Moniteur de la teinture des apprêts et de l'impression des tissus
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- 5 Janvier 4800
- S OM MAI RE
- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
- de verser 500 kil. d’eau bouillante additionnée
- tion de sel marin et recueillir enfin sous forme
- Pulvériser 10 kil. de la base du colorant et
- S obtient de la meme manière : sa teinte
- est rouge violet.
- Et PROCEDES NOUVEAUX
- us bleue que les
- Mél
- 34 Année, N 1.
- PERFECTIONNEMENTS ET PROCÉDÉS NOUVEAUX.
- CHRONIQUE DU TEINTURIER-DÉGRAISSEUR.
- CHEVREUL ET LA THÉORIE DES COULEURS (suite).
- PEINTURE DES LAINES EN PIÈCES (suite).
- RENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX.
- BULLETIN FINANCIER.
- BIBLIOGRAPHIE. — COURS. — ANNONCES.
- PERFECTIONNEMENTS
- "oys donnons sous ce titre et sans discussion ^analyse des brevets de nature à intéresser nos acteurs.
- PROCÉDÉ de PRÉPARATION DE nouvelles MTERES COLORANTES ROUGES ET BLEUES
- " la Société pour l’Industrie chimique, à Bâle (Suisse)
- -es nouvelles matières colorantes dont
- "Ns allons décrire la formation appartiennent "Broupe des métaamidophénolbenzéines.
- Elles se forment par l’action du phénylchlo-"lorme sur lesdérivés alkylés et phénylés du "etaamidophénol. Les dérivés méthylés et "hylés de la métaamidophénolbenzéine don-khivne teinte généralement pl
- analogues du groupe des Rhodami-
- 18 ’ s Üs leur ressemblent par leur beauté et 4 fuo
- "escence de la couleur, ils en diffèrent ‘le degré d'affinité pour la fibre végétale.
- Focédé. — 1. Diméthylmètaamido-
- phénolbenzeine.
- anger :
- 10 kil u ,
- * de phénylchloroforme, 1 kil.
- de diméthylmétaamidophénol,
- 50 kil , - -pt de sable, dans une marmite émaillée, -auffen à SA
- lQ. " 00 ou 60 deg. centig. en remuant C' Des
- que la réaction a lieu, de ver-1“ elle était la coloration passe au bleu
- tëp . P ur virer bientôt au rouge violet : pour Wnr
- Le
- chauffer jusqu’à 100 ou 120 centig.
- eSt ajouté pour faciliter la régularité
- de la réaction et empêcher ainsi la formation
- des produits secondaires. Le mélange est en
- suite traité à la vapeur d'eau, puis, afin d'en
- traîner la matière colorante, il est nécessaire
- de 2 kil. d acide muriatique concentré. Après
- refroidissement, filtrer, précipiter par addition
- de 20 kil.de soude caustique titrée à 38° Beau-
- mé ; filtrer encore, laver le résidu et le dis
- soudre dans l’acide muriatique chaud, laisser
- refroidir, passer au filtre, précipiter par addi-
- de chlorhydrate.
- 2o Diéthijlmétaamidophénolbenzéine.
- S obtient par la condensation de 10 kil. de
- phénylchloforme, 16 kil. de diéthylmétaami-
- dophénolbenzéine. Le traitement est le même
- que celui indiqué ci-dessus.
- 3o Acide sulfoconjugué de la Diméthylmé-
- taamidophénolbenzéine.
- les verser dans 40 kil. d acide sulfurique fu
- mant (20 o/o) : chauffer jusqu’à 60 degr. cent.
- et dissolution complète, élever ensuite la tem
- pérature jusqu’à 90 ou 100 deg. ; verser le
- tout dans l’eau froide, traiter par la chaux et
- finir par le sel de soude.
- 4o L acide sulfoconjugué de la diéthylmétaami-
- dophênolbenzéme.
- {Reproduction interdite).
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- CHRONIQUE
- DU TEINTURIER-DÉGRAISSEUR
- Je compte ouvrir, cette année, un nouveau chapitre dans le Moniteur de la Teinture pour répondre aux demandes de nos abonnés qui, pour une certaine part, s’occupent de teinture et de nettoyagede vêtements, d’ameublements, et d’objets de toutes sortes, de tous règne.
- Ce chapitre sera exclusivement consacré au teinturier-dégraisseur auquel je m’efforcerai de fournir des procédés pratiques mais toujours accompagnés de théories qui lui permettront de se rendre compte de son travail, de le raisonner et qui, le rendant maître de la marche de ses opérations, laissera à son initiative les changements ou les modifications que les conditions de lieu, de temps ou autres lui rendraient nécessaires.
- Comme ce plan est vaste et qu'il a pour limites l’intérêt général, je fais, dès aujourd’hui, appel âmes confrères de bonne volonté qui voudront m’aider dans ma tâche par des communications, des observations, des renseignements.
- J’intitule ce chapitre : Chronique du TEINTU-RIER-DÉGRAISSEUR, Jparce que c’est une véritable chronique du travail pris dès son origine qu’il s’agit d’établir. L’art du teinturier-dé-graisseur est un art complexe qui embrasse une grande diversité de branches et qui nécessite des connaissances étendues, multiples et sans cesse renouvelées par suite de la marche incessante du progrès.
- La manière de faire ‘d’autrefois n’est plus la manière d’aujourd’hui, malgré qu’ily ait des points de contacts entre les diverses époques, les divers modes.
- Les tissus, les produits, les moyens, les résultats ne sont plus ce qu’ils étaient autrefois ; il a donc fallu modifier la marche ancienne suivant les conditions nouvelles.
- Autrefois les étoffes étaient, généralement, tout laine, tout soie ou tout coton et, dans chaque genre, il n’entrait point de mélanges. Aujourd’hui, les matières premières elles-
- mêmes sont des mélanges de matières neuves et de vieilles matières à l’état de déchets ou
- régénérées dont les blouses, les bourres, les effilochages, les renaissances sont les types généralement employés. Il en résulte des affinités différentes qui créent pour le teinturier dégraisseur des difficultés assez grandes à surmonter, puisque les propriétés physiques et chimiques des différentes parties d’un même tout sont quelquefois, sont souvent opposées.
- Comme la laine est la matière qui se pre-seute le plus souvent dans les étoffes que le teinturier-dégraisseur a à travailler, je commencerai par elle pour faire l’étude théorique que j’entreprends sur les matières premières' De cette [étude nous en tirerons les conclusions pratiques q ni viendront se ranger d'elles mêmes dans l’ordre de déductions normales.
- rationnelles.
- La laine
- La laine, les cheveux, les poils, les plumes les cornes ont une grande anologie, par leur • • . ’ des origine ; ce sont des secrétions dues a glandes spéciales de la peau et appelées des sébacées. Ces secrétions affectent p°ur 1 laine, les cheveux et les poils l’aspect dal tube cylindrique qu’entourent de petites éc les dont la pointe se tourne vers l'extrénl libre du cylindre. Le foulage est dû d'aph, certaines observations, à l'enchevêtrement ces écailles, aussi dans des laines tropjeule ou trop usées le foulage ne s'obtient-il P que difficilement et l’action du foulage de 1 être prolongée pour obtenir le résultat^ ' de 3 altére-t-elle la constitution physique ant laine en la rendant cassante et en lui fals perdre son élasticité, sa souplesse.
- La laine st recouverte d’une matière §. are odorante nommée suint. Le suint peu enlevé par des lavages répétés à l’eau alca et chaude. Cette opération s’appelle le de tage. 5i#
- Il est urgent de connaître la comp 200 chimique de la laine pour pouvoir, " sûr, la soumettre aux différentes opéra
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- ET DE L'IMPRESSION DES TISSUS
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- du dégraissage, de la teinture et des apprêts. Nous connaissons ses propriétés physiques: cylindre secrété par les glandes sébacées, composé d’une succession de cônes qui se Supperposent de la base au sommet et qui présentent un aspect écailleux, le tout enduit d’une matière semi-fluide, semi-solide appelée suint; élasticité, souplesse; qualités pré-cieuses pour les usages auxquels elle doit être soumise ultérieurement.
- o ne puis donner ici la composition abso-lue de la laine parce que les conditions d’ana-lyse sont infinies autant que celle de la laine elle-même qui est modifiée suivant l’âge, le climat, la race, la manière de vivre, les soins etc.,, etc. Je prendrai une laine mérinos brute séchée à 100. ; cette laine contient :
- Matières terreuses qui se déposent dans l’eau où on la lave 26.06
- Suint soluble dans l’eau froide et sels dépotasse 32.78 p .
- ralsses particulières qui ne sont so-ubles que dans des bains alcalins, chauds (stéarine et élatérine)... 8.57 ai’ères terreuses fixées par la baisse........................... 1.40
- "ine propre aux usages............. 31.23
- 100.00
- a laine contient une proportion assez forte soufre qui en est une des parties consti-“antes et auquel elle doit ses propriétés les ^Us caractéristiques ; aussi, doit-on éviter n diminuer la proportion. Soumise à la xPérature de 1500, elle perd de l’hydrogène Lre, l’eau favorise cette réaction. Aussi, .39" on fait bouillir la laine en présence de a de cuivre ou de plomb, elle noircit rapi-ment. La chaux peut enlever une certaine "tité de soufre à la laine, qui norcit alors
- 8 facilement par l’ébullition dans des vases 1
- Perd Métalliques, mais ce traitement fait , eàla laine une partie de sa solidité et étreint •
- dont 111 ainsi les usages de cette matière L portance est absolue.
- s cheveux, les poils, les plumes, les
- cornes peuvent être assimilés à la laine ; mais j’aurai à ouvrir un chapitre spécial à chacune de ces matières parce que, malgré l’assimilation, il y a des différences dans les compositions immédiates comme dans les appli-entions.
- De ce qui précède et si le teinturier dégraisseur en est bien pénétré, il pourra en tirer les pronostics qui lui serviront à se guider pour son travail ou tout au moins à juger l’état de la matière qu’on lui remettra entre les mains et il pourra en connaissance de cause arrêter sa conduite vis-à-vis de son client ou diriger la marche de ses opérations.
- Admettons de prime abord des exemples pour bien fixer ses idées au sujet de ce que j’ai dit plus haut.
- Premier exemple. — S’il reçoit à traveiller une étoffe de laine d'un aspect lourd, grasse à la main et d’une odeur forte de mouton, c’est que l’étoffe aura été confectionnée avec des laines mal dégraissées et que par suite des opérations de la fabrication il y aura en modification plus ou moins profonde dans l’état physique comme dans la composition chimique de la laine ; il devra donc mettre sa responsabilité à couvert et considérer ses façons comme plus onéreuses pour arriver au résultat demandé. Il devra, par des passages successifs et ménagés dans l’eau de cristaux de soude chauffée au plus à 50°, neutraliser les acides employés au blanchiment ou à la teinture et dégraisser les tissus.
- Deuxième exemple. — S’il reçoit à travailler une étoffe de laine dure, sèche, rèche, c’est qu’elle a été altérée par des agents chimiques ou que l’usure en a modifié la constitution physique. Le teinturier,dans ce cas,ne pourra garantir de rendre de la souplesse au tissu car toute manipulation aura pour résultat la défectuosité.
- Voilà certes des appréciations qui auront pour effet de bien délimiter les responsabilités et qui en cas d’arbitrages devront servir de bases à des décisions motivées.
- Le traitement en teinture devra être, dans
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- ce cas, des plus prompts et exécuté dans des conditions de ménagement exceptionnel ; températures le plus bas possible, substitution de sels aux acides comme mordant, l’emploi du tartre, le choix de matières colorantes rapides fournissant l’intensité de nuance voulue en une ou deux fois tout au plus ; apprêts souples dans lesquels on pourra faire intervenir la glycérine comme élément hygrométrique. Mais ce ne sont que des atténuations. On ne peut reconstituer une matière morte.
- Il y a d’autres causes de dégradation de la laine et qui sont d’un autre ordre. Altération par la chaleur, par une exposition prolongée à la lumière, par une décomposition due à l’humidité qui y développe une fermentation dont la conséquence est la destruction de la matière, par des causes accidentelles qu’il m’est impossible de définir ici mais que le teinturier devra, toujours chercher à connaître.
- Dégraissage de la laine.
- J’ai dit que le suint de la laine était soluble en partie dans l’eau froide, en partie dans l’eau alcaline chaude, mais il y a des cas où ce n’est pas le suint qui graisse les étoffes remises au teinturier-dégraisseur, surtout quand ce tout des étoffes déjà teintes ou portées. On se sert dans la filature, dans le tissage, dans les apprêts de la laine, de corps gras, de colles, de gélatines, d’huiles, de glycérines et d’une foule d’autres matières dont il faut la débarasser et si ce résultat n’a été qu'imparfaitement atteint, c’est au teinturieur dégraisseur à le compléter. D’ailleurs la marche à suivre est à peu près la même dans tous les cas. S’il s’agit de matière neuve en suint, il faut de suite composer un bain d’eau chaude marquant environ 50 centigrades et le rendre alcalin avec du sel de soude ou de la potasse jusqu’à ce qu’il soit franchement gras à la main et y manœuvrer la laine en suint pendant 10 minutes ou un quart d’heure, puis la sortir, la laisser égouter ou l’exprimer et la laver à l’eau courante en l’agitant vigoureu
- sement. S’il s’agit de matière neuve en éche-vaux ou tissée c’est qu’une grande partie du suint en a été enlevée, alors on compose un bain avec des cristaux de soude, à une chaleur moins grande et on opère comme ci-dessus mais dans ces cas il y a des outillages spéciaux qu’il convient de décrire.
- Dégraissage des écheveaux de laine. — Outillage.
- On se sert pour dégraisser les écheveaux d’un baquet d’une contenance de 150 à 200 litres ; ce baquet est monté sur un bâti dont deux montants latéraux et suivant le diamètre du baquet ont une élévation de 1m808 2m., l’un de ces montants est pourvu, à h hauteur du bord supérieur du baquet d'un crochet en fer solidement boulonné et destine à recevoir l’écheveau dégraissé ; l’autre mon tant est garni d’un crochet semblable mal mobile et dont l’axe qui traverse le montant est garni d’une manivelle ou de bras de mol linet; l’écartement de ces crochets sur Ie baquet ne doit pas être plus grand que 8 longueur d'un écheveau de manière à ce I—e celui-ci puisse y être placé par chacune de ses extrémités. Au fur et à mesure que ch8 que écheveau a été lissé dans les mains et 6s dégraissé, il est placé sur les 2 crochet» tordu au moyen de la manivelle ou des brs de moulinet. Cette torsion doit être moders de façon à ne pas allonger l’écheveau plus!., sa longueur normale. Quand toute la PaTLte été dégraissée, elle est lavée à l’eau cour8 ou à l’eau dégourdie. S’il s’agit de l81^ ensimées à l’huile, le dégraissage devient difficile et il convient d’ajouter au bain ale du savon blanc ou noir, bien émulsionne-
- ,sont
- Comme la plupart des eaux employee? plus ou moins calcaires il est de toute urge
- • ’ poUT de procéder dans un ordre détermine composer le bain de dégraissage. Il faut jer jours mettre les cristaux de soude en PreLoir lieu, puis le savon, dissout ; et même Pre faire dissoudre le savon ; il ne faut Ie
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- dissoudre que dans de l’eau soudée. D’ailleurs en voici la raison : la soude précipite les sels de chaux à l’état insoluble et forme par double décomposition des sels de soude solubles qui ne décomposent pas le savon; au contraire le savon est décomposé quand on le met en même temps que les cristaux de soude ou avant, parce que l’eau qui contient des sels de chaux substitue cette base à la soude ou à tapotasse du savon et forme avec l’huile ou la graisse, mise en liberté, des savons calcaires qui se précipitent à l’état de grumeaux et qui empâtent les objets à dégraisser de telle façon qu’il est impossible de les nettoyer.
- Je ne saurais trop appeler l’attention sur cette réaction car les effets devront en être prévus dans une foule de cas et journellement chez le teinturier-dégraisseur. Le mal est PROMPT, LE REMÈDE IMPOSSIBLE.
- L’effet est analogue quand on passe en bain de savon des étoffes teintes ; alors c'est l’acide 'les bains de teinture retenu dans les étoffes qui décompose le savon, qui forme des sels solubles de soude ou de potasse et met en li-berié le corps gras du savon, corps qui ne manque pas de se déposer sur l’étoffe. — .1 in-slste sur ces faits car je n’aurai pas à y reve-"I, ou du moins je n’exposerai plus la théorie des faits.
- Après le dégrainage sur les bains de savon faut rincer sur une eau tiède soudée pour enlever les dernières portions de savon, rin-cer sur une eau chaude et enfin sur une eau COurante.
- Quand il est question d’étoffes tissées le même baquet peut servir, surmonté d'un mou-inet qui permet de les travailler en faisant, Successivement, venir à l’air et dans le bain outes les parties de l’étoffe. Pour la sortir, on ‘enroule sur le moulinet d’où elle est dérou -lée Pour être rincée sur bain tiède soudé, sur bdin d’eau chaude, enfin sur bain d’eau froide.
- Dans de petites usines on peut même se pas-ser de ces outils et appareils et faire le tra-vail absolument à la main les opérations
- restent ce qu’elles sont, dans l’ordre indiqué, la manipulation seule change.
- Je ne donnerai que comme aperçu la description d’appareils beaucoup plus productifs mais qui s’appliquent à la teinture industrielle plutôt qu’à la teinture du chiffonage.
- Ce sont les essoreuses à rouleaux qui sont la base de ces installations. On appelle aussi communément ces essoreuses, des presses. Les organes essentiels de ces appareils sont deux rouleaux superposés et dont le supérieur est garni d’une corde en laine tandis que l’inférieur peut être en bois ou en fonte non garni. Ces rouleaux sont entraînés par deux roues d’en-grenages à dents profondes pour permettre un écartement des rouleaux suivant qu’il passe entre eux des couches de laine plus ou moins épaisses. Les chapeaux du rouleau supérieur sont à glissières dans les bâtis de la machine et sont chargés parune romaine à long levier et à poids qui peut se rapprocher ou s’éloigner de l’extrémité du levier suivant la pression que l’on veut exercer sur la laine qui passe entre les rouleaux. Devant ces rouleaux est disposée une toile sans fin qui reçoit la laine à exprimer et qui la porte aux rouleaux. Quelquefois c’est une simple plaque de tôle et, dans ce cas, la laine est poussée à la main jusqu’aux rouleaux. On conçoit qu’il est facile d’organiser une installation bien appropriée, soit pour laine en vrac, filée ou tissée en faisant suivre plusieurs de ces essoreuses ou presses. Voici la manière la plus pratique d’en tirer le meilleur parti. On dispose son baquet pour le passage en eau soudée devant une presse et, derrière est une corbeille ou une civière ou tout autre ustensile destiné à recevoir la matière exprimée ; elle est passée dans un second baquet d’eau savonneuse qui précède une seconde presse et ainsi de suite jusqu’à la dernière opération ; on conçoit alors que l’ouvrier, sans fatigue, puisse produire de grandes quantités de travail puisque l’effort pénible est supprimé. Aussi les femmes ou les jeunes filles sont elles souvent employées à ce travail. Le teinturier dégraisseur n’a pas à se
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- 6 LE MONITEUR DE
- LA TEINTURE
- préoccuper de ces installations qui sont plutôt de la grande industrie.
- Ch. Brevet.
- (A suivre.}
- Reproduction interdite. — Tous droits réservés.
- CHEVREUL
- ET LA THEORIE DES COULEURS
- (Suite}
- Le dernier numéro du Moniteur de la teinture, pour 1889, contient l’énoncé d’une table chromatique des couleurs.
- M. Hupé, artiste à la manufacture des Gobe-lins, propose de nouvelles combinaisons pour arranger les couleurs, plus à la hauteur de la science que les cercles chromatiques actuels de Chevreul.
- Cette question d’arrangement dans des tableaux, de toutes les couleurs possibles est bien délicate et je crois que l’on approchera de la perfection, mais sans l’atteindre.
- M. Hupé se sert d’une double pyramide triangulaire pour disposer les couleurs autour.
- Cette idée de disposer les couleurs sur un polyèdre pyramdal ou conique n’est pas précisément nouvelle.
- Von Bezold, de Munich,en 1884,a proposé ce qu’il appelle des cônes de lumière.
- Imaginons un cône régulier et à la base inscrivons sur la circonférence les noms de toutes les couleurs spectrales dans l’ordre suivant :
- Pourpre, rouge, orange, jaune, vert, bleu, violet, en dégradant à la base ces couleurs par du blanc on arrive au centre par du blanc. Les couleurs se dégraderont normalement sans changer de ton, selon le pourpre engendre le rose.
- Si nous ajoutons du brun à ces couleurs en approchant du sommet du cône, on obtiendra finalement du noir mais dans des conditions bien différentes.
- Si à la base du cône on dispose des couleurs rabattues et tournées au noir, sur la circonfé
- rence et qu’on les dégrade en allant vers le centre on obtient finalement du gris.
- Von Bezold a adopté les mêmes théories pour les couleurs que L.L. Lembert de Lyon.
- Ainsi il admet huit couleurs et même dix. Deux, le vert lumière et bleu lumière, me paraissent de trop.
- Quand à l’indigo il l’assimile au bleu d’outremer foncé. Cette couleur est d’ailleurs bien plus pure que celle de l’indigo. Le cercle complet de Von Bezold comprend donc comme celui de L.L. Lembert :
- Le pourpre, le rouge, l’orange, le jaune, le vert, le bleu l’indigo ou outremer et le violet.
- Von Bezold reproche à Chevreul, d’avoir opéré pour la construction de ses gammes sur des bases empiriques.
- Ce reproche que faisait également L.L. Lembert, est fondé. A l’époque des travaux de Chevreul, on n’avait pas les données que l’on a maintenant. Tout est là.
- Marius Moyret.
- (Reproduction interdite.) (A suivre).
- TEINTURE DES LAINES EN PIÈCES
- (Suite}
- NOIR B. DI REIMS (AU FIr)
- Pour 100 kilog. de laine :
- Bouillon. — On compose le bain de bouillon de :
- Eau, q S.
- Tartre, 5 kil.
- Sulfate de cuivre, 5 »
- Sulfate de fer, 1.700
- Bichromate de potasse, 0.150
- On fait d’abord fondre le tartre puis, lorsque sa dissolution est parfaite, on ajoute les a" très mordants, qui se dissolvent en quelque minutes et on remue en tous sens. Ensuite on entre les étoffes à mordancer, on les 1113 nœuvre 20 à 30 minutes sans chauffer, PU1 on enlève progressivement la température du bain jusqu’au bouillon qu’on £ maint1
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- ET DE L'IMPRESSION DES TISSUS
- pendant deux heures. Finalement on abat les tissus et on les évente jusqu’à complet refroidissement.
- Teinture. — On prépare le bain de teinture ou de rabat de la manière suivante : dans une cuve, convenablement remplie d’eau froide, on met la quatnité nécessaire de campêche (en décoction ou en extrait pour arriver aussi près que possible, par cette première garniture, de l’intensité de la couleur demandée, Puis on tourne le bain avec 2 kil. de tartre et ou paille fortement. Ensuite, on rafraîchit le bain, s’il y a lieu, on y rentre à froid les étof-les mordancées dans le bain précédent et on les manœuvre 20 à 30 minutes sans chauffer. Alors, on ‘porte, d’une manière progressive, le bain au bouillon, et on maintient cette température jusqu’à la fin de l’opération.
- On jaunit la nuance généralement avec du bois jaune ou du curcuma, mais on peut aussi employer le jaune solide, l’acide picrique, etc.
- Noir violeté C.
- Pour 100 kil. de laine :
- Bouillon. — On prépare le bain de bouillon avec
- Eau, q. s.
- bichromate de potasse, 2 kil. 500
- Sulfate d’alumine, 5 »
- On y manœuvre pendant 2 heures, à la empérature de l’ébullition, les tissus qu’on destine à la teinture noire. Ensuite, on abat 1 , ' 8 étoffes, on les évente au large et on les plie.
- C. E. M. , chimiste coloriste.
- ^Production interdite.) (A suivre.)
- On écrit de Brisbane (Queensland) qu’au “mmencement de cette année il s’est fondé "ne Société pour la création d’un fort marché (e laines. Beaucoup des gros producteurs de ine se seraient déclarés prêts à soumettre ®Urs toisons à une vente publique avant de | 8 embarquer, ce qui aurait pour résultat de |
- développer un important marché de laines sur cette place.
- RENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX
- LIQUIDATIONS JUDICIAIRES
- Roanne. — Garde aîné, teintnrier, rue du Rivage. - Jug. du 5 décembre. -- Liquid. : M. Vaudable.
- DISSOLUTIONS DE SOCIÉTÉS
- Roanne. — Dissolution, à partir du 16 décembre, de la Société Girard et Burnot, teinturiers. — Liquid. : M. Burnot, qui continue seul, rue du Moulin-Popule, 5. — Acte du même jour.
- MODIFICATIONS DE SOCIÉTÉS
- Suresnes. — Modification de la Société en commandite A. Meunier et Cie, teinture des tissus, rue du Bac, 4, se continuant entre MM. Meunier-Pouthot père et Albert Meunier-Pouthot fils seuls associés en nom collectif, la succession de M. Maurice Garnier, devenue, par suite du décès de celui-ci, commanditaire pour 50,000 fr. et le commanditaire dénommé à l’acte constitutif de la Société. — Acte du 20 décembre.
- VENTES DEFONDS DE COMMERCE
- M. Neveu a vendu à Mme Aubois, 1er janvier, un fonds de teinturerie, rue des Petites-Ecuries, 41. Opp, à Massy (Seine-et-Oise).
- Mme veuve Bouchet a vendu à M. X..., de suite, un matériel de teinturerie, rue des Quatre-Vents, 10. Opp. rue Volta, 20, chez Mme Gelley.
- M. Bary a vendu à M. X..., de suite, un fonds de teinturerie, rue de Turenne, 78. Opp. rue Meslay, 50, chez M. Hardy.
- M. Jacquemard a vendu à M. X..., 1er janvier, un fonds de teinturerie, rue Pergolèse, 7. Opp. boul. de Sébastopol, 7, chez MM. Royer et Cie.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- BULLETIN FINANCIER
- On est un peu plus faible sans, toutefois, que la tendance générale du marché soit moins bonne. La légère réaction que nous avons à enregistrer provient simplement de la pénurie presque complète des transactions.
- Le 3 60 est revenu à 87 70.
- Le 3 0[0 Amortissable clôture à 92 40.
- La Banqne de France est à 4.020 ex-coupon de 70 fr. ; le Crédit Foncier est ferme à 1.336 25.
- Les cours des obligations foncières et communales présentent une grande fermeté et il est permis de prévoir qu’ils feront quelques nouveaux progrès après la mise en payement des coupons de janvier. Il a toujours été fait une bonne part à ces valeurs dans les placements quotidiens.
- L’obligation foncière 1879 cote 464 ; l’obligation communale, 462. A ces cours, la distance à franchir avant d’atteindre le pair est encore de 36 à 38 francs.
- Pas d'affaires sur les titres de nos grandes Compagnies de chemins de fer. A terme, seul le Nord s’est échangé à 1.790.
- Chemins étrangers sans changement appréciable .
- Le Suez est à 2.320.
- Le Panama se négocie à 72 50.
- TRAITÉ PRATIQUE DE SAVONNERIE
- Par Edouard MORIDE
- Ouvrage couronné Par la Société de Statistique de Marseille
- ET PAR la Société industrielle du Nord de la France.
- Un beau volume grand in 80 avec 93 gravures dans le texte
- Prix : 15 francs — Franco, 16 francs Adresser les demandes au bureau du journal et joindre mandat-noste.
- GUIDE DU TEINTURIER
- Manuel complet des connaissances chimique* indispensables à la pratique de la teinture
- Par Frédéric Fol, chimiste.
- Un volume avec 91 figures dans le texte, franco, 8 fr. 60.
- En publiant cet ouvrage, l’auteur s’est proposé de répandredans la population ouvrière qui s’occupe des travaux de teinture, les connaissance nécessaires des sciences sur lesquelles est basée ette industrie.
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- mains soigneuses, conserver son excellente marche pendant 19 et 20 ans.
- Et pour bien convaincre le acquéreurs des avantages ex ceptionnels qui leur sont offerts» nous avons obtenu du fabrican que tout Abonné qui ne serai pas satisfait de sa montre pourr. la retourner dans les 24 heure de sa réception ; l’argent sera rendu.
- Les mêmes remontoirs en oh double cuvette or,seraient livre, aux prix de 144 francs, le 111 dèle pour homme, et 110 frane. le modèle pour dame (l^s U montoirs en or sont garant 3 5 ans).
- Nous avons aussi des remor toirs en métal blanc nichee garantis 2 ans, du prix de 24 ou chèque, au Directeur du
- Ces Montres sont envoyées de suite, franco de port et d'emballage, dans un magnifique — Pour l'étranger, le port et la douane sont à la charge des destinataires.
- Un spécimen de chacune de ces montres est déposé dans nos bureaux^ 7, rue Rochechoua^'
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- 31e Année, N’ 2. ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
- 20 Janvier 4890
- S OM MAI RE
- PERFECTIONNEMENTS et procédés NOUVEAUX.
- CHRONIQUE DE TEINTURE.
- CHRONIQUE DU TEINTURIER-DÉGRAISSEUR (suite).
- CHAMBRE SYNDICALE DES TEINTURIERS EN SOIE.
- NTURE DES LAINES EN PIÈCES (suite).
- WR LA TEINTURE DU CHIFFONNAGE.
- ENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX.
- Elletin FINANCIER.
- “‘«UOGRAPHIE. — COURS. — ANNONCES
- PERFECTIONNEMENTS Et PROCÉDÉS NOUVEAUX
- "ys donnons sous ce titre et sans discussion '^lyse des brevets de nature à intéresser nos ^kurt.
- POCEDÉ DE FOULAGE SANS PLIS ET SANS
- s
- O R.
- 2. g
- MANIAGE
- Ludovic Galland, de Sedan
- Galland vient de découvrir un
- Mtedépour éviter désormais une des plaies ? abrication des draps ; les plis de foulerie, PeAux entrebas.
- einsystème qui rend inutiles le maniage . *hangements,il produit infailliblement le I "tat inappréciable dont nous venons de
- p) et supprime l’opération du fouiardage VDerve le tissu.
- pesecution est aussi plus rapide : dans la kprtion des deux cinquièmes. On voit tout h ite quelle en est l’heureuse conséquence : clage bien plus clos, partant supérieur. Letit 6 machine fort simple consiste en une Appii onexe, large de cinquante centimètres, |les ableà n’importe quelle foulerie. On coud es en sac, à la main ou bien à la mé-oolleicela fait, on y introduit une boule htl Usceptible, suivant les forces diffé-Aripearticles à traiter, de varier de poids 1.l Simpleaddition d’eau froide ou chaude, cette boule qui, renfermée de la sorte, I "86 de manier sans interruption.
- PROCÉDÉ DE PRODUCTION DE WIATIÈRES COLORANTES BASIQUES-
- Par la Compagnie Parisienne des couleurs d’aniline.
- Ce nouveau procédé concerne la production • de matières colorantes basiques de la classe de la méta amidophénol benzine dénommées Rosindamines.
- Le point de départ de la découverte est toujours le nouveau corps obtenu en 1880 par M. Doebner, par l’action du trichloride de ben-zényle sur la résorcine, auquel il donnait le nom de résorcine benséine et la formule G 19 H 14 O 4 : le résultat est une nouvelle matière colorante due à une nouvelle combinaison.
- Sous l’action des phosphore-chlorides cette récorcine-benzéine échange des hydroxyles contre des atomes de chlore et forme un ré-sorcine-benzéine-chloride ; ce dernier chauffé avec des amines secondaires de la série aliphatique ou encore avec leurs sels, surtout la dimethylamine et la diethylamine fournit des matières colorantes basiques rouges et chauffé avec des amines aromatiques donne des matières colorantes violettes.
- Procédé de production du résorcine-ben-zéine-chloride : mélanger intimement et chauffer lentement de 100 à 150 centigr., jusqu’à cessation de dégagement d’acide chlorhydrique 12 kilog. de résorcine-benzéine, 17,500 de pentaphosphore-chloride (PGL5), laisser | refroidirdiviser le résidu en petits morceaux, les faire bouillir dans l’eau, les traiter avec un
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- excès de lessive de sodium délayé, filtrer, laver à l’eau et sécher, puis recristalliser dans l’éther : ce traitement donne de grands cristaux jaunâtres fusibles à 149 cent.
- 2 Procédé de production des matières co-corantes.
- A. Tétra méthyl rosindamine Prendre Résorcine-benzéine-chloride 3 k. 400 gr. Chlorhydrate de dimethylamine 1 k. 700 gr. Acétate d’ammonium 1 k 700 gr.
- Les chauffer pendant une heure et demie environ de 120 à 150 degrés ; dissoudre le produit de la fusion dans l’acide chlorhydrique délayé, précipiter la matière colorante par addition de sel commun et de chlorure de zinc. La cristallisation donne des cristaux verts brillants qui teintent la laine d’une belle nuance rouge et la soie d’une magnifique fluorescence rouge, jaunâtre.
- Le procédé est le même pour produire la tetra ethyl-rosindamine.
- B. Diphénylrosindamine symétrique. Prendre quantité égale comme poids de résorcine ben-zéine chloride et d’aniline, chauffer pendant une heure ou deux de 130 à 150 deg., chasser l’excès d’aniline par l’acide chlorhydrique, filtrer, sécher et faire cristalliser dans l’alcool.
- Les cristaux obtenus ont un état cuivreux, sont très peu solubles dans l’eau mais sont solubles dans l’alcool : ils teignent la soie eu violet bleu.
- Il est loisible de substituer à l’aniline ses homologues.
- PERFECTIONNEMENT RELATIF AU SÉCHAGE DES ECHEVEAUX DE FILS, RUBANS, ETC , ET AUX APPAREILS QUI S Y RAPPORTENT
- Par M. Heppenstall Enoch.
- L’invention consiste dans le perfectionnement d’une machine déjà breveté en juin 1887 et en novembre 1888. Primitivement destinée d’une manière exclusive à la teinture cette machine devient à double usage, entièrement fermée dans une enveloppe elle peut servir et sert par le fait de machine à sécher. La
- roue, les bâtons, la commande, tout reste, mais se trouvo enfermé dans une enveloppe fermée en fer de préférence, dans laquelle sont ménagées des ouvertures pour l'intro-duction de l’air chaud.
- En un mot cette machine perfectionnée avec les mêmes organes primitivement affectésdla teinture permet et opère le séchage des fils rubans : placés sur la roue tournante les hë et rubans sont soumis à l’action d’un couran d’air chaud ou froid à l’intérieur d’une chambit
- fermée.
- Les avantages de ce perfectionnement 801 l’économie de temps et de matériel : uneseue machine réalise les deux opérations, le terr de séchage se trouve très réduit.
- PERFECTIONNEMENTS DANS LES MATIERES COLORANTES
- Par M. Williams Lewis Greville
- Ces perfectionnements concernent : lo La production de nouvelles matières° lorantes ayant la propriété de teindre le cote non mordancé dans un bain alcalin ou
- hte de savon. Ces nouvelles matières sont °, nues par la combinaison d’une moléculed" tétrazo composé avec deux molécule3 de acides alkylés des lichens d’orseille 0" leurs composés :
- 2o La production de couleurs mixte., combinant une molécule d’un tétrazo cora,-avec une molécule de l’un des phénols
- i 200 amines indiquées ci-dessous et par 0 . { naison de ce produit intermédiaire avee,s
- molécule des acides alkylisés
- des
- d’orseille ou composés.
- orseille ou composes.
- Les acides alkylisés peuvent se P ogel
- un
- en traitant les lichens pendant
- et avec de l’eau en présence de chaun' je précipitant après filtrage les acides d. 1/ et autres par l’acide hydrochlorhydrigso-ë acides des lichens obtenus ainsi soUs gë de gelée sont ensuite filtrés et sèches des température, puis bouillis pour prodysivel dérivés alkylisés correspondants q"
- étre acide teme
- Pa enter logue fluort gues, leur
- Les slfo. ' mono nylan
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
- 11
- ut reSte, nveloppe laquelle . l'intro-
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- e.V (o^
- ètre recristallisés avant emploi. Les mêmes acides peuvent encore être obtenus par trai-lement direct des lichens parles alcools.
- Par la dénomination tétrazo composés il faut entendre les tetrazo diphemyle et ses homo -ogues, le tétrazo naptalène, — stilbine, — fuorne, diphnolithe, azobenzole et homolo-, — oxydiphemyle et leurs composés ou leur sulfo et carbo acides.
- Les phénols et amines employés sont les Ilfo-acides des naphtylamines, naphtols et mno-éthylaniline, les sulfacides de la diphé-nylamine, l'acide salycilique.
- ^roeédé : 1° Convertir comme à l’ordinaire, "kilog. de sulfate de buridine et tétrazo composé ; laver cette solution puis la verser "s un mélange de 18 kil. 200 gr. des aci-"8 methylisés des lichens et des 50 kil. de *ude caustique, dissous dans 500 litres d’eau. 4 couleur se forme immédiatement ; elle “onne sur coton non mordancé une teinte "Arlate.
- 6 Remplacer les 14 kil. de sulfate de buri-“he Par 15 kil. 100 gr. de sulfate de tolidine... Matière colorante obtenue donne une belle "TNle safranée.
- 3 ^ouleurs mixtes : 15 kil. 100 de sulfate Woluidine ou équivalent de base en tétrazo "posé ; fajre dissoudre, verser la solution 8un mélange de 14 kil. du naphtylamine 2000 sulfo-acide, sel de soude et de 15 kil. , setate de soude dissous dans 500 litres ,044 : remuer le mélange puis le verser dDs 9 kil. 100 d’acide de lichens methylis ppOkil. de soude caustique. Le résultat est couleur appelée Benzo-purpurine, colo-1 en rouge bleuâtre.
- w08i le sulfate de toluidine ou équivalent el“tplacé Paa 6 kil. 900 d’acide salycilique un soude par de l’alcali, le résultat donne nagpptiere colorante teignant en rouge jau-
- MACHINE A BLANCHIR LE LINGE OU A TEINDRE LE COTON ET LES AUTRES TEXTILES EN RUBANS DE PRÉPARATION
- Par M. Jacquart Paul.
- Cette machine est basée sur un principe tout à fait nouveau ; principe qui consiste à injecter le liquide au travers du textile sous une pression très faible, dûe au seul poids de ce liquide amené mécaniquement au-dessus du textile à teindre.
- La machine se compose d’un cylindre creux en tôle de cuivre perforée, fixé sur deux fonds pleins portant chacun un tourillon tournant dans des coussinets et mis en rotation par un moteur quelconque, au moyen d’une vis sans fin ou par tout autre moyen.
- Des diaphragmes fixés d’une part au cylindre, de l’autre au fond forment autour du cylindre quatre récipients : dont le nombre pourrait être réduit à trois. Les bords des diaphragmes peuvent aussi être construits curvilignes au lieu de porter une planchette.
- En résumé l’invention consiste à faire traverser le textile non plongé dans le liquide par un bain de ce même liquide d’une épaisseur suffisante et d’une façon parfaitement régulière.
- Ce système très‘simple en lui-même, donne une très grande uniformité de teinte.
- {Reproduction interdite).
- CHRONIQUE DE TEINTURE
- 1889 vient de s’écouler et de nous révéler, d’après les statistiques de la Chambre de Commerce, que Lyon a vendu pour 147.000.000 de francs, de tissus teints en pièces.
- Or 147.000.000 représentent le 40 010 de la production totale de soieries pures ou mélangées fabriquées à Lyon.
- En effet, Lyon produit pour environ 500.000.000 d’étoffes soyeuses par année. Ce chiffre se maintient depuis nombre d’années, et représente la moitié de la production totale du globe.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- Le nombre de mètres d’étoffes a incontestablement augmenté, mais le prix du mètre d’étoffes fabriquées a diminué, ce qui explique la statu que dans le chiffre de la production annuelle.
- Le prix de la soie qui joue d’ailleurs un grand rôle dans le prix de revient de l’étoffe fabriquée, a considérablement baissé, et nous sommes loin de l’époque où les beaux organsins de pays valaient 140 fr. le kilog., aujourd’hui ils valent de 60 à 63 fr. le kilog.
- Au commencement de ce siècle, il a déjà été fait de nombreuses tentatives pour tisser avant teinture et teindre après tissage, ma is ces essais,d’ailleurs faits en grand puis abandonnés, n’ont pas engendré plus de 1 à 2.000.000 d’affaires par an.
- Bref, la teinture en pièces s’est maintenue stationnaire durant de longues années, et en 1868, je m’en rappelle comme d’hier, il ne se faisait à Lyon que très peu de teintures sur tissus.
- A cette époque encore, il n’existait qu’une maison dans la région lyonnaise, qui s’occupait de ce genre de teinture. J’ai nommé la maison Grobon,de Miribel (Ain) à 10 kilomètres de Lyon, représentée aujourd’hui par la maison Grobon et Tabourin.
- Les maisons de Lyon, qui à cette époque teignaient exclusivement la flotte soie-coton ou laine, adressaient leurs clients pour la pièce à la maison de Miribel, et nul ne prévoyait dans ce temps l’importance que prendrait un jour la teinture en pièces.
- Aujourd’hui, à Lyon et dans la région lyonnaise, il existe au moins douze grandes maisons faisant la teinture en pièces, et c’est par millions que se chiffrent les affaires qu’elles font entre toutes.
- Disons à ce propos, que la maison Grobon et Tabourin, de Miribel, a su vaillamment maintenir sa place au premier rang, ce qui lui revient d’ailleurs de droit. La première en nom dans ce genre de teinture cette maison n’a
- pas voulu péricliter. Elle a d’ailleurs joint un apprêt à sa teinture, comme la plupart des maisons concurrentes, de sorte que les étoffes rentrent chez elles, à l’état brut, et sortent teintes, mesurées et apprêtées.
- Au début la teinture en pièces n’a opéré que pour des articles ordinaires, très légers, mais actuellement elle traite de beaux articles. Plus cela ira, plus cela s’accentuera, et plus la teinture en flottes donnera le pas à la teinture en pièces.
- Tout s’en est mêlé d’ailleurs;la charge exagérée des soies pour les tissus teints en flotte n’a pas peu contribué à développer la teinture en pièces, depuis 1866. ,
- Puis les constructeurs de métiers mécaniques. M. Diedrichs, de Jailleu-Bourgoin e Oneigger, de Zurich, en améliorant le tissage mécanique ont tout bouleversé, et ont apPr à faire à vil prix des étoffes sur des métie dits à grande vitesse, et à employer d6 matières inférieures comme prix de revien et supérieures comme apparence après « sage.
- Ainsi dans les étoffes soie et coton, qe l’on emploie le plus, au lieu de servir dor gansin pour la chaîne, comme on opère ave de la soie écrue et très résistante l’on se ser tout simplement de soie grège, ou de P® pour les effets de chaîne. Évidemment si I0,1 opérait avec de la soie cuite ou teinte 1 flotte, l’on ne pourrait pas s’en sortir soie cuite ou teinte en flotte, est affaibli® PS les divers mouillages qu’elle a subis, et Sun, tout par la cuite. De là la nécessité, 9ua on opère avec de la soie cuite, d'employer l’orgasin.
- coton r On a des co parle On a p semble
- Le g aidant
- En : tissus
- L’ef de reli
- De en pj des ai iler 01 de moiti
- Au qled
- Prodi metti très pale.
- Les producteurs de cotons, ont d'aile,, apporté leur concours, et donné p°ur de effets de trame dans les tissus mixte.
- LlanC] nouveaux genres, tels que les cotons . Are à sec et en canette. Ce blanchiment de d’ailleurs des dangers, si les canette
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- RT DK L’IMPRESSION DES TISSUS
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- coton ne sont pas suffisamment déchlorées.
- On a obtenu pour les besoins de ces tissus, te cotons filés, bien plus régulièrement que Par le passé, et dans des numéros très fins. On a pour ainsi dire obtenu des cotons res-Semblant presque à la soie.
- Le grillage, gazage ou flambage des étoffes aidant, on est arrivé à de jolies choses.
- En général la proportion des soie dans les tissus mixtes est de 1/4 soit coton 75 00, soie 500.
- L'effet de la soie est pour produire le plus derelief à l’endroit, et le coton pour l’envert. te sorte que dans les tissus mixtes teints en pièce, on produit surtout des satins, et te armures, où l’effet soyeux se produit tout "Tendroit, et non pas des effets de taffetas 011 te toile, où les effets sont partagés par oitié à l’endroit comme à l’envers.
- Au début l’on ne pouvait teindre en pièces tedes tissus légers, mais de même que pour tissage, nos constructeurs sont arrivés à Poduire des appareils très parfaits, pour per-ettrede teindre mécaniquement des tissus fournis, en évitant les cassures, princi-Peement à la cuite, par l’emploi des appareils ‘“«lueurs.
- Les tissus soie et coton, ne sont pas les seul» . r
- Tue l’on teigne en pièce ; dans le pro-) u article je ferai une classification, com-"nt les tissus de soie, ou soie et fantaisie, ne "Ssus soie et laine. Ces derniers com-uonent à jouer un rôle assez sérieux à
- Marius Moyret. e^’'°duetion interdite.) a suivre^.
- , CHRONIQUE
- 0 TEINTURIER-DÉGRAISSEUR
- (Suite)
- “enclature des matières employées
- A, au nettoyage
- ant de donner les moyens à employer
- pour ' procéder au nettoyage des étoffes, je crois qu’il est bon d’avoir une connaissance assez grande des matières auxquelles on devra avoir recours.
- La soude, le savon, la benzine, l’eau de Javel, les acides, les azurs, les amidons, les gommes, les colles, les produits diverses nécessaires pour compléter les données du travail à exécuter sont les matières sur lesquelles je vais faire une étude au point de vue de leurs applications au nettoyage et au blanchiment, tout en laissant de côté tout ce qui ne serait que de la science pure ou qui s’écarterait de l’application immédiate au but que je me propose.
- La soude
- La soude ne s’emploie chez le teinturier-dé-graisseur qu’à l’état de carbonate de soude, qu’on appelle communément cristaux de soude ou encore cristaux. Ce sel a la forme de gros prismes rhomboïdaux ; il est hydraté et efflo-rescent, c’est-à-dire qu’il contient beaucoup d’eau dont une partie s’évapore à {l'air et le couvre d’une poussière farineuse blanche de sel moins hydraté, c’est-à-dire contenant moins d’eau. Ce sel est très soluble dans l’eau, mais sa solubilité n’augmente pas régulièrement avec la température.
- 100 parties d’eau à + 14. en dissolvent 60,4
- 100 parties d’eau à + 36° en dissolvent 883,0
- 100 parties deauà+ 1040 en dissolvent 445.
- On peut tirer parti de cette propriété pour faire une expérience assez intéressante dans ce sens qu’elle paHe à l’œil et démontra un fait d’une façon absolument saisissable ; il suffit de chauffer jusqu'à 100 ou 140° une dissolution de ce sel satureé à la température de 360, pour voir le liquide se troubler et déposer une partie du carbonate ; le dépôt se redissoudra entièrement et la dissolution redeviendra claire dès que sa température aura atteint la limite de 36°.
- Propriétés du carbonate de soude
- Le carbonate de soude a une réaction très alcaline et son goût est très caractéristique :
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- H
- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- celui d'urine. Etant déliquescent il ne faut l’entreposer dans des endroits humides, car alors il mouille les sacs, les traverse et porte le dégât partout où il se trouve.
- Dans les conditions ordinaires les cristaux de soude contiennent toujours 10 équivalents d’eau et leur composition est :
- Carbonate de soude anhydre.............. 37
- Eau de constitution .................... 63
- 100
- On peut diminuer cette proportion d’eau de constitution sans altérer, sans modifier les propriétés de ce sel. On obtient facilement ces différents degrés d'hydratations car le carbonate de soude chauffé, abandonne facilement son eau de cristallisation, et si on l’agite continuellement avec des verges de fer pendant le temps de sa cristallisation’on obtient de petits cristaux moins déliquescents et qui sous un poids beaucoup moindre, représentent un pouvoir alcalin beaucoup plus grand.
- Carbonate de soude et carbonate de potasse
- Le carbonate de soude remplace toujours très avantageusement le carbonate de potasse parce qu’il est d’un prix beaucoup plus bas, plus facile à transporter, à manier, qu’il est beaucoup moins déliquescent, surtout lorsqu’il a été privé de son eau de cristillation. Il est commode attendu que son équivalent étant moins fort que celui du carbonate de potasse, il en faut moins pour obtenir des effets égaux. Je m’explique sur la valeur des équivalents. Cela veut dire que si pour faire disparaître, par exemple, une réaction acide, il est nécessaire d’employer 100 parties de carbonate de potasse, il n’en faudra que 76 de carbonate de soude anhydre.
- Carbonate de soude hydraté. — Cristaux de soude
- C’est à peu près sous ce seul état que le teinturier-dégraisseur {emploie la soude. Mais sous quelqu’état que le vendeur lui présente les cristaux de soude c’est toujours un carbonate plus ou moins chargé d’eau et dont la va
- leur est en rapport avec son état d’hydratation.
- L'acide carbonique
- L’acide carbonique est un des acide? les plus répandus dans la nature, mais un de ceux dont les affinités cèdent le plus facilement devant la présence d’un autre acide que lui importe d’ailleurs de quitter une liaison, puisqu’il peut immédiatement en former de nouvelles. C’est un acide volage et si jen parle ici c’est que cette propriété est souvent mise à contribution par le teinturier-dégrais-seur et lui assure des succès qu’il chercherait en vain ailleurs. Je l’ai déjà dit mais je dois! répéter encore, car c’est une condition de succès, surtout pour le nettoyage des étoffes.
- Les eaux
- Les eaux ordinaires, celles qui nous servent communément peuvent être classées en eaux pluviales — eaux des rivières — eau de sources — eaux de puits — mais cette clas sification n’est qu’arbitraire car chaque ea s’enrichit plus ou moins de matières étran8e res suivant les milieux atmosphériques,, les terrains qu’elle traverse. Delà,onqualise les eaux de légères ou lourdes ; les premiete seules sont potables et applicables à notre 1 dustrie.
- Mais si appropriables qu’une eau soit 8) besoins de la teinture, elles laissent jours à désirer pour les besoins du nettoy88e Si l’on cherche les matières fixes dissoutes dans une eau légère on y trouve infaill^e1<l( une petite quantité de bicarbonate de b10 $ de calcium et des chlorures alcalins etc.,et
- 1 (0-
- sels réagiront toujours sur le savon en Ie composant et en formant des savons caca insolubles qui empâteront les étoffes et I—l le répète, créeront un mal sans remède, is
- Mais les eaux lourdes ou crues ou de P contiennent des quantités très appréct?.o des mêmes sels calcaires et doivent être jet de traitements spéciaux d’ailleurs touer les mêmes et qui les rendent propres au toyage des étoffes.
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
- ot
- Appropriation des èaux au nettoyage des étoffes
- C’est là que se révèle la propriété particulière de l’acide carbonique d’abandonner une base pour se combiner avec une autre. En mettant des cristaux de soude dans de l'eau calcaire, l’acide carbonique des sels contenus dans l'eau et celui des cristaux de soude quittent ces bases pour s’unir à l’oxyde de calcium qui devient carbonate de chaux insoluble et se précipite, de m’me que les chlorures décomposent le carbonate de soude pour prendre la place de l'acide carbonique et former des chlorures de soude {solubles tandis que l’acide carbonique se combine en partie avec les bases de ces chlorures ou se dégage à l'état de gaz.
- Réactifs propres à l’analyse industrielle des eaux
- Malgré que je ne veuille pas faire ici un cours de chimie, ni créer des doutes au tein-turier, je crois qu’il est bon de lui donner la manière succinte de se rendre compte de la valeur relative d’une eau pour son service. L emploi de quelques réactifs pourralui donner "ne idée approximative de la nature de l’eau dont il peut disposer.
- Ch. Drevet.
- (A suivre.}
- P
- ^production interdite. — Tous droits réservés.
- CHAMBRE SYNDICALE
- DES TEINTURIERS EN SOIE
- Séance du 13 janvier 1889
- Etaient présents : MM. Hulot, Ménager, A. David, Touques, Lohse, Charvet, Chavou-Ter, Lyonnet, David, Gillet-Manoncourt, De-Perdussin.
- ia séance a été consacrée par tous les Membres, à une discussion générale du ques-tonnaire présenté par le ministère.
- Le lundi, 3 février, aura lieu le banquet de a Chambre syndicale.
- Le Secrétaire,
- TEINTURE DES LAINES EN PIÈCES
- {Suite)
- Teinture. — On compose le bain de teinture de
- Eau, q. s.
- Extrait de campêche, 5 kil. 500
- » de bois rouge, 2 »
- On entre, à froid, les tissus mordancés dans le bouillon précédent, puis on élève progressivement la température du bain et on fait bouillir ces étoffes pendant 45 à 50 minutes. Alors, le bain devant être épuisé de colorant, on y ajoute
- Protochlorme d’étain 1 k. 500 à 2 kil.
- On manœuvre de nouveau les tissus pendant 30 ou 40 minutes, puis on les abat et on les lave.
- Noir noir D.
- Pour 200 kil. de laine :
- Bouillon. — On fait bouillir pendant deux heures les tissus dans un bain de mordant composé de
- Eau, q. s.
- Bichromate de potasse, 2 kil. 500
- Sulfate d’alumine, 5 » puis on abat, on évente au large on plie et on laisse sur mordant.
- Teinture. — On prépare le bain de teinture avec
- Eau, q. s.
- Extrait de campêche, 7 kil. 500
- Cachou brun, 4 » 500
- On fait dissoudre les colorants, ou entre à froid les tissus passés dans le bain de bichromate de potasse ci-dessus, puis on fait bouillir les étoffes pendant une heure environ. Lorsque le bain est tiré on ajoute, pour brunir, Sulfate de fer 3 kil. 500
- On manœuvre encore au bouillon pendant 25 à 30 minutes, puis on abat, on lave et on sèche.
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- «9
- LK MONITEUR DE LA TEINTURE
- Noir E. (au chrome).
- Pour 100 kil. de laine :
- Bouillon. — On compose le bain de bouillon de
- Eau, q. s.
- Sulfate de zinc, 2 kil.
- Bichromate de potasse, 2 »
- Acide sulfurique, 4 »
- On entre les étoffes à froid, puis on élève progressivement la température du bain jusqu’au plein bouillon. Au bout de deux heures, on abat les tissus, on évente au large et on plie.
- On conserve le bain de bouillon indéfiniment.
- Teinture.— On compose le bain de teinture de
- Eau q. s.
- Extrait ou décoction de campêche q. s.
- Extrait de bois jaune q. s.
- Curcuma q. s.
- Acide sulfurique 1 kil.
- et on opère comme suit :
- On fait dissoudre les colorants, on remue bien le bain, puis on ajoute l’acide sulfurique pour tourner le bain (1) et on paille fortement.
- Lorsque le bain est tourné dans de bonnes conditions, on entre à froid les tissus mordan-cés dans le bouillon ci-dessus et on les manœuvre 20 minutes environ sans élévation de température. Ensuite, on chauffe le bain jusqu’à l’ébullition qu’on maintient pendant toute la durée de l’opération.
- On fixe la nuance obtenue par un bouillon de 30 minutes environ, après quoi on abat et on lave en eau courante.
- C. E. M., chimiste coloriste.
- (Reproduction interdite.) (A suivre.)
- (1) Lorsque le bain est tourné dans de bonnes conditions,il prend une teinte « jaune cognac »; s’il devient rouge, c’est que l’acide sulfurique a été mis en trop grande quantité. Il est alors nécessaire d’en éliminer ; pour cela, on est obligé de vider une partie du bain, de remplir la cuve avec de l’eau froide, puis de compléter la quantité de campêchenécessaire à la nuance, ce qui produit une perte sèche de colorant.
- On doit donc prendre de grandes précau-
- ! OBSERVATIONS
- ! SUR LA TEINTURE DU CHIFFONNAGE
- Monsieur le Directeur,
- J’ai l’honneur de vous adresser les observations qui m’ont été suggérées dans mes relations avec MM. les teinturiers-dégraisseurs, vous priant de leur donner la publicité de votre journal si vous les croyez dignes d’intérêt pour vos lecteurs.
- Le nettoyage à sec étant, vu sa supériorité sur les résultats obtenus par l nettoyage au mouillé, plus que jamais à l’ordre du jour dans les ateliers de teinture, je m'occuperai d’abord de ce travail, prenant comme base de comparaison le prix de revient du travail fait à la benzine et celui fait par le procédé ordinaire pour arriver aux résultats obtenus par chaque procédé et conclure en recommandant celui qui me paraîtra le meilleur, tant au point de vue de l’exécution qu'au point de vue économique.
- DU NETTOYAGE DES VÊTEMENTS A LA BENZINE
- En teinture, il y a deux partis bien distincts :
- , lo Les amis du progrès ;
- 2o Les routiniers quand même et de parti pris.
- Les premiers ont depuis de longues années adopté le nettoyage à sec et se sont installés, pour donner à ce travail le plus d’extension possible. Je citerai après Paris, — Bordeaux, Rouen, Nantes, Toulouse et Toulon, —comme les villes les mieux organisées pour ce genre de travail. A ceux-là, les amoureux du beau et du mieux, il n’y a rien à dire, ou plutôt su il faut leur adresser des félicitations, ce sont les éclaireurs, ceux qui obligent la routine a se traîner péniblement derrière eux, car il faut suivre quand même, sous peine de vorr le travail déserter la maison.
- tions pour tourner le bain et n’ajoute l’aci e que peu à peu. On agite le bain et on en .ver fie la couleur après chaque addition d’acide.
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- ET DE L'IMPRESSION DES TISSUS
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- Aux seconds, je vais essayer de prouver le mal fondé de leurs scrupules, de leur manière d’apprécier, de comprendre un travail qu’ils ne savent pas faire ou ne veulent pas étudier.
- La première objection faite est que le prix de revient du nettoyage à sec — je veux dire à la benzine — est plus élevé que pour le nettoyage au mouillé, ce qui n’est point exact :
- Prenons par exemple un costume d’homme, c’est-à-dire, un pantalon, un gilet et une redingote.
- Ce costume, pour être bien fait au net toyage mouillé, doit être, au préalable, bien battu à la baguette pour faire disparaître le plus gros de la poussière et aussi pour que les taches soient plus apparentes ; après quoi, chaque tache est marquée au savon blanc. ’ Ceci fait, l’ouvrier prendra, dans un vase quelconque, de l’eau tiède saturée d’un peu de carbonate de [soude, lavera partilellement toutes les taches ainsi marquées, brossera la doublure au savon avec son bain de carbonate, Puis rincera à l’eau froide. Il y a des teintu-riers qui font ce rinçage à l’eau tiède avec du carbonate, ce qui est mauvais et sans utilité ; ce lavage enlève la gomme du vêtement et blanchit les bordures ainsi que les piqûres ; cest donc mauvais.
- Cette première opération terminée, le cos-tante est de nouveau repris par l’ouvrier pour etre brossé —avec une brosse de soie —dans son entier, avec un bain de panama saturé "alcali, lavé de nouveau, puis étendu.
- Toutes les maisons qui ont souci de soigner 'eUr travail opèrent ainsi. Eh bien ! j’affirme Ie, pour toutes ces opérations, il faut, à un ban ouvrier, 1 h. 1/2 de travail; soit pour le temps, à 0 [fr. 50 l’heure, 0 fr. 75 ; ajoutez à cela 0 fr. 25 de matière première et vous ob-"enez, comme prix de revient pour lenettoyage, 1 fr. Il y a maintenant la question d’apprêt.
- Pour apprêter ce costume, il faut, au mini-mum, à un ouvrier actif et habile 1 h. 1[2 de "ravail • ce qUi donne encore, pour la main " œuvre 0,7, puisO fr.25 de combustible,étant
- plutôt au-dessous du prix réel, l’on ne pourra me taxer d’exagération.
- Je résume : pour le nettoyage d’un costume d’homme :
- Main-d’œuvre et matière première.. 1 fr.
- Apprêt....... ........................ 1 »
- Total.... 2 fr.
- Maintenant, suivons la même méthode et voyons quel serait le prix de revient, pour le même costume fait à la benzine.
- Je puis avancer, sans craindre d’être taxé d’inexactitude — ou j’en appellerai aux faiseurs — qu’un ouvrier ordinaire peut très facilement nettoyer deux costumes d’homme à l’heure. La moyenne est de plus que cela dans les maisons organisées ; mais je veux être large ; donc : 2 costumes à l’heure, ce qui me donne par costume, pour la main-d’œuvre, o fr. 59
- Comme matière première, en admettant qu’il faille 1 kil. 500 gr. de benzine par costume, le prix moyen de ce produit étant 70 fr. les cent kilos, cela fait pour 1 kil. 500 gr., — 1 fr. 05.
- Voyons maintenant pour l’apprêt. — J’ai affirmé que pour le premier costume il fallait à un bon ouvrier, 1 heure 1[2 de travail ; j’affirmerai de nouveau que, pour le même costume nettoyé à la benzine, le même ouvrier en fera plus facilement le visitage et l'apprêt en 1 heure ; soit 0 fr. 50, plus 0 fr. 25 de combustible. En résumant le tout, j’obtiens :
- Pour la benzine.................. 1 fr. 05
- Main-d’œuvre pour le nettoyage 25
- ......................................... 50
- Le charbon............................... 25
- Total..... 2 fr. 05
- En faisant la balance de deux manières de faire, je trouve :
- Prix de revient du nettoyage d'un costume d’homme, au mouillé... 2 fr.
- Prix de revient du nettoyage d’un costume d’homme, à la benzine 2 fr. 05
- Différence........ 0 fr. 05
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- Cette démonstration est, je crois, assez probante pour qu’il soit inutile d’insister davantage. Non ! il n’y a point économie à faire le nettoyage au mouillé et cela parce qu’il faut 3 heures de temps pour le nettoyage et l'ap-prêt, tandis que pour le sec, 1 heure 1[2 suffit. Donc, économie de temps, ce qui rétablit l’équilibre entre ces deux procédés. Voilà ce qu’il ne faut pas perdre de vue sous peine d’erreur.
- Maintenant si je compare la différence qu’il y a entre le costume nettoyé au mouillé et celui fait au sec, le résultat sera que celui-ci aura conservé tout son apprêt, tout son cachet de neuf, tandis que celui-là sera flasque, mou, sans soutien, déformé, frippé ; car le brillant du coup de fer disparaît promptement ; en un mot, il n’aura plus du paletot que le nom, ce ne sera qu’une guenille informe, sortant du lavoir.
- Je ne parle pas, et c’est à dessein, de certaines maisons qui, par suite du bon marché de leurs prix, sont obligées de sabrer le travail, de mutiler les vêtements en les grattant avec des brosses en chiendent et du bain de carbonate chaud ; ceux-là sont des empiriques faits pour dégoûter le public de donner du travail aux teinturiers ; ce sont les pires ennemis du teinturier-dégraisseur.
- En prenant, comme point de comparaison, le costume d’homme, c’est-à-dire le vêtement qui, par son absorption, consomme le plus de benzine, j’ai pensé que ma démonstration y gagnerait, en prestige, près des incrédules et des amis du vieux procédé.
- Si j’avais voulu parler du costume de dame, convaincre serait très facile. En effet, que faut-il de benzine pour nettoyer une robe de cachemire, de soie, ou bien encore un costume complet ? c’est tellement insignifiant que, même les plus prévenus n’osent nier l’impossibilité où il se trouveraient s’ils n’avaient la ressource du nettoyage à sec. Les voyez-vous en présence d’un de ces costumes ou vêtements, vrais chefs-d’œuvre d’élégance, dont nos Parisiennes ont le secret, le mouiller ? —
- impossible ! — se serait s’exposer à le perdre et par suite à le payer. Il faut donc se résigner.
- Eh bien ! résignez-vous et avouez que ce qui est supérieur pour l’un l’est pour l’autre.
- Il y a aussi la question d’installation, dont beaucoup se font un fantôme ; examinons-la et voyons ce qu’il faut pour faire une installation passable :
- l°Un hydro-extracteur ou essoreuse, appareil coûteux, mais aussi indispensable dans un atelier en raison des services qu’il rend pour accélérer le séchage du travail.
- 2° Trois baquets doublés de zinc pour le foulage et le rinçage.
- 3° Une table, également doublée de zinc, pour le visitage et le brossage des parties sales et des doublures.
- 4 Un ou deux réservoirs pour la benzine ayant servi ; ces réservoirs sont destinés a laisser reposer et clarifier la benzine après le travail.
- Que peut coûter une installation ainsi comprise ?
- Une essoreuse, 600 francs ; en y ajoutant 300 francs pour les baquets, la table et les réservoirs, cela donne une dépense de 900 fr. Pour les teinturiers qui n’ont point d’essoreuse, et ils sont rares, cette dépense n'est donc pas aussi effrayante qu’on peut le croire: Aux grands faiseurs, une laveuse est aussi presque indispensable, en raison des services qu’elle rend par l’économie du travail. Malsy quand cette dépense devient nécessaire, il n’en est pas qui ne s’y résignent facilement; vu les bénéfices qu’elle procure.
- Toutes les objections examinées et réduite8 à leur véritable expression, il ne reste plus je crois, qu’un esprit de routine ou d’ignorance de la part de ceux qui font opposition au net" toyage à sec.
- Voyez, les jeunes, leur premier soin n’est il pas de sinstaller pour faire ce travail aussi, voit-on presque tous ces débutants créer promptement des maisons très sérieuses cela au détriment des anciennes ; se sont 165
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- amis du bon travail, ils en sont récompensés par le succès ; et c’est justice.
- DU NETTOYAGE A SEC APPLIQUÉ
- J’ai dit précédemment que, à défaut d’une laveuse, 3 baquets doublés de zinc. Ainsi ins-tallé, je prendrai le travail et le suivrai jus-qu’au magasin, c’est-à-dire quand il sera prêt à être rendu aux clients :
- 1° Tous les gros vêtements doivent être bien battus à la baguette pour enlever le plus gros de la poussière.
- 2- Chaque pièce est prise sur la table et visitée ; les plus grosses taches sont faites partiellement à la brosse ; ceci fait, les doublures doivent être brossées au savon blanc, à sec, exactement comme pour le mouillé, avec cette différence que le bain de carbonate est remplacé par la benzine. Il faut nécessai-rement, pour ne pas perdre cette benzine, disposer la table de façon à la recueillir dans un vase.
- 3° La pièce, ainsi préparée, sera foulée dans un premier bain, puis rincée dans deux autres bains, en ayant soin que le dernier soit toujours très clair, seul moyen d’éviter les blan-cheurs qui ne sont causées que par l’emploi de la benzine sale, la benzine claire ne blan-chissant jamais sur les tissus.
- 4 En sortant du dernier bain de rinçage, les vêtements doivent être fortement essorés, afin d’éviter la perte qui résulterait d’un es-sorage insuffisant.
- Le travail est ensuite étendu à l’air, puis, autant que possible, dans une chambre chaude pour obtenir une évaporation complète.
- Aprs séchage, chaque pièce est de nou-veau reprise pour être visitée. La benzine 11 enlevant que les corps gras, les taches res-(antes doivent être enlevées aux moyen d’une brosse ou d’une éponge, à l’eau ou bien avec "n bain d’eau additionné d’un peu d’alcool, s"ivant la nature de la tache et aussi des tis-S"s et de la couleur que l’on a à traiter. Il y a des tach es de colorant qui nécessitent l’emploi
- de crème de tartre, d’acide tartrique, de sel d’oseille. etc. ; dans ces cas, le détacheur doit savoir apprécier la nature de la tache et la traiter en conséquence.
- Après le visiage vient nécessairement l’apprêt, travail spécial qui s’apprend mieux en le pratiquant que par des explications toujours incomplètes.
- Je crois avoir suffisamment développé ce genre de travail pour qu’il soit compris de ceux qui ne le connaissent qu’imparfaitement, trop heureux si mes renseignements sont de quelque utilité.
- A. Barbé.
- LES DROITS SUR LES LAINES
- Les Chambres de commerce de Roubaix, d’Amiens et de Reims protestent contre la taxation des laines, à leur entrée en France, que la Société des Agriculteurs propose d’inscrire au tarif général.
- Les Chambres d’Elbeuf, de Louviers, de Sedan, de Vienne et autres ne se sont pas encore prononcées, mais nous croyons que leur avis sera différent.
- En effet, si nous devons entrer dans la voie protectionniste, il faut y marcher carrément, et protéger toutes les industries nationales, sans exception.
- L’industrie pastorale, tout aussi digne d’intérêt que celle du peignage, souffre peut-être plus qu’aucune autre encore de la franchise douanière. Il en est résulté une diminution considérable dans la quantité de moutons et une tendance générale à abandonner une branche qui fut autrefois une grande source de revenus pour la France, et, par suite, une dépréciation dans la valeur d’une partie du sol.
- Nous reconnaissons cependant que l’industrie lainière se trouverait dans l’impuissance d’exporter ses fils ou tissus si aucune compén-sation ne venait balancer les droits d’entrée sur la matière première ; aussi réclamera-t-
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- elle, avec raison et justice, la restitution de ces droits pour tous les produits exportés ; ce remboursement est désigné sous le nom de, drawback.
- Les droits proposés par la Société des Agriculteurs sont de 18 fr. les 100 kilos sur les laines en suint, de 35 fr. sur les laines lavées, et de 50 fr., également par 100 kilos, sur les laines peignées, cardées et filées.
- Ce tableau devra être complété par des droits, plus élevés, pour la laine tissée, et par d’autres plus considérables encore, pour la laine confectionnée, c’est-à-dire à l’état de vêtement.
- En un mot, il convient que le droits frappent la matière suivant qu’elle a été plus ou moins travaillée; mais il conviendra aussi que l’Etat restitue aux industriels le montant de ces mêmes droits, quand leurs produits seront exportés.
- C’est sur cette base que pourra intervenir un accord entre les'représentants de l’agriculture et ceux de l’industrie, dans la fixation du tarif pour l’entrée des matières lainières.
- TARIFS DE CHEMINS DE FER
- Compagnie de l’est
- A la dernière séance de la Chambre de commerce du Havre lecture a été donnée d’une lettre de M. Siegfried, député dans laquelle il rend compte des démarches qu’il a faites, de concert avec son collègue M. Félix Faure, en vue d’obtenir une réduction des tarifs de chemin de fer pour le transport des cotons du Havre dans la direction de l'est. Un nouveau tarif, tout récemment proposé est joint à cette lettre ; il en résulte que pour les cotons bruts en balles, le prix par expédition d’au moins 10,000 kilog. sur Nancy, Châtel-Nomexy , Thaon et Epinal serait réduit à 32 fr. 50 par tonne, ce qui présente sur les prix actuels des différences en moins variant de 13 fr. 60 à 18 fr. 10. (
- M. Siegfried ajoute qu’il va s’occuper, avec
- M. Félix Faure, de hâter l’homologation de ce nouveau tarif. Tous deux vont s’occuper, également d’obtenir des réductions de prix pour l’Alsace et la Suisse, et la lettre de M. Siegfried fait espérer une solution favo-I rable.
