Supplément au Traité de l'art de la charpente
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- O
- SUPPLÉMENT
- «
- AU
- DE J. CH. KRAFFT
- OU
- PLANS, COUPES ET ÉLÉVATIONS
- DE
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- DIVERSES PRODUCTIONS NOUVELLES DE CHARPENTERIE,
- EXÉCUTÉES TANT EN FRANCE QUE DANS LES PAYS ÉTRANGERS,
- Pour servir de suite et de complément aux deux premières éditions de l’Art de la Charpente, publiées par J. Cn. Krafft , Architecte.
- RECUEILLIES, MISES EN ORDRE ET DÉCRITES
- PAR THIOLLET
- Architecte et Professeur de Dessin aux Écoles Royales d’Artillerie.
- Les 40 planches, composant ce supplément, sont celles qui enrichissent la troisième édition de l’ouvrage; elles font connaître les travaux les plus intéressants que MM. les Architectes et Ingénieurs Biet, Blanchon, Blondel , Bruyère, Clapeyron,
- Debret, Deiépine, Émy, Fontaine, Gauché, Godde, Grillon, HittorfF, Huvé, Lecointe, Le Père, Lion,
- Mallet, Migneron, Mony, Navier, Rondelet, Sméaton, Vaudoyer., etc. ont fait exécuter par les entrepreneurs de charpente MM. Albouy, Brianchon, Dabrin, Duprez, Lasnier, Pouillet, etc.
- Leur objet est de mettre en lumière les systèmes, les procédés auxquels ont donné naissance de nouveaux besoins, de nouvelles expériences,
- et, aussi, de remplir plusieurs lacunes qui existaient dans le Traité primitif de Krafft.
- i
- PARIS
- bance aîné, éditeur D'ouvrages sur l’architecture, la sculpture et le décor
- RUE SAINT-DENIS, 271, PRES LES BAINS SAINT-SAUVEUR.
- MDCCCXL.
- IMPRIMERIE DE DÜCESSOIS, 55, QUAI DES GRANDS-AUGUSTINS. (PRÈS LE PONT-NEUF.) I ♦
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- SUPPLÉMENT
- AU
- TRAITÉ DE L’ART DE LA CHARPENTE
- DE J. CH. KRAFFT
- OBSERVATIONS
- SUR LES BOIS, LEURS QUALITÉS, LEURS DÉFAUTS, LEUR DURÉE, LEUR POIDS, LEUR RÉSISTANCE, Etc.
- Avant de décrire les planches de ce supplément à l’art de la charpente, par Krafft, nous croyons devoir mettre sous les yeux de nos lecteurs quelques observations relatives aux bois, à leurs qualités, à leurs défauts, à leur durée, à leur poids, à leur résistance. Ces observations, fruits d’expériences faites en grand par les Delahire, ‘Buffon , Duhamel - Dumanceau , Rondelet père, Hassenfrats, Navier et autres savants, aideront les personnes qui mettent le bois en œuvre, à choisir celui qui convient le mieux à l’emploi auquel ils le destinent. Ce choix mérite toujours une attention sérieuse. Nous avons vu récemment une construction capitale, celle du marché des Blancs-Manteaux, à Paris, qui, quoique bien conçue, bien ordonnée, a dû être refaite après moins de vingt an9 d’existence, par suite de la mauvaise qualité des bois entrés dans sa charpente. Chacun sait que la charpente de l’église Saint-Pierre à Rome, bâtie sous Constantin, s’est trouvée dans un tel état de conservation, après dix siècles, qu’Ant. San-Gallo put l’employer au comble du palais Farnèse. Les toits de l’église Sainte-Sabine, sur l’Aventin, de Saint-Laurent , de Saint-Paul, hors des murs de Rome (brûlé en 1823), et de plusieurs autres basiliques des premiers âges du christianisme, se sont conservés jusqu’à nos jours. Il en est de même de la charpente des églises de France, d’Allemagne et d’Angleterre, bâties du onzième au treizième siècle que le feu du ciel a épargnées, et rien n’annonce encore le terme de leur durée. Il faut donc que la charpente d’un monument soit établie en bois sains, d’une force et d’une durée relatives à leur emploi ; que les pièces en soient disposées de la manière la plus avantageuse à la solidité de l’ensemble, etc.
- Des espèces de bois employés dans la charpente, le chêne réunit au plus haut degré toutes les qualités de durée et de solidité. Le châtaignier et le sapin du Nord ou de France le remplacent avantageusement dans certains cas. Le sapin de France, le peuplier et le tilleul sont employés avec avantage dans les constructions légères et qui ne doivent pas avoir une longue durée ; mais ces bois ont besoin d’être bien aérés et d’être préservés de l’humidité. Il faut aussi prendre en sérieuse considération la force respective de chaque espèce de bois.
- RÉSISTANCE CONNUE DE PLUSIEURS ESPECES DE BOIS.
- La résistance de l’écrasement par centimètre carré, pour les bois qui ne peuvent ployer, et dont la hauteur ne passe pas Suppl, à la charp. de Krafft.
- sept à huit fois leur moindre dimension de section transversale , est de :
- maxim. minim. moyen»*
- Pour le chêne. . . . 463 kil. . 270 kil. . 360 kil.
- — le sapin. . . . 538 . 130 . 334
- — le pin d’Amérique..............112
- '— l’orme. . , ........ 89
- La résistance à la traction longitudinale, parallèlement aux fibres, par centimètre carré de section transversale, est presque double de la résistance à la compression :
- maxim. minim. moyenne.
- Pour le chêne. . . . 981 kil. 643 kil. 812 kil
- — le sapin. . . . 889 888 854
- - • le hêtre. . . • . • * . 802
- — le frêne. . . . 1,204 1,186 1,195
- — le tremble. , . . 700 600 650
- — le poirier...................... . . 667
- — le buis. ... .. .. 1,392
- La forcé de cohésion des bois tirés perpendiculairement à la direction des fibres, a été trouvée, par centimètre carré de la section longitunale à détacher :
- Pour le chêne, de. . . . 162 kil.
- — le peuplier, de. . . 124
- — lepindeLarix. . . 68 à 119 kil.
- La résistance à la torsion, par centimètre carré de section transversale, a été trouvée : \
- maxim. minim. movenne.
- Pour le chêne. . . . 405 kil 167 kil. 286 kil.
- 310 134 222
- Dans l’appilcation, quand le bois doit supporter une force permanente, on est généralement convenu de ne prendre que le dixième des chiffres de résistance indiqués ci-dessus, afin de parer aux défauts qui se rencontrent dans les bois de grand échantillon et au dépréciement occasionné par le temps, les nœuds ou les tenons et les nombreuses chevilles et boulons d’attache.
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- Les charpentiers n’emploient guère aujourd hui que les bois de chêne, de châtaignier, d’orme, de sapin et de peuplier. Les menuisiers emploient toutes les autres espèces de bois.
- CONNAISSANCE sT s SS Lfi U fi £ Ri APPORT de la
- DÉSIGNATION des fi ^ D « fi « *0 o o 'O FORCE DU CHÊNE supposée être tuoO
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- Mètres. mètres. cen inièi gr- kilogr.
- Alisier 15 à 40 5à 15 » 655 879 1 » » »
- Aune 8 15 4 8 » 800 654 9 )} 644 780 2080
- Acacia 8 15 3 6 (0 0 676 2 750 » » »
- Bouleau 15 40 5 15 81 702 701 9 853 853 861 1980
- Charme 8 15 3 7 54 760 759 8 1034 1034 1022 2189
- Châtaignier 5 40 4 15 72 685 685 1 957 957 950 1944
- Chêne commun ou mâle 5 40 5 15 81 1170 905 1 1026 1000 807 1821
- id. de Bourgogne. . 15 40 5 15 » » 764 » )> )) )) )>
- Erable dur 15 40 5 15 » 755 752 8 957 )) » »
- Frêne 15 40 5 15 60 845 787 3 )) 1072 1112 1800
- Hêtre commun. . . . 15 40 5 15 72 852 720 4 1032 1032 986 2480
- Marronnier d’Inde . 15 40 4 15 92 657 657 » 931 931 689 1231
- Noyer commun . 8 15 2 5 92 671 659 9 900 900 753 1120
- Orme commun. . . 15 40 5 15 80 671 700 3 1077 1077 1075 1980
- Pin sauvage 15 40 5 15 87 612 620 7 882 882 804 1041
- id. blanc 15 40 6 20 » » 680 5 » » »
- Platane d’Orient . . . 15 40 5 15 60 » 537 9 776 )) » »
- Peuplier 15 40 6 50 55 383 » j586 )) » »
- Sapin argenté .... 15 40 8 30 120 550 486 6 918 918 851 1250
- Sapin 8 15 5 12 60 498 498 » » » )) »
- Saule 15 40 6 15 )) 685 448 9 850 » » ))
- Tilleul 15 40 5 15 66 604 1549 2 750 750 717 1293
- Tremble 15 40 5 15 60 » 526 9 » » )) »
- Le temps propre pour abattre les arbres est depuis le mois d octobre jusqu’au commencement du mois de mars, dans les derniers quartiers de la lune, et hors ce temps-là, le bois est sujet à être mangé des vers.
- Avant de les couper, on les cerne par le pied, jusqu’à la moitié du cœur, et on les laisse ainsi quelque temps, afin que l’humidité inutile en sorte, et que, coulant par cette entaille au travers de l’aubour, elle ne vienne point à se - corrompre dans le bois et le gâter. Ensuite, quand les arbres sont bien secs, et qu’il n’en découle plus rien, on achève de les abattre. Après être abattus, on les laissent au moins trois mois dans la forêt avant de les enlever, afin qu’ils s’affermissent et se consolident. On doit faire en sorte, s’il se peut, qu’ils ne soient point exposés à la gelée.
- Il faut remarquer que les arbres qui viennent du côté du midi sont meilleurs que ceux qui viennent du côté du couchant, à moins que le pays étant trop chaud, cela ne desséche par trop l’humeur; c’est pourquoi les meilleurs viennent du côté du nord et de l’orient, et il est aisé de les connaître, parce qu’ils sont plus hauts, plus gros, ont un fil plus droit, et n'ont presque pas d’aubier ou d’aubour. On nomme ainsi une partie blanchâtre plus tendre que le reste, laquelle est entre l’écorce et le bon bois.
- On doit bien prendre garde qu’il ne reste pas d’aubier, parce qu’il se pourrit aisément et entraîne la ruine de ce qu’il touche.
- Les arbres sont sujets à se fendre et à se gercer si on les débite aussitôt qu ils sont abattus , à cause de la grande humidité qui est dedans. Les charpentiers voient en cela la force du bois et sa bonté, ce qui est vrai quelquefois.
- Les terres humides et marécageuses ne produisent que des bois de mauvaise qualité; au contraire, les arbres accrus dans des ,terres noires, mêlées de pierres et de graviers, sont bien nourris, sans être affaiblis par une superfluidité de branches.
- Dans chaque espèce, l’arbre d’une moyenne dimension est plus sain et préférable à celui de la plus forte venue.
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- (1) On entend par pesanteur spécifique des bois, la comparaison de leur poids à leur volume , ou le rapport de leur poids sous un même volume comparé à un décimètre cube d’eau distillée pris pour unité.
- <2) Le décimètre cube d’eau distillée pèse 1,000 grammes; le décimètre cube de bois de chêne commun pèse 905, 1 gramme.
- (3) Les bois employés dans les constructions de charpente agissent tan-tôt par leur force absolue , et tantôt par leur force relative. On entend par I force absolue l’effort qu’il faut pour rompre un morceau de bois.
- En général, un arbre est de bon service et vigoureux, quand sa tête n’est pas arrondie et pousse de longues branches; quand les feuilles sont vertes, vives, et ne tombent que tard, quand l’écorce de ceux qui sont jeunes est lisse, et quand on aperçoit Técorce vive à travers les gerçures. Le bois de bonne qualité a ses fibres fortes, souples, bien filées, vigoureuses et rapprochées les unes des autres. Les copeaux qui s’en font, lorsqu’on les taille, sont liants, ne se rompent pas sèchement, mais se séparent par filandres.
- Le chêne est le meilleur de tous les bois pour les bâtiments, soit qu’on l’emploie sur terre, soit qu’on l’emploie dans l’eau, où il ne se pourrit pas. L’aune ne se pourrit pas non plus dans leau. Le châtaignier est un bon bois pour la charpenterie, pourvu qu il soit couvert.
- Les meilleurs se trouvent dans des terrains secs et bons, à l’exposition du levant ou du couchant (1). Dans le même terrain, le chêne qui croit le plus vite est le plus fort. Le bois de chêne le plus dense vaut le mieux. Il y a un quinzième de différence entre la pesanteur du cœur du chêne et celle de l’aubier. Le bois du pied pèse plus que celui du milieu. Dans les chênes de cent dix ans et au-dessus, la pesanteur du cœur diminue et celle de l’aubier augmente.
- Pour les bois de charpente, il faut qu’ils aient essuyé deux ou trois printemps depuis leur abattage, et qu’ils aient été flottés un mois avant d’être employés. Pour la menuiserie, le bois doit être encore plus sec.
- Pour dissoudre et emporter les liqueurs trop fermentescibles du bois, il faut le faire flotter six semaines au plus, ou le mettre dans une eau vive et pure durant un mois, et le faire sécher six semaines avant de l’employer. Ces précautions le rendent moins sujet aux vers.
- Lés chênes écorces dans le temps de la sève, et coupés l’hiver d’après, en devienneut plus forts dans la raison de dix à onze, mais on ne peut les courber au feu : ainsi cette pratique ne peut servir pour les bois de la marine. Par ce moyen, l’aubier devient bois; mais celui du haut de l’arbre devient plus fort que celui du pied. L’on peut abattre le chêne depuis soixante ans jusqu’à deux cents, parce qu’avant soixante ans, il est trop jeune, et après deux cents, il dépérit.
- Tous les bois dont on se sert dans les bâtiments se réduisent à deux sortes, savoir : le bois de brin et le bois de sciage.
- Le bois de brin est celui qui se fait en ôtant les quatre dosses flaehesd’un arbre rond lorsqu’on l’équarrit. Les pièces de bois les plus parfaites sont celles qui sont les plus droites, sans aubier, ni flaches, ni nœuds vicieux, et dont les arêtes sont bien avivées. Lorsqu’on équarrit les pièces, si elles sont grosses, on peut tirer quelques plates-formes des dosses flaches. Quand il se trouve quelques nœuds vicieux dans les pièces, on les débite et on en tire des courbes. Il faut prendre garde que le bois de charpente ne soit point fait de branchages, à moins que ce ne soit pour les courbes.
- L’on ne peut guère avoir de plus grandes poutres que de 14 à 16 mètres de long sur 60 centimètres de diamètre, et de plus petites, qu’on appelle poutrelles, que de 4 mètres de long sur 40 à 50 cent, de diamètre, et celles d’entre deux à proportion. Il y en a aussi de 32 cent., dont on se sert dans les combles pour les grands planchers.
- Le bois de sciage*se débite ordinairement de bois court et gros, et de pièces qui ne sont point assez saines pour être mises en œuvre de leur grosseur; on fait des solives depuis 12 à 20 cent, de grosseur jusqu’à 20 à 30 cent., sur 4, 5 et 6 mètres de long. Les poteaux de cloisons et d’huisseries sont de 12 à 20 cent, de grosseur sur diverses longneurs, et ceux des cloisons qui portent
- (1) Duhamel dit qu à 1 exposition du midi , ils sont durs, mais branchus; qu au levant, ils sont sujets à être rafaux ou rabougris ; qu’au couchant, leur bois est moins dur, et encore moins au nord qu’au deux premières expositions.
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- à faux et qu’on laisse creuses, afin de les rendre légères, sont le tiers du poteau refendu, qui a 10 à 15 cent, de diamètre! Le chevron est ordinairement de 10 cent, de grosseur sur 4 mèt. de longueur.
- Ces bois sont de plusieurs espèces et se classent suivant leurs propriétés particulières : en première ligne sont les bois lourds.
- Le bois de chêne rustique ou dur est celui qui a le plus gros fil ; il sert pour la charpenterie, et vient dans une terre forte, ou dans un fond pierreux et sablonneux, et au bord des forêts, recevant les rayons du soleil une partie du jour.
- Le bois de chêne tendre est celui qui est gras, c’est-à-dire moins poreux que le dur et avec peu de fil ; il sert pour la menuiserie et la sculpture; il croît dans un fond humide et peu exposé au soleil.
- Le bois léger est toute sorte de bois blanc, comme le sapin, le tilleul, le tremble, qui sert à faire les cloisons et les planchers , lorsqu’on n’a point de chêne.
- Les bois durs et précieux sont les différentes sortes d* ébènes, les bois de violette, de la Chine, de calembourg, de cèdre, et autres, qu’on débite par feuilles pour les ouvriers qui travaillent en ouvrages de placage et marqueterie.
- Le bois sain et net est celui qui est sans malandres , nœuds vicieux , gaies, fistules , etc.
- On connaît encore les bois sous les noms qui leur viennent des différentes manières de les préparer, ou des défauts qui leur sont inhérents.
- Le bois en grume, se dit d’un bois abattu qui n’est pas encore équarri. Si l’on est longtemps sans enlever l’aubier , le bois s’échauffe, les vers s’y mettent, pénétrent au cœur, etc. L'équa-rissage d’un arbre est le cinquième de sa circonférence à peu près; un arbre de 2 mèt. de pourtour donne une pièce de bois de 32 cent, de grosseur.
- Le bois de brin ou de tige est celui dont on a seulement ôté les quatre dosses flaches pour l’équarrir.
- Le bois de sciage est celui qui est propre à être refendu, ou qui est débité à la scie en chevron, membrures ou planches.
- Le bois d’équarissage est celui qui est équarri au-dessus de 16 cent, de diamètre, et qui a différents noms suivant ses grosseurs.
- Le bois de refend est celui qui se refend par éclats pour faire du mérain, des lattes, des échalas, du bois de boisseaux, etc.
- Le bois méplat est celui qui a beaucoup plus de largeur que d’épaisseur, comme les membrures pour la menuiserie.
- Les bois d échantillon sont des pièces de bois de certaines grosseur et longueur, ’
- Le bois refait est celui qui de gauche ou flache qu’il était, est équarri et dressé au cordeau sur ses faces.
- Le bois lavé est celui dont on ôte tous les traits de scie et rencontres avec la besaiguë.
- Le bois corroyé est, en charpenterie, celui qui est repassé au rabot; et en menuiserie, celui qui est aplani à la varlope.
- Le bois vif est celui dont les arêtes sont bien vives et sans flache, et auquel il ne reste ni écorce ni aubier.
- Le bois flache est celui qui ne peut être équarri sans beaucoup de dechet, et dont les aretes ne sont pas vives. Les ouvriers appellent cantibay celui qui n’a de flache que d’un côté.
- Le bbis tortu n’est bon qu’à faire des courbes.
- Le bois gauche ou deversé est celui qui n’est pas droit par rapport à ses angles et à ses côtés.
- Le bois bouge est celui qui a du bombement ou qui courbe en quelque endroit.
- Le bois affaibli est celui dont on a diminué considérablement la force d’équarrissage, pour le rendre d’une figure courbe, droite ou rampante, et pour laisser des bossages aux poinçons des corbeaux, aux poteaux de membrure, etc.
- Les bois se toisent de la grosseur de leur équarrissage pris au plus gros de leur bossage.
- Le bois apparent est celui qui étant mis en œuvre dans les planchers, cloisons ou pans de bois, n’est pas recouvert en plâtre.
