Moniteur de la teinture des apprêts et de l'impression des tissus
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- 26e Année, IN° L ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS 5 JANVIER 1882.
- SOMMAIRÈ
- A NOS LECTEURS.
- PERFECTIONNEMENTS ET PROCÉDÉS NOUVEAUX.
- VOCABULAIRE DE MOTS TECHNIQUES EMPLOYÉS DANS L'ART DE LA TEINTURE.
- LE TEINTURIER PLUS MALIN QUE LE DIABLE.
- BANQUE ROMAINE.
- MINES DE RIO-TINTO.
- SOCIÉTÉ DES VILLES D'EAUX.
- NÉCROLOGIE.
- PROCÉDÉS PRATIQUES.
- BREVETS D’INVENTION.
- A NOS LECTEURS
- Dans le courant de l’année qui vient de finir, l’industrie de la teinture n’a produit, il faut en convenir, aucune nouveauté saillante ; aucune découverte remarquable ne s’est produite dans ce domaine. Il semble qu’une grande loi, présidant aux progrès des sciences appliquées, comme à ceux des lettres et des arts, leur impose, après une période de fécondité, un repos qui permette aux résultats acquis de se développer, aux découvertes récentes de porter tous leurs fruits avant que surgissent d’autres découvertes.
- L’année 1881 n’a cependant pas été stérile et notre industrie, pendant ces douze mois écoulés, n’est pas restée inactive, tant s en faut.
- Il suffit, pour s’en convaincre, de jeter les yeux sur le dernier volume du Moniteur de ici Teinture, où nous avons minutieusement relaté tous les faits qui peuvent l’intéresser directement : procédés nouveaux, procédés anciens rajeunis par quelque addition qui les renouvelle ; description des produits qui sont employés en teinture, questions de jurisprudence, renseignements commerciaux, dtscus-sions théoriques, nous avons tout saisi au passage et nous avons cherché à tenir nos lecteurs au courant avec le plus de précision et d’exactitude possible.
- Pour atteindre complètement Ce but, nous redoublerons d’efforts : le volume de l’année 1882, qu’inaugure ce premier numéro, sera, nous l’espérons plus utile encore que les précédents. Sans négliger les formules et les théories, nous nous proposons d’y faire une plus large place aux procédés pratiques et sûrs, si indispensables aux travailleurs qui n’ont guère le loisir de faire par eux-mêmes des recherches parfois longues et de coûteux essais. Nous voulons que notre journal ne soit pas une feuille que l’on jette au vent après l’avoir feuilletée quelques minutes, mais un guide de tous les instants, dont l’utilité soit incontestable et que l’on puisse toujours consulter avec confiance.
- Nous ne nous bornerons pas, du reste, à éuumérer et à décrire les procédés employés; mais nous nous ferons un devoir de les comparer, de les discuter, d’en faire ressortir les avantages et les inconvénients et de faire connaître les raisons pour lesquelles tel pro-cédé doit être préféré à tel autre moins avan-tageuxou qu’il faut entièrement rejeter*
- On ne niera pas, croyons-nous, que cette partie critique de notre journal ne soit d’un précieux avantage pour nos abonnés. N’est-il pas vrai qu’un bon procédé, bien compris et bien appliqué, suffit à donner à un établissement une supériorité marquée et à lui assurer à la fois une clientèle sérieuse et un long ave-
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- nir ? Car la meilleure gérance ne peut à elle seule maintenir la prospérité de nos maisons, si l’on n’y joint le talent producteur, raisonné et réfléchi.
- Et maintenant à l’œuvre, et travaillons pour
- 1882! A. G.
- PERFECTIONNEMENTS
- ET PROCÉDÉS NOUVEAUX
- PRODUCTION
- D'UNE NOUVELLE MATIÈRE COLORANTE BLEU VERDATRE appelée bleu de Roubaix.
- Par M. Edouard-Georges-Pierre Thomas.
- On trouve dans le commerce, sous des noms divers et assez généralement sous le nom d’induline, une matière colorante bleu-violacé dont la constitution est représentée par la formule C18H15N3. Ses sels les plus connus sont : le chlorydrate soluble à l’alcool et le sulfonate soluble à l’eau.
- On peut la préparer de bien des manières, mais l’inventeur se sert de préférence de la méthode qui consiste à chauffer à basse température, c’est-à-dire à 40° l'amidorzobenzol avec le chlorydrate d’aniline en présence de l’aniline en excès.
- Pour produire la nouvelle matière colorante bleue que l’inventeur appelle bleu de Roubaix, il prend donc le chlorydrate d’induline et le chauffe avec une nouvelle quantité de chlorhydrate d’aniline, et obtient ainsi une substance qui, entre autres propriétés caractéristiques, se distingue par sa belle nuance bleu-verdâtre, semblable à celle du sulfate d’indigo, de toutes les variétés d’induline connues jusqu’à présent.
- Au lieu de partir du chlorhydrate d’induline, on peut partir du diazomidobenzol et pour cela l’inventeur recommande le procédé pratique suivant.
- Dans un vase distillatoire en fonte émaillé
- on met :
- Diazomidobenzol . 100 kil
- Chlorhydrate d’aniline. 100 —
- Aniline pure commerciale 300 —
- Et on chauffe le mélange à environ 400 à 50° C, de manière à transformer le diazomidobenzol. Comme cette transformation est accompagnée d’une élévation de température assez vive, on règle le feu de manière à éviter toute action violente et à ce que le thermomètre ne monte que lentement à 80° ou 90°. On élève alors lentement la température à 110o environ, en ayant encore soin d’éviter toute réaction violente, et on maintient cette température pendant plusieurs heures jusqu’à ce que le mélange devienne d’un riche bleu violacé. L'induline est alors formée. A ce moment, je préfère ajouter une nouvelle quantité de chlor_ hydrate d’aniline, soit 65 kil., parce que j’obtiens ainsi un plus grand rendement. On élève la température à 160-170o C et on la maintient ainsi pendant 20 à 24 heures. L’opération est terminée. On enlève la masse du vase émaillé, on la laisse refroidir, on la mélange complètement avec 500 litres d’alcool et on laisse égoutter sur un filtre. On reprend la partie insoluble, on la mélange de nouveau avec de l’alcool, on laisse égoutter et on répète cette opération jusqu’à ce que la partie insoluble soit complètement lavée.
- Elle se présente alors sous la forme de très petits cristaux brillants d’une couleur de bronze jaunâtre, très insoluble dans l’alcool et l’aniline, et assez solubles dans le phénol. C’est le chlorhydrate de la nouvelle matière colorante. On le débarasse de l’alcool, on le lave à l’eau bouillante pour enlever du chlorhydrate d’ammoniaque formé dans la réaction et on sèche. Les liqueurs contiennent un produit secondaire de la nuance de l’induline B du commerce qu'on extrait et de l’alcool et de l’aniline qu’on recouvre par les procédés ordinaires.
- Sulfnration. — Afin de rendre la nouvelle matière colorante soluble à l’eau, on en mé-anlge une partie avec trois parties d’acide
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- ET DE L'IMPRESSION DES TISSUS
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- sulfurique ordinaire de densité 1,840 environ et on chauffe pendant quelques heures, vers 100, jusqu’à ce que quelques gouttes du mélange acide se dissolvent facilement dans de l’eau chaude contenant un peu de soude caustique en excès.
- On précipite en versant dans une grande quantité d’eau, on jette sur un filtre, on lave, on dissout dans l’eau au moyen d’un petit excès de soude caustique et on évapore à sec.
- Au lieu de partir du diazomidobenzol qui ne contient pas d’acide chlorhydrique, on peut partir du chlorhydrate d’amidoazobenzol et alors les proportions seraient :
- Chlorhydrate d’amidoazobenzol. 100 kil.
- Chlorhydrate d’aniline............ 55 — Aniline........................... 300 —
- L’opération, quant au reste, étant conduite comme il vient d’être décrit.
- Si d’autre part on veut opérer sur l’induline elle-même, on doit prendre : Chlorhydrate d’induline. . 100 kilos.
- Chlorhydrate d’aniline . . 46 » Aniline 200 » et dans ce cas on chauffe tout de suite à 160 et 170° et on continue comme ci-dessus.
- On peut employer certains autres sels seuls ou en présence du chlorhydrate d’aniline et par exemple le nitrate qui sur de petites quantités donne de très bons résultats; mais son emploi en grand pourrait être dangereux.
- La nouvelle matière colorante s’obtient également lorsqu’on opère sur certains autres corps azoïques, tels que le phénylamidoazo-benzol, l’azophénine, etc. Cette matière constitue un produit nouveau, non seulement par sa composition chimique, mais encore par sa nuance sui g eu b ris, par sa forme cristalline, et enfin par son insolubilité dans un mélange d’aniline et d’alcool.
- FABRICATION PAR LA PROTÉINE ANIMALE et les alcalis caustiques d'une substance propre à l’dpprêt des tissus et autres usages analogues.
- Par Emil et Ritter von Portheim.
- Là présente invention est relative à ün pr-
- cédé de fabrication par la protéine animale, traitée par les alcalis caustiques, d’un produit propre à l’apprêt des tissus et autres usages, et qui peut remplacer avantageusement l’ami-don, la dextrine, la léogonine, la gomme, etc., pour l’impression des tissus, la fabrication des papiers, etc., etc.
- L’inventeur prend 1,000 grammes de protéine sèche provenant de la viande, des résidus de la viande, de la caséine ou de la fibrine ; il mélange ces 1,000 grammes de protéine à 10 litres d’eau additionnée de 54 grammes d’hydrate de soude, il chauffe au bain-marie pendant 18 heures cette solution, puis la passe au tamis et au besoin, pendant qu’elle est encore chaude, il la neutralise avec de l’acide acétique étendu ou avec de l’acide chlorhydrique, en ayant soin d’exercer un brassage constant. Le produit obtenu de la sorte peut être employé directement ou être disposé pour y être séché sur des plaques de zinc ou de porcelaine à une température de 25 à 30o. Ainsi séché, il reste parfaitement soluble, et pour le dissoudre il suffit d’employer les mêmes procédés que pour dissoudre l’albumine.
- On pourrait également remplacer l’hydrate de soude par l’hydrate de potasse dans la composition du produit. Ce dernier a l’immense avantage d’être d’un prix plus modique, d’une solubilité plus parfaite, et de posséder comme puissance épaississante et élasticité les mêmes propriétés que les matières employées jusqu’à présent aux mêmes usages; il procure de plus dans l’apprêt des tissus un glacé bien supérieur.
- Toutefois, comme l’amidon, il ne convient pas de l’employer avec les couleurs acides. Pour éviter qu’en présence des sels solubles de chaux, de baryte, d’argile, de zinc, et des métaux denses, il ne se produise une coagulation, on ajoute dans ce cas un sel appartenant à la catégorie de ceux qui, comme l'indique la chimie analytique, ont pour effet, par leurs acides bibasiques et les sels solubles de ces derniers, de ralentir ou même d’empêcher N
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- drécipitation des premiers sels. On peut encore employer les sels dont on se sert pour l’im-pression des toiles, comme réserves dissolvantes des couleurs albuminoïdes.
- L’usage que l'on peut faire de ce produit est le même que celui de l’amidon, de la gomme, etc.
- On peut l’appliquera l’impression des tissus pour les épaissir et les apprêter, à l’impression des papiers peints pour le collage du papier, à là coloration des cuirs et à la reliure pour glacer le papier, etc.
- PERFECTIONNEMENTS AUX MACHINES A MOUDRE LES GRAINS, BOIS DE TEINTURE, MYRABOLINS ET AUTRES SUBSTANCES, Par la Société Thomas John Pickles, Sam. Smithson et Charles-Henry Pickles.
- Cette invention a pour objet les machines à moudre dans lesquelles on fait emploi de bras ou batteurs relatifs pulvérisant les matières à moudre en les écrasant contre une série de dents ou côtes disposées de façon à former une grille cicrulaire.
- Les perfectionnements qui font l’objet de cette invention se rapportent plus particulièrement au crible ou tamis et aussi à la forme de la grille et des batteurs.
- Afin de bien faire comprendre cette invention, des dessins sont joints à cette description.
- PRÉPARATION DES MATIÈRES VÉGÉTALES TEXTILES
- En vue de la teinture et autres applications Par. MM. Bang et Clobus
- Ce genre de préparation de matières végétales textiles est essentiellement basé sur leur transformation en un produit légèrement azoté susceptible d’être teint et employé dans des mélanges comme la laine, la soie, etc.
- Un, fait peu connu est que le fulmicoton polynitrocellulose se teint directement et sans mordant dans les couleurs contenant de l’azote
- telles que couleurs d’aniline, indigo soluble, orseille, etc., etc.; mais il était, bien entendu-, impossible de faire des fi s et tissns inflammables et même explosibles. Les inventeurs sont arrivés à reconnaître que l’on pouvait obtenir par un traitement pratique et facile à exécuter la matière végétale textile (coton, lin, chanvre, etc., etc.) à un état de nitrification tel qu’elle peut alors se teindre aussi bien que le fulmicoton et sans être plus inflammable que le coton ordinaire,
- Dans cet état, les matières textiles végétales peuvent être teintes directement (sans mordants), par les couleurs contenant de l’azote, comme la laine, la soie, etc.); elles peuvent également être employées en mélanges avec ces matières, puis tissées et teintes ensuite avec elles.
- Le traitement que les inventeurs emploient pour atteindre ce résultat est le suivant ; ils trempent la matière textile végétale, soit en nature, soit filée ou tissée, dans l’acide azotique froid presque monohydraté, contenant environ 10 pour 100. d’eau ou, plus économiquement, dans un mélange d’acide azotique du commerce avec de l’acide sulfurique à GG’ On peut varier beaucoup les proportions, mais 4 ne faut jamais employer un mélange qui soit assez fort pour transformer le coton en fulmicoton.
- Ils se servent de préférence du mélange suivant : 220 parties acide azotique à 40-; et 90 parties acide sulfurique à 663 ce mélange étant suffisamment froid pour éviter toute élévation de température pendant l’opération, voici comment ils opèrent :
- On verse le mélange acide froid dans une grande cuvette en grès émaillé ou autre, et l’on y enfonce les écheveaux de coton préalablement décreusés en les maintenant constamment plongés entièrement dans le liquide. On laisse réagir pendant plusieurs heures à froid, sans avoir besoin de remuer. La: durée de l’immersion est variable selon-la grosseur du fil et selon l’intensité de teinture que l’on désire obtenir plus tard; ce temps peut arier de 2 à
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- 12 heures. On lève les échevaux que l’on laisse égoutter et on les essore, soit dans une petite essoreuse construite d’un métal résistant à l’acide soit de toute autre manière
- Lesécheveaux essorés sont plongés dans de l'eau froide et lavés à grandes eaux jusqu'à neutralité parfaite. On les étire et les sèche.
- Ainsi préparé, le coton (et les autres fibres végétales) se tient directement et sans mordant par les couleurs d’aniline, indigo, orseille, carmin, etc., etc. (1)
- Les inventeurs ont cherché à se rendre compte de l’état dans lequel se trouve le végétal ainsi traité. D’après leurs travaux, il est évident qu’il a été transformé en une autre cellulose constituée par le remplacement d’une ou deux molécules d’hydrogène de la cellulose par une ou deux molécules Az Oh.
- Le produit obtenu est donc un produit transformé dont l’application qui fait l’objet de la présente demande de brevet est absolument nouvelle.
- En résumé les inventeurs revendiquent comme leur propriété exclusive le système de préparation susindiqué des matières végétales textiles, coton, lin, chanvre, jute, etc., etc,en vue delà teinture et autres applications et qui est essentiellement basé sur la transformation du cellulose de ces matières végétales et un produit légèrement azoté susceptible d’être teint directement au moyen des couleurs, contenant de l'azote, telles que l’aniline, l’indigo soluble, l’orseille, etc., etc., ou d’être employé en mélange avec la laine ou la soie pour être ensuite travaillé et teint conjointement avec ces matières et être ainsi utilisé avec le plus grand avantage dans la fabrication des tissus de velours, rubans, tricots, etc., etc, et en général aux mêmes usages que la laine et la soie.
- (1) Nous douions que des filateurs consen ent jamais à ce que leur teintur er traite sa marchandise de la sorte, rtque le consommateur s'en trouve bien. {Note de la rédac tloa .
- PROCÉDÉ DE PRODUCTION DES COULEURS AZOTÉES SUR LES FIBRES VÉGÉTALES
- Par M Thomas Holliday.
- Cette invention a pour objet la production de couleurs azotées ou azo-couleurs sur toutes fibres végétales. Elle consiste à préparer à l’huile les fibres de coton ou autres, soit brutes, soit travaillées, avant d’y développer les cou leurs azotées,
- La préparation à l’huile du coton ou autre fibre végétale peut être effectuée au moyen de tout procédé employé jusqu’à présent dans le cas de l’alizarine ou de la garance ; les couleurs azotées sont les couleurs formées par la combinaison, faite sur la fibre, de composés azotés avec des phénols ou naphtols ou leurs éthers.
- Voici, à titre d’exemple, comment l’invention peut être mise en pratique. Le fil de coton peut être trempé dans une solution contenant environ 10 0/0 d'huile préalablement traitée par l’acide sulfurique et neutralisée par de la soude ; on élimine alors par tordage l’excès d’huile du fil et on le fait sécher.
- Quand l'huile est suffisamment oxydée sur la fibre, on lave dans une solution faible de carbonate de soude, on fait sécher le fil puis on lave de nouveau dans l’eau pure et on opère un dernier lavage. Le fil est alors prêt à recevoir la couleur azotée.
- La fibre peut être préparée à l’huile plusieurs fois si on le désire. Pour effectuer la formation de la couleur azotée, le fil préparé comme il vient d’être exposé ci-dessus peut être passé dans une solution d’environ 1 0/0 de naphtol dans l’eau bouillante. Une fois refroidi, il est alors passé dans une solution contenant 1 0/0 environ d’un composé diazoté d’amido azo-benzol par exemple, puis dans une solution alcaline faible.
- La couleur ainsi obtenue est aussi bien combinée à l’huile oxydée qu’à la fibre.
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- VOCABULAIRE DE MOTS TECHNIQUES
- USITÉS DANS LES ATELIERS
- ET EMPLOYÉS DANS L’ART DE LA TEINTURE
- Abattre au bain signifie l’entrée des pièces ou des écheveaux dans une barque, un baquet ou une chaudière, lorsqu’ils sont en mises.
- Abattre au chevalet, au panier, se dit pour décharger le moulinet ou le bayart des pièces qui sont levées dessus en les jetant sur un chevalet ou dans un panier pour être ensuite lissées ou éventées. L’on dit aussi : abattre les pièces.
- Abattre un bouillon, affaiblir comme force ou diminuer comme chaleur un bain par addition d’eau.
- Abreuver, faire pénétrer l’eau dans l’étoffe, jusqu’à ce qu’elle soit bien mouillée dans toutes ses parties;
- Adoucissant, bain servant à adoucir et à rendre plus souples les articles durcis par la teinture.
- Aviver, passer dans un bain qui donne plus de vivacité à la nuance ; réaction chimique qui développe la couleur.
- Apurer, donner une légère teinte bleue, très faible, au blanc principalement.
- Bâche, réservoir destiné à contenir des liquides.
- Baquet, vases en bois de forme rectangulaire ovale ou ronde, surmontés d’un moulinet.
- Barques, vases en bois ou en métal de forme ovoïde, non pourvus d’un moulinet, servant le plus souvent aux écheveaux.
- Bayart, espèce de civière sur laquelle on dépose les pièces que l’on met en mise.
- Batte, battoir dont on se sert pour dégorger les soies en écheveaux, ou les effets confectionnés en frappant dessus.
- Bousage, opération que l’on fait subir aux étoffes pour les débarrasser de l’excès de mordant ou acide non conbinés aux fibres, tout en les animalisant un peu.
- Bouillon, bain liquide en ébullition. Se dit aussi lorsque l'on donne le mordant aux lai
- nages sans teinture sous la dénomination de bouillon blanc.
- Brasser, agiter, remuer, bouleverser un bain.
- Brevet,se dit lorsqu’on ajoute des ingrédients comme mordant, principalement dans les cuves à froid ou à chaud ; dans ce cas, l’on dit aussi donner un réchaud.
- Cadres, crochets, assemblage de quatre tringles en bois, soit au carré ou rectangle, garnies de crochets servant à y attacher symétriquement les pièces, ou de montage des soies pour le tendeur ; dans ce cas, au lieu de crochets, elles sont garnies de tringles en cuivre transversales.
- Calandrer, passer en calandre pour applatir le grain de la toile, la lustrer et allonger la pièce ; il y a plusieurs sortes de calandres : l’ancienne, qui est encore fort en usage, consiste en deux rouleaux de bois chargés d’une ongue caisse remplie de gros blocs de pierre pesant lourdement sur ces rouleaux mobiles, distants l'un de l’autre, autour desquels est euroulée la pièce, et on donne une impulsion de va-et-vient à ladite caisse.
- Il y a un autre genre de calandre, consistant en trois énormes cylindres métalliques au centre desquels l’on place le rouleau de toile enroulée avant que l’on mette en mouvement. l’on dit aussi calandrer, pour désigner un ou plusieurs passages de la pièce de toile dans une espèce de laminoir formé de cylindres en carton et d’un en métal pouvant être chauffé.
- Champagne (une) se dit d'un cercle dans lequel est bien tendu une espèce de filet en ficelle travaillé comme une toile d’araignée; en le suspend à mi-hauteur dans la cuve, de manière à garantir des marcs les articles à teindre.
- Charge. Charger un bain, c’est y mettre les drogues nécessaires à l'opération ; recharger, c’est en rajouter. On dit aussi : charger la soie, lorsqu’on teinture on lui donne du poids.
- Chaudière, vase métallique le plus souvent en rosette, d’une forme presque sphérique ou rectangulaire, se chauffant à feu nu ou à la vapeur.
- Cercles Mettre au cercle se dit lorsqu’il faut
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- — NA. Supplément au Moiutmi ae la'leiniuie. 5 JANVIER 1882
- DROGUERIES ET TEINTURES
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- — — quai, ord., Fr. 125 à 0[0 kil. »
- Galles d’alep, triées à la main, F, 240 à 230 0(0 kil. t. rec. Gomme arabique en sortes, quai, supér. f. 100 à 102 50 k. » » » quai, cour., f. 90 a 95 50 k. » » Ghèriséc, en sortes, f. à 80 0[0 k. » » » qualité courante, f. 75 à 010 k.
- Indigos. — Cours au 112 kil.
- Las enchères de Calcutta se continuent dans les mêmes conditions de hausse, sauf pour les Ondes inférieurs, qui subissent une légère baisse de 5 Rs sur les prix des jours derniers.
- Sur place, il s- traite quelques affaires en Bengale et Java à prix très fermes, mais les ventes sont très limitées par suite de l’exiguité du stock.
- Java, beau violet pourpré............ F.
- » bon violet......................
- Bengale ben viclet rouge ... .......
- » moyen violet....................
- Bénarès, suivant mérite.............
- Kurpah, bon à beau violet........... »...................................bon moyen violet.,................. »...................................moyen et ordinaire.................
- Madras bon et beau coloré...........
- » bon moyen coloré.................
- Manille, suivant mérite.............. Jus de citron, concentré 28’ F. 135 à . ..
- manque
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- DROGUERIES ET TEINTURES
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- Bois de teinture.
- Les affaires en bois de teinture ont été plus calmes cette semaine. En campèche Haïti, nous n’avons eu à noter que 730 ton. Fort-Liberté, à livrer par le Ste-Adresse, àfr. 7 25 par 50 kil. En campêche Carmen, on a réalisé aussi une centaine de ton., 3e coupe, a fr 9 25.
- Il a été importé : 1 gr. gaïac, 450 ton. campêche, d’Aquim, et 280 ton. dito de Carmen,
- Coupe d’Espagne 1 re
- qualité................
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- 3e — ..................
- Sisol, Yucatan.........
- Honduras...............
- Tabasco................
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- » Aquim...............
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- St-Domingo.............
- Mart. et Guad..........
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- Jaune Cuba et St-Yago.
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- 9 »» 9 50
- 8 »» 8 50
- 7 75 8 N
- 7 75 8 25 N
- 7 24 7 37 1/2
- 7 25
- 7 10 7 25
- 7 7 25
- 6 25 7 »»
- 6 »» 7
- 7 7 50 NM
- 6 7
- 6 »» 6 50 NM
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- Kurpah...................... 5 .. 8 . •
- Madras...................... 2 50 6 50
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- Violet de Paris, rougeâtre.................... — 33 —..........................................moyen........................................ — 33 —.......................................bleuâtre..................................... — 35 —..................................très bleuâtre................................ — 45 ‘Violet Hofman très........................rouge...................... — 26 —..............................................—.....................................rougeâtre................................... — 26 —..............................................—......................................bleuâtre.................................... — 26 —..............................................—....................................lumière, B.................................. — 35 Violet,................................amaranthe............................. — 30 —.................................nouveau, moyen............................... — 30 —..........................................Parme........................................ — 30
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- Bleu marin, bleuâtre......................... — 12 —.....................................rougeâtre................................... —................................12 —.....................................supérieur................................... —................................25 Bleu de Lille (gros vio'et)................. — 16 — rougeâtre.................................. —...............................22 —...........................................99 — moyen.......................................:..................................... —...................................-—......................................verdâtre.................................... —.................................22 —...........................................pur......................................... —......................................35 —....................................pour coton.................................. —..............................40 à 100 —......................................verdâtre.................................... —.................................55 —..........................lumière (au méthyle)........................ —....................60 à 120 —........................méthylène (coton soie).................breveté.................................—.............58 —..........................................no r........................................ —.....................................19 —.........................................foncé....................................... —....................................19 Bleu.................benzyle, direct, rougeâtre............... — 40 —.............................................—...............................— bleuâtre.................................................................—...........................48 —.............................................—.................................— verdâtre-................................;...............................—...........................46 — (soluble à l’alcool) moyen................. —..............40 —.............................................—.....................................bleu pur.........................................................................—.................................40 Jaunes et Oranges Jaune bouton d’or....,....................... — 32 — citron (résistant à l’acide................ —.............18 — solide......................................—................................... —................................12
- Orangeg .................:.............. Uranine (orangé supérieur)........................... Mandarine extra Verts. Vert acide supérieur...... — acide 1........................................................................................ — —.......................2...................... —......au néthyl (bleuâtre)..... —....................................................—...................................................(émeraude)......................................... —.........................—...............(jaunâtre). —.........................—...............(bleuâtre). —.........................—.(lumière jaunâtre)... . —.........................—........................—...........bleuâtre.... —...........malachite extra.......... —....................................................— G................................................. —..........— jalnâtre extra.......................... Bruns. Brun d’Amiens............. — canelle............................................ — clair ou moyen riche............................... — foncé, riche..................................................................................................................... — Bismarck................ Carméloïne R......................................... — FF...................... Noirs et Gris
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- 85 ..
- 69 ..
- 6 ..
- 48
- 58
- 145
- 4
- 4
- 9
- 3
- 58
- 30
- 22
- 20
- 75
- 72
- 55
- 80
- bO
- 65
- 9
- 13
- 60
- 50
- 5
- 70
- 70
- 84
- 33
- 100
- 65
- 150
- 160
- Bois de — de — de — de
- Cachou
- campêche en poudre, futel varlop. . • Lima.................
- Quercitron.
- B. B. sec.
- Carmin de cochenille extra. — d’indigo .... — — surfin.
- — de safranum.
- le k.
- Camphre Chlorate
- Chlorure
- raffiné................
- de baryte..............
- de potasse. . ..
- de chaux...............
- de manganèse, desséc..
- de zinc 50°, . . . .
- . le lit.
- 100 k.
- Fleur de Garance............
- Garance paluds..............
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- — d’Egypte ( Gezirch ).
- — Sénégal (Galam en sorte).
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- — — moyens —
- le kil. 100 k. le kil. 100 k.
- le kil.
- 100 k.
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- Détail le kilo
- 2
- .2
- 2
- 90
- 40
- 6
- 50
- Chlorhydrate d’aniline pur.
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- Colophane, suivant nuance.
- Cristaux de soude...............
- Cyanure rouge. . .
- .........................r .
- Emétique........................
- Essence de térébenthine rec. .
- Extrait de campêche sec, n° 1.
- — jaune de Cuba, ire quai, de châtaignier sec .
- — de garance.....................
- — degaude 25° ... .
- — de graine de Perse 20°.
- — de Ste-Marthe.
- — de Quercitron eec.
- — d’orseille p. impression.
- — pour teinture.
- le k.
- 30
- 45
- 60
- 40
- 90
- 75
- 7
- 9
- 28
- 3
- 5
- 170
- 27
- 80
- 40
- 50
- 4
- 8
- Fésule sèche.
- 100 k.
- le k.
- 100 k.
- 7
- 17
- 16
- 5
- 70
- 4 130 112 170
- 70
- 292
- 238
- 50
- 50
- 25
- 22
- 6
- Gommeline......................
- Graines de Perse..............
- Indigo Java et Bengale.
- Lactarine (caséine)...........
- Hyposulfite de soude.
- Huile tournante...............
- Laque de Cochenille. .
- — de Cuba....................
- — de Fustel................
- — de gaude.................
- — de graines de Perse.
- Leïogomme.....................
- Murtate de cuivre.............
- — d’étain (oxy.). .
- Nitrate de cuivre.............
- — de fer 40°.............
- — de plomb...............
- — de zinc...............
- Nitro-chlorure d’étain 50°.
- Ncix de Galles vertes et noires
- Oléine........................
- Potasse blanche 90°. .
- Pyrolignite d’alumine. .
- — de fer (fût à pétrole
- — de plomb. .
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- — d’oléine..................
- — vert......................
- Sel ammoniac blanc. .
- — de seignette. .
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- — de soude 80°..............
- Silicate de soude 50*..
- — — se..
- Soude caustique 36*. .
- Soufre en canons.............
- Stannate de soude sea.
- Sulfate d’alumine épuré. .
- — de manganèse desséché.
- — de fer.....................
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- Sulfite de soude sec. .
- Sumac Redon. . ...
- — 115
- — 115
- — 100
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- le kil. 1
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- 80
- 50
- 25
- 40
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- 90
- 1 90
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- 140
- Tannin {
- à l'alcool, à l’éther.
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- — 150
- — 240
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- 2
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- ET DE L'IMPRESSION DES TISSUS
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- accrocher la pièce à un cercle de fer muni de petits crochets ; il ne diffère du cadre à crochets qu’autant qu’il est rond.
- Chevillé, tordre les écheveaux à l’aide d’un chevillon en bois sur l’espars ou la cheville transversale d’un solide poteau.
- Cranipiler, terme d’atelier qui désigne que la soie des écheveaux se mêle. L’on dit plutôt : emmêlé, embrouillé, lorsqu’il s’agit d’éche-veaux de fil ou de coton.
- Crisper. Lorsqu’un tissu se grigne, se resserre en se chiffonnant.
- Cuver. Séjour en cuve des articles à teindre.
- Cuve, vase profond destiné pour les bains d’indigo, de couperose, de chaux et généralement tous ceux qui déposent.
- Débouillir, faire bouillir dans l’eau le coton avant le blanchissage, la teinture ou le collage. Se dit aussi du décrassage de la soie. Se dit surtout lorsqu’on fait bouillir les tissus dans un bain d’eau de son, ou d’un bain blanc pour unir la couleur première ou même la faire tomber.
- Décanter, tirer la partie claire d’un bain lorsqu’il s’est formé un dépôt au fond du vase.
- Décreuser, se dit de l’opération par laquelle on enlève à la soie par des bains de savon les fragments de chrysalide, la résine et les parties gommeuses naturelles à la soie. Se dit aussi du débouillis des cotons.
- Dégommer, opération par laquelle on enlève la gomme ou l’apprêt de la soie, du coton, soit à l’état naturel, en écheveaux ou en tissus. Cette opération se fait dans un bain d’eau chaude avec du son, de la craie ou de la bouse de vache.
- Dégrader. Dégrader une couleur, c’est la diminuer d’intensité. Cette ancienne expression d’atelier est remplacée par le mot démonter.
- Dégraisser, ôter la graisse ; soit écarter le suint de la laine et l’huile qui a servi à la filer, soit enlever tous les corps gras des objets à teindre ou à nettoyer.
- Démonter une couleur, c’est la faire tomber du tissu; c’est la détruire; ainsi l’on dit ! d-
- monter le noir. Ce mot est synonyme de déteindre.
- Déverdir, expression vulgaire qui signifie faire disparaître par l’évent la couleur verte que donne la cuve bleue aux articles, qui en sortent jusqu’à ce que ce vert soit devenu uniformément bleu, ce qui se fait par l’exposition à l’air et ne demande pas moins de prudence que de soins.
- Dresser. Dresser un matteau, c’est le secouer à la cheville pour le démêler et séparer les fils.
- Ebrouer, espèce de premier nettoyage à l’eau pour enlever le parement d’un tissu et bien mouiller la pièce avant le dégraissage.
- Engaller, bain de noix de galle, de tannin, de sumac ; se dit à tort de divers mordants autres que des tannins.
- Espars, pièce de bois scellée dans le mur ou à un poteau qui sert à tordre les écheveaux à l’aide du chevillon.
- Event, Eventer, donner de l’air, faire refroidir un tissu sortant des bains, par le lissage des flottes en les écartant, des fils en les chevillant.
- Fond. Donner un fond, c’est donner une première teinte fondamentale avant d’obtenir la couleur voulue. Se dit d’une teinte naturelle à l’objet. Se dit aussi de la couleur unie d’un tissu sur lequel on a à imprimer. On dit, par exemple : Les fleurs de ce châle sont jolies, mais le fond en est vilain.
- Foularder, passer les tissus à la machine appelée foulard pour les imprégner de mordant ou d’apprêt.
- Fouler, opération qui a pour but de dégraisser, de feutrer un tissu à l’aide du foulon. Le teinturier-dégraisseur foule à la main sur une planche, dans un petit cuveau.
- Glacer, lustrer une étoffe par le frottement ou une forte pression.
- Javeler, expression fort à la mode dans les ateliers des teinturiers-dégraisseurs de Paris. C’est passer dans un bain d’eau de javelle, soit pour blanchir, soit pour une espèce de piquage de noir
- Lisièretf les bords du long du la pièce de tisse
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
- Donner une lisière, c’est donner une manœuvre à la main d’un bout à l’autre de la pièce; deux lisières signifient deux de ces manœuvre. L’on donne aussi le nom de lisière à la laine filée destinée à être employée à chaque côté de la chaîne pour former la lisière du tissu à fabriquer.
- Lissoirs, bâtons en bois dont on se sert pour manœuvrer les tissus et les écheveaux.
- Lisser, manœuvrer à l’aide du lissoir les tissus ou les écheveaux.
- Lustrer, synonyme de glacer.
- Maigre. Couleur maigre, qui manque de plein et a besoin d’être nourrie si vive qu’elle soit.
- Matteaux, plusieurs écheveaux réunis de manière à n’en former qu’une poignée pour accélérer et faciliter le travail, la manœvre.
- Mettre en corde, nouer ensemble les écheveaux du matteau avec de la corde ou ficelle détordue, de manière qu’ils ne se séparent pas pendant le travail, mais sans être serrés, afin de ne pouvoir empêcher l'uniformité de la teinte.
- Mettre en tètes, tortiller chaque matteau en leur formant une espèce de tête, afin de pouvoir les déplacer sans les embrouiller.
- Mettre en mise, disposer les pièces à entrer au bain. Une mise se dit de la partie complète qui doit subir l’opération.
- Moulinet, sorte de dévidoir placé au-dessus du baquet ou de la chaudière servant à faire circuler les pièces dans le bain en les tournant et à les en retirer.
- Nourrir, Nourriture Nourrir un bain c’est y mettre les drogues qui lui manquent ; nourrir une teinte, c’esi la recharger de teinture.
- Oeil, se dit du ton plus ou moins vif d’une couleur vue de face. L’on dit Cette couleur paye de l’œil.
- Pallier, remuer (bouler, troubler) avec un râble le dépôt d’une cuve, d’une chaudière, d’un baquet, d’une barque.
- Passe. Donner une passe, c’est donner une seule entrée au bain.
- Pied. Donner un pied, se dit d’une première
- teinte qui donne du fond. delà solidité à une couleur.
- Piquer. Passer dans un bain acide, piquant sur la langue, pour faire tomber l’excès de la teinture noire, ou même pour aviver les couleurs.
- Râble, long bâton au bas duquel se trouve une planchette ovale pour pallier une cuve ou un bain.
- Rabattre une teinte, c’est la ternir ou la diminuer d’intensité. On dit : une teinte rabattue.
- Rabattre au bain, entrer de nouveau dans un bain les articles que l’on a déjà sortis pour éventer ou pour recharger le bain.
- Rechauf. Donner un rechauf signifie donner à une cuve les ferments nécessaires à la fermentation. Ce mot serait synonyme de Brevet,
- Reflet, nuance vue horizontalement, en levant le tissu à hauteur de l’œil. Ainsi un tissu noir de face peut avoir un reflet bleu, vert, violet, etc.
- Sonner, balancer un cadre durant l’opération de la cuve ou du tendeur dans les barques ou chaudières.
- Sonnettes, ficelles nouées à la lisière d’une pièce tarée, en face du défaut.
- Sûr Passage au sùr, expression qui se perd et qui désignait le passage du bleu de cuve à froid dans un bain acidulé d’acide sulfurique. On dit aujourd’hui avec plus de raison : passer en acide.
- Virer, changement d’une nuance provoqué par une réaction chimique soit par hasard, soit par un bain. Ainsi, le papier bleu tournesol vire au rouge au contact d’un acide.
- A. G.
- LE TE1NTURIE8 PLUS MALIN QUE LE DIABLE
- L’an MDCCLXXXIV (1784) fut imprimé à Bruxelles le Teinturier parfait. Dans une intéressante préface, l’auteur de cet ouvrage s’attache à prouver que jamais les arts ne se perfectionnent mieux que par les recherches
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
- exactes que l’on fait de tout ce qui peut y contribuer; il nous apprend aussi que per -sonne avant lui ne s’était avisé d’écrire sur la teinture, etc., etc.
- Il paraît donc que ce livre est le premier ouvrage imprimé sur l’art de la teinture.
- Plus loin, dans cette préface, il est dit que d cet ouvrage n’est qu'une compilation de plu-sieurs secrets sur la teinture »...
- Or, comme l’auteur divulgue ces secrets, nous pensons être agréable à nos lecteurs en reproduisant à titre de curiosité, avec son style et son orthographe, une partie du chapitre xi de cet ouvrage. Ce chapitre, traitant de l’écarlate, va nous prouver péremptoirement que le teinturier est plus malin que le diable, ceci — soit dit à la gloire de notre corporation.
- De l’écarlate et la manière de teindre les étoffes en cette couleur, selon qu'on le fait à Paris.
- L’écarlate, proprement parlant, est une étoffe teinte en rouge, avec les ingrédients qui y sont convenables. L'écarlate rouge doit être teinte en graine d’écarlate et de vermillon ou de pastel d'écarlate, comme étaient les anciennes écarlates de France.
- Les Gobelins, à Psris, est [‘endroit où se fait la plus belle écarlate : on l’appelle l’hôtel des Gobelins, du nom d’un nommé Gobelin qui le premier y établit la teinture en écarlate. On rapporte des choses assez particulières de ce Gobelin touchant son secret.
- On dit que, pour l’avoir, il fit pacte avec le diable pour un certain temps, lequel étant expiré, celui-ci ferait de l’autre ce qn’il voudrait. Quelques années s'écoulent pendant que Gobelin fait valoir son secret, dont il tire beaucoup d'argent; mais enfin le terme que le diable lui avait donné étant venu, on dit qu’un soir maître Gobelin, passant dans sa cour, une chandelle à la main, rencontra un homme habillé de noir, c’est toujours ainsi qu’on veut que le diable s’habille. « Arrête là, lui dit-il ; te souvient-il de la promesse que tu m’as faite? » Gobelin repassant dans son esprit ce que ce pouvait être, et se ressouvenani de la convention qu’il avait faite avec le diable
- lui répondit : « Oui vraiment, je sais bien ce que tu me demandes ; mais ne puis-je pas avoir une heure de temps à moi pour me disposer à mourir ? »
- « Point du tout, luirépondit le diable; je viens exprès pour avoir ce qui m’est dû. Mais encore, lui répliqua Gobelin. — Chansons que tout cela, lui repartit le diable ; il faut que tu viennes avec moi. — Hé Ide grâce, lui dit Gobelin, donne-moi donc seulement le temps que le bout de la chandelle que je tiens en main soit usé, après cela tu feras de moi ce que tu voudras. » Le diable, qui voyait bien que cela ne pouvait pas aller loin se laissa enfin fléchir le cœur (si le diable peut être flexible) et lui accorda sa demande.
- Mais notre teinturier, qui songeait creux à ce qu’il ferait pour se sauver des mains du diable, s'avisa de jetter sa chandelle dans le puits, et crainte que quelque démon n y descendît pour aller quérir, il appela du monde et fit combler ce puits sur l’heure.
- On dit que le diable, qui vit que Gobelin l’avait trompé, demeura tout sot et que, de rage, il fit un bruit terrible dans la cour, et il disparut après.
- Gobelin, délivré de sa peur, se mit en état de rompre tout à fait la convention qu il avait faite avec lui. On rapporte qu’il vécut encore quelque temps après, se tenant toujours en garde contre les ruses de son ennemi, par une vie d’un véritable chrétien.
- La réputation de monsieur Gobelin s'est étendue fort loin; il était habile en son art, et curieux de faire des mémoires de ce qui le regardait. Voici un extrait qu’un1 de ses neveux en a tiré touchant l’écarlate, et que nous, rapportons ici sans rien altérer de ce qu il contient.
- (Suit : De la manière de faire de l’écarlate.)
- Pour copie conforme : A. G.
- Banque romaine.
- Le marché des titres de cette nouvelle Banque est des plus animés, et cette an;-
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- 20 LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- mation augmentera encore quand les actions auront fait leur apparition à la cote officielle, ce qui est prochain.
- Chaque jour on enregistre une élévation des cours, et nous sommes convaincus que cette élévation se produira encore longtemps.
- Les prix actuels sont loin d'être en rapport avec les bénéfices que doit réaliser la Banque Romaine ; aussi ceux qui achètent actuellement peuvent compter sur d’importants bénéfices à réaliser avant peu.
- Mines de Rio-Tinto.
- La faveur du public s’attache de plus en plus à l’action de Rio-Tinto. Ce titre est arrivé à un parfait classement parce que personne n’ignore plus quel grand avenir est réservé à cette magnifique exploitation. La hausse du prix du cuivre, qui paraît devoir s’accentuer encore, augmente dans des proportions très importantes les bénéfices de la Société.
- On voit, à bref délai, le cours de mille francs. Nous estimons, pour notre part, que ce prix ne sera qu’une étape pour une hausse nouvelle.
- SOCIÉTÉ DES VILLES D’EAUX
- Les titres que délivre cette Société se distinguent par leur revenu élevé et leur sécurité. Le revenu fixe est de 12 fr. par an pour 200 fr. versés, soit 6 0[0 à ce prix, le titre est libéré, conséquemment il n’est plus susceptible d’aucun appel de fonds. Les dividendes viennent augmenter ce revenu ; les derniers exercices ont produit 12 0[0 en plus de l’intérêt.
- La solidité du placement se trouve démontrée par la nature même des opérations de la Société des Villes d’Eaux. Son rôle est celui d'un mandataire percevant des commissions, sans jamais engager ses propres fonds.
- Cette situation lui permet de faire un gros chiffre d’affaires, sans risques, et justifie les bénéfices importants qu’elle distribue à ses sciétaires;
- NÉCROLOGIE
- On a appris à Rouen une douloureuse nouvelle : M. Emile Malétra, le grand industriel que tout le monde a connu ici, est mort dans [amatinéed’avant-hier,presque subitement, à Nyons (Drôme), où il était allé passer quelques jours chez un de ses amis, ancien Rouennais, M. Vinay. Il n’était âgé que de cinquante-six ans.
- Nous avons à peine besoin de rappeler le rôle considérable que M. Emile Malétra a joué dans l’industrie de notre région. Associé pendant de longues années avec ses deux frères, MM. Léon et Adolphe Maiétra, il avait contribué à donner aux fabriques de produits chimiques de Quevilly et de Saint-Denis une extension énorme. On peut dire que la maison Malétra jouissait non pas seulement dans notre département, mais dans toute la France, d'une réputation des plus justement établies d’intelligence industrielle et de loyauté commerciale.
- Après les décès successifs de ses frères, M. Emile Malétra avait ajouté aux deux usines dont nous venons de parler celle de Lescure, jusqu’alors propriété d’une famille non moins considérée à Rouen, la famille Maze.
- Un seul détail donnera une idée de l’importance de ces trois établissements : leur fonctionnement régulier nécessite par jour la consommation de 150,000 kilog. de charbon.
- M. Malétra était toujours à la piste des découvertes nouvelles de la science ; on lui doit l’application des procédés nouveaux pour fabriquer les sels de soude et régénérer le manganèse dans la production des chlorures de chaux.
- Vers 1872, les établissements de Quévilly, Lescure et Saint-Denis ont été cédés à une Société par actions, présidée pendant un certain temps par leur ancien propriétaire. A peu près à la même époque, M. Malétra avait quitté notre ville pour aller demeurer à Paris. Il avait laissé ici les meilleurs souvenirs. Son affabilité/ sa modestie/ son extrême bonté lui
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- ET DE L'IMPRESSION DES TissUs
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- avaient gagné les plus solides amitiés. Quant aux habitants de Quevilly, ils n’ont point oublié que c’est exclusivement à la générosité de leur ancien maître qu’ils doivent la création d’un important hespice ouvert aux malheureux de la commune.
- Il convient de mentionner les intéressantes tentatives de M. Goppelsroder, de Bâle, qui obtient des matières tinctoriales sous l’action d’un courant électrique. Le chimiste suisse a montré 36 échantillons teints en noir, violet, rouge, etc., avec des couleurs obtenues électriquement. Les dérivés da goudron de houille qui produisent les couleurs à la mode ne diffèrent souvent entre eux que par des. molécules, en plus ou moins, d’oxygène ou d’hydrogène. Or, l’eau, sous l’influence d’un courant électrique, fournit ces deux gaz. En soumettant de l’eau, tenant en dissolution des composés convenables, à un courant électrique, M. Goppelsroder est parvenu à les transformer en violet d'aniline, bleu d’Hofman, rosaniline, alizarine, etc.
- PROCÉDÉS PRATIQUES Aux teinturiers — dégraisseurs (chiffonnage.}
- LES GRIS CLAIRS
- Nous recommandons aux teinturiers-dégraisseurs de ne jamais dédaigner la lecture de nos articles; Procédés pratiques aux teinturiers pour la fabrication des lainages ou des cotons, car, obligés de produire les mêmes nuances, ils doivent connaître comme elles se produisent de première main afin de mieux saisir ce qu’il faut faire pour les dégrader, pour les imiter en teinture et même pour les produire delà même manière.
- Ainsi, pour la teinture des gris sur chiffonnage, nous ne pouvons mieux faire que de conseiller au teinturier de se reporter au n 24 de 1 année écoulée, pages 390 et 391,en recommandant, un dégraissage préalable bien soigné.
- Remarque. — L’on obtient de jolis effets sur les tissus rayés, à carreaux ou à dessins. Par exemple, qu’un châle fond blanc contienne des couleurs rouges, jaunes, vertes, bleues, etc., le client le trouvera trop salissant, trop éclatant; il suffit alors de le teindre en gris par ce procédé; or le blanc devient gris; le rouge sera grenat ou brun; le jaune, le vert, le bleu, etc., seront plus foncés et l’on obtiendra un résultat d’ensemble qui étonnera le client. Combien de pièces, rayées ou à carreaux, défraîchies, se reteignent ainsi sans cesser de plaire aux consommateurs !
- A. G.
- BREVETS D’INVENTION
- RÉCEMMENT DÉLIVRÉS
- concernant la teinture, l'impression, le blanchiment et les apprêts.
- 142447. 21 avril, Bang et Clolus. — Préparation des matières végétales textiles, en vue de lateinture et autres applications.
- 142459. 22 avril, Choteau père. — Système d’exprimeur-épurateur pour les blanchisseries de linge.
- 142461. 22 avril, Holliday. — Procédé de production des couleurs azotées sur les fibres végétales.
- 142464. 22 avril, Thomas. — Production d’une nouvelle matière colorante bleue-ver-dâtre, appelée bleu de Roubaix.
- 142485. 23 avril. Ritter von Portheim. — Procédé de fabrication par la protéine animale et les alcalis caustiques, d’une substance propre à l’apprêt des tissus et autres usages analogues.
- 142542. 16 avril, Ritter von Portheim. — Procédé de fabrication des matières protéines solubles, neutres ou pouvant être légèrement alcalines, et qui ne coagulent que sous l’influence de la chaleur et telles qu’elles sont employées, principalement pour l’impression des tissus.
- 142578. 29 avril, Société Thomas-John
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- 22 LE MONITEUR DE L’iNDUSTRE
- Pickles, Sam Smithson et Charles - Henry Pickles. — Perfectionnements apportés aux machines à moudre les grains, bois de teinture, myrabolms et autres substances.
- 142646. 16 avril, société dite : Chemische Fabrik auf actien (vorm. E. Schering). — Procédé de fabrication de matières colorantes par l’acide sulfosalicylique.
- 142684. 7 mai, Rocque. — Bac à teinture construit en bois et se démontant à volonté.
- 142743. 9 mai, Gantillon. — Procédé et appareil servant à fixer les moires françaises sur les étoffes en une seule opération, rendant semblable les deux côtés de l’étoffe, donnant un toucher moelleux et conservant la fleur des nuances.
- 142750. 9 mai, Kerr et Haworth. — Perfectionnements dans les machines ou appareils à imprimer les tissus.
- 142772. 9 mars, Richard et Descat (veuve). — Procédé de teinture en ombré sur étoffes, machine qui donne cet ombré et produits nouveaux qui en résultent.
- 142805. — 12 mai; Mercier et Chamfray. — Machine à polir les étoffes en long et en travers.
- 142840. — 16 mai; Assire fils et Monpain.
- — Nouveau système de chaudières de teinture.
- CERTIFICAT D’ADDITION
- Richard et dame veuve Descat, 11 mars, B. 142772. (Procédé de teinture et métier qui en produit l’application.) (4.)
- Mines de Rio-Tinto. — D'après des évaluations très probablement au-dessous de la vérité, les bénéfices de l'exploitation permettront de distribuer aux actions de Rio-Tinto, pour l’exercice 1881, un dividende de 30 fr., au minimum. Mais, aux bénéfices de la mine viendront s’ajouter les bénéfices provenant de la vente des 100,000
- actions nouvelles. Il y aura, de ce chef, un dividende supplémentaire dont on doit tenir compte dans la capitalisation des actions Rio-Tinto.
- Banque romaine. — Les opérations sont chaque jour plus actives sur les actions de la Banque romaine, et les cours s’élèvent.
- En présence du succès que vient d’obtenir le Crédit de France, succès complet puisqu'il lui a été demandé plus de 100.000 titres alors qu’il n’y en avait que 50.000 mis en vente, il est certain que tous ceux qui n’ont pu obtenir la quantité de titres qu’ils désiraient posséder, iront en demander sur le marché.
- C’est là un élément de plus pour la hausse, et les acheteurs actuels pourront avant peu recueillir une plus-value importante.
- SOCIÉTÉ DES VILLES D'EAUX
- Les demandes de parts « Société des Villes d'Eaux » se continuent avec entrain, et il y a pour cela toutes sortes de bonnes raisons : d’abord ces titres ne sont pas assujettis aux fluctuations de la Bourse, cependant, la part rapportant 12 fr. d’intérêt au lieu de 6 fr., on peut dire qu’elle a doublé de valeur.
- Les bénéfices si importants réalisés dans les premières années démontrent l’avenir plus brillant encore qui est réservé à la Société. Mais en admettant que les nouvelles parts ne soient pas appelées de sitôt à doubler de valeur comme les titres primitifs, quel est le rentier qui ne saurait pas se contenter de 18 0[0 de revenu? Le point essentiel est que son capital soit en sécurité. Or le rôle de mandataire que conserve la « Société des Ville d’Eaux » dans la plupart de ses opérations ne sup— prime-t-il pas toute espèce d’aléa?
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- ET DE L'IMPRESSION DES TISSUS - . 23
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- Moteurs à vapeur appliqués directe ment au fonctionnement des machines diverses.
- Purgeurs automatiques.
- Nouveau système de pompes aspirantes et foulantes, très simples d entretien, d’un rendement supérieur à celui des autres systèmes.
- Machine à sécher par contact sur des surfaces métalliques
- Machine à sécher par rayonnement d’air chaud.
- Machine à sécher et à ramer, c’est-à-dire avec système d’élargissement par pinces ou par picots.
- Maehine à encoller les fils de chaîne avec séchage par rayonnement d’air chaud.
- Machine à encoller avec séchage par cylindre
- Machine à séchej les cotons, les laines et le lin en écheveaux.
- Machine à sécher le lin et tous les textiles en poils, c’est-à-dire avant d’être filés.
- Machine de tous genres pour donner aux tissus tous les genres d’apprêts mouillés ou secs.
- Calandres ou cylindres de tous genres et de toutes forces avec ou sans friction.
- Presses hydrauliques et à vis de teutes forces pour travailler à» froid et à chaud.
- Presses pour former les balles de cotons, de laine, de tous textiles et de fourrages.
- Machines d'impression de 1 à 12 couleu rs pour le2 tissus.
- Machine à imprimer les échevaux.
- Machine à teindre les écheveaux.
- Machine à laver les écheveaux.
- Machine à fixer les couleurs sur éche veaux et sur tissus.
- achine d’impression de 1 à 24 couleurs sur papiers teints.
- Machine de tous genres pour papiers peintes et de fantaisie.
- Appareils de cuissons pour couleurs et apprêts
- Appareils de fixage et de vaporisage des couleurs sur tissus en écheveaux.
- Appareils de tous genres pour la teinture des tissus et des écheveaux en coton, laine, lin et soie.
- Appareils en tous genres pour blanchiment des mêmes produits.
- Machine à griller les tissus par le gaz.
- Hydro-extracteur de tous genres commandes par en-dessus ou par en-dessous, à friction par moteur ou vapeur ou par courroie motrice.
- Hydro-extracteurs spéciaux pour l'épaillage chimique.
- Purgeurs automatiques de condensation, Les meilleurs connus, 50 i application en deux années.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- 26° Année, Ne 2. ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS 20 JANVIER 1882.
- SOMMAIRE
- TRANSFORMATION DU LIN, DU COTON, EN LAINE, EN SOIE.
- PERFECTIONNEMENTS ET PROCÉDÉS NOUVEAUX.
- DES SÉCHAGES ET DE LEUR INSTALLATION.
- LES MATIÈRES COLORANTES ARTIFICIELLES A L’EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1878.
- IMPRESSION EN NUANCES OMBRÉES.
- BLANCHIMENT DE LA SOIE.
- FABRICATION DES MATIÈRES PROTÉINES.
- PRODUIT DIT : PALMO-COLLE.
- NOUVEAU MODE D’APPRÊT DU DRAP.
- TRANSFORMATION DU UN DU COTON
- en laine, en soie
- Nous appelons l’attention des teinturiers de n’importe quelle branche sur un point qui préoccupe sérieusement les négociants et manufacturiers de matières textiles; il s’agit ni plus ni moins que de transformer les matières végétales en matières animales, c’est-à-dire de métamorphoser le lin etle coton en laine et en soie.
- Le teinturier est appelé plus que tout autre à résoudre ce problème; c’est afin de lui faciliter ses expériences et ses recherches que nous donnons ci-après trois procédés bien différent qui pourront le guider avantageusement pour la solution de ce problème.
- A. G.
- 1er PROCÉDÉ
- préparation des matières textiles
- POUR LEUR DONNER L'APPARENCE DE LA SOIE, DE LA LAINE ET DU DUVET.
- Le nouveau procédé dont il s’agit est relatif à la préparation d’une solution, soit avec des fibres de soie, soit avec des fibres de laine.
- La préparation avec de la soie est obtenue
- de la manière suivante : On prend une solution de 10 kil. de potasse ou de soude caustique pure (à environ 26o Bé), puis on y ajoute 200 à 300 grammes de fibres de soie (déchets). Ce mélange étant chauffé, la soie se dissout rapidement, et on l’affaiblit ensuite de 10, 15, 20 et même 30o Bé, suivant le besoin d’après les textiles qui doivent être recouverts plus ou moins de la solution de soie.
- Dans le premier bain de soie, on fait dissoudre une certaine quantité de bon suif qu’on laisse bouillir un instant, puis on la remue bien, et on plonge les textiles. Au lieu de suif, on peut employer des substances analogues, telles que la stéarine, pelmitine, etc.
- La préparation de la solution de laine est la même ; dans l’un des deux cas on peut ajouter un encollage, soit : gélatine, amidon, colle, etc.
- Lorsque l’on se sert, pour les solutions ci-dessus, de fibres de soie ou de laine ayant été teintes, la couleur (quoique moins foncée) est précipitée sur les matières en traitement, et a teinture y réussit d’autant mieux que la solution de soie est plus épaisse.
- Les textiles recouverts de ces solutions peuvent très bien être blanchis, au moyen d'hypermagnanate de potasse ou de bisulfate de soude. Lorsque la solution a acquis la concentration nécessaire, suivant la nature des bres à recouvrir, elles sont mouillées légère
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- ment et on les plonge dans la solution où elles sont laissées pendant quelque temps; puis on le retire pour le sécher.
- Cette opération doit être répétée plusieurs fois, en remuant constamment le bain qui, lorsqu’on commence est généralement fort, et l’on finit par un plus faible.
- Ces bains de soie ou de laine sont suivis d’un fort bain d’acide sulfurique, durant à peu près deux heures, on y remue constamment les fibres, et on les lave ensuite avec soin pour en extraire tout l’acide.
- Le point principal de cette opération est le séchage immédiat des produits obtenus après chaque bain. Ce séchage pour être obtenu dans de bonnes conditions doit être effectué dans une chambre chaude. On se sert indifféremment des bains de soie ou de laine, froids, tièdes, ou chauds, suivant la nature des textiles, et si on commence par un bain chaud, il faut diminuer graduellement la température de chaque bain de manière à terminer à la température ambiante.
- Ce procédé n’exige aucun intermédiaire spécial, tel que : courant électrique, air raréfié, etc., puisqu’on réussit parfaitement comme il a été décrit plus haut, et que la matière sèche ainsi traitée, recouverte de la solution, peut être blanchie, sans perdre son caractère de soie ou de laine. Les textiles filés ou tissés revêtus de cette préparation, doivent ensuite être calandrés par des presses chaudes, afin de leur donner le lustre et le bruissement de la soie.
- La soie ou la laine peut être dissoute avec d’autres dissolvants, mais il faut avoir soin que les fibres ne soient pas attaquées par ces dissolvants.
- L’on peut faire observer ici que les soies inférieures ne possédant pas de lustre naturel, peuvent être considérablement améliorées par des immersions répétées dans une solution de soie supérieure.
- Si la soie, et surtout le « Tussat », sont soumis à ce dernier procédé, le poids en est considérablement augmenté par l’effet de la
- précipitation de la soie sur la soie, ce qui remplace avantageusement les méthodes ennuyeuses généralement employées pour donner du poids à l’étoffe.
- La solution de laine préparée de la même manière, suivant la qualité des fibres à recouvrir, donne aux fibres végétales ainsi traitées l’apparence des fibres de laine, et à la suite de plusieurs immersions, elles acquièrent une espèce de frisure.
- Les fibres « cosmus » ou déchets de jute, de chanvre, de lin, etc., obtiennent par ce procédé une valeur nouvelle et un usage pratique. Les fibres filées et tissées de lin, coton, etc., ont au moyen de cette solution l’apparence de laine cardée et les fibres de « china grass » et de lin peigné acquièrent non seulement l’apparence, mais le toucher de la laine cardée.
- Si ces mêmes matières sont traitées avec soin, avec la solution de soie et ensuite avec celle de laine ou réciproquement, on obtient des effets très remarquables, que l’on peut comparer à l'application d’une surface veloutée sur de la soie ou à l’ornementation d’une surface de velours avec de la soie. Par le choix convenable de deux solutions mélangées ensemble et en opérant de la même façon qu’avec une seule, on obtient des effets décoratifs surprenants.
- Le duvet est obtenu de la même façon en dissolvant des plumes et du duvet dans un bain alcalin et par l’usage des solutions de ces matières les textiles se trouvent couverts de petites particules ayant l’apparence du duvet.
- 2e PROCÉDÉ
- Procédé pour faire de la laine artificielle.
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- On peut faire de la laine artificielle avec du lin, du jute, du chanvre ou des chiffons de ces matières, en traitant ces substances dans uue solution de soude et de savon à 100°.
- Soude, 3 kil.
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- Savon, 1 kil.
- Eau, 600 litres.
- On les passe ensuite dans un bain tiède contenant du chlorure de calcium ou du sulfate de magnésie, en y ajoutant de l’acide chlorhydrique ; enfin on les traite pendant une courte période avec une solution d’acide sulfureux (0,05 pour cent), puis on lave.
- 3e PROCÉDÉ
- Animalisation des fibres végétales
- Par M. Bonneville.
- La méthode est basée sur l’emploi des dérivés nitrés ou éthers nitriques des sucres, dont le type est le nitrosaccharose, alias nitroglu-cose. La nitrosaccharose et les produits nitrés des sucres s’obtiennent en versant du sucre ordinaire ou autre sucre chimique pulvérisé dans l’acide azotique du commerce monohy-draté, d’une densité de 1500 à 1520.
- Il est cependant préférable de mélanger cet acide avec l’acide sulfurique du commerce à 66 ; la proportion la plus convenable est de deux volumes d’acide sulfurique pour un volume d’acide azotique, le tout refroidi.
- Dès que le nitrosucre est formé, c’est-à-dire dès que lapoudre versée et remuée dans le liquide se concrète en une masse adhérente, on le retire, on le fait égoutter, on le malaxe soigneusement dans plusieurs eaux tièdes et abondantes.
- Complètement débarrassé de l’acide interposé, le nitroglucose est insoluble dans l’eau et doit avoir en s’étirant l’éclat de la perle et de l argent. Fixé sur une fibre végétale quelconque, soit directement, soit par solution, ce produit communique aux filaments non seulement un brillant typique, mais la faculté de prendre la teinture comme les matières d’origine animale, et, dans les mêmes conditions d éclat, de rapidité, de solidité que s’il s'agis-«ait de soie ou de laine:
- Nous examinerons tout d’abord la marche de cette transformation azotée dans le cas de fixation directe : la fibre végétale, qu’elle soit sous forme de peigné, de filé, de tissu, de feetre ou de papier, est trempée humide d’eau, pendant une heure, dans une solution chaude à 40’ C.de sucre raffiné, marquant 10’ B.; puis on verse pey à peu du sirop de sucre pour augmenter la densité jusqu’à 26’ B, en faisant monter graduellement la température jusqu’à 80. C. Une demi-heura suffit alors pour imprégner le textile de sucre. On essore et l’on sèche graduellement à l’étuve,
- Après siccité complète, la matière est plongée rapidement (5 à 20’ selon volume), dans le mélange nitrosulfurique indiqué plus haut.
- Retirée de ce bain, elle passe sous des rouleaux en gutta-percha, qui expriment l’acide interposé et en limitent la perte ; à la sortie des cylindres, elle est précipitée dans un fort courant d’eau froide et vigoureusement remuée à contre-courant, pour que le dégorgeage soit complet. Enfin un léger savon tiède l’assouplit avant le calandrage à chaud.
- La matière transformée non organiquement mais chimiquement, est apte à prendre la teinture comme la soie, sans que cette transformation puisse être altérée par un savon bouillant.Les couleurs d’aniline et l’acide picri-que s’appliquent sans mordançage; le rouge turc s’obtient d’un seul jet. Après traitement, les fibres végétales sont assimilables à certaines schappes et se mélangent en toutes proportions avec les fibres animales.
- Lorsque la fixation directe est impossible la nitrosaccharose est préalablement dissoute à chaud dans l’acide acétique ou dans l'alcoo méthylique.
- Les fibres animales, les soies par exemple, immergées plus ou moins longtemps dans cette solution, se chargent, grossissent et deviennent plus aptes à la teinture.
- La nitrosaccharose se substitue aussi à l’albumine dans les couleurs d’impression sur étoffes et sur papier.
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- PERFECTIONNEMENTS ET PROCÉDÉS NOUVEAUX
- IMPRESSION EN NUANCES OMBRÉES
- Par M. Dabert.
- Jusqu’ici les ombrés ou dégradés par coloration sur fils et sur tissus laine, soie, coton, jute, etc., s’obtenaient soit par immersion graduée dans le bain contenant le colorant, soit par impression à la planche ou au rouleau.
- Lorsque l’on a recours à l’impression, les effets voulus se réalisent en rapprochant des nuances se dégradant ou des nuances différentes se fondant les unes dans les autres, mais pour obtenir ce fondu, il convient d’employer un grand nombre de nuances rapprochées de ton, afin d’éviter de trop brusques transitions.
- Par exemple, pour passer d’un marron foncé à un marron très clair, il convient de juxtaposer 10, 12 ou 16 nuances. De là, une grande complication dans la confection des couleurs, un travail lent et peu pratique.
- Avec le procédé Dabert, la couleur principale est disposée sur un châssis pour l’impression à la planche ou au rouleau, de telle manière que la matière colorante soit appliquée en grande quantité à la partie la plus foncéeeten quantité moindre et proportionnelle jusqu’à la partie la plus claire. A cet effet, la couleur pâle est déposée sur le châssis en sens opposé de la couleur plus intense.
- Il se présente plusieurs moyens pour effectuer le dépôt des deux couleurs qui doivent se combiner en formant l'ombré. Le suivant donne de bons résultats et comporte l’emploi de deux planchettes garnies de pointes. Ces pointes sont destinées à puiser la couleur dans l’auge qui la contient et à la transporter sur le cadre où les deux couleurs se doivent mélanger.
- Les pointes ne sont pas réparties régulièrement dans chaque planchette et leur degré d’écartement varie graduellement sur la longueur de la planchette. De plus, la répartition
- est en sens inverse sur les deux planchettes. Ainsi, dans la planchette qui dépose la couleur foncée, là où les pointes se trouvent serrées, elles sont, par contre, assez écartées dans la planchette qui dépose le dissolvant gommeux de la couleur claire.
- Si, après avoir successivement plongé les pointes dans les auges respectives des deux couleurs, on les applique sur le châssis appelé à former la teinte ombrée, la superposition des deux couleurs, mêlées par le mouvement de va-et-vient d’une brosse, produira la couleur fondue comme aurait pu le faire la réunion d’une série de couleurs dégradées.
- Le châssis ainsi préparé, la planche ou le rouleau y prend la couleur fondue telle qu’elle s’y trouve et l’applique dans le même état sur les tissus ou autres matières à imprimer.
- BLANCHIMENT DE LA SOIE Par MM. Palangié et Bédu.
- Le procédé a pour but d’enlever à la soie sa couleur naturelle, de rendre les soies sauvages assez blanches pour arriver à les teindre par les méthodes ordinaires en toutes nuances.
- La soie, préalablement décreusée par les moyens connus, est immergée dans une dissolution de brome plus ou moins concentrée, selon que la matière colorante est plus ou moins tenace. La durée de l’immersion est de trente minutes. Après égouttage, la soie est plongée dans un second bain, composé d’un acide quelconque étendu d’eau. Au bout d’une demi-heure environ, les matières sont extraites de la cuve et égouttées à nouveau.
- Il est parfois nécessaire de donner deux ou plusieurs bains de brome suivis d’autant de bains acides.
- L’acide tartrique et l’acide citrique donnent les meilleurs résultats ; ils peuvent, d’ailleurs, être remplacés par des solutions alcalines et, dans ce cas, le carbonate de soude doit être recommandé.
- Les sulfites et bisulfites, l’acide sulfureux conviennent également pour le deuxième bain.
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- Un de nos abonnés nous fait savoir que la découverte, breveté par M. Doo, pour peignes à barrettes pour coton, dont nous rendons compte dans le Moniteur des Fils et Tissus du 28 décembre 1881, est appliqué en Alsace aux Peigneuses Heilmann et Hübner pour laine et coton, qu’en outre cette invention date de 1855 et qu’elle était recherchée depuis 1851, lors de la création de la première machine de ce genre.
- FABRICATION DES MATIÈRES PROTÉINE
- POUR l’impression DES TISSUS
- Par Emile de Portheim
- Cette invention a rapport à un procédé de fabrication des matières protéines solubles neutres ou pouvant être légèrement calcalines et qui ne se coagulent que sous l’influence de la chaleur et telles qu’elles sont employées principalement pour l’impression des tissus.
- Les matières protéines fabriquées par ce procédé sont destinées spécialement à être employées dans la fabrication de toiles imprimées.
- Ces matières sont : la fibrine, la caséine, le gluten, l’albumine de l’œuf ou du sang qui est devenu insoluble ou coagulé.
- 100 grammes d’une de ces matières desséchée et à peu près 4 grammes d’alcali sont broyés ensemble et ce mélange est ensuite dissous avec une addition d’eau et l’emploi d’une chaleur douce.
- Si cette dissolution est encore alcaline, on la paralyse avec de l’acide muriatique. Quand on fait usage de caséine, il est avantageux de pousser la chaleur jusqu’à l’ébullition.
- Avec l’albumine rendue insoluble ou au besoin avec la caséine, on chauffe le mélange en y ajoutant une dissolution de chlorure de calcium pour produire une coagulation complète et puis on dissout dans l’alcali sans pousser la chaleur jusqu’à l’ébullition.Le gluten est purifié de la manière suivante : on le lique fie en l’exposant à l’air pendant quelques
- jours et alors on le sature avec du carbonate de soude, on le lave, on le dissout dans l’alcali.
- Les dissolutions ainsi produites sont évaporées et séchées comme les albumines ordinaires d’œufs.
- Avant de se servir de ces dissolutions, comme, par exemple, pour l’impression, des étoffes on y ajoute 4 grammes de chlorure de calcium pour 100 grammes de la matière.
- On peut aussi employer les autres sels solubles de calcium ou ceux de baryum, strontium et magnésium.
- En résumé, l’inventeur revendique comme son invention et entend bréveter un procédé de fabrication des matières protéines solubles neutres et légèrement alcalines et qui ne coagulent que sous l’influence de la chaleur et te lias qu’elles sont employées principalement pour l’impression des étoffes.
- PRODUIT DIT: PALMO-COLLE servant à V encollage des fils de lin, de laine et de coton et au foulage des tissus, Par M. Calippe,
- Cette invention consiste dans l’encollage des fils pour tissus de Roubaix, mérinos et cachemires de Reims, Fourmies, du Cambré-sis, etc. pour le parage des fils de coton pour fabrication des calicots, cretonnes et pour le parage des fils de lin, pour toiles d’Armen-tières et autres, en un mot pour tous tissus encollés au moyen de la fécule de pommes de terre. Ledit produit ayant pour but de donner aux fils l’élasticité et la cohésion nécessaires et d’empêcher la fécule de tomber au tissage.
- On applique également le palmo-colle au foulage et au dégraissage des tissus écrus et de fantaisie dits de Roubaix.
- NOUVEAU MODE D'APPRÊT DU DRAP
- Par M. Giraud
- Par ce nouveau procédé, l’apprêt est donné parla baigneuse qui sert à l’apprêt des tissus de soie, et au moyen de gomme adragante que
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- jusqu’à ce jour on n'a pu employer parce qu'elle n’a jamais pu pénétrer le tissu. On a vaincu cette difficulté en apprêtant le drap mouillé.
- La baigneuse employée est celle usitée dans l'apprêt de la soie, avec l’addition de deux cylindres dont un arrête l’excès de colle que le couteau a laissé échapper et l’autre enlève la pièce de drap et la fait frotter plus fortement sur le premier cylindre, après le second cylindre, et sous la pièce de drap.
- Une terrasse mobile remplie de charbon de bois incandescent dilate l’apprêt et le fait pénétrer dans le drap.
- On obtient ainsi un produit doux, ayant acquis de l’épaisseur, et cela en réalisant une grande économie.
- DES SÉCHAFES ET DE LEUR INSTALLATION
- Par M. Léopold Dewitt.
- Une des principale snécessités d’un établissement bien installé pour la teinture et le blanchissage est une grande facilité pour sécher les marchandises teintes ou empesées ; le tra-bail de toutes les autres parties de l’établissement peut être accéléré en travaillant jour et nuit ou en y ajoutant des machines, mais le séchage doit être pratiquement installé dès le ommencement pour suffire à tous les besoins, (ly a bien moins de difficultés dans l’irstalla-tion d’une ou plusieurs machines à laver, à blanchir, à empeser ou à teindre, ou l’augmen-qeion du nombre de réservoirs et de baquets, que de bâtir une sécherie neuve ou d’en agrandir une existante.
- Lorsque l’on commence la construction d’un établissement neuf, il est donc nécessaire de se précautionner d’un nombre suffisant de sé-cheries et surtout de ménager l’entrée et la sortie de l’air d’une manière pratique. Un courant d’air continu est un des éléments qui coûtent le moins et l’on ne peut jamais en avoir de trop; il est naturel que les facilités de la sortie de l’air soit relatives à la quantité admise. Les marchandises sèchent bien plus rapidement
- avec un courant d'air non interrompu que par la chaleur produite par le feu ou la vapeur, sans que l'air soit suffisamment renouvelé.
- L’expérience en est facile : si vous suspendez un linge mouillé sur un cadre recouvert d’une cloche en verre fermée par le bas et l’exposer ainsi aux rayons du soleil le plus intense, le linge chauffera, mais restera mouillé : si au contraire vous étendez votre linge dans une pièce où nul rayon de soleil ne peut entrer,mais où il y a un ample courant d’air, il séchera.
- Maintenant, lequel est préférable de sécher avec de la vapeur ou avec de l’air chaud ? La réponse est simple : Les deux sont bons, et les circonstances doivent déterminer lequel des deux est à adopter.
- Mon opinion est que là où l’on peut avoir suffisamment de vapeur, où l’on travaille nuit et jour, où l’on travaille sur des tissus de coton très fin et où l’étendage est vaste, l’on doit préférer la vapeur : l’étendage peu durer plus longtemps et les marchandises sont plus souples que lorsque l’air chaud est employé ; et aussi l’oxydation des marchandises teintes se fait mieux lorsque l’étendage est plus prolongé. Mais si l’on ne travaille pas d’une manière continue, si la marchandise est grosse ou si la sécherie n’est pas très grande, je préfère l’air chaud, parce que la sécherie peut fonctionner quand le reste de l’établissement est en repos, et il est aussi plus économique.
- Avec la même quantité de combustible, on peut chauffer plus d’air que l’on peut produire de vapeur, et on peut encore utiliser la fumée. D’un autre côté, lorsque l’eau n’alimente plus la chaudière et que l’on se sert de la vapeur la moitié de la nuit pour le séchage, il faudrait beaucoup plus de temps et de combustible pour élever la température de l’eau au mêne point où elle se trouvait la veille.
- Le séchage par la vapeur est plus en usage, parce que les premières dépenses sont moindres et l’installation plus simple. Un chauffage à l’air chaud, s’il doit bien fonctionner, demande un appartement bas, et dans bien des établissements cela n’est possible qu’avec de
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- grandes difficultés et, en cas d'agrandissement, cause beaucoup de maçonnerie.
- Lorsque l’on est pour bâtir un établissement neuf, on doit bien considérer si les frais additionnels peuvent se comparer favorablement avec la plus grande facilité du travail.
- L’installation et la circulation de l’air sont pour l'air chaud ou pour la vapeur à peu près les mêmes.
- Construction des fourneaux
- L'on doit choisir les meilleurs briques, même si l’on doit les faire venir de loin. J’ai eu moi-même de tristes expériences à ce sujet: j’ai pris des briques près de chez moi, ne connaissant pas un autre endroit où je pourrais m’en procurer de meilleures, et j’ai trouvé qu'après six ou huit jours, en refroidissant, ces briques se descellaient;après une semaine dimanche à dimanche, jour des réparations, il y en avait de complètement détachées, de façon que de quinzaine en quinzaine nous étions souvent obligés de faire des réparations considérables: les briques se rapetissaient et la maçonnerie ne durait jamais plus de quatre mois.
- Cet état de choses changea lorsque je me suis procuré des matériaux de chez M. Charles Kinster de Waldenburg, Silésie, dont j’ai trouvé accidentellement l’adresse; la maçonnerie avec ces briques dura dix mois. J'ai été obligé une fois de faire un fourneau sans avoir de ces briques, et je me suis servi d'argile ordinaire avec un peu de couperose dissoute dans l’eau; la durée a été la même.
- Avec le système actuel de construire les fourneaux, la capote est généralement recouverte de briques réfractaire, il arrive souvent, (même toujours lorsque l’air est de chaleur très élevée) que la capote se brûle; dernièrement l'on a fondu la capote en plusieurs morceaux, mais elle se brûle tout de même, et quoiqu’il coûte moins de remplacer un morceau que de remplacer la capote toute entière, c’est une dépense continuelle, que l’on peut éviter par le pérfectionnement suivant :
- Dans la plus part des établissements l’on bâtit par-dessus le fourneau en fonte,pour ménager un endroit ou l’air chauffe avant d’entrer dans la sécherie, ce travail additionnel n’est pas nécessaire avec ma méthode, q ue j e vais décrire.
- Le travail est facile si j’ai une cave ou so u sol à ma disposition ; les portes et les fenêtres doivent se fermer hermétiquement; je recommande des fenêtres doubles, et une double porte est également utile.
- La chambre du fond doit avoir de 8 à9 pieds de haut; mais si cela est impossible par la disposition des lieux, et que la chambre est plus basse, il faut mettre les carneaux à air froid sous terre ; trois de ces carneaux doivent être bâti de chaque côté du fourneau ; l’air ne doit pas venir de l’atelier, mais du dehors. Les carneaux doivent avoir 2 pieds de large sur 9 pouces de haut et se rétrécir graduellement, de façon qu’à leur arrivée au fourneau ils n’aient que 2/3 de leurs dimensions primitives; ils doivent aussi avoir une pente vers l’extérieur d’à peu près 6 pouces dans toute leur longueur; chaque carneau des deux côtés, de ceux les plus près du devant, doit être muni d’embranchements de petite dimension, ayant un registre à glissière pour fournir fraîche au feu.
- Le fourneau exige une fondation de 5 pieds de large sur 9 de haut ; il faut laisser un vide pour le cendrier de 2 1/2 pieds de large et 3 de profondeur ; ceci doit être maçonné jusqu’à 2 à 2 1/2 pieds s'il y a assez de place. De petites chambres à air avec glissières, trois de chaque côté,doivent être ménagées dans la maçonnerie, ainsi que les dispositions nécessaires pour l’introduction de l’air froid. L’endroit sous la grille doit être bâti avec de l’argile fine, les barreaux de la grille viennent en avant des côtés delà cave, les murs de la cave sont épais de la longueur d’une brique et cimentés avec de la poussière de briques mélangée d’un quart de sable fin bien lavé. Cette cave s’étend sur toute la longueur du fourneau et est, une fois terminée, de 4 pieds de large sur 12 1/2 de long.
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- Le derrière du carneau ne doit pas toucher le mur du bâtiment : il doit en être séparé par des briques réfractaires et avoir un mur en briques ordinaires avec un vide de 6 pouces pour empêcher le rapide refroidissement de l’air.
- Il est praticable que la fumée sort par le derrière, afin de pouvoir mieux attacher la ciel en tôle, que je vais décrire plus loin.
- Le tuyau en tôle pour la fumée a une longueur de 9 pouces et a la forme d’un T ou est courbé; il n’y a pas de règle à cet égard; chaque industriel ferait suivant son local.
- Dans les salles vastes,ces tuyaux sont introduits à 1 ou 2 pouces du fond. L’air est saturé de vapeur et s’échappe par des trous dans les quatre coins du bâtiment; ces trous ont les mêmes dimensions que les entrées de l’air froid, ils commencent en bas et montent jusqu’au toit, afin que l’air impur des bâtiments extérieurs ne puissent avoir de mauvais effets; ces carneaux ne peuvent en aucun cas être omis. J’ai entendu des architectes dire qu’ils entretenaient de l’humidité dans les murs; je suis convaincu du contraire, et j’ai trouvé que là où on ne les avait pas ménagés, au premier hiver, on a été obligé de les percer dans les murs, ce qui a causé une double dépense. Ils sont munis de registres, dont un à peu près 3 1/2 pouces au-dessus du tuyau à fumée et l’autre à 5 pouces du plafond; ils ont environ 4 pouces de large et 18 pouces de long ; le premier forgeron venu peut les faire. Ils servent à régulariser le courant.
- Si la température est moindre que 77° F, on ferme les registres du haut et on ouvre ceux du bas; mais aussitôt que cette température est acquise, on ferme les registres du bas et ou ouvre ceux du haut. La température ne doit jamais dépasser 122° F. Si les marchandises en travail sont fines ou avec des couleurs qui peuvent être remontées par l’oxydation, la température doit être considérablement moindre.
- Au centre de la pièce, il y a une cheminée en bois de 2 à 3 pieds carrés se rapetissant
- vers le haut; il y a des glissières de chaqu côté du haut de cette cheminée, qui augmentent le courant d’air.
- Maintenant, quittant la salle du bas, nous allons compléter le fourneau par un ciel ou toit recouvrant le tout ; pour cet usage, des vieilles tôles de chaudière peuvent servir. Ce ciel couvre les carneaux à air de façon qu’entre le cie et les briques l’on ménage un vide de 1 1/4 de pieds pour le chauffage de l’air. L’air arrive par les carneaux, est chauffé par les briques et monte ; il est nécessaire de diviser l’air chaud pour qu’il puisse sortir régulièrement par les tuyaux attachés au ciel.
- Si l’on recouvre ce ciel d’une couche do paille et d’argile, l’on évite une grande perte de chaleur.
- L’expérience apprendra au chauffeur ff régulariser le courant d’air à son arrivée, de même que l’introduction de l’air pour le feu.
- Un fourneau comme ci-dessus suffit pour un séchage de 9,000 à 10,000 pieds carrés.
- LES MATIÈRES COLORANTES ARTIFICIELLES à l’Exposition universelle de 1878
- Rapport de M. Ch. Lauth.
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- L’Exposition universelle de Vienne a fourni à notre illustre maître, M. A. Wurtz, l’occasion de faire sur les matières colorantes artificielles un rapport détaillé dans lequel l’histoire et la fabrication de ces produits sont exposées avec une précision et une netteté telles que ce livre, véritable modèle, ne laisse plus rien à dire sur le même sujet.
- Dans les pages qui suivent, nous n’examinerons donc que le déveleppement de cette industrie dans ces dernières années, nous appliquant à faire ressortir exclusivement les faits nouveaux et les découvertes qui ont été réalisées depuis 1873 ; le champ est vaste encore, car si l’on a pu croire un instant, lorsqu’on eut épuisé sur les alcaloïdes du goudron toutes les
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- méthodes d’oxydation et de substitution connues alors, et lorsque les conséquences immédiates des travaux de M. Perkin eurent été ainsi atteintes, que la série des recherches nouvelles à tenter dans cette voie était close, on n’a pas tardé à comprendre, à la suite de travaux scientifiques plus récents, de quelle extension la fabrication des couleurs artificielles est susceptible ; l’industrie s’est emparée rapidement des indications les plus délicates de la science ; elle a mis à profit des réactions dont le savant, à la poursuite de quelque grande vérité philosophique, ne voyait et ne cherchait pas à voiries applications possibles ; elle a su créer un nombre surprenant de produits nouveaux, et remplacer les matières fournies directement par la nature, par des corps similaires ou identiques fabriqués de toutes pièces, à l’aide de réactions chimiques.
- Cet admirable résultat de l'alliance de la science et de l’industrie a permis de transformer une matière sans valeur en une source inépuisable de richesses ; il ouvre à l’activité des travailleurs un horizon immense, personne aujourd’hui, parmi ceux qui s’intéressent à ces questions, n’hésitant à affirmer que toutes les matières colorantes naturelles seront produites artificiellement.
- Rien en effet ne saurait arrêter les tentatives des chimistes dans cette voie ; l’expérience a montré combien l’industriel est habile à transformer économiquement les procédés scientifiques; et, s’il est intéressant d’étudier la série ininterrompue des découvertes auxquelles nous assistons depuis vingt ans, il y a lieu d’admirer aussi la rapidité avec laquelle on a pu, par l’étude intelligente des procédés, par l’emploi d’appareils jusqu’alors réservés aux laboratoires des hommes de science, arriver à produire en quantités énormes et à des prix extraordinairement réduits, les substances les plus rares ou les plus difficiles à préparer : la fuchsine, qui coûtait 1,200 francs le kilogramme, se vend aujourd’hui 15 francs ; le violet de Paris est descendu de 250 à 25 francs; le vert de méthylaniline de 800 francs est tombé à 60 francs.
- Ces exemples, que nous pourrions multiplier? prouvent que l’industrie possède, avec l’appui de la science, des ressources inépuisables ; aucun fait, quelque impraticable qu’il puisse paraître au moment de sa découverte, ne doit être rejeté du champ de ses investigations.
- L’avenir de l’industrie qui nous occupe est donc riche d’espérances pour les travailleurs.
- L’Exposition de 1878 a prouvé que les craintes manifestées il y a dix ou quinze ans, relavement au développement de cette industrie, sont chimériques : on paraissait, à cette époque, redouter comme un obstacle peut-être insurmontable, l’emploi d’agents d’un prix élevé ou de réactions compliquées ; nous venons, par des chiffres, de montrer ce que valent ces appréhensions.
- On avait dit que le peu de résistance à la lumière solaire des couleurs d’aniline devait les faire proscrire de la consommation; aujourd’hui le goudron est la source d’une foule de matières colorantes dont la solidité est égale, sinon supérieure, à celle des produits naturels.
- Enfin, l’application de ces couleurs paraissait à l’origine devoir présenter quelques difficultés; elle est devenue si simple,que le teinturier a tout intérêt à favoriser le développement de leur fabrication ; il n’a plus à se préoccuper de l’encombrement causé par la présence des bois de teinture, de l’étude de mordants quelquefois compliqués, de l’emploi de procédés d’une réussite incertaine ; il n’a plus aujourd’hui en quelque sorte qu’à s’assurer de la pureté des produits qu’on lui offre et qu’à les mélanger dans sa cuve avec un peu de sulfate de soude ou d’acide sulfurique pour obtenir les résultats les plus parfaits.
- L’économie, la beauté, la solidité, la facilité d’application des couleurs artificielles, tout leur assure donc un magnifique avenir.
- Il nous a été impossible de réunir les documents certains, concernant l’importance du chiffre d’affaires auxquelles donne lieu l’industrie qui nous occupe ; nous croyons cependant ne pas être éloigné de la vérité en disant que l’Allemagne produit pour 50 à 60 millions
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- de francs de couleurs, dont 30 millions pour la production de l’alizarine (les 3/4 de sa production sont exportés) l’Angleterre produit pour environ 11 millions, la Suisse produit 7 millions, l’Autriche 4 millions, et la France 4 à 5 millions.
- La quantité totale d’aniline fabriquée est d’environ 5 millions et demi de kilogrammes répartis entre l’Allemagne pour 3 millions 600,000 kilogrammes, l’Angleterre pour 1 million de kilogrammes et la France pour 800,000 kilogrammes.
- La quantité de goudron de houille traité pour cette production d’aniline et qui sert aussi à préparer la majeure partie de l'anthra-cène consommé, correspond à 550 millions de kilogrammes.
- On ne saurait, d’après ces chiffres, se faire une idée exacte du développement pris par l’industrie des couleurs artificielles dans les dix dernières années : en effet, si l’on se reporte aux rapports faits à la suite des expositions précédentes, on constate que le chiffre de 60 millions de francs était admis comme représentant l’importance de ces fabrications ; il est aujourd’hui de 85 à 90 millions, mais il ne faut pas oublier que la valeur des matières colorantes a diminué dans des proportions colossales ; l’augmentation de la production est donc infiniment plus grande que ne le laisserait supposer le rapport de 60 à 85 millions
- La part de la France est malheureusement bien minime dans ces chiffres ; les considérations que nous avons développées dans l’introduction générale du Rapport sur l'ensemble de l’exposition de la classe 47 font connaître les motifs qui ont amené cet état de choses déplorable ; mais nous ne saurions assez ré-péter combien il est douloureux de voir notre pays, qui a si la gement contribué aux découvertes réalisées dans l industrie des couleurs artificielles, qui fournit la presque totalité de l’anthracène consommé pour la préparation de l’alizarine et une forte proportion de l’aniline nécessaire à la fabrication des couleurs, condamné par la législation des brevets et par
- des mesures fiscales trop rigoureuses, à une situation si peu en harmonie avec son activité industrielle.
- Les couleurs tirées du goudron ont été jusqu'en 1875 comprises par la douane française dans la catégorie des couleurs non dénommées ; à partir de cette époque, on les a classées à part. Voici les chiffres qui ont été relevés pour les quatre dernières années (1) :
- Importation. Exportation. 1875 4.217.463 f. 2.295.748 L 1876 4.798.507 2.079.611 1877 3.871.375 2.478.900 1878 5.630.565 1.563.375
- Il n’est pas douteux pour nous que les chiffres de ces tableaux sont erronnés : le classement est défectueux, et les déclarations sont fréquemment fausses ; nous aurons, dans plusieurs autres cas, a faire de semblables observations.
- CHAPITRE PREMIER.
- MATIÈRES PREMIÈRES DE L’INDUSTRIE DES COULEURS ARTIFICIELLES.
- Le goudron de houille est resté la base de cette industrie ; résidu encombrant et presque inutile il y a peu d’années, il est recueilli aujourd’hui avec le plus grand soin. Sa valeur en effet a augmenté dans une proportion considérable ; le prix du goudron atteint 50 à 90 francs la tonne, tandis qu’avant la découverte des couleurs qui en dérivent il ne dépassait pas 6 à 8 francs la tonne.
- Les pispositions générales des appareils ne paraissent pas avoir été modifiées dans leur ensemble ; nous n’avons, comme perfectionnement important à signaler ici, que le procédé de MM. Audoin et Eugène Pelouze (de la Compagnie parisienne), pour extraire du gaz les dernières portions de goudron extrainées.
- (1) Il nous a paru intéresant de présenter, dans ce rapport, les chiffres d’importation et d’exportation, en France, des d vers produits que nous avons étudiés, tels qn’ils sont établis au Ministère de l’agriculture et du commerce, M. Maquet, secrétaire de la 5 • section de la commis-sion permanente des valeurs de douane, a bien voulu relever ces chiffres et nous les communiquer.
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- Ce procédé est basé sur ce fait que des matières liquéfiables tenues en suspension dans un gaz peuvent être condensées par leur choc contre un paroi résistante. Ea disposition adopté par des deux ingénieurs consiste à diriger le gaz, renfermant encore du goudron, sur des plaques de tôle percées de trous de 1 millimètre de diamètre ; pendant le passage du courant gazeux au travers de ces trous, les globules se soueent les uns aux autres, en s’écrasant et se liquéfi ent finalement au contact d’une autre plaque maintenue à 2 ou 3 millimètres de la première.
- Le goudron condensé s’écoule le long des plaques et est recueilli au fur et à mesure de sa production. La quantité ainsi obtenue par l’effet du choc est d’environ 9 à 10 kilog. par 1,000 mètres cubes de gaz, lorsque la tem-pérature est relativement basse et lorsque l’usine est munie de systèmes de réfrigération assez puissants ; la qualité du produit est supérieure à celle du goudron ordinaire ; il renferme en effet jusqu’à 20 0/0 d’huile légère, tandis qu'il n’en contient habituellement que 5 0/0.
- Cette opération a pour but de séparer le goudron en deux parties : l’une volatile, qui contient tous ies principes utilisables dans l’industre des couleurs ; l’autre fixe, connue sous le nom de brai. On réalise cette séparation par distillation dans des cornues en tôle. Elle a été fréquemment décrite, et nous n’avons à indiquer ici que deux améliorations dues égalament à M. Audoin, l'habile ingénieur chimiste de la Compagnie parisienne du gaz.
- La première a pour effet d'extraire du brai la majeure partie de l’anthracène qui y existe; il Y a peu d’années encore on évitait de pousser la distillation au delà du point où l’on obtient le brai gras, et l’on y retenait ainsi une forte proportion des carbures solides; depuis la découverte de l’alizarine artificielle, on a naturellement cherché à augmenter le rendement d anthracène, en poussant la distillation aussi loin que possible ; mais lorsqu’on a extrait, outre les huiles légères, une quantité d’huiles lourdes égale au quart environ du poids du
- goudron, on est obligé d'arrêter la distillation ; la matière devenue visqueuse adhère fortement aux parois des chaudières, et, sous l’influence de la température élevée à laquelle on est arrivé, elle se carbonise au grand détriment du produit obtenu et de la chaudière elle-même. M. Audoin recommande d’agiter constamment la masse fluide au moyen de palettes, puis de diriger dans l’appareil de distillation un courant sous pression d’un gaz inerte ; il emploie le gaz d’éclairage, l’air, l’acide carbonique, les gaz provenant de la combustion de la houille, la vapeur d’eau, qu’il dirige à l’aide d’une conduite, en tous sens, de telle manière que les surfaces du brai, en contact avec la tôle chauffée, soient renouvelées à chaque instant; on obtient ainsi 35 à 40 0/0 d’huile lourde.
- Lorsqu’on a atteint une température d’environ 400 degrés, la distillation du goudron est terminée ; on vide les chaudières. Mais le coulage à l’air libre de ce brai bouillant est une opération pénible pour les ouvriers et pour les habitations voisines,à cause des vapeurs irritantes qu’il répand. M. Audoin a imaginé un appareil qui supprime totalement ces inconvénients : ce sont deux chambres juxtaposées, construites en maçonnerie ou en tôle et séparées l’une de l’autre par un mur vertical, à la partie inférieure duquel une large ouverture fait communiquer les deux chambres entre elles. Ce brai bouillant s’écoule dans la première chambre, à l’abri de l’air et s’y refroidit partiellement ; à l’arrivée d’une nouvelle quantité de brai, la masse se répand dans la seconde chambre, mais les portions qui y arrivent se trouvant à la partie inférieure de la première chambre sont plus refroidies que le reste : elles répandent donc moins de vapeur. Lorsque la seconde chambre est pleine et que le courant arrive à la partie supérieure d’où il se déverse dans les bassins de solidification, sa température est voisine de lOOdegrés; dans ces conditions, il ne produit plus ni fumée ni vapeurs âcres.
- L’appareil siphon à déversement fonctionne d’une manière continue et sans aucune sur-
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- veillance de la part des ouvriers ; la fermeture se fait par le brai lui-même ; il supprime entièrement la manœuvre des robinets ou des valves dont l’obstruction ne peut être évitée lorsque, dans le but de supprimer la fumée, on opère à une basse température.
- TRAITEMENT DES PRODUITS DISTILLÉS.
- Aucune modification importante ne nous a été signalée relativement au traitement de ces produits; on sait que, pendant la distillation même du goudron, on fractionne les huiles en légères et en lourdes.
- découverts et mis en exploitation; le cuivre métallique qui est resté longtemps déprécié, s’est relevé d’une manière très sensible et s’échange maintenant à des prix très rémunérateurs pour le producteur ; d’après les avis de Londres, qui est le principal marché des métaux, la tendance à la hausse de ce métal va s’accentuant encore, on peut donc acheter en toute confiance dans les prix actuels avec la certitude de réaliser des bénéfices importants. Tout le monde prévoit le cours de 1,000 dans un temps peu éloigné, audes-sous de ce prix on peut acheter sans risque de pertes.
- Banque romaine. — Le marché des actions de la Banque romaine continue à être des plus actifs, et les cours accusent des tendances de hansse de plus en plus accentuées.
- Si la fin de l’année s’était faite dans de meilleures conditions, c’est-à-dire si le marché n’avait pas été troublé par l’espèce de crise des reports et par la faiblesse des rentes françaises, les actions de la Banque romaine auraient profité plus d’une vive plus-value et auraient certainement atteint le cours de 800.
- Mais ce qui est différé n’est pas perdu, et on ne tardera pas, avant peu, à voir se dessiner un nouveau et important mouvement en avant.
- Rio-Tinto. — L’action Rio-Tinto est toujours la valeur favorite du marché financier, non seulement à Paris, mais à Londres. Sur le marché espagnol, le brillant avenir réservé à cette gigantesque entreprise justifie pleinement la faveur dont ella est l’objet. Des échanges considérables se font chaque jour au comptant, ferme et à primes ; les cours se maintiennent en progression constante ; les faibles réactions qui se produisent ne sont que passagères : le public en profite pour acheter. La production du cuivre aux mines de Rio-Tinto augmente sans cesse, de nouveaux filons d’une grande richesse ont été
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- 18, rue de la Chaussée-d'Antin, 18, Paris
- MM. les Actionnaires sont informés qu’un ac-compte sur le dividende de l’exercice courant, de « 40 francs par action », sera mis en paiement, en échange du coupon n* 11, à partir du 1er février, aux caisses de la Société, 18, rue de la Chaussée-d’Antin, et sous déduction de l’impôt.
- Le Conseil d'administration.
- Nota. — Cet établissement financier, qui compte onze ans d’une prospérité croissante et non interrompue, n’a jamais distribué moins de 66fr. de dividende par an ; le dividende du dernier exercice a été de 70 fr. et celui de cette année sera de 80 fr. — Le cours de ces actions était de 550 fr. en 1876, de 650 fr. en 1877, de 750 fr. en 1878, de 850 fr. en 1979, de 900 fr. en 1880, de 1025 fr. en 1881.
- En rai on des bénéfices, la hausse a encore une marge considérable, et, même au cours actuel, les actions de la Société Française Financière représentent un placement de premier ordre 7.80 0[0.
- Banque romaine. — La Banque romaine se négocie couramment aux environs de 770.
- La tendance est visiblement vers de plus hauts cours, que justifient du reste pleinement les avantages que cette Société doit retirer de la création de la Banque romaine de Madrid. Des banques analogues seront créées dans les principales capitales de l’Europe et apporteront a la Banque romaine de Paris leur faisceau de bénéfices.
- Le Crédit de France continue à jouir de la faveur du public et ses actions sont extrêmement bien tenues aux environs de 910.
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- Exposition de Vienne: Grand diplôme d’honneur —Exposition universelle 1878: Deux médailles d’or et une médaille de bronze. — Légion d'honneur 1874. — Médaille de bronze 1847. — Médaille de 2e classe 1855. — Médaille en argent 1856. — Médaille d’or 1857. — Médaille d’argent 1862. — Exposition universelle de 1867: Deux médailles en argent. — Société d'encouragement de Paris: Médaille en or 1870.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- 26' Année, No 3. ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS S FEVRIER 1882.
- SOMMAIRE
- PROCÉDÉS PRATIQUES : AUX TEINTURIERS DÉGRAISSEURS.
- PROCÉDÉS PRATIQUES : AUX TEINTURIERS DE COTON POUR LA FABRICATION.
- L’ORCÉINE DE M. J. RUCH ET FILS, A PARIS.
- PRODUITS TINCTORIAUX RÉSULTANT DU MÉLANGE DE L’INDIGO ET DES DÉRIVÉS DE L'ANILINE,
- NOUVEAU MODE D APPRETS DU DRAP.
- LES MATIÈRES COLORANTES ARTIFICIELES A L’EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1878.
- RENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX.
- PROCÉDÉS PRATIQUES aux TEINTURIERS-DÉGRAISSEURS (chiffonnage).
- (Traité inédit)
- Dégraissage.
- Sous ce titre, notre journal commence aujourd’hui et continuera un Traité pratique du teinturier-déyraisseur, travail inédit, intéressant non seulement celui qui s’occupe de cette spécialité, mais aussi le teinturier pour la fabrication ; ce dernier puisera, dans cette étude d’une branche qui lui est trop étrangère, des renseignements applicables à la teinture des pièces et des écheveaux.
- Les teinturiers-dégraisseurs n’ignorent pas qu’avant de teindre il faut dégraisser les étoffes malpropres ; or, avant de parler teinture, il est de toute rigueur de connaître le dégraissage.
- Dégraisser, c’est enlever la graisse.
- Nettoyer, c’est approprier les objets sales.
- Détacher, c’est enlever les taches.
- Toutes naturelles que paraissent ces opérations, il est nécessaire de développer le plus brièvement possible les moyens à employer pour les mener à bonne fin.
- Le dégraissage consiste (comme on vient de le dire) à enlever la graisse ; cette graisse est ou naturelle, ou additionnée aux fibres textiles, qui sont presque toujours d’origines animales ; c’est un travail qui se présente
- bien rarement chez le teinturier-dégraisseur, qui ne reçoit le plus souvent que des articles déjà portés et par conséquent dégraissés.
- Le teinturier-dégraisseur, selon moi, est mal nommé, puisqu’il ne dégraisse pas et nettoie toujours. Si j’en étais le parrain, il serait baptisé teinturier-nettoyeur ; mais cédons à l'habitude.
- En effet, les matières textiles grasses ou graissées sont : les laines en suint, les laines filées, puis les pièces de drap, de mérinos et de tous autres tissus de laine sortant du tissage qu’il faut dégraisser à fond, avant de les teindre ou de les blanchir, ce qui incombe aux teinturiers pour la fabrication des lainages. (Voir ce que nous avons écrit sous ce titre à l'article dégraissage.) Passons au nettoyage.
- Le nettoyage n’a pour but que de mettre au propre tout ce qui est sale, et, par conséquent, d’écarter tout ce qui souille les tissus. Mais ce but s’applique à deux choses bien distinctes : dont l’une consiste à remettre au propre les objets à teindre sans se préoccuper de leurs couleurs qu’il faut même quelquefois démonter complètement avant de les mettre en teinture ; l’autre consiste à remettre au propre (à neuf) les objets confectionnés ou décousus sans en altérer les couleurs, qu’il faut même raviver.
- Ce dernier genre de nettoyage sera traité à part, ainsi que le détachage.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
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- Nettoyage du chiffonnage à teindre
- {Hormis les étoffes de soie.)
- Faire son triage, c’est-à-dire mettre à part :
- 1. Les articles d’ameublement, tels que rideaux ;
- 2. Les articles souillés, sans taches ;
- 3. Les articles souillés par des taches prononcées.
- Chacune de ces parts formant une partie, l’on prend d’abord la partie d’ameublement, on la met tremper pendant douze heures dans un bain d’eau froide que l’on renouvelle une ou plusieurs fois, puis l’on [fait sécher dans l’unique but de pouvoir constater sûrement si la poussière salie de fumée est bien disparue, ce qui aura lieu si l’appartement où se trouvaient les objets à nettoyer était chauffé au bois, tandis que ceux qui se trouvaient dans un appartement chauffé à la houille resteront encore voilés. Dans ce cas, il faudra la fouler entièrement dans un bain de benzine ou d’essence minérale, essorer et sécher. Pour en finir avec ces objets, on les visite ensuite pour en enlever les taches s’il y a lieu, puis on les passe dans un bain tiède de soude, comme je l’indiquerai tout à l’heure.
- On prend ensuite la partie souillée de taches prononcées, dont on visite les articles l’un après l’autre, en les étendant sur une table pour mettre sur chaque tache une faible couche de savon blanc ou de savon gras (dissous dans très peu d’eau, de manière qu’il soit dilué jusqu'à consistance de sirop) ; puis on frotte chaque tache sur elle-même, en l’hu-mectant d’eau tiède alcalinisée d’un peu de cristaux de soude, jusqu’à ce qu’elle soit dégorgée.
- Ce travail doit être bien fait, mais vivement. L’on place au fur et à mesure chaque article ainsi traité sur le tas des articles souillés sans tache prononcée, de manière à ne former qu’une seule et même partie comprenant tout ce qu’il y a à nettoyer avant teinture.
- Nous nous trouvons ici en présence d’un principe fondamental dont il faut bien se pé
- nétrer, et qui forme la base de tout dégraissage.
- Sachons d’abord que le foulage à la terre glaise est le meilleur dégraissage ; mais comme il est bien plus pratique pour les grandes pièces que pour le chiffonnage, n’en parlons pas ici; nous y reviendons quand nous aurons à nous occuper de teintures pour la fabrication. Les essences rectifiées, la benzine, dégraissent parfaitement, mais sont aussi peu convenables aux nettoyages avant teinture qu’utiles pour les nettoyages à sec ; U en est de même des saponifiants, tels que l'écorce de Panama, dont nous parlerons à l’article Nettoyage pour remise à neuf. Revenons au principe fondamental de tout dégraissage en dehors de la terre glaise et des essences.
- Il faut lier la graisse à enlever avec un corps gras plus soluble et dilué, de façon que, enlevé par des lavages, ce corps entraîne avec lui la graisse en question.
- Chacun sait que le savon est un composé d’huile et de potasse (1) ou de graisse animale et de soude (2).
- Tout le monde comprendra ce qui suit :
- Fouler les articles à nettoyer dans un bain de savon qui s’empare des corps gras, puis dans un bain alcalin de soude ou de cristaux de soude qui s’empare du savon, et rincer à l’eau froide qui lave à fond.
- Ce qui revient à dire en fait : Un corps gras, sec ou insoluble à l’eau, devient soluble dans un bain plus ou moins gras de savon qui est soluble dans un bain alcalin de soude, qui est soluble à l’eau froide. Voilà le principe.
- N’oublions donc jamais que le savon est peu soluble à l’eau, si cette eau n’est pas rendue alcaline ; or les tissus, particulièrement ceux de laine (3), resteraient graissés par ce savon, si l’on se contentait de rincer à l’eau pure, en sorte que la teinture s’unirait mal et détein-drait constamment au frottement ; de plus, ces
- (1) Comme le savon gras et le savon blanc.
- (5) Par exemple, le savon dur pour les ménages.
- (3) Les toiles de lin ou de coton abandonnent plus fa-
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- tissus , restant graissés, seraient toujours malpropres.
- De ce qui précède, je déduis que c’est par le bain de savon qu’il faut commencer ; on passe ensuite au bain de soude, puis on rince à l’eau chaude et froide ; et j’ajoute que, dans la plupart des cas, et par mesure d’économie de temps, de drogues et de main-d’œuvre l’on doi't s’abstenir du bain de savon, qui n’est indispensable que pour les objets par trop sales ou destinés à des nuances excessivement délicates,
- Passons au mode d’opérer pour le foulage :
- Foulage au baquet. — Il faut être pourvu d’au moins deux baquets munis d’un fouloir qui n’est autre chose qu’une planche cannelée en lignes horizontales, sur laquelle on frotte les étoffes, et comme chacun sait de quelle façon cela se pratique, il me suffit de dire que l’on met dans le baquet de l’eau chaude que l’on nourrit, selon les circonstances, avec plus ou moins de savon ou de cristaux de soude préalablement dissous à l'eau.
- Le baquet à fouler est toujours utilisé dans les ateliers possédant même les meilleures machines à laver, qui sont devenues indispensables dans les ateliers importants de chiffonnages et sont fort utiles aux teinturiers, plutôt au point d vue des lavages à fond (ce qui est de la plus haute importance) que pour le nettoyage où elles rendent cependant auss; infiniment de services en accélérant le travail.
- Les machines à laper les plus en vogue, à Paris et en province, et les plus commodes, sont de la maison Pierron et Dehaitre, de Paris. Elles se composent d’un tambour fixe monté sur un bâti de fonte ; à l’intérieur, se trouve un second tambour à claire-voie construit avec des tubes en fer creux. Cette sorte de cage, fermée par une porte, tourne dans l intérieur du tambour qui reste immobile, à cilement le savon au lavage à l’eau, pourvu qu’on les dégorge par un battage quelconque.
- l’aide d’une manivelle à volant ou de toute autre force motrice. Dans l’intérieur de cette cage est fixée une planche à claire-voie de toute la longueur du cylindre; elle est formée de cinq tubes.
- Le tambour fixe contenant le bain se vide par un robinet. Pour laver avec cet appareil, qui contient le liquide exigé, on introduit les étoffes dans la cage (cylindre intérieur à claire-voie), on [ferme sa porte, puis celle du cylindre-enveloppe fixe et l’on tourne la cage intérieure dans laquelle les étoffes subissent un léger frottement sur elles-mêmes et contre les tubes, dont quelquelques-uns font une légère saillie ; lorsque la planche intérieure arrive en bas à chaque tour, ls étoffes qui s’y ramassent sont enlevées pendant une partie du trajet pour retomber après avoir été retournées, agitées et comprimées par leur propre poids.
- Inutile de dire que le liquide se trouve naturellement entraîné par la masse des étoffes qu’il lave ; aussi ne faut-il pas négliger de pratiquer au sommet de cet appareil une entrée pour l’eau, pouvant au besoin y être introduite d’une façon constante pendant qu’elle s’écoule du bas tout en lavant, ce qui permet de nettoyer et de laver ensuite à fond sans retirer les étoffes, avantage important, que . nous venons de constater et dont nous aurons occasion de reparler relativement aux lavages des noirs et autres nuances.
- Pour retirer les étoffes, on arrête le mouvement de rotation et on fait en sorte que la planche se trouve en face de Pouverture du cylindre extérieur, car elle amène les étoffes à la hauteur de cette porte par laquelle on les sort facilement.
- Parmi les machines à laver, mentionnons aussi le système Legrand (décrit page 125 du Moniteur de la teinture, année 1877), différant peu de celui qui vient d’être décrit et remplissant le même but.
- Pour mémoire, et afin de ne rien omettre, je signalerai la turbulente qui se compose d’une caisse en bois d’un cube parfait) animé e
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- d’un mouvement de rotation autour d’un axe I passant par deux de ses angles trièdres op- | posés.
- Les étoffes sont rejetées d’une face à l’au- I tre, ce qui forme un battage favorable à l’épu- 1 ration des objets. Ce système, perfectible bien I certainement, n’est pas à dédaigner dans les I petits ateliers, pour peu qu’on le perfectionnât, | parce que cette machine à laver coûterait si | peu que chacun pourrait s’en procurer une et | se dispenser d’un travail manuel trop pénible, épuisant l’ouvrier qui est forcé de le négliger, | tout important qu’il soit (1). |
- Conclusion. — Soit au baquet à fouler, soit à la machine à laver, on nettoie les étoffes, | avant teinture, au besoin dans un bain de savon, toujours dans un bain de soude ; lavages à l’eau tiède et ensuite à l’eau froide. Après quoi, elles sont propres et en état d’être travaillées en teinture.
- Nettoyage des étoffes de soie à teindre.
- Les tissus de soie ne peuvent être traités comme les autres étoffes que l’on n’a pas trop à craindre de fouler, parce qu’un tissu de soie subissant le même traitement se chiffonnerait, se casserait aux dépens de sa valeur réelle qui consiste surtout dans son uni et son brillant, lesquels ne pourraient se rétablir par aucun moyen, ci ce n’est en les voilant par la moire, lorsque le tissus s’y prête, ou par l’impression, lorsque le client y consent, il est donc évident qu’il faut nettoyer et teindre les tissus de soie sans les toucher, et se garder soigneusement de les traiter et de les fouler comme les autres tissus auxquels cela nuit peu ou point, si l’on veut en obtenir le résultat demandé.
- Mais il n’est pas possible de nettoyer et de teindre les tissus de soie sans les manipuler, il est facile et avantageux de le faire à l’aide de la brosse et surtout du tendeur, dont il sera question plus loin.
- (1) Ce perfectionnement consisterait en bien peu de chose , je me mets à la disposition de tous ceux qui voudraient l'entreprendre. — A. G,
- Au point de vue|qui nous occupe, les tissus de soie sont de deux genres : T le tissu étroit, le ruban; 2* le tissu en plus ou moins grande largeur, l’étoffe.
- Les rubans se nettoient en les faisant tremper à l’aise dans un grand bain de cristaux de soude tiède On en retire une partie que l’on brosse à l’endroit et à l’envers sur une table avec une eau de savon, ce qui enlève bien la saleté et rétablit en outre les cassures du ruban. Lorsque tous les rubans sont brossés, on les rince dans le même bain de soude pour en écarter le savon, puis on les passe à l’eau.
- Les étoffes ne se traitent pas autrement, sans faire usage du tendeur ; il faut avoir soin, en outre, de ne pas les déposer en tas sans les plier bien uniment. Si l’on possède le tendeur, on peut enlever les taches et les frô-lures comme il vient d’être dit, à l’aido de la brosse avec un bain de savon, mais mieux encore avec de la benzine; pour ne pas être I obligé de sécher, puis on monte l’étoffe sur le tendeur que l’on plonge tout garni dans un bain bien chaud, caustique, ainsi nommé parce qu’il est formé de sel de soude, qui | est un aleali caustique. On y laisse tremper l’étoffe pendant 25 minutes, en l’agitant de de temps en temps, puis on l’enlève pour la passer dans deux eaux. Dès lors, elle se trouve en état d’être travaillée en teinture.
- Observations sur les nettoyages des tissus destinés à la teinture. — Pour compléter ce qui vient d’être dit, il faut noter l’impossibilité d’indiquer exactement les proportions de savon à employer ; il suffit de savoir qu’il faut employer assez de savon pour rendre le bain mousseux, sans quoi il ne nettoierait pas, en ajouter lorsqu’il cesse de mousser, ne pas en employer au delà, de crainte de feutrer les tissus.
- Le bain de soude doit être suffisamment chargé pour devenir glissant dans les doigts.
- La peinture, le vernis, le cambouis à l’état sec résisteraient au nettoyage si, au préalable, on ne les traitait de la manière suivante : Couvrir ces taches de savon mou que l’on ar-
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- rose de benzine. On les laisse se détremper dans cet état pendant plusieurs heures, puis on les frotte en les arrosant de benzine; on répète cette opération s’il est nécessaire, puis on procède au nettoyage comme pour les autres articles.
- Si le tissu était par trop couvert de peinture, le mettre tremper entièrement pendant une nuit et même plusieurs jours dans un bain, fort de savon, dans lequel on aura ajouté un litre de benzine ; par ce moyen, ces taches ou cette peinture se détrempent et s’enlèvent assez facilement sans nuire au tissu. A. G.
- {Reproduction interdite).
- PROCÉDÉS PRATIQUES
- AUX TEINTURIERS DE COTON POUR LA FABRICATION
- (Traité inédit).
- Débouillissage du coton.
- Nous commençons aujourd’hui un traité pratique de la teinture du coton intéressant non seulement ceux qui s’occupent de cette spécialité, mais aussi le teintupier dégraisseur qui puisera dans l’étude de cette branche, qui lu est trop étrangère, des renseignements applicables au chiffonnage.
- Les teinturiers en coton n’ignorent pas qu’avant de teindre et de blanchir le coton, il faut le débouillir dans de l’eau, parce qu’il ne peut se mouiller, s’abreucer (1) autrement.
- Mais plusieurs pourraient ne pas se douter que cette nécessité a d’autres raisons que le mouillage. Nous posons donc en principe que l’on ne peut rien faire de bon du coton qu’il ne soit débouilli et qu’en toute circonstance, l’on doit commencer par ce débouillissage.
- Il est très facile d’écrire : faites bouillir le coton dans Veau ; mais si l’on ne dit pas comment il faut disposer cette opération, le teinturier étranger à cette spécialité se heurte à ne première difficulté qui le fait parfois re-
- (1) Pour ce mot et les suivants qui appartiennent au langage des ateliers de teinture, voir notre Vocabulaire, n 1 du 7e volume, 1882.
- noncer à ce genre de travail. Voici comment cela se pratique :
- On met le coton encorde ou en tête, ou simplement en tête dans chaque matteau ; puis, pour ne pas les emmêler, les granipiler dans le débouillis, on forme de toute] la partie du coton à débouillir, une chaînette en passant la tête d’un matteau (4) au centre d’un aùtre, puis l’extrémité dudit matteau au centre de sa tête, de manière à former un chaînon ; on opère de même pour le suivant que l’on passe au centre du bout du matteau déjà clopé, et l’on continue ainsi pour toute la partie, ce qui forme une véritable chaîne dont chaque matteau forme un chaînon. On réunit les deux extrémités par une corde bien nouée.
- Ainsi disposé, le coton peut être jeté dans la chaudière pour y débouillir à son aise sans risque de s’emmêler et il peut être facilement retiré de la chaudière, après quoi il est commode de le remettre en tête de chaque matteau qui formait chaînon pour être ensuite tordu et chevillé.
- Le temps nécesaire au débouillissage dépend un peu du jugement du teinturier. On fait bouillir le coton dans l’eau pendant deux heures au moins et trois heures au plus ; deux heures seulement lorsqu’on le destine à des nuances claires et vives ou au blanchiment, et, afin d’éviter des taches presque indélébiles qui se produiraient par une plus longue ébullition. Il est non seulement superflu, mais encore très dangereux de maintenir l'ebulli-tion pendant des 6 à 8 heures, comme le font certains routiniers, parce que le coton trop débouilli s’ouvre mal dans les bains et au chevillage, cause première d’irrégularités de teinture et de) reproches aux ouvriers, bien innocents de l’ignorance de celui qui les dirige.
- Je suis le premier qui signale ce vice et j’ai la conviction de tirer d’embarras quelques-uns de nos lecteurs désespérés de l’irrégularité de leurs teintures, irrégularité qu’ils at- , tribuent, bien à tort, à de mauvaises torsions
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- t qui n'est due qu’à un trop long débouillissage.
- Je serai aussi le premier à constater que l'on ne devrait rien faire du coton filé écru sans un débillissage préalable même au tissage ; il n’est pas rare du reste de constater que le tissier, toujours en quête d’un bon empois pour parement, n'en trouve pas d’assez fort. Eh bien ! je prétends que son empois habituel serait-il quatre fois moins nourri donnerait un collage suffisant si sa chaîne de coton était préalablement débouillie à l’eau pendant deux heures; par ce moyen, l’on obtiendrait des toiles écrues d’un tout autre aspect, dont se trouverait bien le consommateur, et les frais de débouillissage seraient compensés et au delà, par l’économie de l’empois, par la célérité du tissage et aussi par une qualité supérieure te toile. J’en donne pour preuve le fait suivant :
- J'avais à coller deux ou trois kilog. de coton écru pour chaîne au plus pressé ; mais n’ayant plus ni chaudière ni barboteur de libres, je fus forcé de me passer du débouillissage et je me contentai de les mouiller dans le bain même de colle bien chaud, à la terrine, ne craignant qu’une chose, c’est qu'ils ne fussent trop collés, puisque le coton sec absorbait le bain tout entier. Quel ne fut pas mon désappointement ! Après séchage, mon coton était sans raideur ; je m’empressai de recommencer l’opération sans plus de succès. Inutile de dire que ce travail ne me fut jamais payé ; le fabricant ne contesta pas que j'eusse débouillé,maisilcrut quej'avaisoublié de coller.
- De ce fait concluant ressort, comme je disais en commençant, ce principe, que la nécessité du débouillissage a d'autres raisons d’être que le mouillage.
- Pour résumer ce qui précède, je conclus qu’il faut débouillir le coton pendant deux heures au moins et trois heures au plus, pour obtenir un bon travail et des teintes régulières. N’oublions pas que d’un travail bien préparé dépe nd le succès de l’opération tout entière. A. G.
- {Reproduction interdite')
- L’ORCEINE DE MM- J- RUCH ET FILS, A PARIS
- Voici un produit nouveau, sur lequel nous appelons tout particulièrement l'attention.
- Bien des tentatives ont été faites pour remplacer les extraits d’orseille, dont les prix ont toujours été en augmentant; mais on n’est jamais arrivé à produire des nuances assez pleines et unies.
- Ce problème a été heureusement résolu par les recherches de MM. J. Ruch et fils dans leur usine de couleurs d’aniline à Pantin, et leur produit, qu’ils ont appelé orcéine, a déjà conquis sa place dans la consommation.
- L’orcéine, nouveau dérivé du goudron de houille, dont nous soumettons un échantillon, non seulement remplit parfaitement le but proposé, mais donne un rendement tel, qu’un seul kilog. d’orcéine remplace avantageusement sous tous les rapports, au minimum, 75 kilog. d’extrait d’orseille. — De là une économie énorme de plus de 80 0/0 pour le consommateur.
- La teinture de l’orcéine se fait exactement comme celle de l'extrait d’orseille.
- On peut faire entrer l’orcéine dans toutes les combinaisons pour lesquelles on emploie l’orseille.
- La teinture sur laine peut se faire d’après l’une des trois méthodes suivantes, donnant d’excellents résultats, et que nous avons expérimentées:
- lo Teindre en ajoutant au bain de ici mure 4 0/0 d’acide sulfurique. Ce procédé' convient surtout pour faire des fonds; la nuance devient très intense;
- 2o Teindre en ajoutant au bain de teinture 2 1/2 0/0 d’acide sulfurique et 2 1/2 0/0 de sulfate de soude. On obtient ainsi des nuances de beaucoup d’éelat.
- 3 Teindre en ajoutant au bain de teinture 2 0/0 de crème.de tartre et 3 0/0 d’alun.
- En opérant ainsi, on peut combiner l’orcéine avec tous les extraits de teinture, tels que campêche, cuba etc.
- On commence la teinture de l’orcéine à 50-et on là pousse en bouillon. Le colorant se
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- fixe graduellement, et le bain s’épuise complètement. — Le produit ne dégorge pas au rinçage.
- La teinture sur voie se fait, soit avec l’acide sulfurique seul, soit au savon coupé, en donnant un arrivage à l’acide sulfurique étendu.
- L’échantillon sur cachemire que nous donnons ci-dessus a été teint par le procédé n 2 indiqué plus haut, dans l’atelier de teinture de MM. J. Ruch et fils, à leur usine à Pantin.
- L’échantillon ci-dessus est teint à l'Orcéine de M M. J. Ruch et fils, de Paris.
- PRODUITS TINCTORIAUX RÉSULTANT DU MÉLANGE DE L’iNDIGO ET DES DÉRIVÉS SULFOCONJUGUÉS DE L’ANILINE, NOTAMMENT DU NOIR BLEU.
- par M. Charles Collin.
- La présente demande de brevet d’invention est relative à des produits tinctoriaux nouveaux résultant du mélange de l’indigo et des dérivés sulfoconjugués de l’aniline dont je revendique la propriété entière et exclusive.
- Dans un brevet antérieur, pris en date du 11 janvier 1878, j’ai revendiqué la réduction des sulfoconjugués et notamment du noir bleu par tous les agents réducteurs de l’indigo, réduction qui a lien en bain chaud ou en bain froid.
- Dans un certificat d’addition rattaché à ce brevet le 21 octobre 1880, j’ai indiqué et revendiqué la réduction des combinaisons mélangées d indigo naturel et de sulfoconjugué par tous les réducteurs de l’indigo naturel.
- Ce que je réclame actuellement comme ma propriété exclusive, c’est toute la série des produits tinctoriaux résultant du mélange de 1 indigo et d’un quelconque des sulfoconjugués dérivés de l’aniline.
- J’ai remarqué que le mélange du noir bleu (l’un des dérivés sulfoconjugués de l’aniline) et de l’indigo à l’état soit de sulfate, soit de carmin, a un intérêt pratique considérable.
- Je ne puis indiquer les proportions et conditions du mélange; elles dépendent en effet: 1' de la richesse en indigotine de l’indigo employé ; 2- des matières rouges et brunes contenues dans l’indigo et que l’on conserve ou que l’on élimine en partie ou en totalité selon la nuance du colorant que l’on veut obtenir.
- En conséquence, ce que j’entends breveter et revendiquer comme ma propriété exclusive, ce sont les produits tinctoriaux résultant du mélange en toutes proportions de l’indigo et du noir bleu à tout autre sulfoconjugué de l’aniline, mélange produisant soit un sulfate, soit un carmin.
- Paris, 25 mai 1881.
- Certificat d’addition se rattachant au brevet PRÉCÉDENT par M. Charles Collin.
- Dans le brevet que j’ai pris le 25 mai 1881, j’ai revendiqué les produits tinctoriaux résultant du mélange en toutes proportions d’un sulfoconjugué quelconque, dérivé de l’aniline, notamment du noir bleu et de l’indigo, mélange produisant soit un sulfate, soit un carmin.
- Le mélange peut être obtenu par la digestion du sulfoconjugué et de l’indigo dans l’acide sulfurique, comme on le fait pour l’indigo ou bien encore en introduisant dans du sulfate d’indigo préparé de toutes pièces le sulfoconjugué et notamment le noir bleu qui doit faire partie du mélange.
- Enfin on peut obtenir le produit tinctorial en mélangeant le sulfoconjugué avec l’indigo-tine de l’indigo que l’on traitera de la même manière que l’indigo, ainsi qu’il vient d’être dit pour opérer son mélange avec le sulfo-conjugué.
- Paris,le 27 juin 1881
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- Mémoire descriptif déposé a l’appui d’un certificat d’addition se rattachant au brevet du 25 mai 1881,
- Formé par M. Charles Collin.
- Dans mon brevet pris en date du 21 mai 1881 et dans un certificat d’addition qui y a été rattaché le 27 juin de la même année, j’ai revendiqué la propriété exclusive des produits tinctoriaux résultant du mélange de l’indigo ou de son principe colorant essentiel (l'indigo-tine) avec les sulfoconjugués dérivés de l’aniline, je vais actuellement indiquer les meilleures conditions de travail que jusqu’à présent la pratique m’a révélées.
- Le produit tinctorial résultant du mélange du noir bleu (pris ici pour exemple) et de l’indigo ou de l'indigotine s’obtient de la manière suivante :
- On mélange soit l’indigo soit l’indigotine et le noir bleu ou les trois ensemble, puis le mélange est agité dans une cuve contenant de la cheux ou un alcali et on introduit dans la cuve tel réducteur que l’on veut employer, par exemple le fer, le zinc et leurs sulfates, les acides chlorydrique, sulfurique, sulfureux ou sans acide, dans le but d’obtenir une réduction mixte (celle de l’indigo ou de l’indigotine et celle du noir bleu, pris ici pour exemple) pouvant teindre soit à froid soit à chaud).
- A titre d’exemple, j’indiquerai la composition suivante d’une cuve pouvant être épuisée en bleu jaunissant à l’acide nitrique et dont la richesse tinctoriale est supérieure à une cuve d'indigo dans laquelle la proportion d’indigo Bengale employé serait déplus de 30, tandis que dans ma cuve mixte elle n’est que de 15.
- Eau..............3,000
- Indigo Bengale.. 15
- Noir bleu.................. 5
- Chaux......................... 40
- Zinc en poudre. . 15
- A ces matières on peut ajouter (bien que ce ne soit pas indispensable) soit du sable (silice)
- pour empêcher la mousse de se produire ou du moins la montée de chaux qui trouble le bain, soit de la mélasse qui produit le même effet et donne une certaine solidité au bain, soit un des acides chlorhydrique, sulfurique ou sulfureux.
- En somme, les réductions mixtes, soit froides pour les fibres végétales, soit chaudes pour les fibres animales, peuvent s’obtenir avec ou sans acides ; la proportion des agents réducteurs n’a rien d’absolu; elle doit être en effet entièrement subordonnée à la qualité de l’indigo employé et à l’état cherché du bain de teinture.
- Le sulfate mixte s’obtient en faisant dissoudre dans l’acide sulfurique le mélange d’indigo et de noir bleu.
- Le carmin mixte est obtenu de la saturation par un alcali du sulfate mixte.
- Je vais énoncer ci -dessous quelques o-vations qui feront bien connaître la manière de mettre mon invention en pratique.
- J’ai constaté que G0 parties de « noir bleu » mêlées à 100 parties d’indigotine sublimée donnent une nuance égale a celle qui serait obtenue avec 200 parties d’indigotine ; la teinture résultant du mélange ci-dessus donne le jaune à l’acide nitrique et résiste au savon.
- J’ai constaté que le mélange d’indigo et de noir bleu, par parties égales en cuve froide, ne teint le coton en bleu que dans une certaine limite ; que le bain ainsi composé ne peut s’épuiser comme le fait le bain chaud.
- J’ai encore constaté que les proportions du mélange d’indigo et de noir bleu donnent des résultats différents, suivant la quantité d’indigotine et de matières rouges et brunes apportées par l’indigo et mises en présence du noir bleu.
- Mon invention ayant été ainsi définie et commentée, je répète ici que je revendique comme ma propriété exclusive les produits tinctoriaux résultant du mélange en toutes proportions de l’indigo ou de l’indigotine et du noir bleu ou tout autre sulfoconjugué de l’aniline.
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- NORVEAU MODE APPRÊT DU DRAP
- par M. Giraud (Jean-François)
- L’apprêt que l’on a donné jusqu’à présent au drap ne s’est obtenu que par la colle-forte ou la gomme arabique liquide et n’a jamais produit qu’un tissu dur et sans augmentation d’épaisseur.
- Cet apprêt s’obtient au moyen de deux rouleaux mouilleur.
- Par le nouveau procédé, objet de ce brevet d’invention, l’apprêt est donné parla baigneuse qui sert à l’apprêt des tissus de soie et au moyen de gomme adragante que jusqu’à ce jour on n’a pu employer parce qu’elle n’a jamais pu pénétrer le tissu. L’invention a vaincu cette dernière difficulté en apprêtant le drap mouillé.
- La baigneuse employée est comme 1 e . dit plus haut celle employée dans l’apprêt le la soie avec l’addition de deux cylindres dont l’un arrête l’excès de colle que le couteau à laissé échapper et l’autre élève la piècede drap et la fait frotter plus fortement sur le pré nier cylindre.
- Après le second cylindre et sous la pi ice de drap, une terrasse mobile remplie de cli irbon de bois incandescent dilate l’apprêt et le fit pénétrer dans le drap.
- On obtient ainsi un produit doux, ayant acquis l’épaisseur et cela en réalisant une grande économie.
- LES MATIÈRES COLORANTES ARTIFICIELLES à l’Exposition universelle de 1878
- Rapport da M. Ch. Lauth.
- (Suite)
- Huiles légères
- Les huiles légères sont purifiées par l’acide sulfurique qui élimine les alcaloïdes et les carbures de la série grasse, puis lavées à la soude
- qui enlève les phénols et les acides ; enfin on les soumet à diverses rectifications pour les fractionner d’après les besoins de la consommation ; on prépare ainsi les benzols à 90,50, 30 p. 0,0 de produits distillant jusqu’à 100 de-orès.
- La séparation des hydrocarbures benzéni-ques purs s’est généralisée, et l’on trouve aujourd’hui, chez tous les fabricants d’huiles de houille, de la benzine, du toluène, du xy-lène, presque chimiquement purs ; l’existence, dans le goudron, de ces différents carbures avait été prouvée scientifiquement, mais leur séparation n’avait pas été réalisée industriellement à l’origine; c’est à M. Coupier (deCreil) que l’on est redevable de ce perfectionnement, basé sur l’emploi de colonnes analogues à celles qu’on utilise dans les disiilleries d’alcool. Il n’a pas été sans influence sur le développement do l’industrie des couleurs d’aniline : en effet, si le mélange de la benzine et du toluène peut être utilisé dans la préparation det l’aniline pour rouge, il est indispensable d’opérer sur des hydrocarbures purs pour la fabrication de la plupart des autres produits ! la transformation de la rosaniline en bleu, la préparation du violet de Paris et de la diphé-nylamine exigent l’emploi d’aniline pure et par conséquent de benzines pures ; le chlorure de benzile et l’acide benzoïque ne peuvent être obtenus qu’avec du toluène pur; il en est de même pour les dérivés diazoïques, pour les acides sulfuconjugués qui donnent naissance aux phénols, etc. Certains industriels même préfèrent; dans la fabrication de la fuchsine, opérer sur les alcaloïdes purs, qu’ils mélangent ensuite d’après los règles que l’expérience leur a indiquées. M. Coupier a donc rendu à l’industrie un service signalé dont le jury a reconnu l’importance.
- Les appareils usités dans le traitement des huiles ont été décrits maintes fois ; les perfectionnements qui ont été introduits ont eu surtout pour but de régulariser leur marche, de diminuer la main-d’œuvre et d’éviter les chances d’incendie qui sont toujours considérables
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- dans le maniement de produits aussi inflammables.
- La distillation à la vapeur s’est généralisée ainsi que la suppression de la charge des chaudières, à air libre ; il en est de même de l’emploi des flotteurs et des appareils de jauge, qui permettent de régler le travail de la distillation sans l’intervention des ouvriers, ainsi que de l’écoulement direct des huiles, des serpentins aux réservoirs dans lesquelles elles s’accumulent.
- Pour le lavage des huiles, on a remplacé l’ancien battage à la main par des appareils mécaniques ou par l’agitation obtenue au moyen d’une insufflation d’air (M. Dehaynin).
- Enfin tous les distillateurs se servent, pour le fonctionnement des huiles, des appareils à colonnes, modifiés d’après les indications de M. Coupier.
- 2° Huiles lourdes.
- Ces huiles constituent la partie distillant entre 200 et 300 degrés; elles renferment des hydrocarbures liquides, du phénol, de la naphtaline et de l’anthracène..
- On les purifie comme les huiles légères, par traitement chimique et par distillation.
- Les eaux alcalines provenant du lavage de ces huiles sont réunies à celles qui ont été obtenues dans le lavage des huiles légères, et servent à la fabrication du phénol ; aucune nouveauté n’a été réalisée sur ce point ; les produits obtenus sont d’ailleurs arrivés à un tel degré de pureté qu’il n’y a guère d’amélioration à rechercher.
- Le jury a constaté la perfection de la fabrication de MM. Charles Lowe et Cie, qui exposaient du phénol et du crésol c imiquement purs ; on sait, d’après les observations de ces habiles industriels, que le phénol pur complètement débarrassé de crésol fond à 42 degrés ; on ne peut l’obtenir, d’après eux, qu’en passant par l’hydrate de phénol 2 (C® II5 , OH) - H2 O cristallisé. Le phénol graillé qu’ils exposaient est du phénol pur réduit en poudre par un moyen mécanique.
- Le degré de pureté du phénol exerce. une grande influence sur la nature des produits qui en dérivent : pour l’acide pricrique, MM. Lowe et Cie recommandent l’emploi de l’acide phénique fondant à 42 degrés ; l’acide rosolique cristallisé ne peut également être obtenu qu’avec ce produit ou tout au moins avec de l’acide fondant à 40 degrés.
- Les usages nombreux du phénol ont considérablement augmenté l’importance de sa fabrication. MM. Lowe et Cie en produisent actuellement 8,000 kilogrammes par semaine.
- La naphtaline est purifiée par les méthodes connues ; quoique ses emplois dans l’industrie des couleurs artificielles soient plus limités que ceux des hydrocarbures benzéniques, les découvertes qui ont été réalisées dans ces dernières années permettent d’espérer que les quantités considérables de naphtaline renfermées dans le goudi on trouveront bientôt un débouché rénumérateur ; elle est, en effet, très demandée pour la fabrication de la naph-tylamine, des naphtols, de l’acide phtalique et de certaines couleurs azoïques.
- Les huiles lourdes liquides, séparées du phénol et de la naphtaline, sont épurées à l’aide du sulfate de fer, puis distillées ; elles sont utilisées pour l’injection des bois qu1 elles préservent de la pourriture, pour l’éclairage, pour le graissage des machines ; dans ce dernier emploi, on a recours à la propriété que possèdent ces huiles de dissoudre les sa-vous de chaux, et on prépare ainsi un mélange dout les propriétés lubrifiantes sont très remarquables.
- 3- Huiles anthracéniques.
- Les portions qui distillent entre 300 et 400 degrés sont exploitées en vue d’en retirer l’an-thracène ; par pressages successifs à chaud et à froid, on élimine toutes les matières hu i-leuses et la naphtaline ; le résidu représente l’anthracène, dont on termine le traitement par distillation, ou mieux par sublimation.
- Mais il s’en faut de beaucoup que le produit ainsi obtenu soit pur et puisse, à cet
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- état, servir à la préparation de l'alizarine ; il convient du l’épurer, soit par l'alcool, soit par les essences légères de pétrole, véhicules dans lesquels il est peu soluble; l'acide sulfurique concentré peut également être employé dans ce but ; enfin, la purification par l’acide pi-crique nous paraît devoir être particulièrement recommandée.
- L’anthracne est toujours accompagné, dans les huiles lourdes, d’hydrocarbures solides dont les propriétés sont très voisines, et qu’il est, par conséquent, très difficile d’éliminer : l’anthracèné étant seul capable de produire l’alizarine doit être obtenu aussi pur que possible ; la présence d’autres carbures dans les traitements successifs qu’il doit subir entraîne inutilement l’emploi des agents de transformation et la production de matières étrangères absolument nuisibles à l’ensemble de la fabrication. Naus ne saurions trop recommander, pour suivre la purification de l’an-thracène, la méthode indiquée par Fritzsche ; le réactif qu’il a fait connaître naguère (l’anthraquinone binitré) est d’ün emploi si commode et si rapide que nous sommes surpris de ne pas le voir entre les mains 4e tous les fabricants d’anthracène. Nous rappelons que ce réactif, dissous dans la benzine et mis en présence des hydrocarbures, donne avec chacun d’eux des combinaisons caractéristiques ; avec l’anthracnèe pur {photène de Fritz-che) l’anthraquinone binitré forme des lamel-es rhombiques d’un rose violacé, superbe ; un autre carbure, phosène de Fritzsche, qui l’accompagne toujours et qu’on trouve également dans les produits de réduction de l’aliza-fine, donne dans les mêmes conditions des lamelles brunes ; tous les autres hydrocarbures forment, avec le réactif de Fritzsche, des combinaisons absolument différentes. Il est honc très facile de suivre, sous le microscope, les progrès de la purification de l’anthracèné, et l’expérience nous a indiqué que Von a tout avantage à Se servir de ce moyen précieux de contrôle.
- La Compagnie parisienne du gaz, qui distille
- par an 35,000 tonnes de goudron, et M. Félix Dehaynin, qui en distille 15,000 tonnes, livrent à la consommation des quantités considérables d’anthracène. Il est hors de doute aujourd’hui que la production de ce carbure suffira amplement aux besoins de la consom-motion et que l’alizarine artificielle, par conséquent, pourra être produite en quantités suffisantes pour remplacer définitivement et complètement la garance.
- La production presque entière de ces deux établissements français est exportée en Allemagne où se trouvent la majeure partie des fabricants d’alizarine; en effet, la transformation de l’anthracèné en alizarine a été découverte par deux chimistes .allemands, MM. Graebe et Lieberman, qui se sont réservé,par un brevet, la propriété de leur invention.
- Un seul établissement, cessionnaire d’une licence des inventeurs, a été créé en France, mais sa production est presque insignifiante ; on nous assure même qu’il est sur le point de renoncer à cette fabrication.
- RENSEIGNEMENTS GÉNÉRAUX
- DÉCLARATION DE FAILLITE
- Romans. — Poysson (Jos.), teinturier, à Bou-vante. Jug. du 17 déc. 1881. Syndic : M. Barlatier aîné. _______
- PROROGATION DE SOCIÉTÉ
- Lyon. — Prorogation, à partir du 9 déc. 1881, de la Société Bruyas et Joubert, teinturiers, quai des Brotteaux, 8 et 9. Liquid. : M. Canavy. Jug. du même jour.
- FORMATIONS DE SOCIÉTÉS
- MMI
- Lyon. — Formation de la Société en nom col lectif Pignaud, Morceau et Berthaud (teinture des tissus, soies et cotons), cours Vitton prolongé, 2. Durée: 5 ans. Acte du 1er déc. 1881.