- I L’adoption du prix de 32 fr. 50 est confirmé par une lettre de la Compagnie des chemins de l’Est. Il y est dit, de plus, que cette réduction ne profitera pas seulement aux gares de Nancy, Châtel-Nomexy, Thaon et Epinal, mais pourra être utilisé par toutes les gares destinataires des Vosges.
- RENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX
- FORMATIONS DE SOCIÉTÉS
- Formation de la Société en nom collectif P. Pinet et J. Legros (apprêt des soieries), rue Montgolfier, 74, à Lyon. — Durée : 8 ans et demi. — Cap. : 2,000 fr. — Acte du 14 déc.
- Formation de la Société en nom collectif Girard et GUIGNAN, teinture et blanchissage des cotons, rue du Moulin-Paillasson, a Roanne (Loire). — Durée : 8 ans et 11 mois. — Cap. : 3,000 fr. — Acte du 4 déc.
- DISSOLUTIONS DE SOCIÉTÉS
- Dissolution, à partir du 1er déc., de la Société Grenetier et Cellard, fab. et commerce des rubans et velours, rue de la Paix, 2, a St-Etienne (Loire). — Liquid. : M. Cellard. Acte du 26 déc.
- VENTES DE FONDS DE COMMERCE
- Mme Guérin a vendu à M. X..., de suite, un fonds de teinturerie, rue de Maubeuge,"" Opp. rue Leregrattier, 11, chez M. Saas.
- M. Favreau a vendu à M. X..., de suite,110 fonds de teinturerie, rue Saint-Lazare, 13: Opp. rue Meslay, 50, chez M. Hardy.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- * Année, N° 5. ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
- 5 Février 4890
- SOM MAI RB
- PERFECTIONNEMENTS et procédés nouveaux.
- Ironique DE teinture
- CHRONIQUE DU TEINTURIER-DÉGRAISSEUR (suite).
- PEINTURE DES LAINES EN PIÈCES (suite).
- SUBSTITUT DE CARMIN D’INDIGO. — APPAREIL POUR VAPORISER LE FIL.
- FORMATIONS. — UNE AUTRE AFFAIRE GRAWITZ.
- SUR LE MORDANÇAGE DE LA LAINE. — NOTE SUR LA THIOFLAVINE.
- «ENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX.
- BULLETIN FINANCIER.
- “‘bLIOGRAPHIE. - COURS. — ANNONCES
- PERFECTIONNEMENTS
- Et PROCÉDÉS NOUVEAUX
- donnons sous ce titre et sans discussion ^lyse des brevets de nature à intéresser nos odeurs,
- ^procédé POUR obtenir DE NOUVEAUX TISSUS A DESSINS EN RELIEF
- Par M. Camille Duceux
- Par ce procédé l’inventeur obtient des tis-8 à dessins en relief fabriqués avec les mé-^circulaires à chaîneuses, tissus qu’il sou-"et Aprés fabrication, à un procédé original " donnant un cachet caractéristique et tout "lait distinctif.
- t aque système du métier est composé guemailleuse faisant la maille unie et de haneuses. Ces g chaîneuses sont toutes inees de la même manière, avec cette dif-
- ®Rce qUe dans trois d’entre elles, 2e, 4e weiles pleins représentent les vides et les es les pleins des Ire, 3e et 5e. De cette fa-(0n,]
- ’ es 6 fils de chaîne étant reliés à la Tail]e .
- de, "" même point, mais toujours entre p mailles, s’entrecroisent et présentent à roit du tissu une sorte de torsade (T). dis a Sure ci-dessous indique comment les s e chaîne sont placés sur les aiguilles :
- i • 12.== = = = - ....
- *34 56.7 8 T910 11-12T13•14 15
- serait loisible encore de combiner les
- roues de presse et les chaîneuses : dans ce cas il serait nécessaire de diviser les presses comme pour faire la côte 1 par 1, 2 par 2, c’est-à-dire que celle du 2e système presserait les aiguilles qui ne l’auraient pas été par celles du premier et réciproquement.
- Dans les deux cas les tissus doivent, après tissage, être plongés dans un bain d’eau additionné d’un produit propre au décreusage du coton : puis la température est élevée jusqu’à ébullition, s’il s’agit de traiter des tissus déjà teints ou devant rester écrus, il ne reste qu’à les retirer du bain et à les rincer. Si le procédé est appliqué à des tissus devant être teints ou blanchis, cette opération ou ces traitements ont lieu seulement alors, après éten-dage, avoir soin de faire subir une certaine traction dans le sens de la longueur et laisser sécher.
- L’inventeur conseille de préférence le décreusage chimique.
- (Reproduction interdite).
- CHRONIQUE DE TEINTURE
- (Suite.)
- La teinture sur pièce soie ou mieux sur foulard, se fait d’ailleurs comme impression de toute antiquité dans les pays de l'extrême Orient, Chine, Indes orientalea et Japon. C’est-à-dire que les tissus après avoir été pla-
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- qués à la main de divers mordants, d’alumine, fer ou cuivre, puis ou mélangés et préparés convenablement sont teints uniformément avec la garance ou mieux la racine de Munjeet.
- J’ai déjà entretenu les lecteurs de ces genres qui se vendent dans nos pays sous le nom de foulards des Indes — principalement — qui sont de dessous très irréguliers, mais extrê-ment bons comme tissus.
- En Europe et par les mécaniques diverses nous produisons mieux que cela comme dessin, et mieux comme coloris par l’emploi de la garancine, et des alizarimes artificielles.
- J’ai dit dans le dernier numéro que je classerai les divers genres de teinture en pièces, et vais le faire.
- 1o Pour les besoins de l’impression sur tissus soie principalement, il convient pour les genres enluminés de blanchir soigneusement les pièces, quelque fois même de leur donner un ton de blanc spécial en dehors du blanc, c’est-à dire un blanc, crème, ou rosé, ou azuré, etc.
- 2° Quelquefois, pour les pièces, il se présente avec la soie des mélanges de laine, ou comme trame ou comme chaîne, et avant d’imprimer, il faut préparer comme précédemment. Généralement ce sont les imprimeurs eux-mêmes qui teignent pour leur usage, mais cela n’a pas toujours lieu, et souvent un fabricant fait teindre chez un teinturier en pièces, et dispose selon les dessins chez tel ou tel imprimeur.
- 3o II y a la teinture des tissus légers tout soie dans le sens du mot dits foulards, ou mélangés de soie ouvrée et de fantaisie ou de schappe.
- 4° il y a un tissu spécial qui ces dernières années a pris une très grande extension à Lyon. Je veux parler du pongèe.
- 40 II y a les articles en grenadines destinés à être teints en écru, ils sont tout soie.
- 5° Des articles légers tulles, etc mais assez forts pour pouvoir supporter la cuite.
- vent te:
- 6o]Les tissus soie pure —organsin ettrame"battu — ces teintures sont très rares, et si l‘one"eAuco fait, c’est plus tôt pour des refaisages, por Four des articles défraîchis dont on démonté ""sert nuance et que l’on replonge ce que font jou-“el ea1 nellement nos teinturiers-dégraisseurs por Pet tu
- les rubans passés.
- I ' Ceni
- 7° Les tissus soie et laine, qui ont débueebeur.
- modestementjouent maintenant un assez gran" d rôle, et l’on fait de très jolies choses — notam|PosSe ment des tissus, qui après teinture sortent-"ora laine noire et soie blanche — ce qui faituo"aye ' TM
- ton grisaille imitant absolument l'effet du H sagetaprès teinture des matières en flottes.
- 8° Enfin pour clore vient la teinture des p1( I ces de soie et coton, qui a pris une si grant
- près (
- place dans le commerce actuel. I
- On est arrivé à produire des noirs de tou' *V beauté et sur la soie et sur le coton, et P"
- les mêmes bains d’aniline. . I L
- De plus, un de nos apprêteurs, M. FT8" " effets degauffrage,9" "" et Qi
- s
- cisque Voland, par ses (
- 1 . j , ncorEE -ont eu une très grande vogue n a pas F. is . tribué à développer l’importance de ces "I. sus.
- +6 de'
- Nos teinturiers ont opéré de leur co—. e tours de force, et l’on voit rentrer une P écrue dans les bains de teinture et qui fn. lement sortira par exemple avec des ce rouges, le coton bleu, et la soie verte-. ... mêlëe machine à coudre s’en est d’ailleurs pour la production après teinture de cor
- imitant ceux mis au tissage.
- Marius MoYRET (Reproduction interdite.) (A s"'
- As
- CHRONIQUE , DU IEINTURIER-DÉGRAISSE
- c, g
- Eaux ferrugineuses
- asC0!
- Des eaux ferrugineuses ne peuvent p e venir pour obtenir des blancs purs et per-quand il s’agit de nettoyage de coule"r
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
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- t trame l’on en s, pov onte h t jour-s pou
- débute
- otan: ent -fait un lu ür-ttes. es pi^ grandl
- toule et pat
- vent ternir celles-ci et les virer dans des tons rabattus du gris et du violet qui leur ôtent beaucoup d’éclat.
- Pour savoir si une eau est ferrugineuse, on seSert d’une décoction de noix de galle dans del eau pure et dans un tube à expérience, pelit tube en verre blanc d’un diamètre de 1 à 9
- "entimètres sur 8 à 10 centimètres de Ion— ^eur, dans lequel on met de la décoction de "Nx de galle, pas trop concentrée, pour qu’on PeBsejuger facilement, par tranaparence de la foration du liquide, on y ajoute de l’eau à "sAyeret si la décoction de noix de galle de-"ent grise, c’est que l’eau contient du fer. Avec le campêche on obtient le même résultat TAls 11 faut que la décoction de campêche soit 58 claire sans quoi la coloration rouge du BSest difficile à virer à moins que l’eau à "Ayerne soit tout à fait ferrugineuse.
- Frat-
- ucor s tis-
- fins rdors ,.D mêlé0 .doos.
- Eaux calcaires
- Le bois de campêche renferme une matière "rantejaune,"ematoxy line, qui devient bleue "eme violette en présence des sels cal-Caira. *15
- .‘.eau à essayer est légèrement cal-"re la teinte de l’hematoxyline sera bleu “ethyste, et violette si l’eau à essayer est "ralcaire.
- on Peut se servir comme réactif d'une tein-, alcoolique de savon qu’on obtient en fai-( foudre à chaud, au bain marie, de bon . blanc dans de l’alcool. En versant quel-| Bouttes de cette teinture dans de l’eau ole légèrement calcaire, elle deviendra "ne et donnera naissance à de nombreux clmes.
- ""X si elle est fortement calcaire.
- JR
- Eaux séléniteuses
- appelle eaux séléniteuses celles qui con-snpent du sulfate de chaux, du plâtre. Elles Ie, “bsolument
- impropres aux usages do-depjues et ne peuvent servir au teinturier-ben seur. Le réactif employé pour les ra-N ddst le carbonate de soude qui par dou-Somposition donne du carbonate de lnsoluble et du sulfate de soude soluble
- et l’eau devient ainsi propre aux usages domestiques et matériels.
- Le savon
- Le savon est le principal ingrédient qui sert au nettoyage des étoffes et comme sa fabrication a pris une extension considérable et que les produits répandus sur la place sont très différents, souvent bons mais plus souvent encore mauvais, très mauvais, il convient d’en faire une étude assez appronfondie en nous renfermant toutefois dans ce qui regarde notre profession.
- Le savon en général n’est pas un composé chimique, c’est une association, un mélange, un amalgame de deux matières différentes qui forment par leur rapprochement | un corps appelé savon. L’expression employée pour qualifier cet état est saponification.
- On distingue dans le commerce les savons en savons mous et en savons durs; les savons mous sont toujours à base de potasse et se font avec des huiles de chènevis, de lin, de colza etc.
- Les savons durs sont à base de soude ; on les fabrique avec des huiles d’olive, du suif, des graisses, etc, c’est-à dire avec des corps gras qui contiennent une grande partie de matières solides.
- Les savons peuvent être coagulés, c’est cette propriété qui est mise à profit, dans la fabrication des savons, pour séparer le savon coagulé de l’excès du bain alcalin au sein duquel s’est opérée cette coagulation.
- Savon blanc
- Le savon blanc est dû à la saponification par de la soude de matières grasses coagulées il est la saponification dans son expression la plus complète et sans addition d’aucun autre corps que les matières constituantes du savon plus une quantité d’eau variable.
- Savons blancs marbrés
- On interpose souvent dans le savon, au moment où il va se solidifier un savon d’alumine ferrrugineux ou de la couperole ou d’au-
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- LK MONITEUR DE LA TEINTURE
- très corps diversement colorés, c’est ce qui en fait la marbrure ; mais pour que la marbrure soit l’indice d'un bon savon, il faut qu’elle soit lisse dans une pâte bien liée et que le savon ne se brise pas sous le couteau. La présence d’une marbrure dans un savon a l’avantage d’indiquer à peu près à coup sûr la proportion d’eau qu’il retient ; car cette opération n’est praticable que lorsque le savon ne contient pas plus de 30 pour cent d’eau.
- Savons mous
- Les savons mous ont une réaction beaucoup plus alcaline que les savons durs et peuvent s’employer d’ailleurs aux mêmes usages mais ils communiquent aux .objets savonnés une odeur désagréable.
- Vu leur alcalinéité ces savons ne conviennent pas au teinturier-dégraisseur parce que l’alcali en excès et non combiné pourrait donner lieu à des réactions regrettables sur les couleurs des étoffes soumises à leur action.
- Les savons mous ont une teinte verdâtre et quelquefois cette coloration est aidée par une addition d’indigo, motif de plus pour écarter de l’emploi le savon mou.
- Les savons mous sont souvent durcis par des additions de résine et cette fabrication absolument défectueuse, coupable même est la comdamnation sans appel de l’emploi de ces savons par le teinturier-dégraisseur.
- Analyse des savons
- On doit se proposer dans ces analyses de déterminer les proportions d’eau, d’alcali, d’acide gras que contiennent les savons et de rechercher s’ils sont fraudés par des additions de corps neutres étrangers.
- La détermination de l’eau se fait en desséchant le savon à la température de 100 jusqu’à ce qu’il ne perde plus de son poids, ce qui se justifie par des pesées répétées Dans ce cas les savons marbrés accusent 30 pour 100 d’eau et les savons blancs 45 pour 100. Les savons mous en contiennent jusqu’à 52 pour 100.
- La proportion d’alcali se détermine en brû
- lant dans une cuillère en fer un poids connu de savon. On transforme ainsi en carbonate de potasse ou de soude l’alcali du savon et un essai alcalimétrique en détermine la proportion.
- La quantité de matière grasse se retrouve en décomposant le savon dissout dans le au moyen d’acide sulfurique qui fait monter) la surface sous forme de couche huileuse tout la matière grasse.
- Pour nous, teinturiersdégraisseurs, no n’avons qu’à nous rendre compte par 1W1 si la pâte est bien liée, si elle ne contient I la quantité d’eau normale et si elle n’est P" sophistiquée par des corps étrangers qui 800 généralement des talcs, des argiles q"s précipitent dans une dissolution de savon da une eau pure.
- Saponaire, Saponine, Ecorce de Panan Marrons d’Inde, Aloës
- Toutes ces plantes, écorces, fruits, contie nent une substance qui fait mousser 1 eau,
- ' fes rend visqueuse et sert à nettoyer les et blanches délicates qui redoutent l'action alcalis.
- La Saponaire est une plante commune, i^ gène qui croît dans les lieux humides, à " articulée, à feuilles laméolées, on emplole feuilles et la racine.
- On trouve dans le commerce la sapor ga0*
- d’Orient longue et grasse, très riche en naire et qui sert spécialement au blanchin des cachemires. s
- Marrons d’Inde. Les marrons d'Inde .
- 1—6 e0 on ne tire guère parti chez nous, malt,1 de grande abondance contiennent une très 5 quantité de saponaire et pourraient gjë dans l’atelier du teinturier-dégraisseur , 200 matière première très précieuse, mal™ besprix. . id8
- La racine du marronnier d’Inde J° mêmes propriétés. ,
- L'éeoree de Panama.aaï ressemble® de
- , riche de nos peupliers est une source très saponine et est pour nous, le type du 5
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- KT DE L'IMPRESSION DES TISSUS
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- malgré que sans aller si loin ni payer si cher, nous pourrions nous procurer chez nous la plante et le fruit qui en sont les véritables tpes. La poussière qui se dégage de l’écorce sèche du bois de Panama provoque l’éternuement.
- L’alcool saturé de saponine jouit de la propriété de dissoudre les résines, les gommes-résines, les huiles, et forme alors avec l’eau des émulsions. C’est un réactif à noter pour 1® détachage toutes les fois que les étoffes à détacher sont fines, délicates et redoutent l’ac-don des alcalis.
- L'aloës donne par ses feuilles battues dans "eau une émulsion savonneuse qui est em-Ployée dans les pays où croît cette plante.
- d’ailleurs la manière de se servir de ces Substances est la même dans tous les cas. Apres que les objets ont été bien débarrassés de Poussière et des plus grosses impuretés ^des passages à l’eau, on complète le net-Wyage par des passages dans plus ou moins de Dains de saponaire et on rince. Le rinçage est 4S8eZ difficile parce qu’il faut très peu de sa-polaire pour émulsionner l’eau et que la moin-dre agitation la fait mousser, mais quand on 8 que la plus grande partie de la saponaire est Partie, on peut arrêter les rinçages sans BCOnvénient et la petite quantité de cette Suostance qui reste dans l’étoffe lui donne un brillant, une douceur qui sont des qualités 8ssez appréciables.
- Ch. Drevet.
- (A suivre.}
- R. 7
- eProduction interdite. — Tous droits réservés, "htror.
- TEINTURE DES LAINES EN PIÈCES
- (Suite}
- Noir O (au fer}
- Pour 100 kil. de laine :
- Millon. — On fait bouillir des tissus pendant J
- deux heures dans un bain de mordant ®Mposé de :
- Eau, q. s.
- Snlfate de fer, 4 kil.
- Sulfate de soude, 4 —
- Sulfate de cuivre, 2 —
- Bichromate de potasse, 1 —
- puis on abat et on évente au large, jusqu’à complet refroidissement.
- Teinture. — On compose le bain de teinture de :
- Eau, q. s.
- Extrait sec de campêche, 6 kil. 500
- Extrait sec de bois jaune, 1 kil. 500
- Curcuma, q. s.
- On fait fondre les extraits secs de campêche et de bois jaune dans la quantité d’eau voulue, on ajoute 2 kil. de tartre, préalablement dissous, on remue, puis on entre dans ce bain rendu froid, ou tout au moins tiède, les étoffes mordancées dans le bouillon précédent. On manœuvre les tissus à la température de l’ébullition pendant une heure et demie environ, puis on les abat, on les lave et on les sèche.
- Noir P.
- ori ithers"" s
- Pour 100 kil. de laine.
- Bouillon. — On compose un bain de bouillon avec :
- Eau, q. s.
- Tartre rouge, 4 kil.
- Sulfate de soude, 4 —
- Sulfate de cuivre, 3 —
- Sulfate de fer, 2 —
- Bichromate de potasse, 1 —
- Acide oxalique, 0 - 750
- On y manœuvre les tissus pendant une heure et demie à deux heures, à la température de l’ébullition, après quoi on les abat, on les évente et on les plie.
- Teinture. — On prépare le bain de teinture avec :
- I Eau, q. s.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- Extrait sec de campêche, 7 kil.
- Extrait sec de bois jaune, 2 kil.
- On fait dissoudre les extraits dans un volume d’eau suffisant, puis on tourne le bain avec 2 kil. de tartre environ. On entre les étoffes à froid, et on les teint au bon bouillon. On les abat après une heure et demie à deux heures d’ébullition, st on les lave soigneusement.
- C. E. M. , chimiste coloriste.
- (Reproduction interdite.) (A suivre.)
- SUBSTITUT DE CARMIN D’INDIGO
- L'usine du Nord (Baisieux) Nord, nous communique un produit qui intéressera certainement tous ceux qui emploient du carmin d’indigo. Combien n’a-t-on pas déjà offert de colorants qui devaient infailliblement tuer l’ancien carmin ; combien n’a-t-on déjà fait breveter de produits qui devaient prendre la
- No 1
- place du carmin. Jusque maintenant aucun n’a I rempli le but ; ou les bains ne liraient pas, ou le bleu n'unissait pas avec les autres matières ; ou l’air et le lavage, etc. détruisaient la teinture. L'Usine du Nord pense que son substitut est supérieur à tout ce qui a été fabriqué jusque maintenant. En teintures sur pièces, comme sur écheveau, le substitut tire lentement et uniformément ; pour les articles qui doivent passer au savon, le nouveau produit a l’énorme avantage de résister beaucoup mieux que le carmin et que les produits similaires, enfin pour ce qui est est du prix de revient, il y a sur le carmin d’Indigo une
- économie de 15 à 20 pour cent. A la lumière artificielle le substitut garde son bleu, le carmin paraît gris. Quand tous ces avantages seront prouvés, n’y aura-t-il pas là un produit du plus haut intérêt pour les teintures en laine.
- Nous donnons aujourd’hui quatre échantillons teints, qui affirmeront ce que nous di-
- No 2
- sons plus haut. Le premier échantillon est teint avec 30 grammes de produit par kilo8" de laine.
- Le no 2 a été obtenu en mélangeant 110 gr’
- N 3
- de substitut, autant d’orselline acide et mêne quantité de jaune de naphtol.
- No 4
- le
- Le no 3 et le no 4 sont obtenus avec mêmes colorants employés dans d’autres pr0 portions. Nous croyons que l'Usine \du No trouvé là un produit qui fera son chemin-
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- ET DE L'IMPRESSION DES TISSUS
- ea
- APPAREIL POUR VAPORISER LE FIL
- Par Gottlob Taubert, à Crimmitschau
- L’application de la vapeur sèche au fil et au tissu pour fixer les fibres ou les couleurs, ou pour d’autres usages, augmente chaque année dans des proportions que les manufac- 1 turiers de l’ancienne école doivent considérer comme merveilleuses. Son utilité dans beaucoup de cas est complètement établie et naturellement tend à faire créer de nouvelles machines et de nouvelles dispositions pour Son application.
- Un de ces appareils, représenté ci-contre,
- entassement du fil est par suite hors de question et l’arrangement présent d’un appareil vaporisant a pour objet de séparer le fil autant que possible.
- A représente une chambre de vapeur formée de plaques de chaudière et pourvue du manomètre ordinaire pour indiquer la pression de la vapeur introduite. La partie antérieure de l’appareil contient une chambre B, qui est fixe, et dans laquelle sont introduites un certain nombre de valves a, reliées au tuyau de vapeur d, qui amène la vapeur sèche à l’appareil. D représente un chariot roulant, dans lequel sont placés un certain nombre de
- "été breveté en Allemagne par un fabricant Baxon; elle a pour objet de fixer les fibres des fls de laine, de rendre leur surface unie et resistante, et moins laineuse.
- Cette propriété du fil est nécessitée main-"nant par ]e développement de la fabrication e8 étoffes en laine peignée, en remplace-nent des anciennes étoffes en laine cardée,
- les fils de chaîne sont par suite soumis à "ction directe de la vapeur chaude, qui a la Popriété de feutrer les fibres, de renforcer "Insi le fil et de rendre sa surface plus unie. A *
- cet effet, le fil, en bobines ou en chaînes,
- 1 venir autant que possible en contact
- 1 action directe de la vapeur sèche ; tout
- tuyaux de vapeur horizontaux perforés b, sur lesquels sont placées les bobines ou chaînes à vaporiser, comme on le voit dans la figure représentant une section verticale de l’appareil en travail.
- Ces tuyaux de vapeur horizontaux sont disposés de manière que chacune de leurs extrémités évasées se termine en face d’une des valves de vapeur. La longueur des tuyaux b est calculée de telle façon que, lorsque le chariot D est entièrement entré dans la chambre, la pression de l’extrémité des tuyaux ouvre les valves et permet à la vapeur de pénétrer dans la chambre B et de là dans les tuyaux, d’où elle sort par un grand nombre
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- de petits trous directement sur le fil. De cette façon elle agit sur toute la surface des bobines ou chaînes et les pénètre à l’aide d’une pression suffisante pour agir uniformément sur toutes les couches.
- Il est évident que de cette manière le fil en chaîne est traitée plus rapidement que le fil en bobines, qui demande une plus haute tension de vapeur, les deux formes de fil ne sont donc généralement pas traitées ensemble dans la même chambre. La figure ne les montre ensemble que pour indiquer la façon dont on les introduit dans l’appareil. La vapeur condensée qui se forme est entraînée par un tuyau situé au-dessous de la plaque de fond sur laquelle roule le chariot. Comme l’arrangement est simple, il est évident que la dimension de la chambre peut être adaptée aux besoins de chaque cas. Les rails sur les -quels roule le chariot, quand on le retire pour changer les bobines ou les chaînes, sont simplement indiqués sur la figure.
- INFORMATIONS
- Les affaires à Lyon. — En matière de soieries, les transactions tout en suivant un bon courant ont très sensiblement baissé.
- On attribue cet état à l’épidémie qui vient de frapper l’Europe et une partie de l'Amé-rique. Et probablement aussi à ce que les aff aires ont été surmenées ces derniers temps par suite de l’Exposition universelle dernière.
- Fabricants français et sèriculteurs. — A propos des tarifs douaniers, les sèriculteurs, filateurs et mouliniers, ayant obtenu un premier succès veulent de nouvelles augmentations sur les cocons, les soies filées et ouvrées de provenance étrangère. Naturellement à cela les fabricants français s’y opposent. On est en présence de droits sacrés des deux côtés et absolument contraires dans leurs effets. Les soyeux du Midi de la France disent aux fabricants : Mais vous pourriez vous faire
- rendre les droits payés sur les soies étrangères et réexportées fabriquées, par l'applica-tion du drawback à la sortie en douane.
- Mais dans certains cas, pour cette application du drawbark èn France, pour beaucoup d’articles de luxe, il se présente un cas très curieux, qui rend cette application impossible en grande partie.
- C’est celui de la vente au détail et à des étrangers par les grands magasins de Paris. Ventes qui ne figurent nullement dans nos chiffres d’exportations officielles, et qui atteignent des centaines de millions.
- La question va être de nouveau pendante. Attendons.
- A propos de rubans. — Une grosse nouvelle qui intéressera la fabrique de Saint' Etienne.
- « La cour suprême des Etats-Unis vient de rendre une décision tout à l’avantage des importateurs de rubans. Il s’agissait de savon81 des rubans de soie et coton, dans lesquels la soie entre pour la plus grande partie, et I sont uniquement destinés à être employe comme garniture de chapeaux, doivent être imposés au droit de 50 0/0 ad valorem, comme marchandises non énumérées dans lesquellë5 la soie entre comme ingrédient principal ou doivent être compris dans l’article garniture de chapeaux au tarif de 20 0/0. La question était soumise à la cour supérieure des Etat® Unis par suite d’un appel du receveur de 18 douane de New-York contre une décisiol
- 00
- rendue par la cour de circuit en faveur deux importateusr. La cour suprême a con", mé la décision des premiers juges, dou résulte que le droit de 20 0[0 est applica aux articles en question.
- Par suite de jugement, on estime que gouvernement des Etat-Unis aura à rembou. ser à des importateurs principalement New-York, Philadelphie et Boston dessomnes s’élevant à environ 10,000,000 de dollars tant de droits indûment perçus. Plusieurs semblables vont être, dit-on soumis aux
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- ET DE L’IMPRESSION DES T1SSÜS
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- bunaux par des négociants qui attendaient la décision de la cour suprême pour présenter leurs réclamations.
- Cette diminution des droits sur les rubans en question étendue à d’autres articles soie et coton ne peut qu’être favorable au commerce de Saint-Etienne et de Lyon.
- Au dernier moment, d’Amérique nous arrive la nouvelle que les Etats-Unis viennent de décider qu’à l’avenir les rubans de soie et coton qui payaient que 20 0[0 de droit d’entrée ad Valoren, payeraient 50 0[0. Il n’y a donc plus de distinction et conséquemment plus de procès pour fausse interprétation des droits à l’avenir. C’est ce que l’on appelle faire de la protection à outrance.
- M. M.
- UNE AUTRE AFFAIRE GRAWITZ
- Sous ce titre on lit dans le Journal de Roanne ;
- Nos teinturiers n’ont qu’à se bien tenir 1 Ce n'était pas assez d’un Allemand pour leur con-tester leurs procédés et pour leur réclamer leurs bénéfices ; voici deux nouvelles compagnies également allemandes qui prétendent à des indemnités écrasantes de la part des teinturiers français, sous prétexte de brevets dûment déposés et valables.
- MM. Friedrich Bayer et Cie d’Eberfeld et une autre maison de Berlin, représentés par un M. Morel, viennent d’organiser à Ville-franche et à Thizy une tournée de revendica-bons sur divers procédés de teinture par les couleurs d’aniline.
- Ces messieurs opèrent, suivis d’un huissier et réclament, comme leur compatriote Gra-witz, des dommages-intérêts fantastiques.
- La teinturerie roannaise recevra évidem-ment leur visite à très bref délai. Qu’elle se Prépare à la bien recevoir !
- SUR LE MORDANÇAGE DE LA LAINE
- avec le Bichromate de potasse.
- Expériences de M. G. Scurati-Manzoni, exécutées au laboratoire de l’école professionnelle de Biella.
- Le mordançage des laines au moyen du bichromate de potasse a trouvé ces dernières années une application étendue, ensuite des diverses couleurs artificielles nouvelles qui ont été mises par l’industrie à la disposition du teinturier.
- Ordinairement ce mordançage consiste à faire bouillir la laine pendant 2 à 3 heures dans une solution très étendue de bichromate seul, ou de bichromate additionné d’un acide, sulfurique ou oxalique, ou de bichromate additionné de crème de tartre. Le teinturier ajoute ces substances dans le but de faciliter la fixation du bichromate sur la laine, mais leur emploi est-il ensuite justifié ?
- Par ce qui se produit durant l’ébullition de la laine dans la solution de bichromate seul, on sait avec certitude qu’une partie des éléments du bichromate sont fixés par la laine, et que, par leur effet, la fibre acquiert une couleur jaune, ou jaune-brun, ou encore jaune verdâtre selon la durée plus ou moins prolongée de l’ébullition.
- D’après certains auteurs, la fixation des éléments utiles du bichromate doit être attribuée à une action réductrice exercée par la laine même sur le bichromate, la laine étant un corps organique qui renferme le soufre parmi ses éléments.
- Maintenant si l'on veut attribuer à la laine un pouvoir réducteur, celui-ci doit consister dans une soustraction d’oxygène au bichromate, et dans ce cas on doit trouver nécessai rement dans le liquide, après l’ébullition, des produits d’oxydation, mais quels sont ces produits ?
- A cette question, j’ai cru pouvoir répondre en faisant bouillir de la laine dans les conditions voulues, en une solution déluée de bichromate de potasse composée dans les
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
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- proportions ordinairement adoptées dans la pratique (2, 5 parties de bichromate de potasse pour 100 parties de laine dans 50 fois son poids d’eau) et en cherchant dans le liquide ce qui s’est formé au cours de l’ébullition.
- Répétant plusieurs fois l’expérience, j’ai dû constater :
- 1° Que toujours dans cette opération il se forme du sulfate potassique ;
- 26 Que ce sulfate potassique, du moment où il commence à se former, augmente avec les progrès de l’ébullition ;
- 3° Qu’il y a une relation entre la couleur prise par la laine dans le liquide bouillant et la quantité de sulfate potassique qui se forme.
- 4o Que si l’ébullition se prolonge pendant une période de dix heures, en renouvelant l’eau au fur et à mesure qu’elle s’évapore, la laine prend une couleur verdâtre, mais le liquide reste toujours jaune par suite de la présence du bichromate non réduit.
- Changeant les conditions de l’expérience, c’est-à-dire opérant non à la pression ordinaire, mais à la pression de deux atmosphères pendant environ trois heures, avec les proportions ordinaires de laine, d’eau et de bichromate, l’action réductrice a été plus profonde : le liquide ne contenait plus de chrome en solution et la laine apparaissait d’une couleur verte non pure ; elle avait perdu une partie de ses précieuses qualités, étant rendue quelque peu rugueuse et vrillée, en outre les parois intérieurs de la chaudière étaient fortement norcies.
- Il ressort de là que la réduction du bichromate peut être attribuée avec raison, si non entièrement, à l’action prédominante du soufre, parce qu’il est bien connu que ce corps à l’état libre agit sur le bichromate pour précipiter le chrome à l’état d’hydroxyde en même temps qu'il forme du sulfate potassique.
- Mais que ce soit ou non le soufre seul qui, parmi les éléments de la laine agisse comme réducteur, certainement ce corps présenterait
- un grand avantage si, à l’état libre, il réduisait le bichromate de la même manière qu’il se comporte quand il est contenu naturellement dans la laine. Pour vérifier ce fait, on précipe du soufre à l’état de grande division sur de la laine à carde au moyen de l’acide chlorhydrique et de l'hyposulfite de soude et, après le lavage, on immerge la laine dans une solution préparée avec la quantité ordinaire d’eau et de bichromate, puis on réchauffa jusqu’à l’ébullition. Il ne faut pas un bouillon bien prolongé pour démontrer que la laine, par le soufre déposé sur elle, a acquis une propriété énergiquement réductrice qu’elle ne possédait certainement pas auparavant, puis-qu’au bout de 30 minutes d’ébullition le liquide jaune est devenu parfaitement incolore et absolument dépouillé du bichromate employé. La laine, par cette opération, a pris la couleur vert azur particulière à l’hydroxyde de chrome et par cette fixation a acquis les qualités des laines mordancées dans les meilleures conditions.
- Mais le soufre subdivisé décompose l’eau où il se trouve, quand on la fait bouillir pendant quelque temps ; dans ce cas, ce ne serait pas le soufre qui agirait directement sur la bichromate, mais bien le sulfure hydrique.
- Si c’est le sulfure hydrique qui exerce son action réductrice, il semble qu’il ne serait pas nécessaire de faire bouillir si longtemps la laine dans les chaudières pour fixer le chromai puisque, pour déterminer la réduction, il suffirait d’immerger la laine dans une solution de bichromate de potasse, de l’essorer pour enlever l’excès de solution, puis de diriger sur la laine humide un courant de sulfure hydrique. La réduction s’opère avec un léger développement de chaleur, et on peut suivre facilement pour observer la couleur vert azur dont la laine se revêt lentement par l'hy droxyde de chrome qui se produit sur la fabrique. La laine mordancée de cette façon possède la propriété de fixer les principes colorants, au même degré que la laine mor dancée par la méthode précédente. As)
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- KTDR L’IMPRESSION DSS TISSUS
- co ret
- NOTE SUR LA THIOFLAVINE
- Par M. Albert SCHEURER
- Cette matière colorante jaune, produite par M. Casella, à Francfort, jouit de propriétés basiques. Elle est soluble dans l’eau et l’al- 1 cool, très-soluble dans l'acétone, l’acétine et l’acide acétique.
- Elle se fixe avec la plus grande facilité au tannin. Il est bon d’ajouter à la couleur de l’acétine et de l’acide acétique.
- La couleur suivante donne de bons résultats au coton:
- 40 gr. Thioflarine
- 50 gr. Tannin
- 50 gr. Eau
- 100 gr. Acide acétique
- 60 gr. Acétine
- 700 gr. Eau de gomme
- 1000 gr.
- Vaporiser et passer en émétique.
- Cette matière colorante donne un jaune aussi vif que le chromate de plomb. Elle pos-sede la précieuse qualité de ne pas salir le blanc du tissu.
- Sa résistance à la lumière est, à hauteur de ton, égale et très-voisine de l’indigo cuvé, si-non un peu supérieure.
- Par sa nuance, la facilité de son emploi, la "alité qu’il possède de ne pas salir le blanc, et sa résistance à la lumière, ce nouveau corps 3e trouve être supérieur à tous les jaunes que on a pu fixer au tannin jusqu’à ce jour.
- TRIBUNAUX
- TRIBUNAL DE COMMERCE DE MARSEILLE
- Les voyageurs de commerce , Un jugement intéressant le commere et Jdustrie
- en général vient d’être rendu par tribunal de commerce de Marseille.
- Un ex-voyageur s’est vu la semaine der-"lëre, condamner aux dépens et à des dom
- mages-intérêts envers les patrons qui l’avaient précédemment employé.
- Etant à leur service et voyageant à leurs frais, il avait, au cours de ses voyages, détourné clients et représentants au profit d’une maison rivale qu’il venait de créer sur la place de Marseille.
- RENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX
- LIQUIDATIONS JUDICIAIRES
- Fabre (Laurent), teinturier, à Toulouse. — Jug. du 10 janv. — Liquid. : M. Vannier.
- FORMATIONS DE SOCIETES
- Formation de la Société en nom collectif Paccally frères, teinturiers rue Bossuet, 27 et 29, à Lyon. — Durée : 10 ans. — Cap. : 125,000 fr. — Acte du 30 déc.
- Formation de la Société en commandite Tresca frères et Cie, fab. d’étoffes de soie, rue du Griffon, 8, à Lyon. — Durée : 4 ans. — Cap : 4,200,000 fr. dont 2,600,000 fr. en commandite. — Acte du 6 janv.
- Formation de la Société Thomasset et Gerin, fab. et vente des étoffes de soie, à Lyon. — Durée : 12 ans. — Cap. : 400,000 fr. — Acte du 1er janv.
- DISSOLUTIONS DE SOCIÉTÉS
- Dissolution, à partir du 1er janvier, de la Société en nom collectif Borderel jeune et Ronsin, fab. et vente de toute espèce de draps, à Sedan (Ardennes). — Acte du 10 janv. — Liquid., M. Ronsin,
- Dissolution, à partir du 13 déc. 1889, de la Société Fresne et Cie, apprêteurs à neuf, rue de la Chapelle, 65, à Paris. — Acte du même jour.
- Annulation de la Société J. B. Lallier et Mornand jàune, teinturiers de soies et cotons, rue Tréfilerie, 1, à Saint-Etienne (Loire), qui n’a jamais fonctionné. M. Lallier continue seul.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- VENTE DE FONDS DE COMMERCE
- Mme Bourdon a vendu à M. X..., de suite, un fonds de teinturerie, rue du Marché-Saint-Honoré, 11. Opp. faub. Saint-Martin, 51, chez MM. Mercier et Cie.
- M. Esclavissat a vendu à M. X..., 20 janvier, un fonds de teinturerie, rue du Château, 188. Opp. avenue d’Orléans, 106, chez M. Boitiaux.
- Mme veuve Manois a vendu à M. X...., 31 janvier, un fonds de teinturerie rue Saint-Lazare, 91. Opp. rde Dauphine, 50, chez M. Gautier.
- Mlle Simonot a vendu à M. Lejealle, le 26 janv. un fonds de teinturerie, r. des Francs-Bourgeois, 26. — Opp. rue des Rosiers, 17.
- M. Ducamp a vendu à M. Carmoy le 15 janv. un fonds de teinturerie, r. Turbigo, 75. — Opp. Imp. Hélène, 5, M. Monnot.
- M. Sivet a vendu à M. X. de suite un fonds de teinturerie, boul. Diderot, 66. — Opp. rue Frochot, 14, M. Louis.
- M. Guilielmus a vendu à Mlle Champeil de suite un fonds de teinturerie, r. de Rennes, 111. — Opp. rue Meslay, 50, M. Hardy.
- M. Sibille a vendu à M. X. de suite un fonds de teinturerie, r. de la Chapelle, 32. — Opp. rue Meslay, 50, M. Hardy.
- Mlle Cassegrain a vendu à Mme Vve Pa-langié de suite un fonds de teinturerie, rue Chaptal, 32. — Opp. Avenue de Clichy, 13,
- M. Briet.
- M. Pitard a vendu à M. X. de suite un fonds de teinturerie, r. des Dames, 25. — Opp. rue
- Frochot, 14, M. Wallart.
- Mlle Filachet a vendu à M. X. de suite un fonds de teinturerie, r. des Martyrs, 68. — Opp. Place Saint-Michel, 7, M. Damé de Chamon.
- BULLETIN FINANCIER
- Le mouvement de réaction qui s'est produit pendant la dernière partie de la séance de samedi ne s’est pas accentué aujourd’hui.
- Les affaires restent calmes et le marché sou-enu.
- La liquidation des valeurs s’est effectuée avec la plus grande facilité. Rarement les reports ont été cotés aussi bon marché.
- Le 3 010 finit à 87 65,
- Le 3 0(0 amortissable est lourd à 91 70.
- Le 4 1[2 Q[0 se tient à 105 90.
- Les principaux fonds étrangers sont calmes.
- La Banque de France reste à 4.200 ; le Crédit Foncier à 1.300 ; la Société générale. 480.
- Peu de transactions sur les Chemins français.
- Le Lyon se traite à 1.371 25 ; le Nord à 1.762 50
- Les lignes étrangères ont été quelque peu délaissées
- Les Autrichiens cependant sont plus fermes à 470 ; les Lombards valent 302 50 ; le Nord Espagne à 373 75, et le Saragosse à 310.
- Les Portugais sont un peu moins faibles à 572 50.
- Le Suez cote 2.297 50.
- Le Panama est à 73 75, et le Corinthe se négocie à 103 75.
- BIBLIOGRAPHIE
- ANALYSE CHIMIQUE DES SUBSTANCES COMMERCIALES MINÉRALES ET ORGANIQUES
- Par M. RAOUL JAGNAUX, ingénieur, directeur du laboratoire Hautefeuille, professeur de chimie à l’Association philotechnique, membre de la Société des ingénieurs civils. — Un volume grand in-8o d’environ 1.000 p., avec gra vures dans le texte.
- Cet ouvrage diffère des « Traités d’analyse chimique » de Rose, de Gerhardt et Chancel, de Frésénius, etc., en ce qu’il ne s’occupe pas des méthodes générales d’analyses. Il a surtout pOJE but de servir de guide dans les analyses sPe, ciales des substances commerciales. Un gra° nombre des procédés qui y sont exposés son dus à E. Hautefeuille et à l’auteur. Toutes e méthodes qu’il contient ont été contrôlées et en. ployées dans le Laboratoire Hautefeuille, don, l’auteur est le directeur; elles se recommandez par leur exactitude, leur simplicité etleurrapid relative d’exécution.
- L’ouvrage comprend trois parties : ,es
- Dans la première se trouvent les analyses d " principaux métalloïdes et de leurs composés
- La deuxième partie traite des analyse; des n, nerais, des métaux, des alliages et des pr.acipa" composés métalliques. , g
- Dans la troisième partie sont exposées 1 méthodes d’analyses des substances organig.. les plus répandues dans le commerce et l’indu trie.
- Nous croyons que Analyse chimique des subs tan es commerciales rendra de grands servhs aux ingénieurs, aux métallurgistes, aux essaye, du commerce, aux pharmaciens, etc.
- Prix : 2 francs. u
- Envoi franco contre mandat-poste, adressé " bureau du Journal.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- BS BS Cp-es —
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
- 20 Février <890
- SOM M AIRE
- BIS
- PERFECTIONNEMENTS ET PROCEDES NOUVEAUX. /
- CHRONIQUE DU TEINTURIER-DÉGRAISSEUR (suite) |
- LES NOUVEAUX TARIFS DOUANIERS. LA FOULEUSE UNIVERSELLE « EXTRA », CHRONIQUE DE TEINIURE „ ---
- CHAMBRE SYNDICALE DES TNINTURIERS-DÉGRAISSEURSns DR WESTPHALIE SUR LE MORDANÇAGE DE LA LAINE (suite et fin). - LES TEINTURIERS DE WEbLPHALlE. RENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX.
- BULLETIN FINANCIER.
- BIBLIOGRAPHIE. — COURS. — ANNONCES.
- TIRE
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- As / u
- PERFECTIONNEMENTS
- Et PROCÉDÉS NOUVEAUX
- Nous donnons sous ce titre et sans discussion Analyse des brevets de nature à intéresser nos Acteurs.
- FROCEDE DE NOUVEAUX DÉRIVÉS DU TANNIN ET DE LA CATÉCHINE ET D S NOUVELLES MATIÈRES COLORANTES QUI EN DÉRIVENT-
- Par M. L Durand Hoguenin et Cie
- Le but du présent brevet est la revendica-tlon des nouvelles gallocyanines obtenues par Aréaction des dérivés nitrosés des amines "Pomatiques tertiaires sur une série de nou-veaux corps dérivés du tannin et de la caté-chine.
- Ces nouveaux corps sont les amides obten-111168 par la condensation du tannin ou de la “théchine avec les amines aromatiques pri-mdires. Comme exemple nous citons la pré-Rdration des gallonaphtylamides, c'est-à-dire 08 Produits de condensation du tannin avec leg - 1
- g naPhtylamines Ces gallonaphtylamides obllennent en chauffant le tannin avec la Qhtvlamine
- « et P : mêler une partie de 150°10 à trois de naphtylamine, chauffer à o" 180 degrés centigr., après ébullition yps8er cristalliser, et pour débarrasser de cpices de naphtylamine couler la masse "ude dans la benzine. Ce même procédé °pérat •
- oire se pratique pour la catéchine con-
- T
- densée avec l amine, la toluidine, les xylidines et avec le a et p naphtylamines.
- Tous ces corps réagissent sur le chlorydrate de nitrorodiméthylaniline et les dérivés nitro-sés des amines aromatiques tertiaire en pro-duisant des matières colorantes peu solubles dans les dissolvants ordinaires, mais donnant des produits de rédaction avec les bisulfites alcalins et teignant en violet rouge et violet bleu les fibres mordancées.
- SYSTÈME DE SÉCHOIR FIXE OU MOBILE Par M. Jules Bertrand
- Dans une caisse en maçonnerie ou en tôle se meut un tambour formé de deux flasques ou croisillons calés sur un arbre tournant dans des paliers fixés sur des bâtis extérieurs
- Les flasques portent à leur circonférence extérieure des douilles dans lesquelles pivotent librement les armatures des paniers en toile métallique, dans lesquels sont déposés les matières ou objets à sécher. Un regard ménagé dans l’une des parois sert à la décharge et à la charge des paniers ainsi qu’à leur surveillance.
- Dans la caisse sont installés deux serpentins composés de plusieurs séries de tuyaux alimentés de vapeur. L’air des caisses est aspiré par des tuyaux perforés et refoulé à la partie supérieure ou vice versa.
- L’arbre commandeur est muni d’une roue
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- 34 LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- dentée et d’un engrenage convenable pour recevoir le mouvement d’un moteur quelconque.
- Les paniers qui contiennent les objets ou matières à sécher restent fixes et ne peuvent déranger les étoffes ou tissus par exemple qui ont été déposés.
- APPLICATION NOUVELLE DE DIVERSES MATIÈRES CONNUES A BASE DE CORPS GRAS POUR IMPRIMER LES DESSINS QUE L’ON VEUT RÉSERVER -Par MM. D. Gantillon et A. P. Mottu
- Ce nouveau système remplace très avantageusement le mastic et les résineux, matières qui présentent le grave inconvénient de ne pas permettre de teindre à chaud le fond du tissu afin de la rendre solide à l’air. Ces impressions se font le plus ordinairement à froid afin de ne pas dissoudre le mastic ou résine, mastic et résine qui étaient enlevés à la benzine après teinture.
- Le nouveau système se pratique de la manière suivante : après la cuite ou décreusage, donner un mordançage du tissu combiné pour l’impression au corps gras à réserve, en blanc et couleur : disposition qui permet de teindre à chaud avec un colorant rapide, solide à l’air sans altérer l’impression, Ce même procédé est possible en noir et en couleur à condition de laisser les réserves en blanc pour le teindre ensuite par les mêmes moyens.
- APPAREIL ROTATIF A COMPARTIMENTS MULTIPLES DESTINÉ A LA TEINTURE
- Par M. Jules Bertrand.
- Cet appareil destiné à la teinture et aux aspirations préparatoires des mèches de coton peigné ou cardé, telles qu’elles sortent des pots ditsÙQ filatures secomposeen principe : lo D’un réservoir dans lequel a lieu la préparation du bain;
- 2o"D‘un deuxième réservoir contenant les organes recevant les matières à teindre et dans lequel se font toutes les manipulations préparatoires ou autres pour la teinture ;
- 3° D’un tuyautage reliant les deux réser
- voirs, tuyautage desservi par une pompe quelconque.
- Le deuxième réservoir contient un tambour rotatif formé de deux flasques pleines entretoisées extérieurement par une série de com partiments en forme d’U : des trous ménagés Idans la partie demie-circulaire de ces compar timents assurent la communication avec l'in-térieur. Les mèches à teindre se placent dans ces compartiments : un tuyau d’aspiration,® trou d’homme, un robinet à 3 voies et l'en-semble d’un disposilif pour la mise en marche complètent cet appareil rotatif.
- NOUVEAU SAVON APPELÉ « BUANDERINE Par M. Van den Berghe.
- Dans la composition de ce nouveau savon l’inventeur ne fait entrer que des produits ab solument neutres, à l’exclusion d'acide et d'a câlins.Le savon Buanderine permet d'effectuer en 3 heures de temps un lessivage qui deman derait une journée entière avec les procédés et de les produits usités. Son emploi dispense l’usage du chlore et de la potasse, ingrédien5 qui dévorent le linge.
- La Buanderine se compose pour 100 kil.
- de : Acide gras anhydre 53 k. 95
- Ozokérite ou cire de paraffine 12 25 Soude 7 58
- 96
- Sulfate ou chlorures alcalins 1
- Eau 24 96
- S’il s’agissait de laver du linge de paDS" ment, ou ayant servi à des maladies conts l’acid® gieuses, mieux vaudrait substituer . à 8 thymique ou un antiseptique quelconqe L
- soude.
- L’emploi de la Buanderine doit etre 60 ordonné : faire dissoudre 250 gr. pour 50 8 30 litres d’eau chaude, faire bouillir le linse
- • à layer ou 40 minutes, ne pas tasser le linge " , 1 — après ébullition rincer d’abord à
- chaude et puis à l’eau froide. hor
- Les laines sont très bien lavées par ce
- , . , e 085 veau savon, mais il faut avoir soin de "
- les laisser bouillir.
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- ET DE L'IMPRESSION DES TISSUs
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- Une nouvelle découverte du l’inventeur per-met de remplacer dans le mélange l’ozokérite ou cire dé paraffine par Vhuile de paraffine.
- APPLICATION DE L’ÉLARGISSEUR SYSTÈME ‘BOTTEX » AUX MACHINES A POLIR LES ÉTOFFES SOIE ET SOIERIES-
- Par M. Brocart Paul
- Le perfectionnement concerne spécialement les machines dites à chariot. L’appareil se compose de 3 ou 4 petits rouleaux inférieurs tournant dans une cage fixe, au-dessus est la même quantité de rouleaux tournant dans une cage supérieure susceptible d’être levée ou abaissée, suivant le serrage désiré au moyen d’un contrepoids, ressort ou tout autre mOyen. En face du chariot, deux ou trois ap-pareils peuvent être installés ou bien un seul est placé et dans ce cas construit de la lar-8eur du polissage des lames.
- Fonctionnement : le bord de l’étoffe étant Passé à l’opposé de la partie à polir qui reste libre entre les petits rouleaux, rabattre le contrepoids afin d’obtenir le serrage, placer ensuite la tête de la pièce sur le rouleau en-"ouleur à mouvement continu ou intermittent, étoffe est suffisamment tenue serrée entre e8 rouleaux pour n’être pas accrochée dans e Passage des lames ; elle est entraînée libre-ment après le passage des lames par le rou-ea entraîneur.
- PERFECTIONNEMENTS DANS LES COULEURS TINCTORIALES
- Par M. Lewis Gréville Williams.
- & c d o
- les
- nouveau brevet est l’ampliation d’un ' antérieur (26 août 1889) concernant
- matières nouvelles colorantes obtenues
- Par la combinaison de nouveaux corps inter-"ediaires avec des phénols et des acides.
- Diverses expériences ont démontré en effet 1e des corps intermédiaires isomères peu-eht être produits en commençant par com-Iner Une molécule d’un tétrazo-corps avec “e molécule d’une amine et en combinant
- | ensuite une molécule d’une (amine azotisée ; avec le produit intermédiaire primaire et en 1 faisant enfin réagir le corps intermédiaire seconlaire produit qlnqc, une molécule d’une amine ou d’un phénol.
- Exemples de combinaisons : 1° Tetrazo-diphenyle-B naphtylamine-mono-sulfo-acide--di-azo-benzine-sulfo-acide-orcin :
- 2o Tetrazo-ditolyl-naphtylamine-di-azo-a naphtaline-mono-sulfo-acide-acide naphtio-nique.
- Les amines et phénols suivants peuvent servir à la fabrication des matières colorantes en question : Aniline et ses homologues ainsi que les naphtylamines, la diphénylamine et homologues : les produits alkylisés des amines ci-dessous indiqués : les sulfoacides des susnommés : l’acide carbolique et homologues : la résorcine et homologues : les sulfoacides des deux derniers cités.
- Par tétrazo-corps il faut entendre le tétra-zo-stilbène, la fluorine, le naphtalène, le dyphénoléther, l’azobenzine et leurs homologues, l’oxy-diphényle et homologues ainsi que les composés alkylisés ou les carbo et sulfo-acides de ces corps.
- MACHINE A DÉSAGRÉGER LA RAMIE ET LE CHI-NAGRASS.
- Par M Ed Casimir Marc.
- Le but de l’inventeur a été d’enlever aux lanières travaillées par la décortiqueuse, la gomme qui agglutine les fibres destinées au tissage.
- La machine se compose de deux parties essentielles.
- lo Les organes récepteurs de la force.
- 2° Les organes opérateurs.
- Les organes récepteurs de la force sont constitués par une série de poulies mues par la vapeur : ces poulies, par un arrangement spécial, tournent autour de leur axe tantôt dans un sens tantôt dans l’autre, de manière à imprimer aux organes opérateurs un
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- mouvement de va et vient, nécessaire à l’effet désiré.
- Les organes opérateurs sont formés d’abord de deux peignes juxtaposés en bronze, avec dents triangulaires en gaïac ou ivoire et de deux mâchoires en fer, articulées, dans les quelles sont prises les lanières de ramie. Ces deux mâchoires sont animées d’un mouvement de va et vient horizontal. Tandis que le peigne du bas reste immobile, celui du haut mu électriquement ou par la vapeur se rapproche et s’écarte successivement de l'inférieur par un mouvement vertical. Ce mouvement est réglé de manière à ce qu’il y ait concordance absolue avec le va et vient des poulies, de telle sorte que lorsque les lanières sont appelées de gauche à droite, les dents des peignes sont fermées, tandis qu’elles sont ouvertes dans le mouvement contraire. Cette disposition a pour résultat de travailler toujours les lanières de ramie dans le même sens et d’éviter ainsi la formation des étoupes : elle n’occasionne aucune perte de matière. La machine est montée sur un bâti en fer, solide, fixé sur un socle en fonte.
- [Reproduction interdite}.
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- CHRONIQUE DU TEINTURIER-DÉGRAISSEUR
- [Suite}
- Savons à détacher
- Il y a toujours des gens possédant des moyens merveilleux pour faire des choses surprenantes et il ne sera jamais trop tôt pour divulguer ces prétendus mystères qui n’ont qu’un côté merveilleux, celui de faire de l’argent avec la crédulité populaire. Il y a des hâbleurs qui vendent du savon très ordinaire, débité en petites tablettes enveloppées dans du papier de couleur et qui s'en trouvent bien; l’acheteur ne doit pas s’en trouver mal mais l’épicier du coin lui aurait vendu la même
- merveille à raison de 30 on 40 centimes la livre.
- Beaucoup de matières peuvent produire les mêmes résultats, soit seules, soit associées a d’autres corps, mais de même que c’est la sauce qui fait le poisson, de même c’est le bagout qui fait le mérite. D’ailleurs quand je m’occuperai des détachages, j’aurai à revenir sur ces moyens dont quelques-uns, toutem-pyriques qu’ils sont, donnent de très bons résultats.
- J’ai donné le moyen d’analyser les savons, je puis donner le moyen d’analyser les soudes et ceci à une importance très grande pour la teinturier qui emploie cette matière en asser grande quantité. Aujourd’hui plus qu’autrefol on vend des soudes à des titres très diverse1 1p la valeur du produit étant en raison directe " la soude ou de la potasse qu’il contient, ilest urgent de déterminer sa valeur au moins aP
- proximativement.
- Les sels de soude entrant plus commune 1 de ment dans la consommation que les sets potasse, je m’occuperai de ceux-là, les op6 rations étant les mêmes pour déterminer 1e degré alcalimétrique des deux et l’équivalent seul changeant les résultats, il n’y auraI—" faire le rapport de ces équivalents. — La quan tité de potasse nécessaire pour saturer 5 mes d’acide sulfurique à 660 B étant de 4 gran mes 807, ne faut que 3 grammes 185 de soude
- pour saturer le même quantité d’acide.
- Je voudrais ne pas entraîner le teinturt dégraisseur à monter un laboratoire, mal ne pourra malgré tout éviter d’avoir quelque instruments indispensables pour appréciera marchandises sous peine d’être à la merc1 spéculations inavouables qui se baseront S" sa bonne foi.
- Les ustensiles pour faire les essais alca métriques sont peu nombreux, peu codlet et maniables par tout le monde; ils peuv aussi servir à d’autres usages et se comPe, sent d’une burette divisée en demi-centime „ 0] cubes, d’une pipette, d’un vase quelcon"
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- verre blanc et de teinture et de papier de tournesol .
- Voici la manière d’opérer. On pèse 31 gram-mes 850 de soude à essayer et on les dissout dans l’eau de manière que la dissolution forme eractement le volume d’un demi-litre ; au mOyen d’une pipette jaugée, on enlève 50 cen-mêtres cubes de cette dissolution que le êpôt ou la filtration auront éclaircie, on les Verse dans le vase de verre blanc contenant " peu de teinture de tournesol qui a la pro-PnSté de rougir aux acides et d’être ramené " ^eu par le contact d’un alcali ; ce vase “tant placé sur une feuille de papier blanc
- Permettra de juger du changement de colora-ton aussitôt qu’il se produira. Quanta l’acide trique que l’on appelle acide sulfurique "ormal, on le prépare en mêlant 100 grammes Cacidemonohydraté, acide sulfurique à 660 AB ^ordinaire des teinturiers, à une quantité “eusuffisante pour former le volume d’un re; de sorte que 50 centimètres cubes de cet "ide étendu renferment précisément 5 gram_ "68 d’acide monohydraté, c’est-à-dire la Matité nécessaire pour saturer 3 grammes 355 de soude ou 4 grammes 807 de potasse "tenus dans les 50 centimètres cubes de "solution. Pour apprécier le volume d’acide “urique qui sera employé à saturer l’alcali, "introduit
- l’acide normal dans une burette "duée qui pOrte le nom de burette alcalimé-"ue et qu’on ne peut se procurer que chez . marchands vendant des appareils de chi-.e, Cet instrument est divisé en demi-cen-tres cubes, et 100 divisions renferment, 09 7
- voenséquent, 5 grammes d’acide à 66°.
- 6, pCi comment on opère : par le bec de la 3 ette, on verse de la liqueur acide sur les , ehtimetres cubes de dissolution alcaline, gîtant la liqueur avec une baguette de . va teinture du tournesol bleue ne change abord parce que l’acide sulfurique se w[6i- 1
- Pota. e avec une partie de la soude ou de la popose et que l’acide carbonique déplacé se on,. SUr l’alcali qui n’a pas été attaqué. Mais 1e la moitié de la saturation a été dépas
- sée, l’acide carbonique commence à se dégager, vire la couleur du tournesol qui devient rouge vineux.
- On continue à verser l’acide sulfurique avec beaucoup de précaution et en agitant après chaque addition pour aider à la décomposition de l’alcali et à la formation du sulfate de soude ou de potasse qui résulte de l’opération. Il est bon de contrôler l’état de la liqueur en l’essayant de temps en temps au moyen d’une baguette de verre avec laquelle on en met une goutte sur du papier bleu de tournesol jusqu’à ce qu’on y trace une raie rouge permanente. A ce moment la liqueur prend une teinte pelure
- d’oignon que laisse apparaître le papier blanc ; l’opération est terminée.
- On lit sur la graduation de la burette le nombre des divisions employées pour opérer la saturation. S’il en a fallu par exemple 60, il est évident que la soude ou la potasse essayées contiennent soixante centièmes d’alcali réel.
- On répète cette opération 2 ou 3 fois pour être bien sûr du résultat et l’on a ainsi des données précises sur la valeur de la marchandise.
- Cette opération facile à mener et qui ne demande qu’un peu d’attention ne prend pas de temps puisque quelques minutes suffisent pour la mener à bonne fin.
- Ce procédé n’est pas le seul et par des pesées on peut obtenir le même résultat mais l’opération devient plus difficile, plus longue entraîne à des pesées répétées. Quoiqu’il en soit voici les données du problème : 5 grammes d’acide sulfurique à 66 de l’aéromètre Beaumé, saturent 4 gr. 807 de potasse ou 3 gr. 185 de soude pures. La réaction est accusée, réglée, par la coloration de la teinture et le papier de tournesol. Le degré alcalimétrique est égal au nombre des divisions de l’acide employé ; 75 divisions du soluté acide accusent 750 d'aca-linéité ; 42 divisions, 420 et ainsi de suite. De même la quantité de grammes de la dissolution acide employés correspond au degré alcalimétrique.
- Pour terminer le chapitre des essais alca-
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- limétriques et dans les limites de ce qui intéresse le teinturier dégraisseur, je dois dire que les cendres peuvent être titrées aussi facilement et de la même manière que la potasse ou la soude. Qu'un produit est caustique ou car-bonaté suivant qu’il dégage ou non de l’acide carbonique au contact de l’acide sulfurique.
- La présence de l’acide carbonique est trop facile à constater pour que je m’appesantisse sur ce sujet : dégagement de bulles gazeuses au travers de la liqueur à essayer.
- Ch. DREVET.
- (A suivre.)
- Reproduction interdite. — Tous droits réservés.
- LES NOUVEAUX TARIFS DOUANIERS et la question des soies.
- Nous sommes à la veille des remaniements des tarifs douaniers, et cette question est de la plus haute importance. Elle intéresse tous les Français directement ou indirectement.
- Dans les quelques lignes qui suivent, je vais m’occuper exclusivement de la question des soies, laissant à d’autres plumes le soin de traiter celles du coton, de la laine, etc.
- Directement les tarifs douaniers intéressent toute la fabrique nationale et les sériciculteurs , filateurs et mouliniers français. Indirectement elle intéresse non moins les teinturiers, imprimeurs et apprêteurs qui finissent les soieries.
- Et si, par des tarifs trop élevés sur les matières premières, on tuait l’exportation française, il est évident que nos teinturieurs, imprimeurs et apprêteurs, lecteurs du journal ou non, seraient profondément lésés dans leurs intérêts, tout comme les fabricants.
- Deux intérêts liés et opposés, sont en jeu dans cette grave question. D’une part, les sériciculteurs, filateurs et mouliniers français disent : protégez-nous contre la concurrence étrangère, afin que nos puissions relever nos prix. D’autre part la fabrique française en
- général dit également : si nous payons les matières premières à des prix trop élevés, nous ne pourrons plus lutter avec la concurrence étrangère, de l’Allemagne, de la Suisse, etc et en sauvant le marché intérieur, vous tuez le marché extérieur.
- devient cable, frontiè
- Exa séricic de la I
- On a parlé du droit remboursable à 8 sortie, comme prime à l’exportation. Apre mière vue cela paraît très simple ; moi-mêne j’ai soutenu cette thèse en 1880.
- Mais depuis 1880 les conditions possibles se sont profondément modifiées, c’est ce quel® vais démontrer en prouvant que le drawbacs est devenu impossible pour la soierie.
- Il y a bien pour le marché extérieur °e qui sort par la frontière, et peut en douane recevoir l’application du remboursement des droits, mais en même temps, il y a le marche intérieur où tout n’est pas acheté par la cor sommation nationale, Paris, Lyon, etc., Prin cipalement Paris, vendent énormément ar ticles soyeux purs ou mélangés à des étranger de passage. Et alors comment appliquer droit de dégrèvement, sur la vente journalie. à une foule d’individus. Et comment savolr: ces achats sont réellement destinés ou no11 être exportés.
- Le 800,00 sous est de Lyon
- Le cocor dure, secs ’ un dr filée. un di gène
- Le I »ur t cons
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- D’autre part, à Lyon comme dans toute3 villes où l’on manipule la soie, il a fallu Su
- de 8 vre et même précéder les exigences " mode si capricieuse, c’est-à-dire arriver faire des articles mélangés de coton, de lain ‘ de ramie, etc.-, où la soie joue même queld" fois un très faible rôle. •
- Et cependant cette faible quantité de SOlhera elle est frappée d’un droit excessif, empe. |1n la vente concurement avec l'Allemage Suisse, etc.
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- Si l’on ne faisait que des étoffes PUr. fer chargée ou non, il serait possible de les quantités de soie employées, mat |9 les mélanges, surtout avec la laine.
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- AT DE L’IMPRESSION DES TISSUS
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- yons les ) élevés, concur-a Suisse, ur, vous
- devient sinon impossible, du moins inprati-cable, pour l’application du drawback à la frontière.
- Examinons maintenant les doléances des Sériciculteurs, filateurs et mouliniers du midi de la France et de la fabrique française.
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- prir" it d'ar-anges uer Ie naliëte voir si
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- Le midi de la France peut produire 6 à 809,000 k. par an. de soies filées ou ouvrées sous diverses formes. Or, la consommation est de 4 à 5,000,000 de kilog. pour lesquels Lyon emploie plus de 3,000,000 de kilogs.
- Le midi demande 1 fr. 50 par kilog. des cocons secs'étrangers pour protéger la séricul-ture, or comme il faut environ 7 k. de cocons secs pour 1 k. de soie filée, cela correspond à Un droit de 10 francs environ par kilog de soie flée. Et les mouliniers demandent à leur tour un droit de 10 francs par soie ouvrée étrangère.
- Les droits passés, les cours se relèveront Sür toute la ligne. Voyons-en froidement les COnséquences.
- e % 4 * * *
- de,s' shera ot l®
- En résumé Lyon emploie plus de 3,000,000 "e kilogs de soie filée ou ouvrée, pour un diffre d’affaires, de 400,000,000 de francs en-"FOn, plus ou moins selon les années.
- or, admettons actuellement avec le tissage 51 Pièce, que la soie filée entre pour moitié de 2000,000 de kilogs. ou 1,500,000 k. par an-
- à 7 fr. par kilog. cela nous fait une taxe la fabrique lyonnaise et de ce chef de 01500,000 francs reste 1,500,000 k. de soie "Vrée à lOfrancs ou une taxe de 15,000,000 fr. Gela nous fait un total de 26,500,000 francs, sidemment sur un chiffre de 400,000,000 affaires nos fabricants gagnent, mais est-on "en sûr que cet impôt de 26,500,000 francs 116, 25 0(0 ne les écrasera pas.
- our les petites maisons ne faisant que pour wolérieur cela n’aura point d’importance.
- ‘8 pour les grandes maisons, faisant sur-Out d •
- .. ““8 masses d’affaires pour l’exportation, + n'o-
- " sera plus de même.
- Me plaçant toujours au point de vue de Lyon laissant pour les cotons, laines etc., à d’autres auteurs le soin de défendre Saint-Etienne, Calais, Tours etc., je dirai qu’il existe de puissantes maisons ne faisant presque que pour l’exportation et si elles réalisent par une sage gérance, une prudence proverbiale dans les affaires et une loyauté incontestée de beaux bénéfices, cela tient au grand chiffre d’affaires.
- Il en est de cela absolument comme pour la grande savonnerie de Marseille, nos grands fabricants de dérivés de l’Indigo et de l’Ors-cille, qui souvent se contentent de 1 à 2 0[0 de bénéfices nets, pour pouvoir tenir tête à la concurrence étrangère. Si quelquefois elles gagnent plus, cela tient à des spéculations heureuses sur les achats des matières premières de même qu’elles peuvent perdre des sommes une autre année par des spéculations malheureuses,
- Si donc l’on met un droit de 6,25 0[0 sur la matière première, correspondant à un droit de 3,12 0[0 sur la matière fabriquée et livrable. (On peut admettre qu’à Lyon, la soie pure ou mélangée, en moyenne, double de prix par le travail) on voit d’ores et déjà que l’on tue le commerce d’exportation qui de beaucoup surpasse le marché intérieur. Il n’y aurait donc pas équilibre au point de vue budgétaire par l'application de tarifs excessifs sur les soies en cocons secs, filées ou ouvrées de provenance étrangère.
- Si nous examinons maintenant spécialement les tissus mixtes, soie et coton, qui jouent un si grand rôle, par leur bas prix et dont la fabrication s’est imposée, par les modes et les habitudes de luxe, nous arriverons aux mêmes conclusions.
- Voici un tissu mixte satin, soie et coton, dans lequel il entre 20 gr. de soie filée, par mètre. Or, s'il y a une surélévation de 7 francs par kilog. de soie filée, cela correspondra à 0 fr. 40 par mètre. Or, nos fabricants ne le gagnent pas, pour es articles déjà riches va- > lant au plus 2 fr. le mètre.
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- Puissamment outillés, ils font des métrages qui se chiffrent par centaines de mille, et c’est sur la masse qu’ils arrivent tout en se contentant de peu, à tenir tête à l’étranger sur les marchés des Etats Unis, de l’Angleterre, de la Russie, etc. Mais avec des droits que l’on demande sur la soie filée, on tuera la poule dans l’œuf, et Lyon sera sacrifié.
- Après avoir présenté la question au point de vue de la fabrique de Lyon, il est juste d’étudier la question à celui des sériciculteurs, filateurs et mouliniers du Midi, non moins dignes d’intérêt que les Lyonnais.
- Déjà des droits protecteurs modérées ont été mis, sur leurs réclamations, ils sont d'ailleurs modérés et tout en donnant satisfaction partielle aux sériciculteurs du Midi, ils n’ont pas entravé notre commerce d’exportation en soierie.
- Peut-être pourra-t-on aller un peu plus au -delà; mais en réclamant des droits prohibitifs, pour ainsi dire, ne s’exposent-ils pas à tuer le commerce de la soierie de Lyon, Calais, Saint-Etienne, Paris, etc. Et alors tout s’enchaîne, arriveront-ils à placer leur production annuelle de 600.000 à 800.000 kil. de soie par année pour le marché intérieur, ayant tué l’exportation.