- Les bois désignés par leurs défauts sont :
- Bois roulé ; on dit qu’un arbre est roulé, quand il y a dans l’intérieur des cercles qui ne sont pas adhérents les uns aux autres. Ce vice augmente quand l’arbre se dessèche; on voit alors une couronne de bois vif qui entoure un noyau de bois, qu’on peut faire sortir quelquefois sans effort. Les grands vents, dans le temps de la sève, occasionnent ce défaut.
- Le bois gélif est celui qui a des gerçures ou fentes causées par la gelée.
- Le bois tranche est celui dont les nœuds vicieux ou les fils obliques coupent la piece, et qui, à cause de ces défauts, ne peuvent pas résister à la charge.
- Bois carie ou vicie ; on appelle ainsi celui qui a des malandres et nœuds pourris.
- Le bois vermoulu est piqué de vers.
- Le bois rouge est celui qui s’échauffe et est sujet à se pourrir.
- Bois blanc ; il tient cela de la nature de l’aubier, et se corrompt facilement.
- Le bois tourmenté se déjette, parce qu’il n'est pas sec lorsqu’on l'emploie.
- Le bois mort sur pied ne vaut rien ; il n’est bon qu’à brûler.
- Le bois échauffé est encore sujet à une autre sorte de vice, qui est d’être rempli de petites taches blanches, rousses et noires, ce qui fait que dans des pays les ouvriers l’appellent pouilleux.
- Les bois, quoique bons, se gâtent quelquefois quand ils touchent à d’autres qui sont gâtés, ou que le mortier ou le plâtre qui les approchent les échauffent et les* font se pourrir. Il est donc utile de laisser entre les pièces de hpis autant de distance qu’il se peut, et de bâtir mitour avec la terre et des briques. Il y a des constructeurs qui ont la précaution de laisser de petits trous aux murailles aux endroits des bouts de poutres, afin que l’air les rafraîchisse.
- Il est encore assez important, dans l’emploi du bois debout dans les bâtiments, de poser les pièces la tête en embas, c’est-à-dire en sens inverse de celui de la croissance naturelle; car, par ce moyen, on peut empêcher que l’eau qui tombe dessus ne les gâte.
- Pour connaître si les pièces de bois sont saines dans leur milieu, il en faut scier les deux bouts, puis à l’un d’eux faire donner des coups de marteau, tandis qu’on prête l’oreille à l’autre extrémité ; si l’on entend un bruit sourd et cassé, c’est une preuve que la pièce est gâtée ; au contraire, si le son est clair, c’est que la pièce est tonne.
- Une partie des planches gravées de l’édition précédente de ce traité de charpente ayant conservé les cotes et les échelles en toises , pieds, etc., nous donnons ci-après une table de réduction des anciennes mesures en mètre.
- Dans cette table le mètre est subdivisé en millimètres, ainsi la première colonne, après la virgule qui sépare l’entier de sa fraction, représente des décimètres, la seconde des centimètres, la troisième des millimètres.
- Lignes. mètres. Pouces mètres] Pieds. mètres Pieds. mètres. Toises. mètres.
- 1 0,002 1 0,027 1 0,325 30 9,745 1 1,949
- 2 0,005 2 0,054 2 0,650 35 11,369 2 3,898
- 3 0,007 3 0,081 3 0,975 40 12,994 3 5,847
- 4 0,009 4 0,108 4 1,299 45 14,618 4 7,796
- 5 0,011 5 0,135 5 1,624 50 16,242 5 9,745
- 6 0,014 6 0,162 6 1,949 55 17,866 6 11,694
- 7 0,016 7 0,189 8 2,274 60 19,490 7 13,643
- 8 0,018 8 0,217 2,599 65 24,115 8 15.593
- 9 0,020 9 0,244 9 2,924 70 22,739 9 17,541
- 10 0,023 10 0,271 10 3,248 75 24,363 10 19,490
- 11 0,025 11 0,298 15 4,872 80 25,987 20 38,981
- 12 0,027 12 0,325 20 6,497 90 29,235 30 58,471
- 13 0,029 13 0,352 25 8,121 100 32,484 40 77,961
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- OBSERVATIONS SUR LES COUVERTURES
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- Pour raisonner la force qu’on doit donner à la charpente d’un comble, il faut connaître le poids des divers matériaux employés dans les couvertures : c’est le meilleur moyen de ne pas s’égarer dans ses calculs et de ne rien donner au superflu.
- Notre intention n’est pas de remonter aux couvertures antiques , mais bien de faire connaître les meilleurs systèmes modernes et ceux qui sont le plus généralement en usage, nous réservant de faire prédominer les perfectionnements nouveaux sur ceux déjà bien connus.
- L’économie que présentait la couverture en ardoise l’a fait adopter dans beaucoup de localités : la plupart de nos temples, de nos édifices, en sont encore couverts; mais son entretien annuel, son altération plus ou moins prompte, la dégradation qu’elle éprouve dans les réparations nombreuses qu’exigent pour les habitations notre système imparfait de fumisterie, et la nécessité de la refaire complètement à neuf plus de trois fois par siècle, ont fait sentir le besoin de chercher un autre modèle de couverture.
- La lourde tuile, le ferblanc dans quelques localités , et la tôle en Russie, en Angleterre, constituent à peu près, avec le cuivre, le plomb et l’ardoise , toutes les espèces de couvertures le plus en usage. Le bardeau , le chaume et le roseau ng sont que trop employés dans les habitations rurales : ce sont, en tous temps, des éléments d’incendies qui désolent souvent nos campagnes. Les toiles imperméables sont très-utiles dans une foule de cas qui les rendent d’un avantage inappréciable, quoique d’une fjiible durée.
- Les tuiles plates employées à Paris sont de deux espèces : celles de Bourgogne, dite grand moule, sont de deux dimensions; les grandes sont de 31 centim. sur 22 de largeur, et 15 millim. d’épaisseur : on les pose à 11 centim. de pureau; il en faut 42 pour couvrir un mètre carré. Le 100 de ces tuiles pèse environ 200 kil., ce qui donne pour 1 mètre de surface environ 84 kil. (Voir le tableau donné ci-après.)
- Les tuiles dites petit moule ont 26 centim. de hauteur, 18 centim. de largeur, 14 millim. d’épaisseur : elles se posent à 8 centim. de pureau ; il en faut environ 86 pour couvrir 1 mètre carré. Le 100 pèse 131 kil.; les 86 ou le mètre carré pèse 90 kil.
- Les autres tuiles sont les creuses, les romaines et les flamandes, il y a encore un grand nombre de tuiles de formes variées dont on fait quelquefois usage, et qui ne figureront pas au tableau. Les tuiles creuses sont peu employées par les particuliers, à cause île la charge de cette espèce de couverture; il en faut environ 25 pour couvrir un mètre carré : les 25 pèsent à peu près 62 kil.
- Les tuiles romaines , il en faut 10 plates et 10 creuses par mètre carré ; les 10 premières pèsent 53 kil., et les 10 autres 40. Total des 20 tuiles ou le mètre carré, 93 kil. Ces tuiles se placent sur un carrelage de grandes briques posées sur les chevrons, il faut 22 briques par mètre carré, et elles pèsent 82 kil., ce qui donne pour le poids total, 175 kil. ; quelquefois on remplace ce carrelage par des planches de sapin.
- Les ardoises sont de plusieurs espèces quant à leurs dimensions. La grande carrée, fine ou forte, a 30 centim. de hauteur, 21 à 22 centim. de largeur.; la fine n’a que2 à 3 millim. d’épaisseur, tandis que la forte a 3 à 4 millim. ; il en faut donc à peu près 45 pour couvrir 1 mètre carré ; la forte pèse environ 60 kil. le 100, et la fine 50 , ce qui fait à peu près 27 kil. par mètre carré de couverture, par la grande carré forte, et 22 kil. par la grande carrée fine.
- La cartelette ou petite ardoise employée pour les combles circulaires ou autres de petite dimension, a 22 centim. de hauteur sur 16 centim. de largeur ; elle se pose à 8 centim. de pureau. Il en faut donc , pour 1 mètre carré, 76 environ ; le i00 pèse de 30 à 40 kil., suivant son épaisseur, ce qui donne, pour le poids d’un mètre, 23 à 30 kil. On ajoute à ce poids celui des clous, lattes ou voliges, et des plâtras du faîtage.
- Le plomb , le zinc et la tôle, employés pour les couvertures, sont en feuilles plus ou moins épaisses. Voici le poids du plomb. Le tableau qui suivra est suffisamment étendu pour les autres matériaux.
- ÉPAISSEUR. POIDS.
- 2 millim. 22 kil. \ par mètre carré.
- 3 — 34 •• id.
- 4 __ 45 « 8 id.
- 5 — 56 '3_ 7 id.
- 6 — 68 id.
- Les constructeurs cherchaient une couverture légère, durable et économique, qui pût obvier aux inconvénients celles dont nous venons de parler. Le zinc paraît réunir les qualités désirées.
- Depuis quelque temps , on s’occupe, non-seulement à le rendre propre à une foule d’objets usuels, mais encore on le lamine et on le prépare de manière à remplacer avec avantage le cuivre, le plomb , l’ardoise et la tuile , non-seulement dans les constructions civiles et particulières, mais aussi dans les monuments publics.
- M. Lebobe, entrepreneur des travaux publics de la ville de Paris, a cherché dans la métallurgie les moyens d’établir des couvertures solides et durables, qui permissent d’en diminuer les frais d’entretien, et de renoncer, malgré ses qualités supérieures , à l’emploi dispendieux du cuivre. Il paraît avoir fait une étude particulière du zinc laminé, qui a été essayé avec succès sur divers édifices de Paris, et notamment sur la chapelle du cimetière de l’Est, dont la couverture, faite depuis dix-huit ans, n’a subi d’autre altération que quelques déchirements occasionnés par la manière vicieuse dont les feuilles de zinc ont été employées ou assemblées.
- Le problème à résoudre dans ce genre de couverture consiste principalement dans le mode d’assemblage le plus propre à neutraliser les effets de la dilatation, de la rétraction , et ceux de la capillarité.
- À l’exemple de M. Lebobe, plusieurs entrepreneurs ont essayé de vaincre ces difficultés. A plusieurs expositions des produits de l’industrie, on a vu des modèles dont quelques-uns se rapprochent des moyens conçus par M. Lebobe ; il ne nous appartient pas de décider ici la question de priorité : on sait à cet égard que les inventions, en France, reçoivent à leur naissance une foule de perfectionnements plus ou moins avantageux, dont le but, quelquefois, est de déposséder le premier inventeur du fruit de sa découverte , quand il ne sait pas profiter des leçons de l’expérience pour l’améliorer lui-même. Il n’en est pas ainsi, ce nous semble , de la couverture en zinc de M. Lebobe : son système consiste : 1° à réduire les feuilles de zinc aux dimensions les plus favorables, afin de neutraliser l’effet de la dilatation, c’est-à-dire 0m,33c de hauteur sur 0m,28c de largeur, de façon à pouvoir les assembler facilement; 2° à les rendre toutes indépendantes, en les isolant les unes des autres ; 3° à en combiner la forme
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- de manière à n’employer en recouvrement que la matière strictement nécesaire. Avec ces précautions , le système de M. Le-bobe peut s’appliquer à l'emploi de tous les métaux laminés ; mais le zinc est préférable à tous les autres, puisqu’il coûte moins, et que sa durée relative se prolonge davantage.
- Les dimensions des feuilles de zinc ainsi réduites, n’ayant plus rien à redouter des transitions de l’atmosphère, on peut les employer très-minces, et obtenir par là une grande économie.
- Ces feuilles sont réduites, par les recouvrements , à 0m,25c de large, et 0m,29c de hauteur apparente de pureau ; elles sont fixées par le haut au moyen de clous en zinc en forme de T, posés dans deux entailles de môme forme ; en dessous, la feuille porte une agrafe de zinc soudée à la partie inférieure. Il serait à désirer qu’aucune soudure ne fît partie de cette tuile de zinc ; au surplus, par la disposition de cette couverture, chaque feuille de zinc ou tuile se place, se dépose et se replace à volonté , sans arracher les clous et sans le secours d’outils. Ces différentes mains-d’œuvre s’exécutent avec autant de facilité que de vitesse, sans aucun déchet, sans bruit pour la dépose, sans poussière , sans soudure et sans feu , avantage immense que ne présente aucun des modes de couverture jusqu’à ce jour en usage, et qui permet de faire promptement et à peu de frais toutes les réparations attenant à la couverture.
- La partie inférieure de chaque feuille est terminée par un coupe-larme, qui, en donnant de la consistance au zinc, isole la feuille, brise l’effet de la capillarité, et n’offre à l’action du vent qu’un faible biseau sur lequel il glisse.
- L’apposition latérale des feuilles l’une sur l’autre se fait par un
- recouvrement circulaire, qui ne laisse à la capillarité aucun moyen d’exercer sa pernicieuse influence.
- Assez généralement, un comble en ardoise ne peut avoir moins d’un cinquième de pente comme celui de tuile ; tandis que l’emploi du zinc permet de descendre jusqu’au huitième. Ainsi donc, les avantages des couvertures de ce genre, sous le rapport de la légèreté de la charpente, de la moindre surface à couvrir, de la moindre charge à faire supporter aux murs, de la réduction de l’inclinaison des combles, ce qui diminuera la hauteur et l’aspect peu agréablexle nos tuyaux de cheminées, enfin la suppression des plâtres, qui sônt, pour les couvertures, des sujets continuels de dégradation et de danger dans une grande cité, constituent, à notre avis , une innovation heureuse qui amènera des combinaisons nouvelles dans la charpente des combles, en procurant une réduction notable dans la dépense première aussi bien que dans les frais d’entretien.
- La tôle galvanisée rivalise avec le zinc ; comme ce dernier, elle est destinée à opérer un grand changement au système de la charpente en usage pour les combles. Sa légéreté, sa résistance à l’ardeur du feu, lui donneront une grande supériorité sur les autres couvertures, si sa longue durée parvient à être constatée. On l’emploie avec facilité en grandes et en petites feuilles.
- Les tôles préparées pour couvertures sont désignées ainsi : à tasseaux, en feuilles de 0m,49c sur lm,29c (13 feuilles et 13 coulisseaux couvrent 8 mètres de couverture, compris les croisures de 8 centim.); en feuilles de 0m,65c sur lm,62c (la feuille et le coulisseau couvrent 1 mètre , compris les croisures de 8 cent.)
- Tableau comparatif du poids et des prix du mètre de couverture en Ardoise, Tuile, Cuivre, Plomb, Zinc et Tôle.
- ESPÈCE DES MATÉRIAUX « EMPLOYÉS. * POIDS Dü MÉTRÉ. PRIX DÜ MÈTRE. ét OBSERVATIONS. *
- 1 Ardoise, mètre carré 21 kil. • 4 fr. 25 r ) L’ardoise dure 20 ans; pendant cette période, jelle coûte autant en frais de réparation et d’entre-' tien que de premier établissement.
- 2 3 4 Tuile (de Bourgogne) Cuivre de 0 m. 001 suivant l’ancien système. . Cuivre mode d’assemblage Cuivre de 0 m. 001 suivant le nouveau procédé. Cuivre de M. Lebobe. 85 » » 16 80 » ,14 » 4 52 S 43 50 x> 50 « » » [ D’une longue durée, mais le lattis oblige|à des Remaniements dispendieux. \ > Durée reconnue de plusieurs siècles.
- 5 Plomb de 0 m. 00112 (1{2 ligne) *15 41 10 70 \ ' i Durée plus que séculaire; les n°* 5, 6, 7 et 8
- 6 7 id. de 0 m. 00168 (3[4 ligne). ...... ♦ id. de 0 m. 00225 (1 ligne) 23 17 30 82 16 22 21 46 ' U’emploient le plus ordinairement dans les constructions particulières.
- 8 id. de 0 m. 00281 (5[4 ligne) 38 58 26 95 '
- 9 icb de 0 m. 00336 (6[4 ligne) 46 23 32 34 f Iles nos 9,10 et 11 servent aux monuments publies. 1 %
- 10 id. de 0*m. 00396 (7[4 ligne). . . . . . 53 99 37 % 79
- 11 id. de 0 m. 00450 (2 lignes) 61 64 43 12 ] « •
- 12 Zinc no 16 . . . . 11 » 8 » )
- 13 id. 15 9 * » 7 50 V Durée inconnue, mais très-longue; les n°* 14 115 et 16 sont pour les monuments publics.
- 14 id. 14. . : 8 » 7 »
- 15 id. 13 7 10 6 50 \
- 16 id. 12. . . 6 40 6 » f Les nos 10, 12 et 13 sont applicables aux constructions particulières.
- 17 id. 10 Tôle préparée pour les couvertures 5 80 » • 5 50 » J • )
- 18 Tôle faible, dite anglaise 4 50 5 25 •
- 19 20 id. de moyenne épaisseur ou de Berry. . . . Tôle de forte épaisseur 5 à 5 50 » 6 25 i i r' ) Le prix augmente en raison de l’épaisseur.
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- Suppl, à la charp. (Je Krafft.
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- DESCRIPTION DES PLANCHES
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- PLANCHE I (1).
- Introduction à Vouvrage.
- La construction des habitations humaines est aussi ancienne que le monde; et, s’il ne reste aucune trace de ces constructions primitives, nous pouvons en prendre une idée dans les habitations des peuples sauvages ou peu civilisés , dont les voyageurs nous ont rapporté les dessins. Le choix que nous en donnons sur cette planche a été puisé dans une foule d’exemples très-variés de type , mais qui, en général, ont moins de rapport à la charpente que ceux que nous offrons. Nous avons considéré ces habitations sous le rapport des formes et du travail, afin de faire voir le degré d’industrie et de civilisation des peuples qui les ont créées. Ces constructions rustiques peuvent être admises dans la décoration pittoresque de nos parcs et de nos jardins , qui, pour l’ordinaire , sont ornés de fabriques, de ruines , de diverses habitations champêtres ; quelquefois on y figure tout un village, où l’on trouve une auberge, une laiterie, une métairie, une bergerie;, un chalet, une cabane de charbonnier, etc. Toutes ces fabriques, vues extérieurement, ont un style particulier, tout aussi bien que dans leur arrangement intérieur. On en trouvera des exemples plus en grand et d’une composition plus parfaite dans les planches du corps de l’ouvrage : ceux que nous donnons sur cette planche première ne sont là que comme introduction.
- Fig. 1. C’est une cabane dite de charbonnier. Elle a été exécutée au milieu d’un bois épais , en Allemagne; son apparence extérieure trompe l’œil, et son intérieur surprend ; c’est un cabinet élégant qui renferme une bibliothèque, éclairée de chaque côté par des fenêtres.
- La Fig. 2 offre un exemple non moins agréable que le précédent : de jeunes branches, longues et souples, piquées en terre, recourbées par leur sommet et réunies ensemble, forment une courbe maintenue par des branchages, que l’on couvre de paille.
- Fig. 3. Sa disposition est celle d’un cône ou d’une pyramide à base polygonale. Plusieurs branches droites sont enfoncées en terre, ou simplement réunies par un cercle, si la forme est celle d’un cône, ou par un polygone , si la figure est comme celle que nous offrons. On réunit les branches par un cercle au sommet, ou on les espace pour laisser passer un peu de lumière par le haut.
- Fig. 4. Elle donne la carcasse d’une cabane hottentote; ce sont, comme les deux figures précédentes, des branches souples, piquées en terre , liées ensemble à leur sommet et attachées à des branches horizontales ; le tout forme une espèce de dôme.