- Paris.—Formation de la Société en nom collectif
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- E. Monnehayet A Roques (teinture et nettoyage), rue de Provence, 16, avec succursale avenue de Villiers, 97.Durée : 10 ans. Cap. : 5,009 fr. Acte du 12déc. 1881. — D. .
- Rouen. -- Formation de la Société en nom collectif Legros et Duchan, nég. en indigos, 34, rue de Buffon. Durée: 6 ans. Cap.: 500,000 fr. Acte du 30 déc 1881.
- Rouen. — Formation de la Société en nom collectif veuve Lefèvre et Caillot (apprêt des tissus), 40 rue Préfontaine. Durée : 13 ans et 11 mois. Acte du 29 déc. 1881.
- Lyon. — Formation de la Société en commandite Solignat et Renaud (articles de droguerie pour teinture et impressions et produits chimiques), quai des Brotteaux, 29. Durée : 8 ans. Cap. : 400,000 fr. dont 100,000 fr. en commandite. Acte du 12 déc. 1881.
- Valenciennes. — Formation de la Société en nom collectif Abadie et Desruelles, fab. de produits chimiques dérivés des goudrons de houille, au Noir-Mouton. Durée : 20 ans. Cap.: 300,000 fr. Acte du 27 nov - 1881.
- TRANSFERT DE SIÈGE SOCIAL
- Paris. — Transfert du siège social de la Compagnie générale de teinture et apprêts (système André Lyon), de la rue de Provence, 26, à l’avenue de l’Opéra, 5, ouverture d’un dépôt à Lyon, place Tholozan, 19, en attendant l’achèvement de l’usine de cette ville. Délib. du 8 déc. 1881. A. P.
- VENTES DE FONDS DE COMMERCE
- M. Dubois a vendu à. Mlle Godin, rue Fon-taine-au-Roi, 14, un fonds de teinturier, rue d’Allemagne, 143.
- M. Dubois (Jacques) a vendu à M. Dubois (Honoré), rue de Loisy, 2, à Puteaux, un fonds de teinturier, rue d’Angoulême, 72 bis.
- M. Levadoux a vendu à Mlle Défaille, rue des Juges-Consuls, 3, chez M. Bérard, un fond de teinturerie, rue des Canettes, 7.
- Mlle Perève a vendu à Mme Perouty, boul. Poissonnière, 26, ch. Gauthier, une manuf. de teinturerie, boul. Poissonnière, 26.
- Mlle Lecestre a vendu à M. Marchai, rue des Acacias, 16, ch. Mme Lantoux, un fond de teinturerie, avenue Carnot, 8.
- M. Patouillet a vendu à M. Pichenot, rue Le Peletier, 33, ch. MM. Nicaise et Cie, un fonds de teinturerie, rue St-Placide, 95.
- M. Girardon a vendu à M. Bauzemont, rue Duhesme,89, un fonds de teinturier, pass. Tivoli, 4. M. Gobert a vendu à M. Carpentier, rue Por-talés, 18, un fends de teinturerie, rue du Châtean-d’Eau, 60.
- Le Crédit de France, la Banque Romaine, le Crédit de Paris, entraînés dans la tourmente de ces derniers jours, bien que leurs titres n’aientdonné lieu làaucune spéculation, éprouvent néanmoins une réac-lion assez sensible.
- Ce sont des valeurs qui rebondiront des premières lorsque le calme et l’ordre auront repris le dessus ; l’i mportance et le caractère de ces Sociétés, comme le développement de leurs affaires, en sont les garants les plus sérieux.
- Minerais de Rio Tinto.— La Compagnie d’exploitation des Minerais de Rio-Tinto dont les actions viennent de faire apparition sur le marché, est une Société ansnyme française que vient de constituer la Société générale, au capital de 15 millions, divisé en 30,000 actions de 500 fr. Ces actions, libérées de moitié, sont cotées 775 fr., c’est-à-dire qu’elles valent 525 fr., déduction faite des 250 f. à verser ultérieurement.
- Ce capital initial est appelé à recevoir des augmentations an fur et à mesure de la création, sur le continent, d’usines pour le traitement des pyrites cuivreuses de Rio-Tinto.
- En Angleterre où cette industrie s’exploite en grand, c’est par centaines de millions que se compte le capital qui trouve là un emploi rémunérateur.
- La Compagnie des Minerais de Rio-Tinto, appuyée par la Société même des mines, dotée de contrats qui lui assurent la matière pré-mière dans des conditions particulièrement favorables, ne peut manquer d’acquérir de grands etrapides développements et de valoir à ses actionnaires de la première heure une riche moisson de primes rémunératrices.
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- E MONITEUR DE LA TEINTURE
- 26,Année, N°4. ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS 20 FEVRIER 1882.
- SOMMAIRE
- AVIS.
- PERFECTIONNEMENTS ET PROCÉDÉS NOUVEAUX.
- PROCEDES PRATIQUES : AUX TEINTURIERS POUR LA FABRICATION DES LAINAGES.
- PROCEDES PRATIQUES : AUX TEINTURIERS DEGRAISSEURS.
- DE L USAGE DES COMPOSES SULFOCYANIQUES.
- PREPARATION D’UNE NOUVELLE COLLE.
- IMPRESSION DES TISSUS.
- METHODE PERFECTIONNÉE POUR LA PRÉPARATION DE L’INDIGO. INFORMATIONS.
- AVIS
- Plusieurs journaux reproduisent le vocabulaire des mots techniques usités dans les ateliers de teinture, dû à un de nos collaborateurs et publié le 5 janvier dernier dans notre Journal.
- Si nous n'en avons pas interdit la repro-duction, nous aurions désiré au moins que la source en fût indiquée.
- Espérons que cette omission sera réparée sans retard.
- PERFECTIONNEMENTS
- ET PROCÉDÉS NOUVEAUX
- Nous donnons sous ce titre et sans discussion l’analyse des brevets de nature à intéresser nos lecteurs.
- PROCÉDÉ DE FABRICATION D’UNE MATIÈRE COLORANTE ROUGE par l’action de l’acide Diazo-azobenzine SULFONIQUE par MM. Meister Lucius et Bruning
- Cette invention a pour objet la production d’une matière colorante rouge par l’action de l’acide diazo-azobenzinesulfonique sur un nouvel acidebétanaphtolmonosulfonique.
- Les auteurs ont obtenu ce nouvel acide béta-naphtolmonosulfonique en traitant du bétanap-tol avec sa triple quantité d’acide sulfurique (660 B.), à une température n’excédant pas 250 C.
- Le produit de réaction est versé dans de l’eau froide et la solution aqueuse des acides est neutralisée par de la pâte de chaux ; après en avoir éloigné le sulfate de chaux, on transforme de la manière bien connue aux chimis-tes, le sel decalcium de l’acide bétanaphtolmo-nosulfonique en sel de sodium de celui-ci.
- Le nouvel acide bénaphtolmonosulfonique se distingue du composé isomère que L. Schaffer a préparé {Bulletin de la Stè, ch. XII, 3137) par une solubilité plus facile de son sel de sodium dans de l’alcool.
- On obtient un sel naphtolmonosulfonique ayant les propriétés désirées, en état plus pur si l’on extrait le sel de sodium produit de la manière décrite par de l’alcool.
- La matière colorante est produite par l’action de l’acide diazoa-zobenzinesulfonique obtenu de la manière bien connue de l’acide ami-doazobenzinesulfonique sur une solution alcaline du nouvel acide bétanaphtolmonosulfoni-que.
- Procédé spécial : la solution de 10 kilos d'amidoazobenzinesulfonate de sodium dans 200 litres d’eau est mélangée d’abord avec 3 kil. de nitrate de sodium et puis peu à peu
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- avec 6 kil. d’acide muriatique de20oB. quand la formation du composé diazoïque s’est faite, ajoutons au mélange de réaction une solu_ tion de 10 kil. du nouveau bétanaphtolmono-sulfonate de sodium dans 50 litres d’eau mélangée avec dix kil. d’esprit de sel ammoniac. La matière colorante restant en solution est précipitée par du sel ordinaire et purifiée après si cela est nécessaire.
- Les proportions données peuvent dans certaines limites être variées
- En résumé, les inventeurs réclament comme caractère nouveau et distinctif de leur invention et comme propriété exclusive :
- lo La production du nouvel acide bétanaph-tolmonosulfonique des bénataphtol et de l’acide sulfurique à une température n’excédant pas 250 C.
- 2o Le produit d’une matière colorante rouge de cet acide bétanaphtolmonosulfonique et de l’acide diazoa-zobenzinesulfonique.
- PROCÉDÉS PRATIQUES
- AUX TEINTURIERS POUR LA FABRICATION DES
- LAINAGES
- Traité inédit, par Achille Gillet
- Dégraissage
- Nous commençons aujourd’hui dans le Moniteur de la Teinture, sous le titre précité, un traité inédit pour la fabrication des lainages, traité qui intéresse également le teintu-rier-dégraisseur.
- Nous prenons la laine sur le dos du mouton pour la suivre jusqu’au comptoir à l’état de laine filée, de drap, de flanelle, de mérinos en toutes nuances anciennes et modernes laissant à qui de droit ce qui lui incombe en fait de filature et de tissage, mais nous occupant des apprêts proprement dits.
- En vue de la teinture, du blanchiment et du dégraissage, le teinturier s’occupe peu de la provenance des laines. Que lui importequ'elles
- viennent de la Sibérie ou de l’Espagne, de la Brie ou de la Beauce?
- Son principal souci doit être surtout d’en connaître la nature et la qualité.
- De la nature des laines. — La laine est la partie chevelue qui couvre la peau du mouton et de quelques autres animaux, tels que les chèvres du Cachemire. Nous ne ferons aucune distinction entre ces diverses provenances, et nous confondrons toutes les laines avec celle du mouton. Elles se composent toutes comme cette dernière à la teinture et au dégraissage, sauf de légères modifications nécessi:ant en effet, uniquement la concentration des bains s’il y a lieu.
- Il n’y aurait donc réellement qu’une nature de laine ; mais on la dénature pour en former diverses qualités en vue de la teinture et notamment du dégraissage, tout autant qu’au point de vue commercial et industriel.
- Pour plus de clarté et afin d’éviter toute confusion, je classe les natures de laine comme suit en vue de leur traitement au dégraissage et à la teinture) :
- Ire nature. — Laine en suint : en toison, lavée à dos, surge.
- 2e nature. — Laine de plie : laine morte, de tannerie tombée à la chaux.
- 3c nature — Laine renaissance : effilochage mécanique, effilochage chimique et mécanique.
- Quoique ayant la même origine (le mouton) voilà réellement trois natures de laine bien distinctes. Sans entrer dans des détails scientifiques il est nécessaire de dire quelques mots sur chacune d’elles.
- La laine en toison est celle qui tombe de la tonte et dont les filaments se tiennent enchevêtrés comme un morceau de ouate ; on l'em-bâche en prenant certaines précautions, pour ne pas rompre cette espèce de ouate qui prouve que la laine n’a pas été lavée après la tonte.
- La laine lavée à dos ne diffère de celle-c qu’en ce qu’elle est plus propre, étant lavée
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- sur le dos du mouton que l’on a la cruauté de plonger tout entier dans l’eau froide le matin, afin qu’il se sèche dans le courant de la journée pour être tondu ensuite. C’est donc bien de la laine en toison lavée à dos.
- La laine surge est bien la même que la laine en toison, mais étant lavée à l’eau après la tonte, cette toison en ouate est rompue ; par conséquent l’acheteur ne peut plus l’apprécier aussi exactement; il peut la suspecter d’être galeuse ou mélangée de laine morte.
- Eufin les laines en toison, lavée à dos ou surge, contiennent de la graisse nommée suint qu’il faut enlever lorsqu’on veut les teindre; mais comme cette graisse rend la laine imperméable à l’eau et la préserve de la teigne, on ne l’enlève par le dégraissage que lorsqu’on veut la fabriquer.
- La laine de plie se dit de la laine provenant du mouton mort qu’on ne tond pas. On livre la peau du mouton au tanneur toute garnie de sa laine, le tanneur la fait immerger dans de l’eau de chaux additionnée d’orpin qui en facilite la séparation d’avec la peau. Cette laine est ensuite séchée et emmagasinée.
- La laine renaissance est le produit de vieux chiffons effilochés ; ces chiffons étant de laine pure, ii suffit de leur faire subir une espèce de cardage, peut-être un certain lavage. Cet effilochage est donc simplement mécanique et ne contient guère de produits étrangers.
- Quand les chiffons sont de laine et coton, on leur fait subir un bain contenant de l’acide sulfurique, on fait sécher et carboniser les matières végétales de coton, fil, etc., on lave pour éléminer ces végétaux dissous et l’acide que l’on doit neutraliser encore dans un faible bain alcalin de soude, puis on devrait laver. Tout cela se fait plus ou moins bien, le producteur cherchant à gagner du poids plutôt que d’en perdre. L’on conçoit donc qu’outre l’effilochage mécanique ces coupons subissent des opérations chimiques donnant un produi moins pur.
- De la qualité des laines. — Connaissant les diverses natures de laine à traiter comme il
- vient d’être dit, l’on en connaît déjà les diffé rentes qualités ; ainsi les laines en suint, très douces et solides, sont de première qualité. Chargées de leur graisse naturelle appelée suint, elles sont faciles à dégraisser et se teignent parfaitement.
- Les laines de plie, plus dures, plus cassantes, chargées de suint et de chaux, difficiles à dégraisser et à teindre, sont de deuxième qualité.
- Les laines renaissance sont de troisième qualité. Chargées généralement d’acide ou de sulfate de soude, elles sont dures et cassantes, neutralisent les bains de dégraissage et sont peu commodes à la teinture, notamment lorsqu’elles sont mélangées aux autres qualités de laines.
- Il y a, en outre, diverses catégories de laines en toison, la plus estimée est celle des flancs, du dos et de la queue. La qualité inférieure est celle du ventre et des pattes qui est jareuse; celle des moutons malades est également jareuse et cassante. La laine diffère aussi selon les espèces de moutons et leur manière de vivre.
- Dégraissage de la laine en suint.—Les laines en flottes (non filées) sont fréquemment mises en filature dans leur état brut, sans être dégraissées au préalable. Cependant, si elles sont par trop sales, de même que les déchets de filature, elles exigent ce dégraissage préalable, ainsi que celles affectées au blanchiment pour la fabrication des tissus blancs non feutrés ou des laines peignées.
- Dégraissage à l’urine. — Il n’y a que la jaine en suint qui puisse se dégraisser à l'urine. La transpiration du mouton, comme la sueur de tout animal (d’où vient sans doute le mot suint), est, dit-on, composée de savon potassique, d’hydrochloratede chaux, etc. Il s’agit de débarrasser la laine de ce suint, sens la détériorer, de façon qu’elle soit exempte de tout corps gras inhérent à sa constitution. Voici comme on opère avec l’urine.
- Mettre dans une chaudière de capacité pouvant contenir le quart de la laine à désuinter,
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- ou mieux une partie tout entière, trois parties | d’eau et une partie d’urine putréfiée (1); chauf- | fer ce bain jusqu’à 50°, y introduire les I laines, les remuer en les retournant constam- | ment avec des fourches pendant une demi- | heure, les lever et les bien laver à la rivière | à l’aide de paniers ou de machines plus ou | moins bien imaginés à cet effet.
- Le même bain peut servir pour des suites, 1 en y ajoutant de l’urine, de façon à éviter son I épuisement comme saponifiant.
- Nota. — Si, par hasard l’on constatait | (avant de laver) que le dessuintage est impar- | fait, il faudrait ajouter à ce bain deux kilog. I de cristaux de soude et recommencer l’opération.
- Dans ces conditions, la laine ne peut être | attaquée, corrodée, ce qui fait préférer par nos anciens teinturiers, plus consciencieux que nous, ce système de dégraissage à l’u- 1 sine. C'est bien ici le cas de dire que trop de délicatesse conduit à des malheurs irréparables, car si ce dégraissage anodin est admi- ! rable pour les laines destinées en bleu de cure, lui-même dégraisse, il l’est beaucoup moins pour les laines en couleurs, même en garance, dont la teinture tombe au foulon avec le peu de point qu’elle contenait, de sorte que la pièce de drap se trouve ratée sans autre remède que de la reteindre en couleur plus foncée.
- Il faut donc employer de préférence un autre procédé plus radical, plus absolu et par conséquent plus certain qui consiste dans le procédé suivant :
- Bonne méthode sans urine. — Mettre par hectolitre d’eau 1 kilog. de cristaux de soude et 1 kilog. de savon gras ; même chaleur de bain et même traitement ; bien laver (2).
- (1) L’urine putréfiée est tout simplement celle que l’on conserve dans un vase quelconque. Elle se putréfie ou devient putride d’elle-même avec le temps, détail dont on voudra bien se souvenir, car il joue un rôle assez important dans les maladies des cuves à chaud.
- (2) Le savon de Marseille est préférable et même indispensable si les laines sont destinées au blanchiment ou au peignage.
- Par ce procédé, la laine en suint est propre à tout genre de teinture et de blanchiment.
- Dégraissage de la laine de plie. — Par les procédés que nous venons d’indiquer, la laine de plie ne se dégraisserait pas du tout, et, en augmentant les proportions de savon et de cristaux de soude le dégraissage serait encore incomplet; il faut absolument employer un bain plusénergique, composé comme suit, coûtan peu et faisant bien :
- Mettre, par dix hectolitres d’eau, six kilog. de sel de soude, cinq kilog. de cristaux de soude ; y remuer la laine en la retournant à l’aide de fourches ou crochets pendant une demi-heure, et bien laver. Le bain sera chauffé à 50’ C., jamais au-dessus de 60 degrés. La laine ne sera pas attaquée, corrodée, dans ce bain tant qu’il ne passe pas 60 degrés de chaleur. Elle se corrode ou s’altère lorsque l’on chauffe plus fort ; or, si 50 degrés sont indispensables, mais suffisants pour ce dégraissage, sans attaquer la laine, pourquoi pous-serait-on au delà de 60 degrés puisqu’il y a danger ?
- Dégraissage des laines renaissance. — Opérer comme pour les laines précédentes.
- Nota. — Dans notre prochain numéro, nous I traiterons du dégraissage des laines filées.
- (Reproduction interdite.)
- PROCÉDÉS PRATIQUES
- AUX TEINTURIERS-DÉGRAISSEURS (chiffonnage)
- Traité inédit par Achille Gillet
- NETTOYAGE DU CHIFFONNAGE à remettre au propre, à neuf.
- Ce travail se fait sur ameublements et vêtements confectionnés ou décousus, souillés, tachés et salis par l’usage, qu’il faut remettre dans leur état normal de propreté, comme s’ils sortaient du magasin.
- Pour cela, il faut se préoccuper de la con_
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
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- servation des couleurs et des apprêts autant que du nettoyage proprement dit.
- Quels que soient le genre et le. nombre des objets, l’on peut admettre qu’ils ne sont que de trois sortes qu’il faut classer comme suit :
- lo Ceux qui n'ont que quelques taches accidentelles sur un fond propre, ce qui constitue le détachage (qui sera traité dans un article à part) ;
- 2o Les blancs qu’il faut reblanchir, les couleurs solides et les couleurs altérées, aptes à être ravivées (qui se traitent dans les bains d’eau) ;
- 3o Ceux de couleurs légères susceptibles de couler dans les bains, au détriment de leur intensité ou de la pureté du blanc (que peut contenir un tissu à rayures ou dessins) qui se colorerait.
- Ces derniers ne peuvent supporter un bain d’eau tiède sans perdre de leurs couleurs, à plus forte raison lorsque le bain contient les matières alcalines ou saponifiantes indispensables au nettoyage. Il faut donc opérer sans e concours de l’eau, ce qui a fait nommer ce travail nettoyage à sec, quoique l’on mouille en plein, mais à l’aide d’essences qui ont la propriété de dégraisser sans altérer les couleurs qui y sont toutes insolubles, ni les tissus, puisque les essences ne contiennent ni acides ni alcalis.
- Autrefois, avant la découverte ou plutôt la production abondante des essences minérales, on employait l’essence de térébenthine qui est toujours un peu grasse et résineuse, si bien qu’elle devait être rectifiée ; aussi on lui préfère aujourd’hui les essences minérales, notamment la benzine, bien plus pure et meilleur marché.
- Voici quel est le procédé :
- Nettoyage à sec (à la benzine). — L’installation nécessaire au nettoyage à la benzine est une entrave plus imaginaire que réelle. Que faut-il? Évidemment une laveuse est très utile, mais on peut s’en passer. Si on la possède, elle sert à tous les usages du teinturier ; ce n’est donc pas une dépense exclusivement
- affectée à ce travail. Il faut absolument : lo une table couverte en zinc pour visiter et brosser les parties sales et les doublures ; 2o deux ou trois baquets doublés de zinc à l’intérieur, pour fouler et rincer à la benzine ; 3o un ou deux réservoirs doublés de zinc, pour conserver la benzine ayant déjà servi. Elle s’y dépose de telle façon que l’on se sert, du clair pour le premier bain d’un nouveau nettoyage ; 4o une essoreuse (1) pour recueil lir la benzine des tissus qui sécheront plus rapidement. Remarquons que l’essoreuse et la table font déjà partie de l’outillage indispensable d’une teinturerie, en sorte qu’il n’y a réellement que les baquets et réservoirs doublés de zinc affectés particulièrement à cette installation.
- Suivons maintenant le travail jusqu’au magasin, c’est-à-dire tout prêt à être rendu aux clients :
- lo Tous les vêtements confectionnés doivent (comme pour tous les genres de nettoyage) être battus à la baguette pour en chasser autant que possible toute la poussière.
- 2o Chaque pièce est visitée sur la table, les plus fortes taches sont brossées avec de la benzine, puis les doublures sont frottées avec un morceau de savon blanc à sec sans eau, que l’on brosse ensuite avec de la benzine.
- 3o Chaque pièce ainsi préparée sera foulée dans un premier bain de benzine et dans un baquet doublé de zinc à l’intérieur, puis rincée dans deux autres bains de benzine, en ayant soin que le dernier soit toujours bien clair, afin d’éviter les blancheurs causées par l’emploi de benzine sale ou ayant déjà servi (la benzine propre et claire ne blanchit jamais les tissus).
- 4o Au sortir du dernier bain de rinçage, les vêtements doivent être fortement essorés, afin d’en extraire la benzine et d’en activer le séchage.
- 50 L’on étend à l’air, puis dans une chambre chaude.
- S
- (1) L’essoreuse est un hydre-extrateur dont il sera parlé pt hainement.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- 60 Les vêtements étant séchés, on prend chaque pièce pour la visiter à nouveau, et, s’il reste des taches qui ne seront certainement pas des corps gras, mais tout simplement quelques pâtisseries ou sucreries solubles à l’eau, il suffira pour les enlever de les brosser ou de les frotter à l’aide d’une éponge imbibée d’eau alcoolisée (eau-de-vie).
- Pour ce qui concerne les taches ferrugineuses sur fond blanc, ou dues à des changements ou virages partiels de couleurs, consultez plus loin notre article Détachage.
- Vient ensuite l’apprêt.
- Remarques. — Le nettoyage à sec est d’une supériorité incontestable sur le nettoyage mouillé, et cela dans la plupart des cas, parce que :
- lo Les vêtements confectionnés (ne se déformant pas plus que ne tombe l’empois du bougran et des doublures) se réapprêtent bien facilement. Si l’on compare un costume nettoyé à sec (à la benzine) avec un costume nettoyé au mouillé (bains alcalins ou émulsionneux), on est frappé de la différence qui existe : celui qui est nettoyé à sec aura conservé tout son apprêt, son cachet de neuf, tandis que celui nettoyé au mouillé sera fripé et déformé, ce qui exige un apprêt aussi compliqué et aussi soigné qu’après teinture, avant de rendre l’objet au client.
- 2o II est tellement rare qu’il ne se trouve pas des teintes d’aniline dans les tissus rayés ou à dessins de couleurs différentes, qu’il serait bien imprudent sinon téméraire de les nettoyer autrement qu’à la benzine, sachant que ces teintes ne résistent pas aux nettoyages mouillés. Y resisteraient-elles qu’elles s’étendraient au séchage en brouillant les nuances voisines plus claires, surtout le blanc. Cet accident arrive neuf fois sur dix aux lisérés et bordures, par exemple. Ce qui est incontestable,c’est qu’il n’en est jamaisainsi avec la benzine, dans laquelle toutes les couleurs de teinture, même l’aniline, sont insolubles Enfin, si l’on a affaire à des costumes élégants
- de soie ou autre étoffe de prix, les mouiller est impossible. Ce serait s’exposer à les détériorer et à les payer.
- Quant au prix de revient, le nettoyage à la benzine ne coûte pas plus cher que les autres procédés ; la dépense de benzine n’est en moyenne que d’environ 1 kilog. par costume ; le prix moyen de la benzine étant de 70 fr. les 100 kilog.,ce n’est donc qu’une dépense de benzine de 0,70 fr. par costume ; pas de chauffage et très peu de travail relativement aux nettoyages mouillés, qui nécessitent (comme nous allons le voir dans l’article suivant) beaucoup de bains chauds, beaucoup de temps et pour lesquels on dépense bien pour 0 fr. 70 de marchandise. En admettant même une dépense double de benzine, elle serait bien compensée par l’économie de la main-d’œuvre.
- Le désagrément du nettoyage à la benzine consiste en deux choses bien regrettables: la santé de l’ouvrier et le danger d’incendie.
- En ce qui concerne la santé, la benzine est tellement volatile et pénétrante, qu’après plusieurs heures de travail on éprouve des maux de tête et un énervement général agaçant, mais son action ne semble pas constituer un danger sérieux, quoi qu’elle agisse sur les urines d’une façon très prononcée. Les dangers d’incendie sont plus réels et la loi exige avec raison que le nettoyage à la benzine se fasse hors et loin de toute localité. Non seulement il est dangereux d’introduire dans un atelier de ce genre la moindre lumière, la moidre étincelle, mais l’ouvrier ne doit pas en sortir sans quitter ses vêtements de travail, qui sont imprégnés de benzine pouvant s’enflammer spontanément à l’approche de la moindre flamme.
- Nettoyage mouillé (ordinaire).— Comme il a été dit précédemment, les tissus blancs, de couleurs solides, de couleurs altérées aptes à être ravivées, se font mieux dans les bains dont l’eau sert de véhicule que par le nettoyage à sec. Les articles à nettoyer par ce
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- système sont encore de trois sortes, savoir :
- 1* Les vêtements de draps;
- 2* Les tissus blancs;
- 3 • Les tissus noirs et de couleurs, qu’ils soient confectionnés ou décousus.
- 1* Pour nettoyer les vêtements de drap (faire les draps), il faut d'abord les battre à la baguette pour en faire sortir le plus de poussière possible et rendre les taches plus appa-rentes, puis marquer chaque tache au savon blanc. Cela fait, l’ouvrier prend dans un vase quelconque à sa proximité de l’eau tiède saturée de cristaux de soude pour laver à l’aide de la brosse chaque tache marquée, ainsi que les doublures, de façon que le liquide mousse, sous la brosse (sinon on y ajouterait du savon). Soigner particulièrement le col, les devants, les poignets et les manches qu’il faut retourner ensuite pour en faire autant de l’autre côté. Cette opération terminée, il est bon de faire encore un triage pour séparer les draps par trop remplis de graisse de ceux presque propres. Il suffit de brosser ces derniers dans le sens du poil avec un bain de panama (voir plus loin bains de panama), sur toute la surface du drap; puis on les rince à l’eau tiède et ensuite à l’eau froide, on essore et on sèche (1) Quant aux draps par trop remplis de graisse, on les fait tremper dans un grand bain tiède de cristaux de soude (formé d'environ 2 k. 500 de cristaux de soude pour 100 litres d’eau) pendant une heure au moins et deux heures au plus, puis on lève chaque vêtement que 1 on brosse avec ce bain, ce qui enlève les corps gras même les plus épais comme par enchantement. Cette espèce de détrempe est à tous les points de vue bien préférable à un brossage (de savon) forcé. On rince à plusieurs eaux tièdes, puis à l’eau froide, on essore et on sèche.
- ( 1) Par ce moyen, les vêtements se déforment peu et le drap conserve et acquiert même un apprêt et un brillant qu il perdrait dans les bains de soude qui ne sont nécessaires que pour les objets par trop gras.
- Remarquons que les faux bleus (bleu au campêche) se ravivent au bain de cristaux de soude, tandis que les bleus vifs à base d’aniline y perdent et qu’il faut aviver ensuite dans un faible bain d'acide sulfurique ou muriatique, puis laver à l’eau froide.
- 2 Tissus blancs. — Après avoir dégorgé les taches comme il a déjà été dit plusieurs fois, on foule sur deux bains de savon (1), on tord et l’on rince sur un très faible bain de cristaux de soude, on rince à l’eau tiède et à l’eau froide, puis on met au soufroir. C’est à tort que l’on a l’habitude de rincer sur le savon en laissant de côté le léger bain de soude que j’indique, et même que l’on ne rince pas du tout. (Voir article Blanchimeni des lainages, qui sera prochainement publié au chapitre des Teinturiers pour la fabrication des lainages). 3° Les tissus noirs et de couleurs se traitent absolument comme les blancs dont i, vient d’être parlé avec cette différence que au lieu de mettre au soufre, on laisse détremper quelques heures dans de l’eau bien propre, on essore et l’on sèche (2).
- Formation de divers bains propres au nettoyage. Pour compléter cet article, je tiens encore à donner les indications nécessaires à la formation de certains bains propres à ce genre de travail :
- Bain de Panama. — On divise deux kil og« d’écorce de panama en morceaux les plus petits possible, on verse sur cette écorce dix litres d’eau bouillante, on tire au clair après une demi-heure de détrempe, on verse de nouveau sur cette écorce la même quantité d’eau bouillante, on réunit le tout pour n’en former qu’un bain qui est apte au nettoyage.
- Bain mixte.—On dissout du savon gras dans de l’eau tiède avec autant de fiel de bœuf que
- (1) Assez chargés pour mousser constamment, mais sans excès, pour ne pas feutrer les tissus.
- (2) Avant d’essorer et de sécher, il faut les ar-ticles dont les couleurs ont subi une altération, notamment les bleus clairs seit de carmin, soit de bleu alcalin qui renaissent et se ravivent dans un bain froid ou tiède plus ou moins chargé d’acide sulfurique. Lavera l’eau, essorer et sécher.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- Cn
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- l’on a employé de savon ou (de jaune d’œuf.
- Cet amalgame convient pour nettoyer les soies à la brosse; il est préférable au meilleur savon, il suffit de rincer ensuite à l’eau froide avec tous les ménagements qu’exige la soie, c’est-à-dire sans la froisser.
- DE L’USAGE
- DES COMPOSÉS DE SULFNCYANIQUES DANS L’IMPRESSION SUR CALICOT
- Le Dr E. Lauber et M. Stork donnent dans le Journal de la Société industrielle pour les progrès de la chimie les notes suivantes sur ce sujet :
- Les procédés dont on se sert depuis la découverte de l’alizarine artificielle, et qui sont encore presque tous employés dans la plupart de nos fabriques, contiennent généralement de la pâte d’alizarine. de l'acide acétique, de l'acétate d’alumine (et dans les cas où l’on se sert d’une plus grande quantité d’acétate de chaux, on emploie aussi du nitrate d’alumine) et de l’empois nécessaire, tel que : l’amidon et la gomme adragante. Au commencement il surgit de grandes difficultés dans l’usage de ces substances, pour l'impres, sion à la machine. Le contact inévitable de-teintures acidulées avec les axes en fer des machines, produisait sur ces derniers un sel de fer qui se mêlait à la teinture, et comme cette action a généralement lieu vers les deux extrémités du rouleau, la teinte perd sa pureté surtout sur les côtés des pièces. Pendant es premières années de l’impression par l’a-lizarine, il était presque impossible d’imprimer une pièce rouge pur sans qu’il se produise une nuance, violacée sur les bords de la dit— pièce. On a cherché à obvier à cet inconvée nient, en enveloppant les axes avec des linges et en couvrant les autres parties qui se trouvaient en contact avec la teinture, soit de paraffine, de cire, ou même d’étain, de cuivre, ou d’argent. Néanmoins le résultat n’é
- tait pas satisfaisant, et il arrivait que malgré tout, la couleur se mêlait avec des composés de fer et formait les taches si fréquentes sur les rouges et les roses. — Des essais ont été faits, pour vaincre ces désagréments, par l'addition des substances chimiques.
- Il y a quelques années, Wagner avait déjà proposé l'addition du sulfocyanure de potassium, mais, qui n’a pas donné lieu à une bien grande amélioration, car de minimes additions de sels ferreux, qui existaient toujours, causaient un changement immédiat dans la couleur, auquel il était impossible d’obvierc Des additions d’alumine exemptes d’arseni. ou de composés d’tain, donnaient un résultat un peu meilleur, mais ne surmontaient pas complètement les difficultés, la teinturé restant toujours acide, et les sels la détériorant inévitablement.
- Il est nécessaire maintenant de parler de l'acide acétique pour l’impression des couleurs. Un mélange préparé comme nous l’avons dit précédemment, mais sans qu’il y entre l’acide en question, ne produit qu’un rouge faible. La cause peut en être attribuée à la précipitation trop rapide de l’acétate d'alumine pendant les séchages successifs, et encore ceci n'était-il qu’un état passager, car par la vapeur oule lavage, l’alizarine laque était en partie enlevée. On conçoit clairement que la présence de l’acide acétique pur, empêche cette rapide précipitation, qu'il est impossible de l’omettre lorsque l’on fait usage des acétates. Il devenait donc nécessaire de découvrir un autre composé d’alumine, qui ne se décomposât pas aussi rapidement que l’acétate, mais qui, traité par la vapeur, rendît ses aluminiums à l’alizarine.
- MM. Lauber et Storck ont trouvé que le sulfocyanure d’alumine possède cette qualité au plus haut degré, et qu’avec une nouvelle teinture, préparée avec de l’alizarine, de l’acétate de chaux et du sulfocyauure d’alumine, le rouge se développe à la vapeur, et est d’un teint si solide que le savon n’agit presque pas sur lui.
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- Ce nouveau procédé possède les avantages suivants :
- La suppression de l’acide acétique pur; l’exclusion de toutes les impuretés causées par la présence du fer dans la teinture ; une meilleure réalisation de l’alizarine, par la formation plus lente de la couleur-laque, et par suite l'obtention d’une couleur plus fine, qui ne peut être produite que par le traitement à la vapeur; une diminution dans le prix de revient, lamême quantité d’a-lizarine donnant une couleur d’une intensité un quart plus foncée' et l’acide acétique étant exclue.
- Le sulfocyanure d’alumine est facilement obtenu par une double décomposition. Il y a simplement à mêler une solution de sulfate d’alumine (exempt de fer) avec une quantité équivalente d’une solution de sulfocyanure de baryum, et de réparer par décantation le précipité de sulfate de baryum qui s’est formé. La recette suivante peu têtre employée :
- 4 kilos de sulfate d’alumîne.
- 5 litres d’eau;
- 4,080 grammes de sulfocyanure de baryum.
- Cette solution marquant 19 degrés Baumé, le sulfate d’alumine peut s'obtenir d'une grandepureté; on fabrique également le sulfocyanure de baryum presque chimiquement pur.
- A mesure que la consommation augmente, les installations nécessaires s’établiront et ces produits pourront s’obtenir à meilleur prix qu’actuellement.
- PRÉPARATION dune NOUVELLE COLLE
- Journal of thesoeiéty of Chemical Industry
- Pour préparer une colle, neutre, sans odeur et qui ne se détériore pas, on prend 50 kil. d une solution de chlorure de calcium mar
- quant de 30 à 32 degrés B., 25 kil. de farine de pommes de terre et 25 kil. d’eau que l’on mélange ensemble; puis on ajoute 5 kil. d’une solution de résine (colophonium) dans un mélange d’égales parties de deux solutions, de potasse et de soude titrant 28 à 30 degrés à l’aréomètre Baumé, et on chauffe le tout à la température de 50 ou 60 degrés Réaumur e-l’agitant continuellement. 4 kilog. d’un mén lange composé de : 60 parties d’une préparation de tartre (6 p. 0/0), 127 1/2 parties d’acide sulfurique étendu (10 degrés B.) et 10 1/2 parties d’une solution de sulfate d’alumine dissous dans 40 kilos d'eau sont ajoutés à la préparation précédente. Enfin, on additionne ce mélange que l’on ne cesse d’agiter, d’un kilog. d’une solution de chlorure de zinc (10 degrés B.) dans 5 kilos, d’eau et 200 grammes de phénol, 30 grammes de nitro-benzol dans 4 à 5 kilog. d’eau.
- Cette composition peut remplacer l’apprêt pour finir les tissus, les gommes et colles dans la fabrication des tapis et des papiers multi-res, l’emois dans la fabrication du feutre et enfin servir pour l’apprêtage des tissus imprimés et même comme ciment.
- Lorsqu'on veut l’employer pour encoller des fibres végétales ou pour finir les tissus, on omet la résine dans sa préparation. Si l’on veut lui donner la qualité de blanchir les tissus, on supprime la résine, le tartre et le chlorure de zinc, et on ajoute I kilog. de permanganate de potasse, ou de 4 à 8 kilog. de sulfate de soude; mais le chlorure de zinc sera conservé dans ce dernier cas.
- Pour agiter cette composition, on se sert d’un appareil spécial traversé centralement d’un axe vertical creux dans lequel circule de la vapeur; cet axe est muni de bras horizontaux également tubulaires et perforés. Des prismes creux en métal sont ajustés à l’extrémité des ditsbras et sont animés d’un mouvement de rotation automatique. En mettant en mouvement l’axe vertical, la vapeur passe par les bras dans les prismes rotatifs et de là s’échappe dans le mélange.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- IMPRESSION DES TISSUS
- Extrait du Traité pratique de l’impression des tissus, réserves et enlevages par Alexandre Schultz (I)
- M. E. Fries, qui a dirigé avec succès, de 1834 à 1838, la manu facture de MM Fau-quet-Besselièvre frères, à Deville, m’a communiqué la fabrication des genres gros bleu, par le moyen du bistre au peroxyde de manganèse; comme cette fabrication est avantageuse et que M. Fries m’a autorisé à la publier, je veux en faire profiter les acquéreurs de mon ouvrage qui ne la trouveront dans aucun autre livre.
- Fabrication du gros bleu en une seule trempe.
- lo Foularder les pièces au chlorhydrate de manganèse saturé de 5 à 80 B. suivant la nuance du gros bleu, et sécher à la chambre chaude ^ot-flue).
- 2o Foularder en soude bien caustique, pesant 10 ou 12 B, suivant la force du sel man-ganeux.
- La soude caustique doit être chauffée pour ce foulardage, à une température de 45 à 50 centigrades.
- Laisser les pièces ployées dans un endroit frais, pendant deux ou trois heures, jusqu’à ce que l’oxyde manganeux soit transformé en oxyde manganique. On peut, si l'on veut, pour accélérer et compléter l’oxydation, don ner un passage ou chlorure de cha ux faible.-
- On lave les pièces et on sèche.
- 3o On plonge les pièces sèches, pendant 15 à 20 minutes, dans une cave fraîchement montée avec 15 kilog. d’indigo.
- On donne une trempe, de 30 à 45 minutes, dans une cuve plus faible, qui a déjà été employée à la teinture de quatre à cinq pièces,
- (1) Cet ouvrage avec spécimens d'impressions et suivi du traité pratique de l’impression plastique est un recueil des meilleurs procédés employés par les praticiens célèbres comme M. E. Fries, Camille Koechlin, Justin Schultz, Thompson etc. — S’adresser au Bureau du Journal. — Prix : 5 francs.
- ou bien donner deux trempes, chacune de 15 à 20 minutes.
- Après chaque pièce de 50 mètres, on augmente la trempe d'environ cinq minutes.
- Réserve blanche et bleu clair au rouleau et à la planche. — Fond gros bleu.
- lo Imprimer sur le fond bistre, obtenir par le chlorure de manganèse, la réserve blanche pour gros bleu suivante :
- Réserve blanche.
- 21 litres vinaigre de bistre.
- 6 1[2 kil. vert de gris.
- 12 » sulfate de cuivre.
- 5 1[2 » alun.
- 1[2 » crrie.
- 4 litres eau.
- 1{4 » campêche à 5o B.
- 44 » terre de pipe.
- 31 litres eau de gomme très épaisse.
- Broyer la couleur pendant 24 heures.
- Réserve bleu clair.
- Acide oxalique.
- Acide tartrique.
- . ) 1 sel d’étain
- Muriate acide d’étainL . .
- )1 acide chlorhydrique
- Environ 75 grammes de chaque par litre.
- Epaissir à l’amidon grillé pâle, pour dessins, filets, plumes, etc. on peut aller jusqu’à 100 grammes par litre.
- 2o Après teinture, au bleu d’une seule trempe de 15 à 46 minutes, suivant la force de la cuve, on rince les pièces dans une cuve à eau pour recueillir l’indigo qui s’en détache.
- 3o Laver les pièces et les passer pendant une demi-heure par quatre ou cinq pièces à la fois en :
- 1,000 litres eau.
- 20 à 25 kil. sulfate de fer.
- 7 1[2 à 10 kil. acide sulfurique.
- Ce passage détruit complètement le lustre et rend le blanc beau.
- 4o Passer en acide sulfurique à lo ou 2o B. pour enlever complètement les traces de fer qui pourraient encore rester dans le tissu.
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- ET DE L'IMPRESSION DES TIS>Us
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- Article fond gros bleu avec réserve orange, réserve blanche et réserve bleu clair, au rouleau et à la planche
- lo Imprimer sous fond bistre la réserve blanche ci-dessus ; le rongeant blanc ci-dessus, qui donne le bleu clair. et la réserve orange ci-après :
- Réserve orange
- 7 litres eau.
- 5 kil. acétate de plomb.
- 3 1[2 kil. litharge.
- Faire bouillir une demie-heure et ajouter l’eau qui s’est évaporée, puis :
- 5 kil. nitrate de plomb.
- 5 1[2 kil. sulfate de cuivre.
- 1[2 » verdet.
- 3 1[2 gomme Sénégal.
- 2o Donner une trempe de 15 à 30 minutes en cuve bleue.
- 3o Passer les pièces en eau de chaux dans une cuve de quinze à vingt minutes. Ce passage sert à fixer les sels de plomb.
- 4o Pour détruire l’oxyde manganique fixé sur les pièces, passer pendant une demi-heure, en prenant cinq pièces à la fois, en :
- 1000 litres eau;
- 25 kil. sulfate de cuivre ;
- 10 kil. acide sulfurique .
- Lavage au clapot traquet.
- 5o Oranger au chromate de chaux préparé de la manière suivante :
- 900 gram. bichomate de potasse.
- 450 chaux ;
- 9 litres eau.
- On fait bouillir vingt minutes et on épuise à l’eau chaude jusqu’à 2 B.
- Il faut que le chouate de chaux soit bien caustique; à cet effet, on le sature avec de l’eau de chaux claire.
- On monte la cuve en prenant, pour douze parties chromate de chaux à 2° B, une partie de lessive de potasse caustique à Go B.
- On se sert pour la teinture en orange d’une chaudière en cuivre ; on fait entrer de la vapeur dans le double fond de la chaudière, afin
- d’avoir constamment, pendant le passage des pièces, une température de 95 à 1000 centigrades.
- On ne réussirait pas bien en chauffant directement à la vapeur, au moyen d’un barbor teur, car on n’obtiendrait ainsi qu’une température de 75° centigrades, insuffisante pou-obtenir régulièrement un bel orange.
- Les pièces passent au large dans la chaudière à roulettes et y restent deux ou trois minutes ; si elles ne sont pas d’un orange bien foncé, bien uni et bien nourri,ilfaut les repasser une seconde fois dans le bain de chromate de chaux en marchant plus ou moins vite, se ion que le virage l’exige.
- On rince et on sèche.
- Je réussissais bien (c’est M. E. Fries qu; parle) sans ajouter de potasse caustique au chromate de chaux ; je crois cependant, que cette addition peut être utile pour la régularité des résultats.
- La chlorure de manganèse que j’employais provenait de résidus de la fabrication du chlo-rure de chaux ; je les faisais bouillir avec un excès de peroxyde de manganèse, afin d’obtenir une saturation complète.
- Quand on veut faire des fonds bistre foncé, il est bon, pour ne pas affaiblir le calicot pendant le séchage à la chambre chaude, de transformer une partie du chlorure manga-neux en pyrolignite de manganèse en y ajou-„ tant une dissolution de pyrolignite de plomb et se servant de la liqueur claire.
- En vaporisant les pièces fines, le gros bleu devient plus vif ; mais pour conserver cette vivacité il ne faut pas laver les pièces après le vaporisage.
- Le séchage sur les cylindre en cuivre chauffés à la vapeur rend aussi le bleu plus vif que séché à l’air.
- A la fin de la première journée de teinture en gros bleu, mettre dans la cuve quelques kilogrammes de chaux et de sulfate de fer ; ne pas teindre plus de 300 à 400 mètres par our ; lors qu’il y a trop de dépôt dans la cuve,
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- on le retire ; nous le vendions aux teinturiers ou, à défaut, nous le mettions dans une cuve avec de l’eau et du sulfate de fer et delà chaux; cette eau de lavage servait en guise d’eau à remonter une nouvelle cuve, ou à en rajouter à celles qui étaient en marche.
- MÉTHODE PERFECTIONNÉE
- Pour la préparation de l’indigo artificiel, produit directement sur les fibres.
- (The Journal of Chemical Industry.)
- Par l’action de l'acide sulfurique sur l’acide orthoniphénylpropiolique à une basse température, il se forme un produit qui, étant traité avec du sulfate ferreux donne une matière de couleur bleue semblable à l’indigo. (Les recherches de M. Boyer démontrent que cette matière bleue est de l’Indoin, C32 H20 N Os. Le sulfate ferreux peut être remplacé par d’autres corps, tels que : métaux, oxydes ou sulfures.
- La matière colorante bleue se dissout dans une solution aqueuse d’acide sulfurique et de bisulfate alcalin; en additionnant cette solution de sels, il se produit un précipité bleu soluble dans l’eau, mais qui, étant chauffé ou mis en contact avec de l’acide, se convertit en une autre substance bleue insoluble dans l’eau. On utilise ces réactions pour la teinture.
- Les étoffes sont mouillées avec une solution d’acide sulfureux (dérivatif) et la couleur est rendue fixe a l’aide de la vapeur ou d’un bain acidulé.
- On peut se servir pour la réduction de l’acide orthoniphénylpropiolique, en outre du sucre en grappe avec du sucre de lait, dans les solutions alcalines, des sulfures, sulfhydrates,’ polysulfures, sulfocarbonates, et des sulfo-carbonates alcalis, ou de terres alcalines et surtout des xanthates alcalins. Ces agents réducteurs employés en solutions aqueuses ou alcooliques agissent déjà à froid mais plus vivement à une température plus élevée.
- INFORMATIONS
- Alais au Rhône. — Quoique absolument en dehors de la spéculation, certaines valeurs de premier ordre n’en ont pas moins subi une baisse, causée par la crise financière, dont les capitalistes avisés feront bien de profiter. Voici, par exemple, les actions du Chemin de fer d’Alais au Rhône qui, avant la crise, étaient cotées 500 fr. et qu’on peut acheter maintenant 460 fr. On sait que l’exploitation de cette ligne par ses voies ferrée, fluviale et maritime, va s’ouvrir au mois d’avril prochain
- et que des traités fermes, passés avec les grandes Compagnies industrielles du Gard, assurent, dès le début, un bénéfice de 8 à 9 pour cent. Or, ces actions se négociaient à 500 fr. alors qu’elles ne recevaient qu’un intérêt de 5 010 ; elles vont donc valoir 800 fr. en raison de leurs dividendes. Mais si l’on veut seulement ne tenir compte que d’une élévation de cours jusqu’à 550 fr., on verra les bénéfices qu’on peut réaliser par action, en treize mois : 1er mars 1882, on paie un coupon de 12 fr. 50 le 1er septembre prochain et le 1er mars 1883, les deux coupons seront ensemble d’au moins 40 fr., soit 52 fr. 50; en revendant cette action après le 1er mars 1883, la plus faible hausse laissera, sur le prix actuel, au moins 90 fr., en tout 142 fr. 50 de bénéfice, en treize mois, pour une somme déboursée de 460 fr., repré sentée par des titres cotés à la Bourse et que l’on conserve en portefeuille sans se préoccuper de la spéculation. Pour réaliser cette opération dans les conditions ci-dessus, il faut se presser et s’adresser à là Société Française Financière, 18, rue de la Chaussée-d’Antin, à Paris, qui fournit gratuitement tous renseignements à ce sujet.
- Compagnie des mines de Rio-Tinto.— La crise financière qui sévi si durement sur notre marché a surpris l’entreprise des mines de Rio-Tinto et la nouvelle Société de traitements des minerais de ce riche gisement, en plein épanouissement de leur exploitation. Elle a naturellement pesé sur les cours des actions de ces entreprises, comme il arrive toujours en pareil cas, lorsque la faveur du public élargit, par ses demandes, le marché d’une valeur. La réaction est d’autant plus sensible que le marché était devenu plus actif à la hausse des titres.
- Nous n’hésitons pas à dire que! ce sont là des valeurs qui laisseront très promptement derrière elles le souvenir d’une période très courte de défaillance, et que la clientèle de la Société doit se hâter de profiter d’une dépréciation tout à fait transitoire, pour acheter à nouveau et réduire le prix moyen des titres mis en portefeuille. Rien de ce qui vient de se passer surle marché financier ne saurait exercer une influence quelconque sur les conditions si favorables de la Compagnie et de son développement incessant.
- Banque Romaine. — On signale des achats au comptant assez actifs.
- La délivrance des titres définitifs qui a eu lieu ces jours derniers a produit, comme il est d’usage, un certain nombre de réalisations de la part des acheteurs qui ne s’étaient mis sur la valeur que pour encaisser la prime, dl s’en est suivi un mouvement de recul de leu d’importance d’ailleurs, que la situation de notre place n’était pas faite pour enrayer.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- 26e Année, N 5. ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS S MARS 1882
- SOMMAIRE
- AVIS. : , -
- PERFECTIONNEMENTS ET PROCEDES NOUVEAUX.
- PROCEDES PRATIQUES : TEINTURE DES CHAPEAUX.
- PROCEDES PRATIQUES : AUX TEINTURIERS DE COTON POUR LAFABRICATION (suite).
- DE LA SOLIDITE DES COULEURS EN TEINTURE ET EN IMPRESSION.
- MODE D’EMPLOI DE LA NEGROTINE A. B. C.
- SOCIETES,
- AVIS
- Plusieurs journaux reproduisent le vocabulaire des mots techniques usités dans les ateliers de teinture, dû à un de nos collaborateurs et publié le 5 janvier dernier dans notre Journal.
- Si nous rien avons pas interdit la reproduction, nous aurions désiré au moins que la source en fût indiquée.
- Espérons que cette omission sera réparée sans retard.
- PERFECTIONNEMENTS
- ET PROCÉDÉS NOUVEAUX
- Nous donnons sous ce titre et sans discussion l'analyse des brevets de nature à intéresser nos lecteurs.
- SYSTÈME D’ENCOLLAGE ET D’APPRET DES CHAINES, FILS ET TISSUS DE TOUTE SORTE
- par Jean-Henri Chaudet, chimiste.
- L'emploi du sulfate de baryte dans l’encollage et de l’apprêt des chaînes et tissus est connu depuis longtemps....
- L’ancien procédé consiste à additionner 1 empois d’amidon ou les dissolutions de toutes
- matières, colles animales et végétales, de sul- 1 fate de baryte, obtenu séparément de l’empois. Dans ces conditions la nuance de l’encollage est jaunâtre ce qui nuit considérablement au blanc du tissu.
- La nouvelle invention a pour but de parer à ce grave inconvénient. Elle consiste à mélanger dans des proportions variables suivant la force et le poids de l’encollage à obtenir :
- lo L’eau ;
- 2o La fécule ou toute matière colle végétale ou animale ;
- 3o L'huile siccative tournante, ricin, coton, pavot etc., obtenue par ce procédé, breveté sous le no 131,283 en date du 21 juin 1879 ;
- 4o Le sulfate de baryte à l’état naissant.
- Les proportions les plus convenables sont les suivantes :
- lo Eau 400 kilog. ou litres.
- 2o Fécule 100 kilog. ou litres.
- 3o Huile tournante 10 à 20 pour 0/0 du poids de la fécule.
- 4o Chlorure de baryum 10 à 20 pour 0,0 du poids de la fécule.
- 5o Sulfate de soude ordinaire, une quantité chimiquement équivalente pour opérer la double décomposition du chlorure de baryum.
- Tous ces corps sont mélangés à la fois et cuits par un jet de vapeur ou toute autre source de chaleur pour former l’empois.
- Pour faciliter l’application de cette nouvelle
- I méthode, M. Chaudet a eu l’idée de mélanger
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- à équivalents égaux le chlorure de baryum et le sulfate de soude à l'état sec afin de pouvoir expédier cette poudre sans craindre de double décomposition.
- GENRE D’IMPRESSION A RÉSERVE BLANCHE OU COLORIÉE SUR FONDS TEINTS par Samuel frères.
- Le présent brevet d’invention a pour but de réserver à ses auteurs la propriété exclusive d’un nouveau genre d’impression à réserve blanche ou coloriée, sur fonds teints.
- Ce résultat absolument nouveau s’obtient au moyen de la machine à imprimer dite à rouleaux et de la manière suivante :
- Le dessin à obtenir est imprimé sur le tissu (1) avec un vernis qui réserve complètement ce dessin, puis le fond du tissu est teint en n'importe quelle couleur. Cette dernière opération faite, on fait disparaître la réserve pour obtenir un dessin blanc sur un fond de toutes couleurs (2).
- Le vernis servant à la réserve peut être de couleur et par suite donner au dessin une couleur quelconque.
- CACHETS A IMPRIMER SUR LES TISSUS AVANT TEINTURE
- Par Emile Savy.
- L’objet de cette invention est un procédé nouveau permettant d’imprimer les cachets sur les pièces de tissus avant la teinture.
- Le procédé consiste à faire usage d’un mélange adhésif, élastique, auquel on incorpore des oxydes colorés ou autres substances pou-
- (1) Tissu de quelle nature? Si c’et sur tissus de’toiles, fil ou coton, cela n’est pas nouveau, quoique cela se pratique dès l’origine de l’im-pression, avec un mastic facile à enlever.
- (2) Quel vernis? Si c’est positivement un vernis, par quel moyen le faire disparaître sans faire disparaître en même temps la couleur du fond teint?
- Nous serions curieux d’être éclairé sur ces deux points, ce qui nous fait regretter leur omission à la description du brevet.
- vant résister aux agents chimiques des bains de teinture, en décomposant leurs couleurs par oxydation ou par réduction.
- Il consiste en outre en des procédés et dispositions particuliers appliqués sous l’influence de la chaleur et de la pression pour rendre plus intime et plus inaltérable l’alliance entre le tissu et la composition des lettres destinées à faire corps avec la pièce d’étoffe.
- Le mélange adhésif se compose de :
- 10 parties de gutta-percha et 10 à 15 parties de caoutchouc dissous dans la benzine, le sulfure de carbone ou autre dissolvant;
- 20 parties d’albumine dissoute dans l’eau ou provenant directement de l’œuf ou encore de l’albumine conservée ;
- 10 parties de minium , vermillon, mine orange ou tout autre oxyde coloré, sulfate de plomb, talc, soufre, chlorures, nitrates, etc., ou tous autres corps susceptibles de résister aux agents chimiques des bains, et détruire ou empêcher la fixation de la couleur aux endroits marqués, sans toutefois nuire aux parties voisines.
- Ce mélange s’applique à froid et est fixé en passant dessus un fer chaud, ou par son laminage entre deux cylindres chauffés.
- Le mélange ou enduit pourra, dans certains cas, contenir du collodion, de la gomme laque ou de l’huile de lin.
- Ainsi, nous pouvons prendre :
- Huile de lin, 1 litre ;
- Litharge, minium, céruse, etc., pour obtenir une couleur franche, 100 à 200 grammes.
- On ajoute ensuite du caoutchouc et de la gutta-percha pour donner de la viscosité au mélange. .
- Une autre composition donnant de bons résultats est la suivante :
- Huile de lin..................... 7 parties.
- Litharge.......................... .....
- Bitume...........................49 __
- Copal........................... 16 ____
- Vermillon (ou toute autre couleur) 98 __
- Le tout est mêlé, cuit au bouillon, et addi-
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- tionné ensuite de caoutchouc et de gutta-percha dans le but de donner de la souplesse au mélange.
- NOUVELLE MÉTHODE DE BLANCHIMENT DES FIBRES VEGETALES OU ANIMALES
- par MM. Laurent Naudin et Joseph Schneider.
- L’état naissant des corps en chimie est caractérisé par des affinités spéciales très énergiques.
- Bien plus la matière acide alcaline ou neutre du milieu où s’opèrent les réactions n’est pas sans importance sur le résultat final.
- Nous avons trouvé qu’on pouvait blanchir très rapidement les fibres végétales ou animales (coton, lin, chanvre, soie, laine, etc.), en les mettant au contact de corps oxidants dégagés à l’état naissant par électrolyse.
- Pour cela il suffit de placer les électrodes d’une source électrique quelconque (machine magnéto-électrique, dynamo-électrique, thermo-électrique, piles de toute nature, etc.), dans une cuve contenant les fibres à blanchir (à l’état brut, en fil ou en tissus), et une solution d’un corps composé d'oxidant comme le chlore, l’oxigène, etc., etc.
- Les solutions à électrolyser sont l’eau, les hypochlorites en général, l’acide chlorydrique, - etc., etc.
- Les fibres plongées dans la solution pendant le passage du courant y restent un temps suffisant mais variable suivant la nature du corps à blanchir pour assurer une complète décoloration.
- Puis on lave et sèche.
- Par le présent brevet, nous entendons gar-dér comme notre propriété personnelle : 10 l'idée d’employer l’électrolyse à l’effet de blanchir les fibres végétales et animales par leur contact avec des corps oxidants à l’état naissant ; 2o 1 idée d’employer ce procédé pour le blanchiment des matières destinées à la fabrication de tous les tissus, et même du papier, ce procédé pouvant être employé soit sur les matières premières, soit sur les fils, soit enfin sur les produits manufacturés.
- Addition :
- Aux solutions à électrolyser servant au blanchiment, décrites dans notre brevet principal, nous ajoutons celles des chlorures, bro-mures et chlorures alcalins ou autres susceptibles de mettre en liberté, du chlore, du brôme ou de l’iode à l’état naissant ; ces trois corps, jouant, comme on sait, le rôle d’oxidants et par suite de décolorants.
- Lorsque dans notre brevet principal nous revendiquons l’idée de etc., etc., par le mot idée nous voulons dire l’application nouvelle de l’électrolyse (déjà connue) à l’effet de blanchir les fibres végétales et animales par un moyen économique et inconnu.
- PROCÉDÉS PRATIQUES
- Teinture des chapeaux.
- (Reproduction interdite)
- Si l’on dispose de vapeur et d’eau, on fait chauffer un bain contenant assez d’eau pour peuvoir faire tremper les chapeaux. On ajoute 2 kilog. de cristaux de soude par 200 chapeaux. L’eau doit être chauffée à 40 ou 50 degrés, sans jamais dépasser cette température.
- Dans ce bain, on laisse tremper les chapeaux pendant au moins deux heures; plus on les y maintiendra, mieux cela vaudra. Puis on rince à l’eau claire, froide ou chaude, selon celle que l'on a à sa disposition. Il est assez difficile de déterminer exactement la quantité et la durée de l’immersion nécessaire pour neutraliser l’acide. Cela dépend des matières à traiter. Mais on peut aisément se rendre compte du succès de l’opération. Il suffit pour cela de verser dans un verre à boire de l’eau bien propre et quelques gouttes de campêche ou meme quelques copeaux, de manière que le bain soit un peu couleur vin clairet; on prend alors un feutre nouvellement dégorgé, on le suspend sur le verre et, en le pressant dans les mains, on voit si la couleur du mélange contenu dans le verre change : si le bain tournait au jaune, il
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- serait év.dent que l’opération a été mal conduite. Il suffirait alors, dans la plupart des cas, d'un supplément de rinçage pour neutraliser l’acide; un peu de pratique apprend vite ce travail.
- Pour les chapeaux à l’apprêt impers, le bain alcalin peut être nuisible. Il faut donc les plonger dans de l’eau bouillante et les y bien remuer pendant un quart d’heure, puis les rincer soigneusement jusqu’au moment où l’eau de rinçage ne tourne plus le contenu du verre dont nous avons parlé.
- Je me suis étendu sur cette opération parce que, tout en paraissant fort simple, elle est, mal conduite, grosse d’accidents; je ne puis assez en recommander la bonne exécution.
- Cela dit, passons aux procédés de teinture, en commençant par les marorns, les bruns, etc. Ils seront nombreux, car je me propose de publier tous ceux qui m’ont donné de bons résultats. Il appartiendra ensuite à chaque praticien de choisir ceux qui lui conviendront le mieux, soit comme bon marché, soit comme facilité d’exécution; avec n’importe quelle manière d opérer, on peut toujours arriver à l’échantillon demandé.
- Lorsque les chapeaux, surtout ceux de laine, viennent à la teinture, ils sont pleins d’acide sulfurique. Cet acide provient des laines employées à la fabrication et qui ont été mal ou pas du tout dégorgées au sortir de l’épaillage chimique. Il peut provenir aussi de l’opération de la foule.
- Il est utile pour le teinturier de purger les feutres de cet acide, pour éviter de graves inconvénients, sinon pendant l’opération même de la teinture, du moins dans les opérations ultérieures. C'est surtout pour les noirs qu’il y a lieu de craindre. L'acide, à la vérité, n’empêche pas la couleur de se former; ce n'est qu au sortir de 1 étuve qu’on commence à s’apercevoir des ravages causés par lui, et qui se traduisent surtout par des inégalités de teinte et des rougeurs qui ne ressemblent en rien aux chapeaux rouges par excès de colorants et de sels métalliques.
- Il est cependant facile de parer à ces accidents. Il suffit, lorsque les chapeaux sont à la paille, de faire marcher le foulon pendant quelques minutes à l’eau claire, puis d’ajouter au baquet qui alimente ledit foulon une bouillie claire d’eau de chaux à raison de 500 grammes par 100 chapeaux. On marche encore quelques minutes, et finalement on rince, toujours en marche, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus trace de chaux. Cela se pratique dans les grandes fabriques de chapeaux, en Autriche et en Angleterre, et l’on s’en trouve bien tant au point de vue de la teinture, que sous le rapport de la solidité des chapeaux. Ceux-ci, en effet, mis en magasins tout chargés d‘a-cide, sont rongés, lentement il est vrai, mais continuellement, et le jour où il faut les teindre, ils cassent au dressage ou raidissent.
- Lorsqu’on met la bouillie de chaux dans le baquet, il faut que l’eau soit froide ou tout au plus tiède, car la chaux est peu soluble à l’eau chaude, et dépose au bouillon.
- Il arrive aussi que les laines mal dégorgées au sortir de l’épaillage chimique sont foulées au savon. Ces laines pleines d’acide, mises en présence du savon, se revêtent d’une sorte de croûte ou empâtement provenant des acides gras, qui se forment pendant l’opération du foulage. C’est encore une cause de non—réussite pour le teinturier, car les chapeaux teints dans cet état donnent des nuances ternes, peu unies et peu stables. Voilà, il faut bien le dire, un inconvénient que les fabricants pour-raient facilement éviter; le moyen est simple* je le décris plus loin en traitant du dégorgeage des chapeaux. On peut aussi se servir du papier de tournesol, mais comme on n’en trouve pas dans tous les ateliers, le campêche est plus commode et d’ailleurs plus sensible.
- Le même cas se présente pour les laines mal dégiaissées en présence de l’acide. C'est au teinturier,qui veut produire un travail parfait, à remédier à cet inconvénient par un dé— gorgeage énergique.
- (A suivre) Schmitt
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- I L
- PROCÉDÉS PRATIQUES
- AUX TEINTURIERS DE COTON POUR LA FABRICATION (suite).
- Traité inédit par Achille Gillet
- Conditionnement ou traitement, manipulations ou manœuvres du coton et du fil enécheveaux.
- Le fil est toujours traité en écheveaux parce qu'il est formé de chanvre ou de lin, que l’on ne teint pas avant filature.
- Le coton est quelquefois traité en flotte (avant filature) ou ouate (un article spécial y sera consacré ultérieurement); mais c’est le plus souvent après avoir été filé, c’est-à-dire en écheveaux,qu’il est traité en teinture et au blanchiment.
- Le fil et le coton sont l’un et l’autre des matières textiles végétales, qui ont les mêmes aptitudes pour la teinture et le blanchiment; il se traitent et se manœuvrent l’un comme l’autre.
- Cependant, malgré leurs mêmes aptitudes à la teinture et au blanchiment, il faut observer quelques différences bien légères et presque milles en théorie, mais considérables dans la pratique; elles seront spécifiées chaque fois que le cas se présentera. Mais, en général, n’oublions pas qu’un procédé donné pour le coton s'applique également au fil.
- On a vu dans notre numéro précédent, page 63, la nécessité du débouillissage du coton (et son mode d’opérer) avant tout autre traitement; nous avons montré qu’on ne peut rien en tirer sans commencer par ce débouillissage indispensable.
- Le fil qui subirait cette opération ne s’en trouverait pas mal, mais lorsqu’il s’agit d’é-cheveaux il faut absolument compter avec le prix de revient qu’éleverait notablement la main-d’œuvre exigée par la multiplicité des bains. Or, comme le débouillissage n’est pas indispensab’e pour le fil de lin ou de chanvre, on se contente en général de le tremper à l’eau
- tiède pour le mouiller avant d’être mis en teinture. Voici comment se pratique cette opération :
- Mouillage du fil.— Après avoir desserré les cenfilures ou les pieules de chaque écheveau, on les met en matteau (1) que l'on met en tête (2), et on les trempe l’un après l’autre dans un cuveau d’eau tiède; chacun de ces matteaux est tordu à la main pour sortir du bain tout en lui formant la tête (l’on peut mettre en lissoirs et mouiller le tout ensemble pour abréger)..
- Mettre en lissoir ou en bâton.— Dans cet état, de même que le coton débouilli, les matteaux seront ensuite tordus au chevillon sur l’espars (3)où ils sont dressés (4) pour être mis à nouveau en tête ou en lissoir (5); ordinairement on met quatre matteaux de fil ou de coton sur chaque lissoir ou bâton que l’on enfile à leur centre et sur lequel ils peuvent être retournés, ce qui s’appelle lisser (une lisse, c’est donc un tour de l’écheveau sur le lissoir ou bâton.)
- C’est dans cet état que les écheveaux ainsi conditionnés sont disposés à toutes les manœuvres dans les bains de teinture et de blanchiment.
- Blanchiment du fil de lin, de chanvre et de jute.
- Le fil se blanchit fréquemment non seulement lorsqu’il est destiné à être tissé dans son état blanc, mais aussi pour être teint en couleurs vives et franches, parce que son fond (6), sans s’opposer nullement à la teinture, l’assombrirait en lui fournissant une teinte plus foncée, ce qui dans la plupart des cas est chose avantageuse et dispense du blanchissage. .
- Le blanchissage du fil de lin ou de chanvre
- (1) Matteau, voir page 18. Chaque matteaa est du poids de 750 grammes (une livre et demie) environ.
- (2) Mettre en tête, voir page 18*
- (3) Epars, voir page 17.
- (4) Dresser, voir page 17.
- (5) Lissoirs, voir page 18.
- (6) Fend, voir page 18.
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- se borne à trois opérations (suivies chacune d’uu lavage), savoir:
- 1° Le lessivage;
- 2° Le chlorurage;
- 3° L’acidulage.
- 1° Le lessivage. — Au lieu de disposer le fil de lin ou de chanvre comme il vient d’être dit au mouillage, on le dispose en chaînettes absolument comme le coton au débouillissage ( voir les 5e et 6e paragraphes du débouillissage du coton, page 43),afin de pouvoir le faire bouillir sans qu’il se granipile dans le bain suivant, qui a pour but de dissoudre les matières jaunes qualifiées, à tort, de résineuses et grasses, quelle qu’en soit l’origine, par le lessivage.
- Pour former ce bain de lessive, il faut d’abord faire fondre 2 kilog. de chaux blanche, l’étendre d’un hectolitre d’eau (7) que l’on verse dans la chaudière en la tamisant, c’est-à-dire la versant dans un tamis à mailles serrées, puis y ajouter un kilog. de cristaux de soude, ce qui constitue économiquement un bain caustique propre à ce lessivage. Ce bain suffit pour dix kilog. de fil. Si l’on opère sur 100 kilog. à la fois, il faut donc 10 hectolitres d’eau, plus 20 kilogr. de chaux et 10 kilog. de cristaux de soude.
- L’on fait bouillir le fil dans ce bain pendant deux heures, on lave à grande eau, on tord au chevillon et on dresse les matteaux que l’on met en lissoirs pour opérer le chlorurage.
- 2e Bain de lessivage. — Au bain de lessive que je viens d’indiquer, on peut préférer le suivant qui est plus clair et plus propre. Il se forme en mettant, dans une quantité de 10 h. d’eau :
- Pour 100 kilog. de fil :
- (7) Fondre la chaux, c’est en quelque sorte la dissoudr. avec de l’eau, ce qu’il ne faut pas confondre avec la chaux éteinte, dont il a été parlé dans notre numéro du 20 novembre 1881, page 352. Consultez l’artlcîe donné à la suite de ce chapitre sur l’emploi de la chaux aux usages de la teinture et du blanchiment.
- 5 kilog. sel de soude ;
- 5 kilog. cristaux de soude.
- Pour les fils moins gris, on peut réduire ces proportions à 3 kilog. au lieu de 5 ;
- Ce qui correspond à peu près à cette formule :
- 3 kilog, 500 sel de soude ;
- 10 kilog. cristaux de soude.
- Pour les fils moins gris de belle qualité, on doit réduire ces proportions et n’employer que 2 kilog. sel de soude et 5 kilog. cristaux de soude.
- Observations sur le lessivage. — Avant de parler chlorurage, il faut savoir que la chaux, de même que les sels de soude, les potasses, sont des alcalis énergiques qui dissolvent les matières animales, mais qui n’ont aucune action sur les matières végétales, à une condition cependant, c’est de ne rien laisser à la surface de ce bain bouillant ; il faut donc bien enfoncer le fil dans le bain, car sans cette précaution (toujours nécessaire puisque ce qui est hors du bain n’en profite pas), on a remarqué qu’il se corrode à fleur d’eau. Cette re-rarque a été faite particulièrement sur des toiles. Aussi l’on s’est occupé sérieusement d’imaginer des vases obviant à cet accident, faute desquels on doit encore préférer le coulage (sur les toiles) de la lessive chauffée de 50 à 60 qui traverse les toiles entassées.
- Quant aux fils, il est toujours facile de les enfoncer dans le bain.
- Si j’insiste sur ce point, c’est qu’il en vaut la peine; il ne faut pas oublier que sous aucun prétexte l’ouvrier ne peut quitter la surveillance de sa chaudière.
- Le savon-résine est un auxiliaire avantageux dans ce lessivage pour les toiles; il en sera parlé dans notre traité de blanchiment des toiles.
- Le chlorure de chaux. — Le chlorure de chaux est le seul produit connu rationnellement employé au blanchiment des fibres végé taies, et jusqu’à ce jour rien ne peut le rem-
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- placer ni l’égaler, pas même le chlore directement produit, qui est cependant le principe même du blanchiment, c’est-à-dire le rongeant de tout principe colorant naturel ou artificiel des fibres végétales. En effet, le chlore est un fluide gazeux qu'absorbe facilement la chaux blanche en poudre qui le retient comme emprisonné ; or pour en faciliter le transport, l’emmagasinage, la distribution et même l’emploi, on combine le chlore à la chaux, ce qui forme le chlorure de chaux. Du reste, tout le monde ne peut pas produire le chlore au fur et à mesure de ses besoins, et, cela se pourrait-il que je ne le conseillerais pas, parce que le chlore combiné à la chaux (qui est alcaline) se trouve, par ce fait, atténué par elle dans son action corrosive sur les fibres végétales, action qu’elle neutralise presque entièrement, parce que au lieu de subir l’action directe du chlore, qui serait trop brusque, les fibres s’en imprègnent lentement, et lorsqu’on neutralise la chaux par un bain d’acidulé, l’action du chlore qui se dégage lentement avec tout son pouvoir décolorant, ne peut plus agir sur les fibres au détriment de leurs forces en les corrodant comme ferait son emploi direct non atténué par l’alcali de la chaux ou tout autre alcalin.
- 2o Chlorurage. Bain de chlore. — Pour 100 kilogr. de fils :
- Verser, en les tamisant 15 à 20 kilog. de chlorure de chaux délayé (comme nous allons le dire) dans 1,000 à 1,200 litres d’eau tiède ; brasser le bain, y entrer les fils, leur donner quatre lisses vivement, puis une lisse de temps en temps pendant une demi-heure à trois quarts d’heure, les lever, avec leurs lissoirs, sur des chevalets d’où ils égouttent, ou bien il faudrait tordre chaque matteau pour le sortir du bain.
- Il est évident que si on les tord ensuite à la cheville pour les remettre de nouveau en lissoirs, ils ne seront que mieux préparés pour passer au troisième bain, en acide, mais en évitant cette main-d’œuvre longue et pénible,
- la réussite et la régularité n’en sont pas moins certaines.
- Comme le chlorure de chaux agit plus énergiquement dans un bain chaud, on peut diminuer les proportions ci-dessus indiquées en opérant avec le bain chauffé de 20 à 250 c.
- C’est le chlorurage qui constitue le blanchiment, c’est-à-dire la décoloration qui se complète par l’acidulage.
- Délayage du chlorure de chaux. — Le chlorure de chaux est assez difficile à délayer ; il reste toujours des grumeaux qui ne se dissolvent pas ; c’est probablement pour cela que beaucoup de blanchisseurs le délayent d’avance dans une cuve profonde où il dépose. Mais ce système n’est ni avantageux ni rationnel. Il est bien préférable de le délayer à mesure qu’on l’emploie ; pour cela, il faut verser un peu d’eau sur la quantité à employer, le battre, le pétrir à la main ou à l’aide d’un vieux balai de bois usé en y ajoutant de temps en temps très peu d’eau à la fois, le passer dans un tamis de crins pour le verser au bain. Je comprends alors qu’on mette les grumeaux restant sur le tamis dans une cuve où ils détrempent dans l’eau, afin de s’en servir pour recharger un bain épuisé. On a cherché, paraît-il, à établir des machines à délayer, le chlorure de chaud, dans le genre des bat-beurre à ailettes.
- 3o Acidulage. — Lorsque le fil a subi le chlorurage et a déjà acquis une certaine blancheur, on le passe de suite sur un bain acidulé ainsi formé :
- Pour 100 kilog. de fil :
- Dans un bain froid do 10 à 15 hectolitres d’eau l'on verse de 3 à 5 litres d’acide chlorhydrique (muriatique); pallier le bain; y entrer les fils, leur donner 4 lisses lestement ; puis de temps en temps, pendant 15 à 20 minutes, lever, bien laver dans trois ou quatre eaux ou à l’eau courante, puis azurer s’il y a lieu (l’azurage sera décrit au commencement des articles Teintures).
- Observations sur T acidulage. — Trop de blan-
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- chisseurs emploient encore l’acide sulfurique .pour neutraliser la chaux du chlorure qu’il met en liberté, ce qui détermine l’action décolorante, c est-à-dire le blanchiment, tout aussi bien qu’avec l'acide chlorrydrique; mais ils se garderaient bien de l'employer s’ils savaient que l’acide sulfurique, tout en neutralisant Palcali de la chaux, se combine avec elle pour ormer au sein même de la fibre un sulfate de chaux que le meilleur lavage n’enlève jamais complètement. Or il advient qu’après un long séjour en magasin pendant lequel le sulfate de chaux agit sur la fibre qu’il corrode, au lieu de la bonne marchandise que l'on croyait avoir smmagasinnée, on n’a plus, quelques mois plus tard, qu’une toile touchée ou un fil brûlé.
- En employant l’acide chlorrhydrique qui dé-gage le chlore aussi bien que l’acide sulfurique, ou ne peut que produire du chlorrhydrate de chaux très soluble à l’eau, disparaissant aux lavages ; il est du reste presque inoffensif sur les fiibres quelles qu'elles soient. C’est donc le plus souvent de la différence existant entre ces deux acides dans le blanchissage que dépend la qualité de la marchandise ou la ruine du blanchisseur.
- Remarques et obsercations sur le blanchiment du fil. Le fil ainsi blanchi est, dans la plupart des cas, d’un blanc suffisant; cependant si sa nature exigeait un blanc plus parfait, il faudrait repéter toutes les opérations mentionnées ci-dessus, c’est-à-dire le lessivage, le chlorurage et l’acidulage ; il serait du reste dangereux de tenter d’obtenir ce résultat en augmentant les proportions indiquées.
- Crémage du fl. — L’on nomme fil crémé celui qui a subi un bain de chlorure de chaux ; et un bain d’acide, comme il est dit pour le blanchissage ; mais il serait bien préférable (pour des raisons qu'il serait trop long de dé- J velopper), de lui faire subir deux lessivages, tels que je viens de les décrire : d’abord le I premier, puis, après lavage, le second, et bien laver. En effet, le crémage a pour but de blanchir lestement et facilement la toile tissée avec ce fil sans la fatiguer, ou de fournir une
- toile en apparence écrue ou dégrisonnée, très recherchée par la ménagère intelligente.
- NoTA• Il est étrange que le crémage du fil, qui se fait universellement, ne soit mentionné ni décrit nulle part : c'est une raison pour laquelle nous nous faisons un devoir de faire connaître ce procédé.
- DE LA SOLIDITÉ DES COULEURS
- EN TEINTURE ET EN IMPRESSION
- Les couleurs obtenues avec le goudron de houille qui se trouvent dans le commerce comprennent les dérivés de l’aniline, du phénol, de l anthracène et de la naphtaline.
- Avant la découverte des couleurs du goudron de houille et des couleurs minérales à l albumine, on divisait les couleurs par rapport à leur solidité en trois classes bien différentes au point de vue de leur résistance à l air, à la lumière, à la pluie, aux acides, aux alcalis et au chlore.
- Les qualifications de ces trois classes sont adoptées dans l’industrie de la teinture et de l impression; ce sont les suivantes :
- 1. Couleurs grand teint;
- 2. Couleurs bon teint ;
- 3. Couleurs petit teint.
- Lorsque Dufay fut chargé par l’administration supérieure de travailler au perfectionnement de 1 art de la teinture, son premier soin fut de reviser les statuts, ordonnances et règlements des teinturiers en ce qui concerne particulièrement la distinction des teintures en grand et bon teint d’avec les teintures au petit teint.
- Les règlements révisés furent surtout ceux des années 1669 et 1671.
- D après son travail, une couleur est réputée de bon teint lorsqu'elle résisté au soleil et à la rosée des nuits, douze jours d’été ou dix-huit jours d’hiver ; elle est réputée de petit teint lorsqu’elle est plus ou moins effacée dans les mêmes circonstances.
- Dufay choisit ensuite, pour étudier la résis-
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- tance des couleurs de grand teint et de petit teint, les débrouillis,tels que l’alun de Rome, le tartre rouge et le savon blanc, d’après la considération de ne pas décolorer les étoffes de grand teint et de réduire autant que possible les couleurs de petit teint à la même apparence que le fait l'exposition de douze jours au soleil d’été.
- Ces principes furent confirmés par Hel-lot qui n’apporta que de légères modifications. Ils servent encore de base à la distinction des couleurs en couleurs de grand teint et de petit teint que les arts ont conservées.
- Un praticien expérimenté, M. Gonfreville, s’est livré à des recherches sur l’action du soleil et de la pluie sur les principales couleurs. Nous reproduisons la notice dans laquelle il avait consigné le résultat de ses expériences. On verra qu’il pose la question ainsi que nous venons de le dire.
- On divise les procédés, dit-il, en trois classes :
- Première classe pour les couleurs grand teint ;
- Deuxième classe pour les couleurs bon teint ;
- Troisième classe pour les couleurs petit teint.
- 1. Une couleur grand teint est éminemment fixe ou solide; elle doit résister non seulement aux agents ordinairement usités pour l’entretien et la propreté de l’étoffe à laquelle elle s’applique, comme les lessives, les savonnages, le dégras, les acides faibles, mais encore à l’action puissante du soleil, de l’air, de la pluie, du temps en un mot. On conçoit cependant que cette résistance ne peut être illimitée, que cette fixité n’est jamais absolue, et que grand teint ne veut pas dire indestructible ; car le chimiste a toujours à sa disposition quelques agents pour détruire instantanément, enlever ou ronger toutes les teintures sans altérer l’étoffe ; mais on comprend sous ce nom la couleur qui, par comparaison, résiste le mieux et le plus longtemps à ces épreuves et autant que l’étoffe elle-même, et qui dès
- lors est estimée et classée de première qualité.
- 2. Une couleur bon teint, dans des limites moins étendues, résiste aussi, avec quelques légères modifications, aux lessives, aux savonnages,etc., et au soleil, à l’air, à la pluie et au temps, mais des altérations successives et moins lentes que sur les précédentes résultent peu à peude leur action.
- 3. Une couleur petit teint ou faux teint, tout le monde le sait, s’altère promptement, et quelquefois même instantanément, par un simple lavage dans l’eau, et se détruit, se bringe, se vire ou se fane facilement par l’air, le savon, etc. Il est bon d’observer ici que plusieurs couleurs évidemment de mauvais teint résistent cependant assez bien à l’action de quelques acides énergiques, quoique immédiatement attaquées ou modifiées par l’action de la lumière et de l’air seuls.
- Le jaune au curcuma, le rose au carthame, le bleu au cyanure de fer, le capucine au rocou, le violet aucampêche ou mordant d’étain, la plupart des couleurs d’aniline, etc., qui tous sont viciés par un bain acide, résistent conséquemmen- très bien au vinaigre et même aux acides minéraux de moyenne force, et cependant les alcalis, le savonnage même très faible, et quelques heures d’exposition au soleil, suffisent pour les altérer et bientôt les effacer tota'ement.
- M. Gonfreville, après avoir exposé des échantillons au milieu d’une vaste prairie, de manière à ce que depuis le lever jusqu’au coucher du soleil ils ne puissent recevoir aucune ombre et placés du même côté pendant six mois, depuis le 4 août jusqu’au 4 février, conclut :
- 1. Les couleurs au chayavar et à la garance avec apprêts huileux et convenablement mor-dancées et avivées, sout bien de grand teint, mais encore à deux degrés différents.
- 2. Les couleurs de garance sans apprêts huileux, celles du quercatron, de la cochenille, de la gomme laque, de l’indigo, qui ont résisté de deux à quatre mois, sont de bon teint, et toutes celles au Brésil, au colliatour, au
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- DE LA TEINTURE
- ampêche, au bois jaune, au fustet, à l’orseille à l’orcanette, au santal, au safranum, au rocou, au curcuma, qui se sont effacées complètement en quelques jours, ou même quelques heures, sont de petit teint, sauf encore à diffé rences près, selon le système et les mordants employés dans les procédés de ces mêmes teintures ou de ces mêmes agents.
- Depuis que les jurandes et les maîtrises n'existent plus,l’industrie est libre de faire des étoffes quelconques, à moins de conventions spéciales entre l’acheteur et le vendeur.
- Toute garantie ne peut cependant disparaître pour l’acheteur, mais il faut qu’il demande au marchand l'indication de la matière employée pour teindre la marchandise vendue.
- Si le commerçant consentait, pour des objets de valeur, à devenir exigeant, il y aurait lieu de compléter l’éducation des masses et de déposer au Conservatoire des arts et métiers ou aux Gobelins, par exemple, une série déteintes exposées an soleil, en permettant la confrontation des échantillons avec une série semblable soigneusement conservée dans les tiroirs, à l’abri de la radiation solaire. Ces idées émises par M. Chevreul contrarieraient les abus qui sont condamnés dans d'autres industries et que la loi frappe comme une fraude sur la marchandise vendue.
- Mais il faut reconnaître que l’apparition des couleurs d’aniline a bien modifié les idées sur les questions de grands ou petits teints ; aujourd'hui, on ne s'attache plus guère à la qualité de la teinte (1), on recherche surtout son éclan, il n’y a plus guère que pour les articles de draperie ou pour quelques articles de cotonnades ou d’indiennes; dans cette dernière spécialité, les anilines ont cependant fourni une couleur d’une solidité remarquable et qui peut se classer parmi les grands teints;
- (1) Ceci a été écrit au début des couleurs d’aniline, au moment où par leur vivacité elles étaient recherchées, quoique petit teint. Il n’en est plus de même aujourdhui; on est fatigué des couleurs vives et surtout de leur fugacité. A S.
- c'est le noir, cette magnifique couleur dont l’impression sur calicot a su tirer un très grand parti.
- Dans cet examen, il n’est question que de couleurs d’origine; végétale les couler rs d’origine minérale sont le plus généralement grand teint ; vu leur absence de transparence, elles ne peuvent être employées que «dans un petit nombre de cas ; toutefois nous citerons ici les plus remarquables. Aux sels de fer, les premières employées pour les couleurs noires, rouille et chamois, sont venues se joindre successivement l’arséniate de cuivre, qui donne des verts de diverses nuances ; le bleu de Prusse, si heureusement employé en 1881 par Raymond père, de Lyon, pour les bleus et verts de sulfure d’arsenic appliqués par Braconnot et Houdon-Labillardière, pour les teintes jaune, aurore et carmélite ; le chromate et le sous-chromate de plomb indiqué par Lassaigne dès 1820, pour produire depuis le jaune clair jusqu’au rouge orangé ; l’iodure de mercure d’uu si beau rouge; le phosphate de cobalt ; |le vert d’émeraude par l’hydrate d’oxyde de chrome dû à M. Guignet, sont des éléments précieux pour l'impression plus encore que pour la teinture.
- On s’explique les différences de stabilité d’une même matière colorante selon qu’elle est appliquée sur des tissus de coton, de laine ou de soie, en prenant en considération les actions chimiques qui s’accomplissent au contact de la matière colorante et des tissus.
- L’expérience a conduit M. Chevreul à poser les conséquences suivantes, après avoir étudié la même matière colorante dans ses rapports avec une étoffe déterminée qu’il plaçait simultanément dans le vide, dans la vapeur d'eau, sous l’influence de la lumière solaire.
- Nous commençons par exposer les phénomènes très remarquables observés sur le bleu de Prusse soumis dans le vide à l’action de la lumière.
- Lorsqu’on place les étoffes de coton, de aine ou de soie dans un flacon dans lequel on fait le vide, et qu’on l’expose à l’action de la
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
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- jumière solaire directe, on voit ces étoffes blanchir en perdant du cyanogène, ce qu’on peut facilement constater en plaçant dans le flacon qui contient l’étoffe un petit tube ouvert rempli de fragments de potasse. Si le vide est humide, le cyanogène se transforme en une matière brune qui se dépose sur les étoffes et sur les parois du vase. Sous l’influence de la lumière solaire, le bleu de Prusse se décompose donc en cyanogène et protocyanure de fer. Les étoffes blanchies à la lumière, exposées au contact de l’air, se colorent progressivement. Rien de semblable ne se produit si l’air ou l’oxygène sont remplacés par de l’acide carbonique. Dans le premier cas, l’oxygène se portant sur une portion de fer, forme du peroxyde de fer, tandis que le cyanogène qui se sépare en proportions équivalentes convertit une certaine quantité de proto- I cyanure en percyanure qui reproduit du bleu de Prusse avec le reste du protocyanure.
- (A suivre.}
- MODE D’EMPLOI DE LA NÉGROTI NE A. B C-
- de P. BERTRAND Fils
- pour la teinture des cotons Jilés ou en laine
- (Se reporter au numéro du 5 décembre dernier pour le mode d'emploi de la Négrotine pour teindre la laine et les étoffes de laine.)
- PREMIÈRE TEINTURE
- Pour teindre 1 kilo de coton en fil, il faut 30 litres d’eau. Cette teinture demande 5 opérations.
- Ire opération. — On fait bouillir le coton pendant deux heures dans 30 litres d’eau, auxquels on ajoute 200 grammes sulfate d'alu-mine.
- On peut encore faire cette opération le soir et laisser toute la nuit en chaudière.
- 2e opération. — Bain de mordançage. — On verse dans une chaudière :
- 1 partie de mordant et 3 parties d’eau, soit 1 kilo de mordant contre trois litres d’eau ; on fait bien dissoudre et on amène le bain à une température maximum de 75 degrés de chaleur ; on y rentre le coton soit en cordes
- soit au btâon, et on l’y laisse traîner 2 heures.
- Ce bain peut encore se préparer à une température de 20 degrés de chaleur seulement ; dans ce cas, il faudrait y laisser le coton toute la nuit.
- On sort et sans laver le coton on le tord à la cheville ou à la main ;
- 3e opération. — Par chaque litre d’eau, on verse dans une chaudière :
- 250 grammes sulfate de fer et 10 grammes chromate de potasse.
- On amène ce bain à une température de 70 degrés de chaleur ; on y plonge pendant une demi-heure le coton précédemment mordancé ainsi qu’il a été dit ci-dessus.
- On le sort et sans le laver, on le tord soit à la cheville soit à la main et on l’évente.
- 4e opération.— Dans 30 litres d’eau, on fait dissoudre 200 grammes cristaux de soude, ce qui doit établir ce bain à un degré centigrade.
- Par chaque 10 kilos de ce bain, on verse lentement 500 grammes d’huile grasse, en ayant bien soin de remuer tout en versant.
- On verse alors dans une cuvette ou autre récipient quelconque, la quantité du bain préparé comme nous l’avons dit ci-dessus, nécessaire pour y plonger entièrement un mateau de coton.
- On tord ce mateau et on y en plonge un autre, en ayant bien soin de rétablir à chaque passe la quantité de bain nécessaire, pour que chaque mateau soit imbibé entièrement.
- 5e opération. — Bain de négrotine. — On fait dissoudre dans l’eau bouillante 300 grammes de négrotine; quand elle est bien délayée, on la verse dans une chaudière contenant 30 litres d'eau. On amène le bain à une température de 80 degrés de chaleur; on y plonge le coton qu’on hsse une demi-heure.
- On le sort, on le rince, et la teinture est terminée.
- Le noir obtenu est un noir bleu. Pour obtenir le noir noir, on ajoute au bain de Négrotine de 25 à 30 grammes de curcuma.
- DEUXIÈME TEINTURE
- Les bains ayant servi à la 3e et à la 4e opération se jettent entièrement ; quant au bain de Mordançage (2e opération) et au bain de Négrotine (5e opération), ils sont toujours bons; il faut avoir soin de les conserver pour les faire servir à de nouvelles teintures, ce qui par suite diminue notablement le prix de revient.
- Pour cette 2e teinture comme pour toutes les suivantes, il faudra procéder comme suit :
- Ire opération. — On procède comme pour la Ire teinture ;
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- 2e opération. — Le bain de mordançage ne se jetant jamais, il faut rétablir la chaudière à niveau, en conservant les proportions d'eau et de mordant ; si par exemple, la chaudière est réduite à 20 litres, il faudrait y ajouter 3 kilos mordant et 9 litres d’eau.
- 3e et 4e opération.—Ces bains se jetant, il faut refaire ces opérations comme il a été expliqué à la Ire teiture.
- 5e opération. — On utilise ce qui reste du bain de Négrotine, on rétablit la chaudière à niveau avec de l’eau naturelle, on ajoute seulement 200 grammes Négrotine, et on procède comme pour la Ire teinture.
- Observations. — Le bain de mordant (2e opération) doit être conservé dans un récipient ne contenant ni fer ni cuivre. Un baril ou un baquet en bois, conviennent le mieux pour conserver ce bain.
- MODE D’EMPLOI DE LA NÉGROTINE A- B- c.
- pour - la teinture des étoffes laine et coton
- PREMIÈRE TEINTURE
- La Négrotine A. B. C. qui teint les cotons filés on en laine, teint également et de nuance pareille les étoffes laine et coton. Pour cela, 3 opérations seulement sont nécessaires.
- Les proportions sont établies pour 1 kilo d'étoffe.
- Ire opération. — Bain de mordançage. — On verse dans la chaudière une partie de mordant et 3 partie d’eau, soit 1 kilo de mordant, contre 3 litres d’eau.
- On fait bien dissoudre ; on amène le bain à 40 degrés de chaleur, on y plonge l’étoffe qu’on laisse pendant deux heures.
- On peut encore préparer ce bain à tiède ; dans ce cas, il faudrait laisser l’étoffe toute la nuit.
- On rince légèrement.
- 2e opération. — Dans 30 litres d'eau naturelle, on fait dissoudre 600 grammes sulfate de fer, on amène le bain de 50 à 60 degrés de chaleur, on y pusse l’étoffe qu’on laisse une demi-heure.
- 3e opération. — Bain de Négrotine. — On prépare le bain de Négrotine en versant dans 30 litres d’eau, 400 grammes de Négrotine bien délayée à l’eau bouillante.
- On rentre l'étoffe à tiède, on force au bouillon, et on laisse bouillir 15 à 20 minutes. (Le bain de Négrotine ne doit pas durer plus de 3j4 d'heures en tout.)
- On sort, on rince, et la teinture est terminée.
- Le noir obtenu est un noir bleu. Pour le noir noir, on ajoute dans la chaudière de la Négrotine, 100 grammes de Curcuma ; ou bien encore on passe l’étoffe sortant du bain de Négrotine, sur un bain d’eau tiède additionné d'extrait de Cuba. On sort et on laisse sécher sans laver.
- DEUXIÈME TEINTURE
- Les 2e et teintures suivantes, reviennent à bien meilleur marché que la Ire teinture parce que les bains de Mordançage et de Négrotine ne se jetant jamais, il faut pour ces teintures bien moins de Négrotine et de Mordant.
- Ces teintures se préparent ainsi :
- Ire opération. — On rétabli la chaudière à niveau en conservant la proportion dfeau et de mordant, si par exemple le bain était réduit à 20 litres, il faudrait y ajouter 3 kilos Mordant contre 9 litres d’eau.
- On procède ensuite comme pour la Ire teinture.
- 2e opération. — Ce bain se jetant, il faut refaire l’opération comme il a été expliqué à la ire teinture.
- 3e opération. — On utilise ce qui reste du bain de Négrotine, on rétablit la chaudière à niveau avec l’eau naturelle, on ajoute seulement de 250 à 300 grammes de Négrotine et on procède comme pour la Ire teinture.
- Observations. — Le bain de mordant (2e opération) doit être conservé dans un récipient ne contenant ni fer ni cuivre. Un baril ou un baquet en bois, conviennent le mieux pour conserver ce bain sans altération.
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- M. Haubold recommande en même temps les cylindres qu’il fabrique avec des fibres du cocotier, du feutre, draps et do coton, etc., à l’usage des industries textiles, et de plus :
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- 26 Année, N 6. ET DE L’IMPRESSION DES TISSES 20 MVRS 1882
- SOMMAIRE
- AVIS.
- PERFECTIONNEMENTS ET PROCÉDÉS NOUVEAUX.
- PROCEDES PRATIQUES : TEINTURE DES CHAPEAUX.
- PROCEDES PRATIQUES : AUX TEINTURIERS DE COTON, etc.
- PROCÉDÉS PRATIQUES : AUX TEINTURIERS POUR LA FABRICATION DES LAINAGES.
- DE LA SOLIDITE DES COULEURS, etc. (suite).
- NOTE SUR LA PRÉPARATION DE LA CHAINE ET DE LA TRAME.
- SOCIETES,
- AVIS
- MACHINE A ÉLARGIR LES ÉTOFFES par M. Japuis.
- Plusieurs journaux reproduisent le vocabulaire des mots techniques usités dans les ateliers de teinture^ dû à un de nos collaborateurs et publié le 5 janvier dernier dans notre Journal .
- Si nous n'en avons pas interdit la reproduction, nous aurions désiré au moins que la source en fût indiquée.
- Espérons que cette omission sera réparée sans retard.
- PERFECTIONNEMENTS
- ET PROCÉDÉS NOUVEAUX
- .Sous donnons sous ce titre et sans discussion l analyse des brevets de nature à intéresser nos lecteurs.
- BRILLANTAGE DES TISSUS VÉGÉTAUX par M. Imbs.
- Le procédé est caractérisé :
- lo Par la superposition sur un tissu de coton, de lin, etc., de fibres soyeuses ou végétales (brillantes);
- 20 Par la parallélisation de ces fibres à laide de brossages et de cylindrages!
- 30 Par la fixation des fibres ainsi traitées au moyen d’une machine à coudre ou à broder à aiguilles multiples.
- Cet appareil rentre dans le genre des ma-chines ditesà plateaux, mais se distingue de celles connues par une grande simplicité de construction, conséquemment par un prix de revient relativement peu élevé.
- Tout mouvement spécial d'entrainement des plateaux élargisseurs est supprimé; c’est l'é-tolfe elle-même qui, pincée par le feutre du cylindre sécheur, détermine la rotation des plateaux. Il en résulte une grande facilité pour conduire le tissu et redresser la trame, lorsqu’une lisière avance sur l’autre.
- La périphérie des plateaux élargisseurs est striée par des dentelures dirigées vers l'exté-rieur ; le tissu est appliqué contre ces dentelures par deux bandes sans fin en toile, en drap ou en cuir mince doublé d’étoffe, qui, au moyen de galets tendeurs, embrassent la demi-circonférence des plateaux. Des rouleaux ou des tubes à emboîtement télescopique Soutiennent le tissu à élargir dans l’espace compris entre les mêmes plateaux.
- Lorsque la trame du tissu se présente obliquement au cylindre sécheur, il suffit défaire une pesée à la main sur le frein qui correspond à la lisière trop avancée ;les plateaux élargisseurs étant montés sur deux poupées indé-pendantes, ce frein ralentit la marche du coté qui se trouve en avance et la trame se redresse.
- APPAREIL A LAVER OU A NETTOYER LES TISSUS
- De M. Taylor.
- L’appareil à laver se compose d’un vase ou cuve cylindrique en métal dans laquelle est disposée une cage en treillis métalliques
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- ou tout simplement formée de plaques perforées, ouverte par le haut et divisée en plusieurs compartiments par des cloisons verticales creuses, formant autant de passages à la vapeur.
- La cage est concentrique à l’enveloppe métallique et repose sur 3 supports équidistants fixés contre la paroi intérieure de ladite enveloppe. Les cloisons verticales sont construites de manière à former une'voie de circu— lalation à la vapeur et sont formées de toiles métalliques parallèles ou simplement d’un tube ouvert à ses deux bouts.
- Les objets à blanchir ou à laver sont placés dans les compartiments de la cage, après quoi l’on ferme le sommet du vase extérieur au moyen d’un couvercle à fermeture hermétique. De la vapeur est ensuite amenée dans l’appareil en dessous de la cage qui peut, à cet effet, reposer par un ou plusieurs rebords du vase extérieur, dans la bouche d’une chaudière de cuisine ouverte ordinaire. La vapeur peut aussi être amenée de la chaudière d’un fourneau de cuisine ou par un tuyau d’une chaudière fermée voisine. La vapeur monte à travers la toile ou autres articles remplissant les compartiments de la cage, passant aussi parles cloisons creuses pour mieux at-teindre les articles placés dans la cage, puis so rend au sommet où elle est condensée par le couvercle.
- La vapeur et l’eau condensée exerçant leur effet sur le linge et autres articles humides contenus dans la cage, les dépouillent de la majeure partie des impuretés qu’ils contiennent et le reste est facilement chassé par un léger frottage subséquent dans la cuve de lavage .
- TRAITEMENT DES LAINES AVANT FILATURE par M. Maubec.
- Il s’agit des laines qui doivent rester à l’état écru, ou bien être blanchies ou teintes après filature, soit en fils, soit en pièces. Le principe du traitement est basé sur l’observation suivante : toute laine lavée à dos, ou toute laine en suint débarrassée par l’eau froide exclusivement,et non par de l’eau chargée de suint, des matières terreuses qu’elle renferme, puis soumise à l’action d’un acide, devient plus grasse au toucher. En augmentant les doses d’acide et faisant macérer la laine acidulée dans un bain de savon mou (savon Mau-bec), on obtient par la décomposition du savon au contact de l’acide un bain huileux, équivalant à celui employé habituellement à l'en-simage, avec cette différence que l’huile provenant d’un savon essentiellement soluble dans l’eau se saponifie bien avec les cristaux,
- orsqu’arrive la période du dégraissage en fil ou en pièce.
- La laine ainsi traitée, n’ayant pas à subir les manipulations du dégraissage en flocons, est plus veule et donne plus de rendement. E.e louvetage devient également inutile, sui vaut M. Maubec.
- Enfin, avec certaines laines, le désuintage incomplet à l’eau du ciel au à l’eau débarrassée de sels calcaires, sans addition de matière grasse (savon mou), suffirait pour effectuer le filage en supprimant encore l'ensimage et le louvetage.
- PROCÉDÉ DE MOIRAGE par M. Voland.
- Au lieu de cylindres avec rayures parallèles à l'axe, M. Voland emploie des rouleaux à rayures circulaires.
- Ces rouleaux déterminent un effet de moirage sur tout tissu ou ruban dont la chaîne est cannelée et ressemble à la trame ordinaire de la taille et dont le grain est en rapport avec la grosseur et l'écartement des rayures.
- DÉCORATION DES ÉTOFFES D’AMEU BLEMENT par MM. Olivier et Cie.
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- La méthode revendiquée vise surtout les velours de coton, de laine ou de soie, découpés et appliqués sur d’autres étoffes pour former des dessins en relief.
- MM. Olivier et Cie emploient les velours de couleur et les velours blancs. Les premiers sont préalablement décolorés pour revenir au blanc ou à une couleur intermédiaire entre le blanc et le ton employé, dans les parties où le dessin demande à être éclairé.
- , Cette première opération une fois faite à l’aide de décolorants convenables, on laisse sécher pour ombrer ensuite avec des produits d’aniline dissous dans l’eau ou dans l’alcool1 suivant les couleurs.
- Afin d’empêcher les infiltrations des liquides colorants dans les tissus, ceux-ci sont trempés dans une dissolution de sulfate d’alumine ou tannin et de sulfate d’alumine, en proportion convenable pour éviter la cristallisation superficielle que la saturation ne manquerait pas de faire apparaître.
- Sur les étoffes autres que le velours, les peintures sont également faii es avec les couleurs d’aniline. Pour les tissus métalliques comme drap d’or, d’argent, la coloration s’obtient à 1 aide des vernis du commerce passés à la brosse.
- Les velours et autres tissus, traités comme .
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- ET DE L'IMPRESSION DES TISSUS
- co ext
- il a été dit, sont appliqués en relief sur des étoffes quelconques servant de fond, tantôt par simple couture, tantôt avec ganses formant bordure, etc. L’étoffe de fond peut aussi être décolorée et peinte par le même procédé.
- PROCÉDÉS PRATIQUES
- ERRATUM
- Moniteur de la Teinture du 5 mars
- Une erreur de mise en pages a rendu presque incompréhensible notre article sur la Teinture des Chapeaux ; aussi croyons-nous devoir le reproduire dans son ensemble ainsi qu’il aurait dû être.
- Teinture des chapeaux.
- (Reproduction interdite)
- Lorsque les chapeaux, surtout ceux de laine, viennent à la teinture, ils sont pleins d‘a-cide sulfurique. Cet acide provient des laines employées à la fabrication et qui ont été mal ou pas du tout dégorgées au sortir de l’épail-lage chimique. Il peut provenir aussi de l‘o-pé ration de la foi de.
- Il est utile pour le teinturier de purger les feutres de cet acide, pour éviter de graves inconvénients, sinon pendant l’opération même de la teinture, du moins dans les. opérations ultérieures. C’est surtout pour les noirs qu’il y a lieu de craindre. L’acide, à la vérité, n’empêche pas la couleur de se former; ce n’est qu’au sortir de l’étuve qu’on commence à s’apercevoir des ravages causés par lui, et qui se traduisent surtout par des inégalités de teinte et des rougeurs qui ne ressemblent en rien aux chapeaux rouges par excès de colorants et de sels métalliques.
- Il est cependant facile de parer à ces accidents. Il suffit, lorsque les chapeaux sont à la paille, de faire marcher le foulon pendant quelques minutes à l’eau claire, puis d’ajouter au baquet qui alimente ledit foulon une bouillie claire d eau de chaux à raison de 50 grammes par 100 chapeaux. On marche encore quelques minutes, et finalement on rince,
- toujours en marche, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus trace de chaux. Cela se pratique dans les grandes fabriques de chapeaux, en Autriche et en Angleterre, et l’on s’en trouve bien tant au point de vue de la teinture, que sous le rapport de la solidité des chapeaux. Ceux-ci, en effet, mis en magasins tout chargés d’acide, sont rongés, lentement il est vrai, mais continuellement, et le jour où il faut les teindre, ils cassent au dressage ou raidissent.
- Lorsqu’on met la bouillie de chaux dans le baquet, il faut que l’eau soit froide ou tout au plus tiède, car la chaux est peu soluble à l’eau chaude, et dépose au bouillon.
- Il arrive aussi que les laines mal dégorgées au sortir de l’épaillage chimique sont fou-lées au savon. Ces laines pleines d’acide, mises en présence du savon, se revêtent d’une sorte de croûte ou empâtement provenant des acides gras, qui se forment pendant l’opération du foulage. C’est encore une cause de non-réussite pour le teinturier, car les chapeaux teints dans cet état donnent des nuances ternes, peu unies et peu stables. Voilà il faut bien le dire, un inconvénient que les fabricants pourraient facilement éviter; le moyen est simple : je le décris plus loin en traitant du dégorgeage des chapeaux.
- Le même cas se présente pour les laines mal dégraissées en présence de l’acide. C’est au teinturier, qui veut produire un travail parfait, à remédier à cet inconvénient par un dégorgeage énergique.
- Dégorgeage
- Si l’on dispose de vapeur et d’eau, on fait chauffer un bain contenant assez d’eau pour pouvoir faire tremper les chapeaux. On ajoute 2 kilog. de cristaux de soude par 200 chapeaux. L’eau doit être chauffée à 40 ou 50 dé-grés, sans jamais dépasser cette température.
- Dans ce bain, on laisse tremper les chapeaux pendant au moins deux heures, plus on les y maintiendra, mieux cela vaudra. Puis on rince à l’eau claire, froide ou chaude, selon celle que l’on a assez à sa dispositon. Il est
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- Qo P.
- difficile de déterminer exactement la quantité et la durée de l’immersion nécessaire pour neutraliser l’acide. Cela dépend des matières à traiter. Mais on peut aisément se rendre compte du succès de l’opération. Il suffit pour cela de verser dans un verre à boire de l’eau bien propre et quelques gouttes de campêche ou même quelques copeaux, de manière que le bain soit un peu couleur vin clairet ; on prend alors un feutre nouvellement dégorgé, on le suspend sur le verre et, en le pressant dans les mains, on voit si la couleur du mélange contenu dans le verre change : si le bain tournait au jaune, il serait évident que l’opération a été mal conduite. Il suffirait alors, dans la plupart des cas, d’un supplément de rinçage pour neutraliser l’acide, un peu de pratique apprend vite ce travail.
- Pour les chapeaux à l’apprêt impers, le bain alcalin peut être nuisible. Il faut donc les plonger dans de l’eau bouillante et les y bien remuer pendant un quart d’heure, puis les rincer soigneusement jusqu’au moment ou Peau de rinçage ne tourne plus le contenu du verre dont nous avons parlé.
- Je me suis étendu sur cette opération parce que, tout en paraissant fort simple, elle est mal conduite, grosse d’accidents ; je ne puis assez en recommander la bonne exécution.
- Cela dit, passons aux procédés de teinture, en commençant par les marrons,les bruns, etc. Ils seront nombreux, car je me propose de publier tous ceux qui m’ont donné de bons résultats. Il appartiendra. ensuite à chaque praticien de chosir ceux qui lui conviendront le mieux, soit comme bon marché, soit comme facilité d’exécution ; avec n’importe quelle manière d’opérer, on peut toujour arriver à l’échantillon demandé.
- On peut aussi se servir du papier de tournesol, mais comme on n’en trouve pas dans tous les ateliers, le campêche est plus commode et d’ailleurs plus sensible.
- On appelle généralement marron, brun, byron, solitaire, loutre, café etc. etc. une foule de nuances composées de rouge, jaune
- à teintes rabattues, soit par les sulfates de fer ou de cuivre, soit par le bi-chromate de potasse, soit encore parle carmin ou le sulfate d’indigo. On peut opérer de diverses sortes, soit d’abord par le mordant donné primitivement, pour teindre ensuite ; on peut aussi mettre le mordant et le colorant ensemble pour certaines manières d’opérer ; pour d’autres, il faut d’abord bien faire épuiser le colorant par le feutre, puis brunir au moyen de sels de fer et de cuivre, ou de chrome qui servent alors tout à la fois de mordant et de bruniture.
- On peut aussi, et c’est le moyen le plus économique pour les grandes quantités, teindre dans deux chaudières : une contenant le colorant, l’autre la bruniture ; ce moyen permet de se servir du même bain pour plusieurs teintures. Dans ce cas on arrive forcément à diminuer la dose des drogues.
- Nous avons encore les produits d’aniline qui, dans certains cas, rendent de vrais services ; mais, pour que ce genre de teinture soit facile et économique, il faut, surtout pour les laines, que le feutre soit foulé à la mine de plomb. Car il arrive avec ces produits que les chapeaux, une fois teints, forment une espèce de brouillard ou chinure; cela tient à ce que les laines employées dans le mélange du feutre n’ont pas, comme on dit, tiré également. Cela, il est vrai, n’arrive pas toujours, mais arrive tout de même. Puis, ces produits tirent vite, aussi il n’y a que la superficie du feutre de teint. A l’arrondisage la coupe est blanche ce quiestnuisiblepourcertains articles.
- Le contraire arrive avec le feutre foulé à la mine de plomb, puis il faut moins de temps pour teindre et moins de drogues .
- (A suivre) Schmitt.
- PROCÉDÉS PRATIQUES AUX TEINTURIERS DE COTON POUR LA FABRICATION (suite).
- Traité inédit, par Achille Gillet.
- Blanchiment du coton.
- 1er Procédé. — Le coton se blanchit exac-
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- tement comme le fil, la différence n’existe que dans la concentration des bains, c’est-à-dire dans les proportions des matières em-.ployées.
- Pour 100 kilog. de coton.
- Le lessivage se fait avec 1 kilog. 500 de sel de soude et 1 kilog 500 de cristaux de soude.
- Laver.
- Le chlorurage se fait avec 10 à 15 kilog. de chlorure de chaux.
- L’acidulage se fait avec 2 à 4 litres d’acide chlorhydrique.
- Bien rincer.
- Pour Vasurage, procéder comme il sera dit aux articles teinture.
- Le coton, ainsi blanchi, est, dans la plupart des cas, d’un blanc suffisant; cependant, si l’on exigeait un blanc plus parfait, il faudrait répéter les opérations de chlorurage et d’acidulage. Ce cas peut se présenter souvent pour les fils, mais bien rarement pour les cotons. En tous cas il est plus préférable de répéter les opérations comme je l’ai dit plus haut que d’augmenter les proportions indiquées.
- On paye au blanchisseur 20, 15, et même 10 francs les 100 kilog. de coton blanchi. Comment donc gagner de l’argent si (comme l’indiquent de nombreuses recettes que publient certains journaux industriels), on leur faisait subir vingt-neuf opérations dont la première est de faire bouillir le coton en lessive de soude pendant huit heures; la douzième, de couler sur ce coton pendant trois heures de l’acide sulfurique, oui, de Y acide suif urique h 1 degré au pèse-acides. Quel doit être le prix de revient, sans tenir compte de l’état dans lequel se trouve le coton après ces vingt-neuf tripotages ?
- Voici, du reste, un procédé pratique qui m’a toujours donné le résultat demandé par mes clients, qui en furent toujours satisfaits. Ce procédé n’exige que deux et même une seule opération.
- 2e procède. — Après le débouillissage, l’on
- met les cotons en lissoirs comme pour toute autre opération puis :
- Pour 100 kilog. de coton :
- En un seul bain. — Mettre dans 10 hectolitres d’eau tiède :
- 10 kilogrammes de chlorure de chaux délayé.
- Y lisser le coton pendant une demi heure, lever sur le baquet, ajouter au bain 4 à 5 litres d’acide chlorydrique (que l’on étend d’eau préalablement, afin d’éviter un dégagement de chlore trop brusque et trop abondant qui incommoderait les ouvriers), y abattre le coton, lisser pendant 15 à 20 minutes, lever et rincer à fond.
- En deux bains. — La nécessité de deux bains n’existe que pour des suites, c’est-à-dire lorsque l’on veut blanchir d’autres parties à la suite de la première en utilisant le même bain; dans ce cas, au lieu de mettre Vacide dans le bain de chlorure de chaux, on l’emploie dans un bain d’eau à part; de cette manière il suffit de recharger ces bains au fur et à mesure de leur épuisement par le passage de chaque partie pour les entretenir au même degré de force; bien laver pour finir.
- Emploi de la ehaux aux. usages de la teinture et du blanchiment ; manière de la préparer : — La chaux est le produit de la cuisson de la pierre ; elle est blanche ou grise, selon la nature de la pierre.
- La chaux blanche est la plus estimée pour le blanchiment et la teinture, notamment pour la cuve à froid d’indigo, parce qu’elle fournit des bains propres, laissant moins de marc ou de dépôt que la chaux grise, qui est cependant préférée pour les, cuves à chaud, en bleu d’indigo.
- Il est facile de dire : Faites un bain de chaux ou employez de la chaux dans telles ou telles proportions,mais comment s’emploit-elle ?
- Notons d’abord que l’on ne doit se procurer que de la chaux en morceaux et jamais en poudre ou en poussière; celle-ci, en effet,
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- pourrait avoir perdu de sa force et être mélangée à du sable ou de la terre.
- Il y a deux manières de la préparer ; on la fond (dissout) ou on l’éteint (réduit en poudre).
- C’est la chaux blanche que l’on dissout.
- C’est la chaux grise que l’on éteint.
- Pour dissoudre la chaux, on place les morceaux dans un cuveau que l’on abreuve en y versant un peu d’eau qui est absorbée vivement ; on attend que ces pierres lancent des é dats de toutes parts en pétillant ; c’est ilors que l’on y ajoute de l’eau, la quantité strictement nécessaire pour qu’elle en soit couverte à peine, sans la noyer entièrement ; on l’agite constamment à l'aide d’un bâton et, lorsque toute la masse bouillonne, on la couvre d’eau modérément, sans arrêter ce bouillonnement d’une façon absolue ; lorsqu’il cessera de lui-même, la chaux sera bien dissoute sans être brûlée et possédera toute sa force alcaline si l’on opère bien conformément à ce qui vient d’être dit. C’est alors que l’on y ajoutera encore de l’eau pour rendre le tout suffisamment liquide après refroidissement.
- Pour éteindre la chaux. — Voir dans notre numéro du 20 novembre, page 352, l’article intitulé Chaux éteinte. Nous nous dispenserons de traiter à nouveau ce sujet, qui y est exposé dans ses moindres détails.
- (Reproduction interdite^ A. G.
- PROCÉDÉS PRATIQUES AUX TEINTURIERS POUR LA FABRICATION DES LAINAGES
- Traité inédit, par Achille Gillet.
- Dégraissage des laines filées en écheveaux.
- Que la laine en poils soit dégraissée ou non, il faut l’en luire d’un corps gras liquide, afin d’en détruire son aspérité, pour pouvoir la filer et la tisser.
- Ce graissage se nomme ensimage.
- Depuis quelques années, bien des essais furent faits pour remplacer l’huile pour l’ensimage, et cela par mesure d’économie et
- aussi pour obtenir de meilleurs résultats; mais, à partl’oléine, qui se prête bien à la filature de la laine d’effilochage, tous autres ensimages sont défectueux, comparativement à l’emploi des huiles tournantes (1).
- Quoi qu’il en soit, l’on ne peut blanchir ni teindre la laine filée sans l'avoir débarrassée de cet ensimage de même que de son suint ou tout autre corps gras qu’elle peut contenir; c’est ce qui constitue le dégraissage.
- Le dégraissage de la laine filée (2) se fait par divers procédés. Le traitement ou la manœuvre des écheveaux se fait aussi de plusieurs sortes : il me parait donc nécessaire (avant de décrire les procédés de dégraissage', d’indiquer ici le traitement que je préfère, étant le plus pratique et le plus usité, c’est la manœuvre aux lissoirs. Les autres systèmes seront décrits en même temps que les procédés auxquels ils se rattachent.
- Manœuvre aux lissoirs.— L’on met deux ou trois et même quatre matteaux de laine sur chaque lissoir (3); le lissoir est un bâton qu’il faut passer au centre de ces quatre mat-teaux, que l’on tient toujours écartés l’un de l’autre pendant le travail.
- Supposons dix lissoirs ainsi chargés de laine, unies porte sur le bain dans lequel la laine s'enfonce, elle y est suspendue par les lissoirs qui reposent sur les bords de la barque, du baquet ou de la chaudière contenant le bain.
- L’on porte ces dix lissoirs à un bout de la barque, puis on promène le premier lissoir à l’autre bout en lui imprimant, sans brusquerie, un mouvement de va-et-vient qui fera écarter les fils dans le bain par la résistance du liquide; agir de même pour les neuf autres
- (1) . On reconnaît qu’une huile est tournante lorsqu’elle se mélange bien dans un ban d’eau chargée de sude. auquel elle donne l’aspect du lait ou d’un bain de savon; elle n’est tournante qu’autant qu’ele a la propriété d’être soluble dans un ba n alcalin, et c’e«t à cause de cette propriété qu'on doit la préférer pour l'ensimage des laines à filer.
- (2) . La laine fi'ée, de même que tous les fils, est tou-jours mise en écheveaux pour être traitée dans les bains.
- (3) . Il est toujours avantageux d’en mettre quare, si l'on dispose de veux hommes pour les manœuvrer Lors qu’il s agit de laine, les matteaux sont appelés jyentes par les teinturiers.
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- issoirs, puis on donne un tour (une lisse) aux écheveaux de la manière suivante :
- D’une main l’on tient le lissoir immobile, et de l’autre main on empoigne chaque matteau parle bout qui se trouve sur le lissoir hors du bain, on l'enlève en obliquant du côté non occupé par les autres lissoirs, et on laisse retomber le matteau dans le bain, de sorte que la partie qui reposait sur le lissoir se trouvera au fond du bain et que celle qui était au fond se trouvera au-dessus. On ne tire pas le matteau jusqu’au bout, de manière que, par les répétitions, tout le tour du matteau puisse rester hors du bain sans qu’aucune partie ne séjourne plus ou moins longtemps au dehors ni au dedans de ce bain. L’on porte ensuite le lissoir à l’autre bout de la barque en lui imprimant un mouvement de va-et-vient puis on opère de même pour les autres.
- Pour lever, il suffit de jeter en travers et sur la barque un bayart (1 ou un solide bâton, puis un homme placé à chaque bout des lissoirs les enlève hors du bain pour les poser sur la barque de façon que le bas des écheveaux repose sur le bayart ou sur le bâton qui les soutient hors du bain.
- Lorsqu’ils sont un peu égouttés, on enlève chaque lissoir pour le porter sur deux chevalets entre lesquels pendront les écheveaux, qui s’y égoutteront en les éventant (2).
- Premier procédé. — Mettro dans une barque (3) contenant 10 hectolitres d’eau chauffée à 50° centigrades.
- 2 kilog......... sel de soude.
- 2 kilog......... Cristaux de soude.
- Opérer sur ce bain, par partie de 25 kilog. de laine à la fois, en manœuvrant constamment aux lissoirs pendant un quart d’heure.
- (4 kilog. de potasse d’Amérique donnent un bain semblable, mais plus énergique, pouvant dégraisser 200 kilog. de laine sans recharger le bain).
- Pour les suites ajouter à ce bain, 1 kil. 500
- (1)Byart. Voir notre vocabulaire page 8.
- (2) Eventer dito ? c.~
- (3) Barque dito 1X
- de sel de soude, plus 1 kil. de cristaux de soude et opérer toujours par parties de 25 kilog. de laine à la fois. Le bain sera suffisamment chauffé à 50° il ne devra jamais dépasser 00° centigrades parce qu’alors, il y aurait danger d’al érer la laine, comme cela fut déjà, démontré dans l’article du dégraissage de la laine de plie, page 54.
- Nota. — Toutes les laines filées se dégraissent parfaitement comme il vient d’être dit,et il suffirait de répéter l’opération pour les parties qui ne le seraient qu'imparfaitement. On lave ensuite aux lissoirs par quatre lisses dans deux ou trois eaux, ou à la main, matteau par matteau, à l’eau courante.
- Ce système de dégraissage ne pouvant laisser aucune trace de graisse sur la laine, est préférable à tout autre système pour les laines destinées à la teinture. Quant à celles destinées au blanchiment, il faut donner ensuite un léger bain de savon blanc sans lavage préalable ni successif, puis les exposer au gaz sulfureux, comme il sera dit à l’article du blanchiment des lainages.
- 2e procédé, convenable aux laines destinées à la teinture. — Donner un bain de savon, tordre (1) et, sans laver, donner ensuite une passe dans un bain de sonde comme il est dit au premier procédé, il est notoire qu’il est urgent de diminuer les proportions de soude.
- 3e procédé, convenable aux laines destinées au blanchiment. — Donner successivement deux bains (2) de savon blanc, bien tordre chaque matteau au-dessus du bain à l’aide d'un crochet, par n’importe quel système. Ne pas laver et les exposer au gaz sulfureux, comme il sera dit à l’article du blanchiment des lainages.
- Observation sur le dégraissage des laines filées, pour éviter le feutrage des écheveaux. — Il ne suffit pas de bien dégraisser la laine filée sans la corroder, il faut aussi éviter de la
- (t) Il est de rigueur de tordre les laines sortant d’un bain de savon quelconque.
- (2) Souvent un troisième bain est nécessaire.
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- feutrer, car la laine en écheveau feutrée ne peut plus se dévider, vu que les fils sont comme collés ensemble avec une forcé qui s’oppose au dévidage; ce serait donc une laine presque perdue.
- Cet accident, très fréquent, n’est dû qu’à un abus de manipulation dans un premier bain
- trop chargé de savon et surtout trop chauffé. Il est donc facile de l’éviter en ne chauffant le premier bain de savon qu’à 40 à 500 (1) ; ce n est jamais dans le second bain que la chose peut surgir ni par le premier procédé sus-indiqué, puisqu il ne contient pas de savon.
- (Reproduction interdite) A G
- DE LA SOLIDITÉ DES COULEURS
- EN TEINTURE ET EN IMPRESSION (Suite)
- Dans le vide, avec une température de 170-à 190- en dehors de la radiation solaire, les étoffes teintes en bleu de Prusse présentent les mêmes phénomènes, sans toutefois blanchir complètement, dans l’espace de quelques heures ; la décoloration est accompagnée d’un dégagement de cyanogène. La coloration se reproduit sous l’influence de l’oxygène ou de 1 aii atmosphérique, et dans les deux cas on peut produire sur la même étoffe un certain nombre de fois cette succession remarquable de décoloration et de coloration tranchées.
- Une étoffe de coton teinte en bleu se décolore encore au milieu de l’eau distillée ; privée d air, mais exposée directement à l’action du soleil, il n y a pas de dégagement gazeux ; 1 eau seule forme du bleu de Prusse lorsqu’on y ajoute du carbonate d’ammoniaque, de l’acide chlorhydrique et du protosulfate de fer ; il y a donc encore ici dégagement de cyanogène.
- A côté de ces remarquables observations,
- (1) Lors même que la laine ne se dégraisserait pas dans ce bain de savon, qu’il suffit d’entretenir pour que la laine en soit imbibée, il est certain qu’elle se dégraissera et s’ouvrira parfaitement au bain de soude.
- nous allons placer les faits suivants, que l’ex_ périence a permis de constater, et qui sont de nature à guider le teinturier dans le choix des
- couleurs qu’il doit prendre pour l’application des couleurs simples, binaires ou ternaires sur un tissu déterminé.
- Le carthame, le rocou, l’orseille, l'indigo, l’acide sulfindigotique sur la soie se conservent dans le vide.
- Le curcuma s altère dans le vide,mais moins que dans l’air.
- Le curcuma et le carthame sont plus stables sur le coton que sur la laine et la soie.
- Le rocou l’est plus sur la soie que sur le coton et sur la laine.
- L’orseille est moins stable sur le coton que sur la soie et la laine. La pourpre française est moins altérable sur la laine et sur la soie.
- L’acide sulfindigotique est beaucoup plus stable sur la laine que sur la soie.
- L’acide picrique, qui gagne sur la soie par une exposition de trois mois au soleil, perd ensuite, quand sur la laine il gagne, même au bout de huit mois, en virant à l’orangé. Les couleurs d’aniline, qui sont en général des couleurs de petit teint, s’altèrent sensiblement. Elles s’altèrent moins vite lorsqu’elles sont fixées indirectement, c’est-à-dire à l’aide d’un mordant, lequel est nécessaire quand elles ne sont pas fixées sur des matières azotées, laine, soie, etc.; donc elles se conservent mieux sur ces dernières que sur le coton, lin, etc. (1)
- Il résulte encore des recherches de M. Che-vreul que l’intensité de la couleur exerce sur sa résistance une influence notable. Cette observation est la conséquence de ce principe posé par le savant académicien, qu’à la ri -gueur, on pourrait blanchir des étoffes de ligneux lors même que la matière colorante serait plus inaltérable que l’étoffe elle-même,
- (1) Pour teindre le coton avec les couleurs d'aniline, il est nécessaire d'employer un mordant; mais « le jute et le phormium tenax » se teignent comme la laine et la soie avee toutes les couleurs d’aniline sans L’aide d’aucun mordant.
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
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- par la raison que la matière colorée se trouvant en quantité très faible, on pourrait la détruire en détériorant une quantité proportionnelle de l’étoffe sans que celle-ci fût sensiblement affaiblie dans sa ténacité.
- Ceci explique parfaitement comment des matières colorées, telles que l'indigotine, les principes colorants de la garance, de la cochenille, de la gaude, etc., qui,de tout temps,. ont été réputés de bon teint, ne le sont plus, à proprement parler, lorsqu’elles ne sont appliquées qu'en faible quantité, de manière à faire les tons les plus clairs des gammes dont les tons foncés sont, avec juste raison, déclarés de grand teint (1).
- Grâce aux tons clairs qu’on prépare aujourd’hui dans l’atelier des Gobelins par interposition ou imprégnation, on peut à la rigueur exécuter une foule de tons clairs solides qui manquaient à l’ancienne palette, en recourant aux matières colorées inaltérables à l’air,comme le bleu d’outre-mer, le cinabre, les sesquioxydes de fer et de chrome, le phosphate de cobalt fondu, etc. Ces mêmes observations ont conduit M. Chevreul à faire le rabat des teintes rabattues au moyen des couleurs de bon teint qui sont complémentaires.
- Avec 1 indigo de cuve, la garance,la gaude, on fait des couleurs grises ou rabattues, qui ont une résistance bien supérieure à celle des gris laits au moyen des astringents et des sels de fer.
- On commence à produire aujourd’hui d’une manière industrielle de ces couleurs solides qui résistent en raison de la grande intensité de leur nuance.
- Au reste, le filateur fera lui-même ces nuances enfilant des mélanges voulus de fibres blanches et de fibres teintes en nuances foncées de couleurs déterminées.
- (1) Ceci est exact pour certaines matières colorantes de la solidité de celles de 2e classe, mais ne l est pas, par exemple, pour la garance dont es tons clairs seront tout aussi solides que les tons les plus foncés; ainsi le rose garance sur one huilée et le rose garance avivé au nitro-muriate d étain sont aussi solides que les nuances les plus foncées de la même fabrication. A. S.
- Quelle que soit la nature de la matière textile qu’on veut imprimer ou teindre en uni, soit en fil, soit en tissus, les industriels divisent les impressions et les teintures en couleurs bon teint et en couleurs mauvais teint.
- A l’époque des jurandes et des maîtrises, on distinguait, et ces désignations se sont perpétuées, les nuances de g rand teint et de petit teint d’après leur origine ; cette division était complètement inexacte , incertaine, puisque les expériences de tous les jours ont fait voir qu'une couleur, selon la manière dont elle est appliquée ou fixée, peut contracter une combinaison intime avec la fibre ou n’y adhérer que faiblement, rester inaltérable dans certaines circonstances ou s’altérer et disparaître entièrement dans d’autres.
- Les chimistes ont toujours cherché à produire artificiellement les corps organiques de la nature.
- C’est en faisant une recherche de ce genre, on 1856, que M. H.Perkin a découvert le mauve ou pourpre d’aniline (indisine). Il voulait, il me l’a dit lui-même, convertir une base artificielle en quinine et obtint la première matière colorante que produisit l’aniline.Cette dernière lui coûta à cette époque, 50 francs l’once (30 grammes).
- Mais le pourpre d’aniline de M. Perkin, par suite de la découverte d'autres violets plus vifs, mais beaucoup moins solides, a été abandonné et est moins employé aujourd’hui.
- Depuis cette époque, le goudron de houille, ce résidu encombrant, dont on ne savait que faire, a donné naissance à des quantités innombrables de matières colorantes,, quelquefois brillantes et vives, qui paraissent et disparaissent ; celle» qui sont de courte durée sont fugaces, par exemple l’éosine (I) qui
- (1) L'éosine ou fluorécéine bromée et la primerose ou méthyléosine découvertes parMM.Baeyer et Caro, fournissent : la première, des roses et rouges jaunâtres; la seconde, des rouges et roses bleutés, nuances dont l’éclat, la vivacité et la résistance à la lumière sur la soie et la laine est supérieure à celle de beaucoup de couleurs d’aniline ; sur le coton, ces matières colorantes sont également très vives par teinture et par impression, mais très fugitives.
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- s’efface aussi vite que l’aurore dont elle a emprunté le nom.
- Ainsi que l'aurore, la brillante couleur subit en très peu de temps des transformations qui peuvent exciter l’admiration des poètes, mais que les consommateurs n’envisagent pas à ce point de vue; ils sont au contraire fort mécontents du changement du tissu, qu'ils ne trouvent pas du tout intéressant.
- Ceci explique pourquoi le public ne se laisse plus autant séduire parles couleurs brillantes; cela explique aussi que, par suite de l’introduction des nouvelles couleurs fugaces, l’ancienne division de la solidité des couleurs en tr is classes est devenue insuffisante.
- Je diviserai donc la résistance des couleurs sur coton aux agents destructeurs en quatre classes distinctes :
- Ire classe. — Couleurs grand teint.
- 2e classe. — Couleurs bon teint.
- 3e classe. — Couleurs petit teint.
- 4e classe. — Couleurs très petit teint.
- Cette classification, la même que l’ancienne, avec un supplément que, dans l’intérêt de la teinture et de l’impressiou, il aurait mieux valu ne pas être obligé d’ajouter à l’ancienne division, me paraît représenter plus exactement le degré de solidité des étoffes teintes et imprimées qui se trouvent actuellement dans l’iudustrie : elle est d’autant plus nécessaire que, plus que jamais la concurrence, pour les besoins de la vente, cherche à produire le bon marché, le plus souvent aux dépens de la solidité des couleurs ; dans certains pays, je connais des fabricants qui ne se gênent pas, lorsque le prix de l’albumine est un peu élevé, de la remplacer par de la caséine, du gluten, de la gomme adragante et même de l’empois d’amidon.
- Les couleurs minérales à l’albumine d’œuf et de sang sont solides, surtout lorsque l’impression est légère et fixe comme pour l’article shirting; on peut par conséquent, les mettre dans la première classe pour des couleurs qui, comme le vert Guignet, supportent l’action de l’air, de la pluie, de la lumière , du frottement, des acides, des alcalis et du chlore.
- Pour les couleurs du même genre qui, comme le bleu d’outre-mer, supportent tout aussi bien l’action des agents destructeurs, excepté le frottement et le passage en acide, je les mettrai dans la seconde classe.
- Je mettrai dans la troisième classe les cou-eurs à l’albumine qui ne supportent pas aussi bien l’action de la lumière que le vert Guignet et le bleu d’outre-mer: ce sont les violets, bleus, verts et autres couleurs d’aniline qui résistent un peu à l’air.
- Dans la quatrième classe, je mettrai les couleurs à l'albumine faites avec les dérivés du goudron, de houille très fugaces et les couleurs minérales pour la préparation desquelles on remplace l’album ine par de la caséine, de l’empois d’amidon ou autres épaississants pareils, ne résistant pas à l’action du savonnage, du frottement et même du lavage à l’eau froide. (A suivre)
- NOTE
- SUR LA PRÉPARATION DE LA CHAINE ET DE LA TRAME par les Indiens, par M. Victor Leur, à Pondichéry.
- M. Victor Lehr a fait parvenir à la Société industrielle de Mulhouse quelques renseignements sur les préparations que font subir les Indiens aux fils de coton avant d’en constituer la chaîne et la trame prêtes à être converties en tissus.
- Il ne s’est occupé spécialement que la fabrication des toiles de Guinée, qui comprend certainement plus des trois quarts de la fabrication de notre établissement français de Pondichéry.
- L’on sait, sans doute, que la guinée ou pagne bleue est une pièce de coton teinte en bleu indigo, qui, depuis une époque fort reculée, est employée au Sénégal comme une véritable monnaie, servant à régler les échanges ou troc. Elle s’exporte au Sénégal à la Cote-Ferme et à la Réunion pour Madagascar. C’est une pièce de 15 à 16 mètres de longueur sur 80 à 95 centimètres de largeur, en fils no 15[16 et dont le poids varie de 1 kil. 350 à 4 kilos, suivant différents types adoptés.
- Chaîne. — Les fils de chaîne, après avoir été dévidés en écheveaux. sont mis en paquets, puis placés dans un bassin contenant un mélange d’eau et de bouse de vache en quantité suffisante pour former un liquide légèrement visqueux.
- Le tisserand monte alors sur ces paquets
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- et les foule avec ses pieds jusqu’à ce qu’il s’aperçoive que ce liquide ait suffisamment imprégné toutes les parties du fil. Cette opération se fait presque toujours le soir et on laisse les paquets de fil passer toute la nuit dans ce bassin.
- Cette première opération semble ne devoir servir qu’à coucher le duvet et le rendre plus adhérent aux brins de fil.
- Le lendemain matin on défait les paquets, et on enfile les échevcaux sur un bambou, qui est ensuite suspendu sous des arbres, à l’ombre, de manière à laisser le fil sécher lentement.
- Lorsque les écheveaux sont presque com- i plétement secs, on les places sur un dévidoir (en langue tamoule cet appareil se nomme Talotirvouton) formé de quelques branches de bambou montées sur un pieu. Cette opération est généralement faite par des femmes. La dévideuse prend les bouts des fils de deux des écheveaux placés comme dit plus haut et les enroule sur un autre dévidoir plus petit que le précédent et formé d’une tige en bois traversant trois petites planchettes en bois placées en croix (en tamoul Tirvouton).
- Les deux fils sont enroulés à une certaine distance l’un de l’autre, espace que la dévideuse s’applique toujours à maintenir, en faisant passer l’un des fils entre le pouce et l’index, et l’autre entre l’annulaire et l’auriculaire.
- . Le dévidage du fil nécessaire à la confection d’une chaîne de deux pièces de 16 mètres, nécessite généralement deux femmes, qui peuvent terminer cette opération en cinq heures de temps environ.
- 1 out le fil de chaîne étant ainsi mis sur les tirvoutons, le tisseran I plante, en ligne droite, à deux pas de distance les unes des autres environ, des fiches en bambou (en tamoul Pouiltchë), qui ont environ 1 mètre de hauteur. Puis, sur son ordre, une lévideuse prend un tirvoutor, qu’elle a eu soin le passer dans l'an-neau d une baguette appelé.'. en tamoul Vissé— 1^°ullou, et en attache le fil à la première fi che. Cela fait, elle se met à courir en faisant passer le fil de la droite de la première à la gauche de la seconde fiche, puis de la droite de la troisième à la gauche de la quatrième, et ainsi de suite, en conservant toujours aux nls une certaine tension pour empêcher la formation des vrilles.
- Lorsqu elle est ainsi arrivée au bout de la ligne des fiches, elle revient sur ses pas, après avoir enroulé le fil sur les trois quarts du pourtour de la dernière fiche, puis recommence son travail jusqu’à ce que le nombre des fils voulu soit ourdi. Un pareil travail, on le comprend aisément, serait trop long pour une seule femme ; en effet, si on prenait comme exemple la guinée de 2 kil., qui contient envi
- ron 1400 fils de chaîne, il faudrait que cette femme fit quatorze cents fois le trajet d’un bout de la chaîne à l’autre, ce qui serait des plus fatigants et surtout beuucoup trop long ; aussi emploie-t-on toujours plusieurs femmes. C'est par le même moyen que l’on obtient le croisement des fils de chaîne, connu sous le nom d’envergure (en tamoul Pounni).
- On emploie, le plus souvent, pour ourdir une chaîne de deux pièces, trois femmes, qui terminent généralement ce travail en six heures de temps. La chaîne une fois ourdie, deux hommes dégagent les fiches des trous où elles étaient enfoncées et étendent la chaîne à terre (avec les fiches), puis ils en font un rouleau en maintenant toujours une certaine tension des fils. Ainsi arrangée, la chaîne est transportée dans un bassin rempli d’eau où on la laisse tremper de dix à douze heures environ et même quelquefois davantage. Pendant ce temps on procède à la fabrication de la colle destinée au parage de la chaîne ; elle se compose d’une espèce de bouillie cuite et faite avec de la farine d’Eleusine Coracana, appelée en tamoul Kévarou-, c'est une espèce de menu grain qui se trouve en grande abondance dans ce pays. C’est ordinairement une mesure et demie de kévarou que l’on emploie pour l’encollage de deux pièces de guinée, occasionnant par pièce une dépense de colle de 7 1(2 centimes environ. On introduit cette bouillie dans un petit sac de toile peu serrée, de manière à laisser passer facilement la partie mucilagineuse, tout en retenant à l’in-terieur les pelures de kévarou et autres corps étrangers qui pourraient s’y touver mêlés.
- Lorsque la colle est prête, on retire la chaîne du bassin et on l’étend horizontalement sur des traverses supportées par des pieux enfoncés verticalement.
- Puis deux hommes, après avoir bien tendu la chaîne et régularisé les fiches, saisissant chacun par un bout le sac de toile rempli de bouillie de kévarou, le promènent d’un bout delà chaîne à l’autre. Ils remplacent la bouillie dans le sac au fur et à mesure qu’elle s’épuise.
- Il est à remarquer que la chaîne, étant encore mouillée, s’imprègne très facilement de la colle, qui pénètre ainsi fort bien les fils.
- Lorsque la chaîne a été ainsi encollée d’un côté, elle est retournée de l’autre d’un seul coup, par des hommes qui, se tenant à chacune des extrémités de la chaîne, agissent simultanément sur un signal convenu; et, chose étonnante, pas un fil ne casse, tant le tour de main est fait avec adresse et ensemble.