- Il faut bien observer ceci, c’est que dans le marché intérieur, Lyon par exemple, consomme déjà une grande quantité d’étoffe de soie sur place. Et ce sous toutes les formes possibles.
- Supposons que le niveau des affaires s’abaisse, à Lyon, comme dans les centres de soierie français, on se rejettera sur des étoffes moins coûteuses, tissus, rubans, etc. Une des conséquences forcée de la disparition du mar ché étranger sera l’anéantissement du marché intérieur.
- Comme conclusion, dans cette question si délicate des droits sur les soies, ne pourrait on adopter pour base, et pour tout concilier frapper simplement les produits étrangers.
- cocons, soies filées ou ouvrées, fantaisies, etc., de droits équivalents aux impôts qu’ils auraient payés sous diverses formes, s'ils avaient été produits en France, et qui sont de beaucoup inférieurs aux nouvelles exigences de nos Méridionaux.
- A mon avis, c’est la manière la plus rationnelle de trancher la question ,non seulement pour les soies, mais pour tous les produits manufacturés ou bruts venant de l'étranger faire concurrence aux nôtres.
- Quant aux produits no n récoltés en France, tels que le soufre, le coton en balles, etc., ils doivent entrer pour ainsi dire en franchise, avec de faibles droits de douane, pour payer les frais de contrôle.
- N’oublions pas pour terminer, qne dans l’application des tarifs douaniers, il y a réck procité de peuple à peuple, et que si nou5 frappons outre mesure les soies de Chine par exemple, nous pousserons cette nation, de même le Japon, monter chez eux de plus en plus la fabrication des soieries, et c’est là une donnée qu’il ne faut pas négliger.
- Note A. — Un fait qui rend également impos sible l’application du drawback aux tissus de soie, c’est l’emploi de plus en plus fréquen des expéditions par colis postaux et à l’étran ger des objets fabriqués de luxe. Déjà ces es péditions annuelles atteignent un chiffre de 40.000.000 francs et vont constamment en augmentant, les soieries y jouent un rôle tre5 important.
- Note B. — Dernièrement. dans le Nou^s^ de Lyon, M. Duport a proposé pour trancher le débat contre les fabricants de soierie et 1e sériciculteurs, de faire syndiquer les premier: pour donner une prime à la production de derniers. A première vue cette idée soUr mais en l’examinant dans tous ses détails n’est pas pratique, ainsi que je pourralSe démontrer, si je ne craignais pas d’abuser mes lecteurs.
- MARTUS MorRBT
- (Reproduction interdite.)
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- ET DE L'IMPRESSION DES TISSUS
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- BLEU KURPAH
- Bleu solide pour coton, se teignant sans mordançage préalable
- Les deux échantillons que nous soumettons aujourd’hui nous sont envoyés par FUsine du Nord, a Baisi eux (Nord) avec la note suivante : Comme l’indique l’entête de ce chapitre, le bleu Kurpah donne sur coton un bleu foncé solide.
- Il se trouve déjà dans l'Industrie la Benzoa-zurine, magnifique colorant qui donne une teinture solide, mais le bleu obtenu est un bleu
- clair. Le produit qui nous occupe donne une teinte foncée, une vrai teinte d’Indigo.
- Le mode d’emploi du bleu Kurpah est des
- Plus simples :
- On forme un bain avec 2 et demi pour cent de savon de Marseille. 2 k. 500 pour 100 kilog.
- de coton, 5 pour cent de potasse, puis la dis-solution de 35 à 40 gr. de Bleu Kurpah par Kilogr. de fils.
- La teinture se fait sur bain bouillant ;
- Le prix du produit est de frs 15,50 le kilogr. Nous avons la conviction que tous ceux qui teeupentde teinture sur coton s’intéresseront ette nouveauté ; elle comble une lacune qui b "ait bien des fois les teinturiers dans l’em-"Fras, car obtenir un bleu foncé ne détei
- gnant pas sur blanc et résistant au savon était chose extrêmement difficile jusqu’à maintenant.
- TEINTURE DES LAINES EN PIÈCES
- (Suite)
- Noir Q (au chrome)
- Pour 100 kil. de laine :
- Bouillon. — On fait bouillir pendant une heure et demie, les tissus dans un bain composé de
- Eau q. s.
- Acide sulfurique 3 kil. 500
- Bichromate de potasse 2 » 500
- Sulfate de cuivre 1 » 500, après quoi on abat et on évente jusqu’à complet refroidissement.
- Teinture. — Le bain de teinture se prépare 8 vec
- Extrait sec de campêche 7 kil.
- Extrait sec de bois jaune 1 kil. qu’on fait dissoudre dans la quantité d’eau nécessaire. On rafraîchit le bain, s’il y a lieu, de façon à le rendre presque froid, on y verse une petite quantité d’acide sulfurique (pour faire virer la solution aqueuse de campêche), puis on entre les tissus, qu’on manœuvre 10 ou 15 minutes sans élévation de température. Ensuite, on chauffe progressivement le bain jusqu'à l’ébullition, qu’on maintient pendant cinq à six quarts d’heure. Finalement, on abat et on lave en eau courante.
- Noir R (au chrome)
- Pour 100 kil. de laine :
- Bouillon. — Faire bouillir les étoffes pendant deux heures dans un bain composé
- comme suit :
- Eau q. s.
- Acide sulfurique 3 kil.
- Bichromate de potasse 2 »
- Sulfate de Cuivre 1 » puis abattre et éventer.
- Teinture. — On prépare le bain de teinture
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- ( s
- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- avec un volume d’eau suffisant, dans laquelle on fait dissoudre les colorants suivants :
- Extrait sec de campêche 6 kil. 500 Extrait sec de bois jaune 1 » Curcuma 1 »
- On « tourne » ensuite le bain avec une très petite quantité d’acide sulfurique, puis on agite pour bien répartir cet acide. Ensuite, on entre les tissus mordancés qu’on manœuvré pendant une heure et demie à la temparature de l’ébullition. On termine l’opération par un bon lavage.
- C. E. M., chimiste coloriste.
- (Reproduction interdite.) (A suivre.)
- CHRONIQUE DE TEINTURE
- {Suite.}
- Teinture pour les besoins de l'impression
- Comme je l’ai dit dans l’article précédent elle se fait principalement sur des tissus soie; par soie j’entends les tissus en soie proprement dite ou en soie filée faits totalité ou partie avec de la fantaisie ou de la shappe.
- En dehors de ces tissus il y, a ceux coton pur, mais ce n’est guère le genre de Lyon, quoique cependant depuis quelques années il se soit fait un mouvement très sérieux pour le développer à Lyon même et dans les environs. L’on fait également des impressions sur tissus soie et coton, et sur tissus laine et soie et laine.
- Les tissus soie pure ou soie et shappe, soie et fantaisie, doivent être cuits avec beaucoup de soins et 25 à 30 0/0 de savon; il faut éviter très soigneusement, si l’on emploie des eaux calcaires, de former sur le tissu des plaques de savon de chaux, qui produiraient un effet nuisible des plus déplorables sur les unissons, surtout dans les grands motifs et dans les fonds. Dans les petits détails cela a moins d’importance.
- Pour ce, avec une eau calcaire, il est indispensable de précipiter la chaux de l’eau, de
- même la magnésie, par une quantité, voulue d’après l’analyse, de carbonate de soude. L’eau mise dans la barque, additionnée de carbonate de soude, est portée à l’ébullition et le carbonate de chaux ou de magnésie monte sous forme d’écume que l’on enlève de la surface à l’aide d’écumoires en toile.
- De même le savon dissout à l’avance, doit être soigneusement passé.
- Le bain bouillant étant préparé, on y passe les tissus préalablement mouillés sur une eau tiède de cristaux de soude, et on les manœuvre durant environ 2 heures sur le bain bouillant et sur des tourniquets en prenant les précautions voulues, que je décrirai plus loin, en parlant de la teinture en pièce selon que l’on aura à cuire des tissus faibles ou forts.
- Les tissus pure fantaisie, se cuisent de même, mais en moins de temps. En effet,dans la fantaisie pure, le grès de la soie a déjà été modifié et dissout en grande partie pour les besoins du cardage des déchets préalable à la filature.
- Ici j’ouvre un parenthèse. En matière de soie, il y a une erreur qui se propage constamment, en parlant des matières premières ainsi l’on dit soie filée, en parlant des belles soies obtenues directement du cocon, et qul s’emploient telles quelles ou pour l'obtention des soies ouvrées ou moulinées ; on devrait les appeler soies de dévidage du cocon, pour réserver exclusivement le nom de soies filées aux produits obtenus avec les déchets cardés des résidus, fantaisies, shappes, etc.).
- Pour les tissus soie et coton, on emploie 15 mêmes précautions, mais pour les tissus soi et laine, il faut opérer à des températures 6 950 au plus pour ne pas abimer la laine, tan 15 que pour les cas précédents, l’on opère ave un léger bouillon.
- La cuite des tissus soie et laine est d'ai leurs des plus délicates, de même son blan chiment.
- • - al
- Les tissus étant bien cuits, pour arrive grand blanc. on leur donne un deuxième 5a von s’il le faut, et sur un savon très légen: |
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- RT DE L’IMPRESSION DES TISSUS
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- Puis on les rince très soigneusement avec de l’eau privée de carbonate de soude, par plusieurs passages ou tiédissages dans une eau additionnée de cristaux de soude.
- Sur le dernier tiédissage, les pièces essorées et mouillées vont à la chambre au soufre, si cela est nécessaire, pour subir l’action de l’acide sulfureux, que tous mes lecteurs connaissent. On donne un ou plusieurs soufres, selon la coloration du tissu, surtout si l’on a des tissus en grès jaunes, et des grès jaunes réfractaires au blanchiment.
- Cette opération de soufrage ne convient que pour les tissus soie pure ou soie et fantaisie, ou soie et laine. Pour ces derniers on a employé avec succès l’eau oxygénée, de même que pour les tissus soie et coton qui ne peu-vent passer sans danger au soufrage.
- Marius Moyret.
- (Reproduction interdite.) • (A suivre)-
- CHAMBRE SYNDICALE
- DES TEINTURIERS-DÉGRAISSEURS
- Séance du lundi 6 janvier 1890.
- La séance est ouverte sous la présidence 6 M. Vinois, président.
- Sont présents : MM. Vinois, Fleury, Tupi-nier, Orliac, Tissier, Lhuillier, Burel, Babil-on-Marchal, membres du Comité, ainsi que MM. Bontemps, Bouton, Pingrié, Jolly, Quil-let, Drevet.
- M. Mars, malade, s’est excusé par lettre, "emise après séance par l'administration.
- MM. Hallu, Peneau, Lebailly, sont absents non excusés.
- Le procès-verbal de la dernière séance est et adopté.
- DÉPOUILLEMENT DE LA CORRESPONDANCE
- M. Tirard, ministre du commerce et de l'in-rie, adresse à la Chambre un question-"ire, relatif à une enquête sur les traités de Commerce.
- M, le Président estime qu’il y a lieu de s'oc
- cuper de cette circulaire, comme de celle ayant même objet adressée par le Syndicat général, tout en faisant réponse, s’il y a lieu, à M, le Ministre du commence seulement.
- M. Fleury ne voit pas l’utilité de s’arrêter à cette enquête, attendu que notre industrie, n’ayant aucun rapport avec l’extérieur, peut être considérée plutôt comme consommateur, et n’envisagerait que ce point de vue.
- Le secrétaire ayant donné lecture du questionnaire, M. Bontemps fait remarquer qu’il y a une matière première employée par notre industrie, qui vient presque uniquement de l’étranger, la benzine et l’essence de pétrole ; il serait intéressant que les droits sur ces produits ne fussent pas augmentés, bien au ecn-traire, pour composer un dégrèvement sur une autre matière, non utile à notre industrie.
- A la suite d’un échange d’observations entre le président, MM. Fleury, Burel et Bontemps, le Comité décide la nomination d'une commission, chargée de faise une étude sur les points qui seraient intéressants pour notre corporation, et d’en faire un rapport.
- Cette commission estcomposée de MM. Fleury, Burel, Petitdidier, Bontemps, et Babillon-Marchal : séance tenante, M. Fleury est choisi comme président.
- Il est ensuite donné lecture d’une circulaire du Comité des élections consulaires invitant la chambre de la teinture à présenter des candidats à la Chambre de commerce, pour les élections du 15 janvier.
- Après en avoir délibéré, et considérant l’importance réelle des intértês représentés sur la place de Paris par la corporation des teinturiers-dégraisseurs, le Comité décide d’affirmer cette importance en proposant un candidat, et complète cette décision en faisant choix de M. Fleury, vice-président de la Chambre syndicale.
- Circulaire du syndicat général demandant la nomination de trois délégués pour assister à une réunion préparatoire aux élections du bureau du Syndicat général. Tout en affirmant de nouveau son désir de rester neutre entre
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- le Syndicat général et l’Alliance syndicale, le comité nomme comme délégués : MM. Vinois, Mars et Babillot-Marchal.
- Le secrétaire est chargé de donner avis, à qui de droit, des décisions qui précèdent.
- M. le Président communique une demande de secours faite par Mme Dubois, ouvrière teinturière, faubourg Saint-Martin.
- La commission en exercice, étant présente à la séance, examine cette demande, et après communication de divers renseignements, propose au Comité, qui accepte, de faire parvenir par la poste un secours de 30 francs. . M. Piot, présenté par MM. Vinois et Fleury, et M. Lallemand de Reims, présenté par MM. Vinois et Burel, demandent à faire partie de la Chambre syndicale ; ces Messieurs sont admis à l’unanimité.
- M. Leroux, de Fontaine-aux-Roses, donne sa démission ; sa démission est acceptée.
- Conformément à une décision prise à la dernière séance, MM. Salomon, Rochais, Semery, ont été en demeure de dire si oui ou non ils se considéraient comme membres de la Chambre, et s’ils voulaient, suivant les statuts, acquitter les cotisations. Ces Messieurs ayant répondu que, pour l’instant ils se retiraient, ou même n’ayant pas répondu du tout, le Comité décide qu’ils cessent de faire partie de la Chambre syndicale.
- M. le président, constatant avec les membres présents que le banquet du 14 décembre a été réussi en tout points, fait voter, par la réunion, des félicitations aux organisateurs.
- M. Drevet dépose une proposition ayant pour but de donner une organisation nouvelle à la Chambre syndicale, en se séparant de l’Union nationale. Tout en faisant observer que nous sommes liés pour l’année 1890 à l’Union, M. Fleury demande de mettre de suite à l’étude cette question. Puis, sur la proposition de M le Secrétaire, il est décidé que ce projet sera soumis à l’Assemblée générale prochaine, qui décidera de la suite à lui donner.
- M. le Président propose de fixer au pre
- mier lundi de février l’assemblée générale annuelle.
- La question du tirage au sort des membres sortants du Comité est ensuite discutée et donne lieu à un échange d’observations sur l’utilité de faire ce tirage avant l’assemblée générale, ou le jour même d'e cette réunion. Il est décidé que le tirage aura lieu de suite, pour permettre aux adhérents de se consulter sur le maintien ou le remplacement des membres sortants ; de plus, il est bien convenu que, si les membres choisis dans le cours de l’année par le Comité ne sont pas parmi les sortants, l’assemblée générale sera également consultée sur leur maintien ou leur sempla-cernent.
- Il est procédé au tirage, et le sort désigne MM. Burel, Tupinier, Peneau et Lebailly.
- La séance est levée à onze heures.
- SUR LE MORDANÇAGE DE LA LAINE
- avec le Bichromate de potasse.
- Expériences de M. G. Scurati-Manzoni, exé-cutées au laboratoire de l’école professionnelle de Biella.
- (Suite et fin)
- Ces deux méthodes de fixation du chrome sur la laine, qui semblent si simples et S1 faciles, ne sont pas réalisables dans la pratique, parce qu’elles exigent une main-d'œuvre qui n’est pas compensée par la facilité de l’action réductrice, etles expériences conduites ainsi n’auraient pas amené à un résultat Pr"
- tique et utile.
- Pour ne pas s’éloigner d’un réducteur aus5 efficace que le soufre, et voulant effectuer Pa son moyen la réduction du bichromate san5 augmenter les opérations habituelles, il avait qu’à recourir aux composés du soufre décomposables au sein des solutions de b1
- chromate. .
- e +a1.
- Parmi les nombreux dérivés du soutre .
- organiques que minéraux, les meilleurs r
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
- 45
- tats ont été obtenus avec les sels alcalins des acides tioniques, c’est-à-dire avec le tri et le tétrationate de potasse et le tritionate de soude. Il semble que ces sels qui, en solution diluée, se décomposent si facilement à l’ébullition dans l'eau, acquièrent une certaine stabilité dans les solutions de bichromate de
- potasse, également diluées et soumises à l’ébullition. Leur action réductrice n’est, par conséquent, pas instantanée ; elle commence seulement après quelque temps d'ébullition et procède ensuite seulement par degrés, chose extrêmement importante dans la pratique, Puisqu’elle permet un dépôt très régulier de l’hydroxyde de chrome sur la laine. La réduction finie, le liquide reste parfaitement limpide et incolore, et la laine se trouve d’une couleur vert azur clair.
- méthode ordinaire une partie notable reste pendue dans le bain.
- LES TEINTURIERS DE SOIE
- DE WESTPHALIE
- Les teinturiers de soie de Brefeld, Langen-berg, Elberfeld et Barmen, vu l’augmentation du prix des étoffes, du charbon et des salaires, se sont syndiqués pour fixer un tarif minima sous peine d’un fort dédit. Afin d’en assurer le paiement, chaque membre du syndicat doit laisser à l’Association, une traite acceptée de dix mille marks. Une réunion des intéressés doit se tenir prochainement à Dusseldorf pour fixer les détails de la convention.
- Opérant sur 100 grammes de laine avec 8r. 2, 5 de bichromate de potasse et 8 gr. de tritionate de potasse dans 5 litres d’eau, l’opé-Fation est effectuée après une heure d’ébullition.
- En raison de la facile décomposition du tritionate de potasse à chaud, ce sel, pour etre employé, doit être dissous dans l’eau froide et sa solution versée dans celle du bi-chromate qui n’aura pas encore atteint la température de 400.
- La réduction du bichromate au moyen du soufre, du sulfure hydrique et du tritionate de Potasse s’est effectuée aussi sur le coton. Mais SUr cette fibre, il n'y a eu que des fixations PaEtielles à cause de la faible affinité de l’hy-droxyde de chrome pour le coton. On a obtenu de meilleurs résultats avec le tetra-"onate de potasse. L’action réductrice de ce * j lente il est vrai, se produit à froid.
- 1 estsupposer qu’en étudiant de meilleures Rhodes de préparation des tri et tétratio-es alcalins, on pourrait les avoir dans le p merce à des prix qui en permettraient cloPloi ; on réaliserait non seulement une de nomie de temps mais encore une économie le "atiere, car, par ce procédé on utilise tout Tome du bichromate, tandis qu’avec la
- RENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX
- FORMATIONS DE SOCIETES
- Formation de la Société en nom collectif E. Pernod et BONNOD, expi. d’un fond de lisage de dessins pour la fabrique, ancienne maison Gi-rardon frères, rue du Commerce, 32, à Lyon. — Durée : 10 ans. — Cap. : 20.000 fr. — Acte du 7 janv.
- Formation de la Société en nom collectif Veuve J. Gueux et Fils, effilochage de la laine, rue Macabrey, à Vienne (Isère). — Durée 7 ans. — Cap. 32.000 fr. — Acte du 1 22 janv.
- ? Formation de la Société en nom collectif Bouteille, Fournier et Pérouse, fab. et vente des étoffes de soierie, foulards et nouveautés, rue Bât-d’Argent, 4 et 6, à Lyon. — Durée : 3 ans. — Cap. : 150,000 fr. — Acte du 20 janv.
- VENTE DE FONDSLDE COMMERCE
- M. Zante a vendu à M. X., 15 fév., un fonds de nettoyage de flanelles, r. de Cha-ronne 130. — Opp. Av. d’Orléans, 61, chez M. Boittiaux.
- Mme (Vve) Laurant a vendu à M. X., de suite un fonds de Matériel teinturerie, r. Ro-
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- II
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- chechouart,67. — Opp. Boni, de Magenta,109, chez M. Henry.
- BULLETIN FINANCIER
- D’affaires point. Par contre on s’occupe toujours beaucoup du futur emprunt et les couver sations vont leur" train. Inutile d’ajouter que personne n’est exactement fixé et que ceux qui, sous prétexte de discrétion ne veulent rien dire, le sont encore moins.
- On a même démenti un moment tous les bruits qui avaient circulé.
- Mais ce que nous devons enregistrer c’est la fermeté du comptant qui à 88 fr. trouve encore notre 3 0|0 bon marché.
- On ne s'occupe, plus des fonds d’Etats Etrangers et c’est miracle de voir l’Italien se tenir à 94 et l'Extérieure Espagnole à 72 50.
- La Banque de France est faible à 4.210.
- Le Foncier est demandé à 1.305.
- Nos Chemins sont fermes sans affaires.
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- Les obligations communales peuvent être considérées comme une variété de nos propres rentes. On sait, en effet, qu’elles ont pour gage spécial le portefeuille des prêts communaux et que les prêts consentis aux communes constituent, en France, des créances d’une solidité comparable aux créances sur l’Etat lui-même. Les communes françaises sont, en effet, sous la tutelle de l’Etat ; elles ne peuvent jamais éluder les engagements qu’elles contractent. Si elles refusaient d’inscrire à leurs budgets l’annuité de leurs emprunts, l’administration supérieure H ferait inscrire d’office. Aucune commune ne peut contracter un emprunt, sans créer, en même
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
- 47
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- 6o rü6 1° à M. Emile HOMO, fabricant, 20)
- Paul Bert, à Angers. j
- 2° à M. MONPILLARD, représenta0
- Paris, 30, rue Pascal.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- %4e Année, IV 5. ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS 5 Mars 1890
- SOM M AIRE
- PERFECTIONNEMENTS ET PROCÉDÉS NOUVEAUX.
- CHRONIQUE DU TEINTURIER-DÉGRAISSEUR (suite).
- CHRONIQUE DE TEINTURE
- NOTE sur UN APPAREIL A VAPORISER.
- TEINTURE DES LAINES EN PIÈCES (suite)..
- sUR LES EXTRAITS DE BOIS COLORANTS.
- L’INÉGALITÉ DANS LA TEINTURE.
- UNION DES TEINTURIERS DE SAXE. - LES TEINTURIERS DU BAS-RH IN.
- RENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX.
- BULLETIN FINANCIER.
- BIBLIOGRAPHIE. - COURS. — ANNONCES .
- PERFECTIONNEMENTS
- Et PROCÉDÉS NOUVEAUX
- donnons sous ce titre et sans discussion [analyse des brevets de nature à intéresser nos Rieurs.
- PRODUCTION DE MATIERES COLORANTES ROUGES-
- Par MM. Léonhardt et Cie.
- Ces matières colorantes rouges sont pro-"ites par la transformation des produits de "Ddensation obtenus des Aldéhydes (Formal-“hyde. Benzaldéhyde) et des Métamidophé-en leuco-combinaison par des agents "hydrateurs et leur traitement avec des Yents d’oxydation.
- Ces couleurs peuvent aussi être obtenues one manière directe en faisant réagir les "des ou chlorures correspondant aux ald-; 6s sur les amidophénols, en présence d’un sent condensateur, comme serait par exem-90]
- ’ " chlorure de zinc, l’acide sulfurique, etc. matières colorantes obtenues teignent , “Ine, la soie, le coton mordancé en rouge topnisque et du plus bel aspect. Leur solu-, dans l’eau ou l’alcool donne une belle "rescence.
- "CHINE A TEINDRE EN ECHEVEAUX TOUS LES FILES TEXTILES
- Par M. Edouard Decock.
- La D — 2
- 10 t ouvelle machine est caractérisée par : |
- 11 porte-écheveaux à chasse , formé d’un |
- axe creux carré traversé par des entretoises appliquées entre deux réglettes à retords. L’axe est animé d’un mouvement intermittent de rotation par commande d’engrenages coniques ;
- 2o Le mouvement horizontal de translation au moyen d’un arbre coudé alternatif;
- 3° La commande possible dans les deux sens au moyen d’un engrenage conique fou sur l’arbre de commande, embrayant avec un manchon denté calé sur le même arbre ;
- 4o Le mécanisme évitant la rupture des écheveaux ou leur détérioration au moyen d’une douille à griffes ;
- 5o Deux réglettes à échancrures montées sur roulettes fonctionnant dans des fers à U actionnées par des courroies et engrenages ;
- 6o La liberté des écheveaux sur les rouleaux inférieurs, disposition qui permet de faire bouillir le bain à volonté.
- PERFECTIONNEMENTS DANS LES MACHINES A REPASSER, PLANCHES A REPASSEB ET CALANDRES-Par M. John Gangee
- Ces perfectionnements consistent : lo dans la combinaison d’un cylindre et d’un lit con-concave ou auget dans l’épaisseur desquels sont réservés un certain nombre de noyaux ou passages communiquant entre eux de manière à former un passage continu pour la circulation de l’eau chaude ou surchauffée, ou encore d’un mélange d’eau et de vapeur arri-
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- vaut sous l’action d’une pompe ou d’un autre dispositif de refoulement ;
- 2° Dans l’établissement, sur la périphérie des cylindres, de perforations donnant passage à l’humidité ou à la vapeur condensée provenant des marchandises en traitement ;
- 30 L’installation d’une chambre à vide ou appareil d’aspiration servant à enlever cette humidité ou vapeur condensée.
- PROCÉDÉ DE TEINTURE EN NOIR D’ANILINE Par M. Eug. Théodore Aucher.
- lo Passer le coton à froid au colloir avec une solution de 3 kil. d’acide chromique cristallisé dans 24 litres d’eau ;
- 2° Au sortir du bain d’acide chromique pas ser le coton torgne à torgne dans un second bain compose de 5 kil. d'aniline, 9 litres d’acide chlorhydrique additionné de 48 litres d'eau.
- Ajouter à ce bain deux litres d’eau par torgne de coton et quantité d’aniline voulue ; après ce bain entasser le coton dans une caisse pendant quelque temps ;
- 3° Passer le coton au colloir à froid avec une dissolution de 2 kil. acide chromique cristallisé et 24 litres d’eau : aussitôt le noir se développe.
- Pourl es solutions no 1 et 3, il est facultatif de substituer à l’acide chromique 11 kil. de bichromate de soude avec 2 litres 800 d’acide sulfurique en additionnant quantité suffisante d’eau pour avoir 48 litres.
- Ce mélange devrait entrer dans la composition du premier bain dans la proportion de 3 cinquièmes, les deux autres cinquièmes, serviraient pour le bain no 3.
- PROCÉDÉ DE TEINTURE DU COTON PAR LES ALIZARINES ET LEURS CONGÉNÈRES
- par MM. Ch. Lecomte et Ducnemin père et fils.
- Sous le nom de congénères de l’alizarine, les inventeurs veulent indiquer les dérivés de l’antracène, c’est à dire les alizarines bleue, verte, noire, violette, rouge, jaune, la naphta-
- lizarine bisulfitée, la purpurine artificielle, la galléine et gallocianine, la céruléine, le brun d’antracène.
- Procédé ; Imprégner la fibre du colorant jusqu’à épuisement du bain : développer et fixer la nuance par un bain au sel de chrome.
- Ce procédé est simple, expéditif et donne des résultats surprenants.
- Exemple : Le coton étant débouilli et séché, le passer au sulfocirinate d’ammoniaque; e* primer, sécher et vaporiser trois quart d'heure à atmosphère libre, puis le placer dal5 le bain de teinture préparé comme il suit poUr 50 kilogr. coton :
- Eau 700 litres,
- 5, 10, 15, 20 0/0 de colorant,
- Acide acétique 1 litre,
- manœuvrer le bain une demi-heure environ1 froid, puis le chauffer doucement et élevet ensuite la température jusqu’à 90 ou 95 ctigr" la maintenir quelque temps. Le coton étan‘ retiré et égoutté, le plonger dans un seco bain ainsi composé, soit pour 50 k. coton
- Eau 700 litres
- acétate de chrome (18 Be) 50 à 60 kil- montef ce mélange au bouillon et l’y maintenir dur) trois quarts d’heure : de terne qu’elle eta nuance se développe, vient vive et nette d8 ce second bain. Il ne reste plus alors I laver à l’eau froide ou dans un bain de Etne Les teintes obtenues ne dégorgent paS déteignent pas. ,7 ) {Reproduction int^1
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- CHRONIQUE DU IEINTURIER-DÉGRAISSB
- (Suite)
- Gaz acide sulfureux. — Acide sull"""? liquide — Bisulfite de soude- 7 cogène.
- tein!""
- Le gaz acide sulfureux est pour e dieper rier-dégraisseur un agent précieux, 1 ai-sable pour compléter le blanchiment de
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- ET DE L'IMPRESSION DES TISSUS
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- nages et des soies simplement nettoyés ou décreusés.
- La théorie de la décoloration par l’acide sulfureux n’est pas encore bien établie ; de là une divergence d’opinions qui fait que, chacun traitant la question à son point de vue, nous assistons à des explications qui paraissent se contredire.
- L’acide sulfureux ne détruit pas la matière colorante, il la modifie seulement en la rendant incolore, et ce fait est facilement dé-montré à l’aide d’une rose qui, décolorée par ‘acide sulfureux, reprend sa couleur primitive en la trempant dans l’eau légèrement acidulée Par l’acide sulfurique et même dans l’eau Pure, au contact de l’air. C’est même cette ob8ervation qui a conduit deux chimistes à Paginer un produit dont une des propriétés etait d’empêcher la recoloration des objets décolorés. Je veux parler du bisulfite de soude, du leucogène.
- L acide sulfureux gazeux est soluble dans eau qui en dissout cinquante fois son volume ; oxygne de l’air attaque facilement la disso-ution, de sorte qu’il est difficile d’en avoir qui Pe contienne pas de traces d’acide sulfurique. - dissolution d’acide sulfureux présente outes les propriétés chimiques du gaz sulfu-MUX. On doit la conserver à l'abri du contact 6 1 air parce que l’acide sulfureux absorbe epidement l’oxygène et se transforme en "ide sulfurique.
- Le teinturier-dégraisseur ne saurait trop se Persuader de ces effets afin de bien diriger 8 manipulations qui paraissent de prime ordde toute facilité et sans inconvénients, 1118 qu’au contraire il y a beaucoup de pré-sallions à prendre pour garder tout le béné-t 6 d une belle décoloration obtenue d’une pDne application de l’acide sulfureux à l’état ng"X ou à l’état de dissolution. L’opération dirigée peut compromettre le résultat et ner même des effets diamétralement op-1s à ceux cherchés.
- (. cide sulfureux gazeux s’obtient dans nos “res en brûlant directement le soufre
- dans des chambres appelées soufroirs et dont l’air fournit l’oxygène nécessaire à la combustion du soufre. Il est donc convenable que nos soufroirs aient des dimensions plutôt plus grandes que plus exiguës, sinon la combustion cesse et la production de gaz acide sulfureux est insuffisante.
- Les effets produits par le gaz acide sulfureux sont préférables à ceux produits par la dissolution. C’est du reste l’effet de tout corps naissant dont l’énergie est incontestée.
- L’action du gaz acide sulfureux ne s’exerce que sur des matières humides. Toute matière qui devra être blanchie par le gaz acide sulfureux devra donc être préalablement mouillée, égouttée ou même légèrement essorée.
- J'appellerai tout particulièrement l’attention des teinturiers-dégraisseurs sur l’installation des soufroirs, parce qu’une foule de désagréments peuvent découler d’une mauvaise installation. Le bois est rouge et laisse très souvent échapper des vapeurs sulfureuses; la maçonnerie se décompose et se désagrège. Les métaux se combinent et forment des sels métalliques qui n’offrent que des qualités négatives. Ou il faut une installation simple, primitive, d’un entretien constant ; on il faut une installation bien raisonnée, coûteuse, mais répondant à tous les besoins et telle qu'il en existe une chez un de nos grands teinturiers, à Saint Denis, près Paris.
- Dans le cas d’installation si mple, une simple cabane en bois suffit, à condition qu’elle soit tapissée de plusieurs couches de papier qui bouch ent toutes les fentes, tous les jours.
- Sur la porte, on colle des bandes de papier.
- Dans le cas d’une installation aussi complète que possible, on peut employer des plaques de verre pour parois de la chambre à sou frer et ces mêmes plaques pour le plafond ou toit de la chambre. — Ces plaques sont maintenues par une charpente en bois ou en fer et jointées avec un mastic indifférent à l’action de l’acide sulfureux.
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- Voici la composition de quelques mastics qui peuvent être recommandés :
- 1o Une dissolution aqueuse de colle de poisson, à laquelle on ajoute un peu d’alcool, de la gomme ammoniaque ou de la résine mastic en dissolution dans l’alcool;
- 20 Un mélange de plâtre et d’amidon ;
- 30 Un mélange de farine, d’argile et de caoutchouc fondu. Ce mélange résiste aux acides;
- 4° Un mélange à parties égales de blanc de céruse, de minium et d’huile de lin ; ce mélange acquiert à la longue la dureté de la pierre.
- Il convient de laisser les matières à blanchir de 15 à 20 heures en contact avec les vapeurs sulfureuses.
- La laine et la soie ne sont pas les seules matières qui peuvent être blanchies par le gaz acide sulfureux. Les plumes, la paille, les cordes à boyaux, l’ichthyocolle, sont blanchis par l’acide sulfureux.
- L’acide sulfureux sert de désinfectant pour les hardes, les matelas, les couvertures des malades, pour les habitations. Cette faculté peut être utilisée par les teinturiers-dégraisseurs dans certains cas déterminés.
- Quand l’opération du soufrage est terminée et avant de pénétrer dans les soufroirs, il convient de les débarrasser de la plus grande partie des vapeurs sulfureuses qui sont délétères et qui exercent sur les poumons une action irritante qui excite la toux.
- Il est donc bon d’en débarrasser le plus complètement possible les soufroirs avant d’y pénétrer et, à cet effet, on peut établir un courant d’air qui parte de un ou plusieurs ouvreaux ménagés dans le bas des chambres pour aboutir à une cheminée à tampon et qui s’élève de la partie supérieure à une assez grande hauteur.
- Il y a encore un moyen très simple d’obte -nir le même résultat avec certains avantages, c’est d'introduire par les ouvreaux des caisses doublées de plomb et contenant des cristaux de soude mouillés; il se forme du sulfite de
- soude, les cristaux absorbant l’acide sulfureux pour dégager de l’acide carbonique. On a ainsi l'avantage de ne répandre dans l’air aucune vapeur nuisible et de recueillir le 887 acide sulfureux sous forme de sel qui, décomposé à son tour, redonne l’acide sulfureux recueilli.
- Dans le cas où des vapeurs sulfureuses auraient été absorbées au point d’amener b suffocation, on doit se hâter de faire boire du lait, de la magnésie calcinée dans de l’eau, ou simplement de la magnésie, de l’eau de savon, de la craie délayée dans de l’eau, ou du carbonate de soude ou de potasse dans de l’eau, ou simplement gorger le patient d’eau, en lui donnant une grande liberté de respira-tion; enfin une cuillerée à café d’eau sédative dans un verre d’eau aurait bien vite raison de la suffocation.
- Acide sulfureux liquide
- J’entends ici par acide sulfureux liquide une simple dissolution de cet acide dansl’ea" Cette dissolution se trouve dans le commerce et marque 4 degrés à l’aréomètre Beaume•
- La dissolution d’acide sulfureux présente toutes les propriétés chimiques du gaz sulfu reux, mais a une action moins énergique I" le gaz à l’état naissant et les mêmes matiere dans le même état, dans les mêmes condition de temps, blanchiront moins dans une dis lution de gaz que dans la chambre à souffer
- Les vases qui contiennent la dissolution gaz acide sulfureux doivent toujours el tenus parfaitement bouchés, dans des endroh) plutôt frais que chauds. Il est même bon 2e compléter le bouchage par une garniture terre glaise, car l’action de l’oxygène cor, vertit une partie de l’acide sulfureux en ac sulfurique.
- e
- De cette considération, il découle pou
- led6 praticien une obligation absolue, c’est ce1 . débarrasser les tissus ou les matières bla chies le plus vite possible de l’acide sulfur . dont ils sont imprégnés par des lava8e . grande eau. On évite ainsi l’acide sulfur
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- ET DE L'IMPRESSION DES TISSUS
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- dont le moindre effet est de ramener la couleur primitive des tissus ou des matières blanchies et même d’y développer la coloration brune produite par l'acide sulfurique. C’est cette observation qui a amené MM. H. Chaudet ^Ch. Brevet à fabriquer un produit qu’ils ont appelé :
- Bisulfite de soude. Leucogène.
- En 1860, Monsieur H. Chaudet avait pensé, avec raison, que si l’on pouvait remplacer les chambres à soufrer et la dissolution du gaz acide, acide sulfureux, par un produit qui em-magasinerait cet acide à très haute dose sous Une petit volume et sous un petit poids, on renorait à l’industrie un service signalé.
- Imbu de cette idée, il me fit part de son Projet et nous déterminâmes la formule de ce °orps qui devait jouer un rôle important dans blanchiment des laines.
- E acide sulfureux mis en contact avec le Sonate de soude s’empare de cette base PoAr former du sulfite de soude, l’acide car-Unique se dégageant. Or, en traitant le car-bate de soude en dissolution dans l’eau à asse température ou sous une certaine pres-son,on obtenait du sulfite de soude en disso-“ion dans une dissolution d’acide sulfureux "le produit était du bisulfite de soude. Nous tenions donc de ce fait un liquide renfer-"Ant une quantité considérable de gaz acide fureux à l’état de combinaison, dont il était tijours très facile de le dégager par la réac-"ëun acide plus puissant, l’acide chlorhy-qglve par exemple, qui formait un corps in-alrent. Mais là ne se bornait pas l’avantage 6 notre produit. L’acide sulfurique dont la p gation et si redoutable dans l’emploi de "ide sulfureux devenait sulfate de soude et Sait d’être préjudiciable.
- . ans le blanchiment de l’acide sulfureux, , Produit toujours del’acide sulfurique qui ‘tles matières blanchies et surtout sur les Part..
- 8 exposées à l’air.
- 6opdn8 le blanchiment par le bisulfite de e a petite quantité de base combinée à
- la matière blanchie absorbe l’acide sulfurique produit et forme un sel blanc inoffensif.
- Il y a donc là blanchiment continu — manipulation facile — transport peu coûteux — résultat constant.
- D’ailleurs et comme toujours les grandes usines de produits chimiques se mirent de la partie et arrivèrent bientôt à se persuader qu’elles étaient les créatrices de notre produit.
- Mais nous étions sauvegardés par le nom commercial de notre produit qui est encore connu de la plupart des consommateurs.
- Leucogène — composé de deux mots grecs, Asuxoç Yevvc, signifie j’engendre le blanc.
- Ch. DREVET.
- (A suivre.}
- Reproduction interdite. — Tous droits réservés.
- CHRONIQUE DE TEINTURE
- {Suite.}
- Les pièces destinées à être imprimées doivent être désoufrées avec beaucoup de soin. Pour ce, on leur donne plusieurs rinçages en eau tiède, additionnée de cristaux de soude.
- Si les tissus retenaient de l’acide sulfureux, que les fibres textiles conservent avec une extrême ténacité, il pourrait en résulter plus tard des désagréments à l’impression. L’acide sulfureux restant pourrait opérer des effets de réduction sur certaines couleurs tendres, et cela d’une manière irrémédiable. On peut revenir sur la couleur d’une teinture unie ; il n’en est pas de même en impression. Les pièces désoufrées sont rincées à grande eau puis avivées à l’acide acétique faible, pour être séchées et prêtes à suivre en impression.
- Pour les pièces soie et coton, ou soie et laine, on emploie maintenant avec succès l’eau oxygénée à de très faibles doses, et sur des bains rendus alcalins par l’ammoniaque ou du silicate de soude. On obtient de très beaux
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- blancs, mais il faut éviter des températures élevées, sinon l’on brûlerait les tissus.
- De même, règle générale, l’eau oxygénée achetée en gros doit être maintenue dans des endroits frais, et à l’abri des rayons solaires, pour éviter sa décomposition. De plus, les vases ne doivent pas être hermétiquement bouchés, car l’oxygène, même dans les eaux peu riches en oxygène, tend toujours à se dégager à l’état gazeux, et le volume de gaz pourrait, par son accumulation dans des vases bien clos, les faire éclater.
- On a essayé, mais sans grand succès, de blanchir les mêmes tissus en les manœuvrant sur un bain à 20* centigrades, additionné d’acide sulfurique à très faible dose et de bioxyde de baryum très finement pulvérisé pour produire l’eau oxygénée sur place.
- De même l’on a essayé le blanchiment conseillé par Tessié du Mottay, et consistant à passer les pièces soie et coton d’abord dans un bain de permanganate de potasse très étendu et à froid, jusqu’à ce qu’il se produise une teinte bistre de bioxyde de manganèse sur le tissu, par la décomposition du permanganate de potasse, qui, en cédant son excès d’oxygène, enlève la matière colorante. Puis après l’on passe le tissu dans un bain d’acide sulfureux liquide ou mieux de bisulfite de soude qui, réagissant sur le bioxyde de manganèse, le dissout et achève le blanchiment.
- Mais le blanc obtenu n’est pas irréprochable, et de plus les tissus sont toujours altérés par le passage en permanganate de potasse ou de soude, et le blanc n’est pas irréprochable.
- M. Raoul Pictet, de Genève, avait proposé, pour le soufrage des soies pures ou mélangées l’action d’une dissolution étendue d’acide sulfureux, obtenue en mélangeant à l’eau des barques de teinture son acide sulfureux anhydre liquéfié sous pression et contenu dans de petits récipient en verre très solides.
- M. Raoul Pictet a fait de remarquables études sur la liquéfaction de l’acide sulfureux
- anhydre et sous pression. Il est évident que ce mode de transporter l’acide sulfureux chimiquement pur sous de petits volumes eût constitué un très grand progrès, malheureusement pour la teinture, les résultats n'on pas répondu aux espérances.
- Nos teinturiers lyonnais ont d’ailleurs été les premiers à le regretter. Ce mode d'emplol eût été infiniment plus commode que le blanchiment par l’acide sulfureux gazeux dans les chambres à soufre.
- L’acide sulfureux comme blanchiment n'agi en effet qu’avec le contact de l’air. Il est probable qu’au contact de l’air il se produit en présence de la fibre, par l’action de l'oxygene de l’air sur l’acide sulfureux, un acide delâ série thionique, et que c’est cet acide I blanchit la soie ou la laine.
- Sur la quantité d’acide sulfureux produite dans les chambres à soufre, il n’y a qu'un très minime quantité qui agit d’ailleurs sur une très faible quantité de matière colorante;
- Nous en avons du reste une démonstratif11 dans l’effet réducteur de l’acide hydrosulfureus récemment découvert et de même dans son action décolorante.
- Si l’on met du bisulfite de soude en contac. avec certaines couleurs, l’action est pourain5t dire nulle; mais que l'on ajoute du zincenpûU dre, il se produira de' l’hydrosulfi te de soude l’action réductrice ou décolorante est instar tanée.
- C’est d’ailleurs sur cette action de laC hydrosulfureux, qui n’existe qu’en combins. son avec les bases, qu’est fondé l'enlev 5
- 2 1 * ‘09 en impression,blanc sur la plupart des ve couleurs d’aniline, et la préparation dela. de d’indigo, dite cuve à l'hydrosulfite de S. ou de chaux.
- Les étoffes destinées à être imprimëst.; sont quelquefois sur le blanchiment au SO mais souvent il convient de les teln. 5 blanc ou mieux de leur donner un fond ou moins teinté,selon les caprices de la 122
- Depuis les nouvelles couleurs artificielle
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- HT DE L’IMPRESSION DES T1S3US
- €t Ct
- donne avec facilité un ton convenable et à volonté. Mais si l’on a toute commodité pour le faire, en revanche la solidité n’est pas très grande, et cela sera d’autant plus sensible que l’on s’écartera davantage du blanc teinté, pour tomber dans les couleurs tendres.
- Il en résulte ceci, c’est qu’à la lumière la teinte ou la faible nuance donnée se mangera.
- cela est d’autant plus sensible que cela n’a pas lieu d’une manière régulière.
- Des parties plus exposées à la lumière se-ront modifiées dans leurs teintes et pâliront, Pendant que celles qui le sont moins garderont leurs teintes primitives. Pendant ce temps, les motifs imprimés ne changeront pas ou à peu Pres,étant corsés en couleur. Même à l’apprêt, ceite action nuisible pourra avoir lieu, malgré les précautions prises par l’apprêteur. Les ^ds auront subi des changements considé-rables.
- 11 y a là des désidérata à remplir. Revenir "IX vieilles couleurs,cela est impossible. Elles sont passées dans la grande application à l’état de légende,sauf quelques-unes.
- Elles offrent d’ailleurs des difficultés d’em-ploi et de temps auxquelles on n’est plus ha-bitué. Aujourd’hui il faut aller vite, et par des Méthodes simples.
- Parmi les couleurs artificielles, il faut donc er celles qui résistent le mieux à la lumière, "elles ne sont pas nombreuses. Je citerai "mme couleur violette l’harmoline ou roso-nede la maison Poirrier, le bleu Nicholson bleu alcalin bien employé. Avec, on pour-"it employer l’extrait d’orseille sur acide.
- , Cette question des fonds clairs est d’ailleurs ^étudier comme solidité, pour des articles “meublement
- surtout.
- In
- nCessamment j’indiquerai un bleu nouveau qui "1 .
- Paraît très bien se comporter à la lumière, -1 résiste mieux que la cuve d’indigo sous "elte action. soent aux modes de teindre en blanc ou "8 nuancés clairs, j’y reviendrai plus loin.
- (p Marius Moyret.
- • ^P^oductibn interdite.) (A suivre).
- NOTE
- SUR UN APPAREIL A VAPORISER
- les filés de laine
- (patenté en 1888), présentée par M. Paul Heilmann, à la Société industrielle de Mulhouse, séance du 24 avril 1889.
- Messieurs,
- Je viens vous entretenir d’un appareil à vaporiser les filés de laine, qui présente des avantages sur les procédés connus.
- Pour vaporiser les filés de laine peignée, on se sert généralement de chambres, dans lesquelles on loge, sur des rayons ménagés à cet effet, les paniers de filature qui contiennent les filés à vaporiser.
- Dans le milieu de la chambre aboutit une prise de vapeur, qui permet de dégager dans le local un jet de vapeur, lequel après avoir traversé de l’eau, se répand dans la chambre de vaporisage close à cet effet.
- L’opération du vaporisage dure un temps plus ou moins long ; admettons, pour fixer les idées, trois quarts d’heure à une heure ; au bout de ce temps, le fil est vaporisé, c’est- à-dire que sa torsion est (ce que l’on appelle) fixée ; mais que s’est-il passé pendant cette opération, si longue, relativement au temps nécessaire pour produire l’effet voulu ? les bobines placées à la surface du panier ont été plus exposées à l’action de la vapeur que les bobines qui se trouvaient placées à l’intérieur du panier ; il en résulte que les bobines qui auront pendant trop longtemps subi l’action de la vapeur, se seront allongées, auront leurs pointes déformées et qu’elles présenteront des difficultés au dévidage ; celles au contraire qui étaient placées dans le milieu du panier, seront restées intactes de deformation, tout en étant fixées.
- L’appareil dont je vais vous entretenir remédie aux inconvénients signalés ; au lieu de durer trois quarts d’heure à une heure, l’opération du vaporisage dure une minute pour les filés en bobines, une minute et demie pour les filés en canettes.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- Le remède au mal est simple ; il consiste à faire préalablement le vide dans le récipient dans lequel sont placés les filés à vaporiser, puis à laisser pénétrer la vapeur après que le vide a été préalablement fait ; il résulte de cette manière de faire que la pénétration de l’atmosphère vaporatrice dans le.milieu du panier se fera beaucoup plus rapidement et que
- F, 7
- les bobines de l’intérieur du panier seront vaporisées aussi vite que celles qui sont à la surface.
- Les figures ci-jointes représentent l'appareil en question.
- A (fig. 1,2 et 3) est une cuve en fonte, doublée à l’intérieur d’une feuille de cuivre pour évi-der les taches de rouille ; cette cuve, munie d'une porte en a (fig. 2) peut contenir deux paniers de levées de filature, soit en moyenne par panier kilos 25 filés en bobines ou kilos 20 filés en canettes.
- C (fig. 2) est un appreil injecteur de vapeur destiné à faire le vide dans la cuve A, qui est munie d’un indicateur de vide a (figure 1 et 2); la vapeur afflue par C‘ (fig. 2), s’échappe par C" et aspire par C’” l’air contenu dans la cuve A,
- B (fig. 1 et 3), est une seconde cuve contenant de l’eau et recevant de la vapeur par un tuyau b (fig. 1 et 2).
- La cuve B est munie d’une évacuation, de trop-plein d'eau b' (fig. 1), d’une alimentation d’eau et d’un appareil thermo-régulateur qui réglemente l’alimentation de vapeur ; c (fig. 2) est le levier du robinet de manœuvre com
- mandant la communication entre les cuves A et B ; dd (fig. 1 et 2) sont deux tuyaux reliant les deux cuves A et B.
- Voici maintenant comment fonctionne iaP pareil :
- Je suppose l’eau de la cuve B amenée! 100° et tout l’appareil chaud.
- On introduit dans la cuve A les filés à 8 poriser.
- On fait fonctionner l’injecteur pour obtenl le vide à 60 cent, de mercure. ,
- Puis on met en communication la cuve avec la cuve B, tout en maintenant en fone , • au tion 1 aspiration par l’injection de vapeur, bout d’une minute pour les bobines et au d’une minute et demie pour les canettes l'oP ration est terminée.
- L’appareil dont je viens de vous donne description fonctionne depuis une année da
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
- la filature de laine de MM. Heilmann, 1 68 paniers de kilos 25 chacun, soit kilos 1700 Kœchlin, Kuneyl et Cie, à Mulhouse. 1 de filés vaporisés par heure.
- s i.
- d<:
- A
- Voici quelques indications sur sa marche
- "dustrielle :
- p ,
- oduction par heure en niés en bobines :
- Production par heure en filés en canettes : 63 paniers de kilos 20 chacun, soit kilos 1260 de filés vaporisés par heure.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- Avec un seul appareil, on peut vaporiser par jour de douze heures : 700 paniers moitié bobines moitié canettes, soit kilos 15,750 de fil.
- Des expériences faites au point de vue de la consommation de vapeur ont donné les résultats suivants :
- Emploi de vapeur : kilos 175 vapeur pour vaporiser kilos 100 fil, moitié bobines, moitié canettes (ce dernier renseignement toutefois sans garantie d’exactitude absolue).
- Lorsque les filés ont été préalablement exposés à une humidité froide, l’opération du vaporisage se fait plus facilement.
- Il ne faut pas considérer l’opération du vaporisage comme un moyen de donner de l’humidité permanente au fil, autrement dit de le surcharger en poids; oui, immédiatement après l'opération du fixage, il y a excès d’humidité, mais cette humidité disparaît très rapidement ; on ne peut pas capter l’humidité du fil ; il se fait entre la laine et les corps qui l’environnent un échange d’humidité qui maintient la laine et ces différents corps, dans les mêmes états hygrométriques, proportionnellement à leur pouvoir d’absorption d’eau.
- L'expérience de ce fait peut facilement se confirmer : il suffit de surcharger d’humidité des filés de laine, de les enfermer dans une caisse bien close et d’exposer cette caisse dans un local quelconque ; si l’état hygrométrique de l’air qui entoure la caisse est inférieur à celui de la laine, il se fera à travers le bois échange d’humidité entre la laine et l’air atmosphérique avoisinant, jusqu’à ce que la laine et cet air se trouvent chacun dans un même état hygrométrique, proportionnellement à l’état de saturation d’eau, de la laine et de l’air.
- En résumé, l’appareil dont je viens de vous entretenir présente les avantages suivants :
- Les bobines de chaîne ne sont pas déformées et l’on évite les difficultés de dévidage que l’on rencontre dans les bobines qui n’ont plus conservé leur force primitive.
- L’appareil permet d’opérer beaucoup plus rapidement qu’avec les appareils connus, et en cas de presse dans les expéditions, de ne pas perdre le temps que demandent les procédés ordinaires.
- Cet appareil permet aussi de vaporiser à vapeur sèche ; dans ce cas, le volume d’eau disparaît, et la vapeur est admise, dans la cuve à vide même, au moyen d’un tuyau de vapeur percé de trous et entouré d’un corps cylindrique également percé de trous.
- TEINTURE DES LAINES EN PIÈCES
- {Suite)
- Noir S (au cuivre)
- Pour 100 kil. de laine :
- Bouillon. — On compose le bain de bouillon de :
- Eau, q. s.
- Tartre rouge, 5 kil.
- Sulfate de cuivre, 5 —
- Sulfate de fer, 2 —
- On fait dissoudre ces sels, puis on entre lës tissus à mordancer dans le bain ainsi pré-paré, où on les fait bouillir pendant deux heures environ, après quoi on les abat et on les évente.
- Teinture. — On compose le bain de tein ture de :
- Extrait sec de campêche, 6 kil. 500
- Extrait sec de bois jaune, 1 —
- Curcuma moulu, 2 — qu’on fait bouillir ensemble, pendant quelque minutes, dans une quantité d’eau suftisante On tourne le bain avec un peu de tartre (prea lablement dissous), après quoi on entre 5 pièces mordancées comme il vient d’être d. On manœuvre les tissus dans ce bain port l’ébullition, puis on les abat après une heur ou une heure et demie de bouillon. Enfin les évente et on les lave soigneusement.
- C. E. M., chimiste coloris^6.
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS 59
- SUR
- LES EXTRAITS DES BOIS COLORANTS
- Par M. L. Siebold (J. of Ch. ind., t. 8).
- La production des extraits de bois de teinture s’est considérablement développée dans ces dix dernières années ; ces produits prennent tous les jours une plus grande place dans l’industrie de la teinture et de l’impression, où on n’emploie déjà presque plus les bois eux-mêmes.
- Pour que ces produits aient un plein succès dans l’industrie, il faut que leur fabrication soit conduite de telle façon que les bois de teinture soient complètement épuisés de matière colorante et que, dans le travail, celle-ci ne subisse aucune altération.
- On a, du reste, beaucooup perfectionné les anciennes méthodes de fabrication, principalement en ce qui concerne les procédés d'extraction et d’évaporation. On trouve, en effet, maintenant dans le commerce des extraits de très bonne qualité, si l’acheteur veut y mettre le prix et s’assurer de leur valeur par l’analyse chimique. Malheureusement beaucoup de teinturiers veulent des produits a bon marché, qu’ils emploient sans chercher a se renseigner sur leur valeur réelle et sur les falsifications dont ils ont pu être l’objet.
- Du reste, ces essais sont faits souvent par des méthodes défectueuses et par des gens inhabiles, de sorte que quelquefois des ex-traits grossièrement falsifiés sont déclarés s"périeurs aux marques les plus pures, par suite, par exemple, d’un mordançage insuffi-sant qui amène une perte importante de ma-tere colorante dans l’essai des produits les plus purs.
- Les chimistes se sont peu occupés jusqu’à Présent de l’analyse de ces produits, et il est encore peu d’usines qui possèdent un chi-miste pour la faire.
- Une analyse complète de ces produits est "ne opération longue et difficile, et ne peut “Tre faite que par un chimiste qui possède.
- outre une connaissance approfondie des opérations générales de la teinture, une grande habitude des recherches chimiques sur les produits de ce genre. Il doit posséder, en outre, des échantillons authentiques, prépa-1 rés par lui-même, de différents extraits faits avec chaque variété et chaque qualité de bois.
- C’est seulement ainsi qu’on peut avoir un renseignement sérieux sur leur degré de pureté, la qualité du bois employé à leur fabrication, leur valeur commerciale exacte, leur aptitude à certains usages spéciaux, la proportion et la nature des impuretés qu’ils contiennent s’il y à lieu.
- Mais lorsqu’on veut simplement comparer un échantillon donné à un échantillon type, le problème est beaucoup plus simple, et l’on peut le résoudre sans difficulté au laboratoire de l’usine.
- L’auteur a préconisé pour cela, il y quelques années, l’emploi de bandes d’étoffe de laine mordancées au bichromate de potasse, méthode simple, qui s’applique à tous les cas et qui lui a fourni jusqu’ici d’excellents résultats.
- La plupart des extraits contiennent la matière colorante sous deux états différents ; une portion toute formée et une autre non encore développée ; certains mordants oxydants, tels que le bichromate de potasse, amènent toute la matière colorante en combinaison avec la base métallique , tandis que beaucoup d’autres, l’alun et les sels d’étain, par exemple, ne fixent que la matière colorante toute formée avec une quantité variable de celle qui n’existe pas toute formée, suivant que la matière s’oxyde plus ou moins pendant l’opération de la teinture.
- Dans ces essais de teinture, on ne doit employer l’alun, les sels d’étain de fer, etc., que dans le cas où on veut seulement avoir une indication sur un extrait qui doit être employé pour un usage spécial ; mais quand on de-sire se renseigner sur la valeur réelle d’un bois ou de l’extrait qu’il fournit, il faut tou-
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- jours employer comme mordant le bichromate de potasse.
- Les étoffes de coton mordancées ne donnent généralement pas de bons résultats dans l’essai des extraits, car le plus souvent, étant données les conditions dans lesquelles on opère, le bain n’est pas complètement épuisé.
- Les essais par impression ne peuvent donner que des résultats erronés, à moins que la quantité de mordant ne soit exactement en rapport avec la quantiité de matière colorante contenue dans l’extrait et, dans ce cas, il ne faut jamais conclure d’après un seul essai, mais en faire toujours une série avec des proportions différentes.
- Pour l’essai avec le bichromate de potasse, l’auteur prend des bandes de tissu de laine du poids de 10 grammes. Il mordance d’abord ces morceaux d’étoffe avec 3 0[0 de bichromate de potasse pendant une heure et demie, à une température voisine de l’ébullition ; il lave ensuite avec soin, puis teint dans un bain contenant 1 gramme d’extrait. Si on a plusieurs extraits à essayer comparativement, on fait tous les essais en même temps, en se tenant exactement dans les mêmes conditions. Ces essais peuvent être répétés avec différentes proportions d’extrait, de façon à établir quel est le poids exact d’extrait à essayer qui correspond à 1 gramme de l’extrait type. Bien que cet esai au bichromate de potasse fournisse l’indication la plus sérieuse, il n’est pas inutile cependant de faire les essais avec les mordants dont il a été question plus haut.
- Ces indications, jointes à celles que peut fournir l’analyse chimique proprement dite, donnent non seulement la richesse réelle du bois, mais encore des notions générales sur la qualité de l’extrait.
- La mélasse et le glucose, ajoutés frauduleusement, peuvent être dosés par fermentation comparativement avec un extrait pur. Les impuretés de nature minérale peuvent être déterminées par l’analyse des cendres en
- tenant compte des variations que l’on observe entre les différentes variétés de bois. Le dosage des matières colorantes contenues dans un extrait complexe est un problème très difficile, qui nécessite une analyse complète et de nombreux essais de teinture faits comparativement avec des produits types.
- L’INÉGALITÉ DANS LA TEINTURE
- DES TISSUS DE LAINE
- Un teinturier pratique sur laines envoie a la Fœrber und Z eugdruckerei-Z eitung une longue communication sur des difficultés rencontrées dans ses opérations de teinturier en étoffes. Elles se rapportent principalement a une irrégularité de couleur, les côtés de la pièce étant plus clairs que le milieu. Ce défaut était attribué par différentes personnes à des causes variées, à un mauvais bain, à des défauts de carbonisation, mais principalement a l’ignorance du teinturier. Le praticien convenait lui-même que le défaut -ne pouvait pas être dans la teinture, parce que, de quelque façon que les étoffes fussent traitées, le même défaut apparaissait, et quelquefois sur une ou deux pièces seulement parmi les quatre teintes ensemble.
- Quand les pièces, avant la teinture, étaient nettoyées avec la terre à foulon, il y avait une amélioration appréciable, mais le défaut existait encore. Il traita alors les pièces avant teinture avec de la soude chaude ; il se pr0" duisit d’abord une légère écume sur le liquide et après une courte ébullition, la liqueur prit une couleur gris sale.
- La pièce, une fois traitée était visqueuse et ' oS grasse au toucher, particulièrement près u bords. L’étoffe étant bien lavée et traitée avec la terre à foulon, pour enlever la graisse libre encore lavée et teinte de la façon ordinaire) les bains de teinture fonctionnèrent bien complètement, quelquefois trop complètement en fait, mais, ce qui était fort important? 15
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- ETDE L’IMPRESSION DES TISSUS
- côtés faiblement colorés ne se voyaient plus ; les étoffes étaient parfaitement égales en couleur. On conclut que l’inégalité devait être at- 3 tribuée à des defauts dans les machines à la- | ver employées au nettoyage de l’étoffe, qui n'agissaient pas également sur le corps et les côtés de l’étoffe.
- Naturellement l’étoffe de laine aurait dû être délivrée au teinturier dans un état de
- propreté ne nécessitant pas le nettoyage supplémentaire qu’il avait trouvé nécessaire de lui faire subir ; mais le contrôle ne s’exerce pas toujours sur ce point et il est utile de con-naître comment on doit remédier à un état de choses aussi ennuyeux. Il est inutile de dire aux teinturiers expérimentés que, dans ce cas, ils doivent faire attention à la quantité de soude qu’ils emploient. Dans le cas particulier on avait pris 2 à 3 % du poids de l’étoffe. Un excès] de soude est très-nuisible à la fibre de la laine.
- ----------s " —
- UNION DES TEINTURIERS DE SAXE
- Vu la situation faite aux teinturiers de Saxe Par l’augmentation des prix du charbon, du savon, des couleurs et du salaire des ouvriers, plusieurs d’entre eux ont envoyé une circulaire 4 leurs confrères pour les inviter à assister à "ne réunion où l’on traiterait de la nécessité d‘
- “ugmenter les tarifs de la teinture. Cette réu-gion a été tenue le 5 février dernier à Chem-72 et s’est formée en assemblée constituante une Union des teinturiers deSaxe. M. Albert Schug, de Chemnitz, a été élu président. Le “omité est chargé de prendre les mesures né-Cessaires.
- CONVENTION DES TEINTURIERS
- EN SOIE DU BAS-RHIN oa convention des teinturiers en soie de aefeld, Elberfeld, Barmen et Langenberg, "tnous avons parlé dans notre précédent gipéro, est entrée en vigueur le 15 février.
- 6 n'a trait qu’au prix de teinture en noir 8 soies brutes.
- RENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX
- LIQUIDATIONS JUDICIAIRES
- Gehret frères, chenilleurs et teinturiers, rue Garibaldi, 27 et rue Paul-Bert, 242, à Lyon. — Jug. du 6 fév. — Liquid. : M. Regaud.
- DÉCLARATIONS DE FAILLITES
- Bridoux et Cie, blanchiment apprêts de tissus, à Deville-les-Rouen (Seine-Inférieure), et personnellement Bridoux (Georges). — Jug. du 17 fév. — S. : M. Thiébaut, à Rouen.
- FORMATIONS DE SOCIETES
- Formation de la Société en nom collectif E. Fauconnier et Cie, teinturiers-dégraisseurs, rue Chaptal, 34, à Paris. — Durée : 10 ans. — Cap. : 5.000 fr. — Acte du 31 janv.
- Formation de la Société en nom collectif Bonnefont et Giraud, apprêts sur étoffes et tissus, rue Paradis, 17, à Paris. — Durée : 10 ans. —Cap. : 5.000 fr. — Acte du25 janv.
- Formation de la Société en nom collectif Moïse, Bloch et fils, déchets de coton et huiles industrielles, rue d’Ambrail, 2, à Epinal. (Vosges).— Durée 5 ans.— Cap. : 27.730fr. 02. — Acte du 23 janv.
- DISSOLUTIONS DE SOCIÉTÉS
- Dissolution^ à partir du 1er fév. de la Société L. et J. Mineur (impression des tissus), à Valenciennes (Nord). — Acte du 4 fév.
- Dissolution, à partir du 21 janv. de la Société L. FREMAUX et Cie (tissage et crémage des tissus), à Armentières (Nord). — Acte du même jour.
- Dissolution, à partir du 14 janv., de la Société Germain frères et Cie., soies à coudre, rue Pizay, 3, à Lyon. — Liquid. : M. A.-M.-S. Germain de Montonzan. — Acte du 14 janv.
- VENTES DE FONDS DE COMMERCE
- (Mlle A.) Rœvens a vendu à M. X., 10 fév., un fonds de Teinturerie, r. Condorcet, 64. —
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- Opp. R. de Chabrol, 7, chez M. Champmar-tin.
- M. Feron a vendu à Mlle Bulke 1er fév., un fonds de Teinturerie, r. des Pyramides, 7. — Opp. Au fonds.
- MM. Blanchart (V. et Cie). ont vendu à M. X., 10 fév., un fonds de Teinturier, boul. Richard-Lenoir, 16. — Opp. R. de Charen-ton, 242 chez Mme Vve Pommier.
- BULLETIN FINANCIER
- Le marché présente quelque animation et reste bien tenu dans son ensemble.
- La liquidation mensuelle a commencé aujourd’hui par la réponse des primes. Cette opération a absorbé en grande partie l’attention des spéculateurs.
- La fermeté de nos rentes est remarquable.
- Le 3 0|0, qui finissait hier à 88 35, est demandé à 88 42 12.
- Le 3 0[0 amortissable ne varie que de cinq centimes à 91 90.
- Le 4 1[2 0[0 se retrouve à 105 40. C’est le plus lourd.
- Peu d’affaires et de changement sur les fonds étrangers.
- Etablissements de crédit fermes en général.
- On cote: Banque de France, 4.225; Crédit Foncier, 1 310.
- Le marché des Foncières et des Communales n’a pas été moins animé que d'habituie et les cours de ces excellentes valeurs se sont soutenus à leur niveau le plus élevé du mois. Les résultats de l’exercice 1889 permettraient au Foncier de distribuer un dividende de 63 fr., supérieur d’un franc à celui de 1888 ; on ne sait si ce chiffre de répartition sera proposé à l’assemblée générale.
- Dans son dernier bilan, arrêté au 31 janvier, le Foncier accuse, pour ce mois, un bénéfice brut de 2.057.321 fr ; dont 350.476 seulement a déduire pour dépenses d’administration.
- Le Lyon est stationnaire à 1 385 ; le Nord recule de 5 fr. à 1.775, et l’Orléans, de 2.508 1.405.
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
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- AFFAIRE GRAWITZ
- Le noir d’aniline. — Contrefaçon
- Audience des 3 et 4 mars
- , Me Pouillet a commencé sa plaidoirie à "adience du 3 mars.
- Au début de ses explications , Me Pouillet 1 Ppelle les conditions générales de l’invention son client.
- i vantM. Grawitz,on teignait en noir d'ani-ege? mais on procédait par la voie sèche ; il e premier qui ait trouvé le moyen de pro-re de la couleur au sein d’un bain ; le pre-tn” ila démontré que le noir d’aniline résul-ox Wel'action progressive des sels métalliques ipdants sur l’aniline avait cette propriété, d?d"il se formait en présence de la- fibre, unee Précipiter sur elle et de s’y fixer par toutaffinite qu'on avait jusque-là mise en fonlteignant à bain plein, avec une propor-i ‘^“terminée d’agenis, il a le premier, dit-pas | enu, de premier jet, un noir qui ne verdit P oEsqu'il est en contact avec les acides.
- W Conséquence, M. Grawitz a pris deux ’ en date : l'un du 30 septembre, l’autre lion novembre 1874. Des certificats d’addi-18gsont venus compléter les brevets, en 1875, p e: 1877. nopoSieurs industriels, reconnaissant le mo-teb(t de M. Grawitz, acceptèrent, dès le Pefus? de lui payer licence ; mais d’autres s’y Le rent, et alors les procès commencèrent. | dlienPremier adversaire que rencontra son ’ baix eStla maison Wibaux-Florin de Rou- $ Plorin evant le tribunal de Lille,MM. AV ibaux-reussirent à faire annuler les brevets
- de M. Grawitz ; mais l’affaire vint en appel à Douai ; en dépit de l’expertise qui s’était produite en première instance, la cour ordonna une seconde expertise, et les experts mirent quatre ans à étudier la question, tant il fut nécessaire de se livrer à des expériences ou à des investigations minutieuses provoquées par les efforts du défendeur.
- M. Grawitz était sans fortune, il était seul; il eut bientôt contre lui tous les teinturiers de France.
- Le procès Wibaux-Florin faisait du bruit et ameutait autour de M. Grawitz les intérêts contraires. Les industriels se liguèrent donc pour fournir des indications à la maison Wi-baux-Florin : ils savaient que, si la cour de Douai jugeait le procès contre Wibaux-Florin, il serait aussi par avance jugé contre eux-mêmes !
- Quand les experts eurent déposé un rapport favorable aux prétentions de M. Grawitz, l’émotion redoubla.
- Me Pouillet cite ici la lettre circulaire du syndicat des teinturiers de Rouen aux industriels qui pouvaient fournir des renseignements sur l’antériorité de la fabrication du noir; non seulement, dit-il, on conseille à ces fabricants de syndiquer leurs intérêts et de multiplier leurs démarches auprès de qui de droit, mais encore on pétitionne auprès du préfet, on lui signale le danger qu’allait courir toute une industrie nationale, et enfin on obtient du ministre de la justice que l’issue du procès de Douai soit retardée.
- Il faut croire, dit Me Pouillet, que les syndiqués ne découvrirent pendant ce temps rien d’utile à leur cause,puisque la maison Wibaux-Florin finit par solliciter un arrangement qui fut pour ainsi dire homologué en même temps que l’expertise, par une sorte d’arrêt d’expédient rendu par la cour de Douai.
- Loin de terminer la lutte, cet arrêt fut le signal d’hostilités nouvelles. Me Pouillet les
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- raconte en détail et insiste notamment sur l’incident de Renaix. M. Grawitz venait faire un constat dans cette localité, quand il fut assailli à l’hôtel par une population de 4,000 ouvriers; il ne dut la vie qu’à la vigueur du procureur du roi ; quant au bourgmestre, il ne protégea sa retraite qu’après lui avoir fait signer une renonciation à toutes poursuites contre les teinturiers de la région : il est vrai que ce même bourgmestre fut condamné de ce chef à trois mois de prison pour extorsion de signature.
- Après Douai, Laval ; après Laval, Domfront, Lille, Angers ; les procès se multiplient, 1886, 1887, 1888, 1889 se passent. A Anvers les adversaires battus ne se pourvoient même pas en cassation.