- Fig. 5. Assemblage de bois pour la construction d’une maison chinoise. Chez cette nation ancienne, habitée par un peuple nombreux , les maisons sont peu élevées, et les murs très-minces. Comme ils ne peuvent soutenir le plancher et la charpente, on construit un châssis en bois, dans lequel on place des poteaux sous chaque poutre , les murs n’étant que des fermetures légères. Aux extrémités des poutres, on élève des poteaux pour soutenir les pannes et la pièce faîtière. Cette disposition permet de varier les formes données aux toitures, qui sont souvent en lignes droites, a, et aussi en lignes courbes, 6, comme l'indiquent les figures c def. Les chevrons sont de bambou , bois fort et élastique, auquel on fait prendre toutes les courbes voulues, au moyen d’une pression.
- (1) Le numéro indiqué ici est le numéro d’ordre placé au milieu de la marge du bas de l’épreuve ; celui du haut est relatif à la nouvelle édition du Traité. *
- Fig. 6 à 10. Elles donnent la composition des combles à deux égouts, qui se forment généralement de trois pièces de bois, lesquelles, par leur réunion, présentent la forme dun triangle, dont la base horizontale se nomme tirant ou entrait, et les deux côtés inclinés arbalétriers. Les arbalétriers s appuient 1 un contre 1 autre à leur sommet, et sont assembles à leur pied dans 1 entrait, qui doit résister à la force d’extension exercee par les premiers, en raison du poids qu’ils ont à supporter et du degré de leur inclinaison. Dans les combles les plus ordinaires, les tirants sont souvent d une seule pièce, et ont des dimensions qui, presque toujours, excèdent celles qui sont suffisantes pour résister à la traction. Mais, lorsque les combles ont une longueur très-considérable, il convient de prendre les plus grandes précautions pour s’assurer de la résistance des tirants de chaque ferme (voir sur la planche 40 de ce supplément les exemples d’assemblages ajoutés à ceux déjà donnés dans le corps de l’ouvrage).
- Les arbalétriers sont le plus souvent considérés suffisamment rigides; mais, lorsque leur longueur passe une certaine limite, on a recours, pour les empêcher de ployer sous leur propre poids et sous celui qu’ils doivent supporter, à des pièces de remplissage. On en verra des exemples dans les figures suivantes, qui renferment les faux entraits ou entretoises et d’autres pièces, telles que les moises verticales, portant des points de réunion des deux en-traits avec les arbalétriers, et qui servent souvent à porter les entraits inférieurs. Les poids supportés par ces moises se décomposent en deux forces, dont l’une agit dans la direction des arbalétriers, et l’autre dans celle des faux entraits; nous ferons observer que cette dernière est détruite par la force opposée qui lui est égale. Cette disposition est suivie dans les combles dits Italiens, fig. 18 et 19, usités en France depuis très-longtemps.
- Fig. 6. Elle offre la formation du comble le plus simple; la panne est a, la pièce faîtière 6, et la sablière c; elles sont portées ou scellées dans le mur de pignon d; e, petit chevron ; il repose sur la sablière, la panne et la pièce faîtière; les chevrons portent les lattis ou les voliges sur lesquels on fixe les ardoises, les tuiles ou le zinc.
- La fig. 7 fait voir un exemple des petits chevrons entaillés dans la pièce faîtière et dans la panne , de manière à éviter l’élévation de la couverture.
- La fig. 8 donne l’exemple d’un comble formé par l’entrait a, les petits chevrons b , et la pièce faîtière c ; ce mode de construction ne peut être employé que pour couvrir des espaces de trois à quatre mètres au plus. Lorsque le bâtiment a plus d’étendue, et qu’il demande plus de solidité, on emploie.le système fig. 9.
- Les fig. 10 et 11 donnent des exemples d’une ferme complète, comme elle vient d’être décrite.
- Les fig. 12 à 15 mettent en opposition des combles élevés et des combles abaissés, afin de faire apprécier les avantages qu’offrent ces derniers sur les premiers, soit sous le rapport de l’éco-t nomie, en diminuant la longueur des bois et la superficie de la couverture, soit sous le rapport de l’élévation des souches de cheminées, qui, étant moindres, doivent mieux résister aux efforts du vent et avoir plus rarement besoin de réparations.
- Ces exemples sont tires de l’ouvrage de M. Bruyère (Eludes relatives à l'art de la construction).
- La fig. 16 fait voir la disposition des combles qui s’exécutaient sous Louis XIV. Les conditions premières d’un comble sont d’être solide, afin de résister au poids de la couverture, de l’eau et de la neige, aussi bien qu’aux grands vents, et d’être disposé de manière à laisser à l’intérieur autant de place que possible.
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- La fig. 17 se répète souvent dans les maisons de Paris, où les combles sont presque toujours disposés en logements.
- Les fig. 18 et 19 sont des combles à l’Italienne. La fig. 18 en offre une demi-ferme formant hangar, et la fig. 19 une ferme complète.
- Les fig. suivantes offrent diverses combinaisons exécutées en planches ou en bois équarri.
- La fig. 20 est un comble non habitable, et qui, ne pouvant être utilisé, est destiné à recevoir une voûte; il est exécuté à la salle de dessin de l’ancienne école Polytechnique.
- Fig. 21. Comble de hangar sur le boulevard Richelieu.
- Fig. 22. Comble à la Philibert Delorme.
- Fig. 23. Détail des moises pendantes en C. —Fig. 24. Détail des moises horizontales en B.—Fig. 25. Détail de l’étrier en A.
- PLANCHE II.
- Combles de deux filatures-, l’une de coton, Vautre de laine, par
- M. Brianchon.
- La filature de coton est représentée en plan fig. 1 ; sur ce plan, sont indiqués les détails des chevrons et des planchers. Une coupe sur la longueur se trouve fig. 2; elle fait voir les pans de bois. La fig. 3 est la coupe sur la largeur du bâtiment, donnant la hauteur des étages. Ce bâtiment a coûté à forfait 28,000 fr. ; il est couvert en tuiles; le plancher est en planches de sapin; il a été exécuté en 1835 , rue de Ménilmontant.
- Fig. 4. Comble , de même dimension que celui fig. 3, et construit pour un bâtiment au même usage, a été couvert en zinc. Les dimensions des bois sont données fig. 5, savoir : de l’entrait a, du doubli 6, du poinçon c, des contre-fiches d; enfin des brides et des étriers qui réunissent toutes ces pièces.
- Fig. 6. Profil des voliges et des feuilles de zinc suivant le rampant du toit. —Fig. 7. Coupe horizontale des voliges a, des feuilles de zinc b, recouvertes par un bourlet d ; c, bourlets demi-cylindriques, espacés suivant la grandeur des feuilles de zinc; ces feuilles restent de grandeur telles qu’elles sortent de la fabrique.
- La fig. 8 est le comble exécuté pour une filature de laine, par le même M. Brianchon.
- Fig. 9. Comble en planches pour un hangar.
- Fig. 10. Comble en madriers d’une maison d’habitation.
- Fig. 11 et 12. Comble en planches formant voûte. La fig. 11 est la vue extérieure de la ferme; la fig. 12 en donne la coupe, les premières pièces étant enlevées.
- PLANCHE III.
- Hangar en planches de sapin français, par M. Lasnier. 1835.
- La fig. 1 donne le plan général et la projection verticale d’une des sept fermes établies en planches de sapin français, rue du Bouloy, 22.
- L irrégularité du plan a forcé de varier la largeur de toutes les fermes, tout en conservant la même hauteur, soit pour le point d’origine des fermes, soit pour maintenir la pièce faîtière de niveau. Sur le plan, on a tracé une partie de l’épure de la ferme du milieu, comme génératrice des autres fermes.
- Plusieurs figures dessinées en grand donnent les détails des assemblages ; toutes ces figures sont cotées pour faire connaître la force des bois.
- Le système de couverture en zinc a permis de faire ici une grande ferme légère et en bois mince; c’est un beau modèle à suivre.
- PLANCHE IV.
- Projet d’un pont en bois amélioré et cintré, de 66 mètres d'ouverture
- d’une seule arche, par M. Migneron, ingénieur, auteur de la Manière d’améliorer et de cintrer les Bois.
- Ce pont devait rétablir la communication interrompue entre les îles Saint-Louis et de la Cité, par la destruction du pont Rouge à Paris. Ce projet est celui qui a remporté le prix au concours établi par arrêtés de la municipalité et du département de Paris, en vertu d’un décret de la république. Il n’a pas reçu son exécution, mais il est très-remarquable, en ce que c’est à cette occasion que l’emploi des bois cintrés a été pour la première fois proposé. On en a fait beaucoup usage depuis.
- Fig. 1. Plan des fermes. — Fig. 2. Plan du pont vu en dessus. —Fig. 3. Dessus du pont avant d’être pavé.—Fig. 4. Dessus des fermes et des moises pendantes.—Fig. 5. Détails du pont vu extérieurement , et coupe sur la longueur, pour faire voir les pavés. — Fig. 6. Moises pendantes, vues de face.—Fig. 7. Coupe sur la largeur du pont.
- PLANCHE V.
- Pont de la Cité, par MM. Lamandé et Navier, ingénieurs, et M. Brianchon, entrepreneur de charpente.
- Avant de décrire ce pont, nous croyons utile de donner les raisons qui ont fait détruire celui qui existait précédemment.
- En 1802, on construisit un pont en charpente à la place de l’ancien pont Rouge ou pont de la Cité.
- Ce pont, de deux arches, était d’une construction étrange ; chaque arche se composait de deux fermes de tètes et d’une voûte longitudinale, formée de claveaux en bois, ayant pour corde la largeur du pont, et dont les retombées s’appuyaient sur les fermes des têtes,* des tirants en fer, de 4 à 5 centimètres de grosseur, passés d’une ferme à l’autre en travers du pont, maintenaient la poussée de cette voûte.
- On ne tarda pas à reconnaître ce que cette combinaison avait de défectueux. Les secousses répétées, causées par le passage des voitures, firent casser les tirants, et l’on fut obligé d’interdire le passage aux voitures. Peu de temps après, on reconnut que le pont menaçait d’une ruine prochaine; les bois formant les cia -veaux de la voûte, quoique bien goudronnés et défendus à l’extrados par une couverture en feuilles de cuivre, s’étaient échauffés par l’humidité, la privation d’air et le trop grand contact, de telle sorte qu’ils tombaient en pourriture.
- A la fin d août 1819, on résolut de démonter ce pont, qui avait 10 mètres de largeur, et d’en construire un autre sur les mêmes culées, mais de 5 mètres seulement de largeur, et pour le service des gens de pied
- Il fallait que les travaux fussent terminés avant la crue des eaux d’automne; on devait commencer par établir un pont de service sur des pieux battus en rivière, pour assurer la démolition du vieux pont sans accident, ensuite démolir ce pont, puis en construire un autre. L’entrepreneur s’engagea à faire ces ouvrages et à livrer le passage au public, sur le nouveau pont, le 10 novembre suivant, cest-à-dire en 70 jours, sous peine de 100 fr. de retenue par jour de retard. Le passage fut livré le 12 au lieu du 10, mais il leût été avant l’époque fixée, sans les avaries et les accidents causés par la navigation.
- Fig. 1. Élévation d’une arche. —Fig. 2. Coupe sur AB. — Fig. 3. Coupe surCD. ’Fig. 4. Plan du solivage de la moitié d'une arche et des contrevents dans le plan des courbes. — Fig. 5. Développement horizontal des contrevents dans le plan des courbes. Les contrevents marqués 1,11, sont ceux qui, dans la fig. 6 ,
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- sont inclinés du dessous au-dessus des courbes ; ceux marqués 11, 11, sont dans le plan supérieur des courbes (comme aux fig. 5 et 6). Fig. 6. Projection verticale des contrevents dans le plan des courbes.—Fig. 7. Partie basse de la fig. 2. Fig. 8. Vue de face.—Fig. 9. Coupe.—Fig, 10. Plan.—Fig. 11, Bride en fer reliant les courbes.
- Dimensions générales et dépenses du pont de la Cité.
- La longueur est de 67 mètres entre le nu des culées, et la largeur est de 5 mètres de milieu en milieu des fermes de têtes; il a deux arches, composées chacune de trois fermes ; il a été établi sur les deux culées et la pile de l’ancien pont.
- Les ouvrages de maçonnerie pour l’arrangement et le raccordement de la pile et des culées ont coûté en totalité 7,600 fr., ci. ...................... . . . 7,600
- Les ouvrages de charpente, se composant de six fermes et de six travées, ont coûté 16,500 fr., ci. . * 16,500
- Les ouvrages de serrurerie ont coûté 6,860 fr., ci. 6,860
- Le pont de service, de 67 mèt. de long, sur 10 m, 50 de largeur, construit sur dix files de chacune cinq pieux battus en rivière, a coûté, pour la main-d’œuvre et le déchet des bois et des fers, 5,200 fr., ci . . . . 5,200
- Qnelques ouvrages imprévus, 740 fr., ci. . . . 740
- Total des dépenses. . . . . 36,900
- Epaisseurs des bois et des fers.
- Courbes, 19 à 22 centim.—Grandes contre-fiches, 19 à 30.— Petites contre-fiches, 19 à 25.—Sommier, 19 à 30.—Moises pendantes, 16 à 16.—Moises horizontales, 11 à 16. — Lisses supérieures, lia 16.—Lisses inférieures, lia 11.—Contrevents, 11 à 11, 16 à 16.—Contrevents, 11 à 11, 14 à 16.—Contrevents dans le plan des solives, 11 à 22 ; au milieu et aux bouts, 11 à 16. — Pièces de pont ou poutrelles, 16 à 22.—Longuerines ou solives, lia 19. —Contrevents dans les moises pendantes, 11 à 16.— Boulons des moises en général, 20 millim. — Grands boulons des armatures, 27 millim.—Bride reliant les courbes, 14 millim. sur 54. ,
- PLANCHE VI.
- Trois exemples de ponts où Von a employé des bois cintrés.
- Le premier offre la culée et la naissance d’un pont couvert , ainsi que sa coupe sur la largeur; ce pont est connu sous le nom de pont de la Pile, sur la rivière d’Ain ; il est formé d'une seule travée de 36m,50 d’ouverture; il a été construit en 1811 , d’après le projet de MM. Aubert et Levaillant, il fut incendié lors de l’invasion de 1814, et reconstruit en 1818 , d’après Un projet de ce dernier. La longueur totale, mesurée sous la couverture, est de 51m,60. Une porte ferme l’extrémité du pont, pour qu’il n’y entre pas de neige; les intervalles entre les poteaux sont remplis par des contrevents à bascule, comme on le voit en AA; la couverture est en bardeaux peints à l’huile.
- Le second donne l’élévation et la coupe d’une des neuf travées d’un pont construit à Saint-Sever sur l’Adour; les piles sont en pierre.
- Le troisième exemple donne la moitié d’une des arches du pont de Grenelle à Paris. La largeur de chaque arche est de 25 mètres d’ouverture, s’appuyant sur deux culées et deux piles en maçonnerie. La largeur du pont est de dix mètres ; les piles ont 3m,25 d’épaisseur à la base, et 2m,80 au niveau des naissances. Tous les travaux de maçonnerie sont fondés sur pilotis, racineux et plates-formes; le dessus des plates-formes, partout au même niveau , est de 0m,20 au-dessous de l’étiage. Chaque travée seeom-
- CB)
- pose de sept fermes, espacées de lm,66 de milieu en milieu; une ferme est composée de trois cours d’arbalétriers, liés entre eux par des brides et au moyen de moises pendantes horizontales ; chaque arbalétrier a 0m,25 d’équarrissage, et une longueur telle, qu’il s’étend dans deux des espaces formés par les moises pendantes. Entre deux arbalétriers consécutifs, on a placé des plaques de cuivre de 0m,24en carré, et d’un peu moins d’un millim* d’épaisseur; dans la taille et la pose, on a tenu les fermes surhaussées de0m,10, et l’on a remarqué que le surhaussement s’était maintenu après le pavage, et qu’un an après que le pont a été livré au public, il n’était pas sensiblement diminué. Le pont de Grenelle a été projeté et exécuté par M. Mallet, ingénieur des ponts et chaussées du département ; il a été construit aux frais de la compagnie du pont, gare et port de Grenelle.
- Les fig. 1 à 3 donnent les détails d’un projet de pont dans le même système; mais les arbalétriers sont formés par des pièces de bois qui restent en lignes droites, ce qui leur donne l’aspect polygonal; l’espace triangulaire laissé entre elles est rempli par une pièce de fonte indiquée fig. 3; on en voit la coupe longitudinale fig. 2, et la coupe sur la largeur fig. 1. Ces pièces de bois, en se touchant par leurs abouts, forment un système de vous-soirs ; cette idée doit être prise en considération, et le principe peut avoir beaucoup d’applications.
- PLANCHE VIL
- Parallèle de ponts en bois.
- Cette planche offre en parallèle diverses dispositions de travées de différentes longueurs; les bois courbes n’ont pas été employés ici comme dans les exemples des planches précédentes : toutes les pièces sont rectilignes. Dans tous ces exemples, on a fait usagé des sous-poutres, des formes polygonales, des contre-fiches, des moises pendantes et horizontales. Les travées des uns sont portées par des piles en pierre, et celles des autres ont des piles en bois, nommées palées, à un rang de pieux plantés suivant le fil de l’eau ; elles sont réunies entre elles par des moises.
- PLANCHE VIII.
- Pont de Pesons sur la Seine.
- La fig. 1 fait voir le pont tel qu’il a été exécuté primitivement. — Fig. 2. Elle donne la vue de l’arche extrême et de l’échafaudage qui a servi au surbaissement de cette arche.—Les fig. 3 et 4 font voir le pont tel qu’il existe maintenant.
- Note relative au surbaissement des arches extrêmes.
- Le pont de Besons est situé sur la route départementale de Neuilly à Maisons par pesons. Il est construit en bois avec des piles et culées en maçonnerie, et composé de sept arches de 20 mètres d’ouverture; sa largeur est de 7 mètres de milieu en milieu des fermes extrêmes ; les naissances des arches sont établies à 6 mètres au-dessus des basses eaux ; le sommet de l’intrados est à 9m,50 , et le dessus du plancher à 10m,75 au-dessus de l’étiage; les piles et culees sont construites en maçonnerie de moellons, à 1 exception des parements, qui sont en maçonnerie de meulière avec chaînes , cordons et assises de retraite en pierre de taille, le tout posé à bain de mortier de chaux et sable, rejointoyé au ciment d’eau forte.