- La chaîne ayant été enduite des deux côtés de colle de kévarou, on la laisse reposer et sécher pendant quelque temps ; puis deux hommes, prenant une espèce de gran le brosse
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- (en tamoul pillou) faite avec des racines ressemblant beaucoup au chiendent ou à la salsepareille, l’enduisent d’une légère couche d’huile de sésame et la placent au-dessus d’un gros morceau de bambou passé horizontalement sous la chaîne, et dont les extrémités reposent sur leurs épaules. Serrant alors avec une main la brosse contre le bambou, ils se mettent à courir en soulevant la chaîne sur cette brosse.
- Cette opération a pour but de brosser la chaîne, de coucher le duvet dans un même sens, d’enlever les vrilles et d’égaliser la couche de colle ; l’huile sert à en adoucir le fro--tement et à augmenter l'élasticité des fils
- Quand les hommes sont arrivés à l’un aes bouts de la chaîne, ils recommencent l’opération, et toujours dans le même sens.
- La chaîne ainsi parée et séchée, est enroulée avec ses fiches et portée au métier à tisser.
- L’opération du parage se fait généralement le matin ou dans un lieu ombragé si on l’accomplit dans la journée ; car si la colle venait à sécher trop rapidement, elle perdrait de son élasticité et rendrait le fil trop cassant.
- Les frais de main-d’œuvre de ces différentes préparations paraissent également dignes d’intérêt; M. Lehr donne ci-après leur prix de revient actuel à Pondichéry :
- Fanons Caches
- Dévidage du fil pour deux pièces .......................... 7
- Ourdissage du fil pour deux pièces .... 18
- Colle (pour faire la farine et la cuire) pour deux pièces 16
- Parage ou encollage de deux pièces .... 1 —
- Huile de sésame pour deux pièces .... 2
- Pour rouler, mouiller et étendre deux pièces . 12
- Total pour deux pièces. 3 7
- Ce qui fait pour une pièce 1 fanon 15 1[2 caches ou a peu près 50 centimes de notre monnaie.
- Trame. — La trame est soumise'à une préparation des plus simples.
- Les écheveaux sont mouillés à l’eau pur et foulés de manière à ce que tous les fils soient imprégnés bien à fond. Puis ils sont introduits dans une panelle (vase en terre cuite de forme sphérique) et entassées de manière à y en faire entrer le plus possible. La panelle est remplie d’eau et portée sur le feu, où on la
- fait bouillir pendant près d’une demi-heure ; après quoi on laisse le feu s’éteindre et le fil se refroidir.
- Les femmes le prennent ensuite et le mettent sur un dévidoir semblable au talétirvou-ton, et l’enroulent sur un autre dévidoir plus petit que le précédent, appelé en tamoul Par-véton, qui ne diffère du tirvouton cité plus haut que par la forme conique de l’une de ses extrémités.
- Le fil une fois mis sur ce parvéton, cet instrument est placé dans une position légèrement inclinée ; devant son extrémité la plus pointue on met ensuite un rouet (en tamoul Tarchoutaurouratnam) qui, au moyen d’une corde sans fin embrassant une petite poulie, fait tourner une broche en fer, sur laquelle on enfile un petit tuyau en roseau (en tamoul Nanel-cajy} destiné à recevoir le fil précédemment enroulé sur le parvéton. Et alors, faisant tourner le rouet d’une main, on guide de l’autre le fil sur le tuyau et on forme la canette (en tamoul Undé).
- La canette une fois faite, on la dépose dans un vase rempli d’eau, où elle reste jusqu’à ce que ie tisserand en ait besoin.
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUs
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- fabriqués d’après une nouvelle méthode à l’aide d’une presse hydraulique, produisant à la pressionde 300 atmosphères une force de compression de
- Trois millions de kilog., soit 3,000 tonnes
- Ces cylindres ont justifié leur réputation pour tous les genres de calandres et principalement, entre autres, pour lisser les tissus de juste.
- M. Haubold recommande en même temps les cylindres qu’il fabrique avec des fibres du cocotier, du feutre, draps et de coton, etc., à l’usage des industries textiles, et de plus :
- Des Calandres composées de 2 à 12 rouleaux ou cylindres, jusqu’à la laize la plus large pour lisser et calandrer les tissus, papiers en feuilles ou en rouleaux sans fin, avec ou sans friction, et finalement :
- Des Hydro-extracteurs, avec un mouvement en dessous (plusieurs brevets), n’ayant pas besoin de fondations.
- MACHINES A TEINDRE ET A BLANCHIR
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- 26 Année, 7. ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS S AVRIL 4882
- SOMMAIRE
- PERFECTIONNEMENTS ET PROCÉDÉS NOUVEAUX.
- PROCEDES PRATIQUES : TEINTURE POUR LA FABRICATION DES LAINAGES. PERFECTIONNEMENTS APPORTÉS AUX PROCÉDÉS DE BLANCHIMENT.
- DE LA SOLIDITE DES COULEURS, etc. (suite).
- BREVETS D’INVENTIONS.
- SOCIETES,
- PERFECTIONNEMENTS ET PROCÉDÉS NOUVEAUX
- Nous donnons sous ce titre et sans discussion l'analyse des brevets de nature à intéresser nos lecteurs.
- TEINTURE DE TISSUS DE LAINE EN COULEURS LUMIERES
- Par MM. Meunier et Cie
- La teinture des tissus de laine, avec ou sans l'intervention démordants appropriés, est toujours précédée d’un dégraissage préalable, qui a pour but de dégager la laine des matières grasses’ qu’elle contient, et de la mettre en état de prendre une couleur unie.Mais,quel que soit le soin pris à cette opération, la teinte toujours légèrement jaunâtre de la laine s'oppose à la formation dans ces conditions de couleurs claires d’une absolue fraîcheur. En dehors des qualités spéciales des colorants à employer, cette pureté de la nuance est nécessaire pour que la couleur ne change pas à la lumière artificielle et ne paraisse pas grise et sale.
- Pour obtenir ce résultat, on blanchit préalablement les tissus de laine avant la teinture, soit à l’acide sulfureux gazeux, liquide ou dissous, soit aux bisulfites,aux permanganates, à l’acide oxalique ou aux oxalates, soit par tout autre procédé.
- Le blanchiment préalable des tissus de laine est appliqué en impression, pour créer des fonds blancs dans les parties non touchées par la couleur, mais ne l’est pas pour la teinture.
- Cette invention nécessite l'emploi d’un matériel de teinture, c’est-à-dire de bacs, cuves, roules, guides en fonte émaillée. Le bois, généralement employé ou le cuivre lui-même, précipitant ou retenant toujours des parcelles de colorant, ne permettent pas d’obtenir des nuances unies ou fraîches d'un bout à l’autre de la pièce de tissu,et cet emploi nouveau de la fonte émaillée est le complément presque indispensable de la teinture en pièces sur tissus préalablement blanchis.
- NOUVELLE COULEUR JAUNE D’OR POUR COLORER LE PAPIER
- Une belle couleur jaune d’or a été récemment obtenue du jeune bois de différentes variétés du peuplier, et des parties dures des bruyères.
- Les jeunes pousses sont écrasées et bouillies dans une solution d’alun dans la proportion d 10 kilogr. de bois, 1 kilogr. d’alun pulvérisé pour 14 kilogr. d’eau. La solution est maintenue bouillante de 30 minutes à 1 heure, et filtrée ensuite. En refroidissant, elle s’épaissit et il se forme un précipité jaune verdâtre. Le liquide est filtré de nouveau et abandonné à
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- MONITEUR DE LA TEINTURE
- l’air pendant trois ou quatre jours. Sous l’influence de la lumière et en contact de l’air, elle s’oxyde promptement et prend une riche teinte jaune d’or.
- Elle est alors prête pour l’emploi ; mélangée au bleu de Prusse; elletdonneunecouleurverte. au carmin, une couleur brune ; à la cochenille, une couleur orange ou écarlate. Avec le précipité jaune, obtenu après le premier filtrage,on obtient une couleur inoffensive pour papier de tenture et autres usages.
- DÉCOLORATION DES PLUMES D’AUTRUCHE Par M. Roy.
- Il existe plusieurs procédés de décoloration des plumes d’autruche ; les résultats sont parfois assez beaux, mais les méthodes connues présentent toujours l’inconvénient de nécessiter l’emploi de bains alcalins ou acides de nature à altérer la contexture de certaines plumes.
- Avec le procédé revendiqué par M. Roy, les plumes, savonnées et rincées d’une façon parfaite, sont introduites dans un panier en osier ou dans un récipient analogue en métal convenable et ajouré, pour permettre l’écoulement facile de l’eau. Le tout est placé sous la cloche d’un gazomètre, où l’on fait arriver de l’ozone; grâce à une succession de traitements gazeux et d’immersions dans l’eau renouvelée de la cloche, le blanchiment s’effectue sans aucune altération de la plume.
- FABRICATION DE MATIÈRES COLORANTES Par M. MARTIUS.
- Dans un brevet antérieur, M. Martius a nommé la diméthylaniline et la méthyldiphe-nylaniline comme types des amines aromatiques tertiaires qui produisent des chlorures métalliques. M. Martius précise aujourd’hui son droit de brevet sur les amines suivantes :
- Méthylany] aniline; — œthylanylaniline; — diamylaniline: — méthylbutylaniline ; — ac-
- thylbutylaniline; —buthylanylaniline; —dibu-tylaniline; — méthylacthylaniline; — dia— chthylaniline.
- PROCÉDÉ PRATIQUE
- Teinture en couleur chamois sur tissus de coton
- Pour 20 mètres de tissus, passer sur un bain de rouille à 2o pendant une demi-heure, laver, passer ensuite pendant un quart d’heure sur un bain de cristaux de soude, bien éventer et laisser à l’air pendant un quart d’heure, laver, répéter ces passages sur les mêmes bains jusqu’à la. nuance désirée, puis, pour rougir, mettre dans le bain de soude un peu de décoction de rocou pour le dernier passage ; laver et apprêter. A. G.
- APPRET DES TISSUS DE COTON Par MM. Gosselin père et fils.
- Ces constructeurs obtiennent sur les étoffes de coton, imprimées et autres, un genre d’apprêt à poil soulev, qui diffère du velours en ce qu’il découvre moins le fond du tissu et lui donne l’apparence d’un meilleur garnissage.
- Pour cela, MM. Gosselin installent devant la tondeuse un appareil analogue aux appareils à velouter, bien connus dans l’industrie, mais présentant, ainsi qu’on le verra plus loin, certaines particularités. Cet appareil comprend une table, ou règle en fer, sur laquelle passe le tissu, et un rouleau garni de peluche, de velours de laine, travaillant comme travaille le cylindre garni de chardon métallique dans les velouteuses.
- Le poil est imparfaitement relevé, le fond n'étant pas atteint; on tond alors sans coucher à la brosse et il en résulte un apprêt, qui couvre bien et laisse apparaître le dessin sans découvrir la trame. Il est facultatif de donner deux ou trois coupes successives.
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
- S ht
- PROCÉDÉS PRATIQUES
- AUX TEINTURIERS POUR LA FABRICATION DES LAINAGES.
- Traité inédit, par Achille Gillet.
- Draperie.
- Préparations au blanchiment et a la teinture. — Sortant du tissage, les pièces de drap, de flanelle et de molleton ne sont que de vilaines toiles de laines grossières et grasses qu’il faut dégraisser et fouler avant de les teindre ou de les blanchir.
- Foulage et dégraissage des draps, molletons et flanelles. — Quoique ce travail se fasse par des spécialistes connus sous la dénomination de foulonniers, nous devons savoir ce qui se passe dans cette spécialité, parce que le teinturier de draperie est trop sous leur dépendance.
- Foulage a la terre. — Bien des foulon
- niers dégraissent et foulent encore à la terre glaise (1) ; c’est le foulage primitif, bien en retard sans doute, mais utile encore pour certains genres de tissus. Ce travail se fait en
- délayant de la terre glaise avec de l'eau ; on laisse déposer un peu ce mélange, et on devrait le passer au tamis (afin qu’il n’y reste pas de gravier qui peut percer et déchirer les pièces) avant de le porter dans les vaisseaux ; on y introduit ensuite les pièces, sur lesquelles frappent de lourds marteaux de bois.
- Lorsque les pièces sont suffisamment foulées et dégraissées, on les sort des vaisseaux pour les laver ensuite avec un fort jet d’eau à l aide de la laveuse (nommée aussi dégrais— seuse) qui est bien connue des teinturiers, puisqu’ils en possèdent nécessairement pour le lavage des pièces après teinture.
- Foulage et dégraissage moderne. — Ce travail se fait à l’aide de petits foulons sans marteaux, il y en a de plusieurs systèmes; les pièces s’y foulent avec un bain très court de savon, puis on les dégraisse ensuite dans la dégraisseuse (laveuse) avec un bain alcalin de
- (4) • la terre à foulon §1 à la terre de pipe»
- soude et ensuite dans une semblable dégraisseuse avec de la terre glaise diluée ; puis on lave dans une laveuse avec un fort jet d’eau continu.
- Ce principe est rationnel, il repose sur le principe fondamental] defiout [dégraissage en dehors de la terre glaise et des essences décrit dans notre no 3, du 5 janvier dernier, page 40, à l’article « nettoyage du chiffonnage à teindre ».
- Remarques. — Le foulage et le dégraissage à la terre, de même que le foulage et le dégraissage modernes décrits sommairement plus haut, ,ne sont remplacés par aucun perfectionnement]; malgré cela, si bien conditionnés qu’ils soient pour la réussite d’une belle fabrication, il laissent trop souvent à désirer en vue du dégraissage, parce que le foulonnier est condamné à observer la largeur et même la longueur des pièces, puis le plus ou moins de feutrage, de sorte qu’il n’est pas libre de continuer son travail jusqu’à parfait dégraissage, point essentiel cependant pour obtenir une bonne teinture et un beau blanc.
- D’autre part, si l’ensimage n’est pas fait avec une bonne huiie tournante (selon ce qu'il est dit à l’article Dégraissages des laines, etc., page 38) et qu’au contraire, l’on ait employé de mauvaises huiles, de l’oléine ou des systèmes semblables à la méthode brevetée mentionnée dans notre précédent numéro, page 24, sous le titre : Traitement des laines avant filature, il est presque impossible d’obtenir un dégraissage parfait sans être obligé de forcer le feutrage et rétrécissement des pièces; c’est donc aux dépens d'un bon dégraissage et, par conséquent, d’un beau blanc, et surtout d’une belle et bonne teinture, dont quelques couleurs déchargeront au frottement, à la suite du lavage le mieux soigné, et dont quelques-unes seront susceptibles de changer à la sèche.
- C’est pourquoi j’indiquerai, à leur lieu et place, tant aux teinturiers qu’aux foulonniers, les moyens d’obvier à ces inconvénients.
- Mérinos.
- PRÉPARATIUNS AU BLANCHIMENT ET A LA TEIN-
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- ture. — En parlant dn mérinos, nous entendons désigner aussi les tissus de satins, damas, napolitaine, stoffs et mousselines de laine, en un mot, tous les tissus'légers en laine.
- Dégraissage des mérinos et tissus légers. — Ces genres de tissus ne se foulent pas, c’est même ce qu’il faut éviter dans les opérations du dégraissage ; ils se traitent de la manière suivante :
- 1° Enlever le parement ou l’encollage des pièces ;
- 2° Faire griller ou tondre les pièces ;
- 3° Dégraisser les pièces ;
- 4° Ebrouir ou vaporiser les pièces chaque fois qu'il faut remettre à l’uni les pièces chif-ronnées par les manœuvres.
- Voici comment s’effectuent ces quatre opérations :
- 10 Pour enlever le parement ou l’encollage des pièces écrues, on les lave à l’aide d’une laveuse dans de l’eau chauffée de 25 à 30°; on renouvelle cette eau trois ou quatre fois; lisser au large au sortir du laveur, essorer et sécher avant de passer au grillage ;
- 2° Faire tondre ou griller les pièces par ceux qui s’en occupent ;
- 3° Pour dégraisser, on emplit la laveuse aux deux tiers d’eau (environ 500 litres) chauffée à 250 , y ajouter 10 kilog. de cristaux de soude et de 1 à 2 kilog. de savon blanc dissout d’avance, rouler pendant une demi-heure à une heure au plus.
- — Ce bain est formé pour trois pièces pesant environ chacune 10 à 11 kilos, ce qui forme un poids total de 32 à 33 kilos.
- Pour les suites et après chaque passage de trois pièces, on recharge le bain avec environ 1 kilog. de cristaux de soude et 1[2 kilog. de savon, en ajoutant de l’eau de temps en temps pour remplacer celle qui se perd pendant le travail. — Après ce premier bain, on fait rouler, pendant le même laps de temps, dans un second bain formé de 12 kilog. de cristaux de soude, même quantité d’eau, que l’on peut chauffer un peu plus, soit à 30°.
- Après ce second dégraissage, il faut laver dans quatre à cinq eaux chauffées à 35°, abattre et lisser au large.
- 40 — Pour ébrouir (1), on roule les pièces sur un rouleau de façon à les serrer un peu mais il faut qu’elles soient bien tendues au large ; on les porte dans une cuve d’eau bouillante, on arrête le bouillon aussitôt qu’on les entre au bain, dans lequel elles trempent pendant environ une heure; on les sort ensuite pour les laisser égoutter et refroidir pendant une nuit avant de les dérouler ; on les déroule bien au large et de cette manière les cassures de l’étoffe seront bien rétablies.
- On obtient le même résultat avec la vapeur (oule vaporisage); il suffit pour cela d’enrouler une ou deux pièces sur un tube en cuivre percé de trous;on y introduit de la vapeur jusqu’à ce qu’elle commence à traverser les pièces, et après 25 à 30 minutes on les déroule en éventant bien au large.
- Nota. —Ainsi préparées, les pièces de drap et de mérinos sont en état d’être mises en teinture et au blanchiment.
- BLANCHIMENT DES LAINAGES
- Le blanchiment des lainages, convenablement dégraissés selon les méthodes que je viens d’indiquer, s’effectue comme toujours au moyen du soufrage, c’est-à-dire par l’action du gaz acide sulfureux produit par la combustion du soufre ; cependant,pour certains articles,on obtient un beau blanchiment par un moyen (que nous décrirons) tout à fait en dehors du soufrage.
- En général, c’est l’acide sulfureux gazeux ou liquide, ou anhydre (2) qui sert au blanchiment des lainages et des soieries.
- (1) L'ébrouissage ou le vaporisage est supprimé dans bien des établissements parce qu’on travaille les pièces avec des machines ordinaires à foularder et à mater, les cuves et les baquets étant garnis de rouleaux, au fond, à diverses hauteurs et au niveau du bain pour tenir les pièces au large et les diriger sans plis.
- (2) L’acide sulfureux anhydre liquéfié est un perfectionnement au blanchiment des lainages et des soies, de la plus haute importançe, que nous recommendons à l’attention de nos lecteurs. Nous reproduirons textuellement les procédés brevetés tout récemment à ce sujet, pour compléter notre traité du blanchiment des lainages.
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- Dans ce cas, il n’existe au fond qu’un principe, mais il engendre divers modes d’opérations qui se résument en deux méthodes qui sont :
- lo L’exposition des lainages à l’acide sulfureux gazeux.
- 20 L’immersion, dans les bains d’acide sulfureux liquide.
- lo — Blanchiment par l’exposition des lainages a l’acide sulfureux gazeux. — Il faut posséderun soufroir; Le soufroir est une chambre (isolée autant que possible de toute habitation) affectée à l'étendage des objets à exposer au gaz acide sulfureux ; supposons une chambre longue de G mètres, large de 4 mètres et haute de 4 mètres. — Une soupape (ou vasistas) placée au milieu du plafond forme une ouverture de 50 centimètres carrés servant à lâcher l’acide sulfureux (gaz du soufre) avant de pénétrer dans la chambre.
- Aux quatre angles du bas de cette chambre sont de petites portes à coulisses pour introduire les vases dans lesquels doit s’opérer la combustion du soufre.
- Cette chambre est garnie à la partie supérieure d’un tendage en barre de bois de sapin distantes les unes des autres de1Ocentimètres, sur lesquelles on a étendu les écheveaux ou les étoffes bien au large passant d’une barre à l’autre, laissant pendre le tissu à quelques centimètres du plancher inférieur. (1) On ferme le vasistas (la soupape), puis la porte d entrée. On répartit le poids du soufre entre les quatre vases en fer, que l’on allume pour les introduire par les petites portes inférieures que l’on ferme soigneusement.
- I our 100 kilog. de lainages en emploie au moins 2 kilog. 500 gram. de soufre.
- On colle des bandes de papier sur toutes les fissures ou on lute avec de la terre glaise afin que l air ne puisse pénétrer dans la chambre pendant la combustion, parce qu’il transfor-
- (1) Les lainages doivent être frais (humide) c’est au sortir de l'essoreuse qu’on les étend au soufroir ; à l'état sec, ils ne se blanchiraient pas bien et pourraient être grillés.
- merait le gaz acide sulfureux en acide sulfurique, qui altérerait partiellement les tissus.
- La durée du soufrage est de 10 à 12 heures. Ce n’est donc qu’après dix heures de séjour qu’il faut ouvrir toutes les ouvertures et attendre que l'air soit renouvelé dans la chambre avant d’y entrer pour ramasser les lainages, qui seront plus ou moins blancs, puis on les passe à l’eau avant d’azurer et de sécher (1).
- Pour un beau blanc, on lave à l’eau froide en sortant du soufroir,on essore,puis on expose de nouveau au soufrage comme il vient d’être dit; l’on doit toujours laver à l’eau froide avant d’azurer et de sécher.
- Pour un blanc extra ou des laines difficiles à blanchir une troisième exposition au gaz acide sulfureux, c’est-à-dire un troisième soufrage est nécessaire mais alors il faut, au sortir du premier soufrage, les laver à l’eau tiède puis les manœuvrer ensuite pendant un quart d’heure dans un bain formé pour 100, kilog. de lainage, avec 5 kilog. de savon blanc et 2 kilog. de cristaux de soude puis, sans laver, essorer pour exposer de nouveau au soufrage; pour finir, laver après le dernier soufrage dans de l’eau froide et azurer dans un bain froid faiblement chargé de carmin d’indigo et de très peu de violet d’aniline.
- 2o — Blanchiment par immersion . — Dans le soufroir, la laine en poils doit être étendue sur des volettes ou claies d’osier superposées dans le soufroir; elles y occupent beaucoup déplacé, du reste on la blanchit plus fréquemment dans les bains d’eau chargés ou plutôt saturés suffisamment d’acide sulfureux liquide dans lesquels on fait tremper la laine pendant au moins 12 heures. Le sulfite et le bisulfite de soude remplissent le même but, on y jette les cristaux (sans les faire dissoudre d’avance),on en neutralise la soude par l’acide muriatique que l’on y ajoute de temps en temps en remuant les laines, ce qui fait dégager
- (1) Cependant les laines filées ordinaires et la grosse flanelle que 1 on n’azure même pas, se sechent au sortir du soufroir sans les laver, il ne peut y avoir grand inconvénient si 1 01» ne donne qu’un soufrage.
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- l’acide sulfureux lentement à mesure que les cristaux se dissolvent; la laine reste en contact plus longtemps avec l’acide sulfureux qui la blanchit à la perfection; malgré cela, ce travail se fait rarement et il est moins pratique sur les tissus que sur les laines en poils; aussi, le soufroir est encore préféré pour les tissus, si ce n’est pour le cas particulier ou l’on voudrait opérer par la méthode suivante, bien recommandable :
- Blanchiment des lainages et des soieries sans l’emploi du soufre. (Procédé Frezon père.) — Mettre dans un baquet de bois blanc :
- Eau 1,000 litres.
- Acide oxalique 2 kilog.
- Sel marin 2 kilog.
- Les lainages, étant bien dégraissés, sont rempés dans ce bain pendant une heure à froid, bien laver etazurer.
- {Droit de reproduction réservé)
- PERFECTIONNEMENTS APPORTÉS AUX PROCÉDÉS DE BLANCHIMENT
- DES SOIES, DES LAINES, DES PAILLES, ET EN GÉNÉRAL DE TOUTES LES MATIERES TEXTILES VÉGÉTALES OU ANIMALES, PAR LA COMPAGNIE INDUSTRIELLE des procédés Raoul PICTET.
- On se sert actuellement dans l’industrie pour le blanchiment des soies, laines, pailles etc,, des soufroirs, sortes de chambres plus ou moins étanches en bois dans lesquelles on met les substances à blanchir ; on y allume des réchaux de soufre et la vapeur qui se dégage de cette combustion agit sur les matières textiles en les dépouillant plus ou moins des principes colorants qu’elles contiennent.
- Ce procédé ancien présente plusieurs désa-vantages dont les principaux sont les suivants :
- lo La combustion du soufre dans l’air n’est point une réaction simple, elle provoque la la formation d’acide sulfureux SO2 et d’anhydride sulfurique SO3.
- De plus cette combustion, qui, dans le prin-cipe, s'effectue seulement dans le réchaud où
- se trouve le soufre, se propage au fur et à mesure dans l’air environnant. En effet le soufre fond et se sublime à une température relativement basse (environ 400 degrés par la sublimation), la température de la combustion du soufre est beaucoup plus élevée.
- Il en résulte un double phénomène physicochimique ; une partie de la chaleur fournie par la combustion du soufre est employée à volatiliser le combustible et les vapeurs qui se répandent dans tout le soufroir étant en contact avec l’oxygène de l’air brûlent à leur tour bien qu’elles soient au moment de leur combustion à une distance considérable de leur point de départ.
- Enfin cette combustion devient de plus en plus incomplète puisque 1 oxygène tend à disparaître dans le soufroir.
- 2o L’acide sulfurique 50 formé par la combustion vient se déposer sur les parties mouillées des matières en préparation et peut les altérer gravement en les avariant d’une manière presqu'irréparable.
- 3° La combustion effective qui se propage dans le soufroir à de grandes distances du réchaud peut entraîner des destructions partielles des matières textiles. Elle provoque de larges taches noires carbonisées qui ont entièrement brûlé les substances à blanchir.
- 4° La combustion incomplète des vapeurs de soufre amène un fort dépôt de fleur de soufre sur toutes les matières textiles ; elle se dépose sous forme d’une poussière jaunâtre qui pénètre et salit les marchandises traitées.
- 5- La quantité d’acide sulfureux formé SO2 est fort limitée puisque, lorsquelacombustiona été complète, elle ne représente que 1[2 du volume total de soufroir.
- Pour obvier à tous ces inconvénients, nous proposons de remplacer l’acide sulfureux obtenu par la combustion du soufre par l’acide sulfureux anhydre tel que nous l’obtenons industriellement par nos procédés brevetés en France, le 27 juillet 1875. Nous exposerons ici les deux procédés pratiques au moyen desquels nous réalisons ce perfectionnement.
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- 1° Dans une caisse de dimensions quelconques proportionnées à la quantité de matière à blanchir, nous introduisons un certain poids d’acide sulfureux anhydre liquide. Ce poids est calculé à raison du volume de la chambre ; en général, il varie entre 500 gram. et un kilog. par mètre cube, mais toutes autres proportions peuvent être adoptées, suivant le but qu’on veut atteindre.
- Il est convenable de loger l’acide sulfureux liquide dans un récipient placé au haut de la chambre.
- Les vapeurs qui s’échappent constamment de ce liquide, éminemment volatil sont plus lourdes que l’air atmosphérique; elles tendent, par ce motif,à traverser incessamment toutes les matières textiles suspendues dans la chambre. Ces vapeurs sont exclusivement de 1 acide sulfureux pur. Ce gaz se dissout dans la petite quantité d’eau contenue dans les matières textiles placées dans la chambre et 1 action chimique au point de vue du blanchiment est considérablement plus puissante, plus rapide et plus durable que dans les sou-froirs ordinaires.
- Un tube permet d’introduire dans le réservoir une quantité déterminée d’acide sulfureux anhydre ; on sort cet acide d’un siphon ou d une bonbonne métallique jaugée ou pesée à l’avance.
- Les poussières du soufre, les taches noires, les brûlures sont entièrement supprimées par ce procédé.
- 2 Un second moyen d’appliquer l’acide sulfureux anhydre liquéfié aux blanchiments, consiste à faire des bains titrés au moment même ou on va les utiliser. Dans la pratique, les solutions d acide sulfureux qui ont subi un transport d une certaine longueur se sont affaiblies et elles contiennent presque toujours une assez forte proportion d’acide sulfurique.
- En utilisant le pouvoir dissolvant de l’eau pour l’acide sulfureux anhydre, on peut obtenu un bain très énergique et ne donnant presqu'aucune odeur,
- V oici (comment nous opérons ceite solution 1
- Nous employons une poire composée d’une partie conique étanche communiquant, par un tube recourbé, au réservoir d’acide sulfureux anhydre.
- Le fond de la poire est une toile métallique de cuivre à trous très serrés.
- L’acide sulfureux anhydre est obligé de se subdiviser en une foule de petites bulles en traversant la toile métallique. Dans ces conditions, la surface de contact avec l’eau est si considérable que l’on ne voit aucune bulle monter jusqu’au sommet du liquide. On ne perd absolument rien et tout l’acide est utilisé.
- On place les matières textiles dans ce bain, et l’acide sulfureux agit sur elles pour les blanchir comme il le fait dans les chambres décrites précédemment.
- En résumé, ce que nous demandons dans le présent brevet peut s’établir ainsi :
- lo L’application de l’acide sulfureux anhydre liquéfié pour remplacer directement la combustion du soufre dans les soufroirs ordinaires et obtenir de prompts blanchiments.
- 2o L’application de l'acide sulfureux anhydre liquéfié pour la fabrication instantanée des solutions d’acide sulfureux par le moyen indiqué et l’emploi de ces solutions parfaitement pures pour le blanchiment de toutes matières animales ou végétales.
- DE LA SOLIDITÉ DES COULEURS
- EN TEINTURE ET EN IMPRESSION (Suite)
- Certains teinturiers cherchent quelquefois à obtenir de l’ouvrage en faisant meilleur marché que leurs concurrents ; ils gâtent le prix, la marchandise et le métier pour ne rien gagner en colorant sans les mordancer les écheveaux de coton avec différentes matières colorantes.Une pareille teinture ne supporte ni la lumière ni le lavage à l’eau froide, surtout lorsqu’elle est calcaire, et doit, par conséquent, être mise dans la classe de» très petits teints (quatrième division)
- Aussi bien qjue chaque matière colorante a
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- s
- des propriétés particulières qui la distinguent des autres colorants, aussi bien elle a sa solidité spéciale: ainsi les bleus cuvés à l’indigo, que je ne classe pas parmi les grands teints, résistent très bien à la lumière, aux savons bouillants, aux alcalis et aux acides, mais disparaissent, peu à peu, par les frottements des savonnages auxquels il est nécessaire de les soumettre pour les soins de la propreté. Ce grave inconvénient m’oblige à mettre les bleus cuvés, dont la production est immense, dans la deuxième classe.
- Dans les classes nos 2 et 3, il y a des couleurs qui ne changent pas par les savonnages tandis qu'elles seront plus ou moins modifiées et quelquefois effacées par l’air, la lumière et les acides.
- Dans la classe no 2 se trouvent des couleurs qui résisteront assez bien à la lumière, à l’air et au savon, et souffriront par un acidage.
- Dans les classes 3 et 4, il y a des couleurs qui supporteront très bien l’action d’acides même énergiques, et beaucoup moins bien l’influence de la lumière et du savon.
- Comme la résistance à la lumière et au savon sont les principales conditions qui constituent la solidité d’une matière colorante, les couleurs qui ont ces précieuses propriétés seront classées dans les divisions no 1 et no 2 : ainsi, les chamois ou rouilles à l’oxyde de fer, dont il se fabrique de grandes quantités pour les meubles unis, brillantés, damassés, croisés et autres qui possèdent ces propriétés, mais ne supportent pas l’action des acides, seront considérés comme grand teint, tandis qu’une couleur qui ne résiste pas à l’air et à la lumière et qui supportera les acidages et les savonages les plus énergiques doit être, malgré cela, classée dans la troisième ou quatrième division, selon son degré de peu de résistance à l’air et à la lumière.
- En mettant la garancine dans la classe n- 2, je pourrais bien me tromper pour la fabrication garancine de certains pays et de certains fabricants; pendant ma direction d’une impression d’indiennes en Allemagne, on m’a
- demandé des garancines tellement bon marché, que, pour arriver au prix exigé, j’ai été obligé de supprimer complètement la garancine dans mes bains de teinture et de la remplacer par des bois rouges.-Il est évident qu’en mettant le genre garancine dans la deuxième division, il ne peut être question d’une pareille marchandise.
- PREMIÈRE CLASSE Couleurs grand teint.
- Les couleurs grand teint sont celles qui, exposées en plein air, au soleil et à toutes les intempéries du temps, supportent l’action de l’air, de la lumière et de la pluie sans être sensiblement modifiées ni effacées, de même que l’action des acides, des alcalis, du savon bouillant, du chlore et du frottement qu’on fait subir pour les blanchir lorsqu’elles sont salies par l’usage.
- Avant la découverte des dérivés du goudron de houille et du chrome, le rouge turc, les couleurs garance savonnées et avivées et quelques couleurs métalliques étaient les seules appartenant à cette classe, mais aujourd’hui nous avons à y ajouter, dans l’ordre de leur solidité :
- Le noir d’aniline, découvert et breveté par M. Lightfoot en 1863;
- Les gris mode et puce naphtylamine introduits dans l’impression par M.Justin Schultz en 1864 (1);
- Les couleurs dérivées de l’oxyde de chrome introduites dans l’impression par M. Camille Kœchlin en 1832 ;
- Le cachou Laval ou couleurs aux sulfures organiques inventées et brevetées par MM. Croissant et Bretonnière en 1873.
- Les couleurs àl’alyzarine artificielle, dont la découverte, en 1863, est due à MM. Graebe et Liebermann.
- (I) À partir de 1870, M. F Leitenberger, à Cosmanos. a fabriqué dans tous les genres d‘im--pression deux cents cinquante mille pièces puce, mode et gris naphtylamine.
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- Les bruns ou marrons d’aniline dérivés de l’azote (1).
- Les couleurs obtenues par les extraits de garance, dont l’application industrielle est due aux imprimeurs des provinces françaises annexées.
- L’application industrielle du dérivé de l'an-thracène est également d’origine alsacienne.
- Les rouilles et chamois à l’oxyde de fer.
- Les bistres à l’oxyde manganique.
- Le vert guignet à l’albumine d’œufs pure.
- Les gris au charbon (noir de fuméé à l’albumine d’œufs pure.
- Les oranges et jaunes de chrome ; les nuances mode à l’ocre jaune et à l’ocre rouge, etc., épaissies à l’albumine d’œufs pure.
- Les bleus de faïence à l’indigo.
- Les couleurs jaune et orange de chrome pour teinture au chromate de plomb dont l’application est due à M. Lassaigne en 1819.
- Je crois qu’on peut mettre toutes les couleurs dans la catégorie des grands teints, mais à deux degrés différents, en mettant en première ligne le rouge turc (2) et le noir d’aniline, puis viennent les autres couleurs, d’après le rang que leur donne leur solidité.
- deuxième classe
- Couleurs bon teint
- La deuxième classe comprend les couleurs, supportant comparativement moins bien l’action des mêmes agents destructeurs que la classe n. 1, c est-à-dire que les mêmes altérations successives, en exposant des échan-„(1)Lapremiere indication de la préparation gune matière colorante brune a été faite par M. on es.Rothdensson brevet n-58,727, pris en 1864 en faisant agir acide azoto-sulfuriquesur l’acide PieHue ou l aniline.
- Depuis cetteépoque, les composés azoïques ont ont étudiés par un grand nombre de chimistes et de tdonnéna issance au brun Bismarck, ou rose enë phta e’ à L’induline, à la safranine et à une Toule d autres matières colorantes.
- .(2) de cette brillante et résistante rnveura pris une très grande extension par nar M ion des enlevages à la cuve décolorante, pai — Daniel Kœchhn, en 1808.
- tillons en plein air, se produisent pendant une période beaucoup plus courte : ainsi le rouge turc, le noir d’aniline et les autres couleurs de la classe n.l supporteront, exposées en plein air, l’action de l’air, du soleil et de la pluie pendant quelques mois, tandis que les couleurs de la seconde classe, ayant subi la même exposition, seront sensiblement altérées; cette altération, plus sensible,se produit également par l’action du savon, des alcalis, des acides, du chlore et du frottement au blanchissage pour la classe n. 2 que pour les grands teints.
- Si on peut diviser la stabilité des couleurs en quatre classes, on pourrait aussi au point de vue de leurs combinaisons avec les fibres textiles, les classifier en couleurs pour le coton et en couleurs pour la laine.
- L’orseille, le carmin d’indigo, l’acide picri-que, la cochenille ammoniacale, la safranine, la coralline et presque toutes les couleurs du goudron de houille qui font partie de la quatrième classe (très petits teints), sont des matières colorantes qu’on emploie très peu pour le coton: leur instabilité les fait rejeter; ce sont des couleurs pour la laine, leur résistance à la lumière et au savon, sur les fibres animales, est suffisante pour les besoins de l’industrie.
- En imprimant ou teignant de la chaîne coton avec les couleurs laine, cette dernière donnera de belles couleurs nourries et vives, tandis que le coton restera blanc ou légèrement et mal coloré, et alors cette coloration maigre sera différente de celle de la laine.
- Les mordants et les matières colorantes, se fixent le plus souvent par oxydation sur le coton, la laine, agissant comme réducteur, ne permet pas qu’une action chimique pareille ait lieu.
- Pour fixer les"mordants d’alumine et de fer sur le coton, il suffit d’imprimer ou d’imprégner l’étoffe ou les écheveaux avec un bain de pyrolignite ferreux ou d’acétate d’alumine ; on sèche et on le passe en silicate de soude chaud ou en eau de craie chaude, pour enle-
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- ver l’excédent d’acide du mordant ainsi que l’épaississant.
- On mordance la laine, en ajoutant à la composition d’étain, au sel de fer ou à l’alun du tartrate de potasse ; on fait bouillir.
- Les acides des mordants d’alumine, d’étain et de fer, s’emparent de la potasse du tartrate de potasse, de manière à rendre l’alumine, l’oxyde de fer et l’oxyde d’étain libres : ceux-ci se combinent alors avec la laine.
- Donc, les actions chimiques, qui s’accomplissent lorsque les mordants et les couleurs sont en contact avec la laine, ne ressemblent pas à celles produites avec le coton.
- Ceci explique pourquoi il n’est pas possible de fixer sur la laine comme sur le coton, les couleurs et mordants, qui s’obtiennent par oxydation, comme par exemple, le noir d’aniline, les couleurs d’application, cachou, gris et mode.
- On ne fixe pas non plus sur la laine, en employant les procédés dont on se sert pour le coton, l'orange et le jaune de chrome, les couleurs garance, l’alizarine, les oxydes métalliques, l’indigo, le carthame, la cochenille, le quercitron, la gaude, le rocou, le curcuma, les couleurs minérales et à peu près toutes les matières colorantes dérivées du goudron de houille.
- Ceci explique aussi, et c’est là où je voulais en venir, pourquoi la même couleur sera grand teint ou bon teint sur la laine et la soie, tandis que sur le coton elle sera petit teint.
- Pourquoi certaines couleurs, comme l'or-seille, le carmin d’indigo, l’acide picrique, la safranine, la coralline, l’éosine etc., ne produisent, ni par teinture ni par impression, rien de bon sur le coton et vice-versa pour les couleurs et procédés sur laine.
- Cette division en quatre classes, par les considérants que je viens d’indiquer, ne peut par conséquent s’employer et valoir que pour là teinture et l'impression du coton.
- Pour la laine et la sdie, j'indiquerai une
- classification qui, ainsi que nous le verrons, présentera de grandes différences.
- Ainsi, en classifiant les couleurs relativement à leur degré de solidité sur la laine et la soie, je mettrai l’éosine, la primerose, le violet Hofmann, la safranine, la coralline, ces deux dernières couleurs servant comme mélange, dans la seconde classe, tandis que pour le coton, je mettrai ces colorants dans la quatrième classe.
- Le carthame (3e classe).
- Le curcuma et le rocou (4e classe) sont plus stables sur le coton que sur la laine et la soie ; ce sont les seules couleurs végétales qui se fixent sur le coton sans l’intermédiaire d’un mordant.
- En classant les couleurs par ordre de solidité et en y ajoutant les nouvelles couleurs dérivées du goudron de houille, même celles qui ne sont plus employées, parce qu’elles ont été remplacées par d’autres couleurs plus nouvelles, je pense que je ne serai pas bien éloigné de la vérité en adoptant la classification suivante :
- Couleurs anciennes de la deuxième division, classées d’après leur degré de solidité en commençant par les plus solides.
- Bleus d’indigo, obtenus au moyen de l’indigo blanc et fixés par un passage en chaux.
- Bleus indigo cuvés.
- Couleurs garancine.
- Verts solides obtenus par le mélange de l’indigo blanc et de sels de plomb fixés par un passage en chaux.
- Verts obtenus par le bleu cuvé associé au jaune de chrome (verts au plombate).
- Couleurs mode et cachou, vaporisées, chromées et d’application.
- Noirs vapeur et d’application obtenus par le campèche et le nitroacétate de chrome.
- Couleurs minérales fixées au moyen de l’albumine d’œufs pure.
- Cbuleurs à la gaude obtenues par teinture, fixée» au mordant d'étain. Verte Mavraneck.
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- Couleurs nouvelles de la deuxième division dérivés du goudron de houille, classées d’après leur degré de solidité en commençant par les plus solides.
- L’indigo artificiel de la Badische soda fabrick de Ludwigshafen introduit depuis peu de jours dans l’industrie et qui consiste en deux substances qni sont : l’acipe proprioli-que et le xanthate de soud qu’on emploie par parties égales. En y ajoutant un peu de barate de soude, le bleu d’indigo se forme sur le tissu par un vaporisage en passant les pièces par l’ageïng, machine de Mather et Platt.
- Le bleu méthylène de Ludwigshafen.
- Le jaune d’aniline de Ludwigshafen.
- Le bleu de cuve artificiel de Ludwigshafen.
- Le bleu d’anthracène découvert par M. Prud’homme.
- Le vert malachite de Berlin.
- Le jaune d'aniline de Ludwigshafen.
- La nègrosine découverte et brevetée en 1867, par M. Coupier.
- L’orange d’aniline de Field, découvert et breveté en 1870.
- Le dinitronaphtol (jaune de naphtylamine, jaune de Manchester découvert par le docteur Martius.)
- La pourpre d’aniline, connue sous les noms de mauve en pâte, violet au chromate, indi-sine etc., découverte et brevetée en 1856, par M. W. H. Perkin.
- TROISIÈME CLASSE
- Couleurs petit teint
- Bleus de France par vaporisage.
- Bleus de France par teinture.
- Genre vapeur comprenant les noirs, puces, grenats, rouges, jaunes, oranges, gris, modes, nankins etc., au bois, bleus,verts au prussiate et autres couleurs imprimées sur la préparation à l’étain.
- Couleurs minérales fixées à la caseine.
- Le bleu de Lyon, découvert et breveté en 1861, par MM. Girard et de Laire.
- Le bleu de Lyon soluble, découvert et breveté en 1861, par M. Nicholson.
- Le violet impérial découvert et breveté en 1861, par MM. Girard et de Laire.
- Le violet de Paris de M. Poirrier.
- Le violet de Bretagne découvert et breveté en 1864, par M. Perkin.
- Le bleu d'aniline aïcalin.
- Couleurs du goudron de houille fixées d'après leur ordre de solidité :
- A l’albumine pure.
- A l’arsénite d’alumine, breveté en 1860, par A. Schnoltz.
- Au phosphite et à l’antimonite d’alumine, breveté en 1860, par M. Schnoltz.
- Au tanin.
- Bleu azuline inventé par M. Richaux et breveté par MM. Guinon, Marnas et Bonnet.
- Le bleu marin.
- Le vert au méthyle.
- Le vert à l’iode.
- Le vert à l’aldéhyde, inventé par MM. Lauth et Cherpin et breveté en 1861.
- Le jaune d’or.
- La chrysaïne.
- La purpuraline.
- La pourpre française, brevetée en 1858 par
- MM. Lauth et Depouilly, Guinon, Marnas et Bonnet.
- L’orange d’aniline.
- Violets d’application au campêche avec mordant d’étain.
- Roses d’application au Fernambouc et Lima avec mordant d’étain.
- La cochenille.
- La gomme laque.
- La graine de Perse à l’étain.
- Le bois jaune à l’étain.
- Le quercitron à l’étain.
- Le fustet à l’étain.
- (A suivre.)
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- BREVETS D’INVENTIONS
- 143037. 25 mai ; Collin. — Produits tinctoriaux résultant du mélange de l’indigo et des dérivés sulfoconjugués de l’aniline, notamment du noir bleu.
- 143087. 27 mai ; Brulfer. — Procédé et appareil perfectionné pour la fabrication de l’acide azotique.
- 143156. 1er juin ; Giraud. — Nouveau mode d’apprêt du drap.
- 143258. 7 juin ; Société Farbwerke vorm : Meister Lucius et Bruning. — Procédé de fabrication d’une matière rouge colorante, par action de l’acide diazo-azobenzine-sulfonique sur un nouvel acide bétanaphtolmonosulfo nique.
- 143294. 9 juin; Naudin et Schneider. — Nouvelle méthode de blanchiment des fibres végétales.
- 143591. 27 juin; Leclerc. — Apprêt hydro-fuge.
- 143634. 24 juin ; Holliday. — Fabrication de matières colorantes pour la teinture du coton et autres textiles.
- 143692. 30 juin ; Samuel frères. — Genre d’impression à réserve blanche ou coloriée, sur fonds teints.
- CHEMIN DE FER DU NORD
- Les administrateurs de la Compagnie du Chemins de fer du Nord ont l’honneur de convoquer MM. les actionnaires pour le vendredi 28 avril 1882, à trois heures de.relevée, salle Henri Herz, rue de la victoire,
- En assemblée générale ordinaire, confor mément à l’article 34 des statuts, pour entendre le rapport du Conseil d’Administration sur l’exercice 1881, statuer sur les comptes annuels de la Société et voter les crédits nécessaires pour la régularisation des dépenses de premier établissement faites sur l’ancien et le nouveau réseau et sur d autres lignes de la compagnie;
- Et en assemblée générale extraordinaire à l'effet de délibérer sur les questionsci après : lo Approbation d’une convention concule avec M. le ministre des travaux publics pour l’exploitation provisoire de la ligne d’Osten-de à Armentières.
- 2o Ratification de deux traités relatifs à la cession à la Compagnie du chemin de fer du Nord et de la ligne d'Abancourt au Trépot et de la ligne de Doullens à Gama-ches.
- Conformément à l’article 36 des statuts, il faut, pour avoir droit d’assister à l’assemblée générale, être possesseur de 40 actions au moins. Les titres ou les procurations devront être déposés avant le 13 avril prochain, à Paris, au siège de la Société, rue de Dunkerque, 18, ou à Londres, chez MM. N.M. Rothschild et fils. Ceux de MM. les actionnaires, qui ont quarante actions au moins déposées dans la caisse de la Compagnie recevront par la poste leur carte d’admission.
- CRÉDIT DE FRANCE
- Société annoyme : capital 72 millions.
- Siège social, 16, et 17, rue de Londres, Paris.
- Le Crédit de France fait toutes les opérations d’une Maison de Banque.
- Il reçoit les Titres en Dépôt, encaisse les Coupons, exécute les Ordres de Bourse sans commissionfait des Avances Sur Titres ouvre des Crédits sur garanties : délivre des Chèques et des Titres de Crédit sur tous pays.
- Le Crédit de France reçoit les Dépôts d’argent et délivre des Bons de Caisse à échéance fixe. Ces Bons sont au porteur ou nominatifs, au gré des demandeurs, par coupures de 100, 500, 1,000, 5,000,10,000 et 20,000 francs, avec Coupons d’intérêt payables, par trimestre, à tous les guichets du Crédit de France.
- L’intérêt sur les Dépôts de Fonds est actuellement fixé comme suit :
- 5 0[0 sur les Dépôts à 2 ans et au delà 4 0[0 sur les Dépôts de 1 an à 23 mois ;
- 3 0[0 sur les Dépôts de 6 à 11 mois;
- 2 0[0 et 1]2 0[0 sur les Dépôts remboursables à vue dans les succusales, au Siège social.
- Rio-Tinto. — On annonce que le syndicat qui s'était constitué pour le placement des 100,000 actions nouvelles de la Campa-
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- ET DE L'IMPRESSION DES TISSUS
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- gnie des mines de Rio-Tinto, après avoir distribué la semaine dernière une somme de 50 francs par action syndiquée, paiera à partir du 27 de ce mois une nouvelle somme de 54 fr. 69.
- Les actions de Rio-Tinto, crées sous le patronage de la Société générale, sont l’objet de demandes suivies. On les négocie à 655 fr. sur le marché en banque. C’est un
- Litre à mettre en portefeuille, car il ne peut manquer de fournir un très bon revenu. La 'grande prospérité des sociétés similaires établies en Angleterre et sur d’autres points du continent en fait foi.
- Nous croyons que le titre se raréfie sur le marché et que c’est le moment d’acheter car, plus tard, on pourrait le payer beaucoup plus cher
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- PRÉPARATION DE MATIERES COLORANTE S APPLIQUANT SUR COTON, LATNEEP®stiE"eMST" 38 O 8 B ali 019 8. ‘E Par M. Marie-Maurice Prud’homme.
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- Mon invention consis teien laeprodugtignide matières colorantes sfapplicsant tsuDacgton, lame et soie. J’opère ains qail.ayik:ginallob Je dissous 2 10 gramthestdralizerier’seche dans 3 à 6 kilogranés’Hdllaxigursalfultiguezf 66 Baumé. D’autrepart, jealeese 12gjarandes d acide nitrique, aaliBanméadlans dalakile-grammes d acide sulfuriqueglS’iBauegsusoit en acide nitrique la noditiexhiqoitlsedelalizn-rine. Je mélange ào fvoidlebeg denxalimidel) Je chauffe le mélange 2là Shomyshenie *00* 130 centigrade, dansunisaseehn fiiteémillq, ou bien je chauffe directementiart6peMOjt au été quand le thermométre.araiqws xeti tempéi attire. 08 aob espatol eup oalb
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- En mélangeantlaselutioresulfurique de ces derniers avec le mélange d’acide nitrique et d’aridelessilfilique, a’ebtiens idesinsgmposés nitres quijaadl lal tempézaturemas laquelle f i chauffesléchangent le groupenz 9%1 contre le Igroupesos 1. obedaliloss al ç8bnenibulggs ri i"Ces I nouvelles t matieres colerantesafondues cavee soude soteslastpotasse,édhangentule “groupe isQAHlecmtreeldle groupe. Jet four-nissent, aleuiaourbd’autres umnatieresncolo-"rantessest ainsil que d’acide sulfalizariqu (sulfoconjugué de l’alizarine) donne laparpU--inetusq no noissisqo sislmeb odisoabiqA
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- MONITEUR DE LA TEINTURE
- Ces deux sortes de réactions successives sont applicables à d’autres corps; en les appliquant à l’acide monosulfonthraquinomique, on obtient encore la purpurine.
- Certificat d'addition.
- Ce certificat d’addition a pour but de revendiquer les dérivés sulfoconjugués de la galléine, de la céruléine, du bleu d’alizarine provenant de l’action de l’acide sulfurique et de la glycérine sur la B-nitroalizarine et du violet obtenu, en faisant réagir la trichlorure de benzyle sur le pyrogallol. J’opère de la manière suivante :
- On dissout l’un des quatre corps précités dans l’acide sulfurique à 66° Baumé, on ajoute la quantité d’acide nécessaire pour former un dérivé nitré, et on chauffe ; ce qui produit le départ de Az O2 et son remplacement par S 03 H.
- J'obtiens les mêmes sulfoconjugués en traitant les mêmes corps à une température de 120* environ, soit par l’acide sulfurique à 45 0[0 d’anhydride, soit par l’acide sulfurique anhydre.
- L’action terminée, il suffit de précipiter par l’eau les nouvelles matières colorantes. Elles ont l'avantage d’être solubles à l'eau et se fixent, du reste, sur les fibres textiles de la même manière que les corps qui leur ont donné naissance.
- FABRICATION DE TISSUS MÉTALLISÉS par la Société Schütz et Juel
- On réduit du métal à un état de division plus ou moins complet suivant le besoin, on mélange le métal ainsi découpé avec de la matière agglutinante, le caoutchouc, par exemple, ou autre substance analogue, on enduit à la main ou méthodiquement avec cette masse des tissus destinés à servir de doublure et pouvant être en coton,laine, lin, ou soie demi-soie,ou autre matière textile. Ensuite on laisse sécher et on satine.
- Après cette dernière opération, on peut, sui
- vant le désir, passer le tissu sous presse è. imprimer des dessins.
- Le tissu ainsi obtenu n’est pas raide, mais reste flexible, mou, de plus la masse agglutinante mélangée avec du métal ne passe pas à travers le tissu, de sorte que l’envers reste propre et net.
- Nous revendiquerons en outre le nom de tissu métallisé que nous donnons aux produits ainsi obtenus.
- PROCÉDÉS PRATIQUES
- Teinture des soies
- Traité inédit par Achille Gillet
- Teinture. — La teinture des soies se fait assez méthodiquement à l’aide de quelques principes, qu’il serait facile de classer, étant peu nombreux.
- l' Les bains sont chauffés ou à tiède, à 50* et rarement à 80 ou 90' c.
- 2- Les produits à employer sont dissouts et étendus d’eau d’avance afin d’en charger les bains avec modération parce que, dans certains cas, il en faut tellement peu que l’on dépasserait forcément le but à atteindre si les couleurs n’étaient diluées au préalable. Malgré l’impossibilité de déterminer des doses fixes, il est urgent d’établir certaines proportions (très précises quelquefois et comme guide très souvent) variables selon l’échantillonnage, qui exige une grande habitude et une vue sûre et bien exercée.
- C’est pour cela que je choisis la soie en éche-veaux afin de pouvoir établir des proportions par un poids déterminé; du reste, la soie se teint fréquemment en écheveaux (1) ; on ne la teint en tissus, s’il s’agit de bonne marchandise, que lorsque des pièces sont déteintes ou de nuances devenues invendables; cependant les tissus, doublures souples, et légers se tei-
- (1) Les écheveaux se traitent et se manœuvrent aux lissoirs. Voyez mettre en lissoirs, page 71 et manœuvre aux lissoirs, page 88, année courante
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
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- gnent à la pièce et à l’échantillon, puis, tous ceux qui ont déjà, servi comme tentures ou vêtements, ce qui est du ressort du teinturier-dégraisseur et qui sera traité aux articles du chiffonnage. (1).
- 3" Il est bien entendu que sous n’importe quelle forme se trouve la soie, elle aura subi au préalable toutes les opérations nécessaires de préparations pour la teinture.
- Ces opérations, bien connues, seront décrites prochainement ; on connaît déjà celles du chiffonnage (voir page 42, année courante).
- L’on peut diviser la teinture des soies en deux sections :
- 1° Celle des noirs ; — 2 celle des couleurs.
- La section des noirs est aussi difficile qu’intéressante. Mais, vu son importance incontestable, d’une complication moins grande qu’embrouillée, elle sera établie méthodiquement et traitée minutieusement à la suite de la section des couleurs, par laquelle je commence.
- SECTION DES COULEURS
- En principe, il faut admettre que pour 10 kil. de soie ;
- 1° il faut opérer dans un bain de 100 à 120 litres d’eau:
- 2 ' Les proportions d’alun à employer comme mordant sont de 1 kilog. (soit 10 pour 0[0) ;
- 3o Les proportions d’acide sulfurique, lorsqu’il sert à fixer ou à développer et même à rabattre une teinte, sont de 250 gram. (soit 2 112 pour 0[0) ;
- 4 Les proportions d’acide tartrique, lorsqu il est destiné à remplacer l’acide sulfurique. comme étant moins corrosif (2) sont du double, soit 500 gram. (ou 5 pour 0[0) ;
- (1) Les tissus de soie se traitent en manœuvra au ten~ deur pour des motifs déjà établis dans mon article, net. toyage des étoiles de soie à teindre, voyez page 42. — Un chapitre sera spécialement affecté aux tendeurs à la suite de ce traité avant le traitement des noirs.
- (2) Et notamment si 1 on ne veut pas laver après tein-ure.
- Bleu de ciel - sur soie. —Pour 10 kilog. de soie : employer 100 à 120 litres d’eau chauffée à la chaleur du sang.
- I kilog. Alun (1)
- 250 gram. Acide sulfurique
- 100 à 150 gram. Carmin d’indigo le tout préalablement dissout et tamisé (hors l’acide).
- Lisser constamment sur ce bain, que l’on, chauffe doucement sans dépasser 70 centig. Si pendant ce temps on obtient la nuance demandée, on lève la soie sans attendre ce degré de chaleur, mais,par contre,si, arrivé à ce degré, l’on n’obtenait pas un bleu suffisamment nourri, il faudrait lever la soie et recharger le bain avec du carmin d’indigo. Laver ensuite au lissoir sur une eau.
- Bleu naissant {nuance claire) ou bleuté sur soie. — Pour 10 kil. de soie :
- Après la teinture du bleu de ciel susdit, opérer sur ce bain sans rien y ajouter que très peu de carmin d’indigo s’il est besoin.
- Bleuté verdâtre sur soie — Opérer comme pour le bleu de ciel en retranchant de moitié e carmin d’indigo que l’on remplace par très peu de vert-bleu au méthyl.
- Bleuté violacé sur soie. — Opérer comme pour le bleu de ciel en retranchant de moitié le carmin dndigo que l’on remplace par du bleu d’aniline (nommé bleu direct, à l’acide tel que le bleu de Lille) dans de faibles proportions selon l’échantillon.
- De la Charge des soies teintes en couleurs.— leurs — Pour donner du poids aux soies de couleur, il faut après teinture, les lisser sur un bain chargé de 150 à 200 grammes de sucre ou de miel, par kilog. de soie, le sucre ou le miel sera dissout avant de l’employer au bain. Cette opération peut et doit se faire dans le bain qui a servi à teindre lorsqu’on
- (1) Sans être d’une nécessité absolue, l’alun employé comme mordant est d’une utilité incontestable, lorsque on emploie le carmin et le sulfate d’indigo en teinture.
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- PROCEDES PRATIQUES
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- . Hontillage.,-hTout Coutillage-consiste en deux ou trois vases de .faïence tels que de pr utitsbols ou de»café, pu , trois tampon $ formésde chiffons réunis enpe-slottes et quelques petites éponges, puis-deux . tables couvertes Q'une, tpi 1 p cirée pu de toile 9 wernie, avoir asa disposition quelques linges , blancs. Opérer dans une chambre bien éçlai-rée munie d un petit tendoir et de quelques ccrceaux. ! j
- I our ojjerer. — On applique la partie de l’étoffe tachée sur une table garnie d’une
- "toile cirée, puis on imbibe la pelotte de chif-Tfons où aille éponge d’un des liquides indi-ques ci-après pour en mouiller la tache; ne "pas agir trop vite afin que le liquide ait le temps de détremper la tache; puis on enlève le tissu que l’on porte sur un linge blanc plié 1 en quatre pour imbiber de nouveau la partie atachée à l’aide dudit liquide qui filtre avec la tache sur le linge qui l’absorbe, chose qu’au besoin l’on répète jusqu'à ce que la tache soit Rdlisparue.
- ‘"'"Tachés de graisses et de sucreries.— Pour ce "qui concerne les taches de .graisses, sucreries et pâtisseries alimentaires dont les vête-. ments sont généralement tachés, on se sert: 16 pour les corps gras, ou les taches de graisses, de la benzine; 2 pour les sirops et les pâtisseries, de l’alcool pur et si les taches résistent à l'alcool, y ajouter de l’eau.
- Moyen d’éviter les cernes dans le détachage. — L’on trace avec le liquide une espèce de carré autour de la tache enlevée, en revenant vers le centre puis l’on déplace la partie mouillée que l’on porte sur un linge sec et l’on frotte vivement avec le talon de la main jusqu’à la dessication complète ou bien on sème, osur les parties détachées, du plâtre pulvérisé et'tamisé, on étend pour sécher, après quoi l’on secoue l’étoffe que l’on brosse pour la débarrasser du plâtre, l’on est quelquefois obligé de frotter avec de la mie de pain rassi. Dans tous les cas il est préférable de sécher de suite avec le frottement du talon de la main.
- De ce qui précède, c’est en général tout ce qui constitue le détachage; cependant, en dehors de ces opérations il y en a une troisième très compliquée, cela concerne les virages et les taches composées désignées ci-après avec le moyen de les faire disparaître.
- Taches de bouillon, de sauces. — Elles contiennent toujours de l’huile ou autres graisses, du sang et un acide faible. Il suffit de les traiter comme les taches de graisse, avec la benzine, et ensuite par un peu d'ammoniaque étendue d’eau.
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- ET DE L'IMPRESSION DES TISSUS
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- Taches cle cambuis. — Elles contiennent du suif et de la rouille; or, sur un tissu noir, il suffit d’opérer, comme pour les corps gras simples, avec la benzine, mais sur les tissus blancs, ou de couleurs claires, opérer ensuite comme pour les taches dérouillé. Quant aux tissus blancs de coton ou de lin, s’abstenir d’employer la benzine, qui convient peu sur les tissus de matières végétales, pour lesquels un bon savonnage est bien préférable, puis traiter ensuite la tache comme celles de rouille.
- Taches de rouille. —Porter la partie tachée sur une table de marbre ou, à défaut sur un plat de faïence (éviter le métal et le bois qui s’oxyderaient ou déchargeraient en formant tache sur le tissu) mettre sur la tache de l’acide oxalique pulvérisé, puis on l’humecte de quelques gouttes d’eau, de temps en temps pour en faciliter l’action, jusqu’à ce que la tache soit disparue, laver la partie traitée pour la débarrasser de l’acide oxalique, lequel (dans cette circonstance) n’attaque pas les tissus, mais respecte peu les couleurs. Lorsqu’une tache de rouille résiste à cette opération, il faut recommencer, mais au lieu d’hu-mecter 1 acide oxalique avec de l’eau pure, on se sert de 1 eau dans laquelle on a fait dissoudre une partie de sel d’étain dans cinq parties deau. Certaines taches de rouille sur des toiles blanches de lin ou de coton qui ont déjà été lavées résistent encore à ce procédé; dans ce cas il faut les couvrir d’une couche de chlorure de chaux pétrie avec un peu d’eau et les passer presqu’aussitôt dans un bain d’acide muriatique étendu de deux fois son volume d eau et laver de suite dans plusieurs eaux, par ce moyen aucune tache de rouille ne peut résister et disparaît forcément; s’assurer d avance si la partie tachée n’est pas corrodée par la rouille.
- lâches d encre. — Taches de sang. — Ces taches, lorsqu elles sont récentes, disparaissent en les faisant tremper quelques heures dans de 1 eau froide que l’on renouvelle plusieurs fois, mais lorsqu’elles sont sèches, opé
- rer ensuite par l’acide oxalique comme pour les taches de rouille, et comme elles, au besoin par le chlorure de chaux ; il y a certaines encres pour lesquelles un passage à l’acide muriatique étendu d’eau est bien suffisant»
- Taches de peinture, vernis, etc. — Elles s’en-lèvent facilement lorsqu’elles sont toutes récentes, en les frottant avec de la mie de pain rassi, puis on termine avec de la benzine. Mais lorsqu’elles sont sèches et anciennes, elles sont bien difficiles ; il faut faire tremper les taches dans un mélange d’alcool et d’essence de thérébenthine (parties égales) jusqu’à ce que la couleur de peinture se détache, après quoi l’on opère comme pour les corps gras ordinaires avec la benzine (Voir aussi page 42, notre no du 5 février dernier).
- Taches de la poix, de vernis, d'huiles cuites, de cire. — Ces taches sont très tenaces, les réactifs ne peuvent agir sur elles qu’en aidant leur action par une chaleur assez forte, ce qui ne se fait pas toujours sans danger; c’est pour cette cause qu’on rend d’abord ces corps gras plus fluides en y mettant de l’huile ou bien du beurre fondu, puis on place par-dessus du papier brouillard ou un linge sur lequel on passe légèrement un fer à repasser, suffisamment chaud, et l’on procède ensuite comme pour les corps gras avec la benzine.
- Taches de vin, de fruits, sucs végétaux. — Lorsqu’elles sont récentes, il suffit de les faire tremper quelque temps dans de l’eau froide ; lorsqu’elles sont anciennes ou qu’elles ont résisté au nettoyage, on expose le tissu mouillé au soufrage (comme il est dit au blanchiment des lainages) qui n’atteint guère de couleurs de teinture et qui détruit celles des sucs végétaux, peut-être encore moins bien que le chlore étendu d’eau ou combiné à la potasse pour les tissus de coton ou de lin ; si la tache n’est que la conséquence de l’action sur la couleur par l’acide du fruit, employer l’ammoniaque étendue d’eau qui rétablira la couleur.
- Taches produites sur les couleurs qui ont viré {changé}. — Les couleurs bleu-lumière bleu-
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- de-France, vert, etc., deviennent blanches ou jaunes lorsqu’elles sont tachées par de la lessive, de l’eau de soude, de potasse, de chaux ou toutes autres matières alcalines ; on croirait que la couleur est détruite tandis qu’elle n'est que virée : on la fait renaître en trempant, ces parties tachées, dans un bain acidulé d’acide tartrique, d’acide acétique, et au besoin d’acide sulfurique, étendus d’eau ; lorsque la couleur est bien revenue, laver les parties mouillées avec de l’eau froide avant de les sécher.
- Si, au contraire les couleurs violettes à l’orseille, le grenat, le noir, les gris, etc., tachées, e’est-à-dire virées par des acides de fruits,de vin, de vinaigre, il faut employer des bains d’ammoniaque étendue d’eau pour faire renaître la couleur, puis laver.
- Il est notoire qu’il faut une certaine habitude et beaucoup.de prudence pour bien réussir ce genre de travail.
- Taches d’urine. — Sur un tissu de laine, ces taches disparaissent dans une eau alcaline bien chaude ; sur un tissu de soie, il est bon d’ajouter à cette eau un peu de benzine. Lorsque la couleur est complètement rongée par l’urine de petits quadrupèdes, par exemple du chat, qui tache le noir en jaune, comme le ferait l’acide azotique, il faudra absolument reteindre l’objet si l’on ne peut ramener le noir dans un bain alcalin.
- Taches d’eau. — Ces taches ne se produisent que sur des tissus glacés, lustrés, que l’eau délustre et semble être une tache noire ; si ces taches sont en petit nombre, il suffit de rétablir le lustre de la partie tachée ; par un frottement énergique à l’aide d'un corps dur et poli, tel que le cul d'une bouteille sur une table bien unie, et s’il s’agit d’un fort tissu de laine, se servir d’un fer à repasser bien chaud ; mais si ces taches sont trop nombreuses, on peut délustrer le tout par un décatissage.
- Divers réactifs pour détacher. — Nous signalerons encore comme réactifs à détacher : le jaune d'œuf et le fiel de bœuf, mais qui n'ont
- aucune valeur en présence des descriptions précédentes. Cependant l’on emploie avec certains succès les terres mortes, la craie et notamment la poudre dite : de Célinette ; il suffit d’en couvrir la tache de graisse, sans autre agent, à sec, et après 24 ou 48 heures, la poudre absorbante aura enlevé la tache ; ce moyen est fort employé par bien des ménagères avec succès.
- (Droit de reproduction réservé.}
- FABRICATION
- DE MATIÈRES COLORANTES pour la teinture du coton et autres textiles par Thomas Hollyday.
- Ces perfectionnements sont relatifs à l’emploi de la couleur dérivée du goudron déjà produite et connue dans le commerce sous le nom de safranine. Je traite cette couleur par l’acide hypoazotique et je combine le produit ainsi obtenu avec un alphanaphtol, un béta-tanaphtol ou un mélange dè ces substances; cette combinaison peut être effectuée en présence de la fibre.
- Comme exemple de la mise en pratique de mon perfectionnement , prends une solution de 1 partie de safranine dans 100 par ies d’eau et j’y ajoute 2 parties d’acide chlorhydrique à 20 Baumé et ensuite 10 parties d’azo-tite de soude à 30 Baumé.
- Pour produire la couleur sur la fibre,cette dernière à l’état naturel ou convenablement préparée doit d’abord être imprégnée avec une solution de naphtol (alpha ou béta) composée de 3 parties napthol, 1[2 partie soude caustiques à 70 0[0 et 100 parties d’eau, puis passée dans la solution de safranine et d’azotite sus-décrite.
- La fibre est ensuite traitée par un alcali faible (de l’ammoniaque par exemple), puis lavée et séchée.
- La teinte de la couleur peut être variée suivant les quantités d’acide chlorydrique et d’a-zotite employées.
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUs
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- Les proportions et l’ordre des opérations, la méthode d’azotation de la safranine et la nature des alcalis et des acides employés peuvent varier, la safranine azotée étant dans tous les cas mise en contact du naphtol en présence ou non de la fibre.
- En résumé, je revendique par la présente, à titre de produit nouveau, la matière colorante de teinte véritable produite par la combinaison de safranine azotée et de naphtole, que cette matière soit produite par le procédé ci-dessus décrit ou par tout autre donnant le même résultat.
- Je revendique en outre particulièrement la production des matières colorantes de différentes teintes par la combinaison de la safranine.
- DE LA SOLIDITÉ DES COULEURS
- EN TEINTURE ET EN IMPRESSION
- (Suite)
- QUATRIÈME CLASSE Couleur très petits teints
- J’ai fait en 1860, en collaboration avec M. W. H. Perkin, dans sa grande et belle usine de Greenford-Green,de nombreux essais pour la fixation des couleurs d’aniline.
- Voici, d’après M.Perkin et moi,l’ordre de solidité des mordants servant à fixer les dérivés du goudron de houille.
- 1° L’albumine pure;
- 2° L'arsénite d’alumine ;
- 3° Le phosphite et l’antimonite d'alumine; 4o Le tannin ;
- 5° L’arsénite d’étain et l’arsénite de zinc;
- 6° La caséine.
- Nous avons fixé par ces méthodes toutes les couleurs d’aniline et autres dérivés du goudron de houille connus à cette époque.
- Les couleurs dérivées du goudron de houille
- de la quatrième classe d’après leur rang de solidité sont les suivantes :
- Violet Hofmann découvert et breveté en 1863.
- La fueshine ou Magenta découverte et brevetée en 1859 par M. Verguin.
- L’éosine ou fluorescéine bromée.
- La safranine.
- La coralline.
- L’acide picrique.
- Les couleurs anciennes de la quatrième classe, sont,d’après leur ordre de solidité, les suivantes :
- Campêche fixé à l’alumine et au fer.
- Bois jaune, quercitron, fustet et gaude, fixés à l’alumine et au fer.
- La murexide découverte et brevetée en 1857 par M. Lauth.
- Orcanette.
- Santal.
- Rocou.
- Le violet Hofmann que je suis obligé de mettre pour le coton dans la quatrième classe, a malgré cela joué un très grand rôle; c'est une brillante couleur à l’iodure d’éthyle ou de méthyle, beaucoup plus solide sur la soie et sur la laine que sur le coton ; elle a donné naissance à l’éthyle aniline.
- Cette base,découverte par Hofmann,substituée dans quelques-uns des procédés pratiqués pour la préparation du Magenta, produit des matières colorantes telles que le violet de Paris.
- Là est principalement l’importance [de la couleur du célèbre chimiste, qui, avec son éminent et laborieux élève, M. Perkin, ont contribué pour une large part, par leurs nombreuses et savantes recherches, aux progrès si rapides des nouvelles couleurs.
- La saturation des couleurs, a une grande influence sur leur résistance.
- Une couleur garance, non saturée par la teinture, ne supportera pas les savonnages qu’on est obligé de lui donner pour la rendre bien vive ; la même couleur saturée c’est-à-
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- 122 LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- dire teinte avec la quantité de matière colorante suffisante, pour la rendre bien nourrie, sera bon teint et au lieu d’être déteinte par l'exposition à l’air et, les passages en savon, en acide, en dissolution acide d’étain ou en chlorure de chaux, elle sera avivée.
- Comme couleur vapeur, l'alizarine artificielle et l’extrait de garance, mélangés avec les mordants dans des proportions convenables seront bon teint ; ainsi que pour la teinture, elles ne supporteraient pas les savonnages si on ne saturait pas les mordants avec la quantité nécessaire de matière colorante ou si on ne les vaporisait suffisamment.
- Obtenues par vaporisage, les couleurs à l’extrait de garance et à l’alizarine sont aussi solides que celles que donne la teinture, mais jusqu’à présent, on n’est pas arrivé à obtenir, par ce système de fixation, les nuances vives et transparentes que fournissent les procédés de teinture ; on y arrivera certainement en se mettant autant que possible dans les mêmes conditions.
- Ce qui vient d’être dit pour l’extrait de garance et l’alizarine, peut être appliqué à toutes les couleurs-vapeur qui toutes seront plus solides lorsqu’elles sont faites dans des proportions convenables de saturation.
- Les deuils teints en campêche, en employant l’acétate d’alumine seul ne jauniront pas comme ceux qui se font par le pyrolignite de fer, dont l’oxydation continue malgré la teinture et malgré que les pièces soient finies et entre les mains du consommateur.
- Le noir au campêche pour fond, au nitro acétate de chrome, après avoir été savonné, approche de la solidité du noir d’aniline ; imprimé pour dessins légers,il jaunit à l’air.
- (A suivre.)
- MATIÈRES COLORANTES
- ET COULEURS
- Rapport du jury international de l’Exposition Universelle de 1878.— Groupe V. — Classe 47.
- Produits dérivés des carbures benzéniques {benzine, toluène, etc.).
- NITROBENZINE, ANILINE ET CONGÉNÈRES
- 1. Nitrobenzine.
- La fabrication des dérivés nitrés des carbures benzéniques n’a subi aucune modification récente ; on verse sur l’huile à nitrer le mélange d’acide sulfurique et d’acide nitrique, en agitant constamment la masse, de manière à éviter autant que possible la formation des vapeurs nitreuses; lorsquela réaction est terminée, on soutire les acides, on distille pour enlever les carbures non attaqués, qu’on fait rentrer dans la fabrication, et on termine par un lavage méthodique.
- Les acides nitrosulfuriques soutirés servent à la préparation de l’acide nitrique que les producteurs d’aniline fabriquent tous aujourd’hui eux-mêmes ; les eaux acides sont vendues aux fabricants d’engrais ou de produits désinfectants : sulfonitrates de zinc ou de fer qu’on consomme en grande quantité, notamment à Paris.
- L’emploi d’appareils mécaniques a remplacé partout la main de l’homme dans la fabrication de la nitrobenzine, qui a été régularisée à tel point qu’elle ne présente plus aucun inconvénient.
- La plupart des fabricants d’aniline avaient exposé de très beaux échantillons des différentes variétés de nitrobenzine :
- Nitrobenzine pour parfumerie (Mirbane) ;
- Nitrobenzine pure pour aniline ;
- Nitrobenzine pour rouge.
- M. Vedlès (de Clichy) avait joint à sa collection les trois nitrotoluènes isomériques ortho..., méta... et paranitrotoluènes. On sait que le nitrotoluène ordinaire est un mélange
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- ET DE L’IMPRESSION DES TZSSUS
- as ©
- d'orthonitrotoluène (liquide) et de paranitro-toluène (solide). M. Jaworski, en 1865, a fait connaître ce dernier; M. Rosenstiehl, dans son remarquable travail sur les toluidines, a démontré, en 1869, que la partie liquide qui accompagne le dérivé nitré solide représente un isomère de ce corps : c’est l'orthonitroto-luene (point d'ébullition, 219 degrés). Quant au métanitrotoluène (point d’ébullition, 230 degrés), il a été obtenu par MM. Beilstein et Kuhlber par une méthode indirecte : il ne se produit pas dans l'action de l’acide nitrique sur le toluène.
- M. Rosentiehl a recherché les conditions les plus avantageuses pour la préparation de l’ortho... et du paranitrotoluène : il a montré que lorsqu’on opère à basse température et avec une faible quantité d’acide nitrique, soit 1.5 d’acide nitrique (1,5 densité) pour 1 de toluène, le produit de la réaction renferme 67 p. 0[0 d’hortonitrotoluène. En opérant, au contraire, vers 40 degrés et avec un excès d’acide nitrique, soit 3 à 4 d’acide, d’une densité de 1,5 pour 1 de toluène, le mélange obtenu renferme 65 0[0 de paranitrotoluène.
- Ces renseignements sont utilisés dans l’industrie, car il est du plus haut intérêt pour le fabricant de couleurs d’avoir à sa disposition les divers alcaloïdes aussi purs que possible.
- 2. Dinitrobenzine.
- La dinitrobenzine sert à préparer la phéni-lène-diamine ; on l’obtient par l’action de l’acide azotosulfurique sur la nitrobenzine : c'est un corps solide, fusible à 86 degrés. On en voyait de très beaux échantillons dans la plupart des vitrines des fabricants d’aniline.
- 3. Anilina.
- La fabrication de l’aniline et de ses homologues s’est considérablement développée ; mais nous n’avons rien à signaler de particulier, relativement à son mode d’obtention : on emploie toujours la réaction indiquée par M. Béchamp, c’est-à-dire la réduction de la nitrobenzine par le fer et l’acide acétique, ou
- l’acidechlorhydrique,dontle prix est beaucoup moins élevé.
- Tous les producteurs d’aniline avaient exposé la collection complète des types commerciaux : aniline pure, aniline 90 010, aniline 50 0[0, toluidine liquide, tolüidine cristallisée. M. Vedlès montrait également le troisième isomère : la métatoluidine.
- M. Casthelaz, à qui l’industrie est redevable de nombreux progrès et de plusieurs découvertes intéressantes,exposait du chlorhydrate d’aniline pur, très blanc, qu’il obtient en faisant passer un courant d’acide chlorhydrique gazeux et sec dans une dissolution d’aniline dans le benzol ou l’essence de pétrole. Le sel se précipite au fur et à mesure de sa formation ; il est ensuite pressé, séché et pulvérisé. Anhydre et neutre, il se conserve mieux que les autres chlorhydrates: il est très avantageusement employé dans l’impression des tissus.
- Tableau de l’importation et de l’exportation FRANÇAISES POUR LES PRODUITS TIRÉS DU GOUDRON DE HOUILLE (BENZINE, ANILINE, ANTHRA— CÈNE, NAPHTALINE, ETC.).
- ANNÉES IMPORTATION EXPORTATION 1867 182,601 » 1868 190,973 79,984
- 1869................ 318,039 323,940
- 1870................ 225,432 197,552 1871................. 130,074 123,943 1872................. 214,441 1,089,650 1873................. 151,216 665,263 1874................. 242,574 533,717
- 1875................ 304,137 720,264
- 1876................ 476,934 811,400
- 1877................ 999,153 777,638
- MATIÈRES COLORANTES DERIVEES DE l’aNILINE
- 1. Fuchsine.
- La fuchsine est préparée par deux procédés différents :
- lo. Par l’action de l’acide arsénique sur l’aniline (ce procédé, dû à MM. Medlock, Ch. Girard et de Laire, est le plus généralement adopté) ;
- 2o Par la réaction entre 185 et 195 degrés
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- d’un mélange d’aniline, de nitrobenzine, de fer et d’acide chlorydrique.
- Ce second procédé, que M. Coupier a rendu industriel dès 1866, n’est employé que par quelques fabricants, malgré les avantages incontestables qu’il présente au point de vue hygiénique; les rendements de fuchsine par ce procédé sont moindres que par le procédé de l'acide arsénique, du moins dans les conditions qu’on a fait connaître : il paraît cependant qu’en les modifiant on peut arriver à une fabrication rémunératrice.
- La purification du rouge brut est réalisée par les opérations suivantes : dissolution sous pression dans des chaudières en tôle, filtration au filtre-presse, et précipitation à 60-70 degrés du chlorhydrate de rosiniline par le sel marin. Le chlorhydrate brut est repris par l’eau e-abandonné à cristallisation. L’arsenic, renfermé en totalité dans les premières eaux mères, est éliminé à l’état de combinaison calcaire.
- La rosaniline, comme on le sait, ne représente qu’une faible partie des produits de la réaction de l’acide arsénique sur l’aniline. Les produits secondaires de la réaction sont utilisés de diverses manières : les couleurs solubles dans l’acide chlorhydrique sont précipitées par le sel marin et constituent le grenat; on en extrait également la chrysotoluidine : celles qui y sont insolubles servent de base à la préparation de bleus ordinaires et de diverses sortes de gris.
- Les faibles rendements en fucshine obtenus par les différents procédés qu’on a étudiés jusqu’ici tiennent à diverses causes : les corps oxydants qui doivent transformer le mélange d’aniline et de toluidine en rosaniline agissent naturellement aussi sur chacun de ces alcaloïdes isolément et provoquent la formation d’autres couleurs ; l’excès d’aniline en présence duquel on opère transforme sans doute aussi les produits obtenus en corps phénylés, et la température élevée à laquelle on agit n’est peut-être pas sans influence sur ce résultat. Aussi a-t-on cherché à abaisser cette
- température : de nombreuses tentatives ont été faites pour atteindre ce but, notamment en abaissant le point d’ébullition de l’aniline par une diminution de pression dansles chaudières. Ces tentatives ne paraissent pas avoir donné de résultats bien concluants.
- M. Coupier a cependant annoncé au jury qu’il était arrivé à augmenter considérablement ses rendements en opérant dans le vide, mais il n’a donné aucun détail sur son mode opératoire.
- Les travaux classiques de M. Hofmann ont montré que la rosaniline dérive de l’aniline et de la toluidine ; d’autre part, M. Coupier a réalisé la fabrication d’une fuchsine, à laquelle il donnait ie nom de rouge de toluène, par l’emploi de sa toluidine liquide, qui ne renferme pas trace d’aniline.
- Il y avait donc là un point obscur qui a été complètement éclairci par les recherches pleines de sagacité et de finesse de M. Ro-senstiehl.
- Ce savant a démontré qu'il existe trois rosa-nilines : la pararosaline (a), qui dérive d’un mélange d’aniline et de paratoluidine (cristal-lisée); l'orthorosaniline (b), qui dérive d’un mélange d’anilide etd'orthotoluidine (liquide); et la rosaniline de M. Hofmann, qui dérive i des trois alcaloïdes.
- Lorsqu’on opère avec la toluidine liquide de M. Coupier (mélange des deux toluidines), on obtient un mélange des rosanilines. Pendant la réaction, l'orthotoluidine se transforme partiellement en aniline: ce qui explique comment on peut obtenir du rouge avec deux substances également impropres à en former.
- L'orthotoluidine à elle seule produit du rouge, car elle se décompose partiellement en aniline qui concourt avec l’orthotoluidine en excès à produire l’orthorosaniline.
- Le même chimiste, après avoir démontré l’existence des trois rosanilines et de l’orthotoluidine , a recherché les conditions dans lesquelles il convient de mélanger les trois alcaloïdes générateurs pour obtenir le maxi-
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
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- mum de rendement possible; il a observé les faits suivants :
- Un mélange de parties égales d’aniline et de toluidine produit 22.4 0[0 de fucshine; 1 partie d’aniline et 2 parties de pseudotolui-dine produisent 50 p. 0[0 de fuchsine ; 1 partie de pseudotoluidine et 2 parties de toluidine produisent 39 d. 0[0de fuchsine. Dès que dans un mélange d’aniline et de toluidine la proportion de cette dernière dépasse 50 p. 0[0, les rendements en matière colorante baissent rapidement: ils ne sont plus que de 3.6 p.0[0 quand le mélange renferme 75 p. 0[0 de toluidine.
- L’aniline commerciale dite pour rouge renferme les trois alcaloïdes. D'après ce qui vient d’être dit, on comprend tout l’intérêt que les fabricants de fuseshine ont à connaître sa composition ; divers procédés ont été présentés dans ce but.
- La méthode de MM. Noelting et Reverdin est basée sur la différence de solubilité des picrates d’horto... et de paratoluidine dans l’alcool.
- Voici comment ils opèrent :
- Pour doser Vaniline, on prend les points d’ébullition du mélange à essayer et on lit directement, dans un tableau renfermant les points d’ébullition d'un certain nombre de mélanges déterminés, à la même pression barométrique, la proportion d’aniline et des deux toluidines contenues dans l’alcaloïde à essayer.
- Pour doser Vorthotoluidine, on prépare d’abord un mélange contenant les mêmes quantités d’aniline et des deux toluidines que l’aniline à essayer. On prend 10 grammes de ce mélange qu’on fait bouillir au cohobateur avec 200 grammes d'alcool et 23 grammes d’acide picrique ; lorsque la dissolution est complète, on laisse refroidir : il se forme un précipité de picrate à.' ortho toluidine qu’on filtre au bout de quatre à cinq heures ; on le fait bien égou-ter, et on lave le précipité avec 50 grammes d'alcool, pour déplacer l’alcool tenant en dissolution les picrates de paratoluidine et d’ani
- line; on le sèche et on pèse. On procède exactement de même avec l’aniline à essayer.
- Une simple règle de trois donne la teneur du mélange en orthotoluidine ; quant à la paratoluidine, on l’obtient par différence.
- La valeur de la fucshine a diminué dans une proportion extraordinaire depuis vingt ans -en 1855, elle se vendait 12,000 francs le kilogramme ; en 1867, 40 francs, et en 1878, 18 francs.
- Dérivés sulfoconjugués de la fucshine. — La fuchsine s’applique, comme on sait, evec la plus grande facilité sur les tissus de laine et de soie ; mais elle présente, à l’emploi sur laine, le grave inconvénient de ne pas teindre en présence des acides ; comme beaucoup d’autres matières colorantes ne teignent, au contraire, que sur bains acides, il a été impossible jusqu’ici de produire avantageusement les coulenrs dérivées du mélange de la fucshine avec ces autres produits. Une amélioration importante a été réalisée sur ce point, par la A udische anilin und soda Fabrik. Bien que l’Allemagne n’ait pas pris part au concours international de 1878, nous croyons devoir ne pas passer ce fait sous sil ence.
- Cet établissement a appliqué à la rosaniline la réaction qui a pour but de former une combinaison sulfoconjuguée, réaction dont les résultats sont si avantageux dans beaucoup d’autres cas.Lorsqu’on traite la rosaniline par 4 fois son poids d’acide sulfurique fumant (à 20 p. 0[0 d’anhydride) et qu'on porte la température du mélange entre 120 et 170 degrés, on obtient des dérivés sulfoconjugués de la Ffuc-shine.Les sels de ces dérivés possèdent la propriété de teindre sur bains acides; ils peuvent donc être associés au carmin d'indigo, aux couleurs jaunes, etc., et permettent d’obtenir en une seule teinture toutes les nuances mélangées qui sont d’un aussi grand emploi sur les tissus de laine.
- Constitution de la rosaniline.— M. Hofmann a fait connaître, il y a quinze ans, la nature de la fucshine ; il a montré que cette matière co-2orante est le chlorhydrate d’une base incolore
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
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- à laquelle il a donné le nom de rosaniline et dont il a déterminé la composition ; il lui a attribué la formule C30H10Az3,H20, et a représenté sa constitution comme étant celle d’une triamine renfermant à la fois les résidus C« HA et G? HS,
- CH Az3 (C7 H6 )2 . H3
- MM. Emile et Otto Fischer ont résolu la question, encore pendante, du groupement moléculaire qui préexiste dans la rosaniline ; ils ont transformé la leucaniline par l’action de l’acide azoteux en un carbure solide, le tri-nitrotriphénylméthane CH (C6 H5 )3 , qui est la substance première du groupe rosaniline; ils l’ont prouvé en préparant le trinitrotriphé-nylméthane, et en le réduisant par la poudre de zinc et l’acide acétique ; ils ont obtenu ains; une base identique avec la leucaniline qu’ils ont, par oxydation, transformée en rosaniline. La leucaniline est le dérivé triamidé du tri-phénylméthane. Quani à la rosaniline qui renferme deux atomes d’hydrogène en moins, elle est sans doutee le dérivé correspondant d’un carbure C19 H14, qui serait le diphényl-phénylène-méthane :
- Co HA Ai CSH>—C Cs-H15 /
- Et la constitution de la rosaniline serait représentée par la formule
- Az H2 C6 H Æ C = (Cs H Az 12 )2.
- La fueshine est intéressante, non seulement à cause de sa propre couleur, mais surtout parce qu’elle est la base d’une série d’autres matières colorantes; la plupart d’entre elles sont suffisamment connues pour qu’il n’y ait pas lieu de les décrire en détail : nous ne signalerons que les particularités qui nous paraissent mériter une mention spéciale.
- 2. Violet de fueshine ou violet Hofmann.
- Les violets obtenus au moyen de la fueshine ont été remplacés d’une façon presque absolue par les dérivés de la diméthylaniline : les nuances très rouges seules ne peuvent être produites avantageusement par ce procédé, et on continue à les préparer par l’action des éthers méthyliques sur la rosaniline. Au lieu d’employer l'iodure de méthyle qui avait été indiqué par M. Hofmann, M. Monnet (de la Plaine, près Genève) a eu, en 1874, recours au chlorure de méthyle, qu’il chauffe sous pression avec une dissolution alcoolique de rosaniline. Le violet ainsi obtenu paraît plus pur que celui qu’on prépare en mélangeant le violet de Paris avec la fueshine.
- Drautres dérivés violets ont été découverts par M. Nolting, qui les prépare par l’action sur la rosaniline, de la benzine chlorobinitrée ou chlorure de picryle, et de la naphtaline chlorobinitrée ; ils peuvent donc être considérés comme des phénylbinitro , phényltrinitro , naphtylbinitro, rosanilines. Ces couleurs ont des propriétés basiques ; leurs acétates sont solubles dans l’eau, mais les autres sels ne se dissolvent qu’à l’aide de l’alcool : elles sont très solides.
- (A suivre.)
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- FABRIQUE DE MACHINES, A CHEMNITZ (Saxe)
- (Fondée en 1837.)
- CYLINDRES DE PAPIER fabriqués d’après une nouvelle méthode à l’aide d’une presse hydraulique, produisant à la pressionde 300 atmosphères une force de compression de
- Trois millions de kilog., soit 3,000 tonnes
- Ces cylindres ont justifié leur réputation pour tous les genres de calandres et principalement, entre autres, pour lisser les tissus de juste.
- M. Haubold recommande en même temps les cylindres qu’il fabrique avec des fibres du cocotier, du feutre, draps et de coton, etc., à l’usage des industries textiles, et de plus :
- Des Calandres composées de 2 à 12 rouleaux ou cylindres, jusqu’à la laize la plus large pour lisser et calandrer les tissus, papiers en feuilles ou en rouleaux sans fin, avec ou sans friction, et finalement :
- Des Hydro-extracteurs, avec un mouvement en dessous (plusieurs brevets), n’ayant pas besoin de fondations.
- MACHINES A TEINDRE ET A BLANCHIR
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- 26 Année, N 9. ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS 5 MAI 1882
- SOMMAIRE
- PERFECTIONNEMENTS ET PROCÉDÉS NOUVEAUX.
- PROCÉDÉS PRATIQUES : AUX TEINTURIERS DE COTON POUR LA FABRICATION
- BLEU D'ÆTHYLÈNE ÆB.
- DE LA SOLIDITÉ DES COULEURS, (suite).
- MATIÈRES COLORANTES ET COULEURS (suite).
- SOCIETES,
- PERFECTIONNEMENTS ET PROCÉDÉS NOUVEAUX
- Nous donnons sous ce titre et sans discussion l'analyse des brevets de nature à intéresser nos lecteurs.
- UN MODE DE PRÉPARATION DE MATIÈRES COLORANTES AZOIQUES BRUNES
- Par la Société Léopold Cassella et Cie.
- Mémoire descriptif
- Nous avons trouvé que les acides sulfoni-ques de l'amidcazonaphtaline et des combinaisons azoïques mixtes dérivant de la naphtaline et de la benzine, et en particulier les acides nonosulfoniques de ces dérivés sont d’importantes matières colorantes brunes, résistant à l’action de la lumière, des acides et du savon.
- On peut obtenir ces matières colorantes en sulfoconjuguant les dérivés amidoazoïques tout formés, ou bien en combinant les acides sulfoniques de la diazonaphtaline, de la diazo-benzine ou de leurs homologues avec une amine primaire aromatique appropriée. Nous citons comme exemple le procédé suivant, que nous employons avec succès pour la préparation de notre nouvelle matière colorante, mais nons faisons observer que nous ne nous tenons pas comme liés d’une manière absolue aux propor
- tions des ingrédients à leur concentration etaux températures, caron peut faire varier ces conditions entre d’assez larges limites sans affecter d’une manière sensible le résultat final.
- Dans une chaudière en fonte on introduit: 25 kilos de naphtglamine,
- 87 » d’acide sulfurique contenant 16 0/0 d’anhydride, et l’on chauffe au bain-marie jusqu’à ce que la sulfoconjugation soit complète.
- On verse ensuite de l’eau,on élimine l’excès d’acide sulfurique par la chaux et on évapore la solution de l’amidonaphtylsulfonate de chaux, jusqu’à 10 degrés Beaumé. On ajoute ensuite une solution de 12 kil. de nitrite de soude puis on y fait couler lentement et en refroidissant avec soin 37 kil. d'acide chlorhy-drtque à 30 0/0.
- Après cela on ajoute 20 kil. de xylidine et on chauffe le mélange pendant 4 à 5 heures à 50 ou 60 degrés. L’acide sulfonique et l’azo-naphtylamidoxyline se sépare sous forme d’une masse goudronneuse qui se solidifie par le refroidissement. On la dissout dans une solution de 8 kil. de carbonate de soude, on précipite le colorant par le sel marin et on le dessèche, ou bien on évapore directement la solution à sec.
- Le colorant ainsi obtenu teint sur bain acide; sa nuance se rapproche de celle de la triami doazobenzine ou Brun Bismarck.
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- 132 MONITEUR DE LA TEINTURE
- NOUVEL ALBUM DE 1,700 ÉCHANTILLONS DE COULEURS SUR LAINE
- Par M. Miguel Guizard.
- M. Miguel Guizard, qui joint aux grandes connaissances d’un praticien émérite la science approfondie du chimiste, vient de faire paraître un travail considérable, qui nous était depuis longtemps réclamé par un grand nombre de nos lecteurs.
- S’inspirant des magnifiques travaux de M. Chevreul, l’illustre savant des Gobelins, dont on célébrait dernièrement le 86e anniversaire, M. Guizard a étendu son oeuvre à toutes les couleurs ou nuances connues jusqu'à ce jour.
- Ce travail gigantesque, fait d’abord en cercles chromatiques en six cartes, présentant les nuances graduées du centre à la circonférence, comprend près de 1,700 couleurs ou nuances diverses. Ces cercles chromatiques offrent à l’œil l’harmonie la plus belle. Les couleurs les plus voyantes ou les plus sombres se fondent insensiblement jusqu’au bord extérieur de la circonférence.
- Ces couleurs ou nuances diverses sont reproduites dans un album dans lequel les échantillons sont placés sur cartes mobiles, permettant de les déplacer pour comparer et établir la différence des tons.
- C’est la première fois qu’un travail aussi complet dans son genre est produit ; il rendra de grands services aux teinturiers et aux négociants et fabricants de tissus.
- Le prix de l’album est de 200 francs ; les demandes doivent êtres adressées dans nos bureaux, où l’on peut en consulter un exemplaire.
- Nous sommes certains que nos lecteurs apprécieront comme nous le talent dont l'auteur a fait preuve dans l’exéccution de cet immense travail, qui lui fait le plus grand honneur.
- PROCÉDÉS PRATIQUES
- AUX TEINTURIERS DE COTON POUR LA FABRICATION
- Traité inédit, par Achille Gillet.
- Teinture des fils de lin, de chanvre et de jute en toutes couleurs.
- Le groupe des fils de lin, de chanvre et de jute, s’ils sont blanchis, se teint absolument comme le coton ; mais s’ils sont écrus, il y a une différence, qui consiste uniquement dans les proportions des drogues à employer, variant quelquefois de moitié en moins que pour le coton ; or en tenant compte de cette différence, il faut se conformer entièrement, pour n’importe quelle couleur, aux procédés décrits ci-après pour le coton :
- Teinture du coton en écheveaux, de toutes couleurs.
- Afin d’écarter toute confusion et d’établir un principe, je divise la teinture des cotons en 2 grandes classes : la première s’effectuant sans mordançage préalable; la seconde exigeant formellement le mordançage avant teinture.
- La similitude existant entre plusieurs couleurs, par le mode d’opérer et des drogues à employer, permet de les grouper, tout en spécifiant chaque procédé isolément.
- L’avantage que présente cette méthode est de fusionner (plutôt que de réunir), en un principe, divers procédés épars, similaires ou dépendant l’un de l’autre, pour en faciliter la compréhension, tout en soulageant la mémoire.
- Ire Classe. — Les principales teintes, qui ne nécessitent aucun mordant préalable à la teinture, sont les suivantes ; elles forment six groupes :
- 1er Groupe. — La couleur cachou et les nuances qui en dépendent, telles que :
- L’amaranthe ;
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
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- 1er Groupe. — Raisin de Corinthe ;
- — Les bruns et les marrons ;
- — La tête-de-nègre;
- — Le loutre ;
- — Les grenats.
- 2e Groupe. — Les bleus de cuve et les nuances qu’ils engendrent, telles que :
- — Le vert bon teint, etc., etc. ’ — Les noirs solides;
- — Puis le noir d’aniline.
- 3e Groupe. — Le nankin;
- — Le chamois ;
- — La rouille;
- — Le bleu de France.
- 4e Groupe. — Le jaune de chromo;
- — L’orange (aurore).
- 5e Groupe. — Toutes les couleurs aux bois ; jaune, vert, etc.;
- 6e Groupe. — Les gris.
- 2e classe. — Les principales teintes nécessitant des mordançages avant teinture (dont le tannage fait souvent partie) sont les suivantes, elles ne forment que trois grou-' pes :
- 1er groupe, presque toutes les couleurs d'aniline — les roses et rouges —
- — les violets —
- — les verts —
- — les bleus —
- — les jaunes —
- — les grenats —
- — les bruns — — les gris, etc. — 2e groupe, toutes les couleurs qui peuvent fournir les bois de teinture.
- 3e groupe, les noirs.
- 4e groupe, les rouges
- — et les violets.
- Les procédés de teinture de la Ire classe
- (1er groupe) Cachou, nuances claires, moyennes et foncées.
- Pour une partie de 25 kilog. de coton en écheveaux :
- 1er bain. Bain de cachou.— Faire dissoudre dans 40 à 50 litres d’eau bouillante :
- Pour cachou clair, 6 kilog. cachou brun 500 gr. sulfate de cuivre.
- Pour cachou bonne nuance moyenne, 7 k. 500, cachou brun et 500 gr. snifate de cuivre.
- Pour cachou foncé, 10 kil., cachou brun et 500 gr. sulfate de cuivre, plus un petit cas-sin de décoction de campêche (ou 500 gr.d’extrait de campêche) (1).
- Porter cette dissolution dans un baquet contenant 250 litres d’eau (2), la passer dans un tamis, ce qui constitue le premier bain.
- Entrer les cotons dans ce bain chauffé de 60 à 70* C, leur manœuvrer aux lissoirs pendant 1 heure, en donnant 4 lisses successivement et sans interruption, puis une lisse de temps en temps. Lever (de la manière indiquée page 89 n* 6 du Moniteur, année courante) et sans laver, mais, après être chevillés et dressés, ou tout au moins bien égouttés les passer au bain suivant.
- 2e bain. Bain de bichromate.— Dans un baquet contenant 250 litres d’eau chauffée à 50- C, mettre de 800 gr. à 1 kilogr. de bichromate de potasse, y lisser les cotons cachou-tés pendant une demi-heure, lever. C’est seulement dans ce second bain que la couleur du cachou se développe et se fixe.
- Nota. — Si la nuance n’était pas suffisamment nourrie, il faudrait bien laver les cotons et recommencer l’opération sur les mêmes bains sans rien y ajouter.
- Le lavage des cotons cachou après teinture est de rigueur s'ils sont destinés à des tissus délicats, ou à être tricottés, ou à recevoir d’autres teintures. L’on s’abstient de laver sans inconvénient, puisque la couleur ne dé-
- (1) Le campêche n'est pas de rigueur, quoiqu’il enrichisse la nuance, mais il ne faut pas dépasser ces proportions, non seulement que l’on obtiendrait une teinte trop foncée pour du cachou, mais aussi parce que le cachou se développe moins bien et même pas dutout s’il y a excès, notamment avec certains extraits, il est donc préférable d’employer une faible décoction de campêche plutôt que des extraits.
- (2) Pour la formation des bains, il faut au moins 10 litres d'eau par kilog. d'écheveaux.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- charge pas et qu’aucune matière ne peut nuire aux cotons) dans le but de supprimer cette main-d’œuvre et de donner du poids aux cotous.
- Mode d'opérer pour les parties divisées. — (deux systèmes). Si l’on a à opérer par exemple surl00kilog.de coton à la fois, et que l’on ne puisse disposer de barques suffisamment grandes, il faut alors opérer, par exemple, sur quatre baquets et par partie de 25 kil. de coton, mais il est de rigueur que ces baquets soient exactement semblables et de même contenance, puis y lâcher l’eau, chauffée au degré voulu, provenant du même réservoir, y répartir exactement les mêmes quantités de drogues. Chaque ouvrier étant à son baquet devra entrer, lisser et lever en même temps et avec un ensemble comme un seul homme, de cette manière l’on est certain que les guatre parties seront exactement de la même nuance comme si elles étaient teintes ensemble dans les mêmes bains.
- Ce système est applicable pour toutes les couleurs en général, il est bien préférable au suivant,"qui laisse souvent une petite différence de nuance entre chaque partie, mais peu sensible en ce qui concerne la couleur cachou si l’on opère bien de la manière suivante : ainsi, l’on ne peut toujours, dans certains ateliers, disposer de quatre ouvriers, ni de la quantité voulue de baquets ; dans ce cas, l’on est bien obligé d’opérer par des suites. Or les 190kil. de coton étant partagés en quatre parties égales, l’on opère pour la première partie comme l’indique le procédé,, en ayant soin d’entretenir les bains au même degré de chaleur. Pour la deuxième partie et les suivantes on ajoute au bain de cachou pour chaque partie 4 kil. cachou dissouts avec 400 grammes sulfate de cuivre. L’on peut ne faire durer la manœuvre qu’une demi-heure au lieu d’une heure, car, il est de rigueur (1) de répéter ce passage au même bain de cachou sans rien y ajouter, en ayant île soin de re-
- (1) Afin d’obtenir la conformité des nuances de chaque partie.
- commencer par la dernière passe pour finir par la première et c’est alors seulement que l’on passe au bain de bichromate.
- Quant au bain de bichromate de potasse, on le recharge régulièrement pour chaque passe avec 800 grammes de bichromate.
- Des avantages et des inconvénients de la couleur cachou sur cotons. — Les avantages de cette teinture sont inombrables. c’est la plus solide et des moins coûteuses, elle donne[de la qualité à la marchandise plutôt que de lui nuire,de plus cette couleur n’est pas salissante et elle est de‘bon goût; elle plaît généralement aux masses, puis, comme nous allons le voir, elle est le principe et la base de toutes les couleurs modernes bon teint, depuis la nuance havanne, passant par la série des bruns allant jusqu’au noir.
- Des inconvénients, l’on n’en connaît pas, si ce n’est de durcir et de donner de la raideur quand on en use par excès, mais remarquons que tout abus dans les autres couleurs entraîne aussi à des désagréments peut-être encore plus graves.
- 1er procédé. — Amaranthe.— Pour 109 kil. de coton que l’on teint d’abord en cachou clair, comme il est dit, le laver, et former un bain avec une décoction de bois de campêche ; pour nuance claire, 20 kil. de bois, pour nuance nourrie Jonche, 40 kil. de bois, on tire à clair cette décoction, que l’on réduit à la chaleur de GOo.
- Manœuvrer les cotons aux lissoirs sur ce bain pendant une heure, lever les cotons sur le baquet où ils séjournent pendant que l’on ajoute au bain 1 kil. sel d’étain et 1 kil. 500 gram. alun, et y rabattre les cotons pour y être lissés pendant 25 à 30 minutes, lever encore sur le baquet pour ajouter au bain 1]3 de litre d’acide muriatique, y rabattre les cotons pour y être lissés pendant 25 à 30 minutes. Généralement on ne lave pas après teinture à moins que l’on ne juge à propos d’éclaircir un peu la nuance. Cheviller et dresser les matteaux avant de les étendre au séchoir, à l’ombre.
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- 1er procédé . — Raisin de Corinthe. — Opérer exactement comme pour l’amaranthe avec la seule différence que l’on supprime l’alun.
- 1er Procédé. — Brun-violaeé. — Pour 100 kil. de coton que l’on teint d’abord en cachou-clair, comme il est dit, le laver, et former un bain avec une décoction de 20 kil. de campêche, y ajouter 1 kil. 500 gram. alun et 500 gr. sulfate de cuivre, lisser le coton sur ce bain chauffé à 60- pendant une heure. Généralement on ne lave pas.
- Tête de nègre. —Opérer exactement comme pour le brun violacé, avec la seule différence qu’il faut employer 1[3 de campêche en plus c’est-à-dire 30 kil. au lieu de 20.
- Loutre. — Opérer comme pour Tête de nègre, avec la différence qu’il faut employer 1 kil. alun et 1 kil. sulfate de cuivre, au lieu des proportions indiquées.
- 1erProcédé. — Marron, brun-jaunâtre. — Pour 100 kil. de coton que l’on teint d’abord en cachou-clair, comme il est dit, le laver, puis former un bain avec une décoction de 10 kil. de campêche et 10 kil de bois jaune, y ajouter 1 kil. alun etl kil. sulfate de cuivre, lisser le coton sur ce ce bain chauffé à 60' pendant une heure. Généralement on ne lave pas après teinture. Un petit lavage donne un travail plus fini.
- 1er Procédé. — Grenat. — Après avoir teint le coton en cachou-clair comme il est dit, le laver, puis former un bain avec une décoction de 20 kil. de bois de Brésil et y ajouter 250 gram. alun pour 100 kil. de coton que l’on manœuvre sur ce bain chauffé à 60- pendant une heure. Si l’on veut obtenir un grenat plus foncé, il suffit d’ajouter au bain de la décoction de campêche selon nuance. Généralement on ne le lave pas après teinture. Un petit lavage est plus parfait.
- Observations relatives aux couleurs. Ama-ranthe, raisin de Corinthe, brun-violacé, tête de nègre, loutre, marron, brun jaunâtre et grenat.
- Choix des procédés à employer.
- Les cotons teints d’une de ces couleurs par les procédés sus-décrits (1ers procédés) s’em
- ploient abondamment pour la fabrication des coutils rayés et pour les tricots de couleur. Toutes ces nuances ayant le même pied de cachou qui forme, non seulement un bon fond comme couleur, mais aussi un mordant excellent pour les/bois de teinture appelés à les former, smt de bons teints. En outre de sa couleur, le cachou est très riche de tannin, il en contient jusqu’à 40 à 50 0[0 de son poids et, sachant que le tannin est un des meilleurs mordants sur coton pour le coloiant des bois et des couleurs d’aniline, l’on doit pour les nuances sus-nommées, rejeter tout autre procédés qui ne peuvent jamais donner des teintes aussi solides ni aussi nourries.
- Partant de ce principe, l’on obtient presque toutes ces nuances aussi bon teint en remplaçant les bains de bois de teinture par des bains d’eau dans lesquels on emploie des couleurs d’aniline correspondant à la nuance cherchée qui sera comparable en solidité.
- 2e Procédé. — Amaranthe. — Après avoir teint le coton en cachou-clair, le laver puis le lisser sur un bain d’eau chauffée à 50 centigr. que l’on charge de violet rouge d’aniline (au métyl), jusqu’à la nuance demandée ; si l’on veut foncer la nuance et la ternir, ajouter ensuite au bain du violet bleu et au besoin un peu de décoction de campêche, que l’on tourne avec très peu de sulfate de cuivre ; laver sur une eau a ant de cheviller et dresser le coton pour l’étendre au séchoir.
- 2e Procédé. — Raisin de Corinthe. — Opérer de même en employant du violet bleu d’aniline (au métyl) ou tout autre, mais bien soluble à l’eau.
- 2e Procédé. — Brun et marron. — Opérer de même en employant des bruns d’aniline.
- 2e Procédé. — Grenat. — Opérer de même en employant des grenats d’aniline de premier choix, ou ce qui leur est bien préférable, de la safranine.
- Nota. — L’on peut varier ces nuances à l’aide des mélanges de couleurs d’aniline et des décoctions de bois.
- {Droit de reproduction réservé.)
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- BLEU D’ÆTHYLÈNE ÆB
- Ce produit, fabriqué par la maison « K. Oehler, à Offenbach-sur-Mein » (I), remplace avantageusement le Bleu Méthylène. D’une grande concentration, il se distingue de ce dernier par une nuance un peu plus violacée et bien plus pure, tout en présentant les mêmes avantages comme solidité, qui dans bien des cas est suffisante pour remplacer même l’Indigo.
- L’emploi du Bleu d’Æthylène,est très varié en teinture comme en impression. Ce bleu se fixe par des combinaisons d’astringents avec des sels métalliques comme alumine, étain, zinc, fer et antimoine. (Il se forme ainsi des combinaisons doubles de tannates métalliques insolubles avec le colorant.) Les combinaisons de l’astringent avec un sel métallique varient suivant la nuance désirée ; ainsi on obtient :
- 1* Une nuance bleu pur avec le tannate d’alumine.
- 2- Une nuance bleu intense tirant sur le violet avec le tannate d’étain.
- 3- Une nuance bleu pur nourri avec le tannate d’antimoine.
- 4 Une nuance bleu pur un peu plus rouge avec le tannate de zinc.
- Le tannate de fer sert d’agent noircissant. Suivant les proportions de tannate de fer et de Bleu d'Æthylène, les résultats varient d’un gris bleuté à un bleu d’Indigo cuivré et même bleu noir.
- Par l’emploi de colorants jaunes et rouges dans le bain de teinture même de ÆB, l’on produit une grande variation de nuances vertes, brunes et modes.
- Une méthode très intéressante de fixer est celle au cachou, donnant une suite de nuances combinées, qui se recommandent par leurs vivacité et solidité. On commence par donner un pied de cachou et remonte au Bleu d’Æthy-lène.
- (1) Dépôt central des couleur- d'aniline de l'usine Oehler, 27, rue des Petites-Ecuries, Paris, et à part r du 15 uillet 1882, 3, cité d’Hauteville, Paris.
- Cette combinaison est surtout d’un grand intérêt en impression pour fonds gros violets, gros bleus et bruns. L’emploi du Bleu d’Æthy-lène pur en impression est cependant plus important encore. (Voir plus bas.)
- Citons encore la combinaison facile du Bleu d’Æthylène avec d’autres couleurs d’aniline et couleurs naturelles, savoir : les bleus solubles, les violets, les verts, etc., ainsi que le quercitron, le cuba, le campêche et le brésil qui se teignent directement dans le bain de teinture de ÆB, additionné d’un peu d’alun.
- Le Bleu d’Æthylène résiste très bien à la lumière et au foulon, et se recommande par cela même d’une manière toute spéciale pour la teinture du colon en flotte.
- Voici comment ce bleu est teint sur coton:
- Pour les nuances foncées et moyennes on se sert d’habitude de coton écru,pour nuances claires il vaut mieux prendre du coton blanchi comme suit :
- Blanchissage. — Cuire le coton, laver et tordre,passer dans une solution froide de permanganate de potasse d’environ 10[0 du poids du coton (2) ; après 1[2 ou 1 heure de manipulation, laisser le coton encore pour 3 heures dans ce bain (mieux vaut le laisser durant toute une nuit dans ce bain), passer à l’eau fraîche, puis dans une solution d’acide sulfureux ou dans un bain d’environ 4 à 5 00 de bisulfite de soude, additionné de 1 1[2 0[0 d’acide sulfurique.Manipuler 2 à 3 heures,bien laver et tordre.
- Mordant. — Mordancer le coton écru ou blanchi au tannin. Pour nuances claires 3 à 4 0[0 de tannin sont suffisants ; pour nuances foncées il en faut 5 à 10 0[0 ou quantité correspondante de galle. Mordancer pendant 1 à 2 heures à une température de 60 à 70° C., bien tordre et passer dans une solution tiède de 2 à 5 0[0 de tartre émétique, suivant la nuance plus ou moins nourrie. Sortir après 15
- (2) Les 0/0 s’entendent toujour des pids du coton.
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- 1 0/0 AER fixé au tannate d’antimoine (émétique.)
- 1 0/0 AER fixé au iannate d’antimoine (émétique.)
- 18 grs. AER par kil. de couleur sur étoffe stannatée.
- e (émétique.)
- 36 grs. AER par kil. de couleur sur étoffe stannatée.
- 1 0/0 AERRR fixé au tannate d’antimoi' e (émétique.)
- 10/0 AERR fixé au tannate d
- 1/2 0/0 AEB fixé au tannate de fer (5 0/0 de couperose et 1 0/0 de craie.)
- 18 grs. AERR par kil. de coule .r sur étoffe huilée.
- 18 grs. AERRR par kil. de couleur sur étoffe huilée.
- 3 0/0 AEB fixé au tarnate de fer (10 0/0 de couperose et 2 0/0 de craie).
- 1 0/0 AER fixé au tannate d’antimoine, avec 7 0/0 d’extrait de quercitron 200 Béet 10 0/0 d’alun.
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- dans le moins d’eau possible. Si possible ne pas dépasser 25 minutes de vaporisage, surtout pour nuances très claires, puis passer pendant 1 à 2 minutes en émétique 50oC (10 grs. par litre) et bien laver.
- Ce bleu résiste très bien au savon.
- Pour le cas où un long et fort vaporisage de 3[4 à 2 heures ne peut être évité, imprimer sur étoffe préparée au stannate de soude. A cet effet foularder dans un bain de stannate de soude 4 à 6° Bé, enrouler, laisser au contact pendant 3 heures, passer ensuite par un bain d’acide sulfurique 1 1[2o Bé, bien rincer et sécher.
- Pour impression surétoffes stannatées ainsi, la formule suivante est à recommander :
- 300 grs. de Bleu d’Æthylne
- 1300 » d’eau
- Le tout délayé dans
- 750 » acide acétique 7 1[2o Bé.
- 4000 » eau de gomme comme ci-dessus. Puis ajouter à froid :
- 260 grs. d’acide tartrique
- 260 » ammoniac
- 260 » glycérine purifiée 26° Bé. Ajouter avant d’imprimer :
- 500 grs de tannin à l’alcool, dissout dans 400 » eau bouillante et
- 400 » acide acétique 7 1[2 • Bè Vaporiser,et fixer à l’émétique comme ci-dessus. On obtient ainsi un bleu très beau, même en vaporisant pendant 2 heures.
- Cette formule se recommande également sur étoffe non préparée ou sur étoffe huilée.
- Selon la préparation préalable de l’étoffe à imprimer les résultats varient comme suit : on obtient :
- Sur étoffe non préparée : un bleu assez verdâtre ;
- Sur étoffe préparée à l’huile pour rouge : même nuance plus nourrie ;
- Sur étoffe stannatée: un bleu très vif et nourri un peu violacé.
- Pour application par teinture, imprimer le mordant suivant :
- 1 litre eau de gomme (1 K* de gomme par un litre d’eau) ;
- 200 c .c d’acide acétique 7 1[2o Bé ;
- 200 grs. de tannin à l’alcool
- Vaporiser 3[4 à 1 h., fixer en émétique (10 grs. par un litre d’eau), laver, teindre en Bleu d’Æthylène, chlorer et savonner.
- Les deux nuances plus rouges de Bleu d’Æ-thylène R et RR, s’emploient de la même façon en teinture et impression et donnent les meilleurs résultats sur étoffe huilée.
- Le Bleu d’Æthylène se fixe également sur lin et autres fibres textiles végétales.
- DE LA SOLIDITÉ DES COULEURS
- EN TEINTURE ET EN IMPRESSION
- (Suite)
- Ainsi que nous l’avons vu, la laine et la soie ont leurs matières colorantes particulières et les procédés de mordançage et de teinture sont différents de ceux que l’on emploie pour le coton.
- Nous avons dit pourquoi l’indigo et ses dérivés, le campêche, l’orseille, la cochenille, l’acide picrique et toutes les couleurs du goudron de houille, sont beaucoup plus stables et se fixent plus facilement sur la laine et la soie que sur le coton.
- Chaque matière colorante ayant ses propriétés et en générol sa solidité particulière, ne peut être remplacée par un autre colorant on pourra bien trouver un succédané pour certains usages mais les résultats qu’on obtiendra présenteront toujours plus ou moins de différences, ainsi aucnn des dérivés du goudron de houille n’a pu être substitué complètement aux anciennes couleurs ; les couleurs provenant du chrome s’emploient plus que jamais. la cochenille qu’on disait perdue, se porte encore assez bien.
- Toutes les couleurs minérales, l’indigo, l’orseille, la garance pour certains usages, les couleurs dérivées du chrome, n’ont-elles pas
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- conservé leur bonne et ancienne renommée de solidité.
- Les teinturiers d’Amiens ne perdraient-ils pas leur réputation, s’ils voulaient teindre leurs beaux tissus d’ameublement velours de soie, velours de laine, reps, damassés, etc., avec d’autres colorants que l’indigo, la cochenille et l'orseille? pour les remplacer, les droguistes leur offrent souvent de nouvelles couleurs soit-disant solides, mais ne reçoivent pour toute commande qu’un léger sourire d’n-crédulité.
- Personne ne conteste que le noir d’aniline ne soit une couleur précieuse pour le coton, la plus importante après la garance et l'aliza-rine artificielle, mais ce qu’on peut affirmer, c’est qu’il ne dépassera pas les limites qui lui sont assignées par sa nature et qu’il est et restera incapable de remplacer le campêche pour la teinture de la laine, la couleur de Lightfaut manifeste la même antipathie pour cette fibre que l’orseille pour le coton ; on peut dire que l’acide picrique, l’éosine,le carmin d’indigo, la coralline, la safranine etc., partagent la répulsion du lichen.
- On a breveté bien des procédés pour fixer sur la laine, le noir des alcaloïdes, en se servant préalablement d’oxydants tels que l’hy-pochlorite de chaux,le bichromate de potasse, les sels de cuivre etc., mais vouloir oxyder la laine, c’est la dénaturer; aussi tous les noirs d’aniline qu’on a obtenus jusqu’à présent ne sont autre chose qu’un précipité poudreux, sans adhérence à la laine, lui enlevant son toucher moelleux.
- Le noir d’aniline se fixe mieux et plus facilement sur la soie, mais il lui fait perdre son brillant et lui donne le toucher et l’aspect du coton. Comme il y a plus de profit, ainsi que cela se fait par les apprêts, de donner l’apparence de la soie au coton, on a renoncé à teindre la soie avec la couleur du célèbre chimiste d’Accrington, rendue pratique et perfectionnée par MM. Lauth, Cordillat et Jeannaire et, il faut en convenir, par l’active et ardente
- propagande de M. J. Muller, le sauveur et le réalisateur du noir d’aniline (I).
- (1) Voir la lettre de M. Corneille Kœchlin au docteur Quesneville publiée par le Moniteur de la Teinture, année 1867.
- Le noir d’aniline a été breveté en 1863 par M. Lichtfoot, s’il vivait encore, le célèbre chi miste anglais, seul créateur du noir d’aniline, serait aussi le seul qui puisse revendiquer l'emploi du bichromate de potasse et de tous les sels de chrome solubles et insolubles ainsi que de tous les sels métalliques en usage chez les teinturiers et imprimeurs qui emploient la précieuse et importante couleur du chimiste anglais ; il suffit, pour s’en convaincre, de relire les brevets de M. Lichtfoot qui sont connus de tout le monde.
- Voici une lettre publiée par M. Alland dans la livraison de novembre 1876, pages 1198 et 1199 du Moniteur scientifique qui vient à l'appui de ce que j’avance :
- De la teinture en noir d’aniline. — Rectification. « Paris, le 14 octobre 1876.
- « Monsieur le docteur Quesneville, directeur du Moniteur scientifique,
- « Je lis dans votre estimable journal, en date du 1er octobre 1876, un avis de M. Grawitz, informant les industriels qu’il est possesseur de brevets de teinture en noir d’aniline, et que, d‘a-près ces brevets, il entend se réserver exclusivement « la production sans aérage du noir d a-niline , nar la formation des sels doubles d’aniline ‘ à acides métallurgiques, peroxydés
- « « «
- « «
- par les chlorates ou les chromâtes, de quelque manière que ces réactions soient mises en œuvre, et que nul ne peut employer ses procédés sans avoir traité avec lui de leur exploitation. » Il ajoute : « Les contrefacteurs seront poursuivis « conformément à la loi. »
- « Veuillez, Monsieur le docteur, à titre d’intéressé dans la question, me permettre de protester contre les prétentions de M. Grawitz, et de rappeler les nombreux brevets et les publications qui ont fait connaître les réactions mentionnées dans les brevets de M. Grawitz.
- « En 1865, j’ai breveté une méthode de teinture, par passages alternatifs en bichromate et sels d’aniline; à la même époque, M. Paraf-Javal, de Thann, tentait d’opérer la teinture en plein bain à l’aide des mêmes réactifs.
- « Cette méthode fut abandonnée plus tard, car je crois reconnaître de sérieux avantages dans l’emploi d’un autre procédé que mes recherches m’avaient suggéré. .
- « Ce dernier procédé fut breveté le 3 juin 1872, sous le n° 95512 (antérieurement aux brevets Grawitz) par Jcrrosson et Mul’er-Pock, de Bâle ; j’ai fait alors valoir mes droits, que ces brevetés ont régulièrement reconnus.
- « Mon procédé, mis en exploitation dans divers établissements du Nord depuis 1867, consiste dans l’emploi de mélanges de sels métalliques, de sels d’anilmne et de chlorate, qui opèrent l’oxydation de l’aniliue en vase clos et permettent de teindre sans aération. Après cette simple citation, M Gra witz peut-il revendiquer exclusivement l’emploi
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
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- D’ailleurs pourquoi emploierait-on le noir d’aniline pour la draperie de Sedan et d'Elbeuf, et la soierie de Lyon, le campêche ne laisse rien à désirer sous le rapport du prix, de la solidité, du brillant des noirs et de la facilité d’exécution.
- Tout l’univers admire et achète cette draperie si renommée et ces beaux tissus satins,
- des chromâtes, ou celui des sels métalliques mélangés avec les sels d’aniline, ou enfin celui des chlorates?
- « Je ne suis pas seul à m’être occupé de la teinture en noir d’aniline dans cette voie, je citerai M. John Lightfoot, dont les brevets sont connus :
- « MM. James Higgin, no 73054, brevet du 26 septembre 1866;
- Jules Persoz, no 77606, brevet du 23 août 1867 ;
- James Higgin, no 84185, brevet du 27 janvier 1869 ;
- Bobœuf, no 68079, brevet pris en 1866 ; Godefroy et Cie, no 94585, brevet du 19 mars 1872;
- Tan tin et Brière, no 101685, brevet du 7 janvier 1874.
- « Ces brevets indiquent les réactions qui font l'objet des revendications de M. Grawitz ; les publications faites dans les ouvrages suivants ne peuvent laisser aucun doute.
- « Pelouze et Fremy : Traité de chimie générale, t. VI, p. 291.
- « Girard et Delaire : Traité des dérivés de la houille, p. 624-628.
- « Bolley et Kopp : Traité des matières colorantes artificielles. p. 240-251.
- « Girard in : Leçons de chimie élémentaire, t. IV, p. 393-398.
- « Il suffit de lire les brevets de M. Grawitz, dont le premier, no 105130 date seulement de septembre 1874 ; le second, no 105,554 de novembre 1874; et le troisième, no 105555, même époque, st les quatre certificats d’addition, d'octobre 1874 a juillet 1876, parfaitement en contradiction avec le brevet principal, pour s’assurer que ces méthodes rentrent dans ce qui a été publié antérieurement sur le noir d’aniline en teinture, en impression, ainsi que sur la production du noir précipité.
- « Mon intention n’est pas de contester à M. Grawitz le droit de prendre des brevets sous sa garantie, fussent-ils sans valeur; je me permettrai, malgré l’habileté de rédaction de ses réserves, de trouver excessives ses prétentions quant a la revendication de ses droits de breveté et ses menaces de poursuites.
- « J espère, Monsieur le docteur, que vous voudrez bien insérer cette letre dans un de vos numéros. Mon but est de rétablir la vérité sur ce sujet, et de restituer à chacun la priorité de ses remarques et de ses recherches. Suum cuique
- « Veuillez, etc.
- « ALLAND. »
- failles, taffetas, ces belles peluches teintes en
- France et que les chapeliers de tous les pays viennent nous demander, parce que nulle part ils ne trouveraient rien d’aussi beau et d’aussi grand teint.
- Il en est de même de l’indigo ; la nigrosine ou noir bleu de M. Coupier, qu’on a aussi appelée mal à propos noir d’aniline soluble ; l’indigo artificiel, le bleu méthylène de Berlin, ont 1 et de Ludwigshafen ont certes leur valeur, mais quoique solides ne sont pas dès à présent des substituts sérieux de l’indigo, qui donne sur laine les teintes classiques si recherchées pour la draperie à cause de leur solidité supérieure à celle des genres cuvés sur coton, ce qu’il est facile d’observer en comparant la blouse de l’ouvrier devenue bleu pâle après un usage de quelques mois, tandis que la jaquette du dandy conservera la même intensité de nuance bleu foncé pendant tout le temps qu’il la portera.
- (A suivre.)
- MATIÈRES COLORANTES
- ET COULEURS
- Rapport du jury international de l’Exposition Universelle de 1878, — Groupe V. — Classe 47.
- {Suite}
- 3. Bleus de rosaniline ou bleus de Lyon.
- Ces manifiques couleurs, dont l’importance n’a cessé d’augmenter, ont été découvertes en 1860 par MM. Girard et de Laire ; on continue à les préparer par l’action de l’aniline en excès sur la rosaniline en présence de l’acide acétique ou de l’acide benzoïque. Le bleu pur, dit bleu lumière, a été remplacé en partie par les bleus dérivés de la diphénylamine qni présentent, surtout à la lumière artificielle, un reflet plus franchement bleu que les bleus de Lyon les plus purs. Le bleu Mavy, par exemple, que M. Gerber (de Bâle) préparait avec tant de succès il y a peu d’années, a, d’après
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- le dire même de son habile producteur, disparu de la consommation pour les quatre cinquièmes de son importance.
- Les bleus de rosaniline son principalement adpliqués à la teinture de la laine ; on sait que c’est à l’état de combinaison sulfoconju-guée qu’ils sont employés et qu’ils portent sous cette forme le nom de M. Nicholson, à qui l’industrie est redevable de cette découverte.
- La préparation du bleu Nicholson est assez délicate, l’acide Sulfurique formant avec le bleu trois combinaisons,dont la première (mo-nosulfoconjuguée) est la seule avantageuse pour la teinture de la laine ; il faut donc opérer avec le plus grand soin pour arrêter l’opération dès que le bleu est devenu soluble dans une dissolution alcaline et avant que la combinaison disulfoconjuguée soit formée.
- Les trois acides présentent les caractères distintifs suivants : le premier est insoluble dans l’eau ; le second se dissout dans l’eau pure, mais il est insoluble dans l’eau acide ; le troisième est soluble même dans l’eau acide.
- Ces trois combinaisons sont livrés au commerce à l’état de sels alcalins, dont la préparation exige de grands soins, car la dessiccation des acides avec l’alcali paraît entraîner dans certains cas l’altération du bleu.
- Le bleu Nicholson ou bleu alcalin sert exclusivement à la teinture de la laine ; la seconde combinaison est utilisée dans la teinture de la soie ; les combinaisons supérieures servent pour la teinture du coton sur lequel elles se fixent directement.
- Le prix du bleu d’aniline a subi comme les autres couleurs artificielles un abaissement considérable depuis dix ans; il valait 150 francs le kilogramme en 1867; la même qualité ne vaut plus que 40 à 45 francs.
- Sous le nom de bleu de Blaekleyy MM. Le-vinstein (de Manchester) livrent au commerce une variété de bleus alcalins qui sont consommés en très grande quantité dans la coloration des papiers d’emballage, de pliage,
- d'affiches, etc.; ils remplacent avantageusement l’outremer dans beaucoup de ses emplois. La production de ce bleu atteint le chiffre considérable de 50,000 kilogrammes par an.
- Le bleu de Blackley est le disulfosel sodique de la rosaniline diphénylée que MM. Levins-tein sont arrivés à préparer très régulièrement.
- (A Suivre.}
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- ET DE L'IMPRESSION DES TISSUS
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- 26 Année, No 10. ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS 20 11411882
- SOMMAIRE
- PERFECTIONNEMENTS ET PROCÉDÉS NOUVEAUX.
- PROCÉDÉS PRATIQUES : AUX TEINTURIERS DES LAINAGES POUR LA FABRICATION. L’INDIGO ARTIFICIEL.
- MATIÈRES COLORANTES ET COULEURS (suite).
- PERFECTIONNEMENTS
- ET PROCÉDÉS NOUVEAUX
- Nous donnons sous ce titre et sans discussion l'analyse des brevets de nature à intéresser nos lecteurs.
- PERFECTIONNEMENTS APPORTÉS A LA TEINTURE DES FILS DE COTON, ET A LA RÉCUPÉRATION DE CERTAINES SUBSTANCES EMPLOYÉES POUR CETTE TEINTURE.
- Par Frédérick-Albert Gatty.
- Mes perfectionnements se rapportent a la teinture des fils de coton en cannettes, en bobines ou sous toute autre forme compacte dans laquelle les couleurs ne pénétrent pas aisément et ils consistent dans l'emploi de l’alcool, de l’esprit de bois, de l’acétone, de l’éther ou les dérivés de ces esprits dilués avec de l’eau, à la place de l’eau seulement, comme moyen propre à transporter la couleur à travers le fil.
- J’ai découvert que l’alcool et les autres esprits désignés plus haut possèdent une grande puissance de pénétration et qu’ils permettent d’humidifier en quelques minutes les fils en bobines ou sous toute autre forme compacte, après leur immersion, et qu’ils transportent avec eux les mordants ou matières colorantes à l'intérieur des bobines ou fils en forme com pacte, même à la temperaturs ordinaire, tan
- dis que les mêmes fils, trempés dans de l’eau contenant les mordants ou matières colorantes sont très longtemps à s’humidifier, et que dans la majorité des cas, les matières colorantes ne peuvent pénétrer que très peu au delà de la surface en laissant l’intérieur de la bobine non teint.
- Pour mettre en pratique mon invention, je fais dissoudre ou je mélange avec de l’alcool ou l’un quelconque des esprits indiqués plus haut les substances nécessaires pour teindre suivant les couleurs voulues ; ces substances ou ingrédients sont les mûmes que ceux employés quand les fils sont teints de la manière ordinaire, lorsque l’on n'emploie que de l’eau, excepté ceux qui ne sont pas solubles dans l’alcool ou l’un quelconque des esprits ci-dessus mentionnés.
- Afin d’être mieux compris, je vais donner quelques exemples : Pour la classe des couleurs qui a besoin que les fils soient préparés avec du sumac ou toute autre substance contenant de l’acide tannique, avant la teinture, je préfère employer l’acide tannique dont je dissous 50 grammes par litre d’alcool ou de tous autres esprits ci-dessus indiqués et dont la force dépend de la qualité du coton ; un liquide contenant environ 20 0[0 d’alcool pénétrera quelques espèces de coton, tandis qu’une autre espèce demandera de l’esprit plus fort.
- On peut aisément s’assurer de cela en trempant une bobine dans le liquide et en voyant
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- si elle a pénétré à l’intérieur ; la force de l’esprit ne doit pas affecter le résultat de la couleur en prenant soin que l’esprit soit assez fort pour pénétrer jusqu’à la partie la plus intime du fil.
- Après avoir dissout l’acide tannique comme je l’ai décrit ci-dessus, je trempe les fils secs dans la solution pendant environ dix minutes et je les ôte ensuite en les laissant égoutter, ou bien j'extrais la solution en plaçant les fils dans un hydro-extracteur, je place alors les fils dans un vase fermé qui est relié à un appareil de condensation ordinaire. J’applique la chaleur extérieurement et j’admets un peu de vapeur à l’intérieur du vase afin de chasser l’alcool ou autre esprit, suivant le cas, lequel est recueilli. Ces fils sont alors prêts pour la teinture à l’aide de l’une des substances ordinairement employées pour teindre les fils de coton qui ont été préparés avec du sumac ou tout autre substance contenant du tannin; mais au lieu de dissoudre ou de mélanger ces substances avec de l’eau, je les dissous ou les mélange avec de l’alcool dilué ou l’un quelconque des esprits mentionnés plus haut.
- Pour le vert, mauve, rouge et autres couleurs, je préfère employer les couleurs de goudron, dont la quantité dépend de la force de la matière tinctoriale et de la nuance voulue.
- Pour les gris ou marron, j'emploie les sels de fer dissouts dans l’alcool de la force nécessaire ou n’importe lequel des autres esprits.
- Je trouve qu’une partie d’acétate de fer à 7 degrés Bé pour 4 parties d’alcool donne de bons résultats.
- Après que les fils ont été trempés pendant environ dix minutes dans une solution de couleur de goudron ou dans la solution d’acétate de «fer, je les retire et je procède de la meme manière que lorsqu’on les prépare avec de l’acide tannique décrit ci-dessus.
- Si les fils ne sont pas secs en les retirant du vase fermé, on les sèche à l’air libre ou de toute autre manière convenable.
- Pour teindre les noirs, les bruns ou autres couleurs foncées, je donne la préférence à un
- mordant de fer tel que l’acétate de fer ; pour préparer les fils, j’emploie une partie d’acétate de fer à 7 degrés Bé pour trois parties d’alcool ou de l’un des esprits mentionnés plus haut après que les fils ont été trempés et séchés, l’esprit est récupéré comme je l’ai indiqué.
- Pour la teinture, je me sers des matières colorantes employées communément pour obtenir ces couleurs, telles que la liqueur de bois de campêche, la liqueur bois jaune, la liqueur d’écorce de quercitron et autres matières colorantes convenables, et je procède d’une manière semblable à celle que j’ai décrite pour la teinture des autres couleurs et dont j'ai donné des exemples ci-dessus, en employant l’alcool ou l’un des autres esprits ayant la force nécessaire, à la place d'eau, mais dans ce cas, je préfère employer le bain de teinture chauffé de 55 à 65 degrés centigrades, et je laisse les fils pendant une demi-heure dans le liquide.
- Pour les rouges d’alizarine, je prépare les fils avec un mordant aluminieux tel que l’acétate d’alumine, et alors je les teins avec de l'alizarine en faisant usage à nouveau d’alcool ou de n’importe lequel des esprits nommés ci-dessus à la place d’eau, chauffé de 50 à 60 degrés.
- Pour les bleus d’indigo, je prends une solution d’indigo désoxydé dans un alcali tel que la soude, la potasse ou l’ammoniaque, préparée de la manière ordinaire, et j’additionne de l’alcool fort ou bien des esprits que j’ai indiqués en quantité suffisante pour donner au liquide la propriété de pénétrer les fils. Après une immersion des fils pendant environ 15 minutes, je les retire et les expose à l’air pendant environ une demi-heure. Je les place ensuite dans un vase fermé en additionnant de l’eau contenant 28 grammes d’alun pour chaque quantité de 4 litres 1[2 d’eau, en quantité suffisante pour couvrir les fils. J’applique alors la chaleur en faisant bouillir l’eau jusqu’à ce que tout l’esprit ait été enlevé et condensé comme je l’ai dit plus haut.
- Après avoir fait couler i’eau, les fils sont
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- retirés du vase, puis séchés. La manière de teindre beaucoup d’autres couleurs pourrait être décrite, mais le principe et le système restent les mêmes.
- PRÉPARATION D’UNE COMPOSITION PROPRE A ENCOLLER ET A APPRÊTER LES TISSUS (PAPIERS-TENTURES), ETC
- Par M. Paul Hosemann.
- Mon invention a pour objet la préparation d’une composition destinée à l’encollage et à l’apprêt des tissus, papiers-tentures, etc. Pour obtenir ces compositions, on prépare d’abord les solutions suivantes que j’indique d’après les dénominations et les notations chimiques usitées en France, en les faisant suivre, entre parenthèses, des notations et des dénominations usitées en Allemagne :
- A. — 20 parties en poids de chlorure de calcium Ca Cl (calcium-chlorure Ca Cl2) ;
- 40 parties, en poids d’eau.
- La solution claire sera de 32“ Beaumé.
- B. — 25 parties en poids d’amidon ;
- 25 parties en poids d’eau.
- C. — 10 parties en poids potasse caustique KO Ho (cali caustique H Ko) ;
- 10 parties en poids soude caustique Na O, HO (natron caustique HN à 0). Eau quantité suffisante pour que la solution claire soit de 28 à 30“ Beaumé.
- D. — 10 parties en poids tartrate de potasse KO. HOC8 H4 O10 (hydrium-calcium-tartrate HKC4 H4 O6 à 6“ Beaumé).
- 127. 5 parties en poids acide sulfurique SO3 HO (acide sulfurique H SO3) de 10° Beaumé.
- 10. 5 parties en poids sulfate d’alumine A12 3 SO3 (sulfate d’alumine AFSO4 de 90“ Beaumé);
- E. — 5 parties en poids chlorure de zinc Zn Cl2 (zinc chlorure Zn Cl2) ;
- 5 parties en poids. Solution à 10“ Beaumé. F • 0,20 parties en poids (phényl); 5,000 eau.
- L appareil consiste en une cuve avec arbre vertical garni de bras sur lesquels roulent les rouleaux en bois.L’arbre et les bras sont percés
- ' sur toute leur longueur, et les parois des bras sont perforées par beaucoup de petits trous.
- La vapeur qui entre en haut de l’arbre peut passer à travers les bras et aussi entrer par les petits trous des bras dans la masse qui remplit la cuve.
- Par cette disposition, la vapeur peut délivrer toute sa chaleur successivement et en s’étendant à travers la masse.
- On met dans la cuve de l’appareil les solu-Hons A et B, et après que la masse est isolée, on remet aussi dedans la solution C, en ajoutant une petite quantité de colophane.
- On cuit la masse à laquelle la composition D est ensuite mêlée, après avoir été dissoute dans l’eau, dans la proportion de 5 : 40 en poids. Les solutions E et F suivent.
- Pour les fils végétaux, on n’ajoute pas de ' colophane. Pour que la masse ait la qualité de blanchir, on ne met pas les solutions D et E ni la colophane, et on ajoute 0,5 à 10 en poids de permanganate de potasse Mn O4 KO (kalium permanganate K Mn O4) ou on ne met pas la composition D et la colophane, et on ajoute hyposulfate de soude S2 O5, 2 N2 O (natrium hyposulfate Naz S2 O3).
- En résumé, je revendique :
- 1* La composition décrite pour encoller les chaînes, les tissus, les papiers, les tentures, les feutres, ainsi que pour épaissir les couleurs destinées à imprimer les tissus et pour apprêter ces tissus ;
- 2’ L’appareil pour encoller les masses, etc., avec arbre et bras creux pour laisser entrer : et passer la vapeur.
- UN NOUVEAU SYSTÈME PERMETTANT DE TEINDRE MÉCANIQUEMENT ET D’UNE FAÇON CONTINUE LES ÉCHEVEAUX APPLICABLE A TOUS LES TEXTILES -
- Par MM. Jules Tardy et Emile Duran.
- Ce système consiste à disposer les écheveaux en chaîne en les passant les uns dans les autres jusqu’à ce que l’on ait formé une chaîne de 10, 15 ou 20 mètres suivant les dimensions de la barque.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- Ces barques peuvent se faire suivant la quantités de matières à traiter.
- La barque renfermera le bain, au-dessus de la barque se trouve un rouleau qui est animé d’un mouvement de rotation qui lui est com-muniqué par un moteur quelconque.
- La chaîne faite, on la passe au-dessus du rouleau et on attache les deux bouts de manière à en faire une chaîne sans fin.
- Le lavage des écheveaux s’y opère aussi d’une façon parfaite à l’aide de l’addition de deux rouleaux presseurs.
- Ce système permet la suppression des bâtons.
- PROCÉDÉS PRATIQUES
- AUX TEINTURIERS DES LAINAGES POUR LA FABRICATION
- Traité inédit, par Achille Gillet
- K
- Teinture des lainages
- Préliminaires. — Deux choses essentielles sont à connaître, savoir :
- 1- Dans quel état doivent être les lainages pour les entrer en teinture.
- 2- Ce qui peut en affaiblir la qualité et les corroder. Vaine crainte des acides.
- 1- Tout lainage qui se sentirait de graisse et que l’on teindrait même en couleurs solides et grand teint, déchargerait sa couleur par un simple frottement avec un linge blanc et se déteindrait au foulon et aux dégraissages. La chose essentielle, pour obtenir une belle et bonne teinture, est donc de bien dégraisser par les procédés décrits dans le Moniteur de la Teinture page 52, pour les laines en poils, page 88, pour les laines filées, page 101, pour les tissus de draps, mérinos, etc. — Les lainages blanchis ont aussi besoin d’un travail préparatoire que l’on nomme désoufrage et qui sera décrit plus loin.
- 2- La teinture des lainages se fait généralement dans des bains très chauds, sinon bouillants, sans que la laine puisse jamais en
- souffrir, à moins que ces bains ne soient alcalins, c’est-à-dire chargés de chaux,de soude, de potasse, etc., qui sont des alcalins les plus caractérisés.Un bain alcalin ordinaire(1) chauffé au-dessus de 60' C. commence déjà à attaquer la laine, à la corroder, à la dissoudre et si l’on pousse la chaleur jusqu’au bouillon, il la dissout radicalement.
- Un danger à signaler, c’est l’excès de l’emploi de sel d’étain, qui corrode les lainages dans le genre des alcalins.
- Un excès de sulfate de fer est également préjudiciable aux lainages qu’il corrode à la longue, quoique son action soit peu sensible tout d’abord.
- On ne doit jamais abuser de ces deux sels mordants.
- Il n’en est pas de même des bains acides; l’emploi des acides les plus énergiques dans l’eau, même bouillante, n’attaque en rien les lainages, si les bains n’en sont pas par trop chargés, s’agît-il même des acides nitrique, sulfurique, muriatique, etc. Toutefois,il convient d’en débarrasser les lainages par un lavage à l’eau qui s’en empare facilement.
- Désoufrage des. lainages blanchis. — Pour débarrasser les lainages blancs de l’acide sul • fureux qu’ils contiennent et qui nuirait dans la plupart des cas à la fixation des couleurs, il faut les faire tremper durant quelques heures dans un ou deux bains d’eau tiède, puis dans un bain de soude; après quoi on les lave.
- Pour obtenir que ce travail soit aussi parfait que possible, on doit les faire bouillir de nouveau, mais cette fois dans un bain de son de froment (2).
- Sans le désoufrage, certains bains de teinture, tels que le campêche, se cassent (tournent) comme si l’on y avait ajouté de l’acide sulfurique et finissent par ne plus pouvoir teindre.
- (1) . C’est-à-dire chargé d’environ 2 kil. cristaux de sou-de ou 1 kil. de sel de soude ou 1^2 kil. de potasse par hectolitre d’eau.
- (2) . Environ 5 litres de son par hectolitre d’eau. ou deux poignées de son pour cinq seaux d’eau.
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
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- L’on remédie à cela en ramenant le bain par l’addition d’un alcalin, tel que les cristaux de soude, le borax, mais cela ne vaut pas un bon désoufrage préalable.
- Série des gris sur lainages.
- GRIS PERLE
- Sur laine en écheveau par 10 kil. — Dans un bain d’eau chauffée de 60 à 70 C, metre : 1 k. alun ;
- 0 k. 500 tartre.
- Puis, selon échantillon, plus ou moins (mais environ) :
- 0 k* 50 gr. cochenille ammoniacale;
- 0 k. 50 gr. carmin d’indigo.
- Sur mérinos et tissus légers pour une pièce pesant de 10 à 12 kil. :
- 1 k. 500 alun ;
- 1 k. tartre.
- Puis selon échantillon, environ
- 0 k. 50 gre cochenille ammoniacale;
- 0 k. carmin d’indigo.
- Sur draps. — Pour une pièce mesurant 35 mètres et pesant 15 kil. environ.
- Sur grosses flanelles. — Pour une pièce mesurant 60 mètres et pesant 20 kil. environ.
- 1 k. 500 alun ;
- 1 k. tartre.
- Puis,'selon échantillon, environ :
- 0 k. 60 gr. cochenille ammoniacale ;
- 0 k. 60 gr. carmin d’indigo.
- Entrer sur ce bain chauffé de 60 à 70 C., y manœuvrer pendant 30 à 40 minutes et sans cesse pour obtenir Puni, vu que l’on ne peut pas dépasser le temps nécessaire lorsque l’on a obtenu la nuance demandée. Il est prudent de ne pas chauffer le bain au delà de 70°. — Bien laver.
- Pour les suites et pour chaque passe, il faut garnir ce même bain avec 0 k. 800 alun ou 500 gr. sulfate d’alumine et 500 gr. de tartre ; puis employer la cochenille ammoniacale et le carmin d’indigo comme il est dit.
- GRIS MODE CLAIR
- Opérer exactement comme pour les gris
- perle en ajoutant au bain 4 litres environ (1[2 seau) de décoction de bois jaune.
- GRIS MODES
- Tons divers expliqués dans un seul tableau.
- La similitude existant dans ces divers tons qui ne diffèrent entre eux que par les proportions à employer et qui ne forment en réalité qu’un procédé, nous force a établir un tableau indiquant très exactement les proportions usuelles qui les différencie, parce que ces procédés donnés isolément deviennent fastidieusement longs pour le praticien qui Ipréfère, avec raison, comprendre et comparer de suite afin de produire immédiatement ce qu'on lui demande.
- Les gris modes les plus usités se forment avec :
- Du bleu (carmin d’indigo) ;
- Du rouge (décoction d’orseille ou extrait d’orseille) ;
- Du jaune (décoction de bois jaune).
- Pour ces décoctions, voir ci-après. — Décoctions du bois jaune et de Vorseille.
- Plus les mordants d’usage d’alun et de tartre.
- Voici les proportions à employer indiquées dans le tableau suivant :
- Pour 10 à 12 kilog. de tissus, mérinos,draps, flanelles, etc.
- (1) Si l’on préfère employer l’alun ordinaire, il en faut le double (2 kilog.).
- NUANCES
- kil.
- (I
- 250
- 200
- ‘Ol
- 24
- 100 100
- 12
- Décoction d’orseille (2)... lit.
- Décoction de bois jaune (2) lit.
- 500
- 12
- 200
- 12
- Mordant
- Sulfate d’alumine (1). . . kil.
- Tartre.........
- Teinture
- Carmin d’indigo....
- (2) Voir ci-après la manière de préparer ces décoctions afin de conserver les proportions indiquées.
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- er t5
- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- Bouillir sur ce bain pendant une heure et laver.
- gris d’argent
- Pour 10 kil. de laines fines ou dé tissus de laine (un seul bain) :
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- 300
- 50
- 50
- 50
- gr. oxymuriate d’étain ;
- — tartre ;
- — cochenille ammoniacale ;
- — carmin d’indigo ;
- — acide sulfurique.
- Manœuvrer les lainages sur ce bain chauffé de 80 à 90° C. pendant 25 à 30 minutes. Il est inutile de faire bouillir, laver.
- gris perle (diminutif du violet).
- Pour 10 kil. de lainages :
- 20 gr. violet-bleu au métyl (50 B.); 50 — alun;
- 50 — tartre.
- Manœuvrer les lainages sur ce bain chauffé de 60 à 70 C. pendant 25 à 30 minutes, laver.
- Nouvelle méthode des gris perle et gris moderne : sur laines en poils et en écheveaux ; sur les draps, flanelles, mérinos, etc. •—• Voyez aux Procédés pratiques, page 390, dans notre numéro du 20 décembre dernier, ce système y est décrit dans ses moindres détails.
- GRIS FONCÉ EXTRA
- Les procédés suivants conviennent surtout pour les laines en poils destinées à être dégraissées après filature ou après tissage et pour les gros draps ou tissus grossiers.
- GRIS DE FER
- Proportions pour 10 kil. de laines :
- 300 gr. couperose de Salzbourg ; 750 — alun ;
- 600 — tartre.
- Manœuvrer sur ce bain au bouillon pendant . une heure, lever, éventer, ne pas laver.
- Écarter environ les trois quarts du bain, y ajouter de la décoction de campêche et de bois jaune dans de faibles proportions et selon nuance. La chaudière étant bien remplie, on y rentre les lainages et l’on chauffe jusqu’au
- bouillon. Lever, éventer, bien laver et essorer avant de sécher.
- GRIS MARENGO
- Opérer comme il vient d’être dit pour le gris de fer, mais employer moins de campêche, un peu plus de jaune, et ajouter du rouge, soit de l’orseille ou du santal.
- gris foncé (au sumac)
- Légère décoction de sumac, puis Sans laver, s’il s’agit de laines en poil ou de laines filées, mais après un rinçage, s’il s’agit de tissus. Les faire bouillir sur un faible bain de sulfate de fer et de tartre. L'on peut modifier la nuance en ajoutant à ce bain, soit du jaune, du rouge et même du campêche. Lever, éventer et surtout bien laver.
- Décoctions du bois jaune et de l’orseille.
- Décoction du bois jaune. — 1 kil. de bois jaune par seau d’eau, soit 10 kil. par 120 litres d’eau.
- Décoction d’orseille. — 1 kil. d’orseille par litre d'eau, soit 10 kil. par 120 litres d’eau ; bouillir une heure et tirer au clair, que l’on met de côté, pour s’en servir au besoin.
- {Droit de reproduction réservé.)
- UN NOUVEAU PROCÈDE D'IMPRESSION SUR TISSUS ET PAPIERS PEINTS
- Par M. Jules-Joseph Imbs
- Jusqu’ici l’impression sur tissus (ou sur papiers peints) s’est faite au moyen de planches ou de rouleaux auxquels s’attache la couleur qui est déchargée sur le tissu (ou le papier) soit par choc, soit par pression.
- Ce moyen a plusieurs inconvénients très graves ; d’abord il entraîne à de très grands frais de gravure, ce qui rend onéreux de grands développements de dessins, force à répéter beaucsup les mêmes motifs et donne à l’exécution une raideur et une sécheresse désagréable; —* ensuite, il rend nécessaire l’empâtement de la couleur, ce qui, pour les tis —
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- sus a de graves inconvénients, car cela force à se débarrasser, par des la vages, des épaisis-sants.
- Je me suis proposé d’éviter ces inconvé-nients en adoptant un procédé nouveau. Après plusieurs recherches j’ai imaginé le moyen que je vais décrire.
- Le dessin, au lieu d’être gravé, est reproduit par un moyen quelconque, mais de préférence par un découpage sur des plaques métalliques (ou tout autre corps règide) chacune des parties à reproduire correspondant à une ouverture dans la plaque.
- La plaque ainsi constituée est posée sur le tissu et les ouvertures qui y sont pratiquées servent à diriger le travail de coloration, qui est effectué au moyen de pinceaux, de petites brosses, ou de tampons et avec des couleurs non épaissies ou très légèrement épaissies.
- Le tissu est préparé de façon que le coulage des couleurs par capillarité soit impossible, et pour cela on opère, soit sur des fils séparés, comme dans les velours (bouclés ou coupés) soit en contournant les formes par un trait léger de matières qui arrêtent lacouleur telles, qu’un corps résineux, du caoutchouc, du silicate. Le tissu est d’ailleur mordancé, de façon, que la couleur peinte se combine chimiquement avec la fibre, à la rigueur par le simple séchage et pour cela on peindra, au besoin, avec de la couleur' chauffée. Je fais observer que certaines matières telles que le jute, ont, par suite des corps qu’elles renferment naturellement et des corps gras qu’on y a ajoutés en filature, un mordançage propre très suffisant.
- On évitera en général (pour les tissus) le rinçage, l’excédent de couleur se perdant par ce procédé dans la fibre ; toutefois, si on le fait, il faudra l’effectuer de préférence dans une eau acidulée, afin d'éviter le coulage.
- L’ensemble de ces moyens constitue mon invention qui est caractérisée par l’application pour la reproduction des dessins par l’im-pression, de plaques découpées, de couleurs presque sans épaississants, de brosses ou de pinceaux, et au besoin de couleurs chauffées,
- des produits, tissus peints (ou papiers peints) obtenus par l’emploi de ce procédé.
- Certificat d‘ addition. — J’ai indiqué, dans la description jointe à ma demande de brevet, que je comptais employer des couleurs sans épais sissants et j’ai indiqué divers moyens pour empêcher, dans ces conditions, le coulage des couleurs. Outre les moyens que j’ai indiqués, il y en a un dont, après une série d’essais, j’ai reconnu l’efficacité ; il consiste à mettre dans la couleur ou sur le tissu, des matières pulvérulentes, telles que, la sciure de bois, du sable, delà terre ; l’interposition de ces corps, sans empêcher la couleur, comme un épaississant en dissolution, la maintient.
- UN PROCÉDÉ DE TEINTURE DU PANTALON GARANCE POUR LA TROUPE, AU MOYEN DE L’ALIZARINE ARTIFICIELLE
- Par M. Ehkirch (Edouard)
- Pour teindre en rouge solide une coupe de drap écru, du poids de 10kil., on procède comme suit :
- 1 • par le dégraissage et lavage ;
- 2 : par le mordançage et lavage ;
- 3 • par la teinture et lavage ;
- 4 - par le vaporisage.
- Ire Opération. — Dégraissage. On se sert pour donner cette opération d’une cuve en bois contenant 300 litres d’eau à GO- C. 1 kil. 500 oram. silicate de soude à 50- B. Introduire le drap dans ce bain sur un tourniquet, donner plusieurs tours pour l’humecter uniformément en le plongeant pour le mouiller et le laisser macérer dans le bain pendant deux heures. Après ce temps, le drap étant bien imprégné de bain de silicate, en est retiré et lavé à fond à l’eau courante ; puis on l’exprime en le faisant passer au large entre deux rouleaux presseurs en bois ou en métal étamé.
- Je fais remarquer une fois pour toutes, qu’il est nécessaire d’extraire l’eau du drap par ce moyen, car si on exprimait le drap plié et en boyaux à l’hydro-extracteur,[il ne serait pas
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- d'un uni parfait, mais il présenterait des brisures après la teinture.
- Je recommande aussi de ne pas se servir d'ustensiles de fer, pour éviter les taches noires qui se produisent par l’attouchement de la rouille.
- 2e Opération. — Mordançage. Pour donner le mordant, il faut se servir d’une chaudière en cuivre étamé, on y met 300 litres eau chaude, on fait le bain bouillant, et dès qu’on est prêt à entrer le drap, bien disposé devant la chaudière sur un banc, à l’état humide et au large, on ajoute au bain :
- 1 — 3 kil. sulfate d’alumine et de magnésie à 20“ AB.
- 2“ —0 kil. 750 gr. sulfomuriate d'étain à 40“ AB.
- Y manœuvrer au bouillon pendant 1 h. 1[2, lever et laver à fond et l’exprimer au large.
- 3“ Opération. — Teinture, Dans une cuve en bois munie d’un tourniquet, chauffée à la vapeur, on met 300 litres d’eau tiède 50 gram. tannin àl‘éther(préablement dissous dans l’eau chaude), 1 kil. 600gr. alizarine artificielle à 10 pour 00 (Alizarine pour violet) 0 kil. 400 gr. acétate de chaux à 18’ AB.
- Bien agiter le bain, y manœuvrer le drap pendant 1 heure 1[2. On chauffe lentement ce bain de manière à arriver à 80 centig. dans la première heure on fait bouillir, la dernière demi-heure, on lève et on lave à l’eau courante, l’exprimer au large.
- Vaporisage. — Il se donne à 5[10 atmosphère pendant 1 heure, cette opération donne à la teinture une solidité beaucoup plus grande, De même que le drap, la laine en toison peut être teinte en alizarine artificielle, absolument dans les mêmes conditions, en tenant compte toutefois que la laine étant mise dans des filets (ou sac en tissu lâche) n’a pas besoin de tourniquetpour être travaillée, on l’exprime à l'hydro-extracteur.
- Préparation des mordants :
- Sulfate d’alumine de magnésie à
- 20’ AB
- 4 kil. sulfate d’alumine cristal-
- lisée, à 0 fr. 13 le kilo..............0 fr. 520
- 7 litres eau chaude, dissoudre.
- Après dissolution ajouter peu à peu :
- 2 kil. 400 gr. cristaux de soude, à Ofr. 17 le kil...................
- 4 litres eau chaude, dissoudre.
- Puis ajouter : 0 kil. 800 sulfate de magnésie, à 0 fr 15 c. le kil
- 1 kil. eau chaude, dissoudre. 1[2 litre acide acétique, à 7’ AB à 0 fr. 60 le kil .
- O
- o
- o
- Produit 19 kil. coûtant fr. . . .
- Prix du kil. 0 fr. 071.
- Sulfo-muriate d’étain, à 40 AB. 3 kil. sel d'étain à 1 fr. 75 le kil. 2 litres d’eau chaude, dissoudre.
- Ajouter :
- 4 litres eau froide, enfin ajouter peu à peu :
- 3 kil. acide sulfurique à 66“ AB à 0 fr. 14 le kil.................
- Produit 12 kil. coûtant. . . . Prix du kil. 0 fr. 529.
- Préparation de l'acétate de chaux, à 18° AB.
- 2 kil. chaux blanche en morceaux à 0 fr. 05 le kil..........
- 10 litres eau chaude, éteindre. Puis ajouter peu à peu :
- 10 kil. acide acétrique à 7“ AB à 0 fr. 60 le kil................ après repos décanter le clair et filtrer.
- Produit 20 kil. coûtant. . .
- Prix du kil. 0 fr. 305.
- fr. 408
- fr. 120
- fr. 300
- 1 fr. 348
- 5 fr. 25
- 0 fr. 42
- 5 fr. 67
- 0 fr. 10
- 6 fr.
- 6 fr. 10
- Un certificat d’addition à ce brevet consiste en ce qui suit : la laine en toison, qui peut se dégraisser aux cristaux de soude par les anciens procédés, l’on n’est pas obligé d’employer la silicate de soude et la suppression du vaporisage pour la solidité de la teinture, qui pénètre facilement la laine en toison.
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
- een et CH
- PROCÉDÉS D'IMPRESSION A L’INDIGO Par Jules Ribbert.
- L'indigo naturel, tel qu’on le trouve dans le commerce est broyé dans un moulin à indigo avec de la lessive caustique de soude à 20° Bé délayé pendant 24 heures. De la dextrine non saccharifère est convertie, avec de l’eau, en bouillie puis l’indigo y est ajouté ; la masse est ensuite versée dans un bassin, qui peut être continuellement rafraîchi par un écoulement d’eau, puis graduellement on y ajoute de l’hydrate de soude sec dans de telles proportions, que par le brassage continu du mélange, la température ne dépasse pas 25" Réaumur. Lorsque la soude est dissoute, on laisse reposer la masse pendant environ G heures hors du contact de l’air et on l’imprime, quand elle est suffisamment épaisse, sur l’étoffe préalablement imprégnée.
- L’étoffe est imprégnée avec du sucre de raisin, imprimée, séchée et exposée à l’humidité de la vapeur pendant cinq minutes dans un appareil vaporifère continu.
- Par cette opération, l’indigo est réduit par la vapeur avec l’aide du sucre et de l’hydrate de soude.
- Dans le passage à l’eau qui suit directement, il est oxyde pendant 30 minutes et l’étoffe est séchée. Le mélange qui, au reste, peut varier, suivant la nuance que l’on désire obtenir, est le suivant :
- 2.000 gram. d’indigo
- 4.400 — de soude
- 500 — de dextrine
- 6.800 — d’eau et
- 2.600 — de sucre de raisin.
- En résumé je revendique par la présente : dans l’impression à l’indigo, le traitement du bleu d’indigo mélangé avec de l’hydrate de soude et imprimé sur l’étoffe avec l’emploi de la vapeur en présence du sucre, et la réoxydation de l’indigo, réduit de cette manière par un passage ultérieur dans l’eau ainsi qu’il est décrit ci-dessus et dans le but spécifié.
- L’INDIGO ARTIFICIEL (1)
- Quoique de grands progrès aient été réalisés en 1881 dans la préparation des matières premières, l’indigo artificiel n’est pas encore entré en concurrence sérieuse avec le produit naturel.
- Le procédé coûteux de préparation de l'a-cide cinnamique à l’aide de l’aldéhyde benzoïque et de l’anhydride acétique a été totalement abandonné. On fabrique exclusivement aujourd’hui l’acide cinnamique en chauffant en autoclave, à 180-200', le bichlorure de benzyle C,HsCHCl, avec 2 à 3 parties d’acétate de sodium fondu.
- La principale difficulté réside dans la transformation de l’acide cinnamique en dérivé or-thonitré, car ce dernier est toujours accompagné d’acide paranitrocinnamique, dont il est nécessaire de le séparer. M. Baeyer a trouvé un emploi à ce produit secondaire, en le transformant, en aldéhyde benzoïque paranitrée, qui a été utilisée à la préparation de matières colorantes de la série de la rosaniline; le prix de revient élevé est malheureusement un obstacle à la valeur industrielle de ce procédé.
- On a cherché à préparer directement l’acide orthonitrocinnamique, en partant du bichlorure de benzyle orthonitré; cet essai ne semble pas avoir été couronné de succès.
- La transformation de l’acide orthonitrocinnamique en acide orthonitrophénylpropiolique n’offre aucune difficulté. On a introduit de grandes améliorations dans le développement du bleu d’indigo sur la fibre au moyen de l’acide orthonitrophénylpropiolique; la méthode peu avantageuse de réduction à l’aide de la glucose en solution alcaline a été remplacée par l’emploi exclusif des éthyl-thiocarbonates alcalins. Le seul inconvénient de ce procédé est de communiquer aux tissus une odeur désagréable, qui résiste à tous les lavages et qui n’est pas sans être un nouvel obstacle à la vulgarisation de l’indigo artificiel. H. G.
- I) Chemiker Ztitung, 1. 6, p. 157.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- iJ
- h s
- MATIÈRES COLORANTES
- ET COULEURS
- Rapport du jury international de l'Exposition Universelle de 1878.— Groupe V. — Classe 47.
- (Suite)
- Le bleu de Coupier, connu aussi sous le nom de bleu noir et de bleu marine, est le sel sodi-que de la combinaison sulfoconjuguée d’un bleu obtenu par la réaction de l’aniline, de la nitrobenzine, du fer et de l’acide chlorhydrique dans les conditions voisines de celles dans lesquelles M. Coupier prépare son rouge. C’est un produit très solide, présentant quelque analogie avec la couleur de l’indigo ; il se réduit comme ce dernier en présence des agents déshydrogénants ; il teint la laine et la soie depuis le gris perle jusqu’au bleu le plus foncé, et est largement entré dans la consommation pour la teinture du drap.
- A côté de ces matières colorantes importantes figurent une foule d’autres produits dont le rôle est beaucoup moindre ; il est difficile d’ailleurs d’être exactement renseigné sur la nature et la préparation de la plupart d’entre eux au milieu des noms de fantaisie dontcha-que fabricant croit devoir baptiser les marques de son usine.
- Signalons cependant Yorange de Londres, que M. Brooke obtient par l’action de l’acide nitrique sur les résidus de la fabrication du bleu de. rosaniline et qui paraît être de l’hexa-nitrodiphénylamine (voir plus loin : Dérivés de la diphénylamine,) l’écarlate obtenu d’après le procédé de M. Caro, chez M. Brooke, par l’action de l’acide azoteux sur la rosaniline.
- Nous ne citerons également qu’en passant Yancien violet au chromate de M. Perkin, dont divers fabricants trouvent encore la vente à cause de sa solidité, et le grisa V aldéhyde que M. Casthelaz continue à préparer par le procédé de MM. Depoully au moyen du violet au chromate.
- DIMÉTHYLANILINE ET MATIÈRES COLORANTES DÉRIVÉES
- 1. Diméthylaniline
- M. Émile Kopp, le premier, montra, en 1861,
- qu’en remplaçant dans la rosaniline un ou plusieurs atomes d’hydrogène par une ou plusieurs molécules d'éthyle, de méthyle ou d'amyle, on transforme le rouge en violet de plus en plus bleu.
- Peu de mois après, M. Ch. Lauth fit voir que, lorsqu’on introduit le méthyle dans l’aniline elle-même, on obtient, par l’action des agents oxydants, du violet au lieu de rouge.
- M. Poirier, en 1866, réalisa, avec la collaboration de son chimiste M. Bardy, la préparation industrielle de la méthyl et de la dimé-thylaniline, et indiqua plusieurs procédés de préparation de violet ; à la fin de la même année, M. Ch, Lauth découvrit le procédé qui est encore suivi aujourd’hui pour la fabrication de ce violet.
- L’intérêt qui s’attache à ces découvertes provient de l’économie considérable qu’elles ont permis de réaliser dans la préparation de ces belles couleurs. On se rappelle que M. Hofmann avait, en suivant les indications de M. Emile Kopp, introduit dans l’industrie les violets obtenus par l’action des iodures alcooliques sur la rosaniline ; l’interventio d’un corps aussi cher que l’iode augmentait nécessairement le prix de revient du .violet dans une proportion considérable ; le violet Hofmann se vendait, en effet, vers 1867, 200 fr. le kilogramme ; la suppression de l’iode a rapidement fait descendre le prix de ces couleurs, et les marques les plus pures de violet de Paris se vendent couramment aujourd’hui au prix de 25 francs le kilogramme.
- La fabrication de la dimétylaniline et des couleurs qui en dérivent a été décrite à diverses reprises; nous n’avonsdonc que peu de choses à en dire.
- On prépare la diméthylaniline en chauffant, sous pression, un mélange d’aniline, d’acide chlorhydrique et d’alcool méthylique, lorsque la réaction est terminée, on sature le liquide, et la couche surnageante, décantée, est rectifiée; elle constitue, si l’opération est bien conduite, de la diméthylaniline presque pure. Les eaux mères alcalines renferment du chio-
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- ET DE L'IMPRESSION DES TISSUS
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- rure detriméthylphénylammonium, qu’on peut isoler en y ajoutant un excès de soude caustique; mais on l’utilise directement en évaporant ces eaux et en soumettant à la distilation le résultat de l’évaporation; le chlorure de la base quaternaire se décompose dans ces conditions, et donne naissance à une nouvelle quantité de diméthylaniline.
- M. Camille Vincent a proposé récemment de préparer la diméthylaniline, en chauffant, dans un autoclave à 100 degrés, un mélange d’aniline, de deux équivalents de chlorure de méthyle et d’un équivalent de potasse ou de soude; son procédé est exploité par la maison Brigonnet ( de Saint Denis ), qui exposait des produits d’excellente qualité.
- L’intérêt du travail de M. Vincent réside moins dans l’emploi du chlorure de méthyle, qui avait été appliqué avant lui, que dans la découverte réellement importante qu’il a faite d’une source nouvelle des composés méthylés ; ce savant distingué a étudié les produits de la distillation des vinasses de betterave, que nos départements du Nord obtiennent jonruelle-ment en quantités considérables, et il a trouvé parmi ces produits, à côté de l’ammoniaque et de ses sels, de l’alcool méthylique et de la triméthylamine ; ce dernier alcaloïde, transformé en chlorhydrate, est ensuite décomposé par la chaleur et donne ainsi de l’ammoniaque et du chlorure de méthyle. Si l’on comprime cet éther, il en résout facilement es un liquide incolore très mobile, bouillant vers — 23°, sous la pression normale de 0m,760. Sa tension de vapeur, assez faible, rend sa liquéfaction, son maniement et son transport très faciles:
- A 0 degré, la tension totale de sa vapeur est de 2 atmosphères 48; à 15 degrés, de 4 atmosphères 11 ; à 20 degrés, de 4 atmosphères 81 ;à 25 degrés, de 5 atmosphères 62.; à 30 degrés, de 6 atmosphères 05.
- On peut aisément le transporter dans des vases en fer ou mieux en cuivre.
- Le chlorure de méthyle peut servir non seulement à la préparation des produits méthylés, mais encore à l’obtention du froid,
- et il ne paraît pas doutuex que la belle découverte deM. Vincent ne trouve dans l’un et dans l’autre cas des applications nombreuses; elles seront d’autant plus importante que le prix de revient de M. Vincent sera moins élevé. Il convient, en effet, d’observer que le prix du chlorure de méthyle, obtenu par l’action de l’acide chlorhydrique sur l’alcoo-méthylique, oscille entre 160 et 200 fr. les 100 kilogrammes ; pour que le chlorure des vinasses entre largement dans la consommation, il devra naturellement J être livré au-dessous de ce prix.
- Il importe, pour avoir de bons rendements dans la préparation du violet de Paris, d’opérer avec de l’analine pure exempte de tolui-dines, ces derniers alcoloïdes méthylés ne fournissant que peu ou point de violet ; comme d’autre part on sait que le chlorhydrate de méthylaniline peut, aux environs de 300 degrés, se transformer en chlorhydrate de tolouipine, son isomère, il faut éviter de pousser la température au delà du point nécessaire à la fixation du méthyle sur l’anilime.
- Un point non moins important à observer est la transformation intégrale de l’aniline en diméthylaniline, le dérivé monométhy-lique donnant un rendement moins avantageux et des violets trop rouges ; il est assez facile, en adoptant des proportions convenables, d’éviter la formution de monométhy-laniline ; nous indiquons cependant lesmoyens qui ont été proposés pour en reconnaître la présence.
- M. Hofmann a constaté que la base mono-méthylée forme, avec le chlorure d’acétyle ou - l’acide acétique anhydre, de la méthylacétani-lide, tandis que la diméthylaniline n’est pas attaquée par ces corps; il suffit donc de chauffer le mélange à analyser avec l’un de ces dérivés acétiques et de laver à l’eau chaude pour opérer la séparation.
- MM. Nolting, Boas et Boasson ont recours à l’action de l’acide nitreux; en faisant agir le nitrite de soude sur une solution acide de chlorhydrate de méthylaniline, l’aniline se
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- transforme en chlorure de diazobenzol et la diméthylaniline en chlorhydrate de nitrosodi-méthylaniline, l’un et l'autre solubles dans l’eau, tandis que la monométhylaniline passe à l’état de méthylphénylnitrôsamine (huile jaunâtre, insoluble dans l’eau et les acides).
- La préparation industrielle de la méthyla-niline a été l’une des découvertes les plus remarquables et les plus fertiles en résultats dans la fabrication des produits dérivés du goudron ; on lui doit, non seulement l’admirable série des violets et des verts, mais encore les verts malachites et analogues, le bleu de méthyle, certaines couleurs azoïques importantes, etc. ; elle a montré tout le parti qu’on peut tirer des réactions sous pression et la facilité avec laquelle cette méthode peut être appliquée.
- Mais ce n’est pas sans une somme d'efforts considérables que ces résultats, qui paraissent aujourd’hui si simples, ont été atteints. Aussi, le jury international n’a-t-il pas hésité à donner à M. Poirrier (de Paris), le chef de la maison dans laquelle ces découvertes ont été réalisées, la plus haute récompense qui fût à sa disposition ; la grande médaille.
- 2. — Violet de Paris.
- Le violet de Paris est obtenu, dans tous les pays, par le procédé de M. Ch. Lauth, dont M. Hofmann (de Berlin) a divulgué naguère les détails de fabrication les plus circonstanciés, et sur lequel nous n’avons rien à signaler de neuf; rappelons, en quelques mots, qu’il consiste à traiter l’alcaloïde par un mélange de nitrate de cuivre, de sel marin et d’acide acétique, divisé avec 10 fois son poids de sable siliceux ; la masse, moulée en gâteaux de 20 centimètres de hauteur, est exposée dans une étuve à la température de 40 degrés environ ; lorsque la couleur s’est développée, on concasse le magma, on le traite par un sulfure alcalin pour décomposer la combinaison insoluble du violet cuprique qui s’est formée, puis, après le lavage, on épuise la matière colorante par l eau, et on précipité par le sel marin.
- On obtient ainsi le violet de Paris ordinaire; à côté de cette marque que la maison Poirrier livre sous le nom de violet 170, il existe diverses autres nuances plus bleues, parmi lesquelles il y a lieu de citer le violet benzylé, qu’on obtient par l’action sur le 170 du chlorure de benzyle en présence d’un alcali ; ce violet, d’une teinte superbe et d’un ton très bleu, présente, en outre, l’avantage de se fixer sur les tissus de laine en présence des acides, ce qui permet d’obtenir des nuances composées d’une richesse de ton incomparable.
- 3. — Verts de méthylaniline.
- Le vert à l’aldéhyde, qui eut à son apparition un succès si grand et si mérité, a cédé la place à une série d’autres produits qui, par leur éclat et leur bas prix, lui sont de beaucoup supérieurs.
- En 1867 déjà, on avait signalé l’apparition d’un vert obtenu comme produit accessoire dans la préparation du violet Hofmann; rapidement, on régularisa la formation de cette belle couleur, dont les travaux de MM. Hofmann et Ch. Girard ont fait connaître la composition : c’est le diméthyliodhydrate de rosaniline triméthylée.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- 26Année,N H. ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS S JUIN 1882
- SOMMAIRE perfectionnements ET PROCÉDÉS NOUVEAUX.
- PROCÉDÉS PRATIQUES : AUX TEINTURIERS DES LAINAGES POUR LA FABRICATION. SOCIÉTÉ D'ENCORAGEMENT POUR L'INDUSTRIE NATIONALE.
- LA TEINTURE AU ROUGE D’ANDRINOPLE.
- DE LA SOLIDITÉ DES COULEURS (suite).
- MATIÈRES COLORANTES ET COULEURS {suite).
- PERFECTIONNEMENTS
- ET PROCÉDÉS NOUVEAUX
- Nous donnons sous ce titre et sans discussion l'analyse des brevets de nature à intéresser nos lecteurs.
- BLANCHIMENT DE LA PAILLE
- On fait dissoudre 140 grammes de permanganate de potasse dans 5 litres d’eau chaude. On se sert pour cela d’un vase de terre et l’on ajoute de l’eau froide jusqu’à ce que le liquide devienne d’un rouge sombre.
- La paille est mise pendant 6 heures en contact avec une solution tiède et faible de cristaux de soude. On la rince avec soin et on l’introduit dans le vase au permanganate, en l’agitant constamment. Aussitôt que sa couleur atteint une nuance brun clair, on la plonge dans l’eau froide puis dans un bain de bisulfite de soude assez fort pour donner de l’odeur. On laisse la paille quinze minutes dans ce bain parfaitement blanche (Moniteur
- et on la retire industriel).
- UNE PRESSE A APPRÊTER LES TISSUS
- Par la Société Petibon et Kanengieser, apprêteurs
- Actuellement l’apprêtage des tissus par
- pression se fait
- lique ordinaire
- au moyen d’une presse hydrau-entre le plateau et le sommier
- supérieur
- avec interposition
- de
- plaques
- mé-
- talliques qu’on a chauffées dans une étuve ou autrement.
- Avec ce système, le travail est long et irrégulier; nous avons imaginé pour cette opéra-tion un système de presse qui permet d’opérer sur plusieurs pièces et sur de grandes longueurs à la fois, en outre au lieu d’em-, ployer des plaques chauffées à part, nous exécutons les plateaux superposés de la presse creuse pour y faire circuler de la vapeur ou tout autre fluide chaud, liquide ou gaz. De cette façon on obtient un chauffage constant, régulier et réglable comme le vent.
- Mon système de presse est représenté sur le dessin èn coupe longitudinale, et en coupe transversale.
- La presse a des plateaux d’une assez grande longueur 5 à 6 mètres environ et d’une largeur de 1 m. 20 c.; elle est actionnée par deux corps de pompe, pour que la pression soit mieux répartie; ces plateaux sont guidés entre quatre montants fortement boulonnés sur le sommier inférieur et reliés entre eux par le sommier supérieur qui résiste en même temps à la pression*
- Les plateaux de la presse sont creux en fonte; on fait circuler dans chacun d’eux un courant de vapeur d’air chaud, d’eau chaude etc.; l’entrée et la sortie se font par les tuyaux sur lesquels aboutissent des branchements qui se rendent-aux plateaux; ces branchements sont articulés pour permettre le dé* | placement vertical des plateaux.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- Enfin, des rouleaux servent à conduire l’étoffe à son entrée et à sa sortie de la presse.
- L’opération est conduite de la manière suivante :
- L’étoffe est placée sur une seule épaisseur entre deux plateaux, et une carte est interposée; on a ainsi plusieurs pièces en travail à la fois. On presse les plateaux étant chauffés par la circulation de vapeur; et on maintient la pression assez longtemps pour que l’apprêtage soit complet. Après quoi, on desserre, et on avance toutes les étoffes pour presser une nouvelle longueur.
- En résumé, nous revendiquons comme notre invention à titre d’application et de disposition nouvelles notre système de presse hydraulique à apprêter les étoffes à un, deux pistons ou davantage, avec plateaux multiples superposés et creux pour pouvoir être chauffés par une circulation]de vapeur d’air chaud, etc., etc.
- Il nous est facultatif d’établir, d’après ce système, des presses pour apprêter les étoffes de toutes dimensions, et de varier les formes et matières de ses organes.
- ÉPAILLAGE CHIMIQUE DE LA LAINE OU DES TISSUS DE LAINE. parM. Meunier et Cie
- L’épaillage chimique de la laine ou des tissus de laine, c’est-à-dire la destruction des matières végétales contenues dans les tissus ou mêlées à la laine, consiste presque toujours dans le passage de la laine ou des tissus dans un bain oxydant, la matière animale étant garantie et l’oxydation par un agent approprié et ensuite dans le séjour plus ou moins prolongé du tissu ou de la matière textile dans un milieu porté à une température supérieure à 100’ où l’incinération des matières végétales, préparée par la réaction précédente, s’achève.
- Le nouveau procédé consiste à employer dans le bain oxydant des phosphates de potasse, de soude, chaux ou alumine en proportion convenable suivant le tissu et la consis
- tance des matières à éliminer et un chlorure soit de sodium, de potassium ou de calcium la préservation de la laine étant obtenue pa l'addition dans le bain d’une certaine quantiti d’alun. On peut aussi employer dans le bail oxydant, du chlorure de cuivre et du chlorure de zinc.
- L’incinération complète de la matière végé tale étant produite par le séjour des fibres tex tiles dans une chanbre chaude ou par le passage sur les surfaces métalliques portées à une température supérieure à 100” ou encor par le passage rapide sur une flamme comme dans le grillage des tissus.
- DES PROCÉDÉS PROPRES A OBTENIR DES LISIÈRES IMPRIMÉES SUR TOUTES ÉTOFFES
- Par le sieur Grison (Théophile).
- Certificat d’addition
- Jusqu’à présent pour obtenir des lisières par impression sur les étoffes de draps, on a recours à l’application d’un acide ou d’une couleur jaune rongeante qui brûle les matières végétales, ce qui ne permet d’opérer que sur des étoffes de pure laine. Il était indispensable de trouver le moyen d’obtenir des lisières de toutes couleurs sans action nuisible sur les étoffes mélangées de matières végétales; j’ai depuis longtemps essayé'divers procédés qui ne m’ont pas donné satisfaction, par suite de nouvelles recherches, je suis arrivé à un résultat parfait en combinant les couleurs qu’on peut appliquer par impression à la main ou mécaniquement sur lisières réservées avant, pendant ou après la fixation des couleurs ordinaires. Le résultat que j’obtiens est dû, non seulement au moyen mécanique que j’indique dans ma première description, mais encore et surtout à la composition de mes couleurs de transformation par leur action de se substituer aux couleurs ordinaires déjà imprimées sur l’étoffe avant le fixage. Si je préfère appliquer mes couleurs mécaniquement, c’est à cause du prix de re-
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- vient, qui est moins élevé qu'en imprimant à la main. Pour composer mes couleurs de transformation, j’emploie comme épaississants les mucilages dont on fait usage pour les couleurs d’impression ordinaires dans lesquels je fais dissoudre des sels à base de manganèse, de zinc, de fer, de chrome, d’étain, de cuivre et d’alun, et autres, seuls ou mélangés, selon les couleurs, en proportions variables de 25 à 200 grammes par litre et j’ajoute à ces sels des colorants artificiels dérivés de l’aniline et de l’acide phénique ou autres produits 'analogues et des acides en petite quantité. Ainsi, si je veux obtenir des lisières jaunes sur une étoffe teinte ou que l’on imprime, je prépare ma couleur jaune de transformation avec un sel de chrome, du bichromate de potasse seul ou associé aux bases indiquées ci-dessus en proportion variable, selon l’intensité de la couleur à transformer, et j’ajoute à cette opération de 15 à 50 grammes de jaune d’aniline par litre de couleur selon que je veux obtenir un jaune plus ou moins foncé.
- Après l’impression de mes nouvelles préparations colorantes, je fixe 1 étoffe à la vapeur et je lave comme on le fait habituellement. Ces préparations de couleurs de substitution remplaçant avantageusement les anciens rongeants, je me réserve le droit exclusif de les appliquer, non seulement pour obtenir des lisières, mais encore de les imprimer sur toute la surface d’une étoffe préalablement teinte en couleur foncée pour obtenir des genres de nouveautés imitant le rongeant.
- On comprend, par ce qui précède, que mon invention consiste à obtenir des lisières sur toutes espèces d’étoffes teintes ou imprimées en imprimant des couleurs spéciales qui ont la propriété de se substituer aux couleurs qui existent sur les étoffes et que je me réserve l’application desdites couleurs, non seulement sur les lisières, mais encore sur les étoffes de drap par l’impression à la main ou mécaniquement en opérant sur les draps imprimés de préférence avant le fixage des
- couleurs d’impression ordinaire, ce que l’on n’a pas fait jusqu’ici.
- MODE DE PREPARATION DE MATIÈRES COLORANTES AZOIQUES BRUNES.
- Par la Société Léopold Cassella et Cie.
- Nous avons trouvé que les acides sulfoni-ques de l’amido-azonaphtaline et des combinaisons azoïques dérivant de la napthaline et de la benzine et en particulier les acides mo-nosulfoniques de ces dérivés sont d'importantes matières colorantes brunes, résistant à l’action de la lumière, des acides et du savon.
- On peut obtenir ces matières colorantes en sulfoconjuguant les dérivés amido-azoïques transformés, ou bien en combinant les acides sulfoniques de la diazonapthaline, de la diazo-benzine ou de leurs homologues avec une amine primaire aromatique appropiée. Nous citons comme exemple le procédé suivant, que nous employons avec succès pour la préparation de notre nouvelle matière colorante, mais nous faisons observer que nous ne nous tenons pas commeliés d’une manière absolue aux pro-portions des ingrédients, à leur concentration et aux températures, car on peut faire varier ces conditions entre d’assez larges limites sans affecter d'une manière sensible le résultat final.
- Dans une chaudière en fonte on introduit : 25 kil. de naphtylamine,
- 87 id. d’acide sulfurique contenant 16 0(0 d’anhydride, et l’on chauffe au bain-marie jusqu’à ce que la sulfoconjugation soit complète. On verse ensuite de l’eau, on élimine l’excès d’acide sulfurique par la chaux et on évapore la solution de l’amidonaphtylsulfonate de chauxjusqu’à 10 degrés Béaumé.[On ajoute ensuite une solution de 12 kilos de nitrate de Soude, puis on y fait couler lentement et en refroidissant avec soin 37 kilos d’acide chlory-drique à 30 0(0.
- Après cela, on ajoute 20 kil. de xylidine et on chauffe le mélange pendant 4 à 5 heures à 50 à 60 degrés. L’acide sulfonique de l’azo-
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- naphtylamidoxyline se sépare sous forme d’une masse goudronneuse qui se solidifie par le refroidissement. On la dissout dans une solution de 8 kil. de carbonate de soude on précipite le colorant par le sel marin et on le dessèche ou bien on évapore directement la solution à sec.
- Le colorant ainsi obtenu teint sur un bain acide, sa nuance se rapproche de celle de la triamidoazobenzine ou brun Bismarck.
- FIL TANNÉ APPLICATION SPÉCIALE AUX FILS SIMPLES POUR CORDONNIERS ET SELLIERS ET AUX FILS RETORDS POUR MACHINES A PIQUER OU A COUDRE LA SELLERIE ET LES SEMELLES AU FIL POISSÉ.
- Par Drouler s-Vernier
- L’opération consiste à faire passer le fil dans une décoction de tan végétal ou encore dans tout extrait tannique préparé par l'in-dustrie.
- Tous les tannins pouvant servir à cette opération, je les applique tous à mon brevet. Après cette première opération, le fil sera passé à l’eau de chaux afin de rendre insoluble le tannin absorbé par le fil à la première opération.
- Par ce procédé je prétends rendre mes fils plus solides, imputrescibles et imperméables à l’eau.
- PROCÉDÉS DE PRÉPARATION DE NOUVELLES MATIÈRES COLORANTES
- OBTENUES PAR L’ACTION DES CORPS NITROSÉS SUR LES PHÉNOLS OU PAR D’OXYDATION D'UN MÉLANGE DE CORPS AMIDÉS ET DE PHÉNOLS.
- Par MM. Kœchlin, chimiste, et Otto Witt, chimiste.
- Mémoire descriptif
- Nous venons, dans ce certificat d’addition, rattacher à notre brevet principal l’application sur toutes les matières d’origine végétale ou animale, soit par impression, soit par teinture de l’indophénol bleu, soit que ces corps soient appliqués directement, soit qu’ils soient formés
- sur les tissus mêmes par l’application de mélanges devant, par leurs réactions donner nais sance, soit à l'indophénol réduit, soit à Tindo_ phénol blanc.
- Nous considérons également comme no tre propriété les préparations pour teinture et impression dont la base est l’indophénol, soit àl’étatréduit, soit à l’état indophénol bleu mélangé à un corps réducteur, comme, par exemple, l’acétate d’étain, les cyanures, sulfures, etc.
- Nous considérons également comme résultat de notre brevet principal toutes réactions donnant les indophénols sous les deux étais bleu et blanc.
- PRODUCTION DE NOUVELLES MATIÈRES COLORANTES VIOLETTES
- Par M. Horace Kœchlin, chimiste
- Mon invention a pour objet la production de matières colorantes violettes par l’action des dérivés nitrosés des amines terciaires telles que la nitrosodiméthylaniline ou la nitrosodié-thylaniline ou leurs sels ou leurs acides sul-foconjugués ou les chloroquinonimides sur le tannin ou ses sels ou sur les principes analogues au tannin, tels que :
- l’acide cachoutannique
- — cathéchique
- — morintannique
- — quercitannique
- — quinotannique
- — cafétannique
- ou sur leurs sels, ou sur le tannin du divi-divi ou du sumac ou sur l’acide galliqueou sur ses sels ou sur ses éthers.
- Voici comment j’opère pour obtenir l’une quelconque de ces matières colorantes. Je chauffe au bain-marie une dissolution, soit alcoolique, soit acétique, soit aqueuse de chlorydrate de nitrosodiméthylaniline et d’a-
- cide gallique. Le produit de la réaction est dilué dans de l’eau légèrement alcaline, le précipité par un acide faible, l’acide acétique par exemple, et filtré.
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- ET DE L'IMPRESSION DES TISSUS |
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- En résumé,
- Je revendique comme étant mon invention et ma propriété la préparation et les matières colorantes mentionnées ci-dessus fleurs lenko-bases et leurs lenkosels, c’est-à-dire leurs produits de réduction, obtenus, soit directement, par exemple en chauffant une dissolution de gallate de soude et de nitrosodiméthylaniline, soit par la réduction de ces matières colorantes.
- BAIN D’HUILE POUR ADOUCIR LES NOIRS ET LEUR DONNER DU LUSTRE ET DE l’aSPECT SUR
- SOIES.
- Par Achille Gillet,
- Dans 100 litres d’eau tiède, faire dissoudre 2 kilog. de cristaux de soude, ce qui produit un bain alcalin à 2- au pèse-sel. Mélanger à ce bain de l’huile d’olive, tant qu’elle ne surnage pas sur le bain, qui ressemble à un bain de savon (pour avoir la proportion d’huile il suffira d’en prendre note une fois pour toutes) L’on peut corser ce bain avec du savon blanc de Marseille dissout, sécher sans laver.
- Nota. — L’on préconise beaucoup l’addition à cebain de l’acide citrique, tartrique, acétique, ce qui, à mon avis,est une anomalie étrange, puisque toute partie d’acide, si minime qu’elle soit, ne peut que diminuer la force d’un bain alcalin, de même que toute petite partie d’alcalin ne peut que diminuer la force d’un bain acide. Partant de ce principe indiscutable : si le bain alcalin est trop fort, on le diminue, mais dans ce cas l’huile étant mal répartie tachera, eh bien, si l’on en diminue la force par un acide, le résultat sera le même, plus la dépense.
- Voici à ce sujet toute la vérité :
- La soie doit être adoucie et le noir embelli comme il vient d’être dit; cependant, si l’on juge à propos de faire disparaître l’aspect blanchâtre qu’elle a acquis dans ce travail nécessaire, il faut passer ensuite la soie dans un nouveau bain froid faiblement chargé d’acide citrique, tartrique ou acétique en guise
- de lavage, ce qui neutralise en partie ou même entièrement la partie alcaline et blanchâtre de la soude, tout en fixant l’huile, bien répartie sur la soie.
- (Droit de reproduction réservé.)
- PROCÉDÉS PRATIQUES AUX TEINTURIERS DES LAINAGES POUR LA FABRICATION Par Achille Gillet. mmp
- Préliminaires. — Dans tous les pays, dans les provinces comme dansles capitales,il existe des ateliers de teinturiers-dégraisseurs de deux genres, les uns sont alimentés par de nombreuses succursales qui leur procurent suffisamment d’ouvrage pour leur permettre l’installation delà vapeurcomme force motrice et pour chauffer les bains; nous les nommerons les grands ateliers; les autres ne sont alimentés que par l’unique magasin qu’ils possèdent, ne leur fournissant pas assez d’ouvrage pour compenser les frais de l’installation et de l’emploi de la vapeur dont ils sont privés,nous les nommerons les petits ateliers.
- Les grands ateliers suffisamment alimentés pour réunir assez d’articles à teindre de la même couleur pour occuper une chaudière toute la journée n’ont aucun souci à prendre en vue de la distribution du travail, il suffît que chaque chef de poste s’empare de la partie de la couleur qui lui incombe et travaille selon son procédé.
- Les petits ateliers n’ont pas cet avantage, car n’ayant qu’un ou plusieurs articles pour chaque couleur, ils sont contraints d’en pro -duire un certain nombre sur la même chaudière et dans le même bain à la suite les uns des autres.
- Autrement, s’il fallait vider son bain à chaque teinte, il faudrait aussi remplir chaque fois la chaudière et attendre qu’elle chauffe, en un mot, on travaillerait beaucoup pour produire peu d’ouvrage, qui reviendrait à un prix très élevé.
- En résumé, la différence qui existe entre
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- s grands et les petits ateliers de teinturiers-dégraisseurs consiste : dans la force motrice, le chauffage et la quantité d’ouvrage sur laquelle on opère à la fois, mais nullement dans les procédés à employer, qui sont absolument les mêmes, ni dans le nombre des nuances à produire ni dans la variété des opérations.
- Si nous entrons dans n’importe quel atelier que ce soit, pourvu que l'ouvrage y soit réuni, la première besogne qui se présente est : le nettoyage, tel qu’il est dit dans notre n 3, page 50. Vient ensuite le triage des articles, que l’on réunit par nuances à teindre pour en former autant de parties qu’il y a de couleurs, chaque partie est mise à part et tenue séparément, de cette façon il est facile de voir ce que l’on a à faire et, dans les grands ateliers les chefs de poste n’ont plus qu’à s’emparer de la partie qui leur incombe.Tandis que dans les petits ateliers il faut classer les nuances par ordre et avec beaucoup d’à-propos, ainsi telle couleur s’obtiendra parfaitement sans perdre de temps dans un bain ayant servi à d’autres nuances, tout aussi bien et souvent même mieux que dans un bain formé tout exprès, c’est du reste ce que nous examinerons bientôt avec détail.
- L’opportunité, dans les petits ateliers de teinturiers-dégraisseurs, est un talent du mé" tier qui ne le cède en rien aux connaissances des procédés, dont l’importance est cependant bien incontestable.
- Avant de commencer la description de ces procédés, il est nécessaire de dire quelques mots sur la manœuvre la plus commode du chiffonnage en teinture, en laissant de côté bien des menus détails dont les connaissances s’acquièrent facilement dans les ateliers.
- Traitement ou manœuvre du chiffonnage en teinture, hormis les tissus de soie. — Les bains se font généralement dans des chaudières, ils sont chauds et quelquefois presque bouillants au moment d’y entrer les étoffes. Pour entrer les étoffes dans un bain de ce genre, on y porte les articles les uns après les autres en les étendant au large le
- plus possible ; on les enfonce au fur et à mesure à l’aide d’un bâton (lissoir),puis on donne de suite, à chaque article, une lisse qu’il est bon de répéter de temps en temps tant que dure l’opération, puis on lève; naturellement on peut lisser à la main lorsqu’on opère sur des bains tièdes ou froids, tels que tous les bains de lavage.
- Pour lever les objets d’un bain bouillant, on rafraîchit d’abord ce bain avec de l’eau froide, puis, à l’aide du lissoir, on lève un ou deux objets sur un chevillon posé au-dessus de la chaudière; les étoffes y égouttent un peu, on les porte presqu’aussitôt à l’aide du chevillon (facile à déplacer), dans une bassine vide et propre. Cette bassine doit être posée à terre sous un piquet, fixée au mur ou mieux encore à un poteau destiné à cet usage, facile à déplacer, étant fixé sur deux traverses en croix qui en forment les quatre pieds. Comme tous tissus mouillés chauds se chiffonneraient en refroidissant en tas, il faut les lever un par un de cette bassine et les pendre par la lisière sur le piquet afin de les éventer, ce travail chauffe fortement le bout des doigts, ce qui fait échapper quelquefois l’objet; ce dernier retombe dans la bassine, sans laquelle il se tacherait sur le pavé de l’atelier. Lorsque, toute la partie est ainsi enlevée du bain, il est urgent de prendre encore un à un chaque objet déjà pendu sur le piquet pour l’étendre ensuite, en l’éventant, sur des chevalets, sans faux plis où ils refroidissent entièrement.
- A suivre.
- (Droit de reproduction réservé).
- SOCIÉTÉ D’ENCOURAGEMENT pour l’industrie NATIONALE
- Bulletin de janvier 1882. — Présidence de M. J.-B.-Dumas.
- Étude delà teinture. — M. Decaux, sous-directeur des teintures à l’établissement des Gobelins, depuis trente-quatre ans sous la direction de M.Chevreul,et chef du laboratoire de chimie depuis quarante-deux ans, résume
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- les principes qui doivent guider l’élève teinturier dans l’ordre de ses travaux.
- Il insiste tout d’abord sur la nécessité d’avoir des élèves possédant les éléments des sciences physiques et chimiques et qui ne soient pas atteints des aberrations de la vue appelées daltonisme. Ils devront ensuite être exercés au maniement des trois couleurs simples, le rouge, le bleu et le jaune, dont le mélange donne des couleurs binaires, l’orangé, le vert et le violet. On établit ainsi des échantillons équidistants sous le rapport des intensités, dont l’ensemble constitue une gamme. L’étude de la proportion et de la nature du mordant suivant l’étoffe et celle de la température nécessaire, constituent les difficultés principales. Pour le classement des couleurs, le nombre de vingt tons a semblé le plus convenable : cependant il se fait des gammes de trente et quarante tons.
- Les couleurs intermédiaires entre les couleurs simples se classent comme il suit :
- Rouge R. 1.2.3.4.5
- Rouge-orangé R.-O. 1.2.3.4.5
- Orange O. 1.2.3.4.5
- Orangé-jaune 0.-J. 1.2.3.4.5
- Jaune J. 1.2.3.4.5
- Les intermédiaires entre le jaune et le bleu sont appelés : jaune-vert, vert, vert-bleu ; entre le bleu et le rouge : bleu-violet, violet, violet-rouge ; pour revenir ensuite au rouge en parcourant toute l’étendue des couleurs du spectre.
- La table chromatique circulaire ou rectangulaire étant constituée de cette façon, on procède au mélange des couleurs complémentaire en partant de ce principe que la complémentaires d’une couleur simple est une couleur binaire composée de deux couleurs simples : le rouge a pour complémentaire le vert, composé de jaune et de bleu ; le jaune a pour complémentaire le violet, le bleu a pour complémentaire l’orangé. C’est de la comnais-sance exacte de la valeur de ces mélanges que dépend surtout l’art de teinturier, art
- soumis à des principes raisonnés que le tein-turier doit posséder à fond et exécuter instinctivement dans la pratique.
- Bulletin de mars 1882
- M. Decaux complète son intéressante communication de la séance du 27 janvier sur les méthodes de teinture en étudiant la résistance des couleurs fixées sur les tissus aux agents d’altération qui sont : la lumière, l’air, l’eau et les méthodes de lavage quelquefois.
- Les tissus doivent être teints en couleurs d’intensité, d’éclat et de solidité différents, suivant les conditions variables de leurs usages : la classification des couleurs d’après la résistance de leuis nuances aux agents extérieurs est d’autant plus urgente qu’aujour-d’hui l’industrie de la teinture admet les couleurs dites de goudron pour toute espèce de tissu.
- M. Decaux a disposé des tableaux de tissus de laine teints en couleurs diverses de même intensité, considérées comme solides, et les a exposées, parallèlement à des couleurs semblables fugaces, à l’action du soleil sous un verre mince ; la moitié de chacun des tissus était préservée par un écran opaque. Toutes les couleurs, après un mois d’exposition, ont présenté des traces d’altération ; néanmoins les anciennes teintures obtenues avec l’indigo, la cochenille, le bleu de Prusse, la garance, la gaude et le bois de Cuba se sont montrées en général beaucoup plus [résistantes que le bleu de Nicholson, le rouge de fuchsine et les jaunes d’or et d’acide pi-crique, extraits du goudron. Quelques-unes cependant, sur les vingt-quatre échantillons en expérience, ont soutenu victorieusement l’honneur des teintures nouvelles ; ce sont le ponceau ou carmin de naphtol, la chrysoïne, et l’alizarine artificielle,devant laquelle la garance a disparu dans l’industrie.
- L’auteur de la communication a été égale ment amené à faire un essai comparatif des couleurs employées en peinture à l’eau : il en a étudié cinquante-huit, étendues sur carton
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- LE MONITEUR DE LA. TEINTURE
- et fixées au moyen de colle de pâte faite avec un bon gruau de blé afin de conserver la perméabilité à l’air. L’intensité de chaque couleur était atténuée par un mélange avec du sulfate de baryte parfaitement neutre et sans action chimique sur la couleur. Les variétés de résistance des cinquante-huit couleurs permettent de les classer en trois catégories :
- 1o Couleurs fugaces au nombre de 14 ;
- 2° Couleurs demi-résistantes au nombre de 10;
- 3© Couleurs résistantes, 6, et absolument résistantes, 28.
- Les artistes peintres peuvent ti ouver dans cette classification les indications les plus utiles. M. Decaux en donne le tableau.
- Il fait remarquer combien d'œuvres remarquables eussent pu être ménagées et soustraites aux ravages du temps si cette question eût été mieux étudiée. Actuellement une nouvelle question se pose : c’est celle de l’ac-tion. de la lumière électrique sur les couleurs. L’auteur de la communication a fait à ce sujet des expériences avec des foyers Jablo-chkoff, puis pendant une période d’un mois aux phares de la Hève. L’influence de cette lumière artificielle de 90 becs carcel, à 55 centimètres de distance, ne donna rien de bien concluant. L’Exposition d’électricité permit de recommencer les épreuves dans le grand phare central, d’une puissance de 1,000 becs carcel, mais malheureusement à une distance de 30 centimètres seulement et à une température de 80 à 90 degrés. Quoi qu’il en soit, l'habile chimiste des Gobelins a pu conclure qu’une exposition de 15 à 20 heures à l’action de la lumière électrique est suffisante pour détruire les couleurs fugaces et produire un commencement d’altération sur les plus stables.
- Des expériences corroborantes ont été faites par M. Decaux dans la serre d’essais d'arboriculture de M. Dehérain, à l’Exposition d’électricité, puis à l'Exposition anglaise de Cropton. En même temps, des essais
- étaient faits sur des échantillons identiques exposés à la lumière solaire pendant le mois de juin. On a pu constater ainsi que l’action de la lumière électrique peut être regardée comme semblable à celle du soleil, et que dans les conditions de l’expérience elle est environ quatre fois plus faible. L’ozone, inséparable de tout éclairage électrique, ne paraît pas avoir joué de rôle sensible, les couleurs ayant été constamment maintenues sous des plaques de verre.
- L’enseignement important qui se dégage de ces travaux, c’est qu’il y aurait des inconvénients très notables à exposer à la lumière électrique les tissus teints ainsi que les peintures à l’eau ou à l’huile.
- M. Decaux se propose de continuer ces recherches par l’action du gaz d’éclairage sur les couleurs ainsi que celle de l'ozone.
- d’Andrinople
- La J ’ / au rouge
- Bar-le-Duc, 1er mai 1882.
- Monsieur le rédacteur,
- Dans le discours que M. Tirard, ministre du commerce, a prononcé devant la Chambre, dans la séance du 25 mars 1882, les teinturiers en rouge Andrinople ont à relever une grave erreur qu’il leur importe de ne pas laisser accréditer. Per-mettez-moi de m’adresser à vous, votre journal étant le seul moyen qui nous reste actuellement pour combattre et redresser cette erreur.
- M. le ministre n’aurait pu tenir un pareil langage devant une assemblée de praticiens ; et s’il avait eu la sage précaution de s’éclairer des renseignements que nous aurions pu lui fournir, il ne se serait pas engagé de parti-pris dans une voie ruineuse pour notre industrie. Il aurait hésité certainement à démajorer de 60 0[0 le droit établi sur le rouge Andrinople par le tarif général, quand ce tarif avait été préparé en vue d’une démajoration maximum de 20 0[0, comme il le reconnaît lui-même dans l’exposé des motifs des traités de commerce.
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- ET DE L'IMPRESSION DES TISSUS
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- Quel est, monsieur le rédacteur, le point où nous devons nous placer pour l’examen des réclamations que nous avons présentées?
- Nous avons dit que la teinture en rouge Andrinople sur fils et‘tissus de coton devait être distinguée de la teinture en autres couleurs,et nous avons demandé un droit plus élevé, ce qui a été accordé par le tarif général.— Pourquoi ? Parce que cette teinture coûte 2, 3 et 4 fois plus cher, qu’elle exige un outillage spécial plus important, une manutention plus longue et plus coûteuse, et une consommation de charbon relativement considérable, sans préjudice d’autres raisons qu’il est inutile de rappeler.
- Comment a répondu M. le ministre? Il a dit que la teinture en rouge par la garance végétale n’existant plus, qu’ayant été remplacée par la teinture à la garance artificielle ou alizarine, la distinction demândée introduisait dans le tarif des douanes une disposition d’une application impossible. — Mais c’est là une véritable confusion que M. le ministre a introduite pour se préparer une victoire facile devant des auditeurs mal renseignés.
- Voici la vérité vraie. Le rouge Andrinople se fait également par la garance ou l’alizarine artificielle ; et nous avons demandé le droit qui nous a été accordé par le Corps législatif à la suite d’une enquête sérieuse et approfondie, aussi bien pour l’un que pour l’autre ; c’est tout au long dans les documents. — Et personne, si ce n’est M. le ministre, n’a songé à établir une distinction entre ces deux modes de teinture en rouge Andrinople.
- Ce que nous avons demandé, c’est que ce droit soit plus élevé pour le rouge que pour les autres nuances ordinaires en petit teint. — Celles-ci sont protégées par celui proposé, qui est au contraire tout à fait insuffisant pour le rouge. — Et, en fait, ce droit est plus bas pour le rouge que pour les autres nuances, puisque l’on n’a même pas songé à compenser le droit de 5 0[0 que nous acquittons sur l’alizarine artificielle qui se produit à l’étranger, tandis que les teinturiers en bleu, jaune, noir, etc., reçoivent leurs matières colorantes, comme l’indigo, le campêche, etc., en franchise de droits.
- C’est exactement l’inverse de ce qu’il
- était juste et politique de faire. Aussi les fils et tissus teints en rouge Andrinople s’importent aujourd’hui en France par fortes quantités aux dépens denosfabri-ques qui chôment.
- La bonne foi de M. le ministre a été surprise. L’application de la disposition demandée n’était point impossible. Il n’était pas difficile aux employés de la douane de distinguer le rouge Andrinople des autres couleurs ; la simple inspection suffisait.
- Aussi, nous vous l’affirmons, monsieur le rédacteur, nous faisons là une triste expérience des traités de commerce, surtout quand MM. les ministres . dédaignent de consulter les industries intéressées et de se préoccuper des résultats des enquêtes législatives. Pour être ministre, il ne s’ensuit pas qu’on soit universel. — Si M. Tirard nous avait entendus, il Se serait épargné la réprobation générale de tous les teinturiers en rouge français, car notre industrie ne se relèvera pas du coup qui la frappe.
- Veuillez agréer, etc. • Paul Henry.
- DE LA SOLIDITÉ DES COULEURS
- EN TEINTURE ET EN IMPRESSION (Suite)
- Voici quelques formules pour l’impression de la laine dont on s’est servi en Alsace, avec l’indication de leur degré de solidité et contenant les mêmes matières colorantes et les mêmes mordants que pour la teinture à l’eau bouillante.
- Grenat teint par vaporisage
- PREMIÈRE CLASSE Orseille à 14- B. .... s . . 61/4 litr.
- Extrait de quercitron à 20 ’ B . 1[2 »
- Gomeline......................... 112 kil.
- Ajoutez après la cuisson : Alun 375 gr.
- Acide tartrique................... 75 »
- Carmin d’indigo.................. 200 »
- Puce teint par vaporisage
- PREMIÈRE CLASSE Orseille à 12-B.......-. . . 4 1[2 lit.
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- 172 LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- Chauffer et y dissoudre peu à peu en sortant du feu.
- Alun........................... 125 gr.
- Acide tartrique.................. 31 »
- Epaissir avec :
- Amidon blanc................... 400 »
- Gomeline....................... 250 »
- Puis ajouter :
- Carmin d’indigo.................. 37 »
- Couleur bois teinte par vaporisage
- SECONDE CLASSE
- Orseille à 10- B................ 10 lit.
- Cambrésine à 10* B......... 10 »
- Epaissir avec : Gomeline 4 kil.
- Ajouter en sortant du feu :
- Alun............................. 1 »
- Acide oxalique................. 240 gr.
- Sulfate de fer................. 216 »
- Pensée
- SECONDE CLASSE Orseille à 13* B marquée B. . . 4 lit.
- Gomme Sénégal.................. 750 gr.
- Violet
- SECONDE CLASSE Orseille à 13* B marquéeM. . . 4 lit.
- Gomme Sénégal.................. 750 gr.
- Gris perle
- SECONDE CLASSE Eau gommée pour mode. ... 2 1(2 lit.
- Cochenille ammoniacale à 3- B. 170 gr
- Acétate d’indigo à 10* B. . . . 100 »
- Mode
- SECONDE CLASSE Eau gommée pour mode. . . . 112 lit.
- Extrait de cachou à 2• B. . . . 1[4 »
- Cochenille ammoniacale à‘3- B. 10 gr.
- Acétate d’indigo à 5 • B ... . 10 »
- Autre mode
- SECONDE CLASSE Extrait de cachou à 2* B. . . 2 lit.
- Chauffer et verser sur : Gomme Sénégal 750 gr.
- Alun........................ 100 »
- Acide tartrique........... . 50 »
- Eau gommée pour mode Eau de gomme 12 lit.
- Alun............................ 750 gr.
- Acide tartrique....... 188 »
- Décoction de cambrésineà 10’ B.
- Bois de fustel...................... 2 parties
- Graines de Perse ................... 1 »
- Faire cuire trois fois, en retirant chaque fois le jus ; ce jus doit’peser 10’ B.
- Orange
- SECONDE CLASSE Graines de Perse à 9’ B. . . . 2 lit.
- Gomme Sénégal................... 560 gr.
- Alun............................ 125 »
- Sel d’étain..................... 125 »
- Acide oxalique................... 30 »
- Violet
- SECONDE CLASSE Eau 1/2 lit.
- Cochenille ammoniacale à 3 • B. 1 »
- Amidon blanc.................... 177 gr.
- Cuire et ajouter à chaud :
- Acide oxalique................... 15 »
- Alun............................. 76 »
- Deuto-chlorure d’étain ..... 4 »
- Bleu
- SECONDE CLASSE Eau bouillante .... 1 lit.
- Y dissoudre: Carmin d’indigo 250 gr.
- Acide oxalique................... 93 »
- Alun............................. 62 »
- Acide tartrique...................... 30»
- Gomme Sénégal................... 375 »
- Bleu de France
- SECONDE CLASSE
- Eau bouillante.................... 5 lit.
- Cyanure rouge en cristaux ... 2 kil.
- Acide oxalique.................... 1 »
- Sel pour rose..................... 1 »
- Gomme Sénégal.................. 2600 gr.
- Bleu de France pour fonds
- SECONDE CLASSE Prussiate rouge à 18’B .... 1 lit.
- Sel pour rose.................... 94 gr.
- Acide sulfurique de Saxe. ... 78 »
- Gomme Sénégal................... 435 »
- Gros Vert
- PREMIERE CLASSE
- Quercitron à 10’ B................ 4 lit.
- Carmin d’indigo................. 840 gr.
- Amidon blanc. ........ 560 »
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
- 173
- Bien cuire et verser sur : Alun. . ......................... 375 »
- Acide oxalique..................... 62 »
- Deuto-chlorure d’étain............ 60 »
- Vert
- PREMIERE CLASSE
- Quercitron à 7 1[2- B......... 8 lit.
- Acétate d’alumine à 10’ B . . . 2 »
- Carmin d’indigo.................. 375 gr.
- Chauffer et verser sur :
- Gomme Sénégal................... 2500 »
- Alun............................. 125 »
- Acide oxalique................... 250 »
- Deuto-chlorure d’étain........... 125 »
- Ainsi que nous venons de le voir par les exemples des formules ci-dessus, la teinture de la laine par vaporisage se fait comme la teinture à l’eau bouillante, en employant des mélanges de matières colorantes et de mordants, avec la seule différence que pour l’impression il faut épaissir ces mélanges tandis que la teinture ne nécessite aucun épaississant.
- On ne mordance le tissu blanc pour l’impression de la laine que quand on imprime du bleu ; la préparation de la laine se fait alors de la manière suivante 1
- Mordançage de 28 pièces de laine de 74 mètres chaque pour :
- Bleu de France.
- 9 kil. Crème de tartre.
- 12 » Deuto-chlorure d'étain de M. Kestner. 70 lit. Eau.
- 1° Entrer au bouilloir avec quatre pièces, manœuvrer pendant une heure, retirer, rincer 4 à 5 fois, sécher, cylindrer deux fois à chaud.
- 2 Pour les 4 pièces suivantes :
- 6 kil. Crème de tartre.
- 4 » Deuto-chlorure d’étain.
- 30 Pour 4 pièces suivantes :
- 4 1[2 kil. Crème de tratre.
- 4 » Deuto-chlorure d’étain.
- 4° Pour 4 pièces suivantes :
- 3 kil. 750 crème de tartre.
- 2 kil. 500 deuto-chlorure d'étain.
- 5° Pour 4 pièces suivantes :
- 3 kil. 750 crème de tartre.
- 2 kil. 500 deuto-chlorure d’étain.
- 6o Pour 4 pièces suivantes :
- 3 kil. 750 crème de tartre.
- 2 kil. 500 deuto-chlorure d’étain.
- 7o 3 kil. 750 crème de tartre.
- 2 kil. 500 deuto-chlorure d’étain.
- (A suivre.)
- MATIÈRES COLORANTES
- ET COULEURS
- Rapport du jury international de l’Exposition Universelle de 1878.— Groupe V. — Classe 47.
- (Suite)
- La rosaniline a été remplacée , pour la fabrication du vert, par le violet de Paris, en 1868, dans l’usine de M. A. Poirrier, et, à cette époque, le vert de méthylaniline était préparé par l’action de l’iodure de méthyle sur le violet en présence d’un alcali ; mais le prix élevé de l’iode devait nécessairement faire rechercher le moyen de le remplacer. MM. Baubigny et Ch. Lauth réalisèrent cette amélioration, en employant, à la place de l’iodure, le nitrate de méthyle ; l’iode, dont le prix avait triplé, repris son cours normal au grand avantage de son emploi en thérapeutique.
- Le nitrate de méthyle est un corps dangereux à manier : des faits douloureux l’ont prouvé.
- D est remplacé aujourd’hui par le chlorure de méthyle, dont MM. Monnet et Reverdin ont indiqué les premiers l’emploi en 1874. Cet éther, préparé soit par l’action de l’acide chlorhydrique sur l’alcool méthylique, soit par la méthode de M. Vincent, est dirigé dans une solution alcaline méthylalcoolique de méthylaniline renfermée dans un autoclave en fer ; on chauffe à 95 degrés pendant une heure. La réaction a également lieu sans pression, mais la durée de l’opération est plus longue.
- Le produit est traité par un alcali pour éliminer le violet non transformé, filtré et additionné ensuite d’une solution acide d’un sel de zinc; enfin, on ajoute à la liqueur du sel marin qui précipite la combinaison de vert et
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- de chlorure de zinc, insoluble dans les liqueurs salines ; une nouvelle dissolution et une cris-tallation donnent le vert chimiquement pur, que la maison Poirrier produisit pour la première fois, lors de l’Exposition de Lyon, en 1873.
- Ces diverses améliorations ont considérablement abaissé le prix du vert : en 1868, le vert en pâte se vendait 30 francs le kilogramme, ce qui représente environ 600 francs à l’état sec; le vert cristallisé, chimiquement pur, vaut aujourd’hui 60 francs, soit dix fois moins.
- L’Exposition de 1878 a fait connaître une nouvelle matière colorante verte : le vert malachite ; son mode de préparation le différencie absolument des précédents; il ne dérive en effet ni de la fuchsine ni du violet de Paris : il est obtenu directement avec des produits incolores.
- On se rappelle qu'en 1868 MM. Poirrier, Bardy et Ch. Lauth avaient déjà montré le moyen d’obtenir un vert direct, en faisant réagir des corps oxydants sur la dibenzyla-niline.
- M. Otto Fischer, depuis, a découvert une nouvelle couleur verte qu’il prépare par oxydation du tétraméthyldiamidotriphénylmé-thane, résultant de l’action du chlorure de zinc sur un mélange d’hydrure de benzoyle et de diméthylaniline.
- Le même corps peut être préparé, selon M. O. Doebner, lorsqu’on fait chauffer un mélange de méthylaniline et de trichlorure de benzyle ; le produit de la réaction, débarrassé des matières volatiles non transformées, est dissous dans l’eau chaude et purifié d’après les méthodes ordinaires. La composition du vert malachite est représentée par la formule brute C23HIA4Az2.
- On obtient avec cette couleur des nuances moins pures qu’avec le vert de méthyle, surtout à la lumière artificielle; mais le bas prix, auquel on peut la fabriquer, ne laisse aucun doute sur son avenir.
- On le vend aujourd’hui 60 francs le kilo
- gramme ; son intensité est double de celle du vert de méthyle, ce qui porterait le prix de ce dernier à 120 fr.
- 4. — Bleu de méthylène.
- M. Ch. Lauth a fait connaître, en 1876, une nouvelle classe de matières colorantes sulfurées, qu’il prépare par l’oxydation de diverses diamines aromatiques sulfurées, ou par l’action sur ces mêmes diamines non sulfurées du perchlorure de fer en présence de l’hydrogène sulfuré ; les violets bleus,’ ainsi obtenus, peuvent être méthylés, et le bleu qui résulte de cette méthylation a la propriété d’être soluble dans l’eau, propriété nouvelle pour les bleus et très avantageuse au point de vue de la teinture.
- SOCIÉTÉ FRANÇAISE FINANCIÈRE
- Depuis que le conseil d’administration de cette Société a fait connaître . que l’exercice qui prend fin le 30 juin permettra de distribuer un dividende de 80 fr., on recherche avec empressement ses actions; les uns, pour effectuer un placement donnant un revenu considérable, les autres pour réaliser un gros profit par un achat au cours actuel et une revente dans un temps rapproché.
- En effet, par suite d’une manœuvre de spéculateurs, les actions de la Société Française. Financière sont descendues un instant de 1020 à 350, pour se relever en quelques jours à 625, cours pratiqué en ce moment. A ce prix, un dividende de 80 fr. produit un intérêt de plus de 12 pour cent. Pour ceux qui désirent faire un placement leur assurant un revenu aussi élevé, c’est une occasion qui ne se représentera peut-être jamais, et dont ils doivent se hâter de profiter. Quant à ceux qui veulent faire une opération très lucrative à réaliser rapidement, il leur est facile de prévoir qu’un titre qui, par une circonstance exceptionnelle, se négocie à 625 fr. et rapporte 80 fr., doit atteindre des cours bien supérieurs, et cela d’autant mieux qu’un coupon de 40 fr. se détache du 1er août.
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
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- ALBUM D'ÉCHANTILLONS DE COULEURS SUR LAINES
- Cet ouvrage, le plus complet qui ait été fait jusqu’à ce jour, contient plus de 1,700 couleurs ou nuances diverses, c’est-à-dire toutes les variétés connues jusqu’à ce jour.
- Deux dispositions ont été adoptées pour la confection de cet important ouvrage :
- 1° En cercles chromatiques formant six cartes ;
- 2° En gammes chromatiques formant deux albums.
- Ces deux ouvrages contiennent les mêmes échantillons, la disposition seule est changée.
- Nous sommes en mesure de livrer cet ouvrage au prix de 200 francs (l’emballage et port en sus).
- Un exemplaire est déposé au bureau du journal,où nos lecteurs pourront venir en apprécier l'importance.
- CAOUTCHOUC
- LE TELLIER & VERSTRAET
- Deux Médailles d’Or à l’Exposition universelle de 1878 (Paris)
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- FABRIQUE DE COULEURS D’ANILINE
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- peirrLeg Jrwed wly d)
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- NOUVELLE MACHINE
- A DÉCATIR ET A LUSTRER
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- 6e Série, 7me Volume
- 20 JUIN 1882.
- 26e Année, Numéro 12
- MONITEUR DE LA TEINTU
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- 26 Année, Ne 12. ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS 20 JUIN 1882
- SOMMAIRE
- perfectionnements et procédés nouveaux.
- PROCÉDÉS PRATIQUES AUX TEINTURIERS-DÉGRAISSEURS (CHIFFONNAGE). (Suite). CORRESPONDANCE.
- MATIÈRES COLORANTES ET COULEURS (suite).
- PERFECTIONNEMENTS ET PROCÉDÉS NOUVEAUX
- Nous donnons sous ce titre et sans discussion l'analyse des brevets de nature à intéresser nos lecteurs.
- PERFECTIONNEMENTS DANS LA TEINTURE
- Par William Edouard Gaine, de Glendale (Angleterre).
- Cette invention a pour objet des perfectionnements dans la teinture et se rapporte spécialement aux noirs et bleus noirs, tels que le bleu marin poui lesquels on fait usage de tannin et de sulfate de fer. Avec le tannin j’emploie le sel d’un alcali, ou d’une terre alcaline, j’emploie aussi de l’ammoniaque ou autre alcali et du sulfate de fer, comme je l’explique ci-après.
- Dans l’emploi de sels alcalins comme mordants dans la teinture on obtient en pratique les meilleurs résultats au moyen des sels suivants ; nitrate d’ammoniaque, nitrate de soude, nitrate de potasse, sulfate d’ammoniaque, sulfates de soude et de potasse, les muriates (comme le chlorure de soude) sont bons, mais ne donnent pas d’aussi bons résultats que les nitrates et les sulfates.
- Lorsque je fais usage de,ces sels, je prépare une solution de 28 grammes du sel dans 1,135 grammes d’eau dans laquelle je dissous 5 grammes d’acide tannique. Je fais bouillir le coton ou la toile en fil ou tissu dans la so
- lution durant environ 20 àj30 minutes, puis je tords et je l’évente durant quelques minutes. Je prépare le bain de sulfate de fer en employant la même quantité d’eau et ajoutant deux fois autant de fer, en tous cas pas plus de 2 fois 1[2 que le tannin.
- Je fais bouillir le tissu ou la matière dans la solution de fer durant 20 minutes, puis je trempe dans une solution alcaline étendue (de préférence une liqueur ammoniacale mélan-gée d’eau) durant environ 2 ou 3 minutes, je rince ensuite pour chasser l’ammoniaque et le fer libre dans de l’eau pure. Après cela je replonge les objets dans le bain de tannin, puis dans la solution de fer bouillante durant environ une demi-heure au plus jusqu'à ce que la couleur présente la nuance voulue. Le nitrate d’ammoniaque et le nitrate de soude donnent les meilleurs noirs. Je préfère l'am-moniaque étendue à d’autres alcalis pour précipiter le tannin et le fer.
- J’emploie aussi comme mordants les sels des terres alcalines dont les bases sont insolubles dans l’eau je les préfère parce que leur emploi donne un résultat plus satisfaisant, ils sont sûrs et uniformes dans leur action, la couleur en est meilleure, l’opération plus propre, les produits en sont plus souples et plus doux, l’opération tout entière marche plus rapidement et l’eau est à peine souillée.
- Le mode de travail est un peu différent. Les sels employés sont ceux de magnésie et d’alumine comme donnant la meilleure colo-
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
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- ration et le sulfate comme étant le plus commode.
- Quand on emploie le sulfate de magnésie, on peut faire usage d’une solution de 84 grammes pour 1,135 grammes d’eau, ou une solution saturée du sel ; on y dissout 20 grammes d’acide tannique. Dans ce bain on fait bouillir les articles durant 20 minutes, après quoi on les tord et on les plonge durant une demi à une minute dans une solution d’ammoniaque étendue. A la sortie, on les évente ou on les teint dans une atmosphère chaude durant quelques minutes pour dégager l’ammoniaque libre. On les plonge alors dans le bain de sulfate de fer contenant dans la même quantité d’eau deux fois autant de fer que de tannin. On fait bouillir durant un quart d’heure, on évente durant quelques minutes, et on fait bouillir de nouveau durant un quart d’heure. Après cela on rince dans de l’eau fraîche pour enlever tout excédent de teinture, et on replonge les articles dans le bain de tannin, répétant l’opération précédente pour densifier la couleur.
- Lorsque j’emploie du sulfate d’alumine, je prépare une solution saturée, puis je l’étends de deux fois son volume d’eau, elle sera ainsi suffisamment forte ; la couleur n’est pas aussi bonne qu’avec le sel de magnésie, elle a une nuance grisâtre, mais elle est remarquablement durable et résiste bien au lavage.
- Les instructions qui précèdent pour l’emploi des sels de magnésie donneront un noir mat. En ajoutant un vingtième de mauve d’aniline (teinture Judson) (1) au bain de fer on obtient un beau bleu marin ; une addition de un quarantième donne un bleu noir.
- Je puis aussi teindre en bleu marin sans indigo.
- Ayant ainsi décrit la nature de mon invention et la manière de l’exécuter, il est entendu que je réclame mes perfectionnements dans la teinture consistant dans l’emploi de tannin avec le sel d’un alcali ou d’une terre alcaline,
- (1) Tous les violets d’aniline solubles (violet au métyl) remplissent le même but. (Note de la rédaction.)
- ainsi que d’ammoniaque ou autre alcali et de sulfate de fer, ci-dessus substantiellement décrit.
- Je réclame aussi l'emploi de ce procédé avec l’addition de mauve d’aniline de la façon décrite pour teindre en bleu noir et en bleu marin, nuances actuellement obtenues au moyen de l’indigo.
- UN NOUVEAU PROCÉDÉ DE TEINTURE SUR LAINE
- Par Duclerq frères
- Spécification delà demande d’un brevet d’invention pour un nouveau procédé de teinture par oxydation. Pour l'obtenir on passe la laine dans un bain contenant des sels métalliques et particulièrement tous les sels de cuivre. Cette préparation permet d’employer les verts Malachite verts, acides et leurs dérivés avec une économie de 30 0[0 su. le carmin et le sulfate d’indigo. C’est l’application de ce procédé que j’entends me réserver.
- PROCÉDÉ DE BLANCHIMENT DES TEXTILES VÉGÉTAUX Par Léon Jousselin, ingénieur civil
- Cette méthode s’applique aux tissus, fils peignés ou cardés de coton, lin, ramie, phormium, chanvre, jute, et tous les textiles végétaux.
- Les principes revendiqués sont l’application industrielle du brome au blanchiment de la préparation industrielle économique des bains brômés. Ils comprennent les points suivants:
- (a) Emploi du brome en solution comme oxydant.
- (b) Emploi du brome partiellement saturé par un alcali ou del’hypobromite alcalin comme agent de blanchiment.
- (c) Application de la réaction de l’huile sulfurique soit pure, "soit nitreuse sur les bromures ou hypobromisées de l’acide bromhydrique comme moyen de régénération des bains dont le pouvoir décolorant est épuisé et généralement de tous moyens de mettre le brome en
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- liberté, dans le but de régénérer par addition d’un réactif dans le bain même, son pouyoir oxydant de décolorant,
- ((Z) Application de cette méthode de régénération c (indépendamment des méthodes déjà utilisées dans l’industrie) au traitement direct des eaux mères salines, pour obtenir un composé bromé brut, transportable et pouvant servir à préparer directement les bains de blan-chiemnt. Cette méthode de régénération étant complétée dans ce but par le procédé de traitement des eaux bromées oubromurées qui est décrit plus loin.
- (a) Le textile à blanchir est introduit dans un bain à 60- centigrades d’acide chlorhydrique à 2 ou 3 0[0 et abandonné 24 heures, il est ensuite essoré et transporté dans un bain d’eau bromée à 2 00 où il macère encore 24 heures. Dans ce bain, il est entretenu une circulation, soit par agitation à bras fréquente soit par tout autre moyen mécanique autre. Au bout de ce temps, les écheveaux ou les paquets sont relevés, et on additionne le bain de soude très étendue. On sature le brome par la soude en quatre ou cinq fois à des intervalles de deux ou trois heures. On laisse tremper 12 heures, puis on essore. Le textile transporté dans une autre barque est lavé avec une solution de soude à 1 0[0, abandonné quelque temps, puis rincé à fond à l’eau pure.
- On le sèche d’abord à l’air libre, puis dans un courant d’air à 40*.
- (c) Le bain qui a épuisé son pouvoir oxydant et décolorant n’est pas perdu pour cela. Le brome saturé est régénéré un grand nombre de fois par addition d’acide sulfurique nitreux ou non mais sans excès. On ramène ainsi presque totalement le brome à 1 état de liberté, et le bain est tout prêt pour une nouvelle opération de blanchiment. L’application de cette réaction spéciale aux composés bro-més est un des points essentiels revendiqués par le présent brevet, car c’est une des causes qui rendent la méthode économique. Le sulfate de soude s’accumule dans le bain à la suite d’un certain nombre de régénérations, mais
- les bains étant très faibles ne s’encombrent pas de sels étrangers en quantité suffisante pour entraver le blanchiment qu’au bout de longtemps. Ces bains sont alors traités comme matière première de brème pour ce procédé (d) que nous décrivons de suite (d). La méthode de blanchiment au brome est industriellement économique par le fait du procédé de régénération (c) par le lait du pouvoir oxydant et blanchissant considérable du brome, qui s’emploie en solution très étendue, et qui n’altère pas les fibres comme le chlore et les hypochlorites, spécialement chlorure de chaux par le fait aussi de ce qu’il n’est pas nécessaire d’avoir du brome en nature pour préparer les bains, qu’on peut préparer par le traitement sur place d’un bromure impur quelconque obtenus des eaux-mères des salines de l’intérieur ou des marais salants par un procédé rapide qui est le suivant :
- (d) Les eaux-mères, notamment celles de la préparation du sulfate de soude dans les salines du Midi, sont traitées par l’acide sulfurique brut des chambres de plomb en quantité nécessaire pour mettre en liberté le brome qu’elles renferment, puis de là montées dans un réservoir élevé d’où elles sont débitées de bas en haut en filet ou au moyen d’une pomme d’arrosoir en grès à travers une colonne de grès contenant du sulfure de carbone sur une hauteur de un ou deux mètres. En passant en minces filets à travers ce liquide, l'eau-mère est dépouillée de son brome, puis le sulfate de carbone entraîné par le mouvement ascensionnel, finit par rester stationnaire à une certaine hauteur de la colonne. En donnant à celle-ci la hauteur con venable, l’eau, dépouillée du brome se déversera en haut sans perte de sulfure qui sera réemployée de nouveau.
- Le sulfure de carbone chargé de brome est agité sous un peu d’eau avec la chaux éteinte en fragments. Il se forme une bouillie déliquescente d’un mélange de bromure et d’hy-pobromite de calcium facilement transportable.Sur les lieux où s’opère le blanchiment, ce
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
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- mélange est traité par l’acide sulfurique sans excès, le sulfate de chaux est décanté et se dépose entièrement dans la liqueur étendue.
- Le liquide décanté consiste en eau bromée qui sert de suite au blanchiment.
- MACHINE A IMPRIMER LES TISSUS Par MM. Kerr et Haworth.
- Les constructeurs se sont préoccupés de réaliser automatiquement certaines impressions obtenues encore aujourd’hui au bloc ou à la main, notamment les dessins transversaux entre lesquels doivent être ménagés des intervalles plus grands que la circonférence des cylindres imprimeurs.
- A cet effet, MM. Kerr et Haworth placent, à la partie inférieure des machines ordinaires, un ensemble de leviers à contrepoids sur lesquels agissent, à des moments déterminés, des cames ou taquets. Ces cames, clavetées sur un arbre tournant, écartent ou rapprochent du tissu les rouleaux imprimeurs. L’appareil mesureur, ou compteur qui, suivant les exigences du dessin, libère le mécanisme de verrouillage des leviers, se compose de doigts clavetés sur un arbre distinct, commandé par l’arbre des cames et par des roues amovibles ou à changement En mettant enjeu ou en combinant certaines roues, on obtient la distance voulue entre les dessins transversaux.
- ROULEAU A SÉCHER ET A LISSER Par M. Brandt fils.
- Le rouleau actuellement en usage dans les lisseuses pour laine peignée se compose d’un tube en fonte,fixé sur le bâti principal par un collet boulonné et chauffé à la vapeur; sur ce tube en fonte s’emmanche un autre tube ou gaine en cuivre, animé d’un mouvement circulaire concentriquement au premier, par l’intermédiaire d’un engrenage fixé à l’une de ses extrémités. Le tube en cuivre reçoit par rayonnement la chaleur de l’axe creux en fonte et
- sèche ainsi le ruban de laine qui l’enveloppe sur une partie de la circonférence, mais on n’obtient, avec ce système, qu’une température de 90 pour une pression de vapeur de 5 kilogrammes.
- Le rouleau breveté par M. Brandt, s’adapte à toutes les lisseuses. La vapeur,arrivant directement au contact du rouleau en cuivre, fournit pour la même dépense de vapeur et pour la même pression un supplément de chaleur compris entre 40 et 50°. La difficulté consistait en ce quele tube doit tourner et ne peut être fixé que d’un bout. M. Brandt a surmonté cette difficulté en faisant arriver la vapeur à l’extrémité du tube en fonte et entre deux enveloppes de cuivre, par un tube en bronze servant d’axe-support au rouleau de cuivre. Les deux enveloppes sont.fixées, d’un côté, à l’engrenage de commande, et de l’autre, aboutissent à un joint calfaté; l’eau de condensation s’écoule au moyen de petites ailettes a-daptées au plateau du fond. En tournant soit à droite, soit à gauche, ces ailettes élèvent l’eau et la font retomber par des rainures ad hoc dans le tube en fonte. Au centre du tube en bronze, une tige munie d’une soupape permet d’arrêter à volonté l’entrée de la vapeur entre les deux tubes en cuivre.
- NOUVEAU PROCÉDÉ DE FIXATION DES COULEURS SUR LES FIBRES TEXTILES PAR LE SÉCHAGE A CHAUD ET A PLAT par M. Jules-Joseph Imbs.
- Il y a actuellement deux modes de fixation chimique des couleurs sur les matières textiles.
- Dans l’un, qui est la teinture, la couleur est combinée chimiquement avec la fibre dans le bain de teinture par l’action de l’eau chaude,
- Dans l’autre, qui est l’impression (dite vapeur) la couleur estd’abord posée sur le tissu avec addition de matières épaississantes, puis le tissu étant mis dans une cuve dans laquelle on lance la vapeur, la couleur est combinée chimiquement avec la fibre par l’action de la vapeur.
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- Dans les deux cas, c’est la chaleur et l’eau réunies qui agissent. J’ai imaginé un troisième moyen d’utiliser, pour la combinaison chimique des couleurs et des libres, cette action de la chaleur et de l’eau ; c’est pour le séchage à chaud et à plat.
- Pour cela, je verse sur le tissu ou j’y pose (par une planche, un rouleau, des brosses, des pinceaux) les couleurs avec ou sans épais-sistants, puis, quand elles sontbien pénétrées, et égalisées, le tissu est posé, bien à plat sur une table métallique chauffée (ou sur un corps chaud quelconque). La position à plat du tissu ne permet pas à la couleur de couler, ce qui aurait lieu dans les méthodes de séchage actuelles. Dans cette position, la chaleur agit sur l’eau qui est dans la couleur, la porte à une température de plus en plus élevée et finalement l’eau s’évapore et la couleur (dans laquelle les mordants necessaires ont été mis) se combine chimiquement avec le tissu préparé d’ailleurs pour cela. Si l’opération n’est pas assez prolongée, on peut toujours la continuer ou la renouveler, en mettant entre le tissu et la table un drap mouillé. Ensuite le tissu peut être dégorgé et séché une seconde fois par le même moyen ou tout autre façon. Mon système, on le voit, réunit les ressources de la teinture et de l’impression. Il permet de corriger facilement les tons et de donner des apprêts de brossages et de lustrages aux tissus.
- A titre d’exemple indicatif et me réservant tout autre mode d’exécution, je compte exécuter mon invention comme suit : •
- Une table métallique,un foyer et ses tuyaux, une cheminée d’appel. Le feu allumé dans le foyer et les gaz chauds qui circulent dans les tuyaux et s’échappent par la cheminée, échauffent la table et le tissu qui est placé dessus, la fixation de la couleur est déterminée ainsi que je l’ai expliqué.
- Je me réserve de traiter ainsi soit des tissus à couleurs multiples, soit des tissus à une seule couleur.
- Ayant exposé mon invention et indiqué les
- moyens d’exécution, je revendique comme ma propriété industrielle ;
- 10 Le procédé qui consiste à utiliser le séchage à chaud et à plat comme moyen de combiner chimiquement les couleurs et les fibres textiles.
- 2 Les produits (tissus obtenus par l’emploi de ce moyen.
- MACHINE A CARTONNER LES PIÈCES D’ÉTOFFES DESTINÉES A ÊTRE APPRÊTÉES
- Système Victor Cheviet
- But de la machine.— L’appareil inventé par M.Victor Cheviet a pour but de remplacer par une combinaison de mouvements mécaniques un travail exécuté jusqu’à ce jour par l’homme sans l’aide d’aucune machine.
- Lors de la mise en presse des pièces d'étoffes, phase de leur apprêtage, on intercale un carton entre chaque plis alternés de la pièce ; c’est cette opération qu’il s’agit d’effectuer.
- Description sommaire de la machine.—Cette machine se compose :
- D’un socle bâti en fonte, couvert d’un plateau, le tout formant table, sur laquelle sont fixées, ou se meuvent diverses autres pièces concourrant à l’exécution du travail.
- L’assemblage de ces pièces sur le plateau constitue :
- Deux mouvements symétriques de guidage et d’ascension des piles de cartons.
- Deux mouvements symétriques avançant le carton pour en faciliter la prise par feuille.
- Quatre appareils symétriques deux à deux preneurs de carton.
- En avant du bâti et à mi-hauteur environ entre le sol et la table se trouve la commande de la machine, qui se compose :
- D’une poulie de commande.D’un embrayage à dents et son mouvement.
- De deux arbres décommandé maintenus sur le prolongement l’un de l’autre par la partie centrale du débrayage, formant manchon.
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- MONITEUR DE LA TEINTURE
- Ces arbres sont supportés par quatre supports fixés sur le socle; ils portent à leur extrémité extérieure chacun un engrenage conique à 45'.
- La commande comprend encore :
- Un engrenage droit calé sur la partie centrale de l’embrayage et commandant un pignon claveté à l'extrémité d’un arbre placé parallèlement et au-dessus de ceux de commande, cet arbre porte à son autre extrémité un engrenage conique à 450; cet engrenage a pour but de communiquer le mouvement à un autre arbre supporté d’un côté par un support fixé au socle et de l’autre par un support fixé à la table couvrant le bâti. Cet arbre porte à une extrémité deux pointes destinées à s’encastrer dans l’un des bouts du rouleau de l’étoffe.
- Un support à chariot, mobile, soutient l’autre bout de ce rouleau. Les pièces disposées sur la table sont :
- 1° Deux arbres à manivelles transversaux montés au bâti aux extrémités de la machine, ces arbres actionnent chacun une bielle reliée à un coulisseau, lequel se meut sur deux glissières longitudinales. Ces coulisseaux doivent entraîner dans leur mouvement alternatif les appareils preneurs du carton.
- 2° Un appareil compensateur de la différence de niveau toujours décroissante entre les piles de carton et celle de l’étoffe pliée et cartonnée.
- LA TEINTURE DU CHINA-GRAS par Achille Gillet
- Le china-grass est une matière dont les filaments sont longs et serrés, plus difficiles à filer que le lin et le chanvre ; c’est une matière textile qui possède des qualités de luisant et de solidité exceptionnelles, on la nomme vulgairement, soie végétale. En vue de la teinture elle ressemble passablement à la soie de Tussah, elle se teintdifficilementpar les moyens ordinaires et il faut employer des procé-é énergiques dont le principal consiste dans
- la préparation ou opération préalable pour la disposer et la rendre apte à la teinture ainsi ; Pour 10 kilog. de fils ou tissus de china-grass.
- Eau.............100 litres
- Sel de soude (ou
- potase caustique) 1 kilog.
- Manœuvrer dans ce bain chauffé de 80 à 90 c. pendant 20 à 25 minutes, bien laver :
- Puis former le bain suivant :
- Eau................... 100 litres
- Acide sulfurique. I kilog.
- Manœuvrer sur ce bain, chauffé de 70 à 80' c. pendant 20 à 25 minutes ; laver immédiatement avec soin.
- De cette façon, les fils ou tissus seront disposés à recevoir les diverses teintures suivantes comme suit :
- Bleu de cuve. — Opérer exactement comme pour les fils de lin et de chanvre, en bleu de cuve à froid.
- Cachou, Amarante, Marron, Loutre, Grenat, etc. Opérer selon les indications/données à l’article teinture des fils, etc, dans notre no 9 ,page 132.
- (A suivre.)
- TRAITEMENT DES FILS DE SOIE POUR BONNETERIE Par M. Teissonnière
- Dans la fabrication de la bonneterie de soie , si la matière première est employée, sèche la maille est comme crêpée et donne au tricot une apparence déplaisante. D’ordinaire, pour parer à cet inconvénient, le fabricant humidifie le fil en l’exposant dans un endroit humide, dans une cave, par exemple, ou bien en le laissant séjourner dans un vase poreux contenant du sable mouillé. Cette méthode est lente et irrégulière ; si toute la matière contenue sur la bobine n’est pas utilisée immédiatement, il faut répéter l’opération, ce qui finit par ternir l’éclat des nuances.
- L’invention revendiquée par M. Teissonnière a pour but d’humecter plus ou moins, à volonté, la soie ou la schappe, mais toujours
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- 26, Année. — N° 12. Supplément au MoniteUl delà leintUIS. 20JüWI882
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- Bois jaune (Maracaibe), 12 .. à .. .. 010 kil.
- » de Fustet, Albanie, F........ 0[0 kil. mauque.
- » de Salonique, 20 .. 0[0 kil.
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- Place du Havre (20 juin).
- Bois. — Les affaires en bois de teinture paraissent se réveiller un peu. On a coté ainsi, cette semaine : 300 ton. cam-pêche Haïti Gonaïves, à livrer par Al-phonse-Elita, à fr. 6 55 des 50 kil., et 200 ton. dito d’Aquim, en débarquement, par Saint-Germain, àfr. 6 87 1(2.
- Dans les bois jaunes, il s’est fait aussi 410 tonneaux Corinto, à livrer, par Maria (attendu fin juin), àfr 7 50 ; 150 tonneaux Vera-Cruz, par Tabasco, à fr. 9 25, et 400 tonneaux Tuspan, à livrer Harali-Haarfager, à fr. 9 12 1[2.
- » Jamaïque............
- » Barcel et P Cab*
- Jaune Rio-Hacha...... » Carth. et Savan. » Maracaïbo..........
- » Fustet... 100 k.
- » Tatajuba Pern50 k » Cuba..............
- » Corinto.............
- » Amapala.............
- Rouge Brésil, Bahia.... » Calliatour ......... » Lima................ » Ste-Marthe.......... » » Brésillet
- 7
- 7
- 7
- 6
- 6
- 12
- 7
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- 6
- 11
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- 50
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- 75
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- 25
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- 8
- 7
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- 6
- 16
- 8
- 12
- 50
- 25
- NM NM M
- NM
- M
- 6
- 18
- 7
- 15
- 16
- 125
- 25
- 50
- Il a été reçu : 214 c., sur 5 c. de Hambourg.
- Beng. surf. viol.et bleu..
- • fin uiol. et pourp.
- . beau viol, et dito
- . bon violet........
- . moyen violet....
- . bon violet rouge.
- . bon moy. v. roug.
- fin rouge......... bon dito..........
- . bon à fin cuiv...
- . cuiv. ord. et bas,.
- de
- Calcutta
- 31
- Coupe d'Espagne le qualité............
- 2e qualité ...........
- 3e — .................
- Sisol- .ucatan........
- Hond iras.............
- Tal asco..............
- H: iti Cap............
- » Aquim...............
- » St-Marc.............
- » Gonaïve..............
- P.-de-Paix............
- Autres provenances....
- S -Domingo............
- Mart. et Guad.........
- Janaïque..........
- Jaune Cuba et St-Yago.
- » Manzanillo..........
- • Tuspan .........
- » Carmen..............
- » Tampico.............
- » Porto-Plata.........
- • Santo-Domingo ..
- » Haïti...............
- 50 kil.
- 15
- 11
- 9
- 8
- 7
- 7
- 6
- 6
- 6
- 6
- 6
- 6
- 7
- 6
- 6
- 10
- 8
- 8.
- 8
- 8
- 7
- 7
- 6
- 50
- 25
- 75
- 75
- 75
- 75
- 75
- 75
- 50
- 25
- 75
- 50
- 50
- Ui
- 16
- 12
- 9
- 8
- 8
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- 7
- 7
- 6
- 7
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- 6
- 12
- 8
- 9
- 8
- 8
- 8
- 8
- 6
- »» M
- 50
- 50
- 25 :
- 125
- N N
- Sandal.
- Sapan.
- 100
- 50
- Quebracho 100 Cachou
- k. k.
- k.
- 8
- 9
- 10
- 8
- 12
- 50
- NM
- 75
- 75
- 50
- 75
- 50
- 50
- 25
- 25
- 25
- 50
- 25
- NM
- NM NM NM
- Bi un luisant, en sac 50 k — en caisse — Jaune ou gamb,en caisse — pressé.
- Cochenille
- » zacatille...........
- . grise.....
- . d* av. boul.
- Mexique zacatille..... grise................. Ténériffe zacatille... grise.................
- Grande ...............
- Pousse ...............
- Cureuma
- Bengale...............
- Java, Mad., Pond......
- 35 ..
- 35 ..
- 42 ..
- 27 ..
- 1/2
- 1
- 1
- 1
- 1
- 1
- 1
- 90
- 70
- 47
- 43
- 28 kil.
- 80
- 70
- 80
- 70
- 75
- 25
- 50
- 50
- 1 80
- 1 2
- 1
- 2
- 1
- 1
- 25
- 80
- 80
- . 50 kil.
- 19 50
- 10 .. M
- Indigos. —Ila été traité : 65 sur Guatemala, et 12 c. Bengale, à Ses prix que l’on n’a pas fait connaître.
- Java ..................
- Kurpah... Madras... Manille.. Caraque................ Geatemala flor.........
- . sobré........
- . bon à fin cor.
- . cor.ord.à bas
- N -Gren fin et surfin 1/2 k
- . ion à beau .
- . ord et moy. .
- Orseille
- Angola................
- Cap-Vert.............. Californie............
- Madagascar ...........
- Quercitron Baltim.fin, effilé.....
- .. gros, effilé........
- Philadelphie...........
- Rocou. Calme Antilles....... 1/2 kil. Cayenne........ Para...........
- 12
- 12
- 11
- 10
- 8
- 10
- 9
- 10
- 8
- 6
- 5
- 8
- 5
- 2
- 1
- 3
- 8
- 6
- 6
- 3
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- 8
- 5
- 9
- 9
- 14
- 25
- 75
- 25
- 25
- 50
- 25
- 75
- 25
- 50
- 50
- 50
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- Violet de Paris, rougeâtre................. — 33 —.............................moyen........................ — 33 —.............................bleuâtre..................... — 35 —.............................très bleuâtre................ — 45 Violet........................Hofman très.............rouge........ — 26 —.............................—............................rougeâtre................... — 26 —.............................—............................bleuâtre.................... — 26 —.............................—............................lumière, B.................. — 35
- Violet, amaranthe.......................... — 30
- — nouveau, moyen..................... — 30 Parme.................................... — 30
- Violet méthyle, B à 6 B.........le kil. fr. 28 à 48 28 —...............................— R à 4 B...................... le kil. —...............................—..............................moyen......................... — 17 —...............................pour remontages................ — 16 —...............................éclair........................................................................... — 20 Bleus alcalins (Nichalson).
- Bleu (Guernesey)........................ — 21 — rouge................................. — 25 — moyen................................. — 28 — pur................................... — 35 — lumière............................... — 42 — très verdâtre,........................6.......................B............................................ — 70 — A. R. ou violet.......................éclair................. — 20 Bleus solubles
- Bleu marin, bleuâtre.................... — 12 — rougeâtre............................. — 12 — supérieur............................. — 25 Bleu de Lille (gros violet)............. — 16 — rougeâtre............................. — 22 — moyen................................. — 22 — verdâtre.............................. — 22 — pur................................... — 35 — pour coton............................ — 40 à 100
- — verdâtre............................... — 55 — lumière (au méthyle).................. — 60 à 120 — méthylène (coton soie) breveté........ — 58 — noir.................................. — 19 — foncé................................. — 19 Bleu benzyle,...........................direct,....................rougeâtre........... — 40 —.......................................—......................................—.....................................bleuâtre............................. — 48 —.......................................—......................................—.....................................verdâtre............................. — 46 — (soluble..............................à.............................l’alcool) moyen.............. — 40 —.......................................—......................................bleu pur.............................. — 40 Jaunes et Oranges Jaune bouton d’or....................... — 32
- — citron (ré istant à l’acide............ — 18
- — solide — ........... — 12
- Orangez ................................... le kil. 14 tr,
- Uranine (orangé supérieur)................. — 55
- Mandarine extra............................ — 24
- Verts.
- Vert acide supérieur........................ — 60
- — acide 1............................... — 30
- — — 2............................... — 18
- — au méthyl (bleuâtre)................... — 18
- — — (émeraude).................. — 14
- — — (jaunâtre).................. — 33
- — — (bleuâtre).................. — 33
- — — (lumière jaunâtre)...... — 55
- — — — bleuâtre........... .— 65
- — malachite extra ........................ — 70
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- à l’alcool.
- ? à l’éther, (poudre de). .
- 70
- 70
- 84
- Gros .. à
- 19 ..
- 62 ..
- 270 ..
- 3 50
- Sulf • Sum
- •* o
- 100 k. .. — 150
- — 240
- — 95
- — 95
- 25
- 50
- .. 22
- 50 ..
- .. 6
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- Acétate de plomb. — de soude.
- Acide acétique, 40 0/0 arts, citricue . . . . muriatique (chlorhydrique.
- nitrique 36*.................... —...............................40*............................ oxalique........................ — picrique...................... pyroligneux 40 p. 100. sulfurique, 52°.
- — 66*. . . .
- tartrique....................... Albumine d’œuf.................. — de sang....................... Alcali volatil (ammoniaque). 22° Alun, épuré en farine. — raffiné....................... — ordinaire en quartier. — de chrôme
- Amidons, blanc surfin. — grillé ordinaire. . — surfin . . Aniline rectifée pure . . . . Arsenic blanc
- Arseniate de soude. Benzine commerce. — raffinée Bichlorure d’étain . . . . , Bichromate de potasse. Bisulfite de soude, 36°. Bois de campêche en poudre. — de futel varlopé. — de Lima — de Quercitron
- Cachou B. B sec.
- Carmin de cochenille extra. d’indigo
- — surfin, de safranum. .
- Camphre raffiné...............
- Chlorate de baryte. ...
- de potasse.......................
- Chlorure de chaux................ — de manganèse, desséc..
- — de zinc 50°, ....
- Chlorhydrate d’aniline pur.
- Cochenille zaccatille.
- Colophane, suivant nuance.
- Cristaux de soude................
- Cyanure rouge....................
- Dextrine..................r . méti que.................. sencede térébenthine rec. xtrait de campêche sec, n° 1. . jaune de Cuba, ire quai, de châtaignier sec . de garance................ de gaude 25° . . de graine de Perse 20°. de Ste-Marthe. de Quercitron eec.
- ille p. impression, pour teinture.
- 100 ..
- 85 ..
- 60 ..
- 6 40
- Fleur de Garance. . Garance paluds................ Garancine extra-forte.
- Gélatine..................* .
- Glycérine blanche 28*. .
- — blonde 28*.
- Glycérocolle pour parement.
- Gomme adraganthe..............
- — d’Egypte (Gezirch).
- — Sénégal (Galam en sorte)..
- — — gros grabeaux.
- — — menus —
- — — moyens —
- 4
- 9
- 3
- 58
- 30
- 22
- 20
- 75
- 72
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- 80
- 65 .. ..
- 150 .. ..
- 160 .. ..
- 35 .. ..
- 30 .. ..
- 45 .. ..
- 60 .. ..
- 40 .. ..
- 90 .. ..
- 75 .. ..
- 7 .. ..
- 9 .. ..
- 28 .. ..
- 3 50 4
- 5 .. 8
- Gommeline......................
- Graines de Perse...............
- Indigo Java et Bengale.
- Lactarine (caséine)............
- Hyposulfite de soude.
- Huile tournante................
- Laque de Cochenille.
- — de Cuba. .....
- — de Fustel....................
- — de gaude.....................
- — de graines de Perse.
- Leïogomme......................
- Murtate de cuivre..............
- — d’étain (oxy.). .
- Nitrate de cuivre..............
- — de fer 40°.................
- — de plomb...................
- — de zinc....................
- Nitro-chlorure d’étain 50°.
- Ncix de Galles vertes et noires.
- Oléine.........................
- Potasse blanche 90°. .
- Pyrolignite d’alumine. .
- — de fer (fût à pétrole)
- — de plomb. .
- Prussiate dépotasse jaune.
- Rocou Cayenne..................
- — Cachard ...................
- Savon blanc de Marseille. — d’oléine.................... — vert.........................
- 100 k.
- 7
- 17
- 16
- 5
- 70
- 4
- 130
- — 14
- — 4
- 100 k, 34
- — 120 le kil. 4
- — 1
- Sel ammoniac blanc. . — de seignette. . — d’étain — d’oseille. — de soude 80*. .
- Silicate de soude 50'..
- le k.
- 170
- 70
- 292 .
- Sulfate
- 100 k. 115 ..
- — 80 ..
- - 78 ..
- — 42 ..
- — 135 ..
- — 275 ..
- — 180 ..
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- d’alumine épuré. . de manganèse desséché.
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
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- d’une façon régulière et automatique, au fur et à mesure de l’emploi du fil et sans opération préliminaire. Avec ce procédé, la vapeur d’eau, qui est l’agent d’humidification, donne une maille glacée, un tricot parfaitement lisse.
- Sur un tube relié au générateur de vapeur et conduit à travers l’atelier au-desrus des métiers, sont branchés de petits récipients cylindriques munis, à la partie supérieure, d’un robinet d’admission, à la partie inférieure, d’un robinet de vidange et, latéralement, d’un tube indicateur de niveau, en verre. Ces récipients sont percés, vers la moitié de la hauteur, de deux petits trous diamétralement opposés, pour livrer passage au fil, qui baigne ainsi dans la vapeur (sans être mouillé) avant d’arriver au métier. Pour que le fil ne touche pas les bords des orifices où se condense toujours une partie de la vapeur, ce fil est guidé par tout ajutage ou support convenable.
- PRÉPARATION DES MATIÈRES TEXTILES VÉGÉTALES EN VUE DE LA TEINTURE
- Par MM. Bang et Clolus
- Un fait peu connu est que le fulmi-coton-poly-nitrocellulose se tient directement et sans mordants dans les couleurs contenant de l’azote telles qu’aniline, indigo soluble, orseille,etc.,mais il est, bien entendu, impraticable de fabriquer des fils et tissus inflammables, voir même explosibles.
- MM. Bang et Clolus ont reconnu la possibilité d’obtenir la matière végétale textile (coton, lin, chanvre, etc.) à un état de nitrification tel que les fibres prennent alors la teinture aussi bien que le fulmi-coton, sans devenir plus combustibles que le coton ordinaire.
- Le traitement consiste à tremper la matière végétale soit en nature, soit en fil ou en tissu, dans l’acide azotique froid, presque monohydraté (10 00 d’eau environ) ou, plus économiquement, dans un mélange d’acide azotique du commerce et d’acide sulfurique à 660. Les proportions peuvent varier, mais le
- mélange ne doit jamais être assez fort pour transformer la matière en fulmi-coton ; les chiffres ci-après donnent de bons résultats :
- Acide azotique à 40- 220 parties
- — sulfurique 66’ 90 —
- Le mélange acide refroidi est versé dans une grande cuvette en grès émaillé et l’on y plonge les écheveaux préalablement décreusés; la durée de l’immersion est de 2 à 12 heures, selon le numéro du fil et l’intensité de la nuance à obtenir. Les écheveaux sont ensuite égouttés et essorés, puis lavés à l’eau froide jusqu’à neutralité parfaite et finalement séchés.
- Le coton et les autres textiles végétaux préparés de la sorte, sont aptes à recevoir directement les matières colorantes de l’aniline, de l’indigo, de l’orseille, du carmin, etc.
- IMPRESSION SUR LAINAGES Par M. Passerel.
- L’impression des tissus nouveautés se fait habituellement sur des lainages à surface parfaitement unie. Pour obtenir économiquement des produits possédant l’aspect, le toucher des articles façonnés, M. Passerel imprime le dessin sur des tissus à côtes verticales ou diagonales, suivant l’effet voulu. S’il s’agit d'étoffes pour pantalon, le breveté tisse la bande avant impression ; dans ce cas, en retournant l’étoffe, rien n’indique que le drap est imprimé ; autrement, la bande imprimée à l’endroit correspond rarement avec exactitude à la bande imprimée sur la face d’envers.
- APPAREIL DE TEINTURE POUR TISSUS, FEUTRES ET PEAUX
- Par M. Faure.
- Le procédé, destiné à reproduire par la teinture tous genres de dessins, consiste à isoler par compression les parties qui ne doivent pas recevoir de matière colorante ; les vides
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-
- 186 LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- ainsi formés sont seuls atteints par la teinture.
- L’appareil imaginé dans ce but se compose de deux cadres similaires (pouvant être superposés) évidés suivant la configuration du dessin. L’objet à teindre (tissu, feutre ou peau) préalablement mouillé, est placé entre les cadres que l’on assemble ensuite au moyen de boulons ou de clavettes. Le tout est immergé dans la cuve contenant le bain, pendant le temps nécessaire à la pénétration de la matière colorante.
- BAC DE TEINTURE par M. Rocque,
- Les avantages de ce bac sont de ne renfermer aucune ferrure et de n’être pas assemblé avec des chevilles en bois : les ferrements, en effet, nuisent à certaines couleurs, les chevilles en bois s’altèrent promptement en présence des bains de teinture chauds, occasionnent des fuites et déterminent la pourriture du bois. Il n’existe dans la cuve brevetée ni cercles, ni boulons, ni chevilles, c’est un bac à plusieurs compartiments, dont toutes les parties montées à queue d’aronde avec un fond à emboîture, se serrent et se desserrent à volonté, au moyen de clavettes et de clefs en bois.
- Dans le cas où, par suite d’une défectuosité, il se déclarerait une fuite au bout d’un certain temps, la réparation serait facile, car vingt minutes suffisent pour tirer les clavettes haut et bas et retirer les pièces une à une.
- MACHINE A POLIR LES TISSUS DE SOIE Par M. Charlaix
- Comme tous les systèmes de polissoirs connus, cette machine a pour but de donner du couvert aux tissus, de faire glisser les fils des parties les plus pleines vers les parties moins serrées afin de régulariser la contexture et d’améliorer l’aspect de l'étoffe.
- L’appareil se compose essentiellement de deux grandes roues situées dans des plans verticaux, tournant en sens contraire l’une vers l’autre et se croisant.
- Du moyeu de chaque roue rayonnent huit ou dix bras en bois ou en métal; ces bras sont réunis par une couronne en tôle, plus ou moins large suivant le nombre de lames polisseuses qui doivent être portées par la roue. Sur la couronne, des trous percés en quinconce et régulièrement espacés servent à fixer les porte-lames.
- Ceux-ci sont constitués par des pièces en fer ou en acier, branches rayonnantes élastiques; c’est à l’extrémité de ces branches que se fixent, à l’aide de vis, les lames polisseuses; une fente pratiquée dans chaque lame permet d’en régler la longueur à volonté.
- L’avantage de la disposition est de pouvoir employer un nombre de lames relativement considérable, de les contresemplerde manière à en mettre en prise avec le tissu une quantité assez grande et jamais sur la même ligne dans le sens de la chaîne; il ne peut donc se produire de déchirure par le fait du polissage et le travail est régulier.
- CYLINDRES HYPERBOLIQUES POUR L’APPRET DES TISSUS par MM. Gebauer et Leidig.
- Certains apprêts nécessitent un frottement ou une friction plus ou moins énergiques de l’étoffe pendant son passage entre des cylindres lamineurs. On a cherché à obtenir ces frottements, tant dans la direction longitudinale que dans la direction transversale, à l’aide de mécanismes spéciaux adaptés à diverses machines (calandres, machines à empeser, etc.), mais les résultats laissaient à désirer. MM. Gebauer etLeidig pensent avoir résolu le problème en superposant deux rouleaux composés d'hyperboloïdes de révolution, construits sur le tour ; ces rouleaux agissent seuls ou concurremment avec des cylindres de calandres ordinaires. En se déroulant l'un
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-
- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
- 187
- sur l’autre, les cylindres hyperboliques déterminent, le long de la ligne de contact, un mouvement latéral continu et de sens inverse qui produit la friction cherchée.
- PROCÉDÉS PRATIQUES
- AUX TEINTURIERS - DÉGRAISSEURS (chiffonnage)
- Traité inédit par Achille Gillet,
- Nous signalons à nos lecteurs une erreur de mise en pages dans notre précédent numéro aux Procédés-Pratiques ;il faut lire : aux teinturiers-dégraisseurs {Chiffonnage} au lieu de : aux teinturiers des lainages pour la fabrication.
- Suite. — Parmi les couleurs, que nous avons à teindre, supposons avoir du rose, du solfé rino, du grenat, de l’amarante, du marron et du bronze.
- Nous prendrons d’abord la partie pour rose, puis nous examinerons deux choses, savoir : lo Si les articles sont suffisamment blancs ;
- %o De quelle nature sont les étoffes.
- Dans le premier cas, s’il y a des articles de couleur, il faut les décolorer, comme il sera dit prochainement dans un chapitre spécial sous le titre de décoloration des tissus à reteindre.
- Dans le second cas, trier les diverses espèces d’étoffes, parmi lesquelles peut exi;-ter une robe de mérinos, une de coton, une de soie, une de laine et coton, une de soie et coton, une de soie et laine, enfin une de soie, laine et coton.
- Notons en passant que pour toutes les couleurs, en général, on peut avoir à opérer sur des étoffes de natures aussi différentes et que toutes peuvent être teintes à la nuance demandée. Cela bien considéré, sans tenir compte des frappures d’air dues à l’usage des objets portés, le teinturier pour la fabrication doit s’estimer heureux comparativement au teinturier-dégraisseur, auquel incombe journellement tant de complications. Puisque nous
- sommes obligés de connaître la teinture de la soie, de la laine, du coton et plus encore celle des tissus mélangés de ces diverses substances tout aussi bien que les spécialistes opérant en fabrication sur une seule de ces matières, nous avons tout à gagner d’être initiés à ces diverses spécialités ; or tout ce qui traite la fabrication touche en même temps au teinturier-dégraisseur. Ce n’est qu’après l'énumération de ces divers procédés que nous saisirons les particularités formant en quelque sorte la partie qui nous occupe et qui va être traitée tout particulièrement, en commençant par les couleurs sus-énoncées.
- (A suivre}.
- CORRESPONDANCE
- Saint-Maur, 12 juin 1882
- Monsieur J. Charbonnier, directeur du journal le Moniteur de la Teinture.
- Monsieur le Directeur,
- On me signale dans un article, que vous consacrez à l’étude de la solidité des couleurs teintes ou imprimées, une note, parue dans votre numéro du 5 mai 1882, pendant que j’étais absent de Paris.
- Dans cette note vous reproduisez une lettre de M. Alland, dirigée contre mes brevets en l’accompagnant de commentaires.
- Veuillez reproduire, dans votre plus prochain numéro, la réponse que je lui avais faite et dont vous trouverez le texte ci-joint.
- La limite que la loi fixe à mon droit de répondre me permet d’y joindre quelques observations.
- Pemièrement: Quels que soient les sels métalliques dont il ait revendiqué l’emploi (et parmi eux ne figurent jamais les chromâtes).
- Lighfoot développe toujours son noir par aérage à la chambre chaude, après séchage préalable des textiles, procédé inapplicable en teinture.
- Secondement : Vous définissez, dans votre article du 5 avril 1882, (page 106 de votre
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-
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-
- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- co
- CO y
- journal) couleurs grand teint, celles qui supportent, sans être sensiblement modifiées ni effacées, l’action de l’eau, de la pluie, de la lumière, de même que l’action des acides, des alcalis, etc.
- D’après votre définition, le noir Lighfoot, outre qu’il n’est pas un noir applicable en teinture par son mode de développement, l’aérage à sec, n’est pas non plus une couleur grand teint, par sa propriété de verdir sous l’action de l’air et de la lumière ainsi que p ar le contact des acides.
- Voici, en effet ce que je lis dans le rapport officiel sur les progrès de l’industrie des matières colorantes artificielles, par M. Wurtz, membre de l’Institut (Masson 1876).
- » Le Rapport de 1867 a tracé l’histoire de la découverte du noir par John Lighfoot vers la fin de 1862, ainsi que des perfectionnements introduits en janvier 1865 dans les procédés primitifs par M. Ch. Lauth, auquel l’industrie des couleurs artificielles est redevable de si grands progrès.
- » Ce noir présente pourtant deux inconvénients qui sont les suivants : premièrement il verdit sous l’influence des acides, en second lieu il ne peut pas être vaporisé directement.
- a Lorsque le noir, fixé sur tissu,est exposé à une atmosphère plus ou moins acide, il verdit. Cet inconvénient existe toujours dans une certaine mesure- M. Ch. Lauth est d’avis que ce verdissage du noir d’aniline est une qualité essentielle à sa nature. »
- Et plus loin :
- «... Voir l’aniline en teinture
- Les essais tentés jusqu’à ce jour pour employer ou appliquer le noir d’aniline en teinture n’ont pas encore abouti d’une manière satisfaisante. »
- Ces citations démontrent deux choses :
- 1: que Lighfoot n’est pas l’inventeur d’un noir d’aniline grand teint, inverdissable ;
- 2- qu'il n’est pas non plus l’inventeur de la teinture en noir d’aniline.
- C’est aux tribunaux, et non aux journa
- listes, qu’il appartient de déterminer les véritables auteurs de ces inventions.
- Veuillez agréer mes civilités empressées, Samuel GRAWITH.
- Voici le texte de ma réponse à M. Alland, Moniteur scientifique, mai 1877, page 560:
- 23 avril 1877.
- » Monsieur le Directeur du Moniteur scientifique,
- » M. Alland, que je n’ai jamais nommé, me prend personnellement à partie au sujet d’une note parue dans votre excellent journal au sujet de la teinture au noir d’aniline. Je vous avais adressé de Rouen, dès le mois de décembre dernier, une rectification qui ne vous est sans doute pas parvenue et que vous m’obligeriez de reproduire aujourd’hui.
- » M. Alland prétend d’abord que le procédé de teinture en vase clos, breveté ou non de MM. Muller-Pack et Jarosson, et dont il se dit l’inventeur, ne comporte pas d’aérage. Or, le brevet décrit ainsi le procédé : passage des cotons au proto-chlorure de fer, et exposition à l’air pendant dix heures : premier aérage. Puis on manœuvre les cotons, ainsi mordan-cés au fer, pendant deux heures en vase clos, après les avoir imprégnés d’un mélange de chlorate de potasse et de sel d’aniline, 35 litres de liquide, pour 30 kilos de coton, ce qui laisse les filés presque secs : deuxième aérage.
- » Dans le brevet 68.250 qu’il a pris en 1865, M. Alland revendique la production du noir par l’action de la potasse caustique à chaud sur l’aniline dissoute dans l’acide muriatique (textuel).
- » Pour teindre, on mordanceles filés pendant cinq minutes dans une solution de bichromate de potasse à 20 grammes par litre, et on teint dans un bain contenant 200 grammes de sel marin par litre (!), additionnés de 20 gr. de noir d’aniline : noir produit par la réaction de la potasse caustique à chaud sur l’aniline dissoute dans l’acide muriatique (!)
- » Comprenne qui pourra et pratique qui l’ose..
- » Cette réaction si originale de la potasse
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-
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-
- ET DE L'IMPRESSION DES TISSUS
- 189
- caustique à chaud sur l’acide muriatique et l’aniline en vue de produire du noir, est bien la propriété de M. Alland. Mais elle n’a rien de commun avec la teinture en vert foncé (éméraldine) dans un bain contenant sels métalliques ou acides métalliques oxydants avec sels d’aniline, puis transformation du vert en noir et fixation de ce dernier par le bichromate acide, procédé que j’ai breveté le premier, et que M. Alland indique faussement comme ayant été décrit dans son brevet de 1865 que je viens de résumer et que chacun peut lire.
- » Voilà une singulière manière, vous m’avouerez de pratiquer cette fière devise « suum cuique » qu’arborait jadis M. Alland. Mais je n’ai pas à allonger, de mes réflexions, cette lettre, et il ne me reste, Monsieur le Directeur, qu’à vous remercier de votre hospitalité.
- » Samuel GRAWITZ »
- MATIÈRES COLORANTES
- ET COULEURS
- Rapport du jury international de l’Exposition Universelle de 1878.— Groupe V. — Classe 47.
- (Suite)
- Le bleu de méthylène, qui a été exposé en 1878, est très voisin de ces couleurs ; il a été breveté par la « fabrique de Mannheim », qui indique, pour son mode de préparation, le procédé suivant : on transforme la diméthylani-line en nitrosodiméthylaniline par l’action du nitrite de potasse ; on sursature la liqueur d'hydrogène sulfuré, et on y ajoute du per-chlorure de fer ; le bleu se forme dans ce milieu; on le précipite par le sel marin, et on le purifie. L'analyse a démontré qu’il renferme du soufre de constitution : sa composition est représentée par la formule brute C16 H18 Az4 S. (M. Koch).
- Le bleu de méthylène est largement entré dans la consommation, surtout pour l’impression du coton ; il est d’une belle nuance, très
- résistant à l’action de la lumière et des agents chimiques.
- DIPHÉNYLAMINE ET MATIÈRE COLORANTES DÉRIVÉES
- 1. Diphénylamine
- Cet alcaloïde est préparé par le procédé de MM. Girard et de Laire ; on chauffe dans un autoclave, à 250 degrés, un mélange de 7 parties de chlorhydrate d’aniline et de 5 parties d’aniline ; il convient de laisser pendant la réaction dégager l’ammoniaque qui prend naissance et qui autrement pourrait provoquer une réaction inverse. MM. Gerber et Uhlmann, qui fabriquent la diphénylamine sur une grande échelle, avaient exposé des produits très remarquables par leur pureté.
- Méthyldiphénylamine .\— On l’obtient en chauffant à 200-250 degrés : 100 parties de diphénylamine, 68 partie d'acide chlorhydrique (D = 1,2), et 24 parties d'alcool mé-thylique. (MM. Girard et de Laire, M. Bardy.)
- AJ èihyldiphénylamine est préparée par un moyen analogue.
- La phénylcrésylamine et la dicrésylamine s'obtiennent par les mêmes moyens que la diphénylamine.
- 2. Bleus de diphénylamine
- Ces matières colorantes, découvertes par MM. Girard et de Laire, ont pris une place importante dans l'industrie des couleurs artificielles : la beauté des nuances qu’elles donnent les ont fait adopter pour la teinture de la soie et du coton, où elles font une concurrence assez sérieuseàl’ancien bleu-lumière de rosaniline ; les bleus d’éthyl... et de méthyl-diphénylamine surtout possèdent un éclat et une pureté incomparables; les échantillons exposés par M. Geigy et MM. Gerber et Uhlmann (de Bâle) ne laissaient rien à désirer sous ce rapport.
- La préparation du bleu de diphénylamine soluble à l’alcool a lieu comme suit : on chauffe, entre 125-130 degrés pendant vingt heures environ, 28 kilogrammes de diphémyla-mine mélangée de phénylcrésylamine et 28 kilogrammes d’acide oxalique.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- Pour les bleus très verts, on emploie’ paraît-il, encore l’ancien procédé, qui consiste à traiter la diphénylamine pure par le chlorure de carbone.
- Le bleu obtenu est lavé avec un mélange d’alcool et de benzine à plusieurs reprises, puis basifié, repris par un acide, dissous dans l’alcool, décomposé par la soude et, après décantation, précipité par l’acide chlorhydrique. (M. Girard).
- Pour obtenir un bleu soluble à l’eau, on peut traiter ce bleu purifié par l’acide sulfurique d’après le procédé général de préparation des corps sulfoconjugués : on l’obtient directement en faisant intervenir l’acide sulfurique dans la réaction même qui donne naissance au bleu : on mélange 1 partie de diphénylamine, 2 à 3 parties d’acide oxalique, 1/2 partie d’acide sulfurique (66 degrés).
- Après le développement de la couleur, on dissout la masse dans l’eau bouillante, on neutralise par l’ammoniaque, et, après filtration,on précipite l’acide sulfoconjugué par un acide ; on le lave à l’alcool, puis on le combine à un alcali.
- Bleus de méthyl..., d’éthyl... ou d’amyldi-phénylamine. — On les prépare en chauffant, pendant dix à quinze heures à 120 degrés, 1 partie d’alcaloïde avec 2 à 3 trois parties d’acide oxalique ; la purification et la solubilisation sont les mêmes que pour les dérivés correspondants de la diphénylamine (M. Ch. Girard).
- 3. Jaunes de diphénylamine.
- Lorsqu’on met la diphénylamine en contact avec l’acide nitrique fumant, on obtient un corps jaune orangé (l'hexanitrodiphényla-mine) qui est connu dans le commerce sous le nom ÜAurantia; il exerce, dit-on, une action fâcheuse sur la santé de ceux qui le manipulent. D’ailleurs il présente à la teinture tous les inconvénients des corps nitrés ; son emploi restera donc très restreint.
- D’autres dérivés de la diphénylamine figuraient à l’Exposition : ils appartiennent à la série azoïque : nous les décrirons plus loin.
- CHAPITRE III
- MATIERES COLORANTES DERIVEES DU PHENOL
- 1. Acide picrique.
- Nous n’avons rien à signaler de nouveau dans la préparation de cette matière importante dont la consommation est de plus en plus en plus considérable ; MM. Lowe et Cie (de Manchester) et M. J. Casthelaz (de Paris) en sont les pricipaux producteurs ; son prix, qui a beaucoup baissé, est variable selon les qualités : l’acide cristallisé vaut environ 4 fr. 50 cent, le kilogramme, l’acide orange 4 francs, et l’acide pulvérulent 3 fr. 50 cent.
- M. Casthelaz avait exposé une belle collection de picrates, dont les plus intéressants sont : le picrate de potasse, employé pour les poudres ; les picrates d’ammoniaque, de baryte, de strontiane, employés en pyrotechnie; le picrate de magnésie qui sert à préparer, par double décomposition, le sel de potasse dans un grand état de pureté.
- L’acide picrique est d’un emploi général pour la teinture en jaune, mais il sert surtout pour les couleurs mélangées : verts, modes, marrons, etc.
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- PERFECTIONNEMENTS ET PROCÉDÉS NOUVEAUX
- Nous donnons sous ce titre et sans discussion l’analyse des brevets de nature à intéresser nos lecteurs.
- PROCÉDÉS POUR BLANCHIR LES FIBRES OU LES TISSUS SANS L'EMPLOI DU CHLORE
- Pai’ M. Peter Thomas
- L’invention consiste en un procédé pour blanchir la fibrine ou les tissus sans l’emploi du chlore.
- Voici en quoi consiste ce procédé :
- On laisse tremper l'objet à blanchir dans un vase en pierre, en bois, ou autre matière convenable, ou bien pour obtenir une plus grande blancheur on le laisse bouillir pendant 12 heures dans un chaudron en fer ou autre métal avec addition de 3 1[2 kilos de soude caustique pour 100 kilos de matière. Quand cette opération est faite, on laisse refroidir la matière et on l’introduit dans un bain chaud d’hypermanganésiate de potasse dans lequel on le laisse de 15 à 30 minutes.
- On retire ensuite les matières du bain d’hy-permanganésiate et après les avoir fait refroidir, on les dépose pendant 15 à 30 minutes dans un bain de borax sulfuré.
- Pour composer ce bain de borax, on fait dissoudre 1,000 grammes de borax dans 100
- litres d’eau froide et on ajoute un peu de vapeur de soufre.
- Cela fait, les fibres et tissus sont enlevés et séchés après quoi le tout est parfaitement blanchi.
- En résumé :
- Le procédé consiste à blanchir les fibres, fils et tissus au moyen :
- l’ De soude caustique ;
- 2* D’un bain chaud d’hypermanganésiate ;
- 3- D’un bain de borax raffiné.
- MACHINE A TEINDRE LES SOIES ET TOUS AUTRES TEXTILES EN ÉCHEVEAUX
- Par MM. Berthet, Foussemagne et Héraud
- 1 Principe.— Le nouveau principe de teinture sur lequel est basée la machine qui fait l’objet de ce brevet d’invention, et dont nous revendiquons la propriété exclusive est défini comme suit :
- Teindre les textiles en écheveaux par immersion permanente, en les animant d’un mouvement de translation continu, tous les brins étant, pendant toute l’opération, tendus et dressés ou parallèles, par une charge additionnelle variable suivant la nature et la qualité du textile et selon le résultat à obtenir.
- Principe contraire aux modes "actuellement en usage et dans lesquels l’écheveau reste livré à son propre poids pour l’immersion ainsi que pendant toute la durée de l’opération et
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- n’est soumis qu’à des mouvements alternatifs de translation. Les conséquences et les résultats de l’application industrielle de notre principe sont :
- 1* Les textiles prennent la teinture d'une manière plus uniforme par une translation continue que par un déplacement alternatif ;
- 2: La charge additionnelle appliquée de manière à tendre tous les brins ou fils de l’écheveau, à les écarter et à conserver pendant toute l'opération leur parallélisme réalise d'une manière parfaite l’opération si difficile du lissage mécanique, elle supprime par ce fait le dressage; de plus les brins étant écartés offrent une plus grande surface directement en contact avec le bain, ce qui augmente la rapidité de l’opération et donne une grande régularité à la nuance. Pour les soies,la charge constante et son frottement contre le matteau, leur donne du lustre, elle réduit la durée du lustrage après teinture et dans certains cas supprime cette opération.
- 3* Cette charge additionnelle empêche les brins de divers écheveaux, qui sont très rapprochés, de s’entremêler pendant le mouvement de translation continu, évite complètement la rupture de fils (ce qu’en teinture on appelle les bouts) si fréquente lorsque les écheveaux restent dans le bain livrés à leur propre poids et souvent accrochés les uns aux autres.
- 3- L’immersion permanente des écheveaux évite les refroidissements résultant de leur immersion partielle à des intervalles plus ou moins rapprochés et ajoute encore à la régularité des teintures qui doivent être exécutées à une température fixe donnée.
- Sûrs de notre idée, nous avons inventé une machine pour obtenir les résultats énoncés ci-dessus. Sa construction variera suivant la nature du textile auquel elle sera appliquée, selon le genre de teinture à produire, et sera toujours l’application de notre principe.
- SUPPRESSION COMPLÈTE DES EXPOSITIONS
- SUR LE PRÉ Perfectionnement au blanchiment des toiles ET FILS DE LIN ET DE CHANVRE par Delabove, Alexis.
- Certificat d'addition.
- L expérience m a démontré que la réaction dont je me sers pour le blanchiment des fils et des tissus de lin et de chanvre sans pré et qui fait l objet de mon brevet, peut s’appliquer également, et avec beaucoup de succès au blanchiment de toutes les autres matières textiles d’origine végétale autres que le lin et le chanvre, tant à l’état brut que filées et tissées.
- Cette réaction peut aussi être employée pour le blanchiment des matières végétales servant à la fabrication du papier.
- J entends donc me réserver la propriété pendant 15 années.
- Mémoire descriptif du brevet :
- Le perfectionnement pour lequel je demande un brevet a pour but la suppression complète des expositions sur le pré, à l’effet d’obtenir le blanchiment parfait des fils et tissus de lin et de chanvre, quelles qu’en soient l’espece et la qualité,qu’ils soient écrus, ou qu’ils aient déjà subi un travail chimique préparatoire.
- J’arrive industriellement à ce résultat en soumettant les fils ou les tissus, d’abord, à une série de débouillissages successifs dans des liqueurs alcalines qui les débarrassent des substances pictiques accompagnant la cel-lucose, et des matières étrangères dues aux fabrications antérieures ; ensuite à un passage simultané à travers une dissolution de chlorure de chaux et une dissolution de sulfate d’aluminium saturé d’hydrate d’alumine.
- Ces deux solutions en présence donnent lieu à une réaction qui met en liberté de l’oxygène ozonisé possesseur d’un pouvoir décolorant bien plus grand que le chlorure de chaux, même additionné d’acide, et qui, autre avantage, n’exerce qu’une action destructive
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
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- sur les fibres, bien moindre qu’une quantité équivalante de chlorure de chaux.
- Le titre chlorométrique de la dissolution de chlorure de chaux à employer doit varier suivant que les tissus sont plus ou moins serrés,qu’ils sont en fils plus ou moins gros, plus ou moins chargés de matières à décolorer, par suite plus ou moins difficiles à blanchir.
- En tous cas, il n’y a aucun danger à se servir de dissolutions à 100 degrés. La quantité de sulfate d’aluminium saturée d’hydrate d’alumine à employer, sera dans la proportion équivalente à la quantité de chlorure de chaux.
- Un simple lavage suffit pour éliminer les produits de la réaction déposés sur les matières. Pour arriver au blanc parfait, il faut soumettre les fils et tissus qui ont subi un premier traitement décolorant à un débouillissage dans une dissolution de savon additionné d’ammoniaque, suivi d’un deuxième traitement décolorant pareil au premier.
- L’importance du perfectionnement que j’apporte dans l’art de blanchir le lin ou le chanvre n’échappera à personne. Jusqu’à ce jour le blanc ne s’est obtenu que par l’action simultanée de l'air, de l’humidité et du chlorure de chaux ; ce dernier corps employé seul ne donnant que des blancs jaunâtres qui ne peuvent satisfaire les exigences du commerce. Or, ce concouis d’agents décolorants exige des expositions répétées sur le pré, qui mettent le blanchisseur à là merci d’intempéries atmosphériques arrêtant les opérations, tantôt par sécheresse, tantôt par froid, à cause de la neige couvrant le sol des prairies.
- En outre, il faut compter avec les rongeurs qui trouent les toiles,les coups de vent qui les déchirent, les impuretés de l’air qui, en se précipitant, les salissent, et nécessitent un travail manuel en pure perte, je n’en finirais pas d’énumérer tous les inconvénients du travail sur le pré.
- Avec mon procédé, plus d’exposition sur le pré, partant suppression des inconvénients que je viens d’indiquer, possibilité de blanchir
- le lin et le chanvre mécaniquement comme le coton, économie notable sur la main-d’œuvre, régularité du travail obtenu par l’entière suppression des pertes de temps imprévues et souvent considérables qui empêchent le blanchisseur de savoir quand telle partie du tissu sera terminée.
- En résumant ce mémoire, on voit que le procédé de blanchiment dont j’entends me garantir la propriété consiste dans la réae-tion produite sur la toile ou les fils de lin ou de chanvre par une solution de chlorure de chaux, par une solution de sulfate d’alumi-ntum saturé d’hydrate d’alumine.
- CHAUDIÈRES DE TEINTURE par MM. Assire fils et Monpin
- Dans la teinture en laine, une perte de temps considérable résulte de la levée de la laine teinte. MM. Assire et Monpin placent dans la chaudière ordinaire une deuxième chaudière en cuivre et conservent entre les deux un intervalle d'environ dix centimètres. La chaudière intérieure est percée, sauf sur le devant, de trous rapprochés mesurant sept millimètres de diamètre.
- La vapeur, destinée au chauffage du bain, est amenée par un tuyau qui contourne la chaudière perforée ; celle-ci porte deux oreilles opposées, servant à l’enlever, soit au treuil, soit avec une grue de forme quelconque.
- Quand la teinture est terminée, au lieu de passer un temps considérable à retirer la laine, on lève la cuve intérieure, on la laisse égoutter et on la vide ensuite d’un seul coup, soit en la renversant, soit en la descendant à côté du fourneau pour retirer la laine à la main.
- En résumé, l’invention consiste dans l’application aux chaudières de teinture d’un sys-qme en usage depuis longtemps pour les cuves à indigo, avec cette différence que dans les dernières, le panier de guède a peu de
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- profondeur relativement à la cuve, tandis qu’il n’existe seulement entre la chaudière additionnelle des brevetés et l’ancienne l’espace nécessaire aux tuyaux de chauffage.
- Outre l’économie de temps déjà signalée, il ressort du procédé une économie de matière colorante, car, en raison de l’égouttage, il devient possible de passer sur le même bain une plus grande quantité de laine.
- UN NOUVEAU PROCÉDÉ DIT: PROCÈDE DEPOUX POUR l’apprêt DES PEAUX DE LAPINS ET autres PELLETERIES DESTINÉES A LA FOURRURE
- Par Depoux, Pierre.
- Mon procédé repose essentiellement sur l’emploi d’un bain composé de partie de savon à base de potasse et de partie de sel marin dissous dans l’eau nécessaire, et dans lequel je fais immerger les peaux pendant un temps convenable.
- Mais avant d’en donner tous les détails et la formule précise, je vais rappeler sommairement les diverses phases de la méthode d’ap-prêt actuellement en usage.
- Ire Opération. — Découpage des parties de la peau qui ont couvert la tête les pattes et la queue.
- 2e Opération. — Boursage, c’est-à-dire fermeture par une couture au fil de la fente laissée par le couteau au moment où la tête est écorchée.
- Je Opération. — Graissage à l’huile de la peau côté chair.
- 4e Opération. — Foulonnage, ou broyage dans un appareil spécial dit foulon.
- 5e Opération.— Mouillage à l’eau au sortir du foulon.
- 6e Opération. — Tirage des peaux et enlevage au couteau, des parties musculaires ou grasses appelées charnes par des ouvriers spéciaux dénommés tireurs.
- 7e Opération. — Mise en long des peaux.
- 8e Opération. — Dégraissage à la sciure de bois et au plâtre.
- 9e Opération. — Battage des peaux pour enlever les poussières, la sciure et le plâtre.
- Toutes ces manipulations sont longues, dispendieuses et exigent le concours d’un grand nombre d’ouvriers, ce à quoi mon procédé a pour effet de remédier en les supprimant toutes à l’exception de la première et la sixième, qui sont indispensables.
- Je passe maintenant à la description des moyens que j’emploie pour arriver a un résultat aussi satisfaisant, sinon supérieur, à celui du aux anciens procédés.
- Après avoir découpé les têtes, les pattes et les queues des peaux et en supposant que je veuille agir sur cent peaux de lapins à la fois, je compose un bain à l’eau froide, dans lequel j’ai fait dissoudre 500 grammes de savon noir du commerce et 500 grammes de sel marin, je fais tremper ces peaux, en les tenant complètement immergées pendant 12 heures consécutives. Au bout de ce temps, je les retire, je les fais égoutter et les fais passer sous une presse pour en enlever l’excès d’eau en ayant soin cependant d’y laisser une humidité suffisante.
- En cet état je puis les livrer au tireur et après au lustreur qui n’a plus qu’à les teindre et les préparer comme d’ordinaire pour leur emploi dans la fourrure.
- Le procédé nouveau dont j’entends revendiquer l’invention et la propriété, et dont j’ai éprouvé l’efficacité par des recherches et des épreuves répétées, repose donc sur le fait que je substitue à une suite de manipulations longues et coûteuses, une opération unique, simple et peu dispendieuse, ne dépassant pas 12 heures pour l’apprêt de cent peaux et proportionnellement pour un plus ou moins grand nombre. Mais je dois me réserver, qu’au savon noir et au sel marin dont j’indique l'em-ploi, à cause de leur bon marché, je puis substituer tous autres composés chimiques similaires, soit un corps saponifié quelconque à base de potasse ou tout autre sel, tel que l’ammoniac, destiné simplement à nourrir et raffiner les peaux, et à les disposer à grandir
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- l’humidité nécessaire pour leur travail ultérieur par le tireur.
- Je me réserve expressément l’application de mon procédé, non seulement à la peau de lapin, mais à toutes les autres pelleteries destinées à la fourrure.
- FABRICATION DES PERLES NOIRES SUR FILS, TISSUS, ETC-Par M. Rousseau.
- Le procédé de M. Rousseau est basé sur la propriété que possèdent, à la fois, l’extrait de campêche et le bichromate de potasse de former avec la gélatine un composé entièrement insoluble dans l’eau.
- Les trois substances, mêlées ensemble directement, forment un corps noir, mais sans cohésion, terne et ne pouvant être ni coulé, ni moulé. La gélatine avec l’extrait de campêche seul donne un produit susceptible de moulage et inaltérable à l’air ; toutefois, ce produit reste brun et cède à l’eau une matière colorante rouge. C’est l’action ultérieure du bichromate de potasse qui, dans le système breveté, produit avec l’extrait de campêche la coloration noire voulue et forme avec la gélatine ajoutée en excès un composé de plus en plus insoluble à l’air et à la lumière.
- On prend une partie de gélatine pour trois parties d’eau, on fait fondre à la chaleur, et l’on obtient la solution n° 1. D’un autre côté, la solution n° 2 est constituée par une partie d’extrait de campêche fondue également à la chaleur, dans cinq parties d’eau, On mêle les deux solutions en agitant un peu pour faciliter la combinaison de la gélatine avec l’extrait.
- Le produit se réunit en masse, qu’il faut décanter, laver à grande eau et laisser sécher.
- On se sert ensuite du composé ci-dessus, dans la proportion de composé de gélatine et campêche...................... 1 partie.
- Eau. ............................. 3 —
- Après que le tout est bien fondu, en agitant, il convient d’ajouter huit parties de la solution n‘ I, pour avoir un excès de gélatine. On
- concentre la liqueur jusqu’à ce qu’il se forme à la surface une pellicule, et l’on coule les perles, si elles doivent être moulées, ou bien l’on trempe les fils dans la matière semi-fluide pour y faire adhérer le mélange de gélatine et de campêche. Alors, avec les doigts, l’ouvrier imprime aux fils un mouvement de rotation pour arrondir les perles. L’opération terminée, il laisse sécher pendant une heure; les perles, d’un brun foncé, sont devenues lisses et brillantes. Il faut encore les plonger dans un bain d’une partie de bichromate de potasse poùr 3 d’eau.
- Au bout de cinq minutes, les perles sont complètement insolubles dans l’eau, il ne resté qu’à les laver, et vingt-quatre heures après, elles ont acquis la dureté de la pierre.
- TEINTURE EN OMBRÉ Par MM. Richard et Vve Descat.
- Divers appareils, construits sur le principe breveté, peuvent concourir aux mêmes effets :
- 1° Si l’on imagine un tuyau horizontal mis en communication avec un réservoir supérieur (contenant la matière colorante) par une tubulure située à une extrémité dudit tuyau, Ce dernier percé de trous, suivant une généras trice, et muni à l’intérieur d’un piston,' dont les situations, variables à volonté, limitent les espaces tubulaires proportionnels, l’on comprend que l’étoffe à ombrer, lors de son passage au-dessous du tuyau, recevra, sur une largeur -correspondant au point occupé parle piston, une quantité déterminée de teinture. Il suffira de multiplier les passages, en éloignant progressivement le piston de la tubulure, pour qu’à chaque répétition une nouvelle largeur d’étoffe soit imbibée de matière colorante, et que les bandes précédemment teintes deviennent de plus en plus foncées ;
- 2° Les mêmes effets s’obtiennent en faisant passer le tissu sous une série de tuyaux percés sur des longueurs inégales et progressivement plus grandes ;
- 3° il est également possible de ne donner
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- qu’un passage avec un tuyau unique, à la con-dition que le diamètre du tube soit assez considérable pour permettre de pratiquer, sur la moitié de la circonférence, un certain nombre de rangées de trous parallèles et successivement plus longues ;
- 4° Au lieu de faire cheminer l’étoffe dans une direction perpendiculaire à celle des tubes, on peut l’enrouler et la fixer sur une sorte de rame hélicoïdale ou colimaçon métallique, et plonger le tout, d'un mouvement lent et régulier, dans une cuve cylindrique remplie de teinture et chauffée à la vapeur. L’immersion s’effectuant d’une lisière à l’autre, le bord qui reste le plus longtemps au contact de la matière colorante est nécessairement plus foncé que la lisière immergée en dernier lieu et retirée la première du bain de teinture ;
- 5° il est égalément facultatif, soit de faire passer le tissu entre des paires de rouleaux juxtaposées, dont les éléments inférieurs plongent dans des auges distinctes, remplies de solutions de plus en plus colorées, soit au-dessous d’une auge à compartiments, percés, à la partie inférieure, de petits trous, qui projettent des liquides colorants de plus en plus concentrés, soit enfin au-dessus d’une brosse circulaire, dont les crins sont, d’un bout à l’autre, de plus en plus clairsemés et courts ; cette brosse tourne rapidement dans le bac et projette, en vertu de. la force centrifuge et proportionnellement à l’épaisseur des crins, une quantité variable de matièro colorante; une lumière ou fente longitudinale, ménagée à la partie supérieure du couvercle du bac et parallèlement à l’axe de la brosse, règle l’émission du liquide sur l’étoffe.
- PROCÉDÉS PRATIQUES
- AUX TEINTURIERS DES LAINAGES POUR LA FABRICATION
- Traité inédit par Achille Gillet.
- Teinture des lainages en couleurs. —Si,pour établir un principe; il faut coordonner lescho «
- ses, c’est bien au sujet de la teinture des lainages que cela se fait sentir.
- Lorsque nous parlons lainages, il s’agit de tout tissu de laine tel que le mérinos, le drap, puis delà laine en poils ou filée,objets qui forment chacun un genre d’article particulier.
- Chaque sorte d'article a un genre de nuance particulière convenable à sa destination ; ainsi on teint rarement la laine en poils de la même nuance que le mérinos.
- En théorie, il est évident que sous toutes les formes, la laine prendra la teinte de la même manière, sauf de légères modifications et en manœuvrant comme il convient. Mais cela ne contredit pas ce qui précède ni ce qui suit :
- Non seulement il y a une différence dans les teintes demandées pour chaque genre d’article, mais il existe encore une différence dans le procédé et les drogues à employer pour former ladite teinte, selon le genre de l'article et sa destination, ainsi, par exemple, il ne faut pas faire le rouge écarlate au rouge d’aniline sur de la laine en écheveaux destinée à être tissée à côté de la blanche (pour lisière par exemple) parce que le rouge déchargera au foulon en tachant le blanc, il ne faut pas non plus employer la cochenille, dans un pareil cas, pour une autre raison, c’est que le le rouge virera au cramoisi dans l’opération du foulage après laquelle il faudrait passer les pièces dans un bain acidulé, ce qui n’est pas toujours praticable. Et cependant le rouge d’aniline et le rouge de cochenille conviennent parfaitement pour le drap et le mérinos.
- Il faut aussi tenir compte que la laine en poils destinée à des tissus feutrés, de même que la laine peignée destinée à une belle filature, ne doivent pas être mordancées comme les autres articles parce que les sels-mordants s’opposeraient à la qualité du feutrage .de l’une et de la filature de l’autre.
- De ce qui précède, je conclus: 1° qu’en divisant la teinture des lainages par groupes de nuances comme couleurs et non pas comme similitude des procédés qui s’y trouveront
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- réunis et comparés, il est nécessaire aussi d’établir le motif du procédé, les inconvénients et les avantages qu’il offre à chaque genre d'article auquel il est plus ou moins applicable; 2o D’apprécier autant que possible les différences dans les proportions, car, pour le même échantillon, les proportions pour 50 kil. de mérinos ne sont pas les mêmes que pour 50 kil. de drap, pas plus que pour 100 kil. de laine commune comparativement à 100kil. de laine fine.
- C’est dans cet ordre d’idées que nous donnâmes précédemment les procédés de la série des gris et que nous passons aujourd’hui aux séries des roses, des cramoisis, des grenats et des marrons.
- Roses sur lainages. — Les nuances roses ne sont demandées sur les tissus de laines que pour les mérinos (1) destinés aux enfants et pour toilettes de bal ou de soirées, puis sur laines filées destinées aux tricots et aux canevas. Cette nuance n’est jamais demandée pour le drap ni pour le molleton pas .plus que pour les laines en poils, c’est pour cela que nous ne traiterons cette couleur que pour le mérinos et la laine en échevaux.
- Disons d’abord que l’on obtient cette couleur de deux façons bien distinctes, dont l’une par la cochenille ammoniacale, l’autre par les couleurs d’aniline.
- Roses par la cochenille ammoniacale. — On fait d’abord le bain, ce qui diffère essentiellement de charger un bain, ou de le former (voir ci-après la manière de faire un bain). Le bain étant fait :
- Pour 100 kil. de laine filée, employer dans ce bain :
- 500 gram. alun.
- 250 — tartre (ou mieux, crème de tartre) cochenille ammoniacale (dissoute à l’eau et tamisée) selon nuance (environ 250 gram.) manœuvrer sur ce bain chauffé de 60 à 70
- (1) En parlant de mérinos nous entendons toujours désigner aussi les tissus de satin, damas napolitaines stoffs et mousselines de laine; en un mot tous les tissus légers en laine.
- degrés pendant 25 minutes, lever, éventer et rincer avant de sécher.
- Pour une pièce de mérinos.— Opérer comme pour les 10 kil. de laine susdite, employer peut-être moins de cochenille ammoniacale, et ne pas traîner l’opération en longueur, ce qui serait une cause suffisante pour rendre la nuance terne. Lever sur le tourniquet, abattre, lisser et laver.
- Roses par les anilines. — Il n’est .pas nécessaire de faire le bain comme pour la cochenille ammoniacale, cependant cette mesure de prudence ne peut qu’être avantageuse, ne serait-ce que pour la sûreté de l’échantillonnage, et afin d’éviter les erreurs dans le choix des produits. Après quoi, il suffit de chauffer un bain d’eau de 50 à 65 degrés, d’y ajouter, par exemple, du tartre, du sulfate d’alumine ou simplement de l’alun ou de l’acide tartrique, en très petite proportion, comme pour corriger l’eau. Puis, selon le ton ou la nuance du rose que l’on veut obtenir, on emploie de la fus-chine ordinaire ou la safranine, l’éosine, l’érythrosine, etc., en un mot, tous les rouges rosés d’aniline. Il faut les employer par petites quantités et en plusieurs fois pour obtenir des teintes unies et bien tranchées, bien laver.
- Faire un bain. — Cela veut dire le rendre ou le mettre à l’état d’un bain ayant déjà servi à teindre la même couleur. Ainsi, pour les couleurs claires et vives, telles que le bleu de ciel, le rose, même l’écarlate (nous ne parlons pas de celles fournies par les anilines), il faut faire le bain, autrement dire l’affranchir de la première passe, parce que la première pièce de mérinos ou la première partie de laine seraient pâles et ternes sans cette précaution, lors même que l’on se servirait d’eau distillée, qui est bien recommandable pour former le bain.
- Pour faire le bain de rose, voici comme l’on opère : on tient à sa disposition une partie de laine ou, au besoin, une pièce de tissu destinée à être teinte en cramoisi; grenat ou marron.
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- ou, en un mot, d'une nuance à laquelle la teinture ni les mordants pour rose ne peuvent nuire et peuvent, au contraire, être avantageux à leur formation.
- On teint cette partie de laine ou cette pièce de tissu en rose sans se soucier du ton de la nuance, puisque c’est pour la remettre d une autre couleur. Dans ce cas, le bain n est pas toujours suffisamment purgé, affranchi ou fait, on le charge par une autre partie que 1 on teint à l’échantillon (quoiqu’elle soit destinée pour une autre couleur), cela sert à fixer l’opérateur sur les proportions à employer pour opérer ensuite sur la passe de laine ou la pièce de mérinos à teindre de la nuance rose demandée.
- Outre l’avantage d’avoir un bain fait, on s’est garé des accidents, puisque la barque, les lissoirs, le tourniquet, les chevalets, et jusqu'aux vêtements des ouvriers ainsi que leurs mains sont imprégnés du bain et dépourvus de tout ce qui peut tacher et souiller cette nuance si délicate.
- Pour faire le bain de bleu de ciel, on prend une partie de laine ou une pièce de mérinos destinée, par exemple, au vert, au bronze ou toute autre couleur avantageuse, dont les mordants ne peuvent nuire à leur teinte ultérieure. On les teint en bleu de ciel ; on les met de côté pour les teindre ensuite de la couleur demandée. Le bain étant ainsi affranchi est propre à obtenir la vivacité voulue pour la première passe comme pour les suivantes.
- Pour faire le bain d’écarlate, c’est une toute autre affaire que pour les précédents, parce que l'emploi de la dissolution du sel d’étain et de l’acide oxalique ne convient pas souvent pour d’autres couleurs à la formation desquelles ces produits s’opposent. Or, ce qu’il y a de mieux à faire, c’est de teindre d’abord en écheveaux une partie de laine, pour laquelle on ne sera pas trop sévère, mais, à défaut, on passe une pièce destinée pour grenat, vert Saxe, etc., dans le bain bouillant, chargé seulement de tartre, qui est avantageux pour la teinture de ces couleurs, puis on
- garnit ce bain comme il convient pour une partie de laine ou une pièce de tissu à teindre écarlate, mais en n’employant que la moitié de colorant. On la teint et on la met de côté sans être finie, puis on peut travailler les autres en toute sécurité, ce n’est qu’à la suite de l’une d’elles que l’on reprend la première pour la terminer; de cette façon, elle possédera le même éclat que les suivantes.
- Remarques sur la façon des bains. — Quoiqu’il n’y ait guère que les couleurs susnommées et sur lainaiges, qui exigent, pour la première passe, que le bain soit fait, il est à remarquer que pour n’importe quelle couleur (même sur coton), la première passe n’est pas aussi vive que les suivantes, dans bien des cas ; puis, si les bonnes recettes et les bonnes formules sont précieuses, il est bien difficile de s’en rendre un compte exact sur un petit échantillon, puisqu’on ne peut être fixé sur une partie sérieuse qu’autant que l’on opère sur un bain fait comme il vient d’être dit.
- Cramoisi sur lainages (pourpre}. — Les anciens n’admettaient et ne pouvaient admettre, comme bon teint sur laine, que les couleurs mordancées ; ce mordançage pouvait se. résumer ainsi :
- Pour les couleurs, alun et tartre ;
- Pour le noir, couperose et tartre.
- Quant au bleu de pastel ou d’indigo que lon faisait à la cuve, ils considéraient (avec une certaine raison), comme mordants, la potasse, la cendre gravelée, l’urine, etc., qui sont employées à la formation du bain de ces cuves.
- Si toute laine que l’on destinait en couleur bon teint étant mordancée à l’alun et au tartre n’acquérait pas une couleur solide dans un bain de colorant nommé teinture, le produit employé à la formation de ce bain était considéré comme de mauvais teint, c’est ainsi que le bois d’Inde fut réputé couleur faux teint au point que,pour l’éviter autant que possible,on s’efforçait d’obtenir le noir par la noix de Galles et la couperose.
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- Revenons aux couleurs ; c’est ainsi que la laine mordancée (toujours à l’alun et au tartre) prenait une teinte jaune solide dans un bain de décoction d’un bois jaune quelconque, une teinte rouge solide dans un bain de garance, une teinte pourpre solide (que l’on nomma plus tard cramoisi) dans un bain de cochenille. La couleur cramoisie bon teint est donc la couleur naturelle de la cochenille, il est fort probable qu’elle existait longtemps avant l’écarlate, qui est également la couleur fournie par la cochenille, mais transformée par la dissolution d’étain qui fut découverte plus tard, et avant le sel d’étain, qui est également employé à cette belle couleur. C’est sans doute pour cette raison que l’écarlate possède une si grande tendance à virer au cramoisi par les alcalins,qui y neutralisent l’action des sels d’étain, ce qui fait reprendre la teinte naturelle à la cochenille, qui est le cramoisi, laquelle est, par conséquent, plus solide que l’écarlate.
- La solidité de la couleur cramoisie est peut être une des raisons pour lesquelles on la préfère à l’écarlate dans la tenue des officiers des corps d’état-major français. Elles est adoptée aussi pour les tissus d’ameublements de valeur, non seulement de laine, mais encore de soie,destinée aux costumes de parades,aux bannières, de même que pour les velours riches de grands prix. Dans ces derniers cas on rehausse la nuance de cette couleur par l’addition de divers colorants'qui l’enrichissent à l’aide des procédés décrits parmi ceux qui suivent : (A suivre.)
- (Droit de reproduction réservé.)
- MATIÈRES COLORANTES
- ET COULEURS
- Rapport du jury international de l’Exposition Universelle de 1878. — Groupe V. — Classe 47.
- (Suite)
- L’acide pieramique n’est pas entré dans la consommation.
- Les dinitrocrésols, qui étaient employés il
- y a quelques années dans la teinture sous le nom de jaune d’or ou jaune Victoria, ne sont plus utilisés.
- 2. Coralline, acide rosolique.
- La coralline jaune, ou acide rosolique, et la coralline rouge découverte par M. Jules Per-soz en 1860 sont toujours l’objet d’une importante fabrication ; MM. Lowe (de Manchester) en produisent environ 25,000 kilogrammes par an ; leur très belle exposition renfermait des échantillons remarquables de ces acides purs et cristallisés obtenus, comme nous l’avons dit, en traitant du phénol avec cet acide fondant à 40 degrés. MM. Guinon fils et Cie (de Lyon) montraient également des produits très soignés.
- La fabrication de la coralline n’a subi aucune modification.
- L’étude de cette matière colorante a été l’objet, dans ces dernières années, de recherches approfondies de la part de MM. Dale et Schorlemmer, E. et O. Fischer, Graebe et Caro, qui ont fait connaître les relations qu’elle a avec la rosaniline.
- CHAPITRE IV
- NAPHTALINE ET SES DÉRIVES
- La naphtaline est un des produits les plus abondants de la distillation du goudron de houille. Aussi a-t-on, à bien des reprises, cherché à l’utiliser dans la fabrication des couleurs artificielles. Jusqu’à ces dernières années, ces efforts n’avaient abouti qu’à des résultats peu importants, parce que ces couleurs étaient, le rose de Magdala excepté, moins vives que celles qui dérivent de la séri benzénique.
- Il n’en est plus de même aujourd’hui ; la naphtaline a trouvé des emplois nombreux et multiples : on a réussi à obtenir avec elle des produits d’une pureté de nuance et d’une stabilité remarquables. En combinant les dérivés naphtyliques soit entre eux, soit avec certains corps du groupe anilique, on est arrivé à produire des matières colorantes des plus intéressantes ; enfin, la naphtaline sert
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- de matière première à la fabrication de l’acide phtalique, qui a pris une place capitale dans la préparation des couleurs artificielles.
- Nous renvoyons au chapitre Matières colorantes dérivées des corps azoïques l’étude du rose de Magdala, qui rentre dans ce groupe ; nous ne traiterons ici que de l’acide phtalique, du naphtol et des autres dérivés directs de la naphtaline.
- 1. — Acide phtalique
- Cet acide sert à la préparation de l’éosine et de ses dérivés, de la céruléine, etc.
- Sa fabrication a été montée industriellement, il y a plus de dix ans, par M. Casthelaz, d’après les procédés de MM. Depoully, qui avaient réussi à préparer l’acide benzoïque en régularisant la décomposition du phtalate de chaux.
- Leur procédé consiste à traiter la naphtaline par un mélange de chlorate de potasse et d’acide chlorhydrique ; on obtient ainsi les tétrachlorures de naphtaline et de chloro-naphtaline qu’on débarrasse par pression des autres produits chlorés qui les accompagnent et qu’on décompose ensuite par l’acide nitrique : il se forme ainsi de l’acide phtalique et du chlorure de chloroxynaphtyle qu’on sépare par l’eau bouillante ; la dissolution filtrée laisse déposer l’acide phtalique.
- Ce procédé, avec diverses modifications, parait le plus employé ; l’action du chlore gazeux a été étudiée avec soin, et l’on peut, en se servant de cet agent, obtenir ie tétrachlorure de naphtaline assez pur en une seule opération.
- Au lieu de passer par les dérivés chlorés de la naphtaline, on peut directement oxyder l’hydrocarbure par un mélange de bichromate de potasse et d’acide sulfurique.
- Enfin, M. Guyard (de la maison Patry et Cie) a réalisé la synthèse de l’acide phtalique en chauffant un mélange d’acide sulfurique et d’acide formique avec de l’acide salicylique; le même chimiste a fait connaître diverses autres méthodes de préparation de l’acide phtalique au moyen de la résorcine ;
- nous ne pensons pas que ces procédés soient l’objet d’une exploitation industrielle.
- Quel que soit le procédé employé, l’acide phtalique est purifié par l’eau bouillante, d’où il se dépose à l’état cristallisé ; soumis à l’action de la chaleur, il se dédouble en eau et en anhydride qui se sublime en longues aiguilles blanches ou qui distille sous la forme d’un liquide se prenant par refroidissement en une masse cristalline.
- Presque tous les fabricants de couleurs artificielles avaient exposé l’acide phtalique sous ses différents aspects; l’anhydride sublimé en magnifiques aiguilles d’un décimètre de longueur attirait particulièrement l’attention.
- Ce produit qui, en 1877, valait 28 à 30 fr. le kilogramme, se vend aujourd’hui 15 à 17 fr.
- L’acide chloroxynaphtalique, que l’on obtient par la décomposition du chlorure de chloroxynaphtyle, n’a pas trouvé jusqu’ici d’emploi dans la teinture et l’impression ; on l’utilise en le transformant en acide phtalique. M. Casthelaz avait exposé de très beaux échantillons de cet acide et une collection complète de chloroxynaphtalates.
- 2. — Naphtol
- Il existe deux modifications du phénol naphtylique ; on les distingue par les lettres a et B.
- L’une et l’autre sont fabriquées par le procédé général de préparation de phénols découverts par MM. Wurtz, Dusart et Kekulé. Cette méthode est devenue d’une application fréquente dans l’industrie des produits chimiques : c’est grâce à elle qu’on obtient les naphtols et la résorcine, et qu’on a pu préparer économiquement l’alizarine artificielle; elle est un des nombreux exemples des services éclatants que rendent à l’industrie les savants les moins préoccupés de recherches techniques, et en même temps de la facilité et de la rapidité avec lesquelles l’industrie sait s’assimiler les découvertes de la science.
- Pour préparer le naphtol, on traite la naphtaline par l’acide sulfurique, de manière à
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- k transformer en acides naphtylsulfureux. M. Merz a montré qu’il se forme, dans cette réaction, deux acides isomères : chacun d’eux donne naissance à un naphtol différent (M. Schaeffer); selon les conditions dans lesquelles on opère, la température atteinte, la concentration et la proportion de l’acide sulfurique employé, on obtient un rendement plus ou moins considérable de l’une ou de l’autre des deux modifications. Ainsi, en chauffant le mélange des deux substances à 80 degrés, on peut produire jusqu’à 80 00 de la modification a, tandis qu’en chauffant à 170 degrés, on n’en obtient que 25 0[0 ; la proportion inverse est observée pour la modification p.
- On sépare les deux corps en utilisant la différence de solubilité de leurs sels ; les a naphtylsulfites sont plus solubles dans l’eau que les p naphtylsulfites.
- Pour transformer ces sels en naphtols, on les fond avec la potasse, la soude caustique ou un mélange des deux alcalis à une température de 280 à 300 degrés dans une capsule ou mieux dans un autoclave ; lorsque la réaction est terminée, on dissout la masse dans l’eau et on neutralise par l’acide chlorhydrique; l’a naphtol, beaucoup moins soluble qUe son isomère, se dépose le premier ; on les purifie l’un et l’autre par entraînement à l’aide de la vapeur d’eau ou par cristallissation.
- Les naphtols servent à la préparation de nombreux dérivés diazoïques orangés et rouge ponceau (voir plus loin Couleurs azoïques); le dérivé a est également employé dans la fabrication du dinitronaphtol, jaune de Martius, jaune d’or ou jaune de Manchester qui ont une certaine importance.
- Dinitronaphtol. — MM. Griess et Martius ont préparé ce corps par l’action du nitrite de soude sur le chlorhydrate de naphtylamine ; on obtient ainsi le chlorure- de diazoamido-naphtaline que l’acide nitrique transforme à l’ébullition en dinitronaphtol avec dégagement d’azote.
- Aujourd’hui, on emploie généralement l’action à 100 degrés sur le naphtol a, d’un
- e mélange d’acide sulfurique et d’acide nitriqu (MM. Wichelhaus et Darmstaedter) ; on précipite par l’eau, et on purifie par transformation en sel ammoniacal.
- La dinitronaphtol est une belle matière colorante jaune, qu’on emploie surtout pour la teinture de la soie et de la laine ; mais il présente le grave inconvénient de rappliquer après teinture et aussi, malheureusement, d’être explosible.
- 3. — Naphtylamine.
- Cet alcaloïde sert à la préparation du rose de Magdala et du jaune d’or; les indienneurs l’utilisent en quantité considérable pour développer, directement sur coton, des couleurs brunes et grises, remarquables par leur solidité.
- On obtient la naphtylamine par un procédé analogue à celui qui est usité dans la fabrication de l’aniline.
- MM. Durand et Huguenin (de Bâle), qui sont les principaux producteurs de cette matière première, en fabriquent annuellement plus de 30,000 kilogrammes.
- Matières colorantes dérivées de l’acide phtalique.
- M. Baeyer découvrit, en 1871, une nouvelle classe de matières colorantes auxquelles il a donné le nom de phtaléines ; elles sont obtenues par l’action de l’acide phtalique sur les phénols mono ou polyatomiques (acide phé-nique, résorcine, acide pyrogallique, etc.). Peu d’années après, en 1875, M. Caro observa qu’en faisant réagir le brome sur la phtaléine de la résorcine, on obtenait une magnifique matière colorante rouge, à laquelle il donna le nom d’éosine. Ce corps peut donner naissance, par substitution, à d’autres substances employées actuellement dans la teinture et qui possèdent toutes une pureté de nuance et un éclat qui n’avaient pas été atteints jusqu’alors. La découverte de M. Baeyer a donc été la source d’une série de couleurs dont le nombre, déjà considérable, est, pour ainsi , dire, illimité, car chacune d’elles, peut, à son
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- tour, subir des modifications de diverses natures; l’illustre chimiste allemand a créé ainsi une industrie nouvelle qui a rendu des services importants à la teinture, à l’impression et à la fabrication des laques usitées pour la peinture, la lithographie et les papiers peints.
- Nous ne décrirons ici que les principaux produits qui ont figuré à l’Exposition, en laissant de côté les corps qui n’ont reçu aucune application industrielle.
- 1. — Phtaléine pyrogallique.
- M. Baeyer découvrit cette matière colorante en 1871, mais elle ne fut l’objet d’une fabrication industrielle que trois ans après ; c’est à MM. Durand et Huguenin (de Bâle) qu’on est redevable de cette application.
- L’exposition de ces intelligents manufacturiers, qui présentaient de nombreux et très beaux produits de tous genres, est digne d’être signalée, non seulement à cause du soin qu’ils portent à leurs fabrication, mais encore pour une cause particulière qui leur fait honneur; quoique établis en Suisse, ils ont tenu à respecter les découvertes brevetées par d’autres inventeurs, et ils n’exploitent que celles qu’ils font eux-mêmes ou qui sont dans le domaine public. Le jury leur rend publiquement cet hommage.
- La phtaléine pyrogallique ou galléine est préparée par la réaction de l’acide phtalique sur le double de son poids d’acide pyrogallique ou mieux sur 1 acide gallique lui-même, entre 190 et 200 degrés ; le produit, lavé pour en extraire les matières non transformées, est dissous dans le carbonate de soude et précipité par un acide. La galléine donne, en teinture et en impression, des nuances d un beau gris-violet dont la solidité est comparable à celle de la garance ou de l'indigo. Les plus . belles teintes sur coton sont obtenues, en fixant la couleur à l’aide de l’acétate de chrome, ainsi que l’a montré M. Horace Kœchlin, et en préparant le tissu au sulfo-léate d’ammoniaque.
- La galléine a, pour composition, C20 H12 O7; elle dérive de deux molécules de pyrogallol C6 H6 O3 et d’une molécule d’acide phtalique C8 H4 O3, avec élimination de deux molécules d’eau.
- La galléine, traitée à 200 degrés par un grand excès d’acide sulfurique, est transformée en nouvelle matière colorante, à laquelle M. Baeyer a donné le nom de céruléine. Elle est très peu soluble dans l’eau, mais soluble dans les alcalis avec une belle couleur verte. Sa composition est représentée par la formule Ç20 H10 06.
- Elle possède la propriété de se réduire comme l’indigo, et de se réoxyder à l’air, en prenant sa couleur primitive ; on peut profiter de cette réaction pour la teinture, et on obtient ainsi des nuances vertes d’une solidité exceptionnelle.
- La résistance de la céruléine à la lumière et aux agents chimiques est digne de fixer l’attention; elle réserve sans doute, à cette matière colorante, un rôle important dans la teinture du drap et du coton.
- M. Horace Kœchlin recommande d’ajouter à la céruléine, pour son emploi en impression, un corps réducteur comme le bisulfite de soude ; pour l'application sur coton, il mêle de plus, à cette substance, de l’acétate de chrome.
- 2. — Phtaléine résorcique.
- On l’obtient par l’action de l’anhydride phtalique sur larésorcine; ce dernier corps, dont la préparation passait pour difficile, il y a peu d’années, est aujourd’hui fabriqué sur une grande échelle ; il est l’un des exemples les plus curieux de l'habileté avec laquelle l’industrie sait appliquer économiquement les procédés scientifiques, lorsque le besoin s’en fait sentir; il y a cinq ou six ans, la résorcine, fabriquée exclusivement pour les laboratoires de chimie, se vendait plus de 1,000 francs le kilogramme : elle ne vaut plus aujourd’hui que de 18 à 20 francs.
- (A suivre).
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- L'art de la teinture dans ses détails.
- Nettoyage et apprêts.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- 26 Année, No 14. ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS 20 JUILLET 1882
- SOMMAIRE
- PERFECTIONNEMENTS ET PROCÉDÉS NOUVEAUX.
- PROCÉDÉS PRATIQUES ; LA TEINTURE DU CHINA-GRASS
- L’INDUSTRIE DU JUTE
- CORRESPONDANCE
- BREVETS D’INVENTION
- MATIÈRES COLORANTES ET COULEURS {suite).
- PERFECTIONNEMENTS ET PROCÉDÉS NOUVEAUX
- Nous donnons sous ce titre et sans discussion l'analyse des brevets de nature à intéresser nos lecteurs.
- PROCÉDÉ POUR APPRÊTER LES FIBRES, FILS, TISSUS ET D’AUTRES ARTICLES DE MANUFACTURES
- Par Hermann-Richard, Paul-Hosemann, de Berlin.
- On prépare une solution des fibres de soie, ou de laine, ou du duvet de plumes, en mettant ces matières dans un bain d’un alcali caustique, par exemple, d’hydroxyde potassium, d’hydroxyde de soude, etc., ce bain doit avoir environ 36 B. On compte 200 à 300 gram. desoie, de laine, de duvet, nécessaires pour 10 kilos de la solution, pour rendre celle-ci assez concentrée.
- La solution des fibres mêmes se fait mieux en employant la chaleur. Le bain clair est dilué d’eau distillée jusqu’à ce qu’il lui reste 30' B. Pour apprêter les fibres animales, le bain peut contenir une quantité de graisse, de stéarine, etc., bien diluées par la cuisson. Il est utile pour quelques buts, pour empeser, amidonner les fibres, etc., d’ajouter à la solution, de l’amidon, de la gélatine, de la colle, etc. Les fibrines destinées à la solution peuvent être teintes. Le procédé de la solution n’attaque pas la teinture des particules des fibres;
- mais celles-ci, en s'attachant aux fibres des filaments, fils ou tissus, restent teintes» Quand la solution est préparée, on y introduit les fils filaments ou tissus à apprêter après les avoir mouillés et on les y laisse quelque temps. Ensuite on les retire et les sèche. On répète ces opérations en commençant avec des bains plus concentrés et en finissant avec des bains plus faibles. Après chaque séchage les objets à apprêter sont travaillés deux heures dans un fort bain d’acide sulfurique et rincés dans de l’eau. Ainsi le procède pour couvrir les filaments des fils, des tissus de toute espèce avec les particules d’une autre fibre, dissoute dans des alcalis et éliminée de cette solution comporte les opérations suivantes :
- !• mouiller les objets à apprêter;
- 2' les mettre dans la solution et les y laisser quelque temps.
- 3* les retirer et les séchr;
- 4: les travailler dans un bain d’acide;
- 5. les rincer dans de l’eau, etc., en répétition.
- Les bains de solution peuvent être froids, tièdes ou bien chauds, d’après la nature des fibres; si on commence avec des bains chauds, on est obligé d’amoindrir la chaleur des bains suivants en finissant avec des bains froids.
- Ce procédé est aussi propre à améliorer certaines soies qui sont sans lustre, dans une solution de bonne soie bien lustrée.
- La soie imparfaite s’entoure parfaitement de particules de la soie fine et prend un aspect
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- 212 LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- de bonne soie. Par une solution de laine peignée, on peut transformer l’aspect des fibres, fils ou tissus de laine cardée. Aumoyen d’une solution de laine cardée, il est très facile, de donner aux fils et tissus de coton le caractère de la laine.
- Les fibres de ramie prennent l’aspect de la soie ou de laine peignée dans des solutions •correspondantes, etc.
- Il est clair que ce procédé admet bien des variations en ce qui concerne les matériaux appliqués pour les solutions et les objets qui sont à apprêter par ces solutions. Une plus grande série s’offre, quand on veut considérer que les solutions de soie, de laine, de duvet, peuvent être employées mélangées à deux ou trois, Les solutions de soie ou de laine mélangées donnent aux fibres un effet de laine ornée de très petits points de soie.
- Par ce procédé, les particules sorties de la solution s’attachent et se fixent très solidement à la surface des fibres, des fils et des tissus, de façon qu’on peut les blanchir, laver, savonner ensuite sans risque que les particules s’ôtent. Le brevet est demandé pour les points principaux suivants:
- 1" Application de solution de fibres de soie, de laine ou de duvet de plume dans l’hy-droxyde d’alcali, pour y apprêter les fibres, fils ou tissus.
- 2: La suite des opérations du procédé;
- 3- Application des solutions défibrés fines pour l’amélioration des fibres du même genre moins belles.
- 4- Applications des mélanges de deux ou trois solutions de diverses fibres.
- 5* Application des solutions des fibres teintes pour le même but.
- EAU SANS ODEUR PROPRE A ENLEVER LES TACHES DES ÉTOFFES
- Par Isaac Bernhard.
- L'eau à détacher qui fait l’objet de ma demande de brevet est composée de : un litre d’eau saturée de 400 grammes environ de sel
- de soude; je remue ce composé jusqu’à dissolution parfaite et j’y ajoute un demi-litre d'al-cool à 40 degrés environ en remuant de nouveau pour bien opérer le mélange.
- Je me réserve d’employer pour la composition de cette eau toutes espèces de carbonates de soude ou de potasse, et tout autre comnosé de ce genre.Lorsqu’on emploie les carbonates de soude, j’en prends 500 grammes par litre d’eau.
- La manière de se servir de cette eau consiste à y tremper une brosse à ongles et à en frotter l’étoffe jusqu’à disparition de la tache, de tremper ensuite la brosse dans de l’eau ordinaire et d’en brosser l’étoffe pour en enlever la dernière trace de crasse produite par la saponification décrite.
- Je ne puis me limiter à un dosage exact de la composition de mon eau à enlever les taches, la proportion des produits indiqués pouvant varier sans diminuer sensiblement ses propriétés Je réclame par conséquent le privilège pour mon eau à détacher conformément à la présente description.
- Observation. — Lorsque j’emploie des carbonates de potasse ou de la potasse, j’en prends 80 grammes pour un litre d’eau. Si je fais usage de la soude caustique, j’en prends 57 grammes pour un litre d’eau.
- Quant à l’alcool, la quantité à employer est la même que celle indiquée ci-dessus.
- PRODUITS TINCTORIAUX RÉSULTANT DU MÉLANGE DE L’INDIGO ET DÉRIVÉS SULFO-CONJUGUÉS DE L’ANILINE, NOTAMMENT DU NOIR-BLEU-Par M. Charles Collin.
- Dans mon brevet du 25 mai 1881 et dans les certificats d’addition qui y ont été rattachés aux dates du 27 juin et 19 septembre de la même année (1), j’ai revendiqué comme étant mon invention l’application, soit pour la teinture en cuve par la réduction à l’aide de tout agent réducteur, soit pour la teinture par les
- (1) Voir n- 3, année courante, page 45
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- sulfates ou le carmin, d’un mélange en toutes proportions d’indigo ou d’indigotine avec un bleu réductible dérivé de tout alcaloïde obtenu du goudron, notamment des dérivés sulfocon-jugués de l’aniline, et en particulier du noir-bleu.
- Je viens indiquer dans ce nouveau certificat d’addition un moyen d’opérer cette cuve mixte de noir-bleu (pour ne désigner que cet alca loïde dérivé du goudron) et de sulfate ou de carmin.
- Le sulfate ou le carmin mixte peut être constitué par le teinturier lui-même dans sa cuve, en mélangeant au sulfate d’indigo ou au carmin d’indigo du noir-bleu dans les proportions variables suivant la nuance qu’il veut obtenir; comme exemple, et à simple titre d’exemple, nous citerons les proportions de :
- 3 indigo et 1 de noir-bleu 1.
- 2 indigo et 2 de noir-bleu.
- Le noir-bleu est obtenu de l’aniline oxydée par la nitrobenzine en présence du fer et de l’acide chlorydrique.
- Le sulfate comme le carmin mixte constitue une combinaison de colorants, déjà constatés par la réduction mixte, un développement du pouvoir colorant, portant une sérieuse économie, et une solidité égale à celle de l’indigo pur quand les proportions sont observées.
- FOULEUSE CONTINUE ET MULTIPLE par M Legrand
- Dans cette machine; destinée au foulage de tous tissus, les pièces d’étoffe sont introduites par deux rouleaux horizontaux dits ame-neurs et sortent par deux rouleaux d’appel situés symétriquement aux premiers, après avoir subi le foulage entre les organes de travail. Ceux-ci consistent en une série de rouleaux verticaux, disposés librement dans un cadre et dont la position peut être réglée au moyen de vis.
- Les rouleaux verticaux portent une gorge médiane à section hémicirculaire, de telle fa
- çon que deux rouleaux contigus forment un passage circulaire par où s’engage l’une des pièces à fouler. En sortant des susdits rouleaux, toutes les pièces traversent un plateau percé de trous correspondant aux gorges des rouleaux. Ce plateau est mobile transversalement et décrit un cercle sous l’action de deux excentriques formant colliere à ses extrémités. Le mouvement de rotation combiné avec la pression, réglée par les vis mentionnées plus haut, produit le foulage. En sortant du plateau, les pièces sont guidées par un râteau fixe jusqu’aux rouleaux d’appel.
- D’après le dessin annexé au brevet, la ma-chine est construite pour fouler simultanément quatorze pièces, mais M. Legrand se réserve d’établir sur le même principe des appareils susceptibles de fouler plus ou moins de pièces à la fois.
- BLANCHIMENT DES FILS ET TOILES DE LIN, COTON ET AUTRES MATIÈRES VÉGÉTALES par M. Delabove
- « M. Delabove supprime complètement les expositions sur le pré; il arrive industriellement à ce résultat en soumettant les produits d’abord, à une succession de débouillissages dans des liqueurs alcalines qui débarrassent les fibres des substances pectiques associées à la cellulose et des matières étrangères introduites pendant la fabrication, ensuite à un passage simultané à travers une dissolution de chlorure de chaux et une dissolution de sulfate d’alumine saturée d’hydrate d’alumine.
- Les deux solutions en présence donnent lieu à une réaction,qui met en liberté de l’oxygène osonisé, doué d’un pouvoir décolorant plus grand que celui du chlorure de chaux, additionné ou non d’acide, et qui exerce sur les fibres une action destructive bien moindre qu’une quantité équivalente de chlorure de chaux.
- Un simple lavage suffit pour éliminer les produits de la réaction déposés sur les fils.
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- Pour arriver au blanc parfait ; il faut recourir à un deuxième traitement semblable au premier, après un débouillissage dans une dissolution de savon et d’ammoniaque.’
- PEINTURE ININFLAMMABLE A L'AMIANTE
- On sait que, depuis longtemps, les procédés destinés à rendre les décors de théâtres ininflammables sont à l’étude en France.
- Une étude analogue se fait aussi en Angleterre, et l’on a dernièrement essayé une nouvelle peinture à base d’amiante en poudre. On a enduit ainsi du bois, du papier, du calicot, de la gaze. La méthode d'essai est identique à celle qu’a pour base l’enduit Abel Martin : on recouvre du produit la moitié de la matière en expérience l’autre moitié restant dans son état naturel, puis on7 met le feu.
- Les résultats constatés au théâtre du Palais de Cristal à Londres semblent avoir été satisfaisants: il y a eu dans tous les cas, bois ou étoffes, combustion lente, analogue à celle de l’amadou, mais sans transmission possible d’un objet à un autre vu l’absence de flamme.
- L’amiante offre de plus l'avantage d’être blanche et par conséquent de ne point gâter les teintes ; elle est presque absolument résistante aux acides et ne pousse ni à la dessication ni à l’efflorescence.
- L’emploi des tissus d’amiante avait été dès longtemps proposé : on avait dû y renoncer à cause de leur poids et de leur raideur, mais, depuis peu de temps, on sait faire des tissus d’amiante beaucoup plus parfaits et très souples que l’industrie utilise pour la filtration de liquides corrosifs. On pourrait probablement reprendre cette question avec des chances nouvelles de succès.
- L’emploi de l’amiante en poudre donnera peut-être lieu à une solution partielle du problème difficile qu’il est si désireux de voir résoudre.
- PROCÉDÉS PRATIQUES
- La Teinture du China-Grass
- Traité inédit par Achille Gillet.
- (Suite)
- Quoiqu’on général cette matière textile végétale se teigne (à la suite de la préparation indiquée ci-dessus), comme les fils et tissus de lin et de chanvre, et qu’il puisse paraître inutile de donner des recettes spécialss, nous croyons cependant rendre service à nos lecteurs en spécifiant quelques procédés pour le noir, qui est la teinte la plus difficile à bien réussir.
- 1er Procéda. Noir bon teint. — Pour 10 kilog. de China-grass (soie végétale) : mettre dans 100 litres d’eau une dissolution de :
- 1 kib 500 cachou brun
- 0 105 gr. sulfate de cuivre
- entrer sur ce bain, chauffé à 50 degrés centigrade; on cesse de chauffer pendant que l’on manœuvre de sorte que le bain se refroidit graduellement. Cette manœuvre doit durer une heure ou deux s’il s’agit de tissu, mais, s’il s’agit d’écheveaux, on entre à une température moins élevée à 30 degrés par exemple, et après quelques lisses on les enfonce dans le bain où ils restent pendant cinq ou six heures, après quoi on lève, on exprime et l’on procède à l’opération suivante :
- Faire un bain de rouille en mettant dans 100 litres d’eau froide 1 kilog. 500 gram. de nitrate de fer à 40 degrés, pallier et y manœuvrer les articles cachoutés, pendant 2 à 3 heures et laver à l’eau froide, avant de procéder à l’opération suivante :
- Donner quelques lisses dans un bain froid légèrement alcalinisé par un peu d’eau claire de chaux dissoute (voir, page 87, emploi de la chaux aux usages de la teinture, etc.). C’est lorsque la chaux est dissoute de cette façon qu’on l’étend de 3 à 4 fois son volume d’eau ; elle dépose. C’est de la partie claire, qui est
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- le lait de chaux, que nous indiquons ici l’emploi. On peut, au besoin, alcaliniser le bain par un peu de cristaux de soude, puis, sans qu’il soit absolument nécessaire de laver, opérer ainsi :
- Faire un bain de 100 litres d’eau avec une décoction de :
- 3 kilog. de campêche
- 1 kilog. de sumac
- 0 kilog. 500 gr. de cachou.
- y manœuvrer à 60 degrés de chaleur en laissant refroidir le bain ; lorsque ce dernier est presque froid, on lève, puis on lave, avant de terminer par l’opération suivante :
- Passer lestement sur une eau de savon blanc de Marseille dans laquelle on aura versé un peu d’huile d’olive, exprimer et sécher.
- 2me Procédé. Noir bon teint.— Pour 10 kil. de China-grass (soie végétale) : Faire’ une décoction de 5 kilog. de sumac, en former un bain de 100 litres d’eau à 60 degrés de chaleur, y manœuvrer les tissus durant 2 heures; s’il s’agit d’écheveaux, les faire tremper 10 à 12 heures en laissant refroidir le bain, (un léger lavage est utile afin de ne pas salir le bain suivant, que l’on conserve). On - exprime, pour procéder à l’opération suivante :
- Faire un bain de rouille en mettant dans 100 litres d’eau froide 2 kilog. 500 gr. de nitrate de fer à 40- pallier, y manœuvrer quelque peu les articles sortant du bain de sumac et les laisser tremper pendant 10 heures, laver à l’eau froide avant de donner quelques lisses dans un bain froid légèrement alcalinisé par un peu de lait de chaux ou à son défaut, par un peu de cristaux de soude, et, sans laver, revenir sur le meme bain de sumac dans lequel on aura mie un peu du lait de chaux sus-dit, manœuvrer pendant 30 à 40 minutes, bain tiède, puis, après un léger lavage qui n’est pas absolument nécessaire, teindre à 60 degrés de chaleur dans un bain formé d’une décoction de 2 kilog. 500 gram. de. campêche et 500 gram. bois jaune ou quercitron, il est bon d’ajouter à ce bain un peu de sulfate de cuivre, laver, et passer ensuite lestement sur
- une eau légèrement chargée de savon blanc et d’huile d’olive, exprimer et sécher.
- 3me Procédé. Noir ordinaire. — Pour 10 kilog. de China-grass (soie végétale) : Dans 100 litres d’eau, faire une décoction de :
- 5 kilog. de campêche
- 1 kilog. 500 gr. de bois jaune
- 1 kilog. de sumac.
- y faire bouillir le china-grass pendant 2 heures en le manœuvrant, on laisse ensuite refroidir le bain en continuant de manœuvrer de temps en temps, lever et, sans laver, passer sur un bain frais, tiède ou froid, formé de 400 grammes de bichromate de potasse et 200 gram. de sulfate de cuivre et, toujours sans laver, revenir sur le même bain de campêche que l’on ne réchauffe même pas, y manœuvrer pendant 40à 50 minutes, laver et sé-cher.
- 4e Procédé. Noir ordinaire, par le pyrolignite (les écheveaux seulement). — Pour 10 kil. de china-grass :
- Manœuvrer aux lissoirs pendant deux ou trois heures dans un bain chauffé à 60 degrés centigrade contenant une décoction de 1 kil. 250 gr. de noix de galle ou de 2 kil. 500 de sumac, tordre, donner ensuite quelques lisses sur un bain formé de 2 kilos de pyrolignite de fer, dans lequel on la sse tremper dix à douze heures, tordre et posser au lait de chaux, comme il est dit aux procédés précédents, puis manœuvrer dans un bain tiède, formé d’une décoction de 5 kil. de campêche que l’on tourne avec très peu de pyrolignite, laver, tordre et sécher. Ce procédé ne convient pas pour les [tissus parce qu’ils se crispent au point de ne pouvoir s’apprêter convenablement. Pour terminer cet article, notons que le china-grass se traite pour toutes couleurs, comme le fil et la toile de lin et de chanvre, conformément aux procédés en cours de publication dans notre journal sous le titre de teinture de coton en écheveaux de toutes couleurs,r\o\is appelons aussi l’attention des teinturiers-dégraisseurs sur l’article suivant, parce qu’il se rattache entièrement à ce qui vient
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- MONITEUR DE LA TEINTURE
- d’être traité du china-grass, dont je revendique le droit de reproduction, que je réserve d’une façon absolue :
- aux TEINTURIERS-DÉGRAISSEURS (chiffonnage).
- La soie végétale. —La soie végétale se rencontre aujourd’hui bien souvent dans les tissus de soie à reteindre, lorsqu’ils 'n’en sont pas formés tout entiers, ils le sont en partie, soit de la chaîne ou de la trame, en sorte qu’après avoir teint, même en noir, cette soie végétale n’a, en réalité, aucune couleur. Si nous avons tous eu quelquefois à subir ce désagrément, nous avouerons n’être parvenu à un résultat passable qu’à force de traiter ce tissu bon nombre de fois sans trop savoir comment; récemment encore, trois habiles teinturiers de Paris, raisonnant cette question, disaient que ce serait la chose la plus utile pour le teinturier-dégraisseur si l’on découvrait seulement un bon procédé de noir.. Eh bien,nous savons maintenant que cette soie végétale, c’est le china-grass et de quelle manière il faut opérer (1). Quant au noir, nous recommandons particulièrement le 2eprocédé sus-décrit; mais, pour finir, au lieu de passer sur une eau légèrement chargée de savon et d’huile, il faut opérer exactement comme il est dit page 167 à l’article bain d’huile pour adoucir les noirs, etc., sans crainte de dégagement d’odeur si l’on emploie de l’huile d'olive première qualité. De cette façon la soie véritable, de même que la soie végétale, seront teintes aussi bien que possible sans que le client puissent se plaindre. Remarquons aussi qu’outre la soie végétale ou china-grass, la soie de tussah, qui lui ressemble, n’est pas de même nature, car cette dernière est réellement de la soie fibre animale et (comme nous ne tarderons pas à l’observer) se traite comme telle. Cependant la méthode indiquée pour le china-grass lui réussit peut-être mieux dans bon nombre de cas.
- {Droit de reproduction réservé).
- (t) Ne pas oublier les opérations préalables indiquées dans un de nos numéros précédents, page 184.
- L’INDUSTRIE DU JUTE NOUVEAUX PROCÉDÉS POUR LE TRAITEMENT DE CETTE FIBRE
- Par M. Otto N. Witt
- Rapport à la Société industrielle de Mulhouse
- Messieurs,
- Depuis quelques' années, la fibre textile dérivée de différentes espèces de Corchorus, et notamment de C. capsularis des Indes, plus connue sous le nom indien de « Jute », a attiré l’attention des industriels. Cette fibre, qui est livrée au commerce en faisceaux de 2 à 3 mètres de longueur, contient,d’après une analyse de M. Hugo Muller, 64,24 pour cent de cellulose pure (1). Avant de traiter la fibre pour la filer, on en coupe les bouts, qui sont connus dans le commerce sous le nom de « Jute cuttings » ou « Jute butts », et qui forment une excellente matière première pour la fabrication du papier, car ils contiennent en moyenne 61.74 0[0 de cellulose pure.
- Jnsqu’à présentie jute a été principalement employé à la fabrication de tissus grossiers, de toiles d’emballage, de sacs et de cordes. La tendance de la matière incrustante contenue dans cette fibre à se transformer sous l’action de l’humidité (le jute est très hygros-copique) et de différents réactifs, tel que le chlorure de chaux et autres, en une subs-tande acide peu connue et d’entraîner dans cette décomposition la cellulose même, a présenté des obstacles très sérieux aux efforts des industriels. D’autre part, il est très difficile d'enlever complètement la matière incrustante. Cette dernière, étant un dérivé de la série aromatique, a beaucoup de tendance à se chlorer sous l’action énergique du chlo-
- (1) Hugo Muller. Hofmanns Ber., Wien. Welt-Ausstcllung, III 1, p. 59 :
- Cuttings
- Cendres......................... 0,88 —
- Eau............................. 9,93 12,58
- Matières solides dans l’eau. 1,03 3,94
- Graisse et cire................. 0,39 • 0,45
- Cellulose...................... 64,21 61,74
- Matière incrustante........... 24,41 21,29
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- rure de chaux; les dérivés chlorés brunissent après quelque temps, et surtout lorsqu’on soumet le tissu qui les contient au vaporisage.
- C’est le mérite d’un jeune chimiste distingué anglais, M. Charles Frederik Cross,d’avoir précisé ces inconvénients et d’avoir recherché avec une patience infatigable les moyens d’y remédier. C’est, d’autre part, le mérite des «BarrowFlax and Jute Works», à Barrow-in-Furness (Lancashire), d’avoir donné à M. Cross les moyens pour ces recherches compliquées et coûteuses, einsi que d’avoir développé sur une grande échelle la nouvelle industrie qui en résulte.
- La ville de Barrow-in-Furness, avec son port très important, ses hauts-fourneaux, ses forges, ses ateliers de construction de machines et de navires, est une création récente et déjà très florissante de quatre grands capitalistes anglais, le duc de Devonshire, le duc de Buccleuch, Sir James Ramsden et M. Schneider. La filature et le tissage du jute y furent créés dans l’intention d’occuper les femmes et les enfants des ouvriers travaillant dams les autres usines. Les qualités inférieures, du jute sont utilisées pour en faire des toiles d’emballage et des sacs, les qualités supérieures sont traitées d’après le procédé de M. Cross.
- Ce procédé, breveté dans tous les pays industriels, est applicable, non seulement au jute, mais le brevet mentionne encore d’autres fibres, telles que le chanvre, le lin,l’a-dansonia et autres.
- M. Cross, dans son procédé, supprime entièrement les traitements alcalins de la fibre; il les remplace par l’action d’agents réducteurs et blanchit la fibre avant ou après l’avoir filée ou tissée.
- Le blanchiment comprend les opérations suivantes :
- 1 - Léger traitement alcalin dans un bain contenant :
- 28 kilogr. de silicate de soude sirupeux pour
- 6000 litres d’eau.
- La température de ce bain est de 70 à 80 degrés centigrades ;
- 2' Le blanchiment proprement dit, qui se fait au moyen de l’hypochlorite de sodium à 40—50 degrés centigrades. On donne deux passages dans des solutions contenant 0,71-0,75 0[0 de chlore actif. Il est essentiel que la solution d’hypochlorite de sodium soit alcaline, pour éviter la production de chlore libre ;
- 3 • Lavage ;
- 4 Traitement par une solution d’acide chlorhydrique, contenant 1—2 00 HCl et un peu d’acide sulfureux ;
- 5 • Lavage ;
- G- Imprégnation avec une solution de bisulfite de sodium contenant 1—2 010 de SO et séchage sur un cylindre chaud.
- Ce dernier traitement a pour but de protéger la fibre contre l’action du vaporisage après l’impression.. De nombreuses expériences ant démontré que le peu de bisulfite que la fibre contient n’agit aucunement sur les couleurs. Ces couleurs sont les mêmes qu’on emploie dans l’impression du coton, mais le jute paraît plus facilement absorber les matières colorantes que d’autres- fibres végétales.
- Pour démontrer le prix de revient, voici quelques dates tirées d’une expérience de plusieurs années.
- Le prix du tissu, tel qu’il sort du tissage, est de 7 pence le yard anglais. Le blanchiment revient à un penny. L’impression se fait à façon à Manchester, au prix de 3—4 pence. Le prix de revient des tissus que j’ai remis à la Société industrielle est donc d’environ I schilling le yard, ce qui me paraît offrir un avantage sur le coton.
- Pour démontrer l’affaiblissement minime qui résulte du vaporisage, M. Cross a déterminé le poids qui est nécessaire pour déchirer un ruban de 3 pouces de large et 22 pouces de long. La moyenne de seize expérien-
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- ces (I) est de 147 livres pour la direction de la trame et 267 livres dans la direction de la chaîne. Le tissu, tel qu’il sort du tissage,don' ne les chiffres de 170 et 310. Si l’on prend en considération le fait que le blanchiment, tel que je l’ai décrit, occasionne une perte de 7— 8 0[0 du poids du tissu, on voit facilement que le vrai affaiblissement produit par le blanchiment et l’impression est en effet minime.
- Les « Barrow Flax and Jute Works » n’ont pas l’intention d’exploiter eux-mêmes les brevets continentaux de M. Gross. Ils donneronts des informations détaillées à quiconque voudra s’adresser à eux avec l’intention d’entreprendre des essais sur cette fabrication, qui, j’en suis sûr, est appelée à jouer un rôle im-protant dans l’avenir des industries textiles.
- M. Gustave Schæffer s’est chargé de répéter les opérations prescrite par M. Gross pour le blanchiment du jute :
- lo Passage en sulfite de soude, 4 heures à l'ébulition :
- 8 litres eau,
- 200 grammes sulfite de soude cristallisé
- 2o Traitement alcalin, 4 heures, entre 75 et 80° centigrades :
- G litres eau, l/8e silicate de soude à 20° Bé.
- 3o Décoloration, 2 heures à 45°:
- 8 litres eau,
- 1/8e hypochlorite de soude à 10° Bé.
- (1). Voici les détails des essais de M. Cross :
- Trame
- Exp. 1.. . 140 livres: Exp. 9 ... 210 liv.
- » 2.. . 154 » » 10. ... 154 ))
- » 3.. . 154 » » 11 ... 140 »
- » 4.. . 126 » » 12. ... 112 »
- » 5.. . 154 » » 13. ... 126 »
- » 6.. . 182 » » 14. ... 140 »
- » 7.. . 140 » » 15. ... 112 »
- » 8.. . 168 » » 16. .. 154 »
- Chaîne.
- Exp. 1.. . 266 livres. Exp. 9.. . 252 liv
- » 2.. . 280 » » 10.. . 224 »
- » 3.. . 252 » » 11.. . 224 »
- » 4.. . 266 » » 12.. . 238 »
- » 5.. . 280 » » 13.. . 294 »
- » 6.. . 308 » )) 14.. . 266 »
- » 7.. . 266 » » 15.. . 280 »
- » 8.. . 308 » » 16.. . 266 »
- Après cette opération on passe en acide chorhydrique à 2° Bé, additionné d'un peu de bisulfite de soude. Puis on lave, passe en bi-sulfite de soude lo Bé, exprime et sèche au tambour.
- M. Schaeffer a soumis au comité de chimie, dans sa séance du 8 février, trois échantillons de jute représentant les trois phases de ce blanchiment. De l’examen de ces échantillons on peut conclure que M. Cross a réalisé un progrès sérieux sur les anciennes méthodes Le blanc qu’il obtient est plus pur, la fibre plus brillante et le tissu moins afflaibli que par aucun des procédés connus à ce jour.
- CORRESPONDANCE
- L’Arbresle, 1er juillet 1882.
- Monsieur le Directeur du Moniteur de la Teinture,
- Je viens déliré dans votre dernier numéro un article intitulé : « Un nouveau procédé de teinture sur laine, par Duclerq frères ».
- Permettez-moi de vous dire que, depuis plus de trois ans, j’emploie les sels métalliques, non pas seulement pour les verts, mais dans presque toutes les couleurs d’aniline, et sur toutes matières.
- Depuis longtemps, je me propose de discuter dans votre journal (si vous voulez bien me l’accorder) les curieux résultats que j’ai obtenus, tant au point de vue de la beauté, de la solidité et de l’économie.
- Une granee pratique m’a démontré que ce nouveau genre de travail est d’une grande importance pour la teinture en général, et que sa description sera d’une grande utilité.
- Cette communication, que vous pouvez pu-blier,a|pour bu- de faire connaître que si je me 1 décide à décrire ces nouveaux systèmes de teinture parles sels métalliques, que je pratique depuis plus de trois ans, je n’aurais rien emprunté au brevet que MM. Duclerq frères se proposent de prendre.
- Agréez, etc. Greppo frères.
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- BREVETS D’INVENTIONS
- 146383. — 19 décembre ; Declerq frères. - -Nouveau procédé de teinture sur laine.
- 146386.—16 décembre; Depoux.— Nouveau procédé dit : procédé Depoux, pour l'apprèt des peaux de lapin et autres pelleteries destinées à la fourrure.
- 146412. — 19 décembre ; Jousselin. — pro-cédéde blanchiment des textiles végétaux comprenant tous les textiles végétaux en usage.
- 146474. — 21 décembre; Suillot et David.— Nouveau procédé d'inimflammabilité des tissus, décors de théâtres, etc.
- 146507. — 22 décembre; Imbs. — Nouveau procédé de fixation des couleurs sur les fibres textiles parle séchage à chaud et à plat.
- 146556. — 27 décembre ; Gaine. — Perfectionnements dans la teinture.
- 146596. — 29 décembre; Thomas. — Procédé pour blanchir les fibres ou les tissus dans l’emploi du chlore.
- MATIÈRES COLORANTES
- ET COULEURS
- Rapport du jury internatical de l'Exposition Universelle de 1878. — Groupe V. — Classe 47.
- {Suite}
- Fabrication de la résorcine. — Les procédés indiqués naguère par MM. Illasiwetz et Barth pour préparation de la résorcine au moyen de la résine de galbanum ou par le paraiodophénol(M. Kœrner) sont abandonnés; il en est de même du procédé de MM. Oppen-heim et Vogt qui décomposaient par la potasse le dérivé sulfoconjugué de la benzine monochlorée, et des procédés de M. Noelting par le parachlorophénol ou le monophénylsulfite de soude. On emploie en général, comme point de départ de la fabrication de la résorcine, le phénylène disulfite de sodium préparé pour la première fois par MM. Hofmann et Buckton et que M. Ross-Garrick a démontré en 1870 pouvoir produire de la résorcine par l’action delà potasse en fusion .
- On transforme la benzine en acide phény-lène-disulfureux en l’attaquant par l’acide sulfurique fumant ou 66 degrés premier blanc, dans un appareil à reflux ; généralement on père la réaction en deux temps, en ne combinant tout d’abord la benzine qu’à la moitié de l’acide nécessaire pour opérer la transformation totale ; quand cette première phase est terminée, on ajoute le reste de l’acide sulfurique, et on continue à chauffer de 200 à 220 degrés environ. Le mélange acide est neutralisé par la chaux : après filtration, on transforme le sel de chaux en sel alcalin et on fond avec de la potasse ou la soude ; lorsque la réaction est terminée, on dissout dans l’eau, on neutralise par un acide, et on extrait la résorcine de sa dissolution aqueuse par l’éther ou l’acool amylique ; une cristallisation dans le toulène et dans l’eau fournit le produit dans un état de pureté absolue. On obtient par ce procédé un rendement presque théorique.
- Plus récemment, on a observé que la résorcine se forme également par la fusion du phénate de soude caustique : cette nouvelle méthode peu étudiée encore ne fournit que 15 p. 0[0 de rendement théorique.
- Fluorescéine. — On prépare cette remarquable substance en chauffant à 195-200 degrés une molécule d anhydride phtalique et deux molécules de résorcine sèche ; lorsque la masse est devenue sèche, on l’épuise par 1 eau bouillante, et on purifie le résidu qui | constitue la fluorescéine impure en le transformant en dérivé acétique, d’où le corps pur est extrait par la potasse alcoolique ; enfin, a solution potassique est précipitée par l’acide acétique (M. Fischer). Elle renferme G20 112 O5 .
- La fluorescéine doit son nom à la magnifique fluorescence verte que possèdent ses solutions alcalines; cette réaction est caractéristique,et elle a une intensité telle que 1 gramme de cette matière colore d’une façon indiscutable 20 mètres cubes d'eau ; M. Durand a utilisé cette propriété curieuse dans les recherches hydrographiques, et il l’a appliquée
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- d’une façon ingénieuse dans une contestation qui s’est élevée en 1877 au sujet d’un droit de propriété sur l’eau de la rivière l’Aach.
- La fluorescéine est peu employée dans la teinture et l’impression ; cependant on l’applique à l’état de combinaison potassique pour la coloration des fleurs artificielles en jaune. Elle fournit par substitution de nombreuses et superbes couleurs.
- Eosine (de sog, aurore'} ou fluorescéine té-trabromée. — Cette admirable couleur fut découverte en 1875 par M. Caro et exploitée par la Badische Anilin und Soda Fabrik de Mannheim, qui la livra au prix de 1,000 francs le kilogramme.
- MM. Durand et Buguenid améliorèrent notablement sa préparation et livrèrent rapidement à l’industrie des produits d’une pureté absolue à des prix relativement bas.
- M. Hofmann publia, peu de temps après l’apparition de l'éosine, un travail sur sa composition et son mode de préparation, et cette publication fut, de la part de M. Baeyer, à qui revient le mérite d’avoir découvert cette série de couleurs, l’objet d’une réclamation de priorité qui établit incontestablement ses droits d’inventeur.
- On obtient l’éosine en ajoutant quatre atomes de brome à une molécule de fluorescéine dissoute dans l’alcool ou l’acide acétique; il faut éviter l’élévation delà température et cependant opérer assez vite pour éviter le dépôt de la dibromofluorescéine qui échapperait à une bromuration ultérieure. L’éosine se dépose en cristaux jaune rouge qu’on purifie par une dissolution dans la potasse et précipitation au moyen d’un acide; elle présente la composition suivante: C20 H8 Br105.
- La matière colorante livrée au commerce est l’éosinate de soude ou de potasse, qui est très soluble dans l’eau, tandis que l’éosine elle-même y est insoluble; elle est utilisée pour la teinture de la soie et du coton auxquels elle communique une nuance d’un rose aurore de toute beauté; elle sert plus rare
- ment pour la teinture de la laine, à cause du manque d’unisson qu’elle accuse presque toujours. On l’emploie également pour la coloration du papier et la fabrication des laques qui se préparent très-simplement, un grand nombres d’éosinates étant insolubles dans l’eau.
- L’éosine se vend couramment aux environs-de 30frans le kilogramme.
- Cette matière colorante peut fournir par substitution un grand nombre de dérivés ; n ous citerons les principaux.
- Idéthyl. -, ou la méthyltétrabromofluorescéine connue aussi sous les noms d'érythroine, de primerose, etc., est le dérivé alcoolique de l’éosine ; M. Baeyer indique pour sa préparation le procédé suivant; on chauffe à 140-150 degrés l’éosinate de potasse, dissous dans 15 fois son poids d’alcool, avec une quantité équivalente de sulfovinate ou de sulfométhy-late de potasse: par refroidissement, l’éry-throsine se dépose à l’état cristallisé ; on l’obtient aussi par l’action du sulfate de méthyle sur l’éosine (M. Bindschedler.)
- C’eot une couleur un peu plus violette que l’éosine ; en solution elle est d’un beau rose avec fluorescence verte.
- La dibromodinitrofluorescèine (éosine nitrée, lutéeienne [(M. Poirrier), safrosine (M. Bindschedler), hortensia (M. Monnet)], a été présentée à l’industrie pour la première fois au mois d’août 1876, par M. Poirrier, qui en avait monté la fabrication d’après les indications de MM. Vogt, de Lalande et Henninger. D’après le professeur Baeyer, on la prépare en traitant la dibromofluorescéine par l’acide nitrique fumant ou la dinitrofluroescéine par le brome, ou enfin par l’action du brome sur la solution acétique bouillante de tétranitrofluo-rescéine; on l’ob+ient également en traitant directement la fluorescéine par le brome et l’acide nitrique.
- La lutéeienne est très employée pour la teinture de la laine à laquelle elle communique des nuances écarlates aussi vives, aussi pures et plus économiques que celles de la co-
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- chenille, cette matière colorante paraissait destinée à un grand avenir quand la découverte des couleurs azoïques rouges (roccelline) et ponceau a mis entre les mains des teinturiers des produits encore plus avantageux.
- Les dérivés isolés de la f luorescine sont des couleurs extrêmement belles, mais elles sont d’une instabilité telle qu’on a dû, croyons-nous, renoncer à leur emploi; ils ont été découverts en 1875 par M. Nolting et sont fabriqués par M. Monnet, qui s’est assuré la collaboration de ce chimiste distingué.
- Le sel de soude du dérivé biiodé est connu sous le nom de jaune d’Orient ou de pyrosine J. Le ponceau d'Orient est un mélange des dérivés bi... et tétraiodés; enfin la pyrosine R est le sel de soude du dérivé à l’état de pureté ; elle fournit une nuance rose (MM Binds-chedler et Busch).
- On connaît également les dérivés alcooliques des fluorescéines iodées: la mandarine à l'alcool est l’éther méthyliquedn jaune d’Orient (M. Nœlting).
- La chrysoltne est une matière colorante jaune, dont la nuance se rapproche de celle de curcuma et qui est très résistante à l’action de la lumière : elle a été découverte en 1877 par M. Reverdin, chimiste de la maison Monnet. Il la prépare en chauffant à 138-140 degrés un mélange d’acide sulfurique et d’acide phtalique ordinaire, de manière à obtenir l‘a-eide phtatique anhydre ; on introduit ensuite dans la masse un mélange de réorsine, d’acide sulfurique et de chlorure de benzyle, et on chauffe légèrement ; lorsqu’il ne se dégage plus d’acide chlorhydrique, on pousse la température à 135-145 degrés. Après refroidissement,on dissout dans la soude caustique, on filtre et on précipite par un acide ; le produit est repris par le carbonate de soude et évaporé à sec.
- La chrysoline fournit des dérivés bromés, iodés et nitrés qui sont tous de belles matières colorantes.
- La réaction du chlorure de banzyle sur la résorcine et la préparation de la phtaléine de
- la benzylrésorcine avait été indiquée dès 1876 par MM. Ed. Willm, G. Bouchardat et Ch. Girard, mais ils n’ont pas décrit la matière colorante indiquée par M. Reverdin, qui revendique d’ailleurs la fabrication de la cryso-line par le procédé que nous avons signalé plus haut.
- Auréosine, rubéosine (acides auréostques et. rubèosiques\ — MM. Ed. Willm, G. Bouchardat et Ch. Girard ont fait breveter en 1876, sous ces différents noms, une série de couleurs obtenues par eux en traitant la fluorescéine par l’hypochlorite ou l’hypobromite de soude (auréosine) ; l’auréosine chauffée avec l’acide nitrique étendu se transforme en couleur écarlate (rubéosine). Ils ont remplacé ultérieurement les hypochlorites ou hypobro-mites par un mélange d’un bromate ou d’un bromure alcalin, en présence d’acide acétique; ils développent ainsi du brome et se trouvent dès lors dans les conditions de la formation de l’éosine.
- Les mêmes chimistes ont préparé les phta-léines de la méthylrésorcine de l’éthylrésor-cine et ainsi que nous l’avons dit plus haut, de la benzylrésorcine.
- Une fort belle exposition de tous ces produits figurait dans la vitrine de M. Casthelaz qui en a entrepris la fabrication. Aucune étude scientifique n’a été publiée sur les faits indiqués par les auteurs précités ; il est donc impossible desavoir si les matières colorantes signalées par eux sont des corps définis ou de simples mélanges de fluorescines plus ou moins chlorées ou bromées.
- Rose bengale, phloxine, cyanosinet — Ces couleurs sont fabriquées par M. Monnet; elles ont été découvertes par M. Nolting, en 1876.
- Le rose bengale et la phloxine sont les dérivés iodés et bromés d’une fluorescéine nouvelle, différente de la fluorescéine phtalique ordinaire; ils sont solubles dans l’eau et donnent en teinture des nuances rose et cerise d’une admirable pureté, avec un ton violacé que ne fournit aucune autre couleur de la même famille.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- Le cyanosine est le dérivé méthylique de la phloxine qui est soluble dans l’alcool et donne également en teinture des couleurs de toute beauté.
- Les matières colorantes dont nous venons d’esquisser l’histoire s’appliquent en géné-, ral sur la laine, la soie et le coton ; elle sont plus particulièrement employées sur ces dernières fibres; pour la teinture du coton, il est bon de mordancer à l’alun saturé et au sul-foléate d’ammoniaque.
- CHAPITRE V
- MATIÈRES COLORANTES DÉRIVÉES DES CORPS AZOÏQUES.
- L’importance prise par ces matières colorantes dans ces dernières années nous oblige à donner quelques détails théoriques sur la constitution de ces corps complexes, dont le mode de préparation serait autrement incompréhensible pour le lecteur.
- On désigne sous les noms de corps azoïques et diadiques des composés amidés dans lesquels l’hydrogène est remplacé partiellement par l’azote. Cette susbtitution a lieu sous l’influence de l’acide nitreux.
- L’emploi de cet acide dans les réactions chimiques a été indiqué il y a longtemps; mais ‘étude du rôle qu’il joue et l’examen des corps innombrables et si variés que l’on peut obtenir à son aide dans la série aromatique sont dus à M. Peter Griess; ce savant illustre a publié le résultat de ses recherches dans une série de mémoires devenus classiques.
- Lorsqu'on fait réagir l’acide nitreux sur le nitrate d’aniline en bouillie aqueuse à une basse température, on obtient de longues aiguilles blanches d’un corps explosif, qui constituent le nitrate de diazobenzol :
- C« H7 Az, HAzO3 4- Az02 H — Co Hs Az2. AzO3 + aHL: 0.
- Nitrate d'aniline. Acide nitreux. Nitrate de diazobenzol.
- On crut, à l’origine, que le diazobenzol pouvait exister à l’état de liberté, et on lui donna pour composition C6 H4 Az2; mais l’expérience démontra que ce corps n’existe pas et les considérations théoriques développées par M. Ke-kulé firent admettre plus tard la formule Ce Hs
- Az2. R. ( R représentant un radical monoato-mique).
- Si l’on compare cette formule à celle de l’aniline, on voit que l’azote s’est substitué à l’hydrogène de l’amidogène AzH2.
- Le nitrate de diazobenzol est le dernier terme de la réaction de l’acide nitreux sur l’a
- niline; mais si l’on examine le produit obtenu lorsque l’aniline est incomplètement transformée, on voit que le diazobenzal s’est combiné l’aniline, à en présence de laquelle il se trouve, en formant un corps jaune orangé auquel on a donné le nom de diazoamidobenzol. Voici l’équation qui rend compte de cette réaction :
- Cs Hs Az2. Az0++ *AzII:. C6 Hs — C, Ho (AzHe). H Az 03
- N trate de diazobenzol. Aniline Nitrate d’aniline.
- + Cs Hs Aza. AzHCG H;
- Diazoamidobenzol.
- On sait d’autre part que les transformations isomériques sont fréquentes dans ces substances complexes; pour n’en citer qu’un exemple, la méthylaniline peut se transformer en toluidine :
- CI — AzH (CSHs) CH3 — c« h (AzH+)
- Méthylaniline. Toluidine.
- Une transformation du même ordre a lieu lorsque le diazoamidobenzol se trouve en présence q’un sel d aniline; il passe alors à l’état ^amidoazobenzol :
- C3 HA Aze — A/HCs Cs H3 Az2 -CH Az Hi
- Diazoamidobenzol. Amidoazobenzol.
- L’amidoazobenzol est une matière colorante, et nous étudierons ses réactions dans un ins
- tant; mais il convient encor de montrer immédiatement qu’en remplaçant un atome d’hydrogène de C6 H4 AzH2 par l’amidogène AzH2 on peut concevoir un corps de la composition
- Ci; Hs Aza. Cs H3 — (AzHI*)2, et qu’en faisant le même remplacement dans C6 H5 Az2 on peut obtenir un troisième corps de la composition
- CS Hî (AzHTe) Aze - Ce Hs (AzH2)9.
- Ces deux corps sont : le premier, la chry-soïdine ; le second, le brun Bismarck.
- (A suivre).
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- 26 Année, No 15 ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS 5 AOUT 1882
- SOMMAIRE
- PERFECTIONNEMENTS ET PROCÉDÉS NOUVEAUX.
- PROCÉDÉS PRATIQUES
- NOTE SUR LE BLANCHIMENT DU JUTE
- MATIÈRES COLORANTES ET COULEURS (suite).
- PERFECTIONNEMENTS
- ET PROCÉDÉS NOUVEAUX . -
- Nous donnons sous ce titre et sans discussion l'analyse des brevets de nature à intéresser nos lecteurs.
- PRÉPARATION D’UNE SUBSTANCE TINCTORIALE DITE « CACHOU-ULMINE » ET PERFECTIONNEMENT DES BRUNS DITS « BRUNS ü’üLMINE »
- Par M. Barion, Auguste.
- Dès 1862, MM. Malpeyre et Winckler recommandaient, pour la peinture en miniature l'emploi des brurs d’Ulmine découverts avant eux par Duménil.
- Ces bruns, d’après le procédé publié, n’étaient autre chose que le dépôt qui se forme lorsqu’on fait agir un alcali ou une matière fortement alcaline sur l’alcool et lea substances glucosites.
- Duménil obtenait les bruns d’ulmine, soit en faisant bouillir l’alcool en présence de la potasse caustique, soit en fondant trois parties de sucre ou de matières sauharique avec une partie de potasse, et maintenant l’ébullition jusqu’à ce que la couleur devienne d’un brun foncé. Le liquide ainsi obtenu était ensuite traité par l’acide chlorydrique en excès.
- Le traitement acide donnait naissance à un précipité abondant d’un brun foncé qu’on re
- cueillait sur filtre et qui était le brun d’Ul-mine.
- La manipulation de Duménil fut appliquée à la tourbe, au coton, au lignite, à la suie de bois et à nne grande quantité de substance.
- Il est évident que ce traitement peut être étendu à toute plante dont le suc et la sève contiennent du glucose ou du sucre en plus ou moins grande proportion, tels sont la canne a sucre, le sorgho, le maïs et autres graminées.
- La carotte, la betterave, le navet, la patate, l’asphodèle rameux,lesmelons, les citrouilles, les châtaignes, etc., les différentes sortes de palmiers, de mélizes, les frênes, les bouleaux, les saules, les érables, etc., etc. En un mot, toute plante ayant été employée ou pouvant être employée pour obtenir du sucre cristalli— sable, soit du glucose.
- La manipulation de Duménil a été employée sans avoir été rappelée franchement par plusieurs chimistes.
- Soit pour développer en brun, au moyen des alcalins, les matières glucosiques contenues dans certains bois.
- Soit pour extraire plus aisément de certains bois toujours des principes colorants unis à des substances de nature glucosiques et à cause de cette union parfois intime, rebelle au traitement par l’eau pure, voire même bouillante.
- La formation des bruns d’ulmine est, dans les deux cas, évidente.
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- En effet, si l’on traite ces solutions alcalines par un acide, il se précipite une matière brune cepndante et présentant tous les caractères des bruns découverts et présentés par Du-ménil.
- Les bruns d’ulmine présentent une particularité qui, à elle seule, suffirait pour les faire reconnaître ou pour faire constater leur présence.
- Bien que très colorés, ils sont difficilement colorants, et si leur formation a pour but d’extraire le principe colorant d’un bois ou d’une plante, leur présence nuit singulièrement à ce principe qu’on a voulu extraire en lui enlevant environ 80 pour 100 de son pouvoir colorant.
- La formation des bruns d’ulmine accompagne presque toujours le traitement alcalin ; d’un autre côté, lorsqu’on les précipite, ils entraînent avec eux la plus grande partie de la matière colorante.
- L’état alcalin de leur solution semble être un des principaux empêchements à l’utilisation des bruns d’ulmine ou des substances qui les contiennent en trop grande quantité.
- Pour obvier à ce dernier inconvénient , j’ai imaginé de corriger, au moyen d’un acide énergique,acides azotique,chlorhydrique, sulfurique, acétique, tartrique, etc., l’excès d’alcalinité des solutions des bruns d’ulmine purs ou mélangés, et de ne laisser à cette solution que juste assez d’alcalinité pour n’y point provoquer de précipité.
- Grâce à cette saturation, les bruns d’ulmine eux-mêmes deviennent utilisables dans un grand nombre d’applications industrielles.
- Ne contenant plus d’excès d’alcali, mais étant au contraire unis avec des sels qui, comme le chlorure de sodium, par exemple, sont indispensables dans certains cas, ils peuvent servir à l’industrie des cuirs pour peu qu’ils soient extraits des bouleaux, des mélizes et bois de même nature, c'est-à dire contenant à la fois des glucosités et du tannin.
- Aussi est-ce ce principe de saturation que
- je considère ici comme un perfectionnement apporté par moi :
- l' A la fabrication des bruns d’alinine ;
- 2* A la fabrication de tous extraits bruns obtenus par voie alcaline et dont elles proviennent, qui occasionne la fermentation et conséquemment la présence des bruns d’aniline.
- J’opère donc de la façon suivante :
- Je traite la substance ou la plante par une dose massive d’alcali soluble, potasse, soude ou ammoniaque. A cet effet, la substance dont je veux extraire le brun ayant été préalablement dissoute, pulvérisée, broyée ou simplement concassée, réduite en copeaux, fragments ou poudre, selon sa nature. J’en prends 100 kilogrammes.
- Ces 100 kilogr. sont traités par moi par 10 à 15 kilogr. d’alcali caustique préalablement dissous dans suffisante quantité d’eau ou par 20 ou 25 kilogr. d’un sel alcalin. Je laisse la substance, la plante ou le bois séjourner vingt-quatre heures, quarante-huit heures, parfois même huit jours dans la lessive alcaline.
- La macération étant suffisamment avancée, ce que je reconnais aisément au ton plus ou moins foncé de la couleur et aussi à une sorte de fermentation qui l’accompagne souvent, je jette dans un bouilleur ouvert ou fermé, à ma convenance, et la substance et le liquide dans lequel elle a macéré.
- J’élève la température et maintiens la masse en ébullition pendant deux heures au moins, trois heures au plus.
- L’ébullition terminée, je soutire le liquide et le laisse refroidir afin que la saturation ait lieu dans de bonnes conditions, c’est-à-dire qu’il ne s évapore point d’acide.
- Lorsque le liquide est refroidi, je procède à la saturation.
- Voici comment d’habitude je conduis cette opération :
- Je pèse mon liquide avant de le mettre au bouilleur et en constate le degré au pèse-les -sive, tout en tenant compte de la quantité d’eau employée à la macération ; après l'ébul-
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- lition, et lorsque le liquide est refroidi, je le pèse de nouveau, et, tenant compte de son nouvel état alcalin, je connais à peu de chose près la quantité d'acide que je dois saturer.
- Avec un peu de pratique, il devient fort aisé d’obtenir un liquide juste assez alcalin pour maintenir en solution les bains d’ulmine, mais sans que son alcalinité soit un obstacle aux divers emplois auxquels on le destine.
- Mes produits se distingueront facilement des autres produits similaires, car, à cause de la saturation, ils seront toujours moins alca-jins que ceux-ci et contiendront toujours, en outre, en certaine quantité, le sel que je juge convenable de former selon les besoins de l’industrie, sel à base alcaline bien entendu.
- Le liquide ainsi saturé est ensuite évaporé par moi à consistance d’extrait sirupeux ou sec, soit seul, soit mélangé à n’importe quelle substance colorante, tannique, mucilagineuse ou glucosique, selon la destination de l’extrait.
- Les sels qu’ils contiennent aident à l'appli-cation de mes extraits obtenus par voie de saturation, ils deviennent ainsi supérieurs aux extraits directement obtenus au moyen de l’eau et plus particulièrement aux extraits obtenus par voie alcaline.
- Ils sont utilisables dans un grand nombre d’industries et n’altèrent plus les matières qu’altèrent d’habitude les alcalins.
- Ils peuvent être de la sorte employés pour la teinture et le tannage des cuirs et des peaux, pour la teinture des fibres textiles et des tissus, pour les impressions sur étoffes, sur papiers, etc., pour la teinture, la charge, le mordançage des soies, etc.
- Il est évident que je suis obligé de préparer mes extraits selon les besoins de ces diverses industries.
- Mon procédé de saturation n’a pas seulement pour but de corriger :
- 1- La mauvaise fabrication des bruns d’alumine;
- 2- D’obvier à l’alcalinité de certaines décoctions ou d’extraits bruns trop alcalins.
- Il a encore pour but et pour résultat d’em
- ployer pour le traitement des bois et autres substances, et cela sans inconvénient, de fortes doses d’alcali, ce qui donne un rendement de beaucoup supérieur à tous les rendements obtenus jusqu’à ce jour.
- Les bruns d’ulmine ainsi fabriqués acquièrent toutes les propriétés du cachou, aussi ai-je donné à mon produit le nom de Cachou d’ulmine.
- PERFECTIONNEMENTS DANS LES APPAREILS A TEINDRE ET A LAVER LES ÉCHEVEAUX
- DE FIL, DE GANSE ET DE TRESSE par M. Edsvin Boden
- L’invention qui fait l’objet de la présente est relative aux appareils à teindre et à laver, qui consistent en une cuve ou citerne munie d'une série de rouleaux tournants sur lesquels sont placés les écheveaux.
- Ce que je revendique c’est :
- 1- La combinaison avec le bats à rouleaux d’un bélier hydraulique, dans le but de retirer les écheveaux de la liqueur.
- 2* Le support à charnières avec ses coussinets sur lesquels reposent les bats libres des arbres.
- 3- La combinaison avec les engrenages moteurs des rouleaux, d'une manette de changement de marche à l’aide de laquelle on peut è tout moment voulu, à changer la direction des rouleaux.
- 4- Les cloisons mobiles perforées entre les rouleaux pour empêcher les écheveaux de s’embrouiller pendant la teinture ou le lavage de la tresse; et,
- 5- La construction des rouleaux à claire-voie ou en forme de cage, comme il est décrit.
- PROCÉDÉ POUR RENDRE ININFLAMMABLES LES TISSUS, LE BOIS ET AUTRES MATIÈRES COMBUSTIBLES par MM. Hermann Richard et Paul Hosemann
- On prend une dissolution à environ 15 -30’ Beaumé, de chlorure de calcium, chlorure de
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- magnésium, chlorure d’aluminium, et on y ajoute de l’acide chlorhydrique à raison de 1 kilogr. d’acide pour 75 à 100 kilogr. de dissolution; on remue, et tout en remuant on ajoute encore 10 à 30 kilogr. d’amidon de pommes de terre. On chauffe la liqueur jusqu’à ébullition et on y met 5 kil. de stéarite que l’on a délayés dans 10 kilogr. d’eau. En continuant à tourner et à chauffer, on ajoute ensuite environ 1 kilogr. de sulfate d’ammoniaque (dissous dans 5 kilogr. d’eau) 3 kilog. de verre soluble ou silicate soluble de potasse (dissous dans 30 kilogr. d’eau) et enfin environ 5 kilogr. de bisulfite de soude ou de chaux.
- On remue encore pendant à peu près une demi-heure en maintenant la température.
- Il se forme alors une masse gélatineuse blanchâtre que l’on peut employer comme apprêt absolument comme de l’amidon, ou bien à la manière d’une peinture. Les matières prégnées ou peintes de cette façon sont ininflammables.
- On fait varier les proportions des ingrédients suivant le degré que marquent leschlo-jures, et suivant la consistance que l’on veut donner au mélange.
- On obtient une composition plus simple en mettant de l’amidon de pommes de terre dans une dissolution de chlorure de calcium (ou autre chlorure) à 30- Beaumé et en chauffant à 75* centigrades.
- Après avoir fortement remué en continuant de chauffer (pendant environ une heure), on ajoute à la masse 1 à 2 0[0 de son poids de verre soluble ou silicate soluble de potasse et on neutralise par une addition d’un acide quelconque ou d’un sel acide.
- En résumé, je revendique comme ma propriété exclusive, la composition d’un amidon ininflammable servant d’apprêt ou de'peinture, au moyen de chlorures, verre soluble, sulfite de soude, sulfate d’ammoniaque, poudre de statide, et amidon de pommes de terre, ou bien au moyen de chlorure de calcium, de verre soluble et d’amidon.
- PERFECTIONNEMENT DANS LE BLANCHIMENT DES FIBRES ET TISSUS DE LIN,
- CHANVRE, JUTE ET MATIÈRES SIMILAIRES Par M. Brégeard.
- Ce procédé consiste dans l’addition à la solution de chlorure ou hypochlorite de chaux chloruré, hypochlorites de soude ou de po • tasse, de sulfate de zinc dissous préalablement.
- Les concentrations des solutions des hypochlorites, ainsi que celles de sulfate de zinc, doivent varier suivant le degré de blancheur que l’on veut obtenir et suivant également la nature du tissu ou matières à blanchir.
- Il est bien entendu que les matières auront dû subir préalablement toutes les opérations habituelles telles que le débouillissage, potasse à la lessive alcaline, rinçage et autres.
- Par mon procédé, j’arrive à l’obtention d’un blanc parfait en restant toujours libre de hâter plus ou moins la rapidité de l’opération, laquelle, sans le concours de l’exposition à l’air, pourra se faire facilement et[industriel-lement en vingt-quatre ou quarante-huit heures.
- MÉTHODE PERFECTIONNÉE DE DRESSER LES SURFACES DES CYLINDRES DES CALANDRES ET MACHINES A FINIR
- Par M. José Tolra
- L’objet de mon invention est de dresser les surfaces des cylindres en papier ou coton des calandres par le moyen d’une roue en émeri, ou par une roue rongeante ou galet de toute autre substance, au lieu de tourner ces cylindres avec un outil tranchant placé sur le tour comme on l’a fait jusqu’ici.
- Ceci est effectué par un mécanisme.
- Sur une partie du bâti de la machine, est le cylindre qu’il s’agit de dresser, un rouleau en émeri que porte l’axe monté dans les blocs ou paliers, qui glissent sur les deux supports boulonnés sur le bâti. Chacun de ces supports présente une surface saillante, dressée, sur
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- lesquelles les blocs sont déplacés par les vis pour faire mouvoir le rouleau aiguiseur plus près ou plus loin du cylindre. Sur une extrémité de l’axe sont placées les poulies fixe et folle, et sur l’autre extrémité est une roue qui engrène avec une roue à denture hélicoïdale qui tourne sur un support monté sur le bras. Ce bras a deux oreilles, une de chaque côté de la vis, et dans les trous desquelles passe l’arbre. Sur la roue, il y a un goujon formant bouton de manivelle, et qui est relié par une ï bielle à un goujon fixé au support, et lorsque la vis fixée sur l’arbre oblige la roue à tourner, le bouton de la manivelle oblige le bras, l’arbre et le cylindre à se mouvoir alternativement. Le cylindre et le rouleau sont commandés en directions opposées.
- Au lieu d’un rouleau rongeant ou usant, de la même longueur que le cylindre à dresser; on pourrait employer une roue en émeri étroite, qui se déplacerait d’une extrémité à l’autre du cylindre au moyen de ramures hélicoïdales coupées à droite et à gauche sur l’arbre, comme on doit aisément le comprendre, ou de toute autre manière convenable.
- Le rouleau en émeri peut être monté sur un bâti séparé et non attaché à la machine à calandrer, et le cylindre peut être pris de la calandre et placé dans des supports convenables appartenant au bâti de l’appareil à dresser; dans ce cas il y aurait des cylindres en duplicata, de sorte que l’on pourrait toujours être prêt à mettre en place sur la machine quand l’autre serait usé.
- Résumé : Ayant ainsi établi la nature de mon invention et décrit la manière de la mettre en pratique, je revendique comme ma propriété J
- La méthode de dresser les surfaces des cylindres en papier ou coton des machines à ca-lendrer et à finir, par une roue moulante ou rouleau en enlevant ou non les cylindres delà calandre ou machine à finir.
- BLANCHIMENT DES FIBRES VÉGÉTALES Par MM. Naudin et Schneider.
- Les brevetés revendiquent : 1’ l’emploi dé l'électrolyse pour le blanchiment des fibres végétales et animales mises en contact avec des corps oxydants à l’état naissant; 2: l’utilisation de ce procédé pour le blanchiment des matières destinées à la fabrication de tous tissus, voir même du papier, le procédé pouvant être employé sur matières premières non transformées, sur les fils, ou sur produits achevés.
- Les liquides dont se servent MM. Naudin et Schneider, sont l'eau, les hypochlorites, l’acide chlorhydrique, les chlorures, bromures et iodures alcalins. L’appareil, qui semble le mieux approprié est un cuvier connu en industrie sous le nom de trinquet. Les paires d’électrodes sont placées à égale distance de chaque côté du trinquet, et, pour régulariser l’action décolorante du bain, une circulation continue du liquide est établie à l’aide d’une pompe.
- APPRÊT DU DRAP Par M. Giraud
- M. Giraud remplace l’apprêt dur obtenu entre deux rouleaux mouilleurs avec la colle forte ou la gomme arabique par un apprêt à la gomme adragante ; on n’avait pu employer la dernière à cause de la difficulté de pénétration de l’étoffe. Pour y obvier, M. Giraud apprête le drap mouillé sur la machine dite balayeuse, utilisée déjà dans la fabrication de la soierie, mais en y ajoutant deux cylindres, dont l’un arrête l’excès de colle que le couteau a laissé échapper, dont l’autre élève la pièce de drap et la fait frotter plus fortement sur le premier cylindre.
- A la suite du deuxième cylindre et sous la pièce de drap, une terrasse mobile, remplie de charbon de bois incandescent, dilate l’apprêt et le fait pénétrer dans l’étoffe.
- On obtient de la sorte, très économiquement, un produit moelleux et épais.
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- MONITEUR DE LA TEINTURE
- En résumé, l’invention repose sur l’application à l’apprêt du drap de la baigneuse utilisée dans la soierie et sur l’emploi de la gomme adragante sur le drap mouillé.
- PROCÉDÉS PRATIQUES
- AUX TEINTURIERS DES LAINAGES POUR LA FABRICATION
- Traité inédit par Achille Gillet
- Cramoisi sur drap (1er procédé}. — Pour obtenir cette couleur solide dans toute sa pureté il faut : pour une pièce de drap ordinaire (mesurant ordinairement 38 mètres) du poids de 15 à 20 kilogr. :
- Former un bain avec 250 litres d’eau,
- 1 kilogr. d’alun,
- 0 kilogr. 800 gram. de crème de tartre.
- Pour nuance claire, 1 kilogr. 250 gram. de cochenille moulue;
- Ou pour nuance foncée, 2 kilogr. 250 gram. de cochenille moulue.
- Manœuvrer la pièce de drap sur ce bain bouillant pendant environ 1 heure ou plus, jusqu’à ce que la teinte soit bien tranchée et unie, ce qui peut durer 1 heure 1[2 ; laver et essorer.
- Remarque. — Cette teinte peut se brunir sans addition de colorant dans un bain bouillant de sulfate de fer. L’on peut obtenir aussi un beau cramoisi, d’une pièce rouge écarlate de cochenille, en la passant d’abord dans un faible bain de soude tiède, et après un bon lavage; en la faisant bouillir ensuite dans un bain d’alun et de tartre, que l’on peut garnir de cochenille s’il faut soutenir ou nourir la nuance.
- Cramoisi sur drap (2e procédé} — Par la cochenille ammoniacale (1).
- (1) La fabrication de la cochenille ammoniacale, nommée aussi laque de cochenille, ainsi que son mode d’emploi, est décrite à la suite des articles amaranthe, ceri-ses, etc., ci-après.
- Pour une pièce de drap pesant environ 15 kilogr., former un bain avec :
- 250 litres d’eau,
- 1 kilog. d’alun,
- 0 kilogr. 500 gram. de tartre.
- 0 kilogr. 500 gram. de sel d’étain,
- De 1 kilogr. 500 gram. à 2 kilogr. cochenille ammoniacale.
- Bouillir la pièce de drap sur ce bain pendant 1 heure 1[2 environ ; laver et essorer.
- Cramoisi sur drap (3e procédé}. — Par la combinaison des deux procédés précédents. Pour une pièce de drap pesant 15 kilogr. : 250 litres d’eau,
- 2 kilogr. de tartre,
- 0 kilogr. 400gram. de sel d’étain,
- 0 kilogr. 400 gram. d’acide oxalique,
- Ou en place de ces derniers produits 5 kilog. d’une dissolution d’étain (1).
- Pour nuance très claire, 0 kilogr. 500 gram. de cochenille moulue.
- Ou pour nuance bien nourrie, 1 kilogr. 500 gram. de cochenille moulue.
- Y bouillir la pièce de drap pendant 1 heure, lever et ajouter au bain 0 kilogr. 800 gram. de cochenille ammoniacale, y manœuvrer la pièce au bouillon pendant une heure; laver et essorer.
- Remarque. — On remplace parfaitement la cochenille ammoniacale par de la fuchsine, mais la couleur est moins solide.
- Cramoisi sur draperies d'ameuble-ment, damas de laine, etc. (4e procédé}.— Opérer par l’un des trois procédés décrits ci-dessus mais,lorsque veut obtenir des nuances plus nourries et plus foncées, on termine en ajoutant au bain, ou mieux encore en passant sur un bain frais, dans lequel on ajoute un produit correspondant à la nuance demandée, ainsi, on emploie l'orseille ou un violet rouge d’aniline, avec modération, de la safranine ou de la fuchsine et au besoin du carmin d’indigo, additionné d’un peu d’acide sulfurique.
- (1) La dissolution d’étain sera décrite aux articles Ecarlate.
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- Cramoisi sur mérinos (5e procédé). — Cette nuance se fait beaucoup plus claire sur le mérinos que sur les draps ou tissus d’a-blement. Pour une pièce de mérinos pesant il kilog., mordancer en manœuvrant pendant une heure au bouillon sur un bain fait (voir: faire un bain, page 201) chargé de :
- 1 kilogr., détartré;
- 2 litres dissolution d’étain.
- Lever la pièce, l’abattre et la lisser. Ajouter à ce bain : pour nuance moyenne 1 kilog., de cochenille ammoniacale y rentrer la pièce que l’on manœuvre pendant 40 à 50 minutes à ~0û ou 800 de chaleur. Lever et laver.
- Cramoisi sur laines en écheveaux. Il n’y a de différence à établir avec ce qui vient d’être indiqué dans les articles précédents qu’en ce qui concerne la manœuvre.
- Pourpre sur lainages. — Cette couleur n’est autre que le cramoisi indiqué et décrit dans les cinq procédés précédents; on ne produit pas cette,teinte autrement, elle s’obtenait jadis avec certains crustacés que l’on écrasait, mais ce produit est devenu trop rare, puis les éléments dont nous disposons aujourd’hui si abondamment faisant mieux, nous obligent à ne prendre aucun souci de cette ancienne méthode, abandonnée presque entièrement depuis plusieurs siècles. Il s’agit de la pourpre de Tyr par le murex dont le sang formait le bain et la couleur tirant sur ile rouge ou sur le violet, selon l’espèce et le lieu de provenance de cet animal, que l’on trouvait sur les côtes de la mer.
- Grenat, amaranthe, groseille ou cerise. — La couleur grenat est un rouge groseille foncé, elle se confond aussi avec l’ama-ranthe, dont le ton est plus violacé. Pour bien établir la différence de ces trois nuances, sachons que :
- Le grenat s’obtient actuellement avec de l’orseille;
- L’amaranthe, avec de l’orseille additionnée de campêhce, ou bien de sulfate ou carmin d’indigo;
- La groseille ou cerise, avec la cochenille brute et la cochenille ammoniacale ou additionnée d’orseille.
- C’est sur les nuances fournies par ces produits selon les procédés suivants que l’on se base pour l’échantillonnage [et la dénomination des produits d’aniliné fournissant directement ces teintes, chose dont nous nous .occuperons dans la section du groupe des couleurs d’aniline.
- Grenat sur flanelles. — Pour une pièce pesant 20 kilog., employer:
- 2 kilog, sulfate d’alumine (ou pour moins rouge 2 kil. d’alun);
- 0 kilog. 250 gr. curcuma;
- 6 kilogr. orseille.
- Ne mettre l’orseille au bain que lorsque l’alun est bien dissout, puis y faire couler de l’eau froide afin de calmer l’effervescence produite par la réaction de l’acidité de l’alun sur l’alcalinité de l’orseille, qui ferait déborder le bain de la chaudière s’il était bouillant. En -trer la pièce, et après deux où trois tours au large de manœuvre, on fait bouillir pour continuer cette manœuvre pendant trois quarts d’heure. Laver et essorer. Pour les'suites, retrancher, par pièce, 500 gr. d’alun et 500 gr. d’orseille.
- Nota. — Pour enrichir, cette teinte et lui donner du reflet, il suffit d’ajouter au bain environ 10 grammes de fuchsine par pièce.
- y
- Grenat sur mérinos. — Pour une pièce de 11 kilogrammes :
- I kilogr. alun,
- 1 kilogr. tartre,-
- 3 kilogr. orseille (ou de préférence 1 kilog. d’extrait d’orseille environ).
- Donner à la pièce deux ou trois tours et faire bouillir trois quarts d’heure, puis échantillonner en ajoutant au bain de la composition brute d’indigo ou des violets d’aniline. Nous savons que l’on obtient de beaux grenats par les produits d’aniline, seuls ou addi-tionnés d’orseille. .
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- Grenats sur laine en écheveaux et en poils. — Pour 10 kilogr. de laine :
- I kilogr. alun,
- 1 kilogr. tartre.
- I kilogr. extrait d’orseille (représentant 3 kilogr. d'orseille),
- O kilogr. 500 gram. composition (sulfate) d’indigo.
- Bouillon d’une heure, laver et essorer.
- Grenat sur laine peignée. — Pour 10 kilogr. de laine :
- I kilogr. extrait d’orseille,
- 0 kilogr. 600 gr. sulfate de soude,
- 0 kilogr, 600 gr. acide sulfurique.
- Entrer à 70• de chaleur, manœuvrer jusqu’au bouillon, que l’on maintient pendant une demi-heure, laver et essorer.
- Nota. — Les laines en poils destinés à un bon feutrage doivent se teindre comme la laine peignée (sans alun ni tartre).
- Amaranthe sur laines, en écheveaux et en poils. — Pour 25 kilogrammes de jaine :
- 200 Litres d’eau, ! • 109 aisvoot ss 410 eot
- 0 kilog. 750 gram. d’alun,
- 0 kilog. 750 gram. de tartre,
- 2 kilog. d’extrait d’orseille(équivalantà6k. d’orseille brute).
- 0 kilog. 500 gram. oxymuriate d’étain (1).
- Bouillir sur ce bain pendant 1 heure ; lever et ajouter au bain de la décoction de campè-che selon nuance, laver et essorer.
- Amaranthe sur mérinos. — Pour une pièce de 11 kilogrammes :
- 0 kilog. 500 gram. alun,
- 0 kilog. 400 gram. tartre,
- 3 kilog. orseille (ou mieux 1 kilog. d’extrait d’orseille).
- 0 kilog. 200 gram. oxymuriate d’étain.
- Manœuvrer sur ce bain pendant 3/4 d’heure au petit bouillon, puis échantillonner en ajou-
- (1) L r**muriate d'étain, violte le campèche et rougit Forseiile et leur donne dé la solidité.
- tant au bain du campèche ou des violets d’aniline.
- Amaranthe sur laine peignée. — Remplacer l’alun et le tartre par un kilogramme de sulfate de soude et 1 kilogramme sulfate d’alumine.
- Groseille ou cerise, sur mérinos. Pour une pièce de 11 kilog :
- Mordancer toutes les pièces, soit l’une après l'autre ou plusieurs à la fois, avec les proportions indiquées ci-dessous pour une pièce :
- 1 kilog. 500 gram. crème de tartre,
- 2 litres dissolution d’étain.
- Bouillir sur ce bain pendant 1 heure et sans laver, passer au bain suivant de teinture, que l'on forme sur le bain même dont il vient d’être parlé, ou sur un bain frais qu’il faudrait garnir de dissolution d’étain et de tartre. Or il est préférable d’employer le vieux bain et d’y ajouter le colorant comme suit : Pour nuance foncée ; 750 grammes cochenille et 200 grammes de cochenille ammoniacale.
- Pour nuance moyenne : 500 gram. cochenille et 500 gram. cochenille ammoniacale.
- Pour nuance claire : 500 gram. cochenille et 150 gram. cochenille ammoniacale.
- Manœuvrer 45 minutes sur ce bain chauffé à 70o C. de chaleur.
- Nota. — L’on produit abondamment cette belle teinte avec des produits d’aniline.
- Extrait d’orseille. — L’extrait d’orseille ne diffère de l’orseille qu’en ce que cette dernière est débarrassée de son iichen (mousse), elle est livrée au commerce dans son état liquide, plus ou moins concentrée, d’un aspect mordoré ressemblant aux dissolutions de couleurs d’aniline, elle se vend de 1 fr. 50 à 3 fr. le kilogr. Ces prix, comparés à ceux de l'or-seille, qui se vend 90à 100 fr. les 100 kilogr., indiquent clairement que l’extrait est environ trois fois plus riche en colorant que l’orseille brute.
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- CO Cn
- Cochenille ammoniacale ( Laque de cochenille ) ; sa fabrication et son mode d’emploi. — On trouve dans le commerce, sous le nom de laque de cochenille, la cochenille ammoniacale, en pâte, mais plutôt en tablettes sèches ; ellle est obtenue ordinairement avec des cochenilles inférieures ou avariées. On la pulvérise en la broyant à l’aide d’un moulin à café, puis on la délaye dans une terrine en grès avec trois parties d'ammonia-(alcali volatil à 22°), le mélange est abandonné à lui-même pendant 4 à 5 jours en ayant le soin de le couvrir. On place ensuite la pâte dans une terrine convenable, au bain-marie, et on l’y maintient jusqu’à ce que la matière soit en pâte très épaisse. Il faut la remuer très souvent. On étend la matière sur des planches pour la sécher si on veut l’obtenir en tablettes sèches, ou on la conserve dans des flacons de verre ou de grès bien bouchés si on veut la conserver en pâte ; le séchage dure au moins 6 heures.
- Pour l’employer, on découpe les tablettes en petits morceaux que l’on fait détremper, à courte eau, pendant 12 heures et, étant réduite en pâte, on la traite comme celle conservée en pâte, en en faisant bouillir 500 grammes environ dans 10 à 12 litres d’eau ; on laisse déposer; le clair, que l’on nomme rougeur ou rougie, sert à former les bains de teinture.
- (Droit de reproduction réservé.)
- NOTE SUR LE BLANCHIMENT DU JUTE
- Par M. Albert Scheurer.
- Le travail très intéressant que M. Witt vous a présenté sur le blanchiment du jute me fournit l’oceasion de vous soumettre quelques expériences faites en 1876 sur le même sujet.
- On n’a pas tardé à reconnaître les inconvénients qui résultent de l’emploi du chlorure de chaux dans le blanchiment du jute. Ce réactif rend le fibre dure, cassante, et lui enlève
- avec une partie de sa solidité, l’éclat soyeux qui fait son principal mérite.
- L’hypochlorite de soude présente sur celu de chaux de sérieux avantages ; la matièrei | incrustante, partiellement solubre dans la soude,se prête dans ces conditions à une oxydation plus rapide et plus uniforme, et l’on peut employer cet agent à un degré de concentration supérieur, sans compromettre la résistance de la fibre.
- Mais cette action demande à être réglée avec soin, en raison même de l’énergie du réactif.
- Un échantillon de jute blanchi que -‘on plonge dans une dissolution concentrée d’hy-pochlerite de soude ne tarde pas à s’altérer.
- Il n’en est pas de même d’un échantillon de jute écru.
- L’avidité de la matière incrustante pour le chlore est telle, au commencement de l’opération , qu’elle exerce sur la cellulose une protection très efficace, qui n’existe plus lorsque cette matière est détruite.
- Ce sont les dernières opérations auxquelles on a recours pour purifier le blanc qui af-fcetent le plus la solidité du textile, même lorsqu’elles ont été faites au moyen de dissolutions étendues.
- Un échantillon de jute filé, pesant 140 grammes, a été soumis aux traitements suivants :
- Durée de l'opérat. Titre primitif Titre final Degrés absorbés
- 1 heure de l'hypochlorite 25.0 0.0 25.0
- 2 25.0 10.0 15.0
- 5 -—— 9.6 0 6 9.0
- 2 — 10.3 6 1 4.2
- 6 — 8 6 2 4 6.2
- 4 7.2 5.0 2 2
- T = 19,48 centimètres cubes de chlore à la pression de 760 et à la température de 15°.
- On voit combien l’absorption du chlore est ralentie dès la deuxième opération.
- 140 grammes de jute écru ont absorbé 487 g. de chlore dans la première heure.
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- Dans les mêmes conditions de concentration, l’absorption, dans la deuxième expérience, qui a duré deux heures, ne s’est élevée qu’à 292cc.
- Pour Soustraire la fibre à l’action corrosive de l'hypochlorite, il est donc nécessaire de iminuer la force du réactif à mesure que les opérations se succèdent, et de maintenir un certain rapport entre la concentration de la iqueur oxydante et la matière incrustante qui reste à détruire.
- On arrive ainsi à obtenir un blanc satisfaisant sans préjudice pour le textile.
- L’acide nitrique à 5- attaque la matière incrustante du jute; il se produit un corps ni-tré insoluble dans l’eau, soluble dans l’alcool en jaune et qui colore le jute en ur jaune assez vif, sans affaiblissement de la fibre".
- N.-B. — L’échantillon de jute pesant 140 grammes a absorbé 12 litres de chlore pendant le blanchiment et s'est décreusé de 15 0[0.
- MATIÈRES COLORANTES
- ET COULEURS Rapport du jury international de l’Exposition Universelle de 1878. — Groupe V. — Classe 47.
- (Suite)
- Nous allons examiner ces matières colorantes que nous avons classées d’après ces indications théoriques, et nous grouperons autour de chacune d’elles les corps qui s’y rattachent par leur origine et leur constitution.
- 1. AMIDOAZOBENZOL OU AZODIPHÉNYLDIAMINE
- C19 Hn Az3 ou C12 Ha (Az H*) Azs. Ce Hs Az = Az — Cs H AzHa.
- (Griess, Caro, Martius.)
- Ce corps, connu à l’origine sous le nom de jaune d'aniline, se produit dans diverses réac-tions nimiques ; mais son mode de prépara
- tion le plus simple consiste dans l’action de l’acide azoteux sur l’aniline.
- Comme nous l’avons dit plus haut, lorsqu’on traite l’aniline par l’acide azoteux, le diazo-benzol formé se combine avec l’aniline en excès pour donner naissance au diazomiben-zol ; ce dernier corps se transforme en son isomère l’amidoazobenzol lorsqu’il est en contact avec l’aniline (M. Kekulé).
- On obtient avec l’orthotoluidine des corps analogues (M. Nietzky); leur préparation et leur purification sont beaucoup plus faciles que celles des dérivés correspondant à l’aniline.
- L’amidoazobenzol lui-même n’a pas trouvé d’emploi dans la teinture, mais plusieurs de ses dérivés y jouent un rôle des plus importants.
- Nous réunissons plus loin, dans un même chapitre, l'examen des corps sulfoconjugués obtenus avec les corps azoïques : nous ne parlerons ici que des indulines et des safra-nines. ,
- Ces deux séries de couleurs se forment dans des conditions analogues, c’est-à-dire par l’action des chlorhydrates des amines aromatiques sur les corps amidoazoïques.
- Lorsqu’une molécule de l’un réagit sur une molécule de l’autre avec élimination d’une molécule de sel ammoniac, on obtient un corps de la classe des indulines.
- Lorsqu’il y a simple élimination d’hydrogène, on obtient une safranine (M. Witt).
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- Indulines
- Bleu d'azodiphènyle. — MM. Martius et Griess ont montré, en 1866, qu'en chauffant l’amidoazobenzol avec de l’aniline, on obtient une matière colorante bleue, qui fut, en 1870, l’objet d’une étude spéciale de la part de MM. Hoffmann et Geyger.Ces savants l’ont préparé en chauffant à 160 degrés, en vase clos, parties égales d’amidoazobenzol et de chlorhydrate d'aniline ; ils ont constaté que le bleu se produit d’après une réaction analogue à celle qui donne naissance au rouge Magdala. Les
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- deux corps se combinent avec élimination d’ammoniaque.
- C12 Hu Az3 ce ht Az = C18 H1s Az3 Az H
- Amidoazobenzol Aniline Bleu Ammoniaque
- On peut remplacer l’aniline par une autre amine, et le corps azoïque par un de ses congénères, et l’on obtient ainsi toute une série de matières colorantes qui ont pris, dans ces dernières années , une importance assez grande. M. Witt, qui s’est spécialement occupé de l’étude de ces corps, leur donne le nom générique à’indulines.
- Le bleu d’azodiphényle est insoluble dans l’eau, mais il forme des combinaisons sulfo-conjuguées solubles dans l’eau, et que l’on emploie en grande quantité pour la teinture de la soie et de la laine ; il est très solide à la lumière et peut remplacer l’indigo dans certains de ses emplois.
- MM. Williams, Thomas et Dover, qui sont les principaux fabricants de ce produit, le livrent au prix de 12 à 13 francs le kilogramme.
- M. Casthelaz fabrique également ce bleu, auquel il a donné le nom de bleu marin de Crumpsall.
- Nous rapprochons du bleu d’azodiphényle le rouge de Magdala, qui appartient à la même série.
- • Rouge de Magdala. — Signalée naguère par MM. Scheurer-Kestner et Richard, cette matière colorante a été réellement découverte par M. Schiendl (de Vienne) ; elle est fabriquée par MM. Durand et Huguenin.
- C’est une couleur d’un rose vif avec des reflets dichroïques particuliers ; son emploi, limité à la teinture de la soie, ne paraît plus très important.
- La composition du rose de Magdala a été déterminée, en 1869,par M. Hoffmann, qui lui attribue la formule CH"Az3.
- On l’obtient par la réaction de l’azodi-naphtyldiamine sur un sel de naphtylamine ; nous n’avons aucun détail nouveau à signaler sur cette fabrication, qui a été décrite en dé-i tail dans le rapport de M. Wurtz.
- Safranine s
- Cette matière colorante, entrevue parM. E. Willm, a été préparée industriellement pour la première fois par M. Perkin ; elle actuellement livrée par tous les fabricants de couleurs artificielles : elle est exploitée largement par MM. Durand et Huguenin, qui l’ont produite les premiers dans des conditions de bon marché et de pureté avantageuses.
- Son mode de préparation paraît avoir subi des modifications importantes. On sait qu’à l’origine on traitait par le nitrite de potasse, en présence d’acide chlorhydrique, le mélange d’aniline et d’orthotoluidine connu sous le nom ^échappées, qui distille dans la fabrication de la fuchsine , l’action de l’acide nitreux détermine la formation d’un dérivé azoïque (ami-doazotoluol) qu’on oxydait par l’acide arsé-nique ou le bichromate de potasse après l’avoir chauffé à 100 degrés avec un excès d’aniline ; lorsque la réaction était jugée complète (ce qu’on apprécie par la nuance violet rouge que doit prendre le produit dissous dans l’alcool), on épuisait par l’eau bouillante et, après saturation par la chaux, on filtrait et on précipitait par le sel marin.
- La composition de la safranine, déterminée par MM. Hoffmann et Geyger, est représentée par la formule C31 H30 Az4 ; son mode de formation, par le procédé précédent, était expliqué par la réaction suivante :
- CM H1s Aza 4- C7 H9 Az + o2 = Ce H-Q Aza 4- H O
- Amidoazotoluol Toluidine Safranine
- M. Witt a constaté, en 1877, que l’intervention d’un agent oxydant n’est pas nécessaire dans la génération de la safranine ; il suffit, en effet, de chauffer entre 150 et 200 dègrés de l’orthoamidoazotoluol avec du chlorhydrate d’ortholuidine pour obtenir un abondant rendement de safranine.
- La réaction est exprimée par la formule brute suivante :
- 2(C14H15Az3) + Ç7H9Az.HC1 = C1 H9 Az HCl + C7 Rio Az2 +
- Amidoazotoluol Chlorhydrate Chlorhydrate' Diamido-de toluidine de toluidine toluol C21 H20Az4
- Safranine
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- Cette interprétation paraît d’autant plus vraisemblable que l’auteur a constaté la présence du diamidotoluol et qu’il a en même temps observé qu’une très petite quantité de chlorhydrate de toluidine est suffisante dans la réaction ; la régénération incessante de ce sel dans sa formule rend compte de ce dernier fait.
- Un autre point a été élucidé dans ces der. nières années ; il avait été admis, d après divers auteurs, que la safranine ne peut être obtenue qu’avec l’orthotoluidine ; des expériences plus récentes ont montré qu’il existe, comme dans toutes les autres séries de matières colorantes artificielles, des homologues et des isomères de la safranine. On peut obtenir des safranines avec la paratoluidine; on en obtient également avec l’aniline (phénosa-franine de MM. Williams, Thomas et Dover).
- La safranine, qui a eu à son origine un très grand succès, a souffert de 1 apparition des phtaléines ; elle n’est plus guère employée sur soie; mais la teinture du coton en consomme encore passablement. Elle donne en teinture des nuances très pures allant du rose au jour un peu écarlate. La safranine obtenue avec la paratoluidine donne des nuances plus jaunes; la phénosafrine, au contraire, produit des tons plus violacés et qui sont très recherchés.
- Cette matière colorante qui, à l’origine, se vendait à des prix extrêmement élevés, ne , vaut plus aujourd’hui, à l’état pur, que 35 à 40 francs le kilogramme.
- 2. DIAMIDOAZOBENZOL (CHRYSOIDINE).
- C12B12 Az4 OU C12 Hs (Az 12)2 Az2.
- C6 Hs Az = Az — C6 H2 (Az H2)2.
- Cette matière colorante a été obtenue pour la première fois par M. Caro, au mois de décembre 1875 ; presque à la même époque, en janvier 1876, M. O. Witt la prépara par un autre procédé et en monta la fabrication chez MM. Williams, Thomas et Dover.
- Le 29 janvier 1877, M. Hoffmann communiqua à la Société chimique de Berlin un travail qu’il avait entrepris sur le produit de ces
- messieurs, et il fit connaître à la fois sa composition, ses procédés et son mode d’obtention. Cette publication provoqua delà part de M. Witt, à la date du 15 février, une réclamation qui fut, peu après (31 mars 1877), suivie d’un mémoire complet de ce savant.
- La chrysoïdine peut être obtenue par l’action de la phénylène-diamine sur le diazoa-midobenzol (Caro) ou par l’action des sels de diazobenzol à 1(100 sur la phénylène-diamine à 10(100(Witt); le précipité est redissous dans l’eau bouillante, et la base séparée par l’ammoniaque est purifiée par la cristallisation dans l’alcool ou l’eau.
- M. Hoffmann recommande le procédé suivant : on fait passer un courant d’acide nitreux dans une solution alcoolique d’aniline, jusqu’à ce que les cristaux de diazoamidoben-zol se soient redissous; à ce moment, on ajoute la phénylène-diamine qui provoque immédiatement une coloration rouge intense ; si la liqueur est suffisamment concentrée, le nitrate de chrysoïdine ne tarde pas à se déposer à l’état cristallisé.
- La chrysoïdine se dépose de ses dissolutions en octaèdres volumineux d’un noir brillant ; lorsque le refroidissement est rapide, le liquide se prend souvent en une masse gélatineuse d'aiguilles microscopiques.
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- LE MONTEUR DE LA TENTURE
- Emile
- WELTER
- Constructeur à MULHOUSE (Alsace).
- Construction spéciale de toutes
- .1}dro-Extracteurs.
- Machines à laver de tous systèmes.
- Machines à apprêter d’un seul et de deux côtés.
- Machines à pulvériser l’eau par l’air comprimé pour humecter les tissus.
- Machines à sécher.
- Machines à imprimer au rouleau.
- Locomotives pour houillères, gares et terrassements.
- pour Blanchimonts; Impressions, Teintureries, Calandrages, Glaçages,
- Grilloirs à gaz et au pétrole.
- Rames fixes à pinces et à déraillage.
- Rames continues à picots.
- Rames continues à pinces.
- Appareils à ouvrir, étendre, lisser et guider les appareils.
- Appareils à tamiser les couleurs.
- Locomobiles, Machines à vapeur fixes, Dragues à vapeur, pompes centrifuges et à pistons. Turbines, Presses hydrauliques, Treuils, Grues.
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- LE TELLIER & VERSTRAET
- Deux Médailles d’Or à l’Exposition universelle de 1878 (Paris)
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- VIENT DE PARAITRE
- LE MANUEL
- DU
- TEINTURIEB-DÉGRAISSEUR
- A LA PORTÉE DE TOUS
- PAR
- C. BAT1FOIS
- SOMMAIRE
- Définition générale des tissus.
- L'art de la teinture dans ses détails.
- Nettoyage et apprêts.
- Préparation de tous les bains.
- Formules, pro priétés des principaux corps employés en teinture
- PRIX: 1 fr. 50 as bureau du journal.
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- LE TRAITÉ PRATIQUE e 1 impression des tissus, reserves et enlevages
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- L’IMPRESSION PLASTIQUE par Alexandre SCHULTZ
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- 26 Année, N° 16. ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS 20 AOUT 1882
- SOMMAIRE
- PERFECTIONNEMENTS ET PROCÉDÉS NOUVEAUX.
- PROCÉDÉS PRATIQUES
- DE LA SOLIDITÉ DES COULEURS (suite).
- MATIÈRES COLORANTES ET COULEURS (suite). .
- PERFECTIONNEMENTS ET PROCÉDÉS NOUVEAUX
- Nous donnons sous ce titre et sans discussion ranalyse des brevets de nature à intéresser nos lecteurs.
- MACHINE PRÉPARATOIRE POUR LE DÉGRAISSAGE CONTINU DES DRAPS
- Par M. Dudouis (Edouard)
- La machine faisant l’objet du présent brevet se compose de deux bâtis dont l’écartement est maintenu par les traverses encastrant le bac contenant le bain nécessaire au dégraissage du drap.
- A la partie antérieure des bâtis et au-dessus de ces derniers sont boulonnés les supports, dans l’intérieur desquels sont ménagées des coulisses recevant les axes des rouleaux conducteurs du drap, entre lesquels il passe pour se rendre sous le rouleau dont l’axe est maintenu par les supports fixés sur les traverses boulonnées contre la paroi interne du bac.
- Du rouleau, le drap se rend entre les rouleaux d’appel, dont l’axe de l’un d’eux est maintenu à la partie supérieure par les supports fixés sur les traverses et boulonnés également contre la paroi interne du bac, tandis que la partie supérieure de cet axe repose
- dans un évidement pratiqué à cet effet dans les traverses.
- L’axe étant prolongé à la partie antérieure du bâti, est supporté par la douille du support boulonné sous la traverse du bâti.
- Le rouleau supérieur repose sur un autre rouleau et fait pression sur le drap en traitement au moyen des romaines appuyant sur l’axe de ce rouleau, et dégage ainsi le drap d’une partie des impuretés qu’il contient et qui tombent dans le bac.
- Les extrémités des romaines sont munies de tire-fond, autour desquels sont attachés des ressorts à boudin reliés aux traverses.
- Le drap, à sa sortie des rouleaux, se rend sous un autre rouleau pour se diriger sur le rouleau dont l’axe traverse les supports boulonnés à l’intérieur du bac; enfin, le drap passe entre des rouleaux dont la partie anté-rieure est munie de contrepoids formant la pression exercée sur ces rouleaux et, par suite, sur le drap, qu’il dégage encore plus des impuretés qu’il avait pu conserver et qu tombent dans l’auge où on les recueille et qui est placée immédiatement au-dessous du rouleau reposant sur les bâtis.
- Un rouleau est recouvert d’une enveloppe de toile, recouverte elle-même d’une enveloppe en caoutchouc, quoique l'inventeur se réserve d’employer telle matière qu’il lui plaira pour la couverture de ce cylindre.
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- le Moniteur de la teinture
- PRODUCTION D’INDIGO ARTIFICIEL
- Par la Société anonyme :
- Compagnie Parisienne de couleurs d'aniline à Paris.
- En nitrant de la monobenzylidénacétone Co, Hs, CH, CH, CO, CH3, il se forme un mélange d’ortho et de paranitrobenzylidénacé-tone.
- La séparation des composés isomériques peut être effectuée à l’aide d’alcool, dans lequel la paranitrobenzylidénacétone se dissout difficilement, tandis que l’orthonitro combiné s’y dissout facilement.
- Si l'orthonitrobenzylidénacétone est laissé à froid pendant quelque temps en contact avec de la lessive de soude aqueuse ou alcoolique, il se change en une nouvelle substance, qui paraît être contenue dans ce liquide sous forme de sel de sodium, et qui, après avoir été séparée de ce sel par des acides, produit de l’indigo artificiel en la chauffant ou la traitant avec des lessives alcalines délayées.
- Les orthonitrobenzylidénacétones substitués se comportent exactement comme la substance mère,et,sous des conditions égales, elles produisent des indigos substitués.
- En résumé : Les inventeurs réclament, comme caractère distinctif de leur invention et comme propriété exclusive, la production d’indigo artificiel et d’indigo substitués de la monobenzylidénacétone et de ses produits substitués.
- TEINTURE DES PEAUX EN POILS POUR FOURRURES
- Pur réactions chimiques sans le concours de substances colorantes ou colorées, permettant l’enlevage des pointes naturelles ; c'est-à-dire pour la production des pointes blanches, ou transformation du sulfure de plomb en chlorure.
- Par M. Zurée, Charles.
- Les peaux, ayant reçu les préparations, c’est-à-dire l’apprêt alcalin,sont immergées pendant 24 heures dans ure dissolution de nitrate ou acétate de plomb (250 B) puis sont retirées de la dissolution et essorées à la turbine pour en
- extraire tout le liquide ; elles sont ensuite soumises à l’état humide à un courant d’hydrogène sulfuré dans des appareils spéciaux (chambres) pour les teintures faibles.
- Paur les teintures foncées dans un bain d’acide sulphydrique ou de sulphydrate d’ammoniaque étendu d’eau, qui a pour effet de produire sur le poil incolore un précipité adhérent coloré; on répète, puis on rince, on sèche et on passe au lustrage. Pour faire apparaître les pointes blanches, il suffit de donner une légère couche d’acide chlorhydrique sur le poil.
- Ce procédé simple, qui n’a rien de commun avec la teinture des fils ou tissus, est entièrement nouveau ; il est le seul qui permet les enlevages blancs, supprime les réserves pour produire les chinées, les pointées,les argentées et les bariolées.
- Il est aussi le seul qui donne des résulats rapides et pratiques au point de vue industriel.
- GENRE DE NOUVEAUTÉS
- SUR TOUTES ESPÈCES D’ÉTOFFES TEINTES AU MOYEN DE COULEURS SPÉCIALES APPLIQUÉES PAR L’IMPRESSION FAITE MÉCANIQUEMENT OU A LA MAIN.
- Par M. Grison (Théophile)
- Jusqu’à présent, pour obtenir des couleurs par impression sur les étoffes teintes, on a opéré, soit en appliquant des couleurs foncées sur des étoffes fond clair, soit en appliquant des couleurs rongeantes sur des couleurs foncées. Dans ce dernier cas, on opérait sur des teintures facilement rongeantes telles que noirs à la galle, ou en rongeant les teintures ordinaires par l’acide azotique et avec l’aide de la chaleur. Mais que l’on opère par l’un ou l’autre de ces procédés, on n’obtient que des produits défectueux, soit que les teintures n’aient pas la solidité, soit que l’étoffe soit altérée par l’acidité des rongeants.
- Ces inconvénients n’ont pas permis le déve-loppement de ce genre d’impression.
- J’ai pensé, dit M. Grison, qu’en étudiant
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUs
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- dans une autre voie il serait possible de trouver une formule pratique donnant toute satisfaction, et je suis arrivé, en effet, à remplacer les anciens procédés défectueux par d’autres ayant l’avantage de donner des couleurs solides sans altérer en quoi que ce soit les fibres animales ou végétales du tissu.
- J’opère à l’aide de préparations de couleurs spéciales qui n’agissent que par oxydation ou réduction de coloration. Je les nomme couleurs de substitution : au lieu de ronger, mes préparations colorantes absorbent et transforment les colorants de l'étoffe et se fixent à leur lieu et place au moyen de la vapeur. J’obtiens ainsi sur les étoffes teintes en noir au campêche, en gris, en bleu et en toutes couleurs foncées ou claires, des couleurs de substitution rouges, vertes, jaunes, bleues, violettes, noires, grises et modes diverses, que les étoffes soient de pure laine ou mélangées de matières végétales.
- Je compose mes couleurs de substitution avec des sels en dissolution à base de fer, de cuivre, de zinc, d’étain, de chrome, de plomb, d’alumine et autres bases métalliques ainsi que des sels solubles de manganèse, les chlorates de soude ou de potasse et autres oxydants, et de glucose, sucre, mélasse et autres corps roducteurs. Je mélange à ces bases des colorants artificiels, dérivés de l’aniline, jaunes, violets, verts, rouges, bleus et autres matières tinctorales selon les couleurs à obtenir, en tenant ces solutions épaissies avec les mucilages dont on fait usage pour l'impression des étoffes. Je mélange deux ou plusieurs des sels indiqués ci-dessus afin d’obtenir la for-mation de nouvelles bases complexes sur l’étoffe, ce qui me permet l’obtention de couleurs très solides.
- Pour obtenir mon genre de nouveautés, je tiens l’étoffe ou j'opère sur les étoffes teintes dn commerce, en noir ou en autres couleurs moins foncées de toutes nuances et j’imprime une ou plusieurs couleurs de substitution auxquelles, sur les tons clairs, je mélange des
- couleurs ordinaires pour augmenter les coloris.
- Après le vaporisage et le lavage, mes préparations colorantes apparaissent et sont très brillantes et très solides. Ainsi, lorsque je veux obtenir une couleur de substitution jaune, je fais dissoudre de 25 à 100 grammes de bichromate de potasse par litre de couleur, selon la nuance plus ou moins foncée de l’étoffe; j’ajoute, dans les mêmes proportions, l’un des sels ou l’une des bases indiquées ci--dessus et de 30 à 60 grammes de jaune d’aniline en dissolution. Le tout étant bien mélangé et épaissi convenablement, est imprimé mécaniquement ou à la main et on termine alors comme on le fait ordinairement pour l’impression des étoffes.
- Toutes nos couleurs de substitution s’obtiennent de la même manière, avec les sels basiques et les colorants appropriés. Par ce qui précède : On reconnaît que mon invention consiste à remplacer les anciens rongeants par des procédés de couleurs dont l’action est tout à fait opposée à ce qui a été fait jusqu’ici et donnant un résultat nouveau sur toutes étoffes de pure laine ou mélangées de matières végétales et après teinture desdites étoffes.
- NOUVEAU MODE DE LAVAGE DES TISSUS IMPRIMÉS OU TEINTS
- Par M. Imbs (Jules-Joseph). j
- Le principe de tout lavage de tissu est de se servir de l’eau agissant en quelque sorte mécaniquement,pour enlever la couleur non fixée aux fibres textiles.
- Il importe de donner à cette action de l’eau la plus grande énergie possible et de faire rapidement cette opération de lavage.
- Dans ce but, M. Imbs a imaginé d’enrouler toute la pièce de tissu à laver autour d’une roue, mais sans laisser traîner dans l’eau aucune partie du tissu, de façon que chaque tour de roue détermine le frottement contre l’eau, de préférence en sens contraire du cou-
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- ke os
- LE MONITEUR RE LA TEINTURE
- rant de toute la pièce. On comprend combien sera énergique et rapide l’action de l’eau dans ces conditions.
- A titre d’exemple indicatif et se réservant tout autre moyen d'exécution, voici comment l’inventeur compte opérer :
- Une conduite d’eau se projetant sur le tissu enroulé autour de la roue qui tourne dans un bassin en sens contraire de l’arrivée de l’eau l’excès d’eau se déverse par-dessus le bord.
- L’opération finie, on arrête la prise d’eau, on vide le bassin par le robinet, puis on essore la pièce en lui faisant faire vivement quelques tours.
- Il réserve d’établir ce système de lavages sur un cours d’eau avec un mouvement d’ascension de la roue pour pouvoir,hors de l’eau, enrouler et attacher le tissu, puis pour pouvoir l’essorer hors de l’eau également.
- L’invention est caractérisée par l'enroule-ment de la pièce à laver toute entière sur la roue et par l’immersion de la roue dans l’eau, ce qui a comme résultat que toutes les parties du tissu sont très rapidement rencontrées par l’eau.
