Bulletin de la Société d'Encouragement pour l'Industrie Nationale
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- S. E. I. N.
- Bibliothèque
- BULLETIN
- DE
- LA SOCIÉTÉ D’ENCOURAGEMENT
- POUR
- L’INDUSTRIE NATIONALE,
- REDIGE
- PAR LES SECRÉTAIRES DE LA SOCIÉTÉ,
- MM. COMBES ET PELIGOT,
- MEMBRES DE ^ACADÉMIE DES SCIENCES.
- CINQUANTE-QUATRIÈME ANNÉE.
- DEUXIÈME SÉRIE. — TOME IL
- La Société a été reconnue comme établissement d’utilité publique par ordonnance royale
- du 31 avril 1934.
- Parts,
- MADAME VEUVE BOUCHARD-HUZARD,
- IMPRIMEUR DE LA SOCIÉTÉ ,
- RUE DE l’ÉPERON-SAINT-ANDRÉ-DES-ARTS, 5.
- 1855
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- 54« ANNÉE. DEUXIÈME SÉRIE. TOME 11. — JANVIER I8SS.
- BULLETIN
- DE
- LA SOCIÉTÉ D’ENCOURAGEMENT
- POUR L’INDUSTRIE NATIONALE,
- CHAUDIÈRES A VAPEUR.
- rapport fait par m. callon, au nom du comité des arts mécaniques, sur un nouveau flotteur-indicateur du niveau de l’eau dans les chaudières à vapeur,
- par M. LETHUILLIER-PINEL.
- Un mécanicien de Rouen, M. Lethuillier-Pinel, dont la spécialité est la construction des appareils de sûreté et des accessoires des chaudières à vapeur, a présenté à la Société d’encouragement un nouveau flotteur de son invention qu’il désigne sous le nom d'indicateur magnétiqne de niveau, et qu’il combine à volonté avec une soupape et un sifflet d’alarme ordinaires, ce dernier disposé, d’ailleurs, de manière à fonctionner également, qu’il y ait excès ou défaut d’eau dans la chaudière.
- Cet indicateur, pour lequel M. Lethuillier-Pinel a pris un brevet en 1851, est fondé sur un principe qui n’avait point encore été appliqué, que je sache, à l’objet dont il s’agit.
- Il se compose d’un flotteur métallique creux (1) suspendu à une tige dont la partie supérieure se meut dans une boîte rectangulaire en cuivre fixée au dôme de la chaudière , et est munie d’un barreau d’acier fortement aimanté. Extérieurement, et contre l’une des faces de la boîte, se trouve une petite aiguille en fer isolée de tout support et maintenue, contre la boîte, par l’attraction seule de l’aimant. Ce dernier monte et descend avec le flotteur, et en-
- (l) Si l’emploi d’un flotteur creux soulevait quelque objection, rien n’empêcherait, sans que l’appareil perdîl ce qui le caractérise spécialement, d’employer nn 'lotteur en pierre équilibre par un contrepoids.
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- traîne avec lui l’aiguille qui parcourt les divisions d’une échelle dont le zéro correspond au niveau normal de l’eau dans la chaudière.
- Le tout est habituellement recouvert d’une glace qui protège l’aiguille et maintient l’échelle constamment propre. Pour surcroît de précaution , M. Le-thuillier-Pinel a soin de dorer toute cette face de la boîte, afin qu’elle reste constamment brillante et que les divisions y soient bien apparentes.
- Dans l’indicateur complet, tel qu’il est sous les yeux de la Société, le dessus de la boîte porte une tubulure fermée par une soupape qui s’ouvre de haut en bas et est maintenue en place par un petit ressort à boudin. Lorsqu’elle est ouverte , elle dirige un jet de vapeur sur le sifflet d’alarme qui est établi à peu près comme dans les appareils ordinaires. Un système de leviers, dont la disposition est facile à concevoir, ouvre cette soupape, soit lorsque le barreau aimanté descend à 0m,05 au-dessous de son niveau normal, soit lorsqu’il s’élève à 0m,12 au-dessus.
- L’appareil dont je viens de donner une idée paraît présenter plusieurs avantages sur les flotteurs ordinaires. Ceux-ci, en effet, sont loin, en général, de donner des résultats satisfaisants. Suspendus, habituellement, à un fil de cuivre qui traverse le dessus de la chaudière dans une petite boîte à étoupe, ils ne laissent presque jamais que le choix entre deux inconvénients, ou de trop serrer la garniture, ce qui rend l’appareil peu sensible ou même inutile, ou de ne pas la serrer suffisamment, ce qui occasionne presque toujours une fuite de vapeur. En outre, ce fil de cuivre est assez rapidement détruit, et quand le chauffeur le remplace, on est exposé à ce que le fil nouveau n’ait pas toujours exactement la longueur convenable, de sorte qu’après ce remplacementles indications de l’appareil peuvent être entachées d’inexactitude. Au contraire, le flotteur de M. Lethuillier-Pinel est muni d’une tige solide de longueur invariable et réglée selon le diamètre de la chaudière. Cette tige a un autre avantage, c’est qu’on la démonte en faisant sauter une simple clavette ; ce qui permet d’enlever le flotteur avec la plus grande facilité, lorsque le chauffeur entre dans la chaudière pour la nettoyer. Enfin M. Lethuillier-Pinel, en réunissant sur une même tubulure le flotteur ordinaire, le sifflet d’alarme et, quand on le veut, une soupape de sûreté, évite de pratiquer un aussi grand nombre d’ouvertures sur le dessus de la chaudière, ce qui n’est pas sans quelque intérêt lorsque celle-ci est de petite dimension.
- Quelques personnes pourraient craindre, peut-être, que l’influence prolongée d’une température souvent supérieure à 150° ne finît par produire le même effet qu’un recuit à une température plus élevée, c’est-à-dire ne fît disparaître l’aimantation du barreau d’acier ; mais il paraît qu’il n’en est rien , et que des appareils en service depuis trois ans fonctionnent encore
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- comme le premier jour : peut-être, indépendamment de la force coercitive naturelle de l’acier employé, l’aiguille indicatrice est-elle utile, comme armure, pour maintenir l’aimantation.
- L’appareil complet (flotteur, sifflet et soupape) est livré, par l’inventeur, au prix de 200 fr., et, sans la soupape, au prix de 170 fr. Ce prix peut paraître, au premier abord, un peu élevé ; mais il est bien compensé, je crois, indépendamment des avantages signalés ci-dessus, par la suppression de la sujétion et de la petite dépense journalière qu’entraînent toujours l’entretien et le graissage du presse-étoupe d’un flotteur ordinaire.
- En résumé, votre comité des arts mécaniques, convaincu qu’une alimentation bien régulière des chaudières est le meilleur préservatif contre le danger des explosions, estime que l’appareil breveté de M. Lethuillier-Pinel, comme moyen exact et commode de constater à chaque instant le niveau de l’eau, est très-digne d’être porté à la connaissance des industriels qui emploient des chaudières à vapeur.
- Il a l’honneur de vous proposer, en conséquence,
- 1° De remercier l’inventeur de sa communication ;
- 2° D’ordonner l’insertion du présent rapport dans le Bulletin, avec un dessin de l’appareil et une légende explicative.
- Signé J. Gallon, rapporteur.
- Approuvé en séance, le 29 novembre 1854.
- Légende explicative des figures de la planche 30.
- Fig. 1. Elévation, vue de face, de la boîte du flotteur indicateur magnétique du niveau d’eau des chaudières à vapeur.
- Fig. 2. Section verticale de l’appareil, prise parallèlement à la face graduée servant d’indicateur.
- Fig. 3. Autre section verticale sur la ligne A B, fig. 4.
- Fig. 4. Section horizontale prise sur la ligne C D, fig. 1 et 3.
- Les mêmes lettres indiquent les mêmes objets dans toutes les figures.
- A, boîte carrée en cuivre portant à sa partie supérieure un sifflet B et montée sur une colonne C bouldhnée sur la chaudière.
- A l’extrémité inférieure de la tringle verticale D est attachée une boule de flotteur en cuivre ou autre matière, nageant dans l’eau de la chaudière; cette tringle, qui tra verse librement un guide a au bas de la colonne C, est vissée à un aimant en fer à cheval E, dont l’extrémité b est repliée à angle droit pour se présenter perpendiculairement à l’une des faces de la boite de cuivre A.
- Le bout a de l’aimant affleure la paroi de la colonne, et il est muni, à sa partie supérieure, d’un taquet c qui se trouve de même presque en contact avec la face opposée
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- de la colonne. De cette manière, le flotteur et sa tringle sont suffisamment guidés dans leur mouvement par le guide a et par l’aimant lui-même.
- La face de la boîte A, voisine des pôles de l’aimant, est graduée comme on le voit fig. 1. On pose librement, contre cette face graduée, un indicateur d, en fer ou en acier, qui est attiré et maintenu contre la boîte par l’attraction de l’aimant qui se fait sentir au travers du cuivre.
- Si le flotteur s’élève ou s’abaisse, l’aimant et par suite l’aiguille d suivent tous ses mouvements, et le niveau de l’eau se trouve parfaitement indiqué. Il est important de diminuer le plus possible le frottement de l’aiguille contre la face de la boîte A, afin qu’elle suive l’aimant dans tous ses mouvements avec une grande facilité, et qu’elle ne coure pas le risque de tomber par suite d’un mouvement brusque du flotteur. A cet effet, l’auteur a arrondi l’aiguille.
- La communication de la vapeur avec le sifflet est interrompue par une tige F formant un cône e à sa partie inférieure et entourée d’un ressort en spirale G qui la rappelle continuellement de bas en haut pour fermer l’orifice interne du sifflet. L’extrémité inférieure de cette tige s’articule avec un levier H qui a son centre de mouvement dans une chape f, et qui se recourbe à angle droit de manière à former une branche verticale g.
- A l’autre bout du levier H s’attache une tringle I par le moyen d’une fourchette h, dans laquelle elle se visse, afin de pouvoir en régler la longueur à volonté. La tringle I, qui est en cuivre, comme toutes les pièces de cet appareil à sifflet, passe entre les deux branches ou pôles de l’aimant, et est traversée à son extrémité inférieure par une petite tige horizontale i.
- Si le niveau de l’eau baisse considérablement, l’extrémité recourbée b de l’aimant s’appuie sur la tige h, y reste en quelque sorte suspendue et opère sur la tringle I une traction qui réagit sur le levier H et sur la tige F, laquelle descend. Le cône e quitte alors l’ouverture qu’il fermait, et la vapeur, se précipitant par cette issue et une autre y, arrive dans le sifflet B et donne aussitôt l’alarme.
- Si, au contraire, le niveau de l’eau dépasse son maximum, le taquet c vient butter contre le bras g du levier H; alors celui-ci, tournant autour de son centre, attire la tige F, et le sifflet avertit de nouveau le chauffeur.
- On peut faire agir le sifflet à la main en appuyant sur le bouton J qui surmonte la tige F.
- On recouvre la face graduée de la boîte A d’une lame de verre servant à protéger l’aiguille indicatrice et à empêcher qu’elle soit détachée par une cause extérieure.
- (D.)
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- ARDOISIÈRES.
- rapport fait par m. gourlier, au nom du comité des arts économiques, sur les ardoisières d’angers.
- En 1852, M. Larivière, gérant des ardoisières réunies d’Angers, ayant appelé l’attention de la Société sur les perfectionnements apportés dans le mode d’exploitation de ces importantes carrières et dans l’établissement de leurs produits, vous aviez renvoyé l’examen de cette communication à votre comité des arts mécaniques, et ce comité, après avoir invité un des membres de votre comité des arts économiques à se réunir à lui, vous a, dans la séance du 7 avril 1852, par l’organe de M. Le Chatelier, présenté un rapport détaillé sur le gisement de ces schistes ardoisiers, sur le mode d’exploitation ancien et nouveau, sur l’importance de cette exploitation, et sur les améliorations qui y avaient été apportées, principalement quant à l’épaisseur et aux dimensions des divers échantillons pour couvertures, à l’instar des ardoises anglaises. Vous avez alors adopté la proposition par laquelle se terminait le rapport , de remercier M. Larivière de son importante communication et d’insérer le rapport dans le Bulletin avec une planche indiquant les divers modèles d’ardoises.
- Depuis, M. Larivière a écrit à M. le président de la Société que, grâce à votre bienveillant appui, ses produits rivalisent avec ceux de l’étranger, qu’ils fournissent à l’occupation des classes ouvrières et à la consommation intérieure ainsi qu’à l’exportation, et que les ardoisières d’Angers n’épargneraient aucun sacrifice pour réaliser de nouvelles applications et rendre les schistes d’un emploi aussi général en France qu’à l’étranger. Il vous a transmis une note sur un atelier mécanique établi à cet effet et comprenant une machine à vapeur de 20 chevaux, à haute pression et condensation, du système Farcot; une transmission du système Decoster, deux raboteuses pour dressage, un grand tour horizontal et 5 tours verticaux de diverses dimensions, et deux châssis traînants de sciage à lames sans dents; sept scies circulaires de diverses dimensions, un grand polissoir de fonte de 2 mètres de diamètre. Ainsi installé, cet atelier peut occuper quarante ouvriers et produire par jour 2 mètres cubes de schistes mis en œuvre et livrables. Enfin il vous a envoyé d’abord un certain nombre d’objets ainsi fabriqués qui sont dans vos salles, puis récemment un catalogue descriptif et figuratif.
- Votre comité des arts économiques, auquel vous avez renvoyé ce nouvel examen, a, à son tour, invité à y concourir M. Le Chatelier, et c’est concurremment avec lui que le présent rapport vous est soumis.
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- ARDOISIÈRES.
- Disons d’abord que l’expérience a pleinement confirmé la prévision qui vous avait été précédemment exprimée, « que l’adoption des ardoises de grandes « dimensions était destinée à réaliser un important progrès dans l’art des « constructions....» Non-seulement il a été fait, comme le rapport en expri-
- mait le désir, « des essais multipliés pour fixer l’opinion des architectes et des ingénieurs, » mais ces ardoises sont maintenant entrées dans le commerce. Dans la pratique elles ont pris place dans les séries de prix publiées chaque année; elles sont fréquemment employées déjà dans une partie des bâtiments publics et dans un certain nombre de bâtiments particuliers, et comme, tout en procurant de meilleurs résultats, elles n’entraînent qu’un excédant de dépense très-peu considérable, on ne doit pas douter qu’au furet à mesure qu’elles seront plus connues, l’usage en deviendra plus général. Il est bon d’observer, seulement, que ces ardoises doivent être posées et attachées, non pas avec plus de soin et de difficultés que les ardoises ordinaires, mais d’une manière un peu différente, dont plusieurs de nos entrepreneurs de couvertures sont déjà au fait et dont tous acquerront facilement la connaissance. Quant aux divers objets dont la fabrication est déjà établie avec succès par M. Larivière, ce sont, en général, ceux ci-après :
- 1° Appuis de croisées et autres, balcons, etc. ;
- T Bandeaux, chaperons, bahuts et autres couvertures des murs, notamment au droit des treilles et espaliers, etc. ;
- 3° Dallage et carrelage, en partie avec incrustations et imitations de mosaïques, tables et tablettes pour appartements , laiteries, celliers, etc. ;
- 4° Caisses à eau ou pour arbustes, employées dans les serres chaudes du muséum d’histoire naturelle; éviers, caniveaux, urinoirs, etc.;
- 5° Bordures, moulures, chambranles, cheminées, marches pour escaliers, monuments funéraires, etc.
- Nous n’avons pas besoin de dire que l’ardoise employée à ces divers objets doit être choisie avec un soin particulier quant aux dimensions, à la qualité, à la finesse du grain, etc.
- Ce serait une chose digne d’examen, sans aucun doute, que l’ensemble des procédés manuels et mécaniques à l’aide desquels cette fabrication a lieu ; mais il ne pourrait se faire que dans les ateliers. Les objets qui sont sous vos yeux ne laissent, au reste, rien à désirer, et les prix indiqués au catalogue n’ont rien d’assez élevé pour en empêcher l’emploi, indépendamment du reste des réductions que pourra encore amener une fabrication plus considérable.
- Bien d’autres objets encore seraient susceptibles d’être obtenus à l’aide des schistes ardoisiers. On sait que notre musée contient de jolis bas-reliefs
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- de cette matière, des tableaux peints sur ardoises ; et l’exposition de Londres comprenait, en ce genre, des panneaux et autres objets de décoration des plus remarquables.
- Ce qui a déjà été fait par les ardoisières est un sûr garant de ce qui pourra encore être obtenu plus tard; et vous voudrez, probablement, contribuer de nouveau, par vos suffrages, à des résultats si utiles pour notre industrie et notre commerce.
- Votre comité des arts économiques, d’accord avec votre précédent rapporteur, a l’honneur de vous proposer 1° d’écrire à M. Larivière pour le féliciter sur les nouveaux efforts qui ont été faits et les nouvelles applications réalisées par les ardoisières d’Angers et l’engager à persévérer dans une aussi bonne voie ; 2° d’ordonner l’insertion, au Bulletin, du présent rapport.
- Signé Gourlier, rapporteur.
- Approuvé en séance, le 27 décembre 1854.
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- REMARQUES SUR LES CHAUDIÈRES A DEUX FOYERS INTÉRIEURS DE FAIRBAIRN, OPÉRANT LA COMBUSTION PARTIELLE DE LA FUMÉE; par M. le professeur RUEHLMANN.
- (Extrait traduit du Dingler’s Polytechnisches Journal, février 1854, page 242, d’après les Mittheilungen des hannoverschen Gewerbe-Vereins.)
- En visitant, dit l’auteur, les établissements industriels de l’Angleterre et de l’Irlande, durant l’exposition de l’industrie et pendant le cours de l’année suivante, j’ai plusieurs fois rencontré et entendu citer avec des éloges unanimes les chaudières à vapeur de M. Fairbairn, de Manchester. Ces chaudières sont à foyers intérieurs, ménagés dans deux cylindres établis l’un à côté de l’autre, dans une chaudière principale. Sur le continent, je n’avais pas encore vu d’appareils de ce genre, et ces appareils paraissent même n’être connus dans l’industrie que par une publication du Civil Engineer’s de 1845, et par l’emprunt qu’en a fait à ce recueil le Polytechnisches Centralblatt de la même année.
- Trop souvent les objets d’une valeur réelle, et notamment les perfectionnements, sont négligés aussitôt après qu’ils ont été créés, parce que les inventeurs offrent à la fois trop de nouveautés, auxquelles personne n’est spécialement chargé de présenter la pierre de touche, afin de retenir tout ce qui s’y trouve d’utile. Aussi, en Allemagne et, autant que je puis le savoir, en France, est-il précisément arrivé que les chaudières dont je parle n’ont reçu aucune application. De simples chaudières cylinr-driques, souvent accompagnées de bouilleurs, ou bien des chaudières du système de Tome II. — 54e armée. 2e série. — Janvier 1855. 2
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- Cornouailles, à un cylindre dans lequel se trouve le feu, sont les seuls générateurs fabriqués par les établissements de construction de machines, malgré tous les défauts que renferment ces appareils.
- C’est donc avec une véritable satisfaction que j’ai appris dernièrement de M. Kay, ingénieur et mécanicien, à Bury ( Lancashire), que l’on reconnaissait de plus en plus en Angleterre les avantages des chaudières de Fairbairn; que lui-même, M. Kay, en faisait alors usage, et qu’il se proposait de les employer dans l’établissement de filature et de tissage pour le coton que construit en ce moment une compagnie hanovrienne.
- Par ces motifs, il ne me paraît pas superflu de signaler de nouveau l’existence et les avantages de ces chaudières, ni de contribuer à en propager l’emploi en Allemagne, quoiqu’un laps de temps de dix ans se soit écoulé depuis que M. Fairbairn a pris sa première patente ( en avril 1844 ).
- Lafig. l,pl. 31, représente une coupe longitudinale de cette chaudière, selon la ligne brisée 1, 2 de la fig. 3; la fig. 2 en est la coupe horizontale passant par la ligne 3, 4 de la même figure. On voit, dans la fig. 3, une coupe transversale faite selon la ligne 5,6 de la fig. 1 , et dans la fig. 4, la vue antérieure de l’appareil, des portes des foyers, et du trou d’homme m, m; enfin les fig. 5 et 6 indiquent, sur une plus grande échelle, les moyens employés pour consolider les surfaces planes par des cornières et des tôles angulaires. On n’a pas dessiné dans ces figures les foyers, le flotteur, les soupapes de sûreté, ni plusieurs autres détails. La fig. 5 est une coupe selon la ligne 7,8 de la fig. 6, et la fig. 6, une coupe selon la ligne 9, 10 de la fig. 5.
- Le corps A de la chaudière est cylindrique dans toute son étendue, et celui qui est employé dans le cas que j’ai mentionné porte 9m,144 de longueur et 2m,134 de diamètre. Les cylindres à feu, B et B', ont chacun 0m,800 de diamètre. Cependant, afin de gagner un peu de hauteur et d’espace, on a rendu légèrement elliptique la forme transversale près des grilles D, D' et des ponts E, E'. Au-dessous de ces ponts, selon l’usage connu, on a ménagé des ouvertures spécialement destinées à introduire de l’air atmosphérique dans la capacité qui se trouve derrière le pont et à augmenter ainsi la combustion de la fumée.
- Lorsque la chaudière est en activité, les gaz qui se forment pendant l’ignition partent des foyers DE, D'E', sortent avec la fumée par les extrémités F, F' des cylindres B, B', passent dans le carneau C, reviennent sur le devant de la chaudière par le carneau G, et se rendent à la cheminée par le carneau J et le conduit K.
- Il est facile de reconnaître un avantage que présente cette disposition, avantage qui consiste dans la combustion partielle de la fumée. Si l’alimentation a lieu sur l’une des grilles, tandis que le feu de l’autre est complètement allumé, la réunion dans le carneau C, et plus loin dans le carneau G, des courants gazeux provenant des deux foyers, opère la combustion partielle des matières fuligineuses qui sont entraînées avec les produits de la combustion, immédiatement après l’addition de la houille.
- Ces chaudières possèdent un second avantage qui est relatif, et que l’on reconnaît en les comparant avec les chaudières dites de Cornouailles, où se ouve un seul cylindre intérieur contenant le foyer. Cet avantage consiste en ce que, toutes choses étant
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- égales d’ailleurs, la hauteur de l’eau au-dessus de la partie supérieure des cylindres à feu peut toujours être proportionnellement plus grande. Par conséquent, on a beaucoup moins à craindre que cette partie ne se brûle et ne se perce, ainsi qu’on l’observe souvent dans les chaudières de Cornouailles.
- Depuis la patente de 1845, ces chaudières ont successivement reçu deux améliorations qui ne me semblent pas moins importantes. D’abord, on a fortifié les extrémités planes de l’appareil qui contient le foyer, par les armatures qui sont représentées dans les fig. 5 et 6. En second lieu, on y a ménagé un trou d’homme m, m, fîg. 4, sans lequel la partie de la chaudière qui se trouve au-dessous des cylindres à feu serait difficile à nettoyer et à délivrer des incrustations.
- Depuis quelque temps, M. Fairbairn a encore apporté une modification à ces chaudières. Elle consiste en ce que, à 3m,048 environ de la partie antérieure, les cylindres à feu B, B' se réunissent en un seul cylindre d’environ 3m,048 de longueur, que l’auteur nomme chambre à mélange. Les autres 3m,048 forment une chaudière tubu laire, analogue à celles des locomotives, chaudière destinée à absorber ( en partie ) la chaleur des fluides élastiques qui sortent de la chambre à mélange, et à la faire passer dans l’eau environnante.
- Cependant, ce dernier appareil, comme toutes les autres chaudières tubulaires, est trop cher pour les usages de l’industrie ordinaire, quoique l’adjonction de la chambre à mélange soit incontestablement un moyen propre à rendre plus complète la combustion de la fumée. (Y.)
- MACHINES-OUTILS.
- MACHINE A DOUBLE ACTION POUR CISAILLER ET DÉBOUCHER , par M. HUGH-DONALD.
- (Traduit du Practical Mechanics Journal, mars 1854, page 278.)
- Cette machine est en activité dans les chantiers de MM. Lawrie et comp., constructeurs pour la marine à Glasgow; elle y est regardée comme un appareil très-utile.
- La fig. 7, pl. 31, en représente l’élévation latérale, où l’on a supprimé les organes de transmission de mouvement; la fig. 8 en est le plan.
- Cette machine possède une quadruple action, ou plutôt elle peut cisailler et déboucher sur chacun de ses deux côtés. Elle consiste principalement en un bâti de fonte A, au centre duquel est assemblé un levier vertical B dont l’axe de rotation C est horizontal. L’extrémité inférieure de ce levier est liée à une bielle D, commandée par une manivelle qui reçoit l’action d’un moteur quelconque et qui communique aux deux bras du levier un mouvement alternatif. La tête de ce levier porte, fixée sur chacun de ses côtés, une lame E dont la ligne d’action est courte et peu élevée au-dessus du centre de rotation du levier.
- Les lames inférieures F, F, qui correspondent aux lames mobiles, sont fixées sur le bâti de l’appareil. Elles se trouvent ainsi disposées des deux côtés du levier qui, en os-
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- PARATONNERRES,
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- cillant, coupe à sa droite et à sa gauche. Deux hommes peuvent donc se servir en même temps de cette machine pour cisailler. D’ailleurs, l’une des lames mobiles s’abaisse, tandis que l’autre s’élève, ce qui permet aux ouvriers d’opérer sans peine sur des pièces de métal qu’il serait plus difficile de travailler par les moyens ordinaires. Il suffit, en effet, de donner d’abord un coup de cisaille d’un côté, puis de retourner la pièce, pour achever de séparer le morceau en frappant un second coup de l’autre côté.
- La machine peut encore être employée à déboucher et à river; ce que l’on exécute en plaçant des poinçons mobiles dans les tiges G, de chaque côté du levier principal, un peu au-dessous du centre de rotation.
- Chacune de ces tiges se meut dans une cavité horizontale qui sert de guide et qui est pratiquée dans le bâti. L’extrémité intérieure de chaque tige est assemblée à clavette sur le levier, avec le jeu nécessaire pour la facilité du mouvement, tandis que l’extrémité extérieure est saillante et peut faire pénétrer le poinçon dans une douille H, soutenue par un renflement ménagé sur le bâti.
- Ces tiges, terminées soit par un poinçon, soit par un rivoir, opèrent donc alternativement.
- L’appareil que nous décrivons réunit ainsi l’usage d’une double cisaille établie au centre d’un bâti pesant et résistant, avec l’action d’une machine à déboucher ou à river dont le travail s’exerce un peu plus bas. (Y. )
- PARATONNERRES (1).
- INSTRUCTION SUR LES PARATONNERRES.
- Les accidents causés, en 1821, par la chute de la foudre sur plusieurs églises ayant déterminé Son Excellence le ministre de l’intérieur à réaliser le projet, conçu depuis longtemps, de garnir ces édifices de paratonnerres, elle a invité l’Académie royale des sciences à rédiger une instruction dont le but principal doit être de diriger les ouvriers dans la construction et la pose des paratonnerres. La section de physique a été chargée, par l’Académie, du soin de faire cette instruction, et aujourd’hui elle vient la soumettre à son approbation.
- En cherchant, autant qu’il était en nous, à répondre aux vues de Son Excellence, nous avons cru devoir rappeler succinctement les principes sur lesquels est fondée la construction des paratonnerres, tant pour éclairer ceux qui seront appelés à la surveiller que parce qu’ils ne sont pas assez connus et qu’il est utile de les répandre. L’instruction renfermera donc deux parties, l’une théorique et l’autre pratique, mais qui seront distinctes l’une de l’autre, et qu’on pourra consulter séparément.
- (l) Cette instruction a été adoptée par l’Académie des sciences le 23 avril 1823, sur un rapport de Gay-Lussac, au nom d’une commission composée de MM. Poisson, Lefèvre Gineau, Girard, Dulong et Fresnel. Nous croyons utile de joindre cet important document au rapport supplémentaire qui a été récemment adopté par l’Académie des sciences. (R. )
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- PARATONNERRES.
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- partie théorique. — Principes relatifs à l’action de la foudre ou de la matière électrique et à celle des paratonnerres.
- Ce qu’on appelle la foudre est l’écoulement subit, à travers l’air, sous la forme d’un grand trait lumineux, de la matière électrique dont était chargé un nuage orageux.
- La vitesse de la matière électrique en mouvement est immense; elle surpasse de beaucoup celle d’un boulet au sortir du canon, qu’on sait être d’environ 600 mètres ( 1,800 pieds ) par seconde.
- La matière électrique pénètre les corps, et s’y meut à travers leur propre substance, mais avec une rapidité très-inégale.
- On donne le nom de conducteurs aux corps qui conduisent ou laissent passer rapidement la matière électrique dans leur intérieur, à travers leurs particules; tels sont le charbon calciné, l’eau, les végétaux, les animaux, la terre, en raison de l’humidité dont elle est imprégnée, les dissolutions salines, et surtout les métaux, qui sont en cela très-supérieurs aux autres corps. Un cylindre de fer, par exemple, conduit, dans le même temps, au moins cent millions de fois plus de matière électrique qu’un égal cylindre d’eau pure; et celle-ci environ mille fois moins que l’eau saturée de sel marin.
- Les corps qui ne laissent pénétrer que difficilement la matière électrique entre leurs particules, et dans lesquels elle ne peut se mouvoir avec liberté, sont désignés par le nom de non-conducteurs ou de corps isolants : tels sont le verre, le soufre, les résines, les huiles; la terre, la pierre et la brique sèches; l’air et les fluides aériformes.
- Parmi les corps conducteurs, il n’en est cependant aucun qui n’oppose quelque résistance au mouvement de la matière électrique. Cette résistance, se répétant dans chaque portion du conducteur, augmente avec sa longueur, et peut devenir plus grande que celle qu’opposerait un conducteur plus mauvais, mais d’une longueur moindre.
- La matière électrique éprouve aussi plus de résistance dans un conducteur de petit diamètre que dans le même d’un diamètre plus considérable ; on peut, par conséquent, suppléer à l’imperfection de la conductibilité dans les conducteurs, en augmentant convenablement leur diamètre et diminuant leur longueur. Le meilleur conducteur pour la matière électrique est celui qui, en somme, lui offre le moins de résistance, et qu’elle parcourt avec la plus grande vitesse.
- Les molécules de la matière électrique sont douées d’une force répulsive en vertu de laquelle elles tendent à se fuir et à se répandre dans l’espace. Elles n’ont aucune affinité pour les corps; elles se portent en totalité vers leur surface, où elles forment une couche très-mince, terminée en dehors par la surface même des corps, et n’y sont retenues que par la pression ds l’air, contre lequel, à leur tour, elles exercent une pression proportionnelle, en chaque point, au carré de leur nombre. Lorsque cette dernière pression est devenue supérieure à la première, la matière électrique s’échappe dans l’air en un torrent invisible, ou sous la forme d’un trait lumineux que l’on désigne par le nom d'étincelle électrique.
- La couche formée par la matière électrique au-dessous de la surface d’un conducteur ne renferme pas le même nombre de molécules, ou n’a pas la même densité, en
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- chaque point de cette surface, si ce n’est sur la sphère : sur un ellipsoïde de révolution, cette densité est plus grande à l’extrémité du grand axe que sur l’équateur, dans le rapport du grand axe au petit; à la pointe d’un cône, elle est infinie. En général, sur un corps de forme quelconque, la densité de la matière électrique, et par conséquent sa pression sur l’air, sont plus grandes sur les parties aiguës ou très-courbes que sur celles qui sont aplaties ou peu arrondies.
- La matière électrique tend toujours à se répandre dans les conducteurs et à s’y mettre en équilibre ; elle se partage entre eux en raison de leur forme et principalement de l’étendue de leur surface. Il en résulte que , si l’on fait communiquer un corps qui en soit chargé avec la surface immense de la terre, il n’en conservera pas sensiblement. Il suffit donc, pour dépouiller un conducteur de sa matière électrique, de le mettre en communication avec un sol humide.
- Si, pour conduire la matière électrique d’un corps dans la terre, on lui présente divers conducteurs dont l’un soit beaucoup plus parfait que les autres, elle le préférera constamment; mais, s’ils ne sont pas très-différents, elle se partage entre tous, en raison de leur capacité pour la recevoir.
- Un paratonnerre est un conducteur que la matière électrique de la foudre choisit de préférence aux corps environnants pour se rendre dans le sol et s’y répandre ; c’est ordinairement une barre de fer élevée sur les édifices qu’elle doit protéger, et s’enfonçant, sans aucune solution de continuité, jusque dans l’eau ou dans la terre humide. Une communication aussi intime du paratonnerre avec le sol est nécessaire pour qu’il puisse y verser instantanément la matière électrique de la foudre à mesure qu’il la reçoit, et garantir de ses atteintes les objets environnants. On sait, en effet, que la foudre parvenue à la surface de la terre n’y trouve point un conducteur suffisant, et qu’elle s’enfonce au-dessous jusqu’à ce qu’elle ait rencontré un assez grand nombre de canaux pour s’écouler complètement. Quelquefois même elle laisse des traces visibles de son passage à plus de 10 mètres (30 pieds) de profondeur. Aussi arrive-t-il, lorsqu’un paratonnerre offre quelque solution de continuité, ou qu’il n’est pas en parfaite communication avec un sol humide, que la foudre, après l’avoir frappé, l’abandonne pour se porter sur quelque corps voisin, ou au moins qu’elle se partage entre eux, pour s’écouler plus rapidement dans le sol.
- La première circonstance s’est présentée, il y a quelques années, dans les environs de Paris. Il s’était opéré par accident, dans le conducteur du paratonnerre d’une maison, une séparation d’environ 55 centimètres (20 pouces), et la foudre, après être tombée sur sa tige, perça le toit pour se porter sur une gouttière en fer-blanc.
- MM. Rittenhouse et Hopkinson, dans le quatrième volume des Transactions philosophiques américaines, rapportent un exemple remarquable de la deuxième circonstance, ou de l’inconvénient qu’il y a à ne pas établir une communication parfaite entre le paratonnerre et le sol. La foudre avait frappé le paratonnerre, puisqu’elle avait fondu profondément sa pointe, et qu’il était évident, d’après l’inspection du terrain, qu’une portion avait pénétré dans le sol par le conducteur; mais l’autre portion, n’ayant pu s’écouler assez promptement par la même voie, ravagea le toit pour se por-
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- ter de la tige du paratonnerre sur une gouttière en cuivre dont elle suivit la conduite, qui était alors pleine d’eau, et lui offrait, par conséquent, un écoulement facile sur la surface du sol.
- Avant que la foudre éclate , le nuage orageux, par son influence, fait sortir tous les corps placés au-dessous de lui, à la surface de la terre, de leur état naturel ; il attire vers leur partie antérieure la matière électrique de nature contraire à la sienne, et repousse dans le sol celle de même nature. Chaque corps est ainsi dans un état d’intumescence électrique, et devient à son tour un centre d’attraction vers lequel la foudre tend à se porter; c’est celui par lequel passe la résultante de ces attractions particulières qu’elle frappe lorsqu’elle tombe.
- Or, pour que la matière électrique développée sur un corps par l’influence de celle du nuage orageux parvienne rapidement à son maximum, et par conséquent aussi sa force attractive, il est indispensable qu’il soit bon conducteur et en parfaite communication avec un sol humide.
- La matière électrique développée dans les corps à la surface de la terre par l’influence du nuage orageux s’y accumule peu à peu, à mesure que le nuage s’approche de leur zénith, et diminue de même a mesure qu’il s’en éloigne. Un homme, supposé l’un de ces corps, n’éprouverait aucune sensation particulière de cette variation progressive de matière électrique, quoique pouvant être fortement électrisé ; mais, si le nuage se déchargeait instantanément, il pourrait recevoir, sans être frappé de la foudre, par la rentrée subite de sa matière électrique dans le sol, une très-vive commotion qui pourrait être assez forte pour le faire périr.
- Dans le moment où un objet est prêt à être frappé de la foudre, il est si fortement électrisé par l’influence du nuage orageux, s’il est en parfaite communication avec un sol humide, que sa matière électrique peut s’élancer au-devant de celle du nuage et faire une partie du chemin entre le nuage et l’objet. C’est sans doute ce qui a fait penser à quelques personnes, qui croient en avoir fait l’observation, que la foudre, au lieu de tomber des cieux sur la terre, s’élève quelquefois de la terre dans les cieux. Quoi qu’il en soit de cette opinion, qui ne vaut pas, d’ailleurs, la peine d’être discutée, la théorie et l’efficacité des paratonnerres resteraient absolument les mêmes dans chaque cas.
- Dans un paratonnerre en parfaite communication avec le sol, et terminé en une pointe très-aiguë, au lieu d’être arrondi, la matière électrique peut s’accumuler tellement. à sa pointe, sous l’influence du nuage orageux, qu’elle ne puisse plus y être retenue par la pression de l’air, et qu’elle s’en échappe en un torrent continu, qui quelquefois devient sensible dans l’obscurité par une aigrette lumineuse à l’extrémité de la pointe, et qui doit certainement neutraliser en partie la matière électrique du nuage orageux (1).
- fi) Ces feux électriques se manifestent aussi sur d’autres corps que des paratonnerres; ils paraissent plus fréquents en mer, sur les bâtiments, que sur terre, et y sont connus sous tes noms de feux Saint-Elme, Castor et Polluæ, etc. Pendant de très-fortes tempêtes, on en a vu quelquefois à l’une des extrémités de la grande vergue, sous la forme d’une langue de feu qui pétillait beaucoup et qui faisait entendre de temps en temps des éclats comme des pétards.
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- Cependant l’attraction exercée sur la matière électrique du nuage par celle qui est répandue sur le paratonnerre terminé en pointe ne sera pas plus grande que s’il était arrondi à son extrémité, elle sera même plutôt plus petite ; mais, si l’écoulement de la matière électrique par la pointe peut devenir très-rapide, la foudre éclatera plus tôt entre le nuage orageux et le paratonnerre, et d’une plus grande distance, que si celui-ci était arrondi à son extrémité : c’est au moins à cette conclusion que conduisent les expériences électriques.
- Ainsi la forme la plus avantageuse à donner aux paratonnerres paraît être évidemment celle d’un cône très-aigu.
- .Toutes choses égales d’ailleurs, plus un paratonnerre s’élèvera dans l’air, plus son efficacité sera grande.
- Dans les fameuses expériences de Romas, assesseur au présidial de Nérac, et dans les expériences plus récentes de Charles, qui consistaient à élever un cerf-volant sous un nuage orageux, à la hauteur de 200 à 300 mètres, la corde du cerf-volant, dans laquelle était entrelacé un fil métallique, et qui était terminée par un cordon de soie, amenait à la surface de la terre un courant électrique si considérable qu’il en était effrayant, et qu’il eût été imprudent de s’y exposer (1) : or, l’action d’un paratonnerre
- (l) L’expérience de Romas est si curieuse et si importante pour montrer l’efficacité des paratonnerres, que nous croyons utile de la rapporter.
- « Le cerf-volant avait 7 pieds 1/2 de hauteur et 3 de largeur. La corde était une ficelle de chanvre dans laquelle était entrelacé un fil de fer, et M. de Romas l’ayant terminée par un cordon de soie sec,, il mit l’observateur, par une disposition particulière de son appareil, en état de faire toutes les expériences qu’il jugea à propos, sans courir aucun danger pour sa personne.
- « Au moyen de ce cerf-volant, le 7 juin 1753 , vers une heure après midi, après qu’il l’eut élevé à 150 pieds de terre au moyen d’une corde de 780 pieds de long , qui faisait un angle de 45 degrés avec l’horizon, il tira de son conducteur des étincelles de 3 pouces de longueur et 3 lignes d’épaisseur, dont le craquement se fit entendre de près de deux cents pas. En tirant ces étincelles , jl sentit comme une espèce de toile d’araignée sur son visage, quoiqu’il fût à plus de 3 pieds de la corde du cerf-volant ; sur quoi il ne crut pas qu’il y eût de la sûreté pour lui de rester si proche, et il cria à tous les assistants de se retirer, et lui-mème s’éloigna d’environ 2 pieds.
- « Se croyant alors en sûreté et n’ayant plus personne anprês de lui, il porta son attention sur ce qui se passait dans les nuages qui étaient immédiatement au-dessus du cerf-volant; mais il n’aperçut d’éclair ni là, ni nulle autre part, ni même le moindre bruit de tonnerre, et il ne tomba point du tout de pluie. Le vent, qui venait de l’ouest et était assez fort, éleva le cerf-volant de 100 pieds au moins plus haut qu’auparavant.
- « Ensuite, jetant les yeux sur le tube de fer-blanc qui était attaché à la corde du cerf-volant, et à environ 3 pieds de terre, il vit trois pailles, dont une avait près de l pied de longueur, la seconde 4 à 5 pouces, et la troisième 3 ou 4 pouces, se lever toutes droites, et former une danse circulaire comme des marionnettes sous le tube de fer-blanc et sans se toucher l’une de l’autre. Ce petit spectacle, qui réjouit beaucoup plusieurs personnes de la compagnie, dura près d’un quart d’heure ; après quoi, quelques gouttes de pluie étant tombées, il sentit encore la toile d’araignée sur son visage, et en même temps il entendit un bruit continu, semblable à celui d’un soufflet de forge. Ce fut un nouvel avertissement de l’accroissement de l’électricité, et, dès le premier instant que M. de Romas aperçut sauter la paille, il n’osa plus tirer aucune étincelle, même avec toutes ses précautions, et il pria de nouveau les spectateurs de s’éloigner encore davantage.
- « Immédiatement après, arriva la dernière scène, et M. de Romas avoua qu’elle le fit trembler. La
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- sur la matière électrique d’un nuage orageux étant la même , à l’énergie près, que celle d’un cerf-volant, plus il s’élèvera dans l’air, plus son efficacité sera grande, non-seulement pour défendre de la foudre les objets environnants, mais encore pour soutirer la matière électrique du nuage orageux et le paralyser.
- La distance à laquelle un paratonnerre étend efficacement sa sphère d’action n’est pas connue exactement, et dépend, d’ailleurs, de beaucoup de circonstances qu’il serait difficile d’apprécier; mais, depuis qu’on en a armé des édifices, plusieurs observations ont appris que des parties de ces édifices qui se sont trouvées à une distance de la tige
- plus longue paille fut attirée par le tube de fer-blanc. Sur quoi il se fit trois explosions dont le bruit ressemblait fort à celui du tonnerre. Quelqu’un de la compagnie le compara à l’explosion des fusées volantes, et d’autres au bruit que ferait une grande jarre de terre en se brisant contre un pavé. Il est certain qu’on l’entendit du milieu de la ville, malgré les différents bruits qui s’y faisaient.
- « Le feu qu’on aperçut à l’instant de l’explosion avait la figure d’un fuseau de 8 pouces de long et 5 lignes de diamètre; mais la circonstance la plus étonnante et la plus amusante fut que la paille, qui avait occasionné l’explosion, suivit la corde du cerf-volant. Quelqu’un de la compagnie la vit, à 45 ou 50 brasses de distance, attirée et repoussée alternativement, avec cette circonstance remarquable que, à chaque fois qu’elle était attirée par la corde, on voyait des éclats de feu, et on entendait des craquements qui n’étaient cependant pas si éclatants que dans le moment de la première explosion.
- « Il faut remarquer que, depuis le temps de l’explosion jusqu’à la fin des expériences, on ne vit point du tout d’éclair, et à peine entendit-on du tonnerre. On sentit une odeur de soufre fort approchante de celle des écoulements électriques lumineux qui sortent du bout d’une barre de métal électrisé. II parut autour de la corde un cylindre lumineux de 3 à 4 pouces de diamètre; et, comme c’était pendant le jour, M. de Romas ne douta pas que, si c’eût été pendant la nuit, cette atmosphère électrique n’eût paru de 4 à 5 pieds de diamètre. Enfin , après que les expériences furent terminées, on découvrit un trou dans le terrain, précisément sous le tuyau de fer-blanc, d’une grande profondeur et d’un demi-pouce de largeur, qui probablement fut fait par les grands éclats qui accompagnèrent les explosions.
- « Ces expériences remarquables finirent par la chute du cerf-volant, attendu que le vent passa tout d’un coup à l’est, et qu’il survint une pluie très-abondante mêlée de grêle. Lorsque le cerf-volant tomba, la corde s’accrocha sur un auvent, et elle ne fut. pas sitôt dégagée, que celui qui la tenait époouva un tel coup à ses mains et une telle commotion dans tout son corps, qu’il fut obligé de la lâcher, et la corde, tombant sur les pieds de quelques autres personnes, leur donna aussi un coup, mais bien plus supportable.
- « La quantité de matière électrique que ce cerf-volant tira une autre fois des nuées est réellement étonnante. Le 28 août 1756 , on en vit sortir des courants de feu de 1 pouce d’épaisseur et de 10 pieds de longueur. Cet éclat surprenant, qui aurait peut-être produit des effets aussi pernicieux qu’aucun dont il soit fait mention dans l’histoire, fut conduit avec sécurité, par la corde du cerf-volant, à un conducteur placé tout auprès, et le bruit en fut égal à celui d’un pistolet. » ( Histoire de l’électricité, par Priestley, tome II, page 205, traduction française.)
- Charles, qui a fait des expériences semblables à celles de Romas, mais en bien plus grand nombre , a obtenu quelquefois des effets plus extraordinaires encore, et il ne doutait pas, comme il le disait, qu’il n’eût désarmé le nuage orageux.
- On ne peut douter, d’après ces observations, que des paratonnerres placés sur des tours très-élevées, comme celle de Strasbourg, qui a 437 pieds de hauteur, ne soutirassent une grande quantité de matière électrique des nuages orageux , et ne prévinssent même la chute du tonnerre. Il est même permis de croire que, si de semblables paratonnerres étaient très-mullipliés sur la surface entière de la France, ils ne prévinssent aussi la formation de la grêle, qui, d’après les observations de Voila, paraît être un véritable phénomène électrique.
- Tome II. 54e année, %e série. — Janvier 1855.
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- du paratonnerre de plus de trois à quatre fois sa longueur ont été foudroyées. On estime, et c’était l’opinion de Charles, qui s’était beaucoup occupé de cet objet, qu’un paratonnerre peut défendre efficacement autour de lui des atteintes de la foudre un espace circulaire d’un rayon double de sa hauteur; c’est d’après cette règle qu’on dispose les paratonnerres sur les édifices.
- Lorsque la matière électrique se porte d’un corps sur un autre, en passant par un conducteur suffisant, elle ne manifeste son passage par aucun signe apparent; mais, lorsqu’elle traverse l’air ou tout autre corps non conducteur, elle sépare ses parties et le déchire : elle apparaît alors comme un trait lumineux, et fait entendre un bruit plus ou moins considérable. Le vide qu’elle forme en écartant l’air ne se formant pas avec une vitesse aussi grande que celle avec laquelle la matière électrique se ment, celle-ci a le temps d’abandonner les parties les plus éloignées des conducteurs pour venir se précipiter dans ce vide, qui est lui-même un conducteur, et de s’échapper. C’est par cette raison qu’un conducteur se décharge aussi bien à travers l’air, quand il y a étincelle, que par le contact instantané d’un conducteur en communication avec le sol.
- Un courant de matière électrique, lumineux ou non, est toujours accompagné de chaleur, dont l’intensité dépend de celle du courant. Cette chaleur est suffisante pour rougir, fondre ou disperser un fil métallique convenablement mince; mais elle élève à peine la température d’une barre métallique, à cause de sa trop grande masse. C’est par la chaleur propre à un courant de matière électrique, et aussi par celle qui se dégage de l’air refoulé par la foudre, que celle-ci met si souvent le feu aux édifices.
- On n’a pas encore d’exemple que la foudre ait fondu ou même fait rougir une barre de fer de 13 à 14 millimètres (6 lignes en carré), ou un cylindre de ce diamètre (1). Il suffirait donc, pour construire un paratonnerre, de prendre une barre de fer qui aurait ces dimensions; mais sa tige, devant s’élever dans l’air à une hauteur de 5 à 10 mètres ( 15 à 30 pieds ), n’aurait pas à sa base une force suffisante pour résister à l’action du vent, et il est nécessaire de lui donner en cet endroit une épaisseur beaucoup plus considérable.
- (1) Nous avons vu plusieurs tiges de paratonnerres qui avaient été foudroyées, et dont l’extrémité était fondue juqu’à une épaisseur de 3 à 4 millimètres ( 1,3 à 1,8 lig. ). Cependant la fusion peut pénétrer beaucoup plus avant, et Franklin, dans une lettre à Landriani, en cite un exemple d’autant plus remarquable, qu’il s’est présenté dans sa maison même.
- « Je trouve, dit Franklin, à mon retour à Philadelphie, que le nombre des conducteurs y est fort augmenté, l’utilité en ayant été démontrée par plusieurs épreuves de leur efficacité à préserver les bâtiments de la foudre. Entre autres exemples, ma maison fut un jour frappée d’un violent coup de tonnerre. Les voisins, s’en étant aperçus, accoururent sur-le-champ pour y porter du secours, en cas que le feu y eût pris ; mais il n’y avait eu aucun dommage, et ils trouvèrent seulement la famille fort effrayée de la violence de la commotion.
- a En faisant, l’année dernière, quelque augmentation au bâtiment, on fut obligé d’enlever le conducteur. J’ai trouvé, en l’examinant, que la pointe de cuivre, qui avait, quand on l’a placée, 9 pouces de long et environ un tiers de pouce de diamètre dans sa partie la plus épaisse, avait été presque entièrement fondue , et qu’il en était resté fort peu attaché à la verge de fer, de sorte qu’avec le temps l’invention a été de quelque utilité à l’inventeur, et a ajouté un avantage au plaisir d’avoir été utile aux autres. «
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- Quant au conducteur du paratonnerre, une barre de fer de 16 à 20 millimètres (7 à 9 lignes) en carré est suffisante. On pourrait même le faire plus petit et se servir d’un simple fil métallique, pourvu que, arrivé à la surface du sol, on le réunît à une barre métallique de 10 à 13 millimètres (5 à 6 lignes) en carré, qui s’enfonçât dans l’eau ou dans une couche humide. Le fil, à la vérité, serait sûrement dispersé par la foudre ; mais il lui aurait tracé sa direction jusque dans le sol et l’aurait empêchée de se porter sur les corps environnants. Au reste, il sera toujours préférable de donner au conducteur une grosseur suffisante pour que la foudre ne puisse jamais le détruire, et nous ne proposons de le réduire à un fil de métal que pour diminuer les frais de construction des paratonnerres et les mettre à la portée de toutes les fortunes.
- Le bruit que la foudre fait entendre cause ordinairement beaucoup d’effroi, et cependant tout danger est déjà passé : il n’en existe même plus pour une personne qui a vu l’éclair; car, si elle devait être foudroyée, elle ne verrait ni n’entendrait le coup qui serait prêt à la frapper. Le bruit ne vient jamais qu’après l’éclair, et il s’écoule autant de secondes entre l’apparition de l’éclair et le bruit qui le suit, qu’il y a de fois 340 mètres ( 174,3 toises ) entre le lieu où l’on est et celui où la foudre a éclaté.
- La foudre tombe souvent sur les arbres isolés, parce que ceux-ci, s’élevant à une grande hauteur et enfonçant profondément leurs racines dans le sol, sont de véritables paratonnerres; mais leur abri est souvent fatal aux personnes qui le cherchent. Ils n’offrent pas, en effet, à la foudre un écoulement assez prompt dans le sol, et ils sont plus mauvais conducteurs que l’homme et les animaux (1). La foudre, parvenue à leur pied, se partage entre les conducteurs qu’elle rencontre, ou en évite quelques-uns, suivant qu’elle est pressée dans son écoulement; et on l’a vue souvent faire périr tous les animaux réfugiés sous un arbre, et d’autres fois en frapper seulement un seul. L’eau est aussi un plus mauvais conducteur que les animaux, sans doute en raison des sels que renferment leurs liquides, et l’on peut foudroyer et faire périr des animaux qui y seraient entièrement plongés.
- Un paratonnerre, pourvu qu’il soit en parfaite communication avec le sol, offre, au contraire, un abri très-sûr contre la foudre; car celle-ci ne l’abandonnera jamais pour se porter sur un homme placé au pied : cependant, dans la crainte de quelque solution de continuité ou d’une communication imparfaite avec un sol humide, il sera très-prudent de s’en écarter.
- Dans les campagnes, et souvent même dans les villes, on sonne les cloches aux approches d’un orage, pour l’écarter et fendre, dit-on, la nuée orageuse; on cherche aussi un abri contre la foudre dans les églises et dans les clochers ; mais cette habitude, comme le prouve l’expérience, a souvent les suites les plus funestes. Il est certain , en effet, que le tonnerre tombe fréquemment aussi bien sur les clochers où l’on sonne que
- (1) La preuve que la foudre ne trouve pas dans les arbres un écoulement suffisant dans le sol, c’est qu’elle les brise ou les déchire presque toujours; ce qui n’arriverait pas s’ils étaient meilleurs conducteurs. Elle se glisse ordinairement entre l’écorce et l’aubier, parce que c’est là que se trouve le plus d’humidité et qu’elle rencontre en même temps moins de résistance.
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- sur ceux où l’on ne sonne pas (1); et, dans le premier cas, les sonneurs sont en danger d’être foudroyés, à cause des cordes qu’ils tiennent dans leurs mains, et qui peuvent conduire la foudre jusqu’à eux. Les églises n’offrent pas un abri beaucoup plus sûr que les clochers, soit parce que ceux-ci, après avoir attiré la foudre sur eux, en raison de leur élévation, sans pouvoir toujours la conduire dans le sol, laissent les églises exposées à son action, soit parce que des individus rassemblés forment un grand conducteur sur lequel la foudre se jette de préférence aux objets environnants. La prudence commande donc, tant que les clochers et les églises ne seront pas armés de paratonnerres, de ne point s’y rassembler pendant un orage; et, pour citer une preuve frappante du danger qu’il y a à le faire, nous renvoyons le lecteur à la relation des malheurs arrivés à Châteauneuf-les-Moustiers, le 11 juillet 1819, par l’effet du tonnerre, telle qu’elle a été communiquée à l’Académie royale des sciences par M. Tren-calye, vicaire général de Digne. Cette relation est imprimée dans les Annales, t. XII, page 354.
- On sait que, lorsque la foudre tombe sur un bâtiment, elle se porte de préférence sur les tuyaux de cheminée, soit parce qu’ils en sont ordinairement les parties les plus élevées, soit parce qu’ils sont tapissés de suie, qui est un meilleur conducteur que le bois sec, la pierre ou la brique. Le voisinage d’une cheminée est, par conséquent, l’endroit le moins sûr, dans un appartement, contre les atteintes de la foudre ; il est préférable de se tenir dans une encoignure opposée aux croisées, loin des ferrements de toute espèce un peu considérables.
- Les effets de la foudre sont des plus variés et des plus bizarres en apparence ; mais néanmoins ils s’expliquent tous facilement par quelques faits généraux qu’il sera utile de rassembler ici.
- La foudre ou, ce qui est la même chose, la matière électrique, en vertu de la répulsion de ses molécules, est douée d’une force mécanique qui peut lui faire vaincre la pression de l’air ou des liquides, et fendre ou briser les corps solides non conducteurs.
- La foudre choisit toujours le meilleur conducteur. Si elle y trouve un écoulement facile, comme, par exemple, dans une barre métallique, elle ne fera éprouver au conducteur aucune altération sensible. Si le conducteur, tel qu’un fil métallique, n’a pas une capacité suffisante, elle le dissipe en vapeurs, éclate dans l’air, et se crée un vide qu’elle parcourt avec facilité. Si le corps frappé par la foudre n’est pas conducteur, ou ne l’est qu’imparfaitement, ou si, enfin, il oppose une résistance convenable à la séparation de ses parties, la foudre éclatera entre l’air et la surface de ce corps, qu’elle
- (l) Il paraîtrait même que la foudre tombe plus fréquemment sur les clochers où l’on sonne que sur ceux où l’on ne sonne pas. En 1718 , M. Deslandes fit savoir à l’Académie royale des sciences que , la nuit du 14 au 15 avril de la même année, le tonnerre était tombé sur vingt-quatre églises, depuis Landerneau jusqu’à Saint-Poi-de-Léon, en Bretagne; que ces églises étaient précisément celles où l’on sonnait, et que la foudre avait épargné celles où l’on ne sonnait pas ; que, dans celle de Gouesnon, qui fut entièrement ruinée, le tonnerre tua deux personnes des quatre qui sonnaient. (Histoire de l'Académie royale des sciences, 1719.)
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- blessera plus ou moins profondément le long de son trajet. On voit ainsi souvent des individus foudroyés sans être tués, parct3 que la foudre glisse sur leur corps sans y pénétrer en totalité, et on en voit d’autres qui sont entièrement défendus de ses atteintes par un vêtement de soie qui l’isole de leur corps et l’empêche d’y pénétrer.
- Quand la foudre éclate dans l’air sur un métal, et réciproquement d’un métal dans l’air, elle détermine souvent la fusion du métal dans l’endroit par où elle y entre, et dans celui par lequel elle en sort, parce que, ramassée par l’air qui la presse, son action en devient plus énergique. C’est par cette raison qu’on observe quelquefois des traces de fusion sur les angles, les arêtes et même les faces d’un gros conducteur métallique, dans les endroits où il y a des solutions de continuité et où elle éclate.
- La foudre, après avoir suivi un conducteur qui vient à lui manquer et qui pénètre dans un corps non conducteur, brise ordinairement ce dernier, et se fait un vide qui lui procure un écoulement facile. Ainsi, les pièces métalliques scellées dans un mur tombent, privées, par la foudre, de leur support, et sont projetées par l’air en mouvement qui vient remplir le vide qu’elle laisse.
- Lorsque des portions de conducteurs métalliques sont isolées les unes des autres par un milieu peu ou point conducteur, la foudre visite successivement toutes celles qui sont sur son chemin et qui offrent le moins de résistance à son écoulement dans le sol, attirée successivement par chacune d’elles. Invisible dans les portions métalliques, mais devenant visible en éclatant de l’une à l’autre, elle forme un trait lumineux qui paraîtra continu si les solutions de continuité des conducteurs sont dans un rapport convenable avec leur longueur.
- La foudre est toujours accompagnée de chaleur : elle rougit, fond et volatilise les conducteurs métalliques d’un petit diamètre; mais des barres de 12 à 20 millimètres (5 à 9 lignes) de côté n’éprouvent rien de semblable. Il serait, par conséquent, imprudent de se servir de conducteurs très-minces pour diriger la foudre à travers des milieux inflammables ; il faut, au contraire , employer des conducteurs assez gros pour qu’ils ne puissent pas même s’échauffer sensiblement.
- C’est par la chaleur qui est propre à la foudre, et par celle dégagée de l’air ou des corps qu’elle traverse, en les refoulant, qu’elle met le feu à toutes les matières ténues susceptibles d’une prompte inflammation, comme le foin, la paille, le coton, etc. II est plus rare de la voir enflammer les matières compactes, telles que les bois, à moins qu’ils ne soient vermoulus, soit qu’elle les déchire ou qu’elle glisse sur leur surface, parce que son action est trop instantanée. C’est ainsi qu’on peut concevoir que la foudre met le feu à des vêtements légers, aux cheveux, sur un individu sur le corps duquel elle glisse, sans pourtant lui causer elle-même, très-souvent, aucun sentiment de brûlure. C’est encore par une cause semblable qu’elle dissipe en vapeurs la dorure dé$ lambris dorés sans les enflammer.
- La foudre fait périr les animaux, soit <m lésant les organes et le système vasculaire, soit en paralysant le système nerveux; la putréfaction s’en opère très-promptement, mais de la même manière que celle de tous les animaux frappés d’une mort subite quelconque. L’acescence du lait et la corruption des chairs, plus promptes par des temps
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- d’orage que par des temps ordinaires, paraissent dues, d’une part, à la température élevée qui règne alors, et de l’autre aux courants de matière électrique auxquels ces corps sont exposés, et qu’on sait être un agent puissant de décomposition.
- partie pratique. — Détails relatifs à la construction des paratonnerres.
- Un paratonnerre est une barre métallique ABCDEF (pl. 32, fig. 1), s’élevant au-dessus d’un édifice et descendant, sans aucune solution de continuité, jusque dans l’eau d’un puits ou dans un sol humide. On donne le nom de tige à la partie verticale BA, qui se projette dans l’air au-dessus du toit, et celui de conducteur à la portion delà barre BCDEF, qui descend depuis le pied B de la tige jusque dans le sol.
- De la tige.
- La tige est une barre de fer carrée BA, amincie de sa base à son sommet, en forme de pyramide. Pour une hauteur de 7 à 9 mètres (21 à 27 pieds), qui est la hauteur moyenne des tiges qu’on place sur les grands édifices, on lui donne à sa base de 54 à 60 millimètres de côté (25 à 26 lignes) ; on lui donnerait 63 millimètres (28 lignes) si elle devait s’élever à 10 mètres (30 pieds) (1).
- Le fer étant très-exposé à se rouiller par l’action de l’eau et de l’air, la pointe de la tige serait bientôt émoussée; pour obvier à cet inconvénient, on retranche de l’extrémité de la tige AB (fig. 2) une longueur AH d’environ 55 centimètres (20 pouces), et on la remplace par une tige conique de cuivre jaune, dorée à son extrémité, ou terminée par une petite aiguille de platine AG de 5 centimètres (2 pouces) de longueur (2). L’aiguille de platine est soudée, à la soudure d’argent, avec la tige de cuivre, comme le montre la fig. 3. La tige de cuivre se réunit à la tige de fer au moyen d’un goujon qui entre à vis dans toutes deux ; il est d’abord fixé dans la tige de cuivre par deux goupilles à angle droit, et on le visse ensuite dans la tige de fer, dans laquelle il est aussi retenu par une goupille (voyez C, figure 4 ). On peut, sans aucun inconvénient, ne point employer de platine et se contenter de la tige conique de cuivre, et même ne pas la dorer si on n’en a pas la facilité sur les lieux. Le cuivre ne s’altère pas profondément à l’air ; et, en supposant que sa pointe s’émoussât légèrement, le paratonnerre ne perdrait pas, pour cela, son efficacité.
- Une tige de paratonnerre, de la dimension supposée, étant d’un transport difficile, on la coupe en deux parties AI et IB (fig. 2), au tiers ou aux deux cinquièmes environ de sa longueur, à partir de sa base. La partie supérieure AD (fig. 4) s’emboîte exactement, par un tenon pyramidal DF de 19 à 20 centimètres (7 à 8 pouces), dans la partie inférieure EB, et une goupille l’empêche de s’en séparer. On doit cependant,
- (1) La manière la plus avantageuse de faire une barre pyramidale est de souder bout à bout des morceaux de fer, chacun d’environ 80 centimètres (2 pieds 1/2) de longueur, et d’un calibre décroissant.
- (2) On peut remplacer l’aiguille de platine par une aiguille faite avec l’alliage des monnaies d’argent, qui est composé de 9 parties d’argent et l de cuivre.
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- autant qu’on le pourra, ne faire la tige que d’une seule pièce, parce qu’elle en aura plus de solidité (1).
- Au bas de la tige, à 8 centimètres (3 pouces) du toit, est une embase MN (fîg. 4), soudée au corps même de la tige; elle est destinée à rejeter l’eau de pluie qui coulerait le long de la tige, et à l’empêcher de s’infiltrer dans l’intérieur du bâtiment, et de pourrir les bois de la toiture (2).
- Immédiatement au-dessus de l’embase, la tige est arrondie sur une étendue d’environ 3 centimètres (2 pouces), pour recevoir un collier brisé à charnière O, portant deux oreilles, entre lesquelles on serre l’extrémité du conducteur du paratonnerre, au moyen d’un boulon; on voit le plan de ce collier en P, au-dessous de la tige. Au lieu du collier, on peut faire un étrier carré qui embrasse étroitement la tige ; on en voit la projection verticale en Q (fîg. 5), et le plan en R (fig. 6), ainsi que la manière dont il se réunit avec le conducteur. Enfin on peut encore , pour diminuer le travail, souder un tenon T (fig. 7) à la place du collier; mais il faut avoir soin de ne pas affaiblir la tige en cet endroit, qui est celui où elle doit opposer le plus de résistance, et le collier ou l’étrier sont préférables.
- La tige du paratonnerre se fixe sur le toit des bâtiments, selon les localités. Si elle doit être posée au-dessus d’une ferme B (fig. 7 et 8), on perce le faîtage d’un trou dans lequel on fait passer le pied de la tige, et on l’assujettit contre le poinçon au moyen de plusieurs brides, comme on le voit dans la figure. Cette disposition est très-solide, et doit être préférée lorsque les localités le permettent.
- Lorsqu’on doit fixer la tige sur le faîtage en A (fig. 8), on le perce d’un trou carré de mêmes dimensions que le pied de la tige ; et par-dessus et en dessous, on fixe, avec quatre boulons ou deux étriers boulonnés qui embrassent et serrent le faîtage, deux plaques de fer de 2 centimètres (9 lignes) d’épaisseur, portant, chacune, un trou correspondant à celui fait dans le bois. La tige s’appuie, par un petit collet, sur la plaque supérieure, contre laquelle on la presse fortement au moyen d’un écrou se vissant sur l’extrémité de la tige contre la plaque inférieure; la fig. 9 montre le plan de l’une de ces plaques. Mais, si on pouvait s’appuyer sur le lien CD (fig. 8), on souderait à la tige deux oreilles qui embrasseraient les faces supérieures et latérales du faîtage, et descendraient jusqu’au lien, sur lequel on les fixerait au moyen d’un boulon E.
- Enfin, si le paratonnerre devait être placé sur une voûte, on le terminerait par trois ou quatre empâtements ou par des contre-forts qu’on scellerait dans la pierre, comme d’ordinaire, avec du plomb.
- (IJ On fait la partie creuse EG (fig. 4J, qui reçoit le tenon pyramidal DF de la manière snivante. On prend une forte feuille de fer que Ton roule en cyiindre et que l’on soude en G avec la barre BG ; ensuite, au moyen d’un mandrin de la forme que doit avoir le tenon, et de chauffes successives, on parvient facilement à réunir ses deux bords et à lui donner, tant intérieurement qu’extérieurement, la forme pyramidale.
- (2) Pour faire l’embase, on soude un anneau de fer sur la tige, et on l’étire circulairement sur l’enclume en inclinant ses bords de manière à obtenir un cône tronqué très-aplati.
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- Du conducteur du paratonnerre.
- Le conducteur du paratonnerre est, comme on l’a dit, une barre de fer BCDEF (fig. 1) ou B'C'D'E'F', partant du pied de la tige et se rendant dans le sol. On donne à cette barre 15 à 20 millimètres ( 7 à 8 lignes ) en carré; mais 15 millimètres ( 7 lignes) sont réellement suffisants. Onia réunit solidement à la tige en la pressant entre les deux oreilles du collier O (fig. 4), au moyen d’un boulon ; ou bien on la termine par une fourchette M ( fig. 6) qui embrasse la queue de l’étrier, et on boulonne les deux pièces ensemble.
- Le conducteur ne pouvant être d’une seule pièce, on réunit plusieurs barres bout à bout pour le former. La meilleure manière est celle représentée par la figure 10. Il est soutenu à 12 à 15 centimètres (5 ou 6 pouces), parallèlement au toit, par des crampons à fourche, auxquels, pour empêcher l’infiltration de l’eau par leur pied dans le bâtiment, on donne la forme suivante :
- Au lieu de se terminer en pointe, ils ont une patte (fig. 11 et 12) formée par une plaque mince de 25 centimètres de long sur 4 de large, à l’extrémité de laquelle s’élève la tige du crampon, en faisant avec la plaque, ou un angle droit (fig. 11), ou un angle égal à celui que forme le toit avec la verticale (fig. 12). La patte se glisse entre les ardoises ; mais , pour plus de solidité , on remplace par une lame de plomb l’ardoise sur laquelle elle reposerait, et on cloue ensemble, au-dessus d’un chevron, cette lame et la patte du crampon. Le conducteur est retenu dans chaque fourchette par une goupille rivée, et les crampons sont placés à environ 3 mètres les uns des autres.
- Le conducteur, après s’être replié sur la corniche du bâtiment (fig. 1) sans la toucher, s’applique contre le mur le long duquel il doit descendre dans le sol, et se fixe au moyen de crampons que l’on fiche ou que l’on scelle dans la pierre. Arrivé en D ou en D' dans le sol, à 50 ou 55 centimètres (18 ou 20 pouces) au-dessous de sa surface, il se recourbe perpendiculairement au mur suivant DE ou D'E', se prolonge dans cette nouvelle direction l’espace de 4 à 5 mètres (12 à 15 pieds), et s’enfonce ensuite dans un puits EF, ou dans un trou EF' fait dans la terre, de la profondeur de 4 à 5 mètres (12 à 15 pieds) si l’on ne rencontre pas l’eau, mais de moins si on la rencontre plus tôt.
- Le fer enfoncé dans le sol, en contact immédiat avec la terre et l’humidité, se couvre d’une rouille qui gagne peu à peu son centre, et finit par le détruire. On évite cette altération en faisant courir le conducteur dans un auget rempli de charbon DE ou D'E', qu’on a représenté plus en grand dans la fig. 13. On construit l’auget de la manière suivante :
- Après avoir fait une tranchée dans le sol de 55 à 60 centimètres (20 à 22 pouces) de profondeur, on y pose un rang de briques à plat, sur le bord desquelles on en place d’autres de champ; on met une couche de braise de boulanger de l’épaisseur de 3 à 4 centimètres (1 à 1 pouce et 1/2) sur les briques du fond ; on pose le conducteur DE par-dessus ; on achève de remplir l’auget de braise, et on le ferme par un rang de briques. La tuile, la pierre ou le bois peuvent également être employés pour former l’au-
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- get. On a l’expérience que le fer, ainsi enveloppé de charbon, n’éprouve aucune altération dans l’espace de trente années. Mais le charbon n’a pas seulement l’avantage d’empêcher le fer de se rouiller dans la terre ; comme il conduit très-bien la matière électrique quand il a été rougi (et c’est pour cela que nous avons recommandé d’employer la braise de boulanger), il facilite l’écoulement de la foudre dans le sol.
- Le conducteur, sortant de l’auget dont on vient de parler, perce le mur du puits dans lequel il doit descendre, et s’immerge dans l’eau de manière à y rester plongé de 65 centimètres (2 pieds) au moins dans les plus basses eaux. Son extrémité se termine ordinairement par deux ou trois racines, pour faciliter l’écoulement de la matière électrique du conducteur dans l’eau. Si le puits est placé dans l’intérieur du bâtiment, on percera le mur de ce dernier au-dessous du sol, et on dirigera, par l’ouverture qu’on aura faite, le conducteur dans le puits.
- Lorsqu’on n’a pas de puits à sa disposition pour y faire descendre le conducteur du paratonnerre, on fait dans le sol, avec une tarière de 13 à 16 centimètres (5 à 6 pouces) de diamètre, un trou de 3 à 5 mètres (9 à 15 pieds) de profondeur; on y fait descendre le conducteur, en le tenant à égale distance de ses parois, et on remplit l’espace intermédiaire avec de la braise que l’on comprime autant que possible. Mais, lorsqu’on voudra ne rien épargner pour établir un paratonnerre, nous conseillons de creuser un trou beaucoup plus large E' F' (fig. 1), au moins de 5 mètres de profondeur, à moins qu’on ne rencontre l’eau plus tôt ; de terminer l’extrémité du conducteur par plusieurs racines, de les envelopper de charbon si elles ne plongent pas dans l’eau, et d’en entourer de même le conducteur au moyen d’un auget de bois que l’on en emplira.
- Dans un terrain sec, comme, par exemple, dans un roc, on donnera à la tranchée qui doit recevoir le conducteur une longueur au moins double de celle qui a été indiquée pour un terrain ordinaire, et même davantage, s’il était possible d’arriver jusque dans un endroit humide. Si les localités ne permettent pas d’étendre la tranchée en longueur, on en fera d’autres transversales, comme on le voit en A (pl. 33, fig. 17 et 18), dans lesquelles on placera de petites barres de fer entourées de braise, que l’on fera communiquer avec le conducteur. Dans tous les cas, l’extrémité de ce dernier doit s’enfoncer dans un large trou, s’y diviser en plusieurs racines, et être recouverte de braise ou de charbon qui aura été rougi.
- En général, on doit faire les tranchées pour le conducteur dans l’endroit le plus humide autour du bâtiment, les placer, par conséquent, dans les lieux les plus bas, et diriger au-dessus les eaux pluviales, afin de les tenir dans un état plus constant d’humidité. On ne saurait trop prendre de précautions pour procurer à la foudre un prompt écoulement dans le sol; car c’est principalement de cette circonstance que dépend l’efficacité des paratonnerres.
- Les barres de fer qui forment le conducteur présentant, en raison de leur rigidité, quelque difficulté pour leur faire suivre les contours d’un bâtiment, on a imaginé de les remplacer par des cordes métalliques qui, indépendamment de leur flexibilité, ont encore l’avantage d’éviter les raccords et de diminuer les chances de solution de continuité. On réunit quinze fils de fer pour faire un toron, et quatre de ces torons for-Tome II. — 54e année. 2e série. — Janvier 1855. 4
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- ment la corde, qui alors a 16 à 18 millimètres (7 à 8 lignes) de diamètre. Pour prévenir sa destruction par l’air et l'humidité, chaque toron est goudronné séparément, et la corde l’est ensuite avec beaucoup de soin. On l’attache à la tige du paratonnerre de la même manière que le conducteur fait avec des barres de fer, c’est-à-dire qu’on la pince fortement au moyen d’un boulon entre les deux oreilles du collier B (fig. 15), ^qui sont un peu concaves et hérissées de quelques pointes pour mieux embrasser et retenir la corde. Les crampons qui la supportent sur le toit, au lieu d’être terminés en fourche, le sont par un anneau O (fig. 12) dans lequel passe la corde. Parvenue à 2 mètres (6 pieds) du sol, on la réunit à une barre de fer de 15 à 25 millimètres (6 à 9 lignes) en carré qui termine le conducteur, comme on le voit en C (fig. 16); car, dans le sol, la corde serait promptement détruite. On assure que des cordes ainsi employées n’ont pas éprouvé d’altération sensible pendant trente années. Néanmoins, comme il est incontestable que les barres de fer bien assemblées sont beaucoup moihs destructibles, nous conseillons de leur donner la préférence autant qu’on le pourra. Si les localités obligeaient à employer des cordes, on pourrait les faire en fil de cuivre ou de laiton, qui est beaucoup moins destructible, et qui, étant aussi meilleur conducteur, permettrait de ne donner aux cordes que 16 millimètres (6 lignes) de diamètre. C’est surtout pour les clochers que les cordes métalliques peuvent être d’une grande utilité, à cause de la facilité de leur pose.
- Si le bâtiment que l’on arme d’un paratonnerre renferme des pièces métalliques un peu considérables, comme des lames de plomb qui recouvrent le faîtage et les arêtes du toit, des gouttières en métal, de longues barres de fer pour assurer la solidité de quelque partie du bâtiment, il sera nécessaire de les faire toutes communiquer avec le conducteur du paratonnerre ; mais il suffira d’employer, pour cet objet, des barres de 8 millimètres (3 lignes) de côté, ou du fil de fer d’un égal diamètre. Si cette réunion n’avait pas lieu, et que le conducteur renfermât quelque solution de continuité, ou qu’il ne communiquât pas très-librement avec le sol, il serait possible que la foudre se portât avec fracas du paratonnerre sur quelqu’une des parties métalliques. Plusieurs accidents ont eu lieu par cette cause; nous en avons cité deux exemples au commencement de cette instruction (1).
- Paratonnerres pour les églises.
- Le paratonnerre dont on vient de donner les détails de construction, et que l’on a pris pour type, est applicable à toute espèce de bâtiments, aux tours, aux dômes, aux clochers et aux églises, avec de très-légères modifications.
- Sur une tour, la tige du paratonnerre doit s’élever de 5 à 8 mètres (15 à 24 pieds), suivant l’étendue de sa plate-forme ; 5 mètres suffiront pour les plus petites, et 8 pour les plus grandes.
- (1) Nous devons plusieurs des détails de construction que nous venons de donner à M. Mérot, habile constructeur de paratonnerres, qui, à notre demande, nous a communiqué avec empressement les résultats de sa pratique.
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- Les dômes et les clochers, dominant ordinairement de beaucoup les objets circon-voisins, un paratonnerre placé à leur sommet en tire un très-grand pour étendre son influence au loin, et n’a pas besoin, pour les protéger, de s’élever à la même hauteur que sur les édifices terminés par un toit très-étendu. D’un autre côté, l’impossibilité d’établir solidement des tiges de 7 à 8 mètres (21 à 24 pieds) sur les dômes et les clochers, sans des dépenses considérables, doit faire renoncer à en employer dans ces dimensions. Nous conseillons donc, pour ces édifices, et surtout pour ceux dont le sommet est d’un accès difficile, de n’employer que des tiges minces, s’élevant de 1 à 2 mètres (3 à 6 pieds) au-dessus des croix qui les terminent. Ces tiges étant alors très-légères, il sera facile de les fixer solidement à la tête des croix, sans que la forme de ces dernières paraisse altérée de loin, et sans que le mouvement des girouettes qu’elles portent ordinairement en soit gêné.
- Nous pensons même que, pour peu qu’on éprouve des difficultés à placer ces tiges sur un dôme ou sur un clocher, on peut les supprimer entièrement. Il suffira, pour défendre ces édifices des atteintes de la foudre, d’établir, comme pour le cas où ils sont armés de tiges, une communication très-intime entre le pied de chaque croix et le sol. Cette disposition, qui est très-peu dispendieuse et qui offre également une très-grande sûreté, sera surtout avantageuse pour les clochers des petites communes rurales. La figure 23 représente un clocher sans tige de paratonnerre, dont la croix est en communication avec le sol, au moyen d’un conducteur partant de son pied; et la figure 24 offre un clocher surmonté d’une tige attachée à sa croix.
- Quant aux églises, lorsqu’elles ne seront pas protégées par le paratonnerre de leur clocher, il sera nécessaire de les armer avec des tiges de 5 à 8 mètres (15 à 24 pieds) de haut, semblables à celle qui a été décrite pour un édifice aplati (1).
- Paratonnerres pour les magasins à poudre et les poudrières.
- La construction des paratonnerres pour les magasins à poudre et les poudrières ne diffère pas essentiellement de celle qui a été décrite comme type pour toute espèce de bâtiment; on doit seulement redoubler d’attention pour éviter la plus légère solution de continuité, et ne rien épargner pour établir entre la tige du paratonnerre et le sol la communication la plus intime. Toute solution de continuité donnant lieu, en effet, à une étincelle, le pulvérin qui voltige et se dépose partout dans l’intérieur et même à l’extérieur de ces bâtiments serait enflammé, et pourrait propager son inflammation jusqu’à la poudre. C’est par ce motif qu’il serait très-prudent de ne point placer les tiges sur les bâtiments mêmes, mais bien sur des mâts qui en seraient éloignés de 2 à 3 mètres (fig. 26, pl. 33). Il sera suffisant de donner aux tiges 2 mètres de longueur ; mais on donnera aux mâts une hauteur telle, qu’avec leur tige ils dominent les bâti-
- (1) La figure 25, planche 32 , représente la tige d’un paratonnerre fait avec luxe, comme on en place sur quelques bâtiments : elle porte une girouette en forme de flèche, mobile sur des galets, pour rendre son mouvement plus doux , qui fait connaître la direction du vent au moyen de tiges fixes orientées N. S, O. E. ; à sa base est un socle en cuivre mince dont la forme est arbitraire.
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- ments au moins de 4 à 5 mètres. On fera aussi très-bien de multiplier les paratonnerres plus qu’on ne le ferait partout ailleurs ; car ici les accidents sont des plus funestes. Si le magasin était très-élevé, comme , par exemple, une tour, les mâts seraient d’une construction difficile et dispendieuse pour leur donner de la solidité : on se contenterait, dans ce cas, d’armer le bâtiment d’un double conducteur À B C (fig. 27), sans tige de paratonnerre, qu’on pourrait faire en cuivre. Ce conducteur, n’étendant pas son influence au delà du bâtiment, ne pourrait attirer la foudre de loin, et il aurait cependant l’avantage de garantir le bâtiment de ses atteintes s’il en était frappé; de sorte que ceux-là mêmes qui rejettent les paratonnerres parce qu’ils croient qu’ils déterminent la foudre à tomber sur un bâtiment qu’elle eût épargné sans eux, ne pourraient faire aucune objection fondée contre la disposition qui vient d’être indiquée. On pourrait armer d’unemanière semblable un magasin ordinaire ou tout autre bâtiment (fig. 28). A défaut de paratonnerres, des arbres élevés, disposés autour des bâtiments à 5 ou 6 mètres de leurs faces, les défendent efficacement de la chute de la foudre.
- Paratonnerres 'pour les bâtiments de mer.
- Pour un vaisseau (fig. 29), la tige du paratonnerre se réduit à la partie en cuivre AC (pl. 32, fig. 4) qui a été décrite pour le paratonnerre type. Cette tige est vissée sur une verge de fer ronde C B (fig. 30), qui entre dans l’extrémité I de la flèche du mât de perroquet, et qui porte une girouette. Une barre de fer M Q, liée au pied de la verge, descend le long de la flèche et se termine par un crochet ou anneau Q, auquel s’attache le conducteur du paratonnerre, qui est ici une corde métallique; celle-ci est maintenue, de distance en distance, par un cordage g g (fig. 29), et, après avoir passé dans un anneau b fixé au porte-hauban, elle se réunit à une barre ou plaque de métal qui communique avec le doublage en cuivre du vaisseau. Sur les bâtiments de peu de longueur, on n’établit ordinairement qu’un paratonnerre au grand mât; sur les autres, on en met un second au mât de misaine. La figure 29 peut représenter également l’un ou l’autre de ces deux mâts, sur lesquels les paratonnerres sont établis exactement de la même manière.
- Disposition générale des paratonnerres sur un édifice.
- On admet, d’après l’expérience, qu’une tige de paratonnerre protège efficacement contre la foudre autour d’elle un espace circulaire d’un rayon double de sa hauteur. Ainsi, d’après cette règle, un bâtiment de 20 mètres (60 pieds) en long ou en carré n’aurait besoin, pour être défendu, que d’une seule tige de 5 à 6 mètres (15 à 18 pieds) de hauteur, élevée sur le milieu de son toit (fig. 14 et 17). Dans la figure 17, le conducteur est une corde métallique.
- Un bâtiment de 40 mètres (120 pieds), d’après la même règle, serait défendu par une tige de 10 mètres (30 pieds), et on en place effectivement de semblables; mais il serait préférable, au lieu d’une seule tige , d’en élever deux de 5 à 6 mètres (15 à 18 pieds) de hauteur, et de les disposer de manière que l’espace autour d’elles fût également protégé de toute part, ce à quoi on parviendrait en les plaçant, chacune, à 10 mè-
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- très (30 pieds) de l’extrémité du bâtiment, et par conséquent à 20 mètres (60 pieds) l’une de l’autre (fig. 18). Pour trois ou un plus grand nombre de paratonnerres, on suivrait la même règle.
- Les paratonnerres des tours et des clochers, en raison de leur grande élévation, doivent certainement étendre leur sphère d’action plus loin que s’ils étaient moins élevés ; mais cette action s’étend-elle, comme on l’a supposé pour des tiges de 5 à 10 mètres, à une distance double de hauteur de la pointe au-dessus des objets qu’ils dominent? Il est possible qu’elle s’étende même plus loin; mais l’expérience ne nous ayant encore rien appris à cet égard, il sera prudent d’armer les églises de paratonnerres, en admettant que ceux des clochers ne protègent efficacement autour d’eux qu’un espace d’un rayon égal à leur hauteur au-dessus du faîtage de leur toit. Ainsi le paratonnerre d’un clocher, s’élevant de 30 mètres au-dessus du toit d’une église, ne la défendrait plus à 30 mètres de l’axe du clocher; et, si le toit s’étendait au delà, il serait nécessaire d’y placer des paratonnerres, d’après la règle que nous avons prescrite pour les édifices peu élevés. ( Voyez figures 19 et 20.)
- Disposition générale des conducteurs des paratonnerres.
- Quoique nous ayons déjà beaucoup insisté sur la condition d’établir une communication très-intime entre les tiges des paratonnerres et le sol, son importance détermine à la rappeler encore. Elle est telle que, si elle n’était pas remplie, non-seulement les pa-ratonneres perdraient beaucoup de leur efficacité, mais que même ils pourraient devenir dangereux, en appelant la foudre sur eux, quoique dans l’impuissance de la conduire dans le sol. Les autres conditions dont il nous reste à parler sont, sans doute, moins essentielles que cette dernière, mais elles n’en méritent pas moins qu’on y ait égard.
- On doit toujours faire parvenir la foudre depuis la tige du paratonnerre jusque dans le sol par la voie la plus courte.
- Conformément à ce principe, lorsqu’on placera deux paratonnerres sur un édifice et qu’on leur donnera un conducteur commun, ce qui est, en effet, suffisant, on fera concourir en un point sur le toit, à égale distance de chaque tige, les portions des conducteurs qui ne peuvent être communes; et, à partir de ce point, une barre de fer, de la même dimension que pour un seul paratonnerre, servira de conducteur aux deux.
- ( Voyez fig. 18 et 19.)
- Lorsqu’on aura trois paratonnerres sur un édifice, il sera prudent de leur donner deux conducteurs (fig. 20). En général, chaque paire de paratonnerres exige un conducteur particulier.
- Quel que soit le nombre des paratonnerres placés sur un édifice, on les rendra tous solidaires, en établissant une communication intime entre les pieds de toutes leurs tiges, au moyen de barres de fer de mêmes dimensions que celles des conducteurs. [Voyez fig. 19, 20, 21.)
- Lorsque les localités le permettront, on placera les conducteurs sur les murs des bâtiments qui font face au côté d’où viennent le plus fréquemment les orages dans cha-
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- que lieu. En effet, ces murs, étant exposés à être mouillés par la pluie, deviennent des conducteurs, quoique imparfaits, en raison de la mince nappe d’eau qui les couvre ; et, si le conducteur du paratonnerre n’était pas en communication intime avec le sol, il serait possible que la foudre l’abandonnât pour se précipiter sur la face mouillée. Un autre motif encore, c’est que la direction de la foudre peut être déterminée par celle de la pluie, et qu’en outre la face mouillée peut, comme conducteur, appeler la foudre de préférence au paratonnerre. C’est surtout pour les clochers que cette observation est importante et qu’il est nécessaire d’y avoir égard.
- Observations sur l’efficacité des paratonnerres.
- Une expérience de cinquante années sur l’efficacité des paratonnerres démontre que, lorsqu’ils ont été construits avec les soins convenables, ils garantissent de la foudre les édifices sur lesquels ils sont placés. Dans les Etats-Unis d’Amérique, où les orages sont beaucoup plus fréquents et plus redoutables qu’en Europe, leur usage est devenu populaire ; un très-grand nombre de bâtiments ont été foudroyés, et l’on en cite à peine deux qu’ils n’aient pas mis entièrement à l’abri des atteintes de la foudre. Tout le monde sait que les parties métalliques sur un édifice sont frappées de préférence par la foudre, et ce fait seul démontre l’efficacité des paratonnerres, qui ne sont que des barres métalliques disposées de la manière la plus avantageuse, d’après les connaissances acquises sur la matière électrique par la théorie et l’expérience. La crainte d’une chute plus fréquente de la foudre sur les édifices armés de paratonnerres n’est pas fondée, car leur influence s’étend à une trop petite distance pour qu’on puisse croire qu’ils déterminent la foudre d’un nuage à se précipiter dans le lieu où ils sont établis. Il paraît, au contraire, certain, d’après l’observation, que les édifices armés de paratonnerres ne sont pas foudroyés plus fréquemment qu’avant qu’ils ne le fussent. D’ailleurs, la propriété d’un paratonnerre d’attirer plus fréquemment la foudre supposerait aussi celle de la transmettre librement dans le sol, et dès lors il ne pourrait en résulter aucun inconvénient pour la sûreté des édifices.
- Nous avons recommandé l’usage des pointes aiguës pour les paratonnerres , parce qu’elles ont l’avantage, sur les barres arrondies à leur extrémité, de verser continuellement dans l’air, sous l’influence du nuage orageux, un torrent de matière électrique de nature contraire à la sienne, qui doit très-probablement se diriger vers celle du nuage et en partie la neutraliser. Cet avantage n’est point du tout à négliger; car il suffit de connaître le pouvoir des pointes, et les expériences de Charles et de Romas avec un cerf-volant sous un nuage orageux, pour rester convaincu que les paratonnerres en pointe, s’ils étaient multipliés et placés sur des lieux élevés, diminueraient réellement la matière électrique des nuages et la fréquence de la chute de la foudre sur la surface de la terre.
- Cependant, lorsque la pointe d’un paratonnerre aura été émoussée par la foudre ou par une cause quelconque, il ne faudra pas croire, parce qu’elle aura perdu l’avantage dont on vient de parler, qu’elle ait aussi perdu son efficacité pour protéger le bâtiment qu’elle est destinée à défendre. Le docteur Rittenhouse rapporte qu’ayant sou-
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- vent examiné et passé en revue, avec un excellent télescope de réflexion, les pointes des paratonnerres de Philadelphie, où ils sont en grand nombre, il en a vu beaucoup dont les pointes étaient tondues, mais qu’il n’a jamais appris que les maisons où ces paratonnerres étaient établis eussent été frappées de la foudre depuis la fusion de leurs pointes. Or cela n’aurait pas manqué d’arriver à quelques-unes, au moins au bout d’un certain temps, si leurs paratonnerres n’avaient pas continué de bien remplir leurs fonctions; car on sait, par nombre d’observations, que, lorsque le tonnerre est tombé en quelque endroit, il n’est pas rare de l’y voir retomber encore.
- Pour que le fruit que l’on doit retirer de l’établissement des paratonnerres soit aussi grand que possible, et que l’on puisse profiter de l’expérience acquise sur une localité pour la faire tourner à l’avantage général, nous formons le vœu que Son Excellence le ministre de l’intérieur, après avoir ordonné l’exécution d’une mesure réclamée depuis longtemps et dont elle sent toute l’utilité , invite les autorités locales à lui transmettre fidèlement tous les renseignements relatifs à la chute de la foudre sur un édifice armé de paratonnerres. Ces renseignements seraient la source d’améliorations importantes, et contribueraient, en faisant connaître les avantages d’un préservatif aussi simple et aussi sûr, à en rendre l’adoption plus générale.
- supplément à l’instruction sur les paratonnerres présenté par la section de physique de VAcadémie des sciences : mm. becquerel , babinet , duhamel , despretz , ca-gniard de latour; pouillet, rapporteur.
- En 1823 , l’Académie des sciences avait chargé la section de physique de rédiger une instruction spéciale sur les paratonnerres; M. Gay-Lussac fut choisi pour préparer ce travail, et son rapport reçut bientôt l’approbation de la section et celle de l’Académie. Depuis cette époque, l’instruction sur les paratonnerres est devenue en quelque sorte un manuel populaire par la grande publicité qu’on lui a donnée de toutes parts. En France, l’administration supérieure, qui avait demandé ce document, s’empressa de le répandre dans toutes les parties des services publics, afin que peu à peu on parvînt à protéger plus méthodiquement, contre les effets de la foudre, les cathédrales et les églises, si souvent menacées à cause de leurs dispositions architecturales, les fabriques de poudre, les magasins et les arsenaux, les bâtiments à voile ou à vapeur, enfin les édifices de toute espèce et les habitations privées. A l’étranger, ces préceptes généraux et pratiques, approuvés par l’Académie, furent de même accueillis avec empressement et confiance.
- Il y a maintenant un siècle que pour la première foison essaya les paratonnerres; mais leur efficacité ne pouvait pas être admise sans contradiction : les ignorants ne pouvaient pas croire que quelques baguettes de fer, ajustées d’une certaine manière, fussent capables de maîtriser la puissance de la foudre; et, parmi les savants, il se trouva aussi, sur ce point, bon nombre d’incrédules. De longues épreuves étaient donc
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- nécessaires pour faire prévaloir cette vérité qui avait contre elle tout le monde, hormis Franklin et quelques physiciens d’Europe. Les contradicteurs scientifiques ne se bornaient pas à dire que les paratonnerres étaient inutiles; ils trouvaient des raisons de croire et de faire croire au public que les paratonnerres étaient nuisibles; que, loin d’arrêter la foudre, leur présence en pouvait déterminer l’explosion et la rendre plus funeste. Ainsi, au lieu de rassurer les esprits, on ajoutait encore à la terreur si naturelle qu’inspire ce redoutable météore.
- Ces objections n’ont pas empêché la vérité de se faire jour, mais elles en ont retardé le développement; elles sont bien vieilles aujourd’hui, bien timides à se montrer; cependant elles agissent encore, on les rencontre de temps à autre sinon dans le chemin de la science, du moins dans quelques seutiers voisins. L’instruction publiée en 1823 n’a pas peu contribué à les affaiblir, non-seulement à cause de l’autorité que lui donnait le suffrage de l’Académie, mais encore par les règles pratiques qu’elle indiquait et qu’elle expliquait d’une manière si claire et si précise , qu’il n’y avait plus moyen de les mal interpréter. Les ouvriers eux-mêmes, avec un peu d’attention, parvenaient à comprendre ce qu’ils avaient à faire, et dès lors on n’avait plus à craindre dans la pose des paratonnerres ces erreurs qui auparavant étaient assez communes et qui suffisaient pour en paralyser l’efficacité.
- Depuis trente et un ans de grands changements sont survenus, d’une part dans la science de l’électricité, d’autre part dans fart des constructions, et l’on pourrait croire que les enseignements donnés à cette époque sur le sujet qui nous occupe sont aujourd’hui trop arriérés, qu’il faut les faire passer dans le domaine de l’histoire, et les recommencer sur de nouvelles bases. Mais les sciences ne procèdent pas ainsi, elles aiment les progrès, chaque jour elles en donnent la preuve, et cependant il est rare qu’elles aient à démolir ; les agents naturels restent fidèles à leurs lois, l’action de l’électricité est aujourd’hui ce qu’elle fut toujours, seulement nous la connaissons un peu mieux ; les faits observés de notre temps sont venus s’ajouter aux faits antérieurs sans leur porter la moindre atteinte. En 1823, la découverte de l’électro-magnétisme n’avait que trois ans de date; on était loin de prévoir les grands résultats dont elle devait si rapidement enrichir la science ; cependant, malgré ces progrès considérables, inespérés, l’instruction sur les paratonnerres n’a aucun besoin d’être réformée, du moins dans ses principes les plus essentiels. Pour ce qui tient à la nature des constructions, c’est un élément nouveau dont il faut tenir compte : en effet, dans un grand nombre de cas, les métaux remplacent aujourd’hui la pierre et le bois ; nos édifices deviennent, en quelque sorte, des montagnes métalliques sur lesquelles les nuages orageux ont incomparablement plus de prise. Le palais de l’industrie, qui s’élève aux Champs-Elysées, en est un exemple ; il occupe près de 3 hectares qu’il va couvrir d’une immense construction ayant 40 mètres de hauteur, où il entre partout, depuis la base jusqu’au sommet, des masses énormes de fer, de fonte et de zinc. La compagnie qui a entrepris ce grand monument a désiré obtenir l’avis de l’Académie sur l’ensemble des moyens qu’il y aurait à employer pour le garantir des effets de la foudre. L’Académie a chargé la section de physique d’examiner cette demande et de lui en faire un rapport; à cette
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- occasion, nous avons dû reprendre l’instruction de 1823, afin d’y introduire les modifications dont elle pourrait être susceptible.
- C’est seulement d’une manière accidentelle que l’instruction s’occupe des édifices où il entre des métaux ; le seul passage qui s’y rapporte est le suivant :
- « Si le bâtiment que l’on arme d’un paratonnerre renferme des pièces métalliques « un peu considérables, comme des lames de plomb qui recouvrent le faîtage et les « arêtes du toit, des gouttières en métal, de longues barres de fer pour assurer la soft lidité de quelques parties du bâtiment, il sera nécessaire de les faire toutes commute niquer avec le conducteur du paratonnerre ; mais il suffira d’employer, pour cet objet, « des barres de 8 millimètres (3 lignes) de côté, ou du fil de fer d’un égal diamètre. « Si cette réunion n’avait pas lieu, et que le conducteur renfermât quelque solution « de continuité, ou qu’il ne communiquât pas très-librement avec le sol, il serait poste sible que la foudre se portât avec fracas du paratonnerre sur quelqu’une des parties « métalliques. Plusieurs accidents ont eu lieu par cette cause ; nous en avons cité deux « exemples au commencement de cette instruction. »
- Telles sont les indications qui avaient été données : bien qu’elles soient très-générales et peut-être un peu succinctes, elles pouvaient être suffisantes pour leur époque; mais nous pensons que le moment est venu d’entrer, à cet égard, dans de plus amples détails.
- Autrefois, dans les constructions ordinaires, l’emploi des métaux était, en effet, restreint presque exclusivement aux faîtages, aux gouttières, aux tirants de consolidation; ce n’était que bien rarement, et comme par exception, que l’on rencontrait, soit une couverture de plomb, de cuivre ou de zinc, tandis que maintenant le métal prédomine de plus en plus ; on le met partout, et, ce qui est un point important, on le met en grandes superficies et en grandes masses : couvertures de métal, charpentes de métal, poutres de métal, croisées de métal, colonnes de métal, et quelquefois peut-être murailles de métal. Alors les nuages orageux décomposent, par influence, des quantités d’électricité décuples ou centuples de celles qu’ils auraient décomposées sur les corps moins bons conducteurs, comme l’ardoise ou la brique, le bois, la pierre, le plâtre, le mortier et tous les anciens matériaux de construction. Ce nouveau système réalise donc sur une immense échelle ce que l’on objectait d’abord aux paratonnerres : il attire la foudre.
- Quand l’objection s’appliquait aux paratonnerres, elle n’avait qu’une apparence de vérité ; car il est vrai que le paratonnerre attire la foudre, mais il est vrai aussi que, obéissant aux lois qu’elle a reçues, elle lui arrive, en général, sans bruit, sans éclat, et toujours infailliblement domptée et docile, ayant perdu toute sa puissance originelle de destruction. Quand l’objection, au contraire, s’applique à ces amas de substances métalliques qui entrent dans nos constructions actuelles, elle n’est pas seulement spécieuse, elle est juste, profondément juste, fondée sur les lois les mieux établies : ces constructions attirent, en effet, la foudre, et rendent ses coups plus désastreux.
- Deux édifices, pareils pour la grandeur et la forme, étant situés sur le même sol et disposés de la même manière par rapport à un nuage orageux, l’un construit en pierre Tome II. — 54e année. 2e série. — Janvier 1855. 5
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- et bois d’après l’ancien système, l’autre en pièces métalliques d’après le nouveau, si les paratonnerres manquent, et que les conditions soient telles que la foudre doive éclater, elle frappera toujours ce dernier et jamais le premier, celui-ci se trouvant protégé par son voisin, dont les fluides sont influencés plus vivement. Il arriverait là ce qui arrive quand on présente en même temps aux conducteurs d’une machine électrique, à la même distance et de la même manière, une boule de pierre ou de bois et une boule de métal ; c’est toujours celle-ci qui reçoit l’étincelle dès que l’on approche assez près pour qu’elle éclate. Les paratonnerres sont donc d’autant plus indispensables que les édifices contiennent de plus grandes superficies et de plus grands volumes de substances métalliques.
- Pour se faire une idée juste de toutes les causes qui concourent à l’explosion de la foudre, il ne faut pas considérer seulement les constructions, et en général tous les objets qui s’élèvent au-dessus du sol ; il faut tenir compte encore du soi lui-même et de toutes les substances qui le constituent depuis sa surface jusqu’à de grandes profondeurs dans les entrailles de la terre. Un sol aride, composé d’une couche mince de terre végétale, sous laquelle se trouvent d’épaisses formations de sables secs, de calcaire ou de granit, n’attire pas la foudre, parce qu’il n’est pas conducteur de l’électricité; s’il est exposé à ses coups, ce n’est qu’accidentellement après les pluies qui en ont imbibé la surface. Là, les bâtiments participent, jusqu’à un certain point, au privilège du sol, à moins qu’ils ne soient construits dans le nouveau système et qu’ils n’occupent une étendue assez considérable. Mais sous ce sol aride et sec y a-t-il, à plusieurs dizaines de mètres de profondeur, de grands gisements métalliques, de vastes cavernes, des nappes d’eau ou seulement des fontaines abondantes, les nuages orageux exercent leur action sur ces matières conductrices, la foudre est attirée, elle éclate en franchissant l’intervalle ; la croûte sèche n’est pas un obstacle insurmontable, elle peut être percée, fouillée, fondue, à peu près comme l’est une couche de vernis par l’étincelle électrique. Alors, malheur aux constructions qui se trouvent sur son passage; fussent-elles de pierre ou de bois, elles sont brisées comme le reste, à moins qu’elles n’aient à opposer pour défense un paratonnerre bien établi. Si ces couches humides ou métalliques se trouvent cachées à des profondeurs plus grandes, le danger de l’explosion diminue par deux causes : d’une part, l’enveloppe qui les couvre devient plus difficile à traverser ; d’une autre part, Faction des nuages s’affaiblit par l’augmentation de la distance. On peut citer , en preuve , les vallées étroites qui ont quelques centaines de mètres de profondeur : la foudre n’y pénètre jamais; elle peut frapper les crêtes des collines, mais il est sans exemple qu’elle soit descendue jusqu’aux habitations, aux arbres ou aux ruisseaux qui en occupent les parties basses. Ces faits constants donnent en quelque sorte la mesure de l’accroissement de distance aux nuages qui est nécessaire pour être à l’abri du danger.
- Il importe de bien remarquer que jamais la foudre ne s’élance sans savoir où elle va, que jamais elle ne frappe au hasard; son point de départ et son point d’arrivée, qu’ils soient simples ou multiples, se trouvent marqués d’abord par un rapport de tension électrique, et au moment de l’explosion, le sillon de feu qui les unit, allant à la
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- fois de l’un à l’autre, commence en même temps par ses deux extrémités. Les herbes, les buissons, les arbres même sont des objets trop petits pour la foudre, ils ne peuvent pas être son but; s’ils sont frappés, c’est parce qu’ils se trouvent sur son chemin, c’est parce qu’il y a, au-dessous d’eux, dos masses conductrices plus étendues qui sont le but caché d’attraction, qui reçoivent au large l’influence et déterminent l’explosion.
- Ainsi les lieux les plus exposés sont les lieux qui, étant les plus rapprochés des nuages, sont en même temps découverts, humides et bons conducteurs ; les arbres élevés sur les sommets des coteaux sont soumis à la première condition, les vaisseaux au milieu de la mer sont soumis à la seconde, et il se peut trouver à une hauteur moyenne des localités qui tiennent assez de l’une et de l’autre pour recevoir à la fois les coups les plus fréquents et les plus terribles; carie coup d’un même nuage orageux peut être fort ou faible, suivant l’étendue grande ou petite du corps conducteur qui le fait éclater.
- Nous citerons ici quelques faits qui nous paraissent propres à faire mieux comprendre ces principes généraux , et en même temps à justifier les modifications que nous avons à proposer dans la construction du paratonnerre.
- Le 19 avril 1827 , le paquebot le New-York, de 520 tonneaux , venant de New-York à Liverpool, reçut deux coups de foudre ; il était alors par 38 degrés de latitude nord et 63 degrés de longitude occidentale, par conséquent à 600 kilomètres des terres les plus voisines.
- Au premier coup, n’ayant point de paratonnerre, il eut à éprouver de graves dégâts, comme on en peut juger par ce seul fait bien digne de remarque : un tuyau de plomb communiquant du cabinet de toilette à la mer fut mis en fusion ; il avait cependant huit centimètres de diamètre et treize millimètres d’épaisseur.
- Au deuxième coup, le paratonnerre était établi; il se composait d’une baguette de fer conique ayant lm,20 de longueur, 11 millimètres de diamètre à la base , et d’une chaîne d’arpenteur longue d’environ 40 mètres, établissant la communication entre la mer et le pied du paratonnerre. Cette chaîne était faite avec du fil de fer de 6 millimètres de diamètre ; les chaînons avaient 45 centimètres de longueur, terminés en boucles; aux deux bouts, ils étaient réunis par des anneaux ronds.
- A l’instant de l’explosion , tout le bâtiment fut éclairé d’une vive lumière; en même temps la chaîne était dispersée de toutes parts en fragments brûlants ou en globules enflammés; le paratonnerre lui-même était fondu sur une longueur de 30 centimètres à partir de la pointe , la fusion s’arrêtant au diamètre de 6 millimètres. Ces globules de fer en combustion, gros comme des balles, mettaient le feu sur le pont en cinquante endroits, malgré une couche de grêle qui le couvrait, malgré la pluie qui tombait à flots. Le reste du paratonnerre était en place, avec un bout de chaînon de 8 centimètres, et le plus gros fragment de la chaîne retrouvé sur le pont n’avait pas 1 mètre de longueur; il portait des boursouflures qui accusaient l’action du feu.
- A ce premier fait nous enjoindrons un second plus récent; nous l’empruntons encore aux événements de la mer, parce qu’en général ils sont décrits, à l’instant même et avec précision , par des hommes qui ont l’habitude d’observer. Celui-ci est extrait de
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- la relation que M. le ministre de la marine a adressée dernièrement à l’Académie des sciences.
- Le 13 juin 1854, dans la baie de Baltchick, à sept heures du soir, le tonnerre est tombé sur le vaisseau à deux ponts le Jupiter, faisant partie de l’escadre de la mer Noire.
- Les chaînes des paratonnerres étaient en place ; celle du grand mât, qui a reçu le coup , plongeait dans la mer de 2 mètres, portant à son extrémité un boulet de 2 ki-grammes.
- Au moment de l’explosion, on a vu une vive lumière; l’intensité du bruit et les tourbillons de fumée ont fait supposer d’abord que c’était un coup de canon parti de l’une des batteries, mais l’erreur n’a duré qu’un instant; la chaîne du paratonnerre avait disparu, on en voyait partout les débris; le gaillard d’arrière, la dunette, le porte-hauban en étaient couverts ; plusieurs hommes de l’équipage en avaient reçu dans leurs vêtements, trois d’entre eux en étaient légèrement blessés.
- Cette chaîne, d’envifon 70 mètres de longueur, qui descendait du pied du paratonnerre jusqu’à la mer, en suivant d’abord la flèche du catacois, puis en passant dans de larges anneaux de cuivre le long du galhauban de perroquet, n’était autre chose qu’un câble à trois torons, formé en tout d’une soixantaine de fils de laiton ; chacun pouvait avoir d’un demi à deux tiers de millimètre d’épaisseur.
- La foudre en avait fait des milliers de morceaux plus petits que des épingles; cependant, au milieu de cet amas de fragments épars, on trouvait encore, çà et là, quelques bouts du câble lui-même ; ceux-ci avaient tout au plus quelques décimètres de longueur; on voyait à leur surface ces couleurs violettes que le feu donne au métal, et en effet les premiers qu’on a touchés étaient encore brûlants.
- Ces deux exemples suffisent pour faire connaître que, dans quelques circonstances, un paratonnerre peut être foudroyé ; mais ils font connaître aussi que , même dans ce cas, le paratonnerre n’est pas absolument inutile, puisqu’il reçoit la décharge, puisqu’il la dirige encore , et, par là, détourne les coups qui, en tombant à côté de lui, auraient fait sans doute beaucoup plus de mal.
- En définitive, le Jupiter n’a eu aucune avarie, tandis que , non loin de lui, d’après la même relation, un vaisseau turc qui avait aussi un paratonnerre, mais dont la chaîne n’était pas à l’eau, ayant reçu pareillement un coup de foudre pendantle même orage, a eu dans son flanc, un peu au-dessus du cuivre et près de la flottaison, un trou de plus de 30 centimètres de profondeur, et tel à peu près qu’aurait pu le faire un boulet de canon.
- Cependant, un paratonnerre, au lieu d’inspirer la confiance, ferait naître des craintes trop légitimes si, lorsqu’il est bien établi et en bon état, il y avait la moindre probabilité qu’il pût être ainsi frappé, rompu en pièces brûlantes, et lancé au loin comme une mitraille ou comme une pluie de feu.
- La question est donc de savoir si de tels accidents sont inévitables, s’ils tiennent essentiellement à la nature des choses, ou s’ils dépendent seulement de quelques vices
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- de construction particuliers aux appareils dont un seul éclat de tonnerre fait tant de débris.
- Or les faits que nous venons de rapporter, et tous les autres faits plus ou moins analogues que l’on pourrait trouver dans l’histoire de la foudre et de ses phénomènes si souvent extraordinaires, ne laissent aucun doute sur ce point ; tous les paratonnerres qu’elle a détruits étaient de mauvais appareils, insuffisants, mal construits, non conformes aux principes que la théorie a pu déduire de l’expérience. Ce n’est pas que le paratonnerre soit fait pour n’être jamais foudroyé ; au contraire, il est fait pour l’être souvent, mais pour l’être à sa manière, et pour résister toujours aux coups les plus violents.
- Examinons, en effet, les appareils du New-York et du Jupiter.
- Le paratonnerre du New-York avait plusieurs vices de construction : sa tige était trop mince et trop effilée * son conducteur était d’une section beaucoup trop petite; de plus, la forme déchaîné n’est jamais admissible, elle doit être exclue très-sévèrement de tout emploi de cette nature. En voici les raisons : les anneaux ne se touchent qu’imparfaitement, à cause des altérations du métal et des souillures diverses qui s’y attachent; et, en admettant même que les surfaces des points de contact soient bien nettes et métalliques, il arrive toujours qu’elles sont trop étroites, et qu’une faible décharge, resserrée sur ces points, suffit pour y mettre le fer en fusion et en combustion.
- La nature de ces défauts indique la nature du remède; seulement on pourrait craindre qu’il ne fallût porter la section des tiges et celle des conducteurs à de telles dimensions, que l’établissement d’un bon paratonnerre ne fût une chose très-difficile et à peu près impraticable dans un grand nombre de cas. Ces craintes sembleraient même justifiées par la première décharge électrique qui tomba sur le New-York, puisqu’elle fut capable d’y fondre un tuyau de plomb qui avait une section métallique de près de 30 centimètres carrés. Mais ce fait ne prouve rien autre chose que ce qui était déjà parfaitement prouvé par les expériences de laboratoire, savoir : que le plomb est le plus mauvais métal que l’on puisse employer comme conducteur de paratonnerre, parce qu’il est trop fusible et trop mauvais conducteur de l’électricité. Ces mêmes expériences indiquent qu’il faut, au contraire, choisir le fer et le cuivre rouge : alors on arrive à des dimensions éminemment praticables et à des prix de revient qui n’ont rien d’exorbitant. Il n’y a pas d’exemples qui montrent que la foudre ait jamais été capable de mettre en fusion des tringles de fer de 2 centimètres de diamètre ou 3 centimètres carrés de section , et, bien que le cuivre rouge soit beaucoup plus fusible que le fer, il peut être employé en dimensions encore plus réduites, parce qu’il est, avec l’or, l'argent et le palladium, parmi les meilleurs conducteurs des fluides électriques.
- Le paratonnerre du Jupiter, quoique mieux établi que le précédent, avait aussi un vice radical de construction. Nous ne dirons rien de la tige, faute de détails suffisants sur les modifications que la décharge a pu y produire ; on se borne à dire qu’elle a été tordue; nous ne parlerons que du câble de fil de laiton qui formait le conducteur. Nous avons dit quels phénomènes singuliers de brisement et de projection il a présentés; on peut se rendre compte de ces effets de la manière suivante ; on peut croire
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- d’abord qu’il avait simplement une action trop petite, et qu’il a été dispersé par cette cause à peu près comme la chaîne du New-York; car il a été bien démontré par Van-Marum, en 1787, que le laiton jouit particulièrement de la propriété d’être brisé eu mille pièces par une décharge électrique. Cependant les nombreux fragments du câble qui nous sont parvenus, et que nous avons pu examiner sous tous les aspects, ne portent que quelques traces de fusion; de plus, il arrive qu’aucune de ces traces ne s’étend à l’épaisseur entière du câble, toutes sont limitées à un groupe de quelques-uns des soixante fils qui le constituent. Cette circonstance nous semble démontrer que la décharge ne s’est pas propagée également par tous les fils, que ceux qu’elle a suivis, étant insuffisants pour la transmettre, ont dû être, les uns fondus, les autres brisés ou volatilisés avec cette vive explosion qui accompagne toujours les volatilisations électriques. De là cette rupture du câble et cette projection en fragments de quelques décimètres de longueur qui, brûlants à la main, n’étaient pas cependant chauffés au point d’enflammer le bois et les autres corps combustibles.
- Cette explication, toutefois, soulève une question singulière, la question de savoir si, dans un câble de fils pareils, commis et tordus ensemble, la foudre peut, en effet, choisir quelques fils de préférence au reste, surtout quand leur entière réunion est à peine suffisante pour lui donner un libre passage. Nous n’hésitons pas à répondre affirmativement, du moins sous certaines conditions. Sans doute, si aux deux extrémités du câble, sur une longueur d’environ 1 décimètre, les fils, d’abord étamés séparément, étaient ensuite soudés ensemble pour former, en quelque sorte, un cylindre métallique, jamais il n’arriverait, que l’électricité naturelle ou artificielle, ayant à circuler dans la longueur entière du câble, montrât quelque préférence pour l’un ou pour l’autre de ces fils pareils : devenus solidaires, ils subiraient la même loi, ils résisteraient ensemble, ils seraient fondus, volatilisés ensemble. Mais si cette condition n’est pas remplie, si aux deux extrémités, ou plus généralement aux deux points de jonction avec les autres conducteurs, les fils se trouvent isolés entre eux par des couches de poussière ou d’oxyde; si, de plus, le câble ne touche ces conducteurs que par ces fils superficiels, alors les choses se passent tout autrement : les fils ne sont plus égaux ni solidaires, l’électricité choisit ou plutôt elle prend ceux qui sont en contact avec les conducteurs, et que la torsion du câble amène tantôt à la surface, tantôt au centre du faisceau; ces fils, réduits en petit nombre, deviennent incapables de supporter l’effort, et le câble entier, brisé par l’explosion, présente infailliblement tous les phénomènes qui se sont produits à bord du Jupiter, et qui ont élé bien décrits par le commandant M. Lugeol.
- Ces imperfections graves que nous venons de signaler dans deux paratonnerres foudroyés, bien quelles soient différentes à quelques égards, remontent cependant à la même origine et dépendent de la même cause : l’insuffisance de section. Dans le premier, cette insuffisance est apparente et en quelque sorte constitutive : un fil de fer de 6 millimètres d’épaisseur ne présente qu’une section neuf ou dix fois trop petite ; dans le second, cette insuffisance est plutôt cachée et accidentelle, parce qu’elle résulte
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- de jonctions mal faites. C’est sur ce dernier point que nous devons surtout appeler l’attention.
- Les deux règles les plus fondamentales de la construction du paratonnerre et de ses conducteurs sont
- 1° Qu’ils aient partout une section suffisante;
- 2° Qu’ils soient continus et sans lacune depuis la pointe de la tige jusqu’au réservoir commun.
- Mais il faut bien expliquer ce que doit être cette continuité, car on peut, à la rigueur, l’entendre de deux manières : on peut admettre que deux pièces de métal qui se touchent forment un ensemble assez continu pour l’électricité ; on peut admettre, au contraire, que le plus souvent ce simple contact est l’équivalent d’une lacune, à cause de l’oxydation qui se produit avec le temps et des corps étrangers qui se déposent entre les surfaces.
- L’instruction de 1823, sans avoir adopté la première opinion, nous paraît n’avoir pas assez recommandé la seconde, qui, à notre avis, doit être exclusivement mise en pratique dans tout ce qui appartient aux paratonnerres.
- Nous ne nierons pas, sans doute, qu’en multipliant les précautions et les soins on ne puisse parvenir à joindre et à boulonner deux pièces de fer ou de cuivre assez étroitement pour qu’elles offrent au fluide électrique un assemblage véritablement continu; mais, quand les joints doivent se multiplier, nous craignons quelques négligences des ouvriers, et par-dessus tout nous craignons les altérations chimiques des surfaces , les dépôts des diverses matières étrangères, enfin les dislocations mécaniques qui se produisent aussi avec le temps et par des secousses répétées. En conséquence, nous regardons comme indispensables les deux règles pratiques suivantes :
- Première règle. — Réduire, autant que possible, le nombre des joints sur la longueur entière du paratonnerre, depuis la pointe jusqu’au réservoir commun.
- Deuxième règle. — Faire, au moyen de la soudure à l’étain, tous ceux de ces joints qu’il est nécessaire de faire sur place, soit à cause de la forme, soit à cause de la longueur des pièces.
- Ces soudures à l’étain, qui devront toujours se faire sur des surfaces ayant au moins 10 centimètres carrés, seront, en outre, consolidées par des vis, des boulons ou des manchons.
- Ces précautions nous semblent commandées par la prudence, surtout pour les édifices où il entre beaucoup de métal, pour ceux qui sont placés sur un vaste sol bon conducteur, enfin pour les bâtiments de mer, parce que ce sont là, comme nous l’avons-dit, les conditions qui donnent, pour un même nuage orageux, les flux électriques les plus considérables.
- Troisième règle. — Une troisième règle, à laquelle nous attachons aussi de l’importance, est de ne pas amincir, autant qu’on le fait en général, le sommet de la lige du paratonnerre. A notre avis, l’extrémité supérieure du fer ne doit pas avoir moins de 3 centimètres carrés de section, par conséquent 2 centimètres de diamètre : on y fera à la lime et dans l’axe un cylindre avant 1 centimètre de diamètre et 1 centimètre de
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- hauteur, qui sera ensuite taraudé ; sur cette vis saillante on adaptera un cône de platine de 2 centimètres de diamètre à la base et d’une hauteur double, c’est-à-dire de 4 centimètres ; l’angle d’ouverture à la pointe aiguë étant ainsi de 28 à 30°; ce cône de platine, d’abord plein, sera creusé et taraudé pour faire écrou sur la vis, ensuite il sera soigneusement soudé au fer, à la soudure forte, pour composer avec lui un tout continu et sans vides.
- Indiquons les raisons de ce changement.
- Quelque grand que soit un nuage orageux, quelque considérable que puisse être son intensité électrique, il est certain que, s’il était assez loin du paratonnerre et que s’il s’en approchait assez lentement, il n’y aurait aucune explosion de la foudre : le paratonnerre exercerait d’une manière efficace son action préventive; sans neutraliser complètement la puissance électrique du nuage , il la réduirait dans une énorme proportion; et, dans ce cas, il ne protégerait pas seulement un cercle restreint autour de lui, il aurait, de plus, protégé par anticipation, dans une certaine mesure, tous les objets au-dessus desquels ce nuage doit passer dans sa course ultérieure. C’est pour augmenter encore cette action préventive si remarquable que nous donnons au paratonnerre, dans toute sa longueur, cette continuité métallique absolue qui la favorise à un haut degré. La pointe aiguë d’un angle de 30 degrés, que nous substituons à la pointe aiguë et beaucoup plus effilée dont on se sert généralement, n’empêche pas cette action, bien qu’elle soit moins propre à la favoriser quand les distances sont petites et les intensités faibles; mais elle a une incontestable supériorité par la résistance incomparablement plus grande qu’elle oppose à la fusion, résistance que nous jugeons nécessaire.
- En effet, il faut bien se poser cette question : un bon paratonnerre peut-il être foudroyé, à la manière d’un mauvais paratonnerre, à la manière des autres objets terrestres, c’est-à-dire par un éclair, par une explosion soudaine? Or, à cette question nous ne trouvons, dans les faits jusqu’à présent connus, rien qui nous autorise à faire une réponse négative absolue; nous dirons seulement que ce phénomène, s’il se produit, ne peut se produire que sous la condition qu’une force électrique considérable se développe subitement dans le voisinage du paratonnerre. C’est là tout ce que nous pouvons déduire aujourd’hui des lois encore imparfaitement connues de l’électricité atmosphérique ; et il n’est pas impossible que cette condition se trouve quelquefois remplie , soit par des condensations rapides analogues à celles qui donnent tout à coup des masses d’eau ou de grêle, soit enfin par d’autres causes dont notre ignorance actuelle ne nous permet pas d’apercevoir l’origine.
- Ce phénomène , nous n’en doutons pas, sera très-rare et, si l’on veut, tout exceptionnel; mais il suffit qu’il ne soit pas impossible pour que nous en tirions cette conséquence pratique : qu’il est indispensable de constituer le paratonnerre, non-seulement pour qu’il ne soit pas détruit par la foudre, mais encore pour qu’il n’en puisse éprouver ancun dommage capable d’affaiblir sa puissance protectrice.
- La pointe mince et effilée ne remplit pas cette condition ; car il ne faut pas un coup de foudre bien vif pour qu’elle soit émoussée , ou même pour que la tige
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- qui la porte soit ramollie à un tel point que, par son poids, elle se courbe en forme de crosse, et, s’il arrive que le coup soit violent, la pointe et une longueur plus ou moins considérable de la tige tombent en globules enflammés. Après de tels accidents, si le conducteur lui-même n’a reçu aucune atteinte, il est vrai que le paratonnerre n’est pas précisément hors de service, mais il est certain aussi qu’il a perdu tout l’avantage que l’on avait recherché en lui donnant une pointe à angle très-aigu. Un appareil ainsi dégradé reste encore très-propre à recevoir d’autres coups de foudre et à protéger autour de lui dans un certain rayon ; mais il est devenu impropre à exercer aucune action préventive, puisque le sommet de la tige n’est plus qu’une masse informe recouverte d’une couche épaisse d’oxyde.
- Dans ses deux états, il représente les deux opinions extrêmes qui, à diverses époques, ont été émises sur les paratonnerres : avant le coup de foudre, il représente l’opinion de ceux qui demandent exclusivement au paratonnerre une action préventive ; après le coup de foudre, il représente l’opinion de ceux qui, ne comptant pour rien l’action préventive, demandent seulement que le paratonnerre puisse être foudroyé sans dommage. Nous ne prétendons pas donner satisfaction à tout le monde, mais nous avons la ferme confiance qu’il est possible de constituer un paratonnerre qui résiste parfaitement aux plus violents coups de foudre et qui possède, après comme avant, une action préventive très-efficace.
- Tel est le but des trois règles pratiques que nous venons de donner.
- Pour le surplus, nous renvoyons à l’instruction de 1823, car il n’est venu à notre connaissance aucun fait qui conduise à modifier les règles générales qu’elle propose
- 1° Pour la section des conducteurs , qu’elle fixe à 2C%25 ( 2 centimètres carrés et un quart), c’est-à-dire à 15 millimètres de côté pour le fer carré et 17 millimètres de diamètre pour le fer rond ;
- 2° Pour la manière d’établir les conducteurs sur les couvertures des divers édifices ;
- 3° Pour la manière de les mettre en communication avec le réservoir commun.
- Après avoir examiné tout ce qui appartient à la construction et à la pose du paratonnerre, le sujet qui nous occupe n’est pas épuisé; il reste encore une question importante et difficile à résoudre : c’est la question de savoir à quel point il faut multiplier les paratonnerres, ou, en d’autres termes, quel est le cercle de protection qu’il est permis d’attribuer à un paratonnerre bien établi.
- Quelques anciennes observations paraissent avoir constaté des coups de foudre sur des parties de bâtiments qui se trouvaient à une distance de la tige égale à trois ou quatre fois sa hauteur au-dessus de leur niveau. En conséquence, à la fin du siècle dernier, c’était une opinion généralement reçue, que le cercle de protection du paratonnerre n’avait pour rayon que deux fois la hauteur de la tige. L’instruction de 1823, ayant trouvé cette pratique établie, a cru devoir l’adopter ; cependant elle y apporte quelques restrictions : par exemple, en ce qui regarde les paratonnerres des clochers, elle admet, s’ils s’élèvent de 30 mètres au-dessus du comble des églises, que, pour ces combles, le rayon du cercle de protection se réduit à 30 mètres, au lieu de 60.
- Il importe de rappeler que ces règles, bien qu’elles soient appliquées depuis long-
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- temps, reposent sur des bases où il entre beaucoup d’arbitraire; et, si nous faisons cette remarque, ce n’est pas pour les condamner, mais seulement pour empêcher qu’on ne leur attribue une valeur quelles sont loin d’avoir. Ne suffirait-il pas, en effet, que, cPépoque en époque, elles fussent ainsi admises traditionnellement et de confiance , pour que l’on se crût dispensé de les soumettre à quelque contrôle, pour que l’on négligeât de faire, sur ce point, des observations qui pourraient se présenter, et qui fourniraient à la science des documents qui lui manquent presque complètement?
- Ce n’est qu’avec ces réserves, et faute de données assez nombreuses et assez certaines, que nous admettons ces règles reçues sur la grandeur du cercle qu’un paratonnerre protège autour de lui. Nous ajouterons de plus, pour ceux qui pourront observer des faits qui s’y rapportent, qu’elles ne peuvent pas être générales et absolues; qu’elles dépendent d’une foule de circonstances, et particulièrement des matériaux qui entrent dans les constructions. Nous croyons, par exemple, que le rayon du cercle de protection ne peut pas être aussi grand, pour un édifice dont les couvertures ou les combles sont en métal, que pour un édifice qui n’aurait, dans ses parties supérieures, que du bois, de la tuile ou de l’ardoise. En effet, dans ce dernier cas, la portion active du nuage orageux, quoique notamment plus éloignée du paratonnerre que de la couverture, exerce cependant sur le paratonnerre une action plus vive; tandis que, dans le premier cas, ces deux actions doivent être à peu près égales pour une distance égale.
- En terminant ici le développement de ces principes généraux, nous profiterons de l’occasion qui nous est offerte pour appeler de nouveau l’attention sur tout ce qui se rattache aux effets de la foudre et sur la nécessité de les bien observer. Chaque fois que le tonnerre tombe, près ou loin des paratonnerres , près ou loin des habitations, dans les plaines ou sur les montagnes, il est presque certain qu’il y a des observations importantes à faire sur les phénomènes qui se manifestent. On connaît, il est vrai, un grand nombre, malheureusement un trop grand nombre, d’exemples de personnes tuées ou de maisons incendiées; on connaît aussi des exemples très-divers de métaux fondus, de charpentes brisées, de pierres ou même de murailles transportées au loin , enfin beaucoup d’autres effets analogues; mais ce qui manque, en général, ce sont des mesures précises relatives aux distances, aux dimensions, aux positions des objets, soit des objets atteints, soit de ceux qui ne le sont pas ; car il faut connaître aussi bien ce que le tonnerre épargne que ce qu’il frappe. C’est à tous les observateurs, et particulièrement aux officiers de la marine, de l’artillerie et du génie, aux professeurs, aux ingénieurs , aux architectes , qu’il appartient de bien constater ces phénomènes au moment même où ils se produisent, et de les bien décrire, au profit de la science comme au profit de l’économie publique. De telles descriptions, quand elles se rapportent à un coup de foudre, doivent, autant que possible, indiquer les traces de la foudre à son point le plus haut et à son point le plus bas; ensuite, par des sections horizontales bien répétées et assez multipliées, faire connaître les positions relatives de tous les objets dans un cercle assez étendu autour de ceux qui portent la marque de son passage.
- L’Académie des sciences recevra toujours des travaux de cette espèce avec un véritable intérêt.
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- Note spéciale pour les bâtiments de mer.
- Le cuivre rouge a une grande supériorité sur le fer et le laiton dont on fait usage trop souvent pour composer le câble qui forme le conducteur du paratonnerre; il est moins altérable sous l’influence des agents atmosphériques, et surtout il peut être employé avec une section trois fois plus petite. Nous conseillons donc exclusivement les câbles de cuivre rouge; ils devront avoir un centimètre carré de section métallique ; ainsi leur poids sera d’environ 900 grammes par mètre courant, ou 90 kilogrammes les 100 mètres; les fils auront de 1 millimètre à lm,m,5 de diamètre : ils pourront être cordés à trois torons, comme à l’ordinaire.
- Le paratonnerre peut n’avoir que quelques décimètres de longueur, y compris sa pointe, composée comme nous l’avons dit. Sa jonction avec le câble sera faite dans l’atelier, à la soudure à l’étain; pour cela, on pourra, par exemple, ménager dans la tige un trou convenable , y passer le câble et ramener le bout de 3 à 4 décimètres de longueur, pour le corder et l’arrêter avec le reste; ensuite le trou sera rempli d’une soudure qui imprègne tous les fils, et qui forme, aux points d’entrée et de sortie du câble, une sorte de large hémisphère.
- Avec cette disposition , la tige du paratonnerre ne peut plus se visser elle même au sommet de la flèche qui le reçoit, il faudra donc lui donner une forme qui permette de la boulonner solidement avec son support.
- A son extrémité inférieure, le câble sera ajusté d’une manière analogue dans une pièce de cuivre de forme convenable , et il faudra nécessairement que cette pièce soit mise elle-même en permanente communication avec le doublage du navire.
- La précaution dont on use quelquefois d’isoler la chaîne du porte-hauban est inutile, et l’habitude de jeter la chaîne à la mer au moment de l’orage est dangereuse : 1° en ce qu’il est possible que l’on oublie de le faire ; 2° en ce que souvent il ne suffit pas que la chaîne communique à l’eau de la mer par 2 à 3 décimètres carrés de surface.
- Note spéciale pour le palais de Vexposition.
- Les constructions du palais de l’exposition couvrent un rectangle de 100 mètres de largeur sur 250 mètres de longueur, sans compter les pavillons qui se trouvent en dehors et sur les quatre faces. La galerie centrale a 25 mètres de largeur, et la galerie rectangulaire qui lui est contiguë et qui l’enveloppe de toutes parts, seulement 28 mètres. Les fermes de cette grande charpente de fer sont à 8 mètres l’une de l’autre; elles sont reliées entre elles par des pannes en forme de cornières, par des moises et des entretoises, et ce vaste ensemble est supporté par plusieurs centaines de colonnes de fonte , indépendamment du mur extérieur.
- Le système de construction ne permet pas que les paratonnerres aient plus de 6 à 7 mètres de hauteur, et qu’ils soient posés ailleurs que sur les sommets des fermes. En conséquence, on les établira de trois en trois fermes, c’est-à-dire à 24 mètres l’un de l'autre. Ainsi la galerie rectangulaire aura trente paratonnerres, la galerie centrale
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- neuf ou dix ; quant aux pavillons, ils en recevront plus ou moins, suivant leur étendue et leur position,
- Un grand conducteur commun sera établi dans toute la longueur du chéneau qui fait le tour de la galerie centrale, ayant ainsi 500 mètres de développement ; il sera formé avec du fer portant 8 ou 9 centimètres carrés de section, et métalliquement continu. Chaque paratonnerre sera muni d’un conducteur particulier qui viendra se souder au conducteur commun. Enfin le conducteur commun lui-même sera mis en communication avec le sol au moyen de quatre puits au moins, qui seront creusés vers les quatre angles du rectangle ou vers les milieux des côtés, et qui devront être assez profonds pour avoir toujours 1 mètre d’eau. Il importe que ces puits soient éloignés les uns des autres; il importe pareillement que les condi^eteurs qui viennent y perdre la foudre se trouvent en contact avec le liquide par de grandes surfaces , soit qu’on les ramifie de diverses manières, soit que l’on y soude des feuilles larges et épaisses de tôle étamée, de zinc ou de cuivre.
- Les paratonnerres des pavillons seront de même reliés au conducteur commun, ou au plus voisin de ses embranchements qui se dirigent vers les puits.
- On doit remarquer qu’il se trouve environ 40 mètres de distance entre les pieds des paratonnerres correspondants de la galerie centrale et de la galerie rectangulaire, tandis que , d’après les règles reçues par rapport au cercle de protection, les paratonnerres de 7 mètres ne comporteraient qu’une distance de 28 mètres. Mais ces conditions sont imposées par la nature de la construction, qui ne permet, comme nous l’avons dit, de placer des paratonnerres qu’au sommet des fermes ; au reste, il nous paraît que cet excès de distance ne peut pas avoir grand péril, puisqu’à partir du pied des paratonnerres la couverture, ayant la forme d’un cylindre horizontal à base circulaire, va en s’abaissant rapidement.
- Observations présentées par M. le baron Charles dupin , au sujet du rapport de la section de physique de l’Académie des sciences, sur rétablissement des paratonnerres à bord des vaisseaux.
- M. le baron Charles Dupin croit devoir indiquer les beaux travaux de sir William Snow Harris, membre éminent de la Société royale de Londres. Son système de paratonnerre est officiellement adopté par toute la marine militaire britannique. L’amirauté d’Angleterre, justement satisfaite de ce système, après en avoir vérifié la bonté par voies d’expériences, a récompensé magnifiquement l’auteur.
- A l’exposition universelle de 1851, le vme jury , celui des arts maritimes et militaires, présidé par M. le baron Charles Dupin, a proposé la récompense de premier ordre, et le conseil des présidents l’a votée pour sir William Snow Harris.
- La section de physique de l’Académie rend elle-même hommage au système de sir William Snow Harris, en proposant des dispositions qui se rapprochent beaucoup des siennes : on en jugera par l’extrait suivant du rapport fait par M. le baron Charles
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- Dupin au nom du vme jury, en 1851, rapport que l’auteur met à la disposition de la section de physique.
- « Une source de salut capitale pour les navires est l’application la plus efficace des « conducteurs métalliques destinés à les garantir contre le tonnerre. Franklin a fait « la découverte immortelle du caractère identique de l’électricité que l’homme produit « artificiellement, et de celle qui jaillit du ciel sous la forme des éclairs et de la foudre. « Par le moyen du paratonnerre à conducteurs métalliques qu’il a proposé, on a pu « conserver contre les accidents des orages les édifices de terre et de mer. Cependant « les circonstances si variables et si compliquées dans lesquelles les navires se trou-« vent forcément placés rendent l’usage de ces conducteurs très-difficile et presque « impossible. Les mâtures, les seules pièces le long desquelles on puisse les appliquer, « sont composées d’un grand nombre de parties très-distinctes, qu’il faut souvent « mouvoir les unes contre les autres et parfois retirer, amener, tout à fait; les mâts « peuvent encore être endommagés par le vent et par d’autres causes perturbatrices. « La protection des navires contre l’électricité du ciel avait été confiée à une faible a chaîne ou à une corde métallique temporairement appliquée le long des haubans. « Par la force des choses un tel conducteur ne pouvait pas offrir la sécurité complète « qui doit résulter d’un conducteur plus puissant, inamoviblement fixé le long des « mâts.
- « Sir William Snow Harris a conçu l’idée de rendre de forts conducteurs métalliques « partie intégrante des mâts et de la coque du bâtiment. Il établit ainsi le navire ente tier dans un état parfait de conductibilité, eu égard à la matière de l’électricité cé-« leste, comme si toute la masse était métallique. Il remplit cet objet en incorporant « avec les mâts et la cale une série de plaques en cuivre disposées de manière qu’elles « se prêtent à toutes les positions variables de la mâture; elles sont tellement unies « entre elles, qu’une décharge électrique frappant le navire, n’importe en quel en-« droit, ne puisse pas entrer dans un circuit, quel qu’il soit, dont les conducteurs ne « formeraient point partie. Par ce moyen, le navire est préservé de l’effet destructeur « résultant de l’électricité céleste, dans toutes les circonstances et par tous lés temps, « sans que les officiers ni l’équipage s’en mêlent en aucune manière. En définitive, sir « William Harris a démontré que, en quelque position que les mâts calés soient placés, « une ou plusieurs lignes de ses conducteurs passent à travers le navire pour se rendre « à la mer ; elles présentent moins de résistance au passage de la décharge électrique « qu’aucune autre disposition qu’on pourrait imaginer.
- « Sir Baudoin Walker, inspecteur général de la marine britannique et l’un de nos « honorables collègues, a lui-même éprouvé les précieux avantages du système que « nous venons de décrire. Ce fut à bord d’une frégate qu’il commandait, dont le grand « mât et le mât de misaine furent frappés par de très-vives décharges de la foudre, sur « la côte du Mexique. Dans cette occurrence, la force de la décharge était si puissante, « qu’elle a fondu presque en entier la partie métallique sur laquelle l’éclair vint frapper, « et qu’elle a laissé des marques de fusion sur la surface des plaques conductrices, « mais, grâce aux conducteurs de sir William Snow Harris, sans que le moindre dom-
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- « mage fût fait aux mâts non plus qu’à la coque, et cela lorsque les mâts de catacois « étaient amenés.
- « Nous avons décerné notre récompense la plus élevée à ce système, que nous con-« sidérons comme le meilleur qu’on ait encore imaginé contre les effets de la foudre. »
- OUVRAGES NOUVEAUX.
- note sur un ouvrage intitulé, l’appareil et la pratique de la charpente de haute
- FUTAIE OU CHARPENTE CIVILE EN BOIS, Livre Ier, ALPHABET DU CHARPENTIER; par M. EYERE,
- ancien prud’ homme, compagnon charpentier et démonstrateur de trait.
- L’auteur a adressé à M. le président de la Société ce commencement de publication en exprimant le désir, si elle est jugée propre à atteindre le but qu’il s’est proposé, que la Société veuille bien l’aider et l’encourager par quelques souscriptions ou par tout autre moyen qu’elle jugerait convenable.
- Petit-fils, fils, frère et père de charpentiers, M. Eyere a reçu en héritage, de son père, les matériaux d’un travail sur la charpente; il s’est occupé de leur rédaction, a été encouragé par le syndicat des entrepreneurs de charpente de Paris et par plusieurs professeurs compétents, notamment par notre savant et regrettable collègue M. Olivier, qui, comme administrateur du Conservatoire des arts et métiers, a fait déposer une partie du manuscrit dans le portefeuille industriel de cet établissement.
- L’ouvrage complet doit se composer ainsi qu’il suit :
- Livre Ier. Alphabet du Charpentier.
- IIe. Pratique de différents ouvrages accessoires exceptionnels (Pilotis , Étaye -ments, Voies des chemins de fer, etc.).
- IIIe. Statique pratique de la charpente.
- IVe. Pratique de Géométrie élémentaire ou tracé des épures.
- Ve. Construction des escaliers, avec appendice sur les escaliers tournants.
- VIe. Art du trait.
- Le livre Ier, que l’auteur publie quant à présent, est précédé d’une Préface et d’une introduction.
- Dans sa Préface, indépendamment de ce que j’ai précédemment exposé, M. Eyere nomme les principaux auteurs, tant anciens que nouveaux, qui ont écrit sur la charpente ( Mathurin Rousse, Rondelet, Kraft, Hassenfratz, Émy, etc. ). Il a pensé, non sans raison « qu’il restait encore à dire sur la pratique que ces auteurs n’avaient pu « aborder exclusivement. Il recommande d’abord, avec non moins de raison , aux ou-« vriers l’étude de la géométrie élémentaire et descriptive, comme nécessaire pour « l’intelligence des opérations graphiques. »
- Dans son Introduction, il indique d’abord la division de la charpente en quatre ca-
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- tégories distinctes (civile ou de haute futaie, hydraulique, navale ou de marine, et mécanique ou d'usines ). La première est la seule dont il doit s’occuper. Il expose quelques données historiques dans lesquelles, par une propension d’ailleurs bien naturelle, il accorde peut-être trop de confiance à l’opinion que la construction en bois aurait été la première employée et serait ainsi le type général de l'art de bâtir. Nécessairement, en cela comme en tout, il en a été de telle ou telle manière, suivant les lieux, suivant les climats, etc. Les massives constructions égyptiennes ont évidemment pris leur origine dans les habitations troglodytes qui les ont précédées, et elles l’ont probablement transmise aux premiers ordres grecs assez massifs encore ; au contraire, les contrées plus abondamment pourvues de bois ont dû l’employer dès les temps primitifs en même temps que, comme l’observe M. Eyere, il a servi, au moins comme travail préparatoire, à l’exécution des constructions les plus importantes et continuera à y être employé.
- Le Ier livre (qui, au lieu du titre modeste d'Alphabet, aurait pu recevoir celui de Vocabulaire ) traite successivement des joints et assemblages , de l’établissement de la charpente ; enfin du métré ou du mesurage. „
- Les définitions et recommandations contenues dans les deux premiers chapitres sont, en général, simples, claires et complétées encore par les planches qui les accompagnent.
- Avant de passer au troisième chapitre, je dois signaler quelques indications qui ne me paraissent pas devoir être comprises dans les livres non encore publiés et dont l’omission serait, cependant, regrettable dans un travail pratique de ce genre; je veux parler de ce qui concerne l’espèce, la nature des différents bois employés en charpente, non-seulement à Paris, mais dans d’autres contrées delà France, les qualités diverses de ces bois, les inconvénients, les défauts auxquels ils peuvent être plus ou moins sujets. On ne saurait trop engager l’auteur à donner également aux ouvriers les avertissements pratiques que son expérience n’a pu manquer de lui suggérer sur ces différents points.
- Je passe à ce qui est dit du métré ou mesurage des bois, et d’abord lors de leur livraison par les marchands aux entrepreneurs, ordinairement sur les ports et quelquefois dans les forêts mêmes.
- Autrefois ce mesurage se faisait, généralement, aux us et coutumes, qui consistaient principalement dans ce qu’on appelait le pied avant et arrière et le pouce franc.
- L’établissement du système métrique, et même les règlements spéciaux qui ont, en général, proscrit les us et coutumes, auraient dû faire renoncer entièrement à tous ces procédés inexacts; mais M. Eyere fait connaître qu’ils se sont perpétués pour la charpente, et qu’ainsi, la plupart du temps, les longueurs se comptent de 25 en 25 centimètres et les grosseurs de 3 en 3. Il signale avec raison ce que ces sortes de compensations peuvent avoir de préjudiciable à l’acheleur.
- Sans doute, les transactions entre vendeurs et acheteurs sont et doivent rester libres, et il appartient à chacun d’eux de débattre les conditions de livraison et d’en exiger l’exacte application; mais en même temps toutes les opérations de ce genre sont sous
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- la surveillance de l’administration publique. Peut-être donc appartiendrait-il au gouvernement de faire cesser enfin ces sortes de compensations, et à la Société d’encouragement de solliciter les mesures nécessaires à cet effet.
- Quant au mesurage des bois mis en œuvre, il se fait à peu près généralement avec une exactitude géométrique. Quelques prescriptions légales que M. Eyere semblerait réclamer ne paraissent même pas nécessaires; et surtout il n’y aurait pas lieu de statuer que tout morceau de bois sera toujours mesuré d’après le parallélipipède dans lequel il peut être inscrit. Cela n’est véritablement dû que quand les nécessités de l’appareil ont motivé la forme même des morceaux.
- En résumé, le travail conçu et déjà en partie exécuté par M. Eyere nous paraît mériter, sous tous les rapports, d’être encouragé et récompensé. La Société ne peut que savoir infiniment de gré à un ancien et habile praticien de se charger d’exposer aux ouvriers les règles qu’ils ont à suivre, les préceptes qu’ils doivent observer.
- Les indications contenues dans la partie de ce travail ‘déjà publiée sont, en général, parfaitement convenables; on ne doit pas douter qu’il en sera de même du complément du travail, qui formera un ouvrage d’une utilité incontestable non-seulement pour les ouvriers auxquels il est spécialement destiné , mais aussi pour tous ceux qui aiment à se rendre compte des détails pratiques de l’exécution des constructions.
- Gourlier.
- MÉTAUX.
- PROCÉDÉ DE SOUDAGE OU DOUBLAGE DES MÉTAUX AVEC L’ACIER FONDU; par M. VERDIÉ.
- Le procédé de M. Verdié consiste à souder, au moyen du borax, l’acier fondu avec le fer et les autres métaux par le coulage de l’acier en fusion sur la pièce en fer ou autre métal à doubler ou à revêtir d’acier fondu.
- S’il s’agit, par exemple, de revêtir d’acier fo.ndu un bandage de roue de locomotive ou de waggon, on prépare un cercle en fer d’un diamètre plus petit de quelques ligne que le diamètre définitif que doit avoir le bandage recouvert d’acier fondu à son pourtour. Ce cercle, préparé par les moyens ordinaires, est placé dans un four à réverbère, où il est chauffé au rouge-blanc, et les creusets qui contiennent l’acier fondu sont prêts aussi à être coulés. On retire alors le cercle en fer du four, et on le roule dans une caisse en tôle contenant du borax en poudre, après quoi on le place dans un moule ou dans une lingotière, en ayant le soin de disposer le bandage de manière à laisser au pourtour un vide qui doit être rempli d’acier en fusion, pour former une couche d’égale épaisseur au pourtour du cercle en fer. On recouvre ensuite la lingotière d’un couvercle en fonte qui l’emboîte exactement; deux ouvertures percées dans ce couvercle correspondent au vide existant entre le bandage et la lingotière. Aussitôt que l’acier est en fusion dans le creuset, on le verse par ces ouvertures, et on continue jusqu’à ce que le vide entre le bandage et la lingotière soit rempli.
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- PRODUITS CHIMIQUES.
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- Lorsque le métal déborde par les ouvertures du couvercle, on cesse la coulée de l’acier, on ferme les ouvertures et on laisse le tout refroidir dans la lingotière, après quoi on retire le bandage et on trouvera l’acier intimement lié au fer.
- Dans cet état, le bandage, après avoir été laminé, sera très-solide et aura une longue durée.
- On procédera de la même manière lorsqu’il s’agira de doubler d’acier fondu d’autres pièces en fer, telles que des tiges de piston, des essieux, etc.
- Ce procédé de soudage est applicable, suivant l’auteur, à tous les métaux, à l’extérieur comme à l’intérieur, et à la fabrication de tous outils ou instruments quelconques. ( Génie industriel. )
- GAZ.
- cornue pour la fabrication du gaz; par m. semet , à Saint-Josse, près Bruxelles.
- Dans les cornues ordinaires, la tubulure qui conduit le gaz au barillet se trouve sur le devant, et les produits de la distillation qui se forment à l’entrée de la cornue s’élèvent à une faible température, et après une distillation imparfaite; ce qui explique la grande quantité de goudron que l’on recueille dans les barillets.
- Pour obtenir une distillation très-complète, l’auteur divise la cornue en deux parties par une cloison horizontale et longitudinale, en laissant un vide entre cette cloison et le fond de la cornue. La houille se place dans le compartiment inférieur. La tubulure se trouve sur le devant, mais communique seulement avec le compartiment supérieur delà cornue; il en résulte que les produits de la distillation ne peuvent s’échapper par la tubulure qu’après avoir passé au fond de la cornue, d’où ils reviennent en avant pour monter dans le barillet. (Descript. des brevets, t. XVII, p. 263.)
- BLEU DE PRUSSE.
- EMPLOI D’UNE NOUVELLE SUBSTANCE POUR LA FABRICATION DU BLEU DE PRUSSE;
- par m. krafft, à Paris.
- Le procédé de fabrication du bleu de Prusse, que M. Krafft a fait breveter le 25 juin 1850, réside dans l’emploi des cyanures contenus dans les chaux d’épuration de la fabrication du gaz. Ce procédé permet d’obtenir du bleu de Prusse à un prix inférieur à celui auquel il revient avec le prussiate jaune de potasse. Les cyanures qui se forment ainsi sont des prussiates de chaux et d’ammoniaque. Pour les retirer, on procède de la manière suivante :
- On soumet la chaux d’épuration à un lavage méthodique en tout point semblable à celui que les salpêtriers font subir aux plâtras et aux chaux de démolition.
- Tome II. — 54e année. 2e série. — Janvier 1855.
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- NOTICKS INDUSTRIELLES.
- Pour activer l’opération et pour recueillir à part l’ammoniaque que la chaux d'épuration renferme en notable quantité, on soumet cette dernière à l’action d'un courant de vapeur d’eau. L’ammoniaque qui se dégage est condensée dans un acide; le résidu solide, chaux d’épuration privée d’ammoniaque, est alors soumis à un lavage méthodique.
- Les eaux provenant dudit lavage tiennent en dissolution des prussiates de chaux et d’ammoniaque; on transforme ces derniers en bleu de Prusse, en versant dans la liqueur un sel de fer. Le bleu se précipite, on décante l’eau mère, et on la remplace, pendant plusieurs jours, par de l’eau ordinaire. On lave ainsi le bleu jusqu’à ce qu’il soit arrivé à la teinte commerciale; alors on le filtre, on le dessèche, etc.
- 1,000 kilogrammes de chaux d’épuration, traités par ce système, donnent, d’après l’auteur, de 12 à 15 kilogrammes de bleu de Prusse, et 15 à 20 kilogr. de sels ammoniacaux. (Brevets d'invention, t. XVII, p. 159. )
- NOTICES INDUSTRIELLES
- EXTRAITES DES PUBLICATIONS ÉTRANGÈRES, par M. J. B. VIOLLET.
- Fabrication des règles graduées et des échelles pour le mesurage. ( Patente anglaise du 30 août 1853, prise par M. Goodyear. )
- Cette patente indique, pour la construction des règles graduées et des échelles de mesures , l’emploi du caoutchouc uni au soufre ou à d’autres matières. Il faut que le résultat de ces mélanges soit, dans tous les cas, ferme et tenace. Si les objets qui en sont formés doivent être ployés, on fabrique en métal les articulations que l’on exécute quelquefois aussi avec la même composition que le corps de la pièce. ( Repertory of Patent inventions, août 1854. )
- Préparation d’une matière propre à remplacer la pâte de papier pour la fabrication
- des objets d'ornement. ( Patente anglaise d’importation du 2 août 1853, délivrée à
- M. Clarke. )
- L’auteur propose d’employer la tourbe dont les parties constituantes n’ont pas encore subi une décomposition trop avancée, et dans laquelle, par conséquent, les débris végétaux ont conservé une certaine ténacité. Après avoir trituré cette matière, si elle est sèche, ou l’avoir simplement délayée, si elle vient d’être extraite, M. Clarke la soumet à un lavage complet qui a surtout pour objet d’en isoler la terre, le sable et les autres corps étrangers.
- Après l’avoir ainsi épurée, il la traite par une solution de potasse rendue caustique au moyen de la chaux ; puis il la lave avec de l’eau légèrement acidulée par de l’acide chlorhydrique, et enfin il la réduit mécaniquement en pâte effilochée, comme s’il vou-
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- NOTICES INDUSTRIELLES.
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- lait en fabriquer du papier ou du carton. Il soumet alors la pâte à l’action du chlorure de chaux, s’il croit nécessaire de la blanchir.
- Il l’introduit ensuite dans des cylindres semblables à ceux des machines à papier, et on la bat plus ou moins, selon le degré de finesse dont il a besoin; puis il la forme en feuilles ou la coule dans des moules.
- Pour préserver des insectes les objets qui en sont fabriqués, M. Clarke introduit souvent dans cette pâte un peu de naphte, de bitume, de térébenthine, de goudron de houille, ou d’huile de baleine. ( Repertory of Patent inventions, août 1854.)
- Fabrication des tapis et de plusieurs autres étoffes. (Patente anglaise du 19 octobre 1853, prise par M. Barraclough, mécanicien, à Halifax. )
- Cette patente dont les procédés concernent surtout les machines automatiques propres à fabriquer des tapis ou des tissus analogues, dues à M. Georges Collier et à quelques autres inventeurs, a principalement pour objet d’arrêter le métier, si le mécanisme manque d’élever un des fds de la chaîne, ©u si la trame fait défaut dans un des passages de la navette. ( Repertory of Patent inventions, août 1854.)
- Nouvelle matière filamenteuse. ( Patente anglaise du 15 juin 1853, prise par M. Dehau, de Paris. )
- L’auteur extrait cette matière du lygnum spartum, qui croît abondamment en Algérie et dans plusieurs autres pays. Il fait bouillir la plante dans une solution alcaline, la soumet à l’action de deux cylindres et d’une presse, puis la peigne comme le lin et le chanvre. Il en obtient ainsi des filaments qu’il convertit en fils propres à la fabrication des cordages ou des tissus (1). (Repert. of Patent invent., août 1854. )
- Perfectionnements dans la fabrication du papier. (Patente anglaise prise par M. Edward
- Gaine, le C décembre 1853. )
- L’inventeur donne au papier une apparence et une structure particulières, en le trempant rapidement dans un bain d’acide sulfurique étendu, et le soumettant ensuite à un lavage parfait. Il opère également sur le papier collé et sur le papier non collé; mais, tandis qu’il plonge ce dernier dans le bain acide, il se contente d’en recouvrir le premier, soit sur les deux faces, soit sur l’une d’elles seulement. Il prépare son bain sulfurique, en mélangeant deux parties d’acide sulfurique du commerce (densité 1,845) avec une partie d’eau. Il laisse refroidir le mélange, puis il y plonge rapidement le papier, qu’il enlève aussitôt pour le tremper dans l’eau, où des lavages prolongés lui en-
- (1) M. Dehau, par une autre patente du même jour, propose l’emploi de la stipa tenacissima, pour des usages semblables à ceux qui sont indiqués dans le brevet dont nous venons de donner un extrait-
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- NOTICES INDUSTRIELLES.
- lèvent tout l’acide qu’il contient. Le papier, une fois sec, est soumis à la presse; il prend, par ce traitement, un aspect analogue à celui du parchemin. (Repertory of Patent inventions, août 1854.) ( Extrait par M. Girard.)
- Fabrication des chandelles avec les substances résineuses, la naphtaline, la paraffine, etc. (Patente anglaise prise par M. Pascal Aymard, le 7 avril 1853.)
- La patente de M. Aymard est divisée en deux parties : la première, qui a rapport à la solidification des huiles de palme, de coco, d’arachide, de colza, etc., au moyen des vapeurs nitreuses, offre la plus grande analogie avec un autre brevet pris en Angleterre par M. Servan, et dont nous avons parlé dans le Bulletin de 1854, p. 574; en conséquence, nous ne nous en occuperons pas.
- La deuxième partie a pour but la fabrication de chandelles au moyen de substances résineuses, la colophane, le galipot, la naphtaline, la paraffine, etc. On mélange une partie de l’un quelconque de ces corps avec une partie ou plus de corps gras, préférablement des corps gras obtenus au moyen des huiles et des vapeurs nitreuses. On soumet le tout à une forte pression ; puis on le fond, au moyen de la vapeur, avec la moitié de son poids d’acide sulfurique à 20° de l’aréomètre de Baumé. On le maintient quelque temps en ébullition, puis on lave pour enlever l’acide. La masse est alors traitée par un lait de potasse de 5 à 10°; on la maintient en fusion, et on la fait traverser par un courant de chlore, de manière à blanchir, purifier et désinfecter la matière. On la traite de nouveau par l’eau bouillante et l’acide sulfurique, et, après qu’elle a été lavée, elle est parfaitement propre à la fabrication des chandelles. (Repertory of Patent inventions, août 1854, page 166.)
- Purification de l’huile de résine. (Patente anglaise prise par M. Dumotay, de Paris,
- le 21 janvier 1854.)
- Les procédés d’épuration de M. Dumotay reposent sur l’emploi successif des alcalis , de l’acide sulfurique et du charbon animal ; au lieu d’acide sulfurique, on peut également employer le chlorure de zinc. La résine est soumise à cinq traitements successifs :
- 1° La résine est distillée seule, ou, ce qui est préférable, mélangée avec 10 pour 100 de chaux ; de cette manière, on obtient une huile.
- 2° Cette huile est mêlée avec 20 pour 100 de chaux et soumise à une deuxième distillation.
- 3° Elle est ensuite agitée, dans des appareils convenables, avec 6 pour 100, en poids, d’acide sulfurique du commerce ; on répète deux fois ce traitement.
- 4° L’huile est mélangée avec 5 pour 100 de charbon animal ou d’un mélange de charbon végétal avec un carbonate alcalin.
- 5° Enfin elle est filtrée sur du charbon animal. L’huile ainsi obtenue est parfaitement propre à être brûlée dans les lampes. Les résidus que l’on trouve dans l’alambic sont un mélange d’huile et de chaux ; on leur donne de la limpidité avec les goudrons pro-
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- venant de Faction de Facide sulfurique; on ajoute 10 à 15 pour 100 d’huile de résine, et l’on obtient, de cette manière, une substance, très-convenable par sa consistance, pour lubrifier les machines. (Repertory of Patent inventions , septembre 1854. )
- Composition pour recouvrir la carène des navires soit en fer, soit en bois. (Patente anglaise prise par M. Albert Robinson, le 1er février 1854.)
- Cette invention consiste à recouvrir complètement de plombagine la carène des navires en fer ou en bois ; pour y parvenir, on mélange la plombagine avec une quantité suffisante de gommes, de résine, de corps gras, ou bien de caoutchouc, de gutta-per-cha, etc. Cette composition, fondue, est appliquée sur les parties que l’on veut enduire, et, lorsqu’elle est froide, on la polit de manière à obtenir une surface de plombagine bien unie. Pour éviter que les plantes marines ne s’y attachent, on peut mélanger à la composition quelques substances vénéneuses, telles que du sulfure d’arsenic, de l’oxyde de plomb, etc. ( Repertory of Patent inventions, septembre 1854.)
- Fabrication du gaz et préparation d’un produit pouvant remplacer le noir animal. (Patente anglaise prise par MM. ThomasWay et Manwaring-Paine, le 28 février 1854.)
- Cette invention consiste à soumettre à la distillation un mélange de deux substances : 1° des goudrons, des corps gras, des huiles ou toute autre substance organique, et 2° une argile particulière trouvée en grande quantité dans le comté de Surrey, et dont les gisements doivent être nombreux. Cette argile est riche en silice soluble (les inventeurs entendent par silice soluble celle qui se dissout aisément dans les alcalis, c’est-à-dire qui diffère de la silice, du sable, du quartz, etc.).
- On mélange donc l’argile avec du sang, du goudron, ou toute autre matière animale ou végétale, donnant du charbon par la calcination • elle peut en absorber le tiers, et même la moitié de son poids. Le mélange est alors soumis à une haute température; des gaz inflammables se dégagent, et l’argile reste imprégnée de charbon. Ce dernier produit peut, avantageusement, remplacer le charbon animal pour désinfecter et décolorer; quant au gaz, il est très-éclairant, très-pur, et n’exige qu’un traitement peu coûteux. (Repertory of Patent inventions, septembre 1854.)
- Collage des matières textiles au moyen du mucilage de la graine de lin. (Patente anglaise prise par MM. Greenwood et Smith, le 16 février 1854.)
- Les inventeurs utilisent, pour l’encollage des fibres textiles et des tissus, le mucilage que fournit la graine de lin. Ils font bouillir 1 livre de graine dans 10 litres d’eau, environ, pendant dix minutes. On laisse reposer. La matière non dissoute se précipite au bout de quelque temps; l’on décante alors le mucilage clair qui surnage, et l’on soumet le résidu à l’ébullition avec une nouvelle quantité d’eau. On répète plusieurs fois cette opération. La première liqueur peut être employée seule et directement pour coller les tissus; les autres, qui sont moins chargées de mucilage, sont employées conjointement
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- avec les matières ordinairement usitées, la farine, l’amidon, etc. Au lieu de se servir de graine de lin, les inventeurs utilisent les tourteaux pressés, d’où l’huile a été extraite. ( Repertory of Patent inventions, septembre 1854.)
- Baleine artificielle. (Patente anglaise prise par M. Van der Meer, le 6 février 1854.)
- Cette invention a pour but de ramollir la corne, et de la rendre flexible et élastique comme la baleine ordinaire. La corne est d’abord débarrassée des matières grasses, fendue, ouverte et aplatie par les moyens ordinaires; op la plonge alors dans un bain composé de 5 parties de glycérine pour 100 parties d’eau. On peut aussi employer l’eau seule, qui, au bout de quelques jours, devient putride et ammoniacale; il faut, dans ce cas, comme l’opération est plus longue, ajouter de l’eau de temps en temps pour remplacer celle qui est perdue par l’évaporation. Après quelques jours d’immersion, la corne est placée, pendant vingt-quatre ou quarante-huit heures dans un bain composé de 3 parties d’acide nitriquedu commerce,2 parties d’acide pyroligneux, 12de tannin, 5 de crème de tartre, 9 de sulfate de zinc et 100 d’eau. Au bout de ce temps, la corne a acquis un degré de flexibilité et d’élasticité suffisant pour qu’elle puisse remplacer la baleine dans la fabrication des côtes de parapluies et de beaucoup d’autres objets. Au lieu d’opérer sur la corne après qu’elle a été aplatie ou amincie, on peut la soumettre à un traitement analogue, après l’avoir seulement fendue; on lui fait éprouver alors une pression subséquente : on la colore en noir avec un bain de campêche, de bois jaune, de sulfate de fer et d’acide nitrique.
- Ainsi préparée , la corne est propre à remplacer la baleine dans le plus grand nombre des usages auxquels elle est destinée; elle sert dans la fabrication des côtes de parapluies et d’ombrelles, dans la reliure, dans le placage, dans la construction des appareils de chirurgie, etc. (Repertory of Patent inventions, octobre 1854, page 344.)
- Matière propre à remplacer la bouse de vache dans la teinture. (Patente anglaise prise par M. John Barnes, le 28 décembre 1853.)
- La matière qu’emploie l’inventeur n’est autre que le phosphate de chaux des os : pour le préparer, il prend de l’acide chlorhydrique du commerce et il y plonge des os, tant qu’il peut en dissoudre; la saturation doit être terminée en deux jours, quatre au plus. On enlève les matières grasses qui surnagent, on ajoute, à la dissolution chlorhydrique, du carbonate de soude, de la potasse ou de l’ammoniaque, jusqu’à ce qu’elle soit très-légèrement alcaline au papier de tournesol, et dans cet état on l’emploie avec avantage pour remplacer la bouse de vache dans la teinture. (Repertory of Patent inventions, octobre 1854, page 358.)
- Fabrication de cuir artificiel. (Patente anglaise prise par M. Heimann-Kohnstamm,
- le 21 décembre 1853.)
- Le cuir artificiel dont il s’agit est préparé de la manière suivante ; on fait bouillir de l’huile de lin après l’avoir mélangée avec une quantité de noir de fumée suffisante pour
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- former une pâte ; pendant l’ébullition, on remue la masse de façon que le noir de fumée reste bien mélangé à l’huile; on étend ensuite celte pâte sur une étoffe de fil ou de laine ; cette première couche est polie avec de la pierre ponce ; après quoi, on en étend une deuxième et une troisième, que l’on polit de la même manière, après les avoir fait sécher dans une chambre convenablement chauffée. Ces opérations étant terminées, on recouvre le tout de deux couches de vernis, que l’on polit également pour obtenir une glaçure. Si l’on veut donner au cuir une couleur autre que la noire, on remplace la dernière couche d’huile cuite par une couche ou deux d’une autre matière colorante. (Repertory of Patent inventions, octobre 1854.)
- Nouveaux procédés de dorure du verre, de la porcelaine et des substances analogues.
- (Patente anglaise prise par M. William Cornélius, le 18 août 1853.)
- On prépare ordinairement l’or pour la dorure du verre et de la porcelaine en le mélangeant avec du mercure et un fondant, et l’employant, avec des huiles et de l’essence de térébenthine. M. Cornélius emploie, au lieu de cela, l’or fulminant, auquel le mélange de certaines substances a enlevé ses propriétés explosives. On dissout l’or dans l’eau régale, on précipite par l’ammoniaque, et on lave avec soin le précipité jaune volumineux ainsi obtenu ; ce précipité est mêlé avec de l’huile, de la poix de Bourgogne et du vernis ; dans cet état, on peut le sécher et le travailler sans danger. Additionné do borax et de bismuth, il donne une dorure très-solide, mais qui a besoin d’être légèrement brunie. Ce procédé donne une grande finesse dans le dessin, et réalise une économie dans l’emploi de l’or. ( Repertory of Patent inventions, octobre 1854. )
- Nouvelle matière plastique ; par M. Purkindge.
- D’après M. le professeur Purkindge, on obtient une matière plastique propre à un grand nombre d’usages en mélangeant 5 parties de blanc d’Espagne avec une dissolution de 1 partie de colle forte, et ajoutant à la pâte ainsi obtenue une quantité proportionnelle de térébenthine de Venise. Pour empêcher que la matière ne s’attache aux doigts lorsqu’on introduit la térébenthine, on ajoute, de temps en temps, une petite quantité d’huile de lin. La masse peut ensuite être colorée par telle matière que l’on désire. Ainsi préparée, cette pâte peut être pressée dans des moules, et employée à la fabrication de bas-reliefs ou de tous autres objets d’art ; on peut aussi la travailler à la main, pour faire des modèles : il est bon alors de s’enduire les mains avec un peu d’huile de lin, ou d’employer la matière chaude. Quand elle est froide et sèche, ce qui a lieu en quelques heures, elle devient aussi dure que la pierre, et peut être employée pour reproduire un grand nombre d’épreuves du même sujet. (London Chemical Gazette n° 233, et Journal of the Franklin institute, mars 1853. )
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- Séparation de Vor des pyrites arsenicales, d’après la méthode de Plattner;
- par M. Guettler.
- Les mines de Reichenstein, en Silésie, abandonnées depuis plus de cinq siècles, sont depuis quelque temps soumises à une exploitation avantageuse, due à l’application, en grand, du procédé de Plattner pour séparer l’or des pyrites arsenicales.
- Le minerai de Reichenstein est une pyrite arsenicale contenant environ 15 grammes d’or par tonne. Ce minerai est soumis au grillage, dans un fourneau à réverbère surmonté d’une grande chambre à condensation, dans laquelle l’acide arsénieux se dépose aussitôt qu’il se volatilise. Il reste alors, sur la sole du fourneau, de l’oxyde de fer, mélangé encore avec un peu d’arsenic et tout l’or contenu dans le minerai. La masse est placée dans un vase que puisse traverser un courant de chlore : le fer et l’or sont ainsi attaqués; on les sépare du résidu au moyen de l’eau qui dissout les chlorures, et l’or est précipité de cette dissolution au moyen de l’hydrogène sulfuré. Pour éviter, à ce moment de l’opération, un mélange de fer, on ajoute à la solution une petite quantité d’acide chlorhydrique, avant d’y faire passer le courant d’hydrogène sulfuré. Le précipité aurifère, ainsi obtenu, est séparé de la liqueur, lavé et calciné dans un creuset de porcelaine ouvert, de manière à chasser le soufre. L’or reste à l’état métallique , on le fond, alors, avec les flux ordinaires. (Journal of the Franklin institute, septembre 1853, page 180.)
- Nouveau procédé de photographie sur glace; par M. Pucher.
- Ce procédé consiste à former sur une glace une surface mince d’iodure de soufre, en la recouvrant, lorsqu’elle est parfaitement propre, d’une couche peu épaisse de ce corps, et l’exposant ensuite pendant quelques secondes aux vapeurs d’iode. La glace est alors placée dans la chambre noire; au fond de celle-ci est disposée une petite capsule en fer renfermant du mercure, et chauffée de telle sorte que la vapeur mercurielle vienne réagir sur l’iodure de soufre ; on expose ensuite à la lumière pendant une minute. La glace, lorsqu’on la sort de la chambre noire, n’offre qu’une trace de l’image ; mais celle-ci apparaît complètement, aussitôt qu’on l’expose aux vapeurs du brome : pour la fixer on la plonge dans l’alcool, et l’on en verse une certaine quantité à sa surface. Il ne faut pas plus de cinq à huit minutes pour toute l’opération.
- Les glaces doivent être frottées et polies avec un linge propre, pendant quelque temps, avant d’être employées : pour les recouvrir de soufre, on brûle, dans un tube convenable, de petits bâtons de soufre préparés pour cet usage ; la glace doit être plongée dans la vapeur à une distance de 3 pouces anglais. On prépare ces bâtons en plongeant des morceaux de moelle de roseau (rush-pith) dans un mélange fondu de soufre et de mastic, qui les pénètre intimement. Pour se servir de ces bâtons, qui ont à peu près l’aspect des aliumettes chimiques, on les plante dans une tige métallique, on les place au milieu d’un tube de verre, et on les chauffe de façon à mettre la glace en contact avec la vapeur du soufre.
- Les glaces ainsi préparées sont extrêmement sensibles; exposées à la lumière solaire
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- directe, elles s’altèrent instantanément. [Archiven der Pharmacie, LXIX, et Journal of the Franklin institute, janvier 1853.)
- Sur la meilleure manière de mettre au foyer les appareils photographiques ;
- par M. Claudel.
- M. William Newton, habile peintre de miniature et photographe distingué, ayant présenté à la Société photographique de Londres une note dans laquelle il disait que le meilleur moyen d’éviter la dureté dans les épreuves photographiques consistait à mettre l’objet que l’on veut représenter un peu hors du foyer, M. Claudet adressa à la même Société une lettre dans laquelle il discutait le procédé proposé par M. William Newton, et en proposait deux autres préférables : l’un est dû à l’auteur lui-même, l’autre à M. David Brewster; nous en extrayons ce qui suit.
- « Depuis huit ans que j’ai commencé à faire des portraits non renversés, j’ai remarqué que, lorsque l’image, avant d’être réfractée dans la chambre noire, avait été, préalablement, réfléchie par un prisme, j’obtenais toujours un effet artistique plus grand que lorsque, opérant sans prisme, je faisais des portraits renversés. En comparant, avec M. Talbot, ces deux résultats si différents, il remarqua que les épreuves obtenues avec un prisme étaient plus douces et plus fondues que celles où je n’en employais pas ; en cherchant la cause de ce phénomène, nous arrivâmes à cette conclusion, que les légères imperfections, inévitables dans un prisme de grande épaisseur, empêchaient les raies lumineuses de se réfracter avec une régularité mathématique; que ce phénomène avait lieu avec une espèce de confusion due au manque d’homogénéité du prisme, et que la douceur de l’effet produit tenait à ce que les différents rayons empiétaient un peu les uns sur les autres, au lieu de se séparer brusquement.
- « Je fus frappé de ce fait, et je commençai une série d’expériences sur ce sujet. Je plaçai dans la chambre un verre finement dépoli devant la plaque, et je trouvai que l’image vive obtenue avec un excellent objectif, et en plaçant l’objet bien au foyer, s’adoucissait beaucoup par ce moyen, et que l’effet produit était très-artistique. Quelque temps après, racontant cette expérience à M. David Brewster, cet habile physicien me dit que lui-même, en faisant des positifs, avait obtenu d’excellents effets en interposant une feuille très-mince de papier de soie entre le positif et le négatif.
- « Si j’ ai bien compris l’idée de M. William Newton, ces résultats sont exactement
- ceux qu’il désirait atteindre en mettant l’objet un peu hors du foyer.; mais il y a
- des moyens de les obtenir préférables à celui qu’il propose; ces moyens consistent à
- interposer entre la plaque et l’objet un milieu légèrement opaque.....» (Journal of
- the Society of Arts n° 20, et Journal of the Franklin institute, septembre 1853.)
- Daguerréotype sur bois ; par M. Lang ton.
- M. Langton, graveur sur bois et dessinateur à Manchester, a obtenu sur bois d’excellentes épreuves photographiques. Ces épreuves, ainsi produites, sont prêtes à être travaillées par le burin du graveur. Cette invention fait faire un grand progrès à la gra-Tome II. — 54e armée. 2e série. — Janvier 1855. 8
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- NOTICES INDUSTRIELLES.
- vure sur bois, surtout en ce qu’elle supprime tout le travail préliminaire du dessinateur, travail qui constitue, en général, l’élément principal de l’œuvre, et nécessite le plus de temps et de dépense, surtout dans les gravures sur bois d’un ordre élevé. Dans beaucoup d’autres circonstances encore, cette nouvelle application de la photographie sera d’un grand secours : ainsi il est très-difficile de donner des dessins de machines en perspective bien exacts; on ne les représente habituellement qu’en coupe et en plan, et les artistes se refusent souvent à dépenser beaucoup de temps pour représenter en perspective une machine compliquée. Au moyen de la photographie, on pourra maintenant accomplir en quelques instants ce qu’un artiste ne peut faire qu’en plusieurs heures. L’ébénisterie de luxe utilisera encore la photographie sur bois; ces épreuves se prêtent, en effet, fort bien à l’application des couleurs, et il sera facile d’incruster, sur des boîtes, des écrans, etc., des portraits, des vues prises par la photographie et coloriées ensuite. Enfin cette nouvelle application de la photographie est susceptible d’un grand nombre d’usages des plus variés. (Civil Engineer and Architect's Journal, septembre 1853, et Journal of the Franklin institute, décembre 1853. )
- Préparation du papier photographique pour vues; par M. John Stewart.
- Les bains employés par M. John Stewart pour préparer son papier photographique sont ceux dont tout le monde fait usage ; mais il se sert d’un procédé particulier pour diminuer le temps pendant lequel on est forcé de laisser les feuilles dans le bain d’iodure de potassium. Ce procédé est, du reste, le même pour le papier sec et le papier humide.
- Dans une cuvette contenant une solution d’iodure de potassium (M. John Stewart ne met dans son bain ni sucre de lait, ni cyanure de potassium, ni iode libre, etc.), l’auteur plonge son papier feuille à feuille ; on peut en mettre un aussi grand nombre que l’on veut. Cette opération dure environ deux ou trois minutes; il enroule alors légèrement la masse humide de feuilles de papier, et la prenant par les deux extrémités, il l’introduit dans un grand vase cylindrique en verre, qu’il remplit ensuite avec le bain ioduré, de façon à en recouvrir complètement le papier. Cela étant, il place cet appareil sous le récipient d’une machine pneumatique, ou, s’il est trop grand, il le fait communiquer, au moyen de tubes, avec une pompe à air quelconque; puis il fait le vide, et y laisse le papier pendant une dizaine de minutes; après quoi, il le remet dans la cuvette, le déroule et le fait sécher feuille par feuille.
- Ce procédé, d’après l’auteur, offre de grands avantages; il facilite l’incorporation de l’iodure de potassium dans la pâte du papier, la rend plus rapide et plus régulière. Cette opération peut ainsi être terminée en un quart d’heure, tandis qu’elle exige, habituellement, deux, trois et même un plus grand nombre d’heures; en outre, il empêche qu’aucune bulle d’air ne reste entre deux feuilles de papier, et ne produise des taches lorsqu’on fait venir l’image. (London Athenœum, décembre 1852, et Journal of the Franklin institute, juin 1853.)
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- SÉANCES DU CONSEIL d’ADMINISTRATION.
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- Défécation des jus sucrés par le biphosphate de chaux; par M. Hustings-Collette, à
- Londres.
- Le rendement en sucre du jus de canne, du jus de betterave est, on le sait, de beaucoup inférieur à ce qu’il devrait être. M. H.Collette, attribuant cette perte au grand nombre de filtrations que l’on est obligé de lui faire subir sur le noir animal, a cherché à la diminuer en précipitant la chaux immédiatement, et par suite en passant beaucoup moins le liquide sur le noir.
- Les jus, les mélasses, les sirops sont introduits dans la cuve à déféquer, et l’on y ajoute la quantité de chaux nécessaire pour obtenir la défécation. Aussitôt que la chaux a produit son effet sur le liquide, on la neutralise au moyen du biphosphate de chaux. On emploie environ 3 parties de biphosphate pour 100 d’eau ; on en règle, du reste, l’addition en vérifiant au moyen du tournesol l’état d’alcalinité ou d’acidité de la liqueur. On peut, si l’on a ajouté un excès de biphosphate, obvier à cet inconvénient en remettant un peu de chaux. La masse , qui est devenue épaisse et gélatineuse, est alors filtrée dans les appareils ordinaires. On concentre ensuite la liqueur à 18° B., elle redevient épaisse; on ajoute encore du biphosphate de chaux, tant qu’elle bleuit le tournesol. La masse est de nouveau filtrée, et alors elle est évaporée dans le vide, et conduite aux cristallisoirs de la manière ordinaire.
- Le sucre cristallisé, ainsi obtenu, peut être de nouveau amené à l’état de sirop, et soumis gu même traitement, pour acquérir un état de pureté parfait. Les eaux mères, les mélasses sont traitées, pour être transformées en sirop peu coloré, de la même manière. ( Repertory of Patent inventions, octobre 1854.)
- SÉANCES DU CONSEIL D’ADMINISTRATION.
- PROCÈS-VERBAUX.
- Séance du 10 janvier 1855.
- M. Dumas, président, occupe le fauteuil.
- Correspondance. M. de Buzonnière, membre de la Société d’agriculture et des sciences d’Orléans, écrit que les nouveaux règlements qui prescrivent la combustion de la fumée de la houille doivent attirer l’attention publique sur les diverses méthodes à l’aide desquelles on peut arriver sûrement et économiquement à ce résultat; il a donc cru utile de mettre sous les yeux de la Société d’encouragement un nouveau système de fourneau fumivore qu’il a présenté, en 1849, à la Société des sciences d’Orléans.
- M. Bernard, rue des Trois-Couronnes, 13, annonce que l’ordonnance relative à la suppression de la fumée dans les usines lui a suggéré l’idée d’un appareil économique pour lequel il a pris un brevet d’invention; il adresse le dessin et la description de cet appareil.
- M. Lanier, entrepreneur de menuiserie, rue Gambey, 17, demande que la Société
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- nomme des commissaires pour examiner les machines-outils mues par la vapeur a l’aide desquelles s’exécutent toutes les opérations de l’art du menuisier.
- M. Gréau atné, manufacturier, à Troyes, a présenté à la Société d’agriculture, sciences et arts du département de l’Aube une notice sur l’évaluation de la finesse et de la qualité des tissus de coton ; il adresse un exemplaire de cet opuscule.
- M. Legras, tréfileur-mécanicien, rue des Gravilliers, 5, sollicite l’examen d’un appareil dit régulateur hydraulique, donnant un niveau constant et régulier.
- M. Dumoncel fait hommage d’un ouvrage en deux volumes intitulé, Exposé des applications de Vélectricité.
- M. Vattemare fait hommage, au nom du bureau des patentes de Washington, du rapport de la commission des patentes pour l’année 1853. Ce rapport, publié en deux volumes, comprend, l’un les objets relatifs aux arts et manufactures, l’autre ceux concernant l’agriculture.
- M. Vattemare annonce que le Bulletin de la Société est fort apprécié aux Etats-Unis, et que les relations qui sont ainsi établies avec la commission des patentes profitent aux progrès de l’agriculture et de l’industrie.
- Il ajoute qu’il a été invité, par M. Thompson, à mettre sous les yeux de la Société un tabouret de sauvetage que ses avantages sur les appareils du même genre ont fait adopter par la marine des Etats-Unis.
- M. le président, en félicitant M. Vattemare sur son zèle et ses succès pour rendre fructueuses les relations internationales, l’assure de l’intérêt avec lequel sera entendue, dans cette séance, l’explication de l’appareil de sauvetage de M. Thompson.
- M. le ministre de Sardaigne transmet un travail de M. Aliceti, médecin au 10e régiment d’infanterie royale, afin de concourir pour le prix proposé par la Société sur les moyens de guérir la maladie de la vigne.
- M. Carlet, à Belleville, présente des vues sur les causes de la maladie de la vigne.
- M. Castets, fabricant de corps gras, à Puteaux (Seine), s’occupant, depuis plusieurs années, de recherches relatives à des produits chimiques, a été amené à diverses découvertes sur lesquelles il appelle l’attention de la Société, savoir, 1° extraction artificielle de la quinine du cumin; 2° extraction de l’alcool du cactus opuntia ou figuier de Barbarie, et des fumées de matières organiques; 3° combinaison d’un appareil pour chauffer l’eau d’alimentation au moyen de la vapeur; 4° nouveau système de chauffage ; 5° préparation d’une pommade pour guérir les affections des pieds des chevaux.
- M. David, rue des Fossés-Saint-Jacques, 8, appelle l’attention de la Société sur une nouvelle application du chloroforme gazeux au blanchiment du coton en laine, éche-veaux et tissus.
- M. Demond, directeur de l’école municipale supérieure d’Orléans, adresse un rapport sur cette école.
- M. Blet, rue de Grenelle-Saint-Honoré, 33, dépose un mémoire traitant du rouissage du lin et du chanvre par un nouveau procédé.
- Plusieurs personnes domiciliées à Vannes adressent une notice sur les ciments ro-
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- mains pour les constructions à la mer, afin de prendre part au concours ouvert par la Société.
- M. Caries, imprimeur-lithographe, rue Jean-Jacques-Rousseau, 12, expose les titres de son contre-maître à une des médailles de la Société.
- M. de Montureux, à Arracourt (Meurthe), transmet la description d’un procédé qu’il croit propre à éviter la contrefaçon des sceaux et cachets.
- Rapports des comités. Au nom du comité des arts économiques, M. de Sihestre lit un rapport sur un nouveau système de lampe de M. Neuburger.
- Le comité propose de remercier l’auteur de sa communication et d’insérer le rapport dans le Bulletin avec la figure de la nouvelle lampe. ( Approuvé. )
- Communications. M. l’abbé Moigno donne communication d’un nouveau mode d’emploi de la vapeur par M. Séguin aîné, et d’une machine à vapeur dite pulmonaire.
- M. le président remercie M. l’abbé Moigno de cette communication.
- M. Dumoncel expose plusieurs applications de l’électricité et décrit des appareils de télégraphie électrique appropriés aux chemins de fer.
- M. le président remercie M. Dumoncel de cette communication qui est renvoyée à l’examen des comités des arts mécaniques et économiques.
- M. Fox, secrétaire du ministre des États-Unis d’Amérique en France, fait part des pièces constatant l’accueil favorable qu’a obtenu, aux Etats-Unis, le tabouret de sauvetage de M. Thompson ; il donne la description de cet appareil et fait connaître ses fonctions.
- M. le président annonce que, le dimanche 21 de ce mois, il sera fait, dans le bassin de la pompe à feu de Chaillot, une expérience pour constater les avantages de ce nouveau moyen de sauvetage.
- Séance du 24 janvier 1855.
- M. Dumas, président, occupe le fauteuil.
- Correspondance. MM. Jean et Kellermann, constructeurs de voitures, à la Chapelle-Saint-Denis ( Seine ), sollicitent l’examen d’une voiture omnibus à laquelle ils ont adapté un escalier pour faciliter l’ascension des voyageurs sur les banquettes.
- M. Redier, horloger, cour des Petites-Écuries, 16, adresse un modèle de son réveille-matin perfectionné. Le mécanisme de ce réveil repose sur l’emploi d’un seul moteur et d’un seul rouage pour remplacer à la fois la double fonction de la mesure du temps pendant le sommeil et de la sonnerie au moment du réveil.
- M. Amable Cave, en son nom et en celui de M. Dutertre, adresse le dessin d’un appareil de sûreté pour l’exploitation des mines, servant à l’extraction des houilles et à l’aérage des galeries.
- M. Crussard, cultivateur, à l’Ermitage de Sixt ( Ille-et-Vilaine ), adresse un mémoire sur une amélioration qu’il a apportée à la charrue et qui facilite la traction.
- La commission du Bulletin est invitée à prendre connaissance d’un numéro du journal l’Echo de la Seille, dans lequel M. de Montureux, à Arracourt (Meurthe), a donné un procédé employé avec succès pour briser les rochers.
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- M. de Regel) ingénieur civil, à Strasbourg, appelle l’attention de la Société sur un procédé de tannage minéral inventé par M. de Kercado. Ce procédé repose essentiellement sur la combinaison de la gélatine avec le peroxyde de fer. On parvient à produire cette combinaison au moyen de toute combinaison chimique qui aura pour résultat de mettre la gélatine en présence 1° d’un sel de peroxyde de fer produisant un premier degré de tannage indiqué par M. d’Arcet; 2° d’un oxyde qui, sans décomposer le sel de fer, aura pour fonction d’absorber l’acide dégagé au fur et à mesure que la gélatine se combine avec le peroxyde de fer et de maintenir la liqueur dans un état voisin de l’état neutre.
- M. Rivière, professeur au lycée de Saint-Etienne (Loire), sollicite un délai pour transmettre le résultat de ses études sur la question mise au concours par la Société et relative à la production économique de l’oxygène.
- M. Salomon, du Finistère, rue de Bondy, 60, demande que la Société fasse expérimenter les moyens qu’il a imaginés pour éteindre promptement les incendies.
- M. de Montluisant, capitaine d’artillerie, adresse une note sur la photographie de M. le capitaine d’artillerie Caron. Cet officier a réussi à employer le collodion sec, et il donne communication de son procédé.
- M. A. Neuburger, fabricant de lampes, rue Vivienne, k, demande la permission d’offrir à la Société six lampes de son système pour garnir l’un des lustres de la salle des séances; il espère qu’elles justifieront, par un long et bon service, la supériorité de sa fabrication constatée par le comité des arts économiques.
- M. le président remercie M. Neuburger de cet hommage que la Société ne peut pas accepter.
- Rapports des comités. Au nom du comité des arts chimiques, M. A. Chevallier lit un rapport sur un mémoire de M. Hoffmann , pharmacien, relatif à l’alcool de chiendent.
- Après avoir décrit le procédé de l’auteur, M. le rapporteur fait connaître les expérimentateurs qui ont précédé M. Hoffmann dans ses recherches sur l’alcool du chiendent; il cite, entre autres, un mémoire sur le sirop, l’eau-de-vie et le pain obtenus de la racine de chiendent, présenté à la Société d’agriculture, le 10 novembre 1811, par M. le docteur Alphonse Leroi, professeur de la faculté de médecine de la marine.
- Le comité propose de remercier l’auteur de sa communication en lui faisant connaître l’existence du mémoire de M. Leroi. ( Approuvé. )
- Au nom du comité des arts économiques, M. Clerget lit un rapport sur un alambic d’essai pour les vins et les autres liqueurs alcooliques présenté par M. Salleron.
- Le comité, après avoir reconnu que cet appareil, déjà adopté par l’administration des douanes et des contributions indirectes, est heureusement combiné et peut être employé utilement, propose 1° de remercier l’auteur de sa communication à laquelle le développement actuel de la fabrication des alcools d’origines diverses donne d’autant plus d’intérêt; 2° d’insérer le rapport au Bulletin accompagné d’une gravure représentant l’appareil. (Approuvé. )
- Au nom du même comité, M. Gourlier lit un rapport sur un système de fermeture
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- de sûreté des couvercles de baignoires destiné à rendre plus facile et plus sûr le service des bains pour les aliénés, présenté par M. Lussereau, mécanicien de la maison impériale de Charenton.
- M. Gourlier décrit ce mode de fermeture qui a obtenu l’approbation de MM. les directeur, médecins et chirurgiens de l’établissement, lesquels ont attesté la sûreté et les bons effets de l’appareil.
- Le comité propose de remercier M. Lussereau de sa communication et de le féliciter du nouveau service qu’il a rendu à l’établissement auquel il est attaché; il propose, en outre, d’insérer le rapport dans le Bulletin accompagné d’une figure en bois.
- Le conseil, considérant que les détails consignés au rapport suffisent pour faire apprécier le mode de fermeture des baignoires, décide que le rapport sera imprimé sans la figure.
- Au nom du même comité, M. Priestley lit un rapport sur un appareil de sauvetage des naufragés présenté par M. Thompson, ingénieur de la marine des Etats-Unis d’Amérique.
- M. le rapporteur décrit cet appareil, dont la construction est bien entendue et remplit des conditions suffisantes de solidité.
- Le comité propose de remercier l’auteur de sa communication et d’insérer le rapport au Bulletin avec une gravure sur bois de l’appareil. ( Approuvé. )
- Au nom de la commission des beaux-arts appliqués à l’industrie, il est donné lecture d’un rapport de M. Salvétat sur les procédés de gravure en couleur imaginés par M. Desjardins.
- Après avoir donné un historique des procédés de gravure en couleur, M. le rapporteur décrit ceux suivis par M. Desjardins, artiste habile dont le succès couronne les efforts, et qui, s’il n’a pas eu tout à fait le mérite de l’invention, a du moins, incontestablement, celui d’avoir su le premier tirer un parti avantageux de ce qui avait été fait avant lui, et de donner une impulsion toute spéciale à l’art de la gravure.
- La commission, ne perdant pas de vue l’application industrielle des travaux qui font l’objet du rapport, propose 1° de remercier l’auteur de sa communication ; 2° d’insérer le rapport dans le Bulletin avec un spécimen d’aquarelle indiquant le travail successif des quatre teintes superposées. ( Approuvé. )
- Communications. M. Minotto entretient la Société des moyens d’appliquer son système d’engrenage à coin aux roues d’angle et des règles à suivre dans sa construction. Ce système, qui a été accueilli par la Société, a donné des résultats favorables toutes les fois qu’on l’a employé, principalement dans les usines de MM. Budicom et comp., à Sotteville, près Rouen, où il transmet, depuis huit mois, la force à une machine de 10 chevaux; il a été également appliqué à des locomotives pour permettre de changer la force avec la vitesse et obtenir, de cette manière, pour la grande vitesse, l’économie qu’on obtient pour la petite vitesse. M. Conti, ingénieur, se dispose à faire des expériences sur des appareils de ce genre construits à Seraing ( Belgique ).
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- M. Minotto termine en priant la Société de l’aider de ses conseils pour répandre la connaissance et les applications de son nouvel organe mécanique.
- M. le président adresse à M. Minotto les remercîments du conseil pour son intéressante communication.
- M. Châtelain présente, au nom de M. Pichery, un appareil qu’il nomme gymnaste-médecin, et dont il expose les effets hygiéniques.
- M. le président remercie M. Châtelain de cette communication.
- M. Basset, chimiste, fait une communication relative à la panification économique des topinambours; il présente un échantillon de pain fait avec ce végétal dont voici la composition : il a pris parties égales ( 500 grammes ) de pulpe de topinambour et de fécule de pommes de terre auxquelles il a ajouté 460 grammes de farine. Le tout a été réduit en pâte par les procédés ordinaires, à l’aide d’un litre d’eau albumineuse tiède qui, dans cette expérience, était du petit-lait; cette addition avait pour but d’augmenter la matière azotée dans le mélange. Quelques grammes de levûre fraîche, à l’aide d’une température de 25°, firent promptement lever la pâte, qui était longue, tenace et d’une belle apparence.
- Un refroidissement occasionné par le transport chez le boulanger produisit un affaissement auquel M. Basset attribue le seul défaut que présente le pain obtenu après le temps ordinaire de la cuisson. La mie, quoique spongieuse, n’est pas assez poreuse. Du reste, ainsi qu’il est facile de s’en convaincre, ce pain est blanc, savoureux et de meilleure qualité que celui qui fait la base de l’alimentation dans la plupart de nos campagnes.
- M. Basset ajoute que la pulpe avait été parfaitement divisée, et que la tournure du pain a exigé 100 grammes de farine; il présentera à la Société, dans une prochaine réunion, des échantillons de topinambour et fécule de topinambour et riz dans lesquels il n’entrera aucune partie de farine.
- M. Basset est remercié de cette communication.
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- S4* ANNÉE. DEUXIÈME SÉRIE. TOME H.— FÉVRIER 1853.
- BULLETIN
- DE
- LA SOCIÉTÉ D’ENCOURAGEMENT
- POUR L’INDUSTRIE NATIONALE.
- COSMOGRAPHIE.
- rapport fait par m. le baron e. de silvestre, au nom des comités des arts économiques et des arts mécaniques, sur quelques nouveaux appareils uranogra-phiques inventés par m. h. robert, horloger, rue de Chabanais, 2.
- Messieurs, si la théorie est souvent insuffisante pour donner aux jeunes gens une idée bien nette de la manière dont s’accomplissent certains phénomènes physiques, c’est surtout lorsqu’il s’agit de la partie de la science qui traite des mouvements planétaires. Aussi est-ce un véritable service à rendre à la jeunesse que d’imaginer des appareils qui servent comme de complément aux démonstrations théoriques , et qui offrent, aux yeux des élèves , l’image, aussi fidèle que possible, de ce qui se passe dans la nature.
- Déjà un assez grand nombre d’instruments destinés à l’enseignement de la cosmographie ont été examinés et jugés par vous, et vous avez toujours considéré les appareils simples, c’est-à-dire qui servent à la démonstration de phénomènes isolés, comme devant être préférés à ceux qui, plus ou moins compliqués, sont appelés à reproduire un certain ensemble de mouvements planétaires. Vous avez développé les motifs de cette préférence que , dans l’intérêt de l’enseignement, vous accordiez aux premiers.
- M. H. Robert, horloger de la marine impériale , a déjà , comme vous le savez , construit pour l’usage des écoles plusieurs instruments uranographi-ques aussi simples qu’ingénieux, qui, approuvés et recommandés par vous, ont été d’un très-utile secours dans un grand nombre de maisons d’éducation. M. Robert a confié à vos comités des lettres aussi flatteuses qu’honorables qui lui ont été adressées de divers lycées de Paris, de la province et Tome II. — 54° année. 2e série. — Février 1855. 9
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- COSMOGRAPHIE.
- même de l’étranger, et qui témoignent des utiles services que ses instruments ont rendus jusqu’ici. Nous ajouterons qu’un de nos plus habiles astronomes, professeur à l’école polytechnique, M. Faye, en a conseillé l’usage dans les deux éditions de sa Cosmographie.
- Aujourd’hui vos comités réunis des arts économiques et des arts mécaniques ont à vous rendre compte de l’examen qu’ils ont fait de quelques nouveaux appareils que M. H. Robert a soumis, il y a peu de temps, à l’appréciation du conseil. Le premier de ces appareils a rapport aux causes de l’inégalité des saisons ; le second, inventé par MM. H. Robert et Macqueron, fait voir comment s’accomplit la précession des équinoxes ; le troisième rend compte du phénomène de la précession et du mouvement conique de l’axe de la terre autour des pôles de l’écliptique ; un quatrième, enfin, a été proposé par M. H. Robert pour démontrer qu’un corps lancé horizontalement dans l’espace met le même temps à parcourir sa trajectoire parabolique que s’il tombait de son point de départ sous la seule influence de la pesanteur. Vos comités ont examiné avec soin ces petits appareils, et ils les ont trouvés très-propres à atteindre le but que s’était proposé M. H. Robert.
- Pour ne pas abuser, Messieurs, du temps qu’il est permis de consacrer à la lecture d’un rapport, nous ne vous exposerons pas ici la description de ces divers appareils ; nous vous demanderons seulement de pouvoir vous dire quelques mots sur l’instrument n° 3 , qui a surtout attiré l’attention de vos comités, et qui leur a paru aussi ingénieux qu’utile pour la démonstration, même dans les écoles supérieures.
- Par suite de l’action des forces qui sollicitent la terre dans l’espace, son mouvement éprouve diverses perturbations qui peuvent être considérées comme dues à la pesanteur du ménisque terrestre vers l’écliptique. Tel est le phénomène qu’on désigne sous le nom de précession des équinoxes, dont la conséquence est le mouvement elliptique de l’axe de la terre autour de celui de l’écliptique.
- Ayant dans les mains l’appareil de M. H. Robert, supposons d’abord, ainsi qu’on le fait dans les cours, que la terre soit sphérique et homogène ou composée de couches homogènes. Dans ce cas, la force motrice qui retient notre globe dans son orbite passe par le centre de la planète qui est en même temps son centre de gravité ; le mouvement diurne n’est nullement troublé, et la ligue des équinoxes ainsi que l’axe de la terre restent constamment parallèles à eux-mêmes pendant que le centre parcourt son orbite autour du soleil. Or, si nous faisons coïncider le centre de gravité du disque de l’appareil avec le point d’appui, ce disque, qui pourra représenter l’équateur, restera en équilibre, quelle que soit l’inclinaison qu’on donnera à son axe ; et, si
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- COSMOGKAl’HIK.
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- on lui imprime un mouvement de rotation, la ligne des équinoxes ainsi que l’axe de la terre resteront constamment parallèles à eux-mêmes pendant le mouvement de translation du globe. C’est l’image exacte de ce qui se passerait dans la nature, si notre globe était sphérique et homogène.
- Passons maintenant, ainsi qu’il est encore d’usage dans les cours , au cas où la terre est non pas sphérique, mais renflée à l’équateur. La théorie prouve alors que le mouvement diurne et que l’inclinaison du plan de l’équateur sur celui de l’écliptique ne sont pas altérés d’une manière appréciable, mais que les forces qui agissent sur le ménisque font varier la direction de l’axe terrestre dans l’espace, ainsi que celle de l’équateur sur l’écliptique ; et l’on explique, par là, et la précession des équinoxes et le mouvement rétrograde et elliptique de l’axe de la terre autour des pôles de l’écliptique.
- M. H. Robert, pour offrir l’image de ce double mouvement, s’est servi de la pesanteur du disque vers le sol, par analogie avec celle du ménisque terrestre vers le plan de l’écliptique ; et, pour produire l’effet voulu, il a placé le point d’appui du disque un peu au-dessus de son centre de gravité : d’où il suit que, si on incline l’axe de rotation, la pesanteur tendra à ramener le disque dans le plan horizontal, qui pourra être considéré comme parallèle à celui de l’écliptique.
- Si on imprime d’abord au disque un mouvement de rotation et si on l’incline ensuite , l’appareil représentera le ménisque terrestre tournant autour de son axe et sous l’influence de la pesanteur vers l’écliptique ; aussi observera-t-on un double mouvement semblable à celui qui a lieu dans la nature, c’est-à-dire la rétrogradation de la ligne des équinoxes et le mouvement elliptique, en sens inverse des signes, de l’axe terrestre autour des pôles de l’écliptique. Il va sans dire que , dans ce cas, l’écliptique fictif passe par le point d’appui, et l’équateur se trouve être un plan passant par le même point et parallèle au disque, dont il suit tous les mouvements.
- Enfin, si le point d’appui ou de suspension du disque est situé au-dessous du centre de gravité au lieu d’être placé au-dessus, l’appareil se trouvera dans une position d’équilibre instantané, et, si on imprime au disque un mouvement rapide de rotation, le système sera dans les mêmes conditions que la toupie tournante, dont il reproduira tous les mouvements. On sait que, quand l’axe de la toupie est incliné, il décrit autour de la verticale passant par le point d’appui une surface conique, mais que le mouvement de cet axe a lieu en sens direct du mouvement de rotation, contrairement à ce qui se passe quand le centre de gravité est situé au-dessus du point d’appui.
- Tous ces divers phénomènes sont très-bien rendus par l’ingénieux petit ap-
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- COSMOGRAPHIE.
- pareil de M. H. Robert, qui est, comme on le voit, d’une utilité plus générale pour la démonstration que celui bien connu de Bohnenberger ; aussi vos comités ont-ils pensé qu’il ne pouvait être que d’un très-bon usage dans les cours publics.
- Il est juste d’ajouter ici que les nouveaux appareils de M. H. Robert ont déjà été adoptés avec succès dans l’enseignement; l’école polytechnique, notamment, se sert, dans son cours de géodésie, de l’appareil à précession dont nous venons d’avoir l’honneur de vous entretenir, lequel a été indiqué dans le résumé de ce même cours, qui est lithographié pour l’usage des élèves. Si nous insistons sur de tels faits, c’est moins parce qu’ils sont honorables pour M. H. Robert que parce qu’ils font voir l’utilité que l’enseignement peut tirer de leur publicité.
- Les comités réunis des arts économiques et des arts mécaniques vous demandent, Messieurs, 1° de remercier M. H. Robert de sa communication; T d’ordonner l’insertion du présent rapport dans le Bulletin, avec les figures et la description des quatre nouveaux appareils que l’auteur a soumis au jugement de la Société.
- Signé E. de Silvestre, rapporteur.
- Approuvé en séance, le 29 novembre 1854.
- DESCRIPTION DES INSTRUMENTS DE M. HENRI ROBERT, REPRÉSENTÉS PLANCHE 34.
- Appareil giratoire.
- Fig. 1. Elévation de l’appareil et de son support.
- Fig. 2. Vue perspective de l’appareil, moins le support.
- Les mêmes lettres indiquent les mêmes objets dans les deux figures.
- À À', disque métallique pesant évidé en son milieu.
- B B', axe en acier fixé au disque par une douille D D' que supportent quatre petites colonnes en cuivre m, n, o, p et un petit plateau circulaire q r.
- On peut faire varier à volonté la position de la pointe B par rapport au centre de gravité de l’appareil, en enfonçant plus ou moins l’axe dans sa douille et l’y fixant à l’aide de la vis Y.
- S est le support sur lequel repose la pointe B.
- A l’aide d’une petite ficelle, on peut communiquer à cet appareil un mouvement de rotation extrêmement rapide et d’une durée suffisante pour toutes les expériences.
- I. Composition des rotations.
- Supposons l’appareil en repos, placé sur son support, de manière à ce que l’axe B B' soit vertical et que le centre de gravité soit en B ; il restera ainsi en équilibre sous l’action de la pesanteur. Si l’on frappe le disque A A' de haut en bas dans le
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- sens de la flèche L (fig. 2), l’appareil tournera autour d’un certain axe idéal BE, perpendiculaire au plan vertical passant par B B' et par la flèche. Cette rotation aura pour effet de faire chavirer l’appareil vers la gauche du lecteur; mais si, au lieu d’être immobile , comme nous l’avons supposé, l’appareil tourne autour de son axe propre B B' de droite à gauche, il ne tombera pas, il ne chavirera pas à gauche, il s’inclinera au contraire un peu vers le lecteur, et son axe B C prendra la position B F, en continuant à tourner sans changer de direction. Cette direction serait la diagonale du parallélogramme construit sur les axes B C et B E des deux rotations dont le corps est animé, en supposant que les longueurs B C et B E soient prises dans le rapport même de ces rotations d’énergies différentes.
- Pour que l’expérience réussisse, il faut que le centre de gravité soit en B; alors, quelque direction que l’on donne à l’axe B B', l’appareil conservera sa position, quand bien même on lui aurait communiqué un rapide mouvement de rotation autour de BB'.
- Une condition indispensable encore à l’interprétation de ce phénomène est de distinguer avec soin les deux sens que toute rotation peut affecter. Il est de règle, en effet, dans la construction du parallélogramme des axes EB, CF, dont la diagonale représente l’axe de la rotation résultante, que les rotations composantes doivent être de même sens autour des axes BC et BE.
- II. Précession des équinoxes.
- Supposons maintenant l’axe B B' placé dans sa douille DD', de manière à ce que le centre de gravité de l’appareil soit situé au-dessous du support, au-dessous de l’extrémité B de l’axe de rotation. C’est la position d’équilibre stable, car, si l’on écarte l’axe de la verticale, vers la droite par exemple, il reviendra à cette verticale par un mouvement de rotation exécuté de droite à gauche, autour d’un axe idéal B E. Mais si on a communiqué à l’appareil un mouvement de rotation autour de B B', dès qu’on aura écarté l’axe de la verticale, il n’y reviendra pas, mais il tournera coniquement autour d’elle, en conservant toujours la même inclinaison. Il faut remarquer que le mouvement conique de l’axe sera de sens contraire à la rotation de l’appareil ; si celui-ci tourne de droite à gauche, l’axe circulera de gauche à droite autour de la verticale, mais avec une lenteur extrême, en comparaison de la vitesse de rotation imprimée à l’appareil. Ces phénomènes s’expliquent facilement si l’on considère que l’axe de l’appareil incliné tend constamment à se redresser pour se rapprocher de la verticale. Si l’on construit d’instant en instant le parallélogramme des deux rotations, on verra géométriquement comment les choses doivent se passer.
- L’assimilation de ces phénomènes avec le double mouvement de la terre autour de la ligne du pôle est aisée. Pour l’appareil, c’est la pesanteur dont l’action tend à redresser l’axe de sa rotation propre et le fait circuler coniquement une fois qu’on l’a écarté de la verticale ; pour la terre, c’est la pesanteur du renflement équatorial vers le soleil et vers la lune qui tend à redresser son axe de rotation par rapport au plan de l’écliptique et par conséquent à produire un lent mouvement conique de cet axe.
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- COSMOGRAPHIE.
- III. Mouvement conique de l'axe de la toupie.
- Pour mettre l’appareil à même de reproduire les mouvements dont le sens est diamétralement opposé à celui qui vient d’être décrit, il faut enfoncer l’axe B B' dans sa douille, jusqu’à ce que le centre de gravité soit au-dessus de la pointe B, au-dessus du support S. Alors, si on place l’axe B B' verticalement, l’appareil sera dans une position d’équilibre instable, et si on l’écarte de la verticale, loin de tendre à y revenir, il s’en écartera au contraire de plus en plus, par un mouvement de rotation dont l’axe sera perpendiculaire au plan vertical qui contient l’axe de l’appareil. Mais si l’on a préalablement communiqué à l’appareil un vif mouvement de rotation autour de l’axe B B', et qu’on l’écarte ensuite de la verticale (en posant le doigt sur la pointe B'), il ne tombera pas, mais il circulera coniquement autour de cette verticale en conservant l’inclinaison qu’on lui aura donnée.
- Le sens de cette circulation conique sera le même que le sens de la rotation de l’appareil, tandis que clans le cas précédent (celui de la terre) la circulation conique de l’axe est rétrograde, si la rotation est directe ; elle s’opère de gauche à droite, si la rotation de l’appareil a lieu de droite à gauche.
- Appareil serrant à démontrer l’inégalité des saisons.
- Cet appareil a pour objet de montrer que le déplacement de la ligne des équinoxes, dans le sens rétrograde, et le mouvement de la ligne des absides de l’orbite de la terre, dans le sens direct, contribuent chacun séparément à changer la valeur de la surface des quatre secteurs de l’orbite terrestre que forme l’intersection de la ligne des équinoxes et de celle des solstices. D’où il résulte que l’étendue des quatre parties de l’orbite de la terre, dont chacune forme une saison, varie constamment, et qu’ainsi la durée des saisons ne peut être ni égale, ni constamment la même.
- Fig. 3. Élévation de l’appareil.
- Fig. 4. Plan de l’appareil. Les deux lignes formées par le croisillon A B C D représentent la ligne des équinoxes et celle des solstices. Ce croisillon peut tourner autour du centre de l’appareil ; pour cela on n’a qu’à le faire mouvoir par l’un des quatre boutons placés en A, B, C, D.
- Quant à l’ellipse, on la fait tourner au moyen du bouton T placé sous l’appareil.
- Pour imiter ce qui se passe dans la nature, si on fait tourner lentement le croisillon dans le sens rétrograde indiqué par la flèche s r, et qu’on imprime en même temps à l’ellipse un mouvement de rotation dans le sens direct de la flèche s d, on voit à chaque instant varier l’étendue des quatre secteurs et par conséquent la durée des saisons, puisque chaque saison est représentée par la courbe comprise entre deux des quatre rayons vecteurs, qui ne sont autres que les barrettes du croisillon.
- Appareil pour la précession des équinoxes (1).
- Fig. 5. Élévation de l’appareil.
- (1) Cet appareil a pour auteurs MM. Macqueron et Henri Robert.
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- COSMOGRAPHIE.
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- Fig. 6. Plan de l’appareil.
- Le plateau P P est le plan de l’écliptique, dont le soleil S S occupe le centre.
- La lige a inclinée et fixe représente la direction actuelle de l’axe du monde, c’est-à-dire de l’axe de rotation de notre globe.
- Z Z' est un cercle fixe représentant une partie du zodiaque, le reste se trouvant caché par la pièce C C'. Cette pièce, en tournant avec le plateau P P, découvrira successivement les constellations zodiacales opposées à la terre, c’est-à-dire celles dans lesquelles semble passer le soleil.
- La terre T, coupée par le plan de l’écliptique, supporte un demi-cercle incliné e, prolongement du plan de l’équateur terrestre du côté boréal de l’écliptique.
- Pour se servir de l’appareil, on tourne d’abord le plateau de manière que le rayon vecteur v v',t gravé sur la pièce, aboutisse à l’entrée du signe du Bélier, et on dispose la terre de manière à ce que ce rayon vecteur se trouve dans le plan de l’équateur, ou, par conséquent, immédiatement au-dessous du diamètre m m' qui limite le demi-cercle e. La tige a est alors parallèle à la tige t, qui n’est autre que la première supposée transportée au centre du système solaire, et toutes deux se trouvent perpendiculaires sur v v'. Nous sommes donc à l’équinoxe de printemps.
- Appuyant une main sur le pied de l’appareil, on fait de l’autre tourner le plateau P P dans le sens indiqué par la flèche F. La terre est entraînée dans ce mouvement. Son axe a paraît d’abord se transporter parallèlement à lui-même ou à la tige t; le rayon vecteur quitte le plan de l’équateur, tendant à s’y replacer une première fois après un demi-tour, une seconde fois après un tour de plateau. Mais cet axe, au lieu de conserver le parallélisme, a pris progressivement une autre direction a, en décrivant, lentement et toujours avec la même inclinaison sur l’écliptique, une petite portion de la surface d’un cône, dans le sens de la flèche f, ou en sens inverse du mouvement de translation. Le plan de l’équateur a suivi le même mouvement; son diamètre m m' a aussi tourné, allant pour ainsi dire au devant du rayon vecteur. Celui-ci se retrouve donc dans l’équateur, ou bien l’équinoxe du printemps se reproduit, avant que la terre ait achevé une révolution complète; en un mot, il y a une précession. Le rayon vecteur v v1 correspond alors à un point du zodiaque situé dans le signe des Poissons. Le point équinoxial a rétrogradé.
- L’année tropique est donc accomplie ; qu’on achève le tour du plateau, on aura la fin de l’année sidérale.
- Appareil pour la chute des corps.
- Fig. 7. Lorsqu’un corps A est lancé par une force horizontale dans la direction A'B', cette force, combinée avec l’action de la pesanteur, lui fait décrire une courbe parabolique A h C , et le temps qu’il emploie à parcourir cette courbe, pour arriver au plan horizontal, n’est pas plus long que celui qu’il mettrait à tomber selon la verticale A B.
- Fig. 8. Appareil servant à démontrer le phénomène énoncé.
- MNOP, plateau de bois.
- r, s, t, u, règle à détente glissant dans la coulisse ah cd.
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- SCIES.
- Supposons l’appareil posé horizontalement à 2 mètres de hauteur au moins. Si l’on met une bille L, sous le ressort R, et qu’on tire le bouton B, cette bille sera maintenue par le ressort contre le plateau de bois.
- Si maintenant on met une seconde bille L', semblable à la première, dans l’intérieur de la coulisse, et qu’on lâche ensuite le bouton B, la bille L’ sera lancée horizontalement, tandis que la bille L deviendra libre et tombera sous la seule action de la pesanîeur.
- Pour que l’expérience soit bien faite, il faut qu’à la chute des deux corps on n’entende frapper qu’un seul et même coup. La condition essentielle est que l’appareil et le plancher doivent être horizontaux ou dans des plans parallèles.
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- rapport fait par m. calla, au nom du comité des arts mécaniques, sur la scierie a ruban de m. périn , rue Bas frai, 17, et rue de Gharenton, 26.
- Messieurs, votre comité des arts mécaniques a examiné les scieries à ruban de M. Périn et m’a chargé de vous en rendre compte.
- L’établissement de M. Périn, situé dans le faubourg Saint-Antoine, rend, depuis longues années, de très-grands services à l’industrie des meubles.
- Vous avez pu voir, au Conservatoire des arts et métiers, le modèle d’une scierie à lame sans fin proposée par M. Touroude. — Votre Bulletin de juillet 1815 rendait compte de cet ingénieux appareil qui paraît avoir fonctionné quelque temps pour un travail spécial, mais qui a disparu de la pratique presque aussitôt.
- Quelques mots indiqueront suffisamment les causes pour lesquelles cet appareil et celui de M. Thouard, qui trente ans plus tard a repris la même idée, n’ont pu donner des résultats utiles.
- Le principe fondamental des trois systèmes de MM. Touroude, Thouard et Périn est le même : une lame de scie, soudée ou rivée de manière à former une lame sans fin, est passée, comme une courroie, sur deux poulies tournant dans le même plan; on imprime un mouvement de rotation à ces poulies et, par conséquent, à la lame ou au ruban denté, et la scie agit ainsi d’une manière continue sur le bois ou sur la matière sur laquelle on veut opérer.
- Ce système est simple, rationnel ; les essais qu’on en a faits ont réussi, et cependant les appareils de M. Touroude et de M. Thouard ont été bientôt abandonnés.
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- L’obstacle principal à l’emploi régulier de ces appareils était la rupture fréquente de la scie. En effet, M. Touroude employant des lames relativement larges et épaisses, il était difficile d’obtenir une adhérence suffisante entre ces lames et la poulie motrice, et M. Touroude imagina de percer sa lame de trous nombreux venant engrener dans des pointes obtuses dont il garnissait sa poulie motrice.— De là, fréquentes ruptures, d’autant plus fréquentes que, la lame étant épaisse, chaque point de la face de la scie qui s’appliquait sur la circonférence des poulies subissait, à son passage, un travail de refoulement très-sensible, tandis que chaque point de la face opposée éprouvait, au même moment, un allongement notable. Ces deux efforts cessaient pour chacune de ces parties de la lame à mesure qu’elles quittaient la poulie pour reprendre leur forme plane, et se reproduisaient de nouveau à chaque passage sur l’une ou l’autre des deux poulies.
- M. Thouard supprima les trous, mais conserva les lames épaisses et larges. Afin d’obtenir une adhérence suffisante sur la poulie motrice, il fut obligé de donner aux scies une tension plus forte ; mais par là il augmenta la fatigue de ces lames, et par suite la cause principale de rupture. On attribua la rupture à la soudure ; on essaya et on parvint à fabriquer des lames sans soudure, comme on fabrique aujourd’hui à Ilive-de-Gier les bandages de roulement des roues de locomotives et de waggons : elles ne cassèrent pas moins, et on abandonna encore ce nouveau système.
- M. Périn réussit au contraire, non qu’il soit parvenu à éviter absolument la rupture des lames, mais en combinant un ensemble de dispositions telles que la rupture des lames n’a lieu qu'après une très-grande quantité de travail produit, et d’un autre côté en rendant facile et très-peu coûteuse la réparation de ces ruptures; de telle sorte que l’on obtient une relation très-acceptable entre la valeur du travail produit et la dépense de la réparation des lames.
- Mais, si cet heureux résultat est devenu pratique et normal, ce n’a été qu’au prix des efforts persévérants et très-intelligents de M. Périn.
- Il a d’abord posé, comme point de départ, l’emploi de lames de scie d’une section très-réduite. Leur faible épaisseur diminue très sensiblement les causes de rupture provenant de l’allongement et du refoulement de leurs faces opposées ; leur peu de largeur permet de débiter des courbes de très-petit rayon; nous en avons vu dont le rayon n’atteignait pas Gm,005 millimètres.
- La table qui reçoit le bois est mobile, et on peut s assurer, ainsi, que le bois à travailler se présente constamment dans une direction normale à la ligne parcourue par la denture.
- Les poulies sont exécutées et équilibrées avec soin, afin d’éviter la pertur-
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- bation qu’elles pourraient amener dans le mouvement de la lame, si ces conditions n’étaient pas remplies.
- La vitesse imprimée au système est très-grande, et M. Périn obtient ainsi une grande somme de sciage développée avec un faible effort sur la lame.
- C’est surtout dans les guides qui conduisent la scie, à son entrée dans le travail et à sa sortie, que M. Périn a apporté les plus grands soins ; leur forme, la matière dont ils sont composés, la position qu’ils occupent et qui doit être modifiée pour chaque dimension de bois à débiter, tout cela a été étudié et déterminé avec une intelligence remarquable.
- Il ne faut cependant pas croire, sur cet exposé succinct, que la machine de M. Périn, pour laquelle il a pris un brevet d’invention et de perfectionnement, soit du nombre de ces appareils tellement délicats que l’usage en devient peu praticable, ou qu’elle exige plus de soins que ceux que l’on peut rencontrer dans un établissement de cette nature.
- Votre comité a visité l’établissement de M. Périn ; il y a trouvé des machines fonctionnant avec régularité et activité depuis un grand nombre d’années, et livrant, à l’industrie, des produits très-bien faits à des prix fort modérés.
- Nous avons constaté aussi, par des expériences faites sous nos yeux, que les scieries à ruban de M. Périn peuvent opérer sur des pièces des plus petites dimensions et aussi sur des masses d’une grande épaisseur.
- Nous avons vu débiter des courbes fort régulières dans une masse de sapin de 0m,50 de hauteur.
- Elles peuvent être appliquées, avec de grands avantages, aux ouvrages les plus délicats de l’ébénisterie et de la marqueterie, et aussi aux travaux plus lourds des ateliers de modeleurs pour la construction des machines.
- Votre comité est d’avis que, en organisant ainsi les scieries à ruban, M. Périn a mérité l’approbation et les éloges de la Société d’encouragement, et il a l’honneur de vous proposer
- 1° De remercier M. Périn de sa communication ;
- 2° De le féliciter sur le degré de perfection auquel il a conduit son importante industrie ;
- 3° D’insérer le présent rapport au Bulletin avec la gravure de l’appareil.
- Signé Calla, rapporteur.
- Approuvé en séance, le 27 décembre 1854.
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- description de la scierie a lame sans fin de m. PÉRiN destinée à chantourner et à dé-
- billarder toutes sortes de bois pour Vébénisterie, la menuiserie et le charronnage.
- La fig. 1 de la planche 35 représente cette scierie en élévation latérale.
- Fig. 2. Élévation vue de face.
- Fig. 3. La scierie vue en plan.
- Fig. 4. Spécimen d’un bloc de sapin chantourné par cette machine, montrant les nombreuses circonvolutions et courbes produites.
- Les mêmes lettres indiquent les mêmes objets dans toutes les figures.
- A, plaque de fondation fixée sur un massif en maçonnerie ou sur un châssis en bois, et recevant les diverses pièces qui composent la machine.
- B, montant dont la partie supérieure porte la grande poulie sur laquelle passe la scie sans fin.
- C, curseur muni par derrière d’un écrou qui sert à le faire monter ou descendre, suivant qu’on veut tendre ou relâcher la lame de scie.
- D, support à deux branches formant deux paliers dans lesquels tourne l’arbre qui reçoit la poulie supérieure. Ce support est mobile sur un centre au moyen des vis a a; il est retenu dans la position voulue par les boulons b b, afin de mettre la poulie E en rapport avec la poulie F.
- E, poulie à une seule joue sur laquelle on colle un cuir, afin que la lame de scie ne puisse glisser. Il est important que cette poulie soit bien égale en poids à celle du bas, et que chacune d’elles soit parfaitement équilibrée, afin d’empêcher, d’une part, la rupture de la lame de scie, ce qui a lieu lorsque l’une des poulies prend plus de vitesse que l’autre, et d’autre part la trépidation imprimée ainsi à la machine.
- F, poulie inférieure semblable à la précédente et recevant l’impulsion du moteur.
- G, arbre portant, d’un bout, une roue d’angle c, et de l’autre une manivelle d, à l’aide de laquelle on fait monter et descendre le système qui porte la poulie E.
- H, vis retenue à collet dans la partie inférieure de la coulisse du montant B : elle reçoit une roue d’angle e menée par la roue c, et qui lui imprime un mouvement de rotation.
- I, montant fixé sur la plaque de fondation A et servant de support à l’arbre M : il affecte la forme d’une console, afin de dégager la fosse à sciure.
- J, autre montant réuni au précédent par l’entretoise N et muni d’un palier f qui monte et descend à coulisse, afin de régler la position de la poulie F par rapport à celle de la poulie E.
- K, poulie recevant une courroie du moteur principal.
- L , poulie à frein fixée sur l’arbre M et destinée à arrêter le mouvement de cet arbre à l’aide du levier d’embrayage g.
- M, arbre portant les poulies F et K.
- N, entretoise réunissant les supports I et J.
- O, table montée à articulation sur deux supports h h' : une plaque à coulisse i sert à retirer la lame lorsqu’on veut la changer.
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- BAIGNOIRES.
- P, segments de cercle passant dans des gâches et servant à maintenir la table dans la position voulue.
- Q, traverse réunissant les deux supports h h' et portant le guide inférieur j.
- RR', bras dans lesquels glisse la colonne S, dont l’extrémité est percée d’une ouverture rectangulaire pour recevoir un taquet de bois k, servant de guide supérieur à la lame de scie. Cette colonne permet de monter et de descendre le guide, suivant l’épaisseur des bois à débiter; elle est retenue en place par deux vis de pression l V.
- T T, lame de scie sans fin, d’une largeur proportionnée aux courbes qu’on veut obtenir. On fait ces lames avec des ressorts, et on taille les dents par les moyens ordinaires; on réunit les bouts en les brasant ensemble. À cet effet, on lime en biseau , sur une longueur de 1 centimètre , les deux extrémités de la lame que l’on réunit ensuite en les appliquant le long d’une gâche dont le milieu est pris dans un étau : chaque bout est serré sur les pattes de la gâche avec deux petits étaux à main , de sorte que l’on peut réunir les deux biseaux avec du fil de fer et les envelopper ensuite avec un fil de laiton. Dans cet état, on retire les étaux à main, et à 2 centimètres du joint on introduit, de chaque côté, la moitié d’une pomme de terre, afin d’empêcher que la chaleur ne se communique et ne détrempe une grande longueur de lame. Après avoir mouillé le joint, on le saupoudre de borax, et, avec un feu disposé à chauffer seulement la longueur de la brasure, on fait fondre la soudure. Lorsque celle-ci a coulé dans le joint, on retire le feu, on laisse la lame revenir, et, avant qu’elle soit entièrement refroidie, on jette dessus un peu d’eau ; après quoi, on plane la lame et on la lime à la dimension voulue.
- Fonctions de la scierie. — Pour faire fonctionner la machine, on tend la courroie à l’aide du tendeur. Les rapports des poulies sont établis pour que la lame marche avec une vitesse d’environ 1,500 mètres à la minute.
- Le mouvement étant continu, il n’y a pas de force perdue, et la lame peut prendre une vitesse qu’il est impossible de donner à une lame mue par un mouvement alternatif. De là résulte, avec une grande économie de force, une grande quantité de travail produit. (D.)
- BAIGNOIRES.
- rapport fait par m. gourlier , au nom du comité des arts économiques, sur les baignoires de m. lijssereau.
- M. Lussereau, ingénieur-mécanicien, piqueur des travaux de la maison impériale d’aliénés à Charenton et membre de la Société, vous a précédemment soumis des appareils hygiéniques, qui ont été approuvés et récompensés. Il vous a récemment présenté un système de fermeture de sûreté des couvercles de baignoires, destiné à rendre plus facile et plus sûr le service
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- des bains, et vous en avez renvoyé l’examen à votre comité des arts économiques, qui m’a chargé d’avoir l’honneur de vous présenter à ce sujet le rapport suivant :
- Les couvercles pour les bains étaient précédemment en bois et se fixaient à l’aide d’un certain nombre de verrous, de targettes ou de crochets, qu’il fallait fermer et ouvrir séparément, ce qui était long et peu commode, et, de plus, peu solide ; de sorte que, malgré les soins des baigneurs et toute la surveillance possible, les aliénés parvenaient quelquefois à déranger le couvercle, et soit à sortir leur corps de l’eau, soit à y plonger la tête dans le but de se détruire, ce à quoi quelques-uns sont malheureusement parvenus. Sur la demande de l’administration, M. Lussereau a recherché les moyens d’éviter de pareils accidents, et il y est parvenu de la manière suivante :
- D’abord tous les couvercles, au lieu d’être en bois et nécessairement pesants, se déjetant, etc., sont établis en métal comme les baignoires, avec toute la légèreté que permet la solidité nécessaire, et tous sur le même patron comme les baignoires mêmes, de façon que chaque couvercle puisse s’adapter parfaitement sur chaque baignoire et réciproquement. Le couvercle étant poussé des pieds vers la tête de l'aliéné, une échancrure soigneusement arrondie, assez grande pour le col le plus fort, assez petite pour ne pas laisser passer la tête la moins forte, est en outre fermée par derrière, au moyen d’une petite porte à charnières et loquets. Sur les côtés du couvercle et de la baignoire , quatre gonds se ferment par le simple glissement et sont maintenus de la manière la plus solide ; une serrure soit à clef, soit à bouton complète cet appareil, le tout ainsi que le représente le dessin qui est sous vos yeux.
- MM. le directeur, les médecin et chirurgien de la maison ont attesté par écrit la facilité, la sûreté et les excellents effets de ces fermetures ; et votre rapporteur ayant eu à visiter la maison impériale de Charenton, ces attestations lui ont été renouvelées de vive voix ; il a vu, de plus, fonctionner ces fermetures, et s’est assuré, auprès des baigneurs, des avantages qu’ils en retirent, ainsi que leurs malades, comme de l’impossibilité presque matérielle que des accidents, tels que ceux qu’on a eu à déplorer, puissent se renouveler.
- D’après cet exposé, votre comité a l’honneur de vous proposer de remercier M. Lussereau de sa nouvelle communication, de le féliciter du nouveau service qu’il a rendu par là à l’établissement, et de faire connaître cet appareil ainsi que votre approbation, par l’impression au Bulletin du présent rapport.
- M. le directeur de la maison de Charenton émet le vœu que cette disposition soit portée à la connaissance des an très maisons hospitalières; l’impres-
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- BEAUX-ARTS.
- sion du rapport au Bulletin y pourvoirait déjà : vous jugerez s’il y aurait lieu, en outre, de le communiquer directement à M. le directeur de l’assis-tance publique.
- Signé Gourlier, rapporteur.
- Approuvé en séance, le % 4 janvier 1855.
- BEAUX-ARTS.
- rapport fait par m. salvétat, au nom de la commission des beaux-arts appliqués à l’industrie, sur les procédés de gravure en couleurs par m. desjardins , artiste, demeurant rue de l'Ouest, 94.
- On sait que l’art de reproduire les dessins avec le secours de la gravure a fait, dans ces dernières années, de notables progrès. Devant l’importance de la couleur dans la représentation des objets que la nature nous offre comme modèles, en présence, surtout, de l’application si rapide des beaux-arts à l’industrie, l’idée d’ajouter aux reproductions en noir données par les moyens connus, l’idée de reproduire les aquarelles par des méthodes analogues, dut naturellement se présenter à l’esprit de plus d’un artiste. Mais les tentatives faites à diverses époques en Angleterre et en Allemagne sont restées jusqu’à ce jour à l’état d’essais ; appliquées récemment par M. Desjardins à des usages exclusivement industriels, elles aspirent maintenant à atteindre les hauteurs de l’art pur.
- La mise en couleur à la main par le pinceau d’une impression en noir exige un travail long et dispendieux, malgré la modicité du prix de la journée des femmes employées assez généralement à ce genre de travail. La typographie s’est affranchie de cet impôt, en créant la chromotypographie. On a vu les premières tentatives faites par Albert Durer aboutir aux productions de MM. Silbermann, de Strasbourg, de Delarue et de Congrève en Angleterre et de Haase en Autriche. Les résultats remarquables obtenus par ces artistes ont assuré pour longtemps l’avenir commercial de la chromotypographie.
- D’autre part, la chromolithographie, entrée dans la même voie, avait produit économiquement des pages intéressantes.
- La gravure proprement dite, quoique armée de moyens plus puissants avec ses tailles plus ou moins profondes, la gravure seule était restée fort en arrière. Entrant dans la lice aujourd’hui, elle présente une collection variée de fac-similé assez exacts pour qu’un artiste lui-même s’y méprenne à première vue. Désormais la jouissance des aquarelles, au lieu d’être bornée , comme main-
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- tenant, à quelques personnes privilégiées, pourra s’étendre à tous; tout en acceptant la différence qui sépare une œuvre originale de la reproduction par la gravure,ces productions artistiques, conservées précieusement dans les cartons de l’amateur, se répandront dans les moindres villes du monde entier. L’artiste obtiendra pour ses œuvres le genre de popularité qu’accordaient exclusivement la lithographie ou la gravure en noir.
- C’est à M. Desjardins, artiste modeste et laborieux, qu’il était réservé d’accomplir ce progrès. Ses procédés sont simples et, quoique encore du domaine des beaux-arts, ils seront bientôt acquis à l’industrie.
- Quatre planches en acier suffisent; elles apportent successivement par leur superposition rendue exacte au moyen de repères, le jaune, le bleu qui, recouvrant le jaune, forme du vert, le bistre, qui limite les contours et forme les ombres, enfin le rouge, qui modifie convenablement encore les teintes déjà placées. Chacune de ces planches apporte, d’une manière convenable, l’intensité, la nuance et la dégradation des couleurs. La gravure à l’aqua-tinta, grâce à l’imperceptible pointillé qui la caractérise, offre toutes les chances d’une reproduction fidèle ; c’est le seul genre de gravure qui la rende possible avec un aussi petit nombre de planches.
- Disons, pour n’y plus revenir, qu’une sorte de gaufrage donne enfin à l’épreuve, après coup, l’aspect et le grain du papier, ordinairement assez grossier, que les artistes préfèrent.
- Quelques détails sur la mise en pratique de ces procédés rendront ces opérations plus nettes, plus compréhensibles.
- M. Desjardins commence par, faire un décalque de l’aquarelle qu’il veut reproduire ; en même temps qu’il circonscrit les formes de l’objet, il en limite les diverses teintes. Ce décalque, qui devient en quelque sorte le patron sur lequel il exécute son travail, est reporté sur les quatre planches que nous avons mentionnées et qu’il faut graver et faire mordre. Ce que nous allons dire de la planche pour le jaune s’applique exactement aux trois autres planches. Des traits excessivement déliés indiquent les parties qui doivent rece-voir la couleur. La plaque est préparée pour l’aqua-tinta, c’est-à-dire saupoudrée dépoussiéré très-fine de résine qu’on a fixée par une chaleur très-légère : cette poussière laisse alors des interstices irréguliers et microscopiques entre des milliers de grains ; ces interstices seront creusés par l’acide. On choisit toutes les parties qui sont d’un jaune pur ou rompu, et toutes celles qui sont vertes, ces dernières devant être reproduites par la superposition du bleu sur le jaune. On fait une réserve sur tout le reste au moyen d’un vernis, puis on fait mordre. Par une série d’opérations répétées, en recouvrant de vernis les parties qu’il trouve assez creusées, ou bien en faisant mordre de nou-
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- BEAUX-ARTS.
- veau celles qui n’ont pas encore l’intensité convenable, M. Desjardins amène toutes les parties de la planche pour le jaune à la dégradation désirée.
- Le même travail s’exécute pour les autres planches, et, lorsqu’elles ont été toutes gravées, des tirages superposés donnent des épreuves sur lesquelles on peut étudier les retouches nécessaires ; par des reprises successives on arrive à reproduire, dans l’état de perfection que vous avez sous les yeux, les aquarelles les plus diversement colorées. Quatre planches, répétons-le, sont généralement suffisantes pour conduire aux résultats les plus satisfaisants, aux conditions les plus avantageuses. Une feuille d’aquarelle ne se vend que 5 francs.
- Les sépias et les mines de plomb gravées par M. Desjardins s’obtiennent avec une seule planche ; elles coûtent moitié moins. La mine de plomb est encrée avec un peu de plombagine qu’un léger frottement rend brillante et miroitante comme l’original au crayon. La sépia doit sa couleur à l’encre d’impression, dont on peut, à volonté, faire varier la nuance.
- M. Desjardins est un artiste habile dont le succès couronnera les efforts ; s’il n’a pas eu tout à fait le mérite de l’invention, il a, du moins, d’une manière bien incontestable, celui d’avoir su, le premier, tirer un très-heureux parti de ce qui avait été fait avant lui et donner une impulsion toute spéciale à l’art de la gravure. Espérons que cette impulsion sera durable; elle ne serait que passagère, si M. Desjardins, sacrifiant trop au public, se laissait entraîner par lui : artiste de goût, il doit le guider. Sans doute que, préoccupé du placement de ses gravures, il cherche principalement à ne donner que des fac-similé signés de noms connus ; mais il ne faut pas oublier qu’un choix judicieux devient nécessaire, et qu’à ce prix seul son oeuvre aura de la durée. Nous sommes convaincus que M. Desjardins ne verra dans ce conseil qu’une preuve de la sympathie de votre Société ; cette sympathie lui est acquise, comme elle le sera toujours à ceux, artistes ou artisans, qui ajouteront aux services rendus par la France aux arts et à l’industrie.
- Votre commission, ne perdant pas de vue l’application industrielle des travaux qui sont l’objet de ce rapport, a l’honneur de vous proposer
- 1° De remercier et de féliciter M. Desjardins de sa communication;
- 2° De voter l’impression du présent rapport dans le Bulletin de la Société avec un spécimen d’aquarelle indiquant le travail successif des quatre gravures superposées (1).
- Signé Salvétat , rapporteur.
- Approuvé en séance, le 24 janvier 1855.
- 'i) Nous donnerons un spécimen d’aquarelle dans un de nos prochains Bulletins.
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- COMMISSION SPECIALE.
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- rapport fait au nom de la commission spéciale appelée à délibérer sur /article 13 du titre vu des statuts, ainsi conçu :
- « Le conseil d’administration est autorisé à s'adjoindre des membres de la « Société en nombre égal à celui des individus dont il est composé. »
- Cette commission est composée des membres du bureau et de MM. A. Chevallier, Crespel-Dellisse, Godard-Desmarets, Gourlier, Michelin, et Ch. Laboülaye, rapporteur.
- La commission à laquelle vous avez renvoyé l’étude des dispositions réglementaires relatives au meilleur système à adopter pour la nomination des membres adjoints a bien voulu me charger de vous soumettre le résultat de ses travaux, et le projet de règlement, qui, si vous l’adoptez, sera notre règle à l’avenir.
- Nous avons dû d’abord nous préoccuper des précédents de la question. M. Delacroix a compulsé à ce sujet les archives de la Société ; nous vous lirons d’abord la note qui résume ces précédents.
- Membres adjoints.
- Dans sa séance du 27 brumaire an X, la Société a arrêté la rédaction du règlement. (Suivent les titres et articles.)
- Art. 13. Le conseil est autorisé à s’adjoindre des membres de la Société en nombre égal à celui des individus dont il est composé.
- Dans la séance du 29 brumaire an X, on trouve :
- L’exécution de l’art. 13 du titre VII du règlement, sur l’autorisation donnée au conseil d’administration de s’adjoindre un nombre de membres égal à celui qui a été nommé par l’assemblée générale, fait naître diverses questions sur l’époque à laquelle ces membres nouveaux seront choisis, la forme de leur nomination, le nombre qui sera présentement désigné, et la qualification qui leur sera donnée.
- Le conseil renvoie l’examen de ces diverses questions à une commission composée des citoyens Costaz, Delessert, de Candollej Scipion Périer, SU-vestre, Huzard, de Gerando, qui en fera son rapport dans la prochaine séance. La même commission est chargée de présenter un projet de règlement pour les opérations du conseil d’administration.
- Tome II. — 54e année. 2e série. — Février 1855. 11
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- COMMISSION SPÉCIALE.
- Séance du A frimaire an X.
- L’ordre du jour appelle le rapport de la commission chargée de rédiger un projet de règlement pour les travaux du conseil.
- Un membre lit le projet rédigé par cette commission. Les articles sont successivement discutés, et la rédaction est définitivement arrêtée de la manière suivante :
- Une discussion s’élève sur l’exécution de l’art. 13 du titre VII du règlement de la Société, relatif à l’autorisation donnée au conseil d’administration de s’adjoindre un nombre égal de membres à celui qui le compose.
- Le conseil arrête que chaque comité pourra lui proposer, lorsqu’il le jugera convenable, l’adjonction de tels membres dont il croirait que les secours lui sont nécessaires.
- On ne trouve plus aucune discussion à cet égard, jusqu’à la séance du 15 mai 1833.
- Dans cette séance, M. Francœur a fait, au nom du comité des arts mécaniques, la proposition suivante :
- « Le comité des arts mécaniques se trouvant chargé de beaucoup de travail, « et connaissant le mérite et le zèle de M. de la Morinière, propose qu’il soit « nommé adjoint à ce comité, et, attendu qu’il est convenable, en général, « de n’admettre des adjoints aux comités qu’après que le conseil a eu le « temps de s’éclairer sur ces adjonctions et sur le mérite des candidats, le « comité propose qu’à l’avenir il ne soit jamais nommé immédiatement des « adjoints sur la proposition des comités, mais qu’un rapport soit fait au con-« seil sur le mérite du candidat proposé, et que l’élection soit remise à la « séance suivante et faite au scrutin. »
- On voit, par ces documents, comment la question qui nous occupe a grandi successivement en importance, car aujourd’hui il s’agit du recrutement du conseil et par suite de l’avenir de la Société.
- Le but à atteindre est de chercher à adjoindre successivement au conseil les personnes les plus capables ; il nous a paru que le moyen le plus assuré d’y parvenir consiste, avant tout, à provoquer, par la publicité, la candidature des plus dignes. À cet effet, nous vous proposons, par un premier article, de faire déclarer à l’avance, par chaque comité, son intention de s’adjoindre des membres de la Société, et de ne statuer, à cet égard , qu’après des délais suffisants pour que les personnes inconnues personnellement des membres des comités, aussi bien que celles que ces membres proposeraient,
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- COMMISSION SPÉCIALE.
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- puissent être inscrites au nombre des candidats. L’œuvre des comités consisterait alors à régler l’ordre de présentation au conseil, en y joignant un exposé sommaire des titres des candidats. C’est ce qui serait réglementé par un second article, qui assurerait l’utilité du concours à l’élection de tout le conseil ainsi éclairé par le rapport du comité et par la discussion des titres.
- Nous n’avons pas besoin d’insister pour vous faire apprécier combien un semblable système est préférable au mode actuel, qui ne peut permettre d’exclure un candidat que par une sorte d’insulte faite à un homme honorable, bien que souvent on eût pu lui préférer une personne qui eût été, au moment de l’élection, plus utile au conseil, mais qui n’a pas songé à faire une demande nécessaire au moment, inconnu de tous, où le comité a pensé à demander des adjoints.
- Enfin, par un troisième article, nous vous proposons de laisser écouler une quinzaine entre le jour où la discussion des titres a lieu et celui de l’élection. Les avantages d’une semblable mesure sont trop clairs pour qu’il soit nécessaire d’insister.
- La réglementation de ces points donnerait donc lieu à trois articles ainsi conçus :
- 1° Toutes les fois qu’un comité désire s’adjoindre des membres de la Société, il demande au conseil de procéder à une semblable élection, et indique le nombre d’adjoints dont il aura besoin.
- La décision du conseil qu’il y a lieu de procéder à une semblable élection sera publiée dans deux numéros consécutifs du Bulletin ; on indiquera le jour du comité secret dans lequel, deux mois après en avoir reçu l’autorisation , le comité fera connaître l’ordre de présentation qu’il aura adopté et exposera les titres des candidats ; ces titres seront immédiatement discutés.
- La liste tout entière des candidats sera soumise au conseil ; elle comprendra les membres portés par le comité même, et ceux qui auraient été présentéspar des membres de la Société depuis l’époque de la décision du conseil.
- 3° Dans la séance publique qui suivra et pour laquelle une convocation spéciale sera faite, il sera, sans discussion, procédé au scrutin parmi les candidats ainsi désignés pour la nomination des adjoints. Un seul membre par comité pourra être nommé à chaque séance.
- En étudiant la question des adjoints, nous avons eu à nous préoccuper de la demande de la commission des beaux-arts appliqués à l’industrie, de s’adjoindre des personnes que leurs études rendissent propres à accomplir dignement l’œuvre difficile qui lui a été confiée.
- L’étude du règlement qui nous régit nous a montré clairement que les difficultés qui, lors d’une récente discussion, nous avaient arrêté pour accueillir
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- Si
- PARATONNERRES.
- les demandes de la commission des beaux-arts appliqués à l’industrie n’existaient pas.
- En effet, l’art. 13 du titre VII que nous avons déjà rappelé est ainsi conçu : « Le conseil d’administration est autorisé à s’adjoindre des membres de la « Société en nombre égal à celui des individus dont il est composé, » c’est-à-dire que c’est le conseil qui a, avant tout, le droit de s’adjoindre des membres de la Société, et que ce n’est qu’un usage, un règlement intérieur qui ne peut gêner en rien la liberté du conseil qui donne à chaque comité le droit de proposer neuf adjoints attachés spécialement à chaque comité.
- Nous ne voyons vraiment pas d’objection possible à l’adoption d’un article de règlement que nous avons l’honneur de vous proposer et qui serait ainsi conçu :
- « Le conseil peut s’adjoindre six membres de la Société qui lui seront « présentés par la commission des beaux-arts appliqués à l’industrie, dans les « formes ci-dessus indiquées, pour faire partie de ladite commission. »
- Signé Ch. Laboulaye , rapporteur.
- Approuvé en séance, le 16 janvier 1855.
- PARATONNERRES.
- rapport fait à V Académie des sciences sur les paratonnerres à établir sur les nouvelles constructions du Louvre; par m. pouillet (1).
- Le Louvre est, en France, le premier monument public sur lequel on ait élevé des paratonnerres. Un membre de l’ancienne Académie des sciences, Le Roy, avait depuis longtemps sollicité cette mesure, qui fut enfin adoptée en 1782. Dans le cours des années suivantes, le Gouvernement se décidait à tenter de plus larges essais; en 1783, le Ministre de la guerre consultait l’Académie des sciences sur les moyens de garantir les magasins à poudre de Marseille, et la Commission chargée de rédiger cette première instruction fut composée de Franklin, de Laplace, Coulomb, Le Roy et l’abbé Rochon; en 1784, le Ministre de la marine donnait au même académicien Le Roy une mission dans les ports de l’Océan, Brest, Lorient et Rochefort, pour qu’il y fît élever des paratonnerres tant sur les principaux établissements de la marine, que sur les vaisseaux et les frégates qui se trouveraient en rade. Tels furent les débuts un peu tardifs de l’Administration dans cette voie nouvelle, où elle avait été devancée par la plupart des Etats de l’Europe. Ce fait est d’autant plus remarquable, que trente ans auparavant, en 1752, la France avait précédé toutes les autres nations, même celles de l’Amérique, dans les expériences par lesquelles fut démontrée de la manière la plus décisive et la plus éclatante la vérité des conjectures de Franklin sur la nature de la foudre.
- (1) Voyez Bulletin de janvier 1855, p. 31.
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- Cependant, comme nous venons de le dire, les paratonnerres du Louvre furent le premier signe auquel on put reconnaître que l’autorité supérieure prenait confiance dans la découverte; leur installation, dirigée par Le Roy, se trouvait à tous égards conforme à celle que recommandait, l’année suivante, la Commission académique dont Franklin faisait partie. C’est ainsi que les palais du Louvre et des Tuileries et ensuite les annexes ont été successivement protégés contre la foudre, sans qu’il fût nécessaire d’apporter au type primitif de 1782 aucune modification considérable.
- Les nouvelles constructions du Louvre, qui se poursuivent si rapidement et qui sont destinées à compléter, dans un vaste ensemble, la réunion des trois palais, se composent de deux parties, l’une à droite, l’autre à gauche, pour un observateur allant du Louvre vers le grand axe de l’Arc de triomphe, des Tuileries et de l’Etoile. Ces deux parties restent séparées entre elles par un espace de 130 mètres, presque égal à la largeur de la cour du Louvre, car elles sont presque les prolongements extérieurs des deux côtés perpendiculaires à la colonnade, prolongements qui atteignent une Ion-gueur de 220 mètres et qui se font face l’un à l’autre; à leur extrémité ils se replient à peu près à angle droit pour venir se rattacher l’un à la galerie de Rivoli continuée, l’autre à la galerie achevée du bord de l’eau. Ces retours forment ainsi deux nouvelles façades, de 65 mètres chacune, opposées aux Tuileries; la première vis-à-vis l’angle du pavillon de Marsan , à la distance de 242 mètres ; la deuxième, vis-à-vis de l’angle du pavillon de Flore, à la distance de 266 mètres. La grande ligne de gauche dont nous venons de parler prend naissance au vieux Louvre; ainsi, à son point de départ même, et par cet antique monument, elle se trouve rattachée à la galerie du bord de l’eau ; de plus, elle s’y trouve rattachée encore par deux autres galeries transversales, l’une très-voisine du vieux Louvre, l’autre coupant à peu près en deux parties égales l’intervalle qui reste jusqu’au revers de la nouvelle façade opposée au pavillon de Flore. La grande ligne droite de 220 mètres est reliée d’une manière analogue à la continuation de la galerie de Rivoli.
- Pour se faire une juste idée de l’étendue de ces constructions nouvelles, on peut concevoir que les diverses parties qui les constituent soient détachées avec leurs longueurs individuelles, puis transportées bout à bout à la suite l’une de l’autre; alors on trouve qu’elles formeraient une longueur de 920 à 930 mètres, ce qui serait juste trois fois la longueur du palais des Tuileries.
- Tel est l’ensemble qu’il s’agit de protéger contre la foudre.
- Un élément nouveau, qui devait surtout appeler notre attention, est l’emploi presque exclusif du fer, soit pour les charpentes supérieures, soit pour les poutres et les solives de tous les planchers ; car les couvertures sont analogues aux anciennes, seulement le zinc y remplace le plomb dans les faîtages et les chéneaux.
- Après avoir pris connaissance de l’état des choses, la Commission adopte, d’une manière générale, les anciennes dispositions des paratonnerres du Louvre et des Tuileries, pour ce qui est de la hauteur des tiges, de leur espacement et de la section des conducteurs; mais, pour ce qui se rapporte à la forme des pointes et à la continuité métallique des conducteurs, la Commission confirme les prescriptions qui se trouvent indi-
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- «Juées dans le supplément approuvé par l’Académie dans sa séance du 18 décembre dernier.
- Quant à la communication des conducteurs avec le réservoir commun, nous la re-commandons de nouveau, avec tous nos prédécesseurs, comme une condition absolue qu’il faut remplir à tout prix. Nous ajouterons même, sur ce point, deux observations qui nous semblent nécessaires.
- Premièrement, dans les plus anciennes instructions sur les paratonnerres, il est dit que les conducteurs doivent communiquer avec les eaux d’une rivière, d’un étang, d’un puits ou du moins avec la terre humide. Cette règle, très-exacte en elle-même, devient souvent fausse dans les applications qu’on en fait. Quelquefois on s’imagine que le feu du ciel s’éteint avec de l’eau de la même manière que le feu d’un incendie, et, si l’eau est rare, on se tire d’affaire en l’enfermant dans une citerne bien étanche pour y plonger les conducteurs, croyant ainsi avoir largement satisfait aux règles de la science. C’est là une erreur des plus dangereuses : le conducteur doit communiquer avec le réservoir commun, c’est-à-dire avec de vastes nappes d’eau ayant une étendue beaucoup plus grande que celle des nuages orageux ; l’eau deviendrait elle-même foudroyante, si elle n’avait pas une étendue suffisante. D’autres fois, dans les localités où les puits sont possibles, mais coûteux, on profite de l’alternative laissée par les instructions : au lieu de faire un puits, on met les conducteurs en communication avec la terre humide, mais on ne s’inquiète pas de savoir si cette terre conserve une humidité suffisante aux temps des grandes sécheresses, quand les orages sont le plus à craindre; on ne s’inquiète pas non plus de savoir si cette couche humide est assez vaste pour ne laisser place à aucun danger. Nous signalons surtout cette seconde erreur, parce qu’elle nous paraît être plus commune encore que la première. Considérant, d’ailleurs, qu’il est très-difficile de reconnaître si une terre humide satisfait à toutes les conditions de sécurité, nous n’hésitons pas à dire qu’il ne faut jamais recourir à ce mode de communication avec le réservoir commun ; nous recommandons, à défaut de rivières ou de vastes étangs, de mettre toujours les conducteurs des paratonnerres en communication par de larges surfaces avec des nappes d’eau souterraines intarissables. Ce mode exclusif présente aujourd’hui d’autant moins d’inconvénients, que les pratiques du sondage sont devenues faciles et peu dispendieuses.
- Secondement, dans certaines circonstances et surtout quand les nappes d’eau sont à une profondeur un peu considérable au-dessous du sol, nous regardons comme nécessaire d’employer un conducteur à deux branches; la branche principale, qui descend à la nappe souterraine et la branche secondaire qui, en partant de celle-ci rez de terre, est mise en communication avec la surface du sol elle-même. Voici les motifs de cette disposition : après les grandes sécheresses, les nuages orageux n’exercent leur influence que très-faiblement sur un sol sec et mauvais conducteur, toute l’énergie de leur action se fait sentir à la nappe d’eau profonde : c’est là que la décomposition électrique s’accomplit, et l’électricité attirée vient, en suivant la branche principale du conducteur, pour s’écouler par la pointe; la branche secondaire est sans effet. Au contraire, après une pluie d’été, quand le sol vient d’être mouillé, sa couche su-
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- perficielle est tout à coup rendue conductrice : alors c’est elle qui reçoit l’action des nuages orageux; en même temps elle fait l’office d’un écran qui empêche l’influence électrique de se faire sentir à la nappe souterraine. Dans un tel moment, il est indispensable que la surface du sol communique elle-même directement avec le conducteur, car il peut arriver qu’elle n’ait pas avec lui des communications indirectes suffisantes au moyen de la nappe souterraine. La branche secondaire remplit cette condition, tandis que cette fois la branche principale devient inactive.
- Cette seconde observation est peu applicable au sol de Paris, surtout vers les bords de la Seine où l’eau des puits est, sans aucun doute, en bonne communication avec celle de la rivière, et par conséquent en bonne communication avec les rues quand elles sont mouillées par la pluie.
- Nous pensons donc que, pour les nouvelles constructions du Louvre, on pourra procéder de la manière suivante : dans chacune des cours il sera creusé un puits à une profondeur telle que, dans les plus grandes sécheresses, l’eau y conserve 1 mètre de hauteur. Un tuyau de fonte de 12 à 15 centimètres de diamètre intérieur, recevant l’eau par des ouvertures latérales, s’élèvera du fond du puits jusque vers le niveau du sol : là, le conducteur, après avoir été mis, par une traverse de fer, en communication électrique avec les parois du tuyau, descendra dans son intérieur pour aller plonger au fond de l’eau; son ajustement sera tel qu’il puisse en être retiré de temps à autre et visité ; une dalle à fleur du sol couvrira l’ouverture du puits.
- S’il arrive que plusieurs conducteurs doivent aboutir au même puits, on les soudera tous à une barre commune, qui seule devra descendre dans l’eau; alors sa section pourra être portée à 10 ou 12 centimètres carrés.
- Il nous reste maintenant une dernière question à examiner, c’est la question de savoir quel mode il faut adopter pour mettre en communication les conducteurs des paratonnerres avec les diverses pièces métalliques qui entrent dans la construction de l’édifice. Partout, comme nous l’avons dit, les combles sont de fer, mais l’ordonnance intérieure exige que, d’après leur destination, certaines parties du monument n’aient, à proprement parler, qu’un seul plancher, tandis que d’autres parties comptent plusieurs étages et jusqu’à six planchers superposés. Chaque plancher peut être considéré comme un grand réseau métallique composé de quelques fortes poutres de tôle, qui se croisent avec de nombreuses solives analogues à des rails, lesquelles se croisent, à leur tour, avec une multitude de tringles de fer plus petites; enfin les mailles de ce réseau sont remplies avec des poteries. En examinant les effets d’un nuage orageux sur les portions du bâtiment où il se trouve, par exemple, six réseaux pareils disposés les uns au-dessus des autres, il est facile de voir que, si la couverture était une grande feuille de métal continue, elle absorberait à elle seule toute l’énergie de l’action électrique du nuage, du moins par rapport aux combles et aux planchers qui sont au-dessous d’elle, formant ainsi à leur égard une sorte d’écran protecteur. Dans ce cas, il suffirait donc, à la rigueur, que la couverture fût intimement reliée aux paratonnerres; mais la couverture dont nous nous occupons n’est métallique qu’en très-petite partie, on peut dire qu’avec les combles elle ne compose même qu’un réseau à mailles
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- très-larges, par conséquent un écran insuffisant au travers duquel le plancher supérieur peut recevoir encore une action considérable.
- D’après cela, nous conseillons les dispositions suivantes :
- 1° Les pièces principales des planchers de tous les étages seront mises en communication avec les conducteurs voisins.
- 2° Il est très-désirable que toutes les solives des planchers supérieurs soient mises en communication métallique entre elles au moyen d’une tringle boulonnée à chacune et, s’il se peut, soudée à l’étain, laquelle sera elle-même rattachée aux conducteurs.
- 3° Il nous paraît probable, d’après les modes d’ajustement, qu’en général les fermes du comble sont en bonne communication les unes avec les autres, au moyen des pannes qui les assemblent et surtout de la panne faîtière, qu’en conséquence il suffira que les tiges de tous les paratonnerres communiquent avec celle-ci. Cependant, s’il arrivait, soit par les changements de niveau des faîtages, soit par d’autres raisons, que les communications dont il s’agit pussent laisser quelques doutes, il faudrait y suppléer par des tiges de fer spéciales.
- 4° Les chéneaux et les faîtages de zinc seront métalliquement rattachés ou aux tiges ou aux conducteurs des paratonnerres.
- Nous remarquerons, enfin, que celles de ces dispositions qui se rapportent aux chéneaux et aux planchers des divers étages peuvent être exécutées très-facilement, cardans l’épaisseur des murs il a été réservé de grands conduits verticaux destinés à loger les tuyaux de descente des eaux pluviales. Ces conduits sont assez larges pour recevoir en même temps les conducteurs des paratonnerres, qui auront ainsi le double avantage d’être inspectés sans peine et d’être mis en communication à petite distance avec les pièces métalliques de l’intérieur. (Acad, des sciences, 19 février 1835.)
- ASSAINISSEMENT.
- extrait du rapport sur le mode d’assainissement des villes en Angleterre et en écosse, présenté à M. le préfet de la Seine par m. mille, ingénieur des ponts et chaussées.
- Le travail de M. Mille est divisé en trois parties : la première renferme des détails administratifs d’un grand intérêt; tout en regrettant que le défaut d’espace ne nous permette pas de la reproduire en entier, nous en avons intercalé quelques passages dans les deux autres que nous donnons presque textuellement.
- Nous verrons successivement, dit l’auteur de ce travail,
- 1° Dans Londres, l’assainissement de la Cité, le projet des égouts latéraux à la Tamise, et le service amélioré des eaux de rivière ;
- 2° Dans Glascow, le service des eaux de montagne ;
- 3° Dans Rugby, un service combiné d’eaux pures prises au drainage du sous-sol et d’égouts de petit diamètre exécutés complètement en poterie.
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- § I. LONDRES.
- La Cité est une place de commerce, avec un trafic énorme entre le pont de Londres, la banque et Temple-Bar, avec des maisons occupées, depuis le bas étage jusqu’au troisième, par des magasins ou des comptoirs. A côté des rues de grande circulation, il faut voir des cours et allées étroites où s’entassent, dans de petites maisons, des familles d’ouvriers. L’administration est ici compacte; elle est représentée par le Lord-Maire assisté des Aldermen ou adjoints et du Common Council ou conseil municipal ; chaque branche importante du service ayant d’ailleurs à sa tête un comité spécial, comme la commission des égouts dont nous allons parler.
- L’institution des commissions des égouts remonte à Henri VIII ; mais pour chaque localité, le titre organique est presque toujours, non le statut général, mais un acte spécial du Parlement. La commission de la Cité, réorganisée par les actes de 1848 et 1851, fut alors investie des attributions les plus étendues en matière d’assainissement et de viabilité.
- Les commissaires nommés par le conseil et présidés de droit par le Lord-Maire ont pouvoir de construire, répa rer ou prescrire tous égouts ou drains qu’ils jugeront nécessaires ; ils sont chargés, en même temps, du pavage, du nettoiement et de l’éclairage des voies publiques; ils arrêtent les alignements et les percements ; ils ont enfin la police des logements et des établissements insalubres. C’est la commission qui délivre les autorisations, fait les commandements, arrête les projets, passe les marchés et décide même les expropriations.
- A la tête du service d’exécution se trouvent un Ingénieur qui dirige les travaux et l’entretien, un Médecin qui surveille les mesures d’hygiène, et un Secrétaire qui centralise les affaires et la comptabilité. Les frais sont couverts au moyen d’une taxe d’environ 6 p. % sur le montant des loyers, taxe qui porte le nom de consolidée, à raison de la fusion des services qu’elle alimente. Le revenu est d’environ 2,000,000 de francs; il constitue le budget des travaux publics.
- Voyons maintenant l’administration à l’œuvre.
- La Cité est pavée et bien pavée ; les trottoirs, les cours et les allées sont dallés en pierre blanche ; le bitume est peu employé à Londres. Pour le drainage, il y a sous les voies publiques 80 kilomètres d’égouts ; c’est presque moitié de ce qu’il y a dans Paris. Pas de bornes-fontaines lavant les ruisseaux, parce que les maisons versent directement à l’égout; au lieu des bouches sous-trolloirs, des grilles à siphons en simple poterie. Les trappes de regard sont sur le trottoir. Les ventilateurs ou petites cheminées d’aérage des galeries coupent seuls la continuité du pavage.
- Le nettoiement des rues fut fait, de 1852 à 1853, par le street-orderly-syslem, service qui consistait à avoir sur place assez d’hommes et assez de matériel pour enlever la boue et la poussière au fur et à mesure qu’elles se produisent. A l’expiration du délai d’essai, au 25 juin 1853, les dépenses, qui avaient doublé, furent trouvées excessives, sans que le résultat parût satisfaisant; on résolut de borner le travail à un seul nettoiement par jour dans chaque rue, nettoiement qui doit être parfait et pour lequel on a passé des marchés à forfait.
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- ASSAINISSEMENT.
- Pour un bloc de 125,000 fr., l’entrepreneur est tenu de balayer, curer à vif et débarrasser de toute ordure, chaque jour, les rues de grand trafic, avant neuf heures du matin ; les cours et les allées, avant une heure. Un second balayage peut être prescrit dans la journée par l’Inspecteur, si les circonstances l’exigent. Deux fois par semaine, l’entrepreneur va prendre dans les maisons particulières, les débris, les épluchures, les cendres déposés ordinairement en face la cuisine, dans le bas étage, sous le trottoir. Tous les travaux doivent être faits à l’entière satisfaction de la commission, et en cas de procès-verbal, il y a pénalité par des amendes de 250 fr.
- Les boues et les immondices sont dirigées sur des dépôts établis dans la campagne, où l’on vient prendre des engrais pour la petite culture. Il n’y a, du reste, rien de bien organisé en ce genre.
- Quant aux égouts, on les nettoie le plus possible par des chasses; on termine par le curage au rabot et à la pelle, et par l’enlèvement au tombereau. Il parait que les matières solides proviennent, en grande partie, des ordures qu’on jette furtivement par les grilles ou trappes d’eau ; car, en principe, les égouts ne doivent recevoir que les liquides non susceptibles de former dépôts et d’obstruer les radiers; mais les prescriptions, à cet égard, sont souvent éludées.
- La question du service d’hygiène est la plus neuve à examiner.
- Le territoire est coupé en six sections confiées à des Inspecteurs qui, pour les travaux et la surveillance, relèvent de l’Ingénieur, mais qui. en même temps, rendent compte au Médecin, chef de l’hygiène. Toutes les semaines, ils visitent un certain groupe de maisons, et ils remettent une note spécifiant quelles sont les habitations
- A laver et à blanchir à la chaux,
- A débarrasser de leurs ordures,
- A paver dans les cours ou les caves,
- A approvisionner d’eau,
- A drainer,
- A ventiler,
- Enfin à assainir d’une manière quelconque.
- Le Médecin visite les lieux, juge les propositions des Inspecteurs, et dresse une feuille de signalement, fixant les prescriptions à imposer à chaque habitation.
- Sur le vu de la feuille, des commandements sont remis au propriétaire, qui doit s’exécuter dans un délai ne dépassant pas quinzaine. S’il s’agit du drainage et d’améliorations essentielles, la formule a la teneur suivante :
- « Ordonne la commission........
- « Que M.......... propriétaire, rue----, n°......... ait à exécuter, dans le délai
- « de.....,1a jonction souterraine de sa maison avec l’égout public. Les privés ou water-
- « closets seront munis de fermetures hermétiques, et pourvus de l’eau nécessaire pour « emporter les vidanges. Les cours, écuries, cuisines et toitures perdront aussi soûler -« rainement leurs eaux. Une citerne et un appareil convenable seront établis, pour « assurer aux occupants un approvisionnement suffisant de belle et bonne eau; en-
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- « fin, les fosses actuellement existantes seront vidées, puis comblées avec des remblais « de bonne qualité. »
- A ce commandement est joint un plan complet de drainage, dressé par l’Ingénieur et présentant les plans, profds et estimations de la pose des conduits. ( Voir les fig. 1 et 2 de la planche 36 et la planche 37. ) L’exécution jusqu’au rez de façade appartient à la commission. Les travaux intérieurs concernent le propriétaire, si mieux il n’aime les confier à l’entrepreneur public. De toute façon, le plan et les niveaux sont obligatoires. La copie représentant l’état des lieux reste déposée aux archives.
- En 1853, les inspecteurs ont visité 3,147 maisons ; c’est un peu plus d’un cinquième de la Cité; 1,587 signalements ont été envoyés, et le nombre des maisons drainées s’est élevé à 280.
- Il faut remarcpier que, sur 16,000 maisons composant la Cité, il y en a à peine 4,000 qui ne soient pas drainées ou dont le drainage ne soit pas officiellement connu. En imposant d’office l’eau et le water-closet, on attaque des exceptions, on poursuit des logements notablement insalubres. Les maisons qui n’ont pas l’eau dans l’habitation et la perte des vidanges à l’égout sont dans un état d’infériorité réelle , comme les maisons qui, à Paris, n’ont pas encore de trottoirs.
- Pour poursuivre une œuvre d’amélioration commencée avec tant de vigilance et de fermeté, le Médecin distingué qui dirige l’hygiène, M. J. Simon, propose d’interdire, à partir du mois de mai, toute tranchée dans les bas quartiers, là où le sol est formé d’une boue qui fermente par la chaleur ; il désire qu’en attendant le service d’eau à robinet libre, on obtienne le remplissage régulier des citernes tous les jours; enfin il représente, comme de la dernière urgence, de provoquer la construction d’égouts latéraux, qui verseront hors de l’atmosphère de la ville les eaux infectes qui salissent la rivière en tous les points de son cours.
- L’idée des égouts latéraux est, du reste, complètement acceptée aujourd’hui; elle a été étudiée à fond par M. Forster, Ingénieur de la grande commission de la Métropole. Les projets, un peu modifiés après sa mort, ont enfin reçu l’assentiment des enquêtes préparatoires, et sont actuellement soumis au Parlement.
- M. Mille donne la substance des projets de M. Forster, lesquels consistent à diviser la rive gauche et la rive droite de Londres en plusieurs bassins. Le drainage de chacun de ces bassins est recueilli, soit par le lit d’un ancien cours d’eau mis en galerie et chargé de l’assainissement des communes rurales, soit par des égouts latéraux, véritables grandes artères, affectés les uns aux districts élevés de la ville, et les autres au service de l’agglomération la plus compacte et la plus exigeante. Ces égouts aboutissent à des espèces de puits ou dépotoirs, où les eaux, amenées par la gravité, sont reprises par des machines et élevées à un niveau supérieur de 10 mètres. Cette disposition a pour but de renvoyer les eaux à la mer, à un point où la marée ne puisse en repousser les produits vers Londres. Une branche mère ou réservoir couvert est destiné à emmagasiner les produits à marée haute et à alimenter de produits chimiques ou d’engrais les usines qui voudraient venir prendre des matières premières.
- Il est un point sur la rive droite où, faute de pouvoir rattacher l’assainissement au
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- système général, on est obligé de traiter avec la compagnie générale des engrais, et de supposer que toutes les eaux seront travaillées et renvoyées pures à la rivière. Le projet de travailler les eaux d’égouts pour en faire des engrais solides a déjà été régulièrement autorisé pour une ville de 70,000 âmes , Leicester, qui a traité avec une compagnie dont les travaux sont presque terminés. Le procédé consiste à précipiter les matières organiques par la chaux, à reprendre le précipité par une vis d’Archimède, à le dessécher par les turbines et à le découper en mottes susceptibles d’être portées au loin.
- L’amélioration par les égouts latéraux est, en définitive, un vaste travail qui ne représente pas moins de 40 millions de dépenses, et qui ne peut être mené à fin que successivement.
- En 1850, neuf compagnies avaient le privilège de la distribution des eaux (1). Elles s’alimentaient toutes à la Tamise ou à ses affluents, et versaient dans la consommation journalière l’énorme quantité de 200,000 mètres. Au bout de l’année, c’était assez pour représenter la pluie tombée sur l’étendue de la Métropole. Si l’on observe qu’à peine 22,000 mètres ou 11 p. % allaient aux services publics, chassés dans les égouts, arrosement des rues, incendies, on jugera que le service domestique était largement traité. Des 288,000 maisons composant l’agglomération (ce chiffre atteint aujourd’hui 300,000), 270,000 avaient des abonnements; 18,000 ou 6 p. °f0 s’alimentaient encore par des pompes ou des bornes-fontaines; il y avait, en définitive, pour chaque maison 740 litres par jour; la quantité eût été suffisante, si la qualité et le mode de distribution n’eussent été imparfaits.
- En généra], on trouvait dans les cours un tonneau ou une cuve en plomb, rempli chaque jour par la compagnie. Le réservoir était souvent en mauvais état, le bois vieux et échauffé, le plomb sali ou altéré. L’eau, après un séjour de vingt-quatre heures, se couvrait de poussière, de corps étrangers, d’infusoires ; elle absorbait les gaz infects qui passaient au-dessus d’elle, et devenait une boisson détestable. Le matin, avant l’ouverture des robinets, il fallait la faire couler en pure perte à l’égout. Le système intermittent était évidemment mauvais et onéreux pour l’habitant, dispendieux même pour la compagnie, en grossissant les conduites, en multipliant les appareils, les chocs, les causes de rupture.
- Mais la qualité surtout était défectueuse. L’eau puisée dans la Tamise, aux points salis par la marée ou par le drainage de la Métropole, n’était pas même filtrée. Elle était donc livrée corrompue par des matières organiques en pleine décomposition. De plus, par sa nature et quelque bien clarifiée qu’on la prît, elle restait fortement calcaire et dure; or une eau dure contrarie tous les usages domestiques ou industriels. La dureté des eaux peut se mesurer : elle réside dans la proportion des sels calcaires ou des bicarbonates que contient l’unité de volume. En adoptant le procédé du docteur Clarke qui, répétant l’expérience de toutes les ménagères, sature les bicarbonates
- (l) C’est un renseignement fourni parla grande commission qui, sous le nom de General-Board-of-heallh, fut nommée en 1848 par le Parlement, pour examiner l’état du pays et diriger les efforts des comités d’hygiène locale créés en même temps.
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- par le savon lui-même, on peut classer les eaux d’après la quantité de savon qu’elles absorbent, avant de devenir mousseuses. On trouve ainsi que l’eau de la Tamise marque 16 degrés, tandis que les eaux de montagne, qui alimentent Glascow, ne marquent guère que 5 degrés.
- La commission d’enquête nommée en 1848 maintint les eaux' de] rivière dans la distribution, mais sous la condition qu’elles seraient prises en amont de la marée et préalablement filtrées. Deux compagnies déjà se sont exécutées et ont satisfait aux prescriptions nouvelles sous l’habile direction de leur ingénieur, M. Simpson, aujourd’hui président de la Société des ingénieurs civils.
- Les derniers flots de la marée viennent mourir un peu au-dessous de Thames-Ditton, à 33 kilomètres de Londres, bien au delà du parc de Richmond. C’est en face des ombrages d’Hampton-Court, choisis par le cardinal Wolsey, à cause de l’air salubre qu’on y respire, que les prises nouvelles ont été placées. La rivière, semblable à un canal, circule au milieu des prairies et des îles, et roule sur un fond de cailloux et de gravier. ( Voir la planche 36, fîg. 3. )
- Sur la rive droite, on a élevé un long mur de quai, et sous sa protection on a, en arrière, creusé des bassins à talus perreyés. Un premier système reçoit les eaux et leur donne le temps de déposer ; un second système les filtre, en leur faisant traverser des couches de sable et de gravier posées sur drains ; la production moyenne est de 1 mère cube par mètre superficiel et par heure. Les eaux, ainsi clarifiées par le drainage, se rendent au puisard des pompes, qui, au nombre de quatre, les refoulent sur les réservoirs, au moyen d’une conduite en fonte de 0m,75 de diamètre. Le réservoir, pour l’une des compagnies, est sur une hauteur appelée Brixion-Hill, à 18 kilomètres de distance et à 36 mètres de hauteur. Le travail journalier est de 45,000 à 48,000 mètres en vingt-quatre heures. Toutes les dispositions sont prises pour doubler la production, le jour où la compagnie verra la nécessité de s’agrandir.
- Ces données générales d’un service par machines sont traitées avec un soin extrême dans les détails.
- Les filtres puisent directement à la rivière quand les eaux sont belles; au moment des troubles, les bassins de dépôts fonctionnent comme réserve ; on peut, d’ailleurs, marcher à simple ou à double filtre, suivant la quantité des matières en suspension. Pour la vidange, aux jours de nettoyage, il y a des conduites de décharge aboutissant à des pompes spéciales qui peuvent élever beaucoup d’eau à une faible hauteur en peu de temps.
- Les pompes maîtresses, à gros diamètre (0m,60) et à grande course (2m,10), sont une heureuse combinaison de la pompe aspirante et de la pompe foulante ordinaire ; il y a la soupape mobile de l’une et le piston plongeur de l’autre ; il en résulte qu’il y a mouvement de la colonne ascensionnelle dans les deux périodes de la course. Les soupapes sont à boulet, ouvrant et se fermant toujours parallèlement à l’axe.
- Chaque pompe a son balancier et sa machine spéciale ; mais elle est conjuguée avec la pompe voisine, au moyen d’un volant commun. On peut se figurer la chambre des machines, en imaginant quatre balanciers mus, chacun, à une extrémité, par les pis-
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- tons d’un double cylindre, et emportant, à l’autre extrémité, les tiges des pompes; entre chaque couple, un volant et un réservoir d’air régularisent les variations et dans le moteur et dans la conduite.
- Les machines sont du système de Woolf, à deux cylindres, à détente et à condensation ; elles représentent 300 chevaux par paire; elles marchent soit en service simple sur le réservoir, soit en service mixte lorsqu’il y a distribution en route; elles varient à la main du mécanicien de 8 à 14 coups à la minute, sans que le moindre bruit frappe l’attention. Enfin, le travail en plein, quand les quatre pompes mises en jeu envoient au réservoir près de 2,000 mètres par heure, est si régulier, que la colonne manométrique de 45 mètres, mesurant la charge, varie à peine de 2m,40 à chaque oscillation des tiges.
- Quant à la consommation, elle est réduite par des précautions constamment attentives. Les chaudières longues et à foyer central utilisent, par une combustion lente, toute la chaleur de la flamme; à peine si l’on ramasse des cendres dans le foyer, et si la fumée se distingue au haut de la cheminée. On ne brûle pas 2 kilogrammes par heure et par force de cheval.
- Si l’on cherche à apprécier le degré de perfection d’une machine d’après la réalisation plus ou moins compliquée des conditions théoriques du travail, on pourra critiquer le choix des machines à balancier, alors qu’un cylindre moteur, placé directement au-dessus des pompes, eût supprimé les transmissions ; mais on approuvera le double effet des pompes, en vertu duquel la colonne ascensionnelle reçoit, dans la conduite, une double impulsion, et ne prend plus que des oscillations réduites à moitié. A l’occasion des filtres, on sera porté à penser que le drainage de si larges surfaces de sable n’est encore qu’une approximation, et qu’il faut arrivera puiser directement des eaux filtrées dans la rivière, en usant de la force horizontale du courant pour créer un filtre, self-acting, se nettoyant lui-même. Mais, si l’essenliel en industrie est de faire des machines douces, maniables, régulières, consommant peu et rendant des produits, les installations de M. Simpson sont excellentes, et il suffirait de les répéter, pour organiser de suite ailleurs un bon service d’eaux de rivière.
- § II. GLASCOW.
- Mettons en regard des installations mécaniques appliquées à Thames-Ditton le service par la gravité, tel qu’on le trouve à Glascow, à Manchester, àLiverpool, là où il y a, dans les montagnes, des eaux coulant sur le roc et des terrains livrés seulement au pacage des troupeaux. Il faut aussi qu’on ait, comme dans le Nord, des pluies annuelles déplus de i mètre, qui, après évaporation et absorption, laissent encore une hauteur disponible de 60 centimètres. Un bassin de 1,000 hectares, par exemple, va procurer de suite 6,000,000 de mètres, qui, ramassés dans un creux de vallée, deviendront un approvisionnement suffisant pour alimenter une distribution journalière de 15 à 16,000 mètres. C’est ce que l’on trouve à Glascow.
- Glascow a commencé, depuis un siècle, à profiter des avantages de sa position et de son sol. La construction des navires à vapeur le long de la rivière, la fabrication des tis-
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- assainissement.
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- sus de coton sur les collines, la production de la fonte, du fer et des métaux, qui abondent clans l’étendue même du bassin houiller, développent singulièrement l’activité d’une population de 400,000 âmes. La rive droite est alimentée en eaux de rivière par une compagnie ancienne, qui, au moyen de sept pompes et de trois conduites maîtresses, répand journellement 50,000 mètres d’eau filtrée; mais les charges du service sont lourdes. La ville tend à se porter vers la mer ou à monter sur des hauteurs qui dominent de 60 à 70 mètres la vallée. Les machines travaillent vingt-deux heures, et il n’y a pas de réservoirs d’extrémité. Aussi la rive gauche est-elle abandonnée à une autre compagnie, qui, elle, fonctionne par le principe de la gravité, fait descendre, sans frais, dans Glascow, des eaux de montagnes réunies sur une paroisse, à 10 kilomètres de distance et à 68m,50 de hauteur au-dessus des quais de la rivière de la Clyde. Les projets et les travaux sont de M. Gale, ingénieur, qui a, le premier, appliqué en grand les réserves en pays haut.
- Un ruisseau a été barré avant qu’il ne descende aux usines et aux blanchisseries établies sur son cours. Quoique réduit, le bassin de collection représente encore 1,100 hectares. Les eaux de pluies et de sources, très-pures parce qu’elles ont traversé un sol à peine cultivé et qu’elles ont coulé sur le basalte, descendent dans de grands étangs étagés, en suivant le profil et les anfractuosités de la vallée. A chaque gorge, est un remblai de 25 à 30 mètres de hauteur, traversé par les conduites ou les puits de communication, c’est-à-dire que, pour puiser aux couches, ou les plus reposées, ou les plus fraîches, il y a au dernier étang une tour avec des robinets-vannes situés à différents étages ; on ouvre à hauteur convenable et l’on envoie sur des filtres de sable et de gravier, qui finissent la clarification déjà commencée par le repos. L’eau, ainsi versée dans la distribution, est limpide, fraîche et très-pure ; elle convient et pour les usages domestiques et pour l’industrie, car elle est d’une qualité supérieure. Il faut remarquer les faibles dépenses du service ; un simple gardien suffit à la manœuvre des vannes et à la mise en charge des conduites.
- On a eu soin de tracer à l’ancien cours d’eau un lit latéral qui sert de décharge ou de déversoir ; de cette façon, les troubles, qui, par les fortes pluies d’hiver, arrivent chargés de tourbe ou d’argile, trouvent un écoulement sans pénétrer dans les étangs.
- D’autres fois, comme à Manchester, où les étangs sont plus vastes et plus multipliés, on reçoit les troubles dans des compartiments spéciaux, et on les utilise pour le service des usines inférieures. L’aménagement des eaux dans la montagne présente alors trois fonctions : préserver la vallée, alimenter les usines et livrer des eaux pures à la distribution. Mais, comme la sécurité du service veut des approvisionnements de 100 à 120 jours, on arrive à des réserves énormes. A Glascow, les trois étangs exécutés ou à finir tiendront 4,560,000 mètres cubes. A Manchester où l’on a travaillé pour une population de 400,000 âmes, la réserve est de 18,000,000 mètres cubes; ce sont de véritables bassins d’alimentation de canaux.
- Glascow, avec deux sources d’approvisionnement, qui lui assurent déjà 60,000 mètres cubes ou 150 litres par habitant, n’en a pas encore assez. L’usage de l’eau y est singulièrement répandu. Dans les maisons aisées, on trouve, parfois, à chaque étage
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- un water-closet, un bain chaud et un shoioer-bath, espèce de pluie froide qui produit une réaction salutaire, en raison de l’humidité du climat. Des logements d’ouvriers valant de 125 à 150 fr. de loyer ont un robinet de cuisine, un water-closet et un shower-bath, le tout pour 7 à 8 fr. de dépense annuelle fixée à environ 5 p. °/0 de la valeur locative. Enfin les industries de tissus et d’impressions consomment beaucoup. Or la Clyde, à l’époque des troubles, est noircie par la tourbe arrachée des montagnes, et les usines comme les ménages se plaignent. La compagnie des eaux de rivière, poussée à bout par les exigences du service, a , d’elle-même, proposé d’améliorer sa distribution, en allant chercher une dérivation du lac Lubnaig, à 40 kilomètres de Glascow.
- C’est alors que M. Bateman, ingénieur des eaux de Manchester, présenta un projet plus important, et qui réunit immédiatement toutes les sympathies. Au lieu d’aller au lac Lubnaig par une route singulièrement tourmentée, il s’agirait de remonter jusqu’au lac Katrin. Ce beau réservoir de 1,000 hectares de superficie est. taillé dans le schiste micacé : ses bords à pic sont à peine couverts de broussailles, et son bassin de 900 hectares reçoit des pluies annuelles de lm,40 représentant un minimum de lm,00, tant l’évaporation est faible sous ce ciel brumeux et froid. D’eaux plus vives et plus pures, il n’y en a pas; elles contiennent à peine le quinzième de la chaux que présentent les eaux de la Tamise.
- En manoeuvrant le niveau de manière à lui donner une oscillation totale de lm,50, on forme une réserve de 15,000,000 de mètres cubes, qui assurent un service de 100,000 mètres cubes pendant 150 jours de sécheresse. Le tracé entraîne des souterrains dans le schiste micacé, le grès rouge et le basalte, mais la traversée des vallées est facile. Avec sa longueur de 50 kilomètres environ, l’aqueduc ne coûterait que 15 millions ; il déboucherait à 96 mètres au-dessus des quais de la Clyde, pourrait livrer 100,000 mètres par jour, dès à présent, et plus tard le double, quand les besoins de la population l’exigeraient.
- Tel est l’ensemble d’une entreprise qui absorberait les deux compagnies existantes, et leur substituerait la ville, agissant dans l’intérêt général des administrés. La ville, en effet, poursuit l’affaire devant le Parlement.
- Nous avons à dessein suivi le développement de la distribution à Glascow, pour montrer ce qu’on entendait, en Angleterre, par service de la gravité. La solution du lac Katrin en est la dernière expression. Au lieu de créer des étangs toujours insuffisants et singulièrement coûteux d’indemnités et de barrages, on choisit les lacs que la nature a placés elle-même au milieu des montagnes, et ces sites deviennent le point d’appui de l’assainissement des grandes villes.
- § III. RUGBY.
- La grande commission instituée, en 1848 par le Parlement, sous le nom de General-Board-of-heallh, posait en principe que l’on ne devait jamais séparer la distribution et le drainage et recommandait, comme élément d’exécution, les eaux de source et les tuyaux de grès; elle établissait que les sources donnaient seules une eau pure, limpide et fraîche,
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- et que les tuyaux à pente forte et à courant continu étaient les seuls égouts qui eussent la propriété de ne pas s’engorger.
- Plusieurs villes d’importance secondaire, Rugby, Croydon, Morpeth, Warwick, Douvres même, ont adopté les principes du Board ; leur assainissement a été créé de toutes pièces. L’entreprise est devenue une œuvre purement municipale, dont les frais ont été couverts par une taxe proportionnelle, espèce d’impôt mobilier qui crée en Angleterre les ressources ouvertes chez nous par l’octroi.
- Nous décrirons Rugby, dont l’assainissement a été souvent cité; le projet et l’exécution sont de M. Rammell, Ingénieur, Inspecteur du Board.
- Rugby, petite ville de 8,000 habitants et de 1,100 maisons, est située sur la pente d’une plaine cultivée qui descend au ruisseau de l’Avon. La circulation y est peu de chose. Dans la campagne, le sol arable est séparé des argiles bleues, du lias, par un lit de gravier, où les eaux de pluie circulent comme dans un filtre, en déposant les matières qu’elles tiennent en suspension et sans rien dissoudre. Aussi a-t-il suffi de poser des collecteurs sous deux grandes routes, pour créer les artères d’une alimentation qui grossit au fur et à mesure que les propriétaires riverains veulent s’assainir en drainant ou en laissant drainer leurs cultures. Comme le produit de ces sources artificielles est variable suivant les saisons, on le modère ou on l’accumule dans les diverses régions de la couche filtrante, au moyen de barrages en terre glaise échelonnés intérieurement sur les pentes. C’est par des manœuvres de vannes d’arrêt que l’on épuise l’une après l’autre les réserves qui ont eu le temps de se former dans les gradins successifs du sous-sol.
- Les eaux, ainsi recueillies sur des points divers de la circonférence du bassin, sont amenées par un tuyau de grès de 0m,18 à un réservoir souterrain de 900 mètres cubes de capacité, puis reprises par les pompes d’une machine horizontale de dix chevaux et refoulées au sommet d’une tour qui domine de 33 mètres le pays. Là est la cuve formant château d’eau, d’où part la conduite maîtresse qui circule dans la ville et qui doit donner à chaque maison de l’eau à discrétion pendant la durée entière du jour. A cet égard, la promesse n’est tenue encore qu’à moitié, car la conduite ne reste en charge que jusqu’à midi, attendu que la moitié seulement des terrains de collection est aujourd’hui drainée.
- Sur les 1,100 maisons, 700 à 750 ont exécuté leurs prises, et ont au moins deux robinets, l’un dans la cuisine, l’autre au water-closet. Le robinet de cuisine n’a de particulier, parfois, qu’un appareil self-acting, pour l’alimentation duréservoir d’eau chaude ménagé dans le fourneau. Le water-closet a été réduit à quelque chose de fort simple. C’est, dans les maisons pauvres, une cuvette conique, en grès, surmontant un tube à siphon. Le bouton d’eau est à la partie supérieure; on le manœuvre soit librement, soit par le mouvement de la porte, quand on redoute l’incurie des occupeurs.
- Les pertes des cours et des cuisines sont établies sur le même principe ; elles consistent en une plaque percée de trous, avec tube à siphon, pour conduire les eaux à l’égout. Les divers branchements qui reçoivent les pertes sont ordinairement en diamètre de 0ra,l0 à 0m,15; ils versent à un drain principal qui a 0m,20 à 0m,25, lequel aboutit à une ligne sous chaussée de 0m,30, et grandissant successivement Tome II. —- 54e année. 2e série. — Février 1855. 13
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- jusqu’à 0m,50, à mesure que le nombre des affluents augmente. Le dernier tuyauqui jette le drainage au ruisseau d’Avon a même 0m,55. Toute la canalisation est en poterie de grès émaillé, gris brun, dur et sonore. Les tuyaux ont ^assemblage par emboîtement, et le joint se fait en argile. La pose exige le plus grand soin dans la vérification des niveaux et même pour obvier aux tassements du sol, chaque tuyau est noyé au milieu d’un lit de béton.
- Il n’y a pas de drain qui ait moins de;0"V02 d’inclinaison dans l’habitation. Dans la rue, où les tuyaux sont en moyenne à 2m,40 de profondeur de tranchée, il y a ordinairement aussi de 0m,01 à‘0m,02 de pente. Enfin, de distance en distance, on o ménagé des regards en forme de puits, arasant de dessus des drains et permettant d’y introduire une chasse d’eau vive alimentée par la distribution.
- On a complété l’amélioration, en passant un marché,avec un fermier des environs pour l’application des eaux d’égout à la culture. iLe fermier a acheté, au prix de lr250:fr. par an, le droit de prendre,à l’égout la quantité de liquide nécessaire à ses arrosements; il a déjà construit des citernes, monté une machine de 10 chevaux, et commencé la pose des conduits au milieu d’une exploitation de ,200 hectares. On reconnaît d’ailleurs que, là où on a répandu les eaux, l’herbe est plus touffue et plus broutée par le bétail.
- La canalisation sous les voies publiques a été exécutée par la ville; les branchements sont faits par les particuliers. La part de la ville pour les travaux de machines, de conduites et de tuyaux s’élève à environ 375,000 fr.; les ouvrages particuliers ont varié de 125 fr. à 1,250 fr. par maison. Si l’on tient compte des compléments reconnus nécessaires, de la pose d’une deuxième machine, d’une plus grande extension à donner au drainage des eaux pures; si l’on ajoute les frais à faire dans les maisons encore non rattachées à l’assainissement, on arrive à un total de 600,000 fr. pour l’ensemble de la ville, bien pourvue d’eau et complètement drainée.
- Les travaux de Rugby sont intéressants, non parce qu’ils ont procuré une distribution d’eaux souterraines et un drainage en tuyaux de: grès, mais parce qu’ils ont sagement utilisé les ressources existant dans la localité. Ainsi le sous-sol était pénétré d’eau qui circulait dans un filtre naturel; on en a profité pour assainir les cultures et porter dans l’habitation le service mécanique des eaux pures. Il y avait en ville de vieux égouts qui ne fonctionnaient que pour les ruisseaux des rues, on a: posé tout à côté un système de lignes bien agencées comme tracés et comme pentes, dans lesquelles des-cendent immédiatement les eaux infectes de l’habitation ; et quand ce courant abondant, mais sale, va tomber au ruisseau, on le livre au cultivateur, qui le répand comme engrais liquide sur ses champs et ses prairies. La terre qui a donné l’eau pure en reçoit l’engrais.
- Il y a, dans cette rotation si conforme aux lois de la nature, une idée qui méritait de préoccuper des hommes désireux d’améliorations. Il est certain que, pour beaucoup de petites agglomérations situées au milieu de la campagne, le service combiné est applicable et serait un bienfait.
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- RÉSUMÉ ET CONCLUSIONS.
- Au retour de la course que nous avons faite à travers l’Angleterre jusqu’aux lacs d’Écosse, après avoir entendu des avis bien divers et visité des travaux conçus sur des bases complètement différentes, nous avons à nous demander ce qui est bon, ce qui est vrai, ce qui, en définitive, est applicable aux besoins et aux habitudes de la France.
- Or, du milieu des efforts d’assainissement qui se produisent sur tous les points du pavs que nous avons parcouru, deux faits se montrent avec la généralité, avec l’énergie d’un principe : Veau dans l’habitation, la perte des vidanges à l’égout. Il en est un troisième qui n’est qu’un moyen, mais dont l’importance mérite d’être mise en relief; c’est l’emploi des machines.
- A Londres, les 300,000 maisons qui appartiennent à des classes diverses, bien plus nuancées que celles de la société française, ont de l’eau ; car on ne doit pas compter ces quelques milliers d’habitations pauvres et malsaines, que l’on traite comme un reste de barbarie et qui sont poursuivies, cernées par la police de l’hygiène. Et, par l’eau dans la maison, il faut entendre le service de deux robinets au moins, l’un dans la cuisine, l’autre au water-closet. Dès qu’on s’adresse à des habitudes plus élevées, on trouve l’eau dans le cabinet de toilette et on y trouve même le bain. Comme conséquence forcée, arrive le drainage ou la perte des eaux, aussitôt qu’elles ont servi; une maison pourvue d’eau est une maison drainée; on ne peut obtenir le courant d’eaux pures sans ouvrir en même temps la route au courant des eaux infectes. C’est parce que les maisons de Londres ont voulu avoir de l’eau, qu’il a fallu créer ce réseau d’égouts et de conduites, qui fait du sous-sol de la Cité une sorte de système artériel, dont les veines sont partout.
- A,Manchester, à Glascow, à Edimbourg, l’essentiel est fait ; la distribution d’eaux existe et se propage. Les villes ont consenti de lourds sacrifices pour l’obtenir ; mais la canalisation du drainage est encore à ses premiers pas. On se débarrasse en perdant les vidanges au cours d’eau le plus rapproché, sans s’inquiéter encore si ce cours d’eau traverse l’agglomération et s’il en vicie l’atmosphère.
- Dans les petites villes et sous l’inspiration du Board-of-health, on a agi avec plus d’ensemble; on a créé l’assainissement de toutes pièces, en établissant le même jour l’ensemble de la distribution et du drainage, et surtout en.procurant l’expulsion des eaux infectes hors du rayon.
- Partout, en définitive, on a cherché le bien de l’habitation, en y portant l’eau, donnée le plus libéralement possible et appliquée soit à alimenter elle-même les besoins de la vie, soit à emporter au loin les.matières qui affectent désagréablement nos organes et dont la décomposition rapide est un danger. Jamais on n’a proposé un pas en arrière, jamais on n’a pensé à rouvrir les fosses, quelque importance qu’on donnât à la récolte des engrais, et personne n’a contesté cette vérité : « que la mauvaise odeur dans l’habitation ou dans la rue signale une atteinte à la santé publique. »
- De l’eau à pleine pression et à robinet libre, voilà ce que les Compagnies ou les Administrations cherchent à établir on à répandre, en même temps qu’elles repoussen t au
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- loin les vidanges. Quant aux sources d’approvisionnement, elles sont ce que la nature les a faites dans le voisinage des localités elles-mêmes. Londres a des eaux de rivière, et, dans la condition où les mettent la prise en amont du flot et le filtrage, la qualité devient acceptable; Manchester recueille ses eaux sur les hauteurs qui couronnent la formation de grès rouge sur laquelle elle repose; Glascow veut utiliser les magnifiques ressources des lacs; Edimbourg a pris des eaux vives qui sortent du granit; Rugby profite d’un banc de gravier; Douvres d’un puits ouvert dans le calcaire. Le but est partout le même, mais les moyens diffèrent suivant les conditions géologiques du sol, suivant les ressources financières dont on dispose.
- Il en est de même du drainage. Il faut perdre, voilà la règle. Quant aux procédés, tuyaux de grès, de fonte et de tôle, égouts de briques, de pierre ou de ciment, tout cela n’est qu’un matériel mis à la disposition de l’ingénieur, pour produire le maximum d’effet avec le minimum de dépense.
- Quant aux machines, elles font à l’Angleterre une supériorité réelle. Les mouvements sont partout à peu près aussi directs que le travail théorique peut l’exiger. Dans la grande étude d’amélioration du drainage de Londres, les deux niveaux importants, exigeants, difficiles sont assainis par des stations de machines et de pompes éléva-toires.
- L’agriculture a suivi l’industrie dans cette voie. Il y a plusieurs siècles qu’à Milan et à Edimbourg on applique les eaux d’égout à l’irrigation des prairies, parce que, dans ces deux villes, les vidanges des maisons particulières, comme les boues liquides des rues, sont perdues à de petits cours d’eau qui traversent la campagne.
- A cet égard, la science agricole vient de faire un grand pas. Le procédé Kennedy a montré tout le parti qu’on pouvait tirer de l’engrais liquide versé par arrosement. La ferme de M. Kennedy, en Ecosse, est une exploitation de 130 hectares. On a drainé d’abord assez profond, puis l’on a posé des conduites écartées de 600 mètres environ et qui puisent à des réservoirs couverts, où vont aboutir toutes les urines des étables, toutes les eaux de lavage et de vidange. On mélange avec trois ou quatre fois le volume en eau pure, et l’on y fait digérer les fumiers, dissoudre tous les engrais qu’on veut donner à la terre. Alors, au moyen d’une machine à vapeur de 12 chevaux, on refoule dans les conduites, et, vissant sur elles des tuyaux en gutta-percha, on fait de l’arrosage à la lance. Un homme et un enfant suffisent à arroser 3 hectares par jour. On répète six ou sept fois par saison, et l’on arrive à quadrupler les produits.
- Autour d’Édimbourg, chaque ferme a une machine à vapeur qui commande dans les écuries la distribution des eaux et dans les granges la machine à battre, les hache-paille, la machine à moudre, etc. On fait bouillir par la vapeur la nourriture des bestiaux et des chevaux. Dès qu’on est arrivé là, la pose des conduites sur l’étendue des cultures et l’arrosement à la lance n’ont plus rien de nouveau et de difficile. La mise en charge des conduites n’est qu’un travail qui utilise mieux le moteur. Dans les fermes qui recueillent les eaux d’étable, aux environs d’Edimbourg, la proportion des eaux qui servent à couper le mélange va croissant. L’infection cesse d’être un mérite agricole et, en répétant les arrosements avec des liquides faibles mais abondants,
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- on peut récolter non-seulement des herbages, mais des céréales et des fruits.
- Aussi, l’application des liquides d’égout à la culture nous paraît une question de mécanique. Laissons à nos agriculteurs le temps de prendre cette conviction, qu’une machine à vapeur est un excellent garçon de ferme, toujours prêt, toujours obéissant, pourvu qu’on le soigne, et nous ne tarderons pas à voir apprécier ce que valent les eaux perdues des villes.
- Remarquons maintenant combien nos maisons de Paris sont bien disposées pour recevoir l’eau pure et se débarrasser des vidanges. Tous les logements se superposent. Les branches ascensionnelles montent presque verticalement au sortir de la conduite mère; les tuyaux de chute, également verticaux, ont la pente la plus favorable à l’action énergique des eaux. Nous n’avons pas de poterie comme en Angleterre, mais nous avons mieux; les tuyaux de tôle bitumée sont d’excellents matériaux de drainage, d’une pose facile, d’un service très-sûr et d’un prix qui baissera; car on travaille à simplifier encore l’enveloppe bitumée et les assemblages. De plus, la gutta-percha peut, avec économie, remplacer le plomb dans les branchements, et déjà quelques maisons de la rue de Rivoli ont une distribution toute montée en gutta.
- Nous désirons, nous appelons la distribution à robinet libre et à tout étage; nous voudrions que le moindre logement eût les deux robinets de rigueur, l’un dans la cuisine et l’autre au water-closet ; mais cela réclame un mode d’abonnement simple. A cet égard, la taxe proportionnelle aux loyers, si usitée chez nos voisins, répond au but. Au taux de 5 pour 100, elle ne serait même pas trop lourde. Un logement de 240 francs, occupé par une famille d’ouvriers, payerait 12 francs. Il est certain que l’eau à domicile lui procurerait plus de 12 francs de bien-être et d’économie. La suppression de l’impôt des vidanges serait d’ailleurs une prime offerte au propriétaire, pour le décider à établir chez lui les appareils.' On continuerait à traiter avec les usines et les industries spéciales au mètre cube et au comptant.
- Donner aux maisons de Paris l’eau et le drainage, c’est procurer à la grande ville l’un des avantages essentiels qu’elle peut envier à sa rivale.
- Notre agriculture n’y perdra pas, car de deux choses l’une : ou l’on parviendra à travailler les eaux d’égout, comme on va l’entreprendre à Leicester, comme on le suppose même pour l’une des lignes de la canalisation de Londres, et l’on retirera, par des procédés industriels, les sels ammoniacaux et les matières organiques à transformer en engrais solides ; ou bien encore l’exemple de l’Angleterre, les progrès de la science et l’aide des capitaux modifieront profondément les habitudes de la campagne, y répandront de jour en jour davantage le service économique et nécessaire des machines. Alors, après avoir épuisé les liquides d’étables, nos cultivateurs seront heureux de trouver les liquides d’égout et de pouvoir engraisser la terre avec des eaux que les villes ne peuvent garder dans leur sein sans vicier l’air et le sol où vit leur population. Ainsi, suivant nos convictions, la salubrité des villes repose sur deux conditions essentielles :
- L’eau à discrétion dans l’habitation,
- La perte immédiate des vidanges à l’égout.
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- Et quant à l’intérêt agricole, nous pensons qu’il sera satisfait par la'même solution, le jour où les machines seront en possession de la ferme, comme elles le sont déjà de l’atelier.
- Légende explicative des planches 36 et 37.
- Planche 36.
- Fig. 1. Plan de la propriété n° 19 de la rue Comte-Blackfriars. E, étable. C, cour. H, charbon. D, cuisine. Y, égout public.
- Fig. 2. Profil de la propriété. M M’, niveau de la rue. R, égout. N, mur de la façade. S, eaux ménagères. T, eaux pluviales. I, eaux de vidange. L L’, ligne du niveau des hautes mers.
- Ce plan et ce profil constituent la formule du projet de drainage en tête duquel est placé le tableau indicatif suivant :
- Date de la pétition...................................15 novembre 1852.
- Nom du pétitionnaire..................................Joseph Chilet.
- Pose d’un branchement de 0m,45 sur l’égout de la rue Comte-Blackfriars , pour drainer la maison n° 19, même rue.
- Date d’expédition.....................................27 novembre 1852.
- Montant des travaux...................................60 francs.
- Fig. 3. Plan général des filtres et des bâtiments de machines de l’établissement de Thames-Ditton.
- Pour éviter de recourir trop souvent au texte, nous avons cru devoir mettre sur le plan même l’indication de chacune des conduites. M, bâtiment des machines d’épuisement. B, bureau. H, hangars des charbons. N, machines et chaudières. C, cheminée. R. R, ateliers de réparations. F, filtre du nord. F7, filtre du sud. P, puits de l’eau filtrée. G, emplacement pour nouveaux filtres. S, réservoir de l’ouest. S’, réservoir de l’est, a b c d e f g, égout de ceinture pour l’assainissement des filtres. T U, levée en. terre. V K, mur de quai en béton.
- Planche 37.
- La planche 37 contient différentes études pour le drainage des habitations, proposées par la Commission supérieure d’hygiène.
- Fig. 1. Coupe verticale d’une maison faite perpendiculairement à l’axe du grand égout de vidange A, avec drainage direct par égouts de briques.
- Fig. 2. Plan de la même maison. C, cuisine. W, water-closet.
- Fig. 3. Bloc de maisons drainées par ce système.
- Fig. 4. Coupe verticale d’une maison avec drainage latéral par tuyaux de grès".
- Fig. 5. Plan de la même maison. C, cuisine. W, water-closet.
- Fig. 6. Bloc de maisons drainées par ce deuxième système.
- Fig. 7. Tuyaux de grès de différentes dimensions. A, diamètre 0m,15, épaisseur 0m,015. B, diamètre 0m,20, épaisseur 0m,018. C, diamètre 0m,25, épaisseur 0m,018.
- Fig. 8. Mode d’assemblage des tuyaux.
- Fig. 9. Cuvette pour perte de cuisine.
- Fig. 10 et 11. Modèles de cuvettes en grès pour water-closet de maison particulière. (M.)
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- mémoire sur la galvanoplastie ; par m. c. delamotte, ingénieur-chimiste.
- La galvanoplastie, qui, par ses applications si diverses, prend place dans un grand nombre d’industries, a été pour l’auteur de cette notice l’objet d’une étude toute particulière.
- Il a, par des expériences spéciales faites dans des usines qu’il a dirigées, constaté et recueilli une foule d’observations qu’il livre à la publicité, dans le but de concourir aux progrès de cet art nouveau.
- Ge travail est divisé en trois parties ; l’auteur traite 1° Du moulage,
- 2° De la métallisation ,
- 3° De la pile électrique.
- Du moulage.
- Un grand nombre de matières sont employées pour le moulage ; mais le praticien doit discerner, d’après la nature du modèle, celle qui doit le mieux convenir.
- Les substances plastiques dont l’emploi est le plus répandu sont 1° La cire à cacheter,
- 2° La stéarine ,
- 3° Le métal fusible,
- 4° Le plâtre,
- 5° La gutta-percha,
- 6° La gélatine.
- Je n’entrerai dans aucun détail relativement à l’emploi de la cire à cacheter, de la stéarine, du métal fusible et du plâtre; d’autres chimistes en ont parlé avant moi; je me bornerai à décrire les effets plastiques de la gutta-percha et de la gélatine.
- Ces deux substances , comme matières plastiques, présentent des avantages incontestables pour la confection des plus beaux moules, sous le rapport du fini de l'ornementation, quelle que soit la complication du sujet.
- Moulage à la guUa-percha.
- Ce moulage se fait de deux manières:
- La première par le ramollissement à l’eau bouillante.
- Pour obtenir le ramollissement de la gutta-pereha on la plonge dans un vase contenant de l’eau portée à l’ébullition ; la matière ne tarde pas à se ramollir; on la malaxe dans tous les sens, en ayant soin d’éviter la formation des bulles, afin de la rendre le plus homogène possible.
- Le modèle métallique, ou autre, chauffé à l’étuve , est placé sur une plaque chaude et entouré d’un cercle métallique d’une épaisseur qui varie suivant le relief ou le
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- creux du moule; puis le tout est porté sous une presse. Lorsque la gutta-percha est bien malaxée et bonne à travailler, le moule et la plaque étant huilés, on applique la matière plastique, que l’on comprime progressivement, afin de permettre à l’air de s’échapper et de forcer la matière à pénétrer dans toutes les parties du modèle. On la laisse refroidir sous la presse; après quoi, on la détache : par ce moyen, on obtient un moule d’une grande pureté.
- La seconde manière de procéder consiste à faire la même opération à sec et à chaud.
- Pour cela on chauffe un plateau à un feu doux, on y place le modèle dont on veut obtenir l’empreinte, et, lorsque la chaleur est arrivée à 100 degrés environ, on l’huile ainsi que la plaque, et on place la gutta-percha; on entoure ce moule, ainsi qu’il a été fait pour l’opération humide, d’un cercle métallique, et la matière plastique ne tarde pas à se fondre, à couler sur la surface du modèle et à en remplir les sinuosités les moins appréciables.
- Par ce dernier procédé on ne peut opérer que sur des modèles métalliques, ou tout au moins il faut que ceux-ci puissent supporter une température de 100 degrés sans s’altérer.
- La gutta-percha ne peut donc se mouler que sur des modèles qui résistent soit à la température de 100 degrés, soit à une certaine pression, et, quoique cette substance, par son facile emploi, donne des moules d’une grande pureté, il ne faut jamais espérer obtenir le même fini qu’avec la gélatine.
- Moulage à la gélatine.
- On trouve, dans le commerce, une grande variété de gélatines ; toutes ne sont pas également bonnes pour le moulage. Celles qui se dissolvent le moins facilement, c’est-à-dire qui se renflent le plus à l’eau froide sans se dissoudre, doivent être préférées. En général, la gélatine qui, une fois renflée, occupe le plus de volume est la plus propre au moulage. Les gélatines de Bouxwiller, de Guise ou de Rouen sont, sous ce rapport, les meilleures à employer.
- Le moulage à la gélatine se pratique de la manière suivante :
- La gélatine est mise en contact avec la proportion d’eau voulue pendant douze heures, puis soumise au bain-marie à une chaleur au-dessous de 100 degrés pour en opérer la dissolution; après quoi, on ajoute en mélasse un dixième du poids de la gélatine.
- Le contact de douze heures à l’eau froide a pour effet de déterminer le gonflement de la gélatine, gonflement qui aide sa liquéfaction lorsqu’elle est chauffée au bain-marie.
- L’addition de la mélasse lui ôte en partie sa contraction ; autrement la gélatine devient cassante en se desséchant et, par son retrait, déforme complètement le moule.
- Lorsque la mélasse est parfaitement incorporée à la gélatine, on coule la matière sur le modèle préparé, c’est-à-dire entouré soit de papier ou de carton et chauffé légèrement à l’étuve, et l’on détache le moule après le refroidissement complet du modèle et de la matière.
- Il est prudent, pour éviter de désagréger la gélatine, de ne pas élever la température
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- au-dessus de 100 degrés lors de sa dissolution; car une chaleur prolongée de 100 degrés lui ôte en partie la propriété de se prendre en gelée.
- Pour éviter l’adhérence si grande de la gélatine aux objets sur lesquels on la coule, il faut enduire ceux-ci de fiel de bœuf.
- La proportion d’eau à mettre sur la gélatine varie entre 30 et 80 centimètres cubes pour 30 grammes de matière. Cette différence dans la proportion d’eau vient de ce qu’une même gélatine est plus ou moins hygrométrique. L’expérience a prouvé que les gélatines faites l’été sont supérieures, pour le moulage, à celles faites l’hiver.
- J’ai remplacé, avec grand avantage, lamélasse par la glycérine, substance oléagineuse qui se mêle intimement à l’eau et qui est susceptible de modifier la gélatine de manière à lui enlever totalement sa contraction.
- Cette substitution, qui est encore inconnue, donne des résultats de beaucoup supérieurs à ceux que fournit le procédé ordinaire.
- L’emploi de la glycérine se fait ainsi :
- Après avoir fait renfler, pendant douze heures, 30 grammes de gélatine avec l’eau froide, on chauffe au bain-marie jusqu’à complète dissolution, et l’on ajoute de 5 à 10 centimètres cubes de glycérine. Ce mélange opéré, on coule la matière sur le modèle préparé, et après le refroidissement on détache le moule.
- Il est utile de colorer légèrement la gélatine ; par ce moyen, il est facile de voir si le dépouillement du moule s’est opéré d’une manière complète. Comme matière colorante on peut employer le carmin d’indigo ou la cochenille ammoniacale dissoute et filtrée.
- Pour éviter le ramollissement des moules en gélatine, qui aurait infailliblement lieu par le séjour prolongé dans un bain aqueux, on est dans l’usage de les enduire d’un corps gras avant de les introduire dans le bain métallique ; cette précaution est indispensable : toutefois il est une réaction que j’ai utilisée et qui présente plus d’avantage.
- Ce moyen consiste à tremper le moule pendant quelque temps dans une solution tannique légèrement alcoolisée.
- Cette immersion modifie la surface du moule assez pour empêcher Faction prolongée de l’eau sur la gélatine.
- Dans la galvanoplastie d’argent on contre-moule sur celui en creux fait en gélatine et l’on dépose l’argent sur celui en relief. Ce moule est fait de la manière suivante : mélange de 24 parties cire jaune, de 12 de graisse de mouton et de 4 de résine-colophane. On fait fondre le tout ensemble et l’on emploie tiède.
- De la métallisation.
- La métallisation des moules non conducteurs exige beaucoup de soin ; aussi l’opérateur doit-il y porter toute son attention, car c’est en partie de cette métallisation que dépend le succès.
- Parmi les substances qui produisent cet effet, je citerai
- 1° La plombagine,
- Tome IL — 54e année. 2e série. — Février' 1855. 14
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- 2° Lés’ poudres: de bronze,
- 3° Le cuivre réduit et porphyrisé,
- 4° L’argent,
- 5° Le mélange de zinc et de cuivre pocphyrisés,
- 6° L’oxyde de cuivre,
- T Le chlorure d’argent ,
- 8° L azotate d’argent en dissolution réduit directement soit par le lumière, soit* par l’hydrogène, les vapeurs phosphoreuses, ou bien encore décomposé à l’état de sulfure;
- Les surfaces à métallisër présentent souvent des parties5’grasses provenant du toucher des* doigts sur le moule ; il est essentiel de les faire disparaître; afin que la métallisation puisse prendre sur toutes les parties.
- Ce que je dis ici ne s’applique qu’aux moules qui ne sont pas composés de matières grasses; car, dans ce cas, la métallisation a toujours lieu régulièrement.
- Pour enlever les corps gras sur les moules, on emploie l’alcool, l’éther ou l’ammo-nîaque. Ce dernier corps joint, de plus, la propriété d’aider le mouillage de la sûb-stance mélaîlisanto et, par conséquent, lui donne plus d’adhérence.
- Ainsi, un moule étant denné, on le lavera soit à l’alcool, soit à l’éther, et bon versera ensuite de l’ammoniaque que l’on laissera évaporer; après quoi, on appliquera, à l’aide d’un blaireau, la plombagine lavée soità sec, soit délayée; dans l’eau; enfin on laissera sécher et on brossera avec un autre blaireau doux et sec jusqu’à- ce que le moule soit bien brillant.
- Quant aux moules dont la composition est formée de corps gras, on versera simplement dessus de l’ammoniaque qui, dans ce cas, n’agira que pour mouiller la surface du moule et faire adhérer la poudre métallisante, qui aurait beaucoup de peine à se fixer sur ces sortes de moules.
- La plombagine lavée adhère assez5facilement-Sur' les moules; mais il n’én est pas de même des poudres métalliques de bronze, qui adhèrent bien sur les moules faits de Corps graS;, mais qui sur d’autres n’adhèrent pas du tout ; ainsi il est des moulés qui, par leur nature polie, ne conservent rien de la substance métallique; dans-ce cas, il faut enduire le moulé avec du suif ou avec autre corps gras, puis appliquer la poudre métallique.
- On peut remplacer les corps gras par dés Vernis; ceUx-ci, pour être bons, doivent Sécher vite et adhérer fortement, ne pas durcir et posséder assez de collant pour retenir la poudre métallique. Le vernis le plus convenable, et qui remplit lés meilleures conditions, est celui qui se fait avec du caoutchouc et de la résine-mastic eïî dissolution dans le chloroforme. Pour le préparer il faut opérer de la manière suivante :
- 60 grammes chloroforme,
- 0,75 centig. caoutchouc,
- 15 grammes résine-mastic.
- On fait dissoudre le caoutchouc dans le chloroforme ; on ajoute la résine-mastic ; après une macération de quelques jours,- on filtre à travers Un linge fin et on conserve dans des flacons bien bouchés.
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- La‘manière d'employer’ ce vernis est très-simple ; on en verse sur le moule en le promenant sur toute sa surface, on égoutte, et le chloroforme, s’évaporant promptement, laisse une couche collante et transparente qui peut recevoir toute espèce de substance métallique.
- A défaut des poudres de bronze que livre le commerce à des prix très-élevés, on peut employer le cuivre réduit par le zinc ou le fer. On obtient le cuivre réduit en mettant en contact du zinc ou du fer à la température ordinaire dans une solution de cuivre légèrement acidulée; au bout de quelque temps le cuivre se précipite à l’état métallique pulvérulent. On s’apercevra que la réduction du cuivre est complète lorsque1 la liqueur, de bleue qu’elle était, se trouve entièrement décolorée.
- Je conseillerais d’employer le fer préférablement au zinc pour la réduction du cuivre, parce qu’il permet d’obtenir celui-ci plus fin et plus pur.
- Le cuivre, réduit, est lavé à grande eau et séché : ceci fait, on le porphyrise en poudre impalpable à l’aide d’un peu d?essence de térébenthine et de cire ; enfin, pour débar= rasser cette poudre des corps gras qu’elle contient, on la traite par l’alcool bouillant, puis on la lave à l’ammoniaque, et ensuite à grande eau; ainsi préparée, elle peut remplacer les poudres de bronze.
- L’argent se porphyrise de la même manière ; mais sa réduction est différente, elle s’obtient du chlorure traité par le zinc, par le fer ou par la pile simple.
- Dans le premier cas, le chlorure d’argent lavé et pâteux, acidulé par l’acide sulfurique, est mis à la température ordinaire avec des morceaux de zinc ou de fer; la réduction doit s’opérer lentement et sans qu’on touché à la masse : la pâte, de blanche qu’elle est d’abord, dévient d’un gris métallique. Cette réaction s’opère en vingt-quatre heures environ. Après ce temps, on lave à grande eau et l’on sèche la poudre métallique.
- Dans le second cas, c’est-à-dire pour obtenir l’argent réduit par la pile simple, on doit opérer ainsi qu’il suit :
- Le chlorure d’argent lavé, et exempt d’acide, est mélangé, à l’état pâteux, à une solution saturée de sel marin ; le mélange est versé dans un diaphragme poreux, et le tout est introduit dans un autre vase d’une capacité double du diaphragme ; puis, un zinc circulaire étant placé autour de ce même diaphragme, on ajoute de l’eau acidulée, et on établit la communication du zinc avec le chlorure d’argent au moyen d’un fil d’argent ou de platine. Au même instant, l’action galvanique commence, et au bout d’une demi-heure le chlorure d’argent se teinte en gris, et bientôt après se trouve réduit à l’état métallique.
- La réduction est terminée lorsque, en agitant la liqueur elle reste limpide et ne devient pas laiteuse ; on décante la solution surnageante de sel marin, on lave à grande eau et l’on fait sécher la poudre d’argent.
- Pour obtenir enfin le zinc en poudre impalpable, il faut se servir de la lime, et la limaille est porphyrisée ainsi qu’il a été dit pour le cuivre.
- Toutes ces substances métalliques sont également bonnes à cause de leur action réductrice; cependant le mélange de quelques-unes augmente l’effet réducteur et doit
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- être préféré dans certains cas, notamment lorsque l’opérateur pourra craindre la déformation du moule, par suite de son séjour prolongé dans le bain de cuivre. Dans ce cas, on prendra trois parties de zinc en poudre et une de cuivre réduit, le tout por-phyrisé ensemble en poudre impalpable. Ce mélange a une plus grande action réductrice parce que ces deux corps sont métalliques et que leur réunion forme pile. Il résulte de cette combinaison que la surface du moule se recouvre immédiatement lors de son introduction dans le bain de cuivre, et que cette action prompte le garantit contre l’action de l’eau.
- L’oxyde de cuivre ainsi que le chlorure d’argent peuvent aider également à la métallisation du cuivre.
- L’oxyde de cuivre s’obtient en fondant l’azotate de cuivre dans son eau de cristallisation et donnant un coup de feu pour décomposer l’acide azotique; on obtient une poudre noire qui est le bioxyde de cuivre propre à la réduction.
- Quant au chlorure d’argent, on le prépare en versant peu à peu une solution de sel marin dans l’azotate de ce métal jusqu’à ce que tout le chlorure d’argent soit précipité sous forme de flocons blancs. Ce dépôt, très-lourd, tombe, par l’agitation de la liqueur, au fond du vase ; on décante, on lave à grande eau et on fait sécher le précipité. Il convient de faire ce produit en petite quantité, de le préparer à l’abri de la lumière et de le conserver dans un flacon en verre coloré.
- Quel que soit le corps employé comme réducteur, il est nécessaire d’apporter beaucoup de soin à son application sur le moule. Ainsi, il faut saupoudrer le métal por-phyrisé sur le moule ou l’étaler avec un blaireau doux et fin; puis, après l’avoir étalé sur toute la surface, le brosser avec un autre blaireau jusqu’à ce que l’empreinte paraisse d’une pureté irréprochable; autrement, si un seul point de la surface était à nu, le moule ne se recouvrirait pas en entier et serait perdu.
- On ne peut employer les poudres métalliques lorsque le moule comporte un grand détail d’ornements très-déliés ou des creux très-profonds, vu la difficulté de les faire pénétrer dans toutes ses sinuosités; dans ce cas, on se sert des sels métalliques que l’on réduit directement sur le moule.
- Les sels métalliques réducteurs sont les sels de plomb, de mercure, d’argent, d’or et de platine ; mais les sels d’argent ont été, jusqu’à présent, le plus employés.
- Quelle que soit la matière dont le moule est formé, on procède ainsi qu’il suit : on verse, sur toutes les parties du moule, de l’ammoniaque que l’on laisse évaporer, puis à l’aide d’un pinceau on l’imprègne d’azotate d’argent, que l’on laisse sécher, et on expose à la chaleur ou à la lumière solaire.
- La solution d’azotate d’argent doit être composée de 10 grammes de sel argentique pour 100 centimètres cubes d’eau.
- Si le moule est en cire ou en matière résineuse, il faut ajouter à l’azotate d’argent de la gomme arabique dans la proportion suivante :
- Eau distillée, 10 parties.
- Azotate d’argent, 8 —
- Gomme arabique, 4 —
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- La métallisation des couches d’argent s’obtient non-seulement par la chaleur et la lumière solaire, mais encore par un courant d’hydrogène, par l’alcool phosphore, par l’éther phosphore, par l’essence phosphorée. Pour produire un fort dégagement de vapeurs phosphorées on peut employer le procédé suivant :
- On verse, dans un verre à réactifs contenant un peu de chlorate de potasse cristallisé, une solution concentrée de chlorate de potasse; on ajoute quelques petits morceaux de phosphore, puis, à l’aide d’un tube effilé et à entonnoir que l’on introduit dans la liqueur, on verse de l’acide sulfurique. L’acide, en présence du chlorate de potasse, développe une forte chaleur qui détermine la fusion du phosphore, lequel s’échappe du liquide sous forme de bulles qui viennent s’enflammer à sa surface.
- Cette production de vapeurs phosphorées n’étant pas sans danger, il est prudent de placer le verre au fond d’une boîte longue dans laquelle on expose les moules à mé-talliser. La boîte doit être fermée au moyen d’un couvercle à coulisse.
- Si l’on opère la réduction par l’hydrogène ou par le phosphore, on réagira sur la couche d’argent humide.
- On peut remplacer également tous les agents réducteurs par une solution étendue de sulfure de potasse qui a pour but de sulfurer l’argent.
- Un autre procédé, dû à M. Brandely et basé sur les mêmes effets ^s’emploie d’une manière toute différente.
- Ce procédé , d’ailleurs très-ingénieux , ne m’a réussi qu’en modifiant les proportions données par son auteur.
- 1° On verse dans un flacon à l’émeri 300 grammes de sulfure de carbone, puis on ajoute 10 grammes de phosphore, lequel se dissout en très-peu de temps; 2° d’autre part, on fait une dissolution de 30 grammes d’azotate d’argent fondu avec 300 centimètres cubes d’eau distillée. Lorsque l’on veut métalliser un moule, on le trempe d’abord dans la liqueur phosphorée; aussitôt que les vapeurs blanches se dégagent, on le trempe dans la solution d’argent; puis on tamponne, avec un blaireau, le sel métallique, de manière que le moule soit entièrement recouvert d’argent réduit, jusque dans ses moindres cavités. Ceci fait, on suspend le moule pour laisser au phosphore le temps de réagir, et, lorsque sa surface a pris le ton gris métallique qui lui est propre, on le plonge dans le bain électro-chimique.
- Comme règle générale, dans toutes les métallisations directes, une fois la réduction du sel opérée, il faut cuivrer immédiatement le moule ; car, si la couche métallique a le temps de s’oxyder, il en résulte que les surfaces du moule ne se recouvrent pas spontanément, puisqu’il est reconnu que les oxydes conduisent moins bien l’électricité que les métaux.
- Il est bon d’attacher les moules à des fils métalliques pour les plonger dans la liqueur phosphorée. Si l’on ne prenait cette précaution, il y aurait danger que ladite liqueur s’enflammât sur les doigts. Dans ce cas, il faudrait plonger immédiatement la main dans la dissolution d’argent pour annihiler Faction du phosphore.
- Le procédé que je viens de décrire pour la métallisation s’applique à tous les moules, quelle que soit leur composition, sauf ceux fabriqués avec la stéarine.
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- Il est encore des réducteurs, dont je n’ai pas parlé, qui métallisent le sel d’argent -d’une manière çomplète et qui réduisent aussi bien que l’hydrogène et le phosphore sans présenter les mêmes dangers. Ce sont 1° L’acide gallique,
- 2° L’acide pyrogallique,
- 3° Le sulfate de fer au minimum d’oxydation.
- Les métallisations à l’acide gallique se produisent en immergeant les moules, préalablement passés aux liqueurs d’argent, dans une dissolution de 5 grammes d’acide gallique dans 100 centimètres cubes d’eau distillée. L’action a lieu en quelques minutes, et la surface du moule prend alors une teinte noire, brillante, qu’on laisse sécher légèrement.
- L’acide pyrogallique a plus d’action et la métallisation est encore plus prompte ; le dosage est le même que pour l’acide gallique. On produira le même résultat si, au lieu d’opérer par immersion, on métallisé le moule avec des liqueurs concentrées d’acide gallique et mieux d’acide pyrogallique, et qu’on les tamponne au moyen d’un blaireau jusqu’à ce que la couche argentine soit entièrement réduite.
- Le protosulfate de fer produit le même effet, avec cette différence que la métallisation de l’argent est plus brillante et se rapproche davantage du brillant métallique.
- On métallisé, avec ce sel, de la même manière que pour l’acide gallique et pyrogallique; cette dissolution.se fait ainsi : 20 grammes sulfate de fer dans 100 centimètres cubes d’eau distillée, et pour maintenir le sel au minimum d’oxydation on ajoute à la dissolution quelques clous en fer.
- Pour compléter l’histoire de la métallisation, il me faut, maintenant, passer à la description des,procédés employés pour métalliser le plâtre, le verre et la porcelaine.
- Les moules en plâtre, les statuettes et autres objets à métalliser doivent être, tout d’abord, imbibés de stéarine pure ou de stéarine alliée à la cire blanche, ou enfin de cire blanche et, jaune. On procède ainsi : dans une chaudière, émaillée ou vitrifiée, on fait fondre l’un de ces mélanges; lorsque la matière est bien fluide, pn y introduit le plâtre jusqu’à ce qu’il soit imbibé suffisamment, ce qui se reconnaît lorsqu’il ne se dégage plus de bulles; alors on le retire, on le frotte à plusieurs reprises : avec un pinceau pour enlever l’excès de corps gras, on laisse refroidir, et enfin on métallisé soit à la plombagine, soit aux poudres métalliques, soit à l’azotate d’argent gommé.
- Un autre procédé également employé consiste à imbiber le plâtre de vernis à l’essence jusqu’à refus et à appliquer sur toute sa surface, en les tamponnant, des feuilles de cuivre. L’objet étant ainsi préparé, c’est-à-dire entièrement recouvert et exempt d’humidité, on le plonge dans le bain électro-typique. On peut également remplacer les feuilles de cuivre par les poudres métalliques, ou l’azotate d’argent gommé.
- La métallisation du verre ou de la porcelaine s’obtient de plusieurs manières , et les procédés varient suivant le but que l’on se propose. Ainsi, soit que l’on veuille recouvrir entièrement un objet de verre ou de porcelaine, soit que l’on veuille cuivrer, argenter, dorer pu platiner les ornements dont les cristaux et les porcelaines sont souvent décorés, soit, enfin, que l’on veuille produire des figures ou des ornements mé-
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- talliques sur des vases unis, il y a, pour chacune de ces opérations, un procédé spécial.
- S’agit-il de recouvrir entièrement un objet de verre ou de porcelaine d’une couche métallique, il faudra, préalablement, dépolir, extérieurement et en entier. le verre ou la porcelaine au moyen des vapeurs d’acide hydrofluorique, puisirptter la partie dépolie avec de la plombagine lavée et porphyrisée : pour cette opération on se servira d’un blaireau et on frottera jusqu’à ce que toute la surface soit bien brillante; après quoi, on l’introduira dans le bain de cuivre.
- Si l’on veut métallisée un ornement seul ou produire une ornementation quelconque sur un vase uni, on éprouvera plus de difficulté. Voici, du reste, la manière d’opérer : on appliquera , avec un pinceau , une couche du vernis dont j’ai parlé au commencement de ce chapitre sur l’ornement à métalliser, ou l’on dessinera, avec ce vernis, la figure que l’on veut représenter, puis on passera sur le vernis une couche d’azotate d’argent gommé; on laissera sécher légèrement le sel que l’on métallisera par l’un des réducteurs çi-dessus : alors on réduira une couche de cuivre très-mince en opérant avec une pile, marchant très-faiblement, de manière à obtenir un cuivre poli et uni. Si l’on veut enfin, on déposera du laiton sur la pièce, de l’argent,, de l’or ou du platine, suivant la richesse d’ornementation que l’on voudra produire.
- Ces procédés sont défectueux et ne peuvent être comparés aux procédés de métallisation directe du verre, soit par les procédés de MM. Draytonet Power, soit par mon procédé que j’ai fait breveter et que j’exploite en ce moment.
- Le procédé de MM. Drayton et Power est basé.sur l’action réductrice des résines et des essences en présence de l’azotate d’argent ammoniacal* Ce qui produit surtout la métallisation dans ce procédé, c’est l’acide gallique de l’essence de girofle^ car la résine n’a d’autre action que celle de faire adhérer l’argent réduit spr le verre.
- Lai liqueur de contact se prépare ainsi qu’il auit :
- Azotate d’argent fondu, 123 gr.
- Eau distillée, 246
- Azotate d’ammoniaque, 16 gr. ou 13 pour 100 sur le sel d’argent.
- Ammoniaque à 13°, 8 gr. ou 6 1/2 pour 1Q0 —
- Alcool à 36°, 738 gr. ou six fois le poids dp sel d’argent,.
- On fait dissoudre l’azotate d’argent dans le double de son poids d’eau, on ajoute l’azotate d’ammoniaque, puis on ajoute l’ammoniaque, et enfin l’alcool. On agite la liqueur, on la filtre et l’on y verse 15 p. % d’esprit de galbannm sur la totalité de la liqueur mesurée. Il se forme un dépôt blanc qui se colore peu à peu en brun; on agite fortement, et on laisse; reposer plusieurs jours.
- On prépare l’azotate d’ammoniaque en faisant dissoudre 10 grammes de ce sel dans 2a centimètres cubes d’eau, puis ajoutant à ce mélange 10 centimètres cubes d’ammoniaque à 13°.
- L’esprit de galbanum s’obtient en faisant digérer 10 grammes de gomme-résine-gal-,ban um dans,25 centimètres cubes d’alcool,à 36°. Cette dissolution opérée, on filtre la liqueur.
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- Pour se servir de la liqueur argentique, on la chauffe à 36° environ, on la filtre et on y ajoute, la liqueur étant chaude, 2 à 3 p. °/0 d’ammoniaque à 15° et 2 à 3 p. % d’esprit de girofle; on l’agite avec une tige de verre, et on la verse dans un vase en verre contenant l’objet préalablement disposé à être métallisé. Il suffit d’une immersion de trois heures pour que l’argenture avec la métallisation soit terminée. Après avoir décanté la liqueur d’argent, on enlève l’objet argenté, on le fait égoutter, on le lave avec de l’eau alcoolisée à 24°, et on le fait sécher à l’étuve.
- L’esprit de girofle se prépare ainsi qu’il suit :
- 10 centimètres cubes d’essence pour 30 centimètres cubes d’alcool à 36°.
- Le vase, argenté ainsi que je viens de le dire, possède alors une couche grise métal' lique conduisant l’électricité et contenant moitié résine et moitié argent, ce qui s’explique en ce qu’une partie de la résine-galbarmm est entraînée dans la réduction et fait adhérer le dépôt métallique au verre.
- Pour augmenter cette couche de contact d’une couche d’argent électro-chimique, il faut se servir d’un bain identique comme composition à la liqueur de contact, avec cette différence que l’on n’y ajoute pas d’esprit de girofle, mais que l’on force la proportion d’ammoniaque et celle de l’alcool. A cet effet on prend
- 100 centimètres cubes de la liqueur'de contact filtrée contenant l’esprit de galbanum, on l’étend de neuf fois son volume d’alcool, puis on ajoute à la totalité 8 p. % d’ammoniaque à 13°, et l’on y verse de nouveau un volume égal d’alcool sur la totalité de la liqueur argentique. On possède alors un bain très-riche en alcool et dans lequel la pile réagit de la même manière que dans les cyanures.
- La liqueur, après douze heures de repos, est filtrée, et on y introduit une lame d’argent ou anode, au pôle positif d’une pile à charbon, et l’on entre dans le bain le vase argenté par la couche de contact ou d’appel et attaché au pôle-zinc ou pôle négatif.
- Ce procédé est préférable au précédent, en ce que la couche métallisante est directe sur le verre, et que l’adhérence de la couche d’appel est considérable ; mais, d’un autre côté, il est très-dispendieux. De plus, la liqueur de contact est d’un prix élevé, par suite des produits résineux employés ; souvent aussi elle se refuse à argenter sans qu’il soit possible d’en apprécier la cause.
- Ces procédés d’argenture sont brevetés par MM. Drayton et Power.
- Après avoir décrit ces différents procédés d’argenture et comme complément à cet article, je crois devoir y ajouter le mien.
- Ce procédé est basé sur la réduction du fulmi-coton alcalin en présence d’un sel d’argent ammoniacal, produisant une argenture identique à celle obtenue par la pile.
- 1° 20 grammes de fulmi-coton sont placés dans un vase long et étroit (une éprouvette, par exemple), auxquels on ajoute 100 centimètres cubes d’eau distillée ; le coton étant légèrement tassé, on met 100 grammes de potasse caustique à la chaux. La potasse se dissout en développant de la chaleur, et réagit très-énergiquement sur le coton ; le liquide jaunit et se colore en brun très-foncé ; il y a dégagement d’ammoniaque en même temps qu’il se produit beaucoup de chaleur. Alors on laisse refroidir et on étend le liquide d’eau distillée jusqu’à concurrence de 1,000 centimètres cubes.
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- 2° D’autre part, 120 gr. d’azotate d’argent en dissolution sont mêlés à 120 gr. d’ammoniaque à 25°. Ce mélange produit un précipité d’oxyde d’argent qui se redissout dans l’excès d’ammoniaque.
- Cette dernière liqueur est versée dans la première (celle de fulmi-coton). Il se forme alors une coloration noire qui indique un commencement de réduction. Enfin, cette liqueur, fortement agitée, puis laissée en repos douze heures et étendue de nouveau de la moitié de son volume d’eau distillée, est bonne à argenter.
- Tel est l’exposé détaillé de mon procédé.
- La dissolution d’azotate d’argent se fait avec 500 grammes d’azotate fondu dissous dans le double de son poids d’eau.
- La manière d’employer cette liqueur est très-simple; un vase en verre parfaitement nettoyé est introduit dans un autre vase plus grand et de même forme, afin de ne laisser entre eux que la plus petite distance possible (1 centimètre environ); puis, la liqueur étant filtrée et d’une belle couleur jaune, on la verse entre les deux vases, que l’on place alors dans une chaudière d’eau dont on égalise les niveaux, puis l’on chauffe au bain-marie. La liqueur argentique, arrivant peu à peu à la température de 40 à 50°, noircit, et il se forme à sa surface, une heure après, une pellicule d’argent blanc métallique qui indique que le même effet s’est produit sur le vase à argenter. On arrête alors le feu, on laisse refroidir la liqueur, que l’on décante, et le vase argenté est retiré et lavé à l’eau ordinaire, puis séché à l’étuve.
- La couche d’argent est aussi blanche et aussi mate que l’argent réduit par la pile. Il est à remarquer que cette couche ne tient, par ce procédé, que par l’effet du vide.
- Si l’on veut argenter une ornementation sur un vase de cristal ou de porcelaine, on argentera le vase en entier, puis, au moyen d’un vernis insoluble dans les alcalis, on réservera tel ou tel ornement, et à l’aide de l’acide azotique faible on dissoudra la partie métallique unie ; lavant ensuite le vase à grande eau et dissolvant le vernis fixé sur l’ornement, on argentera de nouveau l’ornementation avec une liqueur électro-chimique de sulfate d’argent ammoniacal, afin de raviver la couche de contact altérée par le vernis, puis on remplacera l’argent soit par l’or ou le platine, si l’on veut faire une ornementation riche, et enfin on réduira l’un après l’autre les métaux au moyen de réserves faites avec ce même vernis.
- Ce procédé, pour lequel j’ai pris un brevet d’invention, réalise l’argenture du verre pour les miroirs, ainsi que pour les courbes et les réflecteurs, et de plus il a l’avantage de faire la plaque de daguerréotype sans laminage ni planage.
- Les métallisations directes du verre ne comportent, pas de liqueurs électro-chimiques aux cyanures, parce que ces sels sont trop alcalins, et que l’effet gras de la potasse décolle les couches de contact; il faut opérer avec des bains neutres ou peu alcalins ou à base d’ammoniaque.
- Je vais donner la formule des bains métalliques devant être employés dans ce genre d’ornementation.
- Le bain d’argenture électro-chimique devra être préparé ainsi qu’il suit : on prend 10 grammes d’argent que l’on fait dissoudre à chaud dans 50 grammes d’acide sulfurique, Tome II. — 54e année. 2e série. — Février 1855. 15
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- on laisse refroidir et l’on ajoute peu à peu 250 centimètres cubes d’eau distillée légèrement ammoniacale ; après quoi, on sature complètement l’acide sulfurique avec de l’ammoniaque concentrée jusqu’à léger excès, puis on ajoute le complément d’eau distillée pour obtenir 1,000 centimètres cubes. Ce bain obéit très-bien et fait partie de mon procédé de contact à la pile.
- Le bain d’or le plus propice à ce genre d’ornementation doit être fait à l’hyposulfite, soit 5 grammes de chlorure d’or pour 20 grammes d’byposulfite de soude et 1,000 centimètres cubes d’eau.
- Ce bain, qui est tout simplement la liqueur plus concentrée de M. Fizeau employée pour la fixation des épreuves daguerriennes, réussit très-bien sous l’influence du courant électrique.
- Quant au bain de platine, on le prépare avec le double chlorure de platine et d’ammoniaque obtenu en décomposant le chlorure de platine dans une solution concentrée de chlorhydrate d’ammoniaque. Il se forme un précipité jaune que l’on lave à l’eau alcoolisée jusqu’à ce que le dépôt ne renferme plus de trace de chlorhydrate d’ammoniaque , puis on le fait sécher. Ce double chlorure est peu soluble à l’eau froide, mais soluble en entier à l’eau bouillante.
- Le platinage avec le double chlorure de platine et d’ammoniaque réussit même au trempé. Pour cela, il faut opérer de la manière suivante : de l’eau étant chauffée à ébullition, on y jettera une pincée de sel double qui se dissoudra en entier ; puis, la température du bain étant ramenée à 60°, on y plongera les objets nettoyés, et immédiatement ils se recouvriront d’une couche de platine. Pour augmenter cette couche, il faudra alors faire intervenir un courant électrique, en ayant soin de mettre l’objet à platiner en communication avec le pôle négatif et de mettre une lame de platine au pôle positif. Cette couche de platine au trempé a pour effet de donner de l’adhérence à la couche électro-chimique; autrement elle ne tiendrait pas.
- Le bain de platine ne doit pas être alcalin, mais neutre, si l’on veut réussir et obtenir un beau dépôt métallique ; autrement l’effet de réduction se produirait en un dépôt noir pulvérulent.
- Si sur un vase en verre ou en porcelaine et, comme nous l’avons dit plus haut, cuivré rouge sur toute la partie externe on voulait cuivrer jaune , on préparerait un bain de laiton de la manière suivante :
- Faites dissoudre 60 grammes de carbonate de zinc et 20 — — de cuivre
- dans 300 grammes de cyanure de potassium blanc pour 1 litre d’eau.
- La dissolution du carbonate métallique a lieu facilement ; dansle cas contraire, on l’aide par la chaleur. Une fois le bain limpide, on l’étend d’eau jusqu’à concurrence de 5 litres d’eau, on laisse en repos quelques jours, on filtre, et le bain dépose alors du premier jet un cuivre jaune d’une grande beauté.
- Il est toujours prudent d’essayer le bain afin de connaître le ton du dépôt, car, si le ton était trop rouge, il faudrait entrer une lame de zinc au pôle positif et faire marcher le courant pendant quelque temps avant de mettre l’objet; si, au contraire, le ton était
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- trop pâle, il faudrait remplacer la lame de zinc par une de cuivre rouge ; si enfin le ton est pur, on emploiera simplement une lame de cuivre jaune.
- De la pile électrique.
- La science s’enrichit, chaque jour, de faits nombreux apportés par les savants et par les praticiens; ces faits ont créé des lois dont l’opérateur ne peut s’écarter sans compromettre les travaux galvaniques confiés à ses soins, et, quoique la galvanoplastie se résume en quelque sorte à ces trois opérations, le moulage, la métallisation et l’action électrique, il est plusieurs observations dont on doit tenir cempte en ce qui concerne la pile et que je crois devoir mentionner ici.
- Ces observations ont pour objet :
- 1° L’intensité de la pile ;
- 2° Le degré de concentration et de conductibilité ;
- 3° La température ;
- 4° La disposition et la grandeur relative des deux électrodes (1).
- Parmi les différents systèmes de piles en usage en électro-chimie, c’est encore la pile simple qui, malgré ses imperfections, est la plus généralement employée.
- Cette pile possède, assurément, de nombreux défauts, auxquels le praticien le plus expérimenté ne peut pas toujours remédier complètement; ainsi son action est d’abord très-vive et devient nulle comme effet quelque temps après; de plus, le bain cuprique étant le complément de la pile par la disposition de l’appareil, il est impossible de maintenir le bain au même degré de saturation, puisqu’on ne peut employer d’anode (2) en cuivre; mais l’effet le plus pernicieux et le plus capital, c’est l’endosmose ou mélange des liquides entre eux, effet dû à la porosité des diaphragmes, qui est nécessaire pour établir la communication des fluides électriques, mais qui a le désavantage de laisser entrer ou passer les liquides : aussi il n’est pas rare de trouver le zinc ou les parois du diaphragme recouverts de cuivre, effet dû à l’action du zinc en présence d’une solution cuprique.
- Dans ce dernier cas, l’action de la pile est totalement anéantie et, par suite des échanges, le bain cuprique contient, de plus, du sulfate de zinc, qui change totalement les conditions du bain et lui retire en partie sa conductibilité.
- De plus, cette pile est très-dispendieuse, car elle consomme, généralement, de 700 à 1,000 grammes de zinc par chaque 100 grammes de cuivre précipité.
- Malgré ses défauts et sa cherté, cette pile est la plus en usage, parce qu’elle est facile à monter et qu’elle donne un cuivre ordinairement doux et malléable et pouvant supporter la soudure.
- Dans une grande opération, si l’on veut, avec la pile simple, obtenir de bons résultats et déposer de grandes quantités de cuivre, il faudra la monter en surface et de plus en batterie; autrement l’action serait faible et le cuivre ne se réduirait que lentement;
- (1) On appelle électrode l’un ou l’autre métal constituant un élément de pile.
- (2) Anode, lame d’un métal quelconque placée au pôle positif d’une pile à courant constant.
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- suivant que la forme des moules sera en creux ou en relief, la disposition des diaphragmes dans le bain subira des changements et variera de place.
- Par exemple, si les moules sont en creux, on devra disposer dans le milieu de la cuve contenant le bain cuprique, et dans toute sa longueur, les diaphragmes en série et sur une seule ligne, on reliera entre eux tous les zincs au moyen d’une longue bande de cuivre et de vis de pression, puis, après avoir établi- la communication des zincs avec les triangles en cuivre supportant les moules, on tournera la partie à cuivrer du côté des diaphragmes.
- Si, au contraire, les moules sont en relief, on changera la disposition des diaphragmes, et comme, dans ce cas, il faut un cuivre très-fin et poli, puisque c’est la partie externe qui est pour être vue, on disposera, attenantes aux parois de la cuve contenant le bain cuprique et toujours sur sa longueur, deux séries de diaphragmes, et, après avoir relié, comme précédemment, les zincs et les avoir mis en communication avec les tringles placées au milieu de la cuve, on placera sur ces mêmes tringles et dos à dos les moules en relief en tournant la partie à cuivrer vers les diaphragmes.
- Dans ce dernier cas, l’eau acidulée des diaphragmes sera très-faible, c’est-à-dire marquera 3°, afin que la réduction du cuivre ne soit pas grenue, tandis que pour les moules en creux l’eau acidulée devra peser de 8 à 10°.
- Des piles à courant constant.
- Parmi le grand nombre de piles connues, deux sont généralement employées dans l’industrie : 1° la pile de Bunsen renversée ou pile d’Archereau; 2° la pile de Grove. Ces deux piles, l’une au charbon de cornue, l’autre à la lame de platine dans le diaphragme, ne conviennent ni l’une ni l’autre aux réductions cupriques, car il est un fait reconnu en électro-typie, c’est que l’action réductrice des piles à courant constant varie suivant la nature des électrodes employés et suivant la manière dont elles sont construites; aussi les piles à courant constant se divisent-elles en deux catégories :
- 1° Les piles de tension ;
- 2° Les piles d’intensité.
- Les piles de tension, ou piles donnant l’étincelle , sont excellentes pour la lumière électrique, ou comme force motrice, et cela à cause de leur grande énergie due à la force élastique du fluide.
- Les piles d’intensité ou piles ne donnant pas d’étincelle produisent, au contraire, une électricité naturelle, abondante qui se répète constamment pendant vingt-quatre, trente-six et même quarante-huit heures, et sont, par conséquent, bien plus propres aux réductions électro-typiques.
- La pile de Bunsen renversée ou pile d’Archereau, qui est la plus répandue, est, ainsi que la pile de Grove, une pile de tension, et, bien que ni l’une ni l’autre ne remplisse pas tout ce que l’on en attend , il est utile d’en parler afin d’en faire connaître les défectuosités en décrivant les imperfections de la pile d’Archereau; c’est exactement comme si je parlais des piles de tension en général.
- La pile d’Archereau, que tout le monde connaît, est composée d’un charbon de cor-
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- nue mis dans un diaphragme avec de l’acide azotique à 40° et d’un zinc en dehors chargé à l’eau acidulée. Dans cet état, cette pile possède une action très-énergique dès le premier moment; mais cette action diminue tout à coup et devient presque nulle pour reprendre à des intervalles assez éloignés et enfin s’annihiler tout à fait.
- Il résulte de cet effet que la réduction de cuivre marche de la même manière, qu’il s’en réduit assez bien en commençant et que tout à coup la réduction cesse; que le métal réduit est souvent, par cette action énergique, dur, sec et cassant, et, déplus, qu’il s’en dépose fort peu par vingt-quatre heures.
- Mais le vice le plus capital de cette pile et qui se présente souvent, c’est l’existence de ce qu’on nomme la polarisation.
- L’effet de polarisation a toujours lieu lorsque le contact de la batterie vient à cesser; le bain électro-chimique, alors, remplit, à son tour, l’office de pile, et les pôles s’échangent; les charbons se couvrent de zinc, tandis que les pièces à cuivrer non-seulement se décuivrent, mais de plus attaqueraient les moules s’ils étaient en métal. Ce contact ne cesse, la plupart du temps, que par suite de l’endosmose, parce que l’acide azotique du diaphragme passant avec le zinc, celui-ci est attaqué et dissous , et qu’alors le zinc se sépare en deux portions; ce qui détruit tout à fait l’équilibre de la batterie.
- Cette polarisation s’explique facilement : la pile étant chargée avec deux acides et ses diaphragmes étant poreux, si le contact vient à cesser sur un point, les échanges commencent ; il y a endosmose par l’action réciproque des deux acides sur le charbon et sur le zinc ; les rôles changent; alors, le bain en présence de l’anode et du cathode (1) formant pile, le charbon prend le rôle du cathode, et se recouvre de zinc, tandis que ce dernier joue le rôle d’anode, surtout aidé par l’action énergique de l’acide azotique. L’anode du bain devient, par cette action, cathode, et, au lieu de céder son cuivre, s’en charge si bien que la pièce à recouvrir, devenant anode, se décuivre totalement.
- Les effets de polarisation sont d’autant plus sensibles que les éléments sont à grandes surfaces, et que les zincs sont peu amalgamés, parce qu’alors l’acide azotique des diaphragmes réagit plus facilement.
- En général, pour toute espèce de pile l’amalgamation complète des zincs est nécessaire, et cette amalgamation a pour but de diviser davantage les points de contact et de donner, par cela même, plus de régularité et d’énergie à l’action électrique.
- Pour maintenir constamment le zinc amalgamé dans les piles à deux liquides, on emploie aujourd’hui l’azotate de bioxyde de mercure, que l’on verse, en petites proportions, dans l’eau acidulée en contact avec le zinc, et, chaque fois que la réaction de l’acide sulfurique sur le zinc laisse à découvert une portion de ce métal, l’azotate de mercure intervient, son acide azotique réagit sur le zinc, le dissout, et le mercure, se trouvant mis à nu à son tour, s’amalgame avec ce métal.
- Cette modification n’empêche pas l’endosmose, toujours inévitable dans les piles à deux liquides, endosmose qui paralyse complètement les réductions électro-chimiques. De plus, cette pile coûte très-cher d’entretien, à cause de l’acide azotique employé ; elle
- (l) Cathode, pièce à recouvrir d’un métal quelconque et qui se place toujours au pôle-zinc ou au pôle négatif.
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- répand des odeurs malsaines, et les réductions qu’elle donne sont trop faibles pour compenser sa cherté.
- Cependant les piles de tension pourraient être employées dans certaines réductions électro-chimiques, là où il est besoin de beaucoup d’énergie, par exemple, pour produire directement la dorure du fer et de l’acier.
- De toutes les piles celles qui résument les qualités requises en galvanoplastie, à savoir une réduction prompte et abondante du cuivre dans le moins de temps donné, ainsi que l’économie, ce sont les piles basées sur le système de Smée, piles marchant à un seul liquide, produisant de grandes quantités d’électricité et réduisant beaucoup de cuivre.
- La pile de Smée est composée d’un électrode ou lame d’argent platinisée, sur laquelle est soudée à la partie supérieure une vis; on applique ensuite deux tringles en bois, sur chacune desquelles on place une lame de zinc amalgamé, que l’on fixe à l’aide de deux vis de pression qui relient et font adhérer les lames de zinc et les tringles sur la lame d’argent. Dans cette pile l’électrode d’argent doit posséder deux fois la surface de chaque électrode en zinc, c’est-à-dire être occupé sur ses deux surfaces ; les deux tringles doivent être assez longues pour s’appuyer sur les bords du vase dans lequel on place l’élément, et doivent être assez fortes pour supporter le poids des deux lames de zinc. Ainsi construites, ces piles possèdent beaucoup d’intensité; cette intensité sera d’autant plus grande que les électrodes auront une plus grande surface.
- Ces piles ne donnant pas d’étincelles, seul guide des piles de tension, l’opérateur ne pourra les régler que sur la déviation de l’aiguille de la boussole.
- Parmi les piles à un seul liquide et basées toujours sur le système de Smée, il en est une dont l’efficacité est supérieure ; je veux parler de la pile de Walker ou pile de Smée renversée, qui joint à l’économie une force oxygénée équivalente à l’hydrogénée.
- La lame d’argent, dans cette pile, est remplacée par un tissu métallique de cuivre jaune cuivré rouge, argenté et platinisé, dont les cellules facilitent l’échappement des bulles d’hydrogène.
- La pile de Walker se compose d’une lame de zinc amalgamée, placée comme dans la pile de Smée, entre deux tissus métalliques cuivrés, argentés et platinisés, et chargée avec de l’eau acidulée par l’acide sulfurique à 8 ou 10°.
- Les tissus métalliques en cuivre jaune sont cuivrés rouges au bain électro-typique de sulfate de manière à ce que les deux surfaces soient recouvertes également d’une couche de cuivre pur déposé, légèrement grumeux ; la couche doit être assez épaisse pour revêtir tous les fils métalliques et les unir intimement ensemble. Les tissus sont retirés, lavés et séchés au feu jusqu’à ce qu’ils soient bien chauds; après quoi, on les argente en les soumettant quelques minutes à l’action galvanique du cyanure d’argent, en ayant soin d’exposer alternativement chaque face à l’action directe, pour que le dépôt s’effectue également. Les tissus métalliques préparés ainsi sont préférables aux lames d’argent, parce que le dépôt successif de cuivre et d’argent a modifié complètement la surface, qui se débarrasse de l’hydrogène avec plus de facilité. Les tissus cuivrés et argentés sont, en dernier lieu, platinisés.
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- Il est utile, en passant, de faire ressortir la’différence qui existe entre l’argent platiné et l’argent platinisé.
- Le platinage d’un métal consiste dans un dépôt brillant de platine sur l’objet, tandis que le platinisage est la réduction d’un dépôt noir pulvérulent de platine, qui a pour but d’aider le dégagement des bulles de gaz et d’empêcher leur adhérence au métal, effet qui augmente considérablement la puissance électrique de cette pile.
- On platinisé le tissu cuivré et argenté en opérant de la manière suivante : dans une eau acidulée faiblement par l’acide azotique, on ajoute une petite quantité d’hydrochlorate de platine, on met en communication avec une pile à charbon, et l’on décompose cette solution en y plongeant un conducteur en platine fixé au charbon et plaçant le tissu au fil attenant au zinc; au bout de quelques minutes, l’opération est terminée. On peut remplacer la pile à charbon, dans cette opération, par la pile simple; l’effet est le même, et l’argent se recouvre de platine pulvérulent.
- La manière de monter cette pile est très-simple : d’abord on place le zinc droit, on adapte deux tringles en bois à la partie supérieure et deux à la partie inférieure; celles de la partie supérieure doivent être moins larges, afin de donner une certaine inclinaison au tissu; puis, à l’aide de vis de pression, on relie solidement les tissus plati-nisés et les tringles en bois sur le zinc, on place un fil conducteur en communication avec le zinc et un autre avec les tissus, etl’on introduit cet élément dans une auge ayant un tiers de plus en profondeur que les électrodes eux-mêmes, et retenu au bord par les tringles supérieures; on charge à l’eau acidulée à 8 ou 10°, et l’action est immédiate.
- L’auge en bois, garnie de gutta-percha, porte, à sa base, un robinet au moyen duquel on peut retirer le sulfate de zinc qui se forme ; car ce sel, plus dense que l’eau acidulée, tombe, par son poids, au fond de l’auge. Par ce moyen, cette pile peut aller très-longtemps, puisque ce n’est que le sulfate de zinc qui, en saturant l’eau acidulée, lui retire son action. L’inclinaison des tissus métalliques est nécessaire pour faciliter le passage des bulles de gaz, car, le gaz s’élevant perpendiculairement, on comprendra sans peine que cette disposition lui permeüe de passer à travers les mailles du tissu et de se porter au dehors de l’élément.
- Cette pile, ainsi disposée, est mise en communication avec la boussole avant toute production du courant galvanique; à cet effet, on met la boussole en contact avec l’un ou l’autre conducteur, soit négatif, soit positif, en ayant soin de tourner ce dernier dans la même direction qu’occupe l’aiguille bleue qui indique le méridien magnétique; puis, la pile étant chargée à l’eau acidulée,'on observe la déviation de l’aiguille, et, suivant que la réduction de cuivre sera prompte et dans les conditions voulues, on tiendra compte du degré où sera placée l’aiguille, afin de maintenir le courant galvanique toujours au même degré. Ainsi qu’on peut en juger, cette pile est très-simple à monter, coûte peu d’entretien, puisqu’elle ne se charge qu’à l’acide sulfurique étendu. Les zincs ayant leur surface plane, on n’a pas à craindre de perte comme avec les zincs courbés; enfin, avec les résidus de cette pile, on peut monter facilement une pile de débris.
- La pile de débris que je vais décrire est de M. Boquillon.
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- Elle se compose d’une cuve ordinaire, aux deux tiers de laquelle se trouve un plancher incliné et à claire-voie, sur lequel on place tous les morceaux de zinc à plat et le plus régulièrement possible : on en met plusieurs rangées les unes sur les autres, en s’assurant si la communication est bien établie, après quoi on fixe au-dessus, toujours dans le même plan incliné et à l’aide de tringles en bois, huit à dix tissus de cuivre argenté et platinisé, on établit la communication avec les conducteurs, et l’on charge la pile après avoir placé la boussole ; enfin on galvanise comme avec les piles précédentes. Le fond de la cuve porte un robinet pour enlever, au fur et à mesure, le sulfate de zinc qui se forme.
- Cette modification est très-avantageuse pour utiliser tous les débris de zinc qui restent journellement dans un travail régulier, et cette pile résume en elle l’économie et une grande simplicité dans sa construction.
- On augmente la puissance de la pile de Walker en ajoutant à l’eau acidulée ordinaire quelques gouttes d’acide azotique; ou bien en doublant, triplant à la surface des électrodes ou en mettant un certain nombre d’éléments en batterie.
- L’expérience prouve que, dans les batteries platinisées, le maximum d’action est obtenu au moyen de surfaces égales; exemple, la lame d’argent dans la pile de Smée placée entre deux lames de zinc : chaque surface d’argent est exposée à une surface égale de zinc. La même disposition dans les surfaces devra donc être reproduite dans la pile de Walker. Dans ces deux cas, la somme des surfaces en rapport se trouvera à peu près égale.
- La pile de Walker possède, ainsi que la pile de Smée, un grand avantage; c’est qu’elle précipite le même poids de cuivre qu’elle dissout de zinc, résultat impossible à obtenir avec les piles de tension.
- Si l’on veut recouvrir promptement de cuivre certains objets, il faudra élever la température de la pièce à 15° et même chauffer le bain à 50° ou 60°, et opérer avec une batterie de 8 à 10 éléments; par ce moyen, on dépose en vingt-quatre ou trente-six heures une couche très-épaisse de cuivre : du reste, plus la liqueur de cuivre est chaude, et plus le dépôt est fort et le métal élastique.
- Une disposition heureuse à donner pour produire, à peu de frais, une grande réduction serait de disposer en batterie une vingtaine de cuves à décomposition et à agir avec un seul élément très-grand de surface, à relier toutes les cuves avec deux conducteurs et à mettre ceux-ci en communication avec la batterie. On obtiendrait de cette manière, pour chaque 500 grammes de zinc dissous, 10 kilogrammes de cuivre dans les vingt cuves à décomposition; seulement la réduction est lente, et les liqueurs cupriques, dans ce cas, doivent être plus acides et plus étendues que dans les conditions ordinaires.
- Les conducteurs qui établissent la communication de la batterie galvanique avec les cuves à décomposition doivent être très-gros; autrement le courant électrique ayant de la peine à circuler, surtout avec des conducteurs petits, se perdrait dans l’espace sans avoir produit aucun effet; il est même préférable d’employer les bandes de cuivre de 1 centimètre de largeur.
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- Les anodes ou lames métalliques, dont le but est de rendre au bain le métal que l’électricité lui enlève, les anodes, dis-je, doivent présenter, autant que possible, la même surface et souvent la même forme que le cathode ou pièce à recouvrir pour modifier la texture du cuivre; celle-ci étant trop rugueuse ou ne présentant pas assez de cohésion, l’opérateur devra, suivant le cas, éloigner ou rapprocher l’anode du cathode.
- Les cuves à décomposition doivent toujours être entourées complètement d’un conducteur en cuivre sur lequel les tringles supportant les pièces à recouvrir doivent poser. Par ce moyen, l’électricité suit son cours et ne se dégage pas en pure perte, comme cela arrive lorsque l’on place simplement une tringle seule. En général, le circuit doit toujours être fermé.
- L’anode est toujours entré le premier dans le bain, de manière à fermer le circuit par l’introduction du cathode, et, lorsque l’action galvanique cesse, l’anode doit être retiré; autrement le cuivre s’attaque par l’oxydation de la liqueur et s’exfolie.
- En galvanoplastie, une des principales conditions, après le moulage, la métallisation et le choix de la pile, c’est de posséder un bain cuprique très-concentré et doué d’une grande conductibilité.
- Parmi les sels de cuivre solubles, le sulfate de cuivre est le plus communément employé ; 100 parties de ce sulfate contiennent 25 parties de cuivre métallique qui sont précipitées par 25 parties de zinc dissoutes dans l’action voltaïque. Ce sel est difficile à décomposer et présen te une résistance considérable au courant ; mais on augmente son pouvoir conducteur par l’addition d’un peu d’acide sulfurique et, surtout, d’acide azotique ajouté à la dissolution. Yoici la proportion la plus convenable pour obtenir une dissolution concentrée et jouissant d’une grande conductibilité :
- Soit 1,000 centimètres cubes d’eau filtrée, 250 grammes de sulfate de cuivre; la dissolution opérée, on ajoute 10 cent, cubes d’acide sulfurique et 5 d’acide azotique. Les 1,015 cent, cubes environ de dissolution cuprique sont augmentés de 35 p. °/0 d’eau que contient le sulfate cristallisé, soit 87,50 à ajouter; ce qui porte la dissolution à 1102,50 environ renfermant 162 gr. 50 de sulfate de cuivre sec et représentant 40 gr. 63 de cuivre métallique pur. Cette dissolution pèse 23° environ au pèse-sel. Cette formule réussit très-bien avec des moules non métalliques; mais, si l’on voulait obtenir une matrice en cuivre directement sur un modèle en cuivre, ou bien cuivrer sur des moules métalliques de nature plus oxydable que le cuivre, il faudrait opérer dans un bain entièrement neutre et même saturer l’acidité du sulfate au moyen du carbonate de cuivre. Dans ce cas, l’action galvanique devra être triplée à cause du peu de conductibilité de ces sortes de bains.
- Du reste, lorsque l’on craint le mauvais effet d’un bain acide sur un objet métallique, on opère ainsi : on donne une légère couche dans le bain neutre, et l’on continue l’augmentation de la couche dans le bain acide; de cette manière, on cuivre tout aussi vite qu’à l’ordinaire, sans aucun risque d’altérer l’objet métallique; seulement il faut avoir soin, lorsque l’on retire une pièce du bain neutre, de l’entrer de suite dans le bain acide, afin que les couches ne puissent pas s’aérer et qu’elles n’en forment Tome II. — 54e année. 2e série. — Février 1855. 16
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- qu’une seule et unique; autrement les couches ne seraient que superposées et se décolleraient les unes des autres.
- L’azotate de cuivre est de beaucoup supérieur, comme conductibilité, au sulfate et aux autres sels de cuivre, et cette supériorité tient à sa facile décomposition en présence d’un courant électrique ; aussi peut-on réduire, en très-peu de temps, de grandes quantités de cuivre de ce sel que, malgré sa cherté, il y aurait avantage à employer, puis-qu’au moyen des anodes on peut maintenir indéfiniment la saturation des bains cupriques.
- Après avoir exposé succinctement les faits nouveaux que j’ai observés; après être entré dans les détails minutieux relativement aux procédés de métallisation et avoir donné sur la pile électrique toutes les observations pratiques que j’ai faites, je crois utile, en terminant cet article, d’ajouter quelques notes sur les appareils d’induction désignés sous le nom du constructeur Ruhmkorff.
- Cet appareil, qui est, tout simplement, une forte bobine horizontale fixée sur une table en verre épais, se compose de deux fils enroulés l’un après l’autre autour de cette bobine, et entièrement séparés l’un de l’autre au moyen d’une couche épaisse de gomme laque. Chaque fil fait environ dix mille tours et est recouvert lui-même, dans sa longueur, de gomme laque; puis enfin, par-dessus le fil supérieur, on met, de nouveau, une couche épaisse de gomme laque qui cache entièrement le fil : l’un des deux fils est d’un diamètre supérieur à l’autre.
- Pour faire usage de cette bobine, on place un élément à l’une des extrémités, que l’on met en rapport avec l’appareil; puis, à l’aide d’un commutateur mobile, on établit la communication.
- Le fluide pénètre dans la bobine, chaque électricité se sépare et tourne avec son fil enroulé; puis elles ressortent toujours séparément à l’autre extrémité par deux fils d’un mètre de long et entourés de gutta-percha.
- Les deux électricités qui font chacune 10,000 tours sans se toucher accroissent tellement d’intensité et prennent une telle énergie au sortir de l’appareil, < que les deux fils entourés de gutta-percha étant introduits dans l’eau, les étincelles se succèdent sans interruption dans le liquide, en produisant une grande quantité de bulles, action due à la décomposition rapide de l’eau.
- Le même effet se produit dans l’huile, qui forme une écume abondante, exactement comme si elle avait été agitée.
- Cette décomposition, si énergique avec un élément, serait vraiment prodigieuse si l’on mettait l’appareil d’induction en contact avec une forte batterie ; on aurait véritablement un générateur d’électricité, puisque par cette disposition cette bobine centuple au moins la force électrique.
- Cet appareil, assez peu connu, que j’ai vu fonctionner, grâce à l’extrême obligeance de M. du Moncel, et dont j’ai apprécié, d’après ses justes observations, les avantages réels, cet appareil, dis-je, doit donner des réductions métalliques excessivement promptes et belles; c’est pourquoi je le signale à l’industrie comme étant appelé à rendre de grands services à l’électro-chimie.
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- NOTICES INDUSTRIELLES.
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- NOTICES INDUSTRIELLES.
- DE L'EMPLOI DU SAVON COMME MOYEN DE PRODUIRE DES EMPREINTES ARTISTIQUES;
- par m. fergusson-branson , de Sheffield.
- L’auteur s'est occupé, depuis plusieurs années, de rechercher une substance qu’il pût avantageusement substituer au bois dans la gravure et qui présentât au burin une résistance moindre que ce dernier. Après avoir essayé un grand nombre de matières, il a pensé que l’on pourrait effectuer une gravure sur une plaque de savon bien poli, en prendre l’empreinte par un procédé quelconque, et obtenir enfin une gravure en cuivre, en déposant le métal galvaniquement sur cette dernière. Le succès a répondu à l’attente de M. Fergusson-Branson, et il est convaincu que son procédé est appelé à rendre de grands services.
- On exécutera une gravure, sur une pièce de savon poli, aussi vite, avec autant de facilité, que si l’on traçait un dessin sur une feuille de papier avec un crayon. Chacun des traits produits ainsi est clair, net et parfaitement défini. Lorsque le dessin est terminé, on prend une empreinte à sa surface, en moulant au moyen du plâtre, ou mieux encore en pressant la feuille de savon avec de la gutta-percha fondue. On peut employer aussi, dans ce but, de la cire à cacheter fondue. L’auteur n’a pas essayé l’emploi des moules en soufre, mais il est probable qu’ils donneraient de bons résultats. Cette épreuve, en plâtre, gutta-percha, etc., étant ainsi obtenue, on en rend la surface conductrice, et l’on y fait déposer du cuivre galvanoplastique par les procédés ordinaires. Le burin que l’on emploie est une aiguille en ivoire. Ce procédé peut avoir une certaine importance; simplifiant la gravure, la ramenant presque à un dessin, il en diminuera beaucoup le prix de revient, et par suite permettra aux industriels d’employer les artistes les plus habiles pour obtenir des modèles qui ne sont, aujourd’hui, que des reproductions souvent défectueuses. L’impression sur tissus, la fabrication des papiers peints, la reliure, la fabrication des porcelaines pourront utilement expérimenter ce procédé.
- L’auteur termine ainsi la description qu’il donne de sa découverte : « Pour prouver que l’on peut obtenir sur une plaque de savon les détails les plus déliés, aussi bien que les touches les plus fortes et les plus vigoureuses, je dirai que j’ai fait copier par ce moyen une eau-forte de Rembrandt; on a pris l’empreinte du savon au moyen de la gutta-percha, et après avoir reproduit la gravure positive, en prenant une épreuve galvanoplastique sur la gutta-percha, on a obtenu une gravure qui en délicatesse différait très-peu de l’eau-forte originale. » ( Journal of the Franklin Institute, avril 1854-, p. 274.) ( G.)
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- SÉANCES DU CONSEIL D*ADMINISTRATION.
- SÉANCES DU CONSEIL D’ADMINISTRATION.
- PROCÈS-VERBAUX.
- Séance du 7 février 1855.
- M. Dumas, Président, occupe le fauteuil.
- Correspondance. — Madame veuve Ch. Albert fait part de la perte qu’elle vient de faire de son fils, placé au lycée de Strasbourg à la recommandation de la Société qui, en raison des services rendus à l’industrie par M. Ch. Albert, avait cru devoir appeler sur son fils la bienveillance de M. le Ministre de l’instruction publique.
- La Société est également informée du décès de M. Gréau, manufacturier, à Troyes, ancien élève de l’école polytechnique, auquel elle doit d’intéressantes communications, entre autres un mémoire sur les causes de destruction des tissus dans le blanchiment et la teinture, et sur les moyens de les prévenir ; une notice sur l’évaluation de la finesse et de la qualité des tissus de coton.
- Le conseil décide que le témoignage de ses regrets, au sujet de la perte de MM. Ch. Albert fils et Gréau, sera consigné au procès-verbal.
- M. Mathieu Chaufour, grande rue de la Chapelle-Saint-Denis, 26, adresse le dessin et la description d’un coussinet-graisseur, muni de tubes intermédiaires, dont il est inventeur.
- M. Charles Chevalier, ingénieur, fabricant d’instruments de précision, cour des Fontaines, 1, présente à la Société un instrument catadioptrique nommé endoscope, qu’il a construit pour la médecine. Cet instrument a pour but de permettre à l’œil de voir dans le canal de l’urètre, dans les fosses nasales, dans la vessie, etc. ( Renvoi au comité des arts économiques.)
- M. Chauvière, chimiste, rue Sainte-Barbe, adresse des considérations sur les appareils fumivores et le dessin et la description du Fumi-combusteur de M. Siccardo. (Renvoi aux comités des arts mécaniques et chimiques).
- Madame veuve Fugère née Parquin, rue des Amandiers-Popincourt, 20, soumet une graisse pour machines, composée avec du saindoux et de l’huile de poisson.
- M. Sorel, ingénieur civil, rue de Lancry, 10, présente plusieurs échantillons d’étoffes rendues imperméables par des procédés pour lesquels il a pris un brevet. Il a composé un enduit qu’il nomme caout-gulta, insensible au froid et à la chaleur, et dont l’emploi est moins cher que celui du caoutchouc et de la gutta-percha qu’il peut remplacer dans la plupart de leurs applications. (Renvoi aux comités des arts économiques et chimiques.)
- Madame Elisabeth-Brossard-Vidal, rue Saint-Roch, 6, adresse une réclamation au sujet de Yébullioscope h cadran de M. l’abbé Rrossard-Vidal, son frère, dont il a été question dans le rapport fait par M. Clerget sur l’alambic de M. Salleron. Madame Vidal
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- fait observer qu’on a omis de mentionner le perfectionnement apporté à l’ébullioscope, et pour lequel il a été pris un brevet et un certificat d’addition. Elle présente, avec plusieurs mémoires à l’appui, un nouvel instrument perfectionné devant permettre de déterminer facilement la richesse de tout liquide alcoolique. (Renvoi au comité des arts économiques.)
- M. Lesenêcal, avenue de Clicby, 159, aux Batignolles, soumet à l’appréciation de la Société des échantillons de ses bûchettes combustibles dites buscools. (Renvoi au comité des arts chimiques.)
- MM. A. Mallet et Laming, à Belleville, près Paris, appellent l’attention de la Société sur leurs procédés d’épuration du gaz d’éclairage à la houille, dont ils s’occupent depuis quatorze ans. (Renvoi au comité des arts chimiques.)
- M. Claudius-Saunier, ancien directeur de l’école d’horticulture de Mâcon, rue Neuve-des-Petits-Champs, 19, adresse un traité des échappements et des engrenages à l’usage des horlogers. (Renvoi au comité des arts mécaniques.)
- M. Daclin, attaché à la rédaction du Bulletin depuis la fondation de la Société, écrit à M. le Président pour le prier d’exprimer ses sentiments de reconnaissance au conseil d’administration, au sujet de la pension de retraite qui lui a été allouée par décision du 27 décembre 1854. (Le conseil décide l’insertion de la lettre au procès-verbal.)
- Rapport des comités. — Au nom des comités des arts mécaniques et des arts économiques, M. Combes lit un rapport détaillé sur les divers appareils télégraphiques pour chemins de fer à une seule voie, inventés par M. Régnault, chef de la traction au chemin de fer de Saint-Germain.
- Les comités réunis proposent 1° d’adresser des félicitations à M. Régnault; 2° de faire insérer le rapport de M. Combes dans le Bulletin avec des dessins complets et la description de chacun des appareils, et d’y joindre un extrait de l’instruction pratique publiée et imprimée pour les agents du service de la télégraphie. (Approuvé.)
- Au nom du comité des arts chimiques, M. Barrai lit un rapport sur la fabrication des engrais artificiels de M. Edouard Derrien, ancien élève de Roville.
- Après avoir fait apprécier la fabrication des engrais établie par M. Derrien, à Chan-tenay (Loire-Inférieure), M. le rapporteur fait connaître que le comité n’entrera dans aucun détail relativement aux idées de M. Derrien, sur la fabrication des engrais spéciaux, appropriés soit à certaines terres, soit à certaines récoltes, parce qu’il pense que le cultivateur doit être laissé libre dans son choix. Cependant la rareté et le prix élevé du guano donnant un grand intérêt à la fabrication, sur grande échelle, des engrais artificiels, telle qu’elle est pratiquée à Chantenay, d’un autre côté le fabricant s’occupant activement de la question depuis quatre ans, et vendant toujours ses produits avec une analyse à l’appui faite par un chimiste recommandable, le comité propose de remercier M. Derrien de sa communication, de l’engager à persévérer dans cette voie et d’insérer le rapport dans le Bulletin. ( Approuvé. )
- Communications. — M. le Président donne lecture d’une lettre de M. Michel-Lévy, médecin en chef de l’armée d’Orient, qu’a bien voulu lui communiquer M. le Maréchal Vaillant, auquel elle est adressée. Dans cette lettre, M. Michel-Lévy annonce à M. le
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- Ministre de la guerre les heureux résultats obtenus par lui dans l’emploi du sulfate de cinchonine substitué au sulfate de quinine. M. le Président rappelle que le conseil a pris en considération la proposition qu’il a faite de fonder un prix pour la préparation artificielle de la quinine et même pour la découverte de toute autre substance produi-sant les mêmes effets. En conséquence, le comité des arts chimiques est invité à prendre connaissance de la lettre de M. Michel-Lévy, qui sera un document d’une haute importance pour la rédaction du programme de prix.
- M. Barreswil, membre du conseil, annonce qu’il s’occupe d’un travail statistique sur les quantités de matières employées chaque année par certaines industries et notamment par celles qui, à Paris, n’ont pas une existence de longue durée. Il relate que la fourniture du zinc, pour les petits pistolets d’enfants, s’est élevée à 53,000 kilog. A ce sujet, M. Amédée-Durand cite que, pour les petits miroirs ronds à couvercle et pour les étuis de lunettes , la consommation du zinc a atteint, dans une année, le chiffre énorme de 200,000 kilog. M. Peligot ajoute qu’il est à sa connaissance que, dans le moment où l’ornementation des vases de verre dite potichomanie occupait le plus vivement le commerce parisien, la verrerie de Sèvres livrait à elle seule pour 800 fr. de vases par jour.
- M. le Président rappelle, à cette occasion, que, pendant la crise commerciale des dernières années, la cristallerie de Clichy a pu employer pendant plus d’un an ses nombreux ouvriers à la confection de ces serre-papiers en verre au milieu desquels sont des fleurs en émail.
- Le conseil recevra avec intérêt le travail statistique de M. Barreswil.
- BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE.
- La Société d’encouragement reçoit en 1855 les publications périodiques françaises et étrangères dont les titres suivent :
- 1. Annales des ponts et chaussées. In-8 avec planches.
- 2. Annales des mines. In-8 avec planches.
- 3. Portefeuille industriel de M. Armengaud aîné. In-8 avec un atlas de planches.
- 4. Bibliographie de la France. In-8.
- 5. Bulletin des lois. In-8.
- 6. Annales de l’agriculture française, sous la direction de M. Londet. In-8 avec pl.
- 7. Annales de chimie et de physique. In-8.
- 8. Comptes rendus des séances de l’Académie des sciences. In-4.
- 9. Cosmos.—Revue encyclopédique des sciences, arts, etc., rédigée par M. l’abbé
- Moigno. In-8.
- 10. L’Écho agricole , sous la direction de M. Ch. Pecourt. In-folio.
- 11. Le Génie industriel, de MM. Armengaud frères. In-8 avec planches.
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- BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE.
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- 12. L’Industrie, journal des chemins de fer dirigé par M. Vergniolle. In-4.
- 13. L’Invention, journal industriel dirigé par M. Gardissal. In-8.
- 14. Journal d’agriculture pratique, sous la direction de M. J. A. Barrai. Petit in-8
- avec gravures.
- 15. Journal des économistes, ln-8.
- 16. La Lumière.—Revue de la photographie, sous la direction de M. Alexis Gaudin.
- In-folio.
- 17. Moniteur des comices, sous la direction de M. Auguste Jourdier. In-folio.
- 18. Moniteur universel. In-folio.
- 19. Moniteur industriel, sous la direction de M. Darnis. In-folio.
- 20. Musée universel, journal du Palais de l’industrie, sous la direction de M. de
- Sarcilly. In-4.
- 21. Palais de l’industrie, moniteur de l’exposition universelle, rédigé par M. Henri
- Aoust. In-folio.
- 22. Le Polyglotte, journal industriel rédigé par M. Julien de Verne. In-folio.
- 23. Le Propagateur. — Photographie, arts, industrie, etc. Dirigé par M. Hardy,
- In-folio.
- 24. La réforme agricole, scientifique, industrielle, par M. Nérée-Boubée. In-4.
- 25. Revue générale de l’architecture et des travaux publics, sous la direction de
- M. César Daly. In-4 avec planches.
- 26. Revue municipale et gazette réunies, journal administratif, historique, etc., sous
- la direction de M. Louis Lazare. In-4.
- 27. Le technologiste, de MM. Malpeyre et Ch. Vasserot. In-4 avec planches.
- 28. L’utile et l’agréable. In-4 avec figures.
- 29. Les Affiches universelles, sous la direction de E. Guerrier. In-4.
- 30. Bulletin des séances de la Société impériale et centrale d’agriculture, rédigé par
- M. Payen. In-8.
- 31. Bulletin du musée de l’industrie, par M. Jobard. In-8 avec planches.
- 32. Bibliothèque universelle de Genève. In-8.
- 33. The Mechanic’s Magazine. In-8 avec planches. London.
- 34. Journal of the Franklin Institute. In-8 avec gravures. Philadelphia.
- 35. The Repertory of patent inventions. In-8 avec planches. London.
- 36. The civil Engineer. In-4 avec planches. London.
- 37. The practical mechanic’s Journal. In-4 avec planches. London.
- 38. The London Journal and repertory of arts. In-8 avec planches.
- 39. Scientific American. In-folio avec planches. Etats-Unis.
- 40. Polytechnisches, journal de Dingler. In-4 avec planches. Stuttgard.
- 41. Délia cultivazione de Gelso et del Governo, etc. In-8. Torino.
- 42. Lo Spettatore rassegna, direttore signor Celestino Bianchi. Italie.
- La Société a reçu, en outre,
- Les Annales de la Société impériale et centrale d’horticulture. In-8.
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- BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE.
- Les Annales de la Société séricicole pour l’amélioration de l’industrie de la soie. In-8.
- Le Dictionnaire technologique allemand, français et anglais, par MM. Tolhausen et Gardissal. 3 vol. in-8.
- Le Bulletin monumental, statistique monumentale de la France, publié par M. de Gaumont. 2e série, tome 10e, 20e vol. In-8. ( Adressé par M. de Gaumont.)
- Rapport sur plusieurs excursions en France, en Hollande et en Allemagne, par M. de Caumont. In-8. ( Adressé par M. de Caumont. )
- Une note sur un procédé cultural de M. Paul Thénard, pour faire périr ïEumolpe de la vigne, par M. Guérin-Méneville. In-8.
- Un nouveau manuel de l’Encyclopédie Roret : Chimie analytique, ouvrage traduit de l’allemand, par M. Malpeyre. 2 vol. in-18 avec planches.
- Le traité complet d’alcoolisation générale, par M. N. Basset. In-12 avec planches. Le Bulletin mensuel de la Société pour l’instruction élémentaire. In-8.
- L’Annuaire de la Société météorologique de France. In-8.
- Le Bulletin de la Société d’émulation d’Abbeville ( Somme ). In-8.
- Le Bulletin de la Société industrielle de Mulhouse ( Haut-Rhin ). In-8 avec pl.
- Le Bulletin de la Société d’agriculture, arts, sciences de Valenciennes (Nord). In-8. Le Bulletin de la Société d’agriculture, arts, sciences de Châlons-sur-Marne. In-8. Le Bulletin de la Société industrielle d’Angers et du département de Maine-et-Loire. In-8.
- Le Bulletin de la Société libre d’émulation de Rouen. In-8.
- Le compte rendu de la Société des ingénieurs civils à Paris. In-8.
- Les Annales du commerce extérieur ( envoi du ministère ). In-8.
- Report of the commissioner of patents. In-8. Washington.
- Transactions of the american Institute of the city of New-York. In-8.
- Transactions of the royal Society of Edinburgh. In-4 avec planches.
- PARIS.--IMPRIMERIE DE Mme V* BOUCHARD-HUZARD, RUE DE l’ÉPERON, 5.
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- 54« ANNÉE. DEUXIÈME SÉRIE. TOME II. — MARS 1853.
- BULLETIN
- DE
- LA SOCIÉTÉ D’ENCOURAGEMENT
- POUR L’INDUSTRIE NATIONALE.
- LAMPE A MODÉRATEUR.
- rapport fait par m. le baron e. de silvestre, au nom du comité des arts économiques, sur un nouveau système de lampe a modérateur inventé par m. neuburger, lampiste, à Paris.