- Les travaux de ce pont ont été exécutés de 1810 à 1811 ; ils n étaient pas encore terminés, lorsqu’il s’est manifesté des lézardes aux angles d’épaulement des murs en ailes, et du corps carré de la culée de la rive gauche. Bientôt de semblables lézardes se formèrent à la culée de la rive droite. Pour remédier à ces acci-
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- dents, on prit le parti d’exécuter un contre-mur en pierre sèche derrière la culée de la rive gauche. Des affouillements ayant eu lieu sous la première arche de cette rive, on y fit en même temps un enrochement général, maintenu en aval par une file de pieux et de palplanches battus dans toute la largeur de l’arche; mais ces dispositions furent peu efficaces : la poussée des terres ne cessa pas d’agir, et tout le mur de culée continua d’avancer en rivière. Ce qui arrivait à la culée de la rive gauche se manifesta seulement un peu plus tard, mais avec les mêmes circonstances, à celle de la rive droite ; enfin il fut bien constaté que les culées s’avançaient en rivière, et que les pilots sur lesquels elles étaient établies s’étaient déversés. 11 est probable qu’on ne doit attribuer ces accidents qu’à la précipitation avec laquelle les remblais avaient été faits derrière une maçonnerie encore toute fraîche, et qui n’avait pas eu le temps de prendre consistance. Peut-être aussi les pieux n’étaient-ils pas assez enfoncés ou avaient-ils trop de hauteur au-dessus du fond de la rivière. 11 serait possible qu’on n’eût pas donné assez d’épaisseur aux culées. Les affouillements qui se sont manifestés semblent indiquer que le débouché du pont eût dû être plus considérable, ce qu’on aurait obtenu en faisant deux arches de plus. Le résultat du mouvement opéré dans les deux culées fut de comprimer les cintres des arches extrêmes, et de produire au milieu de ces arches un surhaussement de 50 centim. ; il fallait remédier promptement à l’état alarmant des culées, et faire disparaître l’exhaussement causé par la pression des culées contre les cintres. Voici les moyens que Ion employa pour y parvenir. On avait reconnu la nécessité d’établir un chemin de halage sous la première arche pour le service de la navigation. Bien que cet , établissement dût avoir pour résultat de rétrécir encore le lit de la rivière, il n’y avait pas à balancer, si l’on voulait sauver les culées d'une ruine complète. On considéra que le mur de soutènement du chemin de halage serait comme une zone qui envelopperait et consoliderait toute la partie inférieure de la culée. Quant à la partie supérieure de cette même culée, on ne pouvait se dispenser de la démolir, vu le mauvais état où elle se trouvait. Lorsque le chemin de halage fut construit, on s’occupa d’opérer le surbaissement des arches extrêmes, et cette opération dut être exécutée sans interrompre le passage sur le pont.
- Pour arriver au surbaissement des arches extrêmes du pont de Besons, on a construit un échafaud dont les points d’appui ont été fournis par des pieux battus sur l’arche, et par le chemin de halage. Sur un premier plancher, on a établi un équipage destiné à porter des verrins sur lesquels devaient reposer les cintres de l’arche : ces verrins ont un écrou commun dont la longueur est égale à la largeur du pont, ce qui a permis d'agir avec plus d’uniformité et d’ensemble que s’ils avaient eu des écrous séparés ; les cintres une fois posés sur les verrins, on dégagea leurs abouts de la maçonnerie, où ils étaient encastrés, en démolissant la partie supérieure de la culée jusqu’au niveau du chemin de halage; ils n’ont pas tardé à reprendre leur forme première, résultat auquel on est parvenu en les étirant en quelque sorte au moyen de la manœuvre des verrins, qu'on baissait et haussait alternativement. Lorsqu’au bout de quelques jours, les cintres eurent repris leur forme primitive, on reconstruisit les culées depuis le dessus du chemin de halage jusqu’à leur sommet.
- On s’est servi de l’échafaud pour élever au-dessus du plancher du pont un pont provisoire, de manière à ne point interrompre le passage pendant tout le temps de la durée des travaux.
- Légende des arches du pont.
- Fig. 1. k. Ferme cintrée du pont. — o. Poutres du pont.____
- p. Sous-poutreaux.—r, q. Contre-fiches du sous-poutreau._____
- s. Pièces du pont destinées à porter le plancher.—m. Madrier formant le premier plancher du pont.—n. Madrier du deuxième plancher. —Fig. 2. t, w, v. Ligne ponctuée indiquant la courbure des lisses du parapet du pont.
- Suppl, à la charp. de Krafft.
- Échafaud, e. Pilots offrant les points d’appui de l’échafaud qui a servi au surbaissement de l’arche.—f. Poteaux montants qui s’élèvent, tant sur les pilots que "sur les murs du chemin de halage, pour former l’échafaud. — g. Chapeaux qui couronnent les pilots. — d. Écharpe pour maintenir le système des poteaux et des pilots qui forment l’échafaud et contrebutent la pile. — n. Pièces transversales pour relier le système des écharpes.—q. Som_ miers appliqués contre la maçonnerie des piles et du chemin de halage, et où viennent s’assembler les chapeaux et les écharpes. —g. Jambes de force pour maintenir les poteaux montants à leur base. — r. Contre-fiches pour soulager la portée des chapeaux qui couronnent le premier système des poteaux montants. —s. Chapeaux au-dessus des poteaux montants, sur lesquels repose le plancher. — h. Poteaux montants destinés à porter le pont provisoire. —i. Moises ou croix de saint André, qui embrassent les poteaux montants destinés à porter le pont provisoire.
- Verrins. a t. Semelles dans lesquelles sont assemblées les poteaux où s’appuient les têtes Jdes vis des verrins. — d. Pièces sur lesquelles reposent les écrous des verrins. — b. Écrous des verrins. — c. Vis des verrins sur lesquelles reposent les arches du pont.
- Fig. 3 et 4, abc. Contre-fiches.—e. Moises pendantes et moises horizontales pour maintenir les fermés cintrées.—d. Surhaussement en maçonnerie de la pile.
- PLANCHE IX.
- Entrepôt d’octroi, quai de Jemmapes, par MM. Grillon et Lion , architectes; M. Albouy fils, entrepreneur de charpente.
- Celte belle et grande charpente est formée de 33 travées , couvertes en berceaux, formés d’hémicycles ; cette charpente est en madriers et en planches : au milieu est un grand vestibule dont les fermes sont de 18 mètres d’ouverture : elles sont espacées de 7 métrés l’une de l’autre. L’aspect de toutes ces fermes est du plus grand effet.
- Voici la nature et les dimensions dù bois qui les composent :
- DÉTAILS DES FERMES DU GRAND VESTIBULE.
- GROSSEUR DES BOIS ET QUALITÉ.
- a Poteaux. . . . 28 à 26 et 26 à 26 Chêne refait.
- b Arbalétriers . . 16 à 28. . . . Sapin sciage.
- c Contre-fiches . . 16 à 27. . . . Sapin sciage.
- d Entraits. . . . 16 à 25. . . . Sapin sciage.
- e Entretoises. . . 16 à 20. . . . Chêne sciage.
- f Entraits, moises . 12 à 28. . . . Sapin sciage.
- g Liens 16 à 17. . . . Chêne, sciage et refait.
- h Poinçons, moises. 14 à 22 et 24. . Chêne sciage.
- i Gerces .... 07 à 34. . . . c . .1 bois pour fermes Sapin sciage < . r (cintrées.
- k Faîtages. . . . 16 à 24. . . . Sapin sciage. „
- 1 Pannes .... 16 à 25. . . . Sapin sciage.
- m Chevrons. .^. . 08 à 11. . . . \ Sapin sciage. Le maximum ne ( doit pas dépasser 08 à 12.
- n Liernes . . . . 14 à 28. . . . Sapin sciage.
- o Goussets. . . . 16 à 20. . . . Chêne sciage.
- p Sablière d’égout 16 à 25. . . . Chêne sciage.
- FERMES DES MAGASINS.
- DIMENSIONS ET QUALITES DES BOIS.
- Poteaux . . . . 30 à 30 et 28 à 30 Chêne refait.
- Arbalétriers. . . 16 à 28. . . . Sapin sciage.
- Contre-arbalétriers 16à24. . . . Sapin sciage.
- Contre-fiches . . 15 à 21. . . . Chêne sciage fait.
- Aisseliers. . . . 17 à 25. . . . Sapin sciage.
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- Entraits moisés 14 à 30. . . .
- Liens.............14 à 17. . . .
- Mota. et potopm.)
- Moïses. )
- Cerces............05 à 30. . . .
- Ames considérées \ comme remplissage, j..............
- Faîtage .... 14 à 21 . . .
- Pannes avec liens. 14 à 22 . . .
- Pannes sans liens. . 14 à 24 . . .
- Chevrons. . . , 8 â 12 . . .
- Liernes moises . . 12 à 28 . . . ld.
- Goussets, f. . . 16 à 20 . . . Chêne sciage,
- Sabliers d’égouts . 15 à 23 . . . Chêne refait.
- Ces travaux ont été commencés le 1er septembre 1838 , et terminés le 30 octobre 1839. ^
- Fig. 1. Légende du plan d’ensemble.
- A. Grand vestibule ou plan de déchargement.
- B. Chemin pavé du grand magasin.
- C. Hangar couvert.
- D. Grand magasin.
- PLANCHE X.
- Entrepôt de la place des Marais, à Paris, exécuté, en 1835, par MM. Grillon et Lion,, architectes-.
- Fig. 1 à 3. Hangar pour les acajous.
- Fig. 1. Plan du hangar. Il est formé de quatre travées de 15 mètres chaque, portées par des poteaux; les fermes sont composées de doubles cerces en plats bords. Les pannes et les chevrons sont en planches, couverts en voliges et en feuilles de zinc.
- Fig. 2. Élévation d’une des fermes d’angle, et rencontre de deux fermes formant une des noues.
- Fig. 3. Coupe sur la largeur pour faire voir /l’écartement des fermes; elles sont espacées de 5 mètres l’une de l’autre.
- Fig. 4 à 9. Autre hangar construit entre deux grands magasins. L’emploi des bois plats et posés de champ, dans cette circonstance , a permis de faire une ferme très-étendue et de la plus grande élégance. Le plan fig. 4 indique l’espace couvert; le côté du canal forme trois travées MN.
- Fig. 5. Élévation d’un poteau et du.toit.
- Fig. 6. Coupe sur la largeur OP.
- F. 7 et 8. Coupe sur la longueur du hangar, pour faire voir la grande ferme, qui n’a pas de poteau au milieu ; la fig. 7 donne la coupe suivant la pièce faîtière AB, et la fig. 8 la coupe suivant CD.
- PLANCHE XI,
- Disposition des bois pour former les voûtes , soit comme support, soit
- comme décoration.
- Plan et élévation d’un des huit cintres établis au vieux pont de Melun sur la Seine, exécuté en 1820. Les voûtes de ces ponts étaient venues à un tel état de vétusté, qu’il y avait danger de les laisser dans cet état. On a cherché un moyen de prolonger leur durée en les appuyant sur des cintres destinés, non à en porter le poids, mais à empêcher le déplacement et la chute de quelques-unes de leurs parties. Ces cintres , qu’on a dû disposer de manière à occuper le moins de place possible sous les voûtes, ont été composés de bordage de 5 centim. d’épaisseur, pliés au feu et maintenus au moyen de moises pendantes et horizontales d’un petit échantillon.
- L’emploi des bois ployés et des formes curvilignes devient fréquent dans les constructions. Les personnes qui voudraient des
- détails pour obtenir des résultats satisfaisants , pourront consulter les Annales maritimes de 1825, les Annales des ponts et chaussées de 1831 , où ce sujet a été traité. Pour cintrer les bois dune faible épaisseur, on employé l’immersion pendant plusieurs heures dans de l’eau bouillante , ou bien on les expose à une certaine distance du feu , ce qui les fait voiler. Pour rendre flexibles les pièces de bois de 15 à 20 centim. d’épaisseur, on se sert d’étuves à vapeur amoviblesfermées à volonté, ou le bois reste pendant six à sept heures en contact avec la vapeur d’eau h une tension plus grande qu’une atmosphère.
- ! Les deux autres figures sont des combles voûtés, 1 un de la cha-j pelle du collège Saint-Louis, l’autre de la chapelle du séminaire de Saint-Sulpice, à Paris. Ces deux combles , formant berceaux, remplissent les mêmes conditions; seulement le dernier a son berceau percé par des lunettes. Le comble de la chapelle du séminaire de Saint-Sulpice a été fait par M. Godde , architecte, et M. Brianchon, entrepreneur de charpente, celui du collège Saint-Louis, par M. Guignet, architecte , et M.*..., entrepreneur de charpente.
- PLANCHE XII.
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- , Eglise de Bercy , près Paris.
- Cette église a été exécutée en 1825 , par M Chatillon, architecte , et M. Brianchon ^ entrepreneur de charpente.
- On a réuni sur cette planche tous les détails du comble et des caissons de l’église. La fig. 1 fait voir la disposition générale des caissons. — Les fig. 2 et 3 donnent la construction d’une des fermes de la grande nef avec les caissons en plan et en élévation. — La fig. 4 fait voir le dessous des caissons du chœur. — Les fig. 5 et 6 indiquent le détail des caissons et des corniches de la fig. 3. — La fig. 7 donne le dessin d'un des clous pendants. — La fig. 5 donne l’exécution du lambris et de la rosace ; le fond du caisson est planchéié et peint de manière que l’effet produit par la peinture est celui de la figure 6. — Fig. 8. Plan pris au droit de l’entrait et des sablières. — Fig. 9. Dessus de la charpente formant les caissons du cœur que l’on voit fig. 4. — Fig. 10. Dessous du comble lambrissé en dessus, pour former le grand caisson A. — Fig. 11. Plan du comble vu en dessus, pour faire voir l'arêtier a b et la noue c d. — Fig. 12 et 13. Coupe verticale passant par la pièce faîtière. — Fig. 14. Coupe suivant l’arêtier du comble MN. —Fig, 15. Coupe suivant la noue OP.
- PLANCHE XIII.
- Ferme du comble de l'église de Saint- Vincent -de-Paule, à Paris, par MM. Lepère et Hittorff, architectes, exécutée en 1838. M. Duprez,
- entrepreneur de charpente.
- Fig. 1. Coupe sur la longueur de l’église. — Fig. 2. Détails à échelle double de l’entrait, des consoles et des faux arbalétriers, disposés pour être lambrissés et former des caissons.
- Fig. 3. Combles en planches pour un hangar.
- Fig. 4. Magasin delà mâture au port de Toulon.
- PLANCHE XIV.
- Eglise de Saint-Denis 3 près Paris. Nouvelle charpente élevée en 1838, par MM. Dedret, architecte3 et Pouillet, entrepreneur de charpente.
- La disposition de ce comble a été combinée sur les voûtes de l’église, et l’élévation était donnée par l’ancien comble, dont une partie existe encore. La partie nouvelle du comble a été reconstruite au-dessus de la partie de la voûte qui a été faite entière-rement à neuf.
- La figure au-dessous fait voir la coupe d’un cirque établi pour
- ( io )
- Sapin sciage.
- Chêne refait.
- Chêne sciage.
- ( Bois pour fermes Sapin sciage. ^cintrées.
- Sapin sciage.
- Sapin sciage.
- Id.
- Id.
- Id.
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- t
- les équitations au Pecq, prés Saint-Germain , par M. Pouillet, entrepreneur de charpente.
- PLANCHE XV.
- Beffroi. Plan , coupe et élévation de la charpente qui soutient la cloche dite Georges diAmboise.
- Les éditions précédentes de cet ouvrage^ ne contenaient point dexemples de ce genre de charpente, et nous ayons cru bien faire en donnant ce beffroi, qui porte une cloche non moins grosse que le bourdon de Notre-Dame de Paris ; le diamètre et le poids de ces deux cloches sont dans un même rapport.
- Légende pour toutes les figures :
- A. Arbre servant de mouton de 620 millim. de largeur, sur 870 millim. de hauteur.
- a. Barre de fer de 55 millim., incrustée dans le mouton.
- B. Sablière où est incrustée la crapaudine C, et dont le détail se voit fig. 1 et 2.
- C. Crapaudine qui reçoit l’essieu E, fermé avec virole et écrou; elle est incrustée de 135 millim. dans la sablière B.
- D. Bande de fer de 80 millim. de large, qui tient les étriers d, soutenant les anses de la cloche et qui traverse le mouton et soutient l’essieu E.
- F. Pièce de bois chargée de plomb.
- G. Poulie qui porte la corde lorsque l’on sonne la cloche en volée.
- H. Poulie qui sert lorsque l’on sonne la cloche en volée.
- I. Cercle en fer avec une main.
- K. Boucle composée de huit branches de cuivre et doublée par une lame de fer qui est fermée par une boucle.
- PLANCHE XVI.
- Bacs du Bhm, de la Loire et de la Saône.
- L’ouvrage primitif de Krafft ne contenait pas de bacs; les trois exemples réunis sur cette planche combleront cette lacune.
- Chacun de ces bacs est représenté en plan avec coupe sur la largeur, fig. 1, et sur la longueur, fig. 2; une partie de la vue extérieure , fig. 3, se trouve réunie à la coupe sur la longueur.
- Un bac est composé de courbes en bois de chêne ; ces courbes sont composées chacune d’un montant et d’une semelle, sur lesquels sont cloués et chevillés des planches en sapin; les bordages sont dits : côté droit, tribord; côté gauche, bâbord. Les joints sont calfatés avec de la mousse b, puis ensuite ils sont recouverts de petits lambris de chêne, cloués dans leur pourtour (voir la fig. 4 qui donne un exemple du détail du calfatage). — Fig. 5. Face et profil d’une happe a, de grandeur naturelle. — Fig. 6. Clameaux employés pour le calfat : ils sont à pointes et à crochets ouverts.
- PLANCHE XVII. 1
- PUm , coupe et échafaudage du Diorama , rue des Marais, à Paris, par M. Lasnier , entrepreneur de charpente, en 1830.
- Cette charpente a la forme d’un parapluie ; le poteau du milieu supporte les extrémités des arbalétriers, lesquels reposent sur une sablière qui entoure le dessus du mur; au-dessus une petite lanterne sert de ventilateur; une portion du plan donne l’échafaudage qui a servi à la pose du comble ; une autre , le plan d’un quart du comble , vu en dessus. La coupe fait voir la moitié de l’échafaudage qui a servi à poser les fermes. Le côté gauche fait voir la coupe de la charpente débarrassée de son échafaudage ; toute la charpente est en planches posées de champ.
- Fig. 1 et 2. Plan et élévation de la partie supérieure du mât dans lequel viennent s’assembler quatre arbalétriers, formant quatre fermes disposées à angle droit.—Fig. 3 et 4, suite des fig. 1 et 2.
- ( H )
- — Elles font voir la pose des quatre arbalétriers a b, la fig. 4 est l’étrier isolé. — Fig. 5. Extrémité de deux des pannes débardées pour pouvoir se loger dans l’étrier qui contient sept pannes. — Fig. 6. Assemblage de l’arbalétrier avec la semelle. — Fig. 7. Fourche d’une des jambettes de la lanterne. — Fig. 8. Détail de l’un des entraits et d’un lien.
- PLANCHE XVIII.
- Divers systèmes de ponts.
- t
- Le premier a été construit à New-Hope, en 1813 (États-Unis). Le tablier est soutenu par un cintre, dont les extrémités reposent sur des sabots en fonte, qui, fixés aux extrémités de la poutre, contribuent à la tendre.
- Le deuxième est un pont cintré, dont les extrémités reposent sur les murs du quai ; il est exécuté à Philadelphie; on le nomme Colossus ; il a 103 mètres d’ouverture.
- Cette arche est la plus grande qui ait été construite en Europe et en Amérique. Lors de sa construction, toutes les pièces de charpente ont été ouvertes jusqu’au cœur du bois, et leur bonne qualité a été parfaitement vérifiée ; elles sont partout tenues séparées l’une de l'autre par des armatures en fer, liées par des boulons à écrous, qu’on peut resserrer à volonté, si quelque partie vient à s’ébranler, et chaque pièce peut être remplacée sans porter atteinte au reste de la construction. Il n’y a de tenon et de mortaise que dans l’assemblage jdes poteaux et des contre-fiches qui les relient.
- Le troisième pont est construit à Kirkbright, sur le Nesha-miny (route de Philadelphie à New-York). Le dessin que nous donnons n’en fait voir que la moitié; la travée du milieu se brise au moyen de deux ponts-levis ; les travées sont de .15 et 18 mètres Le quatrième exemple est un pont suspendu. Comme le bois entre peu dans la composition de ces sortes de ponts, nous nous bornerons à donner la moitié de celui de Bercy, vue du côté d’aval, avec quelques détails; ce pont a été exécuté par MM. Verges, Bayard de la Vingtrie, Peilegrini, ingénieurs civils, et M. Aimé Martin, entrepreneur de serrurerie.
- Fig. 1. Coupe sur la largeur du pont. Cette figure fait voir la disposition des tringles de suspension, à l’extrémité desquelles sont fixées des plaques en fer, disposées de manière à soutenir les deux poutres placées à chaque côté de la tringle de suspension. Fig. 2. Coupe sur la longueur du pont.
- PLANCHE XIX.
- Parallèle de deux fermes du théâtre des Italiens, brûlé en 1838, et dont l'une avait été avariée et remplacée par Vautre. — Comble en ogive d'un hangar de Varsenal de Brest.
- Fig. 1. Elle représente une des fermes qui avait été construite avec la salle primitive du théâtre des Italiens à Paris; elle fait voir les mouvements et les ruptures opérées dans les différentes pièces. La voûte formant entrée s’est arquée de 26 centim. de flèche, sur une longueur de 17m,95. Les pannes se sont arquées de..., de flèche sur une longueur de 10m,40. L’arbalétrier a suivi le mouvement des moises, et il a cassé au-dessus de la jambe de force, ce qui devait avoir lieu, puisqu’il était affaibli en cet endroit par deux embrèvements et une mortaise, et que tout le poids de la ferme agissait sur ce point ; quelques moises se sont cassées aussi au point a.
- Fig. 2. Nouvelles fermes du théâtre des Italiens. Elles ont été faites pour remplacer celles qui s’étaient cassées; ces dernières ont été brûlées dans 1 incendie de 1838 ; elles avaient été établies par MM. Hittorff etLecointre, architectes, et par M. Brianchon, entrepreneur de charpente.
- Fig 3 et 4. Charpente en ogive pour un hangar exécuté en planches, en 1806, à l’arsenal de Rennes. M. Thiollet a fait exé-
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- cuter encore d’autres combles d’après le même principe, lun pour des ateliers isolés, l’autre pour couvrir un espace entre deux maisons ; ces combles étaient faits en anse de panier, au lieu d’être en ogive-, comme celui que nous donnons. Les bois employés étaient en chêne ; ils avaient de 20 à 30 centim, de largeur, sur 2 à 3 d’épaisseur et provenaient de dosses non travaillées d'épaisseur, ils étaient clouées seulement. —La fig. 5 indique la coupe, suivant AB, d’une des fermes. Nous ne donnons pas celles qui sont en anse de panier; il n’y a de changé que la courbe. La largeur de ces fermes était de 10 mètres
- PLANCHE XX.
- Couverture faite sur la cour de l’hôtel de ville de Paris, à l’occasion du mariage du duc d’Orléans, en 1837. Cette construction a été exécutée par M. Visconti, architecte, et par M. Pouillet, entrepreneur de charpente.
- C’est la dernière couverture que l’on ait faite à cette cour ; nous invitons à voir la planche suivante, qui donne une autre disposition pour le même objet.
- Fig. 1. Elle indique la moitié du plan, qui a la forme d’un trapèze : cette charpente est portée par des poteaux isolés, lesquels reposent sur la corniche et dans les chéneaux; les poteaux isolés sont plus élevés que les lucarnes, ce qui permet au jour d’entrer dans les mansardes, comme on peut le voir par la coupe fig. 2. — Les autres figures font voir la variété qui a été apportée dans la disposition des fermes. — Fig. 3. Coupe suivant AB. — Fig. 4. Coupe suivant EF. —Fig. 5. Coupe suivant GH.
- PLANCHE XXI.
- Plan et ferme d’un des pavillons construits en 1834 à l’occasion de l’exposition des produits de l’industrie, par M. Moreau, architecte. — Ferme du comble de la salle de bal, construite dans la cour de l’hôtel de ville de Paris •, à l’occasion du mariage du duc de Berri j par M. Molinos, architecte, et Dabrin, entrepreneur de charpente.
- En tête de celte planche, se voit une portion du plan d’un des quatre pavillons qui ont été établis sur la place Louis XV, en 1834 pour l’exposition des produits de l’industrie; elle fait voir la saillie des poteaux formant les boutiques.
- La couverture était en grandes feuilles de zinc.
- Coupe suivant AB, CD du plan ; le côté gauche fait voir le poteau montant formant le pan de bois et sa contre-fiche, qui était lambrissée comme en a, du côté droit, de manière qu’elle1' formait pilastre carré et atlique au-dessus; cette disposition était nécessaire pour cacher les bois qui n’étaient pas travaillés.
- Les fig. 1 à 6 de la partie inférieure de la planche donnent la ferme du comble de la salle de bal, établie dans la cour de l’hôtel de ville deParis, à l’occasion du mariage du ducdeBerri.
- Avant les constructions, les changements et les agrandissements qui viennent de mettre l’hôtel de ville de Paris en proportion avec sa population, on était obligé, pour les grandes cérémonies, fêtes et réjouissances publiques, etc., d’utiliser les jardins et les cours pour en faire des salles de bal ou de réceptionna cour principale a plusieurs fois servi à cet usage : on formait un plancher au niveau du premier étage, où tous les autres appartements venaient aboutir; à cet effet, les appuis des fenêtres s’enlevaient et les baies devenaient autant de portes. La salle qui se trouvait au rez-de-chaussée, servait de buffet; mais ces dispositions variant à chaque fête, toutes ces salles changeaient de destination.
- La charpente ici figurée a été disposée de manière à se démonter, et elle a servi à toutes les fêtes qui ont été données jusqu’au mariage du duc d’Orléans; c’est à cette époque qu'a été exécutée la charpente que l’on voit sur la planche précédente. Comme le
- plan de la cour est très-irrégulier, il en est résulté des fermes de plusieurs dimensions.
- Dimensions des boismoyennes.
- Arbalétriers . • 17m 30
- Entraits . . 18 29
- Poinçons . . 17 28
- Moises en croix de saint André. . . . . 10 26
- Aisseliers . . 13 34
- Moises pendantes . . 12 24
- Fourrures aux abouts des aisseliers. . . . 15 20
- Pannes et bernes . . 14 15
- Faîtage . . 13 15
- Courbes . . 7 19
- Chevrons. ..... • • • * • y . . 7 11
- Croix de saint André de faîtage. . . . 10 15
- Sablière sous le pied des fermes. . . . 24 25
- Poteaux d’exhaussement. . . . 15 17
- ‘Liens desdits . . 12 13
- Deuxième et septième fermes. — Fig. i. Fermes du comble de la salle de bal, cour de l’hôtel de ville, à partir de celle du côté du pignon de Saint-Jean.
- La première ferme marquée A a 23m930 du dans-œuvre des poteaux.
- La huitième ferme marquée H a 16m,80 du dans-œuvre des poteaux.
- Fig. 2. Septième ferme du comble, précédant la dernière formant pignon, au-dessus du cadran qui donne dans la cour,
- La distance de milieu en milieu des fermes est de 3m,17. Cette dimension varie de 1 à 8 centimètres. La hauteur du dessus du plancher au-dessous de la voûte est de 12 mètres; celle du dessus du plancher au-dessus des sablières sous le pied des poteaux, est de 8m,10 du sol des galeries au rez-de-chaussée, au-dessus du plancher de la salle, il y a 5m,53.
- Fig. 4. Étrier à biseau supportant les pannes et bernes.
- Fig. 5. Coupe prise sur la ligne a b de la fig. 6.
- Fig. 6. Fragment d’arbalétrier à échelle quadruple pour marquer l’occupation des chevrons e.
- Fig. 3. Croix de saint André, vue sur le champ, pour faire voir les encastrements, a. Arbalétrier, b. Poinçon en coupe de l’autre branche de croix de saint André, c. Entrais, d. Pièce de l’arbalétrier.
- PLANCHE XXII.
- Comble du marché des Carmes à Paris, par MM. Vàudoyer, architecte, et Bruncuon, entrepreneur de charpente.
- Parmi les édifices que la ville de Paris a fait exécuter depuis plusieurs années, on remarque les halles, les marchés, les abattoirs et les entrepôts. Tous ces édifices peuvent entrer en première ligne, car ils sont utiles et d’une grande importance'; ils sont également très-remarquables par les charpentes qui les couvrent. Leur disposition et leur destination ont fait naître des combles particuliers; la couverture a un caractère neuf, et même tout ce qui compose la construction de ces divers édifices a un caractère original, qui peut en marquer la date d’érection, et les faire distinguer de tous ceux de même espèce qui les ont précédés.
- Gette planche donne l’ensemble, comme plan et comme élévation , de l’angle saillant du côté de la rue et de l’angle rentrant du côté de la cour.—Fig. 1. Une partie du plan est prise au niveau des entraits et des sablières, pour faire voir la réunion des pièces, et comment les grandes fermes sont soutenues. La
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- partie de l’angle saillant et de l’angle rentrant est prise au-dessus des pannes, pour faire voir la partie des chevrons avant la pose des voliges.—-Fig. 2. Coupe de la ferme d’angle ; le côté mn donne la vue de la noue ; le côté opposé celui de l’arêtier. — Fig. 3. Rabattement de la noue ponr avoir le géométral mn.
- — Fig. 4. Coupe d’une ferme prise sur la ligne CD; il y en a
- 8 de semblables d’un côté et 6 d’un autre. — Fig. 5, Plan général du comble. >
- Les pentes du comble sont à un cinquième.
- Grosseurs des bois. Tirant en trois morceaux, 23 sur 27. Arbalétriers, sous-arbalétriers et entrait», 23 sur 27. Poinçons, 31 sur 31.
- Ferme d'angle H. Tirant en trois morceaux, 20 sur 26. —Arbalétriers, sous-arbalétriers et poinçons, 20 sur 25.—Moises, 20 sur 22. — Pannes, 20 sur 24. — Chevrons, 10 sur 12.
- PLANCHE XXIII.
- Marchés f greniers et halles à Paris.
- Fig. 1 à 3. Marché Saint-Germain, par M. Blondel, architecte. La fig. 1 donne l’ensemble de l’élévation coupée suivant la ligne AB du plan fig. 2, ce qui donne une demi-ferme régulière, et l’autre partie qui se réunit avec la pièce faîtière; la réunion de ces deux combles laisse voir le vide qui existe entre eux.—Fig. 2. Plan d’un angle de la charpente ECD et du comble couvert CBD.
- — Fig. 3. Plan d’une des moises pendantes, pris au point M du plan.
- Fig. 4. Profil d’une des fermes des abattoirs de Paris.
- Fig. 5. Ferme d’un marché proposé par M. Bruyère.
- Fig. 6. Ferme de l’entrepôt des vins. Cet immense établissement est composé de celliers au niveau du sol, et au-dessus s’élèvent de grandes halles couvertes, destinées à contenir les vins et les eaux-de-vie. Les plafonds et les côtés des combles sont lambrissés.
- Fig. 6 bis. Marché Saint-Martin. La composition de la ferme est la même que celle de la fig. 6.
- Fig. 7. Ferme des greniers publics de Paris.
- Fig. 8. Ferme du marche des Blancs-Manteaux.
- Fig. 9. Marché des Patriarches. Plan du comble. Il est pris au niveau des entraits des trois grandes fermes qui composent ce marché; leur disposition est la même que celle des fermes d’angles des marchés Saint-Germain, fig. 2, et des Carmes, pl. XXII; mais les évents sont supprimés ; la pente du comble part de la pièce faîtière comme à la ferme fig. 8.
- PLANCHE XXIV.
- Autres combles de halles et marchés à Paris. — Systèmes de combles en bois et en fer.—Toits en terrasse recouverts en bitume.
- Fig. 1. Marché au beurre, aux œufs et aux fromages. Ce marché a la forme d’un hexagone, ce qui donne trois rues qui se réunissent au centre, comme on le voit sur le plan. —Fig. 2. Coupe d’une des fermes prise suivant ligne abcd du plan.
- Fig. 3 et 4. Ferme et profil d’un comble exécuté en 1839 au marché de la rue des Prouvaires. La couverture est en grandes feuilles de zinc.
- Fig. 8. Ferme d’un petit marché qui fait partie de celui à la verdure; il a été exécuté en 1839; la couverture est aussi en grandes feuilles de zinc.
- Systèmes de combles en bois et en fer.
- Fig. 6. Ensemble d’une grande ferme de 15 mètres. Un modèle sur ce système a été vu à l’exposition des produits de l’industrie, en 1839. Pour la première fois, il a été mis à exécution sur un bâtiment du chemin de fer de la rive gauche de la Seine; cette ferme est composée de deux arbalétriers en bois AB, de pannes et de voliges au-dessus. Les parties en fer sont composées
- Suppl, à la charp. de Krafft.
- de : un entrait retroussé ACa, une jambelte CD, un tirant AC B. Nous ne donnerons pas le détail des expériences que M. Polon-ceau , l’auteur de ce système, a fait subir à ces fermes pour s’assurer de leur bonté, nous nous contenterons seulement de signaler les avantages que lui-même a reconnus, savoir :
- 1° Une grande économie dans la dépense, ainsi que le prouve le devis ci-après des fermes de 8m,40 d’ouverture, construites au chemin de fer de Versailles, lesquelles n’ont coûté que 28 fr. chaque.
- 2° L’économie des grands bois de construction , qui sont ici remplacés avantageusement, sous le rapport de la légèreté et la durée, par des tringles en fer de quelques millim
- 3° La suppression de la poussée contre les murs d’appui, quoique le comble soit retroussé. Cette suppression a été démontrée par des expériences faites à ce sujet, et par le modèle, au dixième d’exécution, d’une ferme de 12 mètres déportée, placée à l’exposition des produits de l’industrie, lequel, posé sur des coulisses en fer poli, est resté chargé, pendant deux mois, d’un poids de 60 kilogr., sans avoir éprouvé la moindre altération.
- 4° Une grande légèreté. En effet, pour mettre au levage une de ces fermes, il a suffi de deux hommes, qui ont pris sur leurs épaules chacun un bout de la ferme, et qui l’ont mise à sa place au moyen d’échelles. Pendant ce temps, deux autres hommes la maintenaient dans une position verticale à l’aide de cordes attachées à son sommet, une demi-heure a suffi pour la mise en place de chaque ferme.
- 5° Beaucoup de hauteur de passages dans les fermes, par suite de l’élévation de l’entrait.
- 6° Une grande simplicité d’assemblage, qui laisse aux matériaux employés toute leur force, jointe à une grande économie de main-d’œuvre ; ainsi ces charpentes sont aussi convenables pour les bâtiments provisoires que pour les bâtiments définitifs. Chaque arbalétrier n’ayant qu’une seule mortaise dans toute sa longueur , et les fers étant simplement ployés à une de leurs extrémités et taraudés, ils conservent beaucoup de force, et peuvent être démon tés et employés ailleurs sans perte sur leur valeur.
- 7° La facilité avec laquelle une ferme se monte et se démonte, d’abord à cause de sa^légèreté, qui permet de la transporter facilement d’un endroit à un autre; et ensuite, parce qu’il n’y a que quatre écrous à mettre pour la monter, ou à défaire pour la démonter.
- 8° La faculté de supporter de fortes charges, que l’on peut suspendre aux points B, D et d, parce que l’effort de ces charges se reporte directement sur les tirants en fer, auxquels on peut toujours donner autant de résistance qu’on veut.
- 9° Le moyen de ramener, par le seul serrage des écrous, une ferme qui s’écarte ou un arbalétrier qui fléchit.
- 10° La possibilité, lorsqu’on n’a pas de bois de grandes dimensions, de faire les arbalétriers de deux pièces assemblées au point D.
- Sous-détail du prix d!une ferme de 8m,40 d'ouvertureconstruite au chemin de fer de Paris à Versailles, rive gauche
- MATIERES PREMIÈRES.
- 2 Arbalétriers en sapin de -2-Jy, formant un cube de fr- c-
- 0m,726, à 75 fr. le mètre cube.......................5 45
- 2 Jambettes de , formant] un cube de 0m,054, à 75 fr.
- le mètre cube, valent................................0 40
- Fil de fer de 6 mill. de diamètre, 5 kil., a lfr. 10 c. l’un,
- valent...............................................5 50
- Ferrures de jambettes, tirants, etc., pesant ensemble 6 kil.
- 25, à 0,52 c , valent................................3 25
- Charbon, f d’hect., à 3 fr. 60 c. l’hect...............1 20
- Total des matières premières d'autre part. . . . 15 80
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- MAIN-T)’OEUVRE.
- Assemblage et montage. 7 heures d’un charpentier, à 40 c.
- l’une, valent.......................................
- Forge des jambettes 3 des e’crous , bagues, etc. 4 heures -
- d'un forgeron, à 50c. l’une.........................
- 4 heures ~ d’un frappeur, à 30 c. 1 une. •
- Taraudage, 1 heure ^ à 25 c.................»
- Mise au levage, \ heure d’un charpentier, à 40 c. . .
- \ heure de 3 aides, à 25 c.............................
- Total de la main-d’œuvre. . .
- Matières premières et main d’œuvre réunies.............
- A ajouter -s pour les frais généraux...................
- Total. . . .
- 2 80
- 2 25 1 35 » 37 « 20 » 40
- 7 37
- 23 17 4 63
- 27 80
- Fig. 7. Détail de l’assemblage en B, des deux arbalétriers et <les liges BC.—Fig. 8 et 9. Plan et élévation détaillée du point C de la fîg. 6. ee. Deux plaques de tôle formant tenon, et dans lesquelles viennent s’assembler les extrémités des tirants a&, de l’entrait c et des jambettes d. — Fig. 10. Ferme plus petite et dont les jambettes sont en bois.—Fig. 11. Détails de la jambette pour faire voir la partie ferrée où s’attache l’entrait et le tirant. Les deux exemples, fig. 6 et 10, sont très-convenables pour couvrir les grands espaces qui servent de marchés.
- Toits en terrasse, pour recevoir une couverture en bitume, par M. POLONCEAU.
- La fig. 12 donne un exemple des toits en terrasses bituminées. Les applications du bitume aux toitures ont été l’objet de nombreux essais. Les premiers ont manqué, d’abord par l’effet du mouvement des charpentes qui supportent le bitume, ensuite parle coulage en été de ce même bitume, sur les pentes si difficile à empêcher.
- Cette application n’a été poursuivie, à notre connaissance, que par une seule compagnie, celle des bitumes élastiques; elle est parvenue à éviter, par deux moyens, les deux inconvénients que nous venons de signaler. Le premier consiste à interposer, entre la charpente et le bitume, un papier fort et résineux, qui, n’étant fixé sur les voliges que de distance en distance, peut, par sa flexibilité, céder sans déchirement et sans rupture aux mouvements des bois , lesquels sont peu sensibles entre les points d’adhérence. Le second moyen consiste dans le blanchiment du bitume. Ce procédé, éprouvé pendant plusieurs années, a le double avantage de donner au bitume de la fixité, en le garantissant de l’action du soleil, et de le préserver contre les autres actions atmosphériques.
- Ces couvertures en feuilles de papier continues, parfaitement jointes et bien soudées ensemble par le bitume, présentant des surfaces unies, sans aucun interstice, peuvent s’exécuter avec des pentes assez douces pour que l’on puisse marcher avec autant de sécurité sur ces toits inclinés que sur des terrasses de niveau.
- Un modèle de ce genre de toiture a été vu à l’exposition des produits de l’industrie, en 1839, sous le n° 3305. Ce modèle avait été fait d’après un toit exécuté à Auteuil. On peut en prendre une idée en examinant la figure 12, qui représente une coupe en travers de ce toit. On y voit que la charpente ne se compose que de fortes planches de champ, qu’on couvre de voliges étroites et jointives, dressées grossièrement.
- A. Murs d’appui.—B. Cintres et madriers redoublés, pour
- remplacer les fermes.—C. Pannettes en madriers de champ._____
- D. Couverture en voliges, recouvertes en papier résineux, bitumée
- )
- et blanchie. —\E. Consoles pour supporter les chanlaltes et les saillies de la toiture.—F. Balustrade environnant la partie du toit qui forme la terrasse.—G. Tirant en fer avec petits poinçons, pour fortifier le cintre de la ferme quand l’ouverture est grande. —HLIK. Disposition générale d’une toiture ordinaire pour un bâtiment de même largeur et de même élévation. Les dimensions des bois varient suivant les proportions des espaces à couvrir : pour un toit de 10 à 12 mètres de largeur, il suffit de donner de 4 à 5 centim. d’épaisseur aux planches de champ, sur une largeur de 25 centim. On les écarte de 40 à 50 centim., suivant la force des voliges dont on les couvre. Les fermes, en doubles madriers cintrés, de 30 centimètres de largeur et fortement cloués l’un sur l’autre, se placent à 6 ou 7 mètres de distance l’une de l’autre, selon la force des planches de champ.
- Les avantages d’une toiture en terrasse bitumée sont :
- 1° D’être très-légère et de ne produire aucune poussée contre les murs.
- 2° De présenter un sixième de superficie en moins que celle d’un toit ordinaire avec ses deux pentes formant un angle au sommet, lequel est indiqué sur le dessin par deux lignes ponctuées.
- 3° De donner au-dessous du toit, comparativement aux constructions usitées, un espace plus grand, plus commode, plus agréable, et tel que l’on peut y établir des chambres régulières, avec un plafond légèrement cintré, en remplacement des greniers et des mansardes.
- 4° De ne jamais avoir à craindre l’introduction de l’eau par l’action du vent, puisque la couverture est continue et d’une seule pièce, sans aucune ouverture ni aucun joint.
- 5° De présenter dans le milieu les agréments et l’utilité d’une terrasse entourée d’une balustrade.
- 6° De n’exiger pour les réparations (lesquelles sont fort rares, parce que le bitume, ainsi préparé et couvert, est inaltérable) ni échelles, ni cordes, ni couvreurs, attendu que tout le monde., et même les femmes, peuvent monter sur ces toits sans peine et sans danger, et que les réparations en bitume sont très-faciles, et peuvent être faites par toute personne,, pour peu qu’elle veuille y mettre du soin.
- 7° De produire une économie fort importante dans les dépenses d’exécution et dans les frais d’entretien, puisque le mètre carré de toiture de ce système, y compris charpente, couverture, gouttières, etc., ne coûte que 8 fr., tandis que le mètre carré de surperficie d’un toit ordinaire, couvert en ardoise ou en zinc, ne peut pas coûter, pour la charpente , la couverture, les solives et les gouttières, moins de 10 fr. le mètre carré.
- Un bâtiment de 10 métrés de longueur et de 4 mètres de largeur exigera, en toiture ordinaire, une superficie de 70 mètres carrés, lesquels, à 10 fr. l’un, coûteront 700 fr.; tandis qu’en toiture bitumee du nouveau système il n’y aura que 60 mètres carrés de superficie, lesquels, à 8 fr. l’un , coûteront 480 fr.
- La différence , qui est de 220 fr., présente l’économie qui résulte du nouveau système, et qui est de plus du tiers de la dépense totale.
- Quelques personnes ont énoncé des craintes pour l’inflammation , par des charbons lancés par un incendie ou par la malveillance. Ces craintes ne sont pas fondées.
- D’après des expériences positives, des charbons soufflés avec force sur les toitures bitumées ne peuvent pas les enflammer. Pour que le bitume puisse brûler, il faut un feu étendu et très-considérable; en outre, le bitume des nouveaux toits, étant couvert d une couche de sable et de craie , est de beaucoup plus difficile à enflammer que le bitume simple.
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- PLANCHE XXV.
- Système de charpente , par M. Émy, exécuté au hangar de Marac,
- près Bayonne.
- En 1819, M. Émy proposa de couvrir le manège de Libourne, suivant le système que nous donnons, mais ce n’est qu’en 1825 que l'application en a été faite, d’abord au hangar de> Marac, et ensuite, en 1826, au manège de Libourne, pour lequel il avait été originairement proposé.
- Chaque ferme est composée d’un arc en demi-cercle, de deux jambes de force verticales, de deux arbalétriers, de deux aisseliers et d’une petite moise horizontale, tangente à lare et formant entrait ; le tout est lié par des moises normales à l’axe. L’espace entre le sol et l’arc est libre. L'arc dont il s’agit est la pièce principale , car c’est dans sa construction que résident la force et les autres avantages de cette charpente. Nous nous abstenons d en donner de plus amples détails dans cet ouvrage, M. Émy, dans un mémoire publié en 1828, en ayant rendu un compte très-circonstancié.
- Fig. 1. Coupe en travers et élévation d’une des fermes. (La figure n’en représente que la moitié.) — Fig. 2. Coupe sur la longueur de la même ferme. — Fig. 3. Plan et élévation de la naissance de la ferme vue par l’intrados. — Fig. 4. Naissance de la ferme vue de côté. — Fig. 5. Coupe d’une ferme suivant la face OP. — Fig. 9. Coupe en travers du hangar avant l’établissement des fermes, et coupe de l’échafaud de levage. — Fig. 10. Coupe et profil de l’échafaudage.
- Fig. 6 à 8. Élévation et profil de la naissance d’une des fermes du manège de Libourne. On peut comparer le manège avec le hangar fig. 3 et 4. Pour mettre en place ces fermes, on les posait sur des chariots qui servaient à les mouvoir. Ce chariot est vu par bout, fig. 6, et roulant sur des sablières. La naissance de l’arc est garnie d’une frette en fer, destinée à la garantir des efforts des leviers pendant l’opération du levage. — Fig. 7. Élévation de la même naissance, vue par l’intrados, posé sur le même chariot qui se présente par le côté, et après lequel est accroché l’anneau des poulies d’un palan. — Fig. 8. Coupe suivant la face AB, pour faire voir l’assemblage de l’arc avec la moise verticale et la forme de la frette. ( Voir pl. XI, pour l’application des planches cintrées , et, pour la préparation des bois courbés ou cintrés , les Annales des Ponts et Chaussées de 1831.)
- PLANCHE XXVI.
- Charpentes exécutées au Jardin des Plantes à Paris, en 1838 et 1839, par M. Rohault , architecte.
- Fig. 1. Ferme de la galerie de minéralogie. —Fig. 2. Plan des fermes. — Fig. 3. Coupe d’une ferme au droit de la lanterne, pour faire voir les tournisses. —Fig. 4.Même comble au-dessus de la Bibliothèque, a, rayons, 6, profondeur des armoires. — Fig. 5. Coupe suivant AB, la partie de la tournisse indique la moitié de la lanterne. — Fig. 6. Coupe suivant e f. — Fig. 7. Coupe suivant CD. — Fig. 8. Fermette.
- Fig. 9. Hangar dépendant du Jardin des Plantes , rueBuffon. Les fermes ont été exécutées d’après le système de M. Émy. (Voir pl. XXV.)—Fig. 10 et 11. Détail de la naissance des fermes sur lequel on a marqué la proportion des bois; leur nature est : a, 6, c chêne, d, e, f, g sapin.
- PLANCHE XXVII.
- Cale couverte en voliges et bardeaux, pour un vaisseau de 120 canons.
- Fig. 1. Élévation d’une ferme de cale couverte du port de Rochefort. — Fig. 2. Coupe en longueur. — Fig. 3. Détail en grand du profil de la même ferme.
- Dimensions des principales pièces de bois.
- Poteaux, au gros bout, 0ra,36 , au petit bout, 0m,30.
- Accores, au gros bout, 0m,32 ; au petit bout, 0m,25 sur 0m,lG
- Croix de saint André, moises ethernes, 0m,28.
- Contre-fiches, 0m,20 sur 0m,20.
- Tirants, 0m,25 sur 0m,20.
- Poinçons , 0m,20 sur 0m,20.
- Les fermes forment le prolongement des accores, et sont composées de madriers de 5 mètres de longueur assemblés, pleins sur joints et maintenus par de petits boulons de 15 millimètres de diamètre.
- Les madriers ont :
- Près l’accore, 0m,28 sur 0m,ll.
- Au faîtage , 0m,25 sur 0m,08.
- Chevrons, 0m,15 sur 0m,15.
- Les chevrons sont assemblés sur les fermes par des entailles de 4 centim. l’une dans le chevron, et l’autre dans la ferme.
- Le poteau est assemblé avec l’accore par une entaille à tiers bois. Les pièces sont retenues par des boulons en fer de 0m,02 de diamètre.
- Fig. 4. Coupe en travers de la vieille forme de Rochefort et du hangar en bois de sapin qui la recouvre.
- Voici les dimensions de quelques-unes des pièces de bois.
- A. Poutelets, 0m,30 sur 0ra,25.)
- B. Blochets, 0“,25 - 0™,25. Ces ,rois Pièces seulement
- C. Sablière, 0",32 - (T,20.) sont en bois de chêne.
- D. Courbe composée de deux pièces accolées de 3m,00 de longueur à joints recouverts. L’épaisseur totale des deux pièces est de 0m,44, et la longueur, mesurée suivant le rayon, est de 0m,27. Ces pièces ne sont liées que par des boulons. Le faîtage est lié au bas du poinçon, d’une ferme à l’autre, par des cro'x de saint André , de O111,25 sur 0m,17.
- E. Moises pendantes doubles , ayant chacune 0ra,22 de longueur sur 0ra,10 d épaisseur.
- Les boulons ont par conséquent 0ra,G4 entre têtes et écrous.
- Arbalétrier, 0m,30 sur 0m,20.
- Pannes, 0m,22 sur 0m,16.
- Faîtage, 0m,27 sur 0m,20.
- PLANCHES XXVIII et XXIX.
- Des escaliers intérieurs.
- Dans la distribution d’une maison à plusieurs étages, l’escalier occupe une place importante : il est le lieu le plus fréquenté. Dans les constructions neuves, on peut à volonté lui donner une forme régulière ou commode ; mais dans les réparations des vieux bâtiments , après avoir fait les distributions convenables pour les logements, on est obligé fort souvent d’établir l’escalier dans un espace irrégulier et ingrat de forme : le talent de l’architecte est de tirer le meilleur parti possible de la localité. En thèse générale , l’escalier doit être large en raison de l’importance du bâti— met et des personnes qui doivent l’habiter; en thèse particulière, il doit être régulier dans sa montée et assez large pour donner passage aux meubles de moyenne dimension ; les paliers doivent être bien éclairés. Nous ne parlerons pas de leur décoration , cet objet est étranger à l’art de la charpente. Notre but est de donner des exemples des distributions simples, d'une facile exécution et d’une application fréquente.
- PLANCHE XXVIII.
- Dans ces exemples, il y a des escaliers avec limons pour recevoir les marches comme aux fig. 2, 3, 9, d’autres ont les têtes profilées
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- intérieurement, comme aux fig. 1, 5 et 6; d’autres ont leurs têtes profilées des deux côtés, comme à la volée du milieu de la fig. 8. On en trouve les développements et les assemblages sur les planches suivantes. Nous nous sommes abstenu de donner des escaliers à noyau , dont T usage doit être restreint à certains cas particuliers; mais le parallèle des exemples réunis sur cette planche fera suffisamment comprendre qu'il y a des combinaisons pour toute espèce d’emplacements.
- Les escaliers prennent des noms en raison de leur forme ; les fio-. 1 et 3 sont des escaliers dits à base rectangulaire ou carrée.
- __Fig. 7, est en parailélograme. — Les fig. 6, 10 , sur un plan
- oval ou elliptique.—Les fig. 5, 11, 12, sont dits à base circulaire.
- __Fig. 4, à base triangulaire ou en trapèze. — Fig. 7. entre
- deux murs: celui de la cage et celui d’échiffre.
- Les fig. 1, 2, 4, 6,7,10 et 11 , offrent des exemples d’escalier que l’on monte d’une seule volée et sans repos de palier, tandis que les autres exemples offrent des paliers de repos en montant l’étage. Souvent les paliers sont combinés et disposés de manière à satisfaire à trois conditions , qui sont: le point de départ en D, fig. 3,8 et 9; la hauteur de l’entresol combinée le plus souvent avec la baie d’une porte A ou B; enfin la marche palière C, qui est celle où finit la hauteur de l’étage. Les seules règles que nous puissions donner sont relatives aux dimensions des marches et à leur commodité, comme on le verra dans la description suivante, et par l’épure fig. 1 et 2, pl. XXIX.
- Les fig. 10 à 12 de la pl. XXVïll offrent en outre des exemples d’escaliers doubies , c’est-à-dire de deux escaliers sur une même base. La réparti lion de leurs marches a été faite sur la ligne de giron circulaire dans la fig. il, et sur une ligne ovale dans la fig. 10; l’un et 1 autre ont un noyau à jour; les paliers sont à même hauteur; ils appartiennent à des appartements différents sans y communiquer.
- Les fig. 10 et 11 sont construits dans une cage pleine; la fig. 12 donne un exemple de marches scellées entre deux limons, l’un circulaire, l’autre à base polygonale.
- PLANCHE XXIX.
- Tracé d’un escalier.
- On a choisi la forme droite et la forme circulaire, mais le principe est le même pour tous les autres plans.
- Les fig. 1 et 2, pl. XCV, offrent une épure où l’on a réuni toutes les conditions demandées pour obtenir un bon résultat : Ce sont, pour les plus petites dimensions possibles, la hauteur du pas, qui doit être de 15 à 16 centim.; le giron, qui doit être de 24 à 30 cen-tim. ; la longueur des marches qui doit être au moins de 75 à 100 centim.; et le moins 2 mètres d’échappement, ce qui donne pour l’escalier circulaire 14 à 16 marches par révolution. L’exemple que nous donnons est pour un escalier suspendu, et dont les marches pleines reposent sur deux lames de fer cintrées en hélice.
- La hauteur de l’escalier étant donnée, on la divisera en 15, on verra combien il vient au quotient, puis on portera sur la ligne du giron du plan autant de fois 26 que l’on aura trouvé de marches dans la hauteur; il faut que ces deux données aboutissent au même point de départ et au même point d’arrivée ; on peut commencer par connaître le développement de la courbe du giron et la diviser par le nombre 26, qui est celui qu’il convient d’adopter pour la largeur du pas de la marche, on fera varier l’une ou l'autre de ces données jusqu’à ce que les deux conditions se trouvent remplies.
- Fig. 3 à 5. Études des marches pleines, faisant voir les deux têtes et le plan de dessus. — Fig. 6. Projection horizontale d’une portion de limon, dont les marches sont en partie droites et en partie dansantes.—La fig. 7 donne un exemple semblable; une partie des marches dansantes sont courbes, pour conserver la même largeur au giron , et donner la plus grande largeur au collet. — La fig. 8 donne les procédés du tracé et la marche d’angle afbde.
- — Fig. 9. Exemples : d’un quartier tournant, d’un collet, d’un palier de repos, et des marches adoucies en plan, soit par un quart de cercle , soit par une courbe tâtée au collet des marches fig. 7.
- Fig. 10 et 11. Elles donnent l’exemple du plan et de l’élévation en grand des premières marches d’un escalier à limon et à marches pleines assemblées dans le limon ; l’escalier commence par une volute qui repose sur la première marche en pierre. La fig. 11 fait voir l’élévation de cette marche, l’élévation du limon et du patin d’échiffre, la coupe des marches et la position des boulons d’emmarchement qui retiennent la plate-bande du plafond des marches.
- Fig. 12 et 13. Elles offrent la naissance d’un escalier composé de marches droites, comme à la fig. 8 de la pl. XXVIII. Les marches ont des moulures devant et aux têtes des noyaux à jours. Les plans fig. 12 donnent l’exemple de la position de la rampe, soit sur les marches, soit en dehors sur la tête des marches, comme l’indique la figure. — L’élévation et la coupe fig. 13 font voir la surface de la crémaillère, les moulures des têtes des marches , la coupe des marches et des contre-marches.
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- PLANCHE XXX.
- Echafaudages mobiles.
- Le premier des deux exemples d’échafaudages mobiles que nous donnons se meut en suivant deux lignes parallèles, tandis que l’autre se déplace en suivant la circonférence d’un cercle.
- Fig. 1. Échafaudage qui a servi à poser le comble en fer delà galerie du Palais-Royal, parM. Fontaine, architecte.
- Les fermes sont exécutées en planches, posées de champ; les extrémités de l’échafaudage qui reposaient sur les corniches étaient garnies de roulettes, qui servaient à en faciliter le déplacement. Les deux pièces qui forment arbalétriers sont découpées en gradins, et reçoivent des planches qui servent d’escaliers; c’est en cet endroit que se plaçaient les ouvriers chargés de poser les courbes en fer.
- Fig. 2 à 4. Échafaudage mobile, qui a été exécuté en 1756, pour la restauration de la coupole du Panthéon de Rome.—Fig. 2. Coupe de la coupole, pour faire voir les caissons de l'échelle , laquelle s’appuie et roule sur la corniche. — Fig. 3. Plan de l’échafaudage , vu en dessous, pour faire voir la disposition des bois dans l’ouverture, et le point d’appui de l’échelle.—Fig. 4. Coupe verticale de l’ouverture de l’œil de la coupole, dans une dimension double.
- Légende des fig. 2 à 4.
- A. Coupe de la coupole qui fait voir le profil de ses épaisseurs.
- — B. Ouverture de l’œil de la coupole. — C. Plate-forme qui fait le tour de l’œil de la coupole.—D. Grandes poutres ou chaîne qui s’appuient sur la plate-forme, et qui porte tout l’échafaudage. — E. Traverses qui lient ensemble les grandes poutres.—F. Tasseaux qui fixent les traverses aux poutres.—G. Axe qui soutient toute la machine; il est fixé et soutenu au centre de l’œil par les traverses H qui s’appuient sur les poutres. — I. Tasseau qui fixe l’axe avec les traverses. — K. Rayons formant voussoirs. — Y. Quatre contre-fiches pour soutenir la portée des deux grandes poutres D, et pour former un second ordre de soutien à l’axe G. — L. Quatre doublis qui lient ensemble les contre-fiches. — M. Traverses qui s’appuient sur les poutres O au moyen des tasseaux; les traverses sont liées avec l’axe.—N. Poutres en rayons, qui servent d’arcs-boutants à l’axe. — O. Autres poutres en rayons , qui servent à maintenir les traverses de l’axe G. — P. Traverses placées en hexagone, pour retenir les contre-fiches et arcs-boutants enrayons N. —r. Grands tasseaux qui soutiennent la rondelle R ; ils sont placés chacun sur les quatre faces de l’axe. — R. Rondelle qui s’appuie sur les tasseaux , et sur laquelle roule l’échafaudage mobile. — SUQ. Échelle formant l’échafaudage, lequel est disposé en voûte
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- par deux cerces espacés par les rayons K. L espace entre les deux bras de l’échelle est rempli par des marches T, qui forment palier, et qui sont destinées à recevoir les ouvriers.—L’échafaudage SUQ s’appuie et roule sur la corniche a, tandis que l’extrémité supérieure de l’échelle U s’appuie sur l’axe g. — a. Châssis donnant entrée à l'échafaudage, pour le service des matériaux.
- PLANCHE XXXI.
- Échafaudage quia servi à dorer les coupoles et les pendentifs de Véglise de la Madeleine, à Paris, établi en 1836 et 1837,par M. Huvé , architecte, et M. Poüillet, entrepreneur de charpente.
- L’échafaudage est formé d’un grand poteau, qui est placé au centre du pendentif; à son extrémité supérieure viennent se poser deux fermes d’angles CH. C’est seulement sur le rampant de l’arbalétrier que repose le plancher de 1 échafaudage.
- Fig. 1. Poinçon et moises. — Fig. 2. Assemblage des entraits à la tête du grand poteau.
- Fig. 3 et 4. Échelle de couvreur, quoiqu’elle n’ait aucun rapport avec l’échafaudage dont nous venons de parler, comme c’est un meuble dont on se sert pour travailler extérieurement sur les dômes, nous avons cru utile d'en publier la gravure.
- PLANCHE XXXII.
- Échafaudage qui a servi à la restauration de la peinture du dôme de la bibliothèque de Sainte-Geneviève, à Paris,parM. Biet, architecte, et M. Brianchon, entrepreneur de charpente.
- Fig. 1. Élévation de l’échafaudage. — Fig. 2. Plan du patin et des paliers en croix de saint André. — Fig, 3. Plan de l’enrayure du plancher et sa disposition.
- Dü LEVAGE VERTICAL ET OBLIQUE DES FARDEAUX.
- On doit comprendre sous ce titre tous les engins, tels que : les grues tournantes, les grues mobiles , les écoperches, les bigues les chèvres, etc.
- Pour élever des fardeaux verticalement, il faut employer une force plus considérable que celle du fardeau lui-même. Selon la position de l’appareil et le fardeau à élever et à transporter sur un point donné, on accorde la préférence à telle ou telle machine dont néanmoins la confection est toujours une combinaison d’é-coperche, à laquelle on ajoute des cordes, des poulies, des moufles, des treuils, des leviers, des engrenages, des vis et des plans inclinés.
- Tous les appareils propres à élever ou descendre des fardeaux offrent une combinaison plus ou moins ingénieuse de ces machines simples, que nous ne devons pas traiter dans cet ouvrage ; nous nous contenterons d'ajouter quelques machines les plus intéressantes à celles déjà publiées.
- PLANCHE XXXIII.
- Machines employées pour décharger les pierres aux ports de Souillac
- et de Bordeaux.
- Cette planche offre deux moyens d’élever les fardeaux arrivés par eau, et de les amener à l’endroit où ils doivent être déposés.
- A. est une chèvre qui tourne sur une charnière horizontale B ; elle s’incline sur le bateau chargé, et reste immobile dans cette position en s’appuyant sur deux haubans. Un arbre O , mû par deux roues à chevilles, remplit à la fois deux fonctions différentes : il enroule, sur sa partie cyliudrique, la corde d'une moufle qui eleve la pierre, et, sur sa partie prismatique, une deuxième corde R qui ramène la chèvre dans sa position verticale. Les Suppl, à la charp. de Krafft.
- mouvements de la chèvre et de la pierre, et les mouvements d’ascension, sont indépendants les uns des autres.
- Quand la chèvre fait un très-petit angle avec le plan vertical, le seul poids de la pierre la ramène avec violence contre la pièce d’arrêt K; on modère ce mouvement par une petite corde V, qu’on laisse filer du bateau par frottement.
- Noms et dimensions des principales pièces de la machine de Souillac.
- A. Bras de la chèvre . Longueur. 6m,20 Équarrissage. 0m,25 sur 0m,20
- B. Charnières . . . 3m,50 0m,20 — 0"\,20
- C. Semelles . 6m,70 0m,27 — 0m,20
- D. Potences. 6m,35 0m,27 — 0m,20
- E. Contre-fiches. . . 3m,20 0m,25 — 0ra,20
- G. Moises . . . . 3m,75 0m,17 — 0m,17
- H. Contre-fiches. . 4mj20 0m,20 — 0m,20
- I. Poteaux d’arrêt. . 3m,20 0ra,20 — 0m,20
- K. Pièces d’arrêt . . 3m,90 0m,25 — 0m,20
- L. Chapeaux. . . . 3m,90 0ra,25 — 0m,20
- M. Id lm,45 Om,35 — 0m,35
- N. Battant 4m,20 0m,15 — 0m,15
- PLANCHE XXXIV.
- Travaux souterrains.
- Le chemin de fer de Paris à Saint-Germain a son entrée place de l’Europe, dans l’intérieur de la ville, et sa sortie par trois souterrains voûtés ; quelques-unes de ces voûtes ont été exécutées à ciel ouvert, d’autres l’ont été en sous-œuvre , comme celles qui passent sous les grands boulevards et le village des Batignolles, dont la longueur est de 403 mètres. Les travaux ont été exécutés, en 1836, par MM. Clapeyron et Mony , ingénieurs, et M. Poüillet, entrepreneur de charpente.
- Fig. 1. Premier travail pour commencer à creuser le souterrain. —{Fig. 2. Position des étais qui ont servi à soutenir la voûte naturelle , formée par les terres. —Fig. 3. Position des cintres à côté des étrésillonnements des terres, et sur lesquelles s’est formé l’échafaudage cintré pour établir la voûte. — Fig. 4. Deuxième étrésillonnement des terres ; il est établi sur la partie supérieure du cintre; les petits étais c d ont remplacé les grands étais e f, fig. 2 et 3. A la naissance du cintre, on a posé des madriers à plat, en leur donnant la direction des voussoirs, et c’est sur ces madriers que l’on a commencé à placer les pierres qui forment la voûte. —Fig. 5 et 6. Lorsque les deux côtés de la partie supérieure de la voûte ont été terminés, comme on le voit fig. 5, la voûte s’est trouvée supportée par les madriers ab, lesquels reposaient sur la poutre gh; dans cet état, on a fait l’excavation cd, fig. 6, pour pouvoir construire les murs f. La poutre et la voûte étaient supportées par le massif de terre K ; les parties en saillie hg étaient soutenues par des étais e, placés de chaque côté; on enlevait ces étais lorsque le mur se trouvait à la hauteur de la voûte, et qu’il était, ainsi que la voûte, sans interruption, comme on le voit en t. — Fig. 7. Charpente ou cintre qui a servi à construire la grande voûte du souterrain qui est dans l’intérieur de Paris, et qui a été faite à ciel ouvert, comme le montre la tranchée indiquée par le profil du terrain.
- PLANCHE XXXV.
- Grue mobile à Vusage des ports.
- Rien de plus simple que cet engin , connu sous le nom de grue mobile; elle a l’avantage d’être manœuvrée dans un espace assez resserré, et d’être changée de place avec une grande facilité ; son
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- usage esl devenu fréquent depuis cinq à six ans ; on s’en sert fort souvent pour élever des fardeaux dans la construction des maisons de Paris.
- Celte grue est composée d’un arbre en sapin a, fig. 1, portant à sa base un pivot, et à sa partie supérieure un collier c, fig. 6, muni de quatre anneaux auxquels s’attachent quatre haubans 6, qui sont tendus dans des directions differentes au-dessous de l’anneau.
- L'arbre est percé de manière à pouvoir loger une poulie ; un peu plus bas sont entaillées deux pièces de bois d formant moises; on les place quelquefois horizontalement, comme à la fig. 1, ou obliquement, comme à la fig. 5. Les moises sont soutenues par des contre-fiches; elles portent deux poulies : une à chaque extrémité. Au bas de l’arbre sont deux poignées g, lesquelles servent à faire tourner l’arbre à volonté. Dans cet état, on fixe une chaîne ou une corde h , au milieu d’un des bras de la moise qui forme potence; l’autre corde passe dans une poulie/’, et dans les trois poulies placées à la tête de l’arbre; l’autre extrémité se roule sur un treuil avec engrenages appartenant à l’appareil (1), auquel deux ou quatre hommes sont appliqués à faire monter le fardeau qui est fixé à la poulie f.
- Les fig. 2 et 5 font voir le profil d’une autre grue, avec le treuil «t les engrenages fixés à l’arbre. — Les fig. 3 et 4 représentent la vue du derrière de l’arbre, à une échelle double. Cette invention est due à M. Delaperelle.
- PLANCHE XXXVI.
- Chèvre avec ses détails.
- On distingue trois espèces de chèvres : la chèvre simple , la chèvre double et la chèvre écartée. Les charpentiers et les maçons font un très-grand usage de la chèvre simple ; ils s’en servent pour élever tous les matériaux qui entrent dans l’exécution des bâtiments.
- La chèvre est composée de deux hanches réunies par des épars, un treuil et une poulie placée à la tête et qui est retenue par des haubans ; la chèvre simple ne se démonte pas. La chèvre à trois pieds se démonte et se transporte à volonté. La fig. 1 donne le dessin de la chèvre montée et vue du côté du treuil. — La fig. 2 la donne vue de côté ; elle est composée de deux hanches a, et d’un pied b, de trois épars c, et d’un treuil d. — Fig. 3. Détails en grand de la tête de la chèvre présentée de face, pour faire Toir l’ajustement des ferrures et des poulies.—Fig. 4. Les mêmes détails vus de profil. — Fig. 5. Extrémité du treuil ferré. — Fig. 6. Moitié de la coupe du treuil.—Fig. 7 et 8. Détails de l’extrémité des épars.
- Les parties en fer sont : fig. 9. Pointe de pied ; il y en a trois et trois viroles : deux pour le pied des hanches, et un pour le pied. —Fig. 10 et 11. Contre-plaques de languette ; il en faut deux. — Fig. 12 et 13. Face et profil de languette. — Fig. 14 et 15. Deux poulies en bronze avec un boulon (voir fig. 3 et 4). — Fig. 16 et 17. Poulie mobile c, chape a et son crochet b. — Fig. 18 et 19. Ferrure de la tête du pied de la chèvre. — Fig. 20 et 21. Deux crapaudines de tourillons de treuil ; le trou du tourillon est garni d’une virole en cuivre ; les deux tourillons de treuil sont fig. 5. u — Fig. 22. Levier.
- On fera manœuvrer la chevre avec plus de sûreté, si on ajoute à la tête du treuil une roue à déclic ou crémaillère avec une dent-de-loup.
- (1) On fait des treuils en fonte de fer à un seul pignon ou à plusieurs engrenages ; on les transporte où l’on veut ; on les fixe sur le sol ou sur la plate-forme qui porte 1 arbre, comme on le voit sur la figure. On tire de grands avantages de ce treuil qui opère de bas en haut, et qui peut fonctionner isolément.
- PLANCHE XXXVII.
- Echafauds, machines et appareils employés pour le levage des fermes.
- Fig. 1. Coupe transversale d’une des cales couvertes de lavant-port de Cherbourg, présentant la disposition des échafauds et des chèvres employés au levage de la pierre, et de l’appareil qui a servi à monter ,les bois sur la plate-forme établie à la hauteur du couronnement de l’attiqye.—Fig. 2. Coupe sur la longueur et élévation longitudinale du bâtiment.
- Depuis le dessus des socles jusqu’à la naissance des arcades, on effectua le levage de la pierre de granit au moyen de grues ordinaires, et pour le reste de la hauteur du bâtiment, on employa des chèvres dont la forme et la disposition sont indiquées par moitié seulement sur l’élévation extérieure; la manœuvre de telles chèvres se fait au moyen de cabestans, qui exigent, pour chacun, l’emploi de six à neuf hommes, suivant la grosseur des matériaux. Ces machines élevèrent la pierre d’un mouvement continu, depuis le sol jusqu’au couronnement de l’attique. Le levage du mètre cube revient, par leur moyen, au même prix que par des grues, mais elles présentent des points d’appui qui servent à consolider les échafauds mobiles.
- Les bois furent montés sur la plate-forme établie à la hauteur des sablières, à l’aide de trois chevaux qui agissaient sur le garant a 6 c de l’appareil.
- Il résulte de l’ensemble de ces dispositions, que dans quinze jours on a élevé les vingt-six fermes d’un des combles, et qu’en moins d’une campagne on a construit deux bâtiments.
- L’appareil figuré au-dessous est celui qui a servi, en 1821, à lever la charpente du hangar de la cale couverte à Rochefort, présentée en plan et en élévation.
- PLANCHE XXXVIII.
- Réunion de plusieurs moyens ingénieux pour élever ou descendre des fardeaux sur des supports isolés.
- Les fig. 1 à 6 donnent la construction du Phare d’Edystone, par J. Sméaton, bâti dans les années 1757 à 1759.
- La fig. 1 fait voir la situation de l’appareil qui a servi à la construction de ce phare, qui est élevé sur une roche au milieu de la mer. Le procédé employé pour élever la calotte couvrant la lanterne , objet principal de cette construction , est mis en parallèle avec ceux mis en usage depuis. Ces derniers sont représentés fig. 7, 13 et 14.
- La fig. 1 est une vue du phare, établi sur le roc, et des appareils ou machines dont on s’est servi à ses divers étages pour monter et placer les matériaux nécessaires à sa construction, lesquels ont été amenés dans le bateau figuré au pied. Ces matériaux, comme on le voit, ont été élevés successivement d’un étage à l’autre par des moyens differents; pq sont deux poteaux de défense qui empêchent que le bateau ne se brise contre le roc; xetl la caverne vue de face; d, passage où l’eau fait une chute alternative; e, f3g, représente une espèce de chèvre construite d’une manière particulière; à son sommet sont suspendues deux moufles réunies par un cordage, qui, après avoir passé par la poulie e, s’enroule sur le cylindre d’un treuil dont les montants en fer sont fixés solidement dans le roc.— La fig. 5 fait voir la face du treuil, et le cylindre et ses supports. — La fig. 6 est la projection du treuil sur un plan perpendiculaire à la surface du cylindre, et c montre la manière d’assembler le support avec le montant qui reçoit le tourillon du treuil ; on voit en d comment l’extrémité de ce montant est construite pour recevoir ce tourillon.
- Tandis que la pierre monte au moyen du treuil, un homme, qui doit être placé en f, retient le cordage qui passe dans le sys-
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- tème de poulies h, k; alors la chèvre est droite et le câble Im est tendu ; au contraire, lorsqu’on décharge les pierres du bateau , la chèvre est très-inclinée, et le câble Im est très-flache. Ce mouvement se fait par le moyen de deux anneaux fixés aux deux extrémités de la chèvre, lesquels entrent dans deux crampons à tourillons qui sont solidement fixés dans le roc , et, lorsque la pierre que l’on enlève est arrivée à la hauteur voulue, par le moyen de la corde passant par les deux poulies ln, qui se trouvent à l’extrémité du câble l, m, qu’on lâche un peu, on l’amène facilement sur l’assise.
- Les poulies k,h9 sont fixées par une chaîne o qui, s’inclinant, va s’accrocher à un anneau fixé exprès sur le roc, du côté de l’ouest.
- La fig. 4 fait voir, sur une plus grande échelle, l’espèce d’ancre en fer à laquelle les moufles sont suspendues. Cette ancre est attachée à l’extrémité de la chèvre par un boulon qui traverse ses deux montants, de manière qu’elle reste d’elle-même dans une position perpendiculaire. Cette ancre doit être bien choisie et dans des dimensions capables de porter le plus grand poids possible. Par cette construction, l’effet des deux systèmes de poulies attachées aux branches j, h de l’ancre a lieu sur le boulon de suspension, et les extrémités de la chèvre tournant librement autour des crampons à tourillons fixés dans le roc, on peut lui donner telle disposition qu’on veut, et la pression sur ses montants a toujours lieu à son extrémité.
- Au moyen de la chèvre iklrn, furent montés, par l’ouverture qui sert de cage à l’escalier, les matériaux des assises du second étage ; mais, arrivé à la voûte du troisième étage, l’espace circulaire qui existe dans la voûte, et qui sert de communication dans l’intérieur du phare, se trouvant trop resserré et la hauteur trop grande, un treuil fut établi dans le magasin, au point q; et sur l’assise qui sert d’appui à la voûte de la cuisine, fut établie une espèce de chèvre mobile qui, au lieu d’être arrêtée par un cordage, eut un de ses montants plus long que les deux autres, dont l’extrémité inférieure fut taillée triangulairement, de manière à pouvoir s’appuyer sur l’angle intérieur du mur opposé ; et cette disposition permit d’incliner le système suffisamment pour que la pierre ne fût point gênée par le mur dans son ascension.
- La fig. 3 est le plan de la chèvre mobile, et fait voir la corde qui assure le pied du montant incliné.
- Par ce moyen, tous les matériaux1 les plus lourds furent montés successivement, et la chèvre mobile s’éleva, avec le treuil, jusqu’à ce que l’on fût prêt à placer la coupole de la lanterne.
- La fig. 2, donnant le plan de cet étage supérieur, indique la position de la grande chèvre ; op fait voir les places des pieds des montants; ils sont marqués des mêmes lettres que dans l’élévation.
- Les cordes qr et si, liées aux extrémités q et r, tendent à tenir fixés les montants or et pi. Les deux extrémités de la traverse où s’assemblent les montants sont attachées à deux cordes wx, xy, lesquelles se réunissent en une troisième en x , passant à l’extrémité d’une poutre, au bout de laquelle est un système de poulie 1 et 2, fixée à l’extrémité 3.
- Au moyen des deux poulies 1 et 2 , la chèvre peut être inclinée autant qu’on en a besoin, et ensuite rendue perpendiculaire; enfin, pour donner encore plus de solidité, une dernière corde 5 67 fut attachée à la traverse qui joint les deux montants de la chèvre, et son extrémité fixée à un système de moufle qui fut lui-même solidement attaché au roc, comme était celui qui servait à la grande chèvre; par ce système, la coupole fut élevée et placée sans accident.
- Fig. 7 à 12. Appareil qui a servi à descendre la statue de Napoléon qui couronnait la colonne de la place Vendôme.
- Le 4 avril 1814, M. Launay reçut l’ordre officiel de procéder à la descente de la statue de Napoléon, et de faire en sorte que cette opération fût terminée le 6 avril à minuit.
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- Il se mit en devoir de remplir sa mission, tant pour la conservation du monument que pour celle de la statue, conditions qui lui avait été expressément recommandées. Voici la reproduction du procès-verbal de cette opération difficile et délicate, dressée parM. Launay lui-même, et qu’il adressa aux commissaires du roi.
- « Ce fut le 4 avril courant (1814) que je reçus l’ordre de descendre la statue : deux jours me furent accordés pour cette opération. Ils étaient insuffisants ; j’en sollicitai deux de plus, et je les obtins. J’avisai de suite aux moyens que je devais employer. L’un se présenta d’abord : c’était d’élever un échafaud sur l’une des faces de la colonne; mais je le regardai comme impraticable, vu le peu de temps que j’avais, et l’énorme dépense qu'il aurait occasionnée. Il ne me restait plus qu’à échafauder sur le tailloir de la colonne; mais je craignais de compromettre la solidité du monument si j’établissais, sur un porte-à-faux, une machine assez considérable pour supporter un poids double de celui de la statue, égal à trente milliers. Cette circonstance, déjà très-embaras-sante pour moi, le devint d’autant plus que je connaissais le poids des oves et des différentes pièces de bronze qui sont accrochées sur les pierres en saillie du chapiteau , et maintenues par des ancres ou agrafes de même métal. D’ailleurs j'étais dans un lieu très-étroit, où la manœuvre était d’autant plus difficile et dangereuse, qu’elle était très élevée et ne pouvait se faire qu’avec un petit nombre dhommes. D’après ces diverses considérations, pour éviter tout porte-à-faux et toutes surcharges capables d’endommager le monument, je résolus de percer son stylobatc, au droit de la porte, d’un trou carré d’un pied, pour faire place à une pièce de bois de même dimension et de la longueur du tailloir , arrondie par les bouts pour servir de tourillons à une charpente mouvante, qui devait s’élever à cinq pieds au-dessus de la statue, afin de pouvoir la dévêtir de ses scellements, qu’en vain on avait cherché à briser avant que je ne reçusse l’ordre de la descendre.
- » Par cette disposition, toute la charge reposait sur le fût et sur la base de la colonne, absolument dans l’axe vertical du monument ; ce qui me mit à même de remplir à la lettre les ordres que j’avais reçus pour sa conservation.
- » Cette charpente se composait de deux semelles cintrées pour faciliter le renversement de l’échafaud mouvant, de deux montants , quatre contre-fiches, d’un chapeau avec ses deux liens; enfin de deux moises boulonnées ; le tout garni d’étriers et de liens en fer, de moufles et de poulies convenables, amarrées de câbles et de garants.
- » Je crus qu’il était indispensable de faire opérer la descente , du bas même de la colonne, en établissant dans la place Vendôme des treuils et des cabestans combinés, de manière à ce que l’effort fût également réparti entre eux, pour se servir de haubans et de contre-haubans, quelque position que pût prendre la statue pendant le temps de sa descente. Tous les cordages agissaient sous un angle de 45 degrés. Tous ces préparatifs, et quelques autres quTl devient inutile de décrire, étaient destinés à faire réussir l’opération , qui eut lieu le vendredi-saint, 8 avril, à six heures du soir, sans le moindre accident, au grand étonnement des spectateurs.
- » MM. Albouy -Rabiaud, Alexandre Albouy et d’Équillier, sont les personnes que je me suis adjointes dans ce travail. Je n’ai qu’à me féliter de la manière avec laquelle ils ont exécuté mes intentions, chacun dans leur partie. »
- La fig. 7 présente la colonne, telle qu’on la voyait de la rue de la Paix, au moment de la descente de la statue, On y aperçoit tous les agrès qui ont servi à la descendre. — Les fig. 8 à 12 montrent, sur une échelle plus grande la charpente, ingénieuse qui a servi à soulever et à descendre la statue. On l’a dessinée sur une grande échelle, afin que toutes les parties en soient bien sensibles. Les mêmes lettres indiquent les mêmes objets dans toutes les figures.
- Les semelles cintrées a a reposent sur une pièce de bois b de
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- 32 cenfim. en carré, qui traverse le stylobatec, et, à la longueur du tailloir, les deux bouts sont arrondis pour servir de tourillons à la charpente mobile supérieure.
- Sur les semelles cintrées a a sont ajustés, à tenons et mortaises, deux forts montants d d, arcs-boutés par quatre contre-fiches e e, qui soutiennent un chapeau/*, renforcé par deux lignes g g, ajustées aussi à tenons et mortaises.
- Les câbles hik sont attachés par une de leurs extrémités au haut de la charpente mobile, et par l’autre extrémité à l’un des six poteaux , fortement scellés dans la place h i i k. On n’a mis ces poteaux qu’au nombre de six pour ne pas embrouiller la figure.
- Les câbles des trois cabestans l m n, fig. 7, après être passés sur les trois poulies désignées par les mêmes lettres l m n, fig. 10, enveloppaient la statue de la manière la plus solide.
- Ces préalables remplis, on souleva la statue verticalement à l’aide des cabestans l m n, après l’avoir dégagé de son scellement; ensuite., par le secours des haubans, on fit basculer sur la gauche la charpente mobile, et lorsque la statue eut suffisamment dépassé la direction verticale du tailloir, de manière à ce qu’aucune partie ne pût rien dégrader, on la fit descendre à côté de la colonne jusque sur le chariot qui était disposé au-dessous pour la recevoir, et qui servit à la transporter.
- Cette idée est extrêmement ingénieuse. Dans un espace aussi rétréci, il était impossible d’imaginer un moyen plus simple et en même temps plus sûr. Il est difficile de concevoir comment un travail de cette nature, et qui demandait tant d’apprêts et une si grande solidité, a pu être terminé en moins de trois jours et demi. Cette construction hardie* peut recevoir une foule d’applications dans les arts industriels, et démontre jusqu’à l’évidence les grands talents de M. Launay, comme excellent fondeur et bon mécanicien.
- La fig. 13 représente l’appareil qui a servi à élever la statue de l’empereur Napoléon sur la colonne de la place Vendôme, le 20 juillet 1833 (voir les détails de la chèvre et du chariot, pi. suivante). Ce moyen est dû à MM. Le Père et Hittorff, architectes; M. Duprez est l’entrepreneur de la charpente.
- La saillie formée par le tailloir du chapiteau n’est que de 8 à 10 cent., ce qui offrait une grande difficulté pour l’exécution de cet échafaudage. Le poids de la statue est de 4,000 kil. Malgré . tous ces inconvénients, la pose de la statue a eu lieu sans aucun accident et dans un espace de temps assez court. La figure que nous offrons fait voir la statue élevée à la hauteur de son piédestal , et le chariot qui était en saillie, comme l’indique les lignes ponctuées, a été retiré pour déposer la statue à la place qu’elle occupe maintenant. La statue arrivée en A, la chèvre était glissée jusqu’en B sur des cylindres en bronze ; elle fut fixée au moyen de six boulons , dont trois de rappel servant à régler sa position suivant l’aplomb donné par le statuaire ; elle a monté dans l’espace de deux heures cinquante-cinq minutes ; le cordage, qui avait 24 centim. de circonférence avant, n’en avait plus que 19 après.
- Fig. 14. Appareil qui a servi à démolir la flèche de l’église Sainte-Eulalie, à Bordeaux, en 1803, après que le feu du ciel l’eut détruite en partie. Rien de plus simple que cet appareil imaginé par un marin. Il se compose d’un grand mât, dont le bout inférieur est entré en terre, et dont l'extrémité supérieure est retenue par des haubans, ce qui permettait de l’élever ou de l’abaisser à volonté , et de régler ainsi la position d’un plancher que l’on formait à la hauteur convenable; pour favoriser les travaux de démolition , un châssis sur lequel on posait les matériaux , se descendait au moyen de cordes et de moufles.
- PLANCHE XXXIX.
- Détail de l’appareil représenté planche XXXVIII, fig, 13.
- Fig. 1. Coupe du chapiteau seul point d’appui a 6, que les auteurs de ce système, MM. Le Père et Hittorff, avaient à leur dispo-
- si tion ; il supportait l’échafaudage et le poids de la statue. La saillie est d’environ 10 centim.; on y appliqua une semelle traînante circulaire c, dont la largeur totale est en dessus de 20 centim.; elle est taillée en biseau et ne repose en dessous que de 10 centim., ce qui reportait la charge au point résistant du tailloir.
- Legende. Sur la semelle on posa quatre sols d d, chacun parallèle aux faces du tailloir du chapiteau; ils étaient entaillés à mi-épaisseur et reliés extérieurement par quatre liens e e, placés en diagonale, et quatre autres liens parallèles aux premiers; ce châssis fut le point d’appui de tout l’échafaudage, qui se compose de poteaux droits g et de décharges /i, faisant chevalement avec les sablières C D, sur lesquelles repose le plancher de manœuvre, qui est en saillie sur le chapiteau, et sur lequel l’appareil de la chèvre devait glisser du point F au point E (comme on peut le voir sur la pl. précédente, fig. 13).
- Les élévations de face et de profil, ainsi que les trois plans, font voir les dispositions de toutes les pièces avec leurs assemblages.
- Fig. 2. Face des leviers formant tenailles ou frein, qui pressent le câble posé en t.
- Légende. K. Barre de navette ou coulisse en fer carré de 3 centim. —«.Cylindre en bronze qui glissent sur la base. — Z.Moulinet à huit palettes faisant mouvoir le pignon.—m. Pignon de huit dents, diamètre extérieur de 17 centim. —n. Roue dentée en fonte de 72 dents à six rais, diamètre extérieur, lm,28.— o. Roue de 0m,29 à 16 dents; portant le treuil dereculement.—p. Pignon de 8 dents faisant mouvoir le treuil de reculement.—g. Deux barres en fer servant à faire mouvoir le pignon.—r. Poulies en fonte de 0m,48 de diamètre au fond de la gorge.—Les boulons des poulies ont 4 centim. de diamètre.— Les boulons de tenailles ont 12 millim. de diamètre.—L’arbre en fer du gros treuil portant les roues a 55 mil. carré.—L’arbre en fer du pignon a 65 millim. forgé à pans.
- Fig 3. Plan et élévation de la ferrure qui est placée au-dessus de la statue de Napoléon, et qui servait à la porter.
- PLANCHE XL.
- Complément des tenons, et assemblages en bois, et armatures en fer propres à suppléer au bois.
- Nous ajouterons ici plusieurs exemples qui compléteront ceux déjà donnés, tels que : les traits de Jupiter, qui servent à réunir deux poutres. Nous ferons observer que ceux précédemment figurés ont leurs joints obliques, ce qui fait qu’ils forment des angles aigus et défectueux dans les constructions ; ceux que nous offrons, fig. 1 à 4, ont leurs joints parallèles et les angles droits, ce qui est mieux raisonné comme solidité.
- Fig. 5. Exemple delà réunion des bois courbes, et des joints que Ton emploie dans ce genre de construction.
- Fig. 6 et 7. Elles font voir des exemples de la défectuosité des traits de Jupiter avec angles aigus. Ces exemples sont extraits des effets de la charpente du comble du manège de Moscou. Pour remédier au glissement des poutres, on fit des encoches alternativement à celles de l’entrait, comme on le voit fig. 8.
- Fig. 9. Manière dont cet entrait est enlassé avec les faux poinçons et les moises horizontales.
- Fig. 10. Assemblages d’une poutre et d’un faux poinçon, composés de deux moises pendantes armées d’une tête en fonte, qui est vue de profil dans cette fig, et vue de face dans la fig. 9 ; la pièce en fonte est percée d’un trou pour faire passer un boulon qui porte à chaque côté un étrier fourché par le bas, en fer forgé, dont les extrémités reçoivent d’autres boulons qui traversent les moises pendantes et qui les lient à leur tête; ces étriers n’ont d’autre but que de soutenir les moises qui forment les faux poinçons en cas de rupture.
- Les fig. 11 et 12 font voir le même assemblage, en perspective , et dans lequel viennent s’assembler en s’arc-boutant contre le poinçon : le faux entrait b, une contre-fiche c, et un faux arbalé-
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- trier a. Il y a trois couples d’arbalétriers les uns sur les autres à cette énorme charpente.
- Fig. 13. Détails d’assemblages de bois ronds, dont il n’avait pas été donné d’exemples dans les planches précédentes ; la pièce est inclinée et le tenon est droit.
- Légende, a. Poteau montant vu de face, de profil et en plan.— b. Contre-fiches vues de profil et en plan.
- Fig. 14 et 15. Assemblages de bois bout à bout.
- Fig. 16. Trois autres exemples d’assemblages de bout.
- Fig. 17 et 18. Cette disposition fait voir le plan et la coupe verticale d’un sabot ou chapeau en fonte de fer, qui a été proposé pour un système de piliers et de planchers (1) ; le pilier est en bois; il supporte quatre poutres dont les abouts se réunissent, ainsi que le pilier, dans le sabot, où ils se fixent par des boulons. Ces poutres, ainsi relevées entre elles, forment à chaque étage un grillage général, qui donne une grande solidité à tout l’édifice, et dispense de murs de refend, toujours nuisibles au mouvement. La moitié du sabot est représentée vide, et l’autre contient les poutres.
- Description des trois armatures en fonte de fer, destinées à consolider et a relever les combles détériorés ou affaissés.
- Les fig. 19 à 21 représentent une armature destinée à consolider un comble détérioré à l'endroit de son assemblage, où il
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- (1) C’est en 1809 que M. Bruyère en a proposé l’application à un projet de grenier public et de moulins, que l’on devait établir sur le canal de Saint-Maur.
- porte sur le mur. L’arbalétrier étant moins épais que le tirant, il a fallu accommoder les formes à cette différence. — Fig, 19. Elévation latérale.—Fig. 20. Coupe suivant mn.—Fig. 21. Coupe suivant op.
- Les fig. 22 à 28 représentent l’élévation, le plan, la coupe et tous les détails de l’armature, telle qu’elle a été employée à l’église de Sainte-Marie, à Londres ; a est la solive ou plate-forme appuyée sur le mur latéral de l’édifice. On voit en arrachement ce tirant ou entrait qui ne porte plus sur cette plate-forme, et dans l'état où il se trouvait lorsque l’armature y a été adaptée. Cette armature consiste en deux fermes latérales parfaitement semblables, et composées chacune de quatre bandes, dont deux obliques et deux horizontales; elles sont réunies par un lien vertical et sont fondues d’une seule pièce; elle se termine par un talon qui pose sur la plate-forme. Ces bandes sont munies de trois oreilles percées de mortaises, dans lesquelles passent des boulons en fer forgé (fig. 27), servant d’assemblage aux deux fermes; la clavette est représentée fig. 28. On passe sur ces boulons des plaques de fonte d’une longueur égale à la largeur de la pièce, qui est de 16 centim.; on voit (fig. 25 et 26) une de ces plaques en plan et en coupe; elles portent une rainure dans laquelle se loge le boulon lorsqu’il est mis en place.
- Fig. 29 et 30. Armature en fonte pour soutenir ou relever une solive qui se serait affaissée ou rompue. Cette armature consiste en deux pièces semblables, composées chacune de deux triangles et d’un carré ou parallélogramme, dont la partie inférieure supporte une plaque en fer forgé avec deux vis à chaque bout s s, que l’on voit fig. 30 ; deux plaques plus petites, munies de boulons , sont placées en 11.
- FIN Dü SUPPLÉMENT.
- I
- Suppl, à la charp. de Krafft.
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- TABLE
- Les numéros des planches rappelés dans celte table sont ceux placés au milieu de la marge du bas ; ceux du haut se rapportent à la classification
- des matières dans la troisième édition de Vouvrage. . ;
- Pages i
- Planche I. Introduction à l’ouvrage. Parallèle des combles en bois équarris et en planches.................................................6
- Planche II. Combles de deux filatures, l’une de colon , l’autre de laine, par M. Brianchon.................................................7
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- Planche III. Hangar en planches de sapin français, couvert en zinc, par M. Lasnier, 1835.......................................id.
- Planche IV. Projet d’un pont en bois amélioré et cintré , de 66 mètres d’ouverture d’une seule arche, par M. Migneron, ingénieur, auteur de la manière d’améliorer et de cintrer les bois. .... id.
- Planche V. Pont de la Cité, en bois cintrés, par MM. Lamandé et Navier, ingénieurs, et M. Brianchon, entrepreneur de charpente........................................................ . . id.
- Planche VI. Trois exemples de ponts où l'on a employé des bois cintrés............................................................... 8
- Planche VII. Parallèle de différents systèmes de ponts en bois. . id.
- Planche VIII. Pont de Besons sur la Seine, avec les changements survenus............................................................. id.
- Planche IX. Entrepôt d’octroi, quai de Jemmapes, dont les combles sont en bois équarris et en planches, par MM. Grillon et Lion, architectes; M. Albouy fils, entrepreneur de charpente. ... 9
- Planche X. Entrepôt de la place des Marais, à Paris, exécuté, en 1835, par MM. Grillon et Lion, architectes, dans le système du précé-
- dent............................................................10
- Planche XI. Disposition de bois pour former les voûtes, soit comme support, soit comme décoration......................................id.
- Planche XII. Comble d&-l'église de Bercy, près Paris. . . . id.
- Planche XIII. Ferme du comble de l’église de Saint-Vincent-de-Paule, à Paris, par MM. Le Père et Hittorff, architectes, exécutée en 1838; M. Duprez, entrepreneur de charpente. — Fermes de hangar, par M. Blanchon, architecte.......................id. \
- Planche XIV. Église de Saint-Denis, près Paris. Nouveau com- , ble en charpente élevé en 1838, par M. Debret, architecte, et Pouillet, entrepreneur de charpente. — Cirque du Pecq. . . id.
- Planche XV. Beffroi. Plan , coupe et élévation de la charpente qui soutient la cloche dite Georges d'Amboise..........................11
- Planche XVI. Bacs du Bhin, de la Loire et de la Saône .... id.
- Planche XVII. Plan, coupe et échafaudage du comble du Diorama, rue des Marais, à Paris, par M. Lasnier, entrepreneneur de
- charpente , en 1830.........................................id.
- Planche XVIII. Divers systèmes de ponts........................id.
- Planche XIX. Parallèle de deux fermes du théâtre des Italiens, brûlé en 1838, et dont l’une avait été avariée et remplacée par l’autre.—Comble en ogive d’un hangar de l’arsenal de Brest. . id.
- Planche XX. Couverture faite sur la cour de l’hôtel de ville de Paris, à l’occasion du mariage du duc d’Orléans, en 1837. Cette con-
- Tagps
- struction a été exécutée par M. Visconti, architecte, et par M. Pouillet, entrepreneur de charpente......................12
- Planche XXL Plan et ferme d’un des pavillons construits en 1834 à l’occasion de l’exposition des produits de l’industrie, par M. Moreau , architecte. — Ferme du comble de la salle de bal construite dans la cour de l’hôtel de ville de Paris, à l’occasion du mariage du duc de Berri, par M. Molinos, architecte, et Dabrin, entrepreneur de charpente.........................................12
- Planche XXII. Comble du marché des Carmes à Paris, par MM. Vau-doyer, architecte , et Brianchon, entrepreneur de charpente. . id.
- Planche XXIII. Marchés, greniers d’abondance et halles de Paris. 13
- Planche XXIV. Autres combles de halles et marchés à Paris. — Systèmes de combles en bois et en fer. — Toits en terrasse recouverts en bitume...............................................id.
- Planche XXV. Système de charpente, par M. Emy, exécuté au hangar de Marac, près Bayonne.....................................15
- Planche XXVI. Charpentes de combles exécutées au Jardin des Plantes à Paris,en 1838 et 1839, par M. Rohault, architecte. . id.
- PlancheXXVII. Cale couverte en voliges et bardeaux, pour un
- vaisseau de 120 canons. — Forme couverte à Rochefort. . . id.
- Planches XXVIII, Compositiou et parallèle de divers escaliers intérieurs........................................................id.
- Planche XXIX..Tracé de l’hélice ; détails des marches et des assemblages de divers escaliers.................................pg
- Planche XXX. Échafaudages mobiles. . .......................id.
- Pjanche XXXI. Échafaudage qui a servi à dorer les coupoles et les /pendentifs de l’église de la Madeleine, à Paris, établi en 1836 et 1837, par M. Huvé, architecte, et M. Pouillet, entrepreneur de charpente.....................................................17
- Planche XXXII. Échafaudage qui a servi à la restauration de la
- peinture de la bibliothèque de Sainte-Geneviève, à Paris, par M. Biet, architecte, et M. Brianchon, entrepreneur de charpente, id.
- Planche XXXIII. Machines employées pour décharger les pierres aux ports de Souillac et de Bordeaux...........................id.
- Planche XXXIV. Travaux souterrains. Différents systèmes de cintres pour les ponts et les étrésillonnements...................id.
- Planche XXXV. Grue mobile à l’usage des ports. . . .. . id.
- Planche XXXVI. Chèvre avec ses détails..........................jg
- Planche XXXVII. Echafauds, machines et appareils employés pour le levage des fermes. . ...........................................
- Planche XXXVIII. Réunion de plusieurs moyens ingénieux pour élever ou descendre des fardeaux. .............................id.
- Planche XXXIX. Détail de l’appareil représenté planche XXXVIII,
- %• 13.............................................................
- Planche XL. Complément des tenons, et assemblages en bois et des armatures en fer propres à suppléer le bois................id.
- FIN DE LA TABLE.
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