- IMPERMÉABILISATION A BASE DE CELLULOSE DU LINGE, DES ÉTOFFES ET DE TOUS OBJETS EN GÉNÉRAL Par M. Emile-Louis Jannin.
- Mon invention, dit M. Jannin, consiste essentiellement dans l’emploi que j’ai eu l’idée de faire des matières à base de cellulose pour recouvrir la surface de toutes sortes d’objets et en particulier du linge et des étoffes en vue de les rendre imperméables et moins salissants. C’est un nouvel enduit que j’applique sur ces objets, soit à la main, au pinceau ou al trempé.
- Cet enduit cellulosique se prépare de la manière suivante: On prend de la pyroxyline obtenue, comme le fulmi-coton, en désagrégeant de la cellulose de papier ou de chiffon dans un mélange d’acide sulfurique et d’acide azotique. Cette masse pulpeuse est mise dans de l’alcool camphré dans la proportion de 40 pourO/O
- puis on y ajoute une quantité égale d’un mélange d’alcool et d'ether. Telle est la composition de mon enduit,
- Au lieu de former le pyroxyle, je puis me procurer des déchets de la matière plastique connue sous le nom de celluloïd, et la dissoudra directement dans l'alcool, l’éther ou autres dissolvants analogues.
- Au camphre, je puis substituer d’autres carbures et ajouter à la matière cellulosique des huiles, des résines, pour donner à la masse de la souplesse.
- Comme je l’ai indiqué ci-dessus, j’étends l’enduit au pinceau sur les objets durs, ou, s’il s’agit d’étoffes, ou autres articles mous ou flexibles, je les trempe dans un bain formé de la composition cellulosique. On laisse sécher la couche ainsi déposée, et les objets acquièrent la propriété d’être imperméables et moins exposés à se salir. Ces avantages sont précieux surtout pour le linge enduit par mon procédé et que je dénommerai, linge parisien, par opposition au linge américain formé de la toile, non pas enduite, mais plaquée à sec, de celluloïd sur chaque face, ce qui constitue un article cassant et très désagréable au porté, tandis que mon linge enduit conserve toute sa souplesse et sa douceur.
- PROCÉDÉS PRATIQUES
- —y
- TEINTURE DES SOIES (Suite)
- Traité inédit par Achille Gillet
- Bleus d’aniline sur soie. — Les bleus d’aniline sont aujourd’hui si nombreux dans leurs variétés qu’il serait bien difficile de les énumérer sans lacune.
- Malgré cela on peut les considérer comme n’étant que de deux sortes par leur mode d’emploi, et même d’une seule sorte parce qu’ils sont tous subordonnés à un principe qui est ; le concours d’un bain acidulé sans lequel la couleur n’apparaît pas; c’est l'acide sulfurique qui convient le mieux pour former les
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- ET DE L'IMPRESSION DES TISSUS
- *?
- bains d’acide indispensables au développement de la couleur de ces bleus.
- Il n’y a donc que des bleus acides et pas de bleus alcalins d’aniline, cependant on qualifie de bleus alcalins ceux que l’on emploie dans des bains alcalins d’abord, pour être ensuite développés dans des bains acidulés.L’on nomme bleus directs ceux qui teignent directement dans un bain acidulé.
- En général, tous les bleus foncés (bleu-marin) sont des bleus directs; tous les bleus clairs et vifs (bleu-lumière) sont des bleus alcalins.
- Les couleurs bleues d’aniline sur soie sont sans rivales, notamment les bleus Nicholson (bleus alcalins); ils donnent sur la soie des teintes bien franches, très vives, et d’une solidité qui égale n’importe quel autre bleu se faisant sur soie.
- Bleu-lumière (I) bleu Nicholson dit ; bleu alcalin sur soie. — Le commerce livre ces bleus en poudre, d’un gris-bleuté, terne; on les classe généralement, selon la nuance qu’ils fournissent comme suit :
- BR. bleu rougeâtre.
- B. bleu foncé.
- BB. bleu foncé moins rouge.
- BBB. bleu foncé plus pure, plus bleu. BBBB. bleu vif, nourri, franc, marque très employée.
- BBBBB. bleu vif, très pur, marque très employée.
- BBBBBB. bleu vif très pur de nuance,moins employé.
- BBBBBBB. bleu vif presque verdâtre pour soies.
- BBBBBBBB. bleu verdâtre pour soies, bleu clair.
- Pour 10 kilogrammes de soie :
- On prend 100 gram. d’un des bleus susdits que l’on choisit selon la nuance demandée (la marque 5 B convient pour une bonne nuance ordinaire). On le fait dissoudre, il suffit pour
- (1) Ainsi nommé parce qu’il apparaît réellement bleu à la lumière artificielle
- cala de verser sur ce bleu huit à dix litres d’eau bouillante; on le délaye à l’aide d’une spatule, on fait bouillir au barbotteur pendant quelques instants, puis on filtre.
- Mettre dans la barque à teindre contenant 100 à 120 litres d’eau chauffée à 50’ C. une solution de 1 kilog. 500 gr. de borax (15 gram. par litre d’eau), ou 500 gram. de cristaux de soude (5 gram. par litre d’eau), y ajouter la dissolution de bleu susdite. Entrer et lisser la soie sur ce bain, que l’on chauffe graduellement jusqu’approchant le bouillon; on manœuvre encore pendant 15 à 20 minutes, puis on lève la soie qui n’a qu’une teinte grise bleutée ; on lave à l’eau froide ou légèrement chauffée, dans le but d’éliminer le borax ou la soude et le colorant non combiné à la soie, puis on entre la soie dans le bain suivant :
- Bain acide. Mettre dans 100 à 120 litres d’eau tiède, environ 2 kilog. d’acide sulfuri-que (20 gram. par litre d’eau), y manœuvrer la soie en lui donnant 6 ou 8 lisses. C’est dans ce bain quela couleur bleue se développe dans toute sa beauté, lever et laver à l'eau froide.
- Bleu-de-ciel moderne, par les bleus alcalins. — Opérer exactement comme il vient d’être dit pour le bleu-lumière; l’on doit préférer les marques G ou 8 B comme étant celles qui produisent les nuances les plus claires, on emploie seulement 10 à 30 gram. de bleu pour 10 kilog. de soie selon échantillon, et seulement 50 gram. de borax.
- Le bain d’acide est assez énergique en employant 1|2 kilog. d’acide sulfurique dans 120 litres d’eau, bien laver.
- En remplaçant le borax par 500 gram. de savon blanc, dissout au préalable, on obtiendra une nuance plus tendre et moins vive.
- Bleus fencés, bleus marins, bleus directs sur soie (5 procédés). — Bon nombre de produits vendus sous des dénominations bien diverses, telles que bleu marine, bleu de Lille, bleu induline, bleu méthylène, bleu d’œthylène, etc., etc., sont des bleus directs teignant en les employant directement dans
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- un bain acidulé; ils sont généralement d’un mauvais emploi sur la soie; cependant quelques-uns fournissent d’assez beaux bleus violacés, en tout cas il est prudent de n’employer que ceux solubles à l’eau après être bien dissouts et filtrés.
- 1er Procédé. — Pour 10 kilog. de soie :
- Commencer par employer 50 gram. de bleu (il est toujours temps d’en ajouter au bain selon échantillon), verser la dissolution de ce bleu dans 100 à 120 litres d’eau chauffée à 60-; on y ajoute suffisamment d’acide sulfurique pour aciduler légèrement ce bain que l’on chauffe jusqu'approchant le bouillon tout en y lissant la soie. On échantillonne, on lève et on lave soigneusement.
- Certains bleus directs exigent" beaucoup plus d’acide, quelques-uns ne donnent un beau bleu qu’à l’aide d’un excès d’acide, mais ce n’est pas le plus grand nombre auxquels .faut additionner du carmin d’indigo et de ‘alun ou opérer par les procédés suivants :
- 2me Procédé. —Teindre d'abord en bleu-lumière comme il est dit précédemment; la marque B ou BB est assez sonvenable, puis finir par le bleu direct comme il vient d’être dit. On obtient aussi un certain résultat en employant du bleu direct avec et dans le bain même de bleu alcalin.
- 3me Procédé. — Teindre également en bleu lumière et après un bon lavage, finir sur un bain frais, chauffé à 60- C. chargé de violet-bleu d’aniline selon édhantillon.
- 4me Procédé. — Teindre également en
- bleu lumière, en ajoutant au premier plus ou moins d’extrait d’orseille.
- 5me Procédé. — Teindre d’abord en de France, par le procédé ci-après ou le
- bain
- bleu sui-
- vant, puis finir sur un bain de bleu direct indiqué ci-dessus 1er procédé. Il est toujours facile de rougir ou violeter ces nuances, s’il est besoin, à l’aide des violets d’aniline si l’échantillon l’exige.
- Bleu de France sur soie, par le prussiate de potasse.— Pour 10 kilog; de soie :
- 1er bain. — Dans 100 à 125 litres d’eau chauffée à 50’ C. mettre :
- 2 kil. nitrate de fer (à 34- au pèse-acide).
- 0 kil. 500 gr. sel d’étain.
- 0 kil. 100 gr. acide sulfurique,ou 150 gram. acide muriatique (1).
- Y entrer la soie, lui donner 9 à 10 lisses, lever et bien laver, puis les entrer au bain suivant :
- 2e Bain. — Dans 100 à 125 litres d’eau chauffée à 60 C., mettre :
- 0 kilog. 800 gram. de prussiate de potasse jaune;
- 0 kilog. 500 gram. acide sulfurique.
- Donnera la soie 8 à 10 lisses sur ce bain, lever, et sans laver, revenir, sur le 1er bain pour répéter ces deux opérations exactement de la même manière puis on recharge le 1er bain avec :
- 500 gram. nitrate de fer.
- 150 gram. sel d’étain.
- On recharge aussi le 2me bain avec :
- 200 gram. prussiate de potasse ; 300 gram. acide sulfurique ;
- Puis on entre de nouveau les soies sur le 1er bain pour revenir sur le 2e bain en procédant comme il est déjà dit, on répète ces deux opérations si l’on veut forcer davantage, on lave bien la soie au sortir du dernier bain et l’on avive ensuite sur un bain très faiblement chargé d’acide sulfurique pour pouvoir sécher la soies sans la laver et ne courir aucun risque Sécher à l’air et à l’ombre.
- Bleu de France, sur soie, par le cyanure rouge de potassium cristallisé.-- En opérant comme il vient d’être dit par le prussiate • de potasse, qu’il suffit de remplacer par le cyanure,l’on obtiendrait un assez bon résultat si le bleu ne se précipitait pas en se formant trop vite en lui donnant un aspect plaqué et
- (1) L’acide muriatique en neutralisant la teinte jaune produite sur la soie pur le nitrate de fer n’empêche pus l’action de ce dernier pour la formation du bleu qui sera plus vif étant débarrassé de Ce fond de jaune.
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
- nuancé; c’est pour ces motifs que l’on préfère opérer comme suit :
- Pour 10 kil. de soie ;
- 1er bain. Dans 150 litres d’eau chauffée de de 40 à 500 mettre :
- 2 kilog. cyanure-rouge cristallisés
- 1 kilog. alun
- 0 kilog. 500 gram. acide tactique, donner 8 à 10 lisses sur ce bain, lever et, sans laver, passer sur le bain suivant :
- 2me bain. Eau froide acidulée avec de l’acide muriatique jusqu’à 2 à 3° au pèse-acide,donner 5 ou Glisses et sans laver, entrer au bain suivant :
- 3me bain Dans 150 litres d’eau chauffée à 50° C. mettre :
- 300 gram. acide muriatique ;
- 800 gram. nitrate de fer; 700 gram. oxymuriate d’etain. Donner 8 à 10 lisses sur ce bain, bien laver pour répéter ces trois opérations sur les mêmes bains 5 et G fois s’il le faut pour l’échantillonnage, puis après un lavage soigné, piquer sur un très faible, bain froid, d’acide sulfurique, pour que la soie puisse, sans danger, être lavée au sortir de ce bain.
- Remarque. — Le cyanure est moins avantageux pour produire le bleu de France sur soie, que le prussiate qu’on doit lui préférer, par contre le contraire existe sur les lainages.
- Remontage, violetage et avivage des soies,Bleu de France. — Après teinture et un lavage soigné, il est facile de violeter ce bleu en lui donnant un bain de violet d’aniline qui donne le plein et le ton violacé exigé quelques fois, mais moins fréquemment sur soie que sur les lainages,il est tout naturel que l’on emploie le violet-bleu si l’on veut obtenir un bleu plus violeté, et un violet-rouge et sans être obligé de laver au sortir de ce bain n’oublions pas que pour un ü travail soigné, il est bon de laver avant de sécher.
- Bleus mixtes, nourris, foncés, vifs et solides sur soies. — En teignant en bleu de France la soie déjà teinte en bleu lu
- mière, on obtient une intensité de nuance incomparable; il suffit pour cela de diminuer le nombre de passages aux bains, ou de diminuer les drogues de proportions, afin d’éviter le cuivrage, le plaqué. Si l’on opère en sens inverse, c’est-à-dire que l’on teigne en bleu lumière la soie déjà teinte en bleu de France, on obtient à peu prés le même résultat.
- Par l’addition des bleus directs et même des violets d’aniline sur la soie déjà teinte en bleu lumière en bleu de France, ou par le carmin d’indigo additionné d’alun, on obtient également des nuances bien variées, nourries et plus solides qu’étant obtenues isolément.
- Bleus verdâtres, bleu gendarme, etc., sur soie. — Le vert méthyl, ou vert lumière d’aniline donne un beau bleu verdâtre très vif, il fournit une bonne nuance ni trop claire ni trop foncée dans une teinte bien nourrie, qui est très vive quoique douteuse en ce qui concerne sa propre nuance qui n’est ni bleue ni verte ; elle possède quelque chose de doux et d’agréable à l’œil, elle est assez solide et facile à obtenir. Pour obtenir cette teinte il suffit d’employer du vert-méthyl d’aniline dans un bain corrigé par très peu d’acide tartrique ou sulfurique ou d’alun comme il sera dit à l’article des verts sur soie, cette nuance est fort à la mode, elle est portée avantageusement par les dames de tous âges comme par les jeunes filles.
- Le bleu-verdâtre clair est l’objet du goût, de l’idée et de l’àpropos du teinturier échan-tillonneur auquel on ne peut rien conseiller, il emploie ou très peu de vertméthyl,ou il forme un très faible bain de carmin d’indigo, souvent même, il profite d’un bain épuisé de bleu ou de vert ou même de jaune, qu’il bleute nu qu’il jaunit selon son appréciation pour arri ver à l’échantillon qui lui est imposé.
- Quant au bleu gendarme ressemblant à un bleu de sulfate brut d’indigo, il n’est que l’objet du choix de quelques produits d’aniline,ou
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- MONITEUR DE LA TEINTURE
- t9
- CH
- C
- même de la simple combinaison des bleus sus-indiqués et de jaunes tels que ceux d’aniline d’acide picrique, d’épine vinette, selon échantillon.
- (Droit de reproduction réserve).
- DE LA SOLIDITÉ DES COULEURS EN TEINTURE ET EN IMPRESSION
- (Suite)
- Pour la chaîne coton, la teinture à l’eau bouillante se fait le plus souvent comme la teinture par vaporisage et consiste en un mélange de matières colorantes pour la laine avec les matières colorantes du coton, en y ajoutant les mordants lorsque cela est nécessaire, et en mordançant avant la teinture ou l’impression le tissu blanc, de cette manière les colorants pour la laine teignent la trame qui est en laine et les couleurs pour le coton teignent la chaîne qui est en coton. Ce mélange n’est pas nécessaire pour les ma tières colorantes qui teignent la laine aussi facilement que le coton.
- Du moment que les couleurs teintes par vaporisage et par l’eau bouillante sur coton sont moins stables que celles de la laine, les mêmes couleurs teintes sur chaîne-coton devront être nécessairement moins solides que les couleurs sur laine.
- Afin de bien faire comprendre les différences de solidité de la laine et du coton, nous indiquerons quelques formules de couleur chaîne coton que nous avons composées pour la fabrication de manière à obtenir des couleurs vives et bien nourries et la teinture du coton tout à fait pareille à celle delalaine.
- L Puce pour fonds au rouleau
- ! 2e CLASSE
- Castarica à 9° B. ..... . 8 litres
- Campêche à 9° B...................4 1/4
- Quercitron à 12 B. , . . . . 3 3/4
- Glycérine. ...... i ... . 5
- Amidon blanc.................... 1500 g.
- Amidon grillé.................750
- Chlorate de potasse.........450
- Alun.......................... 2250
- Prussiate de potasse rouge. . . . 1250
- Huile.........................1/2 lit.
- Ponceau au rouleau 2e CLASSE Cachenille à 6° B. 21/2lit.
- Comme Sénégal.................1 kil.
- Alun.......................... 250 gr.
- Crème de tartre...............125
- Glycérine..................... lit.
- Violet au rouleau 3e CLASSE Eau boudante . . 17/8 lit.
- Prussiate rouge de potasse. . . 75 gr.
- Après dissolution ajouter : Campêche à 2 3/4 lit.
- Alun.................... 270 gr.
- Glycérine...............i/4 lit.
- Jaune M. C. au rouleau 2e CLASSE Graines de Perse à 120 B. . . 2 1/2 lit.
- Gomme..................... I kilog.
- Alun......... .... 180 gr.
- Glycérine................. 1/8 lit.
- Jaune M A au rouleau 2e CLASSE
- Graines de Perse à 12“ B . 2 1/2 litres Amidon blanc. ...... 300 gr,
- Alun ......................180 »
- Glycérine...............1/4 litre
- Essence de térébenth'ne. . 1/4 «
- Bleu au rouleau 2e classe
- Eau bouillante............17/8 litre
- Alun......................124 gr.
- Bisulfate de potasse. . . . 180 »
- Prussiate de potasse .... 420
- Ajouter à la partie suivante : Eau de gomme...........1 7/8 litre
- Carmin d’indigo.........1/4 »
- Glycérine.. 1/4 »
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- ET DE L'IMPRESSION DES TISSUS
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- Vert au rouleau 2e CLASSE
- Graines de Perse à 10’ B . 5 5/8 litres
- Gomme.....................? 1/2 kilo.
- Alun...................... 300 gr.
- Glycérine................. 11/16 litre
- Ajouter au mélange suivant : Sulfate d’indigo à 18' B. . . 2560 gr.
- Prussiate de potasse. . . . 1500 »
- Vert clair au rouleau 3e CLASSE
- Vert ci-dessus 4 litres
- Eau de gomme..............4 1/2
- Bleu ci-dessus............1
- Glicérine.................1/2
- Bois foyncé au rouleau
- 2e CLASSE.
- Jaune M A ci-dessus .... 4 litres
- Ponceau ci-dessus...........3
- Violet ci-dessus............2 »
- Essense de térébenthine . . . 1/4 »
- Cachou clair au rouleau
- Jaune M C ci-dessus .... 4 litres
- Ponceau ci-dessus .... 5 »
- Eau de gomme...............9 »
- Essence de thérébentine. . . 1/2 »
- Vert foncé au rouleau 2e CLASSE
- Quercitron à 10o B. . 10 litres
- Amidon blanc............... 750 gram.
- Amidon grillé..............3 kilog.
- Alun ................... 625 gram.
- Essence de térébenthine . . 1/4 litre
- Ajouter à demi froid : Acide oxalique 150 gram.
- Glycérine..................11/4 litre.
- Ajouter le mélange suivant :
- Sulfate d’indigo à 12’ B. . . 7 kilogr.
- Prussiate de potasse jaune . 4 »
- Noir au rouleau pour fonds
- Ire classe
- Campêche à 10o B.........10 litres
- Amidon blanc............. 750 gram.
- Amidon grillé............ 1500 » *
- Huile 1/4 litre
- Carmin d’indigo................ 375 gram.
- Glycérine......................1 1/4 litre
- Nitrate ferrique à 45’ B . . . I kilog. Chlorhydrate ferreux à 45' B 1 »
- Prussiate jaune de potasse. . 250 gram.
- Mordantage ou préparation de la chaîne coton.
- l’Foularder deux fois en stannate de soude à9' B.
- 2* Passer au large dans la cuve à roulette en acide sulfurique à 2- B.
- 3' Laver au foulard.
- 4‘ Foularder 2 fois au sulfomuriate d’étain à 5‘ B.
- 5’ Passer au large dans une cuve à roulettes au chlorure de chaux 1/2’ B.
- 6’ Laver et sécher.
- 7' Foularder en eau de gomme à 1/2' B. bleuir avec un peu de carmin d’indigo.
- Toutes les couleurs chaîne coton indiquées ci-dessus contiennent une assez forte proportion de glycérine, qui à la précieuse propriété, par son hygroscopicité. de contribuer beaucoup à la teinture et d’aider puissamment à combinaison des couleurs avec le coton et la laine et cela dans les mêmes proportions pour les deux matières textiles, ce qui fait qu’il est impossible de distinguer à la vue le coton de la laine.
- La glycérine produisant pour la chaîne de coton une combinaison plus intime des couleurs avec les fibres du coton et de la laine, on obtient par son influence hygroscopique des couleurs qui dégorgent beaucoup moins au lavage et qui sont plus résistantes à l’action de l’air, du soleil, au savon et surtout au frottement.
- Je n’ai pas trouvé un autre cops agissant comme la glycérine.
- J’ai essayé d’autres agents hygros-copiques et divers sels déliquescents, mais j’obtenais des couleurs coulées dès que je prenais les proportions nécessaires pour produire une combinaison et teinture nourrie des matières colorantes avec la laine et le coton.
- (1) Reproduction absolument interdite.
- Traduction réservée.
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-
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- 252
- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- MATIÈRES COLORANTES
- ET COULEURS
- Rapport du jury international de l’Exposition Universelle de 1878.— Groupe V. — Classe 47.
- (Suite)
- -
- C’est une matière colorante jaune orange d’une très grande intensité. Ses sels diacides sont rouges.
- Elle forme aisément des combinaisons al-cooliques(diméthyl...dibenzylchrysoïdine);par l’action des amines, elle fournit des corps violets ou bleus analogues à ceux que l’on obtient dans les mêmes conditions sur l’ami-doazobenzol(indulines); avec l’acide sulfurique concentré, elle produit des combinaisons sul-foconjuguées.
- On comprend qu’en remplaçant la phénylène-diamine par d’autres diamines, ou l’aniline par d’autres amines, on puisse obtenir une série de nouvelles matières, qui, à leur tour, méthylées ou phénylées, engendreront d’autres couleurs ; la liste peut en être considérable, et il est vraisemblable que, dans le nombre, il s’en trouvera d’intéressantes au point de vue industriel. L'étude de toutes ces réactions a été commencée depuis 1876 par MM. Witt, Griess et Caro.
- La chrysoïdine est employée principalement pour la teinture du coton auquel elle communique une belle teinte orangée.
- 3. TRIAMIDOAZOBENZOL (BRUN DE PHÉNILÈNE-OU BRUN-BISMARCK)
- C12 H13 Az5 ou C12 H7 (Az H2)3 Az2.
- Ce A4 (Az H2) Az = Az. C6 H3 (Az H2)2.
- Cette matière colorante a été découverte par MM. Caro et Griess, il y a une dizaine d’années; on l’obtient par l’action du nitrite de potasse sur la 3 phénylène-diamine ; pour préparer cette diamine, on avait recours à l’origine à l’action de l’étain et de l’acide chlorhydrique sur la dinitrobenzine. Aujourd’hui, on la prépare par le zinc ou mieux par le fer et
- l’acide chlorhydrique ; quand la réaction est terminée, on neutralise et on épuise par l’eau bouillante ; la liqueur rendue fortement acide est additionnée de nitrite ; le brun obtenu est purifiée par les méthodes habituelles.
- Lebrun de phénylène-diamine est employé dans une large mesure pour la teinture de la soie et surtout du coton, auquel il communique des tons très riches et très fournis.
- Les principaux producteurs de cette matière colorante sont MM. Williams, Thomas et Dover, qui consomment annuellement 45,000 kilogrammes de dinitrobenzol pour sa préparation.
- 4. Diverses autres matières colorantes azoï-ques figuraient à l’Exposition : nous n’en dirons que peu de mots.
- Le jaune de bensyle et le jaune en pâte sont préparés par MM. Gerber et Uhlmann par l’action de l’acide nitrique, de l’acide azoteux et du chlorure de benzile sur la diphényla-mine; ils teignent la soie, la laine et le co- • ton en très beau jaune pur, résistant à la lumière et aux acides.
- M. Otto Witt a exposé ses nitrosamines aromatiques qui ont été,de la part de ce chimiste distingué, l’objet d'une étude approfondie :
- La diphénylnitrosaminë est obtenue par l’action d’un nitrite métallique sur le chlorhydrate de diphénylamine ;
- La mononitrodiphénylnitrosamine, par l’action des acides nitreux et nitriques sur la diphénylamine en solution alcoolique ;
- La mononitrodiphényl.amine, dérivée du corps précédent, par l’action de la potasse caustique ;
- Les dinitrodiphènylnitrosamines et dinitro-diphénylamines qu’on obtient par des procédés analogues, en faisant réagir les acides nitreux et nitriques sur la diphénilamine en solution acétique pour les premiers, et en les décomposant par la potasse caustique pour les seconds. Le mélange de la nitro... et de la di-nitrodiphénylamine a été présenté dans l’industrie sous le nom de eit^onine^
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-
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-
- ET DE L'IMPRESSION DES TISSUS 253
- 11 est impossible de donner aujourd’hui une appréciation sur l’importance que pourront prendre ces différents produits, mais il est probable que leur rôle sera extrêmement restreint.
- 5. DÉRIVÉS SULFOCONJUGUÉS DES COULEURS AZOÏQUES
- L’industrie s’est enrichie, depuis 1875, d’une nouvelle série de matières colorantes constituées par les dérivés sulfoconjugués des corps azoïques, seuls ou combinés avec les amines et les phénols. La beauté de ces matières, leur solidité, leur bon marché, sont tels qu’elles ont conquis, en peu de temps, une importance de premier ordre ; c’est par millions de francs que se chiffre aujourd’hui la production de ces couleurs.
- Le mérite de cette découverte revient à M. Z. Roussin, qui a établi ses droits dans une série de plis cachetés déposés à l’Académie des sciences du 6 juin 1875 au 22 mars 1876. Comme nous le verrons plus loin, M. Roussin a été suivi de très près par d’autres savants, et cela n’a rien de surprenant.
- Tous les faits sur lesquels la fabrication de ces matières repose sont effectivement connus depuis longtemps ; les travaux mémorables de M. Griess, auquel revient incontestablement l’honneur d’avoir découvert et étudié les corps azoïques, avaient appelé à maintes reprises l’attention des chimistes industriels ; aucun d’entre eux n’a négligé de tenter avec eux de nombreuses expérienices dans le but d’obtenir quelque substance utilisable pour la teinture, et dans plusieurs cas, comme nous l’avons exposé plus haut, leurs tentatives ont abouti.
- La possibilité d’obtenir des corps diazoï-ques sulfoconjugués a été démontrée, en 1861, par M. R. Schmitt, qui prépare l’acide diazophénylsulfurique.
- Enfin, la propriété des corps diazoïques de pouvoir se combiner aux phénols a été constatée d’abord par M. Griess, puis, en 1870, par MM. Hofmann et Colmann Hidegh, qui obtinrent le phénoldiazobenzol en faisant réa
- gir le nitrate de diazobenzol sur le phénate de potassium.
- On comprend que, dans un -champ ains; préparé, la moisson ait été abondante et qu’elle ait éié entreprise de divers côtés à la fois.
- La première matière colorante fabriquée dans cette voie, à notre connaissance (le rouge Amélie), a été découverte, en 1875, par M. Roussin, qui s’entendit avec M. Poirrier pour l’exploitation de ses procédés. Très rapidement, l’usine de cet intelligent manufacturier, dont le nom revient si souvent au cours de ce rapport, fut en mesure de livrer ce produit et plusieurs autres analogues, parmi lesquels nous citerons notamment le jaune de Philadelphie, qui figura à l’Exposition de 1876.
- Le 18 avril 1876, M. Griess publia un travail très important sur le phénol-bidiazoben-zol et ses congénères ; dans ce mémoire, il indique les réactions des corps diazoïques suL foconjugués.
- Un mois avant cette publication, M. Roussin avait déposé à l’Académie des sciences un pli dont il a bien voulu nous communiquer la copie, et qui renferme la description de tout un ensemble de réactions ayant trait au même sujet : peu de mois après (novembre 1876), M. Poirrier livra ses orangés 1 et 2.
- Pendant que ces recherches étaient simultanément poursuivies, M. Otto Witt continuait ses travaux de son côté, et, au mois d’octobre 1876, il produisit son premier échantillon de jaune. MM. Williams, Thomas et Dover, à l’honorable maison desquels M.Witt est attaché, exploitèrent ses procédés et li-/1 vrèrent rapidement au commerce leurs tropèo-^nes, qui parurent quelques mois après les orngés de M. Poirrier.
- En février et septembre 1878 parurent la chrysoïne et l’orangé de M. Poirrier.
- Ces dates précises nous paraissent démontrer sans doute possible que c’est à M. Roussin que revient le mérite d’avoir découvert les matières colorantes diazoïques sulfocon-
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-
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- 254 LE MONITEUR DELA TEINTURE
- juguées, et que c’est M. Poirrier à qui revient le mérite de les avoir le premier produites industriellement.
- L’apparition de toutes ces riches couleurs, dont l’importance ne fut douteuse pour personne dès le premier moment, ne pouvait manquer d’attirer l attention des hommes de science qui suivent le progrès de nos industries. Aussi, dès le mois de juillet 1877, M. Hofmann publiait le résultat de ses recherches sur les matières colorantes de MM. Roussin et Poirrier, et faisait connaître leur mode de préparation.
- Enfin, tout récemment, le 9 décembre 1878, M. Griess donna, dans un mémoire considérable, la composition et le mode de préparation de toute une série de ces corps.
- L’intérêt qui s’attache à ces nouvelles couleurs provient de ce qu’elles remplacent diverses matières colorantes végétales employées en immenses quantités dans la teinture, tout en présentant sur ces matières des avantages incontestables de bon marché, de solidité et même de beauté.
- Nous ne pourrions entrer dans le détail de la préparation dè chacun de ces produits, sans dépasser la limite que comporte ce rapport ; nous indiquerons d’une façon générale le procédé qui sert à les obtenir.
- Comme nous l’avons dit, ces nouvelles matières colorantes résultent de l’action d’un corps diazoïque sulfoconjugué sur les amines et les phénols.
- La réaction est des plus nettes et des plus simples : on prépare le dérivé sulfoconjugué par une des méthodes connues ; on le tràns forme en corps diazoïque par l’action de l’acide nitreux, et on ajoute à la solution une autre solution froide et diluée du phénol ou de l’amine qu’on veut faire intervenir. Immédiatement, il se forme un précipité qui constitue la nouvelle matière colorante.
- On peut, naturellement, intervertir l’ordre des réactions : ainsi, on peut mettre le dérivé diazoïque en présence de phénol et d’amine sulfoeonjuguée, ou bien ne faire intervenir
- l'acide sülfurique qu'a la fin et lé faire réagir silt’ la combinaison du corps diazoï ue et du phénol.
- Il est bon cependant d’observer que la théorie permet de prévoir que les corps obtenus par ces trois méthodes seront,non pas identiques, mais isomériques, et de fait l’expérience a prouvé qu’il en est ainsi.
- Le nombre des matières colorantes obtenues par ces réactions est déjà considérable ; il est évident qu’on en trouvera beaucoup d’autres. Il suffit de se rappeler que les carbures du goudron sont nombreux, et qu’il existe plusieurs série des phénols et d’amines pour voir qu’en faisant intervenir alternativement l’un ou l’autre de ces corps, on produira une quantité inouïe de substances nouvelles. Chacune d’elles, à son tour, sera apte sans doute à fournir d’autres dérivés si on lui applique les méthodes de substitution usitées.
- Les produits exposés par M. Poirrier portent le nom d’orangés ; ceux de Williams, Thomas et Dover sont désignés sous le nom de tropèolines.
- L’orangé 1 de M. Poirrier ou tropéoline oo o n 1 (M. Witt) est obtenu par l’action du dérivé diazoïque de l’acide sulfanilique (acide diazophénylsulfureux) sur le naphtol a; il remplace à la fois l’orseille dont l’emploi est beaucoup plus dispendieux, et le curcumaqui donne, comme on le sait, des couleurs peu solides en teinture.
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- LE MANUEL
- DU TEINTURIEB-DÉGRAISSEUR
- A LA PORTÉE DE TOUS
- PAR
- C. BAT1FOIS
- SOMMAIRE
- Définition générale des tissus.
- L'art de la teinture dans ses détails.
- Nettoyage et apprêts.
- Préparation de tous les bains.
- Formules, pro priétés des principaux corps employés en teinture
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- L’IMPRESSION PLASTIQUE par Alexandre SCHULTZ
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- 26 Année, No 17. ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS 5 Septembre 1882
- SOMMAIRE
- PERFECTIONNEMENTS ET PROCÉDÉS NOUVEAUX.
- PROCÉDÉS PRATIQUES
- MATIÈRES COLORANTES ET COULEURS (suite).
- - PERFECTIONNEMENTS
- ET PROCÉDÉS NOUVEAUX
- Nous donnons sous ce titre et sans discussion l'analyse des brevets de nature à intéresser nos lecteurs.
- APPAREIL A TEINDRE LESÉCHEVEAUX MÉCANIQUEMENT ET D’UNE FAÇON CONTINUE
- Par M Cuignetflis.
- L’invention repose sur l’idée de supprimer le travail manuel dans la teinture des éche-veaux, et de le remplacer par le travail mécanique. A cet effet, dit l'inventeur, sur un bâti en bois, j’ai disposé une série de rouleaux à ai'ettes, mus par engrenages coniques et disposés deux à deux pour tourner l’un sur l’autre, ces rouleaux étant destinés à supporter et entraîner les écheveaux.
- Au-dessous de ces rouleaux, un bac en bois contenant la matière tinctoriale est placé sur un plateauà nervures, lequel est susceptible de s’élever et de descendre par le moyen d’une vis actionnée par un écrou avis sans fin, cette faculté de montée et de descente du bac permet de teindre les écheveaux de toute longueur, et de les immerger de la quantité juste nécessaire pour une bonne mise en couleur.
- A l’intérieur, le bac est garni de coulisses servant de guides à des rouleaux pesants des
- tinés à maintenir l’écheveau dans sa longueur comme cela arrive pour le jute et le lin.
- Cet effet de tension constante conservant au fil la régularité du brin, permet d’obtenir des nuances régulières, ce qui n’arrive pas lorsque le fil, abandonnéa lui-même, est susceptible de se tordre ou se détordre.
- Le bac mobile mécaniquement peut être garni à l’intérieur d’un serpentin de vapeur, pour le cas de bains à employer chaud. L’ensemble de cet appareil, tel qu’il est décrit et qui constitue mon invention donne une grande économie de main-d’œuvre, des nuances mieux réussies à cause de la régularité du mouvement et par suite de l’immersion.
- Ce modèle qui permet de teindre 10 kilos peut être aménagé de façon à teindre 20, 30, 50 kilos à la fois sans changer son principe mécanique. Il n’y aurait qu’à adopter un plus grand nombre de rouleaux. Le même bac peut être disposé en compartiments pour des bains de différentes nuances, de manière que sur un même appareil on pourrait teindre plusieurs couleurs.
- PRODUCTION DES MATIÈRES COLORANTES
- PAR L’ACTION DE TRICHLORURE DE BENZOLE SÜR LA PYRIDINE, LA QUINOLEINE ET LES HOMOLOGUES UE CÊS BASES.
- Par Jacobsin (Emil)
- En chauffant des volumes égaux de quino-léine et de trichlorure de benzyle à 130’ C.,le
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- mélange s’épaissit et prend une couleur rougeâtre.
- Après avoir chauffé pendant plusieurs heures on extrait la massepar de l’eau froide pour enlever l’excès de quinoléine; ensuite on la dissout dans de l’eau bouillante.
- La solution d’une couleur violet foncé produisant par l'addition d’un alcali un précipité rouge foncé amorphe qui est la base de la matière colorante.
- Pour une purification bien complète on dissout cette base dans un acide, par exemple l’acide oxalique ou l’acide acétique et on précipite de nouveau au moyen d’un alcali.
- La base libre de la matière colorante est très peu soluble dans l’eau, insoluble dans l’éther et la ligroïne, elle est facilement soluble à l’alcool et à l’acide acétique glacial. Les solutions de la base* de même que des sels sont d’une couleur rouge violet et montrent une fluorescence jaune rouge. Ladite fluorescence se voit également sur la laine et la soie teintes par le rolorant. Le coton mor-dancé au tannin est facilement teint par cette matière colorante, la couleur résiste aux bains de savon alcalin les plus forts.
- Les sels de la base sont assez difficilement solubles à l’eau, plus facilement à l’alcool. Le chlorhydrate produit avec le chlorure de zinc un sel double presqu’insoluble.
- Si l’on ajoute avec précaution de l’eau de brome à une solution d’un sel de cette ma
- tière colorante, la couleur en devient plus foncée et adopte un ton plus violet. Cette substance bromée colore la soie et la laire d’une manière très solide, mais elle ne montre point de fluorescence. La quinoléine peut être remplacée avec le même succès par ses homologues ainsi que l'épidine, la kryptidine, eic. D’autre part, en place de la trichlorure de benzyle on peut se servir tout aussi bien de dichlorure de brome de benzyle.
- L’addition de moyens de condensation tels que chlorure d’aluminium, chlorure de zinc, protoxyde de zinc, etc., accélèrent la réaction sans améliorer le rendement. De même il
- n’est point avantageux d’employer une tem pérature plus élevée.
- La pyridine et ses homologues ainsi que picoline, lutidine, etc., donnent une réaction tout à fait analogue à celle de trichlorure de benzyle. On obtient le chlorhydrate d’un colorant assez facilement soluble dans l’eau, qui, au moyen de chlorure de zinc est précipité de sa solution en forme d’un sel double brun rougeâtre.
- Les matières colorantes obtenues de bases de pyridine sont moins belles que celles provenant des bases de quinoléine, mais elles possèdent un grand pouvoir colorant.
- L’inventeur réclame comme nouveau :
- 1* Le procédé décrit ci-dessus pour la production de matières colorantes rouge et violet par l’action du bichlorure de benzyle resp. des bromures ou des chlorobromures correspondants et nommés plus haut, sur la quinoléine, ses homologues ou les mélanges de ses bases sans ou avec addition des oxydes ou des sels métalliques.
- 2- La production de substances colorantes dérivant de la pyridine et de ses homologues au moyen des agents énumérés.
- 3- La production de substances colorantes dérivant de mélange des bases nommées au moyen des agents énumérés.
- 4 L’application des colorants provenant de cette réaction pour la teinture et l’impression.
- METIERS A FABRIQUER LES VELOURS ET PELUCHES EN DEUX PIÈCES par M. Binde:
- Le perfectionnement breveté vise une modification au cadre ordinaire des métiers qui maintient l’écartement des pièces, dans la partie réservée à la coupe.
- L’élément modifié forme, pour ainsi dire, un second cadre mobile portant deux barres à écartement variable, ce qui facilite la coupe dans les velours ou peluches unis ; ce deuxième cadre peut s’élever ou s’abaisser suivant des
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- mouvements déterminés pour présenter le poil à la coupe à différentes hauteurs, afin de produire des velours ou des peluches bosselés de toute nature.
- L’écartement des barres, de même que le réglage des mouvements pour élever ou abaisser le cadre s’opèrent sans qu'il soit besoin de modifier en rien l'ajustage des fils d’acier qui supportent le couteau et de l’appareil à aiguiser, qui sont invariablement fixés, quelle que soit la hauteur dujpoil en fabrication.
- APPAREIL CONTINU POUR L’ÉPAILLAGE CHIMIQME DES TISSUS
- Par Biotière de Boron-Desjoints, marquis de Tilly.
- Le but de cette invention est de faire passer sans interruption une série de pièces de tissus dans les diverses machines nécesssaires à l’é— paillage chimique (cuve acide, sécheuse, cuve à rincer et autres s’il y a lieu) tout en permettant de régler la vitesse de marche de chaque machine suivant la nature du tissu qui la traverse et sans que, par suite des irrégularités possibles du mouvement de l’une quelconque de ces machines, il puisse se produire une tension exagérée susceptible d’amener une détérioration, ou même rupture du tissu à travailler.
- Ce résultat est obtenu principalement par l’interposition entre les diverses machines d’un appareil permettant d’assurer une certaine réserve d’étoffe. Le dispositif consiste’en un coursier .forçant l’étoffe à tomber vers le point bas situé à l’opposé de la machine qu’elle vient de quitter pour passer dans la suivante.
- Pour pouvoir varier à volonté la vitesse de chacune des machines de manière à maintenir toujours suffisante la réserve en question, l’indicateur commande chacune d’elles au moyen de l’appareil connu dans l’industrie des apprêts sous le nom de machine différentielle.
- Afin d’exprimer le liquide dont l’étoffe est
- imprégnée au sortir de chacun des bains chaque cuve est munie de une ou plusieurs paires de rouleaux en bois, en fonte ou toute autre matière, garnis d’un tissu élastique, particulièrement de celui connu dans l’industrie sous le nom de drap d’Encolleuse.
- Pour éviter que ces rouleaux ne puissent, par des soubresauts, laisser passer une portion de la pièce des tissus sans l’essorer suffisamment, et pour permettre de régler la pression suivant la nature du tissu, la pression des rouleaux supérieurs sur les rouleaux inférieurs est obtenue au moyen de ressorts bandes à l’aide de vis.
- En résumé, ce système d’épaillage chimique contiuu a comme caractères essentiels et distinctifs :
- 10 L’interposition entre les diverses machines qui le composent d’un appareil propre à régler la vitesse de marche de chaque machine suivantia nature du tissu qui la traverse et d’éviter par la constitution d’une réserve d’étoffe les tensions exagérées.
- 2o L’emploi d’un tissu élastique pour garnir les rouleaux de pression qui servent à essorer la pièce.
- 3o L’emploi de la pression à ressort pour éviter les soubresauts de ces mêmes rouleaux et faire varier cette pression suivant l’épaisseur des tissus.
- NOUVELLES MATIÈRES COLORANTES
- Obtenues par l'action des corps NITROSÉS sur les phénols ou par l’oxydation d’un MÉLANGE DE CORPS AMIDÉS ET DS PHÉNOLS.
- Par MM. Horace Kœchlin et Otto Witt.
- Les inventeurs rattachent à leur brevet principal l’application, sur toutes matières d’origine végétale ou animale, soit par impression, soit par teinture de l’indophénol blanc, c’est-à-dire réduit de l’indophénol bleu, soit que ces corps soient appliqués directement, soit qu’ils soient formés sur les tissus memes par l’application de mélanges devant
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- par leurs réactions donner naissance, soit à l’indophénol réduit, soit à l’indophénol blanc.
- Ils considèrent également comme leur propriété les préparations pour teinture et impression dont la base est l’indophénol, soit à l’état réduit, soit à l’état d’indophénol bleu mélangé à un corps réducteur, comme par exemple l’acétate d’étain, les cyanures, sulfures, etc.
- Ils considèrent également comme résultant de leur brevet principal toutes réactions donnant les indophénols sous les deux états bleu et blanc.
- EMPLOI DU SULFATE DE BARYUM DANS L’APPRET DES TISSUS Par M. Chaudet
- * L’emploi du sulfate de baryte dans l’encollage et l’apprêt des chaînes et des tissus est connu depuis longtemps. L’ancien procédé consiste à additionner l’emploi d’amidon ou les dissolutions de toutes colles animales et végétales, de sulfate de baryte obtenu séparément. Dans ces conditions la nuance de l’encollage est jaunâtre, ce qui nuit considérablement au blanc des tissus.
- La méthode brevetée par M. Chaudet est basée sur le mélange, dans des proportions variables suivant la force et le poids de l'encollage à obtenir, d’eau, de fécule ou autre matière-colle soit animale, soit végétale, d’huile siccative tournante (ricin, coton, pavot, etc., extraite par le procédé Chaudet antérieurement breveté), de sulfate de baryte à l’état naissant. Les proportions les plus convenables sont :
- 1° Eau 400 kilogrammes,ou litres;
- 2 Fécule 100 —
- 3o Huile tournante,10 à 20 p. 100 du poids de la fécule;
- 40 Chlorure de baryum 10 à 20 p. 100 du poids de la fécule ;
- 50 Sulfate de soude ordinaire, en quantité chimiquemennt équivalente pour opérer la
- double décomposition du chlorure de baryum.
- Tous ces corps sont mélangés à la fois et cuits par un jet de vapeur, ou autre source de chaleur, pour former l’empois.
- Afin de faciliter l’application de la nouvelle méthode, M. Chaudet mélange équivalents égaux de chlorure de baryum et de sulfate de soude à l’état sec ; cette poudre peut être expédier sans avoir à craindre de double décomposition.
- En résumé, la revendication du breveté porte sur l’application de la double décomposition de tous les sulfates alcalins solubles dans l’eau avec les sels de baryum également soluble dans l’eau, pour opérer un encollage ou apprêt donnant à l'empois d’amiJon ou de toute autre matière-colle le poids et la blancheur qu’on ne peut obtenir par les moyens ordinaires.
- PROCÉDÉS PRATIQUES AUX TEINTURIERS-DEGRAISSEURS (Chiffonnage) Traité inédit par Achille Gillet
- De la nécessité de dégrader, de démonter, déteindre les objets à reteindre, ce que nous nommerons la décoloration des fils et tissus à reteindre.
- Dans notre numéro 3 de cette année, page 40, nous avons consacré un article spécial au nettoyage du chiffonnage à teindre où il est dit : que, dès lors, les étoffes sont après cela en état d’être travaillées en teinture ; mais A nous n’avons pas oublié que dans ce même numéro, à l’article « Dégraissage », page 39, il est dit aussi que le nettoyage du chiffonnage à teindre a pour but de remettre au propre les objets sans se préoccuper de la conservation de leurs couleurs, qu’il faut même quelquefois démonter complètement avant de les mettre en teinture.
- La nécessité de décolorer la teinte d’un
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- tissu à reteindre se fait sentir dans les deux occasions suivantes :
- 1' Lorsque cette couleur donnerait un pied, du fond à celle que l’on veut obtenir, ce qui l’assombrirait, la masquerait, nuirait à sa vivacité, à sa pureté et quelquefois même à son apparition; par exemple, on ne peut obtenir un bleu-de-ciel sur un fond jaune, ni un rouge sur un fond bleu sans avoir au préalable décoloré ces tissus et détruit ce fond jaune ou bleu.
- 2’ Dans le cas où la couleur des tissus se
- rait un pied, un fond, compatible et même avantageux à celle que l’on veut obtenir, si cette couleur première, bien conservée à certains endroits (par exemple] dans l’intérieur des plis d’une robe) se trouvait détruite plus ou moins inégalement sur certaines parties du tissu, l’on comprend facilement que ces irrégularités formeraient autant de nuances après teinture si, au préalable, on n’égalisait pas cette teinte par une décoloration partielle ou complète afin d’avoir un fond -bien uni et régulier. Cependant cela est plus de rigueur pour les tissus de coton et de soie que pour ceux de laine, vu que ces derniers s’égalisent le plus souvent d’une façon suffisante, au bouillon-blanc (dont il va être parlé) et même au bouillon de teinture, excepté pour quelques teintes telles que celles d’anilines et de cyanures.
- Nous concluons donc :
- 1- Que pour obtenir des teintes claires et vives il faut o1érer avec des tissus les plus blan:s possible.
- 2' Que pour obtenir des teintes uniformes sur des tissus nuancés dont on conserve la couleur primitive, il faut égaliser cette couleur. ,
- Or, pour obtenir du blanc avec des tissus déjà teints, il faut déteindre ces tissus, et pour obtenir une nuance uniforme sur des tissus nuancés, il faut aussi les déteindre au
- moins partiellement, c’est ce qui fait l’objet des articles qui suivent.
- décoloration des fils et tissus a reteindre
- Pour déteindre les matières végétales de coton, de lin, etc. — Il est quelquefois suffisant de les dégrader en les faisant tremper pendant quelques minutes dans un bain alcalin très chaud, formé de cristaux de soude ou de sel de soude dans lequel tombera le plus grand nombre des coleurs, mais celles qui résistent, telles que le bleu-de-cuve, le jaune, etc., devront être détruites parle blanchiment au chlore (voir blanchiment du coton, page 86, n- 6).
- Cependant il fuffit, pour certaines teintes, de les passer ensuite et de les manœuvrer quelques minutes dans un bain tiède d’eau de Javelle étendue d’eau puis dans un bain acidulé d’acide chlorhydrique.
- Ce passage en eau de Javelle et en acide ne peut qu’être avantageux aux articles déjà dégradés au bain alcalin, afin d’obtenir un fond blanc. Bien laver et tremper à l’eau froide.
- Pour déteindre les couleurs des fils et tissus de matières animales (de laine,de soie, etc.).— Il faut opérer d’une façon toute particulière selon la couleur que l’on veut déteindre, sans altérer les fils et tissus.
- Disons d’abord qu’en général les soies de couleur se déteignent facilement en les nettoyant et pendant l’immersion au bain caustique, dont il est parlé dans notre numéro 3, page 42, à l’article du « Nettoyage des étoffes de soie à teindre ». Quant aux lainages, lorsqu’il ne s’agit que d’égaliser et d’unir la couleur sans être obligé de les déteindre. Il suffit, dans le plus grand nombre des cas, de leur faire subir le bouillon au bain-blanc.
- Bain-blanc ou donner un bouillon-blanc. — Se dit d’un bain sans couleur il est formé, pour 10 kilog. de chiffonnage de laine : de 1 kil. 500 gr. d’alun et de 0 kil. 600 gram. de tartre pulvérisé, dans une chaudière d’eau bouillante d’une capacité suffisante pour contenir facilement les articles à bouillir; on les entre tous pour les faire bouillir ensemble dans ce bain pendant 1 heure 1(2 environ,cela
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- constitue le mordançage dans la plupart des cas tout en égalisant les couleurs, dont bon nombre tombent au bain, qui en retient une • bonne partie et le reste de ces couleurs qui se répartissent mutuellement d’une étoffe à l’autre, fait qu’elles se ressemblent presque toutes comme couleur après cette opération. Il est regrettable que bien des couleurs d’aniline et quelques autres ne déchargent pas dans le bouillon blanc parce qu’elles s'égaliseraient en remédiant aux frappures d’air, ce qui dispenserait souvent de les traiter d’une façon toute particulière avec leur antidote,tel ou'il va être dit dans les articles suivants.
- Pour déteindre les lainages bleu-de-ciel, vert-Saxe. —Il s’agit de faire tomber le carmin ou le sulfate d’indigo, qui s’opposeraient à l’obtention, par exemple, d’un beau grenat ; pour'cela, il suffit de les faire bouillir pendant une demi-heure ou trois quarts d’heure dans un bain de son qui se fait en mettant 5 litres de son par hectolitre d’eau, ou deux ou trois poignées par.4 à 5 sceaux d’eau. Parce moyen, tout le bleu tombe dans le bain sans nuire aux lainages (comme le ferait un bain alcalin, qu’il faudrait trop énergique et trop chaud pour obtenir à peu près le même résultat) et les articles ne posséderont plus qu’un fond plus ou moins jaune qui ne nuit pas à la teinture grenat ni à information de bien d’autres teintes.
- Pour désoufrer les lainages blancs. — Il faut opérer comme il vient d’être dit pour déteindre le bleu-de-ciel (voir aussi notre numéro 10, page 150).
- Pour déteindre les lainages bleu -de-France (de cyanure ou de prussiate). — Ce bleu disparaît en le faisant tremper pendant cinq minutes environ, dans un bain alcalin à 50° de chaleur. Il faut éviter ce système, non seulement parce que le bleu renaît dans les bains acidulés et par conséquent dans presque tous les bains de teinture, mais surtout varce qu’il y a danger d’attaquer les lainages au point de les corroder entièrement, il est presquo impossible de croire l’altération que
- subissent certains tissus de laine bleu-de-France par l’action d’un bain alcalin ordinaire. Voici le moyen d’opérer sans danger :
- Mettre, dans une chaudière d’eau bouillante, environ 100 grammes de sulfate de cuivre par robe bleue, et autant de tartre pulvérisé ; y manœuvrer les robes pendant une demi-heure au bouillant. Laver. Le bleu-de-France disparaîtra sans jamais pouvoir renaître, mais il reste à la place un fond jaune-rouille qui ne nuit pas pour bon nombre de teintes. Mais si, par exception, il fallait faire disparaître ce fond de rouille, il suffirait de manœuvrer ces tissus dans un bain chargé d’acide oxalique et de tartre, les faire bouillir au besoin et, après un bon lavage, ils pourront se teindre de toutes couleurs.
- Dans certains cas, l’on peut se dispenser de faire ces opérations tout exprès ; ainsi, dans les teintures, brun, bronze, même quelques grenats, comme partout où le sulfate de cuivre ne peut nuire au bain, il suffit d’employer dans le bain même de teinture le sulfate de cuivre, qui détruira le bleu-de-France tout en teignant le tissu.
- Pour déteindre les soies ble u-de-France. — Sur soie, ce bleu se détruit presque toujours suffisamment dans le bain caustique indiqué dans notre numéro 3, page 42, mais, à la rigueur, il faudrait la passer sur un bain de sulfate de cuivre dans lequel on ajoute de l’acide oxalique ; ce bain doit être très chaud, sinon bouillant ; laver ensuite dans une eau tiède et à l’eau froide.
- Remarque sur la décolorationdes bleus-de-France. — Après avoir donné le bain de sulfate de cuivre il n’est pas rare aujourd’hui que les tissus restent encore bleus ou deviennent violets au lieu d’être jaunâtres, c’est qu’a-lors, on a affaire à un bleu-mixte, à un bleu -de-France remonté de bleu ou de violet d’aniline qu’il faudrait démonter, comme on le fait pour les couleurs d’anilines, si on le juge bien nécessaire.
- (A Suivre).
- Droit de reproduction réservé.
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- L'IMPORTANCE DES CUVES EN TEINTURE Par Achille Gillet
- La cuve, avons-nous dit (dans notre vocabulaire, page 17), est un vase profond destiné pour les bains d'indigo, de couperose, de chaux, etc., généralement tous ceux qui déposent.
- A part les cuves de teinture en bleu d'indi-go, les autres ne sont que des accessoires permettant d’effectuer le dépôt d’un bain pour ne se servir que du clair.
- C’est dans les cuves que l’on teint en bleu d’indigo bon teint ce que l’on n’a pu encore obtenir jusqu’aujourd’hui dans d’autres vases tels que barques, chaudières, etc.
- Il n’y a pas de bleu grand teint sur les lainages et sur les fils, cotons, toiles, etc., qui ne soit un bleu de cuivre, ni un bon teint qui ne soit piété (1) à la cuve.
- ( 1) Voir Pied dans notre vocabulaire, p. 18 et Fand, p. 17.
- Les cuves en teinture sont donc non seulement d’une importance capitale, mais d’une nécessité absolue.
- Malgré cela, il esta constater qu’en France les cuves sont non seulement négligées, mais presque abandonnées par les teinturiers contemporains, qui, pour la plupart, n’en n’ont aucune idée. Cependant nous savons que beaucoup de teinturiers désireraient posséder cette science autant que leurs ancêtres (car il y a à peine 40 ans, il y avait peu de teintureries dépourvues de cuves), ils désireraient en outre pouvoir entreprendre ce genre de teinture pour satisfaire aux besoins de clients sérieux pouvant alimenter une usine toute l’année mais où se renseigner, où donc trouver un traité réellement pratique et sûr,"puisqu’il n’existe pas, évidemment c’est la cause première qui leur fait abandonner ce travail si important, si simple et rémunérateur, en faveur de spécialistes qui ont presque le monopole, ne trouvant de concurrennts qu’à l’étranger, et remarquons bien que les Belges, les Allemands, les Russes et des Anglais culti-Vent avec raison cette branche de la teinture,
- non pas seulement comme chez nous, sur une grande échelle, pour le privilège de quelques-uns, mais aussi en petit, isolément, par tous les teinturiers, voir même les teinturiers-dé-graisseurs, qui, certes, y trouvent leur profit, car, sachons-le bien, l’indigo est d’un grand rendement et d’un bas prix relatif, serait-on obligé de laisser en repos une cuve à froid ou à chaud, elle n’en reste pas moins constamment à la disposition du teinturier sans engendrer aucuns frais.
- Si nous ne voulons pas être tributaires et devenir de simples coloristes n’ayant plus uniquement qu’à immerger les fils et tissus dans les couleurs toutes faites, il faut nous occuper sérieusement des grands teints et par conséquent des bleus de cuve, c’est pourquoi les articles qui vont suivre formeront un traité pratique complet etinédit des bleus de cuve, à hauteur de notre époque, indiquant méthodiquement et avec précision tout ce qui concerne cette branche, la manière de monter les cuves, de les diriger et surtout d’y travailler pour obtenir un résultat productif défiant la comparaison sans risque d’altérer les fils et tissus. Nous dirons en attendant qu’il y a bien des systèmes de cuves que nous passerons en revue, mais ils se réduisent tous à deux sortes :
- 2 Les cuves à chaud. — Pour teindre les fils et tissus de matières animales ‘(les lainages, etc.)
- 2o Les cuves à froid. — Pour teindre les fils et tissus de matières végétales (coton, lin, toiles, etc).
- C’est par ces dernières que nous commencerons très prochainement la publication de ce traité.
- (A suivre}.
- Droits do reproduction réservée
- Nuances rabattues sur lainages
- Les proportions, sont pour 25 kil. de laines ;
- Vert passé 1 kil. 500 sulfate de soude; ,
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- Vert passé 1 » 500 sulfate d’alumine;
- 1 » — sulfate d’indigo;
- 1 » — orseille;
- 4 » — curcuma.
- Bouillir sur ce bain pendant une heure et demie.
- Feuille mortel kil. 500 sulfate d’alumine;
- 1 » 500 sulfate de soude;
- 1 » —. sulfate d’indigo;
- 3 » — orseille (ou 1 kilogr. d’extrait d'orseille).
- 2 » — curcuma;
- Bouillir sur ce bain pendant une heure et demie.
- Feuille sèche 1 kil. 500 sulfate de soude;
- 1 » 500 sulfate d’alumine;
- 0 » 500 sulfate d’indigo;
- 3 » — Orseille (ou 1 kilogr; extrait d’orseille).
- 1 » 500 curcuma.
- Bouillir sur ce bain pendant une heure et demie.
- MATIÈRES COLORANTES ET COULEURS
- Rapport du jury international de l’Exposition universelle de 1878 . J Groupe V. — Classe 47.
- (Suite)
- M. Hofman ayant eu entre les mains un échantillon de ce produit, le soumit à l'ana-lyse ; il ne tarda pas, avec la sagacité que cet éminent chimiste met dans ses recherches, à reconnaître sa nature, et il s’empressa d’en faire connaître la composition, les propriétés et le mode de production. La publication de M. Hofmann a permis à tous les fabricants de matières colorantes de profiter de ces découvertes qu'ils n’ont point faites et qu’ils exploitent actuellement sur une grande échelle.
- Il a trouvé pour l’orangé 1 la composition C16 H12 Az2 SO4, et il en a conclu qu’il pouvait être préparé par l’action de l’un ou de
- l’autre des acides a ou p naphtolsulfureux sur le diazobenzol, ou de l’acide azosulfanilique sur les naphtols, ou de la diazonaphtaline sur l’acide phénolsulfureux, ou enfin de l’acide azosulfonaphtylamique sur le phénol ; il l’a préparé en faisant réagir l’a naphtosulfite de soude sur le nitrate de diazobenzol.
- D’après M. Griess, l’orangé 1 doit être représenté par la formule suivante :
- Cô H* (SO3 H) Az = a Az. Cto H6 (OH), et le corps préparé par M. Hofmann serait le suivant :
- C6 Hs Az = a Cto h5 (SO3 H) (OU).
- Ce dernier corps est la tropéoline o o o o L’orangé 2 (A. Poirrier) ou tropéoline o o o n’2 (Witt) est préparé par l’action de l’acide sulfanilique sur le naphtol il donne des. nuances analogues à celles de l’orangé 1 ; mais elles sont plus vives et plus jaunes ; on peut l’employer pour nuancer les écarlates.
- Sa composition peut être représentée par la "ormule suivante :
- Ce H, (SO3 H) Az = 3 Az. Cto Hs(OHT).
- En opérant comme M. Hofmann l’a fait, M. Griess a préparé le corps C6 H5 Az = 3 Az. C10H5(SO H) OH.
- L’orangè 3 résulte de l’action du dérivé dia-zoïque de l’acide sulfanilique sur la méthyla-niline c’est un jaune légèrement rougeâtre, tournant au rouge par les acides ; son instabilité l’a fait abandonner.
- L’orangè 4 (A. Poirrier) ou tropéoline 00 (Witt) est préparé par l’action du dérivé dia-zoïque de l’acide sulfanique sur la diphényla-mine : c’est une matière jaune très solide et qui, en raison de son grand pouvoir colorant, remplace avantageusement le curcuma.
- La roccelline est préparée par l’action du périvé diadoïque de l’acide sulfonaphtylami-que sur le naphtol 3 ; cette marque ne figurait à l’Exposition que dans la vitrine de M. Poirrier, qui la fabrique en grand depuis 1877.
- La roccelline est d’un très grand usage sur soie ; elle remplace l’orseille très avantageu-
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- ciment ; mais on n’est pas encore arrivé à l’appliquer régulièrement sur laine.
- Elle donne des nuances plus vives que l'or-seille, est plus économique et plus résistante à l’action de la lumière.
- M. Griess a trouvé pour la roccelline la composition suivante :
- C10 Ho (SO3 H) Az = 8 Az. Cto H6 (OH).
- La tropéoline Y est obtenue par l’action de l’acide diazophénylsulfureux sur le phénol ordinaire; elle a pour composition :
- 06 H (SO3 H) Az = Az. C6 Hi (OH).
- La chrysoïne (A. Poirrier) ou tropéoline o (Witt) est le résultat de l’action du dérivé dia-zoïque de l’acide sulfanilique sur la résor-cine.
- Un corps analogue est préparé par l’action sur la résorcine du dérivé sulfoconjugué du diazobenzol (MM. Bindschedler et Busch).
- M. Griess a trouvé pour la chysoïne la composition suivante :
- C6 Ht(SO3 H) Az = Az. Ce H3 (OH)2.
- Le rouge Amélie est obtenu par l’action du dérivé diazoïque de l’acide naphtylsulfureux sur l'amidonaphtylsulfite de soude (naphtio-nate de soude).
- Le jaune de Philadelphie est préparé par l’action du dérivé diazoïque del’acide naphtylsulfureux sur le phénol.
- Plus récemment, MM. Meister, Lucius et Brünning, à Hœchst, ont fait connaître un ponceau solide à la lumière pssez résistant au foulon et qui paraît devoir remp,acer la cochenille dont il surpasse l’éclat ; ils l’obtiennent en faisant réagir le dérivé diazoïque delà xylidine sur le sel de soude displfoconjugué du naphtol (insoluble dans l’alcool). Bien que ce produit n’ait pas figuré à l’Exposition, nous le mentionnons à cause du rôle important qui lui est réservé.
- Nous signalerons de'mêmele dérivé sulfoconjugué de l’amidoazobenzol qui vient de faire son apparition sur le marché et dont l’emploi comme matière colorante jaune présente de grands avantages ; M. Griess, dans son mémoire du 1 avril 1876, avait déjà cons
- taté que l’acide diazophénylsulfurique se comporte dans presque toutes les réactions comme le diazobenzol et que, notamment par sa réaction sur l’aniline, il fournit une combinaison correspondant au diazoamidobenzol.
- CHAPITRE VI
- MATIÈRES COLORANTES DÉRIVÉS DE LA GARANCE ALIZARINE ARTIFICIELLE
- La fabrication artificielle des matières colorantes de la garance est assurément l’une des plus grandes découvertes chimiques de notre siècle. Bien que la maison Przibram (de Vienne), fut la seule considérable parmi les fabricants d’alizarine qui aient exposé ces produits, l’importance exceptionnelle de cette industrie nouvelle et des travaux scientifiques qui l’ont préparée ou développée nous a engagé à présenter un ensemble complet de l’état actuel de nos connaissances sur ce sujet ; il nous a paru également intéressant du montrer les relations qui existent entre les produits naturels et les produits fabriqués, et de faire connaître les transformations que subissent les dérivés de la garance dans l’opération de la teinture.
- M. Rosenstiehl, dont les magnifiques travaux ont jeté tant de lumière sur ces questions complexes, a bien voulu, sur notre prière, rédiger un mémoire dans lequel il traite, avec sa haute compétence, les points que nous venons d’indiquer ; sans entrer dans des détails de fabrication qui ont été publiés dans tous les recueils spéciaux, il expose la question dans son ensemble, d’uné façon complète. Nous n’avons voulu modifier en rien sa propre rédaction ; mais nous ne pouvons nous empêcher de regretter le parti-pris avec lequel, jugeant les choses d’un point de vue scientifique absolument élevé, il a écarté toutes les questions de personnalité, et refusé ainsi, par modestie, de citer des noms parmi lesquels le sien joue un rôle aussi distingué.
- Nous présentons à notre savant ami nos remerciements les plus sincères pour sa précieuse collaboration;
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- GARA.NCE, ALIZ4RINE ARTIFICIELLE, PAR M. Rosenstiehl.
- Depuis les temps les plus reculés, la garance est employée pour colorer les tissus. Elle possède, sous ce rapport, des qualités exceptionnelles; car elle peut développer, dans une même opération, tout en conservant le blanc de l’étoffe, du noir et du violet, du rouge et du rouse, sans parler des nuances intermédiaires.
- Ces couleurs jouissent de la propriété très rare d’être extrêmement résistantes à l’usage et à la lumière. L’un d’entre elles, le rouge, est en même temps la couleur la plus vive que l’on puisse produire sur la fibre végétale.
- Toutes ces qualités réunies ont fait de la garance une des plantes les plus précieuses, au point de vue tinctorial, et son emploi s’est étendu avec la marche ascendante de l’industrie moderne, jusqu’au jour où les progrès de la synthèse chimique sont venus commander un arrêt au développement de sa culture.
- Des produits artificiels prennent, dans la consommation, la place des principes colorants de la plante auxquels ils sont en partie identiques, er partie seulement équivalents.
- Leur emploi, permettant d’obtenir les mêmes effets avec autant de facilité et moins de frais, tend à se généraliser.
- Ce résultat, dont les conséquences économiques sont considérables, est une des plus belles applications de la chimie qui aient été faites dans ces dernières années.
- Aucun exemple ne démontre d’une façon plus victorieuse que la force vitale, qui dans les êtres organisés préside aux métamorphoses chimiques, n’est pas indispensable aux opérations synthétiques. Les forces dont la science peut disposer, et qu’elle apprend de plus en plus à manier à son gré, suffisent.
- Le champ ouvert par là à l’activité humaine est immense: il est extrêmement intéressant d’examiner la marche suivie par la science pour arriver à ce résultat, et de se rendre compte des procédés qu’elle a employés.
- En embrassant d’un coup d’œil le chemin
- parcouru, nous reconnaîtrons qu’il est loin de représenter une ligne droite, et nous constan-terons que des faits d’ailleurs bien observés ont occasionné des détours, parce qu’on en a tiré prématurément des conclusions non justifiées.
- De 1823 à 1850, les travaux des chimistes n’eurent d’autre résultat que de constater qu’on peut retirer de la garance plusieurs matières colorantes, parmi lesquelles on en distingue particulièrement deux : l’alizarine et la purpurine. On admettait qu’elles existaient toutes formées dans la plante.
- Vers 1850, on apprit à mieux connaître la garance, à la suite d’un examen microscopique et d’une étude chimique de la plante fraîche. On reconnut qu’elle contient un liquide jaune, transparent, privé de tout pouvoir colorant, mais qui se colore peu à peu à l’air.
- La partie colorante rouge ne prend naissance que par la métamorphose chimique d’une substance encore mal connue aujourd’hui. Cette substance, soluble dans l’eau, jouit de la propriété de se décomposer facilement et indépendamment de la matière colorante ; on trouve du sucre parmi les produits de sa destruction.
- D’après cela, on doit la consiedrer comme appartenant à la famille des glucosides, très abondamment représentée dans le règne végétal ; mais rien ne nous est connu quant à sa constitution vraie et à la grandeur de sa molécule.
- Cette question n’est d’ailleurs pas d’une grande importance si l’on ne veut se placer qu’au point de vue de la production artificielle de ces matières, et nous n’avons pas à nous y arrêter.
- Ce qui est indispensable à connaître, ce sont les relations qui lient les corps dont on veut tenter la synthèse à d’autres dont la composition et la constitution sont parfaitement connues.
- Cela est si vrai que l'histoire de la décou-
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- ET DE L’IMPRESSIO N DES TISSUS
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- verte de la constitution de l’alizarine est en même temps l'histoire de sa synthèse.
- C’est en 1849 que l'on observa, pour la première fois, la formation de produits définis aux dépens de la substance de la matière colorante. Par une oxydation ménagée, on en obtint simultanément deux acides incolores, que l’on savait obtenir par d’autres procédés : l'acide oxalique et l’acide phtalique.
- Cette découverte cependant eut pour conséquence d’engager les travaux de chimistes dans une fausse voie, dont ils ne sortirent qu’après dix-huit années d’efforrs : on avait obtenu précédemment, par l’oxydation de la naphtaline, les deux mêmes acides ; ceci fit penser que l’alizarine devait dériver de cet hydrocarbure, conclusion qui séduisit d’autant plus les esprits qu’on avait réussi à préparer avec la naphtaline une substance à laquelle on avait reconnu de grandes analogies avec l’alizarine. Cette subtance cependant contenait du chlore ; elle s’appelait alors -xcide chloroxy-naphtalique et est représentée par la formule bien établie :
- CIOHISCI 03.
- On espérait qu’en remplaçant l’atome de chlore par une atome d’hydrogène, on obtiendrait l’alizarine, pour laquelle on adopta la formule C10 H6 O3, que les analyses élémentaires, faites sur des substances incomplètement purifiées, ne contredisaient pas.
- Il est juste de dire que tous les chimistes n'adoptèrent pas cette formule ; mais ils n’avaient pas d’arguments aussi séduisants que les précédents à produire pour appuyer celle qu’ils proposaient ; de sorte que toutes les analyses et les tentatives de synthèse ont été entreprises, à partir de cette époque, en vue de rattacher l’alizarine à la naphtaline.
- Il en a été ainsi jusqu’en 1868.
- Dans cet intervalle, cependant, nos connais-naissances sur la composition immédiate de la garance elle-même s’étaient élargies.
- L’industrie des toiles peintes avait subi une transformation. L’emploi des couleurs vapeurs s’étant généralisé, elle réclamait un
- extrait contenant, à l’état de pureté, les principes colorants de la garance.
- Cette extraction, qui pour d’autres plantes réussit avec des moyens relativement simples, offrait, dans le cas spécial, une difficulté considérable. Car les principes colorants de la garancesnot peu solubles dans l’eau et difficiles à séparer des principes non colorants qui se dissolvent en même temps. On échoua dans recherche, jusqu’au moment où l'on eut l’idée (1861) de prendre, comme point de départ, non la garance destinée à la teinture où les matières colorantes sont déjà toutes formées, mais la racine de garance fraîche qui les renferme à l’état de principes colorables très solubles dans l’eau. On provoqua alors la formation des matières colorantes dans le sein de l’extrait aqueux incolore, en y ajoutant quelques centièmes d’acide et en élevant modérément la température. Ce mode d’opérer donna à l’industrie un extrait dont la fabrication s’est conservée jusqu’à nos jours II apprit, de plus, qne l’on peut séparer réguliè-ment l’une de l’autre deux matières colorantes, pour lesquelles on conserva les noms l’alizarine et de purpurine, et qu’on offrit indépendamment aux consommateurs. Ces matières représentent, sous un petit volume, k pouvoir colorant de la garande ; elles purent alors examinées plus attentiventivent, et on découvrit un point très important : le produit appelé purpurine est formé, pour les neuf dixièmes de sa masse, par un corps qui n’avait pas encore été signalé et qui se transforme en purpurine vers 200 degrés centigrades. On l’appelle pseudopurpurine.
- En même temps, on découvrit dans le produit commercial deux autres corps nouveaux : la purpurine hydratée et la pupuroxanthine.
- Tous ces principes bien définis furent analysées et représentés par les formules suivantes.
- C20H1209, pseudopurpurine ; C20H11207, purpurine : C20H1207. 2H20, pupurine hydratée ; C20H11206. purpuroxanthine ;
- C20H1206, alizarine,
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- formules qui rattachent les matières colorantes de la garance à la double molécule de la naphtaline C20H16.
- Pour cette raison, elles ont dû être modifiées plus tard. Elles établissent néanmoins, pour la première fois, entre les matières colorantes de la garance, des relations simples que les travaux récents n’ont fait que confirmer, sauf en ce qui concerne le pseudopurpurine.
- Ces relations sont les suivantes. La purpu-roxanthine et l’alizarine ont même composition et sont par conséquent isomériques. La purpurine contient un atome d’oxygène de plus que ces deux corps ; les agents réducteurs la transforment en pupuroxanthine. Ces métamorphoses formaient un ensemble déjà bien intéressant, puisque, en partant de la pseudopurpurine on savait obtenir la purpurine et la purpuroxanthine. L’alizarine seule, qui alors passait pour la plus importante des matières colorantes de ce groupe, ne participa à aucune de ces transformations, malgré les efforts que l’on avait faits pour l’obtenir aux dépens de la purpurine, à laquelle on n’accordait aucune valeur industrielle.
- Les choses en étaient là, lorsqu’on 1868 l’hypothèse d’après laquelle l’alizarine devait dériver de la naphtaline dut être abandonnée.
- L’acide chloroxynaphtalique venait de céder enfin aux efforts des chimistes, et son atome de chlore avait pu être remplacé par de l’hydrogène.
- Le corps C10H603, qu’on avait obtenu ainsi, contrairement à ce que l’on avait espéré n’était pas de l’alizarine. Ce résultat cependant ne surprit pas; car les chimistes étaient habitués de longue date à cette idée que plusieurs corps peuvent avoir même composition et des propriétés différentes. On considéra le nouveau corps comme un isomère de l’alizarine. La question ne semblait pas avancée par cette découverte, qui obligeait à chercher d’autres voies. Et peut-être la constitution vraie de
- l’alizar ine serait-elle restée encore uneénig-mies des travaux entrepris da ns une direction toute différente n’avaient déjà accumulé dans ce moment tous les documents nécessaires à une solution rapide. Pour en rendre compte, nous sommes obligé de remonter à l’année 1838.
- En oxydant l’acide quinique, produit extrait de l’écorce de quinquina, on avait obtenu un corps nouveau, qui reçut le nom de qui-none. Les dérivés de ce composé ont été aussitôt étudiés pendant les années 1838-1849. Et ces recherches eurent pour conclusion que la quinone était un corps doué de propriétés remarquables et sans analogie avec celles d’aucun autre corps connu.
- De 1849 à 1866, la quinone cessa d’occuper les chimistes; cette dernière année vit naître une série de travaux dont le développement a montré que la quinone est le type d’une classe de composés dont l’étude est d’autant plus intéressante que quelques-uns .se trouvent représentés dans le règne végétal.
- Les quinones dérivent toutes de carbures d’hydrogène, tels que la benzine, le toluène, la naphtaline et l'anthracène.
- Pour se faire une idée de leur constitution il faut se figurer, dans l’un de ces hydrocarbures, tels que la naphtaline CH8, deux atomes d’hydrogène remplacés par deux atomes d'oxygène. La quinone de la naphtaline est d’après cela : CIH®02.
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- PERFECTIONNEMENTS ET PROCÉDÉS NOUVEAUX.
- PROCÉDÉS PRATIQUES
- EXTRAIT DU TRAITE PRATIQUE.
- PERFECTIONNEMENTS DIVERS.
- PERFECTIONNEMENTS
- ET PROCÉDÉS NOUVEAUX
- ous donnons sous ce titre et sans discussion l'analyse des brevets de nature à intéresser nos lecteurs.
- TEINTURE DLS CHEVEUX ET DELABARRE PAR DES PRÉPARATIONS DE BISMUTH EN GÉNÉRAL
- Par le siear Naquet.
- Dans son rapport présenté au conseil d’hygiène par MM. Chatin, Brouardel et Duberay, au cours de la séance du 8 décembre 1879, et renvoyé par le conseil au ministre, c’est-à-dire adopté par lui, il est dit qu’un grand nombre de produits de parfumerie, sont très dangereux et le sont d’autant plus que l’étiquette qu’ils étalent sous les yeux du publicest absolument mensongère.
- Pour s'en convaincre, y est-il dit, il suffit de se reporter aux analyses qui ont été faites d'un certain nombre de ces produits.
- Les teintures pour les cheveux que les parfumeurs annoncent et vendent généralement comme des préparations végétales, comme les produits innocents ‘de plantes exotiques quand elles sont bonnes, comme teintures, renferment tous les poisons violents.
- Les unes dites teintures progressives, agissant en dix ou quinze jours suivant lintensité
- de la teinte que l’on veut obtenir, sont des solutions ammoniacales de nitrate d’argent dont le moindre danger est de provoquer des ophtalmies.
- Les autres, dites teintures spontanées, sont une solution de litharge dans l’eau de chaux.
- La célèbre Eau des fées de Sarah Félix est une solution de sulfate de plomb dans l'hypo-sulfite de soude.
- Une des teintures les plus répandues, et du reste une des meilleures se vend en trois flacons.
- Solution de nitrate d’argent et de sulfate de cuivre, premier flacon ;
- Solution de sulfure de sodium, deuxième flacon ;
- Et enfin, dans un troisième flacon, sous le nom modeste d’eau à détancher, une solution de cyanure de potassium pour enlever sur le cuir chevelu les traces de nitrate d’argent.
- L’eau de la Floride, au dire des prospectus, est composée de sucs de plantes exotiques et bienfaisantes. A l’analyse je trouve pour cent parties :
- Eau de rose,
- Fleurs de soufre, Acétate de plomb,
- co
- 25 tS i i i 00 —2 en
- C'est-à-dire de quoi faire un sulfure de plomb qui n’a rien de commun avec les vertus énoncées dans le prospectus.
- M. Dubrisay aurait pu ajouter le régénérateur ou quinquina de Crak qui, comme l’eau
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- MONITEUR DE LA TEINTURE
- des fées, est un mélange d’un sel de plomb et d'hyposulfite de soude; l’eau de Miss Allen, qui est un sel de plomb mélangé de glycérine, de fleurs de soufre et d’eau, liquide que l’on vend aussi comme des préparations inoffensi-ves et végétales.
- La lecture de ce rapport m’a suggéré l’idée de composer une teinture métallique sans doute, mais à base d'un métal inoffensif. J'y ai réussi, en faisant un produit bismuthique pouvant s’appliquer à la teinture des cheveux et de la barbe.
- On sait depuis longtemps que l’on obtient une solution de bismuth en traitant l’hydrate bismuthique par une solution de bitartrate de potassium, mais cette solution s’obtient avec assez de difficulté, et il ne se dissout jamais qu’une très faible proportion de l’hydrate de bismuth employé.
- J’ai cherché à préparer facilement le tar-trate double de potassium (ou mieux de sodium) et de bismuthyle C4, H4, Na, Bio,06, et à la doser.
- A cet effet, je dissous le bismuth dans la plus petite quantité possible d’acide azotique, j’ajoute ensuite àla liqueur une solution aqueuse d’acide tartrique (3 parties d’acide tartrique par 5 de bismuth et une grande quantité d’eau). Je jette ensuite sur un filtre et je lave le précipité. Les eaux de lavage renferment encore du bismuth que l’on peut en retirer en le précipitant par un sulfure et qui, redissous dans l’acide azotique, rentre ensuite dans la fabrication.
- Le précipité bien lavé et encore humide est redissous dans une solution bouillante de ( bitartrate sodique (12 à 15 gram. de bitartrate pour 5 de bismuth); puis, filtrée, la liqueur est étendue d’eau, d’alcool et de glycérine et filtrée de nouveau; elle doit renfermer par litre 150 centimètres cubes de glycérine, 150 centimètres cubes d’alcool et 600 centimètres cubes d’eau.
- Le bismuth métallique doit y entrer pour 2 grammes par 100. Si la liqueur en renferme moins on en ajoute, si elle en renferme plus
- on l’étend d’eau pour l’amener à ce degré de concentration.
- 1 Le papier sur lequel on a filtré le liquide retient un peu de sel de bismuth précipité par l’alcool, qu’on peut redissoudre dans l’acide azotique pour le faire rentrer dans la fabrication.
- La solution bismuthique, par elle-même, ne tient pas, mais mélangée avec de l’hypo-sulfite de soude, elle ne tarde pas à laisser déposer du sulfure de bismuth qui teint la barbe et les cheveux.
- Toutefois, comme le mélange se décompose vite, il importe de ne le faire qu’au moment où l’on s’en sert. Il importe de vendre la teinture au bismuth en deux flacons dont l'un renferme la solution bismuthique, et l’autre la solution d’hydrosulfite sodique (1 partie de liqueur saturée à froid pour 5 d’eau). On mélange ces liquides à parties égales au moment de les mettre en œuvre. On peut dissoudre le produit bismuthique précipité par l’acide tartrique et l’eau au moyen du carbonate de potasse (on le pourrait aussi par tous les alcalins caustiques et carbonates y compris l’ammoniaque), neutraliser ensuite le liquide par un courant d’acide carbonique et filtrer.
- Malheureusement ce produit neutre ou légèrement alcalin ne teint pas lorsqu’on le mélange soit à l'hyposulfite de soude, soit à la fleur de soufre. On ne pourrait l’utiliser qu’en se mouillant les cheveux avec ce liquide d’abord, puis, quand ils sont secs, avec de l’acide sulphydrique, ou un sulfure, ce qui serait moins commode et ne pourrait être qu’un produit secondaire.
- Il est inutile de faire remarquer que le bis-I 1 muth est un métal d’une innocuité parfaite et que jusqu’ici il n’a jamais été employé à la teinture des cheveux et de la barbe.
- Deuxième P.-S. — Pour doser le bismuth dans la solution tartro-bismuthique, on dose d’abord le soufre d’une solution d’acide sul -phydrique, on mélange ensuite un volume connu de cette solution sulphydrique avec un volume connu de la solution bismuthique en
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
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- ayant soin toutefois que la première soit en excès, on filtre et l’on dose de nouveau le soufre dans le liquide filtré. En défalquant le soufre qui reste de celui que la liqueur renfermerait si une partie n’avait servi à précipiter le métal, on a le soufre consommé, de ce soufre consommé on déduit le poids du métal que renfermait la solution première et sachant que 96 parties de soufre correspondent à 420 parties de bismuth.
- Quant au soufre de l’acide sulfurique, on le dose par la méthode volumétrique bien connue sous le nom de sulfluydométrie.
- Troisième P.-S. —La teinture nouvelle est une teinture progressive, elle peut, suivant le nombre plus ou moins grand d’applications qu’on en fait, obtenir toutes les nuances, depuis le blond clair jusqu’au câhtain foncé.
- Addition.
- J’ai décrit la préparation du produit partie bismuthique qui, dissous dans une solution de bitarrate de soude, fournit le liquide propre à teindre les cheveux. J’ai fait remarquer que ce liquide devait être mélangé, avec une solution faite à part d’hyposulfite de soude, au moment de s’en servir, que le mélange fait d’avance de ces deux solutions s’altérait et qu’ainsi la teinture devait être livrée au public en deux flacons distincts.
- J’ai également signalé la possibilité de dissoudre le produit tartro -bismuthique, base de ma teinture, non plus dans la solution acide de bitaitrate de soude, mais dans une liqueur alcaline, mais j’ajoutais : malheureusement le produit neutre ou même légèrement alcalin ne teint pas lorsqu’on le mélange, soit à l’hy-posulfite de soude, soit à la fleur de soufre, etc., etc.
- Cherchant à obtenir une teinture en un seul flacon, j’ai poussé depuis les recherches dans le sens des solutions alcalines et j’ai reconnu que la solution ammoniacale du produit tartro-bismuthique, additionnée d’hyposulfite de soude, se conserve indéfiniment aussi long-temps qu’elle est bien bouchée, et teint admirablement les cheveux, parce qu’elle se dé
- compose en déposant du sulfure de bismuth, à mesure qu’elle perd son ammoniaque et subit l’action de l’acide carbonique de l’air.
- Le degré de concentration du produit n’ayant pas grande importance, non plus que la quantité d’ammoniaque, le mode de préparation que je donne ci-dessous n’a rien d’absolu quant aux proportions des diverses substances; sous ces réserves voici comment je procède :
- Je dissous 100 parties de bismuth dans la plus petite quantité possible d’acide azotique ordinaire (280 parties environ).
- J’ajoute à la liqueur une solution de 75 parties d’acide tartrique dans l’eau, puis une quantité d’eau assez considérable pour que le liquide filtré ne soit pas précipité par une nouvelle addition d’eau. Je jette le tout sur un filtre ; je lave à grande eau jusqu’à ce que les eaux de lavage ne soient plus acides.
- Je mets ensuite dans une terrine le magma qui est demeuré sur le filtre et j’y ajoute, petit à petit, de l’ammoniaque liquide, en agitant, jusqu’à ce que tout soit dissous ; pour le magma provenant de 1 kilo et 1/2 de bismuth, il faut environ 8 à 9 hectog. (8 à 9 décilitres) d’ammoniaque. La liqueur est ensuite additionnée de 75 parties d’hyposulfite de soude en poudre et, dès que le sel est dissous, elle est filtrée au papier et mise en flacons.
- Elle peut être livrée telle quelle au commerce, pourtant il vaut mieux l’additionner de un ou deux centièmes de glycérine. Il ne faut pas l’additionner d’alcool.
- Les cheveux ou la barbe imprégnés de ce liquide prennent, au bout de 5 à 6 heures, une teinte chatain foncé. Cette teinte disparaît, si on les lave, pour faire place à du blond tendre ; en répétant chaque jour l’opération, on arrive au châtain foncé persistant, en passant par toutes les nuances de blond. Quand on a atteint la teinte voulue, on s’arrête et l’on se borne à imbiber de temps à autre les racines.
- P.-S. — Le liquide étant préparé ainsi renferme environ 5 0/0 de bismuth. Il est bon pour avoir un produit uniforme d’y doser le métal, et de le ramener soit à ce chiffre, soit au chif-
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- fre de 25 0/0, en y ajoutant de l’eau si la concentration est trop forte ; en y ajoutant de la dissolution plus concentrée si la concentration est trop faible. On obtient la solution plus concentrée en égouttant davantage le magma avant de le dissoudre dans l'ammo-niaque.
- Ajoutons toutefois qu’on peut se dispenser à la rigueur de ce dosage et de cette uniformité.
- CHARIOT-TREUIL OU TREUIL-LOCOMOBILE POUR BLANCHISSERIE Par M. Dupuy
- La présente demande de brevet a pour but de m’assurer la propriété exclusive des appareils que j’ai imaginés pour ramasser ou étendre mécaniquement les pièces de toile que Ion a l’habitude d’étendre sur les prairies dans les opérations de blanchiment.
- La machine en question se compose d’un chariot quelconque, roulant soit sur une route, soit sur rails. Sur ce chariot se trouve installé un moteur également quelconque qui actionne par un mécanisme semblable à celui d'un treuil un système de rouleaux entre lesquels s'engage la toile.
- La machine vient se placer en tête des longueurs de toiles qui ont été étendues sur la prairie perpendiculairement soit à la route, soit à la ligne ferrée.
- On a soin d’attacher préalablement les toiles les unes aux autres, -de manière à en faire un ruban continu.
- Le moteur une fois en marche, la toile dont on a engagé l’extrémité entre les rouleaux suit le mouvement de ceux-ci, passe sur un rouleau de renvoi, et retombe de là dans une caisse placée soit sur le chariot qui porte le moteur, soit sur un second chariot placé à côté du premier.Un ouvrier placé près de la caisse régularise les plis de la toile à mesure qu’elle tombe, tout en la pressant contre le fond de la caisse. Le moteur peut être quelconque, mais il est préférable de se servir d’un moteur
- électrique qui neproduit ni fumée ni cendres pouvant nuire à la blancheur de la toile.
- Il est entendu également que le moteur pourra être disposé de manière à actionner directement le chariot roulant, qui lui-même pourra remorquer d’autres chariots destinés à recevoir les toiles.
- On peut également placer à côté du treuil sur le chariot une pompe actionnée par le moteur et destinée à l’arrosage des pièces de toile quand cette opération est nécessaire.
- qu peut faire servir la même machine à l’opération inverse de celle que je viens de décrire, c’est-à-dire à l’étendage des toiles sur la prairie. Pour cela, au lieu de faire un paquet avec chaque longueur de toile et de le faire porter par des ouvriers pour l’étendre, comme on le fait d’ordinaire, on dispose les toiles préalablement attachées ensemble sur un chariot qui va se placer en tête du terrain où doit se faire l'étendage.A l’autre extrémité du terrain se place le treuil. On dispose entre le chariot et le treuil un câble de va-et-vient qui passe sur une poulie de renvoi, et qui constitue un système sans fin actionné parles rouleaux. On fixe le bout de la toile au câble sans fin, de sorte qu’elle se trouve attirée vers les rouleaux, et par conséquent étendue dans toute la largeur. On fixe alors sur le câble le bout de la seconde toile, et ainsi de suite.
- Dans le cas où la prairie se trouve garnie de piquets pour l’étendage des toiles, la disposition du câble sans fin peut présenter des difficultés. On y remédie en se servant d’un câble simple qu’un ouvrier ou un enfant va porter au chariot.On y fixe le bout d’une ou plusieurs toiles, puis, à un signal donné, le treuil loco-mobile enroule le câble et attire la toile ou les toiles, et ainsi de suite.
- Dans toutes ces opérations, la vitesse de translation de la toile est d’au moins 120 mètres par minute. Quand les prairies sont desservies par des voies ferrées,on peut se servir d’une locomobile pour le transport des chariots et appareils.
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- PROCÉDÉS PRATIQUES
- AUX TEINTURIERS POUR LA FABRICATION DES LAINAGES {suite)
- Traité inédit par Achille Gillet
- Des couleurs modes, marrons, bruns, bronzes, olives, etc., sur lainages.
- Sous la domination de teinte marron, on entend désigner aussi la couleur brune, qui est la même chose. Les bronzes, olives ou les modes ne sont que ses dérivés ; c’est pour cela qu’en parlant de la généralité de ces nuances le mot marron les désignera toutes,puisqu’elles n’en sont que les diminutifs plus ou moins variés, ce qui n’empêche pas de les dénommer en particulier en les spécifiant ainsi :
- La teinte bronze est un brun verdâtre, ou un vert rougi dont la teinte olive n’est qu’un diminutif, c’est-à-dire moins nourrie ou moins foncée.
- Les couleurs modes ne sont que des tons variables à l’infini de brun ou marron, bronze et olive.
- Généralement ces teintes sont composées de trois couleurs qui sont : 1 le rouge, 2: le jaune, 3- le bleu ou le noir.
- Si ces trois couleurs sont de bon teint, les marrons seront solides ; si elles sont de mauvais teint, les marrons le seront également. De plus, si une seule de ces trois couleurs est mauvais teint, les marrons, sans être absolument de mauvais teint, seront susceptibles de se nuancer promptement par l’usage soit à l’air, à la lumière et aux lavages.
- Outre cela, certaines couleurs qui ne sont ni grand teint ni faux teint sont généralement préférées parce qu’elles sont plus faciles à employer et qu’elles donnent des nuances plus belles, c’est-à-dire plus vives et plus pleines, dont la solidité est grandement suffisante pour les articles sur lesquels on les emploie.
- Voici, du reste, la désignation sommaire
- des produits employés pour ces teintes, avec l’indication de leur valeur de solidité, du choix qu’il faut en faire à l’égard des articles sur lesquels il convient de les employer, en laissant de côté des produits analogues dont l’emploi serait défectueux et sans nous occuper, pour le moment, des produits d’aniline qui offrent bien des avantages que nous examinerons par la suite.
- lo Les rouges.
- Bois de Brésil. — Faux teint, peu convenable sur les lainages, même de bas prix.
- Orseille. — Ni bon ni mauvais teint, très convenable sur les mérinos, petits draps, flanelles, laines fines en écheveaux, tricots, articles de fantaisie, enfin sur tous les lainages ne devant pas être trop fatigués, ni être foulés,vu que ce rouge vise au foulon.
- Santal. — Assez bon teint pour supporter le foulon, par conséquent très convenable sur les laines en poils, mais trop pauvre en richesse de colorant pour être employé sur les tissus.
- Garance. — Grand teint, convenable sur laines en poils et en écheveaux devant supporter le foulage et sur les draps de grand prix, mais trop pauvre de vivacité de nuance et trop difficile pour être employé sur les tissus légers, puis trop coûteux pour bien des articles.
- Cachou. — Bon teint, peu coûteux, fournissant non seulement le rouge, mais aussi le jaune et la bruniture équivalant au bleu, en en mot, le marron tout formé, très convenable sur la bonneterie, laines en poils et la grosse draperie, notamment sur les lainages qui ne craignent pas d’acquérir un peu de main, vu que le cachou les durcit un peu.
- 2o Les jaunes
- Curcuma. — Faux teint étant employé seul, mais suffisamment solide sur les lainages
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- LE MONITEUR DE LA. TEINTURE
- dans la majeure partie des cas pour enrichir le jaune fourni par les bois ; il est beaucoup employé et dans presque toute les couleurs : bronze, olive et les marrons, excepté sur celles qui doivent être foulées et des draps de grand prix, sur lesquels on exige le grand teint.
- Bois jaune. — Grand teint convenable sur tous les marrons, etc.
- Quereitron et fustet.— Bon teint convenable sur tous les marrons, mais pas assez grand teint pour les artices à fouler ni pour les draps de grand prix.
- Gaude. — Bon teint, peu employé dans ces nuances quoique très convenable pour chacune d’elles, notamment pour les olives.
- 3 Les bleus
- Sulfate d’indigo. — Suffisamment bon teint, convenable dans toutes ces nuances, sur les mérinos, petits draps, bonneterie, enfin sur tous les lainages qui ne doivent pas être foulés ensuite, vu qu’il décharge au foulon et qu’il nuit au feutrage.
- La cuve-à-chaud, bleu d’indigo. — Grand teint, convenable sur les draps comme pour les articles qui doivent passer au foulon.
- Bois de campèche. — Plus ou moins bon teint, selon les mordants qui sont employés ; il convient plutôt sur les articles à fouler que sur les tissus.
- Caehou. — Plus solide que le campèche, qu’il remplace avantageusement pour foncer, convient notamment dans la grosse draperie et sur les laines filées et en poils.
- Ce qui précède étant bien compris, il est facile d’en saisir l’ensemble. Reste maintenant à décrire les procédés à employer dans cet ordre d'idées, en précisant autant que possible les proportions à employer et le mode d’opérer pour chaque genre.
- (A suivre.)
- {Droit de reproduction réservé.)
- EXTRAIT DU TRAITÉ PRATIQUE DE L’iMPRESSION DES TISSUS (I)
- Noir alcalin sur rouge turc.
- J’ai tiré parti de la propriété qu’a l'héma-tinate de soude de former avec l’aluminate de soude un précipité insoluble pour obtenir un beau noir sur tous les fonds teints contenant de l’alumine.
- L'hématinate d’alumine insoluble qui se forme sur le tissu est d’une fixité remarquable ; le noir vaporisé ne dégorge aucunement par les lavages, même lorsqu’on se sert de gravures profondes pour l’imprimer.
- J’ai introduit ce genre de fabrication en Angleterre où, pendant plusieurs saisons, il a eu du succès.
- Je foulardais les pièces blanches en dissolution d’alun neutralisée avec des cristaux de soude, je lavais les pièces le lendemain sans es sécher après le foulardage.
- J’imprimais avec le noir des couleurs minérales à l’albumine, et une très grande variété de couleurs d’aniline, je vaporisais et j’obtenais un nouveau genre de fabrication très bon marché.
- En imprimant le noir à l’hématinate de soude sur des pièces mordancées en stannate de soude, j’obtenais un beau puce, ce qui me
- (1) Le traité pratique de l’impression des tissus, ouvrage suivi du traité pratique de l’impression plastique, est un recueil de nouveaux procédés français et anglais employés par les chimistes les plus célèbres tels que Camille Kœchlin, Justin Schultz, E. Fries, Walter Crum, E. Steiner. 2e édition avec spécimens d’impression. — S’adresser au bureau du journal. Prix : 5 francs.
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- permettait de varier beaucoup ce nouveau genre de fabrication.
- L’hématinate de soude est d’un beau violet rougeâtre et se forme en ajoutant de la soude caustique à l’extrait de campêche ou à une dissolution d'hématine.
- L’aluminate de soude ne précipitant aucun des autres extraits de bois, peut servir de réactif pour constater la présence du campêche dans un mélange de décoctions de bois de teinture.
- Voici les couleurs que j’ai employées pour obtenir du noir sur rouge d’Andrinople et sur les tissus contenant de l’alumine.
- Noir.
- 3 kil. amidon blanc.
- 6 litres eau.
- 45 litres extrait de campêche à 9 B. Cuire et ajouter à chaud :
- 1 3[8 litre soude caustique à 18° B.
- Ajouter à froid :
- 3 3(4 litres soude caustique à 18° B.
- 0 kil. 200 prussiate de potasserouge.
- 10 litres eau de gomme adragante à 60 gr. par litre.
- Autre noir vapeur A.
- 40 litres extrait de campêche à 100 B.
- 5 litres soude caustique à 360 B.
- 45 litres eau.
- 5 kil. amidon blanc.
- Mon cousin, Justin Schultz, auquel j’ai donné mon procédé, a fait en 1861 et 1862, chez M. Goldschmidt, à Berlin, de grandes quantités du genre noir à l’hématinate d’alumine, voici le noir qu’il employait :
- 20 litres noir vapeur A ci-dessus.
- 0 kil. 120 prussiate de potasse rouge.
- 1 litre 1|4 glycérine.
- 0 kil. 500 prussiate d’étain.
- 1 litre 1[4 dissolution de quercitron B.
- Dissolution de quercitron B.
- 1 litre 1{4 extrait de quercitron 10o B.
- 1 litre 1[4 soude caustique à 10° B.
- Après l’impression des noirs à l’hématinate
- d’alumine, on vaporise les pièces une demi-heure ; il n’est pas nécessaire de les laver après l'impressjon, on peut les apprêter en plein bain d’apprêt sans salir la dissolution d'amidon,ce qu’on ne pouvait faire avec toute autre couleur contenant une grande quantité de décoction de campêche.
- Préparation des tissus blancs pour l’impression du noir alcalin.
- 1 litre eau, y dissoudre 200 grammes alun.
- Ajouter peu à peu à chaud 90 gr. cristaux de soude.
- Il se forme un précipité blanc d’alumine qui se redissout en remuant.
- On foularde les pièces dans le bain ci-dessus, on les laisse reposer pendant deux heures, on lave, on sèche et on imprime un des noirs alcalins dont je viens d’indiquer la composition et la préparation, on vaporise une demi-heure et on apprête sans laver les pièces. Comme le noir ne décharge pas, l'apprêt reste continuellement propre et le blanc des pièces conserve par là, ainsi que l’impression, une netteté remarquable qu’il ne serait pas possible d'obtenir en lavant les pièces après le vaporisage.
- A. S.
- PROCÉDÉS PRATIQUES AUX 1EINTURIERS-DEGRAISSEURS (Chiffonnage)
- Traité inédit par Achille Gillet (Suite)
- Enlevage du bleu d’outre-mer. — Quoique moins souvent qu’autrefois l’on trouve encore des schâles ou autres tissus de laine,tout couverts d’impressions de toutes couleurs, des dessins en bleu d’Outre-Mer ; ces tissus ne peuvent se reteindre convenablement qu’en noir. Malgré une bonne teinture noire, ces impressions de bleu d’Outre-Mer reparaîtront toutes blanches si elles ne sont enlevées par l'un des deux procédés suivants :
- 1er procédé. — Faire un bain tiède très
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- court formé de 50 à 100 grammes de cyanure blanc de potassium pour 2 schales, ou au moins 100 grammes par robe. Entrer le tissu sec que l’on foule en tout sens sur ce bain, laver ensuite sur deux eaux chaudes et àl’eau froide.
- 2meprocédé. — Faire détremper les tissus dans des vieux bains savon qui ont déjà servi au nettoyage des tissus ; on les laisse tremper pendant plusieurs jours ou au moins 48 heures, puis on les foule sur un bain frais de savon, puis sur un bain de cristaux de soude, puis après rinçage à l’eau tiède et à l’eau froide ; on les fait bouillir ensuite dans un bain de sulfate de cuivre ; qu’il n’est pas nécessaire de faire exprès, puisque, additionné de sulfate de fer, il con stitue le mordant de noir.
- Après être teints noirs si quelques dessins reparaissaient encore blancs il faudrait recommencer un de ces procédés, ce qui n’entraînerait pas pour cela à reteindre de nouveau ; car le noir est bien fixé partout malgré ce blanc qui ne fait que couvrir le tissu sans faire réserve.
- Pour déteindre les lainages de bleu-de-cuve. — Le bleu-de-cuve ne se fait plus ou presque plus sur soie; c’est donc des articles de laine qu’il est question, il s’agit donc du bleu-de-cuve-à-chaud, d’indigo, solide et grand teint, que l’on détruit par le passage à l’eau forte (acide nitrique et eau chaude) delà manière indiquée plus loin.
- Pour déteindre les couleurs d’aniline des lainages et soieries. — Les lainages de couleurs bleu, violet, rouge,etc., enfin presque toutes les couleurs d’aniline se décolorent et sont détruites par l’eau-forte.
- Quant aux soies, il est préférable de les passer sur un bain de savon très chaud qui s’empare d’une quantité notable de colorant qui abandonne la soie ; le passage au bain caustique, indiqué page 42, complète généralement cette décoloration.
- Passage à l’eau-forte. — Dans un vase
- inattaquable par les acides, tel qu’un grand pot de grès on forme un bain dans'lequel on verse de l’acide nitrique (azotique) jusqu’à ce qu’il pèse 30 au pèse-acide (passé ce degré on s’expose à attaquer et à corroder les tissus, (à les brûler); on chauffe ce bain à 30 c., on y entre tout d’un coup l’objet, on lui donne vive-vement quelques lisses à l’aide d’ur chevillon, puis on lève l’objet sans le mettre au large ni même lui donner le temps d’égoutter pour le jeter immédiatement dans un bain d’eau chaude afin d’y être rincé ; on le passe sur un deuxième bain d'eau chaude pour le laver ensuite à l’eau froide.
- Dans ce travail assez scabreux on peut mal unir et être obligé de répéter cette opération sans trop de danger, si l’on opère avec dextérité. L’on fait donc bien d’éviter autant que possible le passage à l’eau-forte lorsque l’on peut s’en dispenser par les autres moyens que j’indique dans ce chapitre ; mais il est indispensable pour certains schales remplis de des sins (qui ne seraient jamais unis sans cela-en teinture noire) et pour ronger les couleurs d’aniline, les bleus-de-cuve-à-chaud, les couleurs à l’orseille et quelques noirs, afin de pouvoir reteindre ces tissus convenablement.
- On conserve le bain d’eau-forte dans le vase en gré pour l’employer à nouveau. Lorsque l’on veut se reservir de ce bain, qui doit être chauffé, il suffit de le chauffer au barbotteur après y avoir ajouté de l’eau et de l’acide nitrique pour reformer le bain à 3 au pèse-acide et à 30o de chaleur; mais dans les petits ateliers privés de la vapeur l’eau à rajouter, pour agrandir le bain, devra être bouillante, afin de compenser le froid de ce reste de bain, pour que le tout réuni approche le degré de chaleur voulu sans être obligé de chauffer au bain-marie (nous savons qu’on ne peut se servir de bassines en cuivre pour cet usage parce que l’acide nitrique les dissolverait promptement.)
- Pour déteindre les marron, bronze, olive, vert-saxe, il faut pour lainages commencer par
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- faire tomber la partie foncée qui est le carmin ou la composition d’indigo (sulfate d'indigo).
- Outre le procédé déjà décrit au sujet des bleus-de-ciel et vert-saxe, il y a un autre moyen qui consiste à entrer les lainages secs (non mouillés) dans un bain de bichromate de potasse formée d’une poignée de bichromate par cinq ou six seaux d’eau bouillante, bouillir pendant une demi-heure environ. Après ce travail les articles marrons, les bronzes, etc., en un mot les articles brunis au sulfate d’in digo, seront grenats et peuvent se reteindre en grenat, marron, enfin en nuances plus claires ou moins foncées que celles quelles possédaient. Pour obtenir toutes autres teintes pour lesquelles il faudrait faire disparaître l'orseille, il faut les passer ensuite à l’eau forte qui en ronge la couleur, du moins en grande partie ; car il laisse toujours un fond jaunâtre dont il faut tenir compte dans les teintes à obtenir. Nous savons déjà que le passage à l’eau forte ne doit se faire qu’à la rigueur et l’éviter lorsque le bouillon blanc suffit.
- Si les brun, marron, bronze, olive, etc. étaient brunis au campêche au lieu du sulfate d’indigo, il faudrait opérer comme il va être dit pour les noirs.
- Les soieries se traitent seulement au bain de savon et de soude, puis, après lavages, dans un bain tiède chargé d’acide chlory-drique et laver à l’eau tiède, puis à l’eau froide.
- Pour déteindre la couleur cachou. — L’on ne peut que la diminuer d’intensité en donnant un bouillon dans lequel ou ajoute 40 à 50 grammes d’acide sulfurique ou 60 à 80 grammes d’açide muriatique par robe à dégrader, ne bouillir que pendant un quart d’heure; passé ce délai le peu de cachou tombé au bain se refixerait sur le tissu.
- Pour déteindre les gris. — Passage au bain de soude et, après les lavages, passer dans un bain bien chaud formé d'un demi-
- litre d’acide muriatique par 15 litres d eau, et, s’il s’agit de lainages, donner ensuite un bouillon blanc, bien laver au sortir de chaque bain.
- Pour déteindre les jaunes. —Les jaunes d’acide picrique tombent dans un bain alcalin, le jaune de rouille dans un bain acidulé d’acide oxalique ou d’acide chlorydrique, le jaune de curcuma dans un bain d’acide sulfurique ou muriatique; il est très utile pour les lainages de terminer par un bouillon blanc. Quant aux jaunes plus solides des bois jaunes ou autres, ne les accepter pour être reteints que des couleurs où le jaune est nécessaire,’ telles que vert, bronze, brun, noir, etc., et jamais pour bleu, violet, etc.
- Pour déteindre les rouges de garance, de laque-dye, de cochenille. — Ces couleurs ne se dégradent pas sur les lainages, on ne peut que les brunir par des teintures de sulfate d’indigo, de campêche, par la cuve à chaud, etc. Les soies se teignent rarement avec la garance et la laque-dye, mais quelquefois à la cochenille; dans ce cas le bain de savon et de soude peut seul les dégrader en tout ou partie.
- Pour déteindre le noir. — Lorsqu’on déteint le noir, c’est pour reteindre l’article en couleur. Les lainages d’un noir ordinaire, c’est-à-dire le plus grand nombre, sont obtenus par le campêche ; ces noirs se ' déteignent dans un bain bien chaud et fortement acidulé. L’acide à employer de préférence pour ne pas .attaquer la laine, c'est l’acide chlorydrique ; l’acide sulfurique peut être employé' également, mais il durcit la laine lorsque le bain en est fortement saturé ; le passage à l’eau-forte est quelquefois nécessaire sans être d’une rigueur absolue, puisque dans ce cas on le supprime parfaitement en donnant un bouillon blanc (après le passage au bain d’acide chlorydrique) dans lequel on peut ajouter de l’acide oxalique ; de cette façon on obtient un meilleur résultat pour préparer les
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- lainages à être reteints en couleurs sans aucun danger de les altérer.
- Quant aux noirs sur soie, ceux teints aux bois tomberont dans les bains acidulés, mais aujourd’hui il n’y a plus guère que le teinturier-dégraisseur qui les produit et sur le chiffonnage. Les soies neuves sont généralement ' 1 piétées de cachou ou de tout autre tanin coloré que l’on ne peut détruire d’une façon pratique, pas plus que le noir d’aniline (i). En général, les noirs sur soie ne peuvent se déteindre pour être reteints en couleurs.
- Pour déteindre les bleus de campêche. —Les bleus obtenus par le bois de campêche n’étant que des noirs mordancés à l’alun se décolorent comme les noirs.
- Conclusions sur la décoloration des fils et tissus à reteindre. — Sauf le passage à l’eau-forte qui énerve toujours un peu la laine, sans trop de danger lorsque l’on opère avec les précautions indiquées, on peut conclure de ce qui précède que l’on obtiendra de beaux et bons résultats en teinture sans altérer la qualité des fils et tissus quels qu’ils soient.
- (Droit de reproduction réservé.)
- FABRICATION DES RUBANS EN EUROPE ET EN AMERIQUE
- Dans un de ses derniers numéros, le journa-Américain The Broadtvood, a publié un résumé de la fabrication des rubans dans le monde entier, qui n’est pas sans intérêt. La valeur des rubans fabriqués de 1872 à 1881, dans les divers pays où cette industrie est la plus en honneur, a subi les augmentations et les diminutions suivantes :
- 1872. 1881. France. 127.930.400. fr. 130.000.000 fr. Allemagne. 72.800.000. 62.400.000 Suisse. 67.600.000. 57.200.000 Autriche. 22.880.000. 15.600.000
- (1) Nous savons que le noir d’aniline est indestructible sur soie, sur laine, et même sur coton, ce qui lui donne de l’importance, notamment au sujet du coton, que l’on teint beaucoup en noir d’aniline, pour ce motif.
- Angleterre. 20.800.000. 20.800.000
- Italie, Espagne, Portugal,
- Belgique,Russie et Turquie. 10.400.000 26.000.000
- Etats-Unis.------------- 83.200.000
- Total.. 322.410.400. 395.200.000
- L’augmentation dans la production française est plutôt apparente que réelle et. si l’on met de côté les Etats-Unis, qui ne fabriquaient pas de rubans en 1872, il y a eu une diminution réelle de 10.400.000 fr. dans la production européenne. Il est certain que la fa -brication actuelle de rubans aux Etats-Unis a nui considérablement à l’industrie française, car notre exportation de rubans de velours pour l’Amérique du Nord qui était en 1872, de 9.135.000 fr., n’était plus en 1881, que de 4.254.000 fr. et l’exportation de rubans français lustrés qui s’élevait neuf ans plutôt à 12.639.000 fr. était tombée en 1881 à .729.000 fr.
- BLANCHIMENT DES SOIES ET DES MATIÈRES TEXTILES par la Compagnie industrielle des produits Raoul Pictet
- Le blanchiment des soies, laines, pailles, etc., s’effectue ordinairement dans des sou-froirs, sorte de chambres plus ou moins étendues, en bois, dans lequelles on entasse les substances à blanchir. On allume dans ces chambres des réchauds remplis de soufre, et la vapeur qui se dégage de la combustion agit sur les matières textiles en les dépouillant plus ou moins des principes colorants qu’elles contiennent.
- Le procédé présente, entre autres inconvénients, les suivants :
- 1- La combustion du soufre dans l’air n’est point une réaction simple, elle provoque la formation d’acide sulfureux et d’anhydride sulfurique. De plus, cette combustion qui, au début, a lieu seulement dans le réchaud où se trouve le soufre, se propage au fur et à mesure dans l’air environnant. En effet, le soufre fond et se sublime à une tempéra-
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- ture relativement basse (4000), et il en résulte un double phénomène physico-chimique. Une partie de la chaleur fournie par la combustion du soufre est employée à volatiliser le combustible ; les vapeurs, qui se répandent dans tout le soufroir, étant en contact avec l’oxygène de l’air, brûlent à leur tour à une distance considérable de leur point de départ.
- Enfin l’oxygène tendant à disparaître dans le soufroir, la combustion devient de plus en plus incomplète.
- 2- L’acide sulfurique formé pendant la combustion vient se déposer sur les parties mouillées des matières en préparation, et peut les altérer gravement.
- 3- La combustion qui se propage dans le soufroir peut entraîner des destructions partielles des matières textiles. Elle provoque parfois de larges taches noires carbonisées.
- 4' La combustion incomplète des vapeurs détermine un fort dépôt de fleur de soufre sur toutes les matières textiles.
- 5* La quantité d’acide sulfureux est limitée, car lorsque la combustion a été complète, elle ne présente que le cinquième du volume total du soufroir. On est, par suite, obligé de laisser les matières à blanchir longtemps dans le soufroir et de recommencer plusieurs fois l’opération avant d’avoir obtenu un blanchiment suffisant.
- Pour obvier à ces divers inconvénients, la « Compagniee industrielle des procédés Raoul Pictet » propose de remplacer l’acide sulfureux produit par la combustion du soufre par l’acide sulfureux anhydre tel que le fournissent les procédés Raoul Pictet antérieurement brevetés.
- Deux méthodes sont également utilisables.
- I' Dans une caisse de dimensions quelconques, proportionnée à la quantité de matières à blanchir, on introduit un certain poids d’acide sulfureux anhydre liquide. Ce poids, calculé à raison du volume de la chambre, varie entre 500 grammes et 1 kilogramme par mètre cube.
- Il convient de loger l’acide sulfureux liquide dans un récipient placé au haut de la chambre. Les vapeurs qui s’échappent constamment de ce liquide éminemment volatil sont plus lourds que l’air atmosphérique, tendent, par conséquent, à traverser incessamment toutes les matières textiles suspendues dans la chambre. Le gaz se dissout dans la petite quantité d’eau contenue dans les matières textiles et l’action chimique, au point de vue du blanchiment, est considérablement plus puissante, plus rapide et plus durable qu’avec les soufroirs ordinaires.
- 2* La seconde méthode consiste à faire des bains titrés au moment même où ils doivent être utilisés. On emploie à cet effet une poire conique communiquant par un tube recourbé avec le réservoir d’acide sulfureux anhydre, et débouchant dans une cuve remplie d’eau. Le fond de la poire est une toile métallique (cuivre) à mailles serrées. L’acide sulfureux se subdivise en une foule de petites bulles en traversant la toile métallique. Dans ces conditions, la surface de contact avec l’eau est si considérable que l’on ne voit aucune bulle monter au-dessus du liquide ; tout l’acide est donc utilisé. On place les matières textiles dans le bain et l’acide sulfureux agit sur elles comme dans les chambres indiquées en premier lieu.
- CACHETS A IMPRIMER SUR TISSUS AVANT TEINTURE par M. Savy
- M. Savy fait usage d’un mélange adhésif, élastique, auquel il incorpore des oxydes colorés, ou autres substances pouvant résister aux agents chimiques des bains de teinture ou bien décomposant les couleurs, soit par oxydation, soit par réduction.
- Le mélange est formé de :
- ! Dissous dans la benzine, le sulfure de carbone ou dissolvant a-nalogue.
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- •O
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- 20 » albumine en dissolution dans l’eau.
- 10 » minium, vermillon, mine orange ou autre oxyde coloré, sulfate de plomb, talc, soufre, etc.
- Cette composition s’applique à froid et se fixe à l’aide d’un fer chaud ou par un laminage entre deux cylindres chauffés.
- Une autre composition donnant de bons résultats est la suivante :
- Huile de lin 7 parties
- Litharge 21 »
- Bitume 40 »
- Copal 16 »
- Vermillon 98 »
- Le tout cuit au bouillon est additionné ensuite de caoutchouc et de gutta-percha, afin de donner de la souplesse au mélange.
- Au lieu d’appliquer les lettres au tampon ou au moyen de plaques métalliques perforées, on peut préparer ces lettres à l’avance sous forme de feuilles de caoutchouc en partie naturel, en partie vulcanisé, avec ou sans interposition d’un tissu serré, armé ou non de fils métalliques, puis appliquer ces lettres sur le tissu sous la pression de cylindres chauffés à 100°.
- FABRICATION DU POINT MOUSSE, DE DESSINS VELOUTÉS, ETC-, SUR LE MÉTIER A BRODER Par M. Ebneter.
- M. Ebneter s’est proposé de faire de la peluche, du velours, du point mousse sur les machines à broder le plumetis.
- L’appareil additionnel construit dans ce but comprend tout d’abord un châssis vertical rectangulaire, suspendu par des cordes, qui passent autour de poulies fixées au bâti du métier et se terminent par des contrepoids capables d’équilibrer le châssis. Le dernier porte autant de lames coupantes qu’il existe d’aiguilles dans la machine. En outre, convenablement guidé
- et maintenu, le châssis reçoit un mouvement de va-et-vient vertical et quelque peu oblique pour déplacer les lames coupantes et les faire passer d’un côté à l’autre des aiguilles correspondantes.
- Le but de cette disposition est de dévier les fils pour former et retenir les boucles sur le tissu, au retour des aiguilles, et pour couper ensuite les mêmes boucles arrêtées par un point ordinaire.
- Le mouvement alternatif du châssis pour former les boucles en descendant et les couper en remontant (grâce au passage dans ces boucles de la partie inférieure coupante des lames) a lieu au moyen de leviers articulés et de coulisses reliées aux autres organes mobiles de la machine à broder. Le travail s’effectue,par suite, automatiquement, sans surcroît d’attention de la part de l’ouvrier.
- MACHINE A APPRÊTER LES LAINAGES
- Par MM. Morel et Shaw.
- Cet appareil, destiné au dégraissage, au ramage, au séchage et au vaporisage des tissus de laine, se présente sous la forme d’un tambour horizontal annulaire, percé de trous à la circonférence extérieure pour laisser passer la vapeur à travers l’étoffe enroulée autour dudit tambour. L’axe du même cylindre est tubulaire et, d’un bout (fermé par une cloison) porte les poulies de commande, de l'autre (ouvert) reçoit, par l’intermédiaire d’uu stuf-fing-box, soit un jet de vapeur, soit un jet liquide. Le tambour ainsi disposé tourne dans un bac demi-circulaire placé un peu au-dessus du sol et est muni, sur les bords, de rangées de crochets, havets ou aiguillés pour fixer les lisières. De plus, l’un des fonds du tambour peut glisser parallèlement à lui-même sur l’axe tubulaire, à l’aide d’une vis à volant, entraînant les disques porteurs des crochets, de façon à donner à l’étoffe la largeur nécessaire.
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- TEINTURE DES FILS DE COTON
- • Par M. Gatty.
- Le procédé vise la teinture des fils de coton en cannettes,en bobines ou sous toute autre forme compacte, alors que les couleurs ne pénètrent pas aisément ; il consiste dans l’emploi de l’alcool, de l’esprit de bois, de l’acétone, de l'éther ou des dérivés de ces esprits, dilués avec de l’eau,en place d’eau seu-
- ement, pour transporter la couleur à travers le fil.
- Afin de récupérer l’alcool ou autre esprit, les fils sont placés après mordançage ou après teinture complète, suivant les cas, dans un vase fermé, relié à un appareil de condensation ordinaire. La chaleur est appliquée extérieurement et un peu de vapeur admise à l’intérieur du vase détermine l’expulsion de l’esprit volatil, qui est recueilli pour une nouvelle opération.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- 26 Année, 19- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS 5 Octobre 1882
- SOMMAIRE
- PERFECTIONNEMENTS ET PROCÉDÉS NOUVEAUX.
- PROCÉDÉS PRATIQUES AUX TEINTURIERS DÉGRAISSEURS.
- PQOCÉDÉS PRATIQUES AUX TEINTURIERS POUR LA FABRICATION DES LAINAGES.
- DELA SOLIDITÉ DES COULEURS 'Su ite).
- PERFECTIONNEMENTS
- ET PROCÉDÉS NOUVEAUX
- Nous donnons sous ce titre et sans discussion l’analyse des brevets de nature à intéresser nos lecteurs.
- PERF:CTIONNEMENTS DANS LA FABRICATION DES FILS TEINTS ET APPTRETÉS
- Par M. Frédérick Albert Gatty.
- Ces perfectionnements se rapportent à l’apprêt et à la teinture des fils de coton ou autre fibre végétale, et l’invention consiste à imprégner les fils avec des couleurs liquides ou mordants contenant en suspension 168 à 204 grammes ou plus ou moins de farine, de fécule ou d’amidon ou de toute autre substance farineuse par chaque quantité de quatre ou cinq litres de liquide, puis à exposer les fils imprégnés à l’action de la vapeur ou de tout autre chaleur humide.
- Voici de quel façon on procède :
- Après que les fils ont bouilli dans l’eau comme cela se fait ordinairement pour la teinture ou le blanchiment, dans quelques cas lorsqu’on désire des couleurs pâles, on les imprègne avec les couleurs liquides ou mordants, semblable comme composition à ceux employés par les imprimeurs sur calicots et les teinturiers mais non bouillis et conte
- nant en suspension de 168 à 204 grammes de farine, fécule ou amidon, ou de toute autre substance farineuse par chaque quantité de quatre à cinq litres de liquide. Tandis que les fils sont dans le liquide, ce dernier doit être agité pour empêcher l’amidon ou toute autre substance farineuse de se déposer. Après que les fils ont été imprégnés de couleur ou de mordant et de substance farineuse, l’excès de liquide est enlevé par tordage ou pressage à la main ou par un hydro-extracteur, ou bien encore les fils passent entre deux rouleaux et se présentent comme de longues chaînes. Ils s nt alors exposés à l’action de la vapeur ou autre chaleur humide de n’importe qu’elle manière convenable afin de faire éclater les cellules de la substance farineuse pour épaissir la couleur ou le mordant sur et dans les fiis.
- Si les fils sont en écheveaux, la méthode l. plus convenable est de les étendre sur des traverses et s’ils sont sous forme d’une chaîne, de les faire passer sur des rouleaux ou cylindres de vapeur, dans un endroit rempli de vapeur ou d'air chaud humide.
- Pour cette opération, cinq à dix minutes sont suffisantes pour la plupart des couleurs'. Les fils peuvent être alors séchés ou conduits dans n'importe quel liquide si la couleur le nécessite et soit avant ou après le séchage.
- Pour certaines couleurs, comme cela pourra être aisément compris par les imprimeurs et les teinturiers, il est nécessaire de préparer
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- MONITEUR DE LA TEINTURE
- les fils avec du stamate de soude ou du sumac ou avec les deux avant que les couleurs ou matières colorantes soient appliquées.
- Dans le cas où les couleurs sont produites en deux opérations, c’est-à-dire quand les fils sont d’abord imprégnés avec un mordant puis ensuite avec une matière colorante sur l’envers, on introduit l’amidon ou autre substance farineuse, soit pendant la première ou la deuxième opération, suivant qu’on juge le plus convenable.
- En résumé, l’inventeur revendique :
- 1* L’emploi de farine brute, fécule, amidon ou toute autre substance farineuse de la manière et dans le but indiqué ci-dessus.
- 2- La fabrication des fils colorés ou teints et aprêtés par l’emploi d’une teinture perfectionnée et d'un procédé d’aprêtage de la manière et dans le but indiqués ci-dessus.
- APPAREILS A DOUBLE JETS CONCENTRIQUES DESTINÉ A CHAUFFER PAR UN MÉLANGE DE GAZ ET D’AIR COMPRIMÉ. LES CYLINDRES D’APPRÊ-TEURS, MO1REURS, GAUFFREURS, CYLINDREURS, ETC., A N’iMPORTE QUELLE TEMPERATURE.
- Par M. Nicolas Bresson
- Cet appareil est destiné à chauffer les cy-lyndres creux ou tubes métalliques, quelque soit le diamètre, à l’aide d’un mélange de gaz et d’air brûlant à l’intérieur et dans toute la longueur de ces cylindres en ne laissant échapper aucuns gaz autres que ceux résultant d’une parfaite combustion.
- Le principe de ce chauffage repose sur une série de flammes bleues obtenues par de l’air et du gaz mélangés et alimentés circu-lairement par un courant d’air pur comprimé, ce qui permet à la flamme de pouvoir brûler dans les espaces les plus étroits, par suite de son contact avec l’oxygène de ce courant d’air continuellement renouvelé.
- La coupe longitudinale de cet appareil laisse voir un tube central sur lequel sont vissées perpendiculairement un nombre variable de
- courtes tubulures dont la longueur ne dépasse pas le diamètre du gros tube, l’extrémité de ces tubulures arrive juste au centre des ouvertures circulaires découpées sur le tube extérieur qui enveloppe le tube central sur toute sa longueur.
- Le tube central est fermé à une extrémité et l’autre bout se divise en deux branches qui sert à l’arrivée du gaz pur dans l'une et à l’air comprimé dans l’autre, le mélange s’opère dans l’intérieur du tube central pour s’enflammer à l’orifice de chacune des petites tubulures.
- Le tube, d’un plus grand diamètre, qui enveloppe le tube central, reçoit par une seule entrée de l'air pur également comprimé à l’aide d'appareils ordinaires de ventilation, pompe, etc. Cet air vient s’échapper par les ouvertures circulaires autour de chaque flamme et leur donne l’oxigène nécessaire à la combustion.
- Suivant les besoins, on peut renverser la circulation des gaz et la disposition de la flamme en introduisant l'air et le gaz mélangés dans le gros tube et l’air pur dans le tube central, on fait alors sortir le mélange inflammable par les ouvertures circulaires et le courant d’air au centre par les petites tubulures.
- Naturellement ; la longueur de ces tubes et le nombre de trous varie suivant la température que l’on veut obtenir et la puissance des cylindres à chauffer.
- Ce système est complété par la disposition de trois manchons glissant à frottement sur le tube extérieur ayant un mouvement de va et vient qui s’opère à l’aide des tiges réunies vers la tête de l'appareil par une pièce servant de guide , ces manchons percés d’ouvertures s’ajustant exactement sur celles du gros tube permettent par leur déplacement de boucher tour à tour le centre et les extrémités de l’appareil suivant les besoins de chauffage sur tel ou tel point des cylindres. Cet appareil est mis en communication avec les conduites de gaz et d’air, avec interposition des robinets qui régularisent l’introduction des volumes de
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
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- gaz ou d’air nécessaire à la bonne marche du chauffage.
- L’inventeur revendique en résumé la construction exclusive de son appareil de chauffage à double jet concentrique par le gaz et l’air comprimé suivant la description ci -dessus énoncée, d’où ressortent les particularités suivantes :
- lo Disposition de deux tubes l’un dans l’autre.
- 2° Combustion parfaite et intensité plus grande de calorique pour la projection facultative d’air pur au centre ou autour de la flamme.
- 30 Adoption des manchons coulisses, distribuant le chauffage sur divers points des cylindres.
- 4o Enfin la disposition générale des diverses parties de l’appareil dont je garde le droit de modifier les formes, la nature et les dimensions.
- MACHINE A LAVER LES ÉTOFFES SUR TOUTE LA LARGEUR
- Par M. Hemmer.
- D’ordinaire les machines à laver sont garnies de rouleaux en bois pour éviter les taches résultant de l’oxydation des cylindres métalliques.
- Pour obtenir plus d’adhérence, M. Hemmer recouvre les rouleaux de caoutchouc ou autre substance élastique.
- Au-dessous des mêmes rouleaux se trouve un double fond, ou réservoir, contenant de la lessive chauffée par un courant de vapeur. Deux ou trois petits tendeurs cylindriques guident l’étoffe à l’intérieur de ce réservoir.
- Le rouleau supérieur n’est pas simplement entraîné par friction, mais commandé par engrenages .
- Les parois latérales de la machine sont mobiles, afin de conserver entre elles une distance égale à la largeur du tissu, qui doit être guidé exactement.
- Si, au lieu d’une seule pièce large , il convient de traiter deux pièces étroites simultanément, une troisième paroi mobile peut venir partager l’intervalle existant entre les deux parois normales.
- Un déplisseur existe en avant de la machine et des jets d’eau situés en deux points différents lavent le tissu imprégné de lessive.
- Enfin, un réservoir de vapeur permet de sécher plus ou moins l’étoffe, au sortir de la laveuse.
- PROCÉDÉS PRATIQUES AUX TEINTURIERS-DÉGRAISSEURS (Chiffonnage) Traité inédit par Achille Gillet (Suite)
- LE PILON-DÉGRAISSEUR POUR LE NETTOYAGE DES COUVERTURES DE LIT, OU TOUS AUTRES ARTICLES VOLUMINEUX
- Par M. Achille Gillet.
- La couverture de lit, en molleton ou tricot, soit de laine ou de coton, est adoptée avec raison par tous les ménages. Lorsqu’à la fin de l’été on quitte la couverture de coton, c’est pour la remplacer par celle de laine au commencement de l’hiver, et la saison passée il faut la nettoyer par mesure d’hygiène et de propreté, de sorte qu’elle soit blanche ou propre et sans tache.
- La couverture de coton peut se laver assez bien par des laveuses ou blanchisseuses de linge, mais celle de laine ne peut être bien nettoyée que par le dégraisseur, en sorte que la couverture est aujourd’hui une branche assez importante du teinturier-dégraisseur, qui en reçoit beaucoup à nettoyer à la fin de cha -que saison, surtout en ce moment.
- Ce travail, quelquefois répugnant, est toujours pénible pour celui qui les foulent encore à la main (sur une planche cannelée dans un baquet), à cause du volume et du poids des couvertures à manipuler, puis les foulonniers font très bien ce travail, au prix de 1 fr. 25 ta
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- couverture en y trouvant encore du bénéfice, or il n’est pas possible aux teinturiers-dégraisseurs d’entreprendre cette besogne s’ils ne suppriment pas le foulage à la main, qui tue l’ouvrier sans lui laisser aucun profit.
- Mais pour supprimer le foulage à la main, s’il fallait établir un foulon, puis une force motrice, il faudrait encore y renoncer; c’est pour cela que le Pilon-dègraisseur est d’une nécessité absolue, puisqu’on faisant mieux qu’à la main il supprime la partie pénible du travail qu’il accélère, en outre il n’exige pas de mécanisme ni d’installation coûteuse et embarrassante, en. sorte que chaque dégraisseur peut et doit le posséder.
- Ce Pilon. est exactement l’objet qui sert à daller les pavés sur lesquels on frappe pour les enfoncer avec cet instrument. Le haut de ce pilon est traversé par une cheville qui dépasse de chaque côté, formant la croix, pour servir de poignées, à l’aide desquelles un ou deux hommes le font fonctionner. Le bas, plus gros que le haut, au lieu d’être uni et plat en dessous, est limé en croix, comme divisé en quatre, pour former quatre dents arrondies.
- On place les couvertures à nettoyer, au nombre de deux ou de quatre, dans une petite cuve ou un baquet un peu haut, contenant le bain nécessaire. Le fond de ce baquet doit être solide et reposer bien en contact sur le pavé ou le bloc sur lequel il est placé, puis on frappe sur ces couvertures à l’aide dudit Pilon qui les foule et les dégorge en quelques minutes sans trop de fatigue. Cette fatigue est supprimée presque entièrement si on attache le haut de ce Pilon à une tringle en bois solide et flexible, fixée au plafond et au-dessus du baquet. Cette tringle faisant ressort est montée dans le genre des glaçoirs, bien connus de tous les teinturiers-dégraisseurs, il en diffère seulement en ce qu’il fait ressort en pressant par en bas pour le glaçage, et qu’il doit faire ressort en tirant par en haut pour le Pilon-dégraisseur. De cette façon, il suffit à l’ouvrier de donner les secousses par en bas en ap
- puyant dessus (puisque ce ressort l’enlève quelquefois plus vite qu’on ne le voudrait), et comme la fatigue ne se produit qu’en enlevant, toute peine est supprimée dans ce travail qui se fait parfaitement comme en jouant, car cette espèce de sonnerie provoque même l’hilarité. De cette manière, on n’a de peine qu’à ramasser une lisière de la couverture que l’on pose sur un chevalet placé à proximité du baquet et de rejeter le bout opposé sur ledit chevalet, d’oû les couvertures égouttent.
- Après le foulage au savon, à la soude, à l’eau tiède et à l’eau froide, à l’aide dudit Pilon, si l’on a du blanc (ce qui est le cas le plus ordinaire), on les termine par le blanchiment en les faisant tremper pendant 5 ou 6 heures dans un bain froid chargé d’acide sulfureux ou en les exposant au soufroir; bien les laver à l’eau et azurer avant de les sécher, après quoi on les peigne et on les brosse.
- (Reproiection interdite.)
- PROCÉDÉS PRATIQUES
- AUX TEINTURIERS POUR LA FABRICATION DES LAINAGES (suite)
- Traité inédit par Achille Gilet
- Des laines en poils en marron et couleurs mode pouvant supporter le foulage sans altération sensible :
- Les proportions des procédés décrits ci-après sont établies pour 100 kilogrammes de laines en poils qui doivent être préalablement bien dégraissées comme il est dit dans notre numéro 4, année courante, page 54, à l’article : Dégraissage de la laine de plie.
- Marron. — Faire une décoction en fa-sant bouillir pendant 1 heure 1[2 :
- 12 kil. de bois jaune,
- 3 kil. 500 de bois de campêche,
- 20 kil. de bois de santal moulu.
- Si ces bois sont enfermés dans des sacs de toiles peu serrées, il suffit d’enlever ces sacs
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- contenant les bois pour disposer du bain, mais comme il est préférable que les bois soient lâchés librement dans le bain parce-qu’ils abandonnent mieux le colorant, il faut décanter en tirant le bain au clair pour le verser dans la chaudière à teindre. Ajouter à cette décoction tirée au clair :
- 3 kilo. 500 gr. de garance
- 0 kilo. 500 gr. d’alun.
- entrer la laine sur ce bain, lui faire bouillir pendant près 2 heures en crochetant constamment, c’est-à-dire en la déplaçant à l’aide decrochets.ce qui constitue la manœuvre (chose qui se fait mécaniquement chez les spécialistes tandis que chez les autres l’on se sert de fourches recourbées dans le genre des crochets servant à décharger les chars de fumier dans les champs).
- L’on brunit ensuite avec 1 kilo, de sulfate de fer.
- Cette bruniture s’effectue en dissolvant d’abord le sulfate de fer daus un seau d’eau bien chaude, qu'un ouvrier verse lentement dans la chaudière sur les laines qu’il faut crocheter vivement pendant ce temps-là. L’on continne de faire bouillir pendant encore 1[2 heure ou 3[4 d’heure, lever, éventer et essorer avant de sécher.
- Brnn foncé. — Faire bouillir la laine pendant 2 heures dans une décoction obtenue avec :
- 3 kilo. 500 gram. bois de campêche
- 35 kilo. — bois de Santal moulu
- 2 kilo. — sumac.
- Après ce bouillon, l’on brunit avec le sulfate de fer comme il vient d’être dit à l’article prédent.
- Brun ordinaire. — Faire bouillir la laine pendant 1 heure 1[2 à 2 heures dans une décoction obtenue avec :
- 4 kil. 500 gram. bois de campêche
- 45 kil. — Santal moulu
- 1 kil. — Sumac
- 25 kil. — bois jaune
- Après ce bouillon, l’on brunit avec le sulfate de fer comme il vient d’être dit aux articles précédents, et si l’on veut obtenir une nuance bien foncée, employer 2 kilog. de sulfate de fer au lieude 1 kilo.
- Brun foncé. — Faire bouillir la laine pen-1 heure 1[2 à 2 heures dans une décoction obtenue avec :
- 12 kilo, bois jaune
- 2 hilo. extrait de campêche
- 24 kilo, santal moulu
- 1 kilo, tartre.
- Après ce bouillon, brunir avec 2 kilo, de sulfate de fer comme il est dit aux articles précédents.
- Marron par le cachou. — Faire bouillir la laine pendant 1 heure dans une solution de 20 kilo, de cachou brun, et sans laver, brunir sur un bain frais formé avec 2 kilo, de sulfate de cuivre, ou de sulfate de fer, en y faisant bouillir la laine pendant 1[2 heure.
- Marron clair, par le cachou. — Faire bouillir la laine pendant 3[4 d’heure dans une solution de 15 kilo, de cachou brun, et sans laver brunir sur un bain frais formé avec 2 kilo, de bichromate de potasse, faire bouillir 1[2 heure.
- Marron à reflets, par le cachou et les bois. — Faire bouillir la laine pendant une heure dans une solution de 15 kilo, cachou brun avec une décoction de 25 kilo de caillatour (bois rouge) si on veut un reflet rougeâtre, ou 20 kilo, de bois jaune si on veut un reflet doré, ou 10 kilo, bois jaune et 3 kilo, bois de cam pêche si on veut un reflet olive ou verdâtre puis sans laver, brunir sur un bain frais er , faisant bouillir 1[2 heure avec 1 kilo 500 sulfate de fer.
- Grenat. — Faire bouillir la laine pendant ' 2 heures dans le bain de mordant comme suit:
- 5 kilo, alun
- 4 kilo, tartre
- 1 kilo, sulfate de cuivre lever et bien laver.
- Faire bouillir ensuite pendant 1 heure 1]2
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- sur un autre bain qui est le bain de teinture formé avec une décoction de :
- 35 kilo, bois de Brésil pour grenat foncé 8 kilo, bois de campeche (pour grenat rouge il n'en faut pas du tout).
- 15 kilo, bois jaune brunir sur le même bain avec dissolution de 500 à 600grammes de sulfate de fer.
- Observations sur la teinture des laines en poils. — Comme je l’ai fait remarquer précédemment dans la désignation des produits employés pour les teintes marron avec l’indication de leur valeur de solidité; l'orseille, le curcuma, le sulfate d’indigo sont incapables de supporter le foulage et le dégraissage, c’est pour cela que ces colorants sont exclus des procédés que je viens de décrire vu que les laines en poils doivent toujours subir le dégraissage et bien souvent le foulage. Quant aux laines filées destinées également au foulage il faut se conformer à ces procédés, tandis que les autres dont l’emploi est directement destiné aux ouvrages finis, il est préférable d’employer les procédés suivants: (A suivre).
- (Droit de reproduction réservé).
- DE LA SOLIDITÉ DES COULEURS EN TEINTURE EN ET IMPRESSION (Suite.)
- Jusqu’à présent nous avons classé les couleurs laine et chaine coton fixées par la teinture vaporisage d’après leur degré de solidité en indiquant leur préparation ; afin de compléter notre travail, nous classerons aussi les couleurs sur coton d’après leur degré de solidité en indiquant les formules des couleurs de la teinture vaporisage, pour le coton, elle a presque entièrement remplacé la teinture à l’eau chaude et est généralement employée aujourd’hui.
- Rouge alizarine, vert et bleu méthylène, grenat vapeur.
- Rouge vapeur alizarine ire classe
- 1 litre épaississant A.
- 450 gr. alizarine à 10 0(0.
- 100 » nitrate d’alumine 17" B.
- 100 » acétate de chaux à 18* B.
- 35 » bichlorure d’étain à 15- B.
- Epaississant A.
- 4 1(2 litres d’eau;
- 1,636 g. amidon blanc;
- 204 » farine;
- 2 1(4 litres eau de gomme adragante;
- 1 litre acide acétique;
- 1(2 » huile tournante.
- L’acétate de chaux se prépare directemen t et le nitrate d’alumine est préparé par double décomposition.
- Ce rouge peut se chromer et sert aussi pour les coupures des roses.
- Pnce vapeur alizarine
- Ire classe
- 8 kilogr. alizarine, à 15 0(0.