- Messieurs, depuis près de vingt ans que la lampe à modérateur a été inventée par M. Franchot (1), elle a subi diverses modifications qui ont permis d’en abaisser le prix au point de la rendre d’un usage presque général ; il est pevude petits ménages, aujourd’hui, qui ne se servent de ce genre de lampe ; mais un perfectionnement bien essentiel restait encore à trouver. La lampe à modérateur, par suite de l’agencement même des pièces qui la composent, ne peut donner qu’une durée d’éclairage très-limitée; on est obligé de la remonter quelquefois à plusieurs reprises dans le cours d’une soirée; et à cet inconvénient s’en vient ajouter un autre non moins grave, c’est celui de n’être averti du moment où il convient de retendre le ressort que quand la lumière a déjà perdu beaucoup de son éclat et quand la mèche se trouve plus ou moins considérablement charbonnée.
- Ce vice dans la durée de l’éclairage tient à ce que la distance qui sépare
- (1) Yoir le rapport fait par M. Francœur, au nom du comité des arts mécaniques, sur la lampe mécanique de M. Franchot, page 172, Bulletin de la 37e année (1838).
- L’Académie des sciences a décerné le prix de mécanique, pour 1853, à M. Franchot,
- 1° Pour l’invention de la lampe connue sous le nom de lampe à modérateur, construite par hii en 1836 et 1837;
- 2° Pour les essais de construction de machines motrices à air chaud qu’il poursuit depuis 1836.
- Tome II. — 54e année. 2e série. — Mars 1855. 17
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- LAMPE A MODERATEUR.
- la boîte à cric du sommet du bec, étant la mesure maximum de la course du piston, il s’ensuit que la hauteur du réservoir d’huile ne saurait outre-passer cette mesure; s’il la dépassait, le piston devrait s’arrêter avant d’avoir fourni toute sa course, car autrement, l’extrémité supérieure du cric sortirait du bec et nuirait à l’éclairage. Or c’est précisément dans ce dernier cas que se trouvent les lampes à modérateur ordinaires, dans lesquelles le piston ne peut monter que jusqu’à la moitié environ du réservoir d'huile. On voit donc qu’on obtiendrait un temps d’éclairage presque double, si on pouvait parvenir à faire parcourir au piston toute la hauteur de ce réservoir.
- C’est à quoi M. Neuburger est arrivé de la manière suivante : au lieu d’attacher au piston l’extrémité inférieure du cric, ainsi qu’on le fait ordinairement, il a imaginé de souder au piston une coulisse ou, si l’on veut, un fourreau métallique dans lequel la partie inférieure du cric peut se loger et se mouvoir librement soit pour monter, soit pour descendre. Une petite rondelle s’oppose à ce que le cric puisse s’échapper de la coulisse, dont la longueur est égale à peu près à la distance qui existe entre la boîte du cric et le piston supposé au plus haut point de sa course. Par ce moyen, le piston peut parcourir toute la hauteur du réservoir d’huile. Il est vrai que la partie supérieure du cric dépasse alors le sommet du bec de plusieurs centimètres ; mais, au moyen de quelques tours de la béquille imprimés en sens inverse, le cric redescend dans le fourreau de manière à disparaître entièrement et à ne nuire en rien à l’éclat de la lumière.
- C’est ainsi que M. Neuburger a pu donner aux lampes à ressorts une durée d’éclairage presque double de celle des lampes à modérateur ordinaires; il est parvenu à la prolonger pendant dix et douze heures consécutives, sans que la lampe ait besoin d’être remontée. Nous ajouterons que l’usage a déjà sanctionné les avantages que présentent ces nouvelles lampes. M. Neuburger en a livré une assez grande quantité à la consommation, et les demandes qui lui en sont faites journellement témoignent de la préférence qu’on leur accorde sur celles qui les ont précédées.
- Les impuretés qui se trouvent souvent dans l’huile à brûler, soit à cause de la mauvaise qualité, soit par suite de la négligence de ceux qui préparent les lampes, offrent un grave inconvénient que M. Neuburger s’est attaché à combattre. Nous dirons, en peu de mots, le moyen qu’il a employé pour arriver à ce but.
- Au-dessous de la partie centrale de la plaque du piston, partie où se trouvent soudées l’extrémité inférieure du fourreau et celle du tube d’ascension, M. Neuburger a fixé une boite en fer-blanc, ayant forme de cône renversé. A la base de ce cône renversé est un filtre métallique très-fin, et à son sommet
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- LAMPE A MODÉRATEUR.
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- on trouve une ouverture par laquelle l’huile, pressée parle piston, monte dans le tube d’ascension, mais seulement après avoir passé par le filtre, et s’être ainsi débarrassée de ses impuretés. De plus, quand le piston est au plus bas de sa course, l’ouverture du sommet du cône appuyant contre le fond du réservoir d’huile, il se trouve que l’huile qui remplit le tube d’ascension ne peut plus redescendre, et que par conséquent, lorsqu’on prépare la lampe, il n’est pas nécessaire, pour allumer la mèche, d’attendre que l’huile soit remontée au niveau du bec.
- Ce double avantage que présente le filtre en question donne à la lampe de M. Neuburger un degré de perfectionnement qui a paru à votre comité mériter l’approbation et les éloges de la Société.
- Nous terminerons en disant que le comité des arts économiques a visité avec beaucoup d’intérêt les vastes ateliers de fabrication où M. Neuburger rassemble et occupe journellement un grand nombre d’ouvriers. Cette extension que M. Neuburger a donnée à son industrie a été nécessitée par les commandes nombreuses auxquelles il a peine à satisfaire, et à l’obligation qu’il s’est imposée de confectionner, lui-même et avec le plus grand soin, tout ce qui sort de chez lui, c’est-à-dire tout ce qui constitue la fabrication des lampes à modérateur tant ordinaires que de luxe.
- Le comité des arts économiques a l’honneur de vous proposer, Messieurs, de remercier M. Neuburger de sa communication et de faire insérer dans le Bulletin le présent rapport avec la figure de la nouvelle lampe.
- Signé E. de Silvestre, rapporteur.
- Approuvé en séance, le I 0 janvier 1855.
- DESCRIPTION DES FIGURES CI-JOINTES REPRÉSENTANT LES MODIFICATIONS APPORTÉES PAR M. NEUBURGER A SA LAMPE A MODÉRATEUR.
- La fig. 1 est une élévation de la lampe, abstraction faite du réservoir d’huile et du ressort à boudin qui doit faire pression sur le piston.
- Le piston P P' est au bas de sa course. Il est muni d’une garniture hermétique en cuir. G D est la coulisse ou fourreau métallique soudé au piston, dans lequel glisse librement la crémaillère ou cric E F. Cette crémaillère porte un jeton / à sa partie inférieure, lequel, venant à buter contre la rondelle annulaire h qui termine le tube, empêche la crémaillère de sortir de ce tube qu’elle est forcée d’entraîner ainsi que le piston, lorsqu’on vient à tourner le pignon p à l’aide de la béquille B.
- b est un bouton fixé à la partie supérieure de la crémaillère pour l’empêcher de quitter l’engrenage du pignon.
- T T' est le tube d’ascension de l’huile qui fait modérateur.
- Une fois l’huile dans la lampe, à l’aide de la béquille B on remonte le piston jus-
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- m
- FOURNEAUX FUMIVORES.
- Fig. 1.
- PEU A HD. SU.
- arriver au tube d’ascension qui, de puretés. ( M. )
- qu’en haut du réservoir, c’est-à-dire jusqu’à ce qu’on rencontre de la résistance. Cette résistance est produite par le contact do la coulisse avec la boîte à cric contre laquelle elle vient s’appliquer. A ce moment le cric dépasse le bec d’une longueur de plusieurs centimètres; or cette longueur étant précisément égale à celle de la coulisse , on n’a qu’à tourner la béquille de l’autre côté, et la crémaillère, qui trouve à s’allonger en sens inverse , va se loger en partie dans le fourreau, tandis que le piston reste en haut du réservoir, faisant pression sur l’huile qui le soutient.
- La fîg. 2 est une élévation dans un plan perpendiculaire à celui de la fig. 1 ; on voit le piston arrivé au haut de sa course et la crémaillère rentrée dans le fourreau.
- La fîg. 3 est une coupe verticale faite suivant l’axe du piston pour montrer les dispositions du filtre.
- A B est la plaque à laquelle se trouvent fortement soudés le tube d’ascension T T' et la coulisse G D.
- L’huile, pressée par le piston arrivé au haut de sa course, s’introduit dans ce piston par la partie conique E qui en forme la base, et est obligée de traverser le filtre M M' pour s manière, ne peut être obstrué par les im-
- FOURNEAUX FUMIVORES.
- NOTICE SUR LES APPAREILS PROPRES A PRÉVENIR LA FORMATION DE LA FUMÉE, OU A en opérer la COMRUSTION, par m. j. b. viollet ; revue par M. COMBES.
- Remarques préliminaires et considérations générales.
- A mesure que les développements de l’industrie ont amené la substitution des machines aux moteurs animés dans la plupart des manufactures, les appareils à vapeur sont devenus de plus en plus nombreux dans les villes et y ont aggravé les inconvénients ou même les dommages produits par la fumée, qui deviennent aussi, de jour
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- en jour, plus sensibles par l’amélioration des habitations et le progrès des habitudes de propreté. L’augmentation incessante de l’incommodité qui en résulte, à Paris, a rendu nécessaire l’ordonnance du 11 novembre 1854, par laquelle M. le préfet de police enjoint aux propriétaires d’appareils à vapeur de brûler complètement la fumée de leurs fourneaux, ou d’alimenter ces fourneaux avec des combustibles ne donnant pas plus de fumée que le coke ou le bois (1).
- Le conseil d’administration de la Société d’encouragement a pensé qu’il concourrait utilement au but que l’administration veut atteindre, et faciliterait aux propriétaires d’appareils à vapeur et d’autres foyers alimentés à la houille l’exécution des mesures prescrites, en réunissant dans un des numéros de son Bulletin la description des procédés les mieux éprouvés, par lesquels on prévient en tout ou en partie l’émission de la fumée.
- Depuis longtemps déjà, des plaintes fort vives ont été excitées en Angleterre par les inconvénients de ce produit de la combustion. La chambre des communes prescrivit, en 1843, l’ouverture d’une enquête qui donna lieu à la publication de nombreux documents sur les appareils fumivores, et qui fut suivie d’une assez grande extension de l’usage de ces appareils. Toutefois, cet usage n’étant pas, à beaucoup près, devenu général, un bill rendu en 1853 et connu sous le nom à’acte Palmerston, parce que c’est ce ministre qui en a provoqué l’adoption, dispose qu’à partir du 1er août 1854, les fourneaux de la métropole devront brûler leur fumée, sous les pénalités énoncées (2).
- (ij Voyez le texte de cette ordonnance dans le Bulletin de décembre 1854, page 736.
- (2) Voici la teneur de cet acte , dont la traduction a déjà été imprimée dans le Génie industriel, et dont MM. Armengaud frères ont bien voulu nous communiquer le texte.
- Acte du 20 août 1853, pour atténuer les inconvénients de la fumée des fourneaux dans la Métropole et des bateaux à vapeur au-dessus du pont de Londres.
- « Attendu qu’il convient d’atténuer les inconvénients qui résultent de la fumée des fourneaux dans la métropole et des bateaux à vapeur au-dessus du pont de Londres, par Sa très-excellente Majesté la Reine, avec l’avis et consentement des iords spirituels et temporels , et des communes, assemblés dans le présent parlement, et de leur autorité, est arrêté ce qui suit :
- « I. A partir du premier jour d’août 1854, tout fourneau employé ou devant être employé dans la métropole au travail des machines à vapeur, tout fourneau employé ou devant être employé dans les moulins, manufactures, imprimeries, teintureries, fonderies de fer, verreries, distilleries, brasseries, raffineries de sucre, boulangeries, usines à gaz, usines à élever les eaux ou autres établissements servant au commerce ou à la fabrication dans l’enceinte de la métropole (encore bien qu’il n’y soit pas fait usage d’une machine à vapeur), sera, dans tous les cas, construit ou modifié de manière à consumer ou brûler la fumée produite par lui ; et toute personne qui, après le premier jour d’août 1854, se servira, dans la métropole, d’un fourneau qui ne sera pas construit de manière à consumer ou brûler sa propre fumée, ou conduira son fourneau avec une négligence telle que la fumée ne soit pas effectivement consumée ou brûlée, ou exercera quelque commerce ou industrie qui donne lieu à des émanations insalubres ou dommageables, ou incommode de quelque autre façon le voisinage ou les habitants, sans mettre en usage les meilleurs moyens praticables à l’effet de prévenir ou de neutraliser cette fumée ou autre cause d’incommodité, ladite personne, soit propriétaire ou locataire des lieux, soit contre-maître ou employé ou propriétaire ou locataire, sera, sur la conviction sommaire du délit devant le juge ou les juges, condamnée à payer une somme qui ne sera pas au-dessus de 5 livres sterling ni au-dessous de 40 shillings, et sur une seconde conviction du même délit à payer la somme de 10 livres sterling, et pour chaque conviction subséquente une somme double du montant de l’amende prononcée pour la conviction précédente ; arrêté, en même temps, que rien dans le présent acte ne s’étendra ni ne s’appliquera aux fabriques de verre ou de poteries établies ou existantes dans la métropole antérieurement à sa
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- On comprend l’importance que cet acte a donnée en Angleterre au sujet qui nous occupe. G’est. une des questions industrielles qui y attirent en ce moment l’attention avec le plus de vivacité ; et cette disposition ne peut manquer de se propager en France, par suite de la publication de l’ordonnance de M. le préfet de police.
- Avec le carbone qui en constitue la base essentielle, tous les combustibles ordinaires renferment de l’hydrogène, de l’oxygène, une très-petite quantité d’azote, des matières terreuses d’où résultent les cendres, enfin de l’eau hygrométrique qui peut être enlevée par l’exposition à une température un peu supérieure à 100° C., soutenue pendant plus ou moins longtemps. Voici, d’après les analyses de M. Régnault (1), la composition moyenne des combustibles les plus employés, et la quantité de coke qui résulte de leur calcination :
- promulgation, à l’exception cependant des fourneaux de chaudières à vapeur et des fourneaux à dessécher les terres [slip Min farnaces) employés respectivement dans ces fabriques ou en dépendant, fourneaux auxquels les dispositions du présent acte s’étendront et s'appliqueront.
- k II. A dater du premier jour d’août 1854, toute machine à vapeur et tout fourneau établis sur un bateau à vapeur naviguant sur la Tamise, au-dessus du pont de Londres, seront construits de manière à consumer la fumée produite par lesdits machine et fourneau ; et si, après ledit premier jour d’août 1854, une machine à vapeur et un fourneau établis sur un bateau à vapeur naviguant au-dessus du pont de Londres ne sont pas construits de manière à consumer ou brûler leur propre fumée, ou si une machine et un fourneau ainsi construits sont volontairement, ou par négligence, employés de telle sorte que leur fumée ne soit pas effectivement consumée ou brûlée, le propriétaire ou maître ou autre personne ayant charge du bateau sera, sur la conviction sommaire d’un pareil délit, devant le juge ou les juges, condamné à payer une somme qui ne sera pas au-dessus de 5 livres sterling ni au-dessous de 40 shillings, et sur une seconde conviction du même délit à payer une somme de 10 livres sterling, et sur chaque conviction subséquente de pareil délit à payer une somme double du montant de l’amende prononcée pour la dernière conviction précédente.
- « III. Arrêté, en même temps, que les mots « consumer ou brûler la fumée » ne signifieront pas, dans tous les cas, « consumer ou brûler toute la fumée, « et que le juge ou les juges devant qui le prévenu comparaîtra auront la faculté de faire remise des amendes édictées par le présent acte, s’ils estiment que le prévenu a construit ou modifié son fourneau de manière à consumer ou brûler, autant que possible, toute la fumée dudit fourneau, et qu’il s’est appliqué avec soin à consumer ou brûler autant que possible la fumée du fourneau.
- « IV. Si le propriétaire ou locataire de tout établissement, ou le commandant de tout bâtiment à vapeur auquel les dispositions du présent acte sont applicables, refuse de permettre que son établissement ou son bâtiment soit visité par les personnes dûment autorisées à cet effet par les commissaires de police, tout constable, autorisé par un ordre émanant d’un des principaux secrétaires d’Étaî de Sa Majesté, ou (dans le district de la police métropolitaine) sur l’ordre écrit des commissaires de police de la métropole, ou ( dans la cité de Londres ou franchises ) sur l’ordre écrit du commissaire de police de ladite cité et franchises, pourra pénétrer, avec ou sans assistant, dans tout bâtiment ou établissement de la métropole où sera employé quelque fourneau, ou dans lequel on exercera un commerce ou une industrie incommode, ou dans tout bateau à vapeur naviguant sur la rivière de la Tamise, entre le pont de Londres et le pont de Richmond, et examiner la construction du fourneau, la manière d’exercer le commerce ou l’industrie, la construction de la machine à vapeur et du fourneau établis sur le bateau à vapeur. Toute personne qui empêchera le constable ou son assistant d’exécuter un tel ordre sera, après une conviction sommaire d’un tel délit devant toute cour de justice, passible d’une amende et payera une somme qui ne pourra excéder 20 livres sterling.........................................
- Les articles qui suivent traitent des juridictions et des formes de la procédure.
- (1) Voyez les Annales des mines, 3e série, t. XII, p. 161 et suiv., 208 et 228.
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- DÉSIGNATION DES COMBUSTIBLES. COMPOSITION MOYENNE, déduction faite des cendres et de l’eau hygrométriqae. ( La petite quantité d’azote que contiennent les combustibles inscrits dans ce tableau est confondue avec l’oxygène. ) COKE RESTÉ APRÈS LA CALCINATION.
- CARBONE. HYDROGENE. OXYGÈNE.
- Bois 49,07 6,31 44,62
- Tourbe des environs d’Abbeville et GO,78 6,21 33,01
- du Champ de Feu ( Vosges ). .
- Asphalte 81,46 9,57 8,97 9,30 coke boursouflé.
- Lignite passant au bitume. . 78,30 7,70 14,00 De 27,00 à 39,00
- Lignite imparfait ou bois fossile. . 67,12 5,38 27,50 coke boursouflé. 25,51 coke analogue au charbon de bois.
- Lignite parfait (Fuveau, Manosque, 47,05 coke pulvéru-
- Dax, le mont Meisner ). . . . 73,25 5,36 21,89
- , lent.
- Houilles sèches à longue flamme
- ( Blanzy ) 78,26 5,35 16,39 57,00 coke fritté.
- Houilles grasses à longue flamme (flénu de Mons, Commentry, La-vaysse, Epinac, quelques mines de Rive-de-Gier et cannel-coal du Lancashire ) 85,58 5,52 8,90 64,00 coke boursou-
- Les extrêmes de la série précédente sont : ILa houille de Comrnentry. . 82,92 5,30 11,78 fié. 63,40 id.
- jjUne variété de flénu de Mons, 87,07 5,63 7,30 » »
- 1 Houilles grasses maréchales ( la | Grand’Croix , à Rive- de-Gièr , 1 Newcastle) 89,10 5,16 5,74 69,15 coke très-bour-J souflé.
- | Houilles grasses et dures ( quelques | variétés d’Alais et de Rive-de-1 Gier ) 90,55 4,98 ,4,47 77,00 coke boursou- | fié. 1
- 1 Anthracite du pays de Galles, de 1 Pensylvanie, de Rolduc, de la 1 Mayenne, de la Mure ( Isère ) et 1 de Macot (Savoie) 94,46 2,86 2,68 I fi 89,90 coke pulvéru- f lent.
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- Par suite de la température élevée à laquelle ils sont subitement exposés, lorsqu’on les jette sur les grilles des foyers ordinaires, les combustibles subissent une distillation rapide, dont les produits sont divers carbures d’hydrogène, et de l’eau légèrement acide ou alcaline, suivant la nature de la matière employée pour l’alimentation du feu. Le foyer est brusquement refroidi par la projection du combustible et par cette distillation rapide.
- Si, après s’être dégagés, les carbures d’hydrogène ne peuvent pas s’enflammer immédiatement, ou ne s’enflamment qu’incomplétement, à cause du peu d’élévation de la température, ou par suite de l’insuffisance de l’air comburant, dont le passage à travers la grille est obstrué par le combustible qui vient d’être projeté, soit enfin parce que leur mélange avec l’air n’est pas assez intime, quoique cet air puisse être en quantité convenable, ces produits gazeux se refroidissent de plus en plus en parcourant les carneaux et la cheminée. Ils y subissent une décomposition progressive qui produit un dépôt de suie ou de particules de carbone extrêmement divisé, dont une petite portion reste adhérente aux parois des carneaux et de la cheminée, tandis que le surplus, entraîné par le courant aériforme jusqu’à l’orifice supérieur de la cheminée, débouche dans l’atmosphère, en formant une colonne opaque de fumée qui, dans le trajet qu’elle parcourt sous l’influence du vent, laisse tomber abondamment des parcelles de suie qui souillent le linge, les vêtements, les édifices, et tous les corps solides auxquels elles s’attachent.
- Il faut donc, pour éviter la fumée, faire usage de combustibles qui, comme le coke et les anthracites, renferment peu d’hydrogène et ne donnent lieu par la distillation qu’à une fort petite quantité de produits volatils, ou bien, si l’on emploie des combustibles tels que les houilles grasses, les lignites, les tourbes et même le bois, il faut faire en sorte que les produits combustibles de la distillation se trouvent exposés à une température assez élevée, et soient assez intimement mêlés avec une quantité d’air suffisante pour qu’ils s’enflamment et se consument complètement avant de se répandre dans l’atmosphère. Il est possible de satisfaire de plusieurs manières à ces conditions. En les accomplissant, on peut brûler, sans fumée apparente, les combustibles qui donnent à la distillation les plus fortes quantités de carbures d’hydrogène, tels que l’asphalte, les bitumes et même le goudron que l’on obtient dans les usines à gaz, et que l’on utilise assez fréquemment pour le chauffage des retortes. Avant de décrire les appareils spéciaux qui sont employés pour prévenir ou consumer la fumée, il est utile d’entrer dans quelques détails sur les dispositions des foyers en général, et plus particulièrement de ceux des chaudières à vapeur.
- Nous rappellerons d’abord qu’il faut donner aux foyers, aux grilles et aux cheminées des dimensions suffisantes pour que la combustion puisse s’opérer facilement à l’aide d’une grande quantité d’air, dont on pourra, au reste, diminuer l’affluence, lorsque l’état d’ignition du combustible aura fait disparaître les causes de la fumée. Des registres convenablement disposés, soit à l’entrée de la cheminée, soit à celle du cendrier, satisferont à cette condition et préviendront le refroidissement du fourneau. Il résulte des expériences faites, par M. Combes, sur un foyer de chaudière d’essai établie à l’en-
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- trepôt des marbres, à Paris, qu’il serait difficile d’éviter l’émission de la fumée, dans les foyers alimentés à la houille, si la grille avait moins de 1 décimètre carré et demi de surface, pour 1 kilogramme de houille à brûler par heure, la section minimum de la cheminée, étant le tiers de celle de la grille, c’est-à-dire d’un demi-décimètre carré, par kilogramme de houille à brûler par heure. La somme des vides compris entre les barreaux serait environ le quart de faire totale de la grille ; enfin la section des carneaux serait égale à celle de la cheminée (1). Les dimensions de la grille doivent d’ailleurs être telles que le fourneau puisse facilement brûler par heure une quantité de houille notablement supérieure à celle que l’on se propose de consommer dans le roulement ordinaire, et que l’on calcule facilement, d’après les données bien connues de l’établissement des chaudières à vapeur. On évitera ainsi d’avoir à forcer la marche des machines, même lorsque des circonstances extraordinaires exigeront un travail plus considérable que le travail habituel, et l’on obviera à tous les inconvénients qui résultent souvent de cette allure outrée.
- On ne doit pas craindre que cette grandeur des grilles et des foyers nuise à l’effet utile du combustible, puisque cet effet est des plus considérables dans les foyers des chaudières à vapeur du Cornwall, quoique la surface des grilles en soit très-grande et que les cheminées y soient beaucoup moins élevées que celles de presque toutes nos machines fixes.
- Ainsi, dans les expériences comparatives faites par M. Wicksteed sur les chaudières de l’établissement d’Oldford à Londres, on a obtenu de quatre chaudières cylindriques à foyer intérieur (système du Cornwall) 8k,524 d’eau vaporisée par kilogramme de houille de Newcastle de la meilleure qualité, en brûlant 0k,228 de houille par heure et par décimètre carré de surface de grille.
- On a réduit en vapeur 8k,426 d’èau par kilogramme de la même houille, en conduisant le feu de manière à ne brûler que 0k,127 par heure et par décimètre carré de surface de grille.
- On a évaporé, dans une chaudière en tombeau (système de Watt et Boulton), 8k,301 d’eau par kilogramme de houille, en brûlant 0k,531 de houille par heure et par décimètre carré de surface de grille.
- Pour les chaudières du Cornwall, la combustion la plus active correspond, en mesures françaises, à 4dc-,39 et la plus lente à 7d,c-,87 de surface de grille, par kilogramme de houille brûlée en une heure.
- Pour les chaudières en tombeau, la combustion beaucoup plus active répond à ld,c-,88 de surface de grille par kilogramme de houille brûlée en une heure.
- Au reste, des circonstances autres que l’étendue superficielle des grilles, par exemple la grandeur des surfaces de chauffe, et les dispositions des foyers fort différentes dans les deux systèmes de chaudières, ont influé durant les expériences de M. Wicksteed, sur les quantités d’eau vaporisées par un kilogramme de houille. Si nous citons ces résultats, c’est seulement afin de montrer qu’au point de vue de l’économie du combustible, il ne peut guère y avoir d’inconvénient à donner aux grilles des dimensions beaucoup
- (1) Voyez le mémoire de M. Combes, dans les Annales des mines, 4e série, t. XI, p. 207.
- Tome II. — 54e année. 2e série. — Mars 1855. 18
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- plus grandes que celles qui sont usitées, à Paris, pour les foyers des chaudières à vapeur, et que nous avons citées, d’après le mémoire de M. Combes, comme exprimant des minima au-dessus desquels il faut toujours se tenir. Nous ferons encore observer que les expériences de M. Combes et celles de M. Wicksteed (1) ont démonfré que la combustion moyennement lente est la plus favorable à l’économie de la houille.
- Description des principaux appareils fumivores.
- 1° Passage de la fumée de la houille récemment chargée sur celle qui est parvenue à l’état de coke embrasé. — Doubles foyers combinés de manière à faire passer la fumée de l’un sur ou à travers le combustible incandescent de l’autre.
- Appareils de M. Witty et de M. Chanter. — M. Witty a employé, en 1830 ou en 1832, la première des deux dispositions que nous venons d’indiquer (2).
- Son appareil, perfectionné depuis par M. Chanter, acquéreur de sa patente, consistait principalement en une grille inclinée dans le sens de la longueur du foyer. Sur la partie la plus élevée de cette grille, on plaçait le combustible frais que l’on poussait peu à peu vers le fond du foyer à mesure qu’il se réduisait en coke incandescent, et on le remplaçait sur le devant de la grille par d’autre combustible. Les produits de la distillation de la houille, mêlés avec l'air affluent et rabattus par une plaque inclinée, passaient sur le coke embrasé et se brûlaient plus ou moins parfaitement, ce qui diminuait considérablement ou même, dans certains cas, supprimait presque totalement la fumée.
- M. Chanter, s’étant appliqué à perfectionner progressivement ce procédé, est enfin parvenu à construire un appareil fort apprécié en Angleterre. Ce nouvel appareil se compose principalement de deux grilles placées l’une à la suite de l’autre, mais dont la seconde est établie un peu en contre-bas de la première.
- C’est sur celle-ci que l’on charge d’abord la houille crue; lorsqu’elle est réduite à l’état de coke ardent, on la fait tomber, en la poussant, sur la seconde grille. Là, le combustible en couche mince laisse arriver une quantité d’air suffisante, non-seulement pour le brûler, mais encore pour opérer la combustion des produits gazeux qui partent de la première grille, et rasent la surface ardente du coke dont la seconde est couverte. Afin de pourvoir au cas où l’air admis ainsi serait encore insuffisant, M. Chantera ménagé dans la maçonnerie, au delà de la seconde grille, une chambre percée d’ouvreaux qui débouchent dans le foyer, et à laquelle aboutit un tuyau de fonte qui traverse le cendrier et va s’ouvrir dans l’atmosphère, un peu au-dessus du sol.
- Appareils de M. Hall, de M. Fairbairn et de M. de Buzonnière. — Les doubles foyers combinés ont surtout été employés en Angleterre par M. Hall et par M. Fairbairn (3); M. de Buzonnière en a aussi proposé l’emploi en France, dans la séance de
- (1) Wicksteed, on Cornish engines. Londres, 1841, in-4.
- (2) En énonçant les noms des inventeurs et, autant que possible, les dates de leurs brevets, nous n’entendons ni apprécier ni même indiquer leurs droits; nous nous sommes interdit, dans cette notice, tout examen de ce genre.
- (3) Voyez, dans le Bulletin de janvier 1855, page 9, une figure de ces appareils employés par M. Fairbairn dans des chaudières à foyer intérieur.
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- la Société des sciences d’Orléans du 7 décembre 1849 et dans la séance de la Société d’encouragement du 31 juillet 1850 (1).
- Sans réclamer un principe connu depuis longtemps, principe consistant à faire passer sur ou dans un feu clair les produits de la distillation, M. Hall divise le foyer, dans le sens de sa longueur, par un mur mince en briques réfractaires, et construit réellement ainsi deux foyers parallèles et contigus. Il fait communiquer avec les cheminées, par un carneau particulier, chacun de ces foyers, qui sont d’ailleurs mis en relation l’un avec l’autre par une ouverture ménagée près des portes, dans la partie supérieure du mur de séparation. Si l’on ferme le carneau qui termine l’un de ces foyers, l’air chaud et les produits de la distillation ou de la combustion n’ont d’autre issue que cette ouverture. Les fluides aériformes, appelés par le tirage, passent donc dans l’autre foyer, où, avant de parvenir à la cheminée, ils rasent, dans presque toute sa longueur, la surface du combustible carbonisé et incandescent qu’il renferme, et achèvent de se brûler. Il faut avoir soin de charger alternativement les deux foyers, de telle sorte que la houille de l’un soit complètement réduite en coke ardent, lorsque l’on alimente l’autre.
- Depuis, M. Hall a pris d’autres patentes pour des additions à ce système. Les plus considérables consistent dans l’admission de l’air, au delà de la grille, en jets ou en lames, au milieu du courant des gaz combustibles et dans réchauffement de cet air par une partie de la chaleur que dégagent les gaz en se rendant à la cheminée. Dans une de ses patentes, M. Hall a aussi mentionné l’emploi de barreaux agités mécaniquement et d’une trémie alimentaire analogue à celles dont nous parlerons plus loin.
- Ce système laisse échapper de la fumée lorsque le fourneau n’est pas encore échauffé; et l’on dit même qu’il n’en est pas exempt pendant quelques instants, dans le roulement ordinaire, immédiatement après les charges.
- Malgré leur analogie avec les foyers que nous venons de décrire, ceux de M. deBu-zonnière en diffèrent cependant par plusieurs dispositions, et principalement par celle qui consiste à faire passer alternativement à travers la grille de l'un des foyer&des produits aériformes de la combustion et de la distillation émanés de l’autre.
- Les foyers sont représentés fîg. 5, pl. 38. H, H' sont deux registres pouvant se mouvoir de haut en bas, et dont le jeu alternatif ferme le fond du cendrier D, en ouvrant du même coup le fond du foyer correspondant B, tandis que le fond du foyer B' étant fermé, celui du cendrier D' correspondant est ouvert. Les cheminées sont munies de registres, CC'; chaque foyer et chaque cendrier possède une porte devant, comme à l’ordinaire. Les dispositions de la fig. 5 montrent le courant s’établissant de droite à gauche ; l’air entre, suivant la flèche f, par le cendrier dont la porte est ouverte et la cheminée correspondante fermée. On voit facilement, dans ce cas, ce qui doit être fermé, ce qui doit être ouvert. Pour renverser la marche du courant, on n’a qu’à ouvrir la porte et le registre qui étaient fermés, et à fermer ceux qui étaient ouverts.
- Pour obvier à l’incommodité de deux foyers opposés qui réclament un espace assez
- (1) Voyez le Bulletin de cette Société, t. XLIX, août 1850, p. 389, et une brochure intitulée Fourneau à double foyer, publiée à Orléans par iVI. de Buzonnière en 1851.
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- considérable et dont la conduite simultanée est toujours pénible, M. de Buzonnière propose de mettre les foyers l’un à côté de l’autre. La fig. 6, pl. 38, est une coupe horizontale passant par les grilles. H, H' sont les registres que nous avons vus tout à l’heure dans la fig. 5. P est la porte du foyer B; elle est fermée, tandis que celle du cendrier correspondant est ouverte. P' est la porte du foyer B'; elle est fermée aussi, et le cendrier l’est également par devant, tandis qu’il est ouvert par derrière. Il n’y a plus qu’une seule cheminée ; mais il y a deux registres pour empêcher qu’elle ne communique à la fois avec les deux foyers. Ainsi, dans l’hypothèse de la fig. 6, où le courant a lieu de droite à gauche, la communication doit être interrompue avec le foyer B, et établie avec le loyer B'. AA est une double galerie parcourue par le mélange gazeux.
- La fig. 7 est une coupe verticale passant par la ligne XY de la fig. 6. Les registres S, S' sont fixés sur un arbre horizontal U, qu’une manivelle établie en dehors permet de manœuvrer de manière à mettre alternativement l’un ou l’autre foyer en communication, par sa partie supérieure, avec la cheminée. Un autre arbre horizontal O, qu’on fait également mouvoir du dehors, soutient les registres de fond H, H', qui ont aussi un jeu alternatif.
- Les arbres sont creux, ainsi que les registres en fonte qu’ils soutiennent, comme on le voit fig. 8, où les registres S S' sont seuls représentés. Cette disposition a pour but de permettre l’introduction, par les arbres, d’un courant d’air qui doit atténuer l’effet destructeur du feu sur toutes ces pièces mobiles.
- Les arbres O, U peuvent être reliés au dehors par un système de leviers articulés qui permet à un seul homme d’en exécuter la manœuvre.
- Enfin, les produits de la combustion sortant à gauche ou à droite, suivant la marche du courant, rencontrent une cloison fixe N, fig. 7 et 8, qui les oblige à parcourir des carneaux avant de sortir définitivement par la cheminée.
- Les dispositions imaginées par M. de Buzonnière comportent l’emploi de registres mobiles d’une exécution soignée, qui réclameront des réparations plus ou moins fréquentes, et dont le jeu pourra être entravé par des avaries accidentelles. On atteindrait le même but, en construisant deux foyers dont l’un, alimenté de combustible fumeux, comme un foyer ordinaire, aurait son cendrier constamment ouvert, tandis que l’autre, exclusivement alimenté avec du coke ou de la houille sèche en morceaux bien dégagés de menus, aurait le sien constamment fermé. Les gaz combustibles, émanés du premier foyer, passeraient à travers le second, après avoir été mélangés avec une quantité d’air neuf, suffisante pour opérer la combustion complète des produits volatils et du combustible placé sur le second foyer. L’air neuf serait amené du dehors par un ouvreau muni d'un registre, dont on ferait varier convenablement l’ouverture. Pour utiliser toute la chaleur développée, on ferait circuler dans les carneaux les produits de la combustion, après leur départ du second foyer, et avant qu’ils atteignissent la cheminée par laquelle ils s’écouleraient dans l’atmosphère.
- 2° Introduction de l’air par des carneaux; chambres à air; chambres à combustion.
- Appareils de M. d’Arcet. — Sans nous arrêter aux essais infructueux ou du moins peu certains que Papm, à la lin du xvne siècle, Watt, en 1785, et plusieurs autres
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- savants ou industriels, à diverses époques, ont tentés pour brûler la fumée, par l’admission d’un courant d’air supplémentaire, nous signalerons, comme point de départ des procédés les plus pratiquement efficaces, les travaux de M. d’Àrcet, en France, vers l’année 1814, et ceux de M. Parkes, en Angleterre, vers l’année 1820.
- Le moyen de M. d’Àrcet était d’une extrême simplicité, puisqu’il consistait seulement en une fente horizontale, ouverte derrière le fourneau, en face du foyer et à la même hauteur. Par cette fente arrivait l’air supplémentaire réclamé pour la combustion des produits inflammables. M. d’Arcet paraît l’avoir appliqué pour la première fois aux bains du pont Royal ; il y obtint un succès remarquable (1).
- Depuis, le même savant fit construire sur ces principes, pour MM. Blanc frères de Lyon, un fourneau fumivore qui donna des résultats si satisfaisants que l’incommodité des émanations fut heureusement supprimée, après avoir pendant longtemps soulevé les plaintes les plus vives dans tout le voisinage, et motivé une décision administrative qui prescrivait la suspension des travaux de la fabrique. Ce fourneau dont on trouve la description complète dans le Bulletin de la Société d’encouragement, tome XIV, page 87, était destiné à l’incinération des lies de vin pour la préparation des cendres gravelées. Le foyer rectangulaire où l’on opérait la combustion de ces lies était surmonté d’une cheminée dont le tuyau s’élevait d’abord verticalement. A 2 mètres au-dessus de la hotte, ce tuyau se rétrécissait en un rampant qui venait déboucher au-dessus de la grille d’un second foyer alimenté avec du bois ou avec quelque autre matière peu fumeuse. Les produits de la combustion des lies de vin passaient donc au-dessus de cette grille, et de là, mêlés avec les gaz du second fourneau, traversaient un étranglement où s’achevait leur inflammation, sous l’influence d’un jet d’air frais, qu’qne fente rectangulaire, ménagée dans la paroi de la maçonnerie, introduisait à l’entrée de l’étranglement, dans une direction perpendiculaire à celle du courant des gaz.
- M. d’Arcet avait en outre pratiqué, dans la partie verticale de la cheminée, deux larges ouvertures qui amenaient, lorsqu’on le jugeait nécessaire, les fumées et les produits de la combustion des lies de vin, sous la grille du second foyer, dans le cendrier dont on fermait alors avec soin la porte. Le courant des gaz et de la fumée du premier foyer traversait donc la grille et le combustible du second, parvenait à l’étranglement dont nous avons parlé et y rencontrait la lame d’air frais qui en complétait la combustion. En sortant de cet étranglement, les gaz brûlés passaient sous des chaudières d’évaporation, qu’ils échauffaient en utilisant ainsi le calorique dégagé par leur combustion et par celle du bois ou du coke consommé dans le second foyer. M. d’Arcet a encore appliqué ces principes avec beaucoup de succès dans plusieurs autres circonstances.
- Appareil de Parent-Duchâtelet. —On se rappelle aussi que Parent-Duchâtelet, pour obvier à l’incommodité produite par l’incinération des côtes de tabac, a fait construire, à la manufacture de Paris, un fourneau dont la fumée se brûlait en passant à travers la grille et le combustible ardent d’un second foyer.
- Appareil de M. Parkes.— En Angleterre, M. Parkes a proposé en 1820, comme M. d’Arcet, d’introduire l’air par une fente horizontale, mais cette fente était ménagée
- (1) Bulletin de la Société d’encouragement, t. XIII, p. 217.
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- au delà de l’aulel du fourneau, parallèlement à cet autel. Une lame d’air y était amenée par un tuyau qui s’ouvrait à l’extérieur du fourneau. Cette lame traversait donc le courant des gaz inflammables, perpendiculairement à la direction de leur mouvement, et se trouvait lancée de bas en haut vers la chaudière qu’elle exposait à des coups de feu, puisqu’elle produisait des effets analogues à ceux du dard d’un chalumeau. M. Parkes pratiqua aussi des regards pour examiner l’état de la combustion dans les carneaux, et régla, selon le besoin, l’introduction de l’air, en fermant plus ou moins, par un registre, l’orifice d’admission. Il essaya comparativement l’emploi de l’air chaud et celui de l’air froid. Il a déclaré, dans l’enquête parlementaire anglaise de 1843 (1), n’avoir trouvé aucun avantage dans l’emploi du premier.
- Afin d’éviter le refroidissement du fourneau pendant les Chargements, M. Parkes avait d’ailleurs ménagé devant la grille une capacité assez vaste pour que l’on pût y entasser une quantité de houille suffisante pour une grande partie de la journée. On poussait de temps en temps ce combustible sur la grille, et l’on réalisait indirectement, par ce moyen, tout ou partie des avantages que nous avons signalés dans les procédés Witty, Chanter, Hall, etc. D’après les dépositions de plusieurs des témoins entendus dans l’enquête parlementaire anglaise, le procédé de M. Parkes doit être rangé parmi ceux dont on est le plus satisfait. Il effectue dans beaucoup de cas la combustion de la totalité ou du moins d’une partie considérable de la fumée.
- Appareil de M. Chapman de Whitby. — Quelques années après la prise de la patente de M. Parkes, une autre patente était demandée en Angleterre par M. Chapman de Whitby (2). Cet inventeur, pour éviter le refroidissement occasionné dans le foyer par l’affluence trop considérable de l’air, avait imaginé d’échauffer préalablement ce fluide, en le faisant circuler dans les barreaux mêmes de la grille. Ces barreaux étaient creux et présentaient ainsi une certaine analogie avec les tubes d’une chaudière de locomotive. Deux chambres ou cavités, situées l’une à l’avant, l’autre à l’arrière du foyer, recevaient leurs extrémités, dont on pouvait fermer les ouvertures au moyen d’un registre placé dans la chambre antérieure, établie sous la porte du foyer. L’autre chambre, soutenue par la maçonnerie, laissait déboucher derrière le pont du fourneau l’air qui, après s’être échauffé par son passage dans les barreaux, se mêlait au courant de gaz et de vapeurs, résultat de la combustion. Pour empêcher l’introduction de l’air froid, pendant les charges, l’auteur avait adapté à l’entrée de l’appareil une trémie qui contenait le combustible menu, et dont le fond, muni d’une trappe mobile, s’ouvrait, quand on le voulait, par le moyen cl’un levier. Avant de faire passer le combustible dans le foyer, on fermait le dessus de la trémie en abaissant un couvercle qui arrêtait toute introduction de l’air pendant l’ouverture de la trappe. M. Chapman de Whitby recourait aussi au procédé connu qui consiste à convertir graduellement la houille en coke incandescent, et à la pousser peu à peu vers le fond du foyer. Un regard de 2 ou 3 centimètres de diamètre, fermé ordinairement par un obturateur, permettait d’observer au besoin dans l’intérieur du fourneau la marche de la combustion. Les bar-
- (1) Voyez les procès-verbaux de cette enquête, page 157.
- (2) Voyez les Annales des mines, ire série, t. XIII, p. 107, et le Bulletin de la Société d’encouragement, t. XXIV, p. 183.
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- reaux creux, traversés et rafraîchis par le courant d’air, duraient, dit-on, plus que les autres.
- Quoique l’utilité de réchauffement de l’air soit révoquée en doute par de très-graves autorités, cet appareil donnait des résultats considérés à cettd époque comme très-satisfaisants, puisque la Société d’encouragement de Londres décerna à son auteur une grande médaille d’argent. L’air, comme dans l'appareil de Partes, s’élevait au delà du pont, en lame dirigée verticalement de bas en haut; et par conséquent ce procédé, ainsi que nous l’avons dit, pouvait compromettre la durée des chaudières.
- Appareil de M. Lefroy. — En France, la question de la suppression de la fumée n’avait cessé d’attirer l’attention des savants et des ingénieurs. M. Lefroy, ingénieur en chef des mines, fit établir, en 1832, pour la révivification du ciment de Pouilly, dit ciment romain, un fourneau qui laissait encore à désirer, mais dont les effets, eu égard à l’époque, n’ont pas moins été remarquables.
- L’auteur, voulant éviter les inconvénients des foyers à charge continue de combustible, disposa le sien pour recevoir des charges intermittentes, mode d’alimentation plus facile et plus conforme aux usages des ouvriers. Comme les produits de la distillation subie par la houille projetée sur un feu allumé sont d’autant plus abondants que la charge est plus forte et que la température du foyer est plus élevée, M. Lefroy diminuait graduellement la quantité d’air admise dans le fourneau, et pouvait même la supprimer complètement, en fermant tout à fait les registres mobiles appliqués aux ouvertures par lesquelles l’air était introduit. Afin d’opérer plus complètement le mélange des gaz combustibles avec l’air admis, M. Lefroy avait ménagé, au delà de la grille et de l’orifice d’admission de l’air, un étranglement qui occasionnait un remous, en opposant un obstacle au mouvement du courant. Enfin, dans l’opinion que, si l’air admis était froid, le fourneau ne conserverait pas la température nécessaire pour effectuer la combustion de la fumée, l’auteur avait pris des dispositions propres à échauffer le courant supplémentaire.
- Ces dispositions sont décrites dans les Annales des mines, 3e série, tome III, page 665, et dans le Bulletin de la Société d’encouragement, tome XXXII, page 191. Elles ont pleinement satisfait aux conditions que l’auteur s’était posées. L’étranglement jugé par lui nécessaire pour obtenir le mélange des gaz était ménagé à l’issue du foyer, avant l’entrée des carneaux. Quant à l’admission périodique de l’air atmosphérique, elle avait lieu par trois ouvertures munies de registres, et placées sur les côtés de la chauffe, près de sa partie supérieure. Les trois lames d’air se croisaient devant l’étranglement qui livrait passage à la flamme et qui, par suite du resserrement, se trouvait le point du foyer où la température atteignait la plus grande élévation.
- Comme plusieurs de ses devanciers, M. Lefroy avait adopté l’usage des trémies destinées à renouveler le combustible sans permettre l’introduction de bouffées d’air froid par l’ouverture de la porte. Il égalisait le versement du combustible, en donnant à cette trémie la capacité nécessaire seulement pour une charge. Un petit trou, pratiqué dans la porte, permettait de fourgonner le feu, sans ouvrir le fourneau.
- Ainsi disposé, ce fourneau était réellement fumivore ; après le renouvellement du combustible, lorsque la projection d’une certaine quantité de houille rendait nécessaire
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- l’admission des lames d’air supplémentaires, il suffisait d’introduire ou d’intercepter ces lames en ouvrant ou en fermant les registres, pour faire disparaître ou reparaître à volonté la fumée. Malheureusement, l’appareil n’était pas très-simple et la manœuvre, assez compliquée, exigeait, de la part du chauffeur, beaucoup de soin, d’exactitude et d’attention. Ces inconvénients doivent être sans doute regardés comme les causes qui se sont opposées à la propagation de ce système. Le coup de feu qui devait avoir lieu après l’étranglement pouvait aussi être dommageable.
- Un peu plus tard, M. Billingsley a construit un appareil fort simple qui consiste principalement en un fourneau où le courant d’air supplémentaire est admis par des ouvertures pratiquées dans la porte du foyer. Ces ouvertures peuvent être fermées plus ou moins par des lames en métal qui, selon qu’on les pousse, interceptent aussi plus ou moins le passage de l’air. On reproche à cette disposition de laisser entièrement à la discrétion du chauffeur la manœuvre des lames et, par conséquent, la marche du fourneau. Cependant, tout imparfaite qu’elle est, elle a promptement pris une assez grande extension ; et, lors de l’enquête parlementaire anglaise, elle avait déjà produit à Bradford une amélioration considérable. C’est pour cette raison que nous avons cru devoir en dire quelques mots.
- Appareil de M. Wye Williams. — Les avantages de l’introduction de l’air au delà des grilles étaient depuis longtemps reconnus, lorsque M. Wye Williams de Liverpool, pensa que l’inflammation des produits de la combustion serait beaucoup plus facile et plus complète si, par une disposition qui présente de l’analogie avec celle des lampes d’Argand, il lançait l’air en petits jets dans le courant gazeux. Il prit donc successivement plusieurs patentes, de 1839 à 1842, et ses fourneaux se sont répandus en grand nombre dans les usines anglaises.
- Son système consiste essentiellement en une chambre à air qui est établie derrière le cendrier sous l’autel, et qui puise ce fluide dans l’atmosphère par un tuyau en fonte ouvert à l’avant du fourneau. L’orifice du tuyau peut être plus ou moins fermé par un registre dont l’utilité contestée est au reste si peu importante, que l’on néglige tout à fait de s’en servir dans plusieurs usines.
- Le fond du foyer est un plan incliné qui remplace par un pan coupé l’angle ordinaire de l’autel, et qui forme une partie des parois de la chambre à air composée de plaques de fonte percées d’un grand nombre de trous. L’air, appelé par le tirage de la cheminée, traverse ces trous et, sous forme de jets nombreux, pénètre dans le courant gazéiforme dont il opère l’inflammation.
- La fig. 9, pl. 38, représente une coupe longitudinale de cet appareil.
- À, chaudière.
- , pont.
- , chambre à air : les parois qui regardent l’intérieur du fourneau y sont formées de plaques de fonte percées de trous.
- c, tuyau adducteur de l’air, qui alimente cette chambre.
- d, grille inclinée.
- e, porte servant à régler l’ouverture du cendrier.
- f, porte du foyer.
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- Le système de 31. Wye Williams a réuni, dans l’enquête anglaise de 1843 et dans plusieurs autres circonstances, de nombreux suffrages, qui n’ont trouvé que de rares contradicteurs.
- De toutes les objections proposées nous ne citerons que celles qui nous paraissent n’être pas dénuées de fondement. On a dit que l’appareil ne fait réellement disparaître la fumée qu’après que la température intérieure est parvenue à un degré suffisant pour la déflagration des gaz. Il en est effectivement ainsi, mais ce reproche peut être adressé à presque tous les autres fourneaux fumivores; et, pour éviter de l’encourir, il suffirait de chauffer d’abord le fourneau avec du coke.
- La direction des jets partis du plan incliné, direction qui, bien qu’inclinée aussi, s’étend de bas en haut, peut encore fournir matière à critique comme produisant sur le fond de la chaudière un effet de chalumeau. Mais le point de départ de ces jets est plus éloigné du fond que dans l’appareil de Parkes, et la division de l’air doit en atténuer les effets, parce qu’elle accélère le mélange. On peut d’ailleurs en prévenir les suites fâcheuses, en nettoyant fréquemment et soigneusement les générateurs; aussi la plupart des témoins de l’enquête ont-ils déclaré que leurs chaudières n’avaient pas paru souffrir de l’emploi du procédé. L’objection n’a donc pas beaucoup d’importance.
- Il en est de même d’un autre reproche, celui qui porte sur l’obstruction des trous par les cendres. Outre que cet inconvénient ne peut guère se faire sentir que pour les trous inférieurs, le courant d’air, à moins que les cendres ne se vitrifient, doit promptement rouvrir les passages qui se ferment accidentellement, et qui d’ailleurs, ne peuvent jamais être obstrués en assez grand nombre à la fois, pour arrêter le jeu de l’appareil.
- Mais est-il nécessaire de diviser l’air en autant de jets, et ne peut-on simplifier encore la construction, en suppprimant presque toutes les ouvertures d’admission? Les expériences de M. Lefroy , dont l’appareil malgré ses inconvénients était complètement fumivore, et celles de M. Combes, dont nous parlerons un peu plus loin, ont pleinement répondu à cette question et démontré que, dans les fourneauxde dimensions et de formes ordinaires et notamment dans ceux qui servent à chauffer les générateurs de vapeur, un très-petit nombre de jets (deux seulement dans les expériences de M. Combes) suffisent pour opérer la combustion des gaz, pourvu que les dimensions des grilles et la section de la cheminée donnent au tirage l’énergie nécessaire pour soutenir la température au degré que réclame l’inflammation.
- On peut, au reste, déterminer facilement la grandeur de l’ouverture d’admission qui est rigoureusement indispensable pour la suppression de la fumée. Il suffit, pour cela, de fermer progressivement le registre, après une charge, jusqu’à ce que l’on voie un léger nuage se dégager par le sommet de la cheminée ; puis de le rouvrir un peu pour dissiper ce nuage. On connaît ainsi le maximum de l’ouverture convenable. Si l’on veut s’astreindre à faire varier graduellement cette ouverture, on peut même répéter l’expérience pour les différentes périodes de la combustion de chaque charge.
- M. Wye Williams préfère l’air froid à l’air chaud qui, plus dilaté, contient moins d’oxygène sous un même volume; et, pour que le courant supplémentaire produise le Tome II. — 54e cunnée. 2e série. — Mars 1855. 19
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- plus grand effet, il l’admet à une distance de 45 à 60 centimètres de l’extrémité des barreaux.
- Son appareil a été employé à terre dans des établissements nombreux, et sur beaucoup de bâtiments à vapeur. On peut l’appliquer aux fourneaux des brasseries, des teintureries, et des autres ateliers qui ne disposent pas ordinairement d’une force motrice. On le regarde d’ailleurs en Angleterre comme un des appareils fumivores les plus efficaces et les plus répandus (1).
- Expériences et appareil de M. Combes. — Tandis que M. Wye Williams poursuivait, en Angleterre, la propagation de son système, les plaintes nombreuses qui retentissaient dans le Royaume-Uni sur les inconvénients de la fumée, et l’espèce de solennité donnée à l’enquête parlementaire, excitaient vivement en France l’attention de l’administration. La commission centrale des machines à vapeur fut donc consultée par M. le Sous-secrétaire d’Etat des travaux publics, et M. Combes fut chargé d’exécuter sur quelques-uns des procédés signalés dans cette enquête les expériences nécessaires pour en constater les avantages, et de faire des recherches pour parvenir à de nouveaux perfectionnements.
- Les résultats de ces recherches sont consignés dans le rapport fait à la commission centrale, par M. Combes, dans la séance du 3 juillet 1846, et nous prions le lecteur de se reporter, pour de plus amples développements, au texte du rapport publié dans les Annales des mines, 4e série, tome XI, page 149, ou à l’extrait inséré dans le Bulletin de la Société d’encouragement, tome XLIV, page 348. Enfin on peut consulter encore, dans les comptes rendus des séances de i’Académie des sciences, l’extrait d’un mémoire de M. Combes sur les fourneaux fumivores (2).
- Les fig. 1 et 2 de la pi. 38 représentent les principales dispositions du fourneau qui a servi aux expériences dont nous venons de parler. En les commençant, on avait d’abord ménagé dans la partie du massif de maçonnerie comprise entre la grille et la cheminée, au-dessous des bouilleurs de la chaudière, une chambre à air a, qui était recouverte par des plaques de fonte 6 percées de trous, et qui communiquait avec l’air extérieur par un tuyau en fonte c de 0m,16 de diamètre. Ces dispositions avaient pour but de disséminer l’air en jets, comme dans l’appareil anglais de M. Wye Williams. Afin de comparer les effets de ce mode de diffusion avec ceux d’un système d’introduction plus simple, on ménagea deux conduits d, d dans l’épaisseur de la maçonnerie, un de chaque côté du foyer, et on les fît déboucher au delà de l’autel en c, à 195 millimètres au-dessus de la grille. Ces conduits s’ouvraient sur le devant du fourneau à droite et à gauche de la porte.
- L’entrée de chacun de ces ouvreaux, à l’avant de l’appareil, était un rectangle de 130 millimètres de base, sur 110 de hauteur; le débouché derrière la grille était un rectangle de 195 millimètres de hauteur, sur 65 millimètres de base horizontale. L’air
- (1) Cet appareil a été décrit sous sa forme ancienne dans le Bulletin de la Société d’encouragement, t. XLI, p. 29.depuis, ayant été considérablement modifié, il a pris la forme que nous avons représentée dans la fig. 9, pl. 38.
- (2) Comptes rendus, t. XXIY, p. 379 ( 1847 ;.
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- pénétran t par ces conduits, jaillissait ainsi en laine mince des deux côtés opposés du carneau, dans une direction perpendiculaire au courant des produits gazeux de la combustion. L’aire du débouché de chacun de ces conduits était de 19,5 X 6,5 = 127 centimètres carrés, et l’ensemble des deux aires représentait 254 centimètres carrés. C’était un peu moins que le sixième delà somme des vides existants entre les barreaux de la grille. Ces conduits pouvaient être fermés par des,briques, munies de poignées en fer. On regard ménagé à la partie postérieure du fourneau et auquel s’appliquait un tampon en fonte, donnait le moyen d’examiner ce qui se passait dans l’intérieur. Une autre ouverture semblable, pratiquée à l’extrémité antérieure du second carneau, a permis d’aspirer, à différentes époques, des gaz qui ont été l’objet de nombreuses analyses exécutées par M. Debette, alors aspirant-ingénieur des mines, chargé d’assister M. Combes.
- Les premiers essais firent immédiatement reconnaître que l’action de l’air admis seulement en lames par les deux ouvreaux, était au moins aussi efficace , pour brûler la fumée, que celle de l’air introduit par les trous des plaques de fonte. On jugea donc inutile de poursuivre les essais avec cette dernière partie de l’appareil; ainsi, dans les expériences ultérieures, l’air fut constamment introduit par les ouvreaux et l’on tint fermé le tuyau qui mettait la chambre à air en communication avec l’atmosphère. C’est de cette manière qu’ont été observés, les résultats que nous allons analyser.
- Lorsque les ouvreaux adducteurs de l’air étaient fermés, le fourneau se trouvait absolument dans les mêmes conditions que les fourneaux ordinaires, et la cheminée émettait une fumée noire et épaisse immédiatement après la charge et après le ringar-dage. Cette fumée s’éclaircissait graduellement et finissait par devenir nulle, à mesure que la houille se transformait en coke. La moyenne des observations, pour une combustion vive, était, par heure, de dix-huit minutes et demie de fumée épaisse, de quatorze minutes et demie de fumée légère et de vingt-sept minutes sans fumée apparente.
- Lorsque l’on ouvrait les orifices d’admission de l’air au moment où la fumée était très-noire, on voyait, par le regard ménagé à la partie postérieure du fourneau, une flamme vive et brillante se développer tout à coup dans le courant fumeux; et la cheminée, dès qu’elle avait dégagé la fumée qu’elle contenait, n’émettait plus qu’un nuage léger.
- Lorsque les ouvreaux restaient constamment ouverts, la fumée sortie de la cheminée n’était jamais épaisse. On n’a pas remarqué de différence considérable entre la quantité d’eau vaporisée par la combustion d’un même poids de houille, soit que l’on ouvrît, soit que l’on fermât les conduits adducteurs de l’air. Il devait donc s’opérer une compensation entre la chaleur développée par la combustion de la fumée, et la déperdition de calorique occasionnée par l’écoulement d’une plus grande quantité de gaz échauffés.
- Des tableaux insérés dans le mémoire contiennent les résultats des observations faites sur la nature de la fumée, sur les quantités d’eau évaporées par kilogramme de houille brûlée, sur la composition des gaz du fourneau, sur les quantités d’air admises par le cendrier et par les carneaux, quantités mesurées avec l’anémomètre de M. Combes. Les analyses et les résultats compris dans ces tableaux jettent beaucoup de jour
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- sur la question de la fumivorité. On y observe , en effet, que , dans un des cas extrêmes r lorsque la fumée se dégageait noire et opaque, pendant la fermeture des ouvreaux, les gaz recueillis dans le carneau supérieur du foyer contenaient, en volume, de 10 à 12 2/3 p. °/0 de gaz acide carbonique et de 6,4 à 8,05 p. % d’oxygène libre. Le reste était de l’azote ne renfermant aucun gaz combustible, ou du moins n’en renfermant, que des quantités très-petites et tout à fait négligeables. Lorsque la fumée était légère, les ouvreaux restant toujours fermés, la proportion de l’acide carbonique diminuait et celle de l’oxygène croissait. Enfin, dans le second cas extrême, opposé au premier, lorsque la fumée était nulle, les ouvreaux étant encore fermés, le courant ne contenait plus que 6 p. °/0 d’acide carbonique, et renfermait, au contraire, jusqu’à 12 ou 13 p. % d’oxygène.
- Ces faits démontrent donc, jusqu’à l’évidence la plus complète, la nécessité d’une quantité d’air fort notable pour opérer la combustion des produits de la distillation et du carbone très-divisé qui est entraîné par le courant gazeux ; cette conclusion se trouve, en outre, pleinement confirmée par l’analyse des gaz recueillis, lorsque les ouvreaux étaient constamment ouverts. Alors, aussitôt après les charges, on apercevait, pendant quelques instants, une fumée transparente et seulement jaunâtre ; aussi les gaz recueillis contenaient-ils, en volume, de 6 1/2 à 8 1/4 p. % d’acide carbonique, et de 9 à 9,8 p. % d’oxygène. Lorsque la fumée avait totalement disparu, les ouvreaux étant toujours ouverts, on n’a jamais trouvé moins de 5 1/3 p. °/0 d’acide carbonique, ni plus de 13,57 p. % d’oxygène dans le courant gazeux.
- Le volume d’air introduit par les ouvreaux, mesuré au moyen de l’anémomètre à ailettes, a été trouvé de 11“ c-l/3 environ par minute. Cet air devait jaillir dans le courant de gaz combustibles émanés du foyer, avec une vitesse approximative de 8 mètres par seconde. Le volume d’air qui traversait la grille était très-variable. Immédiatement après les charges , il était de 5 “•c-1/3 à peu près par minute ; il croissait ensuite graduellement jusqu’à la charge suivante, avant laquelle il s’élevait à 17m c 2/3 par minute.
- M. Combes a également exécuté dans le fourneau d’une des chaudières de la pompe à feu de Chaillot, sur un appareil du système de M. Wye Williams, des expériences dont les résultats sont mentionnés à la suite de ceux des essais faits à l’entrepôt des marbres ; mais l’appareil n’a pas effectué d’une manière satisfaisante la combustion de la fumée, ce que l’auteur attribue à un défaut de tirage, dû aux trop petites dimensions de la cheminée et au mode de construction du fourneau. M. Combes, dans cette série d’expériences, a remarqué aussi qu’un second autel établi au delà de l’appareil fumi-vore ralentissait le tirage au point que l’on n’a pu brûler qu’une quantité relativement faible de charbon, bien que le registre de la cheminée fût entièrement ouvert. Cet autel, en ralentissant le tirage, donnait lieu à une économie de combustible. Les flammes qui apparaissaient dans la masse gazeuse s’éteignaient à leur entrée dans un tube horizontal intérieur en tôle, dont les parois se trouvaient incessamment ramenées à une température peu élevée, par le contact de l’eau de la chaudière. D’autres expériences exécutées à la manufacture royale des tabacs ont aussi été contrariées par ^ l’insuffisance de la section de la cheminée.
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- M. Combes a fait, à la même manufacture, une série d’expériences sur l’appareil fumivore de Juckes, introduit en France par MM. Tai!fer et compagnie. On peut en lire les détails dans le mémoire dont nous venons de donner un extrait. Elles ont pleinement démontré que les moyens fumivores les plus efficaces échouent lorsque la section des cheminées est trop petite (1).
- Les fours à coke ordinaires, les fourneaux à réverbère pour la conversion de la fonte en fer puddlé, le traitement de divers minerais ou la fusion des métaux, émettent fréquemment des volumes énormes de gaz combustibles et chargés de fumée qui s’enflamment et brûlent fort incomplètement, à leur issue dans l’atmosphère par l’orifice supérieur des cheminées. On peut réunir les produits gazeux, à leur sortie des fours, dans un conduit en briques de section suffisante, aboutissant à une cheminée large et haute, commune à tous les fours ou fourneaux de l’établissement. Une fois que les parois de ce conduit sont arrivées à une température élevée, voisine du rouge blanc, il suffit d’admettre l’air extérieur par quelques ouvreaux ménagés vers l’origine de l’embranchement qui met chaque four en communication avec le conduit commun, là où la température est le plus haute, pour que les produits combustibles gazeux soient entièrement consumés et que la fumée disparaisse.
- 3° Jets de vapeur.
- Lorsqu’on lance un jet de vapeur d’eau à travers une grille recouverte de combustible incandescent, ou sur la surface de ce combustible, la vapeur se décompose au moins en partie; il y a en même temps abaissement de température, ce qui limite la quantité de vapeur que l’on peut' injecter sans éteindre le feu ou ralentir par trop la combustion. Il se produit de l’acide carbonique, de l’oxyde de carbone et de l’hydrogène. Ces deux derniers gaz, malgré la présence du premier, s’enflamment quand ils sont mêlés à un volume d’air suffisant. On parvient ainsi à obtenir une flamme longue et vive, avec des combustibles très-peu hydrogénés, tels que les houilles sèches, les anthracites et même le coke.
- Dans l’enquête anglaise sur les moyens de prévenir la fumée, des témoins ont donné la description d’un appareil pour lequel M. Ivison a pris patente en 1838, et qui consiste en un ajutage percé de trous, assez semblable à un bec de gaz en éventail, par où il projette de la vapeur d’eau sur la surface du combustible enflammé. Suivant plusieurs documents, on obtient ainsi la disparition de la fumée ; « le sommet de la che-« minée présente, a dit un des témoins, M. Bell, l’aspect d’un cylindre en verre de « lampe à gaz, tant il est exempt de fumée, »
- Nous comprenons difficilement qu’un jet de vapeur d’eau projeté sur la surface d’un combustible d’ailleurs fumeux puisse produire un pareil résultat. Il est vraisemblable que les dispositions au moyen desquelles il a été réalisé par M. Ivison sont in-
- (1) Voyez ce que nous avons dit, page 137 de cette notice, sur la section de la cheminée et des carneaux.
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- complètement décrites dans les minutes de l’enquête. Mais le jet de vapeur peut être appliqué à la combustion de la fumée, d’une manière différente.
- Tout le monde sait le parti que l’on tire, dans les machines locomotives, de la vapeur qui s’échappe des cylindres, pour obtenir le tirage très-actif dont on a besoin pour une combustion rapide, et qui ne peut être déterminé par les cheminées de section et de hauteur fort restreintes de ces machines. La vapeur qui sort, animée d’une vitesse encore très-grande, par l’orifice de la tuyère, entraîne danssonmouvementlesparticulesdumilieu gazeux où elle débouche et produit l’effet d’une machine aspirante. Un jet de vapeur lancé dans l’axe d’un tuyau ouvert par ses deux bouts agit de même par impulsion sur l’air dont ce tuyau est rempli, l’entraîne et détermine un courant d’air continu dans la direction du jet de vapeur ; cela constitue un appareil aspirant par rapport au milieu dans lequel s’ouvre une des extrémités du tuyau, et soufflant par rapport au milieu où débouche l’extrémité opposée. Nous avons dit que l’une des causes de la fumée réside dans l’insuffisance de l’arrivée de l’air à travers la grille, lorsqu’on vient de couvrir celle-ci d’une charge de combustible frais. On conçoit qu’un accroissement du tirage de la cheminée, ou un courant d’air forcé lancé dans le cendrier au-dessous de la grille, peuvent obvier à l’étroitesse des passages restés libres pour l’accès de l’air. Or un simple jet de vapeur peut produire les mêmes effets, et remplacer un ventilateur ou tout autre appareil mécanique aspirant ou soufflant.
- Il n’existe pas, du moins à notre connaissance, d’expériences méthodiques et précises sur l’effet utile du jet de vapeur employé pour injecter ou aspirer de l’air. Mais, lors même que le jet soufflant serait peu avantageux sous le rapport du travail produit par une dépense donnée de vapeur, il constitue un appareil d’-une installation si facile et si peu coûteuse, qu’il offre une ressource précieuse, dans beaucoup de cas où l’insuffisance des sections, soit de la grille, soit de la cheminée, ou bien le défaut de hauteur de celle-ci, mettraient dans la nécessité de recourir à un moyen artificiel pour augmenter l’activité du foyer, ou pour compléter la combustion de la fumée. A défaut de renseignements précis sur les applications d’un jet de vapeur soufflant, qui ont été faites dans ces derniers temps, à des foyers de chaudières, par diverses personnes et notamment par MM. Delabarre et Chaumé, nous indiquerons les dispositions essayées et quelques-uns des résultats obtenus en Angleterre, où l’on a tenté, avec un succès très-médiocre, il est vrai, de l’appliquer à l’aérage de quelques houillères. L’eveinple suivant est emprunté aux minutes de l’enquête faite en 1853 par les commissaires de la chambre des communes sur les accidents survenus dans les mines de houille (1).
- En 1849, la houillère de Morfa, dans le sud du pays de Galles, était exploitée par un seul puits qu’une cloison divisait en deux compartiments. L’une de ces divisions, servant à l’extraction de la houille , avait une section de 50 pieds carrés anglais (4m"' c,,(34); l’autre, où étaient placées les pompes d’épuisement, présentait une aire de
- (i'< Déposition de M. Gray, dans le rapport de la commission d’enquête, page 52. ( L’impression de ce document a été ordonnée par la chambre des communes, le li juillet 1853. )
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- 25 pieds carrés (2ma-c‘, 32), réduite à 48 pieds (l“èt,c,,67) au plus, en raison de l’espace occupé par les pompes. Le courant d’air descendait par le premier et remontait par le second compartiment.
- Pour activer la ventilation, on établit, au-dessus de ce dernier, une chambre de 10 pieds (3m,05) de hauteur, dans laquelle on plaça verticalement trente-cinq tuyaux de 10 pieds (3m,05) de long, et de 5 pouces (0m,13) de diamètre intérieur, évasés dans leur partie inférieure en forme de tronc de cône ou d’entonnoir dont la grande base avait 10 pouces (0m,25) de diamètre. Les intervalles entre ces tuyaux étaient hermétiquement fermés. Dans l’axe de chacun s’élevait un ajutage vissé sur une des branches d’un tuyau qui amenait la vapeur des chaudières. L’ajutage arrivait à 12 pouces (0m,30) au-dessus de la base du tuyau, et pénétrait de 2 pouces (0m,05) dans la partie cylindrique, supérieure à l’entonnoir. Les trente-cinq ajutages étaient terminés en haut par des platines métalliques, percées d’un petit orifice d’où la vapeur débouchait pour jaillir dans l’axe du tuyau. L’orifice d’écoulement avait un diamètre de de pouce (0m,005) de diamètre, dans dix-huit des ajutages, et de § de pouce (0ni,003) dans les dix-sept autres. Ces jets étaient alimentés par deux chaudières du Cornwall, de 30 pieds (9m,14) de long, et de 6 pieds (lm,82) de diamètre, qui brûlaient ensemble 3 tonnes (3045k) de houille en vingt-quatre heures. La pression effective de la vapeur dans la chaudière était 50 livres avoirdupois par pouce carré (3k,51 par centimètre carré), c’est-à-dire que la pression totale était de 3 atmosphères 1/2, en sus de la pression almosphérique, ou de 4 atmosphères 1/2, y compris cette pression.
- Le volume d’air circulant dans la mine par l’action des trente-cinq jets de vapeur fut trouvé :
- Le 20 juin 1850, de 19000 pieds cubes (538 mètres cubes) 1
- Le 1er juillet — 18000 — (509 — ) > par minute.
- Le 20 septembre — 21000 — (595 — ) )
- En prenant le résultat moyen du 20 juin 1850, on trouve que la combustion de 1 livre avoirdupois de houille déterminait la circulation d’un volume d’air de 4,071 pieds cubes, ou bien, en mesures françaises, que ce volume était de254“èt- c,lb-,45 par kilogramme de houille brûlée.
- Le courant d’air ventilateur dans les travaux souterrains de la houillère de Morfa, était subdivisé en quatre branches dont chacune avait à peu près 1,300 mèt. de longueur développée^ et la section des voies parcourues par cet air était d’environ 36 pieds carrés (3m;:t- cai'-,34).
- Or, des expériences faites par M. Combes sur la chaudière d’essai établie à l’entrepôt des marbres, il semble résulter que le volume d’air atmosphérique nécessaire pour brûler dans de bonnes conditions 1 kilogramme de houille peut varier de 11 à 16 mètres cubes. Si, par une hypothèse destinée seulement à faciliter les comparaisons, on admet que la résistance opposée au passage de l’air à travers la grille et les carneaux d’un foyer de chaudière à vapeur soit à peu près équivalente à celle que l’air éprouvait en circulant dans la houillère de Morfa, et que le jet de vapeur appliqué au foyer produise un effet utile égal à celui des jets de la houillère, on sera porté à conclure
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- que, par chaque kilogramme de houille employé à produire de la vapeur utile, la formation de la vapeur nécessaire à la soufflerie pourrait exiger une dépense de combustible de à 25^5, c’est-à-dire de 0kll,,043 à 0k!l",063.
- Il semble résulter de ces aperçus que le jet de vapeur, appliqué comme appareil soufflant à des foyers de chaudière à vapeur à haute pression, n’entraînerait qu’une dépense de combustible fort inférieure à l’équivalent de la quantité de chaleur qui se perd par les cheminées des foyers ordinaires. Il est donc désirable que ce procédé soit soumis à des expériences méthodiques, propres à déterminer la forme et les dimensions les plus avantageuses des appareils à employer, ainsi que les effets produits par une dépense donnée de vapeur.
- 4* Transformation des combustibles en gaz.
- Les belles expériences de M. Ebelraen sur la conversion en gaz combustibles des déchets de halles à charbon de bois, du fraisil et autres menus charbons de peu de valeur, sont bien connues des chimistes et des métallurgistes. Ses essais ont aussi porté sur la transformation, en gaz combustibles, du bois et de la tourbe simplement desséchés à l’air.
- Nous rappellerons (1) que les générateurs de gaz appliqués au traitement des menus charbons de bois, par M. Ebelmen, ont la forme de petits hauts fourneaux à fondre le minerai de fer et reçoivent, comme eux, un courant d’air forcé par une ou deux tuyères appliquées vers leur partie inférieure. Les gaz sont recueillis dans un espace annulaire à la partie supérieure du fourneau et conduits par un tuyau à l’endroit où l’on veut les utiliser, en les brûlant au moyen d’un courant d’air atmosphérique, lancé aussi par une machine soufflante. Avec du fraisil et des déchets de halle, M. Ebelmen a obtenu des gaz renfermant très-peu d’acide carbonique et d’hydrogène, presque entièrement composés d’oxyde de carbone et d’azote, l’oxygène du premier étant avec le second dans la même proportion que l’oxygène avec l’azote de l’air atmosphérique. Ainsi les menus charbons sont entièrement convertis, dans l’appareil de M. Ebelmen, en oxyde de carbone qui reste mêlé à l’azote de l’air employé.
- En substituant, au fraisil ou aux autres menus charbons, du bois simplement séché à l’air,M. Ebelmen a obtenu des gaz contenant une quantité très-notable, environ 7 p. % en volume, d’acide carbonique. Le reste était composé d’oxyde de carbone, d’hydrogène et d’azote, ce dernier entrant pour environ moitié dans le volume total ; le bois subissait une véritable distillation à la partie supérieure du fourneau et les gaz étaient mêlés avec les produits de cette distillation.
- Une tourbe très-pure, traitée dans le même générateur, a donné des gaz renfermant une proportion d’acide carbonique plus forte encore que le bois, et qui brûlaient à l’air avec une flamme blanche, épaisse, fuligineuse et répandant une odeur fort désagréable. Néanmoins il est bien certain que les produits combustibles de la distillation du bois
- (1) Yoyez le mémoire de M. Ebelmen, intitulé : Recherches sur la production et Vemploi des gaz combustibles. Annales des mines, 46 série, t. III, p. 207 et suiv.
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- et de la tourbe qui sortent du générateur de M. Ebelmen, avec les gaz permanents, brûleraient, sans émission d’aucune fumée, dans un foyer où ils seraient mêlés avec un volume d’air convenable.
- En brûlant le bois par combustion renversée, et faisant passer les produits de la distillation mêlés avec l’air lancé par la tuyère, à travers une couche épaisse de charbon de bois, M. Ebelmen a pu obtenir des gaz parfaitement exempts de produits condensables et fumeux. Son générateur à combustion renversée est représenté fig. 10, pl. 38. Voici quelle était la conduite de l’opération.
- Le combustible était introduit dans la cuve A, dont on fermait avec soin le gueulard dans l’intervalle des charges. La tuyère t lançait l’air dans le fourneau, et les produits de la combustion, au lieu de s’échapper verticalement comme à l’ordinaire, suivaient le conduit C, et traversaient une couche de charbon, de 0m,70 d’épaisseur, disposée dans la capacité B, dont la forme était celle d’un prisme droit à base carrée. La distillation du bois ne commençait dans la cuve A qu’à une très-petite hauteur au-dessus de la tuyère, et les produits, après avoir passé sous le vent, traversaient le combustible ardent, entassé dans le conduit C B.
- Le vent était lancé par une buse de 0m,005 de diamètre, sous une pression de 3 à 4 centimètres de mercure. On suspendait le courant pour introduire le bois dans la capacité A. Devant la tuyère, la combustion s’opérait avec une flamme rouge, produite par l’action directe de l’air sur des morceaux de bois dont la surface était à peine charbonnée. Les cendres ne se vitrifiaient pas, et on les retirait de six heures en six heures par les ouvertures d, e.
- On remplaçait, à mesure qu’il s’abaissait, le charbon contenu en B, et l’on évitait que le niveau n’en descendît au-dessous de 0m,10, à partir de l’orifice de sortie.
- En n’employant que du bois dans le foyer A, on a obtenu des gaz composés d’acide carbonique, d’oxyde de carbone, d’hydrogène et d’azote; l’oxyde de carbone et l’hydrogène formaient les ^ environ du volume total. La flamme qui se dégageait à l’ouverture était jaunâtre, mais exempte de fumée. Le peu d’eau condensée n’était pas acide, et ne donnait pas de traces de goudron.
- M. Beaufumé a monté quelques appareils pour traiter les houilles terreuses, la tourbe et d’autres combustibles, et en tirer des gaz qu’il brûle pour le chauffage de chaudières à vapeur, la cuisson de la pierre à plâtre et quelques autres usages. Le générateur de gaz de M. Beaufumé est construit autrement que ceux de M. Ebelmen. C’est un foyer avec grille ordinaire, de forme prismatique, profond, entièrement clos et entouré de toute part, comme le sont les foyers des machines locomotives et de la plupart des chaudières de bateaux, par l’eau de la chaudière contenue entre des parois en tôle. Ce combustible est chargé par la partie supérieure au moyen d’un cylindre muni d’un couvercle et d’un fond mobile, de façon que l’air extérieur ne puisse pénétrer dans le foyer. La grille porte toujours une forte épaisseur de combustible. Un ventilateur mis en mouvement par une petite machine qui reçoit la vapeur engendrée dans la chaudière même qui environne le foyer et constitue les parois du générateur lance de l’air dans le cendrier que l’on tient toujours fermé. Une autre partie de l’air lancé par le ventilateur est conduite par un tuyau Tome II. — 54e année. 2e série. — Mars 1855. W
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- particulier aux points où l’on veut brûler les gaz fournis par le combustible entassé dans le générateur, et qui sont amenés par un tuyau en fonte adapté à sa partie supérieure, au-dessus du combustible.
- Nous ne pouvons donner une description complète des appareils de M. Beaufumé dont nous n’avons pas de dessins, ni dire quels en sont les résultats économiques que nous n’avons pas été mis à même de constater. Nous n’avons pas eu non plus l’occasion de déterminer la composition des gaz émis par le générateur. Nous avons vu un de ces appareils établi à la Villette pour la cuisson de la pierre à plâtre, et un autre installé, pour essai, auprès d’une chaudière à vapeur dans l’établissement des pompes à feu de Chaillot; ici le combustible employé était de la tourbe. Les gaz, issus du générateur, étaient amenés dans des carneaux ménagés sous la chaudière où ils étaient enflammés, au moment de leur mélange, avec l’air lancé par le ventilateur. La hauteur des cheminées ou plutôt des orifices par lesquels s’écoulaient les produits définitifs de la combustion dépassait à peine le dôme de la chaudière. 11 n’y avait aucune production de fumée et très-peu d’odeur. On ne peut douter que la tourbe ou la houille ne subissent, dans les générateurs de M. Beaufumé, une distillation partielle; on voit cependant que les produits de cette distillation, mêlés à l’oxyde de carbone et à l’hydrogène, n'en brûlent pas moins, sous les chaudières d’essai de Chaillot, sans donner de fumée, ainsi qu’on pouvait le prévoir.
- 5° Distributeurs mécaniques. Grilles mobiles. Grilles en escalier.
- Lorsque les grilles ont de grandes dimensions, surtout dans le sens de la longueur, une combustion lente, une attention et des soins continus de la part du chauffeur suffisent pour supprimer en très-grande partie la fumée. Les grilles mobiles, les distributeurs mécaniques dont il nous reste à parler, ont pour résultat d’obtenir dans la conduite du feu une régularité à laquelle le chauffeur, même le plus attentif, ne saurait atteindre.
- Appareil de M. Brunton.—Le principe fondamental du procédé de M. Brunton, patenté en 1819, consiste dans la répartition égale de la houille sur la surface ardente du foyer. Cette répartition étant continue, la quantité projetée à chaque instant est toujours très-faible comparativement à celle de la houille ardente et déjà carbonisée sur laquelle elle tombe. Le foyer conserve constamment l’élévation de température nécessaire pour l’inflammation rapide de la petite quantité du combustible qui vient d’être livré, et donne aussi une quantité toujours égale de vapeur, ce qui convient aux établissements dont les machines doivent fonctionner uniformément, et non à ceux où la production de la vapeur doit être variable et parfois instantanément augmentée. Cette difficulté, qui cependant est loin d’être insurmontable, a souvent mis obstacle à l’adoption du système dont nous parlons et de quelques autres qui conduisent au même résultat.
- M. Brunton disposa d’ailleurs son appareil de telle sorte que la houille fût toujours déposée à l’avant du fourneau, afin que la fumée, mêlée avec l’air de la porte, se brûlât en passant sur la houille qui se trouvait au fond, et. qui était déjà parvenue à l’état
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- d’ardente ignition. Pour prévenir l’introduction de l’air froid par l’ouverture de la porte, au moment du chargement, il établit, à l’avant de son fourneau, une trémie d’où le combustible descendait, à de courts intervalles, par suite de l’ouverture d’un registre, et tombait sur une grille horizontale, entraînée dans un mouvement lent de rotation par un arbre vertical.
- Ce procédé, bien qu’imparfaitement fumivore dans quelques cas, prit une rapide extension en Angleterre, et fut introduit en France par le propriétaire des bains du quai de Gèvres, M. Caillat, dont l’appareil a été décrit avec beaucoup de détails dans le Bulletin de la Société d’encouragement, t. XXI, p. 166. Par cette raison, nous n’en donnons , dans la pl. 39 , fig. 1, 2 et 3 , qu’une représentation sommaire, destinée à rendre ce que nous disons plus intelligible pour les personnes qui ne pourraient se reporter au volume cité. Nous prions les lecteurs d’observer que l’ancienne description ne fait pas mention des ouvertures ménagées dans la porte pour l’admission d’un cou rant d’air supplémentaire au-dessus du combustible. Probablement l’auteur n’a fait cette addition qu’après l’importation de son appareil en France.
- La fig. 1 représente une coupe longitudinale de cet appareil ; la fig. 2 est la coupe de la grille, et la fig. 3 en est le plan.
- A, A, maçonnerie du fourneau; B, chaudière; C, prolongement de la chaudière, destiné à servir de bouilleur; D, cendrier; E, canal donnant issue aux scories et au mâchefer qui s’échappent de la grille; F, grille tournante, en fer forgé; G, revêtement en briques réfractaires, construit autour de la grille et maintenu par le bandage en fer o,o; H, rigole circulaire remplie de sable sec et dans laquelle tourne le cercle en fer p,p, destiné à empêcher l’air du cendrier d’entrer dans le fourneau par une voie autre que les intervalles des barreaux de la grille; I, croisillon courbe en fer, sur lequel repose la grille; K, axe vertical qui porte cette grille et y imprime un mouvement de rotation; L, autre axe vertical; M. roue conique montée sur cet arbre, auquel elle communique le mouvement reçu de la machine à vapeur; N, lanterne fixée à l’extrémité inférieure de l’arbre L; O, P, roues droites qui transmettent le mouvement à l’arbre K; R, plateau en fer, destiné à préserver la roue P de la chute des cendres et des escarbilles; S, trémie en fer, où l’on dépose la houille; T, boîte en fer, renfermant le tiroir à coulisse g\ U, passage à travers lequel la houille tombe sur la grille; Y, V, carneaux; Z, voûte du fourneau; a, porte du foyer, l’intérieur en est revêtu de briques; b, porte du canal E, par laquelle on retire les cendres et les scories qui peuvent tomber dans ce canal; e, came montée sur l’arbre L; f, levier dont le centre de rotation est en f, et qui porte à son extrémité antérieure un mentonnet contre lequel vient frapper la came, à chacun des tours qu’elle décrit; ce levier est muni de deux tringles, dont l’action ouvre et ferme alternativement le tiroir g que l’on a incliné, afin de faciliter la descente de la houille; h, soupape que l’on ferme entièrement lorsque l’on veut interrompre le service du fourneau; n, collier servant à consolider et à maintenir la verticalité de l’arbre K.
- Appareil de M. Stanley, perfectionné par M. Collier. — La grille tournante de Brunton n’ayant satisfait qu’imparfaitement aux conditions du problème, M. Stanley
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- imagina, vers l’année 1822, de placer la houille dans une trémie qui la livrait graduellement à des cylindres broyeurs. Il simplifia aussi le mécanisme de son prédécesseur, en substituant à la grille tournante une grille fixe sur laquelle le combustible, grossièrement pulvérisé, était projeté en couche assez égale, par des palettes portées par un arbre vertical, dont la rotation rapide exerçait une action analogue à celle des ventilateurs à force centrifuge, et appelait un courant d’air qu’elle introduisait au-dessus de la couche ardente du foyer.
- Vers la fin de la même année, ce système fut introduit en France, avec plusieurs modifications par M. Collier, qui en obtint des résultats satisfaisants (1).
- Le mécanisme de M. Collier peut être adapté à tous les foyers existants et en être ensuite isolé sans inconvénient et sans difficulté, puisqu’il est seulement posé sans scellement, à la partie antérieure du fourneau. U se compose essentiellement d’une trémie à débit continu, dans laquelle tourne un agitateur vertical dont le mouvement favorise la descente de la houille. Ce combustible descend entre deux cylindres broyeurs horizontaux, dont la surface est couverte d’aspérités taillées en pointes de diamant, qui le concassent et le laissent tomber entre deux projecteurs à palettes, animés d’un mouvement rapide de rotation (près de 200 tours par minute). Les palettes de ces projecteurs sont montées sur des axes verticaux, et lorsqu’elles rencontrent dans sa chute la houille réduite en menus morceaux, elles la lancent avec force et assez uniformément sur toute la surface de la grille. Pour éviter le tisage, M. Collier a aussi donné aux barreaux de la grille un mouvement oscillatoire qui brise le mâchefer et le fait tomber dans le cendrier, à mesure qu’il se forme. On règle facilement par des vis de rappel le débit de la machine, que l’on peut rendre mobile sur des rails, afin de la transporter successivement devant plusieurs fourneaux.
- Cet appareil exige une certaine quantité de puissance dynamique, évaluée à un demi-cheval environ. Ce sacrifice assez considérable, joint au prix du mécanisme, à sa complication et à l’attention qu’il exige du chauffeur, a sans doute nui beaucoup à sa propagation. Cependant il présentait plusieurs avantages qui eussent dû contribuer à le faire adopter à une époque où l’on ne connaissait pas de procédés produisant, avec plus de simplicité, des résultats supérieurs. Outre la fumivorité, il donnait une régularité parfaite dans le chauffage, une combustion complète ou presque complète de la houille, et un emploi facile des menus.
- Les fig. 1, 2, 3, 4, 5, pl. 40 donnent, de cet appareil, un aperçu qui suffit pour en faire comprendre les principales dispositions.
- La fig. 1 est une coupe transversale du mécanisme et du fourneau; la fig. 2, une élévation antérieure; la fig. 3, une élévation longitudinale; la fig. 4, une vue latérale suivant la ligne Y Z de la fig. 2; enfin on voit, dans la fig. 5, les détails des projecteurs.
- À, trémie où l’on place la houille; B, B', cylindres broyeurs; le premier reçoit de
- (1) Voyez une description plus étendue de l’appareil Collier, publiée par M. Cordier dans les Annales des mines, 3e série, t. XI, p. 341 ( 1837 ).
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- la machine à vapeur le mouvement transmis par les courroies dont les cônes de poulies a, a’ sont entourés, b, b', roues à gorge qui commandent, par des cordes sans fin, les poulies c, c', fixées sur les arbres d, d'.
- C’est sur ces arbres que sont montés les projecteurs C, C'. L’arbre d', au moyen d’une vis sans fin , transmet un mouvement de rotation à la roue e, montée sur un axe qui porte une autre vis sans fin destinée à faire tourner la roue f qui est établie sur l’arbre du cylindre B ; f, autre roue dentée, fixée à l’extrémité opposée de l’arbre du cylindre B; g, g', roues d’engrenage qui transmettent à la roue h, placée sur l’arbre du cylindre B', un mouvement dirigé en sens contraire de celui du cylindre B.
- L’axe du cylindre B' peut être rapproché ou éloigné de celui du cylindre B, au moyen du mécanisme qui va être décrit, i est un point fixe servant de centre de rotation au bras de levier k, qui porte l’axe du cylindre B' ; l est une vis dont l’objet est de mouvoir le bras de levier k; m, m, vis qui meuvent les tourillons de l’arbre sur lequel est montée la roue e, de manière à maintenir l’exactitude des engrenages.
- C, C', projecteurs dont on voit les détails dans la fig. 5. o, regard ménagé dans la boîte où sont contenus les projecteurs, n, n, porte de cette boîte.
- D, plaque verticale en fonte, sur laquelle est fixé tout l’appareil, et qui est portée par des galets roulant sur un rail. Une manivelle p, à l’aide d’une roue d’engrenage et d’une crémaillère fixe, sert à déplacer tout le système.
- Appareil employé par M. Payen.—Le grand nombre des organes qui composaient le mécanisme deM. Collier, la difficulté de la manœuvre et l’élévation du prix en empêchèrent la propagation dans les ateliers et firent rechercher des moyens plus simples et moins dispendieux.
- Ce fut dans cette vue que M. Payen fit établir, à sa manufacture de Grenelle, un distributeur de combustible, décrit dans le Bulletin de la Société d’encouragement, tome XXXVI, page 394. Dans ce distributeur, la grille est fixe, et trois cylindres dont la périphérie est taillée en dents de rochet divisent les fragments trop volumineux du combustible, dont ils déterminent la chute continue et régulière sur la grille. On peut accroître ou diminuer, selon le besoin, la vitesse de ces cylindres broyeurs et, par conséquent, les quantités livrées au foyer pendant un temps donné.
- Les fig. 4 et 5 , pl. 39 , représentent, la première, une coupe transversale selon la ligne X Y de la fig. 5, la seconde une coupe longitudinale de ce distributeur.
- A, foyer; B, grille fixe; C, cendrier; D, D, bouilleurs; E, E, plateaux des bouilleurs; F, porte du foyer; G, chaudière; H, H, broyeurs composés chacun de quatre rochets a, a qui ont leurs dents alternées, en sorte que la pointe des dents de l’un correspond aux creux des dents du rochet voisin. Ces rochets, montés à clavette sur des arbres, tournent dans le sens indiqué par les flèches. 11, parois du fourneau, inclinées en talus et contre lesquelles le charbon se heurte et se dissémine en tombant. K, trémie à trois compartiments K', K', K' où l’on jette la houille menue. L, L, murs de soutènement de la plate-forme de la trémie. M, M, M, taquets destinés à diminuer ou à augmenter l’espace ménagé pour le passage du combustible; on les fixe dans la situation convenable, à l’aide des écrous b, 6, b. O, roues dentées (dont une seule a pu
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- être représentée). Ces roues sont fixées sur les axes des rochets H, H, et mues par une vis sans fin qui fait corps avec l’arbre de couche Q. R, roue dentée, commandée par la machine à vapeur à l’aide d’une vis sans fin S qui tient à l’arbre N et qui reçoit l’impulsion d’un cône de poulies T, T', T". Celte roue transmet ainsi le mouvement à l’arbre Q et, par suite, aux cylindres broyeurs H, H.
- On ne voit dans ce distributeur aucun mécanisme agissant dans le feu, ni même sous l’influencé d’une température plus élevée que celle de l’eau bouillante. L’appareil est simptle, solide et ingénieux. On peut y accélérer ou y ralentir la chute du combustible par deux moyens différents; c’est-à-dire en resserrant ou en élargissant le passage, à l’aide des taquets à coulisse M, M, M; ou bien en modifiant la vitesse à l’aide du cône de poulies T, T', T''.
- Les cylindres cannelés, lorsque l’on employait de la houille menue de Mons, de bonne qualité, décrivaient moyennement quarante-cinq tours par minute, et distribuaient par heure 15 kilogrammes de houille, appliquée au chauffage d’une machine à vapeur de 6 chevaux, de Hall, de Hartford. On consommait donc, par heure et par cheval, 2k,50 de houille menue, dont l’usage économique se trouvait ainsi rendu facile.
- M. Payen a bien voulu nous communiquer des renseignements sur l’usage qu’il a fait de ce distributeur, avec un succès complet, pendant plus de dix ans. Non-seulement l’appareil faisait disparaître la fumée, sauf pendant un temps assez court qui suivait l’allumage du fourneau, mais encore il donnait lieu à une économie notable de combustible, comparativement avec les résultafs des moyens usuels d’alimentation des foyers.
- Au bout de quelques années, l’action lente de la température et la chute continuelle de la houille granulée avaient légèrement modifié la forme des parois du foyer, qui s’étaient creusées à la hauteur des bouilleurs, et avaient pris la forme indiquée par les traits concaves ponctués de la fig. 4, pl. 39. D’abord très-rapprochées de la circonférence extérieure des bouilleurs, ces parois s’étaient donc creusées et étaient devenues à peu près parallèles à la courbure des bouilleurs; cette altération avait augmenté l’efficacité de l’appareil, au lieu de nuire ; elle avait eu, sans doute, pour effet de rendre le tirage plus actif ou plus régulier. Quoi qu’il en soit, l’expérience montre que l’on obtiendrait un résultat avantageux di’une construction qui reproduirait les deux cavités latérales, parallèles ou à peu près aux parois des cylindres bouilleurs.
- Appareil de M. Juches, importé par M. Tailfer. — La grille mobile de M. Juckes, connue en France sous le nom de grille Tailfer, du nom de son importateur, a été patentée en Angleterre en 1842, et s’est propagée d’abord dans la Grande-Bretagne, puis dans notre pays.
- Cet appareil consiste en une grille mobile dont les barreaux sont disposés perpendiculairement à la longueur du fourneau, et s’avancent progressivement de l’avant à l’arrière, en formant une série sans fin de chaînons articulés. Cette chaîne, en suivant le mouvement de rotation de deux tambours qu’elle embrasse, transporte lentement, c’est-à-dire avec une vitesse moyenne de 27 à 30 millimètres par minute, la houille menue qu’une trémie laisse tomber continuellement sur la partie antérieure de la grille. La
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- fourneaux fumivores.
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- houille parvient ainsi peu à peu au fond du fourneau; et, lorsqu’elle y arrive, elle est déjà réduite depuis un certain temps, en coke ardent dont la chaleur achève la combustion des produits de la distillation de la houille déposée à l’avant du foyer, au moyen de l’air entrant par l’extrémité postérieure de la grille.
- La fîg. 6, pl. 39, représente une coupe longitudinale de l’appareil.
- À, chaudière; B, trémie où l’on dépose le combustible menu, dont l’introduction est réglée par l’élévation plus ou moins grande de la porte F, qui glisse entre les plaques verticales E, E. Le combustible tombe donc sur la grille CC, dont le mouvement l’entraîne en avant. Celte grille, comme nous l’avons dit, se compose de barreaux, formant un système de chaînons articulés, perpendiculaires à l’axe du fourneau, et supportés par les deux rangs de cylindres tournants r, r. On voit en t, t les deux tambours polygonaux sur lesquels cette chaîne est tendue.
- Le pont employé dans les fourneaux ordinaires est remplacé ici par un prolongement de la sole, que termine un tuyau en fonte à circulation d’eau.
- Un peu plus loin que ce tuyau, se trouve l’extrémité de la grille. Le combustible, en y arrivant, est à peu près brûlé, et il n’en reste guère que le mâchefer, qui tombe sur une plaque inclinée p, et de là dans une auge roulante P, où on le recueille.
- Les tambours polygonaux t, t sont fixés dans un bâti en fonte, mobile sur des galets g, g et sur deux rails, ce qui permet de retirer et de replacer la grille, lorsqu’il est utile de la réparer ou même seulement de la visiter.
- Le mouvement de rotation, nécessaire pour opérer la translation des barreaux, est communiqué au premier des tambours, par un système d’engrenages que commande la poulie D. Un mécanisme de désembrayage permet aussi d’arrêter au besoin ce mouvement.
- Les expériences faites et les observations recueillies par M. Combes, sur une grille de M. Tailfer, essayée à la manufacture des tabacs (1), l’ont conduit aux conclusions suivantes :
- 1° L’appareil de Juckes est, en général et sauf le cas où la section de la cheminée serait trop petite, complètement fumivore.
- 2° Le charbon menu doit être employé de préférence; il faut casser les gros morceaux, qui n’auraient pas le temps de brûler dans le trajet de la grille.
- 3° Le charbon doit être sec, et l’on ne doit pas le mouiller avant la charge, comme cela se pratique souvent pour les grilles fixes.
- 4° Pour une vitesse de grille donnée, la hauteur de registre la plus favorable à l’économie du combustible n’est pas toujours celle pour laquelle le mâchefer se détache de soi-même à l’extrémité de la grille. Il convient de régler l’épaisseur de la couche de houille, de manière que l’extrémité de la chauffe soit recouverte par une quantité de mâchefer, suffisante pour prévenir l’introduction d’un trop grand excès d’air, et alors il est quelquefois nécessaire de décrasser la grille avec le ringard , toutes les quatre ou cinq heures.
- (l) Annales des mines, 4e série, t. XI, p. 205.
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- 5° Les grandes vitesses avec de faibles épaisseurs de houille donnent de meilleurs résultats, sous le rapport de la suppression de la fumée, que les faibles vitesses avec de fortes épaisseurs. Il n’y a de limite à la vitesse que le poirît où l’inflammation latérale ne peut se propager assez rapidement, pour éviter qu’une partie du charbon n’arrive, à l’état noir, jusqu’à une distance assez grande du registre, ce qui oblige, soit à lever fréquemment ce dernier pour ramener le charbon avec un ringard, soit à désembrayer de temps en temps la grille.
- Généralement, il convient d’employer une vitesse d’autant moins considérable que le charbon est plus gras. Pour le charbon d’Anzin , la vitesse de 32 millimètres par minute, avec une épaisseur de couche de 8 centimètres 1/2, est celle qui a donné les meilleurs résultats.
- Les expériences précitées n’ont fait reconnaître aucune économie sur le combustible; cependant elles ont permis de conclure que l’on pouvait arriver à peu près aux mêmes consommations, en se conformant aux principes posés dans le mémoire de M. Combes; la surveillance de la part du chauffeur devait d’ailleurs être continuelle, et le décrassage, qui devenait quelquefois nécessaire, était plus pénible que celui des grilles fixes.
- Appareil de M. de Marsilly. —M. Commines de Marsilly, ingénieur du corps impérial des mines, a bien voulu nous communiquer et nous autoriser à publier les dessins et la description d’un foyer qu’il a fait récemment établir à Amiens, sous une chaudière à vapeur placée dans la filature de laine de MM. Dupont-Bacqueville. Les dispositions principales en sont semblables à celles d’un foyer qui est appliqué à un four pour la dessiccation du bois dans les usines de Neuberg, en Carinthie, et dont M. l’ingénieur en chef des mines Leplay a donné la description dans un travail publié dans le tome III, 5e série, année 1853, des Annales des mines, page 507 et suivantes. M. de Marsilly a pensé, avec juste raison, que ce système de grille établi dans les usines de Neuberg, pour utiliser des escarbilles qui avaient passé entre les barreaux de grilles ordinaires, réunissait plusieurs des conditions essentielles de la fumivorité.
- Le foyer dont il s’agit est représenté dans les figures 3 et 4 de la planche 38. La première de ces figures est une coupe longitudinale ; la seconde, une coupe horizontale du fourneau et de la chaudière.
- A, corps de la chaudière cylindrique; B, l’un des bouilleurs; C, première partie de la grille, formée de six larges barreaux, ou plutôt de six plaques en fonte, échelonnées comme les marches d’un escalier; D, deuxième partie de la grille, composée de six barreaux ordinaires, placés transversalement à l’axe longitudinal de la chaudière, dans un même plan horizontal qui est celui de la dernière plaque ou marche inférieure de la grille en escalier.
- E E, conduit latéral, à section carrée, ménagé dans l’épaisseur de la maçonnerie et venant aboutir sur le devant du massif du fourneau. L’entrée de ce conduit peut être fermée par un registre en tôle ou par un tampon en brique. F, F, F, trois conduits parallèles entre eux et à E E, construits dans la maçonnerie , sous l’espace par lequel la flamme et les produits de la combustion vont de la grille à l’arrière du fourneau, en passant sous les bouilleurs.
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- H, espace où viennent aboutir les trois conduits F, F, F; o, o, o, o, trous circulaires par lesquels l’air entré dans le conduit E E débouche dans le foyer, après s’être échauffé par son passage dans les conduits F, F, F, et vient se mêler avec les produits combustibles de la distillation de la houille, au moment où ils vont entrer dans le carneau et s’engager sous les bouilleurs.
- La chaudière a lm,03 de diamètre et 7m,70 de longueur ; les bouilleurs ont 0m,55 de diamètre et 7m,90 de longueur; la surface de chauffe totale atteint 30mcar-,64, et la capacité de la chaudière est de 9“ac-,613. La grille a lm,00de largeur dans le sens transversal, et lm,14 de longueur dans le sens parallèle à l’axe de la chaudière. La partie en escalier est formée par cinq plaques en fonte de 3 centimètres d’épaisseur et de 20 centimètres de largeur ; l’espace vide entre deux de ces plaques a une hauteur de 3 centim.; la plaque supérieure avance de 5 centim. sur la plaque immédiatement inférieure. La partie horizontale de la grille est formée de cinq barreaux en fer de 8 centim. de hauteur, de 3 centim. de largeur en haut et de 8 millim. de largeur en bas. Ces barreaux sont composés de deux parties et reposent, par une de leurs extrémités, sur un support établi au milieu de la largeur de la grille. La plaque la plus élevée de cette grille est placée à 0m,32 au-dessous des bouilleurs; la partie horizontale de la grille en est distante de 0m,60.
- La surface totale de la grille dépasse 1 décimètre carré par kilogramme de combustible à brûler dans une heure. La somme des largeurs des espaces libres entre les barreaux de la partie horizontale de la grille est de Om,ll; la somme des largeurs des vides entre les plaques de la partie inclinée est de 0m,15; l’ensemble est donc de 0m,26. La longueur totale de la grille dans le sens parallèle à l’axe de la chaudière est de lm, 14; ainsi la somme des vides est à peu près le quart de la surface totale en projection horizontale.
- Une porte est ménagée dans la paroi latérale du fourneau, au niveau de la partie horizontale de la grille; elle sert uniquement à enlever le mâchefer ou les scories qui s’y accumulent et qui ne sont pas tombées par les intervalles des barreaux.
- La section droite du conduit E E, par lequel peut être introduit l’air extérieur, est un carré de Om,ll de côté. Les six trous o, o, par lesquels l’air débouche dans le foyer, à 0m,12 au-dessous de l’autel, ont une section rectangulaire de 0m,06 de hauteur sur 0m,03 de base.
- Voici le résultat des premières observations faites par M. de Marsilly.
- La grille est ordinairement couverte de combustible, sur une épaisseur de 0m,10 à 0m,15. Au moment de charger, le chauffeur pousse en avant la houille qui se trouve sur la première plaque, la remplace par de nouveau combustible, et ouvre le carneau E E par lequel s’introduit l’air extérieur. En ce moment, il se dégage toujours un peu de fumée; mais, après une ou deux minutes, elle a complètement disparu. Elle n’est jamais noire ni épaisse, comme celle que donnent, dans les foyers ordinaires, les houilles de Mons et de Denain. Deux à trois minutes après le chargement, on ferme le conduit d’introduction de l’air et la cheminée n’émet plus de fumée perceptible.
- On a brûlé ainsi des houilles flénu de Mons, de la mine des douze actions, houilles
- Tome II. — 54® armée. 2e série. — Mars 1855. 21
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- qui produisent ordinairement beaucoup de fumée. Sur la nouvelle grille, elles donnent une fumée assez abondante encore, au moment du chargement et quand on agite le combustible avec un ringard; cette fumée persiste pendant une ou deux minutes. M. de Marsiily croit que l’air n’arrivait pas en assez grande abondance, ou n’était pas assez •chaud pour la brûler. On doit remarquer que la houille menue émet moins de fumée que la gailletterie, surtout quand on a soin de la mouiller un peu et que l’on charge beaucoup à la fois.
- Avec les houilles maigres de Charleroi, et aussi avec les houilles flénu de Mons, mélangées d’un cinquième de houilles sèches de Fresnes ou de Charleroi, il n’y a aucune émission de fumée, même au moment du chargement.
- Les houilles maigres de Fresnes brûlent bien sur cette grille, et s’y maintiennent ardentes; mais, comme elles ne donnent pas de flamme, la grille étant trop éloignée des bouilleurs, la pression dans la chaudière et la production de vapeur baissent rapidement.
- Les houilles flénu de Mons brûlent avec une flamme beaucoup plus courte que sur les grilles ordinaires; cette flamme ne s’allonge et ne dépasse l’autel que dans les instants qui suivent le chargement du foyer. Quelque temps après, et lorsque la fumée a disparu, l’extrémité de la flamme arrive seulement aux bouilleurs.
- Les mélanges des houilles de Mons avec celles de Fresnes ou de Charleroi donnent une flamme plus courte encore que les houilles de Mons employées seules; pour des mélanges semblables, la grille est trop éloignée des bouilleurs.
- Le défaut de pureté des houilles ne nuit pas autant à la combustion que dans les foyers ordinaires. Le mâchefer s’accumule au bas de la grille ou sur les plaques de la partie en escalier, sans y adhérer, parce que ces plaques s’échauffent peu. Ainsi, il ne met pas obstacle à l’arrivée de l’air par les intervalles existant entre les plaques échelonnées. En passant un ringard plat entre deux d’entre elles, on dégage facilement ces intervalles, sans faire tomber la plus petite parcelle de combustible.
- L’usage des grilles en escalier doit être favorable à l’économie du combustible, ainsi que paraissent le démontrer les observations suivantes de M. de Marsiily, durant lesquelles il a brûlé de la houille tout venant de la mine des douze actions ( flénu de Mons ).
- DATES DES EXPÉRIENCES. DURÉE DE L’EXPÉRIENCE. HOUILLE brûlée en kilog. EAU vaporisée en litres. EAU vaporisée, par kilog. de houille, en litres.
- 8 janvier 1855 De l1’ 36' à 5h 47' (4h 11'). 395 2532 6,41
- 9 janvier De 8h 5' à 6h 45' du soir (10h 40'). 960 5863 6,10
- 10 janvier ( jour très-froid ). m De O^'aS11 15' (8h20'). 800 4673 5,84
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- M. de Marsilly se propose de poursuivre et de varier ces expériences.
- Quant à présent, il croit que l’on obtiendrait un résultat plus complet que celui qu’il a réalisé dans son premier essai et qui est déjà très-satisfaisant:
- 1° En augmentant l’inclinaison de la grille en escalier, c’est-à-dire les distances verticales entre les barreaux plats ;
- 2° En donnant au barreau plat supérieur une largeur suffisante pour qu’il pût recevoir la charge entière du combustible, après que l’on aurait repoussé sur les barreaux inférieurs la houille de la charge précédente, en grande partie épuisée de substances volatiles;
- 3° En augmentant la quantité d’air comburant, pendant deux ou trois minutes après un nouveau chargement, et peut-être en élevant davantage la température de cet air avant son entrée dans le foyer.
- Nous n’hésitons pas à dire que la disposition des grilles en escalier terminées par une partie horizontale, lorsqu’on la combine avec une introduction suffisante d’air, pendant les instants qui suivent le chargement ou l’agitation du combustible sur le foyer, nous paraît être très-avantageuse, tant sous le rapport de la possibilité de brûler les houilles menues, avec un très-petit déchet en escarbilles, que sous celui de la fumivorité. Les modifications à sa première construction, indiquées en dernier lieu, par M. de Marsilly, sont bien entendues. Nous ajouterons que l’on obtiendrait sans doute une combustion plus complète encore des produits fumeux, en les obligeant à passer plus près de la surface du coke embrasé qui recouvre la partie horizontale de la grille, et faisant arriver alors de l’air neuf, froid ou échauffé, au milieu de ces produits. Il suffirait pour cela d’élever jusqu’au contact du dessous de la chaudière le mur qui forme le fond du foyer, et de .ménager dans la maçonnerie un conduit rectangulaire qui aurait autant de largeur que la grille et déboucherait à 0m,05 ou 0m,10 de hauteur au-dessus de la surface du coke embrasé, qui en couvre la partie horizontale. Ce conduit, dont les parois seraient construites en briques réfractaires, se relèverait en arrière pour aller déboucher dans le carneau inférieur à la chaudière, de 0m,60 à 0m,75 au delà du mur qui fait le fond du foyer. L’air neuf serait introduit lors du chargement ou du ringardage, par deux orifices latéraux rectangulaires, placés en avant de la partie horizontale de la grille, un peu au-dessus de la dernière plaque de fonte de la partie en escalier. Ces ouvreaux seraient fermés, bien entendu, deux ou trois minutes après le chargement ou le ringardage. Les dispositions que nous conseillons d’essayer sont indiquées en lignes ponctuées sur les figures.
- Lavage de la fumée, pour retenir les particules solides.
- On trouve, dans les minutes de l’enquête de la chambre des communes concernant les moyens de prévenir la fumée, la description d’un procédé qui a été appliqué aux environs de Newcastle, où il a eu un plein succès. Il consiste à mettre tous les foyers très-fumeux d’une usine en communication avec une cheminée unique par un large canal en maçonnerie d’un assez grand développement, qui présente une série de coudes dans un plan vertical, de façon que le courant gazeux, chargé de particules de
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- carbone très-divisé qui rendent la fumée opaque, soit obligé de monter et de descendre successivement plusieurs fois, comme par une série de siphons, pour arriver à la cheminée. Chacune des branches descendantes des siphons est fermée , à sa partie supérieure, par un bassin à rebords peu élevés et dont le fond métallique est percé de petits trous, comme une pomme d’arrosoir. De l’eau, incessamment relevée par un jeu de pompes ou par d’autres appareils équivalents, tombe en pluie par ces trous au milieu du courant fumeux; elle est recueillie dans une cuvette étanche qui forme le sol du canal et où le niveau est maintenu à une hauteur déterminée, au moyen d’orifices d’écoulement de grandeur convenablement réglée, ménagés dans la paroi, à quelque hauteur au-dessus du fond. C’est cette eau qui est reprise et relevée par les pompes. Sa chute en pluie ne gêne point et active au contraire le tirage parce qu’elle a lieu dans le sens suivant lequel marche le courant gazeux. Toutes les particules solides entraînées par ce courant en sont séparées par cette espèce de lavage réitéré; elles restent déposées au fond de l’eau qui remplit le bas de la cuvette, si bien que, après un certain temps, on peut pénétrer dans le canal et y faire une récolte de noir de fumée.
- Nous avons visité récemment, à Paris, un foyer de chaudière à vapeur auquel M. B. Jean a appliqué le principe du lavage par l’eau des produits gazeux de la combustion, afin de retenir les particules de carbone qu’ils entraînent ou laissent déposer. Les dispositions diffèrent ici de celles qui sont décrites dans l’enquête anglaise. Les essais intéressants que M. Jean a entrepris n’étant pas encore terminés, nous devons nous borner à dire qu’il fait passer le courant gazéiforme, à son issue du dernier carneau de la chaudière, dans une galerie souterraine qui aboutit à la cheminée, dont le sol est couvert d’eau sur une hauteur de plusieurs centimètres et à laquelle il donne le nom de carneau hydraulique. La vapeur perdue de la machine, qui n’est pas munie d’un condenseur, est amenée par le tuyau d’échappement à l’origine du carneau hydraulique, où elle est, en grande partie, condensée par un jet d’eau froide tombant en pluie transversalement à la direction du jet de vapeur. Un peu au delà est un agitateur, dont la forme est celle d’une légère roue à palettes qui remplit la section de la galerie supérieure à l’eau. Les palettes viennent raser la surface de celle-ci, sans s’immerger; mais leur tranche est garnie de petites éponges ou de pinceaux en forme de goupillons qui trempent dans l’eau et la relèvent pour la lancer ou la laisser retomber en gouttes divisées. L’agitateur reçoit un mouvement de rotation du moteur par l’intermédiaire d’une courroie ; il suffit même, pour le faire tourner, de diriger sur les palettes inférieures le jet de vapeur amené par le tuyau d’échappement. L’eau du carneau hydraulique s’échauffe ; elle sert à l’alimentation, après avoir subi un filtrage. Le niveau est entretenu constant, au moyen de l’écoulement par un orifice de grandeur convenablement réglée. Le jour de notre visite, l’agitateur recevait un mouvement de rotation par la seule action du jet de vapeur amené par le tuyau d’échappement et que l’on avait dirigé sur les palettes inférieures. On brûlait une houille grasse qui donnait beaucoup de fumée ; l’écoulement des gaz fumeux étant gêné par des dispositions spéciales dont nous n’avons pas à nous occuper ici, le foyer restait entièrement plein de
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- fumée noire, pendant plusieurs minutes, après que l’on avait chargé du combustible. Dans ces circonstances, il sortait, par le haut de la cheminée, des bouffées de vapeur d’eau, comme celles qui s’échappent des machines locomotives alimentées au coke. Elles étaient légèrement grisâtres, dans les moments où les foyers donnaient le plus de fumée; mais, même alors, elles s’évanouissaient dans l’atmosphère fort peu de temps après leur émission et à une petite distance de la cheminée.
- Conclusions.
- Nous avons indiqué les procédés qui peuvent être mis en pratique, pour obtenir la suppression de la fumée. Leur efficacité n’est pas douteuse, à condition qu’on les applique judicieusement, en ayant égard aux principes généraux que nous avons exposés d’abord, et sur lesquels nous avons eu maintes fois l’occasion de revenir dans le cours de cette notice.
- Nous n’avons pas à recommander tel ou tel système; les doubles foyers, les distributeurs mécaniques, les grilles simples ou mobiles, et les grilles en escalier combinées avec l’introduction de l’air, en temps opportun, par des ouvreaux particuliers, le lavage de la fumée, tous ces moyens peuvent conduire au but. C’est aux propriétaires d’usines à choisir celui qui convient le mieux aux foyers qu’ils emploient, au genre de l’établissement qu’ils exploitent, aux circonstances particulières où ils se trouvent placés.
- La question n’est pas, d’ailleurs, tellement épuisée qu’il ne reste encore un vaste champ d’études et de recherches. Nous nous empresserons de faire connaître, avec tous les détails nécessaires, et après en avoir vérifié l’efficacité et les avantages particuliers, tous les moyens nouveaux ou perfectionnés que l’on voudra bien nous communiquer, ou qui viendraient, par d’autres moyens, à notre connaissance. (Y.)
- AGRICULTURE.
- EXTRAIT DU PROGRAMME GÉNÉRAL DES CONCOURS DE LA SOCIÉTÉ IMPÉRIALE ET CENTRALE D’AGRICULTURE.
- La Société impériale et centrale d’agriculture vient de publier son programme général des concours pour 1855.
- Elle croit devoir faire un nouvel appel aux associations agricoles, pour les engager à la seconder dans l’œuvre de progrès à laquelle tous ses efforts sont consacrés.
- Les associations agricoles, placées plus près que la Société centrale des praticiens, peuvent l’aider à découvrir les hommes laborieux qui ont droit à quelqu’une des récompenses que la Société propose.
- Ces associations sont, aussi, parfaitement organisées pour faire connaître les différents sujets de concours de la Société centrale, et engager les agriculteurs zélés à tenter les expériences qui doivent donner des droits à des encouragements.
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- STATISTIQUE UES MINES
- La Société signale comme plus particulièrement susceptibles d’être décernés par l’entremise des sociétés d’agriculture et des comices les prix pour les objets suivants :
- 1° Substitution d’un assolement alterne aux assolements avec jachère biennale ou triennale usités dans la plus grande partie de la France;
- 2° Introduction, dans un canton où elles n’existaient pas encore, d’espèces ou de variétés de blé-froment plus productives que les variétés ordinaires du pays;
- 3° Introduction, dans un canton de la France, d’engrais ou d’amendements qui n’y étaient pas usités auparavant, et perfectionnements apportés à la préparation, à la conservation et à l’emploi des fumiers, des urines ou purins, ou d’autres engrais d’un usage général ;
- 4° Augmentation du bétail.
- La Société centrale invite les associations agricoles à lui faire connaître les personnes qui auraient des droits à l’un de ces prix.
- La Société sera heureuse de faire décerner ces récompenses par les sociétés elles-mêmes ou par les comices qui auront transmis les renseignements sur les concurrents. A cet effet, les prix seront adressés aux présidents de ces associations par les soins de M. le ministre de l’agriculture et du commerce.
- STATISTIQUE DES MINES ET MACHINES A VAPEUR.
- RÉSUMÉ DU RAPPORT ADRESSÉ A L’EMPEREUR , PAR S. EXC. M. LE MINISTRE DE L’AGRICULTURE, DU COMMERCE ET DES TRAVAUX PUBLICS, SUR LES MINES, L’INDUSTRIE MINIÈRE ET LES APPAREILS A VAPEUR EN FRANCE.
- Le rapport de M. le Ministre, qui comprend les années de 1847 à 1833, offre le plus haut intérêt; son étendue ne nous ayant pas permis de l’insérer in extenso, nous en donnons un résumé aussi succinct que possible.
- Ce travail est divisé en trois chapitres.
- Le chapitre Ier traite des mines, minières, carrières et tourbières;
- Le chapitre II, des usines métallurgiques et spécialement des usines à fer;
- Le chapitre III, des appareils à vapeur fixes, locomotifs et autres de toute nature.
- CHAPITRE Ier.
- Des mines, minières, carrières et tourbières.
- En France, à l’exception du charbon minéral et des minerais de fer, le nombre des substances minérales connues et utilement exploitables est peu considérable. Aussi, pendant qu’il a pu être institué 448 concessions de mines de charbon ( houille, anthracite et lignite ) et 177 concessions de minerai de fer, il n’existe que 199 concessions d’une autre nature.
- Toutes ces mines sont groupées dans le tableau suivant, qui n’est que le résumé de
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- ET MACHINES A VAPEUR
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- plusieurs tableaux du rapport de M. le Ministre, et qui permet d’embrasser d’un seul coup d’œil la richesse minérale de chaque département, le nombre de concessions que chacun d’eux renferme et la surface totale concédée.
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- DÉPARTEMENTS. de CHARBON et BITUME. * P td ^ CS g H g 5 P' ? a g «5 g s < < G < H U g O P H P es S P b > P P CUIV PLOMB ET 2 ^ S Z a » su N « & < O eT'j O o
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- Loire 70 5 1
- Gard 45 16 4 (bit.) 2 i R y. 2 1 » ». 2
- Aveyron 33 7 1 » » » 1 » 1 3 2
- Isère 26 38 M » - R » R # » 1 5 2
- Hérault 24 5 » « R 1 1 „ 3 »> R
- Basses-Alpes. . . • 22 » 3 (id.) » » » 1 w » » » R
- Saône-et-Loire. . . 22 3 6 (id.) « « „ 3 1 R » D ,>
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- Bouches-du-Rhône.. 19 * » » » R R » R R
- Hautes-Alpes. . . . 17 » 2 (graph.) » » „ » 3 . i 4 »
- Allier 15 « 3 (bit.) » » 1 1 * >» » »
- Mayenne 10 » P » 5» « » y* H R
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- Haute-Loire 9 X „ „ »> 1 2 1 R R
- Haute-Saône. . . . 8 10 N » 3 R „ >( » „ „
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- Ardèche 7 5 1 „ 1 » » R R
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- Ain 4 5 3 (id.) r » w „ „ R'
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- Corrèze a 1 » w f> w
- Tarn 2 „ » n R
- Bas-Rhin 2 3 4 (id.) 1 « „ R R
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- Drôme . t 2 1 * n
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- Calvados 1
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- Moselle 1 13 * 1 3
- Yonne 1
- Dordogne Jura 1 1 4 * » 3 3 7 » • “
- Deux-Sèvres. . . . Doubs. ...... Landes Pyrénées-Orientales, 1 1 1 1 4 22 1 (id.) 4 (id.) M * * • » 9 J •
- Haut-Rhin * 1
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- Ariége 3 1 1 >} l
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- Corse Haute-Marne. . . . Meurthe Vaucluse. ..... 1 1 i * * 5 1 1 “ * 1 ‘
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- Lozère Hautes-Pyrénées. . Cher.. ...... " » 1 6 » 7 2 » 4 * ' •
- Morbihan Charente * » » » » » » 1 1 » » » •
- Haute-Garonne.. . „ * * ** * •
- Iile-et-Vilaine.. . . * - ” - • ’ ’ ’ ’ 1 •
- Surfaces totales concédées kil.c. h. kil.c, h. k.c. h k.c. h. k.c. b. k.c. h. k. c. k.c. h. k.c. b k.c. h. k .c. h. k c.h. k.c.b.
- 4776, 56 1114,21 282, 87 109, 56 139, 36 137,69 62,40 153,21 464,61 274,89 260,95 172,75 15,39
- Graphite, 1 k.c.72 h.
- Arsenic isolé ou réuni
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- STATISTIQUE DES MINES
- On voit, par le tableau précédent qui renferme 61 départements, qu’il en existe encore 25 dans lesquels il n’a été institué aucune concession. On remarque, d’ailleurs, que ce sont les départements où le sol est accidenté, où des dislocations ont eu lieu à diverses époques par suite des révolutions du globe, qui présentent le plus de gisements de substances minérales et, par suite, le plus grand nombre de concessions.
- Les ressources de la France en substances minérales, au moins dans l’état de nos connaissances, si l’on excepte le charbon et le fer, sont peu abondantes; les gisements en métaux, surtout, sont peu riches et d’une exploitation presque toujours difficile et coûteuse, et il n’y en a qu’un petit nombre qui donnent lieu à une exploitation utile. En outre, même pour la houille et le fer, les mines sont en partie situées dans des contrées dépourvues de voies de communication économiques, ou à de grandes distances des centres principaux de consommation; d’où résulte que les produits ne peuvent en être livrés au consommateur qu’à des prix de beaucoup supérieurs au prix de revient sur le carreau des mines. C’est là, pour la houille principalement, ce qui constitue, pour la plus grande part, l’infériorité des mines françaises vis-à-vis des mines de l’Angleterre et de la Belgique.
- En outre des concessions dont il vient d’être parlé, de nouvelles demandes ont été adressées au nombre de 158, ainsi réparties :
- 49 mines de charbon,
- 13 de schistes bitumineux,
- 1 de sel gemme ou sources salines,
- 1 de soufre,
- 7 de pyrites de fer,
- 45 de minerais de fer,
- 42 de plomb, zinc, cuivre et autres métaux.
- Produits des mines pendant les années 1847 à 1853.
- Mines de combustible minéral.
- Les mines de charbon sont réparties entre 62 bassins différents, dont une dizaine à peine versent chaque année dans la consommation des produits importants, mais qui, pour la plupart, rendent de véritables services dans les localités où ils sont situés (1). La production se répartit pour chaque année ainsi qu’il suit :
- (1) Par mines de charbon nous entendons désigner les différentes variétés qui sont : l’anthracite, la houille dure à courte flamme, la houille grasse maréchale, la houille grasse à longue flamme, la houille maigre à longue flamme et enfin le lignite, stipile, etc.
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- ET MACHINES A VAPEUR.
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- DÉSIGNATION DES BASSINS. 1847. 1848. 1849. 1830. 1831. 1832.
- quint, mét. quint, mét. quint, mét. quint, mét. quint, mét. quint, mét.
- 17,123,395 13,230,300 13,699,100 15,501,700 15,041,600 16,311,300
- — de Valenciennes 12,456,513 9,273,100 9,623,400 10,016,800 10,305,100 10,728,500
- 4,575,794 3,531,600 2,611,400 3,075,800 3,794,100 3,851,600
- — du Creusot et Blanzy 3,873,966 2,846,400 2,835,400 3,491,700 3,572,600 4,057,300
- 2,117,443 1,266,400 1,079,100 1,168,100 1,435,900 1,710,300
- 1,947,027 1,601,200 1,585,700 1,875,200 1,906,000 2,209,700
- 1,108,863 775,000 772,600 662,700 698,100 1,043,700
- 1,044,815 909,500 990,100 881,600 899,900 1,010,100
- 985,702 894,000 1,081,700 1,044,300 1,018,600 1,056,300
- Plus , 53 autres bassins dont le produit , pour chacun isolément, pendant aucune des six années, n’a atteint 1,000,000 de quint, métr. 6,338,528 6,581,830 6,213,600 6,617,800 6,778,437 7,060,459
- TOTAL. 51,532,046 40,004,330 40,492,200 44,335,700 44,850,337 49,039,259
- Valeur totale sur place 51,423,009 fr. 40,250,037 fr. 40,752,077 fr. 43,173,800 fr. 43,078,033 fr. 46,751,806 fr.
- Nombre total d’ouvriers employés 34,791 31,966 32,400 32,923 33,634 35,381
- Nombre total de forces en chevaux 11,216 11,614 11,660 11,346 12,032 12,880
- Quant à la consommation, constamment supérieure à la production, elle a varié pendant la période des six années entre 78 et 80 millions de quintaux métriques; aussi l’importation des houilles étrangères a-t-elle été de 25 à 31 millions de quintaux.
- Dans le chiffre de consommation se trouve compris celui de l’exportation, qui, dépassant en 1847 un demi-million de quintaux, est ensuite redescendu pour rester constamment en dessous de ce chiffre.
- Les bassins qui ont concouru à l’exportation sont, pour la presque totalité, ceux de la Loire, de Valenciennes, du Gard et d’Aix ( Bouches-du-Rhône ).
- En se reportant au tableau précédent pour comparer les chiffres indiquant la valeur totale de la production, on peut voir quelle a été, dans chacune des quatre années, 1848 à 1851, la perte due aux événements de février 1848, laquelle, en 1848 seul, s’est élevée à plus de 11 millions de fr.
- Les prix moyens de vente sur les divers lieux de production de la houille sont très-variables; ils doivent nécessairement s’élever à mesure que le gîte est moins riche et plus difficile à exploiter. Cependant, si l’on prend les trois principaux bassins producteurs, c’est-à-dire celui de la Loire, celui du Nord et celui du Gard, on trouve dans le premier que le prix du quintal a varié, pendant les six années de la période, de Of. 823 à 0 f. 90; dans le second de 1 f. 18 à 1 f. 091 et dans le troisième de 0 f. 769 à 0 f. 65. Il est, d’ailleurs, facile de comprendre que, partout où les prix dépassent la moyenne générale, il faut l’attribuer, soit aux difficultés que présente l’exploitation, soit à l’ab-Tome II. — 54e année. 2e série. — Mars 1855. %%
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- sence de toute concurrence, soit surtout au défaut de voies de communication économiques.
- En France, notre infériorité quant au prix du combustible minéral ne tient pas, comme on l’a dit trop souvent, à la cherté de notre extraction et à la barbarie de nos procédés; elle tient principalement à l’insuffisance de nos voies de transport. Qu’on songe à la charge additionnelle que fait supporter aux consommateurs l’éloignement où ils se trouvent des lieux d’extraction , et l’on ne s’étonnera pas du prix élevé du combustible sur certains marchés. Un seul chiffre fera ressortir ce fait d’une manière frappante. En 1847, par exemple, le prix total de vente pour toute la consommation a été de 165,196,000 fr.; or dans ce prix le transport figure pour la somme énorme de 88,713,000 fr., c’est-à-dire pour plus de moitié. On ne saurait donc trop le répéter, c’est en achevant nos chemins de fer et nos canaux que nous parviendrons à donner la houille à bon marché sur tous nos grands centres industriels.
- Pendant les six ans de la période, tous les départements ont fait en plus ou moins grande quantité emploi du combustible minéral. Les trois départements qui en ont consommé le plus sont : le Nord, la Loire et la Seine; à eux seuls ils ont absorbé plus du tiers de la quantité totale employée dans toute l’étendue du territoire. Ceux qui en ont consommé le moins sont : les Hautes-Pyrénées, la Corrèze et le Gers.
- L’importation des houilles étrangères donne lieu, sur plusieurs points, à une concurrence très-vive qui est utile pour maintenir les prix dans les limites raisonnables. Ainsi, pour ne prendre que les principaux de nos bassins houillers, on remarque que la houille de la Loire, qui fournit à 50 départements, rencontre la houille anglaise dans 16 de ces départements, la houille belge dans 8 et la houille de Saar-bruck dans 5; que la houille de Valenciennes, qui fournit à 16 départements, rencontre la houille belge dans 12, la houille anglaise dans 9 et celle de Saarbruck dans 2.
- Si maintenant l’on veut se rendre compte des proportions qu’affecte le charbon, dans les principaux emplois auxquels il est appliqué, par rapport au chiffre total de consommation, on en aura une idée par les chiffres suivants qui se rapportent à l’année 1848.
- Usines industrielles. Foyers domestiques. Industrie des transports. Mines et carrières. .
- 41,004,700 quint, métr. 12,239,900 4,924,300 2,784,000
- Consommation totale en 1848.
- 60,952,900 quint, métr.
- Tourbières.
- A côté du charbon minéral vient se placer un combustible que l’on pourrait appeler combustible végétal, la tourbe, produit évident de la décomposition relativement récente des végétaux de diverse nature et qui, s’il ne joue pas, au moins jusqu’à ce jour, un rôle très-éminent dans l’industrie, rend néanmoins de précieux services, surtout pour le chauffage de la classe pauvre, dans un assez grand nombre de départements.
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- ET MACHINES A VAPEUR,
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- Dans quelques-uns il sert en outre à alimenter des industries importantes, des sucreries, des distilleries, des teintureries, des fours à chaux et à plâtre, etc. Il n’existe de tourbières que dans quarante départements; ceux dans lesquels l’extraction est la plus considérable sont au nombre de onze : la Somme, le Pas-de-Calais, la Loire-Inférieure, l’Isère, le Seine-et-Oise, l’Oise, l’Aisne, le Nord, le Bas-Rhin, le Doubs et la Marne. Pendant quelques semaines, chaque année, l’extraction occupe moyennement de 50 à 55,000 ouvriers, dont le travail représente en salaire la somme de 3 à 4 millions de francs.
- Le tableau suivant donne pour les six années de la période les résultats de l’exploitation de la tourbe.
- ANNÉES. TOURBE extraite. VALEUR. PRIX MOYEN par quintal.
- 1847 quint, met. 5,219,223 fY. 5,132,891 fr. c. 0,983
- 1848 4,963,282 4,556,829 0,918
- 1849 4,405,585 4,250,590 0,965
- 1880 4,557,893 4,305,152 0,945
- 1881 4,700,942 4,172,102 0,888
- 1882 4,668,223 4,333,272 0,328
- Les onze départements cités plus haut produisent à eux seuls au moins les 5/6 de l’extraction totale de la France.
- Mines et minières de fer.
- La France est riche en minerais de fer de diverses natures, mais, sauf quelques exceptions, le minerai se recueille sur des points éloignés du combustible nécessaire pour le fondre, et, comme dans le prix de fabrication de la fonte et du fer la valeur du combustible consommé est l’un des éléments les plus importants, on comprend de suite l’une des causes principales de l’infériorité de la France vis-à-vis de certaines autres nations, de l’Angleterre par exemple, quant au travail du fer.
- En 1848, les renseignements sur la production du minerai de fer n’ont pas été recueillis, et l’on a pu s’en dispenser en effet sans grave inconvénient, attendu qu’il y a peu de différence sous ce rapport entve l’année 1848 et les deux qui l’ont suivie.
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- STATISTIQUE DES MINES
- ANNÉES. PRODUCTION totale. VALEUR. NOI explo Mines. NB RE ité de Miniè- res. NOMBRE d’ouvriers. MONTANT total des salaires OBSERVATIONS.
- 1847 quint, met. 34,636,948 fr. 9,432,250 101 980 15,669 fr. 5,394,808 On remarque facilement
- 1848 )) )> » )) )) )) les effets de la crise de février à partir de l’an-
- 1849 17,664,004 6,056,463 73 829 10,214 3,514,148 née 1849.
- 1880 18,211,698 6,480,825 78 844 10,386 3,597,776
- 1881 17,743,737 6,351,340 87 922 11,219 3,727,881
- 1882 20,808,334 7,717,046 88 864 11,611 4,203,455
- Les cinq départements les plus riches en minerai de fer et qui ont fourni chaque année plus de la moitié de la production totale sont : la Haute-Saône, la Haute-Marne, le Cher, la Moselle et le Nord. Après eux viennent les départements des Ardennes, de la Meuse, de la Côte-d’Or, du Pas-de-Calais, de la Nièvre et de l’Aveyron. Ces onze départements ont fourni ensemble plus des 3/4 de la production totale.
- Le prix du minerai sur les divers lieux d’extraction est très-variable ; il varie depuis 0 f. 10 centimes le quintal métrique jusqu’à 2 francs. Ce sont généralement les départements les plus riches où le minerai est au prix le plus bas et où sa position presque à la surface du sol le rend d’une exploitation facile et peu coûteuse.
- Le fer se trouve presque partout à l’état de peroxyde, le plus souvent en grains ou en couches dans les terrains de formation moyenne, dans les terrains tertiaires et dans les terrains d’alluvion. Quelquefois, comme dans l’Aveyron, le Gard, la Loire et le Pas-de-Calais, on le rencontre à l’état de fer carbonaté lithoïde dans le terrain houiller et dans les grès associés à ce terrain; rarement, comme dans l’Ariége, on le trouve associé à du fer magnétique; souvent on rencontre le minerai mélangé à l’argile, et d’autres fois enfin, il se présente soit en amas, comme dans les Côtes-du-Nord, la Drôme et le Gard, soit en filons, comme dans ce dernier département. On comprend d’ailleurs aisément que les minerais en grains ou pisiformes doivent se rencontrer de préférence dans les terrains d’alluvion ou de formation relativement récente et que les minerais en couches, en amas et en filons se rencontrent plus spécialement dans les terrains anciens et qu’ils constituent généralement de véritables mines, tandis que les premiers s’exploitent le plus souvent à l’état de minières.
- 11 faut remarquer que la valeur assignée au minerai ne représente pas celle du minerai prêt à être passé au fourneau; il faut tenir compte du prix du lavage ou du grillage et du prix du transport.
- Enfin la part qui, à titre de redevance, a été payée aux propriétaires du sol sur le prix du minerai est très-importante. Ainsi, sur les 9,432,250 fr. qui représentent la valeur de l’extraction totale en 1847, cette part a été de 2,291,491 fr. ou le 1/4 environ.
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- ET MACHINES A VAPEUR.
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- Mines métalliques autres que les mines de fer.
- La France possède un assez grand nombre de gisements métallifères de diverses natures, mais ces gisements sont peu riches pour la plupart, ou du moins, jusqu’à présent, ils n’ont pas été l’objet d’exploitations assez actives ou assez longtemps prolongées pour être productives.
- Les seules mines métalliques qui donnent lieu à quelques produits importants sont en premier lieu les trois grandes mines de galène argentifère de Poullaouen et Huel-goat (Finistère), de Yialas ( Lozère) et de Pont-Gibaud (Puy-de-Dôme); en second lieu, quelques gisements de manganèse dans l’Aude et dans Saône-et-Loire.
- Le tableau suivant résume le résultat de l’exploitation pendant la période des six années.
- ANNÉES. NOMBRE DE MINES EXPLOITÉES DE VALEUR totale des productions réunies. NOMBRE total d’ouvriers. SOMME des salaires.
- Galène argentifère et alqui-foux. Cuivre Étain. Anti- moine. Man- ganèse
- fr. fr.
- 1847 17 2 )) )) 8 1,023,186 1 *240 499,172
- 1848 23 2 1 6 8 875,063 1,202 387,491
- 1849 18 3 1 7 7 917,998 1,461 337,383
- 1880 15 2 2 2 7 1,078,512 1,649 422,404
- 1881 14 2 2 8 2 1,111,441 1,684 418,879
- 1882 12 2 1 5 4 1,398,728 2,103 685,505
- En résumé, l’on voit que, chaque année, le produit des mines métalliques autres que le fer est, pour la France, infiniment peu de chose ; nous sommes tributaires de l’étranger pour la plus grande partie des métaux que nous consommons et qui sont d’une nécessité indispensable dans l’industrie.
- Exploitation du sel marin.
- Le sel s’obtient de quatre sources différentes :
- Des marais salants,
- Des laveries de sable,
- Des mines de sel gemme,
- Et des sources salées.
- Le tableau suivant donne la quantité de sel produite en France, sans distinction d’origine, pendant chacune des six années de la période, la valeur totale et le prix moyen par quintal.
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- STATISTIQUE DES MINES
- ANNÉES. QUANTITÉS. VALEUR TOTALE. PRIX MOYEN du quintal métriq.
- 1847 quint, met. 3,502,103 fr. 12,169,174 fr. c. 3 47
- 1848 4,654,357 14,245,927 3 06
- 1849 9,794,384 9,467,567 1 98
- 1880 4,951,839 8,806,398 1 78
- 1881 5,991,752 9,969,639 1 66
- 1882 4,280,376 7,833,099 1 83
- Les départements dont les marais salants sont les plus productifs sont : l’Ille-et-Vilaine, la Charente-Inférieure, la Gironde, la Loire-Inférieure, le Morbihan , la Vendée, les Bouches-du-Rhône, la Corse, le Gard, l’Hérault, le Var, l’Aude et les Pyrénées-Orientales. C’est la Charente-Inférieure qui produit le plus.
- Voici maintenant comment les chiffres portés au tableau précédent sont répartis entre les marais salants d’une part et les mines de sel gemme et les sources salées d’autre part.
- Marais salants.
- ANNÉES. SURFACE TOTALE des marais salants. PRODUCTION totale. VALEUR TOTALE. NOMBRE d’ouvriers.
- 1847 hectares. 26,749 quint, met. 2,761,857 fr. 9,657,833 13,979
- 1848 26,739 4,003,891 11,573,946 12,780
- 1849 28,229 4,010,277 6,261,049 20,619
- 1880 28,273 4,288,504 6,076,345 19,980
- 1881... 32,670 5,308,171 7,148,648 23,049
- 1882 24,248 3,550,785 4,922,954 15,108
- Mines de sel gemme et sources salées.
- Elles ont fourni une extraction fort importante, surtout dans l’Est. Le tableau général donné au commencement de ce rapport indique les départements où elles se trouvent.
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- ET MACHINES A TAPEUR.
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- ANNÉES. PRODUCTION totale. VALEUR TOTALE. VALEUR du combustible consommé : bois, houille, tourbe. NOMRRE d’ouvriers.
- quint, met. fr. fr.
- 1847.. 738,141 2,498,535 959,319 573
- 1848 642,339 2,635,438 625,165 552
- 1849 779,110 3,156,999 964,693 665
- 1830 655,639 2,669,051 779,495 655
- 1831 675,957 2,759,077 748,609 546
- 188*2 724,002 2,865,556 759,283 542
- Quant aux laveries de sables, ce qu’elles ont produit en sel est trop peu considérable pour qu’on doive s’y arrêter. On peut, du reste, s’en rendre compte en prenant la différence entre les chiffres du premier tableau et la somme de ceux des deux autres.
- Mines de graphite et bitume.
- Graphite. — Le produit des mines de graphite est insignifiant. Une seule mine dans le département des Hautes-Alpes a été exploitée et n’a fourni que 561 quintaux métriques représentant une valeur totale de 2,567 fr. 60 c.
- Bitume. — Les mines de bitume ne présentent pas non plus un grand intérêt. Leur exploitation n’a pas produit annuellement, pendant la période, un revenu brut de plus de 400,000 fr. C’est le département de Saône-et-Loire qui a fourni la plus grande quantité. On voit, dès lors, que cette exploitation ne tient qu’une faible place dans notre industrie minérale ; il est possible que cette part devienne bien plus importante un jour, si la distillation des schistes bitumineux, pour en faire de l’huile propre à l’éclairage, peut devenir usuelle.
- Carrières.
- Les carrières formant, contrairement aux mines, une dépendance de la propriété de |a surface sont seulement soumises à la surveillance de l’autorité. De là, grande difficulté pour avoir des renseignements précis sur l’exploitation. Ce n’est que pour le voisinage des grands centres de population qu’il est possible d’établir quelques chiffres parce qu’on a un repère dans les droits d’octroi auxquels l’introduction des matériaux de construction est assujettie. Ainsi, pour l’année 1846, on a pu constater approximativement que le nombre des carrières exploitées s’élevait à 22,000, que la valeur des produits livrés au commerce était de 41,047,519 fr., et que le nombre total d’ouvriers employés avait été de 75,396.
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- STATISTIQUE DES MINES
- Chapitre II.
- Production des usines métallurgiques.
- ARTICLE Ier.
- Des usines à fer.
- La France traite principalement ses minerais de fer au charbon de bois ; la fonte ainsi produite est plus chère, mais elle est de meilleure qualité ; le fer qui en résulte est meilleur aussi, il se vend plus cher. •
- Voici un aperçu des prix et des quantités fabriquées pendant la période des six années.
- ANNÉES. PRIX MOYEN DU QUINTAL de fonte QUANTITÉ FABRIQUÉE VALEUR TOTALE.
- Au charbon de bois. Au coke. Au bois. Au coke.
- 1847 18 fr. 50 c. 14 fr. 20 c. quint, mét. 3,394,327 quint, met. 2,521,575 fr. 106,419,129
- 1848 14 20 11 70 2,823,320 1,901,109 68,244,669
- 1849 13 30 11 40 2,513,294 1,628,664 56,984,430
- 18S0 12 70 10 80 2,295,196 1,761,335 53,801,374
- 1881 13 60 10 50 2,471,083 1,986,998 60,460,885
- 1882 14 70 11 30 2,633,400 2,593,034 74,977,697
- On voit de suite, en examinant les chiffres de production, les effets désastreux qu’ont produits les événements de février. La crise s’est également fait sentir, comme on va le voir, dans la fabrication du fer.
- ANNÉES. PRODUCTION TOT Au charbon de bois. ALE DU GROS FER A la houille. VALEUR TOTALE.
- 1847 quint, met. 945,376 quint, mét. 2,821,497 149,741,110 fr.
- 1848 709,201 2,053,338 89,873,282
- 1849 , 672,023 1,762,511 73,714,804
- 1880 680,964 1,780,996 68,856,765
- 1881 759,179 1,782,494 75,501,369
- 1882 646,017 2,372,023 91,259,450
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- ET MACHINES A VAPEUR.
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- La perte pour quelques centres de fabrication, comme la Moselle et la Côte-d’Or, eût été bien plus considérable encore, s’il n’y avait pas eu au moment de la révolution des marchés importants de rails pour les chemins de fer de Lyon et de Strasbourg, qui ont continué de s’exécuter et qui ont soutenu, pendant la crise, les usines qui en étaient chargées.
- Pendant cette période 32 départements n’ont produit aucune espèce de fonte et la plupart n’en ont jamais fabriqué et n’en fabriqueront probablement jamais.
- 47 départements ont fabriqué de la fonte au charbon de bois, et 23 départements seulement ont concouru à la fabrication de la fonte au coke. Le prix moyen du quintal, qui, en 1847, était de 45 fr. 80 c., a successivement diminué de près d’un tiers. Quant au gros fer, 54 départements en ont fait au combustible végétal et 40 au combustible minéral. La moyenne générale du quintal, qui, en 1847, était de 36 francs, a subi aussi une forte baisse.
- Onze départements prennent part d’une manière un peu active à la fabrication des rails, et parmi eux en première ligne : le Nord, la Moselle, le Gard et l’Aveyron. Les quantités de rails fabriqués ont aussi diminué à partir de 1848 pour se relever en 1852.
- Sur la quantité de gros fer fabriquée chaque année, une certaine partie est convertie en fer de petites dimensions, en tôle. C’est sur les petits fers à la houille que se sont produits les faits les plus remarquables de dénivellation des prix après 1848. Ainsi, dans l’Oise par exemple, le prix moyen, porté à 75 fr. 50 c. en 1847, a subi, en 1850, l’énorme baisse de 46 fr. 50 c.
- Pour compléter ce qui concerne le travail du fer en France, il ne reste plus qu’à parler de l’acier qui s’y produit.
- On sait que l’acier se divise en trois catégories qui prennent le nom du procédé par lequel on l’obtient. Ainsi l’on distingue ’
- 1° L’acier de forge, qui est le résultat de l’élaboration dans les foyers d’affîneries de fontes aciéreuses;
- 2° L’acier de cémentation, qui s’obtient en plaçant du fer par couches avec du charbon dans des caisses fermées et soumises à une très-haute température dans des fours ;
- 3° Enfin l’acier fondu, qui se produit par la fusion dans des creusets des aciers des deux premières catégories.
- L’acier de forge a été produit dans 12 départements seulement, et parmi eux l’Isère, à lui seul, a fourni les deux tiers environ de la production totale.
- L’acier de cémentation a été fabriqué dans 16 départements, mais c’est la Loire qui en produit ordinairement le plus. Sa production représente environ les trois cinquièmes de la production totale. Quant à l’acier fondu, le département de la Loire est à peu près le seul qui en fasse. Sept autres départements n’en donnent ensemble environ que le dixième de ce que produit la Loire.
- Les aciers ont aussi subi, comme on va le voir, une certaine baisse après les événements de 1848, mais ils se sont bientôt relevés.
- 54e armée. 2e série. -•
- Tome II.
- Mars 1855.
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- STATISTIQUE DES MINES
- ANNÉES. ACIER DE FORGE. ACIER DE CÉMENTATION. ACIER FONDU DE LA LOIRE.
- Production totale. Valeur totale. Production totale. Valeur totale. Production totale. Valeur totale.
- quint, met. fr. quint, met. fr. quint, met. fr.
- 1847 33,800 2,814,550 70,704 4,349,569 20,793 3,342,390
- 1848 30,646 2,101,348 32,439 1,954,314 7,240 923,930
- 1849 32,395 2,176,195 45,996 2,735,721 14,000 2,120,000
- 1880 33,070 2,425,465 56,246 3,422,203 19,033 2,913,672
- 1881 37,209 2,633,142 75,578 4,735,258 26,170 3,501,975
- 1882 39,381 3,115,214 98,084 6,311,119 42,033 6,284,085
- En ce qui concerne l’emploi du combustible, si d’un côté le propriétaire de bois a fait, à partir de 1848, des pertes importantes sur la valeur du combustible végétal, de l’autre le combustible cru ou carbonisé s’est maintenu par quintal à un prix qui a peu varié d’une année à l’autre.
- article II.
- Production des métaux autres que le fer.
- La France ne possède qu’un petit nombre de mines métalliques, autres que les mines et minières de fer, qui donnent lieu à une exploitation productive, et parmi les produits extraits de ces mines une notable partie se vend à l’état naturel et sans avoir subi aucun traitement métallurgique, comme l’alquifoux par exemple et le minerai de manganèse.
- Les seuls métaux qui soient parmi nous l’objet d’une fabrication un peu active sont le cuivre, le plomb et l’argent. Cependant la production annuelle de chacun d’eux est faible et n’occupe qu’un bien petit nombre d’ouvriers. En 1852 seulement, l’or vient figurer pour le faible chiffre de 18,312 grammes représentant une valeur de 62,261 fr.
- Le tableau suivant donnera une idée des résultats obtenus.
- ARGENT FIN. CUIVRE. PLOMR ET LITHARGE en «.2 < H O
- ANNÉES. m u a b O P M Pî
- Poids. Valeur. Poids. Valeur. Poids. Valeur. m o s < en
- kil. fr. quint, met. fr. quint . met. fr. fr.
- 1847. ... 3,167 685,486 15,383 3,841,760 6,556 325,903 211 93,700
- 1848 3,344 721,639 2,046 430,730 4,479 198,130 182 33,174
- 1849 3,588 786,745 5,543 1,431,865 5,755 244,578 140 74,972
- 1880 3,951 873,713 8,821 2,195,875 6,406 275,763 252 92,760
- 1881 7,099 1,522,874 19,237 4,545,740 16,067 587,751 330 132,049
- 1882 6,286 1,354,012 19,192 5,167,338 29,271 1,260,505 449 264,670
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- ET MACHINES A VAPEUR.
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- CHAPITRE III.
- Des appareils à vapeur.
- Tout le monde sait quel rôle la vapeur joue dans l’industrie; c’est l’agent pour ainsi dire universel. A l’exception des usines établies sur des cours d’eau, il n’y en a en quelque sorte pas une seule aujourd’hui qui n’ait la vapeur pour force motrice, et, en dehors des établissements industriels, nous la retrouvons donnant le mouvement aux vaisseaux de guerre et de commerce, ainsi qu’aux locomotives des chemins de fer.
- Il n’y a qu’un très-petit nombre de départements qui n’ont ni chaudières calorifères, ni machines à vapeur; ce sont les Hautes-Alpes, le Cantal, la Corrèze et le Gers.
- Le département de la Seine tient le premier rang pour le nombre des établissements où fonctionnent des chaudières et machines à vapeur. En 1852, ce nombre s’élevait à 1,050.
- Quant aux machines locomotives employées à l’exploitation des chemins de fer, pendant la période de 1847 à 1852, chaque année a vu s’ouvrir une longueur nouvelle de chemin de fer, et chaque année aussi, par là même, le nombre des locomotives en circulation s’est accru. Ainsi, de 1847 à 1852, 2,052 nouveaux kilomètres ont étô livrés à la circulation, et le nombre des locomotives affectées à l’exploitation de 646 est monté à 1,114. On peut dire qu’aujourd’hui toutes les nouvelles machines circulant sur les lignes de fer sont d’origine française. Nos grands ateliers de construction ont pu suffire, dans les années que nous considérons, à la confection de la totalité des locomotives dont nos chemins de fer ont eu besoin. On ne peut que vivement se féliciter de voir qu’une aussi grande industrie a pu, dans un aussi petit nombre d’années, faire des progrès de cette importance, et il est permis d’espérer, avec le nombre et la longueur des lignes concédées depuis peu, qu’elle est loin encore des termes de son développement.
- Enfin viennent les machines à vapeur employées dans la navigation fluviale et maritime. En 1847, leur nombre, qui était de 467, est arrivé, en 1852, à 552, représentant une force de 29,193 chevaux-vapeur ( la force d’un cheval-vapeur étant de 75 kilogrammes élevés à 1 mètre par seconde).
- En résumé , le tableau suivant montre la force totale des machines à vapeur de toute nature fonctionnant chaque année, à partir de 1840, sur le territoire de la France, et indique ce que représente cette force en chevaux de trait et en hommes de peine.
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- SÉANCES DU CONSEIL D ADMINISTRATION.
- ANNÉES. MACHINES.
- Nombre. Force en chevaux-vapeur Force en chevaux de trait. Force en hommes de peine.
- 1840 2,873 56,422 169,266 1,184,862
- 1841 3,290 61,705 185,110 1,295,815
- 1842 3,594 65,8551/2 197,567 1,382,969
- 1843 4,019 74,342 223,026 1,561,182
- 1844 4,319 80,289 240,867 1,686,069
- 1843 4,873 91,533 274,599 1,922,193
- 1846 5,412 120,539 1/2 361,618 2,531,329 1/2
- 1847 6,004 145,807 437 491 3 061 947
- 1848 6,465 158,281 1/2 474,844 1/2 3,323,911 1/2
- 1849 6,357 170,771 1/2 512,314 1/2 3,586,201 1/2
- 1830 6,832 186,363 559,089 3,913,623
- 1831 7,232 197,706 1/2 593,119 1/2 4,151,836 1/2
- 1832 7,779 216,456 1/2 649,369 1/2 4,545,586 1/2
- Ainsi l’on voit que la force disponible mise au service de l’industrie privée par la vapeur, en 1852, peut être considérée comme équivalente à 4,545,586 1/2 hommes de peine, c’est-à-dire à plus de moitié du nombre des hommes en état de travailler qui existent actuellement en France. ( M. )
- SÉANCES DU CONSEIL D’ADMINISTRATION.
- PROCÈS-VERBAUX.
- Séance du 21 février 1855.
- M. Dumas, Président, occupe le fauteuil.
- Correspondance. — M. S. B. Esprous, barrière Fontainebleau, 16, avenue d’Italie, annonce les résultats très-concluants qu’il a obtenus dans la substitution du papier au carton pour les métiers à la Jacquard. A ce propos, il est heureux de rappeler les encouragements qu’il a reçus de la Société et qui l’ont aidé à atteindre' le but qu’il s’était proposé.
- Le conseil décide qu’il sera fait mention de cette lettre au procès-verbal.
- M. Auguste Jacot, horloger, rue du Caire, 14, adresse le dessin et la description du mécanisme qu’il a inventé pour obtenir des montres à secondes fixes, ainsi que des chronomètres et des horloges. (Renvoi au comité des arts mécaniques.)
- M. Payen, membre du conseil, au nom de la Société impériale et centrale d’horti-
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- SÉANCES DU CONSEIL D ADMINISTRATION.
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- culture, adresse des remercîments à la Société d’encouragement pour l’obligeance qu’elle a mise à prêter temporairement son local, et demande que la même faveur soit continuée quelque temps encore. (Renvoi à l’examen du bureau.)
- M. Thieux, de Marseille, boulevard Bonne-Nouvelle, 8, envoie la description du brevet qu’il a pris pour un nouveau procédé à l’aide duquel il rend imperméables les tissus de toute espèce et obtient des résultats importants au point de vue de l’hygiène et de la commodité. (Renvoi au comité des arts chimiques.)
- M. Edmond Becquerel, membre du conseil, au nom de M. A. Gérard, horloger-mécanicien, à Liège, présente les dessins et la description d’une horloge à moteur électrique. (Renvoi aux comités des arts économiques et des arts mécaniques.)
- M. Jamini, à Asnières (Seine), rue duPont, 22, demande que la Société d’encouragement ouvre un concours pour les meilleures constructions de cheminées et l’assainissement des habitations; il rappelle qu’il a déjà soumis, en 1853, des plans d’appareils de chauffage et d’assainissement, et adresse un mémoire tendant à prouver que la construction actuelle des tuyaux de cheminée est vicieuse. (Renvoi au comité des arts économiques.)
- Rapports des comités. — Au nom du comité des arts économiques, M. Gourlier lit un rapport sur les résultats des concours ouverts : 1° pour la rédaction d’une instruction générale, contenant l’indication des diverses espèces de matériaux naturellement ou artificiellement incombustibles; 2° pour de nouveaux procédés, de nouvelles espèces de matériaux ou de nouveaux modes de construction susceptibles de produire l’incombustibilité.
- La longueur de ce rapport ne permettant pas qu’il soit lu en entier, la suite et les conclusions en sont renvoyées à la prochaine séance.
- Au nom du même comité, M. Becquerel lit un rapport sur l’appareil régulateur de la lumière électrique présenté par M. Duboscq.
- M. le rapporteur décrit les perfectionnements que présente l’appareil, perfectionnements importants au point de vue de la question de l’éclairage électrique dont on se préoccupe depuis quelque temps.
- Le comité propose d’approuver les bonnes dispositions de la lampe de M. Duboscq et d’insérer le rapport dans le Bulletin avec une gravure de l’appareil. (Approuvé.)
- Après la lecture de ce rapport, M. Duboscq procède, avec son appareil, à une série d’expériences d’optique sur lesquelles M. Becquerel donne plusieurs fois des explications.
- M. le président témoigne à M. Duboscq le vif intérêt avec lequel l’assemblée a suivi ces expériences et lui adresse en même temps les remercîments de la Société.
- Communications. — M. Combes, secrétaire, communique à la Société les modifications que M. Saladin, ingénieur-mécanicien à Paris, place des Vosges, 16, propose de faire à la pompe en caoutchouc de M. Jobard.
- En multipliant le nombre des tubes de caoutchouc, M. Saladin croit pouvoir donner assez de puissance à une machine soufflante de cette espèce pour la rendre propre à remplacer avec avantage, dans les orgues, les soufflets à jeu alternatif. (Renvoi au comité des arts mécaniques.)
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- SÉANCES DU CONSEIL D’ADMINISTRATION.
- MM. Tailfer et comp., me Notre-Dame-de-Grâce, 4, inventeurs brevetés d’un système de grilles fumivores, donnent communication d’une lettre de M. le ministre de la marine et des colonies les informant que M. le préfet maritime de Brest est autorisé à passer avec eux un marché pour huit de leurs appareils.
- M. Cottet, rue Notre-Dame-de-Nazareth, 27, désire entretenir la Société de quelques faits authentiques au sujet des brevets concernant les différents traitements du caoutchouc.
- La Société ne pense pas devoir s’immiscer dans de semblables questions qui donnent matière à de nombreux procès; elle renvoie à la commission du Bulletin les documents qu’on lui propose.
- Séance du 7 mars 1855.
- M. Dumas, Président, occupe le fauteuil.
- Correspondance. M. J. C. Crussard, de l’Hermitage de Sixt ( ïlle-et -Vilaine ), adresse une notice accompagnée de figures sur la charrue qu’il a déjà présentée à la Société et à laquelle il vient d’apporter des modifications. (Renvoi aux comités des arts mécaniques et d’agriculture. )
- M. de Ponthieu, rue de Marivaux, 7, demande l’examen d’une voiture de vidange, système atmosphérique, dont il est propriétaire. L’invention consisterait surtout en ce que le vide, opéré à l’avance, est maintenu pendant la marche, et en ce que les gaz délétères sont complètement séquestrés dans un récipient spécial. (Renvoi au comité des arts mécaniques.)
- M. Vallet, rue du Faubourg-du-Temple, 48, soumet différents échantillons de sa fabrique de cadenas, dont la création remonte à l’année 1841, et fait remarquer qu’il est à même de lutter avec l’Angleterre pour la qualité et le bon marché de ses produits. (Renvoi au comité des arts mécaniques.)
- M. J. Mathieu, ingénieur civil, me Saint-Sébastien, 45, mandataire de M. Nos d’Ar-gence fils, fabricant, à Rouen, adresse, avec divers échantillons, le dessin et le mémoire descriptif d’une machine, dont il est inventeur, pour la fabrication du chardon métallique employé dans les laineries. (Renvoi au comité des arts mécaniques.)
- M. Guillemot, rue du Faubourg-Saint-Denis, 30, présente un nouveau genre de charnières pour meubles. (Renvoi au comité des arts économiques.)
- MM. Dardespienne et comp., quai Jemmapes, 196, adressent des échantillons d’un nouveau modèle de tuiles à doubles rebords dites Josson, dont la fabrique est à Boom (Belgique). (Renvoi au comité des arts économiques.)
- M. Sudre, cité Trévise, 14, demande l’examen de son système de téléphonie, qu’il a déjà soumis à l’Institut et aux départements de la guerre et de la marine. (Renvoi au comité des arts économiques.)
- M. Letessier, membre correspondant de la Société industrielle d’Angers, rue Saint-André-des-Arts, 53, chez M. Berthelot, adresse le dessin photographique de son gnomon en pierre sculptée d’un seul morceau, qu’il a fait placer au Pecq. (Renvoi au comité des arts économiques.)
- M. Buhmkorff', mécanicien, rue des Maçons-Sorbonne, 19, soumet un appareil d’in-
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- SÉANCES DU CONSEIL D ADMINISTRATION.
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- duction électrique destiné à produire l’explosion de la poudre à distance. Cet appareil permet de transformer l’électricité dynamique en électricité statique. (Renvoi aux comités des arts mécaniques et économiques.)
- M. Vallée-Muller, ingénieur-mécanicien, adresse un dessin et une description de l’appareil fumivore de MM. Larochette frères et Guérin, constructeurs-mécaniciens, rue du Faubourg-Saint-Denis, 85. Cet appareil consiste en deux foyers qu’on charge alternativement , de manière à ce qu’il y ait toujours une grille où le combustible soit à l’état incandescent; alors, à l’aide de registres, on fait passer alternativement dans un des foyers la fumée qui se dégage de l’autre. (Renvoi aux comités des arts mécaniques et économiques.)
- M. Jules Mutety fabricant de nouveautés, rue de la Grande-Truanderie, 50, adresse, sous pli cacheté, un nouveau moyen de conduire les navettes à l’aide de l’électricité. (Le dépôt est accepté.)
- M. de Montureux, membre cle plusieurs sociétés savantes, à Arracourt (Meurthe), communique les conjectures qu’il a laites dans le but d’arriver à détruire les animaux féroces.
- M. Planter, quai de l’Ecole, 26, appelle l’attention sur ses bourrelets élastiques, employés depuis quatre ans et. qui se collent au lieu de se clouer. (Renvoi au comité des arts économiques.)
- M. François Veneli, ingénieur, rue des Yieux-Augustins, transmet un mémoire sur un nouveau système d’assainissement des maisons. (Renvoi au comité des arts économiques.)
- M. Schneer, docteur en philosophie, adresse un flacon d’huile propre à l’horlogerie, préparée dans la fabrique de Watt, à Ohlau, en Silésie. (Renvoi au comité des arts chimiques.)
- M. Bobière (Adolphe), de Nantes, envoie une série de documents authentiques sur l’amélioration du commerce des engrais dans les départements de l’ouest, et prie en môme temps la Société de vouloir bien déléguer des commissaires à Nantes et à Rennes pour étudier la question. (Renvoi aux comités des arts chimiques et d’agriculture.)
- M. Thouvenot, pharmacien, à Châtenois (Vosges), adresse un mémoire intitulé : De la décomposition de l’air considérée comme cause du choléra et de la maladie de la vigne. (Renvoi au comité des arts chimiques.)
- MM. Diamilla-Muller et Castets, à Puteaux (Seine), déposent un mémoire, avec dessin, relatif à la production économique de l’oxygène. Bien que le concours ouvert par la Société sur celte question soit clos, le dépôt est néanmoins accepté sur la proposition de l’un des membres, qui rappelle que pareille faveur a été accordée à M. Rivière, professeur, à Saint-Etienne.
- M. Callemand, rue de Seine, 27, soumet des biscuits composés de farine de pur froment et de viande de bonne qualité. Ces biscuits se conservent comme le biscuit de mer et servent à préparer des soupes grasses. (Renvoi aux comités des arts chimiques et économiques.)
- M. Ch. Gellée, à Valenciennes, rue de Paris, 131, envoie le dessin et la description
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- de son appareil à force centrifuge pour la décantation rapide des liquides. (Renvoi au comité des arts mécaniques.)
- M, Charles-Édouard David, médecin, au Boupère ( Vendée), soumet à l’examen de la Société son petit traité d’agriculture à l’usage des enfants des campagnes qui fréquentent les écoles primaires. (Renvoi au comité d’agriculture.)
- M. H. Weber, à Montmartre, rue de l’Empereur, 53, soumet à l’examen de la Société plusieurs modèles de chatons en argent fin, pour le montage des diamants, fabriqués à la mécanique. (Renvoi aux comités des arts mécaniques et économiques.)
- M. Leplay appelle l’attention de la Société sur la distillerie qu’il possède à Douvrin (Pas-de-Calais), et dans laquelle on traite, par trois procédés différents , une quantité de betteraves qui s’élève journellement au chiffre de 130,000 kilogrammes environ. (Renvoi aux comités des arts chimiques et économiques.)
- Rapport des comités. — Au nom du comité des arts économiques, M. Gourlier achève la lecture du rapport qu’il a commencé dans la séance précédente, concernant le concours ouvert pour les matériaux et les constructions incombustibles. Le comité, tout en reconnaissant que les conditions du programme ne sont complètement remplies par aucun des concurrents, propose néanmoins, après discussion, 1° de décerner la moitié du prix, c’est-à-dire la somme de 1,000 francs, au mémoire n° 5; 2° d’accorder des mentions honorables à chacun des mémoires n° 2 et n° 3 ; 3° de retirer les sujets de prix du concours, et 4° d’insérer le rapport dans le Bulletin. (Les trois premières propositions sont adoptées; quant à la quatrième, MM. Dumas et Combes sont d’avis de n’insérer que les parties les plus importantes du rapport, préalablement soumises à M. le rapporteur. Approuvé.)
- A la demande du comité, M. le Président, rompant les enveloppes qui renferment les noms des trois concurrents désignés, fait connaître que
- L’auteur du mémoire n° 5 est M. Léon Isabey, architecte des monuments historiques au ministère d’Etat et inspecteur des travaux de la maison de l’Empereur, quai des Grands-Augustins, 25 ;
- L’auteur du mémoire n° 2 est M. Chaix, de l’île Maurice, à Toulon, quai Malbourguet ;
- Enfin l’auteur du mémoire n° 3 est M. Louis Schwickardi, ingénieur civil, rue de Vaugirard , 57.
- Au nom du comité des arts mécaniques, M. Alcan lit un rapport sur le métier à filer perfectionné par M. Léopold Muller, constructeur, à Tharm (Haut-Rhin). Le perfectionnement consiste dans l’emploi d’engrenages au lieu de cordes pour commander les broches.
- Le comité, appréciant les efforts persévérants que M. Muller a dû faire pour arriver à des résultats pratiques dans une voie où de nombreux efforts avaient été déjà tentés, propose 1° d’adresser des remercîments à l’inventeur, 2° d’insérer le rapport dans le Bulletin, avec une gravure du nouveau métier. (Approuvé.)
- Au nom du même comité, M. Dumery lit un rapport sur le mécanisme simple et ingénieux que MM. Detouché et Houdin, horlogers, ont inventé dans les sonneries de pendules et d’horloges, pour faire répéter l’heure en même temps que les quarts, afin d’éviter les erreurs si faciles à commettre de nuit.
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- Le comité propose de remercier MM. Detouche et Houdin de leur communication, et d’insérer le rapport dans le Bulletin, avec une gravure représentant le mécanisme de la sonnerie. (Approuvé.)
- Au nom du comité d’agriculture. M. Huzard donne successivement lecture de deux rapports, l’un de M. Louis Vilmorin et l’autre de lui, sur les résultats du concours ouvert pour l’introduction et la culture des plantes étrangères en Europe.
- M. Vilmorin appelle l’attention de la Société sur M. Diard , inspecteur français des travaux agricoles de la colonie hollandaise de Java, qui a importé dans l’tle de la Réunion une nouvelle variété de canne à sucre, et a fourni ainsi aux planteurs un moyen de la plus grande efficacité pour combattre la maladie dont la canne indigène était atteinte. Le haut intérêt que présente ce fait semble devoir l’appeler à concourir, bien qu’il ne rentre pas complètement dans le texte du programme.
- M. Huzard, de son côté, signale M. Féry comme ayant créé, près de la Teste-de-Buch (Gironde), 200 hectares de rizières qui ont été visités par MM. les commissaires de la Société réunis à la commission de Bordeaux. Les efforts de M. Féry datent déjà de six années et ont amené des résultats dignes de remarque, et capables de produire d’heureuses et utiles imitations.
- En conséquence, le comité d’agriculture et la commission de Bordeaux réunis proposent de partager le prix de 3,000 francs entre M. Diard et M. Féry. (Approuvé.)
- Le conseil décide, en outre, que le concours restera ouvert. Quant à l’insertion des mémoires, M. le rapporteur voudra bien s’entendre avec la commission du Bulletin pour le choix qu’il y aura à faire des parties les plus intéressantes à publier.
- Communications. —• M. Charles Kestner, fabricant de produits chimiques, à Thann (Haut-Rhin), sollicite, pour son contre-maître en chef, une des médailles que la Société accorde en récompense des longs et loyaux services.
- Le conseil décide l’inscription du candidat proposé.
- MM. le Maire de Cernay, le Président et les membres du conseil d’administration de l’asile agricole de Cernay recommandent à la sollicitude éclairée de la Société M. Gaspard Zweifel, directeur de l’asile, dont le zèle aident et les connaissances en agronomie lui ont permis d’arriver à des résultats importants.
- Le comité d’agriculture est invité à prendre note de cette recommandation.
- M. de Luca informe la Société que M. Bonelli se propose de venir prochainement offrir lui-même un modèle du métier électrique modifié qu’il a récemment présenté à l’Académie de Milan. La modification consiste en ce que le dessin, au lieu d’être sur cuivre, est fait sur papier ordinaire, ce qui est plus économique. Le papier est enduit d’un vernis sur tous les points où l’électricité doit passer et frotté ensuite avec une feuille d’étain dont le métal, ne s’attachant qu’aux parties vernies, met les dents du peigne en communication avec l’électricité.
- M. Dielz présente un nouveau piano droit pouvant lutter de sonorité avec le piano à queue; il explique le système de son instrument, dont l’examen est confié au comité des arts mécaniques.
- — 54° année. 2e série. — Mars 4 855. 24
- Tome IL
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- EXPOSITION UNIVERSELLE,
- EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1855.
- LISTE DES JURÉS FRANÇAIS CHARGÉS D’APPRÉCIER ET DE JUGER LES OBJETS EXPOSÉS.
- ï™ DIVISION. — PRODUITS DE L'INDUSTRIE.
- 1" groupe. — Industries ayant pour objet principal l’extraction ou la production des matières brutes.
- classe ire. — Arts des mines et métallurgie.
- , Jurés titulaires.
- Elie de Beaumont, président, membre de la Commission impériale, sénateur, secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences, inspecteur général des mines, professeur de géologie au collège impérial de France et à l’école impériale des mines, président de la Société géologique et de la Société météorologique de France.
- Dufrénoy , membre du jury de l’Exposition de Londres ( 1851 ), membre de l’Académie des sciences, inspecteur général des mines, directeur de l’école impériale des mines, professeur de minéralogie au Muséum d’histoire naturelle.
- Le Play, membre de la Commission impériale, des [ jurys des Expositions de Paris (1849) et de Lon- ! dres (1851), ingénieur en chef des mines, pro- J fesseur de métallurgie à l’école impériale des | mines. |
- Gallon, ingénieur des mines, professeur adjoint; d’exploitation des mines et de mécanique appli- ; quée à l’école impériale des mines, membre du ; conseil de la Société d’encouragement. j
- Juré suppléant. !
- De Chancourtois, ingénieur des mines, professeur , de géométrie souterraine à l’école impériale des | mines. j
- classe h. — Art forestier, chasse, pêche et récolte de I produits obtenus sans culture. j
- Jurés titulaires. j
- Geoffroy Saint-Hilaire (Isidore), membre de; l’Académie des sciences, professeur de zoologie ! au Muséum d’histoire naturelle, président de la Société zoologique d’acclimatation. j
- Milne-Edwards, membre de l’Académie des scien- ! ces, doyen de la faculté des sciences de Paris, professeur de zoologie au Muséum d'histoire naturelle.
- Brongniart (Adolphe), membre de l’Académie des sciences, professeur de botanique au Muséum d’histoire naturelle, membre du conseil de la Société d’encouragement.
- Decaisne, membre de l’Académie des sciences, professeur de botanique au Muséum d’histoire naturelle, membre de la Société impériale d’agriculture.
- Vicaire , administrateur général des domaines et forêts de la couronne.
- Theroulde, armateur, à Granville.
- Jurés suppléants.
- Geoffroy de Villeneuve, membre du jury de l’Exposition de Paris (1849), député au Corps législatif.
- Focillon^ (Adolphe), professeur d’histoire naturelle au lycée Louis-le-Grand, chargé du cours de zoologie au collège impérial de France.
- classe m. — Agriculture (y compris toutes les cultures de végétaux et d’animaux).
- Jurés titulaires.
- Comte de Gàsparin , président, membre de la Commission impériale, de l’Académie des sciences, du conseil général d’agriculture, vice-président honoraire du conseil de la Société d’encouragement.
- Boussingault , membre de l’Académie des sciences, professeur au Conservatoire impérial des arts et métiers, membre du conseil général d’agriculture et de la Société impériale d’agriculture.
- Comte Hervé de Rergorlay, membre des jurys des Expositions de Paris (1849) et de Londres (1851), député au Corps législatif, membre de la. Société d'encouragement, membre du conseil général d’agriculture et de la Société impériale d’agriculture.
- Barral , ancien élève de l’école polytechnique, professeur de chimie, membre du conseil de la Société d’encouragement.
- Yvart, membre du jury de l’Exposition de (1849), inspecteur général des écoles vétérinaires et des bergeries impériales.
- Dailly, maître de poste à Paris, membre du conseil de la Société d’encouragement.
- Vilmorin (Louis), membre du jury de l’Exposition de Paris (1849), horticulteur, membre de la Société impériale d’agriculture, membre du conseil de la Société d’encouragement.
- Jurés suppléants.
- Monny de Mornay, chef de la division de l’agriculture au ministère de l’agriculture, du commerce et des travaux publics.
- Robinet, membre de la Société impériale d’agriculture.
- 2e groupe. — Industries ayant spécialement pour objet l'emploi dés forces mécaniques. classe iv. — Mécanique générale appliquée à l’industrie.
- Jurés titulaires.
- Général Morin, membre de la Commission impériale, des jurys des Exposition de Paris (1849) et de Londres (1851), commissaire général de l’Exposition , membre de l’Académie des sciences, membre du comité consultatif d’artillerie, directeur du Conservatoire des arts et métiers.
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- Combes, membre des jurys des Expositions de (1849) et de Londres (1851), membre de 1 Académie des sciences, inspecteur général des mines, professeur à l’école des mines, membre du conseil et secrétaire de la Société d’encouragement.
- Flachat (Eugène), ingénieur civil, ingénieur en chef des chemins de fer de Versailles et de Saint-Germain.
- Fournel (Henri), ingénieur en chef des mines, secrétaire de la commission centrale des machines à vapeur.
- Juré suppléant.
- Delaunay, membre de l’Académie des sciences, ingénieur des mines, professeur à l’école polytechnique et à la faculté des sciences, membre de la Société d’encouragement.
- classe v. — Mécanique spéciale et matériel des chemins de fer et des autres modes de transport.
- Jurés titulaires.
- Schneider, membre de la Commission impériale, vice-président du Corps législatif, membre de la Société d’encouragement.
- Sauvage, ingénieur en chef des mines, ingénieur en chef du matériel du chemin de fer de l’Est.
- Le Chatelier, membre du jury de l’Exposition de Paris ( 1849 ), ingénieur en chef des mines, membre du comité consultatif des chemins de fer, membre du conseil de la Société d’encouragement.
- Arnoux , membre des jurys des Expositions de Paris (1849) et de Londres (1851), administrateur des messageries impériales, membre de la Société d’encouragement.
- Juré suppléant.
- Couche , ingénieur des mines, professeur de chemins de fer et de constructions industrielles à l’école impériale des mines, membre de la commission centrale des machines à vapeur, membre de la Société d’encouragement.
- classe vi. — Mécanique spéciale et matériel des ateliers industriels et agricoles.
- Jurés titulaires.
- Général Piobert , membre de l’Académie des sciences, membre du comité consultatif d’artillerie et du comité consultatif des chemins de fer.
- Clapeyron, ingénieur en chef des mines, professeur de machine à vapeur à l’école impériale des ponts et chaussées.
- Moll, membre des jurys des Expositions de Paris (1849) et de Londres (1851), professeur d’agriculture au Conservatoire des arts et métiers, membre du conseil de la Société d’encouragement, membre du conseil général d’agriculture et de la Société d’agriculture.
- Polonceau, ingénieur civil, chef de la traction au chemin de fer d'Orléans, membre de la Société d’encouragement.
- Hervé-Mangon, ingénieur des ponts et chaussées,
- professeur adjoint d’hydraulique agricole à l’école impériale des ponts et chaussées, membre de la Société d’encouragement.
- Gouin (Ernest), ancien élève de l’école polytechnique , ingénieur civil, constructeur de machines, membre de la Société d’encouragement.
- Juré suppléant.
- Phillips, ingénieur des mines, directeur du matériel au chemin de fer Grand-Central, membre de la Société d’encouragement.
- classe vu. — Mécanique spéciale et matériel des manufactures de tissus.
- Jurés titulaires.
- Général Poncelet , président, membre de la Commission impériale et du jury de l’Exposition de Londres (1851), membre "de l’Académie des sciences, membre de la Société d’encouragement.
- Fera y, membre du jury de l’Exposition de Paris (1849), membre du conseil de la Société d’encouragement, filateur et fabricant à Essonne.
- Dolfus (Emile), membre des jurys des Expositions de Paris (1849) et de Londres (1851), président de la Société industrielle de Mulhouse, membre de la Société d’encouragement, manufacturier.
- Schlumberger (Nicolas), filateur, fabricant, constructeur de métiers, à Mulhouse.
- Alcan, ingénieur civil, professeur de filature et de tissage au Conservatoire impérial des arts et métiers, membre du conseil de la Société d’encouragement.
- 3e groupe. — Industries spécialement fondées sur l’emploi des agents physiques et chimiques , ou se rattachant aux sciences et à l’enseignement.
- classe viii. — Arts de précision, industries se rattachant aux sciences et h renseignement.
- Jurés titulaires.
- Maréchal Vaillant, président, membre de la Commission impériale, ministre de la guerre, sénateur, membre de l’Académie des sciences.
- Mathieu, membre des jurys des Expositions de Pans (1849) et de Londres (1851), membre de l’Académie des sciences, examinateur à l’école polytechnique.
- Baron Seguier, membre des jurys des Expositions de Paris (1849) et dé Londres (1851), membre de l’Académie des sciences, membre du comité consultatif des arts et manufactures, vice-président de la Société d’encouragement.
- Froment, membre du jury de i’Exposition de Paris (1849), ancien élève de l’école polytechnique, membre de la Société d’encouragement,constructeur d’instruments de précision.
- Vertheim, docteur ès sciences.
- Juré suppléant.
- Brunner, constructeur d’instruments.
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- classe ix. — Industries concernant la production et l’emploi économiques de la chaleur, de la lumière et de l’électricité.
- Jurés titulaires.
- Babinet , membre de l’Académie des sciences, astronome adjoint à l’Observatoire impérial de Paris.
- Péclet , inspecteur général de l’instruction publique, professeur à l’école centrale des arts et manufactures, membre du conseil de la Société d’encouragement.
- Foucault , physicien à l’Observatoire impérial de Paris.
- Becquerel (Edmond), professeur de physique appliquée au Conservatoire impérial des arts et métiers, membre du conseil de la Société d’encouragement.
- Jurés suppléants.
- Clerget, membre du conseil de la Société d’encouragement, chef du bureau des primes à l’administration des douanes.
- Barreswill, commissaire-expert au ministère du commerce, de l’agriculture et des travaux publics, membre du conseil de la Société d’encouragement.
- Classe x.—Arts chimiques, teintures et impressions, industries des papiers, des peaux, du caoutchouc, etc.
- Jurés suppléants.
- Schlesinger , ancien élève de l’école polytechnique, inspecteur des manufactures de tabacs.
- Wurtz, professeur de chimie à la faculté de médecine de Paris.
- classe xi. — Préparation et conservation des substances alimentaires.
- Jurés titulaires.
- Prince Louis Bonaparte, président, membre du jury de l’Exposition de Paris (1849).
- Fouché-Lepelletier, député au Corps législatif, membre de la Société d’encouragement, fabricant de produits chimiques.
- Payen, membre des jurys des Expositions de Paris (1849) et de Londres (1851), membre de l’Académie des sciences, professeur au Conservatoire impérial des arts et métiers, membre du conseil général d’agriculture et du conseil de la Société d’encouragement.
- Darblay (jeune), député au Corps législatif, membre de la chambre du commerce de Paris, vice-président de la Société d’encouragement, membre de la Société impériale d’agriculture ; meunier, à Corbeil.
- Juré suppléant.
- Grar (Numa), fabricant raffineur de sucre, à Valenciennes.
- Jurés titulaires.
- Dumas, président, membre de la Commission impériale, des jurys des Expositions de Paris (1849) et de Londres (1851), sénateur, membre de l’Académie des sciences, professeur de chimie à la faculté des sciences, membre du conseil général d’agriculture, président de la Société d’encouragement.
- Chevreul, membre des jurys des Expositions de Paris (1849) et de Londres (1851), membre de l’Académie des sciences, directeur des teintures à la manufacture impériale des Gobelins, professeur de chimie au Muséum d’histoire naturelle, membre du comité consultatif des arts et manufactures.
- Balard, membre des jurys des Expositions de Paris (1849) et de Londres (1851), membre de l’Académie des sciences, professeur de chimie au collège de France et à la faculté des sciences de Paris, membre du conseil de la Société d’encouragement.
- Persoz, membre des jurys des Expositions de Paris (1849) et de Londres ( 1851 ), professeur de teinture au Conservatoire impérial des arts et métiers.
- Fauler , membre des jurys des Expositions de Paris ( 1849 ) et de Londres ( 1851 ), ancien fabricant, membre de la chambre de commerce de Paris.
- Küijlmaxx, membre correspondant de l’Académie des sciences, fabricant de produits chimiques, président de la chambre de commerce de Lille.
- Canson (Etienne), membre de la Société d’encouragement, fabricant de papiers, à Annonay.
- 4e groupe. — Industries se rattachant aux professions savantes.
- classe xii. — Hygiène, pharmacie, médecine et chirurgie.
- Jurés titulaires.
- Rayer, membre de l’Académie des sciences et de l’Académie impériale de médecine, médecin de l’hôpital de la Charité.
- Nélaton, professeur de clinique à la faculté de médecine, chirurgien à l’Hôtel-Dieu.
- Mélier, membre de l’Académie impériale de médecine et du comité consultatif d’hygiène publique de la France.
- Bussy, membre de l’Académie des sciences et de l’Académie impériale de médecine, directeur de l’école de pharmacie, membre du conseil de la Société d’encouragement.
- Bouley (Henri) , professeur à l’école vétérinaire d’Alfort.
- Jurés suppléants.
- Tardieu (Ambroise), professeur agrégé à la faculté de médecine, membre du comité consultatif d’hygiène publique de la France, médecin de l’hôpital de la Riboisière.
- Demarquay, médecin.
- classe xiii. — Marine et art militaire.
- Jurés titulaires.
- Baron Charles Dupin, président, membre de la Commission impériale, des jurys des Expositions de Paris (1849 J et de Londres (1851), sénateur, membre de l’Académie des sciences, inspecteur général du génie maritime , professeur de géo-
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- métrie appliquée au Conservatoire impérial des arts et métiers, secrétaire de la Société d’encouragement.
- Général Noizet , membre du comité consultatif des fortifications.
- Amiral Leprédour, membre du conseil d’amirauté.
- Nesmes-Desmarets, colonel d’état-major.
- Guyot, colonel d’artillerie.
- Jurés suppléants.
- de la Roncière, capitaine de vaisseau, membre du conseil d’amirauté.
- Reech, directeur de l’école d’application du génie maritime, membre de la Société d’encouragement.
- classe xiv. — Constructions civiles.
- Jurés titulaires.
- Mary, membre du jury de l’Exposition de Paris (1849), inspecteur général des ponts et chaussées, professeur de navigation à l’école impériale des ponts et chaussées.
- de Gisors, membre de l’Académie des beaux-arts, membre honoraire du conseil général des bâtiments civils, architecte du Luxembourg.
- Reynaud (Léonce), ingénieur en chef (directeur) des ponts et chaussées, secrétaire de la commission des phares , professeur d’architecture à l’école polytechnique et à l’école impériale des ponts et chaussées.
- de la Gournerie, ingénieur des ponts et chaussées, professeur de géométrie descriptive appliquée à l’école polytechnique et au Conservatoire impérial des arts et métiers.
- Juré suppléant.
- Delesse, ingénieur des mines, chargé du service des carrières sous Paris, professeur suppléant de géologie à la faculté des sciences de Paris.
- 5e groupe. — Manufactures de produits minéraux. classe xv. — Industries des aciers bruts et ouvrés. Jurés titulaires.
- Michel Chevalier, membre de la Commission impériale et du,jury de l’Exposition de Paris (1849), conseiller d’Etat, ingénieur en chef des mines, professeur d’économie politique au collège impérial de France.
- Frémy, professeur de chimie à l’école polytechnique et au Muséum d’histoire naturelle, membre du conseil de la Société d’encouragement.
- Rarre, graveur général des monnaies, membre du conseil delà Société d’encouragement.
- Goldenrerg, membre des jurys des Expositions de Paris (1849) et de Londres (1851), membre de la Société d’encouragement, fabricant d’outils d’acier et de quincaillerie, à Zornhoff (Bas-Rhin).
- Juré suppléant.
- Lebrun, inspecteur des écoles d’arts et métiers, ancien directeur d’usines.
- classe xvi. —Fabrication des ouvrages en métaux d’un travail ordinaire.
- Jurés titulaires.
- Pelouze, membre de l’Académie des sciences, pré-
- sident de la commission des monnaies et médailles.
- Wolowski, membre des jurys des Expositions de Paris (1849) et de Londres (1851), professeur de législation industrielle au Conservatoire impérial des arts et métiers, membre de la Société d’encouragement.
- Estivant, ancien élève de l’école polytechnique, fabricant de métaux ouvrés, à Givet (Ardennes).
- Coulaux , fabricant d’armes et de quincaillerie, à Klingenthal (Bas-Rhin).
- Paillard (Victor), fabricant de bronzes et fondeur.
- Diérickx, directeur de la Monnaie de Paris.
- Juré suppléant.
- Dumas fils, directeur de la Monnaie de Rouen, membre de la Société d’encouragement.
- classe xvii. — Orfèvrerie, bijouterie, industrie des bronzes d’art.
- Jurés titulaires.
- Duc de Cambacérès, président, grand maître des cérémonies, sénateur.
- Comte de Laborde , membre des jurys des Expositions (1849) et de Londres (1851)0 membre de l’Académie des inscriptions et belles-lettres, membre de la Société d’encouragement.
- Devéria, conservateur des estampes à la bibliothèque impériale.
- Ledagre , membre de la chambre de commerce de Paris, ancien président du tribunal de commerce, bijoutier-orfèvre.
- Fossin, ancien joaillier de la couronne, membre de la Société d’encouragement.
- classe xvm. — Industries de la verrerie et de la céramique.
- Jurés titulaires.
- Régnault, président, membre de la Commision impériale et de l’Académie des sciences, ingénieur en chef des mines, administrateur de la manufacture impériale de Sè\rres, professeur de chimie à l’école polytechnique, professeur de physique au collège impérial de France.
- Peligot, membre des jurys des Expositions de Paris (1849) et de Londres (1851), membre de l’Académie des sciences, vérificateur des essais de la monnaie de Paris, professeur de chimie appliquée aux arts au Conservatoire impérial des arts et métiers, -membre du conseil et secrétaire de la Société d’encouragement.
- Bougon , membre du jury de l’Exposition de Paris (1849), ancien fabricant de porcelaine.
- Saint-Claire Deville (Henri) , maître de conférences pour la chimie à l’école normale supérieure, professeur suppléant de chimie à la faculté des sciences de Paris.
- de Gaumont, membre correspondant de l’Institut, membre de la Société d’encouragement.
- Chenavard, peintre.
- Jurés suppléants.
- Vital Roux, chef des ateliers à la manufacture impériale de porcelaine de Sèvres.
- Salvétat , chef du laboratoire des analyses à la manufacture impériale de Sèvres, membre du
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- conseil d’administration de la Société d’encouragement,
- 6e groupe. — Manufactures de tissus.
- classe xix. — Industrie des cotons.
- Jurés titulaires.
- Mimerel , membre de la Commission impériale, membre des jurys des Expositions de Paris (1849) et de Londres (1851), sénateur, membre du conseil de la Société d’encouragement,
- Dolfus (Jean), membre de la Commission impériale, filateur et fabricant à Mulhouse, membre de la Société d’encouragement.
- Barbet, membre du jury de l’Exposition de Paris (1849), fabricant, à Rouen.
- Seillières (Ernest), filateur, fabricant, à Senones.
- Lucy-Sédillot, négociant en tissus légers, membre de la chambre de commerce de Paris, juge au tribunal de commerce de la Seine.
- Juré suppléant.
- Picard (Charles), président de la chambre de commerce de Saint-Quentin.
- classe xx. — Industrie des laines.
- Jurés titulaires.
- Cunin-Gridaine, président, fabricant de draps, à Sedan.
- Bernoville (Frédéric), membre du jury de l’Exposition de Londres (1851), filateur fabricant,
- Seydoux, membre de la Commission impériale, ancien fabricant.
- Randoing , membre de la Commission impériale, député au Corps législatif, fabricant de draps, à Abbeville.
- Germain Thibaut, membre du jury de l’Exposition de Paris (1849), député au Corps législatif, vice-président de la chambre de commerce de Paris, fabricant,
- Gaussen (Maxime), membre des jurys des Expositions de Paris et de Londres (1851), de la chambre de commerce de Paris, fabricant de châles.
- Billiet, membre du jury de l’Exposition de Paris (1849), membre de la chambre de commerce de Paris, filateur de laines.
- Jurés suppléants.
- Delattre (Henri), fabricant, à Roubaix.
- Chennevière (Th.), fabricant de drap, à Elbeuf.
- classe xxi. — Industrie des soies.
- Jurés titulaires.
- Arlès-Dufour , membre de la commission impériale , des jurys des Expositions de Paris (1849) et de Londres (1851), de la chambre de commerce de Lyon, négociant en soies et soieries.
- Faure (Etienne) , fabricant de rubans, à Saint-Etienne.
- Tavernier (Charles), membre du jury de l’Exposition de Paris (1849), ancien négociant en soieries.
- Girodon, membre de la chambre de commerce de Lyon, fabricant de soieries, à Lyon.
- Robert (Eugène), filateur et directeur de magnaneries.
- Jurés suppléants.
- Langevin, filateur de bourre de soie.
- Saint-Jean, peintre de fleurs.
- classe xxii. — Industrie des lins et des chanvres. Jurés titulaires.
- Legentil , président, membre de la Commission impériale, des jurys desExpositions de Paris (1849) et de Londres (1851), président de la chambre de commerce de Paris.
- Cohin aîné, filateur fabricant,
- Desportes, membre du jury de l’Exposition de Paris (1849), filateur.
- Scrive (Désiré), filateur fabricant.
- Juré suppléant.
- Godard (Auguste), négociant en batistes, juge au tribunal de commerce de la Seine.
- classe xxiii. — Industries de la bonneterie, des tapis, de la passementerie, de la broderie et des dentelles. Jurés titulaires.
- Sallandrouze de Lamornaix, membre de la Commission impériale, des jurys desExpositions de Paris (1849) et de Londres (1851), commissaire général à l’Exposition de Londres, député au Corps législatif, fabricant de tapis.
- Badin, directeur de la manufacture impériale de Beauvais.
- Aubry (Félix), membre des jurys des Expositions de Paris (1849) et de Londres (1851), juge au tribunal de commerce de la Seine, négociant en dentelles.
- Iuéven-Delhaye, manufacturier en tulles.
- Lainel, ancien inspecteur des manufactures de la-guerre, membre du jury de l’Exposition de Paris (1849), membre du conseil de la Société d’encouragement,
- Hautemanière, membre du jury de l’Exposition de Paris (1849), fabricant de bonneterie.
- Flaissier, fabricant de tapis, à Nîmes.
- Juré suppléant.
- Milon , fabricant de bonneterie fine à Paris.
- 7e groupe. — Ameublement et décorations, modes, dessin industriel, imprimerie, musique.
- classe xxiv. — Industries concernant l’ameublement et la décoration.
- Jurés titulaires.
- Hittorff, membre de l’Académie des beaux-arts, architecte.
- Baron A. Seillière , membre de la Commission impériale,
- Diéterle , artiste en chef à la manufacture impériale de Sèvres.
- Varcollier, ancien chef du secrétariat à la préfecture de la Seine.
- classe xxv. — Confection des articles de vêtement ; fabrication des objets de mode et de fantaisie.
- Jurés titulaires.
- Natalis Rondot, membre des jurys des Expositions de Pans (1849) et de Londres (1851), membre de la Société d’encouragement.
- Trelon, ancienf abricant de boutons, juge au tribunal de commeree de la Seine.
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- EXPOSITION UNIVERSELLE.
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- Gervais (de Caen), directeur de l’école supérieure de commerce de Paris.
- Chevreux, ancien négociant, juge au tribunal de commerce de la Seine.
- Legentil (fils), membre du comité cousullatil des arts et manufactures.
- Juré suppléant.
- Sày (Léon).
- classe xxvi. — Dessin et plastique appliqués à l'industrie, imprimerie en caractères et en taille-douce, photographie, etc.
- Jurés titulaires.
- Firmin Didot (Ambroise), membre des jurys des Expositions de Paris (1849) et de Londres (1851), membre de la Société d’encouragement, imprimeur.
- Duverger, membre de la Société d’encouragement, imprimeur.
- Feuchère (Léon), membre du jury de l’Exposition de Paris (1849), architecte.
- Baron Gros , membre de la Société d’encouragement.
- Lechesne, sculpteur-ornemaniste.
- Juré suppléant.
- Merlin, sous-bibliothécaire au ministère de l’intérieur.
- classe xxvii. — Fabrication des instruments de musique.
- Jurés titulaires.
- Halevy, compositeur de musique, secrétaire perpétuel de l’Académie des beaux-arts.
- Berlioz (Hector), compositeur de musique , membre du jury de l’Exposition de Londres (1851).
- Marloye , fabricant d’instruments d’acoustique, membre du jury de l’Exposition de Paris (1849).
- Boller, ancien fabricant de pianos.
- IIe DIVISION. — OEUVRES D’ART.
- 8e GROUPE.
- Section de peinture, gravure et lithographie.
- 15 Français. — 5 étrangers.
- Président : comte de Morny, président du Corps législatif.
- MM.
- Al aux, membre de l’Institut.
- Dauzats.
- Delacroix (Eugène), peintre, membre de la commission municipale de la Seine.
- Desnoyers, membre de l’Institut.
- Flandrin, membre de l’Institut.
- Français.
- Horace Vernet, membre de l’Institut.
- Ingres, membre de l’Institut.
- De Mercey, chef de la section des beaux-arts, commissaire général de l’Exposition des beaux-arts.
- Mouilleron.
- Marquis de Pastoret, membre de l’Institut, membre de la Société d’encouragement.
- Picot, membre de l’Institut.
- Robert Fleury, membre de l’Institut.
- Villot, conservateur au Musée impérial du Louvre.
- Section de sculpture et gravure en médailles.
- Il Français. — 2 étrangers.
- (Le président étranger.)
- MM.
- Arago, inspecteur général des beaux-arts.
- Baroche, président du conseil d’Etat.
- Barye.
- De Longperier, membre de l’Institut, conservateur du Musée des antiquités.
- Dumont, membre de l’Institut.
- Duret, membre de l’Institut.
- Gatteaux, membre de l’Institut.
- De Nieuwerkerke, directeur des Musées impériaux, président du jury de réception.
- Général prince de la Moskowa, sénateur.
- De Reiset , conservateur au Musée impérial du Louvre.
- Simart, membre de l’Institut.
- Section d’architecture.
- 7 Français, — 1 étranger.
- MM.
- Caristie, président, membre de l’Institut, inspecteur général des bâtiments civils, membre de la Société d’encouragement.
- Dit. \x, membre de l’Institut.
- Lefuel, architecte de l’Empereur.
- Lenormant, membre de l’Institut, conservateur du cabinet des médailles à la Bibliothèque impériale.
- Mérimée, sénateur, membre de l’Institut, inspecteur général des monuments historiques.
- de Saulcy, membre de l’Institut, conservateur du Musée d’artillerie.
- Vaudoyer (Léon), architecte du Conservatoire impérial des arts et métiers, inspecteur général des édifices diocésains.
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- BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE.
- BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE.
- En outre des publications périodiques qui lui sont adressées et dont nous avons donné la nomenclature dans le numéro précédent, la Société d’encouragement a reçu les ouvrages dont voiciJes titres :
- Notice biographique sur Louis-Étienne-François vicomte Héricart de Thury, officier de la Légion d’honneur, membre de l’Académie des sciences, de l’Institut de France, inspecteur général des mines, conseiller d’État, membre du conseil de la Société d’encouragement, etc. (Envoi de madame la vicomtesse Héricart de Thury. )
- L’Artiste. 24e année, n° 10, 1855.
- Encyclopédie-Roret. — Nouveau manuel complet du marbrier, du constructeur et du propriétaire de maisons; par MM. N. J. B*** et J. M. Paris. 1855, in-18 avec un atlas in-4 oblong.
- Dictionnaire des altérations et falsifications des substances alimentaires, médicamenteuses et commerciales, avec l’indication des moyens de les reconnaître; par M. A. Chevallier, membre de l’Académie impériale de médecine et du conseil de la Société d’encouragement. 2e édition, 2 vol. in-8, 1854.
- Notice historique sur la découverte de l’arsenic dans les eaux minérales; par le même. Brochure in-8, 1855.
- Lettre sur les inventions de Charles Daîlery; par M. Édouard Gand. In-8. Amiens, 1855.
- Petit traité d’agriculture à l’usage des enfants qui fréquentent les écoles primaires ; par M. Charles-Édouard David, docteur-médecin. In-18. Napoléon-Vendée, 1853.
- De la construction et de l’emploi du microscope ; par le docteur Adolphe Han-nover, de Copenhague. Traduction approuvée par l’auteur, publiée et annotée par M. Charles Chevalier, ingénieur-opticien. 1 vol. in-8 avec planches. Paris, 1855.
- ERRATUM.
- Bulletin de février 1855, p. 125, ligne 15, au lieu de attaché à la rédaction du Bulletin, lisez chargé de la rédaction.
- PARIS. — IMPRIMERIE DE Mmo Ve BOUCHARD-HUZARD , RUE DE L’ÉPERON, 5.
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- 54e ANNÉE. DEUXIÈME SÉRIE. TOME 11. — AVRIL 1833.
- BULLETIN
- DE
- LA SOCIÉTÉ D’ENCOURAGEMENT
- POUR L’INDUSTRIE NATIONALE.
- CONSEIL D’ADMINISTRATION.
- DÉCISION DU CONSEIL D’ADMINISTRATION RELATIVE A LA NOMINATION DES
- MEMBRES ADJOINTS.
- Dans sa séance publique du 4 avril \ 855, et conformément à l’arrêté pris le 16 janvier de la même année (1),
- M. Ch. Laboulaye entendu, d’une part, pour le comité des arts mécaniques, Et MM. le marquis de Pastoret et Gourlier, d’autre part, pour la commission des beaux-arts appliqués à l’industrie,
- Le conseil, après délibération, annonce que le comité des arts mécaniques et la commission des beaux-arts sont, l’un et l’autre, autorisés à présenter une liste de candidats pour la nomination de deux membres adjoints à chacun d’eux.
- ALAMBICS D’ESSAIS.
- rapport fait par m. clerget, au nom du comité des arts économiques, sur /alambic d’essai pour les vins et les autres liquides alcooliques, présenté par M. J. Salleron, de la maison de MM. Lerebours et Secrétan, opticiens, place du Pont-Neuf, 13.
- La détermination du titre alcoolique des vins et des autres liquides spiritueux a été, depuis longtemps, l’objet des recherches les plus variées. Des-
- (i) Yoir, à la page 81 du Bulletin de 1855, le rapport présenté par M. Ch. Laboulaye, au nom de la commission spéciale appelée à délibérer sur l’art. 13 du titre YII des statuts.
- Tome II. — 54e année. 2e série. — Avril 1855.
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- ALAMBICS.
- croizilles paraîl avoir été le premier à proposer de recourir à une distillation d’essai pratiquée, au moyen d’un petit alambic, sur une quantité déterminée de liquide. Il recueillait le produit de cette distillation, composé d’eau et d’alcool , en l’amenant à un volume fixe et suffisant pour qu’il fût certain que la totalité du principe spiritueux se trouvait extraite, et il déduisait le titre cherché de la pesanteur spécifique, constatée avec l’aréomètre de Cartier. Ce moyen fut proposé par lui en 1816.
- Gay-Lussac publia plus tard, en 1824, l’important travail auquel on doit l’alcoomètre centésimal, et M. Collardeau construisit, pour l’application de cet instrument à l’essai des vins et des autres liqueurs qui contiennent de l’alcool à l’état de mélange plus ou moins complexe, un nouvel alambic d’un moindre poids et d’un emploi plus facile que celui de Descroizilies. Cet alambic, quoique estimé à juste titre, n’était pas encore assez portatif et ne donnait pas des résultats assez rapides pour satisfaire aux besoins divers des transactions commerciales ou de la perception des droits de consommation et d’octroi sur les boissons. De là les efforts incessants de praticiens ingénieux et de physiciens habiles pour remplacer les appareils d’essai ayant la distillation pour base par des instruments se rapportant à d’autres principes. Ce fut ainsi que M. Tabarié, de Montpellier, proposa, en 1829, un œnomètre fondé sur la différence que l’on remarque entre la pesanteur spécifique des vins à leur état normal et celle qu’ils présentent lorsque, après avoir fait évaporer, par l’ébullition à l’air libre, l’alcool qu’ils contiennent, on rétablit avec de l’eau leur volume primitif. Cet instrument, essayé par Gay-Lussac, reçut de lui l’approbation la plus favorable. Mais M. Tabarié, expérimentateur toujours très-scrupuleux, ne reconnaissant pas, sans doute, à son œnomètre un caractère suffisamment pratique, disposa, en 1833, un autre appareil auquel il donna le nom d’œnoscope centésimal. Ici il s’agissait d’une donnée qu'il put croire nouvelle, mais que M. Grœning, de Copenhague, avait déjà indiquée en 1822 ; elle se rapporte au point initial d’ébullition des liquides spiritueux dont on élève, sous certaines précautions, la température. Ensuite, en 1841, M. l’abbé Brossard-Vidal, de Toulon, fit connaître l’appareil de son invention, se rapportant aussi au point d’ébullition des liquides spiritueux, et qu’il nomma Y ébullioscope alcoométnque ou Y alcoomètre à cadran. Des modifications plus ou moins heureuses de ces alcoomètres à ébullition ont été indiquées par le docteur Ure, de Londres, par M. Conaty, par mademoiselle Vidal et par M. Tabarié en 1847, 1848, 1851 et 1852.
- De son côté, M. Silbermann eut la pensée, en 1847, de constater la richesse alcoolique des liqueurs spiritueuses, en ayant recours à leur coefficient de dilatation entre certaines limites de température. L’ingénieux instru-
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- ALAMBICS.
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- ment qu’il a inventé pour appliquer celte méthode se nomme le dilatomètre.
- Nous mentionnerons encore des essais, offrant un certain intérêt, pratiqués par M. Arthur et se rapportant aux effets de la capillarité des tubes sur l’élévation, dans leur intérieur, des liquides plus ou moins chargés d’alcool.
- Enfin nous devons citer l’appareil nommé‘le vaporimètre, construit par M. Geifsler, de Bonn, sur les indications de M. Plucker, et qui sert à déterminer le titre alcoolique d’un liquide en élevant sa température et en constatant la tension des vapeurs que mesure une colonne de mercure.
- Ces différents moyens alcoométriques ont, dans des circonstances données, une valeur relative très-digne d’attention ; mais le procédé de distillation, en isolant le principe qu’il s’agit de doser, aura toujours le mérite d’être plus démonstratif, et il est évident qu’en le pratiquant avec un appareil portatif peu coûteux, exact et d’un emploi prompt et facile, il présente des avantages incontestables. Or nous considérons le petit alambic de M. Salleron comme étant, sous les différents rapports que nous venons d’indiquer, très-heureusement disposé.
- Cet appareil se compose d’un bouilleur, d’une lampe à alcool, d’un serpentin, d’un réfrigérant, d’une éprouvette jaugée, d’un thermomètre et d’un alcoomètre. Le bouilleur est en verre, ce qui permet de surveiller l’ébullition du liquide et de s’assurer que les vapeurs se produisent régulièrement. Un tube de caoutchouc vulcanisé, et ensuite convenablement désulfuré, les conduit dans le serpentin et facilite, par sa flexibilité, la manœuvre de l’appareil. Le serpentin est en étain pur, sans soudure; le réfrigérant est en cuivre rouge, et sa capacité est suffisante pour qu’il ne soit pas nécessaire, dans le cours de l’opération, de renouveler l’eau froide dont on le remplit ; l’éprouvette, que l’on emploie à mesurer la quantité de la liqueur à essayer et ensuite à recueillir le produit de la distillation, est disposée de telle sorte que, au moyen d’une rainure latérale et tout en ne lui donnant que la capacité restreinte qu’elle doit seulement avoir, le thermomètre y trouve place en même temps que l’alcoomètre, ce qui permet de constater simultanément, et par suite avec plus d’exactitude qu’au moyen de deux opérations successives, la température et le titre alcoolique pour cette même température. Enfin l’alcoomètre, quoique de très-petite dimension, porte, sur une tige plate, une graduation convenablement espacée et d’une lecture très-facile. Ces différentes pièces, d’un poids total très-minime, 600 grammes environ, se renferment soit dans une boîte en bois dont la capacité permet, pour plus de célérité, de ne les démonter que partiellement, soit, afin de leur donner le caractère le plus portatif, dans deux étuis cylindriques en fer-blanc qui peuvent entrer facile-
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- ALAMBICS.
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- ment dans les poches d’un habit. Un quart d’heure suffit pour monter l’appareil, l’employer à l’essai que l’on veut pratiquer, et le remettre en place.
- En définitive, ce petit alambic peut avoir beaucoup d’utilité. L’administration des douanes et des contributions indirectes a jugé devoir l’adopter pour son service, sur l’avis d’une commission spéciale qui a comparé entre eux tous les moyens d’épreuve que nous avons énumérés. Il est déjà aussi employé par un grand nombre de distillateurs. MM. Lerebours et Secrétan assurent en avoir livré près de treize cents. Le prix est de 25 francs.
- Nous vous proposons de remercier M. J. Salleron de sa communication, à laquelle le développement actuel de la fabrication des alcools d’origines diverses donne d’autant plus d’intérêt, et d’approuver l’insertion du présent rapport au Bulletin de la Société, avec un dessin de l’appareil.
- Signé E. Clerget, rapporteur.
- Approuvé en séance, le 24 janvier 1855.
- Légende explicative des figures 1 et 2 représentant ralambic de m. salleron ainsi que les instruments accessoires.
- 1 A, lampe à alcool.
- B, ballon de verre qui sert de chaudière.
- C, bouchon de caoutchouc qui ferme le ballon.
- D, tube de caoutchouc vulcanisé qui conduit la
- ^ j vapeur alcoolique dans le •Jf ' serpentin.
- i E, réfrigérant monté sur trois pieds, contenant le serpentin en étain dans lequel la vapeur se condense.
- F, éprouvette de verre ' portant trois divisions : la première, tracée à la partie supérieure en O, indique la quantité de vin qu’on doit verser dans le ballon ; les deux autres, chiffrées 1/2 et 1/3, servent à ap-
- Fig. 1.
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- ENGRAIS.
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- Fig. 2.
- préeier le volume du produit de la distillation. C’est donc dans cette même éprouvette qu’on mesure le vin à distiller et qu’on pèse l’alcool recueilli. Une rainure verticale pratiquée sur le côté de l’éprouvette est destinée à recevoir le thermomètre. On peut ainsi faire simultanément la lecture de l’alcoomètre et du thermomètre.
- J, pipette qui facilite le mesurage du liquide dans l'éprouvette.
- H, petit thermomètre divisé sur sa tige.
- G, alcoomètre portant l’échelle centésimale de Gay-Lus-sac; la tige est aplatie et divisée sur les deux côtés.
- ENGRAIS.
- rapport fait par m. barral, au nom du comité des arts chimiques, sur la
- FABRICATION DES ENGRAIS ARTIFICIELS DE M. ÉDOUARD DERR1EN, ancien élève
- de Roville.
- Messieurs, vous avez renvoyé à votre comité des arts chimiques un mémoire sur une nouvelle fabrication d’engrais artificiels que vous a adressé, le 25 janvier 1852, M. Édouard Derrien, ancien élève de l’école célèbre d’agriculture fondée à Roville par l’illustre Mathieu de Dombasle. M. Derrien est aujourd’hui fabricant d’engrais à Chantenay, près de Nantes (Loire-Inférieure). Votre comité a pensé qu’en ce qui concerne particulièrement les engrais artificiels il était nécessaire que des expériences plusieurs fois répétées vinssent montrer non pas seulement leur efficacité, car aujourd’hui l’efficacité d’un engrais peut être jugée à priori, en vertu de principes inattaquables, mais surtout leur stabilité de composition. Ce qui rend le cultivateur si timide dans l’emploi des engrais artificiels, c’est l’incertitude dans laquelle il se trouve sur le point de savoir si le marchand lui livrera réellement une substance ayant toutes les propriétés fécondantes que promettent les étiquettes. Le mélange de matières étrangères est tellement facile, que beaucoup de fabricants n’ont pas résisté à la tentation d’augmenter leurs justes bénéfices, en ajoutant à leurs engrais des substances peu utiles ou même inertes. Ces additions faites frauduleusement causent un dommage immense à l’agriculteur, qui ne produit pas assez de fumier pour restituer à la terre les éléments enlevés par une culture de plus en plus intensive ; comptant sur l’engrais supplémentaire qu’il a acheté, il a donné à ses champs des labours coûteux, et, au bout de plusieurs mois d’attente , de chétives récoltes lui apprennent seulement qu’il
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- ENGRAIS.
- a été dupe de promesses mensongères. Le cultivateur a ainsi dépensé vainement son argent, versé ses sueurs, semé son travail. La société tout entière est privée du produit qu’aurait donné la terre fécondée par un engrais non altéré par la cupidité la plus coupable.
- La plus puissante garantie que l’on puisse offrir à l'agriculture, c’est, sans contredit, l’honorabilité de la maison commerciale qui met son étiquette sur la marchandise ; vient ensuite l’analyse chimique qui fournit aux cultivateurs des éléments d’appréciation, de comparabilité qui permettent de se rendre toujours un compte exact des opérations effectuées, et qui accompagnent l’engrais dans toutes les mains où il passe, de manière à donner les moyens de reconnaître toute altération qu’on lui ferait subir.
- Pour la fabrication des engrais dont nous venons vous rendre compte, ces deux garanties se rencontrent aujourd’hui. Pendant plusieurs années M. Derrien a vendu son engrais, et la pratique a montré que ce fabricant méritait toute confiance. D’un autre côté, chaque partie d’engrais livré est accompagnée d’une analyse effectuée par le vérificateur en chef du chantier départemental des engrais de la Loire-Inférieure, par l’honorable et savant M. Bo-bière. Des expériences ont donc montré l’efficacité réelle des engrais de M. Derrien. L’agriculteur a toujours été en mesure de faire vérifier la composition de la matière qu’il avait achetée, et toute fraude eût pu être facilement dénoncée à la justice et punie par les tribunaux.
- Parmi les preuves de l’efficacité constatée des engrais de M. Derrien, nous citerons les médailles d’or ou d’argent qu’il a obtenues aux concours officiels agricoles, soit régionaux, soit généraux, de Versailles , d’Angers, de Laval, d’Orléans, de Paris, etc.
- Nous avons aussi entre les mains des comptes rendus d’essais effectués par des agriculteurs distingués, au courant des nécessités de la science, sachant se servir de la balance comme base essentielle d’appréciation. Ces agriculteurs appartiennent aux départements de la Loire-Inférieure , du Morbihan, de Seine-et-Marne , des Deux-Sèvres, de Maine-et-Loire , du Pas-de-Calais, du Nord, etc., c’est-à-dire à des contrées très-diverses. Toutefois rien n’est plus difficile à faire qu’une expérience agricole à l’abri de toute objection, de telle sorte que nous ne citerons aucun des chiffres qui ont passé sous nos yeux. En effet, M. Derrien nous a remis des analyses de récoltes comparatives de betteraves, par exemple, obtenues à l’aide de son engrais et à l’aide du fumier ordinaire ; le sucre se trouve en plus grande quantité dans les premières que dans les autres, mais le rendement à l’hectare n’ayant pas été donné, l’analyse est insuffisante pour asseoir une conclusion rigoureuse. Dans d’autres cas, le rendement par hectare a été établi, mais l’analyse des pro-
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- ENGliAIS.
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- duits n’a pas été faite, ou bien on n’a pas tenu compte de la dose du fumier ordinaire employé par comparaison. Enfin on n’a pas toujours réservé des parcelles de terre non fumées pour éprouver la fécondité propre du sol et mesurer ce que l’engrais avait ajouté. Mais, en somme, il est certain qu’à la dose de 400 à 500 kilogrammes par hectare l’engrais de M. Derrien a donné de bons résultats sur le sarrasin, le blé, le colza, les betteraves et le trèfle. On devait s’y attendre d’après la composition de cet engrais. Cette composition, un peu variable, est établie sur diverses factures de livraisons faites par M. Derrien, d’après des analyses officielles dues à M. Bobière qui ont passé sous les yeux de votre comité. Nous allons copier des termes extrêmes. Votre rapporteur a vérifié la composition facturée en soumettant à l’analyse des échantillons qu’il s’est procurés à l’insu du fabricant.
- Composition de trois échantillons de l'engrais Derrien.
- Matières organiques 37 52 41
- Sels solubles 5 3 4
- Phosphate de chaux 33 23 41
- Carbonate de chaux 12 10 7
- Sulfate de chaux 6 5 3
- Silice, alumine et oxyde de fer. . . 7 7 4
- 100 100 100
- Azote pour 100 4 5 4.5
- Poids de l’hectolitre en kilogrammes. . 78 77 84
- De tels chiffres fournis gratuitement au cultivateur nous semblent une garantie digne d’approbation ; l’acheteur peut toujours en faire facilement vérifier au moins un et s’assurer ainsi de la bonne qualité de la livraison qui lui a été faite.
- M. Derrien emploie, comme matières premières, des résidus de diverses industries.
- Il choisit, parmi les substances azotées, le sang sec, la chair desséchée, les débris des fabriques de conserves alimentaires, très-nombreuses à Nantes ; ceux des fabriques de colle, les râpures de cornes, les débris de laine, les excréments des poulaillers. Pour avoir du phosphate de chaux, il prend les os de qualité inférieure, rejetés de la fabrique du noir de raffinerie qu’il possède également. Les os sont broyés et traités par de l’acide sulfurique étendu, comme on le fait en Angleterre, où on emploie en grande quantité ce produit sous le nom, que nous ne cherchons pas à justifier, de superphosphate de chaux. Il joint enfin, à ces matières, des madrépores ou coquilles de mer, et
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- des cendres de bois. Il a soin de bien mélanger tous ces produits hétérogènes par l’emploi de meules et de tamis.
- La surface totale de la fabrique de Chantenay est de 80 ares. M. Derrien a une machine à vapeur de la force de 18 chevaux; il occupe 50 ouvriers. Les produits sont amenés jusque dans la fabrique par des bateaux qui s’y rendent de la Loire par un petit canal. La quantité d’engrais vendu s’est élevée, en 1854, à 400,000 kilogrammes. Le prix des 100 kilogrammes est de 15 fr.
- Nous n’entrerons dans aucun détail relativement aux idées de M. Derrien sur la fabrication des engrais spéciaux, appropriés soit à certaines terres, soit à certaines récoltes. L’essentiel est que le cultivateur sache toujours bien ce qu’il achète, et nous croyons que le fabricant doit le laisser choisir sans lui composer une poudre qui pourrait bien ne pas tenir des promesses faites en vertu de théories contestables. Nous ajouterons encore que le nom de guano artificiel donné à l’engrais soumis à votre examen nous paraît un peu ambitieux. Il est certain, en tous cas, si l’on compare les analyses que nous avons rapportées plus haut à celles qui ont été faites sur le guano du Pérou, que l’engrais Derrien ne peut pas lutter encore avec les meilleurs guanos naturels qui renferment de 12 à 15 p. 0/0 d’azote, malgré le prix de ces guanos qui est maintenant de 30 à 35 fr. les 100 kilogrammes. Il est vrai que l’on peut très-difficilement se procurer du guano ; qu’il n’en arrive en France que des quantités très-inférieures à celles que les agriculteurs demandent et que Je prix s’en élève tous les jours. Ces circonstances donnent un grand intérêt à la fabrication, sur une grande échelle, de bons engrais artificiels toujours vendus avec une analyse gratuite à l’appui, analyse faite par un chimiste dont le nom soit lui-même une garantie. M. Derrien étant entré résolument dans cette voie, y ayant persévéré depuis cinq ans, votre comité vous propose de le remercier de sa communication, de l’encourager à continuer à fabriquer des engrais d’une composition toujours bien connue, et de voter l’insertion du présent rapport dans votre Bulletin.
- Signé Barral, rapporteur.
- Approuvé en séance, le 7 février 1855.
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- SAUVETAGE.
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- SAUVETAGE DES NAUFRAGÉS.
- rapport fait par m. priestley , au nom du comité des arts économiques,
- SUR LE TABOURET DE SAUVETAGE DE M. THOMPSON.
- Messieurs, M. Thompson, ingénieur de la marine, aux États-Unis, a présenté à la Société d’encouragement un appareil de sauvetage, objet du présent rapport.
- Dans un moment où les transports maritimes ont acquis un si important développement, où un si grand nombre d’hommes sont appelés à supporter de longues et pénibles traversées, la Société d’encouragement ne pouvait manquer d’accueillir cette communication avec intérêt.
- L’appareil de M. Thompson a la forme d’un tabouret. Il sert, en effet, de siège à bord des bâtiments, et est, en raison de cet usage, constamment sous la main de ceux qui peuvent avoir à l’utiliser comme moyen de sauvetage : formé de bois et de liège, il est donc toujours en état d’être employé. Du poids de 6 kilog. environ, il peut supporter, sans s’immerger, un poids de 12 kilog. de fer, condition plus que suffisante pour supporter un homme à la surface de l’eau.
- Il faut, pour se servir de ce tabouret comme appareil de sauvetage, en écarter les deux pieds, la partie supérieure du siège étant à charnières, et se placer dans l’espace formé par ce siège et les saillies dont les pieds du tabouret sont garnis. L’appareil se referme de lui -même par deux lames de caoutchouc placées près des charnières'; il laisse l’homme maître de ses mouvements et, ainsi placé, le préserve, en partie, du choc des corps flottants.
- La construction de cet appareil est bien entendue ; il présente des conditions suffisantes de solidité ; aussi le comité des arts économiques a-t-il l’honneur de vous proposer, Messieurs, de remercier M. Thompson de sa communication et d’insérer le présent rapport au Bulletin avec le dessin sur bois de l’appareil.
- Signé Priestley, rapporteur.
- Approuvé en séance, le 24 janvier 1855.
- Vue du tabouret de sauvetage.
- Fig. 1. Section verticale perpendiculaire à la ligne des charnières et passant par l’axe du tabouret.
- a, 6, pièces formant le siège et réunies par deux charnières en c.
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- e, f, compartiments hermétiquement fermés et retenus l’un contre l’autre par deux lames de caoutchouc vulcanisé d.
- g, h, pieds ou montants du tabouret portant à leur extrémité des compartiments ij hermétiquement fermés comme les premiers.
- Lorsqu on doit se servir de l’appareil, on est obligé d’exercer un certain effort pour vaincre la résistance du caoutchouc. Les pieds qu’on écarte et la tablette du siège prennent alors pour un instant la position indiquée en traits pointillés et se referment ensuite lorsque le corps est venu se loger en K.
- Fig. 2. Élévation de l’appareil suivant le montant g. Des encoches l l sont pratiquées sur chaque montant dans le but de ne pas gêner le mouvement des bras lorsqu’on fait fonctionner l’appareil.
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- rapport fait par m. combes , au nom des comités réunis des arts mécaniques et économiques, sur les appareils de télégraphie électrique de m. regnault.
- M. Regnault, chef de la traction et chargé des appareils télégraphiques au chemin de fer de Paris à Saint-Germain, a soumis à votre examen divers appareils de télégraphie électrique qu’il a combinés pour l’exploitation des chemins de fer à une seule voie. Vos comités réunis des arts économiques et des arts mécaniques, auxquels vous avez renvoyé la communication de M. Regnault, se sont rendus à la gare des chemins de fer de l’Ouest, où sont installés les appareils destinés à l’exploitation du réseau des chemins de fer du Midi, qui, sur la plus grande partie de leur étendue, seront exploités, au moins pendant plusieurs années, avec une seule voie ; ils m’ont chargé de vous rendre compte des observations faites dans le cours de cette visite.
- Les nouveaux appareils combinés par M. Regnault ont pour but 1° D’indiquer la marche des trains entre deux stations où sont établies des voies de garage, afin d’éviter, d’une manière certaine, que deux trains marchant en sens inverse puissent jamais s’engager simultanément sur la portion de voie comprise entre ces deux stations ;
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- 2° D’établir des communications, par signaux télégraphiques, qui exigent des manœuvres tellement simples, qu’un cantonnier quelconque puisse les transmettre, sans erreur possible, entre les stations où sont établis les dépôts des machines de secours, et des points échelonnés sur la ligne à des intervalles égaux de 4 kilomètres, afin que, si un train vient à être arrêté par un accident quelconque, le chef de ce train se trouve tout au plus à la distance de 2 kilomètres d’un point où il peut faire une demande de secours à la station de dépôt la plus voisine.
- Appareils indicateurs de la marche des trains. — Pour que deux trains ne puissent jamais s’engager en sens inverse sur la portion de voie comprise entre deux stations voisines à voies de garage A et B, il faut et il suffit que le chef de la station B, et toute personne qui se trouve à cette station, soient avertis, par un signe certain, du moment où un train part de la station A pour s’avancer vers la station B, et que ce signe persiste jusqu’à ce que le train soit arrivé à la station B ; et réciproquement que tout train partant de la station B pour s’avancer vers A soit signalé à cette dernière station, dès le moment de son départ, par un signe certain, apparent à tous ceux qui sont à la station A, et qui ne disparaisse qu’à l’arrivée du train. Les appareils combinés par M. Régnault satisfont à ces conditions avec toute la précision que l’on peut désirer ; ils sont doubles et permettent de signaler deux trains marchant à la suite l’un de l’autre dans le même sens sur la partie de la voie comprise entre deux stations. Le départ d’un premier train de voyageurs, qui s’avance de la station A vers la station B, est signalé à celte dernière station par une aiguille indicatrice placée contre les vitres du bâtiment, en vue de tous ceux qui sont à la station ou passent devant. Cette aiguille verticale, dans la position naturelle, s’incline dans le sens de la marche du train qui s’avance, au moment où il quitte la station A, et reste dans cette position inclinée, jusqu’à ce que le train signalé soit arrivé à la station B. Le départ d’un train de marchandises qui suit le premier, en s’avançant aussi de A vers B, est de même signalé, au moment de son départ de A, par une seconde aiguille placée à côté de la première, qui s’incline dans le même sens au moment du départ et demeure inclinée jusques au moment de l’arrivée du train de marchandises à la station B. La transmission de ces signaux indicateurs nécessite l’établissement de fils continus sur la ligne, au nombre de deux, c’est-à-dire en nombre égal à celui des trains marchant dans le même sens entre deux stations, que l’on peut avoir à signaler, et à chaque poste de station les appareils suivants :
- 1° Deux récepteurs à double cadran, portant chacun quatre aiguilles aimantées accouplées deux à deux, dont les déviations indiquent le sens de
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- marche des trains, chacun de ces récepteurs étant destiné à recevoir les signaux du poste voisin du côté duquel il est placé ;
- 2° Deux manipulateurs, destinés à transmettre les signaux aux deux stations situées à droite et à gauche ;
- 3° Quatre interrupteurs, pour interrompre le courant et ramener les aiguilles à la position verticale, après que les trains signalés sont arrivés.
- Ces appareils fonctionnent par le courant des piles qui servent à la transmission des dépêches ; ils forment, dans chaque poste, deux groupes complètement indépendants, dont chacun est en relation, pour les signaux à recevoir et à transmettre, avec le poste du côté duquel il est placé.
- Nous ne donnerons pas, dans ce rapport, les détails de construction des appareils ; ils trouveront leur place dansla description, accompagnée de figures, qui sera insérée dans votre Bulletin, si vous voulez bien adopter nos conclusions. Nous nous bornerons à dire que, dans l’état que nous appellerons de repos, les pôles cuivre des deux postes voisins communiquent entre eux par les fils de la ligne, tandis que les pôles zinc sont en communication avec la terre. Les courants qui tendent à s’établir dans les fils étant de sens contraire et sensiblement égaux s’annulent et n’agissent pas sur les aiguilles aimantées des indicateurs, qui restent verticales. Lorsqu’un premier train quitte la station A, marchant vers B, le chef de la station A interrompt, au moyen du manipulateur, le courant provenant de la pile qui est à la station A et passant dans le premier fil de la ligne. Le courant de la pile de la station B n’étant plus détruit par un courant égal en sens contraire, la première aiguille de l’indicateur s’incline à la fois à la station A et à la station B, dans le sens qui indique la marche du train. Une fois le signal donné, il est permanent, et ne peut être détruit que par l’interruption du courant venant de la pile de la station B, interruption qui ne peut avoir lieu que par l’action du chef de cette dernière station, au moyen de l’interrupteur appliqué à son appareil. Cette interruption a lieu, au moment où le train signalé est arrivé en B. Ainsi les signaux sont permanents, pendant tout le temps que le train est engagé sur la voie depuis A jusques à B. Le chef d’un poste et toutes les personnes présentes ont donc sous les yeux une indication constante des trains qui marchent, en s’approchant ou en s’éloignant de ce poste, sur la partie de la voie comprise entre celui-ci et les deux postes voisins à droite et à gauche.
- La combinaison imaginée par M. Régnault a, en outre, cela de remarquable qu’elle exige seulement des manœuvres extrêmement simples ; qu’aucun doute ne peut exister sur la signification du signal donné. L’inclinaison de l’aiguille étant produite par le courant venant de la pile de la station avec laquelle correspond le chef de station qui transmet le signal, celui-ci est certain, lors-
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- télégraphie électrique.
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- qu’il aperçoit l’aiguille s’incliner sur le cadran de son indicateur, qu’elle s’incline aussi sur le cadran de l’indicateur de la station avec laquelle il correspond. Aucune incertitude ne peut donc rester sur l’apparition du signal qu’il a voulu transmettre.
- Les combinaisons pour les demandes de secours ne sont pas moins ingénieuses et simples que les précédentes ; elles exigent l’établissement, sur la ligne, d’un fil particulier et de petits appareils manipulateurs et avertisseurs, appliqués contre les poteaux, à des intervalles égaux de 4 kilomètres à partir de chaque station de dépôt, et à chaque poste de dépôt les appareils suivants :
- 1° Un récepteur à double cadran, dont chacun est spécialement destiné à recevoir les signaux faits sur la ligne, du côté où il est placé. Les cadrans sont divisés en parties égales représentant chacune une distance de 4 kilomètres à partir du dépôt. La division devant laquelle s’arrête l’aiguille, à la réception du signal, indique la distance à laquelle le secours doit être envoyé.
- 2° Une sonnerie qui se déclenche au premier mouvement de l’aiguille.
- 3° Un commutateur à deux branches, qui met en relation chaque côté du récepteur avec la sonnerie et permet d’isoler un des côtés, quand cela est nécessaire.
- 4° Deux inverseurs qui permettent de changer la direction du courant, pour accuser réception du signal ; chaque inverseur est affecté à la partie de la ligne du côté duquel il est placé.
- 5° Une pile qui distribue le courant aux appareils.
- Le pôle zinc de la pile du poste est en communication avec la terre. Le pôle cuivre communique avec le récepteur. Le courant passe dans les électro-aimants de cet appareil et suit de chaque côté les fils de la ligne qui sont mis en communication avec la terre aux points qui divisent en deux parties égales les distances de ce dépôt à ses deux voisins de droite ou de gauche.
- Une pile particulière ou plutôt un petit nombre d’éléments de la pile principale envoie son courant dans les palettes des électro-aimants. Lorsque le courant qui passe dans les électro-aimants est interrompu, ces palettes se rapprochent d’un bouton métallique qui transmet le courant à la sonnerie ; celle-ci est déclenchée et continue à sonner, jusqu’à ce que le ressort du barillet soit entièrement développé. Le fil de la ligne est interrompu, tous les 4 kilomètres, sur les poteaux qui portent un manipulateur et un avertisseur. Les deux parties sont prolongées verticalement par deux fils enveloppés de gutta-percha, qui sont reliés respectivement à un bouton métallique du manipulateur et à un bouton semblable de l’avertisseur, lesquels communiquent ensemble de telle sorte que le courant continu venant de la pile de la station
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- traverse ces deux appareils. L’avertisseur consiste simplement en une aiguille aimantée placée devant un multiplicateur qui est traversé par le courant. Ainsi, à l’état normal, ce courant agit constamment sur l’aiguille et la maintient inclinée dans un certain sens. Si le courant est interverti, elle s’incline en sens contraire ; s’il est interrompu, elle se place verticalement. Le multiplicateur consiste simplement en un petit disque métallique pourvu d’une manivelle et sur le contour duquel appuie, pressée par un ressort, une lame métallique qui, dans l’état de repos, transmet le courant à l’appareil avertisseur et de là à la suite du fil. Sur le contour entier du disque, sont incrustées des touches équidistantes en bois ou en ivoire, en nombre égal à celui des intervalles de 4 kilomètres compris entre le poteau auquel est fixé l’appareil et le dépôt le plus voisin, avec lequel la relation existe, par l’intermédiaire du fil de la ligne. Cela posé, si un train est en détresse, le chef du train se rend au poteau le plus rapproché du lieu de l’accident ; il a pour cela % kilomètres au plus à parcourir. Sur sa demande, le cantonnier fait décrire une circonférence entière à la manivelle du manipulateur, d’un mouvement assez lent et régulier. Cette manœuvre a pour effet d’interrompre le courant électrique autant de fois qu’il y a de touches en ivoire sur le disque du manipulateur, ou qu’il y a d’intervalles de k kilomètres entre le manipulateur et le dépôt le plus voisin. A chaque interruption, l’aiguille indicatrice avance d’une division sur le cadran du récepteur correspondant du dépôt ; elle vient donc s’arrêter devant la division de ce cadran qui indique la distance à laquelle le secours est demandé. L’effet de la première interruption du courant a été de rendre libre la palette des électro-aimants, qui vient butter sur un bouton métallique relié à la sonnerie, d’oii résulte le déclenchement de celle-ci, qui continue de sonner jusqu’à ce que le chef du dépôt vienne arrêter son jeu, en interrompant le courant de la sonnerie à l’aide du commutateur et ramenant la palette dans sa position normale, au moyen d’un levier dont le manche est saillant à la partie inférieure de la boîte. Immédiatement après le signal reçu, le chef du dépôt renverse le sens du courant qui passe dans le fil de la ligne, au moyen de l’inverseur adapté à son appareil. L’aiguille de l’avertisseur, que le cantonnier a sous les yeux, s’incline en sens inverse, et le cantonnier est ainsi averti que son signal est entendu. Le chef du dépôt ramène en même temps l’aiguille de son récepteur à la croix, en appuyant sur les leviers placés à la partie inférieure de la boîte, et il attend que le cantonnier répète son signal, ce que celui-ci doit toujours faire.
- Les nouvelles combinaisons de M. Régnault.sont, on le voit, d’une grande simplicité, La marche des trains est indiquée par l’inclinaison d’une aiguille; cette indication reste permanente, visible à tous extérieurement à la station,
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- tant que le train est engagé et jusqu’à ce que le ebef de la station où le train est attendu interrompe le courant de la pile placée à sa propre station, ce qui ramène l’aiguille à la situation verticale. Le chef de la station d’où le train est parti est impuissant à faire disparaître le signal. Enfin, dès que le signal apparaît à la station qui la envoyé, on est assuré que ce signal a été transmis, puisque le courant qui a incliné l’aiguille de la première station provient de la pile de l’autre station et a traversé l’appareil de cette même station.
- Quant aux demandes de secours, elles sont adressées par un mode également simple. Le cantonnier n’a qu’à tourner la manivelle de son manipulateur d’une circonférence entière, toujours dans le même sens; une aiguille inclinée à droite et qui s’incline à gauche lui fait connaître que son signal est reçu ; il doit le répéter ; la répéti tion réitérée deux ou trois fois a d’ailleurs un sens convenu et indique la nature du secours dont on a besoin.
- L’opinion de vos comités réunis des arts économiques et mécaniques est que les nouvelles combinaisons présentées par M. Régnault sont ce qui a été fait de mieux et de plus praticable jusqu’ici, pour garantir la sûreté de l’exploitation sur les chemins de fer à simple voie : ils ont, en conséquence, l’honneur de vous proposer
- 1° D’adresser des félicitations à M. Régnault, au sujet des services importants que ses appareils sont appelés à rendre, dans l’exploitation des chemins de fer;
- 2° De faire insérer le présent rapport au Bulletin, avec des dessins complots et une description de ces appareils et de la manière dont ils fonctionnent.
- 3° Enfin les membres de vos comités, qui se sont rendus à la gare des chemins de fer de l’Ouest et qui ont pris connaissance de l’instruction pratique imprimée pour les agents du service de la télégraphie sur les chemins de fer du Midi, ont été frappés de l’intelligence et des soins que M. Régnault a apportés à tous les détails relatifs à l’établissement des fils, des piles et de tous les appareils télégraphiques de la ligne de Saint-Germain ; ils vous proposent, en conséquence, d’ordonner l’insertion dans le Bulletinà’xm extrait complet de l’instruction pratique dont nous venons de parler, accompagné des figures et de l’explication des piles, de tous les appareils divers usités dans le service du chemin de fer, ainsi que des objets relatifs à l’établissement des fils de la ligne.
- Signé Combes, rapporteur.
- Approuvé en séance, le 7 février 1855.
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- APPAREILS TÉLÉGRAPHIQUES.
- APPAREILS TÉLÉGRAPHIQUES.
- DESCRIPTION DES APPAREILS TÉLÉGRAPHIQUES EMPLOYÉS SUR LES CHEMINS DE FER A UNE
- SEULE VOIE DE LA LIGNE DU MIDI.
- Légende.
- Planche 41, fig. 1. Élévation et plan d’une cloche de suspension pour fil télégraphique.
- Fig. 2. Élévation d’une cloche support d’appareil de traction ou tendeur et plan du tendeur.
- Fig. 3. Élévation et profil d’un support d’angle.
- Fig. 4. Plan et élévation d’un support d’arrêt.
- Fig. 5. Plan de deux éléments d’une pile.
- Fig. 6. Coupe verticale des deux éléments suivant la ligne X Y du plan.
- Fig. 7. Manipulateur vu en plan.
- Fig. 8. Section verticale du manipulateur faite suivant X Y du plan.
- Fig. 9. Plan de la roue à gorge sinueuse représentée en g g' dans la fig. 8.
- Fig. 10. Élévation d’un récepteur dans sa boîte.
- Fig. 11. Plan du mécanisme.
- Fig. 12. Élévation de l’appareil retourné suivant sa face opposée au cadran.
- Fig. 13. Profil du récepteur suivant un plan perpendiculaire à X Y.
- Planche 42, fig. 1. Plan d’un appareil de sonnerie hors de sa boîte.
- Fig. 2. Coupe verticale de l’appareil suivant XY du plan.
- Fig. 3. Autre coupe verticale suivant la ligne WU, l’appareil étant retourné et n’ayant plus sa platine postérieure.
- Fig. 4. Profil de l’appareil.
- Fig. 5 et 6. Plan et élévation d’un communicateur.
- Fig. 7. Plan et élévation d’un inverseur.
- Fig, 8. Plan et élévation d’une boussole.
- Fig. 9. Plan et élévation d’un régulateur de pile.
- Fig. 10. Plan et élévation d’un paratonnerre.
- Nous allons suivre à peu près l’ordre adopté dans l’instruction pratique mise entre les mains des agents du service et nous en donnerons plusieurs extraits.
- ÉTABLISSEMENT DES FILS.
- Fils de fer. — Les fils sont en fer rond de 3 et 4 millimètres de diamètre ; ils sont supportés par des cloches en porcelaine fixées sur des poteaux scellés dans le sol et tendus tous les kilomètres par des appareils de traction.
- Poteaux. — Les poteaux sont espacés de 50 mètres les uns des autres et placés à 2 mètres de l’axe du rail.
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- appareils télégraphiques.
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- Us sont de trois sortes :
- 1° Poteaux ordinaires de suspension en bois de pin des Landes, imprégnés de 500 gr. de sulfate de cuivre par le procédé Boucherie, ayant 6 mètres de hauteur dont lm,50 de scellement, 120 millim. de diamètre à 1 mètre de la base et 80 millim. à la partie supérieure ; ils sont employés sur toute la ligne tant qu’il ne se présente aucun obstacle à franchir.
- 2° Poteaux de suspension pour tendeurs, en bois de pin des Landes, imprégnés de 750 gr. de sulfate de cuivre par le procédé Boucherie, ayant 6 mètres de hauteur dont lm,50 de scellement; 180 millim. de diamètre à 1 mètre de la base et 150 millim. à la partie supérieure ; ils sont employés tous les kilomètres pour supporter les appareils de traction.
- 3° Poteaux d’exhaussement en bois de pin des Landes, imprégnés de 1 kilog. de sulfate de cuivre par le procédé Boucherie, ayant 9m,50 de hauteur dont 2 mètres de scellement , 200 millim. de diamètre à 2 mètres de la base et 80 millim. à la partie supérieure ; ils sont employés à surélever les fils aux passages à niveau et près des obstacles à franchir.
- porcelaines.
- Les porcelaines sont de quatre sortes :
- i°Cloches de suspension.—Elles soutiennent les fils dans les parties horizontales. (Planche 41, fîg. 1). Au centre est scellé, au soufre, un crochet double B en fil de fer de 7 millim. de diamètre dans lequel passe le fil de la ligne. La cloche porte deux oreilles a a' au moyen desquelles on la fixe au poteau par deux vis à tête ronde du n° 24/70 (numéro de fabrique). Ces appareils sont employés de préférence aux autres supports à cause de l’isolement plus parfait qu’ils assurent.
- 2° Cloches supports d’appareils de traction ou tendeurs. — (Planche 41, fig. 2.) — Elles se composent d’une cloche A de même forme que les précédentes, mais d’une plus grande dimension, au centre de laquelle est scellé, au soufre, un support qui porte le tendeur. Ce tendeur est composé de deux petits tambours en fonte tt', percés d’un trou dans lequel s’engage l’extrémité du fil, maintenus par deux plaques en tôle p p', et retenus par des roues à rochet r r avec cliquet qui empêchent le desserrage. Ces appareils sont fixés aux poteaux par des vis à tête carrée du n° 24/120.
- 3° Supports d’angle. — (Planche 41, fig. 3.) — Us sont formés d’un anneau en porcelaine a et portent une embase s’appliquant contre le poteau. Ces supports sont employés pour la déviation des fils que ne peuvent pas supporter les cloches de suspension. On les fixe par des vis à tête ronde du n° 24/70.
- 4° Supports d’arrêt. —(Planche 41, fig. 4.) — Ce sont des poulies à gorge p, employées toutes les fois que les fils doivent être arrêtés; le fil fait alors deux tours sur la gorge, et l’extrémité est enroulée et soudée sur le fil lui-même. Les vis employées sont à tête carrée du n° 34/140.
- Pose des fils. — Les fils sont divisés par bouts de 1 kilomètre et supportés tous les 50 mètres par les crochets des cloches de suspension ; ils sont fixés à leurs extrémités Tome II. — 54e année. 2e série. — Avril 1855. 27
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- A PPAR El LS TÉLÉC, R APH1QUES.
- sur les tambours des tendeurs au moyen desquels on règle leur tension, de manière à ne leur laisser qu’une flèche de 50 millim. pour 50 mètres. Les bottes n’ayant qu’une longueur de 200 mètres environ, les fils sont réunis entre eux par deux encoches opposées, maintenues l’une contre l’autre par un fil de cuivre rouge de 0m,001 enroulé sur une longueur de 80 millim. et soudé à l’étain.
- Les fils, au nombre de cinq, formant l’ensemble de la ligne sont espacés de 250 millim. les uns des autres, le premier étant à la même distance de l’arête supérieure du poteau; ils sont tous placés du même côté afin de ne pas trop multiplier les poteaux et pour rendre leur état de tension plus facile à vérifier.
- Ceux qui doivent communiquer avec les appareils d’une station, sont arrêtés sur deux poulies à gorge fixées sur un poteau placé le plus près possible du bâtiment. Us communiquent aux appareils par deux fils soudés aux parties interrompues qui s’arrêtent sur les maçonneries, et sont reliés à deux fils en cuivre recouverts de gutta-percha, lesquels distribuent le courant aux divers appareils.
- Tous les fils tendeurs, crochets et vis sont galvanisés pour les garantir de l’oxydation.
- La communication des fils avec la terre se fait au moyen de barres de fer de 50 millim. de diamètre sur lesquelles on fixe l’extrémité du fil par une vis de pression. Au lieu des barres de fer on peut employer un vieux rail qu’on enfonce jusqu’au sol humide.
- On voit que la terre sert de conducteur de retour au courant électrique, et qu’ainsi elle joue le rôle d’un fil métallique qu’elle remplace avec économie. A ce propos, nous croyons qu’il n’est pas sans intérêt de dire quelques mots sur les lois des courants, sur la conductibilité des métaux et sur 1 epassage de Vélectricité par la terre. Nous avons pour cela recours au petit manuel de télégraphie de M. Eréguet, constructeur des appareils que nous décrirons plus loin et auquel nous empruntons ce qui va suivre.
- CONSIDÉRATIONS SUR LA CONDUCTIBILITÉ DES MÉTAUX ET DU SOL.
- L’intensité d’un courant varie en raison inverse de la longueur du circuit qu’il parcourt et en raison directe de sa section.
- M. Pouillet, qui a fait de nombreuses et savantes recherches sur les lois qui régissent les courants électriques, a donné une table des conductibilités électriques des différents métaux; en voici quelques-unes :
- Le mercure distillé étant représenté par 100
- Le fer donne j 600
- ( 700
- Le laiton . . . j 200
- j 900
- Le platine 855
- Le cuivre pur non recuit 3838
- Le cuivre pur recuit 3842
- Le fait le plus remarquable au point de vue scientifique et pratique consiste dans le passage de l’électricité par la terre. On sait qu’un circuit est un courant électrique partant d’un pôle d’une pile pour aller rejoindre l’autre pôle, quelles que soient la forme et la nature des différentes parties du conducteur.
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- APPAREILS TÉLÉGRAPHIQUES.
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- D’abord on ne connaissait que les circuits entièrement métalliques; mais il y a environ cinquante ans, avant que l’on pensât aux télégraphes, un physicien forma un eircuit composé d’une partie métallique et d’une partie liquide, qui était un bras de mer, et fit passer dans ce circuit complexe le fluide provenant d’une machine électrique.
- Le professeur Steinheil a établi, en 1837, un télégraphe électrique à Munich , où la terre formait la rpoitié du circuit.
- M. Mateucci, professeur de physique à Pise, a étudié ce phénomène dans tous ses détails.
- M. Bréguet, en 1845, a pu expérimenter sur une étendue de 137 kilomètres (Paris à Rouen ). Plus tard, en 1850, M. Mateucci a fait de nombreuses expériences sur des distances variant de 100 à 8,000 mètres et a obtenu des résultats d’un haut intérêt qui font l’objet d’un mémoire inséré dans les Annales de chimie et de physique, 1851, tome XXXÏI, p. 222 à 283. En voici quelques passages :
- M. Mateucci a commencé par prendre différentes portions du sol, argile grasse avec plus ou moins d’eau, argile légère d’alluvion, de la terre cultivée, du sable à gros grains; il les a placées les unes après les autres dans des caisses isolées d’une longueur définie, il a mesuré la résistance de ces diverses portions de terre, et a trouvé que la résistance diminuait à mesure que la proportion d’eau était plus grande; ce qui semble démontrer que c’est l’eau qui est le véritable conducteur, en dissolvant les sels qui se trouvent dans les différentes espèces de terre. Lorsque l’on compare l’intensité du courant dans une couche de terre isolée d’une longueur donnée et de cette même couche faisant partie du soi, on trouve que, dans ce dernier cas, l’intensité est plus grande. Cette différence augmente à mesure que la longueur de la couche ainsi comparée devient plus grande ; au contraire, elle diminue jusqu’à devenir nulle, à mesure que l’on fait diminuer l’épaisseur de la couche considérée dans les deux cas; il est évident que l’épaisseur à laquelle cette différence devient nulle est d’autant plus grande que la conductibilité de la matière de la couche est meilleure.
- La loi citée plus haut de l’intensité du courant proportionnelle à la section du conducteur et en raison inverse de sa longueur n’est pas applicable au cas de la terre. La propagation du courant dans la terre a lieu en plongeant les deux électrodes (extrémités des conducteurs qui partent de chaque pôle de la pile) dans une matière très-peu conductrice, disposée en couches d’une section très-étendue et infinie relativement à celles des électrodes.
- Le mémoire d’où nous extrayons ce qui vient d’être dit, contient plusieurs tableaux où sont relatées les expériences de M . Mateucci. On y trouve les résistances d’une même couche de terrain, d’abord faisant partie du sol et ensuite isolée du sol. On y voit que la résistance pour l’unité de distance entre les deux électrodes diminue rapidement à mesure que la distance augmente et que cette résistance diminue encore avec la profondeur à laquelle on enfonce les électrodes.
- Des expériences faites par M. Bréguet, en 1845, et de celles analogues entreprises plus tard par M. Mateucci, il résulte que pour une très-grande distance la surface des
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- APPAREILS TÉLÉGRAPHIQUES.
- électrodes semble indifférente, mais qu’il y a avantage à augmenter la surface de contact pour des longueurs de quelques centaines de mètres seulement. On gagne aussi généralement en intensité en enfonçant profondément les électrodes dans le sol tout en leur conservant la même surface.
- Une expérience de cinq années a prouvé, d’une manière complète, qu’aujourd’hui à toutes distances, on peut employer la terre à la place du fil, puisque Paris communique de cette manière avec Bruxelles, Calais, Lyon, Valence et Marseille; cette dernière ville est à plus de 800 kilomètres de distance. Pratiquement, cela économise la moitié des fils qui eussent été nécessaires sans cela; ce qui, dans un grand pays comme la France, représente une économie de quelques millions.
- APPAREILS.
- Les appareils sont divisés en trois classes :
- I. Appareils pour la transmission des dépêches. Ils sont placés aux stations extrêmes et à toutes les stations intermédiaires, de dépôt et de bifurcation.
- II. Appareils pour les demandes de secours aux dépôts, qui comprennent :
- Les appareils fixes qui sont placés aux dépôts et peuvent recevoir des signaux de tous les points de la ligne espacés de 4 kilomètres ;
- Les appareils mobiles qui accompagnent le train et permettent aux conducteurs de correspondre avec les stations voisines et par suite avec les stations extrêmes ou les dépôts si cela est nécessaire.
- III. Appareils pour l’indication de la marche des trains. Ils sont placés à toutes les stations intermédiaires où est établi le service des dépêches.
- I. APPAREILS POUR LA TRANSMISSION DES DÉPÊCHES.
- La transmission des dépêches se fait au moyen de deux fils dont l’un, spécialement destiné à relier les stations extrêmes, est complètement indépendant des stations intermédiaires; l’autre relie chaque station intermédiaire avec ses deux voisines et peut au besoin faire communiquer entre elles deux stations quelconques sans se mettre en relation obligée avec les stations qui les séparent.
- Le service comprend donc :
- La communication directe entre les stations extrêmes;
- La communication de toutes les stations entre elles.
- Les stations extrêmes, abstraction faite de la distance qui les sépare, sont dans les mêmes conditions que deux stations intermédiaires successives qui seraient disposées pour correspondre entre elles, sans se mettre en relation avec les deux stations entre lesquelles elles se trouvent placées. Les appareils seront donc les mêmes que ceux de deux de ces stations. Il suffit de considérer la communication de station à station.
- Communication de station à station. — Les appareils employés à ce service permettent de correspondre entre deux stations voisines ou entre deux stations quelconques ; ils sont au nombre de douze dans chaque station :
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- APPAREILS TÉLÉGRAPHIQUES.
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- 1° Une pile de vingt-huit éléments, pour produire le courant qui fait fonctionner les appareils ;
- 2° Un manipulateur, pour transmettre les dépêches ;
- 3° Un récepteur, pour recevoir les dépêches ;
- 4° Une sonnerie, pour recevoir les avertissements du chef de la station précédente ;
- 5° Une sonnerie semblable, pour recevoir les avertissements du chef de la station suivante ;
- 6° Un communicateur, pour avertir le chef de station que la communication directe qui lui avait été demandée peut être supprimée et qu’il doit se remettre en état de correspondre avec les stations voisines;
- T Un inverseur, pour renverser le courant envoyé sur la ligne et faire fonctionner les communicateurs des stations auxquelles on a demandé la communication directe;
- 8° Une boussole, pour vérifier l’intensité du courant dirigé sur la station précédente ou du courant reçu de cette station ;
- 9° Une boussole semblable, pour vérifier l’intensité du courant dirigé sur la station suivante ou du courant reçu de cette station;
- 10° Un régulateur de pile, pour faire varier à volonté l’intensité du courant envoyé sur la ligne;
- 11° et 12° Deux paratonnerres, pour préserver les appareils des orages imprévus.
- Pile électrique.
- Les piles placées dans chaque poste se composent de vingt-huit éléments. ( Voir, planche 41, les fig. 5 et 6 qui représentent deux éléments de pile.)
- Chaque élément comprend un vase cylindrique en verre Y, un vase cylindrique en terre poreuse P et un cylindre de zinc Z ayant 0m,015 d’épaisseur. Le vase en verre est rempli d’eau jusqu’à 0m,01 du bord supérieur, et le vase poreux contient une dissolution de sulfate de cuivre. Le cylindre de zinc est plongé dans l’eau comprise entre les deux vases. Il est relié à la dissolution de sulfate de cuivre de l’élément suivant par une lame de cuivre rouge C, portant vers son extrémité un diaphragme D percé de trous sur lequel se placent 15 à 20 grammes de sulfate de cuivre en cristaux, destinés à entretenir la saturation de la dissolution. Le niveau du liquide dans le vase poreux doit être à 0m,02 environ au-dessus du diaphragme.
- Tous les éléments étant ainsi disposés et reliés entre eux de cette manière, le courant produit par chacun d’eux s’ajoute successivement à la somme des courants produits par les précédents, et l’intensité que l’on obtient, en plaçant le fil conducteur sur une des lames de cuivre qui relient les éléments entre eux, est proportionnelle au rang du dernier élément, en prenant pour point de départ celui dont le pôle-zinc est relié à la terre.
- La pile que nous venons de décrire est celle de Daniell. Elle est généralement préférée pour l’usage des télégraphes de chemins de fer. Son énergie est faible, mais suffisante, à cause du peu de force qu’il faut pour faire fonctionner les appareils, puisque dix à quinze éléments suffisent pour la transmission des signaux à 160, 200 et même
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- 300 kilomètres. Pat* exception cependant* on se sert de la pile plus énergique de Bunsen, lorsqu’il s’agit, comme dans les postes centraux de Paris, de servir, dans le même instant, plusieurs lignes télégraphiques à la fois.
- Entretien de la pile. —- Pour obtenir Une intensité de courant régulière, il faut avoir soin de maintenir toujours constant le niveau de l’eau dans le vase de verre et l’uni-formité de saturation de la dissolution de sulfate de cuivre. Il faut conserver la couleur bleue de la dissolution de sulfate de cuivre en ajoutant quelques cristaux ; mais on évitera avec soin qu’il n’en tombe dans le vase de terre, car il se produirait un courent contraire qui affaiblirait l’énergie de la pile.
- Il se forme, par la décomposition du sulfate de cuivre, du cuivre métallique qui se dépose sur le diaphragme et la lame de cuivre qui le soutient; il se produit aussi de l’acide sulfurique qui, passant à travers le vase poreux, se fixe sur le zinc et forme du sulfate de zinc.
- Les dépôts de cuivre, en s’agglomérant, pourraient s’attacher au vase poreux, ce qu’il faut éviter en faisant tourner ce vase tous les jours en nettoyant la pile.
- Le sulfate de zinc produit se dissout dans l’eau, mais cette dissolution laisse déposer, par son évaporation à la partie supérieure des vases, des cristaux grimpants, qui se répandent au dehors et conduisent, par leur capillarité, quelques gouttes d’eau qui mouillent la table. L’humidité rendant le bois conducteur* il faut avoir le soin de toujours tenir les tables dans le plus parfait état, de sécheresse possible et d’enlever les cristaux de sulfate de zinc à mesure qu’ils se forment.
- Il arrive souvent que la lame, qui d’un côté plonge dans l’eau et de l’autre dans la dissolution de sulfate de cuivre, se ronge petit à petit et finit par se couper. II faut la visiter fréquemment. Si elle est coupée, on la remplacera; mais, en attendant qu’on puisse le faire, on abaissera la partie restante dans le liquide, et la communication, un instant interrompue, sera rétablie comme auparavant.
- Manipulateur.
- Planche 41, fig. 7, 8 et 9. — Le manipulateur se compose d’une planchette AA, BB de forme carrée, portée sur pieds et sur laquelle est monté, au moyen de trois colonnes, un cadran en laiton. Ce cadran renferme, comme on voit, toutes les lettres de l’alphabet et la série correspondante des nombres depuis le 0 qui est placé au-dessus de la croix jusqu’à 25; en face de chacun d’eux se trouve une échancrure.
- a b est une manivelle munie d’une poignée, et qui porte à son renflement une fenêtre au milieu de laquelle se présentent successivement les lettres ou les chiffres, lorsqu’on opère! Cette manivelle est articulée au centre du cadran avec un axe qui porte une roue g g' a gorge ondée ( figure 9), ô sinuosités régulières et en nombre égal à celui des signes du cadran. Cette roue produit dans son mouvement de rotation le va-et-vient du levier q qui oscille autour du centre o et va alternativement se mettre en contact aux points P et P'. Deux petites lames d’acier faisant ressort maintiennent le contact en cas de secousse. Pour un tour de la roue, le levier q fait treize oscillations, c’est-à-dire qu’il est treize fois en contact avec P et treize fois avec P'.
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- Dans la planchette de l’appareil sont incrustées, du même côté et symétriquement à gauche et à droite, dix petites platines ou pièces de contact (fig. 7) G, D, E, F, M, G', D\ E', F', M', auxquelles viennent aboutir les fils qui conduisent le courant dans les divers appareils du poste. Entre ces dix platines s’en trouvent encore deux autres de plus grande dimension V, Y' destinées à la communication directe, et reliées aux boutons N N'.
- L, L'sont deux languettes mobiles, susceptibles d’être mises en contact avec les platines situées du même côté, soit qu’on demande la communication de station à station, soit qu’on veuille la communication directe. Ces languettes sont appelées commutateurs de ligne.
- C, bouton destiné à recevoir le fil du pôle-cuivre de la pile.
- Z, Bouton recevant celui du pôle-zinc.
- Le fil de la terre est relié en T, et T lui-même est relié à Z.
- Les différentes parties du manipulateur sont reliées entre elles par des fils métalliques qui passent dessous la planchette et qui sont représentés fig. 7, par des lignes ponctuées. On voit quelles sont les platines qui communiquent au bouton T.
- Des colonnes qui supportent le cadran, celle qui est placée sous la croix est reliée aux platines M M'.
- Le bouton C communique avec le contact P'.
- Le contact P communique avec les platines de gauche et de droite par les boutons R, R, R', R'.
- On voit enfin qu’il y a communication immédiate, par la masse, entre la colonne qui est sous la croix et celle qui sert de centre de mouvement au levier q, puisque toutes deux sont fixées au cadran.
- Récepteur.
- Planche 41, fig. 10. Le récepteur est dans sa boîte. Il porte un cadran où se trouvent répétés dans le même ordre les lettres et les nombres du manipulateur. A la partie inférieure de ce cadran et au-dessus du nombre 13 on remarque le carré de remontoir.
- Le socle porte deux boutons S,S auxquels s’adaptent les fils qui amènent le courant dans l’appareil.
- Le récepteur se règle à l’aide du petit cadran a, lequel contient cinquante divisions et porte à son centre le carré qui sert au réglage. Cette opération est nécessitée par les variations que subit l’intensité du courant. Nous indiquerons plus loin comment on y procède.
- La clef qui doit s’adapter sur le carré est suspendue à côté par une chaîne.
- Sur le dessus et au milieu de la boîte est un petit poussoir b servant à ramener l’aiguille à la croix; on n’a qu’à presser dessus avec le doigt, quand cela est nécessaire, dans le cas où l’aiguille est en avance ou en retard.
- Supposons maintenant l’appareil hors de sa boîte, fig. 11, 12 et 13.
- E E, électro-aimants placés au centre des bobines.
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- Y, vis de rappel servant à approcher ou à éloigner les aimants de la palette P.
- P, palette en fer doux attirée par E E.
- L, levier de la palette qui entre dans une fourchette, au moyen de laquelle elle fait mouvoir deux petites pièces ou repos contre lesquelles s’arrête une roue d’échappement. Le mouvement de va-et-vient de ce levier est réglé au moyen de deux vis.
- B B, rouage d’horlogerie mû par une force motrice, qui est un ressort contenu dans un barillet.
- K K, cadran.
- A, aiguille placée sur l’axe de la roue d’échappement.
- C C, colonnes en cuivre sur lesquelles entre une traverse T qui, au moyen de deux écrous qui pressent dessus, maintient les bobines de l’éleclro-aimant à une place fixe; les cylindres en fer peuvent glisser à frottement dans l’intérieur des bobines.
- O, centre de mouvement d’un levier que l’on fait mouvoir depuis l’extérieur par le bouton b placé sur la boîte et dont nous avons déjà parlé. En pressant avec le doigt sur ce boulon on communique à la palette un mouvement qui, par suite, est transmis à l’aiguille A. Dès qu’on enlève le doigt, le levier est ramené à sa position normale par le ressort v auquel sa tige est attachée.
- r, ressort à boudin tenu à une soie qui s’enroule sur une poulie p fixée sur l’axe qui est au centre du petit cadran a. Il est fixé au levier L pour agir contrairement à l’aimantation.
- D, pièce en cuivre qui maintient l’axe de la poulie.
- G G, boutons où s’attachent à l’intérieur les extrémités du fil des bobines.
- Les boutons extérieurs S S communiquent aux boutons GG par les lames de cuivre cc.
- Si l’on fait passer un courant dans le fil qui enveloppe l’un des deux électro-aimants, la palette P est attirée; la fourchette du levier L de la palette est, par ce mouvement, poussée d’arrière en avant et fait quitter une petite pièce contre laquelle appuyait une dent de la roue d’échappement. La roue avance d’une demi-dent en allant butter contre une autre pièce; l’aimantation venant à cesser, le ressort r ramène le levier L à son point de départ ; la roue se dégage une seconde fois, avance encore d’une demi-dent et s’arrête de nouveau sur la pièce de repos, sur laquelle elle était avant l’aimantation. Ces effets étant répétés un nombre suffisant de fois, la roue pourra faire un ou plusieurs tours, et chacun de ses mouvements sera répété par l’aiguille A du cadran.
- Sonnerie.
- Planche 42, fig. 1,2, 3, 4. La sonnerie se compose d’un socle sur lequel est établi le mécanisme; la boîte, qui peut s’enlever entièrement, laisse voir l’ensemble de la machine.
- Elle consiste en un rouage N mû par un fort ressort renfermé dans un barillet, destiné à faire tourner un excentrique E qui, au moyen d’une bielle B, fait mouvoir autour du centre de mouvement O un marteau qui frappe sur un fort timbre T.
- L’axe de l’excentrique prolongé de l’autre côté porte un bras b à ressort, qui vien
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- s’arrêter contre une entaille faite dans une lame de ressort R et empêche le rouage de marcher. Cette lame est placée de haut en bas perpendiculairement au bras de l’excentrique.
- Il y a un second excentrique E', qui, lorsque le rouage est en mouvement, maintient la lame de ressort R éloignée pour que le bras du premier excentrique puisse exécuter un certain nombre de tours et faire frapper assez de coups au marteau sur le timbre; deux aplatissements de cet excentrique permettent à R de reprendre sa place et alors le bras b vient s’y butter.
- Une petite pièce en cuivre Y, placée tout contre l’extrémité de la lame du ressort R, est destinée, par un mouvement contre cette lame, à lui faire quitter le bras b de l’excentrique, et par conséquent à laisser marcher le rouage. Elle est placée à l’extrémité d’un axe qui traverse les deux platines. Cet axe porte deux leviers, l’un à l’intérieur, qui est destiné à être relevé par une cheville placée sur une roue pour ramener la pièce de cuivre à sa place et permettre à la lame R de revenir se mettre devant le bras de l’excentrique. L’autre levier L est au delà de la seconde platine; il repose sur le bras M de la palette en fer qui doit être attirée par l’électro-aimant placé dans le bas et derrière l’appareil. Ce levier est tiré de haut en bas par un ressort à boudin r. Quand il y a aimantation, la palette est attirée, son bras quitte le levier L qui, tiré par le ressort, est obligé de descendre. Dans ce mouvement, la pièce de cuivre Y se meut et dégage le bras b de l’excentrique; le tout se relève, comme nous l’avons dit, au moyen du levier intérieur placé sur le même axe que l’autre levier L, qui alors vient se replacer sur le bras M de la palette de l’électro-aimant.
- Sur le devant on voit une plaque qui porte le mot Répondez. Ce mot, quand l’appareil fonctionne, apparaît devant une petite fenêtre que porte la boîte. De cette manière, si l’employé n’est pas à son poste quand on le sonne, il en est toujours averti, quand il rentre, par l’apparition du mot, qu’il doit avoir le soin de remettre à couvert à l’aide de la clef que porte l’appareil.
- Communicateur.
- Lorsqu’un chef de poste veut correspondre avec une station qui ne suit pas immédiatement la sienne, il est obligé de prévenir chacun des postes intermédiaires qu’il demande la communication directe. Dans le principe, il lui fallait indiquer le temps pendant lequel cette communication directe lui était nécessaire; or il arrivait que, s’il dépassait ce temps, sa dépêche risquait d’être interrompue, à moins qu’il ne prît soin de demander à chaque poste une prolongation. On comprend les chances d’erreurs et les retards causés par un pareil système d’action.
- Aujourd’hui le communicateur vient parer à tout inconvénient de ce genre. Quand la communication directe est établie, le chef de poste qui l’a demandée a soin, lorsqu’elle ne lui est plus nécessaire, d’en avertir les stations intermédiaires. A l’aide de son inverseur ( appareil dont nous allons parler plus loin ), il fait passer le courant dans le communicateur de chaque station, et le communicateur en mouvement déclenche la sonnerie qui donne ainsi l’avertissement nécessaire.
- Tome II. — 54e année. 2e série. — Avril 1855.
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- Planche 42, fig. 5 et 6. Le communicateur se compose de quatre électro-aimants portés sur une planchette, dans lesquels on fait passer à volonté le courant par les directions indiquées en traits ponctués et se rattachant aux différents boutons. Entre les quatre bobines se trouve placée une pièce en fer doux ayant en plan la forme A B marquée en pointillé, et en élévation la forme AC; cette pièce, portée sur tourillons D, E, est maintenue entre deux montants en cuivre M, N, lesquels sont réunis par un chapeau ou traverse en cuivre indiqué en M, fig. 6. Lorsque le courant passe dans les bobines, la pièce en fer est attirée alternativement de gauche à droite, et immédiatement la sonnerie est déclenchée. Lorsqu’on change le courant, la sonnerie s’arrête, et la pièce en fer reprend la position verticale, entraînée par le contre-poids R, avec lequel elle est en relation par une tige taraudée T. L’appareil est renfermé dans une cage en verre.
- Inverseur.
- Nous venons de dire l’office qu’il remplit.
- Planche 42, fig. 7. A, B sont deux lames de cuivre parallèles, portées sur une planchette et réunies par une pièce EF également en cuivre, sur laquelle est fixée une poignée P. En portant cette poignée à droite ou à gauche, on déplace les deux lames qui, se mouvant autour des boutons b, b' servant d’axe de rotation, viennent à volonté se placer sur les contacts de cuivre c, d ou d, g. Les fils du courant sont attachés aux boutons C, D qui communiquent, comme on le voit, aux points g, d, tandis que les contacts g et c sont seuls en communication. On comprend que le déplacement des deux lames doit amener un renversement du courant.
- Boussole.
- Nous avons dit qu’il y en avait deux semblables dans chaque station.
- Planche 42, fig, 8. — SS, socle en bois.
- C C, cadre autour duquel est enroulé un fil de cuivre entouré de soie, faisant 50 à 60 tours; c’est un multiplicateur.
- AA, aiguille aimantée, placée dans l’intérieur du cadre et portée sur une pointe fixe en acier.
- B B, aiguille en cuivre fixée rectangulairement sur celle en acier et dont l’extrémité indique les degrés de déviation sur un arc métallique gradué de 0° à 40°; une pointe p est destinée à l’empêcher de sortir de l’arc métallique.
- Les extrémités du fil enroulé sur le cadre viennent aboutir aux boutons P, P.
- C’est au moyen de ces deux boutons que l’on intercale la boussole dans le conducteur qui amène le courant aux appareils.
- La boussole étant en plan et bien orientée, l’aiguille aimantée, lorsqu’il ne passe pas de courant, doit être dans l’intérieur du cadre et dans une position parallèle aux tours du fil, ce dont on s’assure par l’aiguille en cuivre qui, dans ce cas, doit être sur le zéro de l’arc gradué. Mais, si les appareils fonctionnent, l’aiguille de la boussole se meut, et l’intensité du courant est indiquée par l’arc de déviation décrit sur le limbe gradué.
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- appareils télégraphiques.
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- Régulateur de pile.
- Comme on a souvent besoin d’un courant plus ou moins intense, il faut pouvoir disposer d’un nombre plus ou moins grand d’éléments de la‘pile. Le régulateur permet d’arriver à ce but.
- Planche 42, fig. 9. Sur un petit disque de bois se trouvent quatre boulons A, B, C, D. Les trois premiers portent sur les contacts a, b, c. Au centre du disque est un pivot autour duquel on peut faire tourner la lame de cuivre l à l’aide de la poignée P. Le quatrième bouton D est relié au centre de l’appareil et c’est à lui que s’attache le fil qui doit emmener le courant. Les boutons A, B, C communiquant avec un nombre plus ou moins grand d’éléments de pile, on comprend facilement qu’on n’aura qu’à porter la lame l sur l’un des trois contacts pour avoir un courant d’une intensité plus ou moins grande’
- Paratonnerre.
- Il y en a deux semblables à chaque station.
- Cet appareil est fondé sur ce principe, que plus un fil est mauvais conducteur, plus il s’échauffe par le passage d’un courant électrique qui peut quelquefois produire une température assez élevée pour déterminer la fusion. Il se compose (pi. 42, fig. 10) d’une petite planche sur laquelle sont placés deux boutons C, C', distants de 6 à 7 centimètres. Ces deux boutons sont reliés par un fil d’acier très-mince qui se trouve enfermé dans un tube de verre G, afin qu’on ne puisse le toucher ni le casser accidentellement. Ce fil a une section d'un dixième de millimètre et sa résistance au passage de l’électricité est égale à celle de 7 kilomètres d’un fil de la ligne. Le tube porte à ses extrémités les deux montures en cuivre A et B, à chacune desquelles est fixé le fil qui amène le courant, et qui établissent sa communication métallique avec les deux boutons où ces deux montures sont serrées par des écrous. A côté du bouton C' s’en trouve un autre T qui est relié à la terre, et tous deux portent des plaques de cuivre dentelées, dont les pointes, placées en regard, sont très-rapprochées les unes des autres. On comprend de suite que si le fil de la ligne se trouve chargé d’électricité, comme il arrive fréquemment dans les temps d’orage, il pourra déchargeren partie son fluidepar ces pointes.
- On a mis de préférence dans le tube un fil en acier, parce que le fer, à diamètre égal, est cinq à six fois moins bon conducteur que le cuivre. Ainsi non-seulement il ne peut, d’après sa section, laisser passer qu’une quantité d’électricité toujours moindre que celle nécessaire pour faire fondre le fil de cuivre, mais encore, si la quantité de fluide augmente, c’est lui qui supportera les avaries ; aussi peut-il se remplacer très-facilement en cas de détérioration.
- Quant à la sûreté des employés, on a soin de ne jamais faire entrer de gros fil dans l’intérieur des postes, car d’un fil de 3 à 4 millimètres de section il peut s’échapper des étincelles à grande distance et capables de blesser. Les fils de la ligne sont donc arrêtés en dehors et autant que possible à 1 ou 2 mètres de la station; leur communication avec le télégraphe est alors établie avec des fils de petit diamètre. (La suite au prochain Bulletin.)
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- PARATONNERRES.
- RAPPORT DE M. POUILLET SUR LES POINTES DE PARATONNERRES PRÉSENTÉES A L’ACADÉMIE DES SCIENCES PAR MM. DELEUIL PÈRE ET FILS (1).
- La commission a examiné avec intérêt les pointes de paratonnerres présentées à l’Académie par MM. Deleuil père et fils; elle trouve que le travail en est tel qu’on pouvait l’attendre de ces habiles constructeurs et qu’il ne laisse rien à désirer. L’une de ces pointes est un cône de platine massif exactement conforme aux indications données dans le rapport du 18 décembre dernier; l’autre est un cône pareil pour la forme, pour les dimensions et pour toute l’apparence extérieure, seulement il est un peu plus économique, parce qu’il est fait au moyen d’une capsule conique de platine appliquée, à la soudure forte, sur l’extrémité conique de la tige de fer.
- La première disposition est représentée en coupe et en perspective dans les fig. 1 et 2.
- Fig. 1. Fig. 2.
- (1) Les commissaires étaient, avec M. Pouillet, MM. Becquerel, Babinet, Duhamel, Despre'.z , Ca gniard de Latour, Reguault, de Senarmont.
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- La seconde est représentée aussi en coupe et en perspective, dans les fig. 3 et 4,
- Ces figures sont de grandeur naturelle ; la partie hachée dans les coupes indique le platine, celle qui ne l’est pas indique la partie supérieure du fer de la tige du paratonnerre : celle-ci est supposée ronde et de 2 centimètres de diamètre; le cône a une hauteur double ou 4 centimètres.
- Nous pensons que cette seconde disposition ne doit avoir pour l’usage aucune infériorité sur la première; mais il faut pour cela qu’elle soit exécutée par un habile ouvrier qui sache réussir toujours à faire prendre la soudure sur tous les points de la capsule, afin qu’elle soit intimement unie au fer par toute sa surface intérieure.
- Nous ajoutons que nous ne verrions aucun inconvénient à substituer au platine le palladium, ainsi que l’or et l’argent au titre de 950, soit en cône massif, soit en capsule conique d’une épaisseur suffisante ; et nous ne doutons pas que, dans les ateliers de MM. Deleuil, ces autres pointes ne soient fabriquées avec la même perfection que les pointes de platine qu’ils présentent à l’Académie.
- Cependant tous ces métaux sont d’un prix élevé, bien peu d’ouvriers ont l’habitude de les travailler, ou du moins d’apporter à ce travail la précision et les soins délicats qui sont ici la condition indispensable du succès. Ces motifs nous ont ramenés à une proposition qui avait déjà été discutée dans le sein de la première commission, et qui consiste à faire simplement la pointe des paratonnerres avec du cuivre rouge, comme
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- elle est représentée en coupe et en perspective dans les fig, 5 et 6, de grandeur naturelle , sauf la brisure qui en réduit la longueur.
- Le cylindre de cuivre rouge a 2 centimètres de diamètre, comme la partie supérieure de la tige de fer du paratonnerre, et il est brasé avec elle pour en faire le prolongement; sa longueur est d’environ 20 centimètres, et il se termine en haut par un cône de 3 à k centimètres de hauteur.
- Notre conclusion, à l’égard de cette pointe de cuivre rouge, est que rien ne s’oppose à ce qu’elle soit employée presque avec la même confiance que les précédentes ; si l’on peut craindre qu’elle n’éprouve quelques altérations superficielles de la part des agents atmosphériques, ces inconvénients possibles sont plus que compensés par les avantages suivants :
- 1° Le cuivre rouge, tel qu’on le trouve dans le commerce, est, avec le palladium , l’or et l’argent, parmi les meilleurs conducteurs de la chaleur et de l’électricité; la pointe du cône de ce métal s’échauffera donc beaucoup moins que celle du cône de platine sous l’influence des courants électriques et même des coups de foudre ; ainsi, avec la forme que nous lui donnons, il est très-probable qu’elle ne sera ni fondue ni profondément oxydée.
- 2° Le paratonnerre à pointe de cuivre rouge n’entraîne qu’à une moindre dépense; il devient accessible non-seulement aux communes, mais à la plupart des propriétaires; il peut être fabriqué partout, car il y a sans doute en France bien peu de villages où l’on ne trouve un ouvrier fort capable de travailler et d’ajuster toutes les pièces d’un paratonnerre établi d’après ce système. ( Acad, des sciences, 5 mars 1855. )
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- FALSIFICATION DES PRODUITS COMMERCIAUX.
- NOTE SUR LE CHARGEMENT DE LA SOIE PAR UN SEL DE PLOMB (l’aCÉTATE); PAR M. A.
- CHEVALLIER.
- On sait que jusqu’ici on a chargé les soies, c’est-à-dire que, dans le but de bénéficier, on leur a fait absorber une certaine quantité d’une matière qui remplace la soie lors de la vente de ce produit.
- Les substances qui étaient employées étaient particulièrement la gélatine et la mélasse; des négociants ont poussé plus loin l’amour du lucre en chargeant les soies avec un sel de plomb, Yacétate, qui donne lieu à des produits dangereux pour la santé.
- Nous allons faire connaître ce que nous avons observé relativement à cette fraude. Un jeune avocat, M. B..., se présenta, il y a quelque temps, dans notre cabinet; il nous apportait des échantillons de soie qui lui avaient été remis par une dame qui s’occupe de confections. Cette dame avait remarqué que, quand elle passait la soie dans sa bouche, habitude qui est générale lorsqu’on veut introduire la soie dans Y œil de l’aiguille, il y avait 1° perception d’une saveur sucrée, inappétence et dérangement dans sa santé; cette dame avait aussi reconnu que souvent des ouvrières éprouvaient des indispositions et des coliques.
- L’examen que nous fîmes des soies qui nous avaient été remises par M. B... nous fit connaître que ces soies perdaient par le lavage 18, 50, 20 et 21 p. °/0, que les matières enlevées par ce lavage étaient formées d’acétate de plomb, puis de gélatine en petite quantité. En effet, le liquide obtenu précipitait
- 1° Abondamment en blanc par l’acide sulfurique et les sulfates solubles;
- 2° En noir par l’acide sulfhydrique et les sulfhydrates;
- 3° En jaune par l’iodure de potassium et par le chromate de potasse.
- Des nouvelles expériences nous ont démontré que, sur cinquante échantillons de soies achetées à Paris, vingt étaient chargés à l’aide d’un sel de plomb en quantité considérable .
- Un moyen simple pour rectnnaître la présence d’un sel de plomb dans les soies consiste à faire plonger une certaine quantité de la soie suspectée dans un tube de verre dans lequel on a introduit une solution d’iodure de potassium aiguisée d’acide acétique. Si la soie contient un sel de plomb, bientôt l’iodure de plomb se manifeste avec sa belle couleur jaune et va se déposer au fond du tube.
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- .FALSIFICATION DES PRODUITS COMMERCIAUX.
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- NOTE SUR LE MOUILLAGE DES FRUITS SECS ; PAR M. A. CHEVALLIER.
- Le haut prix du vin, de la bière et du cidre a conduit les populations qui font usage de ces boissons à leur substituer des préparations d’un prix moindre, qu’on obtient à l’aide de fruits secs, pommes, poires, raisins ; faisant fermenter soit les infusions, soit les décoctions qu’on prépare avec ces fruits, les mettant en bouteilles jusqu’à ce qu’on en fasse usage.
- La vente considérable de fruits secs qui s’est opérée depuis environ un an dans la capitale et dans la banlieue a suggéré à quelques personnes la mauvaise idée, 1° de donner à ces fruits un poids factice en les humidifiant ; 2° de les mêler à des fruits d’une moindre valeur, des pruneaux de qualité inférieure, des figues et des jujubes altérées. Par suite de la mise en pratique de cette manière de faire, le public a été trompé, et souvent des malheureux ont payé du prix de 35 à 85 centimes l’eau qui avait servi à mouiller les fruits secs.
- Pour humidifier les fruits, les uns placent les balles qui les contiennent dans des lieux humides; d’autres ont poussé plus loin la fraude en les mouillant à l’aide d’une certaine quantité d’eau.
- L’attention de M. le préfet de police ayant été attirée sur ces fraudes par les soins de M. le directeur de l’école supérieure de pharmacie, des visites ont été faites dans Paris et extra-muros, et il a été constaté
- 1° Que cette fraude nuit aux intérêts de la population ouvrière ;
- 2° Qu’elle peut être nuisible à la santé.
- En effet dans les visites qui ont été faites, on a constaté que des fruits mouillés avaient fermenté, et qu’il s’était développé, sur ces fruits, des champignons qui pouvaient avoir des effets nuisibles pour la santé.
- 3° Que des fruits étaient mêlés d’une telle quantité de pruneaux de la plus médiocre qualité, que les boissons préparées devaient être laxatives. En effet, chez un sieur S... on a constaté qu’un kilog. de fruits secs était le résultat d’un mélange de 520 gr. de pommes sèches, qui valent 85 centim. le kilog., et de 480 gr. de pruneaux, dont la valeur n’est que de 5 à 8 centim. le kilog. #
- 4° Que la quantité d’eau varie chez les individus qui mouillent. En effet, on a trouvé des fruits qui contenaient, la quantité d’eau ordinaire étant déduite, 5, 10, 15, 18, 23 et jusqu’à 37 d’eau p. %• Les personnes qui avaient acheté 100 kilog. de fruits secs chez le sieur B..., où les fruits perdaient, par la dessiccation, 47 p. %> auraient donc payé au prix de ces fruits 37 kilog. d’eau, soit 12 fr. 95 c., si ces fruits étaient vendus 35 centim. le kilog., ou 21 fr. 45 c., si les fruits étaient du prix de 85 centim.
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- EXPÉRIMENTATEUR.
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- EXPÉRIMENTATEUR PHROSO-DYNAMIQUE.
- NOTE SUR L’EXPÉRIMENTATEUR PHROSO-DYNAMIQUE DES FILS DE M. ALCAN.
- L’industrie de la filature consiste tantôt dans la réunion d’un plus ou moins grand nombre de fibres d’une longueur variable de 2 à 30 centimètres environ, pour en former un fil continu d’un développement indéterminé : c’est le cas des fils de coton, des laines, du chanvre, du lin, etc.; tantôt dans la réunion des brins élémentaires, offrant de 6 à 1,200 mètres de développement, comme dans la soie.
- Dans le premier cas, les filaments, parfaitement épurés et redressés, sont échelonnés par juxtaposition, au moyen de glissements successifs opérés par les étirages. Ces fibres, progressivement réunies, n’adhèrent entre elles, dans le fil formé, que par la torsion qui leur est imprimée au métier à filer; sans elle ,! le moindre effort les ferait glisser les unes sur les autres, et aurait, pour conséquence, des solutions de continuité. Dans la soie qui doit être teinte et décreusée, il y aurait également désagrégation des fils élémentaires, dont un certain nombre constitue la grége, si on ne les tordait au préalable. La torsion joue, dans la filature comme dans l’art de la corderie. un rôle fondamental et important au point de vue delà constitution même du produit; elle a, de plus, dans le travail des matières textiles, une influence sur l’apparence de l’étoffe. La différence d’aspect entre un satin et un marabout, par exemple, provient non-seulement des modes d’entrelacement par lesquels ces tissus ont été obtenus, mais aussi d’une différence très-sensible dans la torsion des fils qui les composent.
- Pour le fond comme pour la forme, si la torsion est insuffisante, les effets cherchés ne sont pas atteints ; si elle est trop grande, il en résultera un amoindrissement d’élasticité et de ténacité, et, par conséquent, une certaine dépense de travail nuisible.
- Déterminer dans chaque cas particulier le nombre de révolutions à imprimer par unité de longueur, ou, en d’autres termes, fixer l’angle de torsion le plus convenable dans chaque circonstance spéciale, présente donc un grand intérêt; on admet généralement que la torsion doit varier en raison inverse de la longueur des fibres, et comme les racines carrées des numéros ou finesses des fils. En supposant à ces règles l’exactitude absolue qu’on ne peut leur accorder que jusqu’à ce que l’on en ait à l’abri de toute objection, leur application à chaque espèce de fil doit s’appuyer sur des points de départ ou des torsions types déterminées d’une manière mathématique. Les moyens pour fixer ces types ont manqué jusqu’à présent ; c’est pour combler cette lacune que Y expérimentateur phroso-dynamique a été imaginé par M. Alcan. Il a, par conséquent, pour but, des fibres étant données, de les tordre sur des longueurs et à des degrés variables, et d’enregistrer l’élasticité et la ténacité correspondant à chaque angle de torsion, ou bien encore, des fils de différentes nature et finesse étant donnés, de déterminer leurs torsion, élasticité et ténacité. L’instrument peut opérer sur des longueurs variables de 0m,01 à 1 mètre et plus, si on le désire. Il se prête, par conséquent, à tous les casprar Tome II. — 54e année. 2e série. — Avril 1855. 29
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- EXPÉRIMENTATEUR.
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- tiques désirables, non-seulement pour l’essai des fils; mais le même système , exéeuté assez solidement sur les dimensions voulues, peut servir à l’essai de toute espèce de cordes et cordages plat, tressé ou tordu.
- Sa disposition permet, en effet, de mesurer l’élasticité et la ténacité d’un fil non tordu, en opérant sur des longueurs variables à volonté; au contraire, avec le sérimètre ordinaire et les autres instruments connus, on ne peut opérer que sur une longueur invariable donnée, et l’aiguille oscille très-sensiblement lors de la rupture. Grâce à l’adoption de l’assemblage de l’aiguille imaginé par M. Perreaux, dans son dynamomètre à essayer le tissu, l’aiguille reste fixe lors de la rupture, et les observations ne présentent pas la moindre difficulté dans l’instrument de M. Alcan, qui peut également être employé comme compteur d’ouvraison, pour déterminer seulement le nombre de tours sur une longueur donnée de fils.
- En résumé, l’expérimentateur des fils peut servir à volonté 1° comme sérimètre à longueur variable, à déterminer l’élasticité et la ténacité des fils sans la moindre chance d’erreur ; 2° comme compteur de torsion ; 3° pour déterminer le nombre de tours le plus favorable par unité de longueur, ou, en d’autres termes, l’angle de torsion le plus convenable dans tous les cas désirables. La description suivante de l’appareil représenté planche 43, va suppléer à ce que la note succincte a pu laisser désirer au point de vue des détails de l’instrument.
- I. (Fig. 2 et 3.) Appareil dynamométrique proprement dit, avec son cadran, son aiguille et son crochet d’attache, agissant sur un poids dont l’action pour de petites forces est plus sûre que celle d’un ressort.
- II. Compteur d’ouvraison, ou axe tordeur destiné à recevoir l’autre extrémité du fil ; les transmissions de mouvements entre cet axe et les aiguilles, établies sur un cadran vertical R, ont pour but d’enregistrer le nombre de tours opérés par l’axe par les moyens usités dans tous les compteurs analogues.
- Chacune des deux parties de l’instrument, le dynamomètre et le compteur, peut être fixe ou mobile à volonté. L’appareil dynamométrique , monté sur des galets g g, avancera ou reculera lorsque la vis v sera desserrée, et le maintiendra en place lorqu’elle sera serrée. Le mouvement ou le repos est obtenu, d’une manière analogue , dans le compteur de torsion, en serrant ou desserrant un écrou par la vis z. Lorsque la vis est desserrée et qu’on tourne la manivelle M, qui porte un pignon o engrenant avec une crémaillère fixée au compteur, celui-ci avancera.
- On peut ainsi rapprocher les deux crochets ou axes d’attache jusqu’au contact, ou les éloigner de 1 mètre sur une échelle divisée, dont la lecture est facilitée par des indicateurs ii. (Afin de rendre l’instrument plus portatif, l’échelle est à charnière au milieu de sa longueur. L’appareil peut, de cette façon, être contenu dans une boîte de 0m,50 de longueur. )
- Points d’attache.—Les points d’attache r, r' sont disposés de façon à ce que la traction ait toujours lieu sur l’axe du fil. Celui-ci est d’abord passé dans l’espèce de pince p, puis dans le crochet recourbé sur lequel elle est placée ; pour opérer plus facilement, on attache d’abord l’extrémité du côté du crochet fixe placé du côté I.
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- ALLIAGES.
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- Correspondance entre le poids, l'aiguille dynamométrique et le fil, et disposition de ces parties._Une tige horizontale t ( fig. 2 ) porte, à l’une de ses extrémités, le cro-
- chet d’attache r, et un poids p à l’autre. Cette tige avance lorsqu’on agit sur le crochet, et permet au poids de s’incliner à cause de son assemblage articulé; elle porte une petite vis ou taquet q, qui avance sur la branche b en retour d’équerre d’une crémaillère engrenant avec le pignon horizontal qui transmet le mouvement au pivot vertical ou axe de l’aiguille dynamométrique L. Pendant la durée de l’action, ce taquet q agit donc sur l’aiguille, tandis qu’au moment de la rupture du fil l’adhérence cesse entre ces deux parties et l’aiguille reste immobile; mais, comme la tige revient rapidement sollicitée par le poids, celui-ci fatiguerait les points avec lesquels il est en contact, si son choc n’était neutralisé au moyen de l’engrènement d’une crémaillère courbe m qu’il porte, avec un pignon placé sur l’axe d’un petit volant V; celui-ci supporte seul l’effet du mouvement rétrograde du poids.
- Compteur d’ouvraison. — Ce compteur porte deux cadrans ; chaque division du petit correspond à un tour entier égal à cent révolutions de l’axe. L’inspection de la figure suffît pour démontrer l’agencement des transmissions.
- Manière de procéder. — Si on veut se servir de l’instrument pour constater seulement la ténacité et l’élasticité, on fixe le dynamomètre de façon à ce que l’indicateur i corresponde au zéro de l’échelle, et on arrête le compteur à une distance réglée sur la longueur du fil à expérimenter; on place les aiguilles du cadran dynamométrique et du compteur à leurs zéros respectifs, puis on attache ce fil comme il a été dit précédemment. Lorsqu’on veut faire usage de l’instrument pour compter le nombre de tours de torsion, on rend le mouvement à l’appareil dynamométrique et on fixe le compteur; et, comme la conséquence de cette opération est un allongement du fil, on pourrait fixer les deux parties de l’appareil.
- Enfin, veut-on se servir de l’appareil pour tordre avant d’essayer la ténacité et l’élasticité, on met l’un des deux chariots en liberté, afin de laisser le raccourcissement s’opérer sans résistance, et on ne le fixe qu’au moment de procéder à l’essai de la résistance et de l’allongement. La seule précaution à prendre pour se mettre à l’abri de toutes chances d’erreurs consiste à ramener les aiguilles aux zéros au commencement de chaque opération; cette attention suffit pour obtenir avec la plus grande facilité des résultats d’une exactitude mathématique. (Alcan. )
- ALLIAGES.
- NOTE SUR LES ALLIAGES d’aRGENT ET DE CUIVRE; PAR M. LEVOL.
- Dans un mémoire sur les alliages d’argent et de cuivre que j’eus l’honneur d’offrir, il y a quelques années, à la Société, se trouvait énoncé ce fait que, parmi le nombre immense de rapports entre lesquels ces deux métaux peuvent s’unir, il n’en existe
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- ALLIAGES.
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- qu’un plutôt par :
- seul susceptible de produire un alliage complètement homogène. Cet alliage, ou cette combinaison chimique en proportions définies, se traduit en équivalents
- Ag3, Cu4, ou, sur 1,000 parties,
- argent.
- cuivre.
- 719 millièmes. 281
- Dans ces derniers temps, je fus informé que ce résultat avait fixé d’une manière particulière l’attention du gouvernement des Pays-Bas, qui s’occupait alors de réformes dans son système monétaire ; que des expériences en grand sur les alliages d’argent et de cuivre ayant été faites, par son ordre, à la Monnaie d’Utrecht, il en était résulté l’entière confirmation de mes assertions sur cet alliage, et que, par suite, il avait été adopté par le gouvernement hollandais, sur un rapport du président de la commission des monnaies, pour remplacer l’alliage au titre de 640 milligr., fixé par la loi monétaire de 1847 pour la fabrication des monnaies d’appoint en argent de la mère patrie et de celles des Indes néerlandaises; malheureusement, ces dernières seules restaient encore à faire à l’époque où les expériences d’Utrecht furent terminées; les premières se trouvant alors toutes fabriquées, on ne jugea pas à propos de les refondre.
- Indépendamment de l’homogénéité complète du nouvel alliage, le rapport constate qu’il a très-bien soutenu la série des diverses opérations qui constituent le monnayage, qu’il se laissa parfaitement laminer, découper, ajuster, blanchir et frapper, et que, du 1er août au 31 octobre 1854, il a été fabriqué, à la Monnaie d’Utrecht, plus de dix millions de pièces de quart, de dixième et de vingtième de florin en alliage homogène d’argent et de cuivre.
- Je demande la permission de rappeler, à l’occasion de cette communication, un passage de mon mémoire qui fut imprimé, pour la première fois, en 1849, et qui est relatif à l’emploi de l’alliage d’argent à 719 millièmes dans la fabrication des monnaies.
- « Examinons, en passant, quelques-unes des objections que soulèverait une sem-« blable proposition ( celle de l’adoption de l’alliage homogène pour la fabrication de « nos monnaies d’argent).
- « Le système décimal, dira-t-on, est représenté dans notre système monétaire ac-« tuel, sous le triple rapport de la valeur nominale assignée à chaque pièce, de son « poids et de son titre. Rien de mieux quant à l’énonciation de la valeur, et il con-« vient assurément de n’y rien changer; mais le poids et le titre sont véritablement « fictifs, puisqu’ils comportent des tolérances, et il est permis de se demander s’il y « aurait grand inconvénient à les modifier, en vue d’un avantage considérable, et s’il « ne suffirait pas que notre système monétaire se rattachât uniquement, sous le rap-« port nominal, avec le système métrique. Si ce système a pour base un point de dé-« part invariable, parce qu’il est pris dans la nature, notre alliage est dans le même « cas, puisqu’il est le résultat de l’action d’une force naturelle, l’affinité chimique. »
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- CHEMINÉES.
- CHEMINÉE DE MACHINE LOCOMOBILE RETENANT LES FLAMMÈCHES.
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- M. F.Calla construit pour ses machines locomobiles des cheminées inventées en Allemagne par Klein, dont il nous paraît utile de donner ici les dispositions, parce qu’elles ont pour but de prévenir les causes d’incendie en empêchant la fumée d’entraîner avec elle les flammèches dans l’atmosphère.
- Les figures ci-contre représentent l’appareil. La fig. 1 est une coupe verticale passant par l’axe, et la fig- 2 une section horizontale suivant la ligne AB.
- C C' R R' est une enveloppe conique qui se réunit à sa hase à la cheminée proprement dite M M' à laquelle elle est reliée à sa partie supérieure par les tirants boulonnés D D.
- Cette cheminée est surmontée d’un chapeau à cloisons G G que la fumée est obligée de parcourir avant de rencontrer une issue qui lui permette de s’échapper. L’interruption dans la marche ascensionnelle de la fumée et les remous du courant gazeux déterminent la chute des flammèches dans l’espace compris entre la cheminée et l’enveloppe conique. On retire les poussières par l’ouverture J dont la section est indiquée en K. ( M. )
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- AGRICULTURE.
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- AGRICULTURE.
- MÉMOIRE SUR LEMPLOI DE LA TOURBE EN AGRICULTURE ; PAR M. CHEVALLIER fils.
- Possédant des tourbières placées dans des conditions particulières, puisqu’elles sont hors de l’eau, formant des monticules de 3 à 5 mètres de hauteur, je me suis occupé, depuis quelques années, des moyens à mettre en pratique pour utiliser ces tourbes.
- Pour me guider fructueusement j’ai recherché ce qui avait été fait antérieurement.
- Ces recherches m’ont fait connaître 1° qu’en 1757, en Picardie, on se dédommageait des frais d’extraction en brûlant une partie des tourbes, puis en vendant les cendres qui en provenaient pour fertiliser les prairies en mauvais état; on répandait ces cendres, par des temps humides (1).
- 2° Qu’en 1767 l’abbé Chomel conseillait leur emploi à l’état de cendres pour divers terrains (2).
- 3° Qu’en 1788 Bullion disait que pour multiplier la quantité des engrais on pourrait employer avantageusement la tourbe, en la mêlant par lit avec du fumier, et la laissant en contact pendant quarante à cinquante jours, puis en l’employant ensuite comme fumier (3).
- 4° Qu’en 1792 Lind proposa de mêler la tourbe avec des feuilles et des plantes fraîches, et de la laisser ainsi pendant un certain laps de temps avant de l’employer comme fumure.
- 5° Qu’à la même époque, en Hollande, on employait la tourbe imprégnée de jus de fumier pour amender les terres. Selon les cultivateurs hollandais, cet engrais offrait l’avantage d’empêcher les plantes de geler (4).
- 6° Qu’en 1796, dans le Beauvoisis, on se servait fructueusement des cendres de tourbes pyriteuses qui avaient subi une combustion spontanée pour amender des prairies artificielles. On constata que, partout où elles avaient été employées, elles avaient détruit les mousses et les joncs qui s’y trouvaient (5).
- 7° Qu’en 1800 on utilisa les cendres de tourbe , soit pour les prairies naturelles ou artificielles.
- 8° Qu’à la même époque Bosc disait que la tourbe, exposée en couches mises à l’air pendant un an, puis divisée et mêlée soit avec un quart de marne, soit avec un tiers de chaux, soit enfin avec un tiers de ses propres cendres, donnait un puissant engrais; que, mêlée avec des substances animales, elle était encore plus fertilisante.
- (1) Dictionnaire économique, t. III, p. 585.
- (2) Dictionnaire économique, t. III, p. 585.
- (3) Feuille du cultivateur, 1788, p. 43.
- (4) Encyclopédie méthodique, article Tourbe.
- (5) Cours d’agriculture de l’abbé Rozier, t. IX, p. 438.
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- AGRICULTURE.
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- En Angleterre, ajoutait-il, on réduit la tourbe en poudre et on la répand sur le sol au moment où la végétation commence (1).
- 9° Qu’en 1806 on proposa deux moyens d’employer la tourbe : le premier consistait à la mélanger avec les urines des étables, les eaux grasses des cuisines, avec les jus du fumier ou avec les eaux de lessive ; le deuxième, à la mêler avec de la potasse, de la soude ou de la craie.
- Quand on employait la potasse, il fallait la faire dissoudre dans de l’eau bouillante et en arroser la tourbe mise en tas, en ayant soin de remuer de temps en temps le tas. Toutes les tourbes ainsi traitées demandaient à être, préalablement, séchées à l’air, bien divisées (-2). On eut, dans le Bedfordshire, en Angleterre, de très-bons résultats de l’emploi de ces engrais artificiels.
- 10° Qu’en 1823 Chaptal rappela, dans son traité de chimie agricole, tout le bon usage qu’on retirait de l’amendement des prairies artificielles avec les cendres de tourbe.
- 11° Qu’en 1825 M. Duvau signala l’avantage qu’on avait, dans la culture des plantes exotiques, de l’emploi d’un mélange d’un tiers de tourbe avec un tiers de terre de bruyère.
- 12° Qu’en 1829 Martin , dans son ouvrage sur les engrais , conseillait l’emploi des cendres de tourbe, ou d’un mélange de tourbe et de jus de fumier, ou bien encore des débris de charbon de tourbe avec un peu de marne.
- 13° Qu’en 1831 les cendres de tourbe furent employées avec avantage pour augmenter la production des trèfles, luzernes et sainfoins; on les répandait au moment où ces semences commençaient à lever.
- 14° Qu’en 1831 M. Kostner, en Allemagne, employa avec avantage la tourbe deRhœn, mêlée avec de la chaux hydratée ou avec de la potasse, pour faire des engrais puissants.
- 15° Qu’en 1833 on apprit que les Finlandais utilisaient, dans la culture, les produits de leurs tourbières, 1° en extrayant la tourbe pendant l’hiver, la faisant égoutter et sécher, la répandant ensuite sur le sol et conduisant les bestiaux sur cette tourbe ainsi répandue, tourbe qui était enrichie par les urines et les excréments des animaux ; 2° en plaçant les fumiers fournis par leurs bêtes avec leurs jus sur ces tourbes, recueillant les jus qui sp réunissent à la partie inférieure, s’en servant pour arroser le mélange, répétant un grand nombre de fois cette opération, et utilisant ensuite ces composts pour fumer les terres.
- Les Finlandais disent que l’application de ce mode de faire réchauffe un peu la tourbe froide comme engrais.
- 16° Girardin de Rouen (Traité de chimie) conseille l’emploi de la chaux pour rendre la tourbe utile comme fumure, parce qu’elle modifie l’acide ulmique et qu’elle rend ainsi la tourbe propre à l’engrais des terres.
- 17° Fayen et Richard (Traité d’agriculture) ont indiqué d’examiner la nature des
- (1) Encyclopédie méthodique, t. VI, p. 500.
- (2) Bibliothèque économique, t. X, p. 150.
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- AGRICULTURE.
- tourbes avant de les employer sur des terres, parce que, suivant qu’elles sont argileuses ou calcaires, elles sont propres à telle ou telle nature de sol.
- 18° Enfin M. Boussingault dit que les tourbes à Vétat de cendres sont généralement bonnes à toute espèce de culture, que la variation de leur effet est due à leur composition, et qu’elles peuvent remplacer convenablement le plâtre lorsqu’elles renferment d la chaux carbonatée ou sulfatée.
- Les cendres seules des tourbes ligniteuses, quelquefois à cause de la présence du sulfure de fer, doivent être employées avec précaution, parce que, par l’action de l’air, il forme du sulfate de fer qui pourrait être nuisible à la végétation.
- On peut employer les autres cendres dans la proportion de 50 hectolitres par hectare sur les trèfles en France, et de 90 à 125 hectolitres en Hollande.
- Les essais que nous avons faits sont les suivants : 1° nous avons pris de la tourbe, nous l’avons fait sécher, nous l’avons divisée, puis nous l’avons répandue sur de la terre labourée destinée à la culture du blé.
- Une portion de la même terre, et qui touchait celle où la tourbe avait été introduite, avait été préparée de la même manière et semée au même moment et avec la même semence.
- La manière dont se conduisirent ces deux cultures démontra que l’introduction delà tourbe avait été favorable à la végétation. En effet, le blé qui se trouvait dans le terrain dans lequel on avait ajouté la tourbe s’était mieux développé; ses feuilles étaient plus vertes, sa taille plus élevée, ses épis plus pleins et le grain était plus pesant. Des circonstances particulières firent qu’on ne put établir la différence de quantité que fournissaient un certain nombre de gerbes recueillies 1° sur le terrain amendé par la tourbe, 2° sur le terrain qui n’avait pas été additionné de tourbe.
- 2° Nous avons disposé dans une étable une couche de tourbe de 18 centimètres de hauteur, et nous avons fait servir cette étable pour y abriter soixante moutons pendant le moment des pluies, puis pendant la nuit.
- Le séjour des animaux dans cette étable a été de six mois. Après ce laps de temps, la tourbe, qui avait été imprégnée des urines, des excréments des moutons, fut employée comme fumier, et en même quantité que du fumier de ferme, sur de la terre de même nature. Les constatations faites pendant la végétation firent connaître que la tourbe ainsi préparée avait eu un avantage considérable sur du bon fumier qui avait été employé dans la même quantité que la tourbe animalisée.
- 3° De la tourbe fut immergée de jus de fumier, laissée en contact pendant quelques mois avec ce jus, puis elle fut enlevée et employée dans la culture comparativement avec du bon fumier de ferme ; cette tourbe donna lieu à des produits qui rivalisaient avec ceux qui avaient été obtenus à l’aide du fumier employé en proportion égale.
- Les opérations étaient faites dans la même pièce de terre.
- 4° De la tourbe fut brûlée, et les cendres de cette tourbe furent employées sur des prairies; les résultats avantageux furent constatés. Des expériences furent faites comparativement avec des cendres de tourbe, de bois, des cendres de tannée, avec des charrées le$ résultats obtenus ne donnèrent pas d’avantages marqués à l’emploi des cendres de tourbe.
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- BREVETS D INVENTION.
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- Une couche de tourbe de 33 centimètres fut arrosée de lait de chaux à l’aide d’un arrosoir; elle fut ensuite recouverte d’une seconde couche de 33 centimètres de tourbe, qui fut, à son tour, arrosée avec du lait de chaux, puis recouverte d’une troisième couche qui fut arrosée comme les précédentes : le tout fut laissé en tas pendant plusieurs mois, puis employé comme engrais.
- L’emploi de cet engrais parut être efficace. Nous nous proposons 1° de répéter cet emploi, que nous regardons comme très-utile ; 2° de mêler des tourbes avec des boues recueillies dans les rues, afin de constater le parti qu’on pourra tirer de ce mélange.
- On voit, par tout ce qui vient d’être dit, que, dans les pays où il existe de la tourbe, on pourrait s’en servir pour la fertilisation des terres.
- Nous pensons que si ce produit n’est pas utilisé autant qu’il pourrait l’être, c’est que son utilité n’est pas assez connue.
- On dira peut-être qu’à l’époque actuelle la tourbe paraît être le sujet de recherches dans le but de la faire employer comme combustible dans de grandes usines en substitution du bois, du charbon, du coke; nous pensons que celte destination de la tourbe ne doit pas être exclusive, et qu’il convient d’encourager son emploi pour l’amélioration du sol.
- BREVETS D’INVENTION.
- CIRCULAIRE ADRESSÉE PAR M. LE DIRECTEUR GÉNÉRAL DE L’AGRICULTURE ET DU COMMERCE A MM. LES PRÉSIDENTS DES CHAMBRES DE COMMERCE.
- Paris, le 26 décembre 1854.
- Monsieur le Président, la loi du 5 juillet 1854, qui régit les brevets d’invention , en maintenant les principes essentiels consacrés par la législation de 1791, a eu le mérite d’embrasser toute la matière en un cadre complet et d’y introduire des innovations salutaires. Cependant, depuis dix années qu’elle est mise à exécution, cette loi a été l’objet de diverses critiques. On a demandé qu’il y fût apporté différentes modifications. On s’est appuyé sur de récents changements effectués dans des législations étrangères relatives aux brevets d’invention.
- En cet état de choses, et quelle que puisse être la solution à intervenir, il me paraît utile que la question soit sérieusement examinée. Les intérêts qu’elle embrasse méritent toute la sollicitude du Gouvernement. Elle touche, d’ailleurs, de trop près aux intérêts économiques du pays, pour que je ne tienne pas à connaître l’opinion des institutions qui sont les organes du commerce et de l’industrie. J’attache, à ce titre, une haute importance à recevoir l’avis de la chambre que vous présidez.
- Pour vous mettre en mesure de vous prononcer plus facilement, je crois devoir préciser ici avec quelques détails, et en suivant l’ordre des articles de la loi, les points principaux sur lesquels les observations ont porté.
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- BREVETS D’iNVENTION.
- I. L’article 3 déclare non susceptibles d’être brevetées les compositions pharmaceutiques ou remèdes de toute espèce. Cette exclusion ne se trouvait pas, en 1844, dans le projet de l’Administration. Introduite par amendement, elle ne fut adoptée qu’a-près une épreuve douteuse. On a émis l’opinion que le législateur a été beaucoup trop loin en prononçant une incapacité aussi absolue contre les auteurs d’inventions relatives à la chimie et à la pharmacie. Sans doute, on ne saurait méconnaître la pensée louable qui a dicté celte disposition; on a voulu, dans l’intérêt de la santé publique, opposer une digue au charlatanisme. Mais était-ce bien dans une loi sur les brevets d’invention que devaient trouver place des mesures de police sanitaire? Les lois et règlements sur l’annonce et la vente des remèdes et les dispositions relatives à l’exercice de la médecine et de la pharmacie restant entièrement applicables, ainsi qu’on l’expliquerait au besoin, on ne voit pas quel danger sérieux pourrait résulter de l’obtention d’un brevet pour remède, et il peut être utile à l’inventeur de constater officiellement la priorité de sa découverte.
- A un autre point de vue, cette disposition présente un grave inconvénient; elle force l’Administration à violer le principe du non-examen préalable qui est la base de notre loi. En effet, l’exclusion suppose l’examen. Comment refuser un brevet par ce motif qu’il a pour objet une composition pharmaceutique ou qu’il recèle un remède, sans rechercher la nature de la découverte et les procédés décrits, sans entrer dans le fond et les détails de l’invention elle-même? On a dit que la nature de l’invention pourrait être découverte à première vue : cela peut être vrai quelquefois , mais l’expérience démontre tous les jours qu’il est souvent beaucoup plus difficile qu’on ne l’aurait supposé d’en démêler le véritable caractère.
- On peut faire des observations analogues pour les plans ou combinaisons de crédit ou de finances. Les brevets délivrés pour un objet semblable seraient sans effet légal d’après l’article 2 de la loi de 1844; mais pourquoi, pour cette seule espèce, imposer à l’Administration le soin d’examiner toutes les descriptions en vue de prévenir, dans un cas excessivement rare, la délivrance d’un titre nul et sans danger réel? N’est-ce pas se mettre, sans aucun motif sérieux, en contradiction avec le principe de non-examen, si important à maintenir en présence de la multitude et de la variété des demandes?
- II. L’article 4, relatif à la durée des brevets et à la taxe, a donné lieu à d’autres critiques. On s’est plaint et du peu de durée assignée aux brevets et de l’élévation de la taxe à laquelle la délivrance de ces titres est subordonnée.
- Cet article reproduit, quant à la durée des brevets d’invention, la disposition de la loi de 1791. Cette limite de quinze années est celle qui avait été fixée sous l’ancienne monarchie par la déclaration du 24 décembre 1762 pour les privilèges royaux d’invention; elle se retrouve dans la plupart des législations étrangères. L’Angleterre, cependant, et les États-Unis d’Amérique n’accordent que quatorze années; la Russie ne concède que dix ans. La Belgique, dans une loi récente, vient de porter cette durée à vingt années.
- D’après l’article 4, la taxe est payée par annuités de 100 francs, sous peine de dé-
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- chéanee, si le breveté laisse écouler un terme sans l’acquitter. Cette disposition fut, dans le principe, accueillie comme l’une des plus heureuses innovations de la loi; elle affranchissait les inventeurs du payement onéreux auquel ils étaient assujettis par les lois anciennes, au moment de la demande du brevet.
- En même temps qu’on a demandé une durée de plus de quinze ans, on a réclamé que le chiffre de l’annuité fût abaissé au-dessous de 100 fr. Quelques personnes désireraient que la taxe fût d’abord extrêmement réduite, et montât ensuite progressivement d’année en année. C’est le système de la loi belge, qui fixe la première annuité à 10 fr. et l’élève ensuite de 10 fr. par chaque année suivante.
- Il a été fait une proposition d’un autre genre qui, sans toucher à la taxe, aurait pour objet d’en faciliter le payement. Le système du payement par annuités était déjà favorable aux inventeurs ; mais, dit-on, on pourrait faire davantage pour ceux qui ne possèdent même pas le montant de la première annuité. Ces inventeurs se procureraient cette somme, s’ils pouvaient sans danger faire connaître leur découverte avant d’avoir pris le titre destiné à la protéger. Pour leur permettre de chercher des capitaux, sans avoir à craindre un abus de confiance, on réclame en leur faveur la faculté de faire à la préfecture, par dérogation au premier paragraphe de l’article 7, un dépôt provisoire de toutes les pièces de la demande, sauf le récépissé de payement de la première annuité. Ces pièces, renfermées dans une enveloppe cachetée, seraient enregistrées et et resteraient déposées à la préfecture pendant six mois que l’on accorderait à l’inventeur pour effectuer le payement. S’il ne produisait pas le récépissé au bout de ce terme, on lui restituerait les pièces, et sa demande serait considérée, ipso facto, comme nulle et non avenue; mais dès qu’il apporterait le récépissé à la préfecture, avant l’expiration des six mois, on enverrait au ministère le procès- verbal de dépôt avec le paquet cacheté. L’inventeur aurait, d’ailleurs, gardé copie de sa description, qu’il pourrait sans danger communiquer à des tiers.
- III. Ce même article 4 donne lieu à une observation relative à la division des titres en brevets de cinq, dix et quinze ans. On ne voit pas l’utilité de ces trois classes de brevets, en présence du système de payement de la taxe par annuités de 100 fr. Sans doute les inventions industrielles n’ont pas toutes la même importance et le même avenir, et à ce point de vue les trois catégories convenaient sous le régime de l’ancienne loi; mais, sous l’empire de la loi actuelle, il ne s’agit jamais que d’un versement annuel de 100 fr. que le breveté n’effectue qu’autant qu’il trouve son intérêt à maintenir son droit. Ces trois classes de brevets ne peuvent qu’induire en erreur les inventeurs peu aisés, qui reculent devant un chiffre de 1,500 fr. de taxe, parce qu’ils ne sont pas suffisamment instruits du sens de l’article 4. Cette erreur les conduit à prendre des brevets de dix ou de cinq ans et les expose à des regrets auxquels il n’est point ensuite au pouvoir de l’Administration de remédier.
- IV. Aux termes de l’article 5, § 3, les inventeurs doivent produire, à l’appui de leur description, les dessins ou échantillons jugés nécessaires pour en faciliter l’intelligence. Il arrive souvent que les demandeurs se croient obligés de joindre des échantillons à des dessins et se laissent entraîner ainsi à des dépenses onéreuses; d’autres, profitant
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- de l’alternative qu’offre l’article 5, fournissent des échantillons sans dessins. Or, il a été reconnu, en fait, que les échantillons ne donnent le plus souvent qu’une idée imparfaite de l’invention; quelques-uns, d’ailleurs, par leur nature, sont sujets à une détérioration plus ou moins rapide.
- Y. L’article 18 renferme l’une des modifications principales résultant de la loi du 5 juillet 1844. Cette innovation consiste dans le privilège qu’a le breveté ou ses ayants droit de pouvoir,, pendant une année, prendre valablement un brevet pour un changement, perfectionnement ou addition à l’invention qui fait l’objet du brevet primitif. Le droit de demander des brevets de perfectionnement applicables à l’invention d’autrui n’est point paralysé d’une manière absolue par l’existence de ce privilège ; seulement, toute demande de ce genre doit rester déposée sous cachet au ministère. A l’expiration de l’année, le privilège s’éteint, le cachet est brisé, et on délivre le brevet ; cependant le porteur du brevet primitif a la préférence pour les perfectionnements à raison desquels il aurait lui-même requis, pendant l’année, la délivrance d’un certificat d’addition ou d’un brevet de perfectionnement. Telle est la combinaison de l’article 18 ; malheureusement, elle est assez compliquée et n’a pas été bien saisie du public. On s’est généralement persuadé que les brevetés avaient désormais le droit exclusif, pendant une année, non-seulement de perfectionner leur œuvre, mais de s’approprier tous les brevets obtenus pour un objet ayant quelque rapport avec leur découverte. Ainsi dénaturé par cette fausse interprétation, l’article 18 n’a plus servi qu’à faire naître des prétentions exagérées chez les uns et qu’à décourager les autres. Si l’application en était plus fréquente, on peut affirmer qu’il serait une cause d’embarras multipliés et de contestations sans cesse renaissantes. Il serait difficile, cependant, d’en revenir purement et simplement aux principes de la loi de 1791, et, après avoir garanti les droits de l’inventeur primitif, d’admettre la libre concurrence pour les perfectionnements à partir de la délivrance même du brevet originaire. Il n’est que juste de réserver à l’inventeur un délai pour éprouver son œuvre et s’approprier les perfectionnements qui en découlent immédiatement. Dans les critiques qui se sont produites au sujet de l’article 18, on n’a indiqué aucune combinaison propre à l’amender. Il convient d’examiner si on ne trouverait pas dans une modification à l’article 23 de la loi, tout en supprimant l’article 18, le moyen d’en maintenir la disposition principale dans des conditions qui concilieraient à la fois et l’intérêt de l’inventeur et le droit du perfectionneur.
- Cet article 23 donne à toute personne le droit de se faire communiquer les descriptions et dessins déposés au ministère. Ces communications ne sont pas sans danger pour les droits de l’inventeur lorsqu’elles suivent immédiatement la délivrance des brevets. Il est possible que des industriels peu scrupuleux se tiennent à l’affût de chaque nouvelle découverte et, devançant l’inventeur, s’assurent, par des brevets pris à l’étranger, le moyen d’exploiter des procédés qui ne leur appartiennent à aucun titre. Pour prévenir ces frauduleuses usurpations, pour que tout inventeur breveté en France puisse, sans avoir à craindre une concurrence déloyale, placer sa découverte sous la protection de telle ou telle législation étrangère et agrandir le cercle de son exploitation industrielle, on pourrait déclarer qu’aucune description ne sera communiquée au public
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- avant l’expiration d’un certain délai, dont la délivrance du brevet fournirait le point de départ. Un délai de six mois suffirait à la garantie des droits qu’il s’agit de protéger.
- Si ce délai était adopté, on comprend que l’inventeur, suffisamment garanti des fraudes à l’extérieur, aurait le temps nécessaire pour se livrer à des essais et soumettre sa découverte à l’épreuve de la pratique, sans craindre de se voir enlever le fruit de ses travaux et de ses sacrifices. La pensée généreuse qui a dicté en sa faveur la disposition de l’article 18 se trouverait pleinement réalisée, et même avec avantage, pour le breveté ; le secret absolu réservé à sa découverte compenserait, en effet, la réduction à six mois de l’année de privilège que cet article ne lui accorde qu’en livrant sa découverte à l’examen du public.
- VI. Pour ne point séparer les deux articles qui précèdent, on a passé sous silence l’article 20, qui prescrit, en cas de cession de brevet, le payement de la totalité de la taxe. Cette disposition est une dérogation au système de payement par annuités consacré par l’article 4 : on lui a reproché d’entraver, sans motif suffisant, le mouvement des transactions dont les brevets peuvent être l’objet ; on l’accuse de dureté et de rigueur envers les brevetés, qui sont souvent des gens peu aisés. Certes, les cédants qui n’auraient pas reçu l’intégralité du prix de la cession ont intérêt à ce que la taxe soit régulièrement payée; mais cette circonstance ne suffit pas pour en exiger le payement intégral d’une manière impérative, lorsque ni le cédant ni le cessionnaire ne croient devoir le réclamer. Ce serait au breveté qui cède son titre à faire de ce payement anticipé une condition de Ja cession.
- VII. Les brevets dont la seconde annuité a été payée ont droit de figurer in extenso ou par extraits dans la publication prescrite par l’article 24. Cette publication, dont le but est de propager la connaissance des progrès de l’industrie dans toutes ses branches, est faite avec le soin qui doit être apporté aux ouvrages émanant de l’Administration ; les planches annexées au texte des descriptions en rendent le prix assez élevé : il serait donc à désirer qu’elle ne fût ouverte qu’à des brevets sérieux. Or, on doit reconnaître qu’en général les brevets pour lesquels il n’a été payé que deux annuités portaient sur des inventions qui n’avaient pas un caractère sérieux. N’est-ce pas surcharger inutilement le recueil que d’y admettre, même par extrait, des découvertes de cette nature?
- VIII. L’article 81 de la loi appelle une attention toute particulière. Il concerne la nullité résultant d’une publicité antérieure : c’est le fait qui peut le plus menacer la validité d’un brevet, et cela à l’insu même de l’impétrant. Lorsqu’une découverte importante est placée sous la garantie d’un brevet, la foule des concurrents s’évertue, au moyen de l’article 31, à la faire tomber dans le domaine public. Si l’on parvient à découvrir que le principe de la découverte a été indiqué dans un ouvrage, fût-ce un ouvrage resté ignoré au fond d’une bibliothèque, l’action en nullité est aussitôt intentée, et le breveté qui a procuré à la société le bienfait d’une industrie susceptible d’augmenter le bien-être de tous, d’une industrie qui sans lui aurait pu demeurer stérile encore pendant de longues années, se voit privé d’un privilège temporaire auquel il devait se croire des droits assurés. Il y a, évidemment, dans les termes de l’article 31
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- une élasticité dont il est possible d’abuser, un vague qui devrait disparaître.
- IX. L’article 32 précise trois causes de déchéance : la première, qui consiste dans le non-payement de l’annui.té avant le commencement de chacune des années de la durée du brevet et qui est la conséquence du système même des annuités, appelle quelques observations. Ces observations concernent le mode de la constater. Aux termes de l’article 34, toute déchéance doit être prononcée par un tribunal, et la loi n’attribue point à l’Administration le pouvoir de prononcer une déchéance, quelle qu’en soit la cause. Il suit de ces dispositions que lorsqu’un breveté, par un oubli regrettable, a laissé passer un terme sans acquitter la taxe, il se trouve dans une situation indéterminée, préjudiciable à lui-même autant qu’aux tiers. Il n’est point encore déchu de ses droits, puisque aucun jugement n’est intervenu ; il est seulement sous le coup de la déchéance ; dans son indécision, il prend souvent le parti d’acquitter l’annuité arriérée,ainsi que les annuités suivantes, espérant, par ce payement, rendre à son brevet la vigueur qu’il n’a plus. S’il vient plus tard réclamer le remboursement de sommes versées pour un brevet déchu, sa réclamation ne peut être accueillie, car l’Administration, n’ayant point à statuer sur la déchéance, n’a pu savoir si le titre était déchu ; elle ne sait pas davantage si le breveté n’a pas profité de l’ignorance où le public se trouvait quant à l’état du brevet, jusqu’à ce qu’un jugement soit intervenu. Elle est donc obligée de considérer comme définitivement acquise au Trésor toute taxe versée pour un brevet délivré.
- Les tiers ne sont pas moins indécis que le breveté sur la situation réelle du litre. Exploiteront-ils le brevet qui s’est placé sous le coup de la déchéance ? Mais, tant qu’un tribunal n’a point prononcé, ne commettraient-ils pas le délit de contrefaçon? Sont-ils tenus, au préalable, d’intenter une action en justice?
- L’Administration, invoquée par les uns et les autres, ne peut qu’expliquer à tous qu’après avoir délivré les brevets, elle ne conserve aucun pouvoir sur leur existence, et que la déclaration de nullité ou de déchéance est un acte essentiellement judiciaire. S’il est bien, quand il peut y avoir des faits litigieux à examiner, de réserver en celte matière la solution des questions aux tribunaux, il semble qu’on aurait pu sans inconvénient faire exception à la généralité du principe, lorsque la déchéance est encourue pour un fait matériel, le non-payement des annuités. Dans ce cas-là, l’Administration aurait mission de déclarer la déchéance. Ce droit, qui lui était dévolu par la loi de 1791, ne saurait donner lieu à aucune contestation; il simplifierait et faciliterait éminemment l’exécution de la loi. La déchéance des brevets pourrait être proclamée tous les six mois; les sommes versées postérieurement à la déchéance pourraient être remboursées, et les tiers pourraient immédiatement exploiter les brevets déchus.
- X. L’article 33 exige, sous peine d’une amende de 50 fr. à 1,000 fr., qui peut être portée au double en cas de récidive, que le breveté, dans ses annonces, enseignes, prospectus, affiches, marques ou estampilles, ajoute à la mention de sa qualité de breveté les mots : sans garantie du Gouvernement. Cet article était destiné à réprimer l’abus que le charlatanisme pourrait faire du brevet. On doit assurément approuver l’intention; mais l’obligation imposée aux inventeurs n’est-elle pas quelque chose d’exorbitant? 11 est à remarquer que le principe de la non-garantie du Gouvernement
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- est posé dans la loi ( art. 11 ), et l’obligation imposée à l’inventeur est en contradiction avec le principe que la loi est réputée connue. La mention est d’ailleurs un peu longue, et le sens n’en est pas bien précis et peut faire croire qu’il n’y a pas de répression contre l’infraction aux droits de l’inventeur. Au reste, cette obligation a été sans cesse éludée, et, comme il arrive toutes les fois qu’une disposition légale semble dépasser le but, la répression n’a pas été exercée contre la multitude des délinquants d’une manière efficace. Si une précaution de ce genre paraissait encore nécessaire, peut-être suffirait-il et serait-il plus convenable de faire ajouter au mot breveté ceux-ci : sans examen.
- XI. Enfin, sous le régime de la loi nouvelle, on n’a point vu diminuer le nombre des procès auxquels les brevets donnent constamment lieu : ils se sont plutôt augmentés. Rien de plus fâcheux. Dans ces contestations, les brevetés voient trop souvent s’user leurs forces, se dissiper leurs ressources et s’anéantir l’espoir d’une juste rémunération de leurs travaux. Les modifications qui seront introduites dans la loi auront pour effet certain de diminuer le nombre des différends. On tend à ce résultat, par exemple, parles propositions relatives à l’article 31. Cependant quelques personnes ont demandé qu’à raison de la nature du privilège que le brevet confère à l’inventeur et des connaissances qu’il faut réunir pour être apte à prononcer en matière de découvertes industrielles, on enlevât aux tribunaux civils de première instance le jugement des contestations relatives aux brevets d’invention. Le brevet, dit-on, a une valeur absolue qui s’étend à toutes les parties du territoire : toute annulation, toute décision locale sur les droits qui en dérivent répugne à sa nature. Or il peut arriver que tel tribunal, telle cour prononce dans un sens, tandis que telle autre cour, tel autre tribunal prononcera dans un sens contraire, à propos d’un même brevet. Ici la validité du titre sera reconnue, et là on en déclarera la nullité. Le recours en cassation offre, il est vrai, en définitive, des gages d’unité; mais la procédure est longue et coûteuse. D’un autre côté, l’application des cas de déchéance et de nullité prévus par la loi ne soulève-t-elle pas à chaque instant des problèmes délicats, dont la solution exige des études spéciales, des connaissances pratiques? Les magistrats peuvent, comme ils le font généralement, recourir à des experts pour la décision des litiges ; mais c’est encore là une cause de lenteurs et de frais.
- Ces idées ont conduit à la proposition de créer un jury spécial établi à Paris, lequel serait chargé de connaître des litiges relatifs aux brevets d’invention; ce jury formerait, en quelque sorte, le conseil de prud’hommes des inventeurs.
- Cette proposition devait trouver sa place dans une enquête relative à la loi des brevets; mais votre attention doit se porter, en même temps, sur les graves objections qu’elle soulève.
- L’établissement de cette juridiction, unique pour toute la France, ne mettrait-elle pas la justice trop loin des justiciables?
- De plus, croit-on qu’une seule cour pourrait toujours être assez nombreuse pour comprendre des hommes versés dans la connaissance de toutes les spécialités auxquelles s’appliquent les inventions? Certes, il serait encore nécessaire d’avoir recours
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- à des experts. Enfin l’unité de juridiction impliquerait des jugements sans appel. N’est-il pas à craindre qu’on n’aille là contre l’intérêt bien entendu des brevetés, en ce qui concerne la rapidité des décisions?
- Quant à une proposition accessoire d’instituer un jury par département, on s’exposerait, en l’adoptant, à cette contrariété de décisions sur laquelle on s’est fondé pour proposer d’enlever aux tribunaux locaux la connaissance des questions dont il s’agit.
- Simplifier la législation, en rendre les dispositions plus claires, rectifier les clauses qui ont donné naissance aux litiges les plus fréquents, n’est-ce pas là le meilleur moyen de diminuer le nombre des procès?
- Tels sont, Monsieur le Président, les divers points que je crois devoir recommander le plus spécialement à votre attention. Les questions soulevées me paraissent pouvoir se résumer de la manière suivante :
- I. Faut-il maintenir ou supprimer, dans l’article 3, l’exclusion prononcée contre les préparations pharmaceutiques ou remèdes et la défense de délivrance des brevets pour combinaisons de finances?
- II. Conviendrait-il d’étendre la durée des brevets au delà de quinze ans?
- Conviendrait-il d’abaisser le taux de la taxe et de modifier le système de payement ?
- Conviendrait-il d’accorder aux inventeurs qui ne pourraient produire le récépissé
- de payement de la première annuité la faculté de faire au secrétariat des préfectures un dépôt provisoire qui leur permettrait de prendre date et de se procurer les fonds nécessaires?
- Ne conviendrait-il pas d’adopter une durée unique pour les brevets d’invention, en la combinant avec le système des annuités?
- III. Ne convient-il pas de supprimer l’alternative inscrite dans l’avant-dernier paragraphe de l’article 5, et relative aux dessins et échantillons, et de supprimer ces mots oit échantillons?
- IV. Ne conviendrait-il pas de supprimer l’article 18, en décidant que la communication au public des descriptions et dessins prescrite par l’article 23 ne pourra être faite que six mois après la délivrance du brevet?
- Y. L’obligation d’acquitter intégralement la taxe afférente à un brevet cédé ne doit-elle pas être supprimée de l’article 20, en laissant subsister la simple faculté d’opérer ce payement quand le cédant le croit utile à ses intérêts?
- YI. N’y aurait-il pas lieu, avant d’insérer un brevet dans la collection, d’attendre que le payement de la quatrième annuité ait été effectué?
- VII. Ne conviendrait-il pas de mieux définir la nature de la publicité dont il s’agit dans l’article 31? Ne pourrait-on pas décider que la publicité ne serait pas suffisante si un long intervalle, vingt-cinq ans par exemple, s’était écoulé entre la demande du brevet et l’époque où la découverte aurait été décrite? Ne pourrait-on pas encore exiger, pour qu’elle entraînât la nullité, que cette publicité ait été le résultat d’essais ou d’expériences faites dans un but commercial et dont l’industrie pourrait avoir eu connaissance, et non dans un but purement spéculatif?
- VIII. Ne conviendrait-il pas de décider que le breveté qui n’aura pas acquitté son
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- annuité avant le commencement de chacune des années de la durée de son brevet sera déchu de plein droit, sans qu’il soit besoin de jugement, et que l’Administration aura le droit de constater, en ce cas, la déchéance, en la proclamant par un décret collectif rendu tous les six mois?
- IX. Ne convienclrait-il pas de supprimer ou de modifier l’article 33 relativement à ces mots : sans garantie du Gouvernement?
- X. Serait-il possible ou utile d’attribuer soit à un jury unique siégeant à Paris, soit à des jurys départementaux, le jugement des délits de contrefaçon et de toutes les contestations qui intéressent les inventeurs?
- A la loi du 5 juillet 1844 que je fais placer tout entière sous vos yeux, il n’est pas inutile de joindre quelques documents statistiques qui sont de nature à éclairer les questions relatives aux brevets.
- Recevez, Monsieur le Président, l’assurance de ma considération la plus distinguée,
- Pour le Ministre :
- Le Conseiller d’Etat, Directeur général de VAgriculture et du Commerce,
- Signé Heurtier.
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- SUR L’EMPLOI, DANS l’industrie, DE CERTAINES ESSENCES ARTIFICIELLES;
- PAR M. GIRARD.
- L’étude de la chimie organique, et principalement des éthers de la série amylique, a produit, dans ces dernières années, un résultat curieux, et que l’on ne peut envisager sans étonnement.
- On a vu des corps, qui le plus souvent trouvaient leur origine dans des matières d’une odeur infecte, donner naissance à des composés nouveaux doués des odeurs les plus suaves, et rappelant, sans aucune différence, les parfums les plus délicats employés jusqu’ici dans l’industrie. De là une source toute nouvelle d’applications. Frappés de l’odeur de fruit qu’exhalent certains éthers, les chimistes ont cherché non-seulement à démontrer l’identité de ces derniers avec les essences de fruits, mais encore ils se sont efforcés de les faire pénétrer dans l’industrie du parfumeur et du distillateur, et ils y sontparvenus. C’est ainsi que nous voyons employer journellement les essences artificielles d’ananas, de poires, de cognac, etc. La plupart de celles-ci figuraient déjà à l’exposition de Londres, où elles ont été avantageusement remarquées.
- L’emploi de ces essences présente, au point de vue économique, un grand intérêt ; aussi allons-nous étudier successivement les modes de préparation de ceux de ces produits qui présentent le plus d’intérêt.
- Essence d’ananas. — L’essence d’ananas est une solution alcoolique d’éther butyrique; on l’obtient aisément en distillant un mélange d’acide butyrique, d’alcool fort et d’acide sulfurique concentré.
- Tome II. — 54e année. 2e série. — Avril 1855.
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- ESSENCES.
- L’acide butyrique que l’on doit employer se prépare aisément en grande quantité, en soumettant le sucre à la fermentation en présence de matières azotées. Ce procédé, dû à MM. Pelouze et Gelis, est très-simple; c’est celui que tout le monde suit aujourd’hui. On fait une dissolution de sucre (la mélasse est très-bonne pour cette préparation), qu’on amène à peser 10° au pèse-sirop; on mélange avec cette solution une certaine quantité de fromage blanc, environ 100 grammes par kilogramme de sucre, et, lorsque la matière est bien délayée, on ajoute une quantité de craie correspondant à 300 grammes par kilogramme de sucre. Lorsque la masse est parfaitement mélangée, on l’abandonne à une température constante de 25 à 30° centigrades. La fermentation s’établit doucement dans l’intérieur, et lorsque, au bout de six semaines environ, tout dégagement de gaz a cessé, elle est terminée. On opère alors l’extraction de l’acide butyrique. Pour cela, on emploie le procédé suivant proposé par M. Beutch. On ajoute au liquide son volume d’eau froide, plus une solution de carbonate de soude cristallisé, contenant de ce dernier une quantité égale à une fois et un tiers le poids du sucre. On filtre alors pour séparer le carbonate de chaux formé; on évapore la liqueur filtrée au sixième de son volume., et on y ajoute peu à peu de l’acide sulfurique étendu de son poids d’eau. (11 faut 5 parties 1/2 d’acide sulfurique pour 8 de carbonate de soude.)
- L’addition de l’acide sulfurique détermine la séparation de l’acide butyrique : il monte à la surface du liquide sous la forme d’une huile; on l’enlève au moyen d’un siphon ; mais, comme la liqueur en contient encore une certaine quantité, on la distille jusqu’à ce qu’un quart environ ait passé à la distillation. En ajoutant à la liqueur distillée du chlorure de calcium fondu, on obtient une nouvelle quantité d’acide butyrique, qu’on joint à la première. Ces deux quantités réunies sont salurées par du carbonate de soude; on décompose encore par l’acide sulfurique, et l’acide butyrique ainsi obtenu, après avoir été mis en contact avec du chlorure de calcium, est soumis à la distillation. Six parties de sucre donnent de 1 1/2 à 2 parties d’acide butyrique pur.
- Pour préparer avec ce corps l’éther butyrique ou essence d’ananas, on mélange parties égales d’alcool absolu et d’acide butyrique, auxquelles on ajoute une petite quantité d’acide sulfurique. On peut opérer sur 500 grammes d’alcool, 500 grammes d’acide butyrique et 15 grammes d’acide sulfurique. Le mélange est chauffé pendant quelques minutes, et l’on voit l’éther butyrique venir former une couche à la surface du liquide. On ajoute alors un volume égal d’eau, on enlève la couche supérieure, on distille la liqueur restante, ce qui fournit une nouvelle quantité d’éther, que l’on joint à la première. L’éther butyrique est alors agité avec une solution alcaline étendue, pour enlever l’acide libre. Il faut être réservé dans les lavages, parce que l’éther est sensiblement soluble dans l’eau.
- L’essence d’ananas commerciale se prépare en dissolvant 1 litre d’éther butyrique dans 8 à 10 litres d’esprit-de-vin pur; quelquefois aussi, on le dissout dans de l’eau-de-vie ordinaire.
- Cette essence ainsi préparée a des usages assez variés; on l’emploie dans la parfumerie, dans la confiserie; elle sert à aromatiser le rhum de mauvaise qualité. Les An-
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- glais se servent de l’essence d’ananas pour préparer une limonade agréable, qu’ils désignent sous le nom de pine-apple-ale. Vingt à vingt-cinq gouttes suffisent pour donner une forte odeur d’ananas à une solution de 500 grammes de sucre additionnée d’acide tartrique.
- Essence de poires. —- Cette essence s’obtient en dissolvant dans l’alcool l’acétate d’amylène (éther acétique de l’huile de pommes de terre).
- L’huile de pommes de terre brute n’est pas propre à la préparation de cet éther; il faut la purifier : pour cela, on l’agite avec une solution alcaline étendue, et, après l’avoir séparée, on la distille au thermomètre; on recueille les portions qui passent entre 100 et 112°.
- Lorsqu’on veut préparer l’éther acétique, on prend 1 partie d’huile de pommes de terre, 1 1/2 d’acétate de soude fondu, et 1 à 1 1 /2 d’acide sulfurique. Le tout, bien mélangé, est maintenu à une douce chaleur pendant quelques heures. En ajoutant de l’eau, l’éther acétique se sépare ; on le recueille, on distille la liqueur restante, ce qui fournit une nouvelle quantité d’éther; puis on agite avec de l’eau et une solution de soude.
- Si l’on mêle 15 parties d’éther acétique de l’huile de pommes de terre, 1 1/2 d’éther acétique de l’alcool et 100 à 120 parties d’esprit-de-vin , on obtient une essence parfaite, qui donne aux substances auxquelles on la mélange le parfum de la poire de bergamote.
- Essence de pommes. — Sous le nom d’essence de pommes, on désigne une solution alcoolique d’éther valérianique de l’huile de pommes de terre. On l’obtient, comme produit secondaire, lorsqu’on prépare l’acide valérianique, en distillant l’huile de pommes de terre avec l’acide sulfurique et le bichromate de potasse ; mais, pour en préparer une quantité notable, il est nécessaire d’éthérifier l’acide valérianique.
- Pour préparer l’acide valérianique, 1 partie d’huile de pommes de terre est mélangée avec 3 parties d’acide sulfurique, avec précaution et petit à petit; on ajoute ensuite 2 parties d’eau. On chauffe en même temps, dans une cornue tubulée, une solution de 2 parties 1/4 de bichromate de potasse dans 4 1/2 d’eau ; on introduit alors, tout doucement et par petites portions, le premier liquide, de manière à maintenir une douce ébullition dans la cornue. Le liquide distillé est saturé avec du carbonate de soude, et évaporé à siccité pour obtenir du valérianate de soude. Il suffirait, pour obtenir l’acide valérianique, de décomposer ce sel par l’acide sulfurique; mais on peut employer directement le valérianate de soude pour la préparation de l’éther.
- En effet, on prend 1 partie en poids d’huile de pommes de terre, qu’on mélange, avec précaution, avec une quantité égale d’acide sulfurique; on ajoute 1 partie 1/2 de valérianate de soude bien sec, et l’on maintient quelque temps la liqueur au bain-marie. En ajoutant de l’eau, l’éther se sépare; on le purifie, comme on a fait pour les composés précédents. Il faut éviter avec soin de chauffer trop fort.
- Lorsqu’on étend cet éther de cinq à six fois son volume d’alcool, on obtient un produit qui prend une odeur de pomme très-agréable.
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- ESSENCES.
- Essence de cognac, essence de raisin. — La composition de ces essences n’est pas aussi bien déterminée que celle des précédentes. M. Hoffmann pense qu’elles constituent un éther ou un mélange d’éthers de la série amylique. Le rapport du jury de l’exposition de Londres, dont M. Hoffmann faisait partie, en parle dans ces termes : Un examen superficiel de ces huiles a démontré, d’une façon indubitable, que c’était des composés amyliques dissous dans une grande quantité d’alcool, et il est curieux de voir une substance ( l’huile de pommes de terre) qu’on élimine avec le plus grand soin dans la fabrication de l’eau-de-vie, à cause de sa détestable odeur, venir, sous une autre forme et en minimes quantités, fournir le parfum même de l’eau-de-vie à celles qui en manquent.
- Ces essences sont, en effet, employées, en Allemagne surtout, à donner l’arome de l’eau-de-vie de Cognac aux eaux-de-vie de mauvaise qualité.
- M. Hoffmann, qui a bien étudié la question de ces essences artificielles, pense que bien d’autres éthers pourront donner des résultats semblables; il signale surtout l’éther caprylacétique découvert par M. Bouis. D’un autre côté, The american annual of dis-covery assure que l’on peut, au moyen de certains éthers, produire presque tous les parfums : l’essence de géranium, l’extrait de mille-fleurs, etc.; mais il n’indique pas quels sont les corps que l’on peut employer dans ce but.
- Huile artificielle d’amandes amères ou essence de mirbane. — Cette essence n’appartient plus à la série des éthers, c’est un composé d’un tout autre ordre. Elle provient de faction de l’acide nitrique sur la benzine, et les chimistes la désignent sous le nom de nitro-benzine. MM. Hoffmann et Mansfield ont, les premiers, signalé la présence de grandes quantités de benzine dans l’huile de houille ; c’est de ce moment (1849) que date la fabrication sérieuse de l’huile artificielle d’amandes amères.
- La méthode employée, en Angleterre, pour sa préparation a été établie par M. Mansfield, et est très-simple. Son appareil consiste en un large tube de verre ayant la forme d’un serpentin; à sa partie supérieure il se bifurque, et chacune des deux branches porte un entonnoir. Un filet d’acide nitrique concentré coule lentement par l’un des entonnoirs; l’autre fournit la benzine. Les deux liquides se rencontrent à la bifurcation, et l’attaque s’opère avec dégagement de chaleur. En suivant le serpentin, le nouveau composé se refroidit; on le recueille à l’extrémité inférieure. La nitro-benzine ou essence de mirbane ainsi obtenue a besoin d’être purifiée; pour cela, on la lave à l’eau, puis avec une solution alcaline.
- La nitro-benzine ainsi préparée ressemble beaucoup, par ses caractères physiques, à l’essence d’amandes amères; elle est employée, dans l’industrie, pour parfumer les savons, et il est probable quelle est susceptible d’autres applications.
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- TEINTURE.
- sur i/emploi de i/acide sulfo-purpurique dans la teinture; par m. hoeffely, de Mulhouse.
- Depuis une année environ, les fabriques d’impression sur tissus de Manchester, aussi bien que celles de Mulhouse, font usage d’un procédé nouveau proposé par M. Hœffely. Ce procédé est basé sur l’emploi de l’acide sulfo-purpurique de M. Dumas; il réussit parfaitement bien sur laine et sur soie, mais donne sur coton de mauvais résultats. Présenté à la Société industrielle de Mulhouse, il a été l’objet d’un rapport très-favorable de M. Camille Kœcklin, et son emploi journalier dans les fabriques d’impressions sur laine a démontré son excellence. Il est probable que son emploi dans la teinture sur soie donnerait aussi d’excellents résultats.
- L’acide sulfo-purpurique s’obtient en faisant réagir l’acide sulfurique sur l’indigo. Lorsqu’on laisse ces deux substances quelques minutes en contact, qu’on projette ensuite le mélange dans une grande quantité d’eau, on obtient un abondant précipité rouge, qui, après avoir été bien lavé sur un filtre, constitue un composé différant essentiellement du sulfate bleu d’indigo par sa composition, ses propriétés et les nuances que l’on peut obtenir en l’employant dans la teinture.
- M. Hœffely a préparé avec cet acide sulfo-purpurique, qu’il désigne sous le nom de sulfate rouge d’indigo, des bleus imitant le bleu de Prusse, de beaucoup supérieurs à ceux que fournit l’extrait d’indigo, des pourpres imitant ceux produits par le cam-pêche, et des violets que l’on ne peut obtenir avec le carmin d’indigo commercial. Comme nous l’avons déjà dit, ces résultats ne s’obtiennent pas sur coton; M. Hœffely a essayé l’action du sulfate rouge sur cette matière textile, et dans quelque circonstance qu’il se plaçât, que son bain fût acide, neutre ou alcalin, les expériences n’ont jamais été satisfaisantes. Il n’en est pas de même sur soie et sur laine, l’application est alors aussi facile qu’heureuse dans ses conséquences.
- L’acide sulfo-purpurique, peu soluble à froid dans l’eau, s’y dissout à chaud, avec une coloration bleue; c’est au moyen de cette solution qu’on prépare les bleus. Quant aux teintes rouges, il suffit, au sortir du bain tinctorial, de passer la pièce dans une lessive alcaline; la couleur bleue vire immédiatement au pourpre ou au violet, suivant la force du bain alcalin et Je temps que la pièce y séjourne.
- La seule précaution que l’on doive employer, c’est de maintenir toujours légèrement acide le bain de sulfate rouge d’indigo. ( G. )
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- NOTICES INDUSTRIELLES.
- NOTICES INDUSTRIELLES.
- EXTRAITES DES PUBLICATIONS ÉTRANGÈRES.
- Préparation des couleurs, par M. Grenier, de Holborn. (Patente anglaise du 25 novembre 1853. )
- Cette invention consiste à remplacer, dans les couleurs employées pour la peinture des bâtiments, l’huile par un menstrue formé par la combinaison de la gomme laque avec un alcali. Toutes les résines, telles que la colophane, la sandaraque, la résine-mastic, peuvent être employées de la même manière. Ainsi, après avoir dissous du carbonate de soude ou toute autre substance alcaline dans l’eau, on y ajoute peu à peu de la résine ; en laissant le tout sur le feu et remuant constamment, on obtient ainsi un liquide que l’on peut parfaitement mélanger avec les couleurs et employer ensuite comme on emploie la couleur ordinaire. Seulement, lorsqu’on doit peindre sur des surfaces grasses ou enduites de mastic à l’huile, il est bon d’ajouter à la couleur un cinquième de son volume d’huile de lin ou de toute autre huile siccative; cette addition ne retarde pas le séchage, et donne plus de solidité et d’imperméabilité. ( Newtons London Journal, octobre 1854, p. 255. )
- Emploi de Vhuile de résine dans la préparation des draps et des laines, par M. Fergusson Wilson. (Patente anglaise du 1er avril 1853.)
- Le but de l’inventeur est de substituer, aux huiles grasses employées dans la préparation des laines et des draps, l’huile de résine, soit seule, soit mélangée avec une certaine quantité d’huile grasse. Les meilleurs résultats ont été obtenus avec un mélange, par parties égales, d’huile de résine distillée et d’acide oléique. (Newtons London Journal, octobre 1854, p. 261. )
- Application du caoutchouc sur les tissus grossiers, par M. Goodyear. (Patente
- anglaise du 15 juillet 1853. )
- M. Goodyear a cherché un procédé qui lui permit de recouvrir de caoutchouc, d’une façon économique, des tissus grossiers; il y est arrivé en appliquant sur du canevas, par exemple, une couche de caoutchouc telle que les interstices du tissu n’en soient pas remplis, mais que les points les plus élevés de la surface en soient seuls recouverts. Cette opération une fois faite, on applique par pression une feuille Irès-mince de caoutchouc qui adhère seulement aux points où il y a déjà du caoutchouc de déposé.
- Pour parvenir à ce résultat, on emploie deux cylindres chauffés, dont l’un, le supérieur, se meut d’un mouvement plus rapide que l’autre. Le cylindre inférieur est recouvert de feutre, ou de caoutchouc vulcanisé, de façon à offrir au tissu un lit élastique. On fait passer l’étoffe entre ces deux cylindres, et l’on place à sa surface , dans l’angle des deux cylindres, une quantité de pâte de caoutchouc, dont la proportion varie suivant la rapidité de la marche de la machine. Le mouvement plus rapide dont
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- est animé le cylindre supérieur produit un effet tel, que le caoutchouc s’applique seulement sur les points les plus élevés de la surface, tandis que les mailles, ou les parties creuses, ne sont pas recouvertes. Pour recouvrir ensuite complètement le tissu de caoutchouc, on le lamine , à la façon ordinaire , entre deux cylindres chauffés, sous lesquels passe simultanément, avec le tissu, une feuille très-mince de caoutchouc. On évite, de cette façon, une grande dépense de matière, et l’on parvient à caoutchouter économiquement les tissus les plus grossiers. ( Newton’s London Journal, octobre 1854, p. 265. )
- Construction de chambres en briques pour la condensation de l'acide sulfurique, par M. Edmond Leyland. ( Patente anglaise du 10 septembre 1853. )
- Cette invention consiste dans la construction et l’emploi de chambres en briques, semblables aux chambres de plomb, dans la fabrication de l’acide sulfurique. Les briques employées dans ce but sont moulées dans une forme convenable, et composées de matériaux tels, qu’elles puissent résister à l’action des gaz acides que l’on rencontre dans la fabrication de l’acide sulfurique. Les matériaux que l’on doit préférer sont ceux que l’on emploie pour fabriquer les tuyaux en poterie de grès vernie ( glazed stoneware pipes). Les briques peuvent être pleines ou creuses, mais, dans tous les cas, on trouve un grand avantage à les vitrifier complètement; cependant cette opération ne doit pas être menée trop loin, de peur qu’on n’altère leur forme. Si l’on pouvait obtenir, économiquement, des briques en verre, d’une bonne forme et possédant une résistance suffisante, on devrait les préférer. On réunit les briques au moyen d’un ciment capable de résister aux acides aussi bien que les briques elles-mêmes. Le fond de la chambre est recouvert d’une couche de plomb relevée contre les parois jusqu’à une certaine hauteur, et sur laquelle se condense l’acide sulfurique. On opère, du reste, dans ces chambres en briques, comme dans les chambres en plomb. ( Newton s London Journal, octobre 1854, p. 269. )
- Traitement des eaux grasses, par M. Thomas Sikes. (Patente anglaise du
- 21 mars 1853. )
- Le procédé de M. Thomas Sikes pour le traitement des eaux grasses réside dans l’emploi du chlorure de chaux. Il a pour but de retirer soit de ces dernières, soit des eaux de savon la graisse qui y est contenue. On les prend telles que peut les fournir la préparation des laines et des draps, et on y ajoute une quantité suffisante de chlorure de chaux liquide. Les matières grasses se séparent alors et remontent à sa surface. Il suffit de bien agiter la liqueur; on purifie ensuite le magma ainsi obtenu. (Newton's London Journal, octobre 1854, p. 284.)
- Perfectionnements dans la fabrication du fil et galon d'or, par M. Auguste Masson.
- (Patente anglaise du 11 janvier 1854. )
- Le but de cette invention est d’économiser une partie de l’or employé à la fabrication des fils et galons d’or. On y parvient en dorant galvaniquement un fil de soie re-
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- couvert de fil d’argent ou de tout autre métal. Yoici comment on opère : on prend un fil de soie d’une couleur ambrée pour imiter celle de l’or, puis, après l’avoir imprégné de stéarate d’alumine ou d’acide oléique, on le recouvre d’un mince ruban d’argent soit pur, soit allié. On a le plus grand soin d’éviter toute solution de continuité en enroulant le fil d’argent. Le fil ainsi préparé est plongé dans un bain d’or, d’où celui-ci, au moyen d’une pile voltaïque, se dépose sur l’argent; on lavg ensuite et l’on sèche le fil doré. On voit que, par ce procédé, l’on peut économiser la moitié de l’or, l’argent n’en étant revêtu que sur l’une de ses faces. L’acide oléique est employé pour empêcher l’intérieur du fil de soie d’absorber une partie de la solution aurifère. ( Newtons London Journal, novembre 1854, p. 335. )
- SÉANCES DU CONSEIL D’ADMINISTRATION.
- PROCÈS-VERBAUX.
- Séance du 21 mars 1855.
- M. Dumas, Président, occupe le fauteuil.
- Correspondance. — M. J. Callemand, rue de Seine, 27, envoie, à titre de dépôt, une petite caisse contenant des échantillons du biscuit-viande qu’il a déjà eu l’honneur de présenter à la Société, et dont la fabrication a été examinée par une commission de l’Académie des sciences. (Le dépôt est accepté.)
- M. Marchand (Eugène), pharmacien, à Fécamp (Seine-Inférieure), adresse deux instruments de son invention servant à doser la quantité de beurre contenue dans le lait; cet envoi est accompagné d’un mémoire à l’appui et du rapport présenté le 19 septembre 1854, à l’Académie impériale de médecine, par MM. Boulay, Boutron et Bussy. (Renvoi au comité des arts chimiques.)
- M. Enon, pharmacien, à Gholet (Maine-et-Loire), informe la Société qu’étant parvenu à isoler, dans le curaçao, le principe amer auquel il donne le nom de enracine, il l’a appliqué avec succès au traitement des fièvres. M. Enon désirerait savoir si ses recherches méritent d’être continuées et surtout s’il n’a pas eu de devanciers en pareille matière. (Renvoi au comité des arts chimiques.)
- M. Louis Schioickardi, ingénieur civil, rue de Vaugirard, 57, adresse trois mémoires sur chacun desquels il exprime le désir de voir faire un rapport.
- Le premier de ces mémoires concerne l’emploi des colonnes en fonte dans les constructions.
- Le deuxième traite des poutres en fer droites ou courbes à l’usage des planchers, voûtes, combles et ponts.
- Le troisième a pour objet l’étude des planchers en fer. (Renvoi au comité des arts économiques.)
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- M. Quillet, à Amiens, fondateur de la Société protectrice des animaux domestiques pour le département de la Somme, envoie, avec une description, un appareil de sauvetage inventé par M. Crignier de la même ville. (Renvoi au comité des arts économiques.)
- M. Elie Hirtz, rue Rochechouart, 10, soumet à la Société une eau spéciale pour la toilette. (Renvoi au comité des arts économiques.)
- MM. Trottier, Schweppé et comp., à Angers (Maine-et-Loire), s’occupent de combinaisons de bois et coltar dont ils adressent des échantillons. (Renvoi au comité des arts mécaniques.)
- M. Baron fils, ingénieur-constructeur, à Pontoise, fait remettre, par son mandataire M. Mathieu, ingénieur de la maison Arinengaud aîné, le dessin et le mémoire descriptif d’une machine propre à laver, nettoyer et sécher les céréales et toute espèce de grains. (Renvoi aux comités des arts mécaniques et d’agriculture.)
- M. A. Lagognede Warzal, agronome, à Montmartre, chaussée de Clignancourt, 81, soumet un mémoire sur la maladie de la pomme de terre, sur son origine, sa nature et sur les moyens de la détruire entièrement. (Renvoi au comité d’agriculture.)
- M. l’abbé Delpy, rue Coq-Héron, 5, adresse une série d’observations sur la maladie de la vigne. (Renvoi à la commission spéciale.)
- La Société protectrice des animaux, dont le siège est à Paris, quai Malaquais, 3, adresse une circulaire pour faire connaître les récompenses qu’elle destine aux personnes qui ont fait preuve des meilleurs traitements envers les animaux.
- Communications. — M. Lesueur, graveur-ciseleur, passage Sainte-Avoie, 6, présente plusieurs échantillons de ses travaux en exprimant le désir de les voir soumis à l’examen de la commission des beaux-arts. (La demande est accueillie.)
- M. Peligot, l’un des secrétaires, annonce que M. le Maréchal Vaillant a bien voulu mettre à la disposition de la Société le dessin et la description du grenier mobile de M. Huart qui fonctionne dans les magasins de la manutention du quai de Billy. ( Le conseil décide l’insertion au Bulletin, et vote des remercîments à M. le Maréchal Vaillant. )
- M. le Président donne lecture d’une lettre dans laquelle M. André Jean rappelle la décision qui a été prise en séance, le 18 octobre 1854, de lui permettre de faire, sous Je patronage de la Société, une expérience de son système d’éducation des vers à soie. En conséquence, il vient demander qu’on veuille bien lui faire connaître les dispositions qui doivent être prises pour que ces expériences aient lieu en temps opportun.
- Sur l’observation de M. Alcan, membre du Conseil, qui fait remarquer que l’époque de l’éducation des vers à soie est prochaine, il est décidé qu’une lettre sera immédiatement adressée à M. André Jean pour lui faire connaître les intentions du Conseil.
- M. Châtelain, mandataire de M. Fournier, ingénieur-mécanicien, rue du Faubourg-du-Temple, 60, vient donner la description d’une machine à vapeur qui présente l’avantage de n’occuper avec tous ses accessoires ordinaires qu’un espace de très-petite dimension.
- Tome II. — 54e armée. 2e série. — Avril 1855.
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- Au nom de M. Eugène Scellos, mécanicien-manufacturier, rue Fontaine-au-Roi, 12, M. Châtelain décrit ensuite un nouveau système d’assemblage de courroies. (Renvoi de ces deux communications au comité des arts mécaniques.)
- M. Levol, membre du Conseil, entretient la Société des expériences auxquelles il s’est livré sur les différents alliages de l’argent et du cuivre. Il fait remarquer que, parmi ces alliages qui sont nombreux, il n’en existe qu’un seul dont la nature soit parfaitement homogène.
- M. Levol est prié de fournir à la commission du Bulletin les documents intéressants qu’il a recueillis sur cette matière. (Voir, à la page 227, la note fournie par M. Levol.)
- M. le Président entretient la Société des travaux remarquables auxquels se sont livrés MM. Silbermann et Jacquelain sur le point de fusion des alliages. MM. Silbermann et Jacquelain relatent dans une lettre les nombreuses expériences qu’ils ont déjà pu faire au moyen du pyromètre à air que le premier a construit. Ils ont poussé leurs études jusqu’à la température de300°centigrades et ont l’espoir d’arriver jusqu’à celle de 1740°.
- M. le Président fait ressortir l’intérêt qui s’attache à de semblables travaux et l’utilité incontestable qu’il y aurait pour l’industrie à pouvoir produire les alliages suivant des températures déterminées au lieu des tâtonnements auxquels jusqu’ici elle a été réduite. En conséquence, M. le Président, faisant remarquer les sacrifices de temps et d’argent devant lesquels n’ont pas reculé les habiles opérateurs, propose de leur venir en aide, afin de leur rendre plus facile la tâche qu’ils ont à terminer et dont le résultat sera sans doute de doter l’industrie d’un pyromètre dont la construction est vivement désirée. ( La proposition est adoptée à l’unanimité.)
- Séance du 4 avril 1855.
- M. Dumas, Président, occupe le fauteuil.
- Correspondance. — M. H. Brasseur, capitaine en retraite, rue Cadet, 14, présente un buse hygiénique pour lequel il a pris un brevet. (Renvoi au comité des arts économiques.)
- M. Descole, lampiste, rue d’Angoulême-du-Temple, 27, soumet à la Société, par l’intermédiaire de M. Châtelain, ingénieur, une lampe à modérateur présentant de nou-veaux perfectionnements. (Renvoi au même comité.)
- M. Gourguechony rue de Rivoli, 118, prie la Société de faire examiner , par une commission, ses parquets et lambris bitumés. (Renvoi au comité des arts économiques.)
- M. Gervis aîné, rue des Ecluses-Saint-Martin, sollicite l’examen de son système de charpente en fer et bois, pour lequel il est breveté en France, en Angleterre et en Belgique. (Renvoi au même comité.)
- MM. Lentz et Houdard, facteurs de pianos, rue de Denain, 9, appellent l’attention de la Société sur les nouveaux pianos dits pianos scandés, dont ils sont inventeurs. Leur invention consiste à obtenir à l’aide d’une pédale tous les effets d’intensité de son que
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- l’exécutant n’est parvenu jusqu’ici à rendre qu’à l’aide d’un jeu plus ou moins énergique. (Renvoi aux comités des arts mécaniques et économiques.)
- M. Beaufumé, ingénieur civil, rue Martel, 19, prie la Société de vouloir bien faire examiner l’appareil de chauffage qu’il a eu l’autorisation de faire établir à la pompe à feu de Chaillot, et qui présente le double avantage d’être fumivore et économique. (Renvoi aux mêmes comités réunis.)
- M. Guyard, capitaine de génie, à Gravelines, adresse, par l’intermédiaire de M. Régnault, agent voyer et ingénieur civil, rue du Colisée, 16, le dessin et la description d’un système de télégraphie électrique pour chemins de fer, applicable aux convois en marche. (Renvoi aux mêmes comités.)
- M. Gautier, horloger, rue Neuve-Saint-Eustache, 45, envoie le plan et la description d’une machine électromotrice. (Renvoi aux mêmes comités.)
- M. Henri Robert, horloger, rue de Chabanais, 2, exprime le désir de faire apprécier les nouveaux perfectionnements auxquels l’ont conduit ses longues recherches sur la construction des montres marines. (Renvoi au comité des arts mécaniques.)
- M. Hue, opticien, rue de la Verrerie, 78, fait présenter par M. Châtelain, son mandataire. un compas pouvant tracer un grand nombre de cercles concentriques sans qu’il en résulte de fatigue pour le papier. (Renvoi au même comité.)
- M. Schweppé, à Angers, appelle l’attention de la Société sur ses tuyaux en bois et coltar dont il adresse des échantillons. Ces tuyaux sont des cylindres percés en plein dans des troncs d’essence résineuse et revêtus, intérieurement et extérieurement, d’une couche de goudron-résine. (Renvoi au même comité.)
- M. J. DalPiaz, pharmacien, rue Saint-Honoré, 381 , soumet ses tissus élastiques caoutchoutés employés dans les traitements médicaux. ( Renvoi au comité des arts économiques. )
- M. Frédéric Ogerau, rue des Petites-Ecuries, 30, adresse une réclamation de priorité au sujet des procédés rapides de tannage pour lesquels différents brevets ont été pris récemment et qui ne sont autres que ceux qu’il emploie lui-même depuis plus de vingt ans dans ses ateliers. M. Ogerau décrit son procédé et rappelle à M. le Président qu’en 1840 il voulut bien marquer lui-même une peau de veau sortant du travail de rivière et qui, treize jours après, lui fut remise en état d’être employée pour la chaussure.
- Sur l’observation de M. le Président, il est décidé que la réclamation de M. Ogerau sera insérée au procès-verbal, sans rien préjuger de la question de priorité dans laquelle la Société ne peut intervenir.
- Madame veuve Pichenot, rue des Trois-Bornes, 7, rappelle que, le 6 septembre 1843, la Société a accordé à M. Pichenot une médaille de platine pour sa fabrication de faïence ingerçable; elle demande qu’on veuille bien faire examiner les divers produits qu’elle destine à l’exposition universelle. (Renvoi aux comités des arts chimiques et économiques. )
- MM. Renardeux et Claude, rue Portefoin, 19, sollicitent l’examen de leur fabrique d’objets en bronze dits de composition, qu’ils livrent au commerce à des prix très-réduits.
- ( Renvoi au comité des arts chimiques.)
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- M. Ronchon, ruq du Faubourg-du-Temple, 99, soumet une peinture sur toile obtenue par des procédés æylo-chromiques qui lui permettent de reproduire les tableaux des maîtres. (Renvoi à la commission des beaux-arts.)
- M. Galîay adresse à la Société une brochure ayant pour titre : Solution du problème de la conservation des céréales. (Renvoi au comité d’agriculture.)
- M. Désiré Lebrun rappelle qu’en 1848 la Société, sur le rapport de M. le baron Se-guier, lui a décerné, au nom de la commission de photographie, une médaille d’argent pour ses objectifs. Il annonce qu’à la suite d’efforts persévérants il est arrivé à pouvoir obtenir aujourd’hui des objectifs plus grands et dont la dimension peut varier de 11 à 27 centimètres. En conséquence, il vient solliciter un examen de ses nouveaux travaux. (Renvoi à la commission de photographie qui doit être incessamment convoquée.)
- M. Disderi, photographe, boulevard des Italiens, 8, présente plusieurs portraits sur verre de grande dimension. Ce sont des épreuves positives ayant 80 centimètres sur 60, et obtenues à l’aide d’un puissant objectif de 271 millim. de diamètre, construit par M. Lebrun avec des cristaux de la verrerie de Choisy. (Renvoi à la même commission.)
- M. Erhard Schieble, graveur, rue Bonaparte, 42, envoie plusieurs cartes topographiques gravées sur pierre. (Renvoi à la commission des beaux-arts appliqués à l’industrie.)
- Rapports des comités.—Au nom de la commission des fonds, M. Agasse, trésorier, fait connaître la situation de la caisse, et insiste ensuite pour qu’on procède, en faveur des auteurs peu aisés, à la distribution delà portion disponible du legs Bapst.
- Le conseil, par l’organe de son Président, adresse des remercîments à M. Agasse et adopte sa proposition.
- Au nom du comité des arts mécaniques, M. Alcan lit un rapport sur les perfectionnements apportés , à l’aide d’une machine nouvelle , dans la fabrication des peluches , par M. Martin, manufacturier, à Tarare.
- M. le rapporteur cite la beauté des produits de M. Martin, qui, de son côté, se plaît à reconnaître que leur succès, au point de vue de la teinture, est dû à son ancien employé M. Casimir, devenu aujourd’hui son associé.
- Le comité propose d’adresser des remercîments à M. Martin et d’insérer le rapport dans le Bulletin avec la gravure des machines de perfectionnement. (Approuvé.)
- L’un des membres, M. Benoît, fait remarquer que l’idée première et l’emploi d’une lame mobile se mouvant en ligne droite sont dus à feu M. Louis Molinié, de Saint-Pons (Hérault), qui en 1834 en avait fait l’application dans son ingénieuse machine à tailler les bouchons de liège. Cependant M. Benoit reconnaît avec M. Alcan que, si M. Martin connaissait la machine de M. Molinié, ce qui n’est pas établi, il n’en a pas moins dû, pour appliquer le procédé, lui faire subir d’importantes modifications dignes d’éloges.
- Au nom du même comité, M. Dumery lit un rapport sur une machine inventée par M. Breval pour fabriquer les sacs en papier.
- Le comité propose de remercier M. Breval de sa communication, et propose l’insertion du rapport dans le Bulletin avec une gravure de la machine. (Approuvé.)
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- SÉANCES DU CONSEIL D’ADMINISTRATION.
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- Au nom du comité d’agriculture, M. Jourdier donne lecture d’un rapport sur la charrue de M. Parquin, constructeur, à Villeparisis (Seine-et-Marne).
- D’après M. le rapporteur, la charrue a été plusieurs fois essayée avec succès; elle a donné des résultats de supériorité constatés à l’aide du dynamomètre; enfin les pièces de rechange, parfaitement ajustées, sont d’un démontage facile et rapide.
- En conséquence, le comité propose l’insertion, avec gravure, du présent rapport dans le Bulletin. ( Approuvé. )
- Communications. —M. Peligot, secrétaire, communique des notes complémentaires que M. le Maréchal Vaillant a bien voulu lui adresser concernant l’économie du procédé de conservation des grains dû à M. Huart.
- M. Ch. Laboulaye, au nom du comité des arts mécaniques, et M. Gourlier, au nom de la commission des beaux-arts appliqués à l’industrie, demandent qu’il soit procédé à la nomination de membres adjoints. ( Voir à la page 193 la décision prise à cet égard.)
- M. Hermann, ingénieur-mécanicien, rue de Charenton, 92, met sous les yeux de la Société plusieurs vases et modèles d’ornementation en pierres dures de diverses espèces, taillées par des procédés et à l’aide de machines pour lesquels il réclame l’examen d’une commission.
- M. Larmenjat, rue Bichat, 10, demande et obtient l’autorisation de faire fonctionner un moteur électro-magnétique de son invention. Le mouvement circulaire de cet appareil , qu’on peut accélérer ou retarder à volonté et qui peut aussi s’opérer dans les deux sens, est dû au contact alternatif de quatre électro-aimants circulaires sur des armatures cylindriques mobiles dans des coussinets. (Rappel aux comités des arts mécaniques et économiques chargés de présenter leur rapport sur cet appareil.)
- M. Benoît, l’un des membres, entretient le conseil des remarques qu’il a pu faire et des renseignements qu’il a recueillis au sujet de Y oïdium dans les pays vignobles qu’il a parcourus depuis Paris jusqu’aux limites de l’Aude et de l’Hérault. M. Benoit prétend qu’on a exagéré le mal.
- M. le Président ainsi que plusieurs membres combattent les assertions de M. Benoît.
- M. A. Chevallier, membre du conseil, entretient la Société d’un fait grave qu’il a constaté, celui de la falsification des soies par un sel de plomb.
- Le mouillage des fruits secs est encore signalé par lui comme une fraude nuisible, surtout à la classe ouvrière.
- M. Chevallier est prié de fournir une note sur chacune de ces importantes communications. ( Voir ces notes, pages 223 et 224. )
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- EXPOSITION UNIVERSELLE.
- EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1855.
- LISTE COMPLÉMENTAIRE DES JURÉS FRANÇAIS DEVANT FAIRE PARTIE DU JURY INTERNATIONAL.
- Ont été désignés pour remplir les fonctions de président de classe :
- classe iv. — Mécanique générale appliquée à l’industrie.
- M. le général Morin, président.
- classe xxi. — Industrie des soies.
- M. Arlès-Dufour, président.
- classe xxiv. — Industries concernant l’ameublement et la décoration.
- M. Hittorff, architecte, président.
- Ont été nommés jurés titulaires :
- classe xiv. — Constructions civiles.
- M. Joly, constructeur, membre de la Société d’encouragement, à Argenteuil.
- M. Gourlier, architecte, rapporteur à Londres, membre de la Société d’encouragement.
- M. Love, ingénieur civil.
- classe xxii. — Industrie des lins et des chanvres.
- M. C. Cheuvreux, membre de la 27e classe, en remplacement de M. Desporte, décédé.
- classe xxiv. — Industries concernant l’ameublement et la décoration.
- M. Dusomerard , conservateur au musée de Cluny.
- M. Benjamin Delessert, membre du conseil de la Société d’encouragement.
- classe xxv. Confection des articles de vêtement, fabrication des objets de mode et de fantaisie.
- M. Renard, ancien délégué du commerce français en Chine.
- classe xxvi. — Dessin et plastique appliqués à l’industrie ; imprimerie en caractères et en taille-douce, photographie, etc.
- M. Remquet, imprimeur, en remplacement de M. Duverger, démissionnaire.
- Ont été nommés jures suppléants :
- classe xvii. — Orfèvrerie, bijouterie , industrie des bronzes d’art.
- M. P. Paillotet, ancien prud’homme.
- classe xxiii. — Industrie de la bonneterie, des tapis , de la passementerie, de la broderie et des dentelles.
- M. Payen, négociant, membre du jury d’admission de la Seine.
- Ont été nommés jurés adjoints, pour diriger le fonctionnement des machines en motion et faire les expériences des machines exposées,
- Pour la classe iv : M. Tresca, sous-directeur du Conservatoire des arts et métiers, membre de la Société d’encouragement pour l’industrie nationale.
- Pour la classe xiv : M. Trélat , professeur du cours de constructions civiles au Conservatoire des arts et métiers.
- S. A. I. le prince Napoléon, président de la Commission impériale, a désigné pour remplir les fonctions de secrétaires du jury international et en centraliser les travaux :
- Secrétaire : M. Ad. Blaise (des Vosges], ancien secrétaire du jury central en 1849.
- Secrétaire adjoint : M. François Varcollier, chef du bureau du commerce à la préfecture de la Seine.
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- EXPOSITION UNIVERSELLE.
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- PROTECTION DES DESSINS ET INVENTIONS.
- Loi garantissant, jusqu’au 1er mai 1856, les inventions industrielles et les dessins de fabrique admis à VExposition de 1855.
- Art. 1er. Tout Français ou étranger, auteur, soit d’une découverte ou invention susceptible d’être brevetée, aux termes de la loi du 5 juillet 1844, soit d’un dessin de fabrique qui doive être déposé, conformément à la loi du 18 mars 1806, ou ses ayants droit, peuvent, s’ils sont admis à l’Exposition universelle, obtenir de la commission impériale de l’Exposition un certificat descriptif de l’objet déposé.
- La demande de ce certificat doit être faite, dans le premier mois, au plus tard, de l’ouverture de l’Exposition.
- Art. 2. Ce certificat assure à celui qui l’obtient les mêmes droits que lui conférerait un brevet d’invention, à dater du jour de l’admission par le comité local de l’Exposition, jusqu’au 1er mai 1856, lors même que cette admission serait antérieure à la promulgation de la présente loi, et sans préjudice du brevet que l’exposant peut prendre, ou du dépôt qu’il peut opérer avant l’expiration de ce terme.
- Art. 3. Les demandes de certificats doivent être accompagnées d’une description exacte de l’objet à garantir, et, s’il y a lieu, d’un plan ou d’un dessin dudit objet.
- Ces demandes, ainsi que les décisions prises par la commission impériale, seront inscrites sur un registre spécial, qui sera ultérieurement déposé au ministère de l’agriculture, du commerce et des travaux publics.
- La délivrance de ce certificat est gratuite.
- Cette loi, qui répond aux désirs exprimés par un grand nombre de comités et d’exposants, étend encore la faveur du règlement, en faisant remonter l’efficacité du certificat au jour de l’admission par le comité local.
- Ainsi, les effets du certificat seront en tout, sauf la durée, assimilés à ceux du brevet d’invention dont ce certificat aura la validité.
- PIÈCES A PRODUIRE.
- 1° Une demande rédigée en français et dans la forme prescrite par l’article 5 de la loi du 8 juillet 1844, pour les demandes de brevets;
- 2° Une description, également en français, de l’objet ou des objets à protéger;
- 3° Un plan ou dessin desdits objets, s’il est nécessaire, pour l’intelligence de la description ;
- 4° La lettre d’admission des objets par le comité local, ou un certificat du président du comité constatant la date de cette admission ;
- 5° Un bordereau des pièces déposées, qui toutes devront porter la signature du demandeur.
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- EXPOSITION UNIVERSELLE.
- Quand le postulant sera autre que l’inventeur, il devra justifier d’une cession régulière à lui faite; s’il n’est que mandataire, il devra être muni d’une procuration telle qu’elle est exigée pour la prise des brevets. — Toutes ces pièces resteront annexées à la demande.
- Les dessins ou calques seront tracés à l’encre et d’après une échelle métrique. — Pour les dessins de fabrique et pour certains produits, tels que papiers peints, tissus imprimés, etc., il suffira d’un échantillon du produit fabriqué, pourvu qu’il soit de nature à se placer dans un portefeuille, et qu’il n’excède pas les dimensions de 1 mètre sur 60 centimètres. Pour les autres objets, le dessin devra être un fac-similé sur une échelle rentrant dans ces proportions.
- Les certificats dont il s’agit, ne pouvant s’appliquer qu’à des articles effectivement exposés, ne seront délivrés qu’après constatation préalablement faite de la présence de ces articles dans les bâtiments de l’Exposition.
- Les certificats seront délivrés au palais de l’Industrie, par le commissaire de la statistique et du contentieux.
- Le secrétaire général, Arlès-Dufour.
- PARIS. —IMPRIMERIE DE M“a V® BOUCHARD-HUZARD , RUE DE L EPERON, 5.
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- 54 ANNÉE. DEUXIÈME SÉRIE. TOME II. — MAI 1855.
- BULLETIN
- DE
- LA SOCIÉTÉ D’ENCOURAGEMENT
- POUR L’INDUSTRIE NATIONALE,
- CONSEIL D’ADMINISTRATION.
- DÉCISION DU CONSEIL D ADMINISTRATION RELATIVE A LA NOMINATION DES
- MEMBRES ADJOINTS.
- Dans sa séance publique du 4 avril 1855, et conformément à l’arrêté pris le 16 janvier de la même année (1),
- M. Ch. Laboulaye entendu, d’une part, pour le comité des arts mécaniques, Et MM. le marquis de Pastoret et Gourlier, d’autre part, pour la commission des beaux-arts appliqués h l’industrie,
- Le conseil, après délibération, annonce que le comité des arts mécaniques et la commission des beaux-arts sont, l’un et l’autre, autorisés à présenter une liste de candidats pour la nomination de deux membres adjoints à chacun d’eux.
- SALUBRITÉ.
- rapport fait par m. gourlier, au nom du comité des arts économiques>
- sur les MOYENS d’ASSAINISSEMENT DES LIEUX HUMIDES ET INSALUBRES par MM. MORIN et'comp.
- La Société a institué, de 1834 à 1843, sur la proposition de notre honorable collègue M. Jomard, un concours pour les moyens de prévenir les in-
- (1) Voir, à la page 81 du Bulletin de 1855, le rapport présenté par M. Ch. Laboulaye, au nom de la commission spéciale appelée à délibérer sur l’art. 13 du titre YII des statuts.
- Tome II. — 54e année. 2e série. — Mai 1855.
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- SALUBRITÉ.
- convénients de l’humidité dans les constructions et habitations ou de s’en préserver ; et, parmi les objets qui, d’après l’examen et les propositions des comités des arts chimiques et économiques réunis, ont été distingués et récompensés, se trouvaient des dalles en ciment ou mastic, présentées par M. Duval, chimiste, et qui, à l’aide de goujons disposés aux quatre angles sur une des faces, étaient propres à établir, à 3 ou i centimètres d’un mur pénétré d’humidité, une cloison préservatrice, entre laquelle et le mur même pouvait avoir lieu un courant d’air asséchant ce mur et reversant à l’extérieur l’air chargé d’humidité. Les bons effets qui en avaient été reconnus avaient porté à allouer à ce sujet une médaille d’argent et l’on doit s’étonner et regretter que ce moyen n’ait pas continué à être employé, du moins avec quelque importance, ce qui tient peut-être à la matière , au mode de fabrication ou à toute autre cause.
- M. Morin, aidé deM. Pétiaux, architecte de Valenciennes, a fondé près de cette ville une fabrique de carreaux ou plaques de terre cuite vernissés d’un côté ayant pour but d’obtenir les mêmes résultats. Des goujons ou pattes en fer, préservés eux-mêmes de l’oxydation par la peinture ou par tous autres moyens, sont scellés de distance en distance dans le mur attaqué d’humidité et s’adaptent en outre à des crochets disposés à cet effet sur les faces vernissées des carreaux, qu’ils maintiennent de façon à former une cloison isolatrice à 3 ou A centimètres en avant de la face intérieure du mur; les carreaux sont réunis entre eux à l’aide de mortier, ciment ou mastic, et recouverts, du côté de la pièce même, par un enduit en même matière ou simplement en plâtre ; un courant d’air est également établi entre le mur et la cloison.
- D’après un rapport préliminaire fait à ce sujet au conseil général des bâtiments civils, ce conseil avait émis le désir qu’un essai fût fait dans un édifice public, et c’est ce qui a effectivement eu lieu à l’hospice de Bicêtre. MM. Morin et Pétiaux vous ayant priés de vous en faire rendre compte, sur le renvoi que vous en avez fait à votre comité des arts économiques , plusieurs de ces membres se sont rendus à Bicêtre et ont reconnu ce qui suit :
- L’application dont il s’agit a eu lieu dans deux bâtiments du quartier des aliénés, tous deux élevés seulement d’un rez-de-chaussée, adossés à un terre-plein d’environ % mètres et demi de hauteur, d’ensemble 50 à 60 mètres de longueur, et formant chacun une seule salle dont le mur au droit du terre-plein était tellement pénétré d’humidité que l’on était obligé de laisser ces salles presque sans usage. Des cloisons d’isolement y ont été établies ainsi que nous l’avons précédemment indiqué, dans 3 mètres environ de hauteur, depuis près de deux ans. L’opération a été faite dans un des bâtiments par des ouvriers peu expérimentés, et les résultats laissent quelque chose à dé-
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- GALVANOPLASTIE.
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- sirer ; dans l’autre bâtiment, par des ouvriers mieux stylés, et avec un succès complet. Dans l’un et l’autre bâtiment les salles sont maintenant préservées de l’humidité et du froid que le mur de soutènement y occasionnait, et elles servent sans cesse de réfectoires et de classes entre les repas. Ce qui montre même l’efficacité des procédés, c’est que les murs en retour à chaque extrémité, non recouverts par les cloisons d’isolement, laissent voir des traces d’humidité qu’y communique leur adhérence au mur de soutènement et au terre-plein.
- En définitive, bien que, en raison de l’éloignement d’où les carreaux ont été apportés, cette opération soit revenue à 7 fr. par mètre carré, elle a pleinement satisfait l’administration ainsi que l’inspecteur des travaux avec lequel vos commissaires en ont pris connaissance , et M. Théodore Labrouste, architecte des hospices, avec lequel votre rapporteur en a conféré.
- On doit penser que le prix est beaucoup moindre à proximité du lieu de fabrication, et qu’il en serait ainsi à Paris avec des carreaux fabriqués dans les environs.
- D’après ce, votre comité a l’honneur de vous proposer 1° de remercier MM. Morin et Pétiaux de leur communication ; 2° de les féliciter des résultats qu’ils ont obtenus, et de les engager à chercher les moyens de les multiplier; 3° de les y aider en faisant connaître leurs procédés par l’insertion du présent rapport au Bulletin.
- Signé Gourlier, rapporteur.
- Approuvé en séance, le 2 mai \ 855.
- GALVANOPLASTIE.
- rapport fait par m. salvétat, au nom du comité des arts chimiques et de la commission des beaux-arts appliqués à F industrie, sur les objets en galvanoplastie renforcée présentés par m. henri bouilhet, ingénieur civil, rue de Bondy, 56, à Paris.
- Messieurs, dans la séance du 9 août 1854, M. H. Bouilhet, ingénieur civil, appelait l’attention de votre Société sur un procédé qui permet de donner à une pièce d’orfèvrerie produite par la galvanoplastie toute l’apparence et la solidité d’une pièce venue de fonte. Ce procédé avait été breveté le 23 mars 1853.
- M. Bouilhet vous a décrit verbalement les opérations à l’aide desquelles il
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- GALVANOPLASTIE.
- a pu façonner les objets qu’il vous a présentés ; votre comité des arts chimiques les a jugés assez intéressants pour figurer avec quelques détails dans le rapport qu’il a l’honneur de soumettre à votre approbation.
- Le travail se divise naturellement en plusieurs opérations successives, savoir: la confection du modèle, l’établissement du moule, le dépôt du cuivre dans le moule, c’est-à-dire la reproduction galvanoplastique du modèle, le remplissage du creux galvanoplastique au moyen du laiton, et la réunion au moyen de la soudure forte des différentes parties qui composent le tout.
- Nous n’avons rien à dire de la confection du modèle ; il importe qu’il soit ciselé avec toute la perfection désirable, car les objets reproduits doivent et peuvent atteindre sans retouche la précision et la pureté que le modèle présente.
- Les moules sont faits en gutta-percha. On enduit le modèle d’une légère couche de plombagine, on le dispose au fond d’une boîte qui se place convenablement sous une presse à vis, puis on remplit la boîte d’une masse de gutta imprimée d’une légère couche de plombagine sur la face qui doit recevoir le relief; cette gutta-percha est préalablement amenée, au moyen de la chaleur, à un degré de ramollissement suffisant. La pression, qui doit être progressive, est maintenue environ quinze minutes, quand elle est à son maximum. Le démoulage s’opère ensuite lorsque la matière plastique a pris une assez grande dureté. L’expérience apprend à connaître le temps qui doit séparer la mise en presse du démoulage. Les moules ainsi préparés sont bons conducteurs; il suffît de les frotter légèrement avant l’immersion dans le bain avec un peu de plombagine qu’on étend au pinceau ; on les conserve isolés ou bien on les réunit en chapelets sur une ou plusieurs rangées simplement en les soudant les uns aux autres par le ramollissement de la matière qui les forme.
- La reproduction du creux galvanique ne présente aucune particularité qui ne soit connue, seulement nous dirons que l’épreuve doit, autant que possible, être faite d’un seul coup, sans reprise aucune, c’est-à-dire sans interruption dans le courant, surtout sans dessiccation à l’air du dépôt déjà formé. Les molécules déposées antérieurement à la nouvelle immersion ne prendraient alors qu’une adhérence médiocre avec celles qui se déposent ensuite. La galvanoplastie produite avec les précautions convenables est homogène ; elle peut être chauffée au rouge sans se déformer, sans qu’il se développe des écailles ou des fentes qui altéreraient le travail de la ciselure.
- On comprend , du reste , que les épreuves sont forcément creuses ; elles peuvent être aussi déliées, aussi délicates qu’on le veut, mais on ajoute à leur solidité en les remplissant avec du laiton assez fusible pour que le remplis-
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- sage du creux soit possible à une température inférieure au degré de fusion du cuivre rouge. Le laiton, coupé par petits morceaux cylindriques, est soumis à la chaleur intense du chalumeau à gaz, qui fond et soude les divers fragments par l intermédiaire du borax, avec eux-mêmes comme avec la coquille galvanoplastique. Le creux ainsi renforcé est dressé, coupé, limé, cintré même au besoin, avec la plus grande facilité. Les jours que le modèle donne pleins et qu’il faut découper apparaissent promptement à l’aide de quelques coups de lime donnés à plat sur l’envers du relief. Un artifice très-simple, qui consiste à creuser sur le modèle les contours des jours à découper, forme sur la coquille une partie faible que la lime a bientôt rongée.
- On obtient de la sorte une infinité de motifs qu’il est facile de réunir par le moyen de la soudure forte.
- M. Bouilhet exprime ainsi le but qu’il s’est proposé :
- Supprimer dans sa fabrication courante l’emploi des matrices en acier toujours très-coûteuses et dont les résultats comme perfection de travail laissent souvent à désirer ;
- Économiser la main-d’œuvre;
- Exécuter avec précision et facilité des pièces dont la richesse d’ornementation sans augmentation de dépense n’a pas de limites;
- Produire presque d’un seul jet, et par le concours de trois ouvriers seulement, une pièce telle qu’un plateau, qui aurait exigé le travail d’un fondeur, d’un mouleur, d’un orfèvre, d’un planeur, d’un ciseleur et d’un graveur;
- Substituer aux pièces creuses des pièces massives dont l’avantage dans l’ameublement et l’orfèvrerie destinée aux usages de la table ne saurait se discuter ;
- Produire à peu de frais, dans la fabrication des objets d’art, des œuvres dont l’exécution, par la fonte et la ciselure, eût coûté des sommes considérables , et les obtenir avec la certitude de créer des objets durables autant que le cuivre peut l’être , parfaitement exécutés, et dont chaque épreuve représente exactement dans les moindres détails les finesses du premier modèle.
- Les pièces variées que vous avez sous les yeux proviennent d’une fabrication sérieuse. Votre comité des arts chimiques aime à déclarer que la visite intéressante qu’il a faite dans l’établissement de M. Ch. Christofle, lui a permis de voir un outillage simple et ingénieux et des ateliers en pleine activité. Au reste , les chiffres qui suivent et qui représentent en kilogrammes la quantité d’objets fabriqués en 1854 attestent l’importance que MM. Christofle et Bouilhet attachent aux débouchés que l’Exposition de 1855 doit leur ouvrir incessamment.
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- FILATURES.
- Dans le premier semestre de 1855, il a été fait en
- coquilles galvanoplastiques......................... 485 kilogrammes.
- Ce qui, rempli de laiton, représente à peu près
- quatre fois plus, c’est-à-dire.......................... 1940 —
- Dans le deuxième semestre de 1854, il a été fait en coquilles galvanoplastiques. ....... 628 —
- Ce qui, terminé, représente environ................... 2500 —
- Votre commission des beaux-arts appliqués à l’industrie espère que les objets en galvanoplastie présentés par M. Bouilhet, obtenus avec une grande économie comme avec toute la perfection que sont capables de donner les procédés galvaniques, contribueront promptement à augmenter en France le goût des beaux-arts, car ils lui paraissent destinés à répandre, comme objets industriels, des productions d’une véritable valeur artistique.
- La galvanoplastie s’est constituée en industrie vivace ; la fabrication des bronzes et l’orfèvrerie auront à compter avec elle, et soit qu’elle cherche à reproduire les pièces venues de fonte, alors que tout caractère galvanoplasti-que doit disparaître, soit qu’elle s’applique à l’imitation du repoussé, alors que son origine électrique est conservée, elle est appelée, sans contredit, à lutter avec succès contre les industries que nous venons d’indiquer : elle peut donc contribuer puissamment à l’éducation artistique de notre industrie en général.
- En conséquence des appréciations qui précèdent, votre comité des arts chimiques et votre commission des beaux-arts appliqués à l’industrie ont l’honneur de vous proposer de remercier M. Bouilhet de sa communication et de voter l’insertion du présent rapport dans le Bulletin de votre Société.
- Signé Salvétat, rapporteur.
- Approuvé en séance, le 2 mai 1855.
- FILATURES.
- Sur l’introduction des filatures de soie grége dans les déparlemenls où celte industrie n’existait pas avant 1830.
- Filature de Bruges, près de Bordeaux.
- (Extrait du rapport de la commission, lu dans la séance du 2 mai 1856.)
- Un des grands obstacles à l’introduction de l’élevage des vers à soie dans les localités où cette industrie pourrait être fructueuse est la difficulté, pour l’éleveur, de pouvoir se défaire de ses cocons, lorsque la montée est terminée. On conseille bien, il est vrai, d’étouffer les cocons afin de les expédier ensuite aux filatures ; mais on ne fait pas at-
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- FILATURES.
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- tention que l’étouffage est une industrie qui, (elle petite qu’elle soit, a ses difficultés, ses lois même. La famille du petit cultivateur ou du journalier qui élève des vers est, en général, une famille pour laquelle l’industrie des vers n’est qu’accessoire, momentanée ; il faut qu’elle retourne au plus vite à ses occupations. L’étouffage, en retardant ce moment, est une perte sans compensation, car cet étouffage, loin de donner de la valeur aux cocons, diminue le plus souvent cette valeur pour le filateur qui achète.
- L’établissement d’une filature de cocons, dans les pays où l’on veut introduire l’industrie des vers à soie, est donc la première opération nécessaire pour la réussite ; c’est presque une condition sine quâ non.
- C’est cette raison qui vous a engagé à proposer des récompenses pour la création de filatures de soie dans les départements où cette industrie n’existait pas avant 1830.
- L’époque où l’on devait distribuer les récompenses s’est passée sans qu’il se soit présenté de candidats; mais, comme dans certains cas, vos promesses d’encouragement ne se périment point, votre commission de Bordeaux et votre comité d’agriculture croient devoir vous entretenir un instant de la filature de soie du département de la Gironde.
- Cette filature a été créée depuis 1830, dans un pays où l’industrie des vers à soie n’existait pas. Comme toutes les filatures qui se forment dans une pareille circonstance, elle a dû commencer par une magnanerie; comment, en effet, aurait-elle pu fonctionner, si elle avait manqué de la matière première? Il y a donc magnanerie et filature, il y a aussi culture des mûriers, car il n’y avait, lors de la fondation, aucun arbre de cette sorte dont on pût se procurer la feuille.
- Quand on a vu les landes de Bordeaux, quand on s’est assuré qu’à quelques kilomètres de la ville, il se trouve de ces landes presque improductives et sur lesquelles le mûrier se complaisait si bien, il est à désirer que la culture de cet arbre et l’industrie de la soie s’y propagent. La magnanerie qui est jointe à la filature a donné l’exemple; la filature, en débarrassant les éleveurs de leurs cocons à un prix raisonnable et en les débarrassant de l’opération de l’étouffage, a été, de son côté, un moyen puissant de propagation de l’industrie, puisque ce n’est que depuis sa création que les magnaneries existantes actuellement se sont formées.
- Cette filature se trouve donc dans le cas prévu par les programmes de la Société.
- Il y a tout lieu d’espérer que, sous son appui et avec les bons exemples d’élevage que la magnanerie donne, l’industrie de la soie continuera à s’étendre dans le département de la Gironde.
- C’est pour récompenser le directeur de ses efforts, c’est pour l’engager à les continuer et à apporter successivement dans son établissement toutes les bonnes méthodes, que nous avons l’honneur de vous proposer de lui marquer votre approbation.
- Ce rapport entendu et sur une observation de M. Alcan approuvée par M. Huzard, le conseil décide que le rapport ne sera pas imprimé en entier, mais par extrait, sans, pour cela cependant, que les droits du directeur à une récompense, s’il y a lieu, comme introducteur d’une filature de soie dans la Gironde, soient périmés.
- Signé Huzard, rapporteur.
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- APPAREILS FUMIVORES.
- APPAREILS FUMIVORES.
- SUR LE MOYEN DE PRÉVENIR LA FORMATION DE LA FUMÉE DANS LES FOURNEAUX CHAUFFÉS A
- LA HOUILLE; PAR M. DUMÉRY (1).
- Dans l’état actuel de l’art de brûler le combustible minéral, la combustion absolue de la fumée est théoriquement et pratiquement impossible, en faisant produire au combustible son maximum d’effet calorique. Aussi, bien que parmi les dispositions connues il s’en trouve qui, par leur origine et leurs savantes combinaisons, soient dignes des plus grands éloges et donnent des résultats suffisants, lorsqu’ils sont judicieusement et rationnellement appliqués, nous avons pensé qu’il y aurait place encore pour des appareils dont les bons effets seraient complètement indépendants du savoir, du vouloir ou du pouvoir des chauffeurs.
- Nous avons, dans ce but, examiné attentivement comment les phénomènes de la combustion s’accomplissent dans les appareils connus; comment, dans quel ordre et dans quelles conditions les carbures d’hydrogène s’engendrent, se développent et s’échappent, et nous avons vu que la fumée, prenant naissance au-dessus de la couche en ignition, contient inévitablement tout le gaz acide carbonique produit par cette couche, et constitue un mélange hétérogène très-difficile à réenflammer; que la houille fraîche, jetée sur le feu pour y être distillée, absorbe, au profit de sa propre distillation, une partie du calorique du foyer; que le rayonnement de la surface supérieure, masqué matériellement par la présence de la charge, ne peut pas percer cette couche nouvellement déposée pour aller échauffer et allumer les gaz qui se développent au-dessus; qle le charbon, déposé brusquement sur une couche incandescente, y est saisi par la haute température et s’y calcine, au lieu de se distiller progressivement; que les instants qui suivent immédiatement chaque introduction sont marqués par une émission anormale de fumée à laquelle il manque, pour être brûlée, non-seulement la température qui n’est pas parvenue jusqu’à elle, mais encore un volume proportionnel d’oxygène; que les admissions intermittentes d’air, opérées dans le but de compenser ces soubresauts, ne fonctionnent pas régulièrement, et sont très-nuisibles si elles interviennent à contre-temps ; que l’usage d’un chargeur mécanique, répartissant uniformément le combustible, force à exagérer le volume d’air nécessaire à la combustion ; que cette uniformité d’action, cet équilibre de toutes les fonctions, se trouvent rompus dès qu’il faut augmenter l’intensité du foyer, ou deviennent un obstacle à l’obéissance de l’outil ; qu’enfin, soit par la production, soit par la dépense, il y a presque toujours intermittence dans les opérations, et qu’à moins d’attention impossible dans la pratique, on ne peut régler les divers éléments de la combustion avec assez de précision pour les maintenir en constante harmonie.
- (I) Académie des sciences, 23 avril 1855. Commissaires, MM. Dumas, Régnault, Combes.
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- Cel examen nous a tout naturellement conduit à reconnaître que les conditions à remplir, pour résoudre le problème, consistent : 1° à faire naître les gaz combustibles dans le voisinage de l’air pur ; 2° à les forcer, par un tirage énergique, à cheminer, en compagnie de l’air atmosphérique, dans un milieu pouvant leur communiquer la température de combustion ; 3° à les faire développer, non plus au-dessus d’une couche de houille noire et froide, mais au-dessus d’une couche parfaitement incandescente; 4° à régler la hauteur de la charge, de manière à la tenir à cette limite où commence le développement de l’oxyde de carbone ; 5° à uniformiser l’action des phénomènes pyriques, à tous les degrés de leur production, afin que les injections complémentaires d’air deviennent inutiles ou soient sans inconvénient sur l’effet utile du fourneau. Ce qui revient à chercher, non pas à développer d’abord la fumée pour la détruire ensuite, mais bien à opérer une combustion assez complète pour s’opposer à toute formation de fumée, assez parfaite pour qu’il ne s’en puisse produire du tout. Tel est le problème que nous nous sommes posé.
- Les procédés à l’aide desquels nous obtenons sa solution sont simples en principe ; ils consistent à renverser le mode de chargement actuel, c’est-à-dire à faire monter sous le charbon allumé le charbon à brûler, tout en ménageant et facilitant les éléments d’un bon tirage, et c’est cettè double condition que tous nos efforts ont tendu à appliquer pratiquement aux besoins industriels. Nous y sommes parvenu en faisant usage de cornets à section croissante recevant le charbon à l’extérieur du fourneau par leur plus petite ouverture et venant aboutir, sous un angle d’environ 40 degrés, vers le centre du foyer; une portion de leur longueur, celle qui aboutit au foyer, est percée à jour en forme de grille.
- Pour mettre l’appareil en feu, on fait la première charge avec du coke, et l’on continue ensuite avec la houille que l’on pousse, dans les cornets, sous le coke allumé. Voici alors les phénomènes qui se produisent : la houille, n’étant en contact avec la chaleur que par une des faces, ne se distille que d’un côté ; c’est, en quelque sorte, une simple surface de distillation. L’air frais qui avoisine la grille, sur laquelle repose le charbon froid, est aspiré par le tirage, et s’infiltre dans le foyer en se mariant aux carbures d’hydrogène au moment même où ceux-ci prennent naissance. Ce mélange parfaitement combustible, tout en suivant la direction naturelle due à sa densité, s’enflamme au contact de la couche incandescente qu’il traverse ; le développement de la flamme s’opère au-dessus d’une couche de combustible en complète ignition ; le rayonnement de la surface supérieure du combustible n’est pas interrompu par la superposition du charbon frais; la combustion s’effectue, à volonté, à très-hautes couches, facilite , au gré de l’opérateur, le développement de l’oxyde de carbone et permet d’atteindre, avec une admission d’oxygène, à des températures très-élevées.
- Toutes les fonctions pyriques deviennent régulières et continues. L’absence d’in-, termittence rend ici rationnelle et avantageuse l’introduction d’un volume additionnel d’air au-dessus du foyer. La grille se trouvant divisée en trois compartiments, le tirage peut s’activer isolément et à volonté sur les parties gui contiennent la houille crue développant la fumée ou sur la partie de la grille exclusivement couverte de houille passée
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- à l’état de coke. Enfin, le chargement ne se faisant plus par la porte du foyer, tout le travail de la combustion s’accomplit à vases clos. Le foyer n’est ouvert qu’à des intervalles de deux à trois heures, pour l’enlèvement des scories qui se réunissent en un seul groupe au centre du foyer; c’est-à-dire que, à l’aide du simple inversement de la charge, sous l’influence d’un tirage actif, tous les phénomènes de la combustion sont eux-mêmes inversés; la haute température que l’on rencontre aujourd’hui près de la grille se trouve reportée à la partie supérieure. La distillation, qui avait lieu à la partie supérieure, descend, au contraire, près de la grille ; l’intermittence des fonctions py-riques est transformée en travail continu, malgré l’intermittence de la charge ; et les fonctions de la combustion, d’intermittentes, d’irrégulières qu’elles étaient, deviennent continues, régulières, certaines, malgré l’intermittence de la charge.
- Nous ajouterons à cet exposé que, pour permettre au charbon emprisonné dans un canal de glisser le long des parois de ce canal, ce qui serait impossible si la section était uniforme, parce que la houille n’est pas plastique, nous avons eu soin de donner à nos cornets une section décroissante du foyer à l’entrée, dans la proportion de 12 pour 100, ce qui nous a parfaitement réussi, et complète, avec une admission d’air au-dessus du foyer, l’ensemble des dispositions que nous désirons soumettre à l’approbation de l’Académie.
- VALVE AUTOMOTRICE APPLIQUÉE A LA PORTE DU FOYER, PAR M. T. SYMES PRIDEAUX.
- M. le consul général de France à Londres a transmis à S. E. M. le ministre des affaires étrangères une brochure publiée par la compagnie anglaise pour la suppression de la fumée ( the smoke-prevenlion Company ), qui contient la description de l’appareil imaginé par M. Symes Prideaux et appliqué par lui à quelques foyers de chaudières de bateaux à vapeur, avec le texte d’une leçon faite par l’auteur, à Yunited service institution, sur la combustion de la fumée. M. Prideaux s’est proposé d’établir un appareil qui, sans exiger aucune modification dans le mode de chargement des foyers ordinaires, permit l’entrée dans le foyer d’un volume d’air additionnel à celui qui s’introduit par la grille, et variable par l’effet du rétrécissement progressif des orifices d’admission, de manière à diminuer graduellement, à mesure que le combustible arrive à un état de carbonisation plus avancé et à devenir tout à fait nul lorsque l’air admis par la grille peut suffire à la combustion complète des produits fumeux qui se dégagent encore. La quantité d’air restant toujours limitée à celle qui est strictement nécessaire à la combustion des produits fumeux qui se développent actuellement dans le foyer, on réalise, dit l’auteur, une économie notable de combustible.
- Les orifices d’admission de grandeur décroissante sont placés dans la porte même du foyer, dont la face extérieure est formée de palettes tournant autour d’un axe horizontal, à la manière des feuilles mobiles d’une persienne ou d’une jalousie. Au delà de ce premier plan sont trois séries de lames métalliques, minces, parallèles et verticales, laissant entre elles des espaces libres. Les lames des deux premières séries sont placées dans des plans obliques à celui de la face antérieure de la porte, les unes dans un sens
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- et les autres en sens contraire. Les lames de la troisième série, qui est la plus avancée du côté du foyer, sont plus larges que celles des deux premières et placées perpendiculairement au plan de la porte. Ces dispositions ont pour effet de prévenir l’émission de la chaleur rayonnante à travers les ouvertures de la porte qui donnent accès à l’air, de chauffer l’air avant son admission dans le foyer, de maintenir à une température basse la face extérieure de la porte et, par conséquent, d’éviter les déperditions de chaleur qui, en échauffant l’intérieur du local des chaudières, rendent extrême * ment pénible le travail des chauffeurs.
- Les figures ci-contre représentent la porte de foyer de M. Prideaux.
- 6, ô, by b, b, lames mobiles autour des axes t, c, e, c, c, de manière à laisser les intervalles entre elles ouverts ou fermés, à la manière des lames d’une jalousie.
- l, première série de lames fixes , parallèles et placées dans des plans verticaux, légèrement obliques au plan de la face extérieure de la porte.
- m, seconde série de lames fixes, parallèles et placées dans des plans verticaux obliques, en sens contraire des premières, au plan de la face extérieure de la porte.
- o, troisième série de lames métalliques fixes, parallèles, plus larges que celles des deux premières séries et. placées dans des plans verticaux perpendiculaires au plan de la face extérieure de la porte.
- n, p, espaces libres entre les trois séries de lames fixes.
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- a a, châssis prismatique dans lequel sont disposées les lames métalliques.
- z z, cadre fixe de la porte.
- L’occlusion graduelle des espaces compris en Ire les lames mobiles b, b, b, est obtenue de la manière suivante :
- d, d, d, d, d, tiges fixées au milieu des lames mobiles et rattachées par leur seconde extrémité, au moyen de petits boulons, à la barre e. Celle-ci reçoit son mouvement de la tige f, liée à articulation par le bas à la barre e et par le haut au levier g, tournant autour d’un axe fixé aux brides du châssis de la porle. L’autre extrémité de ce levier est liée à la tige du piston t, mobile dans un cylindre h rempli d’eau. Ce piston est pourvu d’une soupape qui s’ouvre du haut vers le bas, et laisse, par conséquent, un libre passage à l’eau, lorsque l’on soulève le levier g et avec lui le piston i. Lorsque l’eau inférieure au piston est pressée par son poids, celui du levier et de l’attirail qui en dépend, elle passe lentement au-dessus du piston par le canal étroit y; le passage de l’eau dans le bas de ce canal peut être rétréci à volonté par l’enfoncement du petit écrou k, de sorte que l’on règle ainsi la durée de la chute du piston et, par conséquent, de l’intervalle de temps pendant lequel les orifices d’admission de l’air entre les lames b, b sont graduellement fermés.
- On a pu faire varier cet intervalle depuis une minute jusques à vingt minutes, dans le premier appareil de ce genre qui a été construit ; dans la pratique les variations nécessaires sont de quatre à huit minutes.
- line valve semblable ayant été appliquée à la porte d’un fourneau, l’intervalle de l’occlusion graduelle, qui avait été réglé à six minutes, est resté sensiblement invariable, pendant un service de huit semaines.
- Des observations faites, dans l’arsenal de Portsmouth, sur l’appareil de M. Prideaux appliqué à des foyers de chaudières de bateaux à vapeur et de machines fixes, ont donné de bons résultats, sous le rapport de la fumivorité. On a, en outre, constaté qu’un thermomètre placé contre la face extérieure de la porle du foyer accusait une température de 45° F. (7° centigrades), au moment où les orifices ont été fermés. Une demi-heure après l’occlusion, le thermomètre ne marquait que 64° F. (18° centigrades), tandis que la porte du foyer d’une chaudière voisine était rouge. La température de l’air ambiant était, lors de ces observations, de 40° F. (4° 1/2 centigrades).
- NOUVELLE CHAUDIÈRE DE MACHINE A VAPEUR; PAR M. W. B. JOHNSON.
- Nous extrayons du Mechanic’s Magazine ( février 1855 ) la description d’une nouvelle chaudière tubulaire dont les foyers présentent une disposition qui nous a paru digne d’intérêt. L’invention en est due à M. W. B. Johnson, de Manchester, et la description en a été donnée à la Société des ingénieurs-mécaniciens de Birmingham par M. H. Wright, qui, depuis plus d’un an, en a fait l’application dans son usine située près de cette ville et en a obtenu des résultats satisfaisants, tant au point de vue de la fumivorité que de l’économie du combustible.
- Les figures ci-contre représentent l’appareil.
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- Fig. 1. Section transversale. Fig. 2. Coupe longitudinale.
- FUj. 2 Fig. 1.
- Fig. 3. Plan de deux chaudières combinées.
- Les produits de la combustion de chaque foyer passent au-dessus des ponts B, B, et viennent se mêler intimement dans la chambre D disposée en arrière. De là ils se distribuent dans les tubes E, E pour arriver à la boîte à fumée F, d’où ils sont appelés à la cheminée par un rampant G. La boîte à fumée est munie d’un registre qui règle l’appel à travers les tubes. En ayant soin d’alimenter alternativement chaque foyer d’une manière convenable, la combustion est assez complète pour prévenir l’apparition de la fumée à la sortie de la cheminée.
- La figure 4 est le plan d’une autre disposition. Les foyers sont complètement entourés d’eau. Ils sont placés longitudinalement en face l’un de l’autre et se chargent à chaque extrémité de la chaudière. Les produits de la combustion viennent, comme dans la disposition précédente, se mélanger dans une chambre G, puis traversent les ^ubes D, D pour se rendre dans les boîtes à fumée E, E munies chacune d’un registre
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- de tirage et de Jà à la cheminée. En chargeant convenablement les foyers, la combustion de la fumée est aussi complète que possible. Ainsi une chaudière de la force de 30 chevaux et au-dessus ne produit pas plus de fumée que la cheminée d’une maison ordinaire.
- Les tubes sont en fer forgé de 2 pouces de diamètre ( 0m,050 ) sur 8 pieds de long (2m,438 ). Point de dépôt de suie à redouter, puisque, chez M. Wright, on n’a pas eu besoin de les nettoyer depuis la mise en marche.
- Le combustible employé est de la sciure de bois, et des copeaux de charpente avec une petite quantité de houille menue.
- La combinaison de deux chaudières donne lieu à une importante économie de combustible, qui peut être pris d’une qualité tout à fait inférieure. La combustion de la fumée est si complète, que l’on en voit à peine quelque trace, si ce n’est au moment où on allume ou bien quand on veut relever le feu.
- Nous ferons remarquer qu’il paraît facile d’appliquer le système des deux foyers de M. Johnson, qui a le grand avantage de ne pas comporter de registres mobiles, à des chaudières ordinaires cylindriques ou à bouilleurs. Il suffirait, à cet effet, le foyer étant divisé en deux compartiments par une cloison verticale, de ménager, dans l’intérieur du massif de maçonnerie, immédiatement après les foyers, une chambre à combustion où se ferait le mélange des produits fumeux du foyer récemment chargé et des gaz chauds contenant encore beaucoup d’air non brûlé venant du second foyer, auquel on ajouterait au besoin un certain volume d’air neuf admis soit par la porte même de l’un des foyers, qui pourrait être disposée d’une manière analogue à celle de M. Prideaux, soit par des ouvreaux particuliers. De la .chambre à combustion, la flamme passerait sous la chaudière et de là dans les carneaux, comme à l’ordinaire.
- NOTE SUR LES APPAREILS FUMIVORES EMPLOYÉS A LONDRES DEPUIS LA PROMULGATION DU
- BILL DU 20 AOUT 1853 (1); PAR M. MILLE, INGÉNIEUR DES PONTS ET CHAUSSÉES.
- Pendant qu’on discute en France sur le mérite des appareils fumivores et sur les difficultés d’une combustion complète, nos voisins, sans autre parti pris que celui d’obéir à des prescriptions dont ils sentent la nécessité, arrivent au but par des solutions très-diverses.
- Appareils usités dans la Cité dès 1853. — L’amélioration est partie de la Cité qui, plongée bien plus que le reste de la métropole dans une atmosphère épaisse et malsaine, avait la première à repousser les fumées noires qui l’étouffaient. Le service de salubrité, fortement organisé par inspections et dirigé par des hommes de science et d’action, a pris la surveillance des foyers d’industrie, comme celle des maisons insalubres.
- Dans l’année 1853, 131 signalements ont été adressés à des chefs d’usines, dont les cheminées étaient un inconvénient grave pour le voisinage. En donnant les 20 pre-
- (i) Voyez le Bulletin de mars 1865, page 133.
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- miers numéros du tableau dressé par M. Haywood, ingénieur de la Cité, on- jugera de l’importance des établissements, de la soumission que les ordres administratifs ont rencontrée, et de la variété des appareils employés par les délinquants qui ont voulu se mettre en règle.
- Tableau des signalements envoyés pendant le cours de 1853 aux propriétaires de foyers non fumivores, avec indication des mesures prises dans chaque cas pour la combustion de la fumée.
- NATURE DE L'INDUSTRIE. MESURES PRISES PAR SUITE DES SIGNALEMENTS.
- Triperie Modification dans la construction du
- foyer.
- Distillerie Déplacé le foyer.
- Idem Emploi de charbon de Galles.
- Idem Pose d'un appareil Lee Stevens.
- 1 flpTVl Mélange du cbarbon de Galles au
- charbon ordinaire.
- l'a b. de baleines.. Foyers déplacés.
- Distillerie Mélange du cbarbon de Galles au
- charbon ordinaire.
- Fonderie de carac. On brûle du coke.
- Imprimerie Foyer modifié par Johnson.
- Fonder, de cuivre. On brûle du coke.
- Moulins à blé.. •. Pose d’un appareil Godson.
- Fours Echappement de vapeur, dirigé dans
- la cheminée.
- Labiiq. de tabacs. Un brûle du charbon de Galles.
- Fab. de baleines. Foyer et industrie déplacés.
- Imprimerie Pose d’un appareil God.«on et d’un
- appareil Juckes.
- Pompe à eau Appareil imaginé par M. Perkins,
- ingénieur.
- — Un brûle du charbon de Galles.
- Droguiste On continue à brûler du charb. ord.
- Rien de fait pour brûler la fumée.
- Scierie Un brûle du charbon de Galles.
- Imprimerie Appareil en cours de construction.
- Idem Foyer modifié par Johnson*
- idem Appareil nouveau, sans nom.
- Presses mécaniq.. Idem.
- DESIGNATION
- DES RUES.
- Acom Street.......
- Aldersgate Street....
- Idem...............
- Idem...............
- Idem...............
- Idem...............
- Idem...............
- Idem...............
- Angel court........
- Angel place........
- Barbican...........
- Bartholomew close...
- Idem...............
- Basenghall Street.... Belle-Sauvage yard.. 1 6, 7, 8, 9 Billingsgate market.. Bishopsgate Street....
- Id. Street W ithout.. .
- Idem...............
- Boit court.........
- Bouverie Street....
- Bread Street hill ....
- Bridge Row.........
- 16
- 15
- 26
- 40
- 66
- 69
- 74
- 120
- 11
- 2
- 49
- 45
- 61
- 67
- 175
- 95
- 172
- 5
- 25 1/2 7 23
- NOM
- DU PROPRIÉTAIRE.
- M. H. T. Wood..........
- M. Saul................
- MM. Gasli et comp......
- MM. Herrings............
- MM. Atkinson et Biggar..
- M. Wm. Westall.........
- MM. Burbridge et comp
- M. Sbarwood.............
- MM. Woodfall...........
- M. A. Barrait...........
- M. John Becket..........
- M. Lacey................
- MM. Crofton et Rippons.
- M. Charles Hargravc....
- MM. Cassel.............
- La Corporation de la Cité
- MM. Johnson.............
- MM. M. Cullock et Ce...
- MM. Pipers..............
- MM. Tyler...............
- MM. Salisbury et comp.
- M. R. Clay...........
- M. English..............
- NOMBRE DE
- 4
- 2
- 2 grands 20 petits,
- 1
- 3
- 50
- I
- 4
- Feux.
- 2
- 1
- 2 grands 2 petits.
- 1
- 2
- 12
- 1
- 1
- L’appareil Lee Stevens comme l’appareil Williams qui paraît avoir été le premier, consiste dans un simple tube débouchant au fond du foyer, et versant de l’air au milieu de la flamme. L’appareil Godson est plus compliqué; il a pour but de charger le charbon noir non par-dessus, mais par-dessous le coke embrasé restant dans le foyer. Les barreaux de la grille forment un système mobile, qui s’abaisse pour recevoir le
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- charbon noir, tandis que le coke incandescent est momentanément supporté par un tiroir horizontal. L’appareil Juckes est une grille mobile avec alimentation continue. Il est connu en France sous le nom de grille Tailfer (1).
- ' On voit que rien n’est plus varié que le mode adopté par les industriels anglais, pour se conformer aux exigences de la loi. L’un change son foyer, l’autre son combustible et emploie un charbon plus pur, ou du coke; un troisième adopte l’appareil Lee Stevens, tandis que son voisin préfère l’appareil Godson, ou Juckes, ou bien encore laisse à l’ingénieur de l’établissement le soin d’en remanier les fourneaux. Tous ont-ils également réussi? Non certainement, mais tous ont fait des efforts, ont agi dans les limites de leurs connaissances personnelles, de leurs ressources pécuniaires, et si partout la fumée n’a pas disparu au haut de la cheminée, partout elle a notablement diminué.
- »
- Appareils divers usités à Londres en 1855. — J’ai visité, dans la dernière quinzaine d’avril 1855, sept établissements importants, et j’ai pu constater que tous les foyers avaient des appareils fumivores. J’ai trouvé les résultats suivants :
- Monnaie Royale, près la Tour........... 4 foyers, avec grilles mobiles, système Juckes;
- Brasserie, Barclay Perkins, dans le Borough. 2 grilles mobiles, id.;
- Brasserie Hanbury Truman, Spitalfieds ... 4 grilles mobiles, id.-,
- Brasserie Meux, Tottenham court........ tuyaux d’air chaud, système Williams;
- Machines d’épuisement, London Docks.... 3 portes-modérateurs, système Prideaux ;
- Imprimerie de l’illustration, Strand... 1 porte-modérateur, id.-.
- Magasin de quincaillerie, Hoiborn...... bac à fond mobile, système du docteur Arnolt.
- A la Monnaie, et dans la brasserie Hanbury Truman qui, par parenthèse, est supérieure à la brasserie Barclay, sous le rapport des dispositions mécaniques, les grilles mobiles, connues en France sous le nom de grilles Taillefer, fonctionnent depuis six ans, s’entretiennent bien, et donnent, en économie, toute la différence de prix du menu charbon qu’elles consomment, par rapport aux gros morceaux qu’il faut employer dans les fourneaux ordinaires. L’avantage de ne jamais ouvrir la porte du foyer est certainement favorable à la régularité du feu.
- Aux machines du London-Docks, et à l’imprimerie de l’Illustration, on a adopté la porte-modérateur de Prideaux; c’est un système à jalousies, introduisant plus d’air au moment de la charge, et se fermant progressivement à mesure que le charbon passe à l’état de coke; cela est efficace, d’une installation commode, puisqu’il suffit de substituer à la porte ordinaire une porte à réchauffer et à claire-voie mobile; le service en est facile pour le chauffeur, qui apprend vite quel temps d’ouverture il faut laisser à l’air supplémentaire, en raison de la nature du charbon qu’on bride, et de l’activité delà vaporisation. Ce qu’il faut noter, c’est l’extrême fraîcheur de la chambre des chaudières : on peut, sans impression pénible, mettre la main sur les jalousies , on ne sent qu’un tirage actif, versant dans le foyer un air qui prend une chaude température, en enlevant au réchauffeur toute la chaleur de rayonnement accumulée pendant
- (1) Voyez le Bulletin de mars 1855, page 158.
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- Ja fermeture. Le réchauffeur, formé de lames verticales, normales aux jalousies, serait peut-être remplacé avec avantage par un paquet de toiles métalliques, ainsi que M. Combes m’en a fait l’observation.
- L’appareil Williams, simple tuyau qui, par une plaque perforée de trous, verse de l’air au fond du foyer, au moment où la flamme va passer dans la cheminée, est une disposition empruntée au même principe. On fournit de l’air chaud aux gaz de la distillation, en graduant la quantité suivant les besoins de la consommation.
- Enfin l’appareil Arnott, qui fonctionnait dans un magasin de quincaillerie d’Hol-born, consiste en un bac à charbon dont le fond est mobile, et qu’on pose sous la grille ordinaire d’un foyer d’appartement. Le bac est rempli pour la journée, et chaque fois que la couche supérieure du foyer est consumée, on amène à hauteur un nouveau lit de charbon, en donnant par-dessous un coup de tisard, qui fait monter d’un cran le fond mobile du bac. Le procédé consiste donc à alimenter par-dessous : le charbon s’échauffe, dès qu’il rencontre l’air, à la partie inférieure de la grille ; à mesure qu’il s’élève, il subit une distillation plus complète, et quand il arrive à la partie supérieure, il est à l’état de coke, rayonne avec puissance et disparaît sans fumée. Ce petit appareil, par sa simplicité, par la marche rationnelle donnée au combustible, m’a paru l’un des plus heureux qu’on ait tentés.
- En regard des avantages, il faut mettre les inconvénients. La grille mobile n’a guère produit que des mécontents à Paris et dans le Nord ; les barreaux s’encrassaient et se brûlaient; le mécanisme s’avariait. Le modérateur de Prideaux ne fonctionne pas bien, pendant la mise en train, lorsque le tirage n’est pas établi ; d’ailleurs, il faut encore refroidir le foyer, pour charger, et l’on a besoin d’un bon chauffeur comme autrefois : le succès du procédé dépend de l’habileté de celui qui doit s’en servir. Le tuyau de Williams, qui livre une émission d’air chaud au milieu de la flamme, ne s’inquiète pas davantage des manœuvres essentielles de la charge : c’est pourtant parce qu’on met du charbon noir sur du coke incandescent, qu’on a un dégagement violent de gaz noirs, une sorte de distillation épaisse, sans combustion, pendant que le rayonnement des parties ardentes n’aboutit qu’à brûler les barreaux.
- Appareils expérimentés à Paris. — En France, on a tenté des essais remarquables. Ainsi l’on trouve une combustion rationnelle dans l’appareil Duméry, qui fonctionne à Paris, rue des Marais, et dont le principe est aussi l’alimentation par-dessous; mais si l’on est charmé d’observer la régularité du feu et l’absence complète de fumée en haut de la cheminée, on éprouve pourtant une sensation pénible à rester dans la chambre des chaudières, parce que les foyers alimentaires rayonnent beaucoup et perdent ainsi une portion de chaleur qui devrait être utilisée pour la vaporisation.
- L’appareil Beaufumé, qui est actuellement en expérience dans l’établissement des pompes à feu de Chaillot, consiste en un foyer complètement clos, placé dans l’intérieur d’une chaudière, de forme prismatique, pleine d’eau, semblable au foyer d’une machine locomotive dont on aurait supprimé la porte. Le chargement a lieu par la partie supérieure, au moyen d’une boîte à double fond appliquée sur une ouverture ménagée à travers le dôme de cette chaudière. Le combustible remplit toujours, sur Tome II. — 54e année. 2e série. — Mai 1855. 35
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- une grande hauteur, l’encaissement supérieur à la grille, dont les parois sont baignées par l’eau. Le cendrier est fermé et reçoit un courant d’air lancé par un ventilateur soufflant, que met en jeu une petite machine alimentée par la vapeur que fournit la chaudière contenant le foyer. Le combustible est transformé, dans cet appareil, en oxyde de carbone et produits gazeux de la distillation, qui sont amenés par un tuyau sous la chaudière de vaporisation. Là ils sont enflammés et brûlent complètement, au moyen de leur mélange intime avec une partie de l’air lancé par le ventilateur et dont on règle, à volonté, la quantité par un registre; la combustion des gaz a lieu sans production de fumée apparente. On peut même supprimer la cheminée, dont le tirage est rendu inutile par l’action du ventilateur.
- Résumé. — En résumé, doit-on conclure des imperfections réelles des procédés en usage, qu’avant d’agir, qu’avant d’améliorer, il faut attendre une découverte qui satisfasse à toutes les exigences de la théorie, et qui soit excellente en pratique ? Ce serait le moyen de ne jamais arriver. Le plus sage est d’imiter nos voisins; que chacun apporte son contingent d’efforts et sa part de volonté, car le but n’est pas loin, et le jour où il sera atteint, il y aura autant à gagner pour l’économie industrielle que pour l’hygiène publique. Si même il nous est permis d’avoir un avis, nous dirons qu’en combinant les jalousies à réchauffeur, pour l’entrée d’air, avec l’alimentation par-dessous pour la charge, on doit arriver bien près du résultat théorique, sans compliquer beaucoup la simplicité pratique des foyers actuels.
- Quant à l’administration, elle n’a pas autre chose à faire que de maintenir la simplicité de ses prescriptions; elle peut défendre que les cheminées fument; elle ne peut pas exiger que l’on adopte tel ou tel appareil fumivore, parce que le lendemain on peut en découvrir un meilleur, parce que, d’ailleurs, le résultat est plus ou moins difficile, plus ou moins coûteux suivant la nature des industries, du combustible, ou même suivant la position topographique de l’usine.
- Nous nous sommes empressé de publier la note que M. Mille nous a remise sur les résultats des observations qu’il a recueillies dans son récent voyage à Londres. Nous donnons, dans le numéro de ce jour, la description des portes de M. Prideaux, du système de deux foyers combinés avec une chambre à combustion de M. W. B. Johnson de Manchester, et nous reproduisons, d’après le compte rendu des séances de l’Académie des sciences, le mémoire de M. Duméry sur l’appareil de son invention, dont nous espérons qu’il nous mettra bientôt à même de publier la description avec figures.
- Nous regrettons de ne pouvoir faire suivre la note de M. Mille de la description et des dessins de l’appareil Godson et de l’ingénieux foyer de M. le docteur Neil Arnolt, fondés, comme on peut le voir, sur le même principe que le foyer de M. Duméry, et qui paraissent être assez fréquemment employés à Londres. En attendant qu’il nous soit possible de remplir cette lacune, nous empruntons aux procès-verbaux de l’enquête an-
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- glaise, imprimés par ordre de la chambre des communes en 1843, les détails malheureusement incomplets donnés par MM. Neil Àrnott et G. Godson.
- M. Neil Arnott exprime l’opinion qu’il est possible de brûler, sans émission de fumée, même la houille de Newcastle qui renferme beaucoup de matière de nature bitumineuse « L’un des procédés, ajoute-t-il, au moyen desquels on a cherché et, dans quel-« ques cas, réussi à obtenir ce résultat, consiste à faire brûler la houille par la partie « supérieure, par exemple, si la houille est contenue dans des auges de 1 pied de pro-« fondeur, où elle sera poussée vers le haut comme la mèche d’une lampe, et si plu-« sieurs auges semblables sont placées à côté les unes des autres, laissant entre elles « un espace libre pour l’admission de la quantité d’air nécessaire, la houille brûlera « par sa partie supérieure précisément comme la mèche d’une lampe et les produits « volatils dégagés seront brûlés et consumés exactement de la même manière que le « gaz provenant de l’huile est brûlé dans une lampe d’Argand ordinaire; de cette « façon, il n’y a pas trace de fumée. Les produits fumeux sont consumés avant de « quitter le fourneau. C’est là le principe de plusieurs dispositions différentes qui ont « pleinement réussi. Un essai de ce genre a été fait dans la brasserie de sir Henry « Meux et continué pendant trois jours, de façon à démontrer la possibilité de la chose; « sir Henry aurait généralement appliqué ce procédé s’il n’eût trouvé encore plus « commode d’arriver à la suppression de la fumée, en brûlant de la houille du pays « de Galles dans ses foyers ordinaires, ce qu’il fait maintenant, depuis plusieurs an-« nées, sans que sa brasserie produise de fumée sensible. » ( Procès-verbaux de l’enquête, page 135. ) Nous voyons par la note de M. Mille et par des témoignages imprimés dans un prospectus de D. et E. Bailey, fabricants d’appareils de chauffage, Holborn n° 272, que l’appareil du docteur Neil Arnott commence à se répandre à Londres, où il est appliqué, avec économie et propreté, aux petits foyers d’appartements.
- Nous devons dire que M. John Mott Criek, contre-maître dans la brasserie de sir Henry Meux, a déclaré, dans l’enquête (page 134), que l’on avait renoncé à se servir de Tappareil du docteur Arnott, parce qu’il était si compliqué, qu’il était impossible de maintenir la production de vapeur et de stopper pendant l’opération du brassage. On a aussi essayé, également sans succès, un appareil de M. Parkes et l’on a fini par recourir à l’emploi de la houille de Llanelly qui ne donne pas de fumée dans les foyers ordinaires.
- M. Godson déclare, le 26 juillet 1843, à la commission d’enquête qu’il exploite une patente prise au nom de Foard, pour un foyer fumivore dont il présente un modèle, de foyer est employé depuis environ neuf mois dans une manufacture d’Aldersgate Street; on en a aussi construit un cette année dans l’arsenal de Woolwich. M. Lloyd, premier ingénieur, atteste, dans un certificat adressé aux Lords de l’amirauté, qu’il fonctionne bien. « Ce foyer est alimenté par-dessous les barreaux de la grille, au moyen d’une « boîte à fond mobile ; le combustible est ainsi poussé de bas en haut dans l’intérieur « du fourneau, et se transforme lentement en coke en s’enflammant par le haut. Par « ces moyens le combustible est rendu plus ouvert, ce qui permet à l’air de le traverser « plus librement, et l’air n’est admis qu’à travers les barreaux du fourneau. Des re-
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- « gistres mobiles sont adaptés à la partie supérieure de la boîte et sont fermés au-des-« sus d’elle, lorsqu’on doit y introduire de nouveau combustible ; la boîte est alors ou-« verte et remplie de combustible frais. Les registres sont retirés, lorsqu’on élève le « combustible au niveau du fourneau dans l’intérieur duquel il s’enflamme. » (Procès-verbaux de l’enquête, page 87. )
- L’efficacité de l’appareil Godson est attestée, ainsi que l’a déclaré le témoin, par un certificat de M. l’ingénieur T. Lloyd portant que la presque totalité ( very nearly the whole) de la fumée est consumée , et que durant la plus grande partie du jour il n’y a pas la plus légère trace de fumée.
- On ne trouve dans les procès-verbaux de l’enquête aucune indication des moyens employés pour soulever le fond mobile de la boîte placée sous la grille et la masse de combustible qu’il supporte, pour manœuvrer le registre qui ferme la boîte à la partie supérieure, avant d’abaisser le fond mobile, pour la remplir de nouveau, etc. ; il n’est pas dit si les parois latérales de cette boîte sont à claire-voie, comment on se débarrasse du mâchefer qui se forme dans le foyer, etc.
- Le Mechanic s Magazine, numéro de juillet 1841, page 93, renferme une description du foyer patenté au nom d’Edward Foard, le 16 juillet de la même année, description qui n’est pas accompagnée de figures et n’est guère plus explicite que celle que M. Godson a donnée aux commissaires de la chambre des communes.
- Toutes ces difficultés sont surmontées de la manière la plus simple et la plus heureuse par les ingénieux appareils que M. Duméry a appliqués au foyer fumivore sur lequel il a appelé l’attention de l’Académie des sciences. C. C.
- Nous croyons utile d’ajouter ici une instruction émanant de la Préfecture de Police et qui vient d’être récemment publiée par le conseil d’hygiène publique et de salubrité du département de la Seine.
- INSTRUCTION
- SUR LES MOYENS D’EMPÊCHER LA PRODUCTION DE LA FUMÉE ET D’EN OPÉRER
- LA COMBUSTION.
- Depuis la promulgation de l’ordonnance de police du 11 novembre 1854, rendue sur l’avis du conseil d’hygiène publique et de salubrité, et portant que, dans un délai de six mois, les propriétaires d’usines où l’on fait usage d’appareils à vapeur, seront tenus de brûler la fumée produite par les fourneaux de ces appareils ou de les alimenter avec des combustibles qui ne donnent pas plus de fumée que le coke ou le bois, plusieurs usiniers, auxquels ladite ordonnance est applicable, se sont adressés à l’Administration pour lui demander l’indication des moyens à employer afin de satisfaire à ses prescriptions. Quelques-uns d’entre eux ajoutent qu’ils ont fait, à diverses époques, des tentatives pour brûler la fumée et n’en ont obtenu que des résultats incomplets ou nuis. D’un autre côté, plusieurs personnes ont appelé l’attention de M. le Préfet de Police
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- sur des procédés ou appareils fumivores pour lesquels elles sollicitaient son approbation. Les procédés ainsi indiqués et les applications qu’on en a faites ont été l’objet de l’examen du conseil d’hygiène publique et de salubrité. Les nouvelles observations qu’il a recueillies, l’ont confirmé dans l’opinion qu’il est possible de prévenir, au moyen de dispositions judicieuses et de soins convenables donnés à la conduite du foyer, l’émission de fumée par les fourneaux alimentés avec de la houille.
- • L’Administration n’a point à prescrire, ni à recommander de préférence certains appareils ou procédés fumivores. Elle engagerait ainsi sa responsabilité et risquerait de loucher à des intérêts privés auxquels elle doit et veut rester étrangère. D’ailleurs, les moyens de prévenir ou de brûler la fumée sont nombreux et variés; ils doivent être modifiés non-seulement dans les dimensions, mais dans les parties essentielles des appareils qu’ils comporîent, suivant les fourneaux auxquels on les applique. Le but de la présente instruction est donc uniquement de donner des indications générales aux propriétaires d’appareils à vapeur, qui doivent adopter, après examen et informations, le procédé qui leur paraîtra le mieux approprié au genre de foyers qu’ils emploient, et s’adresser, pour l’exécution, à un ingénieur ou constructeur de leur choix.
- L’origine de la fumée est dans les produits volatils qui se dégagent abondamment de la plupart des combustibles, tels que les diverses variétés de houille, la tourbe, le bois, lorsqu’ils sont exposés soudainement à une température élevée. Ces produits sont, en majeure partie, des carbures d’hydrogène, qui sont eux-mêmes très-combustibles. Mais, pour qu’ils s’enflamment, deux conditions sont nécessaires : 1° leur mélange avec l’air en proportion convenable; 2° une haute température de ce mélange. Si ces deux conditions ne sont pas réalisées dans le foyer lui-même, ou dans les conduits que parcourent les produits gazeux de la combustion, les carbures d’hydrogène subissent une décomposition, dont le résultat est un dépôt abondant de suie ou de charbon en particules ténues qui sont entraînées dans le courant de gaz sortant par l’orifice de la cheminée. Lorsque l’on jette sur une grille, actuellement couverte de coke incandescent, une quantité de houille assez considérable pour la couvrir presque en totalité d’une couche de 20 à 25 centimètres d’épaisseur, les parties de houille fraîche qui se trouvent en contact avec le coke, subissent une distillation rapide; la température de l’intérieur du foyer baisse subitement, en même temps que le passage de l’air à travers la grille et la charge de combustible se trouvent obstrués. Aucune des deux conditions nécessaires pour l’inflammation des carbures d’hydrogène n’est réalisée; aussi voit-on des torrents d’une fumée opaque sortir par la cheminée. L’introduction de l’air, dans de telles circonstances, par la porte du foyer ou par toute autre ouverture débouchant directement au-dessus du chargement de houille, reste sans effet, parce que la température est insuffisante pour l’inflammation des produits gazeux. La fumée décroît graduellement d’intensité, à mesure que la houille se convertit en coke, par le dégagement des parties volatiles, que l’air trouve un accès plus libre h travers le combustible aggloméré en morceaux laissant entre eux d’assez larges intervalles, et que la température s’élève de nouveau, par l’effet de la combustion. Si, avant que la distillation soit complète, on agite avec un ringard le mélange de houille et de coke déposé sur la
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- grille, on amène des portions de houille non encore carbonisée au contact des fragments de coke les plus chauds, la distillation devient plus rapide et il y a une recrudescence de fumée.
- Les foyers dont les grilles ont assez d’étendue pour que les charges de combustible ne les recouvrent qu’en partie et en couche de faible épaisseur, donnent peu de fumée, surtout si la houille y est chargée par petites quantités à la fois, et si le chauffeur a la précaution de déposer la charge sur la partie antérieure de la grille, de telle sorte que les produits gazeux de la distillation arrivent aux carneaux, en passant sur la surface du coke embrasé qui recouvre la partie postérieure, et laisse toujours un passage suffisant à l’entrée de l’air. La production de fumée est considérablement accrue par les dimensions trop petites des grilles, eu égard à la quantité de combustible qui doit être brûlée dans un temps donné, et par une mauvaise conduite du foyer de la part des chauffeurs qui chargent à de trop longs intervalles et par trop grandes quantités à la fois. Elle est d’autant plus abondante, toutes choses égales d’ailleurs, que l’on fait usage de combustibles contenant plus de parties volatiles, et, pour ne parler que de la houille, de variétés plus grasses et plus collantes. Les houilles sèches de quelques mines du département du Nord et des environs de Cbarleroi, en Belgique, ne donnent que peu de fumée, dans des foyers passablement construits et alimentés avec quelque soin. Le coke n’en donne point du tout; il ne s’écoule, par l’orifice de la cheminée des foyers alimentés avec ce combustible, que des gaz incolores entraînant quelques cendres ou poussières extrêmement ténues.
- Il n’est pas possible de décrire, dans une instruction, les nombreux appareils et procédés qui ont été imaginés dans le but de prévenir, de brûler ou de condenser la fumée. Nous ne pouvons qu’indiquer d’une manière générale les principes sur lesquels ils reposent (1).
- Tous les appareils et procédés fumivores connus ont pour but de réaliser les deux conditions que nous avons indiquées comme nécessaires pour opérer l’inflammation et la combustion complète, dans le fourneau, des carbures d’hydrogène résultant de la distillation du combustible.
- Les uns comportent des appareils mécaniques, mis en jeu par la machine à vapeur employée dans l’établissement, et qui ont pour objet de distribuer le combustible sur la grille, soi d’une manière continue, soit par petites portions à la fois, à des intervalles de temps réguliers et courts. Tels sont les distributeurs mécaniques et les grilles mobiles qui sont généralement désignés par les noms de leurs inventeurs.
- D’autres comportent seulement des appareils fixes ou mus à la main par le chauffeur; ils sont destinés à mesurer les charges de combustible que l’on introduit dans le foyer, sans donner accès, par l’ouverture de la porte, à un grand volume d’air qui oc-
- (l) On trouvera des renseignements et des détails plus étendus sur cette matière dans divers recueils scientifiques et industriels, particulièrement dans une notice insérée au Bulletin du mois de mars 1855 de la Société d’encouragement pour l’industrie nationale, et qui a été imprimée séparément par les soins de la Société.
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- casionnerait un refroidissement nuisible. Ils sont, le plus souvent, combinés avec des dispositions particulières du foyer et des ouvertures ménagées dans la porte ou les parois et munies de registres qui sont ouverts, après chaque chargement, pour admettre l’air nécessaire à la combustion des produits de la distillation. Quelques-uns sont disposés de manière que le combustible frais soit amené dans le foyer er dessous du combustible déjà carbonisé, à l’inverse de ce qui a lieu dans les fourneaux ordinaires, où le combustible frais est jeté à la pelle sur le coke dont la grille est couverte. L’air arrive sur la houille, à l’endroit où elle commence à distiller, de sorte que les produits volatils combustibles s’enflamment au moment même où ils prennent naissance.
- Un grand nombre d’appareils comportent deux ou plusieurs foyers qui doivent être chargés alternativement; des jeux de registres convenablement disposés et que le chauffeur manœuvre au moment opportun, forcent les produits fumeux du foyer récemment chargé à passer dans celui qui contient du combustible déjà carbonisé, quelquefois même à travers la grille de ce foyer et le coke embrasé qui la couvre. L’air arrivant d’ailleurs en quantité suffisante, soit entre les barreauv de cette grille, soit, au besoin, par des ouvreaux particuliers, les produits gazeux émanés du premier foyer s’enflamment et sont brûlés complètement dans le second.
- D’autres procédés comportent seulement des fourneaux et des grilles de formes spéciales, par exemple, des grilles inclinées et disposées en marches d’escalier, et des ouvreaux, pourvus de registres, par lesquels l’air extérieur est admis au milieu des produits gazeux de la combustion, soit d’une manière continue, soit par intervalles.
- On a essayé d’éviter la fumée au moyen d’un courant d’air forcé qu’un ventilateur lance sous la grille, ou qui est simplement déterminé par un fibt de vapeur venant de la chaudière, et que l’on fait jaillir dans l’axe d’un tuyau cylindrique, ouvert à ses deux extrémités, dont une débouche dans l’atmosphère et l’autre dans le cendrier.
- On a appliqué au chauffage des chaudières à vapeur et autres foyers industriels la combustion du gaz oxyde de carbone qui se dégage abondamnent par les gueulards des hauts fourneaux à fondre les minerais, alimentés au charbcn de bois ou au coke. On se procure même l’oxyde de carbone mêlé à d’autres produit; gazeux inflammables, en traitant, dans des appareils spéciaux, des combustibles de toute nature, et principalement ceux de qualité inférieure, tels que des poussiers de halle à charbon, des houilles terreuses, de la tourbe, etc. Ces gaz sont amenés dans les foyers où on veut les utiliser, en même temps que de l’air atmosphérique en proportion convenable. Le mélange, une fois allumé, continue à brûler sans émission de fumée.
- Enfin on a, dans quelques cas, soumis les gaz fumeux, qui émanent d’un ou de plusieurs fourneaux, à une sorte de lavage qui les dépouille des particules de charbon et des poussières dont ils sont chargés. A. cet effet, on les fait passer dans une galerie, sur une couche d’eau qui en occupe la partie inférieure. Un appareil approprié relève incessamment l’eau, pour la laisser retomber en pluie ou la lancer en gouttelettes au milieu du courant gazeux. On obtient ainsi un dépôt de noir de fumée que l’on retire* de temps à autre, de la galerie de condensation.
- Il n’est aucun des procédés énumérés ci-dessus qui n’ait été léjà appliqué pour pré-
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- venir ou supprimer la fumée, et qui n’ait donné des résultats satisfaisants, sous ce rapport, lorsqu’il a été adapté à des foyers bien disposés, confiés à des chauffeurs attentifs et un peu intelligents. On a cité, il est vrai, un grand nombre d’insuccès, mais ils sont imputables à un défaut d’harmonie entre les appareils et les foyers auxquels on a voulu les appliquer, ou bien à la négligence des chauffeurs, des contre-maîtres et propriétaires d’usines, et, le plus souvent, à ce que l’on a voulu forcer la production de vapeur, en dépassant les limites en vue desquelles les appareils avaient été primitivement établis. L’Administration, pressée par de fréquentes et vives réclamations de mettre un terme aux inconvénients sans cesse croissants de la fumée, n’a pas dû se laisser arrêter par des faits négatifs, qui ne sauraient prévaloir contre les bons résultats obtenus ailleurs, d’une manière soutenue, au moyen d’appareils judicieusement appliqués et mis en œuvre avec les précautions convenables.
- Dans le cas où, par suite des dimensions trop petites de la grille ou de toute autre circonstance, aucun moyen de prévenir l’émission de la fumée ne serait applicable, l’emploi des combustibles fumeux devrait être remplacé par l’usage exclusif du coke.
- Les membres de la commission,
- Guérard, Henri Fournel, F. Bruzard, Ch. Combes, rapporteur.
- Lu et approuvé dans la séance du 27 avril 1855.
- Le vice-président, Le secrétaire,
- Boussingault. A. Trébuchet.
- Vu et approuvé :
- Le Préfet de police,
- PIETRI.
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- ( Suite. ) (1)
- DISTRIBUTION DU COURANT DANS LES APPAREILS ET TRANSMISSION ü’UNE DÉPÊCHE.
- Distribution du courant dans les appareils.—Voyons maintenant comment le courant se distribue dans les appareils que nous venons de décrire et que la figure ci-contre nous représente dans leurs positions respectives.
- fl) Voir le Bulletin d’avril 1855, page 219.
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- Sur les 28 éléments de la pile, 14 seulement sont employés dans les temps ordinaires; les 14 autres servent de réserve, dans le cas où le courant viendrait à s’affaiblir par suite d’un dérangement quelconque ou de l’état humide de l’atmosphère.
- Les pôles cuivre des derniers éléments de chaque partie de la pile sont mis en contact avec les boutons isolés du régulateur et la communication est établie avec l’un d’eux, suivant le nombre d’éléments dont on a besoin.
- Le courant se distribue ensuite aux appareils par l’intermédiaire du manipulateur.
- Le pôle cuivre est fixé au bouton C du manipulateur, et le pôle zinc au bouton Z ; le fil de la ligne aux boutons L, L'.
- Le récepteur est relié au manipulateur par deux fils qui s’attachent aux boutons RD et RG. Comme il n’y a qu’un seul récepteur pour correspondre avec les deux côtés, on peut le relier indifféremment aux deux boutons de droite ou de gauche, ces boutons étant reliés entre eux deux à deux.
- Une des sonneries est reliée au côté gauche du manipulateur par les boutons SD, SG et l’autre au côté droit par les boutons correspondants S'D', S'G'.
- Le communicateur est relié aux boutons N, N du milieu.
- L’inverseur est placé entre le manipulateur et le régulateur de pile. Les fils qui y amènent le courant sont attachés aux boutons C, Z et les fils qui le conduisent au manipulateur aux boutons L, L'.
- Les boussoles et les paratonnerres sont disposés sur les fils de ligne de chaque côté du manipulateur. Les paratonnerres devant préserver tous les appareils, sont placés après les boussoles en prenant pour point de départ la pile de la station.
- L’ensemble de tous ces appareils et de tous ceux qui peuvent être affectés à d’autres services télégraphiques dans la même station, constitue ce qu’on appelle un poste.
- Les appareils étant ainsi disposés dans chaque poste, les commutateurs des manipulateurs placés sur les boutons SD, S’D’, l’aiguille du récepteur étant sur la croix du cadran ainsi que la manivelle du manipulateur, les postes mis en relation sont prêts à correspondre entre eux.
- Transmission et une dépêche entre deux postes contigus. — Le chef de station qui
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- doit transmettre cette dépêche, placera sur le contact M le commutateur situé du côté avec lequel il veut correspondre et fera un tour de manivelle pour diriger le courant de sa pile sur la sonnerie de son correspondant. Celui-ci, étant averti,placera à son tour son commutateur sur le contact M et répondra qu’il est prêt à correspondre par un tour de manivelle, en ayant soin de se replacer exactement à la croix du cadran. Le chef de poste transmettra alors chaque mot de sa dépêche, lettre par lettre, en s’arrêtant sur la croix après chaque mot transmis pour éviter toute confusion. Il indiquera qu’il a terminé en faisant, après la transmission du dernier mot, deux tours de manivelle en s’arrêtant à la lettre Z avant de se replacer à la croix. Cela s’appelle le final. Le correspondant répondra par les lettres C, O et les deux Z pour indiquer qu’il a compris. Après cette réponse, les deux correspondants replaceront leur commutateur sur le contact de la sonnerie pour disposer leurs appareils dans l’état de l’attente d’une nouvelle dépêche.
- Si la dépêche à transmettre contient des nombres en chiffres, celui qui transmet aura le soin d’en prévenir son correspondant, en arrêtant deux fois sa manivelle sur la croix avant et après la transmission des chiffres.
- Si, dans le cours de la transmission d’une dépêche, les signaux devenaient inintelligibles, on fera un tour de manivelle pour indiquer au correspondant qu’il n’est plus compris et on replacera immédiatement l’aiguille du récepteur sur la croix au moyen du petit bouton placé au-dessus de la boîte et dont nous avons expliqué l’emploi. Après avoir attendu quelques instants pour donner au correspondant le temps de faire la même opération, on portera la manivelle sur les lettres R, Z ( abréviation du mot répétez ); puis on transmettra le mot qui précède celui que l’on n’a pas compris et l’on donnera le final. Le correspondant répétera le mot et continuera sa dépêche.
- Il faut donc que le chef de poste qui transmet, fixe de temps en temps les yeux sur son récepteur pour s’assurer que sa dépêche n’est pas coupée.
- On doit avoir le soin de visiter de temps en temps tous les petits fils qui partent du manipulateur, pour voir s’ils sont en contact parfait; on s’en assure en touchant les boutons, afin de resserrer ceux qui, par une cause quelconque, pourraient être desserrés.
- Quand on transmet une dépêche, il faut conduire la manivelle très-régulièrement et s’arrêter quelques instants sur la lettre que l’on veut envoyer. Pendant ce temps on se prépare à transmettre la lettre suivante.
- Si l’on a dépassé la lettre que l’on devait transmettre, on continuera à tourner la manivelle sans s’arrêter, jusqu’à ce qu’on soit revenu à cette lettre. Si, au lieu de faire cette manœuvre, on revenait sur ses pas, l’aiguille du récepteur du correspondant continuerait à marcher dans le même sens et le signal transmis ne serait plus d’accord avec le signal envoyé. Le correspondant après s’en être aperçu, d’après la confusion des signaux, serait obligé de couper la dépêche et de faire répéter après s’être mis d’accord.
- Après la transmission d’une dépêche, on doit placer avec soin le commutateur qui a servi sur le contact de la sonnerie et la manivelle sur la croix. Si par mégarde
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- on laissait le commutateur sur le bois de la planchette ou sur l’un des deux autres contacts, le courant serait coupé ou passerait ailleurs que dans la sonnerie et l’on ne pourrait plus être averti.
- Si, en faisant le tour de manivelle pour répondre à un avertissement, on se plaçait par erreur sur les lettres A ou Z, on établirait ainsi le contact de la béquille avec la pile, et le courant passant par le fil de la ligne, viendrait agir sur le récepteur de la station avec laquelle on correspond, chaque fois que dans cette dernière on ferait passer la manivelle sur un chiffre pair, et neutraliserait le courant envoyé, chaque fois que la manivelle passerait sur les chiffres d’un rang impair. La correspondance serait donc impossible, et il faudrait attendre que le chef de poste se fût aperçu de sa faute par l’absence de signaux et par les oscillations successives de la boussole.
- Si, après avoir averti le correspondant, on ne reçoit aucune réponse, on attendra quelques instants, et comme le silence peut provenir d’un dérangement du commutateur dont le chef de poste peut s’apercevoir d’un moment à l’autre, on devra répéter la même opération. On examinera en même temps l’état de la pile et des appareils de la station et on s’assurera que rien n’est dérangé, en reliant le fil de la ligne à la terre par un conducteur additionnel. Si la boussole oscille, c’est une preuve que les appareils sont en bon état et le dérangement doit être alors sur quelque point de la ligne ou dans le poste avec lequel on veut correspondre. Dans le cas contraire, le dérangement doit avoir lieu dans le poste même et on s’applique immédiatement à y remédier.
- Il pourrait encore arriver qu’un fil s’étant rompu sur la ligne, l’extrémité vînt à toucher le sol. Dans ce cas la boussole devrait osciller et l’on pourrait croire que tout est en bon état. On pourra facilement s’assurer du contraire par les déviations de la boussole qui seront plus grandes que dans l’état normal, puisque le circuit sera plus court et par suite le courant plus énergique.
- Dans les temps d’orage, les nuages chargés d’électricité peuvent produire dans les fils de la ligne des courants capables de faire fonctionner les sonneries. Lors donc que dans de semblables circonstances atmosphériques la sonnerie viendra à se déclencher, après s’être assuré que l’avertissement ne vient pas d’un correspondant, on devra, pour préserver les appareils et éviter l’action du courant sur les sonneries, placer pendant l'orage les commutateurs sur les boutons des sonneries SG, S’G’ qui sont en communication avec le bouton T relié à la terre; de cette manière l’électricité atmosphérique passera dans le sol directement sans traverser les appareils, ce qui évitera qu’ils ne soient détériorés.
- Demande de communication directe entre deux postes quelconques. — Le chef de poste ayant à demander une communication directe, avertira le premier poste suivant par un tour de manivelle suivi du nom de la station avec laquelle il veut correspondre. Le chef de poste averti répondra par les lettres CO, les deux Z et la croix pour indiquer qu’il a compris et placera ses commutateurs sur les contacts N, N qui sont ceux de la communication directe. Cela fait, on préviendra successivement les autres postes de la même manière, jusqu’à ce que l’on soit arrivé à celui avec lequel on veut correspondre.
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- Après la transmission de la dépêche, le chef de poste changera la direction du courant, au moyen de son inverseur, pour sonner tous les postes intermédiaires et les avertir qu’ils peuvent se remettre en état de correspondre entre eux.
- Réglementation du récepteur.
- L’intensité du courant pouvant varier pour différentes causes, il arrive quelquefois que l’action du ressort qui ramène la palette du récepteur est ou trop faible ou trop énergique et que l’aiguille marche irrégulièrement. Si pendant le cours de la dépêche on s’aperçoit d’hésitations dans le mouvement de l’aiguille, on transmettra à son correspondant les lettres T, Z pour lui dire de tourner, ce qu’il devra exécuter en faisant plusieurs tours de manivelle sans s’arrêter et d’un mouvement uniforme. On remarquera pendant le mouvement de l’aiguille quelles sont les lettres sur lesquelles elle tend à s’arrêter ; les lettres d’un rang impair indiqueront que le ressort qui tend à ramener la palette est trop faible et les lettres du rang pair que ce ressort est trop fort et ne peut être vaincu par l’action magnétique. Dans le premier cas, on donnera de la tension au ressort en plaçant la clef de cuivre attachée à la boîte sur le carré du petit cadran et en tournant de gauche à droite jusqu’à ce que l’aiguille marche régulièrement. Dans le second cas, on diminuera la tension du ressort en tournant de droite à gauche.
- Si, après avoir dit au correspondant de tourner, l’aiguille du récepteur ne bouge pas et reste sur la croix, quoique la boussole indique le passage du courant et que, par conséquent, le correspondant exécute l’ordre qui lui a été donné, on en conclura que l’action du ressort est trop énergique et on la diminuera.
- Les variations de l’intensité du courant dépendent généralement des causes suivantes :
- 1° Des pertes qui se produisent après un temps de pluie, par les dérivations qui se forment partout où l’eau a établi une communication du fil avec le sol;
- 2° D’une mauvaise communication du fil avec la terre, soit que le fil ne pénètre pas dans un sol assez humide, ou que la partie du fil plongeant dans le sol se soit altérée, soit rompue ou ne soit plus terminée que par une pointe;
- 3° Du mauvais état de la pile, provenant de la trop faible saturation du bain de sulfate de cuivre ou de la trop grande quantité d’eau qui, en débordant, donne de l’humidité à la tablette qui porte la pile et établit des communications de tous les éléments avec le sol.
- On remédie à la première cause en isolant, aussi bien que possible, les fils de la ligne de tout corps conducteur; à la deuxième, en visitant les communications avec la terre; et à la troisième, en entretenant la pile avec soin.
- POSTES DE BIFURCATION.
- Les postes de bifurcation, devant correspondre avec trois stations, doivent contenir, outre les appareils des postes précédents :
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- 1° Un manipulateur,
- 2° Un récepteur,
- 3° Une sonnerie,
- 4° Une boussole,
- 5° Un régulateur de pile,
- 6° Un paratonnerre.
- Ces six appareils spécialement employés à la correspondance de la troisième station,* doivent être reliés entre eux comme les précédents et manœuvrés de la même manière.
- POSTES DE TÊTE.
- Les postes de tête ayant à correspondre avec le poste voisin et les postes extrêmes de la ligne, se trouvent absolument dans les mêmes conditions qu’un poste intermédiaire auquel on n’a pas à demander la communication directe. Ils doivent donc contenir : 1° Une pile,
- 2° Un manipulateur,
- 3° Un récepteur,
- 4° Deux sonneries,
- 5° Une boussole,
- 6° Un inverseur,
- 7° Un régulateur de pile,
- 8° Deux paratonnerres.
- Ces appareils sont reliés entre eux comme les précédents et fonctionnent de la même manière.
- RELAIS MULTIPLE.
- Nous avons indiqué le nombre des sonneries nécessaires suivant l’usage ordinaire . mais il existe un moyen dont nous allons parler et qui permet d’en supprimer quelques-unes.
- La première application en a été faite au chemin de fer de Saint-Germain. La station de la gare de Paris communiquant à beaucoup d’endroits, il fallait avoir autant de sonneries qu’il y avait de directions. Pour éviter l’encombrement, M. Régnault a imaginé un appareil de relais multiple, offrant l’avantage de pouvoir correspondre avec plusieurs de ces directions tout en n’employant qu’une seule sonnerie. Chacune de ces directions est reliée à l’appareil, qui lui-même est relié à la fois à une pile locale à laquelle le courant emprunte de la force et à une sonnerie ordinaire, en sorte que si d’un point quelconque on envoie un avertissement, immédiatement la sonnerie se mettra en mouvement.
- ( Voir planche 45.) Fig. 1. Plan de l’appareil hors de sa boite.
- Fig. 2. Coupe verticale suivant X Y du plan.
- Fig. 3. Section perpendiculaire à X Y suivant W U.
- AA, BB, CC, DD, EE sont cinq couples d’électro-aimants placés sur un socle de bois et en nombre égal à celui des directions. Ils sont disposés au centre de bobines u-
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- melles comme ceux que nous avons déjà vus dans le récepteur et reliés de la même manière. Les bobines sont maintenues entre des colonnes en cuivre H par des traverses T sur lesquelles pressent des écrous et leurs fils sont attachés aux petits boutons placés derrière.
- p, palette en fer doux placée devant chaque électro-aimant et reliée par un crochet à une petite baguette b montée sur ressort à boudin.
- * T, bouton pour le fil de terre.
- P, bouton pour le fil de la pile locale.
- S, bouton pour celui de la sonnerie.
- D, D, D, D, D, boutons qui reçoivent les fils des cinq directions et qui sont en relation avec les bobines du côté gauche de chaque couple. Il est facile, à l’inspection des lignes ponctuées, de voir quelles sont les relations établies entre chacune des parties de l’appareil.
- Si maintenant nous supposons qu’une direction quelconque envoie un avertissement, le courant arrive au bouton D affecté à cette direction, entre dans le couple d’électro-aimants correspondant et, empruntant de la force à la pile locale, fait que la palette sera immédiatement attirée. Aussitôt la sonnerie sera déclenchée et le mouvement de la palette fera partir la baguette b, qui se dressera au-dessus de la boîte de l’appareil et restera levée jusqu’à ce que, par une simple pression du doigt, on lui ait fait reprendre sa position.
- Afin de prévenir toute chance d’erreur, la boîte porte sur sa face antérieure et devant chaque baguette un petit écusson M indiqué en pointillé fig. 2 et sur lequel est écrit le nom delà station qui vient d’envoyer l’avertissement.
- II. APPAREILS POUR LES DEMANDES DE SECOURS.
- Légende.
- Planche 44. Fig. 1. Elévation d’un récepteur à double cadran coupé par le milieu de sa boîte.
- Fig. 2. Plan du double mécanisme.
- Fig. 3. Élévation de l’appareil hors de sa boîte et retourné suivant sa face opposée aux cadrans.
- Fig. 4. Plan d’un manipulateur dont la manivelle n’est pas au point d’arrêt.
- Fig. 5. Élévation du même manipulateur dont la manivelle est au point d’arrêt.
- Fig. 6. Avertisseur en élévation.
- Fig. 7. Vue intérieure de l’avertisseur.
- Planche 45. Fig. 4. Plan et élévation d’un commutateur à deux branches.
- Fig. 5. Plan des appareils mobiles et du coffre qui les renferme.
- Fig. 6. Profil de ces appareils.
- Fig. 7. Vue de face des mêmes appareils.
- Fig. 8. Canne à rallonges ouverte.
- Fig. 9. La même canne fermée.
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- Les demandes de secours se font par un seul fil qui relie les dépôts de machines entre eux, sans les mettre en rapport avec les autres stations. Ce fil est interrompu tous les 4 kilomètres sur les poteaux qui portent un manipulateur et un avertisseur, appareils dont il sera question plus loin.
- Les appareils nécessités par cette partie du service sont, nous l’avons déjà dit :
- Les appareils fixes comprenant ceux installés aux dépôts et ceux qui, placés sur la ligne, doivent indiquer par la distance le point où le secours a été demandé.
- Les appareils mobiles qui accompagnent le train et permettent aux conducteurs de correspondre avec les stations voisines et par suite avec les stations extrêmes ou les dépôts, si cela est nécessaire.
- APPAREILS FIXES.
- Appareils d’un poste de dépôt. — Chaque poste de dépôt intermédiaire contient :
- 1° Un récepteur à double cadran, destiné à recevoir les signaux faits sur la ligne ;
- 2° Une sonnerie, qui se déclenche au premier mouvement de l’aiguille du récepteur pour prévenir le chef du dépôt de la demande de secours;
- 3° Un commutateur à deux branches, qui met en relation- chaque côté du récepteur avec la sonnerie et permet d’isoler un des côtés si cela est nécessaire;
- 4° Une pile, qui distribue le courant aux appareils;
- 5° Deux paratonnerres, pour préserver les appareils des orages;
- 6° Deux inverseurs, pour changer la direction du courant et accuser réception du signal à celui qui l’a transmis. (Chacun de ces inverseurs est spécialement affecté au côté vers lequel il est placé.)
- Les postes de dépôt de tête diffèrent de ceux intermédiaires, en ce que, comme ils n’ont à correspondre que d’un côté, ils ne contiennent qu’un paratonnerre, qu’un inverseur et n’ont à utiliser qu’un des cadrans du récepteur.
- Plusieurs de ces appareils nous sont déjà connus, nous n’avons donc qu’à décrire les autres.
- Récepteur à double cadran.
- Planche 44. Fig. 1, 2 et 3. L’appareil se compose de deux récepteurs à peu près semblables à celui que nous avons vu quand nous avons parlé de la transmission des dépêches. La seule différence consiste en ce que le rouage d’horlogerie est ici placé au-dessus des bobines au lieu d’être au-dessous comme précédemment. Chacun de ces récepteurs possède un cadran dont l’aiguille a mue par un échappement e parcourt des divisions qui représentent des intervalles de 4 kilomètres.
- Il y a deux petits cadrans 6 qui servent au réglage ainsi que deux carrés de remontoir c.
- P, P, palettes en fer doux portant une tige t qui, par le moyen du levier /, communique le mouvement à l’échappement. Le jeu alternatif de contact et d’éloignement de ces palettes avec les électro-aimants E E, F F doit déclencher la sonnerie à laquelle l’appareil est relié et faire marcher l’aiguille des cadrans kilométriques.
- Il est entendu que chacun de ces récepteurs est affecté au côté de la ligne qu’il re-
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- garde; par conséquent, l’un des deux peut fonctionner pendant que l’autre est au repos, de même que tous deux peuvent parler en même temps, ce qui, dans ce cas, indiquerait une demande de secours sur le côté gauche et sur le côté droit de la ligne.
- S’, S’, boutons pour le fil de la pile.
- C, C’, boutons pour la sonnerie. Le courant est envoyé à la sonnerie par la direction qui est indiquée en lignes ponctuées sur la figure et qui part des pièces de contact p, où viennent butter les palettes lorsqu’elles quittent le contact des électroaimants.
- S, bouton pour le fil d’une pile spéciale qui envoie son courant à la fois dans les deux palettes P, P.
- L, L, boutons pour le fil de ligne.
- M, M, leviers servant à ramener les aiguilles sur la croix du cadran après la réception d’un signal.
- Commutateur à deux branches.
- Planche 45. Fig. 4. Il se compose d’un disque circulaire en bois portant deux contacts de cuivre a et b, sur lesquels on amène à volonté les deux lames c et d à l’aide de la poignée P qu’on fait manoeuvrer autour du pivot H.
- Les deux lames ont un écartement invariable égal à celui des pièces de contact. Chacune d’elles est destinée à un côté de la ligne et est reliée à la partie correspondante du récepteur par les boutons V, T, tandis qu’un troisième bouton A communique à l’appareil de la sonnerie.
- Avec cet appareil, le chef d’un poste qui reçoit un signal n’a besoin, pour arrêter la sonnerie qui l’avertit, que de couper le courant en plaçant sur bois la lame de cuivre du commutateur affectée à la direction d’où il reçoit l’avertissement.
- Appareils de la ligne. — Les appareils placés sur la ligne sont les suivants :
- 1° Les manipulateurs, qui servent à transmettre les signaux par des interruptions du courant ;
- 2° Les avertisseurs, qui sont placés près des manipulateurs et au moyen desquels le poste de dépôt accuse réception du signal à celui qui l’a transmis.
- Ces deux appareils sont placés sur la ligne tous les 4 kilomètres à partir du dépôt. Ils sont renfermés dans des boîtes fixées sur les poteaux qui se rapprochent le plus des points de la division exacte.
- Manipulateurs.
- Planche 44. Fig. 4 et 5. AB, manivelle fixée au centre d’un disque en bois DD et à l’aide de laquelle on fait mouvoir une roue RR dont la gorge ondée est indiquée en traits ponctués.
- LL, levier ou béquille mobile autour du point O et portant à l’extrémité recourbée de son bras le plus court un petit goujon engagé dans la gorge ondée de la roue.
- Lorsqu’on tourne la manivelle, le goujon, qui ne peut sortir, est obligé de repousser la béquille chaque fois qu’une ondulation se présente et de la ramener au contraire
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- au passage de chaque partie concave. Dans le premier mouvement le grand bras de la béquille se met en contact avec le ressort r fixé à la plaque a; dans le second le contact cesse, comme cela a lieu dans la figure qui représente la manivelle près de revenir au point d’arrêt Y après une révolution complète.
- Dans l’état de repos, c’est-à-dire quand la manivelle est sur le point d’arrêt, il y a contact entre la béquille et le ressort. Le contact cesse, c’est-à-dire qu’il y a interruption de courant, autant de fois qu’il y a d’ondulations.
- G, bouton relié à l’avertisseur.
- E, bouton où s’attache le fil de ligne.
- Les manipulateurs sont tous semblables quant à la disposition du mécanisme ; ils ne diffèrent entre eux que par le nombre d’ondulations, c’est-à-dire par le nombre d’interruptions du courant qu’ils doivent produire pour une révolution complète de la manivelle. Ce nombre est proportionnel à la distance à laquelle ils sont placés du dépôt dont ils dépendent.
- Avertisseurs.
- Planche 44. Fig. 6 et 7. Les avertisseurs sont tous semblables.
- Sur un cadre AA, HH faisant partie de la boîte de l’appareil sont fixés à la même hauteur deux petits timbres T, T.
- Au centre du cadre est un axe a qui porte une aiguille aimantée D. Cette aiguille est terminée par un petit bouton p, qui vient alternativement frapper sur un timbre ou sur l’autre quand l’aiguille change de position, pour indiquer que le signal du secours demandé a été compris.
- Le même axe a porte à l’intérieur de l’appareil ( fig. 7 ) un levier aimanté bc.
- d, e, f, g sont quatre petites bobines reliées comme l’indique la figure, et que parcourt le courant lorsqu’il entre dans l’appareil.
- Le passage du courant détermine le mouvement du levier bc et par conséquent fait osciller l’aiguille R.
- D, bouton relié au manipulateur.
- B, bouton pour le fil de ligne.
- APPAREILS MOBILES.
- Planche 45. Fig. 5, 6 et 7. Chaque train porte avec lui une boîte qui contient plusieurs appareils de dimension réduite qui sont :
- 1° Un manipulateur ordinaire à dépêches M.
- 2° Un récepteur......id........id. R. Une pièce d’arrêt qu’on déplace lorsqu’on
- doit faire fonctionner l’appareil, maintient la palette du récepteur dans une position fixe pour éviter l’action des secousses sur le mécanisme. Au lieu d’un bouton , comme nous avons vu précédemment, placé au-dessus de l’appareil pour régler la position de l’aiguille, il y a un petit levier situé à la partie inférieure.
- 3° Une boussole B.
- Tome II. — 54e année. 2e série. —
- Mai 1855.
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- 4° Deux bobines b b’ reliées entre elles par la pièce c.
- 5° Un coin en fer, pour établir une communication avec la terre. Il est placé dans un tiroir T maintenu fermé par une lame à ressort terminée en crochet.
- 6° Une pile de 18 éléments renfermée sous le manipulateur dans le compartiment inférieur HH de la boîte. Les faces latérales de ce compartiment sont percées d’ouvertures triangulaires.
- 7° Une canne à rallonges (fig. 8 et 9). Cette canne porte un bout métallique B muni d’une lame à ressort r faisant crochet, laquelle sert à établir la communication avec le fil de la ligne.
- Le manipulateur, le récepteur, la boussole et les bobines sont en relation par des lames de cuivre indiquées sur les figures 5 et 7.
- Les compartiments YV, HH sont fixes. Le couvercle XY de la boîte, sur le fond duquel sont fixés la boussole, les bobines et le tiroir contenant le coin, se rabat autour des charnières L L pour venir se fermer en O à l’aide d’un crochet P qui sert en même temps, quand la boîte est ouverte, à fermer la tablette du manipulateur qui recouvre la pile.
- L’ensemble de ces appareils sert, en cas de détresse et d’insuffisance des appareils fixes, à prévenir les deux stations entre lesquelles le train peut être arrêté et au besoin, si la gravité de l’accident l’exige, à en avertir les stations qui expédient les trains.
- DISTRIBUTION DU COURANT DANS LES APPAREILS DE SECOURS. TRANSMISSION D’UN SIGNAL AVEC LES APPAREILS FIXES ET TRANSMISSION D’UNE DÉPÊCHE AVEC LES APPAREILS MOBILES.
- Pôle-cuivre delà.Pile- Ordmuii'e
- ! Pâle- etUMre- cl&_ Çç^PileSpcciaJe.
- Distribution du courant dans les appareils. — La figure ci-dessus nous représente les appareils fixes dans leurs positions respectives. Le pôle cuivre de la pile est relié au récepteur à double cadran par les boutons S’, S’ et le pôle zinc à la terre. Le courant passe des boutons S’, S’ dans les électro-aimants et se dirige de chaque côté
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- de la ligne par les boutons L, 1/ pour se perdre dans la terre aux points qui divisent en deux parties égales les distances du dépôt à ses deux voisins.
- Une pile spéciale ou plutôt un petit nombre d’éléments de la pile principale envoie son courant dans les paleltes en passant dans tout l’appareil par le bouton S.
- L’un des fils de la sonnerie se dirige vers la terre et l’autre est attaché au bouton A du commutateur à deux branches dont les boutons T, V sont reliés aux contacts P et P’ du récepteur par les fils C’V et CT.
- Les deux parties du fil le la ligne interrompu tous les 4 kilomètres sont prolongées verticalement par deux fils recouverts de gutta-percha dont les extrémités sont reliées aux boutons E du manipilateur et au bouton B de l’avertisseur, ces deux appareils étant reliés entre eux parles boutons G, D.
- Les appareils étant au repos, il y a communication entre les deux fils recouverts de gutta-percha par le multiplicateur de l’avertisseur et le mécanisme du manipulateur. Le courant parti de la pila est donc continu jusqu’au point où il se répand dans la terre par laquelle il reviert au pôle zinc de la pile. Il agira donc d’une manière permanente sur l’aiguille aimantée de l’avertisseur et la maintiendra toujours inclinée dans le même sens.
- Transmission d’un signal de secours avec les appareils fixes. — Le rapport de M. Combes (1) ayant expiqué comment se transmettait un signal de secours, nous n’avons pas à y revenir.
- La manœuvre du manipulateur doit se faire lentement et d’une manière régulière. Quelle que soit la position du manipulateur par rapport au poste de dépôt, le cantonnier qui aura un signal de secours à transmettre, n’aura jamais qu’un seul tour de manivelle à faire et il devra toujours avoir le soin de placer cette manivelle exactement au point d’arrêt, de manière à ce que le levier ou béquille de l’appareil soit en contact avec le ressort de la plaqua. Le mouvement de rotation de la manivelle se fera toujours dans le même sens et de gauche à droite.
- Si, après avoir attendu quelques instants après la transmission du signal, on ne reçoit aucune réponse, on vérifiera la position de l’aiguille aimantée de l’avertisseur. Si cette aiguille est inclinée œrs la droite, on sera certain que les appareils sont en bon état; on aùra donc lieu de supposer que le signal a été transmis. Cependant, la réponse venant à se faire attendre trop longtemps, il faudra, dans ce cas, prévenir la station la plus rapprochée qui transmettra le signal par les appareils de dépêches. Si l’aiguille de l’avertisseur était verticale, on serait averti d’une rupture de fil, d’un dé^ rangement quelconque des appareils du poste, ou d’une mauvaise position de la manivelle d’un des manipulateurs intermédiaires. Il faudrait, comme dans le cas précédent, avoir recours aux appareils de dépêches de la station voisine.
- Les appareils de secoursne fonctionnant que rarement, devront être visités fréquemment, afin qu’on puisse ê;re certain de leur bon service dans les moments où ils deviennent nécessaires.
- (ij Voir le Bulletin d’avril i855, page 206.
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- La sonnerie affectée à ce service ne se reclenchant pas d’elle-même comme les sonneries des appareils de dépêches, fonctionnera depuis le déclenchement qui a lieu à la première interruption de courant, jusqu’à ce que le ressort du barillet soit entièrement développé. Le signal d’avertissement sera donc beaucoup plus prolongé et parviendra plus sûrement au chef du dépôt. Aussitôt l’avertissement reçu, on arrêtera le jeu de la sonnerie en plaçant le commutateur sur bois pour couper le courant et on remettra la palette dans sa position normale au moyen d’un petit levier placé à la partie inférieure de la boîte. Ensuite on ramènera l’aiguille du récepteur à la croix en appuyant sur le levier correspondant situé au-dessous de l’appareil. Dans cette opération on fait butter la palette contre la pièce de contact qui lui correspond, et, pour que la sonnerie ne se déclenche pas, on doit laisser le commutateur sur bois jusqu’à ce que l’aiguille soit revenue à sa position normale.
- Pour éviter toute chance d’erreur, le même signal de secours devra toujours être donné deux fois, en ayant le soin, avant de répéter, d’attendre que Je chef du dépôt ait eu le temps d’accuser réception du premier signal et de ramener l’aiguille de son récepteur à la croix.
- Dans le cas d’un accident grave, exigeant, avec une machine, des outils et des hommes, le même signal sera répété trois fois.
- Transmission d'une dépêche avec les appareils mobiles. — Lorsqu’un train est arrêté sur la voie par suite d’un accident quelconque, on doit immédiatement, à l’aide des appareils mobiles, en avertir les deux stations entre lesquelles ce train se trouve placé. Cet avertissement est donné pour que les stations envoient les secours nécessaires si l’accident est produit par une cause indépendante de la machine, et laissent passer la machine qui aura été demandée au poste de dépôt par les appareils fixes, si l’arrêt du train provient de la machine elle-même.
- Pour se servir de ces appareils, on assemble les rallonges de la canne, on développe les fils des bobines b, b' (fig. 5 et 7, planche 45), on relie l’extrémité du fil de la bobine b' à la partie métallique de la canne et celle du fil de la bobine 6 au coin en fer; puis on établit la communication avec le fil servant à la transmission des dépêches de station à station au moyen de la canne que l’on accroche sur ce fil par la lame à ressort. Enfin la communication avec la terre s’établit à l’aide du coin en fer que l’on enfonce dans un joint du rail.
- Après avoir rendu libre la palette du récepteur et avoir réglé la position de l’aiguille, on se trouve en état de correspondre avec les deux stations que relie le fil de la ligne sur lequel la canne est accrochée. Alors on s’assurera que le récepteur fonctionne bien, on avertira les deux stations par un tour de manivelle qui établira le contact de la béquille du manipulateur avec le pôle de la pile et fera passer le courant sur la ligne. Si l’appareil est en bon état, ce dont on sera certain si l’aiguille de la boussole oscille, le courant envoyé sur la ligne se divisera en deux parties et fera fonctionner les sonneries des deux postes.
- Après avoir reçu la réponse des deux stations, on transmettra le mot mobile pour indiquer que l’avertissement a été donné par les appareils de train, on enverra le
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- nom du poste avec lequel on veut correspondre, puis on adressera la dépêche comme avec les appareils ordinaires.
- Le récepteur devant correspondre à des distances très-variables, ne peut être réglé à l’avance d’une manière absolue. Si dans le cours de la transmission, on remarque des irrégularités dans la marche de l’aiguille, il faudra régler la tension du ressort comme il a été dit pour, les appareils fixes. ( La fin au prochain Bulletin. )
- ACOUSTIQUE.
- NOTE SUR L’ÉLÉVATION PROGRESSIVE DU DIAPASON DES ORCHESTRES DEPUIS LOUIS XIV JUSQü’A
- NOS JOURS ET SUR LA NÉCESSITÉ D’ADOPTER UN DIAPASON NORMAL ET UNIVERSEL , par
- m. lissajous, docteur ès sciences.
- Parmi les questions qui doivent préoccuper le monde savant et l’industrie au moment de l’exposition, il en est une qui intéresse, à un haut degré, l’art musical et la construction des instruments. Je veux parler de la détermination définitive d’un diapason normal et universel qui puisse être adopté, comme guide uniforme et invariable, dans la facture des instruments et dans l’exécution musicale.
- La France possède aujourd’hui une collection complète et authentique des diverses mesures. Les soins apportés dans la confrontation des étalons secondaires avec les prototypes déposés aux archives, les moyens employés pour contrôler, sans cesse, l’exactitude des mesures commerciales et industrielles, assurent la conservation indéfinie de cet admirable système. Il serait à désirer que les mêmes principes fussent appliqués à l’établissement et au maintien du diapason qui sert, en quelque sorte, d’unité sonore et dont il n’existe aujourd’hui aucun étalon officiel.
- Il ne faut pas croire, en effet, qu’on puisse accorder quelque confiance à ces petits appareils si répandus dans le commerce et qu’on emploie sous le nom de diapasons. Ces petites fourchettes métalliques destinées à donner le la de l’octave moyenne du piano, c’est-à-dire de la deuxième corde du violon à partir de la chanterelle, sont rarement d’accord entre elles. Chaque facteur, chaque instrumentiste a, presque toujours, grande confiance dans l’exactitude de son diapason ; mais bien peu diraient combien il exécute de vibrations par seconde. On prend, de confiance, le la de l’Opéra ou du Conservatoire, sans s’inquiéter si ce la est réellement aujourd’hui ce qu’il était hier, s’il sera demain ce qu’il est aujourd’hui.
- C’est qu’en effet le diapason est non-seulement variable d’une ville à une autre, d’un pays à un autre; mais il change, pour le même pays, pour le même théâtre, d’année en année. Les déterminations de Sauveur de Marpurg, de Sarti, de Fischer, de Scheibler, de M. Delezenne, et les expériences que j’ai faites sur ce sujet, établissent ce fait d’une façon incontestable.
- Remontons au commencement du xvme siècle, aux dernières années du règne de
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- Louis XIV; le la adopté alors dans les orchestres exécutait, d’après Sauveur, 810 vibrations par seconde. (Ce nombre est la moyenne de plusieurs déterminations faites par cet habile expérimentateur de 1699 à 1715. )
- Aujourd’hui le la de l’Opéra (d’après les expériences que j’ai faites avec M. Ferrand, l’un des premiers violons de l’orchestre) exécute environ 898 vibrations par seconde. Il y a donc eu de 1715 à 1855, c’est-à-dire en moins d’un siècle et demi, une ascension de près d’un ton dans le diapason des orchestres. Du reste, cette élévation, quoique progressive, s’est produite, en grande partie, dans le siècle actuel, et elle a été plus rapide dans les vingt cinq dernières années que dans les périodes précédentes.
- En effet, le la a peu varié dans le courant du siècle dernier, et le hautbois, qui donnait le ton de la chapelle de Louis XVI, donnait un la de 818 vibrations par secondé^).
- J’ai trouvé à la faculté des sciences de Paris un sifflet d’une forme particulière, tel que ceux dont on se servait encore au siècle dernier pour donner le la dans les orchestres. Il exécute environ 820 vibrations par seconde. Les instruments du commencement du xixe siècle correspondent à un diapason plus élevé. Ainsi M. Delezenne, ancien professeur de physique à Lille, possède une flûte de Holtzapffel, acquise en 1805, dont le la exécute environ 853 vibrations par seconde. Cet habile expérimentateur a trouvé à Lille, dans une famille de musiciens, un diapason ayant plus de 50 ans d’existence et qui fait 857 vibrations par seconde. Je possède moi-même un diapason de la même époque qui fait 860 vibrations par seconde. Ce diapason a appartenu à M. Lemoine, dont l’institution a joui d’une grande célébrité sous^ l’Empire. M. Lemoine, amateur distingué, en relation avec les premiers artistes, devait naturellement posséder un diapason exact à une époque où le commerce n’était pas encore inondé de diapasons de pacotille, fabriqués on ne sait où et réglés on ne sait comment (2).
- En 1823, d’après Fischer, le diapason des Italiens faisait 848 vibrations par seconde; celui de Feydeau, 855; celui de l’Opéra, 863. En 1834, les recherches de Scheibler l’ont conduit à 867 vibrations pour l’Opéra, 870 pour le Conservatoire. Depuis 1836 jusqu’en 1839, le diapason de l’Opéra, ou du moins le diapason des pianos servant à la répétition a été maintenu à 882 vibrations environ (3). Depuis celte époque, le diapason de l’Opéra s’est encore élevé, et il donne maintenant 898 vibrations par seconde (4).
- Ainsi, depuis 1823, Je diapason de l’Opéra s’est élevé de près d’un demi-ton. Faut-
- (1) Je dois à l’obligeance de M. Pfeiffer, bien connu dans la facture des pianos, le diapason à l’aide duquel Pascal Taskin accordait les clavecins de la cour. Ce diapason avait été lui-même réglé d’après l’instrument de Salentin, hautbois de la chapelle de Louis XVI.
- (2) Je dois ce diapason au neveu de M. Lemoine, à M. Josselin, membre de l’administration des hospices de Dijon.
- (3) C’est ce qui résulte d’expériences très-précises faites par M. Delezenne.
- (4) J’ai disposé, avec le concours de M. Pfeiffer, une série de sept diapasons présentant les principales phases de celte marche ascendante depuis Louis XIV jusqu’à nos jours, et je les ai fait ent endre à la Société dans la séance du 2 mai 1855.
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- il s’étonner, d’après cela, que les voix de ténor soient aujourd’hui si rares? L’accroissement de la puissance des orchestres, par suite de l’augmentation du nombre des instruments de cuivre, et l’élévation notable du diapason, obligent le chanteur à redoubler d’efforts d’une part, pour dominer les accompagnements plus nourris qu’autrefois, d’autre part, pour atteindre des notes difficiles dont le nom n’a pas changé, quoique leur hauteur se soit élevée de près d’un demi-ton depuis vingt-cinq ans.
- Comment s’étonner que si peu de voix conservent lenr fraîcheur, lorsqu’elles sont obligées de lutter sans cesse pour obtenir des effets qui deviennent chaque jour plus difficiles? Que de belles voix brisées avant d’aborder la scène, et combien peu résistent aux exigences du théâtre ! Que de chanteurs éminents passent une moitié de leur vie d’artistes à ruiner les moyens que la nature leur a donnés, et emploient l’autre moitié à dissimuler, à force d’art, les ruines prématurées d’un organe qui fait défaut à leur talent.
- Telle est la conséquence fatale de l’ascension continuelle du diapason.
- Où s’arrêtera ce mouvement ascensionnel? Nul ne peut le prévoir, si on ne prend pas des mesures sérieuses pour combattre cette tendance, qui est, comme nous allons le voir, tout à fait inévitable dans les conditions actuelles.
- En effet, depuis que les instruments à vent ont pris une grande importance dans l’orchestre, ils ont nécessairement dû, en raison de leur sonorité même, imposer leur tonalité aux instruments à corde. Or le diapason des instruments à vent tend toujours à s’élever. Ils ont été créés principalement en vue de la musique militaire. Là l’élévation du diapason ne présente que des avantages : d’une part, accroissement dans la sonorité qui, devenant plus aiguë, est, par cela même, plus perçante; d’autre part, diminution dans le poids. Les facteurs doivent donc être entraînés bien plutôt à diminuer le format qu’à l’accroître et, par suite, à élever le diapason qu’à l’abaisser. Il suffit même de réduire d’un quatre-vingtième les dimensions linéaires d’un instrument pour obtenir sur le poids une réduction d’environ 4 p. °/0. Et cependant cette modification notable n’a élevé le diapason que de cette quantité négligeable que les musiciens appellent un comma ! Comment croire, après cela, que dans la fabrication des instruments de cuivre, qui prend une importance croissante, on ne soit pas entraîné à altérer progressivement le diapason, puisque cette altération même, lorsqu’elle est insensible, donne une économie notable sur la matière première, et une diminution très-appréciable sur le poids de l’instrument?
- Chaque fois qu’un artiste nouveau en remplace un ancien dans un orchestre, il substitue à un instrument d’une certaine époque un instrument plus récent, qui influe, pour sa part, sur le mouvement ascensionnel du ton d’orchestre. Cet effet, insensible d’un jour à l’autre, se traduit, au bout d’un certain temps, par une différence notable. On ne s’en aperçoit pas, parce qu’elle s’est produite peu à peu ; mais on peut l’apprécier parfaitement dès qu’on rapproche les termes extrêmes (1).
- (1) Les mêmes altérations, dans la hauteur du diapason, se produisent dans les orgues. On a vu en effet, plus d’une fois, des facteurs peu consciencieux élever le ton d’un orgue qu’ils réparaient en cou-
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- La fabrication des pianos, qui occupe aujourd’hui la place la plus importante dans la facture, est soumise aux mêmes tendances. En effet, pour obtenir des cordes la sonorité la plus pleine, il faut leur donner une tension peu éloignée de celle qui les fait rompre. Par suite, à mesure que la fabrication des cordes s’améliore, on est porté à les tendre davantage ; et comme, d’ailleurs, la construction actuelle permet d’accroître cette tension assez notablement, sans que l’instrument en souffre, le facteur ne résiste pas au désir bien naturel d’augmenter la sonorité de ses pianos, surtout lorsqu’il peut le faire sans rien changer à ses modèles. De là une élévation dans le diapason.
- Il y a même une cause permanente d’ascension pour le ton des instruments, dans la méthode employée vulgairement pour régler les diapasons les uns sur les autres. En effet, ce travail se fait à l’aide de la lime. En limant un diapason on l’échauffe. Au moment où il vient d’être réglé, il est d’accord avec le diapason primitif; mais il est encore chaud, et, quand il sera refroidi, il montera. Qu’on se serve de ce deuxième diapason pour en régler un troisième, ce troisième sera plus élevé que le second, et ainsi de suite.
- Comment répondre alors de la conservation de l’étalon sonore, s’il n’existe pas un prototype auquel on puisse toujours recourir pour assurer la fixité du ton des instruments? A coup sûr, si on abandonnait à chacun le soin de régler les mesures dont il se sert, il serait difficile, fût-on de bonne foi, d’espérer que le mètre et le kilogramme pussent conserver leur valeur. On ne doit donc pas s’étonner que le diapason monte sans cesse, et on doit penser qu’il en sera de même tant qu’on ne prendra pas de mesures sérieuses pour l’arrêter dans sa marche ascendante.
- Du reste, la nécessité d’adopter un diapason uniforme s’est déjà fait sentir. En 1834, un congrès réuni à Stuttgard a adopté pour le la 880 vibrations par seconde. A la même époque, le diapason de l’Opéra en faisait 882. Mais, tout en adoptant un diapason uniforme, on ne s’est pas occupé des moyens de le conserver. Aussi, depuis celte époque, le la de l’Opéra a-t-il monté, et cela uniquement parce qu’il n’existe pas à ce théâtre de diapason officiel.
- Il y a quelques années, M. Marloye, habile constructeur d’instruments d’acoustique, se présenta à l’Opéra pour se procurer le diapason de ce théâtre, mais les recherches faites ne servirent qu’à constater qu’il n’en restait plus que le souvenir. Aussi, en donnant, dans les premières lignes de cette note, le chiffre actuel du diapason de l’Opéra, j’entends seulement indiquer la hauteur à laquelle se trouvait l’orchestre à l’époque où l’expérience a été faite; mais je n’ai pas l’intention de donner une valeur fixe au ton de l’Opéra, car cette valeur, comme je l’ai déjà dit, est essentiellement variable.
- J’ai été plus heureux à l’Opéra-Comique. J’ai pu me procurer un diapason d’un caractère officiel, c’est celui que le chef des chœurs emploie pour les répétitions. Il est notablement au-dessous de celui de l’Opéra, tel que je l’ai déterminé par plusieurs ob-
- pant tous les tuyaux, et s’approprier ainsi une quantité considérable de métal sous prétexte de mettre l’instrument au ton d’orchestre.
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- servations faites dans la salle pendant le mois d’avril de cette année ; néanmoins il est encore fort élevé (1).
- Il est donc urgent, d’après tout ce qui précède, de fixer définitivement l’étalon sonore. J’ose espérer que les savants et les artistes comprendront combien il importe, dans l’intérêt de l’art musical et pour l’avenir du chant en France et en Europe, qu’ils se préoccupent sérieusement de celte grave question. Il n’y a que des hommes haut placés dans la science et dans l’art musical qui puissent avoir assez d’autorité pour imposer un diapason définitif. Leur concours est indispensable pour assurer le succès de cette réforme, objet des vœux de tant de musiciens et de tant de facteurs d’instruments. Jamais occasion plus belle ne se sera présentée pour faire cesser définitivement une si déplorable anarchie, surtout si la protection éclairée du gouvernement permet de poser la question dans un congrès international.
- En présence des instruments de tous les pays, les musiciens et les facteurs peuvent s’entendre pour fixer un la moyen, dont l’adoption n’entraîne pas de modifications graves dans la facture (2). Les savants détermineront le nombre de vibrations du son qu’on aura choisi ; puis, à l’aide de constructeurs habiles, ils feront exécuter un prototype dont l’exactitude sera vérifiée par des expériences multipliées à l’aide des moyens nombreux que la science possède déjà et même à l’aide de procédés nouveaux d’une précision plus grande encore (3). Sur ce prototype seront construits des étalons parfaitement semblables qui seront déposés partout où on doit veiller à la conservation des unités adoptées dans notre pays. L’étalon universel se répandra donc inévitablement dans la facture, et il sera de l’intérêt de tous de s’y conformer, surtout lorsque cette condition sera devenue, par la force des choses, la clause fondamentale de toutes les transactions.
- Ce n’est pas à nous qu’il appartient de fixer à l’avance le chiffre du diapason normal. Néanmoins nous ferons remarquer que, en prenant le chiffre exact de 1,000 vibrations pour le si naturel de la gamme moyenne du piano, le la correspondrait dans le système du tempérament égal, à 890, 898 vibrations; ce qui donne, à très-peu près, le la actuel du Conservatoire, ou le la moyen adopté aujourd’hui dans la facture. Ce choix aurait donc l’avantage de rattacher indirectement l’étalon sonore au système décimal.
- (1) Ce n’est pas seulement à Paris que le diapason est élevé. Celui de Lille, d'après M. Delezenne,est plus haut que celui des théâtres de Paris ; il fait 901 vibrations par seconde. Plus d’une fois des artistes, qui venaient chanter à Lille, en représentation extraordinaire, ont été gênés par l’élévation du diapason.
- (2) N’espérons pas faire rétrograder le diapason. Toute tentative de cette nature serait inévitablement entravée par les facteurs d’instruments. M. Marlove n’a jamais pu, malgré tout son talent et son influence comme membre du jury, faire accepter Yut de 512 vibrations qu’il construisait avec une rare précision, parce que cet ut était notablement plus bas que celui qu’on adoptait alors dans les orchestres.
- (3) Je me réserve, lorsqu’on s’occupera de cette détermination, de proposer une méthode nouvelle, fondée sur le tracé des vibrations par le diapason lui-même.
- Tome II. — 54e armée. 2e série. — Mai 1855.
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- SAPONIFICATION DES HUILES.
- SAPONIFICATION DES HUILES.
- SUR LA SAPONIFICATION DES HUILES SOUS L’INFLUENCE DES MATIÈRES QUI LES ACCOMPAGNENT DANS LES GRAINES; PAR M. PELOUZE.
- Lorsque les graines et les diverses substances oléagineuses sont soumises à une division qui brise les cellules et met en contact intime les substances dont elles se composent, les corps gras neutres renfermés dans ces graines se changent en acides gras et en glycérine.
- Des graines de lin, de colza, de moutarde, d’œillette, de pavot, d’arachide, de sésame, de cameline, de camomille; des noix, des noisettes, des amandes douces et des amandes amères ont été successivement broyées dans un mortier; l’huile retirée immédiatement soit par la pression, soit par l’éther ou la benzine ne contenait pas ou ne contenait que des traces d’acides gras.
- Celte première série d’expériences nombreuses et plusieurs fois répétées établit que les graines, au moment où on les divise, contiennent la totalité de leur matière grasse à l’état neutre. Elle s’accorde avec ce qu’on savait généralement sur ce point.
- Sur l’invitation de l’auteur, M. Bouquet, directeur des établissements de produits chimiques et pharmaceutiques de M. Ménier, a fait réduire en farine une certaine quantité de la plupart des espèces de graines ci-dessus indiquées. Il a renfermé ces graines, bien divisées et dont les poids variaient de 2 à 6 kilogrammes, dans des vases en grès bouchés avec des bouchons de liège.
- M. Pelouze a constaté que ces farines contenaient toutes, au bout de quelques jours, des quantités notables de glycérine et d’acides gras qui allaient sans cesse en croissant pendant plusieurs mois.
- Les graines broyées étant renfermées dans des vases fermés, il y avait tout lieu de croire que l’air n’intervenait pas dans cette réaction, et quelle s’accomplissait en son absence. Cette présomption s’est confirmée en broyant des graines choisies parmi celles qui subissaient le plus rapidement cette sorte de saponification spontanée et les introduisant dans des bocaux en verre qu’elles remplissaient complètement et qu’on bouche aussitôt avec soin.
- Après quelques jours, l’auteur a obtenu des quantités toujours facilement appréciables et quelquefois considérables d’acides gras.
- Ainsi des noix réduites en pâte ont donné, à une température de 10 à 25 degrés, après cinq jours, une huile contenant 9 p. 6/o et un autre échantillon , après huit jours, 15 p. % de son poids d’acides gras.
- On a trouvé dans l’huile de sésame, après huit jours, 6 p. %> après un mois 17,5 p. °/0 et, après trois, 47,5 p. % d’acides gras.
- Les huiles d’œillette et de pavot se sont comportées à peu près de la même manière. Les amandes douces, après trois semaines, ont donné une huile ne contenant que
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- 3 Vap- °/0 d’acides gras; l’huile d’arachide, au bout d’un mois, en contenait 6,3 p. °/o» après trois mois 14 p. %•
- La graine de lin et celle de colza, après trois semaines, fournissaient une huile contenant 5 à 6 p. % d’acides gras.
- La saponification dont il est ici question paraît varier d’ailleurs, quant à son intensité, non-seulement avec la température, mais aussi avec les quantités de graines broyées sur lesquelles on opère. L’auteur n’a pas rencontré, jusqu’à présent, d’huile entièrement saponifiée; celle qui lui a donné le plus d’acides est l’huile d’œillette.
- Si maintenant on passe des graines simplement divisées aux tourteaux provenant de l’extraction en grand des huiles, on remarque qu’ils contiennent tous des acides gras, et que, s’ils sont vieux, il arrive presque toujours qu’ils ne contiennent pas d’huile, celle-ci ayant été tout entière acidifiée.
- Comme conséquence de cette transformation complète de la matière grasse neutre en acides dans les tourteaux vieux, il serait intéressant de rechercher leur influence sur l’alimentation des bestiaux et de la suivre depuis le commencement de cette saponification spontanée, c’est-à-dire depuis le moment même où la graine vient d’être broyée et l’huile extraite jusqu’à celui où l’acidification est devenue entière. Il reste, en moyenne, 10 p. % de matière grasse dans les tourteaux, et il n’est guère vraisemblable que l’état neutre ou l’état acide de ces matières soit indifférent pour l’alimentation des animaux.
- Lorsque les graines oléagineuses sont réduites en poudre et mouillées avec de l’eau, elles entrent, au bout de quelques jours, en putréfaction et exhalent une odeur fétide et fortement ammoniacale. Loin de contenir plus d’acides gras que les graines simplement broyées, elles en contiennent sensiblement moins. Il semble que le ferment ou la matière organique, quelle qu’elle soit, qui en remplit le rôle, se détruise et cesse d’agir sur les huiles neutres; l’auteur a vainement essayé d’isoler cette matière.
- Dans le cours de ses recherches, il a constaté que le sucre contenu en proportion considérable dans les noix, les noisettes, les amandes douces et amères est identique avec celui de canne, et que ces graines ne contenaient pas une trace de glucose. La presque totalité du sucre reste dans les tourteaux après qu’on en a séparé l’huile par expression. Il est si abondant dans le tourteau de noix, qu’en délayant celui-ci dans de l’eau avec de la levûre de bière, on voit, au bout de quelques instants, s’établir dans le mélange une fermentation active qui donne lieu à des quantités notables d’alcool faciles à séparer par la distillation.
- Si l’on se bornait à traiter par l’alcool absolu ces sortes de mélanges, on pourrait commettre les plus graves erreurs. M. Pelouze a constaté, en effet, qu’à la faveur des acides gras les huiles neutres pouvaient se dissoudre dans l’alcool. Quand on mêle de l’alcool avec des huiles, on détermine la dissolution de celles-ci en ajoutant au mélange de l’acide oléique, et si cet acide est en grand excès relativement à l’huile, une nouvelle addition d’alcool ne produit plus de trouble dans le mélange.
- L’auteur a fait sur la saponification une expérience qui tend à expliquer pourquoi la potasse et la soude, qui sont des bases si énergiques, saponifient cependant les corps
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- gras beaucoup plus lentement que la chaux. Il est présumable que cette circonstance tient à ce que le lait de chaux se mêle beaucoup mieux aux corps gras qu’une dissolution de potasse ou de soude.
- L’expérience suivante rend celte explication très-plausible.
- Quand on dissout une huile neutre dans l’alcool chaud et qu’on y ajoute une dissolution alcoolique de potasse, le mélange porté à l’ébullition est instantanément saponifié; l’eau n’en sépare plus la moindre trace de matière grasse, et la dissolution fournit, avec l’acide chlorhydrique, des acides gras entièrement solubles dans les alcalis et dans l’alcool.
- De même, si l’on mêle une huile avec un excès d’acide sulfurique concentré, la saponification se fait instantanément et d’une manière complète; l’huile tout entière est transformée en acides sulfo-gras et en acide sulfo-glycérique.
- Dans les deux cas cités, la saponification est immédiate, parce que les corps que l’on met en présence et ceux qui se forment, se mêlent en toutes proportions et présentent ainsi des points de contact nombreux et très-intimes.
- La saponification des corps gras neutres par la potasse ou la soude avec l’alcool, au lieu d’eau comme dissolvant, pourra être faite avec utilité et promptitude dans les cours; jusqu’ici, cette réaction, faite dans les conditions ordinaires, exigeait beaucoup de temps pour pouvoir être exécutée même sur une petite échelle.
- La même facilité d’exécution s’applique à la saponification des huiles par l’acide sulfurique concentré.
- Les résidus d’opération de l’huile de colza sont principalement formés d’acides sulfo-gras et d’acide sulfo-glycérique. Ces résidus, dont le prix s’est presque tout à coup élevé de 5 fr. à plus de 60 fr. les 100 kilos, sont employés dans la mégisserie, et surtout dans la fabrication de l’alcool de betteraves pour éteindre la mousse produite pendant les fermentations. Les industriels qui en font usage doivent se souvenir que ces résidus ne sont pas seulement, comme on le croit, des huiles salies par des matières colorantes et charbonneuses auxquelles a donné naissance le traitement de l’huile de colza par l’acide sulfurique, mais qu’ils contiennent surtout des acides doubles et qu’ils ne peuvent produire des acides gras sans éliminer en même temps une certaine quantité d’acide sulfurique.
- Les faits consignés dans le mémoire de l’auteur ne sont pas sans application. Ainsi la farine de lin, selon qu’elle est récente ou vieille, est neutre ou acide ; un lait d’amandes qui vient d’être fait contient de l’huile d’amandes douces neutre; dès le lendemain, cette huile a déjà subi un commencement d’acidification. Telle huile comestible aura une composition et, partant, une saveur différentes, suivant que la graine dont on l’a extraite aura été soumise à la pression, après un temps plus ou moins long. Les meilleures huiles à manger sont celles dont l’extraction a été faite immédiatement après le broyage de la graine.
- Les tourteaux anciens peuvent servir avantageusement à la fabrication d’un savon économique; il suffit de les mêler avec une eau alcaline en prenant seulement la précaution de n’en préparer d’avance que de faibles provisions, car au bout de douze à
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- quinze jours la matière albuminoïde qu’ils renferment commence à se décomposer et à exhaler une odeur désagréable. ( Académie des sciences, 19 mars 1855. )
- GRAVURE.
- NOTE SUR UN NOUVEAU PROCÉDÉ DE MORSURE POUR LA GRAVURE HÉLIOGRAPHIQUE SUR ACIER,
- PAR M. NIEPCE DE SAINT-VICTOR.
- L’auteur s’est occupé de recherches ayant pour but de remplacer Y eau-forte dans la gravure héliographique sur acier.
- Les fumigations qu’il a indiquées sont certainement d’un grand secours, mais elles sont d’un emploi difficile; elles donnent souvent trop ou pas assez de résistance au vernis , de sorte qu’il était nécessaire de chercher un autre mordant que Yeau-forte, qui pût agir sur le métal sans attaquer le vernis.
- Dans le grand nombre d’expériences qu’il a faites sur ce sujet, M. Niepce de Saint-Victor n’a rien trouvé de mieux que l’eau iodée ou saturée d’iode, à une température de 10 à 15° au plus , de manière qu’elle ait une couleur d’un jaune d’or et n’allant pas usqu’au rouge orangé.
- On commence la morsure en couvrant la plaque d’eau iodée; puis, après dix minutes , un quart d’heure , on renouvelle l’eau iodée ; une partie a dû se combiner à l’acier en formant un iodure de fer, et l’autre s’est volatilisée, de sorte qu’il est important de changer deux ou trois fois l’eau iodée , c’est-à-dire jusqu’à ce que l’on juge la plaque suffisamment mordue.
- La morsure se fait lentement, et de plus elle ne serait jamais assez profonde , si l’on ne terminait pas par l’emploi d’une eau faiblement acidulée d’acide azotique; elle agit alors suffisamment pour creuser le métal plus profondément que l’iode, et sans attaquer le vernis.
- L’application de ce procédé a donné d’excellents résultats à M. Rifïaut, graveur, comme on peut le voir par deux épreuves du portrait d’une jeune femme, que M. Che-vreul a mis sous les yeux de l’Académie des sciences. (Académie des sciences, 12 mars
- 1855.)
- PISCICULTURE.
- extrait d’une lettre de m. hivert, adressée à M. le Président de la Société
- d’encouragement.
- ......J’ai lu qu’on obtenait des saumons et des truites de diverses sortes dans de petits réservoirs artificiels; qu’on employait des claies d’osier, de métal, etc. Je ne com-
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- PISaCULTüRE.
- prends pas trop à quoi servent ces claies ; je crois qu’il serait beaucoup plus simple d’imiter, en ce qui concerne les truites, leur manière d’opérer.
- Quand ce poisson entre en frai, il remonte les cours d’eau, en s’élançant de préférence et avec une vivacité prodigieuse dans les courants les plus rapides. Quand la femelle rencontre un sable frais et profond de plusieurs centimètres, elle se place verticalement la tête en bas et en s’agitant dans cette position, elle ouvre dans le sable une fosse circulaire de la forme d’un cône renversé, et plus ou moins large et profonde, suivant la grosseur du poisson.
- Cette opération terminée, la femelle se place horizontalement sur la petite fosse et y dépose ses œufs ; le mâle qui suit la femelle y dépose la laitance qui doit retenir les œufs et en même temps les féconder.
- La femelle n’a déposé qu’une partie des œufs qu’elle contient, et cependant deux ou trois semaines les mêmes opérations se répètent dans d’autres parties des eaux jusqu’à ce que l’épuisement soit complet; alors l’amaigrissement est considérable, mais tout rentre dans l’ordre, les truites reviennent aux eaux plus ou moins profondes, suivant leur grosseur et leur habitude de trouver leur proie dans telle ou telle partie de la rivière ou de l’étang.
- Lorsque l’éclosion a lieu, les petites truites restent assez longtemps dans les lieux peu profonds où elles ont pris, naissance, et, quand elles ont atteint une longueur totale de 4 à 5 centimètres , elles commencent à descendre dans les parties un peu plus profondes. Qaand elles ont acquis 5 ou 6 centimètres de longueur, elles mangent un petit insecte noir qui se trouve plus ou moins abondamment dans les eaux vives, et la croissance de ces petites truites est en raison de l’abondance de la nourriture; cette croissance est surtout remarquable quand la truite a acquis un poids de 125 à 250 grammes; transportée à ce moment dans un étang alimenté d’eau très-vive et contenant du menu poisson, elle peut, en huit ou dix mois, arriver au poids de 4 à 6 livres.
- Voilà ce qui arrive quand on laisse agir la nature ; quant à la propagation artificielle, M. Hivert fait observer qu’en 1823 il possédait, dans le département de la Côte-d’Or, un cours d’eau assez long formé du trop-plein de deux petits étangs, contenant abondamment des truites saumonées d’une qualité supérieure. En examinant la manœuvre de truites femelles se disposant à lâcher leurs œufs, il eut l’idée que l’on pourrait au besoin transporter du frai, et le faire éclore à une distance de plusieurs lieues, ce qui serait d’autant plus avantageux que la truite, une fois sortie de s$n eau, ne peut être transportée qu’en hiver, en faisant suivre aux tonnes des cours d’eau très-vive et en les faisant écumer à chaque quart d’heure ; encore faut-il, pour réussir, ne prendre que des truites du poids de 125 à 250 grammes.
- Il fit donc construire une caisse en bois de 66 centimètres de longueur sur 25 de hauteur et autant de largeur ; à chaque extrémité il pratiqua au niveau du fond une ouverture de 7 à 8 centimètres carrés, garnie en toile métallique, puis il mit dans la boîte une couche de sable fin de 4 à 5 centimètres d’épaisseur. La boîte, ainsi préparée, fut portée dans une partie du ruisseau et enfoncée de manière que le fond et le sable fussent recouverts de 12 à 15 centimètres d’eau.
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- Ces préparatifs terminés, M. Hivert fit prendre des truites femelles, choisissant celles qui, par la rapidité de leurs mouvements, paraissaient disposées à jeter leurs œufs; en les tenant de la main gauche près de la tête, on pressa le ventre assez doucement avec la main droite, et les œufs sortant très-facilement furent reçus dans un vase contenant un peu d’eau. Cette opération fut faite sur trois à quatre femelles, puis, prenant le même nombre de mâles et leur pressant également le ventre, la laitance fut reçue dans le même vase, et le tout fut doucement agité avec le doigt pour que les œufs fussent, autant que possible, liés et fécondés par la laitance; après quoi, on versa dans trois endroits différents de la caisse tout ce que contenait le vase, et on plaça dessus un cou vercle à jour.
- Environ vingt ou vingt-cinq jours après cette opération, l’éclosion eut lieu, et on s’aperçut que toutes les coques des œufs surnageaient, et que, de jaunes , elles étaient devenues blanches; on voyait assez distinctement sur le sable des petits points noirs, et après sept à huit jours il sortait de ces points une petite queue ; les mouvements de ces animalcules prouvaient qu’ils étaient bien vivants. Huit à dix jours plus tard la tête du poisson était formée, et le corps commençait à se bien dessiner. Malheureusement, la boîte ayant été renversée, l’alevin tomba dans le ruisseau, et l’auteur abandonna l’expérience ; mais il est bien persuadé qu’on réussira toujours en opérant au bon moment du frai et en s’assurant dans quelle partie des eaux chaque espèce dépose son frai.
- L’auteur ajoute que le goût de saumon que contractent certaines sortes de truites, provient du petit insecte noir dont elles se nourrissent.
- BREVETS D’INVENTION.
- PERFECTIONNEMENTS APPORTÉS DANS LES PROCÉDÉS DE DÉCORATION DE TOUS LES OBJETS EN PORCELAINE OU EN TOUTE AUTRE MATIÈRE PLASTIQUE , PAR MM. LEBEUF ET MILLIET.
- Ces procédés, qui sont destinés à obtenir avec promptitude et économie des dessins en relief et en couleur sur toute espèce d’objets en porcelaine, consistent dans l’emploi de poncis représentant des dessins à jour et faits d’une matière qui leur permet d’épouser la forme des objets sur lesquels ils sont appliqués; ces poncis se recouvrent d’une couche de couleur préparée pour adhérer à la pièce sur laquelle on l’applique ; cette couleur, dite d’engobe et plus ou moins épaisse, produit un relief ou décor que l’enlèvement du poncis fait paraître.
- On procède de la manière suivante : après avoir fait découper, sur une bande de papier , un dessin à jour représentant une guirlande de feuillage, on le colle sur une tasse de faïence qui n’a éprouvé aucune cuisson et qui conserve encore un reste d’humidité; on mouille cette bande de papier afin de la faire adhérer complètement à l’objet. En remettant cette pièce sur le tour, on applique sur la bande au moyen d’un pinceau la couleur voulue , puis retirant la bande de papier , le dessin apparaît d’une
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- BREVETS D’iNVENTION.
- épaisseur qui dépend de la quantité de couleur qu’on aura appliquée; enfin la pièce est mise au four comme à l’ordinaire.
- En appliquant à la main les couleurs sur la pièce, on peut varier à l’infini les effets dans l’opposition des couleurs sur le poncis. (Description des brevets, t. 18.)
- SUBSTANCES PROPRES A RENDRE IMPERMÉABLES A L’EAU ET NON A L’àIR TOUTES SORTES DE TISSUS, DE FEUTRES ET DE CORDAGES, PAR M. MENOTTI.
- On aura deux terrines de la contenance de 20 litres chacune : dans l’une on placera 10 kilogrammes de sulfate d’alumine du commerce, coupé en tranches très-minces; on versera dans l’autre 4 kilogrammes d’acide oléique et 6 litres d’alcool 3/6.
- Après avoir bien remué , on versera ce dernier mélange dans la première terrine , ayant soin, au fur et à mesure qu’on le verse, de remuer le tout avec une cuiller en bois pendant huit ou dix minutes.
- Cela fait, on laissera le tout reposer pendant vingt-quatre heures, puis on décantera l’acide oléique et l’alcool surnageant. Le précipité qui restera sera mis dans un filtre en feutre et passé sous un pressoir jusqu’à ce qu’il ne sorte plus de liquide.
- Cette opération terminée, on retirera le produit du pressoir et de l’enveloppe, et on le fera sécher dans une chambre à 30° de chaleur ; une fois bien séché, on le réduira en poudre en le plaçant sur une table et faisant rouler dessus un cylindre en bois , ou bien on le réduira en tablettes. L’auteur nomme cette composition hydrofugine.
- Voici la manière de s’en servir : on la fera dissoudre dans 150 fois son poids d’eau chaude , pour les étoffes de laine; tandis que , pour les tissus de fil, de coton ou de soie, il suffira de 100 parties d’eau pour une partie d’hydrofugine.
- La dissolution étant faite, on filtrera dans un linge et, le bain ainsi préparé, on y plongera les tissus que l’on voudra rendre imperméables. On les fera bien imbiber, puis on les retirera et on les tordra; ils seront ensuite plongés une seconde fois dans le bain, en ayant soin de les faire imbiber comme auparavant. Dans cet état, on les retirera et on les fera sécher au grand air ou au feu à volonté. Ces tissus, bien séchés, seront imperméables à l’eau et non à l’air.
- On ne peut fixer , d’une manière absolue , la quantité nécessaire d’eau pour imperméabiliser des tissus; mais généralement 50 grammes d’hydrofugine suffisent pour 3 mètres de drap ou 6 mètres de toile. (Description des brevets, t. 18.)
- PROCÉDÉ POUR EXTRAIRE DES EAUX DE LAVAGE DE LA SOIE LA MATIÈRE PROPRE A FAIRE DU GAZ D’ÉCLAIRAGE, PAR M. JEANNENCY.
- Les eaux, que l’on a laissé perdre jusqu’à présent, renferment ordinairement du savon au moyen duquel on a opéré le dégraissage de la soie. On les traite parla chaux en les chauffant à 70 ou 75° centigrades. On laisse reposer le liquide et on décante l’eau claire qui surnage. Le précipité est filtré; au bout de deux ou trois jours, il forme une boue épaisse qu’on laisse sécher à l’air libre et qu’on porte ensuite dans les cornues
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- ECLAIRAGE.
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- comme on le fait pour la houille , seulement il faut moins chauffer et se dispenser d’épurer et de laver le gaz qui se rendra directement des cornues dans le gazomètre. En le refroidissant, il se dépose de l’eau et une huile qui surnage ; on enlève cette huile et on s’en sert pour arroser chaque charge. Le gaz obtenu est très-pur et donne une belle lumière.
- La quantité de chaux à employer variera de 3/4 à 1 kilogramme 1/2 par hectolitre. On l’éteindra avec de l’eau pure, et, quand elle aura été amenée à l’état laiteux, on la laissera couler lentement dans le bassin où doit avoir lieu le chauffage, et, pendant cet écoulement, on ajoute aussi promptement que possible l’eau de lavage de la soie. On aura un agitateur dans le bassin lorsque le chauffage doit s’y faire à feu nu.
- L’auteur assure que 1 hectolitre d’eau de lavage de la soie lui a donné de 1,200 à 1,600 litres de gaz. ( Description des brevets, t. 18. )
- NOUVEAU MODE DE* FABRICATION DES ACIERS A RESSORTS, PAR M. VERDIER.
- Les aciers à ressorts, tels qu’on les fabrique actuellement, ont l’inconvénient de présenter une forme bombée dans toute leur longueur, ce qui provient de leur étirage à travers des laminoirs droits. Il en résulte que, lorsque les feuilles sont posées les unes sur les autres , elles se touchent par le milieu, tandis que les bords ne se joignent pas. Pour remédier à ce défaut, on est obligé de frapper ces feuilles dans le milieu sur toute leur longueur, afin de faire joindre les bords, ce qui est indispensable pour que le ressort, composé de plusieurs feuilles, acquière l’élasticité convenable.
- Par le système de laminage de l’auteur, on obtient, dans le milieu des feuilles de ressort, un creux qui facilite l’ajustage, lequel se fait sans le secours du marteau ni de la lime; il suffit de poser les feuilles les unes sur les autres. (Description des brevets , t. 18. )
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- RÉSULTATS D’EXPÉRIENCES FAITES SUR LE POUVOIR ÉCLAIRANT DE PLUSIEURS SUBSTANCES PROPRES A ÊTRE BRÛLÉES DANS LES LAMPES , par M. K. KARMARSCH , directeur de l’école supérieure des arts et métiers, à Hanovre. (Extrait des Mittheilungen des Hannoverschen Gewerbevereins.)
- Un mémoire de M. le professeur Karsten, de Kiel, inséré dans les transactions de la Société d’encouragement de Prusse, nous a donné occasion, dit l’auteur, de faire cet extrait auquel nous avons ajouté quelques observations qui s’y rattachent.
- M. Stobwasser avait, depuis deux ans, présenté à la Société d’Encouragement de Berlin plusieurs lampes destinées à brûler la substance connue sous les noms de photogène, de carbure d’hydrogène, ou d’huile volatile de charbon de terre. Ce fabricant Tome IL — 54e année. 2e série. — Mai 1855. 39
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- avait aussi proposé de soumettre ces appareils à des expériences comparatives sur leur pouvoir éclairant, leur consommation et sur les frais de leur éclairage. Telle a été la cause des expériences de M. Karsten qui a exécuté ces essais avec autant de perspicacité que d’exactitude. On peut seulement regretter de ne pas trouver dans son rapport des données sur la construction ni sur les dimensions des lampes, points qui doivent nécessairement influer beaucoup sur les résultats. Parmi les nombres cités, nous avons choisi les suivants, parce qu’ils nous ont paru les plus directement significatifs, attendu que les prix mentionnés ont servi de base au calcul de la colonne des dépenses.
- L’huile vaut (dans le pays) le kilog.
- Le photogène (carbure d’hydrogène) —
- Les chandelles de suif (huit au 1/2 kilog.) —
- Les bougies d’acide stéarique (huit au 1/2 kilog.) —
- Les bougies de cire (huit au 1/2 kilog.) —
- O fr. 90 cent. 1 92
- 1 47
- 2 94
- 4 43
- Ces données, rapprochées des résultats des expériences, conduisent aux résultats suivants :
- DÉSIGNATION DES LAMPES et des SUBSTANCES EMPLOVÉES. RAPPORT de l’éclat. CONSOMMA- TION pendant UNE HEURE (en grammes). RAPPORT de la quantité UE LUMIERE produite par un même poids de combustible RAPPORT de la quantité DE LUMIÈRE obtenue pour une même dépense. RAPPORT des DÉPENSES pour une même quantité de lumière.
- Lampe à huile de Müller (1) 1,0000 23,78 1,0000 1,0000 1,0000
- Lampe photogène 0,8420 17,33 1,1550 0,5510 1,8149
- Chandelles de suif (8 au demi-kilog.) .. 0,2625 11,33 0,5507 0,3442 2,9052
- Bougies stéariques (8 au demi-kilog.).. . 0,1657 7,00 0,5628 0,1759 5,6850
- Lampe française à huile avec mouve-
- ment d’horlogerie )) )) 0,9530 0,9530 1,0493
- Lampe d’étude à huile, système Müller.. » » 0,7780 0,7780 1,2853
- Lampe commune à huile, à réservoir et
- à mèche plate » » 0,5400 0,5400 1,8518
- Lampe dite à gaz (essence de térébenthine) )) )) 1,1820 0,5260 1,9011
- Bougies en cire (6 au demi-kilog.) 0,4640 0,0967 10,3412
- Les quatre résultats qui composent la première partie du tableau, expriment tous des moyennes entre quinze observations ; ceux de la seconde partie sont aussi des moyennes, mais les expériences ont été moins nombreuses.
- (l) La lampe de Müller est peu connue en France, mais on peut considérer les résultats qui la concernent comme représentant ceux des meilleures lampes, puisque le tableau les indique comme un peu supérieurs même à ceux des meilleures lampes Carcel.
- Pour la France, où l’huile est beaucoup plus chère que dans le Hanovre, il faudrait tenir compte de la différence de prix, et modifier en conséquence les chiffres des deux dernières colonnes du tableau.
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- On doit conclure de ce qui précède :
- 1° Que la lampe à huile de Müller est celle qui donne l’éclairage le moins cher;
- 2° Que la lampe phologène est supérieure à toute autre sous le rapport de la quantité de lumière fournie par un même poids de combustible, si ce n’est seulement à la lampe Lüdersdorlï, alimentée avec un mélange d’alcool et d’essence de térébenthine rectifiée ;
- 3° Que la lampe photogène donne une lumière plus vive et plus belle, mais certainement plus chère que celle de l’huile (1) ;
- 4° Que la comparaison des dépenses devient plus favorable à la lampe photogène, lorsque l’on considère des lampes à huile moins bien disposées ; et que la mauvaise construction de ces dernières nuit non-seulement à l’éclat de la lumière, mais encore à l’économie, et les rend même, sous ce rapport, inférieures à la lampe pbotogène;
- 5° Que l’emploi du photogène ne serait pas plus dispendieux que celui de l’huile brûlée dans de bonnes lampes, si le prix de ce produit venait à diminuer de moitié (ou bien si, comme en France, le prix de l’huile était à peu près double de celui qui a servi de base aux calculs).
- On doit ajouter que, si les appareils sont entretenus ou nettoyés avec peu de soin, cette négligence tend à rendre la comparaison plus favorable encore au photogène, dont la lumière est d’ailleurs un peu plus blanche que celle de l’huile brûlée dans les bonnes lampes.
- M. Karmarsch termine ces réflexions, en comparant quelques-uns des résultats observés par M. Karsten avec ceux qu’il a obtenus, conjointement avec M. Heeren, dans des expériences plus récentes.
- Ces deux savants ont trouvé entre les quantités de lumière produites par un même poids de diverses substances les rapports moyens suivants :
- Huile dans une bonne lampe Carcel (qui pouvait certaine-
- ment soutenir la comparaison avec celle de Müller) 100
- Bougies de cire (six au 1/2 kilog.) 62,2
- Chandelles de suif (six au 1/2 kilog.) 51,2
- Bougies d’acide stéarique 52,2
- On peut d’ailleurs comparer ces résultats avec les nombres publiés par M. Karsten , et former ce tableau :
- EXPÉRIENCES île M.. Karsten. EXPÉRIENCES de MM. Heeren et Karmarsch.
- Lampes à huile (les meilleures) 1,0000 1,0000
- Bougies de cire.... .. 0,4640 0,6220
- Chandelles de suif 0,5507 0,5120
- Bougies d’acide stéarique 0,5628 0,5220
- (l) Lorsque les prix sont dans le rapport exprimé ci-dessus, page 306.
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- NOTICES INDUSTRIELLES.
- On remarque une conformité fort satisfaisante entre les résultats relatifs au suif et à l’acide stéarique ; mais il en est tout autrement en ce qui concerne la cire, à laquelle M. Karsten attribue certainement trop peu de pouvoir éclairant. Ce qui confirme surtout cette réflexion, c’est l’accord qui existe entre les résultats obtenus par M. Pé-clet, et ceux de MM. Heeren et Karmarsch. ( Dinglers Polytechnisches Journal, tome CXXXIV.) (Y.)
- TÉLÉGRAPHE D’ALARME AMÉRICAIN.
- Depuisplusdedeuxans on fait usage, à Boston, d’un télégraphe d’alarme pour avertir des incendies. Ce télégraphe se compose de deux parties principales : 1° l’appareil d’avertissement et ses fils métalliques, au moyen desquels, de quelque partie de la ville que ce soit, on donne avis d’un feu à la station centrale; 2° l’appareil d’alarme et ses fils métalliques, au moyen desquels, par le simple mouvement du doigt, et sans l’intervention des gardiens ou des sonneurs de beffrois, on peut, de la station centrale, mettre les cloches d’alarme en mouvement.
- Il y a dans la ville de Boston 43 stations ou boîtes-signal ; chacune de ces boîtes possède une manivelle : il suffit que l’une d’elles soit tournée pour avertir aussitôt la station centrale. La personne qui opère à cette station, le seul gardien du système, peut alors, par la simple pression du doigt sur une clef, frapper simultanément le numéro du district sur vingt-deux cloches d’églises, d’écoles ou de manufactures répandues dans les différents quartiers de la ville, et frapper plus légèrement sur toutes les boîtes-signal le numéro de celle d’où l’avertissement a été donnée.
- Le temps qui s’écoule entre la découverte d’un incendie par les habitants d’une maison et l’avis qui en est donné à tous les clochers et à toutes les boîtes-signal ne dépasse pas trois minutes. Les fils métalliques attachés aux appareils d’avertissement et d’alarme forment des circonscriptions et passent par-dessus les maisons, sur les plus élevées desquelles des isoloirs, soutenus par des tasseaux, les supportent. Il y a toujours un double fil métallique suivant différentes routes entre deux stations, de sorte que, si une cause quelconque vient à briser l’un, le second peut suffire jusqu’à ce que le premier soit réparé. (Practical Méchantes Journal.)
- NOTICES INDUSTRIELLES
- EXTRAITES DES PUBLICATIONS ÉTRANGÈRES.
- Construction de hauts fourneaux et de fourneaux de coupelle, par MM. William Wright et George Brown. ( Patente anglaise du 31 janvier 1854. )
- Les fourneaux dont il s’agit sont construits dans le but d’économiser une partie du combustible, tout en obtenant une exécution rapide. Au lieu d’introduire l’air dans le
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- fourneau, soit froid, soit chauffé préalablement au moyen d’un appareil particulier, on élève sa température au moyen de la chaleur du fourneau lui-même. La partie inférieure de celui-ci est formée de plusieurs chambres servant de récipients. Dans ces chambres se dépose une partie du métal fondu provenant de l’opération elle-même; on fait circuler l’air froid à travers ces chambres, de telle sorte qu’il arrive chaud dans l’intérieur du fourneau. Cette modification dans la construction permet d’employer l’air chaud, sans qu’il soit nécessaire de l’échauffer auparavant dans un appareil spécial ( Newtons London journal, décembre 1854, p. 430. )
- Emploi de l’huile de ricin dans la fabrication des chandelles et bougies, par M. Fergusson Wilson. ( Patente anglaise du 16 janvier 1854. )
- On sait que l’huile de ricin, traitée par l’acide hypo-nitrique, donne naissance à un produit solide qu’on désigne sous le nom de palmine. L’invention de M. Wilson consiste à employer ce produit dans la fabrication des chandelles et bougies, soit seul, soit mélangé avec d’autres substances habituellement employées à cet usage.
- La palmine, surtout lorsqu’elle a été pressée, est très-propre à donner de la dureté au suif; elle se mélange, par fusion, en toutes proportions avec ce dernier; on peut la mélanger aussi avec la cire ou les acides gras provenant de la saponification du suif. ( Newtons London Journal, décembre 1854, p. 445. )
- Fabrication du gaz d’éclairage, par M Hansor. (Patente anglaise du 21 mars 1854.)
- Le principe sur lequel est basé le procédé de M. Hansor consiste dans une double distillation. Les résines, les corps gras au moyen desquels on veut préparer le gaz d’éclairage sont soumis d’abord à une température comparativement peu élevée, de façon à faire distiller toutes les vapeurs condensables; ces vapeurs passent alors dans une seconde cornue, où elles sont très-fortement chauffées, de manière à les transformer en gaz non condensables. On emploie donc un appareil composé de deux cornues; la première est chauffée beaucoup moins que la seconde au commencement de l’opération; c’est à la fin seulement que l’on donne aux deux la même température. La deuxième cornue est remplie de coke ou de toute autre substance forçant les vapeurs à se rendre dans tout l’appareil, de telle sorte qu’elles soient chauffées d’une façon constante et régulière. ( Newton’s London Journal, janvier 1855, p. 23.)
- Perfectionnements dans l’impression sur tissus, par M. Henry Johnson. ( Patente
- anglaise du 1er avril 1854. )
- Cette invention consiste dans l’emploi du caoutchouc plus ou moins dur, mélangé ou non avec la gutta-percha, pour la fabrication des rouleaux et cylindres à imprimer. Dans l’impression ordinaire, les rouleaux en cuivre que l’on emploie sont rapidement altérés par les agents chimiques, les acides dont on fait usage. Ces cylindres métalliques gravés entraînent une grande dépense et durent peu; ces inconvénients disparaissent lorsqu’on substitue le caoutchouc au métal. On recouvre de caoutchouc encore mou un cylindre de bois ou de métal; on le soumet ensuite à une température élevée,
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- suivant les procédés brevetés par M. Charles Goodyear, pour transformer le caoutchouc en une substance dure. Ces rouleaux, une fois durcis, peuvent être gravés de la même manière que les cylindres en cuivre, soit en creux, soit en relief. On obtient ainsi, avec facilité et économie, d’excellentes surfaces pour l’impression; elles ne sont pas sujettes à s’altérer par l’action des acides, des alcalis et des autres agents de l’impression. Ainsi, on peut, par ce procédé, produire, au moyen d’un acide, des enlevages blancs sur un fond bleu, ou de toute autre couleur ; on réalise ainsi une grande économie, à laquelle ne permet pas d’arriver l’usage des cylindres en cuivre. ( Newton’s London Journal, janvier 1855, p. 27. )
- Conservation des bois, par M. Henry Kemp. ( Patente anglaise du 8 avril 1852.)
- Le procédé dont fait usage M. Henry Kemp consiste à imprégner les bois d’une dissolution de sulfure de barium, provenant de la réduction du sulfate de baryte par le charbon, puis à les passer dans un bain de sulfate de cuivre, de telle sorte que les fibres végétales se trouvent remplies de sulfure métallique. Les moyens employés par M. Kemp pour faire pénétrer les liqueurs dans le bois sont les moyens de pression ordinaires. ( Newtons London Journal, janvier 1855, p. 30. )
- Fabrication des savons avec les graines oléagineuses, par M. William Partridge.
- (Patente anglaise du 12 janvier 1854. )
- M. Partridge a eu l’idée de fabriquer des savons économiques en opérant directement sur les graines oléagineuses ou sur des extraits de celles-ci. Pour préparer le savon commun, il prend une certaine quantité de lessive des savonniers chaude, et la mélange avec un poids égal de graine de lin, de graines de navette, de colza, etc., ou d’autres graines à la fois oléagineuses et mucilagineuses. Ces graines sont introduites dans la lessive, réduites en pulpe, soit avant, soit après que l’huile en a été extraite. Lorsque le mélange est bien parfait, on transporte la masse dans des formes, où on les laisse refroidir; après cela, le savon est prêt à être employé.
- Pour obtenir des savons d’une meilleure qualité, on forme par décoction , par infusion un extrait de ces graines, de manière à enlever toute la partie interne de la graine. Cet extrait est ensuite passé jusqu’à ce qu’il ne contienne plus de cosse ; il est alors évaporé de manière à présenter l’aspect d’une forte gelée, en prenant les précautions nécessaires pour qu’il ne se salisse pas. On prend ensuite du savon ordinaire, et on y ajoute, à chaud, 50 p. °f0 de son poids de cet extrait, jusqu’à ce que l’incorporation soit complète. Lorsqu’on veut obtenir du savon de toilette, on y ajoute des parfums à la manière ordinaire. ( Newton’s London Journal, janvier 1855, p. 32. )
- Fabrication des chandelles, par M. Fontainemoreau. ( Patente anglaise du
- 10 mars 1854. )
- Deux obstacles principaux s’opposent à l’emploi des chandelles; le premier et le plus sérieux est la putréfaction, le second est le manque de dureté du suif. On peut arriver à remédier à ces inconvénients en ajoutant au suif un mélange d’essence de térében-
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- thine rectifiée et de fécule de pommes de terre, l’essence de térébenthine empêchant la putréfaction et la fécule donnant au suif de la dureté.
- Les matières doivent être employées dans les proportions suivantes : on ajoute, à 1,000 parties de suif ayant huit jours de fonte, 2 ou 3 parties en poids d’essence de térébenthine rectifiée, 13 parties de fécule et 12 de camphre. On fond d’abord le suif avec l’essence, puis on y incorpore petit à petit la fécule et le camphre. ( Newton’s London Journal, janvier 1855, p. 33. ) ( G. )
- SÉANCES DU CONSEIL D’ADMINISTRATION.
- PROCÈS-VERBAUX.
- Séance du 18 avril 1855.
- M. Dumas, Président, occupe le fauteuil.
- Correspondance. — M. Paulus Troccon, rue Bellefond, 25, adresse des vases d’un nouveau genre destinés à l’horticulture. Ces vases, fabriqués avec des feuilles de zinc, sont percés de trous sur toute leur surface. M. Troccon joint à cet envoi une lampe-pendule à modérateur de son invention. (Renvoi des vases au comité d’agriculture, et de la lampe au comité des arts économiques. )
- M. Monsirbent, impasse de Bretagne, 5, et rue Neuve-Ménilmontant, 81, appelle l’attention de la Société sur son appareil à fumigations et sur un nouveau modèle de lampe-modérateur simplifiée. (Renvoi au comité des arts économiques.)
- MM. Camus et comp., rue du Cherche-Midi, 86 , demandent que la Société veuille bien faire examiner leurs bureaux et registres de comptabilité. (Renvoi au comité de commerce.)
- M. Louis Aubert, ingénieur civil, membre de la Société, rue de Vaugirard , 57, adresse les deux premiers chapitres de la seconde partie de son mémoire sur l’emploi du fer et de la fonte dans les constructions. Le premier chapitre a pour titre : Coques des navires; le deuxième : Préservatifs contre les naufrages. (Renvoi au comité des arts mécaniques.)
- M. Le gentil-Parent, propriétaire , à Arras (Pas-de-Calais), envoie, avec un dessin à l’appui, la description sommaire d’une pompe hydropneumatique à simple effet et à détente. (Renvoi au même comité.)
- M. Châtelain, mandataire de M. Busson, ingénieur-mécanicien, rue St.-Sébastien, 15, fait part d’une invention brevetée qui a pour objet un alimentateur à pression tan-gentielle destiné au travail de toutes les matières textiles ou spongieuses. (Renvoi au même comité.)
- M. Pelletier, secrétaire général de la Société d’agriculture, sciences, belles-lettres et arts d’Orléans, adresse, au nom de cette Société, un rapport de M. Delaitre, ingénieur des ponts et chaussées, sur une nouvelle boîte à graisse, inventée par M. Proust, pour les chemins de fer.
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- M. Combes insiste sur la nécessité d’avoir un dessin de cette botte à graisse, afin qu’on puisse apprécier avec plus de fruit les expériences consignées dans le rapport de M. Delaitre. ( Renvoi au même comité. )
- M. Violard, membre de la Société, fabricant de dentelles, rue de Cboiseul, 4, exprime le désir qu’il soit nommé une commission pour examiner les améliorations qu’il a apportées dans sa fabrique et qui lui permettent de fournir des produits de meilleure qualité, dans des conditions économiques, et tout en favorisant le salaire de ses ouvrières. M. Yiolard rappelle les médailles d’argent qu’il a obtenues aux expositions de 1844 et 1849. (Renvoi aux comités des arts mécaniques et économiques.)
- M. Raimbert, faubourg Montmartre, 7, soumet à l’examen de la Société des tissus caoutchoutés et du caoutchouc pur désinfecté par les procédés de M. Yarroc de Londres. Aux échantillons présentés est jointe la description des procédés de désinfection. (Renvoi au comité des arts chimiques.)
- M. Verneuil, rue de l’Ancienne-Comédie, 31, sollicite l’appui de la Société afin de pouvoir terminer ses expériences sur la teinture des bois, qu’il rend complètement noirs en les laissant immergés pendant un temps assez long dans certaines eaux de rivière et en augmentant la proportion d’acide tannique par des feuilles d’aune.
- Après les observations de plusieurs membres qui font remarquer que généralement les bois noircissent après un séjour prolongé dans les eaux de rivière et surtout dans les eaux marécageuses, la demande de M. Yerneuil ainsi que l’examen de son procédé sont renvoyés au comité des arts chimiques.
- M. Mansonnier, rue Quincampoix, 13, envoie un mémoire sur des procédés de conservation des substances alimentaires mis à la portée des ménages. (Renvoi au comité des arts économiques.)
- M. Elie Hirtz, rue Rochechouart, 10, adresse, avec une notice à l’appui, une eau de sa composition pour la toilette. ( Renvoi au même comité. )
- M. Châtelain, au nom de M. Bedarride, chimiste-manufacturier, passage du Waux-hall, 2, communique une composition brevetée d’engrais pulvérulent, obtenu par la concentration chimique des urines auxquelles on ajoute par moitié de la poudrette, de la colombine, des os pulvérisés, etc. (Renvoi aux comités des arts chimiques et d’agriculture.)
- M. Châtelain soumet en même temps, comme mandataire, les perfectionnements apportés dans la peinture des porcelaines par M. Very, rue Albouy, 14. (Renvoi à la commission des beaux-arts appliqués à l’industrie.)
- M. Roret, en faisant hommage d’un nouveau manuel pour la fabrication de l’eau-de-vie de pommes de terre, de betteraves, etc., exprime le désir qu’ont les auteurs de voir apprécier leur ouvrage dans un compte rendu.
- M. Gaiffe, quai de l’Horloge, 35, présente un appareil électro-médical portatif, remplaçant avec avantage les appareils à pile. (Renvoi au comité des arts économiques.)
- Rapports des comités. — Au nom du comité des arts chimiques, M. A. Chevallier lit un rapport sur la fabrication des rasoirs confectionnés par M. Lannes avec des aciers français.
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- SÉANCES DU CONSEIL D’ADMINISTRATION.
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- M. le rapporteur propose d’adresser des remercîments à M. Lannes, et de renvoyer le rapport à la commission du Bulletin pour y être inséré par extrait. Après une discussion à laquelle prennent port MM. Combes, Peligot, Alcan , Ch. Laboulaye et Gaultier de Claubry, et de laquelle il ressort que, tout en donnant des éloges aux progrès que la fabrication de l’acier a faits en France, il est utile de s’assurer si les aciers n’ont pas été obtenus avec les fers suédois, ce qui les met dans les mêmes conditions que les produits anglais, le rapport et les conclusions sont approuvés.
- M. A. Chevallier donne ensuite lecture des deux notes qu’il a rédigées sur la falsification des soies et sur le mouillage des fruits secs. (Voir ces notes insérées d’urgence au Bulletin d’avril, pages 223 et 224.)
- Le conseil adresse des remercîments à l’auteur et, sur la proposition de M. Alcan, décide qu’en outre de l’insertion au Bulletin il sera envoyé un exemplaire de ce travail à M. le ministre de l’agriculture, du commerce et des travaux publics, dans le but d’appeler plus particulièrement l’attention de Son Excellence sur la gravité de ces falsifications.
- Séance du 2 mai 1855.
- M. Dumas, Président, occupe le fauteuil.
- Correspondance. — M. Pechiney, membre de la Société et fabricant, passage Saint-Sébastien, 8, soumet un coussinet dont la partie supérieure est en zinc fondu et qui joint à une solidité durable l’avantage d’une économie importante, puisque le cuivre est remplacé par le zinc. (Renvoi au comité des arts mécaniques.)
- M. Niklès, professeur à la faculté des sciences de Nancy (Meurthe), envoie, avec prière de l’insérer au Bulletin, une note sur la machine électro-magnétique de M. Larmenjat qu’il a vue fonctionner dans une des dernières séances de la Société.
- M. Niklès, rappelant l’accueil bienveillant que la Société a fait dans le temps à ses électro-aimants circulaires, indique certains perfectionnements que pourrait subir la machine de M. Larmenjat, et qui permettraient de réduire la dépense d’électricité tout en augmentant l’effet utile du moteur. (Ajournement de la demande d’insertion jusqu’à la présentation du rapport de la commission sur la machine de M. Larmenjat et renvoi de la communication aux comités des arts mécaniques et économiques. )
- M. Bonelli, directeur de la télégraphie électrique du Piémont , annonce qu’un de ses métiers électriques fonctionnera à l’exposition universelle.
- M. Séon, rue Louis-le-Grand, 8, et à Lyon, quai des Célestins, 5, adresse en son nom et en celui de l’inventeur M. Boman, son associé, le dessin d’un moteur hydraulique à chaîne et à aubes, mû par l’eau du Rhône sur lequel il est établi. M. Séon joint au dessin une description ainsi qu’un procès-verbal d’expériences. ( Renvoi au comité des arts mécaniques.)
- M. Dubrulle, lampiste, à Lille (Nord), présente une lampe de sûreté pour les mines.
- C’est une lampe de Davy perfectionnée et qui présente cet avantage qu’il est impossible de l’ouvrir sans l’éteindre. (Renvoi au même comité.)
- Ternie II. — 54e année. 2e série. — Mai 1855.
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- M. Latouche, à faris, dépose, pour prendre date, le dessin et la description d’un mécanisme servant à diriger les aérostats. ( Le dépôt est accepté. )
- M. François Delsarts, rue de la Croix-Boissière, 3 bis, à Chaillot, écrit par l’intermédiaire de M. le marquis de Pastoret, membre du conseil, pour réclamer l’examen de son guide-accord, instrument à l’aide duquel on peut déterminer avec précision les rapports harmoniques à établir dans l’accord d’un piano. (Renvoi au comité des arts économiques.)
- M. Auguste-Toussaint Ozou de Verrie, propriétaire, au Mans, rue Bruyère, 21, fondé de pouvoir d’une société de chauffage, adresse le dessin et la description d’une cheminée capable de brûler les combustibles minéraux réfractaires, et informe, en même temps, qu’un modèle fonctionne dans les bureaux de M. Blavier, ingénieur du matériel du chemin de fer de l’Ouest. (Renvoi au même comité.)
- M. Anselme-Louis Mercier, rue au Pain, 293, à Mantes (Seine-et-Oise), est inventeur d’un appareil qui permet aux cordonniers de confectionner debout la chaussure: il en sollicite l’examen et envoie un dessin et une description, en annonçant qu’un modèle est déposé chez MM. Degove et Devailly, rue Saint-Denis, 16. (Renvoi au même comité.)
- MM. Durand frères, tanneurs, rue de Lourcine, 17, adressent un mémoire descriptif de leurs procédés de tannage des peaux. ( Renvoi au comité des arts chimiques. )
- M. Miiller, rue des Pavillons, 14, à Puteaux (Seine), après s’être présenté avec un associé au concours ouvert pour la préparation économique de l’oxygène, vient aujourd’hui demander à être seul inscrit et exprime le désir de se retirer, au cas où les règlements ne permettraient pas à sa demande d’être accueillie. (Renvoi au même comité.)
- M. J. B. H. Desjardins de Morainville, docteur en médecine, rue de Louvois, 12, soumet différents modèles d’yeux en émail. (Renvoi au même comité.)
- M. Poignant, à Gray (Haute-Saône), fait présenter par M. Betz-Penot, membre de la Société, une boisson obtenue avec la tige du maïs. (Renvoi au comité des arts économiques.)
- M. Poissonnier, agriculteur, rue Yavin, 9, est inventeur d’une ruche à cadres verticaux sur laquelle il appelle l’attention de la Société. (Renvoi au comité d’agriculture.)
- M. Hoffmann, pharmacien, rue de la Chaussée-d’Àntin, 68, adresse sur le soufrage de la vigne une note sur l’emploi du soufre obtenu à l’aide du sulfure de chaux et de l’acide chlorhydrique. (Renvoi à la commission spéciale. )
- M. le Directeur de l’école impériale d’arts et métiers de Châlons envoie les notes du premier semestre de l’année scolaire 1854-1855, concernant les élèves nommés aux places réservées à la Société d’encouragement. (Renvoi au jury d’examen.)
- La Société impériale d’agriculture, sciences et arts du département du Nord, séant à Douai, écrit par l’organe de son secrétaire pour demander à entrer en relation avec la Société d’encouragement à laquelle elle propose un échange de publications. (Renvoi à la commission du Bulletin.)
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- Rapports des comités. — Au nom du bureau et de la commission des fonds, M. Agasse, trésorier, donne lecture d’un rapport concernant la répartition, pour l’année 1854, des fonds provenant du legs Bapst.
- Les conclusions du rapport sont adoptées avec un amendement de M. Amédée-Du-rand concernant la part afférente à M. Letschner, laquelle est portée de 150 à 200 fr. Voici quelle est cette répartition entre les candidats anciens et nouveaux :
- 1° Mme Longchamp, veuve du chimiste................... 300 francs.
- 2° M. Waldecky mécanicien............................. 250 —
- 3° M. Bezanger, inventeur d’encres de sûreté, etc. . 150 —
- 4° Mme Eck, veuve de l’inventeur d’un métier à tisser. . 100 —
- 5° M. Schwickardi, inventeur d’un système de poutres
- en tôle.........................................100 —
- 6° M. Petrus-Lessen, inventeur d’outils pour le tour. . 50 —
- 7° La veuve et les enfants de M. Schneider, chimiste. . 300 —
- 8° M. Tilloy, ancien pharmacien....................... 250 —
- 9° M. Letschner , mécanicien.......................... 200 —
- Au nom du comité des arts économiques, M. Gourlier lit un rapport sur les carreaux en terre vernissée, fabriqués à Valenciennes par MM. Morin et Petiaux architecte, et employés à l’assainissement des lieux humides.
- Le rapport sera inséré au Bulletin.
- Au nom du comité d’agriculture et de la commission de Bordeaux, M. Huzard donne lecture d’un rapport sur la filature de soie de Bruges, près Bordeaux.
- Pour récompenser de ses efforts le directeur de la filature, la proposition est faite de lui témoigner l’approbation de la Société. (Approuvé. )
- Au nom du comité des arts chimiques réuni à la commission des beaux-arts appliqués à l’industrie, M. Salvélat lit un rapport sur les objets en galvanoplastie renforcée de M. Henri Bouilhet, ingénieur civil. Les conclusions sont de remercier M. Bouilhet de sa communication, et d’insérer le rapport dans le Bulletin. (Approuvé.)
- Au nom du comité des arts économiques, M. Silbermann donne lecture d'un rapport sur le foyer domestique fumivore de M. Boquillon, bibliothécaire du Conservatoire des arts et métiers.
- Le rapport sera inséré dans le Bulletin avec un dessin de l’appareil.
- Communications. — M. le Président, rappelant la décision qui a été prise au sujet des expériences que M. et Mme André Jean doivent faire sur leur système d’éducation des vers à soie, fait connaître qu’on a trouvé, à Neuilly, un local convenable pour ces expériences, et propose, au nom du bureau et de la commission des fonds, d’ouvrir dans ce but un crédit de 3,000 francs. (Approuvé.)
- M. Lissajous, docteur ès sciences, professeur de physique et membre de la Société, a la parole pour une communication sur futilité de fixer un diapason invariable pour-la musique.
- M. le Président adresse des remercîments à M. Lissajous pour son intéressante com-
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- munication, sur laquelle il le prie de vouloir bien fournir une note au Bulletin. ( Voir cette note, page 293.)
- M. Silbermann émet l’opinion qu’à l’occasion de l’exposition universelle il serait utile de s’occuper de la régularisation des rapports de toutes les espèces d’unités de mesure en usage dans tous les pays. Cette proposition est prise en considération et renvoyée d’urgence au comité des arts économiques.
- Séance du 16 mai 1855.
- M. Dumas, Président, occupe le fauteuil.
- Correspondance. — M. Adolphe Pecoul, capitaine au long cours, rue des Vignes, 207, à Vaugirard, envoie une description avec dessins d’un instrument de marine appelé loch sondeur. Avec cet instrument on peut faire des sondages sans obliger le bâtiment à s’arrêter, et déterminer la vitesse et la direction des courants. (Renvoi au comité des arts mécaniques. )
- M. Farcot, ingénieur-constructeur, membre de la Société, au port Saint-Ouen ( Seine ), annonce les expériences qu’il a faites sur des machines établies par lui dans la filature d’Ourscamp ( Oise ), et relate les résultats économiques auxquels il est parvenu au point de vue de la consommation du combustible. (Renvoi au même comité.)
- M. le baron d’Huart, fabricant de faïences, à Longwy (Moselle ), soumet le dessin et la description d’une machine locomotive de son invention, dont le système de générateurs permet de réaliser une économie notable de combustible. (Renvoi au même comité. )
- M. Sylvestre, propriétaire, à Lunéville ( Meurthe ), Grande Rue, 35, adresse :
- 1° Un mémoire sur les modifications et perfectionnements qu’il croit utile d’apporter tant dans le matériel fixe, que dans le matériel roulant des chemins de fer, pour obtenir une traction plus régulière et arriver à diminuer le nombre des accidents. (Renvoi au même comité. )
- 2° Des flotteurs hydrauliques se plaçant dans les tubes des niveaux d’eau ordinaires. ( Renvoi au même comité. )
- 3° Une note sur la charrue qu’il a présentée en 1840 à la Société agricole de l’arrondissement de Toul. Cette charrue est munie d’un soc diviseur, pouvant s’adapter facilement à tous les instruments de cette espèce. (Renvoi aux comités des arts mécaniques et d’agriculture. )
- 4° Une réclamation de priorité sur l’importation en France des lames métalliques vibrantes, servant à la confection de certains instruments de musique imitant l’orgue.
- ( Renvoi au comité des arts économiques. )
- MM. Quentin-Durand père et fils, fabricants, rue des Petits-Hôtels, 27, expriment le désir de voir nommer une commission pour examiner leur machine à couper les racines sèches. (Renvoi aux comités des arts mécaniques et d’agriculture. )
- M. Tailfer, rue Notre-Dame-de-Grâce, 4, demande à la Société de vouloir bien publier un extrait des documents qu’il a communiqués sur l’emploi de ses grilles fumi-vores. ( Renvoi à la commission du Bulletin. )
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- A ce propos, M. Combes propose de mentionner dans le Bulletin l’application qu vient d’être faite aux locomotives du chemin de fer du Nord du système de grilles en escalier de M. de Marsilîy; avec ce système, on est arrivé à substituer la houille au coke. ( Approuvé. )
- M. Fronlin aîné, fabricant de papiers, à Majoulassy près Monflanquin (Lot-et-Garonne ), réclame l’examen du papier qu’il fabrique avec des plantes textiles, telles que l’acacia, le lupin, les tiges de topinambour, etc. (Renvoi au comité des arts chimiques. )
- M. Ant. Bransouli fils, de Nérac, prie la Société d’agréer un mémoire imprimé traitant de la manipulation du blé-froment jusqu’à la mise en pains. (Renvoi au même comité. )
- M. Boulournier, rue de Castiglione, 8, et M. Henry, membre de l’Académie impériale de Médecine, rue Fonlaine-Saint-Georges, 6, soumettent l’appareil qu’ils ont inventé pour mettre en bouteilles les eaux minérales, en les préservant de tout contact avec l’air extérieur.
- Le remplissage a lieu en produisant le vide dans les bouteilles et y faisant arriver, par aspiration naturelle, l’eau minérale prise à la source de bas en haut sans projection ni tourbillonnement. (Renvoi au comité des arts économiques. )
- M. Calard, rue Leclerc, 8, fait présenter par M. Châtelain, ingénieur civil, une série d’échantillons de grains de blé, triés à l’aide des tôles perforées qu’il construit. (Renvoi au comité d’agriculture. )
- MM. Renardeux et Claude, rue Portefoin, 19, fabricants d’objets bronzés, adressent, par l’intermédiaire de M. Châtelain, des échantillons de grande dimension de leurs produits artistiques. ( Renvoi à la commission des beaux-arts appliqués à l’industrie. )
- M. Roulleau, chemin de Teuilly, 22, à Bercy, envoie un soufflet de son invention, destiné à projeter le soufre sur les vignes. ( Renvoi à la commission spéciale. )
- Rapports des comités. — Au nom du comité des arts économiques, M. Silber-mann donne lecture d’un rapport, renfermant une série de propositions émises par le comité au sujet des mesures à prendre, au moment de l’exposition universelle, pour hâter l’adoption du système métrique et la fixation d’un diapason invariable pour la musique.
- A la suite de quelques observations, M. Ch. Laboulaye propose de provoquer des conférences auxquelles seraient conviés les délégués que les puissances étrangères ont envoyés à l’exposition. Le conseil décide l’insertion au Bulletin du rapport de M. Sil-bermann.
- Au nom du comité des arts économiques, M. Herpin lit un rapport sur les bandages herniaires et les lits mécaniques pour malades, fabriqués par M. Pouillien.
- Après avoir dit que les bandages herniaires sont formés par deux ou trois lames de ressorts superposées dont on peut faire varier à volonté la longueur et la force de pression, après avoir cité les bonnes dispositions que présentent les lits mécaniques destinés au pansement des malades, M. le rapporteur fait remarquer que l’apprécia-
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- tion de la plupart des objets présentés par M. Pouillien sont plutôt du ressort de l’Académie de Médecine au jugement de laquelle il propose de les renvoyer.
- Le conseil décide qu’il sera adressé des remercîments à l’auteur.
- Au nom du même comité, M. Herpin donne lecture d’un second rapport sur les procédés de conservation du lait présentés par M. Mabru.
- Le comité propose d’adresser des félicitations à M. Mabru et d’insérer le rapport dans le Bulletin avec le dessin des appareils employés. ( Approuvé. )
- M. le Président fait remarquer que les procédés de M. Mabru sont loin d’être un simple perfectionnement de ceux de M. Appert, qui n’est jamais arrivé à pouvoir conserver au lait son goût et sa fraîcheur.
- Communications. —-M. le Président donne lecture d’une lettre que lui adresse M. A. Palu, ancien directeur des mines de Pont-Gibaud. M. A. Palu a fondé en 1830 , à Portillon, près Tours, une fabrique de céruse, minium et mine orange qu’il a cédée en 1839 à M. Delaunay, tout en y restant intéressé; il vient demander à la Société de vouloir bien faire examiner les procédés mis en usage pour préserver les ouvriers de tout danger et les importantes modifications apportées à la fabrication de différents produits, tels que le mélange de la céruse et du blanc de zinc. (Renvoi au comité des arts chimiques. )
- M. Combes, secrétaire, fait part du désir exprimé par M. Bonelli de voir la Société déléguer une commission pour assister aux expériences qui seront faites avec le métier électrique à l’exposition universelle. ( Renvoi de la demande au comité des arts mécaniques. )
- M. Jobard, directeur du Musée belge de l’industrie, fait entendre à la Société une anche nouvelle de son invention. C’est un petit cône de caoutchouc fendu à son sommet et qui peut faire en même temps l’office de soupape. En appliquant cette anche sur un tube de caoutchouc, M. Jobard produit, par la vibration des lèvres, un son dont la gravité varie suivant la longueur du tube, et qui ressemble à celui d’une cloche entendue de loin lorsqu’il ajoute à ce tube un pavillon de cuivre et qu’il fait osciller tout le système.
- M. Jobard fait remarquer tout le parti qu’on peut tirer de son invention qui demande encore à être étudiée.
- Des remercîments sont adressés à l’auteur.
- Par l’entremise de M. Alcan, membre du conseil, M. Duseigneur Kleber fait hommage à la Société de son ouvrage physiologique sur le cocon et le fil de soie. M. Peli-got est prié de rendre compte de cette publication.
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- BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE.
- La Société d’encouragement a reçu les ouvrages dont les titres suivent :
- Séances d’avril.
- Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences. Nos 14, 15, 16. — Avril 1855.
- Le Génie industriel, revue par MM. Armengaud frères. T. IX. Mars —- 1855.
- Bulletin du musée de l’industrie, publié sous la direction de M. J. B. Jobard. T. XXVTI — Février 1855.
- L’Invention, journal rédigé par M. Gardissal. 10e année, n° 4. — Avril 1855.
- Cosmos. — Revue encyclopédique hebdomadaire des progrès des sciences, etc., etc., fondée par M. B. R. de Montfort et rédigée par M. l’abbé Moigno. 4e année, 6* vol., 12e, 13e, 14e et 15e livraisons.
- La Lumière. — Revue de la photographie. 5e année, nos 12, 13, 14, 15. — 1855.
- Journal d’éducation populaire. 4e série, t. III, n° 27. —Mars 1855.
- Journal d’agriculture pratique, publié sous la direction de M. Barrai. 4e série, t. III, n° 7. — 5 avril 1855.
- Annales de l’agriculture française, etc., publiées sous la direction de M. Londet. 5e série, t. Y, n° 6. — 30 mars 1855.
- L’Utile et l’agréable, etc. 2e année, n° 3. —Mars 1855.
- Journal de la Société impériale et centrale d’horticulture. Vol. I, —Janvier et février 1855.
- Le Cultivateur de la Champagne, publié par M. Ponsard. 6e année.-—Février et mars 1855.
- Journal des fabricants de papier, publié par M. Louis Piette. lre année, n° 5.—Janvier 1855.
- L’Industrie, journal des chemins de fer, etc., etc. 4e année, nos 10, 11, 12, 13, 14, 15. — 1855.
- Le Musée universel, etc. 3e année. — 5 avril 1855.
- Journal de Bruges. — 28 mars 1855.
- Moniteur des comices, sous la direction de M. Jourdier. N°® 16, 17, 18, 19. — 1855.
- Nouvelles recherches sur la coloration des plantes; par M. Martens, membre de l’Académie royale de Belgique. Brochure in-12.
- Séance du 2 mai.
- Solution de la question des brevets; par M. J. Jobard. Brochure in-18. — 1855.
- Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences. 1er semestre 1855. Nos 17 et 18.
- Cosmos, revue encyclopédique hebdomadaire. 16e et 17e livraisons. — 1855.
- La Lumière, revue de la photographie. Nos 16 et 17. —1855.
- Le Génie industriel, revue par MM. Armengaud. T. IX. — Avril 1855.
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- BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE.
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- Bulletin des séances de la Société impériale et centrale d’agriculture. 2e série, t. X, n° 3. — 1855.
- Annales de l’agriculture française; par M. Londet. 5e série, t. Y. —Avril 1855. Bulletin du musée de l’industrie, par M. J. Jobard. — Mars 1855.
- Bulletin de la Société française de photographie. lre année, n° 3. — Mars 1855. L’Utile et l’agréable. 2e année. —Avril 1855.
- L’Industrie, journal des chemins de fer, etc. —Avril 1855.
- Le Musée universel, journal du palais de l’industrie. N° 25. —'Avril 1855.
- Le Cultivateur français, publié par M. Basset. lre année, n° 1. — Avril 1855. L’Industrie agricole. lre année, n° 1. — Avril 1855.
- Journal d’agriculture pratique, dirigé par M. Barrai. 4e série, n° 8. —Avril 1855. Moniteur des comices. 21 et 28 avril 1855.
- Séance du 16 mai 1855.
- Conservation, assainissement et commerce des grains, etc., etc., par Saint-Germain-Leduc. In-12.
- Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences. 1er semestre 1855, n° 19.
- Cosmos, revue encyclopédique hebdomadaire, etc. 4e année, livraisons 18 et 19.
- - 1855.
- Annuaire de la Société météorologique de France. T. III, feuilles 1-5. — Mars 1855. La Lumière, revue de la photographie. Nos 18, 19. — 1855.
- L’Invention, revue par M. Gardissal. — Mai 1855.
- Gewerbzeitung. 1X0S 7, 8. — 1855.
- Polytechnisches Journal. —Février, mars 1855.
- Revue générale de l’architecture et des travaux publics, publiée sous la direction de M. César Daly. N° 2. — 1855.
- Bulletin de la Société française de photographie. lre année, n° 4.— 1855.
- Journal de la Société impériale et centrale d’horticulture. Vol. 1er. — Mars 1855. Journal d’agriculture pratique, publié sous la direction de M. Barrai. 4° série, n° 9.
- — Mai 1855.
- Le Cultivateur français. lre année, n° 2. — Mai 1855.
- L’Industrie agricole. lre année, n° 2.— Mai 1855.
- L’Industrie, journal des chemins de fer, etc. Nos 18, 19. — Mai 1855.
- Le Musée universel, journal du palais de l’industrie, etc. — 10 mai 1855.
- Moniteur des comices. — 5 et 12 mai 1855.
- ERRATUM.
- Bulletin d’avril 1855. Rapport de M. Combes,
- Page 206, 5e ligne, au lieu de multiplicateur, lisez manipulateur.
- PARIS.--IMPRIMERIE DE Mme Ve BOUCMARD-HUZARD, RUE DE L’ÉPERON, 5-
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- 54° ANNÉE. DEUXIÈME SÉRIE. TOME II. — JUIN 1855.
- BULLETIN
- DE
- LA SOCIÉTÉ D’ENCOURAGEMENT
- POUR L’INDUSTRIE NATIONALE.
- CONSEIL D’ADMINISTRATION.
- DÉCISION DU CONSEIL D’ADMINISTRATION RELATIVE A LA NOMINATION DES
- MEMBRES ADJOINTS.
- Conformément à l’arrêté pris le 16 janvier 1855,
- ML Herpin entendu, dans la séance publique du 30 mai, pour le comité des arts économiques, d’une part ;
- Et, d’autre part, M. Julien, dans la séance du 13 juin, pour le comité de commerce,
- Le conseil, après délibération, décide que le comité des arts économiques et le comité de commerce sont, l’un et l’autre, autorisés à présenter une liste de candidats pour la nomination de deux membres adjoints à chacun d’eux.
- GYMNASTIQUE.
- rapport fait 'par m. hurteaux, au nom '[du comité des arts économiques, sur un appareil gymnastique inventé par m. pichery, rue du Faubourg-Montmartre, 7.
- Messieurs, le comité des arts économiques m’a chargé de vous faire un rapport sur l’appareil gymnastique de l’invention de M. Pichery, au sujet duquel M. Châtelain, ingénieur civil, vous a déjà fait une communication.
- Tome IL — 64e année. 2e série. — Juin 1855. 41
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- COUTELLERIE.
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- Les appareils gymnastiques exigent, comme vous le savez, pour leur construction, non-seulement un emplacement considérable, mais encore divers objets, tels que cordes, échelles, mâts, etc.
- L’appareil de M. Pichery, au contraire , simple , d’un petit volume , peut être enfermé dans une boîte portative.
- Il se compose de deux chaînes formées, chacune, de l’assemblage de quatre ressorts à boudin. L’une des extrémités des chaînes, lorsqu’on veut faire usage de l’appareil, s’accroche, au moyen d’une agrafe, à un piton solidement fixé soit au mur, soit au cadre dormant d’une fenêtre ; l’autre extrémité se termine par une poignée destinée à recevoir la main de l’athlète.
- M. Pichery, en ma présence, avec son appareil, a exécuté différents exercices que je crois inutile de décrire ici. Je dirai seulement qu’au moyen de ces exercices, il m’a paru soumettre le système musculaire aux mouvements les plus variés et les plus capables de contribuer au développement des forces.
- M. Pichery a donc enrichi la gymnastique d’un appareil qui me semble appelé à rendre des services, lorsqu’il sera employé avec discernement et d’après les règles de la science. Ce n’est qu’à cette condition que la gymnastique, qui, chez les anciens, s’est élevée à un si haut degré de perfection et de gloire, pourra enfin sortir du domaine du charlatanisme ou, à notre époque, elle est si déplorablement tombée.
- Prenant en considération les avantages qu’offre l’appareil de M. Pichery principalement au point de vue économique, votre rapporteur a l’honneur de proposer
- 1° De lui adresser des remercîments ;
- 2° D’insérer le présent rapport au Bulletin.
- Signé Hurteaux , rapporteur.
- Approuvé en séance, le 30 mai 1855.
- COUTELLERIE.
- extrait du rapport fait par m. a. chevallier , au nom du comité des arts chimiques, sur les rasoirs confectionnés avec des aciers français; par m. lanne, fabricant de coutellerie, rue du Temple, 120.
- Nous nous sommes rendus, M. Levol et moi, chez M. Lanne, à l’effet de procéder à la mise en œuvre, dans la fabrication des lames de rasoirs, de plusieurs échantillons d’acier achetés par nous dans divers dépôts. Ces aciers étaient :
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- COUTELLERIE.
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- 1° De l’acier Spiers-Castel,
- 2° De l’acier Jacksons
- 3° De l’acier Jacob Holzer>
- 4° De l’acier Hmtsmann.
- Les aciers que M. Lanne emploie ordinairement sont de deux qualités qui lui sont fournies par la maison Jackson. Avec la première, qui lui coûte 240 fr. les 100 kilog., il fait ses rasoirs fins ; avec la seconde, qu’il achète au prix de 150 fr. et dont il fait une consommation triple, il confectionne les rasoirs ordinaires.
- Les échantillons dont nous venons de parler ont été chauffés au charbon de bois. D’après le dire de l’ouvrier, l’acier Spiers est dur à forger; il se comporte bien sous le marteau, il se laisse limer avec facilité, mais on y remarque des veines.
- L’acier Jackson est facile à travailler; il demande moins de précautions que le précédent.
- L’acier Jacob Holzer a été chauffé à blanc ; on y remarque des veines.
- L’acier Hmtsmann s’est comporté comme leS deux premiers.
- Sept lames de rasoirs ont été fabriquées sous nos yeux :
- Deux avec l’échantillon Jackson (français),
- Deux — — Holzer —
- Deux — — Spiers (anglais)
- Une — — Huntsmann —
- Des renseignements que nous avons pris pendant le travail, il résulte :
- 1° Que 1 kilogramme d’acier peut fournir 16 à 18 lames de rasoirs , c’est-à-dire que ces lames pèsent chacune 55 à 65 grammes ;
- 2° Qu’un habile ouvrier peut forger 6 à 7 douzaines de rasoirs par jour et gagner un salaire qui peut s’élever à 8 francs.
- Les opérations auxquelles nous avons assisté sont :
- Le forgeage, par lequel on donne au métal chauffé la forme qu’il doit avoir ;
- L’enlevage, qui consiste à séparer de la barre d’acier la partie du métal qui vient d’être forgée ;
- L’étirage du dos, opération qu’on fait subir à l’acier à l’aide de la panne du bout aplati du marteau ;
- L’élargissement de la lame, qui consiste à faire le tranchant de la lame par le forgeage ;
- La façon du talon, qui est le travail de la partie de la lame où le rivet doit être placé ;
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- COUTELLERIE.
- La façon de la queue, qui convertit l’acier en une partie effilée terminant la lame ;
- Le rabattage, qui est l’une des façons données sur l’enclume à l’aide de la forge et du marteau.
- Cela fait, on procéda à Y ajustage, au limage, au perçage, au taillage, à la marque et au dressage. Par ces opérations, la lame du rasoir est percée pour laisser passer le clou qui doit fixer la châsse ; elle reçoit les entailles qui lui donnent sur un certain point l’apparence d’une lime ; puis on lui donne la marque soit du fabricant, soit du marchand auquel on doit livrer, soit même la marque anglaise imposée au fabricant. Enfin on opère le dressage avec un tourne-à-gauche , afin de mettre en regard et d’une manière exacte la lime et le talon.
- Ces opérations ne sont pas les dernières ; il y a maintenant celles de la trempe et du recuit. Ainsi, la forge étant chauffée au charbon de bois, on y porte la lame au rouge-cerise, puis on l’agite dans l’eau, on la met dans le sable chaud jusqu’à ce qu’elle ait acquis une couleur jaune-paille, et enfin on la laisse refroidir dans l’eau.
- Après la trempe, on procède au dressage, qui se fait sur un tas d’acier avec un marteau à panne triangulaire, en prenant les précautions nécessaires. Ensuite on donne le blanchissage à l’aide d’une meule de grès bien dressée. La lame devant être creuse dans le milieu, on lui fait prendre cettte forme avec une meule immergée dans l’eau , et qui est d’un grès plus fin que la première. Cette meule a une hauteur de 16 centimètres environ; elle sert à faire le tranchant.
- Le premier repassage terminé, la lame est passée sur une meule de bois recouverte d’une peau de buffle enduite d’émeri sable à la colle. Une autre meule couverte aussi de buffle et arrosée d’huile sert à adoucir le dos du rasoir.
- Après avoir subi toutes ces opérations, la lame n’est pas encore arrivée au degré convenable de perfection; il faut qu’elle perde les traces de frottement que lui ont laissées les premières meules. On lui fait donc subir un polissage en faisant d’abord successivement usage de nouvelles meules de bois recouvertes d’une peau de buffle qu’on enduit d’une poudre d’émeri extrêmement ténue et sur laquelle on verse de l’huile, puis en dernier ressort en la passant sur un polissoir en noyer recouvert d’une peau enduite de rouge à polir.
- Enfin on procède au montage, c’est-à-dire qu’on assemble la lame avec le manche que l’on fixe par un clou rivé, puis on affile sur la pierre de Belgique, on passe au cuir, et la lame est définitivement prête à être livrée au commerce.
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- Les rasoirs faits devant nous ont été essayés par M. Levol et moi chacun de notre côté ; nous en avons aussi donné à l’essai, et, pour ne pas être influencés par la provenance des aciers, nous avions eu le soin de faire dissimuler la marque dans la châsse. Voici le résultat de ces expériences qui ont été les mêmes de part et d’autre. Des deux rasoirs fabriqués avec l’acier Jackson, l’un est très-doux, l’autre l’est moins.
- L’acier Holzer a donné un rasoir excellent et un autre un peu dur.
- L’acier Spiers s’est comporté de même.
- Enfin l’acier Huntsmann a fourni un rasoir très-doux.
- Après avoir consulté le dossier remis à la Société par M. Lanne, et dans lequel nous n’avons trouvé que des marques de satisfaction au nombre desquelles il faut compter celles de l’Empereur, qui a accordé au fabricant une médaille d’argent, nous avons cru devoir consulter les livres de vente afin de juger de l’état de prospérité de la fabrique. Des recherches et relevés faits par nous il ressort que M. Lanne a vendu :
- En 1851, 5,000 douzaines de pièces de coutellerie d’une va-
- leur de. .............................................. 70,000 fr.
- En 1852, 8,000 douzaines représentant une somme de. . 90,000
- En 1853, 10,000 — — — 110,000
- En 1851,22,300 — — — 180,000
- Parmi les articles vendus, il y a bien d’autres objets que des rasoirs, tels que des ciseaux, couteaux, etc.; mais le nombre des rasoirs s’est élevé progressivement de 1,500 à 5,000, 6,000 et 8,000 douzaines.
- Des essais qui ont été faits et des documents qui nous ont été communiqués, il résulte qu’on peut, aussi bien avec les aciers français qu’avec les aciers anglais, obtenir des rasoirs de bonne qualité, convenables pour toutes les barbes et d’un prix peu élevé.
- Ces faits se trouvent, du reste, déjà consignés 1° dans le rapport du jury central sur les produits de l’industrie (1827 , page 261) ; 2° dans le Bulletin de la Société, qui a donné des témoignages du haut intérêt attaché par elle à la fabrication de l’acier en France; 3° dans les rapports des jurys des diverses expositions; 1° dans les comptes rendus des séances du conseil général de l’agriculture, des manufactures et du commerce.
- Faisons cependant remarquer que, si la France a amélioré sa fabrication d’acier, elle ne lutte avantageusement avec l’Angleterre que parce qu’elle emploie, comme elle, les fers de Suède.
- En présence de la bonne direction donnée par M. Lanne à sa fabrique et de l’augmentation graduelle à laquelle sa production est parvenue, nous avons l’honneur de vous proposer, Messieurs, de remercier M. Lanne de ses inté-
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- ressantes communications et d’insérer un extrait du présent rapport dans le Bulletin.
- Signé A, Chevallier, rapporteur. Approuvé en séance, le 18 avril 1855.
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- extrait du rapport fait par m. huzard, au nom du comité d'agriculture, sur T asile agricole de cernay.
- Vous avez chargé le comité d’agriculture de vous entretenir de l’asile agricole de Cernay dans le Haut-Rhin. Déjà M. le baron Siîvestre père vous a entretenus des efforts de Pestalozzi pour créer de pareils asiles. Ce sujet a donc mérité votre attention.
- La mendicité a été l’objet des études d’hommes d’intelligence ; ils ont cherché par quels moyens on pourrait sinon la faire disparaître, au moins arrêter son extension. M. Risler, maire de Cernay, a marché sur leurs traces. Dans ce but, il a consulté les ouvrages spéciaux sur la matière, et, non content d’avoir donné l’analyse d’un ouvrage de M. Conrad Zelhveger sur les asiles agricoles de la Suisse, il s’est placé à la tête d’une association pour mettre en pratique, en France, les vues de l’auteur.
- D’après cet auteur, un asile destiné à recevoir les enfants des mendiants pour en faire des ouvriers ruraux, est le meilleur moyen d’arrêter la mendicité. On a remarqué, dit-il, que la plupart des mendiants sont enfants de mendiants ; et il tire de ce fait la conséquence, qu’en soustrayant de bonne heure les enfants à l’exemple contagieux de la mendicité, on a un moyen puissant le meilleur peut-être, d’arrêter l’extension de cette plaie de la société. Comme Pestalozzi, il pense que les travaux ruraux ayant le plus d’attraits pour l’enfance, et que les campagnes étant le séjour le plus propre pour faire germer dans les coeurs les préceptes de moralité, ce sont les travaux agricoles qu’il faut préférer.
- Une pensée que ne pouvait avoir l’auteur suisse a entraîné M. Risler à préférer ces asiles agricoles à tous autres. Notre colonie d’Afrique manque d’ouvriers ruraux. M. Risler a pensé que la création de ces asiles en Algérie fournirait à ce pays une pépinière de ces ouvriers, que c’étaient là des éléments d’une bonne et puissante colonisation.
- Ce qu’il y avait de plus pressé pour amener une conviction de la possibilité et de l’utilité des asiles, c’était d’abord de montrer qu’ils avaient
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- réussi en Suisse, et c’est ce que M. Risler a fait par la publication de l’extrait de l’ouvrage de Zeîlweger ; c’était ensuite d’en fonder un en France, c’est ce que M. Risler a fait encore en se mettant à la tête d’un nombre suffisant de souscripteurs pour avancer les premiers fonds. Mais ce n’était pas tout, il fallait à l’établissement un directeur qui, non-seulement en comprît parfaitement le but et eût des connaissances agricoles plus qu’ordinaires, mais aussi fût apte à diriger les enfants , et mieux encore fût guidé par l’amour de bien faire, plus que par tout autre motif. En réfléchissant à cette réunion de qualités nécessaires à un homme, on n’est pas étonné que Pestalozzi lui-même ait eu le chagrin de douter de la réussite pratique de son système.
- L’association a rencontré en M. Zweifel un homme possédant toutes les qualités qu’on cherchait. Placé à la tête de l’asile de Cernay dès l’origine, M. Zweifel a su l’organiser, le faire marcher, malgré l’exiguïté des ressources. Placé sur un sol ingrat, il a rendu ce sol productif au moyen de bonnes pratiques agricoles, et cela d’une manière assez remarquable pour que, suivant les comptes rendus chaque année, la ferme de l’asile soit] devenue presque une ferme-école.
- Mais ce n’est pas là le principal mérite du directeur. Qu’on se figure un homme jeune encore, se jugeant capable, comme l’on dit, de faire son chemin, qui, au lieu de chercher une position où la bonne conduite et le savoir peuvent mener à l’aisance et quelquefois à la fortune, consacre son existence à élever des enfants arrachés à la mendicité, dans la seule idée d’avoir fait une bonne action, et l’on pensera, comme l’a pensé le comité d’agriculture, que cet homme mérite d’être encouragé.
- M. Zweifel était sans doute bien soutenu, bien appuyé par M. Risler; vous conviendrez, néanmoins, qu’il fallait être bien dévoué pour consacrer son existence à une pareille œuvre. Heureusement, elle a réussi ; voilà neuf ans que l’établissement est fondé et que sa prospérité va en augmentant.
- Après l’instruction élémentaire et religieuse, les occupations agricoles sont les seules auxquelles on emploie les enfants. On ne pouvait, sans augmenter sensiblement les difficultés d’organisation et avec le peu de ressources de l’association, faire apprendre un métier à chaque enfant en raison de ses aptitudes. Les pratiques agricoles auxquelles ils se livrent les laissent, du reste, toujours aptes à apprendre un autre métier au sortir de l’asile.
- En 1854, les dépenses afférentes à chacun des trente en-
- fants ont été de................................. 264 fr. 85 c.
- Le travail de chacun ayant produit....................... 63 20
- Reste pour la dépense annuelle de chaque enfant une somme de.......................................................201 65
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- Cette dépense est de quelque peu plus élevée, il est vrai, que ce que coûtent les enfants dans les hôpitaux des enfants trouvés ; mais combien de ces derniers ne retombent-ils pas plus tard à la charge de l’État, soit dans les dépôts de mendicité, soit dans les hospices, soit, ce qui est pis, dans les prisons et dans les bagnes ; tandis que ceux sortis de l’asile sont, à peu d’exceptions près, de bons ouvriers agricoles dont quelques-uns aident de leur travail leurs vieux parents !
- Cette bonne éducation donnée aux enfants a engagé des personnes bienfaisantes à placer à leurs frais, dans l’établissement, des enfants de ménages pauvres. Des parents ouvriers eux-mêmes y ont envoyé leurs enfants; c’est la meilleure preuve , peut-être, de l’utilité cle l’établissement et de sa bonne gestion.
- Avant de terminer, qu’il me soit permis de faire une réflexion.
- Un asile agricole, pour donner aux enfants des mendiants une éducation morale et les convertir en bons ouvriers ruraux, est, sans contredit, une excellente œuvre ; mais il ne faut pas oublier que ces institutions, si elles n’étaient en se multipliant soumises à des lois spéciales, ne feraient peut-être qu’augmenter le nombre des individus à la charge de l’État, par l’avantage qu’elles procureraient aux familles indigentes de se débarrasser de leurs enfants ; tant l’abus est à côté des bonnes choses humaines. Cette réflexion n’ôte rien, du reste , au mérite de l’habile directeur de l’asile agricole de Cernay.
- En conséquence, le comité d’agriculture a l’honneur de vous proposer de remercier M. Risler père de sa communication, de manifester au directeur de l’asile agricole, M. Zweifel, toute la sympathie que vous inspirent ses travaux et son dévouement, et d’insérer un extrait de ce rapport dans le Bulletin.
- Signé Huzard, rapporteur.
- Approuvé en séance, le 30 mai 1855.
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- rapport fait par m. silbermann , au nom du comité des arts économiques , auquel m. levol du comité des arts chimiques s’est adjoint, concernant des propositions relatives aux poids et mesures en général.
- Messieurs, votre comité des arts économiques appelle l’attention de la Société sur les moyens par lesquels il serait possible de mettre à profit les circonstances heureuses qui réunissent, en ce moment, dans la métropole de la
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- France, un si grand nombre de personnages distingués de tous les pays du monde, pour hâter l'adoption d’un système uniforme de poids et mesures par toutes les nations commerçantes et civilisées.
- Le discours du prince, président de la commission impériale de l’Exposition universelle, et la réponse de l’Empereur, dans la séance d’ouverture de cette grande solennité, expriment Tardent désir de favoriser les progrès de la civilisation, en resserrant les liens d’une union durable entre les peuples ; la voie des échanges est celle qui conduira sûrement au but, et, sur cette voie, le mot de passe est uniformité démesures.
- Déjà notre système métrique décimal est mis en pratique chez douze nations qui ont ensemble une population de plus de 100 millions d’individus, dans l’ancien et le nouveau monde. D’autres, qui ne l’ont poins encore adopté, ont réglé leurs mesures d’après les nôtres, au moyen de comparaisons authentiques faites avec toute la précision que comportent les derniers progrès des sciences physiques.
- Le rapporteur du comité des arts économiques, par suite de la position qu’il occupe au Conservatoire des arts et métiers, est constamment en contact avec les personnes accréditées par des États ou des sociétés importantes de l’étranger, qui viennent prendre des informations relatives à ce sujet.
- Il a eu le bonheur de terminer des types de nos mesures, qui ont été donnés par notre gouvernement aux deux nations de la Péninsule ibérique, l’Espagne et le Portugal, et à deux de leurs anciennes colonies, le Mexique et la Nouvelle-Grenade ; d’autres séries de nos unités exécutées, comme les précédentes , par notre célèbre artiste Gambey, sont prêtes au Conservatoire et recevront la même destination.
- Les méthodes qu’il a employées pour la rectification de ces dernières mesures lui ont permis d’ajuster le mètre à un dix-millième de millimètre près, à la température de 0°, et le kilogramme à moins d’un millième de gramme, la densité des poids étant prise égale à 8, valeur obtenue par un grand nombre de comparaisons sur la densité des poids types en laiton que possède le Conservatoire, dans sa galerie des poids et mesures.
- J’ai eu l’honneur de vous présenter le travail que j’avais fait relativement aux poids et mesures métriques que la France a donnés aux États-Unis d’Amérique, en reconnaissance de ceux que M. Wattemare nous a remis au nom de ce pays. Sur son initiative, et à la suite de mon travail, une pétition a été rédigée, le 30 janvier 185L, et adressée au congrès pour l’engager à adopter notre système de poids et mesures. Elle a été signée par tous les membres influents de cette nation présents à Paris. Copie de celte pétition est jointe au présent rapport. D’ailleurs, ce n’est pas la première fois que
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- pareille demande est adressée au congrès. En Angleterre, il s’est organisé des meetings dans la plupart des grandes villes pour le même objet.
- Notre système métrique eût été peut-être accepté plus facilement, si, comme nous l’avons fait pour les autres unités, nous eussions dès le principe adopté un nom dérivé du grec pour notre unité monétaire au lieu de celui de franc, ou si, comme c’est l’usage dans les transactions chez les peuples asiatiques et américains, on eût désigné la pièce par son poids. De même que les Asiatiques disent une once d’or, pourquoi ne dirions-nous pas un gramme d’argent, puisque l’argent est le métal auquel on compare toutes les autres monnaies? Cette désignation juste eût appris à tout le monde que la monnaie peut servir de poids légal, beaucoup mieux que l’accord de 1 franc avec 5 grammes. Je ne discute pas les avantages que pourra présenter, dans la fabrication des monnaies, l’emploi d’alliages en proportions atomiques, suivant les principes développés par l’un de nos honorables collègues M. Le-vol, qui, récemment, a communiqué à la Société son important travail sur ce sujet (1).
- Un autre de nos honorables collègues, M. Herpin, m’envoie la note ci-jointe relative à la livre médicinale allemande ( 2 ), adoptée depuis des siècles en Europe et qui est généralement connue par sa moitié sous le nom de marc monétaire ou de pharmacie de Nuremberg. Il chercha, sans succès, sa valeur en France, et il dut se résoudre à se transporter en Allemagne, sur les lieux mêmes, où il observa une discordance complète, comme le fait voir sa note. Cette grande discordance d’un poids aussi fondamental et aussi répandu ne m’étonne point, puisque le marc prototype n’existe nulle part, pas plus à Nuremberg qu’à Cologne qui doit avoir le même type.
- Devant de telles différences, on comprend pourquoi la majeure partie des hommes de science de toute l’Allemagne emploient de préférence nos poids dans leurs recherches.
- On peut dire, sans risquer d’être démenti, qu’avant la fixation du nouveau système métrique, en France, il n’y avait de prototypes, c’est-à-dire de types primitifs, régulièrement conservés, qu’en France et en Angleterre; depuis ce temps, presque tous les membres étrangers, faisant partie de la commission internationale des poids et mesures de l’an 7, ont comparé leurs mesures aux nôtres et ont successivement fait adopter par la législation de leurs pays le chiffre de leurs comparaisons.
- L’Angleterre, qui, à notre grand regret, n’avait pas pris part à ce congrès
- (1) bulletin d’avril 1855, page 227.
- (2) Voir à la suite de ce rapport la note de M. Herpin.
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- général, a eu, vers 1843 ou 1844, le malheur de perdre ses étalons proto-types dans l’incendie de la tour de Londres ; mais fort heureusement qu’un pied anglais, acheté chez le célèbre artiste Tredgold, à Londres, et comparé au mètre par M. de Prony, put fournir un nouveau type copié sur notre mètre légal déposé aux archives de l’État (1).
- C’est ainsi qu’un grand nombre des mesures des nations européennes ont été fixées en valeur des nôtres , et exprimées ainsi en toutes lettres dans les actes authentiques qui règlent leur valeur légale.
- M. Lissajous, docteur ès sciences, de son côté, s’est occupé de l’unité fondamentale qui doit régler la valeur numérique musicale. Vous vous rappelez qu’il nous a dit que cette unité s’est élevée d’un ton depuis cent cinquante ans et d’un demi-ton depuis vingt-cinq ans (2). Il vous a fait entrevoir les conséquences graves d’un pareil changement, qui n’est pas à sa limite ascendante , si l’on ne prend soin d’y pourvoir par quelques mesures conservatrices.
- La science, l’art et l’industrie emploient diverses unités qui sont dans les mêmes cas que la précédente, et qu’il est du plus haut intérêt de régulariser.
- Quelques-unes de ces unités sont déjà reçues, telles que la dynamie ou le kilogrammètre, la calorie, etc.; mais d’autres restent à fonder ou du moins à régler, par exemple, pour la pureté en parties décimales des substances de la chimie industrielle. Gay-Lussac a décimalisé l’alcoométrie seulement et les chimistes décimalisent leurs analyses.
- Pour préparer et résoudre toutes ces questions, votre comité , en circonstance ordinaire, vous aurait proposé de nommer une commission d’examen des unités scientifiques et industrielles. Mais, dans le cas actuel, il est d’avis que notre honorable président, aidé des membres de la Société qui font déjà partie de la commission impériale, soit prié d’appeler immédiatement l’attention de la commission impériale de l’Exposition universelle sur cet objet important et sur les moyens à prendre pour amener promptement la solution de cette question.
- Signé Silbermann, rapporteur.
- Le rapport entendu, et après en avoir délibéré, le conseil décide en séance,
- (1) Dans sa séance du il mai 1844, l’Académie des sciences, sur la demande de M. Arago, nomma une commission composée de MM. Thénard , Berthier, Arago, Dumas, Pelouze et Régnault, poûr voir s’il était permis de déterminer, au moyen de l’immersion dans l’eau, la pesanteur spécifique de l’étalon prototype du kilogramme en platine, recherche motivée par la nécessité de la confection de nouveaux poids pour l’Angleterre, auxquels ce kilogramme devait servir de point de départ.
- (2) Voir le Bulletin de mai 1855, page 293.
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- le 16 mai 1855, 1° l’insertion au Bulletin du présent rapport ; 2° son envoi à MM. les membres du jury international de l’exposition universelle ainsi qu a la commission de statistique.
- PÉTITION
- ADRESSÉE AU SÉNAT ET A LA CHAMBRE DES REPRÉSENTANTS DES ÉTATS-UNIS D’AMÉRIQUE.
- Paris, 30 janvier 1854.
- Les soussignés, citoyens des États-Unis présentement à Paris, ont l’honneur de vous exposer très-respectueusement qu’ils sont informés qu’Alexandre Yattemare, de cette ville, auteuret agent du système d’échange international, a été, entre la France et les États-Unis, l’intermédiaire d’un échange de collections complètes des étalons des poids, mesures et monnaies des deux pays, et qu’en outre il a adressé tout récemment, à M. le président du comité du commerce du sénat des États-Unis , une lettre officielle relative audit échange, dans laquelle il explique le système métrique et décimal, sollicitant l’attention du sénat dans le but d’amener le congrès à prendre en considération si le temps n’est pas venu, par les États-Unis et toutes les nations civilisées, de l’adoption définitive d’un système de poids, mesures et monnaies.
- Dans le même but, les soussignés vous exposent respectueusement que, d’après leurs propres observations et l’expérience qu’ils ont acquise, tant dans ce pays que dans d’autres depuis leur départ d’Amérique, ils sont plus que jamais convaincus des grands avantages qui résulteraient, pour le monde en général et pour leur pays en particulier, de l’adoption universelle d’un seul et même système de poids, mesures et monnaies. Us prient donc très-instamment le congrès de prendre ce sujet en prompte et sérieuse considération; de vouloir bien, en conséquence, nommer une commission afin d’examiner le système métrique et décimal de France. Et, si ladite commission reconnaît ce système pour le meilleur, si elle trouve qu’il convient à l’usage journalier et populaire, qu’il peut facilement être mis en état de répondre aux besoins toujours croissants du commerce; que par le principe sur lequel il repose, aussi bien que parla simplicité de sa construction, il est éminemment fait pour l’adoption universelle et permanente, les soussignés prient ardemment le congrès de 'pourvoir à l’incorporation du système métrique et décimal dans la législation des Etats-Unis.
- NOTE SUR LA LIVRE MÉDICINALE ALLEMANDE ; par M. HERPIN.
- J’ai eu besoin , pour un travail dont je m’occupe, sur la comparaison des quantités de principes médicamenteux contenues dans les eaux minérales de divers pays, de connaître exactement la valeur des poids et mesures étrangers et leurs rapports avec les nôtres.
- J’ai trouvé tout d’abord que les divers traducteurs français avaient donné, pour une même analyse faite par le même chimiste, des quantités différentes, et que les traducteurs étrangers des ouvrages français donnaient aussi des nombres différents pour une même quantité de substances.
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- Poussant plus loin mes investigations , j’ai reconnu que les nombres indiqués dans les tables de conversion des poids et mesures étrangers en poids français , qui ont été publiées dans Y Annuaire du Bureau des longitudes, par Thomson, Riffault, Beskiba, MM. Henry et Guibourt, Soubeiran , etc., et ceux qui résultent de diverses analyses de MM. de Liebig , Fresenius et autres, traduites par les auteurs eux-mêmes en mesures françaises, ne s’accordaient pas davantage entre eux.
- Une livre de 16 onces, poids médicinal allemand ou de Nuremberg, déduite des
- analyses de MM. Fresenius et de Liebig, pèserait. . . . 474 gr. 576
- D’après Osann................................ 467 270
- D’après MM. Henry et Guibourt................. 477 284
- D’après M. Soubeiran.......................... 457
- Pour m’éclairer sur ce point qu’il m’importait, pour mon travail, de connaître d’une manière très-exacte, j’ai acheté, dans les divers Etats de l’Allemagne que j’ai visités, des poids médicinaux dûment contrôlés et poinçonnés, que j’ai, à mon retour, comparés aux nôtres aussi exactement que j’ai pu le faire avec une bonne balance ordinaire , c’est-à-dire à quelques milligrammes près.
- J’ai trouvé, d’après mes observations, qu’une livre médicinale de 16 onces, poids de
- Nuremberg, pèse............................................ 476 gr. 20
- La même en Prusse................................ 468 40
- D’après M. Beskiba, directeur de l’Institut polytechnique de Vienne et M. Soubeiran. . . 467 71
- La même livre médicinale pèse en Bavière. . . 476 16
- En Saxe...........................................491 20
- Hesse........................................... 500 16
- A Francfort. .................................... 468 80
- En Wurtemberg.................................... 476 »
- Suivant M. Beskiba.........................", 467 72
- En Autriche (livre civile)....................... 560 »
- Suivant M. Soubeiran............................. 526 025
- Suivant MM. Henry et Guibourt.....................561 04
- On voit, d’après cela, que la livre médicinale de Nuremberg présente, en Allemagne même, des différences qui s’élèvent à plus de 10 grammes.
- C’est donc un grand service que l’on rendrait à la science, en profitant de la présence à Paris des savants de tous les pays, qui composent le jury international,
- 1° Pour leur faire sentir la nécessité de déterminer exactement les rapports comparatifs des poids et mesures en usage dans les divers pays;
- 2° Pour obtenir des gouvernements étrangers des séries exactes des poids et mesures en échange des nôtres ;
- 3° Pour provoquer, de la part des hommes de science, d’abord l’emploi de poids et mesures uniformes dans leurs travaux et leurs écrits ;
- 4° Enfin pour leur rappeler en même temps les nombreux avantages de notre système métrique.
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- ( Fin. ) (1)
- III. APPAREILS POUR L’INDICATION DE LA MARCHE DES TRAINS.
- Tous les appareils que nous avons décrits jusqu’ici sont, à peu de chose près, les mêmes sur tous les chemins de fer à une ou deux voies , et nous n’entendons parler que du service télégraphique des compagnies ; car l’État emploie des appareils particuliers, dont les signaux sont aujourd’hui encore ceux du télégraphe aérien inventé par Chappe.
- La circulation actuelle des voyageurs et des marchandises, dans une grande partie de la France et du continent européen , est trop faible pour autoriser les dépenses de l’établissement immédiat d’une double voie ferrée. Beaucoup d’embranchements et même de lignes étendues sont, en conséquence, et continueront à être exploitées avec une voie, jusqu’à ce que l’accroissement du trafic déterminé par l’existence même des chemins de fer rende nécessaire la pose de la deuxième voie. Mais, pour peu que le trafic soit développé sur une ligne à une voie de quelque longueur, l’exploitation serait impossible, si l’on s’astreignait à ne jamais changer les points de croisement des trains cheminant en sens contraire. Il est donc nécessaire, pour prévenir le retour de collisions dont nous avons eu, récemment encore, de funestes exemples, de disposer de moyens d’avertissement tellement simples qu’ils ne puissent manquer d’être transmis et compris.
- M. Régnault est parvenu à ce but en ajoutant aux appareils ordinaires des appareils particuliers permettant d’indiquer à chaque poste le nombre et le sens de la marche des trains qui se trouvent entre lui et ses voisins, et présentant toutes les conditions de sûreté désirables.
- Ce service spécial se fait au moyen de deux fils qui relient entre elles toutes les stations. Ces fils sont établis dans l’hypothèse de la marche de deux trains de même sens entre deux stations, et chacun d’eux sert à indiquer successivement à chaque station la marche d’un train depuis son départ de la station voisine jusqu’à son arrivée.
- Les appareils placés dans chaque poste sont les suivants :
- 1° Deux manipulateurs, pour transmettre les signaux aux deux stations voisines de droite et de gauche ;
- 2° Deux récepteurs-indicateurs à double cadran, indiquant par la direction d’aiguilles aimantées le sens de la marche des trains qui se dirigent vers le poste : chacun
- (0 Voir le Bulletin de mai 1865, page 293.
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- d’eux est spécialement destiné à recevoir les signaux de la station du côté de laquelle il est placé ;
- 3° Quatre interrupteurs, pour couper le courant et ramener dans leur état normal les aiguilles des récepteurs, lorsque le signal n’est plus nécessaire ;
- 4° Quatre paratonnerres, pour préserver l’ensemble des appareils précédents des effets de l’orage.
- Ces appareils fonctionnent par le courant de la pile qui sert à la transmission des dépêches. Bien que placés dans le même poste, ils forment deux groupes complètement indépendants l’un de l’autre, dont chacun reçoit et transmet les signaux du côté où il est placé. Un groupe est donc composé d’un manipulateur, d’un récepteur, de deux interrupteurs et de deux paratonnerres. Les paratonnerres nous sont connus, nous n’avons donc besoin que de parler des autres appareils.
- Légende.
- Planche 46. Fig. 1. Elévation d’un manipulateur coupé par le milieu de sa boîte.
- Fig. 2. Plan du manipulateur hors de sa boîte.
- Fig. 3. Elévation d’un récepteur-indicateur à double cadran, coupé par le milieu de sa boîte.
- Fig. 4. Plan du récepteur-indicateur hors de sa boîte. Les bobines M' M' sont coupées par un plan horizontal passant par l’axe des aiguilles A'A'.
- Fig. 5. Elévation d’un interrupteur suivant un plan vertical passant par l’axe de son disque.
- Manipulateur.
- Planche 46. Fig. 1 et 2. Le manipulateur se compose de deux couples d’électro-aimants traversant des bobines BB, B'B' reliées comme dans tous les appareils que nous avons déjà décrits par des pièces en fer doux C, G' et montées sur un socle de bois SS.
- Le fil des bobines est attaché par devant aux boutons A, A et par derrière aux boutons A', A', par où doit passer le courant à sa sortie.
- P, P, palettes ou armatures mobiles autour des vis d’attache v, v et maintenues par les ressorts à boudin r, r contre les boutons D, D sur lesquels elles appuient par des lames à ressort /, l.
- L, L, leviers à poignée passant sous le socle de l’appareil et représentés en lignes ponctuées sur la figure; mobiles autour des points v', v', ils sont maintenus loin des palettes par de forts ressorts R, R.
- T, bouton pour le fil de terre.
- K, K, boutons servant à relier l’appareil au récepteur-indicateur.
- M, M, boutons où s’attache le fil des interrupteurs.
- Les palettes communiquent aux boutons M, M par l’intermédiaire des boutons D, D et aux boutons K, K par l’intermédiaire des boutons G, G auxquels elles sont reliées par un fil.
- Pour se servir de l’appareil on n’a qu’à faire jouer l’un des leviers en l’abandon-
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- liant aussitôt après, et par le moyen d’une tige t fixée verticalement en son milieu, le levier pousse la palette correspondante contre le bouton H relié aux électro-aimants. Cette manœuvre, comme nous le verrons plus loin, a pour but de faire passer un courant dans les électro-aimants, en sorte que le contact de la palette contre le bouton H est constant jusqu’à ce que le courant soit interrompu, auquel cas la palette est ramenée dans sa position première par le ressort r.
- Chaque palette porte à son extrémité une petite plaque W qui, lorsque l’appareil fonctionne, vient se montrer devant une fenêtre F située sur la face antérieure de la boîte et doit y rester apparente pendant toute la durée du contact de la palette. Le contrôle de l’appareil est donc facile à faire.
- Enfin au-dessus des fenêtres sont les chiffres 1 et 2 qui indiquent le numéro des leviers et sur un écusson N est écrit le nom de la station.
- Récepteur-indicateur à double cadran.
- Planche 46. Fig. 3 et 4. Sur un socle de bois S, S sont fixés deux couples de multiplicateurs MM, M'M' dont les fils sont attachés d’un côté aux boutons B, B et de l’autre aux boutons B', B'.
- Chacun de ces couples est muni de deux aiguilles AA, A'A' montées sur le même axe de chaque côté extérieur de la boîte. Lorsqu’un courant entre dans l’appareil, on comprend que les aiguilles d’un même couple doivent s’incliner parallèlement à droite ou à gauche dans le sens marqué par l’une des flèches f, f'\ le sens de cette inclinaison indique alors la direction du train engagé sur la voie.
- K, K, boutons où s’attachent les fils venant du manipulateur.
- L, L, boutons pour les fils de ligne.
- La marche du courant, identique dans chaque couple de multiplicateurs, est montrée par les traits ponctués qui indiquent les relations existant entre les boutons intérieurs et extérieurs de l’appareil.
- 6, 6, pinnules à l’aide desquelles on manœuvre de petits aimants a, a; ces aimants servent à corriger les déviations des aiguilles, qui doivent être toujours verticales quand il y a absence de courant dans l’appareil.
- v est une vis de fermeture de la boîte.
- Comme dans le manipulateur, il y a sur la boîte un écusson pour le nom de la station et des numéros correspondants à ceux du manipulateur.
- Le récepteur-indicateur doit toujours être placé contre les vitres du bâtiment de la station, de manière à ce que le chef du poste ait toujours devant les yeux les signaux qui lui sont transmis.
- Interrupteur.
- Planche 46. Fig. 5. Cet appareil de petite dimension sert à interrompre le courant envoyé dans le manipulateur et le récepteur-indicateur.
- Il se compose d’un socle circulaire S et d’un disque DD sous lequel sont fixées deux lames faisant ressort l, p, lesquelles sont toujours en contact quand l’appareil ne fonctionne pas.
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- P, A, boutons pour attacher d’une part le fil de ligne et de l’autre celui qui conduit le courant dans le manipulateur. Ces deux boutons sont en communication avec les lames.
- Si donc nous supposons que le courant entre en P, il arrivera en A en passant par les ressorts l et p pour se rendre au manipulateur. Dès qu’on voudra l’interrompre, on n’aura qu’à faire cesser le contact en appuyant le doigt sur la tige R, dont la tête s’élève au-dessus du disque DD et dont l’autre extrémité repose librement sur la lame p.
- Tous les interrupteurs sont semblables.
- DISTRIBUTION DU COURANT ET MARCHE DES APPAREILS. — SIGNAL D UN TRAIN ENVOYÉ PAR UNE STATION A LA STATION CORRESPONDANTE.
- Distribution du courant et marche des appareils. — Comme nous l’avons fait pour
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- avec les boulons D, D' au moyen des ress
- Tome II. — 54e année. 2e série.
- le service de transmission des dépêches et pour celui des demandes de secours, nous donnons ci à côté la disposition relative des appareils que nous venons de décrire et de ceux qui doivent les accompagner. La figure représente deux paratonnerres K, K', un récepteur-indicateur, un manipulateur et deux interrupteurs I, I'. Cet ensemble constitue la moitié d’un poste qui, nous l’avons dit, contient deux groupes identiques dont chacun est affecté spécialement à un côté de la ligne. Il nous suffira donc de considérer un groupe.
- Le fil PC du pôle cuivre de la pile est relié aux deux interrupteurs I, V et celui du pôle zinc à la terre. Le courant traversant les interrupteurs, se distribue dans le manipulateur par les boutons C, C', parcourt les armatures A, A' tangentes aux boutons D, D' et se rend au récepteur-indicateur par les boutons E, F, E', F' en suivant les fils F G, F' G'. De là il passe dans les multiplicateurs du récepteur-indicateur et en sort par les boutons L L' pour se rendre sur la ligne par les fils LK, L'K'. Dans l’état de repos, le courant ne passe pas dans les électro-aimants et les armatures continuent à être en contact >rts r, r'.
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- Nous n’insistons pas davantage sur la marche du courant dans les appareils, claire ment expliquée dans le rapport de M. Combes (1).
- Signal d’un train envoyé par une station à la station correspondante. — Supposons qu’un poste ait un train à expédier; il sera signalé au poste correspondant quelques minutes avant son départ de la manière suivante :
- Le chef de poste avertira son correspondant par un coup de sonnette donné avec les appareils de dépêches, puis il transmettra le signal du départ du train en appuyant sur le levier n° 1 de son manipulateur. L’aiguille n° 1 du récepteurdndieateur et celle qui lui correspond dans le poste suivant s’inclineront dans le sens de la marche du train, et le chef de ce dernier poste sera averti qu’un train va partir du poste précé dent et se diriger vers lui. Il accusera réception de ce signal par un coup de sonnette, puis il préviendra le poste suivant quelques minutes avant le passage du train, comme il a été prévenu lui-même.
- Aussitôt le train arrivé devant son poste, il préviendra son correspondant par un coup de sonnette et rétablira la position verticale de l’aiguille du récepteur-indicateur en interrompant le courant de sa pile par une pression sur le bouton de l’interrupteur affecté au côté du manipulateur qu’il a fait manœuvrer.
- Si un second train doit être annoncé au poste suivant avant que ce dernier ait donné le signal d’arrivée du premier train, le chef de poste, après avoir averti son correspondant par un coup de sonnette, transmettra son signal par la seconde aiguille du récepteur-indicateur en appuyant sur le levier n° 2 du manipulateur. La réception de ce nouveau signal et l’arrivée du train seront accusées par le correspondant comme il vient d’être dit plus haut.
- Les signaux étant donnés d’une station à l’autre quelques instants avant le passage des trains, on sera toujours averti à l’avance, et les rencontres deviendront impossibles.
- Si, par erreur, le signal qui devait être transmis au poste précédent avait été donné au poste suivant, il faudrait alors se servir des appareils de dépêches pour rétablir les aiguilles dans leur état normal.
- Nous avons expliqué comment on corrige les déviations des aiguilles du récepteur-indicateur. Ces déviations peuvent provenir de Faction de la terre ou d’une légère différence dans l’énergie des deux piles.
- RÉSUMÉ.
- La planche 47 nous montre, moins les piles et paratonnerres, tous les appareils réunis et montés sur leurs tables, comme ils le sont dans les postes. Nous n’avons pas indiqué les fils qui les relient pour ne pas trop compliquer le dessin, mais il est facile de rétablir les communications en se reportant à la planche 46 et à celles qui ont été données dans les Bulletins d’avril et de mai ainsi qu’aux dessins qui accompagnent le texte.
- (î) Yovez Bulletin d’avril 1855, page 204.
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- APPAREILS TÉLÉGRAPHIQUES.
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- Les fig. 1 et 2 représentent, en élévation et en plan, un poste intermédiaire contenant par conséquent :
- 1° Les appareils pour la transmission des dépêches,
- Un manipulateur M,
- Un récepteur R,
- Deux sonneries S, S,
- Un communicateur C,
- Un inverseur I,
- Deux boussoles B, B renfermées sous globe,
- Un régulateur de pile r.
- 2° Les appareils pour l’indication de la marche des trains,
- Deux récepteurs-indicateurs A, A,
- Deux manipulateurs D, D,
- Quatre interrupteurs G, G, G, G.
- Les fig. 3 et 4 représentent un poste de tête composé comme suit :
- 1° Appareils pour la transmission des dépêches,
- Un manipulateur M,
- Un récepteur R,
- Deux sonneries S, S,
- Une boussole B,
- Un inverseur I,
- Un régulateur de pile r.
- 2° Appareils pour l’indication de la marche des trains,
- Un récepteur-indicateur A,
- Un manipulateur D,
- Deux interrupteurs G, G.
- Les fig. 5 et 6 montrent un poste de dépôt pour les demandes de secours.
- R, récepteur à double cadran.
- *S, sonnerie.
- C, commutateur à deux branches.
- I, I, inverseurs.
- Fig. 7. Appareils fixés sur la ligne tous les 4 kilomètres à partir du dépôt.
- M, manipulateur.
- A, avertisseur.
- Après avoir parcouru en détail les différentes parties du système de télégraphie en usage sur les chemins de fer à une seule voie de la ligne du Midi, ajoutons que les appareils que nous avons décrits sont généralement employés sur toutes les lignes et qu’ils sortent des ateliers de M. Bréguet qui apporte dans leur construction une remarquable habileté. ( M. )
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- FOURNEAUX FUMIVORES.
- FOURNEAUX FUMIVORES.
- EXTRAIT D’UNE LETTRE DATÉE DE MANCHESTER LE 26 DÉCEMBRE 1854 ET ADRESSÉE A M. C. W. WILLIAMS PAR M. FaIRBAIRN.
- ....... Vous avez déjà, dans votre excellent ouvrage, à peu près épuisé le sujet, et le
- côté chimique de la question y est si clairement traité, qu’après vous il reste peu de chose à dire. Il est facile tout d’abord d’apprécier à sa juste valeur le' résultat de vos investigations qui, dans mon opinion, met en évidence le vrai principe de la combustion et établit clairement de quelle manière et dans quelles proportions la combinaison des gaz avec l’oxygène de l’air doit être faite.
- Lors de la première édition de votre ouvrage, j’ai suivi les lois et préceptes sur la matière qu’on ne saurait impunément transgresser, et dans toutes mes recherches j’ai fait moi-même plus d’un essai de.construction pour obtenir, avec plus de facilité et de certitude, les combinaisons recommandées comme essentielles à la production d’une combustion parfaite, dégagée de toute fumée.
- Aujourd’hui que tout le monde possède une chaudière et ne se donne rien moins que jdoui* ingénieur, chacun est son propre conseiller. Chaque jour de nouveaux remèdes sont offerts au public par le charlatanisme pour arriver à une solution qui, suivant moi, peut être facilement obtenue en observant les simples règles qui reposent sur les lois invariables de la nature.
- Sans aucun doute, nous finirons par arriver à la solution d’une question qui est depuis si longtemps en discussion, et tous les projets et patentes aujourd’hui en circulation nous conduiront finalement à de bons résultats. En attendant, je suis heureux de voir le soin que vous mettez à les examiner et la peine que vous prenez pour démasquer les plagiaires.
- Aidés de quelques personnes, nous travaillons, M. Holdsworth et moi, à former ici et dans les districts environnants une société ayant pour but de prévenir les explosions de chaudières. Nous sommes déjà parvenus à réunir 250 usines représentant un nombre de chaudières supérieur à 1000, et nous nous proposons, en dehors de l’inspection, de donner des instructions sur la construction et l’aménagement des appareils, sur l’économie à apporter dans la dépense du combustible, et enfin sur les moyens de supprimer la fumée. Personne mieux que vous ne peut nous apporter des lumières dans l’exécution d’une pareille mission; aussi j’espère non-seulement que vous ne nous refuserez pas votre collaboration, mais que vous voudrez bien encore nous faire part des idées que le sujet pourra vous suggérer et que nous serons heureux de recevoir et de publier. ( Extrait du Méchantes Magazine, janvier 1855. ) ( M. )
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- ABSORPTION DES VAPEURS ACIDES.
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- ABSORPTION DES VAPEURS ACIDES.
- NOTICE SUR LES MOYENS EMPLOYÉS POUR ABSORBER COMPLÈTEMENT LES VAPEURS ACIDES
- QUI SE DÉGAGENT DANS LA FABRICATION DES PRODUITS CHIMIQUES A L’USINE DE SAINT-
- roch-les-amiens; par m. de marsilly , ingénieur des mines.
- Si, au point de vue industriel, la fabrication de la soude est un bienfait, elle est, pour les localités qui en sont le siège, une source d’incommodité et d’insalubrité; les vapeurs acides qu’elle rejette dans l’atmosphère s’étendent au loin, s’abattant sur les arbres et les maisons qui avoisinent, et nuisent à la végétation et à la santé publique. La ville d’Amiens en a fait la triste expérience; la fabrique de soude de Saint-Roch-les-Amiens, malgré toutes les précautions prises par les propriétaires, donnait des émanations acides qui s’étendaient sur tout un quartier de la ville. Chargé, parM. le préfet, de proposer des mesures pour remédier à ces émanations, et quand ces mesures ont été ordonnées , de veiller à leur exécution et d’en constater le résultat, j’ai acquis la certitude qu’aujourd’hui toute émanation acide avait presque entièrement cessé.
- Avant de décrire les procédés que le propriétaire de l’usine, M.Kuhlmann, a employés pour absorber complètement les vapeurs acides qui s’échappaient dans l’atmosphère, il est utile de faire connaître la consistance de l’usine de Saint-Roch et les divers genres de fabrication qu’on y rencontre.
- Description sommaire de l’usine.
- L’usine de Saint-Roch-les-Amiens fabrique spécialement aujourd’hui du carbonate de soude ; cette fabrication en entraîne d’autres qui ont avec elle une connexion intime ; le sel de soude s’obtient, comme on sait, en faisant réagir, sous l’influence de la chaleur, du charbon et du carbonate de chaux sur le sulfate de soude. Celui-ci est l’élément principal de la fabrication et la base de l’opération; on le prépare dans l’usine même en décomposant le sel marin par l’acide sulfurique. Il se forme du sulfate de soude et du gaz acide hydrochlorique ; ce dernier est absorbé par l’eau en passant dans une série de bonbonnes en grès. Il est difficile de vendre tout l’acide hydrochlorique qu’on en obtient; on n’a l’écoulement que d’une partie ; pour écouler l’autre , on fabrique du chlorure de chaux, dont les usages sont nombreux. S’il fallait acheter l’acide sulfurique nécessaire à la fabrication du sulfate de soude, le fabricant n’aurait que fort peu de bénéfices : la fabrication de l’acide sulfurique se rattache donc à celle du sulfate de soude et, par suite, à celle du carbonate; enfin l’acide nitrique étant l’un des éléments qui concourent à la formation de l’acide sulfurique, on le fabrique aussi dans l’usine, au lieu de l’acheter. L’usine de Saint-Roch-les-Amiens comprend donc :
- 1° Une fabrication de carbonate de soude;
- 2° Une fabrication de soude et d’acide hydrochlorique (ces deux fabrications ne sauraient être séparées) ;
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- ABSORPTION DES VAPEURS ACIDES.
- 3° Une fabrication de chlorure de chaux;
- 4° Une fabrication d’acide sulfurique ;
- 5° Une fabrication d’acide azotique.
- Tout le sulfate de soude est converti en carbonate; une partie de l’acide sulfurique est consommée dans la fabrique, l’autre est vendue ; il en est de même des acides azotique et hydrochlorique.
- Fabrication du carbonate de soude.
- Le carbonate de soude se produit en soumettant à Faction de la chaleur, dans un four à réverbère, un mélange de charbon, de calcaire et de sulfate de soude ; cette opération ne présente aucune insalubrité, non plus que celles qui la complètent , telles que dissolutions des sels, évaporations à siccité et cristallisations. Le législateur a rangé dans la troisième classe des établissements insalubres les fabriques de sel de soude à cause de la fumée qui sort des fours à réverbère ; à Saint-Roeh, la cheminée dans laquelle celle-ci se rend a 34 mètres de hauteur, ce qui est suffisant pour parer à Fin commodité qu’elle cause.
- Fabrication du sulfate de soude et de l'acide hydrochlorique.
- Le sulfate de soude se fabrique dans un four à réverbère ; à la suite de la sole se trouve un compartiment qui en est séparé par un petit mur en briques, et dont le fond est formé par une plaque en fonte. La flamme passe de la tôle sous cette plaque et la chauffe; c’est dans cette cuvette qu’on fait réagir le sel marin et l’acide sulfurique. Le sel marin est chargé par une porte placée sur le côté; après le chargement du sel on la ferme, puis on introduit, par un trou dont elle est munie , un siphon en plomb qui amène l’acide sulfurique sur le sel. Le gaz qui se dégage est amené, par un conduit, dans une série de bonbonnes à moitié remplies d’eau, où il est absorbé; ces bonbonnes communiquent avec la cheminée haute de 34 mètres, où se rendent déjà les fumées des divers fours qui opèrent le tirage. Le nombre des bonbonnes, au 1er octobre 1833, était de cinquante-six; l’absorption de l’acide n’était pas complète, une proportion notable s’échappait par la cheminée.
- On charge à la fois 266 kilog. de sel et 279 kilog. d’acide sulfurique de 38 à 60° de l’aréomètre.
- La décomposition dans la cuvette est terminée au bout de huit heures; alors l’ouvrier ouvre une porte qui donne de la cuvette sur la sole, et avec un râble y jette le résidu ; ce résidu se compose de sel marin non décomposé et de bisulfate de soude. Là, sous l’influence d’une forte chaleur, le bisulfate réagit sur le sel marin non décomposé et donne lieu à du sulfate de soude et à une nouvelle quantité d’acide hydrochlorique; ce gaz se dégage par deux ouvertures pratiquées dans la voûte et passe, avec ceux provenant de la combustion, dans deux séries de bonbonnes qui aboutissent à la grande cheminée.
- Le nombre des bonbonnes était de vingt-huit, l’absorption non plus n’était pas complète; le mélange de l’acide avec l’autre gaz rend l’absorption plus difficile.
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- ABSORPTION1 DES VAPEURS ACIDES.
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- Quand la calcination est complète, on fait tomber la charge sur le carreau de l’usine, près de la porte de la calcine; il y a toujours alors de l’acide qui se dégage. Pour éviter d’incommoder les ouvriers, on a placé une hotte au-dessus de la porte de déchargement; elle communique avec une cheminée qui attire le gaz acide : il y a sept ou huit bonbonnes où il s’absorbe.
- Là aussi l’absorption n’est pas complète ; mais le dégagement du gaz étant très-faible, l’inconvénient qui en résulte est négligeable.
- En résumé, on voit que l’eau contenue dans les bonbonnes n’absorbe qu’incomplé-fement les vapeurs acides ; qu’il y en a toujours une partie notable qui passe dans la cheminée et se dégage dans l’atmosphère, soit lors de la décomposition du sel dans la cuvette, soit lors de la calcination du résidu de l’attaque.
- Il y a trois fours dans l’usine Saint-Roch, qui tous trois marchent presque constamment.
- La quantité de sel décomposée en vingt-quatre heures est de 678 kilog. par four, soit pour trois fours de 2,034 kilog.
- Admettons que le sel gemme employé renferme 95 pour 100 de chlorure de sodium, la quantité d’acide qui se forme, quand la décomposition est complète, s’élèvera à 1,205 kilog., soit 10 pour 100 la perte en acide qui se dégage dans l’atmosphère ; elle sera de 120 kilog. en vingt-quatre heures, de 5 kilog. par heure et de 0\0833 par minute, enfin de 0k,0277 par minute et par four. 1 kilog. d’acide représente 800 litres, nombre rond, de gaz sec à la pression de 0m,76 et à la température de 0°. Ainsi répartie, la perte d’acide paraît très-faible; mais il y a des moments où elle est presque nulle, d’autres où elle est très-forte au contraire ; en outre , la température et la pression de l’atmosphère et diverses circonstances augmentent par moments la proportion d’acide perdue. En admettant 10 pour 100, je crois être au-dessous du chiffre réel.
- C’est au commencement de chaque opération, pendant les deux premières heures, que le dégagement d’acide est le plus abondant et que la perte est plus considérable ; à celte cause, le matin, vient s’en joindre une autre : c’est l’heure où l’on vide les bonbonnes saturées en tête de la série, où l’on reporte les eaux faibles des dernières bonbonnes et où l’on met dans celles-ci de l’eau nouvelle. Les moyens d’absorption sont diminués au moment où ils devraient être les plus puissants; aussi ai-je toujours remarqué alors des émanations considérables.
- Elles sont aussi plus fortes la nuit que le jour; car les eaux des bonbonnes ne sont renouvelées qu’une fois en vingt-quatre heures, le matin; elles sont donc plus chargées d’acide la nuit, et, par conséquent, jouissent d’une puissance d’absorption moins grande. C’est surtout aux émanations d’acide hydrochlorique qu’est due l’insalubrité de l’usine de Saint-Roch; elles ne sont point pestilentielles, mais elles causent une sensation pénible et très-désagréable, elles produisent, en un mot, tous les effets de l’acide hydrochlorique qui sont bien connus.
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- ABSORPTION DES VAFEURS ACIDES.
- Fabrication du chlorure de chaux.
- La fabrication du chlorure de chaux est une annexe peu importante; les émanations auxquelles elle donnait lieu ne dépassaient guère le rayon de l’usine ; on a cependant avisé au moyen d’y remédier.
- Le chlorure de chaux s’obtient en faisant réagir le chlore sur de la chaux; le chlore est préparé dans de grands vases en grès, chauffés par un bain de chlorure de calcium fondu, dans lesquels on met de l’acide hydrochlorique sur du bioxyde de manganèse; il est amené par des tuyaux en plomb dans une série de petites chambres, sur le plancher desquelles est une couche de chaux de 0m,10 environ d’épaisseur.
- Une opération dure quarante-huit heures.
- Quand la chaux est saturée, on ouvre les portes et on décharge les chlorures.
- Il y a toujours du chlore qui se dégage en ce moment; il s’en dégage aussi quand on retire les résidus des vases où se fait la préparation du chlore; dans le courant de l’opération, il n’y a pas de perte sensible.
- On compte à l’usine Saint-Roch huit vases producteurs de chlore et six séries de chambres; la production de chlorure de chaux, en quarante-huit heures, est de 330 ki-log. environ.
- Fabrication de l’acide sulfurique.
- La fabrication de l’acide sulfurique est, après la fabrication de l’acide hydrochlorique , celle qui donne les émanations les plus fortes. Les gaz ont un caractère plus pernicieux; les gaz nitreux détruisent énergiquement tous les tissus organiques et nuisent à la végétation en même temps qu’à lfFsarrté publique.
- On sait que l’acide sulfureux et l’aciçlé nitrique se décomposent mutuellement pour former de l’acide sulfurique et de l’aeide hyponitrique ; l’acide hyponitrique, dans son contact avec l’eau, reproduit de l’acide nitrique et donne du deutoxyde d’azote ; enfin ce dernier s’empare de l’oxygène de l’air et produit de l’acide hyponitrique. On voit donc qu’en faisant arriver dans une chambre de plomb de l’acide sulfureux, de l’air et de l’eau avec la même quantité d’acide nitrique, on pourrait produire indéfiniment de l’acide sulfurique. Mais l’air n’est utile à l’opération que par l’oxygène qu’il fournit ; il faut faire écouler l’azote qui reste, et celui-ci entraîne des vapeurs nitriques en proportion plus ou moins considérable; il faut donc aussi renouveler l’acide nitrique.
- L’acide sulfureux est produit par la combustion du soufre dans un foyer spécial ; il entre dans une série de cinq chambres de plomb , mêlé avec de l’air : les deux premières portent le nom de tambours de tête, les deux dernières celui de tambours de queue. La chambre du milieu, qui est la plus grande, porte le nom de grande chambre ; c’est là que s’effectuent les réactions; elles s’achèvent dans les tambours de queue. Par l’emploi de ces chambres , on multiplie les contacts des gaz réagissants, et on leur permet de rester longtemps en présence.
- L’acide azotique arrive d’une manière continue dans un appareil en poterie placé dans l’intérieur de la deuxième chambre, qui déverse l’acide en cascades pour augmenter les surfaces.
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- La vapeur d’eau qui sert pendant la réaction , et contribue à déterminer l’appel des gaz, est fournie par des générateurs.
- L’usine de Saint-Roch renferme deux séries de chambres : l’une d’elles a été refaite entièrement par M. Kuhlmann; elle comprend sept chambres, trois petits tambours de tête, la grande chambre et trois petits tambours de queue.
- En sortant des chambres, les gaz se rendaient dans une cheminée de 25 mètres de hauteur, dans l’intérieur de laquelle était une colonne de tuyaux en grès, inattaquable aux vapeurs acides; cette cheminée était destinée à remplacer deux anciennes cheminées en plomb servant aux anciennes chambres.
- On voyait sans cesse sortir des cheminées des vapeurs rougeâtres d’acide hyponi-trique, entraînées par l’azote de l’air et mélangées de vapeur d’eau; il pouvait y avoir aussi une faible proportion d’acide sulfureux et des traces d’acide sulfurique.
- Ces gaz étaient moins abondants que ceux dégagés par la fabrication de l’acide hy-drochlorique, mais leur action était beaucoup plus délétère.
- Dans la construction des nouvelles chambres, M. Kuhlmann a mis à profit tous les renseignements de la science, ainsi que ceux d’une longue pratique, pour rendre les réactions aussi complètes que possible et éviter les déperditions de gaz nitreux.
- La nouvelle série de chambres travaillait donc mieux que l’ancienne ; celle restée debout avait été aussi améliorée. Malgré cela, il y avait toujours déperdition notable de vapeurs intenses; c’était un fait patent auquel il fallait remédier.
- Fabrication de Tacide nitrique.
- Je mentionne pour la forme la fabrication de l’acide nitrique : il s’obtient en décomposant le nitrate de soude par l’acide sulfurique. La décomposition s’opère dans des cornues en fonte chauffées par un petit foyer; il y a deux cornues par foyer. A l’usine de Saint-Roch, on compte un foyer en activité et un en réparation.
- Au commencement de l’opération, l’acide nitrique subit une décomposition et donne des vapeurs nitreuses; elles cessent bientôt, et l’acide distille sans qu’il y ait des émanations au dehors.
- En résumé, l’insalubrité de l’usine de Saint-Roch était due spécialement:
- 1° Aux émanations de gaz hydrochlorique non absorbées ;
- 2° Aux vapeurs intenses entraînées par l’azote de l’air hors des chambres de plomb où se fabrique l’acide sulfurique.
- La fabrication du carbonate de soude n’avait rien d’insalubre; il y avait peu d’inconvénients inhérents à celle du chlorure de chaux et de l’acide nitrique.
- MOYENS EMPLOYÉS POUR REMÉDIER A l’INSALUBRITÉ DE l’üSINE.
- 1° Acide chlorhydrique.
- Nous examinerons maintenant les procédés employés pour remédier à l’insalubrité de Fusine et les résultats qu’ils donnent. Un moyen qui avait été proposé pour préser-Tome II. — 54e année. 2e série. — Juin 1855. 44
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- ver la ville des émanations d’acide chlorhydrique consistait à élever une cheminée de 70 mètres de hauteur; les vapeurs ne se seraient abattues sur la ville qu’après avoir été délayées dans un volume d’air considérable et n’auraient point produit d’effet nuisible. M. Kuhlmann s’est élevé contre cc moyen et avec raison ; il a fait observer qu’une semblable cheminée déterminerait un appel énergique, et que les émanations seraient plus considérables. Sans doute un plus grand volume d’air aurait délayé les vapeurs avant qu elles ne fussent abattues; mais on peut remarquer que, par un temps humide, elles descendent très-vile et ont une action sensible. En élevant une cheminée de 70 mètres (1) on courrait donc le risque d’étendre sur un rayon plus grand les inconvénients qui n’atteignent qu’un seul quartier; il valait beaucoup mieux chercher les moyens d’absorber complètement les gaz. La cheminée actuelle est assez haute pour que la petite quantité de gaz qui pourrait s’échapper encore après l’application de nouveaux moyens d’absorption fût sans effet sensible.
- Le but qu’on s’est proposé a donc été l’absorption complète de l’acide. On a d’abord augmenté considérablement le nombre de bonbonnes : il a été porté à soixante-six pour les gaz se dégageant de la cuvette du four, et à dix-huit pour chacune des deux séries correspondant à la calcine.
- A la suite des séries des soixante-six bonbonnes, on en a placé quatre autres de grandes dimensions, dites à cascade, dont l’effet est de compléter l’absorption; ces bonbonnes (voir la figure ci-contre ) sont en grès, et présentent, comme toutes les bonbonnes, deux tubulures latérales B B' pour recevoir les raccords ; l’une B sert pour l’entrée des gaz qui ont déjà traversé une série de vases contenant de l’eau; l’autre B’ est pour la sortie du gaz : au bas est un orifice H pour l’écoulement des liquides et en haut une large ouverture, par où l’on introduit un panier de forme conique, en osier, à claires-voies, ou bien un vase en grès de même forme criblé de petits trous latéralement; dans ce panier on place du coke en gros morceaux C.
- Le couvercle K, de forme sphérique, est aussi en grès; ses rebords posent au fond d’une petite rainure circulaire qui termine la bonbonne; on y met de l’eau, ou mieux de l’acide sulfurique qui ne se volatilise point, et on a ce qu’on appelle une fermeture hydraulique.
- Le haut du couvercle est muni d’un trou large comme un petit bouchon qui se termine en godet G, et reçoit un tuyau en plomb percé vers l’extrémité latéralement de deux à trois petites ouvertures ; il y en a une aussi tout à fait au bout.
- Le jeu de la cascade est facile à comprendre; de l’eau arrive dans le godet, tombe dans le tuyau en plomb, et s’échappe dans la bonbonne en trois ou quatre petits filets
- (1) A la fabrique de produits chimiques de Chauny, la cheminée qui reçoit les vapeurs acides qui ont échappé à l’absorption a 50 mètres de hauteur ; c’est la hauteur qu’il conviendrait, en général, d’adopter.
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- divergents qui se répandent sur le coke ; elle tombe ensuite de morceaux en morceaux jusqu’au fond et s’écoule par l’ouverture inférieure. Les gaz qui arrivent dans la bonbonne sont obligés de tourner autour du panier en osier et se trouvent, par conséquent, en contact forcé avec l’eau non saturée qui dégoutte le long des morceaux de coke; l’acide est absorbé et l’eau acidulée s’écoule immédiatement. La venue d’eau dans les bonbonnes est réglée par des robinets qu’on ouvre plus ou moins; il y a une grande bâche remplie d’eau, placée à un niveau supérieur à celui des bonbonnes; c’est de là que partent des tuyaux D amenant l’eau à chacune d’elles ; chaque tuyau adducteur est muni d’un robinet près de son orifice.
- Tel est le système ingénieux adopté par M. Kuhlmann ; il place quatre vases à cascade à la suite d’une série de soixante-six bonbonnes correspondant à la cuvette et deux à la suite de chacune des deux séries de dix-huit bonbonnes correspondant à la calcine.
- Pour apprécier le mérite de ce système, à la suite de quatre bonbonnes à cascade j’en ai fait mettre deux autres. Les bonbonnes sont placées sur deux rangs ou deux files et les g$z se bifurquent entre elles; à chaque rangée correspondait donc une bonbonne à cascade. J’y ai fait placer du coke qui n’avait pas servi, et au lieu d’employer de l’eau, j’ai pris une dissolution de carbonate de soude étendue dont le litre avait été déterminé par un essai préalable ; cette dissolution était placée dans un réservoir spécial (1).
- L’expérience a commencé à huit heures et demie du matin et a fini à quatre heures du soir; c’est à six heures du matin qu’on avait chargé le sel marin ; à deux heures une nouvelle opération a recommencé ; l’expérience a donc embrassé toute la série des faits ordinaires qui peuvent se présenter dans le cours de la fabrication.
- Le volume d’eau qui est arrivé dans les quatre vases à cascade de la série correspondant à la cuvette est de 648 litres.
- Le volume de dissolution de sel de soude écoulé pendant le même temps, s’élève à 600 litres ; il a été recueilli dans des bouteilles de grès de 60 litres chacune. A chaque bonbonne à cascade, on a recueilli cinq bouteilles de dissolution ; les deux premières bouteilles ont été remplies de huit heures et demie à dix heures, les deux secondes ont été remplies de dix heures à onze heures et demie, et ainsi de suite, en sorte qu’en faisantl’essai alcalimétrique du sel contenu dans chacune d’elles, on pouvait juger de la quantité d’acide absorbée pendant la période de temps employée à la remplir.
- La dissolution titrée avec l’acide sulfurique normal marquait 33°.
- Après avoir servi, elle a donné les résultats suivants :
- (1) On avait essayé l’emploi des eaux ammoniacales provenant des usines à gaz; mais elles renferment beaucoup de sulfhydrate d’ammoniaque. L’acide hydrochlorique neutralisé dégageait une quantité équivalente d’acide sulfbvdrique ; le remède était pire que le mal.
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- lre rangée 2* rangée
- de bonbonnes de bonbonnes
- intérieures. extérieures.
- 8 h. 1/2 à 10 h., lre bouteille. . 17°. . . . . 28°
- 10 h. à 11 h. 1/2, 2e — . CO O O CO LO c
- 11 h. 1/2 à 1 h., 3e — . 32°. . . . . 32°1/2
- 1 h. à 2 h. 1/2, 4e — . . 31°. . . . . 32°
- 2 h. 1/2 à 4 h., 5e — . . . . LO 00 O . . 33°
- De huit heures à dix heures du matin se fait la vidange des bonbonnes : on vide
- celles qui sont en tête de la série et on y reporte l’acide faible qui se trouve dans celles de queue ; aussi voit-on qu’une portion notable d’acide échappe à l’absorption. L’effet est plus sensible dans la rangée intérieure que dans la rangée extérieure, parce que l’on travaillait davantage aux bonbonnes de cette rangée. C’est aussi vers huit heures du matin que le dégagement de gaz est le plus abondant; cette cause de perte s’ajoute à la première.
- La perte de huit heures et demie à dix heures s’élève à 944 grammes, soit pour une heure à 630 grammes et par minute à 10 grammes.
- De dix heures à onze heures et demie, la quantité d’acide absorbée par le sel de soude est faible, les eaux marquent 2° de moins; de onze heures et demie à une heure, c’est plus faible encore ; il y a à peine 1° ; d’une heure à deux heures et demie, il y a une différence plus grande, une opération nouvelle est commencée; enfin, de deux heures et demie à quatre heures, la dissolution recueillie a perdu 4 à 5°, beaucoup moins que le matin. On le voit, elle accuse toutefois un dégagement d’acide notable.
- Si l’on calcule la quantité d’acide hydrochlorique absorbée par la dissolution saline, on arrive aux chiffres suivants :
- La première bonbonne de la première rangée a absorbé en acide
- hydrochlorique pur..........................................0k,8460
- La première de la deuxième rangée..............................0k,2644
- Total. . . . 1\1104
- Cela fait par heure 0k,740 et par minute 0k,0123.
- Pendant les heures suivantes, l’absorption est descendue à 1 gramme par minute.
- En même temps j’ai procédé à une expérience analogue sur l’une des deux séries de dix-huit bonbonnes correspondant à la calcine; mais ne pouvant point disposer des bonbonnes à cascade pour mettre à la suite de celles qui y étaient, j’ai fait arriver dans celles-ci la dissolution de soude ; les résultats obtenus font connaître seulement la quantité de gaz acide qui échappe à l’absorption des dix-huit bonbonnes ordinaires.
- Ils sont consignés dans le tableau suivant :
- Volume de la dissolution écoulée de huit heures et demie à quatre heures et demie, 300 litres, recueillis dans cinq bouteilles en grès.
- La dissolution était à 33°.
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- ABSORPTION DES VAPEURS ACIDES.
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- lr* bouteille...........................16°
- 2e — 25°
- 3« .............................23°
- —................................25°
- 5e —............................20°
- On voit que la quantité de gaz qui échappe à l’action absorbante des bonbonnes ordinaires est considérable, et qu’à leur suite doit être nécessairement placé un appareil d’absorption ; l’acide qui provient de la calcine est mêlé avec les gaz de la combustion, ce qui rend son absorption complète par l’eau plus difficile. On voit aussi que c’est peu de temps après le chargement, que la perte est la plus grande. Le résidu de l’attaque vient d’être rejeté sur la sole du four et subit en ce moment l’action d’une forte chaleur; le dégagement est toujours plus considérable, quand la calcination commence, que quand elle touche à sa fin.
- On peut admettre, d’après les chiffres précédents, que la perle des gaz de la calcine est égale à celle des gaz de la cuvette; elle est probablement supérieure. Dans cette hypothèse, la perte maxima de gaz par heure et par four serait de 1\260 ; ce chiffre est presque égal à la perte moyenne qui se produisait autrefois, et que nous avons évaluée à lgr,666. De dix heures à quatre heures, les chiffres sont beaucoup plus faibles; on peut regarder la perte d’acide comme insignifiante.
- Nous pouvons donc conclure que le mode d’absorption expérimenté peut suffire dans le cours de l’opération, mais qu’il n’est pas assez puissant lorsque le dégagement d’acide est abondant, ou que les moyens ordinaires d’absorption sont momentanément diminués.
- Cette conclusion paraît d’autant plus fondée que le carbonate de soude lui-même pouvait bien laisser échapper du gaz acide sans l’absorber; la perte réelle est sans doute plus forte que celle qu’on déduit de l’affaiblissement du titre de la liqueur.
- D’autres objections se présentent aussi contre ce procédé.
- Les paniers en osier qu’on emploie s’attaquent assez rapidement par l’acide, il faut les renouveler souvent; si l’on prend des vases en grès criblés de petits trous, le contact de l’eau et du gaz n’a pas lieu d’une manière assez intime, l’eau ne peut pas absorber tout l’acide. Il y a toujours de la vapeur entraînée, puisqu’il y a un tirage, et cette vapeur en présence de l’eau reste chargée d’acide ; mais l’objection capitale est celle-ci : la quantité d’eau employée est trop faible.
- On ne peut faire écouler hors de l’usine les eaux acides; la rivière en est éloignée. La police interdit avec raison l’écoulement d’eaux acides sur la voie publique ; d’autre part, on craindrait, en perdant les eaux acides dans le sol, d’infecter les puits voisins. Il faut utiliser dans l’usine les eaux acidulées ayant servi à l’absorption ; on les recueille dans un bassin en plomb et on les met dans les bonbonnes. On est donc limité par la fabrication de l’acide qui consomme seulement 270 litres cl’eau par four et par vingt-quatre heures, c’est là la quantité d’eau qu’on peut faire servir à l’absorption. Elle a paru tout à fait insuffisante, surtout dans les moments où le dégagement du gaz est le plus fort ; les expériences citées plus haut justifient cette appréciation.
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- Voici quelques légères modifications que j’ai apportées et le système auquel je me suis arrêté définitivement, les résultats qu’il a donnés sont tout à fait satisfaisants.
- J’ai fait placer dans les grandes bonbonnes de la chaux éteinte avec une certaine quantité d’eau, jusqu’à moitié environ du vase, puis de gros morceaux de coke, les plus gros que j’aie trouvés dans les magasins du chemin du Nord à Amiens; ils ont 0m,20 à 0m,30 de largeur sur 0m,40 à 0m,50 de hauteur; on en remplit la bonbonne jusqu’en haut en ayant soin de ne point les tasser.
- L’écoulement du liquide se fait par un tuyau recourbé qui débouche au bas de la bonbonne et qui prend vers le milieu du vase ; il règle le niveau de l’eau.
- On fait arriver, comme précédemment, de l’eau du réservoir.
- Dans celui-ci est de la chaux ; l’eau qui en coule est donc de l’eau de chaux ; elle contient un principe capable de fixer l’acide.
- On comprend de suite que les gros morceaux de coke qui laissent entre eux de larges interstices et présentent une surface rugueuse divisent bien mieux le courant de gaz que les paniers et présentent beaucoup plus de points de contact; le coke est susceptible d’absorber 30 à 40 p. °f0 d’eau; l’eau qui tombe est chargée de chaux, celle qui se trouve dans le vase en est également saturée. La puissance d’absorption est donc très-grande; l’acide hydrochlorique formant avec le calcium un sel fixe, le chlorure de calcium n’est plus susceptible d’être entraîné une fois que la combinaison est faite.
- Il est à remarquer aussi que la dissolution de chlorure de calcium est plus dense que celle d’eau de chaux; celle-ci tend donc à rester à la surface dans la bonbonne, circonstance favorable à l’absorption.
- L’eau qui sort des bonbonnes à cascade n’est pas acide, lorsqu’on la fait arriver en quantité suffisante ; on peut la laisser couler sur la voie publique ou la perdre dans des puits absorbants. Rien ne s’oppose, par conséquent, à ce qu’on emploie des quantités d’eau plus considérables pour l’absorption.
- Enfin les gaz, avant de se rendre à la cheminée, suivent un conduit de plusieurs mètres de longueur, dans lequel on met de la chaux pour enlever les dernières traces d’acide. On remarquera que ce moyen se prête à toutes les nécessités de la fabrication, Quand le dégagement des gaz doit être très-abondant, que l’on vide les bonbonnes ou que toute autre circonstance de nature à amener des pertes de gaz se présente, il suffit d’ouvrir davantage les robinets pour faire arriver plus d’eau de chaux ; on peut encore lever le couvercle, et jeter sur le coke de la chaux en poudre préalablement éteinte.
- Il me paraîtrait utile d’adopter une petite modification de détail pour l’écoulement de l’eau des bonbonnes; d’après les dispositions actuelles, le chlorure de calcium forme une couche au-dessus de la chaux ; c’est l’eau de chaux qui surnage et s’écoule. La bonbonne devrait porter une tubulure latérale avec un tuyau de vidange qui plongerait dans l’eau et arriverait à 0m,10 de la chaux ; il prendrait ainsi le chlorure de calcium et l’amènerait dehors, l’eau de chaux resterait. Celle disposition est celle adoptée pour les vases qui servent à l’absorption des vapeurs intenses, et que je décrirai plus loin ; il y aurait celte différence que le tuyau ne descendrait pas au fond.
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- Le même mode que plus haut, pour constater les pertes d’acide, a été employé; l’expérience a duré vingt-quatre heures, depuis trois heures de l’après-midi jusqu’à quatre heures le lendemain : le titre de la dissolutiou était de 33° 1/2 à 34°.
- Pour mieux apprécier les différences, nous avons affaibli de moitié la liqueur alcali-métrique, en sorte qu’il faut prendre la moitié des différences.
- Série extérieure. Série intérieure.
- Diff. DifT.
- Midi à 2 h. (fin de l’opération) 33° 1/2 1/2° 33° 1/2 1/2°
- 2 h. à 3 h. (commencement d’une opération ). 31° 1/2 2° 1/2 31° 2°
- 4h.à7h 32° 2° 32° 1/2 1° 1/2
- 7 h. à 10 h. (fin de l’opération) 33° 1° 33° 1°
- 10 h. du soir à 1 h. du matin 31° 1/2 2° 1/2 32° 2°
- 3 h. à 6 h 33° 1° 33° 1/2 1/2°
- 6 à 8 h. du mat. (commencem. d’une opérai.). 31° 3° 31° 3°
- 9 h. du mat. à 10 h 31° 3° 31° 3°
- De 10 h. du matin à midi 32° C)o 32° 2°
- Moyennes. . 2° S) o
- On n’a plus ces variations que nous avons signalées dans les premières expériences; le four a fait trois charges en vingt-quatre heures : la première à deux heures du soir, la deuxième à dix heures, et la troisième à six heures du matin.
- Le volume de la dissolution saline employée est de 1,080 litres; on en fait écouler dans le même temps 1,200 litres d’eau de chaux.
- Le titre moyen de la dissolution, après l’expérience, est de 32°, soit 2° de différence; mais comme la liqueur alcalimétrique avait été affaiblie de moitié, cette différence n’est que 1°.
- Elle accuse une perte, en vingt-quatre heures, de 972 grammes; j’ai évalué à 40 kilogrammes la perte primitive par four en vingt-quatre heures; en doublant 972 gram. pour avoir la perte du gaz de la calcine, on a un nombre qui n’est encore que le vingtième du précédent.
- Ce qu’il importe d’observer, c’est qu’en aucun moment l’absorption ne correspond h une diminution de titre de 2° dans la dissolution saline; il n’y a donc pas eu d’émanations notables.
- Malgré cela, j’ai constaté que, par les temps humides, la cheminée tirait mal et que les émanations d’acide hydrochlorique étaient encore sensibles aux alentours de l’usine.
- Pour rendre l’absorption aussi complète que possible, on doit placer deux nouvelles bonbonnes à cascade à la suite de chaque série; il y en aura six pour la série correspondante à la cuvette et quatre pour celle correspondante à la calcine. Le tirage de la grande cheminée eût été insuffisant et n’eût point permis cette addition; on a construit une nouvelle cheminée qui reçoit les fumées des fours à soude; la grande cheminée, dont le diamètre en haut n’est que de 0m,50, se trouve soulagée; le tirage est meilleur; elle ne reçoit que la quantité de fumée nécessaire pour opérer un tirage actif.
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- La chaux, placée dans le conduit qui mène les gaz à la cheminée, enlève les dernières traces d’acide qui ont échappé à l’action des bonbonnes à cascade.
- Je suis convaincu que l’application continue de ces procédés empêchera toute émanation sensible d’acide hydrochlorique ; la cause principale d’insalubrilé de l’usine se trouve ainsi presque entièrement supprimée.
- 2° Acide sulfurique.
- Les gaz qui sortent des chambres de plomb traversent, avant de se rendre dans la cheminée, une série de bonbonnes remplies d’eau et un conduit en maçonnerie dans lequel il y a une couche do chaux qui absorbe les dernières traces d’acide.
- Les bonbonnes ( voir la figure ci-jointe ) sont en grès à deux tubulures M, M' pour recevoir les raccords; M sert à l’entrée du gaz venant des chambres de plomb, M’ est affectée à la sortie ; entre ces tubulures est un orifice par lequel on introduit l’eau; on le tient bouché avec un bouchon en grès. L’eau des premières bouteilles absorbe l’acide, son volume augmente, quand le liquide N arrive à un certain niveau dans la première bouteille, il se déverse dans la suivante placée en contre-bas, par un tuyau latéral S qui les réunit vers le milieu. Si les vases portaient de simples tubulures et qu’on y adaptât un tuyau contact du lut et le détruirait promptement. Pour éviter tout contact, on emploie une disposition fort ingénieuse : à chaque vase est soudé un tuyau recourbé qui descend jusqu’au fond et sort latéralement ; il entre dans la tubulure latérale du vase suivant où le lut s’applique; mais comme le niveau du liquide est plus bas dans celui-ci, il ne vient plus toucher le lut. On remarque aussi que, par celte disposition, c’est le liquide le plus acide qui s’écoule, car, étant plus dense que l’eau, il occupe le fond ; l’eau saturée d’acide vient donc s’écouler par la dernière bonbonne; il suffit d’ajouter de temps en temps de l’eau dans les premières.
- Cet appareil fonctionne d’une manière continue; il comprend deux séries de vingt bonbonnes pour les grandes chambres et une série de dix bonbonnes pour les petites.
- L’acide qu’on recueille est porté dans les chambres de plomb et sert à la production de l’acide sulfurique.
- En sortant des vases absorbants, les gaz des deux séries de chambres se réunissent dans une espèce de caisse en plomb; de celle-ci partent deux tuyaux en plomb qui les amènent dans le conduit en maçonnerie allant à la cheminée. J’ai fait diviser ce conduit en deux parties, correspondant chacune à un tuyau de plomb; l’entrée de ceux-ci se ferme avec un registre, et l’on peut faire passer tous les gaz dans une seule partie du conduit, ce qui permet de renouveler la chaux sans interrompre l’opération.
- Enfin près de la cheminée se trouvent deux vases en grès, correspondant aux deux parties du conduit, dans lequel passent tous les gaz; il suffit de lever le couvercle pour sentir si l’absorption se fait bien.
- en grès, l’acide viendrait au
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- Le système que je viens de décrire réussit parfaitement; c’est à peine si l’on sent une légère odeur d’acide lorsqu’on lève le couvercle des vases servant de témoins.
- Enfin, comme la cheminée dans laquelle les gaz se rendront est en maçonnerie ordinaire, il est de l’intérêt du fabricant d’absorber toujours les vapeurs nitreuses; s’il y avait des moments où elles.pussent s’échapper, la maçonnerie serait promptement détériorée.
- 3° Chlorure de calcium.
- Près des chambres où se fabrique le chlorure de chaux, on a disposé un condui aboutissant à une cheminée contenant de la chaux; quand la chloruration est terminée, on met les chambres en communication avec le conduit par un tuyau en bois. Le chlore qui se trouve dans les chambres est aspiré par la cheminée et absorbé par la chaux qui se trouve dans le conduit; lorsqu’on ouvre les portes pour décharger le chlorure de chaux, il n’y a presque plus d’émanations de chlore.
- On établit également une communication avec l’appareil producteur de chlore; celui qui y était resté est aspiré. Il n’y a plus d’émanations sensibles lorsqu’on vide les appareils et qu’on renouvelle la charge d’acide et de manganèse.
- La chaux des conduits est reportée dans les chambres où elle achève d’être chlorurée ; la dépense qu’entraînent ces manœuvres est à peu près compensée par le chlore qu'on absorbe.
- 4° Acide nitrique.
- Enfin, pour la fabrication de l’acide nitrique, on a augmenté le nombre de bonbonnes de manière à ce qu’au commencement de l’opération il n’y ait même pas de dégagement sensible.
- Résumé.
- En résumé, les émanations de gaz acide hydrochlorique, qui sont les plus fortes dans les fabriques de produits chimiques, peuvent être absorbées presque entièrement par l’eau de chaux et la chaux ; le coke en gros morceaux convient très-bien pour diviser les gaz et établir entre eux et l’eau qu’on fait arriver dessus un contact intime et continu ; la chaux placée dans un conduit menant à la cheminée achève d’absorber l’acide.
- Les vapeurs nitreuses qui sortent des chambres de plomb et se répandaient autrefois dans l’atmosphère, sont complètement absorbées aujourd’hui par l’eau; la chaux qui se trouve dans un conduit, entre les vases absorbants et la cheminée, enlève les dernières traces. On a un moyen simple de s’assurer si l’absorption est bien faite, dans les vases témoins près de la cheminée.
- Enfin il a été porté remède aux plus faibles inconvénients, à ceux provenant du chlore et de l’acide dans les fabrications de chlorure de chaux et d’acide nitrique; les émanations de chlore sont absorbées par la chaux, celles d’acide nitreux par l’eau.
- L’exécution de ces divers travaux a placé l’usine de Saint-Roch-les-Àmiens dans des conditions de salubrité qu’on ne retrouve peut-être dans aucune usine du même genre, soit en France, soit en Angleterre. ( Ann. des mines, t. VI, 5e série, 4e livr. de 1854.) Tome II. — 54e année. 2e série. — Juin 1855. 45
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- CHIMIE APPLIQUEE.
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- DE l’HYDROTIMÉTRIE OU NOUVELLE MÉTHODE D’ANALYSE DES EAUX DE SOURCES ET DE RIVIÈRES; PAR MM. BOUTRON ET FÉLIX BOUDET (1).
- En présence des nombreuses questions que la santé des populations et les besoins de l’industrie soulèvent sans cesse à l’occasion des eaux douces et de l’intérêt particulier qui se porte en ce moment, en France et en Angleterre, sur le choix des eaux destinées aux grandes villes, il était à désirer qu’une méthode expéditive et sûre de les comparer entre elles et de déterminer, sinon leur composition absolue, du moins leur valeur sanitaire et industrielle, permît de multiplier les expériences et d’établir facilement une statistique comparée des eaux de chaque contrée. Nous nous sommes occupés de rechercher cette méthode, et nous espérons l’avoir trouvée, en nous inspirant de l’idée féconde qui, grâce aux travaux de Descroizilles et de Gay-Lussac, est devenue l’origine de l’alcalimétrie, de la chlorométrie et de tant d’autres applications précieuses.
- Cette méthode est fondée sur la propriété que possède le savon de rendre l’eau pure mousseuse, et de ne produire de mousse dans les eaux chargées de sels calcaires et magnésiens qu’autant que ces sels ont été neutralisés par une proportion équivalente de savon, et qu’il reste un petit excès de celui-ci dans la liqueur.
- Vient-on à verser, en effet, deux à trois gouttes d’une dissolution alcoolique de savon dans un flacon renfermant 40 centimètres cubes ou 40 grammes d’eau distillée et û agiter fortement le mélange, il se forme immédiatement à la surface du liquide une couche de mousse légère et persistante; mais si, au lieu d’eau distillée, on emploie une eau plus ou moins calcaire et magnésienne, le phénomène de la mousse n’apparaît qu’autant que la chaux et la magnésie contenues dans cette eau ont été neutralisées par une quantité proportionnelle de savon, et que l’on a ajouté un léger excès de celui-ci, qui, ne rencontrant plus de chaux ni de magnésie, manifeste ses propriétés comme s’il se trouvait en dissolution dans l’eau pure. La proportion de savon exigée par 40 centimètres cubes d’une eau quelconque, pour produire une mousse persistante, donne donc la mesure de la quantité de sels calcaires et magnésiens contenue dans cette eau, et comme, pour la plupart des eaux de sources et de rivières, la chaux et la magnésie sont les seules matières qui influent réellement sur leur qualité; il est évident qu’en déterminant la proportion qu’elles renferment de ces bases on détermine virtuellement la valeur de ces eaux.
- La formation de la mousse à la surface de l’eau est d’ailleurs un phénomène si saillant, la proportion de savon nécessaire pour la produire ( 1 décigramme par litre ) est si faible, et le moment où une eau calcaire ou magnésienne cesse de neutraliser le savon et devient mousseuse est si facile à saisir, qu’une dissolution de savon peut être
- (i) Acad, des sciences, séance du 26 mars 1855 ; commissaires, MM. Thénard, Dumas, Pelouze.
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- considérée comme un réactif extrêmement sensible pour déceler et pour doser les sels calcaires et magnésiens dans des liqueurs très-étendues, telles que les eaux de sources et de rivières.
- Nous employons le savon à l’état de dissolution alcoolique, et, pour soustraire aux inexactitudes qui résulteraient nécessairement de la composition variable du savon, nous titrons notre liqueur d’épreuve au moyen d’une dissolution de chlorure de calcium fondu, contenant 25 centigrammes de ce sel par litre d’eau distillée, soit
- Les essais sont exécutés au moyen d’un flacon bouché à l’émeri de 60 à 80 centimètres cubes de capacité et jaugé à 40 centimètres cubes, et d’une petite burette graduée de telle manière que :
- 1° Une division marquée au-dessus de 0 degré représente la proportion de liqueur nécessaire pour faire mousser 40 centimètres cubes d’eau pure ;
- 2° Que chaque division au-dessous de 0 degré représente 1 décigramme de savon marbré, à 30 pour 100 d’eau et 6 pour 100 de soude, détruit par 1 litre de l’eau soumise à l’expérience, et qu’ainsi une eau qui absorbe, par exemple, 10 degrés de liqueur détruit ou neutralise 1 gramme de savon par litre;
- 3° Enfin que 22 degrés correspondent exactement à 40 centimètres cubes ou 40 grammes de la dissolution normale de chlorure de calcium à 25 centigrammes par litre.
- Il résulte de ce système que la graduation de la burette indique tout à la fois la proportion de savon détruite par 1 litre de l’eau examinée, et l’équivalent en chlorure de calcium des sels calcaires et magnésiens que contient 1 litre de cette eau. Rien de plus facile dès lors que de reconnaître, par un essai rapide, l’équivalent en chlorure de calcium des sels de chaux et de magnésie que contiennent les eaux, et d’établir leur valeur relative, en comparant les degrés qu’elles donnent avec la burette d’épreuve. Nous avons donné à cet instrument le nom à’hydrotimètre, qui veut dire mesure de la valeur de l’eau. Notre système d’essai constitue donc l’hydrotimétrie, et l’on peut classer les eaux d’après leurs degrés hydrotimétriques en partant de l’eau pure, qui porte 0 degré.
- Mais nous ne nous sommes pas bornés à déterminer en bloc la proportion de sels de chaux et de magnésie contenue dans les eaux; nous avons poussé plus loin les applications de la méthode, de manière à en faire un véritable moyen d’analyse quantitative, applicable non-seulement aux eaux de sources et de rivières, mais encore à la solution expéditive d’un grand nombre d’autres problèmes d’analyse.
- Étant donnée, en effet, une eau qui, comme la plupart des eaux de sources et de rivières, ne contient, indépendamment des chlorures et sulfates de soude et de potasse, qui sont, dans certaines limites, sans action sur la dissolution de savon, que des bicarbonates, sulfates et chlorhydrates de chaux et de magnésie, si l’on vient à y verser de l’oxalate d’ammoniaque en proportion convenable, toute la chaux se précipite bientôt à l’état d’oxalate insoluble et peut être isolée par le filtre, tandis que la magnésie reste en dissolution à l’état d’oxalate ammoniaco-magnésien.
- D’autre part, si l’on soumet une nouvelle quantité de cette eau à une ébullition
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- prolongée pendant vingt à vingt-cinq minutes, elle dépose du carbonate de chaux que l’on sépare encore au moyen du filtre.
- Ceci posé, si l’on prend le degré hydrotimétrique d’une eau quelconque, puis le degré de cette même eau soumise à une ébullition de vingt à vingt-cinq minutes et filtrée après refroidissement, et enfin le degré de cette eau précipitée par l’oxalate d’ammoniaque et filtrée, on a pour premier résultat le degré hydrotimétrique, et par conséquent l’équivalent commun des sels de chaux et de magnésie que cette eau contient, et la proportion de savon qu’elle doit neutraliser par litre; pour second résultat, l’équivalent du bicarbonate précipité de chaux; pour troisième résultat, l’équivalent de toute la chaux contenue dans l’eau examinée, et par différence l’équivalent de la magnésie.
- On connaît donc ainsi, à l’aide d’un seul réactif et par des procédés aussi simples que sûrs et expéditifs,
- 1° Le degré hydrotimétrique de l’eau soumise à l’expérience ;
- 2° La proportion de savon que 1 litre de cette eau neutralise ;
- 3° Les proportions distinctes de chaux et de magnésie qu’elle contient;
- 4° La proportion de chaux qui s’y trouve à l’état de bicarbonate, et par différence la proportion de cette base qui s’y trouve dans un autre état de combinaison, c’est-à-dire que l’on possède toutes les données nécessaires pour apprécier la valeur de cette eau et en faire un usage éclairé.
- Notre système d’analyse peut s’appliquer non-seulement à l’étude des eaux douces, mais aussi à l’analyse rapide et très-exacte d’un certain nombre de dissolutions salines d’une composition plus ou moins complexe, pourvu que leurs bases puissent être précipitées par un sel de soude ou de potasse soluble et former avec les acides gras des composés insolubles dans l’eau.
- Etant donnée, par exemple, une dissolution de plomb et d’argent, ou une liqueur dans laquelle on a reconnu la présence de ces deux métaux par un essai qualificatif, si, après l’avoir convenablement étendue d’eau distillée, on détermine son degré hydrotimétrique, on connaît immédiatement l’équivalent, en chlorure de calcium, des deux sels qui s’y trouvent. Yient-on ensuite à précipiter l’argent au moyen du chlorure de sodium, à isoler le chlorure d’argent par le filtre et à prendre le degré hydrotimétrique de la liqueur filtrée, qui ne contient plus que du plomb, on connaît l’équivalent du plomb qu’elle renferme, et par différence celui de l’argent qui lui était associé, etc., etc.
- MOYEN d’üTILISER LE SOUFRE AUJOURD’HUI PERDU DANS LES RÉSIDUS DE SOUDE ARTIFICIELLE; PAR M. DELANOUE.
- Le soufre existe dans les résidus de soude artificielle à l’état d’oxysulfure de calcium insoluble. On le rend soluble dans l’eau bouillante par une simple addition de soufre qui convertit l’oxyde calcique en hyposulfite et en bisulfure et rend libre et soluble le sulfure préexistant. On obtient ainsi avec une même quantité de soufre une quantité
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- de bisulfure calcique double de celle qu’on aurait obtenue avec la chaux par les moyens ordinaires. Le procédé de M. Delanoue consiste, comme on voit, à remplacer la chaux par les résidus de soude. Dans les fabriques de carbonates sodiques, les savonneries, les blanchisseries, etc., l’opération se réduirait simplement à faire un dernier lessivage avec addition de soufre.
- M. Delanoue ne croit pas que le soufre ainsi extrait puisse servir à la fabrication de l’acide sulfurique ; mais il pense qu’il peut être utilisé dans la thérapeutique, dans la fabrication des eaux minérales sulfurées, pour le soufrage des végétaux et pour la préparation de divers métaux par voie humide. Ainsi c’est le procédé qu’il emploie avec le plus grand avantage pour extraire le cobalt et le nickel des manganèses qui en contiennent, ne fût-ce qu’en proportion d’un centième. Le sulfure manganeux entraîné avec le sulfure cobaltique est facilement enlevé par l’addition d’un acide faible qui n’attaque pas le sulfure cobaltique.
- En résumé, toutes les fois qu’on aura besoin d’employer le soufre en dissolution pour la thérapeutique, les arts ou l’agriculture, on aura avantage à remplacer la chaux par les résidus de soude. La valeur de ces résidus est nulle; mais, en admettant que leurs frais de port fussent égaux au prix de la chaux, il resterait encore une économie de 50 pour 100 environ sur la dépense en soufre. (Acad, des sciences, 26 mars 1855.)
- sur l’emploi du sulfate d’alumine dans les papeteries, les tanneries et les teintureries; par m. le docteur walte, DE PASSAU.
- En raison des services qu’il peut rendre à l’industrie et du peu d’emploi qu’on en a fait jusqu’ici, l’auteur croit utile de signaler le sulfate d’alumine à l’attention de tous les fabricants qui se servent de l’alun.
- Le sulfate d’alumine n’est pas cristallisé; il est dur, son goût est tout à fait celui de l’alun. Il se vend dans le commerce au prix de 8 florins ( environ 16 francs ) le quintal de Bavière ( 56 kilog. ), et contient le quart de son poids d’alumine, tandis que l’alun n’en renferme que 10 à 11 pour 100. L’alumine étant le seul corps utile contenu dans l’alun , il est évident qu’il y aurait avantage pour les fabricants à se servir plutôt du sulfate d’alumine, puisqu’ils n’auraient besoin d’en prendre que moitié du poids de l’alun qu’ils emploient. Plusieurs grandes papeteries le font venir de Passau, et s’en servent dans la fabrication du savon de résine, le seul en usage dans la préparation du papier à la mécanique.
- Le sulfate d’alumine se dissout facilement, même dans l’eau froide, et permet d’obtenir des solutions très-concentrées sans l’emploi de la chaleur. Son affinité pour la potasse est très-remarquable; il parvient à l’isoler de l’acide chlorhydrique, qui a cependant une affinité très-grande pour les alcalis et il se transforme de cette manière en alun. C’est ainsi qu’on arrive à trouver de la potasse dans presque tous les sels de Glauber ( sulfate de soude ) provenant du sel marin qui en contient toujours une quantité plus ou moins grande.
- La fabrication de l’acide tartrique, qui offre beaucoup de difficultés, emploiera bien-
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- tôt peut-être le sulfate d’alumine, ce qui permettra de le produire d’une manière moins coûteuse. Cinq parties de sulfate d’alumine décomposent une partie et demie de tartre (tartrate de potasse) en alun et en acide tartrique libre, qui est, comme on sait, employé en grande quantité dans les fabriques d’indiennes. Ces fabriques peuvent, à l’aide de leur chimiste, produire elles-mêmes avec avantage l’alun et l’acide tartrique dont elles ont besoin; elles peuvent de même préparer l’acide oxalique.
- Parmi les applications du sulfate d’alumine, il faut mentionner l’emploi qu’on en fait dans la fabrication des laques colorantes, à cause de la quantité d’alumine relativement grande qu’il renferme. On doit citer encore son application dans les teintureries et les tanneries, où son emploi se généralisera à mesure qu’on sera mieux convaincu des avantages qu’il présente. Enfin une des propriétés essentielles de ce sel est de pouvoir préserver les bois de la pourriture et de la destruction par le feu en les enduisant d’une solution concentrée.
- A ce point de vue, il serait intéressant d’examiner si le sulfate d’alumine ne pourrait pas préserver de la pourriture les traverses en bois des chemins de fer. Pour empêcher les eaux de pluie de les détériorer, il serait nécessaire que les surfaces du bois fussent, enduites d’un lait de chaux, après l’absorption du sel, afin de précipiter l’alumine et de remplir ainsi les cellules du bois. (Extrait du journal polytechnique de Boltger.) (L. )
- sur l’amélioration du vin par l’addition du sucre et de l’eau;
- PAR M. LE PROFESSEUR SIEMENS.
- Le procédé qui consiste à augmenter et à améliorer la production du vin par l’addition d’une certaine quantité de sucre et d’eau s’est généralement répandu depuis quelques années, grâce aux efforts du docteur Gall, de Trêves, dans plusieurs contrées vinicoles, et principalement dans la Moselle, dans le Palatinat et sur les bords du Rhin; aussi ce procédé mérite-t-il une sérieuse attention à une époque où la récolte de la vigne est si problématique.
- L’addition du sucre appartient aux améliorations les plus anciennes qu’on ait fait subir au vin ; il est très-naturel, en effet, de donner au moût ce que la nature, par le manque de chaleur, n’a pu lui fournir en quantité suffisante. Les frais qu’entraîne cette amélioration empêchaient néanmoins, jusqu’à présent, d’en faire l’application sur une échelle étendue. La majeure partie de notre production en vin accuse non-seulement un manque de sucre, mais encore un excès d’acide. En lui donnant artificiellement le sucre qui lui manque, on le rend plus alcoolique, par suite plus facile à conserver, et on arrive en même temps à le débarrasser du bitartrate de potasse qu’il contient. Mais les raisins qui n’ont pu arriver à maturité contiennent, en outre, d’autres acides qu’on ne peut éliminer de la même manière et dont la présence, malgré l’addition du sucre, influe sur le goût du vin; or ces acides sont à peu près de même nature que ceux qu’on trouve en plus grande quantité dans les groseilles, et les recherches du docteur Gall ont eu pour but d’étudier les moyens d’en diminuer la proportion sans nuire à la qualité du produit.
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- Faire du vin avec des groseilles aigres , en ajoutant à la liqueur acide du sucre et de l’eau, n’est pas une découverte nouvelle. Dans le nord de l’Europe, où le raisin ne mûrit pas, on prépare les meilleurs vins à liqueur avec des groseilles, et principalement avec les groseilles à maquereau, en faisant une addition convenable de sucre et d’eau et en ajoutant au mélange des raisins secs du Midi. Tels sont les procédés qui ont servi de guide au docteur Gall pour produire d’assez bons vins avec des raisins qui n’étaient pas tout à fait mûrs et qui, par conséquent, contenaient encore beaucoup d’acide et peu de sucre. Ces vins, grâce à cette préparation, ont pu doubler de valeur. Le point important dans le procédé d’amélioration proposé par M. Gall consiste à trier avec beaucoup de soin les raisins de meilleure qualité, afin de produire un vin d’un meilleur bouquet; on doit ensuite, aussitôt après l’expression du jus, mêler le moût des espèces moins bonnes avec des quantités d’eau et de sucre telles que le rapport des matières soit celui qu’on trouve dans un moût de bonne qualité. La simplicité de ce procédé d’amélioration dispense de plus amples explications. La détermination de la quantité d’acide existant dans le jus et celle du sucre qui lui manque obligent, pour le vin qu’on veut produire, à soumettre le moût à une analyse très-exacte, car le rapport entre les quantités d’eau , de sucre et d’acide change pour chaque année, pour chaque espèce de raisin, suivant les différents sols et les différentes expositions. Ce rapport n’étant pas toujours le même dans les meilleurs vins, l’épreuve du moût au moyen de l’aréomètre et la composition connue des différentes espèces de raisins semblent déjà fournir des données suffisantes sur' les quantités d’eau et de sucre à ajouter.
- En règle générale, on peut admettre qu’il existe dans le meilleur moût environ 20 pour 100 de sucre et 0,5 à 0,6 pour 100 d’acide. Le moût de qualité inférieure, lorsqu’il n’indique pas au delà de 70° à l’aréomètre, renferme rarement plus de 15 pour 100 de sucre, mais aussi contient en même temps plus de 1 pour 100 d’acide. Par conséquent, si on admet que 1,000 kilogrammes de moût, pour donner un bon vin, doivent contenir 200 kilogrammes de sucre, il en manquera au moins 50 kilog. D’un autre côté, la quantité presque double d’acide rend nécessaire une plus grande addition d’eau, qui elle-même réclame une nouvelle proportion de sucre. Ainsi, avec le moût d’une qualité aussi inférieure, il est nécessaire, pour 1,000 kilog., d’ajouter un peu plus de moitié du poids ou 550 kilog. d’une dissolution de 150 kilog. de sucre dans 400 kilog. d’eau. On produit de cette manière une quantité de 1,500 kilog. de liqueur alcoolique dont la densité est à peu près la même que celle du bon moût. Un peu de sucre de plus ou de moins serait sans influence sur le résultat.
- Ainsi préparé, le vin offre réellement de grands avantages, surtout au point de vue de la pureté du goût et de sa parfaite conservation. Cette pureté, dont les qualités sont si appréciables pour la santé, tient non-seulement à la perte en acide, mais encore à la fermentation plus régulière de la liqueur et à la disparition complète des parties muqueuses. La séparation des matières azotées s’opère par la fermentation à mesure que le sucre se décompose et que l’alcool se produit. Sans le sucre, cette séparation devient incomplète; une partie des matières azotées passe peu à peu à un état de dé-
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- composition indiqué bientôt par le goût de la liqueur qui ne tarde pas à se détériorer à son tour. On peut retarder, il est vrai, cette décomposition par l’addition d’une certaine quantité d’alcool, comme cela se fait très-souvent; mais, à latin, l’alcool lui-même finit par être attaqué, et c’est alors qu’il se produit du vinaigre. Aussi voyons-nous les fabricants de vinaigre qui emploient l’alcool rechercher de préférence pour leurs mélanges les liquides les plus chargés de matières muqueuses, tels que la bière blanche, le moût fait avec les fruits , etc., parce qu’ils obtiennent ainsi une décomposition plus rapide de l’alcool employé. Au contraire, lorsqu’il s’agit de produire du vin, il faut empêcher l’alcool de se décomposer et débarrasser autant que possible la liqueur des matières muqueuses, résultat auquel l’addition du sucre permet de parvenir. (Extrait du journal agricole de Wurtemberg, 1854.) (L.)
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- sur l’emploi de l’air chaud dans les hauts fourneaux; par m. welkner, inspecteur des fonderies, à Linden, près de Hanovre.
- ( Extrait du Notizblatt des Hannoversehen Architekten-und Ingenieur-Xereins. )
- Depuis que Nielson et Mac-ïntosh ont, en 1830, exécuté dans l’usine de la Clyde des recherches suivies sur l’emploi d’un courant d’air chaud pour l’alimentation des hauts fourneaux, cette découverte remarquable est devenue d’un usage si général, et il a été publié sur ce sujet tant d’idées et de résultats erronés, qu’une discussion destinée à en éclaircir les points fondamentaux, ne peut être dénuée d’utilité ni d’intérêt. Il importe surtout de soumettre à un examen critique les opinions admises sur le préjudice prétendu que l’emploi de l’air chaud peut porter à la qualité du fer.
- Les principales substances auxquelles s’unit ce métal durant sa réduction et sa fusion dans un hautfourneau, sont le carbone, le silicium, le soufre, le phosphore, le calcium, le magnésium, l’aluminium et le manganèse.
- De toutes ces substances, le carbone est celle dont il est le plus facile de le séparer par l’affinage. Les effets du soufre et du phosphore sont bien connus; on sait que ces métalloïdes rendent le fer cassant à chaud ou à froid, et la trop grande élévation de la température du fourneau ne peut, à cet égard, faire naître aucun inconvénient, puisqu’elle tend même, au contraire, à opérer l’écoulement de ces substances dans les laitiers. La combinaison du manganèse a été trop peu étudiée pour que l’on puisse la décrire; cependant on sait positivement que ce métal se rencontre seulement en petite quantité dans le fer, et que les effets en sont avantageux. Le calcium, le magnésium et l’aluminium ne se présentent qu’en doses fort petites dont l’action ne paraît pas devoir être redoutée. Il ne nous reste donc plus à discuter que celle du silicium, et ce corps est, en effet, le seul qui exerce une influence marquée sur la conduite des opérations d’affinage ou de puddlage, et sur la qualité du fer obtenu.
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- Pour fabriquer ce métal en barre, il est indispensable d’employer des scories d’affinerie fournies par les opérations précédentes. Or une analyse que nous avons faite des scories d’affinerie de l’usine de Koenigshütte, dans le Harz, nous a donné les ré-
- sultats suivants :
- Silice.............................32,1 S
- Chaux.................................. 0,56
- Magnésie............................... 0,59
- Oxyde de fer........................65,31
- Oxyde de manganèse..................... 1,67
- Alumine............................des traces.
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- Il suit de là que les scories d’affinerie ont beaucoup d’analogie avec un silicate simple de fer et que la quantité de ce métal qui se combine avec le silicium pour entrer dans ces scories, est comprise dans les déchets ordinaires de la forge. Il est donc facile de voir que, quand le fer contient une quantité notable de silicium, ces déchets doivent augmenter; et, lorsque le métal renferme 6 p. % de silicium, quantité qui, à la vérité, dépasse toutes les observations de la pratique ordinaire, il en est tellement ainsi, que la perte de l’affinage, au lieu d’être ce qu’elle est communément, équivaut à celle que l’on subit pour réduire le fer en petites barres. Mais l’influence du silicium sur la qualité du fer est, en outre, telle, qu’elle exige une attention toute spéciale, et nous allons examiner cette question en parlant de l’effet produit sur la fonte par l’usage de l’air chaud.
- Cet usage entraîne immédiatement deux conséquences :
- 1° La température, dans le creuset, s’élève davantage que lorsqu’on emploie.l’air froid;
- 2° L’étendue de l’espace où s’opère la réduction diminue notablement.
- Le premier de ces phénomènes devait être prévu, mais le second est surprenant, car il paraît naturel de penser que la source de calorique se trouvant plus abondante, ia chaleur devrait s’élever dans tout le haut fourneau. Mais l’expérience et les faits confirment incontestablement ces deux propositions.
- Lorsque l’on emploie l’air froid, la température du creuset reste un peu supérieure à celle du point de liquéfaction de la fonte. Nous supposerons que cette température soit de 1600° centig., et qu’à quelque distance au-dessous du gueulard elle atteigne environ 800°. Nous ferons cependant remarquer tout d’abord que l’exactitude de ces chiffres ne doit être considérée que comme approximativement relative, ce qui suffit pour assurer la justesse de nos raisonnements; car, dans le sujet que nous traitons, il est tout à fait impossible d’assigner des nombres exacts. Si nous suivons, en descendant, les variations de la température et les couches successives de minerai et de charbon, nous arrivons à une zone où commence la réduction par l’effet des gaz désoxy-dants qui s’élèvent, et nous trouvons aussi, immédiatement au-dessus de cette zone, un point où la réduction cesse complètement.
- Si nous supposons, comme ci-dessus, que la température du creuset soit de 1600° C.,
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- lorsque Ton emploie l’air froid, et qu’on lance un courant d’air chauffé à 4-00° C., on portera la température au-dessus de 2000° C. dans le creuset; cependant la chaleur s’y trouvant alors trop intense et pouvant non-seulement en endommager les parois, mais encore introduire dans le fer quelques-uns des principes nuisibles qui composent les laitiers, on ajoutera aussitôt une certaine quantité de minerai, afin de diminuer la chaleur. Or c’est de cette augmentation des charges et du surcroît de production qui en est la conséquence, que résultent les avantages économiques de l’emploi de l’air
- chaud.
- En admettant que l’augmentation des charges de mine n’abaisse pas la température au-dessous de 1700° C., qui peuvent être nécessaires pour empêcher, devant les tuyères, l’accumulation des minerais non réduits, inconvénient que des charges trop fortes seraient sujettes à faire naître, la diminution de l’étendue où s’opère la réduction produira, au-dessous du gueulard, un abaissement de 300°, c’est-à-dire que de 800° la température y tombera à 500°.
- Le tableau suivant exprime les degrés de chaleur observés dans ces hypothèses, sur quatre hauts fourneaux.
- Avec l’air froid. Avec l’air
- A la partie inférieure du gueulard. . . 800° 500
- Aux 3/4 de la cuve . . 1000 800
- A la moitié 1200 1000
- Au 1/4 . . 1400 1400
- Au creuset . . 1600 1700
- En jetant un coup d’œil sur ce tableau qui, pris absolument, peut être erroné, mais qui, considéré relativement, est exact, nous obtenons un aperçu des modifications que l’emploi de l’air chaud introduit dans le régime des hauts fourneaux. Nous y trouvons, en effet, l’explication de plusieurs phénomènes, par exemple, des dépôts de zinc sublimé qui se forment au gueulard, et qui étaient à peu près inconnus dans plusieurs pays, avant l’introduction du procédé de l’air chaud, ou qui, dans d’autres contrées, n’avaient lieu qu’à la partie supérieure du gueulard.
- Mais, comme nous l’avons dit, le resserrement de l’espace où s’opère la réduction est un point capital. C’est par des remarques particulières que nous pouvons en reconnaître les effets sur la composition et la qualité du fer. Or nous sommes porté à croire que la diminution de l’espace de réduction, lorsque l’on emploie l’air chaud* favorise l’achèvement du grillage des minerais, rend la réduction plus rapide et plus complète, et abrège la durée du temps pendant lequel le fer ramené à l’état métallique se trouve en contact avec les matières étrangères; que, par conséquent, la diminution de l’espace de réduction ne peut exercer qu’une influence favorable sur la qualité du métal.
- Mais nous concevons une opinion toute différente sur l’accroissement de la chaleur dans le creuset. Cette élévation se-manifeste par l’éclat des tuyères, par réchauffement de leurs buses, par l’élévation de la température de la lympe, par l’augmentation de la fluidité des laitiers, par une réduction plus complète qui purge mieux ces laitiers, et
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- par l’altération plus rapide des parois du creuset. Les modifications que ces causes apportent dans les réactions mutuelles des corps mis en présence, semblent toutes propres à diminuer la qualité de la fonte qui se trouve en contact à une très-haute température, sous l’influence des gaz désoxydants, avec les substances nuisibles des laitiers.
- Longtemps avant l’emploi de l’air chaud, on avait déjà fait l’expérience que la température du creuset exerçait une influence sur la composition de la fonte, et l’on avait remarqué des différences notables entre des produits dont les éléments avaient été préparés absolument dans les mêmes conditions. Ainsi, on avait observé que des charges composées de manière à donner des laitiers formés de bisilicate de chaux, lorsque la température était basse et que les laitiers contenaient encore une quantité notable d’oxyde de fer ( 4 1/2 pour 100 ), avaient donné des fontes complètement exemples de silicium, tandis qu’à une température plus haute, des charges exactement semblables avaient donné des fontes renfermant 1/2 pour 100 de silicium ; enfin que, pour des températures encore plus élevées, la proportion de ce métalloïde dans la fonte avait atteint 2 1/2 pour 100, quoique les charges fussent encore restées les mêmes. Dans ce dernier cas, on avait trouvé les laitiers complètement exempts de fer. Ces résultats ont été constatés par un grand nombre d’analyses faites sur des fontes fabriquées exactement de la même manière, sauf les différences dans la température du creuset.
- Plus on élève donc la température par l’action de l’air chaud, plus on combine de silicium avec le fer, à moins que l’on ne prenne d’autres moyens de s’opposer à cette union. Nous pensons qu’un de ces moyens est la diminution, aussi grande que possible, de la quantité de silice qui entre dans la composition des charges, et qu’il dépend ainsi du maître fondeur d’introduire dans le fer plus ou moins de silicium, selon qu’il rend ce corps prédominant ou non parmi les matières dont les charges sont formées. Si, par exemple, on diminue dans le mélange la proportion des bases, au point de former peut-être des laitiers composés de trisilicates au lieu de bisilicates, il sera possible que l’emploi de l’air chaud élève dans le fer la proportion du silicium à plus de 6 pour 100, tandis que si les laitiers ne contiennent que des sesqui-silicates, on peut faire descendre cette proportion à 0,1 ou 0,2 pour 100. L’acide silicique, en effet, tend à se combiner avec une base; s’il trouve cette base en quantité suffisante, dans les matières terreuses auxquelles on l’associe, et qu’il s’en sature assez complètement, il ne se décompose pas pour se combiner avec le fer. Dans le cas contraire, il s’unit d’abord à l’oxyde de fer, puis l’élévation de la température et le contact des gaz désoxydants réduisent le silicate métallique, dont les éléments principaux entrent en combinaison avec la masse du fer.
- On ne pourrait cependant soutenir sans erreur qu’il suffira seulement de rendre les laitiers plus basiques, pour obvier totalement aux inconvénients de l’air chaud, parce que plusieurs considérations déterminent d’autres précautions à prendre dans diverses localités. Aussi, outre la composition chimique des laitiers, devra-t-on veiller avec soin sur la température de l’air, sur celle du creuset, sur les modifications que l’emploi de l’air chaud oblige d’apporter aux proportions des fourneaux, et enfin sur la classification des minerais.
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- FÉCULE DE POMMES DE TERRE.
- La faculté d’augmenter la température de l’air, faculté qui s’exerce généralement sans limites et sans contrôle, est séduisante, parce qu’il suffit d’élever le vent de 100° C. pour pouvoir accroître d’environ ^ la quantité du minerai. Il semble naturel de penser que cet accroissement des charges doit diminuer la température du creuset, mais la flamme que les buses dardent sur le foyer ou sur le creuset, ne perd pour cela rien de sa chaleur, et comme le fer est encore en contact avec les silicates terreux, elle le dispose à se combiner de plus en plus avec le silicium.
- Quelle que soit, au surplus, la température à laquelle on emploie l’air, il reste toujours au maître de forges, dans la composition des charges et dans le rapport de la quantité du minerai à celle du combustible, des moyens efficaces d’abaisser la température dans l’ouvrage. Si même on trouvait impossible de satisfaire à toutes les conditions par ce seul moyen, il en existerait encore un autre (1) pour profiter des avantages économiques du procédé, sans cesser d’obtenir une fonte aussi blanche que possible et très-convenable pour la fabrication du fer en barres.
- Ce simple exposé démontre suffisamment que l’emploi de l’air chaud, dans les hauts fourneaux, est l’unique procédé auquel on doive réellement recourir; qu’il présente plusieurs avantages; que si, d’un autre côté, il est sujet à des inconvénients, ces inconvénients peuvent être levés par l’emploi bien entendu des moyens dont on dispose; et que c’est seulement sous la direction d’un maître de forges inexpérimenté et peu instruit, qu’il exerce sur la qualité de la fonte une influence fâcheuse. (Dingler’s Polytechnisches Journal, tom. CXXXIII.) (Y.)
- FÉCULE DE POMMES DE TERRE.
- MOYEN DE DÉTERMINER LA VALEUR RÉELLE DES POMMES DE TERRE; par M. POHL, professeur adjoint de chimie à Vécole impériale polytechnique de Vienne. ( Extrait des comptes rendus des séances de l’Académie des sciences de Vienne. — Sitzungsberichte, etc., tome VIII.)
- C’est Berg qui, le premier, s’est efforcé de découvrir un rapport simple entre la quantité de fécule contenue dans les pommes de terre, et leur densité. Lüdersdorff a cherché ensuite à rendre ce rapport plus précis, et a publié des tables de coefficients propres à donner par une simple multiplication, pour chaque variété de pommes de terre, le rendement exact de la fécule. Il a fait voir aussi que ce rendement est dans un rapport presque constant avec la quantité de matière sèche contenue dans les pommes de terre, et il a publié une série de facteurs qui, lorsque l’on connaît une des données, permet de calculer les autres. Il a ensuite étendu et modifié cette table que l’on trouve dans la Chimie de la Fermentation, par Balling.
- Ce dernier auteur a aussi entrepris une série d’expériences qui ont démontré l’inexactitude des coefficients de Lüdersdorff, et il a donné une autre table qui est encore em-
- (l) Celui de l’abaissement de la température de l’air.
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- FÉCULE DE POMMES DE TERRE.
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- ployée pour la détermination des quantités de fécule renfermées dans les pommes de terre.
- Les résultats obtenus par l’usage de cette table, s’accordent avec ceux des expériences de son auteur, beaucoup mieux que ne le font ceux des autres tables. Cependant on observe encore des différences importantes, et même ces différences qui se trouvent entre le rapport du poids des matières sèches et de celui de la fécule (1) ont porté à conclure que ce rapport est trop peu constant, pour que l’on puisse le faire servir à la détermination de la richesse de ces tubercules.
- M. Pohl, après avoir comparé les résultats de la formule de Balling avec ceux de nombreuses expériences, et avoir signalé des différences marquées, passe à l’exposition de ses propres recherches qui ont eu pour objet :
- 1° De déterminer la densité des pommes de terre ;
- 2° De reconnaître la quantité de la matière sèche qu’elles contiennent ;
- 3° De trouver le rendement en fécule.
- Il a eu soin de faire porter ses recherches sur des espèces et sur des grosseurs aussi variées que possible, et il rapporte un nombre assez considérable de résultats qui démontrent que la proportion des matières sèches, ainsi que celle de la fécule, croît presque comme la densité. Il en conclut que l’on peut, avec assez d’exactitude pratique, recourir, comme l’ont proposé ses devanciers, mais en corrigeant leurs coefficients, à l’observation de la densité, pour déterminer la quantité de fécule contenue dans la pomme de terre.
- M. Pohl emploie ensuite les méthodes du calcul des différences pour interpoler les résultats directs de ses observations, et déterminer sa série définitive de coefficients. Il parvient ainsi à la table suivante dont l’usage ne donne que des inégalités généralement très-négligeables entre les nombres calculés et les nombres observés.
- Densité observée. Matières sèches p. •/» Fécule p. %
- 1,060 16,50 9,00
- 1,065 17,73 10,23
- 1,070 18,95 11,45
- 1,075 20,18 12,68
- 1,080 21,40 13,90
- 1,085 22,63 15,13
- 1,090 23,85 16,35
- 1,095 25,08 17,58
- 1,100 26,30 18,80
- 1,105 27,53 20,03
- 1,110 28,75 21,25
- 1,115 29,98 22,48
- 1,120 31,20 23,70
- 1,125 32,43 24,93
- 1,130 33,65 26,15
- (l) Le rendement en fécule n’a pas été déterminé par M. Balling d’après l’observation directe de la densité.
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- ACIER FONDU.
- Puisque l’on peut employer avec succès, dans la pratique, la considération de la densité pour calculer la richesse des pommes de terre, il importe que la détermination de cette densité s’exécute par des procédés aussi simples que possible et cependant susceptibles d’une exactitude suffisante. Ce dernier point est celui qui présente le plus de difficulté, parce que dans la même sorte de pommes de terre on observe des différences entre la densité des tubercules. On doit donc opérer à la fois sur un assez grand nombre de ces racines, afin d’obtenir un résultat moyen qui fournisse une base satisfaisante pour les calculs.
- L’auteur, après avoir discuté les inconvénients de plusieurs procédés usités pour observer la densité des corps, donne la préférence à l’emploi d’une balance chargée à la fois de 8 à 10 kilog. de tubercules. On peut se servir d’une bonne balance ordinaire, suffisamment sensible. Sous l’un des plateaux, on établit un crochet auquel on suspend un fil métallique mince qui soutient un anneau et un treillis également métalliques. On détermine dans l’air le poids de cette espèce de panier que l’on mouille avec soin, pour en détacher les bulles qui peuvent y adhérer, et l’on observe ensuite ce poids dans l’eau, pour en tenir compte.
- On place alors les pommes de terre sur le treillis, et l’on calcule leur densité par les moyens connus. Dès que cette densité est trouvée, la table qui précède fait connaître les quantités de fécules et de matières sèches qui sont contenues dans les tubercules. ‘ (Y.)
- ACIER FONDU.
- sur la fabrication de t/acier fondu; par m. ROEHRiG, ingénieur des mines, à Taff- Vale.
- (Extrait du Notizblalt des Hannoverschen Architekten-und Ingenieur-Vereins.)
- Lorsque l’on travaille l’acier fondu de Hanovre, on y trouve des criques beaucoup plus nombreuses que dans l’acier fondu anglais, et l’on a conclu que cette différence provient de ce que le premier, beaucoup moins homogène que le second, est d’une constitution chimique moins parfaite ; enfin que le défaut doit être attribué à l’infériorité des matières premières.
- Ce doit donc être un motif d’étudier avec soin la patente de Heath , dont les procédés constituent jusqu’à présent la seule différence essentielle entre la fabrication anglaise et celle de nos établissements hanovriens.
- Le point capital de la patente de Heath est fort simple, et consiste à faire fondre avec l’acier environ i p. •/„ et même moins de carbure de manganèse. Il y a plusieurs méthodes pour améliorer l’acier par le manganèse ; mais ces méthodes reviennent toutes au même principe, la fusion de l’acier en contact avec du charbon et du peroxyde de manganèse, à une température plus élevée que celle qui est nécessaire pour liquéfier le carbure de ce métal. Si l’on place le mélange de carbone et d’oxyde dans l’appareil
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- en même temps que l’acier, on trouve après une forte chaude l’acier seulement agglutiné, mais non fondu, quoique le carbure de manganèse se soit rassemblé en un culot au fond du creuset. Si, au contraire, on ajoute le carbure de manganèse à l’acier déjà fondu et que l’on abaisse ensuite la température jusqu’à ce que ce composé revienne à une consistance pâteuse, on voit le carbure de manganèse se rassembler en globules à la surface. Il en résulte que, quel que soit le moment le plus convenable pour l’addition des matières dans le creuset, ce carbure pourra se former, puisque la combinaison a lieu dans les deux cas extrêmes qui viennent d’être mentionnés ; et, dans l’un comme dans l’autre, la présence du carbone exerce une influence sur l’acier devenu fluide. On ne doit cependant pas introduire séparément les deux matières, parce que le peroxyde de manganèse, pourrait trouer le creuset.
- C’est en s’efforçant d’allier le fer anglais avec le manganèse, pour en fabriquer des fers propres à l’aciération, semblables à ceux du continent, que M. Heath est parvenu à sa découverte. Les difficultés attachées à l’emploi de ces matières, le conduisirent à fabriquer en grand le carbure de manganèse, que l’on ne trouvait auparavant qu’en petites quantités, et il y réussit par l’emploi du goudron (1). En essayant ensuite d’employer à l’amélioration de l’acier le carbure ainsi préparé, il a observé qu’une fort petite quantité suffit pour faire atteindre le but. On peut donc douter de l’existence d’une combinaison des deux carbures, et ce doute se trouve confirmé par des analyses qui n’ont fait reconnaître aucune proportion de manganèse dans les aciers améliorés. On trouve même souvent des fers qui contiennent des quantités très-marquées de manganèse et qui donnent des aciers de médiocre qualité, même des aciers cassants à chaud, et l’expérience a néanmoins démontré qu’il existe aussi des fers saturés de manganèse, dans lesquels ce défaut peut être corrigé par le carbure de manganèse.
- Aussi l’inventeur admet-il que le dernier métal, en modifiant ses propriétés par son union avec le carbone, agit ou sur l’oxyde de fer ou sur les particules terreuses qui se trouvent disséminées dans le fer, qu’il en purifie ce métal et qu’il fait croître ainsi la cohésion de l’acier, phénomène qui est l’effet le plus caractéristique de l’emploi du carbure de manganèse. Il considère donc cet emploi comme un moyen de purification, point de vue qui semble justifié par la petitesse de la quantité du manganèse employé, et qui d’ailleurs est confirmé par les résultats que produit l’oxyde de ce métal dans les verreries, où il fait disparaître les teintes vertes avec une telle efficacité que les ouvriers en Angleterre le nomment le savon du verre. On peut encore citer, à l’appui de cette opinion, la corrosion produite par la masse fondue sur les parois du creuset; et, bien que l’affinité du manganèse (ou plutôt de son oxyde) pour les terres se trouve diminuée par sa combinaison avec le carbone, cette affinité subsiste évidemment encore, et cause une réaction sur celles que peut contenir l’acier, aussi bien que sur celles dont le creuset est composé.
- (l) Lorsque l’on essaye de réduire le peroxyde de manganèse par le charbon, on n’obtient qu’une combinaison imparfaite de carbone et de manganèse. Celle combinaison n’a pas été encore assez étudiée ; elle ressemble à de l’acier fondu, et, lorsqu’on la dissout dans les acides, elle laisse déposer le carbone sous forme de poudre noire.
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- Les conséquences de celte découverte sont d’une haute importance. Auparavant, pour la fabrication de l’acier fondu, on ne pouvait user que de quelques sortes de fer qui, après avoir été cémentées et liquéfiées, donnaient un produit dont l’étirage exigeait même une température déterminée. Il n’existait d’ailleurs que quelques qualités de fer de Suède, dont on pût fabriquer de l’acier fondu à ciseaux, c’est-à-dire de l’acier fondu capable de supporter la chaude nécessaire pour sa soudure avec le fer. Encore cette soudure réclamait-elle beaucoup de précautions. Quelques autres qualités donnaient, il est vrai, un acier fondu que l’on pouvait étirer à une moindre température, mais dont la soudure avec le fer exigeait l’emploi du borax, et une chaude peu élevée. Les fers de Suède, pour la plupart, donnaient, au reste, des aciers fondus, qu’il n’était possible d’étirer à aucune température, en barres cohérentes et saines, et il ne fallait songer à fabriquer par aucun moyen, avec des fers au coke ni même avec des fers ordinaires au charbon de bois, des aciers fondus de bonne qualité. Le procédé de M. Heath, au contraire, permet maintenant d’obtenir pour 36 fr. par 100 kilogrammes, et avec du fer ordinaire de Suède, de l’acier fondu soudable. Le fer commun au charbon de bois, et même les bonnes sortes de fer au coke, donnent aussi de l’acier fondu qui peut supporter le marteau à la température qu’exige ordinairement le travail de cet acier.
- On obtiendra donc maintenant, avec beaucoup d’économie, des aciers fondus susceptibles d’être employés dans un grand nombre de circonstances, où l’on ne pouvait auparavant recourir à ce produit, et l’on doit même espérer de voir bientôt disparaître les criques et les gerçures qui se trouvent trop souvent encore dans les aciers de Hanovre et même dans les meilleurs aciers anglais. ( Dingler’s Polytechnisches Journal, tome CXXXIII.) (V.)
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- PROCÉDÉ DE GRAVURE-PHOTOGRAPHIE; PAR MM. SALMON ET GARNIER, DE CHARTRES.
- Ce procédé est d’une simplicité telle, que tout le monde peut l’exécuter; il permet de reproduire à peu de frais, en quelques minutes, et avec toute la fidélité désirable, toute espèce de lithographies, gravures, écritures, dessins à la plume, au crayon noir ou à la mine de plomb, même des photographies. Grâce à ce procédé, on peut faire de tout cela une planche sur cuivre, durable et solide, pouvant être tirée à la presse lithographique, typographique, etc. Tels sont les principaux avantages qu’offre ce nouveau genre de gravure, auquel les inventeurs ont donné le nom de gravure-photographie, parce que la lumière, et non le soleil, y joue, comme on va le voir, un rôle très-important. On sait, en effet, que dans la gravure héliographique de M. Niepce de Saint-Victor c’est le soleil qui joue un des principaux rôles. C’est donc déjà un point de divergence remarquable entre ces deux méthodes.
- Toutes les opérations que nous allons décrire s’exécutent à l’ombre, c’est-à-dire qu’elles peuvent être conduites par tous les temps et dans toutes les saisons. Nous di-
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- viserons notre sujet en deux titres principaux. Nous examinerons, en premier lieu, le procédé à l’aide duquel on peut, d’un dessin, d’une lithographie, faire une gravure sur cuivre; nous passerons ensuite à la gravure des photographies.
- 1° Procédé dit de décalque direct. —Pour exécuter ce procédé, il faut avoir à sa disposition les objets suivants : 1° le dessin à reproduire; 2° une plaque de cuivre jaune polie (laiton, moins cher que le cuivre rouge); 3° un peu de mercure, quelques tampons de ouate; 4° une boîte à dégager des vapeurs d’iode, semblable à celle des daguerréo-typeurs, seulement assez grande pour pouvoir contenir à plat tout le dessin; 5° un rouleau de lithographe avec de l’encre grasse; 6° de la résine en poudre; 7° une pile électrique très-simple, disposée de la même manière que celles employées pour la galvanoplastie; enfin, du papier lithographique légèrement humide.
- Ces divers objets étant convenablement disposés, on prend le dessin que l’on désire reproduire (supposons que ce soit un dessin au crayon noir ordinaire), et on l’expose pendant quelques secondes à l’action des vapeurs d’iode, dans la boîte destinée à cet usage; puis, retirant ce dessin, on applique sur la surface polie de la plaque de cuivre jaune; l’iode qui s’était porté sur les parties noires, sur les traits du dessin, se dépose sur cette plaque de cuivre, et si l’on vient ensuite à passer sur le métal une légère couche de mercure, le dessin apparaît sur le cuivre : le mercure s’est porté sur tous les endroits touchés par l’iode, et a respecté, au contraire, ceux que cette dernière substance a laissés intacts; de telle façon que l’on a déjà le dessin reproduit tout entier sur la plaque de laiton, mais en blanc. Pour isoler ce dessin du reste de la plaque, il suffit de passer par-dessus, sans plus de précautions, un rouleau de lithographe chargé d’encre grasse, laquelle, à son tour, ne prenant que sur les endroits exempts de mercure, dans les intervalles des traits du dessin, l’isole complètement et le fait ressortir davantage. Le dessin devient très-visible ; il se détache en blanc sur le fond noir formé par l’huile grasse. Pour renforcer la couche de corps gras et lui permettre de résister aux opérations qui vont suivre, on saupoudre entièrement la plaque de résine pulvérisée. Tout ce qui précède constitue ce que l’on pourrait appeler le premier temps de l’opération : c’est là le décalque proprement dit; on a le dessin sur le cuivre, chacun des traits en est parfaitement isolé, et tout disposé à être transformé en gravure. Car, que faut-il, en effet, pour pouvoir creuser cette plaque? Tout simplement la débarrasser du mercure qui en recouvre une partie : l’huile grasse fait ici l’effet du vernis isolant des graveurs. On dissout donc le mercure formant les traits du dessin au moyen d’une solution de nitrate d’argent additionnée d’acide nitrique, et le métal (laiton) se trouve à nu et même légèrement creusé dans les endroits correspondants aux traits du dessin.
- Ici, la conduite à tenir change suivant l’usage auquel on destine la planche et le genre de gravure que l’on veut obtenir. Si l’on désire graver en taille-douce, il suffit d’ajouter de l’acide et de faire mordre par les procédés ordinaires de ce genre de gravure. Désire-t-on, au contraire, obtenir une gravure pouvant être tirée à la presse lithographique, on plonge pendant quelques minutes la plaque de cuivre dans un bain galvanique chargé de chlorhydrate de fer, et l’on fait déposer une légère couche de fer Tome II. — 54e année. 2e série. — Juin 1855. 47
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- métallique là où se trouvait précédemment le mercure, et où maintenant le laiton se trouve à nu, c’est- à-dire sur les traits du dessin. On verra bientôt l’utilité de ce dépôt de fer. On retire la plaque de cuivre du bain, et au moyen de l’essence de térébenthine on dissout l’encre grasse. On passe alors de nouveau la plaque tout entière à la vapeur d’iode, et on la frotte avec de la ouate chargée de globules de mercure; il en résulte que, comme la première fois, la plaque prend une teinte blanche, due à l’amalgame du mercure; mais comme ce dernier métal ne s’amalgame pas avec le fer (puisque c’est dans des vases en fer qu’on conserve le mercure ), il suffit de frotter légèrement la plaque pour le chasser des endroits où se trouve le fer, c’est-à-dire du dessin lui-même : de telle sorte qu’après ce second temps de l’opération, on a un dessin dont les traits sont recouverts d’une légère couche de fer, tandis que tout le reste de la plaque de laiton est revêtu d’une couche de mercure.
- Si, les choses étant dans cet état, l’on vient à passer un rouleau chargé d’encre grasse sur la plaque métallique, les traits seuls du dessin prendront l’encre, tandis que les endroits recouverts de mercure ne la prendront pas. C’est là tout simplement ce qu’il s’agissait d’obtenir. On peut alors tirer autant d’épreuves que l’on veut, en ayant la précaution de refrotter la plaque au mercure au bout d’un certain nombre d’épreuves tirées. On pourrait même, si on le voulait, se dispenser d’exécuter ces deux dernières opérations; il suffirait, pour cela, de mouiller avec de l’eau la plaque encrée une première fois à l’encre grasse, comme le font les lithographes : de cette façon, les parties autres que le trait se trouveraient isolées par l’eau, qui empêcherait l’encre grasse de prendre.
- Supposons maintenant qu’au lieu d’une planche destinée à tirer à la presse lithographique, on veuille en obtenir une pour tirer en typographie, voici comment on devra procéder : prenant la plaque au moment où elle va être plongée dans le bain galvanique, on se contenterait de substituer une préparation d’or au sel de fer et d’en laisser déposer une légère couche sur le trait ( on prend l’or parce qu’il résiste mieux à l’action des acides ) ; on encre la plaque et l’on fait mordre tout autour du dessin; l’or préservant les traits, il n’y a que le cuivre environnant d’attaqué, de telle façon que le dessin lui-même se trouve en relief.
- Ici se termine la première partie du procédé pour lequel MM. Salmon et Garnier, de Chartres, ont pris un brevet. C’est le décalque direct sur cuivre de toute espèce de dessin, gravure, lithographie, etc., quelle que soit leur ancienneté, et la transformation de ce décalque en une gravure sur métal.
- 2° Gravure de photographies. — Cette seconde partie du procédé ne diffère, comme on va le voir, que par le point de départ; car, une fois l’image fixée sur la plaque de cuivre, le reste s’exécute comme pour un dessin ordinaire.
- Si l’on expose pendant un certain temps à la lumière diffuse une plaque de laiton polie, soumise préalablement à l’action des vapeurs d’iode, et que l’on vienne ensuite à la frotter avec de la ouate chargée de globules de mercure, on observe le phénomène suivant : la plaque ne se mercurise pas; le mercure refuse de se fixer partout où l’iode a été influencé. Si, au lieu d’agir comme il vient d’être dit, on a pris soin de recou-
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- vrir une partie de la plaque avec un corps opaque quelconque, et que l’on essaye de mercuriser cette plaque comme la précédente, on remarque que le mercure prend parfaitement sur les endroits où l’iode a été soustrait à l’action de la lumière, tandis qu’il refuse toujours de se fixer dans les autres parties de la plaque. Cette découverte, due à MM. Salmon et Garnier, suffît parfaitement pour faire comprendre la possibilité de reproduire sur une plaque de laiton les images photographiques. Que faut-il, en effet, pour la solution de ce problème? tout simplement un cliché positif sur verre, ou bien une épreuve photographique sur papier, rendue transparente. Appliquez ce cliché sur une plaque métallique iodée ; laissez-la à l’ombre pendant un temps qui varie entre dix minutes et deux heures; enlevez ce cliché et mercurisez la plaque, vous verrez alors le mercure s’attacher sur toutes les parties non influencées, c’est-à-dire sur celles correspondant au noir du cliché, aux traits réels du dessin, et laisser le reste de la plaque intact ; si maintenant vous venez à passer par-dessus un rouleau chargé d’encre grasse, les parties restées intactes prendront l’encre, et le dessin ressortira en blanc sur le fond noir. Il ne vous restera plus alors qu’à continuer l’opération comme nous l’avons dit plus haut, et vous aurez résolu le problème de la gravure des photographies. ( Moniteur universel. ) s
- DE L’ALTÉRATION DES ÉPREUVES POSITIVES ET DE LEUR RÉVIVIFICATION ;
- PAR MM. DAVANNE ET GIRARD.
- L’altération lente qu’éprouvent, au bout de quelque temps, les épreuves positives est à coup sûr une des causes qui, jusqu’ici, se sont opposées au développement industriel de la photographie.
- C’est donc une question des plus graves que celle qui a pour but d’étudier les causes qui font subir aux épreuves photographiques cette lente transformation qui les modifie si profondément, et souvent même les détruit d’une façon absolue.
- Cette question est, on peut le dire, entièrement neuve. Quelques hypothèses ont pu être émises sur ce sujet, mais aucune étude sérieuse n’a été entreprise. Nous avons cherché à combler cette lacune par l’analyse chimique ; mais en l’absence d’une théorie certaine sur la formation même de l’image, nous nous sommes arrêtés, ne pouvant expliquer la destruction d’un objet dont le mode de production nous était inconnu.
- Notre cadre est donc subitement élargi, et nous avons pensé qu’en déterminant avec exactitude les variations que subit dans sa nature la substance photogénique par les différentes préparations auxquelles elle est soumise, nous tracerions au raisonnement une voie facile, où il pourrait entrer en toute confiance, sans courir le risque de s’égarer.
- Notre travail, à ce point de vue, est suffisamment avancé déjà, pour que, sans rien préjuger, nous espérions arriver à des résultats importants pour la photographie.
- Mais en attendant que nous ayons déterminé les changements divers que subissent les épreuves, que nous en ayons déduit les causes de leur destruction, que nous avons trouvé peut-être un procédé pour les préparer d’une manière inaltérable,
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- Tit
- il nous a semblé qu’il serait intéressant de trouver un moyen qui permît de remédier au mal que jusqu’ici l’on ne pouvait empêcher, un moyen qui permît de ramener aux teintes noires ou violettes ordinaires les épreuves rouges ou jaunes.
- Ce moyen s’est offert à nous immédiatement. Guidés par cette idée préconçue que l’argent, sur l’épreuve positive, rouge ou jaune, se trouve à l’état métallique, nous avons pensé qu’en le transformant de nouveau en chlorure ou iodure d’argent et l’exposant à la lumière, nous aurions une recrudescence de teinte, une révivification enfin. Mais cela ne pouvait suffire; en effet, cet iodure ou ce chlorure d’argent devant être soumis, après l’exposition à la lumière, aux mêmes opérations que celui de l’épreuve ordinaire, l’épreuve ainsi obtenue se serait trouvée dans la même situation qu’une épreuve nouvelle, et par suite, repassant par les mêmes phases qu’elle avait parcourues déjà, elle serait redevenue rouge ou jaune au bout d’un temps plus ou moins long. Il fallait donc opérer à la surface de l’argent une transformation qui rendît l’image inaltérable.
- Nous y sommes parvenus en combinant la précipitation de l’or par l’argent avec la formation simultanée de chlorure d’argent impressionnable. Chacun sait que, si l’on prend une lame d’argent et qu’on la plonge dans un bain de chlorure d’or, un dépôt d’or métallique s’opère à la surface de l’argent, tandis qu’une partie de celui-ci, équivalente à celle de l’or précipité, passe à l’état de chlorure. Il était donc probable qu’en imprégnant de chlorure d’or une épreuve passée, un dépôt d’or métallique aurait lieu sur l’argent qui, se transformant alors en chlorure, pourrait être altéré par la lumière. On pouvait d’ailleurs prévoir que les belles couleurs de l’or métallique viendraient enrichir les teintes de l’épreuve.
- Ce que la théorie avait indiqué, l’expérience l’a pleinement vérifié. Si l’on prend une épreuve positive, quelque passée qu’elle soit, qu’on la trempe dans un bain de chlorure d’or assez concentré, l’épreuve se trouve dans tous les cas révivifiée, mais avec des aspects différents et des teintes variant depuis le rouge jusqu’au bleu et au noir, suivant les circonstances où l’on s’est placé.
- En effet, l’expérimentateur se trouve ici en présence de deux réactions : la précipitation de l’or métallique, et le noircissement de chlorure d’argent formé, de telle sorte qu’en forçant l’une de ces conditions plus que l’autre, il pourra, à son gré, obtenir telle ou telle teinte.
- Nous allons examiner successivement les différentes circonstances qui peuvent se présenter, et qui, toutes, sont des cas particuliers de cette règle générale.
- Plonger l’épreuve dans une solution de chlorure d’or à titre variable, exposer ou non la feuille dans son bain à la lumière, et enfin passer l’hyposulfite de soude pour enlever l’excès de chlorure d’or et de chlorure d’argent.
- On peut, comme nous venons de le dire, opérer à la lumière ou dans l’obscurité ; cependant les résultats sont différents, et la présence du chlorure d’argent l’explique suffisamment.
- Si l’on opère dans l’obscurité, le dépôt d’or se fait plus ou moins vite, suivant que le bain est plus ou moins concentré ; en employant un bain contenant 5 grammes en-
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- viron de chlorure d’or par litre (1), et rendu légèrement acide par l’addition de quelques gouttes d’acide chlorhydrique, l’opération dure de trois à quatre heures; au bout de ce temps, les parties jaunes de l’épreuve ont pris de belles teintes rouges, brunes ou noires, des parties invisibles sont apparues, et les blancs ont cependant été bien réservés. Au sortir de ce bain, il suffit de mettre l’épreuve quelque temps dans l’hy-posulfite de soude et de la laisser dégorger ensuite dans l’eau.
- Dans ce cas, on le conçoit, les résultats sont produits par l’or métallique, sans l’intervention du chlorure d’argent; en effet, celui-ci n’étant pas exposé à la lumière se dissout dans l’hyposulfite de soude.
- Si on fait intervenir la lumière solaire, la précipitation de l’or métallique s’opérera delà même façon, mais, en outre, le chlorure d’argent interviendra dans la teinte, par sa propriété de noircir à la lumière, et dès lors il faut prendre quelques précautions pour empêcher la solarisation de l’épreuve.
- Si le bain d’or est suffisamment concentré, le dépôt se fait rapidement, le chlorure d’argent n’est que légèrement modifié, et les blancs restent sans aucune altération (2).
- Si le bain est trop étendu, et si, par suite, le séjour de l’épreuve est trop prolongé, les blancs tournent au bleu, l’épreuve se solarise complètement, mais les noirs restent toujours plus foncés.
- En somme, pour révivifier une épreuve, placez-la dans une solution de chlorure d’or, et laissez-la dans ce bain trois ou quatre heures à l’abri de la lumière, ou quelques minutes sous l’influence des rayons solaires; suivez d’ailleurs la marche de l’opération, passez à l’hyposulfite de soude, lavez convenablement, et votre épreuve, quelque passée qu’elle soit, se trouvera révivifiée. (Bulletin de la Société française de photographie. )
- LUMIÈRE ÉLECTRIQUE.
- EXPÉRIENCES NOUVELLES SUR LA LUMIÈRE ÉLECTRIQUE STRATIFIÉE , PAR M. DU MONCEL.
- ( Extrait. )
- L’auteur a d’abord constaté qu’en prenant un tube très-court, de la taille environ d’un eudiomètre, en guise d’œuf électrique, et en substituant à la boule supérieure un fil fin de platine contourné en spirale ët terminé par une petite boule de cuivre , on obtenait non-seulement une lumière différente aux deux pôles de l’appareil, mais encore une lumière très-énergiquement stratifiée au pôle positif, sans, pour cela , que le vide ait été fait sur une vapeur quelconque. Cette lumière quelquefois est plus blanche que celle de l’œuf, mais en revanche la lumière bleue est plus nettement dessinée ; les
- (1) Cette quantité de chlorure d’or peut sembler considérable, et par suite le procédé peu économique; mais un demi-litre suffît pour faire revenir une très-grande quantité d’épreuves.
- (2) Cette opération dure ordinairement une dizaine de minutes.
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- LUMIÈRE ÉLECTRIQUE.
- trois atmosphères qui le composent (rouge bleuâtre, indigo et bleu d’outre-mer clair) se détachent parfaitement les unes des autres et suivent toutes les sinuosités du conducteur en communication avec la boule négative ; ce qui produit le plus merveilleux effet quand le courant passe de manière à ce que ce soit la spirale de platine qui soit pôle négatif. Cette spirale alors paraît entièrement lumineuse (1), et semble être bordée d’une frange de trois bleus différents. Mais là n’est pas le plus curieux du phénomène : c’est quand , après avoir perfectionné le vide , on aperçoit soit au bas de la tige de la boule inférieure, si elle est négative, soit autour des spires du fil de platine, si, au contraire, celui-ci est négatif, une seconde lumière rouge stratifiée, dont les stries fort larges semblent sortir des spires de l’hélice de platine quand elle apparaît de ce côté. En continuant à perfectionner le vide, le fil de platine étant négatif, cette seconde lumière stratifiée qui enveloppe l’hélice de platine vers son point d’attache avec la garniture de l’appareil s’abaisse, celle du pôle positif s’élève , et, au bout de quelques instants, les deux lumières stratifiées se confondent en enveloppant entièrement le fil de platine, dont la lumière bleue se trouve alors considérablement voilée. En continuant de pomper encore, on finit par éteindre la lumière rouge du pôle positif, puis la deuxième lumière stratifiée, et il ne reste plus de lumière dans le tube que le fil de platine, avec ses franges bleues, qui se trouve entouré d’une lueur d’un violet assez blafard sans stratifications.
- Un seul point très-lumineux reste sur la boule positive, et de ce point part quelquefois une lueur blanchâtre tirant quelque peu sur le vert. En renversant le sens du courant , la boule inférieure , devenue négative , se trouve entourée de la lueur violâtre dont nous avons parlé, laquelle est beaucoup plus prononcée au point de naissance de la tige, et ne présente aucune stratification. Le fil de platine, devenu pôle positif, n’est plus illuminé , mais la boule qui le termine constitue un point lumineux très-brillant se détachant au milieu de l’obscurité qui l’entoure comme un globe de feu. De ce globe, comme de la boule inférieure avant le renversement du courant, se détachent, de temps à autre, quelques lueurs stratifiées d’un blanc verdâtre, mais peu visibles. Il faut, pour que cette expérience réussisse, faire le vide à 1/2 millimètre au moins.
- En laissant rentrer l’air successivement dans le tube, la couleur de la lumière change; de blafarde qu’elle était, elle devient rougeâtre; puis les deux lumières rouges stratifiées se montrent de nouveau , d’abord unies ensemble, puis se séparant de plus en plus , laissant la boule terminant le fil de platine d’un bleu magnifique, au milieu d’un espace parfaitement obscur, si toutefois cette boule est négative ; puis la lumière du pôle positif devient d’un rouge beaucoup plus intense et sans stratification, tandis que le fil de platine, très-nettement illuminé en bleu, produit le plus merveilleux coup d’œil. Enfin l’illumination de ce fil disparaît à partir de son point d’attache , la lumière rouge s’amincit et n’apparaît bientôt plus que sous la forme d’un arc lumineux rouge qui se ramifie de temps en temps. ( Académie des sciences, 9 avril 1855. )
- (1) M. Masson avait découvert cette illumination du fil de platine dans le vide dès l’année 1842.
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- NOTICES INDUSTRIELLES.
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- BEAUX-ARTS.
- GRAVURE EN COULEUR PAR M. DESJARDINS.
- Dans un rapport lu à la Société à la séance du 24 janvier 1855 (1), M. Salvétat, au nom de la commission des beaux-arts appliqués à l’industrie, a rendu compte des procédés de gravure en couleur de M. Desjardins.
- Quatre planches en acier suffisent, a dit M. le rapporteur : elles apportent successivement, par leur superposition rendue exacte au moyen de repères, le jaune; le bleu, qui, recouvrant le jaune, forme le vert; le bistre, qui limite les contours et produit les ombres; enfin le rouge, qui modifie convenablement encore les teintes déjà placées.
- La planche 48 est un spécimen d’aquarelle qui montre la succession des opérations.
- La fîg. 1 est obtenue avec la planche jaune.
- La fig. 2 est la planche bleue imprimée sur la jaune.
- La fig. 3 est la planche bistre imprimée sur les deux premières.
- Enfin la fig. 4 est la dernière planche qu’on imprime sur les précédentes, et qui permet d’arriver à un résultat définitif. ( M. )
- NOTICES INDUSTRIELLES
- EXTRAITES DES PUBLICATIONS ÉTRANGÈRES.
- Usage de la lumière électrique pour les signaux sur les chemins de fer.
- M. le Dr Watson a expérimenté dernièrement devant une assemblée de savants et de personnes attachées aux chemins de fer, un système de signaux fondés sur l’emploi de la lumière électrique. La nuit était sombre et agitée, par conséquent convenable pour cette épreuve. L’appareil, qui peut être employé de jour comme de nuit, est fort simple et consiste en une boîte circulaire placée sur sa tranche, au haut d’un poteau. Le fond et le couvercle de cette boîte sont percés d’un certain nombre de trous formant un cercle traversé par un diamètre vertical. Des écrans mus par un système de cordes, de poulies et de leviers permettent de fermer à volonté les trous. On place une des lampes électriques du Dr Watson, sur un support, dans la boîte dont l’intérieur est revêtu d’une lame métallique éclatante, ou d’un miroir en verre argenté. Les trous sont éloignés de 5 centimètres les uns des autres, et, par l’effet des écrans, peuvent représenter un enneau, un demi-anneau, une ligne droite, ou même d’autres figures dont la combinaison et la répétition fournissent un répertoire de signaux variés et suffisants. Ces si-
- (i) Voir le Bulletin d février 1855, page 7 8.
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- NOTICES INDUSTRIELLES.
- gnaux, par un temps de brouillard, peuvent être vus distinctement à 2,400 mètres et à une distance triple, lorsque le temps est beau. Il est donc avantageux de substituer la forme de l’objet lumineux à la couleur qui, pendant les brouillards, devient douteuse à une distance de 550 à 750 mètres seulement.
- L’appareil peut être disposé de manière à servir à la fois pour plusieurs railways, dans les embranchements; et le Dr Watson estime que la dépense de son éclairage électrique, ne surpasserait pas celle des lampes actuellement usitées. (Practical Mecha-nic’s Journal, tome VII.)
- Loi sur les brevets d’invention, en Saxe.
- Le gouvernement saxon a dernièrement ajouté quelques dispositions particulières à la loi adoptée par le Zollverein pour les brevets d’invention. Ce gouvernement se réserve le droit de déterminer la durée du titre; cependant l’inventeur doit indiquer le temps qu’il désire voir fixer pour son privilège. Il doit aussi exposer les avantages dont il espère doter, par son invention, le commerce et les manufactures du pays. Le droit varie de 55 à 185 francs, et, dans certains cas , il peut même excéder légèrement la dernière de ces sommes. La durée et la taxe de la patente dépendent beaucoup de l’importance de l’invention. La demande doit être adressée au ministre de l’intérieur, et être accompagnée, autant que possible, de dessins ou de modèles. Les étrangers qui n’appartiennent à aucun des Etats du Zollverein, sont tenus de faire prendre leur patente au nom d’un sujet saxon. ( Practical Mechanic s journal, t. VII.)
- Fabrication des vis à bois.
- MM. Johnson et Wiley, de Providence ( États-Unis ), viennent de construire, pour fileter les vis à bois, une machine qui exécute, dit-on, dans un même espace de temps, un nombre de vis quadruple de celui des machines ordinaires. A la vérité, cet appareil peut, jusqu’à un certain point, être considéré comme un groupe de quatre appareils, puisqu’il s’y trouve quatre places pour recevoir à la fois des ébauches, et quatre autres places où ces ébauches sont taillées simultanément. Cependant, la machine est fort simple, et la durée du taillant des outils y est fort augmentée, parce que chaque filet est creusé par huit échoppes qui se succèdent.
- Au lieu de fixer, comme dans les machines ordinaires, l’ébauche sur une espèce de tour-en-l’air, et de creuser le filet avec une seule échoppe, montée sur un support à chariot, qui doit revenir plusieurs fois à sa première place, jusqu’à ce que l’échoppe ait suffisamment approfondi le creux , la machine de MM. Wilson et Wiley porte, pour chaque vis à tailler, une série graduée de huit échoppes qui terminent la vis par un seul passage du chariot. Les vis brutes sont fournies à la machine par un appareil spécial, saisies dans des mâchoires, et aussitôt entraînées dans le mouvement de rotation. Un support placé derrière l’ébauche soutient l’effort des huit outils qui, fermement assujettis sur le chariot, creusent immédiatement le filet jusqu’à la profondeur requise. La vis, alors abandonnée par la machine, tombe dans un récipient, et aussitôt est remplacée par une autre tige brute. L’hélice et le noyau peuvent être taillés cylindriquement ou coniquement, selon qu’on le juge convenable; il suffit, pour cela,
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- NOTICES INDUSTRIELLES.
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- de modifier la disposition des échoppes et du chariot. Cette machine vient d’être patentée dans plusieurs pays, notamment aux Étals-Unis, en France et en Angleterre. ( Practical Mechanics Journal, tome VII. )
- Formation d’un musée commercial, à Londres.
- Les commissaires de l’exposition de Londres, en 1851, ayant résolu de former une collection générale des matières premières et des produits manufacturés de l’Univers, emploient en ce moment des agents à rassembler des échantillons de tous les produits bruts ou fabriqués qui sont fournis par le règne animal, sur la surface entière du globe. On a expédié des circulaires, invitant les producteurs, les marchands, les manufacturiers à contribuer à la formation de cette collection par l’envoi d’échantillons et de spécimens, qui seront provisoirement déposés dans l’hôtel de la Société des arts. On désire surtout que ces spécimens soient accompagnés de descriptions écrites, donnant des détails sur leur origine, sur les frais de leur production, et indiquant les noms des personnes qui les auront recueillis ou fabriqués. Le gouvernement a promis son assistance, et l’on peut espérer que bientôt il arrivera de toutes les latitudes, et d’un grand nombre de points des deux hémisphères, une riche collection des objets qui intéressent le commerce et l’industrie. ( Practical Mechanic s Journal, tome VII. )
- Dommages causés par les pies aux poteaux des télégraphes électriques.
- Dans une inspection de la ligne télégraphique de Berlin à Hambourg, on a trouvé près de Paulinenaue, station du chemin de fer entre Nauen et Friesack, au passage dans un petit bois et dans l’étendue entière de ce bois, tous les poteaux télégraphiques fortement attaqués par les pies. Ces oiseaux revenaient constamment à ceux qu’ils avaient hachés avec leurs becs, et l’on n’a pu les éloigner qu’en couvrant d’une épaisse couche de goudron les poteaux, que ce moyen seul a préservés d’une complète destruction. Un morceau d’une de ces pièces de charpente a été envoyé à la direction des télégraphes; il portait entre plusieurs autres dégradations considérables, un trou de plus de 75 millimètres de diamètre, et de 100 millimètres de profondeur, qui le traversait presque entièrement. Plusieurs autres poteaux avaient reçu des atteintes analogues ; et, d’après le rapport d’un des gardiens, une pie peut creuser un semblable trou dans un temps assez court.
- On a reçu des avis semblables de la ligne de Thuringe, et de plusieurs autres points. ( Dingler’s Polytechnisches Journal, tome CXXXIII. )
- Portraits photographiques de grandeur naturelle.
- M. Mayall vient d’obtenir des portraits photographiques de grandeur naturelle. L’appareil a des dimensions colossales, et la lentille achromatique à deux verres est une des plus grandes qui existent. Le succès exige, à la vérité, beaucoup d’attention dans les manipulations et d’intelligence dans les dispositions, mais les portraits sont exempts de plusieurs défauts et des déformations que l’on remarque souvent même dans les images photographiques de la plus petite dimension. ( Practical Mechanic s Journal, tome VII. )
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- SÉANCES DU CONSEIL D’ADMINISTRATION.
- PROCÈS-VERBAUX.
- Séance du 30 mai 1855.
- M. Darblay, vice-Président, occupe le fauteuil.
- Correspondance. — M. Espouy, à Chantilly, route d’Italie, 16, a pris un brevet pour un métier Jacquard perfectionné, à l’aide duquel il apporte une notable économie dans la confection des châles. Rappelant le bienveillant encouragement que la Société lui a donné en lui allouant, sur le don de M. Christofle, une somme qui lui a permis de prendre son brevet, il vient solliciter l’examen de son métier qu’il désire faire fonctionner devant une commission. ( Renvoi au comité des arts mécaniques.)
- M. Édouard Gand, membre de la Société, à Amiens, adresse deux articles qu’il a publiés dans le journal le Commerce de la Somme, et qui ont pour titres : 1° L'industrie, problème de fabrication des tissus; 2° Tissage, métier Bonnelli. (Renvoi au même comité. )
- MM. Alex. Beaumont et Alex. Mayer, quai Valmy, 295, prient la Société de déléguer une commission pour assister à leurs expériences de calorique développé par le frottement. Ils envoient une notice imprimée, contenant la description de leur machine qui fonctionne déjà depuis quelque temps. ( Renvoi au même comité. )
- M. Moineau, rue Fréron, s’adresse à la bienveillance de la Société pour obtenir les fonds nécessaires à la prise de brevets pour un nouveau système de pavage.
- M. Durand, rue de Reuilly, 17, demande un secours pour être à même d’expérimenter un procédé pour lequel il est breveté.
- Les demandes de MM. Moineau et Durand ne peuvent être accueillies, vu l’absence de renseignements sur leurs inventions.
- M. Kreyenbielh, menuisier, rue et ile Saint-Louis, 66, dépose un paquet cacheté qu’il déclare contenir le dessin et la description d’un nouveau modèle de chandelier. ( Le dépôt est accepté. )
- MM. Armengaud jeune et Émile Barrault, ingénieurs civils, adressent l’ouvrage qu’ils viennent de publier sous le titre de l’Ingénieur de poche. ( Voir à la fin du numéro le bulletin bibliographique.) Ce sont des tablettes, véritable vade-mecum, où les auteurs ont su heureusement rassembler dans un cadre restreint tous les documents et formules les plus usuels de l’art de l’ingénieur et de l’architecte. ( Des remercîments sont votés aux auteurs de cet ouvrage. )
- M. Melpoulède aîné, quai Napoléon, 9, soumet un procédé de dégraissage instantané. (Renvoi au comité des arts chimiques. )
- M. Foudre, fabricant de machines à vapeur, fait présenter par M. Lemercier, sous-bibliothécaire du Muséum, un appareil perfectionné pour la fonte des suifs. ( Renvoi au même comité. )
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- SÉANCES DU CONSEIL D?ADMINISTRATION.
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- M. Coblence, électrotypisle, rue Chariot, 52, remet une carte d’Espagne gravée sur acier et une épreuve de cette même carte reproduite par la galvanoplastie au moyen du moulage à la gutta-percha. M. Coblence, tout en reconnaissant que ce procédé de moulage n’est pas nouveau, fait remarquer que son application à la gravure en taille-douce ne reçoit d’exécution que dans son atelier, et il propose à la Société d’opérer devant une commission nommée par elle. (Renvoi au comité des arts chimiques et à la commission des beaux-arts appliqués à l’industrie. )
- M. Niepce de Saint-Victor, commandant militaire du Louvre, fait hommage à la Société de deux portraits obtenus par ses procédés de gravure héliographique et indique en même temps le moyen suivant pour reconnaître les retouches dans les épreuves photographiques sur papier. On introduit l’épreuve dans une dissolution de cyanure de potassium; l’image obtenue par la lumière disparaît complètement, tandis que les retouches, s’il y en a, restent apparentes, l’encre de Chine avec laquelle on les fait n’étant pas soluble dans le cyanure.
- La communication de M. Niepce de Saint-Victor est renvoyée au comité des arts économiques et à la commission des beaux-arts appliqués à l’industrie.
- M. Alphonse de Brébisson, de Falaise, adresse son traité de photographie sur col-lodion.
- M. Stéphane Geoffray, avocat à Roanne, envoie un ouvrage intitulé : Traité pratique de l’emploi des papiers de commerce en photographie.
- Renvoi des ouvrages de MM. de Brébisson et Geoffray au comité des arts économiques et à la commission des beaux-arts.
- M. Ducal, à Chatou ( Seine-et-Oise ), route de Saint-Germain, 32, exécute mécaniquement la peinture sur verre, sur porcelaine, et sur tous les autres produits céramiques. Il demande l’examen de ses procédés, et faisant apprécier les causes qui ont rendu jusqu’ici son brevet improductif, il vient réclamer l’appui de la Société pour être à même de continuer ses travaux. ( Renvoi au même comité et à la même commission. )
- M. Louis Houdaille, propriétaire, à Perreux ( Loire ), soumet une nouvelle baratte à l’aide de laquelle on obtient du beurre en quelques minutes. Cette baratte se compose d’un cylindre de verre monté sur un axe horizontal auquel on imprime, à l’aide d’un archet, un mouvement alternatif de va-et-vient. ( Renvoi au comité des arts économiques. )
- M. Farjat, de Rouen, rue Duvivier, 14, au Gros-Caillou, présente : 1° un décrottoir en cuir et fil métallique 2° un tapis pour antichambre fabriqué avec de la corde. ( Renvoi au même comité. )
- M. Durand, route de Choisy-le-Roi, 45, demande l’examen d’un nouveau combustible qu’il fabrique avec un mélange de lie de vin, de goudron et de poussier de charbon. ( Renvoi au même comité. )
- M. Castets, ingénieur civil, fabricant de corps gras, à Puteaux ( Seine ), rue de Paris, 8, adresse, sous pli cacheté, la description de nouveaux procédés pour la fabrication du carbonate de soude. ( Le dépôt est accepté. )
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- Rapports des comités. — Au nom du comité d’agriculture, M. Huzard lit un rapport sur l’asile agricole de Cernay.
- M. le rapporteur propose d’insérer au Bulletin un extrait du rapport. (Approuvé.)
- Au nom du comité des arts économiques, M. Hurteaux donne lecture d’un rapport sur l’appareil gymnastique de M. Pichery.
- L’insertion au Bulletin est prononcée.
- Au nom de la commission de Bordeaux, M. Chevallier lit un rapport sur l’élève des sangsues, pratiqué en grand dans les marais de la Gironde.
- M. le rapporteur propose l’insertion au Bulletin d’un extrait du rapport. (Approuvé.)
- Communications. — M. Jomard, membre du conseil, dépose un mémoire de M. B. Perra, aide-préparateur de M. Balard, rue Perrel, 18, à Plaisance (Seine); ce mémoire traite du tracé graphique des lignes dans l’écriture en général. (Renvoi à une commission composée de MM. Balard, Jomard, Ch. Laboulaye, Barre et Herpin.)
- M. Herpin, au nom du comité des arts économiques, demande qu’il soit procédé , suivant les formes et les délais déterminés, à l’élection de deux membres adjoints à ce comité.
- En conformité de l’arrêté pris en séance le 16 janvier 1855, M. le Président décide que les prescriptions relatives à la nomination des membres adjoints seront mises à exécution (1).
- M. Benoît, membre du conseil, entretient la Société des recherches auxquelles il s’est livré autrefois sur l’aréométrie et des propositions faites par lui au gouvernement, qui n’a pas cru devoir y donner suite à cette époque; aujourd’hui que la question d’uniformité des mesures est à l’ordre du jour, M. Benoît croit devoir rappeler ses travaux, qu’il offre de communiquer à la Société.
- M. Benoît est remercié et invité à compléter sa communication.
- M. Silbermann présente, de la part de M. Henri Soleil, opticien, deux lunettes dites stadia, servant à mesurer les distances ou les hauteurs dans les services de campagne. (Renvoi au comité des arts économiques. )
- M. Sudre expose son système de langue téléphonique, qui lui permet de correspondre à de grandes distances, soit à l’aide de trois notes du clairon , soit avec trois coups de tambour ou de canon, soit enfin au moyen de trois signes de couleurs différentes élevés à une hauteur de 12 ou 15 pieds, et remplacés, la nuit, par trois fanaux colorés différemment.
- M. Sudre se livre à diverses expériences dont la réussite instantanée lui vaut les félicitations de la Société.
- M. Bobert-Iloudin présente un appareil dont il donne la description. C’est un répartiteur électrique ou intermédiaire mécanique servant à rendre constante , eu égard à
- (l) Voir à la page SI du Bulletin de 1856 le rapport présenté par M. Ch. Laboulaye au nom de la commission spéciale appelée à délibérer sur l’art. 13 du titre VII des statuts.
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- une résistance donnée, une force qui peut croître dans un rapport progressif, telle que la force attractive des aimants naturels ou artificiels.
- M. le Président adresse à M. Robert-Houdin les remercîmenls de la Société.
- Séance du 13 juin 1855.
- M. Darblay, vice-Président, occupe le fauteuil.
- Correspondance. — M. Olivier, à Montéguet, canton de Camarès (Aveyron), prie la Société de faire examiner sa charrue tourne-soc, qui lui a valu, en 1853, une médaille d’or au concours régional de Rodez. (Renvoi au comité d’agriculture. )
- M. Roch Laurent, à Mons (Belgique), rue de la Coupe, 28, fait part des inventions suivantes :
- 1° Un nouveau moulin à moudre le blé;
- 2° Des meules à aiguiser les outils de menuiserie, de coutellerie, etc. ;
- 3° Un tamis pour graines, plomb de chasse, etc., composé de deux feuilles métalliques perforées qu’on fait glisser l’une sur l’autre, pour augmenter ou diminuer à volonté le diamètre des trous ;
- 4° Un vitrage pour serres;
- 5° De nouveaux procédés pour la fabrication du papier de verre.
- M. Roch Laurent adresse en même temps des observations sur le système de boulangerie et sur l’emploi du fusil à vent comme arme de guerre. (Renvoi aux comités des arts mécaniques et économiques.)
- M. Valentin Poitrat, rue de l’Odéon, 17, présente les modèles, avec description, d’appareils destinés à empêcher le déraillement sur les chemins de fer. ( Renvoi au comité des arts mécaniques. )
- M. le marquis de Bryas, ancien député de la Gironde, rue Saint-Dominique-Saint-Germain, 25, adresse des observations concernant les précautions à prendre dans les moyens d’encourager la fabrication des tuyaux de drainage. En raison des nombreux tuyaux que certains départements qui les fabriquent sont obligés de mettre au rebut et en vue de fournir à l’agriculture les moyens de n’en employer que de durables, M. de Bryas demande le concours de la Société pour étudier un mode suivant lequel on puisse reconnaître si les drains sont propres à remplir le but auquel on les destine, et pour obtenir du gouvernement qu’il n’accorde de machine à confectionner les tuyaux qu’à ceux qui justifieront des ressources et connaissances nécessaires , et qui prouveront, en outre, la proximité d’une terre reconnue propre à la fabrication des drains. (La demande est prise en considération, et l’étude de la question est renvoyée aux comités des arts chimiques et d’agriculture. )
- M. Picheney aîné, fabricant d'argentan ou maillechort, passage Saint-Sébastien, 9, annonce qu’il est parvenu, dans ses compositions, à employer le nickel en quantité illimitée, et qu’il peut couler dans le sable des pièces de dimension. (Renvoi au comité des arts chimiques. )
- M. Bailleul, membre de la Société, quai des Grands-Augustins, 55, en adressant
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- plusieurs exemplaires de la description de la roue à hélice à axe horizontal ou turbine sans direction, inventée par M. Girard, ingénieur civil, appelle l’attention de la Société sur le dessin qui accompagne le texte. C’est une planche gravée en relief sur cuivre et tirée à la presse typographique à bras. (Renvoi à la commission du Bulletin.)
- M. Soulié-Cottineau envoie, au nom delà Société philomathique de Bordeaux, dont il est secrétaire, une brochure contenant le rapport général qu’il a fait sur l’exposition bordelaise de 1854.
- M. A. Chevallier fds fait hommage à la Société de plusieurs exemplaires de sa noie sur les tubercules de l’asphodèle et sur son emploi, suivie d’une notice historique et chronologique sur les divers emplois du gland en France et à l’étranger.
- M. Gueyton Alexandre, orfèvre, rue du Grand-Chantier, 4, prie la Société d’agréer un exemplaire de sa brochure intitulée : De l’art de la galvanoplastie à l’usage des orfèvres, bijoutiers et bronziers.
- M. H. Nicolet, conservateur des collections à l’ancien institut agronomique de Versailles, a composé et publié lui-méme un atlas destiné à l’enseignement de la physique et de la météorologie dans ses rapports avec l’agriculture. Il soumet cet ouvrage à l’examen de la Société. (Renvoi aux comités des arts économiques et d’agriculture.)
- M. Herpin, membre du conseil, fait hommage de plusieurs exemplaires d’une brochure intitulée : Sur les bains et douches d’acide carbonique. (Vote de remercîments.)
- Rapports des comités. — Conformément à l’arrêté du conseil du 16 janvier 1855, M. Julien, au nom du comité de commerce, demande l’autorisation de présenter une liste de candidats pour la nomination de deux membres adjoints.
- Cette autorisation est accordée.
- Communications. — Au sujet du compte rendu de la séance de la Société des ingénieurs civils, dans laquelle il a été question du tracé des chemins de fer en pays de montagnes, M. Combes, secrétaire, raconte qu’il a assisté récemment à des expériences curieuses sur la puissance des locomotives appelées à franchir de fortes rampes.
- M. Combes est prié de donner une note au Bulletin sur ces expériences.
- M. le Président exprime, au nom de la Société, les regrets unanimes causés par la perte récente de M. Barre, graveur général des monnaies, membre du conseil. (Mention au procès-verbal. )
- M. Jobard, directeur du musée de l’industrie belge, donne lecture d’une note sur les procédés employés pour produire une fêlure dans les cheminées de verre destinées à l’éclairage.
- Après une discussion, à laquelle prennent part MM. Combes, Gourlier et Clerget, et qui a pour objet de savoir si on doit renvoyer la note de M. Jobard à la commission du Bulletin ou bien à l’un des comités compétents, sur l’avis de M. Combes, le renvoi à la commission du Bulletin est prononcé.
- M. Alcan entretient le conseil de la bonne direction donnée aux expériences sur l’éducation des vers à soie, que, d’après l’autorisation de la Société, M. et Mme André-
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- BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE.
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- Jean ont entreprises à Neuilly (1). M. Combes ajoute qu’il est tenu un journal de la marche de l’opération, qui, jusqu’ici, a parfaitement réussi; ii annonce que la magnanerie renferme un appareil de chauffage établi par M. Lemoine, architecte, dans les conditions les plus favorables.
- BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE.
- La Société d’encouragement a reçu, dans les séances des 30 mai et 13 juin 1855, les ouvrages dont les titres suivent :
- Recherches analytiques sur la flexion et la résistance des pièces courbes, etc.; par M. Bresse, ingénieur des ponts et chaussées.
- L’Ingénieur de poche. Règles et données pratiques; par MM. Ch. Armengaud et E. Barrault, ingénieurs civils.
- Traité pratique pour l’emploi des papiers du commerce en photographie, etc.; par M. Stéphane Geoffray, avocat à Roanne. lre partie.
- Neuvième exposition de Bordeaux, 1854. — Rapport général sur l’exposition nationale présenté à la Société philomathique de Bordeaux; par M. Soulié-Cottineau.—1855.
- Cours complet de dessin linéaire, etc.; par M. Louis Delaistre.
- Note sur l’équivalent mécanique de la chaleur; par M. Th. d’Estoquois. — 1854.
- Société industrielle de Mulhouse. — Rapport annuel fait à l’assemblée générale par M. D. Dolfus fils.
- Notes sur les tubercules de l’asphodèle; par M. Chevallier fils.
- Traité complet de photographie sur collodion, etc.; par M. Alphonse de Brébisson, de Falaise.
- Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences. N03 20, 21, 22. — Mai 1855.
- Cosmos. —Revue encyclopédique hebdomadaire, etc., etc. 4e année, 20e, 21e, 22e livraisons. — 1855.
- Bulletin du musée de l’industrie.— Avril 1855.
- Annales de la Société libre des beaux-arts. T. XVIII. — 1855.
- Mémoires publiés par la Société impériale et centrale d’agriculture. — 1854,
- Annales de l’agriculture française. 5e série, nos 9 et 10. — 1855.
- Annales des mines. 5e livraison. — 1854.
- La Lumière, revue de la photographie. — Mai 1854.
- Journal d’agriculture pratique. N08 10 et 11. — 1855.
- Le Génie industriel. — Mai 1855.
- Instruction sur les moyens d’empêcher la production de la fumée, etc., etc., publiée
- (1) Voir les séances des 18 octobre 1854, 21 mars et 2 mai 1855.
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- BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE.
- par le conseil d’hygiène publique et de salubrité du département de la Seine. —1855.
- Nouveau récepteur hydraulique, etc.; par M. Girard. ( Extrait des Comptes rendus de l’Académie des sciences. )
- Libre monétisation de la propriété ou nouveau système d’emprunt hypothécaire,etc.; par M. Ch. Boutard.
- Sur les bains et douches de gaz carbonique, extrait d’un mémoire de l’Académie des sciences; par M. le docteur Herpin, de Metz, membre du conseil de la Société. — 1855.
- Annales du commerce extérieur. — Mars 1855.
- Journal of the Franklin. — Mars 1855.
- Gewerbzeitung. N° 9. — 1855.
- Technologisches worterbuch, etc., etc.; von Tolhausen und Gardissal. Dritter Theil. — 1855.
- Newton’s London journal. N° 5. — 1855.
- L’Industrie, journal des chemins de fer, etc. Nos 20, 21, 22, 23. — 1855.
- Musée universel, journal du palais de l’industrie, etc. — Mai et juin 1855.
- Guide de l’acheteur en librairie, journal mensuel. — Mai 1855.
- L’Utile et l’agréable. 2e année. —Mai 1855.
- L’Investigateur, journal de l’institut historique. — Février et mars 1855.
- Le progrès manufacturier, journal spécial de toutes les grandes industries, etc., dirigé par M. de l’Isle de Salles. — Juin 1855.
- Le Cultivateur français. N° 3. — 1855.
- Journal des fabricants de papier, publié par M. Louis Piette. — Mai 1855.
- Le Moniteur des comices. N08 24, 25. — 1855.
- me ye bouchard-huzard, rue De l’éperon, 5.
- PARIS.--IMPRIMERIE DE M1
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- GRAVURE EX COULEURS, PAR XI. DES JARDINS.
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- Fig 2.
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- 54« ANNÉE. DEUXIÈME SÉRIE. TOME II.—JUILLET 1855.
- BULLETIN
- DE
- LA SOCIÉTÉ D’ENCOURAGEMENT
- POUR L’INDUSTRIE NATIONALE.
- CONSEIL D’ADMINISTRATION.
- DÉCISION DU CONSEIL D’ADMINISTRATION RELATIVE A LA NOMINATION DES
- MEMBRES ADJOINTS.
- Conformément à l’arrêté pris le 16 janvier 1855,
- M. Herpin entendu, dans la séance publique du 30 mai, pour le comité des arts économiques, d’une part;
- Et, d’autre part, M. Julien, dans la séance du 13 juin, pour le comité de commerce,
- Enfin M. Huzard, dans la séance du tl juin, pour le comité d’agriculture,
- Le conseil, après délibération, décide que les comités des arts économiques, de commerce et d’agriculture sont, tous les trois, autorisés à présenter une liste de candidats pour la nomination de deux membres adjoints à chacun d’eux.
- PELUCHES.
- rapport fait par m. alcan, au nom du comité des arts mécaniques, sur les perfectionnements apportés dans la fabrication des peluches par m. j. b. martin, manufacturier, à Tarare.
- Les différentes branches de l’industrie nationale qui embrassent le travail de la soie se sont signalées à toutes les expositions par des progrès sensibles et constants. Le mouvement ascendant qui s’est opéré dans les ventes à l’é-Tome II. — 54e mnée. 2e série. — Juillet 1855, 49
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- PELUCHES.
- tranger prouve aussi la supériorité de ces produits sur ceux des autres nations, et le chiffre de 4 à 500 millions de francs, résultat de nos exportations, atteste surtout l’importance et la variété des objets manufacturés avec la soie pure ou mélangée. Dans cette riche collection, un seul article, la peluche, a fait longtemps défaut. Vers 1835, malgré des essais réitérés, nous étions encore tributaires de l’Allemagne; Berlin et la Prusse rhénane alimentaient les marchés étrangers. Mais depuis vingt années les fabricants français ont su produire et perfectionner la peluche, de manière à en approvisionner suffisamment le pays et à se rendre redoutables à l’Allemagne par une rude concurrence ; notre rivale est même obligée, aujourd’hui, de rechercher, pour la chapellerie, nos peluches supérieures dont la perfection est sans égale.
- Les efforts persévérants de quelques manufacturiers ont suffi pour remporter cette fructueuse victoire, d’autant plus heureuse qu’elle a introduit l’aisance dans l’une des parties les plus pauvres de la Lorraine allemande et chez la population si industrieuse de Tarare et de ses environs. Cette dernière ville possède la manufacture de peluches la plus considérable de France et peut-être de l’Europe, et c’est à M. Martin, propriétaire de cet établissement modèle, que sont dus plusieurs perfectionnements remarquables que votre comité des arts mécaniques m’a chargé d’étudier aux endroits mêmes où ils sont appliqués.
- Ne pouvant entrer dans la description et l’appréciation de tous ces perfectionnements, nous n’appellerons votre attention que sur les machines les plus importantes : les unes sont déjà anciennes et profitent à l’industrie en général ; d’autres, plus récentes, ne fonctionnent encore que chez leur auteur. Le métier à tisser simultanément deux pièces de peluche appartient à la première catégorie ; il a rendu et rend encore de grands services en ce qu’il diminue le prix de revient du tissage et augmente, dans une large proportion, le salaire de l’ouvrier, attendu que ce dernier, sur un métier ordinaire, ne tisse qu’un mètre par jour, et qu’il en produit six, aussi bien réussis, sur le métier à deux pièces et à couteau mécanique. Les difficultés étaient nombreuses et difficiles à vaincre dans la création de ce métier, car le velours et la peluche sont, de toutes les étoffes unies, les plus délicates à tisser, et leur surface duveteuse ne doit rien laisser à désirer sous le rapport de la netteté, du brillant et de la teinte. La moindre hésitation dans la coupe ou variation dans la direction de la lame formerait des traces défectueuses qu’aucun apprêt ne pourrait masquer. Une si exacte précision indique suffisamment avec quel soin le rabot doit être exécuté, dirigé et entretenu. Dans les métiers à une pièce, où le couteau est conduit par la main de l’ouvrier,
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- la régularité et la beauté du travail dépendent de son habileté et de son attention; il sait diriger l’instrument d’une lisière à l’autre dans un plan perpendiculaire au sommet des boucles, et la moindre trace de blanchiment sur le duvet lui apprend que le repassage est nécessaire pour raviver le tranchant de son outil. Dans les métiers à deux pièces où il s’agit de former, par l’entrelacement des fils, une surface qui doit être fendue en deux, en quelque sorte, comme du placage, F entre-croisement des fils des deux chaînes doit être combiné de façon à ce que leur séparation, par le rabot, ne nuise pas à la solidité du tissu ; le trajet de la lame doit se faire avec la plus grande uniformité en parcourant une ligne mathématiquement droite et passant au milieu de l'épaisseur formée par les deux pièces, sans quoi la hauteur serait inégale. Le tranchant doit conserver tout son feu pendant la durée du travail; car, si les fils bouclés étaient sciés au lieu d’être fendus, le tissu perdrait une grande partie de sa valeur. Nous ne décrirons pas les moyens d’entrelacement de fils pour obtenir une étoffe double, destinée à être divisée en deux à mesure qu’elle se forme ; ces moyens font partie du domaine de Fart et ont reçu déjà diverses applications, notamment dans le tissage des châles doubles. Il n’en est pas de même du rabot imaginé spécialement pour l’usage qui nous oocupe ; il consiste dans une lame douée d’un mouvement alternatif de va-et-vient dans la direction de la trame, et fonctionnant comme une navette. Le repassage de ce couteau a lieu spontanément et à chaque course par le contact de la lame avec une pierre à aiguiser disposée à cet effet au delà des lisières. Des essais et des perfectionnements successifs ont amené cette disposition remarquable par sa simplicité, mais qui exige, dans les préparations du tissage, des soins tout particuliers. La soie doit être aussi d’une qualité parfaite, les fils du titre le plus régulier, la tension des chaînes constante pendant toute la durée du travail, et l’angle dans lequel se fait la séparation des deux pièces doit avoir ses côtés d’une égale longueur et dirigés symétriquement. L’inexécution de l’une de ces conditions entraînerait à des défectuosités dans le tissu ; il y a été pourvu par des dispositions spéciales, que des figures feront suffisamment comprendre.
- Nous ne pouvons cependant nous dispenser de dire quelques mots sur la trieuse à cannettes. Ces cannettes reçoivent une même longueur de fil enroulé sous une tension constante et doivent, par conséquent, présenter un diamètre égal. Comme, malgré tous les soins imaginables, ce but n’est pas toujours atteint , il devient important de les trier, afin de réunir pour la même destination celles de même grosseur. A cet effet, M. Martin a disposé sur une espèce de table un certain nombre de jauges de capacités différentes et numérotées, correspondant à autant de couloirs ou rigoles, qui conduisent les can-
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- nettes dans leurs compartiments respectifs. Grâce à cette ingénieuse invention, un aveugle peut trier 20,000 cannettes par jour.
- Machine à éplucher.—L’épluchage est une des opérations les plus longues, les plus minutieuses. Elle consiste à enlever un à un, par de petites pinces, les fils qui dépassent la surface de l’étoffe, ou les impuretés laissées par les matières tinctoriales. Il paraissait difficile de suppléer mécaniquement à la dextérité des doigts et à la vigilance d’une vue exercée ; ce but est néanmoins atteint de la manière la plus heureuse. Le principe de la machine repose essentiellement sur le jeu de deux cylindres à profondes cannelures longitudinales, dans le fond de chacune desquelles est ajustée une tringle creuse en laiton, qui reçoit des crins formant une brosse circulaire dont la circonférence dépasse de quelques millimètres celle des cylindres. Entre chaque rang de crins, dans la direction des génératrices, existe un intervalle qui sépare deux rangées successives de la brosse; sur l’un des cylindres les intervalles sont striés longitudinalement, sur l’autre ils sont garnis de lanières en buffle collées dans la même direction. Les axes des deux cylindres sont placés dans le même plan horizontal, et disposés de manière à ce que les crins engrènent de quelques millimètres et que la surface garnie en buffle vienne rejoindre la partie striée, de façon à former une espèce de pince. A la partie inférieure, dans la direction du plan tangent vertical passant par le contact des deux cylindres, est disposée, suivant leur longueur, une lame à arêtes rondes, semblable aux tables des tondeuses, et qui a la fonction de diriger le tissu entre les cylindres. Ces cylindres tournent rapidement avec une vitesse égale et contraire, tandis que l’étoffe leur est livrée avec une certaine lenteur. Dans ce passage, 1° la base du duvet est saisie par les brosses, qui le débarrassent des corps durs étrangers, ouvrent davantage la peluche et la font foisonner ; 2° les parties inégales sont soulevées et extraites par la pression des rouleaux-pinces.
- Toutes les autres opérations, battage, baguettage, et les divers apprêts pour terminer la fabrication, sont exécutés mécaniquement par des machines aussi ingénieuses, presque toutes créées par M. Martin et exécutées sous sa direction.
- Les peluches de la manufacture de Tarare ne sont pas moins renommées pour la beauté de leurs nuances que pour la perfection de leur tissu. M. Martin se plaît à reconnaître que le succès de son établissement, au point de vue de la teinture, est dû à son ancien employé, M. Casimir, aujourd’hui son associé. Le département du Rhône doit à cet industriel distingué d’être placé, dans cette partie de la teinture, à la hauteur de son industrie en général.
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- Si je me permets de fournir un renseignement du ressort des arts chimiques, c’est qu’il s’agit d’un fait de notoriété publique et non d’une appréciation pour laquelle je reconnais mon incompétence.
- Ces divers éléments de succès ont donné à l’établissement une immense extension. Il s’y consomme annuellement pour 6 millions de soie et pour 400,000 francs de coton filé, le tout mis en œuvre par 500 métiers à tisser. 4,000 tavelles et 2,800 broches de moulinage viennent d’être ajoutées à l’usine. Suffire à la direction intelligente et fructueuse, pour tous, d’une exploitation aussi vaste et trouver encore assez de temps pour des inventions dont l’influence sur le progrès industriel est évidente, sont des conditions réunies de loin en loin que votre comité des arts mécaniques est heureux de vous signaler, en vous proposant, Messieurs, d’adresser vos remercîments à M. Martin pour son intéressante communication et de vouloir bien ordonner l’insertion du présent rapport dans votre Bulletin en y ajoutant les dessins des inventions qui y sont décrites.
- Signé M. Alcan, rapporteur.
- Approuvé en séance, le 4 avril 1855.
- LÉGENDE DESCRIPTIVE DE LA PLANCHE 49.
- Métier à double pièce servant à fabriquer la peluche.
- Fig. 1. Vue de face du métier.
- Fig. 2. Vue de profil.
- Fig. 3. Plan.
- Les mêmes lettres indiquent les mêmes objets dans les trois figures.
- A, bâti.
- B, rouleau piqué.
- C, demi-cylindre creux dit canard, pour garantir les épingles du rouleau piqué.
- D, chasse ou battant à deux navettes et à bouton.
- E, lisses.
- F, balancier servant à faire fonctionner le couteau.
- G, mécanique à armures.
- H, ailerons servant à supporter les lisses de rabat.
- I, ailerons sollicitant le mouvement descendant des lisses de rabat par le moyen des fils de fer K.
- J, élastiques servant à tendre les ailerons qui chargent les lisses de levée.
- K, fils de fer unissant les ailerons I aux lisses de rabat.
- L, rouleau de poil.
- M, tempias.
- N, pierres pour aiguiser la lame chaque fois qu’elle passe.
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- Ô, cordon faisant marcher le couteau.
- P, supports du rouleau de poil.
- Q, baguettes en verre chargées de poids régularisant par moitié la tension du poil.
- R, élastiques servant à tendre le poil.
- S, poids régularisant la tension du poil.
- T, ensouple où est enroulée la chaîne V dont moitié formant une pièce passe sur le rouleau T' et l’autre sur le rouleau T".
- U, bascule et poids pour tendre fortement la pièce.
- V, chaîne.
- W, poulies sur lesquelles passent des cordes reliant entre elles les lisses de poil, de sorte que quand l’une lève l’autre baisse.
- X, marche ou pédale servant à faire fonctionner le métier avec le pied.
- Y, régulateur servant à enrouler l’étoffe à mesure qu’elle est fabriquée.
- Z, cadre en fer en forme de T, fixant l’écartement des pièces et conséquemment la longueur du poil.
- Trieuse à cannettes.
- Fig. 4. Élévation de la trieuse.
- Fig. 5. Plan.
- Fig. 6. Coupe verticale passant par le milieu de la table.
- A, jauge.
- B, table.
- 1,2, 3, 4, 5, tuyaux en tôle.
- 1,2’, 3', 4’, 5’, caisses en bois.
- DE L’ÉLÈVE DES SANGSUES.
- extrait du rapport fait par m. a. chevallier sur Vélève des sangsues dans les
- marais de la Gironde, au nom d’une commission composée de mm. barral,
- CHEVALLIER, HUZARD , SALVETAT , SILBERMANN.
- Vous savez, Messieurs, qu’à une époque assez récente, on a craint, sinon de voir disparaître les sangsues du commerce, du moins d’éprouver une disette de ces annélides, dont le prix s’était élevé au point d’en rendre l’usage inaccessible aux malades pauvres. Cette disette s’expliquait par un excès de consommation et par l’épuisement produit par des pêches successives, faites sans discernement d’abord dans les marais de notre pays et bientôt après dans ceux de la Hongrie et de la Turquie.
- L’Académie impériale de médecine et la Société d’encouragement s’occupèrent d’un sujet d’une importance aussi sérieuse. Dès 1839 cette dernière
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- mettait au concours une série d’intéressantes questions sur la matière (1), et, malgré leur non-solution, onze médailles représentant une valeur de 2,100 fr. furent accordées à titre d’encouragement. En 1854 elle décernait en outre une médaille d’argent à M. Borne, de Saint-Arnould, pour un mémoire sur l’élève, la conservation et la reproduction des sangsues.
- Malgré la publicité donnée au concours et aux récompenses qui en avaient été la suite, la Société ne fut pas informée des efforts qui, dès 1835, étaient tentés dans les environs de Bordeaux et qui plus tard devaient être couronnés d’un succès tel, qu’aujourd’hui dans la Gironde l’hirudoculture est devenue une grande industrie utilisant un capital d’une valeur approximative de 40 millions de francs.
- La commission nommée par vous a donc été visiter les marais des environs de Bordeaux ou se pratique cette industrie sur une vaste échelle, et voici la série des questions qu’elle s’est proposé d’étudier :
- 1° Quel est le nombre d’hectares de marais servant à l’élève des sangsues?
- 2° Quelles sont les personnes qui les premières se sont occupées d’hiru-doculture?
- 3° Quelles sont les méthodes mises en pratique et lesquelles doivent être préférées?
- -4° Quel est le mode d’alimentation des annélides dans les marais de la Gironde?
- 5° Quels sont les résultats fournis jusqu’ici par les opérations?
- fi0 L’hirudoculture est-elle nuisible au pays sous le rapport de la salubrité ?
- 7° Quels sont les moyens à prescrire pour que l’iiiruclocultiire soit utile, sans qu’il en résulte d’effet nuisible sous le rapport de l’hygiène publique?
- 1° Quel est le nombre tVhectares de marais servant à Vélève des sangsues? — Nos recherches ne nous ont conduits qu’à des approximations. On porte généralement à 5,000 hectares le terrain occupé par les éleveurs; un tiers de cette surface est employé à la reproduction des sangsues et les deux autres servent de pacage aux chevaux destinés soit à Ehirudoculture, soit aux travaux domestiques.
- 2° Quelles sont les personnes qui les premières se sont occupées d’hirudocul-ture? — Des renseignements puisés à des sources certaines nous ont appris que c’est à MM. Béchade que revient l’honneur d’avoir doté la France d’une branche d’industrie aussi importante. De 1835 datent les premiers essais de
- (ij Voir le rapport de M. Huzard, tonie 38 du Bulletin, p. 491, cl sa note rectificative, tome 39, p. 345.
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- MM. Béchade, qui n’étaient alors que des cultivateurs sans fortune (1). Fermiers des marais de M. le baron Pichon, ils y récoltaient quelques joncs et des herbes insuffisantes à la nourriture de leurs bestiaux, et chaque année ils y faisaient une pêche de quelques sangsues qu’ils allaient vendre à Bordeaux. Doués de l’esprit d’observation, ils remarquèrent que les marais fréquentés par les chevaux produisaient plus de sangsues et s’aperçurent de l’avantage qui résultait de l’emploi du sang des mammifères pour la nourriture, la reproduction et l’élève de ces annélides. Malheureusement le manque de capitaux rendait la tâche difficile à MM. Béchade. Ils durent s’imposer de nombreux sacrifices. Non contents de s’abstenir de pêcher pendant plusieurs années afin d’avoir des sangsues propres à la reproduction, ils allaient encore en chercher fréquemment dans les Landes. Multipliant leurs expériences et en vue d’obtenir une croissance rapide, ils alimentèrent les annélides en les laissant prendre eux-mêmes sur l’animal le sang nécessaire à leur nourriture; ils reconnurent que pour sauvegarder la ponte il fallait, non-seulement empêcher l’inondation des marais à l’époque où elle se fait ordinairement, mais encore procéder à leur dessèchement pendant les mois de juillet et d’août. Grâce à l’application soutenue de ces procédés que l’espace ne nous permet pas d’indiquer en détail, grâce à leurs persévérants efforts, MM. Béchade ont pu acquérir une fortune en même temps qu’ils ont enrichi le propriétaire dont ils étaient fermiers. On le comprendra sans peine quand on saura que le loyer payé, qui était primitivement de 300 fr., s’est élevé successivement au chiffre de 25,000 francs.
- 3° Quelles sont les méthodes mises en pratique et lesquelles doivent être pré-férées? — Nos visites aux environs de Bordeaux nous ont appris qu’il y avait plusieurs systèmes d’hirudoculture mis en pratique. Le plus général consiste dans l’exploitation des marais naturels. Le marais doit être préparé et divisé en surfaces rectangulaires appelées barrails ; chaque barrail est entouré d’un fossé qui sert à introduire et à retirer les eaux. Le cadre de ce rapport ne nous permet pas de nous étendre sur ce sujet, sur lequel nous espérons fournir ultérieurement un travail plus complet.
- Nous avons visité deux marais établis d’après le nouveau système qui con-
- (l) On lit dans un rapport adressé au conseil d’hygiène et de salubrité de la Gironde et signé Clemenceau :
- « Un modeste cultivateur, le sieur Béchade, de la commune de Blanquefort, qui certainement n’a-« vait pas connaissance des promesses de récompense de la Société d’encouragement, a fait à cet « égard dans notre département une sorte de révolution, entraînant avec lui tellement d’adeptes, qu’en « peu d’années la commune renommée lui a attribué des profits considérables, prouvés en partie par « l’acquisition de domaines d’un grand prix, etc. »
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- siste à employer des espaces de terrain moins considérables qu’autrefois et à y maintenir l’eau. C’est, du reste, le mode recommandé par un auteur, M. Louis Vayson, qui a écrit sur la matière (1). L’un des marais visités par nous dans le domaine de Monsalut est dû à M. Rollet, médecin en chef de l’hôpital militaire de Bordeaux; l’autre a été établi par M. Wilman dans son domaine de Belfort, situé dans les Landes, et partout nous avons reconnu une éducation très-productive.
- Quant à la meilleure méthode à suivre, le plus grand nombre d’éleveurs de sangsues donnent la préférence à celle qui consiste à employer les marais naturels. Cependant, si les nouveaux systèmes qui consistent à produire et à élever les sangsues sur une surface dé peu d’étendue venaient à fournir des preuves d’incontestable supériorité, on comprend tout ce que l’agriculture pourrait y gagner en raison des terrains qui lui seraient rendus.
- 4° Quel est le mode d’alimentation des annélides dans les marais de la Gironde? — La nourriture est donnée aux sangsues par les chevaux, les vaches et les ânes. Des recherches auxquelles nous nous sommes livrés il résulte que le nombre de chevaux employés dans les marais de la Gironde s’élève environ à 1,500, et qu’ils durent encore plusieurs années, surtout chez les éleveurs qui possèdent assez de pacages. Il arrive même parfois que des chevaux, entrant aux marais dans un très-mauvais état, ont pu se rétablir assez bien pour être revendus avec bénéfice, grâce aux nombreuses saignées qu’ils avaient subies. Quoi qu’il en soit, les pertes ne s’élèvent pas à moins de 700 à 750 par année.
- Les chevaux sont employés de préférence, parce qu’ils ont plus de sang que les autres animaux et qu’ils résistent mieux aux piqûres. Les éleveurs aisés les laissent dans les pacages jusqu’à l’époque des neiges et les rentrent ensuite dans des écuries.
- Les vaches nourrissent mal, dit-on ; si elles n’ont pas d’eau jusqu’à la hauteur du genou, à l’aide de leur langue rugueuse elles font tomber les sangsues et les empêchent ainsi de prendre leur nourriture. De plus, il faut avoir soin de ne pas les employer trop fréquemment, sans quoi elles finissent par ne plus donner de lait.
- Les mulets peuvent être utilisés avec avantage ; mais ils ne peuvent guère servir dans les marais tourbeux, parce que leur pied trop mince enfonce dans la tourbe et ne tarde pas à produire de fâcheuses détériorations.
- Les ânes sont très-bons à cause de leur tranquillité ; on ne les emploie ordinairement que dans les marais à eau continue.
- (i) Voir le rapport de M. Huzard sur l’ouvrage de M. Yayson, tome 52 du Bulletin, page 435.
- Tome II. — 54e année. 2e série. — Juillet 1855. 50
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- Généralement la nourriture des sangsues commence en avril pour cesser vers le 15 juin; elle est reprise ensuite en octobre et continuée environ jusqu’au 15 novembre, suivant le plus ou moins de chaleur de la saison. L’opération consiste à faire passer les chevaux cinq à six fois par mois dans chaque barrail ; dès qu’on s’aperçoit qu’un cheval paraît s’affaiblir, on le retire et on l’envoie se rétablir au pacage.
- 5° Quels sont les résultats fournis jusqu’ici par les opérations ? — C’est une question que nous avons ajournée parce que les documents nécessaires ne nous sont pas encore parvenus.
- 6° TJhirudoculture est-elle nuisible au pays sous le rapport de la salubrité ? — L’élève des sangsues a été le sujet de plaintes nombreuses; on a cherché à établir que cette industrie était nuisible à l’hygiène publique. On a prétendu que, par suite du voisinage des marais, les habitants de certaines communes avaient tous des fièvres qui les rendaient chétifs et malingres. Évidemment ces assertions sont erronées. Avant que l’industrie des sangsues ne prît les proportions qu’elle a atteintes aujourd’hui, le pauvre fermier, pour ne pas perdre sa chétive récolte de joncs et d’herbe, empêchait l’eau d’arriver dans les marais qui dès lors devenaient des foyers d’infection répandant la fièvre dans les campagnes. Maintenant tout est bien changé, l’hirudoculture a obligé à faire des travaux qui, à certaines époques, permettent aux marais soit de recevoir des eaux nouvelles, soit de les laisser écouler; par suite de l’industrie nouvelle, un certain bien-être s’est répandu chez les cultivateurs, qui n’ont pas tardé à voir diminuer la maladie et la misère.
- 7° Quels sont les moyens à prescrire pour que Vhirudoculture soit utile sans qu’il en résulte d’effet nuisible sous le rapport de l’hygiène publique? — Nous pensons que, pour que l’hirudoculture ne soit en aucune manière nuisible à l’hygiène publique, il serait utile de soumettre cette industrie à des prescriptions réglementaires, dans le but d’inspecter les marais à sangsues et leur exploitation, et surtout de veiller à l’enlèvement immédiat des cadavres de chevaux.
- Résumé.
- De tout ce que nous avons vu et observé, il résulte :
- 1° Qu'on a créé à Bordeaux, depuis 1835, une grande industrie désignée sous le nom à’hirudoculture, et qui a pour but l’élève et la production des sangsues ;
- 2° Que cette industrie est considérable, qu’elle nécessite l’emploi de 5,000 hectares de terres soit pour les marais, soit pour les pacages, qu’elle
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- emploie un grand nombre d’ouvriers et quelle utilise un capital estimé à 40 millions de francs ;
- 3° Que ce sont MM. Béchade qui les premiers se sont occupés de l’élève des sangsues et qui ont donné l’impulsion à cette nouvelle branche d’industrie ;
- 4° Que les méthodes modifiées par MM. Rollet et Wilman méritent d’être étudiées.
- En attendant le complément de son travail, qu’elle ne peut terminer qu’a-près la réception complète de tous les documents qui lui sont nécessaires, la commission vous propose, Messieurs, d’insérer un extrait du présent rapport dans le Bulletin.
- Signé A. Chevallier, rapporteur.
- Approuvé en séance, le 30 mai 1855.
- HORLOGERIE.
- rapport fait par m. duméry , au nom du comité des arts mécaniques j sur une nouvelle sonnerie d horloge inventée par mm. détouche et houdin, horlogers-mécaniciens > rue Saint-Martin, 230.
- Messieurs, votre comité des arts mécaniques m’a chargé de vous rendre compte d’une nouvelle sonnerie d’horloge présentée par MM. Détouche et Houdin.
- Les horloges publiques de construction moderne ont leur mécanisme disposé symétriquement, c’est-à-dire d’un côté le barillet et tous les intermédiaires pour la mouvementation des aiguilles, de l’autre côté tout ce qui est relatif à la sonnerie. Les organes appartenant à chacun de ces deux groupes de rouages sont, autant que possible, de même importance, de même dimension et placés à égale distance de l’axe de symétrie, afin de faire de l’horloge un ensemble complet et harmonieux, qui convertisse un mécanisme aride et d’aspect compliqué en un véritable meuble, simple, facile à l’intelligence, et dans lequel l’art de l’horloger semble s’être confondu avec le talent du dessinateur.
- Cette recherche dans l’arrangement, dans le groupement des organes témoigne du degré d’avancement de cette importante branche de notre horlogerie; mais les résultats artistiques qui en ont été la conséquence n’ont pas été obtenus sans sacrifice, ou au moins sans privation.
- Ainsi bon nombre d’horloges publiques possédaient autrefois de grandes
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- sonneries, c'est-à-dire répétant l’heure, soit à la demie, soit aux quarts; mais le mécanisme encombrant de ces horloges à répétition d’heure fut successivement remplacé par des mouvements plus simples, dans lesquels le compteur a été réduit au nombre de coups nécessaire pour l’indication de l’heure et la demie.
- C’est cette élimination, c’est cet amoindrissement de fonction que MM. Détouche et Houdin considèrent comme une privation fâcheuse dans un grand nombre de circonstances.
- La nuit, par exemple, alors que l’horloge annonce une demie, il faut, si l’on n’a pas d’autre moyen de connaître l’heure, attendre, sans se livrer au sommeil, que l’heure suivante se soit fait entendre, et, si cela se passe dans un quartier de production, la préoccupation de l’instant du réveil peut abréger notablement le temps du repos de l’ouvrier.
- Il est même certain moment de la jourrrée ou, la division ne se marquant par aucun signe extérieur, le doute s’établit sur la somme de temps écoulé, et avec le doute naissent des distractions qui font languir et souffrir le travail.
- Ces différentes remarques ont porté MM. Détouche et Houdin à rétablir les grandes sonneries; mais ils n’ont voulu le faire qu’en respectant les heureuses dispositions des constructions modernes, et ils y ont parfaitement réussi.
- Vous savez tous, Messieurs, que le compteur ou roue de compte d’une horloge se compose d’un grand cercle dont la somme des mouvements angulaires opérés à chaque heure équivaut à un tour entier en douze heures ; que la circonférence de ce disque est divisée en espaces inégaux correspondants, chacun, au nombre de coups de marteau à frapper à chaque heure, et que le nombre total de coups pour heures, en marquant l’heure et la demie, est de 90.
- Or, si, en frappant l’heure et la demie, la circonférence doit correspondre au nombre 90, pour frapper les quarts et répéter l’heure chaque fois, il faudra une circonférence plus de quatre fois plus grande, puisque le nombre de coups à frapper, dans ce cas, est de 348 au lieu de 90.
- MM. Détouche et Houdin, ainsi que nous l’avons déjà dit, ont entrepris de faire accomplir les fonctions correspondantes au nombre 348 avec des organes correspondants au nombre 90. Dans ce but, ils placent sur le même axe plusieurs disques compteurs dont la somme des différentes circonférences correspond au développement total qui leur est nécessaire.
- Trouver un développement factice par la réunion de plusieurs disques est la chose la plus ordinaire et la plus facile ; mais ce qui l’est moins et ce qui
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- constitue la difficulté vaincue, c’est de faire passer utilement et à propos la broche d’arrêt d’un disque sur l’autre à chaque révolution et de la faire retourner du dernier au premier après chaque série de trois révolutions complètes, et c’est là aussi ce que font MM. Détouche et Houdin avec une habileté rare, à l’aide d’un déclic très-simple et très-sûr, que les disques compteurs mettent en jeu eux-mêmes après chaque révolution.
- MM. Détouche et Houdin, qui ne font pas les choses à demi, ont disposé leur mécanisme de manière à ce que la broche d’arrêt ne porte pas sur les disques compteurs pendant qtie la sonnerie fonctionne, et ils réalisent ainsi une économie dans la puissance motrice, résultat très-précieux pour ce genre de fonction.
- Par cette double disposition, MM. Détouche et Houdin obtiennent la rigidité, la sûreté des fonctions dues aux petites roues, sans dénaturer les heureuses dispositions adoptées dans les horloges actuelles et sans recourir à la complication de mécanisme des sonneries à râteau.
- MM. Détouche et Houdin, en entreprenant l’œuvre qu’ils soumettent à votre appréciation, ont été mus par le désir de satisfaire à un besoin qui, selon eux, est aujourd’hui incomplètement rempli.
- Ils trouvent que l’heure, ce sablier de la vie, ne doit être ignorée de personne, et doit toujours être présente à notre pensée.
- Ils ne veulent pas qu’un coup isolé, frappé comme au hasard, reste sans signification; pour eux, chaque heure du jour et chaque division d’heure rappellent un devoir ou une tâche, et c’est pourquoi ils s’attachent à la faire percevoir par l’ouïe clairement, distinctement, intelligiblement, afin qu’elle vienne à nous, malgré nous, et en dépit des obstacles ou même de l’obscurité. }
- Le but que MM. Détouche et Houdin se sont proposé, ils l’ont atteint, et ils espèrent que les applications qui en seront faites dans les quartiers de production y seront très-appréciées et y rendront de très-grands services.
- Disons encore que les moyens employés par MM. Détouche et Houdin sont ingénieux, simples et certains, qu’ils témoignent de leur intelligence et de leur savoir, et qu’ils sont dignes de vos suffrages.
- Aussi, Messieurs, votre comité me charge de vous proposer de remercier MM. Détouche et Houdin de leur intéressante communication et d’ordonner l’insertion du présent rapport au Bulletin avec la reproduction des dessins qui l’accompagnent.
- Signé Duméry, rapporteur.
- Approuvé en séance, le 7 mars 1855.
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- HORLOGERIE.
- DESCRIPTION DU NOUVEAU MÉCANISME DE SONNERIE DE MM. DÉTOUCHE ET HOUDIN,
- représente planche 50.
- La fig. 1 est le plan et la fig. 2 l’élévation d’une horloge complète répétant l’heure h chaque quinze minutes. En dehors de son élégante construction, l’appareil proprement dit n’offrant rien de particulier, nous n’avons à nous occuper que du mécanisme de la sonnerie.
- Trois roues de compte À, B, C, de môme diamètre, sont disposées sur le même axe O et divisées de manière à ce que la somme des espaces pleins compris entre les coches représente les 312 coups de marteau à frappe» poqr que chaque heure soit répétée quatre fois.
- La fig. 3 représente la première roue de compte A.
- La fig. 4 représente celle du milieu B.
- Enfin la troisième C, placée en avant, est sur son axe fig. 2.
- Devant produire le même nombre de coups de marteau, il s’ensuit que chacune des roues en aura à fournir 104. La répartition est faite de la manière suivante :
- lre roue de compte A.
- Elle donne 3 fois 6 heures, ce qui fait............................ 18 coups.
- 4 fois 7........................................... 28
- 4 fois 8........................................... 32
- 2 fois 9........................................... 18
- sur le troisième 9 heures, elle ne donne que................ 8
- Total. . . . ’ 104
- 2e roue de compte B.
- Elle donne pour achever le troisième 9 heures...................... 1 coup.
- Viennent ensuite : le 4* 9 heures.................................. 9
- 4 fois 10.................................. 40
- 4 fois 11.................................. 44
- Sur le premier midi, elle ne donne que............................. 10
- Total. . . . 104
- 3e roue de compte C.
- Elle donne pour achever le premier midi............................ 2 coups.
- Viennent eusuite : 3 fois midi, ce qui fait........................ 36
- 4 fois 1 heure.................................... 4
- 4 fois 2 heures.................................... 8
- 4 fois 3.......................................... 12
- 4 fois 4......................................... 16
- 4 fois 5.......................................... 20
- 1 fois 6........................................... 6
- Total. .
- 104
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- HORLOGERIE.
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- Afin de rendre cette disposition plus intelligible, nous avons marqué le nombre de coups affecté à chaque heure sur l’espace qui lui correspond dans chacune des trois roues de compte ( fig. 2, 3 et 4 ).
- Quand les heures ne sont pas répétées, on sait qu’il n’y a qu’une seule roue de compte et que la sonnerie agit pendant qu’une broche d’arrêt laisse passer les parties pleines de la roue, pour s’arrêter ensuite dès que cette broche rencontre une coche.
- Dans la nouvelle sonnerie, il y a aussi une broche d’arrêt, et voici par quel mécanisme on la fait passer d’une roue sur l’autre quand chacune d’elles a accompli une révolution.
- La broche d’arrêt b ( fig. 2 ) est fixée sur une petite roue r qui porte six dents et qui est mobile de manière à permettre à la broche de se soulever quand l’heure doit sonner. Un ressort R appuie tout le système sur la roue de compte.
- La première de ces roues, A, porte un appendice d qui, à chaque révolution, vient accrocher une des six dents de la petite roue r et la fait mouvoir de 1/6 de tour.
- Cette petite roue, représentée en détail fig. 5, porte en outre sur sa circonférence deux saillies faisant fonction d’excentrique. Ces saillies sont divisées en deux parties dont chacune occupe 1/6 de la circonférence, en sorte que l’autre tiers appartient aux espaces libres.
- Un petit ressort t ( fig. 2 ) appuie sur la broche d'arrêt et la rend libre ensuite lorsqu’il est soulevé par une saillie de l’excentrique porté par la roue r.
- Quand le ressort est au bas de l’excentrique, la broche d’arrêt est sur la première roue de compte A; quand il est au milieu, la broche d’arrêt se trouve sur la seconde roue de compte B; enfin, quand il est au sommet, la broche d’arrêt arrive en avant sur la troisième roue de compte C.
- La roue r est, comme nous l’avons dit, mise en mouvement par l’appendice d ; à chaque tour qu’il accomplit, l’excentrique fait nécessairement varier la position de la broche d’arrêt qui, après avoir parcouru la troisième roue de compte C, revient sur la première par l’action du ressort.
- Ainsi, comme l’indique le tableau précédent, c’est à la troisième répétition de 9 heures et après avoir sonné 8 coups que la broche d’arrêt passe de la roue de compte A sur la suivante B, où le neuvième coup est donné.
- C’est au premier midi et après avoir sonné 10 coups que la broche d’arrêt passe sur la roue de devant, où les deux derniers coups de midi sont donnés.
- Enfin c’est après avoir sonné la première fois 6 heures que la broche d’arrêt revient sur la première roue de compte.
- La roue r faisant sa révolution en 24 heures, il s’ensuit que la broche d’arrêt aura pu, dans le même temps, parcourir deux fois chacune des trois roues de compte.
- Quant à la roue de compte des fractions d’heure, elle est disposée symétriquement de l’autre côté du cadran en M. ( M. )
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- CONSERVATION DU LAIT.
- rapport fuit par m. herpin , au nom du comité des arts économiques t sur les procédés de conservation du lait présentés par m. mabru.
- La conservation du lait a toujours été l’écueil de l’art de préparer les conserves de substances alimentaires.
- Appert faisait évaporer et concentrer le lait avant de le soumettre à son procédé ; il y ajoutait des jaunes d’œufs.
- M. de Lignac fait également concentrer le lait dans des bassines larges et peu profondes; il y ajoute une proportion notable de sucre pour assurer la conservation du produit. Lorsque l’on veut en faire usage, il faut ajouter au lait concentré une quantité d’eau à peu près égale à celle qui a été soustraite par l’évaporation.
- Divers préparateurs et fabricants de conserves introduisent, dans le lait, des substances salines, du bicarbonate de soude , etc., qui altèrent ou modifient plus ou moins la saveur et les propriétés de cet aliment.
- Malgré toutes ces précautions, le lait préparé par les anciens procédés est encore exposé à éprouver assez fréquemment des avaries.
- M. Mabru est parvenu à conserver le lait naturel, avec toutes ses qualités, sans le concentrer, sans y ajouter aucune substance étrangère.
- Son procédé consiste à faire chauffer, jusqu’à la température d’environ 80° centig., et refroidir ensuite, le lait renfermé dans des boîtes ou bouteilles métalliques ouvertes, en le maintenant néanmoins à l’abri du contact de l’air pendant ces opérations.
- Les moyens qu’emploie M. Mabru sont à la fois simples et ingénieux. Les boîtes ou bouteilles métalliques qui contiennent le lait sont pleines et terminées, à leur partie supérieure,"par un tube vertical en plomb ou en étain, mince, d’un centimètre environ de diamètre intérieur; ce tube communique avec un réservoir supérieur contenant aussi du lait, et dans lequel l’excédant du contenu des bouteilles vient se déverser lorsque la chaleur détermine la dilatation du liquide. La surface du lait contenu dans ce réservoir est recouverte d’une petite couche d’huile d’olive.
- On peut très-bien se faire une idée de l’appareil de M. Mabru, en se représentant une bouteille fermée par un tube vertical en plomb, de 3 à 4 décimètres de hauteur, et terminé par une sorte d’entonnoir. La capacité de la bouteille, ainsi que le tube vertical et le sommet de l’entonnoir, sont entièrement remplis par le lait, dont la surface est recouverte par la couche d’huile.
- Les bouteilles sont ainsi disposées, au nombre de douze ou quinze à la fois,
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- dans un grand vase fermé, dans l’intérieur duquel on fait arriver de la vapeur d’eau produite par un générateur.
- Le lait contenu dans l’intérieur des bouteilles est chauffé jusqu’à environ 75 ou 80° centig. ; l’excédant fourni par la dilatation du liquide se répand dans le réservoir supérieur ou l’entonnoir, mais toujours abrité du contact de l’air, par la couche d’huile qui en recouvre la surface. On laisse le lait ainsi exposé à l’action de la chaleur pendant environ une heure. Dans cet intervalle, l’air, interposé mécaniquement, ou même dissous dans le lait, qui est une des causes les plus fréquentes de l’altération des conserves préparées d’après les procédés d’Appert, l’air se dégage complètement et s’échappe par le tube vertical et l’entonnoir, en traversant la couche d’huile.
- Lorsque tout l’air contenu dans le lait en est sorti, que l’opération a été prolongée pendant un temps convenable , on arrête l’introduction de la vapeur dans l’appareil ; on laisse le tout se refroidir lentement jusqu’à la température d’environ + 20° centig. Le lait, qui avait éprouvé par l’effet de la chaleur une dilatation assez considérable, se condense et prend du retrait par le refroidissement ; il remplit entièrement la capacité de la bouteille et du tube qui la surmonte.
- Il ne reste plus d’air dans le lait ni dans la bouteille; il n’y a aucun espace vide dans l’intérieur de ce vase , puisque le liquide qu’il contient est soumis à la pression d’une colonne de 3 à 4 décimètres de hauteur.
- Alors on comprime fortement, au moyen d’une pince , le tube de plomb immédiatement au-dessus de la bouteille ; on rapproche ainsi les parois de ce tube l’une contre l’autre, de manière à fermer complètement le vase ; on coupe ensuite le tube au-dessus de l’étranglement, et l’on applique de la soudure d'étain sur la section.
- Ainsi qu’on vient de le voir, le lait a été chauffé sans être aucunement exposé au contact de l’air atmosphérique ; il est complètement purgé de l’air qu’il pouvait contenir.
- La bouteille étant tout à fait remplie , l’air atmosphérique ne peut s’y introduire ; il n’y a point d’espace vide qui permette au liquide de ballotter dans l’intérieur du vase et de provoquer ainsi la séparation du beurre.
- L’expérience a démontré que, par l’emploi des procédés que nous venons de faire connaître succinctement, le lait naturel peut se conserver pendant plusieurs mois et même plusieurs années, sans aucune addition de substances étrangères.
- Il a été procédé, en séance du comité des arts économiques, à l’ouverture de plusieurs boîtes métalliques contenant du lait qui avait été préparé en présence de vos commissaires huit mois auparavant. Une autre boîte, préparée
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- depuis le mois de juillet 1853 et dûment scellée, a été également ouverte en avril 1855, après son retour d’un voyage au Brésil, où elle avait séjourné pendant six semaines.
- Le lait contenu dans ces vases, et en particulier dans la dernière boîte, a été unanimement reconnu comme étant dans un état de conservation parfaite ; il avait un bon goût, une odeur et une saveur agréables : le beurre ne s’était pas séparé; seulement la crème étant fixée à la partie supérieure du vase, il a fallu la délayer et mélanger le tout ensemble, ce qui s’est fait très-promptement et sans aucune difficulté.
- Ce lait, quoique ayant près de trois ans de conservation, nous a paru ressembler, en tous points, àdu lait de bonne qualité récemment trait et chauffé ; il a parfaitement bouilli, et il a monté tout comme du lait frais.
- Des résultats semblables à ceux dont nous venons d’avoir l’honneur de vous rendre compte, Messieurs, ont été constatés aussi, d’un autre côté, par l’Académie des sciences, qui a décerné l’une de ses hautes récompenses à M. Mabru, d’après le rapport d’une commission composée de MM. Rayer, Dumas, Pelouze, Boussingault, et Chevreul, rapporteur. Le nom seul du savant et consciencieux rapporteur de l’Académie suffirait pour vous donner l’assurance que les procédés et les produits de M. Mabru ont été l’objet d’un examen attentif et rigoureux.
- Si, maintenant, nous mettons en parallèle les anciens procédés de conservation du lait, indiqués par Appert et autres, avec ceux de M. Mabru, vous verrez de suite , Messieurs, les nombreux avantages que présentent ces derniers.
- Procédés anciens d’Appert et autres.
- 1° ün fait évaporer et concentrer le lait aux deux tiers ; on enlève continuellement la pellicule ou la crème qui vient à la surface du liquide ; on perd ainsi une partie des substances essentielles du lait.
- 2° On y ajoute du sucre, des jaunes d’œufs, du bicarbonate de soude, etc., qui donnent au lait une couleur jaune et une saveur qui n’est pas naturelle.
- 3° Le lait, après avoir été concentré et renfermé dans les boîtes, est de nouveau soumis à la cuisson. [Procédé Appert.)
- 4° Par l’évaporation du lait au contact de l’air, et la cuisson en vases clos, on détermine l’absorption d’une certaine quantité
- Procédés de M. Mabru.
- On conserve le lait naturel sans le concentrer ; on économise, ainsi, du temps, du combustible et de la main-d’œuvre.
- Il n’y a aucune addition de substances étrangères; le lait est blanc et n’a aucun autre goût que celui du lait qui a bouilli.
- Il rfy a qu’une seule opération.
- On expulse tout l’air et tout l’oxygène contenus dans le vase : il n’y a, par conséquent, point de
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- d’oxygène qui, en se combinant au caséum, donne lieu à une modification du lait.
- 5° L’azote, restant dans le vase, laisse un espace libre qui permet le déplacement et le ballottement de lasubstance pendantlestransports, détermine la séparation dubeurre, etc.
- décomposition, ni formation de nouveaux produits.
- Les vases étant exactement pleins de liquide, sans laisser aucun espace vacant, l’agitation et le ballottement n’ont pas lieu; la crème se conserve sans altération.
- On a fait, contre le mode de fermeture employé par M. Mabru, une objection qui paraît d’abord assez sérieuse ; c’est celle de la rupture possible et même probable de ces vases, qui sont entièrement pleins de liquide, dans le cas où ils devraient séjourner dans des localités dont la température moyenne est beaucoup plus élevée que chez nous, dans les régions équatoriales par exemple.
- Le moyen d’éviter ces accidents est très-simple ; il consiste à fermer les boîtes à une température en rapport avec la température des pays pour lesquels les vases sont destinés. Ainsi, pour les expéditions destinées aux pays chauds, on ferme et on soude les boîtes lorsque la température du liquide qu’elles contiennent est refroidie et descendue à 25 ou 30° centig. Pour la France, on peut laisser descendre la température jusqu’à 20°.
- Il résulte, Messieurs, de la comparaison et des faits que nous venons d’avoir l’honneur de vous exposer,
- 1° Que M. Mabru a apporté, dans l’art de préparer les conserves alimentaires et celles de lait en particulier, des perfectionnements d’une haute importance , qui, en ouvrant à cette industrie une voie nouvelle, donneront lieu, par la suite, à de nombreuses et utiles applications ;
- 2° Que M. Mabru a satisfait, d’une manière très-heureuse, aux conditions imposées par vos programmes pour le perfectionnement des procédés de conservation du lait.
- En conséquence , j’ai l’honneur de vous proposer, au nom du comité des arts économiques,
- 1° D’adresser à M. Mabru une lettre de félicitations au sujet de son intéressante communication,
- 2° De publier le présent rapport dans le Bulletin, avec les figures nécessaires pour l’intelligence du procédé.
- Le comité, lorsqu’il vous présentera le rapport général des pièces envoyées aux concours ouverts sur les procédés de conservation de substances alimentaires , se réserve de vous soumettre ultérieurement ses propositions au sujet de M. Mabru.
- Signé Herpin , rapporteur.
- Approuvé en séance3 le 16 mai 1855.
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- DESCRIPTION.
- Les figures ci-jointes nous montrent l’appareil imaginé par M. Mabru pour conserver le lait.
- Fig, 1. Élévation de l’appareil.
- A, générateur de vapeur et son foyer.
- t, tube adducteur de la vapeur.
- R, récipient dans lequel les bouteilles à lait sont placées. Ce récipient est une étuve fermée par un couvercle qui se manœuvre, comme le montre la fig. 1, au moyen d’un système de tringles et de poulies.
- T, thermomètre indiquant la température intérieure de l’étuve.
- C, cuvette où va se condenser l’excédant de vapeur : elle fait fonction de soupape de sûreté.
- r, robinet de vidange.
- Fig. 2. Section verticale de l’appareil proprement dit, faite suivant l’axe du récipient.
- b, b, b, bouteilles à lait. Elles sont au nombre de douze ou quinze placées sur un plateau PP, lequel est suspendu à des tringles solidaires du couvercle de l’appareil.
- E, entonnoir conique rempli de lait et offrant une capacité au liquide pendant la dilatation que lui fait subir l’élévation de la température. Cet entonnoir est surmonté d’un tube à godet G contenant la petite couche d’huile d’olive qui intercepte toute communication avec l’air extérieur.
- f, flotteur reposant d’un côté sur la couche d’huile et de l’autre sur une petite quantité d’eau contenue dans un manchon cylindrique M attenant au couvercle du récipient R. Ce manchon porte, comme on voit, une double enveloppe dont la capacité, en communication avec l’intérieur du récipient, est fermée par un bouchon S.
- Y est le tuyau ou cheminée où descend la tige du flotteur et par lequel passe l’air qui, pendant la cuisson, se dégage du lait contenu dans les bouteilles.
- Enfin p, p, p sont les tubes en plomb qui surmontent les bouteilles et que l’on comprime pour opérer ensuite la section lorsque l’opération est terminée.
- Séance tenante, et après la lecture du rapport de M. Herpin, sur la demande de M. le Président, une bouteille a été ouverte. Le lait extrait, conservé depuis longtemps, a été chauffé et goûté ensuite par plusieurs des membres du conseil, qui ont reconnu que la couleur et le goût du liquide ne présentaient pas d’altération. ( M. )
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- FOYERS FUMIVORES.
- rapport fait par m. sjlbermann, au nom du comité des arts économiques, sur le foyer domestique FUMivoRE de m. BOQUiLLON, bibliothécaire du Conservatoire impérial des arts et métiers.
- A une époque où la houille tend chaque jour à se substituer au bois dans le chauffage domestique, il devient nécessaire, par-mesure de propreté et surtout de salubrité, de faire disparaître tout appareil comburant, dégageant de la fumée. À ce titre, l’invention de M. Roquillon devient d’un haut intérêt, surtout si l’on considère la manière simple, sûre et peu coûteuse dont il a résolu le problème.
- Disons d’abord quel principe fondamental a présidé aux dispositions diverses, réalisées depuis 1849 par M. Roquillon.
- Il consiste essentiellement, ou plutôt uniquement, à obliger, par un dispositif dont la forme peut varier, les produits de la distillation de la houille à traverser une portion convenable du coke incandescent résultant d’une première charge ; condition qui, en élevant la température de ces produits gazeux, en détermine la combustion complète sous forme de flamme.
- Nous nous bornerons à décrire les deux formes principales auxquelles M. Roquillon paraît jusqu’ici donner la préférence.
- Nous ne pouvons mieux comparer la première qu’à une cage d’écureuil,
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- pouvant tourner sur deux tourillons horizontaux, et composée d’un certain nombre de grilles formant autant de portes mobiles chacune sur deux tourillons. Les portes placées à la partie supérieure restent appliquées par leur propre poids sur les deux plaques extrêmes du cylindre ; mais celles qui occupent la partie inférieure sont retenues en place par deux arcs de cercle fixés sur la face interne des joues ou montants qui supportent les tourillons de l’appareil. Il résulte de cette disposition que l’appareil présente toujours, à sa partie supérieure, une porte susceptible d’être ouverte.
- Supposons que l’appareil ait reçu une première charge de charbon et qu’il ne contienne plus que du coke incandescent. Au moyen des pincettes ou d’un tisonnier, on ouvre la porte supérieure et on y verse de la houille ; on referme la porte et, avec le même instrument, on fait tourner l’appareil de manière à obliger les produits de la distillation à traverser une portion du coke incandescent, avant de se rendre dans la cheminée.
- Nous avons pu constater, en suivant avec attention l’expérience, la production de la fumée naissante, sa disparition pendant son trajet à travers le coke et sa réapparition sous forme de flamme avant de se rendre à la cheminée (1).
- Dans ces conditions, l’appareil peut se placer dans une cheminée ordinaire et y fonctionner comme les grilles connues. Mais, pour mieux utiliser la chaleur développée, M. Boquillon a disposé l’appareil qui chauffe son appartement de la manière suivante : la grille cylindrique est placée dans une espèce de coursier analogue à celui d’une roue hydraulique de côté, et dont le fond sert de cendrier ; elle touche presque à la paroi verticale, qui se termine par une petite hotte recouvrant une faible, mais suffisante, partie de la grille. Pour utiliser la chaleur ordinairement perdue dans la cheminée, les gaz chauds, avant de s’y rendre, sont obligés de parcourir une série de conduits en tôle constituant une espèce d’étuve. Par cette disposition avantageuse, toute la chaleur du foyer rayonne dans l’appartement, qui reçoit en outre celle de l’étuve dont nous venons de parler. Enfin on peut encore, sans gêner la manœuvre de l’appareil, disposer au-dessus et sur le devant du foyer, à la hauteur de l’axe , deux grilles plates pouvant recevoir des vases à chauffer.
- La seconde forme de foyer peut se réaliser par l’enlèvement d’une ou plusieurs des portes de la première , qui devient alors une grille ordinaire suspendue sur deux tourillons, ou bien dont la partie postérieure pleine serait en forme de coquille. Un simple abaissement de cette partie postérieure
- (j) M. Boquillon nous a signalé lui-mème l’emploi antérieur, par M. Letestu, d’une grille sphérique à axe horizontal, munie d’une seule porte, mais dont le but unique était la suppression de l’emploi de pinceltes, ringards, etc., pour déplacer le combustible et faciliter la combustion.
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- fait glisser le coke dans la cavité que cette partie présente, et permet de mettre le charbon noir en avant. On laisse l’appareil se redresser ; une partie du coke en combustion vient recouvrir la houille neuve, dont la combustion s’opère de proche en proche dans les conditions précédemment décrites.
- Nous avons fait fonctionner le premier de ces foyers mobiles, et nous nous sommes convaincus que sa manoeuvre est des plus simples. Nous avons fait tantôt peu, tantôt beaucoup de feu , et tant que nous avons rempli les conditions qui constituent le principe de l’inventeur, tant que nous avons maintenu la grille dans la position qui obligeait les produits de la combustion à traverser une portion du coke brûlant, ces produits ont toujours donné de la flamme sans fumée. Nous avons fait plus ; versant la houille neuve sur le coke incandescent, nous convertissions, même directement, en une belle nappe de flamme la fumée épaisse qui se produisait, en changeant, d’un petit coup de pincette, la position de l’appareil et par conséquent la position relative des deux combustibles. En un mot, nos expériences nous ont paru à tous être complètement concluantes en faveur de l’appareil fumivore de M. Boquillon.
- En présence de ces résultats satisfaisants, dus à l’application d’un excellent principe, nous vous proposons d’en féliciter l’auteur, de le remercier de sa communication et d’insérer le présent rapport dans le Bulletin en l’accompagnant de figures explicatives. Signé J. T. Silbermann, rapporteur.
- Approuvé en séance, le % mai 1855.
- DESCRIPTION,
- Les figures suivantes nous représentent l’un des foyers de M. Boquillon. Le second en diffère tellement peu qu’il est inutile de le donner.
- M^.l: Fief. 2.
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- Fig. 1. Vue de côté de l’appareil ou élévation suivant un plan perpendiculaire sur le milieu de l’axe de suspension.
- Fig. 2. Vue de face ou élévation suivant un plan vertical passant par l’axe de suspension.
- A, A, plaques circulaires autour desquelles sont disposées les différentes portes dont l’ensemble constitue une cage cylindrique.
- B, B, tourillons portés par les pieds ou supports P, P et fixés au centre de chacune des plaques. Ces tourillons sont l’axe de rotation de l’appareil.
- La grille est composée de cinq portes formées de la réunion de plusieurs barreaux ; ces portes sont mobiles autour des oreilles saillantes C, C, C, C, C.
- Comme elles ne restent fermées que par leur propre poids, celles qui, tour à tour, viennent se placer en dessous, quand on tourne l’appareil après y avoir introduit du combustible, sont retenues contre les plaques A, A par les arcs de cercle F, F fixés aux supports en regard l’un de l’autre.
- Si l’on veut faire chauffer un vase, on n’a qu’à le placer sur l’une des portes, qu’on ouvre de manière à lui faire occuper la position horizontale indiquée sur le dessin.
- (M.)
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- MÉMOIRE SUR UN SYSTÈME DE CLASSIFICATION ET DE NOTATION CARACTÉRISTIQUE
- DES TISSUS; PAR M. ALCAN.
- JPrevnière partie.
- L’art du tissage remarquable par la variété de ses produits, les nombreuses spécialités qu’il embrasse, la multiplicité et la complication des moyens qu’il met en œuvre, exige une étude d’autant plus laborieuse que les procédés sur lesquels il se base ne sont pas suffisamment définis et généralisés.
- Des progrès considérables ont été réalisés dans le tissage, dont les ressources augmenteraient plus rapidement encore si les élèves qui embrassent ces travaux y étaient initiés par une méthode logique, si le praticien saisissait facilement la variété des faits qui constitue l’industrie dans son ensemble , si l’artiste dont l’ornementation est l’objet essentiel pouvait se pénétrer sans difficulté des conditions d’exécution de son œuvre, et enfin si le savant avait pour point de départ de ses recherches des principes justes, nettement définis, condensés, et généralisés dans quelques lois fondamentales.
- Afin de fournir des matériaux propres à une théorie complète, je me suis livré à un travail divisé de la manière suivante :
- I. Recherches des types fondamentaux auxquels toutes les étoffes peuvent être rapportées ;
- II. Groupement, clans une seule et même classe, des étoffes qui renferment, comme éléments, l’un des types identiques;
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- III. Subdivision de chaque classe en genres, et réunion, dans un genre, des mêmes éléments constitutifs ainsi que des moyens qui concourent à l’exécution;
- IV. Notation spéciale embrassant l’ensemble des éléments qui déterminent chaque espèce d’étoffes;
- V. Détermination de la valeur absolue et relative d’un tissu par l’application de la notation.
- I. RECHERCHE DES TYPES FONDAMENTAUX AUXQUELS TOUTES LES ÉTOFFES PEUVENT
- ÊTRE RAPPORTÉES.
- Le détissage, c’est-à-dire la décomposition mécanique et raisonnée d’un tissu, dé montre que les étoffes ramenées à leur plus simple expression sont formées, soit par deux séries de fils parallèles entre eux dans chaque série et se croisant d’une série à l’autre sous un angle différent pour chaque espèce de canevas fondamental, soit par la révolution autour de lui-même d’un seul fil bouclé alternativement à droite et à gauche.
- Ces dispositions fondamentales se retrouvent dans toutes les étoffes, quelles que soient les additions apportées par le temps et le progrès. Le caractère spécial du canevas élémentaire auquel chacune d’elles appartient résulte :
- 1° De la direction des fds qui .sont rectilignes continus ( type toile ), rectilignes et curvilignes alternativement ( gaze ), angulaires continus ( tulles et dentelles), ou curvilignes continus ( tricots et crochets );
- 2° Des figures géométriques engendrées par l’entrelacement des fils dans les directions qui viennent d’être déterminées, ces figures sont des quadrilatères carrés ou obliquangles, des triangles, des polygones quelconques ou des cercles;
- 3° Du mode d’enchevêtrement qui les rend solidaires en produisant une surface flexible continue. Ce mode consiste, tantôt dans une juxtaposition pure et simple qui, par le glissement jusqu’au contact, permet le rapprochement des fils respectivement tendus des deux séries opposées, tantôt dans la fixation des fils à une distance sensible les uns des autres, par la révolution que font de place en place les fils de l’une des séries autour de leurs voisins, tantôt aussi dans la formation successive d’une série de boucles simples, formée soit par le mouvement autour de lui-même d’un seul fil non tendu, soit d’une série de boucles successives nouées et obtenues par deux systèmes de fils alternativement lâches et tendus, tantôt encore dans des entrelacements, en partie croisés et en partie tordus, des fils de deux séries opposées, et tantôt enfin dans une suite de petites trames discontinues et enchevêtrées autour des fils tendus des systèmes opposés.
- Les moyens matériels pour amener les fils à l’état de tissus dans les diverses conditions que je viens d’indiquer variant, il s’ensuit qu’ils seront caractérisés par la structure intime, la forme apparente et les éléments d’exécution.
- Une spécification succincte de chacun des types en fera mieux ressortir le caractère propre; elle établira en même temps la valeur des faits qui m’ont semblé devoir servir de base à cette classification.
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- II. GROUPEMENT, DANS UNE SEULE ET MÊME CLASSE, DES ÉTOFFES QUI RENFERMENT, COMME ÉLÉMENTS, l’üN DES TYPES IDENTIQUES.
- Premier type.
- J’ai considéré comme appartenant à la première classe toute espèce d’étoffes formées, par la réunion sous une même tension, de deux ou d’un plus grand nombre de séries de fils rectilignes parallèles dans chaque série., un fil de l’une se croisant à angle droit avec un fil de l’autre, par une juxtaposition qui permet leur rapprochement intime duquel résulte une surface pleine flexible sans vides apparents. La toile, le calicot, la mousseline, le drap lisse, le taffetas offrent les spécimens primitifs de ce groupe dont les genres et les variétés s’élèvent, comme on le verra plus loin , jusqu’aux damas, lampas, brocatelles, aux figures dites à taille-douce, velours façonnés, tapis, moquettes, etc.
- Deuxième type.
- Les tissus du second type, à trois séries de fils au moins, sont formés par une suite de rectangles à jour, à côtés longitudinaux curvilignes et à côtés transversaux rectilignes, maintenus à des distances lixes, ainsi que jel’aiindiqué précédemment, Lesgazes à bluteries, pour robes, lesgazes à perles, les diverses espèces de gazes façonnées, lamées d’or et d’argent
- font partie de ce groupe.
- Troisième type.
- Le troisième type comprend les étoffes à mailles élastiques formées par le boucle-menl successif, alternativement à droite et à gauche autour de lui-même, d’un fil non tendu. Toutes les espèces de tricots et de travaux aux crochets appartiennent à ce type.
- Quatrième type.
- Pour type du quatrième groupe, j’adopte les tissus réticulaires à mailles fixes, triangulaires ou polygonales, à côtés alternativement tordus et croisés. La grande variété de dentelles, des blondes, des tulles à la chaîne, des tulles-bohins, compose cette classe.
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- Cinquième type.
- Cette classe embrasse les étoffes à mailles nouées, à angles variables, formées à la main par la révolution d’un seul fil autour de lui-même, ou au métier par deux séries de fils alternativement lâches et tendus; les filets, en général, en forment l’espèce principale.
- Sixième type.
- Les tissus à corps plein composés par une série de fils rectilignes continus et par une suite discontinue de fils enchevêtrés autour des premiers; les étoffes spoulinées dans lesquelles la matière n’est employée qu’aux endroits où elle doit apparaître, telles que les châles indiens, les tissus de Chine, la tapisserie des Gobelins, forment le sixième type.
- Les types ainsi définis, je dois indiquer les éléments qui séparent les différents genres d’une même classe.
- III. SUBDIVISION DE CHAQUE CLASSE EN GENRES ET RÉUNION , DANS UN GENRE, DES MÊMES ÉLÉMENTS CONSTITUTIFS, AINSI QUE DES MOYENS QUI CONCOURENT A L’EXÉCUTION.
- Les différences entre les tissus les plus simples et les plus compliqués d’un même type sont déterminées
- 1° Par le nombre de séries ou système de fils opposés, c’est-à-dire par le nombre de chaînes ou de trames superposées. Les tissus simples comme la toile n’en comportent que deux, une dans chaque direction; il en faut trois au moins pour le velours uni et un plus grand nombre pour les velours façonnés, les châles façonnés, etc. La superposition des fils a lieu tantôt dans un sens, tantôt dans l’autre et tantôt dans les deux simultanément.
- 2° Par le mode et le nombre des suspensions propres à la subdivision des fils du système longitudinal, autrement dit par le nombre des lisses et des maillons de la chaîne. Deux suspensions suffisent dans les cas simples, le tissage des grands dessins en exige souvent deux mille. Toutes choses égales d’ailleurs, les complications des effets et la finesse des contours sont en raison du nombre de ces subdivisions que je nomme faisceaux.
- 3° Par le nombre d’abaissements et de soulèvements nécessaires à produire un résultat déterminé, deux de ces actions suffisent à l’exécution de la plupart des étoffes unies. Deux cent mille sont parfois nécessaires pour obtenir certains effets façonnés. Le nombre de ces actions est proportionnel à celui des marches dans les étoffes unies
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- et à celui des cartons dans les étoffes façonnées. Je nomme mouvements ces abaissements et soulèvements des fils.
- 4° Certaines étoffes simples en apparence sont profondément modifiées par des apprêts particuliers qui leur donnent un caractère spécial et une solidité indépendante du tissage. Les draps lisses, tous les tissus laines ou drapés sont dans ce cas. Pour d’autres spécialités telles que certains tapis de laine et tissus chinés, les apprêts sont appliqués sur les fils avant le tissage; les apprêts donnant à l’étoffe un caractère tranché et une valeur plus grande, puisqu’ils y ajoutent des qualités nouvelles, doivent être également considérés comme constitutifs et entrer comme tels dans la notation dont je vais dire quelques mots.
- IV. NOTATION SPÉCIALE EMBRASSANT L’ENSEMBLE DES ÉLÉMENTS QUI DÉTERMINENT
- CHAQUE ESPÈCE D’ÉTOFFES.
- Cette notation doit comprendre :
- 1° Le nombre de chaînes et le nombre de trames continues ou partielles, c’est-à-dire courant d’une lisière à une autre ou employées seulement de place en place.
- 2° La quantité de lisses ou de maillons que j’ai nommés faisceaux.
- 3° Le nombre de mouvements imprimés à ces faisceaux pour réaliser un effet déterminé.
- 4° Elle doit contenir en outre un terme qui indique au besoin l’intervention des apprêts, en même temps qu’il fera connaître si cet apprêt a été appliqué aux fils antérieurement au tissage, ou bien sur l’étoffe postérieurement à cette dernière opération.
- Les données précédentes suffisent pour faire apprécier la valeur relative d’un tissu et lui assigner un rang dans l’échelle des produits de sa classe.
- 5° Un terme donnant la réduction ou nombre de fils par unité de surface en constatera la valeur absolue.
- 6° Enfin le prix vénal sera indiqué en multipliant ce dernier terme par le coefficient du prix de F unité de la matière première.
- J’appellerai donc :
- C la chaîne,
- T la trame continue, t la trame partielle,
- F un faisceau,
- M un mouvement,
- R la réduction par centimètre carré,
- K le coefficient du prix des fils pour la même unité.
- Ces éléments de notation vont être appliqués successivement à chacun des genres de la première classe.
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- tissus de la première classe ( quinze genres).
- Premier genre.
- Ce genre comprend les étoffes à deux systèmes (une chaîne et une trame) rectilignes continus, s’entrelaçant à angle droit, et dont les entrelacements ne peuvent former que des figures déterminées par des lignes droites d’une grandeur sensible.
- Les combinaisons pratiques connues sous le nom d’armures fondamentales et qui sont au nombre de quatre, le fond de toile ou taffetas, le sergé, le croisé ou le batavia et les satinés, sont comprises dans ce genre.
- La première de ces combinaisons, le fond de toile, embrasse depuis la toile d’emballage jusqu’aux plus belles batistes, les cotonnades depuis le calicot le plus ordinaire jusqu’aux mousselines, les mousselines-laines, les flanelles unies, les baréges, les stoffs, les popelines, les taffetas, les florences, etc.
- Leur notation est donnée par C T, 2 F, 2 M R. Celle de la seconde armure ou sergé, par CT, 3F, 3M,R.
- L’armure batavia, qui comprend toute espèce de croisés, tels que coutils, une variété de toile à voiler, les mérinos en général. Les cachemires écossais, etc., sont représentés par la notation CT, 4F, 4MR. Au delà de cette combinaison, toutes les espèces de satins peuvent être exécutées. Ils sont caractérisés en ce que les points d’entrelacements n’ont lieu que de cinq en cinq fils au moins. Ce nombre de fils embrassé entre chaque entre-croisement va souvent plus loin; il est, en général, proportionnel à l’intensité du brillant que l’on veut obtenir, car moins ces entre-croisements sont nombreux et plus la surface est lisse. Les variations pratiques sont communément comprises entre 5 et 16 ; c’est ce qu’on désigne par des satins de 5, de 6, de 7..., de 16.
- La formule devient, par conséquent,
- CT, 5, 6..., 16F, 5, 6..., 16M, R.
- Deuxième genre.
- Ce genre diffère du précédent par l’apprêt donné aux fils avant le tissage; il comprend plus particulièrement les lainages et les soieries chinées, ombrées et jaspées.
- La notation devient, pour le taffetas chiné,
- ( A -f- CT ) 2F, 2M, R,
- pour le satin chiné,
- ( A 4~ CT ) 5F, 5M, R, et ainsi de suite.
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- Troisième genre.
- Les draps lisses, les molletons, les draps croisés, les satins couverts, etc., ne sont autre chose que des toiles, des serges, des satins, des satins en fils de laine cardée, modifiés par le foulage et les apprêts qui suivent le tissage ; au même genre appartiennent les toiles cirées, les toiles à calquer, les velours de coton, etc.; ces étoffes ne diffèrent des premières que par la nature et la matière de l’apprêt.
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- Leur notation suivant l’armure sera donc
- * (CT)2F, 2M.R + A,
- (CT) 3F, 3M, R + A,
- (CT) 4F, 4M, R +A,
- (CT) 5F, 5M, R 4-A,
- C, etc.
- Quatrième genre.
- Pour l’exécution de genre, il faut deux chaînes et, par conséquent, trois systèmes, ou une seule chaîne à réduction double et divisée en deux parties. On fait généralement les tissus doubles avec l’armure sergée ou le satin.
- Les étoffes dites à deux faces, les sacs sans coutures, les manchons en général, lés plissés exécutés au métier, etc., sont compris dans ce genre, dont la notation devient (2C, T) 3F, 3M, R ou 2C, T, 4F, 4MR, etc.,
- (2C T) 5F, 5M, R.
- Cinquième genre.
- Les tissus veloutés, tels que peluches et velours de soie en général, sont produits au moyen de deux chaînes superposées qui ont besoin d’un système d’entrelacement de six faisceaux et de six mouvements au moins. La notation devient, en conséquence,
- 2C, T, 6F, 6MR.
- Sixième genre ( variétés des cinq premiers ).
- D’une manière absolue, on pourrait supposer autant de variétés que de permutations ou d’arrangements possibles entre les mouvements des faisceaux. Les formules mathématiques démontrent que ces permutations sont assez nombreuses, mais la pratique les a restreintes à quelques dérivés pour chaque armure : le fond de toile, par exemple, par un changement d’ordre des mouvements ou une modification dans la disposition de l’apprêt des fils, les reps, les cannelés, le gros de Naples, le gros de Tours, le crêpe, le marabout, etc.
- Les apparences des serges, croisés, salins, etc., peuvent varier par des modifications identiques, de là les diverses dénominations de ces armures et des étoffes qu’elles produisent : de serge, de 3 de 4; de satin, de 5, 6, etc.
- Septième genre.
- Ce genre comprend les façonnés les plus simples, et par conséquent les étoffes à deux systèmes dont la chaîne et la trame représentent, par leurs entrelacements, des dessins quelconques, des cercles aussi bien que des polygones.
- Les fils donnés d’une chaîne doivent être divisés dans le plus grand nombre possible de faisceaux, et l’ordre dans lequel ceux-ci doivent être élevés pouvant être quelconque et varier à chaque course ou à chacun des entrelacements entre les fils des
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- deux systèmes, on est obligé de déterminer cet ordre à l’avance pour chaque cas particulier par les moyens graphiques ( connus sous le nom de mise en carte-"). La disposition du métier elle-même doit être modifiée eu égard aux nombreux faisceaux; elle exigeait, autrefois, l’emploi du métier à la tire si heureusement remplacé par les systèmes de Yaucanson et de Jacquard.
- Ce genre, formé par les étoffes façonnées les plus simples, comprend les damassés en général, les rideaux en mousseline façonnée, les soieries pour meubles qui ont pour notation CT, F" , M” , R. Comme les faisceaux et les mouvements sont très-nombreux, la substitution des exposants aux nombres ordinaires simplifie la notation; ces exposants indiquent, par conséquent, le nombre qui, multiplié par lui-même, donne celui des faisceaux ou maillons et celui des mouvements ou cartons pour chaque exemplaire de dessin.
- Huitième genre.
- Les étoffes connues sous les noms de lampas et de brocatelles appartiennent à ce genre; elles diffèrent de celles du genre précédent par les nombres de couleurs et par le relief du tissu. Ces étoffes sont au moins à deux ou trois couleurs ou lacs, et nécessitent, par conséquent, autant de systèmes. Leur notation est pour le lampas C, 2 ou 3T, F“ , Mn , et pour la brocatelle C, 4T, Fn, Mn , R.
- Neuvième genre.
- L’industrie anglaise fournit depuis quelque temps des tapis qui réunissent à la richesse des couleurs l’économie de la matière et du travail. Le procédé repose sur la combinaison de l’impression des fds au tissage façonné; la notation A.~f-CT, 4F, 4M, R en fait ressortir la simplification.
- Dixième genre.
- Tous les façonnés produits avec plus de quatre couleurs, et que l’on pourrait désigner sous le nom de polycolors, sont compris dans ce genre, qui embrasse la grande variété des châles français, des étoffes dites de haute nouveauté, quelle que soit, d’ailleurs, la nature de la matière; elles ont pour notation, suivant le nombre de couleurs ou de systèmes, C. 5. 6... nT, Fn, Mn , R.
- Onzième genre.
- Si, au lieu d’une étoffe entièrement façonnée, on en considère dont le fond est uni, à armures ou à petits dessins courants et ornés par des parties façonnées au moyen de trames partielles entrelacées seulement aux points où elles paraissent, on aura une combinaison de moyens nouveaux, celui du lancé et du broché, ce dernier réalisé soit par les battants brocheurs, soit par les plongeurs, soit par les spoulins. Les produits qui en résultent appartiennent, par conséquent, à un genre spécial dont font partie les mousselines brochées et festonnées, la haute nouveauté en soierie, les châles
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- dernièrement inventés par M. Deinerousse, etc., et qui ont pour notation CT, nt, F" , M" , R.
- Douzième genre.
- Dans tous les tissus veloutés, façonnés, les figures, au lieu d’être réalisées par des effets de fils de trame comme dans les genres précédents, le sont par les fils de la chaîne. C’est, par conséquent, le nombre de chaînes qui devient proportionnel à celui des couleurs.
- Les velours dits bouclés, coupés, les moquettes anglaises, etc., que ce genre comprend, ont pour notation riC, T, F", Mn , R.
- Treizième genre.
- Le travail des tapis de chenille, dont Nîmes et Reauvais sont seuls en possession, est au moins aussi remarquable sous tous les rapports que celui des tapis anglais à fils imprimés. Ce travail est le résultat de deux tissages successifs, d’abord d’un tissage façonné pour former les pièces qui, découpées par bandes, fournissent autant de trames façonnées; ensuite d’un tissage simple qui incorpore la trame dans un fond uni. La notation doit, par conséquent, en réunir deux, et devenir
- ( C, nT, Fn, Mn -f- A ) + ( CT, 2F, 2M, R ).
- Quatorzième genre.
- Sont rangées dans ce genre les étoffes à l’exécution desquelles concourent simultanément les procédés et les moyens de divers genres. Une étoffe à bandes alternativement en velours façonné et en satin broché offre un exemple de ces étoffes. Elles nécessitent la disposition spéciale connue sous le nom de montage à corps, qui permet à chaque partie du tout de réaliser d’une manière indépendante les conditions spéciales qui lui sont imposées, et de se rattacher à une partie dont les conditions d’exécution diffèrent. La notation, dans chaque cas particulier, comprendra celle des diverses étoffes composant le tissu complet. Pour le velours façonné et le satin broché dont nous venons de parler, elle sera
- ( nC, T, Fn, Mn , R) -f ( CnT, F" , M“ , R).
- Quinzième genre.
- Si l’on exécute des velours façonnés avec des fils préalablement chinés ou imprimés, on obtiendra des effets particuliers dont un artiste célèbre, M. Grégoire, a laissé des spécimens remarquables. Ces tissus, peu répandus à cause des difficultés du travail, ont pour formule A *4- nCT, Fn , Mn, R.
- Variétés des tissus façonnés.
- Pour les étoffes façonnées comme pour les étoffes à armures, les variétés sont proportionnelles au nombre des combinaisons et d’arrangements de mouvements possibles des faisceaux dans chacun des cas. Ces faisceaux sont pratiquement représentés par
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- les cordes et les crochets qui les suspendent; le nombre pour chaque métier indique les limites dans lesquelles il peut servir. Comme ces nombres sont généralement élévés, que les combinaisons et les arrangements varient presque à l’infini, l’industrie, pour éviter trop de complication dans le matériel, a admis une série de formats, pour ainsi dire, qui répondent suffisamment à tous les cas qui se peuvent présenter. Cette série, quoique n’ayant rien d’absolu, est, en général, composée de 12 modèles qui comprennent des jeux de 80, 100, 200, 600, 700, 800, 900, 1000, 1200, 1400, 1600 et 2000 crochets.
- On peut, par conséquent, admettre également douze catégories de variétés correspondantes. Quelle que soit, d’ailleurs, l’espèce de tissu à apprécier, l’on pourra, par les moyens précédents, lui assigner sa classe et son genre, et par conséquent sa valeur matérielle, abstraction faite de celle de la mode; car la mode est arbitraire dans ses appréciations, quand on la distingue du goût proprement dit, lequel s’épure chaque jour en s’inspirant des lois qui règlent l’harmonie des lignes et des couleurs.
- La suite de la description de mon système de classification, des applications pratiques de la notation, et des exemples à l’appui des considérations qui terminent ce travail, feront le sujet de mon prochain mémoire.
- MÉTAUX.
- RECHERCHES SUR LES MÉTAUX, ET EN PARTICULIER SUR L’ALUMINIUM ET SUR UNE NOUVELLE FORME DU SILICIUM; PAR M. H. SAINTE-CLAIRE-DEVILLE.
- § Ier. — De la place que doivent occuper le zinc et l’aluminium dans
- la série des métaux.
- Les principes d’une classification naturelle des métaux ont jusqu’ici échappé aux efforts de tous les chimistes qui se sont occupés de cette question si importante et sur laquelle je crois devoir appeler l’attention.
- Il faudrait trouver à chaque métal un caractère saillant, qui permît d’en conclure facilement les propriétés essentielles des corps simples qu’on doit grouper autour de lui, de manière que dans la famille ainsi constituée les affinités chimiques fondamentales, le mode des combinaisons analogues des divers composés possédassent un grand degré de similitude. A défaut de ce caractère, on peut successivement soumettre chaque métal à quelques réactions convenablement choisies, et classer d’après les résultats. C’est ainsi que M. Thénard, en déterminant la résistance qu’opposent à l’action combinée de l’oxygène ou de l’eau et de la chaleur tous les métaux connus, les a ordonnés par groupes bien compactes, dans lesquels la plupart des espèces se trouvent très-rationnellement rapprochées, si bien que la classification de M. Thénard est universellement adoptée. On ne pouvait mieux choisir les agents qui servent à établir ces Tome II. — 54e année. 2e série. — Juillet 1855. 53
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- comparaisons ; ce sont eux que la nature * dans les époques géologiques les plus récentes, a le plus souvent employés pour amener les matières minérales à leur état actuel, et qu’elle emploie pour les modifier journellement. Ce sont aussi les agents Utilisés le plus fréquemment dans l’industrie et dans nos laboratoires.
- Cependant il existe un certain nombre de métaux, plus ou moins bien connus, dont la place reste indécise dans les sections adoptées par M. Thénard; et cela devait être, si la nature procède toujours par transitions, comme le dit Linné ; Natura non facit saltus. Ce sont surtout ces matières intermédiaires qu’il est important de bien connaître avant de leur assigner un rang parmi les métaux. Ge genre d’études, pour lesquelles j’ai rassemblé déjà un grand nombre d’observations et d’expériences» m’a semblé digne d’intérêt. On remarquera que les métaux rares constituent surtout ces matières intermédiaires, comme si le défaut de propriétés chimiques bien caractérisées était en rapport avec la cause pour laquelle ils sont parvenus en si petite quantité jusqu’à la surface de la têrre»
- L’aluminium a été pris pour le type des métaux terreux, et placé sous ce titre dans une section spéciale, composée de corps simples dont les propriétés sont à peine connues, si bien que bon nombre d’entre eux pourraient n’être pas des métaux. En tous cas, la propriété caractéristique de décomposer l’eau à 100 degrés n’appartient ni à l’aluminium, ni au glucynium que M. Debray vient d’étudier avec le plus grand soin dans le laboratoire de l’école normale. Je crois donc que cette section pourra bien être supprimée plus tard, si les expériences auxquelles j’ai fait allusion ne m’ont pas trompé. Pour le moment, je pense que l’aluminium doit être placé à côté du fer, avec lequel il à la plus grande analogie, à condition que l’on éloigne du fer le manganèse, comme le font beaucoup d'auteurs, et le îfcinc, comme je le propose; alors on aura un groupe très-naturel, composé de l’aluminium, du chrome, du fer, du nickel, du cobalt.
- Le zinc et le magnésium me paraissent avoir des analogies telles, que ces deux métaux ne peuvent être séparés : on admet aujourd’hui que le zinc décompose l’eau sensiblement à la température de 100 degrés. Mais, de plus, malgré l’opinion commune, l'oxyde dé £ine n’est pas plus que la magnésie décomposable par l’hydrogène On peut vérifier ce fait sur de l’oxyde de zinc pur que l’on introduit, au moyen d’une nacelle, dons un tube de porcelaine violemment chauffé ; en faisant passer un courant d’hy-drogènè, on remarque que non-seulement l’oxyde de zinc ne se réduit pas, mais qu’il se volatilise en formant une sorte de cadmies artificielles, assemblage de cristaux où l’on aperçoit le pointeraient rhomboédrique du zinc oxydé. J’ai publié, il y a deux ans, une méthode analytique fondée sur cette propriété que M. Debray a vérifiée depuis par de nombreuses expériences faites au laboratoire de l’école normale; il a vu, en outre, que l’oxyde de zinc résistait à l’action réductrice du gaz des marais, au milieu duquel il se volatilise entièrement. D’après cela, je crois qu’on a mal compris lés phénomènes qui se passent dans la fabrication du zinc où, comme on le sait, on mélange grossièrement le minerai oxydé et le charbon, et on chauffe fortement pour obtenir la distillation du lûétaL On a attribué à une sorte de cémentation la réduction de l’oxyde de
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- zinc qui n’est pas immédiatement au contact du charbon. C’est difficile à admettre, puisque l’oxyde de carbone ne réduit pas l’oxyde de zinc comme il réduit l’oxyde de fer. Il est certain pourtant que, dès le début de l’opération, il se forme de l’oxyde de carbone à tous les points où l’oxyde de zinc touche le charbon. Je pense que dans le courant de ce gaz, comme dans l’hydrogène, l’oxyde de zinc se volatilise, et, rencontrant le charbon, s’y réduit par une opération précisément inverse de la cémentation.
- Si l’on veut bien consentir pour le moment à mettre ensemble dans un groupe distinct l’aluminium, le chrome, le fer, le nickel et le cobalt, on trouvera pour tous ces métaux une cause de rapprochement assez inattendue; ils sont tous inattaquables par l’acide nitrique plus ou moins concentré, et présentent, à divers degrés, le phénomène de la passivité. L’aluminium et le chrome résistent à l’action de l’acide nitrique faible, le fer n’est passif que dans l’acide concentré; il en est de même pour le nickel et le cobalt, où la résistance à l’action de l’acide s’annule sous de très-faibles influences. Ces deux métaux forment le passage au manganèse.
- Dans les combinaisons chimiques, où la réaction est déterminée pour la nature et l’intensité par l’affinité des corps qui s’unissent, la stabilité du composé résultant est en raison directe de l’énergie de la réaction, et pourrait servir à la mesurer. C’est ainsi que le zinc décomposera l’eau avec rapidité en présence de l’acide sulfurique, et qu’on pourra prévoir la stabilité du sulfate de zinc et en conclure une affinité considérable entre les éléments de ce sel. Ceci posé, on remarque que dans l’acide nitrique faible il peut se former des nitrates de protoxydesde nickel, de cobalt et de fer, combinaisons très-stables (excepté le nitrate de protoxyde de fer en présence d’un exeès d’acide) ; le nickel, le cobalt et le fer se dissoudront donc dans l’acide nitrique faible avec une grande facilité. Il n’en est pas de même de l’aluminium et du chrome, dont les protoxydes ne peuvent exister en présence de l’acide nitrique; en outre, les nitrates de sesquioxydes sont d’une instabilité excessive : leur production ne pourra donc entraîner ni la décomposition de l’eau, ni la décomposition de l’acide nitrique pour opérer l’oxydation du métal, et la réaction n’aura pas lieu. Le même raisonnement s’applique au fer, au nickel et au cobalt en présence de l’acide nitrique concentré : l’affinité des sesquioxydes, qui pouvaient seuls se former, est insuffisante à déterminer la décomposition, soit de l’acide, soit de l’eau, dont les éléments sont si étroitement unis en présence d’un acide concentré ou anhydre. La passivité, qui est absolue pour l’aluminium et le chrome, très-forte pour Je fer en présence de l’acide concentré, est à peine accusée pour le nickel et le cobalt, comme l’a si bien établi M. Niklès ( voyez tome XXXV, page 206 du Journal de pharmacie et de chimie, 3e série ), et cesse de se manifester dans les circonstances même où les sesquioxydes ne pourraient exister.
- Ces considérations mettront peut-être sur la voie d’une explication complète de la passivité, au moins de la partie chimique du phénomène.
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- § II. — De l’aluminium et de ses propriétés.
- L’aluminium n’est connu que par les beaux travaux de M. Wôhler (i), qu’aucun chimiste n’ignore aujourd’hui, puisqu’ils ont passé dans les livres les plus élémentaires. Un extrait de ses mémorables expériences serait ici inutile; je puis, en cette circonstance, exposer tout de suite le résultat de mes observations, sur des masses assez considérables du métal découvert par M. Wôhler, en donnant un peu plus loin la raison de nos dissidences sur quelques points importants.
- L’aluminium est un métal d’un beau blanc, à peine un peu bleuâtre par rapport à l’argent qui, on le sait, réfléchit la lumière en lui donnant une légère teinte jaune. La couleur de l’aluminium fortement écroui présente cette teinte bleue avec un peu plus d’intensité. Cette influence de l’écrouissage s’exerce sur presque toutes les propriétés de ce métal, de sorte qu’il faut toujours observer son état avant et après l’action du marteau. Ainsi, au moment où il vient d’être coulé, l’aluminium a la dureté de l’argent vierge à peu près; quand il est écroui, il ressemble presque à du fer, devient élastique en prenant beaucoup de dureté, et rendant le son de fer si on le laisse tomber sur un corps dur.
- L’aluminium paraît malléable et ductile à peu près sans limite, et on peut le réduire à l’état de lames très-minces ou de fils très-fins sans être obligé de le recuire. Il se lime facilement et sans empâter l’outil, comme de la fonte douce.
- Quand on le frotte entre les doigts, il exhale une très-légère odeur de fer.
- L’aluminium conduit l’électricité avec une perfection extrême, de manière qu’il doit être considéré comme un des meilleurs conducteurs connus, et peut être comparé, sous ce rapport, à l’argent. La détermination du pouvoir conducteur a été faite au moyen de l’appareil de M. Wheatstone, et en cherchant quelles étaient les dimensions d’un fil de fer de clavecin et d’un fil d’aluminium qui opposaient au passage de l’électricité la même résistance, j’ai trouvé pour le fil de fer :
- Longueur........................... 655mm
- Diamètre........................... 0mm,762.
- Pour le fil d’aluminium :
- Longueur........................... 660mm
- Diamètre........................... 0mm,270.
- On déduit de ces nombres que l’aluminium conduit l’électricité huit fois mieux que le fer ou un peu plus.
- J’ai trouvé, comme MM. Pogendorff et Riess, que l’aluminium était faiblement magnétique.
- L’aluminium cristallise avec la plus grande facilité par fusion; j’en ai obtenu aussi, par la pile, des cristaux qui m’ont paru octaédriques et réguliers, mais je n’oserais l’affirmer.
- (l) Annales de chimie et de physique, lre série, t. XXXVII, p. 66, 1828; et Annalen der che mie und pharmacie, t. LIII, p. 422.
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- Il fond à une température plus élevée que le zinc, plus basse que l’argent, en se rapprochant peut-être plus du zinc que de l’argent. C’est donc un métal excessivement fusible. Sous ce rapport, je suis en désaccord avec M. Wôhler, ce qui m’a fait penser que cet illustre chimiste, même dans ses expériences de 1845, n’avait pas opéré sur de l’aluminium tout à fait pur. Je discuterai un peu plus tard cette question à l’occasion de l’action de l’eau sur le métal.
- La densité de l’aluminium est égale à 2,56, d’après mes expériences qui concordent avec celles de M. Wohler. Par l’action du laminoir, cette densité s’accroît considérablement de manière à devenir égale à 2,67, et indique un rapprochement très-grand des molécules : ce qui explique les différences qui existent entre les propriétés physiques du métal selon qu’il est recuit ou écroui. Chauffée à 100 degrés et refroidie, la matière change fort peu sous ce rapport, car sa densité est encore de 2,65.
- Quand on considère que la densité de l’alumine cristallisée est égale à 3,97, c’est-à-dire une fois et demie plus considérable que celle du métal, on s’aperçoit que le volume de l’aluminium qu’on en retirerait par l’analyse serait, à très-peu près, le même que le volume de son oxyde, de sorte qu’en se combinant avec l’aluminium, l’oxygène s’annihile entièrement. Ce résultat, qui est loin d’être unique, a fait penser à M. Dumas que, dans ce cas et dans tous les cas pareils, le métal isolé et le métal combiné ne sont pas au même état physique.
- Les propriétés chimiques de l’aluminium doivent le faire considérer comme un des métaux les plus inaltérables, intermédiaire, sous ce rapport, entre les métaux précieux et les métaux communs.
- Ainsi l’air et, par suite, l’oxygène ne lui font subir aucune altération sensible; il résiste à cet agent à la température la plus élevée que j’aie pu produire dans un fourneau de coupelle (1), température bien supérieure à celle que l’on emploie dans les essais d’or. Cette expérience est frappante, surtout lorsque le culot métallique est enveloppé d’une couche d’oxyde qui le ternit; la dilatation du métal fait jaillir de la surface des gouttelettes brillantes qui ne perdent pas leur éclat, malgré l’atmosphère oxydante qui les entoure. M. Wôhler avait remarqué cette propriété en essayant de fondre le métal au chalumeau.
- L’eau n’a aucune action sur l’aluminium, ni à la température ordinaire, ni à la température de l’ébullition, ni même à une température rouge sombre, voisine du point de fusion du métal. Pour obtenir une action sensible il faut agir à la température la plus élevée que puisse produire un fourneau à réverbère, surmonté d’un tuyau de tôle d’un mètre de longueur environ. Même alors, l’oxydation est si faible, qu’elle ne se développe que par places, et on retire de la nacelle des globules extrêmement brillants qui évidemment n’ont subi aucune altération. On pourrait craindre que les traces d’air et d’acide carbonique qui se dégagent au sein de l’eau, même après une longue ébullition, n’aient compliqué le phénomène et faussé l’observation. Cependant cette
- (1) Dans la coupelle le plomb brûle, la litharge fond à côté de l’aluminium qui ne change pas. Si ces métaux s’alliaient, on pourrait facilement coupeller l’aluminium comme l’argent.
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- légère altération et les analogies du métal peuvent faire admettre une décomposition de l’eau, mais très-faible.
- L’aluminium et le fer ont été souvent comparés l’un à l’autre dans les lignes qui précèdent; je considère, en effet, ces deux métaux comme très-voisins et aussi très-voisins du chrome, quoique ne possédant pas tous les trois les mêmes degrés d’oxydation. C’est surtout par les propriétés de leurs sesquioxydes qu’ils se rapprochent ; ces matières éminemment isomorphes, qui se remplacent partout et dans toutes les circonstances, jouissent d’une stabilité exceptionnelle dans la série des combinaisons oxydées de chacun de ces métaux. Au contraire, le sesquioxyde de manganèse n’a aucune stabilité, et sauf quelques minéraux peu importants, tels que l’épidote manganésienne de Saint-Marcel (1), dont on n’a pas, je crois, de cristaux déterminables, sauf un alun excessivement instable que je n’ai pu reproduire nettement d’après les indications de M. Mitscberlich, sans doute parce que les éléments qui le composent ont entre eux une très-faible affinité, on ne voit nulle part le sesquioxyde de manganèse jouer le rôle de sesquioxyde de chrome et d’aluminium. Us ont, en outre, des formes différentes , aussi a-t-on eu bien raison d’enlever le manganèse à la section qui contient le fer et le chrome; mais le fer possède un oxyde qui n’existe pas sans doute pour l’aluminium, et qui se forme toutes les fois qu’on brûle le fer dans l’oxygène ou qu’on l’oxyde par la vapeur d’eau : c’est l’oxyde magnétique. Il est probable que, si l’oxyde À1(l) * 304 pouvait se produire, l’aluminium serait aussi combustible dans l’air et aussi altérable par l’eau que le fer lui-même.
- L’acide nitrique, faible ou concentré, n’agit pas à la température ordinaire sur l’aluminium. Dans l’acide nitrique bouillant la dissolution s’effectue avec une telle lenteur, que j’ai dû renoncer à ce mode d’attaque dans mes analyses.
- Des globules d’aluminium pesant à peine quelques milligrammes ont été plongés dans de l’acide sulfurique faible, pendant près de trois mois, sans avoir subi d’altération sensible. Cependant la liqueur précipitait légèrement par l’ammoniaque.
- Le véritable dissolvant de l’aluminium, c’est l’acide chlorhydrique faible ou concentré. L’attaque est très-rapide et la réaction énergique. A une température très-basse, l’acide chlorhydrique gazeux attaque le métal et le transforme en chlorure d’aluminium ordinaire très-volatil. Dans cette circonstance, le fer ne semble pas s’altérer; cette dissimilitude n’est probablement qu’apparente, le protochlorure de fer peu volatil pouvant protéger, en la recouvrant, la matière métallique restée intacte. Cette expérience me ferait admettre que c’est l’acide chlorhydrique, et non l’eau, qui est décomposé par l’aluminium ; et, en effet, le métal est attaqué d’autant plus facilement que l’acide est plus concentré. On s’expliquerait ainsi cette différence d’action entre les solutions d’acide chlorhydrique et d’acide sulfurique, celle-ci étant presque inactive. Ce raisonnement s’appliquerait également à l’étain.
- (l) Cette considération m’ayant fait douter de la formule de cette substance, elle a été analysée ; les
- nombres obtenus confirment entièrement les résultats admis jusqu’ici pour la formule de cette variété
- d’épidote.
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- L’hydrogène sulfuré n’exerce sur l*alurainium aucune action.
- Je ne parlerai pas de la réaction des solutions alcalines que M. Wôhler a étudiée avec soin. Je dirai seulement que l’aluminium est inattaquable par les alcalis mono-hydratés; on peut, en effet, laisser tomber un globule d’aluminium dans la soude caustique fondue et rougie dans un vase d’argent sans qu’on observe aucune réaction.
- L’aluminium, comme le fer, ne s’allie pas au mercure ; il prend par la fusion à peine quelques traces de plomb, qui restent au fond du creuset et qu’on retrouve à la partie inférieure du culot d’aluminium. Il donne, avec le cuivre, des alliages légers, très-durs et blancs. L’alliage à un dixième de cuivre est susceptible du plus beau poli; à un quart de cuivre, il est plus dur que le bronze et se laisse limer difficilement. Sa densité est alors de 4,3. Il s’unit également avec l’argent et le fer.
- Il est caractérisé au plus haut point par la faculté de former, avec le charbon et surtout avec le silicium, une fonte grise, grenue et cassante, cristallisable avec la plus grande facilité. Les plans de clivage se coupent sous des angles qui paraissent droits.
- line fois ces faits constatés, je chercherai la cause des différences qui existent entre les propriétés que je viens de décrire et celles que M. Wôhler a assignées à l’aluminium dans les deux mémoires précédemment cités. Il est évident que les matières sur lesquelles M. Wôhler et moi nous avons expérimenté ne sont pas identiques. Le métal que j’ai obtenu est des plus fusibles; celui de M, Wôhler ne paraît pas avoir cette propriété au même degré. Voici les propres paroles de M. Wôhler :
- « On obtient l’aluminium à l’état de poudre grise; mais en regardant de plus près « la masse, pn trouve qu’elle est formée de petits globules fondus, dont quelques-uns « ont la grandeur d’une grosse tête d’épingle. Il s’ensuit que l’aluminium est fusible « à la température produite au moment de la réduction. Des essais directs m’ont « prouvé que cette température n’est pas si haute (1). En effet, j’ai trouvé que l’alu-« minium peut être fondu avec du borax au chalumeau ordinaire (2), mais en dimi-« nuant considérablement dans le borax. Aussi je n’ai pas réussi à le fondre avec du « borax, dans un creuset à la température de fusion de la fonte; il en avait entière-« ment disparu ; le borax avait pris une couleur noir-brunâtre, probablement à cause « de la réduction du bore. »
- D’un autre côté, M. Wôhler trouve que l’aluminium décompose l’eau. J’arrive, on le sait, à un résultat contraire. J’ai fait l’expérience suivante pour bien constater le fait. Un fil très-fin d’aluminium pesant 149“iUigr ,8 a été laissé pendant plus d’une demi-heure dans l’eau bouillante contenue dans un vase de verre; sa surface n’a pas été ternie, l’eau n'a pas perdu sa limpidité, et le fil remis sur la balance n’avait pas changé de poids. Pendant l’ébullition, toutes les bulles de vapeur se forment sur l’aluminium qui, étant fort léger, s’agite beaucoup dans la liqueur; on croirait facilement à un dégagement d’hydrogène. Mais avec un fil de platine, les mêmes appa-
- (1) M. Wôhler, dans son premier travail, pensait que raluminium résistait à la température de fusion de la fonte.
- (2) La température produite par le chalumeau est toujours considérable.
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- rences se produisent, et les bulles de vapeur se dégagent encore autour du métal bien longtemps après qu’on a retiré le vase du feu.
- Ces différences ne peuvent s’expliquer que par une hypothèse qui peut-être n’est pas exacte, mais qui me paraît probable. M. Wôhler ayant opéré dans des vases de platine, il est impossible qu’il n’y ait pas eu un alliage formé entre le platine et le potassium d’une part, puis entre le platine et l’aluminium de l’autre ; car ces deux derniers métaux s’unissent avec la plus grande facilité et sous l’influence d’une faible chaleur. La présence du platine dans l’aluminium expliquerait les différences de fusibilité qui existent manifestement entre les matières sur lesquelles nous avons opéré M. Wôhler et moi. Pour m’en convaincre, j’ai préparé dans un vase de platine, avec des matériaux très-purs et en suivant toutes les indications de M. Wôhler, de l’aluminium qui s’est présenté avec tous les caractères qui lui sont assignés dans l’extrait cité un peu plus haut. Le creuset de platine a été fortement attaqué, et l’aluminium dissous dans l’acide chlorhydrique laissait un résidu très-sensible de platine. Quant à la propriété qu’il possède, suivant M. Wôhler, de décomposer l’eau, je l’explique autrement : ou bien l’illustre chimiste s’est servi des petits globules dont il parle, et alors incontestablement ils contenaient du sodium qui ne disparaît qu’autant qu’on les maintient au contact d’un excès considérable de chlorure d’aluminium ou mieux de chlorure d’aluminium et de sodium ( l’analyse m’en a donné la preuve ); ou bien il s’est servi d’aluminium pulvérulent, et une autre hypothèse est encore admissible. Si l’on se souvient des expériences si remarquables de M. Chevreul sur le phénomène qu’il a appelé l’affinité capillaire, on admettra facilement que l’aluminium spongieux ne peut être entièrement débarrassé, par les lavages, du chlorure d’aluminium qu’il a pu conserver, et il en conservera nécessairement, si le métal a été entièrement dépouillé de sodium par un excès de chlorure d’aluminium. Or le chlorure d’aluminium, en présence de l’eau, fait fonction d’acide par rapport au métal, et il se dégage de l’hydrogène avec production d’un sous-chlorhydrate d’alumine, dont la composition ne m’est pas encore connue, mais dont l’existence est mise hors de doute par l’expérience suivante. Si l’on plonge un fil d’aluminium dans de l’acide chlorhydrique étendu et qu’on l’en retire aussitôt, on voit bientôt se produire à la surface une végétation de matière blanche, qui détruit une quantité considérable de métal et sans absorption d’oxygène de l’air; car sur le mercure, et dans une atmosphère limitée, le phénomène continue, non-seulement sans qu’il y ait diminution de pression, mais encore en s’accompagnant d’un abaissement faible dans le niveau du mercure.
- D’ailleurs, si l’on prend de l’aluminium préparé suivant les descriptions de M. Wôhler, bien lavé et bien séché, si on l’introduit dans un tube de verre chauffé au rouge et préalablement rempli d’hydrogène, et si l’on fait passer sur le métal de la vapeur de chlorure d’aluminium entraînée par un courant d’hydrogène, on voit bientôt distiller une matière huileuse qui se concrète à une température de 150 à 200 degrés ; c’est du chlorure double d’aluminium et de sodium, que j’ai analysé. A la fin de l’expérience on trouve dans le tube une matière différant entièrement de l’aluminium spongieux. C’est un métal bien fondu, réuni en grosses goutelettes, et il est alors absolu-
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- ment dénué de sodium. Cette expérience, que j’avais faite, au début de mon travail, en vue de produire un protochlorure d’aluminium, en m’éclairant sur les véritables propriétés du métal, m’a fourni un mode de purification et indiqué les conditions nécessaires pour l’obtenir avec toutes les qualités que j’ai énumérées plus haut.
- § III. — De la préparation du sodium.
- Le sodium devant servir à la préparation de l’aluminium, j’ai cru devoir étudier avec soin sa préparation et ses principales propriétés en face de l’oxygène de l’air, afin de pouvoir me rendre compte des difficultés qui accompagnent sa production et apprécier le danger que présente son maniement. Sous ce rapport, le sodium ne peut être comparé au potassium; celui-ci est tellement dangereux, qu’habitué à me servir de sodium, j’ai voulu une seule fois le remplacer par le potassium, et le simple écrasement du métal entre deux feuilles de papier a suffi pour l’enflammer avec une sorte d’explosion fort à craindre, même pour l’opérateur averti. Le sodium peut être laminé entre deux feuilles de papier, coupé, manié à l’air sans accidents, si les doigts et les instruments ne sont pas mouillés. Il peut être impunément chauffé à l’air bien au-delà de son point de fusion sans prendre feu, quoique j’aie eu soin, dans l’expérience que j’ai faite à ce sujet, de renouveler constamment la surface du globule métallique, dont l’oxydation lente ne semble s’effectuer qu’aux dépens de l’humidité de l’air. Enfin je suis arrivé à penser que la vapeur seule du sodium était inflammable et que la combustion vive du métal ne se déterminait qu’à une température peu éloignée de son point d’ébullition, au moins à une température où la tension des vapeurs métalliques devient très-sensible.
- Quant à la préparation du métal, c’est l’une des opérations les plus faciles, peut-être l’une des moins coûteuses de celles qu’on réalise chaque jour dans un laboratoire. Je dois dire tout de suite que c’est en grande partie aux récipients proposés par MM. Donny et Maresca (1) qu’il faut attribuer les bons résultats qui ont été obtenus dans le laboratoire de l’école normale, où des expériences nombreuses ont été faites sur la fabrication du sodium. Je ne donnerai ici aucune description d’appareil ni aucun conseil sur la marche à suivre dans l’opération; ces détails se trouvent dans les livres élémentaires, mais surtout dans l’excellent mémoire de MM. Donny et Maresca, auquel je renvoie et dont je recommande de suivre scrupuleusement toutes les indications. Je dirai seulement que la température nécessaire à la production du sodium est loin d’être aussi considérable qu’on se le figure habituellement, si bien qu’une bouteille à mercure, sans aucun lut, sans même la recouvrir de borax fondu , peut servir un grand nombre de fois, et ne recevrait même aucune atteinte de l’opération, si on lui appliquait le lut que MM. Gay-Lussac et Thénard recommandent dans la préparation du potassium par leur procédé. La distillation du sodium se fait aussi facilement que celle du potassium , de sorte qu’on peut employer l’appareil décrit par MM. Donny et Maresca.
- (l) Voyez, dans tes Annales de chimie et de physique, 3e série, t. XXXV, p. 147, le mémoire intitulé, De la préparation du potassium.
- Tomç II. — 54e armée. 2e série. — Juillet 1855.
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- La condition essentielle de réussite, au moins dans la préparation du sodium que j’ai seule expérimentée en grand, c’est que la quantité de charbon introduite dans le mélange soit en léger excès, et que surtout on y introduise une matière inactive destinée, à le maintenir pâteux pendant l’action du feu. C’est à quoi l’on arrive en ajoutant au carbonate de soude une certaine quantité de craie pulvérisée. Voici comment est composé le mélange qui m’a toujours donné les meilleurs résultats :
- Carbonate de soude. . . . 717
- Charbon.................... 175
- Carbonate de chaux. . . . 108
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- On prend le carbonate de soude desséché, le charbon et la craie pulvérisés, on en fait une pâte sèche avec de l’huile, et on calcine dans une bouteille à mercure coupée qui sert de creuset et que l’on bouche convenablement. La matière grise et poreuse est concassée et introduite dans l’appareil, puis chauffée comme si l’on voulait faire du potassium. On peut opérer sur 1,200 ou 1,400 grammes de matière pour obtenir quelquefois plus de 400 grammes de sodium brut très-beau et malléable ; il ne reste dans la bouteille que de la chaux et un peu de charbon.
- J’ai essayé également de faire du sodium par la méthode de MM. Gay-Lussac et Thénard, en la modifiant un peu pour permettre d’opérer sur de grandes masses. J’ai pris 1,000 grammes de soude, 100 grammes de potasse caustique que j’ai chauffés dans une bassine de fonte jusqu’à cessation du dégagement de vapeur d’eau ; j’y ai introduit , en agitant la matière , 200 grammes de chaux grasse bien vive , et enfin de la tournure de fer broyée dans un mortier et tamisée, en quantité telle, que le mélange bien brassé parût suffisamment compacte, malgré la température rouge vif à laquelle il est soumis. On étale cette matière sur une lame de tôle, pour qu’elle se divise facilement par le refroidissement ; on la mélange encore avec une nouvelle et forte proportion de tournure de fer, et on introduit le tout dans une bouteille à mercure munie de son canon de fusil; on doit réserver à la partie supérieure un espace correspond dant à 5 ou 6 centimètres do hauteur au moins, que l’on garnit avec de la tournure de fer seule. Cet appareil, chauffé à une température excessivement élevée, donne du sodium ou plutôt un alliage de sodium et de potassium qui ne distille que lorsque l’appareil est tout entier à une température bien voisine de la fusion du fer. Aussi j’indi--que cette expérience comme pouvant réussir, parce que deux fois mon appareil a brûlé au moment où le métal alcalin se produisait avec une abondance qui était une garantie d’un succès complet.
- Je regrette qu’il en soit ainsi, car le sodium et le potassium préparés par le procédé de MM. Gay-Lussac et Thénard sont beaucoup plus beaux et certainement plus purs que lorsqu’ils ont été obtenus par les carbonates alcalins et le charbon.
- La production si facile du sodium, son altérabilité si faible quand on le compare au potassium, son équivalent bien plus petit, d’où il résulte qu’il faut en potassium presque deux fois le poids du sodium nécessaire pour produire la même décomposition, enfin son point d’ébullition plus élevé qui permet souvent de faire arriver à sa sur-
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- face des substances moins volatiles que le potassium, toutes ces considérations m’ont fait préférer dans les expériences le sodium, dont l’énergie réductrice est au moins égale à celle de potassium. Je pense qu’il en sera de même dans presque toutes les circonstances où l’on utilise aujourd’hui les propriétés de ce dernier métal.
- § IV. — Préparation de Valuminium.
- H. Davy avait essayé de préparer l’aluminium en faisant passer de la vapeur de potassium sur l’alumine. Cette expérience n’a pas donné un bon résultat, et il n’en faut rien conclure contre le principe sur lequel elle s’appuyait; une multitude de difficultés tenant aux vases dans lesquels il laut opérer peuvent être les causes d’un échec, et je fais en ce moment disposer quelques appareils qui me permettront de savoir si l’expérience peut réussir.
- 1° Procédé par le sodium. — Tout le monde connaît la méthode que M. Wohler a employée pour préparer l’aluminium. Ce beau travail, qui a été transcrit dans tous les livres élémentaires, a donné comme résultat principal une méthode générale pour la production des métaux, dont la science a largement profité. Les appareils de M. Wohler sont connus de tout le monde, et j’en parlerai ici sans les décrire ; ce serait, je pense, superflu. J’ai fait voir, à l’occasion des propriétés de l’aluminium, en quoi, à mon sens, ces appareils péchaient, puisqu’ils pouvaient introduire dans le métal un peu de platine et peut-être y laisser un peu de sodium. D’ailleurs, les vases de platine étant fortement attaqués, si l’on pouvait éviter leur emploi, il était convenable de le faire. Le procédé que j’ai adopté donne du premier coup l’aluminium pur et fondu en un seul culot. Avant de le décrire, je dirai quelques mots de la fabrication du chlorure d’aluminium.
- J’emploie de l’alumine calcinée mélangée avec du charbon, mise en pâte avec de l’huile et chauffée dans un creuset de terre. Le produit, découpé avec un couteau, se compose de morceaux plus ou moins gros et de poussière qu’on introduit ensemble dans les cornues de grès tubulées (avec tubulure plongeante), qu’Ebelmen a employées pour la préparation du chlorure de silicium, et qui se trouvaient figurées dans tous les traités élémentaires nouveaux. Seulement on doit avoir soin, en les choisissant, de rejeter celles qui sont vernies intérieurement avec de l’oxyde de plomb. Une fois la cornue portée au rouge sombre jusqu’au centre, on fait passer un courant de chlore (1) très-rapide qui chasse d’abord l’eau des appareils et fournit bientôt du chlorure d’aluminium en grande abondance. On recueille alors le produit. Je me suis servi, comme récipient, d’une cloche en verre munie d’une douille que l’on fait pénétrer dans le col de la cornue. On ferme l’extrémité béante de la cloche par un entonnoir dont le bord évasé est appliqué contre la cloche et maintenu au moyen d’un lut quelconque ou d’une bande de papier gommé. Pour que la douille ne s’engorge pas, il faut qu’elle s’échauffe fortement pendant l’opération, et que, par conséquent, la partie du col de la cornue
- (î) L’acide chlorhydrique produit du chlorure d’aluminium ou de silicium en passant au travers du mélange de charbon et d’alumine ou de silice ; mais il faut une plus forte chaleur.
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- qui sort du fourneau n’ait pas plus de 5 à 6 centimètres de longueur. Au moyen de cet appareil, j’ai préparé en une journée près de 5 kilog. de chlorure d’aluminium. C’est une opération des plus faciles, dans laquelle on peut utiliser presque toute l’alumine introduite dans la cornue. Il faut avoir grand soin d’allumer le jet d’oxyde de carbone qui sort des appareils, à cause des propriétés toxiques de ce gaz.
- Pour obtenir de l’aluminium , on prend un gros tube de verre de k centimètres de diamètre environ, on y introduit 200 à 300 grammes de chlorure d’aluminium qu’on isole entre deux tampons d’amiante. Par une des extrémités du tube on fait arriver de l’hydrogène bien purgé d’air et sec (1). On chauffe dans le courant du gaz le chlorure d’aluminium à l’aide de quelques charbons, afin de chasser l’acide chlorhydrique, les chlorures de soufre et de silicium dont il est toujours imprégné. On introduit ensuite, dans le tube, des nacelles de porcelaine aussi grandes que possible, contenant chacune quelques grammes de sodium préalablement écrasé entre deux feuilles de papier à filtrer bien sec. Le tube étant plein d’hydrogène, on fond le sodium, on chauffe le chlorure d’aluminium qui distille et se décompose avec une incandescence que l’on modère très-bien, au point de la rendre nulle, si l’on veut. L’opération est terminée quand tout le sodium a disparu et que le chlorure de sodium formé a absorbé assez de chlorure d’aluminium pour en être saturé.
- Alors l’aluminium baigne dans un chlorure double d’aluminium et de sodium, composé très-fusible et volatil. On extrait les nacelles du tube de verre, on les introduit dans un gros tube de porcelaine muni d’une allonge et traversé par un courant d’hydrogène sec et exempt d’air. On chauffe au rouge vif : le chlorure d’aluminium et de sodium distille sans décomposition, on le recueille dans l’allonge, et on trouve après l’opération, dans chaque nacelle, tout l’aluminium rassemblé en un ou deux petits culots au plus. On les lave dans l’eau, qui enlève un peu de sel et de silicium brun provenant de l’attaque de la porcelaine par le sodium et l’aluminium, car l’aluminium fondu dans un vase de terre (2) en attaque les parois, met le silicium à nu, mais ne s’y unit pas. On trouve dans le creuset une poudre chocolat identique au silicium de Berzélius, et l’aluminium conserve toute sa malléabilité. Pour réunir tous les petits culots en un seul, on prend une capsule de porcelaine dans laquelle on fond du chlorure d’aluminium et de sodium, et quand tout dégagement d’acide chlorhydrique dû à l’humidité a cessé, on y introduit l’aluminium ; on chauffe jusqu’à une température voisine du point de fusion de l’argent, et on voit l’aluminium se réduire en un culot qu’on laisse refroidir. On coule l’excès de fondant, et on recueille le métal qu’on maintient fondu dans un creuset de porcelaine couvert jusqu’à ce que les vapeurs du chlorure double d’aluminium et de sodium dont le métal est toujours imprégné aient complètement disparu. On trouve le culot enveloppé d’une pellicule légère d’alumine provenant de la décomposition partielle du fondant. L’aluminium ainsi obtenu est extrêmement pur.
- (1) Pour cela, on fait passer le gaz au travers d’une boule remplie d’un mélange d’éponge et de noir de platine et légèrement chauffée; on le dessèche ensuite avec de l’eau potassée.
- (2) Je prépare maintenant des creusets infusibles et inattaquables avec de l'alumine calcinée rendue plastique au moyen de l’alumine gélatineuse.
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- 2° Procédé par la vapeur de sodium. — Ce procédé, que je n’ai pas encore perfectionné, parce que les appareils me manquent, est très-facile à pratiquer et m’a donné avec des chlorures d’aluminium très-impurs, chargés de chlorures de fer et de plomb, de l’aluminium très-pur et du premier jet. Yoici comment j’ai opéré :
- J’ai rempli une bouteille à mercure avec le mélange de craie, charbon et carbonate de soude dont il a été question plus haut. A la bouteille on a vissé un tube de fer de
- 10 centimètres de longueur et on a placé le tout dans un fourneau à vent, de façon que la bouteille a été portée à la température du rouge blanc et le tube de fer chauffé au rouge jusqu’à son extrémité. On introduit le bout du tube de fer dans un trou fait en bas et au quart de la hauteur d’un grand creuset de terre, de manière que l’extrémité du tube vienne affleurer la paroi intérieure du creuset. L’oxyde de carbone qui se dégage brûle bien au fond du creuset, l’échauffe et le dessèche; puis la flamme du sodium paraît, et alors on jette de temps à autre dans le creuset du chlorure d’aluminium qui se volatilise et se décompose au devant de cette sorte de tuyère qui amène la vapeur réductrice. On est averti qu’il faut ajouter du chlorure d’aluminium dans le creuset, lorsque les vapeurs qui en sortent cessent d’être acides et que la flamme du sodium brûlant dans l’atmosphère de chlorure d'aluminium perd de son éclat. Quand l’opération est terminée, on casse le creuset, et on retire de la portion de sa paroi qui est située au-dessus de l’orifice du tube de fer une masse saline composée de sel marin, d’une quantité considérable de petits globules d’aluminium et enfin de charbon sodi-que, qui est en quantité d’autant plus grande que l’opération a marché plus lentement.
- 11 provient de la décomposition de l’oxyde de carbone opérée par le sodium dans les circonstances qu’ont fort bien déterminées MM. Donny et Maresca, et que, sans doute, on pourra modifier dans un appareil convenablement construit.
- On détache ces globules en plongeant la masse saline dans l’eau, et alors il faut observer la réaction de l’eau de lavage au papier de tournesol. Si l’eau qui a séjourné sur la masse saline et qui est destinée à la désagréger est acide, il faut la renouveler souvent ; si la réaction est alcaline, il faut laisser digérer la masse imprégnée de métal dans de l’acide nitrique étendu de trois ou quatre fois son poids d’eau; cet acide neutralise l’alcali qui attaquerait l’aluminium en présence de l’eau et laisse le métal intact. On réunit ensuite tous les globules en les fondant au milieu du chlorure double d’aluminium et de sodium, et prenant les précautions que j’ai indiquées un peu plus haut lors de la préparation de l’aluminium par le sodium solide.
- 3° Préparation par la pile.— Il m’a paru jusqu’ici impossible d’obtenir l’aluminium par la pile dans des liqueurs aqueuses. Je croirais même à cette impossibilité d’une manière absolue, si les expériences brillantes de M. Bunsen sur la production du barium, du chrome, du manganèse (1) n’ébranlaient ma conviction. Cependant je dois dire que tous les procédés de ce genre qui ont été publiés récemment pour la préparation de l’aluminium ne m’ont donné qu’un résultat négatif.
- (1) Annales de chimie et de physique, 3e série, tome XLI.
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- Tout le monde connaît le procédé si élégant au moyen duquel M. Bunsen a préparé le magnésium (1), en décomposant par la pile le chlorure de magnésium. L’illustre professeur a ouvert une voie qui peut amener à des résultats intéressants à bien des points de vue. Cependant on ne pouvait songer à appliquer la pile à la décomposition du chlorure d’aluminium qui ne fond pas, mais qui se volatilise à basse température; il fallait donc trouver une composition pour le bain métallique qui permît d’avoir uüe matière fusible dont l’aluminium serait seul susceplible d’être déplacé. Je l’ai rencontrée dans le chlorure double d’aluminium et de sodium, dont la production est une des circonstances qui accompagnent toujours la préparation de l’aluminium pur par le sodium. Ce chlorure fusible vers 185°, fixe à une température assez élevée, quoique volatil au-dessus du point de fusion de l’aluminium, réunissait toutes les conditions désirables. Je l’ai introduit dans un creuset de porcelaine séparé en deux cloisons d’une manière imparfaite par une lame de porcelaine dégourdie, et je l’ai décomposé au moyen d’une pile de cinq éléments en chauffant toujours de plus en plus pour maintenir à l’état liquide la matière de moins en moins fusible, sans pourtant dépasser le point de fusion de l’aluminium. Arrivé à ce point, je me suis arrêté, et après avoir enlevé le diaphragme et les électrodes, j’ai chauffé au rouge vif, et j’ai trouvé au fond du creuset d’abord un culot d’aluminium qui a été laminé et montré à l’Académie dans sa séance du 20 mars 1854, puis une quantité considérable de charbon qui avait mis obstaele à la réunion en une seule niasse d’une assez grande quantité de métal pur. Ce charbon provenait de la dissociation du charbon de cornue très-dense qui me servait d’électrode, et en effet l’électrode positive était entièrement rongée, malgré son épaisseur assez considérable. Cette disposition de l’appareil, telle que M. Bunsen l’avait adoptée pour le magnésium, ne pouvait donc convenir ici, et voici, après beaucoup d’essais, le procédé auquel je me suis tenu :
- On prépare le bain d’aluminium en pesant 2 parties de chlorure d’aluminium et y ajoutant 1 partie de sel marin sec et pulvérisé ; on mêle le tout dans une capsule de porcelaine chauffée à 200 degrés environ. Bientôt la combinaison s’effectue avec dégagement de chaleur, et l’on obtient un liquide très-fluide. C’est là le bain à décomposer.
- L’appareil est ainsi conçu : un creuset en porcelaine vernie, que par précaution on introduit dans un creuset de terre plus grand. Le tout est recouvert d’un couvercle de creuset, percé d’une fente pour laisser passer une lame de platine large et épaisse qui sert d’électrode négative, et d’un large trou dans lequel on introduit à frottement dur un vase poreux bien sec; on y mettra un cylindre de charbon de cornue qui sera l’électrode positive. Le fond dm vase poreux doit être maintenu à quelques centimètres de distance du fond du creuset de porcelaine. On emplit jusqu’à la même hauteur verticale le creuset de porcelaine et le vase poreux de chlorure d’aluminium et de sodium fondu, et on chauffe constamment l’appareil avec les précautions déjà indiquées;
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- on introduit les électrodes, et l’on fait passer le courant. L’aluminium se dépose avec du sel marin sur la lame de platine ; le chlore avec un peu de chlorure d’aluminium se dégage dans le vase poreux; des fumées se produisent, et on les détruit en introduisant de temps en temps du sel marin sec et pulvérisé dans le vase poreux. Ce sel se transporte pendant l’opération au pôle négatif en même temps que l’aluminium. Un petit nombre d’éléments ( deux à la rigueur suffisent ) sont nécessaires pour décomposer le chlorure double, qui ne présente qu’une faible résistance à l’électricité.
- On enlève de temps en temps la plaque de platine quand elle est suffisamment chargée du dépôt métallique et salin ; on la laisse refroidir, on brise la masse saline rapidement, et on introduit de nouveau la lame dans le courant. On prend un creuset de porcelaine qu’on enferme dans un creuset de terre, et l’on y fond la matière brute détachée de l’électrode. Après le refroidissement, on traite par l’eau, qui dissout une grande quantité de sel marin, et l’on obtient une poudre métallique grise qu’on réunit en culots par plusieurs fusions successives, en employant, comme fondant, le chlorure double d’aluminium et de sodium.
- A la fin de l’opération, on trouve dans le vase poreux une grande quantité de charbon qui s’est détachée de l’électrode positive.
- Les premières portions de métal obtenues par ce procédé sont presque toujours cassantes : c’est la fonte d’aluminium dont il a été question déjà. On peut cependant, par la pile, l’obtenir aussi beau que par le sodium, mais il faut employer du chlorure d’aluminium plus pur. Et en effet, dans le procédé par le sodium, on enlève, au moyen de l’hydrogène, le silicium, le soufre, et même le fer qui passe à l’état de protochlorure fixé, tandis que toutes ces impuretés restent dans le liquide que l’on décompose par la pile, et sont enlevées avec les premières portions de métal réduit.
- Les chlorures doubles d’aluminium et de sodium ou de potassium ont été découverts par Degen. Celui dont il a été si souvent question dans ce mémoire, est le type d’un grand nombre de corps semblables, cristallisables avec la plus grande facilité.
- Quand on fait passer à une haute température du chlorure d’aluminium sur le fer, si le courant est lent, on obtient du protochlorure de fer à peu près pur, et un alliage fusible d’aluminium et de fer que je n’ai pu enrichir au delà de certaines proportions. Ce procédé pourra peut-être servir, quand il aura été bien étudié ; ce que je me propose de faire. Le zinc chauffé au blanc dans un creuset avec du chlorure double d’aluminium et de sodium produit une déflagration très-vive qui m’a empêché jusqu’à présent d’examiner les produits de cette réaction curieuse.
- § V. —• D’une nouvelle forme de silicium.
- Lorsqu’on décompose par la pile un chlorure d’aluminium et de sodium impur, on obtient une matière métallique qui peut être souillée de fer, mais qui le plus ordinairement est de l’aluminium à peu près pur combiné avec une petite quantité de
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- charbon et surtout avec du silicium. C’est une sorte de fonte grise, grenue, cassante, cristallisable avec la plus grande facilité et fusible.
- Lorsqu’on attaque cette fonte par l’acide chlorhydrique, l’hydrogène à odeur infecte y indique la présence du charbon ; le silicium s’en sépare avec facilité lorsqu’on a prolongé l’action de l’acide chlorhydrique concentré et bouillant. Il me paraît évident que le silicium existe dans la fonte d’aluminium au même état que le carbone dans la fonte grise de fer, état encore peu connu, sur lequel ces recherches me permettront, j’espère, de jeter plus tard quelque jour.
- Ce silicium est en lames métalliques brillantes, entièrement semblables à la limaille de platine, et sous cette forme il diffère essentiellement du silicium de Berzélius. Cependant je ne crois pas que le silicium soit un véritable métal ; je pense, au contraire, que cette nouvelle forme du silicium est au silicium ordinaire ce qu’est le graphite au charbon. Ce corps possède, avec une inaltérabilité encore plus grande, toutes les propriétés chimiques que Berzélius attribue au résidu de la combustion incomplète du silicium ordinaire. Ainsi, pour donner une idée de cette indifférence à l’action des réactifs les plus énergiques, je dirai que le silicium a été chauffé au blanc, sans changer de poids et sans donner d’acide carbonique, comme le carbure de silicium, dans un courant d’oxygène pur, qu’il a résisté à l’action de l’acide fluorique et s’est dissous seulement dans une sorte d’eau régale formée d’acide fluorique et d’acide nitrique. Ce qui le caractérise principalement, c’est la difficulté avec laquelle la potasse fondue et rougie l’attaque, quoiqu’elle puisse, à la longue, le transformer entièrement en silice.
- Voici les résultats obtenus par l’analyse d’une fonte d’aluminium :
- Silicium.................................. 86 10,3
- Aluminium et traces de fer................ 756 89,7
- 842 100,0
- J’ai obtenu dans cette analyse 1410 d’alumine blanche avec une légère teinte indiquant la présence du fer. La perte a été nulle. Ce silicium conduit l’électricité comme le graphite.
- Cet état du silicium n’est pas un fait isolé; j’ai l’espoir de compléter plus tard son histoire et de l’obtenir par une méthode plus simple que celle que je propose aujourd’hui.
- Conclusion.
- Des faits que contient ce mémoire, je conclus que l’aluminium est un métal susceptible, par ses propriétés curieuses, par son inaltérabilité à l’air, à l’air souillé d’hydrogène sulfuré, par sa résistance à l’action des acides autres que l’acide chlorhydrique, par sa fusibilité, par la beauté de sa couleur et ses propriétés physiques, pour lesquelles il est permis de le comparer à l’argent, de devenir un métal usuel. Sa densité, si faible qu’elle égale à peine celle du verre, lui assure des applications spéciales. Intermédiaire entre les métaux communs et les métaux précieux, par certaines de ses propriétés, il est supérieur aux premiers dans les usages de la vie domestique, par l’innocuité ab-
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- solue de ses combinaisons avec les acides faibles, due principalement à leur instabilité sous l’influence d’une faible chaleur. Quand, d’ailleurs, on réfléchit que l’aluminium existe en proportion considérable dans les argiles, que cette proportion peut aller jusqu’au quart de leur poids dans quelques-unes des matières les plus communes, on doit désirer que l’aluminium soit tôt ou tard introduit dans l’industrie. Il suffira sans doute de modifier fort peu les procédés que j’ai décrits pour les rendre applicables à la production économique de l’aluminium. ( Annales de chimie et de physique, 3e série, tome XLIII, 1855. )
- CHIMIE VÉGÉTALE.
- EXTRAIT D’UN MÉMOIRE SUR LES PROCÉDÉS DANALYSE QUI PEUVENT ÊTRE EMPLOYÉS
- POUR LES TERRES VÉGÉTALES, LES AMENDEMENTS ET LES ENGRAIS; par M. L. E.
- rivot, ingénieur des mines.
- L’auteur a di visé son travail en trois chapitres. Dans le premier, il expose les opérations qui doivent être faites pour l’examen d’une terre végétale. Le second est consacré aux eaux d’irrigation et de drainage. Dans le troisième, il considère l’analyse des substances employées comme amendements et engrais.
- I. DE L’ANALYSE DES TERRES VÉGÉTALES.
- L’analyse d’une terre végétale ne peut être utile que si l’on a bien déterminé toutes les circonstances dans lesquelles la terre est placée, le mode de culture, la nature des produits obtenus. Il faut, pour l’essai, prendre, autant que possible, dans la pièce de terre, toute la hauteur de la couche végétale. 4 à 5 kilog. au moins sont nécessaires pour les différentes opérations ; du reste, on comprend que la quantité à prendre doit être basée sur le plus ou moins d’homogénéité qu’on rencontre. Il est nécessaire de tenir note des conditions hygrométriques et de renfermer immédiatement l’échantillon dans un vase qui ne puisse ni céder ni absorber de l’humidité.
- L’important est d’évaluer l’azote contenu dans les matières organiques et d’obtenir ainsi une approximation de la quantité d’ammoniaque que peut produire le terrain par la décomposition complète des matières azotées qu’il renferme.
- Pour reconnaître la présence de l’azote dans une terre, on en chauffe un poids déterminé avec du potassium métallique dans un tube de verre fermé à une extrémité, assez long pour que l’air ne puisse pas pénétrer facilement jusqu’au fond. On élève la température jusqu’au rouge; on laisse refroidir et on traite par l’eau; la dissolution contient du cyanure de potassium en quantité variable avec la proportion d’azote et avec la manière dont on a conduit l’opération. Le réactif le plus commode pour rendre évident le cyanure de potassium produit est le protochlorure de fer en dissolution acide Tome II. — 54e année. 2e série. — Juillet 1855. 55
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- et exposée à l’air pendant quelque temps; il se produit immédiatement du bleu de Prusse, dont la couleur bleu foncé permet de reconnaître les plus faibles traces de cyanogène. Cet essai qualitatif ne permet pas de savoir à quel état de combinaison l’azote entre dans la terre proposée ; il peut être à l’état d’azotate aussi bien qu’à l’état de matière organique azotée. On peut reconnaître la présence de l’acide azotique et même le doser approximativement en traitant un poids assez grand de terre par l’eau, concentrant la liqueur et cherchant l’acide azotique dans cette dissolution par la méthode de M. Schlesing, récemment publiée dans les Annales de physique et de chimie. Quant au dosage de l’azote total, on ne peut le faire*que par les méthodes ordinaires de l’analyse organique dont il sera question au chapitre des engrais.
- Il faut rechercher quelle est la manière d’être du terrain pendant les sécheresses et pendant les grandes pluies, c’est-à-dire son état hygrométrique et sa faculté hygrométrique.
- La meilleure méthode de déterminer l’état hygrométrique, celle qui donne le moins de chances d’erreur, consiste à dessécher lentement sur le récipient de la machine pneumatique à côté d’un vase contenant de l’acide sulfurique.
- Pour déterminer la faculté hygrométrique, on doit opérer sur un poids de 1/2 à 1 kilog. de terre desséchée par le procédé précédent. La quantité à prendre varie suivant qu’il y a moins ou plus de cailloux de grande dimension. On place la terre dans un entonnoir dont le fond est bouché par un tampon d’amiante assez peu serré pour laisser passer l’eau. L’entonnoir est disposé de manière à pouvoir être facilement attaché au plateau d’une bonne balance et la tare doit avoir été prise exactement. On verse ensuite de l’eau qu’on laisse égoutter quelques instants, et on pèse pour déterminer l’augmentation de poids. On évalue de cette manière la quantité d’eau dont le terrain peut- s’imprégner dans les irrigations ou dans les conditions hygrométriques les plus favorables. On laisse ensuite la terre se sécher lentement à l’air dans une chambre dont la température est maintenue à peu près constante ; on pèse tous les jours ou à des intervalles réguliers un peu plus longs, jusqu’au moment où le poids devient stationnaire. Cette longue série de pesées donne une indication utile sur la manière dont se comportera le terrain pendant les sécheresses.
- Enfin il est utile de constater le poids de la terre sous un volume déterminé, en opérant le tassement toujours de la même manière. C’est sur le terrain qu’il importe de faire ces expériences, ainsi que celles relatives à la dureté, à la facilité du travail à la bêche, à la charrue, etc.
- L’analyse exacte de la terre est nécessairement très-longue, parce qu’il faut évaluer des quantités très-faibles de sels alcalins et de sulfate de chaux en présence de matières organiques. Cette analyse doit comprendre la partie soluble dans l’eau et celle qui y est insoluble. On est donc conduit à une série d’opérations nombreuses qui demandent beaucoup de temps. On simplifie en ne cherchant pas les substances solubles dans l’eau, l’acide phosphorique, l’azote et les autres corps qui peuvent être contenus en faible proportion, c’est-à-dire en se bornant à faire les opérations indis-
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- pensables pour le classement des terres qui doit servir à dresser des cartes agronomiques. L’essai simplifié comprend encore les opérations suivantes :
- 1° Opérations préliminaires. On détermine l’eau hygrométrique, l’état hygrométrique, les caractères et propriétés physiques en suivant le mode indiqué plus haut.
- 2° On évalue la proportion des matières organiques par fusion avec un excès de li-tharge. G’est la méthode indiquée par M. Berthier, qui s’est assuré, par de nombreuses expériences, que les matières organiques des terres donnent, par fusion avec la litharge, des proportions de plomb peu variables et dont la moyenne est de 13,30 de plomb pour 1 de matière organique. En admettant ce résultat, on peut conclure, avec une approximation peut-être suffisante, que la terre contient 0,075 de substance organique par chaque unité de plomb métallique obtenue dans la fusion.
- 3° On soumet la terre au grillage sous le moufle d’un fourneau de coupelle; la
- perte donne l’eau, l’acide carbonique et les matières organiques. La matière grillée est pulvérisée; on en prend 5 grammes qu’on fait digérer dans l’acide acétique étendu. La partie insoluble est grillée et pesée; la perte de poids est considérée comme chaux et magnésie. On traite le nouveau résidu grillé par l’acide hydrochlorique et on détermine la perte de poids; elle donne les oxydes de fer et de manganèse. Enfin la partie insoluble dans les deux acides est examinée à la loupe, et par là on obtient une indication de l’argile, du sable quartzeux et des roches quarlzeuses.
- 4° On procède à la lévigation et on pèse les deux parties, d’un côté les sables et
- graviers, de l’autre les matières fines, toutes deux desséchées à 100°. Les sables et
- graviers sont grillés sous le moufle et traités comme la terre elle-même l’a été. On conclut par différence la composition des matières fines.
- Bien que ce mode d’essai soit suffisant pour le classement des terres, cependant leur analyse complète est indispensable toutes les fois qu’on en veut apprécier la valeur et les ressources qu’elles présentent à la végétation.
- IL DES EAUX D’IRRIGATION ET DE DRAINAGE.
- M. de Gasparin dit qu’un terrain a besoin d’irrigations, quand la terre renferme moins de 10 pour 100 d’humidité à la profondeur moyenne de 0m,30, et qu’au contraire il faut drainer les terres qui, en toute saison, contiennent plus de 20 pour 100 d'eau.
- Les substances utiles renfermées dans les eaux de drainage et d’irrigation étant presque toujours en faible proportion, il convient d’opérer les analyses sur des quantités assez grandes, de 50 à 100 litres, suivant que les sels contenus sont en plus ou moins grande quantité. On doit ne pas oublier de noter toutes les circonstances dans lesquellessont pris les échantillons, qu’il faut avoir soin d’enfermer immédiatement dans des vases parfaitement bouchés. Ensuite on procède aussi rapidement que possible à leur examen au laboratoire.
- L’opération se divise en deux parties :
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- Analyse des matières en suspension,
- Analyse des matières en dissolution.
- Matières en suspension. — On laisse les eaux s’éclaircir par dépôt dans les vases fermés, on décante et on reçoit le dépôt sur un filtre pesé d’avance ; on sèche à 100 degrés; l’augmentation de poids du filtre indique la proportion des matières en suspension. Elles contiennent ordinairement du sable fin et de l’argile, des débris organiques, des carbonates de chaux et de magnésie, de l’oxyde de fer et très-rarement du phosphate de chaux.
- Généralement les essais qualitatifs indiquent l’absence de l’azote et de l’acide phos-phorique, au moins en quantité appréciable, et l’analyse comprend les opérations suivantes :
- 1° On détermine approximativement la proportion des matières organiques par une fusion avec de la litharge.
- 2° On dose en même temps l’eau, l’acide carbonique et les matières organiques par un grillage dans le moufle.
- 3° On dissout les carbonates de chaux et de magnésie au moyen de l’acide acétique très-faible ; on grille la partie insoluble sous le moufle ; en comparant le poids obtenu à celui des deux premières opérations, on détermine avec une exactitude suffisante la proportion de carbonates alcalins-terreux et celle de l’eau.
- 4° La partie insoluble dans l’acide acétique contient le sable, l’argile et l’oxyde de fer; sa coloration indique si l’oxyde de fer est en notable proportion. Dans ce cas, on traite par l’acide hydrochlorique, on évapore à sec et on reprend par le même acide. Dans la dissolution, on détermine l’oxyde de fer et l’alumine ; dans la partie insoluble, on évalue la proportion de silice attaquable par une dissolution faible de potasse.
- Le résidu insoluble dans l’acide hydrochlorique est examiné au microscope, et, s’il contient beaucoup d’argile, on le fond au creuset de platine avec du carbonate de soude pour doser la silice et l’alumine. On calcule ensuite la proportion d’argile et de sable, en admettant que l’argile est composée de deux parties de silice pour une d’alumine.
- Il n’est pas nécessaire de s’arrêter sur le cas, assez rare, où les matières en suspension contiennent une quantité dosable d’acide phosphorique, et nous ne considérons pas non plus le cas exceptionnel où certaines eaux employées pour les irrigations contiennent un excès de sulfate de chaux. Dans ces deux cas, l’analyse devient beaucoup plus compliquée.
- Matières en dissolution. —Pour déterminer la proportion et la nature de l’air dissous dans l’eau, on en prend 2 litres et on a soin de ne pas les décanter, car on s’exposerait à perdre ainsi une partie du gaz. On les porte à l’ébullition dans un appareil qui permette de recueillir sur le mercure tous les gaz dégagés. On détermine ensuite le volume et la nature de ces gaz ; on a principalement à doser l’acide carbonique, l’oxygène et l’azote. On obtient une approximation suffisante en absorbant l’acide carbo-
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- nique par la potasse et l’oxygène par le phosphore. Après chaque réaction, on évalue le volume gazeux dans une éprouvette graduée, et on a, par différence, le volume du gaz absorbé.
- On prend ensuite de l’eau claire décantée et filtrée, et on doit déterminer :
- L’azote qui se trouve soit à l’état d’ammoniaque , soit à l’état d’acide azotique ;
- Le reste de l’acide carbonique qui se trouve à l’état de carbonate de chaux;
- L’acide sulfurique à l’état de sulfate de chaux;
- Les bases fixes et la silice.
- Cette analyse est longue et, par conséquent, elle ne peut être faite qu’une fois pour chaque espèce d’eau d’irrigation ou de drainage ; d’un autre côté, il est très-utile d’examiner ces eaux dans plusieurs circonstances atmosphériques. 11 importe donc d’adopter une méthode rapide d’examen, qui permette de comparer les eaux de même provenance, dans des conditions différentes, à la composition exacte déterminée une fois pour toutes dans une circonstance particulière.
- Cette méthode consiste à évaluer la proportion des matières tenues en suspension ; on les examine à la loupe ou au microscope, afin de reconnaître la nature des matières qui composent le dépôt. L’eau claire, décantée et filtrée, est soumise à une ébullition prolongée, puis on pèse le dépôt formé. Enfin on évapore à sec l’eau, qui ne doit plus renfermer que les sels alcalins et le sulfate de chaux, et on prend le poids du résidu. En comparant les nombres obtenus par ces trois opérations à ceux correspondants donnés par l’analyse complète, en admettant, en outre, que la nature des sels reste la même dans les eaux d’une origine commune et que leur proportion seule varie avec les circonstances atmosphériques , on peut déduire approximativement de cet examen rapide la composition des eaux.
- III. DES AMENDEMENTS ET DES ENGRAIS.
- Amendements.
- L’auteur passe successivement en revue les calcaires, la chaux caustique, les marnes, les argiles, le phosphate de chaux minéral et celui qui provient de la calcination des os d’animaux, le sulfate de chaux, les cendres des combustibles minéraux et végétaux et enfin les tangues.
- Notre cadre ne nous permettant pas d’entrer dans le long détail de ces analyses, nous ne ferons qu’indiquer ce qui doit être dosé dans chacune de ces matières.
- Calcaire, chaux, marnes, argiles. — On peut se borner dans l’analyse à doser la chaux, la magnésie et l’oxyde de fer, et à évaluer la proportion et l’état chimique de l’argile. Quant aux alcalis, leur détermination ne pourra être faite qu’après la découverte de procédés d’analyse plus parfaits que ceux usités maintenant.
- Phosphate de chaux minéral. — On doit déterminer le carbonate de chaux, l’oxyde de fer, le phosphate de chaux, le sable et l’argile; il peut y avoir aussi une petite quan-
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- tité de fluorure de calcium.- Le rôle du fluor dans la végétation n’a pas encore été constaté, en raison probablement de l’imperfection des méthodes analytiques. On a com stalé sa présence dans différentes parties de l’organisation animale, notamment dans les os; par conséquent, il doit exister aussi dans les végétaux, et ceùx-ci ne peuvent le tirer que du terrain.
- Phosphate de chaux provenant des os. — Il contient de la chaux, du carbonate de chaux, du phosphate- de chaux, du fluorure de calcium et de la matière organique.
- Sulfate de chaux. —Le plâtre est employé en agriculture soit avant, soit après cuisson, et les résultats obtenus diffèrent peu. Les opérations sont les mêmes dans les deux cas. On doit évaluer l’eau, l’argile plus ou moins ferrugineuse, le carbonate et le sulfate de chaux.
- Cendres des combustibles minéraux. — Leur composition est très-complexe et varie avec leur mode de production. Ainsi les cendres des foyers domestiques ne contiennent presque pas d’escarbilles, ne sont pas agglomérées, mais sont presque toujours mélangées d’une petite quantité de cendres de bois. Au contraire, les cendres qui proviennent des appareils métallurgiques sont en partie agglomérées, contiennent des escarbilles et ne renferment pas d’alcalis.
- Les premières doivent être analysées comme les cendres de bois. Dans les autres, il faut considérer les escarbilles, les parties agglomérées composées des silicates plus ou moins bien fondus, le sable et l’argile, l’oxyde de fer, la chaux caustique et te carbonate de chaux. Quelquefois il s’y rencontre aussi du sulfate de chaux et des acides ar-sénique et phosphorique, probablement combinés à la chaux. C’est là, comme on le voit, une analyse assez longue.
- Cendres des combustibles végétaux. — Elles contiennent, en proportions très-diverses, des acides carbonique, sulfurique, phosphorique, chlorhydrique, de la silice, des oxydes de fer et de manganèse , de la chaux , de la magnésie, des alcalis et une faible proportion d’alumine.
- On doit faire l’analyse des cendres végétales, non pas seulement quand il s’agit d’amendements, mais encore toutes les fois qu’on doit examiner les plantes au point de vue des matières minérales qu’elles renferment. Ces matières sont toujours réparties très-irrégulièrement dans les différentes parties, racines, tronc, écorce, branches, rameaux, feuilles, etc., en sorte que l’examen complet d’une plante exige de très-nombreuses analyses.
- Tangues. — Ce sont des dépôts de sables qui se renouvellent sans cesse sur les côtes de la Normandie. L’auteur renvoie au mémoire de M. Isidore Pierre, professeur à la faculté de Caen (1), pour tout ce qui est relatif à leur mode de gisement, l’importance de leur extraction et leur emploi dans l’agriculture. Les faits cités dans ce mémoire
- fl) Études sur les engrais de mer des côtes delà basse Normandie; par M. Isidore Pierre. Caen, 1852.
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- semblent prouver que l’effet utile des tangues est en grande partie mécanique; on doit donc attacher à l’examen préalable de l’état physique presque autant d’importance qu’à l’analyse exacte.
- Au moment de leur extraction, les sables qui constituent les tangues sont imprégnés d’eau de mer et, par conséquent, de sels alcalins. On considère le sel marin, sinon comme nuisible , du moins comme peu utile à la végétation, car les tangues ne sont employées que plusieurs mois après leur extraction et doivent perdre, sous l’influence des pluies, la plus grande partie de leurs sels solubles.
- On doit chercher, dans les tangues, le sable quartzeux et micacé, le carbonate de chaux pulvérulent, les débris de coquilles qui contiennent un peu de phosphate de chaux, l’argile et l’oxyde de fer, les matières organiques et les sels alcalins dont la proportion est toujours très-faible.
- D’après M. Isidore Pierre, la tangue paraît agir sur le sol principalement par le carbonate de chaux, le sable et l’argile; par conséquent, la comparaison des tangues, au point de vue commercial, peut et doit être faite plus rapidement que par des analyses complètes, toujours longues et difficiles. L’essai rapide comprend donc les opérations suivantes :
- 1° Un grillage sous le moufle ; on détermine ainsi toutes les matières volatiles, eau, acide carbonique et substances organiques.
- 2° Une attaque par l’acide azotique très-étendu ; le poids de la partie insoluble donne le dosage du sable micacé et de l’argile; on l’examine à la loupe ou au microscope, afin d’évaluer approximativement l’état physique et la proportion du sable quartzeux, du mica et de l’argile. On détermine la chaux par différence entre les poids de cette partie insoluble et de la tangue grillée sous le moufle.
- 3° Un examen au microscope, pour estimer la proportion plus ou moins grande des débris de coquilles.
- 4° La pesée d’un volume déterminé de tangue au moment de son extraction et au moment de son emploi. Il y a toujours une différence notable entre ces deux poids, parce que les tangues foisonnent notablement par leur exposition à l’air.
- Engrais contenant en même temps des sels minéraux et des matières organiques.
- On emploie maintenant, comme engrais, les substances les plus diverses, les fumiers, les urines, les poudrettes, le guano, le sang desséché , etc. , etc.
- La même méthode d’analyse ou d’examen peut servir pour toutes.
- Il faut déterminer dans un engrais :
- 1° Les sels minéraux ;
- 2° L’azote et la matière organique;
- 3° Le mode de décomposition lente sous l’influence des agents atmosphériques.
- Les substances minérales dont le dosage est le plus important, sont la silice attaquable, l’acide phosphorique, la chaux et les sels alcalins.
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- CONSERVATION DU BOIS.
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- La proportion des matières organiques s’évalue par une fusion avec un excès de li-tharge.
- Pour le dosage de l’azote, il faut introduire dans une petite cornue en porcelaine un poids déterminé de l’engrais, mélangé avec de la chaux en poudre; verser, avec un entonnoir très-long, un excès d’une dissolution très-concentrée de potasse caustique; adapter l’appareil contenant l’acide chlorhydrique destiné à recueillir l’ammoniaque, et chauffer progressivement jusqu’au rouge sombre. On dose ensuite l’ammoniaque absorbée par l’acide chlorhydrique, soit à l’état de chlorure double de platine et d’ammoniaque, soit par le procédé acidimétrique employé avec succès par M. Boussin-gault.
- Quant au mode et à la rapidité de décomposition des engrais soumis à l’influence des agents atmosphériques, on a fait jusqu’ici très-peu d’expériences à ce sujet. Cette question est cependant d’une très-grande importance pour la proportion d’engrais azotés qu’il faut donner à une culture déterminée, aussi bien que pour les intervalles de temps après lesquels les terres doivent recevoir de nouveaux engrais. On pourrait obtenir des résultats très-utiles en opérant de la manière suivante :
- On prendrait un volume considérable de terre assez homogène, qu’on diviserait en douze ou quinze parties égales, placées dans de grandes capsules de porcelaine. Dans chacune on mélangerait avec la terre le même poids d’un engrais déterminé ; toutes les capsules seraient exposées en plein air dans la même position. A des intervalles réguliers, par exemple tous les mois, on traiterait par l’eau la matière contenue dans une des capsules et on déterminerait la proportion d’ammoniaque dissoute.
- Les engrais sont assez chers et sont employés en quantités assez grandes pour qu’on ait lieu de craindre des falsifications. L’examen au microscope peut, dans certains cas, faire immédiatement connaître la fraude; mais si cet examen est insuffisant, il faut nécessairement doser l’azote et constater la nature des matières minérales et la proportion de celles qui sont considérées comme actives, la silice, l’acide phosphorique, la chaux et les alcalis. ( Annales des mines, tome VI, 5e livraison, 1854. ) ( M. )
- CONSERVATION DU BOIS ; PAR M. PASCAL LEGROS.
- Le procédé de M. Legros, pour conserver les pièces de charpente et tous les bois en général, consiste dans l’emploi d’une substance chimique, d’un prix peu élevé, et incapable d’attaquer les fibres du bois, ou d’altérer celui-ci en quoi que ce soit. Dans ce but, il utilise le chlorure de manganèse provenant des fabriques d’hypochlorite de chaux, d’eau de Javelle, etc. Ce corps n’a pas eu jusqu’ici d’usage important, et les fabricants le rejettent le plus souvent comme un résidu inutile.
- Comme ce sel contient toujours un grand excès d’acide, on le neutralise en y ajoutant du carbonate de chaux. On peut encore opérer cette saturation avec l’oxyde
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- de zinc. Le sel double de manganèse et de zinc, ainsi obtenu, a des propriétés conservatrices équivalentes (si ce n’est supérieures) à celles du sel double de manganèse et de chaux obtenu comme on vient de le dire. Il est d’un emploi très-avantageux pour absorber les miasmes des matières animales en putréfaction.
- Pour conserver le bois, la solution, qu’elle ait été préparée par l'un ou par l’autre de ces moyens, est placée dans un bac, et l’on effectue l’immersion des pièces de bois, en les plaçant verticalement, de telle manière que le quart environ de la hauteur soit plongé dans le liquide. On les laisse dans ce bain pendant un temps qui varie de douze à trente heures. La solution s’élève à travers les fibres du bois, et les pénètre par la capillarité seule, sans qu’il soit nécessaire d’employer aucune action mécanique ; tandis qu’une immersion horizontale, dans les mêmes circonstances, ne produit pas de bons résultats. Le bois soumis à ce traitement est devenu incombustible , et les changements de température n’exercent aucune influence sur lui. Ce moyen préservatif est plus avantageux que celui par les sulfates métalliques, qui altèrent les fibres du bois, rendent celui-ci friable, et lui donnent une tendance à se briser et h se plier sous l’action de la chaleur.
- Il est facile et, dans certains cas, avantageux de combiner les effets de la créosote avec ceux de l’une ou de l’autre des deux solutions mentionnées plus haut. Pour cela, on dissout dans l’acide sulfurique une quantité variable d’huile de résine ou de goudron ; on étend d’eau cette solution, et on la mêle en proportions convenables avec la solution de chlorure de manganèse. C’est l’expérience qui apprend les quantités d’huile à ajouter. Elle doit varier, du reste, suivant les espèces de bois. (Civil engineer and architects Journal, janvier 1855.) (G. )
- SÉANCES DU CONSEIL D’ADMINISTRATION.
- PROCÈS-VERBAUX.
- Séance du 27 juin 1855.
- M. le baron Seguier, vice-président, occupe le fauteuil.
- Correspondance. — M. Favrel, rue du Caire, 27, demande à la Société de vouloir bien faire examiner par une commission les améliorations qu’il a apportées dans sa fabrique d’or en feuilles et les perfectionnements qu’il a fait subir à sa machine à battre l’or. ( Renvoi au comité des arts mécaniques. )
- M. A. Bel, censeur en retraite, officier de l’université, à Orgelet ( Jura), adresse le dessin et la description d’un système de barrage mobile. ( Renvoi au même comité. )
- M. Joseph Lacomme, rue du Caire, 14, envoie un mémoire sur un nouveau rapport du diamètre à la circonférence du cercle. (Renvoi au même comité.)
- Tome IL — 54e année. 2e série. — Juillet 1855.
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- SEANCES DU CONSEIL D’ADM3NISTRÀTION.
- MM. Seiler, Muhlemann et comp., fabricants de chalets suisses, à la Villette, rue de Flandre, 55, appellent l’attention de la Société sur un nouveau genre de fabrication de parquets massifs ornés et font remettre des documents à l’appui, constatant l’importance et les avantages de l’invention. ( Renvoi aux comités des arts mécaniques et économiques. )
- MM. Fiers et Loir Montgazon, rue de la Chaussée-d’Àntin, 49, soumettent un nouveau mode d’éclairage par le gaz qui provient de la tourbe et auquel ils communiquent un pouvoir éclairant qu’on n’avait pu jusqu’ici parvenir à lui donner. ( Renvoi aux comités des arts chimiques et économiques. )
- M. Ch. Barbier, ingénieur, directeur du drainage dans le département de la Haute-Marne, à Chaumont, fait part à la Société d’un nouveau système de tuilerie et four destinés à améliorer le travail des pâtes céramiques tout en réduisant la dépense de combustible. ( Renvoi aux mêmes comités. )
- M. Grosjean, garde du génie au ministère de la guerre, dépose le dessin et la description d*un siège de garde-robe, opérant la séparation des matières solides et liquides au moment de leur production, en vue de supprimer une grande partie des frais et des inconvénients de la vidange. Un appareil semblable fonctionne au ministère de la guerre. ( Renvoi au comité des arts économiques. )
- M. Durand fils aîné, plombier, rue Saint-Nicolas-d’Anlin, 29, prie la Société de déléguer une commission pour examiner ses ouvrages d’art en plomb, notamment ceux qu’il a exécutés à la Sainte Chapelle. ( Renvoi à la commission des beaux-arts appliqués à l’industrie. )
- M. Lucas, rue Basse-du-Rempart, 20, à la demande de M. Barreswil, met sous les yeux de la Société un spécimen de fleurs et de papillons naturels conservés et appliqués sur glace et sur papier à l’aide de procédés particuliers. (Renvoi à la même commission. )
- MM. Lebeuf et Milliet, rue du Faubourg-Poissonnière, 61, rappelant le prix de 3,000 francs proposé par la Société pour la découverte d’une composition capable de remplacer le borax ou l’acide borique dans la glaçure des faïences, demandent qu’il leur soit accusé réception du dépôt cacheté qu’ils ont adressé le 25 juin dernier au secrétariat. Us annoncent que ce dépôt, qui porte sur tous ses cachets la marque
- L. M et C, renferme deux assiettes de faïence fine dite porcelaine opaque, sortant de leur fabrique et enduites de leur nouvel émail, dont ils décrivent la composition dans une note cachetée jointe au dépôt.
- Sur la réserve que font MM. Lebeut et Milliet de changer, de modifier ou de retirer leur dépôt avant l’époque fixée pour l’examen du concours ouvert pour le prix proposé,
- M. le Président émet l’opinion d’en délibérer en comité secret. Le conseil partage l’opinion de M. le Président. En attendant, il sera donné acte de leur dépôt à MM. Le-beuf et Milliet.
- M. Achille de Colmonl, rue Saint-Dominique, 160, fait hommage à la Société de
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- son ouvrage sur l’histoire des expositions de l’industrie depuis leur origine, heureux de donner, dit-il, un témoignage d’estime à une société qui n’a cessé, depuis sa fondation, de prêter à l’industrie un large et utile concours. ( Vote de remercîments. )
- Rapports des comités. — Au nom de la commission des beaux-arts appliqués à l’industrie, M. Michelin lit un rapport sur les dessins de tapisserie connue, dans le commerce, sous le nom de point de Berlin, fabriqués dans les ateliers de M. Sajou.
- M. le rapporteur demande l’insertion du rapport au Bulletin. ( Approuvé. )
- Au nom du comité des arts économiques, M. Edmond Becquerel donne lecture d’un rapport sur la machine électro-magnétique de M. Ruhmkorff, ingénieur-mécanicien.
- M. le rapporteur propose l’insertion du rapport dans le Bulletin avec un dessin de l’appareil. ( Approuvé. )
- A la suite de ce rapport, M. du Mancel fait plusieurs expériences à l’aide de l’appareil Ruhmkorff et décrit en même temps les dispositions à l’aide desquelles il a pu arriver à produire des explosions de mines dans les travaux de la rade de Cherbourg. ( Vote de remercîmenls. )
- Au nom du comité d’agriculture, M. Huzard demande qu’il soit procédé dans les formes voulues à la nomination de deux membres adjoints à ce comité.
- Sur l’avis du conseil, le comité d’agriculture est autorisé à présenter une liste de candidats.
- Communications. — M. A. Chevallier, en mentionnant la brochure que M. Henri Masson, de Bruxelles, a adressée à la Société sur l’emploi du chlorure de calcium pour éteindre les incendies, fait remarquer que l’auteur a sans doute ignoré qu’il avait été devancé. A cet effet, M. Chevallier rappelle le rapport qu’il a lu à la Société au nom du comité des arts chimiques, dans la séance du 6 décembre 1848 (1), sur le moyen proposé par M. Gaudin pour éteindre les incendies, moyen qui consistait à mêler à Peau un sel déliquescent, le muriate de soude.
- M. Guérin-Méneville communique une note sur le tissage et la teinture des soies dites sauvages, obtenues avec divers Bombyx indiens, et particulièrement avec le ver à soie du chêne en voie d’acclimatation en Europe. ( Renvoi à la commission du Bulletin. )
- M. Johard, directeur du musée belge de l’industrie, entretient la Société de son système de soupapes naturelles en caoutchouc. ( Renvoi à la même commission. )
- Séance du H juillet 1855.
- M. Dumas, Président, occupe le fauteuil.
- Correspondance. — M. Ruffier, rue du Château-d’Eau, passage du Chausson, 10, appelle l’attention de la Société : 1° sur un système de moulin à concasser et tamiser le
- (G Voyez le Bulletin de 1848, tome XLVII, page 733.
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- sucre et pouvant servir en même temps à broyer Je cacao; 2° sur une machine à monder les amandes. ( Renvoi au comité des arts mécaniques. )
- M. Gautrot aîné, membre de la Société, fabricant d’instruments de musique, à Paris, rappelant le développement qu’a pris en France, depuis 1830, la fabrication des instruments en cuivre et le degré de perfectionnement auquel cette industrie a été portée, exprime le désir de voir examiner ses ateliers dans lesquels il emploie constamment 500 ouvriers et qui fournissent à l’exportation pour une valeur annuelle de plus d’un million de francs. ( Renvoi au même comité. )
- M. Mauzaize aîné, à Chartres, adresse les plan et description des perfectionnements qu’il a apportés au boitard à huile qui lui a valu en 1851 une médaille d’argent de la part de la Société. ( Renvoi au même comité. )
- M. Devinck, membre de la Société, rue Saint-Honoré, 285, annonce que sa machine brevetée pour envelopper et cacheter le chocolat se trouve à l’exposition universelle, et prie la Société de vouloir bien la faire examiner par une commission. ( Renvoi au même comité. )
- M. Louis Déchaîne, à Saint-Romans-lès-Melle ( Deux-Sèvres ), soumet un échappement d’horlogerie qu’il considère comme nouveau. (Renvoi au même comité. )
- M. Bricogne, inspecteur principal du matériel au chemin de fer du Nord, adresse, par l’entremise de M. Guillebot de Nerville, ingénieur des mines, le dessin et la description de son appareil à contre-poids appliqué aux freins des waggons à bagages.
- Cet appareil se compose d’un poids en fonte disposé de telle sorte par rapport au frein que, lorsqu’il faut enrayer, il agit directement par sa chute sur la manivelle de ce frein, pour vaincre immédiatement l’inertie et les frottements du mécanisme. (Renvoi au même comité. )
- M. Auguste Achard, ancien élève de l’école polytechnique, à Chatte, près Saint-Marcellin ( Isère ), présente, par l’intermédiaire de M. Combes, le dessin et la description d’un embrayeur électrique servant à serrer les freins de waggons. A l’aide de cet embrayeur, deux trains circulant sur la même voie et prêts à se choquer peuvent, avec ou sans le concours des employés, être arrêtés à une faible distance l’un de l’autre. M. Achard applique aussi son embrayeur électrique à la machine à filer la soie. (Renvoi aux comités des arts mécaniques et économiques. )
- M. Baillot, directeur de l’agence générale des exposants français, anglais, américains, boulevard des Capucines, envoie plusieurs lettres d’invitation pour assister à des expériences qui doivent être faites avec la machine à faucher et à moissonner de M. Henry Manny, de la cité de Rockfort-Illinois ( États-Unis d’Amérique ). Une brochure est jointe à cet envoi.
- Tout en regrettant que les lettres d’invitation soient arrivées trop tard au secrétariat de la Société, M. le Président espère néanmoins que plusieurs des membres des comités des arts mécaniques et d’agriculture, auxquels l’examen de cette machine est renvoyé, auront pu assister à des expériences au sein du jury international dont ils font partie.
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- M. Désiré Lebrun, ingénieur-opticien, membre de la Société, rue Greneta, 4, signale une erreur typographique qui, dans le procès-verbal de la séance du 4 avril 1855 inséré au Bulletin du même mois, a été commise au sujet de ses objectifs de 271 millim. à l’aide desquels M. Disderi, photographe, obtient en douze secondes des images de 60 centimètres sur 80.
- M. le Président, faisant droit à la juste réclamation de M. Lebrun, s’empresse de déclarer que ces objectifs proviennent de la verrerie de Clichy et non de celle de Choisy qui n’existe plus depuis plusieurs années. ( Inscription au procès-verbal. )
- M. Lebrun ajoute que la lunette astronomique qu’il a placée à l’exposition universelle est également confectionnée avec des verres de la même fabrique.
- M. Hermann, ingénieur-mécanicien, rue de Charenton, 92, prie la Société de vouloir bien faire son rapport sur les perfectionnements qu’il a apportés à ses machines à broyer et sur les procédés qu’il emploie à l’aide du diamant noir pour tailler les pierres les plus dures. ( Renvoi au comité des arts mécaniques. )
- M. Hervé Mangon, ingénieur des ponts et chaussées, adresse une brochure contenant, sur le drainage, des instructions pratiques qu’il a été chargé de réunir par M. le Ministre de l’agriculture, du commerce et des travaux publics. ( Vote de remercîments et renvoi à la commission du Bulletin. )
- M. Henri Cozic, directeur du Journal des mines, rue de la Chaussée-d’Arilin, 21, demande à la Société d’échanger son Bulletin contre le journal qu’il dirige. ( Renvoi à la même commission. )
- M. Duret aîné, à Grenelle ( Seine ), rue Letellier, 45, soumet des papiers de sûreté imprimés avec les encres à écrire, ce qui, suivant l’inventeur, les rend d’une extrême sensibilité.
- M. le Président fait remarquer que de semblables inventions se présentent souvent à l’époque des expositions des produits de l’industrie et tombent ensuite dans un oubli complet; ce qui tend à prouver le peu d’empressement qu’on met à les adopter.
- M. Castets, fabricant de produits chimiques, à Puteaux ( Seine ), prie la Société d’accepter un dépôt cacheté contenant la description des procédés de fabrication d’un nouveau produit propre à l’éclairage. M. Castets s’étant associé, dans ses travaux, M. Eugène Lormé, de Vaugirard, désire prendre date en son nom et en celui de son associé. ( Le dépôt est accepté. )
- Rapports des comités. — Au nom du comité des arts mécaniques, M. Baude lit un rapport sur les roues pleines en tôle, construites par M. Amable Cavé pour les voitures de chemins de fer.
- Les conclusions en sont adoptées et le rapport sera inséré au Bulletin.
- Au nom du même comité, M. Callon donne lecture d’un rapport sur la nouvelle lampe de Davy modifiée par M. Dubrulle, lampiste, à Lille.
- M. le rapporteur propose l’insertion au Bulletin. ( Approuvé. )
- Au nom du même comité, M. Combes donne lecture pour M. Calla, empêché, de deux rapports :
- Le premier sur la fabrique de tôles perforées de M. Callard ;
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- Le second sur l’atelier mécanique de menuiserie de M. Lanier.
- M. le rapporteur propose d’insérer les deux rapports au Bulletin. ( Approuvé. )
- Communications. — M. Gourlier, membre du conseil, fait hommage d'un exemplaire du rapport qu’il a présenté à la commission française du jury international de l’exposition universelle de Londres sur les matériaux de construction et de décoration en substances minérales naturelles et artificielles. ( Vote de remercîments. )
- M. Jobard, directeur du Musée belge de l’industrie, présente, au nom de M. Del-perdange, ingénieur belge, le modèle d’un nouveau système d’assemblage de tuyaux dans lequel le caoutchouc joue le principal rôle. ( Renvoi au comité des arts mécaniques. )
- M. Jobard donne ensuite lecture d’une note qu’il a rédigée sur quelques-unes des causes d’explosion des chaudières à vapeur.
- M. Hermann soumet plusieurs échantillons de pierres dures taillées avec le diamant noir et entre autres un morceau de poudingue et des coupes faites avec le granit articulaire de Corse.
- M. Lissajous présente un diapason en aluminium. Ce diapason donne l’octave supérieure du fa d’accord. La sonorité du métal est douce et d’un timbre pur, bien qu’un peu courte; ce dernier effet est dû à la faible densité de l’aluminium. M. Lissajous annonce qu’il s’est livré à quelques recherches sur la détermination du coefficient d’élasticité du nouveau métal. D’après lui, cette élasticité et celle du fer seraient à peu près dans le rapport de leurs densités. Il en résulte qu’en prenant deux lames de mêmes dimensions, l’une de fer et l’autre d’aluminium chimiquement pur, on devrait obtenir le même son, ce que les premières expériences ont confirmé.
- Sur l’invitation de M. le Président, M. Alcan rend compte des magnifiques résultats obtenus par M. et Mm€ André Jean dans les expériences d’éducation de vers à soie qu’ils ont entreprises à Neuilly et qui touchent à leur fin. MM. Combes et Peligot, qui ont été plusieurs fois visiter la magnanerie, confirment les détails donnés par leur collègue.
- M. Alcan donne lecture de quelques fragments d’un mémoire sur un système nouveau de classification et de notation des tissus. Sur l’avis du conseil, le mémoire est renvoyé à la commission du Bulletin. (Voir page 408. )
- Nomination de membres adjoints. — Conformément à l’article 3 de l’arrêté du conseil pris dans la séance du 16 janvier 1855, M. le Président fait ouvrir un scrutin pour la nomination des membres adjoints au comité des arts mécaniques et à la commission des beaux-arts.
- Après dépouillement de scrutin, M. le Président proclame membres adjoints :
- Au comité des arts mécaniques, M. Froment, ingénieur - constructeur d’instruments de précision;
- A la commission des beaux-arts, M. Lemaire, statuaire, membre de l’Académie des
- beaux-arts.
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- BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE.
- La Société d’encouragement a reçu, dans les séances des 27 juin et 11 juillet 1855, les ouvrages dont les titres suivent :
- Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences. 1er semestre. Nog 24, 25, 26. — 1855.
- Des eaux potables en général, etc.; par Eugène Marchand. 1 vol. in-4. — 1855. Annales du commerce extérieur. — Avril, mai 1855.
- Bulletin de la Société française de photographie. Nos 5, 6. — lre année. Polytechnisches Journal. — Avril, mai 1855.
- Bulletin du musée de l’industrie.— Mai 1855.
- Bulletin de la Société industrielle de Mulhouse. N° 130.
- Journal d’agriculture pratique. N° 1, 4e série, t. IV. —Juin 1855.
- Le Cultivateur de la Champagne. — Mai 1855.
- Manuel de l’accordeur. ( Encyclopédie Roret. )
- Note sur quelques réformes à introduire dans le code forestier, publiée par la Société forestière.
- Le Technologiste, publié sous la direction de MM. Malepeyre et Ch. Vasserot. — Janvier et février 1855.
- Notice statistique sur les progrès et les résultats des bureaux de pesage et mesurage, publiée par Joseph Béranger. 1 vol. in-12. — 1855.
- Mémoire sur les gaz d’éclairage et de chauffage; par Galy-Cazalat. In-4. —1855. Note sur l’inégalité des tarifs de l’octroi de Paris, publiée par la Société forestière. Broch. in-12. — 1855.
- Note sur le défrichement des bois; par M. E. Tassy. — 1854.
- Note sur quelques points de l’art du bandagiste, etc.; par Pouillien.
- Note sur l’importation et l’exportation des bois et des écorces, publiée par la Société forestière.
- Cosmos, revue encyclopédique hebdomadaire. Liv. 23, 24, 25, 26. <— 1855.
- La Lumière, revue de la photographie. Nos 24, 25, 26, 27. — 1855.
- Journal des fabricants de papier. — Juin 1855.
- Journal de la Société impériale d’horticulture. — Avril, mai 1855.
- L’Investigateur, journal de l’institut historique. — Avril, mai 1855.
- L’Utile et l’agréable. — Juin 1855.
- Journal des consommateurs. — Juin, juillet 1855.
- Le Progrès manufacturier. — Juin, juillet 1855.
- La Colonisation. — Alger. — 20 juin 1855.
- Journal de l’éclairage au gaz, publié sous la direction de M. A. le Roux. N°* 1-12. 1855.
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- BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE.
- Histoire des expositions des produits de l’industrie française; par M. Achille dê Colmont. 1 vol. in-8. — 1855.
- Les métaux sont des corps composés, etc.; par Th. Tiffereau. 1 vol. in-18.
- Le Génie industriel. N° 54. — 1855.
- Notice sur l’appareil d’induction électrique de Rubmkorff; par le Vte Th. du Mon-cel. In-8. — 1855.
- Rapport sur les matériaux de construction et de décoration en substances minérales, etc.; par M. Gourlier. In-12. — 1855.
- Notice sur l’application du drainage, etc.; par A. Yitard.
- Société pour l’instruction élémentaire. — 40e séance solennelle.
- Instructions pratiques sur le drainage, réunies par ordre de M. le Ministre de l’agriculture; par M. Hervé Mangon. 1 vol. in-18. — 1855.
- Journal des mines. Nos 26, 27. — 1855.
- Journal of the Franklin. Nos 4, 5, tome Y, 5e série.
- Filtration et épuration des alcools de betterave (procédé Villette et Fontaine), broch. in-8.— 1855.
- L’Industrie, journal des chemins de fer. Nos 25, 26, 27. — 1855.
- Description des procédés et machines consignés dans les brevets d’invention pris sous le régime de la loi de 1791. Vol. 82. — 1854. ( Deux exemplaires. ) Envoi du ministère.
- Description des procédés et machines pour lesquels des brevets d’invention ont été pris sous le régime de la loi de 1844. Vol. in-18. — 1854. ( Deux exemplaires. ) Envoi du ministère.
- Annales de l’agriculture française. Nos 11, 12. T. V.
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- PARIS.--IMPRIMERIE DE M
- Ve BOUCHARD-HUZARD, RUE DE L'ÉPERON, 5
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- 54e ANNÉE. DEUXIÈME SERIE. TOME 11. — AOUT 1855.
- BULLETIN
- DE
- LA SOCIÉTÉ D’ENCOURAGEMENT
- POUR L’INDUSTRIE NATIONALE.
- CONSEIL D'ADMINISTRATION.
- DÉCISION DU CONSEIL D ADMINISTRATION RELATIVE A LA NOMINATION DES
- MEMBRES ADJOINTS.
- Conformément à l’arrêté pris le 16 janvier 1855,
- M. Huzard entendu, dans la séance publique du 21 juin, pour le comité d’agriculture,
- Le conseil, après délibération, décide que ce comité est autorisé à présenter une liste de candidats pour la nomination de deux membres adjoints.
- LAMPES DE SURETE.
- rapport fait par m. callon , au nom du comité des arts mécaniques, sur des modifications apportées aux lampes ordinaires de sûreté ; par m. dubrulle, lampiste, à Lille.
- Dans la séance du 8 mai dernier, M. Dubrulle, lampiste, à Lille, a présenté à la Société d’encouragement une lampe de sûreté offrant plusieurs dispositions nouvelles, sur lesquelles l’auteur désire appeler l’attention de la Société, et dont vous avez renvoyé l’examen à votre comité des arts mécaniques.
- La lampe Dubrulle, construite entièrement en fer battu, est à la fois lé-Tome II. — 54e année. 2e série. — Août 1855. 57
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- LAMPES DE SÛRETÉ. !
- gère et solide ; elle ne diffère pas essentiellement, soit par les dimensions, soit par la forme générale, des lampes ordinaires de Davy.
- Voici en quoi consistent les modifications réalisées par M. Dubrulle :
- En premier lieu, le réservoir d’huile, au lieu d’être cylindrique, se rétrécit vers le pied, de manière à être plus commode pour l’ouvrier qui doit souvent ramper dans des galeries très-basses, en tenant sa lampe en avant et à la main.
- En second lieu, la mèche ronde ordinaire est remplacée par une mèche plate que M. Dubrulle fabrique lui-même d’un calibre parfaitement constant. On évite par là l’inconvénient, que l’on rencontre si fréquemment, de mèches trop fortes pour le porte-mèche qui les reçoit; d’oii résulte une ascension trop difficile de l’huile dans la mèche, qui se charbonne et ne donne qu’une lumière très-inégale et hors de proportion avec la quantité d’huile consommée. Ensuite les petits mécanismes pour monter ou descendre la mèche et pour la moucher paraissent d’un usage plus commode et plus sûr que le crochet en fil de fer dont on se sert habituellement.
- Enfin, et c’est là le point capital sur lequel M. Dubrulle appelle spécialement l’attention, le mécanisme qui sert à manœuvrer la mèche sert en même temps à fermer la lampe, et est disposé de telle sorte que l’ouvrier ne peut ouvrir sa lampe sans l’éteindre avant de l’ouvrir. Cette disposition assez ingénieuse et qui fonctionne sûrement, ne peut s’expliquer complètement qu’à l’aide d’une figure. Il suffit ici d’en faire concevoir le principe. La lampe étant allumée et fermée, une goupille poussée par un ressort s’engage dans le couvercle par lequel la toile métallique est assujettie. Pour dégager cette goupille, il faut faire descendre à fond le porte-mèche au moyen du bouton qui existe sous le pied de la lampe; mais en même temps et par cela même, la mèche rentre tout entière dans le réservoir et s’éteint. M. Dubrulle pense avoir prévenu ainsi, d’une manière complète, les dangers auxquels expose trop souvent l’imprudence des ouvriers mineurs, qui, pour avoir une lumière moins insuffisante, ont une grande tendance à enlever le tamis de leurs lampes de sûreté.
- Toutefois, indépendamment de ce que les lampes à toile métallique, même en restant fermées, n’offrent pas une sûreté absolue, il convient de ne pas s’exagérer l’avantage qui résultera, dans la pratique, de l’emploi de la lampe Dubrulle. Si l’on admet, en effet, que l’ouvrier parvienne à ouvrir sa lampe, sauf à l’éteindre d’abord, il ne lui sera pas difficile de la rallumer ensuite, et de continuer son travail avec sa lampe découverte ; seulement il faudra qu il ait avec lui quelque moyen de faire du feu, ce qui devra toujours être très-sévèrement interdit dans toutes les mines à grisou. Il faudra donc qu’il y ait,
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- LAMPES DE SURETE.
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- de la part d’un ouvrier, préméditation très-caractérisée pour qu’il parvienne à avoir dans la mine sa lampe ouverte et allumée. On sera, du moins, garanti contre les actes d’imprudence auxquels peut souvent donner lieu une lampe brûlant mal, à cause d’une mèche trop forte, d’une mouchette hors de service ou de toute autre cause. Malgré cette dernière observation qu’il a dû faire en appréciant l’appareil qui lui était soumis, votre comité des arts mécaniques pense que la nouvelle lampe de M. Dubrulle présente plusieurs dispositions bien conçues, et dont la connaissance est de nature à intéresser les exploitants de mines de houille, les compagnies d’éclairage au gaz, les distillateurs, tous ceux, en un mot, qui peuvent être dans le cas d’employer des lampes de sûreté.
- J’ai donc l’honneur, au nom du comité, de proposer au conseil
- 1° De remercier M. Dubrulle de sa communication;
- D’ordonner l’insertion an Bulletin du présent rapport avec un dessin et une légende explicative.
- Signé J. Callon, rapporteur.
- Approuvé en séance t le \ 1 juillet 1855.
- DESCRIPTION.
- La figure ci-jointe représente la lampe de M. Dubrulle. C’est une section verticale passant par l’axe du réservoir et perpendiculaire au plan de la mèche.
- Le réservoir d’huile se compose de deux parties, l’une sphérique ÀBCD et l’autre cylindrique efgh.
- M, mèche plate et cirée. d, douille taraudée, fixée au porte-mèche, n, goupille pénétrant dans une gâche que porte en dessous le couvercle de la lampe et constituant ainsi le système de fermeture.
- Cette goupille se recourbe et, passant sur un fort ressort en laiton rrr dont la spirale est fixée sur le fond de la partie sphérique du réservoir, descend le long de la coulisse du porte-mèche, et vient ensuite de l’autre côté se recourber encore en k, en présentant un œillet au-dessous de la douille d. b, bouton fileté commandant la vis V et servant
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- à faire mouvoir la mèche. Cette vis passe au travers de l’œillet de la goupille avant de s’engager dans la douille.
- On comprend, dès lors, que, toutes les fois qu’on montera ou descendra la mèche, la goupille monlera ou descendra avec elle, et dans ce dernier cas elle descendra en pressant sur le ressort rrr qui tend toujours à la repousser.
- Voici maintenant le jeu de l’appareil. On monte la mèche pour l’allumer, et en même temps la goupille présente sa tête au jour. Pour opérer la fermeture, on place sur le réservoir le couvercle muni de sa coiffe en toile métallique et, pressant sur la goupille qui fait saillie, on imprime une rotation jusqu’à ce que cette goupille, venant rencontrer la gâche du couvercle, y pénètre chassée par le ressort rrr. La lampe est alors fermée et il n’est plus possible de l’ouvrir qu’en éteignant la lumière, car alors il faut baisser la mèche, et la douille d, en descendant, entraîne avec elle la goupille qui sort de sa gâche en opérant une pression sur le ressort.
- Quant à la mouchette qu’on n’a pas représentée dans la figure pour ne pas trop la compliquer, elle est fort simple et peut être comprise sans le secours d’un dessin. C’est un petit crochet en fer dont le bec recourbé s’étend au delà de la largeur de la mèche et qui, par le moyen d’un bouton placé au dehors, tourne à gauche et à droite sur un axe horizontal. (M.)
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- rapport fait par m. alcan , au nom du comité des arts mécaniques > sur des
- PERFECTIONNEMENTS APPORTÉS AUX METIERS A FILER , par M. LEOPOLD MULLER ,
- constructeur de machines à Thann [ Haut-Rhin ).
- Les progrès dans l’industrie sont quelquefois le résultat d’une idée neuve dont l’application ne présente pas de difficultés ; quelquefois, au contraire, ils sont la conséquence d’une idée préconçue faisant partie du domaine public, et qui tire toute sa valeur des moyens matériels qui contribuent à la réaliser. Les perfectionnements apportés par M. Muller aux métiers à filer appartiennent à cette dernière catégorie ; ils consistent dans la substitution des engrenages aux cordes pour commander les broches. Les résultats avantageux obtenus par toutes les substitutions analogues mettaient hors de doute l’intérêt quelles offriraient appliquées aux métiers à filer, et si, malgré les améliorations successives dont ces métiers étaient devenus l’objet, la solution du problème n’avait point été atteinte, c’est que la réalisation pratique en était moins simple que l’énoncé théorique ne le pouvait faire supposer. Il s’agissait, en effet, de donner à des broches une vitesse régulière de cinq à six mille tours à la minute, en faisant disparaître autant que possible les vibrations et les'ruptures
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- qui en sont la conséquence. Ces conditions et celle d’arrêter instantanément les broches pour opérer le rattachage des fils rompus ont été les principaux obstacles devant lesquels sont venues échouer les tentatives faites dans la même voie antérieurement à M. Muller. Il les a complètement surmontés; les broches établies par lui fonctionnent avec une facilité et une uniformité telles, qu’elles n’occasionnent aucun bruit sensible, et que les ruptures sont infiniment plus rares que dans les métiers ordinaires. Lorsqu’il s’en présente, le fileur peut arrêter la broche à l’instant par une pression de la main ou du genou. Le mécanisme par lequel le mouvement peut être suspendu en un clin d’œil est aussi simple que sûr ; un pignon conique, placé sur chacune des broches, lui donne l’impulsion qu’il reçoit lui-même d’une roue avec laquelle il engrène. Le pignon peut, à volonté, tourner librement sur la broche ou l’entraîner dans sa rotation. Pour obtenir ce dernier résultat, le système est abandonné à lui-même ; un ressort à boudin, qui enveloppe la broche au-dessous du pignon et qui agit sur sa face inférieure, établit alors l’adhérence entre celui-ci et une embase conique placée sur la broche. En appuyant au contraire sur cette embase, la compression imprimée au ressort neutralise son action, et la broche s’arrête. (M. Muller a, d’ailleurs, imaginé diverses dispositions dans le même but, qui ne sont que des modifications du système que nous venons d’indiquer.) On pouvait craindre , à priori, des variations d’élasticité dans les ressorts et, par suite, des irrégularités dans les mouvements. Des applications nombreuses ont démontré que, si ces variations ont lieu, elles sont, en tous cas, insensibles dans la pratique.
- Entre autres établissements où le rapporteur de votre comité a pu constater les avantages du nouveau système, nous citerons la filature de M. Dupont, à Troyes. Un ancien métier de cette manufacture, le plus lourd et le plus difficile à conduire, est devenu, par la substitution des engrenages aux cordes, d’un tiers plus léger que les meilleurs métiers de l’usine. La rupture des fils est devenue si rare, que les fonctions d’un rattacheur préposé d’ordinaire à chaque métier, sont devenues une sinécure. Nous pourrions vous démontrer, par des exemples nombreux, que les améliorations apportées par M. Muller aux métiers à filer sont sanctionnées par la pratique ; il suffira de vous citer plus de deux cent mille broches répandues dans des localités diverses, où elles fonctionnent à la satisfaction de leurs propriétaires. Si nous en jugeons par les renseignements que nous avons recueillis, on économise 30 p. 100 sur la force motrice, et au moins autant sur les frais d’entretien. Les métiers sont simplifiés et reçoivent un plus grand nombre de broches dans un espace donné. Enfin la régularité des mouvements, une des causes les plus puis-
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- santés des progrès récents signalés dans toute espèce de filage, a été sensiblement augmentée.
- En s’attachant, avec persévérance et talent, à surmonter des difficultés qui ont arrêté ses devanciers, M. Muller a donc rendu un véritable service à l'industrie des filatures. Votre comité des arts mécaniques vous propose de lui en témoigner votre satisfaction par des remercîments et l’insertion, dans votre Bulletin, du présent rapport et des dessins qui présentent les dispositions si heureusement appliquées par ce constructeur distingué.
- Signé M. Alcan, rapporteur.
- Approuvé en séance> le 7 mars 1855.
- LÉGENDE DESCRIPTIVE DE LA PLANCHE 51 REPRÉSENTANT LES BROCHES DE MÉTIERS A FILER PERFECTIONNÉES PAR M. L. MÜLLÊR.
- M. Muller emploie plusieurs dispositions pour substituer les engrenages aux cordes. Quelques-unes sont représentées dans les figures 1, 2, 3, k et 5.
- Fig. 1. Vue de profil du métier à filer.
- B, broche.
- p, pignon conique à dents obliques, pouvant tourner librement sur la broche et mis en mouvement par la roue d’angle R, qui elle-même suit la rotation des engrenages moteurs ËE, MM.
- r, ressort à boudin fixé à sa partie inférieure à une bague d’arrêt b. Cette bague peut glisser à volonté sur la broche; à l’aide d’une vis de pression, on la serre à la hauteur qu’on veut pour régler la tension du ressort.
- La broche B porte une embase conique C contre laquelle le ressort à boudin appuie le pignon p, de manière à l’obliger à entraîner la broche dans son mouvement de rotation.
- Quand on veut arrêter la broche, on n’a qu’à la tenir entre les doigts; on produit ainsi une résistance capable de vaincre la tension du ressort, et dès lors le pignon, faisant friction sur l’embase, continue à tourner sans entraîner la broche, qu’on n’a qu’à abandonner à elle-même pour qu’elle reprenne son mouvement de rotation.
- La figure 2 représente, à peu de chose près, la même disposition que la figure i. C’est une élévation dans un plan vertical perpendiculaire au plan de la roue d’angle A.
- Le pignon d’angle p reçoit son mouvement de la roue d’angle A qui est fixée, au moyen d’une vis de pression i, sur l’axe H.
- La broche B porte un plateau PP qui sert à garantir le pignon et la roue d’angle. C’est contre ce plateau que fait pression le pignon poussé par le ressort à boudin r.
- Avec le genou ou avec la main on arrête facilement la broche, et le pignon continue à tourner en faisant friction contre le plateau.
- En arrêtant le plateau avec le genou, on a l’avantage de pouvoir disposer des mains pour rattacher les fils.
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- La figure 3 présente une autre disposition. Le ressort qui enveloppe la broche est placé, comme on-voit, au-dessus du pignon. Sa partie inférieure est fixée, comme précédemment, à une bague d’arrêt, tandis qu’il est attaché par le haut à une embase mobile C, munie de deux étriers b, b pouvant glisser dans des rainures latérales.
- Quand on veut arrêter la broche, on presse sur le ressort en appuyant sur l’embase C, les étriers descendent dans les rainures et le système est désembrayé; en ôtant la main, le ressort se tend, fait remonter les étriers qui embrayent immédiatement avec le pignon et la broche recommence à tourner.
- Les figures k et 5 ne diffèrent de la précédente qu’en ce que l’embrayage, au lieu d’être fait par des étriers, a lieu à l’aide d’un manchon M qui enveloppe le ressort et sur lequel on n’a qu’à presser pour que la broche s’arrête. (M.)
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- rapport fait par m. edmond becquerel, au nom du comité des arts économiques, sur T appareil photo-électrique de m. jules duboscq , opticien.
- Depuis plusieurs années on se préoccupe vivement de l’emploi de la lumière électrique pour l’éclairage, et déjà plusieurs appareils ont été proposés dans le but de rendre fixe l’arc voltaïque produit entre deux cônes de charbon en relation avec les pôles d’une pile puissante. Parmi ces appareils, la lampe électrique de M. Jules Duboscq, telle qu’elle est en usage depuis plusieurs années, peut être citée avantageusement comme ayant déjà donné des résultats très-satisfaisants en raison de sa disposition, de sa forme, et de la facilité de sa manœuvre.
- Lorsque Tare voltaïque est formé, dans l’air, entre des conducteurs en charbon placés à distance , et que ceux-ci sont fixes, Tare ne tarde pas à se rompre, en supposant même que l’intensité électrique de la pile soit constante. Cet effet provient de ce qu’il y a transport de carbone du pôle positif au pôle négatif et de ce que, en outre, la combustion diminue peu à peu la longueur des conducteurs. Afin de maintenir fixe cet arc pendant un certain temps, il est donc nécessaire de rapprocher les charbons de façon à compenser la perte provenant de la combustion et du transport des matières, et afin de conserver le même intervalle entre eux.
- M. Duboscq avait atteint ce but par la construction d’un premier appareil, dans lequel les charbons étaient fixés à deux tiges métalliques verticales placées au-dessus l’une de l’autre, et qui, à l’aide d’un ressort, tendaient à rapprocher leurs extrémités. Ce ressort pouvait agir ou être arrêté au moyen d’un arrêt en fer doux. Un électro-aimant rectiligne placé dans le pied de
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- l’appareil, et animé par le même courant que celui qui produisait l’arc, pouvait attirer l’arrêt en fer doux ou le laisser libre, et par conséquent maintenir les deux charbons à la même distance ou les approcher de nouveau.
- Il est facile de comprendre alors le jeu de l’appareil : une fois l’arc établi et le courant suffisamment fort, l’arrêt fixe les charbons à leur place, et ils peuvent diminuer de longueur par combustion et transport; leur distance venant à augmenter, la résistance du circuit devient plus grande; l’électro-aimant n’exerce plus une action attractive aussi forte, l’arrêt se relève et le ressort peut fonctionner; aussitôt les charbons se rapprochent. Il s’établit ainsi une compensation entre la marche des charbons et leur diminution de longueur.
- Mais, pour que l’appareil fonctionne convenablement, il est nécessaire que les deux charbons marchent inégalement à la rencontre l’un de l’autre, car ils ne diminuent pas de longueur avec la même rapidité ; le charbon positif brûle plus rapidement que le charbon négatif, et cela à peu près dans le rapport de 2 à l ; on fait alors communiquer avec le pôle positif le conducteur placé à la partie inférieure, et on fait passer les chaînes métalliques attachées aux tiges qui portent les charbons, sur les gorges de poulies dont les circonférences doivent être proportionnelles aux quantités dont on fait monter et descendre les charbons. Toutefois il faut régler par quelques tâtonnements ce rapport des diamètres quand on change de charbon, ce qui se fait facilement à l’aide d’une vis qui change les diamètres des poulies.
- Le mécanisme régulateur employé par M. Duboscq avait donc pour fonction de fixer la position de l’arc en maintenant les deux charbons à une distance constante et en les rapprochant quand, par l’effet de la combustion, leur distance tendait à devenir plus grande; mais il était impuissant pour écarter ces conducteurs quand ils arrivaient au contact soit par rupture, soit par toute autre cause : or, dans le dernier cas, l’arc cessait de se produire, et il fallait attendre que la combustion eût rongé le charbon positif pour que la lumière pût briller de nouveau.
- Quand la lampe était à portée de l’observateur, ce temps d’arrêt était rendu très-court, car on séparait immédiatement les deux charbons; mais, quand elle était hors de portée, le temps d’arrêt se manifestait par une extinction qui était un inconvénient grave dans l’emploi de cet appareil pour l’éclairage.
- M. Duboscq, dans le nouvel appareil soumis à l’examen de la Société, est parvenu à parer à cet inconvénient en séparant mécaniquement les charbons au moment où ils viennent en contact, ou, en d’autres termes, en entraînant par un mouvement de recul le charbon positif à la distance à laquelle Tare électrique peut se produire.
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- Les dispositions prises pour atteindre ce but sont les suivantes : le rapprochement des charbons dans le premier appareil est déterminé, ainsi qu’on l’a dit plus haut, par une armature en fer doux sollicitée par un ressort qui l’élève quand, par l’accroissement de la longueur de l’arc, l’intensité du courant est devenue plus faible. Cette armature est ainsi commandée par le barreau central de fer doux de l’électro-aimant placé dans le pied de la lampe. Dans le nouvel appareil, on a placé à l’extérieur de l’hélice de l’électro-aimant un barreau cylindrique creux qui s’aimante en sens inverse de celui que renferme l’hélice, et qui peut agir par attraction sur une seconde armature entourant la première, mais sollicitée par un ressort d’une résistance plus grande que celui qui gouverne celle-ci. Il résulte de cette disposition que le second ressort, qui n’empêcherait pas le contact de la seconde armature avec le fer doux extérieur lorsque les deux charbons sont séparés, l’intensité du courant étant trop faible, n’est entravé dans son action que lorsque, les deux charbons étant en contact, le courant électrique a son maximum d’intensité.
- Ainsi, en résumé, le ressort de la première armature, qui fait avancer inégalement à la rencontre l’un de l’autre les deux charbons, fait monter le charbon positif à mesure qu’il se brûle, et le ressort de la seconde fait reculer ce dernier conducteur quand le contact a lieu et que l’arc cesse; la lumière se trouve donc rétablie immédiatement par le jeu de l’instrument. On voit que la partie nouvelle de cette disposition consiste à utiliser l’action des barreaux en fer doux extérieur et intérieur d’un électro-aimant rectiligne, de façon à agir inégalement sur deux armatures, tantôt sur l’une, tantôt sur l’autre, de façon à produire des effets contraires d’avance et de recul et à maintenir ainsi à la même distance les charbons polaires entre lesquels est formé l’arc voltaïque. On peut dire, d’après cela, que le régulateur de la lumière électrique maintiendra l’arc voltaïque à la même place autant que les charbons dureront, c’est-à-dire pendant un espace de temps qui peut varier d’une demi-heure à plusieurs heures, suivant leurs dimensions.
- Si l’arc était produit dans le vide, la diminution de longueur des conducteurs serait très-faible, mais les dépôts qui se produisent sur les parois des vases dans lesquels on raréfie l’air ont été jusqu’ici un obstacle à leur emploi. Quant aux déplacements continuels de l’arc autour des extrémités des conducteurs, ils tiennent à la nature même de l’action physique mise en jeu, et à ce que la ligne de moindre résistance pour le passage de l’électricité change à chaque instant; ils n’ont pu être évités jusqu’ici.
- On ne peut que louer vivement M. Jules Duboscq des efforts tentés par lui pour perfectionner l’appareil photo-électrique de son invention, qui a déjà rendu de si grands services à l’étude de la physique et qui sert journelle-
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- ment aux démonstrations dans les cours publics des sciences physiques et naturelles. Cet appareil, sous sa nouvelle forme, peut, en outre, être fort utilement employé dans les circonstances où il est nécessaire d’une lumière douée d’un éclat qui ne le cède en rien à la lumière du soleil ; nous pouvons citer, entre autres, l’éclairage pour les constructions pendant la nuit, les phares, les signaux à bord des navires, etc. Sans doute, il est à regretter que l’emploi de la lumière électrique comme éclairage ait été trop borné jusqu’ici, mais il faut s’en prendre au générateur de l’électricité, à la pile dont la dépense est encore assez grande pour maintenir élevé le prix de revient de la lumière obtenue; mais il faut espérer que les recherches persévérantes dans l’étude de l’électricité, recherches qui, depuis le commencement du siècle, ont amené la découverte de la pile, la construction des piles à courants constants, l’électro-magnétisme et ses applications, etc., pourront conduire à la production plus économique de ce merveilleux agent et permettront d’utiliser sa puissance lumineuse.
- Le comité des arts économiques a l’honneur de vous proposer d’approuver les bonnes dispositions de la nouvelle lampe électrique de M. Duboscq et d’ordonner l’insertion du présent rapport au Bulletin, ainsi que la gravure de l’appareil.
- Signé Edmond Becquerel, rapporteur.
- Approuvé en séance, le % 1 février 1855.
- DESCRIPTION DE L’APPAREIL RÉGULATEUR PHOTO-ÉLECTRIQUE DE M. JULES DUBOSCQ,
- représenté planche 52.
- Fig. 1. Elévation de l’appareil suivant un plan vertical parallèle à la grande roue d’engrenage.
- Fig. 2. Même vue de l’appareil à une échelle plus grande. La partie supérieure, n’ayant pu être renfermée dans le cadre de la planche, se trouve représentée à côté, figure 2 bis.
- Fig. 3 et 3 bis. Autre élévation suivant un plan perpendiculaire à celui de la figure 2, l’appareil ayant été tourné d’un quart de cercle.
- Fig. h et k bis. Section verticale parallèle au plan de la figure 2 et passant par l’axe de l’appareil.
- Fig. 5 et 6. Sections horizontales faites, l’une suivant XY et l’autre suivant WZ de la figure 2.
- C, C'sont les deux cônes de charbon, qu’il importe de maintenir toujours à une distance constante et que le mécanisme de l’appareil rapproche ou éloigne de la quantité nécessaire au maintien de l’arc voltaïque.
- Les mêmes lettres désignent les mêmes objets dans toutes les figures, excepté dans les figures 7, 8 et 9.
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- BB, multiplicateur ou bobine dont l’extrémité du fil q ( fig. 3 et 4 ) pénètre dans la colonnette A.
- FF, petit cylindre creux en fer, placé au centre de la bobine et jouant le rôle d’électro-aimant quand le courant électrique circule«dans le fil de la bobine.
- KK, contact en fer doux pouvant être attiré par l’électro-aimant FF. Cette pièce de contact est annulaire et creusée en forme de godet; elle est fixée à sa base à un levier coudé L L' ( fig. 2, 3 et 5 ) ayant son axe de rotation en a.
- I, autre levier articulé en o et portant une fourchette dans laquelle s’engage la tête du levier L L’.
- L’ensemble de ces deux leviers constitue un système articulé, maintenu dans une position rigide par la lame de ressort g fixée d’un côté sur le pied de l’appareil et de l’autre sur le levier L L'.
- Le levier l porte à sa partie inférieure une dent en acier d destinée à arrêter une roue dentée r munie d’un papillon modérateur m.
- Sur l’axe de cette roue dentée se trouve une vis sans fin V, engrenant dans une autre roue r' dont le pignon p est en rapport avec la grande roue dentée R.
- Cette roue R porte sur son axe une boîte circulaire b ( fig. 5 ) qui renferme le ressort moteur de l’appareil.
- Sur ce même axe se trouvent deux poulies P, P' de diamètre différent sur lesquelles s’enroulent deux chaînes H, H'.
- La chaîne H fixée à la poulie P ( fig. 4 et 5 ) passe sur une poulie de renvoi x et entre, par une fente longitudinale , dans un tube mobile en cuivre T qui traverse l’électro-aimant FF dans lequel il peut monter et descendre.
- Dans l’extrémité inférieure de ce tube s’engage un autre petit tube b percé d’un trou où vient passer la chaîne H, qui est alors retenue par une clavette passée en dessous. Un ressort à boudin D presse sur ce petit tube dont on peut, à l’aide d’une vis v, faire varier la position pour régler la tension de la chaîne.
- La seconde chaîne H' fixée à la poulie P' passe sur la poulie de renvoi x’, monte par l’ouverture s dans la colonne M, et, renvoyée par deux autres poulies n, ri (fig. 4 bis) logées dans le coude c, descend s’attacher au tube de cuivre T' susceptible de monter et de descendre dans le collier qu’il traverse.
- C’est à l’extrémité des tubes T et T’ terminés par les capsules N, N', que sont fixés les deux charbons conducteurs C et C’.
- Afin de maintenir toujours les pointes des charbons exactement en regard l’une de l’autre, le tube T' est muni d’une genouillère G qui, à l’aide de la tige à bouton d’ivoire zz, permet d’amener le charbon C' dans la position convenable.
- Marche de l’appareil. — Cela posé, voyons quelle est la marche de l’appareil et la manière dont les charbons se rapprochent d’eux-mêmes quand ils sont trop éloignés.
- Le fil positif de la pile s’attache en U à l’aide d’une vis de pression portée sur un anneau isolant en ivoire I ( fig. 2, 2 bis et 3 ), et le fil négatif en U'. Le courant entre donc en U, descend par le fil q qu’une bague en ivoire isole à sa sortie de la colon-
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- nette A, parcourt la bobine et finit par aimanter le cylindre creux FF en contact avec le tube T dans lequel il passe pour se rendre au charbon C.
- Du charbon C il passe à l’autre charbon C’ qui fait contact et arrive en U’ au pôle négatif après avoir parcouru la baguette, z, le tube T' et la colonne M montée sur un isoloir en ivoire.
- Les charbons ne tardent pas à entrer en combustion, et l’arc voltaïque se produit. Le cylindre FF, fortement aimanté par le courant, attire le contact KK. Les leviers L L' et /, surmontant la résistance du ressort g, viennent engager la dent d dans la roue r, en sorte que le ressort moteur de l’appareil ne peut agir.
- Les charbons restent donc fixes dans leur position respective. Mais, au bout d’un certain temps, l’usure qu’ils subissent par suite de la combustion les éloigne assez l’un de l’autre pour que le courant éprouve une résistance considérable à franchir l’espace qui les sépare. Dès lors le courant ayant perdu de son intensité, l’électro-aimant FF n’attire plus le contact KK avec assez de force pour vaincre la résistance du ressort g. Les leviers L L' et / sont alors ramenés, et la dent d dégageant l’engrenage r, le ressort moteur b met en mouvement la roue R et les autres pièces qu’elle commande. La chaîne H s’enroule et fait monter le charbon C, tandis que la chaîne H' se déroule et laisse descendre le charbon G’. Le courant reprend alors de l’intensité, et l’électroaimant attire de nouveau le contact qui, par conséquent, fait jouer les leviers et la dent d’arrêt, et ainsi de suite.
- Les fig. 7 et 8 représentent le mécanisme à l’aide duquel on change à volonté le diamètre de la poulie P. Ce diamètre doit toujours être tel que le point de rencontre des deux charbons se maintienne à la même hauteur, malgré l’usure plus rapide du charbon positif.
- La poulie se compose de deux plateaux A et B. Le plateau A porte 6 rainures, 1, 2, 3, 4, 5, 6, disposées comme l’indique la figure 7. Dans ces rainures viennent s’engager les pitons de 6 rayons curvilignes fixés au plateau B. La circonférence de ces 6 pitons détermine la gorge de la poulie.
- 1', 2', 3', 4', 5', 6’ sont les rayons curvilignes du plateau B ( fig. 8 ). Ils sont de même longueur et mobiles autour des points d’attache a, b, c, d, e, f.
- Une fois les deux plateaux réunis et les pitons engagés dans les rainures, comme on le voit fig. 7, on n’a qu’à tourner le plateau A de droite à gauche ou de gauche à droite pour augmenter ou diminuer la gorge, et par conséquent le diamètre de la poulie, car dans ces deux mouvements les pitons monteront ou descendront dans les rainures de la même quantité, en sorte que, quelle que soit leur position, ils se trouveront toujours sur une même circonférence concentrique à celle des plateaux A et B.
- Détails accessoires. — En se reportant à la figure 4, an remarquera que le contact KK est muni d’un pas de vis. Cette disposition permet, suivant la force de la pile employée, de l’éloigner ou de le rapprocher à volonté de l’électro-aimant FF, de manière à lui donner plus ou moins d’énergie pour vaincre l’action du ressort g. On s’aperçoit facilement du point auquel on doit fixer ce contact, par un sifflement qui se produit lorsque les deux charbons ont été trop rapprochés. Le point convenable pour
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- les expériences est donc celui où, après avoir provoqué ce sifflement, en tournant la vis du contact KK, on arrive à le faire disparaître en effectuant lentement une rotation dans le sens inverse.
- Fig. 3. A côté du tube T et sur le montant de la pièce qui supporte l’axe de la vis sans fin Y se trouve fixé un petit levier à main j, qui porte une dent semblableà celle du levier l et qui sert à arrêter à volonté le mouvement de l’appareil.
- Fig. 3 et 4. Q et Q' sont deux boutons filetés placés sur l’axe des poulies P, P’ et pouvant commander ces poulies, indépendamment du ressort moteur de l’appareil, pour régler à la main la position des charbons. Le bouton Q commande à la fois les deux poulies, en sorte qu’il permet de rapprocher ou d’éloigner en même temps les deux charbons. Avec le bouton Q', au contraire, on peut, quand le moteur est arrêté, baisser ou remonter le charbon supérieur C’ sans que le charbon C change de position.
- Mécanisme produisant le recul du charbon positif. — Il nous reste maintenant à décrire le mécanisme à l’aide duquel, lorsque les charbons sont en contact, le positif s’abaisse de lui-même jusqu’à laisser la distance nécessaire à la production de l’arc voltaïque.
- Fig. 2, 3, 4 et 6. E E' est une armature mobile en E autour d’un axe de rotation, et pouvant être attirée par l’électro-aimant contenu dans la bobine. Cette armature est maintenue relevée par une lame de ressort fixée sous le rebord du plateau S S’ et qui agit constamment en appuyant sur la vis que l’armature porte en E'. On comprend déjà que l’électro-aimant devra vaincre l’action de ce ressort pour attirer l’armature. Or l’action de ce.ressort est telle, qu’elle ne peut être vaincue que par l’intensité maximum du courant qui se produit seulement quand les charbons sont en contact.
- * Supposons donc que les charbons viennent à se toucher, l’armature E E est attirée et, par le moyen de la tige f f qu’elle entraîne et qui commande un système de bascule 0 0’, le levier d’acier J, mobile autour d’une tête de vis, appuie sur la crémaillère que le tube T porte sur une certaine partie de sa longueur et entraîne ce tube de haut en bas d’une quantité égale à la course parcourue par l’armature E E'. Le charbon positif reçoit donc par le fait un mouvement de recul.
- La tige ffesi formée de deux parties réunies, comme on voit, par une vis qui sert à régler la tension du système de bascule 0 0'.
- La vis h qui traverse le plateau S S' sert à régler la course de l’armature E E'.
- L’ensemble des pièces qui composent l’appareil de M. Duboscq est enfermé ( fig. 9 ) dans une boîte métallique B C dont la partie B peut être enlevée, comme on le remarque dans les fig. 1,2 et 3, pour laisser voir le jeu du mécanisme compris entre deux plateaux réunis.par 3 colonnettes.
- Enfin la figure 9 montre, en outre, l’appareil tel qu’on le place dans une lanterne à réflecteur lorsqu’il s’agit de faire des expériences. ( M. )
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- rapport fait par m. Michelin, au nom de la commission permanente des beaux-
- arts appliqués à l'industrie, sur les dessins de tapisserie fabriqués dans les
- ateliers de m. sajou.
- Messieurs, le 3 mai 1843, M. Yallot, notre ancien collègue, vous annonçait, au nom du comité des arts économiques, qu’une nouvelle industrie venait de se naturaliser à Paris sous la direction de M. Sajou.
- Effectivement, depuis 1840, cet habile industriel s’était efforcé de doter la France de la fabrication des dessins de tapisserie connus dans le commerce sous le nom de point de Berlin.
- Aujourd’hui M. Sajou vient vous demander de constater non-seulement ses progrès commerciaux, mais encore les nombreux travaux qu’il a entrepris et la grande importance qu’il a donnée, sous tous les rapports, à son établissement.
- Après avoir visité ses ateliers établis rue des Anglaises, 24, la commission des beaux-arts a l’honneur de vous exposer que, tout en continuant de publier avec succès ses beaux et brillants modèles coloriés de tapisserie dits point de Berlin, dont l’exécution en France a longtemps paru douteuse, M. Sajou a, en outre, mis dans le commerce des dessins de broderie pouvant servira la confection d’ouvrages au crochet, en filet, en guipure, etc., etc. Ces derniers sont presque toujours imprimés en blanc sur papier vert, ce qui, fatiguant moins les yeux, l’a engagé à leur donner le nom de conservateurs de la me.
- Nous pourrions nous borner à dire que les modèles de broderies et de tapisseries sont faits avec soin et toujours recherchés par les dames de tous les pays, mais ce qui frappe dans cette fabrication, c’est que, parmi toutes les feuilles d’un même dessin, il n’y a pas à chercher les mieux faites, car elles sont toutes aussi nettes et aussi bien coloriées l’une que l’autre.
- Quant au choix, il est immense, puisque, depuis 1840, de quinze à seize mille modèles de dessins différents ont été mis en vente. Us varient, pour la taille, de 10 à 80 centimètres. On peut voir à l’exposition un dessin de 4 mètres et une superbe broderie faite d’après ce modèle.
- Les prix, qui sont beaucoup moins chers que ceux de Berlin , s’élèvent depuis 15 centimes jusqu’à 30 francs. Répandus partout, les dessins de M. Sajou font concurrence aux fabriques les plus renommées de Prusse, et à Berlin ils sont estimés et même quelquefois contrefaits.
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- Pour populariser le goût des ouvrages à la main, M. Sajou a publié non-seulement des feuilles séparées, mais encore de petits albums dont les prix modiques en ont facilité l’entrée dans les ateliers et dans les salons. Non content de ces sortes de publications et pour augmenter son œuvre de propagande, M. Sajou a fondé, en 1851, un journal pratique et spécial qui a paru mensuellement pendant quatre années sous le nom de Guide Sajou. Publié avec luxe et à un prix modéré, cet ouvrage historique, artistique et théorique a inculqué les bonnes méthodes en matière d’ouvrages de dames, et en a rendu l’exécution facile par des explications claires et précises. Afin de compléter son entreprise, M. Sajou a ouvert depuis plusieurs années un cours gratuit, qui se continue toujours, pour enseigner la fabrication des divers ouvrages dont il a donné les modèles.
- Ce dont M. Sajou pourrait s’enorgueillir, c’est que l’impulsion donnée par lui à la confection de ces jolis ouvrages, devenus presque une nécessité, a considérablement contribué à augmenter et perfectionner la teinture et la filature des soies, des laines et des cotons, ainsi que la fabrication des canevas et des couleurs.
- Les beaux résultats auxquels M. Sajou est arrivé sont dus non-seulement à son intelligence et à la bonne direction donnée à ses ateliers, mais aussi à l’influence des principes moraux et religieux, dont les bons exemples et les bons préceptes sont donnés par lui et sa famille à tous ceux qu’il emploie et notamment à ses jeunes ouvrières.
- Nous mentionnerons que, malgré des obstacles sérieux, M. Sajou a toujours tenu à mettre la marque de sa fabrique sur ses produits.
- Outre les jeunes filles dont nous parlerons tout à l’heure, M. Sajou procure du travail à un certain nombre de dessinateurs, de graveurs, de lithographes, de brodeuses et d’autres personnes logées en dehors de son établissement. Nous croyons devoir ajouter encore quelques mots sur le régime des ateliers intérieurs où sont employées de jeunes filles, la plupart orphelines ; admises gratuitement après leur première communion, elles sont toujours libres de se retirer quand elles le désirent. Maintenant elles sont au nombre de cinquante à soixante et ont de dix à dix-huit ans. Leurs surveillantes immédiates sont une directrice, des maîtresses d’étude et de-couture, et d’autres maîtresses d’ouvrages divers, suivant les besoins. Les dortoirs, ateliers et réfectoires sont séparés du reste de la maison, et peu de personnes, hors M. et madame Sajou, ont le droit d’y pénétrer.
- Il y a tous les jours, pour les jeunes ouvrières, classe de lecture, écriture, calcul et orthographe ; puis elles passent au travail de la couture, de la tapisserie, de la broderie, de la fabrication des couleurs, et du coloriage. Tour à
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- tour aussi on les occupe aux divers services de la maison, afin de les familiariser avec l’ordre et les détails d’un ménage. Lorsqu’elles sont soumises et intelligentes, à quinze ans on les paye assez pour que leur entretien soit à leur charge, et en général, à dix-huit ans, elles ont à elles un trousseau de 3 à 400 fr. et en moyenne 300 fr. en espèces.
- A partir de dix-huit ans accomplis, si leur conduite est exempte de reproches, elles peuvent rester attachées à la fabrique à titre d’ouvrières intérieures ou extérieures et même devenir sous-maîtresses, et alors gagner de 250 à 1,000 fr. par année.
- Les santés nous ont paru bonnes, et il y a, pour les récréations, des salles spéciales et un jardin oii chacune a son petit parterre. Dans certaines circonstances, on leur procure d’innocentes distractions et des plaisirs variés et instructifs.
- Le service divin se fait dans la chapelle de la maison, et un aumônier y donne ou continue l’instruction religieuse.
- Le résultat de nos observations est donc, Messieurs, que depuis douze ans les ateliers fondés par M. Sajou ont pris un grand développement, et qu’il occupe de deux cent cinquante à trois cents personnes ; qu’il a répondu à l’attente de la Société d’encouragement en publiant plus d’un million de modèles de toutes sortes, empruntés jadis aux étrangers et qui ont contribué à répandre partout le bon goût français ; et enfin qu’il a initié et accoutumé de jeunes filles à l’amour du travail et à diverses industries qui peuvent les faire vivre honorablement en sortant de chez lui.
- En conséquence, la commission vous propose de donner un nouveau témoignage de satisfaction et d’approbation à M. Sajou en insérant ce rapport dans le Bulletin.
- Signé G. Michelin , rapporteur.
- Approuvé en séance, le 27 juin 1855.
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- Rapport fait par m. alcan, au nom d’une commission spéciale chargée d’examiner les procédés de m. et Mme andré jean , pour améliorer la race des vers a soie et obtenir les produits plus particulièrement connus sous le nom de cocons de soie de la race bronski.
- A toutes les expositions qui se sont succédé depuis seize ans, on a admiré des cocons et des soies dits d’abord de la race André Jean, ensuite André Jean et Rronski, et en dernier lieu Rronski seulement. Ces produits magnifiques valurent successivement à ce dernier toutes les distinctions directes et indirectes que les jurys peuvent faire obtenir. La plupart des sociétés qui stimulent et récompensent les progrès industriels n’ont pas été moins libérales envers M. Rronski ; la Société d’encouragement, entre autres, lui décerna, en 1847, l’une de ses premières médailles.
- L’industrie séricicole, à son tour, espéra pendant quelque temps être mise en possession des moyens par lesquels on était arrivé non-seulement à obtenir des produits d’une supériorité incontestable, mais aussi, disait-on, à arrêter la dégénérescence progressive et fatale des races indigènes de vers à soie ; elle attendit vainement, et commençait à supposer que les cocons et les fils admirables qu’elle avait tant enviés deA^aient être attribués à un heureux hasard, ou considérés comme le résultat de soins incompatibles avec les exigences d’une production pratique. Cependant, au mois de mars dernier, M. André Jean déposait un paquet cacheté contenant la description d’un procédé pour l’élève des vers à soie, offrait à la Société, par l’organe de son président, de réaliser en grand, sous les yeux d’une commission, le procédé décrit, et de prouver que les produits dont on s’était tant préoccupé étaient bien le résultat d’un système d’éducation nouveau entièrement pratique. Il réclamait en faveur de madame André Jean la découverte de ce système pour l’expérimentation et le perfectionnement duquel M. et Mme André Jean auraient fait d’énormes sacrifices de temps et d’argent.
- M. le président, après avoir fait ressortir l’importance de la question, les nombreuses tentatives faites en vain pour arriver aux résultats annoncés par M. et Mme André Jean, désigna une commission spéciale, à laquelle le bureau voulut bien se joindre, pour examiner s’il y avait lieu de prendre en considération la proposition de M. et Mme André Jean, et d’engager la Société dans les frais qui seraient la conséquence d’un avis favorable. Après avoir en-Tome II. — 54e année. 2e série. — Août 1855. 59
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- tendu M. André Jean, la commission, convaincue de la sincérité de ses promesses, n’hésita pas, à l’unanimité, de vous demander d’entreprendre les expériences proposées.
- Un local fut loué aux frais de la Société et disposé par ses ordres en magnanerie dans le domaine de Neuilly, choisi à cause de la plantation de mûriers qu’il possède et de sa proximité de Paris. Yos commissaires avaient pris les dispositions nécessaires pour s’assurer qu’aucune des phases importantes à constater dans des expériences de ce genre ne pût leur échapper. Us me chargent de vous rendre compte de la mission que vous avez bien voulu leur confier.
- Avant de commencer les opérations, M. et Mme André Jean nous exposèrent le principe fondamental de leur découverte , les moyens par lesquels ils la réalisent, et les diverses conséquences avantageuses qui en résultent.
- Nous pouvons dire , sans manquer à la discrétion qui nous est imposée , que le système de M. et Mme André Jean repose sur une loi naturelle, qu’il satisfait la raison et qu’il est en harmonie avec les justes exigences des connaissances positives. Nous devons ajouter que les moyens pratiqués par ces ingénieux éducateurs sont à la portée de toutes les intelligences, et qu’ils impriment cependant aux opérations du magnanier une précision qui manque complètement à ce travail dans les circonstances ordinaires.
- La graine a été montée de la cave et mise en éclosion le 26 mai ; 33 jours après, le 29 juin, les vers commencèrent à former leurs cocons, et l’apparition des papillons eut lieu le 17 juillet. La ponte de la graine dura de J à 7 jours. La période complète, à partir du premier jour de l’éclosion jusqu’après la fin de la ponte, a, par conséquent, été de 55 jours.
- 62 gram. de graine furent divisés en deux parties égales; l’une fut destinée à constater le rendement en cocons, et l’autre à des expériences spéciales.
- Un journal complet de l’éducation a reçu, non-seulement la consignation des faits dont on a l’habitude de tenir compte dans les magnaneries les mieux dirigées, mais encore les faits nouveaux et spéciaux se rapportant au mode d’opérer de M. et Mme André Jean. Lorsque le moment sera venu , vous ordonnerez sans doute la publication de ce journal, oii se trouve écrite et constatée une découverte destinée à faire époque dans l’histoire de l’agriculture française , et dont la divulgation par vos soins ajoutera un titre de plus aux droits déjà si nombreux de la Société à la reconnaissance publique.
- Nous nous bornerons à dire, quant à présent, que les caractères et les résultats de l’éducation ont été aussi satisfaisants que possible. Après une éclosion des plus remarquables par la régularité de sa marche, les vers, également
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- rustiques, dune homogénéité parfaite, sont arrivés, avec un ensemble étonnant, à des proportions dont il y a peu d’exemples.
- Un examen minutieux fait inopinément à plusieurs reprises, tant des claies que de la litière, n’a pu faire découvrir de ver malade pendant toute la durée de l'éducation. Le travail de la montée et de la formation des cocons a été non moins satisfaisant; vous pouvez juger, par les cocons et la soie exposés sous vos yeux, que ces produits sont sans rivaux.
- Le rendement en poids, pour 31 grammes d’œufs et 1,051 kilog. de feuille consommée, a été de 49k,61 4 de cocons, pesés seulement après 12 jours, parce qu’on espérait une visite de MM. les membres du jury. Si on avait dé-cabané comme à l’ordinaire, 5 à 6 jours plus tôt, on aurait probablement trouvé 55 à 60 kilog., rendement qui est rarement dépassé dans les conditions les plus favorables.
- Ces résultats sont d’autant plus remarquables que l’éducation a eu lieu dans les conditions les moins propres à en assurer le succès; c’est-à-dire dans une localité médiocrement favorable, avec de la graine transportée du midi au nord, éclose et élevée avec des variations atmosphériques telles, que le journal atteste des différences de température de 23°, pour une récolte qui est loin d’être considérée dans le Midi même comme l’une des plus heureuses, et ce qui est surtout concluant, avec des œufs résultant de la clix-septième génération ! •
- Nous devons ajouter que le procédé est aussi efficacement applicable à la race jaune qu’à la race blanche ; si on s’est constamment attaché à produire celle-ci, c’est qu’elle est plus difficile à obtenir et d’un prix plus élevé. Une application sur des vers de la race jaune nous aurait convaincu d’ailleurs, si ce fait particulier avait eu besoin de démonstration pour nous.
- Ainsi s’est trouvée justifiée l’assurance avec laquelle M. André Jean se faisait fort de réussir à Paris, malgré toutes les chances contraires, lorsque M. le président le pressait, dans son intérêt, de laisser le siège de l’expérience à Bordeaux, où la nouvelle race était acclimatée.
- Vos commissaires sont convaincus et n’hésitent pas à affirmer que les moyens nouveaux sont applicables , sans la moindre perturbation et sans dépense particulière, dans toutes les localités où l’industrie séricicole se pratique; qu’ils peuvent réussir dans nos plus grandes magnaneries aussi bien que sur une échelle moindre.
- La question si longtemps douteuse et tant controversée concernant les produits hors ligne dont nous nous occupons vient donc enfin de faire un pas décisif, grâce a M. et Mme André Jean et grâce aussi au concours si puissant que vous avez bien voulu leur prêter.
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- La possibilité d’améliorer les races de vers à soie, de manière à changer, après un certain temps, leur constitution et à la rendre susceptible de résister à la plupart des causes morbides qui les atteignent d’ordinaire, nous paraît également démontrée. Ce résultat acquiert une valeur considérable, si l’on fait observer que l’abâtardissement des races est arrivée à un point tel en France, que nos producteurs sont obligés presque tous d’aller chercher de la graine au dehors. Cette graine pourtant est souvent falsifiée et donne des récoltes médiocres. Malgré ces inconvénients, l’importation étrangère va toujours en augmentant ; elle a été, en 1854, d’après le tableau officiel des douanes, de 43,513 kilog., qui représentent à peu près la totalité de la graine employée en France et une valeur moyenne de 9 millions, rendant environ 100 millions de francs de cocons par an, qui doubleraient au moins par l’emploi du procédé de M. et Mme À. Jean.
- Si les moyens nouveaux n’étaient aussi simples dans la pensée et dans l’exécution qu’ils sont importants dans leurs conséquences, et s’ils pouvaient être mis à l’abri de la contrefaçon par un brevet, M. et Mme André Jean pourraient, par son exploitation , s’indemniser bientôt de leurs longs et pénibles sacrifices , et recueillir eux-mêmes une part légitime du service signalé que leur découverte est appelée à rendre. Malheureusement pour eux, il n’en est rien ; le procédé nouveau échappe à tout contrôle dans son application.
- Les considérations qui précèdent font penser à votre commission que la découverte dont il s’agit est placée, par sa nature et par l’importance des progrès qu’elle est appelée à réaliser, dans une de ces conditions rares et exceptionnelles, où l’intervention de l’administration supérieure devient nécessaire pour concilier dans une mesure équitable les intérêts du public et ceux de l’inventeur.
- Votre commission émet, par conséquent, le vœu que le présent rapport soit adressé, au nom de la Société, à MM. les ministres d’État; de l’agriculture, du commerce et des travaux publics ; de la guerre ; de la marine et des colonies, qui sauront apprécier la valeur de la découverte dont nous constatons la réalité, et dont le patriotisme trouvera bien le moyen de lever les difficultés qui s’opposent encore à sa divulgation.
- Signé Alcan , rapporteur.
- Approuvé en séance, le 29 août 1855.
- Dumas, président de la commission.
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- NOTE SUR LE GÉNÉRATEUR A SIX FOYERS DE M. NUMÀ GRAR, RAFFINEUR DE SUCRE,
- A VALENCIENNES ( NORD).
- M. Numa Grar, de Ja maison Nuina Grar et comp., raffineurs de sucre à Valenciennes, a établi en 1850, dans son usine, un générateur de la puissance de 130 chevaux, chauffé par six foyers alimentés alternativement. La fumée du foyer qui vient d’être chargé passe toujours successivement au moins sur trois autres foyers qui, dans la conduite périodique et régulière des feux en plein roulement, ont reçu du combustible frais, l’un depuis 30, le second depuis 40, le troisième depuis 50 minutes environ; ceux-ci ne contiennent alors que du combustible presque entièrement converti en coke, émettent peu de fumée et laissent un large passage à l’air à travers les barreaux de la grille. Les gaz résultants de la combustion, en quittant le dernier foyer, passent dans un carneau inférieur où est placée une chaudière (ou bouilleur) entièrement remplie d’eau, de mêmes dimensions que la chaudière principale et dont toute la surface est enveloppée par les gaz chauds qui se rendent à la cheminée , après avoir cédé à ce bouilleur, dans lequel a lieu l’alimentation, une grande partie de leur calorique. Ces dispositions, appliquées depuis cinq ans, ont eu pour résultat une combustion sans aucune fumée, une économie de combustible, une plus grande facilité dans la conduite des foyers à laquelle suffit un seul homme, et une détérioration moins rapide de la chaudière. Elles ont eu le même succès dans la fabrique de sucre de M. Collette, à Séclin, où elles ont été introduites par M. II. Collette, son frère, ingénieur civil, à qui M. Numa Grar avait bien voulu donner le dessin de ses appareils, dans l’hiver de 1851 à 1852.
- On voit à l’exposition universelle un modèle de la chaudière de M. Numa Grar, qui est munie d’appareils de sûreté perfectionnés. Il a bien voulu nous autoriser à en donner la description dans le Bulletin; elle est représentée, planche 53, par les figures 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7.
- Fig. 1. Section du fourneau par un plan vertical contenant les axes parallèles des deux chaudières placées au-dessus l’une de l’autre et mises en communication par trois larges tubes verticaux.
- Fig. 2. Section horizontale suivant la ligne X Y de la fig. 1.
- Fig. 3, 4, 5 et 6. Sections verticales par des plans perpendiculaires aux axes des chaudières et passant par les lignes W U, M M', P P', Z Z'.
- Fig. 7. Coupe et élévation suivant un plan vertical parallèle à l’axe des chaudières et passant par les lignes Q Q' des fig. 3, 4, 5 et 6.
- Les six foyers sont, ainsi que le montre la fig. 1 , établis au-dessous de la chaudière supérieure et transversalement à sa longueur. Leurs portes sont appliquées (voir fig. 7) sur le long côté du massif du fourneau.
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- AA, chaudière supérieure, cylindrique, terminée par deux calottes hémisphériques et remplie d’eau jusques un peu au-dessus de son axe.
- BB, chaudière inférieure, de mêmes dimensions que la première, entièrement remplie d’eau et communiquant avec la première par les trois tubulures verticales T , T. T, qui sont enveloppées dans la maçonnerie qui sépare les foyers.
- F(i), F(2), F(3), F’(3), F'(2) , F (!), les six foyers.
- O, O', cheminées verticales par lesquelles les gaz résultants de la combustion descendent dans la galerie où est placée la chaudière BB.
- R, R’, registres horizontaux dont l’un est poussé de manière à fermer la cheminée O, tandis que l’autre est tiré de manière à laisser ouverte la cheminée O’, et vice versa.
- G, G, conduit aboutissant à la cheminée N et communiquant avec les deux extrémités de la galerie de la chaudière BB.
- S, S', registres verticaux servant à intercepter à volonté la communication entre la galerie G G et l’une des extrémités de la galerie de la chaudière BB. Lorsque le registre R' laisse descendre les gaz chauds par la cheminée O', le registre S' est abaissé, ainsi que l’indiquent les fig. 1, 2 et 7 afin d’obliger les gaz chauds à parcourir la galerie inférieure dans le sens des flèches, en enveloppant la chaudière BB, et à s’écouler à l’extrémité opposée de cette galerie que le registre S laisse ouverte.
- R
- O
- S
- R'
- O
- S'
- F(U F(3) F’(3) F'(2) F’(i)
- |X| |x| IX! ixi |x ! IX!
- K, cloche d’assèchement de la vapeur.
- d, conduite de vapeur du générateur à la cloche.
- e, conduite de vapeur de la cloche à l’usine.
- n n, brise-lames servant à modérer les ondulations de l’eau.
- J, J', flotteurs. Le flotteur J est muni d’une aiguille qui indique sur un cadran la hauteur de l’eau dans le générateur.
- Q, Q', soupapes de sûreté.
- Les six foyers sont alimentés alternativement et dans l’ordre qui suit : F(1), F(2), F(3), F’(i), F’(2), F’(3) ', puis on revient à F(11 et toujours dans le même ordre. Immédiatement avant d’alimenter le foyer F(J) , le chauffeur ferme la cheminée O et ouvre la cheminée O’ en enfonçant le registre R et tirant R'; il ouvre la communication entre le conduit G G et l’extrémité de la galerie de la chaudière inférieure contiguë à la cheminée O en levant le registre S et abaisse le registre S'. Les choses étant ainsi, la fumée qui se produira, au moment du chargement du foyer F(1) , passera successivement sur les cinq foyers F(2), F(3) , F’(3), F'(2) , F'(1) pour arriver à la cheminée O'. Les gaz sortants du foyer F(2) passeront de même sur les quatre foyers suivants, etc. : enfin les gaz des six foyers descendront par la cheminée O’ et parcourront la galerie de la chaudière B B, en enveloppant celle-ci dans un sens contraire à celui de leur marche sous la chaudière A A. Un certain temps, dix minutes par exemple, après avoir chargé F(n , le chauffeur chargera F(2), et ensuite, dix minutes après, F (3). Pendant tout ce temps,
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- les registres R, R', S, S' seront restés clans leur position. Après F(3) , le chauffeur devra passer à F’(1) ; mais, immédiatement avant, il aura eu soin d’enfoncer le registre R’, de tirer R, de soulever S' et d’abaisser S. Le sens du courant des gaz chauds sera ainsi renversé et demeurera dans cet état jusqu’à ce que l’on ait chargé, successivement et à intervalles égaux, les foyers F'w, F'^ , F'(3), et qu’arrive le moment où le chauffeur devra reprendre la série F^) , F(2] , Fl3) . Si l’intervalle entre les chargements de deux foyers consécutifs est de dix minutes par exemple, il s’écoulera soixante minutes entre deux chargements consécutifs du même foyer. Lors du chargement de F(1), les produits fumeux passeront successivement dans Fr2) qui sera chargé depuis 50 minutes, F(3) depuis 40 minutes, F\3) depuis 10 minutes, F'^ depuis 20 minutes, F'w depuis 30 minutes.
- Les gaz fumeux produits dans F(2), après le chargement, passeront sur F(3) qui sera chargé depuis 50 minutes, F'(3) depuis 20 minutes, F'^ depuis 30 minutes et F'(1) depuis 40 minutes.
- Les gaz fumeux produits dans F(3) après le chargement passeront sur F'(3) qui sera chargé depuis 30 minutes, F'(2) depuis 40 minutes et F'^ depuis 50 minutes.
- Le journal le Génie industriel, de MM. Armengaud frères, renferme, dans son numéro de juillet 1854, t. VIII, p. 21, la description de la chaudière établie à Séclin par M. H. Collette, sur les principes et les dessins de M. Numa Grar. Ici deux générateurs, composés chacun de deux chaudières cylindriques terminées par des calottes hémisphériques, sont établis dans un même massif de maçonnerie qui présente en tout douze foyers, six pour chaque générateur. Les portes des foyers sont sur les deux longues faces du massif. Les deux générateurs réunis ont une surface de chauffe d’environ 260 mètres carrés; la surface totale de grille des douze foyers est de 14 mètres carrés. M. H. Collette annonce que, pour éviter les manoeuvres des registres qu’il a condamnés, il fait brûler sur les deux premiers foyers de chaque rangée des houilles grasses à longue flamme, sur les deux suivants des houilles maigres, et sur les deux derniers les escarbilles. « Par ce moyen, dit M. Collette, l’utilisation du combustible « est aussi complète que possible et des chiffres irrécusables accusent, à la fin de « chaque campagne, une économie très-importante sur les anciens modes de chauf-« fage. »
- M. Numa Grar, dans une lettre qu’il m’a fait l’honneur de m’écrire, n’approuve pas la suppression de l’alternance des courants gazeux faite par M. Collette, même dans le cas où l’on ne brûle que de l’anthracite dans les derniers foyers. Il considère comme conditions essentielles de son système les inversions des courants de gaz résultants de la combustion, telles qu’il les a toujours fait pratiquer à Valenciennes, où l’alimentation à la houille et la direction du courant ont eu constamment lieu d’une manière méthodique et régulière, sans occasionner le moindre embarras.
- Il me semble, en effet, évident que la nécessité d’alimenter les foyers avec trois variétés différentes de combustibles occasionnera plus de difficultés que le renversement u courant par la manœuvre de quatre registres, opéré à des intervalles de vingt-cinq
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- ou trente minutes ; en outre, les grilles sur lesquelles on brûle, dans le système de M. Collette, des houilles grasses, des houilles maigres et des escarbilles devraient avoir, sans doute, des dimensions différentes ou au moins des espacements divers entre les barreaux, afin de prévenir une trop grande affluence d’air par les derniers foyers. Enfin l’un des avantages les plus manifestes de l’ingénieux système imaginé par M. Grar, celui d’augmenter considérablement la surface de grille et la surface exposée au rayonnement direct du combustible, correspondantes à une môme surface totale de chaudière, n’est-il pas sacrifié à la nécessité de ne brûler que des escarbilles ou des houilles extrêmement maigres dans les deux derniers foyers? ( C. C. )
- EXTRAIT DU RAPPORT DE LA COMMISSION NOMMÉE PAR LE CONSEIL CENTRAL DE SALUBRITÉ DU
- DÉPARTEMENT DU NORD A L’EFFET D’ÉTUDIER LA QUESTION DES APPAREILS FUMIVORES.
- Ce rapport, confié aux soins de M. Delezenne, professeur, a été adopté en ces termes :
- « La commission que vous avez nommée, sur la proposition de M. Bailly, n’a pas cru qu’elle eût pour mission d’étudier la question scientifique des fourneaux fumivores, car il faudrait qu’elle fît de longs travaux, de nombreuses expériences et de grandes dépenses pour n’arriver, en définitive, qu’à des résultats déjà obtenus. Ce côté de la question a, d’ailleurs, été exploré par des hommes compétents et pourvus des moyens d’expérimentation. Les tentatives faites, leurs résultats ont été livrés à la publicité. Notre mission se réduit donc à montrer combien l’hygiène publique est intéressée à une bonne solution du problème des fourneaux fumivores, à voir fonctionner les appareils nouvellement introduits à Lille, et enfin à recueillir le témoignage des honorables industriels assez amis du progrès, assez soigneux de leurs intérêts, et assez dévoués au bien public pour essayer de faire disparaître l’une des principales causes de désagrément et d’insalubrité dont les habitants de Lille ont à souffrir.
- « C’est cet ordre d’idées que nous, allons suivre.
- « Partout où le chimiste a recueilli de l’air pour l’analyser, il lui a trouvé d’abord la même composition en azote et oxygène, que cet air ait été pris sur les hauteurs où il se renouvelle ou dans les bouges les plus malpropres. Cependant on n’a pas tardé à y reconnaître une petite quantité d’acide carbonique, et aujourd’hui on y trouve de l’ammoniaque et de l’iode. On parviendra un jour, il faut l’espérer, à des procédés assez délicats pour reconnaître dans l’air vicié les causes d’insalubrité dont l’existence n’est douteuse pour personne, mais que la science, dans son état actuel, ne sait pas encore mettre en évidence. Comparez le visage d’un habitant de la campagne au visage de l’habitant des villes, de celui surtout qui reste douze heures par jour dans un atelier et qui dort dans un lieu étroit, encombré, où l’air peut à peine se renouveler, et vous aurez la preuve visible, irréfutable d’une différence énorme dans la composition intime de l’air des champs et de l’air des grandes villes. On ne saurait dire précisément
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- en quoi consiste cette différence ; mais les conséquences en sont trop évidentes pour laisser le moindre doute.
- « Néanmoins la campagne n’est pas exempte de diverses causes d’insalubrité. Les marais, les eaux stagnantes, les décompositions incessantes à la surface du sol et même à une plus ou moins grande profondeur donnent lieu à un dégagement perpétuel de gaz délétères que les vents peuvent rassembler sur un point et y porter le germe des épidémies. La végétation, au contraire, est une cause générale et puissante de purification de l’air; l’homme des champs en profite, l’homme des villes n’en prend qu’une faible part apportée par le vent. Cet air purifié se mêle d’autant plus difficilement à l’air vicié des villes, que les rues sont plus rares et plus étroites, les habitations plus entassées et plus élevées, la population plus nombreuse et plus négligente des soins de propreté. C’est donc avec raison que l’administration se préoccupe, avec une vive sollicitude, de l’assainissement des habitations particulières et des ateliers, après avoir assaini les hôpitaux, les casernes, les prisons, les écoles et tous les lieux de réunion publique. Grâce à la vigilante fermeté de notre administration locale et au zèle infatigable des citoyens dévoués dont elle s’est entourée, de grandes améliorations hygiéniques sont opérées, d’autres se préparent, et avec de la persévérance on parviendra, non pas à faire disparaître, cela est impossible, mais à diminuer beaucoup les causes d’insalubrité qui s’accumulent d’une manière alarmante dans les villes manufacturières.
- « Depuis longtemps déjà notre administration municipale a fait disparaître une grande cause d’insalubrité ; elle a établi des égouts qui interceptent toute communication entre l’air des rues et l’air infect des aqueducs, où se rendent les boues liquides et putréfiées des fils d’eau. Cela donne lieu cependant à un inconvénient accidentel assez grave, qui disparaîtrait de suite si l’administration était avertie à temps par les agents chargés de ce service. Lorsqu’un dérangement quelconque de l’une de ces bouches d’égout ouvre la communication avec l’air intérieur de l’aqueduc, il s’échappe un torrent de gaz infect qui se répand au loin et qui, dans l’hiver, devient visible par la vapeur qui l’accompagne. Si le vent favorise cet écoulement de gaz, il est si abondant qu’on se demande si tout l’air vicié des égouts de la ville va s’échapper par là.
- « La bouillie noire et fétide qui s’accumule dans les fils d’eau de nos rues est une cause d’insalubrité. Le balayage de ces fils d’eau se fait mal ou ne se fait pas du tout, selon les rues. Quand la pente du ruisseau est irrégulière, cette fange s’accumule en certains endroits qui deviennent autant de foyers d’infection.
- « L’hydrogène carboné est un gaz irrespirable, c’est un véritable poison, et pourtant les habitants qui circulent dans nos rues sont fréquemment exposés à s’en gorger les poumons. Au retard beaucoup trop prolongé que l’on met à réparer les fuites du gaz d’éclairage, on croirait que la compagnie n’y voit qu’une perle d’argent moins considérable que la dépense à faire pour remédier au mal.
- « Les usines qui se multiplient sur tous les points répandent dans l’air des flots de gaz délétères, dans le sol, dans les eaux souterraines et dans les eaux courantes, des masses de liquides chimiques ou de résidus impurs capables de rendre impropre à la Tome II. — 54e année. 2e série. — Août 1855. 60
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- nourriture de l’homme et des animaux l’eau des rivières et des puits à une distance plus ou moins grande autour de ces usines.
- « Le commerce de luxe doit se ressentir des désagréments multipliés que l’industrie manufacturière fait subir aux habitants d’une grande ville malgré les mesures de précautions exigées des fabricants, car pour s’y soustraire on va de bonne heure habiter la campagne et l’on en revient le plus tard possible; pendant ce long séjour on respire un air pur, mais on ne dépense rien. Peu à peu la population riche déserte les centres industriels, elle se disperse au dehors, et l’on se demande ce que deviendrait le commerce si notre ville n’était plus habitée que par des fabricants et des ouvriers. Ce n’est pas assez de produire beaucoup, il faut encore retenir près de soi les consommateurs.
- « Les cheminées de nos usines répandent incessamment dans l’air que nous respirons les produits impurs de la combustion. Ces produits gazeux sont l’hydrogène pour une très-petite part, l’oxyde de carbone pour une part un peu moins petite, puis l’acide carbonique pour environ un dixième, et enfin l’azote pour environ huit dixièmes. Tous ces gaz sont irrespirables; il s’y mêle, comme léger correctif, une faible quantité d’oxygène. Le seul remède que l’on puisse opposer à cette partie du mal qui grandit tous les jours, c’est d’exiger de hautes cheminées qui facilitent le tirage et lancent ces poisons plus ou moins haut dans l’atmosphère, où ils sont répartis sur une plus grande étendue, dispersés par le vent et mêlés à l’air pur, ce qui égalise la part que chacun est obligé d’en prendre. Les hautes cheminées sont un palliatif précieux, mais non un remède; à cet égard, il n’y a plus d’amélioration à attendre. Ces gaz, lancés dans l’air par les cheminées, entraînent avec eux des masses fuligineuses, des noirets, qui retombent sur le sol voisin quand le vent manque pour les disperser au loin. Ces noirets, composés de fragments agglomérés de charbon dans un état d’extrême division, pénètrent partout; aucune porte, aucune fenêtre ne ferme assez bien pour nous en garantir tout à fait. Cette suie s’attache partout, elle souille le linge, les habits, les meubles, les rideaux, les marchandises de nos magasins, les façades de nos maisons. Les dames ont depuis longtemps renoncé aux vêtements blancs ; ils sont devenus impossibles. On ne peut toucher un arbre ou cueillir une fleur dans un jardin sans se noircir les doigts. C’est à ce point que depuis dix ans on ne recueille plus de fruits; les arbres fleurissent encore à la vérité, mais la fécondation est devenue impossible, le fruit avorte toujours. Les eaux de pluie qu’on reçoit des toits sont noires et boueuses ; pour en avoir qu’on puisse utiliser, nos ménagères sont obligées d’attendre qu’une longue averse ait suffisamment lavé les toits et les gouttières. Quand elles peuvent attendre, elles remettent au dimanche l’étalage du linge pour le curer ou le sécher ; il est encore souillé de noirets, mais moins que les jours de travail. Dans les faûbourgs, les noirets sont une cause de ruine pour les blanchisseuses, qui ne savent plus où se réfugier.
- « Les noirets ne donnent pas lieu seulement aux désagréments dont nous venons de parler et auxquels il a fallu se résigner depuis longtemps ; ils peuvent encore, à la longue, compromettre la santé publique ; chaque jour il nous faut inspirer avec l’air
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- indispensable à la vie une quantité notable de ces noirets. Nous sommes à cet égard dans une position analogue à celle des écangueurs de lin et des batteurs, de fil, qui tous arrivent, en peu d’années, à un état extrême de suffocation par l’introduction incessante, dans les voies de la respiration, de petits filaments dispersés dans l’air qu’ils respirent. Notre situation est beaucoup moins périlleuse sans doute et les effets en peuvent être si lents qu’il soit impossible d’affirmer avec certitude que telle ou telle maladie soit due à ces noirets inspirés; mais comme il est impossible aussi de prouver leur innocuité absolue, il est rationnel d’admettre qu’ils peuvent, à la longue, avoir sur la santé une influence nuisible.
- « Par une moyenne entre les trois années 1850, 51 et 52, la consommation totale de la houille dans Lille est 98,602,800 kil. dont les quatre dixièmes, ou 39,440,800 kil., sont attribuables à l’industrie. Cette consommation pour chacun des 312 jours de travail serait donc de 126,413 kilog.
- « D’après les renseignements recueillis, l’économie sur le combustible par l’appareil fumivore Juckes-Tailfer est, en moyenne, de 18 p. 100. Il y aurait, sans doute, de l’exagération à supposer que la perte de combustible par la fumée s’élève, par compensation exacte, à 18 p. 100. Peut-être y a-t-il de l’exagération en sens contraire en n’évaluant qu’à 5 p. 100 le poids du charbon en fumée dispersé dans l’air. Une partie de cette fumée, celle qui sort des cheminées placées aux limites de la ville, se répand à la campagne; mais les nombreuses fabriques des faubourgs qui entourent la ville nous rendent peut-être avec usure ce que nous leur donnons. On peut donc considérer comme tombant chaque jour sur la surface de la ville 6,320 kilog. de noirets. Or la surface de la ville et de tout le terrain militaire des fortifications est de 6,167,300 mèt. car., d’où résulterait qu’il tombe, par jour de travail, 0,0247 gram. de noirets sur chaque mètre carré de surface. En considérant ce poids de noirets comme uniformément réparti dans l’air jusqu’à une hauteur de 30 mètres, qui est celle des cheminées les plus élevées, on trouverait que chaque mètre cube d’air contient 0,03415 gramme de noirets, et, comme nous aspirons chaque jour au moins 12 mètres cubes d’air, ce serait 0,4078 gramme, c’est-à-dire 4 décigrammes de charbon introduits chaque jour de travail dans les voies de la respiration. On peut doubler ce nombre pour tenir compte des noirets jetés dans l’air par les cheminées des habitations.
- « Si peu exactes que puissent être les bases de ce grossier calcul, il n’est pas moins certain que chaque jour nous inspirons une quantité sensible de noirets. Oserait-on affirmer que celte nourriture forcée et incessante ne peut nuire à la santé de personne?
- « Les propriétaires d’usines cherchent par eux-mêmes et demandent aux hommes compétents les moyens d’éviter ou de diminuer les pertes considérables de charbon par la fumée des cheminées. On a, en effet, essayé de nombreux procédés plus ou moins efficaces, parmi lesquels la grille tournante est l’un des meilleurs. Cette grille brûle si bien la fumée, qu’il ne s’en échappe qu’une quantité très-minime; elle a été employée avec succès pendant dix-huit ans dans une fabrique de Lille : les successeurs l’ont abandonnée parce qu’ils ont eu besoin d’une plus grande quantité de vapeur. En Angleterre, un acte du parlement impose l’obligation de brûler la fumée; il y a même,
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- dans les grands centres d’industrie, des inspecteurs spéciaux pour cel objet. Parmi les appareils essayés, celui à grille mobile de M. Juckes, importé en France et perfectionné par M. Tailfer, remplit toutes les conditions désirables. Il est sans doute, comme tout ce qui est bon, susceptible encore de perfectionnement; mais tel qu’il est, s’il était appliqué à toutes nos cheminées d’usines, on croirait tous les fourneaux éteints, car on ne verrait presque plus de fumée, etc., etc. »
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- FABRICATION DES BOUGIES ET SAVONS; PAR M. TILGHMAN.
- M. Tilghman a pris, le 9 janvier 1854, un brevet en Angleterre pour la préparation des bougies et savons par des procédés nouveaux; nous extrayons de la spécification du brevet la description de la méthode et de l’appareil qu’il emploie.
- Pour obtenir, dit M. Tilghman, le dédoublement du corps gras neutre en acide gras et en glycérine, je le soumets à l’action de l’eau, à une température élevée et sous pression, de manière à obtenir une solution de glycérine et des acides gras libres.
- Je mêle le corps gras avec le tiers ou la moitié de son volume d’eau, et je place le mélange dans un vase convenable où il puisse être soumis à l’action de la chaleur, à une température égale à peu près à celle de la fusion du plomb, jusqu’à ce que l’opération soit complète. On opère, bien entendu, en vase clos, de manière à obtenir la pression nécessaire et à empêcher l’eau de se volatiliser.
- Le procédé peut être exécuté rapidement et d’une manière continue, en faisant circuler le mélange de corps gras et d’eau à travers un tube, un conduit non interrompu, chauffé à la température indiquée plus haut ; c’est là le meilleur moyen d’appliquer cette première partie de mon invention.
- Les figures ci-jointes représentent, en plan et en coupe verticale, un appareil qu’on peut employer pour exécuter avec rapidité et d’une façon continue le procédé que je viens d’énoncer.
- Je place le corps gras neutre ou l’huile, à l’état liquide, dans le vase a, et je le mélange avec le tiers ou la moitié de son volume d’eau chaude; le piston b percé d’un grand nombre de petits trous, soumis à un mouvement rapide dans l’intérieur du vase a, force le corps gras à s’émulsionner avec l’eau, et mélange mécaniquement les deux substances d’une façon intime. Une pompe foulante c, semblable à celles employées habituellement pour lés presses hydrauliques, élève le mélange à travers un long tube en fer très-fort d, d, d, d. Ce tube, plusieurs fois recourbé en forme de serpentin, est placé dans le fourneau e, e, et chauffé par le foyer fk la température de fusion du plomb. A la sortie g des tubes de chauffe, le mélange, qui est déjà transformé en acides gras libres et en glycérine, passe à travers un autre serpentin en fer h, h, h, plongé dans l’eau. Dans ce trajet, le mélange est refroidi, et sa température descend à 212° Fah.; après quoi il s’échappe par la soupape de décharge i et tombe dans un ré-
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- cipient approprié. Les tubes de fer que j’ai employés et qui m’ont donné les meilleurs résultats avaient environ un pouce de diamètre extérieur et un demi-pouce de diamètre intérieur, comme ceux qu’on emploie aujourd’hui pour le bouilleur de Perkins. Les extrémités des tubes sont réunies par soudure; mais, lorsqu’on ne peut employer ce moyen, on emploie le système de joints du bouilleur de Perkins. Le tube de chauffe d, d est contourné plusieurs fois en avant et en arrière, de manière à avoir une grande longueur dans un espace limité. Les différentes branches du tube sont maintenues à environ un quart de pouce les unes des autres, et cet intervalle solidement rempli de pièces de fonte qui recouvrent aussi les branches extérieures à une épaisseur d’un demi ou de trois quarts de pouce. Cette enveloppe de métal assure une grande uniformité de température dans tout l’appareil; elle ajoute à sa force et le garantit contre les attaques du feu.
- La soupape de décharge i est chargée de telle façon que, lorsque les tubes de chauffe sont à la température voulue pour le travail, et que la pompée n’est pas en action, elle ne puisse être ouverte par la pression intérieure, et que, par conséquent, lorsque la pompe ne fait rien entrer dans l’appareil, il ne s’en échappe rien non plus, si toutefois la température n’est pas trop élevée. Mais, lorsque la pompe foulante fait pénétrer par l’ouverture y une certaine quantité de matière neuve, la soupape i s’ouvre et laisse échapper à travers le serpentin réfrigérant h, h une quantité correspondante de matière traitée. On doit éviter l’accumulation de l’air ou de la vapeur dans les tubes de
- chauffe; ils doivent en être complètement exempts...Quoique la décomposition du
- corps gras neutre par l’eau s’effectue avec une grande rapidité à la température convenable, je préfère cependant que la marche de la pompe foulante soit calculée, en rapport avec la capacité des tubes de chauffe, de telle façon que le mélange reste soumis à cette température pendant dix minutes environ, avant de passer dans le serpentin réfrigérant h, h.
- La température de fusion du plomb (334° cent.) a été indiquée; c’est, en effet, celle qui m’a donné les meilleurs résultats. Mais, dans certains cas, la transformation de certaines matières grasses, de l’huile de palme par exemple, a lieu à la température de fusion du bismuth ( 247° cent. ); de plus, la température de fusion du plomb a pu être considérablement dépassée, sans que la matière en ait souffert. Plus la chaleur est grande, plus l’action de l’eau est puissante. On arrivera, du reste, aisément à déter-
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- miner expérimentalement le point convenable pour chaque corps gras, en commençant par une faible chaleur et l’augmentant peu à peu.
- Pour indiquer la température des tubes de chauffe, j’ai employé avec succès différents métaux et d’autres substances consécutivement, les points de fusion de ceux-ci étant parfaitement connus. Plusieurs trous d’un demi-pouce de diamètre, de 2 ou 3 pouces de profondeur ont été percés dans la partie solide de fonte qui entoure les tubes, et chaque trou a été rempli d’une substance différente. La série des corps que j’ai employés consistait en étain fondant à 440° Fahr. ( 228° cent. ), bismuth fondant à 440° Fahr. ( 247° cent. ), plomb fondant à 612° Fahr. ( 334° cent. ), et nitrate de potasse fondant à 660° Fah. Une tige de fer passant à travers le côté du fourneau pénètre au fond de chacun des trous, et permet à l’ouvrier de vérifier lesquelles de ces substances sont en fusion, et de régler son feu en conséquence. Il est très-important, pour la rapidité et la perfection du travail, que, pendant tout le temps de leur passage à travers les tubes de chauffe, le corps gras et l’eau restent, autant que possible, en émulsion. C’est pour cela que je donne à mon serpentin une position verticale, de telle sorte que, si une séparation partielle a lieu tandis que le liquide s’élève dans une branche, le mélange ait lieu de nouveau tandis qu’il redescend dans la branche voisine. Je crois qu’il sera utile de placer, à de certaines distances, dans l’intérieur des tubes, des diaphragmes percés d’une quantité de petits trous , de telle sorte que les liquides, en traversant ceux-ci, seront forcés de se mieux mélanger. Il sera prudent d’essayer la force de l’appareil à une pression de 10,000 livres par pouce carré, avant de l’employer; mais je pense que la pression nécessaire pour produire la réaction ne dépasse pas 2,000 livres par pouce carré. Si l’on veut éviter le contact des liquides avec le fer, on peut, intérieurement, doubler les tubes en cuivre.
- Le mélange chaud d’acide gras et de solution de glycérine est séparé par décantation; l’acide gras est lavé à l’eau, et la solution de glycérine concentrée et purifiée par les moyens ordinaires.
- Les acides gras ainsi préparés peuvent être employés dans la fabrication des bougies et des savons comme ceux préparés par toutes autres méthodes; on les utilise suivant leur qualité. On peut, si l’on veut, les blanchir et les purifier par distillation, ou par tout autre moyen.
- Il est bon de débarrasser, préalablement, les corps gras neutres des impuretés qu’ils contiennent, et qui pourraient colorer l’acide gras; mais, lorsqu’on doit purifier celui-ci par distillation, cette précaution est inutile.
- Quand on a employé, pour blanchir, durcir ou purifier le corps gras neutre, un acide ou tout autre agent corrosif, il faut avoir soin d’en enlever les plus petites traces avant de le faire pénétrer dans l’appareil. Quelques corps gras, principalement ceux qui sont impurs, donnent naissance, pendant l’opération, à une certaine quantité d’acide acétique, ou d’autres acides solubles qui peuvent attaquer les tubes de fer; dans ce cas, j’ajoute au mélange de corps gras et. d’eau une quantité correspondante de matière alcaline, avant que la pompe ne le fasse pénétrer dans les tubes.
- La deuxième partie de mon invention consiste dans un procédé pour fabriquer des
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- savons avec un mélange de corps gras (neutre ou acide) et de carbonate alcalin.
- Pour cela, je mêle le corps gras liquide avec une quantité de solution du carbonate alcalin nécessaire pour la saponification, et je soumets ce mélange à une température élevée, sous pression, par le même procédé que j’ai décrit pour la fabrication des acides gras. Le même appareil que nous venons de décrire pour cette opération servira de la même manière pour la saponification. Le carbonate alcalin peut être dissous dans la quantité d’eau qui doit rester dans le savon. Si l’on doit mélanger de la résine ou d’autres matières, on peut les dissoudre dans l’alcali ou dans l’huile; on peut encore les combiner avec le savon, après que celui-ci est sorti de l’appareil.
- Le degré de chaleur nécessaire pour cette opération est moins élevé que celui qu’exige le dédoublement du corps gras neutre en acide et en glycérine, et se trouvera généralement compris entre le point de fusion de l’étain et celui du plomb. A 350° F. ( 195° cent. ) environ, un corps gras neutre avec une solution de carbonate alcalin forme un savon; mais, à une température plus élevée, l’action est plus rapide.
- L’acide carbonique produit dans cette réaction s’échappe par la décharge qui sert d’issue au savon ; si l’on a employé assez peu d’eau, et que le savon soit assez pur, on peut aussitôt le laisser durcir dans des formes, ou bien l’on peut le faire bouillir dans des chaudières, le séparer de la glycérine formée ( quand on a employé un corps gras neutre ), et le terminer par les procédés ordinaires. ( Extrait du Repertory of patent inventions, nov. 1854, et Journal of the Franklin institute, janv. 1855. ) (G. )
- DE L’EMPLOI DE LA CHAUX CAUSTIQUE DANS LES HAUTS FOURNEAUX ; PAR M. WILLIAMS
- TRURAN.
- On emploie maintenant, dans le pays de Galles et dans quelques autres districts où l’on extrait le fer, la chaux caustique pour remplacer en partie le carbonate de chaux cru, qui dans les hauts fourneaux sert de fondant. Quoique les avantages qui semblaient devoir résulter de cette application n’aient pas réalisé toutes les espérances qu’en avaient conçues les fabricants, néanmoins ils suffisent pour montrer que la pierre à chaux peut donner des résultats satisfaisants pour la production du fer.
- Les motifs qui ont conduit les fabricants de fer à essayer les effets de la pierre à chaux calcinée employée comme flux sont le désir d’augmenter la quantité de métal, et de diminuer les dépenses nécessitées par la fonte. Des calculs basés sur la composition des gaz, prisa différentes hauteurs dans le fourneau, ont montré que le carbonate de chaux exerce un fâcheux effet dans le travail du fourneau. On a cru qu’on pourrait éviter l’absorption de chaleur nécessitée par la volatilisation de l’acide carbonique, et que l’économie de combustible qu’on ferait dans le haut fourneau compenserait la dépense qu’on devrait faire pour chauffer le four à chaux.
- On a cru également qu’en calcinant la pierre à chaux on éviterait le refroidissement causé dans les parties supérieures du fourneau par l’introduction du calcaire cru, êt que, comme l’augmentation de température résultante équivaudrait à une augmentation dans la hauteur du fourneau, on obtiendrait un rendement hebdomadaire proportionnellement plus considérable.
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- Théoriquement, on doit donc obtenir une économie considérable par l’emploi de la chaux; mais, en pratique, cette économie est minime ou nulle. Dans les localités où l’on introduit le calcaire dans le fourneau sans le briser en morceaux convenables, l’économie dans la consommation du combustible est considérable ; mais, là où l’on a l’habitude de réduire le calcaire en morceaux ne pesant que quelques onces, la diminution est à peine sensible. En effet, de grandes masses de calcaire exigent un temps proportionnellement considérable pour leur décomposition, et, tandis que celle-ci s’effectue, elles descendent dans la partie inférieure du fourneau, en même temps que le minerai et le combustible, jusqu’à ce que celui-ci leur ait fourni une chaleur suffisante pour qu’elles soient complètement calcinées. La profondeur à laquelle on obtient ce résultat dépend entièrement de la grosseur des pierres employées; elle sera d’autant plus considérable que les pierres auront été plus fortes lors de l’introduction dans le fourneau.
- Dans les fourneaux où l’on emploie le calcaire en petits morceaux, ceux-ci, grâce à leur petit volume, absorbent rapidement le calorique, et sont ensuite, dans leur descente, distribués au milieu des matériaux soumis à la calcination. Le calorique qu’ils absorbent est, en somme, le même que celui absorbé par le calcaire grossièrement concassé, mais avec cette différence que c’est dans la partie haute seulement qu’ils le prennent. Si le fourneau est chauffé avec du charbon bitumineux, la chaleur produite dans cette partie sera suffisante, et pourra être employée dans ce but, sans diminuer en rien la puissance du fourneau.
- A Merthyr-Tydfil, le premier essai de l’emploi de la chaux eut lieu dans un haut fourneau , mesurant 50 pieds d’élévation , et 18 pieds dans son plus large diamètre. La charge par l’ancien procédé se composait de 18 cwts (1) de minerai de fer, 18 cwts de scories , 9,5 cwts de calcaire grossièrement concassé pour une tonne de charbon. Avec cette charge, le produit d’une période de six mois a atteint cent huit tonnes de fonte en saumons par semaine. La charge ayant été ramenée à 18 cwts de minerai, 18 cwts de scories et 6 cwts de chaux calcinée par tonne de charbon, le résultat de l’expérience, qui dura trois mois, fut de cent quatorze tonnes par semaine.
- Cette expérience établit que la substitution de la chaux au calcaire cru donne une augmentation de 5 p. % sur la quantité de fer produite. En faisant un retour en arrière on a trouvé, cependant, que le rendement hebdomadaire des trois années précédentes s’était élevé à cent seize tonnes. On ne peut donc savoir d’une façon certaine si l’augmentation obtenue par le nouveau procédé était due spécialement à la calcination du carbonate de chaux.
- Mais, si cette augmentation dans le rendement peut être attribuée à d’autres causes qu’à l’emploi de la chaux vive, il n’y a pas de raison pour douter de l’influence du nouveau procédé sur la qualité du fer produit. Celui-ci était certainement supérieur au fer préparé par l’ancien procédé, au point de vue de la malléabilité et de la ductilité. Cependant son affinage exigeait un courant d’air plus fort que d’habitude, et
- (l) Le hundred-weight ( cwt ) vaut S0k ,782.
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- NOTICES INDUSTRIELLES.
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- cette disposition réfractaire se manifestait encore plus dans le puddlage, qui ne pouvait s’effectuer qu’avec difficulté.
- La consommation de combustible dans le fourneau était dans le rapport de 38 cwts par tonne de fonte avec le calcaire; avec la chaux vive elle n’était que de 36,5 cwts par tonne, soit 4 p. °/„ environ, en faveur du procédé par la chaux vive. Mais le courant plus considérable dans l’affinage et la difficulté du puddlage nécessitant, en outre, l’emploi de 3,5 cwts de combustible, il reste définitivement une supériorité de 2 cwts au procédé par le carbonate de chaux. (Extrait du Journal of the Franklin lnstitute, février 1855.) ( G. )
- NOTICES INDUSTRIELLES
- EXTRAITES DES PUBLICATIONS ÉTRANGÈRES.
- Nouvel éclairage des phares.
- Depuis plusieurs années, M. Grant, de New-York, s’efforce de perfectionner la lumière à la chaux, c’est-à-dire la lumière produite par la combustion de l’oxygène et de l’hydrogène, et rendue plus intense par la présence de la chaux. Des expériences qu’il a entreprises il y a quelque temps à la tour de Latling ( 1 ) , semblent enfin lui promettre un heureux succès. Un appareil à réflecteur, en effet, a été disposé récemment au sommet de cette tour, et l’éclat en a été si vif qu’à 17 kilomètres 1/2 les ombres projetées par sa lumière la plus intense, ont été jugées comparables à celles que produit la lune dans son premier quartier. La lumière était lancée en un seul faisceau de rayons qui partaient du foyer d’un vaste miroir parabolique, et auxquels on faisait ordinairement décrire en 7 secondes le tour entier de l’horizon. Quelques dispositions mécaniques convenables, permettent de faire subir à cette lumière les éclipses périodiques et les autres modifications que réclame l’usage des phares. M. Grant estime que la dépense nécessaire pour produire les effets qui viennent d’être énoncés, n’est que la moitié de celle d’un phare de Fresnel de première classe. La pointe de chaux employée pour augmenter l’intensité de la flamme d'hydrogène et d’oxygène peut, dit-on, conserver son éclat pendant vingt-quatre heures, sans se désagréger. (.Practical Mechanic s Journal, tome VII.)
- Sur des plantes propres à remplacer le chanvre de Russie.
- Depuis l’interruption des relations commerciales entre la Grande-Bretagne et la Russie, on s’occupe beaucoup, en Angleterre, de découvrir des matières filamenteuses, propres à remplacer le chanvre que l’on avait coutume de tirer de l’Empire moscovite.
- (l) Cette tour est un observatoire public de New-York; elle s’élève à un peu plus de 100 mètres au-dessus du sol.
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- notices industrieixes.
- On a déjà tenté d’assez nombreuses expériences sur des plantes indiennes, et l’on croit en avoir trouvé plusieurs qui peuvent fournir aux cordiers et aux filetiers des matières premières, moins chères, plus belles et plus tenaces que celles de tout autre pays. Ainsi le chanvre de l’Himalaya est beaucoup plus fort que celui de Russie, car les cordes qui en sont formées portent, à grosseur égale, 400 kilog., lorsque celles du chanvre russe se cassent sous un poids de 160 kilog. Dans cette même région de l’Himalaya, on trouve aussi plusieurs espèces d’orties, dont l’une, la rhée, fournit des filaments si tenaces que des cordes de cette matière ont porté 60 kil. à 63 kil., tandis que celles du meilleur chanvre de Russie , pour une même section transversale , n’ont soutenu que 56 kilog. La rhée est remarquable par la rapidité de sa croissance , chaque pied produisant annuellement trois, quatre et même cinq coupes. La compagnie des Indes a annoncé l’intention de s’occuper sérieusement de cette plante, qui ne tardera pas à donner des résultats avantageux. On comprendra l’importance commerciale de la question, en considérant que la quantité de chanvre importée en Angleterre pendant les cinq dernières années a été moyennement, par an, de 57 millions de kilog., dont 25 ont été fournis par la Russie. D’autres plantes, telles que l’aloès , l’ananas, le bananier , peuvent encore fournir des ressources précieuses, si l’on parvient à surmonter quelques difficultés dé préparation, qui paraissent même devoir être bientôt vaincues, puisque plusieurs fabricants annoncent déjà qu’ils sont en état d’employer les plantes filamén-teuses de l’Inde à toute espèce d’usages. ( Practical Mechanic's Journal, tome VII. )
- Amélioration du vin; par M. Faber.
- M. Faber a publié dernièrement en Allemagne, pour l’amélioration du vin, un procédé qui peut intéresser un grand nombre de propriétaires de vignobles, et qui, comme l’auteur le fait observer, ne doit pas être repoussé, même par les adversaires les plus prononcés des sophistications; car c’est la vigne même qui fournit la substance employée pour donner au vin le plus plat un bouquet franc et agréable. Déjà cette substance avait été indiquée par Linné, et l’on sait qu’elle est généralement employée en Grèce. M. Faber recommande donc de conserver avec soin les fleurs de la vigne et de les mêler avec le moût à l’époque de la vendange. C’est pendant l’après-midi, par un beau jour, qu’il convient de recueillir les fleurs, en plaçant une assiette ou un panier sous une des branches du cep et en frappant légèrement cette branche avec un petit bâton dont le choc détache les pétales qui ne tiennent plus que faiblement. On les fait sécher à l’air libre, après les avoir étendus en couche mince, et on les presse dans des vases que l’on ferme soigneusement et que l’on conserve à l’abri de l’humidité. Ces vases doivent être en verre ou en faïence.
- Comme les variations de la quantité du principe savoureux pourraient causer des erreurs préjudiciables, si l’on mêlait directement et sans proportion déterminée les pétales avec le moût, il est prudent de préparer séparément une certaine quantité d’un vin que l’auteur nomme essence de bouquet, et dont on se sert ensuite pour remplir peu à peu les tonneaux, jusqu’à ce que le contenu ait acquis le goût que l’on désire.
- Pour préparer l’essence de bouquet, on remplit une feuillette de moût bien clair, et
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- NOTICES INDUSTRIELLES.
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- l’on y suspend trois ou quatre sacs longs et minces que l’on a fabriqués en toile lâche. Dans chacun de ces sacs, sont contenus 250 grammes de pétales. On ferme la bonde en ne conservant qu’un petit évent, et on laisse la fermentation se développer dans le cellier. Après le premier jet d’écume, on retire les sacs et l’on remplit la feuillette dont le vin, comme nous l’avons dit, sert ensuite au remplissage des autres tonneaux, lorsqu’il a encore une fois jeté de l’écume. Une feuillette de bouquet peut suffire pour une quinzaine de pièces environ. ( Dingler’s polytechnisches Journal, tome CXXXII, d’après 1’ Agronomische Zeitung de M. Hamm. )
- Composition d’une belle cire à cacheter; par M. Erdmann.
- M. Erdmann, ayant été frappé de la beauté de plusieurs échantillons de cire à cacheter de fabrication française, parmi lesquels il avait remarqué surtout des morceaux blancs et roses, en a fait l’analyse et a reconnu que la substance colorante principale était le blanc de bismuth ( sous-azotate de bismuth ) qui, dans la cire rose, avait été teint par le carmin. Dans la cire violette, on retrouvait encore le blanc de bismuth, coloré par une substance végétale. Il paraît que, pour cette fabrication, le blanc de bismuth ne peut être complètement remplacé par aucun autre blanc, parce qu’il est le seul qui couvre suffisamment et qui puisse servir d’excipient aux couleurs organiques employées pour donner aux belles cires des nuances fines et tendres.
- Les carbonates, tels que la céruse et la craie, ne conviennent pas pour cet usage, parce que, lors de leur incorporation avec la laque blanchie, ils produisent beaucoup d’écume. Le dégagement de l’acide déplacé par la résine qui se combine avec la base du carbonate en est sans doute la cause.
- Dans plusieurs recettes pour la fabrication de la cire à cacheter, on trouve le talc en poudre indiqué comme moyen de coloration en blanc; mais il vaudrait mieux employer l’oxyde de zinc, qui donnerait un produit meilleur, moins beau à la vérité, mais moins cher que le blanc de bismuth. ( Dingler’s polytechnisches Journal, t. CXXXIII, d’après le Journal fur Praktische Chemie, 1854. )
- Composition d’un vernis blanc pour la faïence; par M. Knauss.
- M. Knauss a trouvé, dans un vernis qu’il avait remarqué, des substances correspondant à la formule suivante :
- 24 à 25 parties de minium,
- 15 à 16 de potée d’étain,
- 36 à 38 de sable quartzeux,
- 12 à 14 d’argile,
- 7 de carbonate de chaux,
- 3 à 3,5 de carbonate de magnésie,
- 18 à 20 de soude pure calcinée.
- Si l’argile contient du sable ou si le sable est argileux, on devra modifier les proportions en conséquence. ( Dingler’s polytechnisches Journal, tome CXXXV, d’après le Würtembergisches Oewerbeblatt. )
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- NOTICES INDUSTRIELLES.
- Sur une couleur verte employée pour la fabrication des fleurs artificielles ;
- par M. Stein.
- On remarque depuis quelque temps, parmi les produits de plusieurs fabricants de fleurs, une couleur verte qui provient d’un mélange de bleu et de jaune, et qui possède des tons très-variés. Cette couleur se distingue par son exquise beauté et présente une ressemblance frappante avec les nuances les plus fraîches du vert de Schweinfurt.
- L’analyse fait connaître que le jaune est de l’acide picrique, et que le bleu est du carmin d’indigo. Ces substances, à cause de la pureté de leur teinte, donnent le vert le plus beau que l’on puisse obtenir, surtout si l’on ajoute du carbonate de soude à la solution d’acide picrique. (Dingler’s polytechnisches Journal, tome CXXXV, d’après le Polytechnisches Cenlralblatt. )
- Sur la fabrication des paillons colorés; par M. Ellsner.
- M. le professeur Ellsner, ayant reçu un grand nombre de questions sur la fabrication des paillons colorés, a publié, dans ses Chemisch-technische Mitlheilungen pour 1852-1854, la note suivante sur cette fabrication qui ne laisse pas d’être assez importante :
- Ces paillons sont des feuilles très-minces d’étain, que l’on colore en bleu avec une solution de carmin d’indigo, en rouge avec du carmin dissous dans l’ammoniaque liquide, en jaune avec une solution de safran. On emploie la gélatine pure comme moyen d’épaissir ces solutions, dont le mélange fournit les teintes composées. La grande difficulté du travail consiste dans l’obtenlion de l’égalité des nuances, et c’est pour cela sans doute qu’il existe si peu d’établissements où l’on s’occupe de cette fabrication. ( Dingler’s polytechnisches Journal, tome CXXXY. )
- Sur l’espèce de fusion que subit à chaud l’écaille ; par M. Burning.
- M. Burning, fabricant d’objets en écaille, à Stuttgard, a publié dernièrement le procédé suivant qui lui réussit parfaitement pour réunir les déchets d’écaille en feuilles propres à être utilisées.
- Il rassemble ces déchets qui se composent de raclures, de copeaux et de poussière, en apportant un soin extrême à ne les pas salir, et en évitant même de les toucher avec les doigts. Il en forme de petits paquets qu’il enveloppe dans une vingtaine de feuilles de papier non collé, imbibé d’eau. Il place les paquets dans cet état entre les plateaux d’une presse à souder qui doit être portée à la température suffisante pour roussir légèrement une feuille de papier non collé; et, au moyen de la vis, il opère sur le paquet une pression modérée. Dix minutes après, il retire le paquet et le trempe dans l’eau afin de séparer plus facilement le papier de l’écaille.
- On obtient ainsi une espèce de feutre d’écaille, s’il est possible de s’exprimer ainsi, où l’on aperçoit encore distinctement chacun des morceaux dont il se compose. Après avoir enlevé tout le papier, on fait bouillir la masse dans une solution de sel où on la laisse assez longtemps pour la gonfler complètement. On l’enveloppe de nouveau avec du papier aussi fort mais plus grand que le premier, en disposant les petites masses
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- de manière qu’elles se touchent par leurs bords, ou bien, lorsque l’on veut obtenir de grandes feuilles, de manière qu’elles soient doublées et se recouvrent à plein sur joint, comme des assises de pierre. On rapproche avec soin les morceaux qui se sont détachés, et l’on place enfin la masse entre deux plaques en fer, bien polies, portées à la même température que la presse à souder, enlre les plateaux de laquelle on dispose et l’on comprime les deux plaques et l’écaille. Lorsque ces plaques se sont assez refroidies pour que l’on puisse les tenir avec la main, on retire la masse que l’on plonge dans l’eau et dont on sépare le papier, même en employant la râpe.
- On obtient ainsi une masse brune qui supporte la scie et la lime comme l’écaille naturelle, aux déchets de laquelle ses rognures sont parfaitement semblables, mais qui laisse encore apercevoir la place des soudures. On fait bouillir pendant quelques minutes cette masse dans l’eau salée, puis on la sèche, et on la frotte des deux côtés avec du goudron. On la place alors entre deux feuilles de laiton, bien polies et modérément chauffées ; on recouvre ces feuilles des deux plaques de fer qui ont servi précédemment, et l’on soumet le tout à une pression proportionnée à l’épaisseur de la masse d’écaille.
- La feuille que l’on obtient ainsi possède toutes les propriétés de l’écaille naturelle ; on peut non-seulement la travailler de la même manière, mais encore la souder avec d’autres morceaux. Cependant la couleur en est très-brune, ce qui ne l’empêche pas de pouvoir être employée pour beaucoup d’usages. ( Dinglers polytechnisches Journal, tome CXXXV. ) ( V. )
- SÉANCES DU CONSEIL D’ADMINISTRATION.
- PROCÈS-VERBAUX.
- Séance du 25 juillet 1855.
- M. Michelin, membre de la commission des fonds, en l’absence de MM. les Président et Vice-Présidents, occupe le fauteuil.
- Correspondance. — M. Tussaud, mécanicien, rue Neuve-de-Lappe, 6, adresse des notices accompagnées de dessins sur les machines suivantes qu’il a exposées dans l’annexe du Palais de l’Industrie :
- 1° Un nouveau système de pompe-presse dite fournisseur continu;
- 2° Une machine à couper les légumes, racines, etc., destinés aux conserves alimentaires;
- 3° Une machine à hacher les viandes.
- ( Renvoi au comité des arts mécaniques. )
- M. Aiguières, employé au chemin de fer de l’Ouest, communique, par l’entremise de M. Le Chatelier, membre du conseil, un mémoire et des dessins relatifs à des appareils de sûreté de son invention, qu’il a fait placer avec succès aux points de croisement des voies et qui concernent la manœuvre des aiguilles. ( Renvoi au même comité. )
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- SÉANCES DU CONSEIL ü’ADMINISTRATION.
- M. Raillard, mécanicien, à Vauvey, près Châtillon-sur-Seine ( Côte-d’Or ), soumet la machine qu’il a imaginée pour fabriquer des seaux, barils, etc., et en général des récipients à surface développable. ( Renvoi au même comité. )
- M. Bourgeois, rue de Lancry, 27, présente un compas à tracer les ellipses, inventé par son fils, élève du Conservatoire des arts et métiers. ( Renvoi au même comité. )
- M. Àrmelin, de Draguignan ( Yar ), sollicite l’examen de sa charrue à pointe de soc mobile qui figure à l’Exposition de l’Industrie. ( Renvoi au comité d’agriculture. )
- M. Paul Borie, rue de la Muette, 37, en appelant l’attention de la Société sur sa fabrique de briques creuses ou tubulaires, exprime le désir de soumettre à une commission ses machines et ses produits répandus depuis longtemps déjà dans le commerce et qui lui ont valu des médailles à différents concours, entre autres à l’Exposition universelle de Londres. (Renvoi aux comités des arts mécaniques et économiques.)
- M. François Coignet, à Saint-Denis ( Seine ), fait élever dans cette ville une usine dont les murs sont construits en béton moulé et comprimé. Il a rédigé sur l’emploi de ces bétons une brochure qu’il soumet à l’appréciation de la Société. ( Renvoi au comité des arts économiques. )
- M. Thuillier, ancien cultivateur, rue des Bourguignons-Saint-Marcel, 30, présente un séchoir portatif, au moyen duquel on peut empêcher que, par suite des pluies, le blé ne vienne à germer. ( Renvoi au comité d’agriculture. )
- MM. Burgun, Walter, Berger et comp., administrateurs des verreries de Meisen-thal et Gœtzenbruck ( Moselle ), désirent que la Société veuille bien examiner les perfectionnements qu’ils ont apportés dans leur fabrication sur laquelle feu M. Francœur, au nom du comité des arts mécaniques, a lu un rapport dans la séance du 29 juin 1831.
- MM. les administrateurs adressent des échantillons de verres de montre, de verres de lunettes et de gobeleterie blanche et colorée. ( Renvoi au comité des arts chimiques. )
- Mme Ve Pichenot renouvelle la demande qu’elle a adressée à la Société dans sa séance du 4 avril 1855 au sujet de l’examen de ses faïences ingerçables dont elle est parvenue à abaisser les prix. (Rappel aux comités des arts chimiques et économiques.)
- M. Aguillon, délégué de la société impériale d’acclimatation, place de la Madeleine, 33, soumet à l’examen de la Société une notice sur l’œuvre agricole de Saint-Isidore dont il est un des fondateurs. ( Renvoi au comité des arts économiques. )
- M. Fleury, directeur d’une école industrielle, à Lagny ( Seine-et-Marne ), sollicite l’examen des travaux de ses élèves, ainsi que la visite des différents ateliers qu’il a fait monter. ( Renvoi à la commission des écoles. )
- M. Sinet, ancien employé du contrôle de garantie, rue Saint-Benoît, 32, présente un nouveau mode calligraphique. ( Renvoi à la commission des beaux-arts. )
- M. A. Lafon de Camarsac, passage Sainte-Marie, rue du Bac, 60, adresse un mémoire sur la transformation des dessins héliographiques en peintures indélébiles, colorées et fixées par les procédés de la décoration céramique. ( Renvoi au comité des arts chimiques et à la commission des beaux-arts. )
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- M. Ernest Vincent, rue Saint-Dominique-Saint-Germain, 43, fait hommage d’un mémoire sur la désinfection, la vidange et la séparation des matières contenues dans les fosses d’aisances.
- M. Jules Gaudry, ingénieur civil, rue des Pyramides, 6, dépose une notice sur Lebon, inventeur de l’éclairage au gaz.
- ( Renvoi du mémoire de M. Vincent et de la notice de M. Gaudry à la commission du Bulletin. )
- Rapports des comités. — Au nom du comité des arts chimiques, M. Jacquelain donne lecture d’un rapport sur les procédés employés par M. Thieux, de Marseille, pour rendre tous les tissus imperméables.
- M. le rapporteur propose l’insertion au Bulletin. ( Approuvé. )
- Communications. — M. Delsarte met sous les yeux de la Société et explique son appareil pour les pianos qu’il nomme guide-accord et au sujet duquel il a adressé une lettre dans la séance du 2 mai 1835 (1). ( Rappel au comité des arts économiques. )
- M. Sainte-Preuve présente, par l’organe de M. Chevallier qui est chargé d’en faire hommage à la Société, un appareil destiné à faire les eaux gazeuses et qu’il croit avoir fait partie du laboratoire de Rumford.
- M. Sainte-Preuve pense qu’il ne serait pas sans intérêt de publier avec un dessin quelques lignes sur cet appareil qu’ont imparfaitement décrit plusieurs auteurs, car ils ont omis de parler des conduits capillaires ménagés dans deux bouchons de verre et servant à diviser le gaz pour en faciliter l’absorption.
- M. Balard, membre du conseil, fait observer que la faculté des sciences de Montpellier possède dans ses collections un appareil identique à celui de M. Sainte-Preuve.
- ( Renvoi à la commission du Bulletin. )
- Nomination de membres adjoints. — M. le Président, rappelant les nominations faites dans la séance du 11 juillet 1855, annonce qu’il reste encore deux choix à faire concernant, l’un le comité des arts mécaniques et l’autre la commission des beaux-arts. En conséquence, deux scrutins séparés sont ouverts, et M. le Président proclame, après dépouillement, membres adjoints :
- Au comité des arts mécaniques, M. Tresca, sous-directeur du Conservatoire impérial des arts et métiers;
- A la commission des beaux-arts , M. le marquis de Rostaing, photographe.
- Séance du 8 août 1855.
- M. Dumas, Président, occupe le fauteuil.
- Correspondance. — M. et Madame André Jean adressent plusieurs échantillons de soie blanche et jaune provenant des expériences de leur système d’éducation des vers à soie, entreprises par eux sous le patronage de la Société et sous les yeux d’une commission nommée par elle.
- (t) Voyez Bulletin de mai 1855, page 314, et lisez Delsarte au lieu de Delsarts.
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- SÉANCES DU CONSEIL D ADMINISTRATION.
- Sur l’avis du conseil et en présence des résultats remarquables qui ont été obtenus, M. le Président annonce que les échantillons de soie de M. et madame André Jean seront exposés sous verre dans une des salles de la Société, où ils pourront être visités, et qu’avis en sera donné dans les journaux, dans le but de prévenir tous ceux qui s’occupent de questions séricicoles.
- MM. Huguet et Vaté, rue Saint-Maur, 146, envoient les dessins et la description d’une presse lithographique et lithochromique dont ils sont inventeurs; ils annoncent que leur presse, déjà en usage dans plusieurs ateliers de Paris, fonctionne mécaniquement, qu’elle fournit en moyenne dix épreuves à la minute et qu’elle peut, aussi facilement que les presses à main, produire des ouvrages d’une grande délicatesse d’exécution. (Renvoi au comité des arts mécaniques.)
- M. Journeaux Leblon, mécanicien, rue d’Arcole, 11, soumet, par l’intermédiaire de M. Châtelain, son mandataire, une machine à coudre qu’il prétend supérieure aux machines américaines. (Renvoi au même comité.)
- M. C. P. Gontard, horloger, rue Saint-Hyacinthe Saint-Honoré, 12, dépose une notice sur ses travaux d’horlogerie de précision et appelle l’attention sur son système d’échappement à détente. (Renvoi au même comité.)
- MM. Albert Petry et J. Petry fils, horlogers, à Poulaines (Côte-d’Or), adressent la description d’une horloge à remontoir à force constante, à compensateur, à vibrations libres et à sonnerie sans rouages. (Renvoi au même comité.)
- M. Ambroise Methivier, mécanicien, à Gentilly, rue des Noyers, 9, demande à la Société de vouloir bien faire examiner deux appareils de son invention.
- L’un est destiné à prévenir les accidents dans le forage des puits.
- L’autre sert à l’ascension des pierres de taille dans les constructions et permet de les déposer immédiatement sur la partie en oeuvre. (Renvoi au même comité.)
- M. Glandaz (Louis-René), sellier, à Chartres, fait remettre par M. Mathieu, ingénieur civil, les dessins et la description d’un système d’attelle qu’il dit supérieur à tous ceux employés aujourd’hui. (Renvoi au même comité.)
- M. Monnot, à Versailles, avenue de Saint-Cloud, 39, présente divers échantillons de limes et râpes en bois, recouvertes en émeri, poudre de brique, etc. (Renvoi au même comité.)
- M. Moret, à Nancy, rue de la Pépinière, 6, envoie les dessins et la description d’un moteur électro-magnétique. L’inventeur informe que son système réunit les avantages suivants :
- 1°Production, dès la première impulsion, d’une vitesse immédiate de l’appareil sous l’influence de la force maximum du moteur, sans complication du mécanisme et, par suite, sans augmentation des résistances passives;
- 2° Utilisation d’une plus grande quantité d’électricité émise par la pile;
- 3° Emploi de l’électricité produite pendant les temps morts de la manivelle et utilisation de l’extra-courant produit dans les fils des électro-aimants toutes les fois que la communication avec la pile est interrompue;
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- 4° Disposition nouvelle de la pile qui permet de n’employer qu’un seul acide, l’acide nitrique.
- (Renvoi aux comités des arts mécaniques et économiques.)
- M. Charles-Constant-Joseph Guffroy, négociant en charbon, à Lille, rue Legrand, 13, adresse, avec un mémoire, deux dessins représentant un nouveau foyer fu-mivore fixe à souffleurs et à queue. (Renvoi aux mêmes comités.)
- M. Geoffroy, rue Yieille-du-Temple, 31 , présente son système breveté de tuile en fonte. (Renvoi au comité des arts économiques.)
- M. Lemaigre, tapissier, rue Royale-Saint-Antoine, 14, met sous les yeux de la Société de nouveaux modèles de lit-canapé et de fauteuil formant chaise longue. (Renvoi au même comité.)
- M. Louis Aubert, ingénieur civil, rue de Vaugirard, 57, annonce qu’à l’aide de nouvelles combinaisons de charpente en fer, il peut construire des maisons portatives ou baraques de campement.
- M. Aubert, rappelant la mention honorable qui lui a été accordée par la Société lors du concours ouvert sur les constructions incombustibles, sollicite l’examen des modèles qu’il a fait établir au cinquième de réduction et demande que le prix de 3,000 fr. soit remis au concours. (Renvoi au même comité.)
- M. le Ministre de l’Agriculture, du Commerce et des Travaux publics demande que la Société, dans sa prochaine assemblée générale, veuille bien rendre compte du mémoire que M. Yicat, membre de l’Institut, ancien Inspecteur général des ponts et chaussées, lui a adressé au sujet du concours ouvert sur les mortiers indestructibles en eau de mer.
- M. le Ministre, faisant ressortir tout l’intérêt que ce mémoire peut offrir à la science de l’ingénieur, insiste sur l’utilité qu’il y aurait à n’en pas retarder la publication. (Renvoi à la commission du concours.)
- Par une autre lettre, M. le Ministre informe que deux bourses entières et trois quarts déboursé seront, cette année, mis à la disposition de la Société pour les candidats qu’elle aura à présenter à l’école impériale des arts et métiers d’Angers.
- Le jury d’examen des écoles, institué par la Société, est, en conséquence, invité à procéder à l’examen des candidats inscrits.
- Un anonyme, qui prend le titre de navigateur, envoie un mémoire relatif aux maladies de la vigne, de la pomme de terre, etc. (Renvoi à la commission du concours.)
- M. Rabourdin, pharmacien, à Orléans, adresse, par l’intermédiaire de M. Chevallier, membre du conseil, un mémoire sur l’alcool de chiendent. (Renvoi au comité des arts chimiques.)
- M. Aristide Bérard, ingénieur civil, à Paris, est inventeur de matériaux artificiels destinés aux constructions maritimes et qu’il nomme blocs artificiels ignés. Il adresse une copie de la note qu’il a rédigée à ce sujet pour MM. les membres du jury international et y joint les avis motivés de MM. Chatin, professeur à l’école de pharmacie, Adrien Chenot et Rousseau, ingénieurs civils.
- M. Chevallier jeune, fondeur, à la Villette, rue de Joinville, 3, fait remettre par son
- Tome II. — 54° année. 2e série. — Aoiit 1855. 62
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- mandataire, M. Mathieu, ingénieur civil, un mémoire descriptif, avec dessin, de son appareil servant à fondre les suifs par procédés autoclaves et qui est déjà en usage dans plusieurs maisons de fabrication. (Renvoi au même comité.)
- M. Lapennières, rue des Moulins, 30, soumet un appareil qui produit la désinfection permanente et la séparation immédiate des matières fécales avant leur entrée dans les fosses d’aisances. (Renvoi au comité des arts économiques.)
- M. Piguet, boulevart Beaumarchais, 30, présente un système de fourneau dit parisien, à bouilloires mobiles pour cuisine et calorifère hydraulique de salle à manger. (Renvoi au même comité.)
- M. E. Thomas, quai d’Orléans, 28, adresse plusieurs échantillons des fleurs artificielles en sucre qu’il a fait admettre à l’exposition universelle. (Renvoi au même comité.)
- M. Ladrey, professeur à la faculté des sciences de Dijon, envoie le journal d’agriculture et d’industrie agricole de la Côte-d’Or, et demande à faire un échange de publications avec le Bulletin de la Société. (Renvoi à la commission du Bulletin.)
- Rapports des comités. — Au nom des comités des arts économiques et chimiques, M. Ilerpin lit un rapport sur les procédés de dégraissage et de remise à neuf des vêtements inventés par M. Mespoulède de Périgueux.
- M. le rapporteur propose l’insertion au Bulletin. (Approuvé.)
- Au nom du comité des arts économiques, M. Herpin donne lecture des trois autres rapports qui suivent :
- 1° Rapport sur la machine à balayer de M. Colombe, docteur-médecin, ancien chirurgien-major.
- M. le rapporteur signale les bons résultats fournis par la machine malgré son imperfection, et recommande à la bienveillance de la Société l’inventeur, dont la position est digne d’intérêt.
- Après une discussion tendant à établir que de pareilles inventions se sont déjà produites en Angleterre et même en France sans parvenir à une adoption utile, le conseil, après délibération, prononce le renvoi à l’examen des arts mécaniques et économiques, et décide, en outre , que M. Colombe sera inscrit sur la liste des candidats appelés à concourir à la répartition du legs Bapst.
- 2° Rapport sur le lit mécanique pour malades ou nosophore de M. Rabiot.
- M. le rapporteur propose l’insertion au Bulletin du rapport avec un dessin. (Approuvé.)
- 3° Rapport sur un appareil de M. Montsirbent à l’aide duquel on peut prendre des bains de vapeur domestiques.
- M. le Président fait remarquer que cet appareil, qui se compose d’une lampe à alcool garnie de trois mèches, ne présente rien de nouveau, et qu’il est même établi dans des conditions qui n’offrent pas toute la sécurité désirable. A ce sujet, il indique la précaution qu’il a dû prendre souvent lui-même en se servant d’un appareil analogue, précaution qui consistait à placer la lampe à alcool dans un vase contenant de l’eau.
- M. le Président ne croit donc pas devoir préconiser l’appareil de M. Montsirbent et
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- BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE,
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- propose de le renvoyer de nouveau à l’examen du comité des arts économiques. ( Approuvé. )
- A propos de bains de vapeur domestiques, M. Paul Thénard raconte le procédé simple et peu coûteux employé dans le département de Saône-et-Loire par un médecin de campagne; ce procédé consiste à éteindre delà chaux vive dans un vase rempli d’eau, opération qui donne une production de vapeur suffisante pour une médication convenable.
- Communications. — M. Jobard, directeur du musée belge de l’industrie, donne lecture d’une notice sur l’éclairage et le chauffage au gaz hydrogène provenant de la décomposition de l’eau. Dans cette notice M. Jobard revendique la priorité de l’invention. (Renvoi à la commission du Bulletin.)
- M. Tourasse, ingénieur civil, rue de Laval, 4, expose le projet d’une machine locomotive à douze roues couplées destinée au remorquage des trains de marchandises sur le chemin de fer de Sommering en Autriche. (Renvoi au comité des arts mécaniques.)
- M. Ch. Laboulaye, faisant observer que la présente séance est la dernière avant les vacances que doit prendre le bureau suivant la décision prise en assemblée générale le 17 mai 1854 (1), propose au conseil, en raison de l’Exposition universelle, de tenir deux séances extraordinaires.
- Après lecture de la décision précitée, le conseil décide qu’il tiendra séance les 22 août et 5 septembre.
- BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE.
- La Société d’encouragement a reçu, dans les séances des 25 juillet et 8 août 1855, les ouvrages dont les titres suivent :
- Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences. 2® semestre.
- N°® 2, 3, 4, 5.—1855.
- Annuaire de la Société météorologique de France.— Juin 1854. (Tableaux et séances. )
- Le Technologisle; par MM. Malpeyre et Vasserot. — Mars, août 1855.
- La Lumière, revue delà photographie. Nos 28, 29, 30, 31.—1855.
- Cosmos, revue encyclopédique hebdomadaire; par M. l’abbé Moigno. 2® semestre, lre, 2e, 3e, 4e, 5e livraisons.—1855.
- Bulletin de la Société industrielle de Mulhouse. Nos 127, 128, 129.
- Annales de l’agriculture. Tome VI, n°* 1, 2.
- Bulletin de la Société libre d’émulation de Rouen.—1853, 1854.
- L’invention, revue par M. Gardissal.—Juillet, août 1855.
- (1) Voir le Bulletin de janvier 1854, page XI.
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- BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE.
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- Journal d’agriculture pratique; par M. Barrai. N08 14, 15.—1855.
- Bulletin des séances de la Société impériale et centrale d’agriculture. TomeX, n° 5. Bulletin d’agriculture du département de la Lozère. N° 49 à 60.— 1854.
- Revue agricole du Nord, dirigée par M. Feytaud. N° 2 à 12.—1854.
- Recueil agronomique publié par la Société d’agriculture de la Haute-Saône. N° 1, tome VII.—1855.
- Annales de la Société d’agriculture du département d’Indre-et-Loire. N° 2, t. XXXIII. —1855.
- Bulletin du Comice agricole de l’arrondissement de Saint-Quentin. N° 1 à 12 incl., t. III.—1854.
- Bulletin du musée de l’industrie; par M. Jobard.—Juin 1855.
- Journal de la Société centrale et impériale d’horticulture. Vol. I. — Juin, juillet 1855.
- Le Génie industriel ; par MM. Àrmengaud.—Juillet 1855.
- Journal des fabricants de papier; par M. L. Piette.—Juillet 1855.
- Polytechnisches Journal, von Dingler. N08 778, 779, 780.
- Gewerbzeytung. Nos 12, 13.
- Société des ingénieurs civils, séances de juin et de juillet 1855.
- Sur l’emploi des bétons moulés et comprimés; par M. F. Coignet. 1 vol. in-12. — 1855.
- Newton’s London Journal. 9e série, n08 VI, VII. — 1855.
- Précis historique et guérison du choléra épidémique; par M. Giraud, de Valbonne (Var). 1 vol. in-18.—Paris, 1855.
- Projet de colonisation en Algérie; par M. Metgè. —Paris, 1855.
- Neuvième rapport de l’administration de l’asile agricole de Cernay.
- Le Cultivateur de la Champagne; revue par M. Ponsard.— Juin 1855.
- Le Progrès manufacturier. Nos 15 et 22. Juillet et 5 août 1855.
- Le Moniteur des Comices; par M. Jourdier. N08 31, 32, 34, 35.— 1855.
- Journal des consommateurs.
- Le Musée universel. N° 14 à 21.— Juillet 1855.
- L’Industrie, journal des chemins de fer. Nos 30, 31. — 1855.
- PARIS.-IMPRIMERIE DE Mm# Ve BOUCHARD-HUZARD, RUE DE l’ÉPERON, 5.
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- CATALOGUE,
- PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES,
- DES BREVETS D’INVENTION ET DE PERFECTIONNEMENT
- DÉLIVRÉS EN FRANCE PENDANT L’ANNÉE 1853.
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- ACIER.
- MM. Dubos et Home, à Paris; applications de 'acier poli. (23 février.—15 ans.)
- MM. Debrye, Bouché et Boullet, à Valbenoîte ( Loire ) ; emploi du four à réverbère à la fusion de l’acier en vase clos. (5 mars.—15 ans.)
- M. Onions, à Londres; fabrication de l’acier. (29 mars.—15 ans.)
- M. Verdie, à Lyon; soudage de l’acier fondu avec le fer par la fusion de l’acier. (Add. du 5 avril. —Brevet du 5 février.—15 ans.)
- MM. Talabot et Stirling, à Paris ; fabrication de l'acier. (8 juillet.—15 ans.)
- M. Jullien, à Paris; fabrication de l’acier fondu. (Add. du 29 août.—Brevet du 21 avril 1852.)
- M. Oppeneau, à Paris; fabrication de l’acier. (21 novembre.—15 ans.)
- M. Cibiel, à Paris; fabrication de l’acier fondu. (28 novembre.—15 ans.)
- M. Jackson, à Paris ; fonderie d’acier. (Add. du 12 décembre.—Brevet du 12 juillet 1850.)
- M. Sanderson, à Paris; fabrication de l’acier fondu. (28 décembre.—Patente anglaise de quatorze ans, expirant le 14 juin 1867.)
- MM. Jackson père et fils, à Paris; fabrication de l'acier fondu. (Add. du 31 décembre. — Brevet du 7 décembre.—15 ans.)
- AÉROSTATION.
- M. Bazin, à Paris; machine aérienne pouvant recevoir une impulsion variable déterminée, capable de diriger sa marche. (Add. du 1er janvier.— Brevet du 7 juin 1851.)
- M. Hiellard, à Montmartre (Seine ); système d’aigle impérial s’enlevant de sa propre puissance, à l’instar des aérostats. (Add. du 4 janvier.—Brevet du 13 novembre 1852.)
- M. Letur, à Paris ; système d’appareil destiné k soutenir une personne dans l’air tout en lui permettant de se diriger. (Add. du 15 janvier.—Brevet du 19 juillet 1852.)
- M. Taillepied de la Garenne; aérostat dirigeable. (Add. du 15 janvier.—Brevet du 24 novembre
- 1851. )
- M. Vaussin-Chardanne, à Paris; manière de diriger la nacelle d’un aérostat. (Add. des 7 février, 8 juillet et 8 novembre.—Brevet du 17 août 1850.)
- M. Lanteigne, à Paris; appareil d’aérostation ou de navigation dans l’air. (Add. du 21 février. — Brevet du 25 mai 1852.)
- M. Crochu, à Paris; moyens de direction des aérostats. (Add. du 12 avril.—Brevet du 13 avril
- 1852. )
- M. Gormont, à Paris; système de roue motrice applicable à la propulsion et à la direction des aérostats, voitures, bateaux, etc. (Add. du 21 avril. —Brevet du 11 janvier.—15 ans.)
- M. Fremin, à Paris; aéronef. (23 mai.—15 ans.)
- M. Magois, à Paris; navire aérien. (Add. des 24 juin et 6 août.—Brevet du 17 juin.—15 ans.)
- MM. Belon et Mermet, à Belleville ( Seine ); combinaisons et applications aéroslatiques. (2 juillet.—15 ans.)
- M. Guibert, à Paris; moyen de direction des aérostats. (Add. du 13 juillet.—Brevet du 9 juillet, —15 ans.)
- M. Mangin, à Paris; aérostat dirigeable. (12 jui. let.—15 ans.)
- M. Chardon, à Paris; frégate aérienne. (14 juillet.—15 ans.)
- M. Mertens, à Paris; système d'aérostat dit bateau aérien. (23 juillet.—15 ans.)
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- M. Nivelle fils, à Paris; système de navire aérien dirigeable. (12 août.—15 ans.)
- M. Guilbert, à Belleville ( Seine ) ; procédé de direction des aérostats au moyen de courants d'air continus. (5 septembre.—15 ans.)
- MM. Ménage père et fils, à Paris; aérostats. (20 septembre.—15 ans.)
- M. Brisson, à Paris; système de navigation aérienne sans ballon. (29 septembre.—15 ans.)
- M. Maurel, à Paris; moyen de diriger les ballons. (29 septembre.—15 ans.)
- M. Dalichoux, à Paris; système de direction des aérostats. (27 octobre.—15 ans.)
- M. Winnen dit Ducros, à Paris; système de direction des aérostats dit le trans-éther. (2 décembre.—15 ans.)
- M. Delahaye, aux Batignolies ( Seine ); système de navigation aérienne. (16 décembre.—15 ans.)
- AGRICULTURE.
- M. Planchais, à Brest (Finistère); culture des céréales. (Add. du 4 juillet.—Brevet du 8 novembre 1852.)
- M. Fassio, à Toulouse; remède pour guérir la maladie de la vigne dite oïdium Tuckeri. (21 septembre.—15 ans.)
- M. Jametel, à Paris; appareils et procédés propres à s'opposer aux maladies ou à détruire les maladies des végétaux et à préserver ces mêmes végétaux des attaques des insectes. (19 octobre.— 15 ans.)
- M. Zuccaretto, à Ajaccio ; procédé prévenant la maladie du raisin. (20 octobre.—15 ans.)
- M. Caron, à Levergies ( Aisne ); système d’exploitation pour les abeilles. (28 octobre.—15 ans.)
- Mme Ve Leprince de Beaufort, à Paris; procédé qui conserve aux plantes leur forme et leur élasticité. (Add. du 24 novembre.—Brevet du 22 décembre 1852.)
- M. Bizot, à Orléans; procédé propre à exploiter les forêts de montagnes. (14 décembre.—15 ans.)
- ALCOOL.
- M. Dubrunfaut, à Bercy ( Seine); fabrication de l’alcool et emploi des résidus de cette fabrication.
- ( Add. des 10 février, 5 septembre. — Brevet du 9 octobre 1852.)
- M. Salleron, à Paris; alcoomètre. (Add. du 27 août.—Brevet du 2 mars.—15 ans.)
- M. Beynard, à Aniane ( Hérault ) ; production d’un alcool, extrait du fruit d’une plante sauvage. (7 mars.—15 ans.)
- M. Tailliez, à Saint-Omer (Pas-de-Calais); cuve servant à la macération des grains pour l’obtention
- des liquides alcooliques distillés ou non. (15 mars. —15 ans.)
- M. Salmon, à Puisserguier ( Hérault ) ; fabrication de l’alcool et d’un engrais en provenant. (18 mars.—15 ans.)
- MM. Rousson et Couder, à Bercy ( Seine ) ; fabrication et distillation de l’alcool. (9 juin. — 15 ans.)
- M. Pezeyre-Labbe, à Pont-du-Château { Puy-de-Dôme ); procédé propre à transformer le jus de betterave en alcool bon goût. (12 juillet.—15 ans.)
- M. Richard, à Paris; fabrication d'alcools, de liqueurs, absinthe, etc. (3 août.—15 ans.)
- M. Acharà, à Entraigues ( Vaucluse ); désinfection et purification des alcools, et notamment de celui de garance. (6 août.—15 ans.)
- M. Arnaud, à Marseille; extraction de l’alcool. (15 octobre.—15 ans.)
- M. Suillet, à Paris; fabrication de l’alcool de betterave. (26 octobre.—15 ans.)
- M. Bélet, à Tournus ( Saône-et-Loire ); fermentation propre à la distillation des alcools. (8 novembre.—15 ans.)
- M. de Douhet, à Paris; fabrication d'alcool. (9 novembre.—15 ans.)
- MM. Pedroni, Harald-Bay et comp., à Bordeaux ; extraction de l’alcool d’une plante dite he-lianthus tuberosus. (18 novembre.—15 ans.)
- M. Tribouillet, aux Batignolies ( Seine ); procédés ayant pour objet la production de la dextrine et de l’alcool, ainsi que l’emploi des résidus qui en proviennent pour d’autres fabrications. ( 1er décembre.—15 ans.)
- ALLUMETTES.
- M. Crépu, à Paris; presse à serrer les allumettes. (14 février.—15 ans.)
- MM. Genest et Macé, à la Pointe, commune de Bouchemaine ( Maine-et-Loire); allumettes chimiques insolubles dans l’eau. (14 février.—15 ans.)
- M. Froissard, à Paris; allumettes dites bi-incan-descentes. (7 avril.—15 ans.)
- MM. Robert, Génest et Macé, à Angers; système de machine à mettre les allumettes en presse. (12 mai.—15 ans.)
- MM. Toullemin et Bodier, aux Batignolles-Monceaux et à Paris; allumettes chimiques des fumeurs. (2 août.—15 ans.)
- M. Bardet, au Petit-Colombes f Seine); allumettes chimiques pouvant s’allumer en plein vent sans s’éteindre. (9 août.—15 ans.)
- ANCRES.
- M. Targe, à Saint-Paul-en-Jarrêt (Loire); fabri-
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- APP
- cation des ancres de marine. (17 janvier.—15 ans.)
- M. Martin, à Marseille; ancre de sûreté. (14 avril.—15 ans.)
- animaux nuisibles.
- M. Pilloy, à Paris; destruction des insectes. (25 janvier.—15 ans.)
- M. le Dentec, à Quimper; composition liquide propre à la destruction des punaises. ( 17 mai. — 15 ans.)
- M. Hamelin, à Grenelle ( Seine ) ; procédé propre à la destruction des rats, souris, mulots, taupes, etc. (6 juin.—15 ans.)
- M. Ginot, à Paris; piège à mouches. (21 juillet. —15 ans.)
- M. Gallmd, à Ruffec ( Charente ) ; appareil dit cylindre circulaire Galland, pour détruire les insectes qui détériorent le grain des céréales, tels que l’alucite ou papillon. (6 août.—15 ans.)
- M. Claisse, à Paris; préservation de l’agriculture contre les insectes nuisibles. (6 août.—15 ans.)
- M. Delattre, à Hierges ( Ardennes); appareil destiné à maintenir les animaux domestiques dans les circonstances difficiles. (18 août.—15 ans.)
- APPRÊT.
- MM. Peyre, Dolques et comp., à Paris; machine à apprêter le drap et autres étoffes de laine feutrée. (Add. du 24 juin.— Brevet du 26 février 1851 pris par Peyre et Dolques.)
- M. de Moniagnac, à Paris; apprêt à poil droit. (Add. du 21 mars.—Brevet du 24 mars 1852.)
- MM. Cronier père et fils, à Rouen; perfectionnement aux machines à humecter les tissus de tout genre qui doivent ou non subir un apprêt. (18 avril. —15 ans.)
- M. Brossard fils, à Lyon; presse hydraulique carrée perfectionnant l’apprêt, et pressant simultanément et uniformément les plus petits et les plus grands châles sans plis. (22 avril.—15 ans.)
- M. Degabriel, à Lyon; appareil mécanique destiné à l’apprêtage des tulles. (25 avril.—15 ans.)
- M. Champagne, à Lyon; appareil pour l’apprêt des étoffes de soie. (30 mai.—15 ans.)
- M. Tulpin, à Rouen; mouvement à vitesses différentielles, par fractions, applicable aux machines à apprêter et à sécher les tissus par le moyen de la vapeur, et particulièrement aux machines à sécher à trois cylindres employées aux apprêts des tissus de laine et soie. (2 juillet.—15 ans.)
- M. Leckarpentier, à Paris; apprêt imperméable destiné à être appliqué à toutes sortes d’étoffes et papiers, et pouvant recevoir diverses applications, notamment pour un journal de bains, pour fleurs
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- artificielles, pour vêtements, etc. ( 8 juillet. — 15 ans.)
- M. Bobœuf, à Paris; composition servant d’apprêt et de vernis. (30 juillet.—15 ans.)
- M. Hargraves, à Paris; perfectionnements dans les machines pour apprêter et peigner la laine, le crin, le lin, la soie, le coton. (8 octobre.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 27 août 1867.)
- M. Gantillon, à Lyon; baignage à double bachollô pour l’apprêt des foulards. (12 octobre.—15 ans.)
- Le même; machine à apprêter et calandrer les étoffes de soie, dite calandreuse Gantillon. (Add. dti 12 octobre.— Brevet du 23 avril.—15 ans.)
- MM. Durand frères, à Lyon; application d'apprêts imperméables à toute espèce de tissus. (2 décembre.—15 ans.)
- ARDOISES.
- M. Rometsch père, à Stuttgard; genre d'ardoises à écrire. (9 février.— Brevet wurtembergeois de 10 ans, expirant le 8 mai 1861.)
- M. Baudron, à Angers; machine destinée à la taille des ardoises. (13 juin.—15 ans.)
- M. Ward, à Londres; perfectionnements apportés à la fabrication des ardoises. ( 6 octobre. — 15 ans.)
- armes ( à feu et blanches).
- M. Briand, aux Herbiers ( Vendée ); fusil de sûreté avec l’application du système aux pistolets, etc. (Add. du 10 janvier.—Brevet du 10 janvier 1852.)
- M. Mangeot, à Bruxelles; perfectionnements apportés aux armes à feu du système Flobert. (11 janvier. — Brevet belge de 10 ans, expirant le 2 décembre 1852.)
- M. Fraissenon, à Saint-Étienne (Loire ) ; réunion des deux canons des fusils ou pistolets doubles par la soudure au feu de forge. ( 17 janvier. —15 ans.)
- M. Letestu, à Paris; perfectionnements généraux aux ustensiles à l’usage de l’artillerie. (Add. dés 18 janvier, 9 février et 16 mars.—Brevet du 29 mai 1852.)
- M. Wollowicz, à Paris; système d’amorcer les armes avec des porte-capsules en caoutchouc. (26 janvier.—15 ans.)
- M. Schlesinger, à Paris; perfectionnements apportés aux armes à feu. (26 janvier.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 20 juillet 1866.)
- M. Gaupillat, à Paris; capsules pour armes à feu, etc. (5 février.—15 ans.)
- M. Chaudun, à Paris; dispositions applicables aux armes à feu et aux cartouches. (Add. du 15 février —Brevet du 9 décembre 1847.)
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- MM. Conore et Danielou, aux Batignolles (Seine); système applicable aux armes à feu permettant de tirer plusieurs coups sans recharger. (17 février.— 15 ans.)
- M. Gastinne, à Paris; fusil se chargeant par la culasse. (5 mars.—15 ans.)
- M. Porter, à Paris; perfectionnements aux armes à feu se chargeant d’elles-mêmes. (18 mars.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 30 octobre 1866.)
- MM. Pondéraux elJussy, à Saint-Etienne (Loire); perfectionnements apportés aux fusils système Lefaucheux. (3 avril.—15 ans.)
- MM. Germet et Froger, à Paris et à Plaisance ( Seine ) ; fusil ou pistolet de salon. ( 13 avril. — 15 ans.)
- M. Tranter, à Paris; perfectionnements apportés aux armes à feu. (19 avril. — Patente anglaise de
- 14 ans, expirant le 8 janvier 1867.)
- M. Needham, à Londres; armes à feu se chargeant par la culasse et appareils accessoires qui s’y rattachent. (20 avril.— Patente anglaise de 14 ans, expirant le 2 octobre 1866.)
- M. Loron, à Versailles; pistolet de salon. (Add. du 30 avril.—Brevet du 2 décembre 1850.)
- M. Lherminier, à Mâcon; arrêt de marche de platine propre à toute espèce d’arme à feu. ( Add. du 12 mai.—Brevet du 14 mai 1852.)
- M. Gilby, à Paris; perfectionnements apportés aux armes à feu. ( Add. du 20 mai. — Brevet du 26 mars.— Patente anglaise de 14 ans, expirant le 12 mars 1867.)
- M. Marston, à Paris; armes se chargeant par la culasse, cartouches employées dans lesdites armes. (1er juin.—15 ans.)
- MM. Huche et Loew, à Strasbourg; genre de fusil. (7 juin.—15 ans.)
- M. Jarre, à Paris; cheminée pouvant s’adapter à toute espèce d’arme à feu. (Add. du 15 juin.— Brevet du 9 avril 1852.) ^
- M. Eyraud, à Saint-Etienne ( Loire ); fusil et pistolet doubles à un seul chien. (30 juin.—15 ans.)
- M. Gaupillat, à Paris; armes de chasse. (Add. du
- 15 juillet.—Brevet du 24 juin 1852.)
- M. Harris, à Paris; perfectionnements apportés aux armes à feu. (16 juillet.— Patente anglaise de 14 ans, expirant le 21 avril 1867.)
- M. Gavoty, à Toulon ( Var ) ; valets pour le service de l’artillerie. (28 juillet.—15 ans.)
- M. Burnside, aux Etats-Unis; perfectionnements aux armes à feu. (9 août.—15 ans.)
- M. Piddington, à Bruxelles; armes à feu et pro-
- jectiles qui s’y rattachent. ( 18 août. —15 ans. )
- M. Montillet, à Saint-Étienne ( Loire ) ; système de fusil. (24 août.—15 ans.)
- M. Dufour, à Bercy ( Seine ); culot en métal pour arme à feu. (2 septembre.—15 ans.)
- M. Colt, à Paris; armes à feu à culasse tournante. (2 septembre. — Patente anglaise de 14 ans, expirant le 3 mars 1867.)
- M. Spiquel, à Paris; système à percussion applicable à toute espèce d’armes. ( Add. du 2 septembre.—Brevet du 4 septembre 1852.)
- M. Bouchet, à Bordeaux; cheminée de sûreté propre aux armes à percussion. ( 12 septembre. — 15 ans.)
- Mme Lefaucheux née Faivre et M. Lépine, à Paris; moyens propres à retirer les cartouches des fusils se chargeant par la culasse. (14 septembre. — 15 ans.)
- M. César, à Saint-Étienne ( Loire ) ; application de la couleur noire aux canons de fusils. (17 septembre.—15 ans.)
- M. Fanshawe, à Paris; perfectionnements dans les armes à feu. (4 octobre.—15 ans.)
- M. Brooman, à Paris; perfectionnements apportés aux armes à feu. (6 octobre.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 25 juillet 1867.)
- M. Biera, à Madrid (Espagne); perfectionnements pour les armes à feu portatives. ( Add. du 7 octobre.—Brevet du 12 mars.—Brevet espagnol de 10 ans, expirant le 24 mars 1862.)
- M. Guillemain, à Lorient (Morbihan); confection d’armes à feu. (15 octobre.—15 ans.)
- M. May, à Paris; perfectionnements apportés au fusil May pour lequel il a pris un brevet le 10 mars 1846. (16 octobre.—15 ans.)
- M. Rochat, à Saint-Étienne (Loire); système de pistolet Lefaucheux. (20 octobre.—15 ans.)
- M. Toulza, à Saint-Étienne (Loire); pistolet à détente cachée et à sous-garde. (27 octobre.—15 ans.)
- M. Schenkl, en Amérique ; armes se chargeant par la culasse. (14 novembre.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 5 septembre 1867.)
- M. Galley, à Saint-Étienne (Loire) ; perfectionnements au fusil dit Lefaucheux. (16 novembre.— 15 ans.)
- M. Duchesne, à Paris ; fabrication des armes blanches. (2 décembre.—15 ans.)
- Le même; garniture des armes blanches. ( Add. du 2 décembre.—Brevet du 2 avril 1852.)
- ASPHALTE ET BITUME.
- Mme Badon née Courtois, à Paris ; perfectionnement des asphaltes calcaires et siliceux du docteur
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- üadon; amélioration des chaussées mac-adamisées. (3 janvier.—15 ans.)
- M. Giroucird, à Paris ; application à froid des matières asphaltiques avec soudure au gaz. (9 avril. —13 ans.)
- M. Baudouin, à Paris; poudingues et mac-adams bitumineux. (Add. du 10 mai.—Brevet du 22 décembre 1849.)
- MM. Auméteyer et comp., à Paris; bitume et asphalte laminés. (Add. du 12 mai.—Brevet du 9 juillet 1832, pris par Auméteyer.)
- BAINS ET BAIGNOIRES.
- MUe Flamand, à Paris; système de bains. (Add. du 28 janvier.—Brevet du 2 mars 1852.)
- M. Jung, à Strasbourg; genre de baignoire. (27 mai.—15 ans.)
- M. Barton, à Paris; baignoire perfectionnée pouvant s’employer comme bateau de sauvetage ou comme lit. (11 juillet.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 21 février 1867.)
- M. Garnier, à, Paris; bain dit étuve universelle mobile. (5 octobre.—15 ans.)
- M. Trottier, à Paris; système de bains de pluie dits pluviôses. (26 novembre.—15 ans.)
- M. Tillard, à Rouen ; appareil destiné à faciliter les bains à domicile. (14 décembre.—15 ans.)
- BALANCES.
- M. Benoît-Duportail, à Paris ; application du caoutchouc et de la gutta-percha aux balances, pesons, nanomètres, etc. (4 février.—15 ans.)
- M. Fines, à Paris; perfectionnements apportés a la balance dite anglaise. (4 mars.—15 ans.)
- M. Dupré, à Château-Gontier (Mayenne); romaines et balances. (Add. du 5 mars.—Brevet du 24 janvier 1851.)
- M. Wimmerlin,à Paris; perfectionnement apporté à la balance Roberval ou de comptoir. (Add. des 14 avril, 13 juin.—Brevet du 9 juin 1852.)
- M. Bouhair, à Paris; système de balance portative. (24 mai.—15 ans.)
- M. Genin, à la Tour-du-Pin (Isère); bascule-romaine portative de 1 à 100, à trois points d’appui. (4 juin.—15 ans.)
- M. Mornand, à Paris; balance-bascule. (18 juin. —15 ans.)
- M. Brooman, à Paris; machine destinée à peser ou mesurer, ainsi qu’à empaqueter, les épices, drogues et autres substances semblables. (6 octobre. —Patente anglaise de 14 ans, expirant le 18 mars
- 1867.)
- M. Béranger, à Lyon ; balances-bascules portati-
- Tome II.
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- ves sans poids, à double romaine. (22 novembre.— 15 ans.)
- Le même; balance-pendule simplifiée, etc. (Add. du 22 novembre.—Brevet du 14 juillet 1832.)
- M. Davignon , à Paris ; système de balance. (28 novembre.—15 ans.)
- BANDAGISTER1E.
- M. Biondetti, à Paris; bandages herniaires et autres appareils contre les difformités du corps. (5 janvier.—15 ans.)
- M. Prévost, à Strasbourg; cache-pertes en gutta-percha ou toute autre matière. ( Add. du 8 janvier.—Brevet du 9 août 1851.)
- MM. Bessièrc, Rochard et Mme Barbou née Mo lin; ceinture contre les hernies. (10 février.—15 ans.)
- Mme Porcher née Comolera, à Paris; attaches hygiéniques pour remplacer les cordons, les boucles, etc. (28 février.—15 ans.)
- MM. Daniel et Lesourt, à Paris; mode de réunion des agrafes aux jarretières. (3 mars.—13 ans.)
- M. Gillebert-d’Hercourt, à Lyon; pessaire à réservoir d’air uni et à obturateur caché. (25 mars. —15 ans.)
- M. Pcisquier, à Paris; fermoir de différentes grandeurs et de divers métaux, pouvant s’adapter aux bracelets, jarretières, ceintures et autres. (16 avril. —15 ans.)
- M. Béranger , à Amiens; jarretière élastique adaptée aux bas et autres articles de bonneterie. (28 avril.—15 ans.)
- M. Rainai, à Paris; bandage herniaire. (Add. du 14 mai.—Brevet du 10 juillet 1851.)
- M. Rii es, à Paris; bandage herniaire à pression constante. (13 juillet.—15 ans.)
- M. Jalacle-Lafond ; construction des pessaires. (19 juillet.—15 ans.)
- M. P a illot, à Paris; pelote à renversement pour bandages herniaires, etc. (21 juillet.—15 ans.)
- M. Coiffé, à Courcon (Charente-Inférieure); bandage herniaire. (23 juillet.—15 ans.)
- M. Séguin père, à Albi (Tarn) ; bandage inguinal à pelote flexible et élastique. (Addition du 9 août.—Brevet du 13 juillet 1850.)
- M. ÎVickham, à Paris; pelotes herniaires. (19 novembre.—15 ans.)
- bateaux et navires (à vapeur et ordinaires).
- M. Goutaret, à Paris; système de bielle applicable aux bateaux à vapeur. (8 janvier.—13 ans.)
- M. Taylor, à Paris; perfectionnements apportés aux navires, bateaux, vaisseaux, etc. (11 janvier. —Patente anglaise de 14 ans, expirant le 8 mai 1866.)
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- 54e année. 2e série. — Août 1855,
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- M. Frémin, à Paris; bicarène, ou bateau à vapeur à double carène. (23 février.—15 ans.)
- M. Christian, au Havre; système d’installation de lits pour les navires à émigrants. (7 mars.—15 ans.)
- M. Lungtey, à Paris; perfectionnements apportés à la construction des navires. (7 avril.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 1er octobre 1866.)
- M. Rolland, à Hyères (Var) ; système de rides propre à rider les haubans des navires et à tous autres ridages nécessaires à la navigation. (12 avril. —15 ans.)
- M. Bouvard, à Paris ; genre de forme du navire à voiles ou à vapeur, spécialement de la carène, dite carène de moindre résistance. ( 23 avril.— 15 ans.)
- M. Burch, à Paris; perfectionnements apportés à la construction, à la disposition et à la propulsion des vaisseaux et des navires. (9 mai.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 20 octobre 1866.)
- M. Allix, à Paris; système de construction mixte des coques de navires. (14 mai.—15 ans.)
- MM. Direz et comp., à Paris; bateaux à vapeur et roues à aubes pouvant naviguer dans les rivières et canaux sans que les vagues détruisent les berges et nuisent à la pisciculture. (25 mai.—15 ans.)
- M. Breuil, à Saint-Etienne (Loire); mécanisme destiné à accélérer la marche des bateaux à vapeur. (Addition du 2 août.—Brevet du 28 mai.—15 ans.)
- MM. Perret, Moreaux et Gatget, à Lyon; système de bateaux moteurs accouplés. (22 juin.— 15 ans.)
- MM. Chauveau et Muleur, à Paris; accélération de vitesse dans la marche des navires et bateaux. (25 juin.—15 ans.)
- M. Beau, à Paris; doublage galvanique des vaisseaux. (2 juillet.—15 ans.)
- M. Lawrie, à Paris; perfectionnements dans la construction des rames et autres objets analogues. (5 juillet.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 4 décembre 1866.)
- M. Berton, à Angers; moteur applicable aux bateaux. (27 juillet.—15 ans.)
- M. Schertz, à Strasbourg; bateaux de fleuves, rivières et canaux et navires maritimes à fonds plats, à étraves et bordages rentrants de bas en haut, dits bateaux et navires renversés, etc. (3 août. 15 ans.)
- M. Frémin, à Paris ; navire aéro-métallique. (3 septembre.—15 ans.)
- M. Russel, à Paris; méthode perfectionnée pour hisser, amener et décrocher les embarcations des navires marchant à toute vitesse. (22 septembre.—
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- Patente anglaise de 14 ans, expirant le 14 mai 1867.)
- M. Cathérineau, à Bordeaux; système de clouage de chevilles des navires. (Add. du 21 octobre.— Brevet du 17 septembre 1850.)
- M. Mazeline, au Havre; perfectionnements apportés dans les appareils moteurs et aérateurs particulièrement applicables aux navires à vapeur. (19 novembre.—15 ans.)
- M. Ségur, à Marseille; carénage des navires. (14 décembre.—15 ans.)
- M. Goutaret, à Montmartre (Seine); système de propulseur et de bateau. (14 décembre— 15 ans.)
- BÉTON.
- M. Bertren, à Paris; béton pour travaux hydrauliques, blocs factices, dallages, conduites, etc. (26 janvier.—15 ans.)
- M. Chamereau, à Paris; béton applicable aux cuisines, caves, granges, écuries, rez-de-chaussée de moulins, de magasins, etc. (24 mars.—15 ans.)
- M. Everal, à Paris; béton-poudingue bitumo-ré-sineux pour construction de chemins de fer. (Add. du 31 octobre.—Brevet du 2 novembre 1852.)
- BETTERAVES.
- M. Bavelier, à Lyon ; traitement de la betterave. (Add. des 11 janvier, 11 août et 17décembre.—Brevet du 17 décembre 1852, pris avec Champonnois.)
- MM. Serret, Hanoir , Duquesne et comp., à Valenciennes (Nord); construction de tourailles à betteraves. (10 février.—15 ans.)
- M. Cardot, à Champigneulle (Meurthe); machine destinée à extraire le suc de la betterave et à épurer le sucre. (1er mars.—15 ans.)
- MM. Lecomte et Mermet, à Paris; extraction du jus de bettterave, etc. (19 août.—15 ans.)
- M. Dubrunfaut, à Bercy (Seine); fabrication de sirops-glucoses avec les betteraves , topinambours, etc., applications de ces produits. (5 septembre.—15 ans.)
- MM. Vanwormhoudt et Penin, à Douai (Nord); appareil à extraire le sucre de la betterave. (Add. du 21 septembre.—Brevet du 24 avril 1852.)
- M. Bordone, à Paris; mode d’extraction et de préparation des sucs de betteraves et autres végétaux. (24 novembre.—15 ans.)
- M. Bucherer, à Strasbourg; extraction du jus sucré des betteraves, des topinambours et autres tubercules. (8 décembre.—15 ans.)
- BIJOUTERIE, ORFÈVRERIE.
- M. Jacob, à Paris; objets en cheveux pour la bijouterie fine. (4 février.—15 ans.)
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- M. Milisch, à Paris; bracelet à coquilles angulaires. (7 mars.—15 ans.]
- M. Clément, à Paris; lettres eu relief en joaillerie. (12 mai.—15 ans.)
- M. Gringoire, à Paris; breloques coupe-cigare. (18 mai.—15 ans.)
- M. Bouilhet, à Paris; imitation de la fonte destinée aux pièces d’orfèvrerie et de bronze. (23 mai. —15 ans.)
- M. Bergerie, k Paris; application du coquillage à la bijouterie. (22 juillet.—15 ans.)
- M. Chesneau, k Paris; bijou en pâtes céramiques et décoré de peintures, etc. (2 août.—5 ans.)
- M. Normand-in, k Paris ; fabrication des croix reliquaires, et application d’un mode d’ouvrant. (4 novembre.—15 ans.)
- M. Papillon, k Paris; bracelet mécanique. (11 novembre.—15 ans.)
- M. Preker, k Paris; procédés propres k damasser au laminoir l’orfèvrerie et la bijouterie. (2 décembre.—15 ans.)
- MM. Meeûs et comp., k Paris; orfèvrerie et application de la galvanoplastie. (22 décembre.— 15 ans.)
- BILLARDS.
- M. Demoussaux, k Paris; blouses de billards. (12 mai.—15 ans.)
- M. Jobard, k Paris; queue de billard. (26 mai. —15ans.)
- M. Escafit, k Castres (Tarn); machine k fabriquer des queues de billard et des bâtons cylindriques. (21 juin.—10 ans.)
- M. Garbai, k Paris; fabrication de billes de billard remplaçant celles en ivoire. (17 septembre. —15 ans.)
- M. Mercier fils aîné, k Carcassonne (Aude); bandes de billard k ressorts d’acier circulaires. (Add. du 15octobre.—Brevet du 11 avril.—15 ans.)
- Mme Bodet dit Chenot, née Giraux, k Paris; blouse mécanique de billards. (Add. du 8 novembre.— Brevet du 16 juin.—15 ans.)
- M. Barrai, k Lyon ; bandes de billard k double élasticité. (16 novembre.—15 ans.)
- M. Bancillon , k Paris; bande de billard k système élastique solidaire. (15 décembre.—15 ans.)
- BLANCHIMENT ET BLANCHISSAGE.
- MM. Gonin frères, k Paris; système de cuite et de blanchiment de la soie. ( Add. du 24 mars. — Brevet du 12 février.—15 ans.)
- M. Lejeune, k Paris; système de blanchissage du linge. (Add. des 13 juin et 19 juillet.—Brevet du 11 juin 1852.)
- M. Krafft, k Paris; procédé de blanchiment. (Add. du 26 août.—Brevet du 25 juillet.—15 ans.)
- MM. Krafft et Marini, k Paris; débouillissage et blanchiment des pâtes k papier, et défilés faits avec le palmier nain, le sparte et la houille. (4 octobre. —15 ans.)
- M. le F evre, k Paris; perfectionnements apportés dans le blanchiment du coton sous toutes ses formes ou autres matières, lin, chanvre, etc. (Add. du 15 décembre.—Brevet du 3 décembre.—15 ans.)
- MM. Bolley, Tribelhorn et Casier, en Suisse; blanchiment des fibres végétales. (15 décembre.— 15 ans.)
- M. de Lamballerie, k Paris; procédés de blanchis sage du linge et des étoifes. (Add. du 22 décembre. —Brevet du 20 janvier 1852.)
- BOIS.
- M. Bethell, k Paris ; préservation des bois contre la pourriture. (3 mars.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 1er mars 1867.)
- M. Romaine, en Angleterre; procédé pour rendre le bois plus durable et incombustible. (13 avril. —15 ans.)
- M. Penières,a Ussel (Corrèze); pénétration des bois imagée, stéréotypée, colorée de diverses nuances. (23 avril.—15 ans.)
- M. Pallu, k Pont-Gibaud (Puy-de-Dôme); fabrication des bois artificiels. (12 juillet.—15 ans.)
- MM. Barlh et Potin, k Paris; moyens de tanner le bois et d’en faire l’application k l’industrie. (Add. du 20 juillet.—Brevet du 21 juillet 1852.)
- M. Bellamy, en Angleterre ; imitation des bois, marbres, granits et autres matières. (23 juillet.— 15 ans.)
- M. Barry fils, k Paris; mode de conservation des bois de charpente. (19 octobre.—15 ans.)
- MM. Petit et Lemaître, k Paris; effilage des bois de teinture. (21 octobre.—15 ans.)
- M. Coëz, k Saint-Denis (Seine); fabrication de laques extraites des bois de Cuba et de fuslet. (13 décembre.—15 ans.)
- BOISSONS.
- M. Cheval, k Paris; perfectionnements apportés k la bière dite mère bière. (Add. du 15 janvier.—Brevet du 13 octobre 1851.)
- M. Tizard, k Paris ; fabrication de la drêclie. (24 janvier.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 8 mai 1866.)
- M. Richard, k la Croix-d’Arcueil (Seine); composition de limonade de houblon. (21 mars.— 15 ans.)
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- M. Duplais, à Versailles; boisson dite absinthe gazeuse. (30 mars.—15 ans.)
- M. Matz, à Lyon; machine à brasser la bière. (25 avril.—15 ans.)
- M. Simonin, à Châlons-sur-Saône; fabrication d’une bière dite boisson brasmatique de fruits. (Add. du 18 juin.—Brevet du 27 septembre 1851.)
- M. Boita, à Paris; procédé de fabrication de bière, etc. (7 juillet.—15 ans.)
- M. Saint-Albin-Camus, à Paris; perfectionnements apportés à la boisson dite algérine-champagne. (3 août.—15 ans.)
- M. Maggiolo, à Cherchell (Algérie) ; boisson dite bière gazeuse d’Afrique. (13 septembre.—15 ans.)
- MM.Fouilloux et Mardienne, à Lyon; sécherie pour les brasseurs de bière. (5 octobre.—15 ans.)
- M. Barbier, à Paris; préparation d’une boisson orangée. (Add. du 20 décembre.—Brevet du 10 février.—15 ans.)
- BOÎTES.
- M. Fronteau, à Paris; fabrication de boîtes destinées à contenir les substances alimentaires dites conserves. (Add. du 19 mars.—Brevet du 14 février 1852, pris avec Freulon et Chavagnat.)
- M. Pouchat, à Paris; boîtes à mesures linéaires. (17 mai.—15 ans.)
- M. Parent, à Paris; boîte à ressort. (2 juin.— (15 ans.)
- M. Chézaud, à Paris; boîte-enveloppe pour chocolat, sucre d’orge, gants, etc. (Add. du 4 août.— Brevet du 30 juin.—15 ans.)
- M. Rayet, à Lorient (Morbihan) ; boîtes à sardines. (10 octobre.—5 ans.)
- M. Rouget de l’Isle et Moinier, à Paris ; boîtes et enveloppes en papier, en carton, pour emballer les bougies, les chandelles. (Add. du 19 octobre.— Brevet du 20 octobre 1852.)
- BONNETERIE.
- M. Laurès, à Paris; application, à la bonneterie, à la ganterie et à un tissu peluché, velouté ou che-nillé, des fils laine et coton, par les systèmes de filature peignée et cardée-peignée, appelés texti-lines. (4 janvier.—15 ans.)
- M. Twells, à Paris; perfectionnements dans les machines pour la fabrication de la bonneterie de tissus à mailles. (15 février. — Patente anglaise de 14 ans, expirant le 9 septembre 1865.)
- M. Beudin, à Paris; perfectionnements aux métiers circulaires pour la fabrication de la bonneterie. (Add. du 7 mars.—Brevet du 28 août 1852.)
- M. Chm'metton, à Belligny (Rhône); procédé propre à obtenir un dessin désigné sur toute sorte
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- de tricots. (Add. du 9 mars. — Brevet du 2 octobre 1848.)
- M. Carré-Cousin, à Troyes; perfectionnements apportés aux métiers à bonneterie destinés à la production des articles diminués et sans couture. (21 avril.—15 ans.)
- Mme Delmon née Martin, à Angoulême ( Charente) ; procédé de fabrication de bas, soit au métier, soit au tricot, à la main, dit bas diagonal droit et gauche. (25 mai.—15 ans.)
- MIle Basset, à Orléans ; machine dite décrotteuse pour toute sorte de tricots. (7 juin.—15 ans.)
- M. Billgeald, à Paris; perfectionnements apportés à la disposition des appareils employés dans les machines à faire le tricot. (9 juillet. — Patente anglaise de 14 ans, expirant le 1er janvier 1867.)
- M. Lopin, à Troyes (Aube) ; mécanique qui s’adapte aux métiers français pour faire plusieurs pièces de bonneterie proportionnées. (11 août.— 15 ans.)
- M. Luce-Villiard, à Dijon; ceintures de pantalons en tricots de tout genre, avec application du caoutchouc ou de toute autre matière élastique. (Add. des 16 août, 22 novembre.—Brevet du 25 mai.— 15 ans.)
- M. Vilette, à Paris; tissu élastique sur un métier à bas ordinaire, sans autre mécanique pour faciliter le travail. (17 août.—15 ans.)
- M. Gh'uber, à Troyes (Aube) ; machine qui s’adapte aux métiers circulaires pour retordre le coton au fur et à mesure que le métier fait son tricot. (5 septembre.—15 ans.)
- M. Husson, à Paris; perfectionnements apportés dans les métiers à bonneterie et les produits qui en résultent. (Add. du 7 octobre.—Brevet du 9 août 1852.)
- MM. Simon frères et GuUlot-Berthier, à Paris; application, aux métiers circulaires, de la diminution des bas, caleçons et autres tissus en tricot. (Add. du 4 novembre.—Brevet du 6 octobre 1852.)
- BOUCHAGE.
- M. Génuit, à Paris; machine à boucher les bouteilles à conserves et autres vases. ( 12 janvier. — 15 ans.)
- M. Pécaut, k Paris ; système de bouchage. (18 janvier.—15 ans.)
- M. Magnier, à Versailles ( Seine-et-Oise ) ; système de bouchage à vis des bouteilles. (20 janvier. —15 ans.)
- M. Malinau, à Bordeaux; système de bouchage à haute pression, etc. ( Add. du 10 février. — Brevet du 2 décembre 1851.)
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- M. Haunet, à Paris; perfectionnements apportés dans les procédés de bouchage des bouteilles et autres vases. (16 février.—15 ans.)
- M. Hachard, à Paris; genre de fermeture de vases ou bouteilles pour conserves. ( 1er mars. — 15 ans.)
- M. Houbron, à Paris; système de bouchage des liquides gazeux. ( Add. du 3 mars. — Brevet du 19 juillet 1852.)
- M. Devoto, à Paris; piston mécanique servant au bouchage des liquides gazeux. (15 mars.—15 ans.)
- M. Teyssonneau, à Bordeaux; système de bouchage de vases ou bouteilles, etc. (Add. du 19 mars. —Brevet du 24 avril 1852.)
- M. Gry, aux Batignolles ( Seine ) ; système de bouchage de bouteilles à liquides gazeux. (Add. du
- 22 mars.—Brevet du 7 mars.—15 ans.)
- MM. Sisco et Bachellery, à Paris; capsule applicable au bouchage des bouteilles et d’autres récipients. (Add. du 11 avril. — Brevet du 1er septembre 1852.)
- M. Lefèvre, à Paris; système de bouchage de bouteilles à eaux gazeuses et autres liquides. (6 mai.—15 ans.)
- M. Boullay, à Bordeaux: système de bouchage métallique. (Add. des 12 mai, 17 novembre.—Brevet du 24 mai 1852.)
- M. Teyssonneau jeune, à Bordeaux; système de bouchage des bouteilles ou tous autres vases, etc. (Add. du 14 mai.—Brevet du 10 mai 1845.)
- M. Durafort, à Paris; système de bouchage de liquides gazeux. (Add. du 19 mai. — Brevet du
- 23 mars.—15 ans.)
- M. Palmer, à Paris; perfectionnements apportés au bouchage des liquides gazeux. ( Add. du 10 juin.—Brevet du 7 octobre 1852.)
- M. Veyssière, à Paris; perfectionnements concernant le bouchage des vases à liquides gazeux. (Add. des 16 juin, 18 novembre.—Brevet du 23 février 1852.)
- MM. Huguin frères, à Paris; système de bouchage de bouteilles à eaux gazeuzes, applicable à des bouteilles et autres vases contenant des liquides quelconques. (Add. du 23 juin. — Brevet du 3 février.—15 ans.)
- MM. Lepage et Bouhier de l’Écluse, aux Batignolles ( Seine ) ; système de bouchage des eaux gazeuses. (27 juin.—15 ans.)
- M. Béchade, à Bordeaux,- système de bouchage dit bouchage autoclave, et destiné à toute espèce de flacons, bouteilles et autres vases. ( Add. du 30 juin.—Brevet du 1er juillet 1852.)
- M. Dimbarre, à Bordeaux; système de bondes, demi-bondes, esquives et tampons pour barriques et pour navires. (18 août.—15 ans.)
- M. Gaultier, à Paris; mode de bouchage. (24 août.—15 ans.)
- MM. Stellfeld et comp., à Paris; système de bouchage de flacons, vases, etc. (27 août.—15 ans.)
- M. Schmidtborn, à Paris; bouchage à la bride pour l’expédition. (2 septembre.—15 ans.)
- M. Nolet, à Paris; genre de bouchage. (Add. du 2 septembre.—Brevet du 23 novembre 1852.)
- M. Courdouzy, à Bordeaux; fabrication de capsules en plomb doublé d’étain. ( 5 septembre. — 15 ans.)
- M. Glover, h Paris; système de fermeture applicable aux bouteilles et autres vases pour contenir des liquides gazeux. ( Add. du 26 septembre. — Brevet du 18 octobre 1853.)
- M. Hemet, à Aubervilliers ( Seine ); système de bouchage de bouteilles pour liquides. ( 18 octobre. —15 ans.)
- M. Macaire, à Paris; cannelle de sûreté propre à être adaptée aux fûts et vases quelconques. (Add. du 4 novembre.— Brevet du 7 mars 1851.)
- M. Laumonnier, à Paris; système de bouchage mobile pour bouteilles, vases et siphons. (Add. du 14 novembre.—Brevet du 4 novembre.—15 ans.)
- M. Lespinasse, à Bordeaux; système de bouchage propre à être employé aux vases de verre, porcelaine, faïence, étain, plomb, zinc, tôle, fer, stuc, gutta-percha, et tous autres métaux, matières et alliages quelconques. (16 novembre.—15 ans.)
- M. Betts, à Paris; perfectionnements aux machines et appareils pour fabriquer les capsules métalliques pour bouchage. (21 novembre.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 29 octobre 1867.)
- M. Schmidtborn, à Paris; système de bouchage dit à liège couché. (12 décembre.—15 ans.)
- M. Paraud, à Besançon; machine à boucher les bouteilles. (27 décembre.—10 ans.)
- BOUCHONS.
- M. du Martray, à Paris ; système de machine à découper les bouchons. ( Brevet du 25 janvier. — Add. du 21 décembre. — Patente anglaise de 14 ans, expirant le 1er juin 1866.)
- M. Molleron, à Lyon; bouchon métallique pour les liquides gazeux. (3 février.—15 ans.)
- M. Cousens, à Paris ; perfectionnements dans les machines employées pour couper les bouchons de liège. (24 mars.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 5 novembre 1866.)
- M. Brou, à Bordeaux ;|bouchon mécanique s’ap-
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- pliquant aux vases destinés à renfermer les fruits confits, et généralement toutes les substances alimentaires et spiritueuses. (21 mai.—15 ans.)
- M. François, à Rethel (Ardennes); système de bouchon dit siphoslome modérateur. (6 juin. — 15 ans.)
- M. Rousseau, à Paris ; fabrication de bouchons imperméables. (23 août.—15 ans.)
- MM. Deyres père et fils et Labat, à Bordeaux et à Cauderan (Gironde); bouchon destiné aux boîtes, bouteilles, flacons et autres vases. (27 août.— 15 ans.)
- M. Bordet, à Paris; bondes et bouchons hydrauliques ordinaires, imperméables et imputrescibles. (Add. du 29 août.—Brevet du 27 octobre 1852.)
- M. Thomas, à Paris; traitement du liège en général , et blanchiment des vieux bouchons ayant servi ou non. (Add. du 14 octobre.—Brevet du 20 novembre 1849.)
- M. Ferrer, à Épernay (Marne) ; système de préparation des bouchons pour les vins de Champagne. (9 décembre.—15 ans.)
- M. Sisco, à Paris; instrument dit lavoir-bouchons. (Add. du 22 décembre.—Brevet du 7 avril 1849.)
- BOULANGERIE.
- MM. Dobignard et Prud’homme, à Paris; four à cuire le pain à âtre fixe, dit four aérotherme. (15 janvier.—15 ans.)
- M. Angelvin, à Marseille; pétrin mécanique confectionnant la fabrication de toute espèce de pain. (4 juin.—15 ans.)
- MM. Chabrier et Grandmaison, à Avignon ; pétrin mécanique. (8 juillet.—15 ans.)
- M. du Chastaingt, à Paris ; pannetons métalliques galvanisés appliqués à la boulangerie. (Add. du 1er septembre.—Brevet du 15 avril.—15 ans.)
- M. Raboisson , à Izon ( Gironde ) ; plusieurs machines composant le système dit girondine, propre à la confection du pain et du biscuit pour la marine. (19 octobre.—15 ans.)
- M. Tardy, à Paris; système de panification de toute farine et d’amélioration des pâtes d’Italie. (21 octobre.—15 ans.)
- M. Vigneau, à Jusix ( Lot-et-Garonne) ; système de panification. (21 octobre.—15 ans.)
- M. Colson, à Paris ; mécanisme de four à pain chauffé par le charbon de terre. (4 novembre.— Brevet belge de 15 ans, expirant le 4 novembre 1867.)
- M. Cointy, à Nantes ; mode de panification. (9 novembre.—15 ans.)
- M. Barbaret, à Lyon; machine à faire la pâte
- pour le pain et la pâtisserie. (19 novembre.— 15 ans.)
- M. Gillet-Oudin, à Blois; application du bain-marie au traitement d’une portion de la farine entrant dans le pain et.destinée à en augmenter le rendement. (24 novembre.—15 ans.)
- M. Bouvet, à Paris ; pétrisseur mécanique. (12 décembre.—15 ans.)
- Mrae Burut née Farion de Gergy, àPassy (Seine); procédé de panification économique et hygiénique. (13 décembre.—15 ans.)
- M. Baudin, à Saint-Denis (Seine); conservation et panification des pommes de terre. (22 décembre. —15 ans.)
- BOUTEILLES.
- MM. Guibert frères, à Paris; fabrication et bouchage des bouteilles. (22 mars.—15 ans.)
- M. Malherbe fils, à Paris; anse-bouteille propre à s’adapter à tous les vases à goulot. (25 mai.— 15 ans.)
- M. Leroy-Soyer, à Cambray (Nord) ; moules à fonds de bouteilles. (14 avril.—15 ans.)
- M. Baptiste, à Paris; soufflage mécanique des bouteilles. (10 juin.—15 ans.)
- M. Rare, à Lyon; latte en bois composée pour l’arrangement des bouteilles. (11 juin.—15 ans.)
- M. Merle, à Paris; appareil perfectionné pour nettoyer ou rincer les bouteilles, et autres articles semblables. (24 octobre.—15 ans.)
- BOUTONS.
- M. Rogers, à Londres ; fabrication des boutons et autres attaches. (15 janvier.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 1er octobre 1866.)
- M.Perreyon, à Paris; plaque-sous-bouton-agrafe pour remplacer l’emploi de l’aiguille et du fil. (Add. du 22 janvier.—Brevet du 3 février 1851.)
- M. Stichter, à Paris; bouton àfondglacé. (31 janvier.—15 ans.)
- MM. Lepetit et Porlebois; culot à cuvette pour la fabrication des boutons de nacre doubles pour chemises. (5 février.—15 ans.)
- M. Twigg, à Paris; fabrication des boutons et agrafes, machines employées pour cette fabrication. (2 mars. — Patente anglaise de 14 ans, expirant le 26 août 1866.)
- M. Sancy, à Paris ; fabrication des boutons. (Add. du 24 mars.—Brevet du 8 septembre 1851.)
- MM. Gaullié et Royer; application de la gutta-percha à la fabrication des boutons. (Add. des 26 mars et 16 avril.—Brevet du 27 mars 1852.)
- MM. Lebeuf, Milliet et comp., à Paris; fabrica-
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- lion des boutons dits de porcelaine. (29 mars.— 15 ans.)
- M. Trouvé, à Belleville (Seine); boutons minéraux. (13 avril.—15 ans.)
- M. Coanet dit Eugène, à Paris; boutons de gants ou autres objets d'habillement. (2 mai.—15 ans.)
- M. Frion, à Paris; moules en carions de toutes formes et dimensions pour boutons. (14 mai.— 15 ans.)
- MM. Lebeuf, Milliet et comp., à Paris; machine propre à ranger les boutons de porcelaine sur des plaques en terre réfractaire, servant à leur introduction dans les fours de cuisson. (19 mai.— 15 ans.)
- M. Hayem aîné, à Paris; bouton mobile et fixe à volonté, applicable aux colliers, et boutons ou cols à nœud. (9 juin.—15 ans.)
- MM. Poure et comp. ; fabrication des boutons. (18 juillet.—15 ans.)
- M. Maury, à Paris; boulon-agrafe pour gants, guêtres, bottines, etc. (20 août.—15 ans.)
- M. Parent, à Paris; fabrication et composition des boutons pour vêtements. (Add. du 30 août.— Brevet du 29 octobre 1851.)
- MM. Gaullié et Royer, à Paris ; application de la gutta -percha à la fabrication des boutons dits imperméables. (Add. du 19 septembre.—Brevet du 27 mars 1852.)
- M. Barth, à Paris; fabrication de boutons massifs et autres. (Add. du 27 septembre.—Brevet du 28 septembre 1852. )
- M. Délhiou, a Paris; boulons mécaniques pour chemises. (1er octobre.—15 ans.)
- MM. Grusselle aîné et jeune, à Paris ; boutons en corne de couleur transparente. (5 octobre.—15 ans.)
- MM. Poure et comp., à Boulogne-sur-Mer ; fabrication des boutons. (14 octobre.—15 ans.)
- M. Horson de Foreille d’Haiiy, aux Batignolles (Seine) ; boutons-agrafes pour les sous-pieds, pour le civil et la cavalerie. (2 novembre.—15 ans.)
- M. Maillot, à Paris; fabrication de boutons en métal. (6 décembre.—15 ans.)
- M. May, à Paris; moyens de percer et fraiser en même temps les boutons à trous de tout genre et de toute dimension. (10 décembre.—15 ans.)
- BRIQUES.
- M. B altiste, à Porc-de-Bouc, commune de Fos (Bouches-du-Khônej ; fabrication de briques réfractaires. (8 janvier.—15 ans.)
- M. Borie, à Paris; briques et poteries tubulaires. (Add. du 14 février.—Brevet du 28 octobre 1848.)
- M. Gastellier, à Beaumont-sur-Sarlhe (Sarthe) ;
- four à cuire la brique et la poterie. (2 juillet.— 15 ans.)
- M. Uren, à Paris; machines propres à fabriquer les briques, pipes, tuyaux et autres objets en matières plastiques. (13 juillet. — Patente anglaise de 14 ans, expirant le 13 janvier 1867.)
- M. Dupont, aux Pins, commune de Frossay (Loire-Inférieure) ; mécanique propre à la fabrication des briques. (Add. des 14 juillet et 24 novembre.—Brevet du 4 septembre 1852.)
- M. Lieutard, aux Batignolles (Seine); four économique propre à cuire la brique, etc. (20 juillet. —15 ans.)
- M. Galinié, à Toulouse; machine propre à tailler et frotter la brique. (21 juillet.—15 ans.)
- M. Pangon, à Ilaulerives (Drôme); système de briques destinées à remplacer les parquets. (29 juillet. —15 ans.)
- M. Larmande, à Viviers (Ardèche); confection, enchauxhydraulique, des carreaux de dallage,briques, tuiles, conduits d’eau, pierre de taille artificielle, etc., sans cuisson. (22 août.—15 ans.)
- MM. Lécuyer et Garraud, à Paris ; disposition et construction des machines à briques, tuiles, carreaux, etc. (16 septembre.—15 ans.)
- MM. Moison et Morain ville, à Mouv (Oise) ; cuisson de la brique et de la tuile. (7 octobre.—15 ans.)
- M. Desaint, à Epernay (Marne); briques et moellons dits silex-gypse comprimé, style Desaint. (Add. du 10 octobre.—Brevet du 12 août.—15 ans.)
- MM. Signoret frères, à Pertuis (Vaucluse); four à briques. (13 octobre.—10 ans.)
- M. Nicaise-Mairia, en Belgique; four à cuire les briques et autres produits réfractaires. (16 novembre!—15 ans.)
- M. Hausser, à Paris; carreaux pour fours à cuire le pain. (25 novembre.—15 ans.)
- M. Elliott, à Paris; fabrication des briques, tuiles, tuyaux et autres objets susceptibles d’être moulés. (28 décembre. — Patente anglaise de 14 ans, expirant le 5 octobre 1866.)
- BRIQUET.
- Mme Merckel née Martin ; perfectionnements apportés au briquet pyro-magique de l’invention de Merckel, (Add. du 29 janvier. — Brevet du 13 avril 1852.)
- M. d’Argy, aux Batignolles ( Seine ) ; briquet à l’usage des fumeurs. (Add. des 5 mars et 9 août.— Brevet du 24 février.—15 ans.)
- MM. Bertrand et Crestey, à Paris; boite d’allumage dite le trésor du fumeur. (21 mai.—15 ans.)
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- M. Nadot, à Paris; briquet-montre. (4 juin.— 15 ans.)
- M. Lechien, à Paris ; briquet porte-amadou. (4 juin.—15 ans.)
- Mme Merckel née Martin, à Paris ; briquets mécaniques. (28 juillet.—15 ans.)
- La même; briquet à amadou pour les fumeurs. (30 août.—15 ans.)
- M. Schlesinger, à Paris; briquet à amadou dit merveilleux. (13 décembre.—15 ans.)
- BRODERIE.
- M. Houldsivorth, à Paris ; machine à brocher et appareils qui s’y rattachent. (Add. du 26 janvier. —Brevet du 15 décembre 1852.)
- M. Picaut, à Paris ; genre de broderies en plumes. (18 février.—15 ans.)
- M. Charavel, à Paris ; broderie anglaise guipure. (Add. du 30 mars.—Brevet du 1er mai 1852.)
- MM. Nazer et Northcote, à Paris; préparation mécanique de la broderie dite anglaise. (12 mai.— 15 ans.)
- M. Perrot, à Vau girard (Seine); moyens propres à imiter la broderie. (Add. des 2 août et 7 septembre , cette dernière prise par MM. Guillaume père et fils.—Brevet du 3 août 1852.)
- M. Guérinot, à Paris; application du parchemin, de la gutta-percha et autres matières à la fabrication de la broderie. (22 août.—15 ans.)
- M. Degrange, à Lyon ; machine à faire les paillettes pour broderies. (14 novembre.—15 ans.)
- M. Lodieu , à Epinal ( Vosges ) ; broderie de Venise. (29 novembre.—15 ans.)
- M. Thomas, à Paris; procédé de reproduction des dessins et broderies. (24 décembre.—15 ans.)
- BROSSERIE.
- M. Thévenot, à Paris ; perfectionnements dans divers articles de brosserie. (12 mars.—15 ans.)
- M. Allman, à Paris; fabrication des brosses. (20 avril.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 19 octobre 1866.)
- M. Bazin, à Paris; perfectionnements apportés à la brosserie. (12 mai.—15 ans.)
- M. Saint-Lanne-Pessalier, à Mirande (Gers) ; brosses hygiéniques ayant pour but le maintien de la santé, etc. (19 juillet.—15 ans.)
- M. Marteaux, à Paris; fabrication de brosserie. (18 août.—15 ans.)
- M. Bigoy, à Paris ; plaque métallique applicable à la brosserie. (16 novembre.—15 ans.)
- BROYAGE ET CASSAGE.
- M. Morel, à Lyon; machine à broyer le cacao
- pour la fabrication du chocolat. (Add. du 23 février.—Brevet du 8 juillet 1852.)
- M. Guyot, à Paris ; broyeur concasseur. (24 février.—15 ans.)
- M. Fauconnier, à Paris; ramasseur continu applicable aux moulins broyeurs à plâtre. (22 mars. —15 ans.)
- M. Valat, à Agen; machine à concasser et à cribler les matériaux employés à l’entretien des routes. (27 avril.—10 ans.)
- M. Germain, à Paris; machine à meules verticales, dite broyeur mélangeur, destinée à la fabrication du chocolat et autres matières. (25 mai.— 15 ans.)
- M. Cochran, en Amérique ; machine à broyer, dite pulvérisateur Cochran. (Add. du 10 juin.— Brevet du 19 juin 1852.)
- M. Ferré, à Marseille ; machine à triturer, à épurer et à filtrer. (20 juin.—15 ans.)
- M. Hermann, à Paris; perfectionnements apportés dans les machines à moudre et à broyer le cacao, les graines oléagineuses, les couleurs, etc. (17 août.—15 ans.)
- M. Coûtant, à Paris ; machine à pulvériser dite pulvérisateur. (20 août.—15 ans.)
- MM. Leclerc frères, à Paris ; lithotritie mécanique. (16 septembre.—15 ans.)
- M. Bélanger, à Fresnes (Nord) ; machine à concasser la chicorée et autres matières. (14 octobre. —15 ans.)
- M. Michel, à Paris ; système de machines à diviser et casser le sucre en morceaux. (17 octobre. —15 ans.)
- M. Schlosser, à Paris; appareil broyeur et mouleur à hélice, propre à la fabrication des briques et autres produits céramiques. ( 20 octobre. — 15 ans.)
- MM. Mader et Delgay, à Toulouse ; machine propre au concassage des cailloux pour mac-adam. (29 novembre.—15 ans.)
- M. Goodall, à Paris; machine perfectionnée à moudre ou broyer diverses substances. (33 décembre.—15 ans.)
- M. Perkes , à Paris ; perfectionnements dans les mécanismes propres à écraser et moudre le quartz et les minerais. (28 décembre. — Patente anglaise de 14 ans, expirant le 12 octobre 1866.)
- CAFÉ ET CAFETIÈRE.
- M. Vaillant, à Villeneuve ( Rhône ); moulin à café. (17 février.—15 ans.)
- M. Bovy, à Levy ( Belgique ) ; appareil à brûler
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- le café. (8 avril.—Brevet belge de 10 ans, expirant le 27 janvier 1863.)
- MM. Goldemberg et comp., à Zornhoff ( Bas-Rbin ); genre de moulin à café. (4 mai.—15 ans.)
- M. Watean, à Paris; confection des cafetières à esprit-de-vin. ( Add. des 17 mai et 1er octobre. — Brevet du 2 octobre 1851.)
- M. Girard, à Paris; appareil à torréfier le café et autres substances. (20 mai.—15 ans.)
- MM. Lacassagne et Lathoud, à Lyon ; extrait de café liquide et solide. (3 juin.—15 ans.)
- M. Turmel, à Paris; cafetière à fermeture hydraulique. (7 juillet.—15 ans.)
- MM. J min et Dumoutier, à Paris; appareil pour faire le café noir, le café au lait, le thé, et spécialement l’eau de Seltz. (8 juillet.—15 ans.)
- M. Pruvol, à Paris; cafetière à condensateur glacial. (14 juillet.—15 ans.)
- M. Varangot, à Lyon; perfectionnements aux moulins à café, à poivre et autres. ( 18 juillet. — 15 ans.)
- M. Brisset, à Paris; torréfaction des cafés. (9 août. —15 ans.)
- M. Loysel, à Paris ; cafetière perfectionnée. (26 octobre.—15 ans.)
- M. Laugadin, à Paris; brûloir-torréfacteur pour les cafés. (8 novembre.—15 ans.)
- CAOUTCHOUC ET GUTTA-PERCHA.
- MM. Couiurat et Guivet, àTroyes ( Aube ); machine dite jeteur de caoutchouc, et perfectionnement dans l’introduction de caoutchouc dans le tricot. (2 février.—15 ans.)
- M. Segret, à Tours; application, à toute espèce de tissu, d’une sorte de caoutchouc et fabrication de chaussure en caoutchouc. (19 mars.—15 ans.)
- M. Perrot, à Vaugirard (Seine); procédés et applications relatifs à la gutta-percha. (Add. du 26 mars.—Brevet du 7 septembre 1852.)
- M. Norris, à New-York; préparation et fabrication du caoutchouc. (26 mars.—15 ans.)
- MM. Linden frères, à Metz; toiles caoutchouc cimentées. (30 mars.—15 ans.)
- M. Jacmart, à Paris; genre de tissu de caoutchouc à dessins de couleurs imprimés. ( 13 avril. — 15 ans.)
- M. Grijfard, à Paris; application du caoutchouc. (29 avril.—15 ans.)
- M. Miinch, h Strasbourg; pâte de gutta-percha. (Add. des 31 mai, 20 août et 8 novembre.—Brevet du 28 janvier 1851.)
- M. Buran, à Paris; enduit dit caoutchoutine mi-
- Tome II. — 54e année. 2e série. —
- nérale artificielle hydrofuge. ( Add. du 6 juin. — Brevet du 23 novembre 1852 pris conjointement avec M. Lefebvre.)
- Mlle Lorentz, à Nancy; application de la gutta-percha mélangée au blanc de zinc et subsidiairement aux autres couleurs, sous la dénomination de cuir-végéto-minéral, à la fabrication de divers produits de l’industrie. (13 juillet.—15 ans.)
- M. Deseüle, à Paris; traitement de la gutta-percha et applications qui en résultent. (2 août.—15 ans.)
- M. le Perdriel, à Paris; application d’un ancien métier à la fabrication des tissus en caoutchouc. (3 septembre.—15 ans.)
- MM. Perra, à Plaisance, et Houques dit Jantin, à Paris; application des dissolutions de gutta-percha et de caoutchouc dans le sulfure de carbone. (24 septembre.—15 ans.)
- M. Wargny, à Paris; applications de la gutta-percha. (30 septembre.—15 ans.)
- MM. Guihal et Cumenge, à Paris; traitement du caoutchouc. (11 octobre.—15 ans.)
- M. Lefèvre, à Paris; applications de la gutta-percha. (12 octobre.—15 ans.)
- M. Nickels, à Paris; mécanisme employé pour mastiquer, pétrir ou broyer le caoutchouc, la gutta-percha et d’autres matières. ( 12 octobre.— Patente anglaise de 14 ans, expirant le 7 avril 1867.)
- M. Day, en Amérique ; nettoyage et préparation du caoutchouc et d’autres gommes analogues avant qu’elles ne soient soumises aux procédés ultérieurs de fabrication. (12 octobre.—15 ans.)
- M. Rider, à New-York ; préparation et application de la gutta-percha et du caoutchouc. (Add. du 27 octobre.—Brevet du 4 novembre 1851.)
- M. Gérard, à Grenelle ( Seine ) ; caoutchouc alcalin résistant à une température élevée. ( 28 novembre.—15 ans.)
- M. Giraud, à Paris; application du caoutchouc à la fabrication d’objets destinés à dissimuler les défectuosités du corps humain. ( Add. du 9 décembre.—Brevet du 12 novembre 1852.)
- M. Guihal, à Paris; applications du caoutchouc vulcanisé. (28 novembre.—15 ans.)
- M. Goodyear, à Paris; révivification des composés de caoutchouc et de gutta-percha vulcanisés. (14 décembre.—15 ans.)
- Le même, à Paris; perfectionnements dans l’électro-placage, le placage, l’ornementation, la coloration, le moulage et le chauffage des composés en caoutchouc et gutta-percha, et autres mélanges reposant sur les mêmes bases. (Add. du 21 décembre — Brevet du 14 décembre.—15 ans.)
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- Le même, à Paris; procédés perfectionnés pour revêtir des tissus de caoutchouc ou autres d’un plaqué de caoutchouc ou de ses composés. (21 décembre.—15 ans.)
- Le même, à New-York; manière de combiner le caoutchouc avec d’autres matières. ( Add. du 24 décembre.— Brevet du 21 mars. — Patente anglaise de 14 ans, expirant le 18 septembre 1866.)
- Le même, k Paris; application, k divers usages, des étoffes composées de caoutchouc et de matières filamenteuses, soit seules, soit plaquées sur des étoffes de caoutchouc ou autres plus grossières et plus consistantes. ( 28 décembre. — 15 ans.)
- CARDES ET CARDAGE.
- M. Monceau, à Mouy (Oise); divers cylindres destinés à passer les cardes et à les aiguiser. (Add. du 13 janvier.—Brevet du 8 mars 1852.)
- M. Lister, à Saint-Denis ( Seine ) ; fabrication et chauffage des cardes. (7 mars.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 28 février 1867.)
- M. Brié, à Elbeuf (Seine-Inférieure); arrêt instantané des machines à bouter les dents des rubans de cardes quand le fil est mal dressé ou épuisé. (18 mars.—15 ans.)
- M. Bellin, à Aubais ( Gard ); machine à carder les frisons. (19 mars.—10 ans.)
- MM. Forestier et Quinson, à Paris; machine à carder la bourre de soie, frisons, cocons et autres matières filamenteuses. (30 mars.—15 ans.)
- M. Ronnet, à Paris; certaines améliorations apportées dans la construction et l’emploi des cardes. (5 avril.—15 ans.)
- M. Risler, à Paris; perfectionnements apportés dans les cardes à coton et autres matières filamenteuses. (8 avril.—15 ans.)
- M. Warnery, à Lyon; machine à étirage successif intermittent, alimentation alternative et différentielle pour ouvrir et carder en gros toutes les matières textiles. (15 avril.—15 ans.)
- Mme Lahore née Barbe, et M. Luhore fils, à Mi-ramont ( Haute-Garonne ); application et perfectionnement de machines et procédés pour la préparation des cardage, filage et étirage de la laine cardée, et toutes autres matières filamenteuses. (16 avril.—15 ans.)
- M. Plataret, k Paris; perfectionnements apportés dans les cardes. (9 juin.—15 ans.)
- MUe Beauvais, à Londres; système de machine à effiler les chiffons de laine, et à les conserver en laine propre pouvant être cardée et filée mécani-
- quement sans aucun mélange de laine neuve. (Add. du 13 juin.—Brevet du 14 juin 1852.)
- M. Bateman, à Paris; perfectionnements dans le cardage de la laine et d’autres matières fibreuses, ainsi que dans l’arrangement des cardes. (25 juin. — Patente anglaise de 14 ans, expirant le 28 mai 1867.)
- M. Matignon, k Paris ; garniture de cardes. (20 juillet.—15 ans.)
- MM. Delglat et Casse, à Laroque-d’Olmes (Ariége); perfectionnement à la machine dite carde füeuse à boudin continu, servant à filer les laines en gros. (6 septembre.—5 ans.)
- MM. Roth et Danner, à Paris; perfectionnements aux garnitures des cardes. ( 20 septembre. — 15 ans.)
- M. Dupont, à Louviers ( Eure ); application, à la mise en boudin des déchets de soie, du système de la carde à laine dite carde américaine, carde fileuse, carde boudineuse, carde continue, montée d’un ou de deux peigneurs, et fournissant un boudin continu propre k être filé en fin sur un métier sans autre préparation. (24 octobre.—15 ans.)
- M. Martin, à Wazemmes ( Nord ); perfectionnements dans la fabrication des cardes à travailler la laine et le coton. (12 décembre.—Brevet belge de 15 ans, expirant le 13 octobre 1868.)
- M. Charreton-Sibut, à Vienne ( Isère ) ; système de carde fileuse. (30 décembre.—15 ans.) carrosserie ( voitures, roues, etc. ).
- M. Vergnais, à Lyon; suppression du frottement de l’essieu des voitures. (10 janvier.—15 ans.)
- M. Reynaud, à Paris; système de voiture. (Add. du 15 janvier.—Brevet du 3 décembre 1852.)
- M. Monter, à Marseille; système tendant k détruire les frottements par des rouleaux tournant autour de l’essieu. (Add. du 10 février.—Brevet du 11 février 1851.)
- M. Chantepie, à Châtellerault ( Vienne ) ; boîtes de roues. (19 février.—15 ans.)
- MM. Lhernault et Richard, à Paris; palonnier à bascule destiné à prévenir les accidents en voiture.
- ( Add. du 26 février. — Brevet du 24 novembre 1852.)
- M. Schœmberg aîné, à Paris; ressorts de suspension en caoutchouc vulcanisé. ( Add. des 2 mars, 29 avril et 20 septembre. — Brevet du 3 juillet 1852.)
- M. Lefebvre-Bemist, k Amiens; voiture k trois roues ayant les brancards indépendants du train. (11 mars.—15 ans.)
- M. Schlegel, aux Batignolles ( Seine ); procédé
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- pour empêcher le bruit produit par les glaces des voitures. (27 avril.—15 ans.)
- MM. Duplan et Sarret, à Lyon ; charrette à traction directe. (3 mai.—15 ans.)
- M. Davies, à Paris; genre de voiture. (13 mai.— Patente anglaise de 14 ans, expirant le 31 janvier 1865.)
- M. Grebel, à Denain (Nord); roues en fer laminé destinées à rouler ailleurs que sur les voies ferrées. (Àdd. du 17 mai.— Brevet du 20 septembre 1852.)
- MM. Belvaktte frères, à Paris; montage de voitures. (12 juillet.—15 ans.)
- M. Labouret, à Paris; binard à essieu coudé et plateau mobile. (1er août.—15 ans.)
- M. Mutelle, à Vaugirard ( Seine ); boîte de roue. (21 septembre.—15 ans.)
- M. Chauvellier, à Angers; ressort de travers, à crosse des deux bouts, avec un support à charnière s’adaptant au ressort. (27 septembre.—15 ans.)
- M. Renner, à l’Etang-la-Ville ( Seine-et-Oise ); voiture cylindrique dite Diogène. (29 septembre.— 10 ans.)
- M. Bernier, à Paris; appareil à essieu mobile applicable aux voitures. (7 octobre.—15 ans.)
- M. Chovet, à Paris; roues à ressorts. ( 8 octobre. —15 ans.)
- M. Maire, à Montmartre (Seine); limonière à brisure applicable aux trains de voitures à deux roues. (Add. du 20 octobre.— Brevet du 8 décembre 1852.)
- M. Bonnier, à Montpellier; avant-train conservateur, ou dételage spontané, avec ses dépendances, applicable à toute espèce de véhicule, quel que soit le nombre de chevaux, ainsi qu’aux trains des chemins de fer. (22 octobre.—15 ans.)
- M. Rabillon, à Paris; capote pliante pour voilures. (25 octobre.—15 ans.)
- M. Cass, à Paris; suspension de voitures. (14 novembre.—15 ans.)
- M. Warcup, à Paris; construction des ressorts pour voitures et autres usages. ( 16 novembre. — Patente anglaise de 14 ans, expirant le 26 mai
- 1867.)
- MM. Meynadier frères, Dulac, Givordet Vigne, à Lyon; système de moyeu de roue. ( 16 novembre. —15 ans.)
- M. Sarrazin de Montferrier, à Paris; genre de roue. (6 décembre.—15 ans.)
- M. Quetigny, à Paris; canaux hélicoïdaux appliqués aux fusées des essieux et aux boîtes de roues de toute espèce. '12 décembre.—15 ans.)
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- M. Grandidier, à Bar-le-Duc; ressorts de voitures. (28 décembre.—15 ans.)
- CARRELAGE.
- M. Blondel, à Paris; carreaux creux renforcés pour planchers en fer, voûtes, etc. ( 16 mars.— 15 ans.)
- M. Blanche, à Paris; carrelage biluminé pouvant aussi s’appliquer à toute espèce de produits en terre cuite. (21 mars.—15 ans.)
- M. Dufour, à Saumur ( Maine-et-Loire ) ; carrelage avec incrustation de substances bitumineuses, jointement de carrelage formant, mosaïque. (18 mai. —15 ans.)
- M. Hudelot, à Besançon; fabrication des carreaux en plâtre et en sciure de bois. (16 juillet.—15 ans.)
- CÉRAMIQUE.
- M. Gellée, à Paris; application des matières vitreuses ou céramiques à la garniture des étalages. (22 janvier.—15 ans.)
- M. Vergne, à Limoges; remise à neuf de vieux moules en plâtre dans la fabrication de la faïence et autres poteries. (1er février.—15 ans.)
- M. Pasquay, à Strasbourg; fabrication de poterie. (15 février.—15 ans.)
- M. Mansard, à Alonne ( Nord ) ; matière propre à la fabrication des produits céramiques. ( 17 février.—15 ans.)
- M. Yrernault, à Châtillon-sur-Indre ( Indre ); appareil destiné à cuire la porcelaine avec le gaz perdu des hauts fourneaux servant à l’alimentation des forges. (8 mars.—15 ans.)
- M. Way, à Londres; fabrication de la poterie cuite et brûlée au feu. (25 mai.— Patente anglaise de 14 ans, expirant le 17 novembre 1866.)
- MM. Billand et Delor, à Lyon; fabrication de porcelaine. (9 juin.—15 ans.)
- M. Aubanel, à Avignon; carneaux en terre cuite mi-partie de deux nuances. (22 juin.—15 ans.)
- M. d’Huart, à Paris; fabrication des poteries. (8 juillet.—15 ans.)
- M. Radureau, à Limoges; confection et application, aux arts céramiques, de la vis en porcelaine. (28 juillet.—15 ans.)
- MM. Lyons et Barbai, à Nevers; fabrication, en faïence et en relief, de toutes lettres et chiffres de toutes formes et dimensions, etc. ( 24 août. — 15 ans.)
- M. Falaiseau de Beau plan, à Paris; composition céramique. (Add. du 25 août.— Brevet du 6 août. —15 ans.)
- MM. Péchiné et Colas, à Rolampont ( Haute-Marne ) ; étuve et four à séchage et cuisson con-
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- tinus pour la chaux, le plâtre, la tuile, la brique et les pâtes céramiques. (Add. du 28 août. Brevet du 5 avril.—15 ans.)
- M. Gaillard, à Lyon; manufacture de constructions étrusques. (15 octobre.—15 ans.)
- MM. Bouvet et Martin, à Paris; four à cuire les pâtes céramiques. (25 octobre.—15 ans.)
- M. Fabas-Demautort, à Paris; amélioration et embellissement des objets en matières terreuses, naturelles ou factices. (12 novembre.—15 ans.)
- M. Radureau, à Limoges; procédé dit imitation en porcelaine de découpage en bois fait à la scie. (14 décembre.—15 ans.)
- M. Reyrnud, à Saint-Parre-aux-Tertres ( Aube); 1° application, à la fabrication d’objets en argile, des machines à drains à piston et à décharge horizontale; 2° divers objets d’argile; 3° tailloir à carreaux; 4° machine à faire les faîtières à recouvrement. (17 décembre.—15 ans.)
- M. Trophy, à Paris; fabrication, en pâte céramique, en fer émaillé ou verni ou non, de divers objets employés dans les constructions. ( Add. du 31 décembre.—Brevet du 27 septembre.—15 ans.)
- CHANDELLE ET BOUGIE.
- M. Hamelin, à Paris; nouveau mode d’emploi de la mèche dans la fabrication de la chandelle et de la bougie. (10 janvier.—15 ans.)
- M. le Page, aux Batignolles (Seine) ; chandelles et bougies. (Add. du 5 février—Brevet du 17 décembre 1852.)
- M. Rauvens, à Paris; fabrication des bougies stéariques et des huiles. (16 mars.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 23 octobre 1866.)
- MM. Wilson et Partridge, à Paris; fabrication des chandelles et appareils pour les brûler. (7 mai.— Patente anglaise de 14 ans, expirant le 30 octobre 1866.)
- MM. Binet et Cahouet, à Paris; fabrication des bougies et des chandelles. (Add. des 10 mai et 10 octobre.—Brevet du 28 février.—15 ans.)
- M. Poirson-Déronis, à Bar-le-Duc; fabrication de chandelles. (20 mai.—10 ans.)
- M. Delapchier, à Besançon ; appareil destiné à la fonte des suifs. (10 juin.—15 ans.)
- MM. Carbonel et Riiquois, à Marseille; étendelles à l’usage des huileries et des fabriques de bougies. (25 juin.—15 ans.)
- M. Millier, à Paris; fabrication de la chandelle et de la bougie. (5 août.—15 ans.)
- M. Capeccioni, à Gênes (Sardaigne); fabrication des chandelles. (Add. du 12 octobre.—Brevet du 30 mars.—15 ans.)
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- M. Sales, aux Batignolles (Seine); chandelles et bougies végétales avec mèches semi-métalliques. (15 octobre.—15 ans.)
- M. Moinier, à la Villette (Seine); fabrication de la bougie. (22 octobre.—15 ans.)
- M. Revenu, à Autun (Saône-et-Loire); fabrication de bougies minérales avec des résidus de schistes bitumineux. (26 octobre.—15 ans.)
- M. Jacquelain, à Paris; moyen chimique propre à obtenir une matière blanche, solide, non susceptible de graisser les doigts, et destinée à la fabrication des bougies. (30 novembre.—15 ans.)
- M. Richard, à Paris; fabrication de bougies et de chandelles avec addition de matières résineuses et par le traitement de ces matières. (24 décembre. —15 ans.)
- M. Wilson, à Paris; moules à chandelle. (28 décembre.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 23 avril 1867.)
- CHANVRES ET LINS.
- M. Claussen, à Paris; préparation et blanchiment du lin, du chanvre et autres matières fibreuses végétales. (Add. des 21 mars et 26 juillet.— Brevet du 11 décembre 1850.)
- M. Cator, à Paris; machines à préparer le lin et autres substances filamenteuses, avant de les soumettre au teillage ou à d’autres opérations. (26 mars. —Patente anglaise de 14 ans, expirant le 16 avril 1867.)
- M. Tanner, aux Etats-Unis d’Amérique; méthode de traitement du lin et du chanvre par laquelle ces matières sont amenées à un état tel, qu’elles peuvent être cardées, filées et tissées par les machines employées actuellement dans les manufactures des fils et tissus de coton et de laine. (4 avril. —15 ans.)
- Mme Lester, à Paris; perfectionnements dans la manière de traiter les graines de lin et de chanvre, ainsi que dans le traitement et la préparation du lin et du chanvre. (12 avril.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 30 septembre 1866.)
- M. Jacquart-Delesalle, à Roubaix (Nord); machine à écanguer le lin. (6 mai.—15 ans.)
- M. Wilson, à Edimbourg ; perfectionnements dans le mécanisme et procédés employés pour fabriquer le lin et autres substances fibreuses végétales. (12 mai.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 21 octobre 1866.)
- M. Dorey , à Paris ; mode de teillage des lins et des chanvres, et machine propre à opérer ce travail. (Add. du 17 mai.—Brevet du 26 mars 1852.)
- M. Jennings, en Irlande; perfectionnements ap-
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- portés à la préparation du chanvre, du lin d’Europe et de Chine, et d’autres substances filamenteuses du règne végétal. (19 mai.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 15 novembre 1866.)
- M. Bethell,a. Paris; perfectionnements apportés a l’extraction des filaments du lin, du chanvre et d’autres matières filamenteuses de la même espèce. (20 mai.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le
- 14 avril 1867.)
- Buckaman, en Écosse; perfectionnements apportés au traitement du lin et autres substances analogues, ainsi qu’aux machines y relatives. (15 juin.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 6 décembre
- 1866.)
- M. Terwangne, à Lille; rouissage du lin manufacturier. (Acid, du 21 juillet.—Brevet du 12 avril 1849.)
- M. Both, aux États-Unis ; perfectionnements apportés à la manière de traiter les filaments du lin, du chanvre d’Europe et de Chine, et d’autres substances, avant qu’ils ne soient filés, ainsi qu’aux appareils employés à cet effet. (8 août.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 26 mai 1867.)
- M. Touzé, à Saumur (Maine-et-Loire); moulin à piler le chanvre. (14 septembre.—15 ans.)
- M. Cloua, à Tracy-le-Mont (Oise); préparation de chanvre. (Add.du 10 octobre.—Brevet du 12 juillet. —15 ans.
- M. Eastwood, à Paris; machine à peigner le lin, le chanvre ou toutes autres matières textiles. (29 octobre.—15 ans.)
- M. Lotz fils aîné, à Nantes; machine à battre le blé portative et locomobile, à vapeur, à mouvement direct, propre à broyer les chanvres et les lins et à moudre de la farine. (18 novembre.—
- 15 ans.)
- MM. Brisco et Ilorsman, à Paris; préparation du lin et d’autres substances filamenteuses du règne végétal. (19 novembre.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 7 septembre 1867.)
- M. Landtsheer, à Gand; machine à peigner le lin (9 décembre.—Brevet belge de 10 ans, expirant le 17 novembre 1863.)
- CHAPELLERIE.
- M . Noyer (Jean-Pierre) et Noyer (Louis), à Lyon ; galettes de chapeaux et tissus de coton remplaçant celles en feutre. (3 janvier.—15 ans.)
- M. Allié, à Paris ; fabrication des chapeaux d’hommes. (Add. du 13 janvier.—Brevet du 4 novembre 1852.)
- M. Bonnard, à Paris; système de chapeau. (26 janvier.—15 ans.)
- M. Sage, à Lyon; découpage et collage sur papier des soieries pour la chapellerie. (17 mars.— 15 ans.)
- M. Lejeune, à Paris ; imperméabilisation des chapeaux. (26 mars.—15 ans.)
- M. Duchêne aîné, à Paris; chapeaux en feutre. (11 avril.—15 ans.)
- M. Bonnet, à Tarascon (Bouches-du-Rhône); fabrication mécanique des chapeaux de feutre. (12 avril.—15 ans.)
- M. Moretton, à Paris; chapeau cannelé. (14 avril. —15 ans.)
- M. Mansart-Piggiani, à Paris; chapeaux à air comprimé. (26 avril.—15 ans.)
- M. Wuilliot-l’Heureux, à Paris; instruments destinés à perfectionner la fabrication des chapeaux dits néopolyxyles; procédés de la vannerie, etc. (Add. du 12 mai.—Brevet du 23 août 1851.)
- MIle Esco[fier dit Petit, à Paris ; fabrication de chapeaux et coiffure avec de la mousse végétale. (23 mai.—15 ans.)
- M. Blanchet aîné, à Paris; tournurière-gaufreuse pour chapeaux de dames. (9 juin.—15 ans.)
- MM. Tainturier frères et Cuillierier et c-omp., à Paris; application du velours et de la peluche aux chapeaux de dames. (24 juin.—15 ans.)
- M. Fabius, à Paris; chapellerie perfectionnée. (23 juillet.—15 ans.)
- M. Didier, à Paris; étui métallique pour chapeaux. (11 août.—15 ans.)
- M. Bourrel, à Toulouse; application de la gutta-percha à la chapellerie. (31 août.—15 ans.)
- M. Gonnard, à Grenoble; appareil pour fabriquer les chapeaux-cloches en paille. (24 septembre. —15 ans.)
- MM. Langenhagen frères, à Saar-Union ( Bas-Rhin); broderie en tous genres sur les chapeaux de paille de latanier, de palmier et de panama pour hommes, femmes et enfants. (28 septembre.— 15 ans.)
- M .Hopkins, à New-York; machine à faire les chapeaux. (7 octobre.—Patente américaine de 14 ans, expirant le 1er octobre 1866.)
- M. Auteroche, à Paris; calottes pour chapeaux de femmes, fabrication. (Add. du 8 octobre.—Brevet du 1er juin 1852.)
- M. Grarero, à Paris; système de chapeau. (14octobre.—10 ans.)
- M. Gaussem, à Nîmes ; chapeau pour dames. (18 octobre.—15 ans.)
- M. Boizard, à Paris; fabrication des chapeaux dé paille et autres. (25 octobre.—15 ans.)
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- M. Allié aîné, à Paris; genre de galette dit pilo-plastique. (Add. du 18 novembre.—Brevet du 12 novembre.—15 ans.)
- MM. Pineau et Noël, à Paris; genre de couvre-chapeau. (24 novembre.—15 ans.)
- MM. Legrand et Talbert, à Pans; bombe en feutre cambrée, vernie ou non vernie, applicable aux casquettes. (1er décembre.—15 ans.)
- M. Lacm, à Orléans ; fabrication des galettes de chapeaux. (5 décembre.—15 ans.)
- M. Salvan, k Paris; fabrication et genre de chapeau. (12 décembre.—15 ans.)
- M. Jackson, à Paris; fabrication des chapeaux. (13 décembre.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 16 novembre 1867.)
- M. Beaudeloux, à Paris; fabrication des chapeaux. (14 décembre.—15 ans.)
- M. Gondois, k Marseille; coiffures en drap feutré imperméables. (Add. du 17 décembre.—Brevet du 18 décembre 1852.)
- MM. Cabirol et Dubois, à Paris ; fabrication des chapeaux. (23 décembre.—15 ans.)
- CHARRUE.
- M. Longuet, à Bosc-le-Hard, canton de Belle-combre ( Seine-Inférieure) ; charrue. (7 janvier.— 15 ans.)
- MM. Maignon-Dollet et comp., à Nîmes; système de charrue en fonte. (17 janvier.—15 ans.)
- M. Poitevin, à Mâcon; charrue à tourne-soc mobile à un seul versoir. (1er février.—15 ans.)
- MM. Teyssou, Lapeyre et Laumond, commune de Terrasson (Dordogne) ; charrue à timon roide et à oreilles mobiles. (17 février.—15 ans.)
- MM. Fondeur et Piton, à Jussy et à Mennessis ( Aisne ) ; charrue double en fer dite brabmt. (1er mars.—15 ans.)
- M. Carlier-Baucamp, à Grougis (Aisne); système de charrue en fer et fonte, k double versoir. (7 mars.—15 ans.)
- M. Bonnafoux, à Viviers-les-Montagnes (Tarn); perfectionnement d’une charrue en fer de fonte. (19 mars.—15 ans.)
- M. Vinot, k Droilcourt (Oise); soc en fonte divisé en trois pièces. (2 avril.—10 aBS.)
- M. Beriüe, k Verrée-sous-Salmaise (Côte-d’Or); genre de charrue. (4 avril.—15 ans.)
- M. Thadée, à Aix (Bouches-du-Rhône) ; charrues à défoncement et k double défoncement. ( 10 mai. —15 ans.)
- M. Lair, k Sens (Yonne) ; système de charrue. (18 juin.—15 ans.)
- M. Groley, à Paris; appareil destiné k faire fonc-
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- tionner une charrue, soit par le vent, soit par la vapeur. (13 juillet.—15 ans.)
- M. Carlm’-Baucamp, k Grougis (Aisne); charrue en fer dite brabant double à soc, à douille et à talon mobile. (30 juillet.—15 ans.)
- M. Andouart,h Lescure (Tarn); charrue k double déversoir. (15 septembre.—15 ans.)
- M. Fondeur, k Villequier-au-Mont (Aisne); ehar-rue k deux socs alternatifs. (Add. du 10 octobre.— Brevet du 27 août 1852.)
- M. Estelle, k Manosque (Basses-Alpes); charrue dite passe-partout. (Add. du 7 novembre.—Brevet du 20 décembre 1852.)
- M. Cheylan, k Pierrefeu (Yar) ; perfectionnement d’un soc-charrue. (12 décembre.—15 ans.)
- M. Taravaud, k Planet (Creuse); charrue. (18 décembre.—15 ans.)
- chauffage (appareils de).
- M. Brunetle, k Paris; chauffage pour serres, étuves et appartements. (29 janvier.—15 ans.)
- M. Barthélemy, k Périgueux (Dordogne) ; fourneau de cuisine tout en fonte, k quatre marmites sur un seul foyer, pouvant se transformer en un fourneau k deux marmites. (2 février.—15 ans.)
- M. Plusse, k Paris ; bouches de chaleur et autres articles de fumisterie. (3 février.—15 ans.)
- M. Chêne père, k Paris; calorifères. (9 février.— 15 ans.)
- M. Boulier, k Lyon; genre de calorifère. (18 février.—15 ans.)
- M. Martre, k Paris; appareil de chauffage pour les serres. (4 mars.—15 ans.)
- MM. Gromelle et Coffin, k Paris; appareil de chauffage par l’eau combinée ou non avec la vapeur, et des appareils de ventilation. (5 mars. — 15 ans.)
- M. Curé, k Farguiers (Aisne) ; poêle vitrifié avec foyer k vent, et application de ce foyer k vent k tout chauffage domestique. (Add. du 7 mars.—Brevet du 1er décembre 1851.)
- M. Ray, k Paris; bouches de chaleur. (9 mars. —15 ans.)
- M. Guérin, k Paris; cheminée absorbant toute fumée produite par l’usage des cheminées ordinaires. (Add. du 17 mars. — Brevet du 19 mars 1855.)
- M. Lee-Stevens , k Paris; construction des fourneaux. (21 mars.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 1er octobre 1866.)
- M. Vuigner, k Paris; perfectionnements dans les bouches de chaleur. (Add. du 26 mars.—Brevet du 18 juin 1852.)
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- M. Vandenbroucke, à Paris ; fourneau à gril invisible. (30 mars.—15 ans.)
- MM. Pruvost-Coudroy et comp. et Bertholomey, à Douai (Nord) ; appareil de chauffage à l’air chaud. (5 avril.—15 ans.)
- M. Rénaux, à Rouen; système ayant pour but d’échauffer l’eau avec la vapeur perdue des matières. (7 avril.—15 ans.)
- M. Héfle, à Dole (Jura); fourneau dit lucifoide à chaleur concentrée. (16 avril.—15 ans.)
- M. Emorine, à Lyon ; calorifère à vapeur et a eau chaude. (Add. des 19 avril et 28 septembre.— Brevet du 16 septembre 1852.)
- M. Àlleau, à Paris; calorifère-fumivore à réservoir d’air chaud. (20 avril.—15 ans.)
- MM. Murillon frères, à Lyon; fourneau modérateur disposé pour un double service d’été et d’hiver. (28 avril.—15 ans.)
- M. Beaumont, à Versailles; chauffage avec ou sans combustible. (7 mai.—15 ans.)
- M. de Rostaing, à Paris; parafeux de cheminée contre l’incendie. (11 mai.—15 ans.)
- M. Coad, à Paris; perfectionnements dans les foyers et dans l’application de la chaleur. (18 mai. — Patente anglaise de 14 ans, expirant le 13 novembre 1866.)
- M. Préaubert, à Angers (Maine-et-Loire) ; calorifère à air chaud. (19 mai.—15 ans.)
- M. Adolph, à Paris; appareil de chauffage et d’éclairage dit aéro-calorifère. (20 mai. —Patente anglaise de 14 ans, expirant le 6 avril 1867.)
- M. Rolet, à Paris ; construction des devantures de cheminée à rideau mobile. (Add. du 23 mai.—Brevet du 25 mai 1852.)
- M. Mulkay, à Paris; mode particulier de chauffage de l’eau d’alimentation de générateurs des locomotives et autres. (28 mai.—15 ans.)
- M. Fondet, à Paris; chauffage par l’eau, à circulation intermittente. (2 juin.—15 ans.)
- M. Bouissou, à Paris ; appareil de chauffage. (Add. du 4 juin.—Brevet du 5 juin 1852.)
- M. Sorin, à Paris; appareil dit aérifère, fumifuge, odorifuge, aérofuge, ou parafumée-désinfecteur-ven-tilateur. (Add. du 6 juin. —Brevet du 3 février. — 15 ans.)
- M. Roussel, à Paris ; appareil à faire chauffer les fers à friser, à repasser, etc. (6 juin.—15 ans.)
- M. Petit, à Paris; appareil à chauffer toute espèce de liquide. (22 juin.—15 ans.)
- M. Chaussenot aîné, à Paris ; cheminée à foyer ouvert. (Add. du 2 juillet.—Brevet du 6 avril 1852.)
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- M. Neveu, k Paris; mèches allume-feu. (7 juillet.—15 ans.)
- M. Picard, à Lyon; cheminée garantissant de la fumée. (22 juillet.—15 ans.)
- M. Sheringhan, k Paris ; cheminées - poêles. (22 juillet. — Patente anglaise de 14 ans, expirant le 10 décembre 1866.)
- M. Boussod, k Paris ; appareil mobile propre à la cuisson des légumes. (27 juillet.—15 ans.)
- M. Bernier, k Paris; fermeture de bouches de chaleur. (6 août.—15 ans.)
- M. Hadrot jeune, à Paris ; crémaillère dite crémaillère double. (27 août.—15 ans.)
- M. Vanelly, k Rennes; calorifère économique. (31 août.—15 ans.)
- M. Joly, k Paris; appareils de chauffage. (5 septembre.—15 ans.)
- M. Thiebert, k Nancy ; fourneau de cuisine bourgeoise. (30 septembre.—10 ans.)
- M. Guérin de Coucy, à Paris; appareil fumivore. (1er octobre.—15 ans.)
- M. Amory, aux Etats-Unis ; perfectionnements dans les foyers. (3 octobre.—15 ans.)
- M. Marteau, k Lille ; système de calorifère. (Add. du 8 octobre.—Brevet du 10 novembre 1852.)
- M. Bobée, k Rouen; calorifère à air chaud. (12 octobre.—15 ans.)
- M. Rousset-Coquerelle, k Paris ; appareil dit fumi-extracteur. (13 octobre.—15 ans.)
- M. Pecker, k Paris; chauffe-pieds confortable. (14 octobre.—15 ans.)
- M. Aureliani, k Paris ; grilles mobiles applicables aux appareils de chauffage en général. (17 octobre. —15 ans.)
- M. Tatin, k Bordeaux ; chaufferette. (17 octobre. —15 ans.)
- M. Bouneau, k Lavelanet (Ariége) ; appareil de chauffage. (18 octobre.—15 ans.)
- M. Smith, k Paris ; appareils pour nettoyer l’intérieur des cheminées tubulaires et autres objets creux. (24 octobre. — Patente anglaise de 14 ans, expirant le 17 avril 1867.)
- M. Muller, k Mulhouse (Haut-Rhin); calorifère réflecteur k foyer mobile et k ventilateur. (25 octobre.—15 ans.)
- M. Lavigne, k Paris; chauffage par l’éclairage. (Add. du 3 novembre.—Brevet du 29 juin.— 15 ans.)
- M. Lawmbe, k Lyon; poêles et fourneaux k grille montante et descendante. (4 novembre.—15 ans.)
- M. Alber, k Vigney (Vosges); chauffage écono-
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- mique. (Add. du 5 novembre. —Brevet du 3 janvier.—15 ans.J
- M. Stevens, à Paris ; construction des foyers de cheminées et autres. (23 novembre. — Patente anglaise de 14 ans, expirant le 17 mai 1867.)
- M. Salomon, à Paris; applications des produits pyrogénés de la houille, de la tourbe et des lignites au chauffage, à l’éclairage et au graissage. (15 décembre.—15 ans.)
- M. Milhomme, à Paris; construction des cheminées. (24 décembre.—15 ans.)
- M. Soulié , à Angers ; appareil à double tirage pour intérieur de cheminées. (27 décembre.— 15 ans.)
- CHAUSSURE.
- M. Mollière, à Lyon ; machine à déformer (achever) la chaussure. (6 janvier.—15 ans.)
- M. Pannelier, à Paris ; tiges de brodequins, en un seul morceau, et à palette cintrée au moyen du cambrage. (Add. du 11 janvier.—Brevet du 14 janvier 1852.)
- M. Delpeuch, à Paris; métier à tisser les chaussons et les pantoufles. (Add. des 17 janvier et 24 août.—Brevet du 15 décembre 1851.)
- M. Gay, aux Thernes (Seine); fabrication de chaussures à l’aide de machines. (Add. du 4 février. — Brevet du 18 octobre 1852, pris avec Du-reuille et Hubert.)
- M. Goin, à Lyon; socques sans talons. (lOfévrier. —15 ans.)
- M. Lhote, à Châlons-sur-Marne; chaussures à fausses vis. (15 février.—15 ans.)
- M. Jeannin, à Paris; forme mécanique pour faire les chaussons. (5 mars.—15 ans.)
- M. Gourland, à Paris; genre de soulier à bouton. (Add. du 14 mars.—Brevet du 21 juillet 1851.)
- M. Laurencin, à Lyon; perfectionnement à la chaussure. (15 mars.—15 ans.)
- M. Bernard, à Paris ; fabrication des bottes et souliers et perfectionnement des machines qui s’y rattachent. (9 avril. — Patente anglaise de 14 ans, expirant le 20 septembre 1866.)
- M. Schneider, à Paris; socques dits socques sans talon. (12 avril.—15 ans.)
- MM. Garcin père et fds, à Clermont-Ferrand ; machine pour la déforme complète des chaussures. (16 avril.—15 ans.)
- M. Berthe, à Dijon; sabots en gutta-percha. (22 avril.—15 ans.)
- MM. Hugues et comp. ; guêtre à ressort pour l’usage civil et militaire. (2 mai.—15 ans.)
- M. Day, en Angleterre; confection des bottes et
- souliers de manière à rendre ces objets plus commodes pour la personne qui les porte. (30 mai.— 15 ans.)
- MM. Roussel et Coste, à Lyon; chaussure en gutta-percha. (Add. des 11 juin, 19 août et 27 décembre.—Brevet du 16 février.—15 ans.)
- M. Boutais, à Nantes; talons ronds tournants appliqués à la chaussure. (14 juin.—15 ans.)
- M. Gay, à Clermont-Ferrand; fabrication de la chaussure à la mécanique. (14 juin.—15 ans.)
- M. Sellier, à Grenoble ; machine pour fabriquer la chaussure à filets en métaux ou à fabriquer les filets seulement. (Add. du 15 juin.—Brevet du 3 juin 1851.)
- M. Rabiniaux, à Bennes ; fabrication de formes brisées. (16 juin.—15 ans.)
- M. Ringaud cadet, à Toulouse; caoutchouc mêlé au soufre et à la gutta-percha, servant au moulage et au collage des semelles. (1er juillet.—15 ans.)
- MM. Latour frères, â Paris; fabrication des chaussures. (2 juillet.—15 ans.)
- M. Cresp, à Grasse (Var); confection de socques en cuir. (14 juillet.—15 ans.)
- M. Guignabert, à Clermont-Ferrand; perfectionnement de chaussures. (Add. du 28 juillet.—Brevet du 31 mars.—15 ans.)
- MM. Hyatt (Elias C.), Hyatt (Louis L.) et Meyer, aux États-Unis d’Amérique; semelles de bottes, souliers et autres chaussures. (25 août. — Patente anglaise de 14 ans, expirant le 2 juin 1867.)
- M. Heroz, à Paris; chaussures pour hommes. (27 août.—15 ans.)
- M. Sauret, à Marseille; guêtres sans couture et tiges de bottes en peau de chagrin. (Add. du 27 septembre.—Brevet du 7 juin.—15 ans.)
- M. Bertin, à Toulon (Var) ; fabrication de souliers et guêtres. (29 septembre.—10 ans.)
- M. Robin, à Bordeaux; chaussure en cuir avec empeigne d’une seule pièce et sans couture. (29septembre.—15 ans.)
- MM. Garnier et Lecomte, à Paris ; construction de toute espèce de chaussure en caoutchouc. (30 septembre.—15 ans.)
- M. Gaillard, à Paris; chaussure avec combinaison de la gutta-percha et du cuir. (12 novembre.— 15 ans.)
- M. Bourguignon, à Rouen; chaussures imperméables. (Add. du 1er décembre.—Brevet du 9 décembre 1852.)
- M. Crausaz, à Marseille ; chaussure en caout-chouc-gutta-percha. (27 décembre.—15 ans.)
- | M. Soullier, à Montpellier; fabrication des chaus-
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- sures imperméables. ( 27 décembre. — 15 ans.] chemins de fer ( et leur matériel ).
- M. Oppeneau, à Paris; divers perfectionnements dans la confection des roues, bandes de roues, etc.
- ( spécialement pour chemin de fer], et dans les machines et appareils propres à ladite confection ou fabrication. (8 janvier.—15 ans.)
- M. de Bergue, à Paris; perfectionnements apportés à la voie des chemins de fer. ( 15 janvier. — 15 ans.)
- M. Pouillet, à Paris; système de construction pour l’établissement des voies de chemins de fer. (Add. du 18 janvier.—Brevet du 26 mai 1846.]
- M. Mondot de Lagorce, à Paris; système de chemin de fer aérien gravimoteur. ( 29 janvier. — 15 ans.)
- M. Servel, à Montpellier; appareil de cheville ouvrière applicable aux voitures de chemin de fer à six roues. (19 février.—15 ans.)
- M. Samuel, en Angleterre; procédé mécanique ou appareil destiné aux locomotives et aux voitures, et perfectionnement dans la fabrication des coussins indestructibles et non élastiques, pour prévenir les accidents et servir à d’autres emplois semblables. (2 mars.—15 ans.)
- M. Bergeron, à Paris; système de rails à supports en fer solidaires. ( Add. du 7 mars. — Brevet du 18 novembre 1852.)
- M. Imbert, à Lyon; fabrication des rails en fer aciéré. (9 mars.—15 ans.)
- M. Henry, à Strasbourg; plateaux pavés en fonte trempée pour routes, rues, cours, trottoirs, etc. (Add. du 26 mars.—Brevet du 13 juillet 1852.)
- M. Mulot, à Paris; mécanisme à changement de signaux applicable aux lanternes des chemins de fer. (26 mars.—15 ans.)
- M. Robson, à Paris; perfectionnements dans les appareils à allumer les signaux et autres feux. (14 avril.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 1er décembre 1866.)
- M. Proust, à Orléans; douches propres à empêcher réchauffement des boîtes et essieux des wag-gons ainsi que des locomotives. (15 avril.—15 ans.)
- MM. Lavocat etcomp., à Bologne (Haute-Marne); mode de fabrication des tampons ou battoirs de waggons. (16 avril.—15 ans.)
- M. Chameroy, à Paris; système de voies de chemin de fer et de route ordinaire. (18 avril. — 15 ans.)
- MM. Kientzlè et Goetz, à Mulhouse (Haut-Rhin ); système de construction de waggons, voitures de
- Tome II. — 54e année. 2e série. —
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- transport et fourgons de munitions. (3 mai.— 15 ans.)
- M. Juck, à Roubaix ( Nord ); boîtes à bourrage, et bourrages employés dans ces boîtes, coussinets, pistons et soupapes. (11 mai.—Patente anglaise de
- 14 ans, expirant le 14 octobre 1866.)
- M. Barberot, aux Batignolles ( Seine ) ; rails de chemins de fer. (13 mai.—15 ans.)
- M. Rock, à Paris; perfectionnements apportés aux couvertures des waggons ou autres voitures. (17 mai.—15 ans.)
- M. Henry, à Strasbourg; système de rails permanents en fer, etc. (Add. des 21 mai et 28* juin. —Brevet du 24 mai 1852.)
- M. Forder, à Paris; garde-chocs pour voitures de chemins de fer. ( Add. du 31 mai. — Brevet du
- 13 septembre 1852.)
- M. Henry, à Strasbourg; système économique de chemin de fer composé de nouveaux rails. ( Add. du 3 juin.—Brevet du 26 mars.—15 ans.)
- M. Bourrïllon, à Tonneins ( Lot-et-Garonne ); procédé mécanique propre à empêcher le déraillement des trains sur les chemins de fer. (8 juin. —
- 15 ans.)
- M. Dormoy, à Rimaucourt ( Haute-Marne ); for-geage de tampons de waggons, pivots, têtes de rayons, essieux à patins au moyen d’une étampe mobile, dans deux directions différentes. (11 juin. —15 ans.)
- M. Lemoine, aux Batignolles (Seine); moyen propre à fixer les bouts de rails de chemin de fer à leur jonction. ( Add. du 11 juin.—Brevet du 3 juillet 1851.)
- MM. Lay et Laylée, à Paris; traverses et autres parties de la voie permanente, dessèchement des chemins de fer. ( 11 juin. — Patente anglaise de
- 14 ans, expirant le 6 octobre 1866.)
- M. Parry, en Amérique; perfectionnements apportés aux rouleaux de frottement applicables aux coussinets des arbres, aux plateaux tournants pour chemins de fer, etc. (18 juin. — Patente anglaise de 14 ans, expirant le 6 janvier 1867.)
- M. Colson, en Belgique; système de waggons à marchandises pour les chemins de fer (Add. du 5 juillet.—Brevet du 6 juillet 1852.)
- M. Buisson-Lalande, à Paris ; procédés propres à arrêter l’arrière-train des chemins de fer. (6 juillet. —15 ans.)
- M. Ruaux, à Paris; système de chemin de fer par la locomotion animée. (7 juillet.—15 ans.)
- M. Roosevelt, aux États-Unis ; système perfectionné tendant à réduire le frottement exercé sur
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- les extrémités des essieux ou tourillons de voitures des chemins de fer et autres. (8 juillet.—15 ans.)
- M. Whitwortli, à Paris; appareils pour être employés avec les signaux de chemins de fer. (12 juillet.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 5 janvier 1867.)
- MM. Petin et Gaudet, à Paris; fabrication des bandages de roues (sans soudures). (16 juillet.— 15 ans.)
- M. Maneglia, à Turin; système tendant à supprimer entièrement les ressorts d’acier dans les voitures de toute espèce pour les chemins de fer. (29 juillet.—15 ans.)
- MM. Bouillon frères, à Paris; ressort atmosphérique avec perfectionnement. (1er août.—15 ans.)
- M. Van Doren, Clavel et comp., à Lyon; système de traction applicable sur tous les chemins de fer dit parallélocable. (1er août.—15 ans.)
- M. Spencer, à Londres; perfectionnements apportés dans la construction des tampons et ressorts de traction pour les voitures, waggons et trains de chemins de fer. (Add. du 13 août.—Brevet du 11 octobre 1851.)
- M. Palmer, à Paris; construction des voitures de chemins de fer. (16 août.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 5 février 1867.)
- M. Murphy, à Paris ; perfectionnements dans le mode d’établissement de la voie permanente dans les chemins de fer. (18 août.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 17 février 1867.)
- MM. Vaugin et Chesneaux, à Paris; perfectionnements apportés dans l’emploi et la fabrication des ressorts de suspension, de choc et de traction en usage sur les voitures de chemin de fer ou autres. (18 août. —15 ans.)
- M. Claudel, à Paris; système indicateur des trains et de leur vitesse. (23 août.—15 ans.)
- M. Boret, à Paris; appareil dit le prévoyeur, propre à empêcher le déraillement des locomotives à vapeur. (26 août.—15 ans.)
- M. Smith, à Paris; système de rail pour chemin de fer. (2 septembre.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 13 juin 1867.)
- M. Grammont, à Lyon; système de chemin de fer avec appui de traction sur le centre de la voie, pour franchir les pentes et les courbes à court rayon. (6 septembre.—15 ans.)
- M.Fontenau, à Nantes; conservation des traverses en bois des chemins de fer. (Add. du 7 septembre. —Brevet du 4 novembre 1852.)
- M. Robinson, à Paris; perfectionnements dans les moyens et appareils servant à prévenir les acci-
- dents sur les chemins de fer. (Add. du 9 septembre. —Brevet du 19 février.—15 ans.)
- M. Palmer, à Paris; procédé perfectionné et appareils servant à produire des signaux instantanés entre les conducteurs et les gardes employés sur les trains de chemin de fer. (15 septembre.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 7 mai 1867.)
- MM. Petin et Gaudet; fabrication des roues en fer. (15 septembre.—15 ans.)
- M. Bernard, à Lyon ; mode de fabrication de rails. (22 septembre.—15 ans.)
- M. Pouillet, à Paris; système de construction des voies de fer. (Add. des 29 septembre et 30 décembre. —Brevet du 1er avril.—15 ans.)
- M. Arnoux, à Paris; disposition sans train des voitures articulées pour chemin de fer. (1er octobre.—15 ans.)
- M. Spencer, à Paris; perfectionnements apportés dans les supports des rails pour les chemins de fer. (10 octobre.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 15 août 1867.)
- M. Bruitschy, à Paris; ressort par torsion perfectionné applicable aux voitures de chemins de fer. (11 octobre.—15 ans.)
- M. Bernard, à Lyon; fabrication de rails, bandages de roues, essieux et tôles, etc. (14 octobre.— 15 ans.)
- M. Downes-Edwards, à Paris; perfectionnements dans les signaux pour les chemins de fer. (15 octobre.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 12 avril 1867.)
- M. Barnetche, à Bordeaux; système d’articulation spéciale, avec désarticulation instantanée du ten der et du waggon de bagage, s’appliquant aux chemins de fer. (17 octobre.—15 ans.)
- M. Larcade, à Paris; compteur-signal à l’usage des chemins de fer. (20 octobre.—15 ans.)
- M. Thomas, à Londres; perfectionnements dans la construction des voitures de chemins de fer. (25 octobre.—15 ans.)
- M. Tripot, aux Batignolles (Seine); application du caoutchouc aux locomotives et waggons pour empêcher les accidents de chemin de fer. (25 oc-bre.—15 ans.)
- M. Rives, à Paris; perfectionnements apportés aux waggons et aux roues de chemins de fer. (26 Octobre.—15 ans.)
- M. Meeùs, à Paris; système de voies ferrées. (Add. du 26 octobre.—Brevet du 4 février.— 15 ans.)
- M. Barberot, à Chaumont (Haute-Marne) ; système de serre-rails tendant à fixer la voie sur les
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- traverses en substitution des coussinets existants. (Add. des 28 octobre et 22 décembre.—Brevet du 8 janvier.—15 ans.)
- M. Rives, à Paris; fabrication des rails et des bandages de roues acérés, et des bandages sans soudure en fer comme acérés. (31 octobre.—15 ans.)
- M. Fernandez de Castro, à Paris; système propre à éviter les accidents sur les chemins de fer. (31 octobre.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 6 octobre 1867.)
- M. Mourgues, à Bordeaux ; préservateur de déraillement. (5 novembre.—15 ans.)
- MM. Bournique et Fontaine, à Paris ; tampon de choc en acier pour les chemins de fer. (12 novembre.—15 ans.)
- M. Smith, à Londres ; moyens propres à prévenir les accidents sur les chemins de fer. (14 novembre.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 2 novembre 1867.)
- M. Desvaquet, à Paris; procédés de fabrication de bandages de roues pour locomotives, tenders et waggons pour chemins de fer. (15 novembre.— 15 ans.)
- M. Soufrant et MIie Dubois, à Paris ; système de boîtes de roues et écrou. (24 novembre.—15 ans.)
- M. Bird, à Paris; perfectionnements apportés aux appareils employés pour faire des signaux sur les chemins de fer, et applicables à d’autres usages analogues. (25 novembre.—Patente anglaise de
- 14 ans, expirant le 22 novembre 1867.)
- M. Merle, à Paris; perfectionnements apportés aux voitures de marchandises (trucks), etc., employées dans les chemins de fer. (25 novembre.—
- 15 ans.)
- Le même; perfectionnements apportés dans la construction des voitures de bagages et waggons couverts employés dans les chemins de fer. (25 novembre.—15 ans.)
- M. Carr, à Paris; perfectionnements dans la construction des chemins de fer. (28 novembre.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 21 avril 1867.)
- M. Maigrot, à Paris; perfectionnements ayant pour objet de signaler la marche des convois et d’éviter les rencontres sur les chemins de fer. (Add. du 28 novembre.—Brevet du 29 novembre 1852.)
- M. Meeûs, aux Balignolles (Seine); système de voies ferrées. (29 novembre.—15 ans.)
- M. Boudot, à Paris; mécanisme destiné à prévenir les accidents sur les chemins de fer (30 novembre.—15 ans.)
- M. Isabey, à Paris; signal sonore Isabey destiné à prévenir les accidents de chocs sur les chemins de fer. (1er décembre.—15 ans.)
- M. Bourget, à Lyon; chemin de fer à guide-moteur gravissant. (Add. du 3 décembre.—Brevet du 20 mai.—15 ans.)
- MM. Loro et Lucas, à Poitiers; machine dite prophylactique, qui peut s’appliquer aux waggons et locomotives. (5 décembre.—15 ans.)
- M. Chesneaux, kPa,ri&; système de ressort à flexion variable destiné aux chocs, à la traction et à la suspension des waggons et voitures, en général, des chemins de fer et autres. (5 décembre.—15 ans.)
- M. Lephay, à Vitry-sur-Seine (Seine); organisation mécanique pour le changement de voie des chemins de fer. (Add. du 6 décembre.—Brevet du 2 novembre.—15 ans.)
- M. Parent, à Paris; système préservateur des rencontres de convois sur les chemins de fer. (7 décembre.—15 ans.)
- M. le Moine, aux Batignolles (Seine) ; perfectionnements apportés dans la construction des chemins de fer. (Add. du 12 décembre.—Brevet du 20 août 1852.)
- MM. Lejeune et Blanchi, aux Batignolles (Seine) et à Paris ; système d’exploitation des chemins de fer à une voie ayant pour but d’éviter, avec le secours d’appareils électro-magnétiques, les accidents occasionnés par le mouvement des trains. (13 décembre.—15 ans.)
- MM. Marscescheau et deBerchtoldt, à Paris; moyens de locomotion sur les chemins de fer. (17 décembre. —Brevet autrichien de 15 ans, expirant le 22 juin 1866.)
- M. Maillot, à Paris; véhicule à l’eau froide applicable au chemin de fer, à la marine, etc. (21 décembre.—15 ans.)
- M. Adams, à Paris; perfectionnements apportés aux chemins de fer. (Add. du 21 décembre.—Brevet du 30 septembre.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 17 février 1867.)
- M. Fabas-Demautort; appareils de sûreté destinés à prévenir les accidents sur les chemins de fer. (24 décembre.—15 ans.)
- M. Dodds, à Paris; construction des roues et voitures des chemins de fer et des routes ordinaires. (28 décembre.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 5 mars 1867.)
- M. Tourasse, à Paris ; procédés propres à diminuer les chances et la gravité des accidents provenant des collisions sur les chemins de fer. (29 décembre.—15 ans.)
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- chirurgie (instruments de).
- M. Prmgé, à Paris; fabrication de sondes destinées aux ruminants, etc. (2 mars.—15 ans.)
- M. Charrière, à Paris; pinces portecrayons ou porte-caustique pour divers usages, particulièrement en médecine et en chirurgie. (26 mars.— 15 ans.)
- M. Lüher, à Paris; procédés au moyen desquels on remplace certaines parties qui viennent à manquer dans le corps humain. (22 avril.—15 ans.)
- M. Young, à Glascow (Ecosse); perfectionnements dans les opérations dentaires et dans les instruments dont on se sert à cet effet. (23 avril.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 2 octobre 1866.)
- M. Charrière, à Paris; perfectionnements apportés aux trousses de tous genres. (2 août.— 15 ans.)
- M. Gariel, à Paris; applications du caoutchouc à la fabrication d’appareils et d’instruments de chirurgie. (Add. du 28 octobre.—Brevet du 26 décembre 1849.)
- M. Pouillien, à Paris; instruments de chirurgie destinés au traitement des maladies des femmes. (Add. du 2 novembre.—Brevet du 24 août.— 15 ans.)
- M. Baudassé, à Castelnau (Hérault) ; fabrication de sondes-éponges dilatatrices pour les corps humains. (9 novembre.—15 ans.)
- CHOCOLAT.
- M. Pelletier, à Paris ; fabrication mécanique du chocolat. (9 mai.—15 ans.)
- M. Durand, à Toulouse; genre de chocolat au gluten pur de froment. (26 mai.—15 ans.)
- M. Choquart, à Paris; fabrication du chocolat. (23 septembre.—15 ans.)
- M. Germain, à Paris ; broyage du chocolat. (11 octobre.—15 ans.)
- M. Peysson, à Paris; fabrication du chocolat. (19 novembre.—15 ans.)
- M. Lecoq, à Clermont-Ferrand ; chocolat de Vichy. (Add. du 9 décembre.—Brevet du 7 avril.— 15 ans.)
- M. Larbaud, à Vichy; préparation du chocolat et du sucre alcalins de Vichy. (Add. du 14 décembre.—Brevet du 31 mars.—15 ans.)
- CIMENT.
- M. Anaspie, à Paris; ciments hydrauliques et fours servant à leur fabrication. (14 mai.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 2 novembre 1866.)
- M. Dupont, à Paris; fabrication du ciment de Porlland naturel de Boulogne-sur-Mer. (Add. du 26 août.—Brevet du Tl avril.—15 ans.)
- CIRAGE.
- M. Mareschal, à Paris; application du schiste à la peinture et à la fabrication du cirage. (11 mars. —15 ans.)
- M. Perreul, à Paris; composition de cirage. (Add. du 18 avril.—Brevet du 5 mars.—15 ans.)
- M. Houtrel, à Paris; cirage onctueux à la gutta-percha. (28 avril.—15 ans.)
- M. Ménétrier, à Paris; cirage dit cirage français, sans aucune espèce d’acide. (12 décembre.— 15 ans.)
- CLOCHES.
- M. Delcroix, à Paris; réparation des cloches fêlées ou cassées. (7 juin.—15 ans.)
- M. Roy, à Sainte-Austreberthe (Seine-Inférieure); procédé propre à souder les cloches cassées, et à leur rendre leur solidité et leur sonorité. (8 juin.— 15 ans.)
- M. Dubreil, à Chagé sur-Argos (Maine-et-Loire); appareil dit à coussinets doubles pour faciliter le sonnage des cloches. (11 novembre.—15 ans.)
- CLOCHE A PLONGEUR
- M. Sears, aux Etats-Unis d’Amérique ; cloche à plongeur. (7 mars.—15 ans.)
- M. Danduran, à Alger ; appareil plongeur. (5 avril.—15 ans.)
- M. Bigard, à Lyon ; appareil plongeur sous-ma-rin. (24 mai.—15 ans.)
- M. le Batteux, à Alger; pêcheur sous-marin, appareil destiné à recueillir tous produits sous-marins, et à exécuter tous travaux dans les ports, les mers, les lacs et les rivières. (20 juillet.—15 ans.)
- CLOUTERIE.
- M. Courrier, à Lods (Doubs) ; machine propre à forger les clous. (9 février.—15 ans.)
- M. de Bavay, à Lille; préparation des fils métalliques pour la fabrication des pointes de Paris. (9 mars.—15 ans.)
- M. Brundage, à Paris; fabrication des clous, pointes, tiges de vis, etc. (30 mars.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 1er octobre 1866.)
- M. Pignard, à l’Aigle (Orne); blanchiment des épingles de fer ou de tout autre objet de quincaillerie en fer. (Add. du 14 mai.—Brevet du 3 février.—15 ans.)
- M. Merle, à Paris ; appareil pour la fabrication des vis, boulons, chevilles en fer, rivets et autres articles d’ornementation. (10 octobre.—15 ans.)
- M. Renaud, à Darney (Vosges); machine à fabriquer des clous. (8 décembre.—15 ans.)
- M. Lajonkaire, aux Thernes (Seine) ; machine à fabriquer les pointes en général, et spécialement
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- celles pour la chaussure. (24 décembre.— 15 ans.)
- COIFFURE.
- M. Pekey d’Est, à Paris; coiffures pour dames en acier et tous métaux. (23 février.—15 ans.)
- M. Jalabert, à Paris ; moyens pour empêcher le rétrécissement des perruques. (14 mars.—15 ans.)
- Mme Croisât née Lefèvre (Victorine), à Paris; instrument dit séparateur des cheveux. (9 avril.
- 15 ans.)
- M. Woodward, à Paris; appareil à friser les cheveux. (30 octobre.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 6 juillet 1867.)
- M .Beauquesne, à Paris; système propre à remplacer le cordon des cheveux. (9 août.—15 ans.)
- M. Tellier, à Paris; perfectionnements dans Part du perruquier et du coiffeur. (24 août.—15 ans.)
- M. Renouard, à Paris; fabrication des perruques. (25 octobre.—15 ans.)
- COLLE.
- MM. Cétran (J. V.) et comp., à Saint-Esprit (Landes) ; conversion de gommes en colles végétales et en savons résineux. (15 mars.—15 ans.)
- MM. Hervé frères, à Bercy (Seine); fabrication de la gélatine et de colles de toute espèce. (8 juillet.—15 ans.)
- M. Granger, à Marseille; extraction de l’amidon. (20 juillet.—15 ans.)
- MM. Fernandez et Preschern, à Paris; procédé propre à rendre la colle forte liquide et incorruptible. (6 août.—15 ans.)
- COLS-CRAVATES.
- M. Jordery fils, à Paris; intérieur de cols et de cravates. (Add. du 2 février. — Brevet du 22 novembre 1852.)
- M. Vonoven, à Paris; cols-cravates, bretelles, jarretières, casquettes, etc. (21 mai.—15 ans.)
- M. Hayem aîné, à Paris; cols-cravates. (9 juillet. —15 ans.)
- M. Guichard, à Paris; cols-cravates. (30 novembre.—15 ans.)
- COMRUSTIRLE ET COMRUSTION.
- MM. Dubois et Houck, à la Chapelle (Seine) ; boules inflammables. (10 janvier.—15 ans.)
- M. Dehaynip, à Paris ; fabrication d’un coke dit coke-briquette, pour les locomotives, les hauts fourneaux, etc. (11 janvier.—15 ans.)
- M. de Vriès, à Chatelineau (Belgique); fabrication des cokes avec des charbons maigres. (Add. du 11 janvier.—Brevet du 12 janvier 1852.)
- M. Subtil, à Paris; manipulation mécanique de la tourbe. (Add. des 15 février et 12 novembre.— I
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- Brevet du 6 janvier 1852, conjointement avec M. Pauton.)
- Le même; modèle de four à carboniser la tourbe. ( Add. des 15 février et 12 novembre. — Brevet du 6 janvier 1852.)
- M. Beck, à Marseille; gaz-obstructeur servant pour toute espèce de fumée provenant de combustible. (7 mars.—15 ans.)
- M. Gairard, à Saint-André-de-Sangonis (Hérault) ; parafumée. (8 mars.—10 ans.)
- M. Hamon, à Paris ; préparation et compression de la tourbe au moyen d’une presse mécanique. (Add. du 10 mars.—Brevet du 10 avril 1851.)
- M. d’Yzarn de Freissinet, à Paris; carbonisation et torréfaction des bois, en forêts. (11 mars.— 15 ans.)
- MM. Buran, Canier et Lezé, à Paris; appareils complets pour extraire et traiter tous les produits provenant de la carbonisation de la houille, de la tourbe, etc., etc. (4 avril.—15 ans.)
- M. Pieite, à Paris; manipulation, condensation, dessiccation et carbonisation de la tourbe. (Add. des 12 avril et 6 mai.—Brevet du 7 mai 1852.)
- M. Guirail, à Paris; combustible destiné principalement à allumer le feu. (18 avril.—15 ans.)
- M. Reynaud; système de machine destinée à comprimer et dessécher la tourbe et autres matières. (20 avril.—15 ans.)
- M. Hébert, à Paris ; carbonisation des bois par la torréfaction, et rendement au charbon des principes qu’il perd habituellement. (Add. des 22 avril, 29 juillet et 19 octobre. — Brevet du 16 octobre
- 1851.)
- M. Perodeaud, à Paris; fabrication de la houille et du coke de tourbe. (23 avril.—15 ans.)
- MM. Hurvoy etEchement, à Paris; fours à carboniser diverses matières. (27 avril.—15 ans.)
- M. Lebrun-Virloy, à Commentry (Allier) ; fours à coke dits fours condensateurs et accélérants. (29 avril. —15 ans.)
- M. Dallier, à Paris; genre de combustible. (6 mai.—15 ans.)
- MM. Guibert et comp., à Paris; reconstitution de toute espèce de poussier et matières menues, pour faire de nouveaux produits. (Add. des 20 mai et 3 juin.—Brevet du 12 juin 1850, pris par Moreau.)
- MM. Dehaynin et Hamoir, à Paris; application, à la fusion des minerais, d’un combustible artificiel propre à remplacer les autres combustibles. (25 mai. —15 ans.)
- M. Moreau, à Paris ; four à carboniser. (Add. du 28 mai.—Brevet du 26 avril 1852.)
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- M. Fabre, à Paris; genre de cotret propre à l’allumage dit cotret solaire. (18 juin.—15 ans.)
- M. Evrard, à Saint-Étienne (Loire); carbonisation des houilles, agglomération des menus et fabrication des goudrons. (Add. du 25 juin. —Brevet du 15 janvier.—15 ans.)
- MM. Burdin et Guignod, à Lyon ; carbonisation du lignite, de la tourbe et de la houille. (27 juin. —15 ans.)
- M. Bouhier de l’Écluse, à Paris; lave vésuvienne et charbon-lave. (30 juin.—15 ans.)
- M. Bigal, à Paris ; composition d’un charbon minéral et végétal dit rigalide. (14 juillet.—15 ans.)
- M. Beattie, à Paris; perfectionnements ayant pour bnt d’économiser le combustible dans la génération et l’emploi de la vapeur. (26 juillet.— Patente anglaise de 14 ans, expirant le 11 janvier 1867.)
- M. Salmon, à Carmaux (Tarn); fabrication du coke, et emploi du calorique qui se dégage de la combustion pour produire le sel marin. (26 juillet. —15 ans.)
- M. Hodieu, à Marseille ; appareil pour économiser le combustible par l’inflammation des fumées. (Add. du 27 juillet.—Brevet du 5 août 1850.)
- M. Van der Hecht, à Paris; procédé propre à la fabrication des briquettes. (30 juillet.—15 ans.)
- MM. Fernandez et de Laurès; à Paris; chauffage consistant dans des pastilles ignifères propres à allumer le feu et fabrication d’un genre de charbon. (Add. du 3 août.—Brevet du 22 juillet 1851.)
- M. Ravou fils, à Paris ; charbon artificiel. (12 septembre.—15 ans.)
- MM. Kolb et Ranser aîné, à Lyon ; charbon artificiel remplaçant la houille. (19 septembre. — 15 ans.)
- M. Levayer, à Paris; combustible pyroligneux pour allumer toute sorte de combustible. (7 octobre.—15 ans.)
- M. Perrin, à Paris ; préparation de la tourbe, ou moyens propres à dessécher et carboniser la tourbe. (11 octobre.—15 ans.)
- M. Daublaine, à Paris; dessiccation, condensation et carbonisation de la tourbe. (Add. du 12 octobre.—Brevet du 16 janvier 1851.)
- M. Perodeaud, à Paris; four à carboniser la tourbe. (28 octobre.—15 ans.)
- MM. Marsaud et comp., à Paris; charbon de bois préparé. (28 octobre—15 ans.)
- M. Reboul-Damalet, à Paris; traitement de la. tourbe dite tourbe lithogénée. ( 15 novembre. — 15 ans.)
- M. Faure de Vilatte, aux Batignolles (Seine); fa-
- brication et carbonisation des charbons de tourbe, poussiers carboniques, charbons artificiels. (17 novembre.—15 ans.)
- M. Sénécal, à Passy ( Seine ); fabrication et traitement du coke. (2 décembre.—15 ans.)
- M. Orr, à Paris; désinfection de la tourbe et augmentation du calorique. (5 décembre.—15 ans.)
- M. Challeton, à Paris; appareils servant à carboniser la tourbe, la houille, les schistes, les bois, les os et autres substances minérales, végétales et animales, pour en retirer les gaz, huiles, goudrons, les produits ammoniacaux, l’acide acétique, ainsi qu’à épurer les gaz qui proviennent de cette carbonisation. (Add. du 5 décembre.—Brevet du 3 octobre.—15 ans.)
- MM. Bristow et Altwood, à Paris; perfectionnements apportés aux moyens pour brûler la fumée. ( 9 décembre. — Patente anglaise de 14 ans, expirant le 29 avril 1867.)
- M. Huyau, à Bordeaux; charbon pyrogène. (16 décembre.—15 ans.)
- M. Laçasse, à Paris; charbon artificiel. ( 31 décembre.—15 ans.)
- M. Lhermite, à Bordeaux; fabrication d’un charbon. (31 décembre.—15 ans.)
- COMPTEURS.
- M. Verdat du Trembley, à Lyon; compteur applicable aux voilures de place. (Add. du 8 janvier.— Brevet du 3 mars 1852.)
- M. Arson, à Paris; modérateur à gaz. ( 14 janvier.—15 ans.)
- M. Lapène, à Paris; contrôleur applicable aux voitures omnibus. (Add. du 9 février.— Brevet du 26 mai 1851.)
- M. Medkurst, à Paris; instruments pour régler, indiquer la dépense d’eau ou d’autres liquides. (16 février.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 27 septembre 1866.)
- M. Haranger, à Paris; hydromètre compteur. (28 février.—15 ans.)
- M. Schmuckly, à Paris; voiture-contrôle dont on peut appliquer le mécanisme à toutes les voitures publiques. (Add. du 11 mars.—Brevet du 12 mars 1852, pris par Verbois.)
- M. Moustier, à Saint-Étienne (Loire); métreur à cadran destiné à mesurer les rubans et tissus. (29 mars.—15 ans.)
- M. Hatin, à Paris; piston hermétique à système régulateur. (Add. du 16 avril.— Brevet du 18 août 1852.)
- M. Gargan, à la Villette ( Seine); peseur-comp-
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- teur de liquide. (Add. du 7 mai.— Brevet du 8 mars.—15 ans.)
- M. Walter-Ridder, à Paris; régulateurs à gaz. (13 mai.— Patente anglaise de 14 ans, expirant le 20 octobre 1866.)
- M. Gélin, à Belleville ( Seine ) ; compteur de liquides. (19 mai.—15 ans.)
- M. Girard, à Paris; jaugeur-compteur d’eau fondé sur un moyen nouveau d’équilibrer la puissance et la résistance dans une machine sujette à varier de vitesse. ( Add. du 6 juin. — Brevet du 10 mars.—15 ans.)
- M. Vesian, à Paris; compteurs à gaz. (25 juin.— 15 ans.)
- M. Peynaud, k Fleury-sur-Andelle; système de régulateur. (8 juillet.—15 ans.)
- M. Taylor, à Paris; appareils propres à mesurer et régler l’écoulement des liquides. ( 12 juillet. — Patente anglaise de 14 ans, expirant le 4 mai 1867.)
- M. Quinche, à Paris; compteur kilométrai. (20 juillet.—15 ans.)
- M. Duchesne, aux Batignolles ( Seine ); contrôleur des recettes des voitures publiques de place et de remise. (17 août.—15 ans.)
- M. Guigardet, à Marseille ; mesure pour les huiles. (19 septembre.—15 ans.)
- M. Seguin, à Paris; compte-fils index. (3 novembre.—15 ans.)
- M. Grenet, a Barbezieux ( Charente ); siphon-compteur pour transvaser les liquides et les mesurer à leur passage. (Add. du 14 novembre.— Brevet du 17 novembre 1852.)
- M. Sénécal, à Passy ( Seine ); mesures mécaniques. (26 novembre.—15 ans.)
- M. Siemens, à Paris; appareils propres à mesurer l’écoulement des liquides et des fluides. (Add. du 13 décembre.—Brevet du 30 avril 1852.)
- MM. Chameroy frères, à Lyon; compteur à eau. (Add. du 29 décembre. — Brevet du 30 décembre 1852.)
- CONFISERIE ET PATISSERIE.
- M. Sigaut, à Paris; biscuit pour dessert dit de l’espérance. (2 février.—15 ans.)
- M. Julien, à Paris; moules k pâtisserie. (9 février.—15 ans.)
- M. Perraud, k Lyon; emploi d’une machine destinée k confire les fruits. (19 février.—15 ans.)
- M. Faucon, k Paris; enveloppe de bonbons. (22 février.—15 ans.)
- M. Raucour, k Paris; moule k pâtisserie. (26 février.—15 ans.)
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- M. Derriey, k Montmartre (Seine); machine k fabriquer les pastilles. (3 mars.—15 ans.)
- M. Larbaud, k Clermont-Ferrand; préparation et conservation du sucre d’orge. (Add. du 13 mai. — Brevet du 4 décembre 1852.)
- M. Popot, k Paris; genre de caramel liquide. (27 mai.—15 ans.)
- M. Perron, k Paris; chocolatines, ou dragées parisiennes. (2 juin.—15 ans.)
- M. Wotherspoon, k Paris ; perfectionnements dans la fabrication des bonbons et dans les appareils qui s’y rapportent. ( 5 juillet. — Patente anglaise de 14 ans, expirant le 5 novembre 1866.)
- M. Riveron neveu, k Lyon; machine propre k la fabrication des dragées. (Add. du 6 août.— Brevet du 26 septembre 1850.)
- M. Coison, k la Martinique; fabrication de confitures, vins et tous fruits coloniaux. ( 4 octobre. — 15 ans.)
- M. Gossot-Fauleau, k Paris; machine propre k fabriquer les dragées. ( Add. du 14 octobre.—Brevet du 6 mai 1846.)
- MM. Guérin et Courtois, k Paris; procédés mécaniques propres k la fabrication du pain d’épice. (Add. du 19 novembre.—Brevet du 24 septembre. —15 ans.)
- M. Dionne, k Joigny ( Yonne ); fabrication d’un gâteau spécial. (9 décembre.—5 ans.)
- M. Duvignaud, k Rennes; bonbon alimentaire. (9 décembre.—15 ans.)
- CONSERVATION ET CONSERVES.
- MM. Amieuœ et Carraud, k Paris; conservation des huîtres marinées. (4 février.—15 ans.)
- M. Fontaine-Moreau, k Paris; conservation des substances animales. (Add. du 11 février.— Brevet du 21 août 1851.)
- M. Bernaudeaux, kChantenay (Loire-Inférieure); appareil servant k préparer la sardine. (19 avril.— 15 ans.)
- M. Malinau, k Bordeaux; conserves alimentaires solides mêlées k un liquide quelconque, ainsi qu’à toutes substances liquides. (21 avril.—15 ans.)
- MM. Jean Claude et comp., k Paris; conservation du beurre et du lait. (9 mai.—15 ans.)
- MM. Rouget de Lisle et Jaillon, à Paris; procédés pour la conservation des substances alimentaires, les boissons, les liquides volatils et gazeux, les engrais stercoraux et azotés, etc., en utilisant divers agents conservateurs k bon marché. (Add. des 20 mai, 4 octobre.—Brevet du 11 février.—15 ans.)
- M. Laurent aîné, à Paris; vase et cloche conser-
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- vateur de toutes substances solides ou liquides. (20 mai.—15 ans.)
- M. Bussière, à Paris; fabrication des conserves alimentaires, sirops, tablettes de bouillon, etc. (25 mai.—15 ans.)
- M. Julien, à Paris; application d’or et d’argent métalliques aux fruits conservés. (30 mai.—15 ans.)
- M. Mabru, à Paris; procédés propres à la conservation des substances alimentaires. ( 10 juin. — 15 ans.)
- Mme Rubigny née Chantraine, à la Garenne-Saint-Maur ( Seine ); dessiccation des légumes et des fruits. (Add. du 11 juillet.— Brevet du 13 mai 1850.)
- M. Balard, à Paris; conservation temporaire des corps. ( Add. du 15 juillet. — Brevet du 15 juillet 1852.)
- M. Gannal, à Paris; conservation des substances animales et végétales. (Add. du 27 juillet.—Brevet du 4 août 1851, pris par Gannal père.)
- M. Ballin, à Domfront ( Orne); procédé propre à retarder la putréfaction de la viande et des substances organiques en général. (19 août.—15 ans.)
- M. Bering, à Paris; manière de conserver et d’empêcher la décomposition des substances végétales et animales. (7 octobre.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 28 mars 1867.)
- M. Mosselman, à Paris; conservation de l’œuf sain ou gâté et des matériaux du sang. ( 28 octo-tobre.—15 ans.)
- M. Taillepied de la Garenne, à Paris; conservation des substances en général. (3 novembre.—15 ans.)
- M. Chavanon, à Paris; conservation des œufs. (24 novembre.—15 ans.)
- M. Verdeil, à Paris; conservation des viandes par l’action surchauffée unie à la dessiccation. ( 9 décembre.—15 ans.)
- M. Martin de Lignac; préparation des conserves alimentaires dites conserves autoclaves. (12 décembre.—15 ans.)
- CONSTRUCTION DU BATIMENT.
- M. Bacaresse, à Paris; suspension pour portes, etc. (7 février.—15 ans.)
- M. Rigolet, à Paris ; combles en fer sans tirants. (10 février.—15 ans.)
- M. Lebrun, à Paris; appareils et procédés appliqués aux constructions. (Add. du 25 février.— Brevet du 20 mai 1851.)
- M. Doumaux jeune, à Clermont-Ferrand; charpente fer et bois. (15 janvier.—15 ans.)
- M. Tronchon, à Passy (Seine); scellement de montants en fer. (3 mars.—15 ans.)
- COR
- M. Guigue, à Lyon ; plancher en fer double T. (8 mars.—15 ans.)
- M. Mercier, à Lyon; cloisons enduites employées à sec et procédés pour leur construction. (11 mars. —15 ans.)
- M. Bonnet, à Paris; échafaudage pour bâtiments. (14 mars.—15 ans.)
- M. Lelubez, à Paris; planchers et assemblages en fer pour bâtiments. (Add. du 5 avril.—Brevet du 14 octobre 1852.)
- M. Depardon, à Paris; planchers en fer et en bois propres à recevoir tous parquets et carrelages. (22 avril.—15 ans.)
- M. Delarue, à Paris ; échafaudages fixes et mobiles. (28 avril.—15 ans.)
- M. Bailtiet,h Belleville (Seine); système de charpente. (20 juin.—15 ans.)
- M. Reynaud, à Paris; escalier sans fin. (Add. des 9 juillet, 3 et 17 septembre, et 24 novembre.—Brevet du 24 novembre 1852.)
- M. Meuris, à Versailles (Seine-et-Oise) ; gargouille en fonte. (19 juillet.—15 ans.)
- M. Bielefeld, à Paris; construction des maisons et bâtiments portatifs. (22 août.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 1er octobre 1866.)
- M. Griot, à Lyon; plafond à fil de fer. (12 septembre.—15 ans.)
- M. Schmitz, à Paris; construction en fer, tôle et fonte, avec assemblages solidaires, pour le bâtiment. (Add. du 22 septembre.—Brevet du 23 septembre 1852.)
- M. Schwickardi dit Aubert, à Paris; charpentes en fer applicables aux constructions de terre et de mer, et résistant au choc des boulets et des bombes. (10 octobre.—15 ans.)
- M. Frierdich,â Paris; fabrication, à la mécanique, des planchers ou autres surfaces en bois. (9 novembre.—15 ans.)
- MM. Bertrand et Husson, à Paris ; planchers en fer armés à cordes diagonales. (Add. du 17 novembre.—Brevet du 18 novembre 1852.)
- M. Reichenecker, à Bergheim (Haut-Rhin); construction du sous-sol des planchers, pour la conservation des bois et l’assainissement des appartements. (28 novembre.—15 ans.)
- M. Grucy, à Amiens; échafaudage mobile en fer pouvant servir dans les incendies et dans la con-truction des bâtiments. (30 décembre.—15 ans.) cordes et cables ( en fil végétal ou métallique).
- M. Flachier, à Condrieu (Rhône); système de corde. (5 avril.—15 ans.)
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- MM. Smith et Brett, à Paris; fabrication des cordes ou câbles en métal. (26 mai.—15 ans.)
- M. Wilkinson, à Paris ; fabrication des cordes, cordages, ficelles, courroies, etc. (16 août.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 15 avril 1867.)
- M. Sisco , à Paris ; câbles - chaînes et machine propre à celte fabrication. (Add. du 17 décembre. Brevet du 12 juillet 1850.)
- cornues.
- M. David-Deschemin, à Annonay (Ardèche); cornue en brique réfractaire pour usine à gaz. (Add. du 7 décembre.—15 ans.)
- M. Àeschimann, à Clermont-Ferrand; tête de cornue à tubulure. (29 août.—15 ans.)
- M. Chaussy, à Montmartre (Seine); cornue à double compartiment. (21 septembre.—15 ans.)
- CORSETS.
- M. Smith, h Paris; fabrication des corsets. (12 janvier.—15 ans.)
- MM. Brade et Tarlay, à Paris ; buses pour corsets. (7 février.—15 ans.)
- M. Mignot, à Laon; coupe de corsets. (31 mars.— 10 ans.)
- MM. Bruguierolle et Meschio, à Paris; buse mécanique. (6 mai.—15 ans.)
- M. Vite, à Paris; coupe de corsets. (14 mai. —15 ans.)
- M. Brégnac, à Belleville (Seine); buse en corne buffle. (6 juillet.—15 ans.)
- M. Van Caneghem, à Paris ; buse mécanique. (Add. du 2 août.—Brevet du 14 juillet.—15 ans.)
- M. Biaise, à Paris; genre de buse mécanique. (18 octobre.—15 ans.)
- M. Nuër, à Lyon; coupe de corset. (2 novembre. —15 ans.)
- M. Jourdran, à Paris; lame de tirage estampée pour buses mécaniques de corsets. (21 décembre.— 15 ans.)
- M. Foucher fils, à Paris; fabrication d’agrafes en zinc pour robes, corsets et manteaux. (22 décembre.—15 ans.)
- COULEURS.
- M. Figatner, à Varsovie; genre de bleu dit bleu indiana. (15 février.—15 ans.)
- M. Sapin, à Lille ; Moulin à broyer les couleurs à l’huile. (16 février.—15 ans.)
- M. Seilliere, à Paris; fabrication du carmin de santal. (7 mars.—15 ans.)
- M. Perrot, à Paris; bleu propre à azurer le linge. (Add. du 27 avril.—Brevet du 10 août 1852.)
- M. Crochez-Vemagut, à Douai ( Nord ) ; machine à broyer les couleurs. (7 mai.—15 ans.)
- Tome II. — 54e année. 2e série. —
- cou m
- M. Brossely, à Sorgues (Vaucluse); manière de triturer la garance. (19 mai.—10 ans.)
- M. Ghana, à Lyon ; couleur lilas bon teint. (9 août.—15 ans.)
- M. Tucker, aux États-Unis; application des couleurs sur une surface au moyen d’un liquide. (29 septembre.—15 ans.)
- M. Hartenstein, à Paris; coloration sur perles. (22 octobre.—15 ans.)
- M. Thirion, aux Batignolles-Monceaux (Seine); couleur destinée à remplacer, sous le nom de pyrites de plomb ferrurées, les miniums et les oxydes de zinc, comme peinture et mastic. (31 octobre.— 15 ans.)
- M. Javoy, à Fontenay-aux-Roses (Seine) ; pulvérisation des terres et des couleurs minérales, (^novembre.—15 ans.)
- M. Haro, à Paris; préparation de couleurs fixes et ingerçables en leur conservant tout l’éclat et la fraîcheur désirables. (19 décembre.—15 ans.)
- COUTELLERIE.
- M. Barthélemy, h Paris; instrument dit l'excitateur du fil des instruments tranchants. (Add. des 7 février, 29 mars et 8 novembre.—Brevet du 11 novembre 1852.)
- M. Massai, à Paris; fabrication applicable à la coutellerie de table et, en général, à tous les instruments à manche. (2 mars.—15 ans.)
- M. Dumonthier,à Paris; manche de canif-crayon-plume. (9 mars.—15 ans.)
- M. Philippe, à Paris; couteau économe pour légumes, fruits et autres usages. (Add. du 8 juin.— Brevet du 9 juin 1852.)
- M. Brunei, à Paris; mécanique à engrenage à repasser les rasoirs. (Add. du 15 juin.— Brevet du 10 février.—15 ans.)
- M. Sabatier, à Paris; fabrication des manches de couteaux, rasoirs, canifs, etc. (Add. du 18 juin.— Brevet du 19 mars.—15 ans.)
- M. Fayard, à Paris; perfectionnements apportés à la coutellerie. (21 juin.—15 ans.)
- M. Deschamps, à Paris; perfectionnements apportés aux anneaux et à la fabrication des ciseaux. (8 août.—15 ans.)
- MM. Mermüliod frères, à Paris; procédé mécanique propre à la fabrication des lames d’instruments tranchants. (8 octobre.—15 ans.)
- M. Philippe, à Paris; couteau économe pour légumes, fruits et autres usages. (Add. du 14 octobre. —Brevet du 9 juin 1852.)
- COUTURE.
- M. Avery, aux États-Unis d’Amérique; perfection-
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- nements dans les machines servant à coudre les étoffes, peaux, etc. (4 janvier.—Patente américaine de 14 ans, expirant le 19 octobre 1866.)
- MM. Vidar et Compère, à Paris; machine à coudre spécialement appliquée à la ganterie. (3 février.— 15 ans.)
- M. Johnson, à Paris; perfectionnements apportés dans les machines et appareils pour coudre et piquer. (4 mars.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 11 novembre 1866.)
- M. Robert, à Grenoble ; machine à coudre, avec une ou plusieurs aiguilles, les gants de toute espèce de peaux, de drap, de linge et d’étoffes. (5 avril.—15 ans.)
- M. Dusaussay,k Paris; machine àpiquer toutes les étoffes, notamment les devants de chemise. (31 mai. —15 ans.)
- M. Wilson, à Paris; perfectionnements apportés aux machines à coudre. (2 juin.—Patente américaine de 14 ans, expirant le 15 juin 1866.)
- M. Villiard, à Dijon; perfectionnements à une machine à coudre. (Add. du 21 juin.—Brevet du 21 avril.—15 ans.)
- M. Pied, à Paris; machine à coudre dite raphigène Pied. (Add. du 2 juillet.—Brevet du 3 juillet 1852.)
- M. Leduc, à Troyes (Aube); machine à coudre. (6 octobre.—15 ans.)
- M. Johnson, en Amérique; machine propre à coudre le drap, le cuir, etc. (26 octobre.— Patente anglaise de 14 ans, expirant le 21 avril 1867.)
- M. Bartleet, à Paris ; perfectionnements apportés aux machines à coudre. (12 novembre.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 12 avril 1867.)
- M. Thomas, à Paris; perfectionnements apportés aux machines à coudre. (18 novembre.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 27 avril 1867.)
- M. Boudin, à Troyes (Aube) ; machine à coudre. (19 novembre.— 15 ans.)
- CRAYONS.
- M. Pinkney, à Paris; porte-mine, crayons ou autres objets analogues. (14 janvier.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 13 octobre 1866.)
- M. Nutzel-Berger, à Paris; crayon porte-plume inoxydable. (20 juin.—15 ans.)
- M. Raimont, à Nancy; crayon à marquer le linge.
- (2 décembre.—15 ans.)
- CRÉMERIE.
- M. Moufflet, à Orléans; baratte à balançoire. (Add. du 11 mars.—Brevet du 9 novembre 1852.)
- M. Remondet, à Paris; genre de crème dit crème Quillet. (18 mars.—15 ans.)
- cui
- M. Bernard fils, à Rennes; manipulation et conservation des beurres. (24 mars.—15 ans.)
- M. Seignette, à Joinville-le-Pont (Seine); système d’appareil propre à extraire la crème du lait, ou crémière mécanique. (Add. des 13 mai et 17 octobre.—Brevet du 10 novembre 1851.)
- M. Valentin, & Paris; machine à fouetter la crème des œufs, etc. (5 septembre.—15 ans.)
- M. Clerjaud, à Cognac (Charente); machine à glacer et à faire le beurre. (11 novembre.— 15 ans.)
- CREUSETS.
- M. Borel, à Lyon ; creusets à fondre les métaux et les verres. (30 mai.—15 ans.)
- M. Bonnard-Mar relie, à Saint-Étienne (Loire); creusets propres à fondre tous les métaux et particulièrement l’acier. (23 juillet.)
- M. Guynemer, à Paris; fabrication de creusets. (22 octobre.—Brevet belge de 15 ans, expirant en avril 1868.)
- CRIN.
- M. Oudinot, à Paris; divers moyens d’employer le crin et application de cette matière à divers objets d’utilité, et à certains autres, pour l’habillement des hommes et des femmes. (Add. des 23 mars et 23 avril.—Brevet du 13 août 1849.)
- M. Pelé, à Paris; application de tissus de crin aux portefeuilles de fantaisie et à tous les ouvrages de ce genre. (Add. du 30 septembre.—Brevet du 1er octobre 1852.)
- M. Crozet de Ricord, à Paris ; confection du crin végétai pouvant être appliquée à plusieurs plantes textiles, telles que le lygeum spartum, stipa tena-cissima et le chamærops humilis dit palmier nain. (12 octobre.—15 ans.)
- M. Ronger, à Paris ; assemblage et construction d’objets en crin permettant de fabriquer des plumeaux, des balais de longue durée, etc. (Add. du 13 octobre.—Brevet du 11 avril.—15 ans.)
- CROISÉES.
- M. Rey, à Paris; fabrication de croisées et de per-siennes en tôle étirée à froid. (14 mars.—15 ans.)
- M. Jacquet, à Paris; croisée mécanique. ( Add. du 8 septembre.—Brevet du 11 septembre 1852.)
- M. Michel, à Paris; système de croisée. ( 14 septembre.—15 ans.)
- CUIRS ET PEAUX.
- M. Baldy, à Paris; ganses vernies propres à remplacer le cuir verni. (18 janvier.—15 ans.)
- M. Salomè, à Louviers ( Eure ); machine propre à étirer et à buter les cuirs. (21 février.—15 ans.)
- M. Cooley, à Paris; fabrication du cuir artificiel
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- (7 mai. — Patente anglaise de 14 ans, expirant le 23 octobre 1866.)
- M. Richard, à Paris; application des peaux de lapins à la fabrication des cuirs vernis. ( 7 mai.— 15 ans.)
- M. Roullier, à Paris; cuir factice fabriqué avec des rognures et écharnures venant des tanneries. (Add. des 18 mai, 21 novembre. — Brevet du 22 mai 1852.)
- M. Mollière, à Lyon; appareils mécaniques pour préparer le cuir pour fabriquer la chaussure. (8 juin.—15 ans.)
- M. Wileiko, à Lyon; machine à corroyer le cuir. (15 juin.—15 ans.)
- M. Brédif, à Paris; pâte pour entretenir la souplesse et le brillant du cuir verni. (27 juin.—15 ans.)
- M. Alcan, à Paris; procédé pour préparer les peaux dans la mégisserie, la ganterie, etc. (23 juillet.—15 ans.)
- M. Corry, à Paris; apprêt des peaux d’agneau, nettoyage de la laine. (23 juillet.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 29 janvier 1867.)
- MM. Lefèvre ( A. ) et comp., à Paris; fabrication des cuirs et peaux en relief chagrinés. ( Add. du 26 septembre.—Brevet du 15 juin 1852.)
- M. Komgen, à Paris; machine à battre les cuirs. (24 octobre.—15 ans.)
- M. Lévy, à Paris; cuir fait avec un tissu quelconque et de la gutta-percha, confection de chaussures avec ce cuir. (25 octobre.—15 ans.)
- M. Kohnstamm, à Londres; imitation de cuirs vernis. (12 novembre.—15 ans.)
- M. Rigaud, à Lille; foulonnage mécanique appliqué à toutes les manipulations du mégissier et du teinturier en peaux. (21 novembre.—15 ans.)
- M. Peltereau jeune, à Château-Renault ( Indre • et-Loire ); division du cuir d’une manière exacte. (15 décembre.—15 ans.)
- CUVETTES.
- M. Guinier, à Paris; cuvettes à eaux ménagères se plaçant dans l’intérieur des murs. (6 janvier.— 15 ans.)
- M. Chevrot du Puy, aux Batignolles ( Seine ); cuvettes d’absorption en fonte. (3 février.—15 ans.)
- M. Rivail, à Paris; cuvette-siphon mobile, et application des tuyaux de verre pour l’écoulement des eaux ménagères. (24 octobre.—15 ans.)
- MM. Gusse et Truffât, à Yaugirard ( Seine); cuvette d’égout. (27 décembre.—15 ans.)
- DENTS.
- M. Didier, à Paris; dents et dentiers en pâte minéro-adamantée. (10 février.—15 ans.)
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- M. Rogers, à Paris; application de la gomme élastique aux dents artificielles. (30 août.—15 ans.)
- DÉSINFECTION.
- M. Laurent, à Paris; désinfection des fosses d'aisances. (12 février.—15 ans.)
- M. Mayaud, à Paris; désinfection des matières fécales. (2 mai.—15 ans.)
- M. Chevallier, à Paris; application de la propriété antiseptique des acides pour prévenir et arrêter la putréfaction des matières animales solides ou liquides. (24 mai.—15 ans.)
- M. BeUettre, à Montmartre ( Seine); désinfection des fosses d’aisances. (Add. du 13 juillet.—Brevet du 26 mai 1852.)
- M. Morel, à Auteuil ( Seine ); préparation chimique propre à la désinfection complète des matières fécales dans les fosses d'aisances. (16 juillet. —15 ans.)
- M. Macptierson, à Paris; désinfection des égouts et autres conduits souterrains, conservation de leur contenu en substances utiles. (16 août.—15 ans.)
- M. Raspail, à Paris; désinfection des fosses d’aisances. (17 septembre.—15 ans.)
- M. Buran, à Paris; 1° procédé propre à dépouiller de fer les résidus de la fabrication de l’eau de javelle et de chlorure de chaux, et à les rendre seuls ou combinés à d’autres matières propres à la désinfection et à la clarification des eaux vannes et urines des fosses d’aisances ; 2° mélange désinfectant de chlorure, de chlorhydrate de manganèse, de chaux, de zinc, d’acide pyroligneux. ( 21 septembre.—15 ans.)
- M. Gerst, à Strasbourg; procédé de désinfection. (17 décembre.—15 ans.)
- M. Sattkr, à Paris; moyen de désinfection des sièges d’aisances, dans les appartements, par la ventilation combinée sur les fosses et suivant la hauteur des maisons. (20 décembre.—15 ans.)
- DÉVIDAGE. .
- M. Fairbairn, à Paris; perfectionnements apportés aux dévidoirs mécaniques à mouvement automate pour mettre en écheveau les fils de lin ou autres. ( 26 février. — Patente anglaise de 14 ans, expirant le 5 novembre 1866.)
- M. Jammes, à Lyon; système de mécanique ronde à dévider la soie. (21 mars.—15 ans.)
- M. Pratviel, à Paris; métier propre à doubler, tordre ou dévider, ou mettre en échets toute espèce de fils ou matières filamenteuses. (26 mars.— 15 ans.)
- M. Carpentier, à Paris; système de dévidage, avec croisure ou envergement, applicable à la fi-
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- lature manuelle ou mécanique. (27 avril.—15 ans.)
- M. Buxtorf, à Saint-Martin-ès-Vignes ( Aube ); échappement ou déclic à douille agissant directement sur la commande, applicable aux bobinoirs, dévidoirs, broches tournantes de tout genre, et aux métiers circulaires. (7 mai.—15 ans.)
- M. Maniquet, à Paris; système d’appareils propres à dévider, développer, filer, doubler, retordre, etc., la soie, le coton, etc. ( Add. des 24 mai et 18 juillet.—Brevet du 25 mai 1852.)
- M. Windsor, à Moulins-Lille ( Nord ); améliorations à un dévidoir. (20 juillet.—15 ans.)
- M. Schonherr, à Paris ; machine à bobiner. (15 septembre. — Brevet saxon de 5 ans, expirant le 15 septembre 1857.)
- M. Dassonville-Bonte, à Armentières ( Nord ); métier à bobiner. (6 octobre.—15 ans.)
- M. Toussin, à Paris; encartonnage et mise en bobine sur carton. (24 novembre.—15 ans.)
- M. Merle, à Paris; perfectionnements apportés au dévidage du fil en poignée. (13 décembre.— 15 ans.)
- DISTILLATION.
- MM. Malo, Prosper et Hugues, à Autun ( Saône-et-Loire ) ; cornues pneumatiques propres à accélérer la distillation des houilles, ou toutes autres matières sèches ou humides. (26 janvier.—15 ans.)
- M. Lemire-Normandy, à Paris; épuration d’eau de mer. (29 janvier.—15 ans.)
- M»e Prophète, à Paris; appareils à distiller et à acidifier les corps gras, et perfectionnement dans le moulage des bougies stéariques. ( 4 février. — 15 ans.)
- M; Tachouzin, à Mont-de-Marsan ( Landes ); distillation du marc de raisin par l’application de la vapeur. (16 février.—15 ans.)
- M. Gellé, à Valenciennes ( Nord ); décantation et séparation des éléments composant un mélange. (26 février.—15 ans.)
- M. de Milly, à Paris; mode de distiller les matières grasses. (8 mars.—15 ans.)
- M. Boutigny fils, à la Villette ( Seine ); distillation des corps gras. (Add. du 24 mars.—Brevet du 9 octobre 1852, pris conjointement avec M. Moinier.)
- Le même, à la Villette ( Seine ) ; appareil distil-latoire et procédé de distillation. (Add. du 19 avril. —Brevet du 9 décembre 1852.)
- M. Villard, à Lons-le-Saulnier ( Jura ) ; distillation des marcs de raisin et autres matières solides. (28 avril.—15 ans.)
- MM. Desmoutis et Chapuis, à Paris; concentration et distillation des liquides, en particulier de
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- l’acide sulfurique, et une application aux appareils de concentration en platine. (9 mai.—15 ans.)
- MM. Debièvre et comp., à Lille; séparation du jus des écumes de défécation. (17 mai.—15 ans.)
- M. Ruban, à Paris; appareil de distillation continu et à double effet. (23 mai.—15 ans.)
- M. Humbert, à Autun ( Saône-et-Loire ); fours et cornues en briques réfractaires propres à la distillation des schistes bitumineux. (20 juin. — 15 ans.)
- M. Cavaillon, à Paris; appareil distillatoire propre à la distillation du sulfate d’ammoniaque. (29 juin.—15 ans.)
- M. Devis, à Bruxelles; distillation économique applicable aux usines à gaz. (16 juillet.—15 ans.)
- M. de l’Isle de Sales, à Paris; procédés et appareils de distillation des schistes bitumineux et de toute autre matière distillable. (Add. du 22 juillet. —Brevet du 25 mai.—15 ans.)
- MM. Maurel et Fénaille, à Paris; appareil servant à la distillation de l’huile de résine et à rendre cette huile inodore, applications de l’huile ainsi obtenue. (1er septembre.—15 ans.)
- M. Set van, à Paris; extraction de corps gras ou substances grasses propres à l’éclairage. ( Add. du 3 septembre.—Brevet du 6 mai.—15 ans.)
- M. Serran, à Londres; distillation des corps gras. (24 septembre.— Patente anglaise de 14 ans, expirant le 5 septembre 1867.)
- M. Moullier-Bertrand, à Surgères ( Charente-Inférieure ); chapiteau pour les chaudières à distiller le vin. (26 septembre.—15 ans.)
- M. Ladoux, à Castel-Jaloux (Lot-et-Garonne ); appareil continu de distillation des vins. ( 3 octobre.—15 ans.)
- M. Bertrand, à Nancy ( Meurthe); appareil condensateur servant à la distillation. ( 24 novembre. —5 ans.)
- M. Peyre, à Nantes; appareil à distiller l’eau de mer. (13 décembre.—15 ans.)
- MM. Veillon frères, à Rouillac ( Charente ); appareil distillatoire. (20 décembre.—15 ans.)
- MM. Poisat et comp., à Nanterre, Knab, à Paris, et Mallet, àBeileville ( Seine); distillation des matières végétales, minérales, des os et des chairs. (Add. du 31 décembre.—Brevet du 15 janvier.—15 ans.)
- DIVERS.
- M. Monier à Orléans; huîtrier à galerie mobile.
- (7 janvier.—15 ans.)
- M. de Manara, à Paris; système de suspension contre le mal de mer applicable aux bâtiments à vapeur et à voiles. (10 janvier.—15 ans.)
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- DOR
- M. Schneider, à Berne; fauteuil contre le mal de mer. (Add. du 5 février.— Brevet du 20 décembre
- 1852.)
- M. Chalifowr, à Paris; moyens propres à élever les lapins. (11 février.—15 ans.)
- M. Cheval, à Paris; disposition permettant d’extraire les boissons des tonneaux qui les contiennent et de les élever sans les mettre en contact avec l’air, et moyens d’empêcher la fermentation des liquides renfermés dans des vases quelconques, tout s’effectuant par la pression. (9 mars.—15 ans.)
- M. Bègue, à Paris; point d’appui dans l’air et sur l’eau ( système horizontal). (4 avril.—15 ans.)
- M. Brun, Mme Jacob née Gaudinot et Mme Cade-net née Maurel, à Marseille; parc-réserve de poissons à courant continu. (5 avril.—15 ans.)
- M.Farjat, à Bouen; genre de décrottoire. (4 juin. —15 ans.)
- M. Meeûs, à Paris; hirudiniculture à l’état domestique. (16 juin.—15 ans.)
- M. Galibert, à Paris; tableau-moniteur destiné à remplacer les sonnettes dans les hôtels, les appartements, etc. (Add. du 18 juillet. —Brevet du 18 juin 1852.)
- M. Montgey, à Marseille; appareil dit ducopède ou guide-pieds à ressort. (19 juillet.—15 ans.)
- M. Jourdant, à Paris; disposition dans Yépurateur des herbages. (20 août.—15 ans.)
- M. Leslie, aux Etats-Unis; mécanismes pour numéroter les pages des livres et autres documents. (24 août.—15 ans.)
- M. Black, à Paris; manipulation de la racine de chicorée. (Add. du 8 octobre.—Brevet du 2 septembre.—15 ans.)
- M. Levet, à Saint-Gervais-sur-Couches (Saône-et-Loire); système de paragrêle. (14 octobre.— 15 ans.)
- M. Clarke, à Paris; manière de faire les joints. (17 novembre.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 26 octobre le 66.)
- . Thomas, à Rouen; réservoirs polycylindriques de capacités toujours variables. (8 décembre.— 15 ans.]
- DORURE ET ARGENTURE.
- M. Portant, à Paris; application de la dorure sur toute espèce de cristaux et de minéraux (28 janvier.—15 ans.)
- M. Lebas, à Paris; argentage et dorage du fer inoxydable. ( Add. du 26 mars. — Brevet du 29 mai 1852.)
- M. Meeûs, à Paris; dorure dite dorure française. (25 avril.—15 ans.)
- ÉBÉ 525
- MM. Belamotte et de Pron de la Maisonfort, à Paris ; argenture des glaces. ( 20 septembre. — 15 ans.)
- MM. Caré père et fils, à Paris; lustre d’or applicable sur toute espèce de matières céramiques vi-trifiables. (24 septembre.—15 ans.)
- MM. Cornélius, à Londres; dorure sur verre, cristal et toutes sortes d’objets en pâte céramique. (6 octobre.—15 ans.)
- M. Hock, à Neuilly (Seine); procédé de dorure et d’argenture de fils de soie et autres fils de matière filamenteuse. (Add. du 12 décembre.—Brevet du 15 décembre 1852.)
- DESSIN.
- M. Laucher, à Mulhouse (Haut-Rhin); reproduction de dessins. (5 février.—15 ans.)
- M. Huileux, à Paris; méthode pour apprendre à écrire et à dessiner. (21 février.—15 ans.)
- M. Ducrot puîné, à Paris ; déchalcographie. (5 juillet.—15 ans.)
- M. Bordeaux, à Paris; méthode pour faire les lettres à la main. (14 juillet.—15 ans.)
- M. Dopter,h Paris; imagerie dentelle à surprise, avec superposition de fleurs symboliques ou de tous autres sujets religieux. (19 juillet.—15 ans.)
- M. Cluzel aîné, à Thiers (Puy-de-Dôme); dessins, sans vernis ni couleur, sur corne, os et bois. (10 août.—15 ans.)
- MM. Frochard et Thorain, à Paris; machine à piquer les dessins. (10 novembre.—15 ans.)
- DRAINAGE.
- M. Aronssohn, à Paris; système de drainage et de pose de fils électriques souterrains. (4 janvier.—
- 15 ans.)
- M. Vincent, à Paris; genre de tuyaux et séchoirs pour le drainage. (5 février.—15 ans.)
- M. Bouchez, à Bruille-Saint-Amand (Nord); tuyaux de drainage. (22 juillet.—15 ans.)
- M. Tiffereau, à Grenelle (Seine) ; procédé d’irrigation et de drainage. (29 octobre.—15 ans.)
- ÉBÉNISTER1E ET AMEUBLEMENT.
- M. Lalechère, à Paris; coulisses métalliques pour tables, meubles, etc. (26 janvier.—15 ans.)
- M. Schumacher, à Paris ; pignon central moteur applicable à l’ébénisterie. (Add. des 27 janvier,
- 16 mars.—Brevet du 29 mars 1851.)
- M. Maillard, à Paris; transformation, en lits, des armoires, commodes, buffets et autres objets analogues. (7 février.—15 ans.)
- M. Rosselet, à Paris; petits meubles d’ébénis-terie. (1er mars.—15 ans.)
- M. Cottamx, à Paris ; chaises , sofas et lits.
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- (14 avril.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 1er octobre 1866.)
- M. Bibail, à Paris; coulisse métallique pour tables, tablettes, meubles, etc. (23 avril.—15 ans.)
- M. Carré, à Paris; toilette à tiroir et châssis mobiles. (23 avril.—15 ans.)
- MUe Pequet, à Paris; application du caoutchouc et de la gutta-percha aux roulettes. (6 mai.— 15 ans.)
- M. Montagnat, à Lyon; mécanisme pour bureaux, commodes, toilettes et autres meubles. (9 mai.— 15 ans.)
- M. Voltz, à Paris; construction de table à jouer. (13 mai.—15 ans.)
- M. Didel, à Paris; chaise brisée. (17 mai.— 15 ans.)
- M. Bertaud, à Paris; genre de bureau. (20 mai. —15 ans.)
- MM. Becker et Otto, à Paris; tapis de table et autres objets en bois taillé qui peuvent être pliés et roulés. (16 juin.—15 ans.)
- MM. Baltz frères, à Paris; bureaux, toilettes et autres meubles à développement. (20 juin. — 15 ans.)
- M. Lemaigre, à Paris; fauteuil double siège. (Àdd. du 22 juin.—Brevet du 15 janvier 1851.)
- M. Hurel,k Montmartre (Seine); roulettes pour meubles. (13 juillet.—15 ans.)
- M. Billoret,k Paris; disposition des meubles multiples et de la literie. (26 juillet.—15 ans.)
- M. Maltrait, à Paris; perfectionnements apportés aux caves à liqueur. (12 août.—15 ans.)
- M. Dallemagne , à Paris; système de placage. (7 septembre.—15 ans.)
- M. Amiawme, à Rouen ; moyens de fixer les housses sur les sièges. (24 septembre.—15 ans.)
- M. Valette, à Bordeaux; fabrication des meubles et ustensiles au moyen d’une pâte composée. (11 novembre.—15 ans.)
- M. Beltzung, à Paris; application de la poudre de laine sur ameublement. ( 16 novembre. — 15 ans.)
- M. Frigerio, à Paris; monture d’un chapiteau estampé. (22 novembre.—15 ans.)
- M. Cueunières, à Paris; table de jeu à développement mécanique spontané. ( 26 novembre.— 15 ans.)
- M. Desartre, à Paris; genre de cave porte-liqueurs. (12 décembre.—15 ans.)
- M. Hermitte, à Saint-Martin-lès-Seyne (Basses-Alpes ) ; genre de roulettes. ( 14 décembre. — 15 ans.)
- ÉCL
- MM. Gentil et Muller, à Paris; patères et rosaces en écaille, façon écaille, écaille fondue, corne, baleine, etc., avec toutes sortes d’incrustations. (24 décembre.—15 ans.)
- M. Brière, à Paris; ébénislerie moulée. (31 décembre.—15 ans.)
- éclairage (lampes, abat-jour, etc.).
- M. de Chabrière, à Paris; appareil d’éclairage. (6 janvier.—15 ans.)
- M. Neuburger, à Paris ; lampes à modérateur. (Add. des 6 janvier, 20 août.—Brevet du 6 novembre 1852.)
- M. André, à Marseille; bec ou brûleur de gaz ayant pour but de produire une lumière double. (Add. des 13 janvier, 19 février.—Brevet du 20 mars 1852, pris par Lopez.)
- M. Lacarrière, à Paris ; construction et disposition des becs de gaz. (Add. des 15 janvier, 14 mai, 3 novembre.—Brevet du 27 décembre 1852.)
- M. Maunoury, à Paris; becs de gaz. (Add. des 19 janvier, 31 décembre.—Brevet du 22 décembre 1852.)
- M. Jobard, à Paris; lampe économique sans mécanique. (Add. des 21 janvier, 29 juillet.—Brevet du 13 mai 1852.)
- MM. Beudot et Langlois, à Paris; chapiteau modérateur applicable aux verres à gaz. (25 janvier. —15 ans.)
- M. André, à Marseille; bec ou brûleur de gaz à capsules doublant le pouvoir éclairant du gaz par le moyen du calorique développé par cette capsule. (29 janvier.—15 ans.)
- M. Berger-Walter, à Paris; genre d'abat-jour. (3 février.—15 ans.)
- M. Dnssaigne, à Saintes (Charente-Inférieure); bougeoir de sûreté. (3 février.—15 ans.)
- M. Leroux, à Paris; bec d’éclairage pour le gaz, dit bec de ville à flamme multiple avec ou sans modérateur. (14 février.—15 ans.)
- M. Manc, à Paris; fabrication des carcasses d'abat-jour. (Add. des 15 février, 10 mars.—Brevet du 23 mai 1850.)
- M. Goudchaux, à Paris; appareil guide-bougie. (Add. du 16 février.—Brevet du 4 octobre 1852.)
- M. Coulon, à Paris ; chandelier brûle-tout. (1er mars.—15 ans.)
- M. Nadal, à Paris; lampe-modérateur. (Add. du 10 mars.—Brevet du 21 juin 1852.)
- M. Chouteau, à Tours; perfectionnements aux lampes-modérateurs. (14 mars.—15 ans.)
- M. Bourgogne, à Paris; lampe-modérateur, à
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- ECL
- sonnerie avertissante. (Add. du 16 mars.—Brevet du 27 février 1851.)
- M. Neuburger, à Paris; perfectionnements apportés à la lampe Neuburger à modérateur. (17 mars. 15 ans.)
- M. Freulon, à Paris ; construction des lanternes et des lampes. (18 mars.—15 ans.)
- M. Caqué, à Paris; porte-abat-jour. (19 mars.— 15 ans.)
- M. Jourdan-Gozzarino, à Paris; fabrication des lampes. (29 mars.—15 ans.)
- M. Knussmann, à Paris; appareils destinés à refléter, modérer ou modifier Paction de la lumière. (Add. du 29 mars.—Brevet du 21 juillet 1851.)
- M. Rivolier, à Paris; fermeture de lanternes. (31 mars.—15 ans.)
- MM. Serrai et Bicheron, à Paris; porte-abat-jour ou porte-réflecteur applicables aux verres de lampes, etc. (4 avril.—15 ans.)
- M. Monnanteuil aîné, à Paris; perfectionnements apportés aux lampes et aux becs à gaz. (6 avril.— 15 ans.)
- M. Ducard, à Lyon ; lampes de fabrique à courant d’air cintré. (7 avril.—15 ans.)
- M. Warren, à Paris; perfectionnements dans les becs à gaz. (9 avril.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 6 octobre 1866.)
- M. David, à Paris ; chandelier sans coulisse. (14 avril.—15 ans.)
- M. Capy,à Paris; lampe-modérateur. (Add. du 19 avril.—Brevet du 20 janvier 1846.)
- M. Langlet, à Lille; globe d’éclairage. (20 avril. —15 ans.)
- MM. Papillon et Aguttes ; perfectionnements aux lampes à modérateur et aux lampes mécaniques. (21 avril.—15 ans.)
- M. Gagneau, à Paris; perfectionnements apportés à la lampe-modérateur. (21 avril.—15 ans.)
- M. Martin, à Paris; perfectionnements apportés à la lampe-modérateur. (25 avril.—15 ans.)
- M. Lemaire, à Paris; candélabre et bougeoir dit régulateur modérateur. (25 avril.—15 ans.)
- M. Macpherson, à Londres ; perfectionnements dans les becs à gaz. (28 avril.—15 ans.)
- M. Jacquot, à Paris; lampe-modérateur perfectionnée. (29 avril.—15 ans.)
- M. Pocket, à Lyon; bec de lampe à mèche plate pour brûler les huiles minérales, destiné à un éclairage immobile. (10 mai.—15 ans.)
- M. Poulain, à Paris; double cône régulateur applicable aux becs à gaz et à huile. (17 mai.— 15 ans.)
- ÉCL 527
- M. Salomon, à Paris; lampe à bec mobile et à double courant d’air, pour la combustion des essences bitumineuses et résineuses. ( Add. du 17 mai.—Brevet du 26 avril.—15 ans.)
- MM. Brunei et Durai, à Paris; éclairage des villes, des phares, des bateaux, etc. (27 mai.— 15 ans.)
- M. Ribot, à Paris; bec de lampe à gaz liquide. (Add. du 28 mai.—Brevet du 15 juin 1852.)
- MM. Hilpold et Bertoux, à Paris ; genre de falot dit falot chinois. (28 mai.—15 ans.)
- M. Vaytot, à Plaisance (Seine); système de chandelier. (30 mai.—15 ans.)
- MM. Vauvray frères, à Paris; illustration applicable aux vases ou enveloppe de lampes à modérateur et autres. (3 juin.—15 ans.)
- M. Deforest, à Belleville ( Seine ); lustres et autres appareils d’éclairage. (6 juin.—15 ans.)
- M. Reclus, à Bergerac (Dordogne ); genre de réverbère. (9 juin.—15 ans.)
- M. Pannard, à Paris; perfectionnements aux lampes-modérateurs. (Add. du 11 juin. — Brevet du 9 mars.—15 ans.)
- M. Chabrié fils aîné, à Paris; perfectionnements aux lampes-modérateurs. (14 juin.—15 ans.)
- M. Freulon, à Paris; perfectionnements dans la construction des lampes, principalement de celles dites à modérateur. (15 juin.—15 ans.)
- M. Godillot, à Paris; système d’éclairage. (17 juin.—15 ans.)
- M. Lauret, à Paris; lampe atmosphérique. (25 juin.—15 ans.)
- M. Pouget, à Paris; lampe à modérateur. (Add. du 29 juin.—Brevet du 11 décembre 1850.)
- M. Ménand, à Paris; ballons ou objets analogues servant à l’éclairage des fêtes publiques. ( 30 juin. —15 ans.)
- M. Giesé, à Paris; bec de lampe. ( 2 juillet. — 15 ans.)
- M. Bacon, aux Batignolles ( Seine ); fabrication des appareils à gaz. (5 juillet.—15 ans.)
- M. Dauphin, à Paris; bec de lampe quelconque à baïonnette plane et à pression. (12 juillet. — 15 ans.)
- MM. Dupuis et Paillard, à Paris; lampes ordinaires et lampes-bougies à niveau, sans godet. (20 juillet.—15 ans.)
- M. Stroud, à Paris; soupapes, becs de lampes, becs de gaz. (30 juillet. — Patente anglaise de 14 ans, expirant le 6 mai 1867.)
- M. Saqui, à Belleville ( Seine ); papier hydro-
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- fuge et imperméable applicable à la lanterne à charnière et périque. (5 août.—15 ans.)
- M. Salmon, à Paris; porte-mèche pour lampe. (12 août.—15 ans.)
- M. Krafft, à Paris; combustion des huiles pyro-génées et autres, dans les lampes et autres appareils. (Add. du 3 septembre. — Brevet du 15 avril. —15 ans.)
- M. Jobard, à Paris; perfectionnements dans l’éclairage. (13 septembre.—15 ans.)
- MM. Lebéalle et Huart, à Paris; système d’abat-jour. (13 septembre.—15 ans.)
- M. Schmahl, à Paris; lampes en général. (14 septembre.—15 ans.)
- Mme Dinocourt née Marant, à Paris ; application de la gélatine omnicolore aux abat-jour et autres objets transparents. (Add. du 17 septembre.—Brevet du 16 décembre 1852.)
- MM. Busson et Salandri, à Paris; lampe-modérateur. (20 septembre.—15 ans.)
- M. Lemoine, à Choisy-le-Roi ( Seine ); machine servant à réserver des blancs ou clairs, dans le dépoli à l’émeri, pour l’intérieur des globes. (22 septembre.—15 ans.)
- M. Huberj à Paris; support d’abat-jour mobile applicable aux lampes. ( Add. des 26 septembre et 22 décembre.—Brevet du 23 décembre 1852.)
- M. Dujardin, à Paris; genre d’abat-jour. (Add. du 27 septembre.—Brevet du 10 septembre.—15 ans.)
- M. Martin, à Paris; appareil d’éclairage. ( Add. du 28 septembre.—Brevet du 27 avril.—15 ans.)
- M. Rolland, à Paris; contre-bec photobisfer pour l'éclairage au gaz. (12 octobre.—15 ans.)
- • M. Lapie, à Yincennes ( Seine ); bec à gaz. (19 octobre.—15 ans.)
- M. Pion, à Paris; genre d’abat-jour. (25 octobre. —15 ans.)
- M. Whitehead, à Paris; lanternes, lampes et abat-jour, réflecteurs et tous appareils servant à réfléchir, à concentrer ou à répandre au loin la lumière. (26 octobre. — Patente anglaise de 14 ans, expirant le 7 octobre 1867.)
- M. Blondel de Beauregard, à Paris; bec à gaz. (27 octobre.— Brevet belge de 15 ans, expirant en septembre 1868.)
- M. Leclercq, à Paris; statuettes à niches propres à recevoir les lampes. (3 novembre.—5 ans.)
- MM. Breton et Nicolon, à Paris; paracire applicable aux bougies. (Add. du 16 novembre. — Brevet du 4 novembre.—15 ans.)
- M. Troccon, à Lyon ( Rhône); lampe à pendule.
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- (Add. du 10 novembre. — Brevet du 10 février. — 15 ans.)
- MUe Beaudeloux, à Paris; éclairage par le moyen d’un flambeau mécanique, pour bougies, chandel les. (17 novembre.—15 ans.)
- M. Brade, à Paris; lampes à modérateur. (22 novembre.—15 ans.)
- M. Prost, à Beaune ( Côte-d’Or ); raccord pour la lampe-modérateur servant à fixer, dans la cuvette de la lampe, le bec et le cric qui tend le ressort, etc. (25 novembre.—15 ans.)
- M. Seguin de la Salle, à Paris; globe lumineux ou globe-soleil. (29 novembre.—15 ans.)
- Mme Gracedieu née Tracé, à Lyon; éclairage économique. (3 décembre.—15 ans.)
- M. Lechien, à Paris; lampe-candélabre. ( 3 décembre.—15 ans.)
- M. Cordier, à Paris; lampe-modérateur. ( 6 décembre.—15 ans.)
- M. Harnard, à Paris; fabrication des ballons-lanternes, abat-jour et autres objets analogues. (Add. des 6 et 17 décembre.—Brevet du 1er juillet. —15 ans.)
- M. Hardon, à Paris; lampe-modérateur. (9 décembre.—15 ans.)
- M. Pocket, à Lyon; bec de lampe à mèche ronde pour brûler les huiles minérales et destiné à un éclairage immobile. (10 décembre.—15 ans.)
- M. Gavioli, à Paris; construction des lampes, principalement celle de travail et de cuisine. (21 décembre.—15 ans.)
- M. Thier, à Paris; lampe ou pompe remontant l’huile ou toute espèce de liquide. (21 décembre. —15 ans.)
- M. Barbier, à Paris; lampe à schiste, camphine et autres carbures d’hydrogène. ( 21 décembre. — 15 ans.)
- M. Filhon, à Paris; verre à gaz dit fumivo-éco-nomique. (Add. du 28 décembre. — Brevet du 25 juin.—15 ans.)
- ÉCLUSES.
- M. Miquel, à Sainl-Chinian ( Hérault ); machine dite éclusier flotteur, destinée à éviter les engrave-ments des conduits d’eau à l’époque des inondations, et pouvant s’appliquer à toutes les écluses indistinctement. (17 décembre.—15 ans.)
- ÉLECTRICITÉ ET MAGNÉTISME.
- MM. Watson et Slater, à Londres; appareils et combinaisons électriques et galvaniques, etc., donnant lieu à la production de certains composés chimiques. (Add. du 3 février.—Brevet du 19 novembre 1852.)
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- M. Pohl, à Paris; machine électro-magnétique. (Add. du 25 février.—Brevet du 8 septembre 1852.]
- M. Winter, à Paris; système de chaîne électrique voltaïque. (3 mars.—15 ans.)
- M. Basset, à Paris; chaîne électro-magnétique. (11 mars.—15 ans.)
- M. Bichon, à Paris; application de la lumière électrique à la métallurgie. (16 mars.—15 ans.)
- M. Éric-Bernard, à Nantes; machine électromagnétique ou coadjuteur. (22 mars.—15 ans.)
- M. Dater, à Paris; rubans galvaniques à réservoir d’électricité continue. (23 mars.—15 ans.)
- M. Slringfellow, à Paris; batteries galvaniques appliquées à divers usages. ( 26 mars. — Patente anglaise de 14 ans, expirant le 2 mars 1866.)
- M. Chenot, à Clichy-la-Garenne; génération et application de l’électricité. (26 mars.—15 ans.)
- M. Erckmann, à la Villette ( Seine ) ; fabrication d’un genre de fils électriques. (31 mars.—15 ans.)
- M. Dundonald, à Paris; manière de revêtir et d'isoler les fils télégraphiques, et de placer ces fils en terre ou sous l’eau. (6 avril. — Patente anglaise de 14 ans, expirant le 6 octobre 1866.)
- MM. Carpentier et Jackson, aux Etats-Unis; perfectionnements apportés dans les machines magnéto-électriques. (18 avril.—15 ans.)
- M. Cocherie, à Orléans; procédé pour faire marcher les personnes et les animaux au plafond par l’éleclro-magnétisme. (28 avril.—15 ans.)
- M. Jackson, à Paris; améliorations dans les appareils produisant la lumière électrique ou dans la force motrice de ce fluide. (29 avril.— Patente anglaise de 14 ans, expirant le 21 octobre 1866.)
- M. Parelle, à Rouen; système à l’aide duquel les piles électriques s’alimentent seules. ( Add. du 3 mai.—Brevet du 1er février.—15 ans.)
- M. Fabre de Lagrange, à Plaisance (Seine); pile voltaïque à effet perpétuel. (Add. du 5 mai.—Brevet du 5 mars 1852.)
- MM. Gourlier et comp., à Paris; superposition électro-chimique des métaux. (27 mai.—15 ans.)
- M. Lautier, à Marseille; moteur électrique pour toutes sortes de machines. (10 juin.—15 ans.)
- M. Desbeaux, à Paris; tourne-page magnétique, tournant à volonté, applicable aux pupitres, etc. (Add. du 11 juin.—Brevet du 12 juin 1852.)
- M. Beltzung, à Paris; machine magnétique par l’aimant, propre à remplacer la force motrice quelconque. (23 juin.—15 ans.)
- M. Kingston, à Paris; perfectionnements dans la manière d'obtenir une puissance au moyen d’élec-
- Tome II. — 54e année. 2e série. —
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- tro-aimants. (7 juillet.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 2 décembre 1866.)
- M. Roux, à Paris; moteur électro-dynamique. (21 juillet.—15 ans.)
- M. Pouget-Maisonneuve, à Paris; modifications aux appareils mus par l’électricité, par le changement du sens du courant, avec un ou plusieurs fils. (23 juillet.—15 ans.)
- M. Larmanjat, à Paris; moteur électro-magnétique. (23 juillet.—15 ans.)
- MM. Déhay et Comparet, à Marseille; pile galvanique destinée à fonctionner dans la mer. (25 juillet.—15 ans.)
- M. Cousin du Thil, (i Paris; bandage électromagnétique. (26 juillet.—15 ans.)
- M. Prax, à Paris; pile à courant constant, à un seul liquide, appliquée à la galvanoplastie en général. (1er septembre.—15 ans.)
- M. Carosio, à Gênes; pile hydrodynamique remplaçant la force de la vapeur. (Add. du 10 septembre.—Brevet du 20 avril.—15 ans.)
- M. Leyris, h Paris; système pour produire l’électricité. (Add. du 28 septembre.—Brevet du 22 août. —15 ans.)
- MM. Huyn, Gentilhomme et Demignmix, à Marseille; machine motrice électro-magnétique. (Add. du 1er octobre. — Brevet du 26 juillet.—15 ans.)
- M. Regnier, à Paris; application de l’électro-ai-mant à la séparation du fer des déchets métalliques. (1er octobre.—15 ans.)
- M. Shepard, à Londres ; appareils développant l’électricité, et applications. (Add. des 4 octobre, 28 novembre.—Brevet du 10 février.—15 ans.)
- MM. Chapel et Bouzenot, à Paris; cordon électro-médical. (4 octobre.—15 ans.)
- MM. Guillon et d’Artois, à Paris; alimentation et mise en action des piles électriques pour tous les emplois de l’électricité. (11 octobre.—15 ans.)
- Les mêmes; appareil régulateur de la lumière électrique. (11 octobre.—15 ans.)
- M. Fabre de Lagrange, à Montrouge-Montsouris ( Seine ); moteur électro-magnétique. (26 octobre. —15 ans.)
- M. Fragneau, à Bordeaux; appareil électrique destiné à empêcher la rencontre des trains de chemins de fer, en prévenant assez tôt le mécanicien de chaque machine. (28 octobre.—15 ans.)
- M. Canat, à Châlons-sur-Saône ; pile électrique continue, à gaz oxygène et hydrogène. ( Add. du 3 novembre.—Brevet du 15 avril 1852.)
- M. Meinig, à Paris; batteries galvaniques. (8 novembre.—15 ans.)
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- M. Marié-Davij, h Montpellier; machine électromagnétique reposant sur l’attraction successive d’électro-aimants à de petites distances. (10 novembre.—lo ans.]
- M. Meinig, à Copenhague; appareils destinés a l’application usuelle de l’électricité. ( Add. du 17 novembre.—Brevet du 10 février.—15 ans.)
- M. Masson, h Paris; machine pour la dorure électro-chimique de filés de passementerie et fils métalliques. (19 novembre. — 15 ans.)
- M. Delaurier, à Paris; moteur thermo-électrique. (10 décembre.—15 ans.)
- M. Gaumont, à Paris ; moyen pour obtenir des appareils électriques une somme d’effets utiles et une conductibilité plus grandes. ( 23 décembre.— 15 ans.)
- M. Archereau, a Paris; perfectionnements apportés aux batteries voltaïques. ( Add. du 29 décembre.—Brevet du 3 novembre.—15 ans.)
- ÉMAUX.
- M. Lesme, a Paris; application d’émaux métalliques à basse température sur toute espèce de produits céramiques en biscuits. (2 février.—15 ans.)
- M. Birckel, à Paris; application d’émail sur terres non cuites pour panneaux, vases et autres produits céramiques. (30 mars.—15 ans.)
- MM. Mercier et de Fontenay, à Paris; émaux colorés sur couches minces et sans contre-émail pour remplacer la peinture ordinaire des panneaux des voitures en général. (30 juin.—15 ans.)
- M. Paris, a Bercy ( Seine); application, sur un objet émaillé, d’une couverture métallique qui prend la dureté du verre. (12 novembre.—15 ans.)
- EMBALLAGE.
- M. Germain, a Paris; genre de carcasse pour malles, nécessaires de voyage, sacs de l’armée, etc. (Add. du 12 février. — Brevet du 15 mai 1851.)
- M. Lebon, à Paris; système de caisse d’emballage. (8 juillet.—15 ans.)
- M. Retornat, à Paris; emballage de chapeaux de dames. (11 juillet.—15 ans.)
- M. Tharin, a Paris; caisses d’emballage destinées aux tableaux fixés. (17 septembre.—15 ans.)
- M. Hooper, à Paris ; fabrication et emploi de bâches, voiles, ainsi que de toutes sortes de couvertures de marchandises (4 octobre. — Brevet belge de 15 ans, expirant le 18 août 1868.)
- M. Gauthier, à Paris; système d’emballage. (8 octobre.—15 ans.)
- ENCRE ET ENCRIER.
- M. Canier, à Paris; encrier taille-crayon. (28 janvier.—15 ans.)
- ENG
- M. Subra, à Paris ; encrier néo-pompe. (26 janvier.—15 ans.)
- M. Fourmentin, à Paris; encre indélébile résistant à tous les agents chimiques. (27 janvier.— 15 ans.)
- M. Lapie, a Paris; encrier-pompe à rainure. (Add. du 1er avril.—Brevet du 11 novembre 1851.)
- M. Bandit, à Paris; encrier à air comprimé. (Add. des 14 mai et 5 juillet.—Brevet du 9 juillet 1852.)
- M. Bretteville, à Paris; système d’encrier. (1er juillet.—15 ans.)
- M. Bulgnier, à Paris ; nécessaire-encrier à suspension. (19 juillet.—15 ans.)
- M. Latruffe, à Paris; encriers perfectionnés. (Add. du 9 août. — Brevet du 17 octobre 1851.)
- M. Cordier-Lalande, à Paris; encrier à niveau constant. (Add. du 25 août.— Brevet du 16 février 1852.)
- MM. Cardolle et Pellet, à Paris; encre dite impériale. (28 décembre.—15 ans.)
- ENDUIT.
- M. Grassay, à Paris; enduit hydrofuge. ( 28 février.—15 ans.)
- Mme Audouin née Buran, à Paris; baraquements rendus imperméables par un enduit hydrofuge. (Add. du 16 avril.—Brevet du 21 avril 1852.)
- M. Guynemer, à Paris ; siccatif en poudre. (15 juillet.—15 ans.)
- M. Dondeine, à Paris; enduit hydroplastique. (1er août.—15 ans.)
- M. Laliman, à Bordeaux; enduit chimique prévenant et détruisant la maladie de Yoïdium. (6 septembre.—15 ans.)
- MM. Poydenot frères et comp., à Bayonne (Basses-Pyrénées ); enduit anticorrosif pour la coque des navires. ( 28 novembre. — 15 ans. — Brevet du 15 décembre 1851.)
- ENGRAIS.
- M. Chevallier, a Paris; moyens de conserver et dessécher les sangs des animaux et de les rendre propres à enrichir les engrais. ( 8 mars.—15 ans.)
- M. Leroux, a Nantes; emploi de cornues a la fabrication du carbonate d’engrais. ( 12 mars. — 15 ans.)
- M. Souchon, à Paris ; désinfection et conversion en engrais des matières des fosses d’aisances. (16 mars.—15 ans.)
- M. Naissant, a Agen; engrais pulvérulent. (Add. du 2 avril.—Brevet du 3 février 1852.)
- M. Wilkins, à Paris; distribution de l’engrais li-
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- quide. (4 avril. — Patente anglaise de 14 ans, expirant le 1« octobre 1866.)
- M. Amalbert, à Marseille; engrais provenant de l’urée. (10 août.—15 ans.)
- M. Poinsot, a Paris; préparation et conservation du sang, etc. , pour engrais. (19 août.—15 ans.)
- M. Cheillan, à Trets ( Bouchès-dü-Rhône ); engrais chimique. (6 septembre.—15 ans.)
- M. Longmaid, à Paris; préparation de l’engrais. (24 octobre.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 11 août 1867.)
- M. Stephant, à Kérolic ( Morbihan ); fabrication de l’engrais de mer. (26 octobre.—15 ans.)
- M. Petitt, a Paris; fabrication des sels ammoniacaux et engrais artificiels. (29 octobre. — Patente anglaise de 14 ans, expirant le 1er octobre 1866.)
- M. Simpson , à Paris ; fabrication de l’engrais. (23 novembre.—Patente anglaise dé 14 ans, expirant le 18 mai 1867.)
- M.' Merle, à Paris; production des engrais artificiels par des procédés donnant en même temps un gaz utile. (5 décembre.—15 ans.)
- MM. Binet, ét Réglin, à Paris; exploitation des vidanges ét leur conversion en engrais. ( Add. du 8 décembre.—Brevet du 7 novembre.—15 ans.)
- M. Perkins, àParis; fabricatiôn dés engràis artificiels. (24 décembre.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 20 juin 1867.)
- M. de Villedeuil, à Pàris; fabrication d’un engrais dit guano d’Europe. (28 décembre.—15 ans.)
- ENSEIGNEMENT.
- M. Féline, à Paris; application d’une méthode phonétique à l’enseignement. (9 mai.—15 ans.)
- M. Chéron, à Nanterre, et M. Fallempin, à Paris; tableau mécanique de lecture. ( Add. du 29 août. —Brevet du 15 mai 1851.)
- ESSENCE DE TÉRÉBENTHINE.
- M. Mathieu, à Marseille; décoloration et désinfection des essences de térébenthine provenant de la distillation des bois résineux en vase clos. ( 10 octobre.—15 ans.)
- M. Vigneron-Basso, à Cuizery ( Saône-et-Loire ); essence de térébenthine inodore purifiée. (16 décembre.—15 àns.)
- ÉQUIPEMENT MILITAIRE.
- M. Brady, à Paris ; gibernes et autres équipements militaires. ( 3 mars. — Patente anglaise de 14 ans, expirant le 22 mars 1866.) j
- M. Berthet, à Paris; genre de shakos. ( 18 mars. —15 ans.)
- MM. Malézieux fils, Lefebvre et comp. et de Mè-ritens, à Paris; perfectionnement dans la fabrica-
- ÉYE 531
- tion des épaulettes, torsades, etc. (3 mai.—15 ans.)
- M. Blanc, à Lyon; monture métallique d’épaulettes. ( Add. du 31 janvier. —Brevet du 16 septembre 1851.)
- M. de Méritens, à Paris; fabrication des épaulettes dites métalliques. (3 novembre.—15 ans.)
- M. Drumgoole-Brady, a Londres; perfectionnements apportés aux sacs. (7 novembre.—15 ans.)
- '• ESSIEUX.'
- M. Laurent, à Houécourt (Vosges); forgeage des essieux à patins. (14 mars.—15 ans.)
- MM. Kientzlé et Goets, à Mulhouse (Haut-Rhin); combinaison d’essieux pour locomotives, waggons, voitures, etc. (3 mai.—15 ans.)
- M. Gardinier, àNew-York ; essieux perfectionnés pour chemins de fer. (12 mai. — Patente anglaise de 14 ans, expirant le 8 octobre 1865.)
- M. Picot, a, Paris; système d’essieux. (14 mai.— 15 ans.) " >
- M. Monier, à Marseille ; boîtes à essieu à double portée; contenant l’huile sans perte pour diminuer les frottements. (18 mai.—15 ans.) , i
- M. Renault, à Bôlbec (Seine-Inférieure) ; essieux conservant l’huile. (23 juin.—15 ans»)
- M. Laurent, a Paris; système propre à assurer la convergence des essieux sur les chemins de fer. (20 août.—15 ans.)
- M. Courapied, à Plaisance (Seine) ; essieu sans écrou applicable aux voitures. (25 août.—15 ans.);
- M. Thevenin, à Plaisance (Seine); essieu sans écrou. (19-septembre.—15 ans.)
- Mv Mary, à Angers ; essieu patent, conservation de l’huile. (24 novembre.—15 ans.)
- M. Pomme, à Paris; essieu à contact roulant applicable à toute espèce de véhicule: (26 décembre. —15 ans.)
- ESTAMPAGE.
- M. Isaac, à Paris; imitation, par l’estampage du papier-carton, de tous ronds de bosse et reliefs. (25- janvier.—15 ans.)
- M. Potin, à-Paris; estampage plastique. (4 mars. —15 ans.)
- ÉVENTAILS.
- M. Fichtemberg, à Paris; fabrication des éventails. (15 février.—15 ans.)
- M. Viginet, à Paris; éventails à cassolette. (23 février.—15 ans.)
- M. Mathieu, à Paris; dessins à jour sur les feuilles d’éventail, etc. (5 mars.—15 ans.)
- MM. Froullé et Trois-OEufs, àParis; incrustation, sur éventails, de pierres et coquilles gravables. (21 octobre.—15 ans.)
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- FER
- FIL
- FÉCULE.
- M. Chct/rdon, à Paris; fécule composée de substances diverses torréfiées. (5 avril.—15 ans.)
- M. Badart, à Moulins-Lille (Nord); extraction de la fécule au moyen d’une matière première et d’un appareil particulier. (15 avril.—15 ans.)
- M. Langlois, à Roanne (Loire); appareils propres à l’extraction de la fécule. (1er décembre.—15 ans.)
- MM. Bergeret et Genot, à Roanne (Loire); utilisation des résidus parenchymes de féculerie de pommes de terre. (6 décembre.—15 ans.)
- FER.
- M. May, à Londres ; mécanismes employés pour laminer le fer. (2 mars.—15 ans.)
- M. Tourangin, à Tarascon (Ariége); fabrication du fer par le traitement direct des minerais. (Add. du 14 mars.—Brevet du 17 février.—15 ans.)
- M. Gérard-de-Melcy, à Paris; fabrication de fers laminés de formes variées. (30 avril.—15 ans.)
- MM. Talabot et Stirlmg, à Paris ; fabrication du fer. (8 juillet.—15 ans.)
- M. Jacmart, à Paris; appareil appliqué à la cémentation du fer. (14 juillet.—15 ans.)
- M. Leachman, à Paris; fabrication du fer. (16 juillet.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 6 avril
- 1867.)
- M. Snowdon, en Angleterre; fabrication du fer. {11 août.—15 ans.)
- M. Ireland, à Paris; fusion du fer et autres métaux , et appareils qui y sont employés. ( 25 août. —Patente anglaise de 14 ans, expirant le 25 juillet 1867.)
- M. Dodds, à Paris; fabrication du fer et de l’acier. (6 octobre.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 4 mars 1867.)
- M. Feyt, à Paris; application de certains combustibles à la réduction des minerais de fer. (12 novembre.—15 ans.)
- MM. Walker et Warren, en Angleterre ; fabrication du fer. (19 novembre.—15 ans.)
- FER A CHEVAL.
- M. Bourgain, à Paris; fers à cheval à surfaces coïncidentes sans clous. (Add. des 6 juin et 27 septembre.—Brevet du 17 avril 1852.)
- MM. Duchesne et Lamarre, à Paris; ferrure des chevaux, mulets. (23 septembre.—15 ans.)
- FERMETURE.
- M. Enthoven, à la Haye; système de caisses à poudre ou à d’autres usages, en métal, avec fermeture hermétique, etc. (12 mars.—15 ans.)
- M. Labaume, à Marvejols (Lozère); fermeture de portes, fenêtres, etc. (31 mars.—15 ans.)
- M. Cairol, à Saint-Etienne (Loire) ; devantures et fermetures de magasin. (Add. du 6 avril.—Brevet du 3 septembre 1846.)
- M. Begat, à Paris; fermeture applicable à toute espèce de boîtes. (27 juillet.—15 ans.)
- M. Zimmermann, à Lunéville (Meurthe); fermeture à bascules cylindriques. (1er août.—15 ans.)
- M. Minne, à Gand; fermeture des vitrines et volets. (Add. du 17 août. — Brevet du 1er décembre 1832.)
- M. Leroy, à Paris ; fermeture d’eau pour garde-robes, meubles, bornes-fontaines, etc. (Add. du 22 septembre.—Brevet du 9 octobre 1852.)
- M. Bregeon, à Paris; fermeture à double pression pour boîtiers. (14 octobre.—15 ans.)
- M. Cohin, à Sablonville (Seine); ferme-bouche. (24 octobre.—15 ans.)
- M. Solassier, à Nantes; perfectionnement dans les fermetures des croisées et des portes. (Add. du 11 novembre.—Brevet du 12 février.—15 ans.)
- M. Boivin, à Saint-Etienne (Loire); fermeture consistant à empêcher l’introduction de l’air dans les appartements, au moyen d’une baguette ou d’un genre d’espagnolette. (14 novembre.—15 ans.)
- M. Seguin, à Paris; arrêts, et fermetures de portes, volets, vitrines, etc. (17 décembre.—15 ans.)
- M. Leclaire, à Paris; clos-seuil applicable aux portes. (22 décembre.—15 ans.)
- FERMOIRS. Voyez GAINER1E.
- FEUTRE.
- MM. Beaufort et Teissèdre, à Marseille; fabrication du feutre animal et végétal imperméable, pour doublure des navires. (12 février.—15 ans.)
- M. Castel, à Toulon (Var); feutre de laine destiné à remplacer le fris qu’on emploie aux bâtiments de l’État. (23 février.—10 ans.)
- FILS ET FILATURE.
- M. Chalamel, à Bagnols (Gard) ; machine dite croiseur, pour les filatures de cocons. (29 janvier.— 15 ans.)
- M. Schlumberger fils, à Guebwiller (Haut-Rhin); procédé relatif à la filature de la bourre de soie, du frison et de leurs déchets. (11 février.—15 ans.)
- MM. Boudon, à Auteuil, Bontoux et Schullz, à Paris; emploi, dans la filature mécanique, des déchets de soie teinte. (4 avril.—15 ans.)
- M. Chardon, à Vire (Calvados); appareil d’étirage des laines dit régulateur, applicable aux anciennes et aux nouvelles filatures. (4 avril.—15 ans.)
- M. Léouzon, à Loriol (Drôme) ; bassine à grille mobile pour la filature des cocons. (8avril.—15 ans.)
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- FIL
- M. Pecqueriaux-Bailly, à Paris; perfectionnements dans la filature. (Add. du 16 avril. — Brevet du 15 mai 1852.)
- M. Mouraux, à Roubaix (Nord); rouleaux frotteurs applicables à toutes machines préparatoires ou métiers à filer. (21 avril.—15 ans.)
- M. Fontaine-Moreau, à Paris; perfectionnements dans le traitement des substances filamenteuses. (25 avril.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 14 février 1867.)
- M. Decoster, h Paris ; système de filature. (26 avril.—15 ans.)
- M. Pierrard, à Reims; perfectionnements dans la commande des broches et du chariot des métiers à filer, etc. (27 avril.—15 ans.)
- M. Perry, en Angleterre; perfectionnements dans les appareils pour préparer et filer la laine, les poils, le lin, la soie, etc. (Add. du 26 mai.—Brevet du 22 octobre 1852.)
- M. Barloio, à Paris; perfectionnements dans les machines à filer, doubler et tordre le coton et autres matières filamenteuses. (14 juin.—15 ans.)
- M. Ronnet, à Paris; disposition de mouvement des broches dans la filature. (14 juin.—15 ans.)
- M. Smith, à Paris; perfectionnements aux machines à filer la laine, le poil, la soie, le lin, etc. (22 juin.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 9 juin 1867.)
- M. Claussen, h Paris; perfectionnements dans la préparation et le traitement des matières fibreuses dans l’état brut et fabriqué. (Add. des 5, 26 juillet et 23 décembre. — Brevet du 12 juillet 1851.)
- MM. Ogden, à Paris; perfectionnements dans les métiers dits mull-jennys. (8 juillet.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 26 novembre 1866.)
- M. Sabatier, à Pans; machine propre à effiler les tissus de soie et de laine. (12 juillet.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 14 mars 1867.)
- M. Hogdson, à Paris ; perfectionnements dans les machines à filer la laine, le poil, la soie, etc. (19 juillet.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 20 juin 1867.)
- M. Millier, àThann (Haut-Rhin); broches mues par engrenages, sans cordes ni ficelles, sur toute espèce de métiers à filer. (Add. du 21 juillet.—Brevet du 8 février 1848.)
- M. Atkinson, à Paris; perfectionnements dans les machines pour la préparation et la filature du lin, de l’étoupe, etc. (23 juillet. — Patente anglaise de 14 ans, expirant le 11 janvier 1867.)
- M. Payre, à Saint-Etienne (Loire); système de réglage pour la filature des soies. (6 août.—15 ans.)
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- M. Jour eau, à Avignon; procédé propre à filer les cocons. (16 août.—15 ans.)
- MM. Parisot et Gorju, à Paris; machine à tordre les fils de soie, de coton, de lin, de chanvre, etc. (27 août.—15 ans.)
- M. Noble, à Paris; préparation du coton et autres fibres. (31 août. — Patente anglaise de 14 ans, expirant le 13 avril 1867.)
- M. Asti, à Paris; système et appareil pour filer, dévider, biner et tordre la soie. (9 septembre.—Brevet autrichien de 15 ans, expirant le 19 juillet 1868.)
- M. Schuz, à Paris; perfectionnements des pièces détachées de filature, et pour l’inaltérabilité de celles dites comètes, conduits, etc. (12 septembre.— 15 ans.)
- M. Williot, à Saint-Quentin (Aisne) ; procédé dit filature de soies-laines. (17 septembre.—10 ans.)
- M. Escudier, à Lodève (Hérault) ; guide-fil pour tous les métiers à filer, au moyen d’une spirale adaptée auxdits métiers. (21 septembre.—15 ans.)
- MM. Guibert et Orsi, à Paris; conversion des déchets de filature de lin en une matière cardée, pouvant être filée soit seule, soit mélangée avec toute autre matière textile. (29 septembre.—15 ans.)
- M. PerelU-Ercolini, à Turin (Piémont) ; traitement de plantes exotiques, donnant une soie végétale bonne à être filée. (29 septembre.—Brevet piémon-tais de 12 ans, expirant le 5 août 1865.)
- M. Foley, à Alger; procédé pour la désagrégation des fibres des feuilles du palmier nain d’Afrique et autres plantes textiles. (Add. du 8 octobre. — Brevet du 13 avril 1852.)
- Le même ; application, à la filature et au tissage, des produits provenant de la feuille du palmier nain désagrégé. (8 octobre.—15 ans.)
- M. Popple, à Paris ; perfectionnements dans les mécaniques pour la filature du coton ou d’autres matières textiles. (12 octobre.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 22 septembre 1867.)
- M. Michel-Villebranche, à Paris; moyen d’utiliser les matières textiles et filandreuses de la plante dite yuka gloriosa. (13 octobre.—15 ans.)
- MM. Chadwick et Dickins, à Paris; production de la soie grége ou moulinée venant des cocons. (Add. du 24 octobre.—Brevet du 20 août.—15 ans.)
- M .Michel, à Saint-TIippolyte (Gard); machine servant au tirage du cocon. (31 octobre. —15 ans.)
- M. Point, à Lyon; montage du cordonnet, fil à coudre, etc., par les deux tors simultanément.
- '8 novembre.—15 ans.)
- M. Hoppenot,k Troyes (Aube); machine à prépa-
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- rer et étirer les matières filamenteuses. (9 novembre.—15 ans.)'
- M. G and, < à Paris; système perfectionné- d’encollage mécanique en chaîne des fils de laine, coton, etc. (10 novembre.—15 ans.) ;
- M. Saint-Paul, à Lyon . tour • fileur-ouvrqur et doubleur-ouvreur pour la filature des cocons et des soies doublées et ouvrées. (16 novembre.—15 ans.)
- M. Fourcroy, à Rouen; perfectionnements à la commande de la main douce dans les mull-jennys. (23 novembre.—15 ans.) :
- M. Heller, à Thann (Haut-Rhin) ; machine à filer dite mull-jenny renvideuse. Add. du 27 novembre. —Brevet du 20 juin 1851.)
- Le même, à Bitsehwiller (Haut-Rhin);engrenages commandant les broches de filature, au lieu de cordes ou ficelles. (29 novembre.—15 ans.)
- M. Villeminot-Neuville, à Rethel (Ardennes) ; mull-jenny perfectionné. (14 décembre.—15 ans.)
- Le même-, bobinoir perfectionné pour le filage des laines peignées. (14 décembre.—15 ans.)
- M. Gauthier, à Chabeuil (Drôme); mécanisme destiné à filer les cocons par système de torsion. (19 décembre.—15 ans.)
- MM. Serran et Boutigny fils, à la Villelte (Seine); traitement des substances végétales fibreuses, du phormium tenax et du chinagrass. (Add. du 23 décembre.—Brevet du 22 décembre.—15 ans.) .
- M. Vimont, à Vire (Calvados) ; machine dite con-tihue pour étirer et filer les laines cardées. (Add. du 28 décembre.—Brevet du 29 décembre 1852.)
- M. Ferrier, à Roubaix (Nord); métier pour la filature et le retordage des chaînes en laine sur les métiers mull-jennys. (31 décembre.—10 ans.)
- FILS METALLIQUES.
- M. Bigot-Dumaine, à Paris; filière à tirer le fil. (29 mars.—15 ans.)
- M. Lemoine, à Bercy (Seine) ; filière simple à coussinets-couteaux. (20 juin.—15 ans.)
- M. Blanchin, à Paris; genre de chaînes et cordons dits de sûreté, en fil métallique et en fil métallique mélangé d’autre fil. (7 juillet.—15 ans.) !
- M. Lyon, à Paris; machine à tréfiler les fils de tous métaux. (4 août.—15 ans.)
- M. Delâge jeune, à Angoulême; régulateur de tré-filerie. (Add. du 26 septembre. — Brevet du 27 octobre 1847.)
- M. Lucas, h Paris; machine à tréfiler les fils métalliques pour passementerie, etc. (31 décembre. —15 ans.)
- FILTRES.
- M. Sarrus, à Marseille; filtre au coton par la
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- pression ascendante de l’eau dans le récipient. (13 janvier.—15 ans.)
- M. Dur per in, b, Paris; filtre pour un grand nombre d’opérations, et pour la séparation des corps gras en solides et en liquides^ (23 février.—15 ans.)
- M, et MMmes Brun, Ve Jacob née Gaudinot et Ve Cadenel née Maurel, à Marseille; appareil propre à filtrer tous les liquides. (Add. du 10 mars.— Brevet du 13 novembre 1852.)
- M. Bernard, à Paris; machine à filtrer les eaux et autres liquides. (Add. du 26 mars.—Brevet du 8 juillet 1852.)
- M. Souchon, à Paris; filtrage par les éponges et la laine tontisse ferrique et autres matières. (14 avril.—15 ans,)
- M. Vedel, à Paris; appareil filtrant. (17 mai.— 15 ans.)
- Mmc Degrmd née Guargey, à Paris; système de filtre propre à la fabrication du sucre. (Add. du
- 14 juillet.—Brevet du 17 février.—15 ans.)
- M. Pervieu, à Paris ; filtrage et clarification des eaux en masses courantes. (29 juillet.—15 ans.)
- M. Biches, à Marseille; appareil à clarifier les eaux. (12 septembre.—15 ans.)
- M. Guérin, à Paris; machine à filtrer. (Add. du
- 15 septembre.—Brevet du 16 septembre 1852.)
- M. ! Paul, à Marseille ; filtre à pierre calcaire à double effet continu. (Add. du 28 septembre.—Brevet du 14 septembre.—15 ans.)
- MM. Robichon et Moureau, à Marseille; filtre hygiénique en terre, avec robinet. (21 octobre.—15 ans.) M. Pocket, à Nantes; système de filtré. (Add. du
- 14 novembre.—Brevet du 15 novembre 1852.}
- M. Robichon, a, Marseille; appareil à clarifier les eaux. (19 décembre.—15 ans.)
- , FLEURS ARTIFICIELLES.
- Mme Juza, à Paris; feuillage en plumes gaufrées. (21 janvier.—15 ans.)
- M. Dévoilant, à Paris; gaze pour montage des feuillages et fleurs artificiels. (4 février.—15 ans.)
- M. Javey, à Paris; fabrication des fleurs artificielles. (7 février.—15 ans.)
- Mme Caillaux née Letourneur ; fleurs artificielles d’oranger flexibles. (14 février.—15 ans.)
- M. Dubouloy fils aîné, à Paris ; feuilles et fleurs artificielles en cordonnet et fil de paille. (22 février. —15 ans.)
- M. Carpentier, à Paris; étoffe à bluets. (13 avril.—
- 15 ans.)
- M. Bérard-Touzelin, à Paris; fabrication des fleurs et feuilles artificielles par l’extraction de la cire. (20 avril.—15 ans.)
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- Le même ; fabrication des feuilles cl fleurs glacées. (2 mai.—15 ans.)
- Mmc Furstenhoff née Lindegren, à Paris ; feuilles artificielles. (2 mai.—15 ans.)
- M. Mercier, à Paris; fabrication des boulons de fausses fleurs en pâte. (1er juin.—15 ans.)
- M. Delacroix, à Paris; applications de fleurs et feuillages artificiels. (7 juillet.—15 ans.)
- M. Gérard, à Paris; enveloppes de fleurs. (1er août.—15 ans.)
- 1 M. Michelin, à Paris; fleurs et feuillages artificiels faits en paillons de toutes nuances. (25 novembre.—15 ans.)
- FORGES.
- M. Potdevin, à Paris ; ringards à griffes applicables aux forges et usines à fer. (15 juin.—15 ans.)
- M. Joneaux-Canivet, à Laon (Aisne) ; tuyère therrno- siphon pour la forge. (18 juin.—5 ans.)
- M. Enfer, à Paris; perfectionnements apportés dans les forges portatives, soufflets, tables de mouleur, etc. (21 novembre.—15 ans.)
- FOSSES D’AISANCES, GARDE-ROBES.
- M. Talibon, à Loches (Indre-et-Loire) ; garde-robe-réservoir à pression. (Add. du 6 janvier.— Brevet du 16 juin 1852.)
- M. Lussereau, à Charenton (Seine) ; dispositions des appareils ou sièges et des lieux d’aisances. (Add. du 14 janvier.—Brevet du 27 mai 1852.)
- M. Letort, à Nantes; appareil inodore. (Add. du 31 janvier.—Brevet du 14 février 1852.)
- M. Huguin, a Paris; système de fosses d’aisances opérant instantanément la séparation des liquides d’avec les solides. (25 février.—15 ans.)
- MM. Mulot et Frey, àBelleville (Seine); système de fosses d’aisances. (Add. des 2 et 7 mars.—Brevet du 24 février.—15 ans.)
- MM. Havard frères, à Paris ; garde-robes mobiles et portatives. (11 mars.—15 ans.)
- M. Foussier, à Limoges ; latrines inodores. (12 mars.—15 ans.)
- M. Guinier, à Paris; garde-robes' hermétiques inodores. (Add. des 22 et 30 mars.—Brevet du 6 janvier.—15 ans.J
- M. Tandon, à Paris; réservoirs séparant, dans les fosses, les matières solides d’avec les liquidés. (Add. du 30 mars.—Brevet du 19 août 1852.)
- M. Favier, à Marcq-en-Barœul (Nord); chaise percée inodore. (8 avril.—15 ans.)
- M. Boyer, à Marseille; lieux d’aisances hermétiques. (15 avril.—15 ans.)
- MM. Havard frères, à Paris; garde-robes. (25 avril.—15 ans.)
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- M. Lesueur, ci Paris; fosses d’aisances. (6 juin.— 15 ans.)
- M. Patureau, à Paris; garde-robe et lavabos à tirage avec robinet à clapet. (6 juin.—15 ans.)
- M. Vincent-Noël, à Nancy; machine dite cuvette inodore. (7 juin.—15 ans.)
- M. Foucaud, à Paris; appareil séparateur appliqué aux fosses d’aisances. (Add. du 12 juillet.— Brevet du 12 juillet 1852.)
- M. Williams, à Paris; perfectionnements dans les lieux d’aisances. (13 août.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 2 février 1867.)
- M. Soye, à Paris; application d’un système d’obturation en caoutchouc aux tuyaux des lieux et fosses d’aisances. (9 septembre.—15 ans.)
- M. Lapennière, à Paris; siège inodore. (10 septembre.—15 ans.)
- MM. Rogier et Mothes, à Paris; lieux d’aisances portatifs. (Add. du 15 octobre.—Brevet du 9 novembre 1852.)
- Les mêmes; obturateur à contre-poids pour fermer les tuyaux de descente, à leur embouchure dans les fosses d’aisances, et empêcher ainsi les émanations. (Add. du 15 octobre.—Brevet du 9 novembre 1850.)
- M. Chevallier, à Paris; appareil de fosses d’aisances et d’urinoir opérant la séparation et la désinfection des matières. (22 novembre.—15 ans.)
- M. Guinier, à Paris; appareils à obturateurs hydrauliques ou mécaniques pour fosses d’aisances, cuvettes d’égouts et de descente des eaux ménagères, empêchant les émanations de se répandre. (23 novembre.—15 ans.)
- MM. Colas frères, à Paris; cuvette d’absorption inodore. (19 décembre.—15 ans.)
- M. Lemaire-Dai me, à Paris; garde-robe à double effet pour la marine et les habitations; (28 décembre.—15 ans.)
- FOURNEAUX ET FOURS.
- M. Smal-Delloye, à Huy (Belgique); fours économiques pour la fabrication des tôles de fer, de cuivre et de zinc. (5 janvier.—15 ans.)
- M. Sainthill, à Paris; construction des fourneaux à manche propres à fondre le fer et autres métaux. (16 avril.—15 ans.)
- M. Potier, à Yaublanc (Ille-et-Vilaine); travail du fer dans les fours â puddler. (23 juin.—15 ans.)
- M. Carr,a Paris; four. (8 juillet. — Patente anglaise de 14 ans, expirant le 25 mai 1867.)
- M. Alamargot, à Paris; four sans fin à feu continu et à vapeur. (20 septembre.—15 ans.)
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- MM. Desvoyes et Echement, à Paris; four à double calcination. (4 novembre.—15 ans.)
- M. Martin, à Valbenoîle (Loire); four pour la fusion , avec la houille, soit de l’acier, du minerai d’acier en vase clos. (7 novembre.—15 ans.)
- M. Turcan, à Marseille; fourneau affecté au raffinage du soufre. (7 décembre.—15 ans.)
- MM. Chaise et Lassaigne, à Givors (Rhône) ; dispositions propres à utiliser la chaleur perdue des fours à coke. (12 décembre.—15 ans.)
- M. Gaudin, à Paris; fourneau alimenté par le gaz oxygène et le carbone. (13 décembre.—15 ans.)
- M. Lartigue, à Lyon ; fourneau à fabriquer la cendre gravelée. (14 décembre.—15 ans.)
- M. Nvvet, à Paris ; fours ordinaires et fours portatifs en briques. (16 décembre.—15 ans.)
- MM. Beuret et Dertelle-Poitone, à Paris; fours à réchauffer les métaux. (22 décembre.—15 ans.)
- M. Molvé, à Paris; appareil applicable aux fourneaux. (23 décembre.—15 ans.)
- FREIN.
- MM. Brullé et Cadras, à Saint-Pierre-lès-Calais (Pas-de-Calais); système dit garant-enrayeur. (Ier février.—15 ans.)
- M. Fargeon, à Paris ; enrayeur universel. (17mars. —15 ans.)
- M. de Laleu, à Cizay (Maine-et-Loire) ; levier-frein pour un chariot à treuil propre à mouvoir tout fardeau et à enrayer les roues. (20 mai.—15 ans.)
- M. Newall, à Paris; perfectionnements dans les freins des voitures de chemins de fer en mouvement, et dans le mode de relier plusieurs de ces freins. (9 juin.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 3 décembre 1866.)
- M. Violet, à Paris; moyen infaillible d’arrêter les chevaux qui s’emportent. (2 juillet.—15 ans.)
- M. Vaudelin, à Londres; enrayage applicable aux waggons, etc., pour arrêter les trains. (12 juillet.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 3 janvier 1867.)
- M. Vanéchop, à Ivry (Seine) ; frein-vapeur applicable aux chemins de fer. (28 juillet.—15 ans.)
- MM. Couvai, Richard et l’Hernaull, à Remire-mont (Vosges) ; enrayement de voitures à levier fonctionnant par le cheval. (30 juillet.—15 ans.)
- M. Raux, à Montmartre (Seine) ; système d’enrayage à vapeur au moyen de freins à vapeur pour chemins de fer. (20 août. — 15 ans.)
- M. Bordes, h Paris; moyen propre à empêcher les chevaux de s’emporter. (5 septembre.—15 ans.)
- MM. Mortera , Vanéchop , F cilles et Broqua, à Paris; frein-vapeur. (23 septembre.—15 ans.)
- M. Chambly de Barrel de Pontevès, à Paris; frein de sûreté pour waggons et voitures. (30 septembre. —15 ans.)
- MM. Marks, Hoivarth et Boston , à Paris; appareil faisant l’effet de frein pour un train de chemin de fer. (5 novembre.—15 ans.)
- M. Chambaud, à Lyon ; machine pour arrêter une locomotive lancée à toute vitesse, ainsi que son train. (7 novembre.—15 ans.)
- M. Alexis, à Avignon; système de frein applicable aux chemins de fer. (12 novembre.—15 ans.)
- M. Collignon, à Strasbourg; enrayement immédiat des waggons par eux-mêmes, la locomotive seule étant enrayée. (14 novembre.—15 ans.)
- MM. Sy et Boggio-Casero, a Paris ; frein de sûreté applicable aux chemins de fer, et mû par la vapeur et l’air comprimé. (Add. du 22 novembre.— Brevet du 27 octobre.—15 ans.)
- M. Duchamp , à Lyon ; appareil dit garde-frein avant-coureur, pour éviter le choc de deux locomotives sur la même voie. (Add. du 1er décembre.— Brevet du 15 novembre.—15 ans.)
- MM. Thiout et Pagnerre, à Rouen ; frein pour locomotives et convois. (2 décembre. —15 ans.)
- M. Lefèvre, à Paris; frein à transmission agissant à volonté par la force impulsive des courroies. (5 décembre.—15 ans.)
- M. Dezeimeris, à Bordeaux; système d’enrayage instantané de waggons. (7 décembre.—15 ans.)
- M. Robert, à Vendôme (Aube) ; frein à vapeur appliqué aux chemins de fer. (10 décembre.—15 ans.)
- MM. Perraud et Gazel, à Cognac (Charente) ; machine enrayant les locomotives et waggons. (2 add. du 19 décembre.—Brevet du 24novembre.—15 ans.)
- M. Barnetche, à Bordeaux ; système d’enrayage gradué, général et partiel, par les roues ou par les essieux des waggons. (19 décembre.—15 ans.)
- M. Belvaleüe, à Paris; mode de frein pour les voitures. (20 décembre.—15 ans.)
- M. Montel, à Paris; arrêt instantané des convois sur chemins de fer. (27 décembre.—15 ans.)
- M. Moriceau, à Mouy (Oise) ; frein spécial pour les chemins de fer au moyen de la force acquise pendant la marche. (28 décembre.—15 ans.)
- M. Bontel, à Vienne (Isère) ; machine destinée à arrêter instantanément un convoi en vitesse. (29 décembre.—15 ans.)
- fumeur (articles de).
- M. Brisbart-, à Paris; cigare mécanique. (13 janvier.—15 ans.)
- M. Huzar, à Paris; soupape ajoutée à la pipe e
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- GAI
- au porte-cigare. (Add. du 15 janvier—Brevet du 3 décembre 1852.)
- MM. Dorville, A. Bernier et comp., à Paris; cigarette cigare. (19 janvier.—15 ans.)
- M. de Carro, à Vienne; séchage des cigares. (1er mars.—15 ans.)
- MM. Briquet et Perrier , à Paris ; nécessaire de fumeur. (21 mars.—15 ans.)
- M. Cache , à Fruges (Pas-de-Calais) ; pipes en terre à capsules en métal. (7 avril.—15 ans.)
- M. Richard, k Paris; porte-cigare timbre et allumettes. (11 avril.—15 ans.)
- M. Joubert, k Paris ; nécessaire à cigarette. (16 avril.—15 ans.)
- MM. Kientzlé, Goetz et Bayer, k Mulhouse; tuyaux de pipe et porte-cigare. (3 mai.—15 ans.)
- M. Blundel, en Angleterre; tuyau pour la purification de la fumée de tabac. (29 juin.—15 ans.)
- M. Lefrançois, à Paris; briquets-nécessaires. (Add. du 1er juillet.—Brevet du 10 novembre 1852.)
- M. le Page, aux Batignolles (Seine) ; pipe. (Add. du 11 juillet.—Brevet du 3 mars.—15 ans.)
- MM. Bouhair et Thorain, à la Villette (Seine); cu-lotage industriel des pipes. (2 août.—15 ans.)
- M. Crétal, à Rennes; fabrication d’une pipe en terre. (5 août.—15 ans.)
- MM. Boquet père et comp., à Paris; système de pipe à fumer. (16 août.—15 ans.)
- M. Salomon Wolf, à Paris; blague-allumoir. (17 août.—15 ans.)
- M. Bardou fils, à Perpignan ; papier à cigarettes. (2 septembre.—10 ans.)
- MM. Barbusse frères, à Nîmes ; pipe servant à aspirer en même temps le tabac et l’odeur du camphre. (2 novembre.—15 ans.)
- M. Schloss, à Paris ; tuyau de pipe. (12 novembre.—15 ans.)
- M. Vérité, à Souchez (Pas-de-Calais); confection d’étuis à pipes. (22 novembre.—15 ans.)
- M. Pulvermacher, à Paris; pipes et porte-cigare. (Add. du 8 décembre.—Brevet du 8 décembre 1852.)
- GAINERIE ET FERMOIRS DE GAINERIE.
- M. Sormani, à Paris; nécessaire de voyage. (Add. du 6 janvier.—Brevet du 27 octobre 1852.)
- M. Erras, à Paris; fermoirs pour porte-monnaie, portefeuille, etc. (11 janvier.—15 ans.)
- M. Karcher, à Paris; application d’un tissu métallique aux porte-monnaie, porte-cigare. (Add. des 22 janvier et 18 juin.—Brevet du 3 décembre 1852.)
- M. Bouillard, à Paris; application de la carte-
- GAI 537
- porcelaine à la gaînerie. (Add. du 1er février. — Brevet du 22 novembre 1852.)
- M. Fox, à Paris ; fermoir de porte-monnaie, porte-cigare, etc. (1er février.—15 ans.)
- Mme Schloss née Schayé et ses deux filles mineures, à Paris ; porte-monnaie, cigare, etc. (Add. du 4 février.—Brevet du 15 avril 1847.)
- M. Stegmüller, à Paris; portefeuilles métallo-élastiques. (21 février.—15 ans.)
- M. Schottlander, à Paris; fermoirs en relief, serrant par plan incliné, pour porte-monnaie et fermoirs intérieurs. (Add. du 24 février. — Brevet du 19 novembre 1852.)
- M. Houliez, à Paris ; moyens pour fixer des dos aux porte-visite, carnet, etc. (26 mars.—15 ans.)
- M. Henry, à Paris; fermeture des objets en gai-nerie, étuis de lorgnettes-jumelles, et ornementation de ces mêmes objets. (14 avril.—15 ans.)
- M. Wanner, à Paris; fermoirs de porte-monnaie, porte-cigare, etc. (Add. des 18 avril et 9 juillet.— Brevet du 18 janvier.—15 ans.)
- Le même; fermeture à coulisse et à articulation pour porte-monnaie et porte-cigare. (Add. du 18 avril.—Brevet du 18 mars 1852.)
- M. Classen, k Paris; ressorts et cadres des porte-monnaie, porte-cigare, cabas,etc. (limai.—15ans.)
- M. Roth, à Paris; porte-monnaie. (Add. du 2 mai. —Brevet du 27 mai 1852.)
- M. Chéron, à Paris; fixateur, avec ou sans plaque de ressort, applicable aux portefeuille, porte-monnaie, etc. (16 juin—15 ans.)
- M. Schottlander, à Paris ; application du fermoir à cadenas aux porte-monnaie, porte-cigare, carnet, etc. (27 juin.—15 ans.)
- M. Legrand, à Paris; fermoir articulé k fourreau pour porte-monnaie, etc. (27 juillet.—15 ans.)
- M. Schottla?ider, à Paris; porte-monnaie de voyage. (30 juillet.—5 ans.)
- MM. Briquet et Perrier, à Paris; porte-cigare, porte-monnaie, etc. (30 août.—15 ans.)
- M. Joyant, à Paris; étui-nécessaire de voyage. (13 octobre.—15 ans.)
- M. Péonne, k Paris; cadre de porte-monnaie, porte-cigare ; fermoir. (3 octobre.—15 ans.)
- M. Cothenet, k la Varenne-Saint-Maur (Seine); fermoir k cliquet. (22 novembre.—15 ans.)
- M. Ammann, k Paris; fermoir de porte-monnaie, etc. (23 novembre.—15 ans.)
- M. Boucher, k Paris ; nécessaire k bouche pour les voyageurs. (28 novembre.—15 ans.)
- M. Devillez, k Paris; fermeture pour porte-mon-15 ans.)
- naie. (30 novembre.—
- Tome II. — 54e année. 2e série. — Septembre 1855.
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- 538 GAN
- M. Dhierre, à Paris ; fermoirs pour porte-monnaie, porte-cigare, cabas, etc. (Add. du 9 décembre.—Brevet du 4 janvier.—15 ans.)
- M. Grenier-Boley, à Saint-Claude (Jura); système d’étuis à lunettes en bois perforé, sans collage, ni clous, ni vis. (9 décembre.—15 ans.)
- GALVANOPLASTIE.
- M. Michel, à Paris; galvanostéréotypie. (21 janvier.—15 ans.)
- M. Michel, à l’Aigle (Orne); appareil à décomposition pour la galvanoplastie. (7 mars.—15 ans.)
- M. Masse, à Paris; argenture électro-chimique de métaux applicable au verre, à la porcelaine et autres objets non conducteurs. (24 mai.—15 ans.)
- MM. Mondollot frères, à Paris; applications de la galvanoplastie. (Add. du 17 juin. — Brevet du
- 14 juin 1852.)
- GANTERIE.
- M. Bajou, à Grenoble; régularisation des coupes de gants. (Add. du 3 janvier. — Brevet du 28 septembre 1852.)
- M. Filou, à Paris; manchette appliquée aux'gants dits Giralda. (19 janvier.—15 ans.)
- M. Rouillon, à Grenoble; coupe d’un gant dit Joséphine, consistant en l’amélioration du procédé de M. Petit-Pat. (24 janvier.—15 ans.)
- M. Froment, à Paris; coupe de gants. (28 janvier.—15 ans.)
- MM. Cabirol et Roquentin, à Paris; fabrication des gants. (4 février.—15 ans.)
- M. Déjean, à Paris ; gants en peau. (3 mai. —
- 15 ans.)
- M. Allemand, à Paris ; fermoir à nœud élastique pour gants, jarretières, etc. (27 avril.—15 ans.)
- M. Berlioz, à Grenoble; emploi du papier comprimé en pâte, feuille ou carton, pour la coupure des gants avec l’emporte-pièce. (7 mai.—15 ans.)
- M. Cornj, à Paris; fabrication des gants. (13 mai. —Patente anglaise de 14 ans, expirant le 6 novembre 1867.)
- M. Roussel, à l’Aigle (Orne); fabrication de gants de peaux à dessins. (Add. du 6 juin. — Brevet du 25 janvier.—15 ans.)
- M. Doyon, à Paris; genre de fermoir de gants. (Add. du 20 juin.—Brevet du 2 mai.—15 ans.);
- MM. Doublet et Neuhassen, à Paris ; boucle à double plaque pour fermeture de gants. (29 juillet. —15 ans.)
- MM. Achard et Dorel, à Grenoble; coupe des gants. (27 août.—15 ans.)
- M.; Fromilton, à Grenoble ; fabrication des gants. (10 septembre.—15 ans.)
- GAZ
- M. Jouvin, à Grenoble; règle pour la fabrication des gants. (20 septembre.—15 ans.)
- M. Cambon, à Paris; fermeture de gants tissu-satin-peau, et bordage rapporté. (Add. du 24 décembre. — Brevet du 21 décembre. — 15 ans.) garde-robes. Voyez fosses d’aisances.
- GAZ.
- M. Javal à Paris; appareil et procédé mécanique et chimique pour combiner du gaz hydrogène carboné. (Add. des 15 janvier et 8 juillet.—Brevet du 5 août 1851, pris par Lopez, Danré et Pascal.
- M. Michiels, à Paris ; moyens propres à produire mécaniquement l’oxygène et l’azote; application de ces gaz dans l’industrie. (18 mars.—15 ans.)
- MM. Grandmange et Gibon, à Pommerouil (Belgique), et à Montataire (Oise); tuyau purgeur autoclave, pour l’emploi des gaz des hauts fourneaux. (23 mars.—15 ans.)
- M. Wrède, à Stockholm; emploi nouveau de la dilatation des gaz permanents par la chaleur, pour produire des effets mécaniques. (5 avril.—15 ans.)
- M. Houyau, à Angers ; appareil utilisant comme force mécanique les gaz de la combustion mélangés avec la vapeur d’eau. (5 avril.—15 ans.)
- M. Lelong-Burnct, à Paris; moyens de condenser les vapeurs, les gaz, etc. (Add. du 24 août.—Brevet du 23 mai.—15 ans.)
- M. Dejean, à Paris; appareils pour la compression de l’air et des gaz. (5 septembre. — 15 ans.)
- M. Socket, à Paris; emploi, comme force motrice, des gaz chauds et des vapeurs surchauffées. (Add. du 4 novembre.—Brevet du 11 avril.—15 ans.)
- M. Marrimpœy, à Marseille ; emploi du gaz hydrogène comprimé comme agent calorique. (5 novembre.—15 ans.)
- M. Chenot, à Clichyda-Garenne (Seine); emploi des gaz dans les usages métallurgiques. (Add. du 29 décembre. — Brevet du 26 mars. — 15 ans.)
- Le même; génération, changement et volume des gaz et des vapeurs, et leur application au mouvement des machines. (30 décembre.—15 ans.)
- GAZ D’ÉCLAIRAGE.
- M. Gry, aux Batignolles (Seine) ; clissage mobile sur les appareils à gaz. (14 février.—15 ans.)
- MM. Kirkam frères, à Paris; fabrication du gaz pour chauffage et éclairage. (17 février. — Patente anglaise de 14 ans, expirant le 22 juillet 1866.)
- M. Carnaby, à Paris; appareil pour tourner et régler les robinets principaux des tuyaux à gaz des maisons, quelle que soit la distance entre l’appareil et le robinet. (14 mars.;—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 20 octobre 1866.)
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- GAZ
- M. Shepard, en Angleterre; fabrication des gaz. (26 mars.—15 ans.)
- M. Bouchard, à Gonesse (Seine-et-Oise) ; gaz éclairant dit gaz oléo-tannique. (30 mars.—15 ans.)
- M. Deschamps , à Lyon; appareil dit soc concasseur pour activer la fabrication du gaz à la houille. (5 avril.—15 'ans.).
- M. Lamrrière, à Paris; appareil pour fabriquer l’hydrogène et rendre ce gaz éclairant plus ou moins carboné. (Add. dès 7; 21'avril et 6 mai. -+ Brevet du 17 février.—15 ans.)
- M. Salomon, à Paris; extraits des produits bitumineux delà houille appliqués à l’éclairage. (Add. des 12, 20, 26 avril, 17 mai et 12 juillet. — Brevet du 29 mars.—-15 ans.)
- M. Gaumont père, à Paris; moyen d’obtenir d’une quantité de gaz une lumière plus forte que celle produite à 'quantité égale par les moyens connus. (Add. du 14 avril. — Brevet du 21 mai ' 1852, pris par son fils.)
- MM. André et Mahaud, à Marseille; appareil pour fabriquer l’hydrogène carboné pour l'éclairage.' (Add. du 18 juin.—Brevet du 3 mars.—15 ans.)
- M.- Arnaud, à Marseille; appareil brûleur de gaz dit économe. (20 juin.—15 ans.)
- M. Tiffereau, à Grenelle (Seine) ; gazomètre servant de cuve pneumatique ou d’aspirateur. (11 juillet.—15 ans.)
- M. Monier, à Marseille; bec à gaz. (2 août. — 15 ans.)
- M. Vaussin-Chardanne, à Paris; moyens pour prévenir les accidents occasionnés par l’emploi du gaz d’éclairage. (10 août.—15 ans.)
- MM. Moreau et Langlois, à Paris; distillation de tourbe et fabrication de gaz. (Add. des 11, 29 août et 12 novembre.—Brevet du 26 janvier.—15 ans.)
- . M. Frère, à Paris; construction des bees à gaz. (13 août.—15 ans.)
- M. Macphërson, à Paris; appareils intérieurs à gaz. (16 août.—15 ans.)
- M. Bernier, à Paris) appareils pour la fabrication du gaz. (18 août.—15 ans.) j
- Mme Marchessaux née Lemercier, à Paris; carburateurs à niveau constant. (20 août.—15 ans.)
- M. Witly, à Londres; fabrication du gaz. (12 septembre. — Patente anglaise de 14 ans, expirant le 12 mars 1867.)
- M. André, à Marseille; fabrication du gaz d’éclairage. (29 novembre.—15 ans.) j
- M. Beudot, à Paris; éclairage par le gaz. (10 décembre.— 15 ans.)
- GÉN <639
- M. Maccaud, à Paris; découverte des fuites de gaz. (15 décembre.—15 ans.)
- M. Arson, à Paris ; décomposition de l’eau par l’électricité produisant directement des'gaz combustibles et éclairants. (17 décembre.-r-15 ans.)
- M. Cuvier, h, Paris; appareil propre.à la production de gaz combustibles. (26 décembre.—15 ans.)
- M. Salomon, à Paris; décomposition économique de l’eau en gaz compressible et inflammable, pour éclairage public. (31 décembre.—15 ans.) générateurs de vapeur (chaudières, etc.).
- M. Malo , à Dunkerque (Nord) ; chaudière à vapeur. (10 janvier.—15 ans.)
- MM. Mazeline frères, à Paris; chaudières tubulaires à circulation. (10 février.—15 ans.)
- M. Faucher, à Saint- Ghamas (Bouches - du-Rhône) ; appareil pour la vaporisation de l’eau ou de tout autre liquide et pour le chauffage des fluides liquides ou gazeux.; (19 février;—15 ans.)
- M. Pimont, à Rouen ; appareil alimentateur à jet continu ou intermittent, pour les chaudières à vapeur à haute, à moyenne ou à basse pression, avec ou sans condensation, ou pour se procurer de l’eau chaude. (Add. du 25 février. —Brevet du 25 janvier 1845.)
- M. Luzarche, à Paris; appareil perfectionné de chauffage applicable aux chaudières de locomotives et de la marine, et modifications apportées auxdites chaudières. (Add: dû 25février.—Brevet du 29mai.)
- M: Vallée, à Paris; perfectionnements dans les chaudières de locomotives, de bateaux à vapeur et de machinés fixes. (29 mars.—15 ans.)
- M. Manier, à Paris; purification des eaux, pour éviter la formation des incrustations dans les chaudières ou générateurs de vapeur. (29 mars. —15 ans.)
- M. Béléguic, à Toulon (Yar) ; genre de chaudière à vapeur. (4 avril.—15 ans.)
- M. Bellevülè, à Paris; appareil inexplosible de génération instantanée de la vapeur. (Add. des 5 avril et 6 août.—Brevet du 28 août 1850.)
- Mi BordUlon , à Nantes ; générateur de vapeur. (6 avril.—15 ans.)
- MM. Linière et Têtard, h Paris; générateur à vapeur et son système d’alimentation. (Add. des 21 et 30 avril.—Brevet du 18 avril.—15 ans.)
- M. Manevy, à Paris; système de chaudière et de foyer de locomotive. (Add. du 6 mai. — Brevet du 29 janvier.—15 ans.)
- MM. Betty et Chevalier, à Lyon; régénérateur à vapeur; (11 mai.—15 ans.)
- MM. Irving et Cartledgef aux États-Unis d’Amé-
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- rique ; perfectionnements dans les chaudières à vapeur. (12 mai.—15 ans.)
- M. Gossart, à Esquerdes (Pas-de-Calais); appareil à circulation continue pour la production et le surchauffage de la vapeur. (13 mai.—15 ans.)
- MM. Langlois et Clavières, à Paris; chaudière tubulaire dite vaporisateur instantané. (25 mai. — 15 ans.)
- M. Peters, à Paris; soupape de sûreté applicable aux chaudières des machines à vapeur. (Add. du 8 juin.—Brevet du 10 juin 1851.)
- M. Walker, à Birmingham; réglage des registres des fourneaux des chaudières à vapeur, et indication du degré de tension de la vapeur. (20 juin.— 15 ans.)
- MM. Wethered frères, aux États-Unis; génération de la vapeur perfectionnée. (24 juin. —Patente anglaise de 14 ans, expirant le 25 mai 1867.)
- M. Berendorf, à Paris; perfectionnements dans les appareils de sûreté employés sur les chaudières à vapeur. (25 juin.—15 ans.)
- M. Brunier , à Paris ; génération d’une puissance motrice au moyen de l’air comprimé, remplaçant la vapeur partout où celle-ci est employée comme force motrice. (1er juillet.—15 ans.)
- MM. Schajfer et Budenberg , à Magdebourg et à Osnabrück (Prusse) ; appareil destiné à régler de lui-mêmeTa hauteur d’eau et la production de la vapeur dans les chaudières. (29 juillet.—15 ans.)
- MM. Emorine, Page et Teinturier, à Lyon; chaudière volcanique. (3 août.—15 ans.)
- M. Duclos, à Paris; chaudières à vapeur inexplosibles. (Add. du 6 août.—Brevet du 13 juin. — 15 ans.)
- MM. Pineau et Pagnon-Deschelette, à Lyon; appareil économique pour le combustible des chaudières à vapeur. (20 août.—15 ans.)
- M. Lemonnier, à Paris; perfectionnements apportés dans la disposition des chaudières ou générateurs à vapeur. (25 août.—15 ans.)
- M. Fuchs , à Paris ; hydrolithe, ou composition pour empêcher ou pour dissoudre l’incrustation des chaudières à vapeur. (29 août.—15 ans.)
- M. Buddiconi, à Paris; perfectionnements dans la construction des chaudières de locomotives et autres. (29 octobre.—15 ans.)
- M. Mac-Connell, à Paris; machines et chaudières de marine perfectionnées. (29 octobre. — Patente anglaise de 14 ans, expirant le 29 juillet 1867.)
- M.Lamarque, à Jurançon (Basses-Pyrénées); appareil régulateur alimentaire des chaudières à vapeur. (31 octobre.—15 ans.)
- GÉO
- M. Joioett, à Paris; appareils propres au chauffage, à la génération de la vapeur ou a l’évaporation des solutions. (8 novembre.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 6 avril 1867.)
- M. Erard, à Marseille ; grille tubulaire à circulation forcée, applicable aux chaudières à vapeur. (Add. du 9 novembre.—Brevet du 15 octobre 1852.)
- MM. Oeschger, Mcsdach et comp., à Paris ; sifflet d’alarme à double effet applicable aux générateurs à vapeur. (19 novembre.—15 ans.)
- MM. Arrachart et Saiïlard, à Paris; produits chimiques pour détruire et prévenir les incrustations dans les générateurs de vapeur. (23 novembre. — 15 ans.)
- M. Rennes, à Paris; dispositions de machines et de chaudières à vapeur. (Add. du 24 novembre.— Brevet du 28 mai 1851.)
- M. Geay, à Saint-Chamond (Loire) ; chaudière à vapeur. (1er décembre.—15 ans.)
- M. Gosselin, à Paris; antilithe, ou matière désin-crustante pour combattre les incrustations dans les chaudières à vapeur. (14 décembre.—15 ans.)
- M. Galy-Cazalat, à Paris; perfectionnements dans les chaudières et le mécanisme des locomotives. (Add. du 20 décembre.—Brevet du 30 octobre 1852.)
- M. Letestu, à Paris; perfectionnements généraux dans les générateurs. (20 décembre.—15 ans.)
- M. Boucherie, à Cambray (Nord) ; étuve cylindrique à mouvement continu. (24 décembre. — 15 ans.)
- MM. Paine, à Paris; perfectionnements dans la construction des foyers et chaudières des machines à vapeur. (24 décembre. — Patente anglaise de
- 14 ans, expirant le 13 juin 1867.)
- MM. Lavier et de Cmnheaux, à Moulin-Lille (Nord) ; chaudière à vapeur. ( 29 décembre. —
- 15 ans.)
- M. Oppeneau, à Paris ; perfectionnements apportés aux chaudières à vapeur. (31 décembre. — Patente anglaise de 14 ans, expirant le 3 juin 1867.)
- GÉOGRAPHIE ET COSMOGRAPHIE.
- M. Faure, à Paris; cartes géographiques. (2 mars. —15 ans.)
- MM. Verdun et Mertens aîné, à Paris; globes mobiles, célestes et terrestres. (26 mars.—15 ans.)
- M. Espiard de Colonge, à Paris; application du système céleste sur cristal, etc. (9 mai.—10 ans.)
- M. Schneiter, à Paris; cartes géographiques. (Add. du 28 septembre. — Brevet du 1er octobre 1852.)
- MM. Brullé et Griés, à Paris; procédé pour faci-
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- GRÀ
- liter les recherches sur cartes géographiques, plans de villes, etc. (13 octobre.—15 ans.)
- M. Gonzalez de Soto ; méthode de chercher les villes dans les cartes géographiques et topographiques. (5 novembre.—15 ans.)
- Mlles Chéradame et Gnesdron, à Paris ; plans en relief. (12 décembre.—15 ans.)
- GOUDRON.
- M. Michiels, à Paris; utilisation du goudron, des hydrocarbures liquides, dans la fabrication du gaz-light par la distillation du charbon, etc., etc. (Add. du 18 mars.—Brevet du 19 octobre 1852.)
- M. Moreau, à Paris ; transformation du goudron en brai gras ou sec, et application à divers usages. (Add. du 28 avril.—Brevet du 21 septembre 1852.)
- MM. Châtelain et Encontre, aux Thernes (Seine); extraction du goudron de houille, soit pur, soit mélangé avec d'autres corps. (7 septembre.—15 ans.)
- GOUVERNAILS.
- M. Morel, à Paris; gouvernail de fortune. (14 avril. —15 ans.)
- M. Fouque, à Paris ; gouvernail de fortune en bronze, etc. (16 août.—15 ans.)
- M. Detroyat, à Paris; gouvernail applicable avec propulseur hélicoïde. (20 septembre.—15 ans.)
- GRAINS ET GRAINES.
- M. Jérôme , à Amiens; système de nettoyer les grains à la Jérôme française. (Add. du 14 février.— Brevet du 21 février 1851.)
- M. Chaussenot jeune, à Paris; silo propre à la conservation des grains et autres céréales. (16 février.—15 ans.)
- M. Feutré, à Yincennes (Seine) ; manolithe propre à la conservation des grains et des liquides, (17 février.—15 ans.)
- M. Bardi, à Limoges; machine dite Bardi ventilateur cardant, pour le dépiquage des grains des prairies artificielles. (28 février.—15 ans.)
- M. Chebardy, à Aigre (Charente) ; tarare à ventilateur vertical et à crible horizontal propre à nettoyer tous les grains. (Add. des 25 mars et 21 novembre.—Brevet du 22 novembre 1852.)
- M. Salaville, à Alger ; appareils propres à la conservation des céréales et grains de toute espèce. (Add. du 3 avril.—Brevet du 22 novembre 1852.)
- M. Monin, à Trévoux ; machine locomobile à battre le blé, mue à bras. (4 avril.—15 ans.)
- M. Hanon, à Paris ; système d’aspirateur perfectionné s’appliquant dans les usines et propre à réduire le blé en farine. (16 avril.—15 ans.)
- M. Dolley, à Bordeaux ; machine dite égrenoir à mais. (19 avril.—15 ans.)
- GRA 541
- M. Laroque, à Villasavary (Aude) ; machine destinée à battre le blé. (23 avril.—15 ans.)
- M. Willison, en Écosse; perfectionnement dans le battage des grains. (29 avril.—Patente anglaise de 14 ans , expirant le 2 octobre 1866.)
- MM. Renaud et Lotz, à Nantes ; machine à battre le blé. (17 mai.—15 ans.)
- M. Sessias , à Manneville (Bouches-du-Rhône) ; procédé de mouture des grains. (Add. du 17 mai. —Brevet du 28 juin 1851.)
- M. Dussard , à Paris; conservation des grains. (11 juin.—15 ans.)
- MM. Bizet et Gaultier de Claubry,&Paris; conservation des grains et substances organiques. (18 juin. —15 ans.)
- M. Puissant, à Grenoble ; machine à battre le blé. (20 juin.—15 ans.)
- M. Veyrassat, à Paris ; ventilation et aérage perfectionnés appliqués à la mouture du grain. (Add. du 8 juillet.—Brevet du 7 août 1852.)
- M. Lorriot, à Belleville (Seine) ; machine locomobile à battre les céréales. (12 juillet.—15 ans.)
- M. Tissier, à Grenoble; machine à battre le blé. (28 juillet.—15 ans.)
- M. Gardissal, à Paris ; égreneuse avec manchon à mouvement continu. (30 juillet.—15 ans.)
- M. Rebel, à Valence (Tarn-et-Garonne); machine à épurer le blé. (3 août.—15 ans.)
- MM. Tresnard et Mottée, à Paris ; machine à bras à démoucheter et purger les blés et autres grains. (22 août.—15 ans.)
- MM. Millon et Mouren , à Alger; perfectionnement dans le traitement des blés et autres grains, et dans leur lavage, leur séchage, leur mouture, leur assainissement et leur conservation. (Add. du 25 août.—Brevet du 23 février.—15 ans.)
- M. Troubat, à Paris; machine à battre les blés et à décortiquer toutes sortes de graminées. (Add. du 12 septembre.—Brevet du 21 août 1850.)
- M. Legendre, à Saint-Jean-d’Angély (Charente-Inférieure) ; machine à dépiquer le blé. (22 septembre.—15 ans.)
- MM. Huart frères, à Paris; système d’emma-gasinement et de conservation des grains. (Add. du 10 octobre. — Brevet du 12 octobre 1852.)
- M. Valiot, à Nantes ; machine en fonte propre à moudre le blé. (21 octobre.—15 ans.)
- M. Adrien dit Laisné, à Paris; machine pour battre les grains de toute espèce. (26 octobre. — 15 ans.)
- M. Messent, à Marseille; appareil sécheur à air
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- sec, propre à sécher les blés après leur nettoiement par le lavage. (28 octobre.—15 ans.)
- Mm6 Gillot née Jury, à Paris; épuration des grains avariés par l’eau de mer. (31 octobre.— 15 ans.)
- M. Doyère, à Paris; machine à nettoyer les grains. (5 décembre.—15 ans.)
- M. Lotz fils aîné, à Nantes ; machine à égrener le trèfle, avec noix et boisseau en bois, garnie de lames de fer et d’acier, et pouvant concasser le blé noir et préparer le mil. (5 décembre.—15 ans.)
- M. Morin , à Paris; machine propre au blutage des farines. (17 décembre.—15 ans.)
- M. Perrot, à Vaugirard; machines pour décortiquer les blés, seigles, etc. (29 décembre.—15 ans.)
- M. Le franc-Thirion, à Robert-Espagne (Meuse) ; brosseur métallique propre au nettoyage des grains. (30 décembre.—15 ans.)
- M. Harter, à Paris; machine à battre et son manège à système solidaire locomobile. (31 décembre. —15 ans.)
- GRAISSAGE ET GRAISSE.
- M. Lorriot, à Belleville (Seine) ; crapaudine lu-brifère remplaçant les coussinets des bouts des arbres dans les machines. (14 janvier.—15 ans.)
- M. d’Hèrissart, à Paris ; godet de graissage pour le roulage. (29 janvier.—15 ans.)
- MM. Laffite et Cattaert, à Paris ; boîtes à graisse. (Add. du 29 janvier.—Brevet du 2 novembre 1852.)
- MM. Conore et Danielou, aux Batignolles (Seine); graissage applicable à toutes les roues tournantes. (17 février.—15 ans.)
- MM. Pellié et Couturier , aux Thèmes (Seine) ; graisse de niato, propre au graissage des machines. (14 mars.—15 ans.)
- M. Vallod, à Paris ; appareil propre à lubrifier tous les arbres frottant contre leurs coussinets. (Add. du 29 mars.—Brevetdu 2 octobre 1852.)
- M. Coqmtrix, à la Guillotière (Rhône) ; régulateur-graisseur à l’huile. (Add. ,du 31 mars.—Brevet du 20 septembre 1851.)
- M. Peulvey , à Vaugirard (Seine) ; appareil de graissage. (15 avril.—15 ans.)
- M. Bqrse, à Paris; composition onctueuse pour le graissage des organes mécaniques en général. (18 mai.—15 ans.)
- M. Siret, à Paris ; fabrication des graisses pour les chemins de fer , etc. (30 juin.—15 ans.)
- M. le Paigne , en Angleterre ; emploi des eaux grasses et savonneuses provenant du lavage des laines en suint, des'laines filées, des draps,. pour
- GRA
- en faire de la.gr,ai^sq. (3;août.— Patenfé.qnglaise 40 14 ans, expirant, le 21 mars 1867.)
- ! M. Hutchison , à Baris ; traitement,dçs huiles et autres matières grasses. (16 août.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 1,0 février 1867.)
- M. Marion , à, Paris,; concrétion sans acides de l’huile de colza dite alors graisse onctuo-anaxide, ne, produisant pas de cambouis, et propre au graissage des waggons. (Add. du 23 septembre.—Brevet du 28 octobre 1852.)
- M. Littlç, à Paris; fabrication des matières pour graissage. ( 12 novembre-—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 14 juillet 1867.)
- M. Oppeneau, à Paris ; moyen de graisser les fusées des essieux des waggons, etc. (Add. du 14 novembre.—Brevet du 27 novembre 1852.)
- M. Coqmtrix, à Lyon; graisseur à burettes multiples pour broches de métier à filer. (22 décembre. —15 ans.)
- M. Mohler, à Obernai (Bas-Rhin); appareil à courant d’huile continu pour l’immersion, l'entretien et la réfrigération dés mouvements mécaniques. (31 décembre.—16 ans.)
- GRAVURE.
- MM. Laroche-Joupert, Dumergue et comp.; gravure en creux des feuilles de cuivre, de zinc, de tôle, d’acier, tissus, papiers, etc. (12 avril.— —15 ans.)
- M. Talbot, à Paris; production des gravures sur des plaques d’acier, au moyen des rayons soiaires combinés avec certaines opérations chimiques. (Add. du 28 avril.—Brevet du 23 avril.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 4 mars 1867.)
- M. Couturier, à Paris; système de gravure. (Add. du 1er juin.—18 avril.—15 ans.)
- MM. Garnier et Salmon, à Chartres ; gravure sur métaux en creux et en relief. (6 juin.—15 ans.)
- MM. Michelet et Baye, à Paris; système de gravure. (Add. des 10 juin et 17 septembre. — Brevet du 18 septembre 1852,)
- M. Collin-Boyer, à Rouen ; vente et fabrication de caractères reproducteurs. (Add. du 15 septembre.—Brevet du 28 juillet 1852.)
- M. Girard, à Montmartre (Seine); application .mécanique de la gravure sur le blanc des moulurés à dorer pour l’epcadrement. ( Add. du 19 septembre.—Brevet du 24 février.—15 ans.)
- M. Ppidevin, à Paris ; gravure sur pierre et marbre. (Add. du 3 octobre.—Brevet du 5 octobre 1852.)
- M. Gugnon, à Metz ; procédé de gravure sur verre. (17 octobre.—15 ans,)
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- HAC
- GRUES.
- M. Kirchhoff, à Hyères (Var); grue universelle avec chariot. (25 octobre.—15 ans.)
- M. Voruz, à Nantes; grue hydraulique. (9 novembre.—15 ans.)
- M. Claparèâe, à Paris; système d’appareil propre à élever les charges, dit grue atmosphérique ou à air comprimé. (19 décembre.—15 ans.)
- gutta-percha. Voyez caoutchouc.
- HABILLEMENTS.
- M. Coppaz, à Paris; tournures et ajustements de soutiens pour l’habillement des dames. (Add. du (23 février.—Brevet du 28 décembre 1852.)
- M. Smith, à Londres; coupe et forme des pantalons. (1er avril.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 26 octobre 1866.)
- M. Salvan, à Paris; habillement sans aucune couture. (26 mai.—15 ans.)
- M. Mornas, à Paris; coupe de vêtements d’après nature. (Add. du 9 juin.—Brevet du 16 juin 1852.)
- M. Sabatier, à Paris; coupe et confection des vêtements sans aucune couture. (23 septembre. — 15 ans.)
- M. Walcott, à Boston (Etats-Unis) ; instrument pour tailler des boutonnières dans le drap ou autre matière. ( 23 septembre.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 26 octobre 1866.)
- M. Pâtissier, à Paris; vêtement dit rcspiro-ëvapo-rateur. (2 décembre.—15 ans.)
- M. Prével, à Paris; vêtement-parapluie. (Add. du 21 février.—Brevet du 7 décembre 1852.)
- HACHOIR.
- MM. d’Enfer frères, à Ivry (Seine); machine à couper en feuilles la colle, la gélatine et autres matières de même nature. (8 mars.—15 ans.)
- MM. Giresse et Marquüle, à Saint-Macaire (Gironde); machine à hacher les suifs et les viandes. (14 mars.—15 ans.)
- M. Morisset, à Nantes; appareil propre à coupèr le pain, les légumes, etc. (31 mars.—15 ans.)
- M. Tussaud, à Paris ; système de machine à hacher les viandes et à former les saucissons. (Add. du 28 avril.—Brevet du 11 décembre 1848.)
- M. Nye, à Paris; appareils propres à hacher la viande et autres substances. (29 avril.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 20 octobre 1866.)
- M. Gamet, à Paris ; taille-soupe éplucheur. (4 mai.—15 ans.)
- MM. Petit et Chevallier, à Tours (Indre-et-Loire); coupe-semelle à couteau. (1er septembre.—15 ans.)
- M. Mareschal, à Paris; machine propre à hacher
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- la viande, les légumes et les herbes. (Add) du 7 septembre.—Brevet du 15 juin 1846.)
- M. Marion, à Paris; hache-échelle à l’usage des' pompiers et de la marine. (30 octobre.—15 ans.)
- M. Cabieu, à Paris; machine à découper les légumes. (9 novembre.—15 ans.)
- HORLOGERIE.
- M. Nolet, à Gand (Belgique) ; horloge électrique. 7 janvier.—15 ans.)
- M.Lemaistre, a Paris; secondes appliquées à l’horlogerie ordinaire. ( 15 janvier.—15 ans.)
- M. Amouroux, à Paris; clefs de montre pouvant recevoir des carrés de même longueur, mais de grosseur différente. (18 janvier.—15 ans.)
- M. Vila, à Perpignan; échappement libre donnant lieu à plusieurs simplifications inconnues en horlogerie. (24 janvier.—15 ans.)
- MM. Deverte (Auguste-César) et Dëvérte (Eugène-Alfred ) ; compteur à secondes. ( 26 janvier. — 15 ans.)
- M. Pierret, à Paris ; quantièmes applicables aux montres et pendules. (27 janvier.—15 ans.)
- MM. Gaumont et Tartarih, à Paris; cloche-réveil. (Add. du 12 février.—Brevet du 9 août 1852.)
- M. Bise, à Notre-Dame-des-Luhiières (Vaucluse); réveille-matin à détonation allumant la bougie. (12 février.—15 ans.)
- M.Delsarte, à Paris; chronomètre portatif, (^février.—15 ans.)
- M. Kibler, à Paris; application des clefs Bréguet au remontage des horloges, des instruments de musique, des lampes, etc.. (16février.—15 ans.)
- M. le Conte, à Rennes (Ille-et-Vilaine) ; curseur appliqué au mouvement de pendules portatives qui ont un balancier droit. (Add. des 18 février, 20juin. —Brevet du 5 juillet 1852.)
- M. Robert, à Paris; échappement libre à deux roues, à détente et à balancier circulaire. (Add. du 21 février.—Brevet du 26 juillet 1852.)
- MM. Lerolle frères, à Paris; cadran lumineux pour pendule de nuit. (17 mars.—15 ans.)
- M. Croutte, à Saint-Nicolas-d’Aliermont ( Seine-Inférieure); réveil-pendule. (24 février.—15 ans.)
- M. Adisson, à Paris ; cadran universel portatif et de poche. (28 février.—15 ans.)
- M.Bailly, à Morez (Jura);horloge simplifiée marchant huit jours. (4 mars.—15 ans.)
- M. Savard, à Paris; boîtes de montre en or ou en argent doublé ou triplé sur tous métaux, fabrication des fausses montres. (21 mars,—15 ans.)
- M. Charles, à Paris; simplification à la sonnerie des pendules. (21 mars.—15 ans.)
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- M. Hawes, à Paris; horloge à calendrier. (24 mars. —Patente américaine de 14 ans, expirant le 9 novembre 1866.)
- M. Gouel, k Paris ; mouvement à réveil et quantième pour pièce dite de voyage. (Add. des 6 avril et 3 mai. — Brevet du 7 août 1851.)
- M. Baguet de Liman, à Josselin (Morbihan); genre d’horlogerie à secondes indépendantes. (Add. du 12 avril.—Brevet du 14 avril 1852.)
- M. Holl, à Londres; fabrication de montres et chronomètres. ( 15 avril. — Patente anglaise de
- 14 ans, expirant le 1er octobre 1866.)
- M. Lourmand, à Paris; annuaire mécanique applicable à l’horlogerie. (25 avril.—15 ans.)
- M. Guibert-la-Tour, à Givry (Saône-et-Loire); pendule rendant isochrones les vibrations de toute sorte d'échappements. (28 avril.—15 ans.)
- M. Bedier, à Paris; réveille-matin. (Add. du 10 mai.—Brevet du 6 juillet 1847.)
- M. Maurel, à Paris; réveille-matin. (6 juin.—
- 15 ans.)
- M. Bally, à Paris; réveil à répétition. (Add. des 7 juin et 25 novembre.—Brevet du 25 mai.— 15 ans.)
- M. Legros, à Marseille; mouvement continu pour l’horlogerie et autres industries. (14 juin.—15 ans.)
- M. Philippe, à Paris; calendrier-pendule manuel. (16 juin.—15 ans.)
- MM. Guérand et Grosjean, à Paris; carrés de montres à encliquetage intérieur. (23 juin.—15ans.)
- M. Desfontaines, à Paris; perfectionnements apportés à l’horlogerie. (30 juin.—15 ans.)
- M. Grignon, à Paris; mouvement d’horlogerie. (13 juillet.—15 ans.)
- M. Juvenaux, à Paris; perfectionnements dans l’horlogerie et l’échappement. (29 juillet.—15 ans.)
- M. Gouel, à Paris; petite pendule-réveil avec cadran mécanique. (Add. du 8 septembre.—Brevet du 15 juin 1852.)
- M. Bernardin fils, à Paris ; réveille-matin allumant une chandelle. (21 septembre.—15 ans.)
- M. Brocot, à Paris; perfectionnements dans l’horlogerie. (Add. du 5 octobre.—Brevet du 23 mars 1847.)
- MM. Romanet et comp., à Morez (Jura) ; horloge à barillet fixe allant trente heures. (10 octobre. —15 ans.)
- M. Grignon, à Paris; mouvement applicable à l’horlogerie. (17 novembre.—15 ans.)
- M. Langry, à Paris; remontoir applicable aux montres et servant à les remonter et régler sans clef. (26 novembre.—15 ans.)
- HUI
- M. Guilbeaud, à Paris; pendule synoptique à quantième perpétuel. (28 novembre.—15 ans.)
- M. Jesson, à Paris; clef de montre perfectionnée. (29 novembre.—15 ans.)
- M. Collin, k Paris; horloges, application du fer à cornière, disposition d’un balancier compensateur. (16 décembre.—15 ans.)
- M. Redier, à Paris; calendriers-tableaux appliqués à l’horlogerie. (Add. du 28 décembre.—Brevet du 6 janvier 1852.)
- Le même; mouvement à sonnerie pour horloges, pendules et montres. (Add. du 28 décembre.— Brevet du 27 décembre 1852.)
- HUILES.
- M. Mathieu, à Paris; fabrication, et épuration de l’huile de résine. (2 février.—15 ans.)
- MM. Vlaine et Anthoine, k Paris; fabrication d’huile dite végéto-animale. (Add. du 15 février.— Brevet du 16 décembre 1852.)
- M. Mahaud, k Marseille; procédé pour blanchir les huiles de palme. ( Add. du 12 mars. — Brevet du 12 mars 1852.)
- M. Rougier, k Marseille; blanchiment des huiles de palme. ( Add. du 26 avril. — Brevet du 10 novembre 1852.)
- M. Legeay, k Paris; fabrication de capsules en sucre pour renfermer les huiles. (12 mai.—15 ans.)
- M. Mason, k Paris; huiles pour l’éclairage et le graissage des machines. (14 mai.—Patente américaine de 14 ans, expirant le 25 mai 1866.)
- M. Mourot, au Havre; machine k émincer le gras de baleine pour l’extraction de l’huile. (26 mai.—15 ans.)
- M. Sambuc, k Avignon; procédé propre k aspirer les huiles. (8 juin.—15 ans.)
- M. Long, k Marseille ; appareil chauffoir k vapeur pour la trituration des graines oléagineuses, olives, etc. (16 juillet.—15 ans.)
- M. Foubert, k Toulon (Yar); conversion des moulins k huile en ressence du marc des olives. (3 septembre.—15 ans.)
- M. Gaumont, k Paris; traitement des corps gras et huileux. (14 octobre.—15 ans.)
- M. Petersen, k Paris; procédé utilisant les lessives du dégraissage et du dessuintage des laines filées et brutes. (Add. du 18 octobre. — Brevet du 11 octobre.—15 ans.)
- M. Rougier, k Marseille; blanchiment de l’huile de palme. ( Add. du 23 novembre. — Brevet du 19 juillet.—15 ans.)
- I M. Auger, k Marseille; machine pour la fabrica-
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- IMP
- tion de toute espèce d’huile. ( Add. du 22 décembre.—Brevet du 13 mars 1851.)
- M. Monceau, au Mans ( Sarthe ) ; extraction à air libre des huiles du coltar et perfectionnement de la fabrication du brai. (30 décembre.—15 ans.)
- M. Binks, à Paris; préparation et traitement des huiles siccatives. (31 décembre.—15 ans.)
- HYGIÈNE.
- MM. Krabbe et Rabeau, à Paris; appareil pneu-matico-hygiénique. (29 mars.—15 ans.)
- M. Beaufour, à Paris ; buse hypogastrique. (9 août.—15 ans.)
- IMPERMÉABILISATION.
- M. Fortin, à Paris; costumes, voitures, etc., rendus imperméables. (27 janvier.—15 ans.)
- M. Lemoine, à Neuilly (Seine); préparation pour rendre les tissus imperméables. ( Add. du 23 mai. —Brevet du 16 mars 1852.)
- M. Sorel, à Paris; procédés économiques pour rendre imperméables et préserver de la putréfaction les étoffes, les cordages, sans leur communiquer aucune odeur. (27 mai.—15 ans.)
- MM. Franey et Geffroy, à Paris; imperméabilisation des papiers de tenture. (1er juillet.—15 ans.)
- M. Jorderie, à Paris; application des matières imperméables à diverses industries. ( 11 août. — —15 ans.)
- M. Poirier, à Châteaubriant (Loire-Inférieure) ; moyen de rendre la chaussure imperméable. (Add. du 15 octobre.—Brevet du 25 janvier 1851.)
- M. Lippmann, à Paris; procédé pour rendre les peaux tannées imperméables. ( 10 décembre. — 15 ans.)
- IMPRESSION DES TISSUS, DU PAPIER, ETC.
- MM. Guillaume père et fils, à Saint-Denis (Seine); imitation, par l’impression, des tissus blancs façonnés. ( Add. du 7 janvier. — Brevet du 24 septembre 1852.)
- M. Ronchon, à Paris; moyens de reproduction générale des portraits sur toile, par l’impression dite aylo-sléréo-chromie. (14 janvier.—15 ans.)
- M. Sapêne-Gays, à Bordeaux; impression sur les objets en verre, fer-blanc et zinc. (24 janvier.— 10 ans.)
- M. Liètot, à Paris; impression à planches élastiques pour divers usages. ( Add. du 28 janvier. — Brevet du 31 janvier 1852.)
- MM. Durandeau et Chauveau, à Paris; apposition de marques, dessins, etc., sur le papier. (Add. du 31 janvier.—Brevet du 1er décembre 1852.)
- M. Huser, à Mulhouse ; châssis à compartiments à introduire dans l’impression des couleurs sur
- Tome II. — 54e année. 2e série. —
- IMP
- étoffes. (Add. du 5 février.—Brevet du 6août 1852.)
- M. ColKette, à Paris; procédé propre à imprimer des dessins sur baguettes blanchies. (Add. du 10 février.—Brevet du 5 septembre 1846.)
- M. Schischkar, à Paris; ornementation de tache-tage, jaspé ou granit, à produire sur des fils de laine, lin, soie, papier. (22 février. — Patente anglaise de 14 ans, expirant le 18 décembre 1866.)
- M. Depoully, à Paris ; impression sur étoffes. (Add. du 25 février.—Brevet du 15 mars.—15 ans.)
- MM. Joly, Terrier et comp. et Perrot , à Surène et à Vaugirard ( Seine); impression sur tissus, papiers, toiles cirées. (2 mars.—15 ans.)
- M. Dupont, à Paris ; impression rendant infalsi-fiables toute espèce d’imprimés. (5 mars.—15 ans.)
- M. Leblanc, à Paris; boîtes de composition fixes et mobiles à caractères mobiles, pour la dorure et l’impression en couleur sur cuir, papier, tissu, etc. (Add. du 14 mars.—Brevet du 10 mars 1851.)
- MM. Lehuyeur et Brunet, à Saint-Denis (Seine); châssis mécanique pour impression sur étoffes. (29 mars.—15 ans.)
- M. Godefroy, à Paris; perfectionnements dans les machines à rouleaux pour l’impression des tissus, papiers peints. ( Add. des 4 avril et 8 juin. — Brevet du 4 août 1851.)
- MM. Abate et Cléro de Clerville, à Londres; manière de préparer, orner et imprimer des surfaces en général. (5 avril.— Patente anglaise de 14 ans, expirant le 1er octobre 1866.)
- M. Santesson, à Paris; application de dessin en or, en argent, etc., sur les papiers et les étoffes de tenture. (29 avril.—15 ans.)
- M. Leriche, à Paris; perfectionnements aux machines à imprimer pour leur application à l’impression des châles au quart. (6 mai.—15 ans.)
- M. Fisher, à Paris; perfectionnements dans l’impression des dessins sur tissus de toute espèce, et dans les appareils à employer. (7 juin. — Patente anglaise de 14 ans, expirant le 29 avril 1866.)
- M. Laporte, à Paris; procédé de reproduction lithographique de tous dessins à jour sur étoffes, papiers, etc. (9 juin.—15 ans.)
- M. Perrot, à Vaugirard ( Seine ); appareils applicables aux machines à imprimer dites perrolines pour obtenir à la planche un grand nombre de couleurs sur tissus. (29 juin. —15 ans.)
- M. Faucher de Strubing; fabrication deS- cylindres pour imprimer les étoffes, estamper, gaufrer le papier, le caoutchouc, etc. (15 juillet.—15 ans.)
- M. Bnmellière, à Paris; impression sur soie,
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- laine et coton, (Add. du 21 juillet. — Brevet du 24 mai.—15 ans.)
- M. Marguerie, à Paris; application de l’or, de l’argent, soit en feuille, soit en poudre, sur les étoffes. (21 juillet.—15 ans.)
- M. Neale, à Paris ; manière d’encrer, de nettoyer, de polir à la mécanique les planches et les cylindres d’impression. (26 juillet. — Patente anglaise de 14 ans, expirant le 18 janvier 1867.)
- M. Roux, à Lyon; procédé pour imprimer la chaîne propre à la fabrication de la moquette. (Add. du 5 août.—Brevet du 6 août 1852.)
- MM. Bernoville frères, Larsonnier frères, Che-nest, Lacombe, Onfroy et comp., à la Glacière,
- ( Seine ) ; application de la vapeur d’échappement au fixage ou à la vaporisation des couleurs d’impression sur les matières textiles. (2 septembre. — 15 ans.)
- M. Lamotte, à Paris; perfectionnements apportés dans les procédés d’impression et de teinture des tapis, châles, etc. (5 septembre.—15 ans.)
- M. Feldtrappe, à Paris; gravure, à l’eau-forte, des cylindres d’impression et des molettes. (10 septembre.—15 ans.)
- M. Pimont, à Rouen; moyens appliqués aux gravures pour les planches d’impression dites à quatre coups, pour se rapprocher, par l’impression à la main, des impressions au rouleau et à la planche plate. (Add. du 17 septembre. — Brevet du 29 mars.—15 ans.)
- M. Roux, à Belleville ( Seine); application de la jacquard à l’impression de la chaîne des tapis. (26 septembre.—15 ans.)
- M. Leclerc, à Déville ( Seine-Inférieure ) ; machine à repasser les lames des racles à l’usage des impressions sur étoffes. (30 septembre.—15 ans.)
- M. Stather, à Paris; perfectionnements dans les machines à imprimer. (30 septembre.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 21 mars 1867.)
- MM. Lanos frères, à Paris; composition cermoï-que applicable à l’impression des étoffes. ( 3 octobre.—15 ans.)
- MM. Desaint et Barrué, à Paris ; fabrication du papier bois de chêne, encollage, vernissage de papiers peints. (8 octobre. — 15 ans.)
- MM. Alips et Crespelle, à Paris; système de châssis applicable aux machines à imprimer sur châle et sur étoffe au mètre. (8 octobre.—15 ans.)
- M. J(ir$elt, à Paris ; perfectionnement pour imprégner ou estampiller en couleur. (17 octobre. — Patente anglaise de 14 ans, expirant le 29 juillet 1867.)
- MM. Jacomne et Dufat, à Paris; impression lithographique multicolore en teint solide sur étoffes quelconques en pièces. (18 octobre. —15 ans.)
- M. Grosset, à Paris; machine à imprimer le papier peint. (19 octobre.—15 ans.)
- M. Fouquerelle, à Paris; châles et tissus imprimés avec broderie, réimpression sur la broderie. (28 octobre.—15 ans.)
- MM. Gindre, Grisillon et Guibert, à Lyon; système de rouleaux cylindriques à moirer les étoffes. (3 novembre.—15 ans.)
- MM. Almayerr,Schloss et Dejacque, à Paris; procédé d’impression multicolore en guilloché. (4 novembre.—15 ans.)
- M. Kay, à Paris; impression au bloc. (12 novembre. — Patente anglaise de 14 ans, expirant le 14 novembre 1867.)
- M. Mac-Naughion, à Paris; perfectionnements dans l’impression des fils, pour le tissage des tapis, laine, soie, coton, etc. (12 novembre. —Patente anglaise de 14 ans, expirant le 14 janvier 1867.)
- MM. Bayard frères, à Paris; machine continue pour la coloration et la superposition des papiers, étoffes, etc. (29 novembre.—15 ans.)
- M. Nicolas, à Mulhouse ( Haut-Rhin ); machine propre à canneler le relief des molettes pour la gravure des rouleaux d’impression. (Add. du 8 décembre.—Brevet du 26 mars.—15 ans.)
- M. Durai, à Paris; genre d’impression sur tissus, étoffes et papiers. (17 décembre.—15 ans.)
- MM. Bernoville frères, Larsonnier frères, Chenel et Blanche, à Paris et à Puteaux (Seine) ; mise sur bois des dessins destinés à l’impression des tissus et du papier. (23 décembre.—15 ans.)
- injections ( appareil à ).
- M. Thier, à Paris; perfectionnements et accessoires ajoutés au clyso-injecteur à levier. (Add. du 6 janvier.—Brevet du 24 septembre 1847.)
- Le même; clyso-siphoïde. (Add. du 24 janvier. —Brevet du 7 décembre 1850.)
- Mme Chavanne née Bouvet, à Paris; seringue en gomme élastique. (6 mai.—15 ans.)
- M. Pilot, à Paris; injecteur à refoulement. (29 août.—15 ans.)
- MM. Lécuyer et Acier, à Belleville ( Seine ); appareil d’injection par l’air comprimé, à soupape flottante. (7 novembre.—15 ans.)
- INCRUSTATIONS.
- M. Vasset, à Paris; incrustation sur verre et émail. (11 février.—15 ans.)
- MM. Magnier et Gellée, à Paris ; coloration des
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- verres par incrustation de verres coloriés sur émaux, cristaux, etc. (17 mars.—15 ans.)
- M. Alègre, à Clermont-Ferrand; incrustation des eaux de Saint-Nectaire et autres eaux. ( Add. du 14 mai. — Brevet du 19 novembre 1852, pris avec Serre et Laussedat.)
- MM. Liesching et Torasse, à Paris; incrustation et émaillage des pierres et des marbres pour meubles et décoration d’intérieur. (18 mai.—15 ans.)
- M. Thénard, à Paris; incrustations en relief. (27 juillet.—15 ans.)
- MM. Auric fils et comp., à Grenelle (Seine); fabrication de mosaïque en pierres naturelles coloriées, et d’incrustations. (17 août.—15 ans.)
- INSTRUMENTS ARATOIRES.
- M. Broux, à Ormes (Saône-et-Loire); système de machine à faucher. (15 janvier.—15 ans.)
- M. Ravon, à Brantigny (Vosges); instrument aratoire multiple. (24 janvier.—15 ans.)
- M. Johnson, à Paris ; perfectionnements dans les machines à moissonner. (4 mars.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 12 novembre 1866.)
- M. Demontiers, à Paris; herse dite herse Demon-tiers. (9 mars.—15 ans.)
- M. Rativeau, à Brimon (Yonne) ; construction de rouelles en fer, avec les moyeux en fonte, à mortaises, à queue-d’aronde, applicable aux instruments d’agriculture. (21 mars.—15 ans.)
- M. Smith , à Paris ; perfectionnement dans les machines à moissonner. (5 avril.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 18 septembre 1866.)
- M. Robert, à Paris; instruments d’agriculture et d’horticulture perfectionnés. (14 avril.—15 ans.)
- M. Mazier, à Paris; appareil propre à moissonner dit moissonneur. (30 avril.—15 ans.)
- M. Samuelson, à Paris ; perfectionnements apportés aux machines propres à défoncer et à labourer la terre. (13 mai. — Patente anglaise de 14 ans, expirant le 2 novembre 1866.)
- M. Dutournier, à Morganx (Landes); instrument aratoire dit bisoc à dents. (17 juin.—15 ans.)
- M. Drouet, à Mont-Saint-Aignan (Seine-Inférieure) ; perfectionnement apporté à la herse à labour. (15 juin.—15 ans.)
- M. Depoix, à la Chapelle-en-Serval (Oise) ; ex-tirpateur à bascule. (11 juillet.—15 ans.)
- M. Garbeiron, à Brignoles (Var) ; fabrication d’un arrosoir néoblerse. (14 juillet.—15 ans.)
- M. Llanta, h la Tour-Baselme (Pyrénées-Orientales) ; perfectionnement à une machine aratoire. (14 juillet.—15 ans.)
- M. Barrat, à Paris ; machine perfectionnée pour
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- défricher, défoncer et labourer la terre à l’aide de pioches mues par la vapeur. (23 juillet. — 15 ans.)
- M. Ouvrier, à Paris ; machine à défricher. (13 août.—15 ans.)
- MM. Berjeau et Joly , à Paris ; canne-sécateur. (1er octobre.—15 ans.)
- M. Roret, à Lan grès; machine à faucher et à moissonner. (19 novembre.—15 ans.)
- M. le Docte, à Paris; plantoir mécanique. (23 novembre.—Add. du 23 novembre.—Brevet belge de 15 ans, expirant le 31 décembre 1866.)
- M. Johnson, à Paris; machines perfectionnées pour l’agriculture. (23 novembre.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 10 mai 1867.)
- M. Sassiat, à Paris; machine à bêcher et charger la terre et propre à défricher. (Add. du 29 novembre.—Brevet du 27 novembre 1852.)
- M. Robert, aux Batignolles (Seine) ; semoir mécanique. (30 novembre.—15 ans.)
- M. Duguay, à Argenteuil (Seine) ; système de sécateur. (15 décembre.—15 ans.) instruments de précision. (Mathématique, optique, physique, etc.)
- M. Magado , à Brest (Finistère); instrument dit longimètre. (4 janvier.—15 ans.)
- M. Regnard, à Paris; tableaux paysages chronomètres et baromètres. (18 janvier.—15 ans.)
- M. Kilburn, à Paris ; boîtes stéréoscopiques ou boîtes-binocles. (24 janvier.—15 ans.)
- M. Dumoulin, à Paris; machine à mesurer dite autographomètre. (31 janvier.—15 ans.)
- M. de Lannoy, à Liège; stéréoscope. (3 février.— Brevet belge de 15 ans, expirant le 13 janvier 1868.)
- M. Froyer, à Paris; mire parlante à voyant pour nivellements. (5 février.—15 ans.)
- M. Plaut, à Paris; instrument dit boîte stéréoscope. (19 février.—15 ans.)
- MM. Marville et Schiertz, à Paris ; chambre noire stéréoscopique à objectif mobile. ( 21 février.— 15 ans.)
- M. Harweiler, à Paris; baromètre universel et portatif. (9 mars.—15 ans.)
- M. Neuburger, à Paris; instrument de précision dit Y indicateur des distances. (2 mars.—15 ans.)
- M. Roberts, en Angleterre; construction des compas de marine ou boussoles. (2 mars.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 23 août 1866.)
- M. Desbordes, à Paris; construction des manomètres, baromètres. (Add. des 16 mars, 11 novembre.—Brevet du 14 mai 1851.)
- M. Lavater, à Paris; moyens de déterminer l’in-
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- clinaison des surfaces planes et leurs angles. (Add. du 16 mars.—Brevet du 2 octobre 1852.)
- M. Weissandt, à Strasbourg; appareil destiné à faciliter l’enseignement de la géométrie descriptive. (17 mars.—15 ans.)
- M. Caffort, à Paris; instrument effectuant la reproduction symétrique d’un objet d’art en relief ou en ronde bosse. (19 mars.—15 ans.)
- Société Thompson (W.),àParis; boîtes pliantes de stéréoscopes qui diminuent le volume de l’instrument et le rendent très-portatif. (26 mars.—15 ans.)
- M. Benoist, à Paris; instrument d’optique dit images animées. (5 avril.—15 ans.)
- Mme Margra née Legendre, à Paris; perfectionnements apportés aux lunettes jumelles Margra. (11 avril.—15 ans.)
- M. Doret, en Suisse; méridien-boussole. (18 avril. —15 ans.)
- MM. Lerebours et Secretan, à Paris; lunettes de spectacle. (2 mai.—15 ans.)
- M. Davis, en Angleterre ; instruments d'optique et de mathématique. (Add. du 19 mai.—Brevet du 25 février.—15 ans.)
- MM. Villebonnet et Martin, h Toul (Meurthe) ; niveau d’eau pour les opérations géométriques. (Add. des 4 juin, 18 octobre.—Brevet du 27 octobre 1852.)
- M. Thuillier, à Paris; règle-équerre mobile. (15 juin.—15 ans.)
- MM. Luquin et Lhermitte, à Paris ; lorgnette de spectacle. (21 juin.—15 ans.)
- M. Doyère, à Caumont (Calvados); bande à calcul. (24 juin.—15 ans.)
- M. Goulag, à Paris ; niveau à double suspension pour travaux des chemins de fer. (9juillet.—15 ans.)
- M. Haas, à Paris; genre de compas. (Add. du
- 14 juillet.—Brevet du 9 décembre 1852.)
- M. Gaillard, à Ajaccio; application et simplification du pantographe. (19 juillet.—10 ans.)
- M. Schmithborn, à Paris; éprouvettes à échappement avec leurs modifications. (21 juillet.—15 ans.)
- M. Warée, à Paris; baromètre métallique. (Add. des 22 juillet et 19 août. —Brevet du 2 juillet. —
- 15 ans.)
- M. le Mesurier, à Paris; appareil servant à mesurer un espace déterminé. (23juillet.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 7 avril 1867.)
- MM. Nicolle frères, à Paris; jumelle-lorgnette à changement multiple. (1er août.—15 ans.)
- M. Renaud, à Paris; instruments de mathématique pour le dessin. (2 août.—15 ans.)
- M. Lalement, à Paris ; machine pantographique." (4 août.—15 ans.)
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- M. Desbordeaux, à Caen; niveau d’eau à tube flexible. (4 août.—15 ans.)
- M. Malard, à Paris; niveau d’eau vertical-hori-zontal. (10 août.—15 ans.)
- M. Thibert fils, à Paris ; fabrication des lorgnettes jumelles. (1er septembre.—15 ans.)
- M. Logo, à Auch; constructions géométriques en papier pour l'étude de la géométrie plane, de la géométrie descriptive, etc. (17 septembre.—10 ans.)
- MM. Boggest et Pettit, à Paris; perfectionnements apportés aux appareils réfracteurs dioptriques ou à ceux destinés à réfracter les rayons de lumière. (21 septembre.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 20 juin 1867.)
- M. Roussel, à Amiens ; machine destinée à faire les additions. (3 octobre.—15 ans.)
- M. Schiertz, à Paris; stéréoscope à corps mobile dit stéréoscope de voyage. (3 octobre.—15 ans.)
- M. Cameron, à Glascow (Écosse); compas de marine et d’arpentage. (4 octobre.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 18 mars 1867.)
- M. Donet, à Nantes; fanal lenticulaire. (17 octobre.—15 ans.)
- M. Gibory, à Paris; instruments de précision pour mesurer les hauteurs et les distances accessibles ou non, et pour niveler. (19 octobre.—15 ans.)
- M. Nachet, à Paris; microscope permettant à deux personnes d’observer, en même temps, un même objet, ou bien à une seule personne d’observer avec les deux yeux. (20 octobre.—15 ans.)
- M. Pilon, à Paris; système de chambre obscure. (26 octobre.—15 ans.)
- M. Allard-Calat, à Aix (Bouches-du-Rhône) ; hygromètre à tiges végétales réunies par une torsion naturelle. (28 octobre.—15 ans.)
- M. Le fort, à Paris; perfectionnements des appareils d’optique dits polyoramas panoptiques. (Add. du 29 octobre.—Brevet du 21 février 1849.)
- M. Binda, à Paris ; machine rotative et molette pour l'impression, par incrustation, des thermomètres et baromètres. (31 octobre.—15 ans.)
- MM. Juliot et Creusot, à Paris; instrument pour obtenir instantanément et avec précision les additions et les soustractions. (16 novembre.—15 ans.)
- M. Piatti, à Paris; règle parallèle. (17 novembre. —15 ans.)
- M. Decastanette, à Paris; genre de compas. (18 novembre.—15 ans.)
- M. Richard, à Paris; canne-binocle. (21 novembre.—15 ans.)
- M. Piatti, à Paris; forme de compas. (24 novembre.—15 ans.)
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- MM. Imbert et Donet, à Nantes ; instrument dit géodésique universel. (26 novembre.—15 ans.)
- MM. Coquelin et Lazard, à Paris; jumelle cosmopolite dont la garniture s’applique à tous instruments d’optique. (30 novembre.—15 ans.)
- M. de Gonet, à Paris ; entonnoir-rhéomètre. (10 décembre.—15 ans.)
- MM. Verdellet et Tissot, à Paris; perfectionnements apportés aux lunettes, etc. (Add. du 13 décembre.—Brevet du 27 juin.—15 ans.)
- JEU, JOUETS.
- M. Marchant, à Paris; mécanique faisant parcourir des courbes à plusieurs personnes assises ou à cheval, comme divertissement. (17janvier.—15ans.)
- M. Catala, à Paris; système de jeu. (18 janvier. —15 ans.)
- M. Cahn, à Paris; système de marques de jeu. (3 février.—15 ans.)
- M. Losa, à Paris; boîte produisant l’apparition ou la disparition des objets qui y sont renfermés. (17 février.—15 ans.)
- M. Joanne, à Paris; jeu polymathique pour l’éducation de la jeunesse. (Add. du 28 février.—Brevet du 6 mars 1852.)
- M. Richard, à la Croix-d’Arcueil (Seine) ; buste de poupée. (21 mars.—15 ans.)
- M. Laroche, à Paris; boîtes de jeu et marques. (Add. du 29 mars.—Brevet du 9 décembre 1852.)
- M. Thomas, à Paris ; théâtres portatifs pour enfants. (11 mars.—15 ans.)
- M. Petit, à Paris; jouet d’enfant. (4 avril.— 15 ans.)
- M. Lacugne, à Paris; jeu de société. (12 avril.— 15 ans.)
- M. Lambert, à Paris; dominos en bois. (13 avril. —15 ans.)
- MM. Fortin et Houet, à Paris et à Belleville (Seine) ; bijoux et jouets d’enfant en carton couvert d’une légère lame métallique. (20 avril.—15 ans.)
- M. Gratiano, à Paris; confection des jeux de dominos. (23 avril.—15 ans.)
- M. Breissan, à Marseille; souliers de poupée faits en différents métaux fondus. (25 avril.—15 ans.)
- M. Lavigne, à Grenelle (Seine); fusils à vent pour enfant. (Add. du 21 avril.—Brevet du 26 février.—15 ans.)
- M. Blanchon, à Paris; jouet d’enfant. (Add. des 25 avril et 26 septembre.—Brevet du 24 février.—
- 15 ans.)
- M. Lemaire-Dainé , à Paris ; jouet d’enfant.
- (19 mai.—15 ans.)
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- M. Nolet, à Paris ; marques à jouer. (Add. du 21 mai.—Brevet du 6 octobre 1852.)
- M. de Maignol-Mataplane, à Paris; plateau mobile et mécanisme pour courses en char pour jeux publics. (23 juin.—15 ans.)
- M. Larbaud, à Paris ; détente applicable aux fusils d’enfant, pistolets, carabines et cannes. (Add. du 25 juin.—Brevet du 21 février.—15 ans.)
- M. Blaquière, à Paris; application au jeu de loto. (27 juillet.—15 ans.)
- M. Gaillard, à Paris; poupée qui parle. (29 juillet.—15 ans.)
- MM. Roche et Belvalette, à Paris; forme ronde dans les cartes à jouer. (Add. du 12 août 1853.— Brevet du 7 mai.—15 ans.)
- M. Lavigne, à Grenelle (Seine); jeu dit chasse artificielle. (Add. du 18 août.—Brevet du 11 octobre 1852.)
- M. Bourrée, à Paris ; canonnières à détonation rapide pour jouets d’enfant. (25 août.—15 ans.)
- M. Lavigne, à Grenelle ; application de l’air comprimé aux bombes, pétards, pour jouets. (Add. du 1er septembre.—Brevet du 20 juin.—15 ans.)
- M. Derouin, à Paris; marques de jeu s’adaptant aux porte-allumettes. (12 septembre.—15 ans.)
- M. Theroude, à Paris; roues sourdines pour jouets à mécanique. (21 septembre.—15 ans.)
- M. Journet, à Paris; machine pour jouets d’enfant et jeux d’adresse de tout âge. (Add. du 26 décembre.—Brevet du 23 novembre 1852.)
- LAINE.
- M. Villeminot-Neuville, à Rethel ( Ardennes ) ; entretien de la laine en travail dans un état de moiteur pour la confection. (25 janvier.—15 ans.)
- MM. Houget et Teston, à Sedan (Ardennes) ; machine à filer les laines de plusieurs couleurs et produisant des fils dits perlés. (22 février. — Brevet belge de 10 ans, expirant le 31 décembre 1862.)
- M. Tavernier, à Saint-Denis (Seine); peignage mécanique de la laine. (Add. du 14 mars.—Brevet du 22 août 1849.)
- M. Desplanques, à Lisy-sur-Ourcq (Seine-et-Marne) ; extraction de la laine sur la peau du mouton. (25 mars.—15 ans.)
- M. Paris, à Paris ; machine à peigner la laine et autres matières filamenteuses. (26 mars.—15 ans.)
- M. Gledhill, à Saint-Denis (Seine); machine pro- . pre à la préparation de la laine. (4 avril.—15 ans.)
- M. Pierrard, à Reims; dégraisseur multiple, avec appareil sécheur, propre à la laine et autres matières filamenteuses. (27 avril.—15 ans.)
- M. Rawson, à Paris; préparation de la laine et de
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- toutes matières filamenteuses avant le peignage. (Add. du 6 mai.—Brevet du 23 octobre 1852.)
- MM. Deverte et Eck, h Paris; machine à peigner les laines. (24 mai.—15 ans.)
- M. Smith, à Paris; perfectionnements dans le peignage de la laine. (24 juin.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 9 juin 1867.)
- M. Rocheux, àElbeuf; essorage des laines par pression atmosphérique. (9 août.—15 ans.)
- M. Ponchon, a Vienne (Isère) ; machine pour le lainage des draps. (26 août.—15 ans.)
- MM. Poisat oncle et comp., à la Folie-Nanterre (Seine), et Knab, à Paris ; application d’une matière connue au graissage des laines. (Add. du 31 août.—Brevet du 21 avril.—15 ans.)
- MM. Lister et Holden, h Paris; perfectionnements dans le traitement et la préparation de la Jaine, du coton, etc., avant le filage. (19 septembre. — Patente anglaise de 14 ans, expirant le 11 mai 1867.)
- MM. Petrie et Taylor, à Paris; perfectionnements dans les appareils de lavage de la laine. (21 septembre. — Patente anglaise de 14 ans, expirant le 11 janvier 1867.)
- MM. Maistre frères, à Villeneuvette (Hérault) ; machine à laver la laine dite lavoir à paniers alternatifs. (1er octobre.—15 ans.)
- M. Boucachard, à Paris ; perfectionnements apportés au lavage des laines. (26 octobre.—15 ans.)
- M. Amberger, à Paris; application de la vapeur à l’effilochage des tissus de laine, principalement des vieux chiffons de drap. (Add. des 12 et 21 novembre par Ruttre.—Brevet du 18 février.—15 ans.)
- M. Hetherington, à Paris; perfectionnements dans la préparation de la laine, de la soie avant le filage. (16 novembre.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 5 mai 1867.)
- M. Ponsard, à Jandun (Ardennes); instrument employé au tirage de la laine. (Add. du 16 novembre.—Brevet du 26 mai 1851.)
- MM. Villemet (J.) et Manheimer, à Paris ; procédés de dégraissage des laines, etc. (6 décembre.— 15 ans.)
- M. Dubos, h Paris ; applications de laines moulues. (10 décembre.—15 ans.)
- LAMINOIR.
- M. Dembour, à Paris; laminage des métaux pour l’entourage des médaillons. (6 janvier.—15 ans.)
- M. Granger-Veyron, à Lyon; laminoirs ciselés ébaucheurs pour la préparation des métaux. (23 mars.—15 ans.)
- Le même ; laminoirs ciselés générateurs pour la préparation des métaux. (26 mars.—15 ans.)
- Le même; laminoirs combinés pour la préparation des fers. (30 mars.—15 ans.)
- MM. Peugeot frères, à Paris; laminage des aciers et fers en bandes pour ressorts, scies, etc. (12 avril.—15 ans.)
- M. Lebrun-Virloy, à Commentry (Allier); laminoirs jumeaux à mouvement en sens inverse. (26 septembre.—15 ans.)
- M. Bourdier, à Paris; laminoir à levier. (31 octobre.—15 ans.)
- LAVAGE.
- MM. Planche et Rieder, à l’île Napoléon (Haut-Rhin); bouilleur rotatif servant aux bouillage et lessivage des chiffons, et à la décoction des bois de teinture et autres matières. (14 mars.—15 ans.)
- MUe Mercier, à Paris; perfectionnements dans les appareils de lessivage, lavage, séchage du linge. (Add. du 16 mars.—Brevet du 24 février 1847.)
- M. Legros, à Reims (Marne) ; machine à savonner. (20 avril.—15 ans.)
- M. Fontainne, à Paris; extraction de l’amidon et lavage des sons avec une machine faisant, en même temps, d’autres produits chimiques. (2 mai. — 15 ans.)
- Société Petersen, à Paris; lavage et graissage de la laine surge; dégraissage de la laine filée. (Add. des 27 mai et 9 août.—Brevet du 28 août 1852.)
- M. Louis, à Paris; lavage des sacs à pulpe dans les fabriques de sucre. (5 juillet.—15 ans.)
- M. Lançon, aux Batignolles (Seine) ; machine à laver et sécher le linge ou tous autres tissus. (Add. du 9 août.—Brevet du 4 mars.—15 ans.)
- MM. Leconte et Mermet, à Paris; laveur à betterave et à pomme de terre. (16 août.—15 ans.)
- MM. Hammerbacher et Goutte, à Paris; machine à laver le linge. (31 août.—15 ans.)
- M. Bouvières, à Paris; perfectionnements à une machine à laver et à lessiver le linge. (20 décembre.—15 ans.)
- LETTRES.
- M. Richardson, aux Etats-Unis; méthode de transport des lettres, paquets et passagers. ( 4 janvier. —15 ans.)
- MM. Lanoa et Petigars, à Paris; fermeture de lettres et enveloppes. (31 janvier.—15 ans.)
- M. Albouy, à Toulouse; système de boîte à lettres. (18 avril.—15 ans.)
- MM. Samson, Commercy et Brunet, à Paris ; serre-liasse pour papiers, etc. (10 juin.—15 ans.)
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- LIQ
- M. Jean, à Paris; plombage des lettres. ('26 octobre.—15 ans.)
- lingerie (chemises).
- MUe Gallan, à Paris; chemise à l’écuyère. (19 février.—15 ans.)
- M. Roisin, à Paris; chemise-peignoir ajustée. (22 mars.—15 ans.)
- MM. Madoré et Neuburger, à Paris; machine à tailler les chemises. (12 mai.—15 ans.)
- M. Grongnard, à Paris; confection des chemises. (28 décembre.—15 ans.)
- lins. Voyez chanvres.
- LIQUEUR ET SIROP.
- MM. Traxler et Leplay, à Bercy (Seine); concentration des jus, sirops et appareils pour le réemploi de la chaleur employée. (17 mars.—15 ans.)
- M. Roybet, à Lyon; liqueur du Mézenc. (Add. du 6 juin. — Brevet du 9 juin 1852.)
- M. Grimaud, à Paris ; genre de liqueur dite liqueur gazeuse. (8 juin.—10 ans.)
- M. Hatton, à Paris; liqueur confortable dite xa-lisco. (22 octobre.—15 ans.)
- M. Sieuzac, à Bordeaux; liqueur dite ayapana. (26 octobre.—15 ans.)
- LIQUIDES GAZEUX ET GAZOGÈNE.
- M. Ménage, aux Batignolles (Seine) ; fabrication des liquides gazeux. (Add. du 20 janvier.—Brevet du 14 octobre 1851, pris conjointement avec Bougy.)
- MM. Hugnin frères, à Paris; appareil pour préparer les liquides gazeux. (Add. du 31 janvier. — Brevet du 13 novembre 1852.)
- M. Picot, à Paris ; système rendant toutes bouteilles aptes à la fabrication des liquides gazeux. (Add. du 7 février.—Brevet du 3 juin 1852.)
- M. Rasi, à Paris; appareil gazogène. (Add. du 18 mars.—Brevet du 25 mars 1851.)
- MM. Bonvoisin, Grimaud et Duclos; dispositions de siphons destinés à contenir les eaux gazeuses. (Add. du 13 avril.—Brevet du 2 mars.—15 ans.)
- M. Lewandowski, à Paris; appareil portatif pour faire les eaux gazeuses. (16 avril.—15 ans.)
- M. Bayard, à Paris ; appareils propres à fabriquer soi-même de l’eau gazeuse. (23 avril.—15 ans.)
- Mme Cochaud née Biche, à Paris ; appareil portatif pour préparer les liquides gazeux. (Add. du 10 mai.—Brevet du 15 octobre 1852.)
- M. Lewandowski, à Paris ; appareils à eaux gazeuses. (Add. du 18 mai.—Brevet du 17 février. —15 ans.)
- MM. Mondollot frères, à Paris; appareils à eaux gazeuses. (Add. des 18 mai et 7 décembre.—-Brevet du 26 janvier.—15 ans.)
- LIT 551
- MM. Guyot et Bossharl, à Paris; appareil à eau de Seltz à air libre. (30 mai.—15 ans.)
- M. Dangles, à Paris; appareil pour l’eau gazeuse. (Add. du 2 juin. — Brevet du 17 février 1851.)
- M. Gaffard, à Aurillac; appareil pour les eaux gazeuses, dit appareil hydro-carbonique. (Add. du 19 juin. — Brevet du 15 septembre 1852.)
- M. Barse , à Paris ; appareil pour la fabrication d’eau de Seltz, etc. (Add. des 22 juin et 2 décembre.—Brevet du 23 juin 1852.)
- M. Rousselle, à Paris; perfectionnements à l’appareil portatif pour eau gazeuse. Brevet pris par Dangles le 17 février 1851. (19 juillet.—15 ans.)
- M. Clerget, à Paris; capsules gazogènes mobiles. (Add. du 30 juillet.—Brevet du 1er décembre 1849.)
- M. Radouan, à Vaugirard (Seine) ; appareils, fabrication des eaux gazeuses en général et de l’eau de Seltz en particulier. (30 août.—15 ans.)
- M. Chaussenot aîné, à Paris; appareil pour la préparation des liquides gazeux sur table. (Add. du 12 octobre.—Brevet du 27 août 1852.)
- M. Toucas, aux Batignolles (Seine); siphon de table pour eau de Seltz. (25 novembre.—15 ans.)
- M. Aloes, à Paris; appareil à eaux gazeuses. (29 décembre.—15 ans.)
- LITHOGRAPHIE.
- M. Dopter, à Paris; peinture chromolithographique sur bois, nacre, peau, cuir bouilli, toile cirée et sur métaux. (3 janvier.—15 ans.)
- M. Daux, à Paris; tampon et frottoir propres à l’impression de la gravure sur pierres lithographiques. (5 février.—15 ans.)
- M. Devouthon, à Paris; application de la chromolithographie sur bois de placage. (Add. du 22 mars. —Brevet du 29 novembre, pris avec Courtin.)
- M. Villain, à Paris ; impression lithographique. (12 avril.—15 ans.)
- MM.Huguet et Vaté, à Paris; presse lithographique et lithochromique. (26 avril.—15 ans.)
- M. Jeslein, à Paris; presse à lithographier, auto-graphier, typographier, copier les lettres à timbres secs, humides et autres. (27 mai.—15 ans.)
- MM. Touzé (F.) et comp. , à Paris ; application d’un système de rappel au porte-râteau de presses lithographiques. (13 juillet.—15 ans.)
- M. Besnard, à Paris ; moyens de transporter et fixer sur toile la lithographie et la gravure. (6 août.—15 ans.)
- M. Dupont, à Paris; presse lithographique et lithochromique. (16 août.—15 ans.)
- M. Poirier, à Paris; divers systèmes de presses
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- LIT
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- lithographiques, à timbres secs ou autres. (Add. du 29 novembre.—Brevet du 16 mai 1849.)
- M. Garnier, à Paris; racle mobile ou immobile applicable aux presses lithographiques et aux presses en taille-douce. (15 décembre.—15 ans.)
- M. Chanou, à Paris ; lithographie sur poteries, cristaux, etc. (Add. du 26 décembre. — Brevet du 2 août 1850.)
- M. Massiquot, à Paris ; presse lithographique. (Add. du 28 décembre. — Brevet du 30 juillet. — 15 ans.)
- LITS ET LITERIE.
- M. Aude, à Paris; sièges et sommiers élastiques en caoutchouc vulcanisé. (8 janvier.—15 ans.)
- M. Roy, àAngoulême; sommier élastique. (27 janvier.—15 ans.)
- M. Ferrand, à Lyon; sommier élastique. (Add. du 7 mars.—Brevet du 28 juin 1852.)
- M. Caquet, à Saint-André-d’Apchon (Loire); sommiers élastiques. (Add. du 9 mars.—Brevet du 30 octobre 1852.)
- M. Vasseur, à Paris ; lit à compartiments. (8 avril. —15 ans.)
- M. Chevaleyre, à Saint-Etienne (Loire); sommiers élastiques. (20 avril.—15 ans.)
- M. Seureau, à Paris; sommier atmosphérique. (4 mai.—15 ans.)
- M. Petit, à Paris; sommiers élastiques pour pliants et autres meubles. (7 mai.—15 ans.)
- M. Gauché, à Paris ; sommiers élastiques. (Add. du 4 juin.—Brevet du 6 novembre 1851.)
- M. Monilezun, à Toulouse; lit-commode. (27juin. —15 ans.)
- M. Rongier, à Paris; élasticité applicable aux lits sommiers, etc. (11 juillet.—15 ans.)
- M. Feraud, à Toulon (Var); sommier élastique à deux places. (14 juillet.—15 ans.)
- M. Richard, à Saint-Etienne; sommiers élastiques. (Add. des 19 juillet et 23 novembre.—Brevet du 5 août 1851.)
- M. Aurio, à Paris; coulisse de lit. (Add. du 1er août.—Brevet du 7 septembre 1852.)
- M. Begnard, à Châlons-sur-Saône ; sommier élastique à double effet, bascule et horizontal. (18 août.—15 ans.)
- M. Placquet-Delcourt, à Lille; matelas mécanique. (22 août.—15 ans.)
- M. Blanc, à Saint-Etienne (Loire) ; sommiers élastiques. (Add. du 29 août.—Brevet du 13 juillet. —15 ans.)
- M. Murgue, à Saint-Étienne (Loire); sommiers élastiques. (21 octobre.—15 ans.)
- M. Gariel, à Paris; système de couchettes. (12 décembre.—15 ans.)
- Mlle Beaudeloux, à Paris ; fabrication des barce-lonnettes mécaniques, couverture d’un baldaquin, matelas, oreiller et vase. (15 décembre.—15 ans.)
- LOCOMOTION.
- M. Pingeon, à Angoulême (Charente); appareil de locomotion mû par la force de l’homme, et destiné à remplacer les locomotives à vapeur sur les voies ferrées. (31 janvier.—15 ans.)
- M. Gras, à Marseille; locomotion aériforme remplaçant la vapeur et applicable à la navigation et aux chemins de fer. (26 février.—15 ans.)
- M. Marcescheau, à Paris; modifications dans un système de locomotion pour lequel il a été breveté le 22 mai 1840. (Add. des 12 mars, 8 août, 13 et 19 septembre.—Brevet du 12 mars 1852.)
- M. Tiret, à Paris; système de locomotion par l’établissement des chemins en granit sans ornières dits voies napoléoniennes. (20 août.—15 ans.)
- M. Coppi, à Lyon; application de l’hélice à la locomotion sur les pentes des chemins de fer. (8 novembre.—5 ans.)
- machines a vapeur (locomotives et autres).
- MM. R. C. Bristol, John et Underwood, à Paris; perfectionnements aux machines rotatives mues par la vapeur, l’eau ou un gaz quelconque, et aux générateurs employés pour produire cette vapeur ou ce gaz. (13 janvier.—15 ans.)
- M. Duméry, à Paris; sifflets d’alarme ou de sûreté perfectionnés. (14 janvier.—15 ans.)
- M. Frémin, à Paris; machine à vapeur multicy-lindrique. (15 janvier.—15 ans.)
- M. Léon Durand, à Alais (Gard) ; machine dite l’augment, destinée à remplacer les machines à vapeur en général. (22 janvier.—15 ans.)
- M. Peschell, à Bercy (Seine); perfectionnements aux locomotives. (18 février.—15 ans.)
- M. Murciano, à Avignon ; machine à air éthérisé. Add. du 7 mars.—Brevet du 1er juillet 1851.)
- M. Cavé, à Paris ; machines à vapeur perfectionnées. (10 mars.—15 ans.)
- M. Bruce, au Canada; perfectionnement dans les machines à vapeur rotatives. (15 mars.—Patente-anglaise de 14 ans, expirant le 1er octobre 1866.)
- M. Delonchant, aux Batignolles (Seine); turbine à vapeur à friction. (18 mars.—15 ans.)
- MM. Tournaire et Burdin, à Paris; machines rotatives, à grande vitesse et à réactions multiples, utilisant le travail moteur produit par tout fluide élastique. (18 mars.—15 ans.)
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- M. Arnoux, à Paris; application du système articulé aux locomotives. (26 mars.—15 ans.)
- M. Chameroy, à Paris; moteur à vapeur. (Add. du 5 mars.—Brevet du 27 mars 1852.)
- Mlle Prophète , à Paris ; machine à air chaud. (7 avril.—15 ans.)
- M. Bois, à la Chapelle (Seine) ; machine à dérocher les tubes en cuivre des locomotives. (25 avril. —15 ans.)
- M. Million , à Lyon; machine calorique à air clos, chauffeur métallique et régénérateur extérieur. (26 avril.—15 ans.)
- M. Siemens, à Paris; perfectionnements aux machines mues par la vapeur, etc. (29 avril.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 9 octobre 1866.)
- M. Ramsbotton, à Paris ; perfectionnements aux machines à vapeur. (30 avril.—Patente anglaise de
- 14 ans, expirant le 15 novembre 1866.)
- M. Maldant, à Paris; appareil compensateur supprimant les pertes de vapeur dues aux conduits d’introduction des cylindres et la résistance de la vapeur sur les tiroirs. (11 mai.—15 ans.)
- M. Franchot, à Paris; disposition de machines mues par l’air chaud. ( Add. du 12 mai.—Brevet du 21 février.—15 ans.)
- M. Crotte, à Marseille; application d’une petite machine à vapeur aux charrettes de grand transport. (14 mai.—15 ans.)
- M. Hédiai'd, à Paris; machine à vapeur rotative. (Add. du 14 mai.—Brevet du 4 février 1852.)
- M. Gemme, à Bretonvilliers (Doubs) ; système de machine à vapeur. (24 mai.—15 ans.)
- M. Pradiers, à Paris; locomotive à air comprimé, système générateur à hélice. (25 mai.—15 ans.)
- M. du Temple de Baujeu, à Paris; machine rotative à circulation continue. (27 mai.—15 ans.)
- M. Andraud, à Paris; locomotive propre à gravir toutes pentes sans glissement des roues motrices. (Add. du 31 mai.—Brevet du 28 juin 1852.)
- M. Allemand, à Salon (Bouches-du-Bhône); machine à air chauffé à double effet, à chemin tubulaire et à foyer intérieur. (2 juin.—15 ans.)
- M. Tricaud, à Marseille; machine mue par l’air atmosphérique dilaté, par la vapeur ou par l’air comprimé continuellement alimenté. (17 juin.—
- 15 ans.)
- M. Wood-Gray, à Paris; perfectionnements dans les machines à vapeur. (22 juin. — Patente anglaise de 14 ans, expirant le 1er octobre 1866.)
- M. Duvergier, à Lyon; machine à vapeur oscillante à distribution directe. (28 juin.—15 ans.)
- Tome IT. — 54e année. 2e série. —
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- M. Paquin, à Mulhouse ; sablier devant être adopté aux locomotives. (15 juillet.—15 ans.)
- MM. Imbert et Cherardi, à Marseille; machine à air chauffé et raréfié. (18 juillet.—15 ans.)
- M. Falguière, à Marseille; machine à vapeur maritime avec propulseur à mouvement direct alternatif et à valve. (21 juillet.—15 ans.)
- M. Heintz, à Paris; voiture à vapeur. (Add. du 1er août.—Brevet du 18 avril.—15 ans.)
- M. Farcot, à Saint-Ouen (Seine); perfectionnements apportés aux machines à vapeur. (Add. du 1er août.—Brevet du 17 juillet 1852.)
- Le même; machines à vapeur pour pompes à eau et souffleries. (1er août.—15 ans.)
- M. Seaward, à Paris; perfectionnements apportés aux machines marines à vapeur. (2 août.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 9 février 1867.)
- M. Colson, en Belgique; système de transmission pour les machines à vapeur. (Add. du 3 août.— Brevet du 5 juillet.—15 ans.)
- M. Legris, à Louviers (Eure) ; piston métallique double à plateaux mobiles. (8 août.—15 ans.)
- M. Campredon, à Plaisance (Seine); perfectionnements dans les locomotives à vapeur et à air. (Add. du 11 août.—Brevet du 7 juin.—15 ans.)
- MM. George et Delaloge, à Paris ; moteur calorique à air ou à vapeur, et système adhérent pour appareils de traction sur chemins de fer. (Add. des 17 août et 15 octobre.—Brevet du 16 avril.—15 ans.)
- M. Chol, à Marseille; machine à vapeur économique. (17 août.—15 ans.)
- M. Dumèry, à Paris; perfectionnements apportés aux machines à vapeur à détente. (18 août.— —15 ans.)
- M. Bickerton, en Angleterre; perfectionnements dans les machines rotatives. (25 août.—15 ans.)
- M. Scott, à Paris ; certains perfectionnements dans les machines à vapeur. (27 août.— Patente anglaise de 14 ans, expirant le 7 février 1867.)
- M. Fery, à Paris; disposition de foyer pour les machines à vapeur. (Add. du 6 septembre.—Brevet du 24 juin.—15 ans.)
- M. Nicole, à Paris ; système de machine à vapeur rotative. (7 septembre.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 15 février 1867.)
- MM. Stehelin et comp., à Bitschwiller (Haut-Rhin); machine à vapeur à condensation à trois cylindres sans contre-pression de vapeur. (Add. du 9 septembre.—Brevet du 10 septembre 1852.)
- MM. Beltzung, Delaporte et Bijon, à Paris; tiroir cylindrique à orifice longitudinal composé pour machines à vapeur. (10 septembre.—15 ans.)
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- M. George, à Paris; distribution à détente variable pour machines à vapeur. (21 septembre.—15 ans.)
- MM. Mazeline frères, au Havre; perfectionnements apportés dans la distribution de la vapeur aux machines. (30 septembre.—-15 ans.)
- M. Mondot de Lagorce, à Paris; genre de roues de locomotives propre à augmenter, à volonté, l’adhérence des roues aux rails. (7 octobre.—15 ans.)
- MM. Mouren et Reybaud, à Marseille; machine à vapeur hydro - pyrotechnique. ( 7 octobre. — 15 ans.)
- M. Isoard, à Paris; perfectionnements applicables aux machines à vapeur. (Add. du 11 octobre.— —Brevet du 12 octobre 1852.)
- M. Cook, à Paris; perfectionnements dans les machines à vapeur. (12 octobre.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 12 janvier 1866.)
- M. Grouard, à Marseille; système de locomotion à vapeur à levier combiné. (12 octobre.—15 ans.)
- M. Guillemin, à Besançon ; détente variable pour machines à vapeur. (13 octobre.—15 ans.)
- MM. Sarrazin de Montferrier et Denain, à Paris; machine à vapeur à mouvement direct de rotation continue. (20 octobre.—15 ans.)
- M. Veyret, à Paris ; système d’arrêt instantané pour locomotive. (20 octobre.—15 ans.)
- M. Tourdot, à Bercy (Seine) ; balance à ressort droit pour machine à vapeur. ( 22 octobre. — 15 ans.)
- M. Robardet, à Besançon ; machine à vapeur doublant le travail comparé à celui des appareils les plus perfectionnés. (26 octobre.—15 ans.)
- M. le Blanc, à Paris; machine à feu mue par les forces combinées de l’air chaud et de la vapeur aqueuse ou par les vapeurs surchauffées des liquides volatils. (3 novembre.—15 ans.)
- M. Colelti, à Paris; perfectionnements apportés aux machines à vapeur et dispositions de ces machines. (4 novembre. —15 ans.)
- M. Dufayel, â Darnetal (Seine-Inférieure); appareil propre à empêcher l’explosion des machines à vapeur comprimée. (7 novembre.—5 ans.)
- M. Meyer, à Paris; perfectionnements apportés aux locomotives. (12 novembre.—15 ans.)
- M. Cornez, à Paris; système de volant à frottement applicable aux machines a vapeur et aux moteurs. (26 novembre.—15 ans.)
- M. Whytehead, au Havre; perfectionnements apportés dans les machines et chaudières à vapeur. (26 novembre.—15 ans.)
- M. Baudot, à Paris ; machine rotative à mouvement direct continu. (28 novembre.—15 ans.)
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- M. Baudot, à Paris ; machine rotative à mouvement direct continu. (28 novembre.—15 ans.)
- M. Jean dit Carolis, à Toulouse; waggon-loco-motive pour transport de terres et autres objets. (15 décembre.—15 ans.) ,
- M. iMudet, à Paris; système de locomotive à vapeur pour les chemins de fer. (Add. du 20 décembre.—Brevet du 29 août 1851.)
- M. Dalmas, à Privas; moteur à vapeur intermittente d’éther ou de chloroforme. (Add. du 21 décembre.—Brevet du 16 septembre.—15 ans.)
- M. Harman, à Paris ; perfectionnements dans les machines à vapeur. (22 décembre.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 12 avril 1867.)
- MACHINES ET APPAREILS DIVERS.
- M. Pauwels, à Molenbeck (Belgique) ; déblayeur continu. (8 janvier.)
- M. Pierquin, à Martigues (Bouches-du-Rhône) ; machine à draguer mue sans vapeur. (17 janvier. —15 ans.)
- M. Ehrmann, à Strasbourg ; appareil propre à compter et à enrouler les pièces de monnaie. (Add. du 18 janvier.—Brevet du 27 juillet 1852.)
- M. Illy, à Paris; machine propre à charger et décharger les navires. (24 janvier.—15 ans.)
- MM. T idg et Silvester, à Paris; perfectionnements aux appareils destinés à découper et à fixer des timbres et des étiquettes. (10 février. — Patente anglaise de 14 ans, expirant le 29 janvier 1867.)
- M. Caplain, au Petit-Couronne (Seine-Inférieure) ; machine à plier toute espèce de tissus. (Add. du 1er mars.—Brevet du 4 mars 1852.)
- M. Girard, à Nogent (Haute-Vienne); machine à séparer les poudres impalpables, etc. (Add. du Tl novembre.—Brevet du 15 novembre 1852.)
- M. Bouiy, à Paris; système de machine à fabriquer les sacs en papier. (28 décembre.—15 ans.)
- M. Rabatte, à Paris; machine à plier et coller les enveloppes et sacs en papier dite plieuse universelle. (Add. du 29 mars. — Brevet du 31 mai 1851.)
- M. Fontaine-Moreau, à Londres ; méthode pour faire adhérer les surfaces en contact, etc. (Add. du 14 avril.—Brevet du 6 décembre 1851.)
- M. Gianetli, à Verdese (Corse); appareil dit Gia-netti. (21 avril.—15 ans.)
- M. Berton, à Angers; régulateur à barre tournante en fer. (Add. des 2 juin, 23 août et 5 décembre.—Brevet du 14 juin.)
- M. Scott, à Rouen; machine à plier, mesurer et examiner tous les tissus. (2 juin.—15 ans.)
- M. Wilkens, à Paris; fabrication mécanique de la
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- bâte à coulisse gravée d’un seul morceau et d’un seul coup. (13 août.—15 ans.)
- M. Goddard, en Amérique; machines à tailler la pierre perfectionnées. (12 septembre.—15 ans.)
- M. Serre, à Pont-à-Mousson (Meurthe); petit cric dit cric de cave. (26 septembre.—15 ans.)
- M. Fleury, à Paris; moufle à engrenage. (6 octobre.—15 ans.)
- M. Sourisseau, à Kaisersberg (Haut-Rhin) ; manivelle pédiforce. (14 octobre.—10 ans.)
- M. Tardy, à Paris; macérateur à hélice. (24 octobre.—15 ans.)
- MM. Hanson et Chadwick, à Paris; appareils propres à mesurer les fluides et pouvant produire une force motrice. (26 octobre. — Patente anglaise de
- 14 ans, expirant le 31 mars 1867.)
- M. Tulpin aîné, à Rouen ; plieur-mesureur à mouvement rectiligne alternatif. (31 octobre. — —15 ans.)
- Le même; arbre porte-lanière en cuir pour sa machine à laver les battes en cuir à mouvement circulaire continu, brevetée le 9 août 1851, et pour machines ordinaires dites clapots. (9 novembre. —
- 15 ans.)
- MM. Delrieux, Huten et Dumont , à Paris ; machine à mouvement continu. (21 décemb.—15ans.)
- MACHINES HYDRAULIQUES.
- M. Chetou, à Paris; roue motrice hélicoïde. (4 janvier.—15 ans.)
- M. Ranque, à Marseille ; système de presse hydraulique. (4 janvier.—15 ans.)
- M. Besson , à Morez (Jura) ; système de pistons s’adaptant à toute espèce de pompes et machines hydrauliques à vent ou à gaz. (8 janvier.—15 ans.)
- M. Delguey, à Montbrison; machine hydrostatique pour élever l’eau à une hauteur indéterminée. (11 janvier.—15 ans.)
- M. deBavay, à Lille (Nord); régulateur hydraulique centrifuge applicable aux machines à vapeur et aux roues hydrauliques. (13 janvier.—15 ans.)
- MM. Stehelin et comp. , à Bitschwiller (ifaut-Rhin); moyen de régulariser la marche des turbines. (17 janvier.—15 ans.)
- M. Evrard, à Saint-Étienne (Loire) ; machine dite frein hydraulique. (24 janvier.—15 ans.)
- MM. Chabert, Dumoulin et Beaudouin, à Paris; moteur hydropneumatique. (28 janvier.—15 ans.)
- MM. Andral et Courbébaisse, à Cahors ; machine dite hypshydre, destinée à élever l’eau ou à comprimer de l’air pour le travail d’une chute d’eau. (Add. du 21 février.—Brevet du 2 mars 1852.)
- M. Girard, à Paris ; appareil à élever les eaux.
- MAC 555
- (Add. des 22 février et 29 novembre.—Brevet du 9 juillet 1851.)
- M. Piatti, à Paris; machine hydraulique à force centrifuge. (16 mars.—15 ans.)
- MM. Gombeau et Bellomet, à Paris; perfectionnements dans le mouvement ou la fonction mécanique des presses hydrauliques. (24mars.—15 ans.)
- M. Gougelet, à Paris; machine à épuisement continu dite machine Gougelet. (29 mars.—15 ans.)
- M. Marchand, à Paris ; système de construction de roue hydraulique. (5 avril.—15 ans.)
- M. Sol, à Toulouse ; moulins et autres usines * mus par la même eau. (15 avril.—15 ans.)
- M. Girard, à Paris ; chemin de fer hydraulique ou moyen de propulsion utilisant la force motrice des fleuves et des rivières, et supprimant les locomotives. ( Add. du 15 avril. — Brevet du 15 avril 1852.)
- M. Fournial, à Montauban ; noria perfectionnée. (Add. du 10 mai. — Brevet du 6 avril 1852.)
- M. Doat, à Albi (Tarn) ; appareil hydraulique opérant l’ascension de l’eau d’après le principe de la rotation terrestre, mû par un système d’horlogerie. (Add. du 17 mai.—Brevet du 27 septembre 1852.)
- M. Legris , à Paris ; machine hydraulique dite hydro-centrifuge. (27 mai.—15 ans.)
- M. Poiret, à Paris; appareil absorbant hydraulique. (31 mai.—15 ans.)
- M. Ozenne, à Gamaches (Somme) ; machine hydraulique dite régula teur constant du cours des fleuves et des rivières. (4 juin.—15 ans.)
- M. Jannin, à Fon'tenay-aux-Roses (Seine); élévateur hydraulique perfectionné. (9 juin.—15 ans.)
- M. Gabet, à Haspres (Nord) ; régulateur à compensateur pour régler les vannes et la prise d’eau des moulins, etc. (13 juin.—15 ans.)
- Mmc Ledru née Vinoy, à Passy (Seine); turbine dite hydro-atmosphérique. (13 juin.—15 ans.)
- M. Lecoat de Kerveguen, h Paris ; roue à aubes verticales pour bateaux à vapeur et moteurs hydrauliques d’usines. (15 juin.—15 ans.)
- M. Burnett, à Édimbourg; mécanisme mettant une machine en mouvement par l’eau. (Add. du 20 juin.—Brevet du 31 janvier.—15 ans.)
- M. Détallante, à Dijon; pondérateur hydraulique. (28 juin.—15 ans.)
- M. Duvoir, à Ranligny (Oise); roue hydraulique à réaction. (30 juin.—15 ans.)
- M. Crégut père, à Avignon; noria élevant les eaux. (Add. du9juillet.—Brevet du 19 juillet 1852.)
- M. Massoc, à Bordeaux ; système d’épuisement. (30 juillet.—15 ans.)
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- M. Lucas-Richardière , h Auray (Morbihan) ; moyens d’obtenir, par le flux et le reflux de la mer, le mouvement continu des turbines noyées. (Add. du 30 juillet.—Brevet du 7 janvier 1848.—15 ans.)
- M. Lucas, à Cherbourg; machine hydraulique à vis sans fin pour grands épuisements. (6 août. — 15 ans.)
- M. Roman, à Lyon ; chaînes à aubes hydrauliques sans fin. (Add. du 10 août.—Brevet du 11 août 1852.)
- MM. Delahaye-Clêment et Tournade-Delahaye, à Paris; perfectionnements dans la manière d’élever l'eau pour l’industrie, etc. (24 août.—15 ans.)
- M. Gérard, à Paris; récepteur hydraulique à axe horizontal basé sur un principe d’évacuation de l’eau, applicable aux turbines. (9 septembre. — 15 ans.)
- MM. Chol, Verrier, Cugni, Picard et Nier, à Marseille; machine hydraulique et à vapeur. (12 septembre.—15 ans.)
- M. Lebre, à Salon (Bouches-du-Rhône) ; moteur hydraulique à hélice. (29 septembre.—15 ans.)
- M. Sommeiller, à Turin; appareil propre à la compression et à la raréfaction de l’air par l’action directe de l’eau. (4 octobre.—15 ans.)
- M. Hugon, à Lyon ; système pour l’élévation de l’eau, etc. (13 octobre.—15 ans.)
- M. Tiffereau, à Grenelle (Seine) ; appareil pour élever les eaux. (29 octobre.—15 ans.)
- M. Wetternech, à Paris; appareil élevant les fluides, etc., à un niveau constant. (3 octobre.—15 ans.)
- M. Besgian, à Paris; machine hydraulique dite tcherachage Besgian. (7 novembre.—15 ans.)
- M. Delguey-Malaral, à Montbrison ; machine à levier droit composée d’une ou plusieurs batteries, pour toute sorte de mouvements, et pour l’élévation des eaux. (11 novembre.—15 ans.)
- M.Chaubard,àTarbes (Hautes-Pyrénées); barrage automobile régulateur pour tous les cours d’eau. (Add. du 19 novembre.—Brevet du 12 mai 1852.)
- M. Durot, à Colmar; appareil dit turbine hélicoïde à pression. (30 novembre.—15 ans.)
- M. Guinier, à Paris; perfectionnement à des appareils hydrauliques pour l’aspiration ou la distribution des eaux, gaz, etc. (12 décembre.—15 ans.)
- M. Motte, à Lyon ; instrument hydraulique. (14 décembre.—15 ans.)
- M. Gronnier, à Pont-sur-Saulx (Meuse); moteur dit chaîne hydraulique. (17 décembre.—15 ans.)
- M. Asaert, à Paris; moteur hydraulique à mouvement continu. (23 décembre.—15 ans.)
- M. Grosrenaud, à Saint-Étienne; roues hydrau-
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- liques à réaction. (Add. du 28 décembre.—Brevet du 9 juin 1852.)
- MACHINES-OUTILS.
- M. Hélie, à Paris; machine propre à détourer ou à ébarber les cuvettes et couvercles de tous métaux destinés à servir d’encadrement aux glaces rondes et gravures. (13 janvier.—15 ans.)
- M. Magnien, à Paris; appareils propres à pousser les moulures sur les dossiers de chaises, fauteuils et autres sièges. (15 janvier.—15 ans.)
- M. Fossard, à la Petite-Villette (Seine); machine à ébaucher les moyeux. (15 mars.—15 ans.)
- M. Fiasson, à Saint-Étienne (Loire) ; découpage à jour à rotation continue. (7 avril.—15 ans.)
- M. Knussmann, à Paris ; perfectionnements dans la confection des emporte-pièce. (7 avril.—15 ans.)
- M. Malard, à Paris; machine à percer et à mor-taisér. (14 avril.—15 ans.)
- MM. Billaz et Maumenée , à Lyon ; machine à faire les écrous en verre et en cristal. (Add. du 18 avril.—Brevet du 12 octobre 1852.)
- M. Calard, à Paris; machine à percer les métaux. (6 mai.—15 ans.)
- M. Poulain, aux Batignolles ( Seine ) ; métier à faire les treillages en bois pour chemins de fer. (Add. du 24 mai.—Brêvet du 24 janvier.—15 ans.)
- M. Levieux, à Rouen; machine servant à faire la menuiserie. (Add. du 6 juin.—Brevet du 30 janvier 1851.)
- M. Hue, à Paris; moule sans charnières et serre-moule mécanique pour la fabrication des flacons en verre et en cristal. (14 juin.—15 ans.)
- M. Wilson, à Paris ; perfectionnements aux machines à percer et couper la pierre. (18 juin.—Patente américaine de 14 ans, expirantle 4 marsl865.)
- M. Guigou, à Aix (Bouches-du-Rhône); machine à trier et concasser les amandes. (20 juin.—15 ans.)
- M. Gabin, à Paris ; système de mécanique à fabriquer des couvre-joints. (27 juin.—15 ans.)
- M. Durai, à Paris; machine perfectionnée à percer et fraiser les métaux. (30 juin.--15 ans.)
- M. Bernier, à Baupréau (Maine-et-Loire); machine propre à tailler les tuffeaux et autres pierres. (2 juillet.—15 ans.)
- M. Lanier, à Paris ; système de machine à corroyer le bois. (5 juillet.—15 ans.)
- M. Anselme-Martin, à Paris; machine faisant les chaînettes et traverses de jalousies. (9 juillet. — 15 ans.)
- M. Laurent, à Paris; fabrication perfectionnée des moulures. (28 juillet.—15 ans.)
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- M. Thouret, à Auneuil (Oise) ; machine à écroû-ter les boutons de nacre. (6 août.—15 ans.)
- M. Chinard, à Lyon; machine à blanchir, dresser et bouveter les planches et plateaux. (Add. du 30 août.—Brevet du 26 juillet.—15 ans.)
- M. Courdouzy, à Bordeaux; machine à emboutir. (Add. du 17 septembre.—Brevet du 18 septembre 1852.)
- M. Galle, à Rennes; batterie de marteau avec ressort à boudin. (28 septembre.—15 ans.)
- M. Brocard, à Paris; système d’outils propres à la fabrication des tubes en métal. (Add. du 10 octobre.—Brevet du 15 décembre 1852.)
- M. Apeldoorn, à Montmartre (Seine); perfectionnements dans les machines à couper les cuirs, peaux. (22 octobre.—15 ans.)
- M. Griffiths, à Londres ; raquette perceuse, outil qui sert à percer les métaux. (22 octobre.—15 ans.)
- M. Chaney, à Lyon; machine à faire les chevilles en cuivre, fer ou acier pour la chaussure ; etc. (24 octobre.—15 ans.)
- M. Duchesne, à Paris; diverses machines propres à la fabrication des sabots. (Add. du 27 octobre.— 6 septembre.—15 ans.)
- M. Boudin, à Lyon ; outil à percer et tourner les boules d’iris. (9 novembre.—15 ans.)
- M. Goigoux, à Picherande (Puy-de-Dôme); machine à fendre les pierres. (11 novembre.—15 ans.)
- Mme Nicod et son fils, àAnnonay (Ardèche); machine à percer au moyen d’un système d’emporte-pièce. (12 novembre.—15 ans.)
- M. Magnan, à Perpignan ; machine à raboter les manches de fouets. (12 novembre.—15 ans.)
- M. Richard, à Châlons-sur-Saône ; fût pour la rognure des gouttières en reliure. (26 novembre. — 15 ans.)
- M. Petit, à Belleville (Seine); application, aux outils-varlopes employés pour; la trituration du bois de teinture, d’un chemin incliné à 45° environ, avec ou sans chariot, pour diriger le bois dont on veut opérer la division. (14 décembre.—15 ans.)
- magnétisme. Voyez électricité.
- MANÈGE.
- M. Mothes aîné, à Bordeaux; manège portatif (en fer) pouvant servir à poste fixe. (9 mars.—15 ans.)
- M. Terrole, à Nantes; manège portatif en fonte à l’usage de l’agriculture et de toute autre industrie. (Add. du 1er août.—Brevet du 3 mars.—10 ans.)
- M. Roux , à Paris ; manège vertical pour travaux agricoles, etc. (1er juillet.—15 ans.)
- M. Chauviteau, à Saint-Gilles-sur-Vie (Vendée) ;
- MÉD 557
- manège économique applicable à toute espèce de machines. (28 juillet.—15 ans.)
- M. Terrole, à Nantes ; manège portatif propre à l’agriculture. (1er décembre.—15 ans.)
- MARTEAU.
- M. Anciaux, à Hirson (Aisne) ; marteau à battre les meules de moulin. (23 mars.—15 ans.)
- M. Farcot, à Saint-Ouen (Seine) ; marteau à vapeur. (26 mars.—15 ans.)
- M. Schmerber, à Mulhouse ; application des ressorts en caoutchouc aux marteaux de forge. (Add. du 17 avril.—Brevet du 30 décembre 1847.)
- M. Macpherson, à Bruxelles; marteaux à vapeur. (31 août.—15 ans.)
- M. Guibert, àTourlaville (Manche); marteau de forge vertical mis en mouvement par un frottement discontinu. (10 octobre.—15 ans.)
- M. Scellos, à Paris; variation, à volonté, de l’action des marteaux-pilons, des martinets, des marteaux planeurs, etc. (23 novembre.—15 ans.)
- MASTIC.
- Mme Serène, à Paris ; mastic chimique pour les arts plastiques. (Add. des 28 février, 11 mars et 22 juin. — Brevet du 15 mars 1852.)
- M. Meyrac, à Dax (Landes); mastic bitumineux. (1er octobre.—15 ans.)
- M. Petit, à Dijon; mastic pour le service des machines à vapeur. (14 décembre.—15 ans.)
- MÉDECINE ET MÉDICAMENTS.
- M. Frezet, à Gentilly (Seine) ; procédé contre les brûlures et les engelures. (25 février.—15 ans.)
- M. Adenet, à Paris; farine de lichen pour gâteaux. (26 avril.—15 ans.)
- M. Gaillard, à Paris; cuiller médicale. (27 avril. —15 ans.)
- M. Lecoq, à Clermont ; vermicelle et pâtes alimentaires de Vichy. (21 mai.—15 ans.)
- M. Mège, à Paris ; extraction et préparation d’un produit digestif appliqué et mélangé aux aliments liquides et solides. (27 mai.—15 ans.)
- M. Denaud, à Paris; taffetas, papiers, etc., préparés pour vésicatoires, cautères. (7 juin.—15 ans.)
- M. Gonzalez de Soto, à Paris; système économique de multiplier et nourrir les sangsues. (Add. du 29 juin. —Brevet du 11 novembre 1852.)
- M. Samtard, à Paris; appareil fluiduc aérograde ou à air comprimé, pour la médecine et les arts. (Add. du 22 juillet.—Brevet du 15 octobre 1844.)
- MM. Scoutetten et Winderiing, à Metz; fabrication et application d’une pâte dite etnéenne. (Add. du 9 août.—Brevet du 19 février.—15 ans.)
- M. Lecoq, à Clermont-Ferrand; pain de Vichy.
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- MES
- 558 MER
- (Add. du 8 novembre.—Brevet du7avril.—15 ans.)
- MM. le Perdriel et Prost, à Paris; pois élastiques en caoutchouc. (12 décembre.—15 ans.)
- ménage (ustensiles de).
- MM. Binet et Cahouet, à Paris; veilleuse à bouilloire, à évaporateur et à réveil. (Add. du 2 février. —Brevet du 23 mars 1852.)
- M. Gosteau, à Paris; plateau à grog et à café pour brûler l’eau-de-vie, etc. (7 février.—15 ans.)
- MM. Rangé père et fils, à Saint-Étienne; couverts, plateaux en acier fondu. (10 février.—15 ans.)
- M. Genini, à Belleville (Seine) ; casserole-niveau empêchant le lait en ébullition de se répandre. (10 février.—15 ans.)
- M. Pannelier, à Paris; genre de marmite. (28 février.—15 ans.)
- M. Sarazin-Bauchard, à Saint-Quentin (Aisne) ; cuisinière en fonte à chaleur uniforme, à foyer extérieur et chaudière à chemise. (28 avril.—15 ans.)
- Mme Page née Simonet, à Paris ; presse-citron de table. (8 juin.—15 ans.)
- M. Havart-Lefoullon, à Paris; système de bassinoire. (13 juin.—15 ans.)
- M. Fèvre, à Paris; vase à infusion, décoction , etc. ; emploi de la tôle émaillée et de la toile métallique à cette fabrication. (18 juin.—15 ans.)
- Mme Pignel née Lerpscher, à Paris; bouilloires mobiles pouvant s’adapter à toutes sortes de fourneaux et cheminées. (30 août.—15 ans.)
- M. Wateau, à Paris; boîtes à musique, timbre d’appel, etc., pour cafetières propres à faire le café ou le thé sur table. (12 octobre.—15 ans.)
- M. Byerley, à Paris; fabrication des objets de vaisselle. (25 octobre.—15 ans.)
- MM. Gourd etcomp., a Paris; couverts en métal. (27 octobre.—15 ans.)
- M. Alard, à Paris; fabrication en métal, de couverts, plats, assiettes, etc., par divers moyens mécaniques. (8 novembre.—15 ans.)
- M. Denis, à Paris; couvert de table en métal ferré. (15 novembre.—15 ans.)
- MM. Baudouin et Lereculé, à Paris; brûle-sucre ou gril-brûlot. (24 novembre.—15 ans.)
- MERCERIE ET QUINCAILLERIE (articles de).
- M. Jacques, à Paris; chape de boucle de ceinture de dames. (5 janvier.—15 ans.)
- M. Pilot, à Paris; boucle à retrait. (10 janvier.— 15 ans.)
- M. Descaries, à Paris; porte-serviette. (3 février. —15 ans.)
- M. Tailfer, à Paris ; système de fers à repasser. (Add. du 11 février.—Brevet du 11 mai 1852.)
- M. Fouquet, à Bugles (Eure) ; blanchiment du fer et des épingles, agrafes, etc. (5 mars.—15 ans.)
- Le même, à Paris ; fabrication d’épingles. (9 mars. —15 ans.)
- M. Paterson, à Paris; perfectionnements apportés aux boucles et agrafes. (21 mars.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 8 octobre 1866.)
- M. Parent, à Paris; clous, épingles, bouchons et attaches quelconques à points métalliques. (Add. du 23 mars.—Brevet du 12 février 1851.)
- MM. Boussenot et Henry, à Paris; application, à tout genre de porte-luminaire, de la fleur dite couronne impériale. (4 avril.—15 ans.)
- M. Lysnar, à Londres ; crochets ou attaches de sûreté. (5 avril.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 12 février 1867.)
- MM .Paris et Royer, à Paris; boutage, sur pelotes, des épingles dites rubanières. (27 avril.—15 ans.)
- M. Lorenzo, à Paris ; anneaux-crochets pour ameublements. (18 juillet.—15 ans.)
- M. Noël, à Paris; attache française élastique. (1er août.—15 ans.)
- M. Réal aîné, à Paris; dessous de plat, de lampes, etc. (5 août.—15 ans.)
- M. Perot, à Paris; limes pour les cors. (31 août. —15 ans.)
- MM. Cortier et Labet, à Paris ; boutons, poignées de portes, etc. (10 septembre.—15 ans.)
- M. Derouin, à Paris; porte-étiquette. (17 septembre.—15 ans.)
- M. Ledoux, à Paris; garniture métallique d’extérieur de boutons doubles, pour portes d’appartement et autres. (10 octobre.—15 ans.)
- M. Laurenson , à Paris ; tire-bouton - corne. (28 octobre.—15 ans.)
- M. Lafarge, à Paris; porte-pelle et pincette, soufflet et balai d’âtre. (30 décembre.—15 ans.)
- MESURAGE.
- M. Rieupayroux-Janet, à Périgueux (Dordogne) ; mécanisme destiné à donner aux tailleurs la forme exacte du corsage de l’homme. (12 mars.—15 ans.)
- M. Schvallinger, à Paris ; mesure et tracé du buste. (16 avril.—15 ans.)
- MM. Redon frères, à xMillau (Aveyron); chiromè-tre ou mesure pour la main. (28 juillet.—15 ans.)
- MUe Brun, à Paris; instrument pour mesurer la taille et indiquer les sinuosités pour la confection des corsets, etc. (19 août.—15 ans.)
- M. Gautet-, à Paris; machine propre à prendre la mesure des habillements. (7 septembre.—15 ans.)
- M. Sonntag, à Paris; mesure du corsage applicable aux habillements d’hommes. ( Add. du
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- MÉT
- 23 décembre.—Brevet du 3 novembre. — 15 ans.)
- MÉTALLURGIE, MÉTAUX.
- MM. Charrière et comp., à Àllevard (Isère) ; emploi des gaz combustibles à la fusion des métaux, et de l’acier surtout. (12 janvier.—15 ans.)
- M. Savonnière, à Paris; raffinage des métaux et leurs applications spéciales aux plumes métalliques. (18 janvier.—15 ans.)
- M. Massonnet, à Paris ; perfectionnements dans les alliages de métaux et dans leur application. (4 février.—15 ans.)
- M. Antoine, à Paris; perfectionnements dans les alliages des métaux et autres substances, et dans leur application. (4 février.—15 ans.)
- M. Leclerc, à Tours; extraction du cuivre de ses divers minerais. (24 février.—15 ans.)
- M. Champeaux, à Paris; métal dit homœargent. (8 mars.—15 ans.)
- M. Clément, à Paris ; raffinage du soufre. (15 mars.—15 ans.)
- M. Savard, h Paris; platine doublé de cuivre ou autres métaux. (16 mars.—15 ans.)
- M. Fagetet Loze, à Bordeaux; composition métallique imitant l’argent s’appliquant aux boutons et poignées de portes, etc. (7 avril.—15 ans.)
- M. Stirling, à Paris ; alliages et composés métalliques, manière de les souder. (Add. du 7 avril. —Brevet du 8 janvier 1847.)
- M. Tessier, à Paris, fabrication de bronze-couleur en poudre. (18 avril.—15 ans.)
- M. Virey, à Cliehy-la-Garenne; fourneau pour la fabrication de l’étain. (28 avril.—15 ans.)
- M. Gardiner, à New-York ; machines à laver et à pulvériser les quartz ou minerais, et à amalgamer les métaux qu’ils contiennent. (28 avril.—15 ans.)
- M. Liébaut, à Grenelle ( Seine) ; cuivres minces. (24 mai.—15 ans.)
- MM. Morris et Johnson, à Paris; moyens de déposer les alliages de métaux. (8 juin.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 11 décembre 1866.)
- M. Cornides, à Paris; produits obtenus par le traitement de certains minéraux. (24 juin. — Patente anglaise de 14 ans, expirant le 3 mai 1867.)
- M. Hurel, à Paris; système d’étamage. (29 juin. —15 ans.)
- MM. Paradis et comp., à la Chapelle-Saint-Denis (Seine); application du cuivre rouge, etc., sur les métaux ou sur les corps non métalliques. (Add. du 30 juin.—Brevet du 5 juin 1852.)
- MM. Symonds et Mouchet, à Paris ; décapage des surfaces métalliques. (8 juillet. — Patente anglaise de 14 ans, expirant le 8 décembre 1866.)
- MÉT
- M. Levesque , à Paris ; application du plomb comme enduit adhérent à l’intérieur des vases, bassines en tôle, fonte, etc., de toutes formes et dimensions. (1er août.—15 ans.)
- M. Parties, à Paris; perfectionnements dans la séparation de certains métaux d’avec leurs minerais ou composés. (13 août.—Patente anglaise de
- 14 ans, expirant le 5 février 1867.)
- M. Bishop, en Amérique; procédés pour revêtir la fonte de fer d’une enveloppe formée par d’autres métaux ou des alliages. (19 août. —15 ans. )
- M. Burgess, à Paris; recouvrement du fer au moyen de cuivre et de laiton. (20 août.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 17 février 1867.)
- M. Délande, à Paris; métal blanc. (26 août.—
- 15 ans.)
- MM. Frézard,' Simonin et Vincler, à Paris; perfectionnements dans le traitement des minerais. (10 septembre.—15 ans.)
- MM. Mariano et don Manuel de la Cerda; traitement des minerais de cuivre. ( 3 octobre.—Brevet espagnol de 15 ans, expirant le 16 juin 1868.)
- M. Gibbs, à Paris; traitement des métaux et minerais, et machines employées. (4octobre.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 21 septembre 1866.)
- M. Foucher fils, à Paris ; bain de blanchiment d’argent à froid, s’appliquant, par simple immersion, sur tous les métaux et les garantissant de l’oxydation. (14 octobre.—15 ans.)
- M. Lebas, à Paris; emploi du zinc cuivré pour les anneaux de rideaux et les dés. (Add. du 29 octobre.—Brevet du 8 octobre. —15 ans.)
- M. Chenot, à Clichy-la-Garenne (Seine); compression et condensation, à chaud et à froid, des matières métalliques divisées ou divisibles, pour obtenir des alliages. (3 novembre.—15 ans.)
- M. Rider, à New-York ; traitement des minerais. (9 novembre.—15 ans.)
- MM. Hetherington et Dugdale, à Paris; construction des modèles pour opérer le moulage de plusieurs métaux. (10 novembre.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 27 avril 1867.)
- M .Johnson, h Paris; travail et façonnage des métaux malléables. (16 novembre.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 22 mars 1867.)
- MM. Oeschger, Mesdach et comp., à Paris; procédé propre à activer l’affinage et l’oxydation des métaux alliés dans les fours à réverbère, etc. (19 novembre.—15 ans.)
- M. Huet, à Paris; travail des métaux pour cadenas de bourses, de porte-monnaie, etc. (Add. du 24 novembre.—Brevet du 9 novembre 1852.)
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- 560 MOT
- M. Cottiau, à Paris; métal dit métal argentine. (30 novembre.—15 ans.)
- MM. de Ruolz et de Fontenay, à Paris ; alliage remplaçant l’argent. (14 décembre.—15 ans.)
- M. Tiffereau, à Grenelle (Seine); transmutation des métaux. (22 décembre.—15 ans.)
- M. Berdan, à Paris ; machine à pulvériser, laver et amalgamer l’or et les autres métaux. (30 décembre. — Patente anglaise de 14 ans, expirant le 24 novembre 1864.)
- MINES ET CARRIÈRES.
- M. Waring, à Paris; machines pour exploiter les mines et carrières de houille, pierre et autres minéraux. (1er février.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 15 octobre 1866.)
- M. Evrard, à Saint-Etienne (Loire); application des forces hydrauliques à l’exploitation des mines. (9 février.—15 ans.)
- M. Armengaud aîné, à Paris; appareil épurateur à ventilation destiné au nettoyage du charbon et des minerais. (17 février.—15 ans.)
- M. Delonchant, aux Batignolles (Seine); machine à extraire la pierre. (28 février.—15 ans.)
- M. Couchoud, à la Grand’Croix, commune de Saint-Paul-en-Jarrêt (Loire); extraction des matières lourdes se trouvant à une certaine profondeur. (19 mars.—15 ans.)
- M. Defernez, à Douchy (Nord); appareil de descente et de remonte dans les mines. (Add. du 5 avril.—Brevet du 28 février.—15 ans.)
- M. Puis, à Paris, appareil d’extraction pour l’exploitation des mines. (8 juin.—15 ans.)
- M. Boisseau, à Anzin (Nord) ; appareil conducteur et arrête-cuffat dans les puits d’extraction en général. (6 août.—15 ans.)
- M. Jacquet, h Arras ; parachute pour les mines de charbon en cas de rupture du câble. (Add. du 24 octobre.—Brevet du 16 juin.—15 ans.)
- M. Lepetit,h Équeurdreville (Manche);outils destinés au creusement de mines chambrées. (Add. du 21 novembre.—Brevet du 19 septembre.—15 ans.)
- M. Collard, à Paris ; machine géotechnique à l'usage des mines. (31 décembre.—15 ans.)
- MONUMENTS FUNÈBRES.
- M. Potts, en Angleterre; monuments funèbres et commémoratifs. (9 mai.—15 ans.)
- MOTEURS.
- M. Bührel, à Fontenay-aux-Boses (Seine); perfectionnements à une machine à force centrifuge. (Add. du 8 janvier.—Brevet du 14 août 1849.)
- M. Pitre, à Crouin (Charente); mécanisme ayant pour but d’obtenir un mouvement continuel par
- MOT
- son produit après avoir été soumis à une première opération. (12 janvier.—15 ans.)
- M. Lurin, à Avignon (Vaucluse) ; moteur mécanique dit YHercule. (15 janvier.—15 ans.)
- MM. David et Sciama, à Paris; perfectionnements aux appareils moteurs ou opérateurs animés d’un mouvement de rotation, dans un plan horizontal , autour d’un axe vertical. (5 février.—15 ans.)
- M. Duvergier, aux fonderies de l’Horme (Loire) ; application, comme force motrice, dans les machines soufflantes, de la dilatation de l’air chauffé dans les appareils. (8 février.—15 ans.)
- M. Roussaux, à Paris; deux moteurs. (10 février. 15 ans.)
- M. Rêvol, à Paris; roue universelle servant de système moteur. (14 février.—15 ans.)
- M. Anderheggen, à Paris; force motrice. (15 février.—15 ans.)
- M. Biauzon, à Evreux (Eure); système de mouvement rotatif continu. (19 février.—15 ans.)
- M. Bureau, à Paris; système de machine motrice. (8 mars.—15 ans.)
- M. Cavalerie, à Saint-Médard ( Landes) ; moteur pour toutes sortes de machines. (11 mars.—15 ans.)
- M. Lecler, à Angoulême (Charente); procédé de force motrice. (29 mars.—15 ans.)
- M. Lombard, à Paris; système de force.motrice à l’aide de poids et leviers. (5 avril.—15 ans.)
- M. Guichené, à Paris; disposition de moteur mécanique pour usines, soit pour remplacer la puissance manuelle, soit pour se substituer aux forces motrices inanimées. (13 avril.—15 ans.)
- M. de Travanet/s, la Chapelle-Saint-Ursin (Cher); manivelle gigantesque ou raihcay, au moyen de laquelle le bras de levier peut être porté à une très-grande longueur. (23 avril.—15 ans.)
- M. Nasmyth, à Lille; perfectionnements dans la méthode de produire et d’appliquer la puissance motrice. (29 avril.—15 ans.)
- MM. Allard et Escoffier, à Lyon; système de leviers composés dit le multiplicateur des forces motrices, agissant sur un volant à contre-poids moteurs qui transmet le mouvement à la résistance. (7 mai.—15 ans.)
- M. Ponçon, à Paris; moteur hydro-aérien. (Add. du 23 mai.—Brevet du 18 mai.—15 ans.)
- M. Luques, à Lodève (Hérault) ; régulateur centrifuge universel. (19 mai.—15 ans.)
- Lemême; régulateur centrifuge universel. (19mai. —15 ans.)
- M. Stamm fils, à Paris ; dispositions mécaniques
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- MOT
- polir produire des vitesses de rotation graduellement variables. (19 mai.—15 ans.)
- M. Simon, à Marseille; sphère pneumatique donnant le mouvement perpétuel, dite sémonienne. (25 mai.—15 ans.)
- M. Gatget, à Lyon ; application des puissances combinées des animaux et de la vapeur à la traction sur les chemins ordinaires. (26 mai.—15 ans.)
- M. Callen, à Paris; moteur rotatif remplaçant les roues d’engrenage. (28 mai.—Patente anglaise de
- 14 ans, expirant le 7 février 1867.)
- M. George, à Paris ; machine à levier h mouvement rotatif. (Add. du 30 mai.—Brevet du 28 novembre 1844.)
- M. Grouard, à Marseille ; moteur sans frais remplaçant la vapeur. (Add. du 30 mai. — Brevet du 13 avril.—15 ans.)
- M. York, k Paris; transmission perfectionnée d’une force quelconque. (31 mai.—15 ans.)
- MM. Quidd (A.) et Lenz (C. F.), k Berlin; diminution des pertes de force causées par le frottement. (2 juin.—15 ans.)
- M. Robin, à Paris; système de moteur. (17 juin. —15 ans.)
- M. Beauvallet, à Villeneuve-la-Guyard (Yonne); moteur à tous vents k force de rotation continue. (8 juillet.—15 ans.)
- MM. Bonnard et Hatin, à Paris; levier moteur. (12 juillet.—15 ans.)
- M. Reboul, à Marseille ; moteur auxiliaire multipliant la puissance de tous autres moteurs connus. (Add. du 14 juillet.—Brevet du 7 mars.—15 ans.)
- M. Guénier, à Paris ; système moteur basé sur la réaction des forces centrales. (18 juillet.—15 ans.)
- M. le Barazer, k Paris; moteur marin. (20 juillet. —15 ans.)
- M. Anderson, k Paris; production perfectionnée de la force motrice. (22 juillet. — Patente anglaise de 14 ans, expirant le 19 février 1867.)
- M. Pittet, k Paris; transmission et augmentation de l’effet de toute force motrice. (6 août.—15 ans.)
- M. Branche aîné, k Paris ; régulateurs k air perfectionnés pour moteurs. (13 août.—15 ans.)
- M. André, k Marseille; automoteur, machine virtuelle et motrice. (Add. du 18 août. — Brevet du
- 15 mars.—15 ans.)
- M. Viau, k Nantes ; moteur mécanique susceptible de remplacer les machines k vapeur. (Add. du 20 août.—Brevet du 19 mai.—15 ans.)
- M. Dérode, kBordeaux ; moteur applicable àtoutes les machines. (26 août.—15 ans.)
- Tome II. — 54e année. 2e série. —
- MOT 561
- M. Fremin, k Paris; machine k feu moteur. (3 septembre.—15 ans.)
- M. Irroy, k Paris; genre de moteur. (5 septembre.—15 ans.)
- MM. Heusschen et Lasserre, k Paris; transformations de mouvement appliquées aux moteurs, outils, machines de fabrication, etc. (8 septembre. — 15 ans.)
- M. Storm, k New-York; moyen d’obtenir un pouvoir moteur désigné sous le nom de moteur hydre-atmosphérique. (8 septembre.—15 ans.)
- M. Sarrazin de Montferrier, k Paris; roue dite phorogène, formant l’accomplissement de la locomotion. (12 septembre.—15 ans.)
- M. Ringaud, k Toulouse; moteur levier-balancier suspendu donnant force k volonté, suivant le poids qu’on y ajoute. (16 septembre.—15 ans.)
- M. Régnier, k Marseille ; machine motrice k mouvement perpétuel remplaçant la vapeur. (26 septembre.—15 ans.)
- M. Moison, k Mouy (Oise) ; application du pendule k la régularisation du mouvement des moteurs hydrauliques, machines k vapeur, otc. (Add. du 7 octobre.—Brevet du 7 novembre 1849.)
- M. Dalmas, k Privas; machine éthéro-motrice propre k remplacer la vapeur et k servir de moteur. (Add. du 14 octobre. — Brevet pris par Hos-sard le 14 octobre 1844.)
- M. Jacquemart, k Paris ; appareils de bielles k losanges articulés, servant k multiplier la puissance de tous les moteurs. (14 octobre.—15 ans.)
- M. Ratte, k Aix (Bouches-du-Rhône); moteur aérien. (21 octobre.—15 ans.)
- Mme André, à Thann (Haut-Rhin); système de régulateur du mouvement de tout moteur, et principalement des turbines. (22 octobre.—15 ans.)
- M. Lesnard, k Paris; force motrice par l’emploi des gaz comprimés et de la pesanteur combinés k l’aide d’une machine rectiligne k piston et d’une machine rotative. (26 octobre.—15 ans.)
- MM. Verrier et Astouin, a Marseille ; échelle motrice. (29 octobre.—15 ans.)
- MM. Deslinsel, Lekieffre et Delvart, k Denain (Nord); appareil moteur continu formé par l’air dans le liquide. (21 novembre,—15 ans.)
- M. Trainey, à Antouille (Haute-Saône); machine propre k produire le mouvement perpétuel. (26 novembre.—15 ans.)
- M. Pascal, k Lyon; perfectionnements apportés k une machine-moteur k combustion comprimée. (10 décembre.—15 ans.)
- Septembre 1855. 71
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- 562 MOU
- M. Conte, à Paris ; emploi du caoutchouc comme moteur. (17 décembre.—15 ans.)
- M. Leconte, à Marseille ; compression de l’air atmosphérique et sa circulation dans des tubes en fer. (19 décembre.—15 ans.)
- MOULAGE.
- MM. Roubier et Dubois , à Lyon ; emploi de la pression élastique du caoutchouc au moulage. (Add. du 22 mars.—Brevet du 23 décembre 1852.)
- M. Meeûs, à Paris; moulage. (Add. des 13 juin, 5 décembre.—Brevet du 6 décembre 1852.)
- M. de Louvrié, à Saint-Marc (Puy-de-Dôme); machine à modeler. (22 juin.—15 ans.)
- M. Maistre, à Belleville (Seine) ; composition plastique pour l’industrie et les arts. (4 août.—15 ans.)
- M. Grebel, à Denain (Nord) ; coulage en coquille de toute espèce de pièces en fonte de fer, leur cémentation et leur décapage. (5 août.—15 ans.)
- MM. Tricolet et Rony, à Paris ; emploi de substances propres au moulage. (23 août.—15 ans.)
- M. Parent, à Paris; procédés d’application de diverses substances pour former divers produits moulés, estampés ou découpés. (30 août.—15 ans.)
- M. Molérat, à Apremont (Ardennes) ; moulage des engrenages sans modèle. ( 6 septembre. — 10 ans.)
- M. Schnekenburger, à Paris ; composition applicable au moulage. (Add. du 13 septembre.—Brevet du 3 août 1852 pris avec Roux.)
- MM. Dauphin et Mercier, a Montmartre (Seine) ; fabrication de pendules, vases, au moyen d’un moulage de la composition employée pour les cadres. (29 septembre.—15 ans.)
- MOULINS.
- M. Darblay, à Paris; système d’engrenage applicable aux moulins. (6 janvier.—15 ans.)
- M. Kling, à Paris ; système de moulin à broyer et moudre toute espèce de graines et de substances. (Add. du 17 janvier.—Brevet du 15 juillet 1852.)
- M. Charon, à Cliehy-la-Garenne (Seine) ; appareil distributeur transvaseur applicable à la meunerie. (31 janvier.—15 ans.)
- M. Gilquin, à Paris ; perfectionnements dans la fabrication des meules et dans la disposition des moulins à blé. (3 février.—15 ans.)
- M. Nussard, à Paris; système de moulins. (18 février.—15 ans.)
- M. Laurent, à Plancher-les-Mines (Haute-Saône); moulin à trois meules. (21 mars.—15 ans.)
- MM. Fromont (J. L. A. et L. C.) , Fontaine et Brault, à Paris ; perfectionnement dans les moulins à blé. (7 avril.—15 ans.)
- MUS
- M. Jones, à New-York ; moulins perfectionnés dits à chassoirs cycloides, destinés à moudre les gommes, etc. (12 mai.—15 ans.)
- M. Long, à Marseille ; moulin à lit strillé. (Add. du 29 juin.—Brevet du 26 août 1852.)
- M. Barnett, à Paris ; perfectionnements aux moulins à blé ou machines pour moudre tous les grains. (Add. du 4 juillet.—Brevet du 26 mai 1852.)
- M. Brignaud, à Saint-Seurin-de-Cadourne (Gironde) ; moulin à farine de froment. (Add. du 20 juillet.—Brevet du 24 juillet 1852.)
- M. Capitain, à Troyes; genre de moulin à farine. (15 octobre.—15 ans.)
- M. André, à Marseille; moulin à plan incliné pour la moulure des grains. (29 octobre.—15 ans.)
- M. Berton, à Angers ; leviers servant aux meules de moulin. (17 novembre.—15 ans.)
- MM. Delalande-Robin et Dufour, à Saumur; moulin à manège vertical, pour moudre les grains et en faire des farines. (17 novembre.—15 ans.)
- M. Berton, à Angers; volée en planches de travers mobiles pour les moulins à vent. ( Add. du 5 décembre.—Brevet du 1er mars 1849.)
- MUSIQUE ET INSTRUMENTS.
- M. Gautrot, à Paris; instruments à vent en métal. (Add. du 19 janvier.—Brevet du 27 mai 1852.)
- M. Bonnifas, à Montpellier; fabrication de pianos à large surface de fonte de fer. (Add. des 24 janvier, 30 mars.—Brevet du 11 janvier 1851.)
- M. Bachmann, à Tours; piano métallique pourvu d’une table d’harmonie également métallique. (Add. du 4 février.—Brevet du 14 février 1850.)
- M. Rodel, à Paris; pistons applicables aux instruments de musique en cuivre. (Add. des 10 février, 24 août.—Brevet du 26 mai 1852.)
- MM. Beaubœuf frères, à Paris; instruments de musique à piston. (Add. du 23 février. — Brevet du 4 août 1851.)
- M. Belorgey, à Paris; piston à cylindre, à moteur vertical pour les instruments de musique en cuivre. (Add. du 5 mars.—Brevet du 14 octobre 1847.)
- M. Lebeau, à Paris; machine dite pianiste mécanique. (8 mars.—15 ans.)
- M. Thomas, à Saint-Just (Maine-et-Loire) ; notation pour musique et plain-chant, qui rend les clefs et signes de dièse et bémol. (16 mars.—15 ans.)
- M. Pierrat, à Paris; orgues et spécialement orgues portatives. (23 mars.—15 ans.)
- M. Danays père, à Paris; pistons à lame vibrante pour instruments de musique fixes ou portatifs en métal ou en bois. (Add. du 4 avril.—Brevet du 7 mai 1851.)
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- MUS
- MM. Bresseau et Gillet, à Angers ; barrage en fonte d'une pièce pour pianos. (18 avril.—15 ans.)
- M. Daniel, à Marseille ; piston à spirale qui diminue la course des tiges des instruments à piston. (Add. des 22 avril et 20 août.—Brevet du 8 décembre 1852.)
- M. Jérôme, à Belmont-sur-Vair (Vosges); tension des cordes de violons, basses, etc. (27 avril.—15ans.)
- MM. Boixet et Paladilhe, à Montpellier; clavier de pédales de l’orgue. (12 mai.—15 ans.)
- M. Lépine , à Paris ; tourne-page pour la musique, etc. (14 mai.—15 ans.)
- M. Petit, à Paris; instrument de musique dit eu-phrosine. (14 mai.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 4 novembre 1866.)
- M. Duchesne, à Paris ; instruments de cuivre, transmission du mouvement des pistons. (1er juin. —15 ans.)
- M. Delisse, à Paris; échappement libre à détente pour tous mécanismes de pianos. (7 juin.—15 ans.
- M. Guichené , à Paris ; construction des orgues. (Add. du 18 juin.—Brevet du 13 avril.—15 ans.)
- M. Alexandre, à Paris; pianos à vibrations prolongées. (Add. du 23 juin.—Brevet du 27 mars 1852.)
- MM. Dupont et Vasselin, à Paris ; pistons à rotation applicables aux instruments de musique à vent. (27 juin.—Brevet du 13 janvier 1852.)
- MM. Lambillote et Loret, à Paris ; mécanisme à 4 claviers pour orgues et pianos. (27 juin.—15 ans.)
- M. le Tellier , à Paris ; pupitre mécanique tourne-page. (1er juillet.—15 ans.)
- M. Erard, à Paris ; construction des pianos en général. (6 juillet.—15 ans.)
- M. Boudsocq, aux Thernes (Seine) ; orgues expressives. (7 juillet.—15 ans.)
- M. Nisard, aux Batignolles (Seine) ; transpositeur pour pianos et orgues d’église. (12 juillet.—15 ans.)
- M. Blondel, à Paris; mécanique applicable aux pianos. (30 juillet.—15 ans.)
- M. Lefèvre, à Paris ; clefs pour clarinettes et instruments à vent en bois. (16 août.—15 ans.)
- M. Piffaut, à la Nouvelle-Orléans ; piano régulateur. (17 août.—15 ans.)
- M. Pape, à Paris; pianos de toute espèce. (5 septembre.—15 ans.)
- M. Alexandre, à Paris; construction des accordéons. (14 septembre.—15 ans.)
- Le même; perfectionnements apportés aux orgues. (16 septembre.—15 ans.)
- M. Lentz, à Paris; mécanisme applicable à l’intérieur des pianos. (26 septembre.—15 ans.)
- M. Pierrard, à Digoin (Saône-et-Loire) ; méca-|
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- nisme dit parfait transpositeur, pour orgues. (Add. du 9 septembre.—Brevet du 27 septembre 1852.)
- M. Wolfel, à Paris; fabrication des pianos. (Add. du 27 septembre.—Brevet du 19 mai 1846.)
- M. Larroque, à Paris ; tuyaux permettant de renfermer un orgue dans un petit espace. (Add. du 11 octobre.—Brevet du 1er mars 1849.)
- M. Meloni, en Italie ; instrument de musique à vent en cuivre. (14 octobre.—15 ans.)
- M. Laussedat, à Clermont-Ferrand; piano vertical. (15 octobre.—15 ans.)
- M. Besson, à Paris; instruments de musique. (20 octobre.—15 ans.)
- M. Samuel, aux Batignolles; tourne - feuille pour cahiers de musique. (26 octobre.—15 ans.)
- M. Pape, à Paris; améliorations dans les instruments de musique à clavier. (Add. du 8 novembre. —Brevet du 18 avril.—15 ans.)
- M. Remusat, à Paris; perfectionnements aux anciennes flûtes, hautbois, etc. (9 novembre.—15 ans.)
- M. Fayerman, à Paris; appareil réglant ou marquant la mesure en musique. (9 novembre. — Patente anglaise de 14 ans, expirant le 16 juillet 1867.)
- MM. Titeux et Rousseau, à Paris; accordéon-orgue. (Add. du 11 novembre par Busson, cessionnaire.—Brevet du 6 juillet.—15 ans.)
- M. Fourneaux, à Passy (Seine) ; orgues expressives. (Add. des 28 septembre et 14 décembre.— Brevet du 25 novembre 1852.)
- M. Gavioli, à Paris; orgues fixes et portatives à touches et à cylindre. (Add. du 29 septembre.— Brevet du 29 novembre 1852.)
- MM. Merklin, Schutze et comp., à Bruxelles; perfectionnements dans les instruments à touches dits orchestrium. (29 novembre.—Brevet belge de 10 ans, expirant le 22 septembre 1863.)
- MM. Claude, à Poussay (Vosges) ; orgues à pistons simplifiés. (8 décembre.—15 ans.)
- Mme Lourau née Larronde, à Oloron (Basses-Pyrénées); claviers de rapport progressif avec un mécanisme communiquant le mouvement au clavier d’un piano quelconque. (8 décembre.—15 ans.)
- M. Maury, à Nîmes; confection de pianos. (12 décembre.—15 ans.)
- M. Jaulin, à Paris ; instrument à clavier transpositeur. (16 décembre.—15 ans.)
- M. Martin de Corteuil, à Paris; machine à musique. (Add. du 24 décembre.—Brevet du 17 décembre 1852.)
- MM. Deschamps et comp., à Montmartre (Seine); pistons sans vis pour instruments de musique. (30 décembre.—15 ans.)
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- NOI
- NAVIGATION.
- M. Klemm, àBelleville (Seine); perfectionnements apportés à la navigation à vapeur des rivières et des canaux. (20 janvier.—15 ans.)
- M. Mois, à Paris ; mouvement à excentrique applicable à la navigation. (24 février.—15 ans.)
- M. Wright, à Paris; système nautique. (7 avril. —Patente anglaise de 14 ans, expirant le 1er octobre 1866.)
- M. d’Houdetot, au Havre ; système de porte-amarre. (18 juin.—15ans.)
- M. Fourgerat, à Bordeaux; roues pendantes articulées pour bateaux à vapeur. (9 août.—15 ans.)
- M. Paumard, à la Grenouillère (Loire-Inférieure); papier imper-goudronné pour doublage de navire. (24 août.—15 ans.)
- M. Quidde, à Berlin; perfectionnements dans les roues à palettes mobiles. (5 septembre.—15 ans.)
- M. Muntz, aux États-Unis d’Amérique; construction de roues à aubes pour la navigation. (Add. du 25 octobre.—Brevet du 20 octobre.—15 ans.)
- M. Vaux, à Paris; construction de brise-lames flottants. (11 octobre.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 7 juillet 1867.)
- MM. Barbe, Morisse et Lahure, à Paris; poulies et réas ou rouets en usage dans la marine. (Add. du 31 octobre.—Brevet du 22 juin.—15 ans.)
- M. Hubert, à Saint-Vaast-la-Ilouge (Manche) ; machine dite voiture nautique, pour la navigation fluviale. (13 décembre.—15 ans.)
- M. Saxby , à Paris; perfectionnements pour abaisser les canots des vaisseaux. (19 décembre.— Patente anglaise de 14 ans, expirant le 23 juin 1867.) navires. Voyez bateaux.
- NETTOYAGE.
- MM. de l’Orza et Toussaint, à Paris; appareil à nettoyer les pipes, les lampes , les étoffes, etc. (19 mai.—15 ans.)
- NOIR ANIMAL ET AUTRES.
- M. Goubeau, à Orléans ; fabrication du noir ani-malisé. (25 février.—15 ans.)
- MM. Grouvelle et Coffm, à Paris; appareil destiné à révivifier le noir animal. (2 mai.—15 ans.)
- M. Tocchi, à Paris; force centrifuge pour la fabrication, et appareil pour la revivification du noir animal et autres objets. (16 juin.—15 ans.)
- M. Tocchi, à Arras; perfectionnement du système de laveurs à noir. (28 juin.—15 ans.)
- M. Moreau, à Paris ; procédés pour recueillir le noir de fumée des moules enfermés dans les fonderies, et qui se perd dans l’air. (28 juin.—15 ans.)
- ORN
- M. Leroux, à Paris; noir calcaire d'engrais dit noir carbo-perazoté. (9 septembre.—15 ans.)
- orfèvrerie. Voyez bijouterie, ornementation (ornements, cadres).
- M. Binet, à Paris; décoration sur glace, verre, cristal, à l’aide de la peinture, de l’étamage et de l’argenture. (Add. des 2, 28 février et 29 mars.— Brevet du 9 juin 1852.)
- M. Duquesne, à Charonne (Seine); décoration des objets en verre et en cristal. (Add. des 28 février, 17 août.—Brevet du 19 avril 1852.)
- M. Debain, à Paris; emploi de la fonte et du fer à l’ornementation des meubles et boiseries. (10 mars.—15 ans.)
- M. Godfrin, à Paris; ornementation sur étoffes. (24 mars.—15 ans.)
- M. Lesage, à Paris; cadre-horloge à feuillure. (30 avril.—15 ans.)
- M. Richard, à Paris; encadrement, etc. (Add. du 23 mai.—Brevet du 25 mai 1852.)
- M. Lintjens, à Paris ; ornementation d’ameublement. (29 juin.—15 ans.)
- M. Gueyton, à Paris ; application de reliefs sur objets en métal, porcelaine, etc. (19juillet.—15ans.)
- M. Bourreif, à Paris; porcelaine et cristal pour ornements d’appartements. (20 juillet.—15 ans.)
- M. Notré, à Paris ; décoration des plumes employées à l’ornementation. (23 juillet.—15 ans.)
- M. Lefebvre, à Paris ; applications des coquilles d’huîtres. (13 août.—15 ans.)
- MM. Savreux, à Paris; globes de lampes décorés en émaux vitrifiés. (19 août.—15 ans.)
- M. Vincent, à Paris; cadres pour portraits et pour sujets en relief. (24 août.—15 ans.)
- MM. Moreau, Desmarlin et Heuré, à Paris; guillo-chage en blanc des cadres ovales, ronds et contournés pour être dorés. (27 août.—15 ans.)
- M. Drageon, à Paris; application du laque et du papier mâché, genre anglais, aux accordéons et flûtinas. (22 septembre.—15 ans.)
- MM. Tixhon et Postel-Larose, à Paris; ornementation et garniture de cravaches, manches de fouets, cannes, etc. (11 octobre.—15 ans.)
- M. Iglesia, à Paris; ornementation des surfaces de verre. (14 octobre.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 2 avril 1867.)
- M. Casses, à Paris ; application des garnitures de cuivre sur pièces en étain. (15 octobre.—15 ans.)
- M. Fabas-Demautort, à Paris; procédés relatifs à l’ornementation. (2 novembre.—15 ans.)
- MM. Guerner et Sarda, à Paris; application de
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- lettres, caractères et ornements en émail, etc. {Add. du 7 novembre.—Brevet du 8 novembre 1852.)
- M. Laurat, à Paris ; application du mica à des objets d’art et de luxe. (11 novembre.—15 ans.)
- M. de la Gèriniére, à Paris; ornementation appliquée aux plaques de propreté. (Add. du 12 décembre.—Brevet du 14 novembre.—15 ans.)
- M. Lelarge, à Paris; préparation des papiers argentés ou dorés. (13 décembre.—15 ans.)
- M. Reitlinger, à Paris; encadrement en albâtre. (29 décembre.—15 ans.)
- OUTILS.
- M. Michel, à Paris; débrayage pour outils circulaires à moulures. (14 janvier.—15 ans.)
- MM. Gatineau et Noël, à Paris; coupe-marque instantané pour les marques de jeux. ( 19 janvier. —15 ans.)
- M. Suret, à Paris; outil de menuiserie et d’ébé-nisterie avec perfectionnement. (7 mars.—15 ans.)
- M. Bérenguier, à Toulon (Var) ; outils à moulures pour la menuiserie. (14 mars.—15 ans.)
- M. Grimaldias, à Paris; système de pivot. (4avril. —15 ans.)
- M. Wagner, à Paris; tarière à tranchant continu. (14 avril.—15 ans.)
- M. Paul, à Paris; tarière à tranchant oblique. (30 avril.—15 ans.)
- M. Danger, à Paris ; perfectionnements à un outil à percer dit vrille à ressort. (7 mai.—15 ans.)
- MM. Dufetel et Gérard; perfectionnements apportés aux rabots, varlopes, etc. (25 juin.—15 ans.)
- M. Baudet, à Saint-Etienne; système de pince-façon à fusil. (14 juillet.—15 ans.)
- M. Lambert, à Paris ; coupe-savon régulateur. (18 juillet.—15 ans.)
- M. Fiéron, à la Moncelle (Ardennes); pelle en fer aciéré pour locomotives. (25 août.—15 ans.)
- M. Leportier, à Cherbourg (Manche); burin-chambreur. (29 octobre—15 ans.)
- PAPETERIE.
- M. de Redon, à Paris; machine propre à triturer la feuille du palmier nain et à la convertir en pâte à papier. (8 janvier.—15 ans.)
- M. Abadie , à Paris; apprêt de papier à cigarette. (8 janvier.—15 ans.)
- MM. J. Steiner, Mannhardt, Zuber et Bieder, à Rixheim (Haut-Rhin); machine à perfectionner la fabrication du papier. (13 janvier.—15 ans.)
- M. Tihy, à Paris; calendriers perpétuels. (Add. du 24 mai.—Brevet du 20 janvier.—15 ans.)
- MM. Callaud-Bélisle, Nouel de Tinan et comp., à Angoulême ; papier de luxe. (27 janvier.—15 ans.)
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- M. Jeandidier, à Paris; papier, papier-carte, toile et peau pour albums et dessins. (9 février.—15 ans.)
- MM. Millet, Armand et Lamberton, à Belleville; papier inimitable. (12 février.—15 ans.)
- M. Middleton, à Paris ; machines à fabriquer les papiers. (17 février.—15 ans.)
- M. Dimier, à Paris; papier à lettre. (16 mars.— 15 ans.)
- M. Bdliscer,h Lyon; machine à couper le papier. (24 mars.—15 ans.)
- MM. Laroche-Jouberl, Dunierge et comp., à Angoulême; satinage et veloutage du papier en général. (24 mars.—15 ans.)
- M1Ies Joly, à Paris ; enveloppes de lettres. (26 mars.—15 ans.)
- M. Barbier, à Montbéliard (Doubs) ; machine à régler le papier. (6 avril.—15 ans.)
- M. Ponson, à Annonay (Ardèche); fabrication de divers produits dans lesquels entre l’alun, papiers, peaux. (7 avril.—15 ans.)
- M. Rabatté, à Paris ; cachetage d’enveloppes, lettres, bandes, etc. (12 avril.—15 ans.)
- M. Pierre, à Paris ; par allélographe métrique pour régler le papier, etc. (18 avril.—15 ans.)
- M. Joannas, h Paris ; fabrication du papier sans chiffons pour les bureaux. (28 avril.—15 ans.)
- M. Pfeiffer, à Paris; machine à couper et à rogner le papier. (Add. des 7 mai, 5 juillet, 23 décembre. —Brevet du 13 mai 1852.)
- MM. O’Byrne et Dowling, à Paris; machine à rogner papier, carton, feuilles métalliques, etc. (23 mai. — Patente anglaise de 14 ans, expirant le 26 avril 1867.)
- M. Néron et sa fille majeure, a Paris; papier de sûreté. (31 mai.—15 ans.)
- MM. Brade et Hartmann, en Suisse; fabrication du papier. (2 juin.—15 ans.)
- MM. de Canson frères, Bryan-Donkin et comp., à Paris; machine à couper le papier. (2 juin.— 15 ans.)
- M. Dromet, à Paris; fabrication du carton par le sparte. (7 juin.—15 ans.)
- M. Girard-David, à Toulouse; tissage de bois-carton. (30 juin.—15#ans.)
- M. Duhaut, à Luxeuil (Haute-Saône); machine à couper le papier. (30 juin.—15 ans.)
- M. Drouard, à Bercy (Seine); carnet-note. (1er juillet.—15 ans.)
- MM. Minster et Wiesener, à Paris; genre de papier. (6 juillet.—15 ans.)
- M. Maquet, à Paris; enveloppes ne pouvant s’ouvrir sans traces évidentes. (19 juillet.—15 ans.)
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- PAS
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- M. Richoux, à Paris; coupe-papier. (Add. des 27 juillet, 24 décembre, prise par Poirier, concessionnaire—Brevet du 12 février 1852.)
- M. de Bargnano, à Paris; papier et carton en matières végétales. (30 juillet.—15 ans.)
- M. Parant, à Paris ; papier à lettre pour l’armée. (11 août.—15 ans.)
- MM. Brown et Macintosh, d’Ecosse; enveloppes, cornets en papier. (Add. du 5 septembre.—Brevet du 24 septembre 1852.)
- M. Jaubert, à Marseille; substance végétale pour la fabrication du papier. (Add. du 5 septembre.— —Brevet du 9 novembre 1852.)
- MM. Heimburger jeune et Parisel, à Paris; genre de papier. (15 octobre.—15 ans.)
- M. Lemoine, à Neuilly (Seine); papier hydrofuge et aérofuge. (19 octobre.—15 ans.)
- MM, Poullet et Jean, à Paris; papier-enveloppe. (21 octobre.—15 ans.)
- M. Hugonier, à Lyon; presse mécanique à rogner le papier. ( Add. du 7 novembre. — Brevet du 26 septembre 1849.)
- MM. Dufay frères et fils, à Paris ; fabrication de papiers, cartes et cartons. (Add. du 14 novembre. —Brevet du 8 septembre.—15 ans.)
- M. Pinson, à Troyes (Aube); machine à presser la pâte à papier. (1er décembre.—10 ans.)
- M. Chaumetle, à Angoulême; papiers à lettre et à enveloppe. (6 décembre.—15 ans.)
- MM. Vivien et Cabasson, à Paris ; fabrication du papier et du carton. (10 décembre. — 15 ans.)
- M. Chéron, à Heimsbrunn (Haut-Rhin); bois préparé pour entrer dans la fabrication des papiers et des cartons. (22 décembre.—15 ans.)
- PARAPLUIES ET CANNES.
- M. Louis, à Paris; fabrication des montures pour ombrelles, parapluies. (12 mars.—15 ans.)
- M. Aude, à Paris; pommes de cannes à jour fondues d’un seul jet ou estampées avec sujet dans l’intérieur. (30 mars.—15 ans.)
- M. Gourdin, à Montmartre (Seine) ; tresse algérienne pour fouets, cannes' (25 avril.—15 ans.)
- M. Delsipé et Mme Stelen née Robert, à Paris ; genre de cannes. (17 août.—15 ans.)
- M. Collier, à Paris; parapluie à agrafes et à attaches œiiletées. (18 octobre.—15 ans.)
- MM. Brioude-Sanrefus et Vattré, à Paris ; application des étoffes caoutchoutées aux parapluies. (21 novembre.—15 ans.)
- M. Cliquet, à Paris; genre de manche de marquise. (16 décembre.—15 ans.)
- PARFUMERIE.
- M. Cluzel, à Lyon; pommade faisant croître les cheveux. (21 janvier.—15 ans.)
- M. Isnard-Maubert, à Grasse ; construction des est(agnons propres à recevoir les eaux de fleurs d’oranger et de rose. (6 mai.—15 ans.)
- M. Cornélius, à Strasbourg; composition de pommade en trois numéros. (5 juillet.—15 ans.)
- M. Planchais, à Paris; eau de toilette dite eau de fleur de lis. (16 juillet.—15 ans.)
- M. Mongruel, à Lyon ; cosmétique dit pommade à la Dubarry. (14 septembre.—15 ans.)
- M. Cornu, à Salon (Bouches-du-Rhône); cosmétique propre à arrêter la chute des cheveux et à les faire repousser. (Add. du 20 septembre.—Brevet du 26 octobre 1852.)
- Mme Simon née Moncel, à Paris; pommade faisant pousser les cheveux et les empêchant de blanchir. (24 septembre.—15 ans.)
- MM. Muraour et Isoardi, à Paris ; estagnon propre à contenir et à renfermer l’eau de fleur d'oranger. ( 28 décembre.—15 ans.)
- PARQUETS.
- M. Bert, à Lyon; machine à frotter et cirer les parquets. (21 mars.—15 ans.)
- M. Gennari, à Lyon; composé imitant le bois et le marbre pour parquets et dallages. (Add. du 18 novembre.—Brevet du 6 décembre 1852.)
- M. Seiler, à Paris; genre de parqueterie. (17 décembre.—10 ans.)
- PASSEMENTERIE.
- M. Warée; point mécanique applicable à la passementerie et au grappage des boutons satinés. (17 janvier.—15 ans.)
- M. Mètay, à Paris ; application de franges et guipures anglaises à un effilé. (26 janvier.—15 ans.)
- M. Schwartz, à Paris; appropriation du métier à ganse au tissu de passementerie à point de tresse moiré, croisé trois, croisé quatre, côtelé et non côtelé. (Add. du 11 février.—Brevet du 15 avril 1852.)
- M. Loiseau, à Paris; mécanisme applicable aux métiers à lacets pour la fabrication de la frange. (11 février.—15 ans.)
- M. Meeûs, à Paris; genre d’imitation de broderie et de passementerie. (Add. des 25 avril, 14 mai et 11 novembre.—Brevet du 13 septembre 1851.)
- M. Vimal de Saint-Pal, à Paris; fabrication de passementerie, nouveautés et rubans. (Add. du 25 avril. — Brevet du 28 janvier.—15 ans.)
- M. Goupil, à Paris; galon double à border vêtements et chapeaux. (7 juin.—15 ans.)
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- PEI
- M. Giot,k Paris; perfectionnements apportés dans la fabrication de la chenille. (9 juin.—15 ans.)
- M. Bailleux, à Paris; perfectionnements apportés dans la passementerie et les métiers à la barre. (21 juin.—15 ans.)
- M. Guérinot, à Paris ; effilé multiple. (Add. du 20 août.—Brevet du 21 août 1852.)
- M. Baron, à Paris ; cordon de montre sans fin en coton et fil lustré. (23 septembre.—15 ans.)
- M. Krauser, h Paris; effilé avec tête et galon, tous deux à jour et épinglés. (Add. du 10 octobre. — Brevet du 11 septembre.—15 ans.)
- Le même; perfectionnements dans la fabrication de divers articles de passementerie, dans les galons, etc. (10 octobre.—15 ans.)
- M. Thivert, à Paris ; métier à rouler la cannetille et le bouillon or et argent. (24 octobre.—15 ans.)
- M. Moiselet, à Paris ; perfectionnements aux métiers à lacets ou à cordonnet. (15 décembre.—15 ans.)
- PATISSERIE. Voyez CONFISERIE. peaux. Voyez cuirs.
- PÊCHE.
- M. Monceau, à Paris; cannes à pêche. (12 février.—15 ans.)
- M. Clairian, à Douarnenez (Finistère) ; appât destiné à la pêche de la sardine. (19 février.—15 ans.)
- MM. Guillou et Rabot jeune, à Quimper ; appât pour la pèche de la sardine. (Add. du 2 mars. — Brevet du 2 novembre 1852.)
- M. Gazagnaire, à Marseille; machine à confectionner les filets de pêche , chasse et autres. (Add. du 26 avril.—Brevet du 30 avril 1851.)
- M. Sermet, à Lyon; mouvements mécaniques s’appliquant aux métiers à faire le filet de pêche à main. (29 avril.—15 ans.)
- M. Belot, à Douarnenez (Finistère ) ; filet de pêche pour la sardine. (30 avril.—15 ans.)
- MM. Estublié, Gazagnaire etcomp., à Paris; perfectionnements aux métiers à fabriquer les filets de pêche et autres. (24 septembre.—15 ans.)
- M. de Sainte-Marie, à Paris; système de pêche du corail. (28 novembre.—15 ans.)
- MM. Rome et Jourdan, à Grenoble; filet de chasse, pêche, etc. (17 décembre.—15 ans.)
- PEIGNES.
- M. Désoyer, à Paris; peigne-marquise à double galerie. (5 janvier.—15 ans.)
- M. Fauvelle-Delebarre, à Paris; peignes en caoutchouc et gutta-percha. (9 mai.—15 ans.)
- M. Mailly, à Paris; emporte-pièce propre à la fabrication des peignes. (14 mai.—15 ans.)
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- M. Lefrançois, à Paris; peigne en écaille triplement renversé. (22 juin.—15 ans.)
- MM. Grogneit et Désoyer, à Paris; fabrication des peignes pour coiffure. (5 août.—15 ans.)
- MM. Renotte et Viardot, à Paris; genre de peignes. (7 septembre.—15 ans.)
- PEINTURE.
- MM. Becker etcomp., à Paris; liquide stéaro-bal-saihique propre à la peinture. (20 janvier.—15 ans.)
- M. Mangeot, à Bordeaux; moyens propres à rendre les huiles de résine applicables à la peinture et à leur ôter leur odeur. (8 février.—15 ans.)
- M. Martiny, à la Madeleine-lès-Lille (Nord); peinture à l’huile brillante et inaltérable pour tous les genres de peinture. (5 mars.—15 ans.)
- M. Zienkowicz, à Paris; composition et fabrication des siccatifs employés dans la peinture. (Add. du 21 mars.—Brevet du 11 novembre 1852.)
- M. Boutry, à Paris; procédé qui fixe invariablement le fusain, le pastel. (21 avril.—15 ans.)
- M. Lavocat, à Pans; peinture sur verre. (2 mai. —15 ans.)
- M. Fauconnier, à Paris; moyen de peindre le bois de chêne sur le papier. (27 juin.—15 ans.)
- MM. Oswald frères, à Paris ; peinture à l’huile oxygénée. (13 juillet.—15 ans.)
- M. Pelouze fils, à Champ-Perret (Seine ); substitution, dans la peinture, de l’essence de houille à celle de térébenthine. (22 juillet.—15 ans.)
- M. Depassio, à Paris; appareils propres à obtenir des ombres avec variation de couleurs et variation de sujets. (9 août.—15 ans.)
- M. Bonhomme, à Paris; chevalets d’artistes. (29 septembre.—15 ans.)
- M. Grenier, à Paris ; préparation de la peinture pour bâtiments, etc. (24 octobre.—15 ans.)
- MM. Allunys et Potier, à Paris; genre de peinture hydrofuge. (28 novembre.—15 ans.)
- M. Bourgerie, à Paris; peinture sur verre, par les moyens lithographiques et typographiques. (Add. du 14 décembre.—Brevet du 1er juillet.—15 ans.)
- PERSIENNES, JALOUSIES ET STORES.
- M. Poucet, aux Batignolles (Seine) ; crémone dite ferme-persienne. (10 janvier.—15 ans.)
- M. Penchant, à Paris; crémone en fer concave. (21 février.—15 ans.)
- M. Glaçon, à Paris ; mécanique à fabriquer les chaînes et les traverses pour remplacer les rubans dans les jalousies. (23 février.—15 ans.)
- M. Gallvey, à Paris; mécanique à stores. (1er mars. —15 ans.)
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- PIE
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- M. Daguet, à Paris ; fabrication de crémaillères pour stores. (21 mars.—15 ans.)
- M. Guiot-Lalignant, à Paris; jalousie en fer pouvant servir, au besoin, de tenture de boutique. (Add. du 29 mars,—Brevet du 20 juin 1851.)
- M. Guiard, à Paris; crémone à double mouvement et à levier pour fenêtres. (Add. du 21 avril. —Brevet du 9 décembre 1852.)
- M. Poncet, aux Batignolles (Seine) ; système de crémone. (30 avril.—15 ans.)
- M. Laporte, à Paris ; fabrication de stores, en impressions chromatiques, sur tissus de tout genre. (Add. du 9 juin.—Brevet du 13 décembre 1852.)
- M. Pillon, à Issy (Seine) ; chaînes pour jalousies des fenêtres, jardins d’hiver, serres, pour briser les rayons du soleil. (13 juin.—15 ans.)
- M. CarthelUer, à Mâcon ; persiennes en fer. (Add. du 8 juillet.—Brevet du 25 janvier.—15 ans.)
- MM. Josselin et Bruzeaux, à Paris; garnitures des stores. (Add. du 20 octobre.—Brevet du 18 août. —15 ans.)
- PÉTRIN. Voyez BOULANGERIE.
- PHOTOGRAPHIE.
- M. Lemolt, à Paris; coloriage des images photographiques. (Add. du 2 mars.—Brevet du 28 octobre 1852.)
- M. Bodier aîné, à Paris; photographie daguer-rienne perfectionnée. (4 avril.—15 ans.)
- M. Habich, à Paris ; cadran papyro - métallique, dont le procédé est applicable aux plaques de daguerréotype, etc. (14 mai.—15 ans.)
- M. Quinet, à Paris; photographie et appareils qui y dépendent. (Add. des 14 juin, 12 août et 7 décembre.—Brevet du 25 février.—15 ans.)
- M. Thompson, à Paris; enveloppe conservatrice des épreuves du daguerréotype. (22 juin.—15 ans.)
- M. Laloue, à Paris ; peinture à l’huile appliquée à la photographie. (24 juin.—10 ans.)
- M. Plumier, à Paris ; procédé photographique. (24 juin.—15 ans.)
- M. Tardieu, à Paris ; photographies coloriées. (Add. du 28 juin. — Brevqt du 28 juin 1852.)
- M. Durafort, à Paris ; application de la peinture à la photographie sur verre. (Add. du 5 juillet. — Brevet du 6 juillet 1852.)
- M. Marion, à Paris; papier photogénique. (5 juillet.—15 ans.)
- M. Clément, à Paris; appareils photographiques. (30 août.—15 ans.)
- MM. This, Soulier, Clouzard et comp., à Paris; épreuves stéréoscopiques peintes. (31 août.—15 ans.)
- M. Mayer, à Paris ; coloration des images photo-
- graphiques sur verre. (Add. du 19 septembre. — Brevet du 23 juillet.—15 ans.)
- M. Delahaye, à Paris; cuvette photographique. (8 octobre.—15 ans.)
- MM. Pointeau et comp., à Paris; cadres pour épreuves photographiques et stéréoscopiques. (16no-vembre.—15 ans.)
- M. Duboscq, à Paris; appareil photographique. (Add. du 17 novembre. — Brevet du 24 juin. — 15 ans.)
- M. Laverdet, à Paris; photographie animée. (22 novembre.—15 ans.)
- M. Heilmann, à Pau; procédé propre à colorier les épreuves positives. (28 décembre.—15 ans.)
- PIERRES.
- M. Joanne-Ronsseray, au Plessis-Chenets (Seine-et-Oise); perfectionnements à son procédé d’extraction de pavés et roches. (11 janvier.—15 ans.)
- M. Retig, à Marseille; pierres à aiguiser artificielles. (22 janvier.—15 ans.)
- M. Tirant, à Neufchâtel-en-Bray (Seine-Inférieure); machine a scier la pierre et le marbre. (11 février.—15 ans.)
- M. Durand de Monestrol, à Sceaux (Seine); pierres artificielles. (14 février. —15 ans.)
- MM. Henry et Fortin, à Châtellerault (Vienne); fabrication de marbre à grain fin de la Vienne. (16 février.—15 ans.)
- M. Videgrain, à Paris; pierres tendres naturelles ou factices teintes et rendues imperméables. (Add. du 24 mars. — Brevet du 19 janvier.—15 ans.)
- M. Rochas, à Paris; durcissement des pierres calcaires. (Add. du 16 avril.—Brevet du 11 juin 1852.)
- M. Baudouin, à Paris; lave artificielle. (Add. du 10 mai.—Brevet du 6 octobre 1849.)
- MM. Chartier et Bisiaux, à Paris; fabrication de marbre factice. (18 mai.—15 ans.)
- M. Coquillard, à la Villette (Seine); pavé minéral. (19 mai.—15 ans.)
- M. Adcock, à Paris; basaltes ou laves volcaniques appliquées à la fabrication de divers objets employés dans la construction. (Add. du 23 mai.— Brevet du 21 avril 1852.)
- M. Laudet, à Paris; machine pour décharger et découper les bancs de pierre sur carrières. (Add. des 10 juin et 15octobre.—Brevet du 9 juin.—15ans.)
- M. Besson, à Paris; marbres artificiels d’Auvergne. (25 juillet.—15 ans.)
- M. Rouillard, à Paris; meules à user et à polir les surfaces courbes ou planes. (27 août.—15 ans.)
- MM. Royer frères, à Troyes (Aube); machine pour tailler les meules en grès. (4 octobre.—15 ans.)
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- PLU
- M. Dubus, à Rouen; fabrication des meules artificielles et recouvrement en émeri des surfaces planes ou cylindriques. (10 octobre.—15 ans.)
- MM. Liesching et Torasse, à Paris ; ciment-granit dit asphalte-Nuty. (12 octobre. —15 ans.)
- MM. Rieder et Lecoq, à Clermont-Ferrand; marbres cuits ou silicés de Billon. (28 octobre.—15 ans.)
- M. Lavigne, à Lyon ; matière destinée à remplacer le marbre blanc. (2 novembre.—15 ans.)
- M. Dupuis, à Paris; travail mécanique des marbres, pierres, etc. (21 décembre.—15 ans.)
- PLATRE ET CHAUX.
- MM. Deshais et comp., à Paris; four à cuire le plâtre, la chaux, etc. (28 janvier.—15 ans.)
- M. Demimuid, à Paris; appareil-tube à plan incliné pour cuire le plâtre, la chaux, la tuile, la brique, etc. (12 février.—15 ans.)
- MM. Daveu et Lamirelle, à Paris ; four à cuire le plâtre. (30 avril.—15 ans.)
- M. Arson, à Paris; fabrication du plâtre. (14 mai. —15 ans.)
- MM. Bicheron et Chalandon, à Lyon ; fabrication du plâtre à bâtir et à fumer. (7 juin.—15 ans.)
- M. Beaufumé, à Villedieu (Indre) ; fours propres à la cuisson des plâtres. (2 juillet.—15 ans.)
- M. Robert, à Charenton-Saint-Maurice; four à chaux à feu perpétuel. (2 décembre.—15 anS.)
- PLUMES A ÉCRIRE ET PORTE-PLUME.
- M. Berlin, à Paris ; plume à fente oblique. (5 janvier.—15 ans.)
- MM. Tardieu et Osmont, à Paris; plumes métalliques. (23 janvier.—15 ans.)
- M. Faure, à Paris ; porte-plume hydro-métallique. (Add. du 5 avril. — Brevet du 22 mars. — 15 ans.)
- M. Hurry, à Paris; plumes métalliques et porte-plume. (14 avril.— Patente anglaise de 14 ans, expirant le 1er octobre 1866.)
- MM. Hinks et Wells, à Paris; plumes métalliques. (23 avril.— Patente anglaise de 14 ans, expirant le 4 mars 1867.)
- M. Bardin, àParis ; plumesnaturellesàécrire, etc. (Add. du 30 juin.—Brevet du 9 novembre 1847.)
- M. Tabuteau, à Paris; porte-plume mécanique. (21 septembre.—15 ans.)
- MM. Houet et Fortin, à Paris; tête de porte-plume sans soudure. (23 septembre.—15 ans.)
- M. Gauvain, à Paris; plume métallique sans fente propre à la polygraphie. (7 octobre.—15 ans.)
- M. Tabuteau, àParis; porte-plume mécanique. (Add. du 7 octobre.—Brevet du 21 septembre 1853.)
- Tonie II. — 54e année. 2e série. —
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- M. Alexandre, en Belgique; porte-plume galvanique. (7 novembre.—15 ans.)
- MM. Fery et Gueyton, à Paris ; système de porte-plume. (15 novembre.—15 ans.)
- M. Perribère, à Epernay ; plumes et porte-plume à réservoir constant. (16 novembre.—15 ans.
- M. Muller, à Paris; fer ou acier, rendus inoxydables, pour peignes de tisserand, plumes métalliques, etc. (3 décembre.—15 ans.)
- M. Bonnanfant, à Paris; disposition des porte-plume. (Add. du 15 décembre. — Brevet du 1er septembre.—15 ans.)
- M. Denis, àParis; porte-plume à encoche sans rivure. (Add. du 15 décembre. — Brevet du 30 novembre.—15 ans.)
- POLISSAGE.
- M. Reynier, à Lyon; polissoir métallique. (22 fé-•vrier.—15 ans.)
- POMPES.
- M. Paret, au Péage-de-Roussillon (Isère); pompe à eau sans désengrenage. (12 janvier.—15 ans.)
- M. Garnier-Savatier, à Paris; pompe sans clapet ni soupape (échelle hydraulique). (Add. du 14 février.—Brevet du 25 août 1851.)
- MM. Lefort et Auvrignon, à Nantes; pompe aspirante et refoulante à double effet. (24 février. — 10 ans.)
- M. Légal, à Dieppe; système de pompe. (Add.du 1er mars.—Brevet du 18 août 1851.)
- M. Stolz fils, à Paris; système de pompe. (7 mars. —15 ans.)
- MM. Bastien et Sauret, à Remiremont (Vosges); moteur pour toute espèce de pompe, et notamment pour pompes à incendie. (11 mars. —5 ans.)
- M. Dubray, à Pont-Sainte-Maxence ( Oise ); pompe perfectionnée. (15 mars.—15 ans.)
- M. Franchot, à Paris; système de pompes dites béliers-pompes ou pompes d’inertie. ( 24 mars.— 15 ans.)
- M. Thomas, à Paris; pompe pour clysopompes e pompes ordinaires. (24 mars.—15 ans.)
- M. Glaise, à Paris; pompe. (8 avril.—15 ans.)
- M. Bouissou, à Trévoux (Ain); perfectionnements à la pompe à force centrifuge. (8 avril.—15 ans.)
- M. Bigeard, à Paris; perfectionnements apportés à la pompe à soufflet. (14 avril.—15 ans.)
- M. Dalmas, à Privas; pompe foulante à double effet. (Add. des 2 mai et 8 juin.—Brevet du 28 septembre 1852.)
- M. Lelestu, à Paris; perfectionnements généraux dans les pompes. (Add. des 7 mai, 2 septembre, 13 et 28 octobre.—Brevet du 30 décembre 1850.)
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- M. Thibault, à Paris; perfectionnements dans la construction des pompes et robinets. ( Add. du 17 mai.—Brevet du 27 juillet 1850.)
- MM. Japy frères, à Paris; perfectionnements apportés dans les pompes aspirantes et foulantes à double effet et à mouvement rectiligne alternatif. (Add. du 17 mai.—Brevet du 23 février.—15 ans.)
- MM. Sagnes, à Toulon, et Giraud, à Hyères; pompe hydraulique. (18 mai.—15 ans.)
- M. Greive, à Paris; pompe hélico-spirale à effet centrifuge. (19 mai.—15 ans.)
- M. Faulcon, à Paris ; pompe centrifuge. (21 mai. —15 ans.)
- M. Bourgeat, à Grenoble; pompe aspirante et foulante dite pompe Bourgeat. (25 mai.—15 ans.)
- M. Bukaty, à Paris; pompe-toilette. ( 30 mai.— 15 ans.)
- M. Vion, à Paris; pistons perfectionnés des pompes à air, eau et vapeur. (3 juin.—15 ans.)
- M. Monneyres, à Nantes; support de pompe. (3 juin.—15 ans.)
- M. Cordier, à Paris; système de pompe rotative. (Add. du 3 juin.—Brevet du 3 juin.—15 ans.)
- MM. Arnoux et Guitton, à Marseille; pompe de sauvetage pour navires, etc. (4 juin.—15 ans.)
- M. Robert, à Paris; applications des pompes, et surtout des pompes à incendie. (10 juin.—15 ans.)
- M. Dalmas, à Marseille; pompe à eau et à air. (Add. du 14 juin.—Brevet du 22 février.—15 ans.)
- M. Lesage, à Charenton ( Seine ); pompe d’épuisement pour les mines. (29 juin.—15 ans.)
- M. Perrin, aux Chapprais, banlieue de Besançon; système de pompe à deux cylindres de diamètre différent. (5 juillet.—15 ans.)
- M. Letestu, à Paris; perfectionnements dans les applications pneumatiques. (25 juillet.—15 ans.)
- M. Rumley, à Paris ; perfectionnements apportés aux pompes. ( 27 juillet. — Patente anglaise de 14 ans, expirant le 13 janvier 1867.)
- M. Lucas, à Cherbourg; pompes élévatoires et à incendie. (6 août.—15 ans.)
- M. Achard, à Paris ; pompe aspirante et refoulante dite africaine. (Add. du 12 août.—Brevet du 31 octobre 1848 pris par Pignière.)
- M. Allier, à Lyon; pompe à aspiration régulière. (26 septembre.—15 ans.)
- M. Hossard, à Angers; pompe pour faire monter l’eau à toutes hauteurs, par la simple pression de l’air atmosphérique. (Add. du 16 octobre. — Brevet du 11 janvier.—15 ans.)
- M. Beauchamp, à Paris ; pompe réactive aériforme à jet continu. (28 novembre.—15 ans.)
- PRESSES ET PRESSOIRS.
- M. Himbert, à Nuits (Côte-d’Or); système de pressoir. (27 janvier.—15 ans.)
- M. Girard, à Coutances (Manche); système s’adaptant aux vis en fonte et en fer de pressoir et presses. (16 février.—10 ans.)
- M. Brault, à Paris; perfectionnements aux presses continues propres à extraire le jus des betteraves, des graines oléagineuses, etc. (19 février.—15 ans.)
- M. Bail, à Yaise ( Rhône ) ; presse mécanique, avec couche mobile à claire-voie, pour l’extraction des corps gras. (24 février.—15 ans.)
- M. Delalande, à Paris ; presse pour extraire le jus de betterave. (5 mars.—15 ans.)
- M. Lartaud, à Chagny ( Saône-et-Loire ); pressoir dit l’économe. (15 avril.—15 ans.)
- M. Bovy, en Suisse; presse continue pour frapper la monnaie, les médailles, etc. ( Add. du 29 avril. — Brevet du 1er mai 1852.)
- M. Long, à Marseille ; indicateur dépréssion pour toutes les presses à vis. (14 mai.—15 ans.)
- MM. Villard et Brunet, à Lons-le-Saulnier et à Plottes (Jura); système de pressoir à vin et autres substances. (1er juin.—15 ans.)
- M. Nolet, à Paris; presses à copier. ( Add. du 3 juin.—Brevet du 24 juin 1852.)
- MM. Oudart et Canimas, à Paris; presse à copier.
- ( Add. des 4 juillet et 15 novembre. — Brevet du 8 octobre 1851.)
- M. Gourmand, à Lyon; presse-bascule à copier les lettres. (9 juillet.—15 ans.)
- M. Brisbart-Gobert, à Paris; presse à timbrer et timbre perpétuel. (24 août.—15 ans.)
- M. Rollet, à Lyon; presse à levier pour la copie de lettres et l’autographie. (3 octobre.—15 ans.)
- M. Broutin, à Grenelle ( Seine ); plaque applicable à une presse hydraulique. (Add. du 9 novembre. — Brevet du 26 mars 1851.)
- M. Chataud, à Paris; presse à copier. ( 21 novembre.—15 ans.)
- M. Molard, à Lunéville; pressoir propre à pressurer les vins à domicile. (3 décembre.—15 ans.)
- M. Pouchin, à Paris; presse à quatre cylindres propre à l’extraction du jus de la canne à sucre. (19 décembre.—15 ans.)
- MM. Hainaut frères, à Iwuy ( Nord); presse circulaire à mouvement continu applicable à l’extraction des jus. (23 décembre.—15 ans.)
- M. Tussaud, à Paris; presse dite fournisseur continu. (23 décembre.—15 ans.)
- PRODUITS CHIMIQUES.
- MM. Boutigny, à Évreux, et Moinier, à la Yil-
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- lette ( Seine ); produit extrait des matières fécales. (4 janvier.—15 ans.)
- M. Pernod, à Avignon; fabrication de garancine. (5 janvier.—15 ans.)
- M. Mowbray-Laming, à Clichy-la-Garenne; fabrication de l’acide oxalique. (10 janvier.—15 ans.)
- M. Leloup, à Paris; extraction de l’ammoniaque des eaux qui en contiennent. (15 janvier.—15 ans.)
- MM. Dolfus et Gerber, à Paris; matières solubles extraites des matières animales, végétales et minérales. (18 janvier.—15 ans.)
- M. de Medeiros, à Passy ( Seine ); fabrication des acides sulfurique et nitrique par l’application du fluide voltaïque hydro-électrique thermal ou autre électricité. (18 janvier.—15 ans.)
- M. Werckshagen, à Barmen (Prusse); fabrication de la soude au moyen du sulfate de soude avec restitution de soufre. (20 janvier.—15 ans.)
- MM. Mille et Barbot, à Marseille; conversion du sel marin en soude ou sous-carbonate de soude, à volonté, et chlorure de chaux. (Add. du 12 février. —Brevet du 16 février 1852.)
- MM. Barruel et Faure, à Paris; fabrication de l’iode. (Add. du 23 février.—Brevet du 15 décembre 1852.)
- MM. Archereau et Brunei, à Paris; fabrication du sulfate de fer. (26 février.—15 ans.)
- M. Billet,, à Cantin ( Nord ); calcination, à vase clos, des produits de la distillation destinés à la fabrication de la potasse. (28 février.—15 ans.)
- M. Warren, à Paris; matière propre à remplacer, pour certains usages, le papier mâché, la gulta-percha, etc. (1er mars. —Patente anglaise de 14 ans, expirant le 12 octobre 1866.)
- M. Bering, à Paris ; fabrication de certains sels et oxydes de métaux. (7 octobre. —Patente anglaise de 14 ans, expirant le 28 mars 1867,)
- M. Charnier, à Grenelle ( Seine ); préparation des corps gras et résineux. (4 avril.—15 ans.)
- Mlle Lazé, à Paris ; épuration des blancs dits d’Espagne. (22 avril.—15 ans.)
- MM. Swindells et Nicholson , à Paris ; gaz oxygène et ses applications à la fabrication d’acides et du chlore, pour oxyder des solutions métalliques et aviverdes substances colorantes. (29 avril.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 14 octobre 1866.)
- M. Price, à Paris ; préparation des tartrates simples et doubles, et de certains sels de potasse, de soude et d'ammoniaque. (3 mai.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 30 octobre 1866.)
- Le même ; acides citriques et tartriques, citrates
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- et tartrates. (3 mai.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 1er octobre 1866.)
- Le même; purification et fabrication de bitartrate de potasse, préparation de certains sels de potasse, de soude et d’ammoniaque. (3 mai.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 1er octobre 1866.)
- M. Ducret, à Paris ; décomposition des chlorures de sodium et de calcium par les salins potassés. (12 mai.—15 ans.)
- MM. Coiven et Richardson, à Paris ; fabrication de l’acide sulfurique. (17 mai.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 15 novembre 1866.)
- M. Laming, à Clichy-la-Garenne ; améliorations dans les sulfates d’ammoniaque. (18 mai.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 12 août 1866.)
- M. Bohringer, en Wurtemberg ; fabrication du sel de soude. (23 mai.—15 ans.)
- M. Bell, à Paris; perfectionnements dans le traitement de certains composés de fer et de soufre. (25 mai.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 17 novembre 1866.)
- MM. Brunei et Durai, h Paris ; procédé de fabrication de sulfate de fer. (27 mai.—15 ans.)
- M. Buran, à Paris ; genre de fabrication du borax. (8 juin.—15 ans.)
- M. Toussaint, à Paris; traitement et application de l’opuntia. (23 juin.—15 ans.)
- M. Courboulay, à Paris; préparation et emploi de la glycérine comme nouvel agent dans les compositions hygiéniques. (8 juillet.—15 ans.)
- M. Fèvre, à Paris ; fabrication simultanée d’acide tartrique et autres produits. (21 juillet.—15 ans.)
- M. Fouché-Lepelletier, à Paris ; appareils servant à fabriquer l’acide sulfurique. (4 août.—15 ans.)
- M. Feure , à Paris ; utilisation des vinasses. (11 août.—15 ans.)
- M. Moore, à Paris; manière de traiter la décoction de malt et de houblon. (25 août.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 2 mars 1867.)
- M. Larbaud, à Cusset ; extraction des sels naturels des eaux minérales de Vichy et autres. (Add. du 12 septembre.—Brevet du 31 mars.—15 ans.)
- M. Meyer jeune, à Paris; cémentation de diverses substances. ( 14 septembre. — Patente anglaise de 14 ans, expirant le 19 novembre 1866.)
- MM. Péri, Léon et Brusson, à Marseille; appareil dit bastringue, pour la décomposition du sel marin par l’acide sulfurique. (14 septembre.—15 ans.)
- M. Huillard, à Paris; fabrication du sulfate d'alumine. (17 septembre.—15 ans.)
- M. Maumené, à Reims (Marne) ; exploitation des
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- cendres sulfureuses. ( Add. du 26 septembre. Brevet du 27 août.—16 ans.)
- MM. Watt et Burgess, à Paris ; manière de désagréger et de réduire en pâte les substances végétales. (28 septembre.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 19 août 1867.)
- M. Sautelet, à Paris; fabrication du bichromate de potasse. (17 octobre.—15 ans.)
- M. Jacquelin, à Paris ; fabrication du chromate et du bichromate de potasse en utilisant l’azote qui se dégage, pour évaporer et concentrer un liquide quelconque. (19 octobre.—15 ans.)
- M. Ville, à Grenelle (Seine) ; traitement applicable aux nitrates de potasse et de soude pour en obtenir de l’acide nitrique et des oxalates des mêmes bases. (19 octobre.—15 ans.)
- M. Brison, à Argenteuil ; produits remplaçant les acides boraciques et le borax. (Add. du 7 novembre. — Brevet du 22 août.—15 ans.)
- MM. Poyé et comp., à Paris; acide tartrique factice, et ses applications. (5 décembre.—15 ans.)
- M. Petersen, à Paris; fabrication des extraits d’or-seille. (6 décembre.—15 ans.)
- M. Boucherie, à Cambray (Nord) ; fabrication de la cossette. (24 décembre.—15 ans.)
- projectiles (cartouches, capsules).
- MM. Gevelot et Lemaire, à Paris; cartouche applicable aux fusils à bascule. ( Add. du 31 janvier. Brevet du 17 août 1852.)
- M. Divoir-Leclercq, à Lille; cartouche-culasse. (11 février.—15 ans.)
- M. Àrchereau, à Paris; application des éponges métalliques à la pyrotechnie, à l’éclairage, aux projectiles de guerre, etc., etc. (12 avril. —15 ans.)
- M. Vieillard, à Paris; projectiles allongés se forçant d’eux-mêmes dans les armes à feu rayées. (Add. des 7 mai, 19 juillet.—Brevet du 22 mai 1852, pris conjointement avec Manceaux.)
- M. Derlon, à Macquelines (Oise); cartouches pour fusils de chasse à piston, appareils pour la confection desdites cartouches. (19 mai.—15 ans.)
- M. Colombonnet, à Saint-Etienne (Nord); cartouches en carton-papier modifiant le système des canons Lefaucheux. (14 juin.—15 ans.)
- M. Benoit, àLodève; cartouche des fusils de guerre ou de chasse. (14 juin.—15 ans.)
- M. Kerr, en Angleterre ; fabrication des cartouches. (31 août.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 4 juin 1867.)
- MM. Vieillard, Gillet et Manceaux, à Paris; machine à fabriquer des culots, des capsules et des balles embouties. (14 septembre.—15 ans.)
- M. Flaud, à Paris ; gargoussier pour la marine impériale. (29 septembre.—15 ans.)
- M. Boche, à Paris ; capsules à tiges applicables aux cartouches des fusils se chargeant par la culasse. (20 octobre.—15 ans.)
- M. Volcker, à Paris; fabrication des capsules fulminantes. (31 octobre.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 8 juin 1867.)
- PROPULSION.
- M. Encognère, à Paris ; axe propulseur à point d’appui mobile applicable à la navigation maritime à vapeur. (14 janvier.—15 ans.)
- M. Martel, à Pignans (Var) ; propulsion pour les bâtiments à vapeur. (3 février.—15 ans.)
- MM. Lowe et Wiche, à Paris ; propulsion des vaisseaux perfectionnée. (19 mars.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 19 février 1867.)
- MUe Prophète, à Paris; perfectionnements apportés à un appareil de locomotion et de propulsion. (Add. des 1er avril, 6 mai et 31 décembre.—Brevet du 8 juin.—15 ans.)
- M. Sang, à Paris; perfectionnements aux propulseurs pour paisseaux, canots, etc., pour les faire flotter et mouvoir sur et dans l’eau. (11 avril.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 16 septembre 1866.)
- M. Hervier, à Paris ; application de la force centrifuge à la propulsion des navires. (Add. du 14 mai. —Brevet du 10 novembre 1852.)
- M. Holm, à Londres; perfectionnements apportés dans la propulsion des navires. (17 mai.—15 ans.)
- M. Belleville, à Paris; appareil dit propulseur pneumatique, et par addition propulseur pneumo-hydrau-lique. (Add. du 24 mai.—Brevet du 6 mai.—15 ans.)
- M. Kingston, à Paris; perfectionnements dans les moyens de propulsion. (31 mai.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 17 septembre 1866.)
- M. Planavergne, à Cahors (Lot) ; locomotive à grande vitesse portant sur les axes de quatre grands cylindres roulant sur l’eau. (6 juin.—15 ans.)
- M. Faulcon, à Paris; propulseur pour machines de chemin de fer et de routes. (6 juin.—15 ans.)
- MM. Penny et Rogers, à Paris; propulseur à manivelle ou excentrique. (2 juillet.—15 ans.)
- M. Tournière, à Paris; moyen de propulsion sur l’eau. (20 juillet.—15 ans.)
- M. Irving, à Paris ; perfectionnements aux roues à palettes servant de propulseurs aux navires. (4 août.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 29 juillet 1867.)
- MM. Spiller et Crowhurst, à Paris ; perfectionnements dans la propulsion des bateaux à vapeur.
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- PUB
- (10 août.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 3 février 1867.)
- M. Griffiths, à Paris ; perfectionnements dans la propulsion des navires. (3 septembre.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 26 février 1867.)
- M. Rowet, à Paris; roues à aubes perfectionnées pour la propulsion des navires, dites roues à aubes à cylindres. (5 septembre. — Patente anglaise de
- 14 ans, expirant le 1er mars 1867.)
- M. Malins, à Paris; système d’application de la propulsion atmosphérique aux voies ferrées. (24 septembre.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 16 mars 1867.)
- M. Auzet, à Marseille; application de la pompe aspirante et foulante à la propulsion des navires. (28 septembre.—15 ans.)
- M. Salmon, à Lyon ; application d’un rouleau creux à la traction sur terre et sur eau. (Add. du 29 octobre. — Brevet du 3 novembre 1852.)
- M. Higginson, à Paris ; perfectionnements dans la propulsion des navires et bateaux. (Add. du
- 15 novembre.—Brevet du 11 octobre.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 16 septembre 1867.)
- MM. Faure de Vilatte et Moreau, à Paris; propulsion pour navires à vapeur. (15novembre.—15 ans.)
- M. Hédiard, à Paris ; propulseur à palettes immergées applicable à tous les bateaux sur mer, sur rivières et sur canaux. (21 novembre.—15 ans.)
- M. Mackay, à Paris ; appareil de propulsion perfectionné pour vaisseaux. (29 novembre.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 29 juillet 1867.)
- M. Fisher, à Paris; perfectionnements aux propulseurs des navires. (30 novembre.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 26 août 1867.)
- M. Lannes de Montebello, à Mareuil-sur-Ay ; propulseur sous-marin. (10 décembre.—15 ans.)
- M. Sicardo, à Marseille; roue à aubes pivotantes par une double manivelle servant de propulseur aux bâtiments à vapeur. (17 décembre.—15 ans.)
- M. Letestu, à Paris ; perfectionnements généraux dans les propulseurs marins. (Add. du 30 décembre.—Brevet du 26 septembre.—15 ans.)
- PUBLICITÉ.
- M. Blanchot, à Paris; affichage. (Add. des 20 janvier et 1er juin.—Brevet du 17 janvier 1852.)
- M. Birraux, à Lyon; affichage sans collage et sans dégradations. (25 février.—15 ans.)
- MM. de Serre de Saint-Roman et Bernard, à Paris; voitures-affiches-omnibus transparentes, lisibles le jour et la nuit. (25 février.—15 ans.)
- M. des Moutis , à Paris ; système de publicité. (26 février.—15 ans.)
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- MM. Canteloup fils et Journet, aux Batignolles (Seine); écussons artistiques, annonces. (Add. du 28 février.—Brevet du 11 janvier.—15 ans.)
- M. Alexandre, à Paris ; mode de publicité particulière collective. (1er mars.—15 ans.)
- M. Houdayer, à Paris ; système de publicité. (21 avril.—15 ans.)
- M. Richard, à Passy (Seine); conservatoire de publicité pour tous documents d’offre et dedemande. (Add. des 29 avril et 28 novembre. — Brevet du 30 novembre 1853.)
- M. Toussaint, à Paris; mode de publicité. (6 mai. —15 ans.)
- M. Hossfeld, à Paris; publication en diverses langues. (7 juin.—15 ans.)
- M. des Moutis, à Paris ; mode de publicité. (11 juin.—15 ans.)
- M. Motley, à Paris; tableaux de lettres pour l’indication des rues, etc. (11 juin.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 16 décembre 1866.)
- M. Andxieu, à Paris; panorama-annonce. (3 août. —15 ans.)
- M. Moutié fils, aux Batignolles ( Seine ); système de tableaux dans lesquels se meuvent des affiches. (27 août.—15 ans.)
- M. Edme, à Paris; porte-journal mécanique. (15 octobre.—15 ans.)
- M. du Chastaingt, à Paris; bans-affiches. (22 octobre.—15 ans.)
- M. Bernain, à Paris ; plans de ville dans les cahiers de papier à cigarettes. (25 octobre.—15 ans.) M. Serf, à Paris ; siége-affiche. ( 31 octobre. —
- 15 ans.)
- M. Brunet, à Paris; abat-jour-annonces. ( 28 novembre.—15 ans.)
- M. Chambelland, à Paris; système de publicité. (Add. du 28 novembre.— Brevet du 28 mai 1852.)
- M. Bach, à Toulouse; papier-adresse. ( 10 décembre.—15 ans.)
- M. Reville, à Paris; mode de publicité. ( 23 décembre.—15 ans.)
- M. Orry, à Paris; édifice indicateur à panneaux transparents. (Add. du 24 décembre. — Brevet du
- 16 décembre.—15 ans.)
- M. Aulnette , à Neuilly ( Seine ) ; annonces synoptiques. (26 décembre.—15 ans.)
- PUITS.
- MM. Biehler, à Pontarlier, Biehler ( Henri ) et Pavy, à Saint-Ferjeux ( Doubs ); application des mines acidées au percement des puits et souterrains. (2 juin.—15 ans.)
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- M. Espiard de Colonge, à Paris ; puits métallique pour explorer les eaux. (24 septembre.—15 ans.)
- RÉFRIGÉRATION.
- M. Vion, à Paris; perfectionnements apportés à la production du froid par l’évaporation. ( Add. du 27 janvier.—Brevet du 20 décembre 1852.)
- M. Lips, au Coutades (Bas-Rhin) ; sabotière en cristal dite glacier sanitaire. (Add. du 11 mai.— Brevet du 6 mai.—15 ans.)
- M. Matters , à Paris ; perfectionnements aux appareils à glacer et baratter. (12 mai.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 4 mai 1867.)
- M. Nesmond, à Paris ; réfrigérateur fonctionnant par la compression alternant avec la dilatation de l’air ou de tout autre gaz permanent. (Add. du 7 juillet;—Brevet du 4 août 1852.)
- M. Dutilleul, à Paris; archure réfrigérante mobile. (16 septembre.—15 ans.)
- M. Wells, à Paris; réfrigérateur mécanique pour la bière. (31 octobre.—15 ans.)
- M. Guillaume, à Savignies ( Oise ); fontaine al-carazas rafraîchissant l’eau et montée sur un piédestal. (6 décembre.—15 ans.)
- RELIURE.
- M. Gasté, à Paris; reliure des registres de commerce, livres, atlas, etc. (1er février.—15 ans.)
- M. Prouane, à Paris; presse à double levier pour les relieurs. (18 mars.—15 ans.)
- M. Bauchet-Verlinde, à Lille; reliure de sûreté. (25 mars.—15 ans.)
- M. Lacaze, à Paris; application du caoutchouc à la reliure des livres , etc. (20 avril.—15 ans.)
- Mme Poussin née Bodin, à Paris; application de la gutta-percha à la reliure, à la gaînerie, au cartonnage, etc. (7 juillet.—15 ans.)
- M. Perry, à Paris; manière de relier les livres afin de faciliter les recherches. (8 juillet.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 16 février 1867.)
- M. Effert, à Riga ( Russie ); cartons propres aux couvertures. (1er août.—15 ans.)
- M. Arnold, à Paris; reliures. (16 août.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 3 mai 1867.)
- M. Sy, à Paris; presse à rogner pour imprimeurs, lithographes, relieurs. (20 août.—15 ans.) remorque (systèmes de ).
- MM. Verpilleux frères et Genissieux, à Rive-de-Gier (Loire) ; perfectionnements aux bateaux à vapeur remorqueurs. (8 janvier.—15 ans.)
- M. Delaloge, à Paris; système de remorque des bateaux sur les rivières. (4 février.—15 ans.)
- M. Morel, à Paris; cara-calme, pour haler les bâtiments en temps de calme. (28 avril.—15 ans.)
- RUB
- M. Arnoux, à Paris; procédé de halage et de traction. (6 juin.—15 ans.)
- M. Liddel, en Angleterre; système de halage sur les canaux. (5 juillet.—15 ans.)
- MM. Breittmayer et Corradi, à Lyon; grappins remorqueurs pour la navigation des fleuves et rivières. (9 septembre.—15 ans.)
- M. Méton, à la Voûte ( Ardèche ); machine dite frein remorqueur. (2 novembre.—15 ans.)
- MM. Gatget et Moreaux, à Lyon; système de remorquage perfectionné. (23 décembre.—15 ans.)
- ressorts.
- MM. Perdrix et Mermet, à Paris; ressort élastique enfermé dans un tube et destiné à divers usages. (20 octobre.—15 ans.)
- ROBINETS.
- M. Catala, à Paris; robinet à marche circulaire pour l’eau, la vapeur ou les gaz. (5 janvier. — 15 ans.)
- M. Cadet, à Paris; robinet à soupape. (Add. des 1er février et 29 juin.—Brevet du 24 décembre 1850.)
- MM. Letievent, Thomas et Port, à Paris; robinets en bois garnis, au bout, d’un liège à vis maintenu par une virole en bois à vis, propres au commerce, (5 février.—15 ans.)
- M. Feuillatre, à Paris ; genre de robinet de garde-robe. (15 février.—15 ans.)
- M. Szimansli, à Passy; perfectionnements aux robinets et cannelles pour différents usages. (Add. du 13 avril.—Brevet du 13 avril.—15 ans.)
- M. Guinier, à Paris; robinets perfectionnés. (Add. du 20 avril.—Brevet du 17 février.—15 ans.)
- M. Gourdon, à Paris; robinet pour liquides, gaz. (Add. du 25 mai.-----Brevet du 27 avril 1852.)
- M. Chalon, à Paris; genre de robinet. (9 août. —15 ans.)
- M. Cattaert, à Paris ; robinet à fermeture en verre plan. (Add. du 19 août.—Brevet du 27 juin 1851.)
- M. Trottier, à Angers; robinet-tube en caoutchouc. (Add. du 31 octobre.—Brevet du 17 septembre.—15 ans.)
- M. Eve, à Paris ; application des clefs en étain ou en composition sur tous les robinets en cuivre ou en fonte de fer. (9 novembre.—15 ans.)
- RUBANS.
- M. Royet, à Saint-Étienne (Loire); mode d’exécution des rubans velours. (27 janvier.—15 ans.)
- M. Mortier, à Saint-Chamond (Loire); système économisant de la chaîne ou de la trame, ou l’une et l’autre ensemble, dans la fabrication de toute espèce de rubans. (10 février.—15 ans.)
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- SAL
- M. Vignot, à Saint-Étienne; système de régulateur et modérateur dans la fabrication des rubans. (12 mars.—15 ans.)
- M. Mondon, à Saint-Étienne ; système consistant à moirer les rubans, le satin, le velours, la gaze et le taffetas à réserve. (15 mars.—15 ans.)
- M. Barlet, à Saint-Étienne; perfectionnements à son système mécanique produisant le velours épinglé sur ruban. ( Add. du 18 avril. — 26 mars. — 15 ans.)
- M. Bodoy, à Saint-Étienne ; fabrication de ruban dit ruban tuyauté. (25 juillet.—15 ans.)
- M. Bouchouse, à Montaux (Loire) ; perfectionnement apporté aux métiers à la Jacquard pour la fabrication des rubans épinglés. (3 août.—15 ans.)
- M. Colcombet, à Saint-Étienne ; système de rubans-chaînettes à fils tordus. (6 août.—5 ans.)
- M. Payre, à Saint-Étienne; métier à ruban dit système Payre. (6 août.—15 ans.)
- MM. Bobert et Dodevey, à Saint-Étienne ; régulateurs pour métiers à rubans. (2septembre.—15ans.)
- MM. Trescartes et Fiasson, à Paris; bascule à poulie et coulisses, et assemblage des lisses pour la fabrication des rubans en velours. (3 septembre.— 15 ans.)
- MM. Froisse et Boulin, à Saint-Étienne; procédé de fabrication de ruban appliqué aux métiers-tambours. (15 octobre.—15 ans.)
- M. Lantz aîné, à Saint-Étienne; système de tramage de ruban. (17 octobre.—15 ans.)
- M. Faivre, à Paris; genre de ruban de velours découpé à fond de tissu et à ornement en relief. (11 novembre.—15 ans.)
- M. Delorme, à Saint-Étienne; battant ascensionnel brocheur pour rubans. (15 novembre.—15 ans.)
- MM. Bezon et Crétin, à Lyon; production des effets-velours sur rubans. (25 novembre.—15 ans.)
- SACS ET CABAS.
- M. Finqueneisel, àRacrange (Moselle); sacs sans couture. (9 février.—15 ans.)
- M. Zimberg, à Paris; cabas-marquise. (Add. du 2 mai.—Brevet du 13 janvier.—15 ans.)
- M. Béal aîné, à Paris; genre de cabas. (5 août.— —15 ans.)
- M. Schafer, à Paris; sacs de voyage. (22 novembre. — Patente anglaise de 14 ans, expirant le 1er août 1867.)
- SALUBRITÉ.
- MM. Alix et Savonnière, à Paris; assainissement des voies publiques ayant pour résultat la conservation des arbres. (2 février.—15 ans.)
- M. Chcmeroy, à Paris; bornes-fontaines. (Add.
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- des 21 mars, 17 septembre.—Brevet du 19 janvier 1852.)
- M. Townley, à Paris; appareils pour l’arrosage des rues et la conduite des eaux. (6 mai.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 8 octobre 1866.)
- M. Clavières, à Paris; colonne-phare et urinoir. (21 mai.—15 ans.)
- MM. Guiblet et Colombe, à Paris ; voiture ou brouette mécanique propre à balayer les rues. (6 septembre.—15 ans.)
- sauvetage (appareils de).
- M. de Saint-Simon-Sicard, à Paris; appareil et système photo-chimico-sauveurs. (Add. du 18 janvier.—Brevet du 12 févrierl849.)
- Le même; extraction des navires naufragés. (Add. du 2 juin.—Brevet du 18 décembre 1852.)
- MM. Delange et Emoux, à Paris; appareil de sauvetage perfectionné. (21 juin.—15 ans.)
- M. Crignier, à Amiens (Somme); ceinture de sauvetage. (22 juin.—15 ans.)
- MM. Mazard et comp., à Lyon; appareil de natation insubmersible pour le sauvetage. (Add. du 1er août.—Brevet du 2 août 1852.)
- M. Thompson, aux États-Unis; appareils de sauvetage perfectionnés. (24 octobre.—15 ans.)
- M. Besgian, à Paris; appareil de natation dit sauvetage portatif. (21 décembre.—15 ans.)
- SAVON ET EAUX SAVONNEUSES.
- M. Laroche, à Paris; fabrication des savons. (17 mars.—15 ans.)
- MM. Cavelier et Boniface frères, à Sotteville-lès-Rouen (Seine-Inférieure); application des huiles de pignon d’Inde et de Béreff à la fabrication du savon, à la teinture en rouge, etc. (6 avril.—15 ans.)
- M. Bucurd, à Marseille ; fabrication du savon par l’emploi de l’huile de palme. (30 avril.—15 ans.)
- MM. Lamar et Pauris, à Paris ; savon à l'huile de foie de morue. (14 mai.—15 ans.)
- MM. Plèney et Bernard, à Marseille; fabrication du savon. (11 juin.—15 ans.)
- M. Lesage, à Belleville ; dispositions mécaniques pour peloter les savons. (18 juin.—15 ans.)
- M. Tournière, à Paris; fabrication de savon et utilisation des résidus. (12 juillet.—15 ans.)
- MM. Encontre et Leroux, à Paris; savon économique en poudre. (16 août.—15 ans.)
- M. Péchoin, à Nancy; utilisation des eaux savonneuses sans emploi. (19 août.—15 ans.)
- MM. Péchoin frères à la Chapelle-Saint-Denis ; transformation en savons ordinaires des savons obtenus en versant, dans les eaux savonneuses sans
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- emploi, des sels terreux ou métalliques. (10 septembre.—15 ans.)
- MM. Tabourin et Lembert, à Lyon; décomposition des eaux savonneuses des ateliers de teinture de soie pour en retirer la matière grasse. (12 septembre.—15 ans.)
- M. Deleveau, à Marseille ; traitement des corps gras pour savons et bougies stéariques, et mode de fabrication des savons. (17 décembre.—15 ans.)
- SÉCHAGE.
- M. Dauge, à Paris; séchage à Pair chaud pour papiers, cartons, tissus, etc. (17 mars.—15 ans.)
- M. Knight, aux États-Unis; perfectionnements dans le lavage ou séchage du tablier sans fin en caoutchouc, employé dans l’impression des indiennes, sans le retirer de la machine. (30 avril.— Patente américaine de 14 ans, expirant le 27 août 1864.)
- M. Vidalin, à Lyon; machine à sécher et lustrer les soies. (6 mai.—15 ans.)
- M. Herbecq, àÉclaibes (Nord) ; séchoir ou tou-raille mobile à toile sans fin. (7 juin.—15 ans.)
- M. Muller, à Paris; appareils propres à chauffer, sécher et évaporer. (20 juin.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 15 décembre 1866.)
- MM. Vallery et Lacroix, à Rouen; machine à dresser, élargir et sécher les tissus. (Add. du 12 juillet.—Brevet du 31 janvier 1851.)
- M. Pasquier, à Reims (Marne); machine à sécher les bandes et les tissus. (Add. du 24 octobre. — Brevet du 25 octobre 1852.)
- M. Hélaine, à Lyon; séchage des soies teintes, au moyen d’un courant d’air produit par machines soufflantes ou aspirantes. (18 novembre.—15 ans.)
- M. Tulpin, à Rouen; machine à exprimer l’eau des tissus et fils, par la force centrifuge, avec mouvement à vitesse différentielle par frictions. (Add. du 18 novembre.—Brevet du 2 juillet.—15 ans.)
- M. Rogeat, à Lyon ; dessiccateur Talabot-Persoz-Rogeat. (Add. du 30 décembre.—Brevet du 28 avril. —15 ans.)
- SELLERIE.
- M. Schmit, à Metz ; trois nouveaux genres d’éperons. (10 janvier.—15 ans.)
- M. Billard, à Nevers; courroie indécousable au frottement. (25 janvier.—15 ans.)
- M. Crépinet, à Paris ; muselière pour tous les animaux. (Add. du 4 février.—Brevet du 5 février 1852.)
- M. Montamat, à Paris ; éperon à canon à large et petite bande. (4 avril.—15 ans.)
- M. Noël, à Meaux ; bride de cheval. (Add. des
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- 6 avril et 11 juillet.—Brevet du 20 septembre 1850.)
- M. Arnal, à Marseille; œillères à brisure, etc. (Add. du 17 juin.—Brevet du 17 juillet 1852.)
- M. Prouvèze-Sirot, à Châlons-sur-Saône ; procédé pour atteler, dételer et enrayer les voitures à un cheval à deux ou quatre roues. (Add. du 29 juin. —Brevet du 28 mai.—15 ans.)
- M. Charlet, à Bruxelles; selle à faux siège incompressible en caoutchouc vulcanisé. (9 juillet.— Brevet belge de 15 ans, expirant le 31 mai 1868.)
- M. Pinte, à Paris ; étrier normal et de sécurité. (Add. des 20 juillet, 19 septembre et 26 novembre. —Brevet du 12 juillet.—15 ans.)
- M. Marner, à Metz; système d’éperons. (Add. du 1er août.—Brevet du 11 octobre 1851.)
- MM. Laugenhagen frères, à Saar-Union (Bas-Rhin); tresses mécaniques faites 1° avec delà paille, 2° des feuilles de palmier, 3° de manille, 4° de la soie végétale. (18 août.—15 ans.)
- M. Lmc/ie,àRouen; harnais mécanique. (25 août. —15 ans.)
- M. Faure, à Lyon ; platine à piston formant le bas des colliers anglais. (27 septembre.—15 ans.)
- M. Blackwell, à Paris; sellerie, harnachement et courroies reliant des parties du harnais. (8 octobre. — Patente anglaise de 14 ans, expirant le 9 mars 1867.)
- M. Wilkinson, à Paris; bandes, courroies, brides, ceintures. (31 octobre. — Patente anglaise de
- 14 ans, expirant le 11 octobre 1867.)
- M. Hermet, à Paris; genre de harnais complet pour les trains d’artillerie et autres. (Add. du 23 novembre.—Brevet du 28 octobre 1852.)
- M. Barnier, à Paris; perfectionnements dans la sellerie et le harnais. (25 novembre.— Patente anglaise de 14 ans, expirant le 11 novembre 1867.)
- SERRURERIE.
- MM. Dandoy-Mailliard, Lucq et comp., à Mau-beuge ( Nord ); étau à flottes. (7 janvier.—15 ans.)
- M. Pêtrement, à Paris; machine à écrous. (Add. du 11 janvier. — Brevet du 14 janvier 1852.)
- M. Monneyres, à Nantes; perfectionnements aux becs-de-cane de serrurerie. (1er février.—15 ans.)
- M. Henry, à Montmartre ( Seine ); serrure de sûreté sans garnitures. (28 février.—15 ans.)
- M. Laurent, a Houécourt (Vosges); écrous de vis à enrayer les voitures. (14 mars.—15 ans.)
- M. Collenot, à Saint-Dizier; fabrication mécanique de boulons, écrous, vis, rivets. (20 avril.—
- 15 ans.)
- M. Gentillon, à Marseille; espagnolette adaper-tile et à crochets courbe spicloïde. (20 juin.—15 ans.)
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- SCI
- MM. Dandoy-Mailliard, Lucq et eomp., à Paris ; construction des clefs à écrou. (22 juin.—15 ans.]
- Les mêmes; construction des étaux. ( 22 juin. — 15 ans.)
- M. Sarrade, à Paris; construction des cadenas. (2 juillet.—15 ans.)
- MM. Sculfort, Maillard et Meurice, à Paris; étaux parallèles. (Add. du 13 juillet.—Brevet du 10 juin. —15 ans.)
- M. Rotru, à Roubaix; espagnolette perfectionnée. (Add. du 20 août. — Brevet du 11 mai 1849.)
- M. Cotterill, en Angleterre; perfectionnements apportés aux serrures. (23 août.—15 ans.)
- M. Newberg, à Paris; perfectionnements aux charnières, fiches, gonds, etc. (23 août. — Patente anglaise de 14 ans, expirant le 3 février 1867.)
- M. Parnell, à Paris; fabrication des pênes et gâches de serrures. (15 septembre.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 23 novembre 1866.)
- M. Dechorin-Mely, à Saint-Etienne ( Loire ) ; serrure à ressort. (20 septembre.—15 ans.)
- M. du Bost, à Paris; serrure à combinaison et à clef mobile. (24 septembre.—15 ans.)
- M. Bonneterre, à Paris; mécanisme allant au tour pour faire des pas de vis de toute grandeur. (Add. du 21 octobre.—Brevet du 20 octobre 1852.)
- M. Bricard, à Paris; serrures et becs-de-cane en usage dans les bâtiments. (Add. du 24 octobre. —Brevet du 25 octobre 1852.)
- M. Klein, à Paris ; clavette de sûreté applicable aux volets, persiennes, etc. (9 novembre.—15 ans.)
- M. Magaud-Charf, à Marseille; serrure. (Add. du 31 décembre.—Brevet du 17 janvier 1852.)
- SCIES ET SCIERIES.
- M. Biaise, à Paris; régulateur de scies. (Add. du 12 janvier.—Brevet du 26 juin 1852.)
- MM. A. Fessart et comp., à Méru ( Oise ); scie circulaire à chanfrein ou biseau. (22 janvier. — 15 ans.)
- M. Garot, à Paris; scie à marbre, pierre et autres matières dures. (16 février.—15 ans.)
- M. Velu, à Saint-Mandé ( Seine ); système de sciage à la mécanique. (28 février.—15 ans.)
- M. Bricheteau, àSaint-Martin-le-Vinoux (Isère); scie à bois mécanique. (7 mars.—15 ans.)
- M. Barker, à Paris; perfectionnements dans le sciage des bois. (3 mai.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 3 mai 1853.)
- M. Esprit, à Lyon ; scie mécanique sans fin propre à chantourner les bois. (30 juillet.—15 ans.)
- Mme Mauger née Thuillier, aux Thernes (Seine); scies circulaires à supports mobiles pour scier tous
- Tome II. — 54e année. 2e série. —
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- les bois. (Add. du 18 août.—Brevet du 17 mai 1851.)
- MM. Monier et Rigaut, à la Villette ( Seine ); scierie à chariot et à cylindre pour scier les bois sur leur maille. (29 octobre.—15 ans.)
- M. Prudhomme, au Havre; machine à scier le bois. (23 novembre.—15 ans.)
- M. Perin, à Paris; mécanique débitant les bois. (Add. du 5 décembre.—Brevet du 29 août 1846.)
- M. Delaporte, à Paris; scie à ruban. ( 9 décembre.—15 ans.)
- SCULPTURE.
- M. Malide, à Paris; machine sculpteur. (19 mai. —15 ans.)
- M. Boitteux, à Paris; machine à sculpter sur le bois à surface plane toutes sortes de figures, fleurs, etc., en creux ou en relief. (Add. du 7 octobre.—Brevet du 10 décembre 1852.)
- SIPHONS.
- MM. Leroy et Huraux, à Paris; genre de siphon-vide-bouteille. ( Add. du 10 janvier. — Brevet du 11 octobre 1852.)
- M. Richard, à Lyon ; siphon à soupape propre à vider les liquides mousseux. (5 avril.—15 ans.)
- M.Erwerlé, à Lyon; siphon pour liquides gazeux. (14 mai.—15 ans.)
- M. Richard, à Paris; siphon céramique et vitrifié avec appareils, vases ou bouteilles pour gaz, liquides gazeux, essences, etc. (27 octobre.—15 ans.)
- SONDAGE.
- M. Blanch, à Fourques ( Pyrénées-Orientales ); sonde économique pour le forage. (19 avril.—15 ans.)
- SOUDURE.
- M. Stirling, à Paris; fabrication de feuilles métalliques et manière de les souder. (Add. du 23 mars.—Brevet du 31 mars 1851.)
- M. Greslê, à Paris; lampe servant à souder. (4 avril.—15 ans.)
- M. Domingo, à Paris; broyage dessoudures de cuivre, et soudure pour fer. (14 mai.—15 ans.)
- SOUFFLETS.
- M. Sirot-Wergret, à Beuvrages ( Nord); système de soufflet à secteur alternatif et à vent continu. (25 janvier.—15 ans.)
- M. Chambry, à Lyon; soufflet à rotation et à vent continu. ( Add. du 28 mai. — Brevet du 19 mai 1852.)
- M. Cornil, à Saint-Etienne; système de soufflet de forge dit soufflet-sablier. (9 juillet.—15 ans.)
- SOUPAPES.
- M. Breton, à Paris; soupapes de machines pneumatiques agissant indépendamment de l’électricité
- Septembre 1855. 73
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- SUC
- de l'air, pour machines à vapeur. (Add. du 21 mars. —Brevet du 31 août 1852, avec son frère.)
- M. Bonnin, à Paris; soupape à double fermeture sur le cours d’une conduite. (15 juillet.—15 ans.)
- Le même; clapets à double fermeture. (19 août. —15 ans.)
- M. Guilmet, à Paris; soupape à ressort pour fermer les trous recevant les boulons des devantures de boutique, etc. (Add. du 22 septembre.—Brevet du 1er juillet.—15 ans.)
- stores. Voyez Persiennes.
- SUBSTANCES ALIMENTAIRES.
- M. Magnin, à Clermont-Ferrand; fabrication de pâtes au salep de Perse. (5 mars.—15 ans.)
- M. Bouilliez-Delombre, à Savy-Berlette ( Pas-de-Calais ); aliment stomacophile. (23 mars.—15 ans.)
- M. Cordier, à Paris; préparation alimentaire. (10 mai.—15 ans.)
- M. Tellier, aux Balignolles ( Seine ) ; préparations alimentaires. (15 juin.—15 ans.)
- M. Civel, à la Yille-en-Bois (Loire-Inf.) ; appareil à cuire la sardine. (28 novembre.—15 ans.)
- Mme Bimont née Bourgeois, aux Batignolles ( Seine ); sirops, pastilles, etc., d’osmazôme, alimentaires, et application de cette substance. (Add. du 21 décembre.—Brevet du 22 décembre 1852.)
- SUCRE.
- M. Couve, à l’île Maurice ( colonies ) ; procédé pour purger les sucres. (3 février.—15 ans.)
- MM. Numa Grar et comp., à Paris; procédés d’extraction du sucre cristallisable des végétaux qui le contiennent. (15 février.—15 ans.)
- M. Ducolombier, commune de la Pointe-à-Pitre ( Guadeloupe ); machine destinée à l’extraction du sucre de la canne. (22 février.—15 ans.)
- M. Gouley, à Honfleur (Calvados); blanchiment des sucres de canne en pains. (23 février.—15 ans.)
- M. Chavanes, à Orléans; appareil centrifuge pour purger et claircer les pains de sucre en forme. (Add. du 4 mars.—Brevet du 15 novembre 1849.)
- M. Candelier, à Wazemmes (Nord); appareil pour purger et blanchir les sucres bruts et en pains. (Add. du 12 mars.—Brevet du 3 mars 1852.)
- M. Turck, à Paris; fabrication du sucre. ( Add. du 17 mars.—Brevet du 9 avril 1852.)
- M. Brooman, à Paris; fabrication du sucre. (Add. des 20 avril, 12 mai. — Brevet du 26 juin 1852.)
- Le même; fabrication du sucre et appareils servant à cette fabrication. ( 23 avril. — Patente anglaise de 14 ans, expirant le 7 octobre 1866.)
- M. Nash, à Paris ; traitement et raffinage du su-
- TAB
- cre. (30 avril. — Patente anglaise de 14 ans, expirant le 13 avril 1867.)
- MM. Traxler et Leplay, à Paris; fabrication du sucre. (27 juin.—15 ans.)
- M. Joly, à Paris; extraction du sucre de canne et de betterave. (29 juin.—10 ans.)
- M. Verdeur, à Bordeaux; blanchiment des sucres en pain. (14 juillet.—15 ans.)
- Mme Michel des Guis et son fils mineur, à Paris; appareil mécanique de blanchiment et de clairçage des sucres. (Add. du 14 juillet.— Brevet du 5 janvier 1852.)
- M. Nind, à Londres; appareils propres à l’extraction du sucre de la canne. (19 août.—15 ans.)
- M. Théry, à Seraucourt-Grand (Aisne); cylindre purgeur. (20 août.—15 ans.)
- M. Pidding, à Roubaix (Nord); manière de préparer les substances saccharines, machines et appareils employés à cet effet. (26 août.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 17 février 1867.)
- M. Desbœuf, à Bordeaux ; formes à sucre. (19 septembre.—15 ans.)
- M. Camoin, à Marseille; raffinerie des sucres. (3 octobre.—15 ans.)
- M. Lacambre, à Bruxelles; fabrication du sucre de betterave. (13 octobre.—15 ans.)
- M. Perrineau, à Paris; forme à sucre. (17 octobre.—15 ans.)
- M. Guilbault, à Saintes ( Charente-Inférieure); appareil à trois chaudières et à vapeur surchauffée à volonté, pour la distillation et la fabrication du sucre. (18 octobre.—15 ans.)
- M. Finzel, à Paris; raffinage du sucre. ( 10 novembre. — Patente anglaise de 14 ans, expirant le 7 mai 1867.)
- M. Bessemer, à Paris; concentration des substances saccharines et autres, etc., etc. ( Add. du 23 novembre.—Brevet du 5 août 1852.)
- Le même; appareils pour exprimer le jus sac-charin des cannes à sucre. (Add. du 24 novembre. —Brevet du 30 août 1852.)
- M. Pfeifer, à Lille; fabrication et raffinage du sucre. (3 décembre.—15 ans.)
- M. Brassins, à Douai (Nord); machine à purger les sucres. (13 décembre.—15 ans.)
- M. Bessemer, à Londres; appareil à concentrer les fluides saccharins. (24 décembre.—15 ans.)
- TABLETTERIE.
- M. Barbé, à Paris; objets de tabletterie en écaille, buffle, corne et gélatine. (21 juin.—15 ans.)
- M. Perot, à Paris; poudre d’écaille ou de corne. (31 août.—15 ans.)
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- MM. Gomlier et comp., à Paris ; différentes applications de la corne. (28 octobre.—15 ans.)
- TAMISAGE.
- M. le Moulnier, à Paris ; appareil tamisant plâtre, graines, etc. (22 octobre.—15 ans.)
- M. Dufailly, à Clamarl ( Seine ); sas métallique. (16 novembre.—15 ans.)
- TANNAGE.
- M. Picot de la Peyrouse, à Bruxelles; tannage de peaux et cuirs. (8 janvier.—15 ans.)
- M. Sibille, à Paris; tannage. (12 mars.—15 ans.)
- M. Gueit ( Joseph, Simon et Théophile ); économie apportée à la tannerie. (16 mars.—15 ans.)
- M. de Kercado, à Strasbourg; procédé minéral de tannage de peaux. (22 mars.—15 ans.)
- MM. Arthus frères, à Paris; appareil purgeur de chaux à l’usage des tanneries. (4 octobre.—15 ans.)
- M. Blet, à Paris; tannage des cuirs. (21 octobre. —15 ans.)
- M. Pichon, à Dijon; procédé activant le tannage des peaux sans acide. (28 novembre.—15 ans.)
- M. Lemaire, à Paris; préparation et tannage des peaux. (17 décembre.—15 ans.)
- M. Baley père, à Port-Launoy ( Finistère ); tannage des cuirs. (26 décembre.—15 ans.)
- M. Armange, à Belleville ( Seine); application, au tannage et pour la teinture, d’un produit naturel exotique. (26 décembre.—15 ans.)
- TEINTURE.
- MM. Tome et Biot, à Paris; procédé applicable à la teinture. (2 mars.— 15 ans.)
- M. Tombe, à Valenciennes ( Nord ); teinture des peaux. (2 avril.—15 ans.)
- M. Paulowits, à Saint-Etienne; moyens de teindre en or et argent les peaux, la soie, le fil et le coton à coudre et à tisser. (22 avril.—15 ans.)
- M. Warmont, à Neuilly (Seine); moyens pour fixer, par la teinture et dans un seul bain, toutes les couleurs des dessins sur les peaux, et surtout celles pour les tapis. (22 avril.—15 ans.)
- MM. Ogier, à Montmartre, Barnoux, à Paris; teinture en toutes couleurs. (18 mai.—15 ans.)
- M. Francillon, à Puteaux (Seine) ; procédés perfectionnés de teinture. (30 mai.—15 ans.)
- M. Thomson, à Paris; appareils employés dans la teinture et le blanchiment. (2 juin. — Patente anglaise de 14 ans, expirant le 24 novembre 1866.)
- MM. Pincoffs et Schunck, à Paris; traitement de la garance et autres plantes rubiacées, et de leurs produits, pour substances tinctoriales. (Add. du 7 juin. — Brevet du 4 avril.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 15 octobre 1866.)
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- MM. Depoully père et fils, à Paris; procédés dits teinture galvanique métallique. (Àdd. du 18 juin.— Brevet du 19 juin 1852.)
- M. Bousseville, à Paris; préparation de soies sauvages dites thosso, pour la teinture. ( 9 juillet. — 15 ans.)
- M. Antheaume, à Paris; matière colorante. (11 juillet.—15 ans.)
- Mmes Michaud et sœurs, à Morez (Jura); procédé propre à teindre le bois, façon marqueterie. (Add. du 1er août.—Brevet du 3 avril 1849.)
- M. Weber, à Mulhouse ( Haut-Rhin ) ; teinture automate. (9 août.—15 ans.)
- M. Saint-Lager, à Lyon ; application, à la teinture, de quelques mordants ferrugineux. (Add. du 29 août.—Brevet du 26 mai.—15 ans.)
- M. Guinon, à Lyon; emploi et vente de l’extrait du pin et autres conifères en remplacement du cachou. (10 septembre.—15 ans.)
- MM. Bellon et Bérenger, à Lyon; teinture provenant de l’extrait de la coque verte de la noix, etc. (3 octobre.—15 ans.)
- M. Guinon, à Lyon ; emploi du tan au lieu du cachou, dans la teinture. (12 octobre.—15 ans.)
- MM. Vindry neveu et comp., à Lyon; emploi de la feuille de noyer à la teinture de la soie en noir. (27 octobre.—15 ans.)
- MM. Boyer et Ducros, à Nîmes ( Gard ); substance tinctoriale. (9 novembre.—15 ans.)
- M. Bellancourt, à Reims; deux compositions chimiques employées dans la teinture des laines pour remplacer le tartre. (28 novembre.—15 ans.)
- M. Boger, à Paris ; teinture propre à l’emploi de la fabrication des laines, pour tissus, baréges, etc. (1er décembre.—15 ans.)
- M. Poinsignon, à Paris; teinture sur corne. (29 décembre.—15 ans.)
- TÉLÉGRAPHIE ÉLECTRIQUE.
- M. Fowler, à Paris; manière de coucher les fils de télégraphie électrique. (6 janvier.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 21 octobre 1866.)
- M. Kilner, à Paris; moyens d’isoler les télégraphes électriques. (14 janvier.—15 ans.)
- M. Prudhomme, à Paris; moyen de recouvrir en gutta-percha les fils électriques. (Add. du 25 février.—Brevet du 24 décembre 1852.)
- M. Mathieu, à Clermont-Ferrand; indicateur télégraphique pour sonnettes. (8 mars.—15 ans.)
- M. Laisné, aux Batignolles; transmission des dépêches par voie électrique. (18 mars.—15 ans.)
- M. Couturier, à Paris; manière de recouvrir les
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- fils destinés à des usages télégraphiques. (Add. du 9 avril.—Brevet du 13 août 1852.)
- M. Desgoffe, à Paris ; appareil télégraphique. (21 mai.—15 ans.)
- M. Wilkins, à Paris; télégraphes électriques et instruments accessoires. (23 juillet. — Patente anglaise de 14 ans, expirant le 13 janvier 1867.)
- M. Callaud, à Paris; régulateur progressif applicable à la télégraphie. (17 août.—15 ans.)
- M. Jolivel, à Paris; traction à chape à scellement applicable aux télégraphes électriques. (Add. du 29 octobre.—Brevet du 23 novembre 1852.)
- M. Bordon, à Paris; télégraphe à signaux directs pour chemins de fer et à aiguilleur mécanique pour changements de voie. (26 novembre.—15 ans.)
- M. Paquerée, à Paris; appareil autolélégraphique signalant les convois. (15 décembre.—15 ans.)
- TENTES.
- M. Bazet, à Paris; tentes et étuves articulées. (22 octobre.—15 ans.)
- TIMBRES.
- M. Bazile, à Paris; timbre portatif de sûreté humide et sec. ( 19 janvier.—15 ans.)
- M. Marion, à Paris; mouille-timbre, mouille-pa-pier. (Add. du 13 avril.—Brevet du 13 octobre 1852.)
- M. Aspinall, à Paris; timbres, estampilles et cachets. (13 juillet. — Patente anglaise de 14 ans, expirant le 23 juin 1867.)
- M. Plancher, à Paris ; pâte recevant l’encre d’imprimerie pour timbres. (17 octobre.—15 ans.)
- TISSAGE ET TISSUS.
- M. Bénier, à Alger; transformation du palmier nain en filasse. (6 janvier.—15 ans.)
- MM. de la Morinière, Gonin et Michelet, à Paris; enlevage prismatique pour tissus. (7 janvier. — 15 ans.)
- M. Vieux, à Lyon; canlre à tension régulière et un courant à ligne droite pour les détracanoirs ronds pour étoffes de soie. (8 janvier.—15 ans.)
- M. Furnion, à Lyon; application (par tissage) du velours ou de la peluche unis ou façonnés à l’envers des étoffes façonnées. (11 janvier.—15 ans.)
- MM. Maurier, Eymard et comp., à Lyon; fabrication de velours de soie. (13 janvier.-—15 ans.)
- M. Barlet, à Saint-Étienne (Loire); procédé produisant le velours coupé au moyen du velours épinglé rasé après fabrication. (19 janvier.—15 ans.)
- M. David, à Saint-Étienne ; fabrication du velours. (Add. du 19 janvier.—Brevet du 3 avril 1852.)
- M. Hanrot, à Pont-Favagère (Marne); moteur mécanique pour un instrument d’épincetage ou nettoyage des tissus. (28 janvier. -—15 ans.)
- M. Cornet, à Paris ; tissu de nerfs et de cuir. (Add. du 11 février.—Brevet du 2 février.—15 ans.)
- MM. Duhal, à Reims (Marne); appareil propre à chiner et ombrer les tissus. (3 février.—5 ans.)
- M. Rumilly, à Amiens; perfectionnement du velours d’Utrecht et moyen employé. (Add. du 9 février.—Brevet du 16 novembre 1852.)
- M. Girod, à Paris; système de fabrication de peignes à tisser. (11 février.—15 ans.)
- M. Duchamp, à Lyon; plusieurs maillons pour la fabrication des tissus. (14 février.—15 ans.)
- M. Chappey, à Rouen; machine à couper et dresser les racles. (22 février.—15 ans.)
- M. Schischkar, à Paris; production d’un lustre brillant sur les tissus de coton, laine, lin, papier, bois, cuir, fourrures, porcelaine et produits céramiques. (22 février. — Patente anglaise de 14 ans, expirant le 8 décembre 1866.)
- MM. Duché et comp., à Paris; châles à dessins de couleur imitant la broderie. (24 février. —10 ans.)
- M. Erckmann, à la Villette (Seine);moyen propre à recouvrir de métal les matières textiles. (Add. du 2 mars.—Brevet du 10 novembre 1852.)
- M. Crétin, à Paris ; fabrication d’un tissu supportant les apprêts et le vernis. (5 mars.—15 ans.)
- M. Vouülon, à Londres; tissage des fils métalliques. (21 mars.—15 ans.)
- M. Vieville, à Paris; jours brésiliens sur tissus. (29 mars.—15 ans.)
- M. Dicktus-Lejeune, en Belgique; étoffe de laine et soie imitant la pelleterie fine telle que celle de chinchilla et autres. (31 mars.—15 ans.)
- M. Hodgson, à Paris; perfectionnements à la fabrication des étoffes tissées, textiles et à mailles, et au mécanisme employé. (4 avril.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 30 septembre 1866.)
- M. Provost, à Paris ; genre de crêpe sans couture pour deuil. (5 avril.—15 ans.)
- M. Rottner, à Lyon; appareils perfectionnés de la condition publique des soies. (5 avril.—15 ans.)
- MM. Rose et Lefèvre-Lacroix, à Boult-sur-Suip-pes et à Heutregiville (Marne); instrument pour raser et épeulir les mérinos. ( Add. des 6 avril et 5 juillet.—Brevet du 15 février.—15 ans.)
- M. Poulet, à Amiens; battant à six boîtes pour tissage de plusieurs couleurs. (6 avril.—15 ans.)
- M. Michels, à Paris; perfectionnements dans le tissage. (9 avril.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 30 septembre 1866.)
- MM. Boca, Henry, aux Batignolles (Seine) ; machine à effilocher toutes sortes de déchets et de chiffons de toute espèce. (16 avril.—15 ans.)
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- MM. Bruno-Perrin et Péalat, k Lyon; lissu-crêpe crêpé, façonné et brillant. (19 avril—15 ans.)
- M. Navellier, à Sotteville-lès-Rouen ; aspirateur ou supette pour aspirer le fil dans les navettes des tisserands. (20 avril.—15 ans.)
- M. Lehrner, à Pont-Favager (Marne); perfectionnements apportés dans l’épeutissage mécanique des étoffes de toute espèce. (21 avril.—15 ans.)
- M. Pierrard, à Reims; démêloir étireur k développement progressif pour peignage. (Add. des 25 avril et 25 juin.—Brevet du 12 janvier 1852.)
- M. Moulin, kLyon; système d’empoutage pour la 1 fabrication des étoffes de soie. (26 avril.—15 ans.)
- M. le Roy, k Paris; fabrication de tissus. (Add. du 2 mai.—Brevet du 5 mars. —15 ans.)
- M. Gillet, k Troyes; tricot floche ou maille retournée fait sur les métiers circulaires. (2 mai.—15 ans.)
- M. Marchand, k Amiens; mécanique k brosser le velours. (4 mai.—15 ans.)
- M. Duchamp, k Lyon; moyen de retourner continuellement les lisses employées pour la fabrication des tissus. (12 mai.—15 ans.)
- MM. Alcan et Limet, k Paris; préparation des cocons de décreusage de la soie grége et du frison, et de rouissagedes matières textiles, (limai.—15 ans.)
- M. ElUns, k Paris; perfectionnements dans les procédés et appareils propres k séparer la chènevotte de la filasse. (14 mai.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 2 octobre 1866.)
- M. Happe-rElrillard, k Cambray (Nord) ; fabrication d’un tissu en fil; le métier et les systèmes appliqués k ce métier. (14 mai.—15 ans.)
- MM. Chrétien et Hanosset, k Paris; perfectionnements aux tissus ouatés, en matières filamenteuses, et surtout a ceux en bourre de soie et en soie, pour couvre-pieds, couvertures. (20 mai.—15 ans.)
- M. Go-non, k Saint-Étienne; fabrication de velours façonnés, brochés par navettes ou par plongeurs sur rubans et étoffes de tout genre, avec tous les métiers brocheurs et ordinaires k la barre comme à la main. (21 mai.—15 ans.)
- M .Marion, k Saint-Genis-Laval (Rhône); tisseuse circulaire. (Add. du 21 mai—Brevet du 22 mai 1852.)
- M. Guillot, k Lyon ; courroie métallique tissée. (Add. du 23 mai. —Brevet du 13 mai.—15 ans.)
- M. Dromel, a Paris; fabrication d’un genre d’étoupe. (30 mai.—15 ans.)
- M. Lefèvre-Lacroix, k Heutregiville (Marne); système destiné k raser et épeutir les mérinos, satins unis et mousselines-laines. (1er juin.—15 ans.)
- M. Boramé, k Troyes (Aube) ; mécanisme dit gratteur mécanique. (2 juin.—15 ans.)
- M. Bcmmont, k Paris; genre de fabrication de certaines étoffes tissées. (7 juin.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 24 mars 1867.)
- MM. Boret et Fétu, k Lille; tissage rendant toute espèce de toile imperméable. (8 juin. — Brevet belge de 15 ans, expirant le 3 mars 1868.)
- M. Pinatel, k Outre -Furens (Loire); battant k crochet, avec support, empêchant la vacillation. (Add. du 10 juin.— Brevet du 18 décembre 1852.)
- M. Godefroy, k Paris; application, en velouté, de dessins sur les tissus très-légers et sur les tulles de soie ou de coton par la pondre de laine. (Add. des 11 juin, 10 décembre.—Brevet du 7 mai.—15 ans.)
- M. Galy, kLyon; procédé supprimant les lisses dites de liage, soit en levés ou rabats pour soieries et articles façonnés. (11 juin.—15 ans.)
- MUe Beauvais, k Londres; machine k effilocher les chiffons et k en faire servir les produits comme matières neuves. (15 juin.—15 ans.)
- M. Joung, a Paris ; perfectionnements dans le tissage. (15 juin.—15 ans.)
- M. Morin, k Gravclle (Seine); foulon propre k fouler les étoffes, les peaux, etc. (16 juin.—15 ans.)
- M. Mohler, k Obernai (Bas-Rhin) ; tissu-tricot k fils retors et k fils câblés. (18 juin.—15 ans.)
- M. Cavrel, a Paris; tapis-moquette imprimé velours-laine. (21 juin.—15 ans.)
- M. F or est, h Firming (Loire); système de velours façonnés. (21 juin.—15 ans.)
- M. Boit, k Paris; perfectionnements dans la fabrication des tissus k poils ras. (22 juin.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 15 novembre 1866.)
- M. Lepin, k Saint-Étienne ; battant brocheur k cinq navettes. (22 juin.—15 ans.)
- MM. Mathevon et Bouvard, kLyon; cylindre pour tissage des brocatelles. (27 juin.—15 ans.)
- MM. Delbosque et Godon, k Paris; étoffe spéciale pour corsets. (1er juillet.—15 ans.)
- M. Rauh, k Paris; fabrication mécanique des tissus veloutés k l’instar de la savonnerie. (7 juillet, j —15 ans.)
- | MM. Dupuis et Métra, k Paris; moyens de fabrication de moquette unie. (12 juillet.—15 ans.)
- M. Rouvière-Cabane, k Nîmes (Gard); divers changements dans la fabrication d’un tissu dit go-belin anglo-chine. (13 juillet.—15 ans.)
- M. Brunet, k Lyon; navette-régulateur mobile. (Add.du 18 juillet.—Brevet du 29 juillet 1852.)
- M. Duchamp, k Lyon; châssis formant chaîne supprimant l’enlaçage des cartons employés dans la jacquard. (22 juillet. — 15 ans.)
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- M. Duhet, à Alençon ; cylindres en cuir préparé pour navettes volantes. (26 juillet.—15 ans.)
- M. Marguerie, à Paris; application d’un velouté transparent sur étoffes. (2 août.—15 ans.)
- MM. Coué, à Lyon; régulateur enrouleur, avec support pour le tissage en général. ( Add. du 2 août.—Brevet du 3 mai 1852.)
- M. Hofstetter, à Paris ; mécaniques pour les tissus des ceintures des généraux. (5 août.—15 ans.)
- MM. Gauthier et Mercier, h Lyon; lissette électrique à timbre destinée à empêcher les défauts de la fabrication de tous tissus. (6 août.—15 ans.)
- M. Pradel, à Paris; fabrication perfectionnée des tissus pour chaussure, etc. (8 août.—15 ans.)
- MM. Delaporte et Toilliez-Lefranc, à Montbre-hain et à Saint-Quentin (Aisne) ; fabrication d’un tissu, avec plis en long, jours et fleurs à l’aide de la boîte-plumetis. (9 août.—15 ans.)
- MM. Depoully frères, à Paris; perfectionnements à la fabrication des tissus. (11 août.—15 ans.)
- MM. Jabely et comp., à Paris; châles Hortense carrés, brochés et imprimés, imitant les châles longs et les châles boiteux. (19 août.—15 ans.)
- M. Lelaurain et Mme Jaspierre de Saucourt née Àrvier, à Boult-sur-Suippes (Marne) ; êpinceteur-ma-chine-mécanique. ( Add. du 20 août.—Brevet du 16 juin.—15 ans.)
- MM. Dache et Meunier, à Pontcharra (Bhône); tissage des étoffes dites poux-de-soie pour la moire. (20 août.—15 ans.)
- M. Colcombet, à Saint-Étienne (Loire) ; procédé de lève et de baisse appliqué aux petites mécaniques Jacquard dites raquettes. (22 août.—15 ans.)
- M. Husson, à Paris; fabrication de la toile transparente. (27 août.—15 ans.)
- M. Rabache, à Bordeaux; application des malva-cées et de Yalthæa officinalis à la production d’une matière textile. (7 septembre.—15 ans.)
- M. Parker, en Écosse; perfectionnements apportés au tissage. (12 septembre.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 7 mars 1867.)
- M. Favre, à Valbenoîte (Loire); système de montagnes battants brochés et de marionnettes. ( Add. du 12 septembre.—Brevet du 2 décembre 1851.)
- M. Mantel, à Saint-Germain-en-Laye; machine propre à enrouler les tissus à fil droit. (Add. du 14 septembre. — Brevet du 8 octobre 1852.)
- M. Fion, à Lyon; guïndre à abattoir brisé. (23 septembre.—15 ans.)
- MM. Fontaine et Bouvines, à Paris; tissu indé-plissable en gomme vulcanisée ou non vulcanisée recouverte en soie, bourre de soie, laine, coton et
- fil, applicable aux bas, aux chaussettes, caleçons, camisoles, etc. (24 septembre.—15 ans.)
- MM. Godemard et Meynier, à Lyon; volants préparés pour le tissage pour robes et autres articles de luxe. (24 septembre.—15 ans.)
- M. Livesey, de Nottingham ( Angleterre ) ; machine à couper les tissus à boucles et à poils. (26 septembre.—15 ans.)
- MM. Croutelle, Rogelet, Gand et Grandjean, à Paris; lames à lisses métalliques à rangées simples ou multiples. (28 septembre.—15 ans.)
- MM. Maistre frères, à Yilleneuvette ( Hérault ); métiers à tisser dits métiers à déroulement et enroulement invariables. (1er octobre. —15 ans.)
- M. Louvet, à Paris ; système de tissage pour les cachemires d’Écosse à bordures et fonds renversés dits châles Stella. (1er octobre.—15 ans.)
- M. Fargère, à Saint-Étienne ( Loire ) ; battant Preynat perfectionné. (3 octobre.—15 ans.)
- Mme Quincher, à Paris; tissu pour mantelets. (Add. du 4 octobre.—Brevet du 28 septembre 1852.)
- M. Pauühac, à Montauban ( Tarn-et-Garonne ); machine à tondre les draps. (6 octobre.—15 ans.)
- M. Hatton, à Lépanges ( Vosges ); tissu dit satiné Lépanges. ( Add. du 6 octobre. — Brevet du 11 mars.—15 ans.)
- M. Crofts, à Paris; perfectionnements dans le tissage. (11 octobre.— Patente anglaise de 14 ans, expirant le 1er avril 1867.)
- M. Croizier-Deronzières, à Lyon; bâtis et levier d'un régulateur pour le tissage des étoffes. ( Add. du 18 octobre.—Brevet du 2 août.—15 ans.)
- M. Ayckbourn, à Paris; perfectionnements des étoffes imperméables. (21 octobre. — Patente anglaise de 14 ans, expirant le 22 décembre 1863.)
- M. Démar, à Elbeuf-sur-Seine ; fabrication d’une étoffe dite peau de taupe. (22 octobre.—15 ans.)
- M. Verdure, en Belgique; système de métier à tisser les tapis à nœuds, façon de savonnerie ou de Smyrne. (24 octobre. — Brevet belge de 15 ans, expirant le 12 mai 1864.)
- MM. Royle et Chell, en Angleterre ; traitement perfectionné de la bourre de soie provenant du dévidage , de l’ourdissage et du tissage de la soie. (25 octobre.—15 ans.)
- M. Pidding (W.), à Roubaix (Nord) ; fabrication perfectionnée d’étoffes tissées, des ficelles et autres fils, du papier, etc., pour articles de luxe et utilité, et perfectionnements dans les machines employées. (26 octobre. — Patente anglaise de 14 ans, expirant le 15 avril 1867.)
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- M. Enot, à Rouen ; ployeuse rouennaise. ( Add. du 31 octobre.—Brevet du 23 août 1349.)
- M. Parthonnaud, à Paris ; combinaison perfectionnée de substances textiles donnant une étoffe dite soierie Parthonnaud. (2 novembre.—15 ans.)
- M. Limousin, à Paris; genre de velours façonné. (3 novembre.—15 ans.)
- M. Grégoire, à Paris; perfectionnements àl’épeu-tissage des étoffes. (4 novembre.—15 ans.)
- M. Denton, à Paris; mécanismes et appareils perfectionnés pour tapisettissus façonnés, épinglés, etc. (7 novembre.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 12 mai 1867. )
- M. Stcmowich, à Paris; châles perfectionnés à double face. (7 novembre.—15 ans.)
- MM. Gobert et Chollet, à Lyon; emploi des fds d’aloès et de la soie végétale pour le tissage des étoffes. (8 novembre.—15 ans.)
- Les mêmes; fabrication de jupes de biais sans couture. (8 novembre.—15 ans.)
- M. Woods - Cook, à Paris; tissage perfectionné des devants de chemise. (8 novembre.—15 ans.)
- M. Ronze, à Lyon; économie de cartons d’articles fabriqués avec un genre de jacquard. ( 14 novembre.—15 ans.)
- M. Folsom, aux Etats-Unis; instrument perfectionné destiné à repasser le linge, le drap et autres tissus. (15 novembre.—15 ans.)
- M. Arduino, à Marseille; fabrication des toiles dites sanitaires. (18 novembre.—15 ans.)
- MM. Montessuy et Chômer, à Lyon; ourdissage mécanique des métiers de soieries. ( 19 novembre. —15 ans.)
- M. Carpenter, à Paris; fabrication des tissus élastiques. ( 2 décembre. — Patente anglaise de 14 ans, expirant le 23 mai 1867.)
- MM. Labouriau et comp., à Paris; fabrication mécanique d’un tissu imitant les tapisseries de haute et basse lisse des Gobeîins et de Beauvais. (9 décembre.—15 ans.)
- Mme Àze née Béranger, à Paris; étoffe vernie pleine et souple. (10 décembre.—15 ans.)
- MM. Chapuis et Marcel, à Lyon ; remisse à cris-telle mobile tissée. (13 décembre.—15 ans.)
- M. Botzum, à Paris; procédés de gaufrage des tissus. (13 décembre.—15 ans.)
- MM. Nickel-s et Hobson, à Paris; perfectionnements dans le tissage. ( 14 décembre. — Patente anglaise de 14 ans, expirant le 6 juin 1867.)
- M. Cretenier-Mitteau, à Rethel; instrument perfectionné pour épinceter des tissus. (Add. du 15 décembre.—Brevet du 15 décembre 1852.)
- MM. Marty et Capatet, à Lyon ; garnissage de draps avec des chardons garnissant sur les deux angles d’un cylindre. (17 décembre.—15 ans.)
- M. Ognier, à Paris; procédé produisant, par l’effet de chaîne, les rayures longitudinales dans les baréges de laine dite meffieuse, par le moyen d’un peigne gradué. (19 décembre.—15 ans.)
- MM. Nickels et Hobson, à Paris; fabrication perfectionnée des tapis à surface velue. (19 décembre.— Patente anglaise de 14 ans, expirant le 11 juin 1867.)
- M. Sievier; fabrication perfectionnée des veloutés dits moquettes anglaises. (21 décembre. — Patente anglaise de 14 ans, expirant le 29 juin 1867.)
- M. Morel, à Reims ( Marne) ; dresseuse alternative. (27 décembre.—15 ans.)
- M. Saint-Paul, à Lyon; baguettes à rasoir pour la fabrication du velours. (28 décembre.—15 ans.)
- MM. Couturier et Gailha-rd, à Villefranche (Rhône); rouet séparateur. (29 décembre.—15 ans.)
- MM. Inée-Brun, Pascal et comp., à Paris; bat-tant-peigne pour la fabrication des lacets. (Add. du 29 décembre. — Brevet du 26 juin 1852.) tisser (métiers et peignes à).
- M. Montellier, à Lyon ; pointiselle à tension variable et mouvement rétrograde sans frottement sur le tuyau. (10 janvier.—15 ans.)
- MM. Godemard et Meynier, à Lyon; battant à es-polin brocheur. (12 janvier.—15 ans.)
- M. Duchamp, à Lyon ; tavelle dite universelle. (15 janvier.—15 ans.)
- M. David, à Lyon ; métier à la Jacquard. (Add. du 19 janvier.—Brevet du 15 juin 1852.)
- MM. Paradis et comp., à Lyon; métier mécanique pour étoffes unies ou façonnées. (Add. des 20 janvier et 2 août.—Brevet du 22 janvier 1852.)
- M. Massia, à Lyon; battant brocheur par navettes volantes à courses variables et indéterminées de navettes. (28 janvier.—15 ans.)
- M. Frappa, à Saint-Etienne; battants système Prenat perfectionnés. (29 janvier.—la ans.)
- MM .Dan-tin, à Paris; pliage des chaînes des tissus en général. (Add. des 2 février et 21 novembre.— Brevet du 23 août 1851.)
- M. Ronze, à Lyon ; économie de cartons sur articles fabriqués avec des jacquards. (Add. des 9 février et 3 octobre.—Brevet du 16 juin 1852.)
- M. Ca-rse, à la Croix-Rousse (Rhône); machine dite réducteur invariable, pour le battage des étoffes de soie. (14 février.—15 ans.)
- M. Belanger, à Fresnes (Nord) ; peigneuse Heil-man perfectionnée. (15 février.—15 ans.)
- M. Vigoureux, à Reims (Marne); peigneuses mé-
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- caniques pour les matières filamenteuses. ( 16 février.—15 ans.)
- MM. Breband, Salomon et comp., à Lyon; montage de métiers. (17 février.—15 ans.)
- MM. Valtat et Rouillé, à Paris; genre de peigne à tisser. (22 février.—15 ans.)
- M. Longchampt, à Paris; genre de bobine à pelote. (16 février.—15 ans.)
- MM. Furnion frères, à Lyon ; combinaison d’armures pour étoffes façonnées. (28 février.—15 ans.)
- MM. Higghins et Withworth, à Paris; métiers perfectionnés pour filer et doubler le coton. (28 février. — Patente anglaise de 14 ans, expirant le 6 juillet 1866.)
- M. Chevron, à Paris; métier à tisser. (1er mars.— 15 ans.)
- M. Minel, à Paris ; application du métier Jacquard ou du méfiera plusieurs marches au tissage de la chenille, et modifications apportées à ces métiers ainsi qu’au battant Boivin. (1er mars.—15 ans.)
- MM. Spanraft et Griinivald, à Vienne (Autriche); machine à tisser. (3 mars.—15 ans.)
- M. Manche, à Lille ; machine à peigner la laine, etc. (4 mars.—15 ans.)
- M. Durand, à Paris; métier de tissage circulaire. (Add. des 7 mars et 22 novembre.—Brevet du 28 août 1852. )
- M. Sarclai, à Riom (Puy-de-Dôme); métier propre au tissage des étoffes. (10 mars.—15 ans.)
- MM. Fairbairn et Mathers, à Paris; perfectionnements aux machines à étirer la mèche ou le ruban du chanvre, du lin et de l’étoupe. (12 mars.— Patente anglaise de 14 ans, expirant le 18 janvier 1867.)
- M. Davaize, à Montaud (Loire); système de roues à canettes. (14 mars.—15 ans.)
- M. Poivret, à Troyes (Aube); mécanique à diriger les fils en dessus et entre les aiguilles des métiers droits français et anglais. ( Add. du 15 mars.—Brevet du 7 septembre 1852.)
- M. Milon-Galant, à Masmes (Marne) ; machine à lisser les cachemires d’Ecosse. (15 mars.—10 ans.)
- M. Deglands, à Thuisy (Aube); planche de sous-presse adaptée aux métiers anglais. ( Add. du 19 mars.—Brevet du 20 mars 1852.)
- M. Berthelot, à Paris ; métier annulaire pour tissage des matières filamenteuses. (24mars.—15 ans.)
- MM. Fairbairn et Margrave, à Paris; perfectionnements aux machines à ouvrir, peigner et étirer la laine, le lin, etc. (24 mars.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 6 novembre 1866.)
- MM. Prélier, Eashcood et Gambe, à Paris; perfec-
- tionnements aux machines à peigner, dresser et préparer la laine, le coton, la soie, le poil, etc. (29 mars.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 16 septembre 1866.)
- M. Puzin, à Paris ; métier à fabriquer les tissus épinglés ou veloutés. (4 avril.—15 ans.)
- M. Colette, à Seclin ( Nord) ; peigneuse mécanique. (7 avril.—15 ans.)
- M. Léon, à Lyon; batterie supprimant la marche mécanique et carette pour le tissage. (7 avril.— 15 ans.)
- M. Martinier, à Lyon; métier mécanique à tisser les étoffes façonnées et unies. (8 avril.—15 ans.)
- M. Sharp, à Paris; perfectionnements dans les machines à peigner et étirer les boudins de laine, lin, bourre de soie, etc. (9 avril.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 2 octobre 1866.)
- M. Dronier, à Lyon; cerceau mobile destiné aux cartons de Jacquard. (13 avril.—15 ans.)
- M. Duchamp, à Lyon; mécanique à tisser. (Add. des 15 avril et 24 juin.—Brevet du 16 octobre 1852.)
- M. Nickels, à Paris ; perfectionnements dans les métiers à tisser. (16 avril.— Patente anglaise de 14 ans, expirant le 5 octobre 1866.)
- MM. Wauthîer et Simon, à Rethel (Ardennes) et à Paris; métier régulateur à épeutir les tissus de laine et de coton. (16 avril.—15 ans.)
- M. Sievier,en Angleterre; perfectionnements aux métiers à tisser. (19 avril.—15 ans.)
- M. Westby , à Nottingham ; métiers perfectionnés pour dentelle et autres tissus. (20 avril. — Patente anglaise de 14 ans, expirant le 5 octobre 1866.)
- M. Quinquarlet, à Troyes (Aube) ; application d’un chardonnier aux métiers circulaires. (Add. du 26 avril.—Brevet du 29 avril 1852.)
- M. Hardman, à Paris; perfectionnements apportés aux métiers à tisser. (30 avril.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 5 juin 1866.)
- M. Brunfaut, à Roubaix (Nord) ; machine à ourdir les chaînes pour tous les tissus. (3 mai.—15ans.)
- M. Herteman, à la Madeleine (Nord); application aux métiers à tisser. (4 mai.—15 ans.)
- M. Noble, à Paris; appareils perfectionnés à peigner la laine et autres fibres. ( 7 mai. — Patente anglaise de 14 ans, expirant le 11 novembre 1866.)
- M. Mackenzie, h Manchester (Angleterre); machines perfectionnées pour lire ou transférer des dessins ou modèles, et pour préparer des cartons percés, papiers, etc., employés ou convenables pour tissus à dessins, par le métier Jacquard ou autres métiers et machines à tisser. (10 mai.—15 ans.)
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- M. Basquin, à Lille ; peigne cylindrique garni d’aiguilles en ligne circulaire. (5 mai.—15 ans.)
- MM. Joly, Valvin fils et Joly, à Remiremont (Vosges); métier à exécuter toutes sortes de dessins dans la toile. (11 mai.—15 ans.)
- M. Deronzières, à Lyon ; machine à régulariser la tension des chaînes à tisser. (Add. des 14 mai et 28 juillet.—Brevet du 3 mars 1852 avec Dubiès.)
- M. Bornèque, à Bavilliers (Haut-Rhin) ; métier à tisser, tant à bras qu'à la mécanique, pour fabriquer le piqué. (23 mai.—5 ans.)
- MM. Gaud frères, à Lyon ; crochets à détente de mécanique à la Jacquard. (24 mai.—15 ans.)
- M. Depresle, à Rouen; système perfectionné de broches pour métiers continus. (1er juin.—15 ans.)
- M. Van-Lerberghe, à Wazemmes (Nord) ; métier régulateur à tisser à la main. (4 juin.—15 ans.)
- M. Renaudier, à Saint-Étienne (Loire); système de mécanique Jacquard. (8 juin.—15 ans.)
- M. Bonnement, à Paris ; métier à la barre perfectionné. (13 juin.—15 ans.)
- M. Valette, à Bordeaux; carton bois et papier destiné à la confection des planchettes ou cartons de métiers à la Jacquard et autres. (13 juin.—15 ans.)
- MM. Martinet frères et comp., à Paris; système de battant à deux cylindres applicable aux mécaniques Jacquard. (14 juin.—15 ans.)
- MM. Rio et Praxel, à Roubaix (Nord); machine à tisser. (17 juin.—15 ans.)
- M. Berland, à Lyon; bascule mobile à l’usage des métiers à tisser. (20 juin.—15 ans.)
- M. Durand, à Lyon; mécanique à tisser toutes sortes d’étoffes. (21 juin.—15 ans.)
- MM. Beau père et fils, à Saint-Étienne; perfectionnement au mécanisme des marionnettes de métiers Jacquard. (24 juin.—15 ans.)
- M. Quiquandon, à Paris ; fuseau perfectionné pour machines à lacets. (25 juin.—15 ans.)
- M. Joly, à Saint-Étienne ( Loire ) ; mécanisme adapté au métier Jacquard, propre à régulariser la levée de la soie. (30 juin.—15 ans.)
- M. Morel, à Roubaix (Nord); peigneuse circulaire. (5 juillet.—15 ans.)
- M. Gauchon, à Lyon; mécanique à la Jacquard perfectionnée. (6 juillet.—15 ans.)
- M. Berthelin, à Paris; métier à tisser d’après lequel la marche et le battant du métier fonctionnent en vertu du même moteur. (11 juillet.—15 ans.)
- M. Delporte, à Roubaix (Nord); mécanique à la Jacquard. (11 juillet.—15 ans.)
- M. Meyer, à Paris; perfectionnements aux mé-Tome II. — 54e année. 2° série. —
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- tiers mécaniques à tisser. (22 juillet.—Patente anglaise de 14 ans , expirant le 10 août 1864.)
- M. Mather, à Paris; perfectionnements aux métiers mécaniques à tisser. (26 juillet.—Patente anglaise de 14 ans , expirant le 7 avril 1867.)
- M. Brin-Lalaux, à Homblières (Aisne) ; perfectionnement aux métiers mécaniques à tisser à la Jacquard, etc. (Add. du 1er août. —Brevet du 3 août 1852.)
- M. Loret-Vermeersch, en Belgique; métier mécanique à la main pour tisser les étoffes croisées. (18 août.—15 ans.)
- MM. Samuels et Sands, à Paris; perfectionnement dans les métiers à tisser mécaniques. (3 septembre.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 21 février 1867.)
- M. Wattel, à Paris; perfectionnements aux métiers à tisser dits Jacquard, pour faire fonctionner alternativement sept navettes avec changement de cylindres aux carions. (3 septembre.—15 ans.)
- MM. Bonduel et Favrelle, à Comines (Nord); métier à tisser deux toiles à la fois. ( Add. du 5 septembre.—Brevet du 7 septembre 1852.)
- M. Béai aîné, à Paris; genre de métier à tisser. (5 septembre.—15 ans.)
- MM. Bayard frères, à Paris; battant à crampons mobiles propre aux métiers dits à la barre, (^septembre.—15 ans.)
- M. Brunet, à Paris ; métier tissant une ou plusieurs étoffes à la fois. (14 septembre.—15 ans.)
- M. Agnew, à Rouen; frein régulateur d’enroulage dans les métiers à tisser. (Add. du 29 septembre.— —Brevet du 22 octobre 1852.)
- M. Dassonville-Bonte, à Armentières (Nord); machine à tisser. (6 octobre.—15 ans.)
- Le même; métier à faire des busettes. (6 octobre. —15 ans.)
- M. Gaud, à Lyon; presse de mécanique Jacquard, avec appareil pour l’emploi du papier continu, au lieu des cartons du dessin. (8 octobre.—15 ans.)
- M. Thiémonye, à Fresse (Vosges) ; machine dite métier à chaîne en dessus. (10 octobre.—15 ans.)
- M. Ramsden, en Angleterre; perfectionnements apportés aux métiers à tisser. ( 14 octobre. — Patente anglaise de 14 ans, expirant le 30 mars 1867.)
- M. Foucaut, à Sainte-Austreberte (Seine-Inférieure); taquet à canon pour métier à tisser. (19 octobre.—15 ans.)
- M. Ross, à Paris; machines perfectionnées pour peigner laine, coton, soie, lin, etc. (25 octobre.— Patente anglaise de 14 ans, expirant le 4 avril 1867.)
- MM. Sievier et Grosby, en Angleterre; perfection-
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- nements aux métiers à tisser, pouvant être employés séparément des métiers. (26 octobre.—15 ans.)
- M. Houldsworth, à Paris; machines perfectionnées pour peigner le coton, la soie, la bourre de soie ,1e lin, la laine, etc. (29 octobre.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 23 avril 1867.)
- M. Reville, à Paris ; modification à la machine dite à la Jacquard, et emploi de la gutta-percha pour remplacer le carton. (2 novembre.—15 ans.)
- M. Bertrand, à Lyon ; métiers ourdisso-plieurs en articles sparteries. (7 novembre.—15 ans.)
- M1Ie Deville, à Lyon ; navette à la défilée, à régulateur et à rétrograde. (8 novembre.—15 ans.)
- MM. Mathieu et Pascal, à Lyon; mécanique électro-magnétique destinée à remplacer les cartons-dessins de Jacquard. (8 novembre.—15 ans.)
- M. Audemard, à Nîmes; montage économique de métiers propres à fabriquer le châle au quart trois lisses sans lisses. (15 novembre.—15 ans.)
- M. Helherington, à Paris; machines perfectionnées à peigner le coton, la laine, la soie, la filo-selle, le lin, etc. (16 novembre. — Patente anglaise de 14 ans, expirant le 28 avril 1867.)
- M. Pau, h Marseille; fabrication des métiers à lacets. (18 novembre.—15 ans.)
- MM. Patte et Golay, à Lyon ; métier à tisser la soie, sans le secours des bras, par une seule marche, dit métier marcheur. (19 novembre.—15 ans.)
- M. Foucaut, à Sainte - Austreberte (Seine-Inférieure); taquet à tête solide pour métiers à tisser. (22 novembre.—15 ans.)
- M. Low, à Paris; perfectionnements à une navette de métiers à tisser. (1er décembre. — Patente anglaise de 14 ans, expirant le 17 octobre 1867.)
- MM. Chartier et Pilon, à Lyon; métier propre à fabriquer le velours d’Utrecht en double pièce. (3 décembre.—15 ans.)
- M. Lloyd, à Paris; perfectionnements apportés aux métiers à tisser. (6 décembre.—15 ans.)
- M. Barrière, à Saint-Étienne ; mécanisme pour métier Jacquard, rendant légers les coups lourds et lourds ceux légers. (8 décembre.—15 ans.)
- M. Bonelli, en Sardaigne ; métiers électriques. (Add. du 9 décembre. — Brevet du 18 août. —15 ans.)
- M. Boyet, à Saint-Étienne ; système de battants brocheurs. (9 décembre.—15 ans.)
- M. Bornèque, à Bavilliers (Haut-Rhin) ; moyen produisant toutes couleurs, dans un dessin tissé, par un au métier à bras, muni d'un mécanisme à ratière marchant avec le jacquard. (13 décembre. —15 ans.)
- M. Howson, à Paris ; perfectionnements dans les métiers à tisser. (13 décembre.—Patente anglaise de
- 14 ans, expirant le 27 avril 1867.)
- M. Cotel, à Saint-Marlin-ès-Vignes (Aube); mail-leuse adaptée aux métiers circulaires. ( 14 décembre.—15 ans.)
- M. Michel, à Lyon ; système de mécanique à la Jacquard. (Add. du 31 décembre.—Brevet du 4 janvier 1849.)
- TOILES MÉTALLIQUES.
- M. Lemoine, à Rouen; emploi des toiles métalliques dans les machines à air dilaté. (Add. des 12, 26 mars et 30 août. — Brevet du 29 janvier. —
- 15 ans.)
- MM. Laroche et Lacroix, à la Couronne (Charente) ; toiles métalliques pour la fabrication du papier. (12 août.—15 ans.)
- M. Delâge, à Angoulême; trois genres de couture des toiles métalliques pour fabriquer le papier. (9 novembre. — 15 ans.)
- M. Gaudry, à Saint-Denis (Seine); étamage de toiles métalliques. (25 novembre.—15 ans.)
- TOITURE.
- MM. Troüier frères, à Paris ; ferme de toiture et solives en tôle. (Add. des 2 février et 6 octobre. —Brevet du 22 avril 1852.)
- M. Burdin, à Lyon ; système de couverture en tuiles. (9 février.—15 ans.)
- M. Carpentier, à Paris ; couverture en tôle à nervure et machine pour fabriquer la nervure. (2 septembre.—15 ans.)
- M. Scott-Lillie, à Paris ; construction ou couverture des rues, routes ordinaires, trottoirs, parquets, murs, chemins de fer, etc. (Add. du 2 novembre.— Brevet du 6 avril 1852.)
- M. Julien, à Charonne (Seine) ; combles suspendus. (7 décembre.—15 ans.)
- M. Alaboissette, à Paris; couverture à double crochet, en grès, en terre émaillée et en verre, incombustible et sans entretien. (10 décembre. — 15 ans.)
- M. Baudouin, à Paris; couverture en fer-blanc terne ou brillant et peint de toutes sortes de couleurs. (15 décembre.—15 ans.)
- TONNELLERIE.
- M. Picard, à Beaune-la-Rolande (Loiret) ; machine à redresser les fonds de tonneaux. (18 janvier.—15 ans.)
- M. Greive, à Paris ; machines à confectionner les bois des tonneaux. (21 mai.—15 ans.)
- M. David, aux Batignolles (Seine) ; système de
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- machine propre à effectuer toute espèce de tonnellerie. (22 août.—15 ans.)
- M. Grist, à Paris; système perfectionné de tonnellerie mécanique. (Add. du 31 octobre.—Brevet du 10 septembre.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 25 février 1867.)
- TOURS.
- M. Gaillard, à Paris; tour propre à la fabrication d’anneaux en bois. (24 février.—15 ans.)
- M. Camion, à Paris; genre de tour permettant de tourner un objet quelconque en forme de cône ou de tronc de cône. (18 mai.—15 ans.)
- M. Vullierme, à Paris; moyen de tourner en ovale et de fabriquer des objets de fantaisie en albâtre. (Add. du 9juin.—Brevet du 8 avril.—15 ans.)
- M. Mouchel, à Paris; repoussage, sur un tour spécial , des grandes pièces de chaudronnerie. (3 novembre.—15 ans.)
- M. Moison, à Mouy (Oise) ; machine à tourner le bois et les métaux. (12 novembre.—15 ans.)
- TOURNEBROCHES.
- M. Lamy, à Morez (Jura); système de tourne-broche dit tournebrocÂe-phénix. (Add. du 25 mars. —Brevet du 16 juillet 1852.)
- M. Goguel, a Paris; système applicable aux tournebroches, horloges, etc. (16 avril.—15 ans.)
- M. Lhullier, à Paris ; système mécanique applicable aux tournebroches et aux miroirs à alouettes. (30 juin.—15 ans.)
- TRANSPORT.
- M. Armstrong, a Paris ; appareil perfectionné propre à l’élévation, la descente et la traction des corps lourds. (11 février. — Patente anglaise de 14 ans, expirant le 20 janvier 1861.)
- M. Bertrand, à Paris; mode de transporter des bois de toutes dimensions, applicable aux hautes montagnes. (19 mars.—15 ans.)
- M. Daft, à Paris; perfectionnements dans les moyens de transport terrestre. (28 avril. — Patente anglaise de 14 ans, expirant le 12 octobre 1866.)
- MM. Bougeret, Marlenot et comp., à Commentry (Allier); système de monte-charge dit monte-charge à air comprimé. (1er juillet.—15 ans.)
- M. Andraud, à Paris ; brouette à charge équilibrée. (10 octobre.—15 ans.)
- TRAVAUX PUBLICS.
- M. Lignian, à Paris; système de pont. (12 février. —15 ans.)
- M. Dumarchey, à Paris ; système de chaussées d’empierrement pour les boulevards, routes et voies publiques. (7 mars.—15 ans.)
- M. Trottier, à Montjean (Maine-et-Loire); ponts,
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- terrasses et planchers en tôle. (29 avril.—15 ans.)
- M. Bataille, à Gajan (Ariége); passerelle mécanique servant à franchir les cours d’eau. (28 mai. —15 ans.)
- M. Carey, à Paris; construction de viaducs, arches, ponts et autres édifices. (12 novembre.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 8 novembre 1866.)
- M. Malcour, à Valence; appareils destinés au dessèchement des travaux souterrains. (17 novembre. —15 ans.)
- M. Rossel, à Brest (Finistère) ; pont flottant à niveau constant. (24 novembre.—15 ans.)
- TREUIL ET CABESTAN.
- M. Delau, à Tarnos (Landes) ; treuil à balancier. (Add. du 6 janvier.—Brevet du 28 février 1851.)
- M. Salmon, à Caen ; système de treuil pour carrière à puits. (21 juin.—15 ans.)
- M. Fermé, à Paulliac ( Gironde ) ; cabestan multiple. (Add. du 16 décembre.—Brevet du 5 novembre.—15 ans.)
- TUBES ET TUYAUX.
- M. Bonnin, à Paris; joints de tuyaux à emboîtement à vis presse-étoupe. (Add. du 13 janvier. — Brevet du 10 décembre 1852.)
- M. Lepan, à Lille; fabrication des tuyaux en plomb. (Add. du 30 mars. — Brevet du 27 mars 1852.)
- M. Schweppè, à Paris ; système de tuyaux en bois et coltar combinés, pouvant être employés à la conduite de tous liquides et gaz froids. (Add. du 22 avril.—Brevet du 19 octobre 1851.)
- MM. Villiamier, à Pontarlier (Doubs); machine à fabriquer les tuyaux de poêle. (25 avril.—15 ans.)
- M. Paris, à Bercy (Seine) ; jonction pour conduite d’eau et de gaz ou pour tout autre objet. (Add. du 10 mai.—Brevet du 31 mai 1851.)
- M. Letestu, à Paris ; perfectionnements généraux dans la construction des tuyaux flexibles et solides. (Add. du 11 mai.—Brevet du 14 février 1851.)
- M. Duméry, à Paris; fabrication de tuyaux en fonte pour tous usages. (17 mai.—15 ans.)
- M. Letestu, à Paris; construction des tuyaux flexibles et solides. (Add. des 25 et 30 mai et 11 juin.—Brevet du 14 février 1851.)
- M. Picard, à Paris; application des tubes en fer sans soudure. (10 juin.—15 ans.)
- M. Duméry, a Paris; fabrication des tuyaux en métal sans soudure. (Add. du 12 juillet. — Brevet du 13 juillet 1852.)
- M. Picard, à Marseille; tuyaux en terre glaise
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- avec carcasse en fil de fer inoxydable. (20 juillet. —15 ans.)
- M. Brocard (Léon-Nicolas et Etienne), à Paris ; genre de tubes en tôle applicables aux chaudières tubulaires. (17 août.—15 ans.)
- MM. Potts et Cockings, à Paris; perfectionnements apportés aux tubes et aux tuyaux, et leur application à divers usages. (31 août.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 17 janvier 1867.)
- M. Weems, en Écosse; fabrication des tuyaux ou planches en métal. (23 septembre.—15 ans.)
- M. Chameroy, â Paris; fabrication des tuyaux en métal et assemblage de ces tuyaux. (27 septembre.—15 ans.)
- M. Pulvermacher, à Paris; combinaison mécanique spéciale, etc., et fabrication de capsules et tubes emboutis et filetés en pas de vis, etc., etc. (8 décembre.—15 ans.)
- M. Anger, à Paris ; tube sans soudure en cuivre rouge et allié. (12 décembre.—15 ans.)
- M. Riondel, a Paris; tuyaux sans fin. (30 décembre.—15 ans.)
- TUILES.
- M. Jobard-Bussy, à Meursault (Côte-d’Or); genre de tuile. (4 janvier.—15 ans.)
- M. Coulhon père, à Grenoble; tuile creuse à dessous plat et bord relevé. (Add. du 7 janvier.—Brevet du 20 novembre 1852.)
- M. Martin, à Conches-en-Ouclie (Eure); 1° faî-tier de forme angulaire; 2° cinq espèces de tuiles qui toutes ont pour objet d’éviter l’emploi du mortier et du plâtre. (12 janvier.—15 ans.)
- M. Maître, à Tliielfrain (Aube); fabrication de tuiles. (Add. du 21 janvier.—Brevet du 15 avril 1850.)
- M. Jobard-Bussy, à Meursault (Côte-d’Or) ; genre de tuile. (3 février.—15 ans.)
- M. Meynier, à Marseille; tuiles creuses à agrafes. (Add. du 2 mars.—Brevet du 31 mars 1852.)
- M. Traverse, à Toissez (Ain) ; genre de tuile. (9 mars.—15 ans.)
- M. Robert, à Yerdun-sur-le-Doubs ( Saône-et-Loire); genre de tuiles plates. (Add. du 12 mars.— Brevet du 20 juin 1852.)
- MM. Berthelot-Guyon et Derain-Ducel, à Chàlons etàSaint-Jean-des-Vignes (Saône-et-Loire); système de tuiles. (Add. du 18 mars.—Brevet du 12 mars. —15 ans.)
- M. Gendre, à Massevaux (Haut-Rhin); tuiles à rainures. (22 mars.—15 ans.)
- M. Motard, à Lunéville (Meurthe); machine pour la fabrication des tuiles. (26 mars.—15 ans.)
- M. Henry, à Strasbourg; tuiles en fonte, tôle et zinc. ( Add. du 26 mars. — Brevet du 10 août 1852.)
- M. Grandidier-Humbert, à Langres; fabrication de tuiles en fonte et en terre. (Add. du 6 avril.— Brevet du 3 août 1852.)
- MM. Gilardoni frères, à Altkirch (Haut-Rhin); objet à ajouter à la tuile pour laquelle ils ont eu un brevet le 25 mars 1841. (Add. du 9 avril.— Brevet du 21 mars 1851.)
- M. Bonnefond, à Lezoux (Puy-de-Dôme); modèle de tuiles. (Add. du 20 avril. — Brevet du 17 mai 1852.)
- M. Péchiné, à Langres; forme de tuile formant, à volonté, couverture simple ou double, et garantissant de la pluie et de la neige. (10mai.—15 ans.)
- M. Perrin, à Marseille; fabrication de tuiles plates. (14 mai.—15 ans.)
- M. Liénard, à Paris; tuiles en verre. (17 mai.— 15 ans.)
- M. Pilleyre, à Bort (Puy-de-Dôme) ; fabrication des tuiles plates. (18 juillet.—15 ans.)
- M. Mar-Martin, à Bourbonne (Haute-Marne); tuiles plates à emboîtement. ( 5 septembre. — 15 ans.)
- MM. Norton et Borie, à Paris; tuiles de toiture dites tuiles tubulaires. (17 septembre.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 20 juillet 1867.)
- M. Haoud, à Chassiers (Ardèche); tuiles ahudro-miques. (Add. du 28 septembre.—Brevet du 29 septembre 1852.)
- M. Descaves, à Château-Yillain (Haute-Marne); mode de fabrication de tuile consistant à la rendre polie des deux côtés. (17 octobre.—15 ans.)
- M. Bernard, à Lyon; fabrication de tuiles à pose dite diagonale. (12 novembre.—15 ans.)
- M. Pichou aîné, à Aubagne (Bouches-du-Rhône); fabrication des tuiles plates. ( 16 novembre. — 15 ans.)
- MM. Robelin et Arbey,h Sancy-le-Grand (Doubs); système de tuile. (24 novembre.—15 ans.)
- M. Jobard-Bussy, à Meursault (Côte-d’Or); système de tuile. (2 décembre.—15 ans.)
- M. Richard, à Paris; fabrication de tuiles. (2 décembre.—15 ans.)
- M. Demoret-Durozoit, à Lyon; fabrication de tuiles comprimées. (6 décembre.—15 ans.)
- M. Meynier,h Paris; fabrication de tuiles,briques et carreaux. (17 décembre.—15 ans.)
- M. Terrasson-Fougères, au Theil (Ardèche) ; machine à confectionner les tuiles, carreaux et chéneaux. (29 décembre.—15 ans.)
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- TYP
- TULLES ET DENTELLES.
- M. Duci, à Lyon ; perfectionnement apporté au métier de tulle consistant dans l'application de la jacquard au métier dit mulet. ( 24 janvier. — 15 ans.)
- Mme Klaiber née Caignêe, à Paris; réseau de dentelle point d’Alençon dit réseau-râteau. (10 février. —15 ans.)
- M. Westby, à Paris; perfectionnements dans les machines à fabriquer le tulle-bobin. (16 avril.— Patente anglaise de 14 ans, expirant le 6 octobre
- 1866.)
- MM. Merlot, Prost, Morel et Oziol, à Lyon; fabrication du tulle-dentelle façonné sur les métiers de tulle-bobin circulaire à rotation,par la jacquard, et emploi de pousseurs partiels à ressort attachés directement aux fils d’arcades. (18 avril.—15 ans.)
- MM. Regnaud et Birks, à Paris; perfectionnements apportés dans le système des métiers à tulle opérant, à l’aide de la jacquard, la fabrication de la blonde, de la soie et de la dentelle. (24 juin. —15 ans.)
- MM. Roque frères, à Lyon; fabrication du tulle imitation dentelle. (28 octobre.—15 ans.)
- M. Dilks, à Paris ; bandes ou courroies destinées à attacher les paquets de dentelle ou autres articles. (1er décembre.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 23 novembre 1867.)
- M. Lemire, à Paris; application d’étoffe de soie veloutée à l’envers sur tulle et gaze. (30 décembre. —15 ans.)
- TYPOGRAPHIE ET IMPRESSION.
- M. Serrière, à Paris; fabrication de clichés servant à imprimer la musique au moyen de la presse typographique. (6 janvier.—15 ans.)
- M. Dutartre, à Paris ; machines à imprimer, et perfectionnements dans les presses typographiques. (11 janvier.—15 ans.)
- M. Soulby, à Paris ; presses typographiques. (12 mars.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 1er octobre 1866.)
- MM. Dannbach et Blossier, à Strasbourg; galvano-stéréotypie pour l’imprimerie. (7 avril.—15 ans.)
- M. Merle, à Paris; presse d’imprimerie et machines. (28 avril.—15 ans.)
- M. Delcambre, à Paris; machine compositeur-justificateur typographique. (30 avril.—15 ans.)
- Le même; machine distributeur typographique. (3 mai.—15 ans.)
- MM. Villain et Martin, à Paris ; machines à composer et distribuer les caractères typographiques. (Add. du 12 mai.—Brevet du 12 août 1852.)
- VAP 589
- I M. Dutartre, à Paris; presses typographiques. (Add. du 19 mai.—Brevet du 7 juillet 1852.)
- Le même; presses typographiques pour l’impression simultanée de deux ou plusieurs couleurs pour un seul tirage. (19 mai.—15 ans.)
- M. Johnson, à Londres; fabrication des caractères pour l’imprimerie. (20 mai. — Patente anglaise de
- 14 ans, expirant le 20 mai 1866.)
- M. Mogino, à Vervins (Aisne); presse typographique mue par le bras. (21 mai.—15 ans.)
- MM. Boulé et Caillaud, à Montmartre (Seine) ; machine typographique. (24 mai.—15 ans.)
- M. Mitchel, en Amérique; distribution et composition des caractères d’imprimerie. ( 25 mai. —
- 15 ans.)
- M. Delarue, à Paris ; presse typographique mécanique. (22 juin.—15 ans.)
- M. Debergue, à Vaugirard (Seine) ; griffe à charnière appliquée à la typographie. ( 1er août. — 15 ans.)
- MM. Villain et Martin, à Paris; machine-lithotypographique. (14 septembre.—15 ans.)
- M. Boïldieu, à Paris ; cliâssis-bloc universel pour fixer toute espèce de clichés pour l’imprimerie. (Add. du 27 septembre.—Brevet du 28 juin.—15 ans.)
- M. Melin, à Paris; machine typographique pour découper les espaces, rogner les interlignes et couper les angles de filets suivant toutes les pentes. (26 octobre.—10 ans.)
- M. Perreau, à Paris; presses typographiques. (4 novembre.—15 ans.)
- M. Beaumont, à New-York ; presse rotative pour imprimer sur le papier sans fin, et sur une ou deux faces à volonté. (12 novembre.—15 ans.)
- M. Fontaine, à Marseille ; presse double servant à l’imprimerie en taille-douce. (29 novembre. — 15 ans.)
- M. Foucher, à Paris; machine servant à l’imprimerie et à la fonderie. (1er décembre.—15 ans.)
- MM. Derniame et Coisne, à Paris; presse typographique. (7 décembre.—15 ans.)
- M. Johnson, à Paris ; fabrication des caractères d’imprimerie. (20 décembre.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 2 juin 1867.)
- M. Napier, à Paris; machine à imprimer. (24 décembre.—Patente anglaise de 14 ans, expirant le 23 juillet 1867.)
- VAPEUR.
- M. Pimont, à Saint-Léger-du-Bourg-Denis (Seine-Inférieure ) ; utilisation de la vapeur par des moyens nouveaux ou perfectionnés, à effets simples ou multiples. (11 janvier—15 ans.)
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- 590 VEN
- MM. Hinâmann et Warhurst, à Paris; perfectionnements aux procédés de génération de la vapeur et aux appareils employés à cet effet. ( Add. du 13 mai.—Brevet du 13 mai 1852.)
- M. Belleville, à Paris; condenseur de vapeur à circulation inverse et centrifuge. (3 juin.—15 ans.)
- M. Finzel, à Paris; perfectionnements dans les moyens de condenser la vapeur d’eau ou d’autres vapeurs. ( 10 juin. — Patente anglaise de 14 ans. expirant le 8 décembre 1866.)
- M. Fontaine-Moreau, à Paris; ressort aérien équilibrant un nombre infini d’atmosphères. (22 juillet.—15 ans.)
- M. Petit, à Belleville ( Seine ); application de la vapeur d’échappement dans toutes les teintureries. (25 août.—15 ans.)
- M. Lorme, à Vaugirard ( Seine ); procédés et emploi de la vapeur surchauffée, de l’air et des gaz applicables à tous les arts et industries, notamment aux machines à vapeur fixes et locomotives, à la distillation de tous les corps susceptibles d’être distillés et à projection. ( 29 novembre. — 15 ans.)
- M. Gaumont, à Paris; application de la vapeur d’eau et du carbone à diverses industries. (21 décembre.—15 ans.)
- VENTILATION.
- M. Thomas, à Paris ; dispositif de machine soufflante. ( Add. des 8 janvier, 20 juin. — Brevet du 5 octobre 1846.)
- M. Pascoe, à la Villette (Seine); ventilateur perfectionné. (15 janvier.—15 ans.)
- M. Saint-Prix du Bourguet, à Marseille; machine à ventilation continue, avec évaporation de calorique, pour la mouture des blés. ( 16 février. —15 ans.)
- M. Christian, au Havre; perfectionnements dans la ventilation des navires, appartements, édifices, waggons, et pour réduire les incendies. ( 7 mars. —15 ans.)
- MM. Noblet, Maure et Villemin, à Belleville, à Paris et à la Chapelle-Saint-Denis ( Seine); procédé d’aérage et de ventilation des habitations, théâtres, lieux publics, mines, etc. ( 4 avril.— 15 ans.)
- M. Sigrist, à Bruxelles; aérage et ventilation avec chauffage. (14 mai.—15 ans.)
- M. Pope, à Paris; système perfectionné pour opérer la ventilation des vaisseaux et des navires. (27 mai. — Patente anglaise de 14 ans, expirant le 4 novembre 1866.)
- M. Armengaud aîné, à Paris; ventilation et
- VER
- chauffage des grands établissements. ( 21 juin. — 15 ans.)
- M. Brown, à Paris ; perfectionnements apportés dans les méthodes d’aération ou de ventilation des bâtiments ou appartements et dans les appareils qui s’y rattachent. ( 12 juillet. — Patente anglaise de 14 ans, expirant le 22 janvier 1867.)
- M. Cavalerie, à Saint-Médard (Landes); machine soufflante. (29 juillet.—15 ans.)
- M. Pascal, à Paris; ventilateur fumifuge. (13 août. —15 ans.)
- M. Duvergier, à Blanzy ( Saône-et-Loire ); ventilateur à dépression. (22 octobre.—15 ans.)
- M. Chirade, à Paris; emploi de briques creuses pour établir des courants d’air. ( 28 octobre. — 15 ans.)
- M. Fauchet, à Paris; appareils ventilateurs. (7 novembre.—15 ans.)
- MM. Chevrat et Seyvon fils, à Lyon; machine soufflante à quadruple effet. ( 29 novembre. — 15 ans.)
- M. Halley, à Paris; ventilateur. (31 décembre. —15 ans.)
- VERNIS.
- M. Perdrix, à Lyon; vernis au tampon pour l’é-bénisterie. (7 avril.—15 ans.)
- MM. Hassler et Haxaire, à Mulhouse (Haut-Rhin); composition pour vernir et laquer les cylindres à pression employés dans les filatures. ( 13 juillet.— 15 ans.)
- M. Paris, à Bercy ( Seine); application de vernis ou peinture à l’huile, cuite ou non, sur le fer eontre-oxydé ou émaillé. (18 juillet.—15 ans.)
- M. Foucher, à Paris; vernis-pâte. (30 septembre. —15 ans.)
- MM. Manin et Hodé, à Paris; vernis applicable aux meubles et aux cuirs. (27 décembre.—15 ans.)
- VERRERIE.
- MM. Granrut (Gabriel-Alfred et Louis-Eugène), à Vienne-le-Château ( Marne ) ; fourneaux pour verreries. (27 janvier.—15 ans.)
- MM. Lochhead et Passenger, en Angleterre ; fabrication du verre et autres substances vitrifiées, leur peinture et leur ornementation. (Add. du 29 avril.—Brevet du 29 octobre 1852.)
- M. Chiboys, à Limoges; fabrication de silicates à, bases multiples, alcalines et métalliques, (27 juin. —15 ans.)
- M. Dormoy, à Paris; système de vitrerie. (13 août.—15 ans.)
- M. Imbert, k Sars-Poterie ( Nord); préparation et
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-
- VID
- coulage des matières vitrifiées. ( 3 septembre. — 15 ans.)
- M. le Lyon, à Paris; vitrage hydrofuge pour châssis, serres et couvertures en verre. ( Add. du 15 septembre.—Brevet du 11 décembre 1852.)
- M. Lacambre, à Bruxelles, fabrication des cristaux. (13 octobre.—15 ans.)
- M. Gresly, à Paris; procédé propre à rendre au verre terni son lustre et l’empêcher de s’iriser. (8 novembre.—15 ans.)
- MM. Renard père et fils, à Fresne ( Nord); amélioration dans la coupe du verre et réduction de casse dans l’étendage. ( Add. du 12 décembre. — Brevet du 1er juin.—15 ans.)
- Loup, à Valence ( Drôme); four de verrerie à fusion et travail continus. (28 décembre.—15 ans.)
- VIDANGE.
- MM. Leullier et comp., à Paris; appareil transformateur de vidange, transformant immédiatement les matières fécales en terreau. ( Add. du 6 janvier.—Brevet du 6 janvier 1849.)
- M. Tournade, à Paris; système d’appareil séparateur divisant les matières fécales. ( 8 février. — 15 ans.)
- M. Beglin, à Paris ; appareil séparateur des matières fécales. (Add. du 14 mars. — Brevet du 20 novembre 1852.)
- M. Tandon, à Paris; réservoirs à parois filtrantes hydrofuges destinés à séparer, dans les fosses d’aisances, les matières solides de celles qui sont liquides. (Add. des 30 mars et 17 mai. — Brevet du 19 août 1852.)
- MM. Havet frères, à Ménilmontant et à Paris; appareil séparateur-diviseur applicable aux fosses d’aisances. (1er avril.—15 ans.)
- M. Seiller, à Paris; système dit vaporo-pneuma-tique, spécialement applicable aux vidanges, et généralement à toutes les industries où on opère par le vide. (Add. du 14 juin.—Brevet du 30 mai. —15 ans.)
- M. Bellezanne, à Paris; vidange des fosses d’aisances. (Add. du 19 juillet.— Brevet du 7 mai 1852.)
- M. Papillon, à Paris; appareil séparateur des matières fécales. (27 août.—15 ans.)
- M. Polaillon, à Lyon; système de vidange à vapeur et par le vide à froid. (27 octobre.—15 ans.)
- M. Bouchard, à Lyon; pompe à vidange. (16 novembre.—15 ans.)
- M. Tandon, à Paris; appareil de séparation des matières. (24 novembre.—15 ans.)
- M. Rousset-Caquerelle, à Paris; tube séparateur à
- zin m
- double cuvette. (Add. du 17 décembre.—Brevet du 6 octobre.—15 ans.)
- M. Arnould, à Paris; appareils séparateurs et diviseurs, et système de vidange des fosses d’aisances fait à l’intérieur. (Add. du 17 décembre. — Brevet du 8 décembre.—15 ans.)
- M. Sorin, à Paris; appareil hygio-salubre, système séparateur, aériférodorifuge dit inodorifuge séparateur désinfecteur-exsiccateur, destiné à faire supprimer les fosses d’aisances, le mode de vidange et tous leurs inconvénients insalubres. (29 décembre.—15 ans.)
- VIN.
- M. Martin, à Avignon; fabrication, amélioration et transport économique des vins. ( 22 janvier. — 15 ans.)
- M. Chenot, à Châlons-sur-Marne; machine à dégager les vins de Champagne. (11 avril.—5 ans.)
- M. Gervais, à Paris; appareils et procédés perfectionnés propres à l’augmentation et à l’amélioration des vins. (Add. du 24 décembre. — Brevet du 18 septembre 1851.)
- VINAIGRE.
- M. Billote, à Metz; fabrication du vinaigre de betterave. (17 février.—15 ans.)
- M. Van Waesberghe, à Paris; appareils pour la fabrication du vinaigre artificiel. ( 2 septembre. — Brevet belge de 10 ans, expirant le 27 janvier 1863.)
- ZINC.
- M. Bronne, à Plumélec ( Morbihan ); fabrication du blanc de zinc au moyen d’un four à réverbère. (17 janvier.—15 ans.)
- M. Carrère, à Paris; fabrication des lettres en relief en zinc par la fusion. (17 mars.—15 ans.)
- M. Gardissal, à Paris; fabrication du blanc de zinc. (Add. du 7 mai.—Brevet du 30 juin 1852.)
- MM. Lhuillier (Ch.) et comp., à Grenelle (Seine); préparation des couleurs à l’oxyde de zinc. ( Add. du 29 juin.—Brevet du 5 janvier 1852.)
- M. Carpentier, à Paris; galvanisation (zingage), étamage et plombage des métaux. (Add. du 9 août. —Brevet du 26 février 1851.)
- MM. Miroy frères, à Paris; moulage pour la fonderie de zinc, etc. (12 août.—15 ans.)
- M. Grahan, à Londres; fabrication du zinc et méthode d’employer la chaleur, pendant la conversion du charbon en coke pour réduire les minerais. (31 août.—15 ans.)
- M. Couturier, à Paris ; gaufrage du zinc et autres métaux en feuilles laminées. (5 septembre. — —15 ans.)
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- OMISSIONS.
- BOULANGERIE.
- M. Blain, à Paris; fabrication du pain de gluten. (Add. du 12 mars.—Brevet du 21 septembre 1852.)
- M. Durand, à Toulouse; fabrication du pain de gluten. (Add. du 30 mai.—Brevet du 18 septembre 1852.)
- CHAUSSURE.
- M. Goodyear en Amérique; confection des chaussures. (Add. du 27 juin.—Brevet du 29 juin 1852.)
- CHEMINS DE FER.
- M. Sanvitale, à Toulouse; chemin de fer dit voie-parapet indéraillable. (20 août.—15 ans.)
- CLOUTERIE.
- M. Fournel, à Saint-Jullien-en-Jarrêt ( Loire); fabrication de clous forgés mécaniquement. ( 9 novembre.—15 ans.)
- COLLE.
- M. Rohart, à Sotteville-lès-Rouen ( Seine-Inférieure ) ; ichthyocolle française. ( 28 décembre. —15 ans.)
- COMPTEURS.
- M. Philippson, à Magdebourg; compteur propre à totaliser le nombre de révolutions des organes mobiles. (15 février.—15 ans.)
- CORSETS.
- M. Lacroix, à Paris; buse mécanique. ( 30 janvier.—15 ans.)
- DÉVIDAGE.
- MM. Carlier-Vitu et Hurstel, à Ribemont (Aisne); dévideuse mécanique. (4 mai.—15 ans.)
- FER.
- M. Paris, à Bercy ( Seine ) ; procédé chimique empêchant l’oxydation du fer. (Add. du 11 février. —Brevet du 9 octobre 1848.)
- FILATURE.
- M. Plantrou, à Oissel (Seine-Inférieure); règle à charnière servant à fabriquer les canettes sur les renvideuses self-acting. (17 mai.—15 ans.)
- HABILLEMENTS.
- M. Lavocat, à Troyes (Aube) ; coupe particulière donnée aux tissus destinés à la fabrication des gilets, pantalons, camisoles, etc. (14 mai.—10 ans.)
- INSTRUMENTS DE PRÉCISION.
- M. Perreaux, à Paris; machine propre à essayer les tissus de toute sorte, etc. ( Add. du 12 août.— Brevet du 1er avril 1851.)
- MACHINES-OUTILS.
- M. Bâtes, à Rouen; machine à découper les écrous et à estamper en même temps la cavité du trou. (23 novembre.—15 ans.)
- MERCERIE ET QUINCAILLERIE (articles de).
- M. Lebouc, à Montmartre ( Seine ) ; grillage applicable aux cages et volières, etc. (7 décembre.— 15 ans.)
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- 54e ANNÉE. DEUXIÈME SÉRIE. TOME «. — SEPTEMBRE 1855.
- BULLETIN
- DE
- LA SOCIÉTÉ D’ENCOURAGEMENT
- POUR L’INDUSTRIE NATIONALE.
- AGRICULTURE.
- rapport fait par m. jourdier, au nom du comité d’agriculture f sur la charrue de m. louis parquin , constructeur, à Villeparisis ( Seine-et-Marne ).
- Messieurs, le comité d’agriculture a bien voulu nous charger d’examiner la charrue que M. Louis Parquin vous a présentée et qui est en ce moment déposée dans votre salle des collections. Nous allons remplir notre mission aussi brièvement et aussi complètement que possible.
- Dans le début, la charrue de ce constructeur n’était rien autre qu’une copie, intelligemment faite, de la charrue Lebachellé dout nous nous sommes servi à notre ferme du Vert-Galant ( Seine-et-Oise ), où nous en avons toujours été très-satisfait.
- C’est dans cette même ferme que notre prédécesseur a, pour ainsi dire, créé cette charrue en copiant, lui aussi, ce qu’il avait trouvé de bon dans celle de son illustre maître Mathieu de Dombasle et en utilisant les idées et les conseils de son ancien condisciple, notre collègue M. Moll, notamment en ce qui concerne le corps de charrue tout entier.
- A 1 exposition quinquennale de 1844, M. Lebachellé avait déjà obtenu une récompense ; mais celle qu’il a le plus appréciée ensuite a été de voir tous les petits cultivateurs ses voisins se servir, à peu près exclusivement, des charrues dont il était devenu fabricant.
- C’est cette approbation donnée par la pratique qui a, sans doute, conduit M. L. Parquin, son voisin, alors que M. Lebachellé avait quitté le pays, et que la construction de cet instrument restait entre les mains des ouvriers de 1 endroit, à songer à reprendre la suite d’une affaire abandonnée.
- Tome II. — 54e année. 2e série. — Septembre 1855. 75
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- AGRICULTURE.
- Nous ne devons pas regretter cette circonstance, nous dirons même qu’ayant été consulté alors, nous avons fortement conseillé à M. Parquin de donner suite à ses projets.
- Ces quelques lignes étaient indispensables pour expliquer les motifs de l’abstention que nous voulions garder quand on nous a proposé d’être rapporteur ; elles serviront en même temps d’introduction utile, nous pensons, pour établir les droits et la part de chacun.
- Il nous reste maintenant à examiner quels sont les perfectionnements que M. Parquin a apportés à cette charrue depuis qu’il en a entrepris la construction en grand. On trouvera la description exacte de l’état dans lequel il l’a prise, dans un excellent article que M. Lebachellé a publié dans le Journal d’agriculture pratique du mois de juin 1844, auquel nous renvoyons pour abréger ce rapport.
- Dès à présent, nous pouvons dire que, telle qu’elle est aujourd’hui, cette charrue est à peu près entièrement nouvelle de toutes pièces; ce qui ne nous empêche pas de réserver expressément la part de ceux qui ont montré le chemin au jeune constructeur qui a su profiter habilement des leçons données par ses prédécesseurs d’abord et par l’expérience ensuite.
- Ceci posé, nous reprendrons les pièces une à une pour justifier notre assertion.
- L’avant-corps a été avantageusement évidé et le versoir allongé et contourné de façon à rendre la charrue plus nageante. À l’aide d’un soc plus étroit, qui ne change pas les bonnes dispositions de l’ensemble ( la pièce qui le porte étant plus descendue seulement ), la charrue passe admirablement bien, comme on dit, ainsi que nous le constaterons plus loin en rapportant les attestations que nous avons recueillies.
- Cette seule modification du soc est très-importante en ce sens qu’il pèse moins et ne coûte plus que de 3 à 4 fr. au lieu de 8 à 9 fr. Pouvant être pris à même les fers plats ordinaires du commerce, il suffit maintenant de découper et de souder ensuite une pointe et un bord d’acier; or c’est là un travail qui peut se faire par le premier maréchal venu.
- Nous signalerons aussi la longueur plus grande des mancherons. De cette façon les charretiers ont un levier plus puissant dont ils peuvent tirer parti surtout quand la charrue fonctionne sans avant-train.
- Bien que la haie soit maintenant chargée du coutre ancien, plus d’une ra-sette d’importation récente, elle n’en est pas plus affamée pour cela ; au contraire, elle conserve intégralement toute sa force, grâce à l’étrier américain, sorte de collier spécial qui retient ces deux organes à la place et à la hauteur que l’on veut sans entamer le bois du moindre trou de vrille.
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- AGRICULTURE.
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- Le régulateur est aussi simple et aussi rustique que possible. La tête de la haie se termine par un segment de cercle placé dans le sens vertical ; il est percé de trous. C’est là la partie fixe. La partie mobile est une forte pièce de fonte qui embrasse les deux côtés de la tête de l’age et du segment dont nous venons de parler : à l’arrière, elle pivote autour d’un boulon qui traverse ses deux branches terminales et la haie; à l’avant, elle présente un front horizontal garni de trous ou de dents de fer traversant d’outre en outre.
- Veut-on terrer ou déterrer, on fait monter ou descendre le régulateur exactement comme l’aiguille d’un cadran, et un simple petit goujon de fer enfoncé dans un des trous du segment de bois suffit pour le fixer à l’endroit voulu.
- Veut-on diminuer ou augmenter la longueur de la raie de terre à labourer, prendre ou déprendre, comme on dit, un anneau de fer portant uniquement le crochet d’attelage est placé à droite ou à gauche entre deux des arêtes en fer qui hérissent le fronton du régulateur, et tout est dit. On obtient ces mêmes résultats avec un front plein simplement troué et disposé spécialement pour recevoir la main d’un nouveau palonnier fixe dont nous parlerons plus loin.
- Ce qui précède ne concerne absolument que Xaraire. C’est que la charrue Parquin se décompose, en effet, en deux parties essentielles à distinguer et à signaler. C’est plutôt un araire à support qu’une charrue proprement dite. On a cependant l’un ou l’autre à volonté, et ce n’est pas là un des moindres avantages que présentent les instruments de ce constructeur.
- Si donc on veut transformer l’araire que nous venons de décrire en charrue à avant-train, celui-ci s’ajoute facilement dans une gorge faite exprès en arrière du pivot du régulateur.
- L’essieu unique ou brisé qui supporte les deux roues est surmonté d’un cadre de fer dans lequel sont embrochés deux blocs de bois échancrés dans les parties qui sont en regard de façon à étreindre tant qu’on veut la partie arrondie de la haie dont nous venons de parler.
- Ces deux pièces de bois se rapprochent à l’aide de deux tiges de fer parallèles reliées supérieurement par une traverse qui obéit à un petit pas de vis qui a pour but de permettre de serrer la haie de façon à former corps avec elle, ou, si on le préfère, de laisser assez de jeu pour que le charretier puisse braquer sa charrue en marchant.
- Une vis supérieure commande à l’ensemble de l’appareil; elle le fait monter ou descendre suivant le besoin, et par conséquent, éloignant ou rapprochant
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- AGRICULTURE.
- la tête de la haie de l’axe des roues, elle déterre ou elle terre, suivant le commandement qui lui est donné par une manivelle unique.
- Il reste actuellement à signaler le montage des roues qui, à lui seul, constitue un véritable progrès qu’on ne saurait trop encourager. Vous connaissez tous le système appelé demi-patent, qui est appliqué dans toutes les administrations bien tenues, aux messageries, aux omnibus et chez un grand nombre de particuliers? M. Parquin a eu la bonne idée d’adapter ce système aux roues de son avant-train, et ce qui, à notre avis, n’est pas un de ses moindres mérites, c’est d’avoir pu le faire sans une augmentation de prix inabordable, comme vous le verrez dans le tarif ci-annexé. Cette importante amélioration ne constitue qu’un surcroît de dépense de 7 fr. 50 par roue sur les anciens procédés à fusées à clavettes ou à écrous.
- Enfin M. Parquin a voulu compléter son instrument en y adaptant une volée d’attelage qui est infiniment supérieure à toutes celles qui ont été employées jusqu’à ce jour. La mobilité de ces dernières était cause de bien des accidents, de bien des irrégularités dans le travail. Actuellement, ces inconvénients ne sont plus à redouter. La volée est quasi fixe, autant qu’il le faut et pas plus qu’il ne le faut pour assurer la régularité du labour sans en gêner la marche.
- Il nous suffira d’examiner la volée qui vous a été offerte par M. Parquin pour nous convaincre de l’importance de cette dernière invention par laquelle nous terminons cet exposé.
- Pour remplir notre tâche aussi complètement que possible, il nous restait à consulter les personnes qui ont acheté la charrue Parquin. Nous avons demandé une liste d’adresses à ce constructeur; il nous en a donné une contenant les indications désirées sur quatre-vingts personnes servies par lui jusqu’au 31 décembre 1854.
- Nous ne pouvions nous adresser à tous ces acquéreurs; nous avons écrit seulement à sept d’entre eux. Quatre personnes ont eu l’obligeance de nous répondre.
- L’ensemble des trois premières attestations est entièrement favorable à la charrue Parquin; la dernière l’est également, sauf une réserve sur le prix de 130 à 140 francs, qui est trouvé trop élevé, et sur quelques détails dont M. Parquin a tenu compte depuis.
- En résumé, la charrue Parquin nous semble mériter, à tous égards, les encouragements de la Société : elle a été essayée plusieurs fois sur les champs de concours à l’aide du dynamomètre; à Chelles et à la Ferté-sous-Jouarre, par exemple, il a été reconnu que, par rapport aux autres charrues présentées, la force exigée était comme 31 est à 45.
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- Toutes les pièces qui entrent dans la formation de cette charrue sont très-soignées, de bonne qualité, fort bien ajustées et très-faciles à démonter, notamment celles qui ont besoin d’être souvent rechangées ou portées à la forge, le soc, le coutre, la rasette, etc., etc.
- En conséquence de ce qui précède, le comité d’agriculture a l’honneur de vous proposer l’insertion du présent rapport au Bulletin avec gravures.
- Signé Jourdier, rapporteur.
- Approuvé en séance, le 4 avril 1855.
- description de la charrue de m. louis parquin représentée planche 54.
- Fig. 1. Vue de profil de la charrue et de son avant-train.
- Fig. 1 bis. Profil du corps de la charrue vu du côté interne.
- Fig. 2. Plan de la charrue.
- Fig. 3. Vue de face de l’avant-train.
- Fig. 1, 1 bis et 2. Le corps de la charrue, dont les fîg. 1 et 1 bis montrent les deux faces, se compose de cinq pièces distinctes boulonnées entre elles et qui sont :
- L’avant-corps ab ;
- L’étançon c placé du côté interne parallèlement à l’avant-corps;
- Le sep dg situé aussi du côté interne et auquel l’étançon vient se réunir perpendiculairement;
- L’oreille ou versoir mn, surface gauche reliée à l’étançon par un tirant boulonné t ;
- Enfin le soc sr réuni à l’avant-corps par deux boulons.
- L’avant-corps, l’étançon et le sep sont en fonte; le versoir est en bois et le soc en fer.
- h i est la haie à laquelle l’ensemble des pièces précédentes est réuni, comme on voit, par les tenons de l’étançon et de l’avant-corps, et assujetti par les boulons à écrou x y.
- M, N sont les mancherons fixés par des boulons à l’extrémité de la haie.
- C C est le coutre, R R la rasette, dont les tiges sont maintenues contre la haie par des étriers américains E, F.
- AB est le régulateur. C’est un segment de cercle en bois percé de trous, dont le plan est vertical et le long duquel peut se mouvoir la pièce de fonte à deux branches D D' susceptible de tourner autour d’un centre formé par le boulon GG qui traverse la haie. On fixe cette pièce de fonte à la hauteur qu’on veut en passant dans les deux oreilles dont elle est munie et dans un trou correspondant du segment la broche qui se trouve pendue à côté à une chaîne d’attache, et qu’on empêche de sortir en glissant une clavette dans l’œil qu’elle porte à son extrémité. La même pièce de fonte se termine en avant par un râtelier de trous T auquel, à l’aide d’une broche, on fixe la main du palonnier PP.
- Fig. 3. L’avant-train, formé par deux roues fixées sur un même essieu, se réunit à l’araire que nous venons de décrire à l’aide des deux mâchoires de bois H, K échangées en leur milieu O et qui saisissent la haie arrondie à cet effet sur un point de sa
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- longueur. On serre ensuite fortement avec une vis à tourniquet vvv, qui rapproche les mâchoires à l’aide d’un étrier les traversant pour aller se boulonner à celle de dessous.
- Ce système de mâchoires est porté par deux tiges L L fixées d’un côté à l’essieu et se terminant de l’autre par deux anneaux Q Q destinés à recevoir les cordeaux.
- X est la manivelle qui commande la vis V à l’aide de laquelle on rapproche ou éloigne à volonté la haie de l’axe des roues.
- Quant aux roues, elles se composent d’une jante en fer munie, à l’intérieur, de huit douilles y, j,j, etc. ( fig. 1), recevant les rayons qui, à leur extrémité inférieure, s’emboîtent dans le moyeu coulé d’.une seule pièce.
- La fusée pénètre dans le moyeu, et ces deux pièces sont rendues solidaires au moyen de deux colliers boulonnés comme on le voit en Z et Z', fig. 3, et entre lesquels se trouve interposée une rondelle en gutta-percha.
- Pour n’être pas obligé de démonter les pièces lorsqu’elles ont besoin d’être graissées, on a ménagé, sur la circonférence des moyeux en U et U', de petits trous par lesquels on peut introduire de l’huile et qu’on ferme avec des bouchons de bois.
- La clef et le tournevis qui servent à démonter les pièces, sont réunis en un seul outil q q qu’on glisse dans un trou disposé à cet effet sur la haie. (M.)
- MÉCANIQUE APPLIQUÉE.
- rapport fait par m. duméry , au nom du comité des arts mécaniques, sur une
- machine a farriquer les sacs en papier de l’invention de m. rréval , directeur des ateliers de construction de m. le gavrian, à Moulins-Lille (Nord).
- Messieurs, votre comité des arts mécaniques m’a chargé de vous rendre compte d’une machine à fabriquer les sacs en papier, imaginée et présentée par M. Bréval.
- Le sac le plus connu, le plus généralement en usage, se compose d’une feuille de papier pliée en deux, sur elle-même, à plat, et dont deux bords sont repliés et collés à son pourtour.
- Un sac ainsi fait n’est autre chose qu’une chemise plate, qu’un portefeuille fermé de trois côtés.
- Pour s’en servir comme d’un sac, pour le convertir en une enveloppe ou mesure de capacité, il faut écarter les lèvres du sac et rendre le fond plan en formant, avec la main, deux cornes ou plis angulaires dont les sommets, étant rabattus, viennent se rencontrer extérieurement vers le milieu du fond.
- Si, à l’instant de faire usage d’un sac, le marchand qui le prépare est pressé, il se contente de pousser les deux cornes de papier du dedans au dehors et de les replier sous le sac ; si, au contraire, ce travail est fait à l’a-
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- vance et préparatoire ment, l’on repousse les angles du dehors au dedans, et les substances introduites dans le sac maintiennent les cornes appliquées contre les parois du fond ou des côtés du sac.
- Donc, le but final, quelle que soit la manière de préparer le fond, consiste à obtenir une espèce de tuyau carré fermé à l’une de ses extrémités et ouvert à l’autre.
- Donc encore, si l’on livrait les sacs en cet état, l’on réaliserait un perfectionnement précieux, puisqu’on abrégerait le temps de celui qui les emploie. C’est là précisément ce que la machine de M. Bréval a mission de produire.
- Former un sac de cette nature n’est pas autre chose que commencer un paquet, c’est-à-dire envelopper de papier un petit cube de la forme voulue, puis rabattre les quatre côtés sur un de ses fonds, et enfin coller le tout pour que, à l’encontre de l’enveloppe d’un paquet, il maintienne sa forme sans le secours d’une ligature extérieure de fil ou de ficelle.
- Or, si, par la pensée, l’on suppose que M. Bréval ait construit une petite armoire, sans sol ni plafond, dont les dimensions intérieures soient exactement celles de l’extérieur du sac à confectionner, que cette armoire n’ait pas seulement ses deux portes à charnières, mais que les deux parois latérales, qui tiennent les portes, soient également articulées après le fond vertical de l’armoire de manière à ce que les différents panneaux, qui ne sont, en réalité, que les diverses feuilles d’un même volet, étant complètement ouverts ou développés, puissent former, avec le fond vertical de l’armoire, qui seul est immobile, un seul et même plan ;
- Si l’on admet encore que, devant cet ensemble, M. Bréval ait placé un petit cube de la dimension intérieure du sac, on aura une idée des principaux organes dont se compose le moule du sac.
- Les choses en cet état, c’est-à-dire les pans de l’armoire développés et formant un seul plan, si l’on introduit une feuille de papier entre ce plan et le cube placé au devant ; si les deux côtés latéraux de l’armoire viennent se ranger, se plaquer sur les deux faces latérales du petit cube, le papier sera ployé à angle droit et formera une espèce de gouttière rectangulaire placée verticalement; si, le mouvement continuant, les deux portes du devant de l’armoire se ferment entièrement, le tuyau carré sera complété, et il n’y aura plus qu’à rabattre les quatre côtés du fond sur l’extrémité inférieure du cube, pour que le sac soit terminé comme se termine l’extrémité d’un paquet.
- Cette fermeture, cette clôture du fond se fait de la manière la plus simple : à la partie inférieure de chacun des quatre pans, c’est-à dire dans le prolongement des panneaux de l’armoire, se trouvent appendus et articulés, par
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- leur base, de petits triangles pouvant, en se repliant deux à deux, occuper la totalité du fond ; et c’est effectivement ce qui a lieu dès que les quatre panneaux de l’armoire ont entouré le cube.
- Dès que ces annexes ont accompli leur travail, elles sont abandonnées à elles-mêmes, redeviennent pendantes; les portes s’ouvrent, et le sac reste adhérent à son moule intérieur, duquel il faut le détacher.
- Dans cette prévision, le petit cube ou moule intérieur a été construit con-tractable ou réductible de dimension par l’effet d’un coin central.
- Ce coin, en plongeant de haut en bas sans entraîner les angles, laisse rapprocher ceux-ci dans le sens des diagonales pendant qu’il pèse intérieurement sur le fond du sac et le force à se détacher du moule pour tomber sur une toile sans fin qui le transporte hors de la machine.
- Ici se termine l’opération relative au pliage mécanique du sac ; mais il se présentait, pour arriver à la solution complète du problème, une difficulté que nous ne devons pas omettre de signaler et dont M. Bréval a très-habilement triomphé. Nous voulons parler de l’application de la colle sur les diverses lèvres ou croisements de la feuille.
- Appliquer la colle dans un temps très-court, à la place qu’elle doit occuper, en quantité déterminée et sans que les organes de la machine aient le moindrement à souffrir de son voisinage, était une question capitale qui, pour l’auteur de la machine, n’a été qu’un jeu.
- Reconnaissant que certaines colles de pâte sont composées de globules féculents et forment une réunion de petites vésicules gonflées ou remplies d’eau, que ces globules ainsi enflés peuvent rouler sur des surfaces métalliques sans les mouiller sensiblement, et surtout sans y adhérer comme le ferait la gomme ou une matière plastique, M. Bréval, disons-nous, mettant à profit ces propriétés des colles féculentes, fait passer la feuille destinée à former le sac entre deux rouleaux métalliques : l’un de ces deux rouleaux est complètement lisse et ne sert uniquement que de presseur ; l’autre, également lisse dans la plus grande partie de sa surface, est gravé en creux seulement aux endroits où l’on veut déposer la colle, et tourne dans un bain de colle portant sur l’un de ses rebords une lame destinée à débarrasser les parties lisses du rouleau, de façon à ne laisser de colle que dans les parties creuses et striées.
- Celles-ci la déposent sur la feuille comme le feraient les creux d’un rouleau d’impression sur étoffe, alors que la feuille avec laquelle on veut confectionner le sac lui est amenée par un système de lacets analogues à ceux des presses typographiques, et c’est au sortir de cette espèce de laminoir à encoller que la feuille descend, toujours conduite par des lacets, entre le plan
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- développé des divers côtés de l’armoire dont nous avons parlé en commençant, et du moule rectangulaire autour duquel doit se plier le sac.
- Ces deux opérations d’encollage et de pliage constituent, en réalité, l’ensemble des fonctions dont nous avions à vous rendre compte ; mais pour rétablir l’ordre dans lequel ces fonctions s’opèrent, ordre que nous avons interverti, nous croyons devoir les rappeler sommairement en suivant la feuille de papier dans ses différentes transformations.
- Ainsi, les feuilles placées sur une table oblique sont poussées l’une après l’autre devant une bouche à lacets comme dans les machines typographiques; celle qui est frappée par la fermeture de la bouche est conduite entre les rouleaux encodeurs. L’un d’eux la garde en contact pendant une portion de sa circonférence, de manière à lui faire opérer le mouvement de conversion nécessaire pour qu’elle descende verticalement entre le moule intérieur et le plan formé par le développement des quatre parties mobiles de l’armoire dont nous avons parlé au début.
- C’est là que commence le pliage :
- Les parties latérales de l’armoire se reploient deux à deux contre le moule, et font de chaque côté une première cassure qui donne au papier l’aspect d’une gouttière rectangulaire; les deux portes de devant, continuant à envelopper le moule, achèvent le tuyau. Enfin les quatre flappes ou triangles ap-pendus à chacune des portes se reploient également deux à deux et terminent le sac.
- Les portes se rouvrent, le moule se contracte, le coin intérieur pousse les sacs un à un, lesquels tombent sur la toile sans fin, d’où ils ne sont enlevés, pour être placés sur des claies, qu’après avoir séjourné sur celte toile un temps suffisant pour que le collage ait commencé à prendre un peu de consistance.
- Cette machine produit en moyenne vingt sacs à la minute, soit, en douze heures de travail, près de quinze mille sacs parfaitement confectionnés.
- C’est la première fois, Messieurs, que M. Bréval sollicite vos suffrages et, pour début, il vous présente une machine des plus ingénieuses et des mieux étudiées, dont les organes sont bien choisis et bien appropriés; dont la marche est silencieuse et posée ; dont les effets, quoique dépendants d’un grand nombre de mouvements, sont certains; dont le service est simple et facile, et dont les produits réalisent plus d’un progrès :
- Le sac n’est plus un portefeuille plat, il jouit, de suite, de sa section rectangulaire;
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- Les cornes ne sont pas seulement rabattues par la machine, elles sont collées;
- Cet encollage des cornes donne au fond du sac une consistance qu’il n’avait pas et qui devient un préservatif pour la partie la plus fatiguée ;
- Enfin le poids relatif de ce fond, comparé aux autres parois, facilite l’équilibre du sac et l’aide à se tenir verticalement sur sa base.
- Aussi, Messieurs, votre comité n’hésite-t-il pas à vous proposer de voter des reinerciments à M. Bréval pour son intéressante communication et d’ordonner l’insertion du présent rapport dans votre Bulletin, avec la description de la machine et la reproduction des dessins qui l’accompagnent.
- Signé Duméry, rapporteur.
- Approuvé en séance> le 4 avril 1855.
- DESCRIPTION DE LA MACHINE DE M. BRÉVAL
- représentée planche 55.
- Fig. 1. Vue de profil de la machine prise du côté du volant régulateur.
- Fig. 2. Coupe verticale suivant la ligne X V de la fig. 1.
- Fig. 3. Autre coupe verticale suivant IV Z de la fig. 2.
- Fig. 4. Détails du rouleau colleur.
- Fig. 5. Section verticale du mandrin suivant un plan passant par son axe et parallèle à l’une de ses faces.
- Fig. 6. Section horizontale du mandrin suivant xy de la fig. 5.
- L’échelle du dessin est au 1/10 de réduction pour les figures 1, 2 et 3, et au 1/5 pour les figures, 4, 5 et 6.
- Les mêmes lettres désignent les mêmes objets dans les figures 1, 2, 5 et 4.
- A A, Bâti en bois ou en fonte, boulonné sur une forte semelle et supportant tous les organes de la machine.
- B B, table oblique sur laquelle on place les feuilles de papier C qui doivent servir à la confection des sacs.
- Cette table est soutenue par un système de pièces articulées D et E, qui permettent de la changer de place lorsqu’il est nécessaire de visiter l’appareil de collage sur lequel elle repose par son bord en biseau. Pour cela, il suffit de décrocher la tringle F, et tout l’ensemble vient occuper la position indiquée fig. 3 en lignes ponctuées, le bord de la table se plaçant alors sur le tasseau G.
- Appareil de collage. — L’appareil de collage se compose d’un rouleau métallique H et d’un auget J dans lequel il tourne et prend de la colle.
- Ce rouleau porte, comme l’indique la fig. 4, des stries ou rainures dans lesquelles se loge la colle et dont les dispositions correspondent à toutes les parties de la feuille de papier qui doivent être enduites pour former le sac.
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- r est une petite lame flexible appuyant sur le cylindre et nettoyant sa surface de manière à ne laisser de la colle que dans les rainures.
- h, rouleau métallique de diamètre inférieur à H : il a pour fonction de presser la feuille de papier lorsqu’on l’engage sur le rouleau H; par conséquent, ses tourillons sont complètement libres sur leur axe.
- Le papier est poussé feuille par feuille entre les rouleaux H, h par une femme montée sur un tabouret placé derrière la table B B.
- Examinons la marche de l’une de ces feuilles. D’abord entraînée par la rotation intermittente des rouleaux, elle reçoit la colle que les rainures y déposent à tous les endroits qui doivent former jointure; puis, conduite par une toile sans fin K et par un double système de lacets passant sur les petites poulies a et b, qui se répètent de chaque côté du bâti (fig. t et 3), elle arrive sur les supports L, L’ (fig. 2).
- M, mandrin de diamètre variable (fig. 1, 2 et 3) qui, aussitôt l’arrivée delà feuille, vient s’appliquer contre elle, sollicité qu’il est par le jeu des tiges articulées d,e,f, qui se trouvent répétées de chaque côté.
- C’est contre ce mandrin, qui sert de moule, que s’opère le pliage des quatre faces du sac à l’aide des quatre volets à charnières N, N’, P, P', qui se ferment deux à deux (fig. 2); puis les palettes g, g, l, i, k se rabattent à leur tour pour former le fond. Aussitôt après, volets et palettes s’ouvrent et laissent voir le sac terminé encore adhérent au mandrin.
- Ces volets et palettes sont mis en mouvement par une série de leviers articulés m, m’, n, pq,p’q’;
- s, s', t, t’, u, iï sont les cames qui font mouvoir les leviers chaque fois qu’une feuille de papier descend par les lacets.
- Q et B. sont les deux arbres qui commandent tous les organes.
- Marche des cames.— Le premier arbre Q porte un volant régulateur SS muni d’une poignée T et un pignon U qui, à l’aide de la roue d’engrenage Y V, communique le mouvement au second arbre R porteur des cames de pliage.
- Marche du mandrin. — Ce même arbre R porte encore un excentrique z z qui, par le moyen d’une manivelle, donne le mouvement à un arbre O O qui commande le double système des tiges articulées d, e, f, servant à faire avancer ou reculer le mandrin M.
- Marche du rouleau colleur.— Le rouleau colleur H a un mouvement de va-et-vient qui lui est communiqué par la poulie y. L’axe de cette poulie est sollicité par une lame métallique J' commandée, comme on voit fig. 2, par une manivelle fixée à l’arbre R du côté opposé à la roue d’engrenage Y V. Un contre-poids «, attaché à une corde qui passe sur une poulie de renvoi, ramène la poulie et, par conséquent, le rouleau à sa position première.
- Marche des lacets et de la toile sans fin K.— A l’intérieur du bâti et sur l’arbre Q se trouve une poulie o ( fig. 2). Des cordes partent de là et, passant sur d’autres poulies f,
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- t (fig. 1), communiquent, d’une part, le mouvement à la toile sans fin K, et d’autre part, à l’aide de galets de renvoi faciles à distinguer fig. 3, font marcher les lacets qui passent sur le double système de petites poulies a et h.
- Nous avons dit, plus haut, qu’aussitôt que les volets et palettes s’ouvrent après avoir accompli le pliage, le sac est terminé. Voyons maintenant la suite des fonctions de la machine. A ce moment, les leviers d, e, f repoussent le mandrin encore enveloppé dans le sac et le forcent à entrer dans une fourchette dont la largeur moindre l’oblige à se contracter.
- Cette fourchette (fig. 1 et 3) se compose de deux branches semblables 1,1, qui se dressent au moment où le mandrin arrive, le saisissent à la partie supérieure et, produisant la contraction, font sortir un coin qui presse sur le fond du sac et le fait tomber sur une toile horizontale sans fin.
- v v est cette toile sans fin : elle passe, d’un côté, sur un rouleau y supporté par les traverses inférieures du bâti, et de l’autre, sur un second rouleau maintenu par les bras d’un châssis dont le dessin ne donne que l’amorce x.
- Marche de la toile sans finvv. — Le rouleau y porte, à l’extrémité de son axe (fig. 1 et 2), une roue d’engrenage qui reçoit son mouvement d’une roue d’un plus grand diamètre V' V', portée par l’arbre R et comprise entre le bâti et l’engrenage V V.
- Détails du mandrin.— Les figures 5 et 6 donnent les détails de construction du mandrin et du coin intérieur A A, B B. On comprend que, lorsque le mandrin est saisi, à sa partie supérieure, par la fourchette qui a une largeur moindre, ses parois sont obligées de se rapprocher ; elles agissent alors sur les angles supérieurs et inférieurs du coin qui est forcé de sortir en glissant le long de la tige intérieure qui sert d’axe et en pressant sur le ressort à boudin dont celte tige est enveloppée. Mais, aussitôt que le sac de papier est tombé, la fourchette s’abaisse, laissant au ressort à boudin toute son action pour faire remonter le coin; le mandrin se dilate et, reprenant sa forme première, est bientôt entraîné pour former un nouveau sac. ( M. )
- IMPERMÉABILISATION DES TISSUS.
- rapport fait par m. jacquelain, au nom du comité des arts chimiques, sur le procédé ^imperméabilisation des tissus présenté par m. thieux , de Marseille.
- Messieurs, votre comité des arts chimiques a été chargé d’examiner un procédé d’imperméabilisation applicable aux tissus de laine, de soie, de coton et de fil, présenté par M. Thieux, de Marseille.
- Ce procédé, sur la déclaration de M. Thieux, consiste dans l’emploi de
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- IMPERMÉABILISATION.
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- matières premières d’un prix peu élevé, d’un emploi facile et dont les propriétés remarquables seraient d’échapper à l’action dissolvante de l’eau, de préserver ces étoffes de la piqûre des insectes, sans altérer la nuance, la souplesse des tissus, et sans diminuer leur pénétrabilité à l’air atmosphérique.
- Ainsi résolue, la question présenterait un immense intérêt au point de vue de l’hygiène de toutes les populations civilisées des climats tempérés, qui, par mœurs et par goût, n’admettent généralement, comme costumes d’hiver, ni les vêtements garnis de fourrures, ni les peaux d’animaux revêtues de leurs poils.
- Pour compléter l’idée que l’on doit se faire des difficultés inhérentes au problème en question, nous dirons que la substance imperméabilisante par excellence serait celle qui communiquerait aux étoffes, pendant toute leur durée, la propriété de laisser ruisseler l’eau en globules, comme on la voit rouler en petites sphères sur le duvet du cygne, sur la feuille du chou, sur la prune et le raisin encore recouverts de leur matière glauque et d’apparence cireuse.
- Bien des esprits sérieux ont fait de nombreuses tentatives pour arriver à rendre les étoffes imperméables à l’eau, soit en les recouvrant d’un enduit qui en ferme complètement les pores, soit en les imprégnant de substances capables, en changeant l’état capillaire des fibres textiles, de s’opposer à leur mouillure par l’eau et, par conséquent, à la pénétration de ce liquide dans le tissu.
- Ainsi, dans le cas très-ordinaire d’une marche accélérée, sous une pluie abondante, les étoffes enduites, telles que les toiles et les taffetas cirés, préservent parfaitement; cependant, par les temps froids, ces étoffes perdent de leur souplesse, s’éraillent et se déchirent promptement par le frottement ; s’appliquent moins bien sur les contours du corps et des membres, gênent un peu la marche et, de plus, maintiennent les vêtements de dessous dans un état d’humectation croissante, puisque la sueur pénètre ces derniers plus vite qu’elle n’en sort.
- Chacun sait tout le danger qu’il y aurait alors à prendre du repos en plein air dans cet état de transpiration forcée, avec des vêtements imprégnés de sueur.
- Par un temps chaud, au contraire, ces mêmes taffetas et toiles cirés restent souples, obéissent à tous les mouvements du corps; mais la transpiration, plus active alors, surpasse encore de beaucoup l’évaporation à la surface du vêtement abrité par l’enveloppe imperméable, et la débilitation, la fatigue du voyageur ne tardent pas à devenir excessives.
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- S’agit-il, enfin, de vêtements ordinaires en drap, la pluie les pénètre plus ou moins vite suivant leur texture plus ou moins lâche, et l’on se trouve, en hiver comme en été, condamné à subir le contraste pénible d’un habillement devenu plus lourd et, en outre, imbibé d’eau ayant une température très-différente de celle que présente la surface de la peau.
- De pareilles conditions hygiéniques se traduisent, tôt ou tard, par des répercussions et des infirmités variables elles-mêmes comme nos tempéraments.
- Toutes ces incommodités acquièrent une autre gravité, lorsque des troupes en campagne sont dans l’obligation de passer le gué d’une rivière, ou même de la traverser à la nage.
- C’est donc en vue de ces diverses considérations que votre rapporteur vient vous rendre compte du procédé d’imperméabilisation soumis à l’examen de votre Société, par M. Thieux, de Marseille.
- Voici la description du procédé tel que M. Thieux l’a exécuté en présence du comité des arts chimiques, assisté, par ordre de M. Lacondamine, commandant le corps des pompiers de Paris, de MM. Willerme, capitaine-ingénieur, Ragourd, capitaine commandant la T compagnie, et Roger, officier d’habillement, lesquels se sont empressés de mettre à notre disposition des collets, des tuniques, des vestes et des pantalons, pour les soumettre aux expériences comparatives dont votre rapporteur a l’honneur de vous entretenir.
- Dans deux cuves en bois contenant chacune 50 litres d’eau de Seine, on a fait dissoudre, d’une part, 1.500 grammes d’alun de potasse et, de l’autre, un même poids d’acétate de plomb.
- Les dissolutions étant faites, on a réuni les deux liquides, ce qui a produit d’abord du sulfate de plomb insoluble, puis une dissolution d’acétates d’alumine, de potasse, mélangée au léger excès d’alun employé par M. Thieux, je dis léger excès, parce que les proportions devaient être représentées, pour 1.500 grammes d’alun, par 2.L00 grammes d’acétate de plomb.
- Dès que la liqueur, surnageant le dépôt de sulfate de plomb, s'est éclaircie, on la soutire dans une autre cuve en bois, afin d’y plonger un numéro de chacun des vêtements désignés plus haut.
- Rien que cette immersion soit de quatre heures au plus, il importe, au commencement de cette opération, de froisser à la main les vêtements au sein du liquide, pour expulser tout l’air et faire pénétrer uniformément la matière utile dans la totalité du drap et de la doublure.
- Au sortir du bain, les effets sont légèrement secoués, abandonnés à la dessiccation en plein air ou dans une étuve, suivant la saison ; enfin, dès
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- qu’ils sont secs, on les brosse, puis on leur donne un coup de fer pour les ramener à leur fraîcheur, à leur aspect primitifs.
- Nous devons dire ici que cette imprégnation conduirait à des résultats encore plus satisfaisants et plus économiques pour la main-d’œuvre, si la doublure et le drap étaient imperméabilisés en pièces, en même temps que le fil et les garnitures qui doivent servir à la confection des vêtements. Par cette opération préliminaire, on n’aurait à craindre ni de légères dégradations du bleu sur l’écarlate, ni l’emploi d’un fil mauvais teint, et l’on n’éprouverait aucune difficulté à rétablir les surfaces du drap et de la doublure dans leurs dimensions primitives.
- Ces petits inconvénients n’ont plus d’importance, il est vrai, lorsqu’il s’agit d’opérer sur des vêtements sans ornements de couleur, ou de moindre valeur, ou qui auraient été portés, ou qu’il faudrait imperméabiliser pour la seconde année de leur service.
- Je passe maintenant aux expériences comparatives faites simultanément sur les vêtements ainsi préparés et sur ceux non imperméabilisés.
- Des recherches accessoires nous ayant appris que les tissus de laine ou de fil, plongés dans la dissolution précédente, en sortaient, après dessiccation et repassage, simplement imprégnés d’acétates d’alumine, de potasse et d’une petite quantité d’alun de potasse, votre rapporteur s’est alors proposé :
- 1° De constater quelle quantité de ces matières salines se fixait sur chaque vêtement ;
- 2° De connaître les proportions d’eau absorbées respectivement par les vêtements préparés et non préparés, soumis, pendant le même laps de temps, soit à l’action d’une pluie artificielle produite par des appareils identiques à douches d’eau froide, soit à l’action de l’eau après immersion dans ce liquide.
- Ainsi tous les effets ont été pesés avant et après le repassage ; pesés de nouveau après imperméabilisation, dessiccation et repassage; pesés une troisième et une quatrième fois après l’action du bain ou de la pluie ; enfin l’on avait soin de secouer chaque pièce semblablement et un même nombre de fois, pour n’avoir à considérer, autant que possible, que l’eau d’infiltration.
- De toutes nos expériences faites sur deux collets, deux tuniques, deux vestes, deux pantalons de pompiers, les uns imperméabilisés, les autres non préparés, il résulte :
- 1° Qu’un collet imperméabilisé , du poids de............. 1647s,5,
- après 47 minutes de pluie , a fixé.......................... 283s d’eau,
- et après 2 heures 15 minutes................................ 339s d’eau,
- tandis qu’un collet non préparé, du même poids, au bout de 47 minutes, avait gagné..................................... 672^,5
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- IMPERMÉABILISATION.
- et après 2 heures 15 minutes en sus, c’est-à-dire 3 heures 2 m.. 1268®,5 d’eau.
- L’eau avait traversé ce dernier presque partout, tandis que le revers du premier collet se trouvait parfaitement sec.
- 2° Un pantalon préparé pesant.............................. 745®,
- après 1 heure d’immersion, a gagné............................ 503® d’eau.
- Un pantalon non préparé, de même poids, dans les mêmes conditions, a gagné...........................................1317® d’eau.
- 3° Une tunique préparée pesant............................. 1559®,
- Après 2 heures d’immersion, a gagné........................710® d’eau.
- Une tunique non préparée, de même poids, a gagné, dans les mêmes conditions.......................................... 1736? d’eau.
- 4° Une veste préparée, du poids de.........................913®,
- après 1 heure d’immersion dans l’eau, a gagné................. 398® d’eau.
- Une veste non préparée, de même poids, a gagné, dans les mêmes conditions.............................................. 1042® d’eau.
- Un collet préparé, du poids de............................. 1659®,
- après 3 heures d’immersion, a gagné........................... 1486® d’eau.
- Un collet non préparé, de même poids, après 3 heures d’immersion, a gagné.............................................. 2792® d’eau.
- Évidemment les mêmes vêtements pris deux à deux nous ont rarement présenté le même poids, mais nous les y avons ramenés par le calcul, dans le but de faire mieux ressortir les quantités d’eau absorbées comparativement.
- Nous avons observé aussi que les draps expérimentés renfermaient une telle quantité d’apprêt, que la proportion des sels fixés par ces étoffes n’a pu compenser la perte qu’elles ont éprouvée pendant leur imperméabilisation, ce qui explique le déficit que nous avons constaté pour chaque vêtement, après immersion, dessiccation et repassage.
- D’après cela, quand il s’est agi de déterminer la proportion des sels absorbés par les draps pendant leur immersion dans le liquide imperméabilisa-leur, nous avons dû opérer sur des draps lavés, séchés, puis repassés, dans lesquels on prélevait deux morceaux de même superficie et de même poids.
- L’un des morceaux, après avoir subi l’immersion, pendant A heures, dans la solution alumineuse, était séché, repassé et comparé au poids de l’autre morceau que l’on repassait en même temps.
- Enfin chacun d’eux était ensuite plongé dans l’eau pendant M heures, retiré de l’eau, séché à l’air, puis avec le fer, et pesé de nouveau.
- Nous résumons ces expériences ainsi qu’il suit :
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- 100 grammes de drap noir ont absorbé 16,25 de matières salines.
- 100 » » bleu foncé 11,20 » »
- 100 » » bleu clair 22,30 » »
- 100 » » écarlate 22,40 » »
- 100 » » gris 16,60 » »
- 100 » » gris à carreaux 13,20 » »
- Mais, après les 24 heures d’immersion dans l’eau, tous les échantillons abandonnèrent à celle-ci les sels qu’ils avaient fixés et accusèrent le même poids qu’avant leur imperméabilisation.
- De toutes les expériences consignées dans ce rapport, entreprises sur des vêtements de pompiers, et des recherches faites dans les brevets antérieurs à la présentation de M. Thieux, nous sommes autorisés à conclure :
- 1° Que le procédé d’imperméabilisation des tissus par l’emploi de l’alun et de l’acétate de plomb n’est pas nouveau (1) ;
- 2° Que l’efficacité de ces agents n’est pas aussi complète que M. Thieux l’avait annoncée (2) ;
- (1) En 1840, le 18 septembre, M. Muston employait une solution d’acétate d’alumine et de gélatine préparée avec 5 kilog. alun, 5 kilog. acétate de plomb pour 200 kilog. eau + 5oo grammes colle de poisson ; sauf la gélatine, ce sont les doses de M. Thieux.
- En 1846, le 17 novembre, M. Monier préparait l’acétate d’alumine avec 1 kilog. d’alun et l kilog. d’acétate de plomb pour 32 litres d’eau ; mais il filtrait sur du poussier de charbon de bois, faisait couler le liquide sur les vêtements pendant plusieurs heures, et laissait la dessiccation s’effectuer à l’air.
- (2) Afin d’épargner a d’autres opérateurs des recherches pouvant conduire à des conclusions illusoires, nous rapporterons, en outre, l’expérience suivante.
- Trois morceaux d’un même drap bleu corsé, ayant été coupés de même poids, et présentant à très-peu de chose près la superficie de 25 centimètres carrés, l’un d’eux , le premier, a été conservé intact, le deuxième a été privé de son apprêt par un lavage dans l’eau à 60°, et le troisième fut imperméabilisé pendant une heure dans la liqueur de M. Thieux.
- Après avoir achevé la dessiccation de ces trois numéros, jusqu’à poids constant, au moyen d’un fer à repasser, on a réuni les quatre pointes de chacun ; puis, suspendant ces espèces de filtres au-dessus d’autant de verres à pied, on a versé dans chaque filtre 300 grammes d’eau. Une heure après, le n° l laissait passer quelques gouttes d’eau; au travers du second, l’eau suintait encore, mais plus lentement, et le troisième ne laissait rien passer. Seize heures plus tard, le poids de l’eau écoulée du premier filtre s’élevait à 105 grammes; celui du second n’était que de 40 grammes, tandis que le troisième n’avait rien abandonné.
- Un drap bleu beaucoup plus mince m’a donné, dans des conditions analogues, des résultats complètement inverses. Ainsi l’eau recueillie du troisième filtre, au bout d’une heure, était de 200 gram.; pour le second filtre elle était de 180 grammes, et pour le premier elle n’atteignait qu’un chiffre de 20 grammes.
- Sans aucun doute, il faut absolument conclure de la première série qu’un drap épais et serré peut être, en apparence, complètement imperméabilisé dans les conditions ci-dessus, pendant seize heures, par les agents que M. Thieux emploie : je dis en apparence, parce que le dessous du drap commençait à être humide au toucher. Mais ces conditions d’un drap ne subissant aucun frottement de la part de l’eau, n’étant pas exposé au choc d’une pluie plus ou moins torrentielle qui tombe avec une grande vitesse acquise pendant un à deux mois, en moyenne, dans l’espace d’une année, ces conditions d’une
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- MENUISERIE.
- 3° Que, cependant, ce procédé, dont les frais s’élèvent en moyenne à 1 franc pour chaque vêtement, a rendu déjà des services très-appréciés depuis cinq années par l’administration du chemin de fer de Lyon à la Méditerranée, puisque M. Thieux, d’après un rapport authentique, livrait à cette administration 242 vêtements imperméables en 1849, et 1340 pièces du même genre en 1854;
- 4° Que votre comité ne saurait rien préjuger en ce qui touche la durée de l’imperméabilisation, attendu qu’il aurait fallu, dans ce but, soumettre les vêtements au régime de propreté et de fatigue supporté pendant un an par l’habillement militaire des pompiers.
- En conséquence, votre comité vous propose de remercier M. Thieux de sa communication, et d’insérer le présent rapport dans votre Bulletin.
- Signé Jacquelain, rapporteur.
- Approuvé en séance, le 25 juillet 1855.
- MENUISERIE.
- rapport fait par m. calla, au nom du comité des arts mécaniques, sur l’atelier de menuiserie par procédés MÉCANIQUES de M. LANIER.
- Messieurs, M. Lanier, entrepreneur de menuiserie de bâtiment, a soumis à l’examen de la Société d’encouragement l’établissement qu’il a organisé rue Gambey, à Paris.
- Votre comité des arts mécaniques s’y est rendu ; il a visité en détail les dispositions combinées par M. Lanier et m’a chargé de vous en rendre compte.
- Cet établissement est constitué sur l’application très-judicieuse de la force motrice de la vapeur à une portion considérable du travail des divers éléments de menuiserie employés dans les constructions civiles; les portes, fenêtres, panneaux, persiennes, etc., etc., y sont exécutés avec une grande économie de temps et de main-d’œuvre au moyen de l’application intelligente de machines diverses : le travail manuel n’y est pas entièrement supprimé, et M. Lanier ne mérite pas le reproche d’avoir poussé trop loin la
- étoffe qui n’a point à subir la perte de la poussière imperméabilisatrice par l’emploi journalier du jonc ou de la brosse, sont tout à fait l’inverse de celles qne des uniformes militaires ont à supporter. D’ailleurs , la Société d’encouragement avait à se prononcer sur un procédé d’imperméabilisation examiné au point de vue pratique et non pas à des points de vue théoriques plus ou moins intéressants et tout à fait en dehors de la question dont elle était saisie.
- Voilà pourquoi votre rapporteur n’a pas cru devoir statuer d’après ce dernier mode d’expérimentation.
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- substitution du moteur inanimé au travail humain ; peut-être même pourrait-on penser qu’il s’est arrêté un peu trop tôt dans l’excellente voie ou il est entré.
- Mais il faut convenir que, dans des cas nombreux, il y aurait abus à étendre au delà de certaines limites cette substitution, l’un des caractères principaux du grand progrès industriel de notre époque.
- La menuiserie en bâtiment, par exemple, comprend bon nombre d’éléments dont les formes et les dimensions sont trop variables pour présenter les conditions d’une fabrication régulière, et qui sont demandés en quantités trop faibles pour que les frais d’outillage soient suffisamment remboursés par l’économie de main-d’œuvre qu’apporte cet outillage.
- Il y a donc tout lieu de penser que M. Lanier a montré une sage circonspection en s’imposant des bornes dans l’emploi des machines.
- Cet emploi, d’ailleurs, est déjà très-développé dans son usine.
- Des scies verticales refendent les madriers, membrures, battants, etc., etc.; des scies circulaires de plusieurs grandeurs débitent des bois de diverses dimensions.
- Des machines exécutent, avec une précision et une rapidité bien supérieures à celles du travail manuel, les rainures et les languettes, les profils des petits bois, des gueules de loup, des appuis de dormant, des moulures si variées que l’on rencontre dans ce genre de travail.
- De petites scies circulaires combinées avec une grande intelligence des conditions à remplir exécutent les tenons et leurs épaulements, les assemblages divers, les onglets, etc., etc.
- Plusieurs machines à percer et à mortaiser donnent des mortaises dont l’exécution est à la fois plus économique et beaucoup plus parfaite que celle des mortaises faites à la main.
- Une machine à vapeur de la force de 16 chevaux imprime le mouvement aux vingt-deux machines-outils dont se compose l’usine de M. Lanier.
- Ces machines sont construites avec économie, un peu légèrement même; mais, telles qu’elles sont, elles donnent de très-bons résultats, et les produits de M. Lanier offrent des qualités d’exécution certainement supérieures à celles de la menuiserie de bâtiment, même soignée, qu’on obtient du travail manuel.
- Le développement extrême qu’a pris l’industrie des constructions civiles dans le cours de ces dernières années, et qui ne paraît pas devoir s’arrêter prochainement, donnera à M. Lanier l’occasion et la facilité de développer et d’étendre encore les excellents principes sur lesquels son établissement est fondé, de perfectionner les appareils qu’il emploie; mais, dès ce mo-
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- TÔLES PERFORÉES.
- ment, nous devons reconnaître qu’il a mérité vos éloges en réunissant dans son atelier de menuiserie un ensemble très-intéressant de machines à travailler le bois.
- Bien que la plupart de ces machines soient déjà connues et appliquées, dans plusieurs usines, à la fabrication des parquets, au charronnage, à l’ébé-nisterie, etc., etc., nous croyons que M. Lanier a le mérite d’en avoir le premier fait une application d'ensemble, et sur une assez grande échelle, à la menuiserie du bâtiment.
- En résumé, Messieurs, votre comité des arts mécaniques a l’honneur de vous proposer 1° de féliciter M. Lanier des perfectionnements qu’il a introduits dans la menuiserie de bâtiment ; 2° d’insérer le présent rapport au Bulletin.
- Signé Calla, rapporteur.
- Approuvé en séance, le \ 1 juillet 1855.
- TOLES PERFORÉES.
- Rapport fait par m. calla, au nom du comité des arts mécaniques, sur
- l’établissement de m. t. f. calard, pour la fabrication des tôles perforées.
- Messieurs, en 1845, sur le rapport de notre collègue M. J. F. Saulnier et sur l’avis du comité des arts mécaniques, vous décerniez une médaille de bronze à MM. Calard père et fils.
- Pendant la période des dix années qui se sont écoulées depuis cette époque, M. T. F. Calard fils a succédé à son père; il a transféré l’établissement sur un terrain beaucoup plus étendu, afin de donner aux ateliers les développements convenables.
- Votre comité, après avoir examiné les spécimens nombreux et variés des produits de M. Calard fils, s’est transporté dans l’établissement, dont il a visité tous les détails. Il a pu constater que, sous la direction de M. Calard fils, l’industrie spéciale qui fait l’objet du présent rapport a reçu d’importantes améliorations et des développements remarquables. Non-seulement le chiffre de la production annuelle s’est notablement accru, mais encore la dimension des ouvrages exécutés, la variété des résultats ont progressé en même temps que le mouvement commercial de la manufacture.
- Un matériel nouveau plus puissant et plus complet, une énorme collection de poinçons et de matrices extrêmement variés, un atelier de construction et d’entretien organisé avec soin ont fait du nouvel établissement de M. Calard un ensemble industriel très-recommandable.
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- TÔLES PERFORÉES.
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- Cet établissement livre au commerce principalement des tôles percées à l’emporte-pièce : dans l’origine, ses produits ne recevaient guère d’application que pour les cribles et les tamis, mais, depuis quelques années, de nouveaux emplois se sont produits ; maintenant l’usine produit des feuilles métalliques percées pour une grande variété d’usages.
- Notre visite au magasin de M. Calard nous a fait connaître une foule d’applications pour ses feuilles de tôle, de cuivre, de zinc, et même de cuir et de gutta-pereha, perforées suivant des combinaisons et des dessins extrêmement variés.
- Pour l’agriculture et la meunerie, des tôles à cribles et à râpes, dont les trous, circulaires ou rectangulaires, varient à l’infini de dimensions, de forme et de nombre ; quelques tôles n’offrent que vingt-cinq trous par décimètre carré, d’autres en présentent plus de quatre mille sur la même surface.
- Pour l’industrie, des feuilles métalliques employées dans la boulangerie, aux tourailles des brasseurs, au lavage des houilles et des minerais, aux cylindres à jour destinés à la fabrication des engrais animaux, etc., etc.
- Pour les constructions civiles et pour les usages domestiques, les produits de M. Calard s’appliquent aux blinds ou châssis transparents anglais pour préserver les appartements des rez-de-chaussée de la vue des passants, à des châssis aérateurs interceptant cependant le passage des insectes, et à des emplois dont la nomenclature seule dépasserait les limites de ce rapport.
- M. Calard, dans son zèle actif pour la propagation de ses intéressants produits, les adapte à la décoration ; il en fait des volières, des kiosques, des ornements très-variés et gracieux.
- Les machines employées à cette fabrication sont d’une grande simplicité ; ce sont des presses de différentes largeurs suivant les dimensions des feuilles à percer. Deux cylindres reçoivent, l’un la tôle à percer, l’autre l’extrémité des feuilles après le perçage. Une longue bande d’acier percée de trous et trempée forme la matrice ; une série de poinçons correspondants est fixée dans une bande supérieure et guidée par une troisième bande nécessaire pour soutenir pendant le travail les poinçons de petit diamètre. Deux fortes traverses horizontales reçoivent ces trois bandes, et la traverse supérieure reçoit son mouvement descendant d’une forte vis en fer dont l’écrou est logé dans un fort sommier. Un balancier en bois, auquel des hommes donnent le mouvement au moyen de cordes, complète l’appareil.
- Tout cela est fort simple ; mais, pour l’exécution des tôles à trous petits et serrés, l’exécution des poinçons et matrices présente de grandes difficul-
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- CONSERVATION DES GRAINS.
- tés ; l’ajustement et la trempe de ces minutieux organes exigent beaucoup de soins.
- L’atelier dans lequel M. Calard exécute ces appareils est une partie très-intéressante de l’établissement, et votre comité a été frappé de sa bonne organisation.
- M. Calard n’a pas la prétention d’être parvenu à la limite du progrès.
- Nous savons qu’en Angleterre les tôles percées sont fabriquées sur des machines entièrement self-acting, qui donnent des produits dont la régularité ne laisse rien à désirer. En France même, les cartons des métiers à la Jacquard sont percés à l’aide d’appareils très-bien combinés, et présentent une précision d’exécution fort remarquable.
- Mais nous n’hésitons pas, dès ce moment, à constater les progrès déjà réalisés par M. Calard, à signaler à votre attention les applications si nombreuses et si ingénieuses qu’il a su donner à ses produits, et à vous proposer 1° d’exprimer à M. Calard votre approbation et vos encouragements pour les perfectionnements qu’il a apportés dans son industrie; 2° d’ordonner l’insertion du présent rapport au Bulletin.
- Signé Calla, rapporteur.
- Approuvé en séance, le 11 juillet 1855.
- CONSERVATION DES GRAINS ET GRAINES.
- NOTE SUR LE SYSTÈME D’EMMAGASINAGE MOBILE; PAR M. HENRI HUART, DE CAMBRAI.
- M. le Maréchal Vaillant a bien voulu adresser à la Société le plan du grenier mobile que M. Huart a récemment construit dans les magasins du quai de Billy, sur le modèle de celui qui fonctionne dans son usine de Cambrai.
- La planche 56 en représente la copie réduite.
- Fig. 1. Section horizontale du grenier faite par un plan passant aux deux tiers environ de sa hauteur.
- Fig. 2. Coupe verticale suivant la ligne AB de la fig. 1.
- Fig. 3. Autre coupe verticale perpendiculaire à la précédente, suivant la ligne CD de la fig. 1.
- Fig. 4. Section horizontale suivant les lignes IJ, KL des fig. 2 et 3.
- Fig. 5. Plan du grenier suivant la ligne EF ( fig. 2 et 3 ).
- Fig. 6 et 7. Mêmes vues qu’aux figures 3 et 5 avec cette différence que l’échelle est double.
- La ligne GH ( fig. 2 et 3 ) indique la hauteur à laquelle a été faite la section représentée fig. 1.
- Les mêmes lettres désignent les mêmes objets dans toutes les figures.
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- CONSERVATION DES GRAINS.
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- aa, l’un des coffres ou réservoirs du grenier. Chacun d’eux est formé de la manière suivante, comme l’indiquent les figures 1, 2 et 3 : à chaque angle, un madrier vertical règne dans toute la hauteur. Entre ces madriers sont placées horizontalement et verticalement, en forme de grillage, des longrines parallèles. Des tirants en fer vont d’une face à l’autre relier les longrines verticales auxquelles ils sont fortement boulonnés, de manière à maintenir l’écartement des parois. A mesure qu’on descend vers la base, ces tirants sont plus rapprochés, car l’effort supporté par les parois est plus considérable à la partie inférieure. Chacune des faces est recouverte de planches assemblées par languette et rainure. Enfin tout le système, qui est isolé des murs, repose sur une forte charpente assise sur un massif en maçonnerie avec voûtes.
- b b, trémies garnies de planches ou diaphragmes, destinées à faire participer toute la masse de grains au mouvement de haut en bas que produit la sortie du blé par le bas de la trémie, ce qui n’aurait pas lieu si le blé sortait par une simple ouverture, car il descendrait plus vite au centre que le long des parois.
- c c, fentes longitudinales régnant dans toute la longueur du grenier et donnant passage au grain par des ouvertures qu’on règle à volonté.
- d d, trappes que l’on soulève successivement pour faire sortir le grain dans les canaux mobiles e e.
- e e, canaux mobiles glissant sur le bord de l’auge ff de manière à se placer sous la trappe que l’on doit ouvrir.
- ff* auge recevant le grain qui arrive par les canaux mobiles.
- gg, vis sans fin plongée dans l’auge et dont l’hélice est armée de palettes qui remuent le grain de manière à produire l’effet d’un pelletage.
- h, caisse recevant le grain poussé par la vis gg.
- ii, élévateur formé d’une chaîne à godets s’enroulant sur deux poulies, l’une située dans le bas et dans l’axe de la vis sans fin et l’autre au point le plus élevé du système. Cette chaîne à godets est, dans tout son parcours, enfermée dans un canal en bois.
- k, canal où tombe le grain apporté par les godets de l’élévateur ii pour être conduit sur un crible ou à l’ensachoir.
- l, crible incliné sur lequel le grain glisse, laissant passer au travers des mailles les charançons et la poussière : on peut en régler à volonté l’inclinaison de manière à faire glisser le grain plus ou moins vite. Au bas de ce crible, le grain, en tombant dans un conduit qui le ramène au grenier, reçoit le vent d’un ventilateur qui chasse au dehors les menues pailles et matières légères que le crible n’a pas retenues.
- M, fente par laquelle le grain élevé et nettoyé retombe dans le grenier pour subir de nouveau les mêmes opérations.
- N, machine à vapeur imprimant le mouvement à tout le système.
- O, arbre recevant le mouvement de la machine N par le moyen d’une courroie sans fin et le transmettant de la même manière aux élévateurs et aux ventilateurs.
- P, colonnes en fonte.
- q q, solives jumelles se rattachant par des chaînes aux murs de face du magasin de blé et recouvertes de chaperons pour que le grain ne puisse s’y arrêter.
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- CONSERVATION DES GRAINS.
- Ces colonnes et ces solives ont été conservées pour la solidité du bâtiment du quai de Billy ; elles sont indépendantes du système des greniers Huart.
- La capacité du grenier, déduction faite des boulons, des solives jumelles et des diaphragmes, est de 1322hectol-,51. Mais le volume effectif en grain, par suite du tassement des couches inférieures, est de 1380 à 1400 hectolitres suivant la nature du grain, c’est-à-dire de 5.14 pour 100 plus considérable que la capacité du grenier.
- « Voici, dit M. Huart, les conditions que je me suis imposées dans la solution du « problème longtemps cherché pour la conservation des grains :
- « 1° Augmenter les capacités , c’est-à-dire réunir dans le plus petit espace possible « la plus grande quantité de blé;
- « 2° Manutention économique, conservation et amélioration des quantités emma-« gasinées ;
- « 3° Économie de construction et appropriation de mon système dans toutes les « constructions existantes ;
- « 4° Faire ressortir les avantages que le gouvernement et le commerce retireraient « de l’établissement de mon système dans les différentes villes de France.
- « Le mode usité jusqu’à présent, qui consiste à étendre, sur des planchers superpo-« sés, des couches de blé variant depuis 70 centimètres jusqu’à 1 mètre d’épaisseur, « laisse dans un bâtiment la plus grande partie de l’espace inutilisée. Par mon système, « je supprime les planchers, et, ne conservant que les murs extérieurs, j’établis, dans « la totalité intérieure de l’espace vide, des réservoirs ou silos que l’on remplit inté-« rieurement. De cette manière , je triple la quantité que l’on pourrait admettre « dans les locaux ordinaires; c’est remplacer, pour ainsi dire, les surfaces par les ca-« pacités.
- « Une grande quantité de blé, agglomérée même sur des planchers par couches « plus ou moins épaisses, ne pourrait y séjourner longtemps sans craindre pour sa « conservation; une manutention lui est indispensable, manutention qui consiste à « l’aérer, à le cribler, à le ventiler aussi souvent que son état l’exige. Le procédé or-« dinaire habituel emploie le pelletage, c’est-à-dire que des hommes, au moyen de « pelles, détruisent une couche de blé pour en constituer une autre à côté, en proje-« tant le blé de façon à le soumettre le mieux possible à l’action de l’air. Mais ce « blé, dans lequel se trouvent confondus toutes les impuretés, poussières, corps étran-« gers et animaux rongeurs, ne fait que changer de place, et se trouve, après le « pelletage, avec les mêmes éléments nuisibles à sa conservation; ce n’a été qu’une « simple transposition ou aérage très-imparfait et dispendieux.
- « Dans mon procédé, le principe d’aérage et de nettoyage consiste à prendre le « blé à la partie inférieure du silo, de l’amener au moyen d’une vis à palettes « ( faisant l’office de pelles) vers un élévateur qui le déverse sur un crible ventilateur « énergique, au sortir duquel il retombe en pluie sur la couche supérieure du blé k contenu dans le même réservoir. Ainsi le blé se trouve purgé, au travers du crible, « de toutes ses impuretés, charançons, etc., et il reçoit en même temps une forte ven-« tilation qui l’aère et le dégage de ses otons, grenailles, etc., etc. On voit, par ce
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- CONSERVATION DES GRAINS.
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- «c mouvement continuel actif de bas en haut, que plus le blé séjournera dans le « silo, plus il se purifiera, puisque le crible ventilateur recueille tous les détritus dont « on le débarrasse.
- « La condition de soumettre le blé à un mouvement continuel dans un seul silo, « en le faisant circuler de bas en haut, s’explique par la raison qu’il est nécessaire « de ménager les capacités, et de n’employer que celles strictement nécessaires pour « l’emmagasinage. Les diaphragmes qui sont disposés dans la partie inférieure des « réservoirs concourent heureusement à la solution du problème et ne permettent « pas que la moindre portion ou couche de blé contenue dans le silo ne vienne pas « se présenter à son tour devant l’orifice de sortie.
- « La force nécessaire pour faire mouvoir l’appareil peut être représentée par un « poids de blé élevé à une certaine hauteur dans un temps donné. Si l’on voulait, par « exemple, établir la circulation ou le mouvement pour 50 hectolitres à l’heure, on « aurait 50hectol. X 80kilog. (1) = 4000 kilog. élevés, je suppose, par l’élévateur, « y compris la vis du bas, à 15 mètres de hauteur, soit 60,000 kilogrammètres par « heure, et par seconde = environ 17 k. X m. L’expérience m’a dé-
- « montré qu’il fallait doubler la force réelle pour les résistances passives, transmis-« sions de mouvement, frottements, etc., en sorte qu’au lieu de 17 kilogrammètres, « il faut admettre un demi*cheval par élévateur. Or un demi-cheval consommant par « heure environ 2 kil. de charbon à raison de fr. 0,04 par kilog., soit fr. 0,08, dans « dix heures de travail, l’on aurait criblé, ventilé et aéré 500 hectolitres avec une « force qui aurait coûté f. 0,80 centimes.
- « Pour surveiller et diriger la conservation de 20 à 25,000 hectolit., trois hommes « sont nécessaires, dont un pour conduire le moteur et les deux autres pour suivre « les appareils du haut et du bas.
- « Supposons 25,000 hectolitres à conserver ou à entretenir avec cette donnée « de 50 hectolitres à l’heure ou 500 hectolitres par 10 heures par élévateur; l’em-« magasinage et la manutention pour 25,000 hectolitres s’effectueraient, je suppose, « comme au quai de Billy, au moyen de 16 silos ayant chacun son élévateur spécial.
- « Dépense par journée d’hommes à f. 3 l’un.................... 9 fr. » c.
- « Si 1/2 cheval suffit pour manœuvrer dans un silo 500 hectol.
- « avec une dépense de 2 kil. de charbon par heure, soit f. 0,80 pour « 10 heures de travail, comme il y a 16 silos, il faudra 8 chevaux de « force dépensant, à raison de 4 kil. de charbon par cheval, une « quantité de combustible représentée par 4 X 8 = 32 kil. pour « une heure, et 320 kil. pour 10 heures, soit à raison de f. 4 les « 100 kil........................................................12 80
- « Par journée, total. .....................21 fr. 80 c.
- « Dans une journée on aura remué 16 X $00 hectol. = 8000 hectol.; par con-
- (1) M. Huarl évalue à 80 kilog. le poids de l’hectolitre de blé.
- Tome II. — 54e année. 2e série. — Septembre 1855.
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- CONSERVATION DES GRAINS.
- « séquent, il faudra environ 3 jours de 10 heures pour avoir renouvelé toutes les « couches des 25,000 hectol., soit une dépense de f. 65 40.
- « Ce travail, dans des conditions de blé ordinaire, pouvant très-bien ne se renou-« veler que quarante fois par année, la dépense totale par an et pour 25,000 hecto-« litres ( retournage, ventilage, criblage seulement) sera de f. 2,616, soit environ « f/0,10 par hectolitre et par an.
- « Les blés peuvent rester 15 à 20 jours dans les silos, lorsqu’ils sont dans un état « de conservation convenable, aussi n’est-il pas nécessaire de les manutentionner « constamment; ils n’entraînent alors à d’autres frais que ceux d’un simple emmaga-« sinage.
- « A la manutention du quai d* Billy on a manœuvré constamment, depuis bientôt « une année, 40,000 hectol. avec 5 hommes et 500 kil. de charbon par jour.
- a 5 hommes à f. 3 l’un , pendant 300 jours , donnent 5 X 3 X 300 4,500 fr.
- « 500 kil. de charbon par jour donnent,
- pour 300 jours, 500 X f- 0,04 X 300 — 6,000
- « Divers frais d’entretien.................................... 500
- Total.............. 11,000
- « Ces f. 11,000 représentent donc pour les 40,000 hectol. une dépense de f. 0,275 « par hectolitre. Je ferai remarquer, à ce sujet, que si la dépense est double du ré-« sultat donné plus haut, cela tient à ce que les blés sont continuellement mis en « mouvement.
- « La concentration des masses de blé dans des réservoirs indépendants de toute « construction et offrant la seule solidité nécessaire, celle de la résistance à la pres-« sion intérieure, nécessite peu de dépense comparativement à celle qu’occasionne « l’érection d’un bâtiment à plusieurs planchers superposés les uns aux autres et des-« tinés à supporter des masses de blé considérables.
- « Les constructions neuves ne dépasseront pas f. 5 à 6 par hectolitre de conte-« nance ; et, pour l’application de mon grenier dans des locaux existants, celle ré-« cente que je viens de faire au quai de Billy n’atteint pas le chiffre de f. 4 par hecto-« litre de capacité; dans ce prix l’on doit comprendre le moteur et ses accessoires.
- « Les avantages que le gouvernement retirerait de l’application de mon système « sont trop évidents pour que je m’étende sur ce sujet, n’y trouverait-il que la facilité,
- « la certitude de la conservation d’un grand approvisionnement opéré dans des temps « opportuns pour subvenir à ses besoins d’une manière constante et régulière, sans « être exposé aux années de disette ou bien aux fluctuations du commerce ; et le « commerce lui-même se créerait de nouvelles ressources, et pourrait, dans un temps « donné, résoudre ce problème si difficile de conservation des grains avec l’uniformité « de prix. »
- Dans le prochain Bulletin nous donnerons, pour faire suite à cette note, le rapport présenté à l’Académie des sciences par M. le Maréchal Vaillant dans la séance du 5 février 1855.
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- EXPOSITION UNIVERSELLE.
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- EXPOSITION UNIVERSELLE.
- COMMISSION IMPÉRIALE.
- S. À. I. le Prince Napoléon vient d’adresser à MM. les Présidents de classe du jury international la circulaire suivante :
- Paris, le 20 septembre 1855.
- Monsieur le président,
- L’article 8 du décret du 8 mai 1855, sur lequel j’ai déjà appelé votre attention, témoigne du désir de S. M. l’Empereur de confondre dans les récompenses du travail, non-seulement les exposants les plus dignes, mais aussi les principaux agents de l’agriculture et de l’industrie, et surtout les ouvriers et contre-maîtres qui ont pris une part de quelque importance aux progrès des manufactures.
- Le jury international doit être pénétré que ce qui importe dans cette circonstance, c’est de donner aux ouvriers la preuve que S. M. l’Empereur connaît tout le prix de leur concours aux transformations et à l’avancement de l’industrie,* et qu’elle est heureuse de faire la part de ceux d’entre eux qui exécutent avec talent et intelligence, aussi bien que celle des fabricants qui conçoivent et dirigent avec une habileté supérieure.
- Que les membres du jury de votre classe ne négligent donc, monsieur le président, aucune démarche, aucune recommandation personnelle pour former et remplir, aussi complètement que possible, la liste des ouvriers qui ont mérité, par la bonté de leur travail, l’utilité et l’assiduité de leurs services, d’être récompensés en même temps et de la même manière que leurs chefs. Partout où il y a un mérite réel constaté, un progrès obtenu, une amélioration introduite, un bon exemple donné par un contremaître ou un ouvrier, il y a pour le jury un nom à inscrire sur les listes d’honneur du travail, et je verrais avec plaisir que le jury trouvât le moyen de décerner ainsi aux ouvriers, même à ceux des non-exposants, autant de récompenses qu’aux chefs d’industrie dont les produits figurent à l’Exposition.
- Je laisse à votre haute expérience, monsieur le président, et au zèle éprouvé des membres du jury international le choix des moyens d’information à employer pour satisfaire au désir de l’Empereur, en donnant, comme je viens de l’indiquer, au grand concours de 1855, son caractère véritable par l’admission aux honneurs de cette grande solennité de l’élite des ouvriers et des principaux agents du travail, qui ont pris une part digne de remarque aux progrès de l’industrie.
- Recevez, monsieur le président, la nouvelle assurance de ma haute considération.
- Le président de la commission impériale et du conseil des présidents,
- Napoléon Bonaparte,
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- SÉANCES DU CONSEIL D’ADMINISTRATION.
- SÉANCES DU CONSEIL D’ADMINISTRATION.
- PROCÈS-VERBAUX.
- Séance extraordinaire du 22 août 1855.
- M. Darblay, Vice-Président, occupe le fauteuil.
- Correspondance. M. Alexis Clert-Biron, ingénieur-mécanicien, à Saint-Pierre-d’Albigny ( Savoie), sollicite l’examen d’un nouvel appareil télégraphique portatif,, fonctionnant instantanément et sans aucun fil conducteur. (Renvoi au comité des arts économiques. )
- M. Louis Aubert, ingénieur civil, rue de Vaugirard, 57, adresse le troisième chapitre de la seconde partie de son travail sur l’emploi du fer et de la fonte dans les constructions. ( Renvoi au même comité. )
- M. Ribot, rue Hauteville, 5, appelle l’attention de la Société sur son système d’éclairage au gaz liquide que la compagnie du chemin de fer de l’Est emploie depuis 1849. ( Renvoi au même comité. )
- M. Pruvot, ferblantier, rue Quincampoix, 104, envoie une cafetière dite à condensateur glacial, pour laquelle il est breveté. (Renvoi au même comité.)
- M. Gustave de Coninck, ancien élève de l’école polytechnique, au Havre, soumet son système de grenier à colonnes chambrées pour la conservation des grains, et demande à la Société de vouloir bien décider la question de priorité entre lui et M. Ri-cher, qui a présenté à la Société impériale et centrale d’agriculture un système de conservation reposant sur le même principe fondamental, celui de l’écoulement gradué.
- La Société n’ayant pas à s’immiscer dans des débats de ce genre, l’invention de M. de Coninck est simplement renvoyée à l’examen des comités d’agriculture et des arts mécaniques.
- M. Faure, serrurier, rue du Faubourg-Saint-Martin, 235, adresse des échantillons d’outils de fondeur-mouleur qu’il regarde comme supérieurs à tous ceux du même genre; M. Faure ajoute que ces outils sortent de sa fabrique, qui, établie depuis 1840, fournit plusieurs établissements en France et à l’étranger. ( Renvoi aux comités des arts mécaniques et économiques. )
- M. Avénier de Lagrée, au grand Fougeray ( Ille-et-Vilaine ), envoie le dessin et la description d’un mécanisme qu’il nomme levier à bras variables et cylindre à deux pistons, et qui est destiné aux machines à vapeur surchauffée. ( Renvoi au comité des arts mécaniques. )
- M. Paul Chaumont, mécanicien, passage Saint-Charlemagne, 16, désire soumettre au jugement de la Société une machine de son invention dite éjarreuse, arrachant le poil de lapin. Les dessins de la machine sont joints à la demande. ( Renvoi au même comité. )
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- M. Pinsonnat, employé chez M. Leroy, mécanicien-hydraulicien, rue Notre-Dame-de-Nazareth, 13, sachant la prime de 20,000 francs promise par le gouvernement à l’inventeur de la meilleure machine à égrener le coton, informe la Société qu’il croit avoir résolu le problème; il sollicite, en conséquence, l’examen des dessins de son appareil, et demande à participer au don de M. Christofle, afin d’être mis à même d’obtenir un brevet que ses ressources personnelles ne lui permettent pas de prendre. ( Renvoi au même comité. )
- M. J. B. Tripon, artiste, rue des Filles-du-Calvaire, 8, adresse un album spécimen contenant des dessins de lavis sur pierre obtenus par des procédés de son invention. Cet album, qui contient des modèles d’ornementation, d’architecture, de machines et de topographie, a déjà reçu l’assentiment d’une commission nommée par S. Exc. M. le Ministre de l’Instruction publique. ( Renvoi au comité des arts économiques et à la commission des beaux-arts appliqués à l’industrie. )
- MM. Gilbert et comp., fabricants de crayons, à Givet ( Ardennes ), envoient une collection de leurs produits avec une note de renseignements sur leur fabrication et sur leurs prix de vente ; ils expriment le désir de voir leur établissement visité par une commission de la Société.
- MM. Gilbert se plaignent vivement de la concurrence déloyale qui leur est faite en Belgique, où l’on pousse la fraude jusqu’à se servir de leur marque de fabrique. Ils se sont vus dans la nécessité d’intenter un procès à la maison A. Florkin et comp., et, malgré la constatation d’une contrefaçon flagrante, ils ont néanmoins perdu ce procès, les tribunaux ayant décidé qu’il n’y avait pas lieu de suivre, attendu que l’usine de MM. Gilbert était située en France. C’est à la suite de ce procès qu’ils ont établi une fabrique en Belgique , afin d’atténuer, autant que possible, le dommage qui leur était causé.
- MM. Gilbert, invoquant la loi du 28 juillet 1844, qui protège, en France, les fabricants étrangers, ont demandé au Gouvernement de vouloir bien intervenir auprès des Etats étrangers pour obtenir une réciprocité de protection, et ils réclament le concours bienveillant de la Société, dont l’intervention peut être toute-puissante en pareille matière.
- M. P. Thénard , membre du conseil, qui connaît la fabrique de MM. Gilbert et la bonne qualité des produits qu’elle fournit au commerce, appuie leur demande en insistant sur la position fâcheuse qu’occupe l’industrie française en Belgique, où l’on ne craint pas de fabriquer des produits inférieurs, pour les répandre ensuite avec facilité en les couvrant d’une fausse marque de fabrique.
- M. Thénard croit la Société d’encouragement assez puissante et assez forte des services qu’elle a déjà rendus à l’industrie pour obtenir du Gouvernement qu’il veuille bien prendre la question en sérieuse considération. Il cite, à cet égard, ce qu’a fait la chambre de commerce de Lille, qui a si heureusement soutenu la fabrication de la cé-ruse au moment où il avait été question de la supprimer par un rachat au bénéfice de celle du blanc de zinc dont l’insuffisance fut plus tard reconnue.
- (Renvoi des produits de MM. Gilbert au comité des arts économiques et à la commis-
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- sion des beaux-arts, et renvoi au comité de commerce pour la question de marque de fabrique. )
- MM. Gaupillat, Illig, Guindorff et Masse, rue Rambuteau, 51, signalent à l’attention de la Société les perfectionnements apportés successivement à leur fabrication de capsules fulminantes et d’œillets métalliques depuis l’époque de la création de leur industrie qui remonte à 1835. Ils donnent les dessins du bouclier qu’ils ont inventé pour préserver de tout accident les ouvriers qui travaillent aux capsules.
- MM. Gaupillat et comp. adressent en même temps les mêmes plaintes que MM. Gilbert au sujet de la contrefaçon étrangère. Ils racontent que la Belgique , la Prusse , l’Autriche et l’Amérique ne se contentent pas de copier leurs procédés, mais que, pour écouler plus sûrement leurs produits souvent falsifiés, les fabriques rivales poussent la fraude jusqu’à se servir de leur marque de fabrique, de leur signature sociale et voire même du cachet que portent leurs étiquettes.
- En présence de pareils faits, plusieurs membres du conseil insistent sur la nécessité d’étudier les moyens de porter remède au mal. En attendant, les produits et procédés de fabrication de MM. Gaupillat et comp. sont renvoyés à l’examen du comité des arts chimiques.
- Rapports des comités. — Au nom du comité des arts mécaniques, M. Dume'ry lit un rapport sur la voiture de vidange atmosphérique de Datichy présentée par M. de Ponthieux.
- M. le rapporteur propose d’insérer le rapport au Bulletin avec une description et un dessin de l’appareil. (Approuvé.)
- Au nom du comité d’agriculture, M. Huzard donne, pour M. Jourdier empêché, lecture d’un rapport sur l’atlas de physique et de météorologie agricoles de M. Nicolet, ex-conservateur des collections de l’ancien institut agronomique de Versailles.
- M. le rapporteur propose les conclusions suivantes modifiées ainsi après discussion :
- 1° Soumettre le rapport à la commission du Bulletin, qui décidera s’il doit être inséré en entier ou par extrait ;
- 2° Inscrire l’ouvrage de M. Nicolet sur la liste de ceux que, dans certains cas, la Société distribue comme récompenses ;
- 3° Renvoyer ledit ouvrage à la commission des récompenses. (Approuvé.)
- Communications.— M. Jacquelain, membre du conseil, a la parole pour la communication d’un procédé d’extraction de l’iode contenu à l’état d’iodure et d’iodate dans l’azotate de soude du Chili. (Remercîments et renvoi pour l’insertion à la commission du Bulletin.)
- M. H. Villiers Sankey, ingénieur anglais, donne quelques explications sur un système de railway de son invention pouvant être facilement déplacé et à l’aide duquel on peut franchir les montagnes et descendre dans les mines.
- M. Sankey est remercié de sa communication, et invité à déposer une note sur son système de chemin de fer, et sur les inventions suivantes qu’il présente et qui seront examinées par le comité des arts mécaniques :
- 1° Système de parquets et sièges suspendus pour les voyageurs à bord des navires ;
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- 2° Nouvelle équerre d’arpenteur;
- 3° Jalons pour les opérations géodésiques et trigonométriques;
- 4° Nouvelle mire pour les nivellements;
- 5° Escaliers ou marchepieds, pour servir dans les ports à bord des navires ;
- 6° Cartes solaires ou système pour lever les plans l’aide de la photographie ;
- 7° Pompe rotative inventée par M. Heppel, ingénieur.
- M. Félix Àbate, de Naples, présente des spécimens d’impression des bois d’après nature. Cette impression, faite sur papier, calicot, bois blanc, etc., est directe, instantanée et continue.
- M. Abate emploie deux procédés. Avec le premier, il mouille avec un acide dilué la surface des bois dont le dessin doit être reproduit; il imprime ensuite sur le tissu, qu’il expose, aussitôt après, à une chaleur élevée : le dessin ne tarde pas alors à se montrer.
- Le second procédé consiste à mouiller le bois avec un mordant ou une couleur tinctoriale, à imprimer ensuite et à terminer l’opération comme dans la teinture des tissus. (Remercîments et renvoi au comité des arts économiques.)
- M. Morot présente le moteur électro-magnétique dont il a envoyé la description et les dessins dans la séance du 8 août 1855 (1), et se livre à quelques expériences pour lesquelles des remercîments sont témoignés à l’inventeur. (Rappel aux comités des arts mécaniques et économiques, auxquels l’invention de M. Morot a été renvoyée.)
- Séance extraordinaire du 29 août 1855.
- M. Dumas, Président, occupe le fauteuil.
- Cette séance avait pour objet la lecture du rapport de la commission spéciale nommée pour examiner les procédés employés par M. et madame André Jean, pour l’éducation des vers à soie de la race Bronski.
- Cette commission était composée de M. Dumas, Président, de MM. les membres du bureau et du comité d’agriculture, et de M. Alcan, rapporteur.
- Les conclusions du rapport sont adoptées (2).
- Sur la proposition de M. le Président, le conseil décide qu’il sera donné à ce rapport la plus grande publicité possible et que des exemplaires en seront adressés à MM. les membres du jury international, aux chambres de commerce et aux chambres consultatives des manufactures.
- M. Tresca, sous-directeur du Conservatoire des arts et métiers, membre du comité des arts mécaniques, fait hommage à la Société d’un ouvrage qui a pour titre , Visite a l’exposition universelle de Paris en 1855, et qui vient d’être publié sous sa direction avec le concours des collaborateurs les plus recommandables.
- M. le Président, sachant l’intérêt plein d’opportunité que doit présenter une semblable publication, adresse à M. Tresca les remercîments du conseil.
- (1) Voir jBulletin d’août 1855, page 488, et au lieu de Moret, lisez Morot.
- (2) Voir le rapport inséré d’urgence au Bulletin d’août, page 465.
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- BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE.
- BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE.
- La Société d’encouragement a reçu, dans la séance du 22 août, les ouvrages dont les titres suivent :
- Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences. 2e semestre. N03 6, 7.—1855.
- Annales du commerce extérieur. — Juin. ( Envoi du Ministère. )
- Journal d’agriculture pratique; par M. Barrai. N° 16, tome IV. — 4e série.
- La Lumière, revue de la photographie. N° 33.
- Annales de l’agriculture française ; par M. Londet. Août. — Tome VI. lre série. Bulletin de la Société française de photographie. Août. — Ve année.
- Société des ingénieurs civils. — Séance du 6 juillet.
- Le Cultivateur de la Champagne; par M. Ponsard. — Juillet. VIIe année.
- Usines de Portillon; brochure par J. Delaunay. — Châlons. 1855.
- Mémoire sur la télégraphie; par Ed. Regnard. — 1855.
- Moniteur des Comices; par M. Jourdier. N03 176, 177.
- Le Capital. N03 36, 37.
- L’Industrie, journal des chemins de fer. Août. — 1855.
- Le Globe industriel et artistique. N° 14.
- Journal des consommateurs.
- Photographie simplifiée; par Ed. de Latreille. — Manuel Roret. — 1855.
- ERRATUM.
- Bulletin d’août 1855, p. 452, au lieu du titre tissage, lisez filature.
- PARIS.-IMPRIMERIE DE Mme Y® BOUCHARD-HUZARD, RUE DE l'ÉPERON, 5.
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- Üiuli’tin f/r /a Sorir/c d 'Knrourmjt
- MAC ! 1 ! N !'.
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- 54" INNÉE. DEUXIÈME SÉRIE. TORE II. —OCTOBRE 1S55.
- BULLETIN
- DE
- LA SOCIÉTÉ D’ENCOURAGEMENT
- POUR L’INDUSTRIE NATIONALE.
- CHEMINS DE FER.
- rapport fait par m. baude , au nom du comité des arts mécaniques, sur des roues pleines en tôle pour les voitures de chemins de fer et autres; par m. amable cave , à Paris.
- Les roues ont une telle importance dans l’exploitation des chemins de fer, que toute tentative sérieuse pour en améliorer la construction ou en réduire la dépense est digne de fixer l’attention bienveillante de la Société.
- On sait que les roues ordinaires des waggons se composent d’un moyeu en fonte qui réunit, à la coulée, dans la coquille, des rayons en fer méplat. Ces rais se retournent à leur extrémité et forment, par leur prolongement, la première circonférence intérieure de la roue ; celle-ci est entourée d’un faux cercle qu’enveloppe la jante, avec son rebord saillant, pour maintenir la roue sur le rail. M. Cavé a eu pour objet, dans le système de roues qu’il vous présente, de supprimer ces rais et de les remplacer par deux feuilles de tôle découpées en cercle, évidées au centre, et occupant l’espace qui sépare le moyeu du faux cercle. Ces deux tôles sont embouties suivant une courbe convexe du côté du moyeu, auquel elles sont fixées par des rivets traversant une saillie circulaire venue à la fonte. Le faux cercle est également pourvu d’un renflement intérieur sur lequel sont rivées les feuilles de tôle.
- D’après M. Amable Cavé, ce système présente l’avantage de rendre solidaires toutes les parties de la roue : il évite les résistances de l’air que, dans une marche à grande vitesse, provoquent des rayons formant ventilateurs ; soulevant beaucoup moins cette poussière qu’entraîne le tourbillon provoqué par les rayons méplats de la roue, il protège son mécanisme à frottement, il prévient enfin la déformation des bandages.
- Tome II. -— 54e année. 2e série. — Octobre 1855.
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- CHEMINS DE FER,
- Dans la fabrication des roues ordinaires de waggons, la coulée du moyeu sur les rais ne réussit pas toujours complètement ; s’il existe un peu de jeu, la roue est bientôt mise hors de service. La coulée du moyeu ne présente plus aucune difficulté dans les roues de M. Cavé, et tout se réduit, dans l’assemblage, à une opération mécanique fort simple. On s’est préoccupé, toutefois, de l’action que pouvait exercer sur les rivets la trépidation qu’éprouvent les roues dans leur marche plus ou moins rapide, de la désorganisation qui pouvait s’ensuivre, si quelques têtes de rivets venaient à sauter. L’expérience a démenti ces prévisions : nous avons vu, en effet, au chemin de fer du Nord, une paire de roues du système de M. Amable Cavé placée depuis le 11 décembre 1854 sous la voiture de lre classe n° 218 ; ces roues ont déjà un parcours de plus de 17,000 kilomètres, et elles n’ont pas éprouvé la moindre altération.
- Les résistances aux pressions verticales étant plus uniformément réparties dans les roues pleines en tôle, elles doivent moins se déformer que les roues ordinaires, atteintes dans leur structure soit par la flexion d’un rais, soit par des fissures aux angles, soit enfin par une fente dans le moyeu.
- Nous citerons ici les résultats des essais comparatifs qui nous ont été communiqués sur les résistances à l’écrasement des roues de M. Cavé et de roues de même poids et de même diamètre prises dans le matériel ordinaire des chemins de fer. Au moyen d’une presse hydraulique, on faisait fléchir les roues de 1 millimètre.
- Sur deux roues sans jantes, munies seulement de faux cercles, la roue ordinaire a supporté une charge de 8 tonnes 1/2; elle n’est pas ensuite revenue à son diamètre ordinaire, et sur le millimètre obligé de flexion elle avait perdu 3/4= de millimètre de flèche.
- La roue de M. Cavé, dans les mêmes conditions, a supporté une charge de 82 tonnes 1/2 sans rien perdre de son élasticité, après avoir subi le millimètre de dépression sur l’un des diamètres.
- Avec des roues munies de leurs bandages, la roue ordinaire de 1 mètre de diamètre a subi une pression de 27 tonnes 1/2 sous la flexion de 1 millimètre, en perdant, comme dans la première expérience, 3/4 de millimètre dans le sens du diamètre comprimé.
- Dans les mêmes circonstances, la roue de M. Cavé a subi une pression de 91 tonnes 1/2 en reprenant ensuite son diamètre primitif.
- Il est donc permis d’espérer que, tout en conservant des résistances supérieures à celles des roues actuelles, on pourra diminuer le poids des roues fabriquées d’après le système de M. Cavé. Ce constructeur affirme qu’avec un outillage convenablement préparé il peut les livrer au même prix que les
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- CHEMINS DE FER.
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- roues ordinaires. Il est désirable que les compagnies de chemins de fer donnent à M. Cavé la facilité de multiplier ses expériences pratiques par quelques commandes qui permettraient de composer, avec des roues pleines, des trains entiers; on pourrait alors mieux juger, sous le rapport du bruit, de la poussière et de la résistance à l’air, des qualités qui ne peuvent être convenablement appréciées dans un train où elles sont en grande minorité.
- Nous n’avons pas besoin d’ajouter que, en augmentant les dimensions, les roues pleines en tôle peuvent s’adapter aux tenders et aux roues libres des locomotives.
- D’après les résultats que nous venons de vous présenter, votre comité des arts mécaniques a pensé qu’il y avait lieu
- 1° De remercier M. Cavé de son intéressante communication sur les roues pleines en tôle ;
- 2° D’insérer le présent rapport, avec les planches qui l’accompagnent, dans le Bulletin de la Société.
- Signé Baude, rapporteur.
- Approuvé en séance, le \\ juillet \ 855.
- LÉGENDE DESCRIPTIVE.
- Les Figures suivantes représentent un spécimen des roues pleines en tôle de M, Amable Cavé.
- Fig:2
- Fig-, 1
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- m
- PHYSIQUE ET MÉTÉOROLOGIE AGRICOLES.
- Fig. 1. Roue vue de face.
- Fig. 2. Section verticale de la roue passant par l’axe de l’essieu.
- AA, A’A', feuilles de tôle de mêmes dimensions, découpées suivant un cercle évidé par le centre et embouties de manière à présenter une forme légèrement convexe.
- Ces feuilles sont rivées d’une part au moyeu en fonte BB, et de l’autre à la circonférence intérieure de la jante CC.
- Sur cette jante s’ajuste, comme à l’ordinaire, le bandage en fer DD muni de son rebord à boudin.
- La fig. 3 représente la section verticale d’une autre disposition qui ne diffère de la précédente qu’en ce que la pièce CC représentée fig. 1 et 2 est supprimée, et qu’alors les feuilles de tôle sont directement rivées sur le bandage DD. ( M. )
- PHYSIQUE ET MÉTÉOROLOGIE AGRICOLES.
- rapport fait par m. jourdier, au nom des comités d’agriculture et des arts économiques, sur I’atlas de physique et de météorologie agricoles de m. jnicolet , ancien conservateur des collections à l’ex-institut agronomique de Versailles.
- Messieurs, les comités d’agriculture et des arts économiques m’ont chargé de vous faire un rapport sur Y Atlas de physique et de météorologie agricoles de M. Nicoîet, conservateur des collections à l’ex-institut national agronomique de Versailles.
- Ce beau travail est remarquable à plusieurs titres. Son auteur n’a reculé devant aucune recherche, devant aucun obstacle matériel; quand il a trouvé des travaux bien faits, il s’en est servi en conservant scrupuleusement à chacun le mérite de ses œuvres ; quand il n’a pas trouvé de précédents, il a comblé les lacunes. Enfin, pour éviter toute fausse interprétation de sa pensée, il n’a pas hésité à graver lui-même les pierres qui devaient être chargées de la reproduire.
- L’atlas de M. Nicolet démontre qu’il y a chez lui non-seulement une grande somme de connaissances utiles et variées, mais encore une énergie de volonté , un amour du travail qui lui font le plus grand honneur. Justifions notre opinion.
- Cet atlas, qui est destiné à fournir sur la physique et sur la météorologie des différentes régions de la terre, et de la France en particulier, tous les documents généraux qui doivent entrer dans l’enseignement de l’agriculture , est tout à fait indispensable à l’agronome ou au cultivateur qui veut se ren-
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- dre compte des ressources d’une contrée et des limites climatériques au delà desquelles certaines cultures cessent d’être possibles.
- Il se compose de quatorze cartes ayant chacune sa spécialité, mais dont l’ensemble forme un résumé complet des connaissances actuelles sur cette partie des sciences agricoles et sur l’état cultural du globe.
- La première de ces cartes nous montre la surface de notre sphéroïde divisée en légions thermales par des isothermes tracées, d’après Berghaus, de 5 en 5 degrés. Nous y trouvons, d’après un projet de M. Duperrey, la distribution des courants marins, dont l’influence sur la température superficielle des côtes continentales est rendue manifeste par les sinuosités de ces lignes. D’un seul coup d’œil, nous voyons également
- 1° Que, sous une même latitude, la chaleur annuelle de notre hémisphère, indiquée par des chiffres isolés, diminue rapidement de l’ouest à l’est dans l’intérieur des continents, et suit une progression inverse de l’est à l ouest vers les côtes ;
- 2° Que les parties centrales et occidentales de l’Europe jouissent d’une température annuelle beaucoup plus élevée que les contrées qui sont situées à égales latitudes dans l’Asie centrale et l’Amérique du Nord, circonstance qui est due, en grande partie, à l’action combinée du gulf-stream (1) et des vents du sud-ouest, qui dominent sur les côtes de l’Europe et y déversent l’air chaud aspiré vers l’équateur;
- 3° Les limites des glaces flottantes ordinaires et exceptionnelles, et enfin les températures moyennes annuelles régulièrement constatées depuis — 36°,7 au fort Reliance jusqu’à -h 48° au Sénégal, à l’ombre.
- La deuxième carte donne la distribution générale des pluies en Europe, la répartition moyenne des orages et la direction des vents de pluie sur différents points de la surface européenne ; elle démontre
- 1° Que, si le nombre moyen des jours de pluie augmente assez régulièrement des régions méridionales aux régions septentrionales, la quantité d’eau reçue suit une progression diamétralement inverse ;
- T Que, relativement aux saisons, les pluies d’hiver dominent en Grèce, au sud de la Sicile et sur les côtes sud-ouest de la péninsule ibérique;
- 3° Que la région des pluies d’automne embrasse la Norwége, les îles Britanniques, les parties occidentales et méridionales de la France, l’Espagne, l’Italie , la Lombardie, la Turquie d’Europe, tandis que les pluies d’été régnent
- (l! Littéralement : courant du golfe, grand mouvement de l’Atlantique, dont les eaux, portées vers l’ouest, reviennent à travers le golfe du Mexique, s’échappent à travers le canal de Ba-hama et remontent le long des Etats-Unis d’Amérique jusqu’à Terre-Neuve.
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- plus particulièrement sur toute l’Europe centrale, et forment une pointe qui s’avance au milieu de la France.
- Les cartes troisième et quatrième sont relatives à I’hydrographie, à I’oro-graphie et à la climatologie de la France.
- Parmi les causes physiques qui font de la France une des plus riches et des plus puissantes contrées de l’Europe, il résulte, de l’étude de ces cartes, qu’il faut mettre en première ligne son climat, sa position entre trois mers, le nombre et l’admirable distribution de ses cours d’eau, leur direction variée et l’étendue de sa navigation fluviale qui, s’élevant à plus de 13,000 ki-lom., met toutes les parties de son territoire en communication directe avec les mers qui baignent ses côtes.
- Il suffit de jeter un coup d’œil sur les cartes troisième et quatrième pour comprendre pourquoi, bien que la France soit située entre les isothermes de H- 15 à 10 degrés, elle a cependant, grâce à la diversité de ses expositions et de ses altitudes, le rare privilège de réunir des climats fort divers et d’en obtenir une immense variété de produits.
- En examinant les différentes cotes que porte le tableau climatologique annexé à la carte n° 3, on voit que presque partout les différences entre les extrêmes températures sont suffisantes pour les besoins de l’agriculture , et que, si dans les départements septentrionaux, surtout, les hivers sont généralement rigoureux , les étés y sont suffisamment chauds, néanmoins , pour amener les fruits à maturité et pour permettre de donner à la culture des céréales et des plantes industrielles une étendue considérable.
- Le tracé de la carte n° 3 porte, avec la division de la France en bassins hydrographiques, les lignes d’égale température moyenne entre 10 et 15 degrés , celle d’égale température estivale entre 16 el 23, et celle d’égale température hivernale entre 2 et 8 degrés.
- Dans celui de la carte n° 4, on trouve la division de la France en cinq régions climatoriales, la distribution des pluies et la direction des vents dominants.
- La partie orographique a été teintée de manière à ce qu’on puisse saisir au premier coup d’œil les surfaces dont l’altitude peut varier de 1 à 320 mètres, excepté la teinte jaune , dont le maximum d’élévation ne va pas au delà de 160 mètres au-dessus du niveau de la mer, ce qui indique la partie de sol français qui est le plus particulièrement affectée à la culture des céréales.
- La carte n° 5 est la reproduction réduite de la carte géologique de France, déduction faite, par M. Nicolet, de tout ce qui n’offrait pas un intérêt purement agricole; elle porte la division de la France en sept régions agricoles qui, plus rationnelles que celles de Lullin de Châteauvieux, ont pour base
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- I0 La nature du sol,
- Les conditions climatériques,
- 3° Les productions agricoles ,
- 4° Le mode de culture,
- Et 5° la répartition des races d’animaux domestiques.
- La carte n° 6 comprend , d’une part, la distribu tion des races chevalines, bovines, ovines et porcines sur le sol français avec leurs limites d’évolution, et, de l’autre, la distribution des principales cultures dans les sept grandes régions agricoles.
- Les cartes nos 7 et 7 bis, relatives toutes deux à la géographie botanique et à la limitation des régions climatoriales agricoles de l’Europe, se complètent mutuellement.
- Dans l’une, oii sont tracées les lignes de maximum et de minimum de température , ainsi que celles des différences entre les extrêmes, on trouve les limites septentrionales des principales cultures , le rapport des graminées à la masse des phanérogames, et celui des plantes monocotylédonées aux plantes acotylédonées.
- Dans l’autre, on voit, avec les isothères et les isochimènes, une division cli-matoriale établie, d’une part, sur la végétation des plantes adventices qui constituent les prairies naturelles, les herbages et les pacages, plantes qui, par leur ubiquité et leur indépendance, sont on ne peut plus favorables pour faire ressortir l’influence des divers climats ; d’autre part, sur la culture des céréales qui, elle aussi, peut fournir d’utiles indications en considérant les époques d’ensemencement et de maturité.
- Ainsi, par exemple, dans certains climats, les céréales sont semées au printemps et en automne ; dans d’autres, c’est en hiver ; ailleurs , les semailles ne peuvent se faire qu’en été. Dans certaine contrée, le pâturage a lieu toute l’année ; dans l’autre, il est borné à l’une ou l’autre des saisons.
- Tous ces renseignements, faciles à saisir d’un seul coup d’œil, sont, comme on le voit, doublement précieux, et à cause de leur exactitude et à cause de la manière intelligente dont ils sont présentés. C’est d’après ces mêmes considérations de commodité et d’utilité pratique que M. Nicolet a dressé la carte n° 7 bis.
- Elle nous montre l’Europe divisée en neuf régions climatoriales, qui (depuis les plaines glacées de la Sibérie polaire, où l’intensité du froid s’oppose à toute végétation, jusqu’aux régions torrides de l’Afrique, où la chaleur produit un effet analogue ; depuis les champs humides de l’Islande, où le pâturage peut avoir lieu même en hiver, jusqu’aux steppes d’Astrakan, où les conditions faites à la culture la forcent à abandonner de vastes étendues de
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- terrain) présentent toutes les modifications, toutes les variations qui peuvent résulter soit de la latitude, soit de la proximité des eaux, soit enfin de conditions inhérentes au sol.
- À la suite de cette carte vient celle des altitudes végétales, qui en est en quelque sorte le complément, puisque les changements que l’on observe, en allant du sud au nord d’un pays, se reproduisent exactement en s’élevant du pied au sommet d’une montagne.
- Sous le n° 9, l’auteur nous montre l’état des vignes dans les commencements de l’ère chrétienne ; il indique par des teintes claires les pays vignobles d’alors, et par des teintes plus foncées ceux dont les vins jouissaient d’une certaine réputation.
- Si quelques-uns des pays autrefois célèbres par l’excellence des vins qu’ils fournissaient ont conservé de nos jours cette même réputation, beaucoup d’entre eux l’ont cependant perdue ; mais aussi certains vins qui étaient méprisés par les anciens font aujourd’hui les délices de nos tables.
- On peut citer les vins de Chypre, dont les Romains ne faisaient aucun cas, et que nous trouvons délicieux, tandis que ceux de Scio, qu’ils estimaient singulièrement, sont pour nous détestables.
- Si donc de nombreux vignobles se sont établis, beaucoup d’autres ont disparu ; mais c’est moins par des causes inhérentes au sol ou au climat que par des exigences politiques.
- L’établissement de l’islamisme a fait disparaître des vins renommés de l’Égypte, des côtes barbaresques, de la Syrie et de la plupart des pays soumis à l’empire du croissant; d’autres vignobles, qui, comme ceux de l’Angleterre, ne produisaient que de mauvais fruits, ont dû disparaître devant les facilités progressives des communications et du commerce.
- Au point de vue historique, la carte des vignobles de l’antiquité est très-instructive et devient l’introduction obligée de la carte suivante, qui donne Y état des vignes à l’époque actuelle.
- Les quatre cartes qui suivent sont relatives à la distribution des plantes alimentaires et commerciales sur la surface du globe.
- La première, qui est la dixième de l’atlas, donne, comme nous l’avons déjà dit, la distribution des vignes ; elle nous montre les deux Amériques couvertes de vignes sauvages, et cependant, probablement à cause de la nature du sol, les essais de culture n’ont réussi que sur quelques points des côtes du Pérou et du Chili.
- Dans la onzième, nous trouvons une distribution des plantes plus particulièrement affectées à l'industrie.
- Dans la douzième, la distribution des céréales, et, dans la treizième et der-
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- nière, celle des plantes alimentaires qui, n’étant pas, comme les céréales, de première nécessité, constituent naturellement le second ordre.
- Comme vous avez pu en juger par l’énumération rapide qui précède, l’atlas de M. Nicolet est une œuvre sérieuse, donnant sur la matière des renseignements complets qui n’avaient pas encore été réunis en un seul faisceau avant lui. En donnant un corps à des documents existants, l’auteur n’a pas fait une simple compilation intelligente, qui eût eu cependant déjà une certaine valeur à notre point de vue spécial ; il a fait mieux et plus, il a comblé des lacunes et les plus difficiles à remplir; il a coordonné le tout, et donné à chaque chose une forme synoptique et chromatique facile à saisir, et que nous apprécions fort comme étant essentiellement de nature à vulgariser la science.
- Si vous pensez, comme nous, que M. Nicolet a accompli sa tâche avec succès, et vous n’hésiterez pas, surtout quand vous aurez consulté l’exemplaire de son atlas qu’il vous a offert; si vous jugez qu’il a rendu ainsi service au public agricole qu’il a eu surtout en vue d’éclairer, et auquel il manquait tout à fait un ouvrage de ce genre, nous vous proposerons :
- 1° De faire mention du présent rapport, en tout ou partie, dans votre Bulletin;
- 2° De placer l’ouvrage parmi ceux que, dans certains cas, on peut distribuer comme encouragement et récompense ;
- 3° Et, en considérant les travaux considérables que l’ouvrage a exigés et les dépenses importantes que son exécution a occasionnées, de le renvoyer à la commission des récompenses.
- Signé A. Jourdier , rapporteur.
- Approuvé en séance, le 22 août 1855.
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- rapport fait par m. herpin , au nom du comité des arts économiques, sur les procédés de m. mespoulède, de Périgueux, pour nettoyer et remettre à neuf les vêtements salis et à demi usés.
- On a remarqué, avec raison, que l’homme du peuple ou sans éducation, lorsqu’il est revêtu d’un bel habit, prenait assez souvent certaines manières distinguées, certaines formes de politesse et d’urbanité qui ne sont pas habituelles chez lui.
- Ce fait n’est pas sans importance au point de vue de la morale et de la ci-Tome II. — 54* année. 2e série. — Octobre 1855. 80
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- vilisation. Qui pourrait dire combien de fois il a suffi d’un habit pour rappeler l’homme à ses devoirs, exciter en lui de bons sentiments, lui inspirer des pensées d’ordre et d’avenir, le préserver d’excès susceptibles de souiller tout à la fois son habit et son honneur, lui imposer de la décence et de la dignité?
- Donner aux familles peu fortunées, aux classes laborieuses, au soldat le moyen de rendre à leurs vêtements déjà salis et à demi usés une propreté irréprochable, de la fraîcheur, du lustre, par une opération très-simple, peu coûteuse et que chacun peut faire exécuter chez lui aussi facilement qu’un savonnage ordinaire, tel est le vœu de M. Mespoulède, tel est le but de la communication qu’il a soumise à votre examen.
- Déjà, en 1837 et 1838, sur les rapports de notre Président, M. Dumas, vous avez, Messieurs, accordé votre approbation et vos récompenses à M. Dier, tailleur, à Paris, pour des procédés propres à rendre aux draps longtemps portés leur apprêt et leur lustre primitifs.
- Les moyens employés par M. Dier sont restés secrets; ils n’ont pas été déposés dans vos archives.
- Toutefois, suivant ce qui a été rapporté dans le Dictionnaire des arts et manufactures, au sujet des procédés que l’on suppose avoir été mis en usage par M. Dier, ils auraient, tant sous le rapport des agents employés que sous celui des résultats obtenus, une grande analogie avec ceux dont M. Mespoulède paraît avoir fait usage depuis 1826.
- Il résulte d’un grand nombre de pièces dûment certifiées et légalisées, émanées soit de l’intendance militaire, soit des conseils d’administration de plusieurs régiments en garnison à Périgueux, que les procédés de M. Mespoulède ont donné les résultats les plus satisfaisants.
- « Nous avons remis à M. Mespoulède, y est-il dit, plusieurs effets de sous-officiers et soldats, choisis parmi ceux qui sont hors de service et dans un état dégoûtant de saleté; l’état des doublures permet à peine de reconnaître l’espèce de tissu dont elles sont formées.. Tous ces objets nous ont
- été rendus par le sieur Mespoulède dans un état parfait de propreté; la couleur et le lustre de l’étoffe avaient pris de l’éclat et ne laissaient rien à désirer; les doublures sont si bien appropriées, qu’elles ont l’aspect du linge bien lessivé. »
- L’autorité ecclésiastique de Périgueux, les supérieurs des séminaires, les sociétés bienfaitrices et de secours mutuels, M. l’évêque lui-même ont attesté les résultats avantageux obtenus par les procédés de M. Mespoulède et déclarent qu’il serait d’une haute utilité d’en répandre la connaissance et de les propager dans les familles pauvres.
- Une expérience a été faite, par M. Mespoulède, sous les yeux des commis-
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- saires délégués à cet effet par vos comités des arts chimiques et des arts économiques, M. Jacquelain et moi. Nous avons pu nous convaincre qu’avec une dépense très-modique,' 10 à 20 centimes seulement, dans l’espace d’une demi-heure d’un travail très-simple et facile, qui n’exige aucun outillage spécial, on peut très-bien nettoyer et remettre à neuf une pièce quelconque de vêtement de drap, habit, redingote, pantalon, etc.
- Vous pourrez, Messieurs, juger vous-mêmes les résultats des procédés qu’emploie M. Mespoulède, par le vêtement que nous vous ferons représenter ici, qui a été nettoyé en notre présence, et dont une moitié, mais la plus sale, a été réparée, laissant l’autre dans son état primitif, pour servir, de terme de comparaison.
- Les moyens employés par M. Mespoulède ne constituent pas une invention proprement dite ; mais ils sont une combinaison économique et raison-née, une application avantageuse des moyens connus et pratiqués dans l’art du dégraisseur et de l’apprêteur d’étoffes. Toutefois M. Mespoulède aura rendu le service de mettre à la portée de tout le monde, de répandre et de vulgariser des procédés économiques très-simples que les dégraisseurs gardent comme des secrets qu’ils font payer fort cher.
- Ce procédé, comme on peut le voir, ne raccommode pas les trous ni les déchirures; il ne rend pas le duvet aux parties de l’étoffe qui sont usées; ce que l’on peut faire quelquefois en peignant avec le chardon. Pourtant, ce procédé simple, facile et surtout économique a l’avantage de rapproprier d’une manière très-satisfaisante les vêtements qui ne sont encore qu’à demi usés, de remonter la couleur de l’étoffe, de la rendre uniforme, de lui donner du lustre, de la fraîcheur et même l’apparence d’une étoffe neuve, sans l’endommager ou l’altérer en aucune manière.
- Par tous ces motifs, les procédés de M. Mespoulède nous paraissent devoir mériter l’attention de la Société et devoir être appliqués d’une manière avantageuse pour l’armée, pour les établissements hospitaliers, les maisons d’éducation, les institutions religieuses et même pour les particuliers.
- Il serait donc à désirer que l’usage de ces procédés pût se répandre dans les classes peu fortunées de la société ; ce serait un véritable bienfait que de leur donner des moyens simples et faciles d’utiliser des vêtements salis et à demi usés, d’en prolonger le service, de convertir, presque sans aucune dépense, en habits propres et décents des vêtements dont l’état de malpropreté ou de vétusté trop apparent ne peut qu’humilier celui qui les porte.
- J’ai, en conséquence, l’honneur de vous proposer, Messieurs, au nom des comités des arts chimiques et des arts économiques,
- 1° De remercier M. Mespoulède de sa communication et d’accueillir dans
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- LIT MÉCANIQUE,
- vos archives le dépôt qu’il fait de la description détaillée des procédés qu’il emploie ;
- 2° D’insérer le présent rapport au Bulletin.
- Signé Herpin, rapporteur.
- Approuvé en séance, le 8 août 1855.
- LIT MÉCANIQUE.
- rapport fait par m. herpin , au nom du comité des arts économiques, sur le lit mécanique ou nosophore présenté par m. rabiot.
- Il existe déjà un grand nombre de lits mécaniques destinés au soulagement des malades et des blessés ; nous avons eu plusieurs fois l’occasion de vous entretenir de communications qui vous ont été présentées à ce sujet.
- Mais il répugne souvent aux malades, et surtout à ceux qui appartiennent à la classe riche, de faire usage d’un lit qui a servi ou qui sert pour tout le monde ; ils voudraient se servir de leur propre lit.
- Pour cela, il faut convertir le lit ordinaire en un lit mécanique au moyen duquel on puisse donner au malade les diverses positions qu’exige son état, le soulever pour changer les draps, pour faire les pansements.
- Tel est le but de l’appareil qui vous a été présenté par M. Rabiot sous le nom de nosophore.
- Il consiste en un bâti ou une charpente rectangulaire en bois, dans l’intérieur de laquelle se place le lit ordinaire du malade ; à la partie supérieure et aux deux extrémités du bâti correspondant à la tête et aux pieds du lit, sont placés deux treuils horizontaux, à engrenage et rochet, sur lesquels viennent s’enrouler quatre cordes aboutissant aux angles d’un fond sanglé, brisé, qui est placé sous le matelas du malade, ou à une sorte de filet ou réseau d’alèzes, sur lequel il est couché.
- En faisant manœuvrer un treuil seulement ou les deux treuils à la fois et nne ou plusieurs des cordes qui viennent s’y enrouler, on soulève entièrement le malade au-dessus de son lit, que l’on peut alors retirer pour y substituer une baignoire, faire les pansements, changer les draps ; on peut aussi incliner le malade d’un côté ou de l’autre, élever une partie du corps ou un membre, suivant que cela est nécessaire.
- A l’aide de l’appareil de M. Rabiot, on peut donc réunir les avantages d’un lit mécanique spécial et satisfaire au désir bien naturel des malades de rester dans leur propre lit.
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- Le nosophore de M. Rabiot a déjà été soumis à l’appréciation de l’Académie de médecine, qui l’a favorablement accueilli et en a fait faire l’essai, qui a répondu d’une manière satisfaisante aux intentions de l’inventeur.
- J’ai, en conséquence, l’honneur de vous proposer, Messieurs, au nom du comité des arts économiques ,
- 1° De remercier M. Rabiot de sa communication;
- T De faire insérer le présent rapport au Bulletin avec une figure représentant l’appareil nosophore.
- Signé Herpin , rapporteur.
- Approuvé en séance, le 8 août 1855.
- description.
- Le dessin ci-joint représente le nosophore de M. Rabiot.
- A, B, C, D sont les quatre montants du bâii, portés sur roulettes. Réunis deux à deux à leurs parties supérieure et inférieure, ils constituent, à la tête et au pied du lit, deux cadres que des traverses viennent ensuite relier.
- E, F sont des tringles à crochet servant à consolider le système.
- G H, cadre ou fond sanglé articulé, comme on voit, pour la tête et les pieds. Il est placé sur le matelas et reçoit le malade.
- a, 6, c, d, courroies supportant le fond sanglé et s’enroulant à gauche et à droite sur les treuils à manivelles M, N à l’aide desquels on soulève le malade.
- Nous n’insistons pas davantage sur une description que la vue du dessin rend presque inutile. (M.)
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- CONSERVATION DES GRAINS.
- RAPPORT DE LA COMMISSION CHARGÉE D’EXAMINER LES PROCÉDÉS DE CONSERVATION DES GRAINS DE M. HENRI HUART (i).
- « En 1844, feu M. Philippe de Girard a présenté à l’Exposition des produits de l’industrie les dessins d’un projet de magasins à grains, en déclarant qu’il faisait hommage de son invention au Gouvernement. Aucune administration publique n’ayant adopté ce projet, qui n’a pas non plus, à notre connaissance du moins, reçu d’exécution dans les établissements de l’industrie privée, la conception de Philippe de Girard paraît être restée sans application immédiate.
- « Dix ans plus tard, en 1854, M. Henri Huart, négociant en grains, est venu proposer à l’Administration de la Guerre l’adoption d’un modèle de grenier qu’il a monté à Cambrai, dans son propre établissement, d’après un système dont il a pris brevet en 1852. Après un mûr examen de ce système, la Commission supérieure des subsistances militaires ayant proposé au Ministre d’en faire l’essai sur une vaste échelle, cette expérience fut aussitôt entreprise dans les magasins de la Manutention du quai de Billy.
- « Prévenue de ces faits, et croyant reconnaître dans le grenier de M. Huart l’exécution presque conforme du projet oublié de M. de Girard, Mme la comtesse de Ver-nède, nièce de ce dernier, mue par un sentiment de piété pour la mémoire de son oncle, a revendiqué pour lui la priorité et l’honneur de l’invention. Afin que la question fût jugée souverainement, elle a prié l’Académie d’en vouloir bien connaître, et lui a présenté, à l’appui de sa réclamation, les dessins et les mémoires de Philippe de Girard.
- « Les pièces communiquées par Mme de Vernède renferment une exposition complète, sinon détaillée, du système de grenier de l’illustre inventeur de la filature mécanique du lin.
- « Ce grenier se compose d’une réunion de silos extérieurs, rangés les uns à côté des autres, et formés par des cloisons en bois ou en maçonnerie reposant soit sur des poteaux, soit sur des voûtes. Chaque silo est terminé à sa partie inférieure par une trémie ou pyramide renversée construite en tôle; tous sont fermés et recouverts par un plancher commun percé d’ouvertures pour verser le blé. Une ouverture pratiquée à la partie inférieure du fond pyramidal de chaque silo est fermée par une coulisse qui permet ou arrête à volonté la sortie du grain.
- « Le remuage du blé s’opère, à l’intérieur de chaque silo, au moyen d’un chapelet à godets placé, suivant l’axe du silo, dans une gaîne verticale ouverte à sa partie infé-
- (1) La commission se composait de MM. Ch. Dupin, Morin, Constant Prévost, et le Maréchal Vaillant, rapporteur.
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- rieure* laquelle est suspendue à un décimètre environ au-dessus du fond de la trémie. Le blé peut ainsi passer par-dessous le bord inférieur de la gaine et remplir toujours le sommet de la pyramide. Là il est pris par les godets du chapelet qui l’élèvent et le déversent sur un crible en toile métallique placé à la partie supérieure du silo ; ce crible laisse glisser le blé sur le sommet du tas et fait tomber dans une boîte, mobile sans doute, les petits grains et les charançons. Le mouvement de rotation est donné à l’axe supérieur du chapelet soit par une manivelle, soit par une machine à vapeur.
- « La ventilation s’opère au moyen d’un courant d’air que l’on force à passer à travers toute la masse du grain renfermé dans le silo. A cet effet, la trémie en tôle est garnie sur ses quatre faces intérieures d’une série de planchettes inclinées qui, comme des lames de jalousie, se recouvrent mutuellement en laissant entre elles un espace vide pour le passage de l’air. Ces planchettes ne reposent pas immédiatement sur les parois du fond, mais sur des supports qui les soutiennent à un pouce environ au-dessus de ces parois, de manière à former un entre-fond où l’air peut circuler librement. On peut, dit l’inventeur, au moyen de cette disposition forcer l’air à traverser la masse du blé, soit en le comprimant dans l’entre-fond, et dans ce cas l’air passant entre les planchettes monte à travers la masse et va sortir par la partie supérieure; soit en produisant un vide partiel dans l’entre-fond, et dans ce cas l’air extérieur est forcé de descendre à travers la masse du blé, en vertu de la pression atmosphérique : c’est ce dernier moyen que préfère Philippe de Girard.
- « A cet effet, il place, au-dessous de chaque série longitudinale de silos, un canal qui règne dans toute la longueur du magasin, et qui communique par des tubes avec l’entre-fond de chaque silo. A l’extrémité de ce canal, un ventilateur à force centrifuge extrait l’air des tuyaux et produit, par suite, un courant d’aérage de haut en bas, à travers la masse des grains emmagasinés.
- « Tels sont les traits essentiels du grenier de Philippe de Girard. Nous nous sommes attaché, en les exposant sommairement, à reproduire le plus textuellement possible la description même de l’inventeur. C’est assez pour permettre d’apprécier le mérite du projet.
- « Les silos, soit souterrains, soit construits au-dessus du sol, offrent l’avantage incontestable de contenir, dans un espace donné, une plus grande quantité de grains que toute autre espèce de magasin. Ils semblent aussi posséder, mieux que tout autre grenier, la propriété de mettre le blé à l’abri des larcins.
- « Ce dernier avantage paraît surtout avoir frappé Philippe de Girard, qui s’était proposé particulièrement l’étude d’un grenier d’abondance, dans lequel divers propriétaires pourraient déposer leur récolte, avec toute garantie d’une bonne conservation et en toute sécurité contre les vols et les substitutions.
- « Mais, on l’a dit depuis longtemps et mainte expérience l’a prouvé, si le blé se garde fidèlement dans les silos, il ne s’y conserve pas dans l’immobilité, sous le climat du Nord; et il est indispensable de l’agiter et de l’aérer, pour éviter sa détérioration.
- « Philippe de Girard a reconnu, comme ses devanciers, la nécessité de cette double opération; mais, toujours préoccupé de la condition de sécurité "qui dominait le pro-
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- blême qu’il s’était posé, il s’est ingénié à trouver le moyen d’exécuter la manutention du grain à l’intérieur même de chaque silo. C’est, nous le répétons, le caractère particulier de la solution qu’il a proposée pour l’emmagasinage des blés; et de là les inconvénients que l’examen fait reconnaître dans son appareil.
- « Ces inconvénients consistent dans le défaut d’énergie de la manutention. Il y a lieu de croire, autant qu’on peut le préjuger, en l’absence de toute expérience, que les procédés de remuage et de ventilation proposés par Philippe de Girard ne s’opposeraient pas avec efficacité à la fermentation du grain emmagasiné par grandes masses.
- « En effet, le grain n’est véritablement remué dans le silo qu’au moment où il est pris au fond de la trémie par les godets du chapelet, et surtout au moment où il est déversé par eux sur le crible et de là sur le sommet du tas. Le mouvement deseension-nel de la masse du grain dans le silo, mouvement très-lent et sans agitation, ne constitue pas un remuage.
- « Or, en admettant que le travail du chapelet procure un remuage suffisant, ce qui n’est pas démontré pour nous, encore faudrait-il que toute la masse du grain y participât. Il est fort douteux qu’il en arrive ainsi dans le silo de Philippe de Girard.
- « On sait, en effet, que, si l’on pratique une ouverture dans le fond d’un vaisseau quelconque rempli de blé, l’écoulement s’opère suivant un cône très-peu ouvert, dont les sections horizontales sont partout semblables à la figure de l’orifice de sortie. Le sommet du tas, d’abord horizontal, s’infléchit peu à peu, des parois du récipient au centre du cône, suivant un talus de 30 degrés environ, et tout autour du cône en mouvement le grain reste immobile ; de sorte que, si les grains de blé écoulés sont, par un mécanisme quelconque, rejetés sur le tas au fur et à mesure de leur sortie, il arrivera que ces grains seuls recevront un mouvement continu, auquel la masse ne participera pas.
- « Il est probable que ce phénomène, si différent de ceux que présentent les fluides, doit se produire dans le silo de Philippe de Girard ; bien que le chapelet occupe l’axe du cône en mouvement et malgré l’inclinaison des faces de la trémie, il y a lieu de craindre que les godets reprenant sans cesse et exclusivement, en bas de leur course, les grains qu’ils ont élevés et rejetés sur le sommet du tas, ne donnent le mouvement qu’à une minime portion, toujours la même, de la masse emmagasinée.
- « On ne saurait donc pas beaucoup compter sur l’efficacité de ce remuage, probablement incomplet; et malheureusement, le procédé de ventilation mis en œuvre par Philippe de Girard n’est pas de nature à suppléer à cette insuffisance de la manutention.
- « Il ne suffit pas, en effet, d’aérer le blé en vase clos pour le rafraîchir; il faut, en outre, le ventiler à l’air libre pour le purger de la poussière, des matières étrangères, des grains cariés et cloqués, des détritus animaux et végétaux qui s’y trouvent mêlés et qui hâtent sa fermentation. L’aérage, comme le pratique Philippe de Girard, c’est-à-dire un courant d’aspiration ou d’insufflation traversant la couche de blé dans le sens de sa hauteur, à savoir dans le sens de sa plus grande dimension, et n’ayant qu’une issue étranglée, serait sans doute impuissant à dégager le grain des impuretés qu’il
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- contient, et à prévenir la contagion que ces impuretés développent. Il ne saurait surtout suffire, sans le complément d’une agitation qui semble manquer ici, à arrêter la reproduction et les ravages des insectes. Pendant les jours humides d’ailleurs ( et la mauvaise saison, dans nos climats, en amène souvent de longues séries continues ) le jeu du ventilateur devra être suspendu, ainsi que le recommande Philippe de Girard lui-même. Ajoutons que bien des causes inhérentes à la difficulté de la construction viendront s’opposer, en outre, au fonctionnement régulier du ventilateur, lequel exige la fermeture hermétique des parois de chaque silo et des canaux d’aspiration.
- « Ainsi, selon toute apparence du moins, car à défaut d’expérimentation du système nous ne pouvons l’apprécier qu’à l’aide d’inductions théoriques, la combinaison de Philippe dt;Girard présente un égal défaut d’énergie dans les procédés du remuage et de la ventilation, double opération si essentielle pourtant pour assurer la lionne conservation des grains. L’imperfection tient, on le voit, à cette obligation rigoureuse, que Philippe de Girard avait cru devoir s’imposer, d’exécuter la manutention en vase clos, sans que la main de l’homme pût approcher du grain. Le génie de l’inventeur n’a pu lutter victorieusement contre les difficultés de cette condition restrictive, dont il nous paraît s’être étrangement exagéré l’importance en général, et qui nous semble n’en avoir une réelle que pour le cas particulier du magasin banal qu’il avait en vue.
- « Nous croyons hors de notre sujet de discuter ici les conditions économiques de l’établissement et du fonctionnement de ce mécanisme. Au point de vue où l’Académie doit se placer, cette question est du moins toute secondaire, et il est plus intéressant de rechercher quelle est la part d’invention et de propriété scientifique qui doit revenir à Philippe de Girard dans la conception de l’appareil que nous venons de décrire.
- « L’idée de remuer le grain dans les silos n’est pas nouvelle, et Philippe de Girard ne songe pas à en revendiquer l’invention.
- « On a proposé depuis longtemps, dit-il, des magasins en forme de four creuse que « l’on remplirait de blé, et dont on retirerait de temps en temps quelques mesures « par la partie inférieure pour les reporter à la partie supérieure, ce qui occasionne-« rait nécessairement un mouvement sur toute la masse. » Ajoutons que Dartigues a proposé de conserver le grain en le plaçant dans une série de trémies superposées les unes aux autres et par lesquelles toute la masse de blé s’écoulerait successivement pour être successivement reportée de la trémie inférieure à la trémie supérieure. « Mais, dit « Philippe de Girard, ces manœuvres, qui, pendant le travail, mettraient le blé à la « discrétion des ouvriers, priveraient cette sorte de magasins d’un des principaux « avantages que j’ai en vue..., et j’ai dû trouver un nouveau moyen pour exécuter « l’opération dans chaque silo sans en retirer le blé. J’emploie, à cet effet, un appâte reil que j’ai vu dans un grand nombre de moulins en Angleterre et qui sert à élever « le blé du rez-de-chaussée aux étages supérieurs. Il consiste en une chaîne sans fin, « qui porte une série de godets, et qui est suspendue entre deux axes prismatiques « autour desquels elle se meut. On voit que cet appareil n’est autre que le noria ou « chapelet que l’on emploie fréquemment dans le Midi à l’élévation des eaux. »
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- « Ainsi, de l’aveu même de Philippe de Girard, ni l’idée de remuer le grain des silos, ni le procédé qu’il emploie dans ce but, ne sont à lui. Il n’est en possession que de la combinaison qui consiste à opérer le mouvement dans l’intérieur même du silo.
- « Quant au procédé de ventilation proposé par Philippe de Girard, l’invention en appartient tout entière à Duhamel du Monceau. Cet illustre agronome, après avoir, lui aussi, renfermé le blé dans de grandes caisses de forme cubique, a eu également l’idée de faire traverser la masse du grain par un courant d’air. Il insuffla d’abord ce courant au moyen de simples soufflets en cuir, puis à l’aide du ventilateur à force centrifuge, et enfin avec le soufflet de l’ingénieur anglais Haies.
- « Il consacra longtemps sa patience et ses soins à ses expériences d’aérage, et sans doute le résultat de ses essais ne lui inspira pas une pleine confiance, puisqu’il jugeait nécessaire de dessécher préalablement, dans des étuves chauffées jusqu’à 90 degrés, le blé qu’il confiait à ses caisses ventilées.
- « A une époque plus rapprochée de nous (1841), mais antérieure encore au projet qui nous occupe, M. Vallery, dans son ingénieux modèle de grenier mobile, bien connu de Philippe de Girard, qui en fait mention dans son Mémoire, fait aussi passer un courant d’air au travers du blé qu’il emmagasine.
- « Ici encore Philippe de Girard s’est borné à suivre une route déjà frayée, sans y faire un pas de plus que ses devanciers.
- « Ainsi, et pour nous résumer, nous pouvons assurer, sans crainte de nous montrer injuste envers un homme qui a d’ailleurs de si nombreux et de si grands titres à la qualification d’inventeur, que le grenier de Philippe de Girard n’est rien autre chose qu’une combinaison, projetée en vue d’une application toute particulière, des procédés connus avant lui pour l’emmagasinage et la conservation des blés. Cette combinaison lui appartient, mais aucune partie du mécanisme qui la compose n’est sa propriété.
- « Cette conclusion nous dispenserait, à la rigueur, de l’examen comparatif du grenier de M. Henri Huart, à qui le reproche a été adressé d’avoir emprunté, sans modifications notables, les principes et les procédés de Philippe de Girard. Mais l’importance qui s’attache au grand problème de la conservation des grains fait un devoir à l’Académie de ne laisser passer inaperçu aucun des efforts sérieusement tentés pour le résoudre.
- « Le grenier que M. Huart a construit à Cambrai est d’une contenance d’environ 10,000 hectolitres. Il est divisé en dix compartiments verticaux, recouverts d’un plancher commun et ayant chacun dans oeuvre 10 mètres de hauteur, 4 mètres de longueur et 3 mètres de largeur.
- « Les parois de chaque compartiment sont formées par un coffrage horizontal en planches de sapin, assemblées à rainures et languettes, et clouées sur des montants, également en sapin , qui sont espacés d’un mètre. Pour résister à la poussée du grain , les montants opposés sont reliés deux à deux par des tirants en fer rond, au nombre de six. De la partie supérieure à la partie inférieure du grenier, l’espacement de ces tirants diminue progressivement, en même temps que leur force augmente jusqu’au diamètre de 23 millimètres.
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- « Le fond du compartiment, formé par un coffrage semblable à celui des parois, est disposé suivant une double pente à 45 degrés et s’appuie sur des poutrelles en sapin, espacées d’environ 35 centimètres, qui reposent sur des semelles en chêne, portées par un qaur en maçonnerie. Il présente ainsi deux angles dièdres de 90 degrés, à la saillie desquels une ouverture de 5 centimètres de largeur est ménagée sur toute la longueur de l’arête, pour l’écoulement du grain. Des trappes, disposées entre chaque cours de poutrelles, s’ouvrent et se ferment à volonté pour donner ou arrêter l’écoulement.
- « Un conduit mobile, qui peut glisser au-dessous de chaque trappe, reçoit le grain à sa sortie du compartiment et le déverse dans un auget horizontal, parallèle aux arêtes du fond.
- « Le grain est mis en mouvement, dans cet auget, par une vis dont la spirale porte à chaque pas une petite palette qui le retourne comme ferait un coup de pelle, et il est conduit par cette vis dans un petit réservoir, où il est reçu par les godets d’un élévateur, juxtaposé à la paroi extérieure du compartiment. Cet élévateur consiste en une courroie sans fin, enroulée verticalement sur deux poulies, dont l’inférieure, recevant l’axe carré de la vis, en règle le mouvement, et dont la supérieure est commandée par un arbre de couche longitudinal armé de poulies, qui, placé au-dessus des compartiments, est mû par une machine à vapeur disposée à l’étage supérieur du magasin.
- « Les godets de l’élévateur, après avoir transporté le grain au-dessus du compartiment dans lequel il était renfermé, le déversent, au moyen d’un conduit, sur le plan incliné d’un crible ventilateur, mis en mouvement par l’élévateur lui-même. Le grain y est rafraîchi et débarrassé de la poussière, des balles, des grenailles, des insectes, vers, alucites et charançons qu’il contenait au moment de l’emmagasinage. Ainsi nettoyé, il glisse sur le plancher supérieur du compartiment dans lequel il retombe en pluie, par une fente étroite ménagée dans le plancher.
- « Le mouvement descensionnel du grain dans l’intérieur des compartiments s’opère par tranches verticales et par couches horizontales , de telle sorte qu’il suffit d’ouvrir successivement chacune des trappes disposées entre les poutrelles du fond pour que tout le blé emmagasiné ait été remué. Le travail des godets restant le même, on peut en ouvrant une trappe seulement ou plusieurs trappes à la fois, c’est-à-dire en donnant le mouvement à une ou plusieurs tranches verticales de la masse du grain, accélérer ou retarder l’écoulement partiel, suivant que la qualité du blé le rend convenable. Cette considération a conduit M. Huart à négliger l’emploi plus simple , mais trop régulier, d’un mécanisme pour la manœuvre des trappes.
- « Pour régler le mouvement descensionnel et en assurer la continuité, M. Huart a rencontré de grandes difficultés, par suite du phénomène que nous avons rappelé tout à l’heure et qu’il a rencontré dès ses premiers essais, lorsque, ayant d’abord disposé le fond de ses compartiments sous la forme d’une trémie présentant une ouverture unique et carrée, il remarqua qu’il ne s’opérait point de glissement sur les plans inclinés de cette trémie, et que le débit de l’orifice de sortie se bornant à rejeter sans cesse les
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- mêmes grains que l’élévateur ramenait sans cesse au sommet, toute la masse du blé restait immobile.
- « Or il fallait donner le mouvement à toute la masse, et c’est dans ce but que l’inventeur a substitué au fond de trémie la disposition ci-dessus décrite, qui fait écouler le grain par tranches verticales successives, ayant pour hauteur celle du compartiment et pour épaisseur l’intervalle compris entre deux poutrelles voisines. En outre, pour assurer le mouvement de chaque tranche sur toute sa longueur, M. Huart a divisé le fond du compartiment par plusieurs séries de diaphragmes inclinés à 45 degrés, dont les intervalles et les dimensions ont été calculés de manière à livrer simultanément passage, sur toute la longueur de la tranche, à une même quantité de grain qui s’écoule avec une vitesse rendue uniforme par l’égalité du frottement.
- « L’effet de cette disposition ingénieuse est de forcer la masse entière de la tranche à contribuer régulièrement au débit de l’orifice de sortie, en déterminant un mouvement général de descente qui entraîne le grain par couches horizontales. La régularité de ce mouvement peut être constatée au travers de lames en verre que M. Huart a disposées dans le coffrage d’un des compartiments extrêmes de son magasin.
- « Le frottement continuel que la tranche en mouvement exerce contre la tranche voisine, contre les parois verticales du compartiment et contre les plans inclinés du fond et des diaphragmes, celui que les diverses colonnes de la même tranche exercent les unes contre les autres en se présentant concurremment aux ouvertures des diaphragmes et à l’orifice de sortie, constituent un véritable brossage dont l’action rend plus efficaces encore le retournage du grain par la vis et son nettoyage par le crible.
- « Une machine à vapeur de la force de quatre chevaux donne le mouvement au système; un homme suffit à diriger et à surveiller le fonctionnement de ce mécanisme dont le jeu retourne, en moins de vingt-quatre heures, les 10,000 hectolitres emmagasinés (1).
- « On voit que, dans le grenier Huart, le mouvement et l’aérage sont continuels et énergiques. Le blé, s’écoulant par l’orifice de sortie, glissant par petites nappes dans l’auget inférieur, conduit et retourné par la vis, reçu par l’élévateur, transporté par les godets au sommet du grenier et rejeté par eux sur le crible, rafraîchi et ventilé par ce crible et retombant en pluie sur le sommet du tas, est remué de la manière la plus complète, et tous les grains, sans exception, reçoivent à plusieurs reprises la salutaire influence des courants d’air.
- « Ces diverses opérations dégagent si parfaitement le blé des impuretés qui y étaient mêlées, qu’après un mois de séjour dans le grenier il ne donne plus qu’un déchet de 0,50 pour 100 au nettoyage ordinaire de meunerie.
- « La dessiccation du grain s’opère, dans le grenier Huart, par le seul fonctionnement de la machine. Du blé, emmagasiné humide, y acquiert bientôt de la coriacité et de la souplesse, devient brillant, glissant à la main et sec à ce point, que M. Huart,
- (1) Voir la note de M. Huart insérée au Bulletin de septembre, page 614.
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- qui est aussi meunier, se voit parfois obligé, pour lui rendre le degré d’humidité convenable à la mouture, de le soumettre à un jet de vapeur quelques heures avant de l’envoyer au moulin.
- « Après avoir vu fonctionner le magasin de M. Huart, à Cambrai, après en avoir discuté le mérite et reconnu les avantages, la commission supérieure des subsistances militaires en a recommandé l’emploi au Ministre de la guerre, dans les termes suivants :
- « De quelque perfectionnement que le système de M. Huart soit encore susceptible, « nous pensons qu’il réunit, dès aujourd’hui, tel que l’inventeur le présente, toutes « les conditions désirables pour la conservation des grains, à savoir :
- « Économie d’établissement, faible dépense d’entretien , capacité considérable, « mouvement périodique ou continu de toute la masse du grain, ventilation, nettoyage, « entretien d’une température basse, dessiccation progressive et préservation des in-« sectes et des animaux rongeurs.
- « Nous sommes convaincus, par suite, que l’adoption du magasin Huart dans le « service des subsistances militaires procurerait à l’Administration de la guerre des « avantages qu’elle a vainement cherché à réaliser jusqu’à ce jour. L’application de « ce système lui permettrait désormais d’entretenir, sans déchet de conservation, sans « frais extraordinaires, les approvisionnements de réserve qu’elle pourra former pence dant les années d’abondance ; de centraliser le service de la manutention des grains « dans quelques grandes places de l’intérieur, de créer de vastes entrepôts dans nos « principaux ports de l’Océan et de la Méditerranée, de réunir enfin, au moment du ce besoin, sur tel point déterminé de notre territoire, toute la quantité de blé néces-cc saire à l’alimentation d’un rassemblement inopiné.
- cc Enfin et surtout, la nourriture du soldat serait désormais assurée dans des condi-« tions de salubrité que notre système actuel d’emmagasinage n'a pas toujours perce mis de remplir, surtout lorsque l’Administration, contrainte, au moment des disettes, ce à faire des achats considérables sur les marchés étrangers, a dû entasser dans ses ce greniers des blés de toute provenance et d’une conservation difficile. »
- ce Le Ministre de la guerre a accueilli les propositions de la commission , et il a décidé, au mois de juillet dernier, qu’un grenier du système Huart, de la capacité de 20,000 hectolitres environ, serait établi dans les magasins du quai de Billy. Ce grenier est aujourd’hui terminé, et il fonctionne depuis plus d’un mois; les résultats de l’expérience ont justifié jusqu’à ce jour les espérances de l’Administration (1).
- « La description que nous venons de donner des greniers de M. Huart suffira sans doute à l’Académie pour lui permettre de reconnaître que leur seul rapport avec les
- (1) Vers 1848, un système-de grenier fondé sur les mêmes principes avait été proposé à l'Administration de la guerre par M. Garnot, employé des subsistances militaires en Algérie.
- Le coffre-magasin de M. Garnot est un silo extérieur terminé par un fond de trémie. Le blé, s’écoulant par l’ouverture de la trémie, est reçu par les godets d’un élévateur juxtaposé au silo, qui élèvent le grain et le rejettent sur un crible, d’où il retombe sur le tas.
- Pour aérer le blé, M. Garnot propose de ménager dans le silo « des traverses ayant la forme
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- greniers de Philippe de Girard consiste dans le principe de l’emmagasinement par grandes masses, avec mouvement et aérage. Ce principe n’est la propriété ni de celui-ci ni de celui-là, il est dans le domaine public depuis un siècle.
- « Quant aux procédés mis en œuvre pour le remuage et la ventilation, ils diffèrent de la manière la plus notable dans les deux systèmes.
- « M. Huart, en négligeant de s’astreindre à la condition de renfermer la manutention dans l’intérieur des silos, condition que la surveillance des grands établissements publics rend superflue, a résolu d’une manière ingénieuse le problème de l’écoulement régulier du grain, tandis que Philippe de Girard, en négligeant de résoudre cette difficulté, qu’il ne paraît pas même avoir soupçonnée, a probablement manqué le but qu’il se proposait d’atteindre. Si M. Huart emprunte, comme son prédécesseur, le mécanisme du chapelet, c’est dans des conditions différentes, car cet appareil n’a guère dans son système que le rôle d’élévateur, le remuage du grain étant opéré par d’autres mécanismes, tandis qu’il remplit à lui seul celui d’agitateur dans le système de Philippe de Girard. Enfin le mode d’aérage en vase clos de Philippe de Girard ne trouve aucune application dans le grenier de M. Huart, qui ventile, à l’air libre, le blé retiré des silos.
- « Sans nous immiscer dans une question de propriété qui est du ressort des tribunaux, et nous bornant à l’examen que nous venons de faire des dispositifs et appareils proposés jusqu’à ce jour pour la conservation des blés, nous croyons devoir déclarer que celui de M. Huart est supérieur à tous les autres, et qu’à lui revient l’honneur d’avoir le mieux résolu, jusqu’à ce jour, cette question importante.
- « Si parmi les nombreux problèmes que s’est proposés Philippe de Girard , et dont il n’a pas toujours poursuivi la solution jusqu’au succès , il en est quelques-uns qui ont été plus heureusement abordés et résolus par d’autres, sa mémoire ne saurait en souffrir, et il a rendu d’assez grands services à l’industrie pour que sa place soit toujours marquée au premier rang des inventeurs utiles. » (Acad, des sciences, 5 février 1855. )
- « de toits, et destinées à protéger les courants d’air intérieurs que l’on obtient en pratiquant des « ouvertures dans les parois aux extrémités de chacune des traverses. »
- On voit que le procédé de remuage de M. Garnot est à peu près le même que celui de Philippe de Girard, et donne lieu aux mêmes critiques. Quant à son procédé d’aérage, il serait, sans nul doute, complètement inefficace.
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- CHEMINS DE FER.
- NOTE SUR LES MACHINES LOCOMOTIVES DU CHEMIN DE FER DU MONT SEMMERING ( AUTRICHE ) CONSTRUITES DAPRÈS LE SYSTÈME DU CONSEILLER M. W. ENGERTH.
- Quand les chemins de fer ont commencé à étendre leur réseau dans les contrées montagneuses, la construction inévitable de rampes considérables a rendu nécessaire l’emploi d’un système de machines locomotives puissantes et capables en même temps de parcourir avec facilité des courbes de petit rayon.
- On se rappelle le concours ouvert, il y a quelques années, par le Gouvernement autrichien, en vue d’obtenir la meilleure locomotive pour le service d’exploitation du chemin de fer qui traverse le mont Semmering (1). On connaît le résultat de ce concours, et cependant ni les machines primées, ni les projets de construction soumis en grand nombre auMmistère autrichien n’ontpu donner, dans la suite, de résultats satisfaisants. C’est alors qu’on s’est décidé à adopter le système du Conseiller M. W. Engerth, et bientôt vingt-six locomotives furent demandées aux établissements de John Cockerill, à Se-raing, et de Kessler, à Esslingen. Grand nombre d’entre elles ont déjà été livrées et fonctionnent depuis l’hiver de 1853-54 en donnant d’excellents résultats. Quelques détails sur le chemin de fer du Semmering feront mieux comprendre l’importance des services rendus par ces machines.
- Le chemin de fer du Semmering a un parcours de 41,75 kilomètres entre les stations de Gloggnitz et de Muerzzuschlag qui en forment les points extrêmes de l’un et de l’autre côté de la montagne.
- Payerbach est la première station qu’on rencontre en quittant Gloggnitz. Entre ces deux points le tracé ne présente pas encore de grandes difficultés, car, en supposant l’angle d’inclinaison constant, le chemin monte suivant une rampe de ^ , soit 0m,0085 par mètre. Mais, à partir de Payerbach et jusqu’à Muerzzuschlag, c’est-à-dire sur le parcours restant, qui est de 34,34 kilomètres, la voie traverse un pays très-accidenté et offre une succession cle rampes et de pentes difficiles, dont les plus considérables sont situées entre Payerbach et la station de Semmering qui touche au point culminant du chemin. Ainsi l’inclinaison des rampes est :
- De Payerbach à Eichberg.................., soit 0m,022,
- D’Eichberg à Klamm.......................^ , — 0m,025,
- De Klamm à Breitenstein................ ffg , — 0m,021,
- Et de Breitenstein à Semmering..........., — 0m,0185.
- En quittant Semmering, la ligne traverse un tunnel de 1,433 mètres de longueur et redescend avec les pentes suivantes :
- De Semmering à Spital...................., soit 0m,0l96,
- Et de Spital à Muerzzuschlag.............~, — 0m,02.
- (1) Voir le résultat du concours au volume 30 du Bulletin, page 696.
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- La station de Semmering se trouve à 402 mètres au-dessus du niveau de Payer-bach et à 216 mètres au-dessus du niveau de Muerzzuschlag. En négligeant les stations intermédiaires, le chemin présente une rampe moyenne de soit 0m,0213, entre Payerbach et Semmering, et une pente moyenne de soit 0m,02 entre Semmering et Muerzzuschlag.
- Ce ne sont pas là cependant les plus grandes difficultés; on en rencontre de plus importantes dans une succession presque continue de courbes à très-petits rayons; on peut en juger par l’aperçu suivant.
- SECTIONS. NOMBRE de courbes. DÉVELOPPEMENT TOTAL. RAYON. LONGUEUR TOTALE des parties rectilignes.
- De Payerbach à Eichberg. 15 3228 mèt. de 190 à 285 mèt. 2153 mèt.
- D’Eichberg à Rtamm. . . 14 2623 285 972
- De Klamm à Breitenstein. 16 3095 190 »
- Enfin, de Breitenstein à Semmering, le tracé se comporte d’une manière à peu près * analogue.
- Quant à la section de Semmering à Muerzzuschlag, du côté opposé de la montagne, c’est-à-dire sur une étendue totale de 12,422 mètres, il y a 8,793 mètres de parties rectilignes et 3,629 mètres de courbes dont les rayons varient de 380 à 950 mètres.
- En résumé, c’est la section de Payerbach à Semmering qui présente les plus grandes difficultés; aussi l’effet utile des machines y est-il de 25 pour 100 moins considérable que sur la section de Semmering à Muerzzuschlag.
- Les planches 57, 58 et 59 représentent une locomotive du système Engerth.
- Planche 57. — Fig. 1. Vue de profil de la machine.
- Fig. 2. Plan dans lequel une moitié représente une section horizontale passant par les centres des roues.
- Planche 58. — Section verticale suivant un plan passant par Taxe de la machine.
- Planche 59. — Fig. 1, 2 et 3. Trois sections verticales perpendiculaires à l’axe de la machine : la première passant par la boîte à fumée; la seconde par la partie tubulaire de la chaudière et l’axe du troisième essieu; la troisième par la boîte à feu.
- Planche 57, fîg. 1 et 2. Considérée sous le rapport du véhicule, la machine est portée sur deux trains; le train de la machine proprement dit AA , placé en avant, et le train du tender BB qui vient après. Tous deux sont, comme on le verra plus loin, solidement réunis en avant de la boîte à feu, de manière à pouvoir tourner dans un plan horizontal et prendre dans le sens vertical, indépendamment l’un de l’autre, les mouvements d’oscillation que la marche peut leur faire subir.
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- Train antérieur. — aaa, châssis de la machine. Il est en fer forgé de 0m,0395 d’épaisseur ; sa hauteur est de 0m,211. Il est porté par les essieux Q, R, S de trois paires de roues couplées placées extérieurement: ses longerons s’étendent depuis la pièce de poitrail M jusqu’à la boîte à feu, à laquelle ils sont reliés en m et n, et consolidés par les pièces transversales F et E. La réunion à la boîte à feu est établie de manière à ne former aucun obstacle à tout mouvement de dilatation de la chaudière. Les longerons sont, en outre, revêtus, des deux côtés, de forte tôle qui forme les plaques de garde.
- Train postérieur. — bb, châssis du tender. Il est porté par les essieux U, Y de deux paires de roues placées intérieurement, et s’étend jusqu’au milieu de l’intervalle des essieux U et Q, dont le second fait partie, comme on vient de le voir, du train de la deux machine. Il est formé de fortes plaques de tôle doubles, renforcées intérieurement par des barres de fer forgé et entretoisées par des boulons. Sur le bord supérieur, il est garanti contre toute flexion latérale par de solides fers d’angle (voir planche 59, fig. 3); enfin une rigidité complète lui est assurée (planche 57, fig. 2) par les traverses g, h, i, f et par la poutre transversale K qui occupe, à l’arrière, la même position que la pièce de poitrail M.
- Réunion des deux trains. — Le châssis antérieur venant jusqu’à la boîte à feu et le châssis postérieur arrivant entre les essieux U et Q, on voit qu’ils sont enchevêtrés l’un dans l’autre à partir de la boîte à feu. Le châssis de la machine porte deux croix CC, DD, situées l’une au-dessus de l’autre, et dont les rais vont aboutir de l’un et de l’autre côté. Entre ces deux croix vient s’en placer une troisième GG fixée au châssis du tender. Le centre de ces trois croix est traversé par un fort boulon coni-sphérique en acier P qui les réunit (voir planche 58 et planche 59, fig. 2). Les extrémités supérieure et inférieure de ce boulon sont coniques et solidement assujetties aux croix CC, DD du châssis antérieur, de manière à participer à tous ses mouvements dans le sens vertical. La partie sphérique, qui en forme le milieu, traverse la croix GG du tender; elle est emboîtée dans la cavité également sphérique d’une pièce en acier composée de deux parties et dont la surface externe, de forme cylindrique, passe dans l’œil de la croix GG. Cette disposition permet au châssis antérieur d’opérer des mouvements de rotation sur le châssis postérieur. Quant aux mouvements dans le sens vertical, dont l’amplitude peut être de 0m,0197 environ, le cadre antérieur y fait participer le boulon et la pièce qui entoure sa partie sphérique sans qu’il en résulte d’effet nuisible au mode de liaison des deux trains. Le jeu des ressorts sur lesquels portent les châssis produit ainsi un déplacement vertical du boulon, sans qu’il en résulte d’obstacle au mouvement de rotation*Ce mode de liaison des deux châssis est, comme on le voit, entièrement nouveau.
- Les trois paires de roues montées sur les essieux Q, R, S et placées au dehors du châssis antérieur sont, nous l’avons dit, couplées entre elles. Elles sont en fer forgé ( moyeu et rais) d’une seule pièce. Les paliers, également en fer, sont munis d’une garniture de bronze.
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- CHEMINS DE FER.
- Diamètre des fusées de l’essieu moteur Q.
- des essieux R et S
- Longueur des fusées..................................
- Diamètre des roues...................................
- Distance entre les essieux Q et S, au milieu de laquelle se
- trouve placé l’essieu R
- 2m,292
- Distance entre l’essieu Q de la machine et celui U du tender. lm,19,
- — entre les essieux U et V du tender...... 2m,532,
- — entre les essieux extrêmes S et Y. . . . , . 6m,014.
- D’après ces dimensions, le boulon coni-sphérique P devrait se trouver à 0m,595 en
- avant de l’essieu U du tender, afin que les roues extrêmes des deux trains pussent se placer suivant les cordes d’une même circonférence; cependant on l’a placé au quart de l’espace compris entre les essieux U et Q, c’est-à-dire à 0m,297 en avant de l’essieu U, en prévision du cas où l’on établirait, par des roues dentées, un couplement entre les deux trains de la locomotive. Il résulte de là que, lorsque les points d’appui des roues antérieures de chaque train se trouvent sur une circonférence d’un rayon donné, les points d’appui des roues postérieures arrivent un peu en dedans de cette circonférence; mais cette déviation ne présenle pas d’inconvénients sensibles dans la pratique.
- Les cylindres à vapeur, la chaudière, les réservoirs d’eau et tout le mécanisme sont placés sur le train de la machine.
- Le train du tender, s’étendant sous la boîte à feu, porte, de cette manière, une partie du poids de la chaudière et est destiné à recevoir la provision de combustible et les personnes chargées du service de la machine.
- Les roues motrices de l’essieu Q portent des manivelles en acier fondu avec des contre-courbes pour recevoir les excentriques qui commandent les bielles chargées de donner le mouvement aux tiroirs de distribution.
- La dernière paire de roues du tender est munie d’un frein très-énergique ( voir planche 58 ) dont l’action se communique aux deux autres roues à l’aide de bielles de couplement absentes sur les dessins qu’on a craint de trop charger.
- Enfin les essieux U et Q portent, dans leur milieu, des renflements destinés à recevoir, au besoin, les roues d’engrenage pour le couplement dont il a été question plus haut (1).
- La fig. 1 de la planche 57 montre, en traits ponctués, la position qu’occupent, dans l’un et l’autre train, les ressorts de suspension formés de lames d’acier fondu. Ceux du train antérieur reposent, comme à l’ordinaire, sur le châssis de chaque côté de la chaudière. Quant à ceux du train du tende?, ils sont, comme on le voit, entre les plaques du châssis, placés à un niveau inférieur, disposition qui permet de gagner de l’espace.
- Voici quelques données numériques importantes :
- (1) Dans un prochain Bulletin nous donnerons, pour faire suite à ce travail, une description avec dessins de ce couplement par engrenages, de la pompe à vapeur construite par John Coc-kerill, et des dispositions adoptées pour diminuer la pression sur les tiroirs de distribution.
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- CHEMINS DE FER.
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- Surface de chauffe..................................155”c>,2,
- Longueur des tubes.................................. 4m,74,
- Diamètre des cylindres.............................. 0”,47,
- Course des pistons.................................. 0m.62,
- Capacité des réservoirs à eau....................... 6m>cub-,4,
- Capacité du tender................................. 6 mètres cubes,
- Longueur totale de la machine et de son tender. . . 10m,8,
- Poids total avec la provision d’eau et de bois. . . . 56,112 kilog. dont 39,200 kilog. reposent sur les six roues motrices.
- Le 30 novembre 1853, on a fait des expériences comparatives avec la locomotive Gruenschacher construite d’après le système Engerth, et une autre locomotive, Di-lius, puissante machine établie d’après le système généralement adopté sur les chemins de fer du Gouvernement autrichien et pouvant remorquer sur une ligne horizontale un poids de 560 tonnes avec une vitesse de 22küom-,74 à l’heure. Ces expériences ont démontré que les effets utiles de ces machines étaient dans le rapport de 2,5 à 1 et que la première donnait une économie de combustible de 33 pour 100 pour un même poids brut transporté de Payerbach à Muerzzuschlag.
- Les avantages attribués aux machines du système Engerth sont les suivants :
- 1° La locomotive, se composant de deux parties pouvant se mouvoir indépendamment l’une de l’autre, parcourt les plus fortes courbes du chemin de fer du Semmering ( rayon — 130m) sans en souffrir et sans endommager la voie. On a pu en juger par le peu d’usure des bandages de roues de machines qui avaient déjà fourni un parcours de 3,000 kilomètres.
- 2° Malgré l’articulation qui existe entre les deux parties de la locomotive et qui leur permet de parcourir si aisément les courbes, il n’y a d’oscillation ni dans la partie rectiligne, ni dans les parties curvilignes de la voie ; ce qui est dû à ce que les deux trains se retiennent mutuellement.
- 3° Les roues de devant étant plus chargées que celles de derrière, il y a peu de chances de déraillement.
- 4° La réunion de la locomotive proprement dite et du tender en une seule machine permet d’obtenir un moteur très-puissant et d’un poids relativement peu considérable. En effet, ce poids est, comme on l’a vu plus haut, de 56,112 kilogrammes, tandis que celui de deux locomotives ordinaires à marchandises et de leurs tenders est de 95,200 kilogrammes, et cependant l’effet utile est à celui d’une machine ordinaire dans le rapport de 2,5 à 1.
- 5° Malgré son faible poids, la machine possède une très-grande force d’adhérence, grâce à la disposition donnée aux réservoirs d’eau qu’on a placés au-dessus des roues motrices, ce qui n’a pas lieu dans les autres locomotives où le poids du liquide n’est pas utilisé. Or on sait le peu d’adhérence des grandes machines à marchandises qui, en vue du passage des courbes, reposent, par le devant, sur un train de quatre roues mobile autour d’un pivot vertical.
- 6° Bien que les trois essieux du véhicule antérieur soient moins distants entre eux
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- EXTRACTION DE L’IODE.
- que ne le sont ceux des machines à six roues généralement employées au service des marchandises, le système Engerth n’en a pas moins une grande chaudière et des tubes très-longs, ce qui lui permet d’obtenir une économie notable de combustible.
- 7° La longueur totale, tender compris, étant inférieure à celle des autres machines, il faut moins d’espace dans les remises et ateliers, et les plaques tournantes peuvent n’avoir que 6m,32 de diamètre ( 20 pieds autrichiens).
- 8° Tout le mécanisme, placé en dehors du châssis, est d’une inspection facile. C’est là, du reste, une disposition qui n’est pas nouvelle et qui a souvent été adoptée dans le système Crampton. (Communiquépar la commission autrichienne de l’Exposition.)
- EXTRACTION DE L’IODE.
- SUR UN PROCÉDÉ D’EXTRACTION DE L’iODE , CONTENU A L’ÉTAT d’iODURE ET ü’iODATE ,
- DANS L’AZOTATE DE SOUDE BRUT ET NATUREL DU CHILI, CONSIDÉRÉ COMME SOURCE
- d’iode très-riche et toute nouvelle; par m. a. jacquelain , préparateur de
- chimie à l’école centrale des arts et manufactures de Paris.
- Dans le but de rendre à chacun ce qui lui revient, qu’il me soit permis tout d’abord d’exposer brièvement les circonstances qui ont amené la découverte de ce procédé.
- Vers le commencement du mois de décembre 1853, M. Seigneuret, fabricant de produits chimiques, vint me remettre une série de produits comprenant de l’azotate de soude cristallisé du commerce , de l’azotate de soude purifié, des eaux mères d’azotate de soude, clarifiées à la gélatine, et du sulfate de soude en très-beaux cristaux.
- En me donnant ces produits, il m’exprima tout l’embarras qu’il éprouvait à priver ces eaux mères de l’iode qu’elles contenaient, et me pria de vouloir bien, sans compliquer davantage la composition de ces eaux, découvrir un moyen économique et facile d’en extraire la totalité de l’iode qui s’y trouvait.
- M. Seigneuret ayant à purifier, chaque année, de très-grandes quantités d’azotate de soude destiné à la fabrication de l’acide azotique, il en résultait que cet acide retenait souvent assez d’iode, pour le faire rejeter, avec persistance, par les ouvriers qui dérochent le laiton.
- Après quelques recherches préliminaires, je fus bientôt convaincu de la présence de l’iode, à l’état d’iodate et d’iodure, soit dans l’azotate de soude, soit dans les eaux mères que je possédais.
- Il suffit, en effet, de verser, dans ces eaux mères, de l’eau chlorée avec ménagement, pour en séparer d’abord tout l’iode des iodures : alors, si l’on filtre et si l’on ajoute peu à peu dans la liqueur une solution d’acide sulfureux jusqu’à cessation de précipité, on obtient un second dépôt d'iode de beaucoup plus abondant que le premier.
- D’autres expériences plus décisives, faites sur ces eaux mères provenant de l’azotate de soude du commerce, ayant confirmé la teneur en iode qu’elles m’avaient déjà pré-
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- sentée, on renouvela cette opération sur une centaine de litres, et cette fois encore elle fut, comme les précédentes, suivie d’un plein succès.
- Frappé ensuite, dans le cours de mes analyses, des traces d’iode trouvées dans le nitrate de soude cristallisé du commerce et des proportions d’iode très-notables, au contraire, fournies par les eaux mères que je tenais de M. Seigneuret, j’en conclus qu’il y aurait certainement un grand intérêt à faire venir du Chili de Y azotate brut en roche, bien persuadé qu’en effectuant cette purification en Europe on serait largement défrayé par la proportion d’iode que Von en retirerait.
- M. Faure, négociant en droguerie, fit donc une demande de cet azotate naturel, et, comme dans l’intervalle de mes recherches et de celte demande un petit bloc lui était parvenu du Chili, j’eus la satisfaction de constater, par l’analyse, la présence d’environ 1,75 d'iode dans 100 de ce produit brut.
- Telle a été l’origine démon procédé, breveté en 1854 sous les noms de MM. Jac-quelain et Faure, comme application de moyens scientifiques connus à Vextraction industrielle de l’iode contenu dans l’azotate de soude brut et naturel du Chili, minerai entièrement inconnu du commerce actuel.
- Quelques mots maintenant sur le brevet et le certificat d’addition de MM.' Barruel et Faure, pris le 15 décembre 1852, pour un procédé d’extraction tout à fait différent, afin d’établir ici que M. Ernest Barruel, pharmacien, mon collègue et ami, avait eu l’honneur de reconnaître avant moi l’existence de l’iodate de soude dans le salpêtre cristallisé du Chili, sans songer pourtant aux agents dont j’ai fait l’heureuse application pour l’extraction de l’iode.
- Voici le résumé de ce brevet, dont la mise en exploitation a été abandonnée par ses propriétaires.
- « Les procédés conduisant à l’extraction de l’iode contenu dans les eaux mères du « nitrate de soude cristallisé reposent sur la décomposition des iodates de chaux et de « magnésie de ces eaux mères par le carbonate de potasse ou de soude. »
- Quant aux détails d’exécution, ils se résument ainsi qu’il suit : « Traiter les eaux « mères par du chlorure de potassium, pour convertir l’azotate de soude en azotate « dépotasse et en chlorure de sodium; verser du carbonate de potasse ou de soude « pour précipiter la chaux et la magnésie; décanter, puis ajouter 200 à 250 grammes « d’acide sulfurique ordinaire. De l’iode se précipite, on le recueille pour le traiter « ensuite par la potasse caustique en dissolution ; on évapore à siccité dans un vase « en fonte, et, après addition d’un millième de charbon, le mélange est mis en fusion.
- c< Enfin, l’on dissout dans l’eau pour avoir 34° à l’aréomètre Baumé, on décompose « encore par l’acide sulfurique et l’on distille dans un appareil en verre ou en fonte.»
- Le procédé que je propose me semble réunir à la fois la précision, la simplicité d’exécution, l’économie et la célérité, conditions essentielles si recherchées par l’industriel manufacturier.
- Il repose sur une réaction devenue tout à fait classique et publiquement exécutée, chaque année, dans tous les cours de chimie.
- L’action de l’acide sulfureux sur l’acide sodique libre ou combiné à une base, tous
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- EXTRACTION DE L IODE.
- deux étant pris à l’état de dissolution aqueuse, se représente très-fidèlement par la formule suivante :
- 5(S02)+I05 + ag=r 5(S03) + ag + I, ou 5 ( SO2 ) + migO + aq = S03i%0 + k ( SO3 ) + aq +1.
- Ceci posé, voici comment j’applique le procédé en question, soit au traitement de l’azotate de soude brut et naturel du Chili, soit aux eaux mères de l’azotate cristallisé du commerce, pour en extraire l’iode que cette nouvelle source contient à l’état d’io-date de soude, de chaux ou de magnésie.
- Lorsque la dissolution d’azotate de soude présente une densité correspondante à 36° ou 37° de l’aréomètre Baumé , on prend 1 litre de ces liqueurs, on y verse, par petite quantité, en agitant sans cesse, une solution d’acide sulfureux au moyen d’une burette graduée. On continue ainsi l’addition de l’acide sulfureux jusqu’au moment où l’iode se sépare nettement du liquide ; alors la liqueur étant filtrée doit passer limpide légèrement ambrée, et se décolorer instantanément, sans apparition de précipité, par la simple addition d’une seule goutte de solution sulfureuse.
- On répète ensuite cet essai sur 10 litres, et, si les deux résultats se correspondent, on peut hardiment opérer sur S00 à 1,000 litres de dissolution saline. D’après cela, il suffit donc de proportionner le volume de dissolution sulfureuse, en prenant comme point de départ l’analyse préliminaire et de le verser dans une cuve pouvant contenir un peu plus de 1 mètre cube de liquide. Cette cuve, de forme circulaire légèrement conique et rétrécie vers le haut, doit être construite avec des briques bien cuites et rejointoyées par du ciment hydraulique.
- Un couvercle en bois bien dressé, tapissé intérieurement de lames de verre, sert à clore l’orifice supérieur de cette cuve. Enfin, à l’aide d’une manivelle qui fait mouvoir un système mécanique composé de deux roues d’angle , on transmet le mouvement à un arbre vertical armé de palettes en grès convenablement inclinées, espacées, pour agiter vivement la dissolution saline au moment où l’on y fait tomber le liquide sulfureux.
- Après le repos, on soutire le liquide surnageant, pour le soumettre à une concentration convenable et en extraire, par voie de cristallisation, l’azotate, le sulfate de soude, les chlorures de potassium, de sodium qu’il renferme.
- D’autre part, on transporte l’iode dans une fontaine en grès, munie, à son fond, d’un filtre composé de plusieurs couches successives de grès quarlzeux et dont la grosseur des grains décroît de bas en haut.
- Quand l’iode s’est bien égoutté, on le puise avec un poêlon en grès sans atteindre ni déranger la couche inférieure d’iode, on le porte dans une caisse rectangulaire en plâtre fermant à l’aide d’un couvercle en plâtre qui glisse dans deux rainures parallèles.
- Ce couvercle, ainsi que la caisse, doit être assez épais pour que l’eau d’imbibition s’y infiltre rapidement.
- Dès que la dessiccation est suffisante, on charge rapidement l’iode dans des cornues en grès, afin d’obtenir, d’après la méthode ordinaire, l’iode cristallisé par sublimation.
- S’il s’agissait d’extraire tout à la fois l’iode de l’iodure et celui de l’iodute, on pro-
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- VERRES DE CHEMINEES.
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- céderait par l’emploi successif des liqueurs titrées de chlore, puis d’acide sulfureux, en se conformant à la précaution suivante, dont la mise à exécution est aussi prompte que rigoureuse.
- Ainsi, la liqueur saline renferme-t-elle peu d’iodure et beaucoup d’iodate, commencez la précipitation de l’iode appartenant à l’iodure, au moyen de l’eau chlorée; dès que la réaction est terminée, ajoutez la dissolution d’acide sulfureux en quantité suffisante pour réduire seulement tout l’iodate alcalin. Dans le cas contraire à celui-ci, opérez inversement quant à l’emploi des réactifs.
- Toutes ces décompositions s’exécutent industriellement sur plusieurs mètres cubes d’eaux mères, avec autant de précision et de facilité que pour une expérience de laboratoire, faite sur 1 litre de solution saline.
- Nous ajouterons que les moyens décrits plus haut sont en même temps économiques et très-expéditifs; qu’ils offrent, en outre, l’avantage de ne produire que la quantité strictement inévitable de sulfate de potasse ou de soude pendant la concentration des liqueurs, ce que ne saurait réaliser l’acide sulfurique ordinaire, qui ne précipite que l’iode des iodures, qui ne décompose pas l’acide iodique, et qui toujours met en liberté des proportions très-notables d’acide azotique.
- En présence d’un procédé aussi simple et peu dispendieux, et d’après la richesse moyenne en iode annoncée précédemment pour l’azotate de soude brut et naturel du Chili, il demeure évident que la fabrication de l’iode va se naturaliser en France sur des proportions capables d’alimenter les principaux marchés d’Europe et d’Amérique, et que, par suite, le prix de vente s’abaissant, de nouvelles applications pourront surgir; qu’enfin la marine marchande trouvera, dans Yiodate de soude en roche, un produit minéral d’une certaine importance pour le chargement des navires, au retour des mers du Sud.
- VERRES DE CHEMINÉES.
- NOTICE SUR LES VERRES DE CHEMINÉE FENDUS, PAR M. JOBARD, DIRECTEUR DU MUSÉE
- DE L’INDUSTRIE BELGE.
- L’idée de pratiquer une fêlure longitudinale dans les cheminées de verre employées à l’éclairage n’est pas nouvelle; les physiciens ont toujours compris que réchauffement partiel et les brusques changements de température étaient les principales causes du bris si fréquent des verres de lampes, et ils avaient recommandé de leur donner un coup de diamant vers le bas, dans le but de déterminer la direction de la fente qui pourrait survenir.
- Des essais nombreux ayant démontré l’incertitude de ce procédé, j’ai cherché à obtenir la complète solution de continuité, pour éviter les effets d’inégale dilatation; en un mot, j’ai pensé que les verres cassés ne se casseraient plus. Je vais rappeler ou indiquer plusieurs procédés plus ou moins connus, qui peuvent trouver leur application dans certains cas, ou se combiner entre eux selon les besoins.
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- VERRES DE CHEMINÉES.
- 1° Le moyen par addition de calorique, employé pour fendre les manchons destinés aux verres à vitre, lequel consiste à promener à l’intérieur d’un grand cylindre une barrette de fer rougie à blanc ; mais ce procédé laisse des taches de rouille ineffaçables et n’est pas applicable aux petits tubes de diamètre varié.
- 2° Par soustraction de calorique, en posant le verre encore rouge sur un cylindre de fer froid; mais des cheminées fendues de la sorte aux verreries d’Herbatte m’ont donné 55 p. % de perte. La chose a mieux réussi en enfilant les tubes chauds sur une tringle de fer froid, ou vice versâ ; mais le meilleur succès a été obtenu avec une sorte de peigne à dents de fer, mobiles entre deux règles plates, qui épousent toutes les inégalités du verre.
- 3° Par le charbon chimique de Berzélius; ce procédé est trop lent et nullement manufacturier, bien qu’il soit très-connu.
- 4° Par le diamant; mais, outre qu’il est difficile de le faire mordre également sans égrisage, il devient impossible de séparer les deux parties quand le tube est épais et de petit diamètre.
- 5° En recouvrant le verre d’une couche de barbotine assez épaisse; quand elle est sèche, on découvre, avec une pointe, les lignes selon lesquelles on veut que la fente s’opère, et l’on applique le verre sur un bain de plomb fondu avec lequel les parties découvertes entrent en contact immédiat et produisent les fêlures désirées.
- 6° Par l’incandescence d’un fil imprégné d’une substance vivement inflammable ; mais cet artifice, vrai en théorie, réussit rarement en pratique.
- 7° Par le persil ou l’ail écrasé sur une fente pratiquée dans une tôle de cuivre mince ; cet effet, inexplicable, reste encore à vérifier.
- 8° Par l’application d’un fil de platine tenu au rouge-cerise à l’aide d’un courant produit par une forte batterie.
- 9° Par le frottement prolongé du bois ou d’une ficelle sur une ligne donnée.
- 10° Par le déchirement opéré à l’aide d’une vis qui dilate un élargissoir introduit dans les cheminées, la fente étant déterminée par un léger coup de lime ou de diamant ; ou enfin par la combinaison de plusieurs de ces moyens selon les circonstances.
- On voit que rien n’a été négligé pour faire passer cette théorie du laboratoire dans la manufacture. Les verres préfendus ou plutôt fêlés sont maintenant acquis à la consommation ; une commande de quarante mille cheminées solaires a été faite en Belgique pour une maison de la Havane; la société Beudot et comp., faubourg Saint-Denis, 103, en fend mille cinq cents par jour, pour tous les pays, sans autre déchet qu’un ou deux par mille, quelles que soient la forme et l’épaisseur des verres.
- Le nettoyage s’exécute sans aucun risque, à l’aide d’un goupillon composé de rondelles de peau, pendant que l’on soutient le verre dans la main gauche.
- L’emploi des verres préfendus diminuera certainement la casse des neuf dixièmes et préviendra beaucoup d’accidents produits par la chute des débris, surtout dans les théâtres et les amphithéâtres.
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- SÉANCES DU CONSEIL ü’ADMINISTRATION.
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- SÉANCES DU CONSEIL D’ADMINISTRATION.
- PROCÈS-VERBAUX.
- Séance extraordinaire du 5 septembre 1855.
- M. A. Chevallier, membre du comité des arts chimiques, occupe le fauteuil. Correspondance. — MM. Charles et comp., quai de l’École, 16, prient la Société de vouloir bien faire examiner, par la commission spéciale nommée à cet effet, les perfectionnements apportés par eux à leurs appareils ronds ou en forme de baignoires destinés au blanchissage économique du linge. Us adressent en même temps le résultat des expériences qu’ils ont faites sur le linge des soldats avec leur système de buanderie. ( Renvoi au comité des arts économiques. )
- M. Frederick-Henry Smith, à Londres, Old Jewry Chambers, 11, adresse un appareil servant à nettoyer l’intérieur des bouilleurs, tuyaux, etc. (Renvoi au même comité. )
- M. Mage aîné, fabricant, à Lyon, sollicite l’examen de ses toiles métalliques de différents numéros, destinées à l’agriculture et l’industrie. ( Renvoi au même comité. ) M. Léon Desbordes fils, fabricant d’appareils industriels, rue des Filles-du-Cal-vaire, 14, adresse , avec des dessins , les spécimens d’un nouveau manomètre et d’un indicateur du vide. (Renvoi au comité des arts mécaniques. )
- M. Lefèvre, à Saint-Quentin, fait soumettre par son correspondant, M. Ravier, rue de la Michodière, 4, un nouveau robinet avec dessin et description à l’appui. (Renvoi au comité des arts économiques. )
- M. Mathieu, ingénieur civil, présente à la Société : 1° pour MM. Jouffray et fils, ingénieurs-mécaniciens, à Vienne (Isère), le dessin et la description d’un système de pression hydraulique équilibrée applicable aux laminoirs, aux machines à satiner, imprimer, etc. ( Renvoi au comité des arts mécaniques. )
- 2° Pour M. H. Edmond Branche, mécanicien, rue du Delta, 14, le dessin et la description d’un système de régulateur breveté. ( Renvoi au même comité. )
- 3° Pour M. Bertrand Jeoffroy, manufacturier, à Dax, une note descriptive sur un nouveau système de chemin de fer et sur un chariot avec roues à double jante. ( Renvoi au même comité. )
- 4° Pour M. Émile Anceaux, filateur, à Reims (Marne ), un dessin accompagné de description représentant un système de mobilisateur de vannes de décharge. ( Renvoi au même comité. )
- 5° Enfin pour M. Sauvage, à Passy, rue du Ranelagh, l’exposé des dispositions mécaniques employées par lui pour prévenir les incrustations des chaudières en les alimentant avec de l’eau pure. ( Renvoi au même comité. )
- M. Dennery, contre-maître de filature, à Rouen, par l’intermédiaire de M. Patron de Loisy, membre de l’Association normande, demande à la Société de vouloir bien Tome II. — 54 e année. 2e série. — Octobre 1855. 83
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- SÉANCES DU CONSEIL D*ADMINISTRATION.
- faire examiner par une commission la machine qu’il a inventée pour débourrer les chapeaux de cardes, machine qui garantit l’ouvrier de la poussière ténue que tous les systèmes en usage jusqu’à ce jour l’obligeaient à respirer. (Renvoi au même comité.)
- M. Chopin, à Lyon, galerie de l’Argue, 73, envoie :
- 1° Un rabot régulateur pour la fabrique du velours;
- 2° Des pincettes en tôle d’acier fondu et trempé pour le pincetage des étoffes de soie;
- 3° Trois pinces minces pour la coupe du velours;
- 4° Des outils d’horticulture.
- (Renvoi au même comité des rabot, pincettes et pinces, et renvoi des outils d’horticulture au comité d’agriculture. )
- M. Charles Palmstedt, de l’Académie des sciences de Stockholm, membre du jury international de l’Exposition universelle, fait hommage d’un mémoire sur un appareil à sonnerie dite sonnerie angulaire en acier ( klockvinkel ), pouvant avantageusement remplacer les cloches dans les églises. ( Renvoi, pour l’insertion, à la commission du Bulletin. )
- La Société a reçu, dans sa séance du 18 avril 1855, le rapport adressé par M. De-laitre, ingénieur des ponts et chaussées, à la Société d’agriculture, sciences, belles-lettres et arts d’Orléans, sur la boîte à graisse pour chemins de fer inventée par M. Proust, ancien sous-officier d’artillerie. Sur la proposition du comité compétent, ce rapport est renvoyé, pour l’insertion, à la même commission.
- M. Arpin, à Villers-Cotterêts, fait connaître les procédés de culture du haricot à l’aide desquels il dit obtenir des résultats très-avantageux. ( Renvoi au comité d’agriculture. )
- M. Frincken, rue de l’Echiquier, 6, soumet les tringles pour toitures dont il est inventeur. (Renvoi au comité des arts économiques. )
- M. Garbai, rue Meslay, 37, communique la composition d’une boisson faite avec les bourgeons de la vigne. ( Renvoi au même comité. )
- Mme Colas, à Paris, sollicite l’examen des ouvrages de lingerie qu’elle confectionne. ( Renvoi au même comité. )
- M. Lépine, menuisier, à la Chapelle-Saint-Denis, passage Fauvette, 21, présente un cadran d’horloge divisé suivant le système décimal et accompagné de cinq autres cadrans duodécimaux donnant à la fois l’heure des cinq parties du monde. ( Renvoi au comité des arts mécaniques. )
- Rapports des comités. — Au nom d’une commission spéciale, M. Balard donne lecture d’un rapport sur le mémoire de M. Perra concernant les lois du tracé graphique des signes.
- M. le rapporteur propose l’insertion au Bulletin. ( Adopté. )
- Au nom du comité des arts chimiques, M. Jacquelain lit un rapport sur le four à plâtre de M. Dumesnil.
- M. le rapporteur propose l’insertion avec gravure au Bulletin. ( Adopté. )
- Communications. M. Peligot, rappelant la note présentée par M. Jacquelain sur
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- SÉANCES DU CONSEIL D ADMINISTRATION.
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- l’extraction de l’iode de l’azotate de soude du Chili (1), annonce qu’il a entre les mains une lettre de M. Ernest Barruel, pharmacien, qui réclame la priorité de la découverte.
- M. Balard ajoute qu’il a connaissance des travaux de M. Barruel.
- En effet, dans une lettre adressée le 15 août 1855 au jury international, M. Ernest Barruel raconte qu’antérieurement à la découverte faite par M. Jacquelain, il fut chargé par M. Louis Faure, droguiste, à Paris, de rechercher un moyen industriel d’extraire l’iode contenu dans les eaux mères d’azotate de soude naturel du Chili. Dans ce but, ii prit d’abord un brevet résultat d’un premier travail, et plus tard, se livrant à de nouvelles expériences qui motivèrent la prise d’un certificat d’addition, il reconnut que la plus grande partie de l’iode contenu dans les eaux mères s’y trouvait à l’état d’iodate.
- Tels sont les faits affirmés par M. Ernest Barruel et dont la preuve serait, suivant lui, contenue tout entière dans une lettre qu’il écrivit le 6 mars 1854 à M. Seigneu-ret, fabricant d’azotate de potasse, qui avait fourni les eaux mères et auquel il aurait expliqué, dans cette lettre, que l’acide sulfureux et le sulfite acide de soude étaient les agents employés par lui dans ses travaux sur la matière.
- Aux observations précédentes, M. Jacquelain fait la réponse suivante :
- « Je ne comprends pas que la lettre de M. Ernest Barruel puisse être qualifiée de « réclamation, ainsi que l’annonce M. Pehgot.
- « En effet, par déférence pour mon collègue et ami M. Barruel, je lui avais com-« muniqué la portion historique de mon Mémoire sur l’extraction de l’iode contenu « dans l’azotate de soude en roche du Chili, et ce n’est qu’après avoir obtenu son « adhésion sur l’exactitude de mon récit, que je me suis décidé à faire la lecture et la « présentation de ma petite note à la séance du 22 août dernier (2).
- « Non-seulement je me suis empressé d’affirmer par écrit qu’avant moi M. Barruel « avait découvert l’iodate de soude dans le salpêtre cristallisé du Chili, mais j’en avais « fait aussi la déclaration verbale à M. Balard et M. Wurtz, comme membres du jury « international.
- « M. Barruel a procédé tout différemment, à mon égard, c’est-à-dire sans me faire « connaître sa note ou sa réclamation.
- « Maintenant, pour les personnes qui l’avaient consulté avant moi, il ne suffisait « pas de trouver des traces d’iodate dans le salpêtre cristallisé du Chili, ou bien d’en « découvrir des quantités plus appréciables dans ses eaux mères; ce qu’il fallait trou-« ver, c’était un procédé d’une exécution simple, économique et rapide; ce qu’il fal-« lait inférer de l’analyse, c’est qu’il serait préférable de traiter l’azotate de soude en « roche, lequel renferme de 1,75 à 2 pour 100 d’iode, et même beaucoup plus d’a-« près de nouvelles informations.
- « Voilà la véritable question, dont M. Barruel aurait certainement pu donner la soft lution aussi bien que moi et avant moi.
- (1) Voir le procès-verbal de la séance extraordinaire du 22 août 1855. — Bulletin de septembre, page 622.
- (2) Voir la note de M. Jacquelain, p. 650.
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- SÉANCES DU CONSEIL d’ADMINISTRATION.
- « Mais il faut bien le dire, le Mémoire descriptif annexé au brevet Barruel et Faure « n’en fait aucune mention. Quant à l’exploitation du procédé Barruel, elle a été, je « le répète, abandonnée par les acquéreurs.
- « En résumé, il demeure bien évident que M. Faure n’aurait pas délaissé le bre-« vet Barruel et Faure et demandé en France, en Angleterre, en Hollande et en Prusse « un second brevet, avec M. Jacquelain, si M. Ernest Barruel avait signalé l’applica-« tion de l’eau sulfureuse et chlorée, comme agents connus, à Vextraction de l’iode « provenant de l’azotate de soude en roche du Chili, source d’iode nouvelle et cornet, plétement inconnue du commerce avant la demande du brevet Jacquelain et Faure.»
- M. Herpin, membre du conseil, fait hommage de son ouvrage ayant pour titre : Etudes médicales, scientifiques et statistiques des principales sources d’eaux minérales de France et d’Angleterre. ( Vote de remercîments. )
- M. Ambroise Rendu, docteur en droit, avocat à la cour de cassation et au conseil d’Etat, adresse un exemplaire de son ouvrage intitulé : Traité pratique de droit industriel', etc. (Lettre de remercîments. )
- M. Bourgeois, membre de la Société, au Perray, près Rambouillet, a la parole pour présenter un appareil de sûreté contre les éboulements dans le creusement des puits à eau et à marne de l’invention du sieur Baron, pompier et puisatier. (Vote de remercîments et renvoi au comité compétent. )
- Séance du 17 octobre 1855.
- M. A. Chevallier, membre du comité des arts chimiques, occupe le fauteuil en l’absence des Président et Vice-Présidents retenus par les travaux du jury international de l’Exposition.
- Correspondance. — MM. Gibourd et Vauthier, mécaniciens, à Dijon, adressent les plans avec description de leur machine soufflante à double effet.
- M. Paul Thénard, qui a bien voulu se charger de la présentation, décrit sommairement l’appareil et en recommande les avantages à la bienveillante attention de la Société en faisant connaître une des particularités de la vie de M. Gibourd, qui, entré comme apprenti dans les ateliers de M. Vauthier, y est successivement devenu ouvrier et contre-maître. (Renvoi au comité des arts mécaniques. )
- M. Farcot, ingénieur-constructeur, membre de la Société, au port Saint-Ouen ( Seine ), envoie :
- 1° Le tracé d’un piston dont l’expansion est facultative au moyen d’une clef qui se manœuvre à l’extérieur. Il n’y a pas de ressort, et la vapeur ne pénètre pas dans l’intérieur du piston, ce qui supprime le frottement.
- 2° Le dessin du groupe de cylindres d’une des machines établies à la filature d’Ours-camp (Oise) (1).
- ( Renvoi au comité des arts mécaniques. )
- (1) Voir au Bulletin de mai 1855, séance du 16 mai, page 316.
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- MM. Tricaud ( Jacques ) et Louis Bonfilhon expriment le désir d’expérimenter devant une commission la machine à air comprimé et dilaté par la vapeur dont M. Tricaud est inventeur breveté. Ils ont pour représentant, à Paris, M. Déjardin, ingénieur, rue Rumford, 3. ( Renvoi au même comité. )
- M. Herman (Guillaume), rue Saint-Jacques, présente le dessin d’un frein à effet immédiat applicable aux convois de chemins de fer, indépendamment des freins ordinaires. (Renvoi au même comité. )
- M. Louis Aubert, ingénieur civil, rue de Vaugirard, 57, adresse plusieurs exemplaires de la seconde partie de son mémoire sur l’emploi du fer et de la fonte dans les constructions, dont une copie manuscrite a été déposée dans la séance du 18 avril 1855. (Rappel au même comité.)
- M. Eugène Chevallier, rue Rousselet, 31, soumet son nouveau système breveté de sciage par l’action de fils, cordes, laines et chaînes sans fin. ( Renvoi au même comité. )
- M. J. Petry fils, horloger, rue de Seine, 76, appelle l’attention de la Société sur un nouveau système de quantième perpétuel dont il donne le dessin et la description. ( Renvoi au même comité. )
- M. Dubus aîné, rue Yivienne, 33, demande à la Société de vouloir bien faire examiner plusieurs machines et instruments relatifs au repassage des garnitures de cardes à coton. ( Renvoi au même comité. )
- M. Piéron, rue des Enfants-Rouges, 13, sollicite, par l’organe de son mandataire, M. Châtelain, l’examen d’un banc à étirer les tubes en métal. ( Renvoi au même comité.)
- M. Duplat, pharmacien en chef de l’hôpital militaire de Blidah ( Algérie ), adresse son rapport sur le mode de fabrication de l’alcool d’asphodèle et sur l’huile et l’alcool extraits des glands de l’Atlas. (Renvoi au comité des arts chimiques. )
- M. Aimé Rochas, rue Saint-Jacques, 305, dépose quelques exemplaires d’une note relatant ses procédés de silicatisation et les travaux que le Gouvernement lui a confiés. ( Renvoi au même comité. )
- M. Rondil, fabricant tanneur, à Millau (Aveyron), envoie un double de la notice qu’il a fait remettre au jury international lors du classement de ses produits au palais de l’Exposition. Cette notice traite de l’industrie de la tannerie, à Millau, depuis son origine, et renferme quelques considérations nouvelles au point de vue de l’abatage des animaux. ( Renvoi au même comité. )
- M. Tenten, petite rue de Reuilly, 10, adresse un mémoire sur la préparation des cuirs façon de Hongrie. (Renvoi au même comité. )
- M. André, pharmacien, à Lyon, signale à l’attention du conseille rapport présenté à l’Académie de médecine de cette ville sur la substitution de l’eau minérale de Saint-Galmier à l’eau ordinaire dans la fabrication du pain. ( Renvoi au comité des arts économiques. )
- M. Ch. Tamiset, à Plombières-lès-Dijon, soumet à l’appréciation de la Société :
- 1° Un échantillon de fève de la haute Bourgogne réduite en farine blutée ;
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- 2° Un échantillon de la même fève seulement décortiquée.
- La farine de fève peut, d’après l’auteur, améliorer sensiblement la qualité du pain lorsqu’on l’y introduit dans la proportion de 2 à 3 pour 100. (Renvoi au même comité.)
- M. Ducorneau jeune, d’Agen, adresse une notice sur son mortier concasseur dont il sollicite l’examen. ( Renvoi au même comité. )
- M. T. Tournade, à la Châtre ( Indre), présente un nouveau système de lampe-mo-dérateur qui peut brûler pendant quinze heures sans être remontée. (Renvoi au même comité. )
- M. Tajan, mécanicien, à Bayonne, fait présenter un blutoir par M. Châtelain, son mandataire. ( Renvoi au comité d’agriculture. )
- M. Mouro aîné, ingénieur-constructeur, rue de l’Ouest, 68, soumet à l’examen de la Société ses appareils destinés à l’agriculture dont il a adressé un exposé au jury international. (Renvoi au même comité. )
- MM. Rebel père et fils, meuniers, à Valence-d’Agen ( Tarn-et-Garonne ), expriment le désir de voir une commission examiner leur machine à nettoyer, éplucher et trier les grains. (Renvoi au même comité. )
- M. Monïbrun, membre du conseil général de l’Isère, transmet une note du Moniteur viennois relative au clos de la Rolière qui produit un vin blanc appelé xérès français. ( Renvoi au même comité. )
- M. Nozasin, ancien directeur de la ferme modèle de Lorient, envoie un mémoire ayant pour titre : Comment on peut, par la culture, empêcher la pomme de terre d’être malade et faire deux récoltes dans la même année. ( Renvoi au même comité. )
- M. Grados, rue Amelot, 64, rappelant les médailles d’argent et de platine décernées par la Société à M. Fugère pour son procédé de fabrication d’ornements en cuivre estampé et celle de platine accordée plus tard (1850) à M. Fugère et à lui pour l’application de l’estampage au zinc, demande qu’une commission veuille bien examiner les nouvelles applications que Mme Ve Fugère et lui sont parvenus à faire dans leur industrie à laquelle ils ont donné une grande extension. (Renvoi à la commission des beaux-arts.)
- M. Tapiau, ex-professeur au conservatoire de Bagnères, rue de la Harpe, 65, sollicite l’examen d’un instrument qu’il nomme syllabaire mélodique et moral. Cet instrument, composé d’un clavier, d’un alphabet de lettres mobiles et d’ardoises également mobiles, est destiné à faciliter l’enseignement de la musique. ( Renvoi à la même commission. )
- M. Alexandre Vattemare, rue de Clichy, 56, en faisant hommage de la suite des Mémoires de l’Institut américain de New-York (1851, 1852 et 1853) et du rapport de la commission de patentes sur l’industrie (1854), transmet le désir exprimé par plusieurs Etats de l’Union de recevoir le Bulletin de la Société. ( Vote de remercîments et renvoi de la demande à la commission du Bulletin. )
- Rapports des comités. — Au nom du jury d’examen pour l’admission aux Ecoles impériales d’arts et métiers, M. Benoît lit un rapport sur le concours de 1855.
- Le rapport sera inséré au Bulletin, ainsi que la lettre adressée par M. le Ministre de
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- BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE.
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- l’agriculture, du commerce et des travaux publics en réponse à la liste des candidats nommés qui lui avait été transmise.
- Le conseil décide, en outre, qu’il sera fait des démarches auprès du Gouvernement en vue d’obtenir qu’un certain nombre de places à l’École d’arts et métiers d’Aix soit mis à la disposition de la Société.
- Communications. — M. A. Chevallier dépose sur le bureau plusieurs exemplaires de son travail sur Y enrobage de la soie par l’acétate de plomb. ( Mention. )
- BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE.
- La Société d’encouragement a reçu, dans les séances des 5 septembre et 17 oeto-tobre, les ouvrages dont les titres suivent :
- Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences. 2e semestre. 1855.— Nos 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14 et 15.
- La Lumière, revue de la photographie. Nos 34, 35, 36, 37, 38, 39, 40 et 41. Annales de l’agriculture française ; par M. Londet. 30 août, 2 septembre. — T. VI, 6e série.
- Cosmos, revue encyclopédique hebdomadaire. Nos 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14 et 15. — 4e année, 7e vol.
- Bulletin des séances de la Société impériale et centrale d’agriculture. N° 6.— T. X, 2e série.
- Bulletin du musée de l’industrie; par M. Jobard. Juillet, août, septembre. — Tome XXVIII.
- Journal des fabricants de papier; par M. L. Piette. Août, septembre.—lre année. Société des ingénieurs civils. ( Mémoires. ) 3e et 4e cahiers. — 1854. — 7e année, lre série.— Séances des 17 août et 21 septembre.
- Revue générale de l’architecture; par M. César Daly. Nos 3 et 4. — 13e vol.
- Annales du commerce extérieur. — Juillet 1855.
- Le Technologiste ; par MM. Malepeyre et Vasserot. Septembre et octobre 1855. — 17e année.
- Le Génie industriel; par MM. Armengaud frères. Août et septembre 1855.— T. X. L’Invention ; par M. Gardissal. Septembre et octobre 1855. — 10e année.
- Bulletin de la Société française de photographie. Septembre 1855.
- Journal d’agriculture pratique; par M. Barrai. N03 17, 18 et 19.—1855. — T. IV.
- — 4e série.
- Annales de la Société d’agriculture d’Indre-et-Loire. N° 1. — Tome XXXIV.
- Bulletin de la Société d’agriculture du département de la Lozère. Mars et avril 1855.
- — Tome VI.
- Le Cultivateur de la Champagne; par M. Ponsard. Août et septembre 1855.
- Société d’agriculture de la Marne. — 1855.
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- BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE.
- Revue agricole, industrielle et littéraire de Valenciennes; par M. Feyland. N081 et 2.
- — 7e année.—1855.
- Journal d’agriculture de la Côte-d’Or. Septembre 1855.
- Annales de la Société académique de Saint-Quentin. 1853-1854.—Tome II. Bulletin de la Société industrielle de Mulhouse. N° 131.
- L’Utile et l’agréable. Août 1855. — 2e année.
- Le Moniteur des Comices; par M. Jourdier.
- Le Journal des consommateurs.
- Le Musée universel.
- L’Industrie, journal des chemins de fer. — Septembre 1855.
- Le Progrès manufacturier.
- Transactions of the royal scottisch Society of arts. Part. III.— Vol. IV.
- Proceedings of the royal Society of Edinburgh. N° 45.— Vol. III.
- Transactions of the royal Society of Edinburgh. Part. II.— Vol. XXI. Gewerbzeitung. N03 14, 15, 16, 17 et 18. — Forbach. — 1855.
- Journal of the Franklin institute. Juin. —Vol. XXIX. — 3e série.
- Der Civil engineer; par Gustave Jenner. — 1854. — Freiberg.
- Traité pratique de droit industriel, etc.; par Ambroise Rendu. — Paris, 1855.— 1 vol. in-8.
- Etudes médicales, scientifiques et statistiques sur les principales sources d’eaux minérales de France, d’Angleterre et d’Allemagne ; par M. le docteur Herpin ( de Metz ).
- — 1855. — 1 vol. in-12.
- Visite à l’Exposition universelle de Paris, en 1855, publiée sous la direction de M. Tresca. 1 vol. in-18.
- Voyage dans l’Amérique du Nord ; par M. Guillaume Lambert. — Bruxelles, 1855.
- — 2 vol. in-8.
- Eléments de la mécanique rationnelle de la charrue; par M. Sarazin.—Nancy, 1855. — 1 vol. in-18.
- Blanchiment et blanchissage. Manuel Roret. — 2 vol. — 1855.
- L’Art de la galvanoplastie; par M. Gueyton. — Paris. — Broch. in-12.
- Etude clinique de l’emploi et des effets du bain d’air comprimé; par M. E. Bertin.
- — Paris, 1855. — 1 vol. in-18.
- Nouveau manuel de la tenue des livres; par M. Ravier.
- Metodo pratico preservativo contre i danni délia crittogama, d’elle ingenere Carlo Scalini.—Como, 1855.
- Délia problema sulla direzione degli aerostati, dal professore Vittorio Anguis.— Torino, 1855.
- Rapport du comité de la Nièvre sur les exposants admis à l’Exposition. — Nevers, 1855.—2 vol. in-4.
- PARIS.--IMPRIMERIE DE Mme Ve BOUCHARD-HUZARD, RUE DE l'ÉPERON, 5.
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- CATALOGUE,
- PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES,
- DES BREVETS D’INVENTION ET DE PERFECTIONNEMENT
- DÉLIVRÉS EN FRANCE PENDANT L’ANNÉE 1854.
- ABRÉVIATIONS :
- B. Brevet français. J P. Am. Patente américaine.
- P. A. Patente anglaise. | P. E. Patente écossaise.
- ABAT-JOUR. Voyez ÉCLAIRAGE.
- ACIER.
- M. Oppeneau, à Paris; fabrication de l’acier. (Add. du 21 janv.—B. du 29 nov. 1853.)
- M. Rangé, à Saint-Étienne; four à fondre l’acier avec la houille. (4 mars.—15 ans.)
- M. Boullet, à Montmartre; acération du fer. (8 mars.—15 ans.)
- MM. Chaumont et Jacquot, à Paris; fonte-acier. (14 août.—15 ans.)
- MM. Osterberger et Grosrenaud, à Saint-Étienne ; fours à fondre l’acier. (21 août.—15 ans.)
- M. Rastouin, à Blois; cémentation de l’acier avec des fers français. (20 sept.—15 ans.)
- M. Montgolfier, à Paris; perfectionnements dans la fabrication de l’acier fondu. (6 nov.—15 ans.)
- M. Rellford, à Paris; fabrication perfectionnée de l’acier et du fer forgé, extraits directement des minerais. (8 nov.—P. A. jusqu’au 15 av. 1868.)
- AÉROSTATION.
- M. Guilbert, à Belleville ; direction des aérostats au moyen de courants d’air continus. (Add. du 1er mars.—B. du 1er mars 1853.)
- M. Meller, à Bordeaux; appareil aéronautique et procédé pour diriger un aérostat dit locomotive aérienne. (Add. du 6 mars.—B. du 1er oct.)
- M. Lagleize, à Paris; système de navigation aérienne. (9 mars.—15 ans.)
- M. Roman, à Lyon; système de navigation aérienne. (11 mars.—15 ans.)
- M. le comte d’Aldborough, en Irlande; système de navigation aérienne. (6 av.—15 ans.)
- M. Vaussin-Chardanne, à Paris; manière de diriger la nacelle d’un aérostat. (Add. du 31 mai.— B. du 17 août 1850.)
- M. Sorel, à Paris; moyens de direction des aérostats. (16 juin.—15 ans.)
- Tome II. — 54e année. %e série. —
- M. Bréant, à Pantin; appareil aérien. ( 17 juin. —15 ans.)
- M. Goudas, à Montauban; radeau-ballon pour transports sur toutes directions. (27 juin.—15 ans.)
- M. d’Hiauville, à Paris; genre d’aérostat. (8 août. —15 ans.)
- M. Pécoul, à Paris; aérostat dirigeable. (19 sept. —15 ans.)
- M. Chaine, à Paris; système de navigation aérienne. (30 sept.—15 ans.)
- M. Latouche, à Paris; aérinef, train mobile. (31 oct.—15 ans.)
- M. Terzuolo, à Paris; direction des ballons. (8 nov.—15 ans.)
- AGRICULTURE.
- MM. Degas, Gérard et Bousson, à Clichy-la-Ga-renne et Paris; eau curative et préservatrice contre la maladie de la vigne. (8 mars.—15 ans.)
- M. Ladoué, à Paris; entourage propre à garantir les arbres, arbustes et plantes. (4 av.—15 ans.)
- MM. Vincent, Jametel et Guinier,â Paris; appareils pour l’arrosage et l’accroissement des plantes et pour leur inoculation d’odeurs. (8 mai.—15 ans.)
- M. Planchais, à Brest; procédé de culture des céréales. (Add. du 8 mai. — B. du 8 nov. 1852.)
- M. Rhodes, à Plaisance ( Gers ) ; remède contre la maladie de la vigne. (20 juil.—15 ans.)
- M. Clauzure, à Angoulême; guérison de l’oïdium par les courants de chlore, de gaz acide sulfurique ou d’hydrogène sulfuré. (26 août.—15 ans.)
- MM. Lelong et Boyer, à Napoléon-Saint-Leu; caisses à arbustes octogones. (18 sept.—15 ans.)
- M. Faucheur, à Rouen; châssis pour la culture des primeurs maraîchères. (14 nov.—10 ans.)
- M. Petitjean, à Yaugirard; préservation de la vigne contre la gelée et le coulage du raisin. (6 déc-—15 ans.)
- Octobre 1855. 84
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- ALL
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- M. Trigon, à Clermont-Ferrand; sirop pour la maladie de la vigne. (Add. du 21 déc.—B. du 27 av.)
- M. Borie, à Paris ; tiges en terre cuite pour l’é-chalassement de la vigne. (21 déc.—15 ans.)
- ALCOOL.
- MM. Pédroni, Harald-Bay et comp., à Bordeaux; extraction de l’alcool de Yhelianthus tuberosus. (Add. des 18 janv. et 18 nov. — B. du 18 nov. 1853.)
- M. Fournier, à Montpellier; nouveau moyen d’obtenir des spiritueux ou trois-six. (24 janv.—15 ans.)
- M. Salmon, à Marseille ; fabrication de l’alcool et d’un engrais en provenant. (Add. du 27 janv.—B. du 18 mars 1853.)
- MM. Kraffet Leroux de Lajonkaire, à Paris; nouveau mode de fabriquer l’alcool. (28 janv.—15 ans.)
- M. Lacombe, à Gaillac; fabrication de l’alcool extrait de la prune. (2 fév.—15 ans.)
- MM. Philippe et d’Anglars, à Lille et à Fives (Nord); fabrication de l’alcool. (9 fév.—10 ans.)
- M. Schaeffer, à Paris; épuration perfectionnée des spiritueux. (18fév.—P. A.jusqu’au9déc. 1867.)
- M. Christophe aîné, à Paris; fabrication de l’alcool. (4 mars.—15 ans.)
- M .Farcioli, à Ajaccio; extraction de l’alcool d’une plante étrangère. (14 mars.—15 ans.)
- M. Dubrunfaut, à Bercy ; fabrication de l’alcool et emploi des résidus de cette fabrication. (Add. des 1er av., 4 août et 30 déc.—B. du 9 nov. 1852.)
- M. Babourdin, à Orléans; fabrication de l’alcool avec des matières ligneuses. (18 av.—15 ans.)
- M. Lespès, à Saint-Pierre (Martinique); traitement de la canne à sucre pour la fabrication d’un produit dit eau-de-vie de canne. (8 mai.—15 ans.)
- M. Haeffely, à Mulhouse ; farine à ferment pour faire du pain et des alcools. (22 mai.—15 ans.)
- M. Lacambre, à Bruxelles; distillation des grains pour levûre et alcool. (20 juin.—15 ans.)
- M. Putois, à Paris ; moyens propres à purger les alcools et à leur enlever le goût de l’em^yreume. (21 juin.—15 ans.)
- M. Verdier, à Montpellier ; extraction de l’alcool du suc de la mûre de mûrier. (27 juin.—15 ans.)
- M. Marini, à Paris; extraction de produits sucrés et alcooliques du cactus opuntia, dit figuier de Barbarie. (14 juil.—15 ans.)
- M. Daniel, à Marseille ; emploi d’une plante à la fabrication de l’alcool. (22 juil.—15 ans.)
- M. Guinard, à Paris; fabrication de l’alcool. (25 juil.—15 ans.)
- MM. Salleron et Laurent, à Paris ; fermentation alcoolique des matières sucrées. (5 août.—15 ans.)
- M. Maire, au Lazaret, près Strasbourg; distilla-
- tion ët féctification des alcools. (12 août.—15 ans.)
- MM. Bartoli et Laurent, à Paris ; extraction et fabrication d’alcool. (19 août.—15 ans.)
- M. Dubrunfaut, à Bercy; procédés et appareils de saccharification, de distillation des fécules, grains, etc. (39 août.—15 ans.)
- M. Kuhlmann, à Lille; fabrication des alcools. (1er sept.—15 ans.)
- MM. Prévost, Aurant, Tavernel et Mme Scharvo-gel, à la Petite-Villette ; fabrication perfectionnée de l’alcool de grains rectifié. (7 sept.—15 ans.)
- M. Rabourdin, à Orléans; fabrication d’alcool avec des matières féculentes. (28 sept.—15 ans.)
- M. Peyron, à Andrezieux (Loire); alcool extrait des matières ligneuses. (30 sept.—15 ans.)
- M. Furnari, à Paris; produits sucrés et alcooliques extraits des tubercules ou des racines du dahlia. (4 oct.—15 ans.)
- M. Donhet, à Clermont-Ferrand; fabrication de l’alcool. (Add. du 6 nov.—B. du 9 nov. 1853.)
- MM. d’Anglars et Camus, à Paris; production d’alcool. (8 nov.—15 ans.)
- M. Vilmorin, à Paris; alcool extrait des tiges de sorgho et de maïs. (10 nov.—15 ans.)
- MM. Boyer père et fils et Longuelanes, d’Auriol (Bouches-du-Rhône); extraction de l’alcool du fruit dit caroube. (14 nov.—15 ans.)
- M. d’Hautpoul, aux Batignolles ; traitement perfectionné des alcools. ( 18 nov.—15 ans.)
- M. TribouiUet, aux Batignolles ; production de la dextrine et de l’alcool et emploi des résidus, etc. (Add. du 30 nov.—B. du 1er déc. 1853.)
- M. Evrard, à Paris; procédés pour la production de l’alcool. (2 déc.—15 ans.)
- MM. Weil et Vinchon, à Paris; fabrication de l’alcool. (Add. du 5 déc.—B. du 25 nov.—15 ans.)
- M. Castets, à Paris; alcool de fruits. (7 déc. — 15 ans.)
- Le même; alcool de fumée de matières organiques. (8 déc.—15 ans.)
- MM. Castiau et comp., à Paris ; épuration améliorée 1° des liquides alcooliques impurs soumis à la distillation, 2° des vapeurs en provenant. (11 déc. —15 ans.)
- M. Châtelain, à Nancy; extraction, avec un appareil dit à épuiser, des parties sucrées, alcooliques ou aromatiques des végétaux. (14 déc.—15 ans.)
- M. Melsens, à Bruxelles; fabrication des glucoses, dissolution et désagrégation des matières ligneuses et des tissus. (18 déc.—15 ans.)
- ALLUMETTES.
- M. Melcion, à Nogent-le-Roi ( Eure-et-Loir ); fa-
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- ANI
- brîcation d’allumeltes chimiques dites du chasseur et du voyageur. (3 fév.—15 ans.)
- M. Laurent aîné, à Paris; appareil nommé conservateur-glace, préservant les allumettes chimiques de l’humidité et évitant les accidents pour les enfants. (6 mars.—15 ans.)
- M. Froissart, aux Thernes ; allumettes bi-incan-descentes. (Add. du 12 av.—B. du 7 av. 1853.)
- M. Dargaud, à Paris; porte-allumettes. (10 mai. —15 ans.)
- M. Urion, à Nancy ; machine pour fabriquer les allumettes chimiques et découper le bois servant à faire les boîtes qui les contiennent. (13juin.—15ans.)
- M. Laurent aîné, à Paris; appareil dit enflammcv-teur-glace, ayant pour objet de faciliter l’inflammation des allumettes chimiques. (3 juil.—15 ans.)
- M. Monti, à Paris ; appareils perfectionnés pour contenir et enflammer les allumettes. (25 juil. — —15 ans.)
- M. Camaille, a Paris; allumettes chimiques perfectionnées. (15 sept.—15 ans.)
- M. Barthélemy, à Marseille; fabrication d’allumettes chimiques en papier. (4 nov.—15 ans.)
- MM. Lebrun et Colard, à Paris; brique porte-al-lemettes. (28 nov.—15 ans.)
- ANCRES.
- M. Martin, à Paris ; ancre de sûreté. (Add. du 13 av.—B. du 14 av. 1853.)
- M. Rodger, à Paris; perfectionnements dans les ancres. (10 mai.—P. A. jusqu’au 10 nov. 1867.)
- M. Firmin, à Paris; ancres de marine perfectionnées. (5 août.—P. A. jusqu’au 24 janv. 1868.)
- ANIMAUX NUISIBLES.
- M. Ousoulia, à Bordeaux; destruction des punaises. (22 mars.—10 ans.)
- M. Vicat, à Lyon; poudre dite insecticide. (26 mai. —15 ans.)
- M. Arniaud, à Marseille; liquide pour la destruction des punaises. (6 juin.—15 ans.)
- M. Lassus-Coutouné, à Andoins (B.-Pyrénées); procédé pour détruire la taupe - grillon. (8 juin. —15 ans.)
- M. Geoffroy, à Bourg; destruction des punaises. (20 juil.—15 ans.)
- M. Mismaque, à Paris; procédés pour détruire les insectes. (5 août.—15 ans.)
- M. Malleval, à Alger; destruction des insectes dans les grains. (10 août.—15 ans.)
- M. Delattre, à Hierges (Ardennes) ; appareil destiné à maintenir les animaux domestiques dans les circonstances difficiles. (Add. du 17 août. — B. du 18 août 1853.)
- arm m
- M. Jacquémin, à Betz (Oise) | fourneau pour la destruction des insectes nuisibles aux arbres et aux fleurs. (23 août.—15 ans.)
- M. Marié, à Paris; culture et engrais détruisant les insectes. (27 déc.—15 ans.)
- APPRET.
- M. Crace-Calvert, à Paris ; moyens d’obtenir un nouveau lustre sur les étoffes de soie, de laine, de coton, etc. (16 mars.—15 ans.)
- MM. Boulogne et Houpin, à Reims ; préparations, pour apprêts dits décreusage et fixage ou apprêts soyeux et indestructibles, de tous les tissus écrus de la fabrique de Reims. (25 mars.—15 ans.)
- M. Leclerc fils aîné, à Paris; apprêt des cotons filés, retors et câbles, dits fil d’Alger. (4av.—15 ans.)
- M. Blanquet, à Paris; perfectionnements aux machines à apprêter les étoffes. (21 av.—15 ans.)
- M. Giroud-d’Argoud, à Lyon ; machine cylindrique. (Add. du 21 juin.—B. du 16 sept. 1846.)
- MM. Jourdain et fils, à Paris; apprêt sur étoffes foulées tirées à poil. (31 juil.—15 ans.)
- M. Putigny, à Lyon ; appareil mécanique pour apprêter les tulles et les dentelles. (3 oct.—15 ans.)
- MM. Peyre, Dolques et comp., à Paris ; machine à apprêter le drap et autres étoffes de laine feutrée. (Add. du 15 nov.—B. du 26 fév. 1851.)
- MM. Vignet et Barbier, à Lyon; plateaux pres-seurs et calandreurs. (26 déc.—15 ans.)
- ARDOISES.
- M. Bérendorf, à Angers; machines à tailler les ardoises perfectionnées. (24 janv.—15 ans.)
- M. Darroux. à Bagnères-de-Bigorre ; instrument dit prionomachère, couteau à tailler les ardoisés. (27 juin.—15 ans.)
- M. Bérendorf, à Angers; machine à extraire le schiste ardoisier. (28 juin.—15 ans.)
- argenture. Voyez dorure, armes ( à feu et blanches).
- M. Gilby, à Paris ; perfectionnements des armes à feu. (Add. du 3 janv.—B. du 26 mars 1853.)
- M. Dufour, à Bercy ; culot en métal pour armes à feu. (Add. des 11 janv. et 29 août.—B. du 27 sept. 1853.)
- M. Perry, à New-York; armes à feu et cartouches perfectionnées. (27 janv.—15 ans.)
- M. Francotte; armes se chargeant par la culasse, refoulement de la balle au fond de la chambre, et empêchement des fuites de gaz. (6 fév.—P. B. jusqu’au 13 nov. 1868.)
- M. Br and, à Paris; perfectionnements apportés aux armes à feu et d’artillerie. (8 fév.—P, A. jusqu’au 11 août 1867.)
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- M. Thomas, à Paris; affût pour canons de fusil. (3 mars.—P. A. jusqu’au 26 fév. 1868.)
- M. Letestu, à Paris ; perfectionnements généraux aux ustensiles à l’usage de l’artillerie. (Add. des 6 mars, 15 av. et 25 juil.—B. du 29 mai 1852.)
- M. Cotté, à Péronne ; démontage du canon de la bascule des fusils Lefaucheux. (7 mars.—15 ans.)
- M. Lancaster, à Londres ; méthode et machines pour exécuter certaines espèces de canon. (11 mars. —P. A. jusqu'au 27 août 1867.)
- M. Brunei, à Saint-Étienne; sous-garde de sûreté et démontage d’armes à feu. (Add. du 11 mars. —B. du 21 fév. 1851.)
- M. Gilbèe , à Paris ; culasses perfectionnées. ( 29 mars. — P. A. jusqu’au 23 sept. 1867.)
- M. Slarr, à New-York ; perfectionnements dans les armes à feu. (3 av.—15 ans.)
- M. Jouhaud, à Paris; canons de guerre à plusieurs coups. (11 av.—15 ans.)
- M. Adams , aux États-Unis ; perfectionnements des armes à feu qui se chargent par la culasse. (12 av.—15 ans.)
- M. Doye, à Paris; perfectionnements apportés aux armes à feu. (20 av.—15 ans.)
- M. Palmer, à New-York ; armes à feu se chargeant par la culasse, avec leurs cartouches et balles, leurs perfectionnements. (21 av.—15 ans.)
- M. Porquerelle, à Paris; genre d’arbalète. (2 mai. —15 ans.)
- MM. Della-Noce et Bianchi, à Turin; amorçoir d’armes de guerre et de chasse. (6 mai.—15 ans.)
- M. Brelet, à Nantes ; perfectionnement du fusil à bascule. (9 mai.—15 ans.)
- M. Chaudun, à Paris ; dispositions applicables aux armes à feu et avec cartouches. (Add. du 11 mai.—B. du 9 déc. 1847.)
- M. Williamson, à Paris; perfectionnements apportés aux armes à feu et à l’artillerie. (13 mai.— P. A. jusqu’au 27 av. 1868.)
- M. Spiquel, à Paris; pistolet mobile. (26 mai.— 15 ans.)
- M. Merle, à Paris ; perfectionnements des platines des armes à feu. (27 mai.—15 ans.)
- M. Delvigne , à Paris ; canon double rotatif. (29 mai.—15 ans.)
- M. Norton, en Irlande; perfectionnements dans les armes à feu et les substances explosives qui s’y rattachent. (3 juin.—P. A. jusqu’au 19 oct. 1867.)
- M. Eyraud, à Saint-Étienne; système de fusil et pistolet double à un seul chien. (Add. du 17 juin. —B. du 30 juin 1853.)
- M. Dufour, à Bercy; armes à feu perfectionnées.
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- (Add. des 17 juin et 27 nov. — B. du 30 janv. — 15 ans.)
- MM. Vieillard-Manceaux, à Paris ; lavoir destiné aux canons d’armes à feu. (21 juin.—15 ans.)
- M. Roussel, à Troyes ; amorces pour fusils. (22 juin.—15 ans.)
- MM. Péry et Patural, à Paris; armes à feu perfectionnées. (1er juil.—15 ans.)
- M. Saint-Jean, à Lyon; moyen de préciser le tir des bouches à feu par l’emploi de la boussole et des instruments de niveau. (4 juil.—15 ans.)
- M. Gaupillat, à Paris ; armes à feu système ré-volver perfectionné. (10 juil.—15 ans.)
- M. Adams, à New-York; armes à feu se chargeant par la culasse perfectionnées. (15 juil.— 15 ans.)
- M. Prélat, à Paris; armes à feu perfectionnées. (24 juil.—15 ans.)
- M. Albert, à Montmartre; armes à feu se chargeant par la culasse perfectionnées. ( 27 juil. — 15 ans.)
- M. Gouin, à Marseille ; système de culasse mobile permettant de charger par derrière les canons et armes à feu de toute espèce. (4 août.—15 ans.)
- MM. Grenu frères, à Angers ; fusil se chargeant par la culasse. (5 août.—15 ans.)
- M. Loron, à Versailles; pistolet de salon. (Add. du 18 août.—B. du 2 déc. 1850.)
- M. Colt, à Paris ; mécanismes perfectionnés pour rayer les canons des armes à feu. (24 août.—P. A. jusqu’au 22 fév. 1868.)
- M. Perry, aux États-Unis ; armes à feu chargées par la culasse perfectionnées. (25 août.—15 ans.)
- M. Osborn, en Amérique; armes se chargeant par la culasse perfectionnées. (31 août.—P. A. jusqu’au 5 juin 1868.)
- M. Lane, à Paris; armes à feu se chargeant par la culasse perfectionnées. (4 sept.—P. A. jusqu’au 12 juil. 1868.)
- M. Palmer, à Marseille ; canons et autres armes à feu perfectionnés. (16 sept.—15 ans.)
- M. Reeves , à Paris; baïonnettes et autres instruments tranchants perfectionnés. (20 sept.—15 ans.)
- MM. Palmer et Pidault, à Paris ; système d’armes à feu. (Add. du 27 sept.—B. du 3 juin.—15 ans.)
- M. Spencer, à Paris ; ressorts pour caissons d’artillerie et affûts de canons de la marine et de l’armée perfectionnés. (6 oct.—15 ans.)
- M. Rochatie, à Paris ; armes à feu se chargeant par la culasse perfectionnées. (12 oct.—15 ans.)
- M. Berthon, à Saint-Étienne; coussinet à charnière pour fusils Lefaucheux. (15 oct.—10 ans.)
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- M. le Vte Paul de Montant, à Gimont (Gers); système de sûreté pour tous fusils. (19 oet.—15 ans.)
- MM. Plate et Rozet, à la Chaleassière (Loire); substitution de l’acier fondu à l’acier corroyé dans la fabrication des armes de guerre. (21 oct.—15 ans.)
- M. Verney-Carron, à Saint-Étienne; fusil se char-geantpar la culasse, propre à recevoir une cartouche mobile et à faciliter le départ. (25 oct.—15 ans.)
- MM. Vieillard et Manceaux, à Paris; socle de cuivre propre aux armes de guerre non rayées et rayées. (4 nov.—15 ans.)
- M. Lefaucheux, à Paris ; armes à feu perfectionnées. (Add. du 9 nov.—B. du 15 av.—15 ans.)
- M. Devisme, à Paris; pistolet révolver français. (20 nov.—15 ans.)
- M. Haberhauffe, à Paris; armes à feu perfectionnées. (21 nov.—15 ans.)
- M. Becklé, à Paris ; application de la corne naturelle moulée, unie et incrustée aux crosses des armes à feu. (7 déc.—15 ans.)
- M. Howe, h Paris; perfectionnements aux armes qui se chargent par la culasse. (20 déc.—P. A. jusqu’au 31 oct. 1865.)
- ASPHALTE ET BITUME.
- M. Warren de la Bue, à Paris ; manière de traiter et préparer certains bitumes, goudrons ou naphtes natifs et d’en appliquer les produits. (1er fév.— P. A. jusqu’au 25 juil. 1867.)
- M. Meyrac, à Dax ; extraction du bitume des roches calcaires asphaltiques, et des schistes bitumineux. (6 fév.—15 ans.)
- Le même; transformation de tous les bitumes secs en bitumes liquides. (6 fév.—15 ans.)
- M. Bellford, à Paris; appareils perfectionnés pour extraire les produits contenus dans les matières bitumineuses. (22 fév.—P. A. jusqu’au 22 août 1867.)
- M. Brun, à Toulon; produit de bitume végétal. (3 mai.—15 ans.)
- MM. Salomon et Grept, à Lyon; bitume tissu végéto-minéral. (22 mai.—15 ans.)
- BAINS ET BAIGNOIRES.
- M. Theynard, à Grenoble; bain avec fourneau intérieur immobile. (15 juin.—15 ans.)
- M. Roussel, à Paris; système de baignoires. (9 nov.—15 ans.)
- M. Rioux, à Colmar; calorifère pour les bains de vapeur. (Add. du 24 nov.—B. du 7 juil.—15 ans.)
- M. Thillard, à Rouen; appareil facilitant les bains à domicile. (Add. du 13 déc.—B. du 14 déc. 1853.)
- BALANCES. Voyez INSTRUMENTS DE PRÉCISION.
- BANDAGISTERIE.
- M. Tricout-Drexel, à Reims; bandage herniaire. (4 fév.—15 ans.)
- M. Biondetti, à Paris; bandages herniaires perfectionnés, etc. (Add. du 28 mars. —B. du 5 janv. 1853.)
- Le même; bandages herniaires perfectionnés pour l’application de l’électricité. (4 mai.—15 ans.)
- M. Zwanck, à Hambourg; appareil dit hystéro-phore, ou pessaire propre à remédier à certaines affections chez les femmes. (27 mai.—15 ans.)
- M. Jeune, à Paris; ceinture hygiénique remplaçant les bretelles. (6 juin.—15 ans.)
- M. Taeuber, en Suisse ; bandage herniaire. (21 juil.—15 ans.)
- M. Lemercier, à Paris; bandage herniaire. (24 juil.—15 ans.)
- Mme Houdelette née Huot, à Paris ; brassière hygiénique. ( 12 août.—15 ans.)
- Mme Brondet née Guégan, à Paris ; bandage modérateur. (7 sept.—15 ans.)
- M. Perrève, à Paris; bandage herniaire. (8 sept. —15 ans.)
- M. Bobigny, à Paris; ceinture orthopédique. (7 oct.—15 ans.)
- M. Fèron, à Theuville-aux-Maillots ( Seine-Inférieure); brayer ou bandage herniaire à pelotes mécaniques. (Add. du 22 déc.—B. du 9 oct. 1851.)
- bateaux et navires (à vapeur et ordinaires).
- M. Glatz, à Bordeaux; fabrication des chevilles en fer et en cuivre employées dans les constructions maritimes. (24 janv.—15 ans.)
- M. Verlaque, à la Seyne ( Var); gril flottant destiné *à mettre à sec les navires pour les réparer. (30 janv.—10 ans.)
- M. Fougerat, à Bordeaux; système de roues pendantes articulées destinées aux bateaux à vapeur. (Add. des 2 fév. et 20 juil.—B. du 9 août 1853.)
- M. Béthune, à Paris; construction perfectionnée des navires mus par la vapeur ou autre force motrice. ( 8 fév. —P. A. jusqu’au 28 janv. 1868.)
- M. Merle, à Paris; perfectionnements dans l’approvisionnement d’eau, d’air et de lest pour navires et autres bâtiments. (14 fév.—15 ans.)
- MM. Langlois et Clavières, à Paris; construction perfectionnée des bateaux à vapeur, pour canaux, dispositions de générateurs pour ménager l’espace. (22 fév.—15 ans.)
- M. Fontenau, à Nantes; calfatage de navires. (27 fév.—15 ans.)
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- M. Bellié, à Bordeaux; constructions navales à liaisons continues. (7 mars.—15 ans.)
- M. Kemp, à Paris; perfectionnements à la préparation des bois pour doublage et planchéiage des navires, et en général pour tous les ouvrages formés avec l’emploi du bois. (1er juin. — P. A. jusqu'au 8 av. 1868.)
- M. Austin, à Paris; moyens perfectionnés de relever les navires submergés. (3 juin.—15 ans.)
- M. Bwm, à Paris ; construction perfectionnée des vaisseaux, navires, etc. (7 juin.—15 ans.)
- M. Kalkett, à Paris; moyens propres à relever les navires et autres objets submergés. (15 juin. — P. A. jusqu’au 16 nov. 1867.)
- M. Perpète, à Dunkerque ; cossage à usage de voile de navire. (19 juin.—15 ans.)
- M. Letestu, à Paris; perfectionnements généraux dans les constructions navales. ( 27 juin,—15 ans.)
- M. Thénard, à Bordeaux ; radeau dragueur pour approfondir les passes des fleuves. (15juil.—15 ans.)
- M. Chauvenet, à Paris; manière perfectionnée de construire toute espèce de vaisseaux et de les fermer hermétiquement, (25 août—16 ans.)
- M. Langlois, à Paris; construction complète d’un bateau à vapeur, fonctionnant sur les fleuves, rivières et canaux, sans détériorer les berges. 26 août.—15 ans.)
- M. Cooke, à Paris; moyens de calfater les joints des vaisseaux, des toitures. (31 août.—15 ans.)
- M. Payerne, à Cherbourg; système de bateaux sous-marins. (12 sept.—15 ans.)
- M. Bonnot, à Nantes; rame brisée appliquée aux bateaux à vapeur. (18 oct.—15 ans.)
- M. Francis, à Paris; construction de chariots, caissons, bateaux, etc. (22 nov.—15 ans.)
- M. Berthon, à Paris ; canots et pontons perfectionnés. (25 nov.—P. A, jusqu’au 12 juin 1865.)
- M. Warner, â Paris; fabrication de feuilles de métal pour doublage de navires, etc., et autres usages, ( 2 déc. — P. A, jusqu’au 5 mai 1868. ),
- M. Berdan, à New-York ; bateaux perfectionnés, i (7 déc.—15 ans.) j
- M. Saxby, à Paris; appareils perfectionnés ser- j vant à abaisser les canots des vaisseaux. (Add. du j 19 déc.—B. du 29 déc. 1853.)
- M. Scotti, en Autriche; bateaux-pontons pour assemblage sans claies, et batteries flottantes à l’épreuve du canon. (20 déc.—-P, A. jusqu’au 19 mai 1868.)
- M. Santreuil, à Fécamp; machine pour la confection des bordages. (23 déc.—15 ans.)
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- BÉTON ET CIMENT.
- M. Martel, à Lyon ; machine à fabriquer les pavés en ciment. (11 mars.—15 ans.)
- M. de Laleu, à Nantes; bancs calcaires non encore utilisés, donnant des pouzzolanes, ciments et chaux hydrauliques, employés soit seuls, soit mélangés aux bancs déjà utilisés. (25 av.—15 ans.)
- M. Vicat fils, à Grenoble; procédé de fabrication de béton magnésien. (1er juil.—15 ans.)
- MM. Lapito et Pau aîné, à Paris; confection d’un béton applicable aux travaux hydrauliques. ( Add. du 13 juil.—B. du 10 juil. 1852.)
- MM. Devienne père et fils, à Belleville; fabrication des ciments, briques, etc. (22 juil.—15 ans.)
- M. Werderling, au Sablon ( Moselle ) ; genre de ciment, (18 nov.—15 ans.)
- M. Scott, à Paris; ciment perfectionné pour enduits ou moulages. (21 nov. — P. A. jusqu’au 13 mai 1868.)
- M. Gaillard, à Paris; ciments hydrauliques à base de pouzzolane volcanique. (5 déc.—15 ans.)
- BETTERAVES.
- M. Bordone, à Paris; extraction et préparation des sucs de betteraves et autres végétaux. (Add. du 13 janv.—B. du 24 nov. 1853.)
- M. Sirot-Wagret, à Beuvrage (Nord); extraction du jus de betterave. (Add. des 20 av. et 2 mai. — B. du 3 mars.—15 ans.)
- M. Crespel-Dellisse, à Paris; machine pour l’extraction de la betterave. (22 juil.—15 ans.)
- M. Dubrunfaut, à Bercy; fabrication de sirops glucose avec les betteraves, topinambours; applications. ( Add. du 4 août.—B. du 5 sept. 1853.)
- M. Champonnois, à Paris ; perfectionnements dans le traitement de la betterave. ( Add. du 11 août.—B. du 17 déc. 1852.)
- M. Corenwinder, au Quesnoy-sur-Deule (Nord) ; extraction du jus sucré de la betterave. (13 sept.— 15 ans.)
- M. Tilloy, à Paris ; introduction d'un agent lors de la fermentation des jus de betterave et autres. (25 oct.—15 ans.)
- M. Bucherer, à Strasbourg; extraction du jus sucré des betteraves, des topinambours et autres tubercules. (Add. du 7 déc.—B. du 8 déc. 1853.)
- MM. Lessem frères, à Lille; concentration de dissolutions diverses applicables aux vinasses des jus de betterave et de mélasse des distilleries. ( Add. du 14 déc.—B. du 14 sept.—15 ans.)
- M. Gassin, à Paris; procédés d’extraction de jus de betterave. (18 déc,—15 ans.)
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- BIJOUTERIE, ORFEVRERIE.
- M. Popard, à Paris ; système de maille pour chaînes, modèle serpent. (17 janv.—15 ans.)
- M. Bourgeois, à Paris; chaîne-serpent en découpé. (3 fév.—15 ans.)
- M. Payen, à Paris; perfectionnements aux bijoux creux en or et en argent, et à ceux doublés d’or sur argent et sur cuivre. (24 fév.—15 ans.)
- M. Alexandre, à Paris ; bague dite serpentine. (10 mars.—15 ans.)
- M. Durafour, à Lyon; montage de pierres, perles ou émaux sur la bijouterie. (6 av.—15 ans.)
- M. Houlet, à Paris; application d’écaille, corne, baleine ou buffle, à tous les articles de bijouterie. (29 av.—15 ans.)
- M. Thirion aîné, à Paris; fabrication perfectionnée de cassolettes, médaillons, cuvettes, etc., d’horlogerie et de bijouterie. (2 mai.—15 ans.)
- M. Daux, à Paris ; ciselure mécanique pour l’or-févrerie. (3 juil.—15 ans. )
- M. Bouilhet, à Paris; procédé d’imitation de la fonte destinée aux pièces d’orfèvrerie et de bronze. (Add. du 26 av.—B. du 23 mai 1853.)
- M. Asselin, à Paris; perfectionnements apportés à la bijouterie. (13 juil.—15 ans.)
- M. Lemire, à Sceaux; genre de couronne en fer de Berlin verni en noir. (20 juil.—15 ans.)
- MM. Mellerio dits Meller frères, à Paris; application d’une tige flexible au montage de toute espèce de pierrerie. (3 août.—15 ans.)
- M. Regad, à Paris; cyanolithes (produit et procédés de production ). ( 11 août.—15 ans.)
- M. Topcvrt, à Paris; fabrication perfectionnée des perles fausses. (28 août.—15 ans.)
- Mlle Pallegoix, à Paris ; perfectionnements dans les bracelets. (5 sept.—15 ans.)
- M. Labeyry, à Paris; genre de bijouterie dit à assiettes. (6 oct.—15 ans.)
- M. Faulle, à Paris ; fleurs, feuilles , boutons, nœuds , rosaces imitant les pierres fines telles qu’aventurine et malachite. (23 oct.—15 ans.)
- M. Jullien, à Paris ; bracelet-chaîne élastique. (28 oct.—15 ans.)
- M. Blot, à Paris ; fabrication de bagues en or, argent. (11 nov.—15 ans.)
- M. Tribouley, à Paris ; préparation des insectes en bijoux. (15 nov.—15 ans.)
- MM. Leroy, Thibault et comp., à Paris; bracelet de fantaisie. (21 novembre.—15 ans.)
- M. Mercier, à Paris; procédé pour contourner les tubes-charnières en argent. (20 déc.—15 ans.)
- M. Meeûs, à Paris; système d’orfèvrerie et appli-
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- cation de la galvanoplastie. (Add. du 21 déc. — B. du 22 déc. 1853. )
- BILLARDS.
- M. Mercier fils, à Carcassonne; bandes de billards à ressorts d’acier circulaires. (Add. des 5 mai et 26 oct.—B. du 11 av. 1853.)
- M. Debry-Renvez, à Monthermé (Ardennes); traverse en ardoise et en fer destinée à supporter les tables de billard. (21 août.—15 ans.)
- MM. Girard et Grossin, à Paris; table de billard. (4 sept.—15 ans.)
- BLANCHIMENT ET BLANCHISSAGE.
- M. Mercier, à Paris ; perfectionnements des appareils pour blanchissage et lessivage du linge, (Add. des 20 fév. et 24 mai.—B. du 24 fév. 1847.)
- M. Thiéry, à Nancy ; appareil servant au blanchissage du linge à la vapeur. (28 fév.—15 ans.)
- M. Kraff,k Paris; procédé de blanchiment. (Add. du 4 av.—B. du 25 juil. 1853.)
- M. Gaumont, à Paris; moyen de blanchir et nettoyer la laine. (21 av.—15 ans.)
- M. Lançon, aux Batignolles; blanchissage par procédé mécanique. (11 mai.—15 ans.)
- MM. Firmin Didot, à Paris; blanchiment des matières textiles et fibreuses qui résistent aux procédés ordinaires. (Add. du 3 juin. —B. du 21 av.— 15 ans.)
- M. Bouillon, à Paris ; perfectionnements généraux dans l’organisation des blanchisseries. (6 juin. —15 ans.)
- M. Grand de Châteauneuf, à Paris; blanchissage et blanchiment du linge et autres objets. (Add. du 7 juin.—B. du 7 oct. 1851.)
- M. David, à Paris ; blanchiment du coton. (19 août.—15 ans.)
- M. Palloteau-Guyotin, à Reims; machine dite blanchisseuse. (27 oct.—15 ans.)
- MM. Aubry et Lesiourd, à Paris; perfectionnements apportés dans le blanchiment des fils et des tissus. (9 nov.—15 ans.)
- M. Hamilton, à Paris ; distribution perfectionnée de l’empois, la gomme et autres matières semi-fluides. (5 déc.—P. A. jusqu’au 31 oct. 1868.)
- M. Fourdrinier, à Paris; machines perfectionnées pour laver et blanchir les chiffons, et substances textiles. (22 déc.—P. A. jusqu’au 17 juin 1868.)
- BOIS.
- M. Tessier, à Versailles; système à débiter les bois. (1er fév.—15 ans.)
- M. Lemonnier, à Paris; conservation des bois. (23 fév.—15 ans.)
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- MM. Legros et.comp., à Paris; conservation des bois. (Add. du 7 av.—B. du 22 fév.—15 ans.)
- M. Lanier, à Paris ; machine à corroyer les bois. (31 juil.—15 ans.)
- M. Guichard, à Paris; moyens et applications pour la division des bois et leur emploi pour diverses industries. (3 oct.—15 ans.)
- M. Boucherie, à Paris ; conservation et coloration perfectionnée des bois. (31 oct.—15 ans.)
- M. Lecoy, à Bordeaux; extraction des plantes ligneuses et forestières. (23 novembre.—15 ans.)
- M. Lebel, à Vincennes; procédé de conservation des bois. (8 déc.—15 ans.)
- BOISSONS.
- M. Rietsch, à Paris; conservation du houblon et des ferments, et production des boissons fermentées. (Add. du 11 janv.—B. du 24 oct. 1851.)
- M. Billet, à Cantin (Nord); fabrication de boissons fermentées avec la betterave dites betteravines. (21 mars.—15 ans.)
- M. Simonin, à Châlons-s.-S. ; bière dite boisson brasmatique de fruits. (Add. des 14 av. et 5 août.— B. du 18 juil. 1851.)
- MM. Rampai et Simon, à Bouen ; dispensateur principal des liquides. (10 mai.—15 ans.)
- M. Bocquillon, à Escarmain ( Nord ) ; fabrication de bière. (31 mai.—15 ans.)
- M. Chevallier-Appert, à Paris ; clarification de la bière. (15 juin.—15 ans.)
- M. Botta, à Paris ; fabrication de bière, etc. (Add. des 6 juil. et 3 oct.—B. du 7 juil. 1853.)
- M. Dubrunfaut, à Bercy; perfectionnements dans les procédés et appareils de fabrication de la bière. (4 août.—15 ans.)
- M. Sire , à Paris; genre de boisson. (3 nov. — 15 ans.)
- MM. Boll et Baghon, à Paris; boisson hygiénique alimentaire et économique. (27 nov.—15 ans.)
- M. Lecomte, au Havre; boisson dite essence de spruce-fair. (11 déc.—10 ans.)
- M. Ratier, à Paris; fabrication de bières mousseuses. (18 déc.—15 ans.)
- BOITES.
- M. Bouloumié, à Toulouse; perfectionnements aux boîtes servant à contenir pilules, pastilles et dragées médicamenteuses. (21 janv.—15 ans.)
- MM. Rodel et fils frères , à Bordeaux ; boîtes en fer-blanc et flacons en verre à cloisons dits dans le commerce paubans. (15 fév.—15 ans.)
- M. Paillard, à Paris ; genre de boîte à houppe. (11 mars.—15 ans.)
- BOU
- M. Reaud, à Bordeaux ; fabrication des boîtes de conserves alimentaires. (1er av.—15 ans.)
- M. Évesque, au Vigan ( Gard ) ; boîte pour faire éclore la graine des vers à soie. (1er av.—15 ans.)
- M. Stocker, à Paris; perfectionnements dans la fabrication des boîtes à allumettes et des obturateurs pour tubes, bouteilles ou autres vases analogues. (2 août.—P. A. jusqu’au 4 juil. 1868.)
- M. Rosselet, à Paris ; boîtes mécaniques faisant, quand on les ouvre, sortir les objets contenus. (Add. du 14 août.—B. du 6 mai 1852.)
- M. Blanche, à Paris; coffret dit le coffret réparateur, système graduel et intégral. (24 août.—15ans.)
- BONNETERIE.
- M. Raguet, à Paris; métiers droits à bonneterie français et à côtes, perfectionnés. (20 janv.—15 ans.)
- M. Clausse, à Lyon; gants tricotés avec tirelles, le pouce réuni à la main, sans petite pièce dite coquet et sans couture, établis avec le même ordre de numéros que les gants de peau. (28 janv.—15 ans.)
- Mme Delmon née Martin, à Angoulême; fabrication de bas soit au métier, soit au tricot à la main, dit bas diagonal droit et gauche. (Add. du 24 mai.— B. du 25 mai 1853.)
- M. Orry, à Paris; métier alternatif pour bas et tricots, aveclisières etdiminution. (lOjuin.—15 ans.)
- M. Corwin, aux Etats-Unis ; machines à tricoter perfectionnées. (P. A. jusqu’au 26 mai 1868. — B. du 14 juin.—14 ans.)
- M. Poivret, à Paris ; métier circulaire à tricoter. (Add. des 21 juil., 2 et 17 oct., 16 nov. et 28 déc. —B. du 18 juil.—15 ans.)
- M. Luce-Villiard, à Dijon; fabrication, sur métiers circulaires, de tricots avec chaîne en caoutchouc, et confection, avec ces tricots, de tous vêtements pour hommes, femmes et enfants. ( Add. des
- 12 août et 12 oct. — B. du 2 mai.—15 ans.)
- M. Quinquarlet, à Troyes; porte-fusée circulaire servant à peloter. (16 sept.—15 ans.)
- M. Contour, à Paris ; fabrication perfectionnée d’articles de bonneterie. (18 sept.—15 ans.)
- M. Vincent, à Palis (Aube) ; machine adaptée au métier français pour fabrication d’un genre de bonneterie. (21 sept.—15 ans.)
- BOUCHAGE ET BOUCHONS.
- M. du Mariray, à Paris; machine à découper les bouchons. (Add. du 10 janv.—B. du 25 janv. 1853.)
- M. Haunet, à Paris; procédés perfectionnés de bouchage des bouteilles et autres vases. (Add. du
- 13 janv.—B. du 16 fév. 1853.)
- Le même; 1° obtenir la souplesse du liège dur et surtout du bouchon ; 2° empêcher les recou-
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- lures des boissons gazeuses et des vins mousseux de Champagne. (13 janv.—15 ans.)
- M. François, à Rethel ; système de bouchons dit siphostome modérateur. (Add. du 17 janv. — B. du
- 6 juin 1853.)
- M. Goerg, à Paris ; bouchons dits à champignon, pour bouteilles à liquides gazeux et mousseux. (17 août.—15 ans.)
- M. Macaire, à Paris; cannelle de sûreté propre à être adaptée aux fûts et vases quelconques. (Add. des 27 fév., 7 av. et 1er août.—B. du 7 mars 1851.)
- M. Bufnoir, à Lyon; système de bouchons. (6 mars.—15 ans.)
- M. Betjemann, à Paris; appareil destiné à fixer les capsules sur les bouteilles et autres vases. (B. du 10 av.—P. A. jusqu’au 5 oct. 1867.)
- M. Lanos, à Paris ; couvercles à bocaux. (12 av. —15 ans.)
- M. Mallarie, à Épernay ; bouchage pour vins de Champagne, évitant les recouleuses. (2 mai. — 15 ans.)
- M. Palmer, à Paris; bouchage des liquides gazeux perfectionné. (Add. des 5 et 26 mai. — B. du
- 7 oct.)
- M. Fronsac, à Bordeaux; bouchage en verre pour conservation des fruits au jus. (8 mai.—15 ans.)
- M. de Sainte-Marie, à Paris; capsulage perfectionné des bouteilles, flacons, etc. ( Add. du 10 mai. — B. du 18 av. — 15 ans.)
- M. André, à Marseille ; siphon dit siphon-mamelon à jet, fermant hermétiquement les bouteilles et faisant jaillir, à volonté, le liquide mousseux ou gazeux renfermé. (Add. du 12 mai. — B. du 20 mars.—15 ans.)
- M. Quinquandon, à Paris; système de fabrication de bouchons en liège. (19 mai.—15 ans.)
- M. Delagrange, à Épernay; système de bouchage des bouteilles. (28 mai.—15 ans.)
- M. Genuit, à Paris ; bouchage des bouteilles et vases quelconques. (6 juin.—15 ans.)
- M. Gabourin, à Bordeaux ; bouchage de bouteilles et autres vases. (12 juin.—15 ans.)
- M. Fèvre, à Paris; garniture et bouchage, sans mastic gras ni sertissure, des appareils pour liquides gazeux. (26 juin.—15 ans.)
- M. Rigolet, à Marseille; bouchage des eaux gazeuses. (Add. du 4 juil.—15 ans.)
- M. Morrell, à Paris; procédé pour fermer la cannelle de tout récipient, dès que la quantité voulue de liquide a été prise, ayant été mesurée au poids. (22 juil.—P. A. jusqu’au 26 fév. 1868.)
- Tome II. — 54e année. 2e série. —
- BOU 673
- M. Labat, à Cauderan (Gironde); bouchon. (Add. du 23 août. — B. du 27 août 1853.)
- M. Laumonier, à Paris ; bouchage mobile. (Add. du 24 août.—B. du 4 nov. 1853.)
- MM. Pellissier, Chevallier et Castaigna, à Bordeaux; bouchons en liège. (24 août.—15 ans.)
- M. Jenesson, à Paris; perfectionnements dans la fermeture et le bouchage des bouteilles à eaux gazeuses dites seltzofer. (28 août.—15 ans.)
- M. Pinkney, à Paris; fermeture perfectionnée de bouteilles, etc. (10 oct.—15 ans.)
- MM. Ferrer, Collard et comp., àÉpernay; dessiccation, au bain-marie, des bouchons de liège pour vins de Champagne, afin de prévenir les recouleuses. (30 oct.—15 ans.)
- M. David, à Bordeaux; bouchage de flacons à fruits et à conserves. (8 nov.—15 ans.)
- M. Ferrer, à Épernay; bouchons pour vins de Champagne. (Add. du 27 nov.—B. du 9 déc. 1853.)
- M. de Sainte-Marie, à Arcueil; fabrication perfectionnée des capsules métalliques pour bouchage des bouteilles, etc. (30 nov.—15 ans.)
- M. Règére, à Paris; bouchage de précision, (30 nov.—15 ans.)
- M. Gérard, à Ajaccio; bouchage empêchant le coulage des vins de Champagne. (6 déc.—10 ans.)
- M. Leplat, à Paris ; bouchage des flacons de poche. (13 déc.—15 ans.):
- M. Martin, à Paris; bouchage d’eaux minérales. (20 déc.—15 ans.)
- BOULANGERIE.
- M. Gutkind, à Paris; fabrication de la levûre. (6 janv.—15 ans.)
- M. Danet, à Nantes; procédé pour la fabrication du pain. (9 janv.—15 ans.)
- M. Gillet-Oudin, à Paris; application du bain-marie au traitement d’une portion de la farine entrant dans le pain et en augmentant le rendement. (Add. du 17 fév.—B. du 24 nov. 1853.)
- MM. Lesobre, Ménard et comp., à Paris; pétrin mécanique pour toutes pâtes de boulangerie. (Add. des 11 mars et 16 mai.—B. du 11 av. 1851.)
- MM. Belloni et Givord, à Lyon; système de panification. (10 mai.—15 ans.)
- M. Durand, â Toulouse; fabrication de pain de gluten. (Add. du 11 mai.—B. du 18 sept. 1852.)
- M. Cavïllier, à Paris; pétrin mécanique. (17 mai. —15 ans.)
- MM. Chauchard et Roman, à Avignon; pétrin mécanique. (17 mai.—15 ans.)
- M. Cadet-Colsenet, à Saint-Martin-d’Ablon ; pé-trisseur mécanique. (29 mai.—15 ans.)
- Octobre 1855. 85
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- M. Digard, à Paris; pétrin mécanique. (17 juin. —15 ans.)
- M. Lenaerts, à Paris ; pétrin mécanique. (4 juil. —15 ans.)
- M. Lambert, h Paris; panification hygiénique. (Add. du 7 juil.—B. du 23 août 1852.)
- M. Potié aîné, à Bordeaux; fabrication d’un pain dit pain de santé. (28 juil.—15 ans.)
- M. Bertrand , à Paris; procédé de panification. (11 août.—15 ans.)
- M. Jacquet, à Lyon; pétrin mécanique. (14 sept. —15 ans.)
- M. Durand, à Paris; fabrication du pain de gluten. (Add. du 6 oct.—B. du 18 sept. 1852.)
- M. Aubry, à Paris; pétrin mécanique. (18 oct.— 15 ans.)
- M. Page, àValdory (H.-Rhin); pétrin mécanique remplaçant la main de l’homme. (13 nov.—15 ans.)
- M. Lurine, à Paris ; pétrin mécanique. (22 nov. —15 ans.)
- MM. Chenu et Pillias, à Paris; pétrin mécanique à double mouvement. (24 nov.—15 ans.)
- Mme Ve Durut, à Passy; panification économique et hygiénique. (Add. du 8 déc.—B.dul3déc.l853.)
- BOUTEILLES.
- M. Bertin, à Paris; bouteilles à capsules hermétiques. (11 fév.—15 ans.)
- M. de Sussex, à Sèvres ; fabrication perfectionnée des moules de bouteilles. (21 août.—15 ans.)
- M. Bourdin, à Paris; bouteilles ovoïdes pour boissons gazeuses. (Add. du 26 août.—8 août.—15 ans.)
- M. Ségard, à Anzin (Nord) ; moules à chariots pour bouteilles. (31 août.—10 ans.)
- M. Chabot, à Paris ; serre-bouteille. ( 2 sept. — 15 ans.)
- M. Durafort, à Paris; goulot de bouteille. (30 oct. —15 ans.)
- M. Thierry, à Paris; capsule à circulation d’air pour la propreté des bouteilles lavées. (15 nov. — 15 ans.)
- M. Bossignol, à Paris; appareil à monter le corps et le culot des bouteilles. (7 déc.—15 ans.)
- MM. Guibert frères, à Paris ; moule à bouteilles. (21 déc.—15 ans.)
- BOUTONS.
- M. Gourdin, à Paris; fabrication de boutons en soie. (4 janv.—15 ans.)
- M. Brocchi, à Limoges; machine à fabriquer les boutons dits de porcelaine et de toutes autres matières compressibles. (14 janv.—15 ans.)
- M. Barens, à Paris; bouton mécanique. (26 janv. —15 ans.)
- BRI
- M. Cattaert, à Paris ; perfectionnements aux montures métalliques des boutons en cristal , verre, etc. (27 janv.—15 ans.)
- M. Lemesle, à Paris; fabrication perfectionnée de boutons. (Add. du 17 fév.—B. du 1er fév.—15 ans.)
- M. Langenbeck, en Prusse; boutons de nacre à queue flexible. (Add. du 14 juil.—B. du 24 mars. —15 ans.)
- Mme Ve Letourneaux, A. Parent et T. Hamet, à Paris; genre et fabrication perfectionnés de boutons. (25 mars.—15 ans.)
- M. Landverle , à la Montagne-Verte, près de Strasbourg (Bas-Rhin) ; genre de boulons dits boutons à incrustation métallique. (21 av.—15 ans.)
- M. Durai, à Paris; boutons recouverts des deux côtés, dits boutons à œillets. (20 mai.—15 ans.)
- M. Stichter, à Paris; bouton à fond glacé. (Add. des 31 mai et 14 nov.—B. du 31 janv. 1853.)
- M. Sodé, àBelleville (Seine); machine à fabriquer les boutons. (8 juin.—15ans.)
- MM. Bataille, Stokleit et Dars, à Paris; boutons-œillets. (15 juin.—15 ans.)
- M. Lombard, à Paris; boutons. (10 juil.—15 ans.)
- M. Gantet, à Paris ; fabrication de boutons pour toute espèce de vêtements. (11 juillet.—15 ans.)
- M. Déthiou, à Paris; boutons mécaniques pour chemises. (Add. du 12 juil.—B. du 1er oct. 1853.)
- M. Mathieu, à Paris ; perfectionnements apportés dans la fabrication des boutons d’étoffe à queue flexible. (15 juil.—15 ans.)
- MM. Lebeuf Milliet et comp., à Paris; perfectionnements dans les machines à fabriquer d’une manière continue les boutons avec des poudres d’émail, de porcelaine. (10 août.—15 ans.)
- M. Gigoroff, à Belleville (Seine) ; fabrication de boutons. (21 sept.—15 ans.)
- M. dArgy, aux Batignolles (Seine); boutons pour l’habillement. (28 sept.—15 ans.)
- M.Latellin, à Paris; bouton-manchette. (13 oct. —15 ans.)
- M. Dubare, à Paris ; perfectionnements apportés dans la confection des boutons. (26 oct.—15 ans.)
- MM. Letourneau, Parent et Hamet, à Paris; fabrication perfectionnée des boulons. (31 oct.—15 ans.)
- M. Finch, à Paris; fabrication perfectionnée des boutons. (14 nov.—P. A. jusqu’au 22 av. 1868.)
- M. Fréarson, à Paris; perfectionnements dans la construction et la fabrication des boutons. (13 déc. —P. A. jusqu’au 8 sept. 1868.)
- BRIQUES ET TUILES.
- M. Sarrou, à Marseille; machine à briques dite briquetier mécanique. (7 janv.—15 ans.)
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- M. Mac -Henry; machines à fabriquer les briques et tuiles perfectionnées. (14 janv.—P. A. jusqu'au 20 juillet 1867.)
- M. Thierry , à Saint-Geosmes (Haute-Marne) ; fabrication de tuiles, système à couvre - joints. (27 janv.—15 ans.)
- M. Deblock, à Viüefranche (Rhône) ; système de tuiles. (3 fév.—15 ans.)
- M. Bergeret, à Sombernon (Côte-d’Or) ; système de tuiles. (11 fév.—15 ans.)
- M. Fauriaux, à Saint-Genis-Lavâl (Rhône) ; genre de tuiles pour couvertures. (27 fév.—15 ans.)
- M. Dupont, à Frossay (Loire-Inf.) ; mécanique pour la fabrication des briques. (Add. des 6 et 21 mars, 19 mai et 25 juil.—B. du 4 sept. 1852.)
- M. Galliac, à Dijon; modèle de tuiles. (9 mars. —15 ans.)
- MM. Woodworth et Mower, aux États-Unis; machine à fabriquer les tuiles, etc. (10 mars.—15 ans.)
- M. Quindry , à Sèvres; four à briques servant à la cuisson du plâtre. (10 mars.—15 ans.)
- M. Grimshaw, en Irlande; fabrication des briques. (11 mars.—P. A. jusqu’au 7 sept. 1867.)
- M. Richard, à Sombernon (Côte-d’Or) ; fabrication de tuiles dites à draperie. (Add. des 17 mars, 19 av. et 30 nov.—B. du 2 déc. 1853.)
- MM. Fox et Heitschlin, à Saint-Genis-Laval (Rhône); tuile en terre cuite à double emboîtement. (18 mars.—15 ans.)
- M. Vallard, à Lyon ; tuiles. (22 mars.—15 ans.)
- M. Van Doren, à Lyon; tuiles en terre cuite faites à la presse en losange. (22 mars.—15 ans.)
- M. Bernard, à Lyon; tuiles. (30 mars.—15 ans.)
- M. Schlosser, à Paris; appareil broyeur et mouleur à hélices, pour la fabrication de briques, tuyaux, etc. (Add. du 12 av.—B. du 20 oct. 1853.)
- M. Delcroix , à Roubaix ; machine à mouler les briques et four pour cuire. (12 av.—15 ans.)
- M. Desaint, àÉpernay; machine à fabriquer les briques, les carreaux, etc. (20 av.—15 ans.)
- M. Burstall, à Paris; machines perfectionnées pour briques, etc., en argile seule ou mêlée. (21 av. — P. A. jusqu’au 1er déc. 1865.)
- M. Cazet, à Aisey-sur-Seine (Côte-d’Or) ; tuiles plates et polies des deux côtés. (26 av.—15 ans.)
- M. Borie, à Paris; briques et poteries tubulaires. (Add. du 4 mai.—B. du 28 oct. 1848.)
- M. Berthelier, à Lyon; tuiles. (9 mai.—15 ans.)
- M. Boucherie, à Cambray ; machine à mouler les briques et briquettes. (12 mai.—15 ans.)
- M. Coste, a Marseille; fabrication d’un système de brique. (24 mai.—15 ans.)
- BRI 675
- M. Jones , à Paris ; fabrication de briques. (27 mai.—P. A. jusqu’au 24 nov. 1867.)
- M. Pichou aîné, àAubagne (Bouches-du-Rhône); tuiles plates en terre cuite. (7 juin.—15 ans.)
- M. Bernard, à Marseille ; tuiles dites maximi-liennes. (10 juin.—15 ans.)
- M. Buisson-Lalande, h Paris; genre de tuile. (28 juin.—15 ans.)
- M. Gatto, à Marseille ; tuiles carrées en terre cuite. (4 juil.—15 ans.)
- M. Arduino, à Marseille; tuiles dites sanitaires. (Add. du 11 juil.—B. du 18 nov. 1853.)
- M. Roux, à Séon-Saint-Henry, près Marseille; orme d’écaille en terre cuite de Séon pour toiture. (11 juil.—15 ans.)
- M. Saudiat, à Marcilly-le-Pavé (Loire); tuile dite tuile de lignon. (24 juil.—15 ans.)
- M. Grimberghs, à Paris ; four à cuire les briques, tuiles, tuyaux, etc. (31 juil. — 15 ans.)
- M. Lee, à Paris ; machine à fabriquer briques et carrreaux. (2 août.—P. A. jusqu’au 21 déc. 1867.)
- M. Chaussenot, à Paris; briques percées dans leur épaisseur, pour constructions. (3 août.— 15 ans.)
- M. Delmer, à Ferrière-la-Grande (Nord); cuisson des briques et pierres calcaires. (7 août.—15 ans.)
- M. Gatto, à Marseille ; tuile dite à palme. (9 août.—15 ans.)
- M. de Portâtes, à Paris; procédés de fabrication de tuiles faîtières et autres, et briques dites briques-bardeaux à cannelures. (11 août.—15 ans.)
- M. Girout d’Argout, à Lyon; système de tuiles, machine pour les comprimer et four mobile pour les cuire. (11 sept.—15 ans.)
- M. Garraud, à Paris ; disposition et construction perfectionnées des machines à briques. (Add. du 14 sept.—B. du 16 sept. 1853.)
- M. Péticard, à Tulette (Drôme); tuiles plates pour couvrir les bâtiments. (19 sept.—15 ans.)
- M. Maître, à Thieffrain (Aube); fabrication de tuiles. (Add. du 21 sept.—B. du 15 av. 1850.)
- M. Muller, à Mulhouse; fours continus à cuire la brique, la tuile, etc. (23 sept.—15 ans.)
- M. Charpentier, à Lyon; fabrication d’un genre de tuiles. (23 sept.—15 ans.)
- M. Vaultrin, à Metz; tuiles mécaniques dites de Saulny-les-Metz. (6 oct.—15 ans.)
- M. Signoret, à Pertuis (Vaucluse) ; four à briques. (Add. du 9 oct.—B. du 13 oct. 1853.)
- M. Elmervng fils, à Rouen ; ardoises ou tuiles en fonte. (26 oct.—15 ans.)
- M. Kul/n, à Paris; machine à fabriquer les bri-
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- CAF
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- ques. (Add. du 28 oct.—B. du 26 juil. — 15 ans.)
- MM. Arnaud et Perrin, à Marseille; tuiles plates et creuses dites marseillaises, ne formant, les deux réunies, qu’une seule. (28 oct.—15 ans.)
- M. Çouthon père, à Grenoble; tuile creuse à dessous plat et bord relevé. (Add. du 3 nov.—B. du 20 nov. 1852.)
- M. Barreaux, à Fontenay-le-Château (Vosges); deux modèles de tuiles dites vosgiennes. (Add. du 12 déc.—13 mai.—15 ans.)
- M. Heischlin, à Saint-Genis-Laval (Rhône); moulage des briques, tuiles. (15 déc.—15 ans.)
- M. Demimuid, à Paris; tuile à nervure et à recouvrement. (18 déc.—15 ans.)
- M. Barcellon, à Grenoble; tuile à rebords opposés et symétriques. (19 déc.—15 ans.)
- BRIQUET.
- Mme MercJcel née Martin, à Paris; briquet à amadou pour les fumeurs. (Add. du 9 mars.—B. du 30 août 1853.)
- M. Ricour, à Argentan (Orne); genre de briquet. (21 nov.—15 ans.)
- M. Schlesinger, à Paris; briquet à amadou dit merveilleux. (Add. du 4 déc.—B. du 13 déc. 1853.)
- BRODERIE.
- M. Meeûs, à Paris ; imitation de broderie et passementerie. (Add. du 20 fév.—B. du 13 sept. 1851.)
- M. Siess, à Paris ; imitations de broderie. (11 mars.—15 ans.)
- MUe Bureau, à Paris; broderie, lingerie, dentelle perfectionnées. (19 juil.—15 ans.)
- M. Ganser, à Paris; métier à broder applicable à tous les métiers en ce genre. (10 août.—15 ans.)
- M. Robinot, à Paris; machine à piquer les dessins de broderies, dentelles, etc. (4 sept.—15 ans.)
- M. Northcote, à Paris; préparation mécanique de la broderie dite anglaise. (Add. du 18 sept.—B. du 12 mai 1853, conjointement avec Nazer.)
- MM. Janson et Déflache, à Tarare ; brodeuse double pour plumetis. (7 oct.—15 ans.)
- BROSSERIE.
- M. Foegelet, à Paris; fabrication de brosses par des procédés mécaniques. (12 janv.—15 ans.)
- MM. Landry dit Juin et Foret, à Paris; monture à manche solidaire pour brosses à peindre. (13 fév. —15 ans.)
- M. Dupréyk Paris; brosses à dents et ongles montées sur métaux. (6 av.—15 ans.)
- M. Jaquet, à Lyon; système de brosse mécanique. (9 juin.—15 ans.)
- M. Çdhen, à Paris; fabrication de brosses mon-
- tées sur gutta-percha et recouvertes de la même matière. (25 nov.—15 ans.)
- BROYAGE ET CASSAGE.
- M. Crochez-Vernagut, à Douai; machine à broyer les couleurs. (Add. du 3 fév.—B. du 7 mai 1853.)
- M. Bresquignan, à Paris; mode de casser ou briser les pierres extraites à l’aide des outils inventés à ce sujet. (9 fév.—15 ans.)
- M.Britten, àAnerley (Angleterre); perfectionnements au broyage, au lavage des terres minérales ou minerais, à l’amalgamation de l'or et de l’argent. (1er mars.—P. A. jusqu’au 18 fév. 1868.)
- MM. Boyenval et Ligerot, à Paris; casseur à force centrifuge. (2 mai.—15 ans.)
- MM. Marchon et Beausoleil, à Lyon; machines à casser les cailloux destinés aux mac-adams pour l’entretien des routes. ( 19 mai.—15 ans.)
- M. Huygens, à Paris ; perfectionnement dans les machines à broyer, laver ou amalgamer les minerais. (27 mai.—P. A. jusqu’au 20 nov. 1867.)
- M. Michel, à Paris; machine à casser le sucre. (Add. du 30 mai. — B. du 21 oct. 1853.)
- M. Stoltz père, à Paris; machine à pulvériser. (7 juin.—15 ans.)
- M. Collyer, à New-York; mécanisme pour broyer les minerais et en séparer l’or, l’argent, etc. (27 juin.—P. A. jusqu’au 4 nov. 1867.)
- M. Daussin-Poiret, à Paris; machine à concasser la chicorée. ( Add. du 3 juil. — B. du 24 nov. 1852.)
- M. Bail, à Lyon; machine à broyer et mélanger le mortier. (24 juil.—15 ans.)
- MM. Hutinet et Graux, à Clairvaux (Aube); machine dite la cantonnière, pour casser les pierres pour routes et bétons. (9 sept.—15 ans.)
- M. Bac, à Rozoy ( Seine-et-Marne) ; machine à casser les pierres. (17 sept.—15 ans.)
- M. Bresquignan, à Paris; machine à concasser les pierres. (20 sept.—15 ans.)
- CAFÉ ET CAFETIÈRE.
- M. Hallez, à Arras; machine à torréfier le café. (11 janv.—15 ans.)
- M. Encontre, à Paris; torréfaction des cafés verts. (27 janv.—15 ans.)
- M. Loysel, à Paris; cafetière perfectionnée. (Add. du 4 fév.—B. du 26 oct. 1853.)
- M. Rabier, à Bourges; construction perfectionnée des cafetières. (9 fév.—15 ans.)
- M. Noble, à Paris; appareil destiné au refroidissement et au criblage du café torréfié dit tarare à café. (25 fév.—15 ans.)
- M. Meüdt, à Paris; cafetière à esprit-de-vin dite
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- CAO
- cafetière à caléfacteur basculant. (3 mars.—13 ans.)
- M. Steinmetz, à Paris; perfectionnements à la fabrication du café Toniah. (21 mars.—15 ans.)
- M. Roussel, à Paris; cafetière à capsule mobile. (3 av.— 15 ans.)
- M. Rolland, à Paris; perfectionnements aux brû-loires à café, cacao, etc. (19 av.—15 ans.)
- M. Renon, à Rouen; appareil à torréfier les graines. (29 mai.—15 ans.)
- M. Muller, à Strasbourg; machine à vapeur pour la torréfaction du café. (7 juin.—15 ans.)
- MM. Beurtaux, Matagne et Comperot, à Paris; cafetière à clef filtre-flanelle. (10 juin.—15 ans.)
- M. Pruvot, à Paris; cafetière à condensateur glacial. (Add. du 14 juil.—B. du 14 juil. 1853.)
- M. Lalire, à Paris; cafetière. (26 juil.—15 ans.)
- M. Vinit, à Paris; appareil pour torréfier le cacao et le café. (2 oct.—15 ans.)
- M. Lavigne, à Paris; cafetière. ( Add. du 6 oct. —B. du 7 fév.—15 ans.)
- M. Loysel, à Paris ; percolateurs hydrostatiques pour obtenir, par infusion, des extraits liquides, etc. (Add. du 10 oct.—B. du 21 sept.—15 ans.)
- M. Szteyn, à Paris ; café dit café mexicain. (23 oct.—15 ans.)
- Mme Poncelin née Petit, à Paris; préparation du café. (21 nov.—15 ans.)
- M. Bernier, à Paris; genre de cafetière. ( Add. des 11 et 20 déc.—B. du 3 août.—15 ans.)
- M. Roland, à Paris; fabrication d’un café factice. (15 déc.—15 ans.)
- CAOUTCHOUC ET GUTTA-PERCHA.
- M. Alexandre, à Bruxelles; perfectionnements à l’emploi de la gutta-percha et aux machines à comprimer et à mouler. (21 janv.—15 ans.)
- M. de Varroc, à Paris; désinfection du caoutchouc, pour l’imprégner de parfums ou d’odeurs agréables. ( 2 fév.—P. A. jusqu’au 26 août 1867.)
- MM. Mathieu et Ruel, à Lyon; emploi de la gutta-percha. (16 mars.—15 ans.)
- M. Morey, à New-York ; combinaisons du caoutchouc avec certains métaux. (27 mars.—15 ans.)
- Le même; applications du caoutchouc et de la gutta-percha au blanchiment, à la teinture et à l’impression des tissus. (27 mars.—15 ans.)
- MUe Boisbluche, à Paris ; application de la gutta-percha aux socques. (18 av.—15 ans.)
- MM. Guibal et Cumenge, à Paris; perfectionnements dans le traitement du caoutchouc. (Add. du 20 av.—B. du 11 oct. 1853.)
- M. Guibal, à Paris; application du caoutchouc vulcanisé. (Add. du 29 av.—B. du 28 nov. 1853.)
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- M. Fry, à Paris; préparation des dissolutions pour le caoutchouc et la gutta-percha, et désinfection des tissus imperméables en caoutchouc ou gutta-percha. (16 mai.—P. A. jusqu’au 15 nov. 1867.)
- M. Münch, à Paris; gutta-percha feutrée. (17 mai. —15 ans.)
- M. Lavigne, à Belleville; mécanisme pour faire des préservatifs en caoutchouc. (27 mai.—15 ans.)
- M. Gérard, à Grenelle; feuilles de caoutchouc. (Add. du 8 juin.—B. du 11 nov. 1852.)
- M. Perra, à Plaisance (Seine); préparation xhérodyschisique de la gutta-percha et des corps gras transformés chimiquement en produits analogues. (10 juin.—15 ans.)
- M. Besnouin, à Paris; application du caoutchouc. (16 juin.—15 ans.)
- M. Meresse, à Paris; chaussures en caoutchouc contre la maladie des moulons. (9 sept.—15 ans.)
- M. Bouchard, à Rouen; gutta-percha combinée avec le caoutchouc. (Add. du 13 sept. — B. du 10 juin 1851.)
- M. Morey, à Paris; emploi de feuilles, copeaux, de caoutchouc dur et vulcanisé. (17 sept.—15 ans.)
- M. Held, auxEtats-Unis; dévulcanisation du caoutchouc et autres gommes semblables vulcanisées. (18 nov. — P. A. jusqu’au 31 juil. 1868.)
- M. Thirion, aux Batignolles; caoutchouc artificiel et ses applications. (20 nov.—15 ans.)
- M. Morey, à Paris; application du caoutchouc de toute nature. (29 nov.—15 ans.)
- MM. Carrère, Corboran et Conte, à Paris; traitement de la corne par le caoutchouc. ( 8 déc. — 15 ans.)
- M. Coulembier, aux Batignolles; gutta-percha pour articles de voyage et leur doublage. (9 déc.—15 ans.)
- M. Guibal, à Paris; combinaison du caoutchouc dite caoutchouc inaltérable. (23 déc.—15 ans.)
- CARDES ET CARDAGE.
- MM. Orsi, Guibert et comp., à Paris; application mécanique de cardes au traitement des cocons de soie, frisons et déchets. (13 janv.—15 ans.)
- M. Dolpierre, à Bitschwiller; carde peigneuse à chapeaux mobiles. (6 mars.—15 ans.)
- MM. Chappé et Barré, à Paris; procédé chimique pour l’effilochage des chiffons de soie, laine, etc., avec une machine dite machine effilocheuse-cardeuse. (28 mars.—15 ans.)
- M. Martel, à Abbeville; rouleaux retirant des cardes la laine, le chanvre et le coton. (18 av.—15 ans. )
- M. Lahore, à Miramont (H.-Garonne); application et perfectionnement de machines et procédés pour
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- cardage, filage et étirage de la laine cardée. (Add. du 29 av. — B. du 16 av. 1853.)
- M. Chevallier, à la Chapelle-Saint-Denis; cardes batteuses portatives. (17 mai.—15 ans.)
- M. Lefebvre-Gariel, à Elbeuf; tissus destinés à remplacer le cuir dans l’industrie des cardes. (Add. des 6 juin et 12 déc.—B. du 9 janv.—15 ans.)
- M. Doutté, aux Ventaux (Marne); carde pei-gneuse, procédé mécanique. (12 juin.—15 ans.)
- M. Legris, à bouviers; cardes boudineuses à rota-frotteur perfectionnées. (8 juil.—15 ans.)
- M. Aubert, à Paris; machine transformant les chiffons de laine en laine cardée et lavée. (11 juil. —15 ans.)
- MM. Papavoine et Châtel, à Rouen; machine à habiller ou égaliser la denture des plaques et rubans de cardes. (2 août.—15 ans.)
- M. Delavelle, à Thann ; manière de fabriquer les garnitures de cardes à dents cintrées. (Add. du 19 août. — B. du 15 juil.—15 ans.)
- M. Morel, à Paris; perfectionnements dans les machines à bouter les plaques et les rubans de carde. (7 sept.—15 ans.)
- MM. Bellin père et fils et Rousset, à Uzès (Gard); machine à carder les frisons. (Add. du 26 oct.—B. du 19 mars 1853.)
- M. Loos, à Thann ; alimentation pour être appliqué à toute carde travaillant les matières filamenteuses. (Add. du 10 nov.—B. du 13 fév.—15 ans.)
- M. Sentis, à Reims; changement apporté dans le travail d’une carde à laine. (18 nov.—15 ans.)
- M. Charreton-Sibut, à Vienne (Isère); carde fileuse. (Add. du 26 déc.—B. du 30 déc. 1853.)
- carrosserie ( voitures, roues, etc. ).
- M. Paimparey, à Paris ; chargement aidant à la traction des voitures. (11 janv.—15 ans.)
- M. Borel, à Paris; coussins de voitures et autres. (13 janv.—15 ans.)
- M. F us z, à Paris; voiture pour transport des veaux en liberté et autres animaux, et pour objets divers. (Add. du 26 janv.— B. du 28 mars 1851.)
- M. Dicks, à Paris; roues de voitures perfectionnées. (31 janv.—P. A. jusqu’au 9 nov. 1867.)
- M. Lepage, à Paris; caoutchouc vulcanisé pour glaces de voitures, etc. (17 fév.—15 ans.)
- M. Dcmeron, à Paris; perfectionnements dans la construction des voitures. (1er mars.—15 ans.)
- MM. Duplan et Sarret, à Lyon; charrette à traction directe. (Add. du 5 av.— B. du 3 mai 1853.)
- M. Chevassu-Cordier, à Lons-le-Saulnier; moyeu en métal pour voitures ou chariots. (10 av.—15 ans.)
- M. Roberts, à Paris; cabriolets perfectionnés. (21 av.—P. A. jusqu’au 8 av. 1868.)
- M. Giudicelli, à Paris; voiture à force variable mue par la vapeur ou à la main. (29 av.—15 ans.)
- M. Renner, à Létang-la-Ville ( Seine-et-Oise ); voiture cylindrique dite Diogène. (Add. du 1er mai. —B. du 29 sept. 1853.)
- M. Cave, à Paris ; roues en fer pour voitures de chemin de fer et ordinaires. (11 mai.—15 ans.)
- M. François, à Chevreuse ( Seine-et-Oise ); corbillard à engrenage pour le service des pompes funèbres. (15 mai.—15 ans.)
- M. Maldant, h la Chapelle-Saint-Denis; système de bandage de roues. (17 mai.—15 ans.)
- M. Feuillatre, à Neuilly ; lave-roue, pour le lavage des roues de voitures. (17 mai.—15 ans.)
- M. Mignard, à Belleville; appareil de sûreté pour les voitures dit tuteur du limonier. (Add. du 6 juin. —B. du 16 nov. 1848.)
- M. Prouvèze-Sirot, à Paris ; procédé d’attelage, de dételage et d’enrayage, pour voitures à quatre roues à un cheval. (Add. du 8 juin.—B. du 28 mai 1853.)
- M. Burton, à Paris ; perfectionnements aux voitures devant être poussées, tirées à bras ou traînées d’une autre manière. (13 juin. — P. A. jusqu’au 17 nov. 1867.)
- M. Leclerc, à Paris; système de marchepied pour voitures. (14 juin.—15 ans.)
- M. Berlier, à Lyon; voiture mécanique. (23 juin. —15 ans.)
- M. Grebel, à Denain; roues en fer laminé destinées à rouler ailleurs que sur les voies ferrées. (Add. du 26 juin.—B. du 20 sept. 1852.)
- M. Kœnig, à Paris ; voiture se mouvant à la main. (28 juin.—15 ans.)
- MM. Belvallette frères, à Paris; perfectionnements aux voitures. (29 juin.—15 ans.)
- M. Leclerc, à Paris; perfectionnements apportés aux tombereaux, voitures, etc. (15 juil.—15 ans.)
- M. Maire , à Montmartre ; limonière à brisure pour les trains de voitures à deux roues. (Add. du 15 juil.—B. du 8 déc. 1852.)
- M. Tribouley, à Paris ; voiture mécanique. (1er août.—15 ans.)
- M. Malépart, à Cognac; avant-train de voiture. (8 août.—15 ans.)
- M. Tresch, à Thann; système de voiture dite voiture serpentine. (18 août.—15 ans.)
- MM. Malen et Gourgas , à Passy ; dispositions et construction des voitures servant au transport en commun ou autrement. (23 août.—15 ans.)
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- M. Fontenau , à Paris ; voitures perfectionnées. (13 sept.—15 ans.)
- M. Gaillouste , à Paris ; voiture mécanique. (13 sept.—15 ans.)
- M. Genetreau, à Paris ; brancards de voitures. (14 sept.—15 ans.)
- M. Renner, à Létang-la-Ville (Seine-et-Oise) ; voiture à système cylindrique. (19 sept.—15 ans.)
- MM. Beaugrand et Martin, à Paris ; emploi du caoutchouc dit vulcanisé et solidifié à la carrosserie en général. (6 oct.—15 ans.)
- M. Frets, à Yaugirard ; rond d’avant-train applicable aux voitures. (23 oct.—15 ans.)
- M. Laurent, à Houécourt (Vosges); perfectionnement dans la construction des boîtes de roues. (Add. du 24 oct.—B. du 15 av.—15 ans.)
- M. Glover, à Paris; perfectionnements aux voitures. (26 oct.—P. A. jusqu’au 7 av. 1868.)
- M. Dumaine , à Paris ; système de marchepied à tiroir pour voitures. (6 nov.—15 ans.)
- M. Kieffer , à Paris ; marchepied applicable aux voitures. (7 nov.—15 ans.)
- M. Doually, à Boulogne (Seine) ; perfectionnements apportés dans les voitures. (7 nov.—15 ans.)
- M. Laforge fils, à Paris ; brancards et timons de voilures. (22 nov.—15 ans.)
- MM. Lanougerède et Henning, à Paris; marchepied mécanique à deux marches. (4 déc.—15 ans.)
- M. Robineau, à Vaugirard; chariot à rouleaux. (12 déc.—15 ans.)
- MM. Jean et Kellemann, à la Chapelle-Saint-Denis ; escalier pour voitures. (14 déc.—15 ans.)
- M. Perret, à Pans; voitures. (16 déc.—15 ans.)
- M. Oriard, à Paris; système de galets appliqués aux voitures, dit boîte à mouvement extérieur. (Add. du 20 déc.—B. du 15 nov.—15 ans.)
- M. Délayé, à Paris; voiture. (27 déc.—15 ans.)
- CARRELAGE.
- M. Durban, à Castel-Jaloux (Lot-et-Garonne) ; fabrication de carreaux mosaïques. (23 mai.—15 ans.)
- CÉRAMIQUE.
- M. Poney, à Paris ; produits en terre cuite. (11 fév.—15 ans.)
- MM. Gentil et Dubois, à Paris; composition pour fabrication de la porcelaine. (23 fév.—15 ans.)
- M. Brocchi, à Limoges ; goudrons, huiles essentielles, minérales ou végétales pour pâtes sèches ou plastiques dans la céramique. (4 mars.—15 ans.)
- M. Bernède, à Limoges; amélioration dans la confection dé toutes les gazettes, pour la porcelaine, et ayant'pour but 1° la conservation des gazettes;
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- 2° d’empêcher leur fonte ainsi que leur retraite. (21 mars.—15 ans.)
- M. Huart, à Paris; perfectionnements aux poteries. (Add. du 8 av.—B. du 8 juil. 1853.)
- M. Gaillard, à Lyon; manufactures de constructions étrusques. (Add. des 12 av. et 17 août. — B. du 15 oct. 1853.)
- M. Ador, à Paris ; fabrication de vases et appareils indestructibles et pouvant résister à l’action du feu, etc. (Add. du 6 juin.—B. du 4 oct. 1852.)
- M. Sicard, à Cannes (Var ) ; procédé pour faire cristalliser les vernis minéraux dans les vases en terre cuite ou tôle émaillée. (7 juin.—15 ans.)
- M. Costallat aîné, à Paris; récipients dilatateurs en verre, cristal, porcelaine, remplaçant ceux en cuivre. (27 juin.—15 ans.)
- M. Powel, à Paris; perfectionnements dans les mécanismes pour mélanger, cuire et sécher les matières des biscuits pour lesquels on emploie des matières plastiques. (10 juil.— P. A. jusqu’au 10 nov. 1866.)
- M. Gilles jeune, à Paris; obtention, avec le laminoir, de la presse emporte-pièce ou rouleau à main, de la broderie et de la gravure en porcelaine et autres ornements. (17 juil.—15 ans.)
- M. Desmergêe, au Gué-de-Frise (Nièvre) ; four â grille pour la cuisson simultanée des pots en terre, de la chaux et des briques. (20 juil.—10 ans.)
- M. Pasquay, à Strasbourg; fabrication de poterie. (Add. du 11 sept.—B. du 15 fév. 1853.)
- M. Éterlin, à Lyon; four fumivore à dépression de calorique rayonnant , à l’usage de tous les produits céramiques. (4 déc.—15 ans.)
- M. Chaudet, à Paris; poterie creuse à l’usage du bâtiment. (Add. du 8 déc.—B. du 9 oct.—15 ans.)
- M. Muller, à Paris ; démoulage, par la chaleur, des produits céramiques et des pâtes modelables, avec machines de fabrication. (27 déc.—15 ans.)
- M. Demimuid, à Paris; appareil tubulaire à sole tournante, pour cuisson des produits céramiques et pour d’autres applications. (29 déc.—15 ans.)
- CHANDELLES ET BOUGIES.
- M. Bauwens, à Paris; fabrication perfectionnée des bougies stéariques et des huiles. (Add. du 14 janv.—B. du 16 mars 1853.)
- M. Moinier, à la Villette ; fabrication de bougie. (Add. des 19 janv. et 7 sept.—B. du 22 oct. 1853.^ M. Potier, à Paris; fabrication de bougies et chandelles. (25 janv.—15 ans.)
- M. de Batailler-d’Omonville, à Paris; appareils de fabrication de produits propres à l’éclairage, tels qu’acides gras, bougies. (16 fév.—15 ans.)
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- M. Mellies, à Toulouse; procédé augmentant la valeur commerciale des oléines provenant des bougies stéariques. (Add.du21 fév.—B. du 17 av. 1852.)
- M. Bresson, à Paris; perfectionnements à la fabrication de la bougie stéarique. (23 fév. 15 ans.)
- MM. Banc et Mathieu, à Paris; genre de cierge. (12 av.—15 ans.)
- M. Fournier (F.), à Marseille; moulage et démoulage des bougies stéariques. (20 av. —15 ans.)
- M. Jourdan-Gozzarino, à Paris; perfectionnements apportés aux chandelles. (26 av.—15 ans.)
- MM. Lefebvre, Garzend-Houlet et Grodet, à Paris; appareil empêchant le coulage des chandelles, bougies, etc. (2 mai.—15 ans.)
- M. Boutigny fils, à la Yillette; fabrication perfectionnée des bougies. (1er juin.—15 ans.)
- M. de Fontaine-moreau, à Paris; perfectionnements dans la fonte des suifs et la fabrication des chandelles. (22 sept.—P. A. jusqu’au 9 mars 1868.)
- M. Revenu, à Auxy (Saône-et-Loire); fabrication de bougies minérales avec des résidus de schistes bitumineux. (Add. du 23 oct.—B. du 26 oct. 1853.)
- MM. Breton et Micolon, à Paris; paracire pour les bougies. (Add. du 25 oct.—B. du 4 nov. 1853.)
- M. Jacquelain, à Paris; procédé pour obtenir, avec l’acide oléique et les corps gras neutres non siccatifs, etc., une matière blanche, solide, negrais-sant pas les doigts et destinée à la fabrication des bougies. (Add. du 28 oct.—B. du 30 nov. 1853.)
- M. Laporte, à Paris; bougies pour allumettes et veilleuses. (28 oct.—15 ans.)
- Le même ; chandelle-bougie. (28 oct.—15 ans.) M. Delapchier, à Besançon; transformation de l’huile de palme, et emploi des produits pour bougie et savon. (6 nov.—15 ans.)
- M. Brancard, à Paris ; fabrication perfectionnée des bougies. (13 nov.—15 ans.)
- M. Melsens, à Bruxelles; saponification des corps gras extraits des animaux et des végétaux, pour bougies et savons. (18 déc.—15 ans.)
- CHANVRES ET LINS.
- M. Garnier, à Paris ; perfectionnements aux machines à broyer, à teiller et à battre le lin et autres substances textiles. (10 mars.—15 ans.)
- MM. Brisco et Horsmann, à Paris; perfectionnements aux machines à sérancer lin, chanvre, lin de Chine. (3mai.—P. A. jusqu’au 30sept. 1867.)
- M. Decottignies, à Moulins-Lille (Nord); machine àbroyer et teiller lins et chanvres. (20 mai.—15 ans.)
- M. Dickson, à Paris ; perfectionnements dans la préparation du lin et autres substances fibreuses,
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- pour les rendre propres au filage et au tissage. (B. du 23 mai.—P. A. jusqu’au 11 nov. 1867.)
- M. Salle , à Gerville ( Seine-Inf. ) ; machine à teiller le lin. (27 mai.—10 ans.)
- M. Pownall, à Paris; perfectionnements à la préparation et au traitement du lin, du chanvre, etc. (Add. du 3 juil.—B. du 3 août 1852.)
- MM. Marshall et Fairbairn, à Paris; machines perfectionnées pour peigner le lin, l’étoupe, la laine, les crins, etc. (12 août. — P. A. jusqu’au 16 mars 1868.)
- M. Davy, à Paris; perfectionnements dans la préparation du lin et du chanvre. (B. du 19 août. — P. A. jusqu’au 13 nov. 1866.)
- M. Poitiers, en Angleterre ; substitut au lin et au chanvre, pour tous emplois des plantes filamenteuses. (B. du 21 août.—P. A. jusqu’au 7 fév. 1868.)
- M. Ventouillac , à Paris ; machine à broyer ou à teiller le lin et autres matières textiles, ainsi qu’à les battre et assouplir. (21 août.—15 ans.)
- M. Jaumart, en Belgique; système de rouissage des plantes textiles. (19 sept.—15 ans.)
- M. Rutherford-Maurice, aux Etats-Unis; machines perfectionnées pour préparation du lin, du chanvre, etc. (B. du4nov.—P. A. jusqu’au 1er août 1866.)
- M. Vallery, à Rouen ; perfectionnements dans la préparation du chanvre et autres matières textiles au peignage, dans le peignage , le teillage de ces substances, et dans le nettoyage et l’épuration des émoutures. (26 déc.—15 ans.)
- CHAPELLERIE.
- M. Douez, à Lille ( Nord ) ; drapé d’intérieur de chapeaux. (7 janv.—10 ans.)
- M. Babin-Schmitt, à Nancy; chapeaux de paille sans couture dits chapeaux Babin. (19 janv.—5 ans.)
- M. Bonnard, à Paris; système de chapeaux. (Add. du 25 janv.—B. du 26 janv. 1853.)
- M. Pigis, à Paris; perfectionnements à la fabrication des chapeaux vernis. (27 janv.—15 ans.)
- M. Mourre, à Paris; genre de chapeaux uniformes mécaniques. (4 fév.—15 ans.)
- M. Meslin, à Paris ; tissus pour la fabrication de galettes pour chapeaux. (3 mars.—15 ans.)
- MUe Beaudeloux, à Paris; perfectionnements dans la fabrication des chapeaux, etc. (Add. des 11 mars et 17 août.—B. du 14 déc. 1853.)
- M. Gibert, à Esperaza (Aude); fabrication de chapeaux dits chapeaux de mars. (18mars.—15ans.)
- MUe Townsend, à Paris; perfectionnements apportés à la façon ou construction des chapeaux de toute espèce pour dames. (2 mai.—15 ans.)
- M. Normand, à Paris; procédés de fabrication
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- des visières de casquettes. (Add. des 17 mai et 22 août.—B. du 11 mai.—15 ans.)
- M. Meslin, à Paris; application de la gaze de soie aux galettes de chapeaux, etc. (12 mai.—15 ans.)
- M. Nicaise, à Paris; application de la forme dite à soufflet et plat convexe, au lieu du plat plat, pour chapeaux des militaires et employés d’administration, au lieu des chapeaux façonnés à la main. (13 mai.—15 ans.)
- MM. Smith, à Londres; perfectionnements apportés aux chapeaux de dames. (B. du 13 mai.—P. A. jusqu’au 13 fév. 1868.)
- MM. Hecker et Souin, à Paris; fabrique de casquettes métalliques. (24 mai.—15 ans.)
- MM, Gaspart frères, à Paris; mécanique de chapeaux à double flexion. (26 mai.—15 ans.)
- M. Mage aîné, à Paris; genre de carcasses pour coiffures civiles et militaires. (13 juin.—15 ans.)
- M. Fabius, à Paris; perfectionnements à la chapellerie. (Add. du 26 juin. — B. du 23 juil. 1853.)
- M. Paul, à Paris ; bombes et visières pour casquettes dites toques de chasse. (10 juillet.—15 ans.)
- M- Duhamel, à Paris; ovalaire, mesure pour chapeaux. (13 juillet.—15 ans.)
- M. Salvan, à Paris; fabrication et genre de chapeaux. (Add. du 17 juil.—B. du 12 déc. 1853.)
- MM. Langenhagen, à Saar-Union (Bas-Rhin) ; application d’un moyen connu aux feuilles de latanier servant à la fabrication des chapeaux. (Add. du 31 oct.—B. du 28 juil.—15 ans.)
- M. Mahieux, à Paris; instrument dit céphalotypage , pour prendre la forme de la tête et la donner exactement aux chapeaux. (4 août.—15 ans.)
- M. Bourrel, à Toulouse; emploi du palmier dit latanier, de la paille, de toute matière végétale, pour carcasses de chapeaux. (8 août.—15 ans.)
- M. Larochette, à Paris; application d’un tissu quelconque, collé ou non collé sur la galette des chapeaux de dames, avec addition d’un autre tissu, peluche, soie, etc., d’une ou de plusieurs couleurs, formant bandes-bordure, collé ou non collé. (11 août. —15 ans.)
- M. Durand, à Paris; application du caoutchouc aux galettes de chapeaux. (14 août.—15 ans.)
- Mme Slévens, à Paris ; fabrication perfectionnée des chapeaux de femme. (17 août.—15 ans.)
- MM. Laville et Poumaroux, à Paris ; genre de chapeaux. (22 août.—15 ans.)
- Mme Lindheim née Garnier, à Paris; genre de chapeaux de dames. (26 août.—15 ans.)
- M. Bourrel, à Toulouse (Haute-Garonne) ; appli-
- Tome II. — 54e année. 2e série. —
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- cation de la gutta-percha à la chapellerie. ( Add. du 28 août.—B. du 31 août 1853.)
- M. Causse, à Paris ; garnitures de chapeaux dites orientales. (4 sept.—15 ans.)
- M. Henry, à Clichy-la-Garenne ; chiffons de laine, soie et fil, et vieux chapeaux de feutre, pour la fabrication de chapeaux. (16 sept.—15 ans.)
- Mme Ve, Garhominy, à Paris ; genre de chapeaux de dames. (28 sept.—15 ans.)
- M. Pfluger, à Paris; fabrication perfectionnée de chapeaux ou autres coiffures destinés aux dames. (B. du 2 oct.—P. A. jusqu’au 7 juin 1868.)
- M. Girardin, à Paris ; chapeaux pliants pour dames. (16 oct.—15 ans.)
- M. Weil-Hirsch, à Paris ; casquette à double fond. (24 oct.—15 ans.)
- Mme ye Garbominy, à Paris ; chapeau-capote de dame tout orné. (10 nov.—15 ans.)
- Mme Plé née Horain, à Paris ; application de l’a-loès aux modes pour dames. (16 nov.—15 ans.)
- M. Jacquet, à Paris; garnitures de chapeaux, de shakos, de casquettes, etc. (21 nov.—15 ans.)
- M. Jean, à Paris; genre de chapeaux de feutre. (23 nov.—15 ans.)
- M. Duclos, à Paris; perfectionnements dans la fabrication des chapeaux. (24 nov.—15 ans.)
- M. Lejeune, à Paris; application du crin imperméabilisé aux képis militaires, et un genre d’apprêter les chapeaux d’uniforme. (27 nov.—15 ans.)
- M. Allaire, à Paris; perfectionnements de la chapellerie. (30 nov.—15 ans.)
- M. Bagès, à Paris; perfectionnements aux coiffures d’enfants, dites bourrelet. (4 déc.—15 ans.)
- M. Faral, à Paris; perfectionnement dans la fabrication et la disposition de certaines parties des chapeaux. (5 déc.—15 ans.)
- M. Lenoble, à Paris ; chapeau d’uniforme caoutchouté. (6 déc.—15 ans.)
- CHARRUE.
- M. le vicomte de Curzay, à Curzay ( Vienne ) ; charrue. (24 janv.—5 ans.)
- M. Boquebrune, à Sénas ( Bouches-du-Rhône ); charrue tournante. (11 fév.—15 ans.)
- M. Schléret, à Rorschwihr ( Haut-Rhin ); charrue perfectionnée. (23 fév.—15 ans.)
- MM. Fourcade et Assailli, à Saint-Paul-de-Fe-nouillet ( Pyrénées-Orientales ); modèle de charrue. (14 mars.—15 ans.)
- MM. Mathey et Douce, à Cusset ( Allier ) ; charrue. (14 mars.—15 ans.)
- MM. Drivon et Nourrit, à Saint-Gilles ( Gard ); construction de charrue. (27 av.—15 ans.)
- Octobre 1855, 86
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- M. Vidal, à Montpellier; charrue vigneronne. (27 av.—15 ans.)
- M. Dubois-Sarrazin, à Chauny (Aisne); charrues doubles en fer perfectionnées. (5 mai.—15 ans.)
- M. Crussard, à l'Ermitage de Sixt ( Ule-et-Vi-laine ); charrue à indicateur. ( 15 mai.—15 ans.)
- M. Leloup, à Gambaix ( Seine-et-Oise); machine d’entrempage et de trempage de charrues à maille. (20 juin.—15 ans.)
- M. Grégoire, à Charmes ( Vosges ); charrue perfectionnée. (1er juil.—15 ans.)
- M. Fondeur, à Villequier-Aumont ( Aisne ) ; charrue perfectionnée à deux socs alternatifs. (Add. du 6 juil.—B. du 27 août 1852.)
- M. Sarrasin aîné, à Cessey-sur-Tille (Côte-d’Or); perfectionnement de charrue au moyen d’une clef. (8 juil. —15 ans.)
- M. Groley, à Paris; appareil destiné à faire fonctionner une charrue, soit par le vent, soit par la vapeur. (Add. du 12 juil.—B. du 13 juil. 1853.)
- M. Berveiller, à Metz ; remplacement du sep de la charrue par une roue. (4 août.—15 ans.)
- M. Dumont, à Paris; charrue perfectionnée. (18 août.—15 ans.)
- M. Lescure 3e, à Neuvic ( Dordogne ) ; araire perfectionné. (23 août.—15 ans.)
- M. Dufour, à Paris; charrue à support mobile. (20 sept.—15 ans.)
- M. Armelin, à Draguignan; charrue. ( Add. du 2: sept.—B. cîu 6 juil.—15 ans.)
- M. Caillat, à Avignon; machine à vapeur applicable aux charrues. (30 sept.—15 ans.)
- M. Tétreau, à Paris; charrue dite fouilleuse. (22 nov.—15 ans.)
- chauffage et cüisson ( appareils de ).
- M. Lafite, à Lyon; four à air chaud pour la cuisson du pain, pâtisserie et cuissons alimentaires, et pour la dessiccation des vers à soie. (9 fév.— 15 ans.)
- M. Bouneau, â Paris; système d’appareil de chauffage. ( Add. des 17 janv. et 25 av. — B. du 18 oct. 1853.)
- M. Rousset- Coquerelle, à Paris; appareil fumi-extraCteur. (Add. du 30 janv.—B. du 13 oct. 1853.)
- M. Alleau, à Saint-Jean-d’Angély ; appareil dit fumifuge, pour empêcher les cheminées de fumer. (Add. du 30 janv. — B. du 26 av. 1852.)
- M. Deslandes, à Paris; appareil en fonte, à air équilibré, dit grille-souffleur, pour cheminées, calorifères. (Add. du 4 fév. — B. du 4 août 1852.)
- M. Touet-Chambor, à Paris; appareil de cheminée. (13 fév.—15 ans.)
- Mme Decaen, à Grigny ( Rhône ); foyers à grilles transversales. (17 fév.—15 ans.)
- MM. Dumont et Branchu, à Lyon; plaque mobile hermétique de cheminée. (23 fév.—15 ans.)
- M. Fouju, à Paris; calorifère. (25 fév.—15 ans.)
- MM. Mousseron et Bellois-Gomand, à Châlons (Marne); four et fourneau en tôle pour cuire le pain, la viande, les légumes et la pâtisserie, à air libre et à courant. (6 mars.—15 ans.)
- M. Mouret dit Limousin, à Paris; système de hourat perfectionné. (8 mars.—15 ans.)
- M. Alber, à Vigney (Vosges);calorifère pour tous genres de fourneaux. (29 mars.—15 ans.)
- M. Dewarlez-Delos, à Lille; four à cuire le pain. (1er av.—15 ans.)
- M. Walravens, à Paris; appareil pour l’emploi du goudron et autres matières bitumineuses et résineuses au chauffage. (3 av.—15 ans.)
- M. Curé, à Farquiers (Aisne); poêles perfectionnés dits cuisinières, en fonte et en tôle. (Add. du 10 av.—28 janv.—15 ans.)
- M. Valci, à Paris; bouche de chaleur. (20 av.— 15 ans.)
- M. Boyer, à Strasbourg ; chauffage aérifère ou appareil calorifère. (26 av.—15 ans.)
- MM. Molvé et Martin, à Paris; moyen de chauffer l’eau d’alimentation des chaudières à vapeur des locomotives. (1er mai.—15 ans.)
- M. Armengaud, à Paris; procédés et appareils pour ventilation et chauffage des grands établissements. (Add. du 10 mai. — B. du 21 juin 1853.)
- M. Daperon, à Amiens; poêle en fonte à foyer mobile. (Add. du 10 août 1854.—10 mai.—15 ans.)
- M. Sawicki, à Paris; appareils pour mieux utiliser le calorique. (Add. des 16 mai, 16 juin, 14 août et 22 sept.—B. du 22 av.—15 ans.)
- M. Arnichand, à Viviers (Ardèche); chauffage pour les usines à vapeur. (Add. du 22 mai. — B. du 4 mars.—15 ans.)
- M. Phillip, à Bruxelles ; four à cuire le pain. (1er juin.—15 ans.)
- MM. Hering et Riébel, à Strasbourg ; calorifère éclairant. (6 juin.—15 ans.)
- M. Sanders, à Paris; appreteur pour la cuisson des fruits et légumes en spirale. (9 juin.—15 ans.)
- M. Chilson, aux Etats-Unis; fourneau pour le chauffage de maisons, appartements, etc., et propre à divers usages. (14 juin.—15 ans.)
- M. Ozou de Verrie, à Paris; chauffage à courant d’air forcé pour tous foyers d’industrie, tels que machines à vapeur, et pour usages domestiques, tels que cheminées, etc. (16 juin.—15 ans.)
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- CHA
- M. Hasse , à Remiremont (Vosges); fourneau économique et à vapeur. (17 juin.—15 ans.)
- MM. Legris, Choisy et Ligeon, à Paris; chauffage des machines à vapeur. (Add. du 17 juin.—B. du 6 av. 1852.)
- MM. Dardy et Combes, à Paris; bouche pour les fours de cuisson viennois, et pour fours de boulanger ordinaires. (20 juin.—15 ans.)
- M. Pondeveaux, à Lyon; foyer économique, (21 juin.—15 ans.)
- M. Boissonnade dit Lalande, à Viviers ( Yonne ); appareil aériforme destiné à empêcher les cheminées de fumer. (3 juillet.—15 ans.)
- M. Pascal, à Lyon ; application , au chauffage, d’un appareil générateur à combustion comprimée. (12 juil.—15 ans.)
- M. Drouelle, à Saint-Seine-en-Bàche (Côte-d’Or) ; poêle. (Add. du 13 juil.—B. du 23 mars.—15 ans.)
- MM. Laforest, fils et Boudeville, à Reims ; chauffage à l’eau chaude. (18 juil.—15 ans.)
- M. Flour,h Paris; pierre réfractaire pour la construction des fours de boulanger, de pâtissier, des fours et fourneaux d’usines, etc. (21 juil.—15 ans.)
- M. Vansyckel, à Paris; barreaux des foyers perfectionnés pour les empêcher de se courber par la chaleur. (31 juil.—P. Am. jusqu’au 3 août 1867.)
- MM. Bené-Buvoir et comp., à Paris; appareil calorifère. (5 août.—15 ans.)
- M. Baubrebis, à Paris; emploi de la fumée, comme moyen de chauffage, pour l’évaporation des liquides. (8 août.—15 ans.)
- M. Chaumouillé, à Nantes; fours chauffés extérieurement pour cuisson des sardines. (21 août.— 15 ans.)
- M. Engel, à Paris; foyer. (21 août.—15 ans.)
- M. Levas, à Paris; système perfectionné de chauffage des appartements. (26 août.—15 ans.)
- MM. Prévost et Guillon , à Lyon ; ramonage dit ovoïde. (2 sept.—15 ans.)
- M. Ardillion , à Paris ; caloripède universel. (2 sept.—15 ans.)
- Mme Pignet née Lerpscher , à Paris ; bouilloires mobiles s’adaptant à tous fourneaux ou cheminées. (Add. du 12 sept.—B. du 30 sept. 1853.)
- M. Emorine, à Lyon ; calorifère à vapeur et à eau chaude. (Add. du 13 sept. — B. du 16 sept. 1852.)
- M. Varlet, à Paris ; fourneaux en tôle. ( 14 sept. —15 ans.)
- M. Marrimpoey, à Marseille; emploi du gaz hydrogène comprimé comme agent calorifique. (Add. du 16 sept.—B. du 5 nov. 1853.)
- CHA GS3
- MM. Savaglio, Valdo fils et comp., à Paris; bouche de chaleur. (28 sept.—15 ans.)
- M. Talin , à Bordeaux ; système de chaufferette. (Add. du 4 oct.—B. du 17 oct. 1853.)
- M. Benoist, à Vaugirard; calorifère à cloche mobile. (6 oct.—15 ans.)
- i M. Ashdown, à Paris; perfectionnements dans la (construction des fourneaux, cheminées et foyers à jgaz. (7 oct.—P. A. jusqu’au 3 av. 1868.)
- M. Boll, à Mulhouse ; appareils de chauffage. (16 oct.—15 ans.)
- M. Benaux, à Rouen ; chauffage à air ventilé et chauffé à la vapeur. (21 oct.—15 ans.)
- MM. Poisat oncle et comp., Knab et Mallet, à la Folie-Nanterre, à Paris et à Belleville; application des bains métalliques, comme mode de chauffage, à diverses industries. (27 oct.—15 ans.)
- M. Bedeuil, à Bordeaux; four à tiroir pour la cuisson du biscuit et du pain. ( 31 oct.—15 ans.)
- M. Valsemey, à la Chapelle-Saint-Denis; poêle-calorifère. (31 oct.—15 ans.)
- M. Caroul, à Roubaix; économie du combustible dans les machines à vapeur. (6 nov.—15 ans.)
- MM. Pichot et Fradelizi neveu, à Paris; appareil dit éolienne fumifuge aérifère, empêchant l’inconvénient de la fumée causée par les vents violents, et pouvant, par une modification , servir de ventilateur. (7 nov.—15 ans.)
- M. Féry , à Paris ; appareil de chauffage. (Add. du 20 fév.—B. du 11 nov. 1851.)
- M. Chaussenot jeune, à Paris; dispositions pour calorifères à air chaud. (13 nov.—15 ans.)
- M. Popelin-Ducarre, à Paris ; application du gaz au chauffage des cornues. (Add. du 14 nov.—B. du 7 oct.—15 ans.)
- M. Cosserat, à Paris ; perfectionnements dans la disposition et dans la construction des cheminées, calorifères, fumivores et autres. (15 nov.—15 ans.)
- MM. Pommereau et comp., à Paris; chauffage par le gaz. (21 nov.—15 ans.)
- Les mêmes; fourneaux et grilles améliorés pour chauffer sans fumée. (24 nov.—15 ans.)
- M. Martm, à Besançon; système de chauffage et de ventilation des édifices publics et des habitations à circulation d’eau chaude ou vapeur , à* l’aide d’appareils a fonctions internes. (30 nov.—15 ans.)
- MM. Charlat et Destot, à Paris ; petit four à six pans en glace. (5 déc.—15 ans.)
- MM. Martin et Miallet, à Lyon; ramonage et' appareils contre l’incendie des cheminées. (14 déc, J—15 ans.)
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- MM. Castets et Diamilla-Müller, à Paris ; chauffage. (15 déc.—15 ans.)
- M. Sion, à Orléans ; appareil pour chauffer au bois les machines à vapeur, etc. (15 déc.—15 ans.)
- M. Larue, à Fleury-la-Montagne (Saône-et-Loire); four à cuire le pain. (27 déc.—10 ans.)
- M. Vasnier, à Neuilly; plaque à brisure pour les cheminées. (30 déc.—15 ans.)
- CHAUSSURE.
- M. Forster, à Paris; perfectionnements dans la fabrication des bottes et souliers. (P. A. jusqu’au 28juil. 1867.—1er février.)
- M. Martin, à Paris ; dispositions mécaniques pour la fabrication de la chaussure. (3 fév.—15 ans.)
- M. Dulaurier, à Paris ; machine propre à faire toute espèce de chaussures collées, cousues, vissées, clouées, imperméables. (11 fév.—15 ans.)
- M. Bromrd, à Angers (Maine-et-Loire); système de chaussures imperméables. (20 fév.—15 ans.)
- M. Duchesne, à Paris; machines pour fabrication des sabots. (Add. du 22 fév.—B. du 6 sept. 1853.)
- M. Jourdan-Gozzarino, à Paris ; perfectionnements aux chaussures de dames. (24 fév.—15 ans.)
- M. Laurencin, à Lyon ; chaussure perfectionnée. (Add. du 15 mars. — B. du 15 mars 1853.)
- M. Aubrun, à Issoudun (Indre) ; sabots à grandes garnitures sans couture. (15 mars.—15 ans.)
- M. Pinet, à Paris ; talons moulés, à enveloppes en cuir ou peaux, pour chaussures en cuir, en étoffe cousues, clouées ou vissées. (22 mars. — 15 ans.)
- MM. Anquetin et Giraud, à Paris; sabots-souliers. (25 mars.—15 ans.)
- M. Villeneuve de Bez, à Bordeaux ; système de chaussures à la mécanique. (Add. du 27 mars.— B. du 14 janv.—15 ans.)
- M. Manteguès, à Paris; chaussure mixte. (Add. du 15 mai.—11 av.—15 ans.)
- Le même ; dispositions mécaniques pour la fabrication des chaussures en tous genres. (24 av.—15 ans.)
- M. Bourdiau, aux Batignolles; machine à fabriquer les bois ou semelles des sabots-souliers ou galoches. (26 av.—15 ans.)
- M ."Bernardet, à Paris; perfectionnements apportés aux guêtres. (10 mai.—15 ans.)
- M. Castaigna, à Bordeaux; fabrication de souliers et autres chaussures en cuir. (14 mai.—15 ans.)
- M. Lagneaux, à Laon ; dessus de soulier d’un seul morceau sans couture. (17 mai.—15 ans.)
- M. Guersy, à Marseille; chaussure imperméable. (30 mai.—15 ans.)
- MM. Levert et comp., à Paris; fabrication de
- CHA
- chaussures en gutta-percha. (2 juin. — 15 ans.)
- M. Rabineaux, à Paris; fabrication de formes brisées. (Add. du 13 juin.—B. du 16 juin 1853.)
- M. Mollière, à Lyon; appareils mécaniques pour le travail de l’empeigne dans la chaussure. (14 juin. —15 ans.)
- Le même; machine à déformer (achever) la chaussure. (Add. du 14 juin.—B. du 6 janv. 1853.)
- M. Roignot, à Passy ; système complet de fabrication mécanique des sabots. (19 juin.—15 ans.)
- M. Cordier, à Auxerre; chaussures de toute sorte, et bottines élastiques. (27 juin.—15 ans.)
- MM. Imbert et comp., à Paris; chevilles pour chaussures, sellerie, etc. (3 juil.—15 ans.)
- M. Boulard, à Neauphle-le-Château (Seine-et-Oise) ; chaussure mécanique. (13 juil.—15 ans.)
- M. Métier, à Paris; genre de chaussures élastiques. (17 juil.—15 ans.)
- M. Goodyear, à Paris; perfectionnements à la confection des bottes, souliers, socques, etc. (Add. du 7 août.—B. du 29 juin 1852.)
- M. Aumont, à la Villette; fabrication de sabots-galoches. (14 août.—15 ans.)
- M. Godefroy, à Paris; genre de tiges de chaussures. (Add. du 21 août.—B. du 26 juil.—15 ans.)
- M. Bardin, à Paris; tiges cambrées pour bottines. (22 août.—15 ans.)
- M. Arnou, à Paris; perfectionnements dans la fabrication des bottines. (31 août.—15 ans.)
- M. Vuillavme, à Lixecourt (Meurthe); perfectionnements dans la fabrication des chaussures. (Add. du 14 sept.—B. du 9 déc. 1851.)
- M. Proust, à Nantes; fabrication perfectionnée de chaussures à chevilles rivées. (22 sept.—15 ans.)
- M. Lerbrê, à Paris; tiges de bottines élastiques sans couture. (30 sept.—15 ans.)
- M. Ducrotoy, à Amiens; semelles imperméables et élastiques. (23 oct.—15 ans.)
- M. Didiot, à Lyon; chaussures. (23 oct.—15 ans.)
- M. Des/iayes, à Paris; chaussures. (27oct.—15ans.)
- MM. Hutchinson et Henderson, à Paris ; application du caoutchouc ou de ses composés aux bottes et chaussures de feutre. (30 oct.—15 ans.)
- M. Jarrin, à Paris; chaussures à talons et semelles inusables. (10 nov.—15 ans.)
- M. Gaillard, à Paris; chaussure avec gutta-percha et cuir, par le moulage, la pression et la mécanique. (Add. du 11 nov.—B. du 12 nov. 1853.)
- MM. Bosso et Perrard, à Paris; genre de chaussures antipédicures. (17 nov.—15 ans.)
- M. Enaudeau, à Paris; perfectionnements dans la fabrication des chaussures. (29 nov.—15 ans.)
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- CHE
- M. Havez, à Paris; genre de chaussures imperméables pour civil et militaire. (5 déc.—15 ans.)
- MM. Demarne et Delaunay, à Paris; genre de chaussures. (14 déc.—15 ans.)
- M. Bernard, à Paris; perfectionnements dans la fabrication des bottes et souliers, et dans les machines qui s’y rattachent. (Add. du 14 déc.—B. du 9 av. 1853.)
- M. Mollière, à Lyon ; appareils mécaniques pour couper, limer, polir et lisser les bords des semelles et des talons. (15 déc.—15 ans.)
- M. Crausaz, à Marseille ; chaussure en caout-chouc-gutta-percha. ( Add. du 23 déc. — B. du 27 déc. 1853.)
- MM. Lajonkaire et comp., aux Thernes (Seine) ; fabrication de chaussures par machines. (Add. du 24 déc. — B. du 18 oct. 1850, par Dureuille, Hubert et Gay.)
- chemins de fer (et leur matériel).
- M. Hall, à Lyon; appareil de sûreté pour arrêter les waggons sur les plans inclinés. (7 janv.— 15 ans.)
- M. Valker,h Paris; perfectionnements dans la marche et la sûreté sur les chemins de fer. (7 janv. —P. A. jusqu’au 24 mars 1867.)
- M. Ponchon, à Paris ; appareil dit chasse-neige, applicable aux chemins de fer. (12 janv.—15 ans.)
- M. Bessemer, à Paris; construction perfectionnée de certaines parties de voitures des chemins de fer. (13 janv.—15 ans.)
- M. Turiff; perfectionnements dans les moyens de prévenir les accidents sur les chemins de fer. (14 janv.—P. A. jusqu’au 5 oct. 1867.)
- MM. Lavocat et comp., à Bologne (Haute-Marne); fabrication de tampons ou battoirs de waggons. (Add. des 18 janv., 11 av.—B. du 16 av. 1853.)
- M. Truss, à Londres ; signaux pour établir des communications entre le mécanicien et le garde-train , ou entre ceux-ci et les voyageurs, au moyen de lumières, de planches, etc. (20 janv.—P. A. jusqu'au 13 déc. 1867.)
- M. Cardot, à Paris ; moyens pour éviter les accidents sur chemins de fer. (23 janv.—15 ans.)
- MM. Lejeune et Bianchi, aux Batignolles et à Paris; chemins de fer à une voie, avec appareil électro-magnétique pour éviter les accidents. (Add. du 24 janv.—B. du 13 déc. 1853.)
- MM. Delâge et Warin, à Angoulême; système d’aiguillage sur les chemins de fer avec ou sans le secours d’aiguilleur. (31 janv.—15 ans.)
- M. de Joannes, à Paris; système prévenant les collisions sur les chemins de fer. (2 fév.—15 ans.)
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- M. Lephay,k Vitry-sur-Seine; organisation mécanique pour le changement de voie. (Add. des 3 fév. et 2 mars.—B. du 2 nov. 1853.)
- M. Warin, à Angoulême ; procédé pour éviter la rencontre des convois. (4 fév.—15 ans.)
- M. Merle, à Paris ; signaux lumineux perfectionnés pour les chemins de fer. (4 fév.—15 ans.)
- M. Oppeneau, à Paris; perfectionnements dans la fabrication des roues, waggons, locomotives, ten-ders, etc., des chemins de fer. (6 fév.—15 ans.)
- M. Tourasse, à Paris; procédés pour diminuer les chances et la gravité des collisions. (Add. du 8 fév.—B. du 29 déc. 1853.)
- M. Mallat, à Paris; chemin de fer à galets, sur un rail unique, à télégraphe électrique, applicable à toute espèce de locomotive et sur les routes ou autres voies publiques. (11 fév.—15 ans.)
- M. Camus, à Paris; signaux et éclairage perfectionnés des chemins de fer. (13 fév.—15 ans.)
- M. Cail, à Denain ; roues en fer forgé pour locomotives et waggons, avec moyeux assemblés à queue-d’aronde avant le soudage. (14 fév .—15 ans.)
- M. Bobinson, à Paris; perfectionnements aux moyens et appareils contre les accidents de chemins de fer. (Add. du 15 fév.—B. du 9 janv. 1853.)
- M. Cheneusac, à Angoulême; procédé pour empêcher la rencontre des convois. (18 fév.—15 ans.)
- M. Mallet, à Paris; appareil contre les chocs de trains de chemins de fer. (20 fév.—15 ans.)
- M. Telle, à Belleville; chemin de fer suspendu pour Paris et les grandes villes. (22 fév.—15 ans.)
- M. Rives, à Paris; fabrication perfectionnée des rails et des bandages de roues acérés et des bandages sans soudure , en fer, comme acérés. (Add. du 25 fév.—B. du 31 oct. 1853.)
- M. Barissa, à Issoire; système de chemin de fer à hélice. (1er mars.—15 ans.)
- M. Siéber, à Paris ; signal pour les chemins de fer dit communicateur d’alarme. (2 mars.—15 ans.)
- M. Baranowski, à Paris ; signaux de sûreté prévenant toute rencontre de trains. (6 mars.—15 ans.)
- M. Maigre, à Paris; appareil pour remplacer les traverses en bois des chemins de fer, en conservant à la voie son élasticité. (6 mars.—15 ans.)
- M. Broomann, à Londres; rails mobiles pour chemins de fer. (8 mars.—P. A. jusqu’au 10 oct. 1867.)
- MM. Lanet et Limancey, à Paris ; changements dans rétablissement des chemins de fer et perfectionnements. (10 mars.—15 ans.)
- M. Lemoult et Yienne, à Grenelle et à Yaugirard; mécanisme pour les tenders des locomotives de chemins de fer. (15 mars.—15 ans.)
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- M. Wipkern, à Londres; perfectionnements au mode de communication intérieure dans les convois. (15 mars.—P. A. jusqu’au 1er fév. 1868.)
- M. de Berge, à Paris ; perfectionnements apportés à la voie des chemins de fer. (Add. du 16 mars. — B. du 15 janv. 1853.)
- M. Dumas, à Paris; changement de voie portatif, pour les chemins de fer. (30 mars.—15 ans.)
- JÆ. Lloyd-Junior , à Paris; perfectionnements dans la construction des plaques tournantes. (1er av.—P. A. jusqu’au 21 oct. 1867.)
- M. Parsons; perfectionnements apportés à la construction des diverses parties de chemin de fer. (5 av.—P. A. jusqu’au 18 mars 1868.)
- M. Dormoy, à Rimaucourt (Haute-Marne) ; système de forgeage de tampons, de waggons, etc. (Add. du 7 avril.—B. du 11 juin 1853. )
- M. Henry, à Nancy; rails permanents en fer avec assises et plateaux fixes, supprimant les coussinets en fonte et les traverses en bois. (Add. des 10 av., 8 mai, 10 août et 2 oct.—B. du 24 mai 1852.)
- Le même; chemin de fer économique composé de nouveaux rails. (Add. du 10 av. — B. du 26 mars 1853.)
- M. Mallat de Bassilan, à Paris; chemin de fer aérien indéraillable, pour grandes villes, distributeur des lettres, de l’eau potable, de la correspondance électrique, de la lumière par le gaz, avec colonnes pour les besoins publics et avec égouts. (24 avril.—15 ans.)
- M. Parsons, à Paris ; perfectionnements dans les aiguilles et les traverses de chemins de fer. (24 av. —P. A. jusqu’au 31 oct. 1867.)
- M. Saunders, à Paris; fabrication perfectionnée des rails. (25 av.—P. A. jusqu’au 2 déc. 1867.)
- M. du Moncel, à Paris; appareils à signaux pour les chemins de fer, fonctionnant sous l’influence du courant électrique. (29 av.—15 ans.)
- M. Clerget, à Montluçon; système d’application, au chemin de fer aérien, du câble en fil de fer mobilisé. (2 mai.—15 ans.)
- M. Pouillet, à Paris; construction de chemin de fer. (Add. des 2 mai, 10 oct. B. du 1er av. 1853.)
- M. Shepherd , à Londres ; perfectionnement dans la fabrication des traverses des chemins de fer. (16 mai.—P. A. jusqu’au 8 déc. 1867.)
- M. Sisco, à Pans; méthodes de fabriquer des bandages de roues, des roues, etc., pour chemins de fer, et combinaisons pour arrêter promptement les convois. (Add. des 17 mai et 6 juin.—B. du 10 av. —15 ans.)
- MM. Renard et Charpentier, à Paris; perfee-
- CHE
- tionnements aux roues des locomotives. (18 mai.— 15 ans.)
- M. Cabanal-DuviUard, à Oullins (Rhône) ; bandages de roues à rebord, forgés au pilon, pour les chemins de fer. (24 mai.—15 ans.)
- M. la Mothe, à New-York; char protecteur. (24 mai.—P. A. jusqu’au 6 mai 1868.)
- M. Burleigh, à Paris; changement de voie, aiguilles ou rails mobiles et coussinets. ( 30 mai. — P. A. jusqu’au 22 nov. 1867.)
- M. Magnat, à Sainte-Eulalie-en-Royans (Drôme); système pour éviter les rencontres sur chemins de fer. (Add. du 31 mai.—B. de 15 ans du 14 fév.)
- M. Prentiss, aux États-Unis ; méthode perfectionnée de monter sur les essieux les roues pour chemins de fer. (3 juin.—15 ans.)
- M. Gauthier, à Norroy (Meurthe); machine servant à ouvrir et à fermer tous les passages à niveau des chemims de fer. (3 juin.—15 ans.)
- MM. Chauveau et d’Epinois, à Paris ; système contre les accidents des chemins de fer. (16 juin. —15 ans.)
- MM. Déflassieux frères et Peillon, à Rive-de-Gier ; fabrication des roues de locomotives et de waggons en fer forgé. (26 juin.—15 ans.)
- MM. Bësel et Lestaudin, à Nancy ; système auto-aiguilleur, pour faire mouvoir les aiguilles des chemins de fer sans aiguilleurs. (4 juil.—15 ans.)
- M. Aërts, à Paris; voiture à trains convergents. (6 juillet.—15 ans.)
- MM. Lefol et Martin, à Paris et à la Chapelle-Saint - Denis; système de fabrication de roues en fer. (Add. du 19 juillet.—B. du 11 mars.—15 ans.)
- M. Brotherood, à Paris; perfectionnements dans les roues de chemins de fer et dans la fixation des bandes. (19 juil.—P. A. jusqu’au 12 mai 1868.)
- M. Eassiè, h Paris; trucks perfectionnés de chemins de fer. (19 juil.—P. A. jusqu’au 12 juil. 1868.)
- MM. Déehânet et Sisco, à Paris; fabrication des bandages de roues des waggons, etc. (Add. des 20 juil. et 1er sept.—B. du 11 juil.—15 ans.)
- M. Dormoy, à Rimaucourt ( Haute-Marne); système de forgeage de rais de roues en fer pour locomotives, tenders et waggons, au moyen de deux matrices superposées. (22 juil. —15 ans.)
- M. Adam, à Paris ; mécanique pour les signaux de défense des gares et stations. (29 juil.—15 ans.)
- M. Lippert, à Belleville; appareils propres à cémenter les roues des waggons, tenders, et tous les fers en général. (4 août.—15 ans.)
- MM. Petin, Gaudet et eomp., à Rive-de-Gier;
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- roues de waggons, tenders, machines, etc. (Add. du 8 août.—B. du 15 juil.—15 ans.)
- M. Loubat, à Paris; système de rails. (Add. des 8 août, 22 nov. — B. du 9 déc. 1852.)
- M. Besgian, à Paris ; signal d’alarme applicable aux chemins de fer. (12 août.—15 ans.)
- M. Autier, à Paris; fixation des coussinets sur traverses de chemins de fer. (16 août.—15 ans.)
- M. Morel, à Lyon; bandages à rebords circulaires et sans soudure à l’usage des chemins de fer. (11 sept.—15 ans.)
- M. Pouillet, à Paris; construction de voies de fer. (11 sept.—15 ans.)
- M. Henry, à Nancy; voie en fer à traîneaux ou waggons sur galets ou rails, applicable sur le sol ou sur des estacades en fonte. (12 sept.—15 ans.)
- M. Newman, à Paris; fabrication perfectionnée des baguettes métalliques, rails, etc. ( 20 sept. — 15 ans.)
- M. Barlow, à Paris; moyens de fixer et d’assembler les rails des chemins de fer. (22 sept.—15 ans.)
- M. Girardet, à Lyon; fabrication des cercles de roues de chemins de fer. (29 sept.—15 ans.)
- M. Smith, à Paris; fabrication de roues de fer forgé. (30 sept.—P. A. jusqu’au 11 août 1868.)
- M. Chauffriat, à Saint-Etienne; bandages de roues de waggons ou de locomotives. (4 oct.—15 ans.)
- M. Bagot, à Paris; fabrique de rails perfectionnés. (9 oct.—P. A. jusqu’au 25 mars 1868.)
- Mme Ve Diétrich, à Niederbronn (Bas-Bhin); plaques tournantes pour chemins de fer. (11 oct. — 15 ans.)
- M. Crestin, à Paris; appareil prévenant toute collision sur chemins de fer, offrant les moyens d’éclairer avec économie les stations et un moteur supplémentaire. (14 oct.—15 ans.)
- M. Manby, à Paris; moyens perfectionnés de rendre impossibles les rencontres sur les chemins de fer. (14 oct.—15 ans.)
- M. Grand, à Lyon; roues de waggons. (14 oct.— 15 ans.)
- M. Masse, à Paris; parachoc pour les chemins de fer. (19 oct.—15 ans.)
- M. Laignet, à Paris; système de remonte des rampes applicables aux chemins de fer. ( Add. du 24 oct.—B. du 16 mars 1850.)
- M. Wright, à Paris; disposition perfectionnée de la voie permanente des chemins de fer. (24 oct. —P. A. jusqu’au 15 juil. 1868.)
- M. Bénard, à Paris; bandages de roues de locomotives, tenders et waggons. (28 oct.—15 ans.)
- M. Dubost, à llive-de-Gier; bandages de locomo-
- chi m
- tiy.es en acier fondu, fer et acier ordinaires. (2 nov. —15 ans.) -
- M. Villevert, à Paris; machine à fabriquer les roues pleines en fer pour locomotives, waggons, etc. (Add. du 5 nov.—B. du 14 août.—15 ans.)
- M. Bénard, à Paris; perfectionnements aux roues des locomotives et waggons des chemins de fer, (Add. du 7 nov.—B. du 27 mai.—15 ans.)
- M. Belvallette, à la Petite-Villette; chemin de fer et roues. (Add. du 8 nov.—B. du 8 mai.—15 ans.)
- M. le Blanc, à Paris; système de rail. (Add. du 11 nov.—B. du 22 août.)
- M. Mallat de Bassilan, à Paris ; railway pour petit voyage, trains de plaisir, etc. (18 nov.—15 ans.)
- M. Greenshields, à Paris ; coussinets de chemins de fer. ( 23 nov. — P. A. jusqu’au 1er juin 1866.)
- M. Mancel de Valdouer, à Paris; chemin de fer pour les routes ordinaires et autres voies de communication. (28 nov.—15 ans.)
- M. de Saint-Hilaire, à Bordeaux; système de locomotion sur les chemins de fer. (1er déc.—15 ans.)
- MM. Bajard fils et Martin, à Bive-de-Gier; appareil à fabriquer des roues pleines pour waggons et voitures de chemins de fer. (16 déc.—15 ans.)
- MM. Russery et Lacombe fils, à Riye-de-Gier; fabrication de roues de locomotives, tenders, etc. (Add. du 23 déc.—B. du 6 déc.—15 ans.)
- M. Malécot, à Paris; rails. (28 déc.—15 ans.) chirurgie ( instruments de ).
- M. Pouillien, à Paris; appareils et instruments de chirurgie perfectionnés pour maladies de femmes. (Add. du 31 janv.—B. du 24 août 1853.)
- M. Nivière, à Paris; appareil abdominal. (30mars. —15 ans.)
- La Société du fonds commun, à Paris; baleine factice pour les instruments de chirurgie, pour les bandages herniaires et leurs pelotes. (12 juin. — 15 ans.)
- M. Boissonneau, à Paris; prothèse oculaire perfectionnée. (28 juil.—15 ans.)
- M. Barnasconi, à Paris; appareil automatique ou jambe artificielle. (31 juil—15 ans.)
- M. Courant, à Yihiers ( Maine-et-Loire ) ; outil à extraire de l’œsophage des animaux à cornes les portions d’aliments capables de déterminer l’accident de l’empommage. (25 sept.—15 ans.)
- M. Leplanquais, à Paris; biberon à goulot flexible aérifère. (14 oct.—15 ans.)
- MM. Coquillet père et fils, à Barberey ( Aube ); instrument dit flamme-pistolet. (24 oct.—15 ans.)
- M. Valérius, à Paris; genre de bouts de sein. (11 nov.—15 ans.)
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- CLO
- COL
- M. Charrière, à Paris ; verrou de pinces chirurgicales. (13 nov.—15 ans.)
- CHOCOLAT.
- M. Perron, à Paris ; fabrication des chocolats par procédé liquide. (12 janv.—15 ans.)
- M. Debatiste, à Paris; fabrication perfectionnée du chocolat, etc. (Add. du 13 fév.—B. duSoct. 1851.)
- M. Larbaud, à Vichy; chocolat et sucre alcalin de Vichy. (Add. du 24 mars. — B. du 31 mars 1853.)
- M. Hermann, à Paris; perfectionnements aux machines à chocolat. (29 mai.—15 ans.)
- M. Tréboul, à Paris; machine à chocolat. (12 juin. —15 ans.)
- MM. Hallez et Duquenoy-Carpentier, à Arras; appareil pour torréfaction, avec absorption de vapeur, des chicorées et du cacao. (16 juin. —15 ans.)
- M. Lamagnère, à Paris; machine à chocolat. (24 juil.—15 ans.)
- M. Mouton, à Paris; moule à chocolat. (25 juil. —15 ans.)
- M. Ross, à Paris; perfectionnements dans la fabrication des composés de chocolat, de cacao et d'autres ingrédients pour les déjeuners et breuvages divers. (16 août.—P. A. jusqu’au 7 juil. 1868.)
- M. Vacherand, à Paris; machine propre à mouler et peser le chocolat. (7 oct.—15 ans.)
- MM. Borel et Kohler, à Aubervilliers ( Seine ); chocolat perfectionné. (3 nov.—10 ans.)
- M. Tavernier, à Paris ; fabrication d’un genre de chocolat. (11 nov.—15 ans.)
- M. Peysson, à Paris; fabrication de chocolat. (Add. du 21 av.—B. du 19 nov. 1855.)
- La Compagnie coloniale, à Paris; machine à assainir et monder le cacao. (30 nov.—15 ans.)
- M. Brillon, à Paris ; préparation du chocolat. (5 déc.—15 ans.)
- ciment. Voyez bétons.
- CIRAGE.
- M. Houtret, à Paris; perfectionnements aux vases ou enveloppes servant à contenir le cirage ou autres matières onctueuses. ( 17 janv.—15 ans.)
- CLOCHES.
- M. Delcroix, à Châlons-S.-M.; réparation des cloches fêlées ou cassées. ( Add. du 5 juin. — B. du 7 juin 1853.)
- M .Roy, à Sainte-Austreberte ( Seine-Infér. ); procédé pour souder les cloches cassées et les rendre sonores et solides. (Add. du 7 juin.— B. du 8 juin 1853.)
- M. Dutot, à Paris; système de suspension de cloches. (10 juil.—15 ans.)
- CLOUTERIE.
- M. Fouquet, à Angles ( Eure ) ; fabrication de clous en laiton jaune et rouge. (9 janv.—15 ans.)
- M. Noël, à Flavigny (Meurthe); fabrication de clous mécaniques. (13 janv.—15 ans.)
- M. Louvrier, à Lods (Doubs); machine pour forger les clous. (Add. du 3 fév.—B. du 9 fév. 1853.)
- M. Levy, à Bains (Vosges); cloutière vosgienne pour fabriquer des clous de souliers et des clous de chevaux. (Add. du 17 fév.—B. du 18 sept. 1851.)
- M. Prestat et fils, à Paris; machine à préparer les fers pour clous, boulons, etc., ayant une forte tête et une tige mince. (13 av.—15 ans.)
- MM. Croisy et Pidancet, à Paris; système de machines à clous. (12 juin.—15 ans.)
- M. Dupeuty, à Paris; moyen de fabrication de clous dorés. (26 juin.—15 ans.)
- M. Lamotte, à Marville (Meuse) ; métier à cos-settes. (11 juil.—15 ans.)
- M. Ligarde, à Paris; perfectionnements à la fabrication des clous et rivets. (2 déc.—15 ans.)
- M. Fremion, à Paris; manière de fabriquer les clous dorés avec pointes en fer ou en cuivre, carrés ou ronds, pour meubles. (26 déc.—15 ans.)
- COIFFURE.
- Mme Gautier née Bourlet, à Paris ; genre de coiffure. (20 fév.—15 ans.)
- M. Schielz, à Paris ; coiffure remplaçant le chapeau et la casquette. (16 mars.—15 ans.)
- M. d’Argy, aux Batignolles; coiffure de nuit. (23 mai.—15 ans.)
- COLLE.
- M. Blouin, à Ivry ; fabrication de gélatine et de colle. (24 fév.—15 ans.)
- MM. Maurel et Burdin, à Lyon ; colle économique et inaltérable pour le moulinage et l’apprêt des étoffes de toute nature. (20 mai.—15 ans.)
- M. Poncelet, à Paris ; collage d’étiquettes dorées sur boîtes métalliques, sur les conserves alimentaires, dit colle métallique. (9 juin.—15 ans.)
- M. Lemée, à Rouen; colle évitant la rouille dans la confection des tissus superposés remplaçant le cuir dans la fabrication des plaques ou rubans de cardes à coton, soie ou laine. (13 sept.—15 ans.)
- Mrae Besson née Goujon et MM. Flavien et comp., à la Chapelle-Saint-Denis et à Paris ; colle incorruptible remplaçant la colle de peau. ( 1er déc. — 15 ans.)
- COLS-CRAVATES.
- M. Fournier, à Paris ; genre d’agrafe applicable aux cols-cravates. (9 janv.—15 ans.)
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- Mlle Rommevaux, à Paris; genre de cols sans ardillons. (2 fév.—15 ans.)
- M. Couillard, à Paris; cravate sans couture, double et triple tissu sans envers, applicable aux cache-nez. (27 mars.—15 ans.)
- M. Guichard, à Paris; genre de col-cravate. (Add. des 19 mai et 27 nov.—B. du 30 déc. 1853.)
- M. Debray, à Paris; col-cravate. (15 nov.—15ans.)
- COMBUSTIBLE ET COMBUSTION.
- M. Piette, à Paris ; manipulation, condensation, dessiccation et carbonisation de la tourbe. (Add. des 30 janv., 26 mai et 8 août.—B. du 7 mai 1852.)
- M. Pèrodeaud, à Paris; houille et coke de tourbe. (Add. du 31 janv.—B. du 23 août 1853.)
- M. Gwynne, à Paris; fabrication perfectionnée du combustible artificiel. (17 février. — P. A. jusqu’au 13 août 1867.)
- M. Bessemer, à Londres; économie, par le réglage de la chaleur, du combustible dans la fabrication des glaces. (9 mars.—15 ans.)
- MM. Appolt frères, à Paris; fabrication de coke. (11 mars.—15 ans.)
- MM. Valleau et Thoumelet, à Nantes; fourneau à carboniser. (17 mars.—15 ans.)
- MM.. Tabourin et Chaise, à Lyon; confection de charbons factices. (31 mars.—15 ans.)
- M. Dulait, à Paris; système de four et fabrication de coke. (3 avril.—P. B. jusqu’au 31 déc. 1867.)
- M. l’Hermite, à Paris ; fabrication d’un charbon. (Add. du 11 av.—B. du 31 déc. 1853.)
- MM. Laçasse et Millochau, à Paris; four à carboniser la tourbe, etc. (18 avril.—15 ans.)
- MM. Hocmelle et Duport, à Paris; mèches et torches fumantes et non fumantes. (26 av.—15 ans.)
- M. Hébert, à Paris ; carbonisation, par torréfaction, de tous combustibles, et obtention, pendant et par l’opération, de tous les produits secondaires. (Add. du 27 av.—B. du 22 fév.—15 ans.)
- MM. Lesénécal et Barré jeune, aux Batignolles; bûchettes parisiennes. (29 av. —15 ans.)
- M. Dattier, à Paris; genre de combustible. (Add. du 1er mai.—B. du 6 mai 1853.)
- M. Bultel, à Fouencamps (Somme); machine roulante pour le moulage des tourbes. (2 mai.—15ans.)
- M. Faure de Villate, aux Batignolles; appareils pour la fabrication et la carbonisation des charbons de tourbe, poussiers, charbons artificiels. (Add. des 4 mai et 6 juin. — B. du 17 oct. 1853.)
- M. Dutrait, à Paris; procédé pour l’agglomération des charbons. (4 mai.—15 ans.)
- M. Daublaine, à Paris; dessiccation, condensation
- Tome II. — 54e année. 2e série. —
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- et carbonisation de la tourbe. (Add. du 12 mai.— B. du 16 janv. 1851.)
- M. Montely, à Toulon; économie de combustible dans les machines à vapeur. (15 mai.—15 ans.)
- M. Kingsford; perfectionnements dans la compression ou la solidification de la tourbe, du charbon pulvérisé et des matières oléagineuses ou bitumineuses, et dans les appareils. (22 mai.—P. A. jusqu’au 1er oct. 1866.)
- M. Maurice, aux mines de Bouxhors (Haute-Loire); fours perfectionnés pour la fabrication de la houille. (29 mai.—15 ans.)
- M. Javal, à Paris; four à coke. (31 mai.—15 ans.)
- MM. Bérard, Levainville et comp., à Paris; procédé d’épuration de la houille. (Add. du 6 juin. — B. du 1er sept. 1852.)
- MM. Ducayla, Constans et Souvestre, à Bordeaux ; machine à faire les boules de feu. (7 juin.—15 ans.)
- M. Bouhier de l’Ecluse, à Paris; lave vésuvienne et charbon-lave. (Add. du 12 juin.—B. du 30 juin 1853.)
- M. Mansuy, à Paris; carbonisation de la tannée et autres matières, et utilisation de la chaleur perdue. (Add. du 22 juin.—B. du 23 mars.—15 ans.)
- M. Burdin, à Lyon; perfectionnements dans la préparation et la carbonisation du lignite, de la tourbe et de la houille. (Add. du 27 juin. — B. du 27 juin 1853, conjointement avec Guignod.)
- M. Détremont, à Paris; machine à mouler les charbons artificiels. (29 juin.—15 ans.)
- M. Desmarets, à Nantes; machine à faire des mottes de tanneur. (Add. du 1er juil.—B. du 22 fév. —15 ans.)
- M. Salmon, à Carmaux (Tarn); production du gaz hydrogène carboné par la fabrication du coke métallurgique, pour la traction des chemins de fer. (8 juil.—15 ans.)
- M. Vander Hecht, à Paris ; fabrication des briquettes. (Add. du 11 juil.—B. du 30 juil. 1853.)
- M. Bérenger, à Paris ; charbon dit charbon-anthracite. (13 juil.—15 ans.)
- M. Durand, à Paris; fabrication de charbon artificiel. (17 juil.—15 ans.)
- M. Rigal, à Paris; charbon creux minéral et végétal dit rigalide. (4 août.—15 ans.)
- M. Longmaid, à Paris; perfectionnement au charbon végétal. (9 août.—P. A. jusqu’au 3 fév. 1868.)
- M. Neveu, à Paris; charbon dit omnibus. (24août. —15 ans.)
- M. Paris-Corroyer, à Amiens; torréfacteur à air. (26 août.—15 ans.)
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- MM. Guissani et comp., à Paris; genre de combustible. (31 août.—15 ans.)
- M. Beattie, à Paris; économie de combustible dans la fabrication et l’emploi de la vapeur. (Add. du 31 août. — B. du 26 juil. 1853.)
- MM. Bigal, Giraudon et Philippe, à Paris; machine à fabriquer du charbon creux ou plein, et autres matières, dite rigalide. (5 sept.—15 ans.)
- M. Challeton, à Paris; appareils à carboniser et à distiller la tourbe, la houille, les schistes, les bois, les os, etc., pour retirer les gaz, les huiles, les goudrons, etc. (Add. du 15 sept.—B. du 3 oct. 1853.)
- M. de Saint-Ours, à Paris; conversion des li-gnites en ligno-coke, et extraction de l’acide pyroligneux et du gaz hydrogène. (16 sept.—15 ans.)
- MM. Gwyne, à Paris; fabrication perfectionnée des combustibles et leur préparation pour la métallurgie. (6 oct.—P. A. jusqu’au 3 déc. 1867.)
- M. Mahaut, à Marseille; appareil destiné au traitement de la tourbe. (6 oct.—15 ans.)
- M. Malioche, à Paris; combustible dit combustible anthracifère. (14 oct.—15 ans.)
- M. Buffard, à Lyon; concentration de la tourbe. (14 oct.—15 ans.)
- M. Evrard, à Lyon ; carbonisation des houilles. (Add. du 14 oct.—B. du 15 janv. 1853.)
- M. Grosrenaud, à Saint-Étienne; four à coke fu-mivore. (Add. du 24 oct.—B. du 10 juin.—15 ans.)
- M. Subtil, à Paris; manipulation mécanique de la tourbe. (Add. du 22 nov.—B. du 6 janv. 1852.)
- M. Spotliswoode, à Paris; fabrication de combustible. (22 nov.— P. A. jusqu’au 5 juin 1868.)
- M. Wanostrocht, à Londres ; fabrication de combustible artificiel désinfectant, et appareils pour en faire usage. (19 déc.—15 ans.)
- M. Àrchereau, à Paris; emplois, à divers usages, des charbons de toute espèce. (Add. du 28 déc.— B. du 13 mars.—15 ans.)
- COMPTEURS.
- M. Seguin, à Paris; compte-fils à index. ( Add. du 19 janv.—B. du 9 nov. 1853.)
- M. Bouchard, à Paris; régulateur économique pour becs de tous gaz-lights. (11 fév.—15 ans.)
- M. Buron, à Lyon ; compte-fils achromatique à point de vue variable. (23 fév.—15 ans.)
- M. Arera, à Paris; indicateurs et compteurs de surveillance perfectionnés. (5 mai.—15 ans.)
- M. Margueritte, à Paris; compteur de gaz à niveau constant. (6 juin.—15 ans.)
- M. Paquet, à Paris; compteur de secondes et minutes pour la photographie. (3 juil.—15 ans.)
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- MM. Scholefield et comp., à Paris; compteur à mesurer l’eau. (6 juil.—15 ans.)
- M. Deloche, à Avignon; boulier-compteur vertical. (8 juil.—15 ans.)
- M. Quinche, à Paris; compteur kilométrai. (Add. du 20 juil.—B. du 20 juil. 1853.)
- M. Duchesne, aux Batignolles; contrôleur des recettes des voitures publiques de place et de remise. (Add. du 30 sept.—B. du 17 août 1853.)
- M. Dauriac, à Toulouse ; compteur à gaz d’éclairage. (30 sept.—15 ans.)
- M. Dumon, à Paris; compteurs à gaz perfectionnés, évitant les fraudes produites par le niveau normal de l’eau. (5 oct.—15 ans.)
- M. Schmuckly, à Paris ; voiture - contrôle pour toutes les voilures publiques. (Add. du 18 oct. — B. du 12 mars 1852.)
- M. Bonnard, à Paris; compteur pour voitures. (Add. du 11 nov.—B. du 30 oct.—15 ans.)
- M. Pellegrin, à Paris ; indicateur dit indicateur automatique. (17 nov.—15 ans.)
- M. Normand, à Paris; compteur-indicateur circulaire à lumière intérieure, pour marquer les entrées dans les voitures publiques. (18 nov.—15 ans.)
- M. Bernardin, à Paris; compteur-indicateur pour voitures. (Add. du 11 déc.—B. du 3 oct.—15 ans.)
- M. Moisy, à Fécamp; compteur servant, à mesurer l’eau subissant une pression. (15 déc.—15 ans.)
- CONFISERIE ET PATISSERIE.
- M. Perraud, à Lyon; machine à confire les fruits. (Add. du 17 fév.—B. du 19 fév. 1853.)
- M. Gardey, h Paris; gâteau. (23 mai. —15 ans.)
- M. Magne, à Rouen; appareil pour la confection des bâtons de sucre de pomme. (31 mai.—15 ans.)
- M. Colson, à la Martinique; confitures, vins et fruits coloniaux. (Add. du 5 août.—B. du 4 oct. 1853.)
- MM. Guérin et Courtois, à Paris; procédés mécaniques pour la fabrication du pain d’épice. (Add. du 2 sept.—B. du 24 sept. 1853.)
- M. Chabrand, à la Grande-Villetle ; fabrication de glaces aux fruits appliqués sur biscuits de Reims. (Add. du 9 oct.—B. du 4 oct.—15 ans.)
- M. Joseph, genre de pâtisserie. (21 déc.—15 ans.)
- CONSERVATION ET CONSERVES.
- M. Hervé, à Paris; conservation des substances alimentaires animales. (4 janv.—15 ans.)
- MM. Cartier et Chaudet, à Paris; appareils pour la conservation des bières. (12 janv.—15 ans.)
- M. Gannal, à Paris; conservation des substances animales et végétales. (Add. des 9, 18 fév. et 16 nov.— B. du 4 août 1851, par son père.)
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- CON
- M. Chapelle, à Paris; conservation des denrées alimentaires. (8 avril.—15 ans.)
- M. Durai, à Paris; procédé de conservation de substances alimentaires, notamment pour les extraits de légumes, etc. (4 mai.—15 ans.)
- M. Leclerc, à Paris; poudre propre à la conservation des aliments liquides. (22 mai.—15 ans.)
- M. Turck, à Nancy; conservation des viandes. (26 mai.—15 ans.)
- M. Houssmann, à Paris; procédé de conservation des céréales et des légumes secs. (9 juin. 15 ans.)
- M. Esquiron, à Paris; conservation des substances alimentaires. (22 juin.—15 ans.)
- M. Frimot, à Paris; conservation des céréales, etc. (24 juin.—15 ans.)
- M. Haill, à Paris; conservation de la viande, s’appliquant aussi à d’autres substances animales et végétales. (30 juin.—15 ans.)
- M. Bransoulié fils, à Paris ; mise en futailles des farines pour leur conservation. (4 juil.—15 ans.)
- M. Lamy, à Clermont-Ferrand; procédé de conservation de substances végétales et animales. (Add. du 6 juil.—B. du 9 fév.—15 ans.)
- M. Perron de Kermoal, à Paris; conservation des substances animales et autres. (8 juil.—15 ans.)
- M. de Fontainemoreau, à Paris; conservation des substances animales. (Add. du 11 juil. — B. du 21 août 1851.)
- MM. Delabarre et Bonnet, à Grenelle; procédé de conservation des substances animales. (19 août. — P. A. jusqu’au 21 juil. 1868.)
- MM. Fleulard et Meeûs, à Paris; conservation des substances alimentaires animales, et conserves végéto-animales. (22 août. — 15 ans.)
- MM. Bourgeois et Letellier, à Paris ; conservation du beurre. (26 août.—15 ans.)
- MM. Mêge et comp., aux Batignolles; préparation et dessiccation des légumes, fruits et racines alimentaires pour conserves. (4 sept.—15 ans.)
- M. Sourisseau, à Kaysersberg (Haut-Rhin); moyen propre à conserver les substances altérables. (5 sept.—15 ans.)
- M. Souverain, à Paris; conservation de la viande fraîche. (5 oct.—15 ans.)
- MM. Chenu et Pillias, à Paris ; conservation des viandes. (17 oct.—15 ans.)
- M. Vergnaud-Romagnesi, à Orléans; conservation alimentaire d’un produit végétal. (21 oct.—15 ans.)
- M. Cellier-Blumenthal, à Paris; conservation de la viande sous forme de farine. ( Add. du 30 nov. — B. du 26 juin.—15 ans.)
- CONSTRUCTION DU BATIMENT.
- M. Popelin-Ducarre, à Paris; mur et construction imperméables à l’humidité. (5 janv.—15 ans.)
- M. Bonnand, à Marseille; système de plafond. (8 fév.—15 ans.)
- M. Schwickardi dit Aubert, à Paris; charpentes en fer pour constructions de terre et de mer, et résistant au choc des boulets et des bombes. ( Add. des 13 fév., 30 mai, 24 juin, 7 oct. et 13 nov.— B. du 10 oct. 1853.)
- M. Gaillard, à Lyon; constructions étrusques. (Add. du 3 fév.—B. du 15 oct. 1853.)
- M. Mainfroy, à Paris; application du fer et du zinc au bois dans la fabrication, à la mécanique, de la menuiserie. (15 fév.—15 ans.)
- M. Thibault, à Paris; châssis à tabatière et combles en fer vitrés. (22 fév.—15 ans.)
- M. Grand, à Paris; système de plancher en fer dit plancher à double aire. (25 fév.—15 ans.)
- M. Couteau, à Paris; application du caoutchouc et de la gutta-percha dans les constructions et réparations des bâtiments. (10 mars.—15 ans.)
- M. Bérard, à Paris; agglomération des matériaux de construction en général, etc. (Add. du 24 mars. —B. du 30 août 1852.)
- M. Lebrun, â Marssac ( Tarn ) ; appareils et procédés appliqués aux constructions. (Add. des 1er av. et 28 sept.—B. du 20 mai 1851.)
- M. Desplaces, à Angers ; système de poutres en fer. (1er av.—15 ans.)
- M. Ferrouil, à Naix (Meuse); échiffre d’escalier en fonte pour bâtiments. (6 juin.—15 ans.)
- M. du Puy, à Paris; charpente mixte. (6 juin.— 15 ans.)
- M. Joffrin, à Paris; système de cintrage applicable aux bâtiments. (7 juin.—15 ans.)
- M. Gibert ; système d’armature pour soutenir les charpentes en bois. (20 juin.—15 ans.)
- M. Gueurel, à Paris; joint mobile applicable aux portes. (24 juin.—15 ans.)
- M. Grebel, àDenain; système de poutres en fonte à extrémités articulées. (26 juin.—15 ans.)
- M. Gervis aîné, à Paris; plancher métallique. 3 juil.—15 ans.)
- M. Bruneau, à Paris; porte fermant hermétiquement. (7 juil.—15 ans.)
- M. Hugues, à Paris; système de marché portatif à travées mobiles. (8 juil.—15 ans.)
- M. Gautier, à Angers; plafonds à caissons en bois. (2 août.—15 ans.)
- M. Rabatel, à Pans; fer zingué et plombé pour toitures sans charpente et maisons incombustibles
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- en fer, tôle et fonte zingués et plombés. (16 août. —15 ans.)
- M. Chibon, à Paris; planchers en fer, applicables aussi aux combles de maisons. (21 août.—15 ans.)
- M. Berthemail, à Paris; voûtes en bois. (27 sept. —15 ans.)
- MM. Roussel et comp., à Paris; système de ferrures-poutres. (12 oct.—15 ans.)
- M. Bordier, à Paris; traverses-moises pour châssis vitrés. (14 oct.—15 ans.)
- M. Grand, à Paris; construction perfectionnée des combles et planchers en fer. (21 oct.—15 ans.)
- M. Tabourin, à Lyon ; voûtes métalliques dites ponts latins, sans piliers ni suspension. (4 déc.— 15 ans.)
- M. Richez, à Solesmes (Nord); couvertures en pannes. (5 déc.—15 ans.)
- MM. Rousseau jeune et Loonen, à Paris; plaques métalliques hydrofuges pour murs, assainissant les lieux humides. (9 déc.—15 ans.)
- M. Boileau, à Paris; construction en forme architecturale , à voussures imbriquées et à nervures buttantes. (Add. du 20 déc.—B. du 24 déc. 1851.)
- M. Montel, à Paris; divers genres d’arrêts de portes, vitrines, etc. (27 déc.—15 ans.)
- M. Crucy, à Amiens; échafaudage mobile en fer, etc. (Add. du 28 déc.—B. du 30 déc. 1853.)
- M. White, à Paris; perfectionnements dans la construction des maisons et baraques portatives. (29 déc.—P. A. jusqu’au 14 déc. 1868.)
- MM. Godefroy frères, à Paris; système de double porte. (30 déc.—15 ans.)
- cordes et cables (en fil végétal ou métallique).
- M. Brun, à Lyon ; fabrication de toute espèce de chaînes en métal. (4 mars.—15 ans.)
- M. Sisco, à Paris ; combinaison de métaux pour fabrication des câbles-chaînes, et deux machines servant à les fabriquer. (Add. des 8 av., 8 juin et 29 déc.—B. du 1er mai 1850.)
- M. Pillon, à Issy (Seine); système de chaînes. (Add. du 12 juin.—B. du 13 juin 1853.)
- M. Louis, à Paris; machine à commettre les gros cordages. (26 juin.—15 ans.)
- M. Kuhn, à Passy; câble mécanique faisant ressort. (26 juin.—15 ans.)
- M. Martin, à Montbrison ; câbles en fer remplaçant ceux en chanvre et en fil de fer. (9 août. — 15 ans.)
- MM. Whéeler et Bromhead, à Paris; production et prépar, de matières fibr. pour ficelle, cordes, paillassons, etc. (10 oct.—P.A. jusqu'au 7 sept. 1868.)
- COU
- M. Niémann, à Strasbourg; arrêtoir pour arrêter les cordages sans nœud. (14 oct.—15 ans.)
- M. Smith, à Paris; cordes et cordages perfectionnés. (5 déc. — P. A. jusqu’au 27 juin 1855.)
- CORNUES.
- MM. Roux, àGéménos (Bouches-du-Rhône); pâte argileuse pour cornues. (29 juin.—15 ans.)
- CORSETS.
- M. Van-Caneghem, à Paris; système de buse mécanique. (Add. des 31 mai, 3 juin et 13 nov. — B. du 14 juil. 1853.)
- M. Biaise, à Paris; genre de buse mécanique. (Add. du 6 juin.—B. du 18 oct. 1853.)
- MM. Robert- Werly et comp., à Bar-le-Duc; buse mécanique. (4 juil.—15 ans.)
- Mme Jacobi née Hiard , à Paris ; application du caoutchouc, en nature et en tissu, aux corsets élastiques et aux ceintures. (17 nov.—15 ans.)
- COULEURS.
- M. Chatain, à Saint-Mandé; fabrication de couleurs, de vernis. (22 fév.—15 ans.)
- M. Péter, à Lyon; épuration spéciale de l’indigo des Philippines. (9 mai.—15 ans.)
- M. Gillard , à Aniche (Nord) ; couleurs à l’huile et à la détrempe. (20 mai.—15 ans.)
- MM. Piette, Manière et Mermet, à Paris; procédé pour la fabrication des couleurs. (10 août.—15ans.)
- MM. Delaunay et comp., à Portillon (Indre-et-Loire); fabrication de la céruse. (23 nov.—15 ans.)
- MM. Lamy-Godard frères, à Rouen; couleur violette bon teint, dite couleur Napoléon. (16 déc. — 15 ans.)
- COUTELLERIE.
- M. Boquet, à Sèvres ; système de grattoir à papier dit grattoir dentelé. (5janv.—15 ans.)
- M. Brisbart-Gobert, à Paris ; instrument dit la-mophile. (6 fév.—15 ans.)
- M. Marmuse, à Paris ; ciseau à découper la volaille dit ostéotome. (20 fév.—15 ans.)
- M. Turquais fils, à Paris; rasoir. (23 fév.— 15 ans.)
- M. Valadier, à Clermont-Ferrand; cuir à rasoir dit cuir Valadier. (31 mars.—15 ans.)
- M. Prévost, à Paris; perfectionnements apportés dans les machines à fabriquer les manches de rasoirs à dents et autres. (1er av.—15 ans.)
- M. Brisset père, à Paris; couteau coupant papier, carton, étoffe et métal. (3 av.—15 ans.)
- MM. Luneleau et Girardin, à Paris; virole sans soudure pour la coutellerie. (15 av.—15 ans.)
- M. Pouget, à Épernay (Marne) ; couteau à tailler les bouchons en liège. (23 juin.—15 ans.)
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- cou
- M. Jacqueton, à Thiers; fabrication des ressorts des couteaux fermants. (13 juil.—15 ans.)
- M. Simon, à Paris; cuir à rasoir. (14 juil.
- 15 ans.)
- M. Didier, à Thiers; médaillon en cuivre, de forme carrée, longue ou ovale, à sujets religieux ou autres, pour coutellerie. (25 juil.—15 ans.)
- M. Deschamps, à Paris; anneaux et ciseaux perfectionnés. (Add. du 7 août. — B. du 8 août 1853.)
- M. Juillon, à Paris; fabrication des tire-bouchons. (25 sept.—15 ans.)
- M. Chardon, à Thiers; procédé de damassage de manches de couteaux. (4 nov.—15 ans.)
- MM. d’Huicque et Grillot, à Paris; cylindres affi-loirs pour rasoirs, couteaux, etc. (Add. du 7 nov.— B. du 30 mai.—15 ans;)
- M. Picault, à Paris; ciseaux. (8 déc. — 15 ans.)
- COUTURE.
- M. Singer, à New-York; machines a coudre perfectionnées. (27 fév.—15 ans.)
- M. Toionsend, aux États-Unis; machine à coudre le drap et autres matières. (3 av.—15 ans.)
- M. Wickersham, en Amérique ; machines perfectionnées à coudre ou à piquer. (8 av.—15 ans.)
- M. Mollière, à Lyon; machine à piquer et coudre les cuirs et étoffes pour chaussure. (14 av.—15 ans.)
- MM. Grover et Baker; machine à coudre. (Add. du 6 mai.—B. du 16 août.)
- MM. Howard et Porter-Davis, aux États-Unis; machine à coudre perfectionnée. (2 juin.—15 ans.)
- M. Hughes, à Paris; machines à coudre perfectionnées. (6 juin.—P. A. jusqu’au 27 déc. 1867.)
- M. Dard fils aîné, à Paris; système de machine à coudre. (10 juin.—15 ans.)
- M. Avery, à Paris; machines perfectionnées servant à coudre les étoffes, peaux, etc. (Add. des 23 juin et 29 sept.—B. du 4 janv. 1853.)
- MM. Latour frères, à Paris; machines à coudre. (28 juin.—15 ans.)
- M. Magnin, à Lyon; machine dite cousobrodeur, propre à coudre, à broder et à faire des cordons au point de chaînette. (5 juil.—15 ans.)
- M. Jennings, à Paris; machine perfectionnée pour faire des coutures simples et d’ornement. (7 août. — P. A. jusqu’au 30 nov. 1867.)
- M. Bernard, à Paris ; machines perfectionnées à coudre. (16 août.—P. A. jusqu’au 2 juil. 1868.)
- MM. Siegl et Szontagh, en Hongrie; machine à coudre d’un usage ou d’une application générale. (31 août.—15 ans.)
- M. de Ville-Chabrol, à Paris ; machines à coudre
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- perfectionnées. (Add. du 25 sept. — B. du 18 nov. 1853 par Thomas, dont il est cessionnaire.)
- MM. Provost et Chassevant, au Mans ; machine à coudre provostière. (2 nov.—15 ans.)
- Mme Journaux née Leblond, à Paris; machine à coudre. (Add. du 4 nov.—B. du 29 av.—15 ans.)
- CRAYONS.
- M. Brodié jeune, à Paris; perfectionnements dans la préparation de la mine de plomb ou plombagine. (1er fév.—P. A. jusqu’au 28 juil. 1867.)
- M. Taylor, à Londres; porlecrayons perfectionnés. (19 juin.—P. A. jusqu’au 7 janv. 1868.)
- M. Paulmier, à Paris; taille-crayon. (30 juin.— 15 ans.)
- M. Nadot, à Paris ; portecrayon taille-mine. (6 juil.—15 ans.)
- M. Oustry, à Paris; appareil à tourner les crayons. (26 juil.—15 ans.)
- M. Castanette, à Paris; genre de portecrayon. (9 oct.—15 ans.)
- M. Dumonthier, à Paris; manche de canif, crayon-plume. (Add. du 12 déc.—B. du 9 mars 1853.)
- CRÉMERIE.
- M. Louis, à Rennes; mécanisme faisant marcher le ribot dans la baratte à beurre. (6 janv.—15 ans.)
- M. Lavoisy, à Paris; barattes perfectionnées. (Add. du 3 juin.—B. du 10 av. 1849.)
- M. Bellot, à Nancy; machine à battre les œufs. (27 juin.—10 ans.)
- M. Chaumont, à Strasbourg; machine servant à la transformation des œufs en neige, dite boule impériale. (Add. du 31 juil.—B. du 6 av.—10 ans.)
- M. Lenaour, à Paris; disposition d’appareils propres au lavage, au pétrissage, au salage et à la filtration, à froid, du beurre salé. (25 août.—15 ans.)
- MM. Perney et Pommier, à Paris ; machine à battre les blancs d’œufs. (27 sept.—15 ans.)
- M. Delattre-Derville, à Roubaix; cuve servant au battage du lait pour beurre. (11 oct. — 5 ans.)
- CREUSETS.
- MM. Bénard frères, à Paris; perfectionnements dans la fabrication des creusets. (3 juil.—15 ans.)
- CRIN.
- M. Cornay, à Paris; découverte et application, à l’industrie, de la crinoïde. (Add. du 13 juil.—B. du 3 juil.—15 ans.)
- M. Nightingale, à Paris; perfectionnements à la manière de friser et défriser le crin et autres matières. (15 sept.—P. A. jusqu’au 4 mars 1868.)
- MM. Godet et Jaquetel, à Paris; tuyautage, à froid, des tissus de crin. (30 nov.—15 ans.)
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- CUI
- CROISÉES.
- M. Summerfteld , à Birmingham ; perfectionnements dans des bâtis de fenêtres, châssis, etc. (5 av. — P. A. jusqu’au 25 oct. 1867.)
- M. Clostre, à Paris; croisées en fer. (5 av.— 15 ans.)
- M. Bruneau, à Paris; châssis de croisée perfectionnés. (Add. du 4 déc.—B. du 11 oct.—15 ans.)
- CUIRS, PEAUX ET TANNAGE.
- M. Kohnstamm, à Paris; imitation de cuirs vernis. (Add. du 10 janv.—B. du 12 nov. 1853.)
- M. Perdrizet, àHéricourt(Haute-Saône); machine à comprimer les cuirs. (3 fév.—15 ans.)
- M. Kennedy, à Paris; compositions pour la fabrication du cuir. (6 fév. — P. Am. jusqu’au 3 janv. 1867.)
- M. Salomé, à Louviers ; machine à étirer et butter les cuirs. (Add. du 18 fév.—B. du 21 fév. 1853.)
- M. Chaumont, à Paris; machine perfectionnée à margueriter. (24 mars.—15 ans.)
- M. Cabias, à Avignon ; système pour rendre le cuir inextensible. (3 av.—15 ans.)
- M. Guillois-Teissère, à Neuilly; application nouvelle de moyens connus sur la peau de chèvre. (13 av.—15 ans.)
- M. de Régel, à Strasbourg; procédé minéral de tannage. (Add. du 22 av.—B. du 22 mars 1853.)
- M. Brown, en Ecosse; peaux artificielles perfectionnées. (23 mai. — P. A. jusqu’au 18 nov. 1867.)
- M. Sweetser, aux Etats-Unis; préparation des peaux et cuirs pour le tannage. (30 mai.—15 ans.)
- M. Grenier, à Paris; machine à corroyer les cuirs. (9 juin.—15 ans.)
- MM. Codet et Gourlier, à Paris; fabrication d’un cuir artificiel. (30 juin.—15 ans.)
- M. Baldy, à Paris ; ganses vernies remplaçant le cuir verni. (Add. du 31 juil. — B. du 18 janv. 1853.)
- MM. Rabatté et Rettig, à Paris; machine à rebrousser les cuirs. (5 sept.—15 ans.)
- M. Rowley, à Paris; perfectionnements apportés dans la fabrication d’un article remplaçant le cuir. (15 sept.—P. A. jusqu’au 17 av. 1868.)
- MM. Flanders et Marden, aux Etats-Unis ; machines à fendre le cuir perfectionnées. ( 10 oct. — 15 ans.)
- M. Destibeaux, à Paris; tissu verni et ciré imperméable, remplaçant les peaux et cuirs vernis et cirés dans leurs divers usages. (20 oct.—15 ans.)
- M. Schulhof, à Paris; machine à refendre les peaux tannées ou en croûte. (4 nov.—15 ans.)
- M. Bouvet, à Paris; genre de tissu maroquiné verni ou non verni. (7 nov.—15 ans.)
- M. Lippmann, à Paris; application de peaux de bœufs, vaches, sciées par la scie mécanique à mouvement modéré. (9 nov.—15 ans.)
- MM. Raymond et Jean, à Paris; machine à battre le cuir, dite machine à marteau central. ( Add. du 9 déc.—B. du 27 oct.—15 ans.)
- CUVETTES.
- M. Thier, à Paris; cuvette plate de lit propre aux injections pour dames. (2 août.—15 ans.)
- DENTS.
- M. Loomis, aux États-Unis; fabrication de dents artificielles. (31 mai.—15 ans.)
- DÉSINFECTION.
- M. Lelogeais, à Paris; désinfection des cabinets d’aisances et"tuyaux de descente des eaux ménagères. (8 fév.—15 ans.)
- M. Laurent, à Paris; désinfection des fosses d’aisances. (Add. du 5 janv.—B. du 12 fév. 1853.)
- M. Macpherson, à Paris; perfectionnements à la désinfection des égouts, et conversion du contenu en substances utiles. (Add. du 14 fév. — B. du 16 août 1853.)
- M. Hallot, à Paris; désinfection des huiles de schiste. (18 sept.—15 ans.)
- M. Toullemin, aux Batignolles; désinfection et assainissement des habitations. (5 déc.—15 ans.)
- DÉVIDAGE.
- M. Cayeux, à Mouy (Oise); dévidoir vertical et horizontal mobile pour la soie. (11 janv.—15 ans.)
- M. Carpentier, à Paris; dévidage, avec croisure ou envergement, applicable à la filature manuelle ou mécanique. (Add. du 22 av.—B. du 27 av. 1853.)
- MM. Carlier-Vitu et Hurstel, àRibemont (Aisne); dévideuse mécanique. (Add. du 3 mai. — B. du 4 mai 1853.)
- M. Merle, à Paris; perfectionnements apportés dans le dévidage ou mise en poignées du fil. (Add. du 16 mai.—B. du 13 déc. 1853.)
- MM. de Jongh et fils, à Paris; bobines plates, sur un ou plusieurs côtés. (29 juin,—15 ans.)
- M. Perrier, à Sauviat (Haute-Vienne); dévidoir dit peloteuse de ménage. (10 nov.—15 ans.)
- MM. Sallier, à Lyon; réglage atours comptés pour les machines à dévider et détrancaner, rondes et longues. (2 déc.—15 ans.)
- M. Buxtorf, à Paris ; bobinoir circulaire doubleur, à détente automatique. (30 déc.—15 ans.)
- DISTILLATION.
- M. GiU, à Paris; appareils perfectionnés pour la distillation des liquides. (6 janv.—15 ans.)
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- M. de l’Isle de Sales, à Paris; procédés et appareils perfectionnés de distillation des schistes bitumineux. (Add. du 12 janv.—B. du 25 mai 1853.)
- M. Lacambre, à Bruxelles; procédé de distillation des betteraves. (24 janv.—15 ans.)
- M. Score, à Londres; perfectionnements dans les moyens de rendre l’eau de mer et les eaux impures potables. (9 fév.—15 ans.)
- M. Leroy, à Douai; appareil en tôle émaillée pour distillation et rectification du jus de betterave, de mélasse et de grains. (2 mars.—15 ans.)
- M. Bérard, à Paris; appareil distillatoire de la houille, recueillant tous les produits solides, liquides et gazeux. (9 mars.—15 ans.)
- M. Bocquet, à Corbehem (Pas-de-Calais) ; application du holcus saccharatus ou sorgho sucré à la distillation. (1# mars.—15 ans.)
- M. Vivier, & Lyon; appareil sans cornue propre à la distillation du bois. (13 mars.—15 ans.)
- M. Bour, à Londres; évaporation des dissolutions saccharines. (15 mars.—P. A. jusqu’au 3 mars 1868.)
- M. Lacoste, à Nantes; appareil pour distiller l’eau de mer dit culino-distillatoire. (23 mars. —15 ans.)
- M. Leplay, à Lille; appareils de distillation pour l’alcool de betterave. (25 mars.—15 ans.)
- M. Lievin-Bauwens, à Paris; distillation des corps gras. (18 av.—15 ans.)
- M. Moreau, à Paris; distillation des bitumes. (18 av.—15 ans.)
- M. Brunet, à Paris; distillation des marcs de raisin et autres matières. (Add. du 21 av. — B. du 28 av. 1853, conjointement avec Villard.)
- M. Leplay, à Lille; saccharification des grains pour la distillerie, la brasserie , etc. (16 juin. — 15 ans.)
- M. Roussel, à Paris; distillation et torréfaction , etc., de matières susceptibles d’évaporation par l’action du calorique. (17 juin.—15 ans.)
- M. Godard', en Belgique ; application de la chaleur sur les matières fermentées. (20 juin .—15 ans.)
- M. Hazard, à Paris; torréfaction, distillation et épuration des huiles végétales, animales et minérales, etc. (22 juin.—15 ans.)
- M. Coffey, à Paris; évaporation perfectionnée des liquides. (30 juin. —P. A. jusqu’au 14 déc. 1867.)
- M. Sauvage, à Paris; four pour distiller du schiste et fabriquer du coke et du gaz. (3 juil.—15- ans.)
- M. Sar, à Maxévilîe (Meurthe); appareil' recti-fieateur pour la distillation des marcs de raisin, etc. (Add. du 7 juil. — B. du 6 août 1852.)
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- M. Chaussenot jeune, à Paris; serpentin rectifica-teur. (9 août.—15 ans.)
- M. de Chatauvillard, à Paris; appareils destinés à distiller les huiles minérales et goudrons de gaz. (9 août.—15 ans.)
- M. Colson, à Paris; alambic. (Add. des 12 août, 7 oct. et 16 nov.—B. du 5 août.—15 ans.)
- M. de Milly , à Paris ; appareil à distiller. (28 août. — 15 ans.)
- MM. Decoster et Lespès, à Paris; purgeur à mouvement différentiel.. (Add. des 8 sept., 16 nov. et 12 déc.—B. du 22 juillet.—15 ans.)
- MM. Cail et comp., à Paris; appareil à distiller et à rectifier. (15 sept.—15 ans.)
- MM. Evans, à Paris; appareils perfectionnés pour la distillation de la houille et d’autres substances bitumineuses. (25 sept. — P. A. jusqu’au
- 14 sept. 1868.)
- MM. Doi'chies et Bertrand, à Paris; distillation à rafraîchissement continu. (30 sept.—15 ans.)
- M. Guilbaut, à Saintes; appareil à trois chaudières perfectionné pour la distillation des vins , etc. (Add. du 16 oct. — B. du 18 oct. 1843.)
- M. de Mulder, en Belgique; appareils et procédés de distillation et d’épuration des genièvres et eaux-de-vie en général. (17 oct.—15 ans.)
- M. Cordonnier, à Paris ; appareils perfectionnés de distillation des alcools. (8 nov. — 15 ans.)
- M. Gugnon, à la Chapelle-Saint-Denis; appareil distillatoire. (11 nov.—15 ans.)
- M. Bonnin jeune, à Bordeaux; serpentin en fer fondu pour distiller l’eau de mer. (13nov.—15ans.)
- M. Bouchotte, à Fleur-Moulin (Moselle) ; distillation de la paille, du foin, de la silique, du colza, etc. (15 nov.—15 ans.)
- M. Guermonprez, à Moulins-Lille (Nord) ; révivification des dégras pour distilleries. (17 nov. —
- 15 ans.)
- M. Rocher, à Nantes ; cuisines dislillatoires pour l’eau de mer. (30 nov.—15 ans.)
- MM. Wilson et Payne, à Paris;* perfectionnements dans la distillation des matières grasses et huileuses. (2 déc.—P. A. jusqu’au 24 juil. 1868.)
- M. Pluchart, à Fontenay-aux-Roses ; chaudière-alambic pour distilleries agricoles, s’appliquant à la distillation de la bière. (7 déc.—15 ans.)
- M. Peyrat, à Mezin (Lot-et-Garonne) ; appareils dislillatoires. (16 déc.—15 ans.)
- M. Veillon, à Rouillac (Charente); appareil distillatoire perfectionné. (21 déc.—15 ans.)
- DIVERS.
- M. Gardissal, à Paris; transmission à toute dis-
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- tance, avec une immense vitesse, de récriture et de la voix au moyen d’appareils désignés par le nom de porte-voix aéroposte. (11 janv.—15 ans.)
- M. Pinon, à Paris; colonne de porte-huilier. (19 janv.—15 ans.)
- M. Bègue, à Paris; point d’appui dans l’air et sur l’eau (système horizontal). Add. du 3 av. — B. du 4 av. 1852.)
- MM. Lefebvre et de Saint-Agnan, à Paris; système de transparent diamanté. (21 av.—15 ans.)
- MM. Dreyfuss-Werth et comp., à Sainte-Marie-aux-Mines (Haut-Rhin); application des effets de la nature sur toutes sortes de matières et de produits (Add. du 25 av.—B. du 6 av.—15 ans.)
- M. Lucas-Richardière, à Paris ; moyens d’obtenir du flux et du reflux de la mer. (1er mai.—15 ans.)
- M. Gitz, à Pans; genre de filets. (19 mai.— 15 ans.)
- M. Wertheimber, à Paris ; appareils préservatifs contre le mal de mer. (26 mai.—15 ans.)
- M. Boccius, à Paris; certain appareil pour l’éclosion et l’élève des poissons. (30 juin. — P. A. jusqu’au 21 déc. 1867.)
- M. Bernard, notaire, à Paris; applications de la poussière et râpure de liège. (5 juil.—15 ans.)
- M. Dumont, à Paris; procédé dit zincographie. (8 juil.—15 ans.)
- M. Edme, à Paris; porte-journal mécanique. (Add. du 14 juil.—B. du 15 oct. 1853.)
- M. Montgey, à Marseille ; ducopède ou guide-pieds à ressort. (Add. du 18 juil. —B. du 19 juil. 1853.)
- M. Garnaud, à Neuilly ; instrument dit porte-acide et porte-absinthe. ( Add. du 2 août. — B. du 23 fév.—15 ans.)
- M. Thwaües, à Paris; perfectionnements dans la manière de communiquer au moyen de chiffres. (12 août.—P. A. jusqu’au 7 août 1868.)
- M. Lentz, à Paris ; moyen de mélanger les trois règnes et d’en faire l’application aux arts et à l’industrie en général. (21 août.—15 ans.)
- MM. Blavief, Wertheimber et Larpent, à Paris; appareil hydrostatique contre le mal de mer. (12 sept.—15 ans.)
- M. Albertazzi, à Turin; méthode pour élever les vers à soie. (14 oct.—15 ans.)
- M. Simon, à Paris; lavettes. (28 oct.—15 ans.)
- M. Minasi, à Londres; appareils perfectionnés à couver les œufs et à élever les petits lorsqu’ils sont éclos. (6 nov.—P. A. jusqu’au 2 mai 1868.)
- M. Hébert, h Paris; indicateur matricule local. (Add. du 4 déc.—B. du 19 juif. 1852.)
- • M. Thomas, à Rouen; réservoirs polycylindriques
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- de capacités toujours variables. (Add. du 9 déc. — B. du 8 déc. 1853.)
- M. Carpentier, à Paris; système de bouclage. (23 déc.—P. A. jusqu’au 24 nov. 1868.)
- DORURE ET ARGENTURE.
- M. Veautravers, à Lyon; application d’or et d’argent sur étoffes par un gaufrage en imitation d’armure opéré mécaniquement. (7 janv.—15 ans.)
- MM. Peyraud et Martin, à Paris; application de l’or et de l’argent sur métaux sans la pile. (17 fév. —15 ans.)
- M. Mongeot, à Paris; perfectionnements de la dorure mate sur m.étaux. (6 avril.—15 ans.)
- M. Sutter, à Paris; procédé d’application de dorure et d’argenture avec fleurs et feuillages artificiels. (20 juin.—15 ans.)
- MM. Poulain, Vannier, Etesse et Michault, à Paris; dorure brunie, sur huile. (16 oct.—15 ans.)
- DESSIN.
- M. Becquet, à Paris ; imitation du dessin à la sanguine, avec blancs à la gouache, par l’impression lithographique. (14 janv.—15 ans.)
- M. Haguenlhal, à Pont-à-Mousson ( Meurthe ); almanach-tableau, avec dessins se déplaçant mensuellement. (13 juin.—15 ans.)
- M. Briolet, à Dijon; dessins sur la tranche des livres. (23 sept.—15 ans.)
- M. Berlin, à Paris; images tournantes. ( 17 nov. —15 ans.)
- MM. Devillers et Cellerin, à Paris; appareil dit ecténosynelcographe. (28 déc.—15 ans.)
- DRAINAGE.
- M. Beau de Rochas, à Paris; procédés de drainage aux terrains salés, et machine spéciale pour les tronches. (19 août.—15 ans.)
- ÉBÉNISTERIE ET AMEUBLEMENT.
- M. Eliaers, à Paris; fauteuil-escalier-bibliothèque. (4 janv.—P. A. jusqu’au 25 oct. 1867.)
- Le même; chaise longue. ( 4 janv. — P. A. jusqu’au 25 oct. 1867.)
- M. Diehl, à Paris ; disposition mécanique de glaces qui permet à une personne de voir complètement l’effet de son costume. (4 janv.—15 ans.)
- MM. Moncourt et Pradel, à Paris; porte-robe. (12 janv.—15 ans.)
- M. Plimpton, à Paris; meuble servant de lit, de lavabo et de pupitre à écrire. (14 janv. — 15 ans.)
- M. Gatteclou, à Paris; genre de roulette ligno-métallique. (16 janv.—15 ans.)
- M. Roux, à Paris; genre de roulettes pour meubles. (Add. du 19 janv.— B. du 26 sept. 1851.)
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- M. Diehl jeune, à Paris; caves à liqueur nécessaires perfectionnés. (23 janv.—15 ans.)
- M. Fauh, à Paris; fauteuil mécanique. ( 4 fév. —15 ans.)
- M. Ramondenc, à Paris ; perfectionnements aux tables à coulisses, etc. (17 fév.—15 ans.)
- M. Codonel, à Marseille; chaises tressées en paille pouvant se démonter. (18 fév.—15 ans.)
- MM. Bouchot.^et Vignaud, à Bar-le-Due; tapis à jouer aux cartes. (23 fév.—15 ans.)
- MM. Hugot et Laude, à Paris; canapé et divan-lit. (4 mars.—15 ans.)
- M. Lascombe fils, à Paris ; comptoir automate. (8 mars.—15 ans.)
- M. Audignier, à Paris ; genre de fauteuil à l’usage des coiffeurs. (16 mars.—15 ans.)
- M. Bertaud, à Paris; châssis avec ferrure pour cadre de toilette et autres. (17 mars.—15 ans.)
- M. Krieger, à Paris; système de développement de bureaux et autres meubles. (17 mars.—15 ans.)
- Le même; système de table à rabattements. (17 mars.—15 ans.)
- M. Lavigne, à Belleville; application du caoutchouc aux sommiers élastiques. (21 mars.—15 ans.)
- M. Lemaigre, à Paris; divan-mécanique. ( Add. du 25 mars.—B. du 23 oct. 1851.)
- M. Cordel, à Lyon; sommiers élastiques. (1er av. —15 ans.)
- M. Ouvrier, à Paris; système de tables-guéridons recouvertes en étain. (15 av.—15 ans.)
- M. Gaillard, à Rives (Isère); échelle portative pouvant se déplier en escalier, et se replier pour table à ouvrage ou prie-Dieu. (6 mai.—15 ans.)
- M. Chéradame, à Paris; table à coucher. (8 mai. —15 ans.)
- M. Montagnat, à Lyon; mécanisme pour bureaux, toilettes, etc. (Add. du 9 mai.—B. du 9 mai 1853.)
- M. Lomé, à Paris; comptoir mécanique ou genre de comptoir de marchand de vin. (20 mai.—15 ans.)
- M. Macomie, à Paris; système faisant servir les vases d’ornementation comme pièces de meubles utiles. (1er juin.—P. A. jusqu’au 28 nov. 1867.)
- MM. Becker et Otto, à Paris; boîtes pour liqueurs, odeurs, cigares, thé. (3 juin.—15 ans.)
- M. Carré, à Paris; toilette à tiroir et châssis mobile. (Add. du 7 juin.—B. du 25 avril 1853.)
- M. Ledet, à Paris ; fauteuils et canapés instantanément transformés en lits. (12 juin.—15 ans.)
- M. Bordeaux, à Paris; monture de bâtons de rideaux pour fenêtres et lits. (Add. du 16 juin.— B. du 6 av. —15 ans.)
- Tome II. — 54* année. 2” série. —
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- M. Barbette, à Paris; genre de clous dorés pour ameublement et équipement. ( Add. du 3 juil. — B. du 4 janv. 1851.)
- M. Martinot fils, à Paris; chaises en osier. (5 juil. —15 ans.)
- M. Chippel, à Paris; sommier élastique mécanique. (7 juil.—15 ans.)
- M. Loynet, à Lyon; sommier élastique à ressorts mobiles. (8 juil.—15 ans.)
- M. Kissel, à Bordeaux; sommier élastique. (12 juil.—15 ans.)
- M. Baronnat, à Paris; caoutchouc vulcanisé ou autre, pour ressorts ou élastiques, aux lits, sommiers, chaises, etc. (19 juil.—15 ans.)
- M. Laude jeune, à Paris; sommier élastique. (22 juil.—15 ans.)
- M. Piat, à Paris ; toilette à corps mobile. ( Add. du 16 sept.—B. d-u 22 juiJ. 1851.)
- M. Poval, à Paris; tiroirs pour meubles. (24 juil. —15 ans.)
- M. Cutling, à Paris; perfectionnement dans la fabrication des roulettes et pieds de meubles. (7 août.—P. Am. jusqu’au 4 juil. 1868.)
- M. Bertaux, à Paris; genre de bureau. (Add. du 9 août.—B. du 20 mai 1853.)
- M. Rowley, à Paris; clous de tenture et d’ameublement. (30 août.— P. A. jusqu’au 11 oct. 1867.)
- Mme Bergeret, à Paris ; garniture élastique végétale pour sièges, divans, etc. (2 sept.—15 ans.)
- M. Perrenoud, à Paris ; genre de fauteuil. (2 sept.—15 ans.)
- M. Létuvé, à Paris; baguettes et bâtons d’ameublement en placage. (9 sept.—15 ans.)
- M. Camus, à Paris ; système de bureau dit bureau-cabinet complet de comptabilité productive. (Add. du 29 sept.—B. du 6 juin.—15 ans.)
- M. Ferrière, à Paris; genre de roulette jumelle. (Add. du 2 oct.—B. du 21 oct. 1850.)
- MM. Mallet et Patène, à Paris; marqueterie en relief applicable aux meubles. (10 oct.—15 ans.)
- M. Fouquereau-Lecompte, à Orléans; genre de tapis pour le jeu de cartes. (13 oct.—15 ans.)
- M. Rosselet, à Paris; tableaux-nécessaires contenant les objets dont on a besoin, tels que toilettes, bureaux, caves à liqueur, etc. (25 oct.—15 ans.)
- M. Thénard, à Paris; appareil indispensable de bureau. (Add. du 13 déc. — B. du 26 oct.—15 ans.)
- MM. Moineau et Lemasson, à Paris; sommiers élastiques pour banquettes et sièges. (28 oct .—15 ans.)
- M. Fromentin, à Paris; genre de cave à liqueur. (6 nov.—15 ans.)
- Octobre 1855.
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- M. Berthet, à Paris; eave à liqueur à jour. (6 nov.—15 ans.)
- M. Aude, à Paris; substance métallique au lieu de jonc pour chaises, banes, etc. (7 nov.—15 ans.)
- M. Olivier, à Bourg; sommier et traversin élastiques. (10 nov.—15 ans.)
- M. Bouquet, à Paris; système de table à développement mécanique. (10 nov.—15 ans.)
- M. Caquet, à Saint-André-d’Apchon ( Loire ); système de sommier à jour. (16 nov.—15 ans.)
- M. Zungfleisch, à Paris; perfectionnements dans la fabrication de bâtons-thyrses plaqués en tous genres. (Add. du 17 nov.—B. du 23 sept.—15 ans.)
- M. Cognet, à Besançon ; construction d'un fauteuil. (Add. du 21 nov.—B. du 22 mars.—15 ans.)
- M. Raimond, à Paris; système de caves à liqueur, odeurs, etc. (25 nov.—15 ans.)
- M. Chaboissié, à Colonges ( Rhône); sommier élastique dit somnifère. (28 nov.—15 ans.)
- M. Diehl, à Paris; perfectionnements dans la fabrication des tables. (2 déc.—15 ans.)
- M. Goin, à Paris; sommiers et banquettes élastiques. (Add. du 6 déc.—B. du 3 juil. 1850.)
- MM. Constant et Rollin, à Paris; genre de miroir. (13 déc.—15 ans.)
- éclairage ( lampes, abat-jour, etc. ).
- M. Kraff, à Paris; combustion des huiles pyro-génées dans les lampes et autres appareils. (Add. du 11 janv.—B. du 15 avril 1853.)
- M. Hall, à Paris; lampes de sûreté perfectionnées produisant l'empêchement ou la consommation de la fumée, et la ventilation. (11 janv. — P. A. jusqu’au 9 août 1867.)
- M. Brade, à Paris ; lampes-modérateurs perfectionnées. (Add. du 13 janv.—B. du 22 nov. 1853.)
- M. Tronel, à Paris; perfectionnements aux abat-jour. (14 janv.—15 ans.)
- M. Schlosmacher, à Paris; support renfermant les accessoires d’une lampe. (18 janv.—15 ans.)
- M. Bourdilliat, à Paris; bec-lampe-modérateur. (19 janv.—15 ans.)
- M. Hourier, à Saint-Dizier ; éclairage par la bougie et la chandelle. (23 janv.—15 ans.)
- M. Blundell, à Paris; globe hydraulique pour lampes et autres lumières. (23 janv.—15 ans.)
- M. Cordier, à Paris ; lampe-modérateur perfectionnée. (Add. du 27 janv.—B. du 6 déc. 1853.)
- M. Neuburger, à Paris; lampe-modérateur. (Add. du 31 janv.—B. du 17 nov. 1851.)
- MM. le Page et Ozouf, aux Batignolles et à Paris; lampe-modérateur perfectionnée. (2 fév.—15 ans.)
- MM. Griffon et Méry, à Paris; application d’un
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- porte-allumettes à ressort et à secret aux lampes, chandeliers, bougeoirs, etc. (2 fév.—15 ans.)
- M. Meunier, à Paris; verre de lampe. ( 2 fév. —15 ans.)
- M. GUI, en Sicile ; lampes et autres appareils pour l’éclairage à l’huile. (3 fév.—15 ans.)
- M. Lechien, à Paris; système de lampes-candélabres Lechien. (Add. du 4 fév.—B. du 3 déc. 1853.)
- M. Gonsse, à Paris ; abat-jour. (8 fév. —15 ans.)
- M. Marlen, à Paris ; abat-jour perfectionné pour becs de gaz et lampes. ( 8 fév. — P. A. jusqu’au 6 août 1867.)
- M. Martin, à Paris; appareil d’éclairage. ( Add. des 11 fév., 15 et 24 juin, par Héber Marini, cessionnaire.—B. du 27 av. 1853.)
- M. François, à Paris; abat-jour pliants et machine propre à les fabriquer. (20 fév.—15 ans.)
- M. Nicquet, à Paris; porte-mèche dit porte-mè-che-papillon. (20 fév.—15 ans.)
- M. Martin, à Carpentras ( Vaucluse ); lampe-modérateur à niveau constant et à bec toujours plein d’huile, sans tension ou ressort. ( Add. du 20 fév.—11 janv.—15 ans.)
- MM. Jacquot et comp., à Paris ; lampe-modérateur perfectionnée. (Add. du 22 fév.—B. du 29 av. 1853.)
- M. Coulon, à Paris; genre de chandelier brûle-tout. (Add. du 27 fév.—B. du 1er mars 1853.)
- M. Chartron, à Lyon; lampe-réchaud à double courant d’air. (9 mars.—15 ans.)
- MM. Boulland et Moullé, à Paris; construction perfectionnée des lampes, notamment dans celles dites à modérateur. (21 mars.—15 ans.)
- M. Galopin, à Paris; appareils d’éclairage perfectionnés. (27 mars.—15 ans.)
- M. Paillard, à Paris; bougeoir et flambeau porte-allumettes. (31 mars.—15 ans.)
- M. Jobard, à Paris; système de lampes économiques, sans mécanique. ( Add. des 31 mars et 4 août.—B. du 13 mai 1852.)
- M. Berger-Walter, à Paris; genre d’abat-jour. (Add. du 20 av.—B. du 3 fév. 1853.)
- M. Sonis, à Paris; fabrication perfectionnée des-abat-jour. (Add. du 20 av.—B. du 6 fév.—15 ans.)
- M. Ranguet, à Paris; suspension de lampe. (24 av.—15 ans.)
- M. Manc, à Paris; perfectionnements dans la fabrication des carcasses d’abat-jour. ( Add. du 1er mai.—B. du 23 mai 1850.)
- M. Blanchon, à Paris; mèches destinées à remplacer celles de coton. (4 mai.—15 ans.)
- M. Pitois, à Paris; genre de chandelier ou; hou-
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- geoir. (Add. des 5 mai et 29 juil. — B. du 27 av.)
- MM. de Grimouville et Radigon, à Paris; verre à gaz et fumivore antifendu. (9 mai.—15 ans.)
- M. Lanquetin, à Paris; chandelier faisant mouvoir la chandelle, par un mécanisme secret et intérieur. (Add. du 11 mai.—B. du 11 mai 1850.)
- M. Brévignon, à Paris; lampes à modérateur perfectionnées. (12 mai.—15 ans.)
- M. Vandevyver, à Paris ; fabrication de lampes. (23 mai.—15 ans.)
- M. Bontemps, à Paris; mécanisme perfectionné de la lampe dite Carcel. (24 mai.—15 ans.)
- M. Bertoux, à Paris; falot dit falot chinois. (Add. du 24 mai.—B. du 28 mai avec Hilpold.)
- M. Donet, à Nantes; lampe lenticulaire. ( 9 juin. —15 ans.)
- M. Ménand, à Paris; perfectionnements aux objets pour illuminations. (10 juin.—15 ans.)
- M. Huber, à Paris; ballon en métal transparent. (10 juin.—15 ans.)
- M. Pouget, à Paris; modérateur perfectionné. (Add. des 13 juin et 6 oct.—B. du 11 déc. 1859.)
- M. Béraud , à Vaugirard ; carcasse mécanique pour supporter les abat-jour. (15 juin.—15 ans.)
- M. Bockel, à Metz; lampe. (20 juin. —15 ans.)
- M. Lebrun, à Paris ; perfectionnements à la lampe Fréchot. (6 juillet.—15 ans.)
- M. Barnett, à Paris; garniture illuminée pour décorations. (7 juil.—P. A. jusqu’au 15 av. 1868.)
- M. Auguste, à Paris; support réflecteur extensible et perfectionnements aux supports en général. (Add. des 11 juil. et 8 nov. — B. du 6 juin. —15 ans.)
- M. Martin, à Paris; lampe. (18 juil.—15 ans.)
- M. Subra, à Paris; lampe-modérateur équinoxe. (20 juil.—15 ans.)
- M.Labenski,h Paris; réflecteur elliptique. (22 juil. —15 ans.)
- M. Maillet, à Paris ; lampes à modérateur et autres perfectionnées. (25 juil.—15 ans.)
- M. Chatel jeune, à Paris ; éclairage pour chemins de fer et bateaux à vapeur. (27 juil.—15 ans.)
- M. Ségond, à Marseille; lampe à bec à niveau inférieur pour brûler l’huile de pétrole rectifiée. (1er août.—15 ans.)
- M. Chouteau, à Paris; lampes-modérateurs perfectionnées. (Add. du 2 août.—B. du 14 mars 1855.)
- M. Clémençon, à Paris; éclairage des verres d’illuminations. (2 août.—15 ans.)
- M. Lagoutte, à Gap; bec à gaz dit à gerbe, à double rangée d’échappements de gaz.. (5 août.—15ans.)
- M, Dessales, à Paris ; lampe-modérateur à trin -gle. (Add. du 10 août.—B. du 16 sept. 1851.)
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- M. Frentz, à Paris; lampe à tringle et à modérateur. (17 août.—15 ans.)
- M. Goyot, à Paris; lampes, chandelles et veilleuses. (18 août.—15 ans.)
- M. Grenet, à Paris; fabrication d’abat-jour applicable à divers usages. (23 août.—15 ans.)
- MM. Levavasseur frères, à Paris ; lampes à modérateur et lampes - chandelles perfectionnées. (24 août.—15 ans.)
- M. Damé, à Marseille; becs réflecteurs à courants de gaz et d’air échauffés, dilatés et régularisés. (9 sept.—15 ans.)
- M. Drouet, à Paris; système de suspension de lampes de bronze. (Add. du 11 sept. 1854.—B. du 2 juin.—15 ans.)
- M. Cauchemé, à Paris; chandelier a crémaillère. (Add. du 12 sept.— B. du 6 sept.—15 ans.)
- MM. Martim et Thollot, à Paris ; lampe à modérateur perfectionnée. (25 sept.—15 ans.)
- M. Seguvn, à Paris; lampe dite lampe merveilleuse. (27 sept.—15 ans.)
- M. Marie, à Bucharest ( Yalachie ); système de chandelier à hélice. (14 oct.—15 ans.)
- M. Rolland, à Marseille ; huile de goudron pour éclairage. (Add. du 18 oct.—B. du 3 fév.—15 ans.)
- M. Petit-Pas, à Paris ; allumoir pour les lampes à bec circulaire. (19 oct.—15 ans.)
- M. Pion, au Petit-Montrouge (Seine) ; genre d’abat-jour. (Add. du 23 oct.—B. du 25 oct. 1853.)
- M. Ragonneau, à Vaugirard; genre de lampe-. (23 oct.—15 ans.)
- M.Bullot, à Belleville; couvre-lampe dit minaret. (28 oct.—15 ans.)
- M. Berger dit Sibert, à la Petite-Vil lette; genre de lanterne. (28 oct.—15 ans.)
- MM. Koch et Chario, à Paris ; genre d’abat-jour. (31 oct.—15 ans.)
- M. Jacob-Petit, à Paris; veilleuse donnant l’heure. (16 nov.—15 ans.)
- M. Neuburger, à Paris ; lampe solaire maritime. (18 nov.—15 ans.)
- M. Aubineau, à Paris ; lampes-phares à l’huile. (20 nov.—15 ans.)
- M. Millot, à Paris; bougeoir de poche. (28 nov. —15 ans.)
- M. Gruet, à Bordeaux; lampe (éclairage à l’huile) . (7 déc.—15 ans.)
- M. Gourié, à Belleville; lampe. (9 déc.—15 ans.) MM. Larochette frères et Guérin, à Paris; porte-abat-jour mobilisateur. (21 déc.—15 ans.)
- M. Fléchette, à, Paris ; éteignoir-boîte. (28 déc. —15 ans.)
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- M. Berthault, à Paris ; appareils d’éclairage perfectionnés. (Add. du 28 déc.—B. du 24 août.— 15 ans.)
- M. Chabanon, à Lyon ; mouvements d’abat-jour. (30 déc.—15 ans.)
- ÉLECTRICITÉ ET MAGNÉTISME.
- M. Marié-Davy, à Montpellier ; machine électromagnétique par l’attraction successive d’électro-ai-mants se relayant et agissant à petites distances. (Add. des 7 mars et 11 mai.—B. du 10 nov. 1853.)
- M. Cornet, à Paris; application de la pile électrique à l’impulsion des véhicules. (21 mars.—15 ans.)
- M. Gaiff, à Paris; appareil électro-médical. (20 av.—15 ans.)
- M. Savardan, à Paris ; système de table tournante. (4 mai.—15 ans.)
- M. Rousselot, à Londres; perfectionnements dans l’application de la machine magnéto-électrique à l’impulsion des machines motrices, et pour neutraliser l’impulsion des machines à mouvement. (7 juin.—P. A. jusqu’au 27 nov. 1867.)
- M. Leyris, à Paris; système pour produire l’électricité. (Add. du 8 juin.—B. du 22 août 1853.)
- M. Lautier , à Marseille ; moteur électrique. (10 juin.—15 ans. )
- M. Delaurier, à Paris; pile électrique à courant constant. (29 juil.—15 ans.)
- M. Johnson, à Paris; machines électro-magnétiques perfectionnées. (8 août.— P. A. jusqu’au 6 juil. 1868.)
- M. Lavenarde-Bailly, à Orléans; électricité à bon marché. (29 août.—15 ans.)
- M. Cousin, à Paris; bandage électro-magnétique. (Add. des 12 sept, et 6 nov.—B. du 26 juil. 1853.)
- M. Reville, à Paris; application galvanique aux dés à coudre. (22 sept. —15 ans.)
- MM. Grenet et FonviUe, à Paris; moteur électromagnétique. (25 sept.—15 ans.)
- M. Weare, à Paris; batteries galvaniques perfectionnées. (29 sept.— P. A. jusqu’au 16 mars 1868.)
- M. Thèvenin, à Lyon; moteur électro-magnétique. (7 oct.—15 ans.)
- MM. Lamssagne et Thiers et comp., h Lyon ; appareil de physique dit régulateur èlectro - métrique. (24 oct.—15 ans.)
- M. Calame, à Paris; projection et coloration de la lumière électrique. (30 oct.—15 ans.)
- MM. Lacassagne, Thiers et comp., à Lyon ; genre de pile dite hydro-platinique. (3 nov.—15 ans.)
- MM. Delavault et Demona, à Paris ; épingle élec-ro-galvanique. (20 nov.—15 ans.)
- ENC
- M. Opperman, à Paris; muscles électro-magnétiques. (20 nov.—15 ans.)
- M. Gueyton, à Paris; perfectionnements dans les fils électriques. (6 déc.—15 ans.)
- M. Frascara, à Paris; pile électrique de force électro-motrice. (23 déc.—15 ans.)
- M. Rousseau, à Marseille; machine électro-motrice à attraction successive et alternative. (29 déc. —15 ans.)
- ÉMAUX.
- MM. Mangeruva et comp., à Paris; nouvel émail à froid. (26 janv.—15 ans.)
- M. Paris, à Bercy; application, sur un objet émaillé ou contre-oxydé, d’une couverte métallique devenant dure comme le verre, dite plaqué vitro-métallique. (Add. du 25 fév.—B. du 12 nov. 1853.)
- M. Monnier, à Paris ; procédés de composition et d’application d’un émail aux vases et poteries de faïence dite fdience diaphane. (21 juin.—15 ans.)
- EMBALLAGE.
- M. Chevreau, à Paris; emballage pour articles de modes de dames. (9 janv.—15 ans.)
- M. André, à Lyon ; emballage sahs garniture, pour vases fragiles, pleins ou vides, etc. (Add. du 12 mai.—B. du 15 av.—15 ans.)
- M. Roquancouvt, h Paris; système d’emballage de chapeaux et coiffures de dames. *( Add. des 17 juin et 24 oct.—B. du 13 fév.—15 ans.)
- M. Retornat, à Paris; emballage de chapeaux de dames. (Add. du 11 juil.—B. du 11 juil. 1853.)
- M. Devinck, à Paris; machine à envelopper dite Yenveloppeuse. (15 juil.—15 ans.)
- M. Lemort, à Paris; perfectionnements aux coffres de voyage, malles, valises, etc. (12 août.— 15 ans.)
- M. de Kerveguen, à Paris ; malles en rotin, etc. (24 nov.—15 ans.)
- M. Chouillou, à Pans; système de fermeture imperméable pour boîtes destinées aux articles d'exportation. (5 déc.—15 ans.)
- M. Seithen, à Paris; fabrication perfectionnée des enveloppes ou chemises pour bouteilles et autres vases. (8 déc.—P. A. jusqu’au 29 août 1868.)
- ENCRE ET ENCRIER.
- M. Poncelet, à Paris; préparation d’encres bleue, noire et rouge. (11 janv.—15 ans.)
- M. Buignier, à Paris; nécessaire-encrier à suspension. (Add. du 18 janv.—B. du 19 juil. 1853.)
- M. Testud de Beauregard, à Paris; encre réactive incolore. (24 janv.—15 ans.)
- M. Romegon, à Avignon; encre dite orientale. (24 fév.—15 ans.)
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- M. Tardif, à Bruxelles; encriers perfectionnés. (B. B. jusqu’au 26 janv. 1869.—27 fév.—15 ans.)
- M. Longuet, à Paris ; encrier sténographe. (15 mai.—15 ans.)
- M. Rey, à Paris; encriers perfectionnés. (13 juil. —15 ans.)
- M. Pelletier, à Paris ; perfectionnements aux encriers siphoïdes. (18 juil.—15 ans.)
- M. Larenaudière, à Paris ; encre à copier et papier spécial pour la reproduction de cette encre. (16 sept.—15 ans.)
- M. MM, à Paris; encriers perfectionnés. (16 sept. —P. A. jusqu’au 9 mars 1868.)
- M. Lewandowski et de Bongars, à Paris; système d’encriers dits aérogènes. (6 oct.—15 ans.)
- M. Latruffe , à Paris ; encriers perfectionnés. (Add. du 7 nov.—B. du 17 oct. 1851.)
- M. Fruneau, à Paris ; cuvette-encrier. ( 1er déc. —15 ans.)
- Mlle Boquet, à Paris; encriers-pompes perfectionnés. (Add. du 15 déc.—B. du 18 mai 1852.)
- M. Lozono, à Paris; encrier cacheteur. (21 déc. —15 ans.)
- MM. Harvey et Pearce, à Paris ; encrier-calendrier. (29 déc.—15 ans.)
- ENDUIT.
- M. Charton , à Blois; composition hydrofuge. (1er fév.—15 ans.)
- M. Sollier, à Cauderan (Gironde) ; enduit toujours souple, remplaçant l’huile de lin. (14 mars. —15 ans.)
- Le même; enduit pour empêcher les huiles de traverser les étoffes. (14 mars.—15 ans.)
- M. Coleman, à Pans ; compositions pour enduire le bois, le métal, etc., exposés à l’action de l’eau de mer ou à l’intempérie des saisons. (25 mars. — P. A. jusqu’au 16 décembre 1867.)
- M. Guiard, à Paris ; enduit pour la peinture. (8 juin.—15 ans.)
- M. Aindas, à Bordeaux; enduit. (28 juin.— 15 ans.)
- M. Grassay, à Ivry ; enduit imperméable pour les papiers de tenture. (27 sept.—15 ans.)
- M. Candelot, à Paris; enduit-ciment. (14 oct.— 15 ans.)
- M. Labrosse , à Paris; composition hydrofuge. (10 nov.—15 ans.)
- M. Laederick, à Paris ; enduit minéral dit enduit minéral suisse. (16 nov.—15 ans.)
- ENGRAIS.
- M. Dubochet, à Nantes; utilisation des lignites pour engrais. (28 janv.—-15 ans.)
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- MM. Binet et Béglin, à Paris; exploitation perfectionnée des vidanges et leur conversion en engrais. (Add. du 27 fév.—B. du 7 sept. 1853.)
- M. Souchon, à Paris; désinfection des matières des fosses d’aisances pour engrais. ( Add. du
- 14 mars.—B. du 16 mars 1853.)
- M. Tardy, à Dijon; fabrication d’un engrais dit cendres azotées et carbonées. (13 av.—15 ans.)
- MM. Bocquet et Moullé, à Paris; genre d'engrais. (28 av.—15 ans.)
- MM. Moreau et Langlois, à Paris ; fabrication d’engrais. (17 mai.—15 ans.)
- M. Moussette, à Paris; conservation de l’urine et du sang pour engrais. (6 sept.—15 ans.)
- M. Richard, à Cenon-la-Bastide (Gironde); genre d’engrais. (Add. du 30 nov. — B. du 28 oct. —
- 15 ans.)
- MM. Livenais et Fradin, à Brest; emploi des goë -mons. (14 déc.—15 ans.)
- ENSEIGNEMENT.
- MM. Chéron et Fallempin, à Nanterre et à Choisy-le-Boi; tableau mécanique de lecture. (Add. du 9 fév.—B. du 7 sept. 1852, avec M. Chénot.)
- Mme Pilet née Commentant, à Bennes; méthode dite joujou, pour enseigner aux enfants la' musique. (13 juil.—15 ans.)
- M. Sergent, à Gentilly ; méthode progressive d’écriture. (7 sept.—15 ans.)
- ÉQUIPEMENT MILITAIRE.
- M. Petitpas, à Paris; coffret de giberne. (22 mai. —15 ans.)
- M. Guillemard, à Paris ; fabrication d’articles de voyage et d’équipement militaire. (Add. du 15 juil, —B. du 17 juil. 1852.)
- ESSIEUX.
- M. Desbordes, à Lyon ; essieu articulé pour voitures. (3 janv.—15 ans.)
- M. Berton, à Angers; mécanique pour changer les essieux de place. (24 janv.—15 ans.)
- MM. Salomon et Mills, à Paris; perfectionnements dans les boîtes d’essieux de locomotives, voitures de chemins de fer ou autres et coussinets d’arbres de machines. (10 fév.—P. A. jusqu’au 16 juin 1867.)
- M. Copley, à Paris ; perfectionnement dans les essieux de waggons. (27 fév.—15 ans.)
- M. Duplessis, àTroyes; essieu. (16 mars.—15ans.)
- M. Titus, aux Etats-Unis; perfectionnements aux essieux et boîtes d’essieux. (10 mai.—15 ans.)
- M. Monier, à Lyon; boîtes à essieu, à double portée, contenant l’huile, pour diminuer les frottements. (Add. du 16 mai.—B. du 18 mai 1853.)
- M. Renault, à Bolbec; système d’essieux conser-
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- 702 FER
- vant l’huile. (Add. du 1er juil.—B. du 23 juin 1853.)
- M. Proust, à Orléans; douches pour empêcher réchauffement des boîtes des essieux de waggons. (Add. des 30 sept, et 10 av.—B. du 15 av. 1853.)
- MM. Russery et Lacombe, à Rive-de-Gier; fabrication d’un essieu coudé. (2 nov.—15 ans.)
- M. Pomme, à Paris; essieu à contact roulant. (Add. du 6 déc.—B. du 26 déc. 1853.)
- M. Benoist, à Paris; perfectionnement aux essieux et boîtes de roues. (8 déc.—15 ans.)
- M. Stocker, à Paris; fabrication perfectionnée des essieux pour voitures de chemins de fer et autres. (14 déc.—P. A. jusqu’au 14 juil. 1868.)
- M. Picard, à Paris ; fabrication d’essieux coudés pour locomotives. (18 déc.—15 ans.)
- ESTAMPAGE.
- M. Potin, à Paris ; système d’estampage. ( Add. du 9 janv.—B. du 4 mars 1853.)
- M. Hetherington, à Paris; perfectionnements dans les machines à estamper et à emboutir les métaux. (Add. du 24 fév.— B. du 25 sept. 1852.)
- M. Plichon, à Paris; anneaux d’oreilles estampés avec boule aux extrémités. ( 11 mars. — 15 ans.)
- MM. Cluzeaux et Gallais, à Paris; estampes en papier-peau fabriquées mécaniquement. (3 juin. — 15 ans.)
- Chabaud, à Paris ; système d’estampage applicable au cartonnage. (23 août.—15 ans.)
- ÉVENTAILS.
- M. Tardivau, à Paris; nacre et ivoire factice pour éventails. (4 avril.—15 ans.)
- M. Petit, à Paris; éventail de poche perfectionné. (2 mai.—15 ans.)
- M. Meyer, à Paris; genre de décoration des éventails, boîtes en carton. ( 27 déc.—15 ans.)
- FÉCULE.
- M. Granger, à Marseille; raffinage des amidons. (26 juil.—15 ans.)
- M. Ragona, à Paris; amidon. (2 août.—15 ans.)
- FER.
- M. Feyt, à Paris; application de certains combustibles à la réduction des minerais de fer. (Add. du 14 janv.—B. du 12 déc. 1853.)
- Parent, à la Loge ( Nièvre ) ; fabrication des fers raffinés. (3 mars.—15 ans.)
- M. Gallois, à Fourchambault (Nièvre) ; paquet circulaire en fer devant servir à la fabrication des bandages ou cercles en fer pour roues de waggons et de locomotives. (8 mars.—15 ans.)
- M. Marshall, à Wacquinghem; fabrication de fer creux aciéré ou non aciéré. (8 mars.—15 ans.)
- FER
- M.. Stirling, à Paris; fabrication perfectionnée de certaines pièces en fer et formation des paquets pour le laminage. ( 16 mai.—15 ans.)
- M. Merle, à Paris; perfectionnement dans la fabrication du fer. (27 juil.—15 ans.)
- M. Ireland, à Paris; perfectionnements au mode de fonte de fer et autres métaux, et dans les appareils. (Add. du 24 août.—B. du 25 août 1853.)
- M. Hazlehurst, à Paris; perfectionnements à la fabrication du fer, aux fourneaux à tuyères et machines employées. (13 sept.—P. A. jusqu’au31janv. 1868.)
- M. Renton, de New-York; fourneaux et appareils perfectionnés pour la réduction directe du minerai de fer, et pour condenser les oxydes évaporés durant la désoxydation du fer ou de tout autre minerai. (13 oct.— P. Am. jusqu’au 23 déc. 1868.)
- M. Mercier, à Paris; travail du fer, genre orfèvrerie, pour décoration, etc. (14 déc.—15 ans,)
- M. Noyés, à Paris; machines perfectionnées à corroyer ou marteler le fer ou autres matières. (21 déc.—P. Am. jusqu’au 3 oct. 1868.)
- FERS À CHEVAL.
- M. Bernard, à Paris; moyens de fabrication des clous de fer à cheval. (9 oct.—15 ans.)
- M. Bourgain, à Paris; fer à cheval. (30 déc. — 15 ans.)
- FERMETURE.
- M. Heinhold, à Paris; ferme-portes et fenêtres. (21 janv.—15 ans.)
- M. Cairol, à Saint-Etienne; fermeture de magasins, etc. (Add. du 23 janv.—B. du 3 sept. 1846.)
- M. Zimmermann, à Lunéville; système de fermeture à bascules-cylindres. (Add. du 2 fév. — B. du 1er août 1853.)
- M. Chanussot, à Rochefort (Charente) ; système de fermeture de porte. (4 fév.—10 ans.)
- M. Vuillaumez, à Lunéville; fermeture de vases métalliques pour conserves alimentaires. ( 22 fév. —15 ans.)
- M. Minne, à Gand; fermeture des vitrines et volets. (2 mars.—15 ans.)
- M. Nau, à Berson (Gironde) ; système de fermeture s’appliquant aux ouvertures de toute espèce des propriétés bâties. (15 mai.—15 ans.)
- M. Farjon, à Paris; fermeture hermétique et élastique pour tuyaux de pompe à incendie, à vidange, rotules pour locomotives, robinets pour liquides, gaz, etc. (1er juin.—15 ans.)
- M. Germain, à Paris; fermeture à aubron et conducteur pour malles, caisses, etc. (7 juin.—15 ans.)
- M. Guilmet aîné, à Paris; soupape à ressort pour
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- FIL
- FIL
- fermer les ouvertures destinées à recevoir les boulons des devantures de boutique. (Add. du 26 juin. — B. du 1er juil. 1853.)
- M. Vallier, à Lyon ; fermeture par espagnolette cachée à poignée verticale. (19 août.—15 ans.)
- M. Chabot, à Lyon ; fermoir de boîte de rame. (30 sept.—15 ans.)
- M. Dumas, à Paris; fermeture perfectionnée pour la conduite des gaz. (4 nov.—15 ans.)
- M. Picard, à Paris ; système de fermeture hydraulique pour plombs et cuvettes de lieux d aisances. (13 nov.—15 ans.)
- M. Bmvin, à Saint-Étienne; fermeture empêchant l'introduction de l'air dans les appartements, au moyen d’une baguette et d’un genre d’espagnolette. (Add. du 14 nov.—B. du 14 nov. 1853.)
- M. Michel, à Paris; ferme-porte. (5 déc.—15 ans.)
- M. Seguin, à Paris ; systèmes d’arrêt et de fermeture déportés, etc. (Add. du 15 déc.—B. du 17 déc. 1853.)
- M. Leclaire , à Paris; clos-seuil pour les portes. (Add. du 22 déc.—B. du 22 déc. 1853.)
- FERMOIRS. Voyez GAINERIE.
- FEUTRE.
- M. Castel, à Marseille; feutre-tissu en poil d’animal goudronné servant au doublage des navires. (13 juin.—15 ans.)
- M. Guichard, à Paris; feutre remplaçant les tapis-feutres en laine ou en coton, le cuir et les toiles cirées. (Add. du 25 sept.—B. du 30 août.—15 ans.)
- FILS ET FILATURE.
- MM. Alcan et Limet, à Paris ; procédé de préparation de cocons, de décreusage de la soie grége et du frison, et de rouissage des matières textiles. (Add. du 4 janv.—B. du 14 mai 1853.)
- M. Pradine et comp., à Beims; machines à encoller et parer les fils de laine, de coton et d’autres matières filamenteuses. (9 janv.—15 ans.)
- M. Bobée, à Rouen; métier à filer le coton dit sel-facting. (12 janv.—15 ans.)
- M. Benoît, à Lille; teilleuse mécanique. (21 janv. —15 ans.)
- M. Motsch, à Colmar; machine à faire les tubes pour filatures. (24 janv.— 15 ans.)
- MM. ChambonelMeyniac, auCheylard (Ardèche); procédé pour décreuser les soies. (30 janv.—15 ans.)
- M. Warnery, àTenay (Ain); procédé pour cuire, décreuser la soie et tous les déchets de soie, coton, etc. (30 janv.—15 ans.)
- M. Deralte, à Lille ; batteur à bras mécanique pour coton fin. (31 janv.—15 ans.)
- M. Barrois, àMonville (Seine-Inf.); guide renvi-
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- deur servant à faire les canettes et les grosses bobines sur les mull-jennys ordinaires. (3 fév.—15 ans.)
- M. Téraube, à Uzès; préparation des cocons. (9 fév.—15 ans.)
- M. Neveu, à Malaunay (Seine-Inférieure) ; procédé débarrassant le coton de tout corps étranger aux filaments. (3 mars.—15 ans.)
- M .Gauthier, à Chabreuil (Drôme); mécanisme pour filer les cocons par torsion. (Add. des 9 et 29 mars, 6 juil. et 18 déc. — B. du 19 déc. 1853.)
- M. Bessemer, à Londres; perfectionnements dans la préparation des fils de coton, de lin, pour être combinés avec la soie et la laine dans la fabrication des tissus. (9 mars.—15 ans.)
- MM. Collomb et Carrajat, à Lyon; machine à étirer les soies et les laisser sécher tendues au moyen de cadres. (13 mars.—15 ans.)
- M. Classe, à Saint-Quentin ; bobinoir à moulin élastique et comparateur. (16 mars.—15 ans.)
- M. Buisson, à la Tronche (Tsère); filage de la soie et ustensiles accessoires. (18 mars.—15 ans.)
- M. Williot, à Saint-Quentin; procédé dit filature de soies-laines. (Add. des 20 mars, 16août et 16 nov. —B. du 17 sept. 1853.)
- M. Amand, à Paris; produit industriel provenant de l’effilochage des chiffons de soie préalablement décolorés. (23 mars.—15 ans.)
- M. Silvan, à Marseille; appareil échaudeur pour la filature de la soie. (25 mars.—15 ans.)
- M. Murland, en Irlande ; perfectionnements des métiers pour la préparation des fils de lin avant le tissage. (30 mars.—P. A. jusqu’au 1er oct. 1867.)
- MM. Meynard, à Valréas (Vaucluse) ; moyen de conserver les œufs de vers à soie de manière à en retarder l’éclosion à volonté, pour obtenir plusieurs éducations dans un an. (31 mars. — 15 ans.)
- Les mêmes; moyen propre à analyser les cocons de soie. (31 mars.—15 ans.)
- M. Frênéa, à Tarare; perfectionnement à un ourdissoir pliant à moulin. (6 av.—15 ans.)
- MM. Mouraux frères, à Roubaix ; rouleaux frotteurs pour machines préparatoires ou métiers à filer, etc. (Add. du 8 av.—B. du 21 av. 1853.)
- M. Heil, à Paris; appareil à décolorer et effilocher les chiffons de soie. (12 av.—15 ans.)
- M. Piquet, à Paris; chauffage et bassines de filature. (15 av.—15 ans.)
- M. de Foniainemoreau, à Paris; perfectionnements dans le traitement des substances filamenteuses. (Add. du 24 av.—B. du 25 av. 1853.)
- M. Dolne, à Sedan; appareils étireurs s’appii-
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- quant aux machines à filer la laine, le coton, etc. (25 av.—B. belge jusqu’au 18 août 1863.)
- M. Tristant, à Lille ; machine à battre, cheviller et étriquer le fil retors. (27 av.—15 ans.)
- M. Heller, à Mulhouse; système de broche dite broche à tube mû par engrenage. (26 mai.—15 ans.)
- M. Hubner, à Mulhouse; machine dite débrutis-seuse, pour débrutir, ouvrir, défeutrer, etc., les matières filamenteuses. (3 juin.—15 ans.)
- M. Brierley, à Paris; machines pour filer et doubler le coton et autres matières filamenteuses. (6 juin.—P. A. jusqu’au 29nov. 1867.)
- M. Gaebelé, à Bitschwiller (Haut-Rhin) ; mouve-vement, par engrenage, des broches de métiers à filer. (15 juin.—15 ans.)
- M. Ronnet, à Paris; métiers à filer mull-jennys perfectionnés. (24 juin.—15 ans.)
- M. Bonneau, à Gap ; découverte de la soie dans les branches du mûrier. (29 juin.—15 ans.)
- M. Carrier, à Lyon ; supports et entrée de vapeur dans les bassines à filer la soie. (lerjuil.—15 ans.)
- M. Passieux, à Rouen ; procédé servant à égaliser, lisser et brunir mécaniquement les cylindres dépréssion des filatures. (15 juil.—15 ans.)
- M. Hill, à Paris; perfectionnements dans les machines à dévider, doubler et filer la soie. (21 juil. —P. A. jusqu’au 23 nov. 1867.)
- M. d’Agon de Lacontrie, à Alger; machine à égrener le coton, dite égreneuse algérienne, et machine à ouvrir préalablement le coton. (25 juil.—15 ans.)
- M. Muller, à Thann; renvideur mécanique pour mull-jennys. (Add. du 25juil.—B. dul2juil. 1852.)
- MM. Froger, Lelogeais et Robillard, à Paris ; filature et tissage du coton blanchi et laine. (28 juil. —15 ans.)
- M. Perelli-Ercolini, à Turin; traitement de certaines plantes exotiques pour obtenir une soie végétale. (Add. du 29 juil.—B. du 29 sept. 1853.)
- MM. Bruneaux père et fils, à Paris; bobinoirs perfectionnés. (1er août.—15 ans.)
- M. Bailey, à Paris; machines perfectionnées pour préparer au filage les matières filamenteuses. (1er août.— P. A. jusqu'au 17 déc. 1867.)
- M. Peters, à Bitschwiller; système pour faire marcher les broches des métiers à filer par engrenages. (1er août.—15 ans.)
- M. Dannery, à Sotteville-lès-Rouen ; perfectionnements apportés à la débourreuse mécanique Dannery. (5 août.—15 ans.)
- M. Morin, à Darnetal (Seine-Inf.); machine à parer les fils pour tissu. (7 août.—15 ans.)
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- M. Muller, à Thann; mouvement pour broches de toute espèce de métiers à filer. (7 août.—15 ans.)
- MM. Hargreaves et Fletcher, à Paris; machines perfectionnées pour préparer le filage du coton, etc. (8 août. — P. A. jusqu’au 1er fév. 1868.)
- MM. Perrin et Arnoult, à Cornimont ( Vosges) ; renvideur mécanique pour tous métiers à filer dits mull-jennys, dont le renvidage se faisait manuellement. (Add. des 17 août et 18 sept.—B. du 10 juil. —15 ans.)
- M. Béru, à Lille; fuseaux coniques à base pleine. (36 août.—15 ans.)
- M. Koeffler, à Paris; perfectionnements aux machines à préparer les fils et à leur donner la dernière façon. (26 août.—P. A. jusqu’au 31 janv. 1868.)
- M. Olinet, à Chagny (Saône-et-Loire); soie végétale tirée des écorces du mûrier. (29 août.—15 ans.)
- MM. Six frères, à Wazemmes (Nord); filature du chanvre à couleurs jaspées, soit chanvre pur ou mélangé. (Add. du 29 août.—B. du 28 août.—15 ans.)
- M. Guillemot, à Paris; rouet-copiste. (29 août.— 15 ans.)
- MM. Fairbairn et Kaselowslti, à Paris; perfectionnements aux métiers à étirer et filer, en gros et en fin, le lin, le chanvre, etc. (18 sept.—15 ans.)
- M. Michel, à Saint-Hippolyte ( Gard ) ; machine pour tirage du coton. (Add. du 4 oct.—B. du 31 oct. 1853.)
- MM. Olivier et comp., à Lyon ; décreusage des soies par la soude. (4 oct.—15 ans.)
- M. Duseigneur, à Lyon; filatures à cocons de soie. (Add. du 7 oct.—B. du 5 janv.—15 ans.)
- MM. Walbaum et comp., à Reims; application à la peigneuse Josué Heilmann. (11 oct.—15 ans.)
- M. Marié, à Paris; broches pour la filature des matières filamenteuses, la fabrication de fils à coudre, etc., et des cordes et cordages. (12oct.—15 ans.)
- MM. Fothergill et Weild, à Paris; moyens perfectionnés de préparer les fibres de plantain, de l’ananas sauvage, et d’autres substances pour usages manufacturiers. (14oct.—P. A. jusqu’au 24 mars 1868.)
- MM. Pettitt et Forsyth, à Paris ; fabrication perfectionnée du coton et autres matières filamenteuses. (Add. du 17 oct. —B. du 15 oct. 1852.)
- M. Gaudin, à Lyon ; amélioration du fil de soie par des procédés d’éclosion et d’éducation du ver, et diverses manipulations pour rendre la soie teinte et propre à l’ouvraison. (18 oct.—15 ans.)
- M. Feuillat, à Lyon; appareil mécanique propre à étaler et croiser régulièrement la soie sur les tours de filature. (19 oct.—15 ans.)
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- M. Loiseau, à Paris; cordonnet économique et sa fabrication. (19 oct.—15 ans.)
- M. Perry, à Paris ; perfectionnements aux machines à préparer et filer la laine, les poils, le lin, la soie, etc. (Add. du 21 oct.—B. du 22 oct. 1852.)
- Mme Meeûs née Lavallée de Neven, à Paris; fil étiré dit fil de la Vierge, (4 nov.—15 ans.)
- M. Vennin-Derégnaux, à Lille ; pression améliorée des métiers à filer le lin. (9 nov.—15 ans.)
- M. Williot, à Paris ; perfectionnements à la préparation des fils de soie de toute nature. (Add. des 16 nov. et 22 déc. — B. du 20 juil. — 15 ans.)
- M. Chaverondier, à Saint-Germain-Laval (Loire); régulateur de tension dans les métiers à filer. (18 nov.—15 ans.)
- M. Quinquandon, à Paris; fabrication de roquets, bobines ou roquettes pour moulinage des soies et fils. (Add. du 20 nov.—B. du 19 mai.—15 ans.)
- M. Heiller, à Paris; machine à mouliner les fils de toute nature. (21 nov.—15 ans.)
- M. Caroulle, à Roubaix ; appareil pour la filature destiné à produire l’économie du combustible. (Add. du 29 nov.—B. du 14 mars.—15 ans.)
- M. Monnet, à Lyon ; machine à mouliner les soies. (Add. du 8 déc.—B. du 11 sept.—15 ans.)
- M. Maillard, à Paris; dévidage des cocons et production de la soie grége. (14 déc.—15 ans.)
- M. Villeminot-Neuville, à Rethel; mull-jenny perfectionné. (Add. du 14 déc.—B. du 14 déc. 1853.)
- M. Schlumberger, à Guebwiller (Haut-Rhin); filature et préparation à la filature. (21 déc.—15 ans.)
- M. Olivier, à Paris; chaînage des fils. (Add. du 26 déc.—B. du 18 déc.—15 ans.)
- M. Prouvier, à Montrouge (Seine) ; machine à effilocher les vieilles étoffes. (27 déc.—15 ans.)
- MM. Dobson et Barlovo, à Paris ; machines perfectionnées à filer le coton et les autres matières filamenteuses. (30 déc.—15 ans.)
- M. Buxtorf, à Paris; moulinoir circulaire continu à torsions variables. (30 déc.—15 ans.)
- FILS MÉTALLIQUES.
- M. Berry, à Paris; perfectionnements au mécanisme pour faire des clôtures en fil métallique. (1er juin. — P. A. jusqu’au 20 nov. 1867.)
- M. Levy, à Bains (Vosges); procédé destiné à tréfiler le fil de fer à chaud. (23 juin.—15 ans.)
- M. Vautherin, à Lods (Doubs); perfectionnements dans l’étamage, le zincage et le cuivrage des fils de fer. (Add. du 10 août.—B. du 1er août.—15 ans.)
- MM. Sculfort, Malliar et Meurice, à Paris; filières circulaires dites du Nord. (9 déc.—15 ans.)
- Tome II. — 54e année. 2 e série. —
- FLE 705
- MM. Pantz et Soret, à Metz; dentelle métallique sur objets en fil de fer.(30 déc.—5 ans.)
- FILTRES.
- Mme Degrand née Gurgey, à Paris ; filtre propre à la fabrication du sucre avec perfectionnement. (Add. du 24 fév.— B. du 17 fév. 1853.)
- M. Souchon, à Paris ; filtrage par les éponges et la laine tontisse ferriques et autres matières. (Add. du 13 av.—B. du 14 av. 1853.)
- M. Brun, Mme Fonville et Ve Cadenel née Maurel, à Marseille; appareil pour filtrer tous les liquides. (Add. des 27 av. et 3 juin.—B. du 13 nov.)
- M. Turplin , à Paris; tube-filtre aspirateur. (26 mai.—15 ans.)
- M. Moureau, à Marseille ; filtre dit hygiénique, tout en terre, avec robinet en bois. (Add. du 13 juin.—B. du 21 oct.)
- M. Guinier, à Paris; appareil propre à la filtration et à la distribution des fluides. (Add. des 6 juil. et 18 août. — B. du 17 mai. — 15 ans.)
- M. Fournet, à Marseille; fabrication d’un genre de filtre. (19 août.—15 ans.)
- M. le baron de Suarce, à Paris ; filtre aéré à cascades. (18 sept.—15 ans.)
- M. Bousquet, à Paris; genre de fontaines à filtre mobile. (9 nov.—15 ans.)
- M. Shaw, à Paris; appareil pour décanter ou vider le vin et les liquides des bouteilles qui les renferment. (29 nov.—P. A. jusqu’au 13 mai 1868.)
- M. Moriceau , à Paris; filtre applicable aux fontaines. (30 nov.—15 ans.)
- M. Perlet, à Marseille; filtre. (30 déc.—15 ans.)
- FLEURS ARTIFICIELLES.
- M. Huriot, à Paris; liqueur lilas applicable aux fleurs artificielles. (14 janv.—15 ans.)
- MM. Escalier dit Félix et Nostrè, à Paris ; plumes tissées à côtes factices. (26 janv.—15 ans.)
- M. de Lasson et comp., à Paris ; genre de feuillages et fleurs artificiels. (13 fév.—15 ans.)
- Mlle Richaud, à Paris; boutons, dits boutons perle cirés, pour imitation des boutons d’orange, de lis, de sorbier, de tubéreuse, etc. (18 fév.—15 ans.)
- M. Chevereau, à Paris; fleurs et feuilles artificielles en dentelles, guipures, tulles ou fausses blondes. (22 fév.—15 ans.)
- M. Dubois, à Paris; enveloppe-fleurs. (6 mars.— 15 ans.)
- M. Constantin, à Paris; fleurs de feu. (22 mai. —15 ans.)
- M. Maridet, à Paris; appareils de gaufrage appliqués aux fleurs artificielles. (19 juin.—15 ans.)
- M. Soulier (P. F.), à Paris; fabrication perfec-
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- tionnée des fleurs artificielles. (28 juin.—15 ans.)
- M. Ardin, à Paris; fleurs et feuilles inaltérables. (20 juil.—15 ans.)
- M. Becker, à Paris; feuilles et fleurs artificielles en peau, et moyens de les fabriquer. (21 oct. — 15 ans.)
- M. Royer, à Paris; application de la gélatine aux fleurs et feuillages artificiels. (30 oct.—15 ans.)
- M. Cabanis, à Paris; genre d’herbes artificielles en baleine. (1er déc.-—15 ans.)
- M. Grmdsar t, à Paris ; feuilles et fleurs artificielles pour couronnes de pension. (2 déc.—15 ans.)
- M. Jouve, à Paris; impression lithographique des couleurs sur les étoffes pour fleurs et feuillages artificiels. (28 déc.—15 ans.)
- M. Duteis, à Paris ; bouquet-surprise. (30 déc.— 15 ans.)
- FONTAINES.
- MM. Dardonville et Moriac, à Paris; fontaine hygiénique ferrugineuse. (12 janv.—15 ans.)
- M. Péret, à Paris ; fontaines en ciment moulé. (16 mars.—15 ans.)
- FORGES.
- M. Enfer, à Paris; forges portatives perfectionnées, ainsi que soufflets, tables d’émailleur, etc. (Add. du 20 nov.—B. du 21 nov. 1853.)
- FOSSES D’AISANCES, GARDE-ROBES.
- M. Marie, à Paris; appareils de garde-robe et lieux d’aisances perfectionnés. (12 janv.—15 ans.)
- M. Guinier, à Paris; appareils à obturateurs hydrauliques pour fosses d’aisances, cuvettes d’égouts et cuvettes de descente des eaux ménagères, empêchant les émanations méphitiques.- (Add. du 30 janv.—B. du 23 nov. 1853.)
- M. Foussier, à Limoges ; procédé de latrines inodores. (Add. du 11 mars.—B. du 12 mars 1853.)
- M. Guinier, à Paris; appareils à obturateurs hydrauliques, etc. (Add. des 24 mars, 22 av., 6 juin, 2 août et 23 déc.—B. du 23 nov. 1853.)
- M. Soye, à Bordeaux ; système d’obturation en caoutchouc pour tuyaux des lieux et fosses d’aisances. (Add. du 4 av. 1854.—B. du 9 sept. 1853.)
- M. Pothier, à Paris; fosses d’aisances. (Add. du 22 av.—B. du 27 mars.—15 ans.)
- M. Chevallier, à Paris; appareils pour fosses d’aisances et urinoirs, séparant et désinfectant les matières. (Add. du 3 mai.—B. du 22 nov. 1853.)
- M. Lapennière, à Paris; siège inodore. (Add. du 17 mai.—B. du 10 sept. 1853.)
- M. Colin, à Paris; système de garde-robe dit hydroferme portatif. (5 juil.—15 ans.)
- M. Juvanon, à Paris ; appareils modernes appli-
- cables aux sièges d’aisances, aux urinoirs, etc. (Add. du 26 juil.—B. du 4 juin 1852.)
- M. Favier, à Dunkerque; chaise percée inodore. (Add. du 11 sept.—B. du 8 av. 1853.)
- M. Garrassin, à Brignoles (Var); table de nuit et lieux d’aisances inodores. (17oct.—15 ans.)
- M. Cuny, à Nancy; appareil inodore. (4 nov.— 15 ans.)
- M. Joffrin, à Paris ; serviettes dites indispensables des cabinets inodores. (13 nov. — 15 ans.)
- M. Farlane, à Paris; cabinets d’aisances perfectionnés, ainsi que les lavoirs, les réduits à ordures. (18 nov.—P. A. jusqu’au 1er mai 1868.)
- M. Mierlet, à Belleville; séparateur des matières fécales. (20 nov.—15 ans.)
- M. Pavillon, à Paris ; appareil séparateur des matières. (21 nov.—15 ans.)
- M. Guinier, à Paris ; garde-robes à robinets-soupapes inoxydables. (Add. du 21 nov. — B. du 6 janv. 1853.)
- M. Graeff, à Paris ; appareil séparateur pour les fosses d’aisances. (13 déc.—15 ans.)
- MM. d’Herlmanni et Christophe, à Paris; système de garde-robe à double effet pour la marine et lés habitations. (Add. du 19 déc.—B. du 28 déc. 1853.)
- M. Héloin, à Paris; appareil séparateur pour les fosses d’aisances. (19 déc.—15 ans.)
- M. Corroy, à Paris; séparateur des matières fécales pour fosses d’aisances. (21 déc.—10 ans.)
- FOURNEAUX ET FOURS.
- M. Beuret et Dertelle-Potoine, à Paris; perfectionnements dans les fours à réchauffer les métaux/ (Add. des 18 janv. et 24 fév.—B. du 22 déc. 1853.)
- MM. Létonné et Franconnet, à Belleville; fourneaux de machines à vapeur. (21 janv. —15 ans.)
- M. Dation, à Lymington (Angleterre) ; perfectionnements dans les fourneaux à réverbère et autres. (24 janv.—P. A. jusqu’au 11 juil. 1867.
- M. Laureau, à Paris; fourneau pour la fusion des métaux, la carbonisation, la distillation ou sublimation des diverses substances. (16 fév. —15 ans.)
- M. Prideaux, à Paris ; appareil pour régler l’alimentation d’air dans les fourneaux et empêcher la chaleur de rayonner par les portes. (20 fév.—P. A. jusqu’au 27 déc. 1867.)
- M. Witty, à Paris; construction de fourneaux pour chaudières et autres fourneaux. (30 mars.— P. A. jusqu’au 6 déc. 1867.)
- M. Richen, à Assailly (Loire) ; four de fusion à galerie. (6 juin.—15 ans.)
- M. Langwieler, en Prusse; fours à réverbère perfectionnés et autres. (6 juin.—15 ans.)
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- MM. Wright et Brown, en Angleterre; fours à dôme et à fusion perfectionnés. (15 juil.—15 ans.)
- M. Lurine, à Neuilly ; four. (25 août.—15 ans.)
- M. Laurent, à Marseille; fourneau et chaudière à courant de flamme destiné à l’épuration des soufres. (2 sept.—15 ans.)
- MM. Boulanger et Dulait, à Paris; utilisation de la chaleur perdue des fourneaux à cuve en réalisant, par son action sur la charge, l’effet calorifique développé par le combustible employé dans les fourneaux, et surtout pour la fabrication de la fonte des hauts fourneaux. (7 sept.—15 ans.)
- M.d’Albizzi, à Paris; four destiné à remplacer les fours à réverbère et autres, dit four à chalumeau et à concentration de calorique. (16 sept.'—15 ans.)
- M. Lepage, à Paris ; fours propres à la trempe des limes et à leur recuite avant de les tailler. (12 oct.—15 ans.)
- M. Milius, à Marseille ; fourneau à raffinage de soufre. (6 nov.—15 ans.)
- . M. Decœur, à Fontangy (Côte-d’Or) ; fourneaux à registres par l’air chaud. (7 nov.—15 ans.)
- M. Joachim, à Paris ; fourneaux de chaudières à vapeur perfectionnés. (Add. des 22 nov. et 20 déc. —B. du 11 juil.—15 ans.)
- M. Heusschen, à Paris; construction de fours de grillage et de calcination. (28 déc.—15 ans.)
- M. Dulait, à Paris; application delà vapeur d’eau et de l’air dans les foyers. (28 déc.—15 ans.)
- M. Arquillière, à Valbenoîte (Loire) ; genre de four à fondre l’acier à la houille. (30 déc.—15 ans.)
- M. Grosrenaud, à Saint-Etienne; four propre à la cuisson des métaux et à leur corroyage. (Add. du 30 déc.—B. du 2 mai.—15 ans.)
- FREIN.
- M. Jullien, à Paris; frein-levier pour tous les wag-gons, tenders et locomotives. (4 janv.—15 ans.)
- M. Barnetche, à Bordeaux; enrayage gradué, général et partiel par les roues ou par les essieux des waggons. (Add. des 7 janv., 26 mai et 27 nov. —B. du 19 déc. 1853.)
- MM. Pontille et Rivière, à Lyon ; frein pour les convois des chemins de fer. (16 janv.—15 ans.)
- M. Truss, à Londres; perfectionnements des freins pour voitures, waggons et tenders (chemin de fer). (20 janv.—P. A. jusqu’au 16 déc. 1867.)
- M. Mortera, à Paris ; frein-vapeur. (Add. du 23 janv.—B. du 23 sept. 1853.)
- M. Didier, à Voiron (Isère) ; frein pour les waggons des chemins de fer. (26 janv.—15 ans.)
- M. Crusson, au Havre; appareil pour arrêter la vitesse des convois. (2 fév.—15 ans.)
- FUM 707
- M. Dœbs, à Tours; système d’arrêt pour chemins de fer. (23 fév.—15 ans.)
- MM. Gallier et Guillemot, à Paris; mécanisme pour serrer les freins des convois. (23 fév.—15 ans.)
- MM. Picard et Saillard, au Havre; frein. (4mars. —15 ans.)
- M. Lefèvre, à Paris; frein à transmission agissant à volonté par la force impulsive des convois. (Add. du 13 mars.—B. du 5 déc. 1853.)
- M. Banks, en Angleterre; frein pour les chemins de fer. (15 mars.—P. A. jusqu’au 26 juil. 1867.)
- M. Merle, à Paris; perfectionnements aux moyens d’arrêter ou ralentir la marche des véhicules des chemins de fer. (15 mars.—15 ans.)
- M. Cornut, à Rive-de-Gier; double moufle pour les freins de waggons. (30 mars.—10 ans.)
- M. Moniel, à Paris ; arrêt instantané des convois. (Add. du 18 av.—B. du 27 déc. 1853.)
- M. Langlassé, à Paris ; machine propre à arrêter instantanément les convois. (19 av.—15 ans.)
- M. de Laleu, à Nantes ; levier-frein pouvant être adapté à un chariot à treuil, etc. (Add. du 22 av. —B. du 20 mai 1853.)
- M. Leroux, à Paris; système de freins aux chemins de fer. (3 juin.—15 ans.)
- M. Denniée, à Paris; enrayage applicable aux chemins de fer. (28 juin.—15 ans.)
- M. Rives, à Paris; perfectionnements apportés à son frein à sabot. (1er juil.—15 ans.)
- M. Shailer, à Paris; freins pour chemins de fer. (23 sept.—15 ans.)
- M. Kaestle, à Bordeaux ; serre-frein multicurre. 6 oct.—15 ans.)
- MM. Somerby et Fogg, à Paris; frein perfectionné pour les chemins de fer. (4 nov.—15 ans.)
- M. ïïamon, à Paris; frein pour les chemins de fer. (30 nov.—15 ans.)
- M. Bobœuf, h Paris ; parachoc. (2 déc.—15 ans.)
- MM. Gaultier de Claubry et Verrier, à Paris ; enrayage des convois sur les chemins de fer. (Add. du 11 déc.—B. du 29 août.)
- M. Jolly, à Passy; serre-frein pour les chemins de fer. (26 déc.—T5 ans.)
- fumeur (articles de).
- MM. Bouhair et Thorain, à Paris; culottage industriel des pipes. (Add. du 7 fév.—B. du 2 août 1853.)
- MM. Bourdon et Hamoche, à Paris ; panoplie de fumeur. (15 fév.—15 ans.)
- M. Prévost, à Bray-sur-Seine; montage de pipe dit Y indispensable. (4 mars.—15 ans.)
- M. Langlois, à Paris; tabac mis en pâte pour cigares et cigarettes. (13 av.—15 ans.)
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- GAI
- GAI
- MM. Motton, à Serre (Drôme) ; machine à fabriquer des pipes. (29 mai.—15 ans.)
- M. Portefaix, à Soubis (Hérault) ; tuyau de pipe sanitaire. (24 juin.—15 ans.)
- M. Barbe, à Paris; pâte minérale pour la fabrication des pipes orientales. (26 juillet.—15 ans.)
- M. Flechelle, à Paris; appareil dit cigare à ressort et sans ressort. (22 sept.—15 ans.)
- M. Poulchazan, à Paris; système de pipe à tube rentrant. (25 sept.—15 ans.)
- MM. Lecomte et Jouannin, à Paris; débouche-pipe de poche. (29 sept.—15 ans.)
- M. Barbe, à Paris; combinaison pour la fabrication des pipes de terre. (11 nov.—15 ans.)
- FUMIVORITÉ.
- M. Picard, à Lyon; cheminée garantissant de la fumée et de l’incendie. (20 fév.—15 ans.)
- M. Lambert, à Troyes; machine dite brûle-fumée pour les fourneaux à vapeur. (12 av.—15 ans.)
- M. Vuldy, à Paris; disposition permettant de brûler la fumée dans les foyers des chaudières à vapeur et autres. (28 août.—15 ans.)
- M. Bidreman, à Lyon; moyen de faire disparaître la fumée des fours à chaux. (4 sept.—15 ans.)
- M. Mathieu, à Marseille ; appareil dit tétradyno-mogène fumivore. (24 oct.—15 ans.)
- MM. Morisset et Baymondière , à Nantes ; grille mobile fumivore à vis. ( Add. du 4 nov. — B. du 17 fév.—15 ans.)
- M. Bernard, à Paris; appareil pour détruire la fumée dans les usines. (23 nov.—15 ans.)
- MM. Lwrochette et Guérin, à Paris ; appareil pour brûler la fumée. (25 nov.—15 ans.)
- MM. de Lavallée-Poussin et Fauchet, à Paris; appareil fumivore. (28 nov.—15 ans.)
- M. Dumery, à Paris; appareil chargeur-distillateur pour empêcher la fumée. (1er déc.—15 ans.)
- M. Sicardo, à Marseille; fumivore dit fumicom-busteur. (5 déc.—15 ans.)
- M. Jean, à Paris; foyer à système fumivore applicable aux machines à vapeur et aux fourneaux industriels. (Add. du 11 déc.—B. du 1er déc.)
- M. Zambeaux, à Saint-Denis; appareil fumivore. (22 déc.—15 ans.)
- MM. Thirion et Taviel de Mastaing, à Paris; foyers doubles fumivores. (27 déc.—15 ans.)
- MM. Bataille père et fils, aux Batignolles; fourneaux industriels perfectionnés pour les rendre fumivores. (29 déc.—15 ans.)
- GAINERIE ET FERMOIRS DE GAINERIE.
- M. Ledoux, à Paris; cartel à soufflet. — 30 janv. —15 ans.)
- M. Boucher, à Paris; nécessaire de bouche destiné aux voyageurs, aux chasseurs, etc., dit buffet de poche. (Add. des 31 janv., 22 mai et 15 juin. — B. du 28 nov. 1853.)
- M. Bimechère, à Paris; articles de gaînerie perfectionnés. (Add. du 2 fév.—B. du 17 mai 1852.)
- M. Wohlfarth, à Paris; système de porte-monnaie. (6 fév.—15 ans.)
- M. Gourre,h Paris; nécessaire de visite et de salon dit gourrière mobile. (10 fév.—15 ans.)
- M. Ward, à Paris; porte-cigare-sécateur. (4 av. —15 ans.)
- M. Maisonneuve, à Paris ; application de la laque aux porte-lunettes. (8 mai.—15 ans.)
- M. Houdart, à Ménilmontanl ; étui à lunettes à charnière et à fermoir. (9 mai.—15 ans.)
- M. Dekemel, à Cires-lès-Mello (Oise); étui à lunettes. (3 juin.—15 ans.)
- M. Gaumont, à Paris; étui à bascule. (7 juin.— 15 ans.)
- M. Joubert, à Paris; nécessaire de poche dit indispensable. (10 juin.—15 ans.)
- M. Malaingre, à Paris; nécessaires et boîtes à ouvrage perfectionnés. (13 juin.—15 ans.)
- MM. Trièfus et Ellinger, à Paris; perfectionnements dans les porte-monnaie. (Add. du 14 juin.— B. du 15 mai.—15 ans.)
- M. Hoock, à Paris ; application de la vannerie et de la paille aux porte-monnaie. (14 juin.—15 ans.)
- M. Chanal, à Paris; étui à lunettes. (3 juil.— 15 ans.)
- M. Poullain, à Paris; système de fermeture de carnet. (15 juil.—15 ans.)
- M. Schottlander, à Paris ; fermoir de porte-monnaie. (Add. du 17 juil.—B. du 19 nov. 1852.)
- MM. Sécrétant, Prost et Gauthier, à Saint-Claude (Jura); fabrication d’étui à lunettes en corne moulée par la pression. (18 juil.—15 ans.)
- M. Boulland, à Paris; serre-monnaie. (21 juil.— 15 ans.)
- M. Michel, à Nogent-sur-Marne ; porte-cigare. (Add. du 18 août.—B. du 7 août.—15 ans.)
- M. Scheibel, à Paris; fabrication perfectionnée des porte-cigare, porte-monnaie. (23 août.—15 ans.)
- M. Bandit, à Paris; perfectionnements aux porte-monnaie, porte-cigare. (2 sept.—15 ans.)
- M. Anselme, à Vincennes; application métallique à la gaînerie. (16 sept.—15 ans.)
- M. Petit, à Paris; système de portefeuille. (20 sept.—15 ans.)
- M. Saint-Léger, à Paris ; genre de gaînerie. (29 sept. —15 ans.)
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- GAN
- M. Carlier, à Paris; porte-cigare simples ou combinés aux porte-monnaie. (30 sept.—15 ans.)
- M. Massenot, monture et passe-partout du ressort de la gaînerie. (5 oct.—15 ans.)
- M. Roux, à Paris; étui à lunettes en métal. (17 oct.—15 ans.)
- Mme Ve Schloss et ses filles, à Paris ; porte-monnaie et porte-cigare. (Add. du 31 octobre.—B. du 15 av. 1847, par le sieur Schloss. )
- MM. Pion et Fleuriet, à Paris; perfectionnements au$ montures de porte-monnaie. (Add. du 31 oct. —B. du 24 mars.—15 ans.)
- MM. Macé et Boulanger, à Paris ; perfectionnements apportés dans la disposition des nécessaires de toilette de voyage. (2 nov.—15 ans.)
- MM. Becker et Otto, à Paris ; articulation solidarisant les cylindres en verre avec les porte-montre, les caves à liqueur. (25 nov.—15 ans.)
- M. Dager, à Paris; porte-monnaie-tabatière-(29 nov.—15 ans.)
- M. Vandamme, à Paris; fermeture de porte-monnaie. (6 déc.—15 ans.)
- M. Allain, à Paris; porte-monnaie sans cercle et à soufflet. (7 déc.—15 ans.)
- M. Pintrel, à Paris; perfectionnements dans la fabrication des portefeuilles. (26 déc.—15 ans.)
- GALVANOPLASTIE.
- M. Henry, à Paris; damasquinage et décoration de tous métaux par l'électricité appliquant des métaux divers. (Add. du 27 janv.—B. du 24 fév. 1852.)
- M. Bocquet, à Paris; cuivrage galvanique sur le fer. (Add. du 14 juin.—B. du 8 juin.—15 ans.)
- M. Gervaisot, à Paris; application de la galvanoplastie à des fleurs artificielles. (Add. du 21 juin. —B. du 31 mars.—15 ans.)
- M. Meideck, à Paris; application de la galvanoplastie. (30 août.—15 ans.)
- M. Lenoir, à la Petite -Villette; production, par la galvanoplastie, de sujets ronde bosse. (Add. du 18 sept.—B. du 20 juil.—15 ans.)
- M. Duquesnoy, à Paris; recouvrement de verre peint par la galvanoplastie. (23 sept.—15 ans.)
- M. Courdouzy, à Bordeaux; étamage galvanique des capsules en plomb. (19 oct.—15 ans.)
- MM. Midart et Gillet, à Paris ; application de la galvanoplastie à la dorure, etc. (18 nov.—15 ans.)
- M. Toussaint, à Paris; matrice prise sur nature par la galvanoplastie pour reproduire feuilles et fleurs. (Add. du 6 déc.—B. du 18 juil.—15 ans.)
- GANTERIE.
- M .Maillot, à Paris; système de fermoirs pour
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- gants (avec ou sans tissu) cousus ou rivés. (Add. du 7 fév.—31 oct. 1850.)
- M. Maria, à Grenoble (Isère); procédé pour la couture des gants de peau. (10 mars.—15 ans.)
- M. Richard, à Paris; fermoir pour les gants dit fermoir Richard. (6 juin.—15 ans.)
- M. Paris-Bouvier, à Grenoble (Isère); procédé pour faire le gant sur le large et le dresser à la mécanique. (Add. du 27 oct. — B. du 9 juin. — 15 ans.)
- M. Boudier, à Paris; gants. (27 juin. —15 ans.)
- MM. Dulaurent et Laubry, à Paris; système de fermeture de gants. (18 juil.—15 ans.)
- M. Brochier, à Grenoble ; suppression de la couture du long du gant. (16 sept.—15 ans.)
- MM. Hammond et Waltz, à Grenoble; suppression de la couture du pouce des gants. (5 oct.—15 ans.)
- M. Cooley, à Paris; perfectionnements apportés à la fabrication des gants. ( P. A. jusqu'au 21 août 1868.—11 oct.—15 ans.)
- M. Celles, à Paris; perfectionnemens à la ganterie par l'emploi d’un tissu nouveau. (32 oct. — 15 ans.)
- M. Gegnon, à Paris; crispin-manchette applicable au rebras des gants de peau. (4 nov.—15 ans.)
- M. Cassard, à Grenoble; gant de deux pièces avec pouce adhérent. (18 nov.—15 ans.)
- Mme Charvel née Baron , à Grenoble; coupe de gants en deux pièces. (21 nov.—15 ans.)
- M. Guérineaux-Aubry , à Paris ; fermeture de gants. (23 nov.—15 ans.)
- MM. Hammond et Vernet, à Grenoble; coupe et confection de gants. (24 nov.—15 ans.)
- M. Berlin, à Paris; coupe de gants. (Add. du 4 déc.—B. du 25 nov.—15 ans.)
- M. Fromülon, à Grenoble (Isère); appareil propre à la fabrication des gants dit système Fromülon. (Add. du 28 nov.—B. du 10 sept. 1853.)
- M. Francoz fils, à Grenoble; application de la teinture sur les coupes des gants noirs et couleurs fines avant la couture. (4 déc. —15 ans.)
- M. Tivolle, à Grenoble; système de gants dits gants Victoria. (4 déc.—15 ans.)
- GARDE-ROBES. Voyez FOSSES D’AISANCES.
- GAZ.
- M. Chenot, à Clieliy-la-Garenne ; normalisation, enrichissement et emploi des gaz en métallurgie. (Add. des 30 janv., 9 fév. et 20 oct.—B. du 26 mars 1853.)
- M. Ginty, à Paris; fabrication perfectionnée des gaz combustibles résultant de la décomposition de l’eau ou de la vapeur, et perfectionnements aux
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- GAZ
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- appareils employés. (14 fév.—P. A. jusqu’au 4 nov. 1867.)
- M. André, à Marseille; appareil pour attirer le gaz d’une distance illimitée. (27 fév.—1S ans.)
- M. Cuvier, à Paris; appareil dit hypergazo-pyro-gène, propre à la production des gaz combustibles. (Add. des S juil. et 5 déc. — B. du 26 déc. 1853.)
- MM. Boggeil et Brooks-Petiit, à Paris; appareils utilisant la chaleur développée par la combustion des gaz. (25 juil.—P. A. jusqu’au 21 nov. 1866.)
- M. d’Hurcourt, à Paris; appareils propres à comprimer les gaz, etc. (21 nov.—15 ans.)
- M. Heuther, à Paris; appareils réglant la circulation des gaz. (23 déc.—P. A. jusqu’au21 juin 1868.)
- M. Cailletat, à Châtillon-sur-Seine; fabrication spéciale des gaz et leur emploi au travail du fer. (27 déc.—15 ans.)
- M. Dehaynin, à Paris; procédé enlevant l’oxyde de carbone de l’hydrogène venant de l’eau décom -posée et de la distillation de la tourbe. (29 déc.— 15 ans.)
- GAZ D’ÉCLAIRAGE.
- Mme Sthefen et M. Riebel, à Strasbourg; capsule économique pour becs à gaz. (13janv.—15ans.)
- M. Merle (Joseph), à Paris; moyen perfectionné pour épurer le gaz et obtenir des produits utiles. (Add. du 16 janv.—B. du 2 oct. 1852.)
- MM. Bertrand et comp., à Marseille ; appareil à gaz domestique. (21 janv.—15 ans.)
- MM. Dorr et Dixwel, aux Etats-Unis; appareils perfectionnés pour régler la pression et l’écoulement du gaz. (25 janv. — P. A. jusqu’au 20 juil. 1847.)
- M. Lacarrière, à Paris; perfectionnements dans la construction et la disposition des becs de gaz. (Add. des 31 janv. et 16 fév.—B. du 27 déc. 1852.)
- M. Delfosse, à Paris; production du gaz de chauffage et d’éclairage servant à plusieurs forces physiques et chimiques. (7 fév.—15 ans.)
- M. Legris, à Louviers; régulateur à gaz. ( 18 fév. —15 ans.)
- M. Chenot, à Clichy-la-Garenne; production, des gaz artificiels et naturels pour l’éclairage, etc. (Add. du 23 mars. — B. du 11 nov. 1852.)
- MM. Young et Marten, à Paris; appareils perfectionnés réglant la pression et l’alimentation du gaz. (29 mars.—P. A. jusqu’au 31 janv. 1868.)
- M. Chéron, à Paris; perfectionnements aux appareils et robinets de distribution des gaz d’éclairage, appelés régulateur-compteur. (4 av.—15 ans.)
- MM. Rouen et Marronnier , à Paris ; appareil
- d’éclairage pour les huiles essentielles de houille et leurs analogues. (5 av.—15 ans.)
- M. Lapié, à Vincennes; bec à gaz. ( Add. des 24 av., 10 et 30 août.—B. du 19 oct. 1853. )
- M. Girard, à Pertuis (Vaucluse); gazomètre de sûreté dit ( par addition ) étuve de sûreté. (Add. des 10 mai et 22 déc.—B. du 2 fév.—15 ans.)
- MM. Poisat et comp., Knab et Mallet, à la Folie-Nanterre (Seine) ; fabrication industrielle de carbures d’hydrogène liquide titrant plus de 50 degrés à l’aréomètre de Cartier. (11 mai.—15 ans.)
- M. Pératé, à Gentilly; four produisant, par la distillation de la houille, du gaz d’éclairage et du coke pour la fusion des métaux et le chauffage des locomotives. (13 mai.—15 ans.)
- M. Monier, à Marseille; système de bec à gaz. (Add. des 16 mai et 21 juin.—B. du 2 août 1853.)
- M. Bowditch, à Paris; perfectionnements dans l’épuration des gaz et dans les matières employées (22 mai.—P. A. jusqu’au 10 janv. 1868.)
- M. Poret, à Paris ; appareil propre à la combustion du gaz. (7 juin.—15 ans.)
- M. Lacarrière, à Paris; appareils pour fabriquer l’hydrogène et rendre ce gaz éclairant ainsi que tout autre gaz plus ou moins carboné. (Add. des 15 juin et 14 déc.—B. du 17 fév. 1853.)
- M. Frère, à Paris ; becs à gaz perfectionnés. (Add. du 22 juin.—B. du 13 août 1853.)
- M. Kirkham, en Angleterre; appareils perfectionnés pour produire du gaz par la décomposition de l’eau ou de la vapeur. (6 juil.—15 ans.)
- M. Mallet, à Belleville ; fabrication perfectionnée du gaz. (Add. du 15 jnil.—B. du 24 août 1852.)
- M. le Roux, à Paris; fabrication du gaz. (Add. du 3 août.—B. du 17 mai.—15 ans.)
- M. Hulett, à Paris; régulateurs à gaz perfectionnés.—3 août.—P. A. jusqu’au 4 janv. 1868.)
- M. Jacquelain, à Paris; production et purification du gaz d’éclairage. (12 août. — 15 ans.)
- MM. Hovyn de Tranchère et comp., à Paris; préparation et épuration du gaz. (16 août.—15 ans.)
- M. Merle, à Paris; perfectionnements apportés à l’épuration du gaz. (17 août.—15 ans.)
- M. Waldo, à Boston ; régulateur à gaz perfectionné. (29 août.—15 ans.)
- M. Quintin, à Fives (Nord); perfectionnement simultané du gaz d’éclairage et du noir animal. (15 sept.—10 ans.)
- M. de Cavaillon; gaz hydrogène éclairant et courant. (Add. du 9 oct.—B. du 22 déc. 1845.)
- M. Blondel de Beauregard, à Paris; bec dit bec à gaz comprimé. (Add. du 17oct.—B. du 27 oct. 1853.)
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- GÉN
- M. Subtil, à Lyon; production et carburation du gaz de tourbe. (Add. du 20 oct.—B. du 28 juil.— 15 ans.)
- M. Bottom, à Paris; perfectionnements dans la manière de combiner l’air atmosphérique avec des hydrocarbures pour éclairage et chauffage. (23 oct. —P. A. jusqu’au 20 mars 1868.)
- M. Brichard, à Paris; bec économique régulateur modérateur à gaz. (28 oct.—15 ans.)
- M. Gilbert, à Paris; bec et capuchon à gaz. (Add. du 8 nov.—B. du 15 nov. 1851.)
- M. Galy-Cazalat, à Paris; production, sans frais, des courants d’hydrogène, pour divers usages, et notamment pour l’éclairage au gaz et l’électricité. (Add. du 17 nov.—B. du 12 sept, avec son épouse.)
- M. Lacroix , à Montélimar ( Drôme ) ; modérateur à cloche pour gaz. (16 déc.—15 ans.)
- générateurs de vapeur (chaudières, etc.)
- M. Rémond, à Birmingham; perfectionnements dans la construction des chaudières ou générateurs de vapeur. (7 janv.—P. A. jusqu’au 18 nov. 1867.)
- Le même, à Paris; dispositions de tubes ou tuyaux pour chaudières à vapeur, calorifères, etc. (11 janv. —P. A. jusqu’au 30 déc. 1867.)
- M. Hopkinson jeune, à Paris; perfectionnements des chaudières à vapeur et appareils accessoires. (30 janv.—P. A. jusqu’au 15 oct. 1866.)
- M. Farcol, au Port-Saint-Ouen ; production perfectionnée de la vapeur. (16 fév.—15 ans.)
- M. Zambaux, à Saint-Denis ; chaudière tubulaire. (17 fév.—15 ans.)
- MM. Langlois et Clavières, à Paris ; chaudière tubulaire dite vaporisateur instantané. ( Add. des 22 fév. et 8 mars.—B. du 25 mai 1853.)
- M. Sloan, à New-York ; alimentation perfectionnée d’eau de chaudières à vapeur. (27fév.—15 ans.)
- M. Lemonmer, à Paris ; perfectionnements apportés dans les dispositions des chaudières à vapeur. (Add. du 11 mars.—B. du 25 août 1853.)
- M. Hédiard, à Paris; système de chaudières à vapeur instantanée. (30 mars.—15 ans.)
- M. Infernet, à Toulon; chaudière à vapeur tubulaire, à flamme laminée, tubes concentriques et à circulation. (31 mars.—15 ans.)
- M. Warhust, à Paris; construction perfectionnée des chaudières à vapeur. (31 mars.—15 ans.)
- M. Sibbald, en Amérique; système perfectionné pour chaudières à vapeur et applicable, en partie, aux condenseurs. (3 av. — P. A. jusqu’au 21 sept. 1867.)
- M. Mushet, à Paris; perfectionnements aux foyers,
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- grilles et tôles des chaudières à vapeur et autres. (6 av.—P. A. jusqu’au 28 mars 1868.)
- M. Belleville, à Paris ; appareil dit générateur inexplosible à vaporisation instantanée. (Add. des 14 av. et 8 juil.—B. du 28 juil. 1850.)
- MM. Balmforfh, à Paris; perfectionnements apportés aux chaudières à vapeur et dans la manière de les fixer. (18 av.—P. A. jusqu’au 5 oct. 1867.)
- M. Bentley, à Paris; perfectionnements apportés aux chaudières à vapeur et dans la méthode de les poser. (29 av.—P. A. jusqu’au 22 oct. 1867.)
- M. Cordier, à Paris; perfectionnements des fourneaux et chaudières à vapeur. (12 mai.—15 ans.)
- M. Palmer, à Marseille; disposition à appliquer aux chaudières à vapeur. (28 juin.—15 ans.)
- M. Villethiry, à Paris; système d’appareils dit bouclier dessiccaleur de la vapeur d’eau dans les chaudières à vapeur. (14 juil.—B. B.—15 ans.)
- M. Bère, à Lille ; appareil de sûreté applicable aux chaudières à vapeur. (Add. du 18 juil.—B. du 4 juil.—15 ans.)
- MM. Huet et Geyler, à Paris; alimentateur à niveau constant. (24 juil.—15 ans.)
- MM. Langlois et Clavières, à Paris; générateur tubulaire de vapeur pour la navigation, les locomotives, locomobiles et les usines qui ont besoin de vapeur sèche à haute température et même gazéifiée. (24 juil.—15 ans.)
- M. Roioland, à Paris ; manière de nettoyer les tubes des chaudières tubulaires et d’autres machines. (31 juil. — P. A. jusqu’au 17 fév. 1867.)
- M. Chenot, à Clichy-la-Garenne ; production économique, sûre et sans incrustation possible, des vapeurs à toutes pressions. (14 août.—15 ans.)
- M. Penne, à Bordeaux; installation des flotteurs pour indiquer le niveau de l’eau des chaudières ainsi que des sifflets d’alarme. (28 août. —15 ans.)
- M. Thomson, à Paris; manière de régler le dégagement de la vapeur des chaudières. (9 sept.— P. A. jusqu’au 30 juin 1868.)
- M. Warne, à Paris; générateurs de vapeur perfectionnés. (19 sept, — P. A. jusqu’au 8 mars 1868.)
- MM. Verdat du Tremblay et Grand, à Lyon; appareils de vaporisation et de condensation de tous gaz, vapeurs et liquides. (10 oct.—15 ans.)
- M. Chevallei, à Bercy; outil pour le grattage des tubes à fumée, dans les chaudières tubulaires, dans celles des locomotives et autres. (11 oct.—15 ans.)
- Mme ye André, à Thann (Bas-Rhin) ; disposition de chaudière à vapeur. (19 oct.—15 ans.)
- M. Baudoux, à Paris; désincrustation des générateurs à vapeur. (4 nov.—15 ans.)
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- M. Swarbrick, h Paris; perfectionnements aux chaudières à vapeur et aux appareils qui s’y rattachent. (11 nov.—P. A. jusqu’au 4 av. 1868.)
- M. Jametel, à Paris; générateur à vapeur brûlant de l’hydrogène ou autre gaz. (14 nov.—15 ans.)
- M. Durenne, à Paris; générateur tubulaire à courants inverses, à chauffage progressif, à circulation continue et à nettoyage facultatif. (16 nov. — 15 ans.)
- M. Oppermann, à Paris; chaudières, caléfacteurs, piles et récipients denticulaires sidériques. ( Add. du 25 nov.—B. du 18 oct.—15 ans.)
- M. Mae-Farlane, à Paris ; construction perfectionnée des chaudières à vapeur. (7 déc.—P. A. jusqu’au 31 mai 1868.)
- M. Letestu, à Paris; perfectionnements dans les générateurs. (Add. du 19 déc.—B. du 20 déc. 1853.)
- M. Bère, à Lille; chaudière à vapeur. (27 déc.—
- 15 ans.)
- GÉOGRAPHIE ET COSMOGRAPHIE.
- M. Burnouf, à Toulouse; cosmographe démontrant les mouvements célestes. (15 av.—15 ans.)
- M. Masse, à Paris; système de plans et cartes avec indications mobiles. (Add. du 16 mai.—B. du
- 16 av. 1851, par M. Acklin.)
- M. Mignon, à Paris; cartes géographiques, plans de villes, etc., de fort grandes dimensions, sur un format plus ou moins portatif, et dont le but est l’utile et l’agréable. (7 juil.—15 ans.)
- M. Thury, à Dijon; sphères terrestres en relief. (1er août.—15 ans.)
- GOUDRON.
- M. Encontre, à Paris; cuisson des corps à base argileuse dans les goudrons de charbons de terre résineux et pyroligneux. (5 janv.—15 ans.)
- MM. Bouland et Loro, à Paris; préparation d’un goudron gélatineux. (4 mai.—15 ans.)
- M. Chevallier, à Paris ; appareil à fondre le goudron et à goudronner les bouteilles et autres vases. (19 juin.—15 ans.)
- M. Geslot, à Tours; perfectionnement à la carbonisation du bois en forêts pour l’extraction du goudron et de l’acide pyroligneux. (25 nov.—15 ans.)
- GRAINS ET GRAINES.
- MM. Renaud et Lotz, à Nantes; machine à battre le blé. (Add. du 24 janv—B. du 17 mai 1853.)
- M. Perrot, à Vaugirard; machine pour la décortication des blés et autres grains. (Add. des24janv., 7 fév., 27 mars et 2 oct.—B. du 29 déc. 1853.)
- M. Fouchier, à Paris; mouture économique basée sur la physique et la géométrie. (Add. du 27 janv. —B, du 20 janv.—15 ans.)
- M. Seguin, à Marigny-le-Châtel (Aube); battoir à grains. (4 fév.—15 ans.)
- M. Haton, à Bevigny (Jura); fabrication des orges mondés et perlés. (7 fév.—15 ans.)
- M. Reynolds, en Amérique; nettoyage du son. (11 fév.—P. A. jusqu’au 11 fév. 1868.)
- MM. Millon et Mouren, à Paris; lavage, séchage, mouture et conservation des blés, etc. (Add. des 18 fév., 7 sept, et 5 oct.—B. du 23 fév. 1853.)
- Mlle Pallegoix et M. Bellangé, à Paris; préparation de blé pour la panification. (27 fév.—15 ans.)
- M. Bridges-Adams, h Paris; perfectionnement des réservoirs de grains. (1er mars.—15 ans.)
- M. Dorison, à Cheffes (Maine-et-Loire); machine à battre la graine de trèfle. (30 mars.—15 ans.)
- M. Doyère, à Paris; conservation des grains. (28 mars.—15 ans.)
- M. Grelley, à Paris ; décortication des grains. (29 mars.—15 ans.)
- . M. Laroque, à Villasavary (Aude) ; machine à battre le blé. (Add. du 11 av.—B. du 23 av. 1853.)
- M. Velter, à Angers; machine à battre le blé et broyer le chanvre. (15 av.—15 ans.)
- M. Legendre, à Saint-Jean-d’Angély; machine à dépiquer le blé. (Add. du 29 av. — B. du 22 sept. 1853.)
- M. Pearsall, à Paris; méthode de retarder la décomposition des farines, blés, etc. (10 mai. — 15 ans.)
- M. Lallement, à Paroches (Meuse); machine à battre les céréales. (18 mai.—15 ans.)
- M. Buchholz, à Paris; appareil pour nettoyer, dérober ou dépouiller de son enveloppe riz, froment, etc. (14 juin.—P. A. jusqu’au 24 déc. 1867.)
- MM. Olivier et Donon, au Vaudioux (Jura) ; machine à vapeur à battre le grain. (19 juin.—15 ans.)
- MM. Bresson et Benazet, à Alger; amélioration à la mouture des céréales. (20 juin.—15 ans.)
- M. Baron, à Paris; machine pour laver, nettoyer et sécher les grains et toute espèce de céréales. (Add. du 24 juin.—B. du 21 janv. 1851.)
- M. Arthuis, à Bazouges (Mayenne); machine à battre le grain perfectionnée. (7 juil.—15 ans.)
- M. Pialoux, à Agen; machine à dépiquer les céréales. (10 juil.—15 ans.)
- M. Nême, à Montromant (Rhône) ; machine à battre le blé. (11 juil.—15 ans.)
- M. Clerc, à Lyon; machine à battre le blé. (1er août.—15 ans.)
- M. Troubat, à Bordeaux; batteur portatif pour battre et décortiquer toutes sortes de grains. (Add. du 10 août. — B. du 21 août 1850.)
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- M. Baillargeon, à Rennes; modèle de nettoyage et d’épuration de grain. (10 août.—15 ans.)
- M. Huart, à Paris; nettoyage des graines oléagineuses, perfectionnement. (16 août.—15 ans.)
- M. Grenier, à Paris ; obtention et fabrication des gruaux d’avoine. (16 août.—15 ans.)
- M. Rebel, à Valence; machine pour épurer les grains. (18 août.—15 ans.)
- M. Delezenne, à Lille; conservation des blés dans les magasins. (2 sept.—15 ans.)
- M. Pierrot, à la Hardoye (Ardennes); parapluie agricole pour couvrir les meules de grains et de fourrages. (4 sept.—15 ans.)
- M. Moreau, à Bessay (Allier) ; machine à battre le blé mue par des chevaux. (4 sept.—15 ans.)
- M. Leclère, à Épreville-Martainville (Seine-Inf.); machine à battre le grain. (12 sept.—15 ans.)
- M. Grenier, à Vendeuil (Aisne) ; machine à frictionner les grains. (18 sept.—5 ans.)
- M. Saint-Supèri, à Toulouse; machine à dépiquer les grains. (Add. du 18 sept.—B. du 6 juil.— 15 ans.)
- M. Dereins, à Troyes; cylindre pour trier les grains. (19 sept.—15 ans.)
- M. Apparuti-Mollerat, à Pouilly-sur-Saône (Côte-d’Or) ; trieur pour le blé. (23 sept.—15 ans.)
- M. Maréchal, à Bordeaux; instrument a dépiquer les céréales. (Add. du 11 oct. — B. du 3 août.— 15 ans.)
- M. Berlin, à Dinteville (Haute-Marne) ; machine à battre les grains dite amibulante. (14 oct.—15 ans.)
- MM. Auguez, Poissant et Varlet, à Amiens; décor-ticage des grains. (19 oct.—15 ans.)
- M. Protte, à Vendeuvre (Aube) ; machine à battre les grains dite fixe et portative. (23 oct.—15 ans.)
- M. Cambronne-Ravin, à Saint-Quentin; machine à battre les grains. (27 oct.—15 ans.)
- M. Bonneton, à Paris; tarare à vanner et à trier les grains. (Add. du 30 oct. — B. du 28 juil. — 15 ans.)
- M. Laborey, à Paris; machine perfectionnée pour nettoyer les grains. (Add. du 4 nov. — B. du 31 juil.—15 ans.)
- M. Lefèvre, à Paris; machine à battre le colza. (9 nov.—15 ans.)
- M. Roux et comp., à Nantes; machine à battre le blé, avec manège et meule. (29 nov.—15 ans.)
- M. Genauzeau, à Fontenay-le-Comte; machine à battre le grain. (16 déc.—15 ans.)
- MM. Lebled et Brouard, à Angers; machine à extraire la graine de trèfle. (26 déc.—15 ans.) Tome II. — 54e année. %e série. —
- GRAISSAGE ET GRAISSE.
- M. Vanhoute, à Roubaix ; boîte à l’huile économique applicable aux machines. (12 fév.—15 ans.)
- M. Dumotier, à Paris; système de boîte à graisse avec son coussinet graisseur. (25 fév.—15 ans.)
- M. Jeanjean, à Montpellier; boîte à graisse à injections pour waggons et pour les arbres de couche des usines et bateaux à vapeur. (8 mars.—15 ans.)
- M. Cap, à Paris ; composés pour lubrifier tous les organes mécaniques, afin d’eo diminuer et adoucir les frottements. (21 mars.—15 ans.)
- M. Bullot aîné, à Paris ; burettes inversables lorsqu’elles ne servent pas. (13 av.—15 ans.)
- Mme Ve Ory et M. Lefebvre, à Paris; burettes à l’huilepourgraissagedesmachines. (18av.—15ans.)
- M. Petersen, à Paris ; utilisation des lessives provenant du dégraissage de la laine filée ou tissée, du dessuintage de la laine brute et du lavage du linge. (Add. du 20 mars.—B. du 11 oct. 1853.)
- M. Nicklin, à Paris ; compositions pour graissage dans les chemins de fer et dans toutes sortes de machines. (30 mai. — P. A. jusqu’au 5 nov. 1867.)
- M. Barbier, à Montmartre; graissage à l’huile pour locomotives, tenders, etc., et pour essieu mobile. (14 juin.—15 ans.)
- M. Still, à Paris ; perfectionnements dans la fabrication des matières lubrifiantes, composition pour graissage. (15 juil.—P. A. jusqu’au 13 oct. 1866.)
- M. Liard, h Paris; burettes à l’huile pour graissage des machines. (Add. du 21 juil.—B. du 1er av. —15 ans.)
- M. Reeves, à Paris; paliers et boîtes à graisse perfectionnés. (1er août. — P. A. jusqu’au 4 nov. 1865.)
- M. Paquin, à Mulhouse; graisseur pour les locomotives. (16 août.—15 ans.)
- MM. Selosse et comp. à Lille; graissoir à broches de métiers. (21 sept.—15 ans.)
- M. Gueret, à la gare d’Ivry ; graissage des machines. (14 déc.—15 ans.)
- M. Desportes, à Paris; boîte à graisse pour machines à vapeur. (18 déc.—15 ans.)
- M. Tribout, à Louviers; burette à graisser les outils et machines de construction. (26 déc.—15 ans.)
- MM. Gillon et Saur et, à Paris ; appareil à emballer les graisses. (30 déc.—15 ans.)
- GRAVURE.
- M. Vidie, à Paris ; perfectionnements aux monnaies. (10 janv.—15 ans.)
- MM. Salmon et Garnier, à Chartres; gravure au-lographique, sur métaux en creux et en relief. (Add. du 21 janv. — B. du 6 juin 1853.)
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- M. Grataloup, à Lyon ; lettres en relief en fonte garnie en verre ou cristal. (6 fév.—15 ans.)
- M. Denuy, à Paris ; procédé de gravure en relief sur plaques métalliques. (22 fév.—15 ans.)
- M. Verdin. à Paris; application de la gravure mécanique à diverses matières. (23 fév.—15 ans.)
- MM. Mesnard et Leroux, à Paris; cachet limitatif. (28 mars et 31 oct.—15 ans.)
- M. Dorr, en Amérique; perfectionnements à la confection des billets de banque et autres billets, et aux moyens d’en prévenir l’altération. (5 av. — 15 ans.)
- M. Thibaudet, à Paris; tampons. (7 av.—15 ans.)
- M. Firmin-Didot, h Paris; procédé de gravure dit chryso-glyptie. (11 av.—15 ans.)
- M. Cartier, à Paris; genre de lettres métalliques transparentes. (13 mai.—15 ans.)
- M. Bigot-Dumaine, à Paris; burin en diamant. (18 mai et 26 août.—15 ans.)
- M. Thénard, à Paris; cachet. (14 juin.—15 ans.)
- M. Collin-Roijer, à Rouen; caractèriographie ou vente et fabrication de caractères reproducteurs. (Add. du 14 juin.—B. du 28 juil. 1852. )
- M. Jacquemain, à Paris ; gravures en relief sur métaux ou alliage. (18 juil.—15 ans.)
- MM. Jusiault de Bellevigne , Gerly et Brizard, à Paris; fabrication perfectionnée des alphabets, chiffres et estampes en relief. (2 août.—15 ans.)
- MM. Whippl, aux États-Unis ; gravure et impression sur verre perfectionnées. (7 août.—15 ans.)
- M. Lecoq, à Paris; machine à graver et à poinçonner. (21 août.—15 ans.)
- M. Beaujoint, à Paris; outil pour graver les poinçons, lettres, chiffres. (12 sept.—15 ans.j
- M. Oran, à Paris ; procédé de gravure sur verre. (21 sept.—15 ans.)
- M. Devincenzi, à Paris; production de surfaces gravées, figurées et typographiques pour imprimer, bosseler, ornementer, et machines qui y sont employées. (3 oct.—P. A. jusqu’au 13 av. 1868.)
- M. Ledanois, à Paris; genre de cachet métallique. (17 nov.—15 ans.)
- M. Pont, à Paris; gravure autographique. (28 nov. —15 ans.)
- M. Berchiold, à Montmartre ; procédé de gravure sur métaux. (15 déc.—15 ans.)
- M. Popineau,h Marseille; système de gravure en relief sur métal. (30 déc.—15 ans.)
- GRUES.
- M. Chauvy, à Paris; mécanisme perfectionné des grues. (6 juin.—15.ans.)
- GUTTA-PERCHA. Voyez CAOUTCHOUC.
- HABILLEMENT.
- M. Harraday, à New-York; méthode perfectionnée de couper les draps et autres tissus, pour habillements et meubles. (18 janv.—15 ans.)
- M. Voissard fils aîné, à Paris; nouveaux sous-pieds. (26 janv.—15 ans.)
- MM. Guérin et Barafort, à Paris ; perfectionnements à la fabrication des poches de pantalons, gilets, habits, paletots, etc. (20 fév.—15 ans.)
- M. Luce-Villiard, à Paris; ceintures de pantalons en tricots, avec caoutchouc ou autre matière élastique. (Add. du 21 août.—B. du 25 mai 1853.)
- M. Vandenberghe, à Paris; pantalon équestre. (9 sept.—15 ans.)
- M. Coppaz, à Paris; fabrication perfectionnée des jupes en crinobaleine. (20 sept.—15 ans.)
- M. de Raymond, à Paris; genre de vêtement dit cache-oreille-cou. (28 oct.—15 ans.)
- M. Prêt, à Épernay ( Marne ) ; pantalon à une couture dit pantalon Prêt. (6 nov.—15 ans.)
- M. Gibory, à Paris ; perfectionnements apportés aux habillements, surtout aux soutiens des pantalons. (27 nov.—15 ans.)
- M. Pâtissier , à Paris ; vêtement à circulation spontanée dit respiro-évaporateur, système Pâtissier. (Add. du 2 déc.—B. du 2 déc. 1853.)
- HACHOIR.
- M. Macltensie, à Paris ; machines propres à couper les fruits ou autres végétaux. (24 fév.—15 ans.)
- M. Tussaud, à Paris; machine à couper les légumes, racines, etc., principalement destinés aux conserves alimentaires. (25 nov.—15 ans.)
- M. Hancock, à Paris; machine perfectionnée pour hacher le foin, la paille et autres substances filamenteuses. (15 déc. P. A. jusqu’au 9 juin 1868.)
- HORLOGERIE.
- M. Maulny- Glatigny, à Blois; pendule à compen-sateur-thermomètre, ayant cadran à table d’équation et dont la sonnerie distingue l’heure de la demie. (Add. du 6 janv.—B. du 9 août 1852.)
- M. Perret, à Besançon ; nouvelles ébauches de montres Lépine. (11 janv.—15 ans.)
- M. Bailly-Comte, à Morbiez (Jura); horloges allant 50 heures et à répétition des heures. (16 janv. —15 ans.)
- M. Savard, à Paris ; procédés pour fabriquer les montres en doublé d’or et d'argent, et perfectionnements des fausses montres dites montres d’étalage. (Add. du 24 janv.—B. du 21 mars 1853.)
- M. Pierret, à Paris; effets et dispositions de quantième applicables aux montres et pendules. (Add. du 27 janv.—B. du 27 janv. 1853.)
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- M. Robert, à Paris; échappement d’horloge à deux roues, à palette et à balancier circulaire. (30 janv.—15 ans.)
- M. Desfontaines, à Paris; quantième perpétuel applicable aux montres. (2 fév.—15 ans.)
- M. Damiens, à Paris; remontoir de montre sans clef. (4 fév.—15 ans.)
- M. Quaife, à Paris; perfectionnements aux montres, boîtes à montres, et aux outils et appareils. (14 fév.—15 ans.—P. A. jusqu’au 9 mai 1867.)
- M. Février, à Paris; double chariot d’échappement mobile pour montre. (14 fév.—15 ans.).
- MM. Guèrand (M. C.) et Grosjean, à Paris ; carrés de montres à encliquetage intérieur. (Add. des 22 fév. et 24 mars. — B. du 23 juin 1853.)
- M. Gouel, à Paris; petite pendule-réveil avec cadran mécanique. (Add. du 25 fév.—B. du 15 juin 1852.)
- M. Tharin, à Paris; fabrication perfectionnée des sabliers mécaniques. (1er mars.—15 ans.)
- MM. Montandon et comp. à Besançon; montres à secondes fixes indépendantes. (8 mars.—15 ans.)
- M. Falconnier, à Paris; perfectionnements à l’échappement visible des mouvements dits quinzaine avec ou sans sonnerie. (11 mars.—15 ans.)
- MM. Petry père et fils, à Voulaines (Côte-d’Or) ; horloge à remontoir à vibrations libres, à compensateur et à sonnerie sans rouages. (13 mars.— 15 ans.)
- M. Mirand, à Paris; sonneries électriques. (Add. du 22 mars.—B. du 28 sept. 1852.)
- M. Trotmann, à Paris; horloge de nuit. (27 mars, —P. A. jusqu’au 9 mars 1868.)
- M. le Roy, à Paris; pendule électro-magnétique. (12 av.—15 ans.)
- M. Jouvin, à Paris; outils d’horlogerie. (13*av.— 15 ans.)
- M. Philippe, à Paris ; genre de pendule orientale. (25 av.—15 ans.)
- M. Sant, à Paris; horloges et pendules perfectionnées. (29 av.—P. A. jusqu’au 18 mai 1867.)
- M. Mohin, à Paris; bougeoir-réveille-matin calendrier perpétuel. (8 mai.—15 ans.)
- MM. Girard et Marin, à Paris; chapelet-Bréguet. (11 mai.—15 ans.)
- MM. Mousquet et Jauffret, à Cavaillon (Vaucluse); échappement à vibration libre, pour montres en tous genres , pendules, etc (20 mai.—15 ans.)
- M. Gloria, à Paris; outil d’horloger. (23 mai.— 15 ans.)
- M. Thomas, à Châteauneuf (Charente) ; régulateur universel pour l’horlogerie. (30 mai.—15 ans.)
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- M. Langry, à Paris; remontoir pour les montres et servant à les remonter et à les mettre à l’heure sans clef. (Add. du 6 juin.—B. du 26 nov. 1853.)
- M. Maurel, à Paris; réveille-matin. (Add. des 6 juin et 7 déc.—B. du 6 juin 1853.)
- M. Redier, à Paris; pièces d’horlogerie à nouveau moteur. (8 juin.—15 ans.)
- M. Paget, à Morbiez (Jura); pendule ou balancier avec son poids moteur, pour régulateurs, pendules et horloges. (8 juin.—15 ans.)
- M. Collin, à Paris; pendule contrôleur des rondes. (14 juin.—15 ans.)
- M. Gaumont, à Paris; pendule à réveil. (21 juin. —15 ans.)
- M. le Conte, à Rennes; montre-réveil à sonnerie interrompue. (4 juil.—15 ans.)
- M. Richir, à Paris; pouvoir régulateur pour l’horlogerie. (5 juil.—15 ans.)
- M. Gasche, à Vaugirard ; disposition d’échappement applicable à l’horlogerie. (8 juil.—15 ans.)
- M. Noblet, à Paris ; mouvements de pendules perfectionnés. ( Add. des 11 juil et 4 déc. —B. du 3 mai 1851.)
- M. Gouet, à Paris; mouvement d'horlogerie à réveil et quantième pour pièce dite de voyage. (Add. du 19 juil.—B. du 7 août.)
- M. Camion, à Lapaleyrie (Aveyron); grande simplification apportée à la fabrication des horloges publiques. (21 juil.—15 ans.)
- MM. Gaumont et Tartarin, à Paris ; boîte-timbre en cristal. (Add. du 3 août.— B. du 6 fév.— 15 ans.)
- M. Chevaye, à Paris ; échappement de pendule. (5 août.—15 ans.)
- M. Jesson, a Paris; passe-partout-cartel d’horlogerie. (10 août.—15 ans.)
- MM. Chavin frères, à Paris; échappements d’horlogerie perfectionnés. (26 août.—15 ans.)
- M. Gounant, à Paris; carrés de montres. (9 sept. —15 ans.)
- M. Tharin, à Paris; sabliers mécaniques circulaires. (14 sept.—15 ans.)
- Mme veuve Brunier et M. Beau, à Lyon; pendule d’enchères. (20 sept.—15 ans.)
- M. Galle, à Rennes; échappements d’horlogerie marchant sans huile. (26 sept.—15 ans.)
- M. Notaux, à Sedan ; réveille-matin. (14 oct.— 15 ans.)
- M. Grandperrin, à Paris; emploi d’une substance dans la fabrication des balanciers et suspensions d’horlogerie, etc. (31 oct.—15 ans.)
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- M. Bally, à Paris; réveil à répétition. (Add. du 4 nov.—B. du 25 mai 1853.)
- MM. Flantin aîné et Rohaut, à Paris; application, aux lampes, d’un mouvement qui marque l’heure et leur permet de s’éteindre h une heure qu’on détermine à l’avance. (8 nov.—15 ans.)
- MM. Voisin et Brunnet, à Paris et à Vau girard ; horloge-flore. (23 nov.—15 ans.)
- MM. Coquiard et Cressier, à Besançon; montre à secondes fixes et indépendantes applicable à la montre Lépine simple avec double tour d’heures, dont l’un est indépendant. (6 déc.—15 ans.)
- M. Petileau, à Besançon ; échappement à coquille en pierres, pour toute espèce de mouvement d'horlogerie. (18 déc. — 15 ans.)
- HUILES.
- M. Gaumont, à Paris ; traitement des corps gras et huileux. (Add. du 5 janv.—B. du 14 oct. 1853.)
- M. Encontre, à Paris ; épuration et décoloration des huiles végétales, minérales et animales. (5 janv, —15 ans.)
- M. Chevallier, à la Villette; appareil portatif propre à fondre les suifs par procédé autoclave. (13 janv.—15 ans.)
- MM. Corneille et Saurin, à Trans et à Draguignan ; fabrication à la vapeur d’huiles d’olive et marc. (9 fév.—15 ans.)
- M. Évrard, à Paris; dégraissage et emploi de matières lubrifiantes. (6 mars.—15 ans.)
- M. Rougier, à Marseille; blanchiment de l’huile de palme. (Add. du 29 av.—B. du 19 juil. 1853.)
- M. Poumicon, à Marseille ; dissolution et épuration de l’huile essentielle de l’absinthe. (10 mai.— 15 ans.)
- M. Montaigne-Liénard, à Ronchin (Nord); machine à fabriquer l’huile. (Add. du 11 mai.—B. du 9 mai 1849.)
- M. Bayle, à Paris ; épuration de l’huile de pétrole. (19 juil.—15 ans.)
- M. Sambuc, à Avignon; procédé pour aspirer les huiles. (Add. du 19 août.—B. du 8 juin 1853.)
- M. Carual, à Lyon ; épuration de l’huile. (29 sept.—15 ans.)
- M. Maurin,k Roquevaire (Bouches-du-Rhône); appareil dit épurateur d’huile. (30 nov.—15 ans.)
- M. Dalexandre, à Paris; fabrication d’une substance graisseuse devant remplacer l’huile dite fluid-cream. (15 déc.—15 ans.)
- HYGIÈNE.
- M. Joubert, à Paris; buse hygiénique mécanique. (Add. du 27 mars.—B. du 17 août 1852.)
- M.Pichery, à Paris; appareil de gymnastique
- IMP
- dit gymnaste-médecin. ( Add. du 4 oct.—B. du 21 av.—15 ans.)
- M. Blaquière, à Paris; suaire hygiénique conservateur. (13 nov.—15 ans.)
- MM. Van-Doren et Mas, à Lyon; système dit appareil hygiénique. (18 déc.—15 ans.)
- IMPERMÉABILISATION.
- M. Houssard, à Paris; imperméabilité des toiles de fils et de coton, mousselines, papiers, etc., pour emballage, couvertures de toitures, tentes de campement. (25 fév.—15 ans.)
- M. Sorel, à Paris; procédés très-économiques pour rendre imperméables à l’eau et préserver de la putréfaction les étoffes, les cordages, les filets de pêche, les cuirs, etc. (Add. des 4 mars et 7 sept.— B. du 27 mai 1853.)
- M. Chapon, à Paris; conservation et imperméabilité perfectionnées des tissus. (28 av.—15 ans.)
- M. Aulnette, à Paris; écriteaux et affiches imperméables. (9 mai.—15 ans.)
- M. Payen, à Paris; appareil pour rendre imperméables toute espèce de tissus. (3 juin.—15 ans.)
- M. Hervé, à Paris; compositions pour imperméabiliser les tissus, papiers, etc., et manières d’employer les substances et matières imperméables. (9 août.—15 ans.)
- M. Rousseau, à Paris; procédé pour rendre les bouchons imperméables. (14 août.—15 ans.)
- M. Mourguet, à Paris; imperméabilité de cuirs et chaussures. (20 oct.—15 ans.)
- M. Lejeune, à Paris; divers perfectionnements dans l’imperméabilité des chapeaux. ( Add. du 17 nov.—B. du 26 mars 1853.)
- M. Lippmann, à Paris ; procédé pour rendre les peaux tannées imperméables. (Add. des 28 av. et 16 juin.—B. du 10 déc. 1853.)
- Mile prendergast, à Versailles ( Seine-et-Oise ) ; sièges de poche imperméables. (21 déc.—15 ans.)
- IMPRESSION DES TISSUS, DU PAPIER, etC.
- M. Frérny , à Hénin-Liétard (Pas-de-Calais) ; lissoir mécanique servant à la fabrication des papiers peints. (14 janv.—15 ans.)
- M. Melville, à Roebank-Works (Écosse) ; impression de châles et autres articles. (24 janv.—P. A. jusqu’au 29 mars 1866.)
- M. Leroy, à Paris; impression sur châles. (25 janv. —15 ans.)
- M. Daliphard, à Radepont (Eure); machine à imprimer les étoffes à trois couleurs. ( 14 fév. — 15 ans.)
- MM. Déodor et Chéradame, à Paris; papier peint. (25 fév.—15 ans.)
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- IMP
- M. Boulay , à Paris ; procédé de clichés dit polli-mikomme pour impression des étoffes, papiers, toi les cirées, typographie, etc. (28 fév.—15 ans.)
- MM. Poisson, Martin et Talle, à Paris; fixation des couleurs sur tissus. (9 mars.—15 ans.)
- MM. Royon et comp., à Paris ; moyens d’impressions sur étoffe. (13 mars.—15 ans.)
- M. Curtain, à Paris; machine pour imprimer tissus, toiles cirées, cuir, papier de tenture, etc. (17 mars.—P. A. jusqu’au 15 août 1867.)
- M. Pénières, à Ussel (Corrèze) ; pénétration du bois , imagée , stéréotypée , coloriée , de diverses substances. (Add. du 20 av.—B. du 23 avril 1853.)
- MM. Jacomme et Dufat, à Paris; procédé d’impression lithographique multicolore, etc. (Add. du 21 av.—B. du 18 oct. 1853.)
- M. Dumas, à Roanne ; système de chinage des cotons multicolores. (21 av.—15 ans.)
- M. Chatain, à Saint-Mandé (Seine) ; division du cuir, de l’os et de la corne pour remplacer la laine servant à velouter le papier peint et les cuirs vernis. (Add. du 23 juin.—B. du 28 av.—15 ans.)
- M. Abate , à Paris; procédés perfectionnés pour préparer, orner et imprimer des surfaces en général. (29 av.—P. A. jusqu’au 4 mars 1868.)
- M. Jarosson, aux Etats-Unis; planches perfectionnées pour l’impression des étoffes. (4 mai. — 15 ans.)
- M. Dollécms, à Paris ; procédé de gravure chimique en creux, sur pierre lithographique et zinc, pour l’impression des tissus. (4 mai.—15 ans.)
- M. Guichard, à Paris; application du grès pulvérisé de toute couleur, sels métalliques et autres substances métalliques en poudre , à la fabrication des papiers de tenture veloutés. (Add. des 22 mai, 1er et 27 juin et 25 juil.——B. du 9 mai.—15 ans.)
- M. Réal, à Paris; impression pour pleins à contours façonnés dans les tissus à jour. (16 mai.—15 ans.)
- M. Crossley, à Boston ; machine à imprimer les étoffes et autres articles. (P. A. jusqu’au 5 av. 1868. —B. du 3 juin.—15 ans.)
- M. Duret aîné , à Grenelle ; procédé pour impressions et papiers de sûreté. (23 mai.—15 ans.)
- M. Crossley, à Boston ; tapis imprimés, simples, doubles et triples. (P. Am. jusqu’au 16 mars 1866. —B. du 3 juin.)
- M. Paris, à Paris; procédés d’impression de la corne, de la franche écaille et autres matières analogues applicables à la marqueterie. (12 juin.—15 ans.)
- M. Guichard, à Paris; veloutés et dessins sur des surfaces quelconques. (27 juin.—15 ans.)
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- M. Godefroy, à Paris ; impression à effets variés sur toutes étoffes. (30 juin.—15 ans.)
- M. Leroy, à Paris; réapplication des papiers peints à la mécanique. (12 juil.—15 ans.)
- M. Lehugeur, àSt.-Denis ; châssis et porte-châssis pour impression sur étoffe. (15 juil. —15 ans.)
- MM. Genez et Moll, à Paris; quadrillage en couleurs, dit écossais, sur métaux. (19 juil.—15 ans.)
- M. Délayé, à Paris; planches servant à imprimer sur tissus, papiers, cuirs, etc. (24 juil.—15 ans.)
- M. Graham , en Ecosse; perfectionnements à la confection et composition des surfaces imprimantes. (B. du 26 août.—P. A. jusqu’au 2 fév. 1868.)
- M. Rigby, à Paris; perfectionnements aux machines et appareils pour la gravure des cylindres. (B. du 28 août.—P. A. jusqu’au 7 av. 1868.)
- MM. Ruchet et Pitte, à Paris et à Aubervilliers-les-Vertus ; impressions et applications de toute couleur sur étoffes, papiers. (7 sept.—15 ans.)
- M. Àlips, à Paris; châssis applicable aux machines à imprimer sur châles et étoffes au mètre. (Add. du 14 sept.—B. du 8 oct. 1853, avec Crespelle.)
- MM. Burgh aîné et comp., à Paris; poudre ligneuse des feuilles de conifères pour les veloutés. (16 sept.—15 ans.)
- M. Devincenzi, à Paris; application de la pression pour obtenir des surfaces d’impression, ou servant elles-mêmes comme ornements. (6 oct.—15 ans.)
- M. Meyer, à Paris; procédé d’impression de cuir. (11 oct.—15 ans.) '
- M. Pourchet, à Paris ; impression sur plaques dite système métallographique. (20 oct. —15 ans.)
- M. Cerceuil, à Paris; application de poils de veaux et autres animaux à la fabrication des papiers veloutés peints, des tissus de laine et des tapis en toile cirée. (24 oct.—15 ans.)
- M. Brùnninghausen, à Paris; application des poils de tous quadrupèdes pour remplacer le velouté sur papiers peints. (26 oct.—15 ans.)
- M. Burgh, â Paris; poudre propre à velouter les papiers peints. (31 oct.—15 ans.)
- Mme Bouasse et fils aîné, à Paris; image en gaze en étoffe de tout genre. (7 nov.—15 ans.)
- M. Henriot, à Reims ; procédé d’illustration, en relief ou en creux, des bandes pour pantalons, confections, etc. (9 nov.—15 ans.)
- M. Colin, à Paris; impression sur tricot fait sur le métier circulaire, et particulièrement sur tissus déjà rayés ou façonnés avant l’impression. (Add. du 10 nov.—B. du 9 oct.—15 ans.)
- M. Carpentier, à Paris; veloutage de papiers étoffes et autres objets. (18 nov.—15 ans.)
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- M. Messener fils, à Paris; genre de papier peint. (20 nov.—15 ans.)
- M. Nisolle, à Paris; mordant applicable à l’impression des étoffes. (25 nov.—15 ans.)
- M. Carré, à Asnières (Seine); impression en relief sur tous tissus avec tous métaux tels que or et argent. (Add. du 28 nov.—B. du 28 oct.—15 ans.)
- M. Kay, à Paris; impression à la mécanique perfectionnée. (28 nov.—P. A. jusqu’au 2 sept. 1868.)
- M. Marre-Philippon, à Paris; impression et décalquage. (Add. du 12 déc.—B. du 4 déc.—15 ans.)
- M. Roch, à Paris; papiers de tenture descriptifs. (13 déc.—15 ans.)
- M. Guichard, à Paris; perfectionnements dans le veloutage des papiers peints. (14 déc.—15ans.)
- M. Joly, à Paris; impression sur tissus à double face. (23 déc.—15 ans.)
- M. Arnould, à Paris; application de poudre de végétaux sur papiers et tissus. (26 déc.—15 ans.)
- INCRUSTATIONS.
- M. Lacune, à Paris; mosaïque. (18 juil.—15ans.)
- M. Rivart, à Paris; incrustation dans le bois plaqué ou non, dans le cuivre, le marbre ou toute au tre pierre, ainsi que sur le velours, le cartonnage. (Add. du 14 août. — B. du 18 sept. 1849.)
- M. Zinkernagel, à Paris; perfectionnements au travail des mosaïques, et permettant l’emploi industriel de ces mosaïques. (19 sept.—15 ans.)
- MM. Tixhon et Camus, à Paris; fabrication et application d’un ivoire minéral. (27 oct.—15 ans.) injections (appareil à).
- M. Cosson, à Guillonville (Eure-et-Loir); procédé d’arrosage dit irrigo-cycle. (5 janv.—10 ans.)
- M. Comollo, à Paris; perfectionnements des clyso-pompes. (31 janv.—15 ans.)
- MM. Ménage père et André, à Belleville; seringue dite salubre perfectionnée. (6 mars. —15 ans.)
- M. Lécuyer, à Paris; appareil d’injection par Pair comprimé, à soupape flottante. (Add. du 7 mars.— —B. du 7 nov. 1853, conjointement avec Acier.)
- MM. Caillaud, Ibry et Prudot, à la Rochefoucault (Charente); système de clysoir dit clysoèdre. (Add. du 14 av.—B. du 20 janv.—15 ans.)
- M. Darbo, à Paris; instruments à injection perfectionnés. (22 mai.—15 ans.)
- M. Motte, à Lyon ; irrigateur Motte. (Add. du 11 juil.—B. du 14 déc. 1853.)
- MM. Barre, à Paris; seringue. (15 juil.—15 ans.)
- M. Maître, à Paris; disposition et confection des seringues perfectionnées. (21 juil.—15 ans.)
- M. Marzo, à Paris ; système de clyso dit petit nécessaire de santé. (14 sept.—15 ans.)
- INS
- M. Vinchon, à Paris ; appareil appelé clystêrofère-miniature. (16 nov.—15 ans.)
- M. Caramello, à Paris; appareil irrigateur. (25 nov.—15 ans.)
- Mme Pau née Moron, à Paris; bassin injecteur. (22 déc.—15 ans.)
- INSTRUMENTS ARATOIRES.
- M. Guibal, à Castres; machine à défoncer les terres. (Add. du 5 janv.—B. du 10 janv. 1851.)
- M. Naboulet, à Angers ; pioche mécanique dite fouilleuse. (14 janv.—15 ans.)
- M. Audebez, à Tonneins (Lot-et-Garonne) ; sécateur pour les arbres fruitiers. (5 av.—15 ans.)
- M. Mazier, à Paris; appareil à moissonner dit le moissonneur. (Add. du 19 av.—B. du 30 av. 1853.)
- M. Percerou, à Montfort-l’Amaury (Seine-et-Oise) ; faux à crochet perfectionnée. (25 av.— 15 ans.)
- M. Sebire, à Charonne; cisaille à tondre les buis et gazons. (19 mai.—15 ans.)
- M. Bauer, à Paris; bêcheuse à vapeur. (20 mai. —B. Aut. jusqu’au 24 janv. 1869.)
- M. Honoré, à Cambrai; machine à planter et à semer tous grains à toutes distances. (30 mai.— 15 ans.)
- M. Allibert, à l’Isle (Vaucluse) ; fabrication d’outils aratoires. (5 mai.—15 ans.)
- M. Penin, à Douai ; instrument à planter et déplanter, notamment la betterave. (16 mai.—15ans.)
- M. Fossier-Bouchy, à Ham; semoir pour toute espèce de graines. (27 juin.—15 ans.)
- M. Vielet, a Chouy ( Aisne) ; herse à bascule en fer. (8 juil.—15 ans.)
- M. Dray, à Londres; machines perfectionnées pour couper le blé, etc. (17 août.—15 ans.)
- M. Monain, à Arpajon (Seine-et-Oise) ; outil à greffer. (22 août.—15 ans.)
- M. Dussaq, à Bordeaux; semoir dit canne à semer. (26 sept.—15 ans.)
- M. Burgess, à Paris ; perfectionnements dans les machines à moissonner et à faucher. (21 oct. — P. A. jusqu’au 16 août 1868.)
- M. Tétreau, à Paris; semoir perfectionné. (22 nov. —15 ans.)
- M. Dufetel, h Sérancourt-le-Grand (Aisne); herse-semoir. (21 déc.—15 ans.)
- instruments de prégision (mathématique, optique, physique, etc.).
- M. Wimmerlin, a Paris; balance Roberval perfectionnée. (Add. du 4 janv.—B. du 9 juin 1852.)
- M. Faure, à Saou (Drôme); machine logarith-
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- mique pour les calculs d’intérêt. (7janv.—15 ans.)
- M. Fattorini, k Paris; quadrature du cercle. (9 janv.—15 ans.)
- M. le Blanc, à Paris; compas et tire-lignes perfectionnés. (20 janv.—15 ans.)
- M. Sturm, à Londres; découverte relative aux lentilles d’optique convergentes et divergentes. (26 janv.—15 ans.—B. A. jusqu’au 28 nov. 1866.)
- M. Lesquen de la Ménardais, à Toulon ; régulateurs de la marche des chronomètres en mer. (9 fév.—15 ans.)
- M. Longeard, à Paris; jumelles de spectacle. (13 fév.—15 ans.)
- M. Duboscq, à Paris; stéréoscope pour les images photographiques. (Add. du 16 fév. — B. du 16 fév. 1852.)
- M. Lafleur, à Paris ; système rectificateur pour lorgnettes, stéréoscopes, etc. (17 fév.—15 ans.)
- MM. Nicolle frères, à Paris; jumelle-lorgnette à changement multiple. (Add. du 25 fév. — B. du 1er août 1853.)
- M. Webster, k Leicester; manomètres. (6 mars.— P. A. jusqu’au 3 fév. 1868.)
- M. Lilley jeune, à Londres; compas de marine et boussoles perfectionnés. (16 mars. — 15 ans.) — P. A. jusqu’au 12 sept. 1867.)
- M. Lethuillier, à Paris ; niveau d’eau à flotteur magnétique. (Add. du27 mars.—B. du9nov. 1851.)
- M. Letessier, à Paris; fabrication d’un objet d’art gnomonique dit monument solaire. (3 av.—15 ans.)
- M. Blatter, à Paris; thermomètre métallique à cadran et à secondes. (6 av.—15 ans.)
- M. Dupuis, à Belleville; fermeture pour lorgnettes de spectacle, etc. (6 av.—15 ans.)
- M. Bailleux, à Paris; stéréoscope multiple. (7 av. —15 ans.)
- M. Berthemait, à Paris; balance. (8 av.—15 ans.)
- M. Béranger, à Lyon ; balances-bascules portatives, sans poids, à double romaine. (Add. du 11 av. — B. du 22 nov. 1853.)
- M. Tribert fils, à Paris; lorgnettes-jumelles perfectionnées. (Add. du 15 av.—B. du 24 août 1853.)
- M. Gaudin, à Paris; système de stéréoscope. (15 av.—15 ans.)
- M. Carol, à Avignon; procédé adapté à la romaine. (25 av.—15 ans.)
- M. Thibert, à Paris; lorgnette. (5 mai.—15 ans.)
- M. Sautter, k Paris; construction et éclairage de phares lenticulaires. (11 mai.—15 ans.)
- M. Schmitt, aux Batignolles; équerre k niveau. (26 mai.—15 ans.)
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- MM. Vacherand et Lefèvre, à Paris; machine à peser le chocolat. (29 mai—15 ans.)
- M. Bardou, k Paris; oculaires terrestres et célestes, en remplacement des oculaires concaves sur les lunettes jumelles. (29 mai.—15 ans.)
- M. Puget, à Tarare; fabrication des chapes de romaines k froid. (29 mai.—15 ans.)
- M. Queilhe, k Paris; stéréoscope perfectionné. (31 mai.—15 ans.)
- M. Genin, k Saint-Étienne; bascule-romaine portative. (Add. du 31 mai.—B. du 4 juin 1853.)
- M. Jesson, k Paris; baromètre hydrographe. (Add. du 12 juin.—B. du 11 mars.—15 ans.)
- M. Saugrin, k Paris ; stéréoscopes perfectionnés. (Add. du 21 juin.—B. du 1er av.—15 ans.)
- M. Mercklein, k Paris; instruments d’optique perfectionnés. (27 juin.—15 ans.)
- M. Barbaroux, à Aix (Bouches-du-Rhône); genre de bascule. (1er juillet.—15 ans.)
- Mme Ve Berger-Levrault et fils, k Strasbourg ; machine k régler. (5 juillet.—15 ans.)
- M. Vion, k Paris ; stéréoscope. (8 juil.—15 ans.)
- M. Gravet, k Paris; genre de stadia. (12 juil. — 15 ans.)
- M. Gavet, k Paris ; poids pour pesage. (12 juil. —15 ans.)
- M. Savouré, k Paris; calibre pèse-monnaie d’or. (31 juil.—15 ans.)
- M. Popard, k Paris ; lunettes. (7 août.—15 ans.)
- M. Delaisement, k Paris; calculateur mécanique pour l’addition. (9 août.—15 ans.)
- M. Fauvel, k Paris; pèse-lettres. (23 août.— 15 ans.)
- M. Chauvenet, aux États-Unis; rapporteur de grand cercle, pour la navigation. (25 août. — 15 ans.)
- M. Desbordes, k Paris; baromètres et thermomètres métalliques perfectionnés. (31 août.—15 ans.)
- M. Brunet-Champigny, k Paris; glacéoscope diop-trique. (31 août.—15 ans.)
- M. Audevard, k Paris; niveau k bulle d’air, k réflexion simple et différentielle, d’un usage facile en agronomie, topographie, etc. (1er sept.—15 ans.)
- M. Hanveiler, k Paris; lorgnettes-jumelles dyali-tiques. (4 sept.—15 ans.)
- M. Sourisseau, àKaysersberg (Haut-Rhin); balance de précision. (5 sept.—15 ans.)
- Mlle Vidal, k Paris; alcoomètre. (Add. du 7 sept. —B. du 20 sept. 1848.)
- M. Schmalbauch, k Paris ; régulateur de balance k bascule. (14 sept.—15 ans.)
- Mme Clairouin née Romieux, k Villiers-en-Plaine
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- (Deux-Sèvres) ; instrument d’optique absorbant les rayons du soleil. (14 sept.—5 ans.)
- M. Levieux-Lavallière, à Paris; instrument graphique dit dactylophore. (18 sept.—15 ans.)
- M. Durousseaud de Lacombe, à Paris; baromètre hygrométrique. (26 sept.—15 ans.)
- M. Bailly, à Longchaumois (Jura); procédé de fabrication d’une pièce de monture de lunettes. (30 sept.—15 ans.)
- M. Seyeux, à Paris ; compas portatif à coulant, destiné au tracé des épures elliptiques, courbes rampantes, pour escaliers et autres. (2oct.—15 ans.)
- M. Sans, à Châlons-sur-Marne ; appareil à mesurer les petites pressions, sur une grande échelle. (14 ocl.—15 ans.)
- M. Metzessard, à Paris; instrument de précision pour architectes, opticiens, etc. (14 oct.—15 ans.)
- M. Van-Minden, à Paris ; lunettes permettant de voir de loin et de près et d’affaiblir facultativement l’éclat de la lumière. (16 oct.—15 ans.)
- M. Donet, à Nantes; fanal lenticulaire. (Add. du 16 oct.—B. du 17 oct. 1853.)
- Mme Ve Margra, à Paris ; lunettes jumelles perfectionnées. (Add. du 19 oct. — B. du 11 av. 1853.)
- M. Muraour, à Vaugirard; système de balances. (20 oct.—15 ans.)
- M. Burnichon, à Coutouvre (Loire) ; romaine à coulisse. (24 oct.—15 ans.)
- M. Colby, aux États-Unis; instruments perfectionnés pour servir à mesurer les hauteurs, les niveaux et les angles. (24 oct.—15 ans.)
- M. Povto, à Paris ; instruments d’optique et d’astronomie perfectionnés. (24 oct.—15 ans.)
- M. Mercklein, à Paris; construction perfectionnée des instruments d’optique. (26 oct.—15 ans.)
- M. Culine, à Paris; montage de lunettes. (2 nov. —15 ans.)
- M. André, à Lyon ; balances. (14 nov.—15 ans.)
- M. Lhuillier, à Paris ; balance à café et à tabac. (17 nov.—15 ans.)
- M. Mathieu, à Paris; tenon ou pivot pour unir les instruments à deux branches. (21 nov.—15 ans.)
- M. Perreaux , à Paris ; instrument à essayer les fils. (24 nov.—15 ans.)
- MM. Imbert et Donet, à Nantes; instrument dit gêodésique universel. (Add. du 25 nov.—B. du 26 nov. 1853.)
- M. Barrois, à Paris; règle des courbes, des rayons et ses accessoires. (30 nov.—15 ans.)
- M. Dangles, à Paris; manomètre métallique. (Add. du 19 déc.—B. du 1er déc.—15 ans.)
- JEU
- M. Del four, à Marseille; bascules-romaines. (5 déc.—15 ans.)
- M. Desbordes, à Paris; perfectionnements des baromètres, thermomètres. (6 déc.—15 ans.)
- M. Gray, à Paris; boussole ou compas de marine. (9 déc.—P. A. jusqu’au 28 août 1868.)
- M. Heau, à Orléans; compas-calibres à coulisses perfectionnés. (11 déc.—15 ans.)
- M. Geissler, à Bonn (provinces rhénanes); instrument dit vaporimètre. (12 déc.—B. P. jusqu’au 28 juil. 1858.)
- MM. Fouquet et Hudde, à Villiers-le-Bel (Seine-et-Oise) ; pyromètre applicable aux fours de boulangers et autres. (13 déc.—15 ans.)
- M. Taurines, aux Batignolles; planimètre totalisateur. (Add. du 26 déc.—B. du 28 oct. 1851.)
- MM. Nicolle frères, à Paris; lorgnette-jumelle. (28 déc.—15 ans.)
- M. Gowland, à Paris; boussole ou compas perfectionné pour la marine. (28 déc. — 15 ans.—P. A. jusqu’au 29 nov. 1868.)
- jalousies. Voyez Persiennes, jeu, JOUETS.
- M. Thêroude, à Paris; roues-sourdines pour jouets d’enfant à mécanique. (Add. du 23 janv. — B. du
- 20 septembre 1853.)
- Le même; poupée-coucou. (17 fév.—15 ans.)
- MIle Huguenot et Mme Ve Fontaine née Moreau, à Paris ; procédé d’ornementation de couleurs diverses, or, argent, etc., pour balles et ballons en caoutchouc et autres matières. (9 mars.—15 ans.)
- MUe Huot et comp., à Paris ; automate à expansion et à gestes universels. (11 mars.—15 ans.)
- M. Boussel, à Paris; marque pour les jeux. (28 mars.—15 ans.)
- M. Grobon, à Paris; jouet d’enfant. (3 mai.— 15 ans.)
- M. Letestu, à Paris ; procédé de la colonne intrigante. (3 mai.—15 ans.)
- M. Lemaire, à Paris; pistolets atmosphériques perfectionnés. (Add. du 6 mai. — B. du 15 av. — 15 ans.)
- M. Lemoyne, à Paris; montre d’enfant. (31 mai. —15 ans.)
- M. Lambert, à Paris; fusil-surprise. (7 juin. — 15 ans.)
- M. Legrand, à Paris; automate qui fume et qui marche. (15 juin.—15 ans.)
- M. Seguin, à Paris; polyorama animé. (Add. du
- 21 juin.—B. du 20 nov. 1852.)
- M. Mallat, à Paris; système de jouet automate. (28 juin.—15 ans.)
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- LAM
- LAI
- M. Sênécal, à Paris; mano-carte-éventail, destiné à tenir les cartes à jouer. (14 juil.—15 ans.)
- M. Larbaut, à Paris; genre de marque à jouer. (20 juil.—15 ans.)
- M. Àndriel, aux Batignolles; jeu de société dit zàirgué. (9 août.—15 ans.)
- MM. Hérisson et Chauveaux, à Rouen ; nuncio-polyorama à rotation. (10 août.—15 ans.)
- M. Boéringer, à Montmartre; réflecteur-dominos. (11 août.—15 ans.)
- M. Laroche, à Paris ; boîtes de jeu et de marque. (Add. du 25 août. — B. du 9 déc. 1852.)
- M. Sanson père, à Paris; flèches-parachutes pour adultes et enfants. (28 août.—15 ans.)
- M. Blanchon, à Paris; canonnière ou canon d’enfant mécanique. (9 sept.—15 ans.)
- M. Lemaire, à Paris; pistolets atmosphériques perfectionnés. (20 sept.—15 ans.)
- M. Patry, à Paris ; genre de fusil-canonnière. (22 sept.—15 ans.)
- M. Dangers, à Montmartre; jeu de dominos. (3 oct.—15 ans.)
- M. Journet, à Paris; petite machine dite bijou d’Archimède, pour jouets d’enfant et jeux d’adresse de tout âge. (Add. du 27 oct.—B. du 2 nov. 1852.)
- M. Aubert, à Paris; éclairage pour lanternes magiques, polyoramas, etc. (28 oct.—15 ans.)
- M. Martin, à Paris ; genre de marques et de tapis. (6 nov.—15 ans.)
- M. Ramazzotti, à Londres ; genre de brouettes et voitures dites enfantines. (Add. du 16 nov.—B. du 24 mars.—15 ans.)
- M. Préverand, à Paris; cerfs-volants perfectionnés. (29 nov.—15 ans.)
- M. Tranchât, à Paris; tapis-marque pour jeux. (Add. du 9 déc.—B. du 29 juil.—15 ans.)
- LAINE.
- M. Lister, à Paris; peignage de la laine, du poil de chèvre, du coton, etc. (perfectionnement). (10 janv. — P. A. jusqu’au 24 janv. 1868.)
- M. Heil, à Paris; machine a effilocher les laines et soies. (11 janv.—15 ans.)
- MM. Pépin et Roy , à Paris ; machines à lainer les tissus perfectionnées. (30 janv.—15 ans.)
- M. Schoenborn, à Bischwiller; procédé pour anciennes machines à lainer les draps. (9 fév.— 15 ans.)
- M. Christian, à Bischwiller (Bas-Rhin) ; appareil s’appliquant à l’ancienne machine à lainer pour les draps. (Add. du 18 mars. — B. du 20 janv. — 15 ans.)
- M. Lister, à Paris ; perfectionnement apporté au
- Tome II. — 54e année. 2e série. —
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- peignage de la laine, du coton et d’autres matières filamenteuses. (5 av.—P. A.jusqu’au 24janv. 1868.)
- MM. Isart et Lebup, à Paris; matières organiques végétales renfermées dans les matières lainières détruites. (22 mai.—15 ans.)
- M. Black, à Paris; peigne pour nettoyage des étoffes de laine et autres. (6 juin.—15 ans.)
- M. Nos d’Argence, à Paris; perfectionnements apportés dans les laineries garnisseuses et apprê-teuses. (Add. du 15 juil.—B. du 30 déc. 1852.)
- M. Ganser, à Paris ; casier à bobines propre à préserver la couleur des laines. (10 août.—15 ans.)
- M.Beck, àElbeuf; perfectionnement à sa machine continue à lainer les draps. (16 sept.—15 ans.)
- M. Gessner, à Paris; laineuse perfectionnée dite laineuse continue. (Add. des 29 sept, et 24 nov. — B. saxon et prussien jusqu’au 12 janv. 1859.)
- M. Besson, à Sedan ; machine à lainer. (4 oct.— 15 ans.)
- MM. Ouin (Amédée) et comp., à la Yillette; machine propre à travailler les vieux chiffons de laine. (Add. du 11 oct.—B. du 11 oct. 1852.)
- MM. Passavant et Cure, à Paris ; appareils perfectionnés pour peigner la laine, etc. (2 nov. — P. A. jusqu’au 30 mars 1868.)
- M. Séjourné, à Reims ; batteuse mécanique remplaçant le travail à la main dans le battage de la laine. (Add. du 4 nov.—B. du 5 juil.—15 ans.)
- M. Morreaux-Pierrel, àSaint-Menges (Ardennes); laine à tisser. (6 nov.—15 ans.)
- MM. Fothergill et Weild, à Paris; machines perfectionnées à peigner la laine, le coton, le lin, la soie, etc. (8 nov.—P. A. jusqu’au 11 av. 1868.)
- MM. Thouvenin père et fils, à Charonne; application de diverses plantes en remplacement des tontisses de laine. (7 déc.—15 ans.)
- LAMINOIR ET LAMINAGE.
- M. Bourdier, à Paris; laminoir à levier. (Add. du 4 janv.—B. du 31 oct. 1853.)
- Société des forges de Montataire ; releveur à vapeur destiné à manœuvrer les fers et les tôles dans l’opération du laminage. (10 janv.—15 ans.)
- MM. Dormoy et Champeaux, à Paris; lamineur circulaire. ( Add. des 7 juin et 27 déc. — B. du 26 av.—15 ans.)
- M. Thibault, à Paris; système de laminage des fers spéciaux. (26 juil.—15 ans.)
- M. Ducor, à Paris ; rouleaux en cristal pour le laminage du trait d’or et d’argent. (10 août. — 15 ans.)
- M. Granotier, à Saint-Jullien-en-Jarrêt (Loire); procédé de laminage avec dessins en relief et bas-Novembre 1855. 91
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- 722 LAV
- relief sur fer, cuivre et acier. (23 août. — 15 ans.)
- M. Joris, à Terre-Noire (Loire) ; laminoir perfectionné pour les bandages en fer ou en acier, ou mélange de fer du midi avec des rib’ons supérieurs, du charbon de bois, mine de plomb et cambouis. (Add. du 4ocl.—B. du 26 sept.—15 ans.j
- M. Léirange, à Paris; suspension, en caoutchouc, des cylindres des laminoirs. (11 nov.—15 ans.)
- M. Kurtz, à Paris; procédés perfectionnés de laminage des métaux. (18 nov.—15 ans.)
- M. Thomas, à Paris; perfectionnements des laminoirs pour étirer les métaux durs, tels que le fer et l’acier, et à l’usage de ces machines. (Add. du 20 déc.—B. du 13 av., avec Laurens.—15 ans.)
- MM. Bonhome, Delloye et comp., à Paris; écurage et broyage des cylindres à laminer les métaux. (27 déc.—B. B. jusqu’au 13 juil. 1869.)
- lampes. Voyez éclairage.
- LAVAGE.
- M. Boucachard, à Paris; lavage des laines perfectionné. (Add. du 9 janv.—B. du 26 juil. 1853.)
- M. Sisco, à Paris; instrument dit lavoir--bouchon. (Add. des 28 fév. et 12 sept.—B. du 7 av. 1849.)
- M. Nagles, à Déville-lès-Rouen; machines et accessoires pour laver, blanchir, dégommer, teindre ou garancer tous tissus. (20 av.—15 ans.)
- MUe Beauvais, à Londres; lavage et graissage pour chiffons de laine et autres, afin de les rendre propres à être effilés par les anciennes mécaniques dont on se servait à sec. (9 mai.—15 ans.)
- M. Wieder, à Sarrebruck (Moselle); appareil pour laver les houilles et les minerais. (19 mai.—15 ans.)
- M. Truchelet, à Besançon ; machine à laver les planchers des appartements. (26 juin.—15 ans.)
- M. Merle, à Paris; appareils perfectionnés pour sasser et laver le sable. (6 juill.—15 ans.)
- M. Lejeune, à Paris; machine à laver le linge et les matières textiles. (20 juil.—15 ans.)
- M. Baure, à Terre-Noire, près Saint-Etienne; machine à laver la houille. (20 juil.—15 ans.)
- M. Bootz-Laconduile, à Douai ; machine à laver les sacs à pulpe et autres dans les sucreries. (Add. du 24 août.—B. du 2 juil.)
- M. Clerc, à Paris; système de cribles-chariots destinés au lavage de la houille. (2 sept.—15 ans.)
- M. Jarry, à Saint-Brieuc; appareil de lessivage. (Add. du 6 oct.—B. du 15 mai.—15 ans.)
- MM. Saint-Etienne père et fils, à Paris; appareils pour laver, peler et découper les légumes et tubercules. (13 nov.—15 ans.)
- M. Oppermann,k Paris; appareil rotatif servant au lavage. (29 nov.—15 ans.)
- LIN
- M. Peillard, à Lyon; machines à laver, couper, tamiser les pommes de terre, etc. (19 déc.—15 ans.)
- M. Bobert de Massy, à Paris; lavage de pulpes après pressage, et utilisation de ce jus pour porter sur les râpes. (19 déc.—15 ans.)
- LETTRES.
- M. Bertrand, à Paris; mode de cacheter les lettres. (Add. du 24 août.—B. du 12 août.—15 ans.)
- M. Boch, à Paris ; enveloppes affranchies, et affranchissement des lettres fermées et ouvertes. (15 juin.—15 ans.)
- MM. Forgues et Map en t, à Toulouse; courrier aérométrique à vitesse télégraphique, pour transport des lettres et paquets. (13 déc.—15 ans.)
- M. Jean, à Paris; plombage des lettres. (Add. du
- 14 déc.—B. du 26 oct. 1853.)
- lingerie (chemises).
- MM. Lebeau et Bosaire, à Paris; devants de chemise crinoline inchiffonnable. (7 janv.—15 ans.)
- M. Lallemand, à Paris; chemises et gilets de flanelle sans boutonnières ni boutons. (7 mars. —
- 15 ans.)
- Miles j;j7orms gj Yarlet, à Paris; rosettes marguerites pour la toilette des dames. (3 juin.—15 ans.)
- M. Merle, à Paris; perfectionnements apportés aux poignets de chemise. (20 juin.—15 ans.)
- M. Plet, à Paris; manchette à bouts de manche. (24 juil.—15 ans.)
- Mme ye pe(q0i née Pety et Bibault, à Paris; genre de chemises. (4 août.—15 ans.)
- M. Bessé, à Paris; machine à découper les chemises. (9 août.—15 ans.)
- M. Ducret, à Paris; faux cols et boutons-agrafes mobiles et élastiques. (14 août.—15 ans.)
- M. Drague, à Évreux (Eure) ; forme perfectionnée des chemises d’homme. (29 août.—10 ans.)
- M. Fourdrinoy, à Paris; caleçons de propreté et de santé. (19 sept.—15 ans.)
- M. Levillayer, à Paris ; système évitant le froissement du devant de la chemise. (20 oct. — 15 ans.)
- M. Thorel, à Paris; patte de perfectionnement apportée aux chemises. (14 nov.—15 ans.)
- M. Beyney, à Paris; coupe et confection des chemises perfectionnées. (14 nov.—15 ans.)
- M. Bastiani, à Paris; faux cols sans cordons ni boutons, ni agrafe ni boutonnière. (5 déc.—15 ans.)
- MM. Valens et Guinard, à Paris; confection de chemises dite fashioplastique. (13 déc.—15 ans.)
- M. Lemaitre, à Paris; faux col. (20 déc.—15 ans.)
- lins. Voyez chanvres.
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- LIT
- LIQ
- LIQUEUR ET SIROP.
- MM. Kunkler et Barthélemy, à Marseille; fabrication du jus de réglisse. (20 fév.—15 ans.)
- M. Poihey-Lhoste, à Chaumont; eau-de-vie de framboises et de groseilles. (22 fév.—15 ans.)
- M. Boy et, à Lyon; liqueur dite caméléon. (25 av. —15 ans.)
- M. Duplais, à Pans; genre de liqueurs (hygiéniques). (8 août.—15 ans.)
- M. Sester, àTroyes; élixir de la côte de Montgueux. (Add. du 29 nov. — B. du 16 mars.—15 ans.)
- M. Choime, à Orléans ; débit fractionné pour la vente des liqueurs, vins fins, etc., sous le nom de conserves alimentaires liquides. (2 déc.—15 ans.)
- LIQUIDES GAZEUX ET GAZOGÈNE.
- M. Ozouf, à Paris; perfectionnement à la fabrication des liquides gazeux et aux vases pour les contenir et les distribuer. (19 janv.—15 ans.)
- M. Villiet, à Paris; préparation et emploi des dissolutions de gaz dans les liquides. (Add. du 2 fév. —B. du 10 juin 1851.)
- M. Isnard du Carrais aîné, à Belleville; appareil capsulo-visagène mobile et fixe, (il fév.—15 ans.)
- M. Rasi, à Paris; appareil gazogène. (Add. du 11 fév.—B. du 25 mars 1851.)
- M. Anquetil, à Rouen; vase siphoïde. (20 fév.— 5 ans.)
- M. Rousselle, à Paris ; changements et perfectionnements à l'appareil portatif pour faire l’eau gazeuse. (Add. du 6 mars. — B. du 19 juil. 1853.)
- MUe Debray, à Paris ; appareil dit gazier-seltz-ommbus. (9 mars.—15 ans.)
- MM. BlaÂzot et Thiébaut, à Paris; appareil propre à rendre les liquides gazeux. (19 av.—15 ans.)
- M. Bussonnais, à Passy; appareil gazogène ferrugineux goudronné, etc. (20 av.—15 ans.)
- M. de Malbeck, à Paris; gazogène économique. (6 mai.—15 ans.)
- Mmc Ve Cochaud, à Paris ; appareil pour la fabrication des liquides gazeux. (7 juin.—15 ans.)
- M. Glover, à Paris ; appareils perfectionnés pour fabriquer et contenir les liquides gazeux. (16 juin. —15 ans.)
- M. Toucas, aux Batignolles ; siphon de table à eau de Seltz. (Add. du 19 juin.—B. du 25 nov. 1853.)
- MM. Mondollot frères, à Paris; appareil perfectionné dit gazogène Briet. (Add. du 22 juin.—B. du 19 août 1847 par Briet, dont ils sont cessionnaires.)
- M. Raynaud, à Paris; appareil gazogène à bascule. (11 juil.—15 ans.)
- M. Gennotte, en Belgique; appareil pour les boissons gazeuses. (1er sept.—15 ans.)
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- M. Ploux, à Paris; vase-appareil pour contenir et servir les liquides gazeux. (12 oct.—15 ans.)
- MM. Emmery, Corroy et Caire, à Paris; appareil pour faire l’eau de Seltz. (13 oct. — 15 an?.)
- M. Kessler, à la Robertzau, quartier Bleu (Bas-Rhin) ; fabrication d’un liquide analogue au gazogène. (23 oct.—15 ans.)
- M. Caire, à Paris; appareil pour faire l’eau de Seltz soi-même. (23 oct.—15 ans.)
- M. Guettier, au Mans (Sarthe) ; fabrication d’eau de Seltz. (25 nov.—10 ans.)
- M. Bailly, à Paris; appareil à eaux gazeuses. (7 déc.—15 ans.)
- M. Froissart, aux Thernes (Seine); appareil à liquides gazeux. (11 déc.—15 ans.)
- M. Aires, à Paris; appareils à eaux gazeuses. (Add. du 28 déc.—B. du 29 déc. 1853.)
- LITHOGRAPHIE.
- M. Donlevy, à New-York; perfectionnements dans le chromo-glypiotype. (4 mai.—15 ans.)
- M. Boucher, à Paris ; reproduction, sur caoutchouc en feuilles, ou sur tous articles composés de cette matière, de dessins, figures, gravés ou lithographiés , et application des couleurs sur ces dessins. (13 mai.—15 ans.)
- M. Jeslein, en Belgique; presse à lithographier, autographies, copies des lettres à timbres secs, humides. (Add. du 27 mai. — B. du 27 mai 1853.)
- M. Ravinet, à Paris ; perfectionnements apportés aux presses à imprimer la lithographie, les étoffes. etc. (Add. du 29 juin.—B. du 10 av.—15 ans.)
- M. Dopter, à Paris; application chromolithographique sur les étoffes de soie. (Add. du 13 juil.— B. du 31 janv. 1850.)
- M. Massiquot, à Paris; presse lithographique. (Add. du 5 août.—B. du 30 juil. 1853.)
- MM. Chamcin et Janvier, à Paris; chromolithographie sur verres, cristaux. (29 août.—15 ans.)
- M. Glassford, en Ecosse; perfectionnements dans l’impression lithographique et zincographique, (7 sept.— P. A. jusqu’au 2 fév. 1868.)
- M. Macé,h Paris; application de la lithographie à la poterie, aux cristaux, porcelaines, etc. (Add. du
- 28 oct.—B. du 2 août 1850.)
- MM. Muller et Wedl, à Vienne (Autriche); transmission lithochromique de tableaux sur soie, laine , coton, cuir, toile cirée, crins de chevaux, métaux, marbre. (17 nov.—B. autrichien jusqu’au
- 29 sept. 1868.)
- M. Dopter, à Paris; lithographie et chromolithographie sur étoffes par le calquage. (13 déc.— 15 ans.)
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- LOC
- LITS ET LITERIE.
- M. Desolle père, à Paris; lits élastiques. (16 janv. —15 ans.)
- M. Lawes, à Paris; genre de couverture couvre-pied. (22 fév.—P. A. jusqu’au 1er oct. 1866.)
- Mlle Beaudeloux, à Paris ; perfectionnements à la fabrication des barcelonnettes mécaniques berçantes. (Add. du 11 mars.—B. du 14 déc. 1853.)
- M. Piat, à Paris; rail pour conduite des lits et meubles. (Add. du 29 mars.—B. du 14 nov. 1851.)
- M. de Cauxvà Prauthoy (Haute-Marne); lit au moyen duquel les impotents et les gâteux sont préservés de toute malpropreté. (13 av.—15 ans.)
- M. Varangod, à Marseille ; lit articulé propre aux gens de guerre. (25 av.—15 ans.)
- M. Placquet-Delcourt, à Lille ; matelas mécanique. (Add. du 25 av.—B. du 2 août 1853.)
- M. Kissel, à Bordeaux; lit mécanique. (Add. du 7 juin.—B. du 29 juil. 1850.)
- M. Desmaroux, à Clermont-Ferrand; lit-table dit lit-table Desmaroux. (15 juin.—15 ans.)
- M. Stein, à Paris ; lit-sac à l’usage des soldats. (22 sept.—15 ans.)
- M. Calard, à Paris; lit fermé en fer foré. (17 oct. —15 ans.)
- M. Gariel, à Paris; couchettes; perfectionnements et substitution du titre suivant : système de couchage, ressorts et supports, en caoutchouc vulcanisé. (Add. du 30 oct. — B. du 12 déc. 1853.)
- M. Savariaux, à Paris ; appareil en métal applicable aux coulisses de lits. (Add. du 13 nov. —B. du 18 av.—15 ans.)
- M. Holbèche, à Paris; perfectionnements aux lits de malades et d’invalides, applicables aux canapés, aux lits inclinés des voitures, pour transport des invalides. (7 déc.—P. A. jusqu’au 28 fév. 1868.)
- M. Mamour, à Paris; sommier élastique pour lits en bois ou fer, et pour sièges. (21 déc.—15 ans.)
- LOCOMOTION.
- M. Pater, à Paris ; voiture impulsive, ou système de locomotion et de navigation , accompagné d’un système de rails pour remplacer le mode de vapeur actuel, avec réduction de deux tiers sur le combustible. (25 fév.—15 ans.)
- M. Lenoir, à Fougères (Ille-et-Vilaine) ; système de traction pour les véhicules. (24 av.—15 ans.)
- M. Bataille, à Gazan (Ariége); rail sans fin accélérant le mouvement des véhicules. (6 juin. — 15 ans.)
- M. le O d’Aldborough, en Irlande; perfectionnements à la locomotion sur terre , sur eau, parties desquels servent au soulèvement des poids et au
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- travail des machines. (21 juil. — P. A. jusqu’au 2 juin 1868.)
- M. Armengaud, à Paris; système locomoteur portant en lui-même son point d’appui. (Add. du 26 août.—B. du 12 av.—15 ans.)
- M. Parceint, à Paris; système à air comprimé remplaçant la vapeur pour la propulsion et la loco motion. (Add. du 22 sept.—B. du 24 av.—15 ans.)
- machines a vapeur (locomotives et autres).
- M. Landet, à Paris; locomotion à vapeur pour les chemins de fer. (Add. des 9 janv. et 18 fév.—B. du 29 août 1851.)
- M. Farcot, au port de Saint-Ouen (Seine); perfectionnements apportés aux machines à vapeur. (Add. des 12 janv. et 12 août.—B. du 17 juil. 1852.)
- M. Bothams, à Vine-Cottage (Angleterre); perfectionnements dans les machines à vapeur à condensateur. (18 janv.—P. A. jusqu’au 30 mai 1867.)
- M. Dennié, à Paris; construction perfectionnée des machines à vapeur. (26 janv.—15 ans.)
- M. Engerth, à Vienne (Autriche); locomotives de montagnes. (27 janv.—B. A. jusqu’au 23 déc. 1867.)
- M. Parsey, à Paris; machine rotative actionnée par la vapeur, l’air, le gaz ou l’eau. (7 fév.—P. A. jusqu’au 15 juin 1867.)
- M. Chapelle, à Paris; machine à vapeur. (14 fév. —15 ans.)
- M. Rémond, à Paris; condenseur et évaporateur à surfaces multiples, applicable aux machines à vapeur et autres appareils. (16 fév.—15 ans.)
- M. Fuller, à Paris; machines à vapeur perfectionnées. (16 fév.—P. A. jusqu’au 17 août 1867.)
- M. Allemand, à Salon (Bouches-du-Rhône) ; système de détente variable à volonté sans arrêter les machines. (25 fév.—15 ans.)
- M. Laurens, à Paris; disposition de machine à vapeur perfectionnée. ( 3 mars.—15 ans.)
- M. Peterbroeck, à Anzin ; clapet â expansion variable pour machines à vapeur. (23 mars.—15 ans.)
- M. Walker, à Paris ; perfectionnements dans les machines à rotation mues par la vapeur ou autres fluides. (31 mars.—P. A. jusqu’au 3 sept. 1867.)
- M. Grandperrin aîné, à Dijon ; adaptation d’un robinet et de deux soupapes à boulet, pour tubes à niveau d’eau intérieur et extérieur de la clarinette pour machine à vapeur. (3 av.—15 ans.)
- M. Milner, à Paris; perfectionnements dans les machines à vapeur. (3 av.—15 ans.)
- M. Morard, à Paris ; perfectionnements des machines à vapeur. (3 av.—15 ans.)
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- M. Siemens, à Paris; régulateurs des machines à vapeur perfectionnés. (11 av.—15 ans.)
- M. Falguière, à Marseille; machine à vapeur maritime, avec propulseur à mouvement direct alternatif et à valve.(Add. du 11 av.—B. du 21 juil. 1853.)
- MM. Gartside et Duval, à Amiens; régulateur pour machines à vapeur. ( 12 av.—15 ans.)
- MM. Blâmer et Larpent, à Paris; système de locomotive. (15 av.—15 ans.)
- M. Courier, à la Baconnière (Mayenne); amélioration des machines à vapeur à simple effet et de celles pour l’épuisement des eaux. (19 av.—15 ans.)
- M. Beardmore et Rigby, à Paris; perfectionnements des machines à vapeur. (19 av.—P. A. jusqu’au 11 oct. 1867.)
- M. Frémion, à Montigny ; machine à vapeur à colonnes d’eau. (21 av.—15 ans.)
- M. Ruel, à Oissel; colonne tubulaire d’échappement de machine à vapeur échauffant l’eau pour l’alimentation de la chaudière. (28 av.—15 ans.)
- M. Pecoul, au Pont-Saint-Esprit; appareils applicables aux machines à vapeur pour obtenir une économie en combustible. (29 av.—15 ans.)
- M. Dalican, à Paris; tiroir à détente équilibrée pour machines à vapeur. (1er mai.—15 ans.)
- M. Gilmer, à Paris; système de distribution de vapeur dit tiroir sans frottement. (4 mai.—15 ans.)
- M. Stéger, à Paris; perfectionnement des locomotives. (5 mai.—15 ans.)
- M. Taylor, à Paris; machine à vapeur à piston annulaire et à mouvement renversé. ( 12 mai. — 15 ans.)
- M. Bollaert, à Dunkerque; machine dite roue du fond oscillante, pour la navigation sur les canaux et rivières. (17 mai.—15 ans.)
- M. Banks, à Paris; perfectionnements dans les machines à vapeur rotatives. (26 mai.—P. A. jusqu’au 24 nov. 1867.)
- M. Girard, à Paris; machine à vapeur horizontale, à double effet, propre à actionner directement des pompes à eau, souffleries, etc. (Add. du 3 juin. —B. du 27 nov. 1852.)
- MM. Larochette frères, à Paris; suppression de la vapeur sur les tiroirs. (6 juin.—15 ans.)
- M. Thibaut, à Lille; machine à vapeur. (6 juin. —15 ans.)
- M. Martini, à Paris; machine à vapeur. (9 juin. —15 ans.)
- Le même; améliorations apportées dans les machines à vapeur. (9 juin.—15 ans.)
- M. Frezard, à Paris; perfectionnements aux tu-
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- bes alimentaires applicables aux locomotives* (Add. du 13 juin.—B. du 10 fév.—15 ans.)
- M. Paquin, à Mulhouse ; sablier s’adaptant aux locomotives. (Add. du 3 juil.—B. du 15 juil. 1853.)
- M. Gosset, aux Batignolles; distribution de vapeur à détente. (Add. du 10 juil. — B. du 17 mai. —10 ans.)
- Mme Ve Ellen-Jones, à Paris ; perfectionnements dans les régulateurs de machines à vapeur. (12 juil.—P. A. jusqu’au 17 oct. 1867.)
- M. Colson, à Paris; système de transmission de mouvement pour les machines à vapeur. (Add. du 15 juil.—B. du 5 juil. 1853.)
- M. Lang lois aîné, à Bouen ; régulateur de machines à vapeur hydrauliques. (26 juil.—15 ans.)
- M. Durand, à Paris; machine à vapeur ou à autres gaz, à mouvement circulaire continu. (3 août. —15 ans.)
- M. Van Camp, à Bercy; segments de piston brisés à charnières pour locomotives. (12 août.—15 ans.)
- M. Farcot, au port Saint-Ouen ; machines à vapeur pour les pompes à eau aux souffleries. (Add. du 12 août.—B. du 5 août 1853.)
- M. Monnier, à Orléans; piston pour machine à vapeur. (18 août.—5 ans.)
- M. Fialon, à Avignon ; machine à vapeur. (19 août.—15 ans.)
- M. Honfroy, à Paris; cylindre remplaçant le tiroir dans les machines à vapeur. (31 août.—15 ans.)
- M. Bèchu fils, à Paris; perfectionnement dans les machines à vapeur. (12 sept.—15 ans.)
- M. Crampton, à Paris; machines locomotives perfectionnées. (16 sept.—15 ans.)
- M. Cocuelle, à Paris; locomotive ou moteur. (21 sept.—15 ans.)
- M. Blanchetier, à Paris; régulateur applicable au foyer des machines à vapeur. (22 sept.—15 ans.)
- M. Bouwens, à Paris; système de machine à vapeur. (25 sept.—15 ans.)
- M. Moreaux, à Oullins (Rhône); détente variable pour machines à vapeur à bielle ou oscillantes. (29 sept.—15 ans.)
- MM. Zambaux et Moret, à Saint-Denis; perfectionnement à la machine à vapeur rotative du système Pecqueur. (11 oct.—15 ans.)
- M. Héim, à Mulhouse; régulateur de détente pour les machines à vapeur. (31 oct.—15 ans.)
- M. Fleury, à Orléans; sablière pour machines locomotives pour empêcher les roues motrices de glisser sur les rails. (4 nov.—10 ans.)
- M. Dezeimeris, à Bordeaux; appareil pour intro-
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- duire la vapeur dans le cylindre des machines. (6 nov.—15 ans.)
- M. Waller, à Paris ; perfectionnements aux machines fonctionnant par les liquides, la vapeur, les gaz ou l’air comprimé, et dans les appareils destinés à produire certains gaz, et pour régler et indiquer la quantité de gaz aériforme ou de liquide passant p ;r lesdites machines. (18 nov.—P. A. jusqu’au 6 mai 1868.)
- MM. Clavières et Barrallier, à Paris; machine à précision locomobile mue par la vapeur, par le placement exact des coussinets parallèles verticaux ou inclinés, suivant les besoins, sur les traverses des chemins de fer. (23 nov.—15 ans.)
- MM. Lacroix, à Montélimar ; modérateur à piston. (Add. du 4 déc.—B. du 31 oct.—15 ans.)
- M. Oneill, an Port-Saint-Père (Loire-Inférieure); machine à vapeur. (5 déc.—15 ans.)
- MM. Breuil et Burlat, à Saint-Etienne; locomotive à gaz pour tous vaisseaux. (6 déc.—15 ans.)
- M. Guyenet, à Nantes; guide épicyclo'idal des tiges de pistons à vapeur. (13 déc.—15 ans.)
- MM. Molinos et Pronnier, à Paris; locomotive. (Add. du 14 déc. — B. du 15 mai. —15 ans.)
- M. Monneyres, à Nantes; modification de pièces de machines à vapeur. (30 déc.—15 ans.)
- MACHINES ET APPAREILS DIVERS.
- M. Holm, à Paris; appareil pour élever et mettre en mouvement des fluides élastiques et non élastiques. (4 fév.— P. A. jusqu’au 6 oct. 1867.)
- M. Roynette, à Sotteville-lès-Rouen ; machine à air comprimé. (6 fév.—15 ans.)
- M. Handcock, à Paris; roues d’engrenage perfectionnées. (8 fév. — P. A. jusqu’au 30 juin 1868.)
- Mme La font née Caillot, à Paris; appareils à détailler les liquides. (9 fév.—15 ans.)
- M. Mathey-Sordet, à Thurey (Saône-et-Loire) ; machine dite turbine aérienne. (10 fév.—15 ans.)
- MM. Dixwellet Dorr, à Paris; appareils et moyens perfectionnés pour dépouiller les courants d’air, de gaz, de vapeurs, de tous les corps étrangers qu’ils contiennent, ou de leur chaleur acquise, ou de corps étrangers. (24 fév.—P. A. jusqu’au 13 sept. 1867.)
- M. Black, àCambray; machine rendant en grains la cossette de chicorée torréfiée. (27 fév. —15 ans.)
- M. de Bavay, à Lille; régulateur hydraulique centrifuge pour machines à vapeur et roues hydrauliques. (Add. du 6 mars. — B. du 13 janv. 1853.)
- M. Bouty, à Paris ; machine à fabriquer les sacs à papier. ( Add. des 14 mars et 2 nov.—B. du 28 déc. 1853.)
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- M. Pellegrin, à Marseille; machine à mouvement continu. (16mars.—15 ans.)
- M. Lemaire, à Paris; support à boule mobile pour toute espèce de choses. (23 mars.—15 ans.)
- MM. Badeuil fils et Bouhey, à Paris; machine à éjarrer la peau de lapin. (25 mars.—15 ans.)
- M. Chaumont, à Paris; éjarreuse pour éjarrer les peaux de lapins et autres. (25 mars.—15 ans.)
- M. Beck, à Marseille; appareil aérifère. (10 av.— 15 ans.)
- MM. Vauihier et Gibour; machine aspirante et foulante. (15 av.—15 ans.)
- M. Giudicelli, à Paris; moyen de transformer le mouvement dans les machines dit le transformateur. (29 av.—15 ans.)
- M. Krant, à Zurich; appareil pour faire pencher les tonneaux. (5 mai.—P. A. jusqu’au 8 oct. 1867.)
- M. Legris, à Louviers; piston métallique double à plateaux mobiles. (Add. du 6 mai.—B. du 8 août 1853.)
- M. Fayolle, à Outre-Furens (Loire); mécanique à levier pour faire mouvoir les voitures par voie de terre ou de fer sans chevaux ni vapeur. (9 mai.— 15 ans.)
- M. Hempel, à Paris; machine pneumatique à mouvement rotatif. (18 mai.—15 ans.)
- M. Grimaud, à Paris ; roue ou machine turbi-noïde. (20 mai.—15 ans.)
- M. du Temple de Beaujeu, à Paris; machine rotative à circulation continue. (Add. du 26 mai. — B. du 27 mai 1853.)
- M. Bresson, à Paris; perfectionnements des machines à air chaud. (Add. du 26 mai 1853.—B. de 15 ans du 14 av. 1853.)
- M. Wolle, aux États-Unis ; machine fabriquant des cornets ou sacs de papier, etc. (27 mai.—15ans.)
- MM. Jean et Hugues, à Paris; système de galets sans frottement, sans graissage. (24 juin.—15 ans.)
- MM. Bailly et Gauthier, à Villers-sous-Preny et à Norroy (Meurlhe); machine à vent remplaçant la vapeur par l’air comprimé. ( 24 juin.—15 ans.)
- M. Garbarino, à Marseille; système de guindeau. (3 juil.—15 ans.)
- M. Humbrecht, à Kaysersberg ( Haut-Rhin); machine à égruger le malt. (4 juil.—15 ans.)
- M. Gardissal, à Paris; engraineuse avec manchon, à mouvement continu. (Add. du 7 juil.—B. du 30 juil. 1853.)
- MM. Viel et Watbot, à Tours; machine à air comprimé. (Add. du 7 juil.—B. du 27 fév.— 15 ans.)
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- MM. Dabbène frères, à Gênes; piston à diaphragme. (15 juil.—15 ans.)
- M. Luques, à Paris; régulateur centrifuge universel. (Add. du 18 juill.—B. du 19 mai 1853.)
- M. Dupont, à Lille; potence à crémaillère poui pont à bascule. (26 juil.—15 ans.)
- M. Roger, à Paris; chariot rhabilleur. (Add. du 2 août.—B. du 23 mars—15 ans.)
- M. Giraud, à Toulon ; préparation perfectionnée des lièges en planches et en carrés , par la vapeur d’eau de sa bouilloire-étuve. (Add. du 23 août. — B. du 11 nov. 1852.)
- M. Chevallier, à Paris; machine à air chaud système tubulaire. (25 août.—15 ans.)
- M. Tulpin aîné, à Rouen; plieur mesureur à mouvement rectiligne alternatif. (Add. du 26 août. —B. du 31 oct. 1853.)
- M. Rabiot, à Paris; appareils mus par le vent, le souffle de la bouche , ou l’air comprimé ou dilaté par la chaleur. (Add. du 30 août.—B. du 28 fév. 1852.)
- M. Mouterde-Billion,k Lyon; moyen de réunir les courroies de transmission. (6 sept.—15 ans.)
- M. GifleZ,à Marseille; guindeau à double cylindre et à double effet. (11 sept.—15 ans.)
- M. Mallé, à Paris; machines perfectionnées à comprimer le charbon artificiel et les briques qui s’enclavent l’une dans l’autre. (22 sept.—15 ans.)
- M. Nissou, à Paris; application des étiquettes de luxe, médailles, titres, etc., et leur collage régulier à l'aide de dispositions mécaniques. (4oet.—15ans.)
- M. Andouit, à Paris; appareil pour l’emploi de la cire à cacheter. (9 oct.—15 ans.)
- M. Seyrig, à Paris; perfectionnements et applications de machines à force centrifuge et différents accessoires qui en dépendent. (9 oct.—15 ans.)
- M. Martin de Corteuil, à Paris ; perfectionnements apportés aux machines à manivelle évitant la perte de force et les accidents. (Add. du 13 oct. —B. du 29 sept.—15 ans.)
- M. Evrard, à Lyon; machine dite fouloir-étireur. (14 oct.—15 ans.)
- M. de Amezaga, à Bordeaux; machine et volant à force de gravité pour moteurs. (16 oct.—15 ans.)
- MM. Lefrançois et Meurant, à Roubaix; machine à confectionner les cylindres. (19 oct.—15 ans.)
- M. Delalain, à Mortain (Manche); palier de sûreté prévenant les accidents arrivant aux machines par suite de rupture d’engrenage. (24 oct.—15 ans.)
- M. Leblanc, à Paris; machine à feu mue par l’air chaud combiné à la vapeur aqueuse, ou par les
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- vapeurs surchauffées des liquides volatils. (Add. du 4 nov.—B. du 3 nov. 1853.)
- M. Arnut, à Rocheforl; machine pour élever les corps solides et liquides. (4 nov.—10 ans.)
- MM. Petitpierre, de Billy et Collet, à Paris; moteur mécanique, avec une machine à piocher. (Add. du 10 nov.—B. du 27 oct.—15 ans.)
- M. Guyennet, à Nantes; appareil hydréole. (18 nov.—15 ans.)
- M. Oppermann, à Paris ; machines sidérales. (20 nov.—15 ans.)
- M. Chedgey , à Paris ; perfectionnements à la fabrication de rouleaux et de cylindrps pour machines qui exigent une surface unie, dure et régulière. (20 nov.—P. A. jusqu’au 15 mai 1868.)
- MM. Guerraz et Brieri, à Lyon; machine pour le dégagement du calorique latent de l’air. (27 nov. 15 ans.)
- MM. Legeret et Prieur, à Lourps et Justigny (Seine-et-Marne) ; mécanisme appliqué au jeu des chevaux de bois. (27 nov.—15 ans.)
- M. Demonceau, à Paris ; plans inclinés tournants, application de la force centrifuge. (11 déc.—15 ans.)
- M. Lemoine, à Strasbourg; balancier à pression atmosphérique. (12 déc.—15 ans.)
- M. Merle, à Paris; appareils perfectionnés pour sonner. (18 déc.—15 ans.)
- M. Mavet, à Cormontreuil (Marne); machine à pression. (23 déc.—15 ans.)
- MM. Ramser et Fond fils, à Lyon; machine ftleuse et câbleuse pour sparterie. (26 déc. — 15 ans.)
- MACHINES HYDRAULIQUES.
- M. Girard, à Paris; récepteur hydraulique à axe horizontal, pour tous récepteurs hydrauliques à axe vertical. (Add. du 3 janv.—B. du 9 sept. 1853.)
- M. Brunier, à Paris; puissance hydromotrice par une chute d’eau artificielle. (8 fév.—15 ans.)
- M. Moreaux, à Oullins (Rhône); contre-poids hydraulique applicable aux machines hydrauliques. (8 fév.—15 ans.)
- M. Staat, à Mulhouse; chute hydraulique ou turbine à deux roues hydrauliques. (9 fév.—15 ans.)
- M. Chaverondier, à Saint-Germain-Laval (Loire); roue hydraulique à augets mue par-dessous. (28 fév.—15 ans.)
- M. Guinier, à Paris ; perfectionnements des appareils hydrauliques applicables à l’aspiration ou la distribution des eaux , gaz, etc. (Add. des 9 mars, 1.3 juin et 2 août.—B. du 12 déc. 1853.)
- M. Marchand, à Paris; construction de roues hydrauliques. (Add. du 12 av.—B. du 5 av. 1853.)
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- M. Valadan, à Limoges; machine hydraulique élevant l’eau et s’alimentant d’elle-même. (25 av.— 15 ans.)
- M. Warnery, à Lyon; machine pour manœuvrer les vannes, déversoirs, clapets des roues hydrauliques et machines à vapeur. (2 mai.—15 ans.)
- M. Legris, à Louviers; construction perfectionnée des roues hydrauliques. (6 mai.—15 ans.)
- M. de Rostaing, à Paris; échelle hydraulique. (20 mai.—15 ans.)
- M. Legris, à Maromme (Seine-Infér.) ; roue hydraulique. (20 mai.—15 ans.)
- M. Miné, à Paris; jet d’eau. (26 mai.—15 ans.)
- M. Tranchât, à Paris ; moteur hydraulique perfectionné. (3 juin.—15 ans.)
- M. Valadan, à Limoges; machine hydraulique à élever l’eau. (3 juin.—15 ans.)
- MM. Fromont, Fontaine et Brault, à Chartres ; fermeture de vannage de turbine dit papillons universels, double et triple. (6 juin.—15 ans.)
- M. Richard, à Remiremont (Vosges); moteur à la vis d’Archimède. (7 juin.—15 ans.)
- M. Wetternech, à Paris; appareil pour élever les fluides à un niveau constant. (Add. du 10 juin.— B. du 3 oct. 1853.)
- M. Cauvin, àGonneville-sur-Honfleur (Calvados); moteur hydraulique sans cours d’eau naturel. (12 juin.—15 ans.)
- M. Ozenne, à Gamaches (Somme); régulateur hydraulique pour les industriels. (13 juin. —15 ans.)
- M. Roche, à Lyon; moteur hydraulique. (20 juin. —15 ans.)
- M. Duvoir, à Rantigny (Oise); turbine à réaction. (30 juin.—15 ans.)
- MM. Dangles frères et Thiers, à Lyon ; moteur hydraulique. (18 août.—15 ans.)
- M. Schwann, à Paris; machine d’épuisement à hélice. (21 août.—15 ans.)
- M. Desmé, à Paris; transmission des forces hydrauliques par l’air comprimé. (22 août.—15 ans.)
- M. Legras, à Paris; tributeur régulateur hydraulique. (22 août.—15 ans.)
- M. Montelier, à Moulins; machine hydraulique pour élever et épuiser l’eau des houillères et carrières. (9 sept.—15 ans.)
- M. Lebre, à Salon (Bouches-du-Rhône) ; moteur hydraulique. (Add. du 22 sept. — B. du 29 sept. 1853.)
- M. Rühler, àTagolsheim (Haut-Rhin); plongeur-moteur. (23 sept.—15 ans.)
- M. Mazercm, à Sumène (Gard); roue hydraulique. (5 oct.—15 ans.)
- M. Flwrh, àThann (Bas-Rhin); turbine hydraulique à dépenses variables. (19 oct.—15 ans.)
- M. Allcvrd, h Fontenay ; moteur hydraulique. (Add. du 20 oct.—B. du 21 mars.—15 ans.)
- M. Lobry et comp., à Lyon; perfectionnement des presses hydrauliques. (30 oct.—15 ans.)
- M. Rouvet, à Paris; machine aspirante pour épuisement et pour faire le vide. (Add. des 31 oct. et 21 déc.—B. du 22 août.—15 ans.)
- M. Aurenque, à Agen ; machine dite cube régulateur, mue par l’eau, pour usines. (4 nov.—15 ans.)
- MM. Venet et Carpentier, à Paris; système de suspension d’une colonne d’eau. (18 nov.—15 ans.)
- M. Giroud de Gand, à Paris; machine hydraulique. (Add. du 28 nov.—B. du 28 nov.—15 ans.)
- M. Cheneval, à Paris ; vannage partiel pour les turbines en dessus. (29 nov.—15 ans.)
- M. Durot, à Colmar; appareil dit turbine hélicoïde à pression. (Add. du 29 nov.—B. du 30 déc. 1853.)
- M. Letestu, à Paris; appareils hydrauliques perfectionnés. (Add. du 5 déc.—B. du 30 oct.)
- M. Sznaydé, aux Batignolles; moteur hydraulique. (28 déc.—15 ans.)
- M. Legentil, à Paris ; élévation de l’eau et des liquides. (Add. du 30 déc.—B. du 3 oct.—15 ans.)
- MACHINES-OUTILS.
- M. Reeb, à Strasbourg ; machine à fabriquer les coudes des tuyaux de poêle, à repousser et découper la tôle pour divers usages. (9 janv.—15 ans.)
- M. Schwickart, à Paris ; système de cric à vis commandeur. (9 janv.—25 ans.)
- M. Cochin, h Paris; cric. (15 janv.—15 ans.)
- M. Sloan, à New-York; certains perfectionnements apportés dans les machines à tailler les vis. (27 janv.—P. Am. jusqu’au 9 juil. 1864.)
- M. Bonneterre, à Paris ; mécanisme s’adaptant au tour pour faire des pas de vis, etc. (Add. du 3 fév. —B. du 20 déc. 1853.)
- M. Daudé, à Paris ; mécanique à ferrer les lacets. (13 fév.—15 ans.)
- M. Guigou, à Aix (Bouches-du-Rhône); machines pour trier et concasser les amandes. (Add. du 13 fév. —B. du 20 juin 1853.)
- M. Poirier-Avenet, à Bléré (Indre-et-Loire) ; machine à couper le sucre. (15 fév.—15 ans.)
- M. le baron Vaucher de Strubing, à Paris; nouvelle manière de fabriquer les cylindres, tubes, etc. (Add. du 25 fév.—B. du 15 juil. 1853.)
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- M. Taybr, à Marseille; machine à couper le fer chaud. (20 mars.—15 ans.)
- M. Farge, à Brignais (Rhône) ; machine perfectionnée à percer les métaux. (29 mars. — 15 ans.)
- M. Goyard, au Chambon (Loire) ; machine à tarauder les boulons, maille à fer avec ou sans écrous taraudés à volonté. (1er av.—15 ans.)
- MM. Morisset et Raymondière, à Nantes; machine à étriller, frotter et lisser la ficelle. (4 av.—15 ans.)
- M. Taggart, en Amérique; machine perfectionnée destinée à creuser la terre. (7 av.—15 ans.)
- M. Colt, à Paris; mécanismes perfectionnés propres à forer les métaux. (13 av.—P. A. jusqu’au 16 juil. 1867.)
- MM. Par eau et comp., à Montbéliard (Doubs) ; machine servant pour emboutissages et notamment pour celui des vis à bois. (19 av.—15 ans.)
- M. Trillat, à Lyon ; machine pour fabriquer des filets tressés et à jour pour servir au délitement des vers à soie, et remplaçant le filet de pêche et de chasse. (21 av.—15 ans.)
- MM. Wilson et Whiting, aux Etats-Unis; perfectionnements apportés dans la fabrication des vis à bois. (29 av.—P. A. jusqu’au 5 av. 1868.)
- M. Mallet, à Bléré (Indre-et-Loire) ; jabloire-ro-gneur mécanique. (3 mai.—15 ans.)
- MM. Constant, Bâtisse et Roux, à Paris; machine à fabriquer le bois des galoches. (12 mai.—15 ans.)
- M. Coit, aux Etats-Unis ; machines à fabriquer des tubes flexibles pour couvrir les cylindres éti-reurs des machines à filer. (23 mai.—15 ans.)
- M. Reilly, à Paris ; appareils perfectionnés pour tenonner, mortaiser et scier le bois et les métaux. (14 juin.—P. A. jusqu’au 2 déc. 1867.)
- M. Petit, à Tours ; coupe-paille à vis sans fin. (15 juin.—15 ans.)
- MM. Petit et Chevallier, à Tours ; coupe-semelle à couteaux. (Add. du 15 juin. — B. du 1er sept. 1853.)
- M. Haley, à Paris; appareils perfectionnés pour tailler, perforer et façonner les métaux et autres substances. (5 juil.—P. A. jusqu’au 31 oct. 1867.)
- M. Bellair, à Paris ; machine à fabriquer les chaînes en fil de métal. (7 août.—15 ans.)
- M. Brevet fils, à Rouen ; machine pour remuer la laine, avec des crochets, dans les chaudières contenant la teinture en ébullition. (9 août.—15 ans.)
- M. Baudet, à Saint-Étienne; outil limeur mécanique. (14 août.—15 ans.)
- M. Bernot, à Paris; machine à tailler les limes. (31 août.—15 ans.)
- Tome II. — 54e année. 2e série. —
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- M. Richard, à Lyon; machine à mailler les boulons et les écrous à maille de fer. (5 sept.—15 ans.)
- M. Sargent, en Amérique ; machine perfectionnée pour couper le métal et d’autres substances. (28 sept.—P. A. jusqu’au 28 sept. 1867.)
- M. Blanchefort, à Briey (Moselle) ; machine pour confectionner les fers-blancs de 1 mètre de longueur. (16 oct.—Sans.)
- MM. Piet et Vincent, à Paris; machine pour scier et casser le sucre. (26 oct.—15 ans.)
- M. Guilliet, à Paris ; outil propre à faire les mortaises. (27 oct.—15 ans.)
- M. Croisy, à Paris; machine à forger les boulons mécaniquement. (Add. du 27 oct. — B. du 18 janv. — 15 ans.)
- M. Faure, barrière du Roule ; fût à engrenage et foret centreur. (Add. du 31 oct. —B. du 13 oct. — 15 ans.)
- M. Mouchel, à Paris; appareil pour repoussage des pièces de chaudronnerie. (15 nov.—15 ans.)
- M. Fau, à Bordeaux ; moyen mécanique pour le triage des prunes sèches. (19 déc. — 15 ans.)
- MM. Bagary et comp., à Paris; machines perfectionnées pour débiter la corne. (23 nov.—15 ans.)
- M. Hachin, à Paris; fabrication mécanique des porte-mousqueton et autres. (24 nov.—15 ans.)
- M. Schlosser, à Paris; système complet de fabrication de charnières, fiches, etc. (Add. du 25 nov. —B. du 17 mars 1852.)
- M. Nolet, à Paris; appareil propre à casser le sucre. (Add. du 30 nov.— B. du 21 mars. —15 ans.)
- M. Frierdich, à Paris; fabrication perfectionnée des assemblages à la mécanique. (1er déc.—15 ans.)
- MM. Strobel et Hobscheid, à Paris ; machine à fabriquer les anneaux en bois. (4 déc.—15 ans.)
- MM. Vernis et Sester, à Baume ; raboteuse destinée à fabriquer des coins de chemins de fer. (Add. du 5 déc.—B. du 27 mai.—15 ans.)
- M. Bouhey, à Paris; machines à percer perfectionnées. (6 déc.—15 ans.)
- M. Bouchard, à la Petite-Villelte ; machine propre à tenir et à couper les mailles des chaînes (6 déc.—15 ans.)
- M. Rérolle , à Lyon ; machine à faire les fossés. (21 déc.—15 ans.)
- M. Fosty, à Belleville ; machine à percer, à aléser et à tarauder les métaux. (21 déc.—15 ans.)
- M. Dervaux-Lefebvre, à Dinsans (Pas-de-Calais); perçage des métaux à des distances égales ou inégales. (26 déc.—15 ans.)
- M. Dowson, à Paris ; machines perfectionnées
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- pour découper et façonner le bois. (29 déc.—P. A. jusqu’au 10 juin 1868.)
- magnétisme. Voyez électricité.
- MANÈGE.
- M. Roux, à Paris; manège vertical pour travaux d’agriculture. (Add. du 31 janv. — B. du 13 juil. 1853.)
- MM. Deninée, Touffm et Belin, à Paris ; manège locomobile. (4 fév.—15 ans.)
- M. Goussard, à Paris ; manège. (3 juin.—15 ans.)
- M. Pinet, à Abilly (Indre-et-Loire) ; manège, à colonne centrale, pour machines. (21 juin.—15 ans.)
- M. Niuby y Pedros, à Paris; manège à roue inclinée, pour usages industriels. (22 juil.—15 ans.)
- MM. Lotz frères, à Nantes ; manège pour les machines à battre. (23 sept.—15 ans.)
- M. Velter, à Angers; manège portatif à double mouvement intermédiaire de rotation. (5 déc. — 15 ans.)
- MARTEAU.
- M. Macpherson, à Bruxelles; perfectionnements aux mécanismes communément nommés marteaux à vapeur. (Add. du 6 janv.—B. du 31 août 1853.)
- M. Daelen, à Paris; perfectionnemenls aux marteaux à vapeur. (18 mars.—15 ans.)
- MM. Chapelle et Scellos, à Paris; appareil destiné à varier l’action des martinets et autres machines analogues. (29 av.—15 ans.)
- MM. Bouché et Molin, à Valbenoîte (Loire) ; pilon à pignon excentrique. (13 juin.—15 ans.)
- M. Mulhloff, à Saint-Étienne ; martinets-pilons propres à l’étirage ainsi qu’au platinage de l’acier fondu et corroyé. (26 juil.—15 ans.)
- M. Naylor, a Paris; marteaux-pilons perfectionnés. (5 déc.—P. A. jusqu'au 7 av. 1868.)
- MM. Tisserand et Bastide, à Paris ; marteau à percussion pour battre le cuir fort. (30 déc. —15 ans.)
- MASTIC.
- M. Chatigner, à Paris; mastic pour la jonction des conduits de vapeur d’eau et de gaz. (7 mars.— 15 ans.)
- M. Savigny, à Paris; mastic propre au pavage. (26 juin.—15 ans.)
- M. Perrier, à Neuilly; mastic-ciment minéral. (26 oct.—15 ans.)
- MÉDECINE ET MÉDICAMENTS.
- MM. Simonnot et Lazowski, à Cette; appareil destiné à produire du sparadrap, appelé sparadra-pier Gauthipier. (17 janv.—15 ans.)
- M. Houitte, à Brest; papier-taffetas imperméable. (3 fév.—15 ans.)
- MEN
- Le même; papier hydrofuge, addition consistant à remplacer le mot d'hydrofuge par celui de séro-fuge. (Add. du 3 fév.—B. du 5 mai 1852.)
- M. Berlhé, à Paris; appareil pour les préparations des huiles de foie de morue. (21 av.—15 ans.)
- M. Duroy, à Paris; appareil pour l’inhalation du chloroforme, de l’éther, ou d’autre agent thérapeutique. (Add. du 15 mai.—B. du 3 mars.—15 ans.)
- M. Paul, à Paris; plaque de vésicatoire. (10 juin. —15 ans.)
- M. Castels, à Puteaux ( Seine ) ; fabrication artificielle de la quinine. (21 juil.—15 ans.)
- M. Vendu, à Bordeaux; ventouse médicale presque générale. (14 sept.—10 ans.)
- M. Blundel, à Paris; appareil perfectionné pour préparer toute partie du corps humain devant subir une opération chirurgicale, de manière à engourdir totalement ou partiellement le sens tactile. ( 15 sept. — P. A. jusqu’au 11 août 1868.)
- ménage (ustensiles de).
- MM. Lame, Roux et Bordier; ustensile de table désigné sous le nom de porte-os. (23 janv.—15 ans.)
- M. Baudouin, à Paris; brûle-sucre. (Add. du 8 fév.—B. du 24 nov. 1853, avec Lereculé.)
- M. Dewarlez-Delos, à Lille; fourneau dit cuisinière économique à four mobile. (22 fév.—15 ans.)
- Mlle Chéradame et M. Guesdron, à Paris ; sucrier Vaucanson. (24 fév.—15 ans.)
- M. Mataléne, à Paris; fourneau à lampe-appareil de ménage. (26 fév.—15 ans.)
- M. Despinoy , à Paris; fourneau - ménagère. (1er av.—15 ans.)
- M. Girard, à Paris; marmites de cuisine de toute dimension perfectionnées. (1er av.—15 ans.)
- M. Guislain, à Cambray; système de cuisinière à circulation. (3 av.—15 ans.)
- M. d’Argy, aux Batignolles; huilier. (Add. des 15 mai et 7 juin. — B. du 21 av. — 15 ans.)
- M. Moussier, à Paris; doublage en feuille de métal non oxydable, pour plateaux, ustensiles déménagé. (Add. du 8 juil.—B. du 3 juil.—15 ans.)
- M. Cousicot et Tatin, à Bordeaux; gril de cuisine perfectionné. (10 juil.—15 ans.)
- M. Périchon cadet, à Bordeaux; fourneau de cuisine. (12 juil.—15 ans.)
- MM. Boucher et Muller, à Paris; vases culinaires en fonte de fer polie, ornementés, étamés ou non. (Add. du 27 juil.—B. du 8 av.—15 ans.)
- M. François, à Paris; batterie de cuisine. (5 août. —15 ans.)
- M. Bourgueil, à Paris; salière en cristal à double colonne. (31 août.—15 ans.)
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- M. Baudon, à Paris; fourneau de cuisine. (4 oct. —15 ans.)
- M. Vaillant, à Metz; fourneau de cuisine à quatre marmites sur un seul foyer. (21 oct.—15 ans.)
- M. Pétrement, à Chinon ( Indre-et-Loire ) ; coquetier dit coquetier à la Médicis. (25 oct.—15 ans.)
- M. Garçonnat, à Paris; brûle-sucre pour toute espèce de liquide. (28 nov.—15 ans.)
- M. Huzar, à Paris; appareil dit prompt bouilleur, (7 déc.—15 ans.)
- M. Mayet, à Paris; fourchettes de table perfectionnées. (16 déc.—15 ans.)
- M. Casait, à Lyon; sucrier à filtre pour la préparation du thé-grog. (18 déc.—15 ans.)
- mercerie, quincaillerie (articles de).
- M. Ledoux, à Paris; garniture métallique d’intérieur de boutons doubles pour portes d’appartements. (Add. du 31 janv.—B. du 10 oct. 1853.)
- M. Dugast,. à Nantes; genre de plaque pour fer à repasser. (14 fév.—15 ans.)
- M. Chaussard, à Paris; étui à double usage pour aiguilles et dés. (7 mars.—15 ans.)
- M. Paillard, à Paris; fabrication perfectionnée des miroirs de poche ou de voyage. (17 mars.— 15 ans.)
- MM. Bacon et Levrat, à Paris; système de porte-parapluie et porte-pincettes. (12 av.—15 ans.)
- M. Pion fils, à Gironde (Gironde); genre de balai. (26 av.—10 ans.)
- M. Farjat, à Rouen; décrottoir. (Add. du 3 juin. —B. du 4 juin 1853.)
- M. Delacour, à Paris; écran-store pare-étincelle , s'adaptant, par pression , aux cheminées. (12 juil. —15 ans.)
- M. Vauconsant, à Metz; étrille. (25 juil.—15 ans.)
- M. Mattey, à Belleville; genre d’agrafe. (Add. du 9 août.—B. du 6 nov. 1849.)
- M. Guillemot, à Paris; système de charnières. (31 août.—15 ans.)
- M. Baudit, à Paris; boucles. (2 sept.—15 ans.)
- M. Leroux, à Paris; moyens de fabrication de porte-mousqueton. (7 oct.—15 ans.)
- M. Schaufelberger, à Paris ; ustensiles de chasse perfectionnés, notamment les poires à poudre et à plomb, etc. (12 oct.—15 ans.)
- M. Chagot, à Paris; plumeaux et balais en plumes. (14 oct.—15 ans.)
- M. Monnot, à Versailles; limes et râpes artificielles en bois. (Add. du 26 oct.—B. du 12 av.—15 ans.)
- M. Bourdon, à Paris; fabrication d’épingles dites ondulées. (24 nov.—15 ans.)
- MÉT
- MM. Constant et Rollin, à Paris ; miroirs en métaux. (30 nov.—15 ans.)
- M. Simond, à Paris; balais, plumeaux, etc., en soie végétale. (1" déc.—15 ans.)
- M. Senès, à Marseille; système de tournebroche. (4 déc.—15 ans.)
- M. Brunie, à Angers; genre de fer à repasser. (6 déc.—15 ans.)
- M. Chie, à Paris; porte-mousqueton. (14 déc. —
- 15 ans.)
- M. Digard, à Paris; système de charnières, fiches, gonds, etc. (23 déc.—15 ans.)
- MESURAGE.
- M. Rieupayroux-Janet, à Périgueux ; instrument dit himatomètre. (Add. du 31 janv.—B. du 12 mars 1853.)
- M. Signoret, à Paris; perfectionnements des mesures métriques. (20 fév.—15 ans.)
- M. Fauque, à Bonnieux (Vaucluse); instrument pour mesurer la distance, la hauteur et la profondeur. (18 mars.—15 ans.)
- M. Adcock, à Paris ; appareil perfectionné pour mesurer la distance parcourue par les voitures. (25 mars.— P. A. jusqu’au 16 sept. 1867.)
- M. Droinet, à Paris; vélocimètre ou instrument propre à mesurer le sillage des vaisseaux, etc. (Add. du 18 av.—B. du 24 déc. 1852.)
- M. Richer, à Paris; roulette métrique inaltérable. (29 juin.—15 ans.)
- MM. Lagesseeide Saint-Thibault-Stalter, àTroyes; fabrication de mesures qui ne peuvent ni s’agrandir ni se diminuer. (4 sept.—15 ans.)
- M. Charles, à Paris; instrument permettant de mesurer les distances à des points inabordables. (8 déc.—15 ans.)
- MÉTALLURGIE ET MÉTAUX.
- MM. Clausen, Aubin et comp., à Paris; perfectionnements dans le traitement des minerais, des métaux et des sels métalliques. (6 janv.—15 ans.)
- M. Chenot, à Clichy-la-Garenne; compression et condensation, à chaud et à froid, des matières métalliques divisées ou divisibles, et particulièrement de celles à l'état d’éponge, etc. (Add. des 14' et
- 16 janv. et 20 oct.—B. du 3 nov. 1853.)
- M. Bailly, à Paris; appareil pour le raffinage du soufre. (18 janv.—15 ans.)
- M. Colt, en Angleterre ; système perfectionné pour le traitement et la cémentation des métaux. (27 janv.—P. A. jusqu’au 16 mars 1867.)
- M. Jacquet, à Bourges; lavoir à l’usage du minerai de fer. (1er fév.—10 ans.)
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- M. Bleymuller, à Paris; méthode de réduction directe des métaux. (15 fév.—15 ans.)
- MM. Couturié et comp., à la Chapelle-Saint-Denis; application, sur les métaux ou sur les corps non métalliques préparés, du cuivre pur ( rouge ) , du cuivre jaune, du bronze, ou d’un alliage triple de cuivre, étain et zinc. (Add. du 24 fév.—B. du 5 juin 1852, par Paradis et comp., dont ils sont cessionnaires.—15 ans.)
- M.Broomann, à Londres; perfectionnements dans la fabrication des feuilles d’étain. (8 mars.—P. A. jusqu’au 27 fév. 1868.)
- M. Marc, à Paris; disposition qui empêche les pièces de fonte de se briser par l’action d’une haute température. (11 mars.—15 ans.)
- M. Littel-Fizard, à Londres; appareils perfectionnés pour bocarder, broyer, amalgamer l’or, etc. (11 mars.—P. A. jusqu’au 10 janv. 1868.)
- M. Clément, à Marseille ; raffinage du soufre. (Add. du 13 mars.—B. du 15 mars 1853.)
- M. Mouchel, à Paris; appareil de combustion et de fusion, combiné avec un four de calcination pour la réduction des métaux. (31 mars.—15 ans.)
- MM. Karr et comp., à Paris ; application des flammes perdues des fours d’affinerie au chauffage des fers, cuivres. (Add. du 8 av.—B. du 15 sept. 1852.)
- M. Virey, à Clichy-la-Garenne ; système de lavoir pour les minéraux. (13 av.—15 ans.)
- MM. Bourgeois et Damman, à Lille ; lavage des minerais. (14 av.—15 ans.)
- MM. Vivien et Lefebvre, à Paris ; inoxydabilisa-tion du fer par le nickélisage, et étamage par voie humide indirecte. (15 av.—15 ans.)
- M. Beaud, à Paris; perfectionnements aux dressage et planage des métaux. (18 av.—15 ans.)
- M. Lenoir, à la Petite-Villette ; application des métaux les uns sur les autres. (16 mai.—15 ans.)
- MM. Gugenheim et Brillé, à Paris; métal composé. (20 mai.—15 ans.)
- M. Montgomery, à New - York ; perfectionnements à la corrugation des métaux et aux appareils employés. (1er juin.—P. A. jusqu’au 23 mars 1868.)
- MM. de Ruolz et de Fontenay, à Paris; alliage remplaçant l’argent. ( Add. du 7 juin. — B. du 14 déc. 1853.)
- M. Passet, à Paris ; trempe pour métaux et fonte de fer en particulier. (15 juin.—15 ans.)
- M. Lecoindre, à Paris; métal dit tuténague argentin. (17 juin.—15 ans.)
- M. Masson fils aîné, à Paris; machine pour fondre l’étain en feuilles. (12 juil.—15 ans.)
- MIN
- M. Favret, à Paris; machine à battre l’or et les métaux. (17 août.—15 ans.)
- M. de Nivelles, à Paris; appareils pour la séparation des substances métalliques d’avec les substances terreuses et pour leur classification selon leur densité. (13 sept.—P. A. jusqu’au 6 mars 1868.)
- M. Dida, à Paris ; perfectionnements apportés à l’étamage, zincage, à la fausse dorure, à l’argenture du fer et d’autres métaux. (27 sept.—15 ans. )
- M. de Saint-Ours, àSarlat (Dordogne); application du ligno-coke au traitement des minéraux et antres substances. (3 oct.—15 ans.)
- M. Chenot, à Clichy-la-Garenne : 10 pyro-galva-nie ou art de découper, décorer, affiner, cémenter, fondre les métaux et les rendre inaltérables, en leur conservant leurs formes solides, décorer, recuire les terres et verres; 2° système de fabrication du fer et de l’acier, fusion de ceux-ci. ( Add. du 20 oct.—B. du 29 nov., avec son fils.)
- M. Rider, à New-York; traitement perfectionné des minerais. ( Add. du 27 oct.—B. du 9 nov. 1853.)
- MM. H. Rousseau jeune et Loonen, à Paris; plaques et feuilles d’étain fourrées. (9 déc.—15 ans.)
- M. Grand, à Oullins (Rhône); fusion en cercle par la force centrifuge, sans moulage, des métaux. (Add. du 11 déc. — B. du 2 juin. — 15 ans.)
- M. Tiffereau, à Grenelle ; transmutation des métaux. (Add. du 22 déc.—B. du 22 déc. 1853.)
- MM. Mourier et Vallent, à Paris ; alliage métallique. (30 déc.—15 ans.)
- MINES ET CARRIÈRES.
- M. Jacquet aîné, à Arras; parachute pour les mines de charbon en cas de rupture du câble. (Add. du 4 janv.—B. du 16 juin 1853.)
- MM. Valiquet et Smyers, à Mayenne ; machine à foncer. (11 mars.—15 ans.)
- M. Laudet, à Paris; machine-grue à pont roulant pour carrières. ( Add. du 14 mars. — B. du 9 juin 1853.)
- M. Gérard, à Paris ; appareil de sécurité pour travaux publics, mines, etc. (15 av.—,15 ans.)
- M. Dubrulle, à Lille; lampe de sûreté à l’usage des mines. (9 juin.—15 ans.)
- M. Douffet, à Hénin-Liétard ( Pas-de-Calais ) ; parachute, en cas de rupture du câble, pour mines ou carrières. (26 juin. —15 ans.)
- M. Gaiewski, à Paris; compteur des mines. (8 juil.—15 ans.)
- MM. Cavé et Dutertre, à Paris; appareil de sûreté pour le personnel des mines, pour l’extraction
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- MOT
- des houilles et l’aérage des galeries. ( 24 juil. — 15 ans.)
- M. Jouve, à Rodez ; composition d'une matière servant à charger les mines. (1er août.—15 ans.)
- M. Thiébaud-Colomb, à Salins (Jura); fusées de sécurité pour les mines. (2 sept.—15 ans.)
- M. Bartlett, à Chambéry ; machine à percer les rochers, terrains, etc., pour la construction des tunnels, excavations, etc. (28 sept.—15 ans.)
- M. Chuard, à Paris; lampe de sûreté contre l’explosion du gaz dans les mines de houille et dans les habitations (13 oct.—15 ans.)
- M. Mathelon, à Mouthiers (Charente); machine à vapeur à extraire les pierres. (4 déc.—15 ans.)
- MONUMENTS ET INSIGNES FUNÈBRES.
- M. Ver dot, à Paris; cellules funéraires conservatrices. (11 juil.—15 ans.)
- M. Guichard, à Paris; couronne mortuaire. (Add. du 26 août.—B. du 29 juil. 1851.)
- M. Grellé, à Paris; couronne mortuaire estampée et lithographiée. (14 sept.—15 ans.)
- MOTEURS.
- M. Michaux, à Gray (Haute-Saône); machine pour mouvement perpétuel. ( 13 janv.—15 ans.)
- M. Tijou dit Geslin, à Angers; moteur appelé dynamogène. (14 janv.—15 ans.)
- M. le baron Von Rathen, à Londres; application et construction perfectionnées des forces motrices. (18 janv. —P. A. jusqu’au 6 juin 1867.)
- M. Hughes, à Paris; application perfectionnée d’une nouvelle force motrice. (20 janv.—15 ans.);
- MM. Troubat, Voilette et Piton, à Bordeaux ; moteur à tous vents. (20 janv.—15 ans.)
- M. Laubereau, à Paris; moteur d’une application générale. (30 janv.—15 ans.)
- MM. Huyn, Gentilhomme et Démignieux, à Marseille; machine motrice. (Add. du 2 fév.—B. du 26 juil. 1853.)
- M. Maillet, à Versailles ; moyen d’obtenir un cours continuel d’eau applicable aux moulins et fabriques. (11 fév.—15 ans.)
- M. Biauzon, àEvreux; mouvement rotatif continu. (Add. du 13 fév.—B. du 19 fév. 1853.)
- M. Benazeth, à Marseille; moteur hydraulique remplaçant la vapeur. (18 fév.—15 ans.)
- M. Giannetti, à Verdese (Corse) ; moteur. (Add. du 22 fév.—B. du "21 av. 1853.)
- M. Rabiot, à Paris; appareils mus par le vent, le souffle de la bouche , l’air comprimé ou dilaté par la chaleur. (Add. du 22 fév.—B. du 28 fév. 1853.)
- M. Ewms, à Paris; perfectionnements à l’obten-
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- tion et à l’application de la force motrice. (22 fév. —P. A. jusqu’au 12 déc. 1867.)
- M. Négrier, à Toulouse; appareil pour la mouture des grains. (16 mars.—15 ans.)
- MM. Michel, Huyn et Rousseau, à Marseille; machine motrice. (20 mars.—15 ans.)
- M. Barault, à Châlons-sur-Saône ; moteur pour remplacer la vapeur dans toutes machines, au moyen du gaz acide carbonique. (30 mars.—15 ans.)
- M. Fraissinet, à Alais ( Gard) ; système électro-régulateur pour les moteurs; addition d’un pendule conique perfectionné au lieu du système électromoteur. (Add. du 31 mars.—B. du 1er av. 1852.)
- M. Freche , à Paris ; mouvement perpétuel., (1er av.—15 ans.)
- M. Lombard, à Paris; moteur à l’aide de poids et leviers. (Add. du 4 av.—B. du 5 av. 1853.)
- M. Royané, à Étoile ( Drôme ); moteur à vent. (7 av.—15 ans.)
- M. Viau, à Nantes; moteur mécanique susceptible de remplacer les machines à vapeur. ( Add. du 7 av.—B. du 19 mai 1853.)
- M. Banner, à Paris; perfectionnements dans l’obtention et l’application de la force motrice. (29 av. —P. A. jusqu’au 31 oct. 1867.)
- M. Cavalerie, à Saint-Médard (Landes) ; moteur pour toutes les machines. (1er mai.—15 ans.)
- M. Socket, à Cherbourg ; gaz chauds et vapeurs surchauffées à de hautes températures pour force motrice. (Add. du 8 mai.—B. du 11 av. 1853.)
- M. Thirion, à Paris ; système aéro-hydraulique pour animer figurines, tableaux. (26 mai.—15 ans.)
- M. de Moriès, à la Motte - Beuvron ( Loir-et-Cher); moteur hippotrahère. (29 mai.—15 ans.)
- M. Paraud, à Besançon; moteur applicable au labour. (12 juin.—15 ans.)
- M. Ponçon, à Nice; moteur solaire atmosphérique. (Add. du 21 juin.—B. du 5 janv.—15 ans.)
- M. Dervieux, à Lyon; système de transmission de mouvement. (21 juin.—15 ans.)
- M. de Fontainemoreau, à Paris; méthode pour faire adhérer les surfaces pour transmissions de mouvement, mais surtout pour mettre à même les locomotives de monter et descendre avec leurs convois. ( Add. du 22 juin.—B. du 6 déc. 1851.)
- M. Sleigh, aux Batignolles ; moteur agissant et se soutenant par lui-même, pour les objets ayant besoin de force ou de vitesse. (14 juil.—15 ans.)
- M. Moison, à Mouy (Oise); transmission de mouvement dynamométrique et compensatrice. (17 juil. —15 ans.)
- M. Trottier, à Paris; mouvement circulaire con-
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- tinu, à volonté par poids divisé. (17 juil.—15 ans.)
- M. Guénier, à Paris; moteur basé sur l’inertie et la réaction des liquides. (22 juil.—15 ans.)
- M. Wolet, à Marseille; moyens variant la pesanteur spécifique d’un solide dans les fluides, et application comme force motrice. (29 juil.—15 ans.)
- MM. Treille, Meyer et Mayer, à Paris; genre de moteur dit dynamograve. (8 août.—15 ans.)
- M. Grill, à Béziers; distribution de la force motrice aux ateliers d’une ville. (19 août.—15 ans.)
- M. Deschamps, à Lyon; levier appliqué aux batteuses mues à bras. (25 août.—15 ans.)
- M. Morel, à Gap; système de mouvement mécanique. (4 sept.—15 ans.)
- M. Durand, à Paris; moteur mécanique rotatif. (6 sept.—15 ans.)
- M. Purnelle, à Paris; perfectionnements apportés dans l’obtention et l’application de la force motrice. (15 sept.—P. A. jusqu’au 26 juil. 1868.)
- M. Coulon, à Montreuil-sous-Bois (Seine); mouvement, système perpétuel. (22 sept.—15 ans.)
- M. Scott, à Paris; perfectionnements à la transmission de la force motrice et à l’accélération de la vitesse des corps en mouvement. (2 oct.—15 ans.)
- M. Chanard, à Saint-Chamond (Loire); moteur. (10 oct.—15 ans.)
- MM. Hasler et Erard, à Colmar ; mouvement perpétuel. (20 oct.—15 ans.)
- M. Grept, à Paris; système de force motrice, dit moteur perpétuel. (21 oct.—15 ans.)
- M. Raynaud, à H y ères; machine à mouvement continu. (23 oct.—15 ans.)
- M. Boutet, à Paris; moteur pour remplacer les chevaux, sur les voitures de transport de voyageurs et de marchandises, ainsi que la vapeur sur les chemins de fer et sur les bateaux. (Add, du 25 oct.—B. du 12 juin.—15 ans.)
- MM. Guerraz fils et Brieri frères, à Lyon; moteur atmosphérique. (11 nov.—15 ans.)
- M. Jacquet, à Paris; moteur mécanique. (15 nov. —15 ans.)
- MM. Isabey et Roussette, à Paris; moteur perpétuel sans auxiliaire. (20 nov.—15 ans.)
- MM. Souin et Corbin, à la Chapelle-Saint-Denis et à Belleville; moteur mécanique pour remplacer les moteurs hydrauliques. (20 nov.—15 ans.)
- M. Danduran, à Paris; machine perpétuelle pour chemins de fer, usines, etc. (21 nov.—15 ans.)
- M. Moison, à Mouy (Oise) ; régulateur de moteurs. (21 nov.—15 ans.)
- M. Grept, à Lyon ; moteur. (11 déc.—15 ans.)
- M. Blain, à Lyon; moteur. ( 12 déc.—15 ans.)
- M. Seguin, à Paris; moteur fonctionnant par l’air, la vapeur ou les gaz. (12 déc.—15 ans.)
- M. Commandeur, à Lyon; moteur mécanique à force régénératrice. (14 déc.—15 ans.)
- M. Lesnard, à Paris; forces motrices par le double emploi des gaz comprimés. (Add. du 21 déc.— B. du 26 oct. 1853.)
- MM. Juffet et Morand, à Lyon ; mouvement continu. (27 déc.—15 ans.)
- MOULAGE.
- M. Eugène dit Duclos , à Paris; moulage de la gutta-percha avec parties creuses. (14 janv.— 15 ans.)
- M. Rogeau , à Paris; perfectionnements dans la construction des bénitiers. (15 fév.—15 ans.)
- M. Young, à Paris; moulage perfectionné des métaux. (29 av. — P. A. jusqu’au 24 oct. 1867.)
- M. Carré, à Paris; introduction, dans toutes les variétés du copal, de tous les objets pouvant y être introduits, moulage de ces gommes et leur coloration. (3 mai.—15 ans.)
- MM. Miroy frères, à Paris; moulage pour la fonderie de zinc et autres métaux. (Add. du 4 mai.— B. du 12 août 1853.)
- M. Terracher, à Paris; moulage des nerfs des animaux. (9 mai.—15 ans.)
- M. Gaspard fils, à Avignon; moules à clapets ou à fond mobile, et procédés pour la fabrication de toute sorte de carreaux, etc. (13 mai.—15 ans.)
- M. de Bergue, à Londres; table servant à retirer perpendiculairement les modèles des moules employés dans la fonte des métaux. (27 mal.—15 ans.)
- M. Gabet, à Lyon; ramollissage et moulage, dans la vapeur, de toutes les espèces de cornes et matières cornées. (1er juin.—15 ans.)
- M. Moren, à Paris; système de moulage du caoutchouc et autres matières. (7 juin.—15 ans.)
- M. Lamé, à Paris; moulage en corne de ronds de serviettes. (5 juil.—15 ans.)
- M. Lebrun, à Marssac (Tarn); matière dite hydro-plastique. (Add. des 12 juil., 19 août, 9 et 11 sept. —B. du 9 août 1851.)
- M. Maistre, à Paris; composition plastique applicable à l’industrie et aux arts. (Add. du 21 juil.— B. du 4 août 1853.)
- MM. Sauvage et Cafford, à Paris ; perfectionnements à l’appareil dit plastomètre, pour prendredes empreintes sur nature. (1er août.—15 ans.)
- MM. Martel et comp., à Lyon ; moulage des ciments et compositions imitant les -pierres, par pression mécanique. (8 sept.—15 ans.)
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- MOU
- M. Boyer, à Paris; moulage. (11 sept.—15 ans.)
- M. Lavigne, à Paris; fabrication des bustes moulés sur plâtre. (21 sept.—15 ans.)
- MM. Essique, Delamare et Rony, à Paris; moulage des métaux en général. (13 nov.—15 ans.)
- M. Berod, à Lyon ; procédé de moulage de l’os et de l’ivoire. (23 nov.—15 ans.)
- Compagnie des cristalleries de Baccarat (Meurthe); imitation de la taille ou de la gravure sur cristal et sur verre parla moulure en creux. (21 déc.—15 ans.)
- MOULINS.
- M. Valiot, à Nantes; moulin en fonte à moudre le blé. (Add. du 1er fév.—B. du 21 oct. 1853.)
- MM. Ganguereau et Barreau, à Nantes ; machine à moudre le grain. (7 fév.—15 ans.)
- M. Miné, à Santeau (Loiret); régulateur pour les moulins à vent. (21 fév.—5 ans.)
- M. Sassedoit, à Saumur ; moulin à bras, sans meule, pour les grains. (25 fév.—15 ans.)
- M. Saint-Denis, à Ajaccio (Corse); moulin à bras et à manège. (11 mars.—15 ans.)
- MM. Delalande-Robin et Dufour, à Saumur; moulin à manège vertical perfectionné. ( Add. du 13 mars.—B. du 17 nov. 1853.)
- MM. Fink et le baron Sonenthal, à Vienne (Autriche); remplacement de la meule en pierre par des disques en acier. (22 mars.—15 ans.)
- M. Allais, à Paris; moulin à blé. (1er av.—15 ans.)
- M. Mignan, àMelette (Marne); fixation des meules volantes des moulins à blé. (12 av. — 15 ans.)
- M. Berton, à Angers; régulateur et barre tournante, et volée en planches perfectionnée des moulins à vent. (Add. du 21 av.—B. du 14 juin 1852.)
- M. Lefèvre, à Paris; système propre à rafraîchir les meules et la mouture dans les moulins à farine. (29 av.—15 ans.)
- M. Smith, à Paris; meules perfectionnées pour moudre grains et minéraux. (10 mai.—10 ans.)
- M. Sessias , à Marseille; procédé de mouture du blé. (Add. du 10 mai.—B. du 28 juin 1851.)
- M. Monsenargue, à Moulins; moulin à farine mû par cheval, eau ou vapeur. (11 mai.—15 ans.)
- MM. Venet et Bockenmayer, à Paris; moulin perfectionné. (29 mai.—15 ans.)
- M. Touzé, à Saumur; moulin à piler le chanvre. (Add. du 1er juin.—B. du 14 sept. 1853.)
- MM. Fressinier et Nallin, à Beaumont-d’Apt (Vaucluse); moulin à huile. (Add. du 2 juin. —B. du 11 fév.—15 ans.)
- M. Robinson, à Paris ; machines à moudre le grain. (8 juin.—P. A. jusqu’au 8 déc. 1867.)
- MOU 735
- MM. Ravetier et Mavet, à Paris ; rafraîchisseur à courant d’air pour moulins. (14 juin.—15 ans.)
- M. Bouchon, à Paris; moulin. (20 juin.—15 ans.)
- M. Berton, à Angers; frein-régulateur pour volées en planches pour moulins à vent. (22 juil. — 15 ans.)
- M. Brown, à Boston ; moulin perfectionné pour broyage des couleurs, etc. (24 juil.—15 ans.)
- M. Bodier, à Villacerf ( Aube ) ; machine à embrayer et à désembrayer les meules d’un moulin à grain. (16 août.—10 ans.)
- M. Bouchez, à Rouillac (Charente) ; moulin économique à moudre le grain. (17 août.—15 ans.)
- M. Chaumouillé, à Nantes; perfectionnement de moulins à battre. (21 août.—15 ans.)
- MM. Delalande-Robin et Dufour, à Saumur; moulin à manège vertical mû par un cheval. (Add. du 1er sept.—B. du 17 nov. 1853.)
- M. Saint-Laurent, à Paris; moulin à mettre en poudre le chocolat, le sucre et le camphre. (Add. du 4 sept.—B. du 2 août.—15 ans.)
- M. Malère, à Bordeaux; moulin à vent invariable et réglé. (Add. du 8 sept.—B. du 18 juin 1853.)
- M. Hanon, à Paris; décortication des granits par la meule. (Add. des 11 sept, et 21 oct. — B. du 26 mai.—15 ans.)
- M. Tourlonias, à Lyon; moulin à farine. (13 sept. —15 ans.)
- M. Sopers, à Paris; meules tournant dans un équilibre parfait. (26 sept.—15 ans.)
- M. Jacquot, à Lyon; rayonnage de meules de moulins. (29 sept.—15 ans.)
- M. Gerspach, à Paris; moulin à moudre l’orge pour la brasserie. (9 oct.—15 ans.)
- M. Leconte, à Chartres; mécanisme à embrayer et désembrayer les moulins à blé. (23 oct.—15 ans.)
- Mme Mmvielle, à Paris ; application, aux blute-ries, d’un genre de fermeture pour lés de rechange. (Add. du 25 oct.—B. du 3 nov. 1851.)
- M. Bazin, à Nantes; moulin à vent perfectionné. (21 nov.—15 ans.)
- M. Plouvier, à Sainte-Catherine (Pas-de-Calais); arbre tournant en fer pour les moulins à vent. (30 nov.—15 ans.)
- MM. Mignan, Theill et Sauvanet, à Lépine et Châlons-sur-Marne; moulin à bras, en fonte et en fer, avec deux meules, etc. (6 déc.—15 ans.)
- M. Beaujean, à Saumur; moulin à moudre le grain. (6 déc.—15 ans.)
- M. Hanon, à Paris; appareils pour dresser les meules coniques et à tenir leurs cônes en rapport. (Add. du 13 déc.—B. du 1er déc.—15 ans.)
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- M. Bailly, à Paris; perfectionnements à la fabrication des meules de moulin. (18 déc.—15 ans.)
- M. Morin, à Troyes ; moulin à faire farine avec meules. (18 déc.—15 ans.)
- M. Berlon, à Angers; leviers servant aux meules de moulins. (Add. du 23 déc.—B. du 12 nov. 1853.)
- MUSIQUE ET INSTRUMENTS.
- MM. Delsarte et Gonzalez de Soto ; archet continu pour instruments de musique à cordes et à louches et plaques vibrantes. (21 janv.—15 ans.)
- M. Bartsch, à Paris; nouvelle perce pour pistons cylindriques et tous instruments de musique en cuivre, avec perfectionnement. (23 janv.—15 ans.)
- M. Mustel, à Paris ; perfectionnements apportés dans la fabrication des orgues dites expressives et nouveaux effets rendus. (10 fév.—15 ans.)
- M. Couturier, à Lyon ; pistons et cylindres de tous genres perfectionnés. (3 mars.—15 ans.)
- M. Nanon, à Paris; disposition perfectionnée des instruments de musique en bois. (4 mars.—15ans.)
- M. Valz, à Metz (Moselle); piano à doubles touches d’accidents. (9 mars.—15 ans.)
- M. Bruni, à Paris ; dispositions mécaniques pour orgues et pianos, afin de faire jouer ces instruments avec une simple manivelle. (25 mars.—15 ans.)
- M. Destin, à Londres; perfectionnements apportés aux instruments de musique à vent, notamment aux cornets à piston Destin. ( 28 mars.—15 ans.)
- M. Wirth, à Lyon ; genre d’échappement de piano droit. (29 mars.—15 ans.)
- M. Hérot, à Paris ; caisse de tambour. (31 mars. —15 ans.)
- M. Martin de Corteuil, à Paris ; machines à musique. (Add. des 1er av. et 11 mai.—B. du 17 sept. 1852.)
- Mlle Laborde, à Paris ; pianos à constant accord. (11 av.—15 ans.)
- M. de Tillancourt, à Paris; cordes harmoniques en soie pour instruments. (25 av.—15 ans.)
- M. Meloni, en Italie; instrument de musique à vent en cuivre dit mélonicor. (Add. du 16 mai.— B. du 14 oct. 1853.)
- M. Semichon jeune, à Paris; papier pour copies de musique. (Add. du 17 mai.—B. du 29 mai.— 15 ans.)
- M. Bideller, à Lyon; mécanisme de piano à double échappement. (20 mai.—15 ans.)
- M. Laux, à Belleville; orgues à tuyaux et orgues expressives perfectionnées. (6 juin.—15 ans.)
- M. Lefèvre, à Paris; disposition de clef applicable aux clarinettes, aux hautbois, aux flûtes, etc.,
- MUS
- à l’effet de simplifier le doigté et de diminuer la complication du mécanisme. (7 juin.—15 ans.)
- M. Scliwander, à la Chapelle-Saint-Denis; mécanique à répétition continue pour pianos. (30 juin.— 15 ans.)
- M. Michelet, à Paris; perfectionnements apportés à la fabrication des instruments à cordes et spécialement des pianos. (3 juil.—15 ans.)
- M. Tharin, à Paris; procédé adapté au remontage des musiques à cordon. (5 juil.—15 ans.)
- M. Gavioli, à Paris; instruments de musique remplaçant les orchestres, contenant instruments à archet et à vent, et pouvant être joués comme les orgues à cylindre ou à touches. (5 juil.—15 ans.)
- M. Alexandre, à Paris; perfectionnements apportés aux concertinas anglais. (11 juil.—15 ans.)
- M. Nisard, aux Batignolles; orgues et pianos à double transpositeur. (11 juil.—15 ans.)
- M. Leterme, à Paris; fabrication perfectionnée des accordéons et des flûtinas. (13 juil.—15 ans.)
- M. Bonnifas, à Montpellier; fabrication de pianos à cônes métalliques sonores, ne pouvant jamais se discorder ni casser. (26 juil.—15 ans.)
- M. Besson, à Paris; perfectionnements apportés aux instruments de musique. (31 juil.—15 ans.)
- M. Gonnard , à Lyon ; instrument de musique. (8 août.—15 ans.)
- M. Debain, à Paris; dispositions applicables aux instruments de musique à clavier. (Add. des 10 août et 27 nov.—B. du 20 juil.—15 ans.)
- M. Pol, à Paris; perfectionnements apportés dans les pianos. (10 août.—15 ans.)
- M. Gaudonnet, à Paris; mécanisme à son ténu applicable aux pianos. (12 août.—15 ans.)
- M. Lesfauris, à Paris; genre de métronome. (14 août.—15 ans.)
- MM. Rousseau et Dewingle, à Paris; perfectionnements aux orgues. (19 août. — 15 ans.)
- M. Eisenmenger, à Paris; mécanisme de piano. (26 août.—15 ans.)
- M. Masson, à Paris; perfectionnements aux instruments de musique en cuivre. (11 sept.—15 ans.)
- M. Jaulin, à Paris ; outils universels mobiles à découper et à estamper les porte-lames à anches libres employés dans les instruments dits accordéons, orgues expressives, etc. (15 sept.—15 ans.)
- MM. Martin et Henry, à Paris ; piano à clavier et à cylindre. (20 sept.—15 ans.)
- M. Gavioli, à Paris; perfectionnements apportés aux orgues fixes et portatives, à touches et à cylin_ dre. (Add. du 25 sept.—B. du 29 nov. 1852.)
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- NAV
- M. Delsarte, à Paris ; guide-accord pour instruments de musique. (3 oct. — 15 ans.)
- M. Horsfall, à Paris; fabrication perfectionnée des cordes métalliques pour pianos et autres instruments. (10 oct.—P. A. jusqu’au 18 mars 1868.)
- M. Alexandre, à Paris ; construction perfectionnée des accordéons. (17 oct.—15 ans.)
- Le même; perfectionnements apportés aux pianos-orgues. (17 oct.—15 ans.)
- M. Busson, à Paris ; perfectionnements aux flûti-nas et autres instruments de musique. (Add. du 21 oct.—B. du 1er déc. 1852.)
- M. Leterme, à Paris; mélophonorgue. (23 oct.— 15 ans.)
- M. Heichele, à Paris; perfectionnements apportés aux pianos. (7 nov.—15 ans.)
- M. Pape, à Pans; améliorations aux pianos. (Add. des 13 nov., 11 et 28 déc.—B. du 5 sept. 1853.)
- MM. Maillard et eomp., à Belleville; orgue-piano. (24 nov.—15 ans.)
- MM. Mercklin, Schutze et comp., à Paris; perfectionnements aux instruments à touches dits orches-trium. (Add. du 28 nov.—B. du 29 nov. 1853.)
- M. Thomas, à Paris; pianos. (19 déc.—15 ans.)
- M. Gautrot aîné, à Paris ; perfectionnements apportés aux caisses à tambour et aux timbales. (Add. du 22 déc.—B. du 14 nov.—15 ans.)
- Le même ; instruments de musique en cuivre perfectionnés. (Add. du 22 déc. — B. du 22 juil. — 15 ans.)
- M. Pape, à Paris; améliorations dans les instruments à clavier. (Add. du 22 déc. — B. du 23 av. 1853.)
- M. Pauch, à Montmartre; pianos perfectionnés. (Add. du 29 déc.—B. du 11 av.—15 ans.)
- NAVIGATION.
- M. Quetib, à Paris; force de la poudre servant à la traction des bâtiments. (24 janv.—15 ans.)
- M. Barre, a Paris; signaux de marée de jour et de nuit. (7 fév.—15 ans.)
- M. Danduran, à Paris; appareil de natation. (1er mai.—15 ans.)
- M. Farcot, à Saint-Ouen; divers perfectionnements relatifs à la navigation. (19 mai.—15 ans.)
- M. Fouache, à Paris; machine propre à remonter les eaux des fleuves et rivières. (3 juin.—15 ans.)
- M. Arnoux, à Paris; application, à la navigation sur rivières ou canaux, du système de traction sur corde ou chaîne. (16 juin.—15 ans.)
- M. White, à Paris; moyen perfectionné d’arrimer les cargaisons et le lest des navires, et autres corps flottants. (10 juil.—P- A. jusqu’au 5 janv. 1868.)
- Tome II. — 54e année. 2e série. —
- ORN 737
- M. Laroche, à Paris; manœuvre perfectionnée des chaloupes, canots. (22 juil.—15 ans.)
- M. Bobert, à Montmeyran (Drôme) ; échappement applicable au démarrage des haubans, traits, câbles et autres agrès. (4 août.—15 ans.)
- M. Monnet, au Havre; loch permanent dit loch théo, servant à mesurer le sillage des navires. (25 août.—15 ans.)
- M. Pimor, à Rouen; appareil déterminant la vitesse et la distance parcourue par un navire. (30 sept.—15 ans.)
- M. Chawmat, à Orléans; hélices brisées à palettes mobiles. (30 sept.—15 ans.)
- M. Lecourt, à Paris; locomotion sur les canaux, rivières et fleuves navigables. (17 oct.—15 ans.)
- M. Perret, à Lyon ; navigation à la vapeur pour fleuves et rivières. (11 nov.—15 ans.)
- navires. Voyez bateaux.
- NETTOYAGE.
- M. Merle, à Paris ; appareil agissant de soi-même , et applicable au curage des citernes, conduits d’égouts, etc. (1er mai.—15 ans.)
- M. Soudeix, à Quimper; poudre propre à remettre à neuf toute espèce de broderies et passementeries en or et argent. (11 juil.—15 ans.)
- M. Descamps, à Douai ; pâte nettoyant les gants glacés dite pâte Félicité. (18 août.—10 ans.)
- M. Duhamel, à Paris; cure-gargouille pour gargouilles de trottoir. (21 déc.—15 ans.)
- NOIR ANIMAL ET AUTRES.
- M. Beuret-Hulain, à Signy-le-Petit ( Ardennes) ; four à révivifier le noir animal. (Add. du 14 janv. —B. du 8 juil. 1852.)
- M. de Medeiros, à Passy; révivification du noir animal et extraction du prussiate de potasse ou de soude. (31 mars.—15 ans.)
- M. Leroux,àNantes; fabrication d’unnoir calcaire d’engrais. (Add. du 23 août.—B. du 9 sept. 1853.)
- MM. Séraphin frères, à Pans; four à révivifier le noir animal dit four hélicoïdal. (26 sept.—15 ans.) orfèvrerie. Voyez bijouterie, ornementation (ornements, cadres, etc.).
- M. de la Gérinière, à Paris ; procédé d’ornementation appliqué aux plaques de propreté. (Add. du 23 janv.—B. du 14 nov. 1853.)
- M. Bérard, à Paris; procédé d’ornementation de toutes dentelles en papier. (9 fév.—15 ans.)
- M. Binet, à Paris; décoration sur glace, verre, par la peinture, l’étamage et l’argenture. (Add. des 27 fév. et 24 août.—B. du 9 août 1853.)
- M. Poupin, à Paris; socles de pendules, cadres et encadrements. (14 mars.—15 ans.)
- Novembre 1855. 93
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- OUT
- M. Kienlé, à Paris ; procédé de garnitures sur cristal. (6 av.—15 ans.)
- M. Passerat, à Paris; perfectionnements à l'ornementation de pendules, réveils. (23 juin.—15 ans.)
- M. Baillet, à Paris; ornementation applicable aux cadres dorés de miroiterie, tableaux et encadrements de fantaisie. (8 juil.—15ans.)
- M. Haarhaus, à Paris; application , à divers usages, d’ornements en cuir gaufré et découpés pour imiter le cuivre bronzé ou non et autres métaux estampés, fondus. (27 juil.—15 ans.)
- Mme Debacq née Gorrand, à Paris ; ornement pour tous les objets de tabletterie, dit franche laque. (Add. du 7 août.—B. du 17 juin.—15 ans.)
- M. Ninet, à Paris; passe-partout à biseau métallique. (9 août.—15 ans.)
- M. Bérard, à Paris; genre d’encadrement de parures. (28 août.—15 ans.)
- M. Gelée, à Paris; application de matières vitreuses ou céramiques à l’ornementation des étalages. (Add. du 4 sept.—B. du 22 janv. 1853.)
- M. Debacq, à Paris ; imitation de porcelaines pour l’ameublement et la décoration des appartements et pour vases, caisses, etc. (5 sept.—15 ans.)
- Mme Fleury née Bongars, à Paris; décoration, ornementation et embellissement pour appartements et enseignes. (20 sept.—15 ans.)
- MM. Salomon et Perier, à Paris; peinture incrustée dans la nacre. (6 oct.—15 ans.)
- M. Duhamel, à Paris; dessins collés sur verre pour la couverture des nécessaires, boîtes, etc. (6 oct.—15 ans.)
- M. Mangin, à Paris; procédé de décoration des produits céramiques et autres, ou chalcographie. (Add. du 28 oct.—B. du 19 août.—15 ans.)
- M. Halphen, à Paris ; inscriptions et ornements ineffaçables. (21 nov.—15 ans.)
- M. Wilson et Hadley, à Paris ; rouleaux cylindriques, poinçons et autres surfaces présentant des reliefs. (23 déc.—P. A. jusqu’au 15 juin 1868.)
- M. le Métayer, à Paris; cache en verre de toute couleur, pour encadrements d’écrins, boîtes à portraits. (Add. du 26 déc.—B. du 14 fév.—15 ans.)
- OUTILS.
- M. Oswald, à Boulay (Moselle); système de vilebrequin et mèches. (16 mars.—15 ans.)
- M. Secrétan, à Toulon; étau parallèle. (24 mars. —15 ans.)
- M. Alcan, à Paris; fabrication perfectionnée des limes. (Add. du 22 av. — B. du 28 août 1853.)
- M. Canonne, à Anzin (Nord) ; fabrication des lames de râpes. (1er mai.—15 ans.)
- PAP
- M. Oran, à Londres; procédé de retaillage des limes usées par le travail. (4 mai.—15 ans.)
- M. Parmentier, à Azerailles (Meurthe); rabot. (11 mai.—10 ans.)
- M. Thormann, àRothau (Vosges) ; pince à bloc. (29 mai.—5 ans.)
- MM. Baghon, Maradeix et Brunei, à Paris; retaillage des limes. (30 mai.—15 ans.)
- M. Dormoy, au Seuillon (H.-Marne); fabrication des pelles à terre. (29 juin.—15 ans.)
- M. Legrip, à Paris; appareil d’un porte-foret. (27 juil.—15 ans.)
- MM. Aubry et Chateauneuf, àValbenoîte (Loire); enclumes étampées. (25 août.—15 ans.)
- M. Beaujoint, à Paris; genre d’outil à découper. (20 sept.—15 ans.)
- MM. Bonneau et Caillou, à Paris; rabot contour-neur circulaire. (27 sept.—15 ans.)
- M. Gosteau-Bondy, à Paris ; instrument destiné à former des marques de jeu. (4 oct.—15 ans.)
- M. Gedge, à Paris; tarières, mèches et vrilles perfectionnées. (2 déc.—15 ans.)
- M. Gautier, à Paris ; outils de menuiserie. (12 déc.—15 ans.)
- PAPETERIE.
- M. Abadie, à Paris; système d’apprêt de papier à cigarettes. (Add. du 7 janv.—B. du 8 janv. 1853.)
- M. Despierres, à Paris; buvard-bureau. (Add. du 13 janv.—B. du 27 av. 1852.)
- MM. Bedon et comp., à Paris; machine à triturer les bois pour la fabrication du papier. (2 fév. — 15 ans.)
- M. Jarzinski, à Charenton-Saint-Maurice (Seine); carton tanné. (17 fév.—15 ans.)
- M. Houy dit Navarre, à Paris; application sur papiers, toiles, parchemins, peaux, de la pierre meulière pure, vitrifiée ou émerifiée pour polir bois, métaux, marbre, corne, etc. (18 fév.—15 ans.)
- U.Perrier, à Paris; calendrier perpétuel. (28 mars. —15 ans.)
- M. Maillot, à Paris ; quantième perpétuel. (Add. du 28 mars.—B. du 7 fév.—15 ans.)
- M. Aze, à Paris; appareil dit roulant copiste. (29 mars.—15 ans.)
- M. Routier-Dessertelles, à Paris; perfectionnements apportés dans le mécanisme et la disposition des calendriers. (11 av.—15 ans.)
- M. Fougue, à Paris; enveloppe-cachet Fouque in-décachelable, reproduisant le timbre de la poste. (Add. du 24 av.—B. du 2 fév.—15 ans.)
- MM. Marini et comp., à Paris; machine propre
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- PAR
- PAP
- à triturer la feuille de palmier nain. (Add. du 26 av. —B. du 8 janv. 1853, par M. de Redon.)
- M. Jaubert, k Marseille ; fabrication d’un papier avec les substances végétales. (16 mai.—15 ans.)
- MM. Chauchard et Marini, à Montferrier (Hérault) ; machine pour triturer les matières fibreuses et les transformer en pâte à papier. (24 mai.
- 15 ans.)
- M. Dimier, à Paris; genre d’enveloppes dites enveloppes-portefeuilles. (26 mai.—15 ans.)
- M. Royer, k Paris; genre de papier de teinture. (Add. du 6 juin.—B. du 17 fév.—15 ans.)
- M. Redon, k Paris ; machine à triturer le bois pour la fabrication-du papier. (24 juin.—15ans.)
- M. Dehau, k Paris ; fabrication de pâte à papier par la plante textile dite stipa tenacissima. (27 juin. (P. A. jusqu’au 15 juin 1867.)
- Société du feutre-peau, k Ambert (Puy-de-Dôme); papier animal dit feutre-peau. 1er juil.—15 ans.)
- M. Roche, à Alger; fabrication d’un papier-cigarette hygiénique. (5 juil.—15 ans.)
- M. Lacour, à Paris; enveloppes. (15 juil.—15ans.)
- M. Poirier, à Paris; coupe-papier dit cartotème. (Add. du 31 juil.—B. du 12 fév. 1852, par M. Ri-choux, dont il est cessionnaire.)
- M. Manière, à Paris; papier et carton incombustibles. (3 août.—15 ans.)
- MM. Pichol et comp., aux Batignolles; papier-poste français comprenant la lettre-portefeuille et la lettre à enveloppe fixe attenante. (Add. des 5 août et 7 nov.—B. du 24 juil.—15 ans.)
- M. Ladet, à Paris; procédé propre à la fabrication1 du papier. (7 août.—15 ans.)
- M. Richoux, à Paris; machine à couper le papier. (30 août.—15 ans.)
- M. Poivret, à Troyes ; machine à fabriquer le papier. (30 août.—15 ans.)
- M. Guyardin, à Paris; nouvelle substance pour la fabrication du papier et carton. (5 sept.—15 ans.)
- M. Aston, k Paris; enveloppes de lettres perfectionnées. (13 sept.—P. A. jusqu’au 11 mars 1868.)
- M. Densy, à Athies-lès-Àrras (Pas-de-Calais); fabrication d’enveloppes impériales. (16 sept.—15 ans.)
- M. Marland, à Boston; perfectionnements dans la machine-cylindre pour faire du papier. (10 oct. —P. A. jusqu’au 28 sept. 1868.)
- M. Bélin, à Paris; fabrication de la paille blanche pour la fabrication du papier. (12 oct.—15 ans.)
- MM. GhilUano, Laugier et Nimal, k Marseille ; papier-tabac pour cigarettes. (16 oct.—15 ans.)
- M. Larnb, à Paris; perfectionnements dans les machines à couper le papier. (17 oct.—15 ans.)
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- M. Lallemand, à Paris ; papier et carton faits avec la tourbe. (Add. du 24 oct.—B. du 23 oct. 1852.)
- M. Peasiee, aux Etats-Unis ; machines perfectionnées à fabriquer le papier. (26 oct.—15 ans.)
- M. Lejeune, à Paris; cartonnage. (3 nov.—15 ans.)
- M. Tardy, à Dijon ; procédé économique de la fabrication de la pâte de papier et de carton-paille. (Add. du 3 nov.—B. du 30 mars.—15 ans.)
- M. Bernard, à Paris; papier à lettre et enveloppe de lettre dit le papier à lettre des deux mondes. (Add. du 9 nov.—B. du 7 nov.—15 ans.)
- M. Burgh aîné, à Paris; fabrication de la pâte de papier avec les feuilles de pin. (13 nov. — 15 ans.)
- M. David , à Betleville ; papier transparent. (13 nov.—15 ans.)
- M. Laurent, à Boulogne (Seine) ; cachet serre-papier. (25 nov.—15 ans.)
- MM. Goirand et Malen, à Paris; papier et carton. (27 nov.—15 ans.)
- MM. de Frontin aîné et Gracie, à Gavaudun (Lot-et-Garonne) ; matière première de pâte à papier. (5 déc.—15 ans.)
- M. Borsary, à Paris; papier imitation bois et fantaisie pour reliure et cartonnage. (6 déc.—15 ans.)
- M. Brisset, à Paris; coupe-papier mécanique. (14 déc.—15 ans.)
- M. Irai, à Paris; enveloppes inviolables. (21 déc. —15 ans.)
- M. Barriedale, à Paris; fabrication du papier et production des matières textiles perfectionnées. (30 déc. — P. A. jusqu’au 8 juil. 1868.)
- PARAPLUIES ET CANNES.
- M. Houlard, à Paris; gutta-percha, caoutchouc ou autre gomme pour plaques et pièces de garniture de parapluies, d’ombrelles. (5 janv.—15 ans.)
- M. Porecky, à Paris ; nouveaux systèmes de parapluies et d’ombrelles. (11 janv.—15 ans.)
- M. Gruyer, à Paris ; fabrication perfectionnée des ombrelles et parapluies. (17 janv.—15 ans.)
- M. Cauderay, aux Batignolles; genre de plaques ou chapeaux pour ombrelles. (21 janv.—15 ans.)
- M. Lavaissière, à Paris; parapluie mobile de poche se montant sur une canne. (24 janv.—15 ans.)
- Le même; ombrelles à brisure. (24 janv.—15 ans.)
- M. Restell, à Londres; perfectionnements apportés aux cannes-parapluies et aux ombrelles. (24 janv. —P. A. jusqu’au 29 juil. 1867.)
- M. Harrington, à Paris ; parapluies et ombrelles perfectionnés. (1erfév.—P. A. jusqu’au8 sept. 1867.)
- MM. Laplanche frères, à Paris; manche métallique pour parapluie. (4 fév.—15 ans.)
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- M. Charageat, à Paris ; ombrelles, marquises et parapluies perfectionnés. (8 fév.—15 ans.)
- MM. Abadie [J. J.) et Lauret, à Paris; fabrication perfectionnée des parapluies, ombrelles, marquises. (Add. des 23 mars et 12 mai.—B. du 6 juil. 1852.)
- M. Dangles, à Paris; fabrication des coulants et noix des parapluies. (10 av.—15 ans.)
- M. Lewandowski et Bongars, à Paris; système de parapluie. (31 mai.—15 ans.)
- M. Meunier, à Lyon ; fabrication de noix et coulants pour parapluies, ombrelles. (12 juil.—15 ans.)
- M. Oppeneau, à Paris; parapluies et ombrelles perfectionnés. ( 10 août. — P. A. jusqu’au 2 mars 1868.)
- M. Thiers, à Lyon; machine à faire les fourchettes 'de parapluies, ombrelles. (18 sept.—15 ans.)
- M. Larribeau, à Paris; disposition des cannes dites cannes de poche. (7 oct.—15 ans.)
- M. Goodyear, à New-York; certains perfectionnements aux parapluies et ombrelles. ( 10 oct. — 15 ans.)
- M. Callier, à Paris ; parapluies à agrafes et à attaches œilletées. (Add. du 16 oct. — B. du 18 oct. 1853.)
- MM. Chastagnier et Ponton, à Paris; parapluies et ombrelles perfectionnés. (24 oct.—15 ans.)
- M. Berdalle de Lapommeraye ; canne-oreiller. (31 déc.—15 ans.)
- M. Sauzet, à Paris ; genre de parasol de poche dit bord Sauzet. (8 nov.—15 ans.)
- M. Calvet, à Paris; ombrelles recouvertes d’effilés en tissu, ou rapportés. (21 nov.—15 ans.)
- M. Lavergne, à Paris; perfectionnements aux ombrelles. (30 nov.—15 ans.)
- M. Godet, à Paris; application de tissu de crin aux ombrelles et parapluies. (5 déc.—15 ans.)
- M. Mangin, à Paris; parapluies de poche à brisures. (9 déc.—15 ans.)
- M. Wihl, à Paris; système de parapluies-cannes dits parapluies-voyageurs. (12 déc.—15 ans.)
- M. Lodde, à Paris; ombrelle. (15 déc.—15 ans.)
- PARFUMERIE.
- M. Maubert, à Grasse; système d’eslagnon en étain pur. (5 janv.—15 ans.)
- Mme Cauvin , à Oran ( Algérie ) ; cosmétique. (13 janv.—15 ans.)
- M. Isnard-Maubert, à Paris; perfectionnements aux estagnons propres à recevoir les eaux de fleurs d’orangers et de roses, et aux récipients pour d’autres usages. (Add. du 9 fév.—B. du 6 mai 1853.)
- M. Blanche, à Paris; litania ou suc de pêche et de grenade pour la toilette. (16 mars.—15 ans.)
- PÊC
- M. Lambert, à Paris; cosmétique. ( 24 juin. — 15 ans.)
- M. Audouit, à Paris; produits de parfumerie. (27 juil.—15 ans.)
- Mme Bosc née de Ginter, à Paris; eau et cosmétique de la Mecque. (22 août.—15 ans.)
- M. Marion, à Bicêtre; eau pour la barbe. (30 oct. —15 ans.)
- M. Pingeoz, à Paris ; eau propre à arrêter la chute des cheveux. (16 nov.—15 ans.)
- M. Angles, à Marseille; eau pour teindre cheveux et barbe. (Add. du 23 nov.—B. du 7 juil.—15 ans.)
- M. Escalier dit Félix, à Paris; cosmétique pour les cheveux dit miéline Gelson. (25 nov.—15 ans.)
- PARQUETS.
- M. Seiler, à Paris; parqueterie diteparqueterie suisse. (Add. du 21 av.—B. du 17 déc. 1853.)
- M. Montargon, à Marseille; parquets-broderies et à palette libre en bois debout teint au naturel. (27 mai.—15 ans.)
- M. Marcelin, à Paris; genre de parquets solidaires. (14 juin.—15 ans.)
- M. de Lavallette, à Grenoble; parquets mécaniques au moyen d’emporte-pièce. (23 nov.—15 ans.)
- M. QuételrTrémois, à Paris; machine fabriquant les frises de parquets. (29 nov.—15 ans.)
- M. Cart, à Paris; machines pour travailler le bois et pour fabriquer des parquets. (8 déc.—15 ans.)
- PASSEMENTERIE.
- M. Olivier et comp., à Lyon; fabrication des filés fins et mi-fins avec la lame dorée des deux côtés inégalement. (28 av.—15 ans.)
- M. Poinat, à Paris; fabrication de galons à border les chapeaux d’uniforme dits bords cintrés. (24 mai.—15 ans.)
- M. Reltête, à Paris; application de l’élasticité à la fabrication de la passementerie. (Add. du 31 mai. —B. du 7 fév.—15 ans.)
- M. Loiseau, à Paris; machine pour fabriquer les effilés, etc. (26 juin.—15 ans.)
- M. Morel, à Paris; application du coton glacé à la fabrication des lacets, etc. (18 août.—15 ans.)
- M. Masson, à Paris ; machine pour la dorure électro-chimique de filés de passementerie et fils métalliques. (Add. du 25 sept.—B. du 19 nov. 1853.)
- M. Bailleux, à Paris ; perfectionnements dans la passementerie et les métiers à la barre. (Add. du 20 nov.—B. du 21 juin 1853.)
- PATISSERIE. Voyez CONFISERIE.
- peaux. Voyez cuirs.
- PÊCHE.
- M. Moriceau, à Paris; système applicable aux
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- PEI
- cannes à pêche, dit bobine de garde-cannes. (8 mars.—15 ans.)
- M. le Bossé-Beaumer, au Havre; genre de harpon. (23 mai.—15 ans.)
- M. Gazagnaire, à Marseille; perfectionnements apportés au métier à fabriquer les filets de pêche et autres. (Add. du 23 nov.—B. du 24 sept. 1853.)
- PEIGNES.
- M. Tony, à Paris; peigne. (15 av.—15 ans.)
- Mrae Croisât née Lefèvre, à Paris; séparateur de cheveux. (Add. du 22 av.—B. du 9 av. 1853.)
- M. Porcherie, à Paris; peigne à ressort. (4 mai. —15 ans.)
- M. Mailly, à Paris; emporte-pièce pour fabriquer des peignes. (Add. du 9 mai.—B. du 14 mai 1853.
- M. Marie, à Paris; système de peignes en écaille dits kérarchéloniques. (11 mai.—15 ans.)
- M. Divrande, à Paris; fabrication de peignes en acier pour la décoration. (18 mai.—15 ans.)
- M. Griffiths, à Paris; procédés pour améliorer et restaurer la chevelure humaine (peignes électriques). (Add. du 21 juil.—B. du 12 mai 1852.)
- M. Picard, à Paris ; application d’écaille sur cornes aux peignes à démêler, à retaper, à lisser, à décrasser. (1er août.—15 ans.)
- M. Lecomte, àCharonne; instrument nettoyant les peignes. (Add. du 1er sept.—B. du 3 sept. 1852.)
- M. Reynaud, à Paris; peigne-brosse. ( 4 oct. — P. A. jusqu’au 6 mars 1868.)
- M. Hoffmann, à Belleville; peigne. (11 oct.— 15 ans.)
- MM. Lussereau et Deschamps, à Charenton ; instrument nettoyant les peignes. ( 13 nov.—15 ans.)
- M. Mailly , à Paris ; peignes économiques. (14 nov.—15 ans.)
- MM. Deschamps ei Lussereau, à Charonne ; instrument propre à nettoyer les peignes. ( Add. du 20 nov.—B. du 13 nov.—15 ans.)
- PEINTURE.
- MM. Oswald frères, à Paris; peinture à l’huile oxygène. (Add. du 9 fév.—B. du 13 juil. 1853.)
- M. Bourgeois , ;à Paris ; peinture à l’huile pour devants de cheminées, etc. (2 mars.—15 ans.)
- M. Érard, à Paris; liquide pour la peinture en bâtiment, dit collocirium. (29 mai.—15 ans.)
- M. Leclerc, à Paris; peintures ou vernis sur plaques métalliques unies et dorées, susceptibles de s’adapter aux bronzes. (31 mai.—15 ans.)
- M. Zienkowicz, à Paris; perfectionnements dans la composition et la fabrication des siccatifs pour la peinture. (Add. du 6 juil.—B. du 11 nov. 1852.)
- PHO 741
- M. Henry, à Paris; genre de peinture sur toile. (12 août.—15 ans.)
- Mme Ve Choel née Légé, à Paris ; châssis pour peinture, à clef ou sans clef. (28 déc.—15 ans.)
- M. Pierloz-Feldmann, à Lille; système de peinture. (29 déc.—15 ans.)
- PERSIENNES, JALOUSIES ET STORES.
- M. Jolivet, à Paris; système de ferme-persienne. (5 juil.—15 ans.)
- M. Masbon,k Paris; système de ferrure applicable aux persiennes. (9 août.—15 ans.)
- M. Fournier, à Paris; système de persiennes invisibles. (16 déc.—15 ans.)
- M. Taillandier, à Paris ; fabrication de stores d’appartements. (20 déc.—15 ans.)
- M. Thiébault, à Paris; système de jalousie. (29 déc.—15 ans.)
- PÉTRIN. Voyez BOULANGERIE. PHOTOGRAPHIE.
- M. Quinet, à Paris; perfectionnements à la photographie et aux appareils qui en dépendent dits quinéoscope. (Add. du 7 janv.—B. du 23 fév. 1853.)
- M. Duppa, à Rochester (Angleterre) ; perfectionnements au coloriage des dessins photographiques. (17 janv.—P. A. jusqu’au 3 nov. 1867.)
- M. Tournachon dit Nadard, â Paris; application mécanique de collodion sur plaque photographique. (11 fév.—15 ans.)
- M. Delezenne, à Paris; préparation mécanique des plaques de daguerréotype. (23 mars.—15 ans.)
- M. Mathieu, à Paris ; système de coloration des images photographiques. (27 mars.—15 ans.)
- M. Millet, à Paris; perfectionnement à la photographie. (Add. du 6 av.—B. du 20 fév.—15 ans.)
- M. Laverdet, à Paris; photographie animée par l’application sur la peinture. (21 av.—15 ans.)
- M. Clément, à Paris; appareils photographiques modifiés. (Add. du 24 av. — B. du 30 août 1853.)
- M. Tardieu, à Paris; tardéochromie ou photographies coloriées. (Add. du 2 mai. — B. du 28 juin 1852.)
- M. Mabley, à Paris ; perfectionnements aux appareils de production de photographies. (18 mai.— 15 ans.)
- M. Saugrin, à Paris; appareils perfectionnés pour épreuves de stéréoscope daguerriennes et photographiques. (18 mai.—P. A. jusqu’au 15 mai 1868.)
- M. Marion, à Paris; préservateur à l’usage des photographes. (31 mai.—15 ans.)
- M. Bodier, à Paris ; perfectionnements à la photographie daguerrienne, instruments, procédés, produits. (Add. du 2 juin.—B. du 4 av. 1853.)
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- MM. Soulier et Clouzard, à Paris ; perfectionnements dans les épreuves photographiques, notamment dans celles stéréoscopiques. (3 juin.—15 ans.)
- M. Poullet, à Paris; photographie sur plaques, sur objets sculptés en porcelaine et sur terres céramiques supportant l’émail. (9 juin.—15 ans.)
- M. Relandin, à Paris; perfectionnements aux appareils de photographie. (29 juil.—15 ans.)
- M. Bévalet, à Paris; portraits et entêtes de pho-ographie sur lettres. (17 août.—15 ans.)
- M. Scmson , à Paris ; vitraux photographiques. (3 oct.—15 ans.)
- M. Chevalier, à Paris ; appareil dit euphoto-graphe. (11 oct.—15 ans.)
- MM. Lafont de Camarsac et Joly de Saint-François, à Paris; fixation et coloration des épreuves photographiques par les procédés céramiques. (Add. du 17 oct.—B. du 15 juil.—15 ans.)
- M. Durand, àParis; système de peinture d’épreuves photographiques permettant de conserver tous les effets desdites épreuves. (31 oct.—15 ans.)
- M. Disdéri, à Paris; perfectionnements en photographie , notamment appliqués aux cartes de visites, portraits, monuments. (27 nov.—15 ans.)
- M. Vion, à Paris; application de caoutchouc à la photographie. (11 déc.—15 ans.)
- MM. Bulot et Cattin, à Paris ; vitrification des images photographiques. (11 déc.—15 ans.)
- M. Bourquin, à Paris ; chambre noire pour la photographie. (14 déc.—15 ans.)
- M. Robinet, à Paris; miroir pour l’obtention des images photographiques. (18 déc.—15 ans.)
- M. Heilmann, à Pau; procédé pour colorier et rendre plus harmonieuses les épreuves photographiques positives. (Add.du26déc.—B.du28déc.l853.)
- PIERRES.
- M. Larmande, à Paris ; pierres artificiel les moulées avec ou sans ornements, pour la construction des aqueducs et autres. (31 janv.—15 ans.)
- M. Cochran, à New-York; taille-pierre à action rotative. (1er fév.—P. A. jusqu’au 6 av. 1867.)
- M. Pluyer, à Montrouge; fabrication de produits imitant les pierres naturelles. (6 mars.—15 ans.)
- M. Poivet, au Château-du-Loir (Sarthe); machine à casser la pierre. (11 av.—15 ans.)
- M. Ferret, à Toulouse; fabrication de pierres factices. (Add. du 25 av.—B. du 31 mars.—15 ans.)
- M. Hermann, à Paris ; méthode pour tailler, tourner, planer ou façonner les pierres dures, le granit, le marbre, etc. (3 juin.—15 ans.)
- M. Chirac, à Nérac (Lot-et-Garonne); fabrication d’un marbre-pâte. (8 juin.—15 ans.)
- M. JaquetU, à Bordeaux ; pierre artificielle pour l’étamage des glaces. (Add. du 6 juil.—B. du 22 fév. —15 ans.)
- M. Kuhlmann, à Paris; durcissement et coloration des pierres calcaires. (4 août.—15 ans.)
- M. Ridel, àBeaupréau (Maine-et-Loire); machine à tailler les pierres. (17 oct.—15 ans.)
- M. Delcambre fils, à Belleville; système économique de pierres de taille. (Add. du 25 oct.—B. du 18 mai.—15 ans.)
- M. Bouhier de l’Écluse, à Paris; lave vésuvienne. (Add. du 26 oct.—B. du 30 juin 1853.)
- M. Hodgson, en Amérique; perfectionnements dans la fabrication de la pierre artificielle. (27 oct. —P. A. jusqu’au 9 mai 1868.)
- M. Deval de Saunade, à Paris; fabrication des pierres artificielles. (23 nov.—15 ans.)
- M. Alméras, à Marseille; pétrin à mortier et pierre artificielle en béton. (18 déc.—15 ans.)
- PLATRE ET CHAUX.
- M. Velleret, à Argenteuil (Seine-et-Oise); four économique à cuire le plâtre. (11 janv.—15 ans.)
- M. Lafond, à Dijon ; appareil à cuire la pierre à chaux et à plâtre simultanément par l’air chaud. (2 fév.—15 ans.)
- M. Leroy, gare d’Ivry; appareil portatif pour pulvériser et cribler les mouchettes contenues dans le plâtre. (16 mars.—15 ans.)
- M. Rigal, à Paris; plâtres calcinés. (28 mars. — 15 ans.)
- M. Demimuid, à Paris; appareil tube à plan incliné, à cuire le plâtre, la chaux, la tuile, la brique, etc. (Add. du 22 av.—B. du 12 fév. 1853.)
- MM. Collas père et fils, à Argenteuil (Seine-et-Oise); four coulant, à feu continu, et procédé, tous deux pour cuisson du plâtre. (16 mai.—15 ans.)
- M. Mousseron, à Paris; système de fourneaux à chaux, briques et plâtre. (9 juin.—15 ans.)
- M. Ador, à Paris; moyen de cuisson des plâtres. (23 juin.—15 ans.)
- M. Châle, à Paris; série d’appareils servant à fabriquer le blanc d’Espagne et la chaux hydraulique. (1er juil.—15 ans.)
- MM. Robin père et fils, à Bel-Air (Vendée) ; four à chaux, à cheminée et à courants d’air, sans ventilateur. (25 août.—15 ans.)
- M. Liegos-Thibaut, à Bourbonne (Haute-Marne) ; four à cuire le plâtre. (21 sept.—15 ans.)
- M. Trottier, à Montjean (Maine-et-Loire); pieds de fourneaux, en fer et en fonte, avec galerie au-dessous et accessoires, améliorant la fabrication de la chaux. (Add. du 22 déc.—B. du 29 nov. 1852.)
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- PLUMES A ÉCRIRE ET PORTE-PLUME.
- M. Tabuleau, à Paris; porte-plume mécanique. (Add. du 24 janv.—B. du 21 sept. 1853.)
- M. Muller, à Paris; applications du fer ou de l’a-cier rendus inoxydables à la fabrication des peignes de tisserand, des plumes métalliques, des mètres, etc. (Add. du 16 fév. — B. du 3 déc. 1853.)
- M. Sommerville, à Paris ; plume de fer à régulateur mobile. (22 mars. —P. A. jusqu’au 7 sept. 1867.)
- M. Shaw , à Paris; instruments à écrire perfectionnés. (1er av. — P. A. jusqu’au 19 oct. 1867.)
- M. de Bongars, à Paris; plumes métalliques inoxydables. (12 av.—15 ans.)
- M. Ségoffm, à Paris; perfectionnements aux porte-plume et porte-crayons, etc. (14 av.—15 ans.)
- M. Hecquet, a Paris; disposition de porte-plume alimentaire d’encre. (6 mai.—15 ans.)
- M. Grover, à Boston ; système de plumes et de pinceaux à marquer, dits plumes-fontaines et pinceaux-fontaines. (6 mai.—15 ans.)
- M. Trotin, à Paris ; système de porte-plume dit porte-plume à base. (21 août.—15 ans.)
- M. Blaquière, à Paris; clef-plume. (Add. du 11 oct.—B. du 21 sept.—15 ans.)
- M. Gauvain, à Lorient; plume métallique sans fente et propre à la polygraphie. (Add. du 6 oct.— —B. du 7 oct. 1853.)
- M. Dupré, à Château-Gontier (Mayenne) ; plumes métalliques alimentaires. (21 déc.—15 ans.)
- POLISSAGE.
- M. Dubois, à Belleville ; système de ponçage ou polissage mécanique remplaçant le rabot, à l’usage des bois de toutes dimensions. (14 janv.—15 ans.)
- MM. Neuss, Teste et comp., à l’Aiguillerie-de-Yaise ( Bhône) ; machine à polir et brunir les aiguilles et autres fils de métal. (18 av.—15 ans.)
- M. Philippe, à Paris; perfectionnements aux moulins usités pour la taille et le polissage du diamant à l’aide de la vapeur. (5 juil.—15 ans.)
- M. Didion, à Paris; machines perfectionnées pour polir les glaces et les marbres. (24 juil. —15 ans.)
- M. Cottereau, à Angers; toile-verre en fil ou coton, pour polir bois et métaux. (30 août.—15 ans.)
- M. Daux, à Paris; application de l’émeri sur tissus et peaux. (8 nov.—15 ans.)
- M. Dumas, à Paris; émeri blanc pulvérulent ou appliqué sur papier ou toiles, pour polissage des bois, métaux. (4 déc.—15 ans.)
- M. Richardin, à Paris; machine dite ouvrier polisseur mécanique. (11 déc.—15 ans.)
- M. Clerget dit d’Arboville, à Paris ; antigeliniié,
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- invention qui a pour objet de rendre les ivoires in~ corruptibles et de les polir. (13 déc.—15 ans.)
- POMPES.
- M. Tertian, à Eyragues (Bouches-du-Bhône) ; pompe pour la marine et autres. (14janv.—15 ans.)
- M. Clout, à Pagny-sur-Moselle ; pompe éléva-toire et à jet continu. (Add. du 23 janv. — B. du 9 nov. 1852.)
- M. Delpech, à Castres; pompe aspirante et foulante dite pompe castraise. (Add. des 27 fév. et 26 juin.—B. du 26 av. 1852.)
- M. Gutknecht, à Lenzburg (Suisse); pompe à double effet sans soupape. (17 mars.—15 ans.)
- M. Fauque, à Bonnieux (Vaucluse); pompe à élever les eaux. (18 mars.—15 ans.)
- M. Plancade, à Toulouse; pompe soulevante. (3 av.—15 ans.)
- M. Krafft, à Cernay (Haut-Rhin) ; pompes à incendie , mélange liquide pour éteindre promptement l’incendie. (7 av.—15 ans.)
- M. Monier, à Paris; pompe-balançoire. (8 av.— 15 ans.)
- M. Barrachon, à Nancy ; système de pompe élé-vatoire. (11 mai.—15 ans.)
- MM. Bemy et Démangé, à Ramonchamp (Vosges); pompe aspirante et foulante à double effet. (13 mai. —15 ans.)
- M. Letestu, à Paris; perfectionnements généraux dans les pompes. (Add. des 24 mai, 25 juil. et 18 oct.—B. du 30 déc. 1850.)
- M. Michel, à Cette ; pompe sans clapet et à jet continu. (27 mai.—15 ans.)
- M. Destié, à Toulouse; pompe. (20 juin.—15 ans.)
- M. Lesage, à Charenton; pompe d’épuisement pour mines. (Add. du 28juin.—B. du 29 juin 1853.)
- M. Ollivier, à Marseille; pompe. (29 juin.— 15 ans.)
- M. Mille, à Lambise (Bouches-du-Rhône); pompe à mouvement continu. (7 juil.—15 ans.)
- MM. Savary et Hazard, à Paris; pompes aspirantes et foulantes à jet continu. (19 juil.—15 ans.)
- M. Gantillon, à Lyon; pompe à incendie. (20 juil. —15 ans.)
- M. Martin, à Marseille; pompe aspirante et élevante. (25 juil.—15 ans.)
- M. Médail, à Paris ; pompe à pistons rotatifs pour épuisement et irrigations. (1er août.—15 ans.)
- M. Jobard, à Paris; pompe. (4 août.—15 ans.)
- M. Grenier, à Toulouse ; pompe à incendie. (11 sept.—15 ans.)
- MM. Lagrèze elAndrieu, à Castres; pompe à double effet. (11 sept.—15 ans.)
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- M. Sauze, à Ah; pompe. (12 sept.—15 ans.)
- M. Paret, au Péage-de-Roussillon ( Isère ) ; pompe. (14 sept.—15 ans.)
- M. Larrieu, à Saint-Clar (Gers); pompe aspirante et foulante mue par un seul homme et élevant un fort volume d’eau. (22 sept.—15 ans.)
- MM. Gay et Bourdois, à Paris ; pompe monocylindre à double effet pour incendie. (2 nov.— 15 ans.)
- M. Mathieu, à Bouteville (Charente); balancier horizontal pour toutes pompes. (3 nov.—15 ans.)
- M. Perrin, à Besançon ; pompes à deux cylindres. (Add. des 3 et 19 nov.—B. du 5 juil. 1853.)
- M. Guihal, à Paris; pompe sans piston ni soupape. (Add. du 1er déc.—B. du 3 oct.—15 ans.)
- MM. Dalgety et Ledger, à Paris ; dispositions des machines et pompes rotatives perfectionnées. (30 déc.—P. A. jusqu’au 19 janv. 1868.)
- PRESSES ET PRESSOIRS.
- M. Girard, à Pertuis (Vaucluse) ; èléotribe avec presse perfectionnée. (10 janv.—10 ans.)
- M. Voirin, à Paris; appareil receveur applicable aux presses mécaniques. (11 janv.—15 ans.)
- M. Lacune, à Nîmes; pressoir. (17 fév.—15 ans.)
- M. Charpentier, à Angoulême ; système de pressoir. (3 mars.—15 ans.)
- MM. Renellin frères, à Vienne (Isère); presse mécanique à double vis. (11 av.—15 ans.)
- M. Thivet, à Bar-le-Duc (Meuse); système de presse à copier les lettres. (25 av.—15 ans.)
- M. Chaleyer, à Paris ; construction perfectionnée des balanciers, presses, découpoirs, etc. (29 av. — 15 ans.)
- M. Bouhair, à Paris; plaques creuses pour presses hydrauliques à chaux. (1er mai. —15 ans.)
- MM. Pawilowski et Aurignon, à Marseille; éléo-tribe ou machine à huile. (4 mai.—15 ans.)
- M. Bruniquet et comp., à Marseille; presse hydraulique. (17 mai.—15 ans.)
- M. Duplomb, à Lyon; ensemble de moyens propres à la construction, au chauffage et au levage des plateaux de presse. (24 mai.—15 ans.)
- M. Villard, à Lyon; pressoir à vin et autres substances. (Add. du 31 mai. — B. du 1er juin 1853.)
- M. Humbrecht, à Kaysersberg (Haut-Rhin); pressoir mécanique. (1er juin.—15 ans.)
- MM. Roulet, Gilly et Chaponnière , à Marseille ; laminoirs perfectionnés pour les graines oléagineuses. (5 juil.—15 ans.)
- M. Torgue, a Alger; presse pour huiles, vins, coton, tabac, draps, etc. (24 juil.—15 ans.)
- PRO
- M. Giroud, à Lyon; presse serre-joint en métal creux. (27 juillet.—15 ans.)
- M. Meyer, en Suisse; presse automate servant à l’extraction du jus de betterave, de raisin, etc., et pour la fabrication des briques. (12 août.—15 ans.)
- MM. Bélanger etDombret, à Fresnes (Nord); machine à presser les matières végétales râpées. (27 oct.—15 ans.)
- M. Costes, à Paris ; pressoir atmosphérique. (4 nov.—15 ans.)
- MM. Perroux et Vincent, à Rive-de-Gier; pressoir à huile et à vin. (29 nov.—10 ans.)
- M. Maitre, à Veuxhaules (Côte-d’Or); presses à grande résistance perfectionnées. (23 déc.—15 ans.)
- PRODUITS CHIMIQUES.
- M. Delacretaz fils, à Vaugirard; fabrication des bichromates de soude et de potasse. (12janv.—15 ans.)
- MM. Jacquelain et Faure, à Paris; mode perfectionné d’extraction de l’iode des eaux mères provenant du nitrate de soude naturel. (24janv.—15ans.)
- MM. Grimes, à Marseille; décomposition du sel marin. (27 janv.—15 ans.)
- M. Gillard, à Marseille; procédés pour produire la soude et le carbonate de soude. (7 fév.—15 ans.)
- M. Cari-Mantrand, à Paris ; procédé d’extraction de la totalité du phosphore des os. (9 fév.—15 ans.)
- M. Tardy, à Dijon; procédé économique de fabrication de l’acide gallique. (Add. des 10 fév. et 29 mai.—B. du 6 fév.—15 ans.)
- M. Cari-Mantrand, à Paris ; extraction directe de l’acide sulfurique du plâtre. (15 fév.—15 ans.)
- M. Laureau, à Paris; procédé économique pour extraire la potasse et la soude. (16 fév.—15 ans.)
- M. Dié, à Paris; composition pour rendre le papier et la toile transparents. (22 fév.—15 ans.)
- MM. Lacombe et Ferrie, à Paris; compositions chimiques. (1er av.—15 ans.)
- M. Janicot, à Saint-Etienne; fabrication de la couperose verte. (3 av.—15 ans.)
- M. Renard, à Paris; prussiate de potasse et bleu de Prusse par le traitement du noir animal pur ou épuisé par les raffineries de sucre. (12 av.—15 ans.)
- M. Plisson fils, à Paris ; fabrication perfectionnée de l’acide nitrique. (15 av.—15 ans.)
- M. de Gemini, à Paris; fabrication de l’hypochlo-rite de soude. (Add. du 28 av.—B. du 6 fév. 1849.)
- M. Cogniet, aux Batignolles; fabrication et applications générales de la glycérine. (29 av.—15 ans.)
- M. Manin, à Lyon; préparation, avec transformation immédiate des gaz en acide azotique, du mordant de rouille, obtenu, jusqu’à présent, par l'oxyda-
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- PRO
- tion des cristaux de sulfate de fer par l’acide azotique. (18 mai.—15 ans.)
- M. Turck, à Nancy ; fabrication de soude à haut titre. (26 mai.—15 ans.)
- M. Bechi, à Florence; fabrication de l’acide sulfurique et muriatique. (8 juin.—15 ans.)
- M. Schlœsing, à Paris; extraction directe des carbonates de soude du chlorure de sodium. (21 juin. —15 ans.)
- M. Peyot, à Lyon ; essences et appareils à dégraisser et nettoyer les soieries. (24 juin.—15 ans.)
- M. Bouillard aîné, à Paris; liquide préparé pour les cordes, dit liquide parisien. (lOjuil.—15 ans.)
- M. Torres Munoz y Luna, à Paris; sulfate de soude. (18 juil. — B. Esp. jusqu’au 15 déc. 1868.)
- MM. Hennebutte et comp., à Esquermes (Nord); dissolution de la gomme copal dans l’huile et l’essence. (29 juil.—15 ans.)
- M. Schmidt, à Paris ; produit chimique dit oxy-sulfate de zinc et de chaux. (9 août.—15 ans.)
- M. Pouyagut, à Bordeaux; fabrication du phos-phure ou sel urique combiné. (11 août.—15 ans.)
- MM. Lillo et comp., à Paris; extraction du chlorure de sodium et du chlorure de potassium des eaux mères des salines. (11 août.—15 ans.)
- M. Foucher fils, à Paris; bain de blanchiment d’argent, à froid, par immersion, s’appliquant de suite sur cuivre rouge et jaune, fer, acier, étain, zinc, plomb , et garantissant de l’oxydation. (Add. du 28 août.—B. du 14 oct. 1853.)
- M. Cabaret, à Bruxelles; raffinerie des sels sapo-nifiables. (5 sept.—15 ans.)
- M. Salomon, à Paris; préparations chimiques contre l’incendie. (5 oct.—15 ans.)
- M. Merle, à Paris; procédé de saponification. (12 oct.—15 ans.)
- M. Arnould, à Paris; matière amylacée analogue à la fécule, etc. (14 oct. — 15 ans.)
- MM. Lemaire et Reifferscheid, à Paris; essence d’huile animale perfectionnée. (13 nov. — 15 ans.)
- M. Barruel, à Paris; procédé pour obtenir le sulfate d’alumine pur et neutre. (17 nov.—15 ans.)
- La compagnie générale des barytes, à Paris ; emploi des sels de baryte et préparation de quelques-uns. (Add. du 17 nov.—B. du 14 juin.—15 ans.)
- M. Kestner, à Paris; acide tartrique et crèmes de tartre perfectionnés. (18 nov.—15 ans.)
- M. Cavaillier, à Marseille ; poudre absorbante. (20 nov.—15 ans.)
- MM. Tourmeau père et fils, à Mont-de-Marsan ; résidus résineux épurés. (21 nov.—15 ans.)
- Tome II. -— 54e année. 2e série. —
- PRO 745
- M. Haeffely, à Paris; stannates de soude, de potasse et d’ammoniaque. (29 nov.—15 ans.)
- M. Poret, à Paris ; ferrugination des eaux minérales artificielles. (Add. du 4 déc.—B. du 14 sept. —15 ans.)
- MM. Foucaud et Nesbit, à Paris; découverte, préparation et application agricole et industrielle des phosphates fossiles. (8 déc.—15 ans.)
- MM. Frébourg et comp., au Havre; essence composée. (11 déc.—15 ans.)
- M. Walm, à Paris ; extraction des acides organiques de la vigne et des sels qui les accompagnent. (13 déc.—15 ans.)
- M. Margueritte, à Paris; extraction de l’acide sulfurique de plâtre. (18 déc.—15 ans.)
- Le même; potasse et soude. (18 déc.—15 ans.)
- Le même; fabrication de potasse ou de soude caustique et carbonatée. (18 déc.—15 ans.)
- MM. Peter, Guinon jeune et comp., à Lyon; fabrication de l’acide picrique. (23 déc.—15 ans.)
- projectiles (cartouches, capsules).
- M. Boche, à Paris; capsule à tige applicable aux cartouches des fusils se chargeant par la culasse. (Add. des 24 janv. et 9 mai.—B. du 20 oct. 1853.)
- MM. Gevelot et Lemaire, à Paris ; cartouches à broche perfectionnées. (3 fév.—15 ans.)
- M. Divoir-Leclercq, à Lille; cartouche-culasse. (Add. du 8 fév.—B. du 11 fév. 1853.)
- M. Meunier dit Minié, à Paris; projectiles applicables aux armes portatives. (26 mai.—15 ans.)
- M. Fayot, à la Voûte (Ardèche) ; appareil à fabriquer des projectiles de petit calibre. (1er juil.— 15 ans.)
- MM. Armstrong et Pursall, à Paris ; capsules fulminantes. (17 août.—P. A. jusqu’au 23 janv. 1868.)
- M. Busson, à Cheffes-sur-Sarthe ( Maine-et-Loire ) ; drageoir autométrique servant à calibrer les dragées, plombs de chasse. (16 sept.—15 ans.)
- M. Rémond, à Paris; préparation de feuilles métalliques pour capsules. (16 sept.—15 ans.)
- M. Berger, à Saint-Etienne; système de baguette et de cartouche facilitant la charge et nettoyant l’arme. (20 oct.—15 ans.)
- M. Dufour, à Bercy; système de boîtes à cartouches. (11 nov.—15 ans.)
- M. Chassebœuf, à Rennes; godet forme oblongue réservoir pour le plomb, s’appliquant à toute espèce de cartouches. (1er déc.—15 ans.)
- M. Loron, en Belgique; capsule-cartouche. (15 déc.—15 ans.)
- M. Bessemer, à Paris; fabrication perfectionnée
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- des projectiles pour armées de terre et de mer. (20 déc.—15 ans.)
- PROPULSION.
- M. Lecœur, à Lisieux; moyen de faire marcher une voiture sur un chemin de fer, sur une route ordinaire, de monter et descendre les côtes, de la diriger et lui donner une vitesse convenable. (1er fév.—15 ans.)
- MM. de Villiers et le Breton, à Clichy-la-Garenne; propulseur hydrodynamique. (13 fév.—15 ans.)
- M. Griffiths, à Paris; propulsion perfectionnée des navires. (Add. du 8 av.— B. du 3 sept. 1853.)
- M. Rastouin, à Paris ; perfectionnements apportés aux propulseurs à vapeur. (4 mai.—15 ans.)
- M. Belleville , à Paris ; propulseur-atmosphérique. (8 juin.—15 ans.)
- M. Thomas, à Paris; propulsion des locomotives. (14 juin.—P. A. jusqu’au 1er av. 1868.)
- M. Abadie, à Paris ; perfectionnements à la disposition et au fonctionnement des propulseurs hé-licoïdes. (7 juil.—15 ans.)
- M. Langlois, à Paris; propulseur mixte de roues à aubes et à hélice, pour bateaux à vapeur, fonctionnant sur les fleuves et rivières, et sur les canaux, sans détériorer les berges. (17 juil.—15 ans.)
- M. Bonneau, à Paris ; propulseur de navire dit propulseur à tangente. (29 juil.—15 ans.)
- M. Teissier, à Paris; propulseur à rames articulées applicable à la navigation à la vapeur, maritime , fluviale, et aux canaux. (31 juil. — 15 ans.)
- M. Tyson, à Paris; propulseurs à hélice perfectionnés. (10 août.—P. A. jusqu’au 5 juin 1868.)
- M. deBergue, à Paris; appareil hydraulique de propulsion pouvant servir à la propulsion des navires, au déplacement de l’eau, ou comme moteur. (17 août.—P. A. jusqu’au 6 av. 1868.)
- M. Holm, à Paris; perfectionnement dans la propulsion des corps. (25 août.—15 ans.)
- M. Buchanan, à Paris; perfectionnements aux propulseurs et appareils de propulsion des navires. ( 26 août. — P. A. jusqu’au 11 mars 1868.)
- M. Duboce, aux États-Unis; genre perfectionné de propulseur. (30 sept.— 15 ans.)
- M. Couriaut, à Paris; propulseur composé d’un mécanisme pour la navigation et la locomotion terrestre. (11 nov.—15 ans.)
- MM. Moore et Bourcier, à Paris; combinaison pour les propulseurs à hélice fonctionnant en dehors du gouvernail des navires. (29 déc.—15 ans.)
- PUBLICITÉ.
- M, Lamotte, à Paris; enseignes ou écritures opa-
- REL
- ques et transparentes pour le jour et la nuit, (3 fév.—15 ans.)
- M. Gouget, aux Batignolles; système d’annonces dit affiches magiques. (26 av.—15 ans.)
- M. Maldant, à la Chapelle-Saint-Denis ; mode de publicité. (27 av.—15 ans.)
- MM. Blanchard et Bassaerts, à Paris; système de publicité, au moyen de tables de marbre d’imitation et autres. ( 12 mai.—15 ans.)
- M. de] Gardiola, à Paris; annonces ambulantes. (26 mai.—15 ans.)
- M. Richard, àPassy; conservatoire de publicité, pour tous documents qui concernent l’offre et la demande. (Add. du 8 juin.—B. du 30 nov. 1852.)
- M. Heinhold, à Paris; indicateurs publics. (Add. des 23 juin, 19 et 23 sept. — B. du 16 mai. — 15 ans.)
- M. Martin, à Paris; perfectionnements apportés aux moyens de publicité mécanique. (29 juil.— 15 ans.)
- M. Pick, à Paris; enveloppes-annonces. (9 août. —15 ans.)
- M. Lewandowski, à Paris; système de lettres pour la publicité. (29 août.—15 ans.)
- M. Fournier, à Toulouse; mode de publicité dit vaisselle-annonce. (30 sept.—15 ans.)
- M. Orry, à Paris ; colonne parisienne à transparents mobiles. (Add. du 6 oct.—B. du 16 déc. 1853.)
- M. Delcamp, à Paris; appareil à afficher. (17 nov. —15 ans.)
- M. Claude, à Paris ; publicité.(22 nov.—15 ans.)
- PUITS.
- M. le baron Espiard de Colonge, à Paris ; puits métalliques pour l’exploration des eaux. ( Add. du 11 sept.—B. du 24 sept. 1853.)
- RÉFRIGÉRATION.
- M. Meurisse, à Angers; appareil destiné à glacer différentes qualités de crème. (3 fév.—15 ans.)
- M. Cellier-Blumenthal, à Paris; appareil réfrigérant. (1er juin.—15 ans.)
- M. Fumet, à Paris ; timbre conservateur à étuve froide. (8 juin.—15 ans.)
- M. Guillaume, à Savignies (Oise) ; fontaine alca-razas rafraîchissant l’eau et montée sur un piédestal. (Add. du 6 juil.—B. du 6 déc. 1853.)
- RELIURE.
- M. Pfeiffer, à Paris; machines pour reliure et dorure des livres et registres. (9 janv.—15 ans.)
- M. Jolivet, à Pans; appareil de relieur. (16 janv. —15 ans.)
- M. Wilkins , en Angleterre ; perfectionnements aux réglage, ployage et reliure des livres et re-
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- RQB
- gistres. (24 janv. — P. A. jusqu’au 1er oct. 1866.)
- M. Hébert, à Paris ; livre-relieur. ( 28 mars. — 15 ans.)
- M. Négro, à Paris; système de têtes de signets. (1er juin.—15 ans.)
- M. Dorville, à Paris; fabrication de registres au moyen de la gutta-percha. (17 juin.—15 ans.)
- M. Blanvillain, à Paris; garnitures métalliques de livres, fabriquées mécaniquement et sans soudure, dites garnitures bibliozônes. (29 août.—15 ans.)
- M. Leroy, à Paris; registre. (15 déc.—15 ans.) remorque (systèmes de).
- M. Méton, à la Voûte ( Ardèche ); machine dite remorqueur. ( Àdd. du 20 déc. — B. du 2 nov. 1853.)
- RESSORTS.
- M. Ray, à New-York; ressorts perfectionnés des voitures de chemins de fer. (19 av.—15 ans.)
- M. Meriwether, au Texas; construction des surfaces ou suspensions élastiques. (14 sept.—15 ans.)
- M. Chauvellier, à Angers ; ressort de travers , à crosse des deux bouts, avec support à charnière s’y adaptant. (Add. du 25 sept.—B. du 27 sept. 1853.)
- M. Jolivet, à Paris; ressort-ferme-porte. (25 sept. —15 ans.)
- MM. Chevrot et Seyvon, à Lyon ; ressort à air comprimé. (10 oct.—15 ans.)
- MM. Hérot et Portai, à Paris; ressorts élastiques pour sièges, etc. (14 déc.—15 ans.)
- ROBINETS.
- M. Bonnin, à Paris; appareil à double robinet pour la fermeture des bornes-fontaines pendant les gelées. (19 janv.—15 ans.)
- M. Laubet, à Lyon; asphalte mis dans le boisseau des robinets et corps de pompe. (15 fév.—15 ans.)
- M. Ève, à Paris; robinets en étain perfectionnés. (Add. du 25 fév.—B. du 12 déc. 1850.)
- M. Lefèvre, à Saint-Quentin ; robinet pour les usines dit robinet français. (30 mars.—15 ans.)
- M. Bouchard, à Lyon; robinets. (4 av.—15 ans.)
- M. Papin, au Mans; robinet-soupape. (11 mai.— 15 ans.)
- M. Langlois, à Saint-Quentin ; robinet-soupape à assise à double cône applicable aux liquides, aux vapeurs et aux gaz. (30 mai.—15 ans.)
- M. Hubert, à Paris; robinet à clapet. (3 juin.— 15 ans.)
- M. Patureau, à Paris; robinet à pression. (3 juin. —15 ans.)
- M. Trottier, à Paris; robinet-tube en caouchouc. (Add. du 24 juin—B. du 17 sept. 1853.)
- MM. Barbier et Thuillier, à Paris ; robinet pour ti-
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- rage des vins et liquides mousseux. (5juil.—15 ans.)
- M. Lambert, à Nîmes; robinet. (24juil.—15 ans.)
- M. Surmont, au Mans; robinet double pour liquides dans les canalisations fermées. (10 août.— 15 ans.)
- M. Lanoa, à Paris; robinet siphoïde, à soupape à ressort, pour les liquides gazeux. (Add. du 29 sept. —B. du 23 juin.)
- MM. Robert et Royer, à Lyon ; robinet-clapet servant à la vapeur et à l’eau froide. (7 déc.—15 ans.) rubans.
- M. Belingard, à Paris; rubans, en toutes longueurs et largeurs, galons et tous tissus rétrécis et bouffants continus. (Add.du 9 féy. — B. du 7 sept. 1852.)
- M. Fayet, à Saint-Etienne; métier plieur pour étoffes et rubans. (10 mars.—15 ans.)
- M. Barlet, à Saint-Étienne; machine à découper les rubans. (10 mars.—15 ans.)
- Le même; perfectionnements au système mécanique produisant le velours épinglé sur rubans. (Add. du 25 mars.—B. du 26 mars 1853.)
- M. Duchamp fils, à Paris; battant mécanique pour tissage des rubans, galons, etc. (26 av.—15 ans.)
- MM. Cote et Liabeuf, à Saint-Etienne ; procédé de fabrication des rubans de velours unis et façonnés. (16 mai.—15 ans.)
- MM. Chevalier et Blanc, à Lyon; moyens d’opérer le gaufrage des rubans. (6 juin.—15 ans.)
- M. Vernhet, à Saint-Étienne; production de la moire sur les rubans, etc. (6 juil.—15 ans.)
- M. Duchamp, à Lyon; battant de machine à tisser les rubans pour métiers à la barre. (7 oct.—15 ans.)
- M. Bodoy, à Saint-Étienne; rubans. (24 oct. — 5 ans.)
- M. Lachaud, à Saint-Étienne; ruban exécuté à la barre , dit ruban aima. (15 déc.—15 ans.)
- M. Payre, à Saint-Étienne; métier pour rubans fonctionnant à l’eau ou à la vapeur. (22 déc. — 15 ans.)
- SACS ET CABAS.
- M. Prunier, à Paris ; sacs de voyage perfectionnés. (28 mars.—15 ans.)
- Mme Moll née Ross, à Paris ; système de fermeture de sacs de voyage. (1er juin.—15 ans.)
- M. Millot, à Paris; fermoirs de sacs, malles, etc. (Add. des 14 juin et 22 juil.—B. du 15 mars 1852.)
- Mme Ve Schloss et frère, à Paris; perfectionnements aux sacs de voyage, sacs à ouvrage et autres sacs. (Add. du 18 août.—B. du 16 août 1851.)
- M. Godillot fils aîné, à Paris ; manteau-sac. (10 oct.—15 ans.)
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- SAY
- SCU
- SALUBRITÉ.
- ,M. Bouillard, à Paris ; machines destinées à balayer les routes dites Mac-Adam,. (6 fév. —15 ans.)
- MM. Fernandez et Preschern, à Paris ; procédé contre l’humidité des maisons. (7 fév.—15 ans.)
- M. Halou, à Blois; procédé pour neutraliser les effets de l’humidité. (3 juin.—15 ans.)
- MM. Cellier, Plain et Bonnetain, à Paris; procédés contre l’humidité et le salpêtre. (11.sept. — 15 ans.)
- sangsues.
- M. Fermond, à Paris; appareils pour conserver les sangsues. (21 av.—15 ans.)
- M. Heyrim, à Bordeaux; appareil dit Yhirudocul-teur, pour la purification et la conservation des sangsues. (Add. du 22 av. — B. du 2 janv. —15 ans.)
- M. Meeûs, à Paris; hirudiniculture à l’état domestique. (Add. du 15 juin.—B. du 16 juin 1853.)
- M. Favoreu, à Bordeaux; système de parquement et d’alimentation des sangsues. (6 juil.—15 ans.)
- MM. Heyrim et Meeûs, à Paris ; hirudinière. (18 juillet.—15 ans.)
- sauvetage (appareils de).
- M. Cusson-Pourcher, à Clermont ; porte-amarre Eugénie, obusier de sauvetage avec ou sans grappin. (16 janv.—15 ans.)
- MM. de Valcourt et de Chavagneux, à Paris ; appareils contre l’incendie. (18 janv.—15 ans.)
- M. Sénécal, à Paris; appareil dit le sauve-qui-veut, pour la descente graduée, sans secours étranger, des corps animés ou inanimés, quels qu’en soient le poids et le volume. (18 mars.—15 ans.)
- MM. Menet et Dœbs, à Toulouse; appareil de sauvetage pour incendie. (7 av.—15 ans.)
- M. Parratt, a Paris ; radeaux de sauvetage perfectionnés. (Add. du 24 mai.—B. du 30 nov. 1852.)
- M. Thompson, aux États-Unis; appareils perfectionnés de sauvetage. (Add. du 26 juin.—B. du 24 oct. 1853.)
- M. Augarde, à Paris ; échelle-chariot de sauvetage à développement. (5 juil.—15 ans.)
- M. Saint-Simon-Sicard, h Paris; moyens propres à l’examen et à l’extraction des corps immergés. (12 sept.—P. A. jusqu’au 29 août 1868.)
- M. Thompson, à Paris; appareils perfectionnés de sauvetage. (23 oct.—P. A. jusqu’au 18 sept. 1868.)
- MM. Girard et Grégoire , à Pertuis (Vaucluse); moyen d’éteindre les incendies dans les étuves des fabriques de garance et autres. (6 nov.—10 ans.)
- SAVON ET EAUX SAVONNEUSES.
- MM. Armand et comp., à Lyon; eaux de savon,
- eaux de dégraissage des laines et corps graisseux pour la fabrication des savons. (25 fév.—15 ans.)
- M. Broomann, à Paris; fabrication perfectionnée du savon et autres composés savonneux. (18 av.— P. A. jusqu’au 17 sept. 1867.)
- M. Houzeau, à Paris; extraction d’huile des eaux savonneuses. (25 av.—15 ans.)
- MM. Broussais et Carpentier, à Montmartre; fabrication d’un savon neutre. (8 mai.—15 ans.)
- M. Kieffer, à Paris; savon. (11 mai.—15 ans.)
- M. Tilgham , à Philadelphie ; traitement des corps gras et huileux, applicable à la fabrication du savon, de la chandelle, de la glycérine. (Add. du 10 juil.—B. du 22mars.—P. A. jusqu’au 9 janv. 1868.)
- MM. Grardel et comp., à Bapaume (Pas-de-Calais); savon économique. (8 août.—15 ans.)
- MM. Teyson et Rivoire, à Lyon; savon à dégraisser. (28 août.—15 ans.)
- M. Berger, à Paris ; fabrication du savon. (7 sept. —15 ans.)
- M. Porret-Bootz, à Douai ; savon spécial pour la distillerie. (6 nov.—15 ans.)
- M. Dalexandre, à Paris; savon. (13 déc.—15 ans.)
- SCIES ET SCIERIES.
- MM. Bobert et Barri, à Paris; machine propre à scier les pierres fines. (6 mars.—15 ans.)
- M. Sautreuil, à Fécarnp (Seine-Inf.) ; machine à scier le bois en grume. (10 mars.—15 ans.)
- M. Marchand, à Paris; découpage mécanique du bois et autres matières. (10 mars.—15 ans.)
- M. Cantel, à Osserain-Bivareyte (Basses-Pyrénées); machine dite hydrosammomètre pour scier du marbre. (20 mars.—15 ans.)
- M. Chevallier, à Paris; procédé de sciage de pierres, métaux, bois, etc. ( 8 av.—15 ans.)
- M. Rullier, à Lyon ; scie dite égohine. (8 juil. — 15 ans.)
- M. Cazaux, à Bordeaux; scie à dents biaises pour les scieries mécaniques. (12 juil.—15 ans.)
- M. Falluel, à Paris ; scies circulaires perfectionnées, à l’effet de les rendre propres au sciage de la corne à lanterne. (31 août.—15 ans.)
- M. Prudhomme, au Havre ; machine à scier le bois. (Add. du 16 nov.—B. du 23 nov. 1853.)
- M. Normand, à Paris ; scieries mécaniques perfectionnées. (26 déc.—P. A. jusqu’au 8 mai 1868.)
- M. Tirant, à Neufchâtel (Seine-Inf.) ; machine à scier la pierre et le marbre. (Add. du 29 déc.—B. du 11 fév. 1853.)
- SCULPTURE.
- M. Moyse, à Vaugirard (Seine) ; appareil pour la
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- SEL
- mise au point de la sculpture. (28 juin. — 15 ans.)
- M. Étienne, à Paris ; machine à réduire et sculpter tous les objets en matière plastique, métaux, bois. (27 nov.—15 ans.)
- MM. Bourgain et Baucheron, à Belleville ; composition plastique dite sipolyde pour imiter l’ivoire. (14 déc.—15 ans.)
- SÉCHAGE.
- M. Delsaux, à Cambray; dessèchement de la pomme de terre. (28 mars.—15 ans.)
- M. Piquet, à Paris ; procédé de séchage applicable aux peaux de gants. (31 mars.—15 ans.)
- M. Traxler, à Paris; dessiccateur. (Add. du 8 mai. —B. du 13 janv.—15ans.)
- MM. Bobert-Parpaite et Duboc, à Carignan (Ardennes) ; appareil de séchage de l’orge germée employée pour la bière. (13 mai.—15 ans.)
- M. Bouillon, à Paris; séchoirs à air chaud. (3 juil.—15 ans.)
- M. Mertens, à Paris ; séchoir pour dessèchement de toutes substances, du bois des allumettes phos-phoriques, des chicorées, grains, etc. (15 juil. — 15 ans.)
- MM. Samuel et Makinson, en Angleterre; appareil pour séchage du lin, etc. (8 août.—15 ans.)
- MM. Leloup et Jzart, à Paris; séchoir continu et à air chaud pour la préparation de la laine ou du chiffon traité par les acides. (10 août.—15 ans.)
- MM. Bezault et eomp., à Paris; hydro-extracteur à brimbale. (Add. du 23 nov.—B. du 16 mars.— 15 ans.)
- Le même ; hydro-extracteur à manège direct. (Add. du 23 nov.—B. du 23 mai.—15 ans.)
- M. Betz, à Paris ; dessiccation du maïs , etc., sans four. (Add. du 1er déc.—B. du 5 déc. 1850.)
- M. Vétillard, à Pontlieue (Sarthe); séchoir de fils et tissus. (Add. du 14 déc.—B. du 20 déc. 1852.)
- M. Merle, à Paris; appareil perfectionné exprimant la partie liquide ou humide de certaines substances. (Add. du 18 déc. — B. du 16 janv. — 15 ans.)
- SELLERIE.
- M. Gourdin, à Paris ; tresse algérienne pour cannes, fouets, etc. (Add. du 7 janv. — B. du 25 av. 1853.)
- M. Billard, a Nevers; courroie indécousable au frottement. (Add. du 23 janv.—B. du 24 janv. 1853.)
- M. Soupé, à Paris; fabrication perfectionnée des fouets et cravaches. (Add. des 23 janv. et 15 juil. —B. du 20 fév. 1852.)
- M. Bowra, en Angleterre ; fabrication perfec-
- SEL 749
- tionnée des bandes ou courroies pour les harnais, la sellerie. (26 janv.—P. A. jusqu’au 5 mai 1867.)
- M. de Bruslard, à Paris; système d’embouchure perfectionnée applicable aux chevaux de selle et d’attelage. (30 janv.—15 ans.)
- M. Touzeau, à Saujon (Charente-Inférieure); selle à ressorts. (22 fév.—15 ans.)
- M. Pasquay, à Wasselonne (Bas-Rhin) ; bride à effet gradué. (23 fév.—15 ans.)
- Mlle Lorentz, à Nancy ; produit industriel dit attache volante, pour courroies mécaniques sans soudure, couture, rivure ni lanière. (28 fév.—15 ans.)
- M. Strouvelle, à Fraulautern (Moselle) ; courroie inexpansible. (6 mars.—15 ans.)
- M. Isopi, à Passy ; guide dit guide Léon, améliorant la bouche des chevaux, et évitant qu’ils ne s’emportent. (21 mars.—15 ans.)
- Mme Isabelle née Simonin , à Paris ; surfaix dit surfaix cavalier pour le dressage des chevaux, et son mode d’application. (22 mars.—15 ans.)
- M. Banner, à Paris; sellerie et harnais perfectionnés. (Add. du 16 mai.—B. du 25 nov. 1853.)
- M. Docteur, à Paris; bride de sûreté compressive. (20 mai.—15 ans.)
- M. de May, à Paris; système de bride de cheval de selle et de voiture. (15 juil.—15 ans.)
- M. Lepoint, à Paris ; selles. (26 août.—15 ans.)
- M. Merle, à Paris; perfectionnements apportés à la sellerie et aux harnais. (12 sept.—15 ans.)
- M. de Fontainemoreau ; fabrication perfectionnée des bois de selle et arçon. (16 sept.—15 ans.)
- M. Sala, à Milan; guides pour chevaux de selle dites guides rigido-flexibles. (27 sept.—15 ans.)
- MM. Fillon et Bondevin, à Paris; dételage instantané prévenant les accidents des chevaux emportés. (Add. du 2 oct.—B. du 29 août.—15 ans.)
- M. Waltz, à Paris ; ornementation de sellerie. (3 oct.—15 ans.)
- M. Noël, à Paris; bride de cheval. (Add. du 12 oct.—B. du 20 sept. 1850.)
- M. Lambin, à Paris ; bride et mors de sûreté. (Add. du 20 oct.—B. du 27 janv.—15 ans.)
- M. Bernard, à Paris; suppression des boucles de harnais et perfectionnements. (16 nov.—15 ans.)
- M. Kendall, à Paris; harnais de tissage perfectionnés. (18 nov.—P. A. jusqu’au 7 av. 1868.)
- M. Guibert, à Paris; arrêt de sûreté relatif aux chevaux qui s’emportent. (23 nov.—15 ans.)
- M. Jean, à Sceaux ; panneau applicable à toute espèce de selle. (13 déc.—15 ans.)
- M. Moulinier, à Paris; fabrication d’étrilles en cuir et carton-cuir. (15 déc.—15 ans.)
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- 750 SER
- M. Chambon, à Toulon ; instrument dit mtimors Jean. (Add. du 22 dée.—B. du 28 mars.)
- SERRURERIE.
- M. Baqué, à Marseille; serrure de sûreté. (2 janv. —45 ans.)
- M. Merle, à Paris ; perfectionnements dans la fabrication des serrures. (6 janv.—15 ans.)
- M. Ferre , à Saint-Étienne ; système de serrure. (20 janv.—10 ans.)
- M. Marcellier-Cheyssac , à Saint-Bonnet-le-Châ-teau ( Loire ) ; serrures fonctionnant par un bouton de pression. (8 fév.—15 ans.)
- M. Leforestier, à Marseille; serrure à pêne formant un arc de eerele. (9 fév.—15 ans.)
- M. Fichet, à Paris; perfectionnements aux coffres-forts et aux moyens propres à les préserver contre le feu le plus violent. (9 fév.—15 ans.)
- M. Héron, à Brest; clef à dents. (2ûfév.—15ans.)
- M. Salomon, à Paris ; système de ferrure dit télégraphe. (22 fév.—15 ans.)
- M. Parnell, à Paris; construction perfectionnée des serrures. (1er av.—P. A. jusqu’au9sept. 1867.)
- M. Jacquemart, à Paris; genre de châssis en fer perfectionné. (26 mai.—15 ans.)
- M. Leforestier, à Marseille; serrure à gorge à crochets et goujon angulaire. (31 mai.—15 ans.)
- M. Brémontier* à Saint-Ouen-sur-Ilon (Orne) ; serrure à engrenage. (7 juin.—15 ans.)
- M. Eiler, à Copenhague; serrures magnétiques. (16 juin.—15 ans.)
- MM. Gentillon et Ration, à Marseille; sérrure. (Add. du 28 juin. — B. du 30 juin. —15 ans.)
- M. Merle, à Paris; perfectionnements aux serrures, cadoles, tiges et boutons pour portes, etc. (5 juil.—15 ans.)
- M. Hugan, à Bordeaux; système de serrure. (10 juil.—15 ans.)
- Mlle Lefebvre, à Paris; châssis pour serres, etc. (Add. du 5 août. — B. du 4 mai. — 15 ans.)
- M. Ledoux, à Paris; bouton antique à queue creuse et calot rapporté pour serrures. (8 août. —15 ans.)
- M. Vallet, à Parte; clef. (14 août.—15 ans.)
- M. Fichet, à Paris; système perfectionné de combinaisons secrètes, applicable aux serrures de toute espèce. (Add. du 16 août.—B. du 20 fév. 1851.)
- M. Delton, à Paris; système de serrures. (26 août.—15 ans.)
- M. Delarue, à Paris; serrures à gorge et à pompe sans point d’appui. (2 sept.—15 ans.)
- M. Fauhlan, à Paris; système de serrure. (20 sept. —15 ans.)
- soi?
- M. Delosme, à Paris; cadénas-serrure indroche-table1 et inoxydable. (4 oct.—15 ans.)
- M. Croisy, à Paris; fabrication de crochets dé treillages. (20 oct.—15 ans.)
- M. Auxcousteaux, à Toulon (Var) ; fabrication de cosses. (13 nov.—15 ans.)
- MM. Landrieux et l’Hermitte , à Paris ; serrure de sûreté. (14 nov.—15 ans.)
- MM. Mehr et Stoffel; système de serrures indécroche tables. (22 nov.—15 ans.)
- M. Holland, à Paris; serrures perfectionnées. (29 nov.—P. A. jusqu’au 1er mars 1868.)
- M. Bernier-Degorgue, à Lille; verrous et cries à paillettes. (Add. du 30 nov. — B. du 29 août. — 15 ans.)
- M:. de Coster, à Paris; serrure. (11 déc.—15 ans.)1
- MM. Landrieux et l’Hermitte, à Paris ; genre de serrure. (11 déc.—15 ans.)
- M. Miles, à Paris; fabrication perfectionnée des serrures. (13 déc. — P. A. jusqu’au 4 août- 1868.)
- MM. Giroux et comp., à Paris ; système de serrures. (23 déc.—15 ans.)
- SIPHONS.
- M. Erwerlè, à Lyon ; siphon pour les liquides gazeux. (Add. du 28 janv.—B. du 14 mai 1853.)
- M. Richard, à Paris; siphon céramique et vitrifié avec appareils , pour gaz, liquides gazeux. ( Add. des 3 fév. et 27 sept.—B. du 27 oct. 1853.)
- M. George, à Paris ; siphon. (16 mars.—15 ans.)
- M. Grimaud, à Paris ; dispositions de siphons hermético-mobiles, pour eaux gazeuses fabriquées ou faites sur table. (Add. du 18 mars. — B. du 2 mars 1853, avec Bonvoisin et Duclos.)
- M. François, à Bethel; siphon à échappement d’air. (4 sept.—15 ans.)
- SONDAGE.
- M. Pecoul, à Marseille; loch sondeur. (11 juil.— 15 ans.)
- MM. Mouton et Bidenne, à Licey-sur-Vingeanne (Côte-d’Or) ; sonde à tarière par une vis de pression. (Add. du 8 nov.—B. du 13 fév.—15 ans.)
- M. Jacquet aîné, à Arras; système d’outillage de sondage propre à la recherche des mines. (18 nov. —15 ans.)
- SOUDURE.
- M. Stevenson, à Paris; perfectionnements apportés dans le soudage du fer-blanc ou d’autres feuilles ou planches métalliques. (27 juil.—15 ans.)
- M. Malard, à Paris; Cercueil en métal èoudé. (7 dée.—15 ans.)
- I SOUFFLETS.
- M. Maiyne, à Paris; soufflet. (1er fév.—15 ans.)
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- SÜB
- M. Bouillet, à Fontainebleau ; perfectionnement de soufflets à soufrer la vigne. (16 mai.—15 ans.)
- M. Guichard, à Paris ; soufflet pour la fulmiga-tion et la projection. (Add. du 8 juin. — B. du 12 mai.—15 ans.)
- M. Gaffée, à Fontainebleau; soufflet perfectionné pour l’insufflation du soufre sur la vigne. (Add. des 8 et 22 juin.—B. du 2 mars.—15 ans.)
- M. Roubion, à Antibes; soufflet destiné à répandre la fleur de soufre sur la vigne. (22 juin. —10 ans.)
- M. Hébrard, à Paris ; soufflet à vantaux intérieurs et force de vent constante. (Add. du 12 déc. —B. du 27 mai.—15 ans.)
- M. Guichard, à Lyon; genre de monture pour soufflets. (16 déc.—15 ans.)
- SOUPAPES.
- M. Merle, à Paris; soupapes perfectionnées pour machines à mouvement alternatif mues par la vapeur ou autre fluide élastique. (15 mars.—15 ans.)
- M. Héloin, à Paris; soupape applicable à toute espèce d’évaporation. (3 nov.—15 ans.)
- M. Fenton, à Paris; soupapes de sûreté perfectionnées. (21 nov. —P. A. jusqu’au 1er mai 1868.) stores. Voyez Persiennes.
- SURSTANCES ALIMENTAIRES.
- Mlle Lorentz, à Nancy; appareil pour liquides et aliments dit conservateur Maria. (19 janv.—15 ans.)
- M. Noury, à Grenelle; conserve alimentaire. (24 janv.—15 ans.)
- M. Mége-Mouriés, à Paris; préparations alimentaires. (Add. du 26 janv.—B. du 2 août 1852.)
- M. Vuel, à Paris; perfectionnements dans la fabrication du bouillon. (30 mars.—15 ans.)
- Mme Saint-Etienne, à Belleville; pâtes alimentaires. (7 av.—15 ans.)
- MM. Delacour et Janvier, à Paris; préparation perfectionnée des légumes, etc., pour être conservés. (13 av.—15 ans.)
- M. Bunel, à Paris; jus propre au pot-au-feu. (7 juin.—15 ans.)
- M. Âillaud, à Beaucaire; substance alimentaire dite succédanée de café d’Afrique. (7 juin.—15 ans.)
- M. Rouget de Liste, à Paris; appareils et procédés pour préparer et conserver les substances alimentaires. (Add. du 26 juin.—B. du 11 fév. 1853.)
- M. Leduc, à la Chapelle-Saint-Denis; chicorée mondée, en poudre, torréfiée. (22 juil.—15 ans.)i
- M. Gélis, à Paris ; moyen de colorer les comestibles. (Add. du 29 août.—B. du 12 août.—15 ans.)
- M*® Ve Lawrencel née Duhamel, à Paris ; moyens
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- d’extraction des légumes propres à colorer les bouillons, les sauces, etc. (4 sept.—15 ans.)
- M. Mansard, à Paris; fécule circassienne alimentaire. (7 sept.—15 ans.)
- M. Finaz, à Paris; pâte comestible au lichen. (27 sept.—15 ans.)
- M. Souverain, à Paris ; viande fraîche conservée pour être associée, par la pression, à des substances alimentaires. (5 oct.—15 ans.) j
- M. Mioduszewski, à Paris; extrait de potage. (5 oct.—15 ans.)
- MM. Lainé-Besson et Phélippault, à Paris; extraits de viande unis ou non aux extraits de légumes destinés à la préparation rapide du bouillon gras, etc., dit de Bellat. (30 oct.—15 ans.)
- M. Chaudron, à Passy ; traitement des glands, et leurs applications à divers usages alimentaires et industriels. (31 oct.—15 ans.)
- M. Delahaut, à la Chapelle-Saint-Denis; coloration des potages. (18 nov.—15 ans.)
- M. Chevallier, à Paris; conversion de la poudre de chicorée en semoule. (27 nov.—15 ans.)
- MM. Martin et comp., à Grenelle; farines, semoules et biscuits au gluten. (30.nov.—15 ans.)
- MM. Rozier, Bion et Bonneau, à Paris; substance alimentaire. (7 déc.—15 ans.)
- M. Ispa, à la Bochelle; appareil propre à sécher et à cuire les sardines. (11 déc.—15 ans.)
- MM. Laurant fils et Callamand, à Paris; biscuit-viande. (11 déc.—15 ans.)
- SUCRE.
- M. Marchesi, à Saint-Pierre (Martinique); système à feu nu et commun pour générateur propre à améliorer la fabrication du sucre. (4 janv.—15 ans.)
- M. Bouchereau, à la Pointe-à-Pitre (Guadeloupe); machine à force centrifuge pour purger le sucre. (23 janv.—15 ans.)
- M. Gonin, à Paris ; procédés mécaniques de moulage de sucre en morceaux. (Add. du 14 juin.—B. du 11 fév.—15 ans.)
- M. Liebermann, à Paris ; extraction du sucre des végétaux. (20 fév.—15 ans.)
- MM. Botte, Grebel et Warin, à Anzin et Denain (Nord); purgation, blanchissage et clairçage des sucres par l’air comprimé. (21 fév.—15 ans.)
- M. Perrineau, à Paris; forme à sucre dite moule brique. (Add. du 15 mars.—B. du 17 oct. 1853.)
- M. Pfeifer, à Lille ; fabrication et raffinage du sucre. (Add. du 20 mars.—B. du 3 déc. 1853.)
- M. Schüzenbach , ail Lazaret, près Strasbourg ; procédé pour extraire la matière sucrée, et toutes matières solubles dans l’eau, de la betterave, des
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- fruits, etc. (Add. du 21 mars.—B. du 26 juin 1852.)
- M. Dubrunfaut, à Bercy; travail perfectionné des sucres, sirops et mélasses. (1er av.—15 ans.)
- M. Cassin, à Paris; fabrication du sucre. (6 mai.
- — 15 ans.)
- M. Wray, à Londres ; application , à la fabrication du sucre et autres produits, d’une plante non encore employée à cet usage. (21 juin.—15 ans.)
- M. Rivet, à Dunkerque ; fabrication du sucre et de l’alcool de betterave. (13 juil.—15 ans.)
- M. Lespès, à Paris ; extraction de la richesse saccharine de la canne à sucre. (22 juil.—15 ans.)
- MM. Théry et Targny, à Péraucourt-le-Grand (Aisne) ; cylindre purgeur. (Add. du 19 août.—B. du 20 août 1853.)
- M. Van Goethem, en Belgique ; purgation des sucres par la force centrifuge, au moyen d’appareils particuliers. (3 oct.—15 ans.)
- M. Castebt, à Paris; fabrication perfectionnée du sucre. (23 nov.—15 ans.)
- M. Archbald, à Paris; améliorations dans la fabrication du sucre. (23 nov.—15 ans.)
- M. Verdeun, à Bordeaux; blanchiment des sucres en pain. (Add. du 1er déc.—B. du 14 juil. 1853.)
- M. Lestoure , à la Pointe-à-Pitre (Guadeloupe); appareil évaporatoire mixte pour la fabrication du sucre. (12 déc.—10 ans.)
- M. Castelot, en Belgique; fabrication et raffinage du sucre de betterave et de canne. (Add. du 22 déc.
- — B. du 31 oct.—15 ans.)
- TABLETTERIE.
- MM. Teissière frères, à Paris ; perfectionnements dans la fabrication des tabatières fondues avec divers métaux. (13 av.—15 ans.)
- MM. Lavocat et Boyrau, à Paris; perfectionnements apportés à la tabletterie. (29 mai.—15 ans.)
- M. Damé, à Paris; procédés tendant à rendre la corne souple et élastique. (25 juil.—15 ans.)
- TAMISAGE.
- M. Schwickart, à Paris ; tamis dit tamis universel. (16 janv.—15 ans.)
- M. Miniscloux-Huart, à Lille; tamis en fil de laiton pour le jus de betterave. (26 août.—15 ans.)
- M. Dufailly, à.Clamart; sas métallique. (Add. du 16 nov.—B. du 16 nov. 1853.)
- TANNAGE. Voyez CUIRS ET PEAUX.
- TEINTURE.
- M. Faure, à Bomans (Drôme); teinture des peaux de moutons et lapins. (16 janv.—15 ans.)
- MM. Boyer et Ducros fils, à Paris ; substance tinctoriale. (Add. du 20 janv.—B. du 9 nov. 1853.)
- TEI
- MM. Jandin et Duval, à Lyon; cuite et teinture des tissus de soie. (31 janv.—15 ans.)
- M. Courrière, à Lille; teinture en bleu des cotons et autres matières. (23 fév.—15 ans.)
- M. Blot, à Darnetal ( Seine-Inférieure ) ; cuve à garancer. (25 fév.—15 ans.)
- M. Coëz, à Saint-Denis; précipités de matières colorantes obtenus par l'alumine, pour la teinture des tissus de laine et de la soie en bottes. (Add. du 20 mars. — B. du 25 fév.—15 ans.)
- M. Marienval, à Paris; teinture perfectionnée des plumes de parure pour dames. (24 mars. — 15 ans.)
- MM. Berthet et Bussod, à Lyon ; procédé de teinture dit noir de Lyon. (22 av.—15 ans.)
- M. Barrande, à Paris ; procédé de teinture de peaux pour chaussures. (29 av.—15 ans.)
- M. Greenwood, à Paris; perfectionnements à la teinture et à la préparation de la garance et autres matières tinctoriales pour teinture des tissus imprimés et non imprimés. (22 mai. —15 ans.)
- M. Staite, à Paris ; préparation perfectionnée de la garance et du curcuma pour teinture et impression. ( 14 juin.—P. A. jusqu’au 25 fév. 1868.)
- M. Sutter, à Paris; procédé de teinture et d’impression des étoffes servant à la confection des fleurs et feuillages artificiels. (17 juin.—15 ans.)
- M. Lussagnet, à Paris; composition d’un mordant solide pour la teinture de la laine. (30 juin.—15ans.)
- MM. Van de Putte, Durand et Ve de Salomon de Saulger, à Bordeaux; bleu fin pour la teinture, dit bleu indigène solide. (7 juil.—15 ans.)
- MM. Rousseau frères, à Paris; application chimique à la teinture en général. (16 juil.—15 ans.)
- M. Laffüe, à Lectoure (Gers) ; teintures et apprêts. (Add. du 22 juil.—B. du 23 oct. 1852.)
- M. Masson, à Paris ; procédé de teinture en noir. (7 août.—15 ans.)
- MM. Six frères, à Wazemmes (Nord); perfectionnements pour teindre, blanchir et préparer pour la filature, le lin et le chanvre. (Add. du 29 août.— B. du 24 août.—15 ans.)
- M. Grelley, à Paris; dissolution de la matière colorante des cochenilles, servant à la teinture ou à la préparation des laques. (6 sept.—15 ans.)
- MM. Depoully et Néron, à Paris ; traitement et applications de matières colorantes. ( 23 sept. — 15 ans.)
- M. Drouin, à la Briche, près Saint-Denis ; extraction de la matière colorante verte des végétaux pour teinture et impression. (26 sept.—15 ans.)
- M. le baron de Suarce, à Paris; appareil perfec-
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- tionné pour extraire les principes colorants des matières tinctoriales, etc. (Add. du 3 oct. — B. du 12 mai.—15 ans.)
- M. de Méritens , à Paris; teinture des fils et matières textiles et filamenteuses. (6 oct.—15 ans.) -
- M. Jamet, à Saint-Chainond (Loire) ; fabrication de l’extrait du châtaignier connu, en teinture, sous le nom de gallique. (24 oct.—15 ans.)
- M. Trempé, à Paris ; teinture de peaux. ( 27 déc. —15 ans.)
- TÉLÉGRAPHIE ÉLECTRIQUE.
- M. Tabourin, à Courville; signaux électro-mécaniques pour chemins de fer. (24 janv.—15 ans.)
- M. Bréguet, à Paris ; appareil de télégraphie électrique. (27 janv. et 23 août.—15 ans.)
- Mme Erkmann, à la Villette; fils électriques pour télégraphie sous-marine et souterraine. (4 fév. — 15 ans.)
- M. Cadogan, à Londres ; moyens perfectionnés d’obtenir des communications télégraphiques pour armées en campagne. (10 mars.—15 ans.)
- M. Paquerée,k Paris; appareil auto-télégraphique destiné à signaler les convois sur les chemins de fer. (Add. du 13 mars.—B. du 15 déc. 1853.)
- M. Bréguet, à Paris ; fils électriques. (4 av. — 15 ans.)
- M. Theiler, en Suisse ; télégraphe électrique imprimant, dit typo-télégraphe. (1er mai.—15 ans.)
- M. Bordon, à Paris ; télégraphe électrique perfectionné à signaux pour chemins de fer et à aiguilleur mécanique pour changements de voie. (Add. des 6 mai et 24 nov.—B. du 26 nov. 1853.)
- M. Bianchi, à Paris; appareil et procédés préservant les appareils télégraphiques des influences de l’électricité atmosphérique. (15 mai.—15 ans.)
- M. Didier, à Reims; télégraphie à un seul cadran, poignée montée sur un arbre creux. ( 21 juin. — 15 ans.)
- M. Guyard, à Paris; télégraphie électrique applicable aux convois en marche sur les chemins de fer. (30 juin.—15 ans.)
- M. Marqfoy, à Orléans; appareils télégraphiques perfectionnés. (20 juil.—15 ans.)
- M. Pouget-Maisonneuve-, découvertes et modifications aux manipulateurs et aux télégraphes à signaux, etc. (Add. du 21 juil.—B. du 23 juil. 1853.)
- M. Walker, à Paris ; perfectionnements dans les signaux par l’électricité voltaïque. (21 août.—P. A. jusqu’au 21 fév. 1868.)
- M. Varley, à Paris; disposition ou appareil pour la transmission des signaux télégraphiques électriques. (2 sept.—P. A. jusqu’au 15 fév. 1868.)
- Tome II. — 54e année. 2e série. —
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- M. Bréguet, à Paris; manipulateur de télégraphe. (5 sept.—15 ans.)
- M. Tyer, à Paris; moyens de communiquer par l’électricité et appareils servant à ce sujet. ( Add. du 13 sept.—B. du 12 août 1852.)
- M. Bréguet, à Paris; perfectionnements des télégraphes électriques. (21 nov.—15 ans.)
- M. Edlund, à Paris ; appareils de télégraphie électrique perfectionnés. (25 nov.—15 ans.)
- M. Frischen, à Paris ; appareil télégraphique par le galvanisme, ou par l’électricité magnétique pour envoyer à la fois les messages dans les directions opposées par un seul et même fil. (27 nov.— P. A. jusqu’au 30 oct. 1868.)
- M. Baudouin, à Paris; système d’isolement des fils télégraphiques. (6 déc.—15 ans.)
- M. Glukman, à Paris; moyens perfectionnés d’établir des communications électriques sur les convois des chemins de fer et sur les vaisseaux. (27 déc.—P. A. jusqu’au 8 nov. 1868.)
- TENTES.
- M. Godillot, à Paris; tentes à bras mobiles réglant l’écartement et la tension de leurs parois. (4 av.—15 ans.)
- MM. Esnous, Mauger et Lewis, à Paris; tente isométrique. (14 av.—15 ans.)
- MM. Héomet, à Paris; tentes en vannerie pour campements. (16 déc.—15 ans.)
- TIMBRES.
- M. Trouble, à Paris ; timbre autopéritype. (14 janv.—15 ans.)
- M. Skertchly, à Londres; appareil pour humecter la gomme des timbres-poste, étiquettes, etc., ou le papier et les substances où ils doivent être appliqués. (14 fév.—15 ans.)
- M. Tarnaud, à Paris; sigillicolore ou tampon à timbre humide et à truck dispensateur. ( 20 mars. —15 ans.)
- M. Gardissal, à Paris; casiers-caisses de timbres-poste. (27 mai.—15 ans.)
- M. Brisbart-Gobert, à Paris; presse à timbrer et timbre perpétuel. (Add. du 29 juin et 5 déc.—B. du 24 août 1853.)
- M. Jozereau et comp., à Orléans; tampon perfectionné pour timbre humide. (12 juil.—15 ans.)
- M. Monnerel, à Paris; tampon à timbre humide. (17 juil.—15 ans.)
- M. Delafosse, à Paris; boîte à tampon pour timbre humide. (2 août.—15 ans.)
- M. Becker, à Paris; timbre sec à types mobiles donnant dss lignes courbes. (11 oct.—15 ans.)
- M. Heywood, à Paris; appareil perfectionné pour
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- fixer les timbres-poste sur enveloppes, lettres, etc. (18 nov.—P. A. jusqu’au 21 oct. 1868.)
- MM. Guesnier et Ningler, à Paris; filagramme obtenu par le timbre sec. (6 déc.—15 ans.)
- TISSAGE ET TISSUS.
- M.'Chassevant, au Mans; tissus en fil, coton et soie propres à faire des devants de chemise piqués ou coulissés à la main. (6 janv.—15 ans.)
- MM. Coltereau et Delannoy, à Romorantin; tonte donnant des dessins divers. (7 janv.—15 ans.)
- M. Anselmet, à Lyon; battant pour les tissage et tordage des franges coupées et torses. (12 janv. — —15 ans.)
- MM. Trocon et Bordeaux, à Lyon ; combinaison d’empoutages, remettages, eollelages, mise en carte et lisages, pour étoffes de soie. (16 janv,—15 ans.)
- M. Marie, à Paris; nouveau point et tissage produisant de nouveaux effets de dessin pour couvre-pieds et cache-nez. (18 janv.—15 ans.)
- M. Ruttre, à Paris; vapeur appliquée à l’effilochage des tissus de laine et des vieux chiffons de drap. (Add. des 21 janv. et 14 déc.—B. du 18 fév. 1853.)
- M. Mingaud, à Pons (Hérault); toute sorte de dessins sur toutes étoffes pouvant être tondues, faits avec la tondeuse et par des différences de hauteur de poil. (Add. du 23 janv.—B. du 2 janv.—15 ans.)
- M. Joyeux , à Paris ; tissu broché en laine ou en coton. (Add. du 26 janv.—B. du 20 déc. 1851.)
- M. Praxel, à Roubaix; machine pour tissage mécanique et à la main. (27 janv.—15 ans.)
- M. Vulpilliat, à Lyon ; mécanique sans griffe ni crochets pour tissage. (6 fév.—15 ans.)
- M. Samson, à Paris ; drap de billard préparé. (20 fév.—15 ans.)
- M. Chrétien, à Esqueheries (Aisne) ; machine à épeutir toute espèce de tissus. (24 fév.—15 ans.)
- MM. Fournirai, Contant et Saunier , à Paris ; application des déchets de laine ou d’autres matières sur toute espèce de tissus. (24 fév.—15 ans.)
- MM. Valayer et Dhérens , à Lyon ; tissu façonné dit damas français. (24 fév.—15 ans.)
- MM. Gindre , Grisillon et Guilbert ; système de rouleaux cylindriques à moirer les étoffes. ( Add. du 25 fév.—B. du 3 nov. 1853.)
- M. Jacquemot, à Tarare; montage de roulettes dans les navettes à tissus. (27 fév.—15 ans.)
- M. Barralon, à Beaubrun (Loire); cornelles pour le montage des soies. (2 mars.—15 ans.)
- MM. Crépet et Granger, à Saint-Etienne; tissu de soie, gros grain velouté. (2 mars.—15 ans.)
- M. Osbourn, en Angleterre; machine perfection-
- née propre à couper les tissus ou autres étoffes. (2 mars.—P. A. jusqu’au 22 août 1867.)
- MM. David-Labbez et comp., à Paris; machine à épeutir les tissus. (4 mars.—15 ans.)
- M. Leroy , à Paris ; fabrication de tissus. ( Add. du 4 mars.—B. du 5 mars 1853.)
- MM. le Mire, à Lyon ; procédé de fabrication, par la trame, du velours uni et façonné et de peluche. (8 mars.—15 ans.)
- M. Tiret, à Paris; canevas broché pour tapisserie à l’aiguille. (9 mars.—15 ans.)
- MM* Massing frères, Hubert et comp., à Paris; procédé mécanique de préparations des peluches. (Add. du 14 mars.—B. du 6 oct. 1852.)
- M. Jobey, à Vimoutiers (Orne) ; perfectionnement d’un ourdissoir à nille. (16 mars.—15 ans.)
- MM. Barré et Chappé, à Paris; décoloration chimique des couleurs des tissus de soie et laine, et des chiffons de ces tissus. (17 mars.—15 ans.)
- M. Quinquarlet, à Aix-en-Othe (Aube) ; emploi et application de gomme filée îur les métiers à côte anglais. (Add. du 20 mars.—B. du 17 janv.)
- M. Gabet, à Maretz (Nord) ; robes à plis au métier. (21 mars.—15 ans.)
- M. Oppenheimer, à Paris; fabrication perfectionnée des velours de soie moirée d’Utrecht et produits analogues. (21 mars.—P. A. jusqu’au 31 déc. 1867.)
- M. Caillet, à Saint-Etienne; machine à couper le velours après fabrication. (6 av.—15 ans.)
- M. Kuentz, à Mulhouse ; machine à presser verticalement ou horizontalement les bobines pour trame de tissus et broche de navette, composée de deux pièces. (11 av.—15 ans.)
- MM. Lehrner et Bisset, à Pont-Favarger (Marne); machine à épeutir les tissus. (12 av.—15 ans.)
- M. Chilcotte, en Amérique; étoffe pour semelles de chaussures, courroies, etc. (12 av.—15 ans.)
- M. Fleischmann, à Paris; ouate tapissière. (19 av. —15 ans.)
- M. Devailly, à Paris ; mode de fabrication d’étoffes. (20 av.—15 ans.)
- M. Furnion, à Lyon; suppression des bobines ou roquetin pour velours façonnés. (5 mai.—25 ans.)
- MM. Fontaines et Bouvines, à Paris; tissu indé-plissable. (Add. du 10 mai.—B. du 24 sept. 1853.)
- M. de Laurès, à Paris; fils mélangés, laine et coton , pour bonneterie, ganterie, tissu peluché, velouté, etc. (Add. du 11 mai.—B. du 4 janv. 1853.)
- M. Lefèvre-Lacroix, à Heutrégiville (Marne); système destiné à raser et épeutir les mérinos satinés
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- unis et mousselines-laine. (Add. du 23 mai.—B. du 1er juin 1853.)
- M. Coupé, à Saint-Quentin; tissu à fil tiré. (Add. du 29 mai.—B. du 12 av.—15 ans.)
- MM. Daudier , à Orléans ; machines destinées à garnir les étoffes de laine. (2 juin.—15 ans.)
- M. Legeay, à Paris ; tissu diamanté. (2 juin. — 15 ans.)
- M. Crossley, à Boston; tapis à poil coupé et articles semblables. (3 juin. —P. A. jusqu’au31 mars 1868.)
- Le même; tapis double à envers de toile. (3 juin. —P. A. jusqu’au 31 mars 1868.)
- MM. Varlet et Boucher, à Paris ; machine à épeu-tir les tissus. (7 juin.—15 ans.)
- M. Galy, à Lyon; suppression des lisses pour soieries. (Add. du 10 juin. — B. du 11 juin 1853.)
- M. Nicolas, à Lyon; mode de fabrication du velours. (16 juin.—15 ans.)
- M.Aury, àÉcully (Rhône); navette perfectionnée pour tissage des étoffes de soie. (19 juin.—15 ans.)
- MM. Bignault et Delacourt, à Paris; genre de piqué. (23 juin et 23 août.—15 ans.)
- Mme Jaspierre de Saucourt née Arvier, aux Bati-gnolles; épinceleur-machine mécanique. (Add. des 26 juin et 10 oct.—B. du 16 juin 1853.)
- M. Filoque, à Evreux; système de chasse à tisser les draps. (Add. du 27 juin. — B. du 11 fév. — 15 ans.)
- MM. Delbosque et Godon, à Paris; étoffe spéciale pour corsets. (Add. du 30 juin. —B. du 1er juil. 1853.)
- M. Chanes, à Paris; fabrication des étoffes en crinoline au moyen de la corne. (3 juil.—15 ans.)
- M. Voisin , à Paris; fourrure tissée. (17 juil.— 15 ans.)
- M. Fayard, à Lyon ; alinet mobile propre à régulariser la tension des trames dans les navettes à tisser. (18 juil.—15 ans.)
- M. Duchamp, à Lyon ; battant brocheur employé au tissage des étoffes façonnées. (20 juil.—15 ans.)
- M. Dal-Piaz , à Paris ; point de tissu élastique. (Add. du 22 juil.—B. du 14 janv.—15 ans.)
- M. Legrix, à Elbeuf; machine à battre les draps d’une manière continue avec ou sans addition de décatissage. (24 juil.—15 ans.)
- M. Hugues-Cauvin, à Saint-Quentin ; tissu avec dessins en relief. (31 juil. et 25 août.—15 ans.)
- M. Magat, h Tarare ; système à adapter à la navette volante. (7 août.—15 ans.)
- MM. Landry, Brun et comp., à Lyon; moirage, à réserve, des étoffes de soie. (14 août.—15 ans.)
- MM. Finet et Seigle, à Rives (Isère) ; régulateur
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- appliqué au tissage des étoffes. (17 août.—15 ans.)
- M. Jeufroy, à Paris; perfectionnements apportés dans la fabrication des tissus. (21 août.—15 ans.)
- MM. Pinchon et Rénée, à Paris; perfectionnements dans la fabrication et l’impression de tissus-tricots sur métiers circulaires. (26 août.—15 ans.)
- Mme Ancelin, à Paris; moyen de donner aux draps plus d’épaisseur et plus de brillant, sans altérer le tissu et la couleur. (28 août.—15 ans.)
- M. Harrison, à Paris; perfectionnements aux tissus et à la préparation des fils employés au tissage. (31 août.—P. A. jusqu’au 27 mai 1865.)
- M .Rougemont, à Lyon; réducteur du battage pour le tissage. (1er sept.—15 ans.)
- M. Baudoin, à Paris; toiles cirées perfectionnées. (Add. du 8 sept.—B. du 29 août.—15 ans.)
- M. Fortin, à Juniville (Ardennes); machine préparatoire pour tissus mérinos. (12 sept.—15 ans.)
- M. Forest, à Saint-Etienne; système de velours façonnés. (Add. du 14 sept.—B. du 21 juin 1853.)
- M. Ewhank, à Paris; perfectionnements aux tissus épinglés ou frisés, et aux matières servant à les produire. (16 sept.—P. À. jusqu’au 1er mars 1868.)
- M. Gondel, à Paris; genre de cache-nez tissé sans lisière. (21 sept.—15 ans.)
- M. Magnier, à Belîoy-sur-Somme (Somme); velours d’Utrecht avec bouquets. (26 sept.—15 ans.)
- M. Legrand, à Paris; tissu dit tissu rubané, et moyens d’en réaliser l’exécution. (7 oct.—15 ans.)
- M. Charmetton-Botton, à Yillefranche (Rhône) ; procédé pour chiner et ligrer les matières à tisser et imprimer les doublures. (11 oct.—15 ans.)
- M. Pagez dit Baligot, à Paris; étoffe à poils coupés applicable à divers usages. (12 oct.—15 ans.)
- M. Delosme, h Lyon ; appareil pour assemblage, collage, séchage des tissus doubles. (14 oct. — 15 ans.)
- M. Roulé, à Elbeuf ; application de tissus nouveautés dits à reliefs veloutés. (17 oct.—15 ans.)
- M. Raffaelli, à Passy; application de tissus envers contre envers, par collage. (19 oct.—15 ans.)
- M. Renon, à Cours (Rhône) ; battant à cylindre. (20 oct.—15 ans.)
- M. Langenard, à Paris; fabrication de tissus façonnés en plomb filé et laminé. (27 oct.—15 ans.)
- M. Delpeuch, à Paris; système de métier à tisser les chaussons, pantoufles, avec perfectionnements. (Add. du 29 oct.—B. du 15 déc. 1851.)
- M. Limousin, à Paris; genre de velours façonné. (Add. du 30 oct.—B. du 3 nov. 1853.)
- M. Blanquet fils, à Paris; perfectionnements dans le moirage des étoffes. (30 oct.—15 ans.)
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- MM. Fevez, Allelix et comp., à Amiens; fabrication perfectionnée des rayures en soie sur velours d’Utrecht, et adjonction d’une seconde chaîne sous les rayures en soie de l’article dit velours d’Alma. (3 nov.—15 ans.)
- M. Jullien-Desaye, à Reims; machine à brocher les fleurs dans les tissus. (7 nov.—15 ans.)
- M. Trutin, à Paris; tissus pour gilets, pantalons, paletots. (Add. du 20 nov. — B. du 10 juin 1852.)
- M. Leroy, à Paris ; crinoline-peluche. (23 nov.— 15 ans.)
- M. Stein, à Mulhouse; procédé de déduvetage de la soie par le feu. (29 nov.—15 ans.)
- MM. Bignault et Delacourt, à Paris; genre de tissu. (1er déc.—15 ans.)
- M. Delarbre, à Paris; traitement perfectionné des matières fibreuses, dit condition ou conditionnement. (5 déc.—P. A. jusqu’au 17 août 1867.)
- MM. Cadinot et comp., àElbeuf-sur-Seine; combinaison de fils préparés pour trame pouvant former les tissus velours en draperie. (6 déc.—15 ans.)
- M. Fouquerelle, à Paris; châle. (8 déc.—15 ans.)
- M. Thibaudier, à Voiron (Isère); procédé pour tis -ser la soie. (13 déc.—15 ans.)
- M. Cochard, à Lyon; étoffes double face. (14 déc. —15 ans.)
- M. Toilliez, à Saint-Quentin; mécanique d’armure pour tous tissus. (14 déc.—15 ans.)
- MM. Grégoire et Réal, à Paris ; tissage. (15 déc. —15 ans.)
- M. Brilvet, à Paris; système de tenture de laine dite velouté, faite sur place. (16 déc.—15 ans.)
- MM. Durand frères, à Lyon; application d’un système de crêpes gaufrés. (20 déc.—15 ans.)
- M. Thomas, à Paris ; reproduction des dessins et broderies. (Add. du 23 déc.—B. du 24 déc. 1853.)
- MM. Hérard, Milliet et Champion, à Lyon; machine à dédoubler les étoffes. (27 déc.—15 ans.)
- MM. Caboulet et Dargère, à Lyon; appareils pour velours double pièce et sans envers, tous deux façonnés , double corps et sans cartes. (29 déc. — 15 ans.)
- M. Trutin, à Paris; étoffes et tissus de bourre de soie perfectionnés. (29 déc.—15 ans.)
- M. Gantillon, à Lyon ; calandreuse cylindrique pour faire la moire antique. (30 déc.—15 ans.) tisser (métiers et peignes à).
- M. David, à Saint-Richaumont (Aisne); machine pour épeutir. (Add. du 7 janv.—B. du 6 déc. 1847.)
- M. Grün, à Guebwiller (Haut-Rhin); application de peignes-cylindres. (13 janv.—15 ans.)
- M. Quinquarlet, à Aix-en-Othe (Aube); emploi et application de la gomme filée sur les métiers à côtes dits anglais. (17 janv.—15 ans.)
- M. Hadfield, à Manchester; métiers à tisser perfectionnés. (18 janv. — P. A. jusqu’au 14 oct. 1867.)
- MM. Siever et Crosby, en Angleterre ; métiers à tisser perfectionnés. ( 20 janv.—P. A. jusqu’au 14 juin 1867.)
- MM. Maistre frères, à Villeneuvette (Hérault);métiers à tisser à déroulement et enroulement invariables. (Add. du 23 janv.—B. du 1er oct. 1853.)
- M. Saladin-Degrenthe, à Nancy; templet mécanique pour tous métiers à tisser. (23 janv. —15 ans.)
- M. Burrows, en Angleterre ; métier Jacquard perfectionné. (24 janv.—P. A. jusqu'au 16 juil. 1867.)
- M. Brunet, à Paris; métier tissant plusieurs étoffes à la fois. (Add. des 26 janv. et 14 sept. 1853.)
- M. Bonelli, à Paris; métiers électriques pour tisser les étoffes façonnées et particulièrement ceux dits à la tire, à haute ou à basse lisse, et à la Jacquard. (Add. des 31 janv. et 14 août. — B. du 18 août 1853.)
- M. Mondon, à Saint-Etienne ; raquette perfectionnée donnant le repos exigé de la soie, dans les métiers à rubans. (31 janv.—15 ans.)
- M. Piéton, à Paris; système de chaîne double pour les petits métiers circulaires à tricots à deux mail-leuses, comme aux grands. (1er fév.—15 ans.)
- M. Illingioorth, à Paris; machines perfectionnées pour peigner laine, coton, lin, soie, etc. (6 fév.—P. A. jusqu’au 25 janv. 1867.)
- M. Desrousseaux, à Roubaix ; machine à tisser. (8 fév.—15 ans.)
- M. Marsande, à Tarare; brocheur pour métiers à tisser toutes étoffes et rubans. (9 fév.—15 ans.)
- M. Vigoureux, à Reims ; peigneuse mécanique pour les matières filamenteuses. (Add. du 13 fév. —B. du 16 fév. 1853.)
- M. Loret-Vermeersch, en Belgique; métier mécanique à la main pour tisser les étoffes croisées. (Add. du 1er mars.—B. du 18 août 1853.)
- M. Durand, à Paris; métier de tissage circulaire. (Add. du 4 mars.—B. du 28 août 1852.)
- MM. Bruneaux, à Rethel ; peignage à la main appliqué auxpeigneusescontinues. (4 mars.—15 ans.)
- MM. Wittmer et Spindler, à Soultz (Haut-Rhin); perfectionnement aux métiers à tisser les sangles. (7 mars.—15 ans.)
- MM. de Roulet-Mézérac et Chevron, à Paris; métiers ayant pour but l’application, par le tissage, de
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- TIS
- matières fines sur matières plus grossières et à armures nouvelles. (20 mars.—15 ans.)
- M. Gand, à Amiens; métier électrique à crochets griffes et châssis propulseur, le carton étant remplacé par un métier continu, pour toutes étoffes. (Add. des 25 mars et 5 avril. — B. du 22 mars. — 15 ans.)
- M. Paquet, à Roubaix; organe de mouvement appliqué aux métiers à la Jacquard, sous l’influence de l’électro-magnétisme. (25 mars.—15 ans.)
- M. Paris, à Paris; machine à peigner la laine, etc. (Add. du 25 mars.—B. du 26 mars 1853.)
- M. Drapier, à Rouen; métier canetier continu. (31 mars.—15 ans.)
- M. Dervieux, à Lyon; perfectionnements des métiers à lacet. (1er av.—15 ans.)
- M. Bompard, à Nancy; tamplon mécanique à règles mobiles aiguillées, propre à être adapté à tous métiers à tisser mécaniques. (3 av.—15 ans.)
- M. Léon, à Lyon; batterie marcheuse supprimant le mouvement de la jambe, la mécanique et le tir du bouton aux métiers d’unis. (6 av.—15 ans.)
- MM. Peyrot et Simon, à Lyon; moniteur électrique pour les battants de métiers à tisser. (12 av.— 15 ans.)
- M. Pasquiay, à Strasbourg; métiers à tisser les vêtements sans couture. (Add. du 13 av. — B. du 9 fév.—15 ans.)
- M. Motte, à Paris; perfectionnements aux métiers circulaires. (14 av.—15 ans.)
- M. Joly, à Lyon; battant réducteur pour les métiers circulaires. (14 av.—15 ans.)
- M. Denton, à Paris; perfectionnements aux métiers à tisser. (18 av.—P. A. jusqu’au 8 oct. 1867.)
- M. Blanquet, à Paris; battant-lanceur pour métiers à tisser. (Add. du 21 av.—B. du 10 sept. 1851.)
- MM. Broc et Perrot, à Nîmes; application du goudron aux cartons, papiers, cordes des métiers à la Jacquard et autres. (25 av.—15 ans.)
- MM. Grosjean et François, à la Bresse (Vosges); métiers à tisser perfectionnés. (27 av.—15 ans.)
- M. Saugnieux, à Lyon; métier à fabriquer toute espèce de velours et peluches. (29 av.—15 ans.)
- M. Bettzung, à Paris; fils de gomme substitués aux plombs et ressorts dans les métiers à la Jacquard et autres métiers. (13 mai.—15 ans.)
- MM. Beau, à Saint-Etienne ; mécanisme perfectionné des marionnettes dans les métiers à rubans. (Add. du 26 mai. — B. du 24 juin 1853.)
- M. Dubost, à Lyon; métier mécanique pour tisser le filet noué ( le nœud fait par un fil tendu ) avec toutes matières textiles. (29 mai.—15 ans.)
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- M. Toiliez, à Saint-Quentin; mécanique à la Jacquard perfectionnée. (6 juin.—15 ans.)
- MM. Godemard et Meynier, à Lyon; système applicable aux battants à tisser. (7 juin.—15 ans.)
- M. Pétard, à Paris ; métier Jacquard perfectionné. (12 juin.—15ans.)
- M. Espouy, à Gentilly; machine Jacquard perfectionnée. (Add. du 14 juin. — B. du 7 av. 1851.)
- M. Grillet, à Lyon; brocheur à la barre. (15 juin. —15 ans.)
- M. Bullough, à Paris; machine à ourdir, à encoller et à parer les fils ou chaînes à tisser. ( 16 juin. —P. A. jusqu’au 9 sept. 1867.)
- M. Risler, à Paris; métiers à tisser perfectionnés. (17 juin.—15 ans.)
- M. David-Labbez, à Pans ; peigne cylindrique pour les machines préparatoires de filatures et pour les métiers à filer. (17 juin.—15 ans.)
- M. Durand, à Lyon; mécanique à tisser. (Add. du 20 juin.—B. du 21 juin 1853.)
- MM. Fontaine et Morin, à Darnetal ( Seine-Inférieure); métier à tisser toute espèce d’étoffes mécaniquement. (24 juin.—15 ans.)
- M. Roux, à Roubaix ; métiers uniques à lire et à copier à une seule boîte à aiguilles fixes ou mobiles, à volonté. (26 juin.—15 ans.)
- MM. Villard et Gigodot, à Lyon; mécanique à tisser ; son lissage et son repiquage. (28 juin.— 15 ans.)
- M. Serre, à Saint-Etienne ; passe-aiguille pour velours épinglés et peluches sur métaux à plusieurs pièces. (Add. du 30 juin.—B. du 28 av.—15 ans.)
- M. Bruyère, à Lyon ; suppression de moitié des cartons de Jacquard et de moitié du lissage dans les dessins dont la carte se retourne. (3 juil.—15 ans.)
- M. Paguet, à Lyon; genre de navette pour les métiers à la barre. (3 juil.—15 ans.)
- MM. Morel et comp., à Roubaix ; peigneuse circulaire. (Add. du 4 juil.—B. du 5 juil. 1853.)
- M. Meyer, en Angleterre; perfectionnements apportés aux métiers à tisser. (Add. du 6 juil.—B. du 24 av.—P. A. jusqu’au 5 juil. 1867.)
- M. Chevron, à Paris; machines à tisser. (Add. du 7 juil.—B. du 1er mars 1853.)
- M. Collier, en Angleterre ; métiers perfectionnés pour tissus Terry et à poil coupé. (8 juil.—15 ans.)
- MM. Ruffier-Lamhe et de Saint-Gilles, à Paris; métier à tisser. (10 juil.—15 ans.)
- M. Grün, à Guebwiller; système de machine à peigner toute substance filamenteuse et en faire un ruban propre à être filé. (14 juil.—15 ans.)
- M. Groshens, à Bitschwiller ; dispositif relatif au
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- roi
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- travail du peigne du métier à tisser mécanique. (20juil.—15 ans.)
- MM. Ansiot et Fusil, a Rouen; jacquard à dessins variés. (27 juil.—15 ans.)
- M. Guigard, à Lyon; métier à tisser le velours en deux pièces. (20 juil.—15 ans.)
- M. Sauzay, à Lyon ; machine à mettre en carte les dessins de fabrique. (3 août.—15 ans.)
- M. Michel, à Lyon ; système de mécanique à la Jacquard. (Add. du 9 août.—B. du 4 janv. 1849.)
- M. Rowan, en Irlande; perfectionnements aux métiers à tisser et aux appareils qui s’y rattachent. (B. du 10 août.—P. A. jusqu’au 9 août 1868.)
- MM. Savalette et comp., à Paris; peigneuses mécaniques perfectionnées. (16 août.—15 ans.)
- M. Schlumberger, à Guebwiller (Haut-Rhin); peigneuses perfectionnées. (18 août.—15 ans.)
- M. Beer, à Paris; machines lordeuses perfectionnées. (23 août.—15 ans.)
- M. Voilette, à Paris ; carton, bois et papiers pour planchettes, ou cartons des métiers à la Jacquard. (Add. du 24 août.—B. du 13 juin 1853.)
- M. Bert, à Voiron (Isère) ; armure indispensable pour le tissage des étoffes en soie et autres se tissant sur métiers à bras. (29 août.—15 ans.)
- M. Blanchard, àTroyes; mécanique pour métiers anglais, produisant des jours et des dessins variés sur les deux faces. (29 août.—15 ans.)
- M. Midy, à Saint-Quentin ; appareil électrique pour tous métiers à tisser. (30 août.—15 ans.)
- M. Durand, à Paris; métiers à tisser perfectionnés. (13 sept.—15 ans.)
- MM. Nicolle , à Yvetot; métier Jacquard perfectionné , dans lequel la marche est supprimée et à compensateur de la charge. (15 sept.—15 ans.)
- M. Moiselet, à Paris ; métiers à lacet perfectionnés. (Add. du 18 sept. — B. du 15 déc. 1853.)
- MM. Perrin et Arnould, à Cornimont (Vosges); système de mécanisme de métier à tisser. (Add. du 18 sept.—B. du 17 août.—15 ans.)
- M. Guérin, à Reims; épeutisseur métallique a pierre ponce. ( 22 sept. — 15 ans.)
- M. Jaillet, à Lyon; machine à fabriquer les étof-les brochées et façonnées. (23 sept.—15 ans.)
- M. Lefebvre, à Sotteville (Seine-Inférieure); rentrage croisé des fils dans les machines à parer. (25 sept.—15 ans.)
- M. Ballon, à Caudrot (Gironde); métier perfectionné à tisser les toiles et étoffes unies. ( 28 sept. —15 ans.)
- MM. Jacon et Durand, à Lyon; marchure allégée dans les métiers à tisser. ( 12 oct. — 15 ans.)
- M. Wood, à Paris; machine perfectionnée propre à la fabrication des tapis, etc. (Add. du 17 oct.—B. du 30 sept. —P. A. jusqu’au 25 mars 1868.)
- M. Grængier, à Saint-Chamond (Loire) ; mécanique à la Jacquard à double effet. (19 oct.—15 ans.)
- MM. Todd, à Paris; perfectionnements apportés aux métiers à tisser marchant par moteur.—B. du 15 nov.—P. A. jusqu’au 14 août 1868.)
- M. Durot, à Pontay ( Vosges); poids invariable applicable aux métiers à tisser. (16 nov.—15 ans.)
- M. Duchamp, à Lyon ; ressorts et leviers diminuant la résistance dans la mise en mouvement des métiers pour étoffes façonnées et rubans aux métiers à la barre. (20 nov.—15 ans.)
- MM. Meurer et Roche, à Lyon ; battant de métier à tisser. (22 nov.—15 ans.)
- MM. Gonemard et Meynier, à Lyon; battant à es-polin brocheur. (Add. du 25 nov.—B. du 12 janv. 1853.)
- M. Campion, à Paris ; métiers à ourdir perfectionnés. (30 nov.—P. A. jusqu’au 30 août 1868.)
- M. Bons, a Bolbec ; additions à sa machine à fabriquer les lames, brevetée le 21 oct. 1844, pour faire mécaniquement les nœuds de l’œil des lames, (1er déc.—15 ans.)
- M. Girerd, à Lyon; battant brocheur. ( 5 déc. — 15 ans.)
- MM. Pradine et comp., à Reims; temple mécanique continu pour métiers à lisser, à la main ou à la mécanique. (Add. du 14 déc.—B. du 16 sept. —15 ans.)
- MM. Canyn et comp., machine à peigner le lin. (14 déc.—15 ans.)
- M. Lambert, à Vizille (Isère) ; métier à tisser la soie et diverses étoffes. (14 déc.—15 ans.)
- M. Rose, à Paris; métiers à garnir les draps. (16 déc.—15 ans.)
- M. Raguenet, à Lyon; métiers Jacquard perfectionnés. ( Add. du 19 déc. — B. du 24 juin. — 15 ans.)
- M. Peyre père , à Saint-Etienne ; métiers à rubans. (Add. du 23 déc.—B. du 6 août 1853.)
- M. Bonhome, à Paris; poids dits plombs-sonnettes pour métiers Jacquard. (27 déc.— 15 ans.)
- M. Boussus, à Paris; perfectionnements au système de peignage Heilmann. (27 déc. —15 ans.)
- M. Gruintgens, à Paris; mécanique propre à tisser la soie, la laine, etc. (30 déc.—15 ans.)
- TOILES MÉTALLIQUES.
- M. Michel fils, à Mulhouse ; toiles métalliques. (31 mars.—15 ans.)
- M. Lemoine, à Rouen; emploi particulier des toi-
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- TOU
- les métalliques dans les maehines à air dilaté, (Add. du 14 août.—B. du 29 janv. 1853.^-15 ans.)
- TOITURE.
- M. Burdin, à Lyon; système complet de couvertures en tuiles. ( Add. du 6 fév. — B. du 9 fév. 1853.)
- M. Pianello, à Marseille ; couverture de maison en ardoises, dite romaine. (22 fév.—15 ans.)
- M. Curé, à Fargniers (Aisne); châssis perfectionnés à tabatière en fonte pour toiture. ( 10 av. — 15 ans.)
- M. Carpentier, à Paris; couverture en tôle à nervure. (Add. du 14 mai.—B. du 2 sept. 1853.)
- MM. Miroy frères, à Paris ; toiture métallique gaufrée. (14 juin.—15 ans.)
- M. Alaboissette, à Paris; couverture à double crochet en grès, en terre émaillée et en verre incombustible et sans entretien. ( Add. du 17 août. —B. du 10 déc. 1853.)
- MM. Petite et Journet, à Paris; couverture dite couverture cornière. (21 août.—15 ans.)
- M. Coutet, à Paris; couverture de maisons en fonte. (3 oct.—15 ans.)
- M. Gentilhomme, à Aix ( Bouches-du-Rhône ) ; couverture en tuiles pour toitures. (11 oct.—15 ans.)
- M, Gutmann, à la Chapelle-Saint-Denis ; cartons pour couvertures, perfectionnés. ( 17 oct, — 15 ans.)
- M. Debry-Renvez, à Monthermé (Ardennes); couverture en ardoises. (19 oct.—15 ans.)
- M. Pechenard, à Paris ; couverture en ardoises. (20 oct.—15 ans.)
- M. Chameroy, à Paris; planches métalliques et autres surfaces résistantes, unies et à nervures, pour toitures, planchers, etc. ( 13 nov.—15 ans,)
- TONNELLERIE.
- MM. Decoster et Lespès, à Paris; machine à fabriquer les tonneaux (22 juil.—15 ans.)
- M. Lavaud, à Libourne ; machine à foncer les tonneaux. (25 juil.—15 ans.)
- M. Mouren, à Marseille; fabrication de tonneaux à Irous plaqués. (27 sept.—15 ans.)
- M. David, aux Balignolles ; machine à effectuer toute espèce de tonnellerie. ( Add. du 11 déc. — B. du 22 août 1853.)
- TOUR.
- M. Imbs, a Strasbourg ; tour à modeler les formes de souliers et à faire les sabots. ( 19 janv. — 15 ans.)
- M. Bonneton, klaCapelette (B.-du-Rhône) ; appareil pour tourner les manches à balais. (4 fév.'— 15 ans.)
- TRA 759
- M. Youf; disposition et mécanisme perfectionnés des tours à fileter. (31 mars.—15 ans.)
- M. Journet, à Paris; machine pour le tourneur en bois ou métaux , dite mandrin circulaire, et balancier ou presse circulaire, lorsqu’elle s’applique aux arts mécaniques. (8 mai.—15 ans.)
- M. Heinhold, à Paris; étaux et tours universels. (10 mai.—15 ans.)
- M. Warth, à Paris ; tours perfectionnés. (7 août. —15 ans.)
- M. Hachin, à Paris ; tour-rouet à percer à conscience mobile. (9 nov.—15 ans.)
- M. Cauvairi, au Mont-Saint-Bernard (Loire-Inférieure); tour pour moulures des boîtes en fer-blanc. (Add. du 10 nov.—B. du 24 août.—10 ans.)
- M. Roberts, aux États-Unis; machine pour tourner les formes prismatiques. ( 18 nov.—P. A. jusqu’au 9 nov. 1868.)
- TRANSPORT.
- M. Davignon, à Paris; crochets perfectionnés à porter les fardeaux. (11 janv.—15 ans.)
- M. Falconetti, à Favaletto ( Corse) ; transportant ou voiture à bras. (4 mars.—15 ans.)
- M. le vicomte de Travanet, à la Chapelle-Saint-Ursin ( Cher ) ; mécanisme-manége rectiligne ou waggon monte-charge, (25 av.—15 ans.)
- M. Couillard, à Fécamp ; machine à décharger les charbons. (21 juil.—15 ans.)
- M. Bertrand, à Paris; transport des bois de toutes dimensions applicable aux hautes montagnes. (Add. du 18 oct. — B. du 19 mars 1853.)
- M. Canteloup, à Paris; glissoir à rouleau mobile pour l’exploitation des forêts. (27 oct.—15 ans.)
- M. Mêtivier, à Gentilly ; appareil propre à l’enlèvement des fardeaux. (25 nov.—15 ans.)
- M. Fichet, à Paris ; chariot-plateau pour transport et pesage des sucres, etc. ( 12 déc.—15 ans.)
- TRAVAUX PURLIGS.
- M. Fiorina, en Angleterre ; pont mobile pour communication entre deux points. (25 janv. — 15 ans.)
- M. Gery, à Givors ; débarcadère sur les fleuves, les rivières et les canaux. (2 mars.—15 ans.)
- M. Gibson, à Paris; pavage assurant l’égalité de la route et offrant au pied une adhérence plus convenable. (3 juin.—P. A. jusqu’au 16 juin 1867.)
- M. Bazaine, à Paris; voie ferrée à établir notamment dans les chaussées pavées ou empierrées avec ou sans emploi du bois. (1er juil.—15 ans.)
- MM. Labastie et Courtois, aux Batignolles ; empierrement. (12 juil.—15 ans.)
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- M. Denonfoux, à Lyon; pont dit aérien, en fer, fonte ou bois. (31 juil.—15 ans.)
- MM. George et Poivret, à Paris; mode de pavage. (21 sept.—15 ans.)
- MM. Rondepierre et Garliser, à Lyon; poutrelles consolidées des ponts suspendus. (4 oct.—15 ans.)
- M. Baudouin, à Paris; pavage. (15 nov.—15 ans.)
- M. Faribault, à Montmartre ; application de pavage. (19 déc.—15 ans.)
- TREUIL ET CABESTAN.
- M. Fermé, à Pauilhac (Gironde); cabestan multiple. (Add. du 4 fév.—B. du 5 nov. 1853.)
- M. Trussy, à Paris ; verge de rideau dite verge-cabestan. (Add. du 29 août.—B. du 18 juil.— 15 ans.)
- M. AUyn, à Paris; cabestan à puissance variable. (22 sept.—P. Am. jusqu’au 24 août 1863.)
- M. Garcin, à l’Isle (Vaucluse); cabestan faisant mouvoir à la fois deux charrues. (27 sept.—15 ans.)
- TUBES ET TUYAUX.
- M. Boudeville, à Reims; bride en cuivre pour joindre les tuyaux de machines à vapeur. (Add. du 23 janv.—B. du 18 déc., avec Laforest fils.) î
- M. Grosset, à Paris; fabrication des tuyaux pour cheminées. (4 mars.—15 ans.)
- M. Russell, à Paris ; fabrication perfectionnée de tubes de cuivre et de bronze. ( 17 mars. — P. A. jusqu’au 20 oct. 1867.)
- M. Rovere, à Paris; perfectionnements apportés aux jointures des conduits tubulaires d’écoulement. (29 av.—P. A. jusqu’au 31 oct. 1867.)
- M. Leteslu, à Paris; perfectionnements généraux dans la construction des tuyaux flexibles et solides. (Add. des 24 mai et 9 août. —B. du 14 fév. 1851.)
- M. Hubert, à Paris; perfectionnements dans les joints des tuyaux. (24 mai.—15 ans.)
- M. Beasley, à Paris; tubes métalliques perfectionnés. (Add. du 26 mai.—B. du 5 nov. 1852.)
- M. Lepage, à la Villette; système de joints applicable aux tuyaux. (30 mai.—15 ans.)
- MM. Brocard, à Paris; bancs à étirer perfectionnés pour tubes en métal. (6 juil.—15 ans.)
- M. Champonnois, à Beaune ; tuyaux en pierre pour conduite des eaux et de l’air. (8 juil.—15 ans.)
- M. Davis, à Paris; perfectionnements aux machines à fabriquer les tuyaux, serpentins en plomb, étain, zinc, bismuth et alliages. (4 août. —P. A. jusqu’au 30 nov. 1867.)
- M. Eaton, en Amérique; tube en métal perfectionné et machine pour le faire. (7 août. — P. A. jusqu’au 2 juin 1868.)
- M. Faure, à Gap; fabrication de draines et bour-
- TUL
- neaux de fontaine en ciment. (12 août.—15 ans.)
- M. Chameroy, à Paris ; fabrication perfectionnée des tuyaux en tôle bituminée. (9 sept.—15 ans.)
- M. Selby, à Paris; perfectionnements dans la fabrication des tuyaux et tubes et à la formation d’articles tubulés et circulaires en métal. (19 sept. —P. A. jusqu’au 9 mars 1868.)
- M. Leroy, à Bordeaux; tuyaux de bois pour l’agriculture et l'industrie. (26 sept.—15 ans.)
- M. Chevalier, à Paris; tuyaux en terre cuite. (17 oct.—15 ans.)
- M. Payan, à Gap; fabrication de bourneaux de fontaine. (4 nov.—15 ans.)
- M. Chameroy, à Paris; disposition, fabrication et assemblage perfectionnés des tuyaux en métal. (Add. du 8 nov.— B. du 27 sept. 1853.)
- M. Vecque, à Grenelle ; armature de bigorne. (22 nov.—15 ans.)
- M. Stirling, en Angleterre; tubes métalliques sans soudure perfectionnés. (9 déc.—15 ans.)
- M. Leclerc, à Paris; tubes en plâtre pour murs et planchers. (12 déc.—15 ans.)
- tuiles. Voyez briques.
- TULLES ET DENTELLES.
- MM. Rébier et Valois, à Saint-Pierre-lès-Calais; tulle à double chaîne. (24 janv.—15 ans.)
- M. Paridant, à Paris; nouvelle dentelle dite duchesse. (24 janv.—15 ans.)
- M. Bagley, à Paris; tissus de dentelle perfectionnés. (17 fév.—P. A. jusqu’au 11 août 1867.)
- MM. Menu et Marotte, à Paris ; genre de châles-dentelle à pointes transparentes. (16mars.—15ans.)
- M. Donzé père, à Paris; moyen de disposer des agréments faits à l’avance, dans le travail du point d’Espagne et de la dentelle. (8 mai.—15 ans.)
- Mlle Désirables, à Paris ; fabrication de dentelles et blondes avec fleurs naturelles. (9 mai.—15 ans.)
- M. Robert-Faure , à Paris; fabrication perfectionnée des dentelles de toute couleur et de toute matière filamenteuse. (11 mai.—15 ans.)
- M. Manigot, à Lyon; tulle à la chaîne façonné, avec effet de velours coupé ou frisé dans le dessin, et disposition du métier. (24 mai.—15 ans.)
- M. Prothéry, à Lyon ; métier propre à fabriquer toute espèce de dentelle. (18 août.—15 ans.)
- MM. Oziol et Morel, à Lyon ; tulle-bobin uni fabriqué avec un point particulier. (22 août.—15 ans.)
- MM. Berliet, à Lyon ; addition aux métiers de tulles à la chaîne permettant de fabriquer des produits à dispositions nouvelles. (26 sept.—15 ans.)
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- TYPOGRAPHIE ET IMPRESSION.
- M. Capiomont, à Paris; perfectionnements aux presses typographiques. (24 janv.—15 ans.)
- MM. Lebel et Fourniol, à Paris; presse typographique. (25 mars.—15 ans.)
- M. Sirrasse, à Paris ; perfectionnements dans la fabrication des types, caractères, vignettes pour la typographie et la reliure. (7 av.—15 ans.)
- M. Duverger, à Paris ; casses et casseaux à compartiments , dits cassetins mobiles. (Add. des 9 juin et 12juil.—B. du 13 mars.—15 ans.)
- M. Mauduit, à Paris; presse typographique. (22 juin.—15 ans.)
- M. Grant, à Paris ; presses d'imprimerie perfectionnées. (24 juin.—P. A. jusqu’au 14 déc. 1867.)
- M. Dupont, à Paris; système de presse typographique. (Add. du 24 juin.—B. du 7 déc. 1853.)
- M. Lawson, h Paris; perfectionnements apportés dans l’impression typographique. (11 juil.—15 ans.)
- M. Aurely, à Paris ; perfectionnements apportés à l’imprimerie. (26 juil.—15 ans.)
- M. Ollagnier et comp., à Salon (Bouches-du-Bhône) ; presse typographique à cylindre perfectionnée. (28 août.—15 ans.)
- M. Liétot, à Paris; système d’impression à planches élastiques applicable à divers usages. (Add. du 11 sept.—B. du 31 janv. 1852.)
- M. Bernard, à Montbrison (Loire) ; presse d’imprimerie à système de leviers. (30 sept.—15 ans.)
- M. Wattebled, à Paris ; machine à imprimer lithotypographique. (27 oct.—15 ans.)
- M. Fontaine, à Marseille ; presse double servant à l’impression en taille-douce. (Add. du 27 nov.— B. du 29 nov. 1853.)
- M. Faucher, à Paris; machine dite machine Faucher servant à l’imprimerie et à la fonderie. (Add. du 29 nov.— B. du 1er déc. 1853.)
- M. Plon, à Paris; procédé de pointure adapté aux presses à imprimer. (29 nov.—15 ans.)
- M. Johnson, à Paris; caractères d’imprimerie perfectionnés. (Add. du 19 déc. — B. du 20 déc. 1853.)
- VANNERIE.
- M. Pierson, à Paris; genre de vannerie de fantaisie. (18 fév.—15 ans.)
- M. Mouteaux, à la Chapelle-Saint-Denis; banc à. diviser le jonc et à dresser les brins. (Add. du 6 juil.—B. du 3 juin.—15 ans.)
- M. Philipponnat, à la Villette; fabrication perfectionnée des mannes à charbon et à coke. (23 sept. —15 ans.)
- Tome II. — 54e année. 2e série. —
- VAPEUR.
- M. Queruel, à Passy; condensation de la vapeur d’échappement des machines motrices des bateaux à vapeur. (Add. du 9 janv.—B. du 14 juin 1852.)
- M. Lipscombe, à Paris ; perfectionnements dans l’évaporation et la vaporisation des liquides. (24 fév. —P. A. jusqu’au 13 août 1867.)
- M. Gardner, aux États-Unis; perfectionnements dans l’admission de la vapeur ou d’autres agents moteurs dans les cylindres des machines oscillantes, et dans leur sortie. ( 2 mars. — P. Am. jusqu’au 3 août 1867.)
- M. York, à Paris ; production perfectionnée de la vapeur dans les forges et autres usines, par des chaudières verticales en rapport avec les fourneaux employés. (15 mars.—15 ans.)
- M. Chenot, à Clichv-la-Garenne; jet de vapeur, à haute pression , pour entraîner différents corps, à l’effet d’éplucher, épurer, classer, semer, projeter, souffler , aspirer dans tous les travaux. (Add. des 27 mars et 25 août.—B. du 23 mars.—15 ans.)
- MM. Delabarre et Chaumé-Delabarre, à Puteaux; emploi industriel des courants de liquides et de fluides pondérables. (23 juin.—15 ans.)
- M. Deheselle, à Paris; appareil à dessécher la vapeur. (11 déc.—15 ans.)
- MM. Bruguière, à Ganges (Hérault) ; étouffoir à chaleur sèche chauffé par la vapeur. (30 déc. — 15 ans.)
- VENTILATION.
- MM. Chilcott et Palmer, à Brooklyn (États-Unis); perfectionnements à la ventilation des voitures et bâtiments, pouvant aussi s’appliquer à la production de puissance motrice. (24 janv. — P. A. jusqu’au 5 janv. 1868.)
- M. Enfer, à Paris ; appareil à obtenir un jet de vent uniforme ou à éviter les explosions de soufflets. (9 fév.—15 ans.)
- M. Vasselin, à Bouen; ventilateur à aubes courbes aspirant et foulant. (16 mars.—15 ans.)
- M. Thomas, à Paris; dispositif de machine soufflante. (Add. des 20 mars et 20 déc.—B. du 5 oct. 1846, conjointement avec Laurens.)
- M. Viguier, à Paris; appareil fumi-ventilateur. (20 mars.—15 ans.)
- M. Gueurel, à Paris; ventilateur. (15 juin.— 15 ans.)
- M. Maniguet, à Lyon; ventilateur pour le soufflage des feux de forge. (3 juil.—15 ans.)
- M. Chirade, à Paris; emploi de briques pour courants d’air. (Add. du 10 juil.—B. du 28 oct. 1853.)
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- m VER
- M. Dujols, à Paris; ventilateur à serpentin propre à l’aérage. (10 juil.—15 ans.)
- M. Sigrist, à Paris; aérage et ventilation avec chauffage. (Add. du 19 juil.—B. du 14 mai 1853.)
- VERNIS.
- M. Guibert, à Marseille; vernis dit sous-marin, préservant le bois contre les vers , les herbes marines et coquillages et les métaux de l’oxydation, (23 janv.—15 ans.)
- M. Bernard, à Paris; application de vernis, gélatine et autres sur tissus. (25 janv.—15 ans.)
- MM. Gailhard et Clozel, à Lyon; vernis essence minérale. (8 juil.—15 ans.)
- M. Debain, à Paris; vernissage pour meubles et instruments de musique. (14 juil.—15 ans.)
- M. Powmeyrol dit Peyrat, à Paris; vernis dit vernis hydrofuge. (26 août.—15 ans.)
- M. Normand, à Paris; vernis en feuilles. (19 oct. —15 ans.)
- MM. Adt frères, à Paris; application de cartons vernis avec ou sans incrustation. (15 déc.—15 ans.)
- M. Demurget et Mme Toussaint, à Paris; zinc verni remplaçant les étiquettes en cuivre des boîtes de sardines et autres. (23 déc.—15 ans.)
- VERRERIE.
- M. Binet, à Paris; nouvelle fabrication de glaces, verre, cristal, blancs, de couleur ou colorés, et application de cette fabrication. (Add. des 27 fév., 9 mai et 22 août. — B. du 24 janv. — 15 ans.)
- M. Bessemer, à Londres ; verres à vitre perfectionnés. (9 mars.—15 ans.)
- M. Lacambre, à Bruxelles; fabrication de glaces, verres et cristaux. (14 mars.—15 ans.)
- MM. de Violaine, à Paris; emploi des fonds de moules à bouteilles en matière non conductrice de la chaleur. (22 mars.—15 ans.)
- M. Houtard , à Lourches (Nord) ; fabrication de cloches en verre coulé. (25 mars.—15 ans.)
- M. Hue, à Paris; moule sans charnière, et serre-moule mécanique , pour la fabrication des flacons en verre et en cristal. (Add. des 12 mai, 13 juin et 26 sept.—B. du 14 juin 1853.)
- M. Loup, à Valence (Drôme); fabrication de manchons de verres de vitre. (22 mai.—15 ans.)
- MM. Stehelin et Paravicini-Maillard; applications de verre et cristal. (7 juin.—15 ans.)
- M. Ginot, à Paris; formation des vitraux dits orientaux avec la gélatine. (20 juin.—15 ans.)
- M. Segard, à Anzin (Nord); machine à souffler le verre. (31 août.—15 ans.)
- MM. Smith, Bessemer et Longsdon, à Paris; fabrication et traitement perfectionnés des scories et sub-
- YIN
- stances vitrifiées, et combinaisons avec d’autres substances. (2 sept.—P. A. jusqu’au 21 août 1868.)
- MM. Hutter et comp., à Bive-de-Gier; four à fusion et travail continus pour verres à vitre, à bouteille, à gobeleterie, etc. (18 sept.—15 ans.)
- M. Merle, à Paris ; perfectionnements dans la fabrication du verre. (25 sept.—15 ans.)
- M. Moreau, à Paris; mosaïque en verre peint. (2 oct.—15 ans.)
- M. de Sussex, à Sèvres; moyens de dressage et de polissage des glaces, verres, cristaux, etc. (Add. du 14 oct.—B. du 22 fév.—15 ans.)
- M. Rouyer, à Paris; genre de plaques en verre avec indications incrustées. (11 nov.—15 ans.)
- MM. Verger et Thouvenin; conservation et étamage des glaces. (21 nov.—15 ans.)
- VIDANGE.
- M. Tandon, à Paris ; appareil de séparation des matières. (Add. du 30 janv.—B. du 24 nov. 1853.)
- M. Renaud, à Paris; tonneau séparateur. (11 fév. —15 ans.)
- M. Arnould, à Paris ; appareils diviseurs, et système de vidange intérieure des fosses d’aisances. (Add. des 25 mars et 2 déc. — B. du 5 déc. 1853.)
- .M. Boissié-Sucquet, à Paris; objets divers relatifs à la vidange. (21 av.—15 ans.)
- M. Bellezanne, à Paris; vidange des fosses d’aisances. (Add. du 13 juil.—B. du 7 mai 1852.)
- M. Datichy, à Paris ; appareils perfectionnés de vidange des fosses d’aisances. (1er sept.—13 nov.)
- M. Mangeon, à Paris ; application directe des vidanges à vapeur locomobiles à la vidange des fosses d’aisances. (29 sept.— 15 ans.)
- M. Boucher, à Paris; application du système de l’aréomètre aux appareils indicateurs de la plénitude des fosses d’aisances et des tonneaux dits inodores. ( Add. du 16 nov.—B. du 9 déc. 1850.)
- Mme ye Manteau, à Paris; vidange et séparation des matières dans les fosses d’aisances. (Add. des 30 nov. et 12 déc.—B. du 7 sept.—15 ans.)
- M. Lapennière, à Paris; appareil séparateur pour les vidanges. (12 déc.—15 ans.)
- Mlle Prophète et M. Bresson, à Paris; système de vidanges permanentes avec séparateur absolu. (Add. du 23 déc.—B. du 5 juil.—15 ans.)
- VIN.
- M. Martin, à Paris; procédé pour la fabrication, l’amélioration et le transport économique des vins, (Add. du 7 fév.—B. du 22 janv. 1853.)
- M. Gervais , à Paris; appareils et procédés propres à l’augmentation et à l’amélioration des vins. (Add. des 21 juin et 31 août.—B. du 18 sept. 1881.)
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- ZIN
- M. Robert, à Paris; rétablissement des vinasses ou vins brûlés des raisins, et leur emploi pour vins et eaux-de-vie de raisin. (21 sept.—15 ans.)
- MM. Mayer et comp., à Pépinville (Moselle) ; vi-nimètre ou bondon transparent. (18 nov.—15 ans.)
- M. Machet, à Paris; travail perfectionné dans les vins mousseux. (5 déc.—15 ans.)
- M. Raynaud, aux Batignolles; fabrication de vins, etc. (Add. du 30 déc.—B. du 12 sept.—15 ans.)
- VINAIGRE.
- MM. Ruez-Delsaux et Vanwormhoudt, à Cambray; fabrication d’un vinaigre à l’aide du jus direct de la betterave et de ses résidus. (18 juil.—15 ans.)
- M. Leplay, à Paris; procédés d’acétification, ou fabrication des vinaigres. (30 sept.—15 ans.)
- M. Rojat, à la Côte-Saint-André (Isère); appareil acidificateur pour vinaigres. (28 oct.—15 ans.)
- MM. Juillan et Castel, à Paris; fabrication d’un vinaigre de table. (12 déc.—15 ans.)
- ZINC.
- M. Scott, à Londres ; appareils perfectionnés pour l’oxydation du zinc, etc. (7 janv.—15 ans.)
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- M. Rousseau, à Rennes ; métallurgie du zinc. (15 mars.—15 ans.)
- MM. Person et Sire, à Besançon; procédé de zin-cage électrique. (29 mars.—15 ans.)
- M. Arius, à Agneaux (Manche) ; zincage des rivets après leur mise en place. (14 av.—15 ans.)
- MM. Fugère et Grados, à Paris; application du zinc estampé. (2 mai.—15 ans.)
- MM. Huet et Geyler, à Paris; four à alimentation continue et à double courant d’air, pour la fabrication du blanc de zinc. (28 juin.—15 ans.)
- MM. Boucher et Muller, à Paris; procédés mécaniques d’étamage et de zincage. (27 juil.—15 ans.)
- M. Geyler, à Paris; perfectionnements dans la fabrication du blanc de zinc. (4 sept.—15 ans.)
- M. Heilbronn, à Paris; perfectionnements dans la manière de revêtir et d’orner le zinc. ( Add. du 2 oct.—B. du 3 juil. 1852.)
- M. Boursier, à Paris; alliage du zinc avec le verre, sous le titre de céranum. (7 nov.—15 ans.)
- Société de la Vieille-Montagne, à Paris ; four continu à pompe pour refonte du zinc. (8 nov.—15ans.)
- M. Francfort, à Paris; fabrication de blanc de zinc au moyen de la blende. (2 déc.—15 ans.)
- OMISSIONS.
- CHAUSSURE.
- M. Pape, à Paris; perfectionnements aux chaussons dont les semelles et les talons sont en métal et et élastiques. (4 oct.—15 ans.)
- ÉRÉNISTER1E ET AMEUBLEMENT.
- M. Coez, à Saint-Denis; fabrication de laques extraites des bois du cuba et de fustet. (Add. du 12 déc.—B. du 13 déc. 1853.)
- IMPRESSION DES TISSUS, DU PAPIER, etc.
- M. Chatain , à Paris; application de la soie sur papiers et tissus, et du poil de lapin imitant la soie. (11 nov.—15 ans.)
- INSTRUMENTS DE PRÉCISION.
- M. Evras, à Paris ; fabrication de tire-lignes.
- (1er sept.—15 ans.)
- MACHINES-OUTILS.
- M. Richard, à Longueeourt (Côte-d’Or); machine pour lames de parquets à joints circulaires. (27 janv. —15 ans.)
- MOTEURS.
- M. Gras, à Marseille; locomotion aériforme remplaçant la vapeur et applicable aux chemins de fer, à la navigation, etc. (Add. du 24 nov.— B. du 26 fév. 1853.)
- PRODUITS CHIMIQUES.
- M. Roy, à Tonnerre; extraction et purification de la crème de tartre et de l’acide tartrique. (9 fév.— 15 ans.)
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- AVIS IMPORTANT.
- M. Tresca , membre du conseil de la Société, sous-directeur du Conservatoire impérial des arts et métiers, informe que le Conservatoire tient à la disposition de tous les intéressés la collection complète des spécifications des patentes délivrées en Angleterre.
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- 84e ANNÉE. DEUXIÈME SÉRIE. TOME 11. —NOVEMBRE 4855.
- BULLETIN
- DE
- LA SOCIÉTÉ D’ENCOURAGEMENT
- POUR L’INDUSTRIE NATIONALE,
- ÉLECTRICITÉ.
- rapport fait par m. edmond becquerel, au nom du comité des arts économiques, sur un appareil électro-magnétique présenté par m. ruhmkorff, ingénieur-mécanicien.
- L’appareil que M. Ruhmkorff présente à la Société a, depuis près de quatre ans, attiré l’attention des physiciens et des ingénieurs qui ont pu, avec son secours, réaliser un grand nombre d’expériences du plus haut intérêt. Il a pour but la production d’un courant électrique par induction dans des circonstances telles que la tension de l’électricité est suffisante pour permettre à des étincelles d’éclater dans l’air entre des conducteurs tenus à distance.
- On sait que, lorsqu’on aimante un barreau de fer doux , il se manifeste, dans un fil conducteur enroulé autour de lui, un courant induit instantané et dirigé en sens inverse des courants que l’on suppose devoir circuler dans l’aimant d’après la théorie d’Ampère ; lors de la désaimantation de ce barreau, il se produit dans le même fil un courant induit, également instantané, mais en sens inverse du précédent, c’est-à-dire dans le même sens que ceux que la théorie indique comme parcourant le fer aimanté, et que nous nommerons courant direct. Si, maintenant, l’on provoque une succession rapide d’aimantations et de désaimantations dans le fer, par un moyen quelconque , il se produira simultanément, dans le fil conducteur voisin, des courants induits dans les deux sens; mais l’expérience a prouvé que l’état électrique du circuit, au lieu d’être nul, est semblable à celui qui serait donné par une succession de courants directs, c’est-à-dire produits lors des différentes désaimantations du barreau de fer doux. Les courants induits directs sont donc prédominants et par leur excès de tension
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- ÉLECTRICITÉ.
- masquent l’effet des courants inverses que donnent les diverses aimantations.
- MM. Masson et Bréguet ont observé, les premiers, que les courants d’induction avaient une tension assez grande; ils parvinrent ainsi à charger un condensateur et à produire des effets lumineux dans le vide, mais n’obtinrent pas l’étincelle à distance dans l’air. Ce résultat, ainsi que d’autres non moins importants au point de vue théorique qu’au point de vue pratique, a pu être réalisé par M. Ruhmkorff à l’aide de l’appareil d’induction, à la construction duquel il a apporté toutes les connaissances d’une personne versée dans l’étude de l’électricité et tous les soins d’un constructeur habile.
- Cet appareil consiste en une longue bobine en carton mince avec rebords en verre ou en bois, recouverte d’un premier circuit formé par un fil de cuivre isolé gros et court, lequel doit donner passage au courant électrique inducteur destiné à provoquer l’aimantation de la masse centrale en fer doux. Sur ce premier circuit se trouve enroulé un fil de cuivre entouré de soie, mais d’un très-petit diamètre et dont la longueur varie entre 8 et 10 kilomètres ; car la longueur du fil, par la résistance qu’il oppose à la transmission de l’électricité, est la première condition pour que celle-ci acquière une grande tension. Ce second fil est, en outre, isolé avec le plus grand soin par un vernis à la gomme laque, et ses extrémités aboutissent à deux colonnes isolantes en verre. Dans l’axe de la bobine se trouve un faisceau de fils de fer dont la surface oxydée ne permet pas de communication d’un fil à l’autre de manière à éviter que des courants d’induction circulant autour de la masse de fer ne diminuent la rapidité de transmission des courants induits dans le circuit intérieur.
- On voit donc que le principe de l’appareil consiste à faire passer, à des intervalles très-rapprochés, une succession de courants électriques dans le premier circuit ou dans le gros fil inducteur; le faisceau central en fer doux, en s’aimantant et se désaimantant, réagira, par induction, sur le circuit de fil fin, et produira une série de courants induits donnant lieu aux étincelles et aux effets d’inflammation dont on parlera plus loin.
- Mais, pour produire cette succession rapide de courants dans le fil inducteur, M. Ruhmkorff a employé le système d’interrupteur, utilisé par MM. Neef et Delarive ; il est disposé de façon à être mis en jeu par le courant électrique qui anime l’appareil. Pour atteindre ce but, le faisceau central de fils de fer est terminé par une rondelle de fer doux qui fait saillie hors de la bobine et qui est destinée à attirer une petite masse de fer doux toutes les fois que l’aimantation a lieu ; cette petite masse de fer doux, attachée à un bras de levier très-mobile,
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- ÉLECTRICITÉ.
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- est terminée, à sa partie inférieure, par une lame en platine qui repose, dans les conditions ordinaires, sur un morceau de cuivre également couvert de platine. Or, comme la masse de fer doux communique à une des extrémités du fil inducteur et que le morceau de cuivre touche à l’un des pôles du couple ou de la pile qui produit le courant, il en résulte que le circuit sera fermé toutes les fois que les deux masses métalliques seront en contact; mais, quand cela aura lieu, les fils de fer s’aimanteront, le morceau de fer doux sera attiré et le circuit sera rompu ; aussitôt le courant cessant de passer, le fer doux retombera, touchera de nouveau le cuivre, d’où résultera un nouveau passage de l’électricité ; de là nouvelle attraction , nouvelle rupture du circuit, et ainsi de suite. On comprend, dès lors, qu’il se produira une succession très-rapide de passages du courant attestée par des étincelles éclatant entre le marteau de fer et le morceau de cuivre ; mais comme ces masses métalliques sont recouvertes de platine, il ne se produit pas d’oxyde entre les surfaces de contact, et l’action peut se continuer ainsi pendant plusieurs heures.
- Quand l’appareil fonctionne de celte manière, on peut, en faisant usage d’un ou deux couples de Bunsen comme source électrique, avoir un courant induit, capable de donner, entre les deux extrémités du fil fin, des étincelles de plusieurs millimètres. Quand la pile est plus puissante, les effets statiques augmentent d’intensité. On doit remarquer que l’extrémité du fil par laquelle l’excès de tension est donné quand on en approche un corps conducteur est celle qui forme les derniers tours de spire, c’est-à-dire l’extrémité extérieure du fil fin; l’autre extrémité, ou l’extrémité intérieure, ne produit aucun effet de ce genre.
- M. Ruhmkorff a adapté à son appareil d’induction un condensateur dont on met les deux faces en rapport avec les deux extrémités du fil inducteur ; ce condensateur, en réagissant sur l’extra-courant qui passe dans ce fil, ainsi que l’a montré M. Fizeau, augmente la longueur des étincelles éclatant dans l’air entre les bouts du fil induit. Cet effet provient d’un excès de tension plus considérable de l’électricité induite, qui acquiert alors plus de facilité à vaincre les résistances. Ce condensateur est formé d’une bande de taffetas gommé de M mètres environ de longueur, sur les deux faces de laquelle sont fixées des lames d’étain ; le tout est replié et mis dans le support de l’appareil.
- Un grand nombre *de physiciens ont déjà fait, au moyen de cet appareil d’induction, des recherches fort intéressantes. C’est ainsi que l’on a pu étudier la lumière électrique dans le vide, les apparences lumineuses et les différences des actions calorifiques aux deux pôles; nous avons pu, par son em-
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- ÉLECTRICITÉ.
- ploi, conjointement avec M. Fremy, à l’aide d’une succession d’étincelles à petite distance , effectuer la combinaison de l’oxygène et de l’azote de l’air, et il faut espérer que cet appareil, qui remplace avantageusement l’électro-phore et les machines électriques pour les analyses eudiométriques (car il fonctionne, quel que soit l’état d’humidité de l’atmosphère), permettra d’utiliser la production des vapeurs nitreuses, dans cette circonstance, comme moyen de dosage de l’azote.
- Mais l’appareil dont il s’agit n’offre pas seulement un intérêt purement spéculatif, si l’on considère les services qu’il a déjà rendus et ceux qu’il peut rendre à l’art des mines. Les procédés employés jusqu’à ce jour pour enflammer la poudre dans les mines sont impraticables dans certains cas, et le plus souvent insuffisants et dangereux. L’incandescence d’un fil métallique interposé dans un circuit voltaïque avait déjà permis de provoquer une explosion à distance à un moment donné ; mais quelques imperfections de cette méthode et l’embarras de la disposition des couples, dont le nombre dépend de la longueur du circuit à parcourir, étaient tels, que l’on n’a pas utilisé la puissance calorique de l’électricité voltaïque. L’appareil de M. Ruhmkorff n’offre plus les mêmes embarras de manipulation; au lieu d’une pile de plusieurs éléments, il n’en exige qu’un seul, et encore pourrait-il être remplacé par une machine magnéto-électrique toujours prête à fonctionner. Quand on veut opérer, on place, là où l’explosion doit avoir lieu, une fusée de Stateham; puis le circuit est formé à l’aide de deux fils enduits de gutta-percha, ou même d’un seul fil et de la terre, qui joignent les deux extrémités du fil de l’appareil d’induction avec les deux fils qui terminent la fusée. Déjà un grand nombre d’essais ont été faits par MM. Ruhmkorff et Verdu, par M. Savare, et l’on a expérimenté successivement sur une longueur de fil variable de 400 mètres à 26 kilomètres, et le succès a toujours été complet. M. du Moneel, qui s’est également occupé de ce sujet, a pu, par une ingénieuse disposition, produire simultanément l’inflammation de plusieurs fourneaux de mines très-considérables faites pour les travaux de la rade de Cherbourg. Ainsi à la sécurité et à la facilité que présente l’emploi de cet appareil pour provoquer l’explosion de la poudre vient se joindre l’avantage de pouvoir opérer simultanément l’inflammation en des points différents.
- Nous sommes heureux, à cette occasion, de pouvoir féliciter M. Ruhmkorff des soins et de la persévérance qu’il apporte à la pratique de son art, car ce n’est qu’en modifiant et perfectionnant sans cesse ses premiers essais qu’il est parvenu à construire l’appareil d’induction qui a été soumis à l’examen de la Société, et qui doit être considéré comme un instrument des plus précieux non-seulement pour le physicien, mais encore pour l’ingénieur.
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- Le comité des arts économiques a l’honneur de vous proposer de remercier M. Ruhmkorff de sa communication et d’ordonner l’insertion du présent rapport au Bulletin, ainsi que la gravure de l’appareil.
- Signé Edmond Becquerel, rapporteur. Approuvé en séance, le 27 juin \ 855.
- DESCRIPTION DE L’APPAREIL ÉLECTRO-MAGNÉTIQUE DE M. RUHMKORFF
- représenté planche 60.
- Fig. 1. Yue longitudinale de l’appareil et de son support.
- Fig. 2. Plan de l’appareil.
- Fig. 3 et 4. Vues des deux bouts.
- B, bobine en carton mince.
- RR, R'R' , rebords ou joues circulaires de la bobine. Ils sont ordinairement en verre dépoli d’une grande épaisseur et portent sur leur circonférence une gorge dans laquelle passe un gros fil de laiton dont les extrémités a, a', b, bsolidement arrêtées à l’intérieur du support, donnent à la bobine une position invariable.
- F, F' sont les extrémités du faisceau de fils de fer qui passe au centre de la bobine et qui se termine aux deux bouts par des rondelles de fer doux f, f' fixées au moyen de vis à tête noyée. ( Fig. 3 et 4. )
- Sur la bobine nue se trouve enroulé le fil de laiton chargé d’aimanter le faisceau central F F'. Il a environ 0m,002 d’épaisseur, et ses extrémités d, d', sortant des joues de la bobine, viennent s’attacher, à droite et à gauche de l’appareil, à des colonnettes en cuivre c, c.
- Un autre fil plus fin ( n° 16 du commerce ) et entouré de soie cache le gros fil sous ses 8 ou 10 kilomètres de révolution. Ses extrémités ressortent du même côté de la bobine par la joue RR et vont aboutir à deux boutons portés par des colonnes de verre V, V'.
- Du côté opposé à celui des colonnes de verre sont deux boutons D, D' où l’on fixe les réophores de la pile lorsqu’on veut faire fonctionner l’appareil. Le courant électrique entre alors par ces boutons, qui sont en communication avec le gros fil de laiton à l’aide de lames de cuivre gh, i, k, l vissées sur le support. ( Fig. 2. )
- Près des colonnes de verre et sur les lames de cuivre sont les boutons d’attache m, n, qui, étant en rapport avec les armures du condensateur renfermé dans le socle de l’appareil, permettent de recueillir l’extra-courant.
- Arrivons maintenant aux deux organes principaux de l’appareil, l’interrupteur et le commutateur.
- Interrupteur. — Il a pour fonction de produire une succession rapide de courants dans le fil inducteur de gros laiton. Il est formé (fig. 3 ) d’un levier GH emmanché dans une plaque de fer doux H qui porte un appendice en cuivre s garni, en dessous, d’une lame de platine.
- Tome II. — 54e amnèe. 2e série. — Novembre 1855.
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- ÉLECTRICITÉ
- Sous cet appendice, et faisant contact avec lui quand l’appareil est au repos, se trouve un petit cylindre de cuivre J recouvert, en dessus, d’une rondelle de platine et porté sur une lame de cuivre A qui fait ressort ( fig. 2 et 3 ). L’extrémité de ce ressort est fixée sur la lame conductrice gh par ia vis t, et sa tension peut être plus ou moins augmentée à l’aide d’une autre vis P.
- Le levier GH doit être très-mobile; pour cela, il est fendu, en G, d’une encoche en forme de Y renversé qui vient s’enfourcher sur un angle dièdre de même forme que lui présente la colonnette c construite en fourchette à sa partie supérieure.
- Enfin, pour rendre plus parfaite la comtaunicâtion qui doit exister entre la colon-nette c et le levier GH, un fil mince de laiton les relie et est fixé à l’un et à l’autre par les vis v, v'.
- Commutateur. —Placé du côté opposé à l’interrupteur, il se compose d’un cylindre d’ivoire q soutenu sur deux équerres en cuivre r, r' par deux tourillons fixés solidement aux deux extrémités de son axe. Ces deux équerres sont en communication avec les lames l et gh qui servent à transmettre le courant.
- Sur ce cylindre sont appliquées deux plaques de cuivre M, N légèrement convexes; elles sont fixées sur l’ivoire chacune par deux vis d’inégale grosseur, à tête noyée (fig. 2 ), et dont la plus grosse vient pénétrer jusque dans le tourillon correspondant.
- L, L' sont des ressorts curvilignes en relation, à leur partie inférieure, avec les boutons D et D' où l’on attache les réophores de la pile. L’écartement de ces ressorts est tel, qu’il n’y a pas contact entre eux et le cylindre d’ivoire quand les lames M et N sont tournées en dessus et en dessous, tandis qu’il y a contact dès qu’elles sont tournées de manière à venir se placer à droite et à gauche.
- Enfin le tourillon du support r‘ se prolonge extérieurement et se termine par un bouton fileté X qui sert à faire manœuvrer le commutateur.
- Marche de l'appareil. — Quand l’appendice s de l’interrupteur ( fig. 3 ) est en contact avec le cylindre J, le courant, qu’on a fait entrer dans l’appareil à l’aide du commutateur, se trouve fermé, puisque le gros fil d est en rapport avec l’un des pôles de la pile et que le ressort A communique avec l’autre pôle. Dès lors le faisceau de fils de fer F F,' se trouvant aimanté, attire la plaque de fer doux H, et lé levier GH est soulevé. Mais l’appendice s ayant cessé son contact avec le cylindre J, le courant est interrompu, et le faisceau F F' n’étant plus aimanté, laisse de suite retomber la plaque H et son levier. Aussitôt le courant se rétablit', l’appendice s est soulevé de nouveau, et ainsi de suite. Cette succession d’interruptions du courant se fait très-rapidement, et l’accélération est d’autant plus grande que la distance entre la rondelle de fer f et la plaque H est plus petite. (M. )
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- COMMUNICATION FAITE A LA SOCIÉTÉ D’ENCOURAGEMENT, DANS SA SÉANCE DU 31 OCTOBRE 1835, d’un NOUVEL APPAREIL DE COMBUSTION SANS PRODUCTION DE FUMÉE , par M. c. J. duméry, ingénieur civil.
- La fumée, ce délateur d’une combustion incomplète, sa nature, les causes de son existence et les moyens de la faire disparaître ont fait l’objet de nombreuses dissertations sans qu’il ait été possible de se mettre d’accord et, ce qui est pis, sans qu’elle ait disparu.
- Cette question importante, devant laquelle aucun industriel n’est resté indifférent, surtout depuis l’ordonnance du 11 novembre, a attiré notre attention, et c’est le résultat de la part d’efforts que nous y avons consacrée que nous avons avons l’honneur de communiquer aujourd’hui à la Société.
- Nous Venons de dire que la fumée décelait une combustion incomplète : cela impliquerait que, dans notre pensée, il suffirait de la compléter, et qu’ainsi nous admettons, en principe, la combustion de la fumée comme réalisable; telle n’est, certes, pas notre opinion cependant, et nous nous hâtons de le proclamer. Pour nous, au contraire, la fumée est un corps incombustible, ou au moins incombustible utilement, profîtablement.
- Rallumer les gaz qui s’échappent d’un foyer à grille nous paraît tout à fait impraticable dans des conditions industrielles, c’est-à-dire avec avantage ; à nos yeux, nous ne saurions trop insister sur ce point, la fumée une fois formée, et bien que renfermant des éléments combustibles, est un mélange hétérogène, un assemblage inerte incapable d’aucun effet utile.
- Cette définition, qui pourrait avoir le tort de paraître arbitraire où trop absolue, nous oblige à bien expliquer le sens que nous entendons donner au mot combustible :
- Le mot combustible, pris substantivement, a une signification tellement étendue, qu’elle en devient vague et finit par être privée de tout sens précis.
- Considéré dans ses généralités, il s’applique à toute substance susceptible de se détruire par le feu, à l’opposé d’incombustible, qui signifie corps résistant à l’action du feu ;
- Considéré au point de vue technique, il se dit de tout corps pouvant s’unir chimiquement avec l’oxygène;
- Industriellement et au point de vue des sources de chaleur utilisée dans les arts, il signifie qui peut développer et communiquer de la chaleur, qui en dégage et en transmet en brûlant, et chez lequel la température de combustion ne fait pas équilibre à la chaleur développée.
- Le foin mouillé, les feuilles mortes et humides, le bois pourri, considérés dans le sens absolu du mot, sont des corps combustibles.
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- Pour nous, cependant, dans l’acception industrielle, ce ne sont pas des combustibles par cela seul que la somme de chaleur à dépenser pour l’acte de la combustion fait équilibre à la chaleur produite, qu’elle est entièrement absorbée et qu’il ne reste en disponibilité aucune chaleur utilisable.
- La fumée, que certains esprits considèrent comme faisant partie des combustibles , est rangée, par nous, parmi les corps incombustibles, non pas parce qu’elle ne renferme aucun élément combustible, mais par ce seul motif qu’elle absorbe, pour sa combustion, une plus grande somme de chaleur qu’elle n’est susceptible d’en émettre.
- Pour nous donc, le mot combustible doit se diviser en trois catégories,
- Combustible actif,
- Combustible neutre,
- Combustible passif :
- Actifs, les corps qui émettent, qui procurent de la chaleur, comme la houille, le bois, etc. ;
- Neutres, ceux qui, comme le bois pourri ou la fumée, absorbent autant qu’ils émettent ;
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- Passifs, ceux qui, comme l’acide carbonique, absorbent une très-grande somme de chaleur pour se convertir en oxyde de carbone.
- Ceci exposé dans l’unique but de nous rendre intelligible et non pour imposer une définition qui nous est nécessaire dans le moment, nous expliquons que nous n’appliquons le mot combustible qu’aux corps qui émettent de la chaleur et nullement aux autres, et que, momentanément et par simplification de langage, nous dénommons incombustibles.
- La houille, étant, de tous les combustibles, le plus généralement employé dans l’industrie, est le seul que nous prendrons pour base de nos rapprochements.
- Seulement, comme elle se présente sous des aspects très-variés et avec des caractères très-différents; comme, dans certains cas, soit naturellement, soit artificiellement, elle ne contient en grande partie que du carbone, comme le coke et les charbons anthraciteux ; comme, dans d’autres, au contraire, naturellement ou facticement, elle renferme, en grande quantité, des matières volatiles, c’est-à-dire des hydrogènes carbonés, nous croyons utile de faire une distinction entre ces qualités extrêmes.
- Dans le laboratoire, dans les analyses, on ne s’occupe, en général, de la teneur du charbon qu’au point de vue de sa composition chimique; sa constitution physique, son état de siccité, la combinaison plus ou moins complète, plus ou moins intime de ses éléments constitutifs sont considérés comme des questions secondaires.
- Dans l’industrie, dans la pratique, au contraire, l’état physique du charbon exerce une grande influence sur la facilité de sa combustion :
- Si, à contenance égale en hydrogène, il y a combinaison intime des parties constitutives, l’hydrogène, sous l’influence de la chaleur, quittera le charbon sans entraîner de particules visibles ;
- Si, au contraire, le charbon se rapproche des charbons artificiels, s’il est à l’état de
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- simple mélange, comme le sont les agglomérés composés de charbons secs et de goudrons, la séparation, provoquée par la chaleur, devient très-rapide. Les parties bitumineuses s’enflamment, brûlent seules d’abord et entraînent avec elles les substances fuligineuses mises trop rapidement en liberté.
- Ce sont là, parmi les charbons, ceux qui présentent le plus de difficulté à brûler sans produire de fumée ; c’est pourquoi nous les prenons de préférence pour types. Avec eux il n’y a pas d’illusion à se faire sur l’imperfection de la combustion, ils portent des accusateurs visibles que ne contiennent pas les charbons secs et maigres avec lesquels la combustion peut être vicieuse sans qu’il soit possible de l’apprécier dans la pratique ordinaire.
- Avant l’application des grilles à la combustion du charbon minéral, la houille grasse était complètement proscrite; le dégagement des gaz avait lieu en volume si considérable, que l’atmosphère ne pouvait visiter et comburer que la surface extérieure, et comme, de tous les états dans lesquels le combustible s’offre à nous, c’est sous la forme de gaz carboné qu’il est le plus difficile à comburer, les grilles produisirent une véritable révolution : elles permirent de multiplier les accès d’air et procurèrent des résultats assez satisfaisants pour qu’ils aient pu nous conduire jusqu’à l’époque actuelle; mais, comme les grilles elles-mêmes ne sont qu’un expédient, qu’un palliatif et non un moyen rationnel, comme elles sont en dehors de toute théorie, en dehors de toutes les lois de la combustion, il devait arriver qu’elles fussent remplacées.
- Sous la dénomination de grille nous entendons désigner tout l’ensemble actuellement connu et qui consiste en un cendrier contenant l’air pur qui doit alimenter la combustion; une grille ou plancher perméable à l’air chargé de combustible; et, enfin, au-dessus encore, une capacité pour le développement des gaz combustibles; cette cepacité close au moyen d’une porte par laquelle s’introduit le combustible.
- Voilà ce que nous entendons et désignons par le mot grille; il comprend tout l’ensemble connu et en usage en ce moment, c’est-à-dire trois étages, trois plans superposés :
- 1° L’air pur à la partie inférieure ;
- 2° La couche de combustible immédiatement au-dessus;
- 3° Enfin la chambre du développement des gaz combustibles à l’étage supérieur.
- Puisque les foyers actuels sont ainsi disposés, puisque ce sont les imperfections qu’ils renferment, les inconvénients qu’ils présentent qu’il s’agit de combattre ou d’éviter, nous croyons ne pouvoir mieux faire comprendre la voie dans laquelle nous avons cru devoir entrer qu’en préludant par l’énumération des reproches que l’on est en droit de leur adresser et que, d’ailleurs, les résultats justifient.
- Lorsqu’un foyer est en pleine ignition, s’il fonctionne rationnellement , que doit-on pouvoir constater?
- On doit trouver, au-dessous de la grille, de l’air pur, et, au-dessus de la couche en ignition, de l’acide carbonique.
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- Si l’acide carbonique renferme des gaz combustibles non cqmburés, on en infère que le volume d’air a été trop faible; s’il contient de l’oxygène, on en conclut que Le volume d’air a été trop considérable; enfin, s’il contient les deux, c’est-à-dire, desga? non brûlés et de l’oxygène, c’est un indice qu’il n’y a pas eu rencontre «des gaz combustibles avec l’oxygène, ou bien qu’ils se sont rencontrés dans un lieu impropre à la combustion.
- Si l’on veut alimenter de combustible un foyer de cette nature, on ouvre la porte et l’on répand sur la surface du charbon incandescent, et le plus uniformément posr sible, une couche très-mince de combustible frais.
- Voici alors ce qui se produit :
- Indépendamment de l’action réfrigérante du volume très-considérable d’air froid qui s’est introduit pendant toute la durée de la charge, le rideau de charbon froid, déposé sur la couche en ignition, intercepte le rayonnement de celui-ci sur le générateur à échauffer ; la chaleur, concentrée entre les barreaux et cette nouvelle croûte, fait entrer en fusion les cendres, les matières siliceuses, et détermine la formation des scories qui s’attachent à la grille et s’opposent au passage de l’air; les gaz contenus dans le charbon frais se dégagent en gros faisceau dans un milieu dont la température est abaissée et qui est saturé d’acide carbonique; aussi la combustion de l’hydrogène carboné n’est que partielle et imparfaite, et les gaz s’échappent de la cheminée très-chargés de matières colorantes tenues en suspension.
- Une variante de ce mode de chargement consiste, dès que la porte est ouverte, à pousser au fond du foyer le charbon allumé et à préparer ainsi, près de la porte, une place libre pour y déposer le charbon à comburer. Celui-ci, ne recevant du foyer qu’une action successive, se distille plus lentement, intercepte moins le calorique rayonnant, et les gaz qu’il produit doivent s’échauffer et se brûler en passant au-dessus de la couche en ignition.
- Cette méthode de chargement, bien que plus séduisante en apparence, est très-loin, cependant, de conduire au but désiré : tous les gaz qui pénètrent dans un foyer ou qui se dégagent du combustible, sous l’influence d’un tirage, sont immédiatement inclinés dans le sens de ce tirage, et, dès qu’ils ont dépassé les couches de charbon, ils suivent le chemin le plus court pour se rendre à la cheminée, c’est-à-dire qu’ils se renversent et cheminent en couches parallèles que les frottements contre les parois ou dans les coudes doivent finir par déranger, mais trop tard pour qu’un mélange intime favorise la combustion ; en sorte que les gaz cheminent parallèlement dans l’ordre suivant :
- A la partie supérieure, près des parois du générateur, qui sont relativement froides, se trouve la couche d’hydrogène carboné la plus pure;
- Immédiatement au-dessous, une couche d’acide carbonique contenant très-peu d’oxygène ;
- Enfin, près du combustible, une couche d’acide carbonique beaucoup plus riche en oxygène.
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- Dans beaucoup de cas, même, pour que le dégagement de ces différentes couches s’opère librement et que les sections augmentent dans la proportion du dégagement, l’on incline légèrement la grille de la porte vers l’autel.
- Ce mode de chargement, même opéré avec la précision, avec la régularité d’un mouvement mécanique, n’a pu et ne peut conduire au résultat désiré, par cela seul que l’écueil n’est point dans la marche matérielle du combustible solide, mais dans le lieu choisi pour la combustion des gaz.
- Le côté faible de toutes ces dispositions consiste à vouloir brûler un gaz nouveau et pur avec des éléments viciés; il faut redonner à ceux-ci une vertu qu’ils n’ont plus, et c’est en les étendant d’un excès d’oxygène qu’on arrive à faire un mélange que nous nommons incombustible, et c’est là, précisément, ce qui a amené tous les auteurs qui ont traité ces questions depuis vingt ans à admettre des entrées d’air au-dessus du foyer. Ces admissions d’air ont varié par la forme, par la place, par le nombre, par la température de l’air, par sa vitesse ou sa pression, et toujours elles ont manqué leur but.
- Elles l’ont manqué, non pas seulement, comme nous le disions tout à l’heure, parce que le lieu était mal choisi et parce que le mélange est incombustible, mais parce qu’il est un second écueil d’une autre nature, non moins grave que le premier, et que l’on a également beaucoup trop négligé, c’est celui de la combustion des gaz en gros volume ou, mieux, en volumes incertains, inconnus, irréguliers.
- Des divers états dans lesquels les corps combustibles chargés de carbone se présentent à nous, celui qui offre les plus sérieuses difficultés pour opérer une combustion parfaite est, nous l’avons déjà dit, l’état gazeux; les limites dans lesquelles la combustion en est parfaite sont tellement restreintes, qu’on doit désespérer de la reproduire industriellement sur une grande échelle.
- M. Ebelmen l’a parfaitement compris alors qu’il fit son magnifique travail sur l’oxyde de carbone et qu’il en fit l’application à l’industrie : aussi il se garda bien de le brûler en grande masse d’un seul jet ; il divisa la somme à dépenser en un certain nombre de becs placés sur une même ligne, afin de déterminer une nappe de flamme uniformément alimentée par l’oxygène de l’air, et. remarquons-le bien, son gaz était pur, tandis qu’au-dessus d’un foyer il est toujours souillé d’acide carbonique.
- Pour se convaincre de la difficulté de la combustion complète du gaz hydrogène carboné, il n’est besoin que d’examiner un bec de lampe et de se reporter, par le souvenir, à ce qu’étaient autrefois nos lampes à mèche plate et à flamme rouge et fumeuse. Là le verre ou cheminée était tellement spacieux, qu’il ne servait que d’abri et nullement de régulateur.
- Argand, en imaginant le bec à double courant d’air, a fait faire un très-grand progrès aux appareils d’éclairage; il a su mettre une lame très-mince de gaz combustible entre deux lames d’air pur; la lumière changea immédiatement de nature et d’intensité, et l’on put déjà la régler mieux et atteindre à de beaucoup plus forts volumes. Mais, comme dans la disposition d’Argand, le volume d’air admis était fixe et inva-
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- riable, il n’était possible de modérer ou d’activer la combustion qu’en diminuant ou augmentant l’émission du gaz combustible, c’est-à-dire en élevant ou abaissant la mèche, et comme, précisément, le volume de gaz hydrogène carboné qu’il est possible de brûler sans fumée est excessivement faible, on était encore réduit, comme écart de lumière, à des limites d’une exiguïté désespérante, et ce ne fut que lorsque parurent les cheminées mobiles à l’aide desquelles, par un mouvement ascensionnel du verre, on fait varier à volonté le volume d’air admis et la rapidité de son passage que le problème fut définitivement et réellement résolu.
- Aussi l’on peut dire que, parmi les instruments usuels, la lampe fournit aujourd’hui le seul exemple d’une combustion complète et parfaite amenée à l’état pratique.
- Toutes les fautes y sont visibles, s’y accusent immédiatement et s’y réparent avec une merveilleuse facilité :
- Si, la cheminée étanttrop haut, le passage est trop grand, la combustion se ralentit; le carbone n’est pas entièrement détruit, il s’accumule au-dessus de la mèche et forme champignon : la lampe charbonne ;
- Si ce défaut est poussé plus loin, la masse d’air affïuente est trop considérable, il y a refroidissement de la flamme, la combustion est incomplète et la lampe file et fume ;
- Si le refroidissement est produit par le rétrécissement du canal annulaire, c’est-à-dire par la trop grande vitesse de l’air, la combustion est bonne, mais combattue et affaiblie par un refroidissement factice : la lumière est belle et très-blanche, mais courte;
- Si le rétrécissement de la cheminée est poussé plus loin et qu’il y ait disproportion entre la section annulaire extérieure et le canal central, l’équilibre de vitesse se rompt, et la flamme, blanche à l’intérieur, rougit et fume à l’extérieur;
- Enfin, si c’est l’opposé, si c’est le canal central qui s’obstrue, le double courant d’Argand est détruit; la flamme n’est plus léchée en lames minces, seule condition essentielle de son existence et de sa blancheur, elle brûle en faisceau trop gros comme le ferait une torche : il y a mauvaise combustion et fumée.
- Qu’on veuille donc bien le remarquer, pour brûler l’hydrogène carboné qui s’échappe d’un bec de lampe, il ne suffit pas que les éléments soient purs, que la lame de gaz à brûler soit très-mince, que les proportions de vitesse et de volume d’oxygène soient convenables, il faut encore que tous ces éléments se rencontrent à l’origine, à la naissance de l’opération. Tout l’air que l’on rencontre ensuite est sans influence et sans efficacité. Une fois le carbone mis en liberté et mêlé à quelques faibles atomes d’acide carbonique, il n’est plus combustible que par des sacrifices qui ne sont plus du ressort des applications industrielles.
- Cette difficulté de la combustion du gaz en gros volume et de la réenflammation de l’hydrogène carboné dans l’intérieur du foyer a été depuis longtemps sentie et a donné naissance à la disposition qu’on a appelée flamme renversée, parce qu’effectivement la flamme doit suivre un chemin opposé à celui que sa densité tend à lui faire prendre.
- Dans cette disposition, le charbon frais se place sur le charbon incandescent; la cha-
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- leur de celui-ci fait distiller le charbon nouvellement déposé, et le tirage force les gaz à traverser la masse de combustible en ignition avant de se rendre sous le corps à échauffer.
- La combustion qu’on opère ainsi est parfaite et les gaz sont complètement brûlés; mais le rayonnement s’y trouvant perdu, la somme de chaleur recueillie et utilisée s’est trouvée tellement faible, qu’elle fut abandonnée.
- Pour que le rayonnement ne soit pas perdu et que les gaz suivent leur chemin naturel, M. Letestu en 1844, et plus tard, en 1849, M. Boquillon, le savant secrétaire du Conservatoire des arts et métiers, imaginèrent d’enfermer le charbon dans une grille tournante, c’est-à-dire montée sur deux pivots horizontaux.
- Cette grille cylindrique étant supposée contenir du charbon réduit à l’état de coke, on ouvre un des panneaux dont se compose sa circonférence, et l’on dépose sur le coke incandescent une charge de charbon frais; l’on referme et l’on fait faire, à tout l’appareil, environ une demi-révolution, pour que le charbon placé dessus se trouve emprisonné au-dessous. La chaleur émise par le coke fait distiller la houille, dont les gaz doivent, comme dans la flamme renversée, traverser la masse incandescente et se com-burer.
- Seulement, dans ce dernier cas, la chaleur, produite dans une enveloppe entièrement métallique, est très-limitée et ne peut pas, sans compromettre l’appareil, atteindre à l’intensité, complètement efficace, que procurent des parois réfractaires qui ne doivent pas se refroidir.
- En outre, ils ne jouissent pas de la continuité d’action de la flamme renversée. Il faut attendre, pour opérer une nouvelle charge, que la charge précédente soit entièrement distillée, sous peine, en faisant tourner l’appareil trop tôt, même pour ramener au-dessus la charge en cours de distillation et la renforcer par une nouvelle, de faire apparaître la fumée.
- Enfin le déplacement de l’appareil tout entier, c’est-à-dire du contenant pour déplacer le contenu, indépendamment des passages nuisibles d’air auxquels il peut donner lieu, nécessite, pour toutes ses parties, des distances égales d’un centre commun et conduit inévitablement à un cercle; en sorte que, pour augmenter la puissance du foyer, on se trouve forcé de grandir toutes les dimensions de l’appareil, pendant que, pour une bonne combustion, les limites d’épaisseur du combustible sont très-restreintes et doivent rester sensiblement les mêmes.
- Aussi cette disposition, quoique très-ingénieuse, fut-elle, dès l’origine, limitée, comme application, aux petits foyers du chauffage domestique.
- Dans le désir d’arriver au même résultat, M. Cutler, de Londres, essaya, en 1815, à faire monter le charbon frais et à l’allumer à la partie supérieure.
- A cet effet, il plaça, sous le foyer d’une cheminée, une boîte sans couvercle, de même dimension que le foyer et le prolongeant en contre-bas; le fond de cette boîte pouvait, à l’aide de deux chaînes, se rencontrer jusqu’à la partie supérieure.
- Tome II. — 54e année. 2e série. — Novembre 1855.
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- La boîte étant remplie de charbon et le feu allumé dans le foyer à grille qui la surmonte, tous les gaz que la chaleur faisait développer ne pouvaient passer que par les parties allumées et s’y devaient consumer ; mais comme cet appareil était d’un aspect peu agréable, d’une manœuvre difficile, et qu’en outre le manque de tirage forcé devait rendre ses fonctions très-incertaines, il fut, pendant de longues années, entièrement abandonné.
- Dans ces derniers temps, l’honorable docteur Arnott, auteur de plusieurs appareils de caléfaction et d’un traité sur la ventilation des habitations particulières et des édifices publics, entreprit d’amener cet appareil à un état tout à fait pratique : il corrigea ce que la manœuvre avait d’incommode et fit disparaître ce que l’appareil avait de disgracieux , en remplaçant les deux chaînes latérales et la manivelle supérieure par une crémaillère centrale inférieure que l’on actionne par un tisonnier; puis, et c’est là le côté le plus important, il remédia à ce que le principe avait d’incomplet ou de défectueux en ajoutant à la cheminée un rideau ayant pour résultat d’activer le tirage, soit pendant l’allumage, soit après une ascension un peu trop brusque du fond mobile, et en fit un instrument très-pratique.
- Ces petits appareils, construits et conçus dans le but de produire une combustion lente et durable, donnent de très-bons résultats. La chaleur, agissant pendant dix à dquze heures sur un très-petit volume de combustible, fait développer le gaz hydrogène carboné très-lentement, en petite quantité, et lui donne tout le temps de se comburer ou de déposer mécaniquement son carbone contre les morceaux de coke incandescent, et la fumée est presque totalement supprimée.
- Et, maintenant que le docteur Arnott les a modifiés, ces foyers ont pris un rang parmi les appareils de chauffage de l’Angleterre, où ils sont déjà très-répandus.
- Seulement, comme ils ne fonctionnent qu’à chargement quotidien et que l’introduction du combustible, pendant la combustion, est très-difficile, très-pénible, et que, sur une plus grande échelle, elle deviendrait impraticable; comme tous les éléments, c’est-à-dire les pièces supportant et le combustible supporté, tant celui qui est enfermé dans la boîte que celui qui brûle au-dessus, sont tous dans la verticale et que, s’il s’agissait de grandes masses et de combustibles impurs, les cendres finiraient par devenir un obstacle ;
- Comme les gaz combustibles se développent dans la boîte, en dehors du contact de l’air atmosphérique et qu’une combustion active y serait, par ce motif, très-incomplète; comme l’oxygène de l’air et les gaz combustibles ne peuvent se rencontrer qu’un certain temps après avoir tous deux cheminé dans la masse incandescente, l’un obliquement et l’autre verticalement ;
- Comme, par conséquent, tous deux sont inévitablement souillés d’acide carbonique et que l’allumage des gaz y a encore lieu à la partie supérieure, les températures élevées de l’industrie ne s’y peuvent pas produire; ils ne réunissent aucune des conditions qui caractérisent ou constituent un chauffage industriel.
- Ces déductions, qui découlent tout naturellement des lois de la combustion, se sont vérifiées dans les tentatives qui ont été faites en Angleterre par M. Edward Foard, en
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- 1841, qui avait essayé de placer sa boite à charbon sous la grille d’une machine à vapeur en enlevant les barreaux correspondants. Ces expériences furent faites à l’arsenal de Woolwich, sur une machine à vapeur de l’Amirauté, mais leur fonctionnement négatif força bientôt à les abandonner.
- Depuis on a remplacé le piston plein par une grille, dans l’espoir que l’air nécessaire à la combustion s’infiltrerait par cette grille; mais, comme la distillation de la houille crue ne marche pas aussi rapidement que la destruction du coke sur la partie de l’ancienne grille conservée, il en résulte que l’on élève encore du charbon non purgé, et la combustion des gaz continue à se faire à la surface supérieure, c’est-à-dire à l’intérieur du foyer.
- Dans l’intervalle qui sépare 1815 de 1841, c’est-à-dire en 1833, M. Richard Holme imagina une disposition de pousseur horizontal placé en avant, au dehors de la chaudière et parallèlement à sa face, et agissant de gauche à droite, et de droite à gauche.
- Ce pousseur devait comprimer alternativement le combustible dans deux canaux ou tuyaux rectangulaires opposés l’un à l’autre, se recourbant, en plan, à angle droit de manière à former une sorte de fer à cheval dont les deux extrémités se relevaient, en fin de compte, également à angle droit, pour aller aboutir sous la chaudière à échauffer, et c’est au sommet de ces canaux que, comme dans l’appareil du docteur Arnott, on devait allumer les gaz sortant de la houille ascendante.
- Mais les conditions dans lesquelles l’auteur s’est placé, c’est-à-dire,
- En premier lieu : le manque d’air dans les courbes d’amenée du combustible, qui constitue un oubli commun à tous les appareils de ce genre ;
- En deuxième lieu : la double courbure qu’il a été forcé de donner à ses canaux pour se transporter du devant de la chaudière jusque vers son milieu et pour s’y relever ;
- En troisième lieu : le parallélisme des parois de ce long canal dans lequel tout mouvement de combustible est impossible ;
- Enfin, pn quatrième lieu : le pousseur lui-même, objet principal de l’invention, ayant une double mission, la première de servir de directrice au combustible qui afflue, et la seconde de propulser ce même combustible, a été, pour remplir sa première condition, surmonté de deux plans inclinés qui l’empêchent de s’introduire dans les canaux; en sorte qu’il doit fouler une substance qui n’est point emprisonnée dans un tuyau complet, mais qui est libre par la partie supérieure, c’est-à-dire qui n’est contenue que par les trois côtés d’une auge rectangulaire; d’où il résulte 1° que l’effort de compression est limité dans le seul rapport du poids de la matière à pousser qui se soulèverait sous un effort horizontal supérieur à son poids propre; et 2° que la substance soulevée se place entre le plan incliné directeur et la paroi qui lui fait face et forme un obstacle matériel à l’avancement du piston, ces conditions, disons-nous, dans lesquelles s’est placé l’auteur, rendaient l’exécution irréalisable.
- Ces indications sommaires que M- Richard Holme n’a probablement considérées que comme des avant-projets et que, sans nul doute, il se réservait de modifier pour les
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- rendre applicables, constituent, dans l’état où elles sont présentées, un ensemble qui n’a jamais pu fonctionner.
- Nous n’en parlons donc pas dans le but d’en tirer des conséquences pyriques, puisque la réalisation était impraticable, mais uniquement pour relater, ici, les diverses natures de tentatives qui ont été faites dans la voie du combustible ascendant, la seule rationnelle, selon nous, et qui, néanmoins, depuis quarante ans, n’avait point encore été étudiée assez sérieusement pour la faire passer du champ des aspirations dans le domaine de la pratique et pour en obtenir les services qu’elle est susceptible de rendre à l’industrie.
- De l’examen général qui précède et des inconvénients qu’il nous a mis à même de signaler, il résulte que nous pouvons considérer comme parfaitement acquis :
- 1° Que l’intérieur d’un foyer est un lieu très-peu convenable pour l’allumage et la combustion des gaz combustibles;
- 2° Que les gaz ne se laissent pas brûler en gros faisceaux ;
- 3° Enfin qu’il faut enflammer chaque filet gazeux au moment même de sa sortie du combustible solide et alimenter chacun d’eux d’oxygène non vicié.
- Ces trois points fondamentaux, qui, pour nous, ont force d’axiome, doivent nous conduire, en les rapprochant des résultats acquis, à la détermination des conditions à remplir pour obtenir une combustion complète et parfaite.
- Ces conditions sont :
- La nature d’immixtion d’air, d’allumage et de combustion des gaz des appareils à flamme renversée ;
- La marche ascensionnelle de la flamme des foyers Letestu, Boquillon, Cutler, Arnott;
- L’ampleur et l’intensité de rayonnement des foyers à grilles plates horizontales ordinaires, dans le moment qui précède le chargement ;
- La constance, la permanence du rayonnement des foyers Cutler, Arnott ;
- Enfin la continuité du chargement des foyers à flamme renversée.
- Ce sont ces diverses conditions que nous nous sommes imposé de remplir, et voici comment nous avons procédé :
- Nous avons supprimé la grille horizontale du foyer ou plutôt nous avons conservé, de cette grille, seulement les deux barreaux du centre ; à chacun de ces deux rectangles formés par le côté des barreaux restants et les parois de la maçonnerie du foyer, nous avons, en enlevant les deux jambages inférieurs du cendrier, fait aboutir deux cornets circulaires ayant une de leurs ouvertures donnant à l’intérieur du foyer et l’autre à l’extérieur de la maçonnerie.
- Ces cornets courbes, dont la partie convexe regarde le sol, sont à sections décroissantes de l’intérieur du foyer à l’extérieur de la maçonnerie, c’est-à-dire que l’extrémité qui aboutit dans le foyer a mêmes forme et dimensions que le rectangle formé par l’enlèvement des barreaux, tandis que l’extrémité qui se relève à l’extérieur a subi, sur ses quatre faces, un rétrécissement d’environ 12 pour 100 pris sur l’axe moyen des cornets.
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- Les deux extrémités de ces cornets sont complètement ouvertes : c’est par la petite section de l’extérieur que l’on introduit le combustible, et c’est dans sa plus grande ouverture, qui aboutit à l’intérieur du foyer, que s’accomplit la combustion. Cette dernière portion des cornets est garnie, à son pourtour, c’est-à-dire sur ses quatre faces, de fentes destinées à l’admission de l’air atmosphérique.
- En regard de l’extrémité extérieure et concentriquement avec l’axe moyen des cornets, se trouve, de chaque côté du foyer, un presseur ou piston courbe s’engageant librement dans les cornets et servant à pousser le combustible au fur et à mesure que la combustion le réclame ; ces presseurs sont actionnés soit par une manivelle et des engrenages intermédiaires, soit par le moteur lui-même au moyen d’embrayages ad hoc.
- Le tout est groupé autour d’un bâti en fonte et forme un ensemble très-homogène, que l’on peut mettre en place sous un générateur quelconque, en n’interrompant son travail que pendant vingt-quatre heures.
- Les choses ainsi établies, on opère de la manière suivante :
- On engage du charbon frais dans les cornets jusques à la naissance des fentes destinées à fournir l’air à la combustion ; sur ce charbon cru l’on place un lit de coke produit par la combustion de la veille ; puis, à l’aide des moyens ordinaires, c’est-à-dire de bûchettes et du reste du coke, on allume à la partie supérieure. Dès que le coke est allumé, il communique sa chaleur à la houille, qui distille et produit l’hydrogène carboné qui doit être comburé; ce gaz, prenant naissance dans un lieu où règne la température de combustion et précisément au moment de l’introduction de l’air frais, se combure en totalité, et l’intérieur du foyer ne reçoit que de la flamme toute formée et qui a joui, au moment même de sa formation, de tous les éléments nécessaires à son existence.
- Dès que le besoin s’en fait sentir, on pousse, à l’aide des marteaux presseurs, une charge de combustible, et l’opération continue ainsi, sans interruption, tant que le travail de l’usine l’exige.
- Il n’est pas même nécessaire d’interrompre le feu pour les nettoyages; les scories, dans ces foyers, surnagent et se recueillent à la partie supérieure.
- Lorsqu’on veut cesser le feu, des portes sont ménagées à la partie inférieure des cornets et permettent de retirer isolément, d’une part, le charbon cru que l’on remet avec son similaire, et, d’autre part, le charbon incandescent que l’on éteint pour l’allumage, sans fumée, du lendemain.
- Voici quelles sont les conséquences de la disposition que nous avons l’honneur de communiquer à la Société :
- La houille, n’étant en contact avec la chaleur que par une de ses faces, ne se distille que d’un côté; c’est, en quelque sorte, une simple surface de distillation;
- L’air frais, qui avoisine la grille sur laquelle repose le charbon froid, est aspiré par le tirage et s’infiltre dans le foyer en se mariant aux carbures d’hydrogène au moment même où ceux-ci prennent naissance ;
- Ce mélange parfaitement combustible, tout en suivant la direction naturelle due à sa densité, s’enflamme au contact de la couche incandescente qu’il traverse ;
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- Le développement de la flamme s’opère au-dessus d’une couche de combustible en complète ignition ;
- Le rayonnement de la surface supérieure du combustible n’est pàs interrompu par la superposition du charbon frais;
- La combustion s’effectue, à volonté, à couches épaisses ou minces, de manière à la maintenir à la hauteur la plus convenable pour la transformation complète de l’oxygène en acide carbonique;
- Toutes les fonctions pyriques deviennent régulières et continues;
- La grille se trouvant divisée en trois compartiments, le tirage peut s’activer isolément sur les parties qui contiennent la houille crue développant la fumée, ou sur la partie de la grille exclusivement couverte de houille passée à l’état de coke ;
- Enfin le chargement né se faisant plus par la porte du foyer, tout le travail dé la combustion s’accomplit à vase clos. Le foyer n’ëSt ouvert qu’à des intervalles de trois à quatre heures pour l’enlèvèment des Scories qui se réunissent en un seul groupe au centre du foyer.
- C’est-à-dire que, à l’aide de notre appareil, tous les phénomènes de la Combustion sont inversés : la haute température que l’on rencontre aujourd’hui près de la grille se trouve reportée à la partie supérieure; la distillation qui avait lieu à la partie supérieure descend, au contraire, près de la grille; l’intermittence des fonctions pyriques est transformée en travail continu, malgré l’intermittence de la charge, et les fonctions de la combustion, d’intermittentes, d’irrégulières qu’elles étaient, deviennent continues, régulières et rationnelles.
- Après avoir énuméré les avantages théoriques, nous croyons qu’il ne sera pas inutile d’indiquer, sommairement, ce que la pratique recueille de facilités à l’application de cet appareil :
- La conduite du feu rt’a plus rien de pénible; les chauffeurs ne sont plus incommodés par la chaleur du foyer, qui reste constamment clos;
- La porte, elle-même, ne rayonne plus, dépouillée qu’elle est de sa haute température par le passage de l’air d’alimentation ;
- Les nettoyages du feu sont beaucoup plus rares et beaucoup plus faciles;
- Il n’y a plus de cendrés à emmagasiner, à tamiser et à jeter; les résidus solides se convertissent tous en scories ;
- Les barreaux acquièrent une beaucoup plus grande durée; ils ne se détruisent plus par la concentration de la chaleur près de la grille ;
- La puissance du générateur est augmentée par la présence de l’appareil ;
- La quantité de combustible consommée, dans un même foyer, peut varier dans le rapport de 1 à 6;
- La mise en marche est plus prompte ;
- Enfin il y a, dans l’obéissance du foyer considéré comme outil, une sensibilité sur laquelle nous ne saurions trop appeler l’attention de la Société, sensibilité ou promptitude d’effets très-àppréciable dans les établissements où l’on est susceptible d’embrayer subitement uné ou plusieurs machines très-puissantes, mais plus appréciable
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- encore pour le service des chemins de fer, sur lesquels des accidents, malheureusement très-regrettables, sont souvent la conséquence de machines en détresse , faute de pouvoir remonter en pression dans un temps court.
- Avec cet appareil, les mécaniciens ne sont plus obligés d’attendre les moments favorables pour ouvrir les foyers et les alimenter de combustible; ils peuvent ingérer le charbon dans tous les moments et même dans les rampes : il y a donc là, au moins pour ce cas, une cause d’accidents entièrement supprimée.
- Ces différents résultats sont la conséquence de deux points essentiels que nous avons signalés :
- 1° La marche ascensionnelle du combustible;
- 2° Le mélange de l’air et l’allumage des gaz au-dessous du foyer.
- Là est la question tout entière, et en effet :
- Enflammez au-dessous, et vous trouverez des éléments purs et combustibles;
- Enflammez au-dessus, et vous trouverez des éléments viciés et incombustibles.
- Enflammez au-dessous, et vous rencontrerez les éléments gazeux à leur naissance, à l’instant où ils se font jour au travers des pores des solides qui les contiennent; vous les rencontrerez en jets très-divisés, et le mélange avec l’air sera facile, intime et parfait;
- Enflammez au-dessus, vous trouverez les gaz réunis en faisceaux et impénétrables par l’oxygène.
- Enflammez en dessous, et vous aurez, pour l’anéantissement du carbone fuligineux, qui est le plus réfractaire des éléments dont se compose la houille, le chemin le plus long et le plus sinueux, le contact le plus persistant, le rayonnement le plus bref, le plus vif, et la température la plus élevée pour en opérer la combustion;
- Enflammez dessus, et vous aurez la température la plus faible, le chemin le plus court, une absence presque totale de contact et de rayonnement.
- En un mot, allumer les gaz au-dessus ou les allumer au-dessous constitue le problème; ce qui revient à dire qu’î7 ne faut admettre à l'intérieur du foyer que les produits d'une combustion achevée et non y opérer une combustion nouvelle.
- Dès qu’un gaz, en quelque lieu qu’on le produise, doit être allumé au-dessus du foyer, au-dessus du charbon incandescent, l’on peut considérer l’opération comme fautive.
- On se trouve conduit à recourir au palliatif d’une deuxième introduction d’air au-dessus du mélange, et l’on reconnaît ainsi que l’on a échoué dans la première émission, qu’elle a été insuffisante, ou plutôt impuissante, puisque l’air ne se paye pas.
- Pour nous donc, profiter de la division naturelle d’un gaz combustible, pour l’oxygéner d’abord et l’enflammer ensuite, est la seule voie qui nous ait paru raisonnable et rationnelle, et c’est celle que nous avons adoptée.
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- Tels sont, Messieurs, les considérations et les résultats que nous désirions porter à la connaissance de la Société.
- Nous aurions pu y joindre quelques chiffres relatifs au rendement; mais, comme tous les foyers que nous avons placés dans l’industrie le sont isolément et que nos expériences eussent été absolues, c’est-à-dire n’eussent pu fournir que le poids d’eau "vaporisée par kilogramme de houille; comme, dans les expériences dirigées dans ce sens, on n’a pas le résultat du foyer seul, mais bien le résultat complexe du foyer, du système de chaudière, de la qualité du combustible, de l’énergie du tirage, etc.; comme la seule influence du système de chaudière a pu faire varier le rendement d’une même qualité de charbon de 6 à 9 kilog., nous avons préféré attendre que les circonstances nous permissent de rencontrer des générateurs identiquement semblables, sous l’un desquels nous pourrions placer notre appareil en ne changeant rien à l’autre.
- Cette condition nous l’avons rencontrée dans les ateliers du chemin de fer de l’Est ; les expériences y sont commencées, et nous serons bientôt en état d’en faire connaître les résultats.
- DESCRIPTION DE L’APPAREIL DE COMBUSTION SANS FUMÉE DE M. DUMÉRY
- représenté planche 61.
- Fig. 1. Elévation de face d’un fourneau de machine à vapeur de la force de 15 à 18 chevaux, pouvant consommer depuis 20 jusqu’à 120 kilog. de houille en une heure.
- Fig. 2. Élévation latérale.
- Fig. 3. Coupe longitudinale par les lignes A B, fig. 1.
- Fig. 4. Coupe transversale du foyer par les lignes C D, fig. 2.
- Fig. 5. Vue en plan du foyer, le générateur et la maçonnerie étant supposés enlevés.
- Dans ces cinq figures les mêmes lettres indiquent les mêmes choses.
- E, générateur.
- F, fourneau.
- F’, autel.
- a, garniture réfractaire de l’intérieur du foyer.
- G, cornet recevant le combustible.
- g, grilles des cornets ou passages d’air.
- g’, canal pour l’alimentation de la grille interne des cornets.
- y, trous pour la séparation matérielle, par l’introduction de barreaux, du charbon cru et du charbon allumé.
- H H, pistons presseurs.
- H’ H', segment d’engrenage tangentiel monté sur le même axe que le piston H et relié extérieurement aux presseurs H par les tocs h.
- X X, deux hélices de pas contraires, c’est-à-dire gauche et droite, actionnant simultanément et en sens opposé les deux presseurs H au moyen des segments H‘.
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- Z, manivelle donnant le mouvement à tout le système par l’intermédiaire du pignon et de la roue d’angle h'.
- h’, roues d’angle de rapport convenable pour faciliter le fonctionnement.
- h, tocs d’entraînement du presseur H par le segment H'.
- I T, portes inférieures articulées en I' et retenues en I par un mentonnet à pivot.
- Y, mentonnet pivotant en i et pouvant être actionné, à volonté, de l’intérieur par le levier if, et depuis l’extérieur par les leviers T.
- T, leviers pour l’ouverture ou la fermeture des portes inférieures IF.
- i, pivots des mentonnets de fermeture.
- i', levier intérieur du mentonnet faisant corps avec lui.
- ty contre-poids des leviers T.
- x, chaînes pour la fermeture des portes II’ depuis l’extérieur.
- J, bâti en fonte garni, intérieurement, de maçonnerie réfractaire a et autour duquel se fixent toutes les dépendances de l’appareil.
- Y et Y’, portes interne et externe pour l’enlèvement des scories.
- U, portes de clôture du cendrier, pour forcer l’air qui doit alimenter le foyer à s’introduire par le petit grillage y et à s’emparer, pendant son passage entre les deux portes V et V', de toute la chaleur de la porte interne V qui reçoit le rayonnement du foyer ; ces portes sont articulées en m.
- W, regard pour s’assurer de l’état de la combustion sans être obligé d’ouvrir les portes.
- m, articulation des portes du cendrier.
- K, barreaux du centre du foyer.
- K', petite ouverture au niveau supérieur des barreaux du centre pour le ringardage du dessus de la grille sans ouvrir les portes.
- k, ouverture analogue pour le même service de la partie inférieure des barreaux.
- l, flèches indiquant le sens d’introduction de l’air qui passe et s’échauffe entre les deux portes.
- l\ flèches indiquant la marche de l’air qui s’introduit directement par le trou du ringardage.
- Les figures 6 et 7 représentent une variante de construction de grille, à l’aide de laquelle les portes pleines pour la vidange du foyer sont remplacées par l’articulation directe de la grille.
- La figure 6 est une coupe transversale des cornets, et la figure 7 un plan partiel des cornets de la figure 6.
- Dans ces deux figures, 6 et 7, les mêmes pièces sont désignées par des lettres semblables.
- N, cornets dans lesquels le combustible est poussé dans le sens des flèches n.
- n, flèches indiquant le sens de la marche du combustible.
- O, grilles articulaires en o.
- o, axe d’articulation des grilles.
- P, chaînes pour relever les grilles O.
- Tome II. — 54e armée. 2e série. — Novembre 1855.
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- CÉRAMIQUE.
- Q, cames articulées en q et venant, par un mouvement giratoire, arrêter les grimes à leur position de travail.
- q, axes d’articulation des cames de fermeture des grilles.
- R, petits engrenages permettant de mettre en mouvement P arbre des cames au moyen de la manivelle r.
- r, manivelle pour fixer les grilles à leur place de travail sans être astreint à ouvrir les portes du cendrier.
- S, traverses portant les points fixes des articulations des grilles.
- Nota. Pour éviter d’employer les deux mains pour opérer la fermeture des grilles, nous avons recours à un procédé qui n’a point été indiqué au dessin, mais dont la description suffira. Nous plaçons sur l’axe des cames d’encliquetage une came d’en-videment de la chaîne dont le rayon est déterminé de manière à produire la fermeture dans le nombre de degrés voulu; cette came est déprimée au moment où la came d’encliquetage se trouve en contact avec le dessous et la grille, de manière à rendre successive l’action des deux cames ; de la sorte, par la simple rotation de la manivelle, la grille s’ouvre, se ferme et se verrouille. ( Duméry. )
- CÉRAMIQUE.
- FOUR A POTERIE DE M. FERGUSON représenté planche 62.
- La planche 62 représente le dessin d’un four qui, pendant longtemps, a fonctionné dans la fabrique de briques et poteries de MM. Ferguson, Miller et coinp., située près Glascow, et qui a donné les résultats les plus satisfaisants au point de vue de l’économie de combustible et de main-d’œuvre.
- Fig. 1. Vue de face du côté des portes.
- Fig. 2. Section verticale perpendiculaire à l’axe du four et passant moitié par la grille et moitié derrière la grille.
- Fig. 3. Plan du four à différents niveaux.
- Fig. 4. Section longitudinale du four correspondant à la figure 2.
- Le four est de forme rectangulaire ; construit en briques réfractaires, il est voûté dans toute sa longueur ( figure 4 ), et ses murs latéraux sont soutenus par de solides contre-forts A, A.
- La chambre B est séparée des foyers situés aux deux bouts par des cloisons C, C qui s’élèvent assez haut pour ne laisser entre elles et la voûte qu’un étroit passage, sorte de fente transversale.
- D, D sont les foyers : il y en a deux à chaque extrémité.
- E sont les grilles; F, F, les cendriers; G, G, les portes par où l’on charge le combustible.
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- CÉRAMIQUE.
- Les foyers sont voûtés en H, comme l’indique la fîg. 1. A leur extrémité, entre chaque voûte et chaque cloison C, on a réservé, sur toute la largeur, un conduit étroit I ( fîg. 3 et 4 ), à travers lequel la flamme et les gaz chauds montent en lames minces pour pénétrer, à la partie supérieure, dans la chambre du four.
- A droite et à gauche et entre chaque couple de foyers sont des ouvertures K, K, K, (fîg. 1 et 3 ) munies de registres réglant l’admission de l’air extérieur dans le conduit I. Cet air entre en K ( fîg. 4 ), suit les conduits L, M, N d’un labyrinthe, comme l’indique la direction des flèches , monte en O , redescend en P, et, suffisamment échauffé dans son parcours par le rayonnement de la chaleur des foyers, s’élance dans le conduit I de la flamme et des gaz par des ouvertures r, r ménagées immédiatement au-dessus de la voûte des foyers. Ces ouvertures, formées par des interstices laissés entre les briques, sont en nombre suffisant pour diviser le courant d’air et favoriser son mélange avec la flamme et les gaz d’une manière assez intime pour produire une combustion exempte de fumée.
- On peut raccourcir le parcours de l’air à sa sortie du labyrinthe soit en faisant déboucher directement le canal O dans le conduit I, soit même en supprimant le labyrinthe et faisant la prise d’air en T au-dessus de la voûte du foyer. (Voir le côté gauche de la fîg. 4. )
- V, V sont les cheminées placées de chaque côté du four : chacune d’elles est munie de deux canaux; W, W pourvus de registres X, X (fîg. 3 et 4 ) et se dirigeant horizontalement jusqu’au centre de la chambre du four. A son tour, chaque canal est en communication avec cinq conduits Y, Y, Y, etc., s’étendant parallèlement à l’axe du four sous la sole U. Cette sole est percée d’un grand nombre d’ouvertures formées par un léger espacement réservé entre les briques. Comme il y a deux foyers à chaque extrémité, il y a donc de chaque côté dix conduits semblables à Y.
- Les briques employées pour la sole du four ont, en général, la forme d’un paralléli-pipède ; mais leurs longues faces sont taillées en biseau , et elles sont placées les unes près des autres perpendiculairement à la direction des conduits Y, de manière à laisser entre elles un espace vide étroit qui, par suite de la disposition des biseaux dirigés vers le bas, se trouve plus large en dessous de la sole qu’en dessus. L’épaisseur des briques n’est pas partout la même; elle est graduée, à partir des cloisons C, C, de manière que les ouvertures ménagées entre elles aillent en diminuant à mesure qu’on se rapproche du centre. Cette disposition a pour but de régulariser le tirage, qui tend toujours à être‘plus fort auprès des canaux W en communication directe avec les cheminées. Les figwes 3 et 4 rendent cette construction intelligible. Le côté droit montre la sole et ses ouvertures ; dans la section verticale les briques sont teintées et les espaces vides sont en blanc; le contraire a été fait dans le plan. Au côté gauche on voit les conduits Y situés sous la sole qu’on suppose enlevée. Au-dessus des canaux W, la sole ne présente aucune ouverture.
- Ce four a l’avantage de procurer une économie de combustible qui peut s’élever jusqu’à 50 pour 100, et les articles de poterie qu’on y fait cuire-présentent, à leur sortie, toute la netteté et l’uniformité désirables. (Practical Méchantes Journal.) ( M. )
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- SOUPAPES.
- SOUPAPES.
- NOTE SUR UN SYSTÈME DE SOUPAPES NATURELLES; PAR M. JOBARD,
- directeur du Musée de Vindustrie belge.
- Les mécaniciens ont inventé un grand nombre de soupapes, de clapets et de valvules artificielles plus ou moins analogues aux soupapes naturelles ; mais, depuis la découverte du caoutchouc volcanisé, c’est au physiologiste à s’occuper de cet organe important, dont les modèles les plus variés se rencontrent chez l’homme et les animaux sous la forme de bouches, de valvules, d’oreillettes, de méats, de glottes, de larynx, etc., très-aisés à contrefaire en caoutchouc depuis le plus petit jusqu’au plus fort calibre, selon l’usage auquel on les destine.
- Le caoutchouc représente les téguments animaux dont il a la souplesse et la résistance, sans avoir la rigidité du cuir et l’inflexibilité des métaux.
- De simples fentes longitudinales pratiquées avec un rasoir sur un tube de caoutchouc fermé d’un bout suffisent pour produire des lèvres qui se séparent sous l’insufflation et se rejoignent hermétiquement sous l’aspiration. Là est toute la théorie des soupapes; c’est aussi celle de la bouche humaine, dont les lèvres trouvent sur le râtelier dentaire un appui qui leur permet de supporter une grande pression extérieure sans être forcées de se retourner, comme il arriverait aux lèvres de caoutchouc, si on ne leur ajustait un râtelier ou support interne très-facile à imaginer pour les grandes soupapes.
- En disposant quelques poches coniques en caoutchouc dans l’intérieur d’un tube élastique, on obtient une veine porte ou une artère artificielle qui fonctionne exactement comme les grandes artères animales faites pour laisser passer le sang et l’empêcher de rétrograder sous les battements du cœur.
- On comprend que des tubes semblables, munis de valvules et d’oreillettes disposées sous un plancher mobile à l’entrée des portes ou dans les rues, suffiraient ponr élever l’eau à peu de frais par le passage des piétons, des chevaux et des voitures sans qu’ils s’aperçussent du travail qu’on leur impose.
- Des tuyaux plus gros et plus solides, posés en travers des chemins de fer dans les stations, pourraient fournir d’eau les réservoirs alimentaires des locomotives par le seul effet du passage des convois.
- Disposés sur les navires, ces tubes assécheraient la cale par le seul effet du tangage et du roulis, en laissant descendre du bord, dans l’eau, des espèces de plateaux de balance attachés à des tringles glissant dans des coulisseaux, lesquelles feraient agir des leviers pour comprimer les tubes élastiques munis des valvules décrites ci-dessus.
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- NOTICES INDUSTRIELLES.
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- NOTICES INDUSTRIELLES
- EXTRAITES DES PUBLICATIONS ÉTRANGÈRES.
- Emploi du papier non collé pour les mèches des lampes à alcool ; par M. Forster.
- Depuis nombre d’années, M. Forster emploie avec succès, dans les lampes à alcool, une bande roulée de papier gris non collé. Cette mèche si simple est facile à introduire; elle présente de la roideur, ne se charbonne pas facilement, et il suffit de donner quelques coups légers sur la lampe pour la faire monter. Elle dispense donc de l’emploi d’une crémaillère. ( Dingler’s polytechnisches Journal, tome CXXXV, d’après le Witsteiris Vierteljahresschrift für praktische Pharmacie. )
- Sur l’emploi des betteraves à sucre pour la fabrication du vin; par M. le professeur
- Siemens, de Hohenheim.
- Dans des expériences faites pendant l’automne de 1854 sur la possibilité d’employer les betteraves à sucre pour la fabrication de l’alcool, on est parvenu à obtenir un jus droit de goût; et, après l’avoir soumis à la fermentation, on en a tiré un cidre potable. On a donc eu la pensée de recourir au môme jus, semblablement purifié, pour remplacer le suc des raisins et des fruits, ou même pour en faire un bon vin de ménage, et l’on avait d’autant plus de raison d’attendre un heureux succès, que l’eau-de-vie de betterave laissait à peine reconnaître le goût particulier propre à cette racine. Comme l’amélioration du goût était principalement due à un traitement convenable de la plante par l’acide sulfurique, il a paru à propos d’en traiter le jus d’une manière analogue. Cependant il fallait remplacer l’acide sulfurique par un autre acide, car on regardait comme dangereux d’introduire, même en fort petite quantité, cet acide dans une boisson. M. Siemens a donc cru devoir employer les baies du berberis vulgaris qui, comme on le sait, contiennent beaucoup d’acide malique, et l’expérience lui a démontré que ces baies exercent sur le jus de betterave le même effet de purification.
- On a donc fait bouillir 18 litres de jus de betterave avec l^-jlO environ de baies écrasées, et cela a suffi pour purifier le jus. Aussitôt que la liqueur a paru claire dans les intervalles des fragments des baies, on l’a passée à travers une chausse de flanelle ou d’étoffe, couverte d’environ 0kiK,50 de charbon de bois en grain. Après cette filtration, on l’a collée avec un peu de blanc d’œuf, pour séparer les particules très-ténues de charbon quelle avait entraînées. On l’a soumise alors à une évaporation qui l’a concentrée et qui y a diminué le goût propre à la betterave, ainsi que la facilité de fermenter. Deux ou trois jours de fermentation ont suffi ensuite pour y transformer tout le sucre.
- Le jus, épaissi et réduit à peu près à la moitié de sa quantité primitive, a été étendu d’environ 20 pour 100 d’eau pure avant d’être mélangé au moût ou au marc
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- NOTICES INDUSTRIELLES.
- de raisin. En ajoutant 5 parties de moût ainsi purifié à 10 parties de jus de raisin, on a obtenu une liqueur qui, vers le commencement de novembre 1854, ne laissait pas apercevoir la moindre trace de goût de betterave. L’expérience seule peut faire connaître si ce goût ne se manifestera pas plus tard. Toujours est-il que ces essais ont démontré la possibilité de remplacer en partie le raisin ou les fruits par le jus de betterave dans les années où les récoltes manquent, et si l’on éprouvait encore quelque scrupule à mêler de ce jus dans le vin ou dans le cidre, on pourrait s’en servir pour augmenter et améliorer les piquettes.
- Les expériences ont aussi démontré que le lavage convient mieux que la presse pour l’extraction d’un jus pur et droit de goût, surtout lorsque l’on met dans la première eau les baies écrasées, avant de faire chauffer la liqueur. On obtient ainsi un jus rouge, tandis que la presse le donne noirâtre. ( Dinglers polytechnisches Journal, tome CXXXV, d’après le Wochenblatt für Land-und Forstwirthschaft. )
- Culture et fabrication du lin.
- La production linière fait, dans les Étals britanniques, des progrès continus. Dernièrement, dans la réunion annuelle de la Société d’encouragement pour la culture du lin en Irlande, le Président, M. le marquis de Donegal, a présenté un rapport détaillé sur l’état actuel de tout ce qui se rattache à cette culture et à la fabrication de ses produits.
- Cette question est d’une importance considérable en Angleterre, où les importations annuelles du lin s’élèvent à 81,000,000 de kilogram., dont 60,000,000 sont fournis par la Russie, et où, de plus, on tire de Riga les trois quarts de la graine semée en Irlande.
- La récolte de 1854, dans cette île, est évaluée à 51 millions de francs environ. Il y existe déjà quatorze établissements qui opèrent le rouissage par les procédés récemment patentés. Dans plusieurs la plante est rouie au fond de bassins ouverts, mais dans tous on la fait passer entre des cylindres pour en exprimer le liquide superflu, et cette opération paraît améliorer notablement la fibre. Ce système manufacturier est fort avantageux et fort commode pour le cultivateur, qu’il dispense de l’ancien rouissage, de la dessiccation et du teillage. Aussi des usines importantes se sont-elles élevées en Angleterre et dans la plupart des autres pays de l’Europe. Les rapports adressés au gouvernement britannique font connaître qu’il y a maintenant en Irlande 1056 établissements pour teiller le lin, tandis qu’il n’en existait que 956 en 1852. ( Practical Me-chanics Journal, tome VIII. )
- Action des acides citrique, tartrique et oxalique sur les tissus végétaux;
- par M. Colvert.
- Un fait assez intéressant pour beaucoup de manufacturiers a été observé par M. le professeur G. Calvert, de Manchester. Il consiste dans l’action destructive exercée par les acides citrique, tartrique et oxalique sur le coton ou sur le lin soumis à l’influence de la chaleur sèche ou à la pression de la vapeur.
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- NOTICES INDUSTRIELLES.
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- M. Calvert a observé que si, dans 100 parties d’eàu, on dissout de 2 à 4 parties de ces acides, si l’on plonge ensuite du coton ou du lin dans la solution, et si l’on fait enfin sécher ces matières à l’air libre, il suffit de les exposer à des températures respectives de 82°, 100° et 126° centig. pour détruire complètement la ténacité des filaments. Une pression de vapeur de 0k,21 par centimètre carré, en sus de la pression atmosphérique, suffit aussi pour produire la même altération, sous l’influence de ces acides. ( Mechanic’s Magazine, tome LXI. )
- Sur le cachou préparé pour la teinture; par le docteur Pohl.
- On vend, à un prix assez élevé, sous le nom de cachou préparé, une espèce de cachou qui est destiné aux teintureries et aux imprimeries sur étoffes, et qui présente de grands avantages sur le cachou ordinaire, non-seulement sous le rapport du rendement, mais encore sous celui de la vivacité des nuances brunes qu’il sert à obtenir. La cassure de ce cachou est plus foncée et plus vive que celle du cachou ordinaire; il ne contient pas de matières végétales étrangères, et, à son aspect seul, on peut facilement juger qu’il a été chauffé au moins jusqu’à son ramollissement. En l’incinérant, on ne trouve pour 100 que 1,5 de cendres contenant de l’alumine, dé la potasse et de l’oxyde de chrome. A en juger par les apparences et eu égard à la très-faible quantité des cendres ( le cachou ordinaire en donne de 7 à 12 pour 100 ), la présence de l’oxyde de chrome a paru être une importante indication du procédé à suivre pour obtenir un cachou préparé, complètement semblable à l’échantillon. Voici ce procédé ï.
- On fait fondre au bain-marie du cachou du commerce et on le maintient dans cet état pendant une heure. Le sable, les terres et les autres substances étrangères susceptibles de se déposer se précipitent au fond, et le cachou se trouve ainsi épuré, mais il contient encore des substances végétales étrangères. On le presse alors, tandis qu’il est encore mou, dans un filtre d’une étoffe un peu claire, pour en séparer ces substances, puis on le place de nouveau dans la chaudière du bain-marie, nettoyée pendant l’intervalle; on le porte à une température voisine de celle de l’eau bouillante, et l’on y introduit les 0,75 de 1 pour 100 de bichromate de potasse. On agite modérément et uniformément pendant une demi-heure le mélange chauffé jusqu’à près de 100°, puis on le laisse refroidir et on le divise, encore chaud, en morceaux de la forme que l’on juge convenable.
- Des essais de teinture exécutés avec du cachou ainsi purifié ont donné, sous le rapport de la force et de la vivacité de la couleur, les mêmes résultats que les échantillons imités. Comme la cendre du cachou préparé du commerce contient une proportion considérable d’alumine, M. Pohl a tenté de mêler un peu d’alun à base de potasse, réduit en poudre, avec le bichromate de potasse ; mais les essais faits avec le cachou ainsi traité n’ont donné que des couleurs plus faibles et moins nourries que celles du cachou préparé dans lequel il est entré seulement du bichromate de potasse. ( Sit-zungsherichte, etc. — Comptes rendus des séances de l'Académie impériale des sciences de Vienne, tome XII, et Dingler’s polytechnisches Journal, tome CXXXV. )
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- NOTICES INDUSTRIELLES.
- Teinture des bois en noir; par MM. Altmüller et Karmarsch.
- M. Altmüller a observé, il y a quelque temps, que l’encre noire au chrome de M. Runge, si utile pour l’emploi des plumes d’acier, peut servir très-avantageusement à teindre le bois en noir. Cette indication donnée par M. Altmüller a été confirmée par plusieurs expériences décisives de M. Karmarsch.
- Cette encre, que tout le monde peut préparer facilement, doit être appliquée à froid et sans aucune préparation sur le bois, à l’aide d’un pinceau ou d’une éponge. Après avoir laissé sécher la pièce, on renouvelle la couche jusqu’à trois ou tout au plus quatre fois. Le bois acquiert ainsi une couleur du noir le plus prononcé et de la plus grande beauté ; on peut ensuite le polir ou le vernir.
- L’encre peut être conservée longtemps sans altération. Elle surpasse, pour la simplicité de l’emploi, pour la bonté et la promptitude du résultat, les autres teintures noires dont on se sert ordinairement pour les bois, et est au moins aussi économique. Les expériences ont eu pour objet, avec un succès égal, l’érable, le cerisier, le tilleul, le peuplier, le sapin, et plusieurs autres bois.
- Le meilleur procédé que M. Karmarsch ait remarqué dans des recherches variées sur la préparation de l’encre au chrome est le suivant : on prend de l’extrait de bois de campêche, tel qu’on le trouve dans le commerce; on en pile 30 grammes que l’on fait bouillir dans lk,960 d’eau; lorsque l’extrait est dissous, on ajoute 4 grammes de chromate jaune de potasse, et l’on agite le tout. L’opération est alors terminée, et le liquide peut servir, soit pour l’écriture, soit pour la teinture du bois. Sa couleur est un très-beau violet foncé qui, appliqué sur le bois, paraît cependant être un noir pur.
- Lorsque l’on n’a pas d’extrait de bois de campêche, la préparation de la teinture est un peu moins simple. On remplace alors l’extrait par lk,960 de ce bois que l’on fait bouillir dans l’eau pendant une heure. On décante le fluide surnageant, et l’on extrait, par la pression, la liqueur restée dans le résidu. Cette décoction est tellement chargée de matière colorante qu’elle supporte encore 2k,940 d’eau ; enfin on y fait dissoudre 4 grammes de chromate de potasse. La liqueur ainsi préparée donne d’excellents résultats; elle laisse déposer une quantité notable de matière noire, ce qui prouve que l’on pourrait employer une plus grande quantité d’eau, et c’est effectivement ce que prescrit M. Runge dans la formule qu’il a donnée. D’après ses indications, on doit, avec 125 parties de bois de campêche, obtenir 1000 parties de décoction, à laquelle on ajoute seulement 1 partie de chromate de potasse. En prenant une moyenne entre les deux formules, dans la vue d’obtenir une liqueur propre à la teinture du bois, on trouve que, pour lk,960 de bois de campêche, il faut préparer 8k,820 de décoction, à laquelle on ajoute 0k,004 de chromate de potasse.
- Dans tous les cas, si on le peut, on doit préférer le procédé qui repose sur l’emploi de l’extrait de bois de campêche, parce que la préparation est beaucoup plus simple et plus rapide. ( Mittheilungen des hannoverschen Gewerbevereins, 1854, et Dingler’s polytechnisches Journal, tome CXXXV. )
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- Note sur la puissance colorante de Vindigo; par M. le docteur Pohl.
- La falsification de l’indigo par la fécale devient très-fréquente, et cette fraude a pour effet non-seulement de diminuer la valeur de la matière tinctoriale, mais encore de rendre cette matière susceptible d’absorber des quantités notables d’eau, par l’effet des propriétés hygrométriques de la fécule.
- Lorsque l’on n’a pas intention de faire une analyse complète et que l’on veut seulement s’assurer de la puissance colorante de l’indigo, on fait chauffer dans de l’acide azotique étendu l’échantillon bien pulvérisé, jusqu’à ce qu’il soit décoloré, et l’on verse dans la liqueur refroidie un peu d’iodure de potassium dissous, qui décèle la présence de la plus petite quantité d’amidon.
- Un autre moyen qui est moins sensible, et même qui est peu rigoureux, mais qui a l’avantage d’être quantitatif, consiste à macérer dans une solution aqueuse de chlore, jusqu’à décoloration complète, un peu d’indigo réduit en poudre très-fine. L’amidon reste presque sans altération, et l’on peut même en déterminer assez exactement la dose. Ce procédé réussit pour la plupart des sortes d’indigo. Le résidu du traitement par la solution de chlore contient l’amidon. On le lave avec de l’eau froide sur un filtre d’étoffe; on le sèche, on le pèse, puis on le réduit en cendres dont le poids, soustrait de celui du résidu avant l’incinération, permet de conclure la quantité de l’amidon. (Sitzungsberichte, etc. — Comptes rendus des séances de l’Académie impériale des sciences de Vienne, t. XII, et Dingler’s polytechnisches Journal, t. CXXXV.)
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- SÉANCES DU CONSEIL D’ADMINISTRATION.
- PROCÈS-VERBAUX.
- Séance du 31 octobre 1855.
- M. Michelin, membre de la commission des fonds, occupe le fauteuil.
- Correspondance. — M. Grar, Président de la Société impériale d’agriculture, sciences et arts de Valenciennes, soumet le rapport présenté à cette Société, au nom d’une commission, par M. le docteur Stiévenart; ce rapport a pour titre : Examen de la question de l’écoulement des vinasses provenant des distilleries de betteraves. ( Renvoi au comité des arts chimiques. )
- M. Gandon fils, tanneur, à Fougères ( Ille-et-Vilaine ), expose un procédé nouveau d’extraction de tanin et de tannage des cuirs dont il vante la supériorité sur toutes les méthodes connues. M. Gandon n’ayant pu encore expérimenter d’une manière complète, vient demander à la Société de vouloir bien le mettre à même de continuer ses travaux. ( Renvoi au même comité. )
- M. Dosmont, à Auxerre, adresse, avec un mémoire, une caisse d’échantillons de
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- couleurs minérales naturelles se détériorant très-lentement. ( Renvoi au même comité du mémoire qui seul est parvenu. )
- M. Quicou, instituteur, à Fouguerolles (Dordogne), annonce qu’il est auteur de procédés pour appliquer et fixer toutes les substances colorantes sur les peaux de laine ou de poil. Des échantillons sont déposés sur le bureau. ( Renvoi au même comité.)
- M. Marcellin Vétillart, membre de la Société, au Mans, envoie le plan et la description du séchoir continu pour lequel son fils est breveté et qui, depuis deux ans, fonctionne dans leur blanchisserie. M. Vétillart exprime le désir de voir le Bulletin de la Société publier un appareil qui, dit-il, est déjà très-répandu en Angleterre, et qui procure une économie notable de combustible et de main-d’œuvre. (Renvoi au comité des arts économiques. )
- M. Avinien, entrepreneur de fumisterie, rue Monsieur-le-Prince, 38, appelle l’attention sur son système de calorifère économique dont il dépose un dessin et une description. (Renvoi au même comité. )
- M. Robelin, rue du Faubourg-Poissonnière, 97, présente un nouveau système de couverture en tuiles pour lequel il est breveté conjointement avec M. Marbey. M. Robelin ajoute qu’il est en outre, depuis 1844, breveté pour les tuiles à rebords relevés.
- ( Renvoi au même comité. )
- M. Salomon, du Finistère, rue Neuve-Saint-Eustache, 32, adresse un mémoire descriptif avec plan sur la production d’un coke bitumineux provenant de la distillation de la houille et concourant à la fabrication d’un gaz d’éclairage à la tourbe. (Renvoi au même comité. )
- M. Delattre (H. Victor), vétérinaire, à Hierges (Ardennes), sollicite le secours bienveillant de la Société pour prendre un brevet ayant pour objet la découverte de moyens propres à augmenter les produits alimentaires de l’homme ainsi que ceux des animaux domestiques. ( Renvoi à la commission spéciale. )
- M. Drapier, ingénieur-mécanicien, rue de Lacépède, 26, présente la description d’un système de frein pouvant agir subitement sur un train de chemin de fer. ( Renvoi au comité des arts mécaniques. )
- M. Rouget de Lisle, membre de la Société, adresse des réclamations de priorité : 1° au sujet des dessins de tapisserie de M. Sajou, sur lesquels la commission des beaux-arts appliqués à l’industrie a fait son rapport dans la séance du 27 juin 1855 ; 2° sur les procédés de M. Mabru pour conserver le lait. (Rapport du comité des arts écono-miques lu en séance le 16 mai 1855. )
- (Renvoi des deux réclamations aux comités compétents. )
- M. Frédéric Kuhlmann, membre de la Société, à Lille, fait hommage de plusieurs exemplaires d’un mémoire sur les chaux hydrauliques, les pierres artificielles, et sur de nouvelles applications des silicates solubles.
- M. Kuhlmann joint à son mémoire la note qu’il a adressée à l’Académie des sciences en réponse à la lettre de M. Rochas, qui réclamait la priorité au sujet des perfectionnements apportés aux procédés de silicatisation des pierres.
- M-. Kuhlmann adresse également à la Société les observations que la Chambre de
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- commerce de Lille a présentées à M. le Ministre de l’agriculture, du commerce et des travaux publics sur la législation des brevets d’invention. (Vote de remercîments. )
- A propos de la législation sur les brevets d’invention que M. le Ministre de l’agriculture, du commerce et des travaux publics a fait mettre de nouveau à l’étude, plusieurs membres rappellent que, à l’époque où des modifications ont dû être apportées à la loi de 1791, le Gouvernement a demandé à la Société d’émettre son avis sur la question. En conséquence, ils proposent d’étudier les changements qu’on pourrait faire subir à la loi de 1844, et, sur l’avis du conseil, il est décidé qu’une commission spéciale sera instituée, et que chaque comité y sera représenté par deux de ses membres.
- M. C. A. Henschel, ex-membre de la Direction des mines, fondateur de la fabrique de machines de Henschel et fils, à Cassel, envoie à la Société un ouvrage intitulé, Système de mesures et de poids le plus commode, basé sur le pas naturel de l’homme et projeté d’après ianalogie du système métrique avec lequel il est en rapport.
- Communications. — M. Jomard, membre du Conseil, fait hommage à la Société, de la part de l’auteur, de l’ouvrage de M. Ferdinand de Lesseps sur la canalisation de l’isthme de Suez. M. Jomard donne quelques détails sur la conférence qui a eu lieu, le 30 octobre 1855, chez M. de Lesseps, entre les membres de la Commission internationale chargés de donner leur avis sur l’avant-projet rédigé par MM. les ingénieurs Linant-Bey et Mougel-Bey attachés au service du Gouvernement égyptien. (Vote de re-mercîments. )
- M. Duméry, au nom du comité des arts mécaniques, propose que, dans la séance du 14 novembre, les Membres du Conseil, sur convocation spéciale, soient, conformément à l’arrêté du 16 janvier 1855, appelés à procéder, par voie de scrutin , à la nomination d’un des candidats proposés pour être adjoints au comité, et que dans la séance suivante la nomination du second candidat ait lieu. ( Adopté. )
- M. Duméry lit un mémoire sur l’appareil fumivore dont il est inventeur.
- D’après le désir du Conseil, il est décidé que le mémoire de M. Duméry sera inséré d’urgence au Bulletin (1).
- M. Henry Robert, horloger, rue de Chabanais, 2, dépose un paquet cacheté contenant de nouveaux moyens de perfectionner et simplifier les chronomètres. ( Le dépôt est accepté. )
- Séance du 14 novembre 1855.
- M. A. Chevallier, membre du comité des arts chimiques, occupe le fauteuil. Correspondance. — S. Ex. M. le Ministre de l’agriculture, du commerce et des travaux publics adresse à la Société la lettre suivante :
- « Monsieur le Président,
- « Une circulaire relative aux modifications dont pourrait être susceptible la loi du « 5 juillet 1844, qui régit les brevets d’invention, a été adressée, par mon départe-
- (1) Voir au Bulletin, page 771.
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- « ment, aux chambres de commerce et aux chambres consultatives d’arts et manufac-« tures. J’ai l’honneur de vous envoyer ci-joints deux exemplaires de cette circulaire. <( J’attache du prix à recevoir l’avis de la Société d’encouragement sur les questions « qui y sont posées et qui rentrent essentiellement dans le cadre de ses études habi-« tuelles.
- « Recevez, etc., etc.
- « Signé E. Rouher. »
- La formation d’une commission spéciale ayant été décidée dans la séance précédente, M. le Président invite ses membres à hâter leur travail, qui devra être, dans un court délai, soumis à la délibération du Conseil.
- M. Boisse, directeur des mines de houille de Carmaux (Tarn), envoie les mémoires suivants :
- 1° Collection des minerais métallifères de l’extrémité sud-ouest du plateau central de la France.
- 2° Appareils héliographiques. Tracé des cadrans solaires, ramené à une opération purement manuelle dégagée de tout calcul.
- 3° Niveau de pente. Il diffère du niveau ordinaire en ce qu’il contient une règle constamment parallèle au rayon visuel et en ce que la pinnule opposée à l’oculaire porte deux crins, l’un fixe et l’autre visuel dans le sens vertical.
- 4° Nouvelle pompe alimentaire des machines à vapeur. Elle a pour but de maintenir dans un état constant d’équilibre l’alimentation et la dépense des machines, au moyen d’un robinet régulateur placé sous la dépendance du flotteur et disposé de manière à augmenter ou diminuer l’injection suivant que le niveau de l’eau s’abaisse ou s’élève dans la chaudière.
- 5° Hydromètre à cadran, destiné à des expériences sur la consommation des machines, sur le meilleur mode de production et d’emploi de la vapeur, sur le rapport entre l’eau dépensée, la vapeur produite et l’effet utile obtenu dans les divers systèmes de générateurs et de machines. Cet appareil peut être employé aussi comme régulateur de l’alimentation. (Renvoi aux comités des arts mécaniques et des arts chimiques, chacun en ce qui les concerne. )
- M. Thénard ( Antoine ), ingénieur en chef des ponts et chaussées en retraite, à Bordeaux, soumet son radeau dragueur qui a été admis à l’Exposition universelle. Il adresse un exemplaire de la notice imprimée qu’il a publiée, et rappelle que son invention fait suite à celle des barrages mobiles à panneaux tournants qui lui ont valu la médaille d’or de la Société. ( Renvoi au comité des arts mécaniques. )
- MM. Albert Petry père et fils, horlogers, à Dijon, présentent des observations sur les chronomètres à force constante. ( Renvoi au même comité. )
- M. Brechet, docteur-médecin, à Chaumont ( Oise ), envoie la description, avec dessin, d’un moteur à vapeur d’eau purifiée. Sa machine est à deux cylindres, système de Woolf. ( Renvoi au même comité. )
- M. Lang (Pierre), ancien entrepreneur de travaux publics, à Marsal (Meurthe), sollicite l’examen d’un système de palan à levier. ( Renvoi au même comité. )
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- M. Malteau, membre de la Société, mécanicien, à Elbeuf, désire appeler l’attention de la Société sur les perfectionnements qu’il a apportés à son appareil à fouler les draps et qui ont fait l’objet d’un rapport de la part du comité cantonal d’Elbeuf. ( Renvoi au même comité. )
- M. Claude Sourier, à Mirecourt (Vosges), sollicite, en son nom et en celui de son frère, l’examen des perfectionnements et simplifications apportés par eux dans la construction des orgues. ( Renvoi au même comité. )
- M. Aubrée, chimiste, rue d’Angoulême-du-Temple, ‘20, propose d’envelopper les waggons de chemin de fer avec une armature ou cage en fer assez solide pour résister à toute espèce d’accident. ( Renvoi au même comité. )
- M. A. Patron de Loisy, ancien avoué, rue Vivienne, 33, annonce qu’il a inventé un système de chemin de fer atmosphérique obviant à toutes les causes d’accidents. ( Renvoi au même comité. )
- M. Toucas, aux Batignolles, rue Saint-Charles, 19, soumet le résultat des divers essais entrepris par lui pour remplacer le maillechort par un alliage plus blanc et de qualité supérieure. (Renvoi au comité des arts chimiques. )
- M. Golfier-Besseyre, rue de Sèvres, 113, présente une encre à laquelle il donne le nom de cyanoméline.
- M. Rochas, rue Saint-Jacques, 305, adresse copie de sa réponse à la lettre que M. Kulhmann a adressée à l’Académie des sciences au sujet des procédés de silicatisation des pierres et dont la Société a reçu plusieurs exemplaires imprimés dans la séance du 31 octobre 1855. ( Renvoi au même comité. )
- M. Guiot-Laligant. menuisier-mécanicien, rue Saint-Maur-Popincourt, 45, dépose les dessin, description et modèle réduit d’un système de fermeture en fer et bois pour devantures de boutiques, portes, fenêtres, etc. ( Renvoi au comité des arts économiques. )
- M. J. Girardin, membre de la Société et correspondant de l’Académie des sciences, à Rouen, communique une note sur le pain mixte de blé et de riz. (Renvoi au même comité. )
- M. François-Constant Chevallier, tonnelier, rue Neuve-Ménilmontant, 18, présente un appareil à fondre le goudron et à goudronner les bouteilles et autres vases. ( Renvoi au même comité. )
- M. Bresson, ingénieur civil, membre de la Société, à Paris, adresse un Mémoire intitulé : Travail sur la boucherie. — Bureau de garantie pour le pain. ( Renvoi au même comité. )
- M. Caumes (Mathieu-François), boulevard Bonne-Nouvelle, 31, appelle l’attention sur sa boisson brevetée dite houblonnette gazeuse. ( Renvoi au même comité. )
- M. Albain, boulevard Saint-Martin, 31, dépose la description, avec plans, d’un système d’assainissement des propriétés et des voies publiques. (Renvoi au même comité. )
- M. Beker, rue de Richelieu, 39, décrit les procédés qu’il a imaginés pour rendre les
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- tissus imperméables à l’eau tout en les Laissant perméables à l’air. ( Renvoi aux comités des arts chimiques et économiques. )
- M. Alphonse Georges, ingénieur civil,, rue Saint-Louis, au Marais, 88, adresse les plan et description d’un système de foyer fumivore. ( Renvoi aux comités des arts n&é-caniques et chimiques. )
- M. Ilallié, trésorier de la Société d’agriculture de la Gironde, transmet un rapport sur l’exposition agricole et industrielle qu’il a fondée à Bordeaux depuis plus de vingt ans ; il joint à cet envoi les dessins de quelques-unes des machines agricoles qu’il fait fabriquer dans ses ateliers. ( Renvoi au comité d’agriculture. )
- M. Mauniz, directeur de la pépinière de Bone (Algérie ), soumet un mémoire sur la culture du dioscorea balatas, entreprise en vue de remplacer la pomme de terre lorsque la maladie en a compromis la récolte. ( Renvoi au même comité. )
- Communications. — M. Combes, secrétaire, dépose sur le bureau, de la part de son collègue M. Peligot, un exemplaire des deux rapports adressés à S. M. l’Empereur sur les expériences entreprises à Sèvres, par une commission composée de MM. Régnault, président, Chevreul, le général Morin et Peligot, dans le but de déterminer les conditions économiques de la fabrication du gaz d’éclairage à la houille. (Renvoi, pour l’insertion, à la commission du Bulletin. )
- M. Gaudonnet, rue Dauphine, 26, présente, par l’organe de M. Benoît, membre du Conseil, un nouveau mécanisme de piano à l’aide duquel on peut prolonger les sons à volonté en agissant sur une pédale qu’il suffit de presser une seconde fois pour faire cesser l’effet produit. Un modèle avec dessin et description est mis sous les yeux de la Société par M. Gaudonnet, qui fait observer que son mécanisme n’est qu’une simplification de celui qu’il a présenté l’année dernière. ( Renvoi au comité compétent. )
- M. Guérin-Memville dépose sur le bureau un échantillon de soie provenant des vers vivant à l’état sauvage au Mexique, et qui lui a été rapporté par M. Virlet d’Aoust, ingénieur. M. Guérin-Méneville entre dans quelques détails sur les mœurs de ces. vers, qui, au lieu de filer des cocons,, déposent leur soie sur les haies, où on la recueille pour la filer ensuite.
- (Vote de remercîments et prière de fournir une note pour le Bulletin. )
- M. Balard, membre du Conseil, communique les expériences qu’il a faites sur les procédés d’imperméabilisation de M. Thieux.
- M. Jacquelain croyant inopportune la communication de M. Balard en présence du rapport qui a été fait (1), une discussion s’engage à laquelle plusieurs membres prennent part, entre autres. MM. Gaultier de CLaubry, Combes et Ch. Laboulaye, qui font observer que la communication de M. Balard n’est pas présentée comme une réfutation du rapport de M. Jacquelaiu.
- Après un vote, le conseil décide que les expériences de M. Balard seront insérées an Bulletin.
- Nomination de. membres adjoints.— Un scrutin est, ouvert pour la nomination d’un
- (t)- Voir le rapport de M. Jacquelain, page 604 du Bulletm de 185i>.
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- BULLETIN BIBUO&RAffHlQUË,
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- membre adjoint an comité des arts mécaniques. Après dépouillement, M. le Président proclame M. Faure, ingénieur civil, professeur à l’école centrale des arts et manufactures.
- BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE.
- La Société d’encouragement a reçu, dans les séances des 31 octobre et 14 novembre, les ouvrages dont les titres suivent :
- Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences. — Nos 16, 17, 18, 19. — 26semestre. 1855.
- Cosmos, revue encyclopédique rédigée par M. l’abbé Moigno. Nos 16, 17, 18, 19.
- — 4e année, 7e vol. — 1855.
- Journal d’agriculture pratique, rédigé par M. Barrai. Nos 20, 21.— 1855.— T. IY.
- — 4e série,
- La Lumière, journal de photographie. Nos 42, 43, 44, 45. — 5e année.
- Annales de l’agriculture française; par M. Londet. 15 et 30 octobre. — T. VI. — 6e série.
- Journal des fabricants de papier; par L. Piette. Octobre 1855. — 2e année.
- Bulletin des séances de la Société impériale et centrale d’agriculture. N° 7. — T, X.
- — 2e série.
- Séance publique annuelle de la Société impériale et centrale d’horticulture. In-18.
- — 1855.
- Le Génie industriel ; par MM. Armengaud frères. Novembre 1855. — 10e année. Annuaire de la Société météorologique de France. 1854. — Tableaux, feuilles 23-27. —Bulletin, feuilles 25-27. — 2e vol.
- Bulletin du musée belge de l’industrie; par M. Jobard. Octobre 1855.—T. XXVIII. Le Technologiste, publié par MM. Malepeyre et Vasserot. Novembre 1855. — 17e vol.
- Bulletin de la Société française de photographie. Octobre 1855. — lre année. Société des ingénieurs civils. Séance du 19 octobre 1855.
- Le Moniteur des comices; par M. A. Jourdier. N° 1. —In-8. — 4e série.
- Annales du commerce extérieur, publiées par les ordres de M. le Ministre de l’agriculture, dn commerce et des travaux publics. Août 1855.
- Bulletin de la Société de l’industrie minérale. Saint-Etienne. — 1855. — lre liv. avec atlas.
- Le Cultivateur de la Champagne ; par M. Ponsard. Octobre 1855. — 8e année. Journal of the Franklin institute. Philadelphie. —Juillet 1855. — Vol. XXX. Zeitschrist fur die, etc.; von Giebel und W. Heintz. — 1855. — Berlin.
- Revista de obras publicas. Madrid. — 1855.
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- BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE.
- L’Industrie, journal des chemins de fer. — Octobre et novembre 1855.
- Le Progrès manufacturier.
- Le Capital.
- Journal des consommateurs.
- Gewerbzeitung. N0810 et 11. — 1855.
- Percement de l’isthme de Suez; par M. F. de Lesseps. 1 vol. in-8. — 1855. Nouveau manuel du blanchiment, du blanchissage, etc.; par M. Julia de Fontenelle. Nouvelle édition entièrement refondue, corrigée et augmentée par M. Rouget de Lisle. — 1855. — 2 vol. in-32.
- Observations adressées à M. le Ministre de l’agriculture sur la législation des brevets d’invention, par la chambre de commerce de Lille.
- Mémoire présenté au 22e congrès scientifique de France réuni dans la ville du Puy. Système universel de poids et mesures. Texte allemand et traduction par M. Hens-chel. — Cassel. — 1855.
- L’Alphabet du charpentier; par Eyerre-Parisien. — 1855. — In-8.
- Maladies de la vigne; par B. Bonnel. — 1855. — Narbonne.
- Extrait du rapport sur la blanchisserie centrale de la Salpêtrière. — 1855.
- Notes sur les principaux produits exposés de l’imprimerie; par H. Madinier.—1855.
- — In-8.
- Crépuscule d’un nouveau système de métallurgie rationnelle, etc.; par M. Adrien Chenot. — 1855. — In-8.
- Brevets d’invention pris sous le régime de la loi du 5 juillet 1844. T. XIX et XX.
- — Paris, 1855, in-4. ( Envoi du Ministère. )
- Brevets d’invention expirés ou déchus. T. LXXXIII.—Paris, 1855, in-4. (Envoi du Ministère. )
- Manuel Roret. — Fabrication des encres; par MM. Champour et Malpeyre.—1855.
- PARIS.—IMPRIMERIE DE Mme Ve BOUCHARD-HUZARD, RTJE DE L’ÉPERON, 5.
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- S4- ANNÉE. DEUXIÈME SÉRIE. TOME II. — DÉCEMBRE 1855.
- BULLETIN
- DE
- LA SOCIÉTÉ D’ENCOURAGEMENT
- POUR L’INDUSTRIE NATIONALE.
- STÉNOGRAPHIE.
- rapport fait par m. balard , au nom d’une commission spéciale (1), sur un
- MÉMOIRE SUR LES LOIS DU TRACÉ GRAPHIQUE DES SIGNES, présenté à la Société
- par M. PERRA.
- Messieurs, la première qualité que doit posséder une écriture, c’est d’être facile à lire ; mais la seconde, qui n’est presque pas moins importante que la première, c’est de pouvoir être tracée rapidement. Aussi les modifications successives qu’a subies l’alphabet latin ont-elles eu pour résultat de rendre le tracé de ses signes de plus en plus rapide, et l’écriture dite anglaise, avec le parallélisme de ses jambages, l’inclinaison constante de ses liaisons, semble avoir le mieux satisfait à ce besoin d’aller vite, en écriture comme en toute chose, qui est un des caractères de notre temps.
- Mais avec quelque célérité que ces caractères puissent être tracés, ils sont encore bien loin d’avoir la rapidité que l’on voudrait qu’ils pussent atteindre pour fixer la pensée si prompte, mais si fugitive, pour recueillir la parole de l’orateur, du professeur éminent. De là une foule de tentatives, imitations ou perfectionnements plus ou moins heureux d’un art déjà connu des anciens dont Porta, Leibnitz, Condorcet n’avaient pas dédaigné de s’occuper, et qui, sous les noms de tachygraphie, sténographie, a reçu, vers la fin du siècle dernier, une vive impulsion. Dire que l’Académie des sciences, avant 1 87, a approuvé, sur le rapport de Monge et Yandermonde, le système d’écriture
- (1) Cette commission était composée de MM. Jomard, feu Barre, Ch. Laboulaye,Herpin,et Balard, rapporteur.
- Tome II. — 54e armée. 2e série. — Décembre 1855.
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- STENOGRAPHIE.
- rapide, la tachygraphie du Coulon Thévenot, et qu’à une époque plus près de la nôtre elle a donné des encouragements à celui de M. Barbier; que Bertinqui a introduit dans notre langue la sténographie de Taylor a été, de la part d’une commission de l’instruction publique, l’objet d’une récompense nationale ; ajouter que la Société d’encouragement elle-même s’est occupée, à plusieurs reprises, des méthodes d’abréviations (1 ); qu’elle a récompensé par une médaille le système d’écriture de M. Senocq, et qu’à une date plus récente, en 1844, le conseil de l’instruction publique a jugé la sténographie digne d’être enseignée dans les écoles et dans les collèges, c’est montrer que, si, dans les circonstances actuelles, et aujourd’hui ou l’on tend surtout à analyser et à condenser la pensée, la sténographie a perdu de son importance, l’art de recueillir la parole elle-même n’a pas toujours paru dépourvu d’intérêt.
- Ce but ne pourrait jamais être atteint si on voulait le poursuivre à un point de vue absolu, et si on avait la prétention de suivre la parole rapide de la conversation ordinaire; mais on peut, en réduisant notablement le temps et la place employés à l’écriture, chose qui, à elle seule, serait déjà un résultat important, s’en approcher assez pour reproduire la parole de l’orateur improvisant devant des hommes assemblés, et parlant dès lors avec une certaine lenteur ; mais pour atteindre ce but même ainsi limité, il faut faire usage de moyens divers, et les utiliser tous à la fois. Abréviation par des caractères convenus, des mots les plus fréquents, suppression des finales que l’intelligence restitue aisément à la lecture, emploi d’une orthographe susceptible de représenter le son lui-même et non l’orthographe grammaticale du mot, suppression des voyelles médianes dans la plupart des cas, ce sont là autant de moyens qui peuvent être employés avec des caractères quelconques pour le tracé d’une écriture abrégée ; mais seuls ils seraient insuffisants pour obtenir la célérité voulue, et ils doivent, pour l’atteindre, se combiner avec deux autres, dans le choix judicieux desquels consiste la sténographie proprement dite , c’est-à-dire l’adoption de signes rapides à tracer et le passage prompt d’un signe à l’autre.
- Dans les premiers systèmes proposés, on laissait les signes isolés, ou bien on ne liait pas les syllabes ; c’était là un défaut de celui de Coulon Thévenot, si remarquable, d’ailleurs, à tant de titres, ainsi que l’a fait si bien ressortir le rapport de Monge. Mais Taylor, profitant de l’observation d’un de ses prédécesseurs sur l’économie de temps qu’apporte la liaison des signes, quand ni la plume ni la main n’ont à se déplacer, imagina un système de caractères bien choisis qui, mis bout à bout, constituent autant de monogrammes par
- (1) Bulletin de la Société d’encouragement, année 1817, p. 97-105, etc.
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- STÉNOGRAPHIE. 803
- lesquels les mots sont représentés, et fit accepter une méthode qui, plus ou moins modifiée dans ses détails, est cependant la base de celle que pratique aujourd’hui la presque universalité de nos sténographes.
- Ce système atteint le but comme l’a prouvé , pendant toute la durée du gouvernement parlementaire, la reproduction littérale des discours des orateurs à la tribune. Comment donc M. Perra a-t-il été amené à en chercher un autre? C’est qu’ayant essayé de devenir sténographe, en se servant, à la vérité, d’un système moins parfait que celui de Taylor et dans le choix duquel il avait été mal dirigé, il a vu ses efforts échouer et deux années d’un travail assidu ne l’amener qu a écrire deux cent dix syllabes par minute, nombre bien inférieur à celui de deux cent soixante-dix qu’il serait nécessaire de reproduire dans le même temps pour suivre la parole de l’orateur. C’est en recherchant les causes de cet insuccès qu’il a été amené à réfléchir sur les signes de notre alphabet, sur leurs éléments, et à recueillir les matériaux du mémoire qu’il présente aujourd’hui à la Société d’encouragement sous le titre de Mémoire sur le tracé graphique des signes, mémoire qu’il a résumé, dans un tableau autogra-phié, intitulé : Nouvelle écriture sténographique universelle3 capable de suivre la parole oratoire , et applicable à tous les idiomes.
- Quoique M. Perra ait été amené, par la pratique même de la sténographie,
- chercher une meilleure méthode, il eût pu, par la réflexion seule, s’assurer que le système le plus employé laisse encore à désirer; car, quand on examine de près les caractères sténographiques du système Taylor, et dans lesquels la ligne droite et le cercle sont combinés d’une manière heureuse, on y aperçoit cependant quelques imperfections. Le monogramme qui représente un mot tracé tantôt horizontalement, tantôt verticalement ou avec des inclinaisons différentes doit faire perdre à la main de sa vitesse quand, un mot fini, il faut qu’elle aille se reporter à la place où un autre mot doit commencer. Le tracé de ces caractères horizontaux opère des déplacements de main qui ne se font pas sans perte de temps. Ces signes sont, d’ailleurs, de forme que nous appellerions volontiers bizarre, parce qu’ils sont en dehors de ceux avec lesquels l'habitude nous a familiarisés, circonstance qui ne serait que d’une faible importance si en même temps nos organes, habitués, dès l’enfance, à .écrire des caractères penchés de droite à gauche, ne nous rendaient évidemment moins aptes à reproduire ces monogrammes, qui semblent plutôt dériver d’un alphabet des langues orientales que du nôtre propre. On conçoit qu’après un exercice semblable les doigts ne reviennent pas sans efforts aux caractères ordinaires, et que ceux qui possèdent ce que les calli-graphes appellent une belle main risquent de la gâter en s’exerçant à la sténographie.
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- STÉNOGRAPHIE.
- Ce sont ses insuccès et ces pensées qui ont engagé M. Perra à rechercher s’il n’y aurait pas moyen de construire un système nouveau de sténographie sans sortir des formes de l’écriture usuelle. Il était, en effet, aisé de pressentir que, si l’on parvenait à trouver, dans ces formes, des caractères aussi simples que ceux de Taylor, ils seraient plus faciles à tracer, à éducation égale de la main, et que, ces signes ne sortant pas de ceux auxquels nos organes eux-mêmes sont habitués, l’éducation de la main serait elle-même plus courte à faire.
- Mais pour faire de la sténographie avec des caractères dérivés de l’alphabet usuel, et sans sortir de la forme et des habitudes de l’écriture rapide ordinaire, il faut employer des liaisons, c’est-à-dire un signe qui ne représente rien, que les sténographes se sont jusqu’à présent habitués à regarder comme une cause de perte de temps , et qu’ils ont appelé liaison parasite; parasite sans doute, mais parasite qui ne consomme pas, qui n’emploie pas plus de temps d’une manière inutile que le simple changement de pente dans le tracé des signes liés bout à bout du système Taylor, chose dont M. Perra s’est assuré par l’expérience directe, genre d’investigation dont n’avaient pas fait usage ses devanciers et dont il a su tirer un parti excellent.
- Si, après s’être exercé pendant un certain temps à tracer un caractère déterminé jusqu’à ce qu’on ait atteint le maximum de vitesse dans ce tracé, on compte combien on en a écrit dans un temps donné, on pourra évidemment reconnaître ainsi les rapports d’aptitude de nos organes à faire tel et tel mouvement, à tracer tel ou tel caractère et, par conséquent, obtenir, ainsi que l’a fait M. Perra, ce qu’on pourrait appeler les équivalents cursifs des différents signes. M. Perra en a tracé un tableau complet, il a pu, dès lors, choisir avec une certitude entière ceux dont le tracé était le plus rapide et en composer ainsi son alphabet.
- Dans notre alphabet ordinaire, les lettres, on lésait, présentent trois ordres de grandeur : il en est, comme les voyelles, qui forment ce qu’on appelle le corps d’écriture. Il en est qui débordent au-dessous, d’autres au-dessus, d’autres enfin au-dessus et au-dessous. Parmi ces caractères, le plus rapide à tracer c’est la ligne droite d’une longueur égale au corps d’écriture et de laquelle on peut dériver d’autres signes fort simples aussi. Car, si on examine de quelle manière cette ligne se modifie dans l’écriture courante, on trouve que c’est en terminant ses extrémités par un arc de courbe sous la forme de boucle ou de crochet. Mais cette boucle ou ce crochet peuvent se placer en haut ou en bas, ou aux deux extrémités à la fois; ils peuvent se placer à droite, à gauche, ou bien des deux côtés, et dans ces positions diverses on peut concevoir toutes les combinaisons de ces deux sortes de modifications,
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- ce qui porterait à vingt-cinq le nombre de caractères très-simples que l’on pourrait tracer dans cette dimension.
- Mais le nombre de ces caractères qui peut être employé est cependant beaucoup plus restreint; car ces modifications de la ligne droite doivent remplir cette autre condition de ne pas exiger, pour être exécutées, un nouveau mouvement des doigts et de n’être, en quelque sorte, qu’une suite de la liaison ordinaire. En soumettant les vingt-cinq caractères à cette épreuve on n’en trouve que neuf qui puissent, en la supportant, montrer qu’ils sont réellement cursifs.
- Que fera M. Perra de ces neuf caractères? ils sont trop peu nombreux pour servir à représenter toutes les consonnes ; il les a donc employés pour représenter les voyelles simples ou accentuées, affectant, bien entendu, le signe le plus prompt à tracer à celles qui reviennent le plus souvent dans notre langue.
- Maintenant comment obtiendra-t-il les consonnes? Il n’a eu évidemment, à cet égard, que l’embarras du choix; car on conçoit que, si la ligne droite d’une longueur égale au corps de l’écriture a pu lui fournir neuf signes cursifs, en donnant à cette ligne une longueur plus grande, en la faisant déborder soit au-dessus, soit au-dessous, soit dans les deux sens, et en la modifiant comme précédemment, on peut obtenir ainsi vingt-sept autres caractères un peu moins rapides à tracer que les précédents , parce qu’ils ont une plus grande dimension, mais qui sont encore de ceux que la main forme avec le plus de facilité. Tous ces caractères dérivent, comme on le voit, des caractères e, l, j, f ; leur ensemble constitue une écriture qui ressemble assez à l’écriture ordinaire pour qu’il ait été permis à M. Perra de supposer sans invraisemblance que l’usage seul aurait amené ces changements et qu’il n’a fait, par ses recherches, qu’anticiper sur ce qu’aurait amené d’une manière presque nécessaire la marche régulière des modifications que l’alphabet latin a déjà subies.
- Tout le monde conçoit à priori les avantages d’un semblable système. Mais dira-t-on, l’expérience elle-même a-t-elle prononcé? Faites un élève ou pratiquez vous-même votre méthode, disait a M. Perra, en l’encourageant dans ses recherches, notre confrère M. Jomard, versé dans ces matières, ce sera la meilleure démonstration de sa supériorité. M. Perra a suivi ce conseil et a donné cette démonstration complète ; il a fait subir à la méthode la double épreuve à laquelle doivent être soumis tous les systèmes de sténographie, le tracé rapide et la lecture courante des caractères tracés. Les deux volumes que nous avons l’honneur de mettre sur le bureau de la Société, les Ruines de Volney et le Télémaque copiés en huit jours par l’auteur de la méthode,
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- STÉNOGRAPHIE.
- après deux mois d’exercice , montrent avec quelle facilité s’acquiert l’habitude de cette écriture nouvelle, chose facilement explicable d’ailleurs, car pour pratiquer un système de sténographie quelconque il y a deux éducations à faire, celle des doigts qui doivent tracer les caractères, déjà faite dans le système de M. Perra, puisqu’il n’emploie que les éléments des lettres usuelles avec lesquelles l’habitüde nous a familiarisés dès notre enfance, et l’éducation de l’esprit, pour affecter telle forme à telle lettre donnée, et c’est la seule dont il faille ici s’occuper.
- On s’est demandé si cette dernière éducation même ne pourrait pas être supprimée et si l’on ne pourrait pas, en partant des caractères actuels, les modifier sans les rendre méconnaissables et les obtenir ainsi aptes à être reproduits avec promptitude. M. Perra s’est efforcé de le faire pour quelques-uns d’entre eux qui dans son alphabet conservent la valeur qu’ils ont dans le nôtre ; mais il regarde comme tout à fait impossible de le faire pour tous en atteignant la célérité voulue, et nous devons l’en croire, car personne autant que lui n’a réfléchi sur cette matière et retourné en plus de sens le sujet qui l’a absorbé pendant longtemps.
- Si ces caractères sont faciles à tracer, ils sont aussi très-faciles à lire pour qui en a la clef, et votre rapporteur s’est assuré qu’un de ces volumes étant ouvert au hasard et présenté à M. Perra, qui l’avait écrit, il pouvait y lire sans la moindre difficulté.
- En sa qualité d’inventeur de ce nouveau système d’écriture, M. Perra a le droit de supposer que ces caractères pourraient bien, avec le temps, être employés d’une manière générale; il lui est permis de faire remarquer que, si on l’appliquait à la fonte des caractères d’imprimerie, il en résulterait une économie de plus de moitié dans le tirage d’un livre; que le nombre de signes télégraphiques que l’on peut transmettre au départ étant plus grand que celui que l’on peut écrire sous cette espèce de dictée à l’arrivée, son système adopté par les employés des télégraphes permettrait de transmettre plus de dépêches dans un temps donné. Nous n’avons pas, en ce moment, à le suivre jusque-là; il nous suffira de dire, aujourd’hui, que le tableau qu’il publie et dans lequel il a résumé, en une feuille autographiée, le long travail qu’il a fait sur ces matières nous paraît plein de faits curieux , d’observations judicieuses et constituer ce qui a été fait de plus rationnel sur ce sujet. Aux tâtonnements qui avaient guidé ceux qui l’avaient précédé il a substitué des expériences précises qui justifient le titre de Mèrmire sur les lois du tracé graphique des signes qu’il a donné à son travail. Son système de sténographie nous paraît devoir être plus facile à apprendre et à pratiquer que les systèmes actuellement en usage, et, si la sténographie devait de noüvëau trou-
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- ÉCOLES INDUSTRIELLES,
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- ver place dans l'instruction publique, très-probablement cette méthode serait distinguée entre toutes les autres. Nous demandons à la Société de remercier M. Perra de son intéressante communication et d’insérer le présent rapport au Bulletin.
- Signé Balard, rapporteur.
- Approuvé en séance, le 5 septembre 1855.
- ÉCOLES INDUSTRIELLES.
- rapport fait par \i. benoît, au nom de la commission d’examen pour l’admission aux écoles impériales d’arts et métiers, stir le concours de 1855.
- Messieurs, par ses dépêches des 1er et 30 août dernier, M. le Ministre de l’agriculture, du commerce et des travaux publics a informé le Président de la Société que quatre places dont elle dispose à l’école impériale d’arts et métiers d’Angers sont devenues vacantes, savoir : deux bourses entières par suite de la sortie régulière des élèves Yelut et Desgrandchamps, qui en étaient titulaires; une troisième bourse entière dont jouissait le jeune Gillet, renvoyé, et enfin la place à 3/1 de bourse accordée à Crétin, compris dans le licenciement de la 2e division de l’école. Votre commission d’examen des candidats inscrits dans vos bureaux, composée de MM. Amédée-Durand, Benoît, Calla, Gaultier de Claubry, Leblanc, Priestley et Silbermamn, s’est donc occupée, les 6, 7, 8 et 15 de ce mois, de faire subir à ces jeunes gens les diverses épreuves prescrites par les règlements, et elle m’a chargé de vous rendre compte de ses appréciations.
- Bien que la liste présentât 48 inscriptions, 21 candidats seulement ont répondu à l’appel. La commission a suivi dans le cours de ses opérations la marche adoptée dans les derniers concours, c’est-à-dire qu’elle a procédé à un classement provisoire d’après les notes données à chaque candidat pour l’instruction littéraire, pour le dessin, pour le travail manuel et pour les problèmes d’arithmétique et de géométrie, et elle n’a admis à l’examen oral, sur ces deux dernières parties de l’instruction exigée, que les candidats que le meilleur examen pouvait rendre admissibles, et dont le nombre a été de 14.
- Le classement, par ordre de mérite, des candidats qui ont réuni plus de 64 points, justifié par les nombres inscrits dans les colonnes du tableau définitif qui accompagne ce rapport, est le suivant :
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- ÉCOLES INDUSTRIELLES.
- Charbonnier ( Pierre-Amédée ),
- Berthelier ( Joseph-Marie-Auguste j,
- Bonjour ( Léon-Ernest ),
- Bourgeois ( Charles ),
- Madeleine (Henry),
- Buportail ( Adolphe-Louis-Armand ),
- Maunier ( Junius-Victor-Agricola ),
- Brasil,
- Chastagner ( Marie-Félix),
- Lamy,
- Périquet.
- En conséquence, votre commission m’a chargé, Messieurs, de vous proposer 1° les candidats Charbonnier, qui a obtenu 100 points et qui possède des connaissances plus étendues que le programme n’en exige, Berthelier et Bonjour, pour occuper les trois places à bourse entière disponibles; d’accorder la place à trois quarts de bourse au jeune Bourgeois; 3° de déclarer les sept autres candidats admissibles aux frais de leurs parents ; 4° enfin, dans le cas où quelques-uns des quatre premiers candidats, par une cause quelconque, n’occuperaient pas les places qu’ils ont méritées, d’en faire jouir les candidats suivants dans l’ordre de leur inscription.
- La commission renouvelle d’ailleurs, cette année, le vœu qu’elle émit l’an passé, et qui fut pris en considération ; elle prie, en conséquence, le conseil de décider que des démarches soient faites auprès du Gouvernement, dans le but d’obtenir que des places à l’école impériale d’arts et métiers d’Aix soient mises à la disposition de la Société, qui n’est pas une institution locale, mais bien un établissement d’utilité publique, dont l’influence doit s’étendre sur tous les points de notre beau pays.
- Signé BenoIt, rapporteur.
- Approuvé en séance 3 le 1 5 septembre 1855.
- LETTRE DE M. LE MINISTRE DE L’AGRICULTURE, DU COMMERCE ET DES TRAVAUX PUBLICS.
- Paris, le 5 octobre 1855.
- Monsieur, j’ai reçu votre lettre du 20 septembre, contenant les pièces relatives aux examens des candidats qui se sont présentés devant la Société d’encouragement pour obtenir les bourses de l’État mises à la disposition de la Société et qui étaient vacantes, cette année, à l’école impériale d’arts et métiers d’Angers.
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- FABRICATION DU GAZ A LA HOUILLE.
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- J’ai lu avec intérêt les renseignements que vous donnez sur le degré d’aptitude dont les jeunes gens ont fait preuve dans le nouveau concours.
- J’ai été heureux de pouvoir reconnaître cette aptitude en leur attribuant les quatre bourses disponibles. Les trois bourses entières ont été réparties entre Berthelier, Bonjour et Bourgeois, 2®, 3® et 4® candidats; la place à 3/4 de bourse a été déférée au jeune Madeleine, 5® candidat.
- Le jeune Charbonnier, 1er candidat, avait déjà été déclaré titulaire de 3/4 de bourse départementale à l’école de Châlons. D’après le désir de ses parents, cette place lui a été conservée à cause de la préférence qu’il a témoignée pour la ville de Châlons. En faisant connaître cette préférence, M. Charbonnier père a expliqué qu’il n’entendait pas renoncer pour son fils à la bienfaisante tutelle exercée par la Société sur les élèves qu’elle présente aux écoles d’arts et métiers.
- Recevez, etc.
- Le Ministre de l’agriculture, du commerce et des travaux publics, Signé Rouher.
- FABRICATION DD GAZ A LA HOUILLE.
- RÉSUMÉ DES DEUX RAPPORTS ADRESSÉS A S. M. L’EMPEREUR SUR LES EXPÉRIENCES ENTREPRISES, PAR SON ORDRE, POUR DÉTERMINER LES CONDITIONS ÉCONOMIQUES DE LA FABRICATION DU GAZ A LA HOUILLE.
- L’Empereur a chargé une Commission composée de MM. Régnault, président, Che-vreul, Morin et Peligot, membres de l’Académie des sciences, de déterminer, par des expériences directes, les divers éléments qui permettraient de calculer le prix de revient du mètre cube de gaz à Paris, en supposant les usines établies dans des conditions analogues à celles que les compagnies actuelles d’éclairage ont formulées dans un nouveau projet de marché proposé à la Ville.
- La Commission, dans un premier rapport, en date du 15 février 1855, a adressé à Sa Majesté les résultats des recherches expérimentales auxquelles elle s’est livrée, ainsi que les divers documents qu’elle a pu recueillir sur la question qui lui était posée.
- Les conclusions auxquelles elle a été amenée ont donné lieu, de la part des Compagnies à gaz de la Ville de Paris, à la publication d’un mémoire ayant pour objet la réfutation de ces conclusions. La Commission a répondu à ces critiques dans un second rapport adressé à l’Empereur le 28 juin de la même année.
- Tome II.. — 54* armée, 2e série, r— Décembre 1855.
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- FABRICATION DU GAZ A LA HOUILLE».
- PREMIER RAPPORT.
- MODE HABITUEL D’ÉVALUATION DU PRIX DE REVIENT DU MÈTRE CUBE DE GAZ.
- D’après les documents qui ont été fournis à la Commission par l’un des délégués des Compagnies gazières de Paris, M. Margueritte, le prix de revient actuel, à Paris, du mètre cube de gaz livré au bec, et en supposant les usines hors de la ville, s’établit de la manière suivante :
- 1° Dépense nette, occasionnée par la houille distillée et déduction faite de la vente
- du coke, du goudron et des eaux ammoniacales...........................0 f. ,1054
- 2* Frais de fabrication, épuration, entretien des fourneaux et conduites. 0 ,0644
- 3* Frais de distribution et impôts sur les conduites........................0 ,0178
- 4° Frais généraux d’administration......................................... 0 ,0229
- 5° Octroi établi sur le gaz entrant dans Paris............................. 0 ,0200
- Prix de revient de 1 mètre cube de gaz livré au bec...................0 f. ,2305
- De tous ces éléments constitutifs du prix de revient, le premier est le seul qui puisse être déterminé par des expériences directes. On ne pouvait obtenir les autres que par une enquête faite dans les usines elles-mêmes.
- La Commission n’était pas en mesure de procéder à un examen de cette nature ; elle a dû se borner à recueillir les données nécessaires pour fixer le premier élément du prix de revient, c’est-à-dire la dépense nette qu’occasionne la production de 1 mètre cube de gaz par le prix de la houille carbonisée , déduction faite de la valeur des produits accessoires de la fabrication.
- Comme la Commission n’avait pas à sa disposition de longues lignes de conduite, elle n’a pu vérifier directement l’assertion des Compagnies gazières de Paris qui assurent que le gaz éprouve une perte moyenne de 25 pour 100 pendant son passage à travers les conduites qui le mènent du gazomètre aux becs de consommation. Quoi qu’il en soit, en admettant cette donnée comme exacte, le prix de revient 0 f. 1054
- du mètre cube au bec se traduit par un prix de 0 f, 0791 pour le mètre cube au ga-
- zomètre.
- Voici, d’ailleurs, comment est établi ce dernier prix de revient d’après les résultats moyens obtenus pendant la période de 1844 à 1853, dans les huit usines appartenant aux six Compagnies qui concourent à l’éclairage de Paris.
- 1 hectolitre de houille a produit. . . 1 hect. 29 de coke dont il faut déduire pour le coke
- employé au chauffage des cornues.. _0______,49
- Reste pour la vente.. .... 0 hect. 80 de coke à 1 fr. 33.....................1 fr. 0640
- Goudron..................................................................... 0 ,0430
- Eaux ammoniacales............................................................ 0 ,0240
- . Produit brut. . .................................. 1 ,1310
- Déchets, non-valeurs aux magasins, etc., 15 p. 100............................ 0 ,1696
- Produit net.........................................0 fr. 9614
- Dépense de l’hectolitre de houille. . . 2 fr. 5436
- Produit................................ 0 ,9614
- Net de la dépense............1 fr. 5822
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- FABRICATION DU &AZ A LA HOUffiLR.
- m
- 1 hectolitre de houille donnant moyennement 20 mètres cubes de gaz, il eiï résulte que l mètre cube de gaz au gazomètre revient à 0 f. 0791.
- Le prix de revient de l’hectolitre de houille distillée par les Compagnies gazières s’établit sur les trois espèces de charbon employées dans les proportions suivantes :
- -il- forges gailleteuses de Mo ns, à 2 fr. 5936 l’hectolitre....................................l fr. 0374
- -f- moyen d’Anzin. .... 2 ,2686. ............ 0 ,9075»
- -f gaillettes de Mons. ... 2 , 9936................................................ 0 ,5987
- Prix moyen de l’hectolitre, à la bouche des cornues. ...... 2 fr. 5436
- Le but principal que la commission devait se proposer était de déterminer, par une fabrication analogue à celle des usines, les éléments pratiques de la production du gaz. Lés expériences auxquelles elle s’est livrée, et dont la direction a été confiée à M. Des-eôS, ingénieur des mines, ont été faites dans une usine établie spécialement pour cet objet à Sèvres, près de la porte de Breteuil.
- L’usine se composé d’un four rectangulaire contenant cinq cornues en fonte, disposées sur deux rangs, trois sur la ligne inférieure et deux sur la ligne supérieure. Ces cornues sont chauffées par deux foyers conjugués. Les gaz chauds de la combustion enveloppent successivement chacune des cornues et redescendent ensuite sous une grande cheminée d’appel. Le fourneau est disposé de manière à utiliser la chaleur lé plus complètement possible; il n’y pénètre que la quantité d’air nécessaire à la combustion complète, et cet air n’arrive sur le combustible qu’après s’étre échauffé aux dépens de la chaleur perdue. Une vanne hydraulique extérieure permet de régler à volonté la quantité d’air qui pénètre dans le fourneau. Le cendrier est isolé de l’air extérieur ; on y maintient constamment une couche d’eau. Cette eau, échauffée par la réverbération du charbon incandescent, produit incessamment de la vapeur qui active la combustion et fait brûler le coke avec une flamme légère. Ces diverses dispositions produisent le double effet d’économiser le combustible et d’éviter la détérioration des cornues par voie d’oxydation.
- Le gaz carboné, provenant de la distillation de la houille, passe d’abord dans une série de condenseurs à l’air libre, dans lesquels l’eau et les huiles les moins volatiles se déposent; de là, par un conduit souterrain, il se rend aux épurateurs, puis au compteur, enfin au gazomètre. Les eaux ammoniacales et les goudrons sont recueillis dans une citerne revêtue de ciment romain, de laquelle on peut les élever au jour à l’aide d’une pompe.
- Les épurateurs sont au nombre de trois, que les gaz parcourent successivement avant de se rendre au gazomètre. Le premier est rempli de coke; les deux suivants contiennent de la chaux hydratée. Le coke du premier épurateur est changé tous les quinze jours. Le coke, imprégné de matières bitumineuses, est employé au chauffage des cornues, de sorte qu’il n’occasionne aucune dépense. La chaux du second épurateur est changée tous les cinq jours, et celle du troisième tous les huit ou dix jours.
- La charge de chaque cornue est de 100 kilog. de houille; la distillation exige de quatre heures à quatre heures et demie. Ainsi, en vingt-quatre heures, on passe dans les cinq cornues 2,500 à 3,000 kilog. de houille.
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- Le compteur sur lequel était mesuré le gaz fabriqué avait été timbré à la Préfecture de police et mis sous scellés, afin qu’il ne fût pas possible d’en altérer les indications; mais , pour qu’il ne restât aucun doute sur son exactitude, on a jugé nécessaire de le vérifier en comparant ses indications aux volumes de gaz recueillis dans le gazomètre et mesurés directement dans cet appareil. D’après la section du gazomètre qui était de 154mc-,268, calculée avec un rayon moyen diminué de l’épaisseur de la tôle et d’après la moyenne des hauteurs observées sur deux échelles métriques placées verticalement aux extrémités d’un même diamètre, on pouvait calculer exactement le volume du gaz dans le gazomètre ; on comparait ce volume à celui qui était indiqué par le compteur.
- Une première série de six observations et une seconde de neuf sont venues démontrer que le compteur indiquait des volumes plus grands de 2 à 3 pour 100 que ceux recueillis dans le gazomètre. Cette différence tient à ce que le gaz conserve , à son arrivée dans le compteur, un excès notable de température au-dessus du milieu ambiant, et qu’il se contracte sensiblement en se refroidissant dans le gazomètre. Néanmoins, comme la température extérieure à laquelle se trouvait le gazomètre n’était que de 3 à 4°, c’est-à-dire très-inférieure à la moyenne de l’année et même à celle de la saison d’hiver auxquelles il convient de rapporter les observations, et que la correction qui résulterait de cette circonstance rendrait les volumes des gaz recueillis dans le gazomètre sensiblement égaux à ceux qui sont indiqués par le compteur, la Commission a cru pouvoir adopter, sans crainte d’erreur, les indications directes du compteur.
- Yoici sommairement la manière dont les expériences ont été conduites, ainsi que les précautions jugées nécessaires pour mettre les résultats à l’abri de toute contestation.
- Avant de commencer une opération sur une houille nouvelle, on faisait disparaître de l’usine toutes les matières combustibles provenant de l’opération précédente, et l'on n’y conservait qu’un lot de coke rigoureusement pesé, qui servait à maintenir la température du four et à effectuer la distillation des premières fournées de houille. Plus tard, le coke nécessaire au chauffage des fours était pris sur le tas de coke produit par la fabrication elle-même. Le coke destiné au chauffage était mis à la disposition des chauffeurs par quantités de 80 kilogrammes.
- Le lot de houille destiné à la distillation était introduit en entier dans l’usine, pesé et mesuré avec soin. A chaque chargement des cornues, on pesait la portion de 100 ki-log. de houille, que l’on introduisait dans chacune d’elles.
- Le coke retiré des cornues était éteint avec de l’eau, puis amoncelé en un tas auprès du fourneau , jusqu’à ce que l’on eût réuni les produits de trois charges successives, c’est-à-dire 1,500 kilog. de houille. On pesait alors le coke produit par les trois charges, quatre heures environ après l’extinction du coke provenant de la dernière charge, et on le reportait sur le tas général.
- On continuait ainsi jusqu’à ce que le lot de houille fût épuisé, ou plutôt jusqu’à ce que le reliquat fût insuffisant pour composer une dernière charge de 500 kilog. On pesait alors ce reliquat, et on le déduisait du poids total de la houille introduite dans l’usine.
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- En additionnant les charges partielles de houille soumises successivement à la distillation , et les comparant au poids total de la houille introduite primitivement dans l’usine, on avait une vérification de la quantité de houille consommée.
- Enfin on faisait une pesée générale du coke resté dans l’usine ; le poids total obtenu représentait le produit réel en coke tout-venant donné par l’opération, et devait être égal à la somme des pesées partielles de coke provenant de chaque groupe de trois eharges, diminuée de la quantité de coke consommée pour le chauffage, laquelle avait été pesée elle-même pendant toute la durée de la fabrication. La somme des pesées partielles du coke donne toujours un nombre un peu plus fort que celui qui correspond à la pesée générale , parce que, au moment des pesées partielles, le coke conserve souvent une petite partie de l’eau qui a servi à l’éteindre.
- En tout cas, on a toujours admis, pour le poids du coke produit, le résultat de la pesée générale, laquelle avait ordinairement lieu vingt-quatre heures et quelquefois trente-six heures après le dernier défournement.
- Pour pouvoir transformer à volonté le poids du coke obtenu en hectolitres et réciproquement, on a déterminé le poids moyen de l’hectolitre de coke tout-venant, tantôt en exécutant quinze ou vingt pesées sur les diverses parties du tas et pendant la pesée générale, tantôt en mesurant, à l’hectolitre comble, le lot entier de coke et en déterminant séparément le poids de chaque hectolitre. On a ainsi reconnu que la moyenne générale et exacte obtenue de cette manière ne différait pas sensiblement de celle que l’on déduisait des quinze ou vingt mesures et pesées exécutées pendant le pesage général.
- Le volume total du gaz produit par chaque lot de houille soumis à la distillation était relevé sur le compteur. D’ailleurs, à chaque renouvellement de charge , on avait eu soin de noter sur le compteur le volume du gaz qui avait été fourni par la charge que l’on allait détourner.
- Le gaz du gazomètre était examiné, presque tous les soirs, sous le rapport de son pouvoir éclairant, à l’aide du photomètre par les ombres. On comparait son pouvoir éclairant 1° avec celui du gaz de la ville de Sèvres produit par l’usine de Boulogne; 2° avec celui que donne la lampe Carcel type, brûlant 42 grammes d’huile par heure.
- Lorsque la comparaison se faisait avec le gaz de l’usine de Boulogne, on avait soin de placer les deux becs sur leurs compteurs respectifs, de manière à pouvoir recevoir tantôt l’un , tantôt l’autre gaz, et l’on prenait la moyenne des rapports de pouvoir éclairant ainsi obtenus ; on se mettait ainsi à l’abri des causes d’erreur qui auraient pu provenir d’une différence entre les becs ou dans la graduation des compteurs.
- Le gaz fabriqué était toujours brûlé en entier, soit pour éclairer la manufacture de Sèvres où l’on pouvait apprécier ses qualités, soit à plusieurs larges ouvertures pratiquées sur les tuyaux de conduite à l’intérieur de l’usine.
- A la fin de chaque opération, on élevait, à l’aide de la pompe, les eaux ammoniacales et le goudron recueillis dans la citerne. Le goudron, reçu dans des tonneaux , était abandonné au repos pendant vingt-quatre heures, après quoi on séparait complètement les eaux; enfin on le pesait dans les tonneaux préalablement tarés.
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- Les eaux ammoniacales réunies étaient pesées au volume.
- Six npérations ont été faites avec des houilles,de différentes provenances, et voici les quantités qui ont été distillées dans chacune d’elles :
- Poids de Qualité
- Phectol. ras. employée.
- •A° Houille d’Anzin ( tout-venant ) semblable à celle qui est prise
- par les usines de Paris. . .............................. 87 kil .94--- 20,500 kil.
- 2° Houille de Mons ( tout-venant ).. . ........................... 84 , 40— 8,500
- 3° Id. ( id. ) mauvaise qualité, presque toute menue. . 90 , 00 — 7,500
- 4° Id. un peu moins menue que la précédente. ... 85 ,475 — 13,000
- 5° M. ( tout-venant ) aspect des houilles à gaz................... 89 , 00 — 5,000
- -6° Houille du grand Hornu (Mons ), belle d’aspect, renfermant plus
- de gros que les précédentes................................ 79 475 t- 20,000
- Le tableau suivant réunit les résultats pratiques de ces six opérations, ramenées à une même consommation de 100 kilog. de charbon distillé, et donne en même temps des moyennes qu’on est en droit de considérer comme se rapportant à un roulement ordinaire d’usine.
- CONSOMMATIONS. PRODUITS.
- - • P* S ;.2 <s sa a *© g & • g - ° 1 Cfi <£> PROVENANCES. HOUILLE distillée. CORE brûlé. COKE (tout-ven.) à vendre. GOUDRON. EAUX ammon. GAZ
- 1 Anzin. . . . kil. 100 ni. 21,60 kii. 52,80 kil. 6,35 kii. 6,30 mèt. cub. .23,90
- 2 Mons 100 20,82 57,78 6,37 ;6,96 24,10
- 3 Id 100 19,56 52,85 7,31 7,97 21,00
- ,4 Id 100 20,73 54,15 5,67 8,24 21,33
- 5 Ild 100 20,52 WM 7,74 ,7,03 24,16
- 6 Grand Hornu. 100 19,36 56,15 6,93 7,67 23,15
- MOYENNES 100 20,43 55,02 6,73 7,31 22,94
- 'On a consommé en moyenne, pour l’épuration du gaz, 1\58 de chaux.
- Voici maintenant les produits en matières, donnés par la première opération, comparés avec ceux des usines de Paris ; la comparaison est faite sur 100 kilog. de houille distillée :
- Usines de Paris. Usine expérimentale.
- Gaz........................... 23 m. c. 05 — 23 m. c. 94
- Coke brûlé.................... 24 kil. 79 — 21 kil. 60
- iGoke tà vendre................ 40 41 -t- 52 ,80
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- Les quantités de gaz produit diffèrent peu, comme on le voit, par le rapprochement de ces chiffres. A l’usine expérimentale, la dépense de coke brûlé exclusivement pour le chauffage des cornues est inférieure à celle des usines de Paris, qui emploient, en outre, une certaine quantité de goudron.
- -Enfin il y a une grande différence entre les quantités de coke à vendre; cette différence tient, en grande partie, à ce que le chiffre des usines de Paris représente du coke trié et non du coke tout-venant. Les compagnies gazières ont l’habitude déporter un déchet de 15 pour 100 sur la valeur en argent de tous les produits accessoires de la fabrication, et ce déchet ne peut s’appliquer qu’au triage du coke.
- Les quantités de goudron et d’eaux ammoniacales n’ont pu être comparées.
- Les données qui précèdent permettent de calculer le prix de revient du mètre cube de .gaz au gazomètre.
- Si on désigne, en effet, par A le prix du kilogramme de la houille au pied de la cornue,
- par B le prix du kilogr. de coke (tout-venant) à la vente dans 'l'usine,
- par C le prix du goudron,
- par D le prix des eaux ammoniacales,
- on aura pour le prix de revient, par le fait seul du charbon, de 22mc-,94 de gaz au gazomètre ,
- A.100 — B.55,02 — C.6,73 — D.7,31, et le prix du mètre cube de gaz au gazomètre sera :
- ( A.100 — B.55,02 — C.6,73 —• D.7,31 ).
- Cette formule s’appliquera à toutes les usines qui fabriqueront le gaz à la cornue, dans des conditions analogues à celles des opérations précédentes et avec des houilles semblables; il suffira d’y substituer, à la place des coefficients A, B, C, D, les valeurs des prix qu’ils représentent dans la localité et au moment donné.
- ESTIMATION DE LA VALEUR VÉNALE DES HOUILLES ET DES PRODUITS ACCESSOIRES
- FABRIQUÉS.
- La valeur de la houille et celle des produits accessoires de la fabrication du gaz sont très-variables suivant les localités, et pour la même localité, elles varient suivant les époques. La Commission a cherché à connaître ces diverses valeurs dans le mois de janvier 1855 , pour une usine placée hors de Paris et située dans le voisinage soit d’un port de déchargement, soit du débarcadère du chemin de fer du Nord, par lequel arrivent principalement les charbons à gaz.
- Prix de revient de la houille.
- D’après les renseignements pris sur les lieux mêmes d’extraction par M. Boudousquié, ingénieur en chef des mines à Valenciennes , auquel la Commission a cru devoir s’a-
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- dresser en toute confiance, le prix de revient de la tonne de houille au pied de la cornue peut être établi comme suit pour les charbons belges et français qu’emploient ordinairement les usines à gaz de Paris :
- PROVENANCES. POIDS de l'hectolit. PRIX sur la mine. DROIT de douane. FRET par bateau. DÉCHARGEMENT. TRANSPORT à l’usine. PRIX de la tonne de houille.
- Mons.. . 90 kil. 13 f. 89 lf.65 8f. 89 1 f. 1 f. 26 f. 43
- Anzin.. . 90 13 ,61 » 7 ,78 1 1 23 ,39
- Denain.. 86 14 ,83 » 6 ,70 1 1 23 ,53
- Douchy.. 90 13 ,89 » 6 ,60 1 1 22 ,49
- Prix moyen 23 f.96
- L’usine, qui serait placée auprès du chemin de fer, pourrait facilement faire arriver ses waggons jusque dans ses magasins ; elle éviterait ainsi les frais de transbordement. En déduisant ce transbordement et en tenant compte des diverses bonifications accordées par la compagnie du chemin de fer du Nord, on aurait pour le prix de revient des 1,000 kilog. au pied de la cornue :
- Houille d'Anzin........................ 22 f. 93
- — de Denain...................... 23 ,58
- — belge.......................... 24 ,65
- Il est bon d’ajouter ici que tous les charbons distillés, dans les opérations auxquelles s’est livrée la Commission dans l’usine expérimentale, ont été achetés, rendus à la porte de Paris, à 23 fr. la tonne, avec un droit de commission de 6 pour 100.
- Prix du coke.
- En établissant le compte-matières de l’usine expérimentale, on a compté comme coke à vendre le coke tout-venant tel qu’il sort des cornues, déduction faite de celui qui sert au chauffage; il faut établir la valeur vénale de ce coke.
- Dans les usines à gaz, la vente du coke se fait en l’enlevant sur une pelle à grille dont l'écartement des barreaux est moyennement de O"1,025, et chargeant immédiatement ce coke dans les mesures. Le poussier et une partie des fragments les plus petits tombent à travers la grille et restent sur le sol. Le menu, qui s’accumule ainsi, est soumis à un criblage qui le divise en escarbilles et en poussier. Dans quel-
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- ques usines, on vend le poussier et l’escarbille ensemble; dans d’autres, on les vend séparément.
- Le coke se vend à la voie, qui est de 15 hectolitres, et pèse 615 kilog.
- Le prix du transport de la voie, de l’usine à domicile, est de 2 fr., auxquels il faut ajouter le droit d’entrée, qui est de 4 fr. 40 c.
- Les expériences de la Commission ont permis d’établir que le menu ( escarbille et poussier ) était dans la proportion de du gros coke et produisait une perte de 4 pour 100 environ à la vente du tout-venant.
- Cela posé, il a été facile, en ayant égard aux considérations précédentes, d’établir, pour chaque usine de Paris, le prix du coke tout-venant vendu au pied de la cornue. Pour cela, on a acheté du coke dans chaque usine, et, en retranchant des prix portés sur les factures le transport à domicile , le droit d’octroi et la perte de 4 pour 100 comptée pour le menu, on est arrivé aux chiffres suivants :
- Prix de la tonne au pied de la cornue.
- Compagnie Parisienne, barrière d’Italie ( extra muros )............. 32 f. 15
- Compagnie Anglaise, barrière de Courcelles.......................... 36 ,84
- Compagnie Anglaise, avenue Trudaine................................. 33 ,72
- Compagnie Française, à Vaugirard.................................... 33 ,72
- Compagnie de l’Ouest, à Passy....................................... 34 ,68
- Compagnie Lacarrière, rue de la Tour................................ 39 ,96
- La Commission a vendu à des marchands de charbon, à raison de 23 fr. la voie, le coke tout-venant fabriqué à l’usine expérimentale de Sèvres. Ce- coke pesant en moyenne 42k,50 l’hectolitre, il s’ensuit que la voie est de 637\50 , ce qui porte le prix de la tonne à 36 fr. 10 c.
- On verra plus loin, dans les calculs du prix de revient du gaz, qu’on a adopté, pour le coke tout-venant , le prix de 30 fr. la tonne ou de 19 fr. la voie , qui est notablement inférieur à celui des usines de Paris.
- Prix du goudron et des eaux ammoniacales.
- Goudron. — D’après les renseignements recueillis, le prix moyen des goudrons vendus n’est pas au-dessous de 5 fr. les 100 kilog. Celui de l’usine de Sèvres a été vendu en partie à 6 et 7 fr. ; la Commission a cru devoir adopter le prix de 5 fr.
- Eaux ammoniacales. — On admet généralement que le prix des eaux ammoniacales paye l’épuration du gaz. Les Compagnies d’éclairage ayant l’habitude de compter à part les frais d’épuration, la Commission , en établissant le compte de revient du gaz par le seul fait de la houille, a été obligée de négliger les frais d’épuration et de porter en avoir le produit de la vente des eaux, qu’on estime à 0 f. 50 l’hectolitre , soit environ 5 fr. les 1,000 kilogrammes.
- CONCLUSIONS.
- D’après les prix qui viennent d’être établis pour la houille, rendue dans une usine extra-muros convenablement située, pour le coke tout-venant, pour le goudron et les Tome II. — 54e année. 2e série. — Décembre 1855. 103
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- eaux ammoniacales, il a été facile , à l’aide de la formule pratique établie plus haut, de*calculer le prix de revient du mètre cube de gaz de l’usine de Sèvres ; voici le chiffre qu’on a trouvé :
- Dépenses. 100 kil. de houille, à 24 fr. la tonne.................
- / 55 kil. coke tout-venant, à 30 fr. la tonne. . . 1 f.650 J
- Produits. < 6 ,73 goudron, à 5 fr. les 100 kil.......... 0 ,336 >
- ( 7 ,31 eaux ammoniacales, à 5 f. les 1,000 kil. 0 ,036 ;
- Les 22 m. cub. 94 de gaz au gazomètre ont donc coûté............
- Ce qui met le prix du mètre cube à 0 f. 0165.
- Si l’on supposait que le prix de la tonne de houille rendue à l’usine fût de 25 fr. au lieu de 24, on aurait, pour le prix du mètre cube de gaz, 0 f. 0208.
- En prenant la moyenne des six opérations qu’elle a faites, la Commission fait remarquer qu’elle arrive à un rendement de gaz inférieur à celui des usines de Paris ; cela tient à ce que deux de ces opérations ont été faites, à dessein, dans de mauvaises conditions, c’est-à-dire avec des houilles qui, sans aucun doute, eussent été rejetées par les Compagnies à gaz. De plus, il est important de constater que, pour les produits accessoires, il a été constamment admis des prix inférieurs à ceux qui existent aujourd’hui. Il y a donc lieu de penser que le prix de revient auquel on a été conduit, pour le mètre cube de gaz, est plutôt trop élevé que trop faible.
- Cependant on peut arguer que le déchet subi par le coke tout-venant, dans un roulement d’usine, est plus considérable que celui qu’on a supposé. On a admis, dans le calcul précédent du prix de revient du gaz, que le prix du coke tout-venant était de 19 fr. la voie de 15 hectolitres, ou 30 fr. la tonne ; or on peut voir qu’en prenant le prix extrêmement bas de 12 fr. la voie ou 18 fr. 82 c. la tonne, on arrive pour le mètre cube de gaz au prix de 0 f. 0439. Enfin, si les produits accessoires de la fabrication, coke, goudron et eaux ammoniacales, n’avaient aucune valeur, le mètre cube de gaz ne reviendrait encore qu’à 0 f. 104.
- Mais on peut se demander aussi à quel prix le coke tout-venant doit se vendre, pour que, les autres matières conservant la valeur spécifiée plus haut, le gaz ne coûte rien par le fait de la houille ; on trouvera que c’est 36 fr. 87 c. la tonne , ou 23 fr. 50 net la voie de 15 hectolitres. Ce prix ne dépasse pas beaucoup ceux que l’on demande aujourd’hui, dans les usines, pour le coke enlevé à la pelle à la grille.
- En résumé, la Commission croit pouvoir conclure, avec confiance, des longues expériences auxquelles elle s’est livrée et dans lesquelles elle s’est attachée à se rapprocher le plus possible des conditions de roulement d’une grande usine, que le mètre cube de gaz, au gazomètre, peut être obtenu, dans une usine bien dirigée et convenablement située auprès et hors des murs de Paris, à un prix qui ne dépasse pas 2 centimes dans les conditions actuelles de valeur des matières premières et des produits accessoires de la fabrication. Il est bien entendu qu’il ne s’agit ici que du prix de revient par le fait seul de la houille, c’est-à-dire en faisant abstraction de tous frais de fabrication, d’administration, d’entretien de conduites, de capitaux engagés dans l’opération, etc.
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- Le prix du mètre cube de gaz rendu au bec ne dépassera pas 2 centimes 1/2, en admettant même le déchet de 25 pour 100 dans les tuyaux de conduite, annoncé par les Compagnies et qui a été souvent contesté. D’ailleurs , si la perte par les tuyaux est un élément considérable dans le débat quand le prix de revient du gaz est porté à 8 centimes au gazomètre, il est clair que son importance devient bien minime lorsque ce prix de revient descend au-dessous de 2 centimes.
- CONSIDÉRATIONS SUR LA PRODUCTION DU COKE DANS LES USINES A GAZ DE PARIS.
- En présence de la consommation toujours croissante du coke adopté non-seulement par les usines, surtout par les petites industries de la ville, mais encore par le chauffage domestique, la Commission s’est attachée à démontrer, dans la dernière partie de son rapport, que, lors même que le coke des fours, fabriqué sur les lieux d’extraction de la houille, viendrait faire sur les marchés de Paris une concurrence sérieuse au coke des usines à gaz, on aurait tort de craindre que les prix actuels ne vinssent à baisser au-dessous de ceux qui ont été admis précédemment.
- En examinant, en effet, la situation du fabricant de gaz et celle du fabricant de coke, on voit que, pour une même quantité de houille soumise à la distillation, le fabricant de gaz obtiendra , sans frais de fabrication , une certaine quantité de coke et de goudron ; il fait payer à la vente du gaz produit ses frais de toute nature et son bénéfice.
- Le fabricant de coke peut obtenir d’une même quantité de houille une plus grande quantité de coke que le fabricant de gaz ; mais l’excédant ne peut dépasser, dans aucun cas, la quantité de coke que le fabricant de gaz brûle sous ses cornues; car, pour que cette limite soit atteinte, il faut que le fabricant de coke, dans les fours, n’emploie absolument, pour son chauffage, que les gaz et les matières volatiles qui sont produits par la distillation de la houille. Or, d’après les expériences de la Commission, si 100 kilog. de houille donnent, dans la fabrication du gaz, 55 kilog. de coke à vendre, il ne pourrait pas en donner plus de 75 dans les fours , car, dans ce dernier cas , il n’y aurait pas eu de charbon brûlé pour opérer la carbonisation.
- La concurrence avec le coke des fours empêchera donc seulement le coke des usines à gaz de dépasser une certaine limite ; mais cette limite sera toujours très-supérieure au prix établi pour le coke tout-venant, à moins que le prix de la houille ne baisse considérablement. En tout cas, cette baisse serait encore plus à l’avantage du fabricant de gaz, parce qu’il consomme une plus grande quantité de houille pour produire une quantité égale de coke à vendre.
- D’ailleurs, il est possible de fabriquer le gaz d’éclairage de manière que le coke obtenu présente des qualités analogues à celles du coke des fours. On y parvient en choisissant convenablement les houilles, les réduisant en poudre et les distillant en masses considérables dans des fours qui permettent de recueillir le gaz produit. La calcination se faisant alors plus lentement, le coke se boursoufle moins, surtout sous la pression que lui opposent les couches supérieures. Il paraît que certaines usines à gaz
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- de Paris, notamment la Parisienne, fabriquent ainsi, avec avantage, des cokes supérieurs qu’elles vendent aux chemins de fer à un prix beaucoup plus élevé que le coke ordinaire des cornues. Elles emploient, pour cette fabrication, les gaiilettes qu’elles retirent de la houille tout-venant, et elles ne distillent dans les cornues que le menu qui en provient.
- Mais on peut parvenir au même résultat avec le four ordinaire des cornues, en distillant, dans une partie des cornues, des houilles fortes, telles que celles qui donnent le coke des hauts fourneaux, et, dans les autres, une houille très-grasse, ou un bitume qui fournit à la distillation beaucoup d’huile volatile, par suite un gaz très-éclairant, et en mélangeant les gaz immédiatement au sortir des cornues et dans un espace dont la température est suffisamment élevée. Deux opérations nouvelles ( 7e et 8e) ont été faites à ce sujet par la Commission; elles démontrent que ce procédé peut être employé avec avantage.
- La 7e a été faite sur une houille tout-venant de Bois-du-Luc, dont l’hectolitre pèse 89k,86. Cette houille doit être classée parmi les houilles fortes et dures, qui donnent de bon coke pour les hauts fourneaux, mais qui produisent un gaz pauvre en carbone et impropre à l’éclairage, car, au photomètre, son pouvoir éclairant a été trouvé seulement le 1/3 de celui de l’usine de Boulogne.
- La 8e opération a été faite en chargeant quatre des cornues avec 100 kilogr. de houille de Bois-du-Luc, et la 5e avec 50 kilog. de boghead cannel-coal; ce bitume avait été acheté à Paris à raison de 75 fr. la tonne, prix qui serait probablement beaucoup moindre si on le faisait venir d’Ecosse directement et en grandes quantités. On avait eu le soin, préalablement, de faire sortir du gazomètre tout le gaz obtenu dans l’opération précédente.
- Le gaz obtenu dans cette opération, où l’on a passé sept charges successives dans les cornues, était de très-bonne qualité. Les comparaisons photométriques ont montré qu’il suffisait de 80 litres de ce gaz pour donner autant de lumière que 42 grammes d’huile brûlée dans la lampe Carcel type. D’ailleurs, le gaz n’a pas plus perdu de son pouvoir éclairant que le gaz ordinaire de la houille, soit par son passage dans de longs tuyaux, soit par un séjour prolongé dans le gazomètre; car, après vingt-quatre heures, on lui a trouvé à très-peu près le même pouvoir éclairant.
- Le coke était très-beau, très-dense, et il a donné peu de menu au criblage. Le poids de l’hectolitre comble tout-venant est de 52k,5. L’essai de ce coke a été fait sur des locomotives du chemin de fer de Strasbourg. Suivant M. Sauvage, ingénieur en chef des mines, il a donné beaucoup de vapeur, mais il a brûlé beaucoup trop vite, inconvénient qui disparaîtrait facilement en introduisant des modifications dans la grille et dans le tirage par l’échappement.
- En supposant la tonne de houille à 25 fr., le prix du coke ( qualité supérieure ) à 38 fr., le boghead cannel-coal à 75 fr., le goudron et les eaux ammoniacales ne changeant pas, on a trouvé que le prix du mètre cube de ce gaz était 0 f. 032. Du reste, on peut s’en assurer en faisant le calcul à l’aide des chiffres consignés dans le tableau suivant, qui donne le résumé des deux dernières opérations comparées aux six premières qui ont été faites.
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- t/3 CONSOMMATIONS. PRODUITS.
- C/3 ® q r3
- g "O « çx* S O PROVENANCES. COMBUSTIB. COKE COKE EAUX
- ^ OT tout-venant GOUDRON. GAZ.
- distillé. brûlé. à vendre. ammonia.
- kil. ka. ku. kil. met. cub.
- 7 Bois-du-Luc. 100 23,90 65,40 2,20 » 23,43
- Bois-du-Luc. 88,89)
- 8 100 29,58 54,33 3,31 4,67 25,74
- Cannel-eoal. 11,11)
- On remarquera que les eaux ammoniacales n’ont pas été portées dans la 7® opération; cela tient à ce que la quantité n’en a pas été connue exactement|, par suite d’infiltrations accidentelles dans la citerne.
- Le gaz reviendrait à un prix plus bas, si l’on remplaçait le boghead par un schiste bitumineux analogue, ou par des produits accessoires d’autres fabrications, dont la valeur serait moindre que celle que la Commission a attribuée au boghead d’Ecosse.
- DEUXIÈME RAPPORT.
- Les Compagnies d’éclairage par le gaz de la ville de Paris ont publié, en mars 1855, un mémoire dont l’objet est de réfuter les conclusions auxquelles la Commission a été amenée par les expériences qu’elle a exécutées dans l’usine de Sèvres.
- Quelques-unes des critiques adressées par elles au travail de la Commission pouvant être éclaircies par des expériences directes, de nouvelles expériences ont été entreprises; elles sont résumées dans ce deuxième rapport, ainsi que les principales objections qui ont été faites par les Compagnies.
- La première objection que les Compagnies adressent à la Commission porte sur l’ensemble de son travail, sur le mode d’investigation qu’elle a adopté.
- Selon les Compagnies, la Commission, au lieu de faire ses expériences dans une petite usine spéciale, aurait dû suivre la marche des commissions qui, à diverses époques, ont été chargées du même travail; les Compagnies se seraient empressées de mettre à sa disposition leurs écritures commerciales et tous les documents qui auraient facilité ses études.
- La Commission répond d’abord aux Compagnies qu’elles se trompent sur la nature de la mission qui lui a été confiée; cette mission n’avait nullement pour objet le contrôle des opérations des usines actuelles de Paris. La Commission était chargée de rechercher, par des expériences directes et sans avoir à se préoccuper des conditions où se trouvent les Compagnies gazières, à quel prix le mètre cube de gaz peut être fabriqué actuellement dans une usine située hors de Paris et dans les conditions les plus avan-
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- tageuses pour l’arrivée de ses matières premières et pour l’écoulement de ses*produits.
- Dans ce but, on a mis à sa disposition une usine préalablement établie dans un terrain dépendant du parc de Saint-Cloud par M. Pauton , qui avait offert à S. M. l’Empereur de prouver que le prix de revient du mètre cube de gaz de l’éclairage, par le fait seul du charbon, était aujourd’hui très-inférieur à celui de 7 c. 91 annoncé par les Compagnies.
- La Commission a donc été chargée de vérifier les assertions de M. Pauton, et les questions qu’elle a étudiées peuvent se résumer ainsi :
- 1° Quelles sont les quantités de gaz, de coke et de goudron que 100 kilogrammes de houille, d’une qualité déterminée, donneront dans une grande usine fonctionnant avec des appareils semblables à ceux qui existent à l’usine expérimentale de Sèvres? Quel est le poids de coke qui sera consommé par la distillation ?
- 2° En admettant le prix actuel des houilles sur le carreau des mines et les tarifs des divers modes de transport, à quel prix une ou plusieurs grandes usines, appartenant à une même Compagnie et fournissant la totalité du gaz qui se consomme à Paris, pourront-elles obtenir le charbon amené au pied des cornues, en supposant ces usines hors du mur d’octroi et situées dans les conditions les plus favorables à l’arrivée de leurs matières premières?
- 3° A quel prix pourront-elles vendre les produits accessoires de la fabrication, savoir le coke, le goudron et les eaux ammoniacales.
- Le rapport précédent donne les conclusions auxquelles la Commission a été amenée par les expériences et les investigations auxquelles elle s’est livrée sur chacune de ces questions. Or la plupart de ces conclusions ayant été contestées par les Compagnies à gaz, la Commission a dû soumettre à un examen attentif chacune des critiques qui lui étaient adressées.
- I. CALCUL DU POIDS DES MATIÈRES FOURNIES PAR LA DISTILLATION.
- Les Compagnies discutent d’abord les six premières opérations de la Commission. (Voir le tableau consigné au premier rapport.) Admettant, d’un côté, que le gaz produit a une densité de 0,408, moyenne des densités indiquées par des ingénieurs anglais, et, de l’autre, que l’épuration retient, en acide carbonique et en hydrogène sulfuré, une quantité évaluée à 15 pour 100 du poids du gaz recueilli au gazomètre , elles font remarquer qu’en adoptant les chiffres portés au tableau pour chaque opération, il s’ensuivrait que 100 kilogrammes de houille soumis à une distillation en vase clos auraient donné au delà de 100 kilogrammes par la réunion, en poids, des sous-produits solides, liquides et gazeux.
- La Commission fait à son tour le calcul du poids des matières fournies par la distillation, en y introduisant les éléments qu’elle a eu soin de déterminer par des expériences spéciales. Adoptant pour le gaz recueilli dans le gazomètre la densité 0,408 admise par les Compagnies, le poids du mètre cube de gaz déterminé par elle, en négligeant les corrections dues à la température et à la pression qui ne feraient que diminuer ce poids, a été de lk,2932 X 0,408 = 0l,5276.
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- Quant au poids du gaz absorbé par l’épuration, d’après des expériences faites avec grand soin (1), ce poids serait bien inférieur à celui de 15 pour 100 accusé par les Compagnies.
- Ainsi, dans une distillation effectuée sur de la houille de Mons, le gaz recueilli au sortir des cornues et analysé dans l’eudiomètre n’a perdu que 1,8 pour 100 de son volume par l’action de la potasse caustique. En supposant que ce gaz soit composé de volumes égaux d’acide carbonique qui a pour densité 1,529 et d’hydrogène sulfuré dont la densité est 1,191; en d’autres termes, que la densité du gaz absorbé soit 1,360,
- 1 360
- les 1,8 de gaz pèseront autant que 1,8 X = 6,00 de gaz de l’éclairage. On
- tiendra donc compte du gaz qui disparait par l’épuration, en multipliant par 1,06 le poids du gaz recueilli dans le gazomètre.
- En appliquant ce mode de calcul aux résultats de ses six premières opérations, la
- Commission trouve : I II III IY Y VI
- Coke brûlé 21,60 20,82 19,56 20,73 20,52 19,36
- Coke tout-venant à vendre. 52,80 57,78 52,85 54,15 56,42 56,15
- Goudron 6,35 6,37 7,31 5,67 7,74 6,93
- Eaux ammoniacales.. 6,30 6,96 7,97 8,24 7,03 7,67
- Produits gazeux. . . . 13,37 13,48 11,74 11,93 13,51 12,95
- 100,42 105,41 99,43 100,72 105,22 103,06
- Ainsi il reste établi que, dans la plupart de ces opérations, la somme des poids des produits de la distillation, pesés séparément, est plus grande que le poids de la houille soumise à l’opération.
- La cause de cette surcharge est bien simple : cesl que le coke, après son extinction par l'eau, retient toujours une partie de cette eau, qu’il est impossible de lui enlever même par une longue exposition à l’air et qui ne se dégage complètement, comme des expériences directes l’ont prouvé, que si on porte ce coke à la chaleur rouge. Le poids indiqué pour ce produit est donc nécessairement un peu trop fort. Cette circonstance n’avait pas échappé à la Commission et elle a dirigé ses opérations et ses calculs de manière à éviter l’influence de cette cause d’erreur sur ses résultats définitifs.
- Quelle que soit la surcharge que le coke présente, au moment de la pesée définitive, par suite de son état d’humidité, elle n’exerce aucune influence sur la valeur en argent qui lui a été attribuée. En effet, si, d’un côté, le poids total du coke était estimé trop fort par suite de la petite quantité d’eau qu’il avait retenue, de l’autre la valeur de ce coke, à la tonne, était estimée trop faible dans la même proportion.
- Une autre circonstance a contribué à produire la surcharge observée dans plusieurs expériences , c’est celle des infiltrations dans la citerne occasionnées par de fréquentes pluies, infiltrations qui ont dû augmenter la quantité réelle des eaux ammo-
- (1) Voir à la page 826 une note sur la détermination des gaz absorbés par l’épuration.
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- su
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- niacales produites; mais la valeur très-minime de ces eaux rend insignifiante cette cause d’erreur.
- D’après ces explications, la Commission regarde donc comme parfaitement établis les résultats-matières donnés, en moyenne, par 100 kilogrammes de houille propre à la fabrication du gaz (voir le tableau du premier rapport), savoir :
- 75k,46 de coke tout-venant,
- 6k,73 de goudron,
- 22mi94 de gaz épuré.
- Sur ces 75k,46 de coke tout-venant la Commission en a obtenu 55k,02 pour la vente. C’est là un chiffre que les Compagnies contestent comme rendement industriel. Elles soutiennent qu’en moyenne 100 kilogrammes du coke tout-venant renferment 7 pour 100 de poussier sans valeur dont il eût fallu tenir compte; elles ajoutent que les charbons employés par les usines à gaz, restant longtemps emmagasinés et, par suite, se détériorant, donnent lieu, sur le coke qu’elles produisent, à une perte de 9 pour 100. Ainsi le poids de 75k,46, établi plus haut, doit être réduit de 16 pour 100, c’est--dire de 12\07.
- La Commission répond d’abord que, si, d’un côté, elle a admis dans ses calculs le poids du coke tout-venant tel qu’il sort des cornues et non le coke criblé, elle a eu, de l’autre, égard à la dépréciation provenant de la présence du poussier en ne portant la voie de coke tout-venant qu’à 19 fr., c’est-à-dire à un prix de 16 pour 100 inférieur au prix moyen de 22 fr. 60 payé aux Compagnies, à l’époque des expériences, pour leur coke criblé, et inférieur de 7 pour 100 au plus bas prix de leur vente (20 fr. 60).
- Quant à la perte provenant de l’emmagasinage obligatoire des houilles, le président de la Commission a analysé des échantillons de charbon dont les essais avaient déjà été faits par lui il y a vingt ans et n’a trouvé aucune différence dans leur composition. En outre, on a procédé à de nouvelles opérations de distillation avec des charbons de Mons extraits de la mine depuis plus de dix mois, et ces charbons ont fourni les mêmes quantités de coke tout-venant et de gaz que les houilles de même nature distillées dans les premières opérations. Le criblage du coke n’a pas donné plus de poussier, car celui-ci ne s’est élevé qu’à 7 pour 100.
- La Commission s’attache ensuite à réfuter l’objection que lui font les Compagnies au sujet de l’économie de combustible employé à la distillation, économie prétendue irréalisable dans un roulement industriel. Après avoir établi que cette économie n’est due, comme on le lui objecte, ni aux fours neufs de l’usine expérimentale, ni à l’emploi des cornues de fonte au lieu de celles en terre, ni à la surveillance spéciale de ceux qui ont dirigé les expériences , elle fait remarquer tout ce qu’il y a de contradictions dans les assertions fournies par les praticiens anglais consultés par les Compagnies.
- En résumé, la Commission ne trouve ni dans les critiques des Compagnies, ni dans les nouvelles expériences auxquelles elle a jugé convenable de se livrer, aucune raison pour modifier les résultats qu’elle a consignés dans son premier rapport.
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- II. VALEURS ASSIGNÉES A LA MATIÈRE PREMIÈRE ET AUX PRODUITS ACCESSOIRES DE LA
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- Les valeurs de la houille, du coke et du goudron varient nécessairement avec les localités et suivant les époques ; elles peuvent varier également selon les moyens d’action que possède l’usine et l’intelligence qui préside à ses opérations commerciales. La Commission a cherché à établir les différents prix de revient pour le mois de janvier 1855, époque à laquelle elle terminait son travail. Quant à la situation de l’usine, elle fait remarquer qu’elle a dû supposer à priori une usine placée dans les conditions les plus favorables à l’arrivée de ses matières premières, c’est-à-dire hors des murs d’octroi et auprès d’un port de débarquement ou dans le voisinage du chemin de fer du Nord, dans des conditions telles enfin, que la houille puisse arriver jusque dans ses magasins sans transbordement.
- Bien qu’il soit contesté par les Compagnies, la Commission maintient le prix de 25 fr. pour la houille tout-venant rendue au pied des cornues, car elle est convaincue qu’une usine établie dans des conditions convenables, en dehors de l’octroi de Paris, peut, au lieu des gaillettes qui sont plus chères, n’employer, comme elle l’a fait, que du charbon tout-venant et atteindre cependant le même chiffre de production. Elle s’empresse de reconnaître les quelques erreurs qui lui sont signalées, dans ses appréciations, telles que le droit d’octroi, qui est, en réalité, de 7 fr. 20 au lieu de 6 fr. 60. Mais cette augmentation n’influe pas sur le prix de la houille, puisqu’on suppose les usines hors de Paris; elle n’a d’effet que sur le prix du coke. Aussi doit-on remarquer que le droit d’octroi a été porté sur la totalité d u coke fabriqué dans les usines extra-muros, bien qu’une partie notable de ce produit dût être infailliblement consommée hors des murs d’octroi.
- La Commission n’a pas dû porter dans ses évaluations le droit d’octroi de 2 centimes par mètre cube de gaz fabriqué hors Paris, parce que ce droit ne doit pas entrer dans
- prix de revient du mètre cube de gaz par le fait seul de la houille.
- Enfin la Commission n’a rien à dire sur les prix auxquels elle a coté le goudron et les eaux ammoniacales d’après des renseignements pris à des sources certaines, car ces prix diffèrent peu de ceux qui sont admis par les Compagnies.
- III. CONCLUSION.
- La Commission répète qu’elle a apporté dans toutes ses expériences le soin le plus scrupuleux pour obtenir des résultats exacts, et elle a fait tous ses efforts pour se rapprocher, autant que possible, des conditions d’une fabrication en grand, dans les circonstances spéciales où elle se trouvait placée et avec les moyens qui étaient mis à sa disposition. Quant à la question, beaucoup plus difficile et toujours contestable, du prix qu’il faut attribuer aux matières premières et aux sous-produits fabriqués, elle n’a rien négligé pour les établir d’une manière équitable pour une époque déterminée, celle à laquelle elle faisait ses expériences. Elle maintient donc les conclusions de son premier rapport.
- Tome II. — 54e muée. 2e série. — Décembre 1855. 104
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- La Commission n’a jamais prétendu, d’ailleurs, qu’on dût calculer sur cette base, admise d’une manière stricte et absolue, le prix auquel le gaz pourrait être livré au consommateur pendant une certaine période d’années. Il est clair que, pour faire ce calcul avec certitude, il faudrait connaître le prix moyen auquel les divers produits seront payés pendant cette période. On ne peut émettre, à cet égard, que des présomptions toujours incertaines ; l’expérience du temps passé ne fournit pas d’éléments certains pour l’avenir, car la période future peut différer considérablement de celle qui l’a précédée. La Commission ne pouvait pas s’engager dans cette voie; le but qu’elle devait se proposer était de rassembler des résultats pratiques et des documents qui pussent être utiles aux administrations appelées par la suite à décider de ces graves questions, et, dans ses études, elle n’a dû se préoccuper que de la recherche de la vérité et de l’intérêt public.
- NOTE SUR LA DÉTERMINATION DES GAZ ABSORBÉS PAR L’ÉPURATION.
- Pour déterminer la quantité des substances gazeuses absorbables ou absorbées par les épurateurs, relativement au poids du gaz épuré qui se rend dans le gazomètre, deux procédés différents ont été employés. L’un consiste à recueillir, dans des cloches, sur le mercure, le gaz, à peu près simultanément, avant et après son passage dans les épurateurs, et à déterminer la perte de volume qu’il éprouve dans l’eudiomètre au contact de la potasse caustique. En répétant ces prises de gaz à des intervalles également espacés pendant la durée d’une même distillation, on peut déduire la quantité moyenne de gaz absorbable qui se produit pendant la durée d’une distillation. Ce procédé donne des résultats très-précis, mais il ne peut être exécuté que dans un laboratoire de chimie pourvu d’appareils convenables.
- Le second procédé, qui a donné des résultats aussi exacts, peut s’exécuter dans une usine quelconque.
- Soient deux petits compteurs A et B, dont l’un est muni d’un petit manomètre à eau. On met le compteur A en communication avec un dégagement de gaz, et le compteur B en communication directe avec le compteur A, Il est clair que, si l’on maintient constante la pression indiquée par le manomètre à eau du compteur A, le compteur B sera traversé dans le même temps par des quantités parfaitement égales de gaz; au sortir du compteur B, le gaz se dégage d’ailleurs librement dans l’atmosphère. Lors même que les deux compteurs seraient parfaitement réglés, ils indiqueraient des quantités de gaz différentes dans cette expérience, puisque le gaz est sous une plus haute pression dans le compteur A que dans le compteur B ; mais, du moment où l’on s’astreint à maintenir toujours constante la pression du manomètre A , le rapport entre les quantités de gaz indiquées par les aiguilles des compteurs sera parfaitement constant, s'il ne s’exerce pas d’action absorbante sur le gaz pendant son trajet de l’un à l’autre, et l’on pourra déterminer ce rapport une fois pour toutes. Supposons que, dans ces conditions, le comp-
- N’
- teur A marque N divisions et le compteur B en indique N’, le rapport sera —.Interposonsmaintenant entre les deux compteurs un grand flacon rempli de gros fragments de pierre ponce imbibée d’une dissolution de potasse caustique, et faisons passer le gaz comme précédemment. Si le gaz ne renferme pas de matière absorbable par la potasse, le flacon interposé ne changera rien
- aux indications relatives des compteurs, et le rapport restera le même. Il n’en sera pas ainsi
- si la potasse absorbe une partie du gaz : dans ce cas, si le volume N’ indiqué par le compteur B est maintenu le même, le compteur A indiquera un volume M plus grand que N précisément de la quantité absorbée par la potasse.
- Il est facile maintenant de comprendre la manière d’opérer. On détermine très-exactement, par
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- des expériences préliminaires, les quantités relatives N et N'; puis on fait passer à travers le système des compteurs, muni du flacon à potasse interposé, le gaz de la fabrication recueilli avant son passage dans les épurateurs, en ayant soin de régler un robinet avant le compteur A, de manière que le manomètre de ce compteur marque toujours la pression normale. On continue cet écoulement uniforme jusqu’à ce que le compteur B ait indiqué les N' divisions; au même moment, le compteur A marque M divisions : N — M exprimeront donc le volume de gaz absorbé
- par la potasse, et —^— le rapport entre le volume du gaz absorbé et le volume du gaz parfaitement épuré qui se dégage dans l’atmosphère.
- On fait la même expérience, immédiatement après, sur le gaz recueilli après son passage dans les épurateurs : soit M’ le volume indiqué par le compteur A pour un volume constant N’ donné
- par le compteur B, N-~,- - sera le rapport entre le volume du gaz absorbé par la potasse et celui
- du gaz parfaitement épuré qui se dégage dans l’atmosphère Ces deux expériences permettent de déterminer 1° la quantité de gaz absorbable par une épuration parfaite que contient le gaz au sortir des cornues ; 2° la quantité du même gaz qui reste dans le gaz au sortir des grands épurateurs.
- Il est clair que, si l’on veut avoir ces données non plus pour un moment déterminé d’une distillation, mais pour l’opération totale, il faudra faire ces expériences à divers moments, convenablement espacés, d’une même distillation, et prendre la moyenne des résultats obtenus.
- RAPPORT A L’EMPEREUR.
- Sire,
- Paris consomme aujourd’hui trente millions de mètres cubes de gaz, et celte consommation va chaque jour croissant. Aussi le gaz à bon marché est-il instamment demandé par la ville pour son immense voirie, par le commerçant pour ses magasins, par l’industriel pour ses ateliers, par tous les habitants pour les usages communs ou particuliers de leurs demeures. Votre Majesté, comprenant ce besoin, a voulu y pourvoir. Déjà, dans des pourparlers suivis pendant deux ans avec les Compagnies concessionnaires de l’éclairage actuel, l’Administration municipale avait obtenu pour une concession ultérieure un tarif moins élevé ; convaincu que les conditions pouvaient être meilleures encore, vous avez, sur le terrain même du parc de Saint-Cloud, et pour ainsi dire sous vos yeux, autorisé la construction d’une usine expérimentale ; des hommes éminents dans la science y ont étudié avec soin le difficile problème du prix de revient, et grâce à leurs études, grâce à la persistance de votre volonté, le mètre cube de gaz que la ville paye aujourd’hui 0 fr. 24, 40 et 0 fr. 35 c. va lui être livré à 0 fr. 15 c.; l’État, auquel, pour ses établissements militaires, il coûte en 1855 0 fr. 41 c., le recevra à 0 fr. 15c.; les particuliers pour lesquels il est à 0 fr. 41 c. ne le payeront plus que 0 fr. 30 c.; et la livraison du gaz à ces prix reste obligatoire, même au cas, peut-être prochain, où, soit pour certains usages industriels, soit pour les usages domestiques, on viendrait à l’employer comme combustible de chauffage.
- Telles sont les bases fondamentales du traité nouveau que, sans attendre l’échéance du 31 décembre 1863, les Compagnies concessionnaires consentent à substituer, dès le 1er janvier 1856, à l’ancien traité. De plus, par la fusion, en une seule Société, dessin
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- Compagnies qui se partagent aujourd’hui l’éclairage dans Paris, ce nouveau contrat assure au service plus d’unité, plus de facilité à la surveillance, plus de consistance à la responsabilité; il impose, en outre, aux concessionnaires : 1° pour l’embellissement et la sûreté de la ville, le transport de toutes les usines à gaz hors Paris; 2° une meilleure canalisation, devant, partout où l’administration le jugera possible, s’établir dans les égouts et affranchir ainsi la voie publique de fouilles et de remaniements perpétuels; 3° un droit de location de 200,000 fr. pour le sous-sol occupé par les conduites; 4° enfin au bénéfice de l’octroi municipal 2 centimes d’entrée par mètre cube de gaz.
- A ces conditions, la concession faite aux Compagnies sera de cinquante années ; mais si, après les seize premières, les bénéfices annuels viennent à dépasser 10 pour 100, la moitié de l’excédant profitera à la ville; si, durant la concession, un procédé nouveau amène un abaissement notable dans le prix de revient du gaz, le bénéfice en est assuré au public; si un mode d’éclairage différent et moins cher vient à être découvert, il pourra être mis en pratique sans aucune indemnité envers les concessionnaires d’aujourd’hui. Ainsi, aux avantages stipulés pour le présent se trouvent ajoutées toutes les améliorations que les progrès de la science peuvent faire espérer des éventualités de l’avenir. .
- Ces conditions inespérées, soumises par vos ordres à la Commission municipale, ont vivement frappé cette assemblée : par sa délibération du 20 juillet, elle les a acceptées avec empressement. Je soumets à l’approbation de Votre Majesté cette délibération ; la Commission municipale y a consigné « l’expression respectueuse de ses senti-« ments de reconnaissance pour la haute et constante sollicitude avec laquelle Votre « Majesté veille sur les intérêts parisiens. »
- Je suis avec le plus profond respect, etc.
- Signé Billault.
- Suit le décret du 23 juillet 1835 qui approuve le traité conclu entre la ville de Paris d’une part, les sieurs Émile et Isaac Pereire et les représentants des Compagnies actuellement chargées de l’éclairage dans Paris d’autre part, pour la concession, pendant cinquante années à partir du 1er janvier 1856, de l’éclairage et du chauffage au gaz dans cette ville.
- IMPERMÉABILISATION.
- NOTE SUR LES MÉTHODES D’IMPERMÉABILISATION DE M. THIEUX, par M. BALARD.
- Tout le monde connaît les inconvénients des vêtements imperméables ordinaires et apprécie l’importance qu’il y aurait à faire usage de tissus qui, tout en étant devenus imperméables à l’eau, laisseraient cependant l’air circuler librement. Des essais divers ont été tentés pour atteindre ce but ; ils se réduisaient tous, en définitive, à enduire les fils du tissu d’une matière grasse ou résineuse, savon d’alumine, gomme la-
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- que dissoute dans le borax, etc., qui les rendait incapables d’exercer sur l’eau cette action adhésive, première cause de Pimbibition. Ces essais n’ont pas eu de résultats durables et tout le monde a recours encore, pour se préserver de la pluie , aux étoffes en caoutchouc dont la consommation, malgré les inconvénients qu’elles présentent, augmente tous les jours d’une manière si rapide, parce qu’elle répond à un besoin réel.
- M. Thieux de Marseille a soumis au jugement de la Société, pour atteindre le but que nous venons d’indiquer, un procédé qui fonctionne déjà, quoique sur une bien petite échelle, depuis quelques années, et dont l’exécution est aussi économique que facile, car elle consite à immerger, pendant quelques heures, l’étoffe ou mieux le vêtement sur lequel on opère, dans une solution très-étendue d’acétate d’alumine.
- Lorsque, dans des communications antérieures, on avait présenté aux chimistes quelques formes spéciales des corps gras ou résineux comme propres à rendre les tissus non adhésifs pour l’eau, ils avaient accepté sans difficulté des résultats conformes à l’ordre naturel des phénomènes connus. Mais, quand j’ai vu que M. Thieux attribuait la même propriété à l’acétate d’alumine, sel soluble dans l’eau et qui ressemble si peu à un corps gras, j’ai éprouvé un sentiment d’incrédulité qui m’a porté à vérifier ce fait par quelques essais, essais que j’ai continués avec un intérêt qu’ont bientôt rendu très-vif les résultats que j’obtenais.
- Je n’avais pas , d’ailleurs , seulement pour but d’étudier la question pour ma satisfaction propre. Membre du comité des arts chimiques, et dans l’impossibilité de suivre les expériences que M. Jacquelain avait instituées, au nom de ce comité, pour juger la valeur du procédé, je comptais apporter, pour la discussion et la rédaction du rapport, quelques faits que je n’ai pu faire connaître à temps, car, n’ayant pas été convoqué pour la lecture préliminaire du rapport en Commission, j’ai éprouvé,en le voyant présenté à la Société au nom du comité et approuvé par elle, .le regret d’y être resté étranger. Aussi j’ai cru devoir faire à la Société une communication tout à fait personnelle qui, conforme d’ailleurs, quant aux faits principaux, avec ceux qui ont été constatés par notre confrère et insérés dans son rapport (1), pourra peut-être le compléter sur quelques points, et prévenir, au besoin, quelques conséquences inexactes que je crois loin de sa pensée, mais que pourrait faire naître dans l’esprit des lecteurs peu attentifs une note supplémentaire ajoutée à son travail après qu’il avait été approuvé en séance publique. Cette note, étant son œuvre personnelle, permet de concilier quelques éclaircissements sur les faits avec le respect des décisions de la Société. On comprend que, quand il est question de ces pratiques qui pourraient exercer une influence si salutaire sur le bien-être des masses, il faut que les malentendus, s’il y en a, disparaissent vite et que la vérité se montre dans tout son jour.
- Je craindrais, par exemple, qu’on ne pût conclure de la lecture de cette note que la méthode d’imperméabilisation ne réussit que jusques à un certain degré et seulement
- (1) Voir le rapport fait par M. Jacquelain, au nom du comité des arts chimiques, page 604 du Bulletin de 1855.
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- sur des draps épais, mais qu’elle produit un effet négatif sur les draps minces, qui deviendraient ainsi susceptibles de se laisser pénétrer par l’eau plus promptement qu’avant le traitement qu’on leur a fait subir pour les rendre imperméables. Des expériences faites sur des fragments de drap de toute épaisseur, même sur ces étoffes si légères faites avec la laine d’alpaga m’ont toujours montré, au contraire, que même après des semaines entières de séjour de l’eau, sur le tissu, ou étendu sur un carrelet, ou réuni en nouet, la face postérieure avait conservé une siccité des plus parfaites. L’eau s’évapore sur ces étoffes, mais ne les traverse pas du tout.
- Je crains aussi qu’on ne puisse inférer, de quelques expériences de laboratoire étrangères à celles qui font la base du rapport et exécutées sur des étoffes imperméables plongées quelque temps dans l’eau, que l’imperméabilité n’est que transitoire et qu’elle disparaît par l’action continue d’une assez grande masse d’eau.
- M. Jacquelain, après avoir constaté que 100 parties de drap absorbent de 16 à 22 parties de matière solide ( résultat impossible d’ailleurs, et qui accuse quelque erreur de chiffre sur laquelle j’appelle l’attention de notre confrère), ajoute que tous les sels disparaissent par cette immersion d’oùl’on pourrait être tenté de tirer cette conclusion, que, la cause étant enlevée, l’effet n’existe plus. J’ai vérifié, au contraire, que des fragments de drap, des vêtements entiers, imperméabilisés par ce procédé, immergés non pas seu-lementpendant vingt-quatre heures,mais pendant un temps double, dans un bassin plein d’eau, en sortaient, après leur dessiccation, aussi imperméables qu’auparavant, et j’ai, en ce moment, en expérience une capote de militaire traitée de cette manière recouverte, depuis un mois, d’eau qui ne l’a pas du tout traversée.
- C’est, du reste, ce que je pourrais conclure aussi des épreuves nombreuses que j’ai exécutées sur des vêtements dont je fais habituellement usage, espèces de surtouts que j’ai imperméabilisés par la méthode indiquée. Au lieu de cette pluie artificielle de deux à trois heures, dont le rapporteur avait été obligé de se contenter aux mois de sécheresse pendant lesquels il exécutait ses expériences, j’ai pu, car les occasions ne m’ont pas manqué, substituer l’eau de la pluie animée de toute la vitesse qu’elle acquiert dans sa chute.
- Ces vêtements, placés sur un mannequin d’osier, ont, après quelques jours d’exposition aux averses successives du mois d’octobre, conservé leur imperméabilité d’une manière complète, et jamais une goutte d’eau n’a traversé leur tissu.
- Deux capotes de militaire,l’une dansl’état ordinaire, l’autre imperméabilisée, placées aussi sur des mannequins d’osier, ont été exposées, à 15 mètres de distance, au jet d’une pompe à incendie manœuvrée par six pompiers vigoureux; au bout de deux minutes la capote ordinaire était trempée de part en part et l’eau ruisselait sur sa face postérieure, tandis que dans la capote imperméabilisée on n’apercevait, sur la face semblable,d’humectation que dans les points où le tissu, retenu par l’osier, n’avait pu céder, comme celui qui correspondait aux espaces vides, et avait été comprimé par le jet énergique auquel il avait été soumis.
- J’ai observé aussi la même imperméabilité sur des surtouts dont j’étais vêtu moi-même, pendant que je marchais exposé à une pluie dont l’intensité très-grande sa-
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- tisfaisait pleinement mes vues d’expérimentation; je n’ai vu, jusqu’à présent, du moins, l’eau pénétrer à la partie postérieure de l’étoffe dans aucune partie du tissu pas plus aux jointures du coude ou sur les épaules que dans tout autre point.
- Il ne serait pas impossible, cependant, que cette imperméabilité vînt à cesser sous les aisselles, car je me suis convaincu qu’elle n’était pas de longue durée dans les vêtements que l’on porte directement sur le corps et qui sont soumis à la transpiration, dont la réaction est toujours acide; mais on m’accordera bien qu’un voyageur, un militaire, obligés de faire une longue route dans une journée pluvieuse, s’inquiètent peu de la quantité de pluie qui peut leur arriver par-dessous l’aisselle, partie du vêtement que la transpiration rend toujours humide, qu’il pleuve ou non. Aussi il me semble qu’il ne pourrait s’élever contre l’emploi de ce genre d’imperméabilisation, quand elle est restreinte aux vêtements les plus extérieurs, que des objections relatives à la durée des avantages qu’il procure, et à sa résistance à l’action des agents mécaniques qui pourraient restreindre cette durée.
- Tout porte à croire que cette durée est grande. Les certificats dont M. Thieux est porteur, et qui ont tous les caractères de l’authenticité, l’attestent. D’ailleurs, en augmentant, chaque année, le nombre de demandes d’imperméabilisation pour les vareuses de ses employés, la compagnie du chemin de fer de Marseille à Lyon, trop bien administrée pour qu’on puisse supposer qu’elle se livre à une dépense inutile, témoigne qu’elle trouve dans les bons effets de l’emploi du procédé des garanties de durée suffisantes. Un surtout imperméabilisé depuis près de cinq mois, que j’ai porté fréquemment en voyage et à qui aucun frottement n’a été évité, ainsi qu’un de ces manteaux de pompiers, qui avait servi à M. Jacquelain dans ses expériences, et sur lesquels lobligeance de M. Royer, capitaine d’habillement, m’a permis de tenter de nouveaux essais à cinq mois d’intervalle, ont si bien conservé leur imperméabilité malgré tous les soins de propreté, le battage, le brossage, auxquels ils ont été soumis, qu’il est permis d’espérer que le composé d’alumine qui produit l’imperméabilité ne se détachera pas plus du tissu que celui qui y fixe les matières colorantes, et que pour les vêtements de dessus, qui ne sont point en contact avec la peau et atteints directement par la sueur, l’imperméabilisation durant autant que le vêtement lui-même ne devrait pas être renouvelée. Fallût-il le faire d’ailleurs , la chose serait de peu d’importance, tant l’application du procédé est simple et économique aujourd’hui déjà, qu’elle doive le devenir bien plus encore quand son emploi sera plus répandu.
- Je me suis, en effet, assuré, par une expérience directe, que l’acétate de potasse et l’excès d’alun, qui restent mêlés avec l’acétate d’alumine dans la liqueur qu’on emploie, ne sont d’aucune efficacité. L’action est produite exclusivement par l’acétate d’alumine, qui passe probablement à l’état d’alumine basique et insoluble observé par M. Walter Crum, en abandonnant à l’air de l’acide acétique dont l’odeur est exhalée pendant plusieurs jours par les vêtements imperméabilisés. Or cet acétate d’alumine pourrait être obtenu à beaucoup plus bas prix, soit en dissolvant de l’hydrate d’alumine dans le vinaigre, soit en décomposant l’acétate de chaux par le sulfate d’alumine. Ajoutons encore que, dans la pratique suivie jusqu’ici, M. Thieux jette le liquide quand il a servi
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- une fois ou deux, tandis qu’on pourrait le faire servir en opérant d’une manière méthodique jusqu’à absorption complète de l’acétate d’alumine employé. Ce sel ne paraît guère, d’après mes expériences, se fixer sur le drap ordinaire que pour douze à quinze millièmes du poids de celui-ci environ. On voit donc que tous les avantages que M. Jac-quelain et moi avons pu constater dans le mode d’imperméabilisation seraient obtenus à très-bas prix.
- Ces avantages sont-ils les seuls? Non. Les vêtements imperméables en ont d’autres; ils paraissent plus moelleux au tact, ils tiennent plus chaud, car l’air parait adhérer plus énergiquement à leur surface, et ce n’est pas peut-être une des moindres causes de leur imperméabilité. Dans les temps humides au milieu des brouillards et de la rosée, ils doivent condenser moins d’humidité, de cette humidité que dans certains climats accompagne si souvent la fièvre intermittente.
- Bien que mouillés par l’eau sur leur face extérieure quand ils ont été soumis à la pluie, ils en retiennent, surtout quand ils ont été secoués, beaucoup moins que les vêtements ordinaires, dans les cas même où ceux-ci n’auraient pas été traversés de part en part, et se séchant plus vite ils doivent être pour l’individu qui les porte une cause de réfrigération moins longue. Enfin, comme l’action simultanée de l’air et de l’eau est la principale cause de l’altération des tissus, cette dessiccation plus prompte devra leur donner une durée plus longue. Tout concourt, on le voit, à rendre plus utile l’invention dont il est question ici.
- Cette invention est-elle récente? A qui appartient-elle? Est-elle encore brevetée? Est-elle du domaine public? En insérant'dans son rapport le relevé des recherches faites au bureau des brevets et qu’il avait demandées à M. Thieux lui-même, le rapporteur a établi que des brevets analogues avaient été pris antérieurement. Quelques informations que j’ai recueillies moi-même me font penser que la méthode, expérimentée en Angleterre, n’y a pas été non plus fort répandue. A quelle cause attribuer cette absence de développement ou cet abandon? Je crois qu’il faut la voir dans l’idée fausse que l’on se fait des qualités que doit avoir une étoffe pour être imperméable. Accoutumés à voir l’eau comprimée dans un vêtement recouvert de caoutchouc ne suinter par aucun de ses pores et ne pas le pénétrer du tout, on n’a pas voulu voir un objet réellement imperméable, dans une étoffe qui laissait passer l’eau comprimée dans le tissu, comme la peau de chamois le mercure, ou bien qui s’humectait à sa surface, mais sans se laisser cependant traverser de part en part, ce qui est le caractère réel et suffisant de l’imperméabilité. Il faut aussi l’attribuer peut-être au genre de vêtements sur lesquels on a pu exécuter des essais. Ils réussiraient mal, quant à la durée, en opérant sur des pantalons, peut-être même des vestes; mais cela ne diminue pas le mérite du procédé dans son emploi pour les vêtements extérieurs, dont le poids, outre l’inconvénient d’être traversés par l’eau, devient si incommode quand ils sont pénétrés par la pluie.
- Ces doutes, du reste, vont bientôt se dissiper. M. le maréchal ministre de la guerre fait, en ce moment, exécuter un essai sur cent tentes de campement et mille cinquante capotes. J’en ai déjà exécuté quelques-uns moi-même sur ces vêtements avec un plein succès, et je ne désespère pas de voir, dans un avenir prochain, ce procédé dans le-
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- quel je cherche, d’une manière minutieuse, des défauts, mais sans en trouver, rendre à l’hygiène des armées et du peuple des services qui ne seront plus contestés, et mériter à M. Thieux les encouragements et les récompenses de la Société. Si d’autres ont eu, avant lui, le mérite de l’invention, il a eu tout au moins celui de la confiance dans la bonté du procédé qu’il exploite, celui de cette persévérance à le propager, à le faire connaître qui a provoqué ces recherches, et sans laquelle on ne réussit pas toujours à faire adopter une pratique usitée, moins encore à rectifier une opinion erronée. Il est bien plus difficile de faire prévaloir une vérité inconnue et classée parmi les erreurs, que de lui donner son véritable caractère quand elle nous est montrée pour la première fois.
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- note sur un appareil a eau de seltz de nooth modifié, provenant du cabinet
- du comte de rumford.
- M. Chevallier, membre du Conseil, professeur à l’école de pharmacie de Paris, a présenté à la Société, dans la séance du 25 juillet 1855 , l’appareil représenté par la tîg. ci-jointe, et qui a été donné à cette école par M. Sainte-Preuve.
- Cet appareil provient du cabinet de M. le comte de Rumford, qui avait, on le sait, épousé la veuve de Lavoisier, et qui est mort en 1814. Lors de la vente de ce cabinet, l’appareil fut adjugé à M. le docteur Quesneville avec beaucoup d’autres instruments de chimie, dont une partie avait certainement appartenu à Lavoisier. M. le docteur Quesneville l’ayant cédé à M. Lacroix, fournisseur bien connu d’un grand nombre de nos laboratoires, il a été acquis des successeurs de ce dernier par M. Sainte-Preuve.
- On y reconnaît, à la première vue, un appareil de Nooth modifié, pour la préparation de l’eau de Seltz; mais il n’est pas identique à ceux qu’on a représentés dans les ouvrages publiés jusqu’ici, et c’est cette différence qui a paru devoir justifier une description, avec figure, dans le Bulletin de la Société.
- Comme dans tous les appareils de Nooth décrits jusqu’à ce jour, celui-ci, qui est en cristal, se compose de trois compartiments. L’inférieur L, très-évasé, reçoit dans son col la tubulure du compartiment du milieu R, et sur celui-ci est emboîté de même le Tome II. — 54e année. 2e série. — Décembre 1855. 105
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- compartiment supérieur r, dont la tubulure q descend, en se recourbant, dans le compartiment R. Les cols et tubulures sont usés à l’émeri et doucis à l’endroit des joints.
- Sur chacun des compartiments L, R et r est gravé le nombre 558 qui, probablement, était le numéro d’ordre de l’exemplaire dans son édition.
- Le compartiment L porte un bouchon en cristal o usé à l’émeri. Le compartiment R est muni d’un robinet ordinaire en cristal i, et le compartiment r est fermé par un bouchon-soupape qu’à sa forme moderne on peut croire avoir été substitué, depuis 1800, au bouchon primitif. Les bords de la tubulure courbée q accusent une cassure, et celte tubulure est un peu moins longue que ne l’indique le dessin ci-joint, qui en représente l’état normal primitif.
- Dans la tubulure inférieure de R sont logés deux bouchons b b, presque cylindriques, en cristal, percés de trous capillaires parallèles à l’axe commun de ces bouchons et une soupape s, en cristal, comprise entre eux. Une coupe b", normale à l’axe, de l’un de ces bouchons , d’autres coupes b', b’, s des bouchons et de la soupape, passant toutes trois par l’axe, ont été dessinées à côté de la figure d’ensemble, pour que l’on puisse mieux comprendre la position des trous, dont le diamètre n’a pas 1 millimètre.
- Si l’on met cette description et la figure en regard de celles que donnent les Transactions philosophiques de 1775, l’ouvrage de Priestley intitulé Expériences sur l’air, etc., de 1777 et de 1780, la Pharmacopée batave, de 1811 ou de 1820, on reconnaîtra que l’appareil appartenant à l’école de pharmacie diffère de celui décrit en 1775 en ce qu’il a, déplus que ce dernier, des trous capillaires ménagés dans son bouchon inférieur b, un bouchon au laboratoire L, un robinet au réservoir R; on reconnaîtra qu’il diffère de celui décrit par Priestley en ce que le bouchon mis par Parker au réservoir R est remplacé par un robinet; enfin on verra qu’il se distingue essentiellement de l’appareil allemand décrit et figuré dans la Pharmacopée batave en ce que, à côté des deux bouchons b et de la soupape, ce dernier ouvrage nous offre des bouchons à un seul trou central emboîtés dans une cloche percée de trous latéraux.
- Il est à remarquer que les dessins plus que défectueux de cette pharmacopée ont trompé presque tous les lecteurs, qui ont pris pour des ailettes énigmatiques de l’ensemble des deux bouchons et de la cloche ce qui n’est qu’une partie des parois du compartiment du milieu dessinées en coupe verticale.
- En général, les dessins publiés dans les ouvrages cités sont incomplets et défectueux, et leurs auteurs semblent avoir méconnu le degré d’utilité de certains détails importants pour les personnes qui exploitent la construction des appareils portatifs destinés à la préparation des boissons gazeuses.
- Aux ouvrages que nous avons cités et dont les dessins ont été reproduits par M. Rouget de Lisle dans une notice intéressante sur l’histoire des appareils de ce genre, nous pourrions ajouter le Journal de chimie de Scherer, qui a donné, en 1798, le dessin très-net d’un appareil de Nooth modifié par Desvignes, et où l’on voit 1° une soupape de sûreté contre l’explosion de l’appareil, 2° un agitateur pour le laboratoire, 3° des flotteurs-soupapes qui contribuent à faire dissoudre plus rapidement l’acide carbonique dans l’eau; mais cet appareil ainsi modifié diffère encore plus de celui de
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- l’école de pharmacie de Paris que tous ceux dont nous avons déjà parlé, et il est, d’ailleurs, beaucoup moins simple.
- On sait, depuis Priestley, que la soupape logée entre les bouchons 6 est superflue, et que, pour empêcher la boisson de descendre dans le laboratoire tout en laissant monter le gaz, ces bouchons à trous capillaires sont suffisants. Aujourd’hui on n’en emploie qu’un, et il suffit également. A cette modification joignez la suppression du réservoir additionnel r, utile sans doute, mais embarrassant et coûteux; réunissez les deux vases L et R par des garnitures métalliques: introduisez, dans ces garnitures, des rondelles élastiques; modifiez ces garnitures de façon à ne pas écorcher les rondelles et à éviter l’usure des pas de vis; faites entrer le gaz dans le liquide que contient le compartiment R à un niveau supérieur à celui du sommet de l’orifice par lequel ce liquide sort de ce compartiment; supprimez le bouchon du laboratoire; ayez des robinets à garniture élastique; rendez la réaction chimique lente, surtout au début, afin d’éviter le bris des vases, et vous aurez les appareils les plus simples, les plus économiques qui sont employés en 1855. ( S. P. )
- DES SOIES SAUVAGES.
- NOTE SUR LA TEINTURE ET LE TISSAGE DES SOIES DITES SAUVAGES PRODUITES PAR DIVERS
- BOMBYX INDIENS , ET PARTICULIÈREMENT PAR LE VER A SOIE DU CHÊNE ( Bombyx
- Pernyi, guér. mén. ) en voie d’acclimatation en Europe; par m. f. e. guèrin-
- MÉNEVILLE.
- Jusqu’à ces dernières années, l’impossibilité de faire prendre la teinture aux fils provenant des vers à soie sauvages qui se nourrissent de végétaux autres que le mûrier, et notamment des feuilles de divers chênes, en avait considérablement limité l’usage. En Angleterre, on n’en obtenait que des tissus écrus, excellents et très-solides, il est vrai ; en France ces soies étaient presque inconnues.
- Aujourd’hui il n’en est plus ainsi, et ces soies si solides, dont l’Inde et surtout la Chine produisent des quantités considérables, vont devenir d’un grand usage, grâce aux efforts persévérants de divers manufacturiers français qui sont parvenus à leur faire prendre la teinture dans toutes les nuances et à les employer à la fabrication de tissus très-remarquables. Ces nouveaux produits ont un caractère et un aspect sut generis, et l’on ne peut les confondre ni avec la soie ordinaire, ni avec la laine, ni avec le coton et le lin. Us ont un éclat particulier et une grande légèreté ; le toucher leur trouve des caractères différents; en un mot, c’est autre chose, c’est quelque chose d’inattendu, qui va entrer dans notre industrie sans nuire et sans faire concurrence à nos magnifiques soies ordinaires.
- Depuis longtemps je m’étais préoccupé de cette question des soies dites sauvages. J’avais étudié les espèces de Bombyx qui les produisent, et j’avais demandé, à plusieurs
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- SOIES SAUVAGES.
- reprises, que l’on fit quelque chose pour essayer d’introduire en Europe ces vers à soie si féconds en utiles produits. Pour mieux démontrer l’importance de ma proposition, pour appuyer les efforts de M. Lamare-Picquot, qui avait essayé de faire arriver vivants des cocons de l’espèce indienne qui donne la soie dite tussah au Bengale, j’avais pensé que le meilleur argument était de prouver que ces soies pouvaient être utilement employées, et qu’il n’était pas impossible de leur faire prendre toutes les couleurs par la teinture. J’ai appris de M. Bourcier, de Lyon, que des essais plus ou moins heureux avaient été faits à plusieurs reprises à Lyon, et en 1851 j’ai pu faire passer sous les yeux de mes auditeurs au collège de France, où j’avais été appelé par feu Duvernoy à faire quelques leçons d’entomologie appliquée, des échantillons de soie tussah teints en diverses couleurs par M. Laboré. qui avait failli résoudre le problème.
- Depuis cette époque, d’autres industriels, heureusement placés dans de meilleures conditions, ont fait des tentatives semblables. Ils ont pu persévérer en soutenant plus longtemps les sacrifices nécessaires, et l’un d’eux, M. Torne, manufacturier instruit qui possède plusieurs belles fabriques de soies teintes et écrues, est arrivé à des résultats remarquables, comme on a pu s’en assurer à l’Exposition universelle par l’examen des magnifiques produits qu’il a mis sous les yeux du public.
- M. Torne est parvenu à donner aux soies sauvages de l’Inde et de la Chine toutes les couleurs de l’échelle chromatique du savant M. Chevreul, dont il a suivi les cours et étudié les excellents ouvrages. Il a tissé, avec ces soies, des étoffes remarquables, et surtout des peluches moelleuses qui ressemblent à la toison d’animaux inconnus. Il se dispose surtout à faire, avec cette matière première, des velours d’une beauté hors ligne qui, à cause de la faculté unique que possède cette soie de se dédoubler brin à brin , seront plus compactes en même temps que très-légers, d’une grande force, plus beaux que ceux tissés en bourre de soie , et cependant, d’un prix de beaucoup inférieur. Il fera, avec cette soie, des étoffes à parapluie, des doublures d’habits, des étoffes à gilets et beaucoup d’autres tissus pour ainsi dire inusables et d’un très-bas prix.
- En présentant des échantillons de ces soies sauvages teintes par M. Torne en soixante et une couleurs, et des tissus qu’il en fabrique, je rappellerai une note que j’ai eu l’honneur de lire à l’Académie des sciences, dans sa séance du 28 mai, pour faire connaître les tentatives d’introduction, faites par la Société impériale d’acclimatation, de celui des vers à soie chinois qui produit ces soies et se nourrit de feuilles de chêne. A cette époque, les cocons que la Société a confiés à mes soins n’avaient encore donné que des papillons mâles que j’ai fait passer vivants sous les yeux de l’Académie et de la Société impériale et centrale d’agriculture; mais depuis il est éclos des femelles simultanément avec des mâles. J’ai pu obtenir la fécondation de celles-ci, et elles ont pondu des œufs qui me semblent parfaitement fécondés et ne peuvent tarder à donner des chenilles. On va essayer de les élever avec les feuilles des chênes des environs de Paris, et il est très-probable qu’elles s’en accommoderont, puisqu’elles mangent indifféremment en Chine les feuilles de deux espèces de chênes très-différentes l’une de l’autre, et dont l’une a beaucoup d’analogie, pour l’aspect général, avec quelques-unes de nos espèces les plus vulgaires.
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- DE L’HUILE DE PALME.
- EFFETS DE LA CHALEUR SUR L’HUILE DE PALME ET PROCÉDÉ POUR BLANCHIR PROMPTEMENT cette huile; par M. le docteur pohl, professeur adjoint de chimie à l’école
- impériale polytechnique de Vienne. ( Extrait. )
- La température de fusion de l’huile de palme est indiquée avec plusieurs variations par les observateurs, mais on s’accorde assez généralement à penser que cette huile, lorsqu’elle est vieille et rance, fond entre 31 et 37° du thermomètre de Celsius ( thermomètre centig. ). Les différences paraissent d’ailleurs provenir de ce que l’huile de palme du commerce est produite par plusieurs variétés d’arbres, et l’auteur rapporte des expériences qu’il a faites et qui fournissent des exemples remarquables, où la température de fusion a varié de 24°,7 à 35°, 1.
- Dans le premier cas, la facilité de la liquéfaction lui ayant fait soupçonner une falsification, il a éprouvé les échantillons suspects par l’éther acétique, mais sans remarquer aucun indice qui confirmât ses doutes.
- Des échantillons conservés depuis plusieurs années dans le laboratoire de l’Institut polytechnique, et qui s’étaient rancis en devenant blancs, ne se sont fondus que de 41° à 42°, pour les couches supérieures, et 36°,4 à 36°,5 pour les couches inférieures. Dans ce dernier cas, l’huile avait conservé une teinte jaune et exhalait l’odeur de violette.
- Pour reconnaître si l’élévation prolongée de la température exercerait quelque influence sur le degré de fusion, M. Pohl a soumis, dans une capsule de porcelaine, une certaine quantité d’huile à une chaleur comprise entre 88° et 93° C., en l’exposant seulement à la lumière diffuse. Après le refroidissement, la couleur paraissait notablement moins prononcée, la surface de la masse était sensiblement granuleuse, l’odeur annonçait une rancidité prononcée, et le point de fusion était de 37°,3 à 37°,5.
- Le lendemain, cette huile a encore été chauffée et refroidie de la même manière ; la température de fusion a été trouvée de 37°,7; la blancheur était considérablement augmentée, mais l’odeur de rance était devenue beaucoup plus forte.
- L’huile de palme, traitée à 100° pendant dix minutes par du charbon animal très-absorbant, a paru, à la vérité, moins colorée, mais n’a pas été suffisamment blanchie, et l’on n’a pu parvenir à ce but, même en prolongeant Faction du charbon.
- L’auteur a soumis alors, au-dessus de 100°, à l’influence de l’air et de la lumière, de l’huile de palme purifiée par la filtration à chaud. A 115°, cette huile est entrée en une ébullition qui s’est prolongée jusqu’à 188°, et qui provenait très-vraisemblablement de la vaporisation d’une petite quantité d’eau interposée. Mais déjà, à 140°, elle a commencé à exhaler des vapeurs blanches, acides et piquantes, dont l’odeur n’avait aucune analogie avec celle de l’acroléine. Ces vapeurs, à 190°, sont devenues extrêmement incommodes, bien qu’elles n’aient que fort peu diminué le poids
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- HUILE DE PALME.
- de l’huile. A 246°, on n’observait encore aucune ébullition. L’huile paraissait alors d’un brun foncé; on en a refroidi promptement une certaine quantité en la projetant dans l’eau, et l’on n’y a plus découvert de nuance jaune-rougeâtre; cette portion s’est trouvée blanchie, en conservant, à la vérité, une légère teinte brunâtre, mais en atteignant cependant la décoloration de l’huile préparée par les meilleures méthodes connues. Elle avait la consistance du saindoux, sentait l’empyreume, avait perdu toute l’odeur propre à l’huile de palme, et présentait le goût de la cire. La partie qui n’avait pas été jetée dans l’eau était encore fluide après deux heures d’exposition à une température de 22°,5, et c’est seulement à la fin de la troisième heure que l’on y a observé un commencement de solidification. Après dix-neuf heures, il y en avait encore un tiers de fluide, et la masse grasse était imbibée d’une huile liquide d’un brun rougeâtre, qui pouvait en former la vingt-cinquième partie. Après soixante heures, cette huile même s’est figée aussi en une masse d’un blanc tirant sur le brun.
- Il résulte donc de ces essais que l’on peut blanchir l’huile de palme plus promptement qu’on ne le fait ordinairement.
- Pour s’assurer d’ailleurs si l’influence de l’air et de la lumière est nécessaire , l’auteur a porté à 246° de l’huile de palme dans un vase couvert et tenu dans l’obscu rité, puis il l’a fait refroidir au bout de dix minutes; l’huile s’est trouvée encore com plétement blanchie. L’élévation de la température suffît donc pour détruire la matière colorante sans l’influence de la lumière ou de l’oxygène.
- Afin de déterminer la température minimum qui peut opérer avec avantage ce blanchiment rapide, on a porté en vingt-quatre minutes l’huile de palme à 210°, et on l’y a maintenue pendant six minutes. Après le refroidissement, on l’a trouvée moins colorée, mais incomplètement blanchie. De l’huile de palme portée en quinze minutes à 215°, et conservée pendant quinze autres minutes à cette températurè, a été trouvée plus blanche que la précédente, mais encore colorée. La même huile, maintenue à 243° pendant quinze minutes, a paru complètement décolorée. Enfin on l’a élevée en douze minutes jusqu’à 240°, et l’on en a tiré aussitôt un échantillon; elle a présenté encore une teinte jaunâtre qui a disparu cependant après que l’huile a été maintenue pendant cinq minutes à cette température.
- Il résulte de ces expériences que l’huile de palme, portée rapidement jusqu’à 240° C. et exposée pendant quelques minutes à ce degré de chaleur, peut être blanchie complètement sans l’influence de l’air et de la lumière. Cette conclusion ne résulte pas seulement d’essais en petit, mais elle est confirmée par l’exécution en grand, réalisée depuis trois ans, dans une fabrique, sur les indications de l’auteur. C’est dans des chaudières en fonte que l’on élève l’huile le plus rapidement possible, jusqu’à 240°; on la maintient pendant dix minutes à cette température, et l’opération du blanchiment est complète. On peut sans peine chauffer à la fois de 650 à 800 kilog. d’huile dans une chaudière, qui ne doit être remplie que jusqu’aux deux tiers de sa capacité, parce que la matière, en s’échauffant, prend une grande augmentation de volume. On doit aussi la fermer par un couvercle bien clos, afin que les ouvriers ne soient pas incommodés par les vapeurs. L’huile de palme, traitée en grand, est plus blanche que
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- celle des essais en petit, et donne un très-beau savon blanc et ferme. L’odeur empy-reumatique contractée pendant le blanchiment se dissipe peu à peu et fait place à celle de violette qui est propre à cette substance, et qui réparait progressivement. Le savon de palme exhale aussi cette odeur qui est développée par la saponification, tandis que l’autre s’évanouit complètement. Lorsque l’huile est fortement chargée de débris de plantes, il convient de la faire fondre d’abord à une température peu élevée, de la séparer de ces débris et de la blanchir ensuite. Les premières qualités ne contiennent que de 0,3 à 1,0 pour 100 au plus de ces matières végétales étrangères. Le blanchiment, opéré en grand, ne coûte, y compris l’intérêt du capital, que 22 à 25 centimes par 100 kilog., et le déchet varie de 1/4 à 1 pour 100 tout au plus, tandis que le procédé usité en Angleterre, et fondé sur l’emploi du bichromate de potasse, coûte six fois plus environ.
- Lorsque l’huile de palme est portée à 300° avec le contact de l’air, elle commence à bouillir et à répandre une forte odeur d’acroléine. La distillation, soutenue entre 300 et 311°, marche lentement parce que les vapeurs se forment avec peine et se condensent facilement; mais si l’on introduit, comme à l’ordinaire, dans la masse huileuse, de la vapeur d’eau surchauffée jusqu’à 300°, on rend cette distillation très-rapide. Au commencement de l’ébullition, l’huile écume beaucoup et est sujette à passer facilement dans le récipient, mais, quelques minutes après, l’écume cesse de paraître, et la distillation se poursuit sans accident. L’auteur a eu plusieurs fois l’occasion d’en distiller ainsi de 20 à 30 kilog. à la fois. Lorsque l’huile, à la température de la distillation, se trouve en contact avec l’air ambiant, il se forme, en même temps que des vapeurs d’acide sébacique, une certaine quantité d’acroléine dont l’effet sur les glandes lacrymales et sur les organes de l’odorat et de la respiration est vraiment redoutable. On peut difficilement s’en former l’idée lorsqu’on ne l’a pas éprouvé. Cependant l’auteur, ni les autres personnes qui y ont été exposées avec lui, n’en ont ressenti aucune suite fâcheuse, après que les premières contractions musculaires ont été passées. Les produits de la distillation exhalent cette odeur qui persiste même après qu’on les a fait bouillir avec de l’eau. Mais si, dès que l’huile de palme a atteint 300°, on a soin de chasser avec de la vapeur d’eau tout l’air de l’alambic et du récipient, on ne remarque pas la plus légère o'deur d’acroléine, et la distillation s’effectue sans la moindre incommodité pour les ouvriers. Lorsque l’opération est terminée, on trouve au fond du vase distillatoire un résidu liquide, d’un brun-noirâtre foncé, qui, par le refroidissement, se prend en une masse souple et élastique, propre à être mêlée avec les matières qui composent les savons communs, ou avec celles qui servent au graissage des machines.
- L’huile brute de palme, de bonne qualité, purifiée par la fusion, donne, à*la distillation, de 68 à 74,6 pour 100 d’acide sébacique. La couleur et la consistance des produits varient aux différentes époques de la distillation. Dans la première période, on obtient rapidement de 25 à 30 pour 100 d’acide complètement incolore, qui se fige en une masse ferme ; bientôt la distillation se ralentit, et les produits deviennent de plus en plus graisseux et brunâtres. L’odeur empyreumatique se perd peu à peu
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- et fait place à une autre qui approche de celle de la cire. Si les premiers produits incolores de la distillation sont maintenus pendant un certain temps à l’état de fusion, même à une basse température, ou bien, si on les refond plusieurs fois, ils contractent une coloration de plus en plus foncée, et perdent graduellement de leur dureté.
- L’auteur rapporte ensuite les résultats des expériences qu’il a faites sur la température de fusion des différentes qualités d’acide sébacique obtenues dans la distillation.il en résulte que les premiers produits se liquéfient à 48? environ, tandis que ceux qui sont recueillis pendant la seconde moitié de l’opération et qui sont fortement colorés ^ en brun fondent à 44° environ. Ces derniers, soumis à froid à une pression incomplète, après avoir été refondus avec de l’eau, traités par 0,25 pour 100 d’acide oxalique et purifiés par le blanc d’œuf, n’ont conservé qu’une faible teinte brunâtre, et n’ont plus été fusibles qu’à 49° environ.
- L’acide sébacique brun, obtenu dans une autre distillation et cristallisé dans l’alcool, a perdu presque toute sa couleur, et n’a plus été fusible que de 58°,6 à 60°,4.
- L’auteur termine son mémoire en comparant les résultats observés sur l’huile de palme préparée par son procédé' avec ceux qui ont été donnés par la même huile traitée selon d’autres méthodes dans quelques fabriques. (Sitzungsberichte, etc.—Comptes rendus des séances de VAcadémie des sciences de Vienne, tome XII, et Dinglers poly-technisches Journal, tome CXXXV. ) (Y.)
- DU BLEU D’OUTREMER ARTIFICIEL.
- MOYENS PRATIQUES D’ESSAYER DANS LES ARTS LE BLEU D’OUTREMER ARTIFICIEL;
- par m. w. buechner. ( Extrait. )
- L’auteur, passant en revue les propriétés de l’outremer artificiel, rappelle d’abord que cette matière, lorsqu’elle est pure, possède une couleur bleue, de nuances et de tons extrêmement variés, qu’aucune autre substance connue ne peut égaler. On la trouve dans le commerce sous forme d’une poudre sèche et fine, qui devient d’un bleu foncé dès qu’on l’humecte. Sous le rapport chimique, cet outremer appartient à la classe des corps indifférents, n’entre à l’état de couleur dans aucune combinaison proprement dite, et ne se dissout ni dans l’eau, ni dans l’alcool, ni dans les vernis. Il n’est point vénéneux, résiste aux alcalis, à l’air, à la chaleur, à la lumière et aux vapeurs ammoniacales ou sulfureuses, et même à celles des acides faibles. Au contraire, il est décomposé par les acides forts, minéraux ou végétaux, et se change en une substance lalanche. Une température peu élevée ne l’altère pas ou l’altère faiblement, mais il perd sa couleur si on le fait rougir.
- La densité de l’outremer varie beaucoup. En général, le plus léger est le meilleur, et l’on a peine à croire combien est quelquefois grande la différence de la qualité sous ce rapport. Cette précieuse couleur est propre à tant d’usages que l’on en a évalué la consommation à 134,000 kilog. pour l’Allemagne seulement.
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- Cette consommation serait infiniment plus considérable si l’outremer pouvait être employé pour la teinture, mais ses propriétés s’y opposent, et c’est seulement depuis que l’on a pensé à profiter de la coagulation de l’albumine pour le fixer sur les tissus que l’on a pu s’en servir pour l’impression des indiennes, emploi qui en réclame des quantités considérables.
- Après avoir énuméré les divers usages actuels de l’outremer, l’auteur passe à l’examen des moyens d’en déterminer la puissance colorante qui peut varier au point de produire dans la consommation des différences de 25 à 50 pour 100, sans que l’aspect dénote l’inégalité de qualité. Il existe aussi de grandes variations dans la quantité des ingrédients nécessaires pour fixer cette couleur, et ces variations sont exprimées par des chiffres importants dans les dépenses des grands établissements. D’ailleurs la pureté de la nuance de l’outremer diminue d’autant plus que l’emploi de ces ingrédients augmente.
- La finesse des particules de la matière doit encore être prise en considération, surtout lorsqu’il s’agit de l’impression des indiennes, ou de la fabrication du papier, et cette dernière exige aussi que la couleur reste longtemps en suspension dans l’eau. Il en est de même dans les blanchisseries où l’on emploie cette couleur pour azurer les toiles.
- La résistance à l’action décoloranfe de l’alun est également très-importante. Si elle semble d’abord n’intéresser que les fabricants de papier ou d’indiennes, elle a néanmoins de la valeur pour ceux qui appliquent la couleur au moyen de la colle ou de l’empois, parce qu’une préparation peut facilement s’acidifier pendant la chaleur et perdre sa couleur si l’outremer ne résiste pas bien aux acides.
- 1® Epreuve de la résistance opposée par l’outremer artificiel à la solution d’alun.
- Comme il n’est aucune qualité d’outremer qui puisse soutenir d’une manière durable l’action d’une solution d’alun saturée à chaud, on doit adopter un mode d’essai qui ait rapport aux opérations pratiques, mais qui puisse être vérifié sur des qualités variées d’outremer, par des épreuves comparatives. Ce mode a surtout pour base la durée de l’effet d’une solution d’alun sur l’outremer et sur la comparaison des expériences.
- On pèse donc avec soin 5 centigrammes des diverses qualités d’outremer que l’on veut essayer; on les place dans des verres à expériences exactement étiquetés; on verse ensuite dans ces verres des quantités égales et attentivement mesurées d’une solution d’alun saturée à froid, et l’on agite bien les mélanges. Après des minutes, des heures, des jours, on compare les progrès de la décoloration des échantillons, et l’on juge facilement de leur résistance relative. L’outremer qui, à égalité de nuance, résiste le plus longtemps est le meilleur. On peut hâter l’expérience en plaçant tous les verres ensemble dans un bain-marie, qui en élève la température d’une manière uniforme et accélère l’opération. Il ne faut pas oublier, si l’outremer est destiné à la fabrication du papier, qu’à la vérité, dans la pile, la température ne dépassera pas le degré ordinaire, mais que, dans la machine, elle s’élèvera beaucoup sur les cylindres sécheurs. Tome II. — 54e armée. 2e série. — Décembre 1855. 106
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- Il importe donc que la matière colorante puisse résister convenablement à l’alun. Pour se rapprocher encore plus des circonstances pratiques, on peut, au lieu d’une simple solution d’alun, se servir d’une solution alunée de colle, et traiter l’échantillon de la même manière. €ette solution prenant une consistance gélatineuse par le refroidissement, l’outremer y reste mieux suspendu et en reçoit plus énergiquement l’action.
- 2° Epreuve de l'outremer sous le rapport de la puissance colorante.
- On sait que l’examen fait à la simple vue laisse de grandes incertitudes sur la richesse réelle de l’outremer artificiel. On a donc coutume d’en mêler exactement, mais sans frottement, dans une capsule, une petite quantité avec de l’argile blanche, du sulfate de baryte ou de la céruse, et l’on en compare la nuance avec celle de semblables mélanges préparés d’avance avec des qualités éprouvées de couleur, et conservés comme étalons. Ces essais, dont il est nécessaire de posséder l’habitude, donnent des résultats assez approximatifs et font découvrir des différences surprenantes entre des qualités qui semblaient égales. C’est en étalant doucement les mélanges avec une spatule, ou en les délayant avec des quantités égales d’eau dans des verres à expériences, que l’on exécute facilement les comparaisons. La teinte est d’un bleu tantôt pâle, tantôt verdâtre, tantôt rougeâtre, tantôt tirant sur le rose, et toujours elle fait connaître la qualité que l’on doit préférer.
- L’auteur a longtemps cherché à découvrir, pour l’usage des arts, un procédé propre à faire connaître la valeur réelle de l’outremer par des moyens analogues à ceux qui servent à déterminer celle du chlorure de chaux; mais, faute d’une base précise pour la détermination d’une échelle, il a dû se borner à prendre pour type l’outremer le plus riche, et le mêler, dans diverses proportions, avec de l’argile blanche, pour en former des échantillons gradués. Nous ne le suivrons pas dans les détails qu’il donne à cet égard, parce que l’impossibilité de se procurer constamment de l’outremer normal et comparable obligera les consommateurs qui voudront imiter cette méthode à se faire eux-mêmes une série d’échantillons gradués avec de l’outremer dont ils connaîtront bien la valeur réelle.
- 3° Autres essais de l’outremer.
- Pour les impressions cette couleur doit être moelleuse, et l’on reconnaît facilement cette qualité par l’inspection, mais surtout par le frottement du doigt, après avoir étalé l’outremer sur du papier à lettre ou sur une lame de laiton bien polie. L’outremer doit aussi pouvoir être glacé facilement, ce qui exige qu’il soit d’une grande finesse et qu’il prenne peu de colle. Il suffit, pour constater cette qualité, d’encoller légèrement du papier, d’y fixer de l’outremer, et d’y passer légèrement une brosse un peu dure lorsqu’il est bien sec. Cette épreuve est d’autant plus décisive que le glaçage est encore facilité dans l’application par la couche légère de savon de cire dont on se sert pour fixer les couleurs d’impression. Ce savon, lorsque la brosse passe sur le papier saupoudré de talc, contribue au glaçage qui, malgré cette circonstance favorable, réussit cependant mal lorsque l’outremer n’a pu soutenir l’épreuve dont on vient de parler.
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- Il importe également de reconnaître si cette couleur exige beaucoup de colle pour se fixer. Quelque simple que paraisse cette question, elle réclame cependant une expérience pratique, car l’outremer gros et rude demande toujours beaucoup de colle et perd avec le temps une grande partie de son adhérence, même lorsqu’il a été le mieux collé. Pour faire l’épreuve en petit, on pèse des quantités connues d’outremer et de gélatine; on dissout celte dernière, et l’on prend avec précaution ce qu’il faut de la solution pour opérer un bon collage. Le poids du liquide restant fait connaître la quantité employée. On n’oubliera pas d’ailleurs qu’il faut qu’une couche étendue sur une feuille de papier ne perde rien de sa nuance lorsqu’on la frotte avec un morceau de papier après sa dessiccation. ( Gewerbeblatt fur das Gross Herz. Hessen, 1854, et Dingler s polytechnisch.es Journal, tome CXXXV. ) ( Y. )
- NOTICES INDUSTRIELLES
- EXTRAITES DES PUBLICATIONS ÉTRANGÈRES.
- Distillation du bois et des autres substances végétales par procédé continu; par M. Astley Paston Price, de Margate.
- Le procédé de distillation continue du bois et des autres matières végétales que vient de faire breveter M. Astley Paston Price est basé sur l’arrangement et la disposition particulière de ses cornues, qui sont faites de telle sorte que, après la décomposition du bois par la chaleur et la distillation des matières volatiles, le charbon résultant, qui se trouve alors à une chaleur rouge, descend dans une portion de la cornue soit fixe, soit mobile, où il se refroidit jusqu’à ce qu’il puisse être exposé à l’air sans qu’on craigne de le voir entrer en combustion; pendant ce temps, une autre charge de bois ou de matière végétale arrive dans la cornue à la place qu’occupait le charbon un instant auparavant, et où la température, qui n’a pas changé, est toujours assez élevée pour effectuer sa distillation. De cette manière on réalise une grande économie de temps et de combustible, puisque l’on n’a pas besoin de laisser refroidir l’appareil distillatoire avant de le décharger, ce que l’on est obligé de faire quand on se sert des procédés ordinaires.
- M. Astley Paston Price décrit, dans son brevet, un certain nombre d’appareils basés sur ce principe, et qu’on peut employer, d’après lui. avantageusement à la distillation du bois. Nous nous contenterons d’indiquer celui qui nous a semblé le plus simple et en même temps le plus propre à faire comprendre l’idée sur laquelle repose le système de M. Price.
- La cornue est formée d’un large tube incliné à l’horizon sous un angle de 10 à 15 degrés, par exemple. Ce tube est assez long pour contenir trois charges de bois, et se trouve fermé à ses deux extrémités par des plaques que maintiennent des vis de pression ou, mieux, par des portes à coulisses verticales. Le foyer est placé juste au-des->
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- sous du milieu de la cornue ; la flamme s’élève à travers le fourneau qui l’entoure, et le tirage s’effectue par une cheminée s’ouvrant naturellement à la partie la plus élé-vée de l’appareil. Le bois est introduit dans la cornue, placé dans de petits chariots ou cylindres, et les tuyaux abducteurs des produits volatils sont disposés au-dessus de la partie haute de la cornue. Si nous supposons le foyer en plein feu, et la cornue remplie de bois, c’est-à-dire contenant trois charges, qu’arrivera-t-il? La première, celle qui se trouve en avant et dans la partie la moins élevée, sera froide; elle se trouvera, en effet, placée en dehors de l’action du feu, qui, placé au milieu, chauffera au rouge et décomposera la seconde, tandis que, le tirage s’effectuant par en haut, la troisième, c’est-à-dire la plus élevée, subira une dessiccation complète, et même un commencement de décomposition. On comprend, dès lors, la marche de l’appareil, marche continue, ne nécessitant pas le refroidissement de la cornue pour le détournement. Il faut ajouter qu’une vanne ou porte à coulisses verticales est disposée après le premier tiers de l’appareil, c’est-à-dire au point le plus rapproché du foyer. Pour commencer l’opération, on ferme cette vanne, et l’on introduit deux charges de bois dans la cornue ; celle qui se trouve immédiatement au-dessus du foyer se décompose complètement, celle qui est placée plus haut subit une action partielle. Lorsqu’on juge que tous les produits volatils que peut fournir la première ont distillé, on ouvre la porte qui est disposée devant celle-ci : elle descend alors dans la partie froide de l’appareil, sans être exposée au contact de l’air; on ferme ensuite, et elle se trouve parfaitement isolée du feu. Pendant ce temps, la seconde, déjà sèche et échauffée, est venue prendre sa place, et une charge nouvelle a été introduite par la vanne supérieure pour remplacer celle-ci. Le temps qn’exige la décomposition de la deuxième charge suffit pour laisser refroidir la première, qui n’est plus formée que de charbon : lors donc que la distillation de celle-là est terminée, on commence par défourner celle-ci, qui est froide, et on continue comme précédemment, les diverses charges venant occuper successivement les trois places de l’appareil. Nous avons pris comme exemple une cornue à trois charges; mais ce nombre n’a rien d’absolu, un plus grand nombre sera même préférable.
- Les autres appareils que décrit M. Price sont établis d’après le même système de circulation et par suite de distillation continue ; ils diffèrent de celui-ci surtout en ce qu’ils sont disposés verticalement et emploient une hélice intérieure pour la distribution du bois et du charbon. Ils nous ont semblé plus difficiles à faire comprendre et plus difficiles aussi à employer industriellement. (Repertory of Patent inventions, mai 1855, page 388. )
- Emploi de la vapeur d'eau dans le puddlage du fer; par M. James Nasmyth, de
- Patricroft, près Manchester.
- Le but du puddlage est d’enlever à la fonte le carbone qu’elle peut renfermer, de manière à la transformer en fer malléable, et l’on sait parfaitement que cette opération exige, pour le brassage du métal fondu, un travail manuel très-violent et n’admettant que peu d’instants de repos. Il est évident que, si l’on pouvait, avec économie,
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- opérer l’oxydation du carbone de la fonte sans altérer la qualité du fer malléable résultant, on introduirait dans le puddlage du fer un perfectionnement important.
- L’invention de M. James Nasmyth est relative à un nouveau procédé de puddlage du fer, qui, selon lui, non-seulement opère avec rapidité et, par suite, économie l’oxydation du carbone, mais encore augmente la valeur du fer malléable produit dans l’opération. Ce procédé consiste à soumettre le fer en fusion, dans le four à puddler, à un courant de vapeur d’eau introduit, autant que possible, vers le fond du bain, et se répandant ensuite dans la masse, de telle sorte que, d’une part, grâce à l’agitation qui se produit au sein du métal fondu, de nouvelles surfaces viennent constamment se présenter à sa partie supérieure, et, par suite, à l’action oxydante de l’air qui circule dans le four, et que, d’une autre, la vapeur, en contact avec le fer incandescent, se trouve réduite en ses éléments, donnant ainsi de l’oxygène, qui peut, dès lors, se combiner chimiquement soit avec ce carbone, soit avec le soufre, soit avec les autres substances oxydables que la fonte contient.
- L’appareil est simple; il se compose d’un tuyau horizontal recourbé, dont l’extrémité pénètre dans le four par le trou du ringard ; ce tuyau est attaché à un autre tuyau vertical et mobile qui amène la vapeur d’un générateur ordinaire. Le tuyau horizontal porte, à celle de ses extrémités qui ne doit pas pénétrer dans le four, un manche au moyen duquel l’ouvrier peut, comme il l’entend, promener l’appareil dans quelque partie du bain que ce soit. Lorsque le métal est bien en fusion, il introduit son tuyau de vapeur par le trou du ringard et en plonge l’extrémité dans le bain. Il le met alors en mouvement exactement comme il le ferait d’un ringard, et fait, par suite, arriver de la vapeur successivement dans toutes les parties du métal. Une grande agitation se manifeste dans le bain, et l’affinage du fer s’opère avec rapidité. Quand l’ouvrier juge qu’il est parvenu à un degré de pureté convenable, il retire le tuyau de vapeur, et continue le travail par les procédés ordinaires. Il est évident que la vapeur doit être introduite par petites quantités, pour éviter les explosions et projections.
- Le temps pendant lequel on doit introduire de la vapeur dépend beaucoup de la qualité de la fonte. D’après M. Nasmyth, une charge de 392 livres de fonte d’Ecosse et 92 livres de fonte blanche de Strattfordshire n’a exigé que de deux à cinq minutes de ce traitement. La pression de la vapeur doit être déterminée par l’expérience; plus son introduction est régulière, meilleure est son action; mais il ne faut pas la prolonger plus longtemps qu’il n’est nécessaire, car alors l’oxydation du fer déterminerait une perte dans le rendement. Par ce procédé, le puddlage devient beaucoup plus facile pour l’ouvrier, les résultats sont plus uniformes et plus certains, la durée de l’opération est de beaucoup diminuée, tandis que la pureté, la malléabilité et la force du fer qui en résulte augmentent considérablement. ( Repertory of Patent inventions, mai 1855, page 408. )
- Fabrication des stannates de potasse, de soude et d’ammoniaque; par M. Edward Hœffely, de Badcliffe, Lancaslre.
- Il nous suffira de décrire le procédé de fabrication du stannate de soude; pour ob-
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- tenir les autres stannates alcalins, on n’aura qu’à substituer la potasse ou l’ammoniaque à la soude, et à opérer, du reste, de même.
- Pour produire le stannale de soude, M. Hæffely introduit dans une cuve métallique de l’oxyde de plomb ( litharge ) et une solution de soude caustique du commerce contenant environ 22 pour 100 d’alcali; on chauffe pour accélérer la réaction, et il se forme un plombate ou plombite alcalin. Si l’on introduit ensuite, dans cette solution, des lames ou des grenailles d’étain métallique, le plomb se précipite à l’état spongieux, tandis que l’étain s’oxyde et passe à l’état d’acide stannique, qui se combine alors avec la soude pour former le stannate alcalin qui reste en solution. Lorsque l’étain a complètement disparu, ce qui a lieu après quatre ou cinq heures d’ébullition, suivant le degré de division qu’il présente, on enlève le feu, et on laisse le précipité se déposer. La solution claire de stannate de soude est décantée, et le précipité de plomb lavé à deux ou trois eaux ( ces eaux de lavage peuvent être avantageusement employées pour étendre la solution de soude caustique qu’on emploie au commencement de l’opération ). Le plomb métallique ainsi obtenu est alors grillé et oxydé de nouveau, et, ramené ainsi à l’état de litharge, rentre dans la fabrication, de telle sorte qu’il n’y a aucune perte. Les avantages que présente ce procédé sont l’économie, la rapidité dans le travail, la régularité dans les résultats obtenus; le stannate de soude ainsi obtenu est, d’ailleurs, plus pur et donne de meilleurs produits que ceux qu’on emploie habituellement dans la teinture et l’impression des étoffes. ( Repertory of Patent inventions^ mai 1855, page 412. )
- Fabrication de la chaux hydraulique ; par M. Darracott Scott.
- M. Darracott Scott, capitaine au corps royal du génie, en Angleterre, a fait breveter, le 4 avril 1854, quelques perfectionnements qu’il a introduits dans la fabrication des chaux hydrauliques, perfectionnements qui, d’après lui, améliorent considérablement la couleur, la plasticité et la ténacité de ces matières. Ils consistent, en premier lieu, dans la substitution de la chaux vive au calcaire habituellement employé. 35 parties, en poids, de chaux, ajoutées à 30 parties de composé siliceux ordinaire, lui donnent de très-bons résultats. Ces substances sont réduites d’abord en poudre impalpable, soit à sec, soit au sein de l’eau, puis intimement mélangées; on les place ensuite dans des moules métalliques, où elles sont soumises à une forte pression par une presse hydraulique ou par tout autre moyen. Cette opération a pour but de donner de la solidité au mélange, qui est alors soumis à la calcination ; celle-ci exige une moins forte température, à cause de la cuisson préalable de la chaux. Au sortir du four, les pierres ainsi obtenues sont pulvérisées, embarillées et prêtes à être employées. M. Scott pense que, de cette manière, l’action chimique s’exerce d’une façon plus régulière et plus uniforme que dans la chaux hydraulique préparée par les méthodes ordinaires. ( Repertory of Patent inventions, mai 1855, page 423. ) ( G. )
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- SÉANCES DU CONSEIL D’ADMINISTRATION.
- PROCÈS-VERBAUX.
- Séance du 28 novembre 1855.
- M. Dumas, Président, occupe le fauteuil.
- Correspondance. — M. Lequien, directeur de l’école municipale de dessin du huitième arrondissement, rappelant la médaille que la Société a bien voulu lui accorder pour la fondation de son école , ainsi que le prix qu’elle a décerné à l’un de ses élèves , exprime le désir de soumettre a l’examen de la Société ses travaux de cette année. (Renvoi à la commission des beaux-arts appliqués à l’industrie.)
- M. F. Berjot, pharmacien, à Caen, présente à la Société :
- 1° Un modèle réduit au vingtième de l’appareil à évaporer dans le vide, modifié par lui et employé dans son laboratoire pour la fabrication des extraits pharmaceutiques;
- 2° Une collection d’échantillons d’extraits fabriqués avec son appareil ;
- 3° Un système de fermeture des flacons renfermant ces extraits, suffisamment hermétique pour prévenir l’altération des produits les plus déliquescents. (Renvoi au comité des arts chimiques.)
- M. Casimir de St.-Amans, chef d’escadron en retraite, à St.-Amans (Lot-et-Garonne), écrit à la Société qu’à la suite d’essais tentés sur la prune il est parvenu, cette année, en employant 42 kil. 50 de ce fruit, à extraire de sa pulpe 2 litres de vin rosé et 6 litres d’alcool à 22 degrés. (Renvoi au comité des arts économiques.)
- M. Bufnoir, rue de la Jussienne, 9, appelle l’attention de la Société sur son système de bouchons en verre garnis de caoutchouc, qui lui a valu à l’Exposition universelle une médaille et une mention honorable. L’invention de M. Bufnoir est surtout favorable, d’après lui, à la conservation des eaux minérales. (Renvoi au même comité.)
- MM. Levesque, Hund et comp., faubourg Saint-Martin, 34, soumettent un enduit hydrofuge dont la base paraît être le bitume de Judée. (Renvoi au même comité.)
- M. Tachet, fabricant d’instruments de précision, rue Saint-Honoré, 274, rappelle qu’une médaille de bronze lui a été décernée par la Société, en 1849, pour les premiers essais d’un procédé ayant pour but d’empêcher, pour les bois à grande surface, la dilatation, les fentes, disjonctions et ondulations. Aujourd’hui M. Tachet a perfectionné son procédé dont il a fait de nombreuses applications, et il espère que la Société voudra bien en faire un nouvel examen. (Renvoi au même comité.)
- M. Benet-Deperrand, docteur en médecine, rue Saint-Louis, 97, a inventé, en collaboration avec M. Bourière, une machine à lessiver, laver et rincer le linge. Il expose que cette machine, qui fonctionne depuis plus de quatre mois, est basée sur un principe de battage dont il regarde l’application comme un fait nouveau et exprime le désir de la voir soumise au jugement d’une commission. (Renvoi au même comité.)
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- M. Hermann, rue de Charenton, 92, demande à la Société de vouloir bien faire visiter, à l’Exposition, la grande vasque en granit de 3m,38 de diamètre taillée à l’aide de ses procédés, ainsi que son vase en quartz rouge de Finlande. (Renvoi au comité des arts mécaniques.)
- M. Tangre (Constant), fabricant de toiles métalliques, rue Saint-Maur-du-Tem-ple, 131, sollicite l’examen de ses produits et de ses moyens de fabrication. (Renvoiau même comité.)
- M. Lecour ( Tell-Claude-François), confiseur, à Dijon, adresse le dessin et la description d’un système de locomotion sur les canaux et autres voies navigables. Il explique que scm système consiste principalement à utiliser la chute d’eau résultant de la différence de niveau qui existe entre l’amont et l’aval des écluses, pour mettre en mouvement des treuils destinés à remorquer les bateaux. (Renvoi au même comité.)
- M. Morel, mécanicien, rue delà Cerisaie, 13, désire soumettre un mouvement mécanique capable de multiplier la force d’un moteur quelconque. (Renvoi au même comité.)
- M. Delarras, rue du Cherche-Midi, 100, présente un soufflet de forge qui a obtenu une mention honorable à l’Exposition universelle. (Renvoi au même comité.)
- M. Didion (Joseph-Charles), d’Épinal, rue des Vinaigriers, 26, adresse un mémoire sur les perfectionnements qu’il a apportés aux machines à polir les glaces et marbres. (Renvoi au même comité.)
- M. Bernot, mécanicien, à Brueil (Seine-et-Oise), sollicite l’examen de sa machine brevetée à tailler les limes. ( Renvoi au même comité. )
- M. Mousquet, horloger, à Cavaillon (Vaucluse), soumet un système de son invention destiné à compenser les variations de frottements dans l’horlogerie, et adresse en même temps le dessin et la description d’un échappement libre applicable aux montres. (Renvoi au même comité.)
- M. Desbordes, fabricant d’instruments de précision, rue des Fossés-du-Temple, 22, sollicite l’examen de ses manomètres métalliques perfectionnés. ( Renvoi au même comité.)
- Nomination de membres adjoints. — Conformément à l’arrêté du 13 janvier 1855, le conseil ouvre, successivement, deux scrutins pour la nomination de deux membres adjoints, l’un au comité des arts mécaniques et l’autre au comité de commerce.
- Après dépouillement, sont proclamés membres adjoints :
- Au comité des arts économiques, M. Philips, ancien élève de l’école polytechnique, ingénieur des mines;
- Au comité de commerce, M. Maurice Bloch, sous-chef de bureau de statis-
- tique au ministère de l’agriculture, du commerce et des travaux publics.
- PARIS,--IMPRIMERIE DE M
- Ve BOUCHARD-HUZARD, RUE DE l'ÉPERON, 5.
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- Séance du 12 décembre 1855.
- M. Dumas, Président, occupe le fauteuil.
- Correspondance. — M. Sagey, ingénieur des mines, à Tours, présente le système de ventilation qu’il a fait établir dans la prison cellulaire de Tours. Dans la note qu’il adresse à la Société, M. Sagey s’exprime ainsi :
- « La ventilation a été établie dans la prison de Tours à la suite des effroyables dé' « sastres que le choléra y a causés en 1849. Jusqu’à qptte époque fatale, l’air, qui ne « se renouvelait pas, était nauséabond, et l’on ne pouvait pénétrer dans les cellules « et même dans les galeries sans éprouver un sentiment très-vif de malaise et de ré-« pulsion. Les procédés employés pour remédier à ce grave inconvénient ont réussi « au delà de toute espérance. L’air est actuellement aussi pur qu’on peut le désirer, « et nous avons obtenu une bien douce récompense de nos soins et de nos efforts, « lorsque le choléra, frappant de nouveau la ville de Tours en 1854 et avec plus de « force qu’en 1849, aucun habitant de la prison n’a été atteint par le fléau. Ces ré-« sultats, constatés par toutes les personnes qui ont étudié la question, ont été pro-« duits par les moyens les plus simples, puisqu’un seul homme tournant une mani-« velle suffit à la ventilation de 108 cellules. La force dépensée pour ce travail par les « détenus qui se succèdent à tour de rôle n’équivaut pas à la quinzième partie d’un « cheval-vapeur, etc. »
- Après une observation de M. Gourlier, qui croit devoir faire remarquer que M. Sagey n’est pas le premier qui ait ventilé la prison de Tours, le renvoi aux comités des arts mécaniques et économiques est prononcé.
- M. Philippe Matheron, ingénieur civil, adresse, par l’intermédiaire de M. Michelin, un plan de l’état des travaux d’approfondissement de la petite rade de Toulon au 31 octobre 1855. (Vote de remercîments. )
- M. Bonelli, directeur général des télégraphes sardes, informe la Société qu’il vient de construire, sur la ligne du chemin de fer de l’Ouest, entre Paris et Saint-Cloud ( rive droite ), un spécimen de son système de télégraphie destiné à prévenir les accidents, en permettant aux différents convois qui parcourent une même ligne de correspondre d’une manière permanente soit entre eux, soit avec les postes fixes. M. Bonelli ajoute qu’il espère que la Société voudra bien déléguer une commission pour assister à ses expériences. ( Renvoi aux comités des arts mécaniques et économiques. )
- M. Perreaux, ingénieur-mécanicien, rue Monsieur-le-Prince, 16, présente un nouveau comparateur des mesures de longueur qu’il a construit pour le cabinet de physique du collège de France. ( Renvoi aux mêmes comités. )
- M. Dumarchey, rue Montmartre, 161, adresse une description sommaire de son système de frein pour locomotives. ( Renvoi au comité des arts mécaniques. )
- M. Leriche, rue de Caumartin, 62, est inventeur d’un système qu’il fait présenter par M. Patron-de-Loisy, et qui a pour but d’interrompre instantanément toute communication entre un véhicule et les chevaux qui y sont attelés. ( Renvoi au même comité.) Tome II. — 54* a/nnée. 2e série. — Décembre 4 855. 407
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- M. Poivet, agent voyer cantonal, à Château-du-Loir, présente une notice sur son système de casse-pierre basé sur l’effet produit par le contre-coup. ( Renvoi au même comité. )
- M. Devisme, arquebusier, boulevard des Italiens, 36, soumet à l’appréciation de la Société un pistolet revolver de son invention, qu’il regarde comme supérieur à tous ceux d’Angleterre et d’Amérique. ( Renvoi au même comité. )
- M. Raillard, rappelant la présentation qu’il a faite de sa machine à fabriquer les seaux, barils, brocs, etc., dont il a déposé les dessins, prie la Société de vouloir bien accepter plusieurs échantillons de sa fabrication. (Renvoi au même comité. )
- M. Laignel, ingénieur civil, rue de la Harpe, 35, sollicite la nomination d’une commission pour examiner les nouvelles améliorations qu’il propose pour les chemins de fer, les cours d’eau navigables, etc. ( Renvoi au même comité. )
- M. Salmon, conducteur des ponts et chaussées, à Auxerre, adresse, avec des certificats à l’appui, un plan et une notice sur deux systèmes de barrages mobiles de son invention. ( Renvoi au même comité. )
- M. Dubus aîné, de Rouen, dépose les plans de son appareil à repasser les chapeaux de cardes à coton et de sa machine à tourner et repasser les travailleurs de cardes à laine. M. Dubus dépose en même temps la liste des établissements français qui ont adopté ses machines et procédés, et une traduction des certificats qui lui ont été adressés par plusieurs filateurs étrangers qui ont eu à se louer de ses inventions.
- ( Renvoi au même comité. )
- M. Mousseron, rue de Crussol, 5, envoie les plan et description d’un appareil de chauffage qui fonctionne chez lui et pour lequel il est breveté. ( Renvoi au comité des arts économiques. )
- M. Charles Sénant, poêlier, à Amiens, soumet à la Société un torréfacteur de café pour lequel il a pris un brevet. ( Renvoi au même comité. )
- M. François Coignet, membre de la Société, rue Hautevilie, 90, rappelle l’invitation qu’il a adressée à la Société de vouloir bien visiter les travaux de construction qu’il a fait exécuter à Saint-Denis avec des bétons moulés et comprimés. Aujourd’hui que ses essais sont terminés et qu’il est parvenu à supprimer toute espèce d’enduit et à durcir les surfaces calcaires à l’aide des phosphates, il exprime de nouveau son désir de présenter ses travaux à une commission qui pourra juger de leur solidité et de leur prix peu élevé. ( Renvoi aux comités des arts chimiques et économiques. )
- M. Derlon, tonnelier, à Lizy-sur-Ourcq ( Seine-et-Marne ), présente :
- 1° Un système de baratte en bois à rotation ;
- 2° Un liquide dont il ne donne pas la composition et qu’il annonce être propre au rinçage des bouteilles pour les débarrasser des incrustations de tartre qu’elles contiennent.
- ( Renvoi au comité des arts économiques. )
- Mme Ve Fougère, rue des Amandiers-Popincourt, transmet copie d’une lettre qui lui est adressée pour constater l’efficacité de l’eau qu’elle a composée pour la préparation du blé de semence. ( Renvoi au comité d’agriculture. )
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- M. F. Giïarâ, rue Ldfayetté, 120, sollicite, par l’intermediaire de M. Àuroux, membre de la Société, l'examen de l’application qu’il a faite à l’étamage de divers chlorures, notamment de celui de zinc qui fait aujourd’hui l’objet d’une industrie. ( Rertvoi au comité des arts chimiques. )
- M. BuYin du Buisison, pharmacien, à Lyon, adresse, avec diverses brochures, un mémoire descriptif sür une série de sels à base de fer et de manganèse dont les échantillons déposés sur le bureau ont été offerts par lui au Conservatoire impérial des arts et métiers. ( Renvoi au même comité. )
- M. Etienne Blanc, avocat à la coui* impériale de Paris, fait hommage à la Société d’un exemplaire dè la quatrième édition de son ouvrage intitulé : Traité de la contrefaçon en loué genres et de sa poursuite en justice, etc. {Vote de remercîments. )
- Rapports des comités. — Au nom dè la commission dès fonds, M. Michelin donne lecture d’ün rapport sur la Situation de la caisse. ( Approuvé. ) (1)
- Nomination de membres adjoints. — Conformément à l’arrêté du conseil d’administration pris le 16 janvier 1855, il est procédé, par voie de scrutin, à la nomination d’un membre adjoint au comité d’agriculture.
- Après dépouillement est proclamé membre adjoint M. Hervé Mangon, ingénieur, professeur à l’école impériale des ponts et chaussées.
- Communications. — M. Combes, l’un des secrétaires, présente à la Société deux dynamomètres de l’invention de M. Clair, mécanicien, rue Duroc, 5, et donne une description rapide de ces deux appareils, dont l’un est un dynamomètre de traction et l’autre de rotation. ( Renvoi au comité des arts mécaniques. )
- M. le Président met sous les yeux du conseil le fac-similé d’une aquarelle de M. Bel-lahgé, représentant Napoléon I". Ce fae-simile a été obtenu par un artiste, M. Desjardins, à l’aide des procédés de gravure en couleur dont il a été rendu compte, au nom dé là commission des beaux-arts appliqués à l’industrie, dans un rapport lu en séance le 24 janvier 1855 par M. Salvétat.
- M. lë Président annonce tjue chaque membre du conseil recevra une épreuve semblable à celle qu’il présente, et propose, en raison de la perfection du travail, de déférer à la commission du Bulletin le soin de décider s’il n’y aurait pas lieu de publier lé travail de M. Desjàrdins. (Approuvé. )
- M. le docteur Furnari donne lecture d’un mémoire relatant les recherches auxquelles il s’est livré sur la bryohe, plante à racines vivaces qui croît dans les haies et dans les terrains incultes. M. Furnari dit que la racine de bryonë, étant riche en matière féeülmàmÿlaeéé, peut être utilisée de trois manières différentes. Dè là la division de son mémoire en trois parties :
- 1° On peut retirer la féculé èt Côriserver le principe exffactif pour l’usage médicinal;
- 2° On peut traiter la racine en masse pour convertir la fécule en glucose et obtenir de l’alcool ;
- 3° Enfin on peut priver la racine du principe amer soluble èt en obtenir une espèce
- (1) Nous donnerons ce rapport dans l’un des numéros du Bulletin de 1856, en même temps que le compte rendu de la prochaine séance générale.
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- de cossette qu’on réduit en poudre susceptible d’être utilisée comme substance alimentaire.
- ( Renvoi du mémoire aux comités des arts chimiques et d’agriculture. )
- M. le Président, rappelant l’ordonnance de police qui, en novembre 1854, est venue enjoindre aux propriétaires d’usines de brûler la fumée de leurs foyers, prie M. Combes de vouloir bien faire connaître à la Société quels sont les résultats qui ont été obtenus jusqu’aujourd’hui.
- M. Combes expose que, depuis l’ordonnance précitée, de notables améliorations ont été obtenues dans plusieurs établissements soit par l’emploi de nouveaux appareils de combustion, soit par de simples modifications établies dans ceux qui existaient déjà. Il ajoute que le Bulletin qui, dans son numéro de mars 1855, a donné la description des appareils les mieux éprouvés, ne manquera pas, quand l’état de la question sera un peu plus avancé, de publier les améliorations nouvelles qui se présenteront.
- Parmi les appareils nouveaux, M. Combes cite celui que M. Duméry, membre du conseil, a déjà introduit avec succès dans quelques usines et qu’on est en voie d’expérimenter sur les locomotives du chemin de fer de l’Est. La Société sera tenue au courant du résultat de ces expériences, de la réussite desquelles dépend une question de la plus haute importance, puisqu’il ne s’agit rien moins que de substituer la houille au coke, qui devient tous les jours plus rare et plus cher.
- M. le Président fait remarquer l’influence du développement de la civilisation sur les perfectionnements de l’industrie, et à l’occasion de la suppression de la fumée à laquelle se rattache, pour les villes, une double question d’hygiène et d’embellissement, il indique que d’autres améliorations sont venues déjà depuis plusieurs années et viennent encore aujourd’hui contribuer au bien-être général en faisant disparaître ces bruits incessants des machines qui naguère encore troublaient les habitations voisines dans un rayon assez étendu.
- Sur l’invitation de M. le Président, M. Amédée-Durand rend compte des perfectionnements apportés à plusieurs industries dont les machines sont devenues presque muettes. Il cite :
- Dans la fabrication du fer, la substitution du laminoir et des presses aux marteaux à cingler ;
- Dans la fabrication des clous, la confection de la tête se faisant aujourd’hui par pression au lieu du battage ;
- Dans la chaudronnerie, l’emboutissage des feuilles de métal par compressions successives ;
- Dans l’assemblage des pièces de chaudières, le placement des rivets se faisant sans choc, à l’aide d’une machine inventée par M. Lemaître;
- Le ploiement des grosses tôles, le cintrage des bandages des roues opérés silencieusement par des machines à trois cylindres ;
- La fabrication des monnaies, obtenue par de puissantes presses, en sorte que c’est à tort qu’on dit encore aujourd’hui battre monnaie.
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- M. Amédée-Durand raconte que, dans presque toutes les industries, la pression et le laminage silencieux tendent à se substituer au choc assourdissant; mais il fait remarquer qu’en opérant cette substitution, les industriels ont moins en vue une question de bien-être qu’une question d’intérêt toujours résolue par une diminution de main-d’œuvre et par une plus grande somme de travail utile obtenu.
- Après avoir cité quelques autres exemples empruntés à des industries d’un ordre moins élevé, telles que la reliure des livres, le hachement des viandes, la préparation des cuirs qui, aujourd’hui, s’opèrent sans bruit, M. Amédée-Durand rappelle qu’il fut un temps où nos sens et surtout la vue avaient lieu d’être sans cesse désagréablement affectés par l’exercice de certaines professions, telles que celles du dégraisseur, du blanchisseur, du boucher, etc., auxquelles des mesures d’ordre et de salubrité publics ont interdit de choisir désormais la rue pour leur atelier.
- Enfin M. Amédée-Durand termine en émettant l’opinion que peut-être un jour la pression remplacera le choc dans toutes les industries.
- M. Faure ne croit pas que jamais la pression puisse produire l’effet du choc dans la fabrication de ces pièces de fer volumineuses fournies par nos grandes usines. Il entre à cet égard dans quelques développements sur la fabrication du fer.
- A son tour M. Alcan fait remarquer que le choc, naguère supprimé et remplacé par la pression dans les machines à fouler les draps, a dû être rétabli en partie par suite des observations de M. Benoît, membre du conseil, qui le premier a indiqué qu’une succession de petits chocs devait ramener à un état normal une opération dont la pression seule compromettait les résultats.
- M. Amédée-Durand croit que ces petits chocs dont il est question sont plutôt des secousses, et qu’en tous cas ils sont loin d’affecter désagréablement l’ouïe, comme le faisait autrefois le battage du foulon. Il fait donc remarquer que dans cette industrie il y a eu aussi un progrès dans le sens qu’il a voulu indiquer.
- Après avoir prié M. Amédée-Durand de vouloir bien consigner dans une note destinée au Bulletin les intéressantes observations qu’il a présentées, M. le Président termine en insistant sur l’intérêt qu’il y aurait, pour le comité des arts mécaniques, à étudier les questions qui ont pour objet de concilier les besoins de l’Industrie avec la tranquillité et le bien-être des populations qui sont dans le voisinage des fabriques.
- Séance du 26 décembre 1855.
- M. Darblay, Vice-Président, occupe le fauteuil.
- Correspondance. — M. Dubois, mécanicien, rue de la Lingerie, 3, sollicite l’examen d’un appareil à battre les faux, pour lequel il réclame les encouragements de la Société. ( Renvoi au comité d’agriculture. )
- M. Jules Leray, rue du Ponceau, 7, demande à la Société de vouloir bien lui facili- . ter les moyens de mettre à exécution le plan d’échafaudage qu’il a inventé pour préserver les ouvriers des chutes toujours si fréquentes. (Renvoi au comité des arts mécaniques. )
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- M. Fusz, mécanicien, rue des Grès-Sorbonne, 16., expQSé la pénible situation dans laquelle il se trouve a, V^ge de soixante-dix ans, après uiiç vie laborieuse employée à T étude et au perfectionnement des véhicules. Il exprime l’espoir que les diverses médailles et récompenses qu’il a reçues à différentes époques parleront assez en s,a; faveur pour lui mériter le bienveillant intérêt de la Société. (Renvoi à la commission chargée de la répartition du legs Çapst. )
- M. Montai, facteur de pianos, boulevard Montmartre, 5, demande à la Société, qui l’a déjà récompensé, de vouloir bien déléguer une commission pour examiner ses nouveaux pianos à queue et demi-queue droits, à cordes verticales, obliques, demi-obliques et mixtes. ( Renvoi au ce,mi té des arts mécaniques et à la commission des beaux-arts appliqués à l’industrie. )
- M. J. Dutaillis, rue Madame» 4, adresse une notice descriptive avec dessin sur un, sas mécanique à çadre, mobile pour lequel il est breveté, ( Renvoi aux comités, des arts mécaniques et économiques. )
- M. le Ministre de l’agriculture, du commerce et des travaux publics informe la Société qu’un, vétérinaire d’Hierges (Ardennes), M. Delattre, demande à céder à l’État une découverte ayant pour but d'augmenter les produits alimentaires de l’homme. M. le Ministre, sachant la Société saisie de cette affaire, demande qu’elle veuille bien le tenir au courant du résultat de l’examen de la commission. ( Renvoi de la lettre de M. le Ministre à la commission chargée de l’examen de la découverte de M- Delattre présentée dans la séance du 31 octobre 1855. )
- M. Polidor, rue des Saints-Pères, 40, soumet à la Société deux lames d/épée faites avec l’acier d’Algérie. ( Renvoi au comité des arts chimiques. )
- M. Landois, rue de Dunkerque, 16, annonce à la Société, par l’organe de son Président, qu’il est parvenu à obtenir un bain d’or, d’argent, ou de platine, ne donnant aucune émanation délétère et susceptible de produire sur métaux des dorure, argenture, ou platinure d’une durée solide. M. Landois donne la composition du bain dont il se sert. Il prend un poids déterminé de cyanure d’or, d’argent ou de platine ( suivant le résultat qu’il veut obtenir ) et le fait dissoudre dans une dissolution satiirée de sel marin dans l’eau ordinaire. Quand la dissolution est complète, il opère ma filtrage pour enlever les impuretés que le sel aurait pu introduire, et la liqueur obtenue est le bain avec lequel il opère. M. Landois ajoute que la précipitation galvanique du métal peut se faire à froid, qu’elle a lieu très-rapidement et donne des résultats capables de rivaliser avec ceux de MM. Ruoltz et Elkington. ( Renvoi au même comité. )
- M. B. Viale, distillateur, à Orléans, soumet au jugement de la Société un pain destiné aux animaux et fabriqué avec les pulpes de betteraves provenant des distilleries, febriques de sucres, etc. (Renvoi aux comités d’agriculture et des arts économiques.)
- M. J. Lavalle, docteur en droit, prie la Société de vouloir bien examiner l’ouvrage qu’il lui adresse et qui est intitulé : Histoire et statistique de la vigne et des grands vins de la Côte-d’Or. (Renvoi aux comités d’agriculture et des arts chimiques. )
- M. Roux, mécanicien, directeur d’une maison d’enseignement professionnel, à Marseille, demande à la Société de vouloir bien prendre une souscription dans la So-
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- ciété qu’il, vient de créer sous le ûom de Musée industriel, et qui a pour but la fondation d’une école préparatoire.
- Le Conseil, considérant qtfe la Société d'encouragement ne peut s’immiscer dans des opérations de ce genre, quelle que soit Futilité du but qu’elles se proposent, passe à l’ordre du jour.
- Communications. —M. Chevallier, membre du Conseil, donne lecture d’une note sur une école de natation établie à Beaurepaire, près Clermont-Ferrand, par M. Lagrange. M. Chevallier donne quelques détails sur l’aménagement de cet établissement qui a su utiliser une- abondante source dont les eaux, avant d’arriver au bassin de natation, sont forcées de suivre un parcours de 124 mètres qui leur permet, sous l’influence du soleil, d’arriver au lieu de destination avec une température finale de 24a.
- ( Vote de remercîments. )
- M. Tourasse, rue Bavai, 4,, donne une description de son frein automoteur que la compagnie du chemin dé fer de Lyon se propose d’expérimenter, et prie la Société de vouloir bien le faire examiner par une commission. ( Renvoi au comité des artemécaniques. )
- M. Rouget de Liste demande à présenter quelques observations sur le règlement.
- Sur la proposition de M. le Président, le Conseil décide par un vote que les- observations écrites de M. Rouget de Lisle seront renvoyées à L’examen du* bureau.
- Nomination de membres adjoints. — Il est procédé, par voie de scrutin, à la nomination du second membre adjoint accordé ad comité; d’agriculture, conformément à l’arrêté du Conseil du 16 janvier 1855.
- Après dépouillement, est proclamé membre adjoint M. Bourgeois, ancien directeur de la ferme impériale de Rambouillet.
- BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE.
- La Société d’encouragement a reçu, dans les séances des 28 novembre, 12 et 26 décembre, les ouvrages dont les titres suivent :
- Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences. 2e semestre. 1855. — Nos 20, 21, 22, 23, 24.
- Cosmos, revue encyclopédique hebdomadaire rédigée par M. l’abbé Moigno. 7e vol. 1855. —Liv. 20, 21, 22, 23, 24.
- La Lumière, revue de la photographie. 5e année. 1855. —Nos 46, 47, 48, 49, 50,
- 5i.
- Journal d’agriculture pratique, dirigé par M. Barrai. Liv. 20, 21, 22, 23, 24.— T. IV. — 4e série. — 1855.
- Annales du commerce extérieur. Septembre 4855. ( Envoi du Ministère: )
- Journal de la Société impériale et centrale d’horticulture. Septembre et octobre
- 1855.
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- BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE.
- Annales de l’agriculture française, publiées par M. Londet. N° 10. — T. VI. — 6* série. — 1855.
- Le Technologiste, revue publiée par MM. Malepeyre et Vasserot. Décembre 1855. Annuaire de la Société météorologique. Octobre 1855.
- L’Utile et l’agréable. Novembre 1855. —2e année.
- Bulletin de la Société française de photographie. Décembre 1855.
- Société des ingénieurs civils. Séances des 9 novembre et 7 décembre 1855.
- Le Draineur, revue publiée sous la direction de M. Vianne. N° 1.
- Le Moniteur des comices, publié par M. Jourdier. N° 2. — 1855.
- Revue agricole, industrielle, littéraire, dirigée par M. Feytaud. Septembre, octobre 1855.
- Journal d’agriculture de la Côte-d’Or. Octobre 1855.
- Le Génie industriel; par MM. Armengaud frères. Décembre 1855. —T. X.
- Journal d’éducation populaire. Nos 34, 35. — T. III. — 1855.
- Annales de la Société d’émulation du département des Vosges. 3e cahier.— 1854. L’Investigateur. Août 1855.
- Gewerbzeitung. 1855. — N° 22.
- Polytechnisches journal. Six cahiers du vol. CXXXVII.
- L’Industrie, journal des chemins de fer.
- Le Progrès manufacturier.
- Manuel de mathématiques; par Tom-Richard. 1 vol. in-32.
- Mémoire sur les scieries; par M. Boileau, capitaine d’artillerie.
- Essais chimiques à l’usage des employés des douanes; par M. Benoît. 2 vol.
- Traité de la contrefaçon en tous genres, etc.; par M. Etienne Blanc. 1 vol. in-8. — 4# édition.
- De l’eau dans le pain; par M. Antoine Bouland. Brochure.
- Distillation de la betterave ( procédé Champonnois ). Brochure.
- Histoire et statistique de la vigne et des grands vins de la Côte-d’Or; par M. J. La-valle. 1 vol. in-4 avec atlas in-folio.
- Moniteur automatique des chemins de fer, de M. Th. du Moncel.
- Revue des freins de véhicules de chemins de fer; par M. Tourasse.
- Notice sur le blanchissage du linge en général et sur les buanderies économiques de la maison S. Charles et comp.
- ERRATA.
- Bulletin d’août 1855, page 464, au lieu de signé G. Michelin, lisez H. Michelin,
- — de décembre, page 848, ligne 31, au lieu de 15 janvier, lisez 16 janvier.
- — de mars, planche 38, au lieu de appareil à combustion renversé de M. Ebelmen, lisez appa-
- reil à combustion renversée, etc.
- — de décembre, page 848, ligne 35, au lieu de au comité des arts économiques, lisez au co-
- mité des arts mécaniques.
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- LISTE
- DES NOUVEAUX MEMBRES FRANÇAIS ET ÉTRANGERS ADMIS EN 1853
- A FAIRE PARTIE DE LA SOCIÉTÉ D’ENCOURAGEMENT POUR L’iNDUSTRIE NATIONALE.
- MM.
- Allaud fils, négociant, à Beaucaire (Gard).
- Auroux, directeur d’une compagnie d’assurances, cité Trévise, 10, à Paris.
- Barre fils (Albert), graveur général des monnaies, quai Conti, 11, à Paris.
- Baudon-Porchez, ingénieur-constructeur d'appareils de chauffage, etc., à Lille (Nord).
- Beau fils, fabricant de meubles et membre du conseil municipal de Bordeaux (Gironde).
- Bellain, graveur-estampeur, ancien prud’homme, rue Michel-le-Comte, 27, à Paris.
- Bernier, négociant, rue de Richelieu, 71, à Paris.
- Billaz et Maumenée, propriétaires de cristallerie, à Lyon (Rhône).
- Biner (Auguste-Hector) , directeur des établissements de Saint-Gobain, à Saint-Gobain (Aisne).
- Borie (Paul), fabricant de briques creuses, etc., rue de la Muette, 37, à Paris.
- Bossi, filateur, à Buxerreuilles, près Chaumont (Haute-Marne).
- Boucher, fabricant de fils de cardes et à carcasses et fils de zinc, rue des Vinaigriers, 25, à Paris.
- Bougon, ancien manufacturier, à Chantilly (Oise).
- Bouillon (Jules), maître de forges, membre du tribunal du commerce et de la chambre consultative des arts et manufactures de Limoges (Haute-Vienne).
- Boullé, archiviste-paléographe, rue des Postes, 34, à Paris.
- Brunant, de la maison Barthélemy et Brunant, fabricants de compteurs à gaz, rue de Metz, 10, à Paris.
- Bryas (le marquis de), ancien député de la Gironde, propriétaire, à Bordeaux (Gironde).
- Tome II. — 54* mnée. 2® série, —
- Cannwn, fabricant d'enclumes, pièces de forge ébauchées, etc., à Vrignes aux-Bois (Ardennes).
- Camus-Mutel, ingénieur - métallurgiste, rue du Cherche-Midi, 86, à Paris.
- Carlier, gérant de la Société d’éclairage au gaz, à Péronne (Somme).
- Castets, fabricant de produits chimiques, à Puteaux (Seine).
- Cerceuil, fabricant de laines teintes et moulues, de laques et couleurs, rue Traversière-Saint-An-toine, 33, à Paris.
- Chambeyron, attaché comme chef machiniste dans la compagnie des fonderies et forges de l’Ardèche, à la Voûte (Ardèche).
- Clavières, ingénieur-mécanicien, rue Percier, 1, à Paris.
- Coste (Ferdinand), maître de forges, membre du conseil général de la Côte-d’Or, à la Conche (Côte-d’Or).
- Daclin (Ch.), rédacteur honoraire du Bulletin de la Société d’encouragement, rue de Surène, 37, à Paris.
- Dambry, inventeur de l’étoupille fulminante, en usage dans l'artillerie de terre et de mer, Grande Avenue, 96, aux Thernes (Seine).
- Danel (Louis), fabricant de sucre et d’alcool de betterave, à la Bassée (Nord).
- Debbeld-Pellerin, fabricant de broderies, rue de Richelieu, 73, à Paris.
- Déjardin, ancien directeur d’établissements métallurgiques, rue Rumford, 3, à Paris.
- Delanoue (J.), à Raismes (Nord).
- Delisle (Louis), négociant, aux Granges-lès-Gre-noble (Isère).
- Démond, directeur de l’école communale supérieure, à Orléans (Loiret).
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- Denuelle, ancien fabricant de pâtes à porcelaines dures, rue des Beaux-Arts, 4, à Paris.
- Despret (A.), fabricant d’aciers et limes, à Milour-sur-Anor (Nord).
- Devisme, armurier, boulevard des Italiens, 3b, à Paris.
- Disderi, photographe, boulevard des Italiens, 8, à Paris.
- Dufour, rue Saint-André-des-Arts, 17, à Paris.
- Dumas fils, fabricant de papiers et de toiles à polir, rue Beautreillis, 21, à Paris.
- Dumas, horloger, à Saint-Nicolas-d’Aliermont (Seine-Inférieure).
- Dupuy (Th.), imprimeur-lithographe en noir et en couleur, boulevard Sébastopol, 57, à Paris.
- Durand frères, tanneurs, rue de Lourcine, 17, à Paris.
- Duret aîné, fabricant de papiers de sûreté, et©., rue Letellier, 45, à Grenelle (Seine).
- Duseigneur Kléber, éducateur de vers à soie, fabricant de soieries, à Lyon (Rhône).
- Figuier (Louis), docteur ès sciences, docteur en médecine, agrégé de chimie à l’école de pharmacie de Paris, rue d’Aumale, 13, à Paris.
- Fontarine, fabricant de tissus, à Lyon (Rhône).
- François ( Jules ) , ingénieur en chef des mines, rue de Yaugirard, 35, à Paris.
- Gagm, fabricant de toiles imperméables imprégnées de caoutchouc, de toiles sablées pour les voitures des chemins de fer, chaussée de Clignancourt, 79:, à Montmartre (Seine).
- Gaiffe, graveur, rue du Faubourg-Saint-Denis, 162, à Paris.
- Galibert, mécanicien, rue Saint-Louis, 16 (Marais), à Paris.
- Gallien (L. G.), teinturier-apprêteur, quai National, à Puteaux (Seine).
- Gautrot, fabricant d’instruments de musique, rue Saint-Louis, ©0 (Marais), à Paris.
- Gengembre, fabricant d’agrafer, rue de Bondy, 74, cité Riverin, à Paris.
- Gerbeau (Pierre), membre de la Société de l’industrie de la Mayenne; propriétaire de fours achaux, à Saint-Berthevin (Mayenne).
- Gevelot, fabricant de capsules , rue Notre-Dame-des-Vietoires, 30, à Paris.
- Gillon, ancien député du département de la Meur-the, à Bar-le-Duc (Meuse).
- Gras ('Scipion-), ingénieur en chef des mines, rue du Mont-Thabor, 30, à Paris.
- Gratiot (Amédée), gérant de la papeterie d’Essonne, rue Vivienne, 8, à Paris.
- Grémonprez fils (Eugène), ingénieur civil, à Roubaix (Nord).
- Guignet, répétiteur à l’école impériale polytechnique.
- Humt (le baron d’), propriétaire de la faïencerie de Longwy-Senelle, à Longwy (Moselle).
- Hurez, fabricant de calorifères, rue du Faubourg-Montmartre, 42.
- Jouvin (Mme Ve) et M. Berryer, fabricants de gants, rue Rougemont, 1, à Paris.
- Kling, propriétaire, à Strasbourg (Bas-Rhin).
- Laine (Désiré-Aimé), teinturier du mobilier de la couronne et des châteaux impériaux, rue du Roule, 18, à Paris.
- Lambert, ferblantier-zingueur, à Missy-sur-Aisne (Aisne).
- Landa, imprimeur - lithographe , à ChMons-sur-Saône (Saône-et-Loire).
- Lanier, entrepreneur de menuiserie, rue Gambey, 17, à Paris.
- Larmenjat, mécanicien, rue Bichat, 1#, à Paris.
- Laury, ingénieur fabricant d’appareils de chauffage, rue Tronchet, 29, à Paris.
- Lecreux (Jules), propriétaire, boulevard Beaumarchais, 98, à Paris.
- Leintein-Berger, rue Jacob, 45, à Paris.
- Leplay, fabricant de sucre de betterave et distillateur, à Louviers, près la Bassée (Pas-de-Calais),
- Lewandowski (Charles), ingénieur civil, à Paris.
- Le Président de la- loge viganaise, au Yigan (Gard).
- Lombard (Paul-Philibert), propriétaire, à Haincourt (Seine-et-Marne).
- Loisel-Edward, ingénieur-manufacturier,, avenue, Gabriel, 42, à Paris.
- Mage, fabricant de toiles métalliques, à» Lyon; (Rhône).
- Malétra et fils, négociants et fabricants de produits chimiques, au Petit-Queviliy, près Rouen (Seine-Inférieure) .
- Manceau (Ch.), horloger, rue de la Grande-Truan-derie, 54, à Paris.
- Marchand, peintre-verrier., rue d’Angoulême-du-Temple, 27, à Paris.
- Martin, fabricant de peluches, à Tarare (Rhône).
- Martin de Brettes, capitaine d’artillerie, inspecteur des études à l’école impériale polytechnique.
- Massat, fabricant de coutellerie, me de la Monnaie, 7, à Paris.
- Meynier (Prosper) , manufacturier, fabricant dû soieries, à Lyon (Rhône) .
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- ( S!» )
- Mismaque (A.), docteur en médecine, rue Mazagran, 11, à Paris.
- Moncel (le comte Th. du), rue de la Vilte-l’Évêque, 1, à Paris.
- Monde, pharmacien, à Nantes (Loire-Inférieure).
- Moyoncour- [de), ancien pair de France, ancien député du Doubs, propriétaire dans la Haute-Saône, rue d’Anjou-Saint-Bonoré, 48, à Paris.
- Muller, ingénieur-mécanicien , à Thann. (Haut-Rhin).
- Néri (Henri) , ingénieur-manufacturier en Algérie, à Marseille (Bouches-du-Rhône).
- Nourrigat (Emile), membre de la Société d’agri-. culture de l’Hérault, propriétaire-éducateur, à Lunel (Hérault).
- Opigez-Gagelin, fabricant de hautes nouveautés, rue de Richelieu, 83, à Paris.
- Oppermann (C. A.), ingénieur des ponts et chaussées , directeur des nouvelles Annales de la construction, rue des Beaux-Arts, 11, à Paris.
- Pacova, rue des Degrés, 9, à Paris.
- Patras, libraire, à Montpellier (Hérault).
- Pelletier (L. E.), fabricant de chocolats, rue Saint-Denis, 71, à Paris.
- Perreaux, ingénieur en instruments de précision, rue Monsieur-le-Prince, 16, à Paris.
- Perrot-Ulric, capitaine d’artillerie, à Gournay (Seine-Inférieure).
- Petit, maître de forges, rue Neuve-Ménilmontant, 19, à Paris.
- Peyronnet, capitaine du génie, à Versailles (Seine-et-Oise).
- Raimbeaux (E.), propriétaire et administrateur des
- usines et mines de houilles du grand Hornus , rne, de Ponthieu, 57, à Paris.
- Ravier ( Pierre ), représentant en métallurgie , rue de Poitou, 9 (Marais), à Paris.
- Rodier, agronome-propriétaire, à Dijon (Côte-d’Or).
- Rostaing (le marquis de), place de la Concorde, 6, à Paris.
- Roubien (L.), fabricant de peaux de chèvres, à Lyon (Rhône).
- Rouget de Liste, ingénieur-manufacturier, rue de Traoy, 8, à Paris.
- Sagey, ingénieur des mines, à Tours (Indre-et-Loire) .
- Saladin, ingénieur-mécanicien, place Royale, 16, à Paris.
- Schlœsing, ancien élève de l’école polytechnique, ingénieur de la manufacture impériale des tabacs, qnai d’Orsay, 63, à Paris.
- Schwickardi (Louis dit Aubert), ingénieur civil, rue de Vaugirard, 57, à Paris.
- Séguin, correspondant de l’Académie des sciences (Institut impérial de France), à Montbard (Côte-d’Or) .
- Sêon (Claude), manufacturier, rue des Célestins, 5, à Lyon (Rhône).
- Simoneau, constructeur de fours à chaux, à Nantes (Loire-Inférieure).
- Thieux, préparateur de tissus imperméables, à Marseille (Bouches-du-Rhône).
- Thirion et de Mestaings, ingénieurs civils, à Paris.
- Tyran ( Charles-Édouard ), ancien élève des écoles d’arts et métiers, professeur de mathématiques , rue de l’École-de-Médecine, 60, à Paris.
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- MEMBRES ÉTRANGERS.
- MM.
- L'archiduc Jem, d’Autriche.
- Le prince de Schwarzenberg, en Bohême.
- Le prince de Lichtenstein, à Vienne (Autriche).
- S. Exc. le Ministre des finances, à Modène (Italie). Corridi, directeur de l’Institut royal polytechnique de Florence, à Florence (Toscane).
- S. A. Spiliotakis, chef de division au ministère de l’intérieur, à Athènes (royaume de la Grèce).
- Le chevalier Bonelli, directeur des lignes télégraphiques du Piémont, à Turin.
- Caplin, docteur en médecine, à Londres (Angleterre) .
- Piette (Louis), fabricant de papier, au château du Ponl-d’Oie, près Arlon (Belgique).
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- ( 861 )
- TABLE ALPHABÉTIQUE
- DES NOMS DES AUTEURS MENTIONNÉS
- DANS LA CINQUANTE-QUATRIÈME ANNÉE DU BULLETIN.
- MM.
- A.
- Àbate (Félix), impression des bois, 623.
- Achard (Aug.), embrayeur électrique, 444.
- Agasse, rapport sur la répartition du legs Bapst pour l’année 1854, 315.
- Alcan, expérimentateur phrosodynamique, 225; — mémoire sur un système de classification et de notation caractéristique des tissus, 408.
- Altmuller et Karmarsch, teinture des bois en noir,
- 792.
- Amédée-Durand, communication sur certains perfectionnements industriels, 852.
- André-Jecm (M. et Mme), procédé pour améliorer les vers à soie, 465.
- Arcet [d’), appareils fumivores, 140.
- Argant, bec à double courant d'air, 775.
- Armengaud jeune et Émile Barrault, ouvrage intitulé : l’Ingénieur de poche, 378.
- Arnott, appareil fumivore, 273.
- Astley Paston Price, distillation du bois et autres substances végétales par procédé continu, 843.
- Aubert (Louis), maisons portatives, 489.
- B.
- Barbier (Ch.), tuilerie et four à pâtes céramiques, 442.
- Barnes John, matière remplaçant la bouse de vache dans la teinture, 54.
- Barraclough, fabrication des tapis et autres étoffes,
- 51.
- Bmreswil, statistique des petites industries, 126.
- Barruél (Ernest),procédé d'extraction de l’iode, 659.
- Basset, panification économique des topinambours, 64.
- Beaufumé, appareils de combustion pour les houilles terreuses, 153; — appareil fumivore, 273.
- Beaumont et Mayer, calorique développé par le frottement, 378.
- Béchade, élève des sangsues, 390.
- Bedarride, engrais pulvérulent, 312.
- Benoît, rapport sur le concours ouvert en 1855 par la Société d’encouragement pour l’admission aux écoles d’arts et métiers, 807.
- Bérard (Aristide), blocs artificiels ignés, 489.
- Berjot (F.), appareil à évaporer dans le vide, 847.
- Bernard, appareil fumivore économique, 59.
- Billingsley, appareil fumivore, 144.
- Blet, rouissage du chanvre et du lin, 60.
- Boisse, mémoires sur, 1° collection de minerais métalliques; 2° appareils héliographiques; 3° niveau de pente ; 4° nouvelle pompe alimentaire; 5° hydromètre à cadran, 796.
- Bonelli, métier électrique modifié, 185; — télégraphe électrique, 849.
- Boquillon, pile, 119;—foyer domestique fumivore, 405 et 777.
- Borie ( Paul), briques creuses, 486.
- Bouilhet (Henri), objets en galvanoplastie, 259.
- Boulournier et Henry, appareil à mettre en bouteilles les eaux minérales, 317.
- Boutron et Félix Boudet, hydrotimétrie, 354.
- Breval, machine à faire les sacs en papier, 398.
- Bricogne, appareil à contre-poids appliqué aux freins des waggons à bagages, 444.
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- ( 861)
- Buechner ( W. ), moyens d’essayer le bleu d’outremer artificiel, 840.
- Brunton, appareil fumivore, 1S4.
- Bufnoir, bouchons garnis de caoutchouc, 847. Bunsen, sa pile renversée, 118.
- Burin du Buisson, sels à base de fer et de manganèse, 851.
- Burning, fusion de l’écaille, 484.
- Buzonnière (de), fourneau fumivore, 138.
- C.
- Calard, tôles perforées, 445, 612.
- Callemcmd, biscuits de viande et de farine de froment pur, 183, 248.
- Calvert (6.), observations faites sur l’action des acides citrique, tartriqüe et oxalique, sur les tissus végétaux, 790.
- Castels , procédé pour la fabrication du carbonate de soude , 379; — procédé pour la fabrication d’un nouveau produit propre à l’éclairage, 445.
- Cavé (Amable), roues pleines en tôle, 445, 625.
- Cavé (Amable) et Dutertre, appareil de sûreté pour les mines, 61.
- Chanter, appareil fumivore, 138.
- Charles et comp., appareils de blanchissage pour le linge, 657.
- Chapman/h de Witbÿ, appareil fumivôrè, 142.
- Chaufour ( Mathieu ), Goussinet graisseur, 124,
- Chevalier (Charles), endoscope, 124.
- Chevallier (A.), chargement de la soie par un sel de plomb, 223;—mouillage des fruits secs, 224; — rapport sur l’élève des sangsues, 390;—école de natation de Beaurepaire, près Clermont-Ferrand, 855.
- Chevallier fils, mémoire sur l’emploi de la tourbe en agriculture, 230; — notice sur les tubercules de l'asphodèle, 382.
- Clair, dynamomètres, 851.
- Clarke, pâte pour la fabricatiôh des objets d'ornement, 50.
- Claudet, mise au foyer des appareils photographiques, 57.
- Clert-Btron (Alexis), appareil télégraphique portatif, 620.
- Coblence, électrotypie, 379.
- Coignet (François), brochure süf l’emploi dü béton moulé, 486, 850.
- Colmont (Âch. de), ouvrage intitulé : Histoire des expositions dé l’industrie, 442.
- Colombe, machine à balayer, 490.
- Combes, appareil îümivôrë, 148 ; — mstrücïiôn sur les appareils fumivores publiée par le conseil d’hygiène et de salubrité, 276.
- Coninck (Giist. de) , grenier à colonnes chambrées, 620.
- Crmsard, amélioration de la charrue, 61.
- O*
- Darracott Scott, fabrication de la chaux hydraulique, 846.
- Datichy, voiture de vidange présentée par M. de Ponthieux, 182, 622.
- Davanne et Girard, révivification des épreuves photographiques, 371.
- David, application du chloroforme gazeux au blan chiment du coton, 60.
- Dehau, nouvelle matière filamenteuse extraite du lignum spartum, 51.
- Deîamotte (C.), mémoire sur la galvanoplastie, 103.
- Delanoue, moyen d’utiliser le soufre perdu dans les résidus de soude artificielle, 356.
- Deleuil père et fils, pointes de paratonnerres, 220.
- Delezenne, rapport de la commission du département du Nord sur les appareils fumivores, 472.
- Delsarte, guide-accord pour les pianos, 487.
- Dennery, machine à débourrer les chapeaux de cardes, 657.
- Derrien (Edouard), engrais artificiels, 125, 197.
- Détouche et Houdin , nouvelle sonnerie d’horloge , 184, 395.
- Desjardins, procédés de graVure en couleur, 63, 78, 375.
- Diard, canne à sucre (nouvelle variété), 185.
- Dietz, pianos droits, 185.
- Directeur général de l’agriculture et du commerce, circulaire concernant les brevets d’invention, 233.
- Disdéri, portraits photographiques sur verre, 252.
- Donégal (marquis de), rapport sur la culture et la fabrication du lin en Irlande, 790.
- Donny et Maresca, récipients pour la préparation de l’aluminium, 425.
- 1) ray ton et Power, procédés d’argenture, 112.
- Duboscq, appareil régulateur photo-électrique, 181, 455.
- jDubrulle, lampe de sûreté, 313, 446.
- Duhamel du Monceau, procédé dé ventilation pour les silos, 642.
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- ( 863 )
- Dwrnéry, appareil fumivore, 264, 273, 771, 852. Dumotay, huile de résine purifiée, 52.
- Dupin (baron Ch.), observations sur les paratonnerres à bord des vaisseaux, 44.
- Durand, nouveau combustible, 379.
- Duseigneur Kleber, ouvrage physiologique sur le cocon et le fil de soie, 318.
- Duval, peinture sur verre et porcelaine, 379.
- E.
- Ebelmen, expériences sur la conversion des combustibles en gaz, 152.
- Ellsner, paillons colorés, 484.
- Engerth (W.), système de machines locomotives, 647.
- Erdmann, cire à cacheter, 483.
- Espouy, métier Jacquard perfectionné, 378.
- Eyère, ouvrage intitulé : l’appareil et la pratique de la charpente de haute futaie, 46.
- F.
- Faber, amélioration du vin, 482.
- Fairbairn, chaudières à deux foyers intérieurs, 9; — appareils fumivores, 138, 340.
- Farcot, piston à expansion facultative, 660.
- Fergussor^Branson, de l’emploi du savon pour les empreintes artistiques, 123.
- Ferguson, Miller et comp., four à poterie, 786.
- Fergusson- Wilson, emploi de l’huile de résine dans la préparation des draps et laines, 246 ; — fabrication des chandelles et bougies avec l’huile de ricin, 309.
- Féry, rizières, 185.
- Fiers et Loir Montgazon, éclairage au gaz, 442.
- Fontainemoreau, fabrication des chandelles, 310.
- Forster, emploi du papier non collé pour les mèches de lampes à alcool, 789.
- Fugère (Ve née Parquin), graisse pour machines,
- 124.
- Fwrna/ri, note sur la bryone, 851.
- G.
- Gaine ( Edward ), fabrication perfectionnée du papier, 51.
- Gaudonmt, nouveau mécanisme de piano, 798.
- Gaupillat et comp., capsules fulminantes, 622.
- Gautrot, instruments de musique en cuivre, 444.
- Gay-Lussac et Thénard, méthode pour faire le sodium, 426.
- Gay-Lussac, instruction sur les paratonnerres (rapport à l’Académie des sciences le 23 avril 1823), 12.
- Gellée (Ch.), appareil à décanter les liquides, 183.
- Gérard ( A. ), horloge à moteur électrique, 181.
- Gilbert et comp., fabrication des crayons, 621.
- Girard, note sur les essences artificielles, 241.
- Girard (Philippe de), magasin à grains, 638.
- Godson, appareil fumivore, 271.
- Goodyear, règles graduées, 50; — application du caoutchouc sur les tissus grossiers, 246.
- Grant, éclairage des phares, 481.
- Grenwood et Smith, collage des matières textiles, 53.
- Grenier, de Holborn, préparation des couleurs, 246.
- Grosjean, siège de garde-robe, 442.
- Grove, sa pile, 116.
- Guérin-Méneville, tissage et teinture des soies sauvages , 443, 835.
- Guettler, application du procédé de Plattner pour la séparation de l’or des pyrites arsenicales, 56.
- Gueyton (Alex.), brochure intitulée : De l’art de la galvanoplastie, 382.
- Guffroy (Ch. C. Joseph), foyer fumivore, 489.
- Guyard, système de télégraphe électrique pour convois de chemin de fer en mouvement, 251.
- H.
- Hall, appareil fumivore, 138.
- Hansor, gaz d’éclairage, 309.
- Heimann Kohnstamm, cuir artificiel, 54.
- Hivert, lettre sur la pisciculture, 301.
- Hoeffely, emploi de l’acide sulfo-purpurique dans la teinture, 245.
- Hœffely (Edward) de Badcliffe, stannates de potasse, de soude et d’ammoniaque, 845.
- Holme Richard, pousseur horizontal pour foyers fumivores, 779.
- Houdaille (Louis), nouvelle baratte, 379.
- Huart, grenier mobile pour l’emmagasinage des grains, 249, 614, 638.
- Huart (baron d’), machine locomotive, 316.
- Hugh-Donald, machine à double action pour cisailler et déboucher, 11.
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- ( 864 )
- Huguet et Vaté, presse lithographique, 488. Hustings Collette, défécation des jus sucrés par le biphospbate de chaux, 59.
- Huzard,: rapport sur la filature de Bruges près Bordeaux, 262.
- J.
- Jacot (Auguste), montres à secondes fixes, 180.
- Jacquelain, procédé d'extraction de l'iode contenu dans l’azotate de soude brut, 652.
- Jean (B.)-, foyer de chaudière fumivore, 164.
- Jean et Kellermann, voiture-omnibus, 61.
- Jeannency, matières propres à faire du gaz d’éclairage, extraites des eaux de lavage de la soie, 304.
- Jobard, anche en caoutchouc, 318; — gaz provenant de la décomposition de l’eau, 491;—notice sur les verres de cheminée fendus, 655; — note sur un système de soupapes naturelles, 788.
- Johnson ( W. B.), chaudière de machine à vapeur, 268.
- Johnson (Henry), impression sur tissus, 309.
- Johnson et Wiley, vis à bois, 376.
- Jomard, communication sur le percement de l’isthme de Suez, 795.
- Juches, appareil fumivore, 158, 272.
- K.
- Karmarsch, expériences d'éclairage, 305.
- Kemp (Henry), conservation des bois, 310. Kennedy, procédé d’irrigation des prairies, 100. Kercado {de), procédé de tannage minéral, 62. Klein, cheminée de locomobile retenant les flammèches, 229.
- Knauss, vernis blanc pour la faïence, 483.
- Krafft, fabrication du bleu de Prusse avec une nouvelle substance, 49.
- Kuhbmnn, absorption des vapeurs acides, 341.
- L
- Laboulaye {Ch. ), rapport fait au nom de la commission spéciale appelée à délibérer sur l’art. 13 du titre YII des statuts, 81.
- Lafon de Camarsac, mémoire sur les dessins héliographiques, 486.
- Landois, bain électro-chimique pour les métaux, 854.
- Langton, daguerréotype sur bois, 57.
- Lanier, atelier de menuiserie mécanique, 446, 610.
- Lanne, rasoirs d’acier français, 322.
- Lapennières, appareil à désinfecter, 490.
- Larivière, exploitation perfectionnée des ardoisières d’Angers, 7.
- Larmenjat, moteur électro-magnétique, 253.
- Larochette frères et Guérin, appareil fumivore, 183.
- Lébachellé, charrue, 593.
- Lebeuf et Milliet, procédés de décoration des objets en porcelaine, 303; — porcelaine opaque, 442.
- Lebrun ( Désiré ), objectifs de grandes dimensions, 252.
- Lecour { Claude F. ), système de locomotion sur les canaux, 848.
- Lee Stevens, appareil fumivore, 271.
- Lefroy, appareil fumivore, 143.
- Legras, régulateur hydraulique, 60.
- Legros (Pascal), conservation du bois, 440.
- Lemaigre, lit-canapé, 489.
- Leplay, procédés de distillation de la betterave, 184.
- Lentz et Iloudart, pianos scandés, 250.
- Lesénécal, bûchettes combustibles, 125.
- Letestu, grille tournante pour enfermer le charbon dans les appareils fumivores, 777.
- Lethuillier-Pinel, flotteur indicateur, 3.
- Levol, alliages de cuivre et d’argent, 227.
- Leyland {Edmond ), chambres en briques pour la condensation de l’acide sulfurique, 247.
- Lissajous, du diapason des orchestres, 293 ; — diapason d’aluminium, 446.
- Louis Napoléon ( le Prince), lettre au jury international de l’Exposition universelle, 619.
- Lussereau, système de fermeture de baignoires, 63, 76.
- M.
- Mabru, conservation du lait, 318, 400.
- Marchand (Eugène), instruments à doser le beurre contenu dans le lait, 248.
- Marsilly (Comines de), appareil fumivore, 160; — absorption des vapeurs acides à l’usine de Saint-Roch-lès-Amiens, 341.
- Martin, fabrication des peluches, 252, 385.
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- ( 865 )
- Masson ( Auguste), fabrication perfectionnée du fil et galon d’or, 247.
- Matteucci, expériences sur le courant magnétique,
- 211.
- Mayall, portraits photographiques de grandeur naturelle, 377.
- Ménotti, imperméabilisation des tissus, 304.
- Mercier ( A. L. ) , appareil à confectionner debout la chaussure, 314.
- Mespoulède aîné, procédés de dégraissage instantané, 378, 490, 633.
- Méthivier ( Amb. ), appareil préservatif pour le forage des puits; — pour l’ascension des pierres de taille, 488.
- Mille, mode d’assainissement des villes en Angleterre et en Ecosse, 88 ; — note sur les appareils fumivores anglais, 270.
- Ministre de Vagriculture, du commerce et des travaux publics, statistique des mines et machines à vapeur, 166;—lettres à M. le Président de la Société d’encouragement concernant les nominations aux écoles d’arts et métiers, 489 et 808.
- Ministre de l’intérieur, rapport à l’Empereur sur la fabrication du gaz, 827.
- Minotto, système d’engrenages à coins, 63.
- Moncel [du), expériences sur la lumière électrique stratifiée, 373.
- Monnot, limes et râpes en bois, 488.
- Monsirbent, appareil à fumigations, 490.
- Morot, moteur-électro-magnétique, 488, 623.
- Morin et comp., moyen d’assainir les lieux humides, 257.
- Mousseron, appareil de chauffage, 850.
- Mousquet, échappement libre pour montres, 848.
- Muller Léopold, broches de filature perfectionnées, 184, 452.
- N.
- Nasmyth ( James), emploi de la vapeur d’eau dans le puddlage du fer, 844.
- Neuburger, nouveau système de lampe à modérateur, 61, 129,
- Newton (William), manière de mettre au foyer les épreuves photographiques, 57.
- Nicolet (H.), atlas de physique et de météorologie agricoles, 628.
- Niepce de Saint-Victor, procédé de morsure pour la gravure héliographique sur acier, 301, 379.
- Numa-Grar, générateur à six foyers, 469.
- Tome II. — 54e année. 2e série. —
- o.
- Ogereau ( Frédéric), procédés de tannage, 251. Olivier, charrue tourne-soc, 381.
- Ozou-de-Verrie (A. T.), cheminée brûlant les combustibles réfractaires, 314.
- P.
- Parent-Duchatelet, appareil fumivore, 141.
- Parités, appareil fumivore, 141.
- Parquin, charrue, 253, 593.
- Pascal-Aymard, fabrication des chandelles avec les . substances résineuses, 52.
- Payen, appareil fumivore, 157.
- Pechiney, coussinet, 313.
- Pecoul (Ad.), loch sondeur, 316.
- Pelouze, saponification des huiles, 298.
- Périn, scierie à ruban, 72.
- Perra, tracé graphique des signes, 800.
- Pétry ( Alb. ) et J. Pétry fils, horloge à sonnerie sans rouages, 488.
- Pichery, appareil de gymnastique, 64, 322.
- Piguet, fourneau et calorifère hydraulique, 490.
- Pohl, moyen de déterminer la valeur réelle des pommes de terre, 364 ; — sur le cachou préparé pour la teinture, 791 ; — note sur la puissance colorante de l’indigo, 793; — blanchiment de l’huile de palme, 837.
- Poissonnier, ruche à cadres verticaux, 314.
- Ponthieux (de), voiture de vidange atmosphérique, 182, 622.
- Pouillet, supplément à l’instruction sur les paratonnerres, 31; — rapport sur les paratonnerres à établir sur les nouvelles constructions du Louvre, 84.
- Pomllien, bandages herniaires, 317.
- Pucher, photographie sur glace, 56.
- Purkindge, nouvelle matière plastique, 55.
- R.
- Rabiot, lit mécanique dit nosophore, 490, 636. Rédier, réveille-matin, 61.
- Régnault, appareils télégraphiques, 125, 202 , 280, 334.
- Décembre 1855.
- 109
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- ( 866 )
- Régnault, Chevreul, Morin et Peligot, rapports sur le gaz d’éclairage à la houille, 809.
- Rivot (L. E. ), analyse des terres végétales, des amendements et des engrais, 433.
- Robert, appareils uranographiques, 65.
- Robert-Houdin, répartiteur électrique, 380.
- Robinson (Albert), composition pour recouvrir la carène des navires, 53.
- Roch-Laurent, 1° moulin à blé; 2° moules à aiguiser; 3° tamis pour graines; 4° vitrage pour serres; 5° papier de verre, 381.
- Rœhrig, acier fondu, 366.
- Roman, moteur hydraulique, 313.
- Ronchon, peinture xylo-chromique sur toile, 252.
- Ruehlmann, remarques sur les chaudières à deux foyers intérieurs de Fairbairn, 9.
- Ruhmkorff, induction électrique, 122, 183 ; — appareil électro-magnétique, 443, 765.
- S.
- Sagey, ventilation dans la prison de Tours, 849.
- Sainte-Claire-Deville , recherches sur l’aluminium et sur le silicium, 417.
- Sainte-Preuve, note sur un ancien appareil à eaux gazeuses, 487, 833.
- Sajou, dessins de tapisserie, 443, 462.
- Saladin et Jobard, pompe en caoutchouc, 181.
- Sallefon, alambic d’essai, 193.
- Salmon et Garnier, photographie, 368.
- Salomon, coke bitumineux, 794.
- Saunier (Claudius), traité des échappements et des engrenages, 125.
- Schweppé, tuyaux en bois et coltar, 251.
- Seiler, Muhlemann et comp., parquets massifs,
- 442.
- Semet, cornue pour la fabrication du gaz, 49.
- Siemens, amélioration du vin, 358; — emploi des betteraves à sucre pour la fabrication du vin, 789.
- Sikes (Thomas), traitement des eaux grasses, 247.
- Silbermann, dilatomètre, 195; — uniformité des poids et mesures, 328.
- Smée, sa pile, 118.
- Sorel, étoffes imperméables, 124.
- Stcmley, appareil fumivore, 155.
- Stein, vert pour la fabrication des fleurs artificielles, 484.
- Stewart (John), préparation du papier pour photo-tographie, 58.
- Sudre, langue téléphonique, 380.
- Symes Prideaux (T.), valve automotrice, 266.
- T.
- Tabarié, œnomètre, 194.
- Tamiset (Ch.) farine de fève blutée, 661.
- Tapiau, syllabaire mélodique et moral, 662.
- Thieux, imperméabilisation des iissus, 487, 604, 828.
- Thompson, tabouret de sauvetage, 60, 61, 63, 201.
- Thouard, système de scierie, 72.
- Thuillier, séchoir portatif, 486.
- Tilghman, bougies et savons, 476.
- Tourasse, locomotive à douze roues, 491; — frein automoteur, 855.
- Touroude, scierie à lame sans fin, 72.
- Tresca, ouvrage intitulé : Visite à l’exposition universelle, 623.
- Tripon (J. B.), album de dessins de lavis sur pierre, 621.
- Troccon (Paulus), vases d’horticulture,311.
- Truran (Williams), emploi de la chaux caustique dans les hauts fourneaux, 479.
- Tussaud, pompe-presse, coupe-légumes, machine à hacher la viande, 485.
- V.
- Vallet, fabrique de cadenas, 182.
- Fan der Meer, baleine artificielle, 54.
- Vattemare, rapports avec les Etats-Unis, 60.
- Vauthier et Gibourd, machine soufflante, 660.
- Verdié, soudage ou doublage des métaux avec l’acier fondu ,48.
- Verdier, aciers à ressorts, 305.
- Vetillard (Marcellin ), séchoir continu, 794.
- Vignières, appareil de sûreté pour chemins 4e fer, 485.
- Villiers-Sankey, railway, sièges suspendus, jalons, mire, escaliers, cartes solaires, pompes rotatives, 623.
- Vincent ( Ernest ), désinfection des fosses d'aisances, 487.
- Violard, amélioration dans la fabrication de la dentelle, 312.
- Viollet ( J. B.), notice sur les appareils fumivores, 132.
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- w.
- Walker, pile, 118.
- Walte (le docteur), emploi du sulfate d’alumine dans les papeteries, 357.
- Watson, lampe électrique pour signaux sur chemins de fer, 375.
- Way (Thomas) et Mmwaring Paine, fabrication du gaz et produit remplaçant le noir animal, 53.
- Weber (H.), chatons en argent fin, 184.
- Welkner, emploi de l’air chaud dans les hauts fourneaux, 360.
- Witty, appareil fumivore, 138.
- William Cornélius, dorure du verre et autres substances, 55.
- William (Pa/rtridge), savon de graines oléagineuses , 310.
- William Snow-Harris, conducteurs des paratonnerres à bord des vaisseaux, 44.
- William Wright et George-Brown, hauts fourneaux et fourneaux de coupelle, 308.
- Wohler, aluminium, 420.
- Wie-Williams, appareil fumivore, 144, 271.
- Z.
- Zweifel, asile agricole, 326.
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- TABLE
- ALPHABÉTIQUE ET ANALYTIQUE
- DES MATIÈRES
- CONTENUES DANS LA CINQUANTE-QUATRIÈME ANNÉE DU BULLETIN.
- ----------------------------------
- A.
- Acides, de l’action des, tartrique, citrique et oxalique sur les tissus végétaux, par M. Calverl,
- 790.
- Acide sulfo-purpurique, de son emploi dans la teinture, par M. Hœffely, 245.
- Acide sulfurique, construction de chambres en briques pour la condensation de, par M. Ley-land (Edmond), 247.
- Aciers, nouveau mode de fabrication des, à ressorts, par M. Verdier, 305; — français, rasoirs fabriqués avec des, par M. Larme, 322;— fabrication de l’acier fondu, par M. Rœhrig, 366.
- Acoustique. Note sur l’élévation progressive du diapason des orchestres depuis Louis XIV, par M. Lissajous, 293.
- Alambics d’essai pour les vins, de la maison Le-rebours et Secretan, parM. Salleron, 193. (Dessin. ) — Instrument de Tabarié dit œnomètre, 194.
- Alliage des métaux. Note sur l'alliage de l’argent et du cuivre, par M. Levol, 227.
- Appareil électro-magnétique. Rapport de M. Becquerel (Ed.) sur l’,de M.Buhmkorjf, 765. (PI. 60.)
- Appareil à décanter les liquides, par M. Gellée (Ch. ), 183; — à évaporer dans le vide, par M. Berjot ( F. ), 847.
- Appareils héliographiques, par M. Boisse, 796.
- Appareil photo-électrique de M. Duboscq (J.). Rapport sur 1’, par M. Becquerel (Edmond), 455. ( PI. 52. )
- Appareils photographiques. Sur la meilleure ma-
- nière de les mettre au foyer, par M. Claudet, 57. Appareils uranographiques,par U. Robert (R.), 65. ( PI. 34. )
- Ardoisières. Rapport de M. Gourlier sur les ardoisières d’Angers, et les perfectionnements apportés par M. Lariviêre, 7.
- Asile agricole de Cernay dirigé par M. Zweifel.
- Rapport sur 1’, par M. Huzard, 326. Assainissement des villes en Angleterre et en Écosse. Rapport sur, par M. Mille, 88 ( pl. 36, 37 ); — des lieux humides et insalubres, par MM. Morin et comp., 257.
- Atelier de menuiserie par procédés mécaniques. Rapport fait par M. Calla sur 1’ de M. Lanier, 610.
- Atlas de physique et de météorologie agricoles de M. Nicolet. Rapport de M. Jourdier sur 1’, 628.
- B.
- Baignoires. Système de fermeture pour, par M. Lussereau, 76.
- Baleine artificielle, par M. Van der Meer, 54.
- Bandages herniaires, par M. Pouillien, 317.
- Baratte nouvelle, par M. Houdailte ( Louis ), 379.
- Betteraves à sucre, sur l’emploi des, pour la fabrication du vin, par M. Siemens, 789.
- Bijouterie. Chatons en argent fin, par M. Weber (H.), 184.
- Biphosphate de chaux servant à la défécation des jus sucrés, par-M. Hustings-ColleUe, 59.
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-
- ( mt> )
- Biscuits de farine et de viande, par M. Callemand,
- 183.
- Blanchissage du linge. Appareil, par MM. Charles et comp., 657.
- Bleu de Prusse, emploi d’une nouvelle subètâlièè pour la fabrication du, par M. Krafft, 49.
- — d’outremer artificiel. Moyens de l’essayer, par M. Buechener ( W. ), 840.
- Bouchons garnis de caoutchouc, par M. Bufnoir, 847.
- Bougies et savons, fabrication des, par M. Tilgh-man, 476. ( Dessin. )
- Brevets d’invention. Circulaire adressée par M. le Directeur général de l’agriculture et du commerce à MM. les Présidents des Chambres de commerce, 233 ; — loi sur les, en Sâxé, 376 ; — catalogue des, délivrés en France pendant l’année 1853, 493; — catalogue des, délivrés en France pendant l’année 1854, 665.
- Briques et poteries creuses de M. Borie ( Paul ), 486.
- Bulletin bibliographique, 126, 192, 319, 383, 447, 491, 624, 663, 799, 855.
- C.
- Cachou, sur le, préparé pour la teinture, par M. le docteur Pohl, 791.
- Cadenas. Fabrique de, par M. Fallet, 182.
- Calorifère hydraulique, par M. Piguet, 490.
- Calorique développé par le frottement, par MM. Beaumont et Mayer, 378.
- Canne à sucre ( nouvelle variété ), par M. Diard, 185.
- Caoutchouc, son application sur les tissus grossiers, par M. Goodyear, 246.
- — Anche faite avec le, par M. Jobard, 318.
- Capsules fulminantes. Fabrique de, par MM. Goupillât et comp., 622.
- Carbonate de soude. Procédé de fabrication, par M. Castels, 379.
- Chandelles, fabrication des, avec les substances résineuses, par M. Aymard (Pascal ), 52;—emploi de l’huile de ricin dans la fabrication des, par M. Fergusson - Wilson', 309; — fabrication des, par M. Fontainemoreau, 310.
- Chanvre et lin. Rouissage du, par M. Blet, 60.
- Charrue, améliorée par M. Crussard, 61;—tourne-soc, par M. Olivier, 381; — Rapport sur la, de
- M. Parquin, par M. Jourdier, 593 ( pl. 54 ); — de M. Lebachellé, 593.
- Chaudières à vapeur,
- — Flotteur indicateur du niveau de l’eau dans les chaudières à vapeur, par M. Lethuillier-Pinel, 3. ( Pl. 30. )
- — Remarques sur les chaudières à deux foyers intérieurs, de Fairbairn, par M. le professeur Buehlmann, 9. ( Pl. 31. )
- Chaussures. Appareil permettant aux cordonniers de travâillèr debout, par M. Mercier (A. L.), 314.
- Chaux hydraulique. Fabrication de la, par M. Dar-racott Scott, 346.
- Chaux caustique employée dans les hauts fourneaux, par M. Truran (Williams), 479.
- Cheminée de machine locomobile retenant les flammèches, par M. Klein, 229. ( Dessin. )
- Chemins de fer. Lampe électrique pour signaux sur, par M. Watson, 375. — Appareil de sûreté pour, par M. Vignières, 485. — Nouveau système de, par M. Filliers-Sankey, 623.
- Chimie végétale. Éxtrait d’un mémoire sur les procédés d’analyse qui peuvent être employés pour les terres végétales, etc., par M. Rivot ( L. E. ), 433.
- Chloroforme. Son application à l’état gazeux au blanchiment du coton, par M. David, 60.
- Cire à cacheter, composition d’une belle, par M. Erdmann, 483.
- Collage des matières textiles avec le mucilage de la graine de lin, par MM. Greenwood et Srnilh, 53.
- Combustibles. Bûchettes, par M. Lesénécal, 125;
- — expériences sur leur conversion en gaz, par M. Ebelmen, 152; — nouveaux, par M. Durand, 379;— coke bitumineux, par M. Salomon, 794.
- Conseil d’administration, décision du, relative à la nomination des membres adjoints, 193, 257,321, 385, 449.
- Conservation du bois, par M. Henry Kemp, 310,
- — par M. Legros ( Pascal ), 440.
- Conservation des grains. Système de grenier mobile, par M.Huarl (Henri), 249, 614,638 (pl. 56); —système à colonnes chambrées de M. Gustave de Coninck, 620; — système de Philippe de Girard, 638.
- Conservation du lait. Rapport de M. Herpin sur les procédés inventés par M. Mabru, 400. ( Dessin.)
- Constructions. Maisohs portatives, par M. Aubert (Louis), 489.
- — Maritimes, blocs artificièls ignés, par M. Bé-
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- rard (Aristide), 489; — en béton moulé, par M. Coignet ( F. ), 486, 850.
- Cornue pour la fabrication du gaz, par M. Semet, 49.
- Cosmographie. Appareils de M. Robert ( H. ), 65. ( PI. 34. )
- Couleurs, préparation des, par M. Grenier de Hol-bom, 216.
- Coussinet; graisseur, par M. Chaufour (Mathieu), 124; — avec partie supérieure en zinc, par M. Pechiney, 313.
- Coutellerie. Extrait du rapport de M. Chevallier (A.) sur les rasoirs en acier français de M. Lame, 322.
- Crayons. Fabrication des, par MM. Gilbert et comp., 621.
- Cuir artificiel, fabrication du, par M. Heimann-Kohmtamm, 54.
- 1).
- Daguerréotype sur bois, par M. Langton, 57.
- Dégraissage des vêtements, procédés de, par M. Mespoulède, rapport de M. Herpin, 633.
- Dentelle. Fabrication améliorée de la, par M. Vio-lard, 312.
- Dessins de tapisserie. Rapport de M. Michelin sur les, de M. Sajou, 462.
- Dessins et lavis sur pierre; album, par M. Tripon (J. B.), 621.
- Diapason. Son élévation dans les orchestres depuis Louis XIV, par M. Lissajous, 293.
- — en aluminium, par le même, 446.
- Dilatomètre de M. Silbermann, 195.
- Distillation; de la betterave, procédés employés à l’usine de Douvrin, par M. Leplay, 184; — du bois et autres substances végétales par procédé continu , par M. Astley Paston Price, 843.
- Dorure du verre et autres substances, par M. Cornélius (William ), 55.
- Dynamomètres, par M. Clair, 851.
- E.
- Eaux; grasses, traitement des, par M. Sikes (Thomas), 247.
- — Minérales. Appareil pour les mettre en bouteilles, par MM. Boulournier et Henry, 317.
- — gazeuses. Note sur un ancien appareil à, par M. Sainte-Preuve, 487, 833. ( Dessin. )
- Ecaille, espèce de fusion qu’elle subit à chaud, par M. Burning, 484.
- Eclairage. Résultat d’expériences faites sur le pouvoir éclairant de plusieurs substances propres à être brûlées dans les lampes, par M. Karmarsch ( K. ), 305.
- — nouveau pour phares, par M. Grant, 481.
- — Fabrication d’un nouveau produit propre à 1’, par M. Castels, 445.
- Ecoles industrielles. Rapport de M. Benoit sur le concours ouvert par la Société d’encouragement en 1855, 807;—lettres de M. le Ministre concernant la nomination des candidats, 489, 808.
- — de natation. Note de M. Chevallier (A.) sur celle qui est près de Clermont-Ferrand, 855.
- Electricité. Expériences sur le courant magnétique, par M. Mateucd, 211.— Moteur électro-magnétique de M. Larmenjat, 253. — Expériences sur la lumière électrique stratifiée, par M. du Mon-cel, 373.—Répartiteur électrique de M. Roberl-Houdin, 380. — Appareil photo-électrique régulateur de M. Duboscq ( J. ), 455. ( PI. 52. ) — Moteur électro-magnétique, par M. Morot, 623. — Appareil électro-magnétique de M. Ruhm-korff, 765. ( PI. 60. )
- Embrayeur électrique, par M. Achard ( Aug. ), 444.
- Endoscope, par M. Charles Chevalier, 124.
- Engrais; artificiels, fabrication des, par M. Derrien (Édouard), 125, 197;—pulvérulent, par M. Be-darride, 312; — amendements et terres végétales, analyse des, par M. Rivot ( L. E. ), 433.
- Engrenages à coins, par M. Minotlo, 63.
- Essences artificielles, sur l’emploi de certaines, dans l’industrie, par M. Girard, 241.
- Expérimentateur phroso-dynamique des fils, par M. Alcan, 225. ( PI. 43. )
- Exposition universelle. Liste des Jurés français, 186, 254.
- — Protection des dessins et inventions, pièces à produire, 255.
- — Commission impériale, circulaire du Prince Louis Napoléon, 619.
- F.
- Falsification des produits commerciaux. Notes sur le chargement de la soie par un sel de plomb,
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- et sur le mouillage des fruits secs, par M. Chevallier ( A. ), 223 et 224.
- Farine de fève blutée, par M. Tamiset ( Ch.), 661.
- Fécule de pommes de terre. Moyen de déterminer la valeur réelle des pommes de terre, par M. Pohl, 364.
- Fer. Emploi de la vapeur d’eau dans le puddlage du, par M. Nasmyth ( James), 844.
- Fil et galon d’or, perfectionnements dans la fabrication du, par M. Masson ( Auguste ), 247.
- Filaments. Nouvelle matière filamenteuse extraite du lignum sparlum; par M. Dehau, 51.
- Filatures, introduction des, de soie grége dans les départements où elles n’existaient pas, rapport de M. Huzard, 262.
- Fleurs artificielles, sur l’emploi d’une couleur verte dans la fabrication des, par M. Stein, 484.
- Fosses d’aisances. Siège de garde-robe, par M. Grosjean, 442.
- — Désinfection des, par M. Vincent (Ernest), 487.
- — Appareil pour désinfecter et séparer les matières avant leur entrée, par M. Lapennières, 490.
- Four à pâtes céramiques, par M. Barbier ( Ch.),
- 442.
- — à poterie, par MM. Ferguson, Miller et comp., 786. ( PI. 62. )
- Fourneaux fumivores. Notice sur les appareils propres à prévenir la formation de la fumée, par M. Viollet (J. B.), 132 (PI. 38, 39, 40 );—appareil de M. de Buzonnières, 138; — appareils de MM. Witty et Chanter, 138;—appareil de d’Ar-cet, 140; —appareil de M. Parent-Duchatelet, 141; — appareil Parkès, 141; — appareil de M. Lefroy, 143; — appareil de M. Billingsley, 144; — appareil Brunton, 154; — appareil de M. Stanley, 155; — appareil de M. Chapmann de Witby, 142; — appareil de M. Combes, 146;
- — appareil de M. Payen, 157; — appareil de M. de Marsilly, 160; — appareil de M. Jean (B.), 164; — appareil de MM. Larochette frères et Guérin, 183;— appareil de M. Godson, 271;
- — appareil de M. Lee Stevens, 271; — appareil de M. Wie-Williams, 144, 271; — appareil de M. Juches, 272; — appareil du docteur Arnott, 273; — appareil de M. Beaufumé, 273.
- — Sur le moyen de prévenir la formation de la fumée dans les fourneaux chauffés à la houille, par M. Duméry, 264 ; — appareil à valve automotrice, par M. Symes Prideaux (T.), 266 (dessin);—nouvelle chaudière de machine à vapeur, par M. Johnson (W. B.), 268. (Dessin.) — Note
- . sur les appareils fumivores employés à Londres
- depuis la promulgation du bill du 20 août 1853, par M. Mille, 270.— Instruction sur les moyens d’empêcher la production de la fumée et d’en opérer la combustion, publiée par le conseil de salubrité et d’hygiène, 276.—Extrait d’une lettre de M. Fairbairn sur les, 340.— Note sur le générateur à six foyers de M. Numa Grar, 469. (PI. 53. ) — Extrait du rapport de la commission nommée par le conseil central de salubrité du département du Nord à l’effet d’étudier la question des appareils fumivores, 472. — Appareil de M. Guffroy (Ch. C. Joseph), 489.—Communication faite par M. Duméry sur un appareil fumivore de son invention, 771. (PI. 61.) — appareil de M. Letestu, 777. — Pousseur horizontal, par M. Holme Richard, 779.
- Foyers fumivores. — Appareil économique de M. Bernard, 59. — Appareil brûlant les combustibles réfractaires, par M. Ozou de Ferrie (A. T.), 314. —Rapport de M. Silbermann sur le, de M. Boquillon, 405. ( Dessin. ) — Appareil de M. Mousseron, 850.
- Frein. Appareil à contre-poids pour chemins de fer, par M. Bricogne, 444; — automoteur, par M. Tourasse, 855.
- Fruits secs. Note sur le mouillage des, par M. Chevallier (A.), 224.
- Fumigations. Appareil à, par M. Monsirbent, 490.
- G.
- Galvanoplastie. Mémoire sur la, par M. Delamotte ( C. ), 103; — renforcée, rapport sur les objets présentés par M. Bouilhet (Henri), par M. Salvé-tat, 259;—électro-typique, par M. Coblence, 379; —brochure sur la, par M. Gueyton (Alex.), 382; — Bain électro-chimique pour les métaux, par M. Landois, 854.
- Gaz. Cornue pour la fabrication du, par M. Semet, 49.—Fabrication du, et préparation d’un produit pour remplacer le noir animal, par MM. Way ( Thomas ) et Manwaring-Paine, 53.
- Gaz d’éclairage. Procédé pour extraire le, des eaux de lavage de la soie, par M. Jeannency, 304; — fabrication du, par M. Hansor, 309 ; — provenant de la tourbe, par MM. Fiers et Loir Mont-gazon, 442;—provenant de la décomposition de l’eau, par M. Jobard, 491.
- — Rapports de MM. Régnault, Chevreul, Morin et Peligot sur le gaz d’éclairage à la houille, 809.
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-
- I.
- ( 873 )
- — Rapport à l'Empereur sur les conditions à imposer aux compagnies réunies pour l’éclairage de Paris, 827.
- Grains. Conservation des, système de M. Huart ( Henri ), 249, 614, 638. ( PI. 56. ) — Système de M. de Coninck ( Gustave), 620. — Système de M. de Girard ( Philippe ), 638.
- Graisse pour machines, par Mme Ve Fugère née Parquin, 124.
- Gravure, en couleurs, procédé de, par M. Desjardins, 63, 78, 375. ( PI. 48. )
- — Note sur un nouveau procédé de morsure pour la gravure héliographique sur acier, par M. Niepce de Saint-Victor, 301.
- Gymnastique. Rapport sur un appareil gymnastique de M. Pichery, par M. Hurteaux, 321.
- H.
- Hauts fourneaux, construction des, et fourneaux de coupelle, par MM. William, Wright et Georges Brown, 308; — sur l’emploi de l’air chaud dans les, par M. Velkner, 360; — de l’emploi de la chaux caustique dans les, par M. Truran (Williams), 479.
- — Emploi de la vapeur d’eau dans le puddlage du fer, par M. Nasmylh ( James), 844.
- Horlogerie. Réveille-matin, par M. Redier, 61.— Montres à secondes fixes, par M. Jacot (Auguste),
- 180.
- — Horloge à moteur électrique, par M. Gérard (A.), 181.
- — Nouvelle sonnerie, par MM. Detouche et Hou-din. Rapport de M. Duméry, 395. ( PI. 50. )
- — Horloge à sonnerie sans rouages, par MM. Pétrii ( A. ) et Pelry ( J. ) fils, 488.
- — Echappement libre pour montres, par M. Mousquet, 848.
- Huile de résine, purification de 1’, par M. Dumo-tay, 52; — son emploi dans la préparation des draps et laines, par M. Fergusson-Wilson, 246.
- Huile de palme. Blanchiment de 1’, par le docteur Pohl, 837.
- Hydraulique. Régulateur produisant un niveau constant, par M. Legras, 60; — moteur, par M. Romant 313.
- Hydromètre à cadran, par M. Poisse, 796.
- Hydrotimétrie ou nouvelle méthode d’analyse des eaux de sources et de rivières, par MM. Boutron et Boudet (Félix), 354.
- Tome II. — 54e année. 2e série. —
- Imperméabilisation des étoffes, par M. Sorel, 124; — des tissus-feutres et cordages, par M. Ménotti, 304;—des tissus,par M. Thieux, 604,828.
- Impression des tissus, perfectionnements dans 1', par M. Henry Johnson, 309.
- — des bois, par M. Ahate ( Félix ), 623.
- Indigo, note sur la puissance colorante de 1’, par M. Pohl, 793.
- Iode. Procédé pour l’extraire de l’azotate de soude brut du Chili, par M. Jacquelain, 652 ; — lettre de M. Barruel réclamant priorité, 659.
- Irrigation des prairies en Ecosse, par M. Kennedy,
- 100.
- L.
- Lait. Instruments pour doser le beurre contenu dans le, par M. Marchand ( Eugène ), 248.
- — Conservation du, par M. Mabru, 400. (Dessin.)
- Lampe. Bec à double courant d’air d’Argand, 775.
- Lampe à modérateur, nouveau système de, par M. Neuburger, 129. ( Dessin. )
- Lampe électrique pour signaux sur chemins de fer, par M. Watson, 375.
- Lampes de sûreté. Rapport de M. Cation sur les modifications apportées aux, par M. Dubrulle, 449. ( Dessin. )
- Legs Bapst. Rapport de M. Agasse sur la répartition pour 1854, 315.
- Limes et râpes en bois, par M. Monnot, 488.
- Lin, culture et fabrication du, en Irlande, par M. le marquis de Donégal, 790.
- Lit mécanique canapé, par M. Lemaigre, 489. — Rapport de M. Herpin sur un, de M. Rabiot, 636. ( Dessin. )
- Locomotion. Système de, sur les canaux, par M. Lecour ( Claude F. ), 848.
- Loch-sondeur, par M. Pécoul ( Ad. ), 316.
- Lumière électrique. Expériences nouvelles sur la, stratifiée, par M. du Moncel, 373; — usage de la, pour les signaux sur chemins de fer, 375.
- M.
- Machine à débourrer les chapeaux de cardes, par M. Dennery, 657.
- Décembre 1855. 1 \ 0
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- ( 874 )
- Machines à vapeur. Piston à expansion facultative, par M. Farcot, 660.
- Machine soufflante, par MM. Vauthier et Gibourd, 660.
- Machines locomotives. Système de M. le baron d'Buart, 316;—à douze roues, par M. Tourasse, 491; — du chemin de fer du mont Semmering (Autriche), système Engerth (W.), 647. (PI. 67, 58, 59. )
- Machines-outils. Machine à double action pour cisailler et déboucher, par M. Hugh-Donald, 11. ( PI. 31. ) — à hacher la viande et les légumes, par M. Tussaud, 485; — à balayer, par M. Colombe, 490.
- Matière plastique, nouvelle, par M. Purkindge, 55; — perfectionnements apportés dans la décoration de tous les objets en, par MM. Lebeuf et Milliet, 303.
- Membres nouveaux admis en 1855 à faire partie de la Société d’encouragement, 857.
- Menuiserie mécanique de M. Lanier, rapport sur la, par M. Colla, 610.
- Métaux, recherches sur les, et en particulier sur l'aluminium et sur une nouvelle forme de silicium, par M. Sainte-Claire-Deville (H.), 417.
- — Travaux sur l’aluminium, par M. Wohler, 420.
- — Récipients pour la préparation de l’aluminium, par MM. Donny et Maresca, 425.
- — Méthode pour faire le sodium, par MM. Gay-Lussac et Thénard, 426.
- Métiers; électriques modifiés par M. Bonelli, 185;
- — Jacquard perfectionnés par M. Espouy, 378.
- — Rapport de M. Alcan sur les perfectionnements apportés aux broches de métiers à filer, par M. Muller ( Léopold ), 452. ( PI. 51. )
- Mines et machines à vapeur, statistique des, rapport adressé à l’Empereur par son Ex. le Ministre de l’agriculture, du commerce et des travaux publics, 166.
- Minerais métalliques du plateau central de la France, note sur les, par M. Boisse, 796.
- Moulin à blé, par M. Roch-1 aurent, 381.
- Moules à aiguiser, par le même, 381.
- Mucilage de la graine de lin servant au collage des matières textiles, par MM. Greenwood et Smith, 53.
- Musée commercial, formation d’un, à Londres, 377.
- Musique. Fabrique d’instruments en cuivre de M. Gautrot, 444.
- Navires. Composition pour recouvrir leur carène, par M. Robinson ( Albert ), 53.
- Niveau constant donné par un régulateur hydraulique, par M. Legras, 60.
- Niveau de pente, par M. Boisse, 796.
- O.
- Objectifs de grande dimension, par M. Lebrun ( Désiré ), 252.
- Or, sa séparation des pyrites arsenicales , par M. Gueuler, 56.
- Or fulminant employé pour dorer le verre, la porcelaine, etc., par Cornélius (William), 55.
- Ornements. Matière remplaçant la pâte de papier dans leur fabrication, par M. Clarke, 50.
- Ouvrages intitulés : Y Appareil et la pratique de la charpente de haute futaie, par M. Eyère, 46; — Traité des échappements et des engrenages, par M. Saunier ( Claudius), 125; — Y Ingénieur de poche, par MM. Armengaud jeune et Bar-raull (Emile), 378; — Fisite à VExposition universelle, sous la direction de M. Tresca. — Sur les expositions de l’Industrie, par M. de Col-mont (Achille), 442.
- P.
- Paillons colorés, sur la fabrication des, par M. Ellsner, 484.
- Panification économique des topinambours, par M. Basset, 64.
- Papier, perfectionnements dans la fabrication du, par M. Edward Gaine, 51; — emploi du sulfate d’alumine dans la fabrication du, par le docteur Walte, 357; — non collé employé pour les mèches de lampes à alcool, par M. Forster, 789.
- Papier photographique, préparation du, pour vues, par M. John Steward, 58.
- Papier de verre, par M. Roch-Laurent, 381.
- Paratonnerres. Instruction sur les paratonnerres, 12; — partie théorique, 13; — partie pratique, 22; — supplément à l’instruction sur les, présenté par la section de physique de l’Académie des sciences, par M. Pouillet, rapporteur, 31; —
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- ^ 875 )
- observations présentées par M. le baron Dupin (Ch.), au sujet du rapport de M. Pouillet, sur l’établissement des paratonnerres à bord des vaisseaux, 44. ( PI. 32, 33.) — Système de conducteurs, par M. Snow-Harris (William), 44. — Rapport fait à l’Académie des sciences sur les, à établir sur les nouvelles constructions du Louvre, par M. Pouillet, 84. —Rapport de M. Pouillet sur les pointes de, présentées à l’Académie des sciences par MM. Deleuil père et fils, 220. (Dessins. )
- Parquets massifs, par MM. Seiler, Muhlemann et cotnp., 442.
- Peinture. Xylo-chromique sur toile* par M. Rou-chon, 252; — sur verre et sur porcelaine, par M. Duval, 379.
- Peluches. Rapport de M. Alcan sur la fabrication des, par M. Martin (J. B.), 385. ( PI. 49. )
- Percement de l’isthme de Suez, communication sur le, par M. Jomard, 795.
- Perfectionnements industriels. Communication de M. Amédée-Durand, 852.
- Phosphate de chaux des os employé pour remplacer la bouse de vache dans la teinture, 54.
- Photographie, nouveau procédé de, sur glace, par M. Pucher, 56;— meilleure manière de mettre au foyer les appareils, par M. Claudet, procédés de M. Newton (William), 57; — portraits sur verre, par M. Disderi, 252; — morsure pour la gravure héliographique sur acier, par M. Niepce de Saint-Victor, 301, 379; — procédé de gravure, par MM. Salmon et Garnier, 368 ; — de l’altération des épreuves positives et de leur révivification, par MM. Davanne et Girard, 371; — portraits photographiques de grandeur naturelle, par M. Mayall, 377.— transformation des dessins héliographiques en peintures indélébiles, par M. Lafond de Camarsac, 486.
- Pianos; droits, par M. Dietz, 185; — scandés, par MM. Lentz et Houdart, 250; — guide-accord pour les, par M. Delsarte, 487; — mécanisme nouveau, par M. Gaudônnet, 798.
- Pile, renversée, de M. Bunzen, 116; — de Grove, 116; — de Smée, 118; — de Walker, 118; — de M. Boquillon, 119.
- Pisciculture. Extrait d'une lettre de M. Hivert à M. le Président de la Société d’encouragement,
- 301.
- Plantes propres à remplacer le chanvre de Russie, sur les, 481.
- Plombagine employée pour recouvrir la carène des navires, par M. Robinson ( Albert), 53.
- Poids et mesures. Rapport de M. Silbermann sur des propositions relatives aux, 328.
- Pompe; en caoutchouc de M. Jobard, modifiée par M. Saladin, 181; — alimentaire, par M. Boisse, 796.
- Porcelaine. Procédés de décoration des objets en, par MM. Lebeuf et Milliet, 303; — opaque, par les mêmes, 442.
- Presse lithographique, par MM. Huguet et Faté, 488.
- Procès-verbaux des séances du conseil d’administration. Séances du 10 janvier, 59; — du 24 janvier, 61; — du 7 février, 124; — du 21 février, 180;—du 7 mars, 182;—du 21 mars, 248;—du
- 4 avril, 250;—du 18 avril, 311;—du 2 mai, 313; du 16 mai, 316;—du 30 mai, 378;—du 13 juin, 381;—du 27 juin, 441;—du 11 juillet, 443;—du 25 juillet, 485; — du 8 août, 487; — du 22 août, 620; — du 29 août, 623; — extraordinaire du
- 5 septembre, 657; — du 17 octobre, 661; — du 31 octobre, 793; — du 14 novembre, 795; — du 28 novembre, 847; — du 12 décembre, 849; — du 26 décembre, 853.
- R.
- Racine de bryone. Note sur la, par M. le docteur Furnari, 851.
- Rapport fait au nom de la commission spéciale appelée à délibérer sur l’art. 13 des statuts, par M. Laboulaye ( Ch. ), 81.
- Règles graduées et échelles pour le mesurage, par M. Goodyear, 50.
- Relations de la Société d’encouragement avec les États-Unis. Communication de M. Wattemare, 54.
- Rizières créées dans la Gironde, par M. Féry, 185.
- Roues pleines en tôle pour les chemins de fer. Rapport de M. Bande sur les, de M. Cave (Amable ), 625. ( Dessin. ).
- Ruche à cadres verticaux, par M. Poissonnier, 314.
- S.
- Sacs en papier. Rapport de M. Duméry sur une machine à fabriquer les, par M. Bréval, 598. ( PI. 55. )
- Sangsues, extrait d’un rapport sur l’élève des.
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- ( 876 )
- dans les marais de la Gironde, par M. Chevallier (A.), 390.
- Saponification des huiles, par M. Pelouse, 298.
- Sauvetage, tabouret de, par M. Thompson, 201. ( Dessin. )
- Savon, de l'emploi du, comme moyen de produire des empreintes artistiques, par M. Fergusson-Branson, 123.
- — Fabrication des, avec les graines oléagineuses, par M. William Partridge, 310.
- Séchoir portatif, par M. Thuillier, 486.
- — continu, par M. Vetïïlard ( M. ), 794.
- Sels. Biphospbate de chaux servant à la défécation des jus sucrés, par M. Hustings-Collette, 59.
- — Stannates de potasse de soude et d’ammoniaque, par M. Edwards Hœffely de Badcliffe, 845.
- — à base de fer et de manganèse, par M. Burin du Buisson, 851.
- Scierie à ruban, par M. Périn, 72. (PI. 35. )
- — Systèmes Thouard et Touroude, 72.
- Siège de garde-robe, par M. Grosjean, 442.
- Société impériale et centrale d’agriculture, extrait
- du programme des concours de la, 165.
- Soie, note sur le chargement de la, par un sel de plomb ( l’acétate ), par M. Chevallier (A.), 223.
- Soies sauvages. Note sur la teinture et le tissage des, par M. Guérin-Méneville, 443, 835.
- Soudage ou doublage des métaux avec l’acier fondu, par M. Ferdié, 48.
- Soude artificielle. Moyens d’utiliser le soufre perdu dans les résidus de la, par M. Delanoue, 356.
- Soupapes naturelles, sur un système de, par M. Jobard, 788.
- Statistique des petites industries, par M. Barres-wil, 126.
- Sténographie nouvelle, ou tracé graphique des signes, par M. Perra, 800.
- Sulfate d’alumine, sur l’emploi du, dans les papeteries, les tanneries et teintureries, par M. le docteur walte, 357.
- Sûreté, appareil de, pour les mines, par MM. Cavé et Dulerlre, 61;—appareil de, pour chemins de fer, par M. Fignières, 485.
- — Appareils préservatifs pour le forage des puits et pour l’ascension des pierres de taille, par M. Méthivier ( Amb. ), 488.
- Syllabaire mélodique et moral, par M. Tapiau, 662.
- Système d’emmagasinage mobile des grains, par M. Huart ( Henri ), 614. ( PI. 56. ) — Rapport de la commission chargée d’examiner le, 638.
- T.
- Tabouret de sauvetage, par M. Thompson, 201. ( Dessin. )
- Tamis pour graines, par M. Boch-Laurent, 381.
- Tannage, minéral, par M. de Kercado, 62; — procédé de, par M. Ogereau (Frédéric ), 251.
- Tapis, fabrication des, par M. Barraclough, 51.
- Tapisserie, dessins de, par M. Sajou, 462.
- Teinture. Matière remplaçant la bouse de vache dans la, par M. Barnes John, 54.
- — Emploi de l’acide sulfo-purpurique dans la, par M. Hœffely, 245.
- — Cachou préparé pour la, par le docteur Pohl, 791.
- — des bois en noir, par MM. Altmuller et Kar-marsch, 792.
- Télégraphie électrique, appareils de, par M. Régnault, 202.
- — Description des appareils, 208,280, 334. (PI. 41, 42, 44, 45, 46. )
- — Appareil applicable aux convois de chemins de fer en marche, par M. Guyard, 251.
- — Télégraphe d’alarme américain, 308.
- — Dommages causés par les pies aux poteaux des télégraphes électriques, 377.
- — Appareil télégraphique portatif, par M. Clert-Biron, 620.
- — Télégraphe électrique de M. Bonelli, 849.
- Téléphonie, par M. Sudre, 380.
- Tissus. Mémoire sur un système de classification et de notation caractéristique des, par M. Alcan, 408. ( Dessins. )
- Tôles perforées. Rapport de M. Calla sur la fabrication des, par M. Calard (T. F.), 612.
- Tourbe employée pour remplacer la pâte de papier, par M. Clarke, 50; — note sur l’emploi de la, en agriculture, par M. Chevallier fils, 230.
- Tubercules d’asphodèle, notice sur les, par M. Chevallier fils, 382.
- Tuyaux en bois et coltar, par M. Schweppé, 251.
- Y.
- Vapeurs acides, absorption des, à l’usine de Sainl-Roch-lès-Amiens, par M. de Marsilly, 341. ( Dessins. )
- Vases pour l’horticulture, par M.Troccon (Paulus),
- 311.
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- ( 877 )
- Ventilation. Procédé de, pour les silos, par M. Duhamel du Monceau, 642.
- — Machine soufflante, par MM. Vauthier et Gi-bourd, 660.
- — Procédé de, appliqué dans la prison de Tours, 849.
- Vernis blanc pour la faïence, composition d’un, par M. Knauss, 483.
- Verres de cheminée fendus, par M. Jobard, notice sur les, 635.
- Vers à soie. Ouvrage physiologique sur les, par M. Duseigneur Kléber, 318. — Rapport de
- M. Alcan sur les procédés d'amélioration des , de M. et Mme André Jean, 465.
- Vidange. Voiture de, invention Datichy présentée par M. de Ponthieux, 182, 622.
- Vin, amélioration du, par l'addition du sucre et de l’eau, par M. le professeur Siemens, 358 ; — amélioration du, par M. Faber, 482; — emploi des betteraves à sucre pour la fabrication du, par M. Siemens, 789.
- Vis à bois, fabrication des, par MM. Johnson et Wiley, 376.
- Vitrage pour serres, par M. Rock-Laurent, 381.
- Voiture-omnibus de MM. Jean et Kellermann, 61.
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- ( 8*79 )
- TABLE DES PLANCHES ET DES DESSINS.
- PLANCHES.
- Pages.
- P}. 30, fimple. Flotteur magnétique à sifflet de M. Lethuillier-Pinel................. 6
- PI. 31, double. A, chaudières fumivores à deux foyers de M. Fairbairn. B, machine à
- cisailler et découper de M. Hugh Donald..............................11
- PI. 32, double. Instruction sur les paratonnerres.......................................13
- PI. 33, double. Id.......................................................ib.
- PI. 34, double. Appareils cosmographiques de M. Henri Robert............................69
- PI. 35, double. Scierie à lame sans fin de M. Périn................................... 74
- PI. 36, triple. A, eaux de Londres. Établissement de Thames-Ditton. B, égouts de la
- cité. Drainage des habitations.........................................103
- PL 37, double. Éludes pour le drainage des habitations................................ib.
- PL 38, double. A, fourneau fumivore de M. Combes. B, fourneau fumivore de M. de Mar-silly. C, fourneau fumivore de M. de Buzonnière. D, fourneau fumivore de M. Wye-Williams. E, appareil à combustion renversée de M. Ebelmen. . 165 PL 39, double. A, grille tournante de M. Brunton. B, distributeur de M. Payen. C, grille
- mobile de M. Tailfer...................................................ib.
- PL 40, double. Distributeur de houille pour les foyers de M. Collier....................ib.
- PL 41, triple. Télégraphie électrique. A, appareils pour la pose des fils. B, éléments de
- pile. C, manipulateur. D, récepteur.....................................219
- PL 42, triple. Télégraphie électrique. A, sonnerie. B, communicateur. C, inverseur.
- D, boussole. E, régulateur de pile. F, paratonnerre..................ib.
- PL 43, triple. Expérimentateur phroso-dynamique de M. Alcan.............................227
- PL 44, triple. Télégraphie électrique. A, récepteur à double cadran. B, manipulateur.
- C, avertisseur.........................................................293
- PL 45, triple. Télégraphie électrique. A, relais multiple. B, commutateur à deux branches.
- C, appareil mobile pour train. D, canne à rallonges..................ib.
- PL 46, triple. Télégraphie électrique. A, manipulateur. B, récepteur-indicateur à double
- cadran. C, interrupteur. ..............................................337
- PL 47, triple. Télégraphie électrique. A, poste intermédiaire. B, poste de tête. C, poste de
- dépôt..................................................................ib.
- PL 48, simple. Gravure en couleurs par M. Desjardins....................................374
- PL 49, triple. Métiers à fabriquer la peluche perfectionnés par M. J. B. Martin. A, métier
- à double pièce. B, trieuse à cannettes.................................388
- PL 50, triple. Nouveau mécanisme de sonnerie de MM. Detouche et Houdin..................399
- PL 51, double. Engrenages commandant les broches de métiers à filer, par M. Léopold
- Muller.................................................................455
- PL 52, triple. Appareil photo-électrique régulateur de M. Jules Duboscq.................461
- PL 53, double. Générateur à six foyers de M. Numa Grar..........................• . 471
- PL 54, simple. Charrue, par M. Louis Parquin............................................596
- PL 55, triple. Machine à faire les sacs en papier, par M. Bréval........................603
- PL 56, triple. Système d’emmagasinage des grains, par M. Henri Huart....................615
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- ( 879 )
- Pages.
- PI. 57, triple. Chemin de fer du Semmering ( Autriche ). Locomotive - tender, système
- Engerth................................................................651
- PI. 58, triple. Locomotive , système Engerth.......................................... ib.
- PL 59, triple. Id...............................................................ib.
- PL 60, simple. Appareil électro-magnétique de M. Ruhmkorff.............................768
- Pl. 61, triple. Appareil de combustion sans fumée de M. Duméry..........................785
- Pl. 62, double. Four à poterie de M. Ferguson...........................................787
- DESSINS.
- Modifications apportées par M. Neuburger à la lampe-modérateur. — 3 figures...............132
- Alambic de M. Salleron. — 2 figures.................................................196 et 197
- Tabouret de sauvetage de M. Thompson. — 2 figures.........................................202
- Pointes de paratonnerres de MM. Deleuil. — 6 figures......................... 220, 221 et 222
- Cheminée de locomotive retenant les flammèches. — 1 figure................................229
- Valve automotrice pour foyer, par M. Symes Prideaux. — 4 figures..........................267
- Chaudière de machine à vapeur, par M. W. B. Johnson. — 4 figures..........................269
- Distribution du courant dans les appareils télégraphiques pour dépêches. — 1 figure. . . . 281
- Distribution du courant dans les appareils télégraphiques de secours. — 1 figure..........290
- Distribution du courant dans les appareils télégraphiques indicateurs de la marche des
- trains. — 1 figure.....................................................................337
- Absorption des vapeurs acides. — Bonbonnes pour l’acide chlorhydrique. — 1 figure. . . 346
- — Bonbonnes pour l’acide sulfurique. — 1 figure. , . . 352
- Appareils de conservation du lait, par M. Mabru. — 2 figures..............................405
- Foyer fumivore de M. Boquillon. — 2 figures...............................................407
- Classification et notation caractéristique des tissus, par M. Alcan. — 6 figures. . . 410 et 411
- Lampe de sûreté, par M. Dubrulle. — 1 figure............................................. . 451
- Appareil pour la fabrication des bougies et savons, par M. Tilghman. — 2 figures. . . . 477
- Roues pleines en tôle de M. Amable Cavé. — 3 figures......................................627
- Lit mécanique, par M. Rabiot. — 1 figure..................................................63
- Appareil à eau de Seltz de Nooth modifié. — 1 figure......................................833
- PARIS.---IMPRIMERIE DE Mme V® BOÜCHARD-HÜZARD, RUE DE L EPERON, 5.
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- La Société d’encouragement a été fondée en 1801 pour l’amélioration de toutes les branches de l’industrie française.
- Elle décerne des prix et médailles pour les inventions et les perfectionnements introduits dans les arts; /
- Elle se livre aux expériences et essais nécessaires pour apprécier les procédés nouveaux qui lui sont présentés;
- Elle publie un Bulletin mensuel renfermant l’annonce raisonnée des découvertes utiles à l’industrie, faites en France et à l’étranger;
- Elle distribue des médailles aux ouvriers et contre-maîtres des établissements agricoles et manufacturiers qui se distinguent par leur conduite et par leur travail;
- Elle vient au secours des inventeurs que leur âge ou leurs infirmités mettent hors d’état de se suffire;
- Elle procure, aux ouvriers qui ont fait une invention utile, les moyens de payer les annuités de leurs brevets.
- Les membres de la Société peuvent concourir pour les prix qu’elle propose. Les membres du Conseil d’administration sont exclus de tous les concours.
- La Société d’encouragement a commencé une série nouvelle de son Bulletin en 1854.
- Le Bulletin contient
- 1° Les procès-verbaux du Conseil d’administration, les mémoires et rapports adoptés par ce Conseil, des communications écrites et des extraits de la correspondance imprimée;
- 2" Des chroniques destinées à faire connaître les découvertes et les procédés qui intéressent le commerce et l’industrie du pays ;
- 3° Des articles de fond se composant d’extraits de voyages industriels, de dissertations sur des sujets scientifiques applicables à l’industrie, de notices, mémoires et documents relatifs au commerce français et étranger, de descriptions de machines nouvelles ou peu connues, etc., etc.
- Le Bulletin est adressé, franc de port, à MM. les sociétaires.
- Chaque année de ce Bulletin forme un volume in-4° et contient une trentaine de planches gravées avec le plus grand soin, ainsi qu’un certain nombre de gravures sur bois intercalées dans le texte.
- Les sociétaires peuvent se procurer les volumes de l’une ou l’autre série (les trois dernières années exceptées), à raison de 6 francs chaque volume. On peut acquérir chaque volume séparément.
- La première série des Bulletins de la Société forme 52 volumes in-4°; la deuxième, 16 volumes. Elles constituent une encyclopédie progressive des arts et métiers, depuis le commencement du siècle. A
- Le Conseil d’administration s’assemble le second et le quatrième vendredi de chaque mois, à sept heures et demie du soir, pour e»|^g ’re les rapports sur les objets soumis au jugement de la Société. • V>*
- Les sociétaires peuvent assister aux séances ; ils y ont voix consultative.
- Lorsqu’une invention est approuvée par la Société, le rapport est inséré au Bulletin, avec gravure, si l’objet l’exige, sans que l’inventeur ait rien à débourser ni pour l’examen ni pour l’insertion. \
- Les programmes des prix se distribuent gratuitement au secrétariat de la Société, rue Bonaparte, 44. ' '
- La correspondance a lieu sous le couvert de S. Exc. M. le ministre de l’agriculture et* du commerce.
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