Moniteur de la teinture des apprêts et de l'impression des tissus
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- 41e Année
- 5 JANVIER 1897
- Numéro 1
- LE
- MONITEUR DE LA TEINTURE
- DES APPRÊTS ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS fc-.
- Journal des industries tinctoriales et textiles, No.—
- PRIX D'ABONNEMENT :
- France : Un an . . . . , . 15 francs
- Six mois.......................8 —
- Etranger : Un an..............20 —
- Un numéro, 75 centimes.
- Paraît le 5 et le 20 de chaque mois
- Pour tout ce qui concerne les Abonnements et les Annonces, s'adresser aux Bureaux du Journal
- 2<>, BUE TURGOT, 20
- ANNONCES :
- La ligne (anglaise).....................4 fr.
- Réclames et Annonces ministérielles . . 4 fr. SO
- Faits divers. ... ..............3 fr.
- Prix à forfait pour insertions répétées.
- SIÈGE SOCIAL i
- 5, RUE LALLIER, PARIS
- SOMMAIRE
- Perfectionnements et procédés nouveaux. — Naphtindone BB. — Le tarif douanier allemand — Chambre syndicale de la teinture et du nettoyage — Blanchiment par le peroxyde de sodium. — Des mélanges laine et coton. — Des cartons « Electrocalidor ».— Soies chargées aux sels stanneux. — L’industrie du bois de campêche. — Opérations prélimidaires à l’impression des fils de laine. Mouvement des matières premières. — Tribune. — Nécrologie. — La soierie à Charlieu et le traité franco -suisse. — Chronique des assurances. — Tarifs de chemins de fer. — Jurisprudence. — Renseignements commerciaux. — Bibliographie. — Cours.— Annonces.
- PERFECTIONNEMENTS ET PROCÉDÉS NOUVEAUX.
- Nous donnons sous ce titre et sans discussion l’analyse des brevets de nature à intéresser nos lecteurs.
- NOUVEAU PROCÉDÉ D’ENLÈVEMENT DES TACHES sur toutes sortes d’étoffes, en pièces ou confectionnées par M. Marius Rambaud.
- Actuellement, pour détacher une étoffe, on humecte la tache soit avec de la benzine, de l'eau ou tout autre réactif ayant une propriété dissolvante ; on frotte la tache soit avec une brosse ou un tampon d'étoffe, puis on se contente de laisser évaporer ou bien on saupoudre la partie humectée pour empêcher qu’il se forme un cerne. Ce procédé est bon, mais non sans désagréments. Il est facile de comprendre que, par ce moyen, la tache ne disparait que superficiellement, caria brosse dont on se sert n’emmagasine pas les taches qu’elle fait soit disant disparaître pendant son long service. La tache a été simplement agrandie de façon qu’elle n’est plus visible, mais elle reparaîtra au bout de quelque temps, si le corps constituant n’a pas été correctement dissous.
- Le procédé nouveau, objet de la présente invention, consiste tout simplement à humecter la tache avec un réactif dissolvant ad hoc, puis à placer l’étoffe sur un appareil où
- a été fait le vide, ou bien à appliquer cet appareil sur l’étoffe.
- PROCÉDÉ POUR OBTENIR de nouveaux effets miroités sur tissus à poils, tels que velours, peluches, etc.
- Par la Société Voland et Cie
- Ce procédé pour obtenir de nouveaux effets miroités sur tissus à poils, tels que velours, peluches, etc., consiste à faire passer l’étoffe à apprêter entre une plaque chauffée et un cylindre gravé qui tourne avec une vitesse circonférentielle égale à la vitesse de translation de l’étoffe, en tournant le poil de cette dernière du côté de la plaque et en imprimant à cette plaque un mouvement qui est variable à volonté : mouvement alternatif de gauche à droite, ou d’avant en arrière, ou les deux à la fois, mouvement oblique, mouvement rotatif, giratoire, etc.
- Par cette combinaison, on a ce premier avantage d’obtenir une peluche ou un velours qui n’est pas simplement frappé, mais présente un brillant ne laissant aucune trace à l’envers, quoiqu’il soit très intense; la surface du poil se trouve seule miroitée. Ce premier résultat est dû à la position de l’étoffe, dont l’envers est appliqué contre le cylindre.
- NOUVELLES MATIÈRES COLORANTES ROUGES de la série du triphénylméthane, dites « Rodazines »
- Par M. Jules Ville
- L’aniline réagit sur l’acide rosolique pour donner naissance à un colorant bleu de constitution inconnue, l’azuline.
- L’inventeur a fait réagir sur l’acide rosolique diverses diamines, telles que les para et métaphénylène diamines, les para et méta-crésyléne diamines qui lui ont fourni aussi des colorants bleus.
- M. Ville a songé alors à substituer aux amines aromatiques les hydrazines de la même série et il a obtenu, dans ces conditions, des colorants présentant une grande valeur technique notamment avec le phényl-
- hydrazyne. Ces colorants s’obtiennent en chauffant pendant 12 heures au réfrigérant ascendant :
- 1. — 3 molécules de phénylhydrazine
- 1 molécule d'acide rosolique
- II. — 2 molécules de phénylhydrazine
- 1 molécule d’acide rosolique en présence d’alcool
- III. — 1 molécule de phénylhydrazine
- 1 molécule d’acide rosolique en présence d’alcool
- Dans le deuxième cas, il est bon de distiller l’alcool avant la fin de l’opération et de continuer à chauffer l’acide rosolique et le phénylhydrazine seuls.
- Les colorants, à la sortie de l’appareil se présentent sous forme de masse rouge-brun, qui est broyée pour être livrée à la consommation.
- Ils devront, pour être employés, être dissous dans l’acide acétique concentré et versés dans le bain de teinture. On verse ensuite dans celui-ci de l’aluminate de soude, jusqu’à ce qu’il ne présente plus qu’une faible acidité.
- PROCÉDÉ ET APPAREIL pour empêcher le rétrécissement des flanelles et autres tissus de laine Par M. Thomas Illingworth.
- Le procédé destiné à finir ou fixer les flanelles ou autres tissus composés entièrement de laine ou bien partie de laine et partie d’une autre matière textile de manière à les rendre pratiquement irrétrécissables et inaltérables, consiste à soumettre le tissu à l’action d’une forte solution d’un borate, notamment le borate de soude ou borax du commerce et à l’y laisser tremper pendant un temps relativement considérable jusqu’à ce que les fils soient entièrement pénétrés et imprégnés par la solution.
- On emploie, de préférence, deux cuves placées à côté l’une de l’autre et séparées par une cloison. Un faux-fond à jour constitué par un grillage en bois qui est porté par des tra-
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- verses, est disposé dans chaque cuve. Un tuyau d’écoulement pourvu d’un robinet met en communication l’espace situé sous le grillage avec un réservoir placé à un niveau in-férieür, ce qui permet de vider les cuves lorsqu’on le désire. Une pompe fournit le moyen de renvoyer à volonté le contenu dudit réservoir dans les cuves par leur tuyau d'alimentation. Des plateaux à vis sont disposés au-dessus des cuves et on peut les abaisser avec une pression plus ou moins forte sur les tissus pendant qu’ils subissent le traitement ; ils servent aussi à exprimer l’excès de liquide avant de retenir .les tissus delà cuve.
- PROCÉDÉ POUR SUPPRIMER OU DIMINUER le rétrécissement de certains tissus, fils ou filaments
- Par M. Thomas Illingworth.
- Le but du procédé en question est d’empêcher le rétrécissement des flanelles, shirtings et autres tissus ainsi que des fils, ou filaments, tout laine ou mélangés contenant de la laine, en vue de supprimer ou de réduire considérablement le rétrécissement quand ils sont mouillés et notamment lorsqu’on les lave à la maniéré ordinaire.
- A cet effet, les tissus, les fils ou les filaments sont soumis à l’action d’une solution forte de borax du commerce ou autre composé du bore, en combinant généralement cette action avec celle de l’albumine et d’un acide dilué additionné ou non d’alun.
- Pour soumettre la matière à ce traitement, on peut recourir à un appareil composé d’auges ou cuves, au nombre de quatre ou plus, munies chacune d’une paire de rouleaux exprimeurs ou compresseurs puissants pouvant être tous animés d’un mouvement de rotation de même vitesse périphérique.
- PROCÉDÉ DE TRAITEMENT DE LA LAINE filée ou non, seule ou mélangée, en vue d’en empêcher le rétrécissement
- Par M. Thomas Illingworth.
- Ce procédé de traitement de la laine, filée ou non, seule ou mélangée à d’autres matières textiles, a pour but de rendre les filaments ou les fils ainsi que les tissus qui en sont les composés, pratiquement irrétrécissables et inaltérables au lavage ou à l’action accidentelle de l’eau.
- L’invention consiste à soumettre les filaments ou les fils à l'action d’une forte solution d’un borate, notamment le borate de soude ou borax du commerce, et à les y laisser tremper pendant un temps relativement considérable, jusqu’à ce que les fils soient entièrement pénétrés et imprégnés par la solution.
- La solution peut être employée à toute température appropriée à la couleur et à la nature des matières en traitement, mais il est préférable qu’elle soit chaude lorsqu’on y plonge la matière traitée et, généralement parlant, on peut la chauffer à environ 80 c. pour obtenir le résultat le meilleur et le plus expéditif.
- PROCÉDÉ DE PRÉPARATION
- de matières colorantes rouges, solides aux alcalis. appartenant au groupe du triphé-nylméthane
- Par la Société Jean Rod, Geigy et Cie
- Ce procédé de préparation de matières colorantes bleues-rouges de la série du triphe-nylméthane, solides aux alcalis, consiste à -condenser l’acide benzaldéhyde orthosulfoni-que avec les métaamidophéiiols, dont le groupe amido est, soit mono ou diméthylé, soit mono ou diéthylé, à chauffer les acides di ou tétraalkyldiamidotriphényiméthanmo-nosulfoniquedihydroxylés obtenus, avec des agents déshydratants, comme l’acide sulfurique surtout, puis à transformer par oxydation les dérivés du triphenylméthanoxyde reçus, en matières colorantes.
- ^Reproduction interdite).
- NAPHTINDONE BB
- Le bleu Naphtindone BB est un colorant basique qui est appelé à un grand emploi pour la teinture du coton, du lin et du jute, en remplacement du bleu de cuve (Indigo).
- Après étude et application suivie sur plusieurs centainos de kilos, je crois pouvoir assurer à ce produit un emploi sérieux tant comme teinture sur coton mordancé que comme remontage des bleus d’indigo ou des fonds de couleurs diamines.
- Nous allons passer en revue pour ce colorant :
- 1° (A) Les indications premières de la manufacture Lyonnaise.
- 2° (B) Les renseignements de M. S. Freund parus dans le journal « Faerber Zeitung » auxquels j’ajouterai (c) le résultat des recherches que j’ai faites sur ce colorant.
- A. — Le Naphtindone BB est facilement et complètement soluble dans l’eau de condensation. Si l'eau est calcaire il est bon d’ajouter deux parties d’acide acétique pour une partie du colorant. On teint sur tannin et émétique, par économie on teint avec Sumac. On ajoute au bain de teinture d’abord 3 0/0 d’alun, puis une partie du colorant dissout d’avance dans de l’eau de condensation et on teint à froid ou à tiède en lissant continuellement. Lorsque le bain est épuisé, on ajoute en plusieurs fois le restant du colorant dissous.
- On ne chauffe que lorsque le bain est presque épuisé et on teint au bouillon 1/4 à 1/2 heure.
- L’emploi de l'eau calcaire augmente l’intensité des teintes au détriment de l’unisson.
- Une addition d’alun ou de sulfate d’alumine favorise l’unisson.
- Pour les remontages, le Naphtindone BB rendra de grands services. Nous avons constaté que le produit agit comme fixateur sur les colorants directs, de sorte que les fonds de couleurs diamine remontés au Naphtindone tachent le blanc beaucoup moins au lavage que les teintes non remontées.
- Le Naphtindone BB se fixe également très
- bien sur des fonds d’indigo. On garnit le bain de teinture en plusieurs fois et on ajoute à ce bain 2 0/0 d’alun du poids de la marchandise. On commence à tiède, et on augmente régulièrement la température jusqu’à l’ébullition que l’on maintient 1/4 d’heure à 1/2 heure.
- Le grand pouvoir colorant du Naphtindone BB permet d’obtenir avec ce produit des teintes foncées et cuivrées sur des fonds d’indigo relativement clairs ou encore d’obienir des bleus foncés vifs et très bon marché sur un fond de couleurs diamine.
- La manufacture Lyonnaise recommande particulierement pour cet emploi le violet diamine N et le noir diamine BH]; suivant la nuance voulue, on les emploie isolément ou en mélange avec eux.
- On arrive facilement à trancher des toiles de lin ou de coton pictées avec ces produits et remontées avec le Naphtindone BB.
- B. — M. S. Freund recommande de se conformer aux données suivantes :
- « On commence par éliminer des flottes à « teindre toutes les impuretés naturelles ou « provenant de la filature. A cet effet, on fait « débouillir le coton avant le mordançage pen-« dant 2 heures dans de l’eau pure à l'atmos-«phère de pression ; ensuite on lave à fond. « Il faut avoir soin que le coton soit exempt « de taches qui se produisent lorsqu’en lais-« sant le bain de débouillissage s’écouler, « l’eau sèche sur les flottes aux endroits où « celles- ci sont en contact avec les parois de « la chaudière. Ces taches se traduisent ulté-« rieurement par des inégalités de mordan-c çage et de teinture. Pour les éviter, il est « nécessaire de remplacer l’eau de débouillis-« sage au fur et à mesure qu’on la laisse « s’écouler, par de l’eau froide, pour que la « chaudière se refroidisse lentement.
- « Après l’avoir tordu ou essoré, on mordance « le coton au tannin. Le mordançage se fait en « trempant le coton pendant douze heures « dans une décoction de sumac en feuilles à « une température de 80° C. On ajoute en « outre au bain de mordançage un demi litre « d’acide acétique du commerce pour 50 kilos « de coton. Le coton absorbe mieux le tannin « en bain légèrement acidulé avec des acides « dilués qu’en bain non acidulé ; il est du reste « absolument nécessaire pour obtenir des « teintes nourries et bien unies, de mordancer « avec addition d’acide acétique.
- « Le coton n’est pas immergé kilo par kilo « dans le bain de mordançage, mais on en « garnit la barque, donne d’abord 6 lisses, « puis au bout de quelque temps encore 2 lisses « et on immerge les flottes qui sont mainte-« nues par les bâtons au-dessous de la sur-« face du bain.
- « Après 12 heures de mordançage (généra-« lement pendant une nuit), on tord le coton et « on fixe le tannin avec du sel d’antimoine.
- « Le mordançage du coton doit se faire au-« tant que possible le jour même du débouil-« lissage, ce qui contribue beaucoup à l'unis-« son des teintes.
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- « Voici les proportions qui ont été recon-« nues les plus avantageuses dans la pratique.
- Sel d’Antimoine
- Teintes Sumac en feuilles Emétique
- à 1 0/0 7 0/0 3/4 0/0
- 1 1/2 0/0 10 0/0 1 0/0
- 2' 0/0 15 0/0 11/2 0/0
- 2 1/2 0/0 19 0/0 2 0/0
- « La teinture doit s’opérer sur bain légé
- « rement acide. On garnit le bain avec 3 0/0
- « d’alun ou 2 0/0 de sulfate d’alumine, on y « entre le coton soigneusement tordu après le « bain de sel d’antimoine, et on donne 6 lisses; « ensuite on sort la marchandise du bain et on « ajoute en deux ou trois fois, suivant l'inten-« sité de la nuance, la quantité nécessaire de « colorant après chaque addition de colorant « on donne 5 lisses. Pour la dissolution, on a mélange le colorant avec de l’acide acétique « du commerce, à raison d’environ 3/4 de litre « pour un kilo de colorant, puis on dissout en « ajoutant de l’eau bouillante. Cette manière « de procéder a pour but d’une part d’obtenir « une dissolution facile et complète du colo-« rant, d’autre part l’acide contribue à l’unis -« son des teintes en empêchant le colorant de « monter trop rapidement et de former une « laque de chaux.
- « Après avoir ajouté la quantité de colorant « nécessaire, on sort le coton, chauffe le bain « à 50° C. et on lisse pendant 20 minutes; « puis on sort de nouveau le coton, porte la « température à 750 C et après avoir lissé « pendant 20 minutes à cette température on « sort encore le coton du bain, on monte au « bouillon et on lisse pendant une demi-heure « à cette température.
- « Si les bains ne devaient pas s’épuiser en-« tièrement,on y ajoute une décoction de 1/2 à « 1 kil. de Sumac en feuilles et on lisse encore « pendant 1/4 d’heure ; les bains s’épuisent « ainsi complètement et la solidité des teintes « se trouve encore augmentée.
- C. — En comparant les différents mordançages, j’ai pu remarquer que les meilleurs résultats étaient obtenus avec le coton huilé et fixé au sulfate d’alumine rendu basique. Les 4 essais étaient :
- 1° Mordançage au tannin et émétique suivant les indications précédentes mais en remplaçant le sumac par le tannin.
- 2° Mordançage au tannin et pyrolignite de fer à 1/2» B.
- 3o Mordançage au tannin combiné au sul-foricinate et à l’alumine.
- 4° Passage en sulforicinate d’ammoniaque (10 kilos pour 100 kilos de coton). On entre le coton poignée par poignée en machine à mor-dancer ou en terrine comme pour les rouges d’alizarine. Pour obtenir une bonne imprégnation et un uni parfait il est bon de passer 2 fois dans le mordant. Bien essorer à fond en recueillant le mordant pour les avances d’une autre mise, et sécher à 40° 50 de température, en retournant le coton sur les perches d'étendage, à moins d’avoir une machine à sécher.
- Une trop haute température donne des plaques jaunâtres dues à l’oxydation de l’huile. Ces plaques jaunâtres ne nuisent à l’uni que pour les nuances claires.
- Le coton séché est passé de la même façon en terrine ou en machine à mordancer en alumine à 40 B.
- Le bain d’alumine s'obtient avec 8 kilos de sulfate d’alumine pour 100 litres d’eau. On ajoute 1 kil. 500 de soude solway dissous dans 10 litres d’eau bien bouillante. On verse cette solution dans l’alumine par petites portions et en remuant Quand l’effervescence est terminée on peut employer le mordant après contrôle du degré et addition d’eau si besoin est.
- Que la nuance soit pâle ou foncée, j’estime qu’il ne faut pas réduire le mordant lorsque l’on tient surtout à la solidité. On obtient, avec cette façon de faire, des nuances claires exceptionnellement résistantes aux savonnages.
- Lorsque le coton huilé est passé en alumine on le laisse en tas une heure et on lave à fond avant teinture.
- Si on désire une solidité plus grande encore on met le coton en tas dans un grand baquet de teinture et un ouvrier chaussé de gros sabots l’entasse avec l’excédent du mordant. Ainsi piétiné, 100 kilos de coton avec 175 litres de mordant, le fil est complété recouvert de liquide. On le laisse ainsi passer une nuit et on le lave avant teinture le lendemain matin.
- Les avances du bain de mordançage, (c’est-à-dire le bain recueilli par l’essorage) peuvent s’ajouter au nouveau mordant en place d’eau, ou s'ajouter en partie au bain de teinture.
- La teinture sur coton ainsi préparé n’exige pas d’alun dans le bain de teinture. On entre à froid on met la couleur en 3 abatages et on chauffe graduellement jusqu’au bouillon C’est donc à peu de chose près la marche des teintures d’alizarine sur coton.
- En teignant dans le même bain de naphtin-doue BB, les 4 échantillons diversement mor-dancés, la nuance la plus pure, la plus cuivrée et corsée est celle à l’huile et à l’alumine. Viennent ensuite par ordre le tannin et l’huile en mélange, puis le lannate d’antimoine, enfin le tannate de fer.
- Le tannin peut parfaitement se mélanger au bain d’huile pour rouge et augmente le fond de la nuance. Avec ces différents mordants et le naphtindone BB, le teinturier a à sa dispositions des teintures unies, très solides et relativement meilleur marché que l’indigo.
- M. Ude.
- LE TARIF DOUANIER AMERICAIN
- La commission des voies et moyens de la Chambre des représentants a décidé de préparer, dès à présent, un projet de tarif douanier sur lequel la nouvelle Chambre serait appelée à se prononcer dans sa session extraordinaire du mois de mars prochain qui suivra l’installation du nouveau président.
- Cette commission a invité les intéressés qui auraient des observations ou des communications à lui faire à ce sujet à se présenter devant elle du 28 décembre 1896 au 11 janvier 1897.
- Parmi les articles qu’il serait question de surtaxer, on cite en particulier les lamages. Les droits ad valorem seraient en général remplacés par des droits spécifiques.
- CHAMBRE SYNDICALE
- DE LA
- TEINTURERIE ET DU NETTOYAGE
- Séance du lundi 2 novembre 1896 Sous la présidence de M. Jolly.
- Sont présents : MM. Mars, Fleury, vice-présidents, ainsi que MM. Rigolot, Barbin, Tupinier, Lhuillier, Orliac, Peneau et Blon dinat, membres du Comité ; M, E. Hallu, membre adhérent.
- Non excusés : MM. Rollet et Piot.
- Le procès-verbal de la dernière séance est adopté à la majorité.
- Au sujet du récupérateur Deslandes, M. E. Hallu, qui assiste à la séance, consent, pour être agréable à ses collègues, à le laisser placer chez lui par M. Dehaître, tout en se réservant le droit de choisir le jour où quelques-uns de ses collègues pourront voir fonctionner l’appareil.
- M. le Président donne lecture d’une lettre de M. Criquebœuf, teinturier au Havre, le priant de faire part à ses collègues, qu’il voudrait vendre son fonds.
- M. Fleury déclare qu’il connaît une personne à qui ce fonds pourrait convenir.
- M. Jolly lit également une lettre de M. Labbé, teinturier, à Montpellier, dans laquelle il fait part, à ses collègues réunis, du mariage de sa fille. Il indique également les transformations qu’il a faites dans son nouvel atelier, en souhaitant qu’il recevra avec plaisir les confrères qui lui feront le plaisir de lui rendre visite.
- M. Simon, membre correspondant, se plaint, dans une lettre adressée à M. le Président, de la façon dont les engagements sont tenus vis-à-vis de lui par notre Chambre syndicale.
- M. Jolly fait observer que, pour recevoir les journaux chaque semaine, il faut être membre adhérent.
- Expertise
- M. le Président rend compte d’une expertise faite par lui, où il y avait déjà environ 2.000 francs de broderie de faite sur des rideaux soie et coton de couleur. Ces rideaux se sont passés pendant les quelques jours qu’ils sont restés chez le brodeur. Le tapissier voulait rendre le brodeur responsable. M. le Président donne gain de cause à ce dernier, attendu qu’en matière de rideaux et d’ameublement, les nuances doivent être au moins assez solides, bien que soie et coton, pour supporter le temps matériel nécessaire pour imprimer la broderie. Le fabricant lyon-
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- nais ayant reçu de son teinturier l’assurance que l’on ne pouvait faire mieux, mit notre dévoué Président au défi de prouver que ce genre d’étoffe pouvait- se faire bon teint. Le défi fut accepté, des échantillons furent faits, reconnus bons par le fabricant qui offrit à M. Jolly de lui envoyer dorénavant ses pièces à teindre, celui-ci n’accepta pas la proposition et déclara qu’il voulait seulement prouver que si certains teinturiers lyonnais avaient désappris l’art de bien faire, bon teint, nous étions satisfaits d’avoir prouvé que nous étions les gardiens jaloux des bonnes traditions.
- M. Jolly reçoit des applaudissements et des félicitations de la part de ses collègues.
- M. Barbin rappelle à M. le Président, qu’à la dernière séance, il a été question des candidats à choisir en remplacement de M. Vi-nois, conseiller prud’homme. M. Jolly répond que plusieurs candi lats s étant présentes, il soumettrait les noms à la prochaine séance.
- Délégation au Congrès
- M Jolly, qui a été délégué par la Chambre syndicale de la teinture et du nettoyage, au Congrès desdites Chambres et nommé secrétaire-général, veut bien, dans une prochaine réunion, donner des détails sur toutes les questions qui ont été discutées à ce Congrès et tous les renseignements pouvant nous intéresser.
- La séance est levée à 6 h. 1/2.
- Le Président,
- Le Secrétaire, A. Jolly.
- V. Blondinat.
- Séance du 30 novembre 1896
- Sous la présidence de M. Jolly.
- Sont présents : MM. Jolly, président ; Mars, vice-président ; Lhuillier, Peneau, E. Rollet, Orliac, Tupinier, A. Barbin, P. Piot et Blondinat, membres du Comité.
- MM. Petit-Didier, G. Dubois, Devillers, Grégoire, Th. Morel, G. Giraudon, A. Thu-leau, Pingré, membres adhérents.
- Absent excusé, M. Fleury.
- Correspondances
- M. Jolly donne lecture d’une lettre de M. Berlin, de Périgueux, le priant de vouloir s’informer auprès de ses collègues s’ils n’auraient pas besoin d’un bon ouvrier. Notre confrère fait l’éloge de cet ouvrier et le recommande chaudement aux teinturiers de Paris.