- 10 litres, épaississant B;
- 1 kil. 250 gr. nitrate d’alumine, à 17- B.
- 600 » acétate d’alumine à 13- B.
- 500 » prussiate de potasse rouge dissous dans de l’eau.
- 650 » acétate de chaux à 18- B. Epaississant B
- 6 kil., amidon blanc;
- 20 litres eau;
- 4 » acide acétique, à 6' B.
- 10 » eau de gomme adragante à 75 gr.
- par litre.
- 1 kil. 500 gr. huile d’olive.
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- Violet vapeur alizarine.
- Ire classé
- 3 kil. farine;
- 12 » alizarine n- 1 de Meister Lucius:
- 4 litres eau;
- 4 » acide acétique;
- 960 gr. acétate ferreux à 23- B.
- Grenat de vapeur
- 2e CLASSE
- 1,800 gr. extrait Ste-Marthe, 30’ B.
- 250 » campêche, 10’ B.’
- 250 » quercitron 30* B.
- 4 1[2 litres eau.
- 2 kil. amidon grillé;
- 100 gr. chlorate de potasse cuivre et à froid. 1 kil. acétate d’alumine 10- B.
- 500 gr. alun de chrome dissous dans : 1 litre eau bouillante ;
- 500 gr. glycérine.
- Noir vapeur 2e classe
- 1 kil. 500amidon blanc;
- 1 » 500 amidon grillé;
- 7 litres campêche à 10- B.
- 3 litres eau;
- 500 gr. extrait de quercitron 30’ B.
- 500 gr. acide acétique ;
- 600 » glycérine jaune;
- 600 » huile;
- 125 » chlorate dépotasse; cuire et ajouter à froid;
- 1 kil. 500 gr. alun de chrome dissous dans :
- 1 1[2 litre eau bouillante;
- Bien remuer et ajouter;
- 750 gr. acétate de plomb;
- 600 gr. nitrate de fer à 45 • B. Noir d’aniline vapeur Ire classé
- 400 gr. amidon blanc; . 200 » amidon grillé clair;
- 20 » noir de fumée;
- 2,000 » eau;
- 420 » huile d’aniline, Cuire et ajouter :
- 272 » chlorate de baryte à froid, ajouter
- peu à peu :
- 560 » acide tartrique dissous dans : 1,000 » eau, puis:
- 800 » prussiate d’ammoniaque.
- Préparation du prussiate d’ammoniaque
- 370 gr. sulfate d’ammoniaque;
- 400 » eau bouillante;
- Dissoudre, puis : 1 .040 » prussiate jaune de potasse;
- 2 .080 » eau bouillante;
- Dissoudre
- Verser les deux dissolutions l’une dans l’autre, laisser cristalliser deux jours.
- Employer le clair
- On peut vaporiser ce noir de suite après l’impression.
- Ce noir estinverdissable.
- Gros bleu pour fonds 2e classé
- 8 parties couleur A.
- 4 » couleur B.
- Couleur A. ,
- 1.700 gr. amidon blanc;
- 6 litres eau;
- 1 » acide acétique;
- 1/2 » graines de Perse à 20’ B.
- 2 1/2 » extrait de sumac à 30’ B.
- Bouillir et ajouter chaud :
- 100 gr. chlorate de potasse.
- Ajouter à froid:
- 2 litres nitro-acétate de chrome 16* B.
- Couleur B.
- 200 gr. bleu méthylène ou bleu marine dissous dans :
- 2 litres eau;
- On épaissit la couleur à l’amidon blanc;
- On obtient le violet foncé en remplaçant le
- bleu méthylène par un violet d’aniline.
- Vert foncé méthylène rouge et rose alizarine vert» céruléine-
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- Le vert foncé s’obtient aussi en remplaçant le bleu méthylène par du vert méthylène ou tout autre vert d’aniline.
- On obtient ainsi par ce système toutes sor tes de nuances foncées suivant les couleurs d’aniline que l’on emploie.
- Bleu anthracène 2e CLASSE
- 750 gr. farine;
- 3 kilogr. eau;
- 170 gr. huile d’olive;
- 320 » glycérine;
- 2.820 » anthracène bleu;
- 1 500 » eau d’adragante;
- 1.125 » eau de gomme épaisse. La couleur pèse après la cuisson 8 kil.700.
- Ajouter à froid :
- 420 CC acétate de chrome à 25’ B.
- 420 CC dissolution de prussiate jaune à 10- B.
- 150 CC chlorure de magnésium à 25- B. Préparation de l’acétate de chrome à 25-20 kilogr. précipité de chrome;
- 10 litres acide acétique à 7- B. Dissoudre en chauffant
- Précipité de chrome
- 10 kil. alun de chrome; Dissoudre dans :
- 25 litres eau chaude; D'un autre côté
- 10 kil. cristaux de soude;
- Dissoudre dans :
- 25 litres eau chaude.
- Verser la solution de soude dans celle de l’alun, laisser déposer, décanter et laver deux fois par décantation; il faut bien'exprimer. On obtient 20 kil. de précipité.
- Bleu méthylène
- 2e CLASSE Bleu à l’amidon
- 80 gr acide acétique;
- 500 » eau;
- 100 » bleu méthylène;
- 20 » violet de Paris ;
- Dissoudre en chauffant :
- 300 gr. farine à l’éther;
- 300 gr. acide acétique; Dissoudre en chauffant:
- 200 gr. amidon blanc ;
- 200 » eau;
- 500 » eau d’adragante; Mélanger le tout ensemble cuire et ajouter à froid :
- 5 CC acétate de chrome à 25* B.
- Bleu méthylène à la gomme
- 2e CLASSE
- 800 gr. acide acétique;
- 500 » eau;
- 100 » bleu méthylène;
- 20 » Violet de Paris.
- 300 gr. Tanin à l'éther
- 300 » Acide acétique
- 500 » Gomme en poudre
- 500 » Eau de gomme
- 5 CC Acétate de chrome à 25-B
- Vert méthylène
- 2e CLASSE
- 800 gr. Acide acétique
- 1000 » Eau
- 100 » Vert méthylène
- 300 » Tanin, dissoudre dans :
- 300 » Acide acétique
- 300 » Amidon blanc
- 300 » Eau
- 600 » Eau d’adragante Autre vert méthylène 2e CLASSE
- 75 gr. Vert méthylène 750 » Acide acétique à 7'B
- 15 » Acide tartrique Dissoudre à chaud, puis ajouter :
- 15 gr. Violet de Paris
- 225 » Tanin à l’éther
- 225 » Acide acétique
- 15 » Acide tartrique
- Dissoudre à chaud, il se forme un précipité qui se dissout en chauffant.
- Mélanger et épaissir avec 200 gr. amidon blanc.
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- En prenant les mêmes proportions indiquées ci-dessus et en remplaçant le vert par du bleu méthyle, on obtient le bleu.
- Vert céruleine 2e CLASSE
- > . 100 gr. Vert céruleine
- 12 C.C. Bisulfite de soude 30-B
- 25 C.C. Acétate de chrome 25’B
- 250 gr. Eau de gomme
- Olive céruleine
- 2e CLASSE
- 100 gr. Céruleine
- 300 » Empois d’amidon
- 56 » Bisulfite de soude 30-B
- 20 » Prussiate de potasse jaune 30 » Acétate de chrome 15'B
- Cet olive est très verdâtre, mais on obtient n*importe quelle nuance en ajoutant aux proportions indiquées ci-dessus de l’extrait de graines de Perse avec la quantité d’acétate de chrome nécessaire et pour obtenir plus gris on ajoute un peu d’alizarine.
- Pour les couleurs vapeur indiquées ci-dessus on prépare avant l’impression les pièces blanches ou sulfo-oléate d’ammoniaque à raison de 50 grammes par litre d’eau.
- COULEURS A L’ALBUMINE
- Noir à l’albumine 2e CLASSE
- 60 k. Laque de campêche A
- 25 » Albumine de sang
- 5 » Gomme adragante
- 1[2 lit. Ammoniaque
- 1 » Dissolution de cire
- 4 » Glycérine
- Laque de campêche A
- 20 lit. Extrait de campêche 20'B 350 » Eau chaude On précipite peu à peu avec :
- 6 lit. Ammoniaque
- 6 » Nitrate de fer à 40'B
- On laisse déposer le précipité, on le décante et on filtre. On obtient ainsi 50 kilos laque.
- Vert à l’albumine Ire classe
- 30 k. Vert gaignet FF 33
- 6 lit. Eau chaude
- 10 k. Albumine d’œufs sèche
- 6 lit. Eau d’albumine de sang à 700 gr. par litre.
- 3[4 » Dissolution de cire C
- J Préparation de la dissolution de cire C :
- 1 k. Cire blanche
- Dissoudre au bain-marie dans :
- 6 lit. huile tournante
- Bleu outremer à l’albumine 2e classe
- 5 k. Outremer
- 10 lit. Eau d’albumine d’œufs à 500 gr. par litre
- 114 » Dissolution de cire ci-dessus
- Bleu outremer à l’albumine de sang 2e classe
- 5 k Outremer FFF
- 3 lit. Glycérine
- 1 » Arsénite de soude à 50'B 11{2 » Eau d’adragante à 75 gr. par litre
- 41(2 » Eau d’albumine de sang à 700 gr. par litre
- Bleu outremer à la caséine 2e CLASSE
- 10 k. Caséine préparée
- 4 lit. Eau de chaux
- 1{2 » Huile camphrée
- 1]2 » Alcool camphré
- 5 k. Outremer
- Caséine préparée
- 20 k. Caséine
- 2 lit. Ammoniaque '
- Faire bouillir et précipiter en ajoutant :
- 4 lit. Acide chlorhydrique 10'B
- Huile camphrée
- 1 k. Camphre
- 6 lit. Huile tournante Dissoudre au bain-marie.
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- LE MONITEUR DE LA. TEINTURE
- Alcool camphré
- 1 k. Camphre
- 4 » Alcool bon goût Dissoudre à froid.
- Orange à l’albumine 2e CLASSE
- 10 k. Chromate de plomb rouge
- 4 lit. Eau de gomme
- 10 » Eau d’albumine d’œufs à 500 gr. par litre
- 1]2 » Dissolution de cire C
- Jaune à l’albumine 2e CLASSE
- Se prépare de la même manière que l’orange ci-dessus en prenant au lieu de chromate de plomb rouge du chromate de plomb jaune.
- Chromate de plomb jaune
- 10 k. Acétate de plomb
- 3 > Bichromate de potasse
- 60 lit. Eau
- Laver 4 fois et filtrer, produit :
- 15 k. Jaune de chrome
- Chromate de plomb rouge
- Ajouter à la portion ci-dessus à chaud ; 200 gr. Chaux
- Gris-bleuâtre à l’albumine 2e CLASSE
- 2 k. Noir de fumée
- 1 lit. Eau
- 2 k. Outremer FFF
- 2 lit. Eau d’adragante 75 gr. par litre
- 5 » Eau d’albumine d’œufs à 500 gr. par litre 1[4 » Dissolution de cire C
- Eau de coupure
- 3 lit. Eau d’albumine d’œufs à 500
- . . gr. par litre
- 1 » Eau d’adragante à 75 gr. par litre
- Nankin à l'albumine Ire classe 1 lit. Ocre jaune en pâte
- 2 » Eau de gomme
- On fait la couleur suivant les besoins avec l’eau de coupure suivante :
- Eau de coupure
- 2 lit. Eau d’adragante 90 gr. par
- litre
- 1 » Eau d’albumine d’œufs à 500 gr. par litre
- Cru à l’albumine 2e classe
- 400 gr . Ocre jaune en pâte
- 100 » Ocre rouge en pâte
- 100 » Laque de campèche
- 20 » Extrait d’orseille
- 1[2 lit. Eau
- Eau de coupure pour mélanger à l’écru ci-dessus
- 4 lit. Eau d’adragante 75 gr. par litre
- 2 » Eau d’albumine de sang
- 1 » Eau
- Rouge fuchsine à l'albumine 3e classe
- 1 k. 500 gr. Dissolution de fuchsine à Pal-cool
- 2 lit. Eau chaude
- 2 » Eau de gomme Sénégal à 770 gr. par litre
- 16 » Eau d’albumine d’œufs à 500 gr. par litre
- 1[4 » Dissolution de cire C
- 200 g. Ammoniaque
- 4 k. Blanc de zinc
- Dissolution de fuchsine à l’alcool
- 100 g. Fuchsine
- 1 lit. Alcool
- Hortensia à l’albumine 3e classé
- 1 k. Dissolution de violet Hoffmann
- 3 lit. Eau chaude
- 3 » Eau de gomme
- 10 » Eau d’albumine d’œufs à 500 gr. par litre
- 750 g. Dissolution de cire C
- 50 » Ammoniaque
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- Rouge albumine à la coralline 2e CLASSE
- 50 k. Laque de coralline
- 25 » Albumine d’œufs 3[4 lit. Dissolution de cire
- 1[2 » Ammoniaque
- Laque de coralline
- 100 litres eau, y dissoudre :
- 9 k. Cristaux de soude, ajouter:
- 4 » Coralline en poudre.
- Faire bouillir le tout une demi-heure et précipiter avec :
- 9 k. Chlorure de barium
- Pour les dessins chargés, — l’albumine ne peut être employée, elle donne trop de raideur au tissu' il faut dans ce cas fixer les couleurs d’aniline à l’arsénite d’alumine ou au tanin, voici quelques couleurs à l’arsénte d’alumine dont la solidité est pareille à celle de l’albumine employée avec les mêmes matières colo-lorantes.
- L’arsénite d’alumine fixe mieux les couleurs d’aniline que l’albumine et donne des couleurs beaucoup plus belles qui teignent le coton.
- Bleu d’aniline pour fonds. 3e ciAsse
- 1 k. Bleu n. 2.
- 50 gr. Tanin .
- 200 » Arsénite de glycérine.
- 200 » Dissolution de savon A.
- 1 k. Eau de gomme.
- Bleu n- 2.
- 8 lit. Laque bleue B.
- 8 » Eau de gomme.
- 8 » Bisulfite de soude 41° B.
- 2 » Ammoniaque.
- Laque bleue B
- 1 kil. bleu alcalin 5 B, dissoudre dans 60 litres eau bouillante, ajouter 140 litres eau froide.
- 3 1[2 kil. deutochlorure d’étain préparé en dissolvant les 3 1[2 kil. deutochlorure d’étain dans 20 litre eau. On filtre.
- Dissolution de savon A
- 1 lit. Eau ; y dissoudre :
- 125 gr. Savon blanc; ajouter.
- 2 k. Glycérine.
- Préparation de l’arsénite de glycérine
- 9 k. Glycérine.
- 6 » Acide arsénieux
- Dissoudre à chaud et évaporer de manière à obtenir une pâte épaisse.
- Pervenche. 3e CLASse
- 500 gr. Violet d’aniline. Le dissoudre dans :
- 6 lit. Acide acétique, ajouter :
- 2 k. Farine
- 2 lit. Eau
- Cuire et ajouter à froid :
- 8 lit. Acétate d’alumine 10o B
- 2 » Arsénite de soude 500 B
- Dissoudre à froid l’arsénite de soude dans l’acétate d’alumine et ajouter :
- 1 lit. glycérine
- Arsénite de soude à 50- B.
- 10 k. Acide arsénieux en poudre
- 6 » Soude caustique à 36* B
- 12 lit. Eau.
- Autre pervenche pour destins charges 3e cLAsse
- 16 lit. Epaississant A.
- 16 » Acétate d’alumine S.
- 2 1[2.» Violet d’aniline à raison de 98 gr. violet par litre d'acide acétique.
- 4 lit. Arsénite de soude 46. B
- 4 » Eau. Epaississant A.
- 8 k. Gomme adragante
- 40 lit. Eau
- 1 k. 500 Cristaux de soude.
- 4 lit. Acide acétique Acétate d’alumine S
- 1 k. 800 Sulfate d’alumine.
- 3 » 600 Eau.
- 2 k. Acétate de plomb.
- Pour les couleurs fixées au moyen de l’ar-
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- 302 LE MONITEUR
- DE LA TEINTURE
- sénite d’alumine, on peut remplacer l’acétate d’alumine par du nitro-acétate de chrome obtenu de la manière suivante :
- Préparation du netro-acetate de chrome pour remplacer l’acetate d’alumine.
- 5 k. bichromate de potasse.
- 24 lit. Eau
- 2 1]2 k. Cassonade ou glycérine Ajouter peu à peu :
- 3 k. Acide nitrique à 36° B.
- Ajouter le lendemain :
- 20 lit. Acide acétique à 6. B
- On concemre au bain-marie jusqu’à 20° B.
- Les couleurs à l’arsénite de chrome sont un peu plus solides que celles obtenues au moyen de l’arsénite d’alumine mais n’égalaient pas la solidité des couleurs fixées au tanin.
- Bleus cuvés sur coton et lin 2e CLASSB
- Voici les procédés de teinture que j’ai employés :
- Donner aux pièces écrues une lessive de dix-huit heures, en prenant, par kilogramme de tissu, 45 grammes de sel de soude ; laver, essorer et enrouler une ou deux fois et même trois fois les pièces, suivant les tissus. On n’enroule trois fois que les satins, à cause des lisières qui, sans cela, resteraient blanches en se roulant et se plissant.
- Les pièces enroulées sont teintes dans des cuves à roulettes en bois, en fer ou en briques recouvertes de ciment, d’une capacité d environ 4 à 5,000 litres.
- Au soitir d’une ou plusieurs cuves, les pièces passent par un compartiment contenant une dissolution faible de chlorure de chaux, à une température dè 30 à 400 centigrades, puis entrent d’une manière continue dans la rivière.
- Au lieu de passer les pièces au chlorure de chaux, on les oxyde aussi à l’air en les faisant circuler, au sortir des cuves, sur des roulettes adaptées au plafond de l’atelier.
- Les cuves se chargent à raison de :
- Indigo broyé 1 partie
- Couperose 3 —
- Chaux 3 —
- Ajouter le sulfate de fer, dissous dans de l’eau, à raison de 45 kil. sulfate de fer, puis les 15 kil. d’indigo broyé et enfin les 45 kil. de chaux qu’on éteint en deux fois, dans deux baquets.
- Il faut au moins trois ou quatre jours de repos à une cuve avant de s’en servir, afin de laisser déposer les matières insolubles et d'a-voir une cuve claire.
- Si, au sortir du compartiment contenant la dissolution de chlorure de chaux, les pièces sont vertes, il faudrait augmenter la force de la dissolution de chlorure de chaux ; si elles étaient violettes, cela indiquerait que le chlorure de chaux, étant trop fort, a détruit une partie de l’indigo ; dans ce cas, il faudrait diminuer la force de la dissolution. La couleur des pièces, au sortir de cet oxydant, doit être d’un bleu tirant légèrement sur le vert, de cette façon, il reste encore une trace d’indigo non oxydé sur les pièces et l’eau de la rivière suffit pour compléter l’oxydation.
- (A suivre.)
- (Droit de reproduction réservé.)
- BLANCHIMENT ET TEINTURE DE LA PRÉPARATION AVANT FILAGE
- par MM Mittler et Enderlin
- Les fuseaux habituels des ban cs-à-broches sont remplacés par des tubes de même diamètre, en bois, en zinc ou en étain, perforés sur toute la périphérie. Pour blanchir comme pour teindre, on entasse soigneusement les fusées dans une cuve ou bassine, à fermeture hermétique. Ce vaisseau est relié à un appareil à faire le vide.
- Le vide une fois effectué, le liquide propre au blanchiment, ou le mordant de teinture est introduit. Les bobines sont essorées ensuite et, dans le premier cas, le blanchiment est terminé. Dans le second, les fusées sont de nouveau soumises à l’action du vide, puis à la pénétration du liquide colorant. Au bout de quelques heures, la teinture est achevée, il suffit d’essorer, de laver et sécher la préparation avant de reprendre la fabrication au point où elle avait été interrompue.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- 26 Année, No 20. ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS 20 Octobre 1882
- SOMMAIRE
- PERFECTIONNEMENTS ET PROCÉDÉS NOUVEAUX.
- MATIÈRES COLORANTES ET COULEURS (suite).
- PERFECTIONNEMENTS
- ET PROCÉDÉS NOUVEAUX
- Nous donnons sous ce titre et sans discussion l’analyse des brevets de nature à intéresser nos lecteurs.
- APPLICATION NOUVELLE DE CHLORURE DE CALCIUM ACIDE
- OU DE l’acide CHLORHYDRIQUE DU TRAITEMENT DES LAINES EN GÉNÉRAL ET DES tissus DE LAINES PURES ET MÉLANGÉS POUVANT SUPPORTER CETTE RÉACTION ACIDE.
- Par M. Eugène Maubec
- La laine lavée à dos, et à plus forte raison les laines mortes qui ont subi le traitement de la chaux, les laines en suint dégraissées et lavées dans l’eau de rivière ou l’eau de puits renferment toutes plus ou moins de savon calcaire.
- Ce savon calcaire rend plus difficile et souvent presqu’impossible le dégraissage et le lavage de ces laines, soit à l’état de flocons, soit à l’état de tissu de toute nature, draps, nouveautés, feutres, couvertures, bonneterie, etc.
- Le but que s’est proposé l’inventeur est de débarrasser les laines de toutes provenances de ce savon calcaire ainsi que tous les tissus qui le contiennent.
- Pour cela il se sert de chlorure de cal
- cium à réaction acide formé directement soit en mettant de la chaux dans de l’acide chlorhydrique en excès, soit indirectement en mettant de l'acide chlorhydrique dans de l’eau calcaire, ou enfin, d’acide chlorhydrique étendu d’eau débarassée de sels calcaires.
- Les dissolutions sont ainsi préparées : elles sont composées de 1 kilogr. à 3 kilogr. d’acide pour 100 kilogr. d’eau calcaire, ou si l’eau est débarrassée de sels calcaires, le bain est légèrement acide.
- Ajoutons pourtant, que les proportions indiquées ci-contre n’ont rien d’absolu et dépendent de la quantité de calcaires renfermés dans la laine ou le tissu.
- On se sert alors de l’une de ces dissolutions de la manière suivante :
- r Pour toutes laines lavées à dos ou ayant subi une préparation calcaire, comme les laines de mégisseries ou autres, battues ou non battues avant le dégraissage, on les met dans un de ces bains. Elles y séjournent trente minutes environ, on a le soin de les agiter de temps en temps. Puis on les passe sous le rouleau exprimeur et l’on continu le dégraissage, avec les procédés usuels, on lave ensuite avec de l’eau débarrassée de sels calcaires.
- 2- Pour les laines en suint, si elles sont battues avant le dégraissage, on peut immédiatement les soumettre à l’un de mes bains; autrement, il est préférable de les soumettre
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- à l’un de ces bains acides après le désuintage qui, suivant moi, doit précéder le dégraissage proprement dit. Dans ces deux cas d’ailleurs, après le bain acide, on passe encore la laine sous le rouleau exprimeur et, après dégraissage par les procédés ordinaires, on lave à l’eau purifiée.
- 3- Pour les laines dégraissées par les procédés ordinaires et qui renferment presque toujours des sels calcaires, on peut évidemment s’en débarrasser en traitant ces laines par mes bains, comme il a été dit précédemment.
- 4- Pour les draps et autres tissus de laines de toutes provenances, pures ou mélangées, je me sers Indistinctement des bains indiqués plus haut que je mets dans une dégraisseuse ou fouleuse dans la proportion d’environ 200 litres par deux pièces.
- Après une demie-heure de marche, on laisse écouler le bain, on fait marcher les pièces à sec pour en exprimer le plus de bain possible et on dégraisse immédiatement, soit aux cristaux, soit au savon, et enfin on lave à l'eau non calcaire.
- Sur les laines quand on opère avant la teinture, ce procédé est toujours applicable, aussi bien que sur les pièces en blanc. Il est évident que son application aux laines teintes et aux tissus teints n’est possible qu'autant que les matières tinctoriales résistent à son action.
- En résumé, l’inventeur entend se faire breveter pour l’application à la laine en flocons ou aux tissus de toutes sortes renfermant cette matière, d’une réaction connue en chimie, celle d’un acide formant avec un savon ou sel calcaire un composé soluble entraîné par le lavage à l’eau purifiée. C’est l’application de cette réaction à différentes opérations de l’industrie drapière. Indépendamment des opérations indiquées, ses bains peuvent encore être employés avec avantage dans le désavonnage et le lavage des tissus. Il entend aussi revendiquer l’application de ses bains au dégraissage, foulage, application qui lui
- permet, après le désencollage des pièces épin cetées avant dégraissage, de poursuivre l’opération du dégraissage sans rejeter au dehors le savon formé ou ajouté et de fouler immédiatement.
- PRÉPARATION
- DE L’INDIGO ET DES PRODUITS INTERMÉDIAIRES
- DE L’ALDÉHYDE BENZOÏQUE ORTHONITRÉ
- Par la Société Badisehe Anilin et Soda Fabrick.
- Cette invention a pour but la préparation de l’indigo artificiel et des produits intermédiaires qui peuvent servir à ladite préparation synthétique.
- Le point de départ pour ces synthèses est l’aldéhyde benzoïque orthonitré.
- I. En soumettant cet aldéhyde à l'actionde l’acide pyrurique en présence d’un agent condensateur non alcalin, comme par exemple l’acide chlorydrique sec une condensation à l’eau, le résultat est la formation de l'acide cinnamyle formique orthonitré, et qui peut être représenté par liquation suivante : C6H4 (A3O2) COH2CH3 — CO — COOH = C®H4 (AzO2) CH=CH-CO- COOH. Aldéhyde benzoïque acide pyrurique = acide cinnamyle formiqce — orthonitré — orthonitré — H2O— Eau. On opère de la manière suivante :
- Dix parties d’aldéhyde benzoïque orthonitré sont mélangées avec six parties d’acide pyrurique, on chauffé le mélange légèrement jusqu’à dissolution complète ; alors on fait refroidir jusqu’à 10°C, et on sature la solution par un courant d’acide chlorydrique sec. Le mélange s’épaissit graduellement et au bout de deux ou trois jours il finit par se solidifier. Le produit ainsi obtenu est broyé avec de l’eau et lavé à plusieurs reprises pour enlever l’acide chlorydrique qui y adhère, alors on le sèche et on fait cristalliser l’acide cinnamyle formique orthonitré par la benzine bouillante.
- II. Pour transformer ce produit intermédiaire en indigo artificiel, il suffit d’en faire
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
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- une solution fortement alcaline, soit par l’emploi des alcalins caustiques ou carbonates, soit par l’emploi des hydrates alcalins-terreux. En abandonnant ces solutions à elles-mêmes à la température ordinaire, ou en chauffant légèrement, on verra bientôt se former un dépôt abondant de la matière colorante, on filtre, lave à l’eau et on sèche.
- III. D’une manière analogue on peut produire l’indigo artificiel dans la fibre textile par l’action des corps alcalins sur l’acide cinna-myle-formique-orthonitré. Par exemple, on imprime une solution épaissie de l’acide sur un tissu préalablement imprégné d’une lessive caustique, on sèche et on laisse la couleur se développer soit à l’étendage, soit à la vapeur.
- IV. Pour la transformation directe de l’aldéhyde benzoique orthonitré en indigo artificiel on opère comme suit :
- Dix parties de l’aldéhyde benzoique orthonitré sont mélangées avec six parties d’acide pyrurique, on ajoute peu à peu une lessive caustique faible contenant par exemple deux pour cent de soude caustique jusqu’à réaction fortement alcaline.
- Dans peu de temps, et à la température ordinaire, la séparation de la matière colorante se fera remarquer, après deux ou trois jours, la réaction étant alors terminée, on filtre le dépôt de l’indigo artificiel, on lave à l’eau et on sèche.
- V. Une condensation analogue s’établit entre l’aldéhyde benzoique orthonitré et entre d’autres corps contenant comme l’acide pyrurique le groupe CH30 = CO, c’est-à-dire le métyle en combinaison avec le carbonyle. Ces corps susceptibles de transformer l’aldéhyde benzoique orthonitré directement en indigo artificiel par le concours des agents condensateurs alcalins, sont l’aldéhyde et spécialement l’acétone et les kétones méthyliques mixtes comme par exemple l’acétophénone.
- On opère dans ce cas de la manière suivante :
- Dix parties dialdéhyde benzoïque orthoni-
- tré sont dissoutes dans quinze parties d’acétone et peu à peu on y ajoute à froid une lessive caustique composée de trois parties de soude caustique et de cent trente parties d’eau. Le bleu précipité se forme rapidement et après deux ou trois jours on le filtre, lave et sèche.
- Dans ces réactions on peut remplacer l’alcali caustique par les carbonates alcalins ou par les hydrates alcalins-terreux.
- En résumé, on entend breveter :
- 1° Comme produit nouveau A l’acide cinna-myle-formique-orthonitré CSHI+ (A30:) CH = CH-CO-COOH produit par la méthode ci-dessus décrite ou par une méthod quelconque.
- B L’indigo artificiel produit parla décomposition de l’acide cinnamyle-formique-orthoni-tré, avec l’acide pyrurique, l’aldéhyde, l’acétone et les kétones méthyliques mixtes par la méthode ci-dessus décrite.
- 2° Comme procédés nouveaux :
- C La préparation de l’acide cinnamylique-formique-orthonitré par la condensation de l’aldéhyde benzoïque orthonitré avec l’acide pyrurique en présence de l’acide chiorydrique sec.
- D La conversion ci-dessus décrite de l’acide cinnamyle-formique-orthonitré en indigo artificiel par l’action des alcalins caustiques ou carbonatés et des hydrates alcalins-terreux.
- E La préparation de l’indigo artificiel ci-dessus décrite par la condensation de l'aldé-hyde orthonitré avec l’acide pyrurique, l’aldéhyde, l’acétone et les kétones métyliques mixtes en préseuce des alcalis caustiques ou carbonatés ou des hydrates alcalins-terreux.
- NOUVEAU PROCÉDÉ ET NOUVEAUX MOYENS DE TRAITEMENT DU COTON
- ET AUTRES FIBRES TEXTILES ET LEUR APPLICATION NOUVELLE AU BLANCHIMENT, A LA TEINTURE, ETC.
- Par MM. Moebs (Albert) et Anthoni (Henri).
- Cette invention a pour objet un nouveau moyen de traitement du coton et des autres
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- fibres textiles dont l’application rend possible le blanchiment, la teinture ou le traitement chimique des fibres qui n’ont pas encore subi le filage définitif.
- A l’aide du procédé nouveau, on peut obtenir à volonté un blanchiment ou une teinture d’une qualité et d’une solidité quelconque, égales ou même supérieures à ce que l’on peut obtenir aujourd’hui parle blanchiment des fils et des filés en écheveau.
- Les avantages résultant de l'application du nouveau procédé sont tellement considérables et appréciables au premier examen, que l’on peut s’étonner que l’on n’ait pas réalisé jusqu'à ce jour la solution de ce problème inté-assant, mais ce qui empêcherait de trouver fu solution pratique, c’est que les procédés employés et connus présentaient des inconvénients graves qu’il était fort difficile d’éviter complètement en suivant les voies habituelles et qui sont entre autres : La difficulté de faire pénétrer les liquides (ou agents chimiques et physiques) dans les matières fibreuses menues, s’imprégnant difficilement, éminemment propres à se tasser, à se feutrer et à former ce que l’on appelle des voies de filtration.
- L’impossibilité qui en résulte de produire une action uniforme dans toutes les parties de la masse à traiter pour éliminer les matières nuisibles et les impuretés qui accompagnent les matières premières. Or, pour être apte à recevoir un bon blanc ou une teinture égale et solide, les fibres végétales doivent être amenées à l’état de cellulose aussi pure que possible, les fibres animales doivent être débarrassées des graisses, gommes ou grès qu’elles contiennent naturellement ou accidentellement. Ce n’est que par un décreusage énergique que la pratique obtient la purification de la fibre, et. ces décreusages, qui s’opèrent très bien sur les matières filées, n’ont jamais pu s’appliquer pratiquement à une matière ouverte, à cause du tassement qui se produit dès qu’elle est renouvelée; ce tassement est assez fort pour rendre toute circulation d’agent chimique sinon impossible, du moins très difficile et
- irrégulière. Et aux endroits où la circulation se produit, le mouvement des liquides emmêle et feutre les fils et les roule au point de rendre toute action ultérieure mécanique ou chimique très dispendieuse, tout en ne fournissant que des produits de qualité inférieure.
- Ces défauts sont encore plus graves sur des filaments qui ont déjà reçu un commencement d’orientation et de parallélisation par un travail préparatoire de filature.
- En résumé, la difficulté pratique et sérieuse qui, jusqu’à ce jour, s'opposait à la teinture des filaments non tordus en fils ou des cotons bruts était celle de ne pouvoir les mouiller ou les mêler.
- Le procédé dont nous parlons a, d’après les inventeurs, l’avantage de supprimer ces inconvénients ; il se base :
- 1 • Sur un décreusage préliminaire et parfait des fibres sans les rouler, les mêler ou les désorienter ;
- 2’ Sur différents moyens ou dispositions qui ont pour résultat d’éviter tout dérangement dans l’orientation primitive des filaments et qui permettent néanmoins aux actions physiques de se produire très également sur toutes les parties de la matière.
- Est ainsi résolu le problème depuis longtemps posé à la filature, à savoir : « La pro-« duction sur le métier à filer de matières « blanchies ou teintes en toutes nuances et « particulièrement en nuances dites de grand « teint. » Le procédé et les moyens employés peuvent s’appliquer à toutes sortes de fibres textiles, aussi bien dans l’état brut que dans l’une quelconque de formes de nappes, rubans ou mèches que leur donnent les machines de préparation.
- Mais il est préférable, pour éviter de produire le déchet habituel du cardage ou des opérations précédentes sur les matières déjà blanchies ou teintes, de choisir des formes de rubans ou de mèches que donnent à la matière les machines de préparation qui suivent le cardage.
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- ET DE L'IMPRESSION DES TISSUS
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- Décreusage en coilers des rubans de préparation.
- Pour opérer le décreusage des rubans ou des mèches, on se sert de récipients ordinairement employés pour les manipulations de la filature : coïlers, pots, caisses, etc., ce qui constitue une importante simplification dans le travail.
- Ainsi, pour les rubans de coton, on emploie le coder qui sert généralement à contenir les rubans de cardes, en ayant soin de ménager des trous dans le fond et les parois.
- Ces coilers, remplis comme d’habitude par les rubans, sont munis d’un couvercle également percé de trous, puis placés dans une chaudière que l’on ferme hermétiquement.
- Notre appareil se compose :
- D’une chaudière pouvant servir au blanchiment, à la teinture ou au séchage des rubans ou mèches renfermés dans leurs récipients tout aussi bien qu’au décreusage.
- Le corps principal de la chaudière reçoit par le trou d’homme les coïlers pots ou caisses contenant les rubans ou les matières à traiter.
- Le double fond de la chaudière est percé de trous et contient un serpentin percé de trous qui permet d’introduire la vapeur dans la chaudière; une double enveloppe reçoit aussi la vapeur par un robinet; un autre serpentin pour le chauffage reçoit également la vapeur par un robinet.
- Un autre robinet permet la sortie des liquides qui peuvent se trouver dans la chaudière.
- Notre chaudière est munie de tous les accessoires nécessaires tels que soupapes de sûreté, manomètres, niveau d’eau, purgeurs, etc.
- Lorsque les coïlers contenant les rubans ou matières à traiter ont été introduits dans l’intérieur de la chaudière, le liquide ou l’agent nécessaire au décreusage est alors introduit soit en charge soit au moyen d’une pompe, soit encore par l’action du vide et il imprègne ainsi les filaments sans que l’orientation soit modifiée.
- L’action du vide atmosphérique favorise dans une certaine mesure l’imbibition de la matière; mais elle n’est pas indispensable à cette opération et nous entendons qu’il soit bien dit et admis que notre procédé ne se confond en rien avec divers procédés brevetés antérieurement et basés uniquement sur l’action du vida.
- En effet, on parvient à s’affranchir de son concours en employant pour cette action les liquides spéciaux qui pénètrent rapidement les fibres et qui varient suivant la nature de la matière à traiter.
- On fait alors écouler par le robinet du fond de la chaudière, tout l’excès de ces liquides et l’on introduit de la vapeur dans la chaudière par le serpentin afin de porter les fibres imprégnés de sauce à une température suffisante pour achever la réaction.
- La vapeur est maintenue à une pression et pendant une durée qui sont variables suivant la nature de la matière.
- Puis les eaux d’issue étant lâchées définitivement on peut laver en chaudière par des soupapes d’eau froide et soumettre les rubans aux opérations décrites plus loin.
- Après le décreusage nous pouvons dans la même chaudière imprégner le ruban de composition chimique et opérer le blanchiment.
- Ou encore produire directement sur la fibre les couleurs et effets rentrant dans les articles dits « articles vapeur. »
- On multiplie à cet effet les opérations ou les lavages précédemment décrits autant qu’il est nécessaire en variant la nature des agents employés.
- Dans ce but on introduit la vapeur dans la double enveloppe dont est munie la chaudière, ainsi que dans un serpentin qui en garnit le tour et on accélère l’effet par un courant d’air amené dans la chaudière par un ventilateur ou un injecteur.
- Toutefois, dans le cas où cette façon d’opérer ne peut être utilisée on sort les coilers de la chaudière après le décreusage eton fait subir aux rubans les opérations de blanchiment ou de teinture en les disposant en forme
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- Cà ©
- écheveaux ou bien en forme de nappes-, suivant que l’une ou l’autre disposition favorise une manipulation plus facile et plus économique.
- Comme exemple, les rubans disposés en écheveaux, se prêteront mieux et'plus économiquement, aux opérations nombreuses, nécessitées par la teinture du rouge d’Andrinople, tandis que la forme de nappes conviendra pour/les opérations plus simples d’autres nuances.
- " Nous allons décrire successivement l’une et l’autre de ces feçons d’opérer que nous avons imaginées.
- Les écheveaux peuvent se composer d’un ruban unique. Mais il est préférable de les doubler en deux ou plusieurs brins, et de donner au [produit une légère torsion afin d’en augmenter la solidité, de prévenir l’emmèlage et d’en faciliter le maniement rapide. A cet effet, deux ou plusieurs coilers sortant de la chaudière sont disposés sur un plateau lequel est animé d’un faible mouvement de rotation.
- Les rubans sortent de ces pots attirés par une paire de cylindres d’appel qui passent sur le guide et sont réunis en faisant la torsion voulue.
- En même temps, ces cylindres les compriment, et leur donnent delà consistance après avoir exprimé le liquide dont ils sont restés imbibés, puis en les faisant passer dans plusieurs paires de rouleaux Squeezers entre lesquels des tuyaux à cascade projettent de l’eau propre; nous leur faisons subir undégorgeage parfait.
- Alors le ruban s’enroule sur un dévidoir où il prend la forme d’écheveau et il est livré ainsi aux opérations ordinaires du blanchiment de teinture ou autres rendues pratiques par les appareils à tremper et [à rincer qui seront décrits plus loin.
- Puis cet écheveau est essoré, séché, placé sur des jalantes d’où les rubans dévidés par des rouleaux d’appel dans les coilers vont reprendre le cours un moment interrompu de la filature. Pour former des nappes continues on
- utilise un appareil semblable à celui qui sert à réunir et à dégorger les rubans décreusés contenus dans les coilers en remplaçant toutefois le dévidoir par une ensouple ou par une machine à réunir ordinaire, afin d’enrouler la nappe produite. La largeur de cette nappe, le nombre des rubans parallèles, simples ou multiples qui la composent peuvent varier à volonté.
- Ces nappes passent alors d’une manière continue au large et comme le feraient des pièces des tissus, dans des bains de chlore, d’acide ou autres.
- Après un dernier lavage les nappes passent au Squeezer (Watermangel) qui (en exprime le plus d’eau possible et aplatit complètement la nappe de telle sorte qu’on peut la sécher sur des tambours à vapeur.
- Pour le cas où le séchage sur tambours est nuisible, on l’opère soit en maintenant la forme de la nappe soit en remettant en écheveau chacun des rubans simples ou multiples qui la composent.
- Dans le premier cas on la dispose sur un chariot portant un certain nombre de rouleaux d’appel de manière à faire prendre cette nappe en longs replis entre chaque paire de rouleaux.
- Le chariot ainsi garni est poussé dans une étuve et après le séchage, les nappes sont remises en rouleaux par des machines à réunir ordinaires pour retourner en filature.
- Dans le second cas l’ensouple sur laquelle est enroulée la nappe est portée sur un appareil que l’on peut disposer pour donner le rin çage final et chacun des rubans parallèles qui la composent forment sur un dévidoir un écheveau que l’on porte au séchoir et qui de là est réuni en pots poursuivre les opérations subséquentes de la filature.
- La machine à passer pour écheveaux a pour but de passer les échevaux dans un bain quelconque en ménageant l’orientation des fils.
- A cet effet l’échevau est exprimé entre deux rouleaux de manière a bien faire pénétrer la sauce dans toutes les parties.
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- Nous avons reçu : 20 ton. campêche, de la Martinique ; 140 ton jaune, de Tuspan; 10 ton fustic, 380 ton. campêche, de Carmen ; 956 ton. jaune, 30 ton. rouge dé Corinto; 528 pièces quebracho,de la Plàta; 26 pièces satin, de Colombo ; 14 more. 23 fourches acajou, 71 more, bois des Antilles, d'Angleterre.
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- Jaune Cuba et St-Yago. 11 »» 14
- » Manzanillo.......... 9 .. 10
- »» M
- 53
- 50
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- 35 N
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- 62 1[2
- 50
- 50
- 75
- 50 NM
- » Tuspan........... 9 25 9
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- 14 » » 16 ..
- NM
- 8 8 50
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- 35 M
- 32 50 47 50
- 42 .. 43 ..
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- Marron S et SI — — _________________ 19 Rouge sonde —_____________20 rondeau r, (Meister, Lucius et Cie) —_____12 osine sol. à l'eau, jaunâtre — 45 — — violette —_28 Ecarlac d’éosine, extra bleuâtre — 30 — — rougeâtre —_______________26
- Erythrosine (rouge carmin).................. — 65
- Safranine (lose) O........................... 70 X................................................ —.............................................55 —.................................................1............................................... —............................................35 Coralline rouge, a............................l'eau.......................... —.......................16 — jaune, — .................................. 12 —..........................................capucine....................................— ..................................... —..............................14 —.................................rouge, à l’alcool............................... —............................20 —..........................................jaune, —.............................................................................. — 12 — capucine,—............................................................................. .................................. 14 Purpuraline(rouge marron)........................ —......................6
- Violets.
- Violet de Paris, rougeâtre................... — 33 —.........................................moyen....................................... — 33 —......................................bleuâtre.................................... — 35 —.................................très bleuâtre............................... —............................45 et Hofman très rouge........................ ....................— 26 —.....................................rougeâtre................................... — 26 —......................................bleuâtre................................... — 26 ..............................................—...................................lumière, B............................................................................................................................................................................. — 35 Vislet, ............................................................................ — 30 ................................ nouveau, moyen............................. —..........................30 ......................................... Parme....................................... —....................................30
- Violet méthyle, B à € B..........le kil fr. 28 à 48 28 —.........................— R à 4 B...................... le kil. —.................................—............................moyen...................................................... — 1 " —.................pour remontages. ................................ — 16 —............................éclair....................... — 20 Bleus alcalins (Nicholson). Bleu ........................................................ — 21 — rouge.......................... — 25 — moyen.......................... — 28 — pur............................ — 35 — lumière......................... ...................... — 42 — très verdâtre,..................6.................B............... — 70 — A. R. ou...................violet.............éclair........... — 20 Bleus solubles
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- Situation au 1er Août 1882
- Valeurs assurées : 228.062.143 50
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- — muriatique (chlorhydrique.
- — nitrique 36*..................
- — — 40’..............
- — oxalique......................
- — picrique......................
- — pyroligneux 40 p. 100.
- — sulfurique, 52’.
- — — 66’. . . .
- — tartrique.....................
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- — de sang.......................
- Alcali volatil (ammoniaque). 22’ Alun, épuré en farine. — raffiné....................... — ordinaire en quartier. — de chrôme.....................
- Amidons, blanc surfin....
- — grillé ordinaire. .
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- Aniline rectifée pure . . . .
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- Arseniate de soude.
- Benzine commerce.
- — raffinée....................
- Bichlorure d’étain ....
- Bichromate de potasse.
- Bisulfite de soude, 36’.
- 90 k.
- k.
- 100 k.
- 100 k.
- le kil.
- 8
- le k.
- 100 k.
- 100 ..
- 65 ..
- 50 ..
- 6 F.
- 48 ..
- 58 ..
- 160 . .
- 4 50
- 4
- 9
- 3
- 58
- 30
- 22
- 20
- 75
- 72
- 55
- 80
- 65 9
- 13
- 60
- 50
- 5
- 70
- 70
- 84
- 32
- 100
- Bois de — de — de — de
- Cachou
- campêche en poudre, futel varlopé.
- Lima.................
- Quercitron.
- B. B. sec.
- 150 ..
- 160 ..
- 35 ..
- 30 ..
- 45 ..
- 60 ..
- 40 ..
- Fleur de Garance.
- Garance paluds................
- Garancine extra-forte.
- Gélatine. ....................
- Glycérine blanche 28’. .
- — blonde 28’.
- Glycérocolle pour parement.
- Gomme ........................
- — d’Egypte (Gezirch).
- — Sénégal (Galam en sorte).
- — — gros grabeaux.
- — — menus —
- — — moyens —
- Détail le ko
- Carmin de cochenille extra. . . — d’indigo....................... — — surfin.
- — de safranum....................
- Camphre raffiné..................
- Chlorate de baryte...............
- — de potasse....................
- Chlorure de chaux................
- — de manganèse, desséc..
- — de zinc 50’...................
- Chlorhydrate d’aniiine pur.
- Cochenille zaccatille.
- Colophane, suivant nuance.
- Cristaux de soude................
- Cyanure rouge. .... ..........................r .
- Émétique..............•.
- Essence de térébenthine rec.
- B xtrait de campêche sec, n’ 1.
- — jaune de Cuba, ire quai.
- — de châtaignier sec .
- — de garance.....................
- — de gaude 25’ . . . . — de graine de Perse 20’. — de Ste-Marthe. de Quercitron eee. ille p. impression, pour teinture.
- le k.
- 75 .
- 5 .
- — 9 ..
- le lit. 28 ..
- — 3 50
- 100 k.
- O G
- le k.
- 3
- 150
- 27
- 80
- 40
- 7
- 17
- 16
- 5
- 70
- 4 130 .15 180
- 70
- 50
- 292
- .. 22
- 50 ..
- . . 6
- 25
- 238 ..
- 100 k. 50
- Gommeline......................
- Graines de Perse...............
- Indigo Java et Bengale.
- Lactarine (caséine)............
- Hyposulfite de soude.
- Huile tournante.. ....
- Laque de Cochenille. — de Cuba...................... — de Fustel.................... — de gaude..................... — de graines de Perse.
- Leïogomme......................
- Murtate de cuivre............. — d’étain (oxy.). .
- Nitrate de cuivre............. — de fer 40’.................. — de plomb.................... — de zinc.....................
- Nitro-chlorure d’étain 50’.
- Ncix de Galles vertes et noires
- Oléine. .......
- Potasse blanche 90’. .
- Pyrolignite d’alumine. .
- — de fer (fût à pétrole
- — de plomb. .
- Prussiate de potasse jaune.
- Rocou Cayenne.................
- — Cachard ....................
- Savon blanc de Marseille. — d’oléine.................... — vert........................
- Sel ammoniac blanc. .
- — de seignette. . . — d’étain.................... — d’oseille.................. — de soude 80’...............
- Silicate de soude 50’..
- Soude caustique 36'. , Soufre en canons.............. Stannate de soude sea. Sulfate d’alumine épuré. . — de manganèse desséché.
- — de fer.................
- — de cuivre..............
- — de zinc aiguilles.
- Sulf • le soude sec. .
- § S 02
- Tan
- Vedon. .
- à l’alcool.
- ? à l’éther.
- Zinc (poudre de).
- Gros .. à
- le kil. .. 100 k. .. le kil. 2 100 k. .2 — 2 90 40
- le kil. 6 50
- 100 k. .. — 110 — 105 — 90
- — ’76 le kil. 1 80
- — 14 — 4
- 100 k, 34 — 120 le kil. 4 50
- — 1 25
- — 1 40
- — 2 90
- 100 k. 7.
- — 150 — 240 — 95 — 95 • •
- le kil. 2 20
- 140
- 100 k.
- 65
- 1
- 29
- le fût.
- 100 k.
- le kil.
- 100 k.
- 19 ..
- 62 ..
- 2602. .
- 3 50
- 115 ..
- 80 ..
- 78 ..
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- 145 ..
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- et
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
- CO
- Puis après un nombre de tours que l’on peut faire varier au moyen d’un compteur, le rouleau guide s’élève et se maintient au dessus du liquide. La marche continuant, l’excès du liquide exprimé par les rouleaux tombe dans la bassine.
- Le rouleau pressoir est écarté et l’écheveau est enlevé.
- Pour passer en couleur ou laver un certain nombre d'écheveaux à la fois les inventeurs se réservent de construire une machine com- l posée d’un certain nombre d’éléments laveurs accouplés de manière à ne former qu’un seul et même appareil.
- En remplaçant les différents bains de teinture par une arrivée constante d’eau propre la même machine simple ou multiple sert excellemment pour le rinçage des écheveaux. Ce qu’il faut bien comprendre c’est que les procédés et les moyents employés pour les réaliser vont permettre de constituer une véritable industrie nouvelle solidarisant fies opérations de -a chimie, déjà teinture et de la filature pour les appliquer à la production de produits que l’on n’obtenait précédemment que par l’action successive de la filature et de la teinture appliquées l’une après l'autre. On arrive ainsi à sortir d’un décreusage bouillant une unité de fibres sensiblement maintenues dans leur orientation primitive sans que cette orientation soit fixée parles torsions, de telle sorte qu’on peut après l’opération de décreusage reprendre directement le travail de la filature au point précis où il avait été interrompu, tandis que tous les décreusages précédemment employés nécessitaient un retard à l’ouvreuse, au batteur ou à la carde.
- Il est facile de comprendre par suite qu’il est possible de modifier les dispositions et moyens accessoires, ainsi que les formes, proportions et matières employées.
- IMPRESSION A L’INDIGO par M. Rilbert.
- L’indigo du commerce est broyé dans le
- moulin avec de la lessive caustique de soude à 21’ B., délayée pendant vingt-quatre heures. Après avoir, d'autre part, converti en bouillie un mélonge de dextrine non saccari-fère et de l’eau, on ajoute l’indigo à cette bouillie. La masse est ensuite versée dans un bassin, qui peut-être constamment rafraîchi par un écoulement d’eau, puis, graduellement, on ajoute de l’hydrate de soude sec en proportions telles que, par le brassage continu du mélange, la température ne dépasse pas 25 • Réaumur.
- Après dissolution de la soude, on laisse reposer le tout pendant six heures environ, à l’abri de l’air et on imprime la masse suffisamment épaissie sur l’étoffe préalablement humidifiée.
- L’étoffe imprégnée de sucre de raisin est imprimée, séchée et exposée à l’humidité de la vapeur pendant cinq minutes, dans un appareil vaporifère continu.
- Cette méthode est donc caractér:see par la réduction de l’indigo en présenc J du sucre et de l’hydrate de soude.
- Lors du passage à l’eau qui suit, la matière colorante est oxydée pendant trente minutes, puis vient le séchage définitif.
- Le mélange , variable d’ailleurs, suivant la nuance à obtenir, est le suivant dans l’exemple choisi :
- 2,000 grammes indigo,
- 4,400 - soude,
- 500 — dextrine,
- G,800 — eau et 26 0(0 sucre de raisin.
- TEINTURE DES LAINAGES EN COULEUR LUMIÈRE Par MM. Meunier et Cie.
- La teinture des tissus de laine est toujours précédée d’un dégraissage, afin de débarrasser les fibres des matières grasses qu’elles contiennent et de faciliter l’absorption des substances des matières colorantes. Toutefois quel que soit le soin apporté à l’opération pré-
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- C.
- •a.
- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- liminaire, la teinte toujours jaunâtre des filaments s’oppose à la formation de couleurs absolument fraîches, les nuances présentent un aspect terne à la lumière.
- Pour y remédier, MM. Meunier et Cie proposent de faire précéder la teinture d’un blanchissage, obtenu soit par l’acide sulfureux gazeux ou liquide, soit à l’aide de bisulfites, de permanganates, oxalates, etc. Le blanchiment préalable est déjà appliqué dans l’impression des étoffes pour créér les fonds blancs, MM. Meunier et Cie revendiquent le même procédé appliqué à la teinture. De plus, ils font breveter l’usage d’un matériel (bacs, cuves, rouleaux, guides, etc.) en fonte émaillée, le bois et le cuivre précipitant ou retenant des parcelles colorantes, ce qui nuit à l’obtention des nuances unies.
- APPRÊT DES VELOURS DE COTON Par M. Worrall
- Dans la fabrication des velours de coton à côtes et autres, la surface de l’étoffe est habituellement redressée, soit en coupant les fils bouclés, soit en cardant l’endroit, pour tirer en dehors un certain nombre de fibres.
- Lorsque le cardage est pratiqué, il convient de le faire suivre d’un tondage, mais quand le velouté est produit par la coupe des fils, il faut, pour compléter l’opération, que le tissu à poil coupé soit, d’abord soumis au brossage et au flambage, qu’il soit blanchi et séché ensuite, enfin redressé par un second brossage.
- Pour obtenir ce résultat plus efficacement que par les moyens accoutumés, M. Worrall applique aux machines finisseuses un châssis à coulisse, ajusté verticalement de façon à osciller transversalement et à faire parcourir aux cylindres à cordes, ou aux brosses, toute la largeur du tissu ; ces cylindres et ces brosses reçoivent simultanément un rapide mouvement de rotation.
- DRESSAGE ET APPRÊT POUR TEINTURE DES FILS ET DES TISSUS par MM. Gaine et Hathorn
- Les fils et les tissus sont mis à tremper,durant une demie-heure à une heure, dans une solution de gélatine, composée de 55 grammes de gélatine pour 4 1[2 litres d’eau et portée à une température de 65- à 76’ centigrades. On passe ensuite à travers une paire de cylindres presseurs pour exprimer l’humidité superficielle et l’on sèche. La dernière opération n’est pas absolument nécessaire.
- Ainsi gélatinés, les articles sont soumis à l’action d’une solution d'acide chrômique. Cet acide est employé de préférence à un sel de chrome, parce qu’il rend immédiatement la gélatine insoluble, indépendamment de l’exposition à la lumière. L’immersion dure une heure environ, les proportions sont de 260 centigrammes d’acide pour 4 1[2 litres d’eau froide.
- Après un lavage, afin d’éliminer l’excès d’eau, les produits sont prêts pour la teinture. S’ils ne doivent pas subir la teinture, on se borne à les sécher et à les calandrer.
- Le traitement, qui vient d’être décrit, rend les articles souples, doux et soyeux, facilite l’absorption des substances tinctoriales. Les cotonnades retiennent, par ce procédé, les matières colorantes qui, autrement, ne s’y fixent pas; le tissu est en même temps renforcé et conserve son apprêt au lavage.
- MATIÈRES COLORANTES
- ET COULEURS
- Rapport du jury international de l’Exposition universelle de 1878. - Groupe V. — Classe 47.
- (Sutte)
- 1
- L’hydrogène restant dans la molécule après cette substitution peut encore être remplacé par des corps simples ou par des radicaux
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUs
- co
- CR
- composés équivalents. Par exemple, dans la naphtoquinone, nous remplacerons un atome d’hydrogène par du chlore, un autre atome par un groupe monovalent (OH). Nous obtenons ainsi le composé C10H4CI (HO) 02, qui est identique avec l’acide chloroxynaphtali-que. Nous l’appellerons, afin de bien désigner sa constitution, ehloroæynaphtoquinone. En mettant de l’hydrogène à la place du chlore, nous aurons le corps C10H5 (OH) O2, considéré pendant quelque temps comme un isomère de l’alizarine, qui s’appellera oæynaphtoquinone.
- Nous sommes arrivé maintenant au moment où l’analogie observée entre l’alizarine et l’acide chloroxynaphtalique va enfin porter ses fruits, après avoir si longtemps égaré les recherches.
- Leurs ressemblances frappantes ont fait penser que ces deux corps pouvaient avoir une constitution semblable, et que l’alizarine serait l'oxyquinone d’un hydrocarbure qu'il s’agissait de trouver. En appliquant à l’alizarine une méthode de réduction énergique qui venait d’être découverte, on en obtint,non pas pas de la naphtaline, mais de l’anthracène CI4H10.
- Pour comprendre cette réaction remarquable, il a fallu admettre pour l’alizarine brute la formule C1Hg04, formule qui avait déjà été proposée et qui s’accordait avec des analyses faites en 1864, auxquelles les idées admises à cette époque n’avaient pas permis d’ajouter foi. Cette formule correspond aune bioxyan-thraquinone
- CIAHIS(OH)202
- La molécule de l’alizarine étant ainsi connue et sa constitution entrevue, il fallait la vérifier par la synthèse..
- Le 7 mars 1868, les faits précédents et les déductions qu’on en a tirées ont été portés à la connaissance du monde scientifique; le 23 janvier 1869, le premier échantillon d'aliza rine artificielle a été présenté en public.
- La grande difficulté que les auteurs de la découverte avaient eu à vaincre, ce n’était pas la transformation de l'hydrocarbure en
- bioxyquinone, transformation qu les méthodes générales, connues à ce moment, permettaient d’effectuer, mais c’était de se procurer la matière première, l’anthracène, qui alors était une substance fort rare et qui aujourd’hui, grâce à l’industrie de l’alizarine, est un produit dont le marché est abondamment pourvu. Nous serons bref en ce qui concerne la méthode de préparation de l’alizarine; nous n’en voulons indiquer que les {grandes lignes
- La transformation de l’anthracène en aliza-rine s’accomplit en trois phases :
- 1° Oxydation de l’anthracène, production d’anthraquinone :
- Cu H10 + 30 = H2O + CHHPOs:
- 2° Préparation de l’anthraquinone chlorée ou sulfoconjuguée deux fois :
- C"He Cl2 O2 ou Cu HB(SO3H)2 O2;
- 3° Substitution du groupe (OH) au groupe (SO3H) ou au chlore; elle se fait par l’action des alcalis en dissolution concentrée à une température suffisamment élevée; le résultat de cette opération est l’alizarine:
- G"H(OH)0%.
- Nous aurons plus tard à compléter et à rectifier ces indications; telles que nous les avons données, elles ne représentent que les idées admises en 1870. Aujourdgui que les procédés sont mieux connus, nous savons que les choses ne se passent pas aussi simplement.
- A partir du moment où l’alizarine fut obtenue par synthèse, nous voyons les travaux des chimistes se séparer en deux directions différentes mais parallèles, car le nombre des questions soulevées par cette synthèse était considérable.
- Tandis que les uns s’occupaient de la production industrielle de l’alizarine et étudiaient en détail les phénomènes secondaires qui se passent dans cette fabrication, d’autres dirigeaient leur attention vers la garance, afin de fixer la constitution définitive des matières colorantes diverses qu’on y avait découvertes. La nécessité de connaître la vérité sur ces
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- GO
- 3.
- MO ITEUR DE LA TEINTURE
- points divers était d’autant plus impérieuse que l’on s'était aperçu dès les premiers jours que l’alizarine artificielle, dans ses applications, ne donnait pas exactement les mêmes résultats que les extraits de garance; il y eut des chimistes qui nièrent l’identité des deux matières colorantes, confondant ainsi les individus chimiques purs avec les produits de l’industrie qui sont des mélanges. Un point qui excitait surtout la curiosité, c’est que, presque dès le début, l’industrie produisit deux qualités d’alizarine : l'une pour les violets, l’autre propre à la teinture en rouge; elle avait réussi à imiter en cela les dérivés commerciaux de la garance, dont les uns donnent de beaux violets et dont les autres ne sont applicables qu’à la teinture en rouge.
- Il y avait lieu d’être d’autant plus intrigué de ce fait, qu’à cette époque l’alizarine était considérée comme l’unique matière colorante utile, et que les divergences de propriétés des produits commerciaux étaient uniquement attribuées à des impuretés de nature inconnue et non à des matières colorantes. Mais si, jusqu’alors, on avait pu se contenter de cette explication en ce qui concerne la garance, mélange naturellement complexe, il était impossible de l’appliquer à l’alizarine artificielle qui obtenue avec des principes chimiques définis, derrait être exempte de ces causes de perturbation. La lumière se fit rapidement sur ces différenis points dès 1874. Pour exposer ces travaux, il est utile d’abandonner l’ordre historique. Dans ce qui va suivre, nous constaterons simplement l’état actuel de nos connaissances, en séparant toutefois les travaux sur les matières colorantes de la garance de ceux qui ont pour objet l’alizarine artificielle, autant que cette distinction pourra contribuer à la clarté de cet exposé.
- Les matières colorantes de la garance.
- Nous avons donné plus haut la- liste des matières colorantes de la garance, telle qu’elle a été dressée en 1864, et nous avons dit que les formules adoptées durent être modifiées le
- jour où la constitution de l’alizarine fut définitivement connue.
- Donnons ici les nouvelles formules :
- C20H1209 devient CI4HISO6 Pseudopurpurine, c.-à-d. une tétraoxyanthraquinone.
- C20H1207 devient C14H8O5 Purpurine. Trioyyanthraquinone.
- C20H11609 CI4HSO5H20 ?
- Matière orange ou hydrate de purpurine.
- C20H1206 CuH04
- Purpuroxanthine. Bioxyanthraquinone.
- Nous indiquerons rapidement le mode de formation de ces diverses matières, leur rôle dans la teinture et leurs principales métamorphoses.
- La pseudopurpurine n’a pas encore été obtenue artificiellement ; on ne peut l’obtenir qu’en partant de la garance. Les matières premières les plus avantageuses à traiter sont : la purpurine commerciale et la laque de garance employée dans l’impression et la peinture à l’huile.
- La pseudopurpurine donne en teinture des couleurs qui sont moins solides que celles que l’on obtient avec la garance. La nuance rouge n’est pas belle ; le rose est vif, surtout comme couleur vapeur; le mordant de fer se teint en gris violacé. Ces couleurs ne résistent pas aux opérations de l’avivage. La teinture ne réussit, d’ailleurs, que dans l’eau distillée; il suffit d’un équivalent de carbonate de calcium en présence dans l’eau qui sert à teindre, pour que la pseudopurpurine soit entièrement engagée dans une combinaison calcaire insoluble et dès lors incapable de se fixer sur le tissu mordancé.
- A ces propriétés caractéristiques vient s’a jouter une instabilité extrême qui va nous expliquer bien des phénomènes observés par les teinturiers. Nous les examinerons en analysant ce qui se passe pendant le garançage. La pseudopurpurine pure et sèche peut être chauffée à 160 degrés sans se décomposer ; au delà elle se scinde nettement en purpurine et aelde carbonique ; ce dernier acide n’a été
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- observé comme produit de dédoublement de la pseudopurpurine qu’en 1876. On dut, dès lors, substituer la .formule C15H807 à CI4H8O6 pour représenter la pseudopurpurine ; le dédoublement s’opère selon l'équation :
- C15H807 = CO2 + C1805
- Pseudopurpurine. Ac. carb. + Purpurine.
- En présence de l’eau, cette décomposition s’effectue à une température bien plus basse : par exemple par le simple traitement à l’eau chaude de la garance où la pseudopurpurine est contenue. Par cette raison, celle-ci a échappé à l’attention des chimistes pendant de longues années.
- Les produits de décomposition qu’elle fournit dans ces conditions sont multiples ; à côté de la purpurine, produit principal, il se forme de la purpurine hydratée.
- CI4H805 + H20 = C14H1006
- Hydrate de purpurine, et, en petite quantité, de la munjistine, la matière colorante jaune de la garance :
- CISH807 — O = C15H8O6
- Pseudcpurpurine. Munjistine. de la purpuroxanthinè, dont la formation s'explique par deux équations :
- CISH806 = CO2 + CI4Hs04
- Munjistine—Ac.carb +Turparoxanthine. et
- CHH8O5 _ 0 = CI4H804
- Purpurine — Oxygène Purpuroxanthinè.
- modes de formation qui, tous deux, ont été constatés.
- Il est à remarquer que tous ces corps ont été découverts dans la garance; mais il n’est plus permis de les considérer comme préexistants dans la plante, puisqu’il suffit de traiter la pseudopurpurine par l’eau chaude pour les obtenir.
- Purpurine. — D’après ce qui précède, la purpurine, que l’on croyait exister dans la garance, résulte de la décomposition de la
- pseudopurpurine. Cette dernière constitue le meilleur point de départ pour l’obtenir à l’état de pureté. Rappelons que, déjà, en 1864, on avait constaté la formation de purpurine par la sublimation de la pseudopurpurine. En 1872 on a réussi à obtenir la purpurine, en fixant un atome d’oxygène sur la purpuroxanthinè, et, en 1874, on la produisit artificiellement en en oxydant l’alizarine. Une même équation rend compte de ces synthèses, la purpuroxan-thine et l’alizarine ayant même composition :
- C"HO‘ + 0 = C"H‘O5
- Alizarine ou Purpurine purpuroxanthinè,
- De toutes les matières colorantes de la garance, c’est la purpurine qui produit les rouges les plus vifs ; ils n’ont pas cependant la nuance du rouge garancé ; ils inclinent plus vers l’orangé.
- La purpurine ne produit pas de violets avec les mordants de fer.
- Ces couleurs résistent bien aux agents d’avivage.
- La purpurine hydrathée donne, en teinture, les mêmes résultats ; elle ne diffère de la purpurine anhydre que par sa plus grande solubilité.
- Alizarine. —Elle ne résulte de la métamorphose d’aucune des substances que nous venons d’étudier. Tous les efforts faits en vue de transformer la purpurine en alizirine ont été infructueux. On ne peut la retirer de la garance sans l’obtenir mélangée à la purpurine, dont aucune méthode ne permet de la séparer. On n’a d’autre ressource que de détruire la purpurine qui, étant un corps I lus complexe que l’alizarine, possède aussi moins de stabilité ; on chauffe l’alizarine brute à + 200’ avec de l’eau additionnée d’un peu de soude caustique. Le produit solide qui échappe à la destruction est cristallisé plusieurs fois dans l’alcool.
- L’alizarine pure ne teint pas les mordants d’alumine en rouge, mais plutôt en un violet
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- rouge très rabattu, voisin de la couleur que l’on désigne par la dénomination de grenat. Les mordants de fer se teignent en un beau violet bleuâtre.
- Ces couleurs sont extrêmement stables et résistent au soleil et aux agents d’avivage.
- Le rouge garancé. — En passant en revue les matières colorantes rouges qui pourraient, d’après leurs propriétés, donner naissance au rouge garancé, on arrive à éliminer tout d’abord la pseudopurpurine dont les couleurs sont instables. Il n’y a guère que la purpurine et l’alizarine qui colorent le mordant en couleurs suffisamment résistantes. De ces deux, la purpurine seule donne du rouge, mais ce rouge est plus orangé que la nuance qui est exigée par les consommateurs et qu’on appelle rouge garancé; l’alizarine donnant une couleur plus violacée, on arrive à penser que le rouge garancé est obtenu par un mélange des deux matières colorantes. On l’obtient, en effet, avec 55 parties de purpurine et 45 parties d'a-lizarine. Cette dernière est donc loin d’avoir dans la teinture en rouge le rôle prépondérant qu’on lui avait attribué, et la matière colorante que l’on retire d’un tissu teint en rouge turc n’est pas de l’alizarine pure, mais un mélange de deux matières colorantes. De cette manière s’expliquent les résultats divergents obtenus par les auteurs qui ont analysé des alizarines de composition [différente, croyant analyser un principe chimique défini.
- Violet garancé. — La purpurine est impropropre à la teinture en violet. Plus l’alizarine est pure, plus le violet est beau. Aucun dérivé commercial de la garance ne contenant de l’alizarine exempte de purpurine, les violets garancés sont moins beaux que ceux que fournit l’alizarine pure. L’expérience a cependant enseigné des procédés qui permettent de produire des violets passables avec ces matières premières impures : l’un consiste à détruire préalablement la purpurine en chauffant la garancine à une température
- suffisamment élevée ; l’autre repose sur l’emploi d’un excès de craie dans la teinture, la craie formant, plus facilement avec la purpurine qu’avec l’alizarine, une combinaison insoluble et provoquant ainsi une séparation partielle.
- Composition des couleurs garancées. — L’alizarine, la purpurine et les oxydes d’aluminium et de fer ne sont pas les seuls principes constituants des couleurs garancées. Pendant la teinture, il se fixe de la chaux qui entre dans la combinaison, dans le raport de 3 atomes de calcium pour 4 d’aluminium. Le calcium étant indispensable à la solidité de la couleur,[il faut, pour que la teinture réussisse, que le bain contienne du carbonate de calcium. Celui-ci est maintenu en dissolution par l’acide carbonique naturellement dissous dans les eanx. Tant que cet acide ne s’est pas diffusé totalement dans l’air, la précipitation des laques insolubles d’alizarine et de purpurine ne se fait pas. Cette précipitation constituerait une perte de matière colorante. Dans la teinture , le gaz carbonique joue donc un rôle considérable puisqu’il maintient les matières colorantes en dissolution.
- Le carbonate de calcium peut être remplacé avec avantage par l’acétate.
- Quand la teinture est finie, les opérations d’avivage, qui ont pour but de rétablir le blanc de l’étoffe dans les parties non mordancées viennent ajouter un cinquième élément à la couleur : l’acide gras du savon, lequel est aussi indispensable que le calcium pour donner aux couleurs la solidité et l’éclat qui font leur valeur.
- On ne connait pas les proportions relatives de ces divers éléments; quoiqu’il ne soit pas douteux que le rouge et le violet garancés ne soient des composés chimiques définis, nous ne savons rien de la grandeur de leur molécule ni de leur constitution.
- Des réactions chimiques qui se produisent pendant la teinture en garance. — Nous devons d’aqord distinguer la garance pour tein-
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- Lure d’avec la garance fraîche, qui ne contient aucune matière colorante. Ce n’est qu'avec le temps, après un long séjour en magasin, que le pouvoir colorant de la garance se développe. Nous savons maintenant que les matières colorantes ainsi formées sont la pseudopurpurine et l'alizarine. La première impropre à la teinture, serait sans valeur industrielle, si elle ne possédait la précieuse propriété de se décomposer et dp produire de la purpurine par l’action de l’eau bouillante du bain de teinture. La purpurine ainsi produite vient corriger la nuance trop terne et trop violacée que donne l'alizarine. Cependant la durée d’une teinture n’est jamais assez longue pour que toute la pseudopurpurine puisse être détruite : cette dernière, sans le secours de la chaux, se fixerait infailliblement sur le tissu et compromettrait la solidité des cou-eurs. Cet accident se produit chaque fois que
- l’on teint avec une garance d’Alsace délayée dans de l’eau peu calcaire. Aussi la garance d’Alsace, dont les cendres sont siliceuses, n’a-t-elle pu rivaliser avec la garance d’Avignon, dont les cendres sont calcaires, que quand on eut pensé à ajouter de la craie au bain de teinture; nous savons que l’effet de cette dernière est d’engager la pseudopurpurine dans une combinaison insoluble , et de l'empecher d’intervenir d’une façon fâcheuse.
- Une conséquence de ce que nous venons de dire, c’est que les résidus de la teinture en garance contiennent la pseudopurpurine combinée à la chaux. Pendant longtemps elle fut perdue. Ce n’est qu’en 1843 que l’on s’aperçut que ces résidus, traités par l’eau acidulée bouillante, redeviennent aptes à teindre encore. Ces résidus, revivifiés ont pris le nom de garanceuæ.
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- SOMMAIRE
- PERFECTIONNEMENTS ET PROCÉDÉS NOUVEAUX.
- MATIÈRES COLORANTES ET COULEURS (suite).
- DE LA SOLIDITÉ DES COULEURS (suite).
- PERFECTIONNEMENTS
- ET PROCÉDÉS NOUVEAUX
- Nous donnons sous ce titre et sans discussion l’analyse des brevets de nature à intéresser nos lecteurs.
- PROCÉDÉ POUR PRODUIRE LES MATIERES COLORANTES ROUGES ET JAUNES
- dites « B ARMER SCHARLACHE » par COMBINAISONS DES HEXAZOCHLORIDES DE LA NAPHTALINE ET DE LA BENZOLE AVEC DU NAPH— TOL ET D’AUTRES PHÉNOLS.
- Par Otto Bredt et C•
- Pour produire de la matière colorante rouge on chauffe à une température de 120' C. de l'a-Naphtylamine avec une quantité quintuple d’acide sulfurique concentré jusqu’à ce que la solution se fige et donne une épaisse pâte blanche-grisâtre. L’excédent d'acide sulfurique est éloigné par un lavage à l’eau.
- On réunit alors une molécule de ce sulfo-acide ayant été diazotée par une quantité calculée de nitrite de natrium et d’acide muriatique avec une solution de 2 molécules de sulfo-acide de naphtylamine, laquelle solution est maintenue à l’état fortement alcalin jusqu’à la fin de la réaction et l’on ajoute à ce mélange la quantité de nitrite de natrium calculée pour 2 molécules de sulfo-acide de naphtylamine.
- On y introduit ensuite en remuant conti-nuellement de l’acide muriatique concentré jusqu’à ce que l’acide nitrique soit dégagé et tout le liquide ait une réaction fortement acide. La combinaison d'hexachloride formé de cette manière est réunie auec une molécule de 3-Naphtol dissout dans de l’eau seconde de soude et la solution est soigneusement mainte-nae à l’état alcalin jusqu’à la fin de la réaction. La pâte qui devient pulpeuse vers la fin du procédé est neutralisée au moyen d'acide muriatique et chauffée jusqu’à l’ébullition.
- La matière colorante est déposée avec du sel de cuisine, et purifiée en le dissolvant et dessalant de nouveau.
- Par l’action de une molécule de sulfo-acide de diazo-benznle sur 2 molécules de sulfo-acide de naphtylamine on obtient des matières colorantes semblables.
- Lorsqu’on remplace le -naphtol par l'a-naphtol ou ses sulfo-acides ou par la résor-cine ou par des phénols en général, on obtient des matières colorantes de nuances jaunes jusqu’aux nuances rouges les plus intenses.
- Revendication. — La production des matières colorantes rouges et jaunes dites « Bar-mer Scharlache » (écarlate de Barme) par le traitement des hexazochlorides de la naphtaline de la benzole et d’autres hydrocarbures aromatiques avec des naphtols de la résor-cine et d’autres phénols et ses sulfo-acides.
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- LE MONITEUR DE LA. TEINTURE
- PERFECTIONNEMENTS DANS LE BLANCHIMEMT DES SUBSTANCES VÉGÉTALES ET ANIMALES
- Par Emile Jacobsen et Richard Jacobsen.
- L'application de l’eau oxygénée au blanchiment est rendue difficile jusqu’à présent parce que le produit marchand n’a pas beaucoup de stabilité, et supporte mal le transport.
- Nous avons trouvé que l’eau oxygénée peut être remplacée dans la plupart des cas par des bains obtenus en ajoutant du protoxyde de baryum à des dissolutions de certains sels.
- Comme l’a déjà trouvé Shœne, le protoxyde de Baryum subit sous l’eau une décomposition très lente, avec production d’oxygène. Nos expériences ont prouvé que cette décomposition est accélérée notablement par la présence de sels différents.
- Les propriétés décolorantes que prennent alors les solutions de sel, dépensent en grande partie de la nature du sel.
- On obtient de meilleurs résultats par l’emploi de silicates alcalins, par le chlorure d’ammonium, tes barates aux sels gras alcalins, et par le mélange de ces substances. On obtient de moins bons résultats avec le chlorure de magnésium, les tartrates alcalins, les phosphates de soude, et surtout avec les sulfates. Pour l'industrie, le blanchiment au moyen du piroxyde de Baryum et des silicates alcalins est surtout important.
- Les rapports en poids de ces deux sels, ainsi que la proportion d’eau à ajouter, peuvent varier dans des limites très étendues, cependant, pour la plupart des cas, on a reconnu comme convenable le mélange de une partie de silicate de Sodium sec, une partie le Piroxyde de fer et 100 parties d eau.
- Pour le blanchiment des substances végé-laies (toile écrue, chanvre, chiffons, pâte à papier, etc.,) on peut employer sans danger des solutions plus concentrées, tandis que pour les substances animales une plus grande contenance en verre soluble et alcali libre peut avoir une action nuisible.
- Par contre, des solutions de silicate suffi
- samment étendues n’attaquent pas les cheveux, les plumes, la soie, l’ivoire, etc.
- La durée du blanchiment est pour le chanvre et la toile de un à deux jours ; pour les cheveux et les plumes un peu plus longue, suivant la densité de la coloration. Les bains peuvent toujours resservir, et cela tant que l’on peut retrouver dans le précipité, avec le bichromate de potasse et l’acide sulfurique, du protoxyde de Baryum.
- Les substances à blanchir sont préparées au blanchiment de la façon ordinaire, par dégraissage, etc.
- Pour la bonne réussite du blanchiment, il est indifférent de mélanger le protoxyde de Baryum avec la solution étendue de verre soluble, ou de traiter par l’eau un mélange de péroxyde de Baryum et de verre soluble pulvérisé.
- Dans beaucoup de cas il est avantageux de faire passer les substances blanchies au moyen du péroxyde de Baryum dan. T bains faibles d’acide sulfureux, ou d’autres décu.. rants usuels, afin de les décolorer complètement.
- Quand la nature de la substance le permet, il convient d’opérer le blanchiment par le péroxyde de Baryum dans des solutions alcalines, puisque le péroxyde d’hydrogène possède une plus grande puissance décolorante dans une solution alcaline que dans une solution acide ou neutre.
- La cause de ceci consiste, sans aucun doute, dons la formation de peroxyde soluble des métaux alcalins qui, comme on le sait, sont plus facilement décomposables que le péroxyde d’hydrogène lui-même, pour certains usages, par exemple pour la décoloration de l’huile ; il paraît cependant plus avantageux d’employer des bains complètement neutres, tels qu’on en obtient par exemple au moyen du péroxyde de Baryum par des sels de magnésium.
- Les sels acides, par exemple de tartre, donnent avec le péroxyde de Baryum des brins d’une puissance décolorante moindre
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
- Cs3 b© en
- Pour tous les cas indiqués, on pourra employer, avec le même succès, l’hydrate de péroxyde de Baryum, ainsi que les péroxydes ou hydrates de peroxyde de Strontium ou de Calcium. Lesdits péroxydes et hydrates de péroxydes peuvent egalement être mélangés avec des sels métalliques, pour servir à la désinfection,et comme cosmétiques pour blanchir et adoucir la peau.
- FABRICATION DE LA « LESSIVE DU PROGRÈS » DESTINÉE A BLANCHIR LE LINGE ET LES TISSUS DIVERS Par Léon Hiernaux.
- Notre « Lessive du Progrès » est une composition chimique dans le genre du sel détergent. anciennement breveté au nom de M. Legroux et Cie, et qui est tombé aujourd’hui dans le domaine public.
- Comme lui, c’est un mélange de sel carbo-naté, de sel caustique et de silicate de soude ; mais notre lessive en diffère par la proportion des éléments et par l’adjonction d’une certaine quantité d’huile de saponification.
- Nous avons pensé, en effet, qu’en ajoutant deux à trois pour cent d’huile de saponification, telle que l’huile de coco, l’huile de palme, l’oléine, etc., on donnerait quelque chose d’onctueux au composé, et lors de la dissolution dans l’eau pour le blanchiment, on produirait une émulsion de savon.
- Au lieu de mélanger :
- ( 30 % de sel de carbonate de soude. 100 p J 30 % — caustique —
- (40% — silicate alcalin —
- On fait sécher, réduire en poudre et emba-riller comme on fabriquait jadis le sel déter gent, nous mélangerons au contraire :
- 40 % de sel carbonate de soude.
- 20 % — caustique —
- 15 % de silicate alcalin —
- 2 % d'huile de saponification.
- 23 % de gelée d’algue marine ou d’eau pure.
- Quand le mélange est bien homogène, on le laisse refroidir dans des moules, on le casse
- ensuite en pierres qu’on met en sacs pour vendre au public.
- Ce qui caractérise ce produit, c’est que tout le travail se fait à froid, et qu’il n’y est pas employé de soude caustique qui, abîme le linge.
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- PROCÉDÉ DE BLANCHIMENT APPLICABLE AUX MATIÈRES COMMUNES DE CHANVRE ET DE LIN
- RENFERMANT DES CHENEVOTTES OU PAILLONS QUI RÉSISTENT GENERALEMENT AU BLANCHIMENT PAR LE CHLORE ET PERMETTANT DE LES UTILISER A LA FABRICATION 'DES PAPIERS BLANCS LES PLUS FINS.
- Par Demeura, Aug.
- Voici la méthode de procéder :
- Après que les matières ci-dessus ayant subi au préalable un lessivage plus ou moins énergique selon leur qualité ont été convenablement blanchies au chlore gazeux on les introduit dans la pile chloreuse où l’on procède au premier lavage de la pâte de la manière habituelle.
- Lorsque cette première opération a été convenablement - effeétuée, -c’est-à-dire lorsque la pâte a perdu complètement sa colo-ratian jaune produite par 1 action du blanchiment au gaz et que l’eau de lavage d’abord acide et chargée est devenue claire et pour ainsi dire neutre, on arrête l’arrivée de l’eau tout en laissant fonctionner le tambour laveur jusqu’à ce que le défilé ait atteint dans la pile le degré de concentration désirable; c’est à ce moment qu'il convient d attaquer les paillons dont lacolpration est devenue, par suite du lavage, presque complètement noire. A cet effet on introduit dans la pile une lessive caustique composée de carbonate de chaux et de soude. Ce bain, dont le degré est en rapport avec le genre de matière traitée, se prolonge généralement pendant une durée de 2 ou 3 heures au bout desquels il sera impossible de découvrir dans la pâte la moindre trace de paillons.
- Après un nouveau lavage qui détruit la coloration brune produite par la lessive, on pro-
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- co 0 en
- cède au blanchiment de la pâte au moyen d’une: dissolution de chlorure de chaux dont la quantité est d'autant plus réduite que les filaments ont acquis un certain degré de blancheur par l’action de l’alcali et que l’on n’a plus à craindre la présence des paillons'qui résistaient à l’action du blanchiment. Ce procédé; qui est beaucoup plus économique que les méthodes ordinaires, offre de plus .grands avantages de blanchir les paillons de telle sorte qu’ils ne reparaissent plus même au bout de plusieurs mois, ce qui permet au fa-bricant de conserver ses pâtes en dépôt impunément.
- TEINTURE SUR LAINE Par MM. Declercq frères.
- La laine est passée dans un bain contenant des sels métalliques et particulièrement tous sels de cuivre.Cette préparation permet d’em ployer les verts malachites, verts acides et leurs dérivés, avec une économie de 30 pour 00 sur le carmin et sur le sulfate d’indigo.
- IMPRIMEUSE POUR BONNETERIE Par MM. Poron frères, fils et Mortier.
- Dans l’impression à la main, le travail se fait actuellement de la manière suivante: Une ouvrière placeuse prend le tricot, bas ou autre article, et le dépose sur la partie propre d’une table, .garnie de plusieurs couvertures doubles formant matelas élastique. L’ouvrier imprimeur, qui a préalablement encré la planche en la déposant une ou plusieurs fois successivement sur le châssis encreur, applique cette planche sur le tricot et lui donne la pression convenable au moyen de quelques coups d’un petit maillet. Il enlève ensuite la planche en ayant soin de ne pas brouiller le dessin.
- Quand l’ouvrière suppose que le desoin est sec, elle retourne le bas, mettant la partie non imprimée en dessus. L’ouvrier revient alors appliquer sur cette autre face la même plan- çhe ou une planche différente, suivant besoin. 1
- L’imprimeuse Poron à pédale reproduit automatiquement, sur les deux faces de l’objet tricoté, les opérations qui viennent d’être énumérées, à l’exception de la première, le placement du bas.
- Une fois le bas posé sur la toile sans fin, l’ouvrière n’a plus à s’en occuper. La toile sans fin en présente alternativement les deux faces à une planche à imprimer qui,douée d’un double mouvement vertical et horizontal, se relève, après chaque impression,pour s’encrer et laisser cheminer la toile,
- BLANCHIMENT DES TEXTILES VÉGÉTAUX Par M. Jousselin.
- Les principes revendiqués sont l’application industrielle du brome au blanchiment et la préparation économique des bainsbromés. Ils comprennent les points suivants :
- a. Emploi du brome en solution comme oxydant.
- b. Emploi du brome partiellement saturé par un alcali, ou de l’hypo-bromite alcalin comme agent de blanchiment,
- c, Application de la réaction de l’acide sulfurique soit pur, soit nitreux,sur les bromures ou hypobromites, l’acide bromhydrique, comme moyen de régénération des bains dont le pouvoir décolorant est épuisé et généralement de tous moyens de mettre le brome en liberté, dans le but de régénérer, par addition d’un réactif dans le bain même, le pouvoir oxydant et décolorant du brome.
- d, Application de cette méthode de régénération c (indépendemment des méthodes déjà usitées dans l’industrie) au traitement direct des eaux mères des salines, pour obtenir un composé brome brut, transportable et pouvant servir à préparer directement les bains de blanchiment.
- CHAUDIÈRE EN CIMENT DESTINÉE A LA FABRICATION DE LA TEINTURE DU COTON EN NOIR D’ANILINE Par M. Lavenan, (Anguste)
- Les chaudières en métal servant à la tein-
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
- ture du coton en noir d’aniline se détériorant très vivement, puisque leur remplacement devient nécessaire la plupart du temps au bout de six ou sept mois par l’emploi des acides chloridrhyque, sulfurique, chromate dépotasse et aniline réunis pour composer cette teinture, j’ai imaginé de construire ces chaudières en ciment de Portland et autres ayant les m 'mes propriétés, cette chaudière se compose d’un bâti en maçonnerie ayant à l’intérieur la forma d’une chaudière et ensuite de ciment de Portland ; elle est munie d’un tuyau d’arrivée de vapeur pour le chauffage du bain de teinture et d’un tuyau d’écoulement du bain de teinture muni d’un bouchon et aboutissant dans un citerneau.
- Comme il est facile de le comprendre, les acides n’ayant aucune influence sur le ciment, ma chaudière,enduite ainsi que je le dis plus haut, possède une durée indéterminée, car, si on la détériore à la suite du temps par la manipulation en quelques endroits,il est facile et peu coûteux de l’enduire de nouveau.
- Le prix de revient de cette chaudière étant inférieur à celle de la chaudière en métal qui n’en possède pas les avantages (quand on emploie les acides) m’a déterminé à en revendiquer l’application pour les teintures en général, quel que soit la matière à teindre.
- TEINTURE MÉCANIQUE ET CONTINUE DE TOUS TEXTILES EN ÉCHEVEAUX Par MM. Tardy et Durand.
- ---
- Dans la barque employée par les brevetés, l’une des faces est perpendiculaire à la base, l’autre est inclinée pour faciliter les manipulations. Au-dessus de cette barque est placé un tambour horizontal, qui tourne sous l’impulsion d’un moteur quelconque et qu’un débrayage automatique fait arrêter, en cas de résistance anormale, déterminée par un accident. Les écheveaux, engagés les uns dans les autres comme des maillons, sont passés
- autour du tambour, puis réunis de manière à former une chaîne sans fin*
- Le nombre de ces chaînes, placées parallèlement, sur le tambour, varie suivant la longueur du cylindre et l’espace réservé à chaque chaîne.
- Il résulte de la disposition qu’une partie des maillons est immergée dans le bain tandis que le reste sort du liquide.
- Cette évolution se produisant sans discontinuité, chaque écheveau, au bout d’un temps très court, s’est trouvé complètement immergé à plusieurs reprises et a pris la teinture.
- La barque brevetée convient, d’ailleurs, autant aux opérations préparatoires de la cuite, du décreusage, du mordançage, etc., qu’à celles de la teinture proprement dite. Le lavage des écheveaux est également facilité.
- L’invention a pour premier résultat de permettre la suppression des bâtons; de plus, la préparation des chaînes, s’effectuant dans le magasin,peut être confiée à des femmes ou à des enfants. ,
- A la sortie de la barque, la chaîne est portée telle quelle à l’essoreuse et n’est défaite qu’à l’étendage. L’économie de main-d’œuvre semble donc notable.
- TEINTURE DU COTON EN NOIR D'ANILINE Par M. Huste.
- Le coton en laine, filé ou tissé, est plongé dans un bain formé d’une solution concentrée de sel d’aniline et de chlorate de potasse (ou autre chlorate). Le coton une fois saturé, on enlève le liquide en excès soit par pression, soit par torsion, puis on sèche dans une chambre bien ventilée.
- Le séchage,dans ces conditions, unit la ma-ière colorante à la fibre au point de développer, lors de l’oxydation ultérieure, un noir solide et fixe.
- A cet effet, le coton sec est immergé dans un bain de bichromate de potasse, ou autre agent oxydant, de nature à déterminer la formation du noir.
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- MO ITEUR DE LA TEINTURE
- Lorsque l’intensité de nuance désirée a été obtenue, le coton est retiré du bain oxydant et lavé, après quoi il est prêt pour les autres opérations de la fabrication.
- DE LA SOLIDITÉ DES COULEURS
- EN TEINTURE ET EN IMPRESSION {Suite).
- Lorsqu’une cuve a été longtemps inactive, l’indigo s’oxyde à la surface et se précipite dans le marc à l’état d’indigo bleu insoluble pour faire place à une nouvelle quantité de liquide.
- Ce jeu a lieu constamment sans qu’on s’en aperçoive; il y aurait perte en travaillant avec une pareille cause et voici comment :
- 1° La cuve est affaiblie ;
- 2° Le marc marchant toujours un peu avec la pièce, une partie de l’indigo bleu qui s’y trouve est entraînée par les pièces dans le compartiment contenant la dissolution de chlorure de chaux, s’y précipite en se décolorant, et il ne reste sur la pièce que ce qui a pu s’y fixer, c’est-à-dire l’indigo qui se trouve à l’état soluble dans la cuve.
- Dans ce cas, on corrige la cuve en la repi-qnant, ce qui veut dire qu’on y ajoute de la couperose et de la chaux, et qu’on remue afin de réduire l’indigo inactif du marc.
- On ne doit repiquer une cuve qu'autant qu’elle contient, dans le marc, de l'indigo non réduit et inactif. Si elle était trop pauvre, il faudrait la charger avec :
- Indigo.................... 15 kil.
- Couperose............... 45 —
- Chaux............. 45 —
- Supposons que nous ayons à remonter une cuve nouvelle. On 'commence par y mettre l’eau, après les 90 kil. de couperose, remuer. On y tamise les 30 kil. d’indigo broyé et empâté. On remue jusqu’à parfait mélange pour y ajouter enfin, en trois parties, les 90 kil. de chaux éteinte sous forme de lait.
- La chaux doit être tamisée et il faut bien remuer le tout pendant une heure.
- Après avoir laissé se former le dépôt pendant trois jours on peut se servir de la cuve. On commence par faire 30 pièces de cent mètres en deux fois.
- On recharge la cuve de :
- Indigo broyé.............. 15 kil. Couperose................ 45 - — Chaux.................... 45 —
- Laisser se déposer le marc pendant trois jours, refaire 30 pièces, puis recharger de :
- Indigo broyé .... 10 kil. Couperose 30. Chaux 30 —
- Laisser se déposer le marc et refaire 30 pièces.
- Il y a avantage à recharger d’indigo, tant que le marc est à 5 centimètres en dessous des roulettes.
- Comme dernière charge, on ne met quelquefois plus que 5 kil. et 15 kil. des deux ingrédients.
- Après cela on ne charge plus, mais on repique simplement pour commencer à user la cuve.
- On repique généralement avec :
- Couperose........ 15 kil.
- Chaux..................... 15 —
- Ce qui permet de refaire 30 pièces pour repiquer ensuite de la même manière, et ainsi de suite, jusqu’à ce que la cuve soit trop pauvre.
- Les 120 pièces de 100 mètres qu’on a teintes avec les proportions ci-dessus sont d’un bleu moyen servant pour les cravates des mili-: taires.
- Avant de vider la cuve, on a soin de fortement la repiquer et de vider le liquide alors dans une cuve adjacente.
- Cette opération, qui a pour but d’utiliser autant que possible la plus grande partie d’indigo, peut même se faire deux fois avant de remplir la cuve d’eau pour laisser couler définitivement son contenu dans la rivière.
- Il y a toujours perte d’indigo dans le marc,
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- 26e Année. — N° 20.
- ae la teinture, 20 1882
- DROGUERIES
- ET TEINTURES
- PLACE DE MARSEILLE (18 Novembre).
- Acide citrique, 1er blanc F. . .. 6 25 le kil. » tartrique. 1er blanc F. 410 à ... 0/0 kil. en bar. » acétique, F. 100 à 125 0/0 kil. suivant degré.
- Alun raffiné (sans emballage), F. . 17 à 18 0/0 kil. Bois de campèche (Laguna. 19 à 19 50 0/0. M.
- * (Guadelsupe) F. 12 50 .. 0/0.kil. à liv. Bois jaune (Maracaibo), 12 50 à .. .. 0[0 kil. » de Fustet, Albanie, F. 15.. 010 kil. manque.
- » de Salonique, 15 . . 010 kil.
- Cachou nolr, encaisses. F. 85 à 90 CO kil. marqne éléphant.
- Cachou noiren caisses, F. 60 à 70 0|0 k. autres marques.
- Cochenilles grises. .... F. 3 .. à 3 20 le kil. » argentées 3 :5 3 35 — » zacatilles naturelles 3 10 3 40 — . » noires ordinaires 2 90 3 .. — » noires supérieures 3 25 3 75 — » noires extra 3 80 4 50 —
- Couperose emballée f. 8 0[0 kil.
- Crème de tartre, F. 295 à 300 0j0 kil.
- Curcuma Bengale, F. 38 .• à 40 0,0 kil. » Madras, F. 40 à .. 010 quai.sup.
- Dividi, F. 32 010 kil.— A livrer.
- Galles vertes et noires, quai, sup., F. 170 à 180 0[0 k. — — quai, cour F. 145 à 150 0[0 k. » — — blanches.. Fr. 125 à 130 010 kil. » M Galles d’Alep, triées à la main, F. 230 à 240 010 kil.t. rec.
- Gomme arabique en sortes,quai, supér. f. 110 à 11500k. » » » quai, cour., f 105 à 119 . 0|0 k. » » Ghèriséc, en sortes, f, 80 à 82 50 0|0 k. » » » qualité courant f. 75 .. à 80 OjO k.
- Indigos. — Les enchères publiques et annuelles vont commencer à Calcetta; les affaires qui se sont traitées de gréa gré jusqu’à présent montrent une avance de 25 c. sur les cou-s de juillet, à Londres. On s’attend à la hausse. Sur place, on signale quelques transactions en Madras et Java, à prix fermes.
- Voici les derniers cours qui nous sont parvenus, au demi kilogramme :
- Java, beau violet pourpré........... F. 13.75 14 25
- » bon violet............................... 12... 13. .
- Bengale bon viclet rouge............. 11... 11.50
- » moyen violet......................... 10... 10 25
- Bénarès, suivant mérite........... .. 8.50 9.»»
- Kurpah, bon moyen violet............. 5.75 6...
- » ordinaire et bas................... 4»» 4.50
- Madras, bon et beau coloré........ •••• M ....
- » bon moyen coloré................... 4 . . 4.50
- Quercitron, F. 28 . .. 0/0 kil. en barriq.
- Rocou de Cayenne, qualité sup., F................0/0 kil. M.
- » Perriolat, qualité sup., F. 160 à »»» kil.
- Sumac en feuilles....................F. 28 .. 0/0 k.
- — en poudre......................... F. 29 .. »
- Verdet, en pain, extra sec, sous toile, F. 225 à ... 010 k
- » » sous papier, F. 220 à ... 0(0 k.
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- Place du Havre (18 Novembre)
- Bois. — Affaires calmes.
- Daus les campêches on a fait 450 ton. Haïti Cap, à livrer par Hebe, àfr. 6 50 par 50 kil.
- On a dû traiter, en outre, une dizaine de tonneaux Carmen, Ire coupe, ex-Valde-Saire, àfr. 14 par 50 kil.
- En bois de campèche, nos extracteurs sont encore fortement approvisionnés, et nous ne,notons guère que la vente de 40® tonneaux Fort-Liberté disponibles à 7 f. 10; 600 tonneaux Saint-Marc et 450 tonneaux Cap à livrer à 6 fr. 50, et 75 tonneaux Jacmel, à livrer également à 6 fr.
- En bois jaunes, affaires à peu près nulles; prix plutôt en baisse.
- Porto-Plata.....
- Santo-Domingo . .
- » Haïti..........
- » Jamaïque
- » Barcel et :
- Jaune Rio-Hacha.
- Cab‘
- Carth. et S Maracaïbo. ..
- Fustet.. . 10 Tatajuba Per Bahia
- Corint Amap . ..
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- Coupe d’Espagne ke qualité,......... 2e qualité ........ 3e — .......
- Sisol, Vucatan ........
- Honduras... ..........
- Tabasco...............
- Hiti Cap.............
- » Aquim................
- » St-Marc..............
- » Gonaïve..............
- Ja. -de-Paix..........
- Autres provenances_... S -Domingo_________ Mart. et Guad______ Jamaïque___________
- Paune Cuba et St-Yago.
- Manzanillo Tuspan .. . Carmen... Tampico ..
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- »» M
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- Rouge Brésil .ahia....
- » Calliat r........
- » Lima...................
- » .......................
- » » Brésillet
- Sandal
- Sapan.
- Quebracho
- Cachou
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- Brun luisant, en sac 5
- — en caisse — Jaune ou gamb,en caisse
- — pressé.
- Cochemille
- » zacatille....
- . grise................
- d° av. boul.
- Mexique zacatille......
- . grise................
- Ténériffe zacatille.... grise.................. Grandie................ Pousse ................
- Cureuma
- Bengale................
- Java, Mad., Pond.......
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- NM NM NM NM NM
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- Indigos. — Il s’est traité
- 10 c. Bengale, et 31 sur
- prix non divulgués.
- Nous avons reçu 37 c. fin viol, et pourp. beau viol, et dito . bon violet.......... . moyen violet....
- . bon violet rouge,
- bon moy. v. roug. fin rouge......... bon dito........ bon à fin cuiv... cuiv. ord. et bas..
- récemment :
- Guatemala, à
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- 1/2 kil.
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- . 50
- kil.
- 23 . .
- 10 .. M
- Java .................
- Kurpah ...............
- Madras................
- Manille...............
- Caraque...............
- Geatemala flor........ sobré................. bon à fin cor. cor.ord.à bas
- N -Gren fin et surfinl/2 k non à beau . ord et moy. .
- Orseille
- Angola...............
- Cap-Vert...............
- Californie............
- Madagascar.........
- Quereitron
- Baltim.fin, effilé.... gros, effilé..........
- Philadelphie.........
- Rocou. Calme
- Antilles...... 1/2 kil.
- Cayenne..............
- Para.................
- de
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- Rotterdam
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- le kil. ............. M 95 ..100 .. M .. .. 20 .. .. .. 28 ..
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- 8 . .
- 11 50
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- qu’on ne parvient jamais à épuiser complètement, le travail du repiquage est coûteux et long, et, lorsqu’il est trop prolongé coûte quelquefois plus cher que l’indigo qu’on arrive à retirer du marc.
- Les cuves vieilles, chargées de marc contenant une grande quantité d’oxyde ferrique et de sulfate de chaux, donnant des bleus ternes, il ne faut s’en servir que pour les articles foncés.
- Pour oxyder les pièces passant dans le compartiment de la dissolution de chlorure de chaux, il fait relativement bien plus de chlorure de chaux en se servant d’une vieille cuve, car le fer s’y trouve en partie à l’état d’oxyde ferreux qui s’empare, avant l'indigo, de l’oxygène de l'eau mise en liberté par le chlorure de chaux.
- Le genre cuvé se fait beaucoup à Lille sur tissus de lin servant pour blouses et autres vêtements.
- Pour monter leurs cuves, les teinturiers font tremper l’indigo dans de l’eau pendant un mois, ce qui me paraît exagéré.
- Après avoir trempé leur indigo, ils le broient pendant huit jours et même plus longtemps ; lorsque l’indigo mis dans une éprouvette ne se dépose pas au bout de douze heures, c’est une preuve qu’il est suffisamment broyé.
- M. Deblon, teinturier important, à Lille, n’ayant pu se procurer, pendant la guerre de 1870, de sulfate de fer, pour les trois cents cuves de sa manufacture, a eu l’idée de le remplacer par du chlorure de fer à 40oB, qu’il prépare en dissolvant du fer dans de l’acide chlorhydrique.
- Il a continué depuis à ne se servir que du chlorure de fer à 40oB, qu’il trouve bien plus avantageux que la couperose : en effet, il se forme dans ses cuves du chlorure de calcium, ce sel étant soluble reste à l’état liquide, tandis que le sulfate de chaux des cuves à la couperose se précipite dans le fond et forme en grande partie le marc qui occasionne,
- ainsi que nous l’avons vu, une perte d’indigo et de temps.
- Comme l’indigo n’entre qu’à la longue dans les fibres du lin, cette matière textile ne se teint que très lentement.
- On donne, aux pièces de lin, un premier cuvage pendant douze heures dans une cuve trouble et faible, en accrochant les pièces par le haut, la lisière opposée des pièces restant libre ; le lendemain on change les pièces de lisière et on cuve encore pendant douze heures,
- On continue les cuvages jusqu'à ce qu’on obtienne la nuance voulue.
- On mouille les pièces dans de l’eau bouillante lorsqu’elles sont sèches et on les finit par un cuvage à la roulette.
- Passer en acide muriatique à 2oB, rincer et donner un passage au bleu d’aniline, sécher et les pièces sont finies.
- Il faut se servir d’indigo Bengale, qui teint le plus lentement et ne donne pas aussi facilement des inégalités que les indigos qui teignent vite, car, le lin étant peu poreux, il faut au moins trois à six jours pour finir une pièce.
- Dans la fabrique de teinture en bleu de M. Obin, à Lille, on procède un peu autrement.
- Les cuves sont montées avec :
- Indigo Bengale............. 1 partie
- Couperose.................. 2 »
- Chaux vive................. 3 »
- On teint également deux fois en cuve trouble, chaque fois douze heures, en changeant de lisière.
- On passe en acide muriatique de 2 à 3° B.
- On recuve alors dans des cuves plus fortes en ne fixant chaque fois les pièces qu'à une seule lisière.
- Lorsqu’au bout de cinq à six jours de cuvages continuels, et un dernier passage dans la cuve à roulettes, on a obtenu la nuance voulue, on repasse en acide chlorhydrique à 2Q B; rincer et sécher.
- M. Obin, après le cuvage, passe ses pièces, au baquet, en nitrate de fer et sel d’étain en
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- se servant tontinuellement du même bain, puis les prussiate au baquet-tourniquet»
- A mesuré qu’on passe des pièces. on entretient par des additions au même degré de force.
- Le procédé suivant, que j’ai employé dans l'ancienne fabrique d'Oberkampf, à Essonnes, est moins coûteux et plus expéditif.
- On passe quatre fois pour 300 mètres de tis
- su en :
- Mordant M à 12° B......... 2 parties
- Eau ...................... 1 »
- Rincer deux fois au foulard.
- Passer deux fois au foulard les 3 pièces de 100 mètres dans une dissolution de 150 grammes de sel d’étain dans 40 litres d’eau.
- Puis, sans laver, prussiater à 400 centigrades au foulard en :
- Prussiate de potasse jaune 1,200 gram.
- Acide sulfurique 3[8 litre
- Passer quatre fois dans ce bain, en prenant le moins d’eau possible.
- Rincer deux fois au foulard et sécher.
- Préparation du mordant M
- Nitrate de fer à 200 B 120 litres Sel d’étain 3 k. 500
- Cristaux de soude 7 » 500
- Bleu indigo par impression 2- CLASSE
- Les bleus solides à l’indigo ne réussissent bien que lorsque le travail marche régulièrement, c’est-à-dire lorsque le chimiste peut faire à peu près tous les jours, ou au moins à de intervalles rapprochés, un certain nombre de pièces; cela lui permet d’employer ses agents dans le même état de concentration et d’oxydation, et de se trouver ainsi dans les conditions voulues pour travailler facilement et avec sûreté.
- Voici le procédé de bleu d’indigo par impression qui donne les couleurs les plus vives :
- Indigo désoxydé Soude caustique à 14° B 10 k. 500 Indigo en poudre 1 » 770 Etain en grenailles 1 • » 500
- Chauffer dans une chaudière en fer et laisser bouillir deux heures et demie.
- Bleu foncé au rouleau à la gomme Indigo désoxydé ci-dessus 5 kil. Dissolution pour bleu foncé A 10 kil.
- Dissolution pour bleu foncé A Cassonnade 4 kil. 500
- Acide tartrique 9 kil.
- Eau de gomme Sénégal 13 litres
- Dissoudre au bain marie.
- Bleu clair au rouleau, a l’amidon grillé
- Indigo désoxydé ci-dessus 3 kil.
- Dissolution pour bleu clair B. 5 lit. Eau d’amidon grillé 20 lit
- Dissolution pour bleu clair B
- Amidon grillé foncé 4 k.
- Eau 8 litres
- Acide tartrique 2 k. 500
- Cassonnade 4 k.
- Bleu foncé au rouleau à l’amidon grillé.
- Indigo désoxydé 3 kil.
- Dissolution pour bleu clair B. 5 litres
- Bleu clair à la gomme pour guillochés et mille raies.
- Indigo désoxydé ci-dessus 3 kil
- Dissolution ci-après pour bleu clair 10 litres
- Dissolution pour bleu clair à la gomme
- Acide tartrique 5 k. 750
- Cassonnade 5 k. 750
- Eau 12 litres.
- Eau de gomme Sénégal 24 litres.
- Une heure après l’impression on passe en chaux en prenant dans une cuve à roulettes, pour 2,000 litres d’eau, 150 kil. chaux vive.
- Au sortir de la cuve de chaux, les pièces passent dans une autre petite cuve de chlorure de chaux, contenant 300 litres d’eau, dans laquelle on met 20 litres de chlorure de chaux à 8' B.
- En sortant du chlorure de chaux, les pièces tombent dans la rivière où elles sont en-traînées par le courant.
- On pend au large les pièces pendant deux heures et on les lave au clapot.
- Lorsqu’on voit que les pièces coulent pen-
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS 331
- dant leur passage en chaux, on les fait marcher plus vite.
- Les pièces ne restent pas plus d’une minute dans le bain de chaux et, lorsque le coulage de la couleur vous force d’accélérer le passage, elles ne restent quelquefois pas plus d’une demi-minute ou d’un quart de minute dans le bain de chaux.
- Pour avoir des nuances toujours régulières, il faut, surtout en été, essayer chaque fois en faisant imprimer un échantillon avant de faire les pièces.
- Rouge d'Andrinople Ire classe
- Teinture de 20 kilog. coton en écheveaux.
- Débouillir les écheveaux pendant quatre heures avec 100 grammes cristaux de soude par kil. coton, sécher.
- Huilage
- 120 litres eau tiède;
- 6 kilos huile chlorée;
- Passer par un tamis après avoir mêlé avec l’eau tiède, manœuvrer pendant une heure en prenant pour la proportion indiquée ci-dessus 10 kil. coton. Lever et ajouter au bain 2 kil. huile chlorée et manœuvrer les autres 10 kilos coton pendant 1 heure. Lever, essorer et sécher le coton dans un étendage chauffé de 30 à 40 degrés centigr.
- Passer pendant 1 heure en acétate d’alumine à 4 1[2 degrés B. à une température de 40 degrés centigr. Après avoir manœuvré 10 kilos de coton dans le bain, l’acétate d’alumine s’affaiblit d’un demi-degré, il faut le ramener à 41[2 degrés B. et y passer les autres 10 kilos coton pendant 1 heure à” 40 degrés centigr., sécher les 20 kilos coton et les laisser pendant 48 heures à l’étendage à une température de 30 degrés centigr. en lissant plusieurs fois les écheveaux afin que le dégagement de l’acide acétique puisse se faire régulièrement.
- Bonsage
- 300 litres eau,
- 3 litres arséniate calcido-sodique A.
- Manœuvrer les écheveaux pendant 1 heure
- à une température de 60 degrés centigr. laver 2 fois.
- Teintu:e
- 300 litres eau;
- 8 kilos son ;
- 3 » alizarine artificielle 10 0{0.
- On entre à froid dans le bain de teinture et on monte peu à peu en 1 heure 1[2 la température à 60 degrés centigr. On sort alors [les écheveaux du 'bain de teinture, auquel on ajoute 1,200 gr. huile chlorée. Rentrer les écheveaux dans le bain contenant l’huile chlorée et teindre encore une demi-heure, en faisant bouillir le dernier quart d’heure. Laver deux fois.
- Savon
- 300 litres eau de condensation;
- 3 kilos savon.
- On entre le coton à 65 degrés centigr. dans le bain de savon et on y reste 1 heure en faisant bouillir le dernier quart d’heure.
- Laver et sécher.
- Lorsqu’on n’a pas d'eau de condensation ou d’eau pure à sa disposition et que l’eau dont on est obligé de se servir est calcaire, on la corrige en y ajoutant 4 à 500 grammes cristaux de soude, qui précipitent la chaux à l’état de carbonate de chaux insoluble.
- Préparation de l’arséniate calcico-sodique A
- 1 litre eau; y dissoudre 1[2 kil. arséniate de soude;
- Ajouter peu a peu au bouillon
- 1[2 kil. craie, puis
- 4 litres eau.
- Remuer le bain avant de s’en servir.
- Acétate d’alumine
- 1 1 kil. alun;
- 1 » acétate de plomb;
- 4 litres eau.
- Préparation de l’huile chlorée
- Pour la préparation de l’huile chlorée, j’ai obtenu de bons résultats avec l’huile d’olive, l’huile de ricin, l’oléine et l’huile de malaga lampante.
- L’huile chlorée m’a toujours donné les rou-
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- ges les plus vifs, onia prépare de la manière suivante :
- 4 kil. huile, y ajouter peu à peu :
- 1 kil. acide sulfurique.
- Le mélange se fait dans un pot en grès qu’on place dans un baquet d’eau froide afin que le mélange ne s’échauffe pas; le lendemain, ajouter peu à peu 3 k. 500 chlorure de chaux à 8* B.
- Comme pour le mélange d’acide sulfurique et d’huile, il faut éviter la chaleur que produit l’addition du ch’orure de chaux, il est nécessaire de placer le vase dans de l’eau froide que l’on renouvelle de temps en temps, dans le commencement de la réaction, il se dégage d’abord du chlore puis de l'acide acétique.
- On sépare l’huile du précipité de sulfate de chaux qui s’est formé.
- L’emploi de l’huile chlorée n'est pas connu; les teinturiers et les imprimeurs se servent généralement de sulfooléate d’ammoniaque qui se trouve dans le commerce.
- Voici les procédés de teinture en pièces généralement employés.
- Teinture du rouge turc en pièces
- Ire classe
- Après avoir lessivé le calicot écru en sel de soude à 3* B, lavé et séché à l’air, on lui donne les passages suivants :
- 1* Foularder en acétate d’alumine à 3- B.
- 2- Dégommer et sécher.
- 3- Foularder en prenant 8 0[0 de sulfooléate d’ammoniaque, sécher.
- 4- Teindre en alizarine.
- 5* Vaporiser 1 heure et savonner.
- Autre procédé
- 1* Foularder en acétate d’alumine à 3* B.
- 2' Dégommer et teindre en alizarine.
- 3' Foularder à 8 0[0 de sulfooléate d’ammoniaque, sécher.
- 4- Vaporiser pendant une heure.
- 5’ Deux savons au bouillon.
- Teinture en couleurs d'aniline, fuchsine, bleu, violet et vert, fixées par le tannin.
- 3e CLASSE
- On passe les pièces au foulard en stannate de soude, on les laisse enroulées une heure et on les passe en acide sulfurique.
- La force du stannate de soude se règle d'après l’intensité des couleurs à obtenir.
- Le stannate de soude étant à 5* B, on passera en acide sulfurique à 1* B.
- En prenant pour les couleurs foncées du stannatede soude à 10- B., l’acide sulfurique sera à 2- B.
- Pour les couleurs très foncées on se servira de stannate de soude à 15* B et on passera en acide sulfurique à 3- B.
- Le passage en acide s'opère dans une cuve en bois à roulettes. Après l’acide, on lave au moyen du traquet à auges dans lequel une pompe centrifuge amène un puissant courant d’eau.
- On sèche à l’étente.
- Pannage. — Passer dans une cuve à roulettes munie d’un mouvement à renversement (djigger). La capacité de la cuve est de 400 litres, on y dissout 200 grammes tanin par pièce de 100 mètres.
- On entre à 35' C et on pousse la température en une demi-heure jusqu’à 50* C.
- On peut teindre deux pièces de 100 mètres en une fois.
- La cuve est alors vidée et remplie d’eau dans laquelle les pièces sont lavées au large.
- Après le tannage, on laisse les pièces enroulées 3 à 4 heures avant de teindre.
- Teinture. — La teinture se fait dans des bacs pareils à ceux qui servent pour le tannage, elle est terminée quand un échantillon levé sur la pièce et séché est conforme au type.
- La température du bain de teinture est de 40' C. en entrant les pièces et peut être poussée jusqu’à 50 à 60' C.
- La quantité de matière colorante correspond au degré de concentration du stannate de soude.
- On lave après la teinture au large dans une cuve à compartiments étagés de manière à
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- ET DE L'IMPRESSION DES TISSUS
- C.s ce CO
- produire un courant d’eau inverse à la marche des pièces.
- Ces compartiments sont au nombre de six, au fond de chacun d’eux en guise de roulettes se trouve un traquet à branches, qui, entraîné par la pièce elle-même, la bat fortement en agitant l’eau. La pièce passe au moins deux fois dans cette cuve.
- (A suivre).
- MATIÈRES COLORANTES
- ET COULEURS
- Rapport du jury international de l’Exposition universelle de 1878. - Groupe V. — Classe 47.
- (Suite)
- La matière colorante qu’ils contiennent est la purpurine provenant de la métamorphose que subit la pseudopurpurine sous l’action de l’eau bouillante, circonstance qui fait comprendre pourquoi le garanceux donne des rouges trop orangés et se montre impropre à la teinture des violets
- La même transformation a lieu quan d on traite la garance elle-même par l’eau acidulée bouillante. Son pouvoir colorant (augmente dans la proportion de 100 a 175, par ce fait que la pseudopurpurine, nuisible en teinture, est remplacée par de la purpurine.
- La manipulation que nous venons de décrire se pratique depuis 1828, et le dérivé commercial qui en résulte porte le nom de garan-cine. La garancine sera donc plus riche en matière colorante que la garance dont on est parti, et elle donnera d'autres nuances en teinture à cause de la prépondérance de la proportion de purpurine,
- La connaissance des propriétés de la pseudopurpurine répand, on le voit, de la lumière sur des pratiques industrielles qui ont compté jusqu’ici comme étant à la fois des mieux établies et des moins expliquées.
- Cse propriétés se résument ainsi : la pseudopurpurine n’est pas directement utile ; elle ne le devient qu’après une décomposition
- préalable en acide carbonique et en purpurine, laquelle s’opère avec la plus grande facilité dans des circonstances où l’on ne s’attend guère à des actions chimiques aussi profondes*
- La pseudopurpurine ne saurait -onc exister dans les dérivés de la garance qui ont subi l’action prolongée d’un liquide chaud, tels que le garanceux , la garancine, les extraits de garance, la purpurine transformée.
- Les matières premières d’où l’on peut l’extraire sont : la garance, la fleur de garance, la laque de garance et la purpurine commerciale.
- Les nombreux principes immédiats que l’on a cru retirer de la garance n’y prééxis-tent pas ; ils sont les produits de la destruction de la pseudopurpurine. Dans l’état actuel de nos connaissances, il suffit d’admettre dans la garance préparée pour la teinture, la présence de la pseudopurpurine et d'alizarine.
- Alizarine artificielle.
- Nous avons dit précédemment que, dès que l’alizarine artificielle avait été introduite dans le commerce, on s’était vite aperçu qu’elle ne donne pas exactement les mêmes résultats que l’alizarine naturelle. Nous savons actuellement que cette dernière était mal connue à cette époque. On donnait alors ce nom au mélange d’alizarine et de purpurine qui produit le rouge garancé. On a reconnu, en étudiant l'alizarine artificielle, qu’à l’exemple du produit naturel elle est un mélange d. plusieurs matières colorantes. L’alizarine seule, si la synthèse l’avait produite pure, n’aurait pu servir qu’à faire des violets, et son emploi ne se serait pas généralisé au point de porter un coup mortel à la culture de la garance. Par un concours de circonstances extraordinairement heureux, on forme, en même temps que l’alizarine, dns matières Equ'on n'avait pas cherché à produire, qui remplacent avec avantage la purpurine dans le rouge garancé et qui en possèdent même la composition centésimale. On connaît aujourd’hui deux de ces isomères de la purpurine: l’isopurpurine appelée aussi anthrapurpurine, découverte en 1871,
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- CO CO
- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- dans l’alizarine pour rouge, et la flavopurpu-rine découverte en 1876.
- En dehors de ces matières, on en a préparé une troisième également isomérique de la purpurine, que nous signalons ici, bien qu’elle n’ait pas été découverte encore dans l’alizarine artificielle, pour présenter dans son ensemble l’état actuel de nos connaissances : c’est l’ôxychrysazine.
- Dans ce qui Va suivre, nous décrirons le mode de formation de ces diverses substances et leur rôle dans la teinture.
- Quand on attaque l'anthraquinonel par l’acide sulfurique, il se forme simultanément un mono.... et divers acides disulfureux. En traitant le mélange de ces acides par les alcalis caustiques à une température convenable, on obtient différentes oxyquinones.
- L’alizarine dérive d’un acide monosulfureux, contrairement à ce que l’on avait admis au début. Elle doit sa naissance à deux réactions successives :
- Dans la première, l'anthraquinone monoxy-anthraquinone :
- C’( ‘()--()
- ClH(OHI) 0:
- Dans la deuxième phase, un atome d'oxygène se fixe sur la monoxyquinone dans le milieu alcalin; il en résulte de l’alizarine.
- CI T(IIO)0-I-0=CIH(OH)0e
- Monoxyanthraquinone Alizarine
- Pour les acides anthraquinonedisulfureux, les choses se passent d'une manière analogue; dans une première phase, il se produit des bioxyquinones qui ne sont pas de l’alizarine, mais des isomères privés de propriétés colorantes; dans une deuxième, les bioxyquinones s’oxydent dans le milieu alcalin et se transforment en trioxyquinones isomères de la purpurine. Ces deux phases s’accomplissent dans une seule et même opération. Elles produisent simultanément l’alizarine, l’isopurpurine et la flavopurpurine dont le mélange constitue l’alizarine artificielle pour rouge. Pour obtenir
- l’alizarine pour violet, qui est de l’alizarine presque pure, il faut opérer des séparations soit sur les acides sulfoconjugués, soit sur les matières colorantes toutes formées. Ces procédés de séparation ne sont pas publiés. Pour préparer l’ôxychrysazine, on renverse l’ordre des opérations. L’anthracène est d’abord sulfoconjugué, puis fondu avec les alcalis pour hydroxyler et enfin oxydé pour former la quinone.
- Avant d’aller plus loin, disons que ces trois isomères de la purpurine ont aussi été obtenus par une méthode qui n’estpas industrielle, mais qui est intéressante en ce sens qu’elle a servi à déterminer la constitution de ces trois corps et à démontrer en quoi elle est différente de celle de l’alizarine et de la purpurine.
- Elle consiste à souder ensemble deux molécules d’acide oxy benzoïque.
- 2.cTro*-20 H-I-CWHO’
- Acloxybenzoïque Eau Anthraflavone (isomère de l’alizarine).
- On fait, dans une seule réaction, trois isomères de l’alizarine qui, par oxydation dans un milieu alcalin, donnent naissance aux trois isomères de la purpurine que nous venons de de citer.
- L’isopurpurine peut être obtenue par l’oxy-dation de deux byoxyquinones : 1 • l’isoan -thraflavone de l’anthracène; 2' de l’anthra-flavone a de l’acide oxybenzoïque. Ces deux corps, non colorants quoique différents, donnent naissance à la même trioxyquinone.
- La flavopurpurine n’a été obtenue jusqu’ici que par oxydation d’une seule bioxyquinone : l’anthraflavone 3, qui se prépare soit en partant de l’anthracène, soit en partant de l’acide benzoïque.
- L’ôxychrysazine enfin est le résultat de deux bioxyquinones isomères: 1 la chrysa-zine de l’anthracène; 2* l’anthrarufine que l’on peut préparer soit avec l’anthracène, soit avec l’acide oxybenzoïque.
- En indiquant le rôle que ces trois isomères jouent en teinture, il est utile de comprendre dans la discussion l’alizarine et la purpurine ;
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSÜS
- 335
- ce qui porte à cinq le nombre des matières co-lorantesdont il convient de tenir compte.
- Au point de vue de la teinture, il faut les séparer en deux groupes. Le premier com-prend celles qui colorent les mordants d'alumine en violet rouge, c'est-à-dire en rouge plus violacé que ne l'est le rougogarancé : ce sont l’alizarine et l’oxychrysazine. Elles donnent toutes les deux avec le mordant de fer de beaux violets.
- Le deuxième groupe comprend celles qui colorent les mordants d’alumine en rouge franc, c’est-à-dire une couleur moins violacée que le rouge garance; la laque de fer est d’un violet peu intéressant. Ce sont : « la purpurine, l’isopurdurine et la flavopurpurine .
- Nous pouvons donc dire en résumé que pour produire le violet une seule matière colorante suffit : on pourra employer soit l’alizarine, soit la chrysazine.
- Pour le rouge et le rose, il en faut deux, savoir : une des matières du premier groupe que l’on associera avec l’une de celles du second groupe.
- L’effet de ce mélange sera de produire cette couleur intermédiaire qui est identique avec le rouge garancé. Les couleurs ainsi obtenues remplissent la double condition de résister également aux agents d’avivage et à la lumière et de pouvoir être produites dans des
- conditions économiques, circonstances qui leur assurent un emploi industriel étendu.
- CONCLUSION.
- Résumant l’ensemble de la question telle qu’elle se présente aujourd’hui, nous pouvons dire que les choses se passent comme si les matières colorables de la garance étaient au nombre de deux, différant entre elles par un atome d’oxygène. Ces matières sont suscep-ibles de se détruire, soit lentement dans la racine de garance à mesure qu’elle vieillit, soit plus rapidement dans le traitement qui a pour but de fabriquer les différents dérivés commerciaux, ou encore pendant les opérations d’ana-alyse immédiate.
- Les produits de cette destruction sont nombreux, et leur découverte successive a donné une idée fausse de la composition immédiate de la garance, qui a paru ainsi bien plus compliquée qu’elle ne l’est réellement.
- Parmi les produits de cette destruction, deux se forment en quantité dominante ; ce sont : l’alizarine et la purpurine. Ils existent toujours simultanément dans tous les dérivés commerciaux de la garance et en constituent les principes les plus utiles. Leur séparation offre des difficultés extrêmes, à tel point que ce que Fon a pris pendant de longues années pour de l’alizarine pure n’était qu’un mélange de ces deux corps.
- (A suivre). Ch LAUTH.
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- SOMMAIRE
- PERFECTIONNEMENTS ET PROCÉDÉS NOUVEAUX.
- PROCÉDÉS PRATIQUES.
- EMPLOI DE LA CÉRULÉINE.
- DE LA SOLIDITÉ DES COULEURS (suite et Jin).
- BREVETS D’INVENTION.
- MATIÈRES COLORANTES ET COULEURS (suite et fin).
- JURISPRUDENCE.
- PERFECTIONNEMENTS
- ET PROCÉDÉS NOUVEAUX
- Nous donnons sous ce titre et sans discussion l'analyse des brevets de nature à intéresser nos lecteurs.
- PEINTURE SUR TISSUS PAR APPLICATION DE SABLES OU POUSSIÈRES COLORÉS
- Par M. Jules-Joseph Imbs.
- La peinture sur tissus, c’est-à-dire l’application sur tissus de couleurs opaques, est très défectueuse actuellement. On n’a pu obtenir jusqu’ici que des couleurs ternes d’une solidité très insuffisante, et le tissu ainsi traité est extrêmement dur et carteux.
- Je me suis proposé de perfectionner cette fabrication et voici comment :
- C’est d’abord en employant, pour donner le ton et l’opacité des couleurs, des matières pulvérulentes aussi brillantes que possible, en leur donnant ensuite une véritable teinture avec lavage et avivage, en mélangeant en elles, à volonté, les différentes nuances, enfin en plongeant les poussières ainsi colorées dans des liquides adhésifs qui attachent par leur dessication ces poussières aux tissus et qui tendent à les brillanter.
- Je choisis pour cette fabrication des poussières très finement pulvérisées et aussi légères que possible, telles que : poussières d’or ou de cornes, sables légers, silices obte
- nues naturellement ou par la décomposition chimique des silicates, poussières métalliques, etc. Je teins ces matières comme une matière textile par les procédés connus, et après la teinture je lave les poussières pour enlever l’excédent des couleurs et je finis généralement l’opération par un passage en eau acidulée, pour obtenir des tons qui ne seraient pas solides, tels que des tons très clairs; en général, je procède en mélangeant des premières teintes en nuances foncées avec des poussières écrues ou blanches, ce qui donne des tons très clairs et très solides. Enfin, je mélange les poussières ainsi obtenues en les noyant dans les liquides adhésifs, tels que l’huile de lin, vernis, dissolution de caoutchouc, etc., employés seuls ou combinés entre eux, et après avoir peint ou imprimé sur tissus ce mélange, je laisse sécher très à fond. Mon invention est, comme on le voit, caractérisée:
- l’ Par l’emploi pour la peinture sur tissus de poussières qui sont teintes puis lavées et acidées ;
- 2e Par la combinaison entre ellesde diverses nuances de poussières ;
- 3- Par le mélange de ces poussières avec des liquides adhésifs et l’application dudit mélange sur tissus.
- Je me réserve d’appliquer ces procédés même à la peinture ordinaire pour toute espèce d’emploi industriel ou artistique. Ayant décrit mon invention et ses moyens d’exécu-
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- tion, je revendique la'propriété industrielle : ] 1* Des moyens décrits employés isolément ou collectivement ;
- 2- Des produits (tissus ou autres peintures) I obtenus par l’emploi de ces moyens.
- UN NOUVEAU GENRE DE TISSU DÉCORATIF Par Jules-Joseph Imbs.
- Je me suis proposé de produire un effet dé- | coratif nouveau d’un effet puissant en oppo- i sant l’un à l’autre,| dans un même tissu, les matières les plus brillantes et les matières les plus mates qui existent. Après avoir cherché différents moyens de réaliser cette invention, j’ai reconnu que le meilleur et le plus simple consistait à tisser un tissus dans lequel entrerait partiellemment ou en totalité en trame des fils métalliques puis d’imprimer ou de peindre en couleurs, de peinture absolument opaques sur le tissu ainsi formé les motifs que je voulais absolument conserver mats; par ce moyen, il arrivera que les parties de tissu qui n’auront pas été recouvertes de peinture seront absolument brillantes tandis que celles qui auront été recouvertes serontabsolument mates.
- On comprend qu’il est essentiel d’employer des couleurs opaques et non des couleurs translucides sinon on n’obtiendrait aucun résultat. Ces couleurs opaques sont obtenues par le mélange d’huiles, de vernis et de poudres opaques.
- Ayant défini mon invention et décrit ses moyens d’exécution, je revendique la propriété industrielle :
- lo Des moyens décrits.
- 20 Des tissus produits par l’emploi de ces moyens. ______________________
- NOUVEAU MODE D'EXTRACTION DES MATIÈRES COlORANTES OU DES SUCS UTILISABLES
- Par M. Pereire Eugène.
- Mon invention a pour objet un nouveau système d’extraction des matières colorantes ou sucs utilisables, et cela sans être obligé de re
- courir aux découpages ou divisions en menus morceaux aujourd'hui nécessaires. Le principe caractéristique de mon nouveau système est d’agir par la vapeur d’eau ou d’un liquide convenable sous pression et, de préférence, av ec la vapeur surchauffée, je fais agir cette vapeur sur les arbres ou plantes contenant les matières colorantes ou des sucs à extraire après que ces arbres ou plantes ont été placés dans un appareil convenable comme il va être expliqué.
- Il est aujourd’hui de pratique industrielle pour injecter dans les bois et traverses de chemins de fer des liquides conservateurs de se servir de la vapeur agissant sur ces bois et traverses à l’aide de moyens et d'appareils connus sous le nom d’appareil Boucherie, appareil Légé, appareil Blythe, etc.
- En réfléchissant aux moyens d’extraire les matières colorantes des arbres, j’ai pensé qu’il pourrait être industriellement pratique d’ex-traire des matières colorantes ou des sucs, ou les plantes, en se servant de ces mêmes appareils, mais en procédant à l’inverse.
- Mais il pourra devenir intéressant de concentrer les liquides obtenus et, à cet effet, je pense qu’il pourra être avantageux de se servir de ces liquides eux-mêmes pour les transformer en vapeur, qui viendront s’enrichir des matières colorantes ou sucs contenus dans les plantes ou arbres traités comme il vient d’être exposé.
- Par mon système de traitement j’économise non seulement tout le travail de division ou découpage des bois en tranches ou m' sceaux et les moyens mécaniques employés à cet effet ; mais je puis opérer près des lieux de production en extrayant des bois les matières colorantes pour les transporter facilement aux lieux de consommation.
- Un autre avantage de mon système, c'est que les bois dépouillés de leurs matières colorantes restent dans leur entier ayec toutes leurs qualités et propriétés pouvant servir à tous usages comme madriers, bois de charpente, etc.
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
- C Ho-i
- PROCÉDÉ DE PRODUCTION DE MATIÈRES COLORANTES
- DE L’ALPHA ET DE LA BETA OxYHYDRO MÉTHYL OU ETHYL QUINOLINE
- Par la Société anonyme Compagnie parisienne des couleurs d’aniline
- Cette invention a pour objet la production de matières colorantes par l’action des diazo composés sur les oxyhydro méthyl ou éthyl quinolines. Il est bien connu que si la quino-line est traitée avec de l’acide sulfurique il se forme deux acides quinolines monosulfuriques isomères qui, d’après les travaux deBe-dall et Fischer peuvent être convertis facilement en hydroquinolines correspondantes.
- Si les oxyhydroquinolines sonttraitées avec de l’iodure méthylée ou éthylée, il en résulte de nouveaux composés suivant les équations suivantes :
- CHA1A-0-[-CHalo=-C10H13AZ0-I-HIo
- C®HL1A20-I-C2HS[°=C1H1sA20-I-HII°
- (Alpha ou beta oxyhydroquinoline)-I-(Iodu-re méthylée ou éthylée)=(Iodrate d'oxyhydro-méthyl ou éthyl).
- Pour produire par exemple l’alpha oxyhydro éthyl quinoline on opère comme suit :
- 1 molécule d’alpha oxyhydro-quinoline est chauffée au bain-marie avec une molécule d’iodure éthylée jusqu’à ce que la réaction très violente au commencement ait cessé.
- Delà masse cristalline on extrait l'iohy-drate d’oxyhydro éthyl quinoline au moyen d’eau et de cette dissolution aqueuse, l’on précipite la nouvelle base par de la lessive de soude, puis elle est purifiée par cristallisation dans l’alcool sans rien changer au résultat on peut également employer du bromure ou du chlorure éthylé à la place de l’iodure éthylée.
- Pour produire maintenant une matière colorante par exemple de l’oxyhydro éthyl on dissout 17 parties de ce corps dans 15 parties de lessive de soude à 3 00 de richesse et à cette solution on ajoute 19 parties de diazo naphtaline chlorurée.
- C10IL+AZ±Azcl .
- (Préparé, de manière bien connue avec l'hy-dro-chlorate de naphtilamine. Le nitrite de sodium etl’acide hydrochlorique dissous dans 200 parties d’eau.
- La matière colorante se prépare sous forme d’un précipité rouge brun et est ensuite purifiée d’une manière convenable.
- NOUVEAU PRODÉDÉ ÉCONOMIQNE POUR LA TEINTURE DIRECTE EN NOIR DE FUCUS ET POUR LEUR LAVAGE Par M. Tristin.
- On doit prendre les fucus en Algérie au sortir de l’eau et les faire sécher soit à l'om-bre soit au soleil, dans un temps assez court pour que l’algue presque sèche ait pu conserver sa teinte verte, évitant ainsi que les influences atmosphériques, électriques et autres ayant pu développer un principe de décomposition de la chlorophyle.
- A cet effet on place les feuilles dans un bain d’acide chlorhydrique faible marquant de 8 à 10° B au plus, les laissant de 5 à 10 minutes dans un bain suivant son épuisement.
- On remarque dans cet état que la partie fé-culante a traversé les cellules pour se déposer sur la feuille et que ce dépôt se présente sous forme de poussière d’un blanc verdâtre. En outre il a été constaté par Berzélius et autres et enfin par le demandeur .que la chlorophylle contient une grande quantité de fer.
- En trempant ces feuilles dans le bain d’acide il se forme, par le contact de la chlorophylle et de l’acide, un chlorure de . fer vert-blanchâtre et un oxyde de fer rougeâtre qui colorent en très bon noir du meilleur teint les fibres des fucus ou algues. .
- Pour extraire entièrement la fécule de ces algues, on en forme des boules qu’on roule entre deux planches, imprimant une légère pression ; cette opération rapproche les fibres. Pour terminer l’opération de teinture, onas-perge très légèrement avec une solution très faible de fer et même de simples clous plon-géant dans les houles pendant leur roulement
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- suffisent pour obtenir une coloration noire encore plus belle.
- En lavant et en pressant ces feuilles il s’en échappe une matière verte qui est un excédant de chlorophylle dépouillée d’une partie du fer qu’elle contenait.
- Je puis aussi teindre en noir les algues marron par l’extrait de campéche et le sulfate de fer.
- 1er bain : pour 100 kil. d’algues :
- 405 kil. d’extrait de campéche.
- 500 litres d’eau.
- 2e bain : 2 kil. de sulfate de fer.
- 400 litres d’eau.
- Mais ce procédé est bien plus coûteux et facile à reconnaître. La présence d’acide chlorhydrique détruit aussi dans la feuille tous les principes nuisibles à l’emballage ; seulement le fucus longtemps emballé subit une fermentation d’une odeur forte et fatigante par l’effet de l’acide sur les principes organiques de la plante.
- Je détruis entièrement ce vice par un bain spécial d’eau de chaux faible, soit une partie de chaux hydratée pour 400 ou 509 kil. d'eau.
- Après cela, pour arriver à un parfait lavage on se sert de l’appareil suivant :
- Je construis un bassin de forme elliptique receuant par en haut un courant d’eau comme renouvellement; j’établis un siphon dont l’extrémité inférieure plonge dans le fond et dont la supérieure se déverse en dessous du niveau d’eau ; le diamètre du siphon est moindre que celui du tuyau d’alimentation. Le bassin est garni d’un grand tambour en partie submergé, imprimant au fucus un mouvement circulaire et le faisant plonger. Ce tambour est mis en mouvement par une force quelconque.
- Lorsque ces feuilles sont lavées, on place sur ce tambour une courroie en caoutchouc ayant de petites pointes et s’enroulant autour d’un tambour ou poulie supérieure ; on peut exercer une légère pression sur les herbes pour les égouter; arrivées en haut de h deu
- xième poulie elles tombent dans une gouttière et de là dans la charrette qui les transporte au séchage.
- PROCÉDÉS PRATIQUES
- è :c j onjéi ( th . 7 xa ag; ia .e aC 4 •
- Bleu fonce au campéche pour laine cardée
- Pour 50 kilog. de laine :
- Dans un premier bain on fait dissoudre : Alun, 2 kg.
- Acide oxalique, 0 kg 750 gr.
- Bichromate de potasse, 0 kg 250 gr.
- Après avoir fait bouillir la laine dans ce bain pendant 1 heure 1[2, on l’ôte et on égoutte.
- Dans un deuxième bain on fait bouillir pendant deux heures : 55 kg de bois de campéche.
- On le laisse refroidir jusqu’à 50’, puis après on met la laine et on augmente graduellement la température jusqu’à l’ébullition, qu’on prolonge pendant 1 heure.
- Ecarlate pour laine cardee
- Pour 50 kg de laine :
- On fait dissoudre dans l’eau :
- Alun, 7 kgs.
- Tartre brut, 5 kgs.
- Ponceau, 1 kg.
- On met la laine dans ce bain à une tem pérature de 54* C., on chauffe jusqu’à l'ébullition, on laisse bouillir pendant 2 heures 1(2, on ôte la laine et on lave bien.
- Orange pour laine cardee
- Pour 50 kg, de laine on fait dissoudre dans l’eau :
- Alun, 2 kg. 500.
- Flavine; 1 kg.
- Ensuite, on ajoute à cette dissolution :
- Muriate d’étain, 2 litres 750.
- On met la laine dans ce bain à la tempéra-
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS 343
- ture de 70 degrés C. On enlève la température jusqu'à l’ébullition et on laisse bouillir jusqu’à ce que la laine ait atteint la nuance désirée.
- EMPLOI DE LA CÉRULEINE
- DANS LA TEINTURE DE LA LAINE
- La céruléine jouissant d’une très grande solidité, il était intéressant de l’appliquer à la teinture des laines lavées, filées et même tissus de laine, car la tendance à l’emploi exclusif de nuances grand teint se fait de plus en plus jour pour cette matière textile.
- M. Horace Kœchlin a donné les premières recettes, puis malgré le prix élevé de cette substance on a fait divers essais, principalement en teignant sur laine, et pour le genre nouveautés, surtout pour les étoffes anglaises pour pantalons.
- J’ai fait moi-même de longs essais pendant près d’un an et voici les résultats auxquels je suis arrivé.
- Teinture en gros vert billard. — Pour 100 k. de laine :
- Mordancer par 3 heures de bouillon avec :
- Tartre, 6 k.;
- Alun, 24 k.
- Laisser en cuve pendant 6 à 8 jours.
- Teindre dans le bain suivant :
- On mélange dans un seau bien intimement :
- Céruléine 10 0[0, 15 k.
- Bisulfite de soude à 36 Baumé, 15 k.
- Zinc en poudre, 1 k. 500.
- Couvrir et laisser reposer 2 ou 3 heures.
- On ajoute ensuite la quantité d’eau nécessaire, On trempe à 50- et l'on monte jusqu’à 100-
- On fait bouillir 2 h. au plus.
- Le mordant d’alumine ayant peu d’affinité pour la céruléine, il vaut mieux repasser en bain de mordançage et reteindre, que faire durer le 1er bain plus de 2 heures.
- On sort la laine, égoutte, ouvre et laisse déverdir 24 heures à l’air, au moins. Il faut que l’air puisse bien pénétrer dans la masse.
- Le bain, ceci est à mon avis, une règle gé-n érale, doit toujours être brun. S’il verdit, on ajoute du bisulfite additionné du dixième de son poids de zinc, qu’on verse par petites portions jusqu’à ce que le bain redevienne brun.
- Vert olive, mousse.
- A. Eau 1.000; bichromate de potasse, 5 k. B. Eau 1.000; bisulfite à 36-, 10 k.
- Passer 1 h. bouillon dans A, puis 1 h. à 80' dans le bain B; replonger une à 2 heures dont la Ire 1[2 au bouillon dans le 1er bain, non rechargé puis 1 à 2 heures dans le 2me.
- On teint ensuite comme ci-dessus.
- Les mordants de chrome donnent une nuance plus jaune, mais plus nourrie que les mordants d’alumine et exigeant une moins grande quantité de mordants.
- Par addition de graines de Perse ou d’ali-zarine dans le bain de teinture on obtient facilement des monsses, bronze, etc.
- Pour le vert russe et toutes les nuances très foncées, on ajoute au bain de teinture des graines de’ Perse, cachou ou alizarine.
- La céruléine A. P. donne des nuances plus grises, mais beaucoup plus foncées dans les mêmes conditions de teinture.
- Verts bleutés. — D’ici à peu j’aurai un bleu spécial, très grand teint, actuellement en étude, qui se réduira et s’ajoutera au bain comme la céruléine et en même temps.
- Peut-être en saturant bien les mordants, on pourrait donner un passage en cuve d’indigo, mais je ne l’ai pas essayé et il ne faudrait pas employer le procédé Schutzenbergo.
- En tous cas, la nuance est foncée et prend beaucoup plus d’éclat par un passage en savon chaud, qui d’ailleurs peut se faire pendant le foulonnage.
- Tissus de laine. — Il faut égoutter très rapidement les pièces au sortir du bain et d’une façon régulière, telle que passage entre des rouleaux pour avoir des nuances finies. 1
- La céruléine supporte parfaitement le sa-
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- von bouillant et l’épaillage chimique à 4 ou 5 B
- Les dépôts de bains peuvent toujours resservir en ayant soin de les traiter par leur volume d’acide sulfurique chaud à 10 ou 20 B, filtrer et laver la céruléine.
- Ceci réduit probablement la dépense à un chiffre bien inférieur à celui que j’ai indiqué.
- Amaury de MONTCLAUR,
- i Ingénieur.
- DE LA SOLIDITÉ DES COULEURS
- EN TEINTURE ET EN IMPRESSION (Suite).
- Lorsque les fuchsines, les violets et les nuances qui en dérivent sont trop foncés, on leur donne un léger savon.
- Proportions pour la teinture des fuchsines et violets
- Lorsqu’on a employé le stannate de soude à 5° B pour le foulardage, on prend 40 à 50 gr. violet de Paris par pièce de 100 mètres, 50 à 60 gr. du même violet pour le stannate de soude employé à 10o B. et 80 à 100 gr. de violet de Paris pour le stannate de soude employé à 15o B.
- Proportions pour la teinture des bleus.
- Pour le stannate à 50 B, prendre 150 gr. bleu soluble qu’on dissout dans de l’eau et 25 gr. acide tartrique.
- Pour le stnanate à 10. B, il faut 200 gr. de bleu et 30 gr. d’acide tartrique.
- Pour le stannate à 150 B, on prendra 300 à 400 gr. de bleu el 40à 50 gr. d’acide tartrique.
- Proportions pour la teinture des verts
- Pour les verts, on emploie les mêmes proportions que pour les bleus en prenant du vert au méthyle et en augmentant ou diminuant les proportions d'acide tartrique, suivant que le vert teint plus ou moins bien.
- A près la teinture et le lavage, on sèche à
- l'étente, les satins sont séchés à la lisseuse a cause des lisières qui se roulent et se plissent.
- Le plus grand nombre des couleurs d'ani-line peuvent être teintes par le procédé au tannin, qu’on emploie aussi pour la teinture des écheveaux.
- Teinture de la laine en ponceau
- 3e CLASSE
- Pour 10 kil. de laine, on prend :
- 1]2 kil. cristaux de tartre ordinaires ;
- 1[4 kil. cristaux de soude.
- Mordancer pendant 30 minutes au bouillon, puis ajouter une solution de 100 gr. Eosine BN de Stuttgard et 15 gr. Hélianthine (jaune d’aniline) et manœvrer 30 minutes au bouillon.
- Pendant la teinture, ajouter en 3 fois 1 kil. alun, la première et la deuxième fois à 60° et la troisième fois au bouillon.
- Forcer la proportion d’alun si le bain n’est pas épuisé.
- Le ponceau devient plus solide, en remplaçant le jaune d'aniliue par l’orange palatine mais moins beau; dans ce cas, il faut ajouter 1(4 kil. d’acide oxalique au bain de teinture.
- Le ponceau ainsi fait revient à la moitié de ce que coûte la teinture en cochenille.
- Teinture des tissus chaîne-coton en noir
- 2e CLASSE
- Ce procédé est beaucoup employé pour la teinture des tissus satins et autres tissus
- chaîne-coton dont on fabrique de très grandes quantités; voici le procédé d’origine anglaise généralement employé :
- 1° Passer 28 pièces de 35 mètres en les en-
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- 26e Année. — No 22. Supplément ^MOUlteUl aela Teinture. 5 DÉCEMRRE 1882
- DROGUERIES ET TEINTURES
- PLACE DE MARSEILLE (2 Décembre).
- Acids citrique, 1er blanc F. . .. 6 .. le kil.
- » tartrique, 1er blanc F. 4 15 à .. - 0/0 kil. en bar.' » acétique, F. 100 à 125 0/0 kil. suivant degré.
- Alun raffiné (sans emballage), F. . 17 à 20 0/0 kil.
- Bois de campèche (Laguna, 19 à 19 50 0/0. M.
- » (Guadeloupe) F. 12 75 .. 0/0.kil. à liv. Bois jaune (Maracaibo), 12 50 à .. .. 010 kil. » de Fustet, Albanie, F. 15.. 0[0 kil. manque.
- » de Salonique, 15 . . 0[0 kil.
- Cachou noir, en caisses. F. 85 à 90 0(0 kil. marqne élé -phant.
- Cachou noiren caisses, F. 60 à 70 0[0 k. autres marques.
- Cochenilles grises........ F. 2 60 à 2 75 le kil.
- » argentées.................... 2 85 3 .. — » zacatilles naturelles 2 75 3 .. — »..............................noires........................ordinaires..............2 60 2 75 — »..............................noires........................supérieures 2 80 3 25 — »..............................noires........................extra...................3 50 4 .. —
- Couperose emballée f. 8 à 9 0[0 kil.
- Crème de tartre, F. 300 à 305 010 kil.
- Curcuma Bengale, F. .. .. à 40 010 kil.
- » Madras, F. 40 à .. 010 qual.sup.
- Dividi, F. 32 010 kil.— A livrer.
- Galles vertes et noires, quai, sup., F. 170 à 180 010 k.
- — — quai. cour. F. 145 à 160 0[0 k. »
- — — blanches.. Fr. 125 à 130 OjO kil. » M Galles d’Alep, triées à la main, F. 230 à 240 010 kil.t. rec. Gomme arabique en sortes,quai, supér. f. 110 à 115 010 k. » » » quai, cour., f. 105 à 119 010 k. » » Ghèrisée, en sortes, f. 80 à 82 50 010 k. » » » qualité courant f. 75 •. à 80 OiO k.
- Indigos. — PIbs ferme; les qualités fines sont vivement recherchées et commencent à êtres rares.
- Voici les derniers cours qui nous sont parvenus, au demi kilogramme :
- Java, beau violet pourpré................ F. 13.75 14 25 » bon violet.......................................................... 12... 13... Bengale bon viclet rouge.......................................................11... 11.50 » moyen violet........................ 10... 10.25 Bénarès, suivant mérite................ 8.50 9.» Kurpah, bon moyen violet............... 5.75 6... » ordinaire et bas..................... 4.»» 4.50
- Madras, bon et beau coloré............... .... M .... » bon moyen coloré....................... 4 .. 4.50
- Quercitron, F. 28 . .. 0/0 kil. en barriq.
- Rocou de Cayenne, qualité sup., F...........0/0 kil. M.
- » Perriolat, qualité sup., F. 160 à »»» kil.
- Sumac en feuilles. ...............F. 28 .. 0/0 k.
- — en poudre..........................F. 29 .. »
- Verdet, en pain, extra sec, sous toile, F. 225 à ... 0;0 k, » » sous papier, F. 220 à ... 0[0 k.
- SAVONS DE MARSEILLE GARANTIS SANS MÉLANGE
- Sans changement dans les cours.
- Blanc à 1-huile d’olive.... F. 74... à ...»» Bleu pâle et vif, coupe ferme suivant qualité » marque spéc. 50.»» à 53.»» fabrique » ordin ferme. 45 »» 50.»»)les 0/0 kil. » moy. ferme.. 44.»» 49.»»\ emballés
- Oléine pour teinture........ 50.»* .. .»»)droitsensus
- UATRE DIPLCMES D’HONNEUR DE 1168 A 1870
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- Bois. — Il s’est traité du 20 nov. au 2 déc. quelques petites affaires en bois de teinture. On a coté, ainsi, en campèche Haïti : 20 ton. Cap,dans le qort, à fr. 6 75 par 50 kil. Il s’est fait, de plus, un lotin de Fort-Liberté, choix, à fr, 7 25, — En bois une. sn a fait 300 ton. Corinto, à livrer Par Rive-Neuve, à fr. 7 35
- Il est entré : 1 gr. gaiac, 1 gren. cam-pêche, do Haïti; 61 ton. campèche, de Ste-Lucle ; 654 more acafou,90 mart:yaya, ce Cuba ; 1 gren. rouge, de Mazatlan ; 46, ton. ébène,de la Côte d’Afrique; 124 billes palissandre,de Rio Janeiro ; 1,350 ton.que-bracho, de la/Plata.
- Coupe d’Espagne le qualité............
- 2e qualité ...........
- 3e — .................
- Sisol, Vucatan........ .
- Honduras..............
- Tabasco.............
- Hiti Cap..............
- » Aquim...............
- » St-Marc............6
- » Gonaïve..............
- Ja. -de-Paix............
- Autres provenances....
- S -Domingo............
- Mart. et Guad.........
- Jamaïque..............
- Paune Cuba et St-Yago.
- » Manzanillo..........
- » Tuspan .............
- » Carmen..............
- » Tampico..............
- 50 kil.
- 15 50 18 »»M
- 11 .. 12 50
- 9 50 10 »»
- 7 50 8 50
- 7 75 8 .. N
- 7 75 8 25 N
- 6 50 6 87 1[2
- 6 65 6 75
- 52 1)2 6 65
- 6 50 6 65
- 6 25 6 50
- 6 .. 615
- 6 75 7 ..
- 6 .. 6 75
- 6 »» 6 50 NM
- 11 »» 14 »»
- 9 .. 10 ..
- 9 25 9 50
- 8 25 8 50
- 8 25 8 50
- » Porto-Plata 7 50 9 .. NM
- » Santo-Domingo •. 8 9 .. NM
- » Haïti 6 »» 6 25 NM
- » Jamaïque 7 »» NM
- » Barcel et k Cab® 7 50 8 .. NM
- Jaune Rio-Hacha. 7 »» 7 50 M
- » Carth. et S ar 6 50 7 .. NM
- » Maracaïbo. .. 5 62 5 75
- » Fustet... 10 k. 16 »» 18 »» M
- » TatajubaPer Ok 7 »» 8 »»
- » Bahia 7 » 8 ..
- » Corint 8 .•
- » Amap 6 »» 6 50
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- » Calliat r 25 7 50
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- » Ste-Marne » » Brésillet » Sandal.. 100 k. 14 8 »» 16 .. 8 50 NM
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- 3
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- 30
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- 20
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- 72
- 55
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- 70
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- 30 ..
- 100 ..
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- 70
- 84
- 35
- 50
- 25
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- 140 .. .
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- au cours
- 8
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- 5 . .
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- 22
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- 2
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- ET DE L'IMPRESSION DES TISSUS
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- roulant et déroulant pendant 3 heures, munie d’un mouvement à renversement (djigger), dans le jus qu’on obtient en faisant bouillir 35 kil. sumac avec de l’eau.
- 2 Passer les 28 pièces de 35 mètres enroulées sur un seul rouleau, comme précédemment, dans une dissolution de 8 kil. de sulfate de cuivre, pendant 3 heures.
- Les pièces se déroulent et s’enroulent deux fois pendant les trois heures ; en déroulant et en enroulant la première fois, on prend la moitié de la dissolution de sulfate de cuivre, soit 4 kil.
- En déroulant et en enroulant la seconde fois, on prend l’autre moitié de la dissolution de sulfate de cuivre, soit 4 kil.
- 30 Lavage pendant une heure autraquet.
- 4o Passage en boyaux dans la cuve à teindre au bouillon pendant une heure en bichromate de potasse, à raison de 150 gr. par pièce de 35 mètres.
- 50 Teinture en 4 kil. campèche en poudre par pièce de 35 mètres, en entrant au bouillon et restant une heure dans le bain, ce temps suffit pour épuiser complètement le bain de teinture.
- Les pièces doublures satin employées pour la teinture ci-dessus pèsent 10 kil. chaque, si on teignait des tissus plus épais, il faudrait augmenter les drogues dans la proportion de l’augmentation du poids des pièces.
- Régénération de l’alizarine artificielle provenant de couleurs salies dont on peut plus se servir.
- On mélange :
- 6 litres résidus de couleur alizarine avec 1 kilogr. acide sulfurique, faire bouillir 2 heures, laisser déposer, décanter et laver par décantation jusqu’à complète disparition d’acidité.
- L’alizarine se dépiise très lentement quand l’eau commence à se neutraliser.
- On filtre, on essaye la pâte et on fait les couleurs d’après son rendement comparé la-lizarine du commerce.
- Cette méthode permet d’employer des couleurs et des résidus dont beaucoup d’imprimeurs ne tirent aucun parti.
- Régénération du vert Guignet
- On lave châssis, brosses et couleurs desséchées ayant servi pour le vert Guignet à l’albumine dans une cuve contenant 400 litres d’eau.
- On laisse déposer le vert et on décante plusieurs fois.
- On recueille le vert lavé dans une autre cuve en y ajoutant 5 litres soude caustique à 30' B., et on remplit la cuve avec de l’eau tiède.
- Lorsque le vert lavé 5 fois par décantation n’est plus alcalin, on y ajoute 5 kil. acide muriatique.
- Bien remuer et laisser en repos pendant 3 heures.
- Laver par décantation et recueillir sur un filtre.
- Ce vert régénéré est tout aussi bon que le produit frais.
- Extraction de l’albumine des résidus de bleu outre-mer et d’orange
- On lave comme pour la régénération du vert Guignet châssis, brosses, terrines et autres vases.
- On lave le bleu d’outre-mer et l’orange séparément.
- Ce lavage se fait dans une cuve contenant 400 litres.
- On remplit d’eau en y ajoutant ;
- 1/4 litre chlorure de chaux à 8- B mélangé avec :
- 1/4 litre ammoniaque.
- Quand la dissolution d’albumine pèse 4'B., on la dessèche.
- On obtient 100 grammes d’albumine avec 1 litre de la dissolution à 4- B propre à être employée pour préparer les couleurs les moins délicates telles que les nankins, les gris et les noirs.
- Les violets à l’albumine et autres couleurs à l’albumine peuvent être traitées de la même
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- 346 LE MONITEUR DE
- LA TEINTURE
- manière et donnent un produit suffisant pour faire les gris et noirs à l’albumine.
- De l'impression des tissus de coton
- Avant d’imprimer, on passe le tissu convenablement blanchi et séché, par les tondeuses pour en détacher le duvet dont une partie a déjà été éliminée par l’opération du grillage ou flambage, subie par les pièces écrues.
- On finit d’enlever le duvet et la poussière qui se trouvent encore sur lespièces aumoyen de la machine à nettoyer à brosses.
- Les pièces étant bien nettoyées et ne renfermant plus ni poussière ni duvet, sont humectées pour être séchées et enroulées au moyen des rames.
- On rame les pièces, pour corriger les tiraillements et les dérangements que la trame et la chaîne subissent pendant les opérations du blanchiment continu et par les nombreux lavages au clapot.
- Pour obtenir une belle impression se cadrant bien sur toutes les parties des pièces et conservant l’élégance et la netteté des formes, il est très important que les fils soient dans la position primitive que le tissage leur donne pour cela et aussi pour donner de la facilité a l’imprimeur, il est quelquefois nécessaire de sécher deux ou trois fois à la rame, lorsque les dessins sont difficiles à imprimer.
- Les petits pois, les dessins quadrillés, les mille points et tous ceux qui se déforment facilement par la tension qui a lieu par les passages au clapot, la teinture, les lavages, savonnages et autres opérations, reprendront étant ramés à fil droit avant l’impression, plus facilement leurs belles formes primitives, par le dernier séchage à la rame, qui se fait après avoir apprêté les pièces.
- Donc, il est de toute nécessité, pour obtenir une bonne impression, d’un rapport exact et régulier, conservant aux dessins la forme que la gravure leur a donnée, que les pièces soient séchées à la rame et enroulées une, deux et même trois fois pour les dessins difficiles à cadrer.
- Le dernier séchage à la rame, après avoir apprêté les pièces, a pour but de donner aux mille carreaux, aux grands quadrillés et autres dessins nombreux, la forme et la position qui leur convient et de briser l’apprêt pour lui donner par les arrosages, les enroulages et les cylindrages, l’élasticité et le toucher que la consommation exige.
- C’est en grande partie, à cette manière d’opérer que les imprimeurs alsaciens, secondés par de bons ouvriers, doivent la supériorité leurs impressions sur tout ce qui se fait ailleurs.
- Il y a certes encore leur gravure bien comprise, parfaitement exécutée et appropriée aux dessins et aux genres, le goût, l’harmonie des couleurs, l’esprit d’initiative et l’énergie locale, qui contribuent à cette grande réputation si bien méritée.
- Les tissus perdent par la dessication 8 à 9 p. 100 d’eau, et les fibres textiles peuvent absorber jusqu’à 30 p. 100 d’humidité. il est nécessaire pour l’impression de certaines gravures fines, comme les guillochées, les mille raies, les mille carreaux et autres, que les tissus contiennent de l’humidité, c’est pourquoi il est indispensable par les temps secs, de les exposer pendant quelque t_mps dans un endroit frais et humide.
- Il faut encore ici, comme pour le vaporisage que l’imprimeur sache bien doser la quantité d’eau qu’il doit faire entrer dans la pièce et la manière égale dont elle doit être absorbée dans toutes ses parties; il se contente généralement de juger au toucher, si les pièces sont assez humides pour les dessins à imprimer, mais il travaillerait avec beaucoup plus de sûreté en pesant les pièces avant et après l’humectage et saurait qu’il faut y mettre tant d’eau pour certains dessins et tant pour d’autres gravures.
- Une expérience très simple expliquera facilement la nécessité de l’humidité, pour bien réussir certaines impressions.
- Qu’on mette une goutte d’eau gommée sur un tissu de coton blanc et sec, elle restera
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- ET DE L'IMPRESSION DES TISSUS
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- parfaitement ronde et- ne s’étendra pas, tandis que la même goutte d’eau sera absorbée immédiatement par le même tissu rendu humide.
- Répétez cette expérience d’une autre manière, en prenant une pièce contenant la quantité d’humidité convenable pour votre impression, partagez la pièce en deux, dont vous sécherez la moitié, imprimez en même temps les deux parties, avec un guilloché ou un autre rouleau, d’une gravure très fine ; la toile humide reproduira correctement toutes les formes du dessin, tandis que la toile sèche refusera la couleur et donnera une mauvaise impression.
- Ceci est tellement vrai, qu’au moment ou le genre sans basement guilloché était à la mode, il n'a jamais été mieux réussi qu'en Angleterre, et cependant les imprimeurs d’autres pays se servaient de rouleaux gravés dans ce pays.
- J’ai vu de très bonnes gravures, avec lesquelles on avait imprimé de bonnes pièces en Angleterre, être refusées comme trop peu profondes.
- L erreur provenait, tout simplement, de ce que les Anglais, dont le climat est très humide, avaient à leur disposition, pour imprimer les guillochés, des pièces humides tandis que nos pièces plus sèches, refusaient la couleur en reproduisant mal le dessin.
- Ceci explique aussi pourquoi le climat humide des Anglais, si favorable à l’impression, à la bonne et prompte oxydation des mordants et à la fixation par le vaporisage, leur permettait, sans en connaître la cause, d’obtenir une fabrication supérieure à celle des autres pays rtout en employant les mêmes procédés), à l'époque où les principes de l’oxydation humide étaient inconnus.
- Si l’on ne se sert pas ou très peu de l’oxydation continue sur le continent, c’est encore une question de climat.
- L’oxydation continue réussit très bien en Angleterre, pour tous les genres de fabrication et elle est insuffisante en France, parce
- que déjà, pendant l’impression, les mordants, par l’humidité des pièces, s’oxydent mieux chez eux que chez nous ; cette facilité d’oxydation, favorisée par l’humidité de l’air, avec lequel les pièces sont continuellement en contact, permet d’obtenir, par un passage de 10 à 15 minutes dans la chambre à oxyder, des résultats parfaits qui ne peuvent s’obtenir ailleurs aussi bien que chez nos voisins d’Outre-Manche.
- J’ai essayé beaucoup de moyens d’humectation pour l’impression des gravures fines, et ce qui m’a le mieux réussi, lorsque l’air est sec, c’est l’oxydation déliquescente au chlorate de potasse, faite en foulardant les pièces dans le bain suivant :
- 7 litres eau;
- 1 [4 » chlorhydrate de magnésie à 15oB;
- 60 grammes chlorate de potasse ;
- 30 » nitrate d’ammoniaque.
- On sèche les pièces et on imprime les mordants de fer et d’alumine.
- Le nitrate d’ammoniaque se prépare directement, ainsi que le chlorhydrate de magnésie ; ces sels déliquescents donnent aux tissus l’humidité convenable pour obtenir une bonne impression et une oxydation donnant par teinture des couleurs plus belles et plus régulières que n’importe quel autre procédé d’oxydation.
- La netteté et la beauté de l’impression dépend aussi beaucoup des couleurs, qui doivent être préparées soigneusement.
- L’épaississement doit être choisi suivant la gravure et suivant la place qu’occupe pendant l’impression le rouleau gravé. Il en est de même de l’épaisseur des couleurs, que l’imprimeur doit régler, en y ajoutant de la couleur non épaissie, lorsqu’elles sont trop épaisses.
- Les épaississants que l’imprimeur emploie sont les suivants .
- Amidon blanc, farine, amidon grillé, leïo-comme, gomme Sénégal, et gomme adragante
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- •o en
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- Il faut épaissir les mordants concentrés, destinés à être teints, tels que le rouge foncé, les puces et le noir avec deux parties amidon blanc, et une partie amidon grillé, ou bien prendre, ce qui est quelquefois préférable, une partie amidon blanc, une partie amidon grillé et une partie farine.
- Ces proportions donnent des épaississements d’une bonne consistance pour les couleurs destinées à la teinture et s’impriment bien.
- Avec l’amidon blanc, employé seul, les couleurs ne conserveraient pas leur consistance et tireraient de l’eau en peu de temps ; les mélanges faits dans les proportions indiquées, ou d’autres si cela est nécessaire, n’ont pas cet inconvénient.
- Pour les roses pâles et les violets fleur, ali-zarine ou garancine, pour teinture, on épaissit généralement les mordants à l’amidon grillé.
- Les couleurs qui s’impriment mal, se fixent plus difficilement, se teignent mal et ne deviennent jamais aussi vives que les couleurs bien épaissies et bien cuites.
- Comparativement à l’amidon grillé, au leïo-comme et à la gomme Sénégal, en tenant compte de l’augmentation de volume par le rendement, l’amidon blanc et la farine donnent des rouges, des roses, des noirs, des puces et des violets beaucoup plus foncés et plus nourris, quel que soit le système de fixation employé.
- La propriété, qu’ont l’amidon blanc et la farine, de donner des couleurs beaucoup plus foncées, s’applique à toutes les matières colorantes, je n’ai trouvé d’exceptions que pour quelques couleurs d’aniline.
- L’amidon grillé et le leio-comme, imprimés avec le même mordant et au même degré aérométrique donneront des couleurs plus ou moins foncées suivant la manière dont ils sont torréfiés et suivant la qualité et la composition de l’amidon blanc et de la fécule qui a servi à les préparer, il est donc nécessaire, avant de changer la marque de ces épaissis
- sants, d’échantillonner pour voir à quel degré il faut employer les mordants et les propor tions à employer pour couper les couleurs destinées à être teintes ou vaporisées.
- Pour les rayures délicates, les mille points, les mille raies, les dessins plumes, dentelles et mille carreaux et en général pour toutes les gravures fines, il faut épaissir les couleurs avec de la gomme Sénégal, de l’amidon grillé, ou du leïo-comme de première qualité; quand on imprime avec ces épaississants, des rouges foncés, des noirs, des puces à teindre en alizarine, en fleurs ou en garancine, il faut que les mordants soient aussi concentrés que possible.
- En épaississant les couleurs, pour de pareils dessins à l’amidon blanc ou à la farine, on obtiendrait une impression moins belle et moins nette.
- Les cachous et gris cachou garancine et vapeur, les verts vapeur au prussiate de potasse et graines de Perse et encore beaucoup d’autres couleurs doivent être épaissies à la la gomme Sénégal, elles s’oxydent mal et ne deviennent pas vives lorsqu’elles sont épaissies avec les succédanés de la gomme Sénégal.
- Les sels de chrome, les sous-acétates de plomb et plusieurs autres dissolutions métalliques, coagulent la dissolution de gomme Sénégal dont on ne peut par conséquent se servir pour épaissir les couleurs qui contiennent ces sels.
- On emploie pour les couleurs destinées à être fixées par vaporisage, les mêmes épaississants que pour les couleurs pour la teinture.
- L’amidon grillé et le leïo-comme, étant colorés par la torréfaction, ternissent les couleurs vapeur délicates, et ayant un pouvoir réducteur, ne sont pas employés pour ce genre de fabrication, lorsqu’il s’agit d’obtenir des couleurs vives.
- Comme dans l’impression du coton, la plupart des couleurs sont fixées par oxydation,on emploie très peu la dextrine qui, par le sucre
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- qu’elle contient, est trop réductive pour obtenir des résultats satisfaisants.
- La dextrine peut être employée pour épaissir les bleus et les verts solides à l’indigo où son action réductive est utile pour empêcher l’oxydation de l’indigo réduit, car celui-ci ne se fixe qu’à cet état, c’est-à-dire à l’état d’indigo blanc.
- La gomme adragante, employée seule et mêlée à la farine ou à l’amidon blanc, sert depuis qu’on a trouvé la manière de bien l’employer fréquemment pour épaissir les couleurs vapeur, surtout pour les placages.
- La gommeline et le sago, ne donnant pas des couleurs d’une bonne consistance, sont rarement employés.
- On a proposé et breveté bien des épaississants économiques pour remplacer la gomme Sénégal, tels que la graine de lin et les lichens, mais ces substances mucilagineuses ne conviennent pas pour l’impression.
- Les couleurs épaissies à l’albumine, à la la caséine et au gluten étant souvent faites avec du bleu d’outre-mer, du noir de fumée' du vert de chrome (vert Guignet) du jaune et de l’orange de chrome et d’autres couleurs minérales sujettes à obstruer la gravure, on emploie comme fournisseur, pour la dégager, des brosses cylindriques et on obtient par là beaucoup plus de régularité dans l’impression.
- Les couleurs par le mouvement des fournisseurs et des rouleaux et par l’agitation qu’ils occasionnent sont plus ou moins sujettes à mousser, surtout celles à l’albumine, à la gomme Sénégal, à l’amidon grillé et au leïo-comme; en moussant elles augmentent de volume et donnent des nuances plus claires et une mauvaise impression, on obvie à cet inconvénient en y ajoutant 5 a 10 pour cent d’essence de thérébentine et dans certains cas de l’huile ou d’autres agents qui les empêchent de mousser.
- Les couleurs minérales à l’albumine moussent et crussent plus facilement que toutes les autres, on corrige cet inconvénient en y
- ajoutant un à deux pour cent de composition faite en dissolvant à chaud un kilogramme de cire blanche dans 6 litres d’huile tournante.
- Malgré ces additions, les couleurs finissent toujours par mousser, et cela à un tel point, qu’il arrive un moment où l’on obtient des nuances plus claires et une impression moins bonne; l’imprimeur doit alors enlever la couleur de la bassine et continuer d’imprimer avec de la couleur fraîche.
- On laisse en repos un ou deux jours ces couleurs mousseuses, la mousse disparaît ou vient à la surface, on la jette et on se ressert de la partie qui n’est pas mousseuse.
- Lorsqu’on se sert de couleurs minces,c’est-à-dire peu épaissies, la mousse se met à la surface d’où l’imprimeur l’enlève pendant l’impression.
- Les couleurs épaissies à l’amidon blanc, moussent moins que les couleurs épaissies à la gomme Sénégal, à l’amidon grillé ou au leïo-comme.
- Pour les couleurs à l’amidon blanc ou à la farine, l’imprimeur corrige ce défaut, en mettant souvent de la couleur fraîche dans la bassine.
- Généralement on imprime le fond et les parties les plus chargées d’un dessin à plusieurs couleurs en dernière main, on évite par là l’écrasement de la couleur.
- L’imprimeur doit prêter un soin particulier à ce que les couleurs ne se ternissent pas en se mélangeant,il devra donc imprimer en première main les couleurs les plus délicates, telles que les rouges et roses vapeur aliza-rine et en général toutes les nuances claires et vives, sujettes à se salir, de cette mnnière les couleurs qui contiennent du fer et autres sels métalliques, celles qui sont foncées, celles qui contiennent du campêche et des substances pouvant souiller les couleurs délicates ne peuvent être nuisib.es aux couleurs sujettes à se gâter.
- L’impression au rouleau des couleurs à l'a-lizarine ou à l’extrait de garance exige des
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- soins minutieux, une grande propreté,les tourillons des rouleaux doivent toujours être enveloppés de calicot, les racles ou porte-râcles enduits de suif ou de paraffine afin d’empêcher le contact du fer, dont les moindres traces salissent la couleur, en ajoutant 5 à 20 grammes de sulfocyanure de potassium par litre de rouge ou de l’arsénite de soude, on corrigera l’inconvénient produit par le fer.
- L’addition du sulfocyanure de potassium aux rouges alizarine pour empêcher l’action nuisible du fer proposée par M. J.Wagner(l), peut être remplacée avantageusement par l’arsénite d’alumine en prenant par litre de couleur rouge alizarine 20 grammes arsénite d’alumine à 20 degrés Baumé, préparé de la manière suivante :
- Acétate d’alumine à 15’ B., 6 litres.
- Arsénite de soude à 59' B., 1 kil.
- Acétate d'étain à 18’ B., 260 gram.
- Préparation de l’acétate d’étain a 15- B
- Sulfate d’alumine, 1.800 grammes.
- Eau, 3.600 grammes.
- Acétate de plomb, 2.000 grammes.
- Préparation de l’acétate d’étain a 18: B
- Acide acétique, 39 litres.
- Oxyde d’étain en pâte. 11 kil.
- Par cette addition d’arsénite d’alumine, le rouge augmente d’intensité et se salit beaucoup moins vite au contact du fer que sans l’addition.
- Une autre bonne précaution à prendre en imprimant du rouge alizarine, c’est de coller . du papier sur les plaques à vapeur de la course, surtout sur les cinq ou six premiè-res.
- Fin.
- (1) Bulletin delà Société industrielle de Roen, octobre à décembre 1875. Notice sur un moyen d’empêcher l’action du fer dans les rouges d’application solides et rapport de M. J. Depierre sur la même matière.
- BREVETS D’INVENTIONS
- 148363. —11 avril, Jacobsen (les sieurs).— Perfectionnements dans le blanchiment des substances végétales et animales.
- 148372. — 12 avril, Mugnier. — Proéédé d’application de couleurs ou dessins sur tissus ou autres surfaces.
- 148725. — % mai; Loder. — Fabrication industrielle d’une matière colorante rouge dite : Aramon.
- 148821. — 8 mai; Godefroy (dame veuve) et Lanselle. — Procédé perfectionné de chinage multicolore par impression, applicable à tous les textiles.
- 148838. — 8 mai; Imbs. — Peinture sur tissus par l’application de sables ou de poussières colorées .
- 148849. — 9 mai; Witt et Noelting. — Préparation de l’amidoazoparatoluène et des matières colorantes qui en dérivent.
- 148898. — 13 mai; Nouveletet Fay. — Appareil à teindre, laver, dégraisser, blanchir, etc., les fils, rubans et autres de laine, et toutes matières textiles en général, au moyen d’un tube en caoutchouc durci, percé de trous.
- MATIÈRES COLORANTES
- ET COULEURS
- Rapport du jury international de l’Exposition universelle de 1878. - Groupe V. — Classe 47.
- {Suite et fin}
- C’est ce mélange qui constitue la matière colorante rouge de la garance. Les parentés de constitution de l’alizarine et de la purpurine sont cependant telles que les deux, soumises à un même procédé de réduction, donnent naissance à un même hydrocarbure.
- La connaissance de cet hydrocarbure a conduit à la synthèse de l’alizarine. Cependant,
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
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- c’est en croyant fabriquer de l’alizarine qu’on a produit un nouveau mélange plus compliqué que le précédent dont les propriétés colorantes sont telles qu’il remplace industriellement celui qui constitue la matière colorante de la garance, sans qu’il soit chimiquement identique. Toutefois, dans le produit naturel comme dans le produit artificiel, il existe un principe qui leur est commun et qui leur donne son nom, c’est Valizarine.
- L’histoire des matières colorantes de la garance est un bel exemple de ce qu’il peut sortir de résultats heureux des efforts combinés de la science et de l’industrie. Grâce à ce concours, nous connaissons la composition et la constitution des matières qui produisent le rouge garancé, et nous savons comment l’anthracène se transforme régulièrement en matières colorantes utiles.
- S’il est permis de dire qu’au point de vue industriel nous sommes en présence d’un tout achevé, il n’en est pas de même de celui de la science pure, car la forme sous laquelle la nature a déposé dans les plantes ces principes qui ont servi de modèles à la synthèse chimique nous est encore inconnue.
- S’il est légitime de se réjouir de la lumière faite, il est juste d’avoir devant les yeux ce qui reste à faire pour atteindre un des buts les plus élevés de la science.
- Ch Lauth.
- JURISPRUDENCE
- TRIBUNAL CIVIL DE LA SEINE
- Marques de fabrique.
- Le tribunal civil de la Seine rendait, à la date du 10 août dernier, une fort intéressante décision en matière de marques de fabrique.
- On saii qu’aux termes de la loi de 1857, commentée par une jurisprudence constante, toute dénomination spéciale et nouvelle servant à distinguer les produits d’une fabrique ou les effets d’un commerce, peut constituer une marque privative.
- Il en résulte que toute dénomination vulgaire ou nécessaire ne peut, par elle seule, constituer une marque de fabrique.
- Mais que signifient ces mots: dénomination vulgaire et nécessaire^ Là commence la difficulté et elle a donné lieu à bien des procès. Cependant le critérium posé dans le jugement auquel nous faisons allusion est des plus précis. Pour qu’une dénomination puisse être considérée comme vulgaire et nécessaire, la première condition est que cette dénomination soit exacte en temps que désignant absolument la nature et la qualité du produit.
- C’est là, en effet, un moyen certain de reconnaître la valeur d’une marque.
- En fait, il s’agissait de graisseurs, composés d’un réservoir en verre, contenu dans une enveloppe métallique et annoncés avec la marque: graisseursb lindés.
- Un concurrent usurpa la marque et résista à l’action en contrefaçon qui lui fut intentée en prétendant que les mots • graisseurs blindés ne pouvaient constituer une marque.
- . Voici comment le tribunal de la Seine a répondu en maintenant la propriété de la marque.
- Attendu qu’aux termes de l’article 1er de la loi du 23 juin 1857, toute dénomination spéciale et nouvelle servant à distinguer les produits d’une fabrique ou les objets d’un commerce peut constituer une marque privative dans le sens et les conditions de cette loi ;
- , » Attendu que d’après M..., il s’agit dans l’espèce d’une dénomination, non pas arbitraire et de fantaisie, mais vulgaire et nécessaire, qui, par suite, ne saurait faire l’objet d’un droit exclusif ;
- » Attendu que la première condition pour qu’une dénomination puisse être considérée comme vulgaire et nécessaire, est évidemment qu’une telle dénomination soit exacte en tant que désignant absolument la nature et la qualité du produit.
- » Attendu que d’après l’origine du verbe a blinder, » en allemand blender, en anglais to bling (aveugler, bander les yeux, obscur-' cil), cette expression comporte en elle—même l’idée d’un recouvrement continu et complet, préservant entièrement l’objet, soit de la lu-m,ère, soit des chocs extérieurs ;
- , » Attendu que le graisseur de la C..., loin dêtre revetu dune enveloppe ininterrompue de métal, est formé, sur le verre, dans une armature à branches qui lui donne l’aspect, non pas d’un objet blindé dans le vrai sens du mot, mais d’une sorte de lanterne ;
- » Attendu, par conséquent, que la dénomination déposée par de la C..., comme marque de fabrique ou de commerce, était impropre, au sens étymologique et rigoureux, ne peut être regardée comme naturelle et nécessaire ; qu’ainsi le demandeur est fondé à en revendiquer le monopole »
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- RÉCOMPENSES:
- Exposit:Dn de Vienne: Grand diplôme d’honneur —Exposition universelle 1878: Deux médailles d’or et une médaille de bronze. — Légion d'honneur 1874. — Médaille de bronze 1S47. — Médaille de 2e classe 1855. — Médaille en argent 1856. — Médaille d’or 1857. — Médaille d’argent 1862. — Exposition universelle de 1867: Deux me dailles en argent. — Société d’encouragement de Paris: Médaille en or 1870.
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- 6e Série, 7me Volume
- 5 DECEMBRE 1882.
- 26e Année, Numéro 23 h
- MONITEUR DE LA TEINTURE
- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
- Journal des Industries tinctoriales et textiles
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- 26 Année, N 25. ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS 3 Décembre 1882
- SOMMAIRE
- PERFECTIONNEMENTS ET PROCÉDÉS NOUVEAUX.
- PROCÉDÉS PRATIQUES’.
- EMPLOI DE LA CÉRULÉINE.
- DE LA SOLIDITÉ DES COULEURS (suite et Jin).
- BREVETS D’INVENTION.
- MATIÈRES COLORANTES ET COULEURS (suite et Jin) JURISPRUDENCE.
- PERFECTIONNEMENTS
- ET PROCÉDÉS NOUVEAUX
- Nous donnons sous ce titre et sans discussion l'analyse des brevets de nature à intéresser nos lecteurs.
- PRODUCTION DE COULEUR AZOCONJUGUÉS DES ACIDES THISULFONIQUES DE L'ALPHA El DU BETA NAPHTOL
- Pae la Cie parisienne de couleurs d’aniline
- Ce procédé de production de matière colorante nouvelle étant partiellement fondé sur la découverte de l’acide trisulfonique du beta naphtol; voici le procédé employé pour la production de cet acide sulfonique.
- Tout d’abord il faut remarquer que non seulement le beta naphtol, mais encore les acides mono et bisulfoniques de ce naphtol peuvent servir comme matière première pour la production de l’acide trisulfonique du beta naphtol.
- Pour convertir du beta naphtol en son acide trisulfonique il faut ajouter une partie de naphtol à quatre à cinq parties d’acide sulfurique fumant (contenant 20 00 de SO3) de telle, manière que la température du mélange s’élèvera de 140- à 160’ C. Nous laissons l’action se continuer à cette température jusqu’à ce qu’un échantillon du produit de la, réaction donne avec de l’ammoniaque une solution d’une fluorescence d’un vert net et produit une matière colorante après avoir été mis pen
- dant quelque temps en contact avec une solution de diazoxylil. -
- Après être arrivé à ce point, la masse est convertie d’après le procédé usuel en sel de sodium de l’acide trisulfonique du beta naphtol.
- Tous les agents sulfonisantsà présent connus, peuvent être employés à la place de l'acide sulfurique fumant. Parmi les composés diazoïques que les inventeurs ont combinés par la méthode usuelle avec le nouvel acide trisulfonique du naphtol afin de produiré les matières colorantes jaunes, oranges, rouges et rouges bleuâtres, il faut citer les suivantes, savoir : le diazobenzol, l’acide sulfonique du diazobenzol, l’acide sulfonique de la diazo-naphtaline, le diazo azobenzol, l’acide sulfonique du diazo azobenzol, le diazo azobenzol méthylé (CH9,COHTAAz=A2COHAAZAzCI), Pa-cide diazo benzoïque, l’éther méthylé et de l’acide diazocinamique.
- Les inventeurs ne veulent pas toutefois restreindre le nombre des matières colorantes qui peuvent être produites de cette manière ou de manière analogue à celui des exemples cités ci-dessus.
- L’acide trisulfonique de l’alpha naphtol se comporte comme l’acice trisulfonique du beta naphtol, c’est-à-dire qu’avec cet acide on peut également obtenir de nouvelles matières colorantes en le combinant avec des composés diazoïques.
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- 356 LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- PERFECTIONNEMENT DANS LA FABRICATION DE MATIÈRES COLORANTES PROPRES A LA TEINTURE ET A L’IMPRESSION
- Par M. Carl Rumpf.
- La nature de cette invention consiste dans la fabrication de matières colorantes propres à la teinture et à l’impression par la réaction de sulfo-acides des dérivés diazo et dago ago ou tetrazo des hydroearbones aromatiques préférablement sous la forme de sels de sodium, ou des composés desdits sulfo-acides sur le naphtiancine alpha ou beta en solution acide ou sur un quelconque des sulfo-acides de naphtilanine alpha ou en solution acide.
- Au lieu de fixer la molécule sulfo sur la substance chazo ou diazoazo ou la naphtila-mine avant de les faire réagir l’une sur l’autre en solution acide comme il a été dit chacune ou toutes deux peuvent être employées dans l’état sulfonaté et le composé résultant de leur réaction peut-être sulfonaté ensuite.
- Par dérivés diazo et diazoazo ou tetrazo des hydrocarbones aromatiques, j’entends les dérivés obtenus en agissant avec l’acide nitreux (ou un nitrite, ou un acide pour dégager du nitrite son acide nitreux) sur les bases amido et amido-azo qui correspondent aux hydrocarbones aromatiques.
- Comme exemple et comme explication des réactions sur lesquelles reposent cette invention et sur la manière de procéder on peut citer les cas suivants :
- On prépare une ou plusieurs matières brunes tinctoriales ou matières colorantes en faisant réagir le sulfonaté diazonaphtalene de soude sur la naphtylamine alpha ou beta en solution acide et pour cela je dissous 50 litres de sulfonaté de naphtilamine (alpha ou beta) de soude dans 500 litres d’eau en refroidissant la solution au dessous de 3° sous 0o puis en ajoutant doucement à la solution refroidie 75 litres d’acide muriatique et ensuite 11 litres de nitrite de soude dissous dans 40 litres d’eau après quelques heures de repos (Pendant ce
- temps le sulfonaté de naphtylamine s’est converti en un sulfonaté correspondant de diazonaphtalene). Je verse le liquide dans une solution contenant 25 litres de naphty-iamine alpho ou beta 50 litres d’acide muriatique et 500 litres d’eau. Par le mélange des liquides, la nouvelle matières tinctoriale brune se sépare instantanément formant un précipité volumineux qu’on filtre et qu’on sèche.
- Cette matière tinctoriale quand elle est sèche se présente sous forme d’une poudre brune qui est solubre dans l’eau chaude et cristallise par refroidissement. La solution aqueuse devient jaune par l’addition d’alcalis. Elle devient rouge bleuâtre par l’addition d’acides minéraux concentrés et la matière colorante se sépare en partie. La matière colorante teint la soie et la laine dans un bain acidulé et elle résiste au savon et à la lumière. De plus, au sulfonaté de naphtylamine (alpha ou beta) desoude, mentionné plus haut. On peut substituer dans le procédé ci-dessus l'amido-azo-beuzol-sulfonate de soude et on procède pour tout le reste comme c’est décrit ci-dessus; de cette manière, j’obtiens un autre brun tinctorial qui se comporte vis à vis des acides et des alcalis d’une manière analogue à la matière déjà décrite, teignant la laine et! la soie en une couleur brune rou-geâtre-foncé dans un bain acidulé et solide à la lumière.
- D’autres matières colorantes peuvent être obtenues en substituant dans le procédé pré • cèdent les sufloacides des dérivés diazo ou ou diazo azo ou étrago de tuluol, xylol, mé-thyl-beuzol ou ethyl benzol, et des autres hydrocarbones aromatiques (y compris le naphtalene) préférablement sous forme de sel de sodium desdits sulfo-acides aux dérivés diazo de l’amido azo-beuzol-sulfonate de soude, la réaction entre la substance diazo-tisée et la naphtylamine, ou son sulfo-acide devant toujours avoir lieu dans une solution acide.
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS 867
- SOCIÉTÉ INDUSTRIELLE
- DE MULHOUSE
- La Société Industrielle de Mulhouse vient de publier le programme des prix à décerner dans l’Assemblée générale de mai 1883, après concours.
- Les mémoires, accompagnés d’un bulletin cacheté avec nom, devise et adresse de l’auteur, devont être adressés franco, avant le 15 février, au président de la Société Industrielle de Mulhouse.
- Arts chimiques.
- 45 prix sont offerts, entre autres :
- l’ Médaille d’argent pour la théorie de la fabrication du rouge d’Andrinople.
- 4- Médaille d’honneur et une somme de 1,000 francs pour une substance pouvant remplacer, dans l’industrie des toiles peintes, l’albumine sèche des œufs, et présentant une économie notable sur le prix de l’albumine.
- 6’ Médaille d’honneur pour une amélioration importante dans le blanchiment de la Jilaine ou de la soie.
- 9’ Médaille de bronze pour une encre devant servir à marquer les tissus de coton destinés à être teints en fonds unis rouge puce et autres couleurs foncées. Cette encre doit encore rester apparente après avoir subi toutes les opérations que ces teintures exigent.
- 11* Médaille d’argent pour un bleu qui puisse servir à l’azurage des laines et résister à l’action de vaporisage et de la lumière.
- 13’ Médaille d’honneur pour un vert solide à la lumière et au savon, se fixant sans l’intermédiaire de l’albumine et qui soit plus vif que la céruléine.
- 14’ Médaille d’honneur pour l’introduction de l’indigotine artificielle dans le commerce à un prix qui en permette l’usage.
- 21’ Médaille d’honneur pour un alliage métallique ou une autre substance pouvant servir pour racles de rouleaux, et qui réunisse, à l’élasticité et à la dureté de l’acier, la propriété de ne donner lieu à aucune action chimique en
- présence des couleurs acides ou chargées de certains sels métalliques.
- 22- Médaille d’honneur ou d’argent pour une amélioration notable faite dans la gravure des rouleaux.
- 30’ Médaille d’argent pour un appareil réglant automatiquement la température et l’état hygrométrique de l’air dans les éten-dages des fabriques d’indiennes.
- 38' Médaille d’honneur pour la synthèse de l’une des matières naturelles employées dans l’industrie.
- 40’ Médaille d’argent pour l’introduction dans le commerce d’une matière colorante pouvant remplacer le campêche dans ses dif-férentes applications et offrant sur celui-ci un avantage sérieux comme stabilité et solidité.
- 42- Médaille d’argent pour l’impression au rouleau de poudres métalliques susceptibles de donner, avec ou sans cylindrage, l’éclat de l’or ou de l’argent et de résister aux opérations de nettoyage des couleurs-vapeur imprimées en même temps que ces poudres.
- NOUVELLE MÉTHODE POUR RECONNAITRE LES MATIÈRES COLORANTES FIXÉES SUR LES FILS ET TISSUS,
- Par Jules Joffre.
- Déterminer par quel procédé a été teinte une étoffe, dont on possède un échantillon, est un problème de chimie appliquée qui se présente fréquemment dans les laboratoires et les ateliers.
- Divers ouvrages et publications ont donné, à ce sujet, des méthodes intéressantes. Mais depuis les époques auxquelles ces travaux ont paru de nombreuses matières colorantes ont été découvertes, de sorte que ces méthodes sont aujourd’hui tout à fait incomplètes.
- Si quelques ouvrages récents se sont occupés de la détermination des matières colo-rantes, ces matières y ont été envisagées plutôt à l’état solide et en dissolution que fixées aux tissus.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- [EJ’ai donc cru rendre quelques services en publiant une marche méthodique pour ce genre de recherches et je me suis efforcé, tout en coordonnant les anciennes ' réactions connues, d’en apporter quelques-unes de nou velles.
- J’ai été principalement aidé par les travaux antérieurs dont il est parlé plus haut, et aussi par les recherches de M. A. Bibanow, publiées dans le Moniteur scientif ique de juin 1874.
- Tout en m’efforçant d’être aussi complet que possible, j’ai exclu certaines matières colorantes qui n’ayant qu’un simple intérêt théorique et n'étant pas appliquées industriellement, n’auraient fait, pour les praticiens, que compliquer inutilement ma méthode.
- J’ai, néanmoins, parlé de diverses matières anciennes qui, quoique abandonnées aujourd’hui, n'en ont pas moins de l’intérêt au point de vue des transformations de l’art de la teinture.
- J’ai donné des réactions de quelques couleurs composées. Sans chercher à parler de nombreuses combinaisons que les teinturiers peuvent mettre en œuvre, j’ai choisi quelques types de couleurs composées fréquement em_ ployées et qui peuvent servir d’exemple de la manière dont on peut reconnaître ces genres de colorations.
- Je me suis appliqué à choisir des réactifs très simples, qui soient pour ainsi dire à la portée de tous les teinturiers.
- Les réactifs que j’emploie sont : une dissolution le potasse caustique formée de 1 partie de potasse et 10 parties d’eau. L’acide chlorhydrique étendu de son volume d’eau, ou quelquefois concentré. L’acide nitrique ; l’ammoniaque ; le sulfate de peroxyde de fer ; le sel d’étain en dissolution concentré.
- La manière d’opérer que je trouve la plus comode, consiste à plonger de petits fragments du tissu à essayer dans le réactif placé au fond d’une capsule en porcelaine. En mettant les fragments de tissu imbibés de réactifs sur les bords de la capsule, on a toute facilité pour les examiner et bien apprécier les trans
- formations de nuances qui se produisent. Il est très utile de soumettre aux réactifs, en même temps que l’étoffe sur laquelle on opère, des fragments de tissu teints d'une manière certaine avec les matières tinctoriales que l’on soupçonne avoir servi à la coloration dont on cherche la nature. On a ainsi des types dont l’examen comparatif facilite le travail et lui donne beaucoup de certitude.
- Il est même bon de comparer avec des types faits sur le même genre de fibre (laine, coton ou soie) et autant que possible ayant à peu près la même force de coloration, car les réactions sont quelques fois un peu différentes, suivant bue les tissus sont fortement chargés de matières colorante ou le sont peu.
- Les principales nuances forment tout d’abord une première classification qui s’établit d’elle-même.
- COULEURS ROUGES
- En faisant agir la potasse sur les couleurs rouges, on peut les diviser en quatre groupes :
- 1° Celles qui virent vers le violet et le bleu ;
- 2° Celles qui virent au brun ;
- 3* Celles dont la nuance disparaît en faisant place à une nuance claire, jaune et grise ;
- 4o Celles où rien ne se produit, ou, du moins, peu de changement.
- Premier groupe. —Il comprend la garance, la cochenille, Vorseille, l’orcanette, et la mu-rexicle.
- Les quatre premières teintures se distinguent entre elles en ce que la garance passe à l’orangé par l’acide chlorhydrique, tandis que les autres ne sont pas notablement influencées par cet acide.
- Quant aux trois suivantes, elles se distinguent facilement entre elles par l’action même de la potasse.
- La cochenille vire au violet-rouge, Vorseille au violet-bleu et Vorcanette au bleu franc.
- Lalack-dyeprésentera les mêmes caractères que la cochenille, ces deux teintures ayant
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- ST DE L’IMPRESSION DES TISSUS
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- pour base l’acide carminique. Mais les teintures à la lack-dye ont moins de vivacité.
- On distingue également par la nuance les rouges obtenus par la cochenille ammoniacale ou le carmin de cochenille.
- Une réaction caractéristique de la garance est celle-ci : si, après que l’étoffe a été jaunie par l’acide chlorhydrique, on la traite par un lait de chaud, la place jaunie deviendra violette. Par un bain de savon bouillant ce violet retournera vers la nuance primitive, mais un peu plus claire. Ce qui fait que pour les nuances garancées ordinaires, le bain de J savon transformera ee violet en rose.
- Ualicarine artificielle donne également cette même réaction.
- Cette expérience permet, en outre, de distinguer entre elles les différentes teintures dérivées de la garance.
- Le rouge d’Andrinople se caractérisera par son insensibilité à l’acide.
- Les rouges de garancine et de garanceux donneront par le traitement au lait de chaux, précédé de l’action de l’acide, un bleu mat au lieu de violet.
- Il faut remarquer que les teintures de garance sont souvent assez longues à virer au violet par la potasse et que ce violet est souvent un peu brunâtre. On pourrait donc confondre avec les teintures du quatrième groupe ; acide rosolique, coralline, éosine et coccine. Mais aucune de ces couleurs ne donne la réaction caraciéristique avec le lait de chaux et le bain de savon bouillant. Plongées dans le lait de chaux, elles reprennent leurs belles nuances roses ou orangées, tandis que les couleurs de garance deviennent violletes.
- La murextde devient, sous l'inflnence de la potasse, grise dans les nuances claires et violette dans les nuances foncées. On pourrait donc la confondre avec l'orseille. Mais elle est décolorée par l’acide chlorhydrique, tandis que l’orseille reste rouge. De plus, le protochlorure d’étain la fait venir verdâtre.
- Une circonstance spéciale à cette teinture
- est la présence du mercure, dont les sels servent de mordant pour la fixer et dont la présence peut être reconnue sans peine par les réactions ordinaires de ce métal.
- Le deuxième groupe ne comprend que le rouge de santal, qui vire au brun.
- En le faisant bouillir avec du protoxyde de fer, il devient violet. Et en le faisant bouillir avec du bichromate de potasse, il passe au brun jaunâtre.
- Le troisième groupe comprend le safranum, la fuchsine et la murexide pour les nuances claires. Si on faisait agir la potasse longtemps, le bois rouge rentrerait dans ce groupe.
- Le safranum devient jaune par l’action de la potasse et la nuance rose primitive ne revient pas parle lavage à l’eau. L’acide chlorhydrique le fait également virer immédiatement au jaune. L’acide citrique est sans action.
- La fuchsine se reconnaît facilement par cette réaction caractéristique, à savoir que la polasse la décolore complètement, mais qu’un lavage prolongé à l’eau pure fait revenir la nuance primitive.
- Cette réaction de la potasse est d’ailleurs commune à plusieurs couleurs d’alinine, et cela se conçoit facilement. Ces couleurs sont, en effet, des sels de rosaniline, ou des sels radicaux organiques. Ces bases sont incolores, tout en formant des sels magnifiquement colorés. On comprend donc que la potasse, en mettant la base en liberté, fasse perdre toute coloration, tandis que l’eau en éliminant la potasse et en permettant au sel de se reformer, fait renaître la couleur primitive.
- Ces décolorations et recolorations s’effectuent bien surtout dans les nuances foncées; quand les nuances sont très claires, elles sont moins faciles à observer, parce qu'il y a toujours une certaine perte de colorant et que le tissu recoloré a toujours perdu un peu de sa force primitive.
- Par le protochlorure d’étain, les teintures à la fuchsine deviennent violettes.
- L’acide chlorhydrique les fait devenir brun jaunâtre, (puis verdâtre)? L’eau fait revenir la nuance rouge-violette.
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- MO ITEUR DE LA TEINTURE
- Le quatrième groupe comprend la safra-nine,Yazodinaphtyldiamine ou couleur produite par l’action successive du chlorhydrate de naphtylamine et de l’azotite de potasse, Vacide rosolique, la coralline, l’éosine pure et l'éosine virée au ponceau par un sel de plomb, la coccine, le ponceau artificiel, enfin le bois de Brésil.
- La safranine se reconnaîtra par l’action de l’acide chlorhydrique qui la transforme en un beau bleu.
- Par un lavage à l’eau la nuance rouge revient.
- L‘azodinaphtyldiamine se reconnaîtra à sa nuance orangée particulière et à ce que l'acide chlorhydrique; d’un violet bleu terne et sale.
- L’acide rosolique et la coralline deviennent d’un jaune orangé par l’acide chlorhydrique , ainsi que V éosine. Ils se distinguent de Y éosine par leur nuance, qui incline vers le jaune orangé. La potasse fait, d’ailleurs, virer l’acide rosolique et la coralline du rouge orangé au rouge vif, tandis qu’il n’y a pas de changement avec l’éosine.
- Lorsque l’action de la potasse se prolonge; Yeosine virée devient noire par suite de la décomposition de la laine, dont le soufre forme du sulfure de plomb.
- La coccine devient d’un jaune citron clair par l’acide chlorhydrique. Un lavage à l’eau fait reparaître la nuance primitive. Elle présente les mêmes réactions que l’éosine, mais la nuance est un peu plus orangée.
- Le ponceau artificielle subit aucune action de la part de l’acide chlorydrique. Il résiste à la potasse et à l’acide.
- La teinture au bois de Brésil vire un peu à la groseille par l’acide chlorhydrique, surtout concentré.
- Cette dernière réaction étant peu tranchée, on pourrait confondre cette teinture avec celle au ponceau artificiel. Mais les nuances de cette dernière substance sont beaucoup plus vives, ce qui ne permet pas de doute.
- En faisant agir la potasse longtemps, les teintures au bois rouge finissent par se déco
- lorer, et un lavage à l’eau ne fait que blanchir le tissu.
- La roccelline présente les mêmes réactions que le ponceau artificiel ; seulement trempée dans une dissolution concentrée de chlorure d’étain elle est à la longue complètement décolorée, tandis que le ponceau artificiel ne l’est pas. (Monit. Scientif.)
- (Suite au prochain numéro.)
- BLEU DRAP
- La maison MAX SINGER fabrique en ce moment un colorant appelé à faire sensation dans la teinture.
- Tout le monde sait avec quelles difficultés on parvient à remplacer le bleu de cuve; beaucoup de fabricants ont mis dans le commerce des produits qui, sous des noms de fantaisie, devaient remplacer le bleu d’indigo, mais peu de colorants remplissaient le but que le teinturier cherchait : solidité et bon marché. Le bleu drap de la maison Max Singer a le double avantage d’offrir de la solidité et de ne pas coûter trop cher. C’est d’ailleurs le seul colorant, qui se marie avec le campêche et permet ainsi au teinturier en laine de faire des nuances foncées.
- Bleu drap. Pour 100 kilog.
- La laine est mordancée avec 2 kilog. de bichromate et 2 kilos d’acide sulfurique. Après une heure de bouillon, on retire et rince. On forme un nouveau bain avec 1 kilogr. de Bleu drap et 10 kilos sulfate de soude.
- On manœuvre soigneusement et on monte jusqu’au bouillon.
- Ce bleu est tout à fait solide.
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- ET DE L'IMPRESSION DES TISSUS
- S
- L’échantillon n 2 est obtenu de la même façon; même mordançage avec 1 k. 500 bleu drap et même quantité de sulfate de soude.
- L’échantillon n 3 est fait avec les mêmes quantités de bleu et de sulfate de soude que le n- 2, mais avec un peu de campêche .dans le bain. On voit que l’on peut obtenir des nuances très foncées et très soEdesa des prix fort avantageux.
- Nous reviendrons encore sur ce colorant dans un des prochains numéros du Moniteur de la Teinture.
- BLANCHIMENT des TiSSJS de COTON destinés à l'impression.
- L’art du blanchiment date de la découverte du chlore par Scheele, en 1774.
- Peu de temps après la découverte du célèbre chimiste suédois, Berthollet fut le premier qui en proposa l’application en indiquant la préparation industrielle du chlorure de chaux et la manière de s’en servir pour décolorer les substances végétales.
- Depuis cette époque, les principaux perfectionnements dans le blanchiment consistent :
- Dans l’emploi d’un grand nombre de systèmes d’appareils à lessiver à haute [pression (1), dans le lessivage du savon de colo-
- (1) Le lessivage à haute pression d’origine anglaise a été employé, dès 1844, chez MM. Girard et Cie, à Roanne, et plus tard à Mulhouse.
- phane (I) et dans la création non moins importante du blanchiment continu (2).
- Grillage.
- Tous les tissus, sauf les organdis, sont grillés ou flambés.
- Les uns/sent grillés deux fois en écru, on marque le côté grillé, bon pour l’impression.
- D’autres tissus, tels que les 75 portées, 26 fils, et en général ce qui doit être bien grillé, sont grillés d’un côté en écru et des deux côtés après le lessivage ; on marque le côté grillé deux fois.
- Encre pour marquer les pièces avant le blanchiment.
- 250 grammes plombagine, 1 litre goudron de houille.
- Etendre à la benzine ou essence de térébenthine.
- Blanchiment de 100 pièces de 100 mètres,
- Système de lessivage à basse pression.
- Les 100 pièces de 100 mètres pesant 900 kilogr.:
- l' Passer par un clapot dans lequel les 100 pièces absorbent 25 kil. chaux vive qu’on éteint préalablement et qu’on mélange avec la quantité d’eau qu’il faudra pour les 100 pièces .
- Le lait de chaux doit être préparé dans un petit cuveau et tamisé avec soin, car le moindre grain de chaux ou de sable pourrait trouer
- (1) Nous devons à M. Jean Fries l’importation d’Angleterre du lessivage à la colophane. Essayé eu 1831 chez M. Witz Creuter et Cie, à Guebwil-1er, ce lessivage n’a été employé avec succès en Alsace et en Normandie qu’après 1848 et est maintenant partout employé.
- (2) M. Jean Fries, étant chez son frère, chimiste chez MM. Fouquet-Besselièvre frères, à Déville, vit qu’on encuvait dans cet établisse ment les pièces mécaniquement; cela lui donna l’idée du blanchiment continu, qu’il établit dans son usine à Guebwiller (Fries-Cllins) tel qu'on l’emploie encore aujourd’hui.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- -les pièces en sortant du clapot; les pièces entrent immédiatement dans la cuve où on les fait bouillir pendant 20 heures avec la quantité d’eau suffisante.
- 2- Après l'ébullilion en lait de chaux, on lave bien au clapot, où les pièces entrent d’une manière continue.
- 3- En sortant du clapot, les pièces entrent d’une manière continue dans un autre clapot contenant de l’acide chlorhydrique de 1[2 à 3[4 ’B, d’où elles sortent pour être empilées sur un râteau en bois qui a un double fond; y laisser les pièces pendant deux heures.
- - L’acide qui s’égoutte coule de nouveau dans l’auge du clapot au moyen d’un tuyau qui communique avec le double fond qui, pour cette raison, doit , être placé plus haut que le clapot A côté du clapot à acide chlorhydrique, il y a un petit réservoir en bois, lié avec des cercles en plomb, muni d’un, robinet en plomb, contenant 75 kil. de liquide s’écoulant en 40 minutes, de sorte que l’acide est également partagé sur les 100,pièces. Plus haut, il est dit que le bain acide du clapot marque 1j2 à 1[4 degré B; on complète 30 kil. d’acide chlorhydrique à 22 0B, pour les 100 pièces.
- 'Ces 30 kil. d’acide chlorhydrique à 22B, sont mis dans le réservoir pour avoir 75 kil. de‘liquide qui, mélangé avec l’eau contenue dans les pièces, donnera de l’acide de 1[2 à 3 [4 oB.
- 4* Laver les pièces au clapot et les faire aller d’une manière continue dans la cuve à les-siver; quand celle-ci commence à bouillir on ajoute 25 kil. sel de soude à 80° dissous dans la quantité d’eau nécessaire ; deux heures après, on ajoute une dissolution de :
- 25 kil. sel de soude à 80°.
- 25 kil. galipot.
- 300 litres eau.
- . ) 91 •' i " t ’ ' '
- Faire bouillir pendant 4 heures et quand le savon de colophane est formé, on le passe par un tamis et on le verse encore tout chaud dans là cuve.
- Faire bouillir les pièce? pendant 40 heures dans le .savon de colophane, il faut qu'il y ait
- continuellement du liquide dans le hant de la cuve, s’il venait à manquer, il faudrait ajouter de l’eau de manière à bien couvrir les pièces.
- Après l’ébullition de 40 heures, on fait couler de l’eau froide dans la cuve, il ne faut pas faire découler la lessive plus vite que l’eau qui y rentre, jusqu’à ce que l’eau qui s’en va par le bas sorte claire et sans écume.
- 5- Sans sortir les pièces de la cuve,on remplit celle-ci d’eau qu’ou chauffe jusqu’à l’ébullition, puis on ajoute 5 kil. sel de soude à 80’ et on fauillir 6 heures. , '
- On rince les pièces comme il est dit au n‘ 4' c’est-à-dire qu’on fait entrer dans la cuve de l’eau jusqu'à ce qu’elle coule claire par en bas; si ceci n’était pas fait, il faudrait employer une plus grande quantité de chlorure de chaux, carie jaune de la lessive entrerai dans la marchandise et ne s’en irait pas par le lavage.
- 6- Laver les pièces au clapot et les faire aller directement toujours par le système continu dans la cuve à chlorure de chaux; à cet effet, on emploie trois cuves, celle du milieu est dans la terre et éontient une dissolution de chlorure de chaux à 1]8* B. Les pièces sont mises dans une des deux autres cuves au bas de laquelle on laisse égoutter l’eau pour ne pas avoir trop de liquide; quand la cuve est remplie par les pièces, on y pompe du chlorure de chaux deux ou trois fois,qu’on latsse couler chaque fois parle bas dans la cuve du milieu et y laisser les pièces jusqu’à ce qu’elles soient blanrhes; pendant ce temps, on remplit la seconde cuve de pièces, de sorte qu’il n’y a jamais d'interruption dans le travail.
- 7- Faire aller les pièces par le second clapot à acide rempli d’acide muriatique, ainsi que cela est indiqué aun' 3, seulement il faut employer de l'acide à 1* B.
- Quand on n’a à sa disposition qu’un seul clapot à acide muriatique pour les pièces après le lessivage en chaux et pour les pièces après le passage en chlorure de chaux, il faut tou-
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUs
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- jours le vider, lorsqu’on y a passé les pièces sortant de la chaux, pour obtenir des pièces bien blanches.
- Après le dernier passage en acide chlorhydrique à l'B., on laisse reposer les pièces sur le rateau pendant deux heures, pour laisser à l’acide le temps d’agir, on finit les pièces en leur donnant deux lavages au clapot. et les faisant passer par la machine à exprimer l’eau, les élargir et les sécher au cylindre.
- Ce blanchiment avec lessivages à basse pression dont je me suis servi avec succès pendant bien des années, donne des résultats parfaits, le blanc après les garançages est très peu chargé et il est très rare que l’on obtienne des taches.
- Il me reste à indiquer les systèmes de blanchiment à ha5te pression qui sont plus économiques et qu’on emploie beaucoup et avec succès depuis bien ides années en Angleterre, d’où il a été introduit en France et aussi dans d’autres pays, il n’en est pas moins vrai que bien des blanchisseurs préfèrent le système sans pression dont je viens d’indiquer l’emploi.
- Jè connais des fabricants anglais et d’autres pays qui ont essayé les blanchiments à haute pression et qui les ont abandonnés pour reprendre la méthode à cuves ouvertes munies d’un simple couvercle.
- Il en est de ceci comme de bien d’autres fabrications, les uns réussissent et les autres échonent tout en employant la même manière de procéder
- Voici comme comparaison un autre procédé de blanchiment employé en Alsace :
- Traitement de 150 pièces de 100 mètres pesant 1.300 kil.
- 1- Ebullition de 12 heures, en chaux,en prenant 60 kil.
- 2* Passage en acidemuriatiqua à2’ B.pendant 4 heures.
- 3’ Lessivage pendant 12 heures en :
- 60 k, colophane.
- 60 k. sel de soude à 8-.
- Après avoir fait bouillir pendant 12 heures, on laisse écouler le savon de colophane, on rempitt la cuve avec de l’eau et on ajoute :
- 40 kil. sel de soude à 80'.
- On fait bouillir pendant 12 heures et on lave, no ebioil use'b silqmet no aulq moi
- 4- 50 litres chlorure de chaux à 7' B. par lessive de 150 pièces; laisser 4 heures en cuve.
- 5' Acide chlorhydrique à l' B. pendant 4 heures, bien laver de même qu’après le lessivage en chaux et le premier passage en acide muriatique.
- Les calicots qui ont servi de doubliers pour l’impression sont passés avant le lessivage en chaux pendant 12 heures, laver et passer en acide muriatique à 2/ B., bien laver.
- Blanchiment à haute pression des tissus de coton
- Lessivage en, chaux. —• Pour les lessivages de 3,500 kil. tissu, on prend 120 kil. chaux; pour les lessivages de 1,800 kil. on prend 70 kil. chaux.
- Le lait de chaux est préparé dans une petite cuve particulière et tamisé avec soin', car s’il y avait des grains de chaux ou de sable mélangés avec la lessive, on obtiendrait des pièces trouées.
- Les pièces passent au moyen d’un clapot par le lait de chaux et de là elles entrent directement dans les cuves, en posant les pièces obliquement pour faciliter la circulation et le passage de la lessive.
- On couvre les pièces avec des toiles d’emballage, des lattes et enfin des barres de fer pour les empêcher de nager.
- On remplit alors la cuve avec 6,000 litres d’eau de manière à couvrir les pièces. On formé la circulation du bain au moyen de la pompe centrifuge et on chauffe en même temps jusqu’à 60-, la vapeur condensée augmente le volume de l’eau, ou la laisse s’écouler jusqu’au niveau des pièces.
- On ferme alors le trou d’homme et on fait monter le plus vite possible (en 2 heures) à 3 atmosphères de pression.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- On fait fonctionner l’appareil pendant 7 heures à cette pression, puis on laisse s’écouler la lessive, on déboulonne les trous d'homme et dès que la pression ne les maintient plus, on remplit d’eau froide, on laisse écouler et on recommence 3 ou 4 fois jusqu’à ce que l’eau sorte froide.
- On lave au clapot, passer au squizzer puis immédiatement après acidage au clapot.
- Acidage. — On se sert de l’acide chlorhydrique à 2- B. Si l’on voulait juger le degré d’acidité pour l’indication de l’aréomètre Bau-mé, on serait sujet à se tromper sur l’acide chlorhydrique saturant la chaux qui se trouve encore dans les pièces; le chlorure du calcium qui se forme marquerait à Taréomè-tre.
- On modifie donc le degré d’acidité du bain au moyen de l’ammoniaque liquide.
- On alimente l’acide du clapot avec de l‘a-eide chlorhydrique à 7- B. Puis on entasse les pièces dans des cuves et on les laisse en repos pendant 8 à 12 heures, soit une unit pour que les pièces ne sèchent pas, car, si certaines parties, exposées à l’air libre et mouvant séchaient, cela brûlerait le tissu.
- Le lendemain, on lave au clapot et on entre dans les cuves à lessiver au savon de colophane.
- On commence l’opération du lessivage au savon de colophane avec une lessive ayant déjà servi une fois, on chauffe pendant 4 heures à 2 ou 3 atmosphères.
- On laisse écouler et on fait entrer dans la cuve la seconde lessive fraîche et bouillante à la même pression qui existe encore dans la cuve.
- Ce deuxième savonnage se fait à 3 atmos phères et dure 8 heures; quand il est fini, on fait repasser la lessive dans le bouilleur pour servir à un savonnage subséquent.
- Préparation du savon de colophane
- 100 kil. sel de soude à 94 degrés alcalimé-triques;
- 30 kil. colophane;
- 400 litres eau*
- Faire cuire 8 à 10 heures au bouillon, on laisse se déposer les impuretés insolubles et on prend le clair de la dissolution qu’on mêle avec quatre mille litres d’eau.
- Lorsque les appareils sont insuffisants, on fait cette opération en deux fois.
- On introduit alors le savon de colophane mélangé avec les quatre mille litres d’eau dans le bouilleur (l)et on la porte à la proportion de 3 atmosphères.
- Après le lessivage pen ‘ant 8 heures, exprimer au squizzer et passage en hypochlorite de chaux a 1[2 • B,
- On alimente avec :
- 100 litres chlorure de chaux à 8’ B.;
- 150 litres eau.
- Après ce passage, les pièces sont entassées dans des cuves où elles reposent encore 8 à 12 heures.
- Dans certains établissements, les cuves sont recouvertes de ciment, ce qui les fait durer beaucoup plus longtemps.
- On lave les pièces après le passage au chlo-rure de chaux, on peut aussi ne pas les laver, mais alors l’odeur du chlore qui se dégage est très incommodante.
- Acidage. — On entre les pièces dans les cuves à acide, on les couvre avec des lattes assujetties de manière à empêc6er les pièces de nager et on fait monter l’acide à 2* B. contenu dans les sous-cuves, au moyen de pompes centrifuges en bronze et de tuyaux de conduite en gutta-percha.
- Quand l’acide couvre les pièces, on enlève les appuis qui les maintiennent et on les laisse nager, on soutire l’acide puis on Je remonte, on renouvelle trois fois cette opération.
- Cet acide n’est pas jeté, on ajoute après chaque opération la quantité d’eau et d’acide nécessaires et on le conserve pour un acidage subséquent.
- Laver au clapot.
- On lave en cuve, si c’est possible, puis on donne toujours trois passages au clapot.
- (1). Pour les appareils à blanchir, yoir le Bulletin de la SooM^ induetHèlle dë Mulhouse» de 25 mars 1868.
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- ET DE L'IMPRESSION DES TISSUS
- 6 O. en
- Les jaconas ne passent que deux fois au clapot. On élargit les pièces et on les sèche.
- Observations diverses. — La vitesse des clapots se règle de manière à ce qu’on y passe 80 pièces de 100 mètres à l’heure*
- La pompe fournit 60 mètres cubes d’eau à l’heure pour desservir les trois clapots. On prend 20 mètres cubes pour le premier clapot et 40 mètres cubes pour les deux autres;
- On prend l’eau sortant du clapot qui lave les pièces acidées pour laver les pièces sortant de la chaux.
- Certains tissus sont grillés une fois avant les lessivages sur la plaque, puis au gaz après le blanchiment.
- Blanchiment au large des moleskines et autres tissus épais
- Les tissus lourds, épais et façonnés ne peuvent pas, comme les tissus légers, passer en tuyaux par les clapots et les squizzer, le blanchiment continu ne peut être employé pour ces tissus, dont la variété augmente de jour en jour, la circulation de la lessive se ferait mal et inégalement, son action ainsi que celle du chlore et des acides, serait incomplète et inégale, les tissus seraient éraillés, le grain et les dessins déformés et la toile perdrait sa belle apparence ; pour obtenir des résultats parfaits, le travail au large est aussi indispensable pour les tissus lourds que le traitement par les ran es pour les tissus légers.
- Les pièces venant du flambage et encore mouillées passent en lait de chaux.
- 9 k. chaux vive.
- 300 litres eau.
- Pour 40 à 45 pièces.
- Les pièces sont foulardées dans ce lait de chaux au moyen d’un foulard monté sur une cuve à roulettes qui dessert quatre cuves.
- Le lait de chaux est enfermé dans un bac muni d’un tuyau de dégagement qui alimente le foulard d’une manière continue.
- Les pièces au sortir du foulard, passent sur un cylindre d’appel dont on peut renverser le
- mouvement de manière à conduire les pièces dans la cuve ou à les en faire sortir.
- La cuve a 2 mètres de diamètre et 2 mètres de profondeur, plus un double fond dans lequel arrive la vapeur amenée par un tuyau de cuivre continu dans un large canal de bois.
- Cette vapeur fait monter constamment le bain à la surface des pièces.
- Celles-ci sont entassées dans la cuve au nombre de quarante environ, on les couvre de lattes, maintenues par deux barres de fer assujetties elles-mêmes avec des solives.
- On remplit d’eau jusqu’à 15 centimètres du bord, l’eau de condensation achève de remplir.
- La cuisson au lait de shaux dure 15 heures, puis on laisse écouler le bain et on rafraîchit en remplissant la cuve d’eau une fois.
- On sort les pièces et on les lave au large.
- Puis on acide dans une cuve carrée en bois, contenant trois roulettes suivies de rouleaux expresseurs et suivis de grandes cages à claire-voie, où les pièces sont pliées et entassées mécaniquement.
- Le bain acide comprend 300 litres eau et une bombonne d’acide muriatique à 22°B de 65 à 70 litres. Le passage en acide muriatique se fait toujours à froid.
- A côté de la cuve est placé un bac de même capacité, contenant le même bain et servant à restaurer au moyen d’un robinet, à mesure qu’elle se vide. Le passage se fait très rapidement en 5 minutes d’immersion au plus..
- Après l’acidage, les pièces restent entassées trois heures dans les cages, (souvent moins, selon l’action de l’acide.)
- On lave deux fois, puis on encuve pour le savon de colophane. Cette opération est menée de la manière suivante : .?
- Quant les pièces sont entassées dans les cuves, on les remplit d’eau et on ajoute :
- 40 kil. cristaux de soude. On fait cuire 5 heures, on introduit alors le savon de colophane tout chaud, préparé ainsi :
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- 9 k. colophane.
- 20 k. cristaux de soude.
- Dix-huit heures de cuisson. Lavage et chlorage.
- Le passage en chlorure de chaux s’opère dans une machine exactement semblable à la machine à acider, les bain est composé de : 300 litres eau,
- 20 litres chlorure de chaux à 8oB; alimentation disposée comme pour l’acidage.
- Après ce passage, les pièces peuvent être entassées 6 heures, 3 heures suffisent.
- On lave une fois et on donne un passage en acide comme la première fois. Cette fois les pièces restent entassées 1 heure à 112 heure, puis elles sont lavées une fois.
- Alors on les tire en large pour les examiner.
- Pour neutraliser entièrement l’acide qui se trouve encore dans les pièces, on les passe au soude en prenant pour 800 litres eau 4 on 5 kilogr. cristaux de soude.
- (A suivre.),
- COMBINAISON D’UN TISSU BOUTONNEUX AVEC APPLICATION DE DESSINS IMPRIMÉS
- Par M. Passerel.
- 9b osd Ix ' 12o0v To 61 9 ) 3
- Dans le but d'obtenir économiquement un produit imitant en draperie les belles nouveautés'fabriquées à Elbeuf, à Sedan, etc., au mpyen de fils de nuanees diverses, mariées ensemble, M. Passerel fait d’abord un. tissu pointillé, ou boutonneux, selon les effets à réaliser.
- L’impresssion appliquée sur l’endroit laisse ressortir le pointillé, ce qui donne au produit l’apparence des nouveautés tissées d’un prix relativement.
- APPAREIL LAVEUR Par MM. Worrall et Kershaw. .
- Habituellement, dans les machines de ce genre, les tissus sont simplement immergés
- dans des réservoirs ou cuves contenant le liquide.. Pour accélérer l’épuration, .MM. Wor-rall et Kershaw se servent de battoirs tournants, multiples, qui projettent le liquide sur l’étoffe maintenue à proximité par des rouleaux-guides. Ces battoirs sont montés sur des auges peu alimentées de liquide en proportion convenable soit par un jet, soit directement par le réservoir. De plus, les auges, disposées horizontalement ou verticalement, sont combinées avec des plaques flexibles qui retiennent le liquide au contact du tissu.
- Enfin, le même liquide, après avoir servi, est aspiré à travers une surface poreuse pour retenir et recueillir les filasses et duvets dé-achés du tissu en traitement.
- Lqë ,-------------------------
- PROCÉDÉ DE BLANCHIMENT EF DE RÉGÉNÉRATION DES BAINS ParM. Bonneville.
- Dans une solution froide (contenant 1 00 de brome) on verse 1 0[0 de soude caustique à 360 B, ou l’équivalent d’une autre base alcaline. Puis le textile végétal, préalablement mouillé et parfaitement imbidé d‘eau,estin-troduit et laissé dans le bain jusqu’à décoloration. Après un passage à l’eau acidulée, on essore et l’on rince.
- Un pour cent d’acide sulfurique, ou d’acide nitrique, versé dans le bain lorsque ce dernier se trouve épuisé par des décolorations successives, suffit pour mettre à nouveau le brome en liberté. En ajoutant ensuite la même proportion de soude caustique, on régénère l’hypobromite de soude.
- L’acide hydrofluosilicique, en décomposant le bromure et les bromates, forme un sel insoluble de fluosilicate de sodium qu’il est facile d’éliminer par décantation. Dans ce cas, il n’y a ni sulfates ni nitrates en mélange avec l'eau bromée.
- En dernier lieu si, pendant le blanchiment, on dispose dans le bain les deux électrodes en charbon d’une pile, l’oxygène décolorant se
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
- c
- S
- renouvelle incessamment par la reconstruction de l’acide hypobromeux. On constate également qu’un bain tout à fait épuisé, c’est-à-dire ne contenant plus que des bromures et des bromates alcalins est régénéré par le passage du courant. Le même phénomène se produit avec le chlore et ses composés oxygénés.
- En résumé, M- Bonneville revendique l’emploi industriel du brome et des hypobromites dans le blanchiment des textiles végétaux, la régénération des bains par les acides et plus spécialement par l’acide hydrofluosilicique, la reconstitution du pouvoir décolorant des agents de blanchiment par l’électricité.
- BLANCHIMENT DES MATIERES TEXTILES Per MM. Naudin et Schneider. »
- Le mode de blanchiment revendiqué par MM. Naudin et Schneider est basé sur l'élec-trolyse des liqueurs génératrices de chlore, ou de tout autre corps décolorant, dans les conditions suivantes :
- Une première cuve en bois (A), hermétiquement close, porte intérieurement et à la partie inférieure, les électrodes d’une source quelconque d'électricité (pour les machines magnéto, dynamo ou thermo-électrique). Une seconde cuve en bois (B), également close, mais placée en contre-bas de la précédente, communique avec celle-ci, 1* par l’intermédiaire d’une pompe, qui aspire le liquide au bas de la cuve B pour le refouler dans la cuve A à proximité des électrodes, 2- par un tuyau de trop-plein qui relie les niveaux supérieurs des deux récipients. Le circuit est donc complet et, pour ce motif, a été désigné par ses auteurs sous la dénomination d’électrolyseur à circulus.
- La cuve B étant garnie des matières à blan-. chir et refermée, on introduit dans la cuve supérieure une dissolution de chlorure de sodium, par exemple. Lorsque le liquide s’écoule par le trop plein de la cuve inférieure, on ar
- rête l’arrivée de la dissolution dans l'autre récipient et l’on met en mouvement la machine électrique. Comme dans l’électrolyse d’une solution aqueuse il se forme presque toujours de l’hydrogène, MM. Naudin et Schneider, avant de laisser le gaz se perdre dans l’atmosphère, lui font traverser un appareil de Wolf où, en barbotant, il se dépouille du chlore, ou autres gaz décolorants.
- Le procédé d’électrolyse pourrait être appliqué avec des cuves ouvertes, mais comme il vient d’être expliqué, l’herméticité a pour avantages de ne pas perdre les gaz décolorants, par suite, de ne pas incommoder les ouvriers, lorsqu’il/est fait usage de solutions concentrées.
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- 148413. — 14 avril, Hiernaux, — Composé chimique devant servir au blanchiment des linges et tissus divers, composé dit : lessive du progrès.
- 148426 — 14 avril, Otto Bredt et Cie (Société). — Procédé pour produire des matières colorantes rouges et jaunes. .i, -
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- Locomotives pour houillères, gares et terrassements.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- 26 Année, No U ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS 20 Décembre 1882
- SOMMAIRE
- PERFECTIONNEMENTS ET PROCÉDÉS NOUVEAUX.
- NOUVEL EMPLOI DE L'ÉLECTROLYSE DANS LA TEINTURE ET L’IMPRESSION.
- PROCÉDÉS PRATIQUES.
- BLANCHIMENT DES TISSUS DE COTON (suite).
- PROCÉDÉS DIVERS.
- NOUVELLE MÉTHODE POUR LES MATIÈRES COLORANTES (suite).
- PERFECTIONNEMENTS ET PROCÉDÉS NOUVEAUX
- Nous donnons sous ce titre et sans discussons l'analyse des brevets de nature à intéresser nos lecteurs.
- APPLICATION NOUVELLE DE LA POLICHROMIE A L’IMPRESS ION DES GRIFFES DE COIFFES POUR LA CHAPELLERIE
- Par Pierre-Paul Guillaume fils aîné
- Les coiffes en chapellerie portent généralement une griffe, un signe ou une marque, qui sert à désigner, distinguer et recommander le fabriquant, mais jusqu’ici l’impression de cette griffe, signe ou marque n’a jamais été faite qu’en une seule couleur: en noir, bleu, rouge ou autre, cette demande de brevet d’invention de 15 ans a vour objet d’assurer à l’inventeur la propriété exclusive de l’application nouvelle, de l’impression poli-chrome, de ces marques, signes ou griffes apposés sur les coiffes quelqu’en soit la ou les matières dont elles sont formées, en satin, soie, coton, ou autres tissus usités en chapellerie.
- L’impression des griffes ou autres signes qui ornent les coiffes,en polichromie, se fait avec l’outillage connue elle donne à ces articles une valeur industrielle plus grande au double point de vue de l’aspect décoratif et du
- cachet de haute nouveauté ce qui suffit pour caractériser l’application nouvelle exigée par la loi.
- PROCÉDÉ DE FIXATION DES DESSINS, COULEURS ETC-, SUR LES ÉTOFFES ETIAUTRES PRODUITS
- Por MM. Reid Peter et Eastwood John
- Cette invention porte sur des perfectionnements dans l’art d’appliquer des dessins, figures, couleurs, etc., sur les tissus, les peaux préparées, les papiers et autres surfaces. Le point nouveau de notre système consiste dans l’emploi d’une solution contenant de la py-roxyline soluble pour fixer le dessin en connexion avec le procédé connu sous le nom « d’impression topique » (Topical prinimg) dans lequel on imprime par pression ou en amenant une surface portant une couleur ou encre en contact avec une autre surface sur laquelle on veut imprimer.
- On a fait des vernis ou mixtures en combinant l’agent colorant avec de la pyroxyline, avec un esprit volatil. Ces vernis ou mixtures ont été appliqués au pinceau pour recouvrir des tissus, des cadres, des tableaux, etc.; on a également préparé un bain d’esprit ou essence volatile contenant une matière colorante et une petite proportion d’yproxyline dans lequel on plonge les tissus en laissant ensuite évaporer l’esprit.
- Mais on ne connaissait pas à la pyroxyline de propriétés qui la rendent susceptible d’ê-
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- tre employée pour fixer une couleur ou une encre de manière à la rendre utilisable pour l’art de l’imprimerie. Nous préparons une solution composée de pyroxyline soluble d’un dissolvant et d’une matière colorante en employant si c’est nécessaire un liquide, convenable, tel que l'alcool, lanapte, etc., les ingrédients sont intimement mélangés de manière à former un composé homogène. On peut employer une pyroxyline soluble quelconque, mais nous avons obtenu des résultats particulièrement avantageux, avec la solution obtenue en soumettant une matière fibreuse convenable à l’action de l’acide sulfurique et de l’acide azotique et en ajoutant après un traitement ultérieur du camphre ou de l’alcool ou d’autres agents équivalents. Il faut attacher une grande importance à l’emploi du camphre, on obtient sans lui des résultats moins satisfaisants. La solution est faite d’une manière quelconque et joue le rôle d’encre ou de couleur suivant la circonstance, on lui donne la consistance voulue et l’on peut l’appliquer à la manière ordinaire sur les cylindres, rouleaux, caractères, clichés et autres engins servant à imprimer.
- La matière colorante peut être quelconque.
- Par les termes encres, il faut entendre des encres ou couleurs de nature quelconque employées en imprimerie soit que l’impression doive être faite sur tissus, ou sur peaux préparées, ou papiers, ou sur toute autre surface ou matière.
- NOUVEL EMPLOI
- DE
- L'ÉLECTROLYSE DANS LA TEINTURE
- ET L'IMPRESSION
- Par le Dr Frédéric Goppelsroeder
- Depuis mes communications antérieures sur la formation de matières colorantes par l’aide de l'électrolyse j’ai continué mes recherches et j’ai obtenu de nouveaux résultats.
- Dans mes communications suivantes, il s’agit de l’emploi du courant galvanique :
- 1* Pour former et fixer simultanément les colorants sur les fibres diverses;
- 2- a. Pour ronger les colorants fixés sur tissu et pour former de cette manière des dessins blancs sur fond uni; b. pour ronger les colorants fixés sur tissu et pour former de cette manière en même temps des dessins en nouvelles couleurs sur fond uni;
- 3* Pour empêcher l’oxydation des couleurs pendant leur impression;
- 4- Pour préparer les dissolutions des colorants réduits ou hydrogénés, appelées cuves (d’indigo, de noir d’aniline, etc).
- I
- Pour produire par exemple le noir d’aniline sur des tissus ou sur du papier, je les imprègne de la solution aqueuse d’un sel d’aniline. Jusqu’à présent, j’ai donné la préférence au chlorhydrate. Je les place sur une plaque métallique non attaquable, qui est en contact avec l’un des pôles de la batterie galvanique ou d’une petite machine dynamo-électrique. Je place sur le tissu ou sur le papier une seconde planche métallique qui porte le dessin ou l’écriture à reproduire en relief et qui est en contact avec l’autre pôle. En donnant la pression nécessaire et en faisant passer le courant, on obtient la copie noire du dessin. D’après la conducti-bililé de la solution du sel d’aniline, d’après l’espèce du sel et de l’épaississant, d’après la température et la force du courant, il faut pour la reproduction complète en noir une seconde et tout au plus quelques minutes. Dans les essais que j’ai faits jusqu’aujourd’hui, une minute a été la plus longue durée, à l’exception de quelques cas où le contact a été trop faible.
- J’ai copié des médailles et monnaies. L’effigie a été aussi nette que possible. Naturellement toutes les places usées de la médaille se reproduisent aussi; et il faudrait pour des copies complètement nettes des médailles et monnaies tout à fait neuves.
- On peut écrire très facilement avec un
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
- crayon en métal non attaquable ou en charbon conducteur, formant l’un des pôles, sur le tissu ou le papier imprégné de la solution du sel d’aniline et placé sur une plaque métallique qui forme l’antre pôle. Partout où le crayon sous légère pression touche le tissu ou le papier, le courant passe et il y a marque noire. On peut ainsi écrire ou dessiner presque avec la même vitesse que par la manière ordinaire. L’écriture et le dessin ne sont pas seulement fixés mécaniquement, mais chimiquement d’une manière solide, le noir d’aniline s’étant fixé sur la fibre au moment même de sa naissance, avec toutes les propriétés du noir d’aniline développé par les méthodes ordinaires.
- Par un développement non suffisant, on reçoit seulement la phase intermédiaire verte entre l’aniline et le noir, appelée éméraldine, ou bien un mélange de noir et de vert.
- Dans une série d’essais, j’ai ajouté à la solution du sel d’aniline; pour faciliter le développement complet du noir, des eorps qui, par leur électrolyse, donnent naissance à un oxydant; mais de telles additions ne sont pas nécessaires, l'électrolyse de l’eau et du sel d’aniline étant suffisante.
- Je pense que cette méthode électro-chimique se laissera employer dans les fabriques pour munir les pièces d’une marque noire ou en autre couleur solide et résistant aux différentes opérations du blanchiment, de la teinture et de l’impression, de même que pour timbrer dans le commerce, dans les doua -nes, etc. J’ai construit un timbre très simple, avec lequel on fait le timbrage sans couleur, mais à l’aide du courant et d’un sel d’aniline.
- Si l’on ne veut pas produire des [dessins noirs sur tissu,mais si l’on veut teindre uni les fibres en noir d’aniline, il faut d’abord rendre la fibre conductrice du courant, en déposant sur elle, par exemple, une très mince couche métallique. En plaçant après le tissu comme électrode positive dans la solution du sel d’aniline, et en y plongeant encore l’électrode négative, il y aura déshydrogénation de l’a
- niline, c’est-à-dire formation du noir sur le tissu même et au moment de sa naissance parfaite fixation sur la fibre.
- J’ai commencé des essais pour reproduire le dessin noir au moyen d’un rouleau ou d’une planche gravée. Si je veux employer une planche en cuivre, qui contient le dessin en forme de gravure, j’ai essayé de recouvrir les parties non creuses d’un vernis non conducteur du courant, de placer sur cette planche plate, qui forme l’un des pôles, le tissu imprégné et par-dessus encore une seconde plaque de cuivre non gravée, qui forme l’autre pôle; ou de remplir la gravure avec la solution du sel d’aniline suffisamment épaissie et de racler la surface de la planche, en opérant après de la manière déjà indiquée.
- Quant à l’espèce de l’épaississant qu’il faut ajouter à la solution qui doit engendrer la couleur, pour que le dessin ou l’écriture soient de la plus grande netteté et sans le moindre coulage, je n’en suis encore qu’aux études. Jusqu’à présent la gomme adragante, la colle de poisson, la gélatine et l’empois d’amidon m’ont donné dans les différents cas les meilleurs résultats.
- J’étudie l’influence de la nature des électrodes. Et quant au placement de l’électrode, qui ne dessine ou qui n’écrit pas, il peut être très différent. Ainsi par exemple, dans l’expérience de la copie d’une médaille, on peut, ou bien placer le tissu imprégné de sel d’aniline sur une très mince feuille de platine, qui formera l’un des pôles et qui repose sur une toile élastique et isolante en caoutchouc ou bien on peut poser le tissu directement sur le caoutchouc et placer l’électrode en platine sur le tissu à côté et aussi près d’elle que possible de l’autre électrode formée par la médaille qui doit être copiée. J’étudie de même l’influence de la température, de la concentration et de la réaction du liquide électrolyte, delà pression et de la force du courant, ainsi que d’autres points que je ne puis pas encore tous détailler.
- Je me suis borné à citer la formation et
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- fixation simultanées du noir d’aniline, malgré que je pourrais tout aussi bien parler de tout autre colorant capable de se former aussi facilement par déshydrogénation ou oxydation et de se fixer sur les fibres comme le noir d’aniline.
- (A suivre.)
- PROCÉDÉS PRATIQUES
- Teinture des Shoddys
- Ponceau sur fil de shoddy ORDINAIRa
- Les deux procédés suivants indiqueront comment on peut arriver à de belles nuances pouceau, bien que cette espèce de laine soit entièrement morte. Le fil de shoddy dont je vais parler est des plus communs c’est-à-dire formé de :
- 50 parties shoddy (déchets de vieux bas usés, blancs et jaunes);
- 40 » laine de brebis mortes;
- 10 » bonne laine.
- Pour donner un peu de vivacité à cette qualité inférieure par la couleur, il est urgent de bien la laver dans une solution de carbonate de soude de la rincer et de passer dans un bain chauffé à 500 G. contenant pour 50 kil. de laine.
- 1 kil. chlorure d’étain.
- Ce bain peut servir pour plusieurs opérations. Préparer pour 50 kil. de laine un nouveau bain de :
- 1 3[4 kil. d’acide oxalique;
- 1 » sel d’étain;
- 3 3(4 » cochenille.
- Faire bouillir, entrer la laine, maintenir le bouillon pendant 1 heure et rincer. On obtient ainsi ùn beau pouceau bleuâtre. Pour la nuance jaunâtre opérer comme ci-dessus pour le rinçage et la préparation, mais on passe la laine après l'avoir sortie du bain de cochenille sur un nouveau bain auquel on ajoute la quantité nécessaire de quercitron ou encore :
- 3[4 kil. sel d'étain;
- 1[4 » chlorure d’étain;
- Bouillir 1[2 heure, bien rincer.
- Les nuances ainsi obtenues sont parfaitement solides au foulon. On pourrait aussi ajouter le quercitron nécessaire au bain de cochenille, mais l’expérience a démontré qu’il faut dans ce cas bien plus de quercitron et que, ce qui est encore le principal inconvé -nient, la couleur n’est pas solide au foulon; il faut remarquer qu’il ne faut, pour le premier-bain ponceau jaunâtre, que 3 kil. de cochenille, la combinaison du quercitron avec de l’étain étant déjà un peu rouge.
- Teinture du coton
- VERT SUR COTON FILÉ
- Le procédé suivant fera voir comment on obtient une couleur au verdet et d’une manière assez singulière.
- Pour 100 kil. de coton filé, sumaquer pendant une nuit avec 40 kil. summac;
- Préparer un bain chaud de la décoction de :
- 35 kil. fustel;
- 2 1[2 verdet.
- Ce dernier est dissout préalablement à l’eau bouillante sous addition d’un peu d’acide acétique;
- Manœuvrer sur ce bain en montant au bouil ion, laisser une 1[2 heure sur ce bain et entrer dans un nouveau bain chaud de :
- 10 kil. campêche.
- Monter au bouillon en manœuvrant une 1[2 heure. La teinture est ainsi achevée, laver et rincer.
- Si l'on remplace le verdet par le sulfate de cuivre, on obtient un vert olive.
- Ponceau à la fuchsine
- SUR COTON FILÉ |
- Pour 10 kil. faire une décoction de 2 kilos curcuma, manœu vrer 2 heures, laveret rincer, dissoudre séparément :
- 750 gr. acétate de plomb;
- 500 » alun.
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- ET DE L'IMPRESSION DES TISSUs
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- Mélanger les solutions et manœuvrer sur ce bain clair 1[4 d’heure, le coton traité au bain de curcuma, tordre teindre et sur un nouveau bain de fuschine jaunâtre suivant la nuance.
- BLANCHIMENT des TISSUS de COTON DESTINÉS A L’iMPRÈSSION
- (Suite.)
- Ce passage en cristaux de soude se fait à 60 degrés de chaleur.
- On alimente ce bain avec 1 à 1 et 1[2 kil-cristaux de soude par charretée de pièces (quatorze pièces).
- Quaud l’eau du bain devient sale et trouble, on vide la cuve et on[sèche aux cylindres.
- Les apprêts de tissus de coton.
- Les tissus imprimés avec fonds s’apprêtent à l’envers, car si on recouvrait les parties chargées de couleurs avec de l’apprêt, ces couleurs perdraient beaucoup de vivacité.
- L’apprêt à l’envers a lieu au moyen d’un rouleau gravé marchant en sens inverse de la pièce ; un rouleau fournisseur donne l’apprêt au rouleau gravé muni d’une racle, ainsi que cela se fait pour le placage des pièces au moyen de la machine à imprimer.
- Apprêt percale, 22 fils.
- 14 kil. amidon blanc.
- 3 à 4 kil. fécule.
- 100 litres eau.
- .400 grammes savon de stéarine.
- On fait entrer la vapeur dans ce mélange au moyen d’un barbotteur, l’amidon s’épaissit avant l’ébullition.
- Dès que l’amidon commence à s’épaissir, on ferme la vapeur.
- Préparation du savon de stéarine.
- 5 kil. stéarine qu’on fait fondre, ajouter 2 litres eau bouillante, 150 grammes soude caustique à 36° B. Remuer jusqu’à froid.
- On bleute à l’outremer, on apprête à l’envers et sécher sur rames, Les pièces sont hu
- mectées à la machine, les laisser enroulées pendant une nuit.
- On les cylindre avec les trois cylindres en ayant soin de faire toucher le métal à l’endroit.
- On donne un second humectage en laissant les pièces enroulées pendant une nuit afin que l’eau se répande bien également sur toutes les parties des pièces, elles sont passées ensuite une deuxième fois par le trois cylindres en observant les mêmes précautions qu’au premier cylindrage.
- Afin de conserver droits les dessins à carreaux et les bandes en travers, on plie les pièces après le séchage à la rame en supprimant les arrosages et les cylindrages.
- Apprêt pour 16 fils.
- 27 kil. amidon blanc.
- 4 kil., albâtre (1).
- 100 litres d’eau.
- Chauffer directement par un jet de vapeur jusqu’à épaississement, fermer la vapeur, remuer et ajouter :
- 12 litres dissolution de savon de Marseille à 50 grammes par litre.
- Délayer d’abord l’amidon avec 40 litres eau à 30° C., passer au tamis, puis chauffer l’alb tre avec 20 litres eau, passer encore au tamis, réunir le tout, faire entrer la vapeur et l’arrêter dès qu’il se forme des boursouflements ajouter alors, en remuant bien, 20 litres eau froide, puis la dissolution de savon, puis encore 8 litres eau froide.
- On apprête à chaud et on a soin de ne préparer que la quantité nécessaire, cet apprêt ne se conservant pas.
- Apprêt pour les brillantés.
- Les brillantés sont humectés et cylindres une fois avant l’apprêt, puis apprêter avec :
- 16 kil. amidon blanc.
- 2 kil. fécule.
- 150 litres eaua
- 400 grammes savon de stéarine.
- (1) L’albâtre empêche les piqûres.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- On cuit aussi peu que possible à basse pression avec un jet de vapeur.
- L’eau condensée augmente le volume de la masse, on met dans l’apprêt 10 à 15 litres moins d’eau qu’il n’en faut.
- Après la cuisson, la hauteur que doit occu • per la portion ci-dessus étant marquée dans la cuve, on complète par une addition d’eau le volume que doit occuper la masse.
- On ferme la vapeur dès que l’amidon commence à s’épaissir.
- Après l’apprêt» les pièces sont séchées sur rames tambours ou sur rames fixes, en ayant soin de ne pas trop élargir, puis on les enroule.
- Apprêt mère pour tissus légers.
- 100 litres eau.
- 14 kil. amidon blanc.
- 4 kil. fécule.
- Cuire 5 minutes à l’appareil Simon,
- Apprêt batiste.’
- 20 litres apprêt ci-dessus, pour tissus légers.
- 6 litres dextrine à 500 grammes par litre.
- Cuire pendant 3 ou 4 minutes dans l’autoclave Simoa.
- Les apprêts cuits à haute pression au moyen de l'autoc.ave Simon sont toujours plus ou moins durs et cassants et ne se laisseront pas écraser par le cylindrage.
- Apprêt pour Jaconas.
- 60 litres apprêt ci-dessus pour tissus légers.
- 10 litres eau de dextrine à 500 gr. par litre.
- Apprêt pour Organdis.
- 60 litres apprêt pour tissus léger, ci-dessus 30 litres eau de dextrine à 500 gr. par li‘ tre.
- Apprêt cretonne 23.26 fils
- 12 kilog. amidon blanc.
- 4 kilog. fécule.
- 90 litres eau.
- Cuire à basse pression au moyen d'un bar-
- botteur, on ferme la vapeur dès que l’amidon commence à s’épaissir et on ajoute :
- 1 k. savon de stéarine.
- On humecte et on enroule sans cylindrer après le séchage sur rame tambour.
- Apprêt Londres.
- 14 k. amidon blanc.
- 10 k. fécule.
- 800 gram. cire.
- 220 litres eau.
- Cuire 10 minutes dans l’appareil Simon. Ajouter 8 à 12 litres eau ; après cuisson, humecter à l’arrosoir à brosses et cylindrer, trois fois avec les trois cylindres, une fois à l’envers et deux fois à l’endroit.
- Apprêt pour piqué.
- 10 litres eau.
- 1 litre eau de gomme adragante à 100 gr. par litre.
- 5 à 6 litres apprêt mère pour tissus légers indiqué plus haut.
- Les piqués sont séchés sur rame fixe.
- Apprêt pour saline
- On ne prend pas d’apprêt pour les satins, ils sont cylindrés deux fois à chaud et passés une fois dans la machine à élargir.
- On obtient plus de brillant en cylindrant deux fois à froid et une fois à chaud.
- Les pièces qui prennent trop de cylindre ou qui sont trop lisses sont passées deux fois par la machine à élargir.
- Les satins unis sont passés à l’eau et séchés sur une rame fixe.
- Les unis avec un peu d’albumine, sont brisés 20 fois à sec.
- Les fonds blancs sont azurés dans une eau contenant l[20 litre Outremer pour l’azurage ci-après pour 1 litre d’eau d’adragante.
- Outremer pour l’azurage
- 5 k. Outremer FFF délayé peu à peu dans : 50 litres eau chaude, laisser déposer quel ques minutes, décanter et épaissir avec :
- 5 litres eau d’adragante.
- Passer au tamis de soie.
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- ET DE L'IMPRESSION DES TISSUS
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- Apprêt popeline.
- 2 litres apprêt percale 22 fils.
- 1 litre eau de gomme adragante à lOOgram mes par litre.
- 10 litres eau.
- Les popelines sont cylindrées légèrement avant l’apprêt. Sécher sur rame fixe en ayant soin de mettre bien à fils droits, humecter après le séchage.
- Apprêt linon,
- 10 litres apprêt percale 22 fils.
- (Voir plus haut la formule).
- 3 litres eau de gomme adragante à 100 grammes par litre.
- 350 grammes savon de stéarine dont plus haut la préparation.
- Sécher sur rame tambour et humecter une fois.
- Les noirs au camp èehe et les nuances qui salissent l’apprêt, ne passent pas en plein apprêt, mais seulement entre le premier et le deuxième cylindre du foulard, l’envers en l’air.
- Quant l’apprêt est très mince, on supprime le fournisseur et la bassine profonde est remplacée par une bassine moins profonde évidée des deux côtés, afin que le premier cylindre du foulard tourne bien dans l’apprêt et y plonge à peu près de la moitié de la circonférence, il faut que l’axe du cylindre ne touche pas trop les côtés évidés de la bassine.
- Apprêt pour blanc Chiffon pour 60 portée», 12, 14 et 16 ns.
- Fécule blanche.................... 10 kilos. Eau chaude......................à 40° C.......................................................................32 litres.
- Dissolution de savon à 50 gr. par litre 8 litres.
- Talc.............................. 10 kilos.
- Albâtre, 7 k. 500
- Eau chaude à 40° C, 30 litres Outremer, 30 gram.
- Saindoux fondu préalablement dans un peu d’eau, . 1 kilogr.
- Apprêt pour 68 et 70 portées.
- Fécule, 12 k.
- Eau, 60 litres
- Dissolution de savon à
- 50 gr.par litre, 5 »
- Albâtre, 8 kil.
- Talc, 7 kil.
- Eau, 60 litres.
- Outremer, 40 gr.
- Suif, 3 kil..
- Les pièces apprêtées avec ces deux der
- niers apprêts doivent être séchées, soit à l’étendage, soit dans une étuve.
- Apprêt [pour 75 portées et percales
- Eau, 60 litres
- Fécule blanche, 16 kil.
- Dissolution de savon
- à 50 gr. par litre 3 litres.
- Eau, 60 »
- Albâtre, 8 kil.
- Outremer, 50 gr.
- Suif, 3 kil.
- On sèche les deux derniers apprêts ‘ci-dessus sur les tambours à sécher.
- Les quatres apprêts ci-dessus sont cuits au moyen d’un barbotteur par la vapeur directe et à basse pression (1 1/4 atmosphère).
- Fermer la vapeur dès que l’apprêt commence à s’épaissir.
- Faire toujours les mélanges de fécule et de savon dans des vases ne contenant pas de sels calcaires.
- Eviter l’emploi d’eau calcaire qui, avec les proportions indiquées, donne toujours de mauvais résultats.
- Employer, à défaut d’eau pure, de l’eau de condensation ou de l’eau de pluie, dissolvant le savon d’une manière limpide et donnant une dissolution exempte de grumaux.
- Apprêt pour tissus Ans 80 et 90 portés et tissus renforcés.
- Fécule blanche, 100 kil.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- Eau, 120 litres, Albâtre, 2 kil. Suif, 2 kil. Outremer, 40 gr.
- Dissolution du savon à 50 gr. par litre 3 litres. Les pièces apprêtées doivent être séchées sur les tambours à sécher.
- Apprêt des doublures glacées.
- Eau, 60 litres
- Fécule blanche, 6 kil. Suif, 112 kil.
- Cuire 1[2 heure à la vapeur et ajouter après cuisson :
- Glycérine blonde 2 1/2 litres
- Apprêts anglais imitant la soie pour satins, piqués et chemises.
- (Satins and, silk finish, tioillsor shirtings.)
- 1 • Humecter (damped); «
- 2- Bittler 20 minutes et tourner 20 minutes; ’
- 3- Fixer les bouts (ends fasted); '
- 4: Passer par la calandre froide;
- 5* Glacera la calandre à friction;
- 6: Foularder à l’eau;
- 7: Sécher aux cylindres;
- 8* Humecter légèrement ;
- 9’ Bittler une heure et tourner une heure.
- Apprêt des piqués brillantés
- (To finish twilled S îles ins)
- 1* Humecter;
- 2‘ Bittler, 20 minutes;
- 3: Fixer les bouts (ends fasted);
- 4* Passer une fois par la calandre froide;
- 5 • Passer à la calandre à friction avec chaleur mais sans friction;
- 6: Bittler une heure et tourner une heure.
- Apprêt des brillantés imprimés
- 1 • Humecter très légèrement;
- 2- Bittler 20 minutes et tourner 20 minutes;
- 3* Fixer les bouts;
- 4* Calander à froid;
- 5* Passer par la calandre à friction, avec chaleur mais sans friction;
- Les Anglais apprêtent le plus souvent leurs tissus imprimés à l’envers, au moyen de la racle en prenant de l’empois d’amidon auquel ils ajoutent du talc, du suif, du chlorure de calcium et de la glycérine; ils prennent jusqu’à 200 grammes détale par litre d’apprêt.
- La pièce passe sur le rouleau gravé en mille carreaux avec une légère pression et colle l’apprêt seulement à l’envers; sécher au tambour, l’endroit en contact avec le métal.
- Les pièces séchées sont foulardées dans une dissolution d’acide sulfo-olïque, puis séchées, une seconde fois sur les tambours et cylindrées.
- Toutes ces opérations se font d’une manière continue et en une seule fois.
- L’apprêt garni s’emploie surtout pour les tissus blancs, il convient moins aux tissus colorés par teinture et par impression; néanmoins il est appliqué, avec certaines modifications à l’article chemise, et à quelques tissus teints ou aussi pour confection.
- C’est la diversité de la composition de l’empois, combinée à celles des opérations mécaniques Fet d’humectage qui caractérise les différents modes d’apprêt. Quand le tissu est empesé et sec, il présente un aspect mat et un toucher plus ou moins rigide, c’est dans ce moment qu’intervient l’action des mach ines, qui a pour but d’en modifier l’aspect et le toucher.
- L’apprêt des piques, des brillantes, des damassés, présente certaines dificul tés, car, pour les premiers, il faut maintenir à travers toutes les opérations les côtes en lignes parfaitement droites, et, pour les deux dernieis, il faut conserver le relief qui constitue le dessus.
- L'apprêt moiré s’obtient par trois procédés différents :
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
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- 1- Un fait passer entre deux cylindres deux pièces du même tissu superposé;
- 2* On enroule la pièce au cylindre sur elle-même et on la fait tourner lentement soit entre deux plateaux fortement chargés, {calandre à pierres} soit entre trois . cylindres qui exercent une forte pression sur les pièces (calandre Deblon);
- 3’ On gauffre le tissu à l’aide d'un rouleau métallique sur laquel on a gravé un mille-raies.
- La pièce, en passant sur un rouleau, reçoit un mouvement de va-et-vient.
- Le travail avec la calendre à pierres, demande une longue expérience; l’apprêt moiré se fait en plaçant la pièce à moirer au milieu de la calandre et aux extrémités de l’énorme machine on met en même temps la pièce enroulée destinée au satinage. On recommence le maniement de va-et-vient par une pression très faible en l’augmentant graduellement.
- En Angleterre et en Allemagne, on donne, au moyen de l’apprêt garni, à de très mauvais tissus, une belle apparence en y incorporant, au moyen de l'apprt, une grande quantité de matières minérales, le tissu paraît par cette tromperie tellement parfait qu’on ne distingue plus la chaîne et la trame, et le pauvre diable qui est souvent forcé d’acheter bon marché, ne reconnaît plus sa chemise, passée à l’état de canevas, après un premier blanchissage; il ferait tout ausai bien d’acheter pour 40 centimes de la grande manufacture de Leipzig, un devant de chemise, un faux-col et des manchettes en papier ou bien de se servir de la même marchandise anglaise ne coûtant pas plus cher et fabriquée avec du canevas garni d’apprêt, de manière à remplir les mailles'des tissus.
- L’art d'apprêter est une des parties les plus difficiles et les plus compliquées du traitera en t des tissus de coton, déjà très difficultueux dans toutes ses parties; ce qui le prouve, c’est que Tarare et Saint-Quentin ont eu longtemps, le monopole des apprêts pour les mousselines les jaconas, les organdis, la tartalane, l’ap
- prêt linon et l’apprêt batiste, mais après bien des efforts et des sacrifices, l’Alsace qui, déjà pour le blanc fleur simple, ne connaissait aucune rivale, est arrivée à faire aussi bien que les privilégiés du midi de la France et que les Anglais qui obtiennent, ainsi quenous l’avons décrit, au moyen du beatle, leur apprêt foulards et satins, tellement perfectionnés qu’on dirait qu’ils sont arrivés à faire avec du coton des étoffes de soie, dont ils imitent à s’y tromper le brillant, l’éclat spécial, le toucher et même le craquement que p! oduit la soie lorsqu’on la comprime dans la main.
- Parmi les apprêts anglais intéressants, il faut mentionner le drap coton dont la fabrication tend à remplacer celle de la moleskine imprimée; cet apprêt donne au tissu de coton fort épais, l'aspect, le toucher et la souplesse de la laine.
- Apprêt des croisés, piqués, damassés et brillantés
- {Méthode anglaise}
- 30 litres eau;
- 2 kilogr. fécule blanche;
- 2 litres glycérine;
- 1° Apprêter;
- 2° Sécher;
- 3o Cylindrer très fort;
- 4o Après le lustrage, foularder en eau de gomme en prenant pour :
- 30 litres eau;
- 1[4 litre eau de gomme à 500 gr. par litre;
- 50 Sécher immédiatement après le passage en eau de gomme sur rame tambour fortement chauffée, en mettant l’envers sur le tambour.
- Par le séchage n- 5 des croisés, piqués, damassés et brillantés du tissu mouillé et déjà amidonné, il y a évaporation d’eau et, par conséquent, gonflement du relief des côtes, qu'il est indispensable de maintenir en lignes parfaitement droites, la même cause gonfle et produit le relief des dessins et brillantés et damassés et lui conne l’élégance et la beauté
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- 380
- MO ITEUR DE LA TEINTURE
- du relief, qu’on ne peut pas aussi bien reproduire par un autre procédé.
- Dans une grande partie de leurs apprêts, les Anglais ont, depuis peu de temps, remplacé les savons, le suif et les autres graisses, par de la glycérine qu’ils prennent le plus souvent dans une proportion de 6 à 7 pour cent.
- Apprêts colorés des doublures pour la chapellerie.
- Les articles doublures pour les fonds de chapeaux et de casquettes sont fortement empesés; comme on ne peut pas teindre le tissu canevas dont on se sert pour ce genre de fabrication, on est obligé d’employer des apprêts colorés qui remplissent les mailles du tissu.
- 220
- 30
- 2
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- Apprêt bleu d’outremer pour la chapellerie, litres d’eau; kil. fécule blanche;
- » suif;
- » bleu outremer.
- Bien tamiser afin que le bleu d’outremer forme un mélange homogène avec l’empois, mise à l’appareil Simon.
- Tamiser encore une fois après la cuisson.
- Apprêter à la rade deux fois en mettant l’apprêt des deux côtés des pièces, sécher à la rame et cylindrer.
- Apprêt Solferino pour la chapellerie 215 litres eau;
- 75 kilog. fécule blanche;
- 4 » suif;
- 570 gram. fuchsine dissoute dans
- 160 litres eau.
- Apprêter trois fois à la racle en changeant chaque fois de côté, sécher à la rame et cylindrer.
- APPRÊT DU VELOURS DE WILNA
- Par M. Rathuile.
- M. Rathuile fait gaufrer le velours uni, quede que soit la nature de la matière pre
- mière, sans aucun traitement préalable; il obtient ainsi des parties en relief et des parties en creux. Les reliefs qui forment dessin, sont imprimés au moyen d’un rouleau imbibé de la couleur que doit recevoir le vel urs; les creux n’étant pas atteints, ces parties de velours aplaties par le gaufrage restent de la nuance primitive de la pièce, lorsqu’au moyen de la vapeur elles se relèvent.
- Un second, puis un troisième gaufrage effectués dans les mêmes conditions modifient encore l’aspect du tissu, réalisent des effets de différents tons et ajoutent à la richesse du velours.
- NOUVEAUTÉS IMPRIMÉES
- Par M. Grison.
- M. Grisou s’est proposé de créer un genre de nouveautés sur toutes espèces d’étoffes teintes au moyen de couleurs spéciales imprimées.
- Jusqu’à présent, pour obtenir des couleurs par impression sur étoffes teintes, on a opéré soit en appliquant des couleurs foncées sur fond clair soit en appliquant des couleurs rongeantes sur teintes foncées. Les teintures manquent de solidité oule tissu se trouve altéré par l’acidité des rongeants.
- Au lieu de ronger l'etoffe, les couleurs spéciales dont il va être parlé, absorbent et trans -forment les colorants avec lesquels elles se trouvent en présence, se fixent en leur lieu et place. M. Grisou obtient ainsi sur les étoffes teintes en noir au campêche, en gris, en bleu et en toutes couleurs foncées ou claires, des couleurs de substitution rouges, vertes, jaunes, bleues, violettes, noires, grises et modes diverses, que les tissus soient de pure laine ou mélangées de matières végétales.
- Ces couleurs de substitution sont formées de sels ou dissolutions à bases métalliques, de sels solubles de manganèse, de chlorates de soude ou de potasse et autres oxydants, de glucose, sucre, mélasses et autres corps ré-
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
- oo gr
- ducteurs. M. Grison mélange à ces bases des couleurs dérivées de l’aniline et épaissit le tout avec un des mucilages ordinairement employés pour l’impression. Deux ou plusieurs des sels indiqués, mélangés ensemble, permettent de former sur l’étoffe de nouvelles bases complexes donnant des couleurs très solides.
- Par exemple, pour avoir une couleur de substitution jaune, il convient de dissoudre 25 à 100 grammes de bichromate de potasse par litre de couleur, selon la nuance plus ou moins foncée de l’étoffe. On ajoute, dans les mêmes proportions, l’un des sels ou l’une des bases indiquées plus haut et de 30 à 60 gram. d’aniline en dissolution. Le tout étant bien mélangé et épaissi, est imprimé mécaniquement ou à la main, puis fixé par vaporisage.
- ENCOLEUSE POUR RUBANS Par M. Barbey.
- Les points caractérisques de l’appareil sont les suivants :
- 1- Un système d’alimentation automatique du bain de colle permet de maintenir constant le niveau de l’apprêt que traverse le ruban. Une petite pompe actionnée par la commande de l’encolleuse puise la colle dans un réservoir inférieur et la déverse continuellement dans le bac où passe le ruban. Un trop-plein sert à régler le niveau et fait retourner l’excès décollé au réservoir.
- 2' Deux rouleaux exprimeurs placés à la suite du bac régularisent l’apprêt et font tomber dans une auge située en dessous le liquide superflu.
- MODIFICATIONS A LA PEIGNEUSE HUSNER par MM. A. Prouvost et Cie.
- MM. A. Prouvost et Cie remplacent les chemins intérieurs en bronze, employés par M. Hübner, par un seul chemin circulaire intérieur travaillant sur les douilles des peignes ou gills d’alimentation. La partie du chemin sur laquelle passent les douilles est divisée en
- trois et présente successivement une montée, un plan horizontal et une descente continue.
- L’ensemble du chemin est mobile dans le sens vertical, de façon à permettre toutes les alimentations nécessaires entre le maximum et le minimum.
- Un second point visé par MM. Prouvost et Cie consiste dans la disposition de l’appareil d’étirage. Le manchon dit l’étirage conserve le même aspect que dans la construction Hübner, mais le manchon d’entraînement est posé au-dessous du cannelé, qui n’est pas enveloppé et presse directement sur le premier manchon. La denture de ce cannelé pouvant ainsi faire pénétrer le cuir dans la denture du cannelé opposé que recouvre l’autre manchon, donne plus de puissance à l’étirage.
- NOUVELLE MÉTHODE POUR RECONNAITRE LES MATIÈRES COLORANTES FIXEES SUR LES FILS ET TISSUS Par Jules Joffre
- {Suite).
- Couleurs violettes.
- Les couleurs violettes se divisent en deux groupes :
- i' Celles sur lesquelles la potasse aune action ;
- 2’ Celles qui, au contraire, lui résistent.
- Le premier groupe comprend le violet de campèche, le violet d’orseille, le violet d'orca— nette et les violets d'aniline, savoir: le violet Perkin,]e violet dahlia Parme ou de fuschine, le violet lumière ou de mèthylaniline et le violet Hofmann.
- L’action même de la potasse donne des indications sur chacun de ces violets.
- Ainsi le violet de campèche brunira ; celui à Vorseille, s’il est un peu rouge, virera vers le violet bleu ; celui de Voreanette deviendra d’un beau blu. Enfin les violets Perkin, dahlia et lumière deviendront d’un gris brun et, par de grands lavages à l’eau, redeviendront d’un beau violet.
- Lorsque les nuances sont très foncées, ce
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- 382 LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- gris brun est presque d’un brun violacé, ce qui pourrait faire croire que ces violets sont inaltérés.
- Mais l’action de l’acide les différenciera encore mieux, si on ajoute pour deux d’entre eux l’action de l’ammoniaque.
- L’acide fera passer le violet de campêche à un beau rouge.
- Il fera également virer le violet d'orseille vers le rouge.
- Mais les deux couleurs ne pourront être confondues, d’abord parce que les nuances de violet sont très différentes — le violet d'orseille est beaucoup plus vif,— et ensuite,parce que l’ammoniaque est sans action sur le violet de campêche, tandis qu’elle fait virer celui d’orseilè sur le violet bleu, surtout s’il est un peu rouge.
- L’acide étendu ou concentré sera sans action sur le violet d’orcanette.
- Si l’acide chlorhydrique est étendu, il sera également sans action sur les violets Perkin et dahlia. Mais s'il est concentré, il les fera virer au bleu et même au vert s’il est en excès et bien concentré. Le violet Hofmann tourne au vert,même avec de l’acide étendu.Des lavages prolongés font revenir les échantillons à la nuance violette primitive.
- Ce violet dahlia donne une nuance plus bleue que violet Perkin.
- L’action de l’acide est également caractéristique sur le violet lumière ou de mèthylani-line. Il devient vert, puis jaune, et un lavage à l’eau le fait revenir au violet en repassant par le vert.
- Le deuxième groupe comprend le violet garance, le violet de cochenille et enfin, comme violet composé,le violet de cochenille et carmin d’indigo.
- Ces trois teintures se distingueront comme suit :
- L’acide chlorhydrique rendra le violet garance orangé un peu brun ou brun clair et il présentera la réaction caractéristique des couleurs garancées décrites plus haut à l’article des couleurs rouges.
- Le violet de cochenille rougira. Quelquefois il se décolore, puis devient finalement jaune, sans passer par le brun.
- Enfin le violet[composè cochenille et carmin d’indigo présentera cette réaction caractéristique : par une ébullition avec le carbonate de soude très faible, la liqueur deviendra bleue (un peu verdâtre) et le tissu deviendra rouge vineux. .
- Couleurs bleues.
- Les couleurs bleues peuvent se diviser en deux groupes :
- 1' Celles que la potasse laisse inaltérées ou, du moins, sur lesquelles elle ne produit que peu de changement ;
- 2- Celles que la potasse décolore ou fait changer de couleur.
- Le premier groupe comprend le bleu deeam-pèehe, V outremer, Y indigo de cuve, le bleu Coupler , Yazurine, la cyanine, Yalizarine bleue ou bleu d’antracène.
- Le bleu de campêche se reconnaîtra par l’action de l’acide chlorhydrique qui le transforme en un beau rouge. La potasse, sans lui faire subir un grand changement, le fait un peu virer vers le brun.
- L’outremer est décoloré par l’acide chlorhydrique. et par l’acide azotique. Le protochlorure d'étain le fait devenir noir. Il est, d’ailleurs, d’une nuance caractéristique.
- L’outremer s’employant en impression, il faut faire attention que parfois le vernis de l’étoffe empêche le réactif de produire son action. Il faut alors laver l’étoffe avec un peu d’éther.
- Cette observation concerne,d’ailleurs,toutes les couleurs appliquées par impression,
- L’indigo de cuve est inaltéré par l’acide chlorhydrique ; mais l’acide nitrique le décolore. Si on agit sur un tissu de laine, il reste une coloration jaune due à l’action de l’acide nitrique sur la laine.
- Le bleu Coupler ne subit qu’un léger changement par la potasse, qui le fait tirer un peu sur le vert. Il se distingue de l’indigo en ce que
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- ETDE L’IMPRESSION DES TISSUS
- 383
- l’acide nitrique ne le décolore pas. Cet acide le fait passer seulement au noir brun rougeâtre. L’acide chlorhydrique est également sans action.
- L’asurine est inaltérée en présence de la potasse. L’acide chlorhydrique fait virer sur le vert cette teinture, et l’acide nitrique sur le brun. A la longue, l’acide nitrique la décolore ; mais il faut beaucoup de temps, et cette décoloration ne peut se confondre avec celle de l’indigo de cuve, qui se décolore au bout d’uninstant.
- La cyanine sera décolorée par l’acide chlorhydrique, et un lavage à l’eau fera revenir la nuance bleue. La potasse est sans action sur elle.
- Comme on le verra plus loin, c’est une réaction ayant quelque similitude avec celle des bleus d’aniline ; seulement les réactifs sont différents. Pour les bleus d’aniline, c’est la potasse qui agit, tandis que pour la cyanine, c’est l’acide.
- Le protochlorure d’étain agit comme l’acide chlorhydrique.
- L'alizarine bleue devient par l’acide chlo-rhydriqve couleur rouge grenat ou violet en déchargeant d’un beau rouge. Cette réaction pourrait la faire confondre avec le bleu de campêche, mais cette dernière teinture est transformée en un rouge plus clair et plus vif. De plus le bleu de campêche, sans être très transformé par la potasse, devient néanmoins brunâtre sous son action; tandis que la nuance de l’alizarine bleue reste parfaitement inaltérée. Certains échantillons, cependant, récemment obtenus par un nouveau procédé,ne sont pas influencés par l’acide.
- Le deuxième groupe comprend : le carmin d'indigo, les bleus dérivés des cyanojerrures ou des cyanofer rides, l'asuline, le bleu de Lyon et le bleu lumière.
- Le carmin d'indigo se reconnaîtra à ce que la potasse laisse l’étoffe blanche, surtout après lavage à l’eau. Le protochlorure d’étain produit également une décoloration complète en peu de temps, L’ammoniaque n’agit pas.
- Une réaction caractéristique des composés sulfuriques de l’indigo est la suivante : si on fait bouillir l’étoffe avec une dissuoltion faible de carbonate de soude,l’étoffe se décolore et le bain devient bleu. Ce bain coloré,rendu acide, peut teindre en bleu un petit fragment de tissu de laine.
- Les étoffes teintes en bleu dérivé des cyano-ferrures ou des cyanofer rides deviennent jaune rouille par l’action de la potasse. Si on les passe ensuite dans l’acide elle redeviennent bleues, mais elles ne reviennént pas bleues par un lavage même prolongé à l’eau.On constate d’ailleurs la présence du fer, soit par l’incinéraion, soit en faisant agir sur le tissu chargé de rouille un peu de cyanoferrure de potassium légèrement acidulé.
- L'azulme, le bleu de Lyon et le bleu lumière présentent cette réaction caractéristique des couleurs d’aniline : par la potasse elles sont décolorées ou, tout au moins, passeut au violet sale clair ; puis, lavées par beaucoup d’eau, la nuance primitive reparaît dans son éclat. L’acide chlorhydrique de produit rien,le bleu devient seulemeut un peu verdâtre.
- (Monit. Scientifique).
- (A suivre. )
- AV S
- Nous apprenons que la Société anonyme des matières colorantes et produits chimiques (anciens établissements A. Poirrier et G. Dal-sace) de Paris, vient de créer une maison à New-York avec succursales à Boston et Philadelphie. Les affaires très importantes que cette société traite en Amérique ont rendu cette création nécessaire. M. E. A. Naville, dircteur commercial de la Société vient de passer plusieurs mois aux Etats-Unis pour organiser ces nouvelles maisons qui sont maintenant en pleine activité. Il est probable qu’outre ses produits, la Société des matières colorantes se chargera de vendre aux Etats -Unis d’autres articles pour teinture et impression qui pourront lui être consignés.
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- TABLE DES MATIÈRES
- CONTENUES DANS LE
- MONITEUR DE LA TEINTURE
- PENDANT L’ANNÉE 1882
- A
- Album de 1700 couleurs sur laine.......... 132
- Appareil de teinture pour tissus, feutres et peaux..................................... 185
- » à teindre et à laver les échevaux. 229 » à teindre les échevaux mécani-ment 259
- » pour chauffer, par un mélange de gaz et d’air comprimé, les cylindres d'apprêteurs, moireurs, etc., à n’importe quelle température............................. 292 » à laver et à nettoyer les tissus.....63
- Applications nouvelles du chlorure de cal cium 307
- Apprêts des fibres, fils, tissus, etc.... 211
- » des peaux de lapins et autres pelleteries dit « procédé Depoux « 198 Apprêt des tissus de coton 100
- * » (emploi du sulfate de Baryum) 262 » » (cylindre pour 1’)... 186 » du velours de coton 314 » du drap (nouveau mode), 31, 47, 231 » et encollages 67
- Avis................................ 52, 383 B
- Bac de teinture.......................... 186
- Bain d’huile pour adoucir les noirs...... 167 Barmer Scharlache (matières colorantes rouges et fauves dites)........................................ 323
- Blanchiment de la soie................ 30, 284
- » des fibres végétales et ani-nimales................ 69, 104, 180, 324 » de la paille......... 163 » des toiles et fils de lin sans exposition sur le pré, 196, 213 »......................des fibres et tissus de lin,............230 »......................des matières communes de chanvre et de lin...... 325 »......................des textiles végétaux.................. 326 »......................des tissus de coton destinés à l’impression........................................... 361, 375 »...........................................................du jute...................................................... 235 »......................et teinture de la préparation avant filage........... 302 »......................sans l’emploi du chlore.................195 Bleu...................AEtylène...........AE B....... 136 »......................drap.................. 360 »......................foncé ou..............campêche, pour laine cardée....................«.......................................342 »......................verdâtre..............(matière colorante)....4 Bois de teinture (machine à moudre les).. 6 Brevets d'invention....21, 110, 219, 350
- Brillantage des tissus végétaux............ 83
- Brun Ulmine (préparation)................. 227
- C
- Cachets à imprimer avant la teinture, 68, 285
- Cachou-Ulmine (préparation)................ 227
- Céruléine (emploi dans la teinture de la
- laine)................................... 343
- Chapeaux (teinture de) ............... 69, 85
- Chariot-treuil pour blanchisserie......... 278
- Chaudière de teinture..................... 197
- » en ciment pour la teinture des cotons en noir d’aniline......... 326
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- 386
- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- China-Grass (teinture)................ 184, 214
- Chlorure de calcium (application)......... 307
- Composés de sulfocyaniques (usage des) 58, 187 et................................ 218
- Couleur chamois sur tissus de coton........ 100
- » jaune or pour colorer le papier.. 99
- Couleurs azotées sur fibres textiles (production) 7
- » azoconjugués................... 356
- » lumière (teinture des laminages en) 312
- Cuves en teinture (importance des)...... 265
- Cylindre pour apprêts des tissu :......... 186
- D
- Décoration des étoffes d’ameublement.... 84
- Dégraissage des draps (machine préparatoire)............................. 243
- De la solidité des couleurs, 74, 90, 105, 121, 139, 171, 250, 296, 328 et....... 314
- Dressage et apprêts pour teindre des fils et des tissus.......................... 341
- E
- Eau sans odeur pour enlever les taches.. 312
- Ecarlate pour laine cardée................. 342
- Electrolyse dans la teinture et l’impression (nouvel emploi).................... 372
- » de la Négrotine ABC.................... 77
- Encollage et apprêts......................... 67
- » » des tissus (nouvelle préparation) 149
- Encolleuse pour rubans....................... 381
- Epaillage des tissus (appareil continu).... 261 » de la laine. 164
- Etoffes d’ameublement....................... 84
- Etude de teinture (Société d’encouragement)................... ............... 108
- F
- Fabrication de matières colorantes....... 100 » des fils teints et apprêtés (per-» fectionnements)............. 291 » des lainages............................ 52 » »..........( traité pratique aux teinturiers), 88,101, 151, 167, 200, 232, 259 et.. 294 » des matières protéines...................31 » des perles noires sur fils,.tissus etc.................................. 199 » de rubans................... 285 » de tissus métallisés........ 116 » d’une matière colorante.....rouge 51 » du point mousse, etc.,........sur.....le métier à broder.......................... 286 » par la protéine animale.......... 5 Fil tanné 2.......................... 166
- Fixation des couleurs (nouveau procédé).. 182 » des dessins, couleurs sur les
- étoffes et autres produits...... 371
- Fouleuse continue et multiple............. 213
- G
- Gris clair (les).......................... 21
- 1
- Imperméabilisation du linge, des étoffes.
- etc..................................... 246
- Impression à l’indigo................155, 312
- » à réserves blanches et colorées sur fond teint 68
- » des tissus (Extraits de l’ouvrage M. A. Schultz, sur l’impression des tissus) (I)............ 280, 60
- » en nuances ombrées............... 30 » (nouveau genre)................. 241 » sur tissus et papiers peints... 152 » sur lainages.................... 185
- Imprimeuse pour bonneterie................. 236
- Informations......................... 155, 62
- Indigo artificiel............... 308, 244, 62
- Installation des séchages pour impression ...................................... 32
- J
- Jaune or pour colorer le papier......... 99
- Jurisprudence.............................. 351
- Jute (blanchiment)......................... 235
- » (nouveau traitement)..................... 216
- !
- Lavage des tissus ou teints (nouveau mode) 245
- Lessive du Progrès..................... 325
- Lin et coton transformés en laine et en soie....................... 27
- Lisières imprimées sur toutes étoffes. 164
- M
- Machine à apprêter les lainages....... 286
- » à cartonner les pièces d’étoffes destinées à être apprêtées.... 183
- » à élargir les étoffes,..................... 83
- (1) Cet ouvrage, avec spécimens d’impression et suivi du Traité pratique de l’impression plastique, est un recueil des meilleurs procédés employés par les practi-ciens célèbres comme MM. E.. Fries. Camille Koeclin, Justin .Schultz, Thompson, etc. — S’adresser au bureau du journal. — Prix : 5 francs. ,
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- ET DE L'IMPRESSION DES TISSUS
- os
- Machine à imprimer les tissus.............. 182 » à polir les tissus de soie......... 186 » à teindre la soie et autres éche-veaux........................................ 195 » laver les étoffes surtoute largeur..293 » préparatoire peur le dégraissage continu des draps............................ 243 Matières colorantes azoïques brunes (pré
- Matière colorante bleu verdâtre............... 4 »...............................................»..................(fabrication). 115, 100, 120 »...............................................»......................de l’alpha et de la beta »..................Oxyhydro méthyl ou éthyl qui-»........................................................................................................................................... 341
- » colorante et couleurs (Exposition universelle 1878), 35, 47, 122, 141, 156, 173, 189, 203, 219, 236, 252, 266, 314.
- 333 et...................... 350
- Matières colorantes nouvelles (préparation , 264, 166....................... 212
- » colorantes rouges et jaunes, dites
- Barmer ....................... 323 ».colorantes violettes (préparation) 166 »..................................»............................rouges........................ 51 » végétales textiles (préparation), 6, 185 Méthode pour reconnaître les matières colorantes fixées sur les tissus 357 381
- Métiers à fabriquer les velours et peluches en deux pièces......................... .. 260
- Moirage...................................... 84
- Plumes d’autruche (décoloration)......... 100
- Polichromie (application nouvelle à l’impression des griffes de coiffes pour la chapellerie................................ 371
- Ponceau sur coton filé.................... 374
- Préparation de la chaîne et de la trame par les Indiens............ 92
- » des matières végétales textiles 6
- » de l’indigo artificiel......... 62
- » d’une nouvelle colle.......... 59
- Presse à apprêter les tissus.............:. 163
- Procédé de moirage......................... 84
- Production des couleurs azotées sur fibres textiles..................................... 7
- Produits tinctoriaux....................... 45
- Protéine (fabrication)........... 31
- R
- Réserve blanche ou colorée sur fond teint. 68
- Rouge d’Andrinople (teinture)............. 170
- Rouge (matière colorante)................ 51
- Rouleau à sécher et à lustrer........... 182
- Rubans (encolleuse pour).................. 381
- S
- N
- Nécrologie................................ 20
- Négrotine ABC............................. 77
- Noirs (bains d’huile pour adoucir les)... 167
- Noir d’aniline (teinture du coton)....... 327
- Note...................................... 82
- Nouveau genre de tissus décoratifs....... 340
- » » d’impression................ 244
- Nouveautés imprimées..................... 380
- Nouvelle colle............................ 29
- Nuances rabattues sur lainages........... 265
- O
- Orange pour laine cardée............. 342
- Orcéine............. ............... 44
- Palmo-colle................................ 31
- Peigneuse Hubner (modifications)......... 381
- Peinture ininflammable..................... 216
- » sur tissus................................ 339
- Perfectionnements dans la teinture..... 179
- Pilon dégraisseur.......................... 293
- Séchages (installation des).................... 32
- Société industrielle de Mulhouse.............. 357
- Solidité des couleurs, 79, 90, 105, 121, 139, 171, 296, 328 et............................... 341
- Teinture de la soie... :............. 246, 117
- » des chapeaux.........................85, 69 ».....................................des cheveux et de la barbe........... 275 ».....................................des lainages en couleurs lumière 312 ».....................................des peaux et des poils............... 244 ».....................................des shoddys.......................... 374
- » des tissus de laine en couleurs de laine 99
- » directe en noir des fucus et de leur lavage.......................... 341 » du coton............... 43, 71, 86, 132 ».........» (perfectionnements), 147, 287 »......................» en noir d’aniline................. 327
- » du pantalon garance (nouveau
- procédé).................. 153
- » en ombré.................... 199 » mécanique des écheveaux. ....149, 327 » surlaine(perfectionnements),.180, 326 Tissus, bois, etc., rendus ininflammables. 229 » décoratif (nouveau genre)... 340 » métallisés (fabrication).......................116 Traitement des fils de soie pour bonneterie 184 » des laines avant filature.............84
- » du coton (nouveau procédé)... 309
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- 388 ET DE L'IMPRESSION DES TISSUS
- Traité pratique aux teinturiers pour la fabrication des lainages, 88, 101, 151, 167, 200, 232, 279 et................ 294
- » pratique aux teinturiers dégraisseurs..................................... 39, 55, 118, 187, 232, 281, 293
- Transformation du lin et coton en laine et en soie................................... 27
- U
- Usage des composés sulfocianiques....... 58
- V
- Velours de coton (apprêt des)........... 314
- » de Wilna (apprêt des)............. 380
- Vert sur coton filé..................... 374
- Vocabulaire des mots techniques......... 8
- FIN DE LA TABLE
- Paris. — Imprimerie Edm. Rousset et Cie, 7, rue Rochechouart.
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