- Les brevets sont sur le point d’expirer, M. Grawitz devait faire des saisies pour protéger ses droits ; il vient à Rouen et assigne les défendeurs; il se plaît à reconnaître qu’il n’a pas eu besoin dans cette ville de protéger sa vie, et, bien que certains journaux aient mené contre lui une campagne vigoureuse, il n’a pas eu comme autre part à intenter des actions en diffamation.
- Me Pouillet lit quelques passages du Patriote de Normandie et cite une chanson de Rouen-Théâtre dont son client est le héros. Cette chanson de « l’Ouvrier teinturier », dont Me Pouillet est le premier à rire, se termine ainsi :
- ... Si je le rencontre ce soir, Je lui flanq’ l’poing dans la hure, Y verra si j’sais teind’ en noir.
- L’auditoire s’égaie vivement de cette lecture, et Me Pouillet continue : Il n’est pas vrai non plus, paraît-il, que M. Grawitz soit Polonais : il est de Montpellier ; enfin il n’est pas juif, car il a un frère ministre protestant.
- Entrant dans la cause, l’honorable avocat établit que, de 1872 à 1877, de nombreux documents citent comme impraticable la teinture par voie-humide du noir d’aniline ne verdissant pas, ce qui prouve que le procédé était loin d’être employé par l’industrie, comme on le prétend aujourd’hui.
- Le Moniteur Scientifique, en 1872, dans un travail de M. Persoz ; le même recueil, en 1873, dans un rapport de M. Charles Lauth, le rapport de M. Wurst sur l’Exposition universelle de Vienne en 1876 ; les bulletins de la Société Industrielle de Rouen, en 1876 et en 1877, constatent l’impossibilité de réaliser le procédé pour lequel M. Grawitz avait pris son brevet en 1874
- Ce procédé, sur le détail technique duquel insiste Me Pouillet,se compose de deux parties distinctes : le mélange des drogues indiquées
- par son auteur, et la proportion des éléments de ces drogues.
- On a dit que cette proportion, basée sur les équivalents chimiques des corps composés, était l’énoncé d’une vérité scientifique naïve pouvant être constatée par tout le monde.
- M. Grawitz s’efforce de démontrer, al contraire, que c’est cette proportion même q" donne au noir son caractère d’ « inverdis-sable ».
- C’est là qu’est la découverte, c’est là qu'es le procédé, c’est donc là ce qui fait la validité du brevet.
- Me Pouillet discute ensuite la questionne5 antériorités.
- Il prend l’un après l’autre tous les brevets que lui opposent ses adversaires, et qui de montrent d’après eux que l’invention deM.or witz était déjà connue et appartient al'indus trie avant 1874, époque où M. Grawitz prena lui-même son premier brevet.
- Il discute surtout le brevet Bobœuf, sur e quel s’appuient surtout, dit-il, les défendeur: Il se livre alors à des explications techn ques qui peuvent toutes se ramener à ceci Les brevets antérieurs n’ont aucun raPPo. avec le brevet Grawitz, il est le premier..., ait opéré à bain plein, directement sur la ' dans la proportion des équivalents chimiq—e ’ et produisant un noir inverdissable.
- Audience du 5 mars
- Continuation et fin de la plaidoirie de Me Pouillet. L’honorable avocat deM.Tos witz a surtout étudié, dans cette audience, conclusions de ses adversaires dont il a c c ché à établir le mal fondé. Il s’élève force contre l’errement souhaité par les iilet turiers : une enquête. Tout au plus M. PO" consentirait-il à une expertise.
- Enfin il a étudié les faits de possesset personnelle invoqués par les défendeurs à particulièrement ceux qui se rapportevres M. Fauquet s’emparant des éléments, r et documents où M. Fauquet prétend MDarle la preuve qu’il faisait du noir d’aniline Pw procédé entitique bien avant M. G"Zette Me Pouillet cherche en vain, dit-iste preuve, qui est loin d’être faite. UnChl ap-de M. Fauquet n’a pas pu, ajoute -I-i b "iraire porter ce procédé ; car la trace du con cour résulte des documents du procès devant " de Douai. jvres
- Sans doute, on trouve bien dans le5emes du défendeur la trace qu’il achetait les "awitz, produits que ceux employés par or apres mais il utilisait ces produits l’un l’autre. , ntrer
- Ce que le défendeur aurait à demtdans c’est qu’il mettait ses tissus directeme
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- le bain, en présence des agents chimiques. Cette preuve, l’adversaire ne la fait pas. La démonstration de l’absence de possession personnelle, à l’égard de M. Fauquet, suppose implicitement le même résultat à propos des faits de même nature présentés par les autres teinturiers.
- Audience du 10 mart.
- La parole est donnée à Me Allart au nom des teinturiers syndiqués.
- Me Allart, suivant en cela l’ordre de la plaidoirie de Me Pouillet, reprend l’historique de l’affaire.
- Il insiste sur l’expertise effectuée à Lille dont le tribunal avait condamné originaire-ment M. Grawitz.
- Un mois après la décision rejetant ses pré-tentions, M. Grawitz, sans faire appel, pré-Entait requête à M. le président du tribunal afin de saisie chez trente fabricants ou tein-Tiriers ; comme cet errement lui était refusé, æ demandeur ne craignait pas d’intenter contre y le président trente prises à partie, — p Grawitz entame la lutte partout, — mais ^véritable obstacle était à Rouen. Pourquoi " Grawitz ne l’a-t-il pas plus tôt affronté ? la tourné pendant douze ans autour de cette "ilesans oser affronter le sort qui l’attendait.
- Sil a eu peur, ce n’est pas, comme il le dit, ait eu à craindre les influences. Il savait il trouverait ici des pratiques antérieures 1874 qui l’écraseraient. Il s’est dit que plus 11 attendrait, plus la preuve de ces antériorités serait difficile à faire pour ses adversaires. .11877, cette preuve eût de piano ruiné toutes es espérances.
- fl n’arrive donc ici qu’en septembre 1889, 11 procède à des saisies chez des fabricants ?U1 cessent instantanément (et, dit-il, pour les osoins de la cause) de faire du noir aniline.
- voulez-vous? les brevets Grawitz allaient aPirer; pendant quinze ans, les teinturiers "ient attendu de pied ferme M. Grawitz ; aimaient mieux, pour éviter un procès, t oser pendant quelques jours ce genre de G ture. Ils avaient à cela un autre intérêt, yeeà ces perquisitions et à ces saisies, tat rawitz pénétrait leurs secrets. Il cons-le baileurs dosages, leur procédé pour monter a Car c’est là l’étrange façon dont M. Grawitz EPPris la teinture.
- ligyn 1874, on le voit arriver chez M. Besse-enve, qui l'accueille favorablement et le met étapport avec son chimiste, M. Lamy, pour son er les procédés employés dans la mai-
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- n sortant de chez M. Besselièvre, il prend
- son premier brevet; il concède une licence à M. Miray.
- Par parenthèse, les licences ne démontrent pas en principe que le demandeur ait, été en possession d’un procédé que lui seul eût le droit d’employer, car il allait en Suisse, où le système des brevets n'était pas encore appliqué, et il trouvait moyen, en s’adressant à un industriel naïf, de concéder des licences dans un cas où le concessionnaire aurait parfaitement pu exploiter le soi-disant secret, rien qu’en consultant le brevet lui-même et en l’employant dans son usine.
- En 1874, M. Grawitz ne connaît pas le bain plein : c'est par M. Sauvé qu'il apprend le procédé ; il prend encore un brevet.
- En 1876, chez M. Koechlin, de Mulhouse, on lui donne la formule inverdissable ; il prend encore un brevet.
- Les teinturiers de Roubaix ont un procédé spécial pour faire de la teinture par imprégnation et aérage ; poursuivis, ces teinturiers sont obligés d’indiquer leur procédé ; M. Grawitz prend encore un brevet.
- Me Allart examine alors ces brevets et entre dans des explications techniques pour démontrer leur nullité.
- Dans le premier brevet, il n’est pas question de teinture, on y parle seulement d’impression. Selon M. Grawitz, sa découverte d’alors consiste à avoir imaginé l’emploi de l’aniline seule ou d’un sel neutre d’aniline, au lieu d’un sel acide. — Alors pourquoi avouer dans ce brevet que le sel acide est meilleur?
- J’ai supprimé l’aérage, dit M. Grawitz* — Vous l’avez remplacé par l’étendage, ce qui revient au même, lui répondent ses adversaires .
- J’ai indiqué les équivalents chimiques. —Ce n’est pas une découverte, c’est la constatation pure et simple d’une vérité axiomatique en chimie : les corps se combinent dans la proportion de leurs équivalents chimiques. Tout le monde sait ça.
- Mais la température ! — Qu’importe, vous n’indiquez pas laquelle, et vous laissez libre d’agir à froid ou à chaud. Alors, à quoi bon parler de la température ?
- Le procédé appliqué à la teinture n’a fait son apparition que dans le brevet suivant, et c’est le 24 août 1876 qu’il est parlé pour la première fois, par le demandeur, du bain plein. Quand il revient, dans ce brevet, sur les équi-valences chimiques, il dit qu’il se réserve de faire varier ces proportions ; donc, c’est que le système des équivalences chimiques est inutile. Qu’importe ! Aucun des défendeurs n’a composé ses bains dans la proportion des équivalents.
- En somme, revendiquant tous les procédés, tous les réactifs, tous les dosages, M. Gra-
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- witz avait la prétention d’empêcher la teinture en noir d’aniline ; aussi souleva-t-elle, et très justement, une toll général.
- En Allemagne, où il a essayé de prendre des brevets, et où les brevets ne sont accordés qu’à la suite d’un concours préalable, on lui a dit qu’il n’avait trouvé rien de nouveau, et on les lui a refusés.
- Toute la prétention de M. Grawitz se résume en ceci : J’ai imaginé le premier que, en bain plein et en présence de matières colorantes insolubles, la fibre avait une telle affinité pour ces matières qu’elle se teignait naturellement, par absorption et sans donner lieu à un précipité.
- Or, quelques minutes avant l’audience, un teinturier qui s’intéresse aux débats vient de faire remettre à l’honorable avocat un livre qu’il va citer et qui démontre jusqu’à l’évidence l’inanité des revendications de l’adversaire.
- Dans ce Recueil des principaux procédés de teintures à mordant, par M. Vanlaer, publié en 1871, on cite un passage du Traité de Teinture de M. Dumas, page 135, où il est dit textuellement ceci :
- « Il est certain que les étoffes à teindre possèdent, à un haut degré, la faculté de s’emparer des matières colorantes insolubles qu’on leur présente à l’état naissant.
- « On peut dire que, dans beaucoup de cas, l’étoffe mise en présence du précipité naissant jouit de la faculté de s’en saisir et de prendre, par ce moyen, une nuance plus ou moins intense. »
- Voilà, ajoute Me Allart, un document im-priméen 1871, bien avantles brevets Grawitz Si l’on avait pu produire cette publication plus tôt, il est certain que, partout, les teinturiers eussent gagné leurs procès.
- En effet, s’être emparé de ce principe connu pour l’avoir appliqué à la teinture en noir, ce n’est pas avoir fait une découverte, c’est avoir fait l’emploi nouveau de moyens connus.
- Mc Allart discute la question des antériorités, il examine successivement les brevets Paraf-Saval, Pinquenet, Sautin et Brière, et enfin Bobœuf. Dans chacun de ces brevets, antérieurs aux brevets Grawitz, il voit les procédés de ce dernier, ou au moins leur principe ; pour achever sa démonstration, il fait devant le tribunal une expérience très réussie et qui excite un vif intérêt dans l’auditoire.
- Il verse dans un verre du bichromate de soude, dans un autre du chorhydrate d’aniline neutre, puis il mélange les deux solutions, il y plonge du coton, et remarque que si l’on s’en tient là aucune teinture ne se produira ; alors il ajoute la valeur d’un dé à coudre d’acide chlorhydrique et immédiatement le liquide
- devient noir ; quelques minutes après, il en retire l’écheveau qui est noir, sinon d’un noir inverdissable, au moins d’un noir suffisamment foncé.
- Voilà, dit-il, ce que faisait Bobœuf, et voilà ce que nous avons fait nous mêmes ; nous n’avons donc rien pris à M. Grawitz et nous ne pouvons être déclarés contrefacteurs.
- Audience du 11 mars
- Continuation et fin de la plaidoirie de M* Allart. , ,
- Examen des objections de M. Grawitz a propos de l’emploi du procédé Bobœuf.
- 1. M. Grawitz soutient que sa méthode n’est pas le procédé Bobœuf. Car Bobœuf parle d’une double décomposition, et non paS d’une oxydation; moi seul j’ai découvert 1′0-xydation, dit-il.
- Réponses des teinturiers : Peu importe que Bobœuf n’ait pas indiqué l’oxydation si 65 moyens employés par lui la produisaient. Nous avons procédé comme lui, nous avons obtenu l’oxydation, nous l’avons constatée Peu importe d’ailleurs que l’oxydation ait lieu à un moment ou à un autre des manipula tions.
- II. Bobœuf ne parle que d’une décomposk tion instantanée Moi j’ai inventé la décomp° sition progressive.
- Réponse : Erreur, Bobœuf donne le moyen de retarder la réaction ; donc, en principe»1 a admis qu’une décomposition progresslve puise se faire, cela nous suffit.
- III. Bobœuf met l’étoffe à teindre en pré sence d’agents solubles. Les miens FOn insolubles.
- Réponse : Qu’importe que Bobœuf n’ait pa constaté que ses noirs étaient insolubles,81 l’étaient en réalité ? Nous, en procéda comme lui, nous les avons constatés 15 lubies, et si les experts s’étaient donne peine d’étudier ce point, ils seraient arri a la même conviction que nous. — Des n01 d’aniline solubles, il n’y en a pas!
- M- Allart complète sa citation de l‘ouvra8, de Dumas, indiquée à l’audience de lundi présentant au tribunal ce volume intit iit Précis de l'Art de la Teinture, 1846, 1 notamment ce passage : g8
- « C’est ainsi que le coton se teint en Ilde dans une liqueur qui renferme de Tac’ia carthamique en suspension, provenant de décomposition du carthame de soude par acide. » c a;
- En résumé, ajoute-t-il en finissant, M: 0 witz n’a pas inventé de procédé de telleuf. nouveau. — Son procédé est celui de BoRette . — Son honorable avocat a seul trouvé
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- formule : « A bain plein, dans un milieu soluble » ; le mot est nouveau, la chose ne l’est pas.
- M: Leduc prend ensuite la parole pour sou-tenir les intérêts des teinturiers rouennais.
- Sans doute, sa tâche va surtout consister à apporter à la défense de ces honorables industriels des éléments subsidiaires, mais Ces subsidiaires vont singulièrement éclairer Le principal.
- Et d’abord, que vaut la formule de M. Gra-witz ? « En matière de brevet, s’il y a un Goute, il doit s’interpréter en faveur du breveté. »
- C est une erreur. Si l’on remonte à l’origine de la loi de 1844, on est convaincu qu’entre Plusieurs systèmes le législateur a voulu conserver le principe du privilège temporaire et exceptionnel.
- Et ce n’est que justice. L’inventeur, sur-ut en matière de teinture, est servi par la Pratique, il puise ses connaissances dans le nllieu ambiant ou il vit, il doit donc réserver 18 droits de cette société qui est pour ainsi " son collaborateur.
- Le brevet est donc l’exception : si le doute *iste, il doit s’interpréter contre le brevet.
- .A .l’étranger, on oblige le breveté à justifier 29 invention avant de lui donner son privi-
- L’examen préalable consacre le bien uuéde sa découverte. En France, le brevet garantit rien, il est donné sans examen, vt devant la justice, au moment où le pri-Lje8ié se plaindra d’une imitation, qu’il devra wla preuve.
- ihe sommes-nous pas, d’ailleurs, les défen-k PS ? Pourquoi dans ce genre de procès 6 mentir la règle : Onus probandi incumbit "COri ?
- jA Pouillet lui- même, dans son ouvrage, d set la nécessité de la preuve à la charge , reveté dont la description est insuffisante. onPlus forte raison, dit M* Leduc, doit-gravexiger dans des circonstances plus andieS, par exemple sur la question d’une y"orité douteuse.
- Voispoinewitz conclut à une expertise sur winLes teinturiers ont-ils employé, depuis le bai de trois ans avant la prise du brevet,
- noir aniline inverdissable, en Nonce de réactifs insolubles ?
- du pro répondons oui; nous faisions usage d roocedé, parce que nous avions le droit I Us en servir.
- Les noirs étaient-ils solubles, notam-Nousans l’acide phénique ?
- "oir ariproduisions le noir insoluble. Le
- Hline ne peut pas être soluble. Nous
- l’avouons, et nous sommes d’accord avec le demandeur sur ce point comme sur le pre mier.
- III. Les teinturiers justifient-ils qu’ils aient employé leur procédé publiquement ou secrètement avant les brevets ?
- Nous répondons que les experts n’ont pas à s’occuper de cette mission : une preuve pareille ne peut sortir que d’une enquête.
- Donc, sur tous les points, votre expertise est inutile. — Notre enquête seule est utile, et nous la réclamons comme un droit, car notre appointement de preuves est pertinent. Nous offrons de prouver, en effet, qu’une pratique antérieure existait chez MM. Quesnel et Vallée en 1870, chez M. Lecœur en 1874, chez M. Berrubé en 1874, chez M Coppée en 1872, chez M. Daniel Fauquet en 1871, chz
- M. Ernest Delamare en 1869.
- Si nous établissons cette antériorité, notre procès est gagné ; donc l’enquête est utile ; elle doit être admise.
- A côté de la pratique antérieure, il y a les faits de possession personnelle
- Peu importe ici que personne n’ait su que les procédés se pratiquaient chez ces messieurs, si tout le monde pouvait le savoir.
- Cette possession n’était pas publique, qu’importe! fût-elle secrète, elle fait disparaître à l’égard de ceux qui l’avaient l’effet des brevets pris plus tard.
- M' Leduc s’attache alors à réfuter l’argumentation de M • Pouillet, venant de ce que M. Miray est un des licenciés de M. Gra-witz.
- M. Miray était teinturier depuis 1875. En 1877, M. Grawitz lui propose des procédés qu’il dit être supérieurs à tous autres. Il offre des échantillons superbes.Bien entendu, il ne donne pas le détail de ces procédés, préalablement à la licence. M. Miray se laisse convaincre, mais il ne tarde pas à constater qu’il a été induit en erreur et que s’il emploie le procédé Grawitz, il va se trouver dpns des conditions d’inégalité flagrante pour soutenir la concurrence. Il les abandonne donc, d’accord avec M Grawitz ; en 1878, il cesse de payer les droits périodiques attenant à sa licence, et c’est seulement au moment du procès à Lille que M. Grawitz, revenant sur des pourparlers antérieurs, s’empare de ce fait pour en tirer parti.
- Par conséquent M. Miray se trouve à Rouen devant le tribunal dans la situation de tous les défendeurs, et M.Grawitz ne peut argumenter de cette licence pour prouver que les adversaires se sont eux-mêmes inclinés devant le monopole de sa soi-disant découverte.
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- Audience du 12 mars
- Me Leduc en continuant sa plaidoirie pour les teinturiers indique dans quelles conditions il réclame l'enquête conclue par eux.
- La preuve la plus large est sollicitée, parce que M. Grawitz a lui-même revendiqué le procédé dans les conditions les plus élastiques.
- Cette enquête, l’adversaire n’a pas le droit de dire qu’elle sera faite à l’aide de témoins complaisants. M. Grawitz ne connaît pas ces témoins, il ne peut pas même avoir une raison apparente de suspecter leur bonne foi.
- Pour jeter sur leur conduite future une pareille suspicion, il faut que l’adversaire n’ait pas apprécié sainement la situation et que son martyre l’ait troublé.
- Passant aux documents qui justifient la demande d’enquête, Me Leduc présente d’abord au tribunal un agenda de teinture de M. Coppée.
- M.Coppée était contremaître chez M. Fau-quet.
- Les indications de cet agenda sont précises, elles ont été corroborées par les livres des clients qui s’adressaient à la maison.
- On voit aussi que M. Coppée a fabriqué, dans les six derniers mois de 1872, 4,422 kil. de teinture de noir d’aniline.
- Les éléments de ses bains sont exactement les mêmes que ceux des brevets Grawitz.
- C’est toujours l’emploi des sels métalliques, des chlorates ou des chromâtes et des acides, puis le savonnage et l’application de la chaleur.
- On nous dit : Mais les dosages ne sont pas les mêmes; moi, j’observe la règle des équivalents chimiques.— Non, vous ne l’observez pas ; car si l’on retrouve dans vos indications successives le chiffre 100 pour l’aniline, les autres agents changent au point de vue du dosage I Cela nous suffit.
- Mais, dit-on encore, ces éléments qui laissent leur trace sur l’agenda, qu’en faites-vous? les mélangez -vous ? — Que voulez-vous donc que nous en fassions ? Les mélanger est la meilleure manière, la seule et unique manière de s’en servir : sans doute, quand nous faisons apparaître l'emploi du bois de campêche, cela va sans dire, nous ne le mêlons pas au reste. Le bois de campêche trouve son utilité dans un acte postérieur au bain ; mais vous-même Monsieur Grawitz, n’avez-vous pas donné en bloc des liste» de substances que vous avouez vous-même ne pas employer concurremment?
- Sans doute, nous n’avons pas la prétention de faire des noirs chimiquement inverdissa-blés. Personne n’en fait, pas même M. Gra
- witz : la preuve en est dans sa correspondance avec M. Sauvé son représentant.
- Me Leduc lit ces lettres dans lesquelles M. Sauvé se plaint des réclamations des clients qui reprochent aux noirs Grawitz de verdir et les réponses de M. Grawitz à M. Sauvé dans lesquelles il cherche par des indications techniques à pallier ces inconvénients. En 1878, M. Grawitz traite pour ses noirs avec M. Boissel, de Laval ; M. Boissel ne tarde pas à se plaindre des inconvénients du procédé qui, en donnant ces verts, lui amène des réclamations et lui cause des procès. « Ces à abandonner, s’écrie-t-il, la teinture inver-dissable en noir ! »
- M. Coppée, objecte-t-on, n’aurait eu dans tous les cas qu’une possession secrète, elle n’est pas une pratique antérieure faisan1 tomber le procédé dans le domaine public.
- — Nous demandons à prouver que ce secret était, selon l’expression de Me Pouillet le secret de la comédie. — Tous mes clients faisaient du noir aniline, et l’ensemble de ce secrets finit par constituer un état de véritable publicité. Etait-il possible de mainten le procédé Coppée à l’état de secret ? Tout monde pouvait le voir, d’ailleurs le secret® principe est imcompatible avec la pratiqu de la teinture « Peu importe d’ailleurs encor une fois que personne n’ait su, si tout monde pouvait savoir. » . t
- Ainsi, chez M. Fauquet, Henri Coppée? l’éducation de son frère Narcisse ; Narcls • devient chimiste chez M. Caron, et c’es partir de ce moment que M. Caron falt noir. . à
- Quant à Henri, il entre chez M. Martl, Elbeuf, en 1879 ; il y porte son proce |r. M. Martin, lui aussi, se met à faire du Doler Enfin M. Coppée est aujourd’hui teinte pour son compte. s.
- Chez M. Blanchet, successeur de MM:Les net et Vallée, on faisait du noir dès 187 .and extraits des livres en font foi : sur le 8 gi livre, on suit les achats de matières premle-qir Peut être ces matières pouvaient-elles 8 g à autre chose : il suffit, d’ailleurs, IVbi-aient été les éléments possibles dela"aeu cation ; M. Grawitz est de cet avis, car1 tout le soin de saisir chez les industriel8 er produit qui pouvait être employé à fabr du noir. . ottes Chez-MM. Lecœur frères, les étideals remises par les fabricants qui envoyaielsta-teinture attestent les faits ; les livres COleres-tent aussi l’achat des matières preEsentë Dans cette maison, M. Grawitz s’est Prejeus pour offrir ses noir : « Nous faisons lit. que vous, » lui fut-il répondu ; et il par.]oje
- Chez MM. Berrubé et Chivol, on eEser le procédé de M. Legras. M. Legras
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- vant de la méthode Bobœuf avait eu l’idée d'adjoindre à la saponification des tissus de l’acide oléique.
- Me Leduc fait à ce propos, devant le tribu-nal, une expérience intéressante. Il prend trois icheveaux de coton, dont l’un a été saponifié avec l'acide oléique et les autres non saponifiés.
- Iles précipite ensemble dans une dissolu-ton de bisulfite de soude.
- Des trois écheveaux, celui qui a passé à acide oléique reste noir ; les autres verdis-Sent plus ou moins.
- M. Legras, et après lui MM. Berrubé et Uhivol, connaissaient et pratiquaient donc le moyen de faire du noir inverdissable, au moins commercialement inverdissable.
- D’après une correspondance échangée, *Grawitz paraissait, d’ailleurs, abandonner oute idée de poursuite contre MM. Berrubé etChivol; pourquoi s’est-il ravisé au dernier mOment?
- pMM Tassel et Bled, MM. Saint-Rémy, à meuf, ont eu, par M. Martin, le procédé gavait apporté dans la maison M. Coppée : 18 Peuvent donc invoquer une possession PeTsOnnelle.
- MM. Frankel, Nivert et Boulet ne font pas Jnoir aniline, ou bien ils teignent la laine ; 63 J ne peut s’agir ici que de la teinture du En définitive, lorsque M. Grawitz appelait ^défendeurs un syndicat de contrefacteurs, Y méprenait étrangement.
- tint Grawitz, lui, a écrémé les progrès de la ahgetre dans le domaine public depuis vingt m , * D est le frelon qui s’est glissé dans la ne pour récolter le miel que les abeilles y "sien t dépose
- y h • Frère se présente ensuite au nom de Dejorniel Fauquet et de MM. Lerebours et 13 Y:
- tabientériorité de M. Fauquet est incontes-
- j questions se posent : ^antériorité est-elle prouvée?
- ils ' Les effets de cette antériorité peuvent-La ster à d’autres qu’à M. Fauquet ?
- Rarlseconde de ces questions a été suffi-Si ent traitée. Reste la première. tou, on ouvre l’expertise de Lille, on y ap. un document où M. Girardin, doyen de leeus" té des sciences, qui, lui-mème, s’était eonpe longtemps du noir aniline, raconte dan, ent la teinture en noir fut découverte les Son laboratoire par M. Stalars dès 1867. lentiorcces de M. Stalars avaient éveillé l’at-ent ndes teinturiers de France, et notam-qui g“it -il, à Rouen, de M. Fauquet père, E, “nest occupé longuement.
- ®«et, M. Fauquet avait acheté de la
- maison Koechlin, de Mulhouse le procédé Lauth. Ce procédé admettait la nécessité des mordants ; on croyait impossible de faire monter simplement la couleur sur le tissu sans mordant. Pour lui faciliter l’emploi du procédé, M. Kœchlin envoya àM. Fauquet son contremaître M. Fournier.
- Du jour où M. Fournier arrive à Préfontaine, on peut suivre sur un carnet de M. Fauquet les différentes phases de la fabrication du noir chez cet industriel. En 1870, les expériences réussissent. En même temps on expérimente le procédé Perzose à l’aide duquel on mordance au chromate de plomb.
- C’est seulement à la fin de 1870 que l’emploi des mordants est abandonné par M. Fauquet.
- M. Fournier découvre, en effet, par suite d’un hasard, le procédé revendiqué aujourd’hui par M. Grawitz.
- Le 5 mai, M. Fournier travaillait à mor-dancer un tissu pour le teindre en rouge. Il l'avait imprégné d’acétate d’alumine. — A côté de lui opérait un ouvrier qui manipulait du noir d’aniline qu’il passait au chromate. Il envoie, sans le vouloir, des éclaboussures sur le tissu de M. Fournier. Aussitôt de belles taches noires se manifestent. M. Fournier, à qui rien n’échappe, est frappé de ce résultat. Il s’imagine d’abord qu’il est dû à la rencontre du chromate et de l’acétate d’alumine.
- Il se livre alors à des tâtonnements. Toutes les fois qu’il opère dans la terrine qui a contenu de l’aniline, le beau noir se manifeste ; en dehors de la terrine, on n’obtient rien. Il finit par reconnaître que de la combinaison de l’aniline, du chromate et de l’acétate, résulte un noir parfait sans aucun mordant. L’acétate, en effet, avait fourni à l’union du chromate et de l’aniline son acide acétique, et déterminé l'effet colorant.
- Le procédé était trouvé, et si bien trouvé que M. Fauquet résilia son traité avec M. Kœchlin.
- Comment M. Grawitz n’a-t-il, pas lui aussi, à nous raconter l’historique de sa découverte?
- A partir de 1871, ce n’est plus seulement dans le petit carnet de M. Fauquet qu’il est possible de suivre la marche de la teinture en noir.
- Le livre de teinture est là ; toutes les substances de M. Grawitz s’y retrouvent. C’est le bain plein.
- Bientôt on y voit apparaître la fixation au bichromate de potasse à 80 degrés, de sorte qu’on peut dire qu pas à pas M. Grawitz, au lieu de précéder le perfectionnement de la teinture en noir chez M. Fauquet, ne fait en réalité que le suivre.
- Mais, dit-on, M. Fauquet a gardé le secret de sa fabrication.
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- LEMONITEUR DE LA TEINTURE
- Ah ! c’eût été héroïque de sa part d’aller le divulguer à ses confrères ! Et si la Société industrielle pouvait quelques années après proposer un prix sur ce sujet sans rencontrer dans les manuscrits des candidats un mémoire de M. Fauquet sur la matière, c’est que celui-ci dédaignait la médaille de 150 francs proposée par la Société.
- Cependant les prétentions de M. Grawitz faisaient leur chemin, M. Fauquet lui-même en avait connaissance.
- De son côté, M. Grawitz avait connu l'an-tériorité de M. Fauquet par l’expertise de Lille, et il venait en 1884 lui proposer un arrangement pour empêcher le défendeur d’aider ses adversaires à gagner leur procès à Douai en divulguant cette antériorité. Il fallait à M. Grawitz le silence de M. Fauquet; il consentait à acheter ce silence, et il lui envoyait avec insistance des traités et des contre-lettres joints aux traités pour le décider à négocier. M. Fauquet trouvait le moyen indélicat, il ne l’accepta pas, mais en définitive, dit M‘ Frère, on ne fait pas de pareilles propositions à un contrefacteur. Ce jour-là, l'af-faire a été jugée par M. Grawitz lui-même.
- Mais, dit-on, pourquoi, si vraiment M. Fauquet avait trouvé le secret de la fabrication du noir inverdissable, à bain plein, directement sur la fibre, contractait-il plus tard des traités sur ce sujet avec MM. Persoze et Jean-nol ?
- La réponse est facile. MM. Persoze et Jeannol avaient trouvé, disaient-ils, le moyen d’empêcher le dégorgeage du noir. C'était cela qu’on achetait. D’ailleurs, le procédé était tellement insuffisant que M Persoze était le premier à offrir à M. Fauquet, au bout de quelques mois, une réduction sur la redevance qu’il avait fixée préalablement, à cause de l’inanité des résultats obtenus. Quant à M. Jeannol, entré comme chimiste chez M. Fauquet, il avait constaté le secret de la fabrication du noir, et il s’était empressé de le colporter un peu partout, de sorte que M. Fauquet avait été obligé de le poursuivre.
- En définitive, M. Fauquet est en possession d’une antériorité incontestable. M. Grawitz l’a reconnu lui même, dans une' lettre lue à l’audience. Il est le dernier qui puisse nier aujourd’hui les droits de M. Fauquet.
- Ces agissements ont causé un préjudice au défendeur ; des dommages-intérêts lui sont dus.
- M' Frère s'explique enfin sur la situation de MM. Delory et Lerebours, qui s’occupent surtout de la teinture en bleu.
- L’affaire est remise au 24 mars pour les répliques.
- - -e- .—
- NOUVELLES
- MATIÈRES COLORANTES AZOTÉES
- Jaunes, Rouges et Bleues
- Pouvant teindre le coton sans mordant dans un bain alcalin
- de la Société Farbenfabriken vorm. Friedr Bayer et C
- Le brevet principal no 173042 revendique A propriété commerciale :
- 10 Des nouvelles couleurs obtenues al moyen des composés tétrazotés des éthers de diamidodiphénol et de diamidodicrésol, tes que les éthers méthylique, éthylique, proPv lyque, butylique, amylique et buzylique • les dits composés agissant sur le phénol, la resor-cine, l’acide phénolcarbonique, l’acide resor cylique, les a et 3 naphtols, leurs monosula cides et disulfacides (le disulfacide d‘a et? naphtol R excepté), les dioxynaphtalines, 165 a et p naphtylamines, avec leurs monosulla cides et disulfacides ainsi que les produits^ substitution de ces corps.
- 2° Du procédé de fabrication des nouvelle matières colorantes azotées obtenues par 1aC tion des composés tétrazotés des dianisidine sur les phénols, les amides ainsi que sur lewF sulfacides et produits de substitution.
- 3° Des nouvelles matières colorantes lubies dans Peau après traitement par L8ea, sulfurique provenant de l’action des éthers tétrazodiphénol sur les a et naphtol et a et p naphtylamines.
- Une première addition réservait la propriese des nouvelles matières colorantes obtenue au moyen du produit intermédiaire résu de l’action d’une molécule d’éther de tétrazo dyphénol sur une molécule d’un phénoli. n amide ou de leurs sulfacides et carbacide5 faisant agir ledit produit intermédiaire SL, même phénol, amide ou sur un autre phël. ou amide ou sur leurs mono et disulfacide carbacides.
- A2[
- Un deuxième certificat d’addition en 1. du 16 août 1889 renferme un perfection),, ment du procédé consistant à combine"ai,. tétraazodiphénoléthers avec 3 molécule
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- ET DE L'IMPRESSION DES TISSUS
- ca
- naphtalinemonosulfacides préparés du p naph-toi — a — di — (R = sel), 3 naphtol — 3 — resp. 8 — di — (g. acide), 8 naphtol disulfo-acide F et a — naphtoldisulfoacide colorant directement en violet jusqu’au bleu.
- Parmi les colorants résultant de cette fabri
- Benzoazurine G
- Benzoazurine 3G
- cation, nous ne citerons que les Benzoazurines et ŸAzociolet, qui sont les plus importants et les plus demandés.
- Nous en donnons ci-après le procédé de teinture pour les fibres respectives :
- Benzoazurine G, au sulfate de cuivre
- Benzoazurine 3G, au sulfate de cuivre
- Coton et lin.
- Pendant une heure au bouillon avec : 2-3 % matière colorante ;
- 5 % phosphate de soude ;
- 5 % sel marin ;
- 2 % savon ;
- ou avec 10 % sulfate de soude ;
- 2 % savon ;
- ou avec 10 % sel marin seul.
- Laine et mi-laine.
- Pendant une heure au bouillon avec : 2-3 % matière colorante ; 10 % sel marin.
- Soie et coton soie {satin).
- Pendant une heure au bouillon avec :
- 2 % matière colorante ;
- 10 % phosphate de soude ;
- 2 % savon.
- Si l’on désire obtenir sur laine un bleu plus brillant on n’a qu’à ajouter un peu de bleu alcalin 6 B ou 7 B, mais alors il faudra encore ajouter au bain de teinture 2 à 5 % phosphate de soude et aciduler après teinture pour développer le bleu alcalin.
- I I ’ i H
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- Procédé breveté pour rendre plus solides LES TEINTES SUR COTON ET LIN.
- Le coton et le lin teints dans les proportions ci-dessus sont rincés et passés ensuite pendant 1[2 heure par un bain bouillant de 5 % sulfate de cuivre.
- Il en résulte une plus grande solidité à l’air, à la lumière et notamment une résistance re- 1 marquable au lavage.
- Le coton ainsi teint et traité, la Benzoazu-rine G, 3G ell’Azoviolet ne dégorgeront nullement sur le blanc par un lavage à 50 C.
- Procédé breveté pour rendre plus solides LES TEINTES SUR LAINE ET SUR SOIE.
- Après avoir teint dans les proportions ci-dessus et ri ncé ensuite, on fait bouillir pendant 1[2 heure dans un bain contenant la même quantité de sulfate de zinc que de colorant employé. (Maximum 5 %.)
- Il se forme alors un vernis qui est plus résistant que la matière colorante même, et cela surtout contre l’eau bouillante et le foulage.
- Sans garantie.
- Chaque client réservant à MM. Fréd. Bayer et Cie la totalité de ses ordres en Ben-zoazurine G, 3G et Azoviolet aura droit de se servir gratuitement de ce brevet
- Pour obtenir les teintes en Benzoazurines des échantillons ci-contre, on procède comme suit :
- Il faut d’abord corriger l’eau, afin d’éliminer la chaux qui nuit à l’unisson de la teinte. On ajoutera donc d’abord à l’eau bouillante 2 1[2 0[0 de savon et l'on éloignera soigneusement le savon-chaux qui paraîtra à la surface du bain.
- Puis on ajoute :
- 5 0[0 de phosphate de soude ;
- 5 0[0 de sel marin, et la quantité suffisante de matière colorante.
- On a teint au bouillon pendant une heure avec :
- 3 010 pour la marque Benzoazurine G ;
- 2 0(0 » » » 3G.
- Mais comme les bains restent chargés, il ne faudra que 2[3 de cette quantité pour les bains suivants.
- L'opération au sulfate de cuivre se fait avec 5 0[0 pendant une heure au bouillon.
- LES NOUVEAUX TARIFS DOUANIERS
- Et la question des soies.
- Mon article du 20 février dernier m’a valu quelques observations, pour et contre ma manière de voir.
- La question se présente d’ailleurs d’une manière très délicate. En principe, toute la fabrique française est pour le libre-échange absolu. En cela, elle est du côté de l’école anglaise de Cobden.
- Les tracasseries à la sortie pour l’application du drawback l’effraient, et il y a de quoi s’effrayer, surtout avec les tissus mixtes qui prennent de plus en plus de l’importance. Il faudra doubler chaque bureau de douane à la sortie d’un laboratoire complet et de chimistes experts. Cependant la chose est possible, mais longue et ennuyeuse, pour vérifier les dires des fabricants français, pour l’application du drawback.
- J’ai déjà traité ce sujet dans les colonnes du journal, il y a quelques années, mais la question devient de plus en plus difficile pour les mélan ges de soie avec les autres fibres, laine, ramie, coton, etc. La question de la charge ne joue qu’un rôle secondaire. Dans les mélanges de laine, toute la difficulté consistera à bien séparer par le défilage les fibres de soie de celles laine. Véritable travail de patience, avec certaines armures serrées.
- Vendredi 7 mars a eu lieu, au palais du Commerce de Lyon, une assemblée général3 des adhérents au Comité pour la défense du marché des soies. Cette assemblée composee de fabricants, marchands de soie, usinier8
- 10 tisseurs , teinturiers , apprêteurs , etc. , Lyon, Saint-Etienne et Saint-Chamond, étalt présidée par M. Louis Chavent, assisté de
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
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- MM. A. Isaac, Ed. Vayen, Pierre Tresca, G. Cambefort.
- L’assemblée a adopté à l'unanimité une résolution protestant énergiquement contre les droits sur les soies étrangères demandés à la Chambre des députés par MM. de Ramel, Blachère , de Bernis, Morin-Latour et de Montgolfier, représentant les doléances des sériciculteucs, filateurs et mouliniers du Midi de la France.
- Il est évident que si les droits réclamés par ces honorables députés passaient, et que le drawback ne pût être exercé pratiquement, ri arriverait que le commerce d’exportation non seulement de Lyon, Saint-Etienne et Saint-Chamond en souffrirait, mais celui de toute la France.
- Or la France exporte pour des centaines de millions de soieries pures, chargées ou non, ou mélangées. De là il résulterait un abaissement de notre fortune publique.
- Maintenant, nos sériciculteurs du Midi sont-ils bien d’accord entre eux? La question est très complexe. Les producteurs de cocons de-mandent une protection spéciale. Mais alors nos filateurs français pourront-ils suffisam-ment s’alimenter avec le marché français, et ne craignons-nous pas de faire refluer les cocons secs d’origine asiatique vers le marché italien?
- De même si les soies grèges ou filées de Provenance asiatique sont trop frappées, nos mouliniers ne craignent-ils pas le même ré-sultat que précédemment?
- Les droits mis sur les soies italiennes ont ait refluer leur vente vers l’Italie et l'Alle-magne.
- Bref, cette question est des plus délicates à "aiter; on est en présence d’intérêts opposés : e$ producteurs nationaux de la soie filée ou o"vrée, qui représentent le minimum d’affaires, e 'es fabricants français, qui pour l'exporta-“on représentent un chiffre d’affaires bien Plus considérable.
- A mon avis, il y a un juste milieu à prendre ; mais en tout cas, avec des droits exagérés, on tuera le commerce d’exportation des soieries françaises, et par ricochet le marché des soies de Lyon qui tend de plus en plus à supplanter celui de Londres.
- Ce sont là des considérants à ne pas dédaigner.
- Marius Moyret.
- (Reproduction interdite.)
- PERFECTIONNEMENTS
- Et PROCÉDÉS NOUVEAUX
- Nous donnons sous ce titre et sans discussion Vanalyse des brevets de nature à intéresser nos lecteurs.
- PROCÉDÉ DE FABRICATION D’UNE NOUVELLE MATIÈRE COLORANTE JAUNE
- Par la Société A. Léonhardt et Cie
- La condensation de la benzaldéhyde avec les métadiamines de la série aromatique donne des dérivés de la triphénylméthane qui peuvent être transformés en matières colorantes jaunes provenant de la phenylacridine, plus connue sous le nom de benxoflavine. Cette réaction ne s’applique pas à tous les aldéhydes ; ainsi elle est nulle sur la paraldéhyde, tandis qu'elle est très facile avec l’aldéhyde la plus simple, V aldéhyde j or mique.
- Procédé : Dissoudre 26 kil. de métatoluy-denediamine dans 400 litres d’eau acidulée de 10 kil. d’acide sulfurique concentré, ajouter une solution aqueuse de 3 kil. d’aldéhyde formique ; le produit se sépare presque instantanément sous forme d’aiguilles brillantes : filtrer le précipité, le chauffer en vase clos avec 90 litres d’acide chlorhydrique concentré et 270 litres d’eau durant plusieurs heures à 150 centigrades ; laisser refroidir, ajouter du chloride de fer en quantité suffisante pour opérer la précipitation, filtrer, presser et dissoudre dans l’eau bouillante et précipiter une deuxième fois par l’acide chlorhydrique.
- Il est toutefois loisible d’oxyder la leucobase
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- obtenue par l’action de l’acide chlorhydrique étendu, par d’autres moyens, comme l’oxygène, le bichromate de potasse, l'acide nitreux, etc.
- PROCÉDÉ DE FABRICATION DE NOUVELLES MATIÈRES COLORANTES BLEUES POUR TEINDRE LE COTON, LA LAINE, LA SOIE, ETC-
- Par la Société Kern et Sandoz
- Des propriétés tinctoriales très marquées sont le privilège des sels qui dérivent des acides sulfoconjugués des combinaisons des gallocyanines avec les monamines aromatiques.
- Une combinaison de la gallocyanine produite par la réaction du chlorhydrate de nitrosodimé-thylaniline sur l’acide gallique avec l'aniline est connue, mais complètement insoluble dans l’eau elle ne saurait être appliquée sous cette forme. En faisant réagir l’acide sulfurique sur ce composé de la gallocyanine et de l’aniline, il se forme un acide sulfoconjugué très difficilement soluble lui aussi dans l’eau, mais dont les sels sont très solubles : ils se prêtent à la teinture de la laine et de la soie, en bain légèrement acide, et du coton sur mordant de chrome ou fer donnant des bleus solides et permettant de varier les nuances.
- Le corps obtenu par la combinaison de la gallocyanine avec l’aniline se produit en chauffant jusqu’à l’ébullition une solution de gallocyanine dans l’aniline.
- Une nuance plus rougeâtre est le résultat de la même solution chauffée à 1000 centig.
- De même que le produit préparé par la réaction du chlorhydrate de la nitrosodiméthy-laniline sur l’acide gallique, les autres gallocya-nines, telles que celles de l’éther méthylé de l’acide gallique {colorant Prune) et l’acide gallamique {bleu de gallaminë) donnent avec l’aniline des combinaisons de même ordre.
- Des expériences ont encore établi que les homologues de l’aniline produisent les mêmes combinaisons ; ainsi les gallocyanines et les monamines, telles que paratoluidine, orthoto-
- luidine, métaxylidine, naphtylamines, produisent des combinaisons analogues.
- Exemples de fabrication :
- A — Chauffer pendant deux heures à 1000 cent. 1 kil. du produit de réaction entre la gallocyanine et l’aniline, avec 4 kil. d’acide sulfurique ordinaire ; verser le tout dans l’eau: le produit sulfoconjugué s’étant séparé, le laver, le dissoudre dans l’ammoniaque et le faire sécher par évaporation.
- B. — Dissoudre 1 kil. de produit de la réaction sus-indiquée, à température ordinaire, dans 4 kil. d’acide sulfurique commercial additionné de 20 % d’anhydrique : après dissolution, verser le tout sur la glace et laver le produit.
- PROCÉDÉ DE PRÉPARATION DE MATIÈRES COLORANTES ViOLETTES
- Par la Compagnie parisienne des couleurs d'aniline
- Ces matières colorantes violettes sont dues à l’action de l’acide sulfurique sur l’ortho ou paraditolylrhodamine obtenues par traitement du fluorescéine chloride avec l’ortho ou paratoluidine.
- Pour sulfoconjuguer l’ortho ou paratoluidine, le meilleur moyen est d’employer l’acide sulfurique monohydraté ou de faible acide sulfurique fumant.
- Procédé : Introduire 10 kil. d’ortho ou paraditolylrhodamine dans 60 à 80 kil. d’acide sulfurique monohydraté en le maintenant agité et refroidi.
- Dès qu’un échantillon donne une solution claire avec du sel de soude, précipiter l’acide sulfurique en versant le tout dans l’eau, filtrer et laver ; puis faire bouillir avec une solution de sel de soude afin de le convertir en son sel de sodium, lequel est précipité au moyen du sel commun.
- Les matières colorantes obtenues se dissol' vent très facilement dans l’alcool, difficile ment dans l’eau chaude et sont presque insolu bles dans l’eau froide, mais combinées avecle5 alcalis elles forment des sels solubles dans l’eau : elles teignent la laine et la soie, celle5
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- dérivées de Vortho en rouge molet, celles dérivées du para en bleu violet.
- PROCÉDÉ DE TEINTURE EN NOIR GRAND TEINT
- Par M. J.-A.-R. Jourdain.
- L’inconvénient indéniable des procédés ac-tuellement connus de teinture en noir d’aniline est de charger trop fortement la fibre de co-ton : le noir dégage beaucoup et il est très difficile, impossible même de carder et de filer le coton brut ainsi teint.
- En donnant une première teinture s’oppo-sant à la pénétration du noir d’aniline il est facile de parer à l’inconvénient signalé. En employant comme première teinture des rou-Ses azoïques, congo, benzo purpurines, etc, ete... les noirs obtenus ensuite sont plus beaux et plus solides, les rouges noircissent sous l’action des acides, pour reprendre en-sWite au lavage et savonnage leur primitive nance ; mais employés comme pied de tein-tre et après application du noir d’aniline ils ne reviennent pas au rouge ni par le savon-nage ni par le lavage, ne verdissent pas et donnent des noirs très beaux. Le noir d’ani-ne doit être employé en quantité moindre, et Per le fait ce procédé réalise une économie en nnant des tons plus beaux et inaltérables.
- {Reproduction interdite.)
- RENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX
- FORMATIONS DE SOCIETES
- Formation de la Société en nom collectif Samuel cousins et Cie (impressions sur étoffes), à Neuville-sur-Saône (Rhône). — Durée : 12 ans du 1er juil. — Cap. : 700,000 fr. — Acte du 20 janv.
- DISSOLUTIONS DE SOCIÉTÉS
- Dissolution, à partir du 31 janv., jour du décès de M. Broways, de la Société Fidèle BROWAYS et Cie, teinture des laines, à Roubaix (Nord). — Acte du 20 janv.
- VENTES DE FONDS DE COMMERCE
- M. Pignet a vendu à Mlle Goret, 15 février, un fonds de teinturerie, rue Milton, 10. Opp. rué du Réservoir, Clichy, chez M. Tour-laque.
- Mme Gagnac a vendu à M. X..., 22 février, un fonds de teinturerie, boul. Beaumarchais, 16. Opp. rue des Halles, 26, chez M. Imer.
- M. Noiret a vendu à M. Marchenay, 15 mars, un fonds de teinturerie, rue des Beaux-Arts, 15. Opp. avenue d’Orléans, 51, chez M. Boittiaux.
- M. Bizet a vendu à M. Corbelle, 1er avril,
- ON ENGAGE DES REPRÉSENTANTS
- USINE DU NORD : BAISIEUX (NORD) Fabrique de Couleurs d’aniline SPÉCIALITÉS POUR TEINTURE BON TEINT Pour laine, soie, coton, Jute
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- un fonds de teinturerie, avenue de la Grande-Armée, 49. Opp. rue Meslay, 50, chez M. Hardy.
- Mme veuve Gély a vendu à M X...,ler mars, un fonds de teinturerie, rue de Baby-lone, 56. Opp. avenue d’Orléans. 51, chez M. Boittiaux.
- Mme veuve lentzch a vendu à Mme veuve
- Deblaize, 1er mars, un fonds de teinturerie,
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- Nota. — En sus du prix, l’adju- | dicataire sera tenu de prendre, moyennant une somme de 50,000 fr., les machines et matériel dont un état détaillé est joint au cahier des charges. Entrée en jouissance au 15 avril 1890.
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSU»
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- LE NETTOYAGE A SEC DES OBJETS BLANCS
- Ce savon est reconnu aujourd’hui par les maisons les mieux autorisées comme tre favorable et donnant les meilleurs résultats: il évite le nettoyage au mouillé et permet de faire de très beaux blancs à sec.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- 3 F Année, N° 7. ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
- 5 Avril 4890
- SOMMAIRE
- EXTRACTEUR de bois de teinture.
- CHRONIQUE DU TEINTURIER DÉGRAISSEUR.
- CHRONIQUE DE TEINTURE.
- LES TARIFS DOUANIERS.
- TEINTURE DES LAINES EN PIÈCES
- PERFECTIONNEMENTS ET PROCÉDÉS NOUVEAUX.
- FAFFAIRE GRAW1TZ.
- RENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX.
- BULLETIN FINANCIER.
- BIBLIOGRAPHIE. - COURS. — ANNONCES
- EXTRACTEUR DE BOIS DE TEINTURE
- PATENTE R.HODE
- Pour teinturiers et tanneurs.
- Les figures ci contre représentent unex-"racteur patenté par M. Fred. Rhodes, teintu r a Gomersal, et fabriqué par M. James
- per dans la cuve pendant l’opération d’extraction.
- La liqueur tinctoriale circule de la cuve à la chambre d’extraction au moyen d’une pompe centrifuge ou d’un injecteur ; elle passe à travers le campêche ou autre matière contenue dans la chambre, à travers le filtre, et
- .m‘ )
- ‘ constructeur aux usines de Perseve-ese, à Elland (Angleterre).
- malil une méthode simple pour extraire la lgtale colorante du campêche ou les proprié-ipennantes des écorces, etc. Elle consiste en nablc"l8se en fer adaptée en position conve-tang a une cuve ou à des cuves où l’on peut ehaq Giffculté verser le campêche après Ine opération de teinture. Il y a en outre quloUvelle disposition filtrante, de sorte ne poussière ou éclat ne peut s’échap-
- revient dans la cuve, entraînant toute la matière colorante, mais laissant en dehors, non seulement la poussière et le gravier, mais encore une grande quantité de matière étrangère qui est soluble sous la très haute pression employée pour extraire les matières, mais qui ne contribue en rien à augmenter la valeur tinctoriale de l’extrait.
- Si le tuyau de sortie de l’extracteur est continué le long du fond de la cuve, et perforé sur sa longueur, l’extraction et la teinture
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- peuvent se faire simultanément dans bien des cas. Lorsque les matières à extraire ne sont pas aussi solubles que lecampêche, on chauffe à la vapeur un côté de la chambre en fer.
- L’extracteur présente beaucoup d’avantages, la pression obtenue dans la chambre étant d’environ 9 livres par pouce carré-Ayant ainsi pour lui la gravitation et la pression, il assure un rendement supérieur et la perfection de son système filtrant est très appréciée ; en effet, les poussières ou petites parcelles de bois qui s’échappent donnent au fil ou au ruban un aspect rugueux, et lorsque ce fil passe dans les machines à tricoter, par exemple, la poussière tombe constamment dans la machine, causant beaucoup d’ennui au bonnetier. Comme l’indiquent très clairement les figures, la caisse faite en tôle comme les caisses à vapeur ordinaires, a une porte à pivot disposée de façon à être parfaitement étanche à la vapeur et à l’eau, par un simple tour de vis. Cette caisse est pourvue intérieurement, vers le fond, de deux rebords sur lesquels glissent deux plaques de tôle perforée, espacées de façon à ménager la place au filtre ; celui-ci se compose de toile ou canevas et d’un matelas de paille que l’on peut facilement enlever et nettoyer ; c’est une combinaison très simple et très économique.
- L’extraction s’opère de la façon suivante :
- Le campêche est introduit dans la chambre, puis on ferme la porte soigneusement. La pompe, ou l'injecteur, est mise en mouvement. On obtient dans la chambre la pression de 9 livres par pouce carré dont nous avons parlé, extrayant complètement toute la matière colorante du campêche dans la moitié du temps qu’exigeait l’ancien procédé de bouillissage dans les sacs.
- La liqueur est ensuite forcée à travers le matelas filtrant et dans le tuyau de sortie qui se prolonge dans le fond de la cuve sous forme de tuyau perforé, distribuant également l’extrait dans la cuve. Le procédé d’extraction prend environ 20 minutes ; dès qu’il est achevé, on peut ouvrir la porte, extraire le cam
- pêche épuisé, retirer le matelas filtrant et le remplacer par un propre.
- Le matelas placé, et une nouvelle charge de campêche ayant été faite, l’opération recommence. Et comme un extracteur est ordinairement disposé pour alimenter deux cuves,on peut procéder sans interruption à l’extraction et à la teinture, réalisant par là une grande économie de temps. Dans ce cas, on laisse circuler la liqueur pendant 10 minutes dans la cuve n 1. On introduit le ruban ou fil à teindre, et l’extraction continue encore pendant 15 w1' nutes. La machine est arrêtée, le campêche et le filtre sont retirés et remplacés, les valvesdu n- 1 fermées ; la liqueur circule alors dans le n- 2, et la même opération se répète, laissa111 tout le temps de faire la double opération de teinture sans arrêt, la liqueur continuant a circuler pendant que s’effectue la teinture.
- L’appareil paraît donc réunir les avantages d’une extraction complète, assurant une grande uniformité de nuance ; de l’économie des sacs à bouillir, qui sont compltement supprimés ; d’une filtration économique paT | dé-faite, supprimant les poussières et menus " bris de bois, etc., etc.
- CHRONIQUE DU TEINTURIER-DÉGRAISSEUN
- (Suite)
- Acide sulfurique. — Oxygène de 181
- — Acide oxalique. b.
- Le blanchiment des laines peut aussi tenir par l’action de l’acide sulfurique SU., 5 matières colorantes naturelles des 81 isse animales, mais c’est là un procédé qul , i . couVe11 beaucoup a désirer, car souvent, trops il donne des résultats regrettables. BTjie-cas,l’acide sulfurique doit être pur et Par ment blanc. .
- Acide sulfurique. — L’acide S. usti-pur est un liquide incolore, onctueux SX-hojie fiant par son peu de mobilité le nom
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- de vitriol qu’il porte encore dans le commerce. L’acide sulfurique est un acide énergique qui pèse 1843 grammes au litre et qui marque 66 degrés à l’aréomètre Baumé ; (il attire fortement l’humidité de l’air et absorbe toutes les poussières qui s’y trouvent, les charbonne et prend une teinte colorée qui arrive en peu de temps au marron ; — dans cet état, il est omplétement impropre aux usages du blan-chiment, aussi doit-on le tenir bien bouché dans des vases en verre ou en grès. Avec des bouchons de verre ou de grès. L’acide ulfurique a la propriété de feutrer les fibres “imales ou du moins de les disposer à feu-"eret cette propriété est mise à contribution “êns la chapellerie où l’on ne pourrait obtenir "e feutrage sans la préparation à l’acide sul-"ique. Les poils, les brins, les fibres sont “onc disposés à la torsion, au racornissement, " feutrage par l’acide sulfurique, et quand il "chaud son action est plus active.
- "insiste sur cette action, car l’acide sulfu-We est un des agents les plus employés en “Ifure et le praticien doit être mis en garde ""redes effets qui peuvent se produire dans me foule de circonstances, soit dans les Perations du blanchiment, soit dans les "erations de la teinture.
- , 0 teinturier a une expression consacrée à Peration qui consiste à mettre en contact wide sulfurique avec la matière traitée et dit de cette matière qu’elle a été piquée g après nettoyage ou après teinture, elle Pessée sur un bain d’eau acidulée à l’acide "Turique,
- tle opration, absolument indispensable kt es nettoyages d’étoffes ou de matières tl 68, n’est pas indispensable pour les blancs avf ait que remplacer le soufrage sans en ( les avantages. Il faut donc beaucoup te ctlon pour éviter de graves désordres et 6 d’ennuis par l’emploi de l’acide sul-wne veux m’occuper ici que du blanchi-.7 à ce sujet, je dois mettre en garde 0 des effets trop souvent produits, qu’on
- peut presque toujours prévoir et qui sont irrémédiables.
- Les laines tissées, serrées et blanchies à l’acide sulfurique ne doivent l’être que sur des bains très étendus et acidulés faiblement, de façon à permettre un contact prolongé sans crainte de feutrage et à faciliter ainsi la pénétration. La chaleur du bain doit être modérée et entretenue égale, autant que possible, par quelques additions d’eau chaude, car ces bains doivent être établis dans des vases en bois blanc à l’exclusion de tout métal.
- Les laines tricotées, floches ou les éche-veaux étant d’une pénétration plus facile seront piqués sur des bains plus acides et un peu plus chauds,mais pendant un temps beaucoup moins long. D’ailleurs, à l’inspection de la matière, on se rend compte de l’avancement du blanchiment qu’il vaut mieux arrêter avant complet blanchiment que de chercher à le pousser au plus grand blanc. Les laines dans cet état sont dans les conditions les plus favorables au feutrage et il arrive trop fréquemment que cette fin surprend l’opérateur et laisse comme résultat un objet plus court, moins large, sans reliefs et dont toute la souplesse, tout le moelleux ont disparu. On peut à la rigueur rendre les dimensions mais on ne peut rendre les autres qualités, celles qui faisaient la valeur de l’objet.
- Les soies supportent beaucoup mieux le piquage et prennent à cette opération une qualité qui est recherchée ; de molles, de cotonneuses qu’elles étaient après le passage en bains alcalins ou savonneux, elles deviennent fermes et craquantes. Les soies supportent aussi au piquage des températures plus élevées que la laine.
- Le coton et les matières végétales ne doivent jamais être piqués ; l’acide sulfurique les désorganise, les brûle.
- En tout cas, qu’il s’agisse de laine, de soie ou de matières végétales, toutes ces matières doivent être soumises à des rinçages très abondants et jusqu’à ce que l’eau de rinçage ne révèle plus d’acidité à la langue, le moyen
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- QO r-
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- employé étant de goûter l’eau pour se rendre compte si elle laisse une impression acide. C’est la contre partie de l’essai d’acidité des bains qui se détermine de la même façon. Pour juger du degré d’acidité d’un bain, comme pour juger de son état dans le cours des opérations du piquage, c’est la langue qui est employée.
- Les étoffes mélangées et qui sont piquées doivent être traitées avec beaucoup d’attention car, d’après ce qui précède, si la laine et la soie peuvent supporter l’action de l’acide sulfurique, les matières végétales qui concourent aujourd’hui à l’établissement des étoffes la supportent beaucoup moins; il faut donc parfaitement rincer de savon ou d’alcali après nettoyage, n’employer que des bains dégourdis ou très peu chauds, pas trop acidulés, et soumettre à des rinçages répétés après piquage.
- Je dois mettre en garde contre les effets produits aux apprêts sur des matières incomplètement rincées : la chaleur du fer, ou simplement une chaleur un peu forte au cadre, aucylinire ou à l'étendage brûle toutes les matières végétales,et les doublures des vêtements comme la chaîne des tissus s’en vont en poussière, comme les laines jaunissent, comme les soies se racornissent : elles deviennent corne, parchemin.
- Puisque j’en suis à l’acide sulfurique, je veux en compléter l’étude comme agent chimique en teinture.
- L’acide sulfurique doit être regardé comme un dissolvant très énergique de beaucoup de matières colorantes et je ne serais pas éloigné de penser qu’attaquant fes matières fibreuses végétales qui forment les cellules contenant les principes colorants des végétaux, que se combinant avec les matières minérales qui protègent les principes colorants des cochenilles, kermès, etc. , il met en liberté ces matières colorantes et en facilite la dissolution dans les divers véhicules. Il ne serait donc pas le dissolvant même, mais un agent de dissolution. Prenons un exemple : l’acide sulfurique très concentré dissout l’indigo broyé
- fin, mais quand cette dissolution est opérée 1 faut en arrêter les effets par une addition d'eau, sous peine de détruire la matière colorante.
- L’acide sulfurique désorganise les matières organisées en s’emparant de leur eau; il dé' truit le nerf de la laine, des poils, de la soie en les desséchant, en les rendant secs, cri-neux, en les refendant en 2 ou 3 branches,®1 cela dans une dissolution même très étendue. L’observation en teinture m’a permis de déterminer d’une façon pratique la quantité d’acide sulfurique à 660 Baumé qui peut être employée dans un bain de teinture sans entraîner de conséquences fâcheuses.
- On peut employer 1 kilogramme 1/2 d’acide par 1000 litres d’eau et soumettre les laine à l’ébullition pendant 1 heure ou même 1 heure et demie. Cette quantité est suffisante pou développer la solubilité de n’importe quele matière colorante et n’entraîne aucune altéra tion de la laine ou de la soie ; d’ailleurs ‘ soie n'est jamais soumise à l’ébullition.
- Le teinturier-dégraisseur faisant journele ment usage de l’acide sulfurique, a dû être n en garde contre les insuccès dus à son emP mais aussi il a dû être mis au courant
- avantages qu’il procure.
- Je crois avoir rempli ma tâche; je terminers r océdé cependant par la communication d’un pr0 qui, quoique coûteux, peut être utilise 1a le teinturier-dégraisseur dans le cas 0" besoin d’apporter tous les ménagementEü sibles à un article de soie ; ce procédé 6Z,at à Baumé, il consiste à faire macérer Per e 48 heures la soie écrue dans un mg3) d’alcool à 360 B. (ayant une densité de, et — d’acide hydrochlorique pur ; au bou 52
- ce temps, elle est aussi blanche Ie > et possède un éclat et un moelleux rem. tion bles. La perte en poids dans cette OP
- 1 matiër n’est que de —, ce qui prouve que
- 40 teC colorante seule a été attaquée et diss ep - +1016
- procédé n’est pas passé dans la pra
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
- rée il d’eau, nte. itières il de a soie 5, cries, et indue, déter-‘acide ) en-rainer
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- grand à cause de son prix de revient, bien qu’on pût recouvrer une partie de l’alcool par distillation, en saturant l’acide employé < perde la craie ou carbonate de chaux.
- Il est certain que pour des objets de grand prix ou de valeur artistique ce procédé deviendrait applicable, bien que nous ayons aujourd’hui la benzine qui donne d’excellents résultats. Mais comme je ne veux pas m’oc-euper de moyens d’application quant à pré-sent, n’ayant en vue que l’étude des ingrédients employés en teinture, je renvoie à une suite d’articles ultérieurs la communication de ces moyens.
- Oxygène de l’air. — Celui-là est un agent !e tout le monde a à sa disposition et qui ertainement doit être utilisé dans une mul-ttWde de cas. Dans nos teintures industrielles, "ouS pouvons constater chaque jour cet effet ^1 oxygène de l’air concurremment avec la "Umniere sur les laines dégraissées. A Elbeuf, PeP exemple, les laines lavées sont disposées r alitements successifs sur des bards (bar-ser, bardeury, chaque bardée contient envi-"on 20 kilogrammes de laine et laisse les vatre faces et le dessus exposés à l’action "elairet de la lumière. Or, dans la laine, il 4 une foule de mèches jaunes, très jaunes, 1" Par une exposition à l’air deviennent “"Si blanches que la partie blanche de la dine. !
- L8 même laine traitée de la même manière, "is non exposée à l’air et à la lumière, n’of-"A Pas les mêmes phénomènes et les parties Gunes auront blanchi beaucoup moins ou pas aput. Tout le monde sait que le linge séché dr est beaucoup plus blanc que celui sé-a l’ombre ou au séchoir. Pour les toiles et le.
- ( . cotons, c’est une des opérations capi-pa" du blanchiment. Ce moyen est peu "qe et est d’ailleurs limité au beau temps. Avant de passer à l’étude de l’eau OXyo—, placeclee, ce nouvel agent qui a conquis une eie indiscutable dans l industrie du blan-de ent je terminerai cet article par l’étude "elques agents qui, dans des cas particu
- liers rendent de grands services aux teintu-riers dégraisseurs.
- Acide oxalique, oxalate de potasse, sel d’oseille. — L’acide oxalique se présente sous forme de petits cristaux prismatiques, blancs, sans odeur et d’une saveur acide prononcée ; il est soluble dans huit fois son poids d’eau. L’oxalate de potasse ou sel d’oseille est une combinaison d’acide oxalique et de potasse. Ces corps sont employés pour blanchir la paille, les plumes et quelquefois certains tissus. Son action a une énergie assez limitée, mais qui peut être cependant mise à profit. Ayant un chapeau de paille à nettoyer, on le lave à l’eau de soude et, après rinçage à l’eau, on le passe sur un bain chaud d’acide oxalique ou de sel d’oseille dans l’eau et la paille devient blanche, de verte qu’elle était. Ceci n’exclut pas le passage en chambre à soufrer ou en bain d’acide sulfureux. Les plumes, après savonnage, sont passées dans un bain d’amidon contenant du sel d’oseille ou de l’acide oxalique.
- L’amidon est très légèrement teinté avec du violet pour azurer la plume. Dans le cas où elle devrait recevoir une autre teinte, l’azurage devient inutile.L’acide oxalique s’emploie en moins grande quantité que les sels qui en découlent.
- Il est très employé en teinture, et en dissolution dans l’eau il constitue l‘Encricore,des-tiné à enlever les taches d’encre ou de rouille sur le papier ou sur les blancs. Sa dissolution contient de 5 à 10 grammes par litre.
- Dans le blanchiment des étoffes, l’acide oxalique est d’un précieux secours quand des taches causées par le fer sont à enlever, et je puis à ce sujet donner au lecteur la relation d’un accident qui m’est arrivé. Par une circonstance qu’il est inutile de rappeler, du linge fut imprégné de bain de rouille qui sert pour mordancer les soies pour noir.—Ce linge, mis en contact avec d’autre; fut envoyé au coulage et, apres coulage, offrait l’aspect d’un désastre irréparable, draps, serviettes, chemises, linge de toute qualité étant macule de
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- taches et de placards d'un marron foncé. Je fis laver le linge avec tout le soin possible et, après complet rinçage et essorage, je le fis immerger dans un bain de 60 à 70 litres d’eau chaude à 60 centigrades et contenant 10 grammes d’acide oxalique par litre. Au bout d’une heure, le linge était complètement détaché. A la suite d’un incendie, tout le linge ramassé dans les décombres hors de service par les taches de rouille fut rendu à l’emploi par le même traitement.
- Ch. Drevet.
- (A suivre.)
- Reproduction interdite. — Tous droits réservés.
- ------------- = a a b w ---------
- CHRONIQUE DE TEINTURE
- (Suite.)
- Tissus soie et laine destinés à l'impression
- Ces tissus demandent une foule de précautions à la cuite pour éviter de fouler la laine et les cassures.
- Il faut les cuire dans des savons gras, en évitant l’ébullition.
- S’ils sont larges, il faut employer des appareils extenseurs pour éviter les cassures.
- Bien cuits, bien dégorgés du savon, par leur nature soie et laine ils peuvent impunément passer à la chambre à soufre. Malgré cela,on est arrivé à employer le blanchiment à l’eau oxygénée en opérant à froid, et sur un bain rendu alcalin par du silicate de soude.
- Pour donner des fonds clairs à ces tissus, il faut bien se méfier de la laine qui est plus avide, plus gourmande de matière colorante que la soie. C’est l’inverse avec les tissus soie et coton que nous verrons plus loin.
- Tissus légers mélanges de soie et de fantaisie, foulards
- Se cuisent comme les tissus soie pure que nous verrons plus loin.
- Par rapport à la présence de la fantaisie, ces tissus sont flambés, gazés ou grillés avant la cuite pour enlever le duvet de la fantaisie.
- Ces opérations se font en passant rapide
- ment les tissus en question sur des plaques métalliques chauffées au rouge ou à travers des rampes à gaz du système Pierron et Dehaitre.
- Il faut éviter absolument, par un entraînement rapide, de laisser roussir à place les tissus par une application trop prolongée de la chaleur.
- Du pongée
- Le pongée est un article soie, article plus ou moins léger qui nous arrive tout cuit de la Chine. Ce tissu est même très blanc et très soyeux. A première vue, il semble qu’il ne reste plus qu’à le teindre ou à l’envoyer 8 l’imprimeur, selon les emplois.
- Il n’en est rien : le pongée teint directemen se marbre avec une très grande facilité. De même en impression.Pour les motifs détachési cela n’a point d'importance, mais il n’en es! pas de même pour les grands sujets et 1§5 fonds, et alors il fait le désespoir des impr
- meurs.
- On a cherché longtemps l’origine de ce accidents de teinture ou d’impression sur" tissu en apparence irréprochable.
- On l’attribue à la présence, dit-on, de P°u dre de riz (rien de celle des parfumeurs, I n’a du riz que le nom), ajoutée après coup Pa les Chinois pour compléter le blanchiment;
- Je l’ai cru longtemps, mais il n’en estriel Ces tissus pongée doivent avoir, selon thode chinoise, été cuits avec le carbonale potasse; cuite bonne en petit, mais qui ne pas celle au savon. gt
- Longtemps la célèbre cuite chinoise 2 un mythe pour les Européens. Michel de beus, trompé par les Chinois, à la fin du 81 on dernier,n’a pas peu contribué à égarer 1 OP publique. , tenif
- Or, aujourd’hui, l’on sait à quoi sen ois sur cette célèbre cuite des soies. Les - qui, cuisent avec le carbonate de potasse 00 malgré les précautions prises, énerve P a moins la soie et à place. Or, ce sont ceSb;al ques énervées (style consacré) qui font i-des mauvaises unissons, en teinture et 611
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
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- pression. Pour y remédier, il faut recuire, comme si de rien n’était, les pongées au sa-von bouillant, mais avec la précaution indispensable de les faire tremper 24 heures dans l’eau froide, qui ne se charge d’ailleurs de rien tout. Le trempage préalable ne peut être évité.
- Les tissus ainsi trempés et cuits peuvent être traités comme les étoffes pure soie, qui Seront vues plus loin.
- MARIUS Moyret.
- (Reproduction interdite.) 'À suivre^.
- LES TARIFS DOUANIERS
- Chers lecteurs, je viens pour la dernière lois vous entretenir de cette question si im-Portante pour tous. Toujours je laisserai de coté les matières autres que la soie.
- La présence des récriminations de tous, il et probable que le ministère proposera un "rif général, auquel tous devront se soumet-"e. Cela sera d’ailleurs la seule manière ra-"onnelle de sortir de ce gâchis de demandes ariant avec chaque département. Bref, les Carnations tournent un peu à la cacopho-nie.
- Et pour la soie, je plains l'infortuné minis-|" du commerce. Les fabricants demandent 6 libre-échange , d’une partl; d’autre part, “Ix qui demandent la protection, séricicul-brs, filateurs et mouliniers, ne sont pas “ecord entre eux. Les uns la veulent à ou "ance pour les cocons étrangers, les autres "odérée pour les soies filées ou les mêmes Cons. Bref, bien malin sera celui qui y com-"endra quelque chose.
- n tarif général modéré sera le seul moyen sque de sortir de cet imbroglio.
- . n attendant, voici quelques données très ltere. . .
- osantes sur le commerce des soieries naises, fournies par la Chambre de com-"TredeLyon. de n Principe, le libre-échange a favorisé le "eloppement de l’industrie soyeuse à Lyon.
- Et cette ville est pour l’admission en franchise des soies et des cotons qu’elle emploie.
- La fabrique lyonnaise occupe de 85.000 à 90.000 métiers à la main, ou mécaniques, représentant une valeur de 100 à 110 millions de francs et répartis, les métiers à la main principalement à Lyon, et les métiers mécaniques dans les départements du Rhône, de l’Isère, de la Savoie, de l’Ardèche, de l’Ain et de la Haute-Loire.
- Les métiers à la main font surtout l’article riche.
- 300.000 ouvriers ou ouvrières sont employés directement ou indirectement pour les besoins de Lyon seulement. St-Etienne, St-Chamond, Calais et autres centres soyeux ne sont pas compris.
- Le nombre de corps de métiers qui bénéficient de cet état de choses est interminable. Il y a les teinturiers, les imprimeurs, les apprêteurs, les mécaniciens spéciaux ou non, les grilleurs ou flambeurs, les découpeurs, les raseurs d’étoffes, les polisseurs, les fabricants de peignes, de remisses, etc., etc. En dehors, les produits chimiques et les matières colorantes trouvent de très grands débouchés à Lyon pour sa teinture, ses impressions et ses apprêts.
- Le développement des études chimiques, physiques et mécaniques est en grande partie dû à Lyon à la soierie, de même qu’à Mulhouse il est dû aux cotonnades ; les écoles professionnelles y abondent d’ailleurs.
- De même, au point de vue artistique, il y a des écoles spéciales de dessin et de gravure pour les besoins de la fabrique, tant pour la mise en carte des étoffes que pour les impressions ou les gaufrages.
- Tout cela forme un ensemble merveilleux qui fait la force de Lyon et lui a permis jusqu’à ce jour de tenir tête à n’importe quelle ville du globe pour les grands et beaux articles, même aux Etats-Unis où les droits mis sont pour ainsi dire prohibitifs.
- Au point de vue du chiffre d'affaires, en
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- LE MONITEUR DR LA TEINTURE
- 1872, au lendemain de nos désastres, Lyon a produit pour 460.000.000 de francs, — chiffres qui d’ailleurs n’a jamais été revu.
- On a eu 309.000.000 en 1887
- » 372.000.000 en 1882
- » 377.000.000 en 1887
- » 383.000.000 en 1888
- » 400.000.000 en 1890
- Pour cette dernière année, les chiffres sont provisoires.
- La moyenne ressort à 392.000.000 fr. par année, soit environ le 50% ou 200.000.000 fr. par an pour la main-d’œuvre et les bénéfices annuels, qui accroissent la richesse nationale.
- Et, sur ces 200.000.000 de francs, les 2/3 sont payés par l’étranger, resté malgré toutes les concurrences tributaire de Lyon.
- Le chiffre de production de Lyon a diminué depuis 1872, mais cela ne provient pas d’une décadence dans la production. La diminution vient des prix plus faibles, soie, coton et laine employés par la fabrique lyonnaise.
- De plus, par suite de la concurrence avec l’Italie, la Suisse, l’Allemagne et la Russie, il y a eu diminution dans les prix de revient, perfectionnements dans les outillages mécaniques pour le tissage, la teinture, l’impression, les apprêts, etc.
- Pour la teinture et l’impression, les produits chimiques et les matières colorantes sont également tombés à très bas prix. Le temps est loin où l’acide picrique valait 25 francs le kilog. ; aujourd’hui il vaut 4 francs le kilog. La fuchsine cristallisée est tombée de 1800 francs le kilog. à 18 francs au maximum, et des couleurs que le teinturier faisait payer 40 francs le sont 4 francs.
- De tous côtés s’élèvent des barrières contre les produits lyonnais, mais ce n’est pas une raison pour que cette politique trouve de l’écho en France au point de vue de l’entrée des ma tières premières.
- Le régime libéral ouvert en 1860 a été très favorable à Lyon et au moment où les Etats-Unis se fermaient à nos produits, l’Angleterre
- nous a ouvert ses portes. Gela'a fait compensation.
- Lyon importait aux Etats-Unis :
- En 1859 32.000.000 de dollars,
- En 1860 34.000.000 »
- Cela tombe :
- En 1861 à 12.000.000 de dollars,
- En 1862 à 11.000.000 »
- Par contre, en Angleterre, les importations lyonnaises, qui étaient en 1859 de 43.000.000fn> montent en 1860 à 73.000.000 fr. et successivement elles ont atteint 125.000.000 francs.
- Les traités conclus avec d’autres nations ont largement élargi le champ des affaires et remplacé la perte sur le marché des Etats-Unis.
- En résumé, Lyon, de même que St-Etienne, St-Chamond, Calais, etc., est pour la libertë la plus large. Un tarif différentiel, des droit5 trop forts sur les matières premières, " tarif général trop élevé seraient la ruine fabriques de ces villes, et entraîneraient Par ricochet celles de toutes les industries annexe qui en vivent, telles que les teintures, les 1 pressions, les apprêts, les ateliers de meca nique, etc.
- Marius MOYRET.
- (Repi'oduction interdite.)
- TEINTURE DES LAINES EN PIECES
- (Suite)
- Noir F (au fer)
- Pour 100 kil. de laine :
- Bouillon. - On fait le bain de bouill
- avec :
- Eau,
- Tartre,
- q. S.
- 5 kil.
- Sulfate de fer, 4 "
- Sulfate de cuivre, 3 ” dans lequel on entre à froid les étoffe8 I manœuvre ensuite pendant deux heure
- bon bouillon.
- Teinture. — On compose le bain de te
- ture de :
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- ET DK L’IMPRESSION DES TISSUS
- 89
- Eau, q. s.
- Extrait de campêche, q. s.
- Extrait de bois jaune, q. s.
- On fait dissoudre ces colorants, puis on tourne le bain avec 2 kil. de tartre et on paille fortement. Ensuite on rafraîchit le bain, s’il y a lieu, on entre les tissus mordan-cés qu’on fait bien bouillir pendant deux heures environ, puis on abat et on lave en eau courante.
- Le bain de teinture se vide tous les jours.
- Noir G (au fer)
- Pour 100 kil. de laine :
- Bouillon — Pour ce noir on prépare le bain avec :
- Eau, q. s.
- Sulfate de fer, 2 k. 500
- Sulfate de cuivre, 4 k. 500
- Tartre brut, 5 kil.
- On fait fondre les mordants et on entre les pièces qu'on manœuvre 1 h. 1(2 à 2 h. au bouillon.
- Teinture. — On compose le bain de teinture de :
- Eau, q. s.
- Sulfate de fer, 0 k. 700
- Sulfate de cuivre, 1 k. 500
- Tartre, 3 kil.
- Campêche, q. s.
- Curcuma ou bois jaune, q. s.
- Après avoir opéré la dissolution du cam-péche et des mordants, on tourne le bain avec le tartre, puis on entre les tissus, qu’on manœuvre au bouillon pendant une heure en-vIron. Ensuite on abat et on lave.
- On obtiendra un noir noir en forçant la Iuantité de curcuma et celle de bois jaune.
- Noir verdâtre H.
- Pour 100 kil. de laine :
- Bouillon. — On fait bouillir les étoffes pen-dant 2 heures dans un bain composé de : Eau, q. s.
- Bichromate de potasse, 2 k. 500
- Alun ordinaire, 5 kil.
- On abat au large et on évente.
- Teinture. — On prépare le bain de teinture avec :
- Eau, q. s.
- Extrait de campêche, 5 kil.
- Extrait de bois jaune, 2 kil.
- On fait fondre les colorants et on entre les pièces mordancées dans le bouillon ci-dessus. On manœuvre les tissus 50 ou 60 minutes à l’ébullition, puis on abat et on lave.
- On peut remplacer le bois jaune par une quantité équivalente de quercitron.
- Noir T (au chrome)
- Pour 100 kil. de laine :
- Bouillon. — On garnit le bain de bouillon avec :
- Bichromate de potasse, 2 k.
- Sulfate de cuivre, 1 k. 500
- Acide sulfurique, 1 k.
- On fait fondre préalablement les mordants dont on met la dissolution dans le bain, et l’on ajoute ensuite l’acide sulfurique dilué dans de l’eau. On agite fortement le bain et on entre, à froid, les tissus à mordancer. On manœuvre ces étoffes au bouillon pendant 1 heure 1[2, après quoi on les abat au bâton et on les lave en eau courante.
- Teinture. — On compose le bain de teinture de :
- Eau, q. s.
- Extrait sec de campêche, 7 kil.
- Extrait sec de bois jaune, 2 kil.
- On paille le bain, on le tourne avec une faiblé quantité d’acide sulfurique, puis on entre les tissus passés dans le bain de bichromate précédent. Après quelques tours donnés sans élévation de température, on chauffe le bain, qu’on amène jusqu’au bouillon, et on maintient l’ébullition pendant une heure environ. Enfin on abat, on lave soigneusement et on avive le noir s’il y a lieu.
- C. E.M., chimiste coloriste.
- /Reproduction interdite.) (A suivre.)
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- PERFECTIONNEMENTS
- Et PROCÉDÉS NOUVEAUX
- Nous donnons sous ce titre et sans discussion ranalyse des brevets de nature à intéresser nos lecteurs,
- PRÉPARATION DES DÉ RIVÉS NITROSÉS DE DIOXYN A-PHTALINES POUR L’IMPRESSION ET LA TEINTURE
- Par MM. Léonhardt et Cie
- Certaines dioxynaphtalines nitrosées forment avec les oxydes métalliques des laques colorées donnant d’excellentes nuances pour la teinture et l’impression.
- Sous le nom de dioxynaphtalines nitrosées, il faut entendre celles obtenues en fondant les naphtalines disulfoconjuguées avec la soude caustique. Le dérivé nitrosé de la dioxynaphtaline du point de fusion 186 cent, donne les meilleurs résultats : son produit tinctorial donne un vert clair sur mordant de fer et un brun foncé sur mordant de chrome ; ces teintes sont solides et résistent au lavage et au foulage.
- L’application de ces dérivés nitrosés est la même que celle des matières colorantes du groupe de l’alizarine. Leur fabrication a lieu comme celle des phénols nitrosés : ainsi, par exemple, il suffit d’ajouter une solution de nitrite de soude à une solution aqueuse et froide de la dioxynaphtaline fortement acidulée par l'acide sulfurique.
- PERFECTIONNEMENTS AUX MACHINES A TEINDRE LA LAINE PEIGNÉE EN BOBINES OU EN VRAC ET TOUTES AUTRES MATIÈRES TEXTILES-Par M. Félix Desurmont.
- But: Perfection du travail, économie de main-d’œuvre par la substitution des moyens mécaniques ; suppression des inconvénients de diverses machines déjà à l’essai, dont les unes sont trop compliquées pour être usuellement pratiques, et les autres ne donnent que des résultats inférieurs.
- M. Desurmont emploie le meilleur procédé,
- mais perfectionné, savoir la teinture par injection, mais avec pression suffisante, au sein même du liquide tinctorial.
- Procédé et dispositif opératoire : Etablir un tonneau porté et tenu au-dessus du bain, dans la position verticale, sur un ajutage conique disposé dans le bac de teinture : ce tonneau est percé sur toute la surface de ses douelles de trous de dimension variable (3,4 ou 10 mil-lim.), selon la grosseur des fils à teindre. L’ajutage conique creux communique avec le tonneau et avec le refoulement d’une pompe ou avec un injecteur Giffard. La pompe aspire le liquide du bain pour le refouler dans le cône et de là dans le tonneau rempli du textile à teindre. Le tuyau de refoulement, de préférence, doit avoir un embranchement venant déboucher à la partie supérieure du tonneau : un couvercle convenablement disposé permet d’assujettir les fils à teindre et empêche leur ballottage.
- Passer d’abord au mordançage, puis à la-teinture : agiter mécaniquement par un moulin de mélange les pots de matière tinctoriale quand on les verse, lancer l’eau avec une pomme d’arrosoir dans un tamis placé en dessous et sur lequel sont versées les substances à alambiquer, selon le terme convenu
- PERFECTIONNEMENTS DANS LA TEINTURE DES TISSUS OU TRICOTS EN FIBRES VÉGÉTALES ET ANIMALES MÉLANGÉES-
- Par M. Thomas Ingham.
- Objet de l’invention : produire des couleur8 noires ou autres sur les fibres végétales et animales mélangées (coton et laine) en une seule opération : abréger la main-d’œuvre et les multiples opérations usitées dans la me thode ordinaire.
- Le procédé est le suivant : nettoyer à fond à l’eau bouillante ou dans une solution de cendre de soude, soude caustique, carbonate ou bisulfite de soude, carbonate d’ammonia que, de savon ou tout autre détersif approprie; puis laver le tissu à l’eau froide et laisser
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
- to
- H*
- sécher ; procéder alors à la teinture et sécher à l’air chaud ; oxyder ensuite la teinte et la faire passer à état ouvert à travers une dernière solution renfermant l’agent oxydant. Ce dernier peut être une solution d’une des substances ci-dessous indiquées ou d’un mé- I lange de certaines d’entre elles : bichromate de potasse, de soude, d’ammoniaque ; acide | chromique ; nitrate de fer ; sulfate de fer, de cuivre; carbonate ou sulfate de soude. Cette solution oxydante est évidemment variable comme degré de saturation : l’inventeur donne comme exemple pour des tissus coton et laine une solution de bichromate de potasse marquant trois degrés Twaddel. Après le passage dans la solution oxydante, laver à l’eau froide.
- Le brevet dont nous donnons le compte rendu renferme quelques formules de teinture donnant d’excellents résultats que nous transcrivons pour nos lecteurs ; après leur avoir signalé la particularité toute spéciale de ce procédé nouveau, particularité sur laquelle l’inventeur insiste et appelle l’attention, le séchage après la coloration avant l’oxydation est la vraie clef du succès de ce nouveau procédé.
- Formules de composés de teinture :
- Noir lo :
- 64 litres d’extrait de liqueur de campêche, 4 litres d’extrait de quercitron, 88 litres d’eau chauffée à 49 deg. centigrades.
- Noir 2o :
- 72 litres d’extrait de liqueur de campêche, 88 litres d’eau chauffée à 49° centig.
- Noir bleu :
- 64 litres d’extrait de liqueur de campêche, 8 litres d’extrait de liqueur de bois jaune °u 8 litres d’extrait de liqueur de quercitron °u 8 litres d’extrait de grains d’Avignon, 625 grammes de bleu benzo-azurine dissous ans 10 litres d’eau chaude avec 250 grammes de cristaux de soude, 88 litres d’eau chaude 449 centig.
- Brun no 1 :
- 8 litres d’extrait, 88 litres d’eau chaude à 490 centigr.
- Brun no 1 :
- 8 litres d’extrait de liqueur de bois jaune, 2 litres d’extrait de liqueur de pêcher ou 2 litres d’extrait de liqueur de sapan, 2 litres d’extrait de liqueur de campêche, 20 litres d’eau chauffée à 60° centigr.
- Brun no 2 :
- 750 grammes de cachou, 4 litres d’eau chaude, 1 1[2 petit pot d’acide acétique, faire dissoudre et ajouter ensuite 25 centilitres d’extrait de liqueur de bois jaune, 12 litres 1[2 d’extrait de liqueur de campêche, chauffer le tout à 60 centigr.
- Teinte bronze ou or :
- 64 litres d’extrait de liqueur de bois jaune, 88 litres d’eau chaude à 60 centigr.
- N.-B. — Les diverses extraits de liqueurs mentionnés dans les formules ci-dessus sont indiqués comme titrés à lOo Twaddel.
- PERFECTIONNEMENT AUX APPAREILS SERVANT A IMPRIMER OU GAUFRER CERTAINS TISSUS ET AUTRES MATIÈRES.
- Par Sir James Farmer
- La machine perfectionnée est caractérisée par deux châssis disposés dans des glissières ; des tiges filetées réglables à volonté ; un galet antifriction roulant sur une rail de guidage horizontal et infléchissant par le bas pour remonter selon une courbe. Elle possède encore une combinaison de tables glissantes et de rouleaux imprimeurs marchant à la même vitesse.
- Ces diverses additions et améliorations de mécanisme servent à actionner le bloc imprimeur ou platine ainsi que les organes encreurs des machines destinées à l’impression et au gaufrage des toiles cirées, tissus et autres matières.
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- LK MONITEUR DE LA TEINTURE
- ÉLARGISSEUR D’ÉTOFFES Par M. Bottex
- L’étirage des étoffes dans le sens de la largeur est nécessaire afin d’effacer les plis ou de les éviter durant le passage des tissus dans les machines d’apprêt ou similaires.
- Ce travail se fait ordinairement à la main ; si quelques machines élargisseuses ont été mises à l’essai, il est impossible de ne pas reconnaître que, jusqu’à ce jour, leur fonctionnement a été fort problématique les résultats plus que douteux, surtout à cause de leur irrégularité.
- La machine élargisseusede M. Battex marche très régulièrement et d'un fonctionnement à toute épreuve. Elle se compose d’un support vissé sur une barre de fer à T, à échancrure circulaire ; d’un col de cygne venu de fonte ou soudé avec une cage portant des galets unis ou garnis de caoutchouc, molleton, etc... etc...
- Ce col de cygne tourne sur un axe en appuyant sur une plaque : la cage qui porte les galets coulisse dans le col de cygne au moyen de tiges supportant une plaque ; une chape munie d’excentriques de chaque côté fait soulever ou abaisser la cage. Chaque machine possède un appareil semblable à droite et à gauche.
- L’inclinaison étant déterminée, il suffit de passer la lisière de l’étoffe entre les galets et
- de rabattre le contrepoids ; ainsi tenue fortement, l’étoffe est alors entraînée par la machine et peut subir tout apprêt sans qu’aucun pli puisse se former.
- PEINTURE OU APPLICATION DE POUDRES DE BRONZE SUR VELOURS DE TOUTE NUANCE
- Par M. Brun Eugène
- Ce nouveau genre de décor des étoffes en velours donne un cachet tout particulier de fraîcheur et de nouveauté ; il permet des variations très heureuses et offrant des ressources fort précieuses pour les modes, les ameuble ments et des costumes.
- L’application des poudres de bronze a lieu au moyen d’un vernis. Cette opération est fa-cilitée et rendue pratique par l’emploi de planches percées et découpées suivant les dessins à obtenir. Les planches peuvent être suivant meilleure commodité en bois, métal, carton ou tout autre matière.
- TRIBUNAL CIVIL DE ROUEN AFFAIRE GRAWITZ
- L’affaire Grawitz a repris le 24 mars à la première chambre du tribunal civil ; l'audience 1 • Jn
- a été occupée tout entière par la réplique — Me Pouillet pour M. Grawitz. Le 25 a eu
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- ET DE LIMPRESSION DEs TISSUS
- lieu la réplique de Me Allard pour les teinturiers.
- On pense que les débats se termineront bientôt, sauf les conclusions du ministère public, qui auront lieu à une audience ultérieure.
- aux usages pharmaceutiques, tandis que presque toute la production est utilisée soit dans la teinturerie où elle sert de mordant pour fixer le rouge sur les étoffes, soit pour la savonnerie et le graissage des machines.
- RENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX
- INFORMATIONS
- DÉCLARATIONS DE FAILLITES
- Les ouvriers des teintureries de Berlin ayant menacé de se mettre en grève, les patrons ont promis d’augmenter leur salaire à partir du 1er avril.
- La culture du ricin au Sénégal. — La culture du ricin prend un grand développement au Sénégal, et cette graine trouve à Marseille, un bon débouché. En 1877, les arrivages de ricin n’étaient que de 3.196 quintaux métriques ; en 1879, ils s’élevaient à 67.980 quintaux et en 1888 ils ont atteint 181.040 quintaux. Il y a quel-ques années, l’huile extraite du ricin n’était guère employée que dans la pharmacie. Aujour-d'hui, c’est la plus faible partie qui est affectée
- DUCOULOMBIER-DOBBELS, négociant en laines à Tourcoing. — Jug. du 25 fév.
- FORMATIONS DE SOCIETES
- Formation de la Société en commandite DERREUMAUX frères, teinture et apprêt pour tissus, rue du Tilleul, à Roubaix. — Durée : 15 ans et 2 mois du 1er nov. 1889. — Cap. : 75.000 fr. dont 25.000 fr. en commandite. — Acte du 1er mars.
- DISSOLUTIONS DE SOCIÉTÉS
- Dissolution à nartir du 25 fév. de la Société
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- 94 LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- en commandite H. Combat et Cie, Compagnie j française du Styroleum, tissu imperméable et imputrescible, 18, rue Blanche, à Paris. — Liquid. : M. Navarre. — Acte dudit jour.
- MODIFICATIONS DE SOCIÉTÉS
- Modification de la Société en nom collectif P. Seinsevin et A. Gagedois, blanchiment et apprêt des fils, toiles et tissus, à Don, commune d’Annœullin (Nord), devenue A. Gagedois et Cie, en commandite à l’égard des ayants droit de M. Seinsevin, décédé. — Acte du 17 nov. 1889.
- PROROGATIONS DE SOCIÉTÉS
- Prorogation au 31 déc. 1899 de la Société Jurien et Cie (manufacture pour impression )
- sur étoffes), à Saint-Symphorien-d’Ozon (Isère). — Acte du 4 fév. 1890.
- VENTES DE FONDS DE COMMERCE
- Mlle Thibault a vendu à M. X..., de suite, un fonds de teinturerie, rue Mollet, 7, Bois-Colombe. Opp. rue des Halles, 11, chez M. Popu.
- BIBLIOGRAPHIE
- Traité des Matières colorantes par Adolphe RENARD
- Docteur ès sciences Professeur de chimie à l’Ecole supérieure d'industrie de Rouen.
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- (Suite)
- ^sidérations générales sur le blanchiment des matières végétales. — Action de l'air. — Chlorures décolorants.— Chlorure de chaux.
- - Chlorure de potasse. — Chlorure de soude.
- “ Chloroxtone. — Procédé de blanchiment ^tro-chimique.
- Pour blanchir les matières végétales, le Focédé le plus ancien consiste à étendre les "Sus sur l’herbe assez haute pour que l'ac-a0 de l’air agisse en dessous comme en ioSUs. Sous l’action simultanée de l’humidité air et des rayons solaires, la matière colo “nie est oxydée et devient un corps soluble Ds les lessives alcalines. Plusieurs exposi-“Ons sur le pré sont nécessaires pour obtenir n Parfait résultat.
- oiais le teinturier-dégraisseur ne peut em- ver ce mode de blanchiment qui est abso-nent hors de portée pour lui ; il faut donc opére par des moyens plus industriels et cglxcablesen tous temps, en tous lieux, et moyens lui sont familiers aujourd’hui.
- de ,teinturier-dégraisseur a peu d’occasions 8 occuper du blanchiment des tissus neufs, erus. ii . -i
- j " plus grande partie de son travail est ""nie par des tissus déjà blanchis industriel-then-
- 1 comme les rideaux, les couvertures.
- les étoffes de fantaisie et le linge de table, et quand par occasion il a entre les mains des écrus unis ou mélangés, il doit faire tous ses efforts pour que les effets du tissu restent acquis, et par conséquent ne pas blanchir les écrus.
- Les cotons ÉCRUS, en sortant des ateliers de tissage, sont imprégnés :
- 1° D’une matière résineuse inhérente aux filaments de coton ;
- 2° De la matière colorante propre à ce végétal ;
- 3° Du parement ou parou du tisserand ; 40 D’une matière grasse ;
- 5° D’un savon cuivreux ;
- 6° De saletés provenant du travail ;
- 7° D’oxyde de fer, de substances terreuses, de poussières, etc.
- La matière résineuse est soluble dans l’alcool, les dissolutions alcalines et acides et même dans l’eau bouillante.
- La matière colorante est peu ou point soluble dans les alcalis, mais elle le devient complètement après avoir été exposée sur le pré à l’action simultanée des rayons solaires et de l’humidité. — Une dissolution de chlore donne le même résultat et c’est pour nous le moyen préférable, le seul vraiment pratique.
- Le parement ou parou est composé de farine ou de fécule qu’on laisse fermenter avant de les employer ; il peut renfermer de la colle, de l’amidon, du gluten; ce dernier est très
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- soluble dans l’eau de chaux. Le parement a pour but de donner de la résistance aux fils de chaîne d’une étoffe en tissage et, quand il s’est desséché, le tisserand assouplit quelquefois ces fils en les frottant avec une graisse à bas prix. — Par là nous pouvons juger des obstacles apportés à un prompt blanchiment et nous rendre compte des soins intelligents, multiples, nécessités, car l’étoffe qui n’a pas été débarrassée de cette matière grasse ne s’imbibe pas uniformément et donne des résultats tout à fait négatifs. Il en est des étoffes écrues comme des étoffes complètement terminées et qui nous viennent pour être travaillées, blanchies ou teintes dans nos ateliers. Et nous devons noter que ces taches grasses qui forment réserve créent une difficulté insurmontable, puisqu’elles établissent une suite d’opérations semblables pour des parties de tissu qui sont différentes. Chaque acide agit d’une façon différente sur les matières grasses, ce qui crée des anomalies remarquables dans les opérations du blanchiment et de la teinture. Ainsi les huiles ne donnent lieu, avec les acides oxalique, acétique et hydrochlorique ou le chlore en dissolution, à aucun dégagement gazeux, comme c’est le cas avec les acides sulfurique et nitrique; mais elles se transforment en un composé insoluble même dans une dissolution concentrée et bouillante de soude caustique. D'un autre côté, par l’exposition à l’air pendant un temps suffisant, les matières huileuses s’emparent d’une partie de l'oxygène qu’il renferme, deviennent facilement saponifiables et par suite très solubles dans les alcalis.
- C’est ce qui explique les difficultés auxquelles se heurtent les teinturiers-dégraisseurs en face de certaines taches d’huile qui résis tent à tous les agents employés. Il y aura là matière à étudier l'action de l’eau oxygénée sur ces taches qui, en présence de cet agent à l’état naissant, surtout, pourront devenir solubles et disparaître alors qu’elles sont réfractaires jusqu’à présent. Il faut donc, avant toute autre opération de blanchiment ou de
- teinture, rendre toutes parties d’un tissu absolument semblables.
- Le savon de cuivre est fourni par la réaction de la graisse ou de l’humidité de la chaîne sur les dents de cuivre du peigne du métier à tisser. Le contact d’une nuit suffit pour en déterminer la formation. Ce savon est soluble dans une dissolution d’acide sulfurique dans l’eau. Il se forme du sulfate de cuivre et la graisse est mise en liberté et saponifiée parla lessive alcaline du nettoyage ou du blanchi'
- ment.
- Les saletés provenant du travail s’enlèvent aisément par un passage à l’eau chaude.
- L’oxyde de fer cède souvent à l’eau, mais dans le cas contraire, c’est l’acide oxalique qui en aura raison après que le tissu aura été bien nettoyé. Je n’insiste pas sur ce point dont je me suis occupé déj a dans le no7du Moniteur de la teinture, pages 85-86.
- Chlorures décolorants. — On appelle ainsi les agents qui concourent au blanchiment de matières végétales et dans lesquels le chlore est l’agent actif.
- On a longtemps employé et l’on emplol" encore le chlorure de chaux au blanchimen" malgré qu’aujourd’hui on lui préfère, d8n) beaucoup de cas et surtout en teinture chiffonnage, les chlorures de potasse ou
- soude.
- Le chlorure de chaux est un corps solidey blanc amorphe, pulvérulent et a l’odeurdes cide hypochloreux. Il est décomposé par acides les plus faibles, même par l’acide caI bonique, mais dans ces cas là, la décomPa,., tion est très lente, tandis que sous l’action acides puissants, la décomposition estinst8" tanée et le dégagement de chlore considër ble.
- Il convient donc de prendre certaines Pr on dal5 cautions à cause de ce dégagement, C- e nos ateliers de teinture où se trouvent sou même toit les opérations les plus diverse"er dégagement de ce gaz pourrait occas). des accidents en se portant sur des 60 teintes.
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- le dois aussi mettre l’opérateur en garde pour lui-même, caries vapeurs de chlore sont irrespirables, asphyxiantes ; le chlore exerce "neaction désorganisatrice sur les poumons, provoque la toux et le crachement de sang. Or 1 arrive souvent que, pour développer unblan-climent plus prompt et plus complet, le tein-Wrier trempe ses tissus imprégnés de chlo-"res décolorants dans un bain d’eau acidulée alacide sulfurique; il doit donc dans ce cas prendre les précautions nécessitées par les "ractères du chlore, comme je viens de les décrire.
- La chlorure de chaux est soluble dans l’eau " la dissolution la plus concentrée ne peut Arquer que 6° à l’aréomètre Beaumé. Il faut ‘^ier les parties solides qui ne se dissolvent dans l’eau, car chaque partie de produit "9n dissout et en contact avec le tissu occa -"onne un trou. J’ai dit que l’acide carbonique "l’airen amenait la décomposition ; il faut Ne ou que les tissus soient complètement "nergés, ou complètement étendus à l’air, “Ds plis. Quand je m’occuperai des applica-Ons on teinture, j’aurai lieu de revenir sur “observations et, mettant à profit les con-lances acquises dans ces articles, j’aurai en tirer les conclusions favorables à une "De exécution.
- Le chlorure de chaux est déliquescent , "savide d’eau et ne peut être conservé que 8 des vases en verre ou en grès et tou-/ Parfaitement bouchés. Je recommande-a
- dUSsi aux opérateurs d’éviter de le manier il attaque vigoureusement la peau et les "ogles.
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- w," que l’on emploie le chlorure de chaux desbaelt Ion l’emploie concurremment avec u ains acides, il faut soumettre les tissus "anch: ’
- j. 18 a des lavages étendus et répétés pour cGer les dernières traces de chlore, ktelmne ce que je dis du chlorure de chaux f SaPpliquer en grande partie aux chlo-j 8 de potasse et de soude, je m’étendrai ge sur ce composé, faisant en même P 1 étude des deux autres.
- Le chlorure de chaux est facilement transportable, vu son état solide; les deux autres sont toujours liquides et sous le même volume renferment moins de principes actifs.
- Malgré ces avantages, le teinturier-dégraisseur préférera toujours les chlorures de potasse ou de soude à cause de leur facile manipulation et des résultats largement satisfaisants qu’ils donnent.
- En effet, si l’on considère les précautions prises dans la grande industrie pour l’emploi du chlorure de chaux, l’on sera bientôt convaincu que son emploi dans la teinture du chiffonnage doit céder le pas aux autres chlorures.
- La dissolution de chlorure de chaux ne se décompose que lentement au contact de l’air et peut être chauffée jusqu’à un certain degré; à 450, elle se décompose. Mes travaux m’ont permis de constater que le blanchiment des tissus obtenu en plusieurs heures peut être aussi parfait que celui obtenu rapidement par des bains forts, mais ménage beaucoup plus le tissu, et comme très souvent le teinturier-dégraisseurdoit travailler des tissus déjà murs, altérés, il devra pencher pour les bains faibles avec séjour prolongé.
- Le chlorure de chaux n’est pas un corps stable ; c’est toujours un mélange de chlorure de calcium, d’hypochlorite de chaux et de chaux en excès; il est important pour l’industrie de pouvoir déterminer, par un procédé simple et facile et par conséquent rapide, la quantité de chlore gazeux contenue dans le chlorure de chaux. Cette opération qui doit se répéter assez souvent obligera le teinturier et le blanchisseur à se familiariser avec ses manipulations,et je vais entrer dans les détails de ces manipulations pour en assurer la marche et le succès. L’étude de ces moyens est ce que l’on appelle la chlorométrie.
- Le chlorure de chaux du commerce marque ordinairement 80 à 110 degrés chlorométri-ques, c’est-à-dire qu’il contient par kilogramme 80 à 110 litres de chlore que les acides en dégagent à l’état de liberté, et c’est pour se
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- rendre compte de cette richesse qu’on fait des essais chlorométriques.
- C’est à Gay-Lussac que nous devons le procédé généralement adopté. Il est fondé sur la propriété que possède l’acide arsénieux en dissolution dans l’acide chlorhydrique faible de se changer en acide arsénieux, sous l’influence du chlore et de l’eau, comme l’indique l’équation suivante que je vais rendre compréhensible autant que possible :
- As02 Acide arsénieux.
- = AsO5
- Acide arsénique.
- Deux équivalents
- + 2 HO Eau.
- + 2 CL Chlore.
- + 2 HCL Acide hydrochlorique.
- de chlore ont donc dé-
- composé deux équivalents d’eau pour s’em- j parer de l’hydrogène et former deux équivalents d'acide hydrochlorique,tandis que l’oxygène libre s’est porté sur l’acide arsénieux,qui contient trois équivalents d’oxygène, pour le convertir en acide arsénique qui en contient cinq. Et comme les réactions chimiques sont parfaitement déterminées parles équivalences, c’est un moyen certain de connaître la quantité de chlore contenue da ns un composé chloré.
- En faisant réagir sur des quantités égales d’acide arsénieux différents échantillons de chlorure de chaux pris sous le même poids, le titre de ces chlorures sera d’autant plus élevé qu’il faudra moins en employer pour transformer en acide arsénique la même quantité d’acide arsénieux.
- Mais comment se rendre compte du point de saturation, du moment où doit s’arrêter l’addition de dissolution du chlorure à essayer? C’est en ajoutant de la teinture d’indigo à la dissolution de l’acide arsénieux dans l’acide ' chlorhydrique; la matière colorante n’est pas détruite tant qu’il reste de l’acide arsénieux à transformer en acide arsénique. Il y a là place pour une remarque qui ne manque pas d’intérêt scientifique : le chlore est sollicité par | deux forces, la force d’affinité qui entraîne la | décomposition de l’eau pour lui fournir l’hy- !
- drogène dont il est avide et qui permet au fur et à mesure la transformation de l’acide arsénieux en acide arsénique, et la force de réaction sur la matière colorante de l’indigo; -cette dernière cède le pas à la première, mais quand tout l’acide arsénieux est transformé en acide arsénique, le chlore devient libre et cède à l’autre force qui le sollicite, la décoloration de l’indigo. On peut admettre que la décomposition de l’eau continue comme avant, mais l’oxygène ne trouvant plus son emplol se recombine avec l’hydrogène et se recompose à l’état d’eau. Est-ce le chlore seul ou 1e concours de l’oxygène naissant et du chlore qui décolore l’indigo? Quoiqu’il en soit, à ce moment le degré chlorométrique peut être et doit être déte.miné.
- Pour faire l’essai d’un chlorure de chaux, on prépare d’abord une dissolution arsénieuse telle que cette dissolution soit transformée en acide arsénique par son propre volume de chlore sec, à la pression de Om 76 et à la ter
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- Les que ce ques ( 1890,
- On sayer de la lOgra Verre decan dont c delay
- pérature de zéro.
- Cette liqueur s’obtient facilement en vant 4gr.440 d’acide arsénieux pur
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- étendu ;
- à 3 décilitres d’acide chlorhydrique d’un volume égal d’eau distillée et, introdul sant cette dissolution dans un flacon d'unlitre
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- on achève de remplir avec de l’eau à la te^ pérature ordinaire. C’est ce que l’on aPPe la liqueur normale arsénieuse.
- S’il faut deux litres de dissolution de chi ou de dissolution de chlorure de chaux PO peroxyder complètement 1 litre de la " normale arsénieuse, c’est que ces 2litre,, liqueur contiennent 1 litre de chlore . 3 gr. 170, poids d’un litre de chlore gazet . • • 1, ch0 si une autre dissolution contenant au libre ou du chlorure de chaux peut, dan de volume de 1{2 litre, peroxyder 1 litreaie liqueur normale, c’est qu’un litre de cett solution contient 1 litre ou 3 gr. 170 de C Voilà donc un moyen sûr, prompt, facile précier la richesse en chlore d’un chlor" aguivre
- D’après ces préliminaires, on pourra
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- facilement les détails d’un essai chloromé-trique.
- Les instruments nécessaires sont les mêmes lue ceux décrits dans les essais alcalimétri-^(Monteur de la Teinture dn 20 février 1890, pages 36-37).
- On prend dans la masse du chlorure à es-sayer des échantillons représentant l’ensemble de la partie et on en pèse exactement "grammes ; ou les broie dans un mortier de Verre ou de porcelaine avec un peu d’eau ; on liante le liquide clair dans un vase d’un litre “nton complète le remplissage par des eaux “elavage servant à épuiser le chlorure.
- 1 est convenable de fractionner la dissolu-ton de manière à pouvoir faire plusieurs "ais dont on prend la moyenne ; c'est en-“ile affaire de calcul pour ramener les résul-^obtenus aux 10grammes de chlorure avec "quels la liqueur a été préparée.
- Les instruments chlorométriques consistent " Une pipette de 10 centimètres cubes, en burette graduée dont chaque division re-"esente un dixième de centimètre cube et un "e de 3 à 4 décilitres, de verre blanc et à M plat.
- On mesure d’abord 10 centimètres cubes de kl’
- deur arsénieuse avec la pipette graduée I “On laisse tomber cette liqueur dans le vase 1 08 3 , 1
- 44 décilitres où l’on doit faire l’essai ; | 1 colore en bieu avec 2 ou 3 gouttes de sul-“dindigo.
- 1 On
- remplit exactement la burette avec la "Solution de chlorure de chaux et l’on verse 1 "te à goutte dans la liqueur arsénieuse en I lant toujours ; on s'arrête de verser au | ent où la décoloration est un fait accom-I 6, oD lit sur la burette le nombre de divi-I xo, employées pour arriver à cette décolo-I 8,
- , PPosons qu’on ait employé 108 divisions 6 orure de chaux pour décolorer 10 cen-qies cubes de liqueur arsénieuse nor-‘ont doit en conclure que dans 108 di-
- Ar"s représentant 10 c. c., 8, il y a 10 etres cubes de chlore. On connaîtra le
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- volume de ce gaz contenu dans 1 litre, c’est-à-dire dans 1000 centimètres cubes de la dissolution faite avec les 10 grammes de chorure de chaux, en établissant la proportion suivante :
- 10,8 : 10 :: 1000 : « x — 926 centimètres cubes.
- Ces 926 centimètres cubes ou 92 centilitres 6, indiquent que le chlorure analysé'marque 92 degrés 6 chlorométriques. La quantité de chlore contenue dans 1 kilogramme du même chlorure de chaux est,100 fois plus considérable, puis jue 10 gram. X 100 = 1000 grammes. Elle est donc égale à 9260 centilitres ou à 92 litres 6, qui correspond à 293 gr. 542, le poids d’un litre de gaz chlore étant de 3 gr. 17. (92,6 x 3 gr., 17 = 293 gr. 542).
- Pour qu’un essai chlorométrique soit exact, il faut verser le chlorure décolorant dans la liqueur arsénieuse, car, autrement, cette liqueur contenant beaucoup d’acide chlorhydrique dégagerait de la dissolution du chlorure une grande quantité de chlore dont une partie s’évaporerait ne pouvant être absorbée suffisamment vite par l’acide arsénieux.
- Il est évident que, pour transformer en acide arsénique l’acide arsénieux contenu dans 10 centimètres cubes de liqueur normale, il faut employer un volume de chlorure décolorant inversement proportionnel au titre de ce chlorure.
- Cette observation montre qu’un calcul est nécessaire pour ‘avoir le titre d’un chlorure décolorant ; aussi a-t-on construit des burettes donnant en même temps que le chiffre des divisions employées le degré correspondant.
- Dans les établissements où l’on emploie de grandes quantités de chlorures décolorants , ces essais sont absolument indispensables tant pour déterminer la valeur vénale que la valeur industrielle du produit.
- Ch. Drevet.
- (A suivre.}
- Reproduction interdite. — Tous droits réservés.
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- LK MONITEUR DE LA TEINTURE
- CHRONIQUE DE TEINTURE
- (Suite.)
- Articles de grenadines teints en écru.
- Ce genre d’étoffes légères, au point de vue de l'importance des affaires est certainement secondaire, mais il n’en est pas moins très intéressant à celui de la teinture et de l’apprêt.
- Il demande des soins inouïs de la part du teinturier et de la part de l’apprêteur de très grandes précautions. Ce tissu n’a souvent et pour cause des besoins voulus que le souffle, et c’est l’apprêt qui finalement lui donnera le corps voulu. Sous ce rapport, MM. Garnier, Dumont et Cie, de Lyon, sont arrivés à de très beaux résultats.
- Pour bien comprendre les difficultés de la teinture, il faut se rendre compte de ce qu’est le fil qui a servi à tisser des étoffes dites grenadines. Or ce fil soie n’est autre chose qu’un organsin très fortement monté qui ne supporterait pas impunément des opérations maladroites, par suite des fortes tensions dans les deux sens.
- On tisse en écru, puis les étoffes, pour garder leur cachet, doivent être’ teintes toujours écru, en évitant de provoquer la détorsion des fils, qui n’ont, hélas ! que trop de tendance à cela.
- Les étoffes très légères, malgré le grand métrage, sont maniées comme les pièces au tourniquet ou rangées de manière à être suspendues à des bâtons de lisse par des ficelles.
- Elles sont ou traitées selon leur force comme des pièces ordinaires au tourniquet ou ma-nœuvrées comme des flottes sur les bâtons. Quelquefois, si elles ne sont pas trop longues, on les arrange de manière à former des flottes que l’on enroule autour des bâtons On les lisse alors comme de véritables flottes, tandis que, suspendues aux bâtons, on les promène en va-et-vient, mais de manière à ce
- qu’elles plongent complètement dans les bains de teinture et ce sans les retourner.
- Les tissus grenadines disposés d’une manière quelconque pour la partie mécanique) pour les besoins de la teinture doivent être soigneusement dégraissés, en évitant de les dégommer, c’est-à-dire de les attendrir dans la partie du grès, ce qui en modifierait complètement le caractère
- On manœuvre une demi-heure avec soin sur une eau tiède de cristaux de soude, de manière à rendre l’eau légèrement onctueuse puis on les sort avec précaution, on 165 laisse égoutter et on les rince dans plusieurs eaux.
- 1c
- Si les tissus sont destinés à de 8ran blancs, on leur donne un ou plusieurs sou frages, comme il sera vu plus loin aux a ticles soie pure. Les tissus sortant des chambre à soufre et finis sur cette opération sont soi gneusement désoufrés par de rinçages enea, tiède, d’abord additionnée de carbonate soude, puis pure.
- Il faut toujours éviter soigneusement, ces opérations préliminaires, d’élever la ten pérature et surtout au delà de 80 centigrade ’ car l’on assouplirait la soie. |
- De plus, dans toutes les manipulation" faut une très grande délicatesse de maln:
- i nuanCe
- Pour les blancs, on termine selon 2
- tojnture
- désirée dans le ton du blanc par une ‘ ans ha
- très faible en bleu alcalin, avec ou Se 0u naline ou rosolane de la maison Poirrier , +c . 6? avec une pointe de rocou, etc.,. a blancs dans leur nuançage varient d’al l’infini tout comme les noirs.
- . , ou tes se
- Pour les couleurs, elles doivent faire également avec beaucoup de préca pour ménager le grès de la soie. Lasoeipdre verte de son grès tend toujours à Sevinverse avec beaucoup trop d’affinité ; c’est
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- ET DK L'IMPRESSION DES TISSUS
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- du coton. Sous ce rapport, elle ressemble à la laine. La soie écrue soigneusement dégraissée a une affinité supérieure à la soie cuite pour les matières colorantes.
- Les couleurs d’aniline jouent le plus grand rôle dans ces teintures. Evidemment l’on ne peut rien faire dans les couleurs qui, comme l’alizarine ou mieux les alizarines artificielles de toutes nuances, demandent le concours de bains portés à l’ébullition pour fleurir les nuances, car l’on assouplirait les tissus en dépassant 700 à 800 centigrades.
- On donne de certaines charges dans les couleurs exigeant l’emploi des tannins. On peut même engaller beaucoup de nuances moyen-nement foncées, et obtenir ainsi un poids de 35 %, qui donne en même temps du corps au "Ssu, en garnissant la fibre.
- Le charge au bioxyde d’étain employée dans 8 teinture en flottes soie donne également des résultats, mais cette charge esttrop lourde, ‘ est à-dire trop dense, elle ne garnit pas assez a fibre. Pour l’appliquer, on passe les tissus “ans un bain de bichlorure d'étain ou mieux de pink-solt à 250 (pink-solt, chlorure double de bioxyde d’étain et de potassium).
- On laisse traîner une heure, on sort, on laisse égoutter à l’abri de la lumière et de la Chaleur, on essore avec précaution et l’on “onne un rinçage.
- Puis on passe sur une eau tiède de cristaux de soude, on sort, l’on rince soigneusement, "obtient par ce passage en étain une sur-charge minimum de 20 %.
- (y
- eSt--dire que 1 kilog. d’étoffe — ici nous Optons, vu la légèreté des tissus, par kil.— oIne 1200g au lieu de 950g sur le soudage ™ sert pour le dégraissage.
- , “n effet, 1k de ce genre d’étoffes, dégraissé a soude, prend environ 5 %, d’où lk ne pèse " Que 950g après cette opération.
- n donnant plusieurs passages sur l’étain, ““gmente de plus le poids ; en diminuant
- toujours, bien entendu, de rendement sur chaque passe, on peut arriver en 4 passes à rendre 50 % sur le poids mis en teinture’;
- Chaque passe en étain étant suivie, bien entendu, d’un essorage, d’un rinçage, d’un soudage, rinçage et essorage.
- Les charges à l’étain, dans ce genre, n’ont pss obtenu un très grand succès, surtout dans les charges élevées. Les tissus imitent trop le plomb, pour me servir d’une expression technique.
- Lyon fait tout ce qu’on demande, il excelle dans tous les genres, mais il préfère s’en tenir aux charges engallées avec les extraits décolorés de sumac ou de galle, qui réelle-lement avec le poids donnent de la qualité à l’étoffe. Dans certains genres, il arrive même que les tissus chargés à l’étain finissent par devenir poudreux ou terreux à la longue.
- J’ai vu ce dernier résultat pour des pièces qui, très belles au départ, avec un rendement de 60 à 80 % à l’étain, rendues dans les Indes, ne valaient plus rien, et sont devenues des pour-comptes.
- A l’apprêt, la charge des tissus grenadines peut également jouer un très grand rôle, les tissus chargés à l’étain et à outrance peuvent offrir de très grandes difficultés.
- Mais c’est surtout dans les noirs que les difficultés augmentent pour l’apprêteur. C’est ce que je vais examiner en étudiant la teinture en noir des grenadines pièces.
- On teint en grenadines pièces avec ou sans charge :
- Sans charge,on tombe dans les noirs anglais sur soie écrue ;
- Avec charge, il y a plusieurs méthodes que nous allons examiner.
- Marius Moyret.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- LA
- ' FOULEUSE UNIVERSELLE «EXTRA»
- Modèle 1890.
- de MM. A. Hopkins et Cie, à Pascoag (E.-U)
- MM. A. Hopkins et Cie, constructeurs bien connus de machines à fouler, ont dernièrement apporté à leurs appareils un perfectionnement important.
- Ce perfectionnement enlève absolument aux étoffes toute possibilité de s’accrocher,
- rouleaux, mâchoires, etc., le tout ayant pour effet d’endommager les étoffes, et c’est seulement par une surveillance constante et parla précaution de tenir les rouleaux, couloirs, sabots, etc , en parfait état que l’on peut éviter cet inconvénient.
- « Nous admettons la vérité de ce raisonnement quand on l’applique à toutes les fouleur ses en usage jusqu’à présent.
- « Dans notre nouvelle fouleuse universelle (modèle 1890), il n’en est pas de même, car
- 1 t
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- »
- -
- de se couper ou de s’arracher dans les mâchoires et couloirs des fouleuses.
- Dans leur circulaire descriptive, MM. Hopkins et Cie disent :
- « S’il est possible de faire marcher nos fouleuses pendant un jour, une semaine ou un mois sans endommager vos tissus, pourquoi serait-il impossible de les faire fonctionner une ou deux ans sans dommage ?
- « Nous prévoyons votre réponse. Vous dites: Les conditions changent par l’usage constant et le très léger déplacement des parties travaillantes, l’inévitable et naturelle usure des
- nos mâchoires perfectionnées s’adaptent Par faitement à toutes ces conditions. g
- « Notre préoccupation en construisant
- P té 06 machines de cette nature a toujours «
- de 8 produire les meilleures au point de vue |u-construction et de l’économie de travail, P ur tôt que de réaliser une diminution de PrI
- celles de nos concurrents. 1890
- « Nous vous offrons notre fouleuse
- • ri té SUr avec la pleine assurance de sa supério ,08 toute autre machine analogue. Et PSefec-nouvelles coulisses et mâchoires Pe
- s Je p0— Données nous vous offrons un reme-
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- ET DE L'IMPRESSION DES TISSUS
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- tous les troubles et les ennuis que vous avez érpouvés jusqu’à présent, du fait des inconvénients signalés ci-dessus »
- Les inventeurs ajoutent qu’avec ce nouveau perfectionnement, ils fournissent une machine permettant de traiter aussi bien les étoffes les plus légères et les plus délicates que les tissus les plus lourds, avec l’assurance d’une sécu-rite parfaite.
- Le Textile Record, qui publie ces renseignements, ne donne pas la description détaillée de la machine et ne dit pas plus explicitement comment est réalisé le perfectionnement signalé. Nous reproduisons le dessin de la nouvelle fouleuse, pour permettre à nos abonnés de se rendre compte de sa disposition.
- CHEVREUL
- ET LA THEORIE DES COULEURS
- (Suite)
- Dans son chapitre premier, Chevreul ad-met, ce qui est d’ailleurs vrai, qu’une matière colorée en rouge, en jaune, en bleu, en orangé, en vert et en violet ne peut être modifiée en peinture ou en teinture que :
- 1° Par du blanc,qui éclaircit la couleur et en affaiblit l’intensité ;
- 20 Par du noir, qui, en l’assombrissant, en diminue l’intensité spécifique ;
- 3° Par une certaine couleur qui en change la propriété spécifique sans la ternir ;
- 4° Par une certaine couleur qui en change la propriété spécifique en la ternissant, en allant, selon l’intensité, du gris au noir.
- Dans un style plus clair, Chevreul appelle :
- Tons d’une couleur les divers degrés intensité de cette couleur, suivant que la matière qui la présente est plus ou moins mélangée de blanc ou de noir.
- Ici je ne suis plus d’accord avec Chevreul, et je crois n’être pas le seul. Par ton d’une couleur, on entend, à Lyon du moins, le degré
- de foncé de cette couleur, mais sans addition de noir.
- Prenons une couleur pure au point de vue spectral, dérivée de l’aniline ou artificielle, peu importe : en la fonçant, on en augmentera le ton, mais sans la moindre addition de noir.
- Ainsi un teinturier dira d’un jaune éclatant : « Augmentez d’un ton ou deux », ce qui veut dire : Forcez en jaune, mais sans additionner de noir ».
- Le safranum,aujourd’hui presque abandonné donne des tons variant du rose clair le plus tendre jusqu’au cerise et au nacarat les plus foncés, mais sans addition de noir.
- Continuant : 2° Chevreul appelle gamme l’ensemble des tons d’une même couleur. Ici, en faisant élimination du noir, je suis d’àc-cord avec Chevreul. Ainsi on peut partir d’un rose clair très tendre pour arriver à un pourpre foncé; mais sans addition de noir, on aura une gamme du rose au pourpre; c’est ce que l’on appelle, à Lyon, faire des fondus ou des ombrés. En teinture et en impression, l’on s’en tire d’ailleurs admirablement. Il n’y a du reste pas de règle pour le nombre de couleurs à intercaler entre une couleur claire et une couleur foncée ;
- 3° Chevreul définit la nuance ou les nuances d’une couleur comme étant la ou les modifications que cette couleur éprouve de l’addition d’une couleur qui la change sans la ternir.
- Cette définition est un peu laconique. Evidemment par ce mélange de deux couleurs ne se ternissant pas, Chevreul n’a voulu entendre que celui de deux couleurs voisines dans le spectre solaire.
- Ainsi le bleu et le vert sont voisins, d’où il résultera entre le bleu et le vert une foule de nuances intermédiaires ; de même entre le vert et le jaune, entre le jaune et l’orange.
- Enfin : 40 Chevreul, sous le nom de gamme rabattue, définit la gamme dont les tons clairs comme lestons foncés sont ternis par du noir.
- Dans les gammes rabattues, Chevreul n’admet que les gammes dont les tons clairs
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- comme les tons foncés sont tenus par du noir.
- A la classification donnée par Chevreul, il conviendrait peut-être d’ajouter un cinquième article aux quatre premiers.
- C’est celui du mélange de trois couleurs non consécutives dans le spectre, et qui dans les teintes foncées, quoique ne contenant pas de noir, engendre des couleurs plus ou moins foncées, appartenant à la grande famille des couleurs dites « modes » dans lesquelles se rangent une foule de nuances, telles que les myrtes, les olives, les bois, les marrons, les roseaux, etc , etc. Bref, on peut varier à l’infini et sans l’addition de noir les couleurs modes.
- Les coloristes me comprendront d’ailleurs très bien à l’égard de ces couleurs complètement négligées dans toutes les théories des couleurs, et cependant ce sont les couleurs les plus employées et les plus difficiles à réaliser dans l’application pour arriver au ton exact, d’après l’échantillon donné.
- Et encore, dans le s applications industrielles, faut-il bien tenir compte de la différence de vision d’un mode du jour normal à la lumière artificielle. Ainsi voici, deux olives, un donné comme type à un teinturier, et celui obtenu par celui-ci. Ils peuvent être conformes tous les deux à la lumière solaire, mais à un éclairage artificiel il n’en est plus de même, et l’éclairage artificiel fera l’analyse de la teinture. Ces considérations ont surtout de l’importance pour les assortiments de vieilles tapisseries, de vieux ameublements, où il faut non seulement produire des tons conformes comme coloris, mais comme emploi de matières pareilles pour leur production. C’est d’ailleurs un très grand talent pour un teinturier que défaire de tels réassortiments.
- Dans le chapitre II pour la construction des cercles chromatiques, Chevreul indique sa méthode, méthode bien vieillie de nos jours.
- Il n'est pas d’ailleurs très facile de construire une pareille table, renfermant toutes
- les couleurs possibles. Je dirai même mieux : cela est impossible. Et dans des travaux de ce genre il faut tenir compte de la vue des auteurs. Ainsi le phénomène du daltonisme est plus fréquent q n’on ne le croi t. Sans pousser, comme dans le véritable daltonisme, les choses à l’extrême, c’est-à-dire prendre du vert pour du rouge, et vice versâ, on peut trouver des opérateurs qui prendront un bleu vert l’un pour un bleu franc, et l'autre pour un vert franc.
- Je ne sais si je suis peu ou point daltoniste, mais je trouve que le dernier atlas de Chevreul, tout en étant une merveille de gravure de M. René Digeon, laisse bien à désirer au point de vue du coloris.
- En consultant cet atlas, l’on ne se douterait guère que l’on est en présence des merveilleuses couleurs spectrales ; tout cela est bien sombre ,bien enfumé. Von Bezold, de Munich, en 1876, a donné des planches plus naturelles» plus en harmonie avec les couleurs spectrales:
- De plus, dans ses cercles chromatiques, Chevreul a-t-il bien observé les proportions des couleurs dans le spectre solaire au point de vue de leur étendue respective?
- Pour des ouvrages de bibliothèque, devant résister durant de longues années, il est évident qu’il faut employer pour les chromolithographies des couleurs minérales, I" généralement n’ont pas l’éclat des couleurs artificielles modernes. Là est toute la diffi culté pour les publications de ce genre, on est forcé d’employer des couleurs ne rappe lant que vaguement celles de l’arc-en-ciel-
- Marius Moyret-
- (Reproduction interdite.) (A suicre)
- TEINTURE DES LAINES EN PIÈCES
- {Suite)
- Noir J (au chrome).
- Noir moyen pour tissus de qualité fine-Pour 100 kil. de laine :
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
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- Bouillon. — Bouillir 1 heure 1[2 dans un
- bain composé de :
- Eau, q. s.
- Bichromate de potasse, 2 kil.
- Sulfate de cuivre, 1 »
- Acide sulfurique, 3 »
- Abattre et rincer.
- Teinture. — Préparer le bain de teinture
- avec :
- Eau, q. s.
- Extrait sec de campêche (1»), 6 kil.
- » » » bois jaune, 2 »
- curcuma, q. s.
- Tourner le bain avec une très petite quantité d’acide sulfurique, entrer les étoffes à froid, puis les manœuvrer pendant une heure au bouillon. Ensuite abattre et bien laver.
- No R K {noir moyen au chrome).
- Pour 100 kil. de laine :
- Bouillon. — Composer le bain de bouillon de :
- Eau, q. s.
- Sulfate de cuivre, 1 kil 500
- 1 —I. yP f } ‘ r' ; ; -
- Bichromate de potasse, 2 »
- Acide sulfurique, 4 » et manœuvrer une heure à la température de l’ébullition, puis abattre et rincer.
- Teinture. — Préparer le bain de teinture avec les quantités de campêche, de bois jaune et de curcuma nécessaires pour obtenir le ton de noir demandé, dissoudre ces colo-rants dans un volume d’eau suffisant, tourner l® bain avec de l’acide sulfurique, entrer à froid les tissus bichromatés, faire bouillir ces tissus pendant une heure, puis les abattre et les laver en eau courante.
- C. E. M., chimiste coloriste.
- Reproduction interdite.} (A suivre.'.
- SOCIÉTÉ D’ENCOURAGEMENT pour l’industrie NATIONALE.
- Nous détachons du programme des prix Proposés pour 1891, la question suivante :
- Prix de 2,000 francs pour la substitution à l’acide sulfurique dans la teinture et notamment dans celle des soies, d’un autre composé donnant aux fibres l’apprêt voulu, mais n’exerçant pas sur elles la même action destructive.
- Prix de 2,000 francs pour la construction d’une essoreuse à effet continu.
- Les modèles, mémoires, descriptions, renseignements et pièces destinés à constater les droits des concurrents pour l’année 1891 devront être remis au Secrétariat de la Société 44, rue de Rennes, à Paris, avant le 1er octobre 1890. Ce terme est de rigueur.
- PERFECTIONNEMENTS Et PROCÉDÉS NOUVEAUX
- PROCÉDÉ DE PRÉPARATION DE MATIÈRES COLORANTES DE LA CLASSE DES INDULINES SOLUBLES DANS L'EAU
- De la Cie Parisienae des couleurs d’aniline
- La fusion d’induline à une température au-dessous de 140 degrés donne une matière colorante bleu violacé, soluble dans l’alcool, mais tout à fait insoluble dans l’eau : chauffée avec de l’aniline et du chlorhydrate d’aniline, cette matière peut être transformée en phényls dérivés, bleus et vert bleu.
- Les matières colorantes de la classe des in-dulines sont formées solubles dans l’eau lorsque l’induline de température basse est chauffée avec des diamines aromatiques à 150-190*, au lieu d’être chauffée avec de l’aniline.
- Les paradiamines donnent une nuance bleu verdâtre ; les métadiamines teignent en bleu rougeâtre.
- Préparation : A : 10 parties induline ;
- 15 » paraphénylènedia-mine;
- 2 » acide benzoïque.
- Agiter constamment, chauffer à 160-180 degrés centigr., dissoudre le produit dans l’acide
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- chlorhydrique dilué, précipiter par addition de sel commun, filtrer.
- B : 10 parties induline ;
- 12 » métaphénylènediamine;
- 2 » acide benzoïque ; Agiter, etc, comme dessus.
- La réaction avec du paratoluylène diamine et métatoluylène diamine se fait de la même manière.
- Un certificat d'addition (18 novembre 1889) au brevet principal mentionne que la matière colorante du mélange d’indulines, soluble dans l’alcool, ne formant pas de sels stables et solubles dans l’eau avec des acides organiques, donne des matières colorantes de la série des indulines, de grande valeur et solubles dans l’eau, lorsqu’elle est fondue avec des diamines aromatiques, surtout avec le para-phénylènediamine.
- Le produit de cette fusion signalée permet de teindre en bleu le coton mordancé ou non mordancé.
- PRÉPARATION DE NOUVELLES MATIÈRES COLORANTES TÉTR AZOl QU ES VIOLETTES ET BLEUES DÉRIVÉES DE LA PARANITRANILINE
- Par la Société anonyme des matières colorantes et produits chimiques de Saint-Denis.
- Les métanitramines donnent par condensation avec la soude et le zinc des dérivés azoxy correspondants. Les recherches continuées dans cette voie ont permis de constater que la réduction et la condensation en solutions aqueuses des amines acétylées paranitrées avec le zinc seul donnaient aussi des azoxya-mines acétylées.
- Procédé : Chauffer jusqu’à ébullition 10 kil. de paranitroacétanilide à point de fusion 207 avec 300 litres d’eau salée (5-7 Baumé) et 10 kil de zinc en poudre : après deux ou trois heures, traiter par l’alcool bouillant.
- L’acéto-azoxyaniline obtenue traitée par l’acide chlorhydrique se transforme en chlorhydrate de l’azoxyaniline soluble dans l’eau chaude.
- Préparation de matières colorantes. — Dissoudre 10 kil. d’azoxyaniline dans 25 kil. d’acide chlorhydrique à 20° Baumé et 600 litres d’eau ; ajouter 6 k. 600 de nitrite de sodium. Après une heure de contact, verser dans une solution alcaline de 22 kil. de a sulfo-a naphtol sel de sodium ou de 31 kil. de bisulfo- naphtol sel de sodium (sel R).
- Le mélange avec a sulfo-a naphtol donne une matière color inte violet rouge et le bisul-fo- naphtol une matière colorante bleu violet.
- Ges produits sont excellents pour teindre le coton non mordancé en bain alcalin, et les teintures résistent bien aux acides.
- PERFECTIONNEMENT SE RAPPORTANT AU NETTOIEMENT DES TAPIS ET AUTRES OBJETS SEMBLABLES
- Par M. Sydney Simmons.
- Ce nouveau procédé réunit ensemble les deux moyens usités pour le nettoyage des tapis, le battage et l’air comprimé que l’on employait séparément.
- Dans une caisse ou boîte de dimension appropriée, les tapis sont portés par des courroies longitudinales et transversales ; des battoirs sauteurs secouent énergiquement la poussière qu’emporte bientôt l'air comprimé amene soit verticalement dans le tissu et au travers de lui, soit tangentiellement.
- NOUVELLE MÉCANIQUE POUR FERS A REPASSER SPÉCIALE AUX FERS A DOUBLE EMPLOI 9-REPASSENT ET GLACENT SIMULTANÉMENT
- Par M. Amédée Brigot.
- But : Remédier à l’insuffisance de chauffage des fers à double emploi, causée par l’angle des deux parties, angle nécessaire pour per mettre l’emploi distinct de l’une ou de l’autre , en second lieu, supprimer toute possibilité de laisser les fers se graver et devenir ainsi inutiles et bons pour le rebut.
- L’invention a pour point de départ fonda' mental de donner à la surface de chauffe Ie
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- galbe de la table de fer, en isolant très légèrement la partie destinée à glacer, de manière à ce que cette dernière se chauffe très rapidement sans avoir l’inconvénient du contact immédiat.
- Les fers reposent sur la mécanique par leur table et par leur poignée, disposition qui utilise ainsi le maximum de chaleur.
- Des volets à charnière se rabattent pour empêcher toute déperdition de la chaleur, qui est encore utilisée pour chauffer de l’eau.
- L’économie et la propreté, la conservation indéfinie des fers sont les avantages de ce système.
- {Reproduction interdite.)
- RENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX
- FORMATIONS DE SOCIETES
- Formation de la Société en commandite P- A Favier et Cie (expi. de la Ramie). — Siège non indiqué. — Durée du 1er fév. 1890 au 31 déc. 1891, renouvelable par période annale. — Cap. : 145,000 fr. dont 137,750 fr. en commandite. — Acte du 1er mars.
- Formation de la Société en nom collectif Joseph et Joannès Pin frères, fab. de produits chimiques et tinctoriaux, rue de la Villardière,
- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
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- 34, à Lyon, suite de la Société dissoute le 31 déc. 1889. — Durée : 9 ans, du 1er janv. — Cap. : 110.000 fr. — Acte du 3 fév.
- DISSOLUTIONS DE SOCIÉTÉS
- Dissolution, à partir du 31 déc. 1889, de la Société Joseph et Joannès Pin (expi. d’une usine de produits tinctoriaux), rue de la Villardière, 34, à Lyon. — Liquid. : les associés qui ont constitué une nouvelle Société. — Acte du 3 fév.
- VENTES DE FONDS DE COMMERCE
- M. Ottoz a vendu à M. X..., de suite, un fonds de teinturerie, rue de Tocqueville, 6. Opp. rue Saint-Charles, 41.
- Mme veuve Jeullin a vendu à M. X..., de suite, un fonds de teinturerie, rue Saint-Sébastien, 34. Opp. rue des Halles, 11, chez M. Popu.
- M. Turpin a vendu à M. X..., de suite, un fonds de teinturerie, rue Baudin, 24. Opp. rue Drouot, 15, chez M. Trémolières.
- M. Pommé a vendu à M. Pinet, 15 février un fonds de teinturerie et mégisserie et peaux, rue Buffon, 39. Opp. rue de Paradis, 42.
- M. Havy a vendu à Mme veuve lentzsch, 1er avril, un fonds de teinturerie, rue Saint-Jacques, 286. Opp. avenue Bosquet, 65, chez M. Boittiaux.
- ON ENGAGE DES REPRÉSENTANTS
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- Fabrique de Couleurs d’aniline
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- LK MONITEUR DE LA TEINTURE
- Mlle Goblet a vendu à Mme veuve Clouzet, 15 avril, un fonds de teinturerie, avenue Daumesnil, 138. Opp. rue Drouot, 15, chez M. Trémolières.
- M. Pitard a vendu à M. X.. , 1er avril, un fonds de teinturerie rue des Dames, 25. Opp. avenue des Gobelins, 21, chez Mme veuve Mille.
- Mme veuve Marie a vendu à Mme veuveX..., 15 avril, un fonds de teinturerie, rue Joque-let, 3. Opp. rue de Trévise, 9, chez M. Woi-tier.
- Mme Foussat a vendu à M. X..., de suite, un fonds de teinturerie, rue des Chaufourniers, 7. Opp. rue de Marseille, 13, chez M. Charbonnel.
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- Mme veuve Beuzart a vendu à Mme veuve Torche, 15 avril, un fonds de teinturerie rue Nollet, 4. Opp. rue des Capucines, 9, chez M. Guillot.
- BIBLIOGRAPHIE
- Traité pratique des matières colorantes artificielles dérivées du goudron de houille, par A. M. Villon, ingénieur-chimiste.
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
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- CHRONIQUE
- DU TEINTURIER-DÉGRAISSEUR
- (Suite)
- considérations générales sur le blanchiment des matières végétales. — Action de l’air. — Chlorures décolo-1ants. — Chlorure de chaux. — Chlo-Fure dépotasse. —Chlorure de soude.
- - Chlorozone. — Procédé de blanchirent électro-chimique
- Ce Que j’ai dit du chlorure de chaux s’ap-Pique aux chlorures de potasse et de soude. . dUrai donc peu de chose à ajouter au cha-Ptre précédent pour compléter l’étude de ces corps,
- Le chlorure de potasse — eau de javelle — "8 on du moins fut employé en substitution "chlorure de chaux. Il est remplacé aujour-NW par le chlorure de soude qui se fabrique 1 grand et à meilleur compte. Le chlorure Potasse est ordinairement coloré par du orure de manganèse provenant de sa fabri-"tion. On le prépare en saturant de chlore 11116 dissolution de 7 parties de carbonate de b9g8sse dans 100 parties d'eau. Il faut tenir la Solution très étendue pour éviter la forma-" Ru chlorate de potasse.
- 6 chlorure de soude, que l'on appelle com-epement eau de javelle, remplace ce produit î ous points et a l'avantage de coûter moins 1 “ler.
- Sa fabrication en grand ne doit pas nous importer et je me contenterai de donner le moyen très pratique de l’obtenir dans nos ateliers de teinture. Etant donné que le chlorure de chaux se transporte facilement et est d’un très bas prix, on peut toujours obtenir pour ses besoins du chlorure de soude en aussi petite ou en aussi grande quantité que l’on voudra.
- Le chlorure de soude, qui est aussi connu sous le nom d’eau de Labaraque et quelquefois coloré artificiellement en rose ou violet pâle, se prépare soit directement en saturant de chlore une dissolution renfermant environ 20 pour cent de carbonate de soude cristallisé, soit en décomposant le chlorure de chaux par le carbonate de soude ; à cet effet, on prend 1 kilogramme de chlorure de chaux au titre de 0,92, on le délaie dans 12 litres d’eau, on laisse déposer, on décante, on filtre et on traite le résidu par 2 litres d’eau ; on mêle les liqueurs réunies avec une dissolution tiède de deux kilogrammes de carbonate de soude cristallisé dans 4 litres d’eau, on filtre et on renferme la liqueur dans des flacons bien bouchés ; on obtient ainsi 20 litres de chlorure de soude liquide.
- Ce mode de préparation est absolument pratique et à la portée de tous les ateliers ; on obtient ainsi une dissolution fraîche, ayant toute sa valeur et dont les effets sont sûrs et réguliers.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- Comme je ne veux pas entraîner le teinturier à faire de la chimie, je vais lui fournir un moyen d’atelier pour établir sa liqueur dans les conditions les plus avantageuses.
- Le chlorure de chaux absorbe très vite l’humidité de l’air ou du milieu où il se trouve et prend du poids ; or, pour éviter de faire des essais chlorométriques, on prend une quantité du bain de chlorure de chaux dissous que l’on met dans un flacon bouché, et de même une quantité de la dissolution du carbonate de soude; ce sont les réactifs qui serviront àétablir le chlorure de soude dans son état absolument équivalent. C’est ce que l’on appelle la méthode des doubles décompositions, — le chlore du chlorure de chaux déplace l’acide carbonique du carbonate de soude, se combine avec la soude pour former du chlorure de soude, tandis que l’acide carbonique des cristaux de soude se combine avec la chaux du chlorure de chaux pour former du carbonate de chaux, de la craie, qui, insoluble, seprécipite au fond du vase et permet de séparer par décantation tout le chlorure de soude formé.
- Or, tant qu’il restera du chlorure de chaux dans la liqueur, il formera un précipité avec le carbonate de soude. De même le carbonate de soude en excès formera un précipité blanc par une addition de chlorure de chaux. Il faut Ionc que la liqueur finale ne précipite ni par la dissolution de chlorure de chaux ni par la dissolution de carbonate de soude.
- Les appareils d'essai se réduisent à une éprouvette, 2 flacons, un entonnoir en verre et quelques feuilles de papier à filtrer. Il vaut mieux, en tout cas, que la liqueur soit plutôt chargée en cristaux qu’en chlorure de chaux et qu’elle soit plus étendue que concentrée, car alors, le dépôt du carbonate de chaux est très lent et la décantation difficile. Or, comme un bain de chlorure de soude à 1° 1/2 ou 2o est largement suffisant pour réagir sur les étoffes que le teinturier-dégraisseur a à traiter, même la décoloration des doublures sur teintures noires, il n’y a aucun inconvénient à opérer sur des bains étendus et l’on a ainsi l’avan
- tage d’opérer à l’aide de préparations toujours I récentes et donnant toute l’intensité désirable.
- Dans le cas où l’on voudrait du chlorure de 1 potasse au lieu de chlorure de soude, on pour-1 rait agir et opérer exactement comme cela a | été indiqué plus haut, mais en substituanile 1 carbonate de potasse au carbonate de soude et en tenant compte des quantités équivalentes. L’équivalent du carbonate de potasse est
- assure ur ne confie soude lib
- Ces ex soude cal pur; il n ce qui en I Que ce le javel1
- 86430; celui du carbonate de soude, 1 ,78 7 501; arcequ, mais il faut tenir compte que celui-ci renferme ly a g
- 1125 d’eau de cristallisation et que son équl
- valent anhydre est formules aideront à état ;
- 662 50. D’ailleurs leurs
- mieux comprendre
- leur
- KO oxyde de potassium
- CO2 acide carbonique
- — Carbonate de potasse — 864 30 ;
- N.2 O oxyde de sodium
- C 02 acide carbonique
- — Carbonate de soude — 662,50, plus 10 aq. ou dix équivalents d’eau de cris tallisation Æ 1,125. L’équivalent réel du car bonate de soude est donc 1,787 50, c'est-* dire qu’il faut toujours remplacer unequantl.e par l’autre, soit que l’on veuille del’hypochlo rite de potasse ou de soude.
- La fabrication des hypochlorites alcalin ayant pris une très grande extension consommation ayant toujours absorbé la PT.
- ’ n entre duction, il en est résulté une émulation les producteurs qui a fait de ce prodult produit absolument commercial et d’exP
- • fallu en lion; mais pour expédier au loin il a " j changer la forme, en réduire le volume donner une grande puissance décolorant un petit volume, sous un moindre poids-
- En 1873, un de nos grands fabricants ar-de javelle imagina de faire des extraits 30 et quant, pour les extraits du commerce, 1 te 40 degrés chlorométriques, mais là ne s pas la force de concentration qui peui squ’s dre, sous le nom d'extrait double, J
- 80 degrés chlorométriques. ajts
- Le genre de fabrication de ces e*
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
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- ijours rable. ire de pour-cela a antle soude entes, e est 3750; ferme équi-leurs e leur
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- strals
- assure une complète saturation des bases ; ils “e contiennent donc ni chaux, ni potasse, ni soude libre.
- Ces extraits se fabriquent au moyen de ponde caustique pure saturée de gaz chlore pur; il ne s’y trouve aucun élément étranger, cequi en assure la stabilité.
- I Que ceux qui emploieront les extraits d’eau ^javelle se rendent bien compte de ses effets Arce que cette fabrication s’étant généralisée, Y a sur place des produits plus ou moins lors.
- Un litre d’extrait d’eau de javelle concentré ^e, avec 19 litres d’eau, 20 litres d’eau de velle prête à l’emploi.
- Mais, quoi qu’il en soit, je crois qu’il y a tou-PUrS avantage à fabriquer soi-même son eau "javelle et suivant les données que j’ai dé-"tes plus haut, car l'eau ajoutée à l’extrait "moins chargée de chlore et a par consé-rent un pouvoir décolorant moindre, ou alors "aut faire concourir les acides au blanchi-“nt pour saturer les bases et rendre le sDre libre, et c’est toujours une opération eate, qui ne peut pas être faite par tout le nde.
- "LOROZONE. — Et d’abord qu’est-ce-que que le chlorozone? — C’est évidemment c°rps dans la composition duquel il entre chlore et de l’ozone, mais le produit com-ci81 vendu sous ce nom contient d’autres . ents de constitution qui sont inertes ou erents au blanchiment, tout en ayant leur e comme éléments constitutifs du chloro-“Le,
- L
- oxygène qui a un pouvoir décolorant bien b voit ce pouvoir acquérir une très grande
- Quand ce gaz est à l’état naissant et , eSt, en outre, électrisé, qu’il devient ‘One T ,
- enle oxygène et l’ozone sont donc deux 628 qui signifient le même corps, mais % , dans un certain cas, ayant acquis des lletés nouvelles et une exagération de Q .9" lui sont communes dans les deux Met 8S^’ chimiquement parlant, ces pro-
- Sont les mêmes et les mêmes composés
- E
- sont formés dans les mêmes cas sans modification dans les nombres, — mais, physiquement parlant, l’ozone a, en plus de l’oxygène, des propriétés qui lui sont particulières et qui en font un corps qui doit être considéré à part. Ces propriétés, pour nous teinturiers-dégraisseurs, sont très stables puisqu’elles ne se trouvent modifiées qu’à des températures avec lesquelles nous n’avons rien à faire ; il perd ses propriétés acquises à une température de 240 à 2500 .
- L’ozone est un corps très intéressant et qui, je crois, dans un avenir prochain, devra servir de base à des études d’application aux couleurs ou aux matières colorantes. Nous verrons déjà et par la suite, dans cet article, que l’électricité, l’oxygène, le chlore sont les trois termes de moyens nouveaux, rationnels et pratiques, puisqu’ils produisent de bons effets.
- Cette forme nouvelle de l’oxygène a été désignée par Berzélius sous le nom d’oxygène allotropique pour signaler cet état anormal des corps simples où leurs propriétés chimiques et physiques se trouvent modifiées probablement en vertu d’une altération moléculaire. — Elle a été désignée par Schœnbein sous le nom d’ozone (du grec 8(n, odeur) pour indiquer une de ses qualités organoleptiques. — Elle a été désignée par MM. Pelouze et Frémy sous le nom d’oxygène électrisé pour rappeler l’une des principales conditions de sa formation, l’électricité.
- Mais si l’ozone est un corps si précieux pour nous, il doit y avoir intérêt à en provoquer la formation, à en constater la présence, à en déterminer l’intensité. Et c’est ce besoin de satisfaction qui a créé l’ozonométrie et les procédés ozonométriques.
- L’énergie chimique de l’ozone a fait croire que ce corps joue dans la nature un rôle considérable, bien que, dans tous les cas, sa production soit très restreinte. Doué de facultés comburantes très prononcées, on a supposé qu’il pouvait détruire les miasmes, et, dès lors, on a cru trouver une relation entre sa pré-
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- sence dans l’air et certaines conditions de salubrité; et nous sommes à même de juger des modifications rapides, profondes, qui s’exercent sur notre état de santé par des temps orageux où l’air, plus ou moins chargé d’électricité, nous réjouit ou nous accable. N’est-ce pas de l’air électrisé que nous respirons ?
- Imbus de pareilles idées, on a cherché non seulement à constater la présence de l’ozone, mais encore à en apprécier les quantités relatives. Car, dans ce cas, on ne pouvait juger d’un état que comparativement à un autre. A cet effet, le papier ozonoscopique est devenu un moyen ozonométrique. Connaissant la promptitude avec laquelle l’ozone décompose l’iodure de potassium en rendant libre l’iode de l’iodure, et la couleur bleue intense que prend une dissolution d’amidon lorsqu’elle se trouve en contact avec une faible quantité d’ozone, on a été conduit à faire d’un mélange de colle d’amidon et d’iodure de potassium un réactif précieux, vu sa grande sensibilité pour découvrir l’ozone. En effet, et vu l’énergie de l’ozone, aussitôt qu'il se trouve en présence de l’iodure de potassium il oxyde le métal, l’iode devient libre et en présence de l’amidon, le colore en bleu et révèle ainsi la présence de l’ozone.
- Pour rendre les essais faciles et prompts, on a imaginé un papier ozonoscopique comme on a imaginé un papier de tournesol, et voici une formule au moyen de laquelle on peut avoir ce réactif à sa disposition : — On trempe du papier blanc à filtrer dans une dissolution récente d’amidon (1 partie d’amidon pour 100 parties d'eau distillée), on le fait égoutter, et puis on le plonge dans une dissolution saturée à froid d’iodure de potassium ; après qu’il a été séché, on le coupe en bandes qu’on garde enfermées dans un flacon bouché à l'émeri.
- Maintenant, il va sans dire que la coloration du papier sera d’autant plus intense que la quantité d’ozone en présence sera plus grande ; on s’est donc servi de l’intensité comparative de la color ation des papiers pour former une
- échelle d’intensités qu’on appelle ozomifo Cet instrument, dont les indications n’ont rief d’absolu, rappelle un peu le moine qui sort" son ermitage par le beau temps et qui y tre par la pluie. Pour le construire, on forn une échelle de dix bandes de papier juxtapr sées, teintes de telle sorte qu’elles représer tent dix nuances dont la dernière correspon au maximum d’intensité de coloration du P pier réactif, et le 0 de l’échelle correspond1 blanc du papier. — Pour s’en servir, on humecte le papier et on le soumet à la réacti0n de l’ozone qui le bleuit plus ou moins. - N005 verrons que pour nous, teinturiers-dégral) seurs, ce moyen de constatation aura 8011 utilité pour reconnaître la valeur et mënne l’état d’un liquide qui nous sera vendu comn chlorozone et qui pourrait bien n’être de l’hypochlorite de soude ou eau de javelë ordinaire.
- Ch. DREVET
- (A suivre.}
- Reproduction interdite. — Tous droit»
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- CHRONIQUE DE TEINTURE
- (Suite.}
- Noirs sur grenadines . vu 8
- Ces noirs sont très délicats à faire,
- m8C8" nature du tissu, tant au point de vue 1 nique qu’à celui des opérations chimiq"esi-
- Au point de vue mécanique, il faut et gneusement éviter, dans les opératioDaant rinçages multipliés, d'érailler le tissu. aux opérations chimiques, elles doiyergrë conduites de manière à ne pas attendri1, de la soie et à donner le plus de brillan sible. qu
- il y a de plus la question de la charë 166 joue un grand rôle dans cette teintught des noirs absolument sans charge donn tissus un peu maigres au toucher. g en
- Les noirs chargés doivent être 1 ronjent moyennement chargés et chargés PTOP
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- Noirs moyennement chargés
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- Marius Moyret.
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- (Reproduction interdite.)
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- ret-fornt tapo-éset-spoil
- fe. Les moyennement chargés rendent de 30430 % en plus du poids mis en teinture. Les chargés rendent de 60 à 80 %.
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- : soi' 154 2g8"l qëie ogrës tpos‘
- ET DE L'IMPRESSION DES TISSUS
- Avec les noirs naphtols, l’on peut faire au-ourd’hui de jolis noirs moyennement chargés " par deux méthodes.
- Dernière méthode. — Les étoffes, soigneu-kment dégraissées, sont passées dans un din à 30 Baumé, à froid et à l’ombre, de lichlorure d’étain. Soigneusement imprégnées “ela solution, elles sont essorées avec ména-§ement pour recueillir le bain de bichlorure Cetain excédant, puis elles sont rincées à Frande eau très soigneusement.
- Un sous-sel de bioxyde d’étain se fixe sur la *re, pendant qu’un sel très acide s’en va ens les eaux de lavage.
- Les pièces, soigneusement rincées, sont "Imises à un tiédissage sur un léger bain de "staux de soude, pour fixer l’oxyde stan-"e sous forme de bioxyde.
- ‘faut soigneusement éviter de passer 40 nligrades par une chaleur plus élevée, on llll()llirait le grès de la soie.
- Par une seule opération bien menée, l’on |" donner aisément de 20 à 30 % de charge Poids mis en teinture.
- 3ur la soie ainsi préparée, l’on teint en P naphtol sur bain acide, en évitant de *sser 500 centigrades de chaleur.
- enoir naphtol ne fournit pas ; heureuse • Nt qu’il est à bas prix ; son poids s’ajoute lleurs à celui du bioxyde d’étain. J’ai e observé que des noirs naphtols pou-ent donner jusqu’à 6 % de poids par la ure à la soie. De même sur laine.
- p
- e Produit a d’ailleurs cela d’agréable qu’il 11116 des résultats mathématiques comme t, rage, d’après les proportions respec-18 de soie ou de laine et de noir employés. 6 noir naphtol du commerce comporte plu-143 marques qui ne sont d’ailleurs que des "nges. En réalité, le noir naphtol pur ne
- peut conduire qu’à des marines très intenses, mais non au noir noir.
- Pour tourner le marine obtenu, il suffit de très peu de jaune ou orange azoïque, même de vert naphtol. On peut ainsi nuancer à volonté et obtenir des noirs très solides à l’air, aux acides, mais ne résistant pas au moindre savonnage, même à froid.
- Deuxième méthode. — Après avoir soigneusement dégraissé les grenadines sur un soudage à tiède, les avoir rincées, on les teint directement en noir naphtol, combiné avec le jaune, l’orange ou le vert azoïque, comme précédemment. Si on terminait ainsi le noir, l’on rendrait déjà 4% au-dessus du poids mis en teinture.
- Pour donner un poids de 20 à 30 % au-dessus, on engalle les noirs finis, comme une couleur, sur un bain à froid à 6° Baumé de galle de Chine ou de sumac. On obtient ainsi des noirs engallés très jolis, moyennement chargés et se comportant très bien chez l’ap-prêteur.
- Il est indispensable de teindre avant l’en-gallage; la soie engallée au préalable se teindrait mal.
- NOUVEAU GRIS
- Sur une carte d’échantillons, les « Farben-fabriken vom. Fried. Bayer et C° » montrent leur nouveau gris en combinaison avec leur nouveau bleu (bleu haphtyle). Les teintes se sont montrées très résistantes à l’action de la lumière, de l’air et du lavage.
- Pour teindre, on se sert d’abord d’un mordant au 20 % de sumac ou au 3 % de tannin, puis d’un autre à 1 % de tartre et 2 % d’acide acétique ; enfin on termine en teignant avec de la couleur à 2 1/2 % et de l’acide acétique à 5 %. Au commencement la température devra être de 37,5 à 50° C.. puis on chauffera jusqu’à l’ébullition que l'on maintiendra 3/4 d’heure.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- CUVE A L’INDIGO Cuve à réaction
- Nous tous, teinturiers, connaissons les difficultés de l'application de l’indigo par le moyen de la cuve. Certes, il y a des cas où la pratique de la conduite de la cuve est tellement habituelle que ces difficultés se trouvent bien amoindries ; mais, dans ces cas, tout le succès de cette conduite repose sur un homme qui, s’il vient à manquer, laisse un vide difficile à remplir.
- Les cuves à chaud surtout demandent de la part du guesdron une somme considérable d’observations et comme aucune théorie ne vient régler, coordonner ces observations, il s’ensuit le plus souvent qu’on est surpris par des arrêts dans le rendement dus à des maladies.
- Ils sont rares les guesdrons qui n’ont pas de maladies de cuves à combattre et, d’ailleurs, les conditions mêmes du travail, avec la mobilité de ses exigences, demandant tantôt plus de rendement, tantôt imposant des chômages, sont encore des causes de maladies. En tout cas, travail ou chômage, ces cuves doivent être conduites, entretenues, chauffées de façon à maintenir la fermentation dans un état constant d’équilibre et pouvant fournir le travail à tout moment.
- Mais, à côté de ces heureux de la cuve, il y a des guesdrons qui n’ont jamais pu arriver au point voulu d’appréciation pour une bonne conduite et alors le cortège, au grand complet, des insuccès, des mécomptes, des ennuis ne fait pas défaut.
- En admettant la plus parfaite réussite dans la conduite et par conséquent le plus grand rendement, nous devons envisager la nécessité de soins permanents qui crée une somme de frais généraux permanents ; or un budget des dépenses ne saurait être trop allégé.
- Bien des tentatives ont déjà été faites pour remédier à ces inconvénients, pour améliorer cet état et la théorie, se mettant de la partie.
- a fourni des formules nouvelles qui ont ouvert un nouvel horizon à l’avenir de la cuve. Tou les efforts n’ont pas été perdus, mais tous n’on pas été fructueux et bien des résultats promi n’ont pas été atteints ou l’ont été incomplete
- | ment.
- IJe ne veux pas dans cet article faire unf conférence sur la conduite de la cuve à indigo, je veux simplement constater l’état actuel de cette conduite et les moyens nouveaux ! nous sont offerts.
- Depuis longtemps déjà des hommes science ont fouillé cette question et son arrivés, par une suite d’efforts, à établir de formules nouvelles qui certainement étaie la résultante de nombreuses études, mais 8
- . • 1 T lAurS pratique manquait a ces hommes et efforts devaient être frappés d’insuccès.
- Il appartenait à un praticien jeune, intell gent, de reprendre la question et de la frappe
- au coin de la réussite.
- Je veux donc vous annoncer, aujourd’hu des
- LA BONNE NOUVELLE et VOUS entreten) résultats sûrs, féconds, que M. P. Cavaillës, Montolieu (Aude), a su tirer de la situatiol Abandonnant le système de la fermentatio ‘
- J , • ' tenle il a repris le système de la réaction déjà par ses devanciers et qui n'a pu s’impla dans la pratique à cause de son incertitude: | —atjère
- La question est trop importante, la 111 our sur laquelle on opère est trop chère qu’on se laisse facilement entraîner a
- • • • laissel. des essais qui, s’ils réussissent, ne 1 "
- . dont6’ aucun regret,mais, s'ils laissent place au ent, font craindre des pertes de temps etdare-et chacun aime mieux rester dans ses
- ments, dans ses voies, que de les tenter-Je ne crois pas que personne ait traité
- le Moniteur de la teinture ni aucun
- a à indlb-journal spécial, la question des cuves aveC aussi largement que moi; aussi, c‘e5.c,ux l’autorité que peuvent me valoir mes "Aitu-antérieurs que je dis aujourd’hui aux ues-riers qui se servent de la cuve : — La 1 .
- 1 +o+joll;
- tion est résolue, — pas de ferment -pas de permanence, — économie d indi8
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-
- uver
- Tous n’om romi »lete-
- 3 une digo; lel de
- « qu
- jS de sont
- e des taieni iis la leurs
- itell-sppet
- d’hui, r des és,^ itiot. ation. tenlë lanter ide-atjëre
- pour faire
- issent loule, rgent erre'
- Jane gulre ndis® ave"
- jintu” jues” in ' 0,"
- rapidité d’exécution, — ménagement des madères teintes et finalement abaissement considérable du prix de revient.
- En présence de ce double avantage, sûreté "‘exécution et économie, il n’y a plus à hésiter.
- M. P. Cavaillès ne fournit aucun produit, Préparé ou non ; chacun reste maître de diri-8er ses opérations et peut s’en rendre compte Jusque dans les moindres détails.
- Son procédé est basé sur une réaction chi-mique qui, s’emparant de l’oxygène de l'in-"igo bleu, le convertit en indigo blanc, en Permet l’application sur la fibre textile. Après einture, la réaction inverse a lieu, la réoxy-Nation de l’indigo blanc par l'oxygène de "air et qui le ramène à l’état d'indigo bleu; “estle même phénomène qui se produit dans 4 cuve à fermentation, mais au lieu d’un Wt lent, capricieux et difficilement gouver-nable nous avons, dans la nouvelle cuve, un "entchimique dont l'effet est rapide et sûr. Toute la question de la cuve se trouve ra-“enée à une pondération bien entendue des "8rédients employés pour en assurer le bon Onctionnement, et, aujourd’hui, teindre en Neu de cuve ou en grenat n’est plus qu’une ple question de dosage.
- Dans un article ultérieur, je reviendrai sur g
- marche de l'opération elle- même et je dé-"rai les réactions qui amènent la décolora-"n de l'indigo bleu, le rendent soluble et lui Mettent de redevenir indigo bleu insoluble.
- ce sera l’objet d’un article technique.
- g’ai là sous les yeux des échantillons de "8 et de draps teints en bleu de cuve qui ""lrainent l’admiration et vont déterminer un "ran vers le mode nouveau.
- Ces échantillons de bleu d’enfer, c’est-à-1, du bleu le plus foncé, du bleu presque | ’ sont d’une coloration pleine, nourrie, che. La teinte obtenue, en une seule im-lene:
- di °n, en un seul palliement, comme nous is dans le langage ordinaire, est tranchée 1sse à la laine aussi bien qu’au drap une • douceur avec le nerf de la fibre, ce qui
- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
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- ne peut être obtenu par les passages successifs en cuve à fermentation.
- D’ailleurs, et puisque je m’adresse à une clientèle de teinturiers, je ne risque pas d’être accusé de spéculation, nous savons tous que plus les laines ont subi de passages en cuve, plus elles deviennent rèches et poudreuses. Rien de cela avec le procédé nouveau. — La laine estteinte en bleuet, quelle que soit l'intensité de la nuance) en une seule immersion. — La cuve n’est pas à fermentation mais à la réaction; — elle ne demande pas de connaissances spéciales,puisqu’elle est montée au moment de s’en servir et que, de ce fait, elle est débarrassée du cortège des maladies de la cuve à fermentation ; — un apprentissage de quelques jours suffit pour mettre le guesdron au courant de son outil et il s’en sert aussi sûrement qu’un vieux praticien.
- Ch. Drevet
- TRIBUNAL CIVIL DE ROUEN (Ire ch ) Présidence de M. Gougeon Audience du 30 avril
- AFFAIRE GRAWITZ
- Conclusions du ministère public
- M. Méret, substitut du procureur de la République, a donné hier ses conclusions dans l’affaire Grawitz. Il a occupé les deux audiences de la journée.
- Rappelant d'abord les données du procès, M. Méret résume d'une façon concise l’historique du noir d'aniline ; le rôle de cette substance dans l’industrie de la teinture est mémorable. Son emploi était difficile, car l’aniline est insoluble. Chaque inventeur, ou plutôt chacun des industriels désireux de per-fectioaner cette méthode, s’est d’ailleurs servi des mêmes agents. Ils ont différé seulement par la manière dont ils ont mis en œuvre ces agents. L'honorable magistrat reprend l’un après l’autre les procédés Leifuth, Persoze, Lauth, etc.; tous avant M. Grawitz employaient la méthode de la voie’sèche.
- - l.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- II rappelle ensuite les différents brevets de M. Grawitz qui revendique la teinture en un seul bain.
- Le demandeur fait porter sa prétention sur trois points :
- 1° La méthode du bain plein. Qu’est-ce au juste que le bain plein ? C’est la réunion dans le même bain des éléments producteurs du noir ; à supposer qu’on ne place aucun tissu dans ce bain, un précipité se formerait ; placez-y au contraire une étoffe de coton, au lieu de voir le précipité se former, la teinture se portera directement sur la fibre du tissu. — Y a-t-il dans les brevets Grawitz tout ce qui constitue le bain plein ? Assurément oui, affirme le ministère public.
- M : Grawitz réclame :
- 2o L’idée d’avoir placé les produits en présence, dans la proportion des équivalents chimiques. Mais, dit-on, c’est uue loi naturelle, ou bien encore c’est là une indication vague ! Soit ! toujours est-il que, selon les experts de Douai, le respect des proportions indiquées produit le noir inverdissable. Il ne faut donc pas en faire fi.
- 3 Le noir Grawitz est selon lui chimiquement inverdissable, c’est-à-dire inverdissable sous l’influence des acides. Est-ce exact ? MM. Wurtz et Lauth l’avouaient, les noirs fabriqués généralement tournaient au vert. Les expériences de Douai et d’Angers prouvent au contraire la supériorité des noirs Grawitz sur lesquels les acides n’ont pas prise.
- Ceci étant, M. Grawitz réclame à bon droit comme sien le procédé pour lequel il a pris des brevets ; mais est-il un véritable inventeur ou seulement un plagiaire ? Sans doute, il est assez singulier de le voir en mai 1874, chez M. Besselièvre, étudiant la teinture en noir, et quatre ou cinq mois après prenant un brevet; d’un autre côté, en 1876, il aurait, dit-on, par un agent de M. Schultz, eu communication des découvertes de ce dernier et il en aurait profité. Enfin, en 1876, il prend un brevet pour le noir parfait inverdissable, et il s’est trouvé que la formule du
- brevet est identique à une note déposée six mois avant par M. Kœchlin. A qui revient le procédé ? Il y a là-dessus un procès ouvert devant le tribunal de la Seine. Passons. Quelques singulières que soient ces circonstances, il nous est, dit M. Méret, impossible d’en tenir compte au point de vue juridique.
- Les défendeurs ne demandent pas la nullité entière du brevet, ils la demandent simplement pour le bain plein.
- M. l’avocat de la République examine alors avec un grand soin les antériorités.
- Les procédés Leifuth et Persoze n’ont pas de rapport avec les procédés Grawitz ; le bre-vet Paraf Saval procède par la voie sèche, 165 éléments réagissent en dehors du bain ; dans le brevet Pinquenet, la couleur se produl par l’aérage; rien jusque-là qui ressemble au bain plein.
- Le bain plein fait son apparition pour 18 première fois dans un ouvrage de Duma (1846). Le principe est posé, cela est vrali mais s’ensuit-il que ses différentes applica tions n'en soient pas brevetables ? Sans doule voilà bien une idée générale, mais il faudr) indiquer les proportions, la main-d’œuvre,11 le procédé Persoze (brevet anglais), ni IePr° cédé TautinetBrière, qui opère par bain pi011 ne donnent de résultats. Cela est si vrai I cee messieurs sont les premiers à abandon ner leur moyen.
- Quant au procédé Bobœuf, il mérite "De sérieuse attention. M. l’avocat de la blique l’étudie dans ses moindres élément . breveV il cherche à expliquer la formule de ce u dans son sens grammatical et dans son ici technique. Nous ne pouvons que résUrezune ses observations. Le brevet Bobœuf est parer) nature telle qu'on ne peut, pour ainsi F ‘il lui faire dire tout ce qu'on veut. Sans doutcès, emploie constamment les mêmes substan mais il a quatre méthodes différentes- chro-Ces substances sont un sel d'aniline, un
- • A‘Q].
- mate et un acide. Ire méthode : bain ujite; line d'abord, bain de chromate en.
- J’anl
- 2e, bain de chromate, puis bain 0
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- 3e mélange des deux bains, puis intervention de l’acide; enfin, 4e, mélange, dès le début, du sel, du chromate et de l'acide.
- M. Méret examine d’abord les trois premiers procédés.
- Il constate que Bobœuf a eu la prétention d’opérer par ce qu’il appelle les doubles décompositions et la voie instantanée.
- Or le demandeur a la prétention d'opé-rer, non pas par double décomposition , mais par oxydation ; il n’y aurait donc pas antériorité.
- Mais est-il bien sûr que ce que Bobœuf appelle les doubles décompositions et la voie instantanée ne soit pas la voie d’oxydation et la décomposition successive? Bobœuf ne s'est-il pas trompé sur ce point ? Une décomposition qui s’opère comme celle pratiquée par le demandeur, en quatre ou cinq minutes, n’a-t-elle pu passer dans le vocabulaire de Bo-bœuf pour une décomposition instantanée ?
- Il est regrettable que les experts n’aient pas fait porter leurs études sur ce point, et il est à désirer que l’expertise à laquelle con-élut le ministère public s'occupe de cette question. Si, en employant impartialemeut le Procédé Bobœuf, on peut, un jour, établir que la coloration se produit par oxydation, la théorie de ladouble décomposition n’est plus qu’un vain mot, celle de l’instantanéité disparaît avec elle : l’antériorité du procédé Bobœuf apparaît alors, et son influence sur le procès devient évidente
- Le demandeur a prétendu caractériser le Procédé de Bobœuf par un mot : « il donne des Produits solubles », et d'ajouter : le «procédé Grawitz, lui, donne des produits insolubles ; donc, l’antériorité n’existe pas »
- En est-on bien sûr ?
- Le procédé Bobœuf ne peut-il pas donner des produits insolubles ? Sans doute Bobœuf a dit que, jusqu’au moment où il écrit, il n’a trouvé que des produits solubles, mais l’ex-Pression même employée par lui ne semble-telle pas indiquer qu'il croit possible d’arri
- ver plus tard à des produits insolubles et qu’il réserve l'avenir?
- Encore ici, le procédé Bobœuf arrive à des produits insolubles, c’est une ressemblance de plus avec le procédé Grawitz : il y avait antériorité.
- Reste le quatrième mélange Bobœuf ; celui-là, dit-on, c’est le bain plein dans toute sa force; soit. A-t-il été pratiqué? a-t-il fait avancer l’industrie de la teinture ? S’il est né tel qu’on l’emploie aujourd’hui, pourquoi avoir attendu tant d’années pour s’en servir; pourquoi n’y avoir pas trouvé, dès 1865, les éléments d’une fabrication de noir parfait? Comment, enfin, si ce procédé était d’une manipulation si facile, la Société industrielle de Rouen mettait-elle au concours de 1876 un prix sur l’obtention du noir d’aniline?
- M. Méret passe ensuite à la question des pratiques personnelles.
- Dans quelle mesure les défendeurs peuvent-ils invoquer la pratique personnelle?
- Ceux qui s’appuient sur des faits à eux particuliers sont incontestablement recevables à établir cette pratique, mais ceux qui s’abritent derrière la pratique des autres doivent être éliminés. Sans doute, la question est controversée : en vain a -t-on soutenu que la pratique même secrète du procédé rendait pour les autres ce procédé imbrevetable. La vérité juridique, telle qu’elle ressort de la loi sur les brevets, oblige le juge à exiger la publicité de la pratique pour que d’autres que le titulaire du procédé puissent l’invoquer.
- En conformité de ces principes, M. l’avocat de la République examine la situation personnelle de chacun des défendeurs.
- M. Fauquet est dans une position excep tionnelle. Les livres, les agendas, les notes produits par lui sont revêtus d’un caractère d’authenticité remarquable qui rendent sa prétention on ne peut plus vraisemblable ; s’en suit-il que « de piano » le tribunal doive admettre ses conclusions? Non, il faut que la question soit vidée par des hommes de science qui sont seuls en mesure de préciser
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- la portée des documents fournis par M. Fau-quet, et de dire si vraiment il y a là un fait de possession personnelle capable de faire dis -paraître toute idée de contrefaçon.
- Les experts auront à statuer également sur la prétention des autres défendeurs. Ceux-ci emploient, disent-ils, le procédé Bobœuf. Les experts diront si le bain plein en dehors de toute proportion, constitue une antériorité. Et à propos de cette expertise que réclame énergiquement le ministère public, M. Moret déclare ne pas se contenter de celles déjà effectuées à Douai, à Angers. Celles-là n’etaient pas contradictoires avec les défendeurs ; elles ne peuvent donc pas leur être opposées. Sans doute on peut y trouver des présomptions, mais le tribunal ne saurait se décider rien que par des travaux scientifiques accomplis hors la présence de toutes les parties en cause.
- Ce sera une expertise et non pas une enquête. Les experts s’entoureront comme d’habitude de tous renseignements, ils feront appel à tous les documents, à toutes les preuves, mais une enquête pure et simple serait dangereuse. Comment s’en référer aux souvenirs fugitifs d’employés et de contre maîtres qui depuis seize ou vingt ans ont pu oublier les faits et perdre de vue les circonstances ? C’est donc une expertise nouvelle que souhaite le ministère public. La cour de Caen vient de statuer dans ce sens; elle a réformé sur ce point la décision du tribunal de Domfront qui, s’appuyant sur les expertises déjà exécutées, avait proclamé les droits de M. Grawitz.
- En résumé, M. l’avocat de la République ne croit pas qu’en l’état, sur toutes les questions posées, le tribunal puisse prendre un parti immédiat; dans une affaire de ce genre, il faut que la science vienne éclairer la justice ; c’est cet élément nouveau et important qui manque encore aux parties en cause et au tribunal, et qu’appelle de tous ses vœux l’honorable organe du ministère public.
- Telles ont été en résumé les conclusions de M. le substitut Méret ; elles ont paru faire sur le tribunal une vive et légitime impression
- tant par la fermeté des démonstrations juridiques qu’elles comportaient que par la clarté des explications scientifiques exigées par le • sujet, et devant lesquelles le savant magis-| trat n’a pas reculé.
- Le jugement sera rendu à quinzaine.
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- 2o Par le déplacement en avant et en arrière du transporteur au moyen de coulisses courbes ou inclinées ;
- 3o Par la combinaison d’une table fixe plane chauffée à la vapeur sur laquelle passe 18 toile sans fin qui soutient et fait avancer 1a pièce à imprimer.
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- KT DE L’IMPRESSION DES TISSUS
- ce ce
- sur certains corps basiques, lesquels, traités par des réducteurs, ne donnent que des polya-mines comme produit de décomposition.
- Le triamidoazobenzol et le diamidoazoxy-benzol donnent les meilleurs résultats.
- Procédés de production : 1° Chauffer 10 kil. du chlorhydrate du triamidoazobenzol formé par l’action du p-amido-diazobenzol sur la m-phénylénédiamine ayant la constitution
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- P-phénylediamine dans une chaudière munie d’un agitateur ; le chauffage doit élever la température du mélange à 1300 ou 140 centig. ; après cuisson,dissoudre la masse dans l’acide chlorhydrique dilué, et précipiter par addition de sel marin. La matière colorante ainsi ob-tenue teint en bleu foncé.
- 2o Transformer le diamidoazoxybenzol en son chlorhydrate, le mélanger dans la proportion de l’équivalent à 3 équivalents du para-phénylénédiamine, chauffer le mélange à 130o centig. pendant 3 ou 5 heures. Le produit obtenu pourrait servir tel quel à la teinture; toutefois mieux est de le purifier en le faisant dissoudre dans l’acide muriatique dilué.
- APPLICATION NOUVELLE DES MOYENS connus CONCERNANT L’INDUSTRIE DU BLANCHISSAGE LA TOILE ET DU LINGE DE TABLE
- Par M. Edmond de Franqueville .
- L’application nouvelle consiste essentielle-^ent dans l’emploi du chlore et de l'acide sulfurique, mais en employant des bains suc-cessifs et titrés, de telle sorte que le tissu ne Puisse jamais être altéré
- Après avoir fait séjourner la toile dans une lessive de soude pendant 24 heures, l’étendre sur le pré durant trois jours : ce premier bain doit marquer 1 degré à la burette chlorométri-que.
- La toile est ensuite mise pendant 20 minutes dans un bain d’eau additionnée de chlorure de chaux, titrée à 1 degré, puis passée directe-nent dans un bain d’eau mélangée d’acide
- sulfurique à 66, le bain marquant 3° Baumé. Le séjour dans ce dernier bain doit être égal-ment de 20 minutes, après quoi la toile est rincée à l’eau claire pendant un quart d’heure.
- La répétition de ces diverses immersions doit avoir lieu selon le degré de blancheur désiré : toutefois le bain de chlore ne sera plus titré qu’à un demi-degré et celui d’acide sulfurique à 2, si les immersions doivent être répétées.
- PERFECTIONNEMENT DANS L’ORNEMENTATION DES TISSUS A JOUR AU MOYEN DE MATIÈRES PLASTIQUES
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- Placer le tissu à orner sur du papier absorbant ou du feutre, disposer le dessin qui doit être reproduit et doit orner le tissu.
- Mélanger ensuite du blanc d’Espagne ou plâtre de Paris avec toute autre matière colorante sèche, additionner de la colle jusqu’à consistance pâteuse; ce dernier résultat peut être obtenu avec toute autre matière adhérente et de nature plastique mélangée avec de l’huile ou de l’eau.
- Verser ensuite ce liquide en suivant le dessin tracé sur le papier, que l’on aperçoit à travers les mailles. Après séchage, enlever les papiers.
- Ce procédé réalise la fixation de la matière plastique dans les mailles du tissu qui est ordinairement dans ce cas en fil métallique ou toute autre matière tissée à jour : les dessins d’ornement, les rosaces, les lettres majuscules peuvent être obtenus selon tout profit, en relief ou en plein. Après finissage a lieu le bronzage, si cela convient.
- (Reproduction interdite.}
- BOUGE PALATIN
- La « Badische Aniiin und soda Fabrik » a introduit sous ce nom dans le commerce une nouvelle couleur azoïque. Comme nuance, elle se rapproche du vrai rouge D ; elle a cepen-
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- dant un reflet plus nettement bleu. Elle résiste à la lumière, à l’air, et au lavage de la même façon que le vrai rouge D et en outre sa résistance à la sulfuration est excessive.
- Pour teindre, on opère comme avec les autres couleurs acides avec une préparation au tartre.
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- POUR LE DÉGRAISSAGE DES LAINES
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- Par M. Watson Smith (Soc. chem. Ind. 1889).
- On se servait autrefois pour le dégraissage des laines brutes, d’urine putréfiée, qui fut remplacée plus tard par des solutions aqueuses d'ammoniaque, de carbonate de soude ou de savon.
- Il faut, dans ce dernier cas, employer une eau privée autant que possible de sels calcaires, qui se précipiteraient sur la laine à l’état de savons insolubles. Le carbonate de soude employé doit être exempt de soude caustique.
- On a fait de nombreuses tentatives pour employer dans cette industrie, au lieu des produits précédents, les dissolvants particuliers des graisses : ces essais ont porté surtout sur le sulfure de carbone.
- On a imaginé pour cela beaucoup d’appa
- reils. On a d’abord proposé des appareils rappelant plus ou moins celui employé par Deiss pour l’extraction des huiles des graines oléagineuses.
- T. J. Mullings a eu l'idée de faire ce traitement dans une turbine. Par l’action de la force centrifuge on chasse, le lavage terminé, le sulfure de carbone qui reste dans la laine, puis on fait passer de l’eau. Ces appareils présentent tous de grands dangers, principalement au moment de l’ouverture et pendant la charge des extracteurs.
- MM. Singer et Judell ont fait breveter (E. P. no 13699) un appareil très ingénieux, représenté en plan et en coupe dans le mémoire.
- Dans cet appareil la laine, placée sur une chaîne sans fin, passe d’abord dans une série de 14 bacs contenant du sulfure de carbone ; à la sortie de chaque bac elle est pressée dans une pairè de rouleaux ; de là elle passe de la même façon dans 5 bacs contenant de l’eau et enfin dans une série de rouleaux sécheurs; chauffés à la vapeur.
- Le sulfure et l’eau s’écoulent automatiquement d’un bac dans l’autre en sens inverse de la laine, du dernier dans le premier. Les poussières et les matières terreuses, qui se détachent de la laine dans les premiers bacs à sulfure, sont reprises dans le fond des bacs par une chaîne à godets qui les déverse au
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- dehors où on les débarrasse du sulfure qu’elles contiennent.
- Le sulfure de carbone, chargé de graisse, coule directement et d’une façon continue dans l’appareil à distiller. Celui-ci est une cause en tôle dans laquelle sont disposées en chicane des plaques cannelées inclinées, sur lesquelles coule le sulfure de carbone ; dans le fond des cannelures passe un tuyau chauffé à la vapeur, de sorte que, lorsque la graisse arrive au bas de l’appareil, elle est complètement débarrassée de sulfure de carbone; les vapeurs se rendent dans un réfrigérant où elles se condensent et le liquide rentre dans le travail.
- L’appareil est complètement clos, fermé par des couvercles s'adaptant au moyen de joints hydrauliques.
- MM. G. et A. Burnell d’Adélaïde ont fait breveter récemment un appareil du même genre, mais ils emploient comme dissolvant la benzine ou l’éther de pétrole.
- MM. Springer et Judell estiment que les bénéfices provenant des sous-produits qu’on obtient dans ce procédé, la graisse et la potasse, couvriront les frais de l'appareil et la dépense en sulfure de carbone.
- A. et P. B.
- Tarif. — Laque colorée avec de la teinture DÉRIVÉE DU GOUDRON DE HOUILLE. — Le produit désigné sous le nom de « Rouge de Magenta » consiste en « laque colorée », dans une proportion ne dépassant pas 3 %, au moyen de teinture dérivée du goudron de houille.
- Aux termes du tarif (notes 271,5me alinéa, et 287, dernier alinéa), les matières inertes, en d’autres termes, « celles qui n’ont pas par elles-mêmes de pouvoir colorant », telles que le sulfate de baryte, le sulfate de chaux, le talc, etc., peuvent « seules » être colorées avec 3 % au moins de teinture dérivée du goudron de houille, sans perdre le bénéfice du droit de 5 % de la valeur prévu pour les « couleurs non dénommées ». La laque n’étant pas une matière inerte, toute addition à ce produit de teinture dérivée du goudron de houille entraîne, en vertu de la règle des mélanges, le paiement sur l’ensemble du droit des « teintures dérivées du goudron de houille ».
- Dans l’espèce, ce droit est de 100 francs par 100 kilos et non de 5 % de la valeur.
- (Lettre de l’Administration du 19 mars 1890).
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- ses droits à M. Breton. — Acte du 10 mars.
- Dissolution, à partir du 3 avril de la Société Rey et Bret , apprêts, rasage de velours et autres étoffes de soie, rue des Feuillants, 5, à Lyon. — Liquid. : M. Feys, rue Puits-Gaillot, 19. — Jug. du même jour.
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- BIBLIOGRAPHIE
- DISSOLUTIONS DE SOCIÉTÉS
- Dissolution, à partir du 16 avril, de la Société Paravy et Fournier, guimperie, peinture de lames et filets, rue Tolozan, 12, à Lyon. — Acte du même jour.
- Dissolution de la Société Breton et Rocket, apprêt et vaporisage. M. Rochet a cédé tous
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- CHRONIQUE DU TEINTURIER-DÉGRAISSEUR.
- ÉCONOMIE POLITIQUE : Bulletin des affaires & Lyon.
- CHRONIQUE DE TEINTURE.
- CHAMBRE SYNDICALE DE LA TEINTURE, DES APPRÊTS ET DU BLANCHIMENT.
- ÉTUDE THERMO CHIMIQUE DE LA LAINE ET DU COTON.
- PERFECTIONNEMENTS ET PROCÉDÉS NOUVEAUX.
- INFORMATIONS.
- RENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX.
- BIBLIOGRAPHIE. - COURS. — ANNONCES
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- CHRONIQUE DU TEINTURIER-DÉGRAISSEUR
- {Suite)
- Teinture de la plume d’autruche
- Pour beaucoup de teinturiers, la teinture de la plume est l’inconnu, et cependant c’est un objet de parure généralement adopté, très "épandu,d‘un prix élevé,et qui ne fait son effet que quand il est dans les conditions les plus favorables.
- Il faut qu'une plume d’autruche soit fournie, d un duvet abondant et parfaitement coiffée, cest-à-dire que l’extrémité opposée au pied soit très duveteuse et forme le capuchon ; il faut que les duvets de chaque côté de la côte forment des anneaux réguliers et que la côte elle-même soit recouverte par des duvets croisés empruntés à droite et à gauche de la Plume. Ces conditions sont faciles à remplir, Pourvu toutefois que l’on ait une certaine ha-bitude de ce genre de travail.
- Voici des principes généraux pour arriver 4 travailler les plumes que peut recevoir le teinturier-dég
- raisseur : 1
- Les plumes remises au teinturier-dégrais-seur sont blanches, ou de couleur, ou noires.
- Quand il s’agit de blanchir une plume,on la debarrasse de tout ce qui y est adhérent et mis Par la modiste ; alors on la savonne dans un < aIn d’eau chaude dans lequel il y a une pin- 5 ce de cristaux de soude ; — ce savonnage se |
- fait à plat entre les deux mains, dans le sens du travers, de manière à ne pas friper les duvets, puis on l’exprime en la faisant glisser entre les doigts de la main gauche et après avoir lissé les duvets dans le bain en passant la plume du pied vers la pointe, et c’est aussi dans ce sens que doit se faire l’expression. — Si la plume a rendu de l’eau trop sale, on recommence une fois ou deux le savonnage sur des bains neufs, puis on rince sur un bain d’eau chaude et sur deux bains d’eau froide. On a eu soin au préalable de mettre au pied de la plume un bout de ficelle de 12 ou 15 centimètres de longueur et qui sert à la suspendre sans qu’elle touche rien de ce qui l’entoure.
- On procède à l’azurage qui donne au blanc le ton frais qui convient le mieux. Suivant le fond de la plume, on emploie le bleu, le rose et le bleu en proportions convenables, ou le violet.
- Pour azurer une amazone, il faut avoir autant que possible un vase long, en terre ou en cuivre rouge; dans ce cas, c’est une bassine longue de teinturier en plumes ; on met dans ce vase de l’eau tiède et une forte pincée d’acide oxalique et, quand celui-ci est fondu, une petite poignée d’amidon de bonne qualité; on délaye l’amidon et on y passe la plume en l’agitant dans le sens de la longueur. — Elle se blanchit par l’effet de l’acide oxalique, on la retire en l’exprimant doucement entre les mains, sans la tordre, et on ajoute goutte à
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- goutte de la matière colorante dissoute d’avance et mise dans une bouteille dont le bouchon a une ouverture latérale pour laisser passer un petit filet du liquide qu’elle contient, on la passe dans le bain d’amidon coloré en agitant de façon à bien répartir également la coloration, on échantillonne mouillé en rebroussant entre le pouce et le dessus de l’index de la main droite quelques duvets et on modifie la coloration du bain suivant le cas avec du bleu et du rouge, ou avec du violet, ou avec tout autre colorant exigé. C’est par gouttes seulement qu'il faut charger le bain et les passages ne durent guère plus de 1 minute et demie à 2 minutes. Quand on juge que l’on approche de la teinte voulue, on tord la plume dans un linge épais mais spongieux plié en plusieurs doubles et dans lequel la plume est enroulée ; ces épaisseurs ont pour but de mieux essorer la plume et de ne pas casser la côte.
- On la secoue en la tenant d’une main par le pied et de l’autre par la tête, sans beaucoup de tension, de façon à ce que les duvets puissent se bien détacher, on la bat à plat dans la main gauche en la tenant dans la main droite par le pied, on l’agite au-dessus du feu ou de la flamme du gaz de façon à ce que la colonne de gaz et d’air qui s’échappe du foyer ou de la flamme sépare les duvets. Si la nuance est bonne, ou continue le séchage, sinon on retrempe dans le même bain on dans un bain modifié. Si la nuance était outrepassée, on passerait la plume sur un bain d’amidon neuf qui, s’emparant d’une partie de la coloration, en abaisserait le ton, et si l’écart était très grand on la passerait encore et avant séchage sur de l’amidon sec, en la frottant doucement entre les mains.
- Je m’étends beaucoup sur ces opérations parce qu’elles peuvent se répéter pour toutes les nuances et que c’est la théorie du passage en amidon que j’expose du coup.
- Les produits qui sont employés pour azurer sont le bleu d’indigo dissous dans l’eau, le bleu de Prusse ou le bleu Nicholson viré, la
- dissolution de cochenille ammoniacale et le
- violet bleu ; quelquefois l'acide picrique, mais en quantité infinitésimale.
- Quand on a plusieurs plumes à traiter en même temps, on en forme un ou des filets, c’est-à-dire qu’on les attache toutes par les pieds à une même corde et espacées de 2 centimètres environ. Pour cela, on tient la plume de la main gauche, la tête en bas, et, de la main droite, on passe sur le pied une double clef en ficelle, la seconde boucle de la double clef passant par-dessus la première ; de cette manière, la plume est solidement retenue et
- on continue jusqu’à la dernière plume par une succession de doubles clefs ; c’est ce qu’on appelle un filet. On traite ainsi toutes les plumes d’un même coup ; l’étendage se fait généralement sur une corde tendue au-desus d’un foyer, mais hors portée de la plus grande chaleur, et le battage dans la main est pratiqué, à moins que le filet ne contienne un très nombre de plumes, car on peut faire des filets de 50 pincées à 3 ou 4 plumes par pincées, alors on bat sur une planche en tenant chaque extrémité du filet dans les mains, les bras étendus, et en frappant les plumes sur la planche, en leur imprimant une marche de gauche à droite, ce qui les fait battre et trainer sur la planche ; on change de temps en temps les bouts du filet, c’est-à-dire que la partie qui était maintenue dans la main gauche passe dans la main droite et celle de la main droite dans la main gauche. Des étendages et des — ti0 battages successifs sèchent et font ressor le duvet en débarrassant les plumes de l’aml
- i les don qu’elles contenaient et sous lequel duvets resteraient collés et donneraient cou11116 résultat final une arête de poisson. La m1se en filet par pincées ne se fait que sur de Pe tites plumes ; les grandes s’attachent toujour?
- isolément.
- Pour compléter les renseignements gné raux, je dois m’étendre sur la constitution de la plume qui n’est pas égale dans toutes ses parties et donne à la teinture des résultat partiels assez différents pour obliger à "
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- ET DE L'IMPRESSION DES TISSUS
- en y=i
- Assortiment. La plume, comme tout ce qui Jousse, qui croît, qui végète, offre des âges Afférents dans ses parties et par conséquent " états constitutifs différents, des affinités "férentes. La pointe d’une plume est plus Wque le pied, ses duvets sont plus exposés "influences atmosphériques, ceux du pied, " contraire, sont de création plus nouvelle, "protégés contre les influences atmosphé-"les, moins colorés, et ont une affinité toute j
- erente, moins prononcée, pour la teinture. " plumes se recouvrent partiellement les "eSles autres comme les feuillets d’un éven-" à moitié ouvert ou comme des cartes à ter dans la main d’un joueur, d’où un côté
- "4 plume a plus ou moins d’affinité que "re pour la teinture. Les mêmes causes Bendrent les mêmes effets. De ce qui pré-e> le teinturier est obligé, très souvent, de Guiper partiellement les plumes, soit du D9n • 1
- ’ soit de côté, pour unifier la teinte et re la coloration uniforme.
- Ene
- B, voici une plume teinte dans les meil ‘lrec T •
- conditions et tout à fait satisfaisante., | a tache du façonnier n’est pas terminée . inturier-dégraisseur doit très souvent ehdre toute prête à servir ; il faut la friser. , ure est à la plume ce que l’apprêt est wetoffes; le teinturier-dégraisseur doit "sujetti à cette façon et dans beaucoup . s 11 n’a pas sous la main une friseuse ; Puisse l’aider. Je crois donc être utile en les principes généraux de la frisure . Plume. J’aurai donné ainsi et dès le . 1 somme des connaissances spéciales 6 res pour teindre et friser les plumes, tt 8 une suite d’articles, je donnerai des , 68 pour chaque genre de coloration avec | "ques à faire qui se présenteront au
- • à
- Ide mesure que se développera cette
- 4 Se
- Qt ] sert pour friser la plume d’un couteau donlame est terminée en pointe mousse h , le branchant lui-même est mousse, "a-din. r
- - non coupant. Le reste du travail
- est dû à l’habileté de l’ouvrier ou de l’ouvrière qui frise.
- On commence par passer la plume à la vapeur pour défroisser tous les brins de duvet, pour redresser la côte et mettre la plume dans un état plan absolu en ayant soin de bien dresser chaque duvet, de redresser la côte courbée ou tordue. Pour cela, on passe la plume, tendue par la pointe et par le pied, au-dessus d’un jet de vapeur produit dans un vase dont l’ouverture est garnie d’une pomme d’arrosoir à petits trous, de façon à diviser la vapeur en une très grande quantité de petits jets et en évitant qu’elle soit humide, pour ne pas mouiller les duvets et en soufflant dessus de manière à ce que le souffle décolle les duvets et les couche dans le sens voulu ; on arrive ainsi à avoir une plume parfaitement dressée ; on la met à plat et on put même la mettre en presse recouverte d’un papier et d’un poids pour la laisser refroidir et sécher dans cet état.
- Alors on prend la plume entre l’index et le médium, laissant l’extrémité des doigts libre, et on pince entre le pouce et le bout du médium une certaine quantité de duvets, 12 ou 15, et, de la main droite tenant en plein le manche du couteau à friser, on dresse ces duvets entre la lame et le pouce, puis on les reprend toujours entre la lame et le pouce en opérant une certaine traction et en renversant la main de dedans en dehors et en l’élevant un peu ; la pincée de duvets sort frisée ; on redresse les anneaux et on continue de pincée en pincée jusqu’au bout en observant que les duvets du bout, de la pointe, étant plus durs, il faut les serrer davantage entre le pouce et le couteau et revenir à plusieurs reprises pour bien former les anneaux, et l’on redescend de la pointe au pied pour friser le côté qui ne l’a pas été.Quand la plume a été également frisée, il faut redresser les anneaux et à cet effet on se sert d’un peigne à moustache ou à bandeaux en se servant du côté démêloir,c’est-à-dire du côté des fortes dents, les plus écartées. La plume s’accommode très bien de cette façon
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- qui la lisse, la brillante et lui donne un aspect absolument satisfaisant.
- Alors on donne à la côte la courbure nécessaire pour former la tombée ; à cet effet, on serre la plume entre le pouce et le tranchant de la lame du couteau en appuyant, ce qui fait une suite de brisures de la côte qui détermine une courbure, une tombée qu’on règle à volonté.
- Enfin on passe la plume, c’est-à-dire qu’empruntant à droite et à gauche de la côte des brins de duvets frisés on les ramène sur cette côte pour la couvrir en partie et on en arrête la position par une brisure au pied. Comme on emprunte alternativement à droite et à gauche les brins de duvets, il en résulte un mélange symétrique et harmonieux de l’effet le plus gracieux.
- Voilà la manière de traiter les plumes d’autruche, et j’espère avoir réussi à donner au lecteur des indications assez précises pour qu’il puisse en tirer profit.
- Je n’aurai pas à répéter ces façons et je vais entrer de pied ferme dans la teinture proprement dite.
- Ch. Drevet.
- (A suivre.}
- Reproduction interdite. — Tous droits réservés.
- ÉCONOMIE POLITIQUE
- Bulletin des affaires à Lyon
- Très bonne situation ; nos maisons ont été visitées par les Américains et les Anglais qui ont vidé les stocks des imprimés et des grands façonnés, solde de la fabrication pour l’Expo sition universelle.
- Les commissions pour l’hiver sont abondantes. Il y a des ordres en façonnés. La couleur beige domine. Cela ne fait guère l’affaire des fabricants de couleurs artificielles.
- Les dessins sont des plus simples, sur fond surah ou faille avec bande de satin. Il y a encore des motifs très simples, des pois sur fond plein.
- En droguerie, par contre, situation calme.
- surtout pour les cachous. Dans les bois de Campêche, malgré les stocks des détenteur» la baisse ne s’accentue pas. Ils sont d’ailleurs entre les mains de maisons très solides.
- La galle de Chine, par sa rareté, voit augmenter ses prix. De même les gommes laques, ce dernier article est d’ailleurs sujet à dË fluctuations extraordinaires.
- Les adraganthes et le curcuma sont délais sés.
- Le sulfate de cuivre a un encombremel sur la place; on fait des vœux pour que mildew de la vigne fasse rage. Ce qui fait 9 malheur des uns fait le bonheur des autres.
- La fabrication des couleurs artificielles a à se développer de plus en plus à Lyon N est d’abord son berceau et un des 8ra centres de consommation.
- Le 1er mai a été des plus calmes à L)on^ tout s’est bien passé; la pluie aidant,
- c VOIS*' manifestation a offert, dans les rues nes de l’hôtel de ville, un magnifique P — —6m0l" norama de parapluies ouverts. De . d’homme,l'on n’avait vu tantdeparapluies: délégués n’ont d’ailleurs pas été reçus Parne-autorités, sous le prétexte que le g°u , n; ment n’avait rien à voir dans cette I.e 0-que, conséquemment, il ne pouvait riel mettre pour une affaire qui ne le resar . pas
- Beaucoup d’ouvriers n’ont d’ailleur de manifesté, notamment ceux du Syndic.. . typographes qui ont trouvé que ° " ation singulière manière d’améliorer leur SlTaegur que de perdre une journée de gaieté de
- Cette question des huit heures eSu.point leurs simplement absurde ; me plaçant a de vue de la soierie, il faudra forcer rAsie l’Europe, les Etats-Unis, presque toute hi-ont é Va à ne faire que huit heures. Comm" .0p, d r le JaP ra t-on le contrôle par exemple pour jsesl la Birmanie, la Chine, les Indes ange, di-1. n0tO-
- Et quelle jolie source d’échange . ssée5, plomatiques entre les puissances I voire même de casus belli !
- De andre nécan Que l’on p pour i Etats, nier ute: glaise on s
- Cet eme nge bns lion
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- ET DE L’IMPRESSION DES TiSSUS
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- De plus, avec les huit heures de travail, il hudra une journée uniforme et des moyens mécaniques de production uniforme.
- quellé journée uniforme adoptera-t-on ? Si on prend la moyenne, celle de France, 4 fr. pour un homme et 2 fr. pour une femme, aux plats-Unis où la vie est très chère, où l’ou-
- lais-ter gagne 8 à 10 fr. et la femme 5 à 6, l’on
- iment ue le ait l
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- « ss 939 à % San. E.A s, B.
- “Itera enl‘air;en revanche, dans les Indes an-feesoù un ouvrier coûte 3 à 4 fr. par mois, ûa sera dans le ravissement.
- Cette question des huit heures est tout sim-feent une utopie. Ne demandons pas trop gérence des gouvernements dans les ques-"ns ouvrières, ce n’est pas leur affaire. L'ac-“on gouvernementale s’arrête à la surveil-“ce pour le travail des enfants, la salubrité Usines et les précautions à prendre contre 'Accidents du travail, telles que les lois sur “générateurs à vapeur.
- Foser un pareil problème, c’est le résoudre a^urdo. C’est un vent qui passe, il faut le “sser souffler.
- des un6 ition sur ‘ail-point oute Asie abl-p0l; sesl jdr ;ées,
- place, la question des rapports entre les "Ndicats ouvriers et les patrons est très laye _ 1 1 1
- et nos députés se lancent dans une sin-r erevoie, qui, tout en ayant l’air de faci-ter—. L i
- 8 chambres syndicales ouvrières, pour-Peut-être bien les ruiner.
- Il)
- ""ticle 1er voté le 13 mai à une grande vorité, concluant à de la prison pour les litron
- "S, sans compter les amendes, — heureu-“ent que l’on n’ya pas joint la relégation, — sn non sens.
- Perons que nos sénateurs, plus intelli— 5 en teront bonne et prompte justice. Les ts n’étant déjà pas assez tendus entre d Patrons et les chambres syndicales, nos M 68 ont trouvé le moyen de casser la 1 89, au nom de la liberté, a aboli les cor-1890 °S et les jurandes; si cela continue, h » suite de 1889, va créer de singulières 0,.88, Qui constitueront l’esclavage officiel ndustriel.
- Qu’arrivera-t-il ? D’une part, beaucoup de chambres syndicales ne peuvent vivre d’elles-mêmes et sont subventionnées par les patrons qui sont leurs membres honoraires. Y aura-t-il aussi de la prison pour nos industriels. si, à la suite de lois aussi ineptes, ils viennent à cesser de donner des cotisations ?
- De plus et pour terminer, en présence d’une telle pression, pourra-t-on empêcher dans une foule de cas nos patrons et usiniers de s’entourer de renseignements privés et, dans la crainte de tout démêlé, de refuser impitoyablement et sans rien dire tout ouvrier syndiqué?
- A cela on répondra : Mais l’Etat forcera à ne prendre que des syndiqués. Mais alors c’est le retour aux corporations et aux jurandes et ce n’était pas la peine de les abolir en 1789 pour les rétablir en 1889 1 Est-ce logique ? Non.
- Si je ne fatigue pas mes lecteurs, j’examinerai diverses questions économiques de patrons à ouvriers. Pour le moment, contentons-nous de demander à nos ministres de nous faire de bonnes finances et de la bonne politique. Des économies dans le rouage administratif, et moins d’impôts, voilà les premières réformes qui intéressent et les ouvriers
- et les patrons.
- Marius Moyret.
- (Reproduction interdite.)
- CHRONIQUE DE TEINTURE
- (Suite.)
- Noirs chargés sur grenadine
- Ces noirs qui nous viennent d’Angleterre rendent de 60 à 80 % de poids, du poids mis en teinture, c’est-à-dire que 100 k. rendent de 160 à 180 k.
- Le point de départ de la charge consiste dans l’emploi des mordants de fer. Mais si ces noirs offrent de réels avantages, ils offrent de grands inconvénients ; si la dose de fer est trop forte, ou si ce métal est mal fixé, ces
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- étoffes légères s’altèrent facilement en placard, et même quelquefois ne peuvent supporter convenablement les opérations de l’apprêt sans être altérées ou même brûlées, style consacré. Il y a donc de très grandes précautions à prendre pour leur obtention, et il ne faut pas exagérer la dose de fer. Ce métal employé inconsidérément est d’ailleurs toujours nuisible dans toutes les teintures, tout en rendant de très grands services quand il est appliqué avec intelligence.
- En thèse générale, lorsqu’on emploie le fer avec des tannins, il faut viser à produire des combinaisons théoriques d’oxyde de 4[3, oxyde intermédiaire entre le protoxyde de fer et le sesquioxyde du même métal et du tannin employé. Je l’ai déjà dit dans mon traité de teinture de la soie de 1876, à propos des tanates de fer.
- Si l’on ne met pas assez de fer, le noir n’est pas assez nourri. Si l’on en met trop, le fer excédant opère une destruction rapide du noir, et même de la fibre. Cela s’observe pour les encres à la galle et au fer. Si elles sont trop riches en fer, elles jaunissent rapidement, en
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- altérant même le papier sur été écrites.
- Tout le monde et surtout savent qu’un large blanc
- lequel elles ont
- les ménagères taché par de
- l’encre à la galle n’est pas rongé à l’endroit de la tachetant qu’on ne le lessive pas. Mais, après la lessive, la tache noire privée de son tannin devient jaune, par la formation du sesquioxyde de fer, et peu de temps après, à la place de la tache, il se forme un trou. L’oxyde ferrique agit lentement en opérant une véritable combustion du tissu, en servant de transport à l’oxygène de l’air à froid, et opère une véritable combustion comme par l’action du feu.
- Les grenadines pour noirs lourds sont soigneusement dégraissées comme précédemment, puis essorées modérément, passées sur un bain de rouil à 20o Baumé à froid 1 [2 heure (rouil, sel connu de tous les teinturiers ou
- sous-sulfate ferrique), puis, égouttées, elles sont rincées vivement à grande eau, égout-tées, et l’on fixe le rouil par un tiédissage sur un bain léger de cristaux de soude 112 heure.
- On rince à grande eau et on essore mode-rément.
- On donne un deuxième rouil conforme au premier, de même un deuxième soudage. Généralement, on se contente de deux rouils.
- Sur ce fond, les soies deviennent rouillë65 comme nuance ; on les bleute alors par " passage à 40» de chaleur sur un bain de PrJ siate de potasse, 12 % du poids des étoffes, additionné de 12 % du poids des soies égal® ment d’acide chlorhydrique du commerce01' fumant. On met d’ailleurs l’acide en deux fois.
- Il convient d’entrer les soies à 30° de chale" sur le bain monté avec 12 % prussiate et67 fumant, manœuvrer li2 heure, lever, ajoute
- 1 ' ' 10° d8 les 6 % restant fumant, et- porter a 4 chaleur, manœuvrer encore 1[2 heure.
- tejn(e
- Les grenadines ont alors pris une bleu de Prusse moyennement foncé. On sort, on les égoutte. On peut se dispen5 de les rincer. 60
- On les engalle alors sur un bain à 5 0 Baumé à tiède de châtaignier additionne. •. de galle non, selon la nuance voulue, d’extrait " f ,
- C
- de sumac, de védive, de cachou, d’un astringent bleu ou vert dans tions avec les sels de fer.
- On les manœuvre deux heures
- ses réac
- 99-
- &
- » et chaleur. Les pièces sont ensuite sort16 ne laissées revenir à l’air. Elles ont prlS .
- :nce s°
- nuance bleu vert sombre. On les rm
- gneusement à très grande eau. sel
- Quelquefois, dans l’engallage, on met tirer d’étain à la fin de l’opération pour fair. a galle davantage. , ,
- Les soies soigneusement rincées S.efr, gallage sont ensuite passées sur le ped-seora bain de pyrolignite à 60° Baumé p°ur ge fait galle et donner la nuance ; ce passag6 jg à 40, de chaleur, 1 heure; on les sol ‘
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-
-
- s, elles égout-age sur heure, mod-
- on les laisse revenir sur cette bruniture au moins 1 heure à l’air.
- Marius Moyret.
- (Reproduction interdite.)
- :------------0-06
- ‘A suivre.\
- me al udage. rouils. puillëes par un 3 prus-8toffes, égale-rcë ou . deux
- CHAMBRE SYNDICALE
- DE LA TEINTURE
- DES APPRÊTS ET DU BLANCHIMENT
- shaleur et 6% ajoulet 40° de
- teinle On 166 penset
- 32"2 L 8 2 So- S e0.
- 400 de ies “ is une e soi-
- du sel e tirer
- r l’en de fet» iserl4 sefail M"'
- Extrait du procès-verbal de la séance du 29 avril 1890.
- La séance est ouverte à trois heures et demie.
- Sont présents : MM. Léon Guillaumet, pré-sident ; E, Aubert, secrétaire ; Maës, Lacour, Gaiffe (pour M. Mallevaud), Robin, Dessus, Ragnet, Hart, Recurt.
- Après la lecture du procès-verbal de la seance du 6 mars 1890, et après communi-cation de la correspondance, il est donné lec-ture :
- lo De la lettre adressée à M. le Ministre du “ommerce et de l’industrie ;
- Monsieur le Ministre,
- Notre chambre syndicale, composée de ma-"facturiers appartenant aux départements de la Seine, du Nord et de la Marne, repré-sente l’industrie nationale de la teinture, des "Pprêts et du blanchiment des tissus en ‘rance.
- v est au nom de ces industries importantes et avec la certitude que vous voudrez bien pendre en considération les vœux qu’elles "ment que nous avons l’honneur de vous c esser les réponses au questionnaire du t jaell supérieur du commerce et de l’indus-
- ’ relatif au régime douanier de la France. NoUs vous présentons, Monsieur le Minis-
- )1 expression de nos sentiments respec-
- ‘ ^rétaire rapporteur, Le Président, sné : Aubert . Signé : Léon Guillaumet.
- La réponse au questionnaire ci-jointe; PoNSE au questionnaire du Conseil SUP-
- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
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- RIEUR DU COMMERCE ET DE L'INDUSTRIE RELATIF AU RÉGIME DOUANIER DE LA FRANCE.
- 1re Question. — La situation des industries de la teinture, des apprêts et du blanchiment des tissus en France est devenue difficile, par suite de la concurrence des pays étrangers, lesquels luttent avec avantage contre nous sur les divers marchés, grâce à des charges moins lourdes, grâce aussi à la protection que leurs nationaux rencontrent auprès de leurs gouvernements.
- On peut facilement prévoir les conséquences funestes de toutes les mesures qui tendraient à grever de nouvelles charges nos tissus fabriqués et manutentionnés, alors que les produits similaires de l'étranger en seront exempts ; alors, surtout, qu’en certains pays, en Allemagne par exemple, la main-d’œuvre est de beaucoup meilleur marché qu’en France. Un droit à l'importation sur les matières premières nécessaires à nos industries rendrait cette concurrence plus redoutable encore, et aurait pour effet immédiat d’élever le prix de la production, de restreindre conséquemment la consommation de nos produits en France, et d’en rendre la vente plus difficile à l’étranger.
- 2° Question. — Les tissus manutentionnés dans nos diverses industries sont exportés, surtout en Angleterre, en Belgique, en Hollande, en Espagne, en Italie, en Allemagne, dans l'Amérique du Nord, dans l’Amérique du Sud, dans les Indes anglaises, l’Australie, le Japon, etc., etc.
- Cette exportation se fait par l’intermédiaire de commissionnaires français et étrangers.
- Les importations des produits similaires sont assez considérables ; elles viennent par ordre d’importance : de l’Allemagne, de la Belgique, de l’Angleterre, de l’Autriche, de la Suisse, etc., etc.
- La cause de la concurrence de ces différents pays provient pour quelques-uns (l’Allemagne et la Belgique principalement) de l'abaitsement du prix de revient, par suite de la situation économique de ces pays par rapport au nôtre ;
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- du bon marché de la main-d’œuvre ; du prix moins élevé de la houille et des matières et • ' PRODUITS NÉCESSAIRES à nos industries.
- Nous ne pouvons pas indiquer des chiffres exacts d’importation et d’exportation pour les productions proprement dites de nos industries | de la teinture, des apprêts et du blanchiment | des tissus, ces productions ne formant pas une J catégorie spéciale au tarif général des douanes.
- Nos productions y sont classées avec celles des industries de la laine, auxquelles nos in -dustries se rattachent, qui figurent pour près de 400 millions de francs dans les exportations totales des objets fabriqués (s’élevant à 1,700 millions sur le tableau général des douanes pour 1888).
- On peut estimer à 12 ou 15 % le montant des façons diverses (teinture, blanchiment, im" pression ou apprêts) faites sur ces tissus. C’est donc un valeur de 100 millions de façon que font les divers établissements exploitant ces industries. Et comme, sur ce chiffre de la production totale, la moitié environ est exportée,nous pouvons donc déterminer,par approxi mation, l’importance des exportations propres à nos industries à 50 millions de francs environ.
- 3e Question. — Nous sommes partisans de la conclusion de traités de commerce, et, dans leurs négociations, nous demandons qu’on s’attache surtout à obtenir des avantages corrélatifs.
- Les traités ont l’avantage de donner la sécurité au commerce et à l’industrie, en ne remettant pas en cause tous les ans le régime douanier.
- Ces traités doivent, selon nous, être conclus à court terme, pour une durée de cinq ou six années, en raison des transformations souvent soudaines qui se produisent dans le monde de la production et dans les conditions du commerce.
- Nous ne sommes donc partisans ni d’un tarif général unique, ni d'un double tarif, minimum et maximum.
- L’établissement d’un tarif général unique
- applicable à tous les pays sans distinction aurait un effet désastreux pour notre commerce d’exportation. Faute d’accorder à nos voisins des avantages corrélatifs, nous verrions nos produits frappés de droits élevés par mesure de représailles. C’est l’isolement au double point de vue de la politique et du commerce, l’abandon des marchés étrangers en faveur de nos adversaires, et, par suite, un ralentissement dans l’activité industrielle de la France, et probablement une gêne qui pourrait devenir
- grave.
- Le SYSTÈME DES DEUX TARIFS est d’une appli
- cation fort difficile et dangereuse. Etant révisables d’un jour à l’autre, ces tarifs ne donnent aucune sécurité au commerce. Le tarif minimum appliqué aux nations qui nous accorderont des avantages corrélatifs donnera nécessairement lieu à des conventions dipl°" matiques liant les parties contractantes pour une certaine durée. On revient alors au régime des traités, mais dans des conditions mau vaises. Ce tarif minimum, voté par 1e5 Chambres françaises, et porté par conséquent à la connaissance de tous les gouvernement®1 n’étant susceptible d’aucune modification) présentera donc un tout complet qu’il faudra ou accorder ou refuser en bloc. Il est encore a craindre que les protectionnistes à outrance ne parviennent, grâce à ce tarif minimum," obtenir un tarif général maximum tellemen élevé qu’il troublera nos relations commer ciales au profit des pays producteurs étra gers.
- Nous réclamons donc le maintien du sy® tème actuel des tarifs conventionnels, ave révision des tarifs dans un sens plus fav.
- rable à l’industrie.
- Avec les tarifs conventionnels, la Frapis pourra conclure facilement des traités "5 de réciprocité d'Etat à Etat, selon les intere et les besoins de chacun.
- , - pê
- Dans ces traités, nous pensons I—° s devra pas craindre d’insérer la clause nation la plus favorisée pour sauvegarder
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- exportations contre des tarifs différentiels que d'autres pays pourraient établir.
- Sans traités de commerce, la France peut être exposée à une crise économique des plus graves, elle perdrait un à un tous ses débouchés; et nous exportons près de 1,800 millions d'objets fabriqués contre une importation de moins de 600 millions. Ces chiffres ne démontrent-ils pas que la France a plus grand intérêt à conserver au dehors ses débouchés qu’à diminuer dans une proportion quelconque le chiffre d’objets fabriqués qu’elle importe ?
- 4e Question. — Nous demandons des modifications au tarif actuel en ce qui concerne le taux des droits et les classifications qui ne contiennent pas un nombre suffisant d’articles;
- Ces droits étant spécifiques et non ad valo-rem.
- Les modifications que nous réclamons portent sur certains articles, sur les tissus mèlan-9^, notamment les tissus laine et soie, étof-Jes pour parapluies et cache-poussière, dont le commerce en France, grâce à des droits insuffisants, est monopolisé par l’Allemagne et par l’Autriche.
- L’Allemagne importe annuellement de 12 à ™ millions de francs de ces tissus.
- Ces tissus sont frappés d’environ 5 % seule-ment de droits d’entrée en France.
- Ce droit minime empêche les fabricants de Lyon, d’Amiens, de Picardie, de lutter contre cette concurrence.
- Un droit de 25 à 30 % permettrait aux fa-bricants français de produire et de vendre tous les tissus destinés à cette consommation.
- 5e Question. — Parmi les matières premières necessaires à nos industries, nous citerons en Première ligne tous les textiles et en particu-lier la laine, servant à la fabrication des tissus, Ie nous aurons ensuite à blanchir, à teindre, " imprimer et à apprêter.
- Notre production dépend donc entièrement 6 ^industrie textile et surtout de {'industrie Minière,
- C’est à ce titre que notre Chambre proteste
- contre {'établissement d'un droit à l'importation sur les matières textiles et sur la laine en particulier, ayant pour conséquence d’augmenter le prix des tissus fabriqués et manutentionnés en générai, et de mettre la France vis-à-vis de l’étranger dans des conditions d’infériorité sur les marchés qu’elle s’est créés.
- Le moindre droit sur la laine serait une cause de ruine non seulement pour les manufacturiers et la population ouvrière si importante des fileurs et des tisseurs, mais encore pour les nombreuses industries qui terminent la fabrication des tissus, entre autres celles du blanchiment, de la teinture et des apprêts, dont notre Chambre syndicale est chargée de défendre les intérêts.
- Parmi les matières et produits spéciaux employés dans nos industries, nous citerons les suivants, qui, bien que pour la plupart étant déjà des produits manufacturés, n’en sont pas moins pour nos industries des matières premières :
- DROITS ACTUELS
- Tarif Tarif général conven-
- 1881 tionnel
- La houile...................
- Les savons..................
- Les sels de soude. ..................
- Les bois de teinture........
- Le sulfate de cuivre........
- Le sulfate de soude.........
- Le bichromate de potasse...
- L’oseille sèche..............
- Les acides divers : Acide sulfurique............
- — tartrique.................
- — chlorhydrique ............
- — nitrique..................
- — oxalique..................
- Les aluns................... L’ammoniaque................ La glycérine................ Les teintures dérivées du
- les 1,000 kil.
- 1 20 1 20
- les 100 kil.
- 6 » 6 »
- 4 35 4 35
- Exempt.
- 3 » 3 »
- 1 20 1 20
- 10 » 10 »
- 10 » 10 »
- Exempt.
- 10 » 10 »
- » 37 » 30
- 2 50 Ex.
- 12 50 10 »
- 1 50 » 90
- 3 » 2 »
- 7 50 7 50
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- goudron....................... 125 » 100 »
- L'alizarine artificielle, 5 % de la val.
- Les extraits de bois de tein-
- ture :
- Noirs et violets..........;. 20 » 10 »
- Rouges et jaunes.............. 30 » 15 »
- Les alcools................... 70 » » »
- L’amidon....................... 6 » 4 »
- Les fécules.................... 4 » 4 »
- Les colles fortes, les géla-
- tines ............................. Exempt.
- Les gommes........................ Exempt.
- Nous sommes tributaires de l’étranger pour la plus grande partie de ces matières et produits chimiques.
- Notre Chambre demande que les droits sur les matières et produits spéciaux à nos industries soient, s’il est possible, entièrement supprimés.
- Leur maintien prolongerait le malaise et leur augmentation — quelque minime qu’elle fût — aurait pour conséquence, en élevant le prix de revient, de rendre nos affaires plus difficiles encore, et de créer une situation précaire à nos industries de la teinture, des apprêts et du blanchiment, dont les établis
- sements représentent une valeur d’au moins 100 millions de francs et occupent une population ouvrière d’environ 40,000 individus.
- Les drawbacks, comme correctifs aux droits frappant les matières et produits chimiques que nous employons, sont inapplicables en ce qui nous concerne, ces matières ou produits étant complètement transformés dans nos industries de la teinture et des apprêts.
- Si, dans la pratique, les drawbacks sont impossibles à appliquer aux produits chimi
- ques que nous employons, il y aurait grand intérêt pour nos industries à faciliter par tous les moyens possibles les admissions temporaires, afin que les tissus étrangers puissent venir comme autrefois se faire manutentionner en France.
- Nous nous permettrons de vous faire remarquer qu’actuellement les formalités dont sont entourées les admissions temporaires
- sont si peu pratiques qu’elles rendent presque illusoire la faculté d’en user, que plusieurs millions de tissus de provenance étrangère qui se traitaient autrefois en France n’y sont plus traités depuis les nouveaux règlements introduits à la douane, et que, par une anomalie inexplicable, les tissus destinés au blanchiment (travail qui n’est autre qu’une teinture) en sont exclus.
- Le Secrétaire rapporteur, Le Président, Signé : Aubert. Signé : Léon GUILLAUMET.
- ACADÉMIE DES SCIENCES
- Séance du 28 avril 1890
- ÉlUDE THERMO-CHIMIQUE
- DE LA LAINE ET DU COTON
- Comme complément des conclusions énoncées dans une communication faite à l’Académie à la date du 10 février dernier, travail où il montrait que l’étude thermo-chimique de la soie était capable de donner d’intéressants résultats pour la détermination des fonctions chimiques de ce textile, M. Léo V1-gnon, maître de conférences à la Faculté des sciences de Lyon, a fait donner lecture à la Société, par l’entremise de M. Berthelot, d’une nouvelle note où il fait part à l’Académie de la constatation des faits signalés sur la soie et de l’application qu’il a faite de la même méthode à l’étude de la laine et du coton.
- M. Vignon annonce que ses essais ontpor^ sur divers échantillons de ces deux textiles en bourre ou en fil, dont on a déterminé Ie poids absolu. Chaque échantillon a été abandonné ensuite à l’air libre dans un laboratoire spécial, pour qu’il récupérât sa proportion normale d’humidité et se mît en équilibre de température avec le calorimètre. Enfin on " immergé chacun d’eux dans une dissolution déterminée placée dans le calorimètre même en notant les phénomènes thermiques.
- M. Vignon a tiré de son travail et de se nouvelles expériences les conclusions Su vantes j
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- 1° Que la laine, la soie et le coton possèdent, pour un grand nombre de substances, un pouvoir absorbant comparable à celui que les dissolvants exercent sur les corps solubles ;
- 2o Que ces textiles ont, en outre, des fonctions chimiques parfaitement nettes, que cette méthode met en évidence.
- C’est ainsi que la soie et la laine, possédant à la fois la fonction acide et la fonction basique, sont capables de former de véritables combinaisons en réagissant sur les bases et les acides et en produisant des sels, présentent un exemple très remarquable de ces corps à fonctions mixtes, à la fois acides et basiques, dont le glycocolle ou acide amido-acétique est le type le plus simple.
- Le coton n’accuse que des fonctions chimiques extrêmement faibles, comparativement à celles des fibres animales. De plus, la fonction acide existe seule dans ce textile, à l'exclusion de la fonction basique
- L’Académie pense que ces faits peuvent être très utiles pour établir la théorie des phénomènes de teinture, si mal connus encore dans leurs causes. M. Vignon se propose, dans une prochaine communication, de présenter des expériences nouvelles, qui feront faire un progrès important à cette étude.
- PERFECTIONNEMENTS
- Et PROCÉDÉS NOUVEAUX
- PERFECTIONNEMENTS DANS LES PROCÉDÉS DE TEINTURE DES SCIES
- Par MM. Faure et Blanc
- De l’emploi du sel d’étain ou protochlorure d’étain tel qu’il est ordinairement pratiqué, Résulté une grande perte de tannin et d’étain.
- Le nouveau procédé évite ces pertes : il Consiste à faire agir séparément les tannins et le protochlorure.
- Composer d’abord un bain isolé appelé baln réducteur, formé d’une dissolution saline concentrée au point de laisser dissoudre le
- protochlorure sans le précipiter; à cet effet, le chlorure de magnésium peut être employé. Ensuite, après le bleutage, les soies étant lavées et essorées, les passer dans ce bain chauffé parfois. L’étain se fixe sur la soie : laver à grande eau, essorer et mettre dans le bain de cachou préparé à la manière ordinaire. ; liser les soies dessus à température de 70 degrés cent, pendant une heure, les relever, chauffer le bain au bouillant, rabattre alors et liser le temps voulu.
- Les teintes sont aussi belles avec cette manière de procéder qui réalise une grande économie de cachou et d’étain : les bains se gardent indéfiniment et peuvent être reconstitués. Autres avantages à signaler: facilité delavage, économie de savon, conservation de l’élasticité et de la ténacité de la soie par la fixation de l’étain à froid.
- Un certificat d’addition (18 novembre 1889) est venu préciser les proportions du bain indiqué et signaler une amélioration facile it réaliser.
- Le bain doit être titré à plus de 10 grammes de sel d’étain par litre et arriver au 20 0/0 du poids de la soie environ.
- L’adjonction de la chaleur communiquée à ces bains concentrés est indiquée par les inventeurs comme permettant d'abaisser légè -rement le titre sus indiqué du sel d’étain.
- PERFECTIONNEMENTS DANS LA TEINTURE EN PIÈCES
- Par MM. Faure et Blanc.
- Ces nouveaux perfectionnements consistent dans l’application du procédé de charge des soies (brevet du 18 novembre 1889) à la charge des étoffes tn pièces, soit tout en soie, soit mélangées.
- Ce procédé consiste à séparer l’action des sels d’étain et de tannin en créant pour cela un bain isolé appelé « bain réducteur », formé d’une dissolution de protochlorure d’étain ou de tout autre sel soluble d’étain et sur lequel sont passées les étoffes pour les
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- porter ensuite dans un bain de cachou pur ou autre composé tannique.
- Un certificat d’addition à ce dernier brevet no 202,124 signale une modification du bain réducteur : les inventeurs proposent l’emploi d’une dissolution saline de protochlorure d’étain ou autre sel métallique à un degré de concentration quelconque et à température plus ou moins élevée ; ou bien encore l’emploi de cette même dissolution dans une eau plus ou moins additionnée d’un acide quelconque.
- INFORMATIONS
- Une grève vient d’éclater à l’usine Pignaud, teinturier, cours Vitton, 51, à Lyon. Les grévistes, au nombre de 150, réclament: la réduction de la journée à dix heures ; la rémunération des heures supplémentaires ; une heure et demie pour le repas du milieu du jour et une nouvelle réglementation du service intérieur de l’usine.
- M. Pignaud a consenti à quelques-unes des réformes proposées ; il n’a pas voulu adhérer à d'autres, notamment en ce qui concerne la chambre syndicale de la corporation.
- L’atelier de M. Pignaud aurait été mis à l’index par la chambre syndicale.
- En réponse à cette mesure, M. Pignaud, d’accord avec les grands teinturiers de Lyon,
- aurait décidé, dans une réunion tenue au Cercle du commerce, une grève générale de patrons.
- L’affaire en est là ; la grève, venant du côté patrons ou du côté ouvriers, paralyserait singulièrement le commerce de la soierie à Lyon en ce moment.
- RENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX
- FORMATIONS OE SOCIETES
- Formation de la Société en nom collectif Vallat et, Deville, fab. de rubans, rue de la Paix, 14, à St-Etienne. Durée : 5 ans et demi-— Cap. : 150,000 fr. — Acte du 3 avril.
- Formation de la Société en nom collectif Brédoux et ExPERTON, teinturiers à St-Cha-mond (Loire). — Durée : 9 ans. — Cap. • 8,000 fr. — Acte du 19 avril.
- Formation de la Société en commandite Breton et Beauchamp, apprêt, vaporisage et cylindrage, à Roanne. — Durée : 8 ans. — Cap. : 9,000 fr. — Acte du 10 mars.
- Formation de la Société en nom collectif Chapoulaud et Delor, déchets de laine, à Limoges. — Durée : 10 ans. — Cap. : 20,000fr.
- - Acte du 15 mars.
- Formation de la Société en nom collectif Boursier et Cie, broderies sur étoffes, rue Paul-Lelong, 12, à Paris. — Durée : 10 ans. — Cap. — 20,000 fr. — Acte du 19 avril.
- ON ENGAGE DES REPRÉSENTANTS
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- Formation de la Société en nom collectif 1 C. Coron et Cie, colleurs de chaînes de draps à Vienne,'(Isère). - Durée : 3 ans et 9 mois. — Cap. divers établissements de collage et 6,000 fr. — Acte du 12 mars.
- DISSOLUTIONS DE SOCIÉTÉS
- Dissolution, à partir du 30 avril, de la So-ciété Berrubé et Chirol, teinture sur coton, route de Darnétal, 17, à Rouen. — Liquid. : les associés. — Acte du 26 avril.
- Dissolution, à partir du 4 avril, de la Société Martinage et Castel, dessinateurs en tissus, rue de la Paix, 43, à Roubaix. — Liquid. : M Lefebvre, rue Colbert, 34. — Acte du même jour.
- MODIFICATION DE SOCIÉTÉ
- Modification de la Société en nom collectif BESeY, Bertolus et Aulagne, cylindreurs-moireurs à St-Etienne, par suite de l’adjonction de M. Constant Bertholus comme associé avec droit à la signature sociale. — Cap. maintenu à 150,000 fr. — Acte du 31 mars.
- PROROGATIONS DE SOCIÉTÉS
- Prorogation pour une durée indéterminée de la Société en nom collectif Bertéche, BAU-Doux-CHESNON et Cie, fab. de draperies à Se
- dan, avec maison à Paris, rue Vivienne, 10, avec faculté pour les associés de la faire cesser chaque année au 31 mai. — Cap. maintenu à 200,000 fr. — Acte du 5 avril.
- Prorogation au 1er mai 1902 de la Société en nom collectif Antoine Mulaton, teinture et blanchissage des soies, laines et cotons, à Hem (Nord). — Acte du 15 avril.
- VENTES DE FONDS DE COMMERCE
- M. Dubuy a vendu à M. X..., de suite, un fonds de teinturerie, rue St-Dominique, 101. Opp. rue des Halles, 11, chez M. Popu.
- Mme veuve Flèche a vendu à M. X..., de suite, un fonds de teinturerie, rue Legendre, 93. Opp. au fonds.
- Les héritiers Noël ont vendu à Mlle Pissini, 1er avril, un fonds de teinturerie, pass. Bourg-l’Abbé, 14. Opp. rue Meslay, 3.
- Mme veuve Fraizier a vendu à M. Fontaine, 20 avril, un fonds de teinturerie, quai des Orfèvres, 50. Opp. avenue Bosquet, 65, chez M. Boittiaux.
- M. Queyrol a vendu à Mlle Macé, 20 avril, un fonds de teinturerie, rue Brochant, 3. Opp. avenue Bosquet, 65, chez M. Boittiaux.
- Mme Delpech a vendu à M. X..., de suite, un fonds de teinturerie, boul. Beaumarchais, 16. Opp. boul. Beaumarchais, 2, chez M. Gen-tien.
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- Pour traiter du brevet ou des licences : s’adresser à M. P. CAV AILLÉS, à MONTOLIEU (Aude), ou à M. DREVET, 156, rue St-Denis, PARIS.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- M. du Bourg a vendu à M. X..., de suite, un fonds de teinturerie, rue Mandar, 9. Opp. rue des Halles, 11, chez M. Popu.
- Mme Torchet a vendu à M. X..., de suite, un fonds de teinturerie, boul. Rochechouart, 29. Opp. avenue Bosquet. 65, chez M. Boittiaux.
- Mme veuve Pautaire a vendu à M. X., de suite, un fonds de teinturerie, rue d’Argenson, 5. — Opp rue Montmartre, 12, banque Petitjean.
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
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- l’apprêt des tissus. Des eaux employées en teinture et de leur épuration, par C. L. TASSART, ingénieur. — Paris 1890, un volume in-16 de 296 pages avec 26 fig. cart. 4 fr. (Bibliothèque des connaissances utiles).
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- L’ouvrage comprend trois parties :
- Dans la première se trouvent les analyses des principaux métalloïdes et de leurs composés
- La deuxième partie traite des analyses des minerais, des métaux, des alliages et des principaux composés métalliques.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- 34e Année,N°.14 ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS S Juin 1890
- SOMMAIRE
- CHRONIQUE DU TEINTURIER-DÉGRAISSEUR.
- ÉCONOMIE POLITIQUE : Bulletin des affaires à Lyon.
- CHRONIQUE DE TEINTURE.
- TEINTURE DES LAINES EN PIÈCES.
- NOUVELLE MATIÈRE COLORANTE JAUNE.
- BLEU JAVA.
- AFFAIRE GRAWITZ
- PERFECTIONNEMENTS ET PROCÉDÉS NOUVEAUX.
- RENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX.
- BIBLIOGRAPHIE. - COURS. — ANNONCES
- 6 1 t ) 22, /J 9.
- [yES)”
- §
- V N,
- CHRONIQUE ou TEINTURIER-DÉGRAISSEUR
- (Suite)
- Teinture de la plume d’autruche (Suite)
- Je ne peux pas traiter ici de la teinture de la plume d’autruche comme si je m’adressais a des teinturiers spéciaux, ne faisant que ce 8enre de travail et le faisant industriellement.
- vais donc me renfermer dans les Timites lui conviennent au teinturier-dégraisseur et lui fournir les moyens de répondre aux be-soins de sa clientèle, qui voit avec regret une magnifique plume, achetée très cher, perdre de sa fraîcheur, de son mérite et se démoder sans remède. Que ce soit amazone, — pouff, T panache, — bord, — manchon, — boa, — "Igrette, c’est toujours une matière de valeur 1" il s’agit de rendre à l’emploi.
- Il conviendra donc d’avoir un outillage sp-cial, peu coûteux, mais suffisant pour tra-vailler la plume.
- Deux bassines, quelques bouteilles, un en-Tonpoir et quelques gros torchons seront les eléments d’un laboratoire de teinturier en plumes.
- Les bassines seront longues et arrondies ""x bouts et au fond avec deux anses, une à chaque extrémité pour les transporter facile-ment. L’une de ces bassines sera courte et mesurera environ 35 centim. entre les deux
- anses et 15 centim. de largeur en haut, la profondeur est d’environ 10 à 12 centim. ; l’autre, pour les plumes longues, peut avoir de 60 à 70 centim. de longueur sur 15 de largeur et 15 à 18 c. de hauteur. — Pour se bien figurer la forme de ces bassines, il faut imaginer qu’un étui à aiguilles soit coupé en deux parties égales dans le sens de la longueur.
- Les drogues employées, sauf les sels solides, ne doivent l’être qu'à l’état de dissolution dans des bouteilles dont les bouchons sont percés d’un trou central donnant passage à un bout de tuyau de plume taillé en biseau de manière à permettre de laisser couler le liquide goutte à goutte.
- Ces drogues, presque toutes solubles à l’eau, se font dissoudre à l’eau bouillante et en dissolutions pas trop chargées ; — il arrive même que pour certaines couleurs il faut avoir des dissolutions très étendues, pour ne pas risquer de trop charger les bains.
- Celles qui sont solubles à l’alcool sont dissoutes au bain-marie dans des vases très vastes et à col rétréci pour éviter une trop grande évaporation de l’alcool; — une dissolution alcoolique faite à froid entraînerait à beaucoup de lenteur et ne donnerait pas tout le colorant voulu.
- Les acides sont renfermés dans des bou-i teilles bouchées au bouchon de caoutchouc et munies d’un bout de tube en verre.
- Les acides solides ou les sels sont renfer-
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- més dans des vases en terre ou en bois.
- L’outillage est complété par quelques terrines qui servent à laver, à rincer, à passer en amidon.
- Voici maintenant le mode de teinture employé, en suivant la carte de la Chambre syndicale des plumassiers de Paris pour l’année 1890.
- 901. Crème. — Dans un bain tiède, on fait dissoudre une pincée d’acide oxalique ou de sel d’oseille, on ajoute une poignée d’amidon très propre et on y passe les plumes pour les imprégner de l’acidité du bain, puis on y ajoute quelques gouttes de dissolution de mandarine, ou de bouton d’or, ou de crisoline, ou de phosphine, et quand la nuance est arrivée au ton voulu, on échantillonne et l’on corrige suivant nécessité avec une très petite quantité de dissolution d’acide picrique.
- 902. Gluten. — Cette nuance, qui est plus soutenue que le 901, s’obtient de la même façon et avec les mêmes produits. Il ne faut pas perdre de vue qu’il convient de n’arriver à l’intensité de la nuance que par une suite d’additions de colorants.
- 903. Maïs. — Cette nuance, bien quelle soit d'une intensité plus marquée, se fait encore de la même manière que les numéros 901 et 902 ; on peut cependant soutenir un peu plus la chaleur, mais en tout cas ces nuances se font en dehors du feu et sur des bains d’amidon.
- 904. Ebénier. — C’est toujours la même famille de nuance, bien qu’il semble y avoir une différence assez marquée comme coloration ; mais nous savons tous que des bains plus ou moins chargés donnent des teintes qui semblent s’éloigner.
- 905. Blé d'or, — C’est encore la mandarine qui fait la base de cette couleur dont le ton rouge et vif est rabattu par une petite quantité d’acide picrique. Déjà le teinturier peut choisir entre deux voies : celle de l’eau chaude et de l’amidon, en dehors du feu, ou teindre sur bain d’eau acidulé à l’acide oxalique avec les dissolutions employées pour les numéros pré-
- cédents et terminer par un passage en amidon sur bain d’eau froide.
- Il faut aciduler le bain d’amidon avec le même acide qui a été employé pour le bain de teinture, sous peine de déteindre les plumes 1 passées en amidon.
- 1 906. Toréador. — Cette nuance clôt la
- gamme des nuances de cette catégorie et veut être, obtenue sur bain de teinture acidulé à l’acide oxalique ou au sel d’oseille et coloré avec de la mandarine, ou de la crisoline,ou du bouton d’or, ou de la phosphine et de l’acide picrique, et, s’il est nécessaire, un peu de «terræ mérita», appelé aussi curcuma.
- 907. Rose.— Cette nuance ne peut s’obtenir quesur de la plume très blanche et bien nettoyée. Aussi le teinturier-dégraisseur feratou-joursbien depasserlesplumessurun bain tiède de cristaux de soude, puis sur 2 bains légers de savon blanc, et enfin de les rincer à fond. -Cette nuance doit toute sa fraîcheur à la rapi-dité d’exécution, à la propreté des outils, aux soins minutieux. Elle s’obtient au moyen de de l’éosine sur bain d’amidon très propre, acidulé’à l'acide acétique. Il convient deprep-dre les soins indiqués au n° 901, c’est-à-dire d’aciduler d’abord, puis deteindre sur bain , froid ou tiède suivant la saison et par plusieurs additions successives.
- 908. A salée. — C’est un rose foncé qui s’obtient de la même façon que le rose du numéro 907, et les mêmes précautions sont nécessaires.
- 909. Ciel. —Ces nuances claires ne veulent pas être traitées en bains chauds ni en bains de teinture; c’est sur bains d’amidon coloré qu’on teint les plumes bien savonnées et bien préparées.
- La matière colorante employée est le ble" de Prusse ou le carmin d’indigo prima sur bain acidulé à l’acide oxalique.
- 910. Myosotis. — Est dans la carte un bleu ciel exagéré et s’obtient par conséquent de la même façon.
- Il peut se trouver que, pour toutes ces nuan ces claires, on donne au teinturier des plume
- *ja teii il devra fins pos Wavon a Achale ménagé r les < 11 y e Prendre
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
- 2,
- *8 teintes en ces couleurs, mais passées ; 1 devra toujours cherchera les décolorer le "8 possible sur des bains de soude et de “von alternatifs, mais Sans trop pousser à ‘chaleur, car le duvet dès plumes veut être "enagé et, d’ailleurs il est souvent attendri PT les opérations de la fabrication.
- ly a une précaution toujours bonne à endre quand on reçoit des plumes à reteindre eSt de les caresser entre les doigts en "puyant légèrement sur les duvets pour assurer de leur résistance, et, s’ils ne résis-01 pas, il vaut mieux les rendre à la cliente
- "ed'en prendre la charge ; on évite ainsi de Tands déboires.
- Toute personne au courant du magasin sait, "t en causant à sa cliente s’assurer de l’état, 6 la marchandise.
- 91. Matelot — Nous touchons ici des fleurs foncées, soutenues et qui demandent , "aitement d’une certaine énergie ; aussi I attaquer hardiment, de façon à mener ement et aussi rapidement que possible la "ture. On dispose un bain d’eau acidulée à aide sulfurique jusqu’à ce qu’il pique fran-"ment la langue, puis on charge avec du tin d’indigo et, quand le bain est au bouil-|I On y rentre les plumes qui y sont maniées ngde d’une spatule en bois ou d’une ba-, " en verre, et quand elles ont un bon | ‘on y ajoute du bleu marine. Les duvets wei8nent assez vite mais, la côte demande de temps pour être tranchée. Il n’est “rgent de soutenir un fort bouillon, on Peut A
- meme teindre près du bouillon. Pour eIr, quand la teinte est très foncée, on se ""de Céline
- es. ’ •
- 8 . lmpossible de donner des quantités wlses ; c’est d’ailleurs le système de yiyre Pour la pièce ou pour les écheveaux. Mk Marine. — Cette nuance est le type le foncé de bleu ; on l’obtient comme le "Imero
- th précédent ; les quantités seules emë 7 mais la marche de l’opération reste "irë 6 pans le numéro 911 comme dans le
- 9 912, il faut rincer après teinture. Le
- rinçage s'opère sur un bain d’eau très étendu acidulé à l'acide sulfurique. L'on ne doit jamais rincer sur eau pure, sous peine de descendre la nuance de deux ou plusieurs tons et de mal unir la plume, parce que les dégradations de teintes ne sont pas uniformes.
- Les plumes teintes, soit en 911, soit en 912, sont, après lavage, passées en amidon sur bains acidulés à l’acide sulfurique. Il convient que les bains d’amidon en soient assez chargés pour aider au duvet à sortir et à donner à la plume toute l’apparence désirable.
- Avant de pousser plus avant dans les procédés de teinture, je dois faire observer au teinturier qu’il y a une sérieuse économie à faire au sujet de l’amidon employé pour passer les plumes. Comme il est préférable que les bains soient plutôt plus chargés que moins, on peut garder l’amidon des couleurs différentes pour de nouvelles opérations ou, quand il devient impropre aux couleurs claires,il est mis de côté pour les couleurs foncées qui s’en accommodent très bien. Il va sans dire qu’il faut apporter un certain discernement dans l’emploi des amidons de résidus et qu'il ne conviendrait pas de mettre des amidons de bleu marine sur du coquelicot, mais le coquelicot pourrait convenir au bleu marine. Ces résidus, mis en réserve dans des vases, se précipitent et il devient très facile de les décanter et même de les laver en pleine eau, de temps en temps, de manière que par une suite de lavages et de décantations on régénère très facilement des quantités très importantes d’amidon.
- 913. Paille. — Cette nuance nous ramène aux teintes claires, et celle là est une de celles quis’emploient le mieux, parce qu’elle s’accorde avec la généralité des teintes claires des costumes. — On l’obtient sur bain froid ou tiède acidulé à l’acide oxalique et chargé d’amidon, coloré avec une dissolution de bouton d’or et d’acide picrique ; c’est ce dernier qui domine dans cette couleur. Arriver graduellement à la nuance par une succession d’additions et goutte à goutte.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- 914. Bouton d'or. — Cette nuance est l’expression complète de la teinte que peut fournir le curcuma ou « terræ merito ». On monte un bain acidulé à l’acide sulfurique avec du terræ et ou entre chaud ; on peut pousser jusqu’au bouillon et par des additions de colorant arriver à la nuance. Soumettre à un ou plusieurs lavages sur eau froide acidulée à l’acide sulfurique et passer sur bain d’amidon acidulé, lui aussi, à l’acide sulfurique. Le curcuma est gras et graisse le duvet ; il est donc de toute nécessité d’apporter une grande attention aux lavages.
- 915 Argus. — A la nuance qui précède si l’on ajoute un peu de rouge et de bleu, on obtient la nuance argus. Il faut donc, pour produire cette teinte, monter un bain d’eau acidulée à l’acide sulfurique et chargé de curcuma et d’orangé R, chauffer et teindre ; quand on pense qu'il y a assez de fond de rouge et de jaune, on ajoute du carmin d’indigo et l’on ajoute successivement ce qui convient pour atteindre la nuance cherchée. Il faut se garder de mettre en même temps le jaune, l’orangé R et le bleu d’indigo, car, alors, on aurait des plumes absolument mal unies, toutes chamarrées et très difficiles à unir. Il arrive quelquefois que, pour terminer, la nuance est échantillonnée dans le bain d’amidon à froid, en ajoutant à l’amidon le produit qui paraît manquer ; dans ce cas, l’indigo est remplacé par le bleu de Prusse. Cette manière ne peut guère convenir que pour des nuances demi teintes, car les nuances claires se font entièrement à froid et à l’ami-don, et les nuances foncées entièrement à chaud sur bains colorants.
- 916. Argentine. — Nous quittons pour un moment les nuances obtenues par des dissolutions aqueuses des produits tinctoriaux. Ces gris sont obtenus, ou au moins ont pour base, des dissolutions alcooliques de gris argent.
- On passe les plumes à teindre sur bain tiède, ou chaud, ou froid, suivant l’intensité de la nuance à produire, acidulé à l’acide oxali
- que, garni d'amidon et dans lequel on a mis quelques gouttes de dissolution alcoolique de gris argent. Les plumes se teignent également, et par des additions successives suivant le ton désiré, on obtient toute une gamme de gris très frais. La teinte du gris est modifiee en rose, en bleu ou en verdâtre au moyen de dissolutions de cochenille ammoniacale, de bleu de Prusse ou d’acide picrique. On peut aussi et préférablement teindre sur bain sans amidon, rincer après teinture, puis amidonne en observant la marche déjà décrite. Legr,s argent graisse le duvet, on ne peut doncpaS dépasser une certaine limite et les nuances qui vont suivre seront forcément composées justement en vue d’éviter ce graissage.
- 917. Mouette. — C’est une des production8 du gris argent ; seulement il est additionne d’une petite quantité de gris feutre et de 811 Goura. On teint sur bain chaud, en dehos du feu, à l’acide oxalique. Il est bon de 168e rement frotter les plumes dans le bain dan don si l’on craint que le gris argent T’al graissé les duvets.
- 918. Goura. — On peut commencer cel, teinture sur bain chaud acidulé avec Tacl oxalique et chargé de gris Goura auque 0 ajoute du gris argent, du gris feutre, , cochenille ammoniacale, suivant le cas. en définitive une série de gris ayant peur la même composition, mais dont les prope tions de matières colorantes sont different .
- Ces gris salissent toujours, même apre chage, et donnent quelques difficulté5 frisure, parce qu’ils graissent le couteda friser et les mains de la friseuse. Iln) cela qu'un remède, c’est la patience. dune
- On pourrait cependant obtenir ceseLkasa-autre façon qui n’aurait pas les mêmes gréments, mais qui entraînerait à des de teinture beaucoup plus grands. 2 bains campêche et la couperose, on forme dk,cide, qui teignent directement en gris, san5 ver-et que l’on vire au rose par l’orseille, Sde, dâtre par le curcuma. Avec un peu d ha . ne on obtient des gris solides très frais
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- ST DE LIMPRESSION DES TISSUS
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- paissent pas et qui laissent un duvet très veule. Il va sans dire que les lavages se font NUr bains d’eau pure et que le passage en Anidon se fait sur amidon sans acide.
- Ch. Drevet.
- (A suivre.}
- ^production interdite. — Tous droits réservés.
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- ÉCONOMIE POLITIQUE
- Bulletin des affaires à Lyon
- Le commerce de la soierie a subi un ra-Glissement sensible, mais cela est normal à eTte époque ; il n’y a donc rien d’anormal.
- La question des huit heures de travail ne lionne plus personne sur notre place, sauf tiques énergumènes. Celle de dix heures mWene par contre de nombreuses réclama-“ns, qui sont d’ailleurs acceptées par les pa-lons.
- uant à la limitation de 12 heures de tra-"il maximum pour les ouvriers, vieille loi *1848 tombée en désuétude et remise sur “lparM. Jules Roche, notre honorable mi-"tre de commerce, cela n’a pas le sens com-An,
- UEtat se mêle par trop de ce qui ne le re-"de pas, à tous les points de vue. Voici des wriers qui par moments ne font rien et sont 68 heureux plus tard de pouvoir se rattra-“par un travail supplémentaire, payéd’ail-1 "s convenablement, et l’Etat vient leur dire : "alte-la ! nous prenons soin de vous 1 » Mais en "metempsil devrait leur dire : « Nous payons arriérés de la période de chômage forcé *&r manque de travail. »
- our appliquer une telle loi, il faudrait "Wvoir dire à nos apprêteurs, teinturiers, tis-,, "8, etc. : « L’Etat vous garantit un travail "Bulier».
- , "Lant à la question des chambres syndicales gt Teres, elle entre dans un nouvel imbro-n’ont pas prévu nos honorables dé-
- •j êtes à Lyon principalement»
- Qu’adviendrait-il au cas où, dans le même corps d’état, il y aurait plusieurs chambres syndicales se détestant d’ailleurs cordialement les unes les autres, comme cela se présente pour les chauffeurs-mécaniciens de Lyon (trois chambres syndicales ne pouvant se voir en peinture : l’écrivain est professeur d’une et sait à quoi s’en tenir) ?Quelle devra être l’attitude d’un patron pour éviter les peines édictées récemment s’il renvoie un ouvrier syndiqué.
- De même qu’il y a choux et choux au mar-ché, il y aura chambres syndicales et chambres syndicales et dans le même corps d’état. Encore une fois, quelle devra être l’attitude d’un patron ? à quel syndicat devra-t-il s'adresser de préférence pour ne pas tomber sous le coup de la loi ? C’est ce que nos honorables députés n’ont pas prévu.
- Et de même que la manière d’envisager les chambres syndicales des patrons et ouvriers est le retour aux corporations et jurandes abolies en 1789, de même la pluralité des chambres syndicales ouvrières pour un même corps d’état est le retour aux luttes des Dévorants et des Devoirs, qui, au commence -ment de ce siècle, ont assez fait parler d’elles et couler du sang.
- Est-ce que nous retournerions en arrière ?
- Marius Moyret.
- (Reproduction interdite.)
- CHRONIQUE DE TEINTURE {Suite.}
- Noirs chargés sur grenadine {Suite}
- On les rince très soigneusement à grande eau.
- Puis l’on redonne un deuxième engallage comme le premier, mais sans sel d’étain, et l’on termine par un deuxième et dernier pied de pyrolignite.
- Bref, on teint comme les anciens noirs du commencement de ce siecle, avec un fond de
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- bleu de Prusse en plus et l’addition du sel | d’étain sur le premier engallage. i
- On donne sur les noirs finis un léger adoucissage par un savon tiède, mais il faut écarter très soigneusement le savon par des rinçages avec de l’eau pure ou purifiée des sels de chaux si elle était calcaire.
- Si l’on n’écarte pas le savon, surtout avec des eaux calcaires, l’on s’expose à des taches graisseuses.
- Finalement, l’on avive avec l’huile d’olive émulsionnée sur un bain tiède additionné ou non d’acide acétique ou mieux de jus de citron.
- Tissus SOIE PURE
- La teinture des tissus en soie pure est peu importante comme métrage. Elle n’a d’ailleurs pas de raison d’être.
- En effet, dans la teinture en flotte, on peut charger la soie, ce qui ne peut se faire impunément sur la soie tissée au préalable, car l’on dérangerait les effets d’armure ou de contexture du tissu.
- Les tissus soie pure teints en pièce sont généralement des tissus reteints, ou l’on opère sur des pièces défraîchies en placard.
- Cependant, si le cas se présente de teindre des tissus en soie pure, tissée en écru, avec de la chaîne et de la trame écrues, il faut commencer par la cuite, qui demande des précautions inouïes pour éviter les cassures.
- L’on opère toujours sur des bains de savon bouillant, après avoir au préalable mouillé les pièces sur une eau tiède de cristaux de soude.
- Le savon doit être aussi gras que possible, de 2 à 3 % de savon du poids de l’eau. Les pièces sont manœuvrées selon les qualités de soie, au tourniquet, durant une à deux heures.
- Si le tissu est fourni en soie, pour éviter les cassures, il faut absolument cuire avec les appareils dits extenseurs.
- Si l’on veut faire de grands blancs, il faut d’abord faire un savon de dégommage à 95* de chaleur, une demi-heure, puis cuire sur
- un deuxième savon comme précédemment,et donner un troisième savon faible à 50° de chaleur.
- Rincer ensuite sur le savon, sur des eaux alcalines. Pour les blancs et couleurs claires, sur le dernier savon, on porte au soufrage, puis, après douze heures d’exposition à la chambre à soufre, l’on désoufre sur des eaux alcalines.
- On termine les blancs par l’addition d'une couleur convenable, selon la teinte voulue. U rosolane et et le bleu alcalin jouent le plos grand rôle et donnent des tons solides.
- Pour les blancs jaunes, les couleurs "e manquent pas dans la palette du teinturier‘ il n’a que l’embarras du choix.
- Généralement, pour l’unisson, il faut ope rer sur des bains alcalins très faibles, ou S" des savons de cuite, coupés à l’acide acétiqe Les pièces teintes sont rincées et avivée à l’acétique ou au jus de citron.
- Pour les couleurs foncées, on teint sur d6s savons coupés. C’est indispensable P°"r l’unisson.
- Quant aux noirs, l’on n’en fait pas. Ce 9 rait d’ailleurs un non-sens, pour des tissl? serrés et riches en soie : taffetas, serpe"
- satin, car l’on perdrait absolument les bene fices de la charge en teinture, qui jou6 ‘ teinture
- tuellement un si grand rôle dans la en noir.
- Au point de vue de la nuance, l’on drait d’ailleurs de mauvais résultats
- obtien et sur-
- tout de mauvaises unissons.
- Il me reste, pour terminer ce
- paragraphec. examiner rapidement la teinture des P
- défraîchies en placards ou des retein's
- Marius MOYRET: , (Reproduction interdite.) 4 8.
- . seédent Erratum. —Dans le numéro pre . .I]e
- page 134, colonne 2, ligne 3 d’en bas, 3° Baumé au lieu de 600 Baumé.
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- ET DE L'IMPRESSION DES TISSUS
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- TEINTURE DES LAINES EN PIÈCES
- (Suite)
- Noir L
- Pour 100 kil. de laine :
- Bouillon. — Mordancer dans un bain de bouillon composé de :
- Eau, q. s.
- Bichromate de potasse, 1 kil. 500
- Sulfate de cuivre, 0 » 800
- Acide sulfurique, 2 »
- Abattre les tissus après 1 heure 1[2 d’ébul-lition.
- Teinture. — Teindre dans un bain de tein-ture préparé avec. Eau, q. s.
- Campêche (extrait sec), 6 kil.
- Sois jaune (extrait sec), 1 kil. 500
- Curcuma moulu, 2 » » et tourner comme de coutume avec de l’acide. Bon lavage pour finir.
- Noir bleu M.
- Pour 100 kil. de laine :
- Bouillon. — On mordance la laine dans le bain suivant :
- Eau, q. s.
- Bichromate de potasse, 1 kil. 500
- Sulfate de cuivre, 1 » 500
- Acide sulfurique, 2 »
- On fait bouillir le bain pendant quelques inutes, puis on entre les étoffes qu’on y anœuvre pendant une heure et demie au bon bouillon, après quoi on abat.
- On peut rincer à l’eau froide les étoffes sor-"nt du bain de mordançage, mais le rinçage "est pas indispensable ici.
- ^einture. — On prépare le bain de teinture "omme précédemment, on le tourne, et on eint au bouillon pendant une heure environ.
- Noir N (noir de Reims).
- Pour 100 kil. de laine : bouillon, — On fait fondre dans la quantité
- Veau suffisante les mordants suivants :
- Tartre, 4 kil.
- Sulfate de cuivre, 4 »
- Sulfate de fer, 2 » 300
- Sulfate d’alumine, 0 » 200
- Acide oxalique, 0 » 300
- On entre ensuite les tissus à mordancer, on les manœuvre au bouillon pendant 2 heures, puis on les abat et on les évente jusqu’à complet refroidissement.
- Teinture. — On compose le bain de teinture de la quantité nécessaire d’extrait de campêche qu’on fait dissoudre dans un volume d’eau suffisant, puis on tourne le bain avec 2 kil. de tartre environ On rafraîchit le bain s’il y a lieu, on y entre à froid les étoffes bouillies dans le bain précédent, et on les manœuvre à la température de l’ébullition pendant une heure à une heure et demie. Finalement, on fait subir un bon lavage aux étoffes ainsi teintes.
- S’il y a lieu de jaunir le noir, on utilisera le bois jaune et le curcuma.
- C. E. M., chimiste coloriste.
- (Reproduction interdite.) (A suivre.'.
- Nouvelle
- MATIÈRE COLORANTE JAUNE
- Pli cacheté déposé à la Société industrielle de Mulhouse, parM. Roussin, le 5 juin 1876 et ouvert le 30 octobre 1889.
- Je dépose le présent pli cacheté afin de bien établir mes droits d’antériorité.
- Ma nouvelle matière colorante résulte de la réaction de la résorcine sur le dérivé azoïque de l’acide sulfanilique.
- Ce dérivé azoïque s’obtient en décomposant par un acide étendu une solution mixte renfermant un sulfanilate et un azotite solubles. Ce corps est blanc jaunâtre ; il se décompose an sein de l’eau bouillante et, lorsqu’il est sec, il explosionne par l’approche d’un corps en ignition.
- Ce dérivé azoïque, mis en contact avec une solution concentrée de résorcine, se transforme au bout de quelques heures et même à froid
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- LK MONITEUR DE LA TEINTURE
- en une bouillie cristalline, qu’on lave à l’eau acidulée. Pour obtenir cette matière cristallisée, on la redissout dans l’eau bouillante et on y ajoute un petit excès d’acide sulfurique.
- Cette matière colorante teint la laine et la soie en jaune très intense, sans addition de mordants et sur bain acide.
- Paris, le 5 juin 1876.
- Z. ROUSSIN
- 188, rue St-Dominiaue-St -Germain.
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- BLEU JAVA
- Sous le nom de bleu Java, MM. Guinon Pi-card-Jay, fabricants de produits chimiques à Lyon, viennent de doter la teinture d'une nouvelle matière colorante, dont ils se sont réservé le secret de la fabrication.
- Ce nouveau colorant, pour être employé, doit être mêlé intimement avec son poids d'acide acétique commercial ou d’acide chlorhydrique, pour en faciliter la solution dans l’eau bouillante (un excès d’acide chlorhydrique empêche le bleu de monter et lui donne une nuance rougeâtre).
- Ce bleu tire très bien sur soie, et peut donner, selon les doses employées, depuis les couleurs tendres : bleu de ciel, jusqu'aux tons les plus foncés en bleu de cuve.
- Bien teinte, la soie possède une nuance solide à l’air, résistant aux savonnages bouillants.
- Pour obtenir des nuances dégagées, il est convenable de teindre la soie sur des bains de savon coupé.
- On finit les teintures à 100..
- Sur coton, le bleu dissous à la faveur de l’acide acétique ou chlorhydrique tire jusqu’à la dose de 2 % sans mordants. — On a ainsi des tons bleus moyens.
- Si l’on opère avec du savon coupé, les nuances sont plus fraîches, plus dépouillées.
- Pour teindre, on entre le coton cuit, bien dressé, sur un bain à 40 centigrades, puis l'on monte la température peu à peu jusqu’à
- 1000, en complétant, en plusieurs fois la dose de bleu (2 %) dissous à l’avance.
- Si le coton a été préalablement engallé et passé en émétique ou mieux encore en sel d'étain, on tient de même et avec les mêmes précautions, mais alors l’on peut faire tirer jusqu’ ; 3 et 4 % de bleu, du poids du coton, et obtenir des nuances bleu de cuve foncé.
- Bien fixé sur coton, ce bleu est très solide à l’air, résiste au savon bouillant, sans dé-
- teindre sur les blancs ; il offre tous les avantages du bleu de cuve ordinaire, avec le mérite de revenir à meilleur compte.
- Il peut, d’ailleurs, être combiné avec 1e bleu de cuve naturel, en servant de pied ou de couverture.
- Comme le bleu de cuve naturel, il craint 185 corps oxydants. — En place, il n'est pas dé'
- truit par les corps réducteurs. — J’ai vain6' ment essayé de le détruire par les préparation5 stanneuses et les composés de bisulfite 61
- de zinc.
- Dans les noirs coton, ce bleu est appelé
- à
- rendre de réels services, donné en pied, ave ou sans mordant, et couvert par des combl
- . +de naisons de campêche, de bois jaune e• fer et de cuivre; en évitant soigneusemen l’action des chromâtes, qui le détruisent,011
- ‘est obtient des noirs un peu plus chers, -vrai, mais où le fond bleu perce; de Pl"5 par l’action de l’air, le noir se maintient t°u jours pur et dégagé, ce qui n’est pas à déda gner.
- oval-
- Laquestiondesnoirssurcoton,quoiqu0 ) fait de très grands progrès, n’est cepen pas à l’apogée, — Le noir d’aniline necon • . * il 1 8
- vient pas pour tous les emplois. Ains1 pu prendre sérieusemenit pour la flotte à 1
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- ET DK L’IMPKESSION DES TISSU
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- et pour la pièce soie et coton il verdit toujours.
- A Crefeld, les Allemands font un très beau noir coton, noir bleu, qu’ils font d’ailleurs payer le prix.
- J’ai eu de ce noir entre les mains, mais je n’ai pu encore me rendre un compte exact de sa formule. Ce que je sais, c’est qu’après six mois de placard les étoffes soie et coton ayant passé au polissage et à l’apprêt étaient, en ce qui concerne le coton, aussi intenses de coloris que sortant de chez le teinturier, ce qui constitue un réel progrès.
- Je reviendrai, d’ailleurs, sur ce sujet, dans la chronique de la teinture, en montrant que le bleu Java donné en pied peut fournir tous les noirs désirables, mais en y mettant le Prix, comme le font du reste les Allemands.
- Je me résume, chers lecteurs ; vu sa soli-dité à l’air et au savon, je crois ce bleu appelé à un réel succès, à rendre de très grands services, et comme bleu et comme pied de noir. Et c’est après avoir constaté cette soli-dité par moi-même que je vous le signale.
- Le nom de Guinon n’est d’ailleurs pas le Premier venu. Que de progrès dans les arts tinctoriaux se rattachent autour! Et, en écri-vant cet article, cela me rappelle ma jeunesse 1859, année d’hiver terrible. J’étais à cette epoque préparateur chez M. Guinon. On était Pris entre 250 au-dessous de zéro et les explosions des appareils à distiller la nitro-benzine en plein vent; maison était jeune, et puis M. Guinon savait entraîner son personnel.
- Marius MOYRET.
- TRIBUNAL CIVIL DE ROUEN (1” chambre)
- Présidence de M. Gougeon.
- Audience du 3 juin
- AFFAIRE GRAWITZ
- JUGEMENTS
- . Le tribunal de Rouen a rendu ses jugements wans l'affaire Grawitz contre MM. Givon, *Wquet, Nivert et Boulet» Lecœur frères)
- Berrubé et Chirol, Coppé, Miray, veuve Sauvage, Lerebours et Delory, Brière, Blanchet et Caron.
- Il reste à statuer sur les instances concernant MM. Frankel et Seeligmann, Montpain et Saint Remy, Tassel et Bled.
- Dans tous ces jugements, il y a une partie commune, et, sauf quelques détails, ils procèdent tous dans les grandes lignes de la même façon.
- Le jugement Givon sert de modèle aux autres, et c’est celui-ci, par conséquent, que nous visons.
- Le tribunal rappelle d’abord avec une grande clarté et un soin scrupuleux les griefs du demandeur et des défendeurs. Le système de défense de MM. les teinturiers y est fidèlement analysé.
- Selon le tribunal, l’enquête conclue par les défendeurs ne peut être admise et voici pourquoi :
- « Attendu, et sans examiner quant à présent la pertinence du premier chef des conclusions d’enquête, qu’il convient de remarquer que l’offre de preuve a surtout pour objet des vérifications d’ordre technique, qui sont de la compétence des experts ; qu’il suffira de réserver Givon à conclure ultérieurement toutes enquêtes utiles, s’il échet en fait et en droit, et dans le cas d’insuffisance des vérifications de l’expertise, sur les points qui font l’objet de l'appointement. »
- Arrivant enfin au dispositif, le tribunal ordonne une expertise.
- MM. Berthelot, Gernez et Villiers sont nommés experts.
- Nous donnons in extenso toute cette partie du jugement qui précise, avec une remarquable netteté, la mission donnée aux experts:
- « Par ces motifs, avant faire droit au fond et tous moyens expressément? réservés :
- « Dit que par MM. Berthelot, membre de l’Académie des sciences ;
- « Gernez, professeur de chimie à l’Ecole normale supérieure ;
- « Villiers, professeur agrégé à l’Ecole de pharmacie, experts nommés d’office a défaut par les parties...
- « Il sera serment préalablement prêté devant M. le président du tribunal de la Seine... procédé aux constatations suivantes :
- « Donne mission aux experts, qui sont autorisés à s’entourer de tous renseignements, de dire :
- Brevet 105130 du 30 septembre 1874
- « Le bain plein tel qu’il est revendiqué par Grawitz dans ses conclusions est-il décrit dans ce brevet ou ses additions ? Ces additions se rattachent-elles suffisamment au brevet principal ?
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- « 2. Les procédés indiqués dans ce brevet sont-ils nouveaux?
- Brevet 105555 du 3 novembre 1874
- « 3. Ce brevet qui concerne la production d’une série de couleurs avec l’aniline et les alcaloïdes peut-il se rattacher aux revendications de Grawitz relatives à la teinture en bain plein ?
- Brevet du 3 novembre 1874 no 105554
- « 4. Ce brevet décrit-il suffisamment le bain plein en vue d’un résultat industriel ? Le résultat industriel est-il obtenu par l’un ou par l’autre des procédés décrits dans ce brevet?
- « 5. Le procédé qui consiste à mettre la fibre dans un bain contenant les éléments générateurs du noir et à l'y laisser jusqu'à ce que la teinture soit montée sur la fibre a-t-il été décrit avant le certificat d’addition du 24 août 1876 ?
- « Cette addition se rattache-t elle suffisamment au brevet principal ?
- «6. Le brevet 105554 ou ses additions décri • vent-ils suffisamment les proportions à employer dans le bain plein ? Quelles sont ces proportions ? L’emploi des agents chimiques indiqués dans ce brevet est-il nouveau? Peut-on considérer comme teinture en bain plein le procédé de teinture en plusieurs bains ?
- « 7. La revendication du rapport des équivalents chimiques résulte-t-elle du texte du brevet 105554 en ce qui est relatif au bain plein ?
- « 8. Est-ce que ce n’est pas seulement pour les procédés d’impression pour la production du noir en pâte et en poudre et la production sur la fibre par impression que Grawitz a breveté les équivalents chimiques ?
- « 9. Si Grawitz est fondé à revendiquer les équivalents chimiques pour la teinture en bain plein aussi bien que pour l’impression, comment peut on expliquer, d’une part, qu’il revendique le bain plein, indépendamment de toute condition de dosage, de durée, de température, etc., et qu’il ait écrit, dans laddi-tion du 24 août 1876, qu’on peut obtenir une infinité de dosages? N'y a t-il pas contradiction entre ces formules?
- « 10. 1 es formules de proportions que Grawitz donne pour ses bains dans le brevet 105554, dans l’addition du 24 août 1876 et dans celle du 29 avril 1875 concordent-elles avec celles des équivalents chimiques, s’en écartent elles sensiblement?
- « 11. Grawitz, en résumé, peut-il, en ce qui concerne le bain plein, revendiquer les équivalents chimiques et en vertu de quels litres ?
- « 12. S’il n’est pas fondé à réclamer les équivalents chimiques, quelles sont, au point de vue des résultats industriels poursuivis par les brevets et notamment au point de vue
- de l’inverdissabilité, les conséquences de ce retranchement?
- « 13. Dire, à défaut des équivalents chimiques, si Grawitz indique dans le brevet 105554, à ses additions, d’autres proportions conduisant à un résultat industriel.
- « 14 Les procédés de bain plein décrits par Grawitz dans ses brevets et additions, concordent-ils exactement avec les procédés qu’il revendique actuellement et qui sont décrits dans ses conclusions ? En quels points different-ils ? Les différences sont-elles essentielles?
- « 15. Le bain plein, par les procédés décrits par Grawitz dans ses brevets des 30 septembre, 3 novembre 1874 et 21 octobre 1876 et les additions qui s’y rattachent, produit-il le noir aniline inverdissable sur la fibre de premier jet dans le bain ?
- « 16 Grawitz est-il fondé à prétendre qu’il est le premier qui ait démontré l’affinité des précipités insolubles pour la fibre dans le bain composé des éléments générateurs de la couleur ?
- « Concilier cette prétention avec les extraits de Dumas et de Van Laër. Les données de Dumas et de Van Laër étaient-elles suffisantes pour une application industrielle ? Cette application industrielle pouvait-elle être faite avec les données à la teinture en noir d’aniline ?
- « 17. Si Grawitz n’a pas découvert le principe qui aurait été posé par Dumas, l’application qu’il en a faite constitue-t-elle l’asplication nouvelle des moyens connus tendant à l’obtention d'un résultat industriel.
- « 18. La découverte de Grawitz du brevet 105554, c'est-à-dire la transformation pros gressive dans le bain de l’aniline mélangée a un sel métallique oxydant soluble en émeral-dine qui se fixe à l’état naissant sur la fibre est-elle nouvelle ? .
- « 19. Les brevets Bobœuf, Paraf-Javal, Persoz ([latente anglaise), Tautin et Brière: Pinkney, Jeannolle et autres constituent-1s des antériorités aux procédés de teinture en bain plein tels qu’ils sont brevetés par Gra witz ? Les différences qu’ils présentent avec ceux-ci sont-elles essentielles?
- « 20. Les procédés de Bobœuf notammen: relatifs à la teinture en un seul bain, sont, les mêmes que ceux brevetés ou revendique? par Grawitz? Sont-ils suffisamment décri. pour permettre a des teinturiers intelligensn de teindre en noir d’aniline verdissable ° inverdissable en un seul bain de premier)" la fibre étant colorée dans le bain?
- « 21. Si Bobœuf s’est trompé théoriqueme.. en écrivant qu’il procédait par double, "it composition, si en réalité son procédé net
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
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- pas nécessairement un procédé d’oxydation ?
- « 22. Si l’addition d’acide conseillée par Bobœuf s’applique à la teinture ou aux précipités ?
- « 23. Si l’indication par Bobœuf de la solubilité des noirs dans l’acide phénique et l’aniline est essentielle ou n’est qu’accessoire ? Si le résultat industriel est obtenu indépendamment de la solubilité dans ces corps ?
- « 24. Si, par les procédés de Bobœuf, on obtient, de même que par les procédés Gra-witz, une teinture progressive ou instantanée ?
- « 25. Si le brevet Grawitz n’est qu’un perfectionnement du brevet Tautin et Brière parla substitution du bichromate de potasse au bioxyde de manganèse, si cette différence est la seule essentielle entre ces deux brevets, quelle est l’importance de cette différence au point de vue de l’antériorité du bain plein ?
- « 26. Si le procédé de teinture dont se sert Givon, et qui consiste à teindre dans un bain composé de bichromate de sel d’aniline et d’acide à l’état actif, était déjà pratiqué dans les ateliers de Léon Blanchet dès 1870, de Lecœur dès le mois de mai 1874, de Daniel Fauquet en 1871 et d’Ernest Delamare en 1869? Si les différences avec les brevets des procédés employés par ces teinturiers aux dates énoncées sont essentielles ou ne portent que sur des points accessoires ? Quelles proportions ces teinturiers employaient-ils? De quels procédés se servaient-ils ? .
- « 27. Si par ces procédés on obtenait alors un noir présentant, au point de vue de laver-dissabilité, les mêmes caractères que le noir obtenu aujourd’hui ?
- « 28. Si Givon a employé publiquement ou secrètement, depuis moins de trois ans, le procédé de teinture en hoir inverdissable en
- bain plein tel qu’il est décrit par Grawitz dans ses brevets.
- « 29. Si les noirs obtenus par Givon dans les trois années qui ont précédé la saisie sont solubles dans l’acide phénique et l’aniline. »
- En ce qui concerne M. Daniel Fauquet, l'expertise ordonnée porte sur les points suivants :
- « lo Les défendeurs justifient-ils avoir employé publiquement ou même secrètement le procédé de teinture en noir d’aniline inverdissable, en bain plein, tel qu’il est défini plus haut, et cela antérieurement aux brevets Grawitz ?
- « 2o L'agenda de 1870, écrit de la main de M. Fauquet et, spécialement dans cet agenda, les mentions inscrites sous les dates des 5, 8, 10, 13 et 30 mai, relèvent-elles la même dé couverte que Grawitz aurait faite postérieurement, ou tout au moins une découverte ne présentant pasavec celle affirmée par Grawitz des différences essentielles ?
- « 30 Le carnet de teinture de Fauquet père, deuxème trimestre de 1871. et spécialement dans ce carnet les pages 40 et 10° de la main de Fauquet père, et le compte de teinture en noir 3 de la mise Wel et Picard no 2007, établissent-ils que le procédé de teinture auquel il se réfère est le même que celui breveté par Grawitz ou tout au moins ne présente pas des différences essentielles avec celui ci?
- « 4® Le cahier de recettes Fauquet père, intitulé couleurs no 1, décembre 1875, et spé-! cialement dans ce cahier l’instruction pour noir d’aniline portée à la première page de la main de Fauquet père, datée d’octobre 1875, ne contient-elle pas les mêmes détails que ceux donnés pour la première fois par Grawitz dans son certificat d’addition du 94 octobre 1876 et dans son brevet d’octobre de la même année ? » . ...
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- PERFECTIONNEMENTS
- Et PROCÉDÉS NOUVEAUX
- Nous donnons sous ce titre et sans discussion l'analyse des brevets de nature à intéresser nos lecteurs.
- PROCÉDÉ D’IMPRESSION EN UNE OU PLUSIEURS COULEURS SUR TISSU CAOUTCHOUTÉ
- Par M. Carl Buchmüller.
- L’invention concerne l’impression sur la batiste, la toile ou la soie caoutchoutée ou sur toute autre étoffe ou tissu imprégné de caoutchouc, principalement en vue de produire les cartes géographiques et locales.
- Ce tissu caoutchouté remplacerait les papiers-corde, de maïs ou carton employés jusqu’à ce jour, papiers qui s’usent très vite et de très faible résistance.
- La fabrication consiste dans le revêtement de la batiste, toile, soie ou tout autre tissu, sur les deux côtés, d’une couche très mince de caoutchouc et dans leur vulcanisation selon les procédés connus. Le tissu à revêtir doit préalablement être cylindré et satiné afin de parer à toute extension ultérieure.
- Le procédé d’impression est tout à fait facultatif.
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- Dans la cuve se trouvent deux paires de disques placés aux extrémités des arbres et dont les axes sont horizontaux et parallèles. Les disques inférieurs sont disposés dans la cuve et ont leurs axes fixés dans des coussinets adaptés dans ce but ; les disques supérieurs tournent sur leur axe roulant sur des coussinets fixés aux montants.
- A l’une des deux extrémités se trouve une étoile, et sur les montants une butée avec laquelle les pointes de l’étoile arrivent en contact successivement, afin de produire un mouvement rotatif intermittent aux chaînes sans fin-{Reproduction interdite.)
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS 157
- RENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX
- LIQUIDATIONS JUDICIAIRES
- Monnot (Henri), teinturier, impasse Hélène, 7, à Paris. — Jug. du 17 mai. — Liquid. : M. Chardon.
- DÉCLARATIONS DE FAILLITES
- Dupont (Jacques-Antoine -Albert), teinturier, passage Tivoli, 16, demeurant rue Go-dot-de-Mauroi, 43, à Paris. — Jug. du 20 mai. — S. : M. Lesage.
- Tournaire (Emile), teinturier, à Lagny. — Jug. du 25 mars.
- Delamare (Ernest-Amédée) , teinturier, place Saint-Hilaire, 1, à Rouen. — Jug. du 14 mai 1890. — S. : M. Hervé.
- FORMATIONS DE SOCIÉTÉS
- Formation de la Société en nom collectif Lorrain et Mandy, blanchiment, teinture et apprêts des tissus de coton, rue des Frères, à Villefranche. — Durée : 5 ans. — Cap. : 30*000 fr. — Acte du 1er mai.
- DISSOLUTIONS DE SOCIÉTÉS
- Dissolution, à partir du 1er mai 1890, de la Société Lorrain et Mandy , blanchiment, teinture et apprêts des tissus de coton à Ville-franche. — Liquid. : les associés qui ont constitué une nouvelle Société. — Acte du 28 avril.
- PROROGATIONS DE SOCIÉTÉS
- Prorogation, du 1er sept. 1890 au 24 juin
- LA
- CARROSSERIE INDUSTRIELLE "Ad"samoeY
- Bureaux et Magasins, 228, faubourg Saint-Martin, Paris
- Exposition : Inoaltdes, cl. 74 ExposiTiov:ChampdeMars,cl.QO
- VOITURES de luxe et demi-luxe
- COUPÉS, MYLORDS
- Victorias, Bues
- OMNIBUS
- de Famille, d’Hôte, et de Pension.
- Voitures pour le Commerce et la Publicité.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- 1897, de la Société en nom collectif Bouteille et Guillaume, apprêteurs cylindreurs, rue d’Alsace, 19, à Lyon. — Cap. : 14,000 fr. :— Acte du 12 mai.
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- Cet ouvrage diffère des « Traités d’analyse chimique » de Rose, de Gerhardt et Chancel, de Frésénius, etc., en ce qu’il ne s’occupe pas des méthodes générales d’analyses. Il a surtout pour but de servir de guide dans les analyses spé-’ ciales des substances commerciales. Un grand nombre des procédés qui y sont exposés sont dus à E. Hautefeuille et à l’auteur. Toutes les méthodes qu’il contient ont été contrôlées et employées dans le Laboratoire Hautefeuille, dont
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- PERFECTIONNEMENTS ET PROCÉDÉS NOUVEAUX.
- RENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX.
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- CHRONIQUE DU TEINTURIER-DÉGRAISSEUR
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- Teinture de la plume d’autruche
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- 919. Blondine. — Cette nuance commence “série des demi-teintes, des teintes modes, ces teintes s’obtiennent assez facilement, vdis pour obtenir une parfaite uniture il faut Plument employer un tour de main, et c’est "lour de main qui constitue la supériorité " laboratoire sur l’autre.
- Voici un moyen très pratique de teindre les "imes d’autruche en demi-teintes unies et "antune certaine solidité de coloration.
- Adonne d'abord une teinture à la suie qui
- et
- "Pose la plume à se teindre également -lidonne de l’affinité aux parties usées ou "térées.
- Comme nous rencontrerons quelquefois le "n de suie, je vais m’étendre un peu sur la "Position de ce bain et sur ses propriétés, que le teinturier sache bien quel emploi Peut en faire.
- 4 suie est une matière qui se concrète . ^s cheminées en croûtes noires, fragi-Allantes, d'une odeur désagréable, d’une “UF amère et empyreumatique. L’eau en wpout les deux tiers. Elle contient des sels —joniacaux, des sels de potasse, des pro-ÿ Pyrognes qui lui donnent son odeur
- empyreumatique et une matière oléiforme i jaune, amère, particulière, nommée absoline. ! La suie nettoyée et pulvérisée prend le nom de suie préparée. Les teinturiers emploient la suie calcinée. Sous cette dénomination, on vend de la suie qui a été soumise à la calcination en vase clos, ce qui la débarrasse des huiles qui pourraient gêner à la teinture.
- On brise les gros morceaux de suie calcinée et on les fait bouillir pendant dix minutes ou un quart d’heure dans l’eau, et on répète cette opération trois fois par des bains suc-cessifs ; on épuise ainsi la suie et le résidu « filtré est jeté.
- On comprend facilement que les plumes légèrement bouillies sur un bain de suie acquièrent une certaine affinité pour la teinture, car les sels ammoniacaux et autres qui ont été dissous se combinent très bien avec la matière a teindre, en ouvrent les pores, en saturent les graisses et les résines et prédisposent les plumes à absorber les teintures dans lesquelles elles seront plongées.
- La coloration de la suie ne peut influencer en rien les colorations à produire et son effet est un effet prédisposant.
- Le bain de suie ne se jette pas, il est remis dans le vase qui le contient et où l’on puise suivant les besoins. Il va sans dire que, de temps en temps, il faut regreffer ce bain par * de nouvelles décoctions et que dans certains cas il faut ne préparer ses plumes que sur un bain absolument neuf, car le pouvoir alcalin
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- sur lequel on a le droit de compter s’affaiblit en se chargeant des parties dissoutes des plumes, ce qui fait qu’il devient moins alcalin et pius sale et par conséquent sans valeur.
- Il ne faudrait pas se servir de suie non calcinée parce que les corps huileux qu’elle contient graisseraient les plumes et occasionneraient certainement des mal-unitures ou tout au moins donneraient naissance à des combinaisons savonneuses qui réagiraient sur la plume. Cette matière est d’ailleurs d’un prix qui défie toute tentative de production directe. Elle vaut, je crois, 0 franc25 centimes le kilogramme.
- La suie calcinée ne doit contenir aucun corps étranger; elle doit avoir un toucher sec et un aspect marron foncé.
- Il n’y a pas que la suie qui puisse servir de bain de préparation ; le sumac, la galle, l’ex-trait de châtaignier fourniraient les mêmes avantages, mais ils coloreraient peut-être un peu plus.
- Dans certains cas et quand on veut teindre sans acide et pour des couleurs grises, le sumac, la galle et l’extrait de châtaignier ont leur emploi marqué.
- Pour obtenir la nuance blondine,il faut donner un bain de suie neuve en composant son bain de moitié suie et moitié eau, et, après dix minutes de bain à une température approchant du bouillon, bien rincer et rentrer sur un bain neuf acidulé à l’acide oxalique avec un peu de décoction de brun d’aniline appelé aussi marron d’aniline, Bismark, et rabattre la nuance, trop vive, par un peu de gris feutre. Il est de toute prudence de finir cette nuance sur bain d’amidon, afin de ne pas risquer d’être obligé de la descendre.
- 920. Gitana. — On peut donner un bain concentré de suie et continuer sur second bain, après lavage du bain de suie, avec du brun d’aniline, du carmin d’indigo. — On peut aussi teindre directement, comme pour le numéro 915, sur bain acidulé à l'acide sulfurique avec orseille et carmin d’indigo, — c’est même la voie la plus généralement suivie.
- 921. Tabac. — Nous touchons une série de nuances pleines qui se teignent directement
- On compose un bain d’eau, acidulé à l’acide sulfurique, dans lequel On a mis du curcuna en assez grande quantité, de manière à avoir un bon fond,et l’on teint sur ce bain; quandi est épuisé, ce qui demande un quart d’heure d’ébullition, on sort les plumes et on ajoute de l’orseille bien malaxée, delfacon à cequ^ n’y ait plus de masses qui oceasionneraie" des taches, et on met du carmin d’indigo. 00 teint au bouillon ou tout près du bouillone on doit, autant que possible, terminer la têl ture sur bain avant le passage en amidol parce qu’alors il faudrait charger ce bain bea. coup trop pour corriger la teinte, ce qui sal rait les plumes et ne ferait que de mauvais besogne. — En réalité ce genre de teinté entraîne à deux opérations : teinture en jaunt et teinture en tabac ; ceci est indispensabe pour éviter des ennuis contre lesquels je vel mettre le teinturier en garde. — Quand onet tre des plumes sur bain composé des élnien de teinture et tous ensemble, il arrive souven que le bleu prend d’abord, se porte sur tames parties des plumes, la pointe et bords, et occasionne des mal-unitures I
- . . 20110° est très difficile de combattre, et non , ment on a des mal-unitures, mais on " grande perte de temps, parce qu’il faul, is bouillir plus longtemps, rajouter des Pr. je8 tinctoriaux pour tâcher de couvrir les par mal unies et arriver souvent à dépasser , limite sans résultat favorable, d’où per ( temps, perte de drogues, mauvais reSlour comme coloration et mauvais traitement [ la plume.
- Cette règle n’est cependant pas 8en. un teinturier habile, expérimenté, p°sse le tour de main du laboratoire, peut "ekors sur bain tout formé et en une seule fols: d’un Se. il doit le charger assez pour obtenir . coup la nuance voulue et entrer très et pousser vivement au bouillon. Dans .z on obtient des nuances unies et un beau tement de la plume.
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- Après teinture, on rince sur une ou deux ou trois eaux, toujours acidulées et on passe on amidon sur bain acidulé a l’acide sulfu- 1 rique.
- On peut se servir d’amidon ayant déjà servi 1 pour d’autres nuances et recueilli au fond des bassines ; c’est l’amidon des amis.
- 922. Marron. — Cette nuance est semblable au 921 et les mêmes observations s’y appliquent ; seules les proportions des drogues changent.
- Dans ces recettes, il n’y a rien d’exclusif, car les mêmes colorations peuvent être obte-nues par d’autres moyens et par d'autres colorants, aujourd’hui surtout que les produits l’aniline ont étendu leur gamme de coloration à toute l’échelle des couleurs. — Ainsi l’or-veille peut être remplacée_par la roxaline ou ^autres rouges d’aniline, — le curcuma peut être remplacé par de l’oranger, le carmin peut etre remplacé par du bleu de Prusse ou par tout autre bleu d’aniline, ou bien encore ces Produits peuvent se mélanger avec le cur-cuma, l’orseille et le carmin d’indigo.
- Au sujet de l’oranger, je dois ouvrir une pa-renthèse, car ce produit jouit d’une propriété out à fait particulière et qui rend de grands services en teinture. — L’oranger fait tomber le bleu des couleurs ; ainsi un marron trop foncé redeviendra clair si l’on ajoute de l’oran-8er au bain ou si l’on rentre les plumes sur un bain neuf chargé d’oranger. Il va sans dire Ie l’intensité de la nuance a augmenté, mais dans un ton qui ne monte pas la couleur, celle-ci s’est enrichie, s’est corsée, tout en Perdant du bleu ; on tend donc à s’éloigner du tpe, du but, mais d’une façon moins sensible Ie dans les tons foncés.
- La roxaline, elle aussi, doit appeler notre "ttention, et toute nuance ou tout bain trop Chargés de roxaline ne laissent plus de prise au bleu.
- I1 faut bien convenir que ces écarts ne sont e le fait d’accident ou d'inexpérience. Quoi Iil en soit, je les signale pour donner lieu [à
- la communication des moyens propres à y remédier ou même à les parer.
- 923. Loutre. — Cette nuance est la plus foncée de la gamme des marrons. Elle s’obtient comme les précédentes et par les mêmes moyens. Mais il n’est pas absolument nécessaire de teindre d’abord en jaune, pourvu qu’on en ait mis assez dès le début. Mais il y a quand même un point qui doit fixer notre attention, c'est le ton foncé de la nuance qu’il est souvent difficile d’arriver à obtenir. En effet, et d’après ce qui précède, s’il y a excès d’oranger ou de roxaline dans le bain ou sur plumes, le bleu glisse et, quelle que soit la quantité que l’on en mette, il ne prend plus, il glisse. Il n’y aurait qu’un bain neuf qui pourrait remédier à l’inconvénient et teinture sur plumes rincées ou alors l’emploi du bleu lumière. Là encore il faut s’arrêter un instant ; le bleu lumière porte au noir : c’est donc avec beaucoup de circonspection qu’il faut l’em-ployer.
- Rien de tout cela n’arriverait avec la teinture initiale de nos deux, curcuma, orseille et carmin. Mais autre temps, autres teintures.
- 924. Vénus. — Série nouvelle, fraîche, claire, jeune ; toujours jeune comme leur chef de file. Vénus à la chaire ferme, redondante, et d’une coloration rose, lymphatique, a dû inspirer le créateur des noms de notre carte de nuances. Où l’amour va-t-il se fourer?
- Sortons donc des usages habituels et choisissons, pour reproduire cette nuance, des plumes blanches, sans taches et dont le duvet abondant couvre discrètement les mystères inaperçus, mais soupçonnés, de cette couleur de chair vive.
- L’on prépare un bain acidulé à l’acide acétique que l’on charge avec de l’éosine, rabattue par de l’oranger.
- Il va sans dire que tout doit être discret dans cette nuance ; peu d’éosine pour ne pas produire un ton cru, peu d’oranger pour no pas trop rabattreia coloration rose, de l’ami-
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- don très propre, beaucoup de soins et de l’activité.
- Cela fait rêver.
- 925. Corail. — Nous sommes toujours dans le pays des enchantements. Demandez plutôt aux poètes : ils vous fourniront des types de corail sur la bouche ou sur les lèvres de leurs héroïnes.
- C’est donc sur un bain d’amidon acidulé à l’acide acétique et garni d’éosine et d’oranger que l’on devra demander la production de cette nuance. Il est bon de n’arriver que par des additions successives à la coloration voulue pour faciliter l’uniture. Je ne m’appesantirai pas davantage sur cette nuance dont l'éclat est dû à la rapidité d’éxécution, a la propreté et à la parfaite dissolution des matières employées. Sur les nuances claires, tout fait tache.
- 926. Camélia. — La couleur Camélia est toute une gamme de nuances à elle seule. Mais ici elle se rapporte à une coloration rouge rabattue. Nous quittons l’éther pour nous retrouver sur notre matérielle planète.
- Cette couleur est très simple et très facile à obtenir ; elle est le résultat de la réaction de l’acide sulfurique sur l’orseille.
- On prépare un bain d’orseille chauffé et on y ajoute de l’acide sulfurique jusqu’à ce que la teinte violacée du bain soit entièrement remplacée par la teinte rouge demandée.
- Je recommande de ne virer le bain que quand il est chaud, parce que, la chaleur aidant la réaction, celle ci est accusée telle qu’elle colorera et sans un trop grand emploi d’acide.
- Il convient de verser l’acide à employer dans de l’eau froide et de ne verser dans le bain chaud d’orseille que de l’acide dilué, sans cela il pourrait arriver que l’acide occasionnât des projections acides chaudes du bain et causât des accidents.
- Ce que je dis dans ce cas s’applique à tous ceux où il faut ajouter de l’acide sulfurique à un bain chaud quel qu’il soit.
- Cet effet de projection est dû à l’affinité de l’acide sulfurique pour l’eau et à l’élévation
- subite de température qui résulte de la combinaison.
- 927. Brésil. — La nuance qui termine cette série est une nuance pleine dans les demi-tons ; elle s’obtient sur bain acidulé à l’acide sulfurique au moyen du pourpre et du brun de bronze, deux produits d'aniline.
- Cette nuance n’offre aucune difficulté a produire et elle est assez corsée pour laisser des facilités même au teinturier inexpérimenté.
- Ch. Drevet.
- (A suivre.)
- Reproduction interdite. — Tous droits réservés.
- ÉCONOMIE POLITIQUE
- Bulletin des affaires à Lyon
- En ce moment, les affaires sont assez calmes et réservées à Lyon.
- Il y a, d’une part, le bruit d’une très grosse faillite decominissionnaire en soieries à Paris, faillite qui concerne Lyon directement. D’après la presse locale, on ne sait d'ailleurs à quoi s’en tenir. Les maisons de Lyon intéressées, dit-on, sont d’ailleurs assez riches pour supporter le choc sans broncher. Ce n'est pas a dire pour cela, comme le Lyon républicain, du 14 juin, que les intéressés dans la faillite aient assez gagné depuis quelques années pour pouvoir supporter celle-ci.
- Nous sommes d’ailleurs à la fin de l’éclosion des cours et à l’établissement de leur prix de vente, qui, en France comme en Italie, flotte autour de 4 fr. 50 le kilog. avec bénéfice de la hausse en faveur des vendeurs, qui reglent définitivement au plus haut cours delà vente:
- D’autre part, le vote des droits sur les mais et les riz montre une Chambre résolument protectionniste, et malgré les déclarations de M. Develle, ministre de l’agriculture, en fa veur des soies, nos fabricants ne sont paS sans inquiétude, surtout nos marchands de soie, dont les affaires seraient paralysées s l’on imposait les cocons, les soies filées 61 moulinées venant de l’étranger.
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- De tous côtés on signe des pétitions pour fit contre — ces pétitions ne pèseront pas d’ailleurs d’un grand poids devant les Cham-bres. Elles seront mises dans des cartons Verts, aussi bien celles des sériciculteurs que celles des fabricants.
- En résumé, la question est très complexe. Si l’on veut concilier tout le monde, il faudra donner une prime soit à la production natio-nale des cocons et soies filées, soit à l'expor-talion pour les tissus soyeux ou articles de soierie français.
- C'est d’ailleurs le marchand de soie, je le "epète, qui sera le plus lésé par l'établisse-Ment des droits.
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- Les questions ouvrières, après avoir laissé LYon très calme au 1er mai, agitent mainte-"nt notre place d’une façon inquiétante. On " voit de tous côtés que mises en interdit, “éclarations des grèves, etc.
- Quel sera le résultat de toute cette agita-Üon?
- La loi du maximum des douze heures de "Avail, si elle était réellement appliquée, tre qu’elle n’est pas à l’avantage de l'ou-"ier, comme je l’ai dit dans le numéro précé-"nt, troublerait profondément l’équilibre de "S ateliers, où le travail est malheureuse-"ent subordonné aux caprices de la demande. Que feront nos teinturiers, en hiver, si on ite la journée à 12 heures ? Leur faudra-t-il "vuyer le travail à l’été, qui est une période 6 chômage ?
- C
- est d’ailleurs l’histoire de l'agriculture, "l'on suit, et pour cause, les évolutions du teil. On se repose en hiver, pour travailler sté, du lever au coucher du soleil, avec un “Pos de deux heures dans la journée.
- , 6 travail mathématique et à durée limitée | Peut s’appliquer qu’à des productions qui , suivent pas les caprices de la mode, . -dire à des articles pouvant être mis Placard, attendre la vente sans perdre de Valeur
- T
- outes ces questions économiques sont
- d’ailleurs très délicates à traiter, et, la plupart du temps, les solutions proposées, si l’on veut être impartial, ne sont bien accueillies ni dans l’un ni dans l’autre camp.
- A Saint-Etienne les rubans velours à fond satin ou toile ont un bon courant. Il en est de même des articles similaires imités à Lyon.
- Marius Moyret.
- (Reproduction interdite.)
- CHRONIQUE DE TEINTURE
- (Suise.)
- Les reteints en pièces tout soie sont un peu du domaine du teinturier chiffonnier. Néanmoins il s’en fait en grande teinture :
- lo Pour des pièces défraîchies en placard ;
- 2° Pour des pièces manquées en teinture.
- Dans cette dernière hypothèse, il faut distinguer le cas où l’on aurait manqué une nuance unie ou devant être unie, et que l’on couvre avec l’assentiment du fabricant de manière à obtenir une couleur plus foncée sur échantillon.
- Quelquefois il arrive, en impression dans le genre enlevage ou mieux réserve à la réserve grasse, que les dessins blancs sont mal venus et les pièces invendables.
- Soit pour les pièces défraîchies en placard, soit pour les pièces manquées à la teinture sur réserve grasse, il faut d’abord démonter la nuance ; autrefois, l'opération était des plus commodes : par des passages ménagés sur une soude (cristaux de soude) à chaud, entre 40 et 50, et sur bain d’acide muriatique étendu et tiède, on arrivait facilement au résultat cherché.
- Mais aujourd’hui, depuis les couleurs azoï-ques, et surtout celles qui se teignent au bouillon et sur bain alcalin, le résultat est plus difficile à obtenir, ces couleurs ne lâchant pas sur des bains alcalins modérés.
- Il faut opérer sur des bains de savon très
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- gras et bouillant ; en donnant deux savons successifs, on arrive même au blanc, mais non sans énerver légèrement la soie.
- Dans ces conditions, l’on démonte à peu près toutes les couleurs, et revenue au blanc, une fois soigneusement rincée sur le savon, la soie peut être considérée comme matière première et mise en teinture à nouveau comme telle.
- L’emploi des savons très gras, avec addition de lessive de cendre, constitue d’ailleurs, à Rouen et dans le Nord de la France, la méthode pour vérifier la qualité d’une teinture en bleu de cuve d’indigo.
- On savonne avec 5,7 % de savon, 1 % de cendre de bois, du poids de l’eau, au bouillant durant une heure. Dans ces conditions, le bleu de cuve se dégrade très peu. Mais les autres bleus, même ceux d’alizarine artificielle, ne peuvent supporter ce traitement. Si un bleu de cuve a été remonté par un bleu artificiel quelconque, l’on s’en apercevra de suite.
- Le bleu de Java, dont j’ai entretenu nos lecteurs dans le dernier numéro, se comporte dans de pareilles conditions aussi bien, sinon mieux, que l’indigo de cuve.
- Les bleus azoïques ne peuvent résister.
- Avec le savon à 2 % du poids de l’eau, beaucoup de couleurs bleues résistent assez bien, mais la moindre addition de cendres les fait dégringoler. Cela tient à l’apport du carbo- i nate de potasse qui agit en démolissant les P combinaisons triples de tannin, d’ématique et de couleurs.
- Lorsque les pièces destinées à être reteintes ont été engallées, surtout cachoutées, il est à peu près impossible de les démonter convenablement et d’en faire autre chose que des modes marrons ou noirs. Ces der- ! niers sont toujours inférieurs comme ton, si les soies ont été cachoutées marron et mai-quées en teinture ou défraîchies en placard.
- Cependant l’emploi du noir naphtol permet d’en tirer un meilleur parti qu'autrefois.
- Bien souvent lorsque les pièces sont ainsi
- reteintes, afin d’en tirer un meilleur parti, on les imprime en relief, avec des poudres métalliques brillantes (impressions grasses). Ce genre d’impression avec ces poudres, dites de Nuremberg, est pratiqué à Paris et à Lyon par des maisons secondaires tout à fait spéciales.
- Marius Moyret.
- (Reproductioninterdite.) A suiore.
- COUR D’APPEL DE DOUAI Audience du 10 juin
- AFFAIRE GRAWITZ
- La teinture en noir d’aniline.
- « Attendu que Grawitz est titulaire de brer vets et de certificats d'addition ; qu’il a fait pratiquer des saisies chez des teinturiers et des fabricants ; qu’il a prétendu que les pre miers ont contrefait ses procédés et que 165 seconds détenaient des étoffes teintes par con trefaçon ;
- « Que le tribunal civil de Lille, par juge ment du 11 janvier, a nommé trois exper.5 pour examiner les brevets et dire notamment si le procédé de teinture qui y est décrit, e une invention nouvelle ou une application nouvelle de moyens connus pour l’obtentio, d’un résultat industriel, ou si, au contraire ne constitue ni une invention nouvelle ni |Nt application nouvelle de moyens connus, a) été publié précédemment; que le tribunale chargé les experts de dire également si défendeurs ont contrefait le procédé Graw71
- « Attendu que les experts se sont divise « Que la majorité d’entre eux ont été d avl + niule lo que les procédés de Grawitz ne Son le invention nouvelle ni une application nQLion de moyens connus, l’invention ou l’applica
- Qo qU-étant publiée ou connue entièrement; " ne-des procès-verbaux et de tous les rensedeurs ments, il ne résulte pas que les défen aient contrefait les brevets de leur adver , -. d’allle puisque tous ces brevets sont frappes riorité ’ timnë:
- « Que la minorité, au contraire, a eeuff-1° que les procédés de Grawitz, décrits s
- samm lu mé velle C résulté contre
- «Qi sont r a décit qle re bain p ngem préten intérêt
- « At «ion ; définir #t un Plein, textile Ption, issab pour s leur;
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- ti, on mé-
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- I bre- i 1 fnit rS et ; pre-je les » con-
- juge-«peris imetit I t, est zation ntion I ire, 1 | i une ayant I nala siles witz i | risés. | avis : I june velle | ation I que
- gner leur | airet | intë- | im : | uff- I
- Samment pour être exécutés par un homme ® métier, constituent une application nou-velle de moyens connus pour l’obtention d’un résultat industriel ; 2 que les teinturiers ont contrefait les procédés de Grawitz ;
- «Que, dans cts conditions, les plaideurs sont revenus devant le tribunal de Lille qui déclaré nuis les brevets de Grawitz, en tant ^relatifs à la teinture en noir d’aniline, à bain plein et dans les conditions décrites au liment ; que Grawitz a été débouté de ses Prétentions et condamné à des dommages-Intérêts ;
- « Attendu qu'il a relevé appel de cette déci-on > qu’il revendique un procédé qui peut se définir ainsi : En mélangeant un sel d’aniline e Un sel métallique oxydant, teindre à bain Plein, en noir montant directement sur la fibre extile et pouvant, suivant la durée de l’opé-“tion, pousser jusqu’au noir parfait et inver-Üssable, l’operation commençant à froid, PoWr s’achever au besoin à l’aide de la cha-leur;
- " Attendu, en droit, que l’application nou-Velle de moyens connus, pour l’obtention d’un ^ultat industriel, est brevetable aux termes "el’art. 2 de la loi du 5 juillet 1844.
- ‘ Que le résultat industriel, étant le noir ""verdissable, ne peut être contesté ; qu’il eSte donc à rechercher si l’application ou in-"ention n’était pas déjà divulguée avant Gra-Vitz.
- "Que, d’après la loi de .1815, n’est pas ré-P"tée nouvelle une application de moyens "nnus qui a précédemment reçu une publi-TV suffisante pour pouvoir être exécutée ; 1e cette publicité peut résulter soit d’un em-Polourant dans la pratique industrielle, soit revets pris antérieurement ;
- i 1 Que les méthodes en usage avant Grawitz baient une couleur plus ou moins verdis-ah] 1
- e; qu’il est copstant que les procédés de dernier n’étaient pas, antérieurement à ses evets, dans l’usage courant de la teintu-"erie;
- " Que, d’autre part, le brevet Perkins était
- relatif à une couleur pourpre ou lilas ; que le brevet Alland a trait à deux bains ; que le 'procédé de Persoz concerne également deux bains et des lavages ou avivages ; que tous ces brevets ne constituent donc pas des antériorités de nature à faire écarter la demande de Grawitz ;
- « Mais attendu que la majorité des experts et ensuite le tribunal ont, au contraire, considéré le système Bobœuf comme une antériorité si nette que Grawitz n’aurait fait que reprendre et imiter lui-même ce système ; qu’il est dit que Bobœuf et Grawitz se servent des mêmes éléments et que Bobœuf et Grawitz a aussi prévu le bain plein unique ; que Grawitz n’aurait donc rien inventé ni découvert ;
- « Attendu que l’appelant contredit cette manière de voir ; qu’après avoir, avec raison, soutenu que l’emploi des mêmes éléments n’empêche pas la brevetabilité si le résultat est différent, il expose les différences entre ses brevets et celui de Bobœuf.
- « Que ces différences seraient nombreuses ; que le système de Bobœuf reposerait sur le principe de la double décomposition produisant instantanément des couleurs solubles dans l’aniline, l’acide phénique, les huiles essentielles et saponiféables ; que le procédé de Grawitz consisterait, au contraire, dans une oxydation produisant progressivement une couleur insoluble.
- « Que ces différences théoriques ne seraient pas les seules ; que Bobœuf n’indiquerait pas de dosage, ne ferait pas intervenir la chaleur, aurait recours à la teinture en liqueurs séparées et non à bain plein ; que Grawitz, au contraire, emploierait la chaleur, signalerait la proportion des équivalent chimiques et se servirait d’un bain plein et unique où sont réunis tous les éléments qui permettent à la couleur de monter directement sur la fibre;
- « Qu’enfin le résultat ne serait pas le même, le noir Bobœuf n’étant que plus ou moins parfait, tandis que le noir Grawitz serait parfait et inverdissable ;
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- « Attendu que les premiers juges n’ont pas constaté d’autres antériorités et n’avaient pas à tenir compte de tous les brevets énumérés* où la couleur est développée en dehors du bain : qu’il reste seulement à rechercher si une antériorité existe ou non dans Bobœuf ;
- « Et attendu que c’est à celui qui invoque une antériorité, par conséquent aux teintu-siers dans l’espèce, à démontrer son bien fondé; que cette démonstration reste au moins douteuse ; qu’il importe, dès lors, d’ordonner une nouvelle expertise que Grawitz, du reste, sollicite lui-même ;
- « Sur la contrefaçon. — Attendu que Grawitz soutient que les teinturiers n’ont pas fait connaître aux premiers experts le procédé réellement employé par eux; que les faits qu’il articule à cet égard sont pertinents et qu’il convient de les admettre en preuve ;
- « Quant aux fabricants, attendu que, dans le débat qui porte sur la contrefaçon, ils doivent rester jusqu’à l’arrêt définitif, qui, en même temps qu’il prononcera vis-à-vis d’eux sur ladite contrefaçon, résoudra la question des dommages-intérêts à eux accordés par les premiers juges, mais dont ils demandent l’augmentation par appel incident ; qu’il importe de leur donner acte de cet appel et de surseoir ensuite à statuer.
- « Par ces motifs, la Cour donne acte aux fabricants de ce qu’ils interjettent appel incident ; dit qu’il n’y a pas lieu de les mettre dès à présent hors de cause ;
- « Nomme, faute par les parties de s’entendre sur le choix des experts, conformément à la loi, MM. Berthelot, ancien ministre ; Ger-ney, professeur à l’École normale, et Villiers, professeur à l’Ecole de pharmacie, lesquels donneront leur avis sur les questions de savoir :
- « Si le procédé de teinture à bain plein, en noir d’aniline inverdissable est l’invention de Grawitz.
- « Si la teinture à bain plein, revendiquée par Grawitz, est constituée par la teinture de la fibre dans le mélange, dans la proportion
- des agents chimiques, de l’aniline et d’un sel métallique oxydant soluble, notamment du | bichromate de potasse.
- « Si la teinture en noir d’aniline inverdis- : sable à l’air et à la lumière est- le résultat non seulement d’une double décomposition, 1 mais encore d’une oxydation progressive, suivant la phase première de la double décomposition, à la condition d’observer h proportion des équivalents chimiques.
- « Si le caractère chimique du noir ainsi obtenu sur tissu, outre qu’il est inverdissable à l’air et à la lumière, est d’être insoluble dans l’aniline, l’acide phénique, les huiles essentielles et saponifiables ;
- « Si Bobœuf n’a décrit que la teinture en liqueurs séparées et non la teinture à bain plein ;
- « Si son procédé repose sur l’emploi des doubles décompositions sans oxydation et sur l’instantanéité ;
- « Si le noir obtenu par Bobœuf, de quelque façon qu’il l’obtienne, a pour caractère d’être soluble dans l’aniline, l’acide phénique, 165 huiles essentielles et saponifiables;
- « Si en tout cas, le noir inverdissable étant le résultat d’une proportion déterminée de agents employés, le brevet Bobœuf qui 116 donne aucune proportion ne peut constitue une autorité au brevet Grawitz qui repose
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- au contraire, sur l’emploi des proportions équivalents chimiques ;
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- « Si, en tout cas, le procédé de teinture, qu’il est décrit par Grawitz, dans l'additiol du 22 mars 1877, ne reçoit aucun échec brevet Bobœuf ni d’aucune autre antériorite '
- « Si les intimés sont contrefacteurs du pr° cédé de teinture à bain plein et tout au molzt du procédé spécial, décrit dans l’addition 22 mars 1877 ;
- « Dit que les experts dresseront leur ral port dans les six mois et l’adresseron et greffe, pour être par les parties conclu par justice statué ce qu’il appartiendra.
- « Admet Grawitz à prouver par toute ie-voies de droit et notamment par témoins’
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
- S
- vant M. Telliez, juge à Lille, que la Cour commet à cet effet ;
- « lo Que les quatre teinturiers intimés n’employaient pas le procédé de teinture à bain court, en petites terrines, qu’ils ont décrit dans leurs conclusions ;
- « 2° Que ce procédé n’a jamais été mis en œuvre chez eux que lors des expériences faites devant les experts au cours du procès ;
- « 3° Que le procédé employé par eux était celui-ci : Dans un mélange d’un sel d’aniline et de bichromate de potasse, mis dans les proportions des équivalents chimiques, le dit mélange placé lui-même dans une barque munie d'un injecteur à vapeur, la teinture avait lieu d’abord à froid, pendant environ une heure, puis à chaud, le bain porte au bouillon, pendant une demi-heure environ.
- « 40 Que ce dernier procédé était suspendu chaque fois que la visite des experts était annoncée ;
- « 5. Que l’un des quatre teinturiers intéressés s’est vanté d’avoir su mettre les experts dedans ;
- « Réserve aux intimés la preuve contraire ; dit que le juge commis dressera le procès-verbal des enquêtes et contre-enquêtes qui seront transmises au greffe pour être ultérieurement statué.
- « Dit qu’en cas d’empêchement du juge-commis, il sera pourvu à son remplacement sur simple requête par ordonnance du magistrat faisant fonctions de président de la première chambre.
- « Réserve les dépens. »
- IMPRESSION SUR ÉTOFFES POUR VETEMENTS et pour AMEUBLEMENTS
- Procédé E. Hallu, 15, acenue de Ségur, Paris.
- Je veux prendre à tâche de décrire aujourd’hui le procédé qu’emploie M. Hallu aîné Pour rendre à l’usage des étoffes capables de
- fournir encore de bons services, mais dont l’état présent éloigne toute idée de régénération.
- Il arrive bien souvent que de bonnes étoffes de robes passées de couleur, démodées, tachées, flammées ou détériorées par des causes diverses, sont regardées comme incapables de tout service.
- Autrefois, il y a environ vingt-cinq ans, l’on avait imaginé la teinture à la gouache qui certainement a rendu des services et aurait continué à en rendre, si ce n’avait été l’aspect
- cartonné que prenaient les étoffes ainsi imprimées, la détérioration rapide des dessins par des détachages partiels des motifs qui les composaient et qui, du reste, s’usaient assez rapidement aux endroits des frottements.
- Après la disparition de ce mode de prolonger l'existence du vêtement encore serviable, on s’est demandé par quoi l’on remplacerait ce genre d’impression.
- Cette lacune est aujourd’hui comblée par M. Hallu aîné, qui vient heureusement de créer un genre d’impression qui l’emporte de beaucoup sur l’ancien.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- En effet, les robes ou les étoffes imprimées par ce procédé gardent toute la souplesse, tout le drapé d’une étoffe unie, et se plient à tous les caprices de la mode en en favorisant les effets par les chatoiements des dessins dont les motifs comportent des pleins et des déliés tout comme l’impression industrielle, et il n’y a pas de différence appréciable entre les deux genres.
- D’ailleurs, la justification de mes dires est dans l’examen de l’échantillon ci-joint.
- Cette impression s’applique en toutes couleurs sur tous les fonds, quels qu’ils soient ; cependant les fonds soutenus ne peuvent être imprimés qu’en teintes rabattues parce que la couleur du fond se mélangeant, à l’œil, avec la couleur de l’impression, produit par transparence une couleur demi-ton qui s’harmonise parfaitement avec le fond lui-même et lui donne un ton grave et un cachet de haute fantaisie.
- C’est donc un véritable service rendu à la vie privée, qui permet l’union du luxe et de l’économie. Et dans notre état social toute innovation qui aura pour résultat de satisfaire les tendances élevées sera toujours bien accueillie.
- Mais là ne s’arrêtent pas les services rendus par ce genre d’impression et l’ameublement s’en accommode très bien.
- L’impression à la gouache a continué à être appliquée sur les tissus d’ameublement, mais les mêmes reproches que pour les robes peuvent lui être adressés ; elle se détache et ne laisse bientôt que des regrets par son aspect piteux.
- Avec le nouveau mode, rien de semblable n’est à craindre, l’impression n’est pas posée sur le tissu, elle fait corps avec les motifs variés qu’il m’a été donné d’examiner, produisant des effets aussi complets qu’on peut le désirer.
- Dessins mats, dessins métallisés se marient agréablement et les motifs détachés, dont les pleins sont aussi grands qu’on le veut, rendent des effets irréprochables.
- L’ornementation des tissus est complète, variée comme dessins et comme couleurs, elle est solide et d'une harmonie fine qui touche à l’art de la décoration.
- Le teinturier-dégraisseur, en propageant ce genre de travail, rendra service à sa clientèle et se créera une source de profits.
- La maison Hallu qui occupe, sur la place de Paris, une des premières places, offre toute garantie au point de vue du bon goût et de l’exécution.
- J’aurais cru faillir à mon devoir si je n’avais instruit mes lecteurs de cette heureuse création, qui satisfait en même temps le client, l’inventeur et le teinturier-dégraisseur.
- Ch. DREVET.
- NOUVELLES MATIÈRES COLORANTES
- ROUGE ORANGÉ
- Pli cacheté déposé'à la Société industrielle de Mulhouse, par M. Roussin, le 5 juin 1876 et ouvert le 30 octobre 1889.
- Je dépose le présent pli cacheté afin de bien établir mes droits d’antériorité.
- Les deux nouvelles matières colorantes résultent de la réaction des naphtols a et p sur le dérivé azoïque de l’acide sulfanilique.
- Ce dérivé azoïque s’obtient en décomposant par un acide étendu une solution mixte renfermant un sulfanilate et un azotite solubles. Ce corps est blanc jaunâtre ; il se décompose au sein de l’eau bouillante et, lorsqu’il est sec, il explosionne par l’approche d’un corps en ignition.
- Ce dérivé azoïque, délayé dans l’eau froid0 et additionné de naphtol a divisé, se transforme au bout de quelques heures et même 3 froid en une matière colorante que l’addition d’un acide énergique précipite à chaud sous forme de cristaux verts mordorés.
- Avec le naphtol B, le dérivé azoïque ci-des sus réagit mieux par une élévation de température ménagée entre + 50 et -f- 80 cen tesim. Quand tout est dissous, on sature P"r
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- AT DK L’IMPRESSION DES T1SSÜS
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- le carbonate de soude et on laisse cristalliser. Tout se prend en une bouillie cristalline jaune qu’il suffit de comprimer et de sécher.
- Ces deux matières colorantes teignent la laine et la soie en rouge orangé, sans addition de mordant et sur bain acide.
- Ces deux couleurs résistent bien à l’action de la lumière.
- Paris, le 5 juin 1876.
- Z. ROUSSIN,
- 188, rue St-Doniinique-St-Germain.
- EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1889
- Cette grande manifestation, qui a montré le Génie national dans toute sa grandeur continue à travers les temps et c’est un soulagement et un devoir que de rappeler de temps en temps les points remarquables qui ont fixé l’attention du monde industriel ; de ce monde dont le cerveau toujours en quête de nouveautés, de perfectionnements, ressemble à un alambic où s’élabore le travail de l’avenir.
- Certes, ceux qui ont visité, avec toute l’attention qu’elle méritait, le pavillon du gaz, ont du garder un profond souvenir d’une machine bien modeste, mais bien utile, cotée comme l’une des plus intéressantes du pavillon.
- Je veux parler de la machine exposée par M. V. Sarriot ; machine à repasser et à lisser et dont les fers sont chauffés par le gaz J’ai déjà décrit cette machine dans Je Moniteur de la teinture numéro du 5 juin 1889).
- Cette machine a fait son chemin et semblable à une idée géniale, elle a trcuvé des applications pour lesquelles elle n’avait pas été créée.
- Ses applications sont nombreuses et inté-fessent les blanchisseurs de neuf, les teintu-niers, les peaussiers, les fabricants de caoutchouc vulcanisé, les chapeliers, et toute Industrie employant le fer à la main.
- Mais M. V. Sarriot a fait plus que d'inven-ter une machine, il a aussi inventé le fer à
- repasser à chauffage intérieur par le gaz.
- Ce fer, genre chalumeau, se compose d’une chambre à feu dont la flamme, passant sous une tôle, frappe avec force le fond du fer qu’il chauffe également dans toutes ses parties. L’inventeur s’est appliqué à calculer, l’épaisseur de la semelle de façon à ce que la chaleur garde une intensité égale dans le cours du travail. Il y a une clef de réglage qui permet de le mettre en veilleuse en cas de suspension de travail et l’entretient dans la chaleur nécessaire pour recommencer le travail à volonté.
- Ce fer que rien n’égale comme propreté, légèreté et économie, ne demande que trois minutes pour être chauffé à point et ne dépense pas trois centimes de gaz par heure.
- Voir aux annonces pour les renseignements.
- PERFECTIONNEMENTS
- ET PROCÉDÉS NOUVEAUX.
- Nous donnons sous ce titre et sans discussion l'analyse des brevets de nature à intéresser nos laeteurs
- PROCÉDÉ DE FABRICATION DE MATIÈRES COLORANTES
- Par M James Edward Bedfort.
- But : Fabrication de matières colorantes extraites des lichens connus sous le nom d'or-seille.
- L’extraction de matières colorantes des lichens n’est pas un fait nouveau; elle avait lieu par l’action de l’ammoniaque et de l’air atmosphérique, mais ce procédé était fort long, exigeait plusieurs jours, voire même'plu-sieurs semaines.
- Le procédé nouveau est plus rapide : au lieu de l’air atmosphérique, l’inventeur emploie l’oxygène seul ou mélangé avec l’air.
- Afin de permettre le contact intime de l’air I et de l’oxygène avec la matière ou solution à ? traiter, il est nécessaire de la disposer sur la j plus grande surface possible.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- Une disposition convenable serait la suivante : établir un récipient portant une série de tablettes ou étages munis de rebords, et constituant ainsi une série de capsules ou cloches renversées qui emprisonnent les gaz admis par la partie inférieure, tandis que des racloirs ou agitateurs traversent verticalement les tablettes des cloches ou capsules.
- PERFECTIONNEMENTS DANS LES MACHINES A REPASSER ET CALANDRER
- Par M. Robert Crawford.
- Objet : L’invention concerne les machines à calandrer et repasser les mouchoirs de poche, cols, manchettes et autres articles de blanchissage traités par les calandres ordinaires : le but poursuivi a été l’admission d’air et la facilité d’évaporation de l’humidité.
- A cet effet, les graveurs emploient dans leurs machines des cylindres rayés, gravés ou entourés de bandes et spirales divergentes, combinés avec une table mobile.
- Un certificat d’addition délivré le 25 novembre 1889 est venu apporter une amélioration au brevet du 7 juillet, même année; cette amélioration porte sur la manière de chauffer les machines.
- Assujetti au tube central à travers lequel 1 est envoyé de force un courant d’air atmosphérique, un tuyau perforé vient répandre un supplément d’air dans l’espace intérieur du
- ------------------"---*-------------------- cylindre, active ainsi la combustion de la flamme et neutralise la tendance que la surface rotative porte avec elle, celle d’emporter des parties du mélange inflammable non consommé.
- (Reproduction interdite.)
- NÉCROLOGIE
- M. Camille Kœchlin, le chimiste bien connu, vient de mourir, à Mulhouse, dans sa quatre-vingtième année.
- Appartenant à l’une des familles dont nous trouvons, depuis un siècle, le nom à chacune des pages intéressantes de notre histoire politique et industrielle, il avait lui-même rendu des services énormes à notre industrie.
- Chimiste éminent, ses inventions, en fait de couleurs notamment, lui avaient valu une notoriété universelle.
- De Russie même, on était venu le chercher ici, et c’est après avoir passé quelques années dans ce pays qu’il revint à Mulhouse prendre la direction du laboratoire de chimie de la maison Kœchlin frères.
- Depuis lors, il n’avait cessé de travailler, et c’est encore sur la brèche que la mort l’a surpris dans sa quatre-vingtième année.
- ON ENGAGE DES REPRÉSENTANTS
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
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- RENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX
- LIQUIDATIONS JUDICIAIRES
- Clapit (Jean), teinturier, rue de Sully, 61, à Lyon. — Jug. du 29 mai, — Liquid. : M. Feys.
- Appert (Eugène), nég. en laines, rue des Marais, 60, à Paris. — Jug. du 24 mai. — Liquid. : M. Mauger.
- DÉCLARATIONS DE FAILLITES
- Leblond (Joseph), fab. de toiles d’emballage àAllery (Somme). — Jug. du 25 avril. — S. : M. Foubert.
- Magnat (Claude-Honoré), teinturier, à Nîmes. — Jug. du 13 mai. — S. : M. Rey.
- RÉPARTITIONS DE DIVIDENDE
- FOUILLET (Auguste-Alexis), teinturier, rue de la Roquette, 49, passage des Bains, 4, demeurant rue Sedaine, 23. — Jug. du 16 mai. — Abandon de l’actif plus 20 fr. % en 5 ans par 5me.
- FORMATIONS DE SOCIÉTÉS
- Formation de la Société en nom collectif Perrot et Bidaud , presseurs-décatisseurs de draps, à Vienne (Isère). — Durée : 10 ans. — Cap. : 10,000 fr. — Acte du 24 mai.
- Formation de la Société en nom collectif Jones frères et Cie (expi. d’un procédé de M. Yaux, l’un des associés, pour la décoration des tissus d’ameublement), rue Montmartre,
- ASSAINISSEMENT RADICAL des ATELIERS, USINES, ÉCURIES
- CABINETS D’AISANCES, PLuMBS, PUISARDS, ETC.
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- Adresser les demandes à M. E. MORIDE, 30, rue de Lille, Paris.
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- Pour traiter du brevet ou des licences : s’adresser à M. P. G AV AILLÉS, à MONTOLIEU (Aude), ou à M. DREVET, 156, rue St-Denis, PARIS.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- 115, à Paris. — Durée : 10 ans. — Cap. : 100,000 fr. — Acte du 1er mai.
- PROROGATIONS DE SOCIÉTÉS
- Prorogation de 9 ans du 1er mai 1890 de la Société en nom collectif Obin frères (teinturerie de toiles), rue des Stations, 101, à Lille, au capital de 100,000 fr. — Acte du 19 mai.
- MODIFICATION DE SOCIÉTÉ
- Modification de la Société en nom collectif A. Lucas et Cie, expi. de la fabrique de coutil, teinturerie et blanchisserie, rue des Lombards , 40, à Evreux, devenue Malatiré , Lecœur et Cie, en commandite à l’égard de M. Lucas. — Durée jusqu’au 1er juil. 1894. — Cap. maintenu à 560,000 fr. dont le tiers en commandite. — Acte du 1er mai.
- Al nurn pour teinturerie, MAISON LU U Lia ayant un ruisseau à sa porte, occupée successivement depuis 1812 par des teinturiers qui y ont fait fortune.— S’adresser à M. Henri Layotte, ancien teinturier à Bergerac.
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- VENTES DE FONDS DE COMMERCE
- Mlle Barthez a vendu à M. X...,1er juin 1890, un fonds de teinturerie, boul. Voltaire, 63. Opp. rue Meslay, 50, chez M. Hardy.
- M Schlienger a cédé à M. Hattler, 1er mai, ses droits d’imprimeur sur étoffes, rue Botza-ris, 68. Opp. au fonds.
- BIBLIOGRAPHIE
- Traité pratique des matières colorantes artificielles dérivées du goudron de houille, par A. M. Villon, ingénieur-chimiste.
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- et de l’impression; dès tissus
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- l'apprêt des tissus. Des eaux employées en teinture et de leur épuration, par C. L. TASSART, ingénieur. — Paris 1890, un volume in-16 de 296 pages avec 26 fig. cart. 4 fr. (Bibliothèque des connaissances utiles).
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- Traité des Matières colorantes
- Par Adolphe RENARD, Docteur ès sciences, Professeur de chimie à l'Ecole supérieure d’industrie de Rouen.
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- Cet ouvrage diffère des « Traités d'analyse chimique » de Rose, de Gerhardt et Chancel, de Frésénius, etc., en ce qu’il ne s’occupe pas des méthodes générales d’analyses. Il a surtout pour but de servir de guide dans les analyses spéciales des substances commerciales. Un grand nombre des procédés qui y sont exposés sont dus à E. Hautefeuille et à l’auteur. Toutes les méthodes qu'il contient ont été contrôlées et employées dans le Laboratoire Hautefeuille, don.
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- L’ouvrage comprend trois parties :
- Dans la première se trouvent les analyses des principaux métalloïdes et de leurs comrosés
- La deuxième partie traite des analyses des minerais, des métaux, des alliages et des pr.acipaux composés métalliques.
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- SOM M AIRE
- CHRONIQUE DU TEINTURIER-DÉGRAISSEUR.
- ECONOMIE POLITIQUE : Bulletin des affaires à Lyon.
- CHRONIQUE DE TEINTURE.
- ACTION SUR LA LAINE DE PLUSIEURS MATIÈRES COLORANTES.
- ETUDE SUR LA NIGRISINE
- PERFECTIONNEMENTS ET PROCÉDÉS NOUVEAUX.
- AFFAIRE GRAWITZ
- RENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX.
- BIBLIOGRAPHIE. — COURS. — ANNONCES.
- CHRONIQUE DU TEINTURIER-DÉGRAISSEUR {Suite')
- Teinture de la plume d’autruche
- {Suite)
- 928. Dracéna. — On obtient cette nuance en passant les plumes sur un bain d’eau acidulée à l’acide oxalique et monté avec du "rcuma et du carmin d’indigo; mais la teinte obtenue a toujours besoin d’être rabattue pour Driver au ton de l’échantillon.
- lya certaines précautions à prendre pour Barder à cette nuance son ton discret, car un eçès en jaune ou en bleu déterminerait une ^^tk de ton qui serait difficile à ramener P&r le gris et on n’obtiendrait qu'une nuance ^rruentèe, qui manquerait de cachet. C’est fleurs une des supériorités du laboratoire 1e de savoir ménager ses charges de bains woDr garder aux nuances le ton qui les carac-8e, et deux opérateurs pourront, avec les "Cmes matières et dans les mêmes conditions, epir des résultats tout différents. Dans les
- cas, les lots seront à l’échantillon de-b| dé, mais l’un attirera toujours irrésisti-uent plutôt que l’autre parle cachet. C’est tour de main qui lui vaudra cette supério-le,
- 929
- " Araucaria. — Cette nuance est, comme , PFecédente, produite sur un bain acidulé à cide oxalique, chargé au curcuma et au
- carmin d’indigo et modifié par le gris argent | ou le gris feutre suivant appréciation. Pour | ces teintes, déjà soutenues, il n’est pas mau-l vais d’avoir de vieux bains qui corsent toujours mieux que les bains neufs et qui donnent un fond plus nourri aux nuances. Déjà dans ces teintes et par rapport à la quantité de bleu employée on peut substituer l’acide sulfurique à l’acide oxalique. Quoi qu’il en soit, il convient de n’ajouter le gris qu’après que la nuance a été déjà fournie en jaune et en bleu.
- Le numéro 928 peut être passé en amidon sans lavage après teinture, mais le no 929 ; devra être lavé sur bain acidulé à l’acide oxalique ou à l’acide sulfurique.
- 930. Persan. — Nous entrons dans une série qui reproduit ces teintes lie de vin, fraises écrasées, si chères à la mode actuelle; la base de cette série, c’est l’orseille. Le n0 930 s’obtient très facilement sur bain acidulé à l’acide oxalique, chargé à l’orseille et viré par le violet rouge.
- Cette nuance appelle toute l’attention du teinturier en ce sens que la marche de l’opération est toute scandée, morcelée, tronçonnée En effet et eu égard aux difficultés de teindre uni sur bain d’orseille acidulé, vu les diverses affinités des différentes parties d’une même plume, on doit rechercher les moyens propres à obtenir un résultat irréprochable et l'intensité de la nuance ne couvre rien ici. Voici la marche que je conseille : passer les plumes sur un bain d’orseille, sans acide, et
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- quand elles sont unies sur ce bain, le virer du violet au rouge par l’acide oxalique, mais en évitant de porter la teinte au rouge jaune, d’y f rentrer les plumes pour en virer la coloration suivant celle du bain et ajouter le violet rouge. Trop d’acide du bain porterait l’orseille au rouge jaune et le violet rouge au violet bleu, de manière qu’avec les mêmes produits et en quantités égales on arriverait à des écarts inexplicables et qui jetteraient la perturbation dans le laboratoire. Comme le no 928, cette première nuance de série établit le cachet de cette série. Praticiens habiles, n’oubliez jamais que votre talent veut être doublé d’une grande somme d’observations et que cette somme bien aménagée dans votre cerveau constitue une science d'observation. Si vous savez observer à propos , vous retrouverez toujours, en temps utile, la marche logique présidant à vos opérations et le succès vous sera familier; tout a sa raison d’être et peut être défini, même le tour de main.
- 931. Aubergine. — Cette nuance s’obtient sur bain chaud, acidulé à l’acide oxalique, chargé à l’orseille, au violet rouge avec addition de gris. Quand on a de vieux bains de série, on peut les employer avec avantage, la nuance en est moins creuse, plus soutenue et l’opération en est avancée. Si le lecteur s’inspire des observations faites au sujet du n° 930, il reproduira cette nuance facilement.
- 932. Scabieuse. — Cette nuance entraîne à une modification par son intensité ; le bain est acidulé à l’acide sulfurique chargé d’orseille, additionné de fuchsine viré au bleu d’indigo. Il sera toujours préférable d’user de vieux bains quand on en aura à sa disposition. La teinture peut se faire au bouillon, en commençant par un fond d’orseille,puis par une addition de fuchsine et enfin par une addition de carmin d’indigo. Toutes ces additions successives ne retardent guère la marche de l’opération et en assurent la régularité,car ce qu’il faut chercher à éviter avant tout, c’est la mal-uniture. Je m’applique surtout à créer des tours de main, à assurer le succès et à donner
- à l’opérateur une somme de confiance en lui-même qui le rende ferme et capable de prévoir le succès.
- 933. Nil. — Il paraît qu’il y a aussi un Nil vert à côté d’un Nil bleu et d’un Nil blanc et c’est du Nil vert que nous devons nous occu
- per.
- On obtient la couleur nil du no 933 en passant les plumes,préalablement trempées dans un bain d’amidon blanc,dans un bain d’amidon acidulé à l’acide oxalique, chargé très légèrement avec du vert acide et de l’acide picrique. Deux ou trois passages suffisent. Ouvrez l'œil et que les flots duveteux de votre Nil vert vous rappellent la grandeur des Pharaon, les gloires de sa Patrie. —Je n’insiste pas, je craindrais d’assombrir l’état de ma nuance. Propreté, rapidité, fermeté d’exécution, c’est la plus sure formule.
- 934. Emeraude. — C’est une des nuances
- les plus riches de la carte et son nom est a®' plement justifié par son éclat.
- J’appelle donc toute l’attention du teinturier sur cette teinture.
- On dispose un bain d’eau acidulé à l’acide oxalique ou à l’acide sulfurique et chargé de curcuma et on donne un pied de jaune bien soutenu : ceci demande 10 minutes tout a11 plus, puis on ajoute du carmin d’indigo et on détermine ainsi une belle coloration franche, ment verte; on ajoute alors un vert acide I. donne le cachet voulu à la nuance. J0 dol5 recommander à l’opérateur d’arriver le pPlu5 près possible de la nuance avant d’ajouter vert ; c’est un moyen sûr de garder à ce^
- nuance tout son brillant, toute sa richesse' t N’oublions pas que le vert d’aniline ne P t donner qu’une certaine intensité de nuance qu’il faut aider à la coloration par d’autre produits.
- Il ne faut pas non plus se renfermer abs0 lument dans les limites de ces renseigneme. , dernier
- et si l’on juge qu’il faille jaunir en lieu par l’acide picrique, ne pas
- L’acide picrique et le vert des nuances splendides.
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- Je ne peux indiquer ici que les moyens gé-néralement employés et dans mes renseigne-ments il n’y a rien d’abstrait ; on peut atteindre le même but par des moyens différents. S’adressant au teinturier-dégraisseur, peu au Courant de ce genre de travail, je cherche à | Si fournir les moyens d’arriver sûrement, en 1 Appelant, toutefois, son attention sur les tours ; L'atelier.
- La nuance terminée est rincée sur bain acide et amidonnée.
- 935. Yucca. —Les trois nuances qui suivent ferment une série, mais s’éloignent comme genres de nuances. Le n: 935 se produit à roid, sur bain d’amidon acidulé à l’acide oxa-ique et coloré avec quelques gouttes de vert acide et de l'acide picrique. Comme pour toutes les nuances claires, ménagement dans les charges, à-propos pour le dosage.
- 936. Magnolia. — Voici une nuance qui determine un autre genre de coloration ; c’est ‘addition du rouge qui caractérise cette série; en effet, le jaune et le bleu ne suffisent plus et de même que le gris a servi à rabattre les 11 928 et 929, le rouge va servir ici à rabattre les nos 936 et 937. Ce n'est pas le rouge pur 1"1 doit être employé, parce qu’il serait trop dur, mais l’orangé qui par un ton chaud, complète favorablement la nuance "erte produite par le curcuma et l’indigo.
- Il convient donc, pour produire cette nuance, de disposer un bain acidulé à l'acide sulfuri-1e, chargé au curcuma de teindre en jaune, P"is d’ajouter le bleu du carmin d'indigo et “erabattre par de l’orangé.
- ve m’adresse à des teinturiers qui ne tei-8nent pas habituellement la plume et je leur dique les marches prudentes, car pour celui " "industrie est de teindre habituellement 1 plume, je conseillerais de charger de suite te bain aussi près que possible, d’entrer vnedans le bain bien chaud et de mener °pération rondement ; mais cette marche ne Peut être utile que dans des conditions déter-qkpées de quantités, de genres de marchan-
- “8 et de prix. Ici nous sommes toujours |
- mis à couvert par les prix rémunérateurs payés aux teinturiers-dégraisseurs.
- 937. Charmille — A l’inspection, cette nuance révèle une grande absorption de jaune. Il faut forcer en curcuma, sur bain acidulé à l’acide sulfurique, et saturer la plume de jaune; il ne peut pas y en avoir trop parce qu'arrivée à saturation la plume n’en prend pas un atome de plus ; c’est le bleu d’indigo et l’orangé qui compléteront la nuance. Rappelons nous que l’orangé rajouté en vue de jaunir pourrait arriver à diminuer la nuance en absorbant du bleu et nous éloignerait des tons verts pour nous rapprocher des tons marrons, ô surprise 1 — Rappelons-nous aussi que toutes les nuances, sauf les primaires, peuvent être obtenues par le mélange du bleu, du rouge et du jaune en proportions convenables, et que toutes, claires ou foncées, procèdent de ce mélange.
- Après teinture, bon rinçage dans plusieurs eaux acidulées.
- Il convient de se rappeler l’observation que j’ai faite au sujet du graissage du curcuma dans les nos 921, 922, 923.
- 938. Aurore. — Cette nouvelle série a pour base le brun de bronze, produit qu’on a longtemps désigné sous le nom de Bismarck. Le filleul vaut mieux que le parrain, car celui-là vit encore et celui-là a disparu de la scène. Un pleur à Bismarck et n’en parlons plus !
- Donc, pour produire la nuance aurore, on dispose un bain acidulé à l’acide oxalique et chargé au brun de bronze. Cette teinture est facile, prompte et ne demande aucune précaution, mais la couleur est trop vive et veut être rabattue par le gris feutre.
- Ces teintures ne demandent pas de bouillon et peuvent être obtenues sur bains tièdes ; le gris peut être ajouté, jusqu’à conformité, dans l’amidon.
- 939. Céramique. — Nom bien approprié à la nuance : c’est le ton chaud des poteries égyptiennes, c’est le ton exagéré du n° 938, aussi est-ce la même composition de bain ; je n’ai aucune observation particulière à faire pour
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- cette nuance ; la marche reste la même que pour le numéro 938.
- 940. Eiffel. — Quel rapport établir entre le constructeur de la célèbre tour et la nuance Eiffel? Je laisse à de plus avisés à répondre et je me retire du concours qui reste ouvert. Quoi qu’il en soit et sans souci de cette énigme, voici ce que je conseille pou? produire sur plume la couleur Eiffel : on dispose un bain acidulé à l’acide sulfurique, chargé avec de l’orseille et du brun d’aniline, et l’on entre chaud pour pousser au petit bouillon, puis on échantillonne avec du gris, si cela est nécessaire. Il Va sans dire qu’à cause de l’herbe de l’orseille il faut bien laver les plumes sur bains {d'eau acidulés à l’acide sulfurique. On doit se garder de toute addition de jaune qui entraînerait certainement dans une tonalité toute différente.
- 941. Cérès. — Chef de file d’une série de trois nuances qui ont pour base la suie. Il convient de proportionner la quantité de suie à la nuance à produire et de ne mettre dans le bain d’eau que ce qui est jugé nécessaire. Il convient aussi de n’employer pour des nuances fraîches et vives que des dissolutions nouvelles de suie. Le fond de suie étant donné comme je l’ai déjà indiqué pour les nos 919 et 920, dans le no du 20 juin dernier, on lave à fond dans de l’eau pure et sur un bain neuf acidulé à l’acide sulfurique et garni d’une petite quantité de marron d’aniline et de gris feutre, on approche la nuance qui veut quelquefois être modifiée, soutenue par de la cochenille ammoniacale.
- Le marron d’aniline contient comme résidu une quantité assez notable de matières empy-reumatiques; il faut apporter beaucoup de soin à isoler ce résidu.
- La cochenille cède assez facilement sa matière colorante à l’eau, mais les dernières portions ne doivent pas être employées, vu qu’elles tacheraient en noir.
- 942. Colombe. — Colombe et Cérès, deux noms synonymes de grâce et douceur, caractérisent bien les teintes qu’elles représentent.
- A l’examen, on peut vite se figurer la composition du bain de teinture. Plus rosé que le n‘ 941, il en a la même teneur. Souvent ces nuances se terminent sur bain d’amidon.
- 943. Beige. — Pour cette nuance, on doit commencer sur un bain de suie assez concentré et teindre à chaud avec le marron d’aniline, le gris feutre et la cochenille.
- Toutes les observations faites au sujet des nos 941 et 942 sont applicables au beige.
- Ch. Drevet.
- (A suivre.)
- Reproduction interdite. — Tous droits réservés.
- ÉCONOMIE POLITIQUE
- Bulletin des affaires à Lyon.
- Les affaires en soies sont calmes et peu in portantes. On attend la fin des marchés des cocons, dont le prix moyen s’établit entre 4 fr. 50 et 4 fr. 70 le kil.
- Par suite, le prix des soies provenant de a nouvelle récolte sera plus élevé qu'aupara vant.
- On est dans l’inquiétude à propos du bil Mac-Kinley sur les tarifs de douane au Etats-Unis. On croit que le droit de 50010 ad valorem sera maintenu. Ce bill intéresse non seulement la soierie lyonnaise, mais tout le commerce d’exportation aux Etats-Uns,
- Ainsi donc, depuis le 1er juillet, le droit 50 00 ad valorem serait fixé, non sur les 1 dications de la facture, mais d’après l'estime tion de la douane. Ce sera la source d'inter minables contestations. En réalité, les Etat Unis veulent opposer toutes sortes d’obsta à l’entrée des produits étrangers sur leur de ritoire, afin de favoriser le développeme"lser leur propre commerce. C’est à l’Europe d ms-de représailles ; la grande République " ricaine finira par s’apercevoir qu’elle a de l’Europe autant et plus peut-être l’Europe n’a besoin d’elle.
- La crise ouvrière est entrée, à Lyon, de
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- la période d’apaisement : grèves et mises en interdit ont disparu. Beaucoup de différends entre patrons et ouvriers]sesont d’ailleurs terminés à l’amiable. C’est ainsi que les apprê-teurs ont obtenu dix heures de travail au lieu de onze, et divers autres avantages.
- Ajoutons que les patrons ont fait ces con-cessions de très bonne grâce.
- Une question qui naguère passionnait Paris 116 laisse pas d’inquiéter un peu aussi notre cité lyonnaise : c’est celle de l’introduction en France du bétail tué à l’étranger — principalement des moutons — dans des wagons-glacières.
- A première vue, cette question paraît n'in-teresser que les bouchers, mais en examinant les choses de près on reconnaît qu’il n’en est Pas ainsi.
- Paris a reçu dans une année 440,000 mou-tons tués et travaillés ; c’est-à-dire que l’on 11 expédie que la viande de choix, en laissant les abatis qui constituent une source économique “alimentation pour la classe ouvrière.
- Un même temps, c’est 440,000 peaux enle-“ees à la mégisserie française ; environ 1000,000 de kilogrammes de laine réservés “galement aux manufactures allemandes. Et “ne industrie très importante à Paris ainsi Tà Lyon, celle des cordes harmoniques, et "dustrie de la boyauderie en général, dis-Naîtraient complètement dans ces deux cen-Pes si les moutons venaient tous abattus de danger.
- I a Chambre de commerce de Paris s’est I dilleurs préoccupée de cet état de choses ;
- 1 “elle de Lyon n’a pas encore eu occasion de I aire, mais notre place, je le répète, a des I "tiétudes.
- I Un fabricant de cordes harmoniques de Lyon, I plus important d’ailleurs, me disait que si l eg —
- L outons venaient tués d’Allemagne à Pa-| i‘ cela tenait aux mille tracasseries de la I ivane française quand on importe du bétail
- Les Allemands sont d’ailleurs très désireux
- de nous supplanter dans la fabrication des cordes harmoniques, faites avec les boyaux de mouton ; ils nous font déjà une concurrence acharnée dans l’Amérique du Sud, et par le prix et par la qualité. Ils ont des produits plus blancs et résistant mieux au climat humide de ces contrées.
- Quant aux moutons africains qui commencent à alimenter une partie de nos marchés, s’ils arrivent tout travaillés, cela pourra provoquer un déplacement d’industrie pour la mégisserie, les laines et la boyauderie.
- Marius Moyret.
- (Reproduction interdite.)
- CHRONIQUE DE TEINTURE (Suite.)
- Teinture des pièces soie et laine
- Les tissus soie et laine ont pris dans ces dernières années une certaine extension à Lyon. Il se fait de fort jolies choses dans ces genres. On fait même des mélanges de soie, laine et coton. Quelquefois, mais très rarement, on remplace le coton par la ramie.
- La teinture des pièces tissées soie et laine offre certainement les plus grandes difficultés pour arriver à l’unission des deux fibres.
- Les affinités pour la plupart des matières sont bien les mêmes, mais souvent celles de la laine sont plus fortes que celles de la soie. Le début est d’ailleurs très délicat ; si la soie est tissée écrue, il faut cuire le tissu au savon bouillant. Or, par cette opération, la laine se feutre en se rétrécissant plus ou moins et en devenant dure. Le tissu perd de son cachet.
- Les cassures sont d’ailleurs très à redouter pour ce genre d’étoffes, surtout dans les qualités fournies, et il faut nécessairement cuire avec des extenseurs.
- On doit d’abord attendrir le plus possible le grès de la soie, sans altérer la laine, par un dégraissage sur un bain tiède de cristaux de soude durant 1 heure. Ensuite on égoutte soigneusement et l'on peut maintenir sur un
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- bain tiède acidulé à l’acide chlorhydrique à un centième pendant quelques heures. L’acide chlorhydrique ainsi dilué n’attaque ni la soie ni la laine ; mais il s’empare de la chaux du grès de la soie, et rend celui ci plus facilement attaquable par le savon.
- On égoutte les pièces, on les rince pour écarter simplement l’acide qui les mouille, et on les porte sur un bain de savon gras à 3 % du poids de l’eau, chauffé de 90° à 950 de chaleur. On manœuvre durant une demi-heure. On effectue ainsi un simple dégommage qui suffit pour donner le brillant à la soie et la priver de son grès, sans altérer la laine, ce qui aurait lieu si l’on cuisait, comme d’habitude, deux heures au savon bouillant.
- Les tissus dégommés sont passés sur un deuxième savon à 50 ou 60 de chaleur, pour les approprier et enlever le jaune du grès de la soie. On manœuvre une heure à cette température.
- On écarte soigneusement le deuxième savon par plusieurs eaux tièdes additionnées de cristaux de soude.
- Les tissus sont alors blanchis. Rien n’est plus facile la soie et la laine sont dans les mêmes conditions et ne craignent pas l’action de l’acide: sulfureux gazeux. On expose les pièces, une ou plusieurs fois, dans les chambres à soufre, pendant 12 heures chaque fois, selon la pureté de blanc demandée.
- On termine les grands blancs, comme ceux sur soie, par un passage sur bain embourbé au savon coupé ou non de rosolane additionnée ou non de bleu alcalin, ou de toute autre nuance, selon la teinte voulue pour le blanc.
- L’emploi de la chambre à soufre demandent beaucoup de temps et de la place et offrant des inconvénients à cause de l’odeur, on est ainsi presque arrivé à l’abandonner. On blanchit ces tissus à l’eau oxygénée qui s’emploie de plus en plus.
- Les tissus rincés sur le deuxième savon sont manœuvrés à froid et à l’ombre, sur une eau oxygénée très diluée, additionnée de sili
- cate de soude ou d’ammoniaque. Bref, on opère sur un bain alcalin ; autrement, on altérerait les fibres.
- Les bains, maintenus dans un endroit frais et obscur, peuvent être conservés indéfiniment ; il suffit de les recroître de temps en temps d’eau, d’un corps alcalin et d’eau oxygénée ; ce que l’on appelle reponchonner en termes techniques.
- L’eau oxygénée à 10 volumes, telle qu’on la livre dans le commerce, et à 1 volume, telle qu’elle est dans les bains, tend toujours à se décomposer par la moindre| élévation de température et sous l’influence des rayons solaires. Bonbonnes et bains doivent donc être tenus dans les mêmes conditions.
- Marius MOYRET. (Reproduction interdite.) A suivre '1
- ACTION SUR LA LAINE
- DE PLUSIEURS matières colorantes appliquées simultanéité•
- E.-J. Mills et J. J. IIamilton
- (J. of. ch. Ind. 1889.)
- De tout temps les teinturiers, pour produire des modifications dans la teinte des matière colorantes employées, ont ajouté au bain J® teinture une ou plusieurs autres matières co lorantes.
- Dans ces conditions, les résultats sont tout différents de ceux qu’on observe avec un seule couleur.
- L’action spécifique de chaque matière col, rante est modifiée par chacune des autres, le phénomène observé, au lieu de présent® toujours une gradation régulière, peut J quefois passer par de brusques transitions-
- Grâce aux progrès qui ont été faits cette partie de chimie analytique, 011 Pe , maintenant, dans la plupart des cas, 11 6 très exactement la matière colorante conteep, dans les bains de teinture et, par conse4. suivre expérimentalement les phénomënsars se passent dans ces conditions. Les a"
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- ont examiné le cas de deux couleurs solubles, agissant simultanément sur la laine.
- Mais ce n’est qu’après beaucoup de tâtonnements qu’ils trouvèrent deux couleurs qui se prêtaient à ces expériences. Ils furent amenés à employer le bleu Victoria 4R,C34 H3Az3 Cl et une matière colorante jaune, le chlorhydrate de berbérine (C20H14Az04 .HCl). Le mélange de ces deux couleurs ne donne de précipité ni à froid ni à chaud.9
- Ils ont d’abord observé que la température du bain a une influence sur la teinte qu’on obtient. Un morceau de cachemire, placé dans une solution du mélange de ces deux couleurs maintenue à 950, se teint en bleu et non en vert, comme on pourrait le supposer. Lu opérant à la température de 400, le tissu de laine se teint en vert, et si alors on élève 8 température, il ne se fixe plus que du bleu Sur le fond vert obtenu d’abord.
- Les auteurs choisirent donc pour leurs expériences la température de 4015.
- Us firent des solutions titrées très exacte-ment de chaque matière colorante. La solu-tion de bleu contenait Ogr, 00695 de matière colorante par centimètre cube. La richesse de " solution de jaune fut déterminée par un dosage de chlore dans la liqueur ; elle renfer-mait Ogr,00138 de matière colorante par centi-111 être cube.
- Us emploient pour ces essais des bandes de cachemire de 0m,85de long sur Om, 03 de large, Pesant 4gr,94, parfaitement dégraissées et la-vees, et teignent dans de grands becherglass du volume de 21,3/4 environ, portant un trait de repère à 2 litres.
- Pour faire un essai, on introduit dans le vase 200 centimètres cubes environ d’eau dis-"llée, puis des volumes exactement mesurés des solutions de bleu et de jaune, et on porte "deux litres avec de l’eau distillée préalable-"ent bouillie.
- On agite et on porte le bain à la tempéra-"re de 400, indiquée par un thermomètre qui ponge dans le liquide. On introduit alors la ande d’étoffe, préalablement parfaitement
- mouillée dans de l'eau distillée bouillante, on agite, et on laisse ainsi pendant une demi-heure en maintenant exactement la température à 400. L’opération terminée, on laisse refroidir le bain, on complète le volume à 2 litres et on conserve la liqueur pour le titrage qui se fait comparativement avec une solution de matières colorantes faites dans les mêmes proportions que le bain de teinture employé.
- Le poids de matière colorante employé dans ces expériences variait de Ogr,01 de bleu pour Ogr,19 de jaune à Ogr,15 de bleu pour Ogr,05 de jaune ; le poids total de couleur était constant et de 0sr,20.
- Pour titrer les bains de teinture, les auteurs emploient un colorimètre décrit par l’un d’eux. (Phil. Mag., 1879, I, p. 437.)
- (à suivre.)
- ETUDE SUR LA NIGRISINE
- Par M. Th. Baumann
- Lanigrisine, nouveau colorant gris basique découvert par M. Edouard Ehrmann, est livrée au commerce par la Société anonyme de matières colorantes de Saint-Denis.
- L’apparition de ce produit sur le marché est toute récente.
- Il se présente sous forme d’une poudre noire, entièrement soluble dans l’eau, l’acide acétique et l’acide chlorhydrique.
- Un litre d’eau chauffée à l’ébullition en dissout 80 gr., l’acide acétique à 6° Baumé dans les mêmes conditions 100 gr. Le mélange de parties égales d’eau et d’acide acétique est le meilleur dissolvant; 100 gr. s’y dissolvent aisément à l’ébullition.
- A froid, la nigrisine est insoluble dans l’alcool à 90 % ; à l’ébullition, il s’en dissout une minime quantité. Elle est également peu soluble dans l’acide éthyltartrique et l’acétine.
- Propriétés et réactions principales.
- La nigrisine se dissout dans l’eau avec une coloration gris rougeâtre, virant au gris bleu pas addition d’acide.
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- L’acide sulfurique concentré la dissout en gris pur, qui, par addition d’eau, passe du gris rouge au gris bleu.
- L’acide nitrique concentré ajouté; à une solution de nigrisine dans l’eau oxyde rapidement le colorant en virant la nuance au rouge brun.
- Le sel d’étain et l’acide chlorhydrique réduisent sa solution en jaune qui, dilué à l’eau, laisse déposer un précipité brun ; la solution reste jaune clair.
- La poudre de zinc et les acides acétique ou chlorhydrique la réduisent en donnant une solution jaune, qui, par addition de chlorure ferrique acide, reprend sa nuance primitive, ainsi que par simple oxydation à l’air en versant la soluiion jaune sur du papier à filtrer.
- Les alcalis précipitent la base de la nigrisine de sa solution sous forme d’une poudre noire, insoluble dans l’eau, soluble dans l’acide acétique, l’acide chlorhydrique et dans l’alcool à 90 %, en gris bleuté. Les solutions salines telles que : chlorure de sodium, chlorure de baryum, acétate de sodium, etc., précipitent également la nigrisine.
- Une réaction caractéristique est la suivante :
- Dans une dissolution aqueuse de nigrisine, on ajoute de la soude caustique.
- La base précipitée s’extrait à la benzine et l’éther sulfurique en rouge cerise. On décante
- mers--Lmtesos s.e
- cette dernière solution et on l’additionne d’eau et d’acide acétique ; le colorant passe alors dans la solution aqueuse avec une belle coloration bleu verdâtre.
- Le réactif tannique (50 gr. tannin, 50 gr. acétate de soude, 250m3 eau), employé en excès, donne un précipité gris insoluble à chaud dans l’eau et dans les acides acétique et chlorhydrique.
- Le tannate de nigrisine bien lavé à l’eau se dissout pourtant déjà à froid dans l’acide acétique et l’acide tartrique. Ce dernier dissout même le tannate en présence d’un excès de réactif.
- Le bichromate de potassium donne un précipité brun, insoluble dans l’eau, soluble dans les acides acétique et tartrique en gris bleu, dans l’acide chlorhydrique en gris rouge. Le sulfocyanure de potassium donne un précipité noir, qui, bien lavé à l’eau, se dissout en gris bleu dans l’acide chlorhydrique et acétique.
- Application. — La nigrisine trouvera certainement un emploi en impression et en
- teinture, par suite de la pureté de s^ nuance grise, de son bon rendement, de sa solidité et des variétés de nuances qu’elle peut engendrer en s’associant avec les diverses matières colorantes basiques, d'application identique. Elle donne des tons gris foncé et clair d une grande pureté.
- Voici les formules appliquées pour les couleurs imprimées sur ces deux échantillons •
- Couleur foncée
- 40 gr. nigrisine,
- 200 gr. acide acétique à 6°,
- 200 gr. eau.
- 510 gr. gomme adragante,
- 80 gr. tannin,
- 15 gr. acide tartrique. Couleur foncée
- 10 gr. nigrisine, 200 gr. acide acétique,
- 250 gr. eau,
- 500 gr. gomme adragante,
- 20 gr. tannin,
- 15 gr. acide tartrique.
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- La nuance devient encore plus unie et plus bleue en augmentant la proportion d’acide tartrique ; seulement on risque alors d’attaquer l’étoffe, surtout pour des tissus faibles.
- L’acide tartrique dissout en effet très bien le tannate de nigrisine, même en présence d’un excès de tannin.
- Une dernière propriété de la nigrisine est de se fixer directement sur la fibre de coton blanchi. Une couleur vapeur faite avec ce colorant sans tannin donne un très bon résultat. On obtient ainsi des gris rougeâtres, moins recherchés, il est vrai, mais tout aussi solides au savon que ceux du tannin.
- Voici la formule d’une couleur sans tannin :
- 40 gr. nigrisine.