- Après avoir consulté ses collègues, M. Jolly, exprime le regret, à M. Bertin, de ne pouvoir donner une réponse favorable et charge M. le Secrétaire de dire que, pour le moment, il n’y a pas de place disponible, et de demander le nom et l’adresse de .son protégé, afin de le faire inscrire sur le livre de la Chambre syndicale.
- M. Charles Penot, 9, avenue Carnot, à Besançon, a adressé une lettre à M. le Président, pour solliciter une place dans une maison de nos collègues de l’étranger, son nom a été inscrit sur le livre de placement.
- M. Jolly informe ses collègues qu’il vient de recevoir une circulaire du secrétaire général. T’informant que la distribution des récompenses accordées chaque année aux collaborateurs méritants ayant de vingt à trente années de services dans la même maison, aura lieu dans le courant de janvier. A cet effet. M. Jolly prie ses collègues qui auraient des candidats à présenter, de bien vouloir les lui faire connaître, afin de les faire inscrire avant le 20 décembre.
- M. Rollet demande si l’on peut présenter un candidat de la province.
- M. le Président s’empresse de répondre qu’il n’y a que Paris et le département de la Seine qui ont le droit de présenter des candidats.
- M. Mars dit que même, quand nous n’avons pas de candidats à présenter, la Chambre syndicale a l’habitude de donner une somme de trente francs pour participer aux frais occasionnés par la cérémonie de la distribution des récompenses. Cette somme serait versée au trésorier du syndicat général.
- Election au Conseil des Prud’hommes
- M. Jolly dit que le but de la réunion d’aujourd’hui est surtout de faire connaître les candidats au vote de conseiller prud’homme et de choisir un membre de notre Compagnie en remplacement de M. Vinois, décédé.
- MM. Barbin, Lhuillier, Blondinat sont désignés. Il est procédé au vote : le premier tour de scrutin donne les résultats suivants :
- M. Barbin, 8 voix; M. Lhuillier, 7, et M. Blondinat, 1.
- Il sera procédé à un second tour.
- M. Barbin, 8 voix; M. Lhuillier, 7, et M. Blondinat, 1.
- En conséquence, M. Barbin est désigné comme candidat de notre Chambre syndicale.
- M. Barbin remercie ses collègues de la confiance qu’ils viennent de lui accorder pour sou élection.
- M. le Président engage ses collègues à se rendre au scrutin pour donner à notre candidat le plus grand nombre de voix possible.
- Grâce à des démarches personnelles dont il est heureux d’avoir pris l’initiative, et au grand désir d’entente manifesté par les Chambres syndicales intéressées, un accord complet s’est établi entre les diverses corporations qui figurent dans la catégorie des produits chimiques.
- Caisse patronale de secours
- M. Orliac demande à ce qu’au prochain banquet, une quête soit faite pour pouvoir secourir les vieux ouvriers infirmes et malades sans travail.
- M. Barbin approuve la proposition de M. Orliac et demande si la Chambre syndicale ne pourrait pas organiser une fête ou un concert, avec des artistes connus et des amateurs de bonne volonté, afin de faire verser le produit à la caisse de secours de la Chambre syndicale.
- M. Jolly trouve l'idée très bonne et engage
- les promoteurs à étudier la question, et dit dit qu'il fera tous les efforts nécessaires pour la réussite de cette excellente proposition.
- Elections du Comité
- M. Prot informe M. le Président que, chaque année, il y a des élections à faire pour les membres sortants qui sont tous rééligibles, et par le fait de la mort de M. Vi-nois, nous aurons un membre de plus à élire pour que le Comité soit au complet.
- M. Jolly répond que le nécessaire sera fait pour que le Comité soit au complet.
- La séance est levée à 6 heures du soir.
- Le Président,
- Le Secrétaire, A. Jolly.
- V. Blondinat.
- BLANCHIMENT des os, de l’ivoire, des plumes, des soies de porc, des poils de blaireau, etc., par le peroxyde de sodium.
- Tout comme la laine et la soie, les matières plus ou moins cornées du règne animal contiennent en quantités variables une substance naturelle fortement teintée en jaune, tirant sur le brun désagréable à l’œil, dont l’industrie a besoin de se débarrasser pour donner à ses produits un aspect plus flatteur et pour communiquer à ces matières plus d’aptitude à prendre un coloris vif et brillant, au moment de la teinture, s’il y a lieu-
- Autrefois, le seul moyen connu pour arriver à ce but était le soufrage : ce procédé avait l’inconvénient de ne masquer que temporairement cette coloration qui réapparaissait au bout de fort peu de temps.
- Des études plus approfondies sur cette matière jaune, contenues dans les substances cornées animales, ont appris aux techniciens qu’elle était éminemment réductrice, c’est-à-dire que, mise en présence d’un corps moins riche en oxygène et susceptible, d’abandonner rapidement, au contact d’un réducteur, une partie de cet oxygène à l’état naissant, il se produit un nouveau composé stable et incolore, susceptible de transformer la matière primitivement jaune en un produit d’une grande blancheur.
- Le peroxyde d’hydrogène (eau oxygénée), servit aux premiers essais dans cette voie ; pour des raisons économiques, aussi bien que pour des difficultés de manipulation, l’on abandonna ce procédé pour y substituer celui du peroxyde de sodium.
- Pour la parfaite intelligence du sujet, nous nous arrêterons un moment, sur les propriétés et la préparation de ce corps encore fort peu connu par nos industriels. Le peroxyde de sodium est un composé de 2 atomes de sodium et 2 atomes d’oxygène, c’est-à-dire Na2 O2 contrairement au protoxyde de sodium qui contient 2 atomes de sodium et 1 atome d’oxygène, c’est-à-dire Na2 O. Il contient donc 41,02 % d’oxygène dont la
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- moitié 21,51 sont aptes à se combiner avec le corps réducteur jaune dont nous avons parlé plus haut, c’est-à-dire à blanchir les matières cornées.
- Le peroxyde de sodium anhydre se forme lorsqu’on brûle le sodium dans une atmosphère complètement privée d’humidité ou en présence de l’oxygène pur : on l’obtient également emportant la soude au rouge dans un courant d’oxygène ou encore en calcinant au rouge l’azotate de sodium. C’est un corps blanc pulvérulent,qui jaunit temporairement, et qui ne se décompose pas à la chaleur. Au contact de l’air il tombe en déliquescence ; la matière liquéfiée dégage de l’oxygène en abondance.
- Autre procédé pour préparer le peroxyde de sodium ou de potassium. Dans de l’azotate de sodium ou de potassium fondu, on laisse tomber des fragments de sodium onde potassiun. Le métal alcalin entre en com bustion en brûlant avec une flamme très vive et la masse se teinte en rouge vif, si l’on opère avec le potassium, en rouge jaunâtre si c’est avec le sodium que la réaction s’est faite : au refroidissement le composé potassique jaunit, le composé sodique se décolore.
- L’hydrate de peroxyde de sodium, se prépare en décomposant une lessive sodique à 20% par l’eau oxygénée et en précipitant par l’alcool.
- L’action blanchissante du peroxyde de sodium est la même que celle de l’eau oxygénée et celle de l'ozone Elle se traduit par la formule Na2 02 = Na2 O+0.
- L'oxygène à l’état naissant agit ici avec une énergie et une spontanéité bien plus considérables que si le corps réducteur était mis en contact avec de l’oxygène tout préparé à l’avance.
- Le peroxyde de sodium se trouve dans le commerce, soit sous forme de rognons concrets, soit à l’état de matière pulvérulente comme le sel de soude.
- Il se dissout dans l’eau avec élévation con sidérable de température et léger dégagement d’oxygène. Il est très hygrométrique et demande à être conservé à l’abri de l’air. Il se dissout dans les acides dilués en formant de l’eau oxygénée et un sel de sodium correspondant à l’acide employé.
- Na 202 -f- HCl= H202 + 2C1 Na.La chaleur dégagée est telle qu’il faut opérer dans un vase réfrigérant.
- Solide ou liquide, on peut manier le peroxyde de sodium sans aucun danger. Il y a cependant quelques précautions à prendre lorsqu’on le mélange ou l’eau et à des substances organiques. C’est ainsi que, suivant Prudhon, il n’y a aucun inconvénient à mélanger du peroxyde de sodium à de la benzine ou à de l’aniline. Mais si l’on fait intervenir en même temps de l’eau, la benzine s’enflamme et il se produit une légère explosion.
- Une solution de bioxyde de sodium mo-yennement concentrée (15%) attaque avec beaucoup d’énergie la-cellulose qui devient jaune,mais si on la lave ensuite pour la passer après dans un bain légèrement acidulé elle seteintdans un bain de bleu de méthylène en ton très foncé. Le bioxyde de sodium est un corps d’une alcalinité considérable, et il se rait imprudent de se servir du produit directement pour le blanchiment de matières, telles que les soies de porc et les poils de blaireau ; l’ivoire lui-même se trouverait terni et perdrait considérablement de son brillant, si l’on opérait directement. Aussi est-il préférable de recourir à un procédé indirect et d’employer pour ce blanchiment simultanément un sel de magnésie et de bioxyde de sodium : il se formera ainsi du bioxyde de magnésium neutre et un sel de sodium correspondant à l’acide du sel magnésium employé comme le démontre la formule ci contre :
- Na9- O2 + Mg 301 — Mg 02 + Na? 304
- Dans la pratique industrielle on dissout 3 parties de sulfate de magnésium dans l’eau à laquelle on ajoute alors 1 partie debioxyde.
- Voici comment nous procédons pour blanchir les poils de blaireau et les soies de porc.
- Les matières premières sont passées sur un bain de dégraisage au savon noir et car- | bonate d’ammonium, puis après avoir été soigneusement rincées, elles rentrent dans un bain monté avec 30 % de sulfate de magnésium exempt de chlore. Après un contact suffisament prolongé (1 h. 1 h. 12), on sort les poils ou soies et l’on ajoute 10% du poids des matières employées, de peroxyde de sodium et l’on rentre en élevant graduellement la température du bain jusqu’à 60-70' de température : laisser 3[4, 1 h. sortir, passer sur eau légèrement acidulée, laver et sécher.
- . Opérer de même pour les plumes, les os, l’ivoire, tout en tenant compte de ce que les os et l’ivoire ne pouvant être blanchi que superficiellement, le bain de blanchiment recevra une quantité pondérale de matières premières à blanchir bien plus considérable que pour les plumes, les soies et les poils.
- Le séchage est inutile lorsque ces matières sont destinées à être teintes ultérieurement. Tous les colorants servant à la teinture de la laine et de la soie, et principalement les colorants directs de la houille, sont également bons pour produire les nuances les plus vives et les plus variées, sur les soies, les poils, les plumes, l’ivoire et les os ainsi blanchis. Si l’on teignait directement sans blanchiment préalable, les tons obtenus seraient infiniment plus ternes et se rabattraient rapidement au fur et à mesure que l’époque de la teinture serait plus éloignée.
- Th. SEELIGMANN.
- DES MÉLANGES LAINE ET COTON et des mélanges laine, coton et effilochage (renaissance) et de leur teinture.
- Si nous nous reportons par la pensée à quelques trente ans en arrière à l’époque où l’effilochage commença réellement à prendre rang dans l’industrie du tissage, nous nous rappelons bien des prétendus secrets dont chaque industriel se croyait seul possesseur pour faire entrer ces déchets en proportions plus ou moins considérables dans sa fabrication.
- Celui qui à cette époque était assez habile pour faire entrer jusqu’à 75 % de Mungo, c est-à—dire d’effilochage de chiquettes de drap tailleur fortement foul, et qui était forcé cependant de se contenter du maté iel plus que rudimentaire que la filature d’a'ors pouvait mettre à sa disposition, était vraiment un maître dans l’art, surtout s’il arrivait ainsi à produire un fil à peu près régulier. Mais comme tout le monde ne savait point encore se servir avantageusement d’une matière aussi courte et si peu consistante, les efforts faits pour l’utilisation de ces déchets étaient assez rénumérateurs pour que l’on tentât la confection de fils de cette espèce.
- Les temps ont bien changé aujourd’hui : l'emploi des déchets d’effilochage est universellement connu et pratiqué; les prix, naturel-ement, s’en ressentent et sont descendus assez bas, pour qu’il faille franchir l’ancienne limite de 75 0/0 et employer en place de laine mère le coton : on est ainsi arrivé à l’extrême limite de ce qui est humainement possible.
- Mais par contre, la filature de ces articles s trouve singulierementsimplifiée par l’introduction de machines perfectionnées tant de filature' que de cardage et d’effilochage : le travail en est devenu très facile et la production de filés renaissance est devenue une industrie vivant de sa propre vie.
- Les fils et tissus préparés avec un mélange d'effilochés et de coton exigent des procédés de teinture un peu différents de ceux pratiqués pour la laine ou le coton isolément et nous n’avons pas à faire grand effort d’imagination pour nous en expliquer les causes, sachant que la laine ne se teint pas par la même méthode que l’on traite le coton.
- La teinture en uni emploie deux procédés pour la teinture des pièces de composition précitée.
- Tantôtonteint simultanément laine et coton, tantôt on teint d’abord la laine puis après seulement le coton.
- Généralement la renaissance a été préalablement épaillée chimiquement, ce qui a modifié un peu la nature de la laine qui entre dans sa composition : d’un autre côté, l’effilochage contient encore plus ou moins dégraissé et d’acide, et il est indispensable qu’avant de teindre les étoffes oü l’effilochage joueun grand rôle, on procède à leur nettoyage à fond.
- Les tissus mi-laine se préparent également
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- de deux manières bien distinctes suivant qu’avant filature on ait mélangé ensemble la laine mère ou la renaissance avec le coton pour obtenir ainsi un véritable mélangé de fibres animales Jet végétales duquel il serait difficile de discerner la nature de l’une ou l’autre matière première ; ou que l’on se contente de prendre une chaîne coton ou lin dans laquelle on pousse la trame laine ou laine additionnée de renaissance. Dans ce dernier cas on n’a qu’à étirer quelques fils de la chaîne pour reconnaître la différence de composition de l’étoffe. Le vulgaire pourra facileme t se rendre compte si cette chaîne est en coton en brûlant les fils étirés : le coton brûle avec une flamme tout comme le papier ; la laine se grille, se recroqueville en charbonnant et en répandant l’odeur de chair brûlée mais ne produit pas de flamme.
- Il existe un troisième procédé très usité pour la préparation des étoffes mi-laine.
- On poussé dans une chaîne coton de la trame mélangée de coton et de renaissance “ seulement.
- Ce genre d’étoffe ne se foule pas ; il s’y refuserait d’ailleurs, mais il est essentiel de procéder quand même à une épuratiou complète du tissu sur fouleuse dégraisseuse.
- Les fils que nous venons de dénommer renaissance et qui ne sont qu’un mélange de matières différentes ne peuvent se feutrer: les chiquettes dont ils tirent leur origine ont déjà assez souffert au foulon pour qu’il leur reste encore un peu de la propriété feutrante de la laine mère.
- Les effilochés se divisent en plusieurs'sortes suivant la nature et la provenance des chiffons et chiquettes ayant servi à leur préparation.
- Le Mungo provient du drap foulé à fond. C’est le déchet le meilleur marché mais aussi le moins long et foulant le moins.
- Les thibets proviennentde déchets de tissus à fils plus long et moins feutrés.
- Les zéphirs sont fournis, par les tissus et fils zéphirs (draps de dames).
- Les flanelles proviennentde peignés flanelle ou demi-draps.
- La teinture des tissus en laine mère et laine renaissance est naturellement la même que celle de la laine mère seule, aveccette réserve toutefois que les effilochés sont généralement de couleur et surtout de couleurs mélangées.
- On ne peut donc en attendre des teintures claires et bien vives à moins que le chiffon ait été trié et que l’on réserve le triage 1° blanc à cette teinture spéciale.
- Au point de vue de la solidité des étoffes contenant des renaissances, l’on ne doit pas s’attendre à un bien grand résultat de matières qui après avoir été foulées en marchandise neuve, on été effilochées et cardées etc., une nouvelle fois.
- La fabrication des feutres pour chapeaux comme aussi pour usages industriels (filtres) n’emploie pas la qualité dite mungo où le pouvoir feutrant fait absolument défaut. Par contre on emploie à cet effet avantageusement
- les thibets et les flanelles pourvu que l’on sache en limiter le pourcentage,
- Le coton ne foulant pas, ne peut s’employer dans la fabrication des feutres. Doit-on faire entrer le coton ou le china-grass dans un feutre perlé, les mattes devront être très tenuessi l’on veut qu’un effet tant soit peu visible se produise sur le tissu. Mais comme toutes les matières ne sont pas également bonnes pour le mattage et que l’étoffe Barre facilement il est préférable de n’employer en ce casqu'une laine spéciale permettant d’éviter cet inconvénient.
- Encore un mot sur. la teinture des pièces milaine : les couleurs d’aniline sont d’un excellent emploi dans cette spécialité, surtout celles d’entre elles qui sont préparées exclusivement pour cet usage.
- Ce n’est pas à dire que les couleurs artificielles soient bonnes à tout faire mais avec elles et le concours du cachou et de ses succédanés ainsi que des couleurs au bois, on arrive toujours au résultat voulu.
- Faerber Zeitung
- SUBSTITUTION DES CARTONS « ELECTROCALIDOR » aux plaques chauffées dans les apprêts à chaud
- Dans la fabrication des tissus en général, l’une des opérations les plus importantes que doit subir l'étoffe après la fabrication proprement dite, c’est-à-dire après le tissage, est sans contredit l’apprêt. C’est de l’apprêt, en effet, que dépendent en grande partie les caractères extérieurs du tissu : l’aspect brillant, satiné ou mat, l’uniformité de grain, le moelleux du toucher, la souplesse, etc..; aussi cette opération demande-t-elle à être soignée tout particulièrement et c’est de ce côté que se sont dirigés les efforts de ceux qui cherchent à réaliser de nouveaux progrès d ns l’industrie des tissus.
- Nous avons eu dernièrement l’occasion de constater une amélioration très sensible, réalisée dans ce sens, par l’emploi dans les presses à chaud des cartons « Electrecalidor » Chedville, breveté s. g. d. g. fabriqués à Saint-Pierre les Elbeuf dans les usines Ha-melle et Chedville qui comprennent, outre une filature et un tissage d’amiante importants une cartonnerie d'amiante modèle.
- M. Henry Hamelle, 21, quai de Valmy, est le concessionnaire exclusif des cartons élec-trocalidor.
- Jusqu’à présent, voici de quelle façon on apprêtait à chaud :
- On pliait la pièce de tissu suivant certaines dimensions déterminées, en intercalant entre chaque pli de l’étoffe un carton d’un millimètre d’épaisseur environ, fortement lustré. Les plis et les cartons se superposant, lorsqu’on jugeait être parvenu à la moitié de la pièce, on établissait ce qu’en termes de métier on appelle « un pont ».
- Ce pont était formé de deux plateaux de bois de mêmes dimensions que celles de la pièce pliée, et d’une épaisseur de 2 c/m environ, placés l’un sur l’autre et reliés entre eux sur l’un de leurs grands côtés par un carton plié en U, formant charnière. Ce pont s’intercalait dans l’un des plis de la pièce de la même façon qu’un carton lustré, puis on continuait le pliage comme précédemment, avant de former le pont. Cette opération s’appelait « l'encartage ». L’encartage achevé, on plaçait au-dessus et au dessous de la pièce un plateau de bois semblable à ceux du pont. Puis, lorsque quatre ou cinq pièces étaient ainsi encartées, on faisait chauffer au four sans toutefois les faire rougir, quelques plaques de fer qu’à l’aide de pinces on plaçait entre les plateaux du pont, en écartant ceux-ci avec un coin. De même, les pièces encartées étant disposées l’une sur l’autre on plaçait une plaque chaude entre le plateau du dessus de la première pièce et le plateau du dessous de la seconde ; de sorte que la chaleur pénétrant au travers des plateaux et des plis du tissu, cette plaque chauffait le commencement d’une pièce et la fin de l’autre tandis que la plaque intercalée dans le point en chauffait le milieu.
- Les quatre ou cinq pièces en question munies de leurs plaques chaudes étant placées sur le plateau d’une fausse presse glissant sur deux rails, on amenait celle ci sous la presse hydraulique; on lui donnait la pression voulue, qu’on lui conservait en serrant ces plateaux à l’aide de forts boulons, puis on la renvoyait à l’autre extrémité des deux rails, où on la laissait boulonnée et par conséquent sous pression pendant un temps déterminé. Après quoi, l'opération se trouvait achevée.
- Or ce sont précisément ces plaques chauffées au four, dont nous verrons plus loin les inconvénients en comparantles deuxsystèmes, qui ont été remplacées avantageusement sans aucun doute par les cartons « Electrocalidor ».
- Ces cartons, comme leur nom l’indique, se chauffent par l'électricité, d’après le principe de réchauffement des fils métalliques de section déterminée sous une intensité de courant également déterminée.
- Composés de carton d’amiante, qui joue le rôle d'isolant, et de carton bois ou cuir sur les deux faces, ces cartons mesurent environ 3 m/m d’épaisseur. Leurs dimensions sont variables suivant b s mesures sur lesquelles on veut plier les pièces. Toutefois, ils sont coupés de façon à dépasser de quelques centimètres les plis du tissu Sur l’un des grands côtés du rectangle, ils sont munis de coins métalliques, destinés à protéger les ang'es qui sortent de la pièce pliée, et fixés par des œillets de cuvre rivés dans l’épaisseur du carton. Ces œillets constituent les deux bornes ou électrodes de l'Electrocalidor.
- Cela dit, voici comment on opère :
- Les pièces sont encartées comme il a été dit plus haut avec des cartons ordinaires. Mais au lieu d’établir « un pont » au milieu
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- de la pièce comme pour les plaques chaudes, on place, après les six ou sept premiers plis, un carton Electrocalidor, sans autres précautions que s’il s’agissait d un carton ordinaire, maisenayant soin, toutefois, de mettre en dehors des plis du tissu, le côté muni des deux coins métalliques.
- On continue d’encarter ensuite à la manière habituelle; puis vers le milieu de la pièce on remet un second carton Electrocalidor, et l’on en place enfin un troisième à quelques plia avant la fin.
- Cela fa>t, on dispose un plateau de bois en dessus et en dessous de la pièce comme précédemment. Ce plateau peut même n’être qu’une simple planchette, étant donné qu’en employant les cartons « Electrocalidor », la température obtenue est toujours bien déterminée et parfaitement constante. Puis on dispose un certain nombre de pièces ainsi encartées sous une fausse presse. On leur donne la pression voulue au moyen de la presse hydraulique ; on visse les écrous de serrage, et on envoie la fausse presse à l’extrémité des rails. C’est alors qu’au moyen d une prise du courant ou de deux fils nus tendus au plafond de chaque côté de la ligne des fausses presses, et à l’aide d’une série de fils isolés, munis de petites pioches ou pinces d’un bout et branchés de l’autre sur la ligne générale, on amène le courant dans les « Electrocalidor », en fichant ces pioches dans les œillets ou glissant ces pinces sur les coins métalliques. Un interrupteur, placé sur la ligne générale, permet d’y relier les cartons sans que le courant soit déjà dans les fils, ce qui pourrait occasionner des courts-c rcuits.
- Dès que le courant passe dans les « Electrocalidor », ceux-ci s’échauffent peu à peu et atteignent en une vingtaine de minutes environ la température pour laqu die ils ont été construits et qui est généralement dans les apprêts de 50 à 70 degrés centigrades environ.
- Suivant le genre d’apprêt, le degré de lustrage, etc.. que l’on veut obtenir et ceci est affaire à l’apprêteur lui-même, on laisse le courant passer dans les cartons plus ou moins longtemps. Pour les apprêts ordinaires dts draps une heure ou une heure un quart suffit généralement.
- On s’accorde communément à reconnaître plusieurs avantages - l’emploi des « Eleciro-calidor et parmi ceux-ci nous citerons;
- . En premier lieu, la régularit^de la température obtenue qui se maintient à un degré constant pendant aussi longtemps qu’on le désire. Cette température étant en effet le rè suhat du passage d’un courant électrique, reste fort douce et demeure la même pendant toute la curée du passage du courant ; et le carton est tout aussi chaud à la fin qu’il l’était, au milieu ou quelques minutes après le commencement de l’opération.
- On voit tout de suite la supériorité que cela constitue sur les plaques chauffées qui, naturellement, se refroidissent peu à peu dès qu’elles sont sorties du four et qui au bout
- d’un temps relativement court ne dégagent plus aucune chaleur. Ce refroidissement des plaques chauffées entraîne avec lui divers inconvénients. D’abord la plaque étant déjà chaude quand on la place dans les pièces, la chaleur qui s’en dégage saisit brusquement les plis du tissu qui en sont les plus rapprochés, tandis qu'elle atteint difacilement puisqu'elle va toujours en se refroidissant, les plis plus éloignés. Il en résulte que les premiers sont souvent trop apprêtés, tandis que les seconds ne le sont pas assez, et malgré qu’on s’y reprenne souvent à deux fois, en pliant la pièce, la seconde fois dans d’autres plis que la première pour tâcher d’en uniformiser l’aspect, il arrive fréquemment qu’on ne parvient pas à toute l’uniformité désirable.
- Avec les cartons « Electrocalidor », au contraire, la chaleur ne commençant à se produire que lorsque le courant passe et s'élevant peu à peu jusqu’à la température voulue, se communique progressivement et au fur et à mesure de son développement aux plis les plus rapprochés, puis aux plis plus éloignés de la pièce. On n’a donc pas à craindre de différences de température et l'uniformité la plus absolue se trouve ainsi réalisée.
- Dans certains cas, par exemple, pour apprêter les draps et tissus « nouveautés » il arrive qu’on supprime les plaques de fer chaudes et qu’on encarte avec des cartons ordinaires, chauffés auparavant par un passage autour d’un gros tambour rempli de vapeur. La chaleur est alors plus régulière qu’avec les plaques, puisque tous les plis de la pièce sont encartés avec un carton chaud ; mais cela a cependant le même inconvénient : c’est à dire le refroidissement progressif et plus ou moins rapide.
- Des car ons « Electrocalidor » permettent de remédier à cetétat de choses : On dispose dans la pièce, comme il a été dit précédemment, deux ou trois « Electrocalidor » qui entretiennent régulièrement la température des cartons ordinaires, chauffés au tambour à vapeur, et l’on obtient alors la chaleur la plus douce et la plus uniformément répartie qu’il soit possible.
- Outre la plus grande régularité de l’opération l’emploi des cartons « Electrocalidor » dans les apprêts à chaud, a encore pour résultat une économie très appréciable, provenant de la suppression du chauffage des pla -ques de fer, généralement assez coûteux. Il évite également les chances de salissures et de brûlures que peut occasionner la manipulation des plaques chauffées par un ouvrier maladroit ou peu soigneux et supprime les accidents qui peuvent survenir si la plaque intercalée dans la pièce est par trop chaude. Il permet de même une plus grande rapidité dans les opérations ce qui se traduit par une augmentation de production et une diminution demain d'œuvre.
- A ce point de vue particulier, il est d’ailleurs essentiel de remarquer qu’un des avantages, et non certes des moindres, résultant
- de l’emploi des « Electrocalidor » est assurément la suppression du chauffage des plaques de fer. Ce travail était en effet, surtout en été, excessivement pénible pour les ouvriers obligés de se tenir toute la journée auprès des fours, au milieu d’une atmosphère nuisible à la santé par suite de sa haute température.
- La dépense d’énergie électrique nécessitée par l'emploi des cartons « Electrocalidor » est d’ailleurs faible. On compte généralement qu’un de ces cartons, mesurant 1 m. X’ 0, 80, ce qui est environ les dimensions maxima sur lesquelles on plie les étoffes. à apprêter, et 'donnant une température moyenne de 50 à 60 degrés, dépense environ 1 ampère et demi sous 110 volts. MM. Hamelle et Chedville peuvent d’ailleurs fabriquer des cartons donnant une température plus élevée en augmentant légèrement la dépense d’électricité
- En résumé, les principaux avantages que reconnaissent aux cartons « Electrocalidor » les industriels qui les emploient, sont surtout: la régularité, la rapidité, la propreté et l’économie dans les opérations des apprêts à chaud, Et si nous ajoutons que ces cartons « Eiectro-calidor » ont en outre reçu d’autres applications non moins ingénieuses pour le chauffage par l’électricité, tels que chauffe -plats, chaufferettes d’appartements et de voitures ou tramways électriques, etc., on comprendra que nous avons tenu à signaler cette nouveauté fort intéressante par son emploi industriel et ses qualités pratiques et économiques.
- SOIES CHARGEES AUX SELS STANNEUX
- Celui qui suit attentivement le mouvement qui porte de plus en plus l’industrie à produire beaucoup et bon marché sans se préoccuper de la qualité et de la durée du produit manufacturé, doit se demander où s’arrêtera cette course effrénée dont le résultat final nous conduira inévitablement à la ruine et à la déconsidération d’un marché, dont la valeur résidait autrefois, non seulement dans le bon goût de ses créations mais aussi dans l’excellence des matières premières qu’il employait. Bientôt nous serons forcés de porter des vêtements de laine sans laine, et nos femmes se pareront de robes de soie, où la soie ne figurera que pour mémoire et sera remplacée par un mélange d’empois et de produits chimiques les plus variés.
- Ces réflexions pessimistes me furent suggérées par la lecture d’un brevet allemand, pris par M. E. G. Puller de Crefeld (Prusse Rhénane), brevet de perfectionnement modifiant un brevet primitif (D. R. P. n° 75,896) et qui déjà, parlait de la charge des soies. Ce perfectionnement consiste à passer la soie écrue, souple, cuite ou schappe, teinte ou non, en fil ou en pièce sur un bain de sel d’étain à 35- B pendant une heure, puis de la tordre pour éli miner l'excès de sel et la laver finalement. La fibre passe alors sur un bain chaud acide, neutre ou alcalin, suivant le cas, de phos-
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- phate de soude soluble à 10 • B. dans lequel elle est maniée pendant 1/2 heure — 1 h., et relavée de nouveau. C’est alors que la soie ou la schappe après avoir été passée au sulfate d’alumine à 10' B. est finalement immergée dans un bain de silicate de soude à 10’ pendant une heure et lavée. La charge supplémentaire ainsi obtenue ne sera que de 19 %!!!
- L’écrivain en présence de résultats aussi inattendus et aussi stupéfiants, puisque pareils procédés sont décorés du nom de perfectionnements , se demandait si ce n’était pas le cas de jeter le cri d’alarme et d’avertir non seulement nos fabricants, mais aussi le négociant et le consommateur, du péril dont de pareils progrès menacent toute une industrie, lorsqu’un article paru dans la « Deutsche Faerber-Zeitung » de Munich, le 30 novembre 1896 (n* 51p. 651 t. 2), nous dispense de ce soin et permet à tous ceux qui ont quelque compétence, d’apprécier la valeur de telles marchandises. Il fera également comprendre à nos ménagères qu’il est souvent plus avantageux d’acheter du bon, de provenance française,que du bon marché de provenance étran gère : l’étoffe est, il est vrai d’un prix de revient infiniment plus bas, mais la façon est toujours la même, et si au bout de quelques jours d’usage, le vêtement doit aller au rebut, où est l’économie ?
- L’article en question est intitulé a soies coupées et nous ne résistons pas au plaisir de le reproduire en entier.
- « Nombre de teinturiers -dégraisseurs et de « nettoyeurs à sec ont déjà subi de grands « dommages en nettoyant ou en teignant des « articles de toilette en soie. Ces objets qui « leur paraissaient avant d’avoir subi les opé-«rations de l’atelier, sans défauts,ne ren-« traient du travail que cassés ou déchirés. « Naturellement ils en attribuaient la cause à « la maladresse de leurs ouvriers et payaient, « sans plus récriminer, le montant du dom-« mage causé.
- « Une grande maison de nettoyage chimi-« que de Berlin se trouva naguère dans le « même cas ; comme elle ne voulut pas payer « les avaries qu’elle prétendait n’être point de « son fait, il y eut action judiciaire. Le litige « portait sur un corsage de soie dont la cliente « n’avait fait usage qu’une seule fois et qu’elle « avait serré ensuite toute une année. Comme • « une simple inspection du vêtement ne pou-« vait éclairer ma religion, je fis l’analyse du « tissu.
- « Par l’incinération j’obtins un résidu de «60,5% de cendres ; or, comme la soie ne « donne au maximum que 1,5 % de cendres « normales, il faudrait en conclure que les « 58 % en excès ne seraient autre que des « impuretés ce qui n’était pas admissible. A « l’examen chimique, je reconnus que les 58 % « de cendre se composaient d’une charge « d’hydrate stanneux. La soie avait été char-«gée avec le chlorure d’étain, puis passée à « la soude ou à l’ammoniaque. Le chlorure « d’étain se convertit ainsi en présence de la
- « soie en acide orthostanneux, qui, abandonné « à lui-même finit par devenir l’acide meta-• stanneux.
- « D’après R. Lepetit, la résistance et l’élas-« ticité de la soie diminuent déjà de 29 % « lorsqu’elle est chargée à 27 % de sel d’étain : « que ne doit-elle éprouver lorsque la charge « vient à doubler. Jacobson dit: ce n’est pas « là un procédé industriel, mais simplement « une tromperie sur marchandise vendue.
- « Comme le sel d’étain possède la propriété, « lorqu’il est employé dans les proportions de « 1 : 1, de désagréger complètement la soie, « les soies traitées par le sel d’étain n’offrent « qu’une résistance toute superficielle, et lors-« qu’on imbibe une telle étoffe même simple-« ment dans la benzine, elle cède même sous « l’effort de son propre poids : elle se déchire « tout naturellement.
- « J’en ai souvent fait moi-même la triste « expérience, et je conseillerai au teinturier de « ne payer une avarie, qu’après avoir au préa-« lable vérifié s’il n’a pas affaire à une soie « traitée comme il vient d’être dit.
- « G. Zander, expert-juré,
- « propriétaire de l’établissement de net-« toyage Judlin ».
- Si tels sont les résultats désastreux de la charge au sel d’étain lorsqu’on met l’étoffe simplement en présence de la benzine, corps inoffensif, s’il en fut, que ne doit il forcément arriver, si le nettoyage exige absolument l’intervention de l’eau chaude et du savon et bien- plus encore, si pour obéir aux caprices de la cliente, le teinturier a consenti à modifier la nuance primitive? Nous nous abstenons de répondre : quiconque est du métier saura tirer les conclusions découlant de ces quelques observations.
- Th. Seeligmann.
- L’INDUSTRIE du bois de campêche
- D’après quelques communications récentes du Honduras britannique, il règne dans ce moment une grande inquiétude à Belize, par suite du bas prix du bois de teinture, et l’approche de Noël qui est l’époque de paye des récolteurs qui reviennent par milliers de leur exil de 11 mois dans les bois. Au commencement de l’année, on payait à Belize 27 doll. (or) la tonne de campêche; aujourd’hui la tonne est à 12 doll. et baissera peut-être encore avant que les travail’eurs ne rentrent.
- Le résultat est bien net. Ou bien les bûcherons se contenteront de la moitié de leurs salaires actuels, ou bien la coupe du bois de teinture qui est à peu près la seule industrie rémunératrice du pays, cessera
- Il y a eu des bagarres sérieuses à Belize pendant la saison de paye de 1894-95, parce que les marchands offraient 60 à 80 cents en or comme équivalent du doll. d’argent, qui avait été démonétisé par le gouvernement
- pendant le mois d’octobre précédent, et pourtant le doll. d’argent valait alors, comme maintenant à peine 50 c. de l’étalon d’or. I est impossible de prévoir ce qui arrivera bientôt, les marchands se hasardant à offrir une réduction de 50 ou seulement 25 % du salaire actuel.
- Au 30 septembre dernier, une proclamation a été lancée par le gouvernement, défendant pendant 12 mois l’exportation vers la côte, d’armes, de munitions et de poudre, sans une licence. Depuis cette époque 50,000 cartouches, déposées chez un commerçant local, ont été saisies par le gouvernement, probablement à cause de l’inquiétude que nous avons signalée, peut être aussi à cause des rumeurs qui couraient ces derniers temps de l’utilisation de cette colonie comme base d’opérations par les cubains.
- Un correspondant écrit cependant au Glas-goto Herald ; « J’ai lu avec grand étonnement les renseignements pessimistes venus du Honduras. Je suis un des acheteurs et exportateurs principaux de la colonie. A la date du 23 octobre nous avons acheté du campêche au prix de dollars 18 à 24 or suivant la qualité. Quatre jours après que l’agence Reuter eût indiqué le prix de dol. 12 or comme cours du campêche, notre maison achetait différents lots aux prix suivants :
- T. Cwt. Qr.
- Oct. 19 58 2 2 à dol. 24 or. bonne quai.
- 8 12 2 à dol. 20 or. quai. moy. Oct. 20 à22 4 12 2 à dol. 18 or. branches
- Le bois est payé comptant anssitôt pesé, ou bien sa valeur est porté au crédit des contractants contre avance. D’après le Times of Central America publié à Belize, le cours du marché au 16 octobre pour le bois livré à Belize était de dol. 19 à dol. 21 la tonne. Ce journal soutient entièrement (ou au moins prétend soutenir) les intérêts des classes ouvrières, et s’est toujours posé en adversaire des maisons d’exportation. Il serait donc peu probable qu’il ait coté ainsi au-dessus du cours. Mes propres renseignements ne mentionnent aucun « malaise, ni inquiétude à Belize ». Les coupes de mahogany sont plus rémunératrices actuellement que celles de campêche ; aussi il n’y a pas de doute qu’un grand nombre des travailleurs coupant maintenant du campêche seront réglés la saison prochaine pour leurs travaux de mahagony. Les deux dernières années à l’époque de Noël, deux bateaux chargés de fusils ont été envoyés de la station de Jamaïque à Belize, et sont restés dans ce port jusqu’à ce que l’époque de la paye fut passée.
- Il n’y a pas de doute que la même chose aura lieu cette année. C’est une précaution sage, dont les troubles de 1894-95 ont démontré la nécessité La station est saine, proba-blement plus saine que Kingston (Ja.); le port est commole et sûr, et les résidents de Belize sont très accueillants. De fortes quantités de campêche du Honduras sont en stock
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- à Goole et ailleurs, et vous comprendrez que si on pouvait acheter du campêche à dol. 12 au Honduras britannique, nous le vendrions à un prix de beaucoup inférieur à celui que nous exigeons aujourd’hui. »
- {The Chemical rTrade Journal).
- OPÉRATIONS PRÉLIMINAIRES à l’impression des fils de laine
- Le journal bi-mensuel publié à Reichen-berg (Bohême) sous le litre Oesterreichs Wollen und Leinen Industrie, publie une serie d’articles techniques souvent fort intéressants à consulter pour nos industriels et coloristes et nous croyons leur rendre service en traduisant quelques-uns des mémoires originaux qui s'y rencontrent.
- C’est ainsi que nous reproduisons aujour-d hui le travail intitulé :
- Opérations préliminaires à l’impression des fils de laine
- I. — Impression sur fils de laine
- L’impression sur fils de laine a pris, dans ces dernières années, un essor considérable et qui tend chaque jour à augmenter encore en importance.
- L’emploi des matières colorantes naturelles offrait nombre de difficultés, et ce n’est uniquement que grâce à l’introduction des colorants artificiels tirés de la houille dont la grande affinité pour la laine est universellement connue, qu’est due l’immense extension de cette branche de l’industrie textile.
- Ces fils appelés à être imprimés tout aussi bien que ceux destinés à la teinture, doivent être avant tout nettoyés à fond. Et d’abord la laine sera débarrassée de son suint, des huiles d’ensimage dont elle aura été imprégnée avant la filature. Cette opération s’appelle le dégraissage; une couleur d’impression ne se fixera bien et ne se développera convenablement, qu’autant que la fibre de laine sera convenablement dégraissée, et lorsqu’il en est autrement, le dessin ressortira inégal, l’étoffe fabriquée manquera de toucher, et la nuance, d’éclat.
- Comme première opération, on procédera à l’abreuvage des fils dans un bain d’eau tiède à 50° C, jusqu’à ce que les brins soient uniformément pénétrés. Le mieux est d’entasser les paquets dans une barque, de les submerger d eau chaude et de les laisser ainsi en contact soit une nuit entière, soit de 5 à.6 heures suivant besoin et qualité. Pour les mohairs et autres fils de grande finesse, il convient de se servir d’un appareil spécial (tendeur) pour empêcher la matière de crisper pendant l’abreuvage et les op rations subséquentes. Ces opéra'ions subséquentes sont inutiles pour les qualités fines livrées par ia filature dans un état suffisant de pureté.
- Une fois abreuvées, les têtes de fils plus communs sont passés à chaud dans un bain de dégraissage tiède monté pour 10 paquets avec
- 3 kil. 1/2 de savon mou et 1 kil. de carbonate d’ammonium ; ces fils feutrant facilement, on se gardera de dégraisser au delà de 40° C de température ; mais toujours il sera indispensable, avant d’aller plus loin, de rincer les écheveaux autant de fois qu’il sera nécessaire pour les débarrasser de toute trace d’alcalinité.
- En règle générale, on procède au blanchiment qui a pour but de mieux faire ressortir les blancs des parties non imprimées. Le commerce attache une grande importance à la blancheur, et bien des industriels ne se contentent pas seulement du blanchiment, mais azurent également leur fil avec un peu de violet méthyl.
- Autrefois on blanchissait exclusivement à l’aide de l’acide sulfureux, soit à sec dans la chambre à soufrer, ou par un passage dans un bain d’hyposulfite de soude (seucogine). Ce blanchiment qui consistait en une combinaison de l’acide sulfureux avec le colorant naturel de la laine exige un passage subséquent dans l’eau acidulée (par un acide minéral), puis un rinçage a l’eau pure.
- Aujourd’hui on fait intervenir avec succès le superoxyde d’hydrogène (eau oxygénée) soit seul, soit simultanément avec l’acide sulfureux. Ce dernier procédé qui consiste à faire passer la laine soufrée dans un bain d’eau oxygénée très faible, a pour but de convertir le peu d’acide sulfureux qui pourrait rester dans la laine en acide sulfurique qui s’élimine totalement par un simple lavage. Un excès de cet agent d’oxydation n’influence pas défavorablement la fibre.
- Le bain d’eau oxygénée se monte en étendant de 2 à 10 fois d’eau le produit commercial (12 vol.) et que l’on rend légèrement alcalin par une légère addition d’ammoniaque liquide pour rendre le bain plus stable.
- On étend le bain suivant la qualité du fil à f lire passer ; les écheveaux ainsi traités restent au repos pendant 20 heures environ, puis sont lavés et passés par un bain de bisulfite de soude.
- Ce procédé donne des résultats infiniment supérieurs à celui de la chambre à soufrer employé exclusivement dans le passé.
- Et, en effet, l’oxydation par le bioxyde d’hydrogène détruit d’une façon définitive le colorant naturel du fil de laine tandis que le procédé par réduction permet à ce colorant de reprendre facilement le dessus, surtout si après le soufrage le fil ou le tissu est soumis à des opérations ultérieures telles que l’impression, le vaporisage et le rinçage. C’est justement cette réapparition de la couleur jaune qui détermina les coloristes à employer de plus en plus fréquemment le procédé du blanchiment au peroxyde d’hydrogène.
- A l’opposé de la laine qui n’exige aucune préparation préalable, si elle n’est destinée qu’aux opérations de la teinture proprement dite, les fils qui doivent subir l’impression exigent, si l’imprimeur veut obtenir une
- nuance vive et bien fixée, un passage préalable au chlore.
- Par le chlorage (javelage) la fibre laineuse s’oxyde et acquiert ainsi une puissance d’absorption des matières colorantes bien plus considérable, ce qui constitue le point essentiel surtout lorsqu’il s’agit d’impressions.
- La laine contient un corps réducteur et dès qu’elle se trouve dans des circonstances déterminées avec une matière susceptible de céder une partie de son oxygène, cette matière se trouve réduite. C’est à John Mercer que l’on doit la première observation de ce genre : en imprimant des tissus mi laine, il constata que les deux matières fixaient inégalement les couleurs au vaporisage : tandis que sur coton les nuances étaient pleines et bien fixées, celles de la laine se développaient très inégalement. Mercer attribua 'a cause de ce singulier phénomène à une matière réductrice contenue dans la laine et constata que par un passage au chlore et un acidulage subséquent, la laine acquérait la propriété de fixer également et intégralement le colorant : c’est grâce à celte découverte de Mercer que le chlorage s’est petit à petit intronisé dans l’industrie des impressions du lainage. A cet effet on passe les écheveaux dans un bain d’hypochlorite de soude faible, acidulé au préalable avec un peu d’acide sulfurique : il est essentiel de ne procéder qu’avec beaucoup de précautions au montage de ce bain : plus, il est vrai, la solution est concentrée plus la puissance d’absorption de la laine augmente ; mais il y a une limite qu’il ne faut pas dépasser sous peine de voir les laines jaunir et prendre un toucher très dur. La température du bain ne doit pas non plus dépasser celle de l’air ambiant, autrement, les laines se détérioreraient tout comme précédemment même dans un bain plus faible. Si par malheur pareil cas se présentait, on pourrait remédier partiellement au mal et faire disparaître le ton jaune par un repassage sur de l’hyposulfite de sodium ; mais le toucher resterait toujours aussi défectueux.
- Les meilleures proportions pour le javelage des fils de laine destinés à l’impression sont les suivantes :
- Pour 25 kil. de fil prendre 300 litres d’eau froide, acidulée avec 1 kil. 500 acide sulfurique à 66° B.
- On passela laine surce bain pendantl h.1/2, tout en ajoutant petit à petit et en petites quantités à la fois, 3 litres d’hypochlorite de sodium à 1° B.
- Le fil bien lavé est repassé encore une fois sur un bain à 300 litres d’eau, et 1 1/2 litre acide sulfurique à 66°, et finalement séché à une très douce température.
- L’hypoch'orile de sodium se prépare comme suit :
- 2 kil. d’hypochlorite de calcium sont délayés dans 12 htres d’eau ; d’autre part, 2 kil. de sel de soude sont dissous dans 12 litres d’eau, ajouter cette solution en b-assaut continuellement au magma précédent : après dépôt de
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- 12 heures, décanter la situation claire, titrant 10° B. et l’étendre pour arriver au titre de 10° B.
- On emploie l’acide sulfurique de préférence dans cette préparation préliminaire des fils de laine, parce que l’acide chlorhydrique favorise le jaunissement de la fibre.
- Une deuxième méthode de préparation du fils de laine pour impression, s’appelle le stan-nage.
- Elle a pour but de provoquer un précipité d'étain sur la fibre pour la mordancer, et la rendre ainsi apte à fixer complètement la plupart des colorants tels que l’éosine et même des colorants alizariques.
- On procède au stannage en passant les têtes de fil pendant 1/2 h. sur un bain de stannate de sodium de 2à4° B.; au sortir du bain, on les laisse sur mordant également pendant environ 1/2 h., puis après les avoir passé sur un bain acidulé d’acide sulfurique et titrant 1 àl 1/2° B., on rince et on sèche très doucement.
- Enfin une troisième méthode de préparation par le stannage et le chlorage combinés s’emploie surtout lorsqu’il s’agit d’imprimer côte à côte différents colorants, tels par exemple, que l’éosine et les matières colorantes acides.
- Cette préparation'consiste en faisant passer le fil, d’abord sur un bain de stannatejde soude de 2 à 4° B., puis sur un bain de 300 1. d’eau 1/2 à 1 litre d’hypochlorile de sodium à 1° B., et 550 gr. acide sulfurique à 66° B. Bien rincer et sécher à une douce température.
- Les fils de laine sont imprimés de la même manière et sur les mêmes machines que les fils de coton.
- Nous rappellerons seulement que le mode de séchage employé après la préparation a une grande importance, et que le mieux est de sécher lentement et à la température'ordinaire dans un séchoir fermé.
- Quant à la composition des épaississants, elle dépend de la nature des colorants : on se sert fréquemment de gomme adragante ou de dextrine ; mais plus souvent encore d’un mélange de ces deux matières; les couleurs basiques usent pour 50 kil. fil 8’kil dextrine bien dissoute au bouillon dans 15 litres d’eau et brassées sans interruption jusqu’à refroidissement.
- Les colorants azoïques et acides : on emploie une solution de 5 litres de gomme adragante (1 p. gomme pour 16 p eau) avec 8 kil. dextrine dans 15 litres d’eau Le mélange est cuit et refroidi en agitant.
- Le colorant s’ajoute, soit dès le commencement de la préparation de l’épaississant, il se dissout ainsi complètement et se répartit uniformément dans la masse, soit après coup, dissous dans le minimum d’eau possible.
- L’addition d’acide est indispensable, non seulement pour séparer l’acide colorant de la matière colorante artificielle, pour que la fibre puisse s’en emparer, mais encore pour empêcher la matière colorante de se fixer avant le vaporisage.
- On emploie à cet effet de l’acide acétique à 8° B, de l’acide acétique, de l’acide tartrique et souvent encore de l’oxalate d’ammonium : dans ce dernier cas, l’hydrate d’ammonium se volatilise pendant le vaporisage, et l’acide libre agit comme développant.
- Les additionsalcalines ajoutées pour faciliter la dissolution dans certaines préparations consistent en une petite quantité d’hydrate d’ammonium ou de sodium, et quelquefois de phosphate de sodium. Quand il s’agit de couleurs claires et égalisant difficilement, les préparations faiblement alcalinisées par l’ammonium sont d’un excellent emploi. Certains oxydes métalliques contribuent à varier les nuances ou aider à donner aux couleurs une solidité qu’elles n’ont pas par elles mêmes.
- Les colorants basiques ne sont pas aussi fréquemment employés daus l’impression des fils de laine que les colorants acides qui sont en définitive plus résistants à la lumière.
- Les colorants acides ne sont autres que les sulfosels de matières colorantes qui se comportent vis-à-vis des fibres animales telles que laine comme pigments directs et l’on comprend ainsi pourquoi la teinture des laines en fait un usage presqu’exclusif. Les nuances sont très vives, relativement résistantes à ’a lumière et à l’eau et chaque jour l’industrie de l’impression s’en assimile un plus grand nombre.
- La grande affinité des colorants azoïques pour la laine leur fait également jouer un grand rôle dans l’impression des fils de laine.
- Quand on imprime ces colorants, mais surtout si le dessin est de petite envergure, il se produit souvent un inconvénient commun d’ailleurs aux couleurs azoïques et couleurs acides : le dessin ressort avec peu d’iniensité et montre de grandes irrégularités.
- J’attribue cette inconvénient à l’acide sulfureux contenu dans la laine, soit qu’il tire son origine du soufre contenu naturellement dans la fibre (?) soit qu’il provienne des sulfites du blanchiment.
- Or, l’acide sulfureux agit comme réducteur sur le colorant ; le chlorage n’enlève pas tota lement l’acide sulfureux parce qu’il n’est pas possible de prolonger cette opération jusqu’à complète élimination de l’acide sulfureux sans s’exposer aux accidents dont nous avons parlé en temps et lieu. La couleur n’est pas à proprement parler, entièrement détruite, elle est simplement convertie en une leucobase et un oxydant ramènera la couleur initiale. C'est là ce qui explique pourquoi on ajoute toujours une petite quantité d’un corps oxydant tel que le chlorate de potassium ou de sodium à la couleur d’impression : l’oxydant neutralise le soufre aux places voulues et la matière colorante n’est pas réduite.
- Les colorants éosiques tels que l’éosine, l’erythrosine, la ploxine, le rose-bengale, sont imprimés avec l’épaississant des couleurs basiques auquel on ajoute une petite quantité d’ammoniaque ou de soude (8 gr. de
- soude ou 10 gr. d’ammoniaque par litre de couleur d’impression).
- Malgré leur peu de résistance à la lumière, on les emploie pour les roses, parce que l’imprimeur n’a pas d’autres colorants à sa disposition pour les remplacer avec une viva— cité et une richesse égales ; mais, par contre, on ne s’en sert que pour cet usage exclusif. Les préparations au stannate et au chlorate de sodium sont préférables dans ce cas spécial aux préparations avec chlorate seul : la -nuance sera plus vive.
- L’impression utilise également les couleurs à mordants, telles que l’alizarine, lagallocya-nine, etc. ; le mode d’emploi consiste à ajouter à l’épaississant un sel métallique donné et un acide volatil, l’acide acétique par exemple. Le vaporisage qui suit l’impression dégage l’acide, tandis que l’oxyde métallique se combine avec le colorant et le fixe ainsi sur la fibre.
- On peut ainsi imprimer simultanément tous les genres décolorants, les couleurs basiques par exemple avec les couleurs acides, ou bien les colorants basiques avec les couleurs à mordants, mais dans ce dernier cas on devra toujours veiller à ce qu’il y ait suffisamment de mordant pour fixer la totalité de la matière colorante.
- Les couleurs épaissies, puis imprimées sur fils de laine sont ensuite vaporisées pour se développer et se fixer. Aussi est-il nécessaire que la vapeur ne soit pas sèche et qu’elle contienne un certain degré d’humidité, qui devra varier suivant la nature du colorant : cette humidification s’opère soit avant, soit pendant la vaporisation et le procédé le plus habituel consiste à envelopper les têtes de fils imprimés dans des doubliers en coton humides, puis de les passer ainsi i la vapeur.
- Mais, il arrive qu’avec ce procédé les fils s’imprègnent inégalement et que la couleur se développe inégalement d une place à l’autre. Quant à vaporiser immédiatement après l’impression sans sécher, c’est un procédé impraticable dans la grande industrie. Aussi pour arriver à une humidification uniforme est-on forcé de remplacer les véhicules mécaniques par un procédé chimiques. A cet effet, il faut incorporer dans la couleur épaisse une matière hygroscopique qui absorbe l’eau de la vapeur et donne ainsi à la couleur imprimée l’humidité nécessaire à son développement.
- Quoique les matières hygroscopiques soient . nombreuses, notre choix sera cependant limité ; car, nous devons tenir compte et d’une possibilité d’altération de la couleur et d’un afaibl.ssement éventuel de la fibre.
- La glycérine est celle de toutes ces substances qui remplit le mieux ces conditions; les quantités à introduire dans la préparation se règlent suivant la masse de couleur à préparer ; elle s’additionne à l’eau bouillante destinée à dissoudre le colorant ou bien encore on l’ajoute au colorant épaissi déjà préparé ; 30 à 50 gr. de glycérine pour un un litre de ci uleur suffisent amplement.
- Le vaporisage s’opère autant que possible
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- avec la vapeur humide sans l’intervention d’un condenseur quelconque : durée de l’opération de 1/4 à 1/2 heure sans pression ou avec une pression supplémentaire maxima d’un 1/4 atmosphère.
- Après le vaporisage, le fil est légèrement séché puis dégommé à une température de 35° C environ, rincé et finalement séché à fond.
- Pour obtenir les tons bleu on emploie le bleu alcalin ; par exemple :
- 10 litres épaississant
- 180 gr. bleu alcalin
- 200 gr. chlorate de sodium
- 450 gr. acide acétique à 8° B
- 300 gr. glycérine.
- Le chlorate de sodium prête à la nuance son maximum d intensité. On imprime sur fils chlorés.
- Pour nuances bleu foncé très vives, on se sert du bleu soluble à l’eau ou du bleu pur : l’expérience a prouvé que pour ces colorants la combinaison du stannage avec le chlorage donnait des résultats de coloration plus intenses et plus vifs que si l’on se contentait d’imprimer simplement sur fils chlorés.
- Si le coloriste veut couper pour obtenir des ombrés plus claires, il se servira de la dissolution normale de gomme adragante.
- Nous avions déjà dit précédemment que dans l’impression des laines en fil on préférait l’emploi des couleurs acides à celui des colorants basiques. Nous devons cependant excepter de cette règle le bleu victori qui s’em
- ploie souvent à cause de l’éclat de sa nuance ainsi que de sa solidité au lavage. Avec 10 gv. bleu Victoria dans 11. d'épaississant, on obtient un ton foncé très vif.
- C’est l’induline qui fournit avantageusement les nuances de bleu marine sur fils préparés à l’étain et au chlore.
- Pour 10 1. d'épaississant :
- 500 gr. violet solide (Badische) 180-300 gr. chlorate de sodium 350-700° acide acétique à 8° B.
- 200-450° glycérine.
- Parmi les colorants jaunes qui pour la presque totalité résistent admirablement à la lumière et aux alcalis et qui se prêtent fort bien à entrer dans les couleurs composées, le jaune foulon û et le jaune d’anthracène C (en pâte) de Cassella méritent une mention toute spéciale. Ces deux colorants s’impriment sur fils préparés au chlore avec addition de35gr. acide acétique à 8° B et 60 gr. d’oxalate d’ammonium par litre de couleur.
- Outre les roses à l’éosine, on imprime également les roses rhodamine plus solides à l’air : 10gr. rhodamine par litre couleur fournissant un rose déjà bien intense.
- Les rouges proviennent de divers colorants aci les ou azoïques, souvent de l’écarlate cro-céine (Bayer)et du ponceau brillant (Cassella). Imprimés sur fils chlorés, les tons sont plus nets et plus vifs que sur fils stanno-chlorés. Il y a peu d’avantage de faire intervenir ici l’acide oxalique ou tartriqueet l’on se con
- tente presque toujours de l’acide acétique meilleur marché.
- 50 à 69 gr.de cet acide suffisent par litre de couleur. /
- Les bruns employés sont nombreux : à côté des matières colorantes acides nouvelles on se sert encore des colorants basiques plus anciennement connus tels que le brun Bismarck, le brun de Manchester etc., etc.
- Pour produire les ombrés foncés en brun les couleurs de la série alizarique conviennent admirablement et sont même bien préférables aux anilines colorées. "*
- On prépare par exemple :
- 1500-2020 gr. brun d’anthracène ;
- 300 gr. ac. oxalique dissous dans 1 litre d’eau ;
- 1200 gr, acétate de chrome à 20° B.
- 500 gr. glycérine dans 10 litres d’épaississant dextrine.
- Les verts sont préparés avec toute la série des verts acides soit seuls, soit additionnés de jaunes ou de bleus. Imprimer sur fils chlorés.
- On obtient un très beau noir d’impression avec les différentes marques de noir naphtol Cassella. Couleur :
- y 60 gr. noir naphtol B.
- 15 gr. oxalate d’ammonium.
- 30 gr. acide oxalique.
- 5 gr. alun.
- 25 gr. chlorate de sodium.
- 25 gr. glycérine.
- Dissoudre chacune des matières dans le
- TABLEAU COMPARATIF DU MOUVEMENT LES MATIÈRES PREMIÈRES ?
- Pendant les onze premiers mois des années 1896, 1895 et 1894
- IMPORTATIONS - X livrées Quantités à la consommation EXPORTATIONS françaises Marchandises ou francisées exportées
- 1896 1895 4SO4 1896 1805 1894
- Bois de teinture en bûches : Mexique kil. — — Brésil 29.653.100 124.700 22.734.000 1 006.000 13.305 700 906.400 Bois de teinture en bûches kil. — moulus 2.059.900 429.300 5.563.900 623.500 4 469.500 530.600
- — — Haïti 30.204.800 14.838 100 30 482.441 Garance en racine, moulue ou en paille 59.000 95.900 133.700
- — — Guatemala 11.500.600 7.230.000 7 933.000 Curcuma en racine 23.200 56.300 52 200
- — — Autres pays 51.038.700 58 689.700 42.428.959 — en poudre Quercitron 7.800 29.400 8.600 53.800 16.200 62.600
- Totaux .... 122 516 900 104.497.800 95.056.500 Lichens tinctoriaux 20.000 22.700 25.500
- Ecorces à tan, moulues ou non Sumac, fustet et épine-vinette : 42.505.500 44.546.000 44.534.900
- Bois de teinture moulus 97.200 53 100 97.500
- Garance en racine, moulue ou en paille 187 500 427.500 474.757 Ecorces, feuilles et brindilles 236.900 10 800 18.600
- Curcuma en racine 379.800 x 454.700 464.640 Moulus 344.000 328.800 232.700
- — en poudre 3.900 5.700 8 382 Noix de galle et avelanèdes entières concassées
- 1.025.100 868.300 1 277.875 ou moulues 142.600 307.300 79.400
- Lichens tinctoriaux 135.300 192.500 320.955 Libidibi et autres gousses tinctoriales 169.200 65 900 459.800
- Ecorces à tan, moulues ou non 6 325.100 6.309.100 8 188.037 Safran 21.900 23.200 28.300
- Sumac, fustet et épine-vinette : Autres teintures et tanins 175.500 196.500 216.300
- Ecorces, feuilles et brindilles 8.016.400 9.423.500 8.830.940 Cochenille 211.900 215.800 169.600
- Moulus 3.344.400 3.164 400 3.412. 35 Kermès animal 700 2.600 1.000
- Noix de galle et avelanèdes entières, concassées ou moulues 2.815.300 4.200.400 2.618.586 Indigo Indigo-pastel, indigue, inde plate et boules de 288.000 361 000 396 200
- Libidibi et autres gousses tinctoriales Safran Autres teintures et tanins Cochenille 96.000 42.300 1.630.600 39.400 825.507 32.715 bleu Cachou en masse 86.900 246.600 68.400 492.300 68.200 100.000
- 194.400 252.810 409.500 366.140 463.175 2 2.030 Rocou préparé Orsei le préparée, humide en pâte 147.100 63.500 115.700 79 900 491.500 60.600
- Indigo Indigo-pastel, indigue, inde plate et boules de bleu 950 1.558 780 1.260 1.251 380 630 1.015.260 — sèche (cudbéard ou extrait).. Extraits de bois de teinture et d autres espèces : Garancine 31.600 34.700 45.600 63.000 87.400 83.200
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- Cachou en masse 5.227.160 4 864.110 4.051.850 Autres : Allemagne 5.593.100 6.628 100 4.448.400
- Rocou préparé s..... Orseil.le préparée, humide en pâte 224.410 12.810 171.460 11 130 208.270 12.480 — Belgique — Angleterre 2 493.300 1.767.300 3.056.000 2.233.300 2.950.200 1.925.700
- — sèche (cudbéard ou extrait).. Extraits de bois de teinture et d’autres espèces : Garancine Autres 430 450 150 — Etats-Unis — Autres pays 545.400 5.225.700 754.000 5.137 800 327.300 4 657.300
- 10.020 106.320 530 83.080 45.670 78.710 Totaux 15.621.800 17.809.200 14.308.900
- Teintures dérivées du goudron de houille : Teintures dérivées du goudron de houille :
- Acide picrique — — — Alizarine artificielle 45.100 73.900 73.600
- Alizarine artificielle Autres Outremer Bleu de Prusse — fins 211.650 855.030 165.590 44.280 1.860 90 199.400 808.620 181.400 38.180 560 142.850 644.840 237.080 26.580 520 60 Acide picrique. Autres Outremer Bleu de Prusse Carmins communs — fins 75.300 545.600 716.700 25.200 12.100 9.900 12.400 453.500 518.800 25.200 14.700 7.600 200 397.600 627.700 20.400 13.800 3.225
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- LE MONITEUR DE LA. TEINTURE
- moins d’eau possible, recuire encore une fois avec l’épaississant dextrine et imprimé sur fil chloré. Vaporiser dans une vapeur la plus humide possible. Pour nuancer les noirs on emploira le vert acide, le jaune acide ou encore le vert naphtol et la thiocarmine de Cas-sella.
- Quelques matières colorantes substantives trouvent également leur emploi dans ce genre d’impression : elles se fixent avec beaucoup de solidité, résistent au lavage et tranchent vivement sur le fil. Imprimer sur fibre chlorée et passer à la vapeur.
- L’impression des fils déjà teints produit de très heureux effets : l’emploi de couleurs d’enlevages donne des résultats extraordinaires auxquels les méthodes ordinaires ne peuvent atteindre. C’est ainsi qu’il n’est pas possible de juxtaposer deux nuances imprimées sans qu’il y ait entre elles un léger filet blanc . la méthode d’enlevage seule permet d’atteindre ce but.
- L’enlevage blanc n’est pas pratique tandis que l’enlevage en couleurs donne Ed'excellents résultats.
- La propriété qu’ont les sels stanneux de ré duire les couleurs azoïques a été mise à contribution dans l’enlevage en couleur. La quan tité du sel stanneux à ajouter à un litre do couleur se règle suivant l’intensité du fonds à enlever (à ronger) : elle varie de 50 à 145 gr. maximum, mais pour neutraliser une partie de l’acide du sel stanneux on ajoute en outre un colorant épaissi de l’acétate de soude enquan-tité proportionnelle au sel d’étain employé et monte de 30 à 90 gr. par litre de couleur.
- Comme épaisissant on se sert d’amidon grillé. Les fils préalablement teints sont imprimés au sel d’étain auquel on a ajouté certains colorants résistants à ce produit et qui au vaporisage se fixent sur la fibre au lieu et place de la couleur enlevée. On obtient ainsi des effets multicolores inconnus précédemment.
- On ajoute le sel d’étain à la couleur épaissie préalablement refroidie. Toutes les matières colorantes azoïques s'enlèvent ainsi et tous les colorants acides et basiques se prêtent à cette impression multicolore.
- Pendant l’opération de l’impression elle même il se présente un grave inconvénient. Pour donner au rouleau la pression voulue et exacte, ni trop forte pour que la conleur d’impression ne puisse cracher, ni trop faible pour qu’elle pénètre suffisamment il convient de faire un essai sur une échevette : on voit ainsi si la couleur s’applique bien. Il importe aussi que le fil se place bien veule sur le rouleau et que chaque brin courre parallèlement à l’autre. Quoiqu’il ne soit pas impossible de vaporiser le fil sans séchage préalable, il est cependant préférable de sécher légérementlors-qu’il s’agitd’impressions en chinés, ces chinés devenant un peu plus larges lors du vaporisage.
- Le vaporisage a heu sans pression et tout au plus pendant 10 à 15 minutes. Un vapori
- sage sans pression et pendant un laps de temps plus prolongé pourrait attaquer le fil.
- TRIBUNE
- Nous lisons dans le Seifensieder Zeitung, (18 novembre 1896) un article traitant des savons pelotés pour la parfumerie et nous y re levons une assertion bien contestable : « La « base de tout bon savon peloté ne peut-être « autre qu’un savon à chaud d’une pureté et « d’une neutralité absolue et pour obtenir ce « dernier, il est de toute nécessité d’employer « des cretons et des cocos d’absolue fraîcheur. « Saus doute il existe des procédés qui,dit-on « (et nous ne voulons en aucune façon con-« tester cette assertion) permettent l’emploi « de matériaux défectueux; mais tout fabri-« cant quelque peu entendu ne voudra pour « un écart de prix aussi minime que celui qui « existeentre'unegraisse fraîche et une graisse « rance, risquer de compromettre une cuite ; « tôt ou tard ce fabricant finirait par avoir à « se repentir de sa téméraire entreprise. (No-« tons d’ailleurs que l’acquisition du secret < exige un payement d’honoraires de 375 francs « et il faudrait déjà un certain nombre de cuites « pour rentrer dans ses frais). »
- Nous nous inscrirons absolument en faux contre l’opinion émise d’un ton de certitude absolue par notre confrère d’outre-Rhin et nous sommes certains que pas un des nombreux et si justementrenommés de nos savonniers du rayon de Paris ne voudra se ranger du côté de notre honorable contradicteur.
- Lorsqu’il s'agit de procéder à la saponification des matières premières appelées, plus tard, à figurer dans la savonnerie fine, comme savon absolument blanc, il est indispensable, cela est certain, de n’employer que des corps gras les plus blancs possible. Mais la ranci-di é n’a qu’y faire et pourvu que la cuite ait été faite dans les conditions rigoureusement fines et immuables indispensables pour l’obtention d’une marchandise irréprochable, le fabricant obtiendra toujours un savon de toilette parfait, qu’il ait employé des cretons frais, du coco sortant de l’arbre, ou qu’il fasse entrer dans son mélange gras des flambards, des suifs d’os, au besoin même des graisses déchets de corroierie. Et que l’on n'aille pas nous objecter que la rancidité d’un savon préparé avec de telles matières peut être cachée par une addition de parfum plus considérable que la normale : non, mille fois non, un savon une fois rance restera rance quoi que l’on veuille faire ; au premier moment les essences ajoutées pouriont dominer, mais tôt ou tard, les acides gras volatils qui constituent la rancidité finiront par reprendre le dessus et il n’y a d’autre ressource peur le fabricant que de le retourner à la chaud ère lors de la prochaine cuite. Larancidité, comme nous venons de le dire, provient du dédoublement spontané dis corps gras neutres en glycérine et en acides gras; ce dédoublement porte de pré
- férence sur ceux des corps gras neutres à teneur de carbone moins élevée et le résultat final est un acide gras volatil, d’odeur repoussante : la rancidité.
- Du reste, ouvrons la Seifensieder- Zeitung, et voyons l’article publié tout récemment sous le titre : Saponification de l’huile de coco. Nous y lisons : « Le commerce ne livre ja-« mais de l’huile de coco, fut-elle de la mar-« que Cochin, dans un état de complète fraî-« cheur, et au moment où le corps gras entre « dans l’atelier du savonnier, il est, quoi-« qu’on puisse faire, plus ou moins rance, ce « qui veut dire qu’il contient une proportion « indéterminée d’acides gras libres ».
- L’article en question et dont nous venons de citer les quelques lignes, insiste tout particulièrement sur la nécessite d’enlever cette rancidité aux cocos avant de les faire entrer dans la fabrication des savons simplement empâtés savons à froid, savons de glycérine, etc.) Rien n’est plus juste, car dans ce que nous appelons savons empâtés, il n'y a pas départ de glycérine, de lessive usée ni de toute autre matière préexistant dans le corps gras, et qui pourraient, s’ils n’étaient purifiés, compromettre par leur odeur spéciale, la bonne réussite d’une fabrication.
- Mais, mieux que tout autre, l'aureur de l’article incriminé, sait que pour les savons de la parfumerie fine, les savons empâtés ne sauraient servir, et que dans cette fabrication, il ne peut être question que d’un savon de cuite et que même cette cuite devra être irré -prochable.
- Or dans des opérations si multiples, de si longue durée et où l'intervention d’une haute température et le départ des lessivesuséessont aidées des levages de la liquidation, il est de toute impossibilité que les acides gras volatils préexistant dans la maière première initiale puissent persister jusqu'au bout de l’opération. Si parfois un savon de toilette rancit après fabrication ou plutôt après livraison à la consommation, ce n’est pas à la matière première qu’il convient d’en attribuer l’origine; elle provient surtout d’une défectuosité de fabrication dont il est aisé de se rendre compte ; le savon rancit lorsqu’il se trouve sur un excès de gras et qu’il manque de l’alcalinité voulue. Un savon de toilette trop alcalin a sans doute l’inconvénient d’être trop détersif et même s’il se trouve à l’humidité, de pousser; mais le savon trop gras fait rancir, une partie quelque petite qu’elle soit des corps gras neutres n’a pas subi l’action des alcalins et la décomposition en acides gras volatils se produira tôt ou tard. On aura beau vouloir masquer cette rancidité par un excès d'essence aromatique ; la rancidité prendra le dessus au bout de peu de temps et le savon seia invendable.
- Aussi, et pour en finir, nous dirons que ce n’est pas tant à la fraîcheur des matières premières (elle n’est pas à dédaigner cependant) mais bien plutôt au bon choix des matières à /aire entrer dans une cuite, aux proportions
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
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- rationnelles de ces matières et enfin et surtout à la conduite irréprochable de la cuite elle même, que le fabricant judicieux devra s’attacher. Il ne se contentera pas d’une recette lui disant :
- L’empâtage, Ie1’jour ;
- La séparation, 2* jour;
- La liquidation, 3e jour.
- Il faut suivre pas à pas la cuite : selon mille et une circonstances, elle est un peu plus longue aujourd’hui, un peu plus courte demain, et le praticien seul pourra juger s’il devra passer d’une phase de son operation à l’autre et enfin si son savon est suffisamment prêt pour être enmisé.
- Th. SEELIGMANN.
- NÉCROLOGIE
- Nous avons le regret d’apprendre la mort de M. Achille Descat, teinturier à Amiens, chevalier de la Légion d’honneur. M. Descat appartient à une vieille famille lilloise qui fonda, d’abord à Lille, puis au Breucq, de grands établissements de teinturerie.
- Nous adressons à Mme Achille Descat et à la famille du défunt, nos bien sincères compliments de condoléance.
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- LA SOIERIE A CHARLIEU et le traité franco-suisse
- La semaine dernière ont eu lieu des réunions auxquelles ont assisté successivement patrons et ouvriers, pour protester contre le traité franco-suisse.
- Après une discussion à laquelle ont pris part les délégués lyonnais et divers fabricants, on a adopté le projet de pétition suivant, qui sera soumis au Gouvernement et aux Chambres :
- « Les patrons, contre-maîtres en soieries, réunis à Charlieu, le 19 décembre 1896, après un examen très approfondi de la situation faite au tissage par l’arrangement franco-suisse du 9 juillet 1895, ont décidé d’adresser au Gouvernement et aux Chambres l’expression de leur désir formulé dans le vœu suivant :
- « Considérant qne l’application des lois sur les soieries étrangères avaient eu pour effet immédiat un renouvellement considérable et général dans l’industrie de la France.
- « Considérant que depuis l’arrangement franco suisse abaissant ces droits, le tissage des soieries a Charlieu et dans la région de la Loire et de Saône-et-Loire, a diminué progressivement dans des proportions inquiétantes qui font craindre sa disparition totale.
- « Pour ces motifs, les patrons, contremaîtres et représentants de Charlieu, sollicitent du Gouvernement et des Chambres une augmentation suffisante des droits sur les soieries de provenance étrangère, dans le plus bref délai. »
- CHRONIQUE DES ASSURANCES
- Assurances contre l’incendie. — Cas de déchéance
- Dans notre précédente chronique, nous faisions allusion à un arrêt récent rendu par la 2e chambre de la Cour d’appel de Lyon, infirmant un jugement de lre instance, du tribunal civil de cette localité. Ce jugement donnait gain de cause à la Compagnie assureur et déclarait l’assuré déchu de tous droits à l’indemnité pour non paiement de la dernière prime à son échéance. Les conditions générales du contrat stipulent en effet que les primes sont portables et non quérables, par conséquent qu’elles doivent ê re payées au siège de la Compagnie ou au bureau de l’agence générale dans laquelle la police a été souscrite et ce, dans un délai de rigueur de quinze jours à partir de l’échéance, qu’à l’expiration de ce délai l’assuré est forclos et qu’il n’a droit à aucune indemnité si un sinistre se produit avant que les primes aient été intégralement acquittées.
- L’assuré objecta, pour sa défense, que les dernières quittances ne lui avaient pas été présentées à son domicile, alors que la première prime, qui était payable au moment même de la signature de la police, avait été encaissée, non point à l’agence générale, comme elle aurait dû l’être, mais bien à son domicile. Le tribunal civil n’en rejeta pas moins la demande de l’assuré et le condamna aux dépens.
- Fort heureusement la Cour d’appel réforma ce jugement et, dans les considérants de son arrêt, constata que l’encaissement de la première prime au domicile de l’assuré, dans un moment d’autant plus important que c’était celui où le contrat se formait, était de nature à faire illusion à l’assuré et à ne pas lui laisser voir clairement le sens de la clause dra-connienne glissée au milieu des conditions imprimées de la police qu'on prétendait lui opposer, estimant qu’il est d’ailleurs du devoir strict de la Compagnie de rédiger les conditions générales des contrats de manière à ne pas créer de confusion dans l’esprit de l’as-suré.
- Nous avons dit dans notre dernière chro -nique ce que nous pensons de cet arrêt. En effet, nous considérons que, dans l’espèce, il a été bien jugé et qu’il est à désirer que les Compagnies d'assurances, tenant compte des considérants de cet arrêt, modifient dans ce sens, leurs conditions générales en supprimant toutes les restrictions inutiles qui ne servent qu’à en rendre incompréhensibles le sens et la portée.
- Les conditions imprimées des polices ne sont presque jamais, ou bien rarement lues parles assurés; nous le répétons, c’est à 1 agent ou courtier qui est leur mandataire, à les éclairer et à attirer leur attention sur les
- clauses pouvant les intéresser et éviter toute déchéance.
- Il est donc indispensable, pour les assurés, de choisir un mandataire compétent, connaissant à fond toutes les questions d’assurance et pouvant par cela, même les guider et prévenir dans la mesure du possible, toutes difficultés qui pourraient surgir ultérieurement.
- C’est pour cela que nous avons créé, dans l intérêt des abonnés et lecteurs de ce journal un service spécial et technique, lequel estchargé de la réfection et de la révision des polices de toutes nature, où les intéressés pourront s’adresser pour être renseignés sur toutes les questions d’assurance.
- Tous les renseignements, nous le répétons, sont fournis gratuitement et nous recommandons à nos abonnés et lecteurs de n’accepter ou de ne signer aucune proposition ou police d assurance sans l’avoir préalablement soumise à l’examen de notre service spécial.
- Adre ser les lettres et pièces à M. le Directeur de notre journal. (Service des assurances), 20, rue Turgot, Paris.
- TARIFS DE CHEMINS DE FER
- Homologations de tarifs
- 16 novembre. — Nord. — Annexe au tarif spécial P. V. n° 20. Laines et cotons, etc.
- Il est entendu que le texte de l'alinéa (C) sera remplacé par celui qui suit :
- La faculté, pour les destinataires, de bénéficier de la prime en faisant eux mêmes la manutention dar s les conditions ci-dessus, sera réclamée par écrit et appliquée, d’une manière générale et non par intermittence, à tous les transports de coton brut en balles pressées et de laine brute en balles pressées effectués par wagon complet.
- 18 novembre. — Orléans. — Tarif spécial D. n° 20. Toiles de jute et de phormium, etc.
- Acquiescement de la compagnie aux réserves ci-après, insérées dans la décision-homologative du 5 novembre 1896 :
- 1° Les paragraphes 13, 14, 15, 16 sont applicables aux toiles de jute et de phormium ;
- 2° Le nota du paragraphe 15 sera rectifié par la substitution de la même désignation à celle de « toile à sacs ».
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- JURISPRUDENCE
- COUR D’APPEL DE NANCY (1re ch.) Présidence de M. le premier président Sadoul Audience du 21 mars
- USINE. — MACHINE A VAPEUR. — EXPLOSION. — MORT D’HOMME. — DOMMAGES CAUSÉS AUX BATIMENTS. — ARTICLE 1386 DU CODE CIVIL. — ACTION EN RESPONSABILITÉ.
- Les dispositions de l’article 1386 du Code ci-
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- vil, relatives au dommage causé par la ruine d’un bâtiment, lorsque cette ruine a été la suite du défaut d’entretien ou d’un vice de construction, doivent s’étendre à tout ce qui en dépend par incorporation.
- Il s’ensuit qu’elles sont applicables au dommage occasionné par une machine incorporé au bâtiment qui la contenait, machine qui avait elle-même le caractère d’immeuble par destination.
- En pareil cas, la victime de l’accident, pour établir la responsabilité du propriétaire doit, aux termes de l’article 1386 précité, faire la preuve que la machine a fait explosion, soit par suite d’un vice de construction, soit par suite d’un défaut d'entre-tien.
- Le contraire avait été jugé en première instance dans une instance en dommages-intérêts introduite par Mme veuve Fourrier contre M. Robert, en raison de la mort de son mari survenue par suite de l’explosion d’une machine à vapeur installé dans une usine.
- Mais, sur l'appel interjeté par Mme veuve Fourrier, la Cour a rendù l’arrêt infirmatif ainsi conçu :
- « La Cour,
- « Attendu que le 15 mai 1893, le générateur de la machine à vapeur de l’usine Ro bert a fait explosion ; que cette explosion a amené la destruction du bâtiment auquel cette machine était incorporée et a causé la mort de onze personnes, au nombre desquelles se trouvait Fourrier, directeur de la fabrique; que Fourrier stationnait, en effet, dans la cour, à quelques mètres du bâtiment dont les débris l’ont écrasé; que la dame Fourrier, restée veuve avec trois enfants, a ensuite intenté contre Robert, propriétaire de l’usine et de la machine, une action en dommages-intérêts pour le préjudice que lui avait occasionné la mort de son mari ; que le Tribunal de Sedan, après avoir ordonné une expertise pour rechercher la cause de la catastrophe, a décidé, par son jugement en date du 30 avril 1895, que la responsabilité de Robert n’était point engagée et a débouté la demanderesse, en la condamnant aux dépens ; qu’appel a été régulièrement interjeté de cette décision;
- « Attendu qu’il importe de remarquer tout d’abord que, pour exonérer le défendeur de toute responsabilité, le Tribunal n’a envisagé que les principes résultant des dispositions des articles 1382 et 1384 in fine du Code civil; que s’appuyant sur les données de l’expertise, il a déclaré qu’aucune faute précise et personnelle n’était prouvée d’une manière péremptoire contre le propriétaire de l’usine et que, d’un autre côté, l’accident qui avait amené la mort de Fourrier ne pouvait être attribué à aucune faute commise par un ouvrier ou un préposé par Robert ;
- « Attendu que, devant la Cour, l’appelante modifiant et complétant les conclusions prises en son nom devant le Tribunal, a basé sa demande, non plus seulement sur les dispositions de la loi ci-dessus rappelées, mais aussi sur le principe de responsabilité édicté par l’article 1386 du Code civil;
- « Attendu qu’elle a évidemment le droit d’invoquer devant la juridiction supérieure ce moyen nouveau non soumis par elle à l’appréciation du Tribunal, qui, malgré les termes du jugement ordonnant l’expertise, aurait pu l’accueillir, puisqu’il est hors de conteste que l’interlocutoire ne lie point le juge, ce qui lui permet de statuer en définitive sur un moyen non prévu par le jugement interlocutoire; qu’il convient dans cette situation, de rechercher si l’article 1386 est applicable à la cause ;
- « Attendu que les dispositions de l’article 1386 relatives au dommage causé par la ruine d’un bâtiment, lorsque cette ruine a été la suite du défaut d’entretien ou d’un vice de construction, doivent s’étendre à tout ce qui en dépend par incorporation; qu’il s’ensuit qu’elles sont applicables au dommage occasionné par une machine incorporée, comme l’était celle de Robert, au bâtiment qui la contenait, machine qui avait elle-même le caractère d’immeuble par destination, puisqu’elle faisait partie intégrante du bâtiment; qu’il est constant que c’est l’explosion du générateur de cette machine qui a déterminé la mort de Fourrier ;
- « Attendu que, dans ces conditions, la veuve Fourrier, pour établir la responsabilité du propriétaire, doit, aux termes de l’article 1386, faire la preuve que le générateur a fait explosion, soit par suite d’un vice de construction, soit par suite d’un défaut d’entretien; que cette preuve une fois faite, elle n’a point d'autre faute particulière à démontrer de la part du patron ;
- « Attendu qu’il résulte des documents de laz cause que Robert a acheté et fait construire sa machine à vapeur en 1865; que, depuis cette époque jusqu’au jour de la catastrophe survenue en 1893, c’est-à-dire pendant 28 ans, elle a fourni un service presque continu et qu’elle n’a été arrêtée que pendant les courts chômages de l’usine; qu’elle servait, non seulement à faire mouvoir les métiers, mais aussi à chauffer les ateliers pendant la saison d’hiver ; que ce long usage a permis aux experts d’affirmer que lors de l’explosion, elle était atteinte de vétusté; qu’il y a lieu surtout de retenir que, dans les conclusions de leur rapport, ils proclament, en termes formels, que « la cause première de l’explosion provient de l’ancienneté de la chaudière » ;
- « Qu’il ne saurait, par conséquent, exister le moindre doute sur ce point capital du procès, puisqu’on est forcément amené à reconnaître que le vice provient de la vétusté de la machine qu’un industriel plus vigilant aurait dû remplacer, doit être assimilé au défaut d’entretien ; que c’est si bien la vétusté constatée qui a déterminé l’explosion, que les experts sont parvenus à l’expliquer par l’usure des tôles des bouilleurs, lesquelles tôles, par suite d’un long usage, avaient perdu de leur élasticité et se trouvaient par cela même dans l’impossibilité de résister aux effets simulta
- nés de la pression intérieure et de la chaleur; que, revenant sur cette affirmation dans les conclusions de leur rapport, les experts, après avoir déclaré que l’explosion devait être attribuée à des déchirures qui se sont produites brusquement sur un ou plusieurs bouilleurs, ajoutent « que les tôles de ces bouilleurs, « soumises depuis longtemps et continuelle-« ment à* d’importants efforts de tension et de « compression essentiellement variables, ont « par suite subi une succession de mouve-« ments moléculaires intermittents qui leur « ont enlevé la plus grande partie de leur » élasticité, à tel point qu’elles ne pouvaient « plus s’allonger que dans une limite res-« freinte avant de se rompre » ;
- « Qu’une constatation aussi formelle, de la part d’hommes spéciaux ayant une compétence incontestée, rapprochée de cette autre affirmation qui a consisté à dire : « La première cause de l’accident est « due à l’ancienneté de la machine », établit de la manière la plus nette que l’explosion est due à la vétusté, c’est-à-dire au défaut d’entretien de la chaudière ;
- « Attendu qu’il résulte, en outre, de l’expertise, que les débris retrouvés après l’événement du 15 mai révélaient la trace de fissures qui, dans la pensée des experts, existaient avant le 30 avril précédent ; qu’il est constant qu’à cette date du 30 avril, on avait remédié par une opération des plus simples, appelée matage, à une légère fuite qui s’était manifestée à la partie inférieure d'un des trois bouilleurs, sans faire à l’intérieur, soit des bouilleurs, soit de la chaudière, le moindre examen ; que cette manière deprocéder, lorsqu’on se trouvait en présence d’un appareil à vapeur vieilli, demandant en raison, précisément, de son long usage, les soins les plus attentifs et les plus diligents, peut paraître à bon droit insuffisante; qu’averti par la fuite qui s’était produite, l’industriel aurait dû faire preuve de quelque clairvoyance en inspectant minutieusement toutes les parties du générateur ; que cette inspection lui aurait fait découvrir les autres fissures retrouvées plus tard par l’expertise et aurait été de nature à le convaincre que le temps était venu de mettre hors d’usage la machine dont il se servait depuis 28 ans ; qu’on peut voir encore dans cette abstention imprévoyante un défaut d’entretien engageant sa responsabilité; que ce n’est pas là, d’ailleurs, qu’une considération accessoire en présence des éléments de l’expertise rappelés plus haut, qui prouvent que l’explosion a pour cause la vétusté, qui a produit l’usure des tôles et amené la rupture violente des bouilleurs;
- « Attendu qu’il n’est pas exact de prétendre, comme le soutient l’intimé, que Fourrier directeur de l’usine, avait dans ses attributions la surveillance et l’entretien de la machine à vapeur; que les pièces du procès font connaître qu’il était chargé de la direction de l’établissement, surtout au point de vue technique de la fabrication des draps; qu’il n’avait
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- fait aucune étude spéciale pouvant lui attribuer une compétence quelconque en ce qui concerne les soins à donner aux appareils a vapeur confiés dans l’usine Robert aux préposés chargés de les faire fonctionner ; que Fourrier entré depuis peu de temps au service de l’intimé, pouvait ne pas connaître l’époque de la construction de la machine, ni les conditions dans lesquelles elle avait été utilisée pendant un si long temps ; qu’aucune négligence ne peut dès lors lui être imputée à cet égard ;
- « Attendu qu’il résulte de ce qui précède que Robert, est, aux termes de l’article 1386 du Code civil, pleinement responsable des conséquences de l’explosion de la machine à vapeur incorporée à son usine, puisqu’il est démontré que cette explosion est due au défaut d’entretien ; que c’est donc à tort que les premiers juges ont rejeté la demande de la veuve Fourrier, qui, en droit comme en fait, est entièrement justifiée; qu’il est inutile, dans ces cenditions, d’examiner les autres moyens présentés en son nom;
- « Sur le quantum des dommages-intérêts ;
- « Attendu que la mort de Fourrier a causé à l’appelante le plus grave préjudice matériel : que la dame Fourrier, à la suite de l’explosion dont la responsabilité incombe à Robert, est restée veuve avec deux jeunes fils et une jeune fille, dans une situation voisine du dénuement ; que Fourrier, directeur de la fabrique, au traitement annuel de 7,000 francs, n’était âgé que de trente-huit ans et pouvait, selon les probabilités, pendant de longues années encore, subvenir aux besoins de sa famille et à l’éducation de ses enfants ; que la position qu’il s’était faite lui-même dans l'in-dustrie ne pouvait que grandir, grâce à son travail assidu et aux qualités professionnels dont il avait donné des preuves ; qu’il convient d’avoir égard à toutes ces considérations ainsi qu’au préjudice moral éprouvé par la mère de ses trois enfants mineurs, pour fixer la somme de dommages-intérêts qui doit être allouée et qui, néanmoins, doit être sensiblement inférieure à celle qui est demandée;
- « Par ces motifs,
- « Reçoit l’appel ; et, y faisant droit, met à néant le jugement attaqué ;
- « Statuant à nouveau, dit que Robert est responsable de l’accident survenu à Fourrier, son employé, et ce par application de l’article 1386 du Code civil ;
- « En conséquence, condamne Robert à payer à la dame Fourrier tant en son nom personnel qu’au nom de ses trois enfants mineurs dont elle est la tutrice naturelle et légale, une somme de 50,000 fr., à titre de dommages-intérêts, avec les intérêts à partir du jour de la demande ; rejette le surplus des conclusions des parties ;
- « Le condamne, en outre, en tous les dépens de première instance et d’appel, dans lesquels seront compris, au besoin à titre de dommages-intérêts supplémentaires, les frais de l’arrêt par défaut, tous droits fiscaux oc
- casionnés par le présent, et le coût des autographies, plans et dessins déposés sur le bu reau de la Cour ; ordonne la restitution de l’amende consignée. »
- RENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX
- LIQUIDATIONS JUDICIAIRES
- Lejeune (Jean-François), teinturerie, à Saint-Jean de Liversay. — Jug. du 4 déc. — L. : M. Pontardant.
- Burnot, teinturerie, à Roanne. — Jug. du 16 déc. — L. : M. Bonneton.
- Société Chappat et Cie (en liq.), teinturerie, 6, rue Fournier, à Clichy. — MM. Ferdinand et Maurice Chappat restent seuls liquidateurs par suite de la démission de M. Bourgeois. — Actes des 24 et 28 nov.
- DÉCLARATIONS DE FAILLITES
- Mas (François), teinturerie, 62, rue Serin, à Lyon. — Jug. du 15 déc. — S. : M. Feys.
- Decis, teinturerie, 214, rue Michel Bizot, à Paris. — Jug. du 31 oct.
- Mlle Huguenaud teinturerie, 8, rue de Tré-vise, à Paris. — Jug. du 31 oct.
- CONVERSION DE LIQUIDATIONS EN FAILLITES
- Lejeune (Jean-François), teinturerie, à Saint-Jean-de-Liversay. —Jug du 18 déc.
- FORMATIONS DE SOCIÉTÉS
- Formation, de la Société en commandite. LHUILLIER et Cie, teinturerie, nettoyage, apprêts, 107, .boul. de l’Hôpital, à Paris. — Durée : 10 ans. — Cap. : 100.000 fr. dont
- 25.000 fr. en commandite. — Acte du 15 déc.
- MODIFICATIONS DE SOCIÉTÉS
- Modifications des statuts de la Société L. Capet et Cie, lavage des laines en suint, 2, rue Lebel, à Vincennes. — Capital porté de 13.000 fr. à 17.500 fr. —: Acte du 29 nov.
- VENTE DE FONDS DE COMMERCE
- Mme veuve Quincenet a vendu un fonds de teinturerie, 72, rue Rochechouart.
- M. Lassalle a vendu à Mme Bluet un fonds de teinturerie, 60, rue de Paris, à Charenton.
- Mme veuve Planchard a vendu à Mme Langlois un fonds de teinturerie, 36, rue Cau-martin.
- M. Azière a vendu à M. Crusserey un fonds de teinturerie, 96, rue de Vanves.
- Mme Le Roux a vendu un fonds de teinturerie, 14, rue de Constantinople.
- Mlle Lejoint a vendu un fonds de teinturerie, 27, rue du Rocher.
- MM. Vidal et Rémond ont vendu un fonds de teinturerie, 28, rue du Faubourg-du-Temple.
- M. Tabourot a vendu à M. Tabourot (Julien) un fonds de teinturerie, 3, passage Violet.
- Mme veuve Ouvrard a vendu un fonds de teinturerie, 44, rue d’Auteuil.
- M. Aubry a vendu à M. Chapo un fonds de teinturerie, 3, rue du Léman.
- Mme veuve Pradez et Cie ont vendu à Mme Menez un fonds de teinturerie, 33, rue du Terrage.
- Mme Corf a vendu un fonds de teinturerie, 119, avenue Villiers.
- Mlle Huret a vendu à M. Harang un fonds de teinturerie, 10, rue du Pressoir.
- BIBLIOGRAPHIE
- Envoi des ouvrages indiqués èi-après contre mandats-poste adressés aux bureaux du journal
- Traité de la teinture et de l'impression des matières colorantes artificielles, par J. Dépierre.
- Première partie : Les couleurs d’aniline. 1 volume grand in-8° contenant 221 échantillons, tant imprimés que teints, sur soie, laine, coton, cuiu, et 12 tableaux, dont 6 avec indication en couleur des réactions caractéristiques, relié, 36 fr. 60.
- Deuxième partie : L’alizarine artificielle et ses dérivés. 1 volume grand in-8° contenant 181 échantillons, tant imprimés que teints, sur coton, jute, etc., 19 planches hors texte et 108 figures, relié, 40 fr. 60.
- Troisième partie : Le noir d’aniline, l’indigo naturel, l’indigo artificiel, impression sur laine. 1 volume grand in-8° contenant 176. échantillons, 10 planches hors texte, 51 figures et 1 carte, relié, 35 fr. 60.
- Chimie des matières colorantes artificielles, par A. Seyewetz, chef des travaux à l’Ecole de chimie industrielle de Lyon, et P. Sisley, chimiste coloriste.
- Troisième fascicule : Matières colorantes dérivées du Di et du Triphénylméthane : (a) Dérivés du diphénylméthane ; (b) Dérivés delà rosalinine ; (c) Dérivés de l’acide rosolique ; (d) Rosamine et benzoïnes ; (e) Phtaléines.
- La Chimie des Matières colorantes artijï— cielles sera publiée en cinq fascicules, de deux mois en deux mois. Chaque fascicule est vendu 6 fr. 60. On peut souscrire à l’ouvrage complet au prix de 25 francs, payables de suite. A partir de la publication du cinquième fascicule, ce prix sera porté à 30 francs.
- Matières contenues dans les deux premiers ascicules : Considérations générales. — Matières colorantes nitrées. — Matières colorantes azoxyques. — Matières colorantes azoïques. — Matières colorantes hydrazoni-ques. — Matières colorantes nitrosées et qui-noues oximes. — Oxyquinones (couleurs dérivées de l’anthracène).
- Traité pratique de teinture et impression, par Michel de Vinant, ex-coloriste et directeur de fabrique.
- Deuxième édition, revue et augmentée de procédés spéciaux et pratiques.
- Teinture et impression des tissus et des échevaux de ce ton, de fil, de soie, de laine, etc.
- Blanchiment des toiles de fil, coton, laine, etc., etc.
- Apprêts.
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- 1 vol. in-80 broché de 780 pages, avec planches. Prix : 18 fr. 60.
- Dictionnaire d’analyse des substances organiques, industrielles et commerciales, par Adolphe RENARD, docteur ès-sciences, professeur de chimie à l'Ecole supérieure des sciences de Rouen — Un volume petit in-8‘, avec figures dans le texte, relié. . 10 fr. 60
- Dictionnaire de chimie industrielle
- Le 12e fascicule du Dictionnaire de chimie industrielle A. Villon vient de paraître et conduit jusqu’aux Chromâtes. Ce dictionnaire mentionne les substances destinées à la pharmacie, aussi bien que celles destinées à l'in-dustrie et à l’agriculture ; il doit former trois gros volumes petit in-4° et contenir au moins 4,000 articles, illustrés d’un grand nombre de figures intercalées dans le texte.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- de fer comme pour la poste, le plus spécialement, au point de vue du droit usuel et administratif. C'est un outil indispensable à quiconque s’occupe d’affaires et surtout aux commerçants, aux industriels et aux agriculteurs.
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- Tome 1 : Les méthodes et les essais de teinture, 4 fr.
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- Tome 111 : Recettes et procédés spéciaux de teinture (en préparation).
- Traité des matières colorantes, du blanchiment et de la teinture du coton, suivi du dégommage et de la teinture de la ramie ou china-grass, par Adolphe Renard, docteur ès sciences physiques, professeur de chimie à l’Ecole supérieure d'industrie de Rouen. 1 volume in-8, avec figures dans le texte et un album de 83 échantillons. Prix 20 fr. 60.
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- » ................
- » Sandal .........
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- » Quebracho...
- » Pernamb.........
- .100 k.
- ...50 k.
- . .50kil.
- .100 k.
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- , 50 k. 1000 k. ..50 k.
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- Indigos. — En disponible, nous n’avons connu, cette semaine, que la réalisation de 20 sur. Guatemala, à conditions particulières.
- Pour ce qui est du terme, le marché s’est maintenu au grand calme, et ce n’est qu’à la faveur d’une baisse de 15 centimes que l’on a traité 20 c. sur juin,soit à fr. 5 80 le 112 kil.
- On cote actuellement :
- Beng. sur v. et bl. ............. » fin viol, et pourpre............
- » beau viol, et dite........... » bon violet .................. » moyen violet..................
- » bon violet rouge............... » bon moy. v. roug................
- » fin rouge.................. ....
- » bon dito........................ » bon à fin cuiv.................. » cuiv. ord. et bas...............
- Java................................
- Kurpah..............................
- Madras .............................
- Manille.............................
- Caraque.............................
- Guatemala flor......................
- » sobré .......................
- . bon à fin cor.....................
- » cor. ord. à bas...................
- N -Gren fin et surfin.........1/2 k
- » bon à beau................. » ord. et moyen...............
- 8 25 8 50
- 7 75 8 ..
- 7 25 8 50
- 6 25 6 50
- 5 5 25
- 5 75 6 ..
- 5 25 5 50
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- 3 75 4 50
- 3 50 4 75
- 5 .. 10 ..
- 2 50 5 ..
- 2 .. 4 50
- 1 50 3 ..
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- 4 .. 5 25
- 4 .. 5 25
- 2 .. 3 ..
- 7 .. 7 50
- 5 50 6 50
- 3 50 4 50
- Orseille
- On cote les 100 kil. :
- Cap-Vert ........................ M . . ..
- Mers du Sud...................... ................
- Madagascar. ...................... M..............
- Quercitron
- On cote les 50 kil.: Baltimore fin effilé. ........... 7 50 à 8 50
- » gros effilé ..................... 6 .. 7 ..
- Rocou.
- Antilles....................1/2 kil. .. 25 à .. 35
- Cayenne............................. ..70 ,.80
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- 41e Année
- 20 JANVIER 1897
- Numéro 2
- MONITEUR DE LA TEINTURE
- DES APPRÊTS ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS 8*“’“
- W-
- Journal des Industries tinctoriales et textiles, 22.9
- PRIX D’ABONNEMENT :
- France : Un an .... 15 francs
- Six mois...................... 8 —
- Etranger : Un an..............20 —
- Un numéro, 75 centimes.
- Paraît le 5 et le 20 de chaque mois
- Pour tout ce qui concerne les Abonnements et les Annonces, s'adresser aux Bureaux du Journal
- 20, RUE TUBGOT, sw
- ANNONCES :
- La ligne (anglaise).....................4 fr.
- Réclames et Annonces ministérielles . . 4 fr. 50
- Faits divers. ... ..............3 fr.
- Prix à forfait pour insertions répétées.
- SIÈGE SOCIAL i
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- SOMMAIRE
- Perfectionnements et procédés nouveaux. — Nouveau procédé de teinture des tissus mélangés. — Blancs blancs.— Passage au prussiate. - Centralisation industrielle. — Emploi du peroxyde de sodium.- — Noirs directs non diazotés. — Rouge azophore sur fils. — Nécro ogie. — Les nouveaux colorants.— Enlevages en blanc et de couleur. — Chiffonnage. — Exposition de Bruxelles.— Tarifs de chemins de fer. — Chronique des assurances. — Législation commerciale étrangère. — Jurisprudence. — Renseignements commerciaux. — Bibliographie. — Cours.— Annonces.
- g".suprecemern2care2eezs9sssszczse0u7eennu0um002 mniHUfiTaemas—ii m wemseranosen
- PERFECTIONNEMENTS ET PROCÉDÉS NOUVEAUX.
- Nous donnons sous ce titre et sans discussion l’analyse des brevets de nature à intéresser nos lecteurs.
- NOUVEAU PROCÉDÉ DE FABRICATION de la chenillette sur tulle ou autres tissus Par la Société Balland et Cie.
- La chenillette sur tulle ou autres tissus est obtenue actuellement au moyen de deux opé rations successives : 1° Dépôt sur le tissu d’une série de gouttes de gomme appropriée, disposées suivant un écart ou un dessin voulu ; 2° Revêtement de ces gouttes avec une poudre de laine, so e ou autre matière textile.
- Dans le procédé qui fait l’objet de la pré sente invention, rien n’est changé à la première de ces opérations, la nouveauté consistant uniquement en un moyen différent d’application des poudres textiles, permettant la production d une chenilleite plus ronde, plus grosse, plus fournie, plus étoffée que celle obtenue jusqu’ici.
- Le procédé perfectionné dont il s’agit se résume à créer, par des chocs répétés et cadencés sur une toile tendue et garnie de poudres textiles, un brouillard composé des dites poudres, dans lequel on fait passer ou séjourner le tissu revêtu de colle fraîche.
- NOUVEAU GENRE DE TISSUS Par M. Robert Filton.
- L’invention consiste dans l’application de métaux, composés métalliques et alliages mé
- talliques en combinaison avec le coton, la soie et tous autres fibres textiles, dans la production des tissus connus sous le nom de « Lop-pet » et de « Léno », les dessins de « Leno » étant obtenus au moyen de lisses doubles ou de lisses a culotte et les dessins « loppet » étant réalisés au moyen d’aiguilles placées en avant du ros.
- En peu de mots, il s’agit dans la présente invention, de dessins dits « loppet » et « léno » sur des tissus dans lesquels sont entrelacees ou brochées des substances métalliques.
- {Reproduction interdite}.
- NOUVEAU PROCÉDÉ
- DE TEINTURE DES TIS US MÉLANGÉS
- Par R. Thomas et E. Prévost
- Quand les fibres végétales sont soumises à l’action des lessives alcalines ou acides, concentrées, elles se transforment chimiquement et acquièrent une affinité particulière pour les mordants et les matières colorantes Cette particularité peut être utilisée pour produire des nuances foncées sur coton dans les tissus mélangés et donner à la soie toute autre nuance désirable. Avant la découverte de cette propriété les tissus mélangés étaient Ceint en écheveaux ou bien le coton était teints en noir foncé et tissé ensuite dans la soie qui ne recevait sa couleur que dans la pièce. Si, par exemple, on emploie des couleurs directes dans un bain relativementfaible, le coton préparé prend une nuance très foncée, tandis que la soie n’absorbe que très peu de couleur du bain faible et ne se colore que très légèrement. Il est donc possible de lui donner toute autre nuance dans un «ou veau bain. La grande variété de nuances obtenues en tissant ensemble des chaînes ou des trames teintes peut s’obtenir aussi en[tissant ensemble des cotons préparés et non préparés qu’on teint ensuite dans la pièce Ce procédé n’était cependant pas entré dans la pratique jusqu’ici parce que les fibres végétales préparées se
- rétrécissent considérablement dans la pièce. La méthode suivante, brevetée en Angleterre, remédie à cet inconvénient.
- La fibre végétale, sous forme d’écheveaux ou de tissu, est tendue fortement et soumise dans cet état à l’action d’acides ou de bases appropriés. Quand la réaction est achevée on lave la fibre pendant qu’elle est encore tendue jusqu’à ce que sa rétractilité ait en’ièrement cessé. Si maintenant on enlève les écheveaux ou les tissus de l’appareil de tension ou qu’on les relâche simplement, on peut les soumettre à un traitement ultérieur sans crainte de rétrécissement Une autre méthode consiste à soumettre les écheveaux ou les fibres à l’action de l’acide sans les tendre de façon qu’ils puissent se rétrécir et de les teindre ensuite pendant qu’ils sont encore humides de la lessive jusqu’à leurs longueur et largeur originales en les lavant comme précédemment. La lessive alcaline peut être une solution con entrée de po asse ou de soude caustiques d’environ 15 à 320 B qui n’a pas d’actioli délétère a 1 état froid sur la force des fibres de coton et de soie mais qui au contraire augmente cette force. Comme acide il est avantageux d’employer de l’acide sulfurique concentré d’environ 49,5 à 55, 5° B. mais avec cet acide il faut opérer avec les plus grandes précautions et surtout soumettre les fibres à un lavage complet après une courte période d’action. La réaction est achevée très rapide ment, surtout quand le coton a été bien dégraissé préalablement et qu’on le traite pendant qu'il est encore un peu humide. La fin de la réaction est indiquée par une apparence parcheminée de la fibre ou du tissu,
- Quand la fibre de coton est ainsi préparée on peut la mordancer et la teindre avec n’importe quel produit chimique ou tinctorial qu’on emploi généralement à cet usage. Le coton préparé absorbe environ deux fois plus de tannin d’un bain de mordançage que le coton ordinaire. On évite le rétrécissement de la fibre végétale dans ce procédé, de la façon suivante. Les tissus dont la soie forme la chaîne et le coton la trame sont traités en pièces. On
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- développe le tissu et on le tend dans les deux sens, après quoi on l’arrose de lessive. Quand la réaction est achevée, ce qu’on peut constater, comme nous l’avons déjà dit, par l’apparence parcheminée, on arrose la pièce, d’eau, jusqu’à ce que la forte tension qui s’est développée dans le traitement à la lessive ait cessé. On supprime alors la tension et on neutralise les fibres dans un bain spécial. Les tissus traités ainsi ne se rétrécissent jamais.
- Quand ce procédé doit être appliqué à des rubans étroits à bords solides, à des rubans de velours à dos de satin, ou à des velours mélangés de coton, où la fibre à préparer ne peut pas être soumise à une tension ou ne pourrait être tendue que très difficilement, on la traite à l’acide avant le tissage. Pour cela on place les écheveaux sur un appareil qui permet de les tendre mécaniquement et on opère comme précédemment. Comme nous l’avons déjà dit, avec les écheveaux comme avec les pièces, on peut inverser les opérations et tendre mécaniquement les fibres après le rétrécissement provoqué par la lessive, mais il faut avoir soin de les laver complètement dans l’état de tension.
- ( The Dyer and Calico Printer)
- BLANCS BLANCS
- Blancs de lait, blancs azurés et perles solides pour draps foulés
- Tout teinturier comme tout fabricant de draps comprend l’intérêt que présente un beau blanc et pour nouveautés et pour mélangés en draps lisses.
- Tant qu’il ne s’est agi que de nouveautés, les anciens procédés, quoique bien fugaces et bien sujets à des irrégularités pouvaient au besoin suffire : mais aujourd’hui que la mode tend de plus en plus à implanter l’usage des étoffes lisses de couleurs unies ou mélangées, la question devient plus difficile, et il est devenu indispensable, pour le teinturier, de posséder une méthode apte à produire des blancs très purs, en même temps que très solides au foulon et aux apprêts.
- Autrefois on procédait de trois façons différentes :
- 1° Par le blanchiment seul;
- 2° Par la teinture ;
- 3° Par le blanchiment et la teinture combinés.
- Les blancs dérivés du blanchiment seul, quel que soit d’ailleurs le procédé employé pour arriver au résultat désiré (chambre à soufrer, blanchiment au leucogène, blanchiment au caméléon minéral et réduction à l’acide sulfureux, eau oxygénée, bioxyde de sodium), ne donnaient jamais un blanc très pur, et si l’on y arrivait parfois en n’em -ployant que des laines triées de premier choix, le foulage se chargeait bien rapidement de détruire l’effet produit et de ramener le blanc à ce ton jaunâtre qui semble être la nuance
- naturelle de toute matière cornée d’origine animale.
- Les blancs azurés, mieux connus en teinture sous le nom de blancs de lait, se faisaient la plupart du temps en immergeant la laine soigneusement dégraissée dans un bain tiède monté avec un peu d'orseille ou extrait d’orseille, de carmin, d’indigo et de protochlorure d’étain dissous préalablement dans de l’eau acidulée d’acide sulfurique. Plus tard, les violets solubles dérivés de la houille (violets méthyl ou autres) furent également employés. Après maniement sur le bain, pendant environ un quart d’heure et élévation graduelle de la température jusqu’au léger frémissement, on arrivait à donner à la laine un très bel azurage qui, certainement eut suffi sans l’action destructive de la pile qui annihilait presque toujours plus ou moins les effets produits par la teinture. Souvent encore l’é chauffement produit par la pile, était inégal, et l’azurage disparaissait totalement par place, tandis qu’il persistait au moins partiellement en d’autres points, et l’on obtenait ainsi une pièce toujours mal unie.
- Les colorants employés ne résistaient pas suffisamment à la lumière, et ce que le foulon avait respecté, était détruit par les apprêts et surtout par la rameuse à l’air libre. Disons en passant qu’à ce point de vue les sécheuses-ramenses mécaniques ont fait faire un sensible progrès à l’industrie des draps et nouveautés.
- En combinant le blanchiment et l’azurage tels qu’ils viennent d’être sommairement décrits, les résultats naturellement n’étaient pas meilleurs, et bien souvent, l’on s’est vu forcé de faire repasser dans un bain d’azurage complémentaire, les pièces une fois foulées. Mais quiconque a quelque expérience dans la fabrication des nouveautés comprendra tous les inconvénients d’un pareil repassage et nous n’y insistons pas.
- Une restait donc au fabricant comme seule ressource, s’il désirait obtenir des blancs passables, et à l’abri des aléas signalés plus haut, de mélanger la laine blanche soigneusement triée et dégraissée à fond, avec 5 à 20 % d’un gris perle grand teint. Ce gris perle n’était autre qu’un léger déblanchi sur cuve plus ou moins remonté dans un bain de cochenille, tartre et alun.
- Le remontage avait pour but non seulement de donner au bleu de cuve le ton violet nécessaire pour enlever aux déblanchis clairs ce ton verdâtre gris qui en est la caractéristique, mais encore de faire tomber par le bouillon une partie du pied de bleu toujours en excès et qui fait que les perles imparfaitement bouillis, ont un ton dur ne se prêtent pas suffisamment à un bon mélange avec blanc.
- Si ces perles avaient l’avantage de résister bien mieux au foulon que les blancs de lait, ils avaient, .eux aussi, leurs inconvénients : nous ne les citerons pas tous, mais nous insisterons sur l’un d’eux pour mieux faire comprendre au lecteur l’avantage possible de
- la nouvelle méthode proposée par un journal spécial allemand (D. Woll. Gew.}. Dans la pratique, il est reconnu que la filature ne produit que difficilement un fil régulier avec un mélange d’une laine simplement dégraissée, mélangée avec une laine teinte et ayant bouilli pendant un temps suffisamment long pour arriver à la conformité de l’échantillon demandé : il se produit des boutons, des mettes qui, l’étoffe une fois finie, donnent au tissu un aspect assez irrégulier et désagréable.
- Notons encore à ce sujet que nombre d’industriels ont la fâcheuse habitude d’employer pour le mélange avec les perles, de la la laine d’agneau, plus blanche, il est vrai, mais aussi bien plus courte, plus difficile, si ce n’est souvent impossible à dégraisser (elle n’est pas mûre), qui se feutre au moindre effort dans ce sens et qui contribue ainsi sensiblement à la formation des mattes.
- Le gris perle grand teint était d’ailleurs d’un prix de revient sensiblement plus élevé et le rendement de la laine était fâcheusement influencé par cette teinture spéciale.
- Le problème à résoudre était donc le suivant :
- Obtenir un blanc suffisamment azuré, résistant au foulon, à l’air et aux apprêts tout en donnant un fil très régulier à la filature.
- Une nouvelle découverte, qui ne date que de quelques années, celle de la réduction de l’indigo à froid par la poussière de zinc impalpable et l'hyposulfite de sodium en de certaines conditions, donne à M. F. V. Kallat l’idée de produire des blancs blanchis et azurés au moyen d’une cuve de ce genre. Voici d’abord par quels procédés il prépare son hydrosulfite. Verser dans un réservoir de 100 litres environ 45 litres d’eau froide et 30 litres de bisulfite de sodium à 30° B (ou 221. à 40° B) et pallier. Ajouter au liquide homo-gène, en agitant continuellement, 3 kil. 500 de poudre de zinc bien délayée dans 15 litres d’eau froide (éviter les grumeaux). On agite de quart d’heure en quart d’heure, et au bout de 2 heures, la solution claire d'hyposulfite sera prête pour l’usage. Mais comme l’hypo-sulfite a une grande tendance à s’oxyder, il convient de fermer soigneusement le réservoir et de le suspendre sur un système de bascule, de manière à le faire simplement incliner au moment où l’on veut y puiser.
- Une espèce de trou d’homme pratiqué au sommet du récipient, permet l’introduction des matières ; un robinet placé, vers le bas, permet de décanter le liquide clair, sans cependant entraîner les matières non dissoutes. Le bisulfite employé pour la préparation de l’hyposulfite, sera d’ailleurs de fabrication récente et ne contiendra pas trace d’acide sulfurique, un bisulfite éventé, ne vaudra rien pour la production de l’hyposulfite.
- Pour azurer la laine par le procédé Kallat, on immerge la fibre bien relavée et bien égouttée après dégraissage dans un bain froid contenant en suspension de 1 à 3 grammes d’indigo Bengale violet bleu par mètre cube.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
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- Cet indigo a été préalablement assez finement pulvérisé au moulin pour se déposer uniformément sur la laine, et après un maniement suffisant, la mèche est levée sur bard pour être ensuite rentrée sur un bain contenant l’hyposulfite aiguisé d’acide acétique.
- Le procédé Kallat, comme nous venons de le voir, impliquerait un passage sur deux bains différents, et l’on dut naturellement essayer de simplifier l’opération, ce à quoi l’on parvint en procédant comme suit : après avoir préparé l'hyposulfite comme il a été dit précédemment, on prépare le bain d’indigo et l’on y ajoute de 7 à 10 litres d'hyposulfite, et on rentre la laine uniformément humide, c’est-à-dire essorée après le relavage. La durée de l’immersion variera suivant les circonstances de 2 à 12 heures et même plus (un contact même plus prolongé de la laine avec le bain, n’influant en rien les qualités de celle-ci). Or, que se passe-t-il pendant l’immersion ? D’un côté, l’hyposulfite blanchit la fibre, grâce à la matière réductrice jaune qu’elle contient et qui se trouve convertie en une nouvelle substance incolore, et d’un autre côté l’hyposulfite réduit l’indigo bleu en indigo blancqui, bien qu’insoluble dans un bain acide, n’en est pas moins absorbé par la laine par une simple action de présence. Naturellement, plus il y aura d’hyposulfite de disponible pour une quantité de laine donnée, plus le blanc sera vif; plus le contact sera long et plus l'azurage sera prononcé. Un excès d'hypo-sulfite et un séjour de huit jours de la fibre dans le bain, donne des résultats inespérés.
- Contrairement à l’avis de certains praticiens, nons prétendons que les opérations devront toujours être faites à froid et dans des cuves enbois. Pour que la laine ne vienne pas flotter au dessus du niveau du bain, nous la chargeons avec un bard en bois blanc très propre disposé à cet effet, et nous le déplaçons deux ou trois fois pendant l’opération pour changer les surfaces de contact.
- Les blancs azurés ainsi obtenus sont très solides et résistent mieux que tous autres au foulage et aux apprêts.Dans l’échantillonnage, le teinturier n’oubliera pas qu’à la sèche le bleu pâlira un peu et virera au violet.
- Le choix de l’indigo à employer ne contribue pas peu à donner de la vivacité à l’azurage ainsi obtenu, plus la marque sera estimée, plus le ton obtenu sera flatteur. Mais il n’est pas toujours donné à un teinturier d’avoir à sa disposition de l’indigo broyé de grande marque, il devra chercher dans les matières colorantes violettes ou violet rouge, celles qui, sans inconvénient, pourront entrer en quantités infinies dans le bain d’azurage.
- Toutes les matières colorantes que nous connaissons, ne répondant pas plus l’une que l’autre’entièrement au but proposé, nous nous contentons simplement de l’ancienne décoction d’orseille dont il restera toujours suffisamment sur la fibre pour corriger l’imperfection signalée. Comme d’un autre côté, nous n’avons pas l’habitude de recommander un
- produit spécial sortant d’une maison ou d’une autre, si ce produit ne doit pas donner des ré sultats tangibles et supérieurs aux produits connus à ce jour, nous aimons mieux abandonner la solution de ce petit problème à la sagacité de nos lecteurs qui, certainement avec leur expérience, arriveront à vaincre la petite difficulté signalée.
- LE PASSAGE AU PFUSSIATE dans la teinture des soies (1)
- C’est en 1832 que, pour la première fois, on employa le prussiate de potasse (cyanure jaune) dans la teinture des soies en noir. L’opération consiste sommairement à convertir l’oxyde de fer préalablement fixé sur la fibre (soie passée au rouil) en ferrocyanhydrate de fer (bleu de Prusse) et le résultat final tend d’abord à charger la fibre, puis à donner un ton plus bleu, moins roux, au noir produit.
- Qu'il nous soit permis de consigner d’abord quelques observations sur le cyanure jaune (K4 Fc Cy 6 3H2 0) employé dans cette opération. Ce cyanure peut contenir les impuretés ou falsifications suivantes : le sulfate de potassium (que l’on peut reconnaître par le précipité insoluble de Baryte dans le liquide acidulé d’acide chlorhydrique), le carbonate de potassium (reconnu par l’effervescence en décomposant la solution par l’acide acétique), plus rarement le chlorure de calcium (reconnu en précipitant par l’acétate de plomb, épuiser le précité par l’eau bouillante et filtrer : au refroidissement du liquide filtré, le chlorure de plomb cristallisera). Le cyanure jaune n’est pas toxique, le cyanure rouge qui l’est, au contraire, à un haut point, et que l’on emploie parfois parallèlement au cyanure jaune, peut contenir également les mêmes impuretés, ou additions frauduleuses.
- Le dosage du cyanure jaune se pratique de la même manière que les autres sels de fer, c’est-à-dire directement avec le caméléon minéral (permanganate potassique). 1 ce. m. de la dissolution normale au 1/10 de caméléon, correspond à 0 gr. 0,422 de prussiate jaune cristallisé; le prussiate rouge est réduit avant l’analyse en le chauffant avec une lessive potassique et du sulfate de protoxyde de fer. Le liquide filtré est dosé après avoir été légèrement acidulé avec la liqueur normale de caméléon. I cc. m. au 1/10 correspond à 0, gr. 0,329 cyanure rouge (K6 Fc 2 Cy 12.). Comme chacun le sait, le bleu de Prusse est le produit terminal de la double décomposition des sels ferriques sur le cyanhydrate de potassium ou de 1 oxydation d’un mélange de ce dernier sel avec les sels ferreux comme par exemple le sulfate de protoxyde de fer (couperose). Cette dernière réaction qui développe directement sur la fibre la matière colorante par oxydation, et donnerait certainement une combinaison plus intime avec la soie que le
- (1) (Extrait de la Seide).
- procédé usuel de détetminer la coloration par simple précipité, n’est cependant pas très pratique, parce que le protoxyde de fer ne s’unit pas facilement à la soie qui n’a pas grande affinité pour la couperose verte et qu’avec le sous-acétate de fer, l’oxydation au contact de l’air ne produit qu’un sel ferreux et non ferrique. Par contre, l’industrie emploie souvent un moyen terme en employant au lieu de rouil pur (sel ferrique) un mélange de ce dernier mordant avec du pyrolignite de fer, puis sans plus ample oxy-dation à l'air, en passant dans un bain fixateur sodique, puis donner le cyanure jaune et sans autre lavage, laissant oxyder par une exposition de quelque durée, à l’air. Comme dans les noirs chargés sur souples, l’on n’a pas l’habitude, pour des raisons sur lesquelles nous aurons à revenir, d’aviver la charge composée en majeure partie de tannates de fer sur un bain de savon et de campêche. on se sert du cyanure, non seulement comme teinture de fond, mais encore comme bain de finissage pour corriger la nuance et lui donner ce beau ton bleu, résultat de la formation du bleu de Prusse.
- On évite le plus souvent un nouveau passage au rouil dans la suite des opérations de la teinture chargée à cause de l’action corrosive de ce produit et des oxydations secondaires qu’il produit, et on le remplace par le pyrolignite, et pour transformer l’oxyde ferreux ainsi déposé sur la fibre sans l’intervention d’un oxydant trop énergique en laque bleue (bleu de Prusse), on fait passer sur un bain mélangé de prussiate jaune et rouge. Dans ce cas spécial, on forme sur la fibre, en même temps que le bleu de Prusse, le bleu dit de Turnebull (le ferricyanure).
- En remplacement du dernier bain précité, on emploie souvent actuellement, une dissolution du « bleu de Berlin soluble » qui se comporte en présence des sels de fer, tout comme le ferrocyanure (prussiate rouge) tout en présentant cet avantage d'être moins cher, et qui, lorsque le bain est quelque peu concentré, et trop chaud ne se décompose pas aussi facilement que l’acide ferrocyanhydri-que.
- Au point de vue chimique, le bleu de Prusse [Fc VI/2 ]2 [Fc II Cy6] 3 = F7 Cy 18, peut être considéré comme une combinaison ferro-sique du radical-acide quartenaire ferricyano-gène Fc II (CN) 6 ou encore comme un sel double 3 Fc Cy2 , 2 Fc2 Cy6. Au contraire, nous rencontrons dans le bleu Turnebull [Fc 11/3 ] [Fc VI/2 Cy 12]=Fc5 Cy 12, les éléments d’un molécule de cyanide de fer Fc 2 Cy et 3 molécules de cyanure de fer, de cyanure de fer Fc Cy 2. Le bleu de Prusse, aussi bien que le bleu de Turnebull, se forment en quantités parfaitement déterminées, tant qu’il y a excès de sels de fer. Mais si l’on décompose l’acide ferricyan hydrique avec le peroxyde de fer ou l’acide ferrocyanhydrique avec des sels de protoxyde de fer, de telle manière qu’il y ait un excès de composés de
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- cyanogène avec le fer (et l’on arrive pratiquement à ce résultat en versant le sel de prus-siate et en brassant vivement le mélange), i se formera un sel triple soluble dans l'eau, le bleu de Prusse soluble mentionné ci-dessus 2KCN, 2Fc Cy2, F2 Cy6 + «H20 = K2Fc 4 Cy 12 «H20. Comme en vertu de la loi des doubles décompositions, les sels de fer font leur double échange avec les sels ferrocyani ques et les oxydes de fer avec l’acide ferro-cyanhydrique, il est indispensable, pour convertir l’oxyde de fer fixé sur la soie en fond bleu, de dégager l’acide ferro yanhydrique de sa combinaison.saline par l’addition d’un acide au bain. Théoriquement il faudrait 4 molécules d’un acide monobasique par exemple d'acide chlorhydrique pour un molécule de cyanure jaune ou autrement 438 parties acide chlorhydrique à 21° Bé = 33,3 % HCl — environ 400 parties de cyanure : ces proportions sont effectivement l’équivalent approximatif de ce qui se pratique dans l’industrie.
- Lorsqu’il s’agit de soie cuite où le fond de fer peut s’exprimer à peu près par la formule Fc2 (OH) 6. On compte pour chaque unité de cyanure jaune 1,1 unité d’acide chlorhydrique à 21° Bé. Pour les écrus, qui ne retiennent que des sulfates de fer fortement basiques, il suffit de ne donner l’acide chlorhydrique et le cyanure jaune qu’en quantités égales et quelquefois moins, comme nous allons en donner incontinent les raisons.
- Par rapport à la quantité de cyanure à employer, il faudrait théoriquement (comme 2 molécules de peroxyde de fer hydraté, exigent 3 molécules de cyanure jaune) 316 parties du premier, contre 398 parties du se cond, pour la soie cuite. Nous basant sur ce fait qu’un passage au rouil donne 4 % de charge, il faudrait donc que nous comptions sur une surcharge de 5 % de poids de la soie par suite du traitement au cyanure jaune. Mais pour l’écru, ce chiffre n’est pas tout à fait atteint, parce que le sulfite de fer basique accuse un poids moleculaire supérieur a l’hydrate de peroxyde de fer.
- Ce raisonnement théorique concorde également et complètement a x proportions adoptées empiriquement par la pratique industrielle.
- Pour développer en conséquence le bleu de Prusse sur les fibres des cuits d’une part, et des écrus d’une autre, il se présente une même différence marquée, parce que d’un côté il y a double échange entre des sels ferriques et des sels ferrocyaniques, et de l’autre côté double échange entre l’hydrate de peroxyde de fer et l’acide ferrocyanhydrique. L’acide ajouté au
- bain attaque probablement d’abord dans l’écru le sel basique uni à la fibre et le change en sel neutre qui, à l’état naissant, réagit sur le ferrocyanurs de potassium, tandis que pour les cuits, l’acide ne peut attaquer le peroxyde de fer et se trouve forcé de ne réagir que sur le prussiate seul. Cette théorie déduite des annales de la termo-chimie, trouve partielle-lement sa confirmation en ce que l’écru seul
- peut fournir une intensité de bleu suffisante sans l’addition d’acide. Mais pour obvier à l’attaque trop énergique et trop rapide du fond de rouil par l’acide lorsqu’il s’agit d'écru (ce qui ferait partiellement tomber le mordant en le solubilisant', il convient de n’ajouter l’acide que par petites proportions, tandis que pour les cuits, on peut ajouter d’un coup toute la quantité d’acide voulue.
- On a généralement l’habitude, si l’on veut obtenir un noir bleu, d’ajouter un peu d’alun et d’opérer à une température un peu plus élevée, c’est-à dire à environ 65-68° : la soie tire ainsi très bien le bain rendu laiteux par la précipitation du ferrocynate d’aluminium et avec une énérgie telle au commencement, qu’il convient de se garder contre le plaquage (mal unisson) en ajoutant un peu de tartre.
- CENTRALISATION INDUSTRIEL E
- Notre époque se distingue par sa tendance à la centralisation, non seulement adminis-trative, mais industrielle et commerciale. Les grands magasins font aux petites boutiques une concurrence telle que celles-ci disparaissent les unes après les autres, incapables de soutenir une lutte aussi disproportionnée. L’usine a remplacé l’atelier. Tout se fait en grand, tout devient colossal.
- Ce n’est pas tout : voici maintenant que les grandes usines elles-mêmes, ne se sentant plus assez fortes seules et redoutant leur concurrence réciproque, renoncent à toute autonomie et fusionnent entre elles. Et cette tendance se manifeste partout. Dernièrement, notre chargé d’affaires à Berlin signalait cette centralisation en Allemagne ; aujourd’hui , notre consul a Glasgow signale le même phénomène en Ecosse.
- Voici, d’après notre agent à Berlin, ce qui se passe outre-Rhin :
- « Le phénomène de la centralisation dans les affaires ne se manifeste pas en Allemagne dans une seule branche de la production nationale, mais bien dans le domaine entier de la vie économique, en faisant toutefois exception pour l’agriculture.
- « La centralisation, qui a coïncidé avec la baisse des prix, date de plusieurs années, mais l’une et l’autre se sont accentuées dans le cours de 1895.
- « Ecoutons par exemple la Correspondance textile qui, dans son rapport d’avril dernier, s’exprime ainsi :
- « Dans la Westphalie, la filature du coton a atteint un déve'oppement remarquable et
- n’e-t pas loin d’égaler en importance la même industrie dans les provinces du Rhin. En ce moment-ci, les affaires vont bien et rapportent beaucoup : l’on parle de réunir plusieurs établissements importants sous forme de compagnies par actions. »
- « La Chambre de commerce de Luisburg, dans son rapport annuel de 1894, parle des « Trusts » : « Depuis quelques années, dit-
- elle, on observe que, dans notre vie économique, les associations deviennent de plus en plus nombreuses qui ont pour objet la réglementation des prix et de la production, la fixation de certaines règles de vente, d’offre, etc. Ces associations cherchent à modérer l’offre qui, en raison de la surproduction, a atteint des proportions exagérées. C’est de ces associa-lions que sont sortis les syndicats et les sociétés de vente directe. On ne peut plus en douter aujourd’hui: ces associations d’entrepreneurs industriels sont devenues pour l’industrie une question de vie ou de mort. Seule, la pression violente d’une situation critique a pu amener les industriels à sacrifier une partie de leur autonomie et à se soumettre à une direction commune.
- « En fin de compte, il ne reste plus qu’à choisir entre des bénéfices insuffisants, des pertes même, ou une action en commun qui dédommage jusqu’à un certain point des peines et des soucis qu’on se donne. Ces considérations sont assez fortes pour balancer, au sein des associations et des syndicats, les inconvénients, les froissements. La conviction s’impose d’autant plus que, dans l’industrie, il est impossible d’arriver à aucun résultat si l’on ne s’associe pas et cette conviction justifie les associations ».
- .
- « La première association industrielle (Industrie Cartel) est celle des ferblantiers de Cologne, qui existait déjà en 1862 ; en 1864, fut fondée l’association générale des fabricants de rails allemands. Mais ce n’est guère que vers 1875 que les associations acquirent une importance économique. Sur leur nombre actuel en Allemagne, les renseignements dif- j ferent; ce nombre varie entre 40 et 90, sui -..
- vaut les appréciations. »
- D’après les renseignements fournis par notre consul à Glasgow, voici ce qui vient de s’accomplir dans sa région :
- « L’industrie du fil à coudre est une des plus ; prospères, de l’Ecosse. Elle a son centre à j Paisley, ville voisine de Glasgow, où elle fut introduite par la maison Coats vers le commencement du siècle. Cette industrie vient de fournir un exemple remarquable de la tendance qui porte plusieurs entreprises ri- ; vales à fusionner en une seule, en vue de se fortifier contre celle du dehors.
- « Depuis quelques années déjà, par suite d’une fusion préliminaire, la manufacture du fil d’Ecosse s’était surtout concentrée entre deux Sociétés de Paisley, J. et P Coats limi-ted et Clark et C°. Au premier rang de leurs concurrents, dans le Yorkshire, se trouvaient les deux Sociétés J. Brook et Bros, de Hud-
- dersfield, et J. Chadwick et Brother, de Bol-ton.
- « Ce sont ces quatre maisons importantes qui viennent de s’unir, il y a quelques mois, en une puissante association. Quelques détails sur cette combinaison peuvent n être pas sans intérêt Je les emprunte à ta circulaire même par laquelle elle a été portée à la connaissance des actionnaires et du public.
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- « Les quatre sociétés Coats, Clark, Brook et Chadwick ont en réalité fusionné; mais, pour des motifs pratiques, cette fusion a pris la forme d’un achat des trois dernières entreprises par la compagnie J. et P. Coats, limited. Pour se procurer les fonds nécessaires à cette opération, on a créé 175,000 actions nouvelles de 10 liv. st , dont 50,000 privilégiées, ce qui a porté le capital-actions de la Compagnie à cinq millions et demi de livres sterling. Mais, tel était le crédit dont elle jouissait, telle était la hausse déjà réalisée par ses valeurs et encore accrue par l’annonce anticipée de la fusion, que les 125,000 nouvelles actions ordinaires de 10 liv. st. ont pu être émises à 50 liv. st., soit, à leur égard, une prime permettant à la Compagnie d’incorporer à son actif une valeur quintuple de celle ajoutée à son capital nominal.
- « Les trois maisons expropriées devaient être payées partie en actions nouvelles, dans la totalité des privilégiées, et partie en espèces, mais avec la faculté de prendre un supplément d’actions ordinaires au taux de 50 liv. st. au lieu d’argent comptant. Elles ont opté pour ce supplément d’actions jusqu’à concurrence de deux millions de livres sterling qui étaient payables en espèces et se sont obligées à ne pas aliéner ces titres pendant deux ans.
- « Déduction faite des valeurs ainsi données en paiement, il n’est resté que 52,500 actions ordinaires à mettre à la disposition du public ou plutôt des actionnaires antérieurs, auxquels on les a réservées au prorata et à raison de trois titres nouveaux par dix anciens.
- « Le nombre des administrateurs de la Compagnie Coats a été porté de 12 à 18, en vue d’admettre au conseil six représentants des trois sociétés annexé-s.
- « À la réunion d’actionnaires du 31 octobre, le président a cru devoir démentir une appréciation qui avait eu cours dans le public et d’après laquelle ces changements auraient constitué une sorte de monopole de l’industrie du fil à coudre dans le monde. Il a fait observer que le nombre des autres manufactures de ce produit était encore de vingt dans le Royaume-Uni, de quarante dans les divers pays de l’Europe continentale et qu’il y en avait aussi un certain nombre, dont deux fort importantes, aux Etats-Unis.
- « Il a ajouté que ces maisons concurrentes, dans leur ensemble , représentent aussi des capitaux très considérables ; que beaucoup d entre elles sont solides et emploient plus de 1,000 ouvriers ; il ne saurait être question d’un monopole. Tel n’a pas été, dit-il, le but de la fusion et le succès qu’on s’en promet est fondé sur d’autres avantages, notamment sur l’expérience acquise par les contractants et la qualité des produits, sur l’abaissement du coût de production et des frais généraux.
- « Il avait été déclaré, d’aileurs, au nom de la Compagnie, qu’on ne se proposait pas d’éle -ver les prix du fil à coudre et, d’après la'presse commerciale, ces prix, depuis la fusion, sont de 15, 22.6 et 30 sh. par grosse pour les fils
- de 200, 300 et 409 yards respectivement, c’est-à-dire qu’ils sont encore inférieurs ou à peine égaux à ceux qui ont prévalu jusqu’en mars 1895. Mais la presse ajoute qu’ils étaient tombés à 12,19et 24 sh. dans l’année 1895-96, alors que les sociétés qui viennent de se réunir se faisaient une concurrence acharnée : leur entente aurait donc relevé de plusieurs shillings les prix les plus récents, ceux de la période de conflit.
- « Quoi qu’il en soit, la Compagnie J. et P. Coats, limited, après cette vaste et habile opération, représente maintenant presque toute l’industrie du fil à coudre dans ce district et elle possède aussi des établissements dans d’autres régions. Ses actions privilégiées qui ont droit à un intérêt de 6 0/0, sont actuellement entre 18 et 19 liv. st. et ses actions ordinaires ont atteint le cours de 60 liv. st. Les unes et les autres sont des titres de 10 liv. st.
- « A la réunion du 3 octobre, il a été déclaré un dividende de 20 0/0 pour l’année sur les actions ordinaires »
- Ces faits sont significatifs ; ils indiquent bien une des tendances, pent-être pourrait-on dire une des nécessités de notre époque. Il est certain que la production traverse une crise sérieuse ; la concurrence a amené une diminution des prix considérable et pour conserver des débouchés, certaines industries ont dû travailler à des conditions qui n’étaient plus rémunératrices. Pour éviter la ruine finale, elles se sont entendues, soit pour limiter la production en maintenant les prix, soit pour aboutir à une fusion complète. De là les cartels, les syndicats de production, les associations.
- Nous n’approuvons ni ne blâmons ce nouveau procédé, nous le constatons seulement, en faisant remarquer que parfois certaines lois s’imposent quelles qu’en puissent être les conséquences. Ces agglomérations sont-elles un bien ou un mal ? Il est évident que l’industriel qui s’y résout ne le fait pas de gaieté de cœur, mais il préfère être absorbé dans une association que de disparaître totalement , avec ses capitaux engagés et son matériel ; l’ouvrier y gagnerait plutôt, car le relèvement des prix ne peut être que favorable aux salaires : le consommateur seul aurait intérêt au maintien de la concurrence ; mais il ne faut pas oublier que chacun est tour à tour, ou plutôt tout à la fois, consommateur d’un produit et producteur d’un autre, d’où résulte l’établissement de l’équilibre entre des intérêts contraires en apparence, mais connexes dans la réalité.
- Ces concentrations sont à la grande industrie ce que la coopération est a la petite, mais évidemment avec une portée en rapport avec les forces ainsi réunies.
- En matière commerciale , nous n’avons cessé de recommander les associations ou syndicats en vue de l’exportation ; peut-être un jour serons-nous amenés a prôner également les unions des producteurs. Du reste, il en existe déjà chez nous pour la métallurgie,
- l’industrie cotonnière et l’industrie lainière ; ce qui prouve une fois de plus que les conditions industrielles ont subi une révolution : pour vendre, il faut vendre à bas prix ; or, ce dernier point n’est possible que si on produit beaucoup et en diminuant le plus possible les frais généraux. La concentration est un des éléments de cette condition ; c’est ce qu’ont parfaitement compris les Allemands et les Anglais, et ce mouvement ne fera évidemment que s’accentuer en se fortifiant. C’est pour ces raisons que nous avons cru devoir attirer l’attention de nos lecteurs sur les faits qui, dans cet ordre. s’accomplissent à l’étranger.
- Henri BLANCHEVILLE.
- L’EMPLOI du peroxyde de sodium
- Le champ d’application du peroxyde de sodium s’est constamment élargi. Ainsi on l’a employé pour dissoudre des gommes, insolubles par d’autres procédés, et on nous a appris dernièrement que [les tisserands de l’Alsace s’en servent pour rendre leurs colles plus liquides. Pour le blanchiment on peut préparer avec ce corps un peroxyde d’hydrogène très efficace et qui répond à tous les besoins, ce qui est un grand avantage par suite de l’instabilité de cet agent.
- Très souvent ce produit a donné d’excellents résultats quand le peroxyde d’hydrogène ordinaire était resté impuissant. Voici un procédé très simple de préparation :
- Ajouter par faibles quantités et en agitant continuellement 1 lb. de paroxyde de sodium à 6 gallons d’eau froide. Laisser reposer cette solution pendant 10 minutes et décanter, ou mieux filtrer à travers un linge de coton très fin. Dans un autre récipient en terre cuite, en bois blanc ou en fer émaillé, diluer 1/2 pinte d’acide sulfurique (1.840) dans 5 pintes d’eau froide. Ajouter maintenant assez de la solution de peroxyde de sodium à la solution d’acide pour neutraliser presque la mixture, en laissant prédominer une faible acidité. Quand le bain est destiné à un usage immédiat, ajouter une quantité suffisante d’ammoniaque liquide, de silicate de soude ou de potasse caustique pour assurer une légère réaction alcaline. Entrer maintenant les matières à blanchir dans le bain et procéder comme avec le peroxyde ordinaire. Il est bon de savonner les tissus en les sortant du bain.
- Silbermann, qui est une autorité en tout ce qui concerne la soie, se prononce fermement en faveur du peroxyde. Pour un blanchiment rapide il recommande une immersion dans le peroxyde concentré suivie d’une vaporisation sous pression, ce qui accélère considérablement le procédé. Il croit que le peroxyde se maintiendra pendant un certain temps et il dit que les substitutstelsque le permanganate, le bromure etc. affaiblissent la fibre.
- Pour le blanchiment de la paille et fibres si-
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- milaires Konigswarter et Ebell recommandent un bain de 1001. d’eau douce froide additionné de 1,600 gr. de cristaux d’acide oxalique et de 1 kg. de peroxyde de sodium qu’on ajoutera lentement en remuant la solution. Ce bain sera acide ; on le rendra alcalin en ajoutant soit de la soude caustique soit un peu plus de peroxyde.
- La paille à blanchir doit être libérée de toute graisse, on l’entrera dans le bain à une température un peu inférieure à 100° Fahr. On la rince ensuite et on la libère de toute trace de jaune en la passant dans un bain d’acide tartrique ou en la séchant lentement à l’air libre. Le bain peut être employé en nombre de fois illimité, et on peut le renforcer à volonté.
- L’emploi du peroxyde de sodium avec les sels d’Epsom, comme traitement ultérieur au bichromate et à l’acide sulfurique dans les en-levages sur tissus de couleur, est devenu général. Par ce procédé on peut enlever la couleur complètement sans attaquer la fibre.
- On a dit que le peroxyde de sodium était un produit dangereux, mais cette opinion est exagérée. Le peroxyde n’est pas dangereux par lui-même, et avec un emballage approprié et un maniement soigneux on n’a rien à risquer. Une Compagnie d’assurance américaine a donné dernièrement une communication sur les dangers de cette substance ; mais on peut voir par ce document même que ses propriétés n’ont rien qui puisse effrayer le blanchisseur (1).
- (The Dyer and Calico Printer).
- NOIRS DIRECTS NON DIAZOTÉS
- Depuis 1894, on emploie en teinture pour les articles ne demandant pas un noir extra des colorants permettant d’obtenir en un seul bain, de beaux noirs bien pleins, et sensiblement meilleur marché que les noirs diazotés.
- La manufacture lyonnaise a mis sur le marché deux marques : les noirs Oxy dia-mine et les noirs Jais diamine. — Dix produits différents sont actuellement dans l’industrie : ce sont :
- Noir oxy diamine N ;
- — — S000 ;
- — — NF;
- — — NR;
- - — R;
- - - BM;
- Noir Jais diamine 00 ;
- — — SS;
- — — CR;
- - - RC.
- Là où l'on n’exige pas la grande solidité au lavage des noirs diazotés, l’application de ces colorants donnant un vrai noir en un seul bain est des plus agréable et des plus avantageuse
- (1) Voir dans le Moniteur de la Teinture du 20 nov. Le Danger du peroxyde de sodium.
- En général les noirs oxy diamine n’augmentent pas d’intensité par le diazotage et le développement.
- Par contre les noirs jais diamine par diazotage et développement augmentent d'inten-sité, et deviennent un peà plus solides aux lavages, comme aux traitements acides.
- Noir oxy diamine N. — 4 à 4 1/2 0/0 de colorant donnant un noir foncé. On teint au bouillon avec 5 0/0 de carbonate de soude et 15 0/0 de sulfate de soude. La solidité au lavage est bonne quoique inférieure aux noirs diazotés.
- La solidité aux acides est très bonne et ce noir est apprécié dans la teinture sur bourre, doublures et bonneterie.
- La vivacité du noir augmente par un passage en bain de savon ou de savon et huile.
- Pour huiler on prépare une solution bouillante de 400 grammes de savon 10 litres d’eau et on ajoute 200 grammes huile d’olive. On ajoute le tout à 100 litres d’eau. On lisse le coton pendant quelques minutes dans ce bain, tord et sèche.
- Comme solidité au fer chaud, les nuances claires rougissent, en noir le changement n’est guère appréciable.
- Le jute et le lin se teignent très bien avec ce produit, 3 0/0 donnent un noir. Les tissus mi-soie se teignent en nuances uniformes du gris au noir.
- Le noir oxy diamine N augmente de solidité au lavage par traitement avec 4 % de bichromate de potasse en bain bouillant. Les rongeants au sel d’étain et à la poudre de zinc décolorent les gris et ne peuvent servir que pour rongeage en couleur sur le noir. Le chlore décolore le noir oxy diamine très rapidement.
- Un passage en soude caustique (mercerisage) augmente considérablement la beauté du noir. Comme on ne peut pas traiter tous les filés ou tissus de cette façon, un lissage de quelques minutes en bain froid avec 20 % de lessive de soude à 36° B. et 20 % de sulfo-ricinate d’ammoniaque vous donnera le changement de nuance sans mercerisage.
- Le noir oxy diamine N convient, comme fond, pour le noir diamine. On emploie alors un mordant de noir à 3° B. et la fibre n’est pas altérée.
- Noir oxil diamine 5.000. — Ce noir a, sur le pardessus, les avantages suivants : 1° il est plus facilement soluble ; 2° Sa nuance est plus vive et plus bleuâtre.
- Il se teint de la même façon que la marque N et s’avive également au savon. La teinture en canettes l’emploie, de préférence; à cause de sa solubilité, qui assure une bonne pénétration.
- 3 1/2 % donnent un noir. En tons clairs, la nuance de ce colorant est gris bleu, ce qui permet de l’employer comme prêtage de bleu d’indigo, pour l’obtention du bleu marine soit seul soit combiné avec les bleus diamine. La solidité au fer chaud est bonne.
- L’un est parfait mais la couleur monte plus
- lentement et les bains ne s’épuisent pas autant qu’avec la marque N.
- On combine 3/2 % de noir 5,000 avec 1/2 à 1 % de jaune solide diamine B pour avoir un noir plus plein noir.
- Le noir oxy diamine 5,000 donne à la laine la même teinte que le noir mi laine S, c’est-à-dire un beau noir à reflets bleus, mais il monte un peu plus sur le coton.
- Noirs oxy diamine NF, NR et R. — Ces trois marques donnent toutes trois un beau noir bleu, à ton plus rougeâtre pour les deux dernières marques. La solubilité parfaite de ces produits, leur solidité aux acides et à la lumière, les font employer pour la teinture en bourre et pour résister au traitements acides dans les tissus mi-laine à deux nuances.
- Je trouve l’emploi de ces divers colorants très avantageux comme facilité d’emploi, uni, bas prix, etc., pour la teinture en gris. Les différences de nuances entre ces différentes marques peu sensibles dans les noirs sont très appréciables dans les gris et au lieu de combiner le campêche avec un colorant jaune (quercitron bois jaune, etc.) et fixer en fer seul ou fer et cuivre, on obtient en un seul bain des gris toujours identiques et sans tâtonnements ni reprises dans les brillants noirs oxy.
- ROUGE AZOPHORE SUR FILS
- Le 3 rouge azophore offre de grands avantages sur la paranitroaniline dans la teinture des fils. Il supprime d’abord le diazotage qui exige beaucoup de soin et d’attention, si’on veut obtenir chaque fois les mêmes résultats. Souvent le chef teinturier n'a pas le temps de veiller lui-même au diazotage et il est obligé de se reposer entièrement de ce soin sur ses ouvriers. Or, si cette opération n’est pas faite avec le plus grand soin on n’obtient qu’un rouge terne et on ne s’aperçoit du défaut qu’après l’apprêt et le séchage des fils. D’autre part le rouge azophore ayant seulement besoin d’être dissous dans l'eau froide, on fait une économie de glace qui est indispensable pour le diazotage de la paranitroaniline et le refroidissement du bain. La stabilité plus grande de la solution et de bain de teinture rend le refroidissement du bain avec la glace inutile. La couleur produite par le rouge azophore a plus de corps que le rouge de paranitroaniline et donne plus de main à la fibre.
- Quant à la solidité et aux autres propriétés du rouge azophore, il faut noter les points suivants : ce rouge est très solide à l’eau etau lavage ; on peut le laver dans l’eau froide ou chaude avec du savon, ou avec du savon et de la soude, sans altérer en rien la nuance et sans même faire couler le rouge dans le blanc. Cependant quand on le fait bouillir longtemps avec de la soude ou de la lessive, surtout sous pression, le ton commence à s’altérer et le rouge coule légèrement. La couleur est solide à la transpiration et ne se laisse pas altérer
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- par une solution froide ou chaude d’acides minéraux, mais elle est fortement atteinte quand on la fait bouillir longtemps avec des acides dissous ou des sels acides, comme dans la teinture de la laine.
- La poudre de blanchiment est sans effet sur lui. D’après ces données on peut voir quand il faut employer le rouge azophore et quand il faut le rejeter.
- Il se prête très peu à la teinture en rouge des fils destinés à être tissés avec des fils de coton et de lin non blanchis, parce que le rouge bouilli sous pression souffre trop dans le blanchiment ultérieur de la pièce. Il se comporte au contraire très bien dans les tissus mélangés de fils rouges et de fils blancs bruts ou demi—blanchis , qui sont ensuite dans un léger bouillon avec du savon et sans pression, et traités au chlorure et aux acides.
- L’emploi du rouge azophore ne se recommande pas non plus pour les étoffes demi-laine contenant du coton tissé avec de la laine blanche, si cette dernière doit être teinte postérieurement avec des couleurs acides. Si les manipulations ont été correctes, le rouge azophore est aussi solide au frottage qu’un rouge d’alizarine. Il teint le fil complètement tout en le laissant doux et flexible. Aussi il se prête très bien à la teinture des articles qui ont une surface rude, comme les flanelles coton, les couvertures, les serviettes de toilette, etc., et en général de toutes les étoffes qui exigent un fil très doux.
- Le rouge obtenu avec le rouge azophore est très solide à la lumière. Au cours actuel de cette substance on peut teindre 1 Ib. de fils pour 1 1/2 d. Le prix de la main-d’œuvre dépend de la manière d’opérer et de l’importance du travail. On peut l’estimer à 1/2 d. par 1b.
- Teinture
- On prépare les fils en les faisant bouillir avec 2 à 3 0/0 de soude ou de soude caustique, avec ou sans pression, pendant plusieure heures ; on rince et on sèche. Il ne vaut rien de travailler avec des fils essorés ou humides, parce que la force du bain de piétage est considérablement réduite par cette humidité inhérente aux tissus, qui différencie l’intensité de nuance des diverses têtes de fils. On obtient un rouge plus vif et plus pur avec des fils blanchis.
- Piétage
- Pour le rouge jaunâtre le bain de piétage contiendra :
- 20 à 30 partias de 3-naphtol
- 33 42 » soude caustique 36- Tw.
- 60 75 » émulsion d’huile tournante 50 0/0
- pour 1000 parties d’eau.
- Pour le rouge bleuté :
- 20 à 25 parties de naphtol R
- 47 60 » soude caustique 36* Tw.
- 60 70 » émulsion d’huile tournante 50 0/0
- pour 1000 parties d’eau.
- Passer les fils une ou deux fois dans ce
- bain et essorer très également. Le bain de piétage, renforcé par de nouvelles additions de naphtol en solution, peut servir de nouveau. Pour les fils fins il est bon d’augmenter la proportion d’huile. Ce sont les huiles sulfates qui donnent les meilleurs résultats quand on emploie le rouge azophore, mais avec la pa-ranitroaniline, il vaut mieux se servir du savon de ricinoléate. Si la force du bain de piétage est réduite, par exemple par l’emploi de fils trop humides, il faut corriger ce défaut par l’addition d’une solution plus forte, mais cette opération demande à être faite avec beaucoup de soin si on veut obtenir des résultats constants et uniformes. Il faut aussi que l'hydroextraction se fasse avec exactitude parce que l’égalité de teinture dépend de l’égalité de piétage. Les fils doivent être protégés contre les gouttes d’eau, sans quoi le naph-tol disparaît et il se forme de légères taches jaunes. Le bain de piétage se ternit et se souille graduellement si les fils n’ont pas été bouillis préalablement ; les fils blanchis ternissent également la solution. Quand on conserve le bain pendant un cortain temps, l’action de l’air le fait tourner au brun et les couleurs deviennent plus foncées. Il vaut mieux préparer tous les jours un nouveau bain de piétage et jeter ce qui n’a pas pu être épuisé dans la journée. Si on ne passe pas les fils dans le bain au moyen d’une machine, il est bon de protéger les mains par des gants en caoutchouc contre les effets de l’alcali.
- Séchage
- Quand les fils, sont ainsi mordancés, il faut les sécher aussitôt que possible. Le meilleur moyen est de les soumettre à la ventilation dans un local bien aéré et sur une machine qui tourne les fils continuellement. Quand on ne dispose pas d’une machine, cette opération devra se faire à la main. La température ne devra pas dépasser 120 ou 140° Fahr. et il faut éviter avec soin la lumière directe du soleil, de même que les vapeurs acides on chloriques. Après le séchage, on développera aussitôt ; mais si cette opération ne peut pas se faire immédiatement, il faudra renfermer les fils dans un endroit bien clos, où ils ne pourront pas souffrir de la lumière, de l’air ou des vapeurs acides. Les gouttes d’eau ou les traces de mains humides produisent des taches.
- Développement
- On fait dissoudre le rouge azophore dans un baril muni d’une ouverture au fond pour le soutirage de la solution claire. On prépare deux solutions (A et B.)
- A. Placer dans le baril 448 à 560 parties de rouge azophore et 300 parties d’eau froide, bien brasser jusqu’à entière dissolution. Après cette opération, qui ne dure pas plus de 1/4 à 1/2 heure, laisser reposer la solution pendant une ou deux heures. Une mousse épaisse (1/2 à 1 % de la solution) s’amasse à la surface, libérer la solution claire de l’écume en soutirant par le robinet et filtrer à travers un
- tissu de coton. Placer l’écume et le résidu du baril sur le filtre et laver avec 100 parties d’eau froide. On a ainsi 4.000 parties de solution A de rouge azophore. Pour neutraliser la solution du rouge azophore, prendre de la soude caustique au lieu d’acétate de soude, qui est plus dispendieux. Non seulement, on réalise une économie, mais le rouge obtenu a un ton plus bleu.
- B. Mélanger :
- 240 à 300 parties de soude caustique 36° Tw. 240 » 300 » d’eau.
- Ajouter 1.000 parties de solution B à 4 000 parties de solution A en brassant jusqu’à ce que les flocons qui se sont formés au commencement se soient de nouveau dissous. La solution A, non mélangée à la solution B, peut se garder très longtemps sans glace.
- Le développement s’opère dans le bain qui ne doit pas être trop dilué. On le prépare en mélangeant la solution de rouge azophore neutralisé avec de l’eau froide. Les meilleurs résultats s’obtiennent avec une solution très concentrée. Il est cependant plus économique d’opérer sur bain faible. Une concentration de 45 à 46 parties de rouge azophore par 1.000 parties d’eau donne d’excellents résultats, quand on opère sur une grande échelle. On se sert d’un récipient pouvant contenir environ 10 gallons et on le remplit à moitié d’eau. On porte rapidement les fils (environ 5 1b. à la fois) dans le bain, en évitant de les serrer trop fort et de les mettre en contact avec les parois de la cuve. Si on les serre trop, il se produit des endroits plus pâles, parce que le liquide ne peut pas pénétrer complètement et assez rapidement. On fait faire quelques tours aux fils, puis on les essore. Chaque fois, on ajoute au bain une quantité égale de solution neutralisée de rouge azophore à celle qui a été absorbée par les fils, c’est-à-dire environ 1 1b. 3 on. ou 11b. 6 on. On laisse reposer les fils quelques moments pour que le développement se complète, puis on les lave à fond dans l’eau froide, on les savonne avec deux parties de savon pour 1.000 parties d’eau pour les tons jaunes, et deux parties d’eau pour les tons bleus, on continue le savonnage de 10 à 15 minutes à 140° Fahr., on lave à fond et on sèche en évitant de trop élever la température. Pour donner au rouge un ton bleu plus prononcé, on peut donner un passage dans une solution de rosazéine.
- {Textile Mercury.}
- NÉCROLOGIE
- On nous annonce de Reims la mort d’un des principaux manufacturiers de cette ville, M. Auguste Walbaum.
- Il avait pendant longtemps dirigé une fabrique de tissus et avait occupé les fonctions de président de la Société industrielle, de président de la chambre et du tribunal de commerce, d’administrateur de la succursale de la Banque de France, etc.
- M. Walbaum était âgé de soixante-dix-huit ans.
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- LES NOUVEAUX COLORANTS
- DE LA MANUFACTURE LYONNAISE
- Bleu-azo diamine
- Le grand intérêt que les bleus diazotables, les bleus diaminogène et bleu-azo diamine R, ont rencontré dans la teinture du coton, ont engagé la Manufacture Lyonnaise de Matières colorantes à entreprendre la fabrication d’une nouvelle marque : le bleu-axo diamine
- S. G. D. G ).
- Ce nouveau colorant donne par le diazotage et le développement des teintes plus rougeâtres et plus solides à la lumière que le bleu-azo diamine R, de sorte que le produit rendra d’excellents services employé soit seul pour la teinture en bleus marine, soit en combinaison avec les bleus diaminogène.
- Voici les effets qu’on obtient avec les différents développeurs :
- Béta-naphtol. — Les nuances sont plus rougeâtres que celles qu’on obtient avec le bleu-azo diamine R ; leur solidité au lavage est la même, leur résistance à la lumière est sensiblement supérieure.
- Naphtylamine éther N. — On obtient avec ce développeur les nuances les plus vives. La solidité au lavage et à la lumière est la même que celle des teintes développées en béta-naphtol.
- Développeur pour bleu an. — Les nuances sont un peu plus vives et un peu plus solides à la lumière que celles qu’on obtient par le béta-naphtol.
- En outre de ces développeurs on peut encore employer : l’alpha-naphtol, qui produit une nuance légèrement moins vive que le béta-naphtol et le développeur pour bleu AD avec lequel on obtient des nuances moins vives, mais plus solides a la lumière qu'avec le béta-naphtol.
- Le bleu-azo diamine 2 R peut servir en outre pour bleuter les noirs développés en diamine.
- Le bleu-azo diamine 2 R ne se ronge pas à blanc ; il diffère sous ce rapport du bleu-azo diamine R, qui se ronge facilement.
- Le bleu-azo diamine 2 R est également intéressant pour la teinture des tissus mi-soie et mi-laine, car il couvre le coton davantage que la soie resp. la laine.
- Noirs jais diamine
- Le groupe de colorants introduits dans la consommation sous le nom de noirs jais diamine et qui permettent d’obtenir des teintes solides au lavage par le traitement au bichromate de potasse après teinture, attirent de plus en plus l’attention des intéressés.
- On teint sur vieux bain avec :
- 4,5 % à 5,5 % de colorant et 15 % de sulfate de soude proportions en fonction du poids du coton.
- Tandis qu’on garnit le premier bain avec : 6 à 7 % de colorant (du poids du coton). 1/10 gr. de carbonate de soude.
- 40 gr. de sulfate de soude, par litre de bain.
- Après teinture on rince légèrement, puis on traite pendant une demi-heure au bouillon sur un nouveau bain contenant :
- 3 à 4 % de bichromate de potasse.
- La solidité au lavage des teintes ainsi obtenues est excellente et tout aussi bonne que celles des noirs obtenus par diazotage et dé-veloppement; la résistance aux acides est également très bonne.
- Les colorants qu’on emploie principalement pour ces articles sont lesnoirs jaisdiamine CR, noir jais diamine RB, bleu noir diamine B, qui peuvent, à volonté être combinés entre eux et servir indifféremment pour la teinture en bourre et en flottes ainsi qu’en cannettes.
- Bleu marine
- Les nouvelles marques bleus marine NV et NR s’appliquent sur laine en bain neutre avec une simple addition de sulfate de soude ou de sel marin. Les produits unissent et tranchent extrêmement bien ; ils couvrent parfaitement les frappures d’air et leur prix est très avantageux.
- La marque NV donne des bleus marine verdâtres, la marque NR des bleus marine rougeâtres. Pour des nuances intermédiaires, on peut combiner les deux marques.
- ENLEVAGES EN BLANC ET EN COULEUR
- sur fonds de Paranitraniline et de rouge Azophore
- Sous ce titre, la fabrique de matières colorantes de Hœchst (anciennement Meister Lucius et Bruning) communique la circulaire suivante :
- Pour faire des enlevages blancs ou en couleur sur fonds de paranitraniline ou de rouge azophore, on imprime avec des couleurs d’enlevage appropriées et convenablement épaissies, et après un léger vaporisage, on passe sur un bain acidulé (acide chlorhydrique de l à 2° B.), lave et sèche.
- Selon l’appareil vaporisateur, la durée du vaporisage varie de 5 à 10 minutes environ. Ce qui a réussi le plus dans des essais entrepris en gros, c’est l’emploi de l’étuve Mather-Platt, après un étendage préalable des toiles dans la chambre d’oxydation.
- La circulaire donne, en outre, des indications sommaires sur quelques singularités de la fabrication de ces matières, puis elle communique les quatre recettes d’impressions suivantes :
- Blanc d'enlevage
- 40 grammes amidon très fin.,
- 20 » poudre de gomme factice. 1 .000 » blanc d’enlevage PN.
- Chauffer au bain-marie dans une capsule émaillée, remuer jusqu’à refroidissement et tamiser à froid.
- Jaune d'enlevage
- 50 grammes amidon très fin.
- 30 » poudre de gomme factice.
- 1 .000 » jaune d’enlevage PN.
- Bleu d'enlevage
- 50 grammes amidon très fin.
- 30 » poudre de gomme factice.
- 1.000 » bleu d’enlevage PN.
- Un des collaborateurs de la Œsk. Woller et Leinen Industrie, fait les observations suivantes, au sujet de cette circulaire :
- Cette découverte fait faire un grand progrès à l’emploi des couleurs azoïques insolubles : elle assure l’emploi ultérieur du rouge de paranitraniline et pare aux inconvénients inévitables de l’impression en réserve blanc ou coloré sur fond de rouge de paranitraniline.
- Mais il y a une difficulté qui dès l’abord effraiera nombre de coloristes : c’est le haut prix des préparations d’enlevage ; 1 fr. 85 environ pour 1 kil. enlevage blanc; 2 fr 25 pour 1 kil. enlevage jaune et 3 fr. 30 pour 1 kil. en-levage bleu. Or comme les épaississants d’enlevage vu leur poids spécifique élevé ne couvrent que relativement peu ; il s’en suivrait qu’une pièce de calicot de 80 cm. de large et de 120 mètres de long et qui, imprimée en fin moyen à une seule nuance ne reviendrait qu’à 4 fr. 50 à 6 francs de frais d’impression, reviendrait en 3 à 4 couleurs, soit bleu, vert, jaune et blanc coûtant à peu près 20 francs et certes une pièce de cotonnade ne supporterait pas pareille dépense.
- D’après toutes les réactions et aussi d'après la manière dont il se comporte, l’enlevage PN n’est autre qu’une préparation d’étain et il est plus que probable qu’il se compose d’un mé lange de sel d'étain avec un acide organique tel que l’acide oxalique, l’acide tartrique ou l’acide citrique : ce mélange aurait la propriété de se dissocier en une base volatile et un acide libre qui formerait l’agent principal de l’enlevage :
- Les essais que j’ai entrepris confirment mes supposition en ce qu’il est réellement possible de faire des enlevages sur rouge de paranitraniline au moyen d’une couleur d’impression composée de 500 parties sel d’étain, 200 parties d’acide oxa'ique et 100 gr. couleur, un vaporisage de quelques minutes produit l’enlevage complet. Le malheur est que le mordant d’enlevage attaque sensiblement la fibre : on arrivera à surmonter cette difficulté en donnant au mordant d’enlevage telles matières susceptibles de neutraliser l'ecide mis en liberté en excès; les hydrates métalliques ou alcalino-terreux conviennent parfaitement à cet usage. Il est une difficulté bien plus grande encore lorsqu’il s’agira de préparer les mordants d’enlevages colorés et qu’il faudra choisir des colorants non réductibles par l’enlevage et donnant après vaporisage des nuances bien vives.
- Malheureusement le a-naphtylamine Bordeaux, la benzidine pure, la toludine pure ne
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- sont pas attaqués par l’enlevage de la parani-traniline et je ne suis point encore arrivé après de longs essais à produire avec les colorants un enlevage intégral, tandis que le bleu de dia-nisidine subit facilement cet enlevage, que l'on opère d’une manière ou d’une autre.
- (Deuttche Faerber Zeitung).
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- CHIFFONNEE
- Nettoyage à sec, nettoyage proprement dit : Détachage
- Voici quarante ans déjà qu’on vit, pour la première fois, les habitants de Varsovie se précipiter en foule chez un quasi-sorcier habi tant le faubourg de Grochow : si le sorcier ne pouvait rajeunir les visages, il rajeunissait certainement les objets de toilette ternis et maculés par un long usage. C’est par files interminables qu’hommes et femmes se rendaient au faubourg, y apportant de véritables charges de robes de soie toutes garnies, de confections en velours et de chapeaux de tous genres,pour les recevoir au bout de quelques jours complètement restaurés et comme neufs, dans 'a plupart des cas. Cet homme extraordinaire avait nom « Judlin » et était Français d’origine.
- Ayant étudié l’action de la benzine employée en grandes quantités et d’une façon toute rationnelle, il utilisa ses connaissances acquises pour jeter les bases d’me toute nouvelle industrie qui compte,aujourd’hui, comme l’une des plus considérables et des plus honorables du continent.
- En 1886, Judlin fut assez heureux pour pouvoir, de ses propres deniers, fonder une maison à Berlin et, dès ce moment, la nouvelle indusirie prit un essor considérable.
- On appelle communément « nettoyage à sec » le traitement que subissent les hardes déjà portées, quelle qu’en soit, d’ailleurs, la nature. Le public interprète souvent mal cette dénomination, et à proprement parler, un vêtement ne peut se nettoyer à sec ; le terme technique employé (et auquel nous préférerions donner le nom de « nettoyage chimique » N. du Tr.) veut simplement indiquer que des robes toutes garnies de leurs dentelles et autres similaires ont été directement immergées dans un bain de b nzine, et qu’a-près traitement, ces mêmes objets de toilette auront repris le brillant, l’apprêt et la couleur du même tissu qui n’aura pas encore été porté. (Nous observerons, cependant, que le nettoyage à sec n’est pas susceptible, comme nombre de personnes le pensent, de rendre à la couleur de l’étoffe, la fraîcheur et l’intégrité de nuance que les agents atmosphériques auront altérés ou modifiés, pas plus que d’enlever toutes espèces de taches, quelles qu elles soient. N. du Tr.)
- Le nettoyage à sec a simplement pour but d’enlever la graisse dont sont couverts les vêtements et autres tissus employés pour
- l’usage domestique et de solubiliser ainsi les poussières et salissures retenues mécaniquement par la graisse à la surface du tissu.
- Malgré une installation des plus primitives des premiers jours, la nouvelle industrie était des plus significatives. Tout ce qui était vêtement de luxe ne pouvait, autrefois, être confié aux teinturiers-dégraisseurs : le savon et l’eau, les seuls ingrédients de dégraissage dont ils pouvaient disposer, détruisaient, au moins, en partie, la couleur, le brillant et l’aspect flatteur. Il existait bien déjà, à cette époque, de grands ateliers de chiffonnage, mais le nettoyage ne constituait que la branche la p.us infime et la moins renumératrice au metier.
- Aujourd’hui, il n’est pas rare de voir des usines, ne s’occupant exclusivement que du nettoyage, employer des centaines d’ouvriers; les fils succèdent aux peres et chacun travaille avec ardeur à apporter sa pierre à l’edification complète de 1 œuvre dont Judlin a commencé les premiers fondements.
- Le nettoyage, tel que nous l’entendons aujourd’hui, se décompose en nettoyage a sec et en nettoyage par l’eau et le savon. Nous essayerons, dans ce qui suit, de fixer le lecteur sur les méthodes employées actuellement pour effectuer le nettoyage le plus avantageusement possible.
- Dans le nettoyage à sec, les hardes à dégraisser passent par une série d’opérations des plus diverses. Avant toute opération effective, les objets à nettoyer sont triés suivant l’intensité de leur couleur, et l’on traitera à part les blancs, les clairs et les foncés, chacun dans un bain spécial. Le traitement des objets confies à l’industriel exige que les parties les plus maculées soient d’abord étendues sur une table de marbre, pour être brossées avec une solution d’un savon soluble dans la benzine avec addition, s’il y a lieu, a’ether et de térébenthine. Ce travail préliminaire terminé, les objets sont projetés dans les usines de quelque importance, dans une machine alimentée de benzine ; le mouvement de va-et vient imprimé à la machine fait circuler les hardes dans le liquide dissolvant, la graisse dont elles sont imprégnées se mélange avec lui et les matières étrangères (poussières et autres) se détachent de la surface des tissus. Dans les ateliers moins importants, le travail s’effectue à la main, dans des cuves en bois ou en tôle.
- Suivant les circonstances, les objets à nettoyer passent dans deux ou trois bains et sont ensuite essorés dans une centrifuge pour en extraire la benzine. Cette derniere est distillée lorsqu’elle est trop chargée et sert ainsi à l’infini une fois épurée.
- Il convient de n’employer pour les opérations du dégraissage que des benzines d’un poids spécifique de 0,72 : celles plus légères c ntiennent des hydrocarbures plus volatils et leur évaporation trop rapide n’est pas sans augmenter considérablement les frais d’exploitation.
- (Nous ferons cependant remarquer que les benzols trop lourds communiquent aux vête -ments nettoyés une odeur assez persistante tres désagréable provenant d’hydrocarbures solides, tels que la naphtaline et entraînés avec les benzols pendant leur distillation fractionnée initiale. C’est surtout dans le nettoyage des gants de peau que cet inconvénient se fait surtout sentir et il est préférable pour ce travail spécial d’employer des benzols assez légers et plus épurés N. du Tr.).
- Au sortir de l’essoreuse, les effets passent aux mains de spécialistes, véritables artistes dans leur genre, les détach urs chargés d’en-' lever dans la limite du possible, les taches que la benzine n’a pu faire disparaître.
- Dans un atelier de détachage, véritable laboratoire de chimie lorsqu’il est bien ordonné, on trouve : de la benzine, de l’huile de térébenthine, de l’éther, du chloroforme, de l’alcool, de l’ammoniaque, de l'hyposulfite de sodium, du pyrophosphate de sodium, de 1 hypochlorite de calcium, de l’acide acétique, sulfurique, sulfureux, chlorhydrique, du permanganate de potassium, de la soude car-bonatée, du ferrocyanure de potassium, de l’alcool amylique, du tétrachlorure de carbone Telles sont les substances chimiques les plus souvent mises à contribution : nous y ajouterons l’acide tartrique, oxalique, la magnésie calcinée et le p âtre à mouler et quelquefois aussi les terres grasses (terre à fouler) le cyanure de potassium etl’iodure de potassium. Nous n’avons pas ici la prétention de décrire la préparation et les propriétés de chacune de ces substances, le cadre de ce journal ne nous le permettrait pas et nous nous adressons à des spécialistes à qui la connaissance de ces réactifs est suffisamment familière.
- Comme outils employés dans l’atelier de détachage, citons une grande cuvette ou capsule pour eau ; plusieurs petites capsules pour la dissolution des réactifs, un assortiment assez varié de brosses, des agitateurs en verre, des éponges et quelques martinets pour battre à fond après nettoyage à sec.
- Avant le détachage et immé diatement après le passage dans la benzine, la première condition d’une bonne exécution du travail est de passer les effets à un battage et un brossage à fond. Ce travail se fera avec beaucoup de précautions et suivant la nature et la disposition de chaque objet confié à l’industriel.
- Abordons dès à présent les opérations du détachage proprement dit.
- Taches de graisse
- Il arrive souvent que malgré le traitement préalable dans les bains de benzine dont nous avons parié précédemment les effets restent encore maculés de quelques taches de graisse : On étend les places ainsi tachées, à plat sur une table de marbre.
- On recouvre la place maculée de magnésie calcinée qu’on humecte de benzine. Si apres une première opération la tache était encore
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- apparente, on recommencerait une seconde fois et après évaporation de la benzine la tache aura disparu. (Quelques teinturiers remplacent la magnésie calcinée assez coûteuse par du plâtre à mouler ; cette substance produit, il est vrai, le même effet, mais a le défaut d’attaquer souvent la nuance et nous ne saurions trop mettre en garde le praticien contre une économie qui pourrait avoir de graves conséquences pécuniaires. N. du Tr.')
- Taches de peinture
- Récentes, ces taches sont très faciles à enlever, tandis que trop vieilles, il est difficile et souvent impossible d'en avoir raison. Les taches de peinture récentes cèdent déjà au traitement à la benzine et à la térébenthine. Si la résistance est plus énergique, on emploiera souvent avec succès, un mélange de chloroforme et d’éther, ou bien encore le tétrachlorure de soufre.
- Quand les taches sont trop vieilles, on les fait d’abord se ramollir dans l’amylène tiède et on détache après intégralement avec le mélange de chloroforme et d’éther. Les effets en toile blanche, tels que pantalons de peintre, blouses ou vestons sont enduits simplement de savon mou, au bout de quelques heures de contact, on enlève le savon avec une lame de couteau émoussée : les taches de peinture auront disparu et on pourra procéder au nettoyage sec.
- Taches de cambouis et de goudron
- La tache est enduite de beurre ou d’axonge. Après un contact qui ne devra pas être moin -dre de six heures, la tache est entièrement pénétré de ces adoucissants et on peutdétacher avec la benzine, le chloroforme, la térébenthine, l’éther ou le sulfure de carbone. Si la tache se trouve sur une étoffe claire et qu’il y ait danger de par trop ternir l’étoffe par un frottement avec un linge imbibé des véhicules précités, on peut placer sur la tache pénétrée de beurre ou de saindoux, un papier buvard sur lequel on promène alors un fer à repasser assez chaud ; le papier absorbe la graisse et avec elle la majeure partie du goudron et cambouis déposés : cette opération préliminaire facilite de beaucoup le nettoyage à fond qui suivra d’après les procédés indiqués précédemment.
- Taches de bougie (stéarine, paraffine, cérésine et cires)
- On enlève la couche, pour peu qu’elle soit épaisse, en raclant avec un couteau émoussé et on opère ensuite au papier buvard et au fer chaud comme précédemment.
- Un passage dans le bain de benzine et sur l’essoreuse finiront le travail.
- Taches de lait ou de soupe
- Ces taches ne sont, à vrai dire, autres que des taches grasses et ne s’enlèvent que par l’intervention des dissolvants des corps gras (la benzine, l’éther, etc.) Lorsqu’il s’agit de soieries et plus particulièrement de bengalines, la place détachée restera terne.
- On égalisera donc, après détachage, en passant sur l'étoffe une éponge humide.
- L’eau employée pour humidifier l’éponge devra être coupée avec 25 % d’alcool.
- Taches de fruits
- Les toiles ainsi tachées sont traitées à l’hypochlorite de calcium en solution claire suffisamment étendue. Mais nous ne saurions trop recommander de rincer énergiquement l’étoffe détachée à l’eau et mieux encore à l’eau additionnée d’hyposulfite de sodium : ce n’est qu’ainsi qu’on évitera d’altérer plus ou moins la résistance de la fibre. Les lainages bon teint se détachent facilement au permanganate de potassium et un passage à l’acide sulfureux dissous dans l’eau. Quant aux lainages petit teint et aux soieries, le peu de solidité de la nuance empêchera toute tentative sérieuse de détachage par ce moyen et l’on n’aura qu’une ressource : essayer sur un échantillon si la couleur résiste à une eau de savon bouillante ; si la tache ne disparaît pas, il est inutile de tenter tout autre moyen.
- Taches de vin, de cerises, de mûres, de framboises ou d’airelles
- Se traitent tout comme les taches de fruits précédemment désignés.
- Taches de fleurs
- Ces taches cèdent soit à l’action de l’acide sulfureux soit à celle de l’ammoniaque gazeux en dissolution dans l’alcool.
- Taches de sucre, bière et vin blanc
- On a presque toujours raison de ces taches par un simple lavage à l’eau chaude. Les places un peu foncées qui pourront rester après ce lavage proviennent presque toujours du départ de l'apprêt et un égalisage à la vapeur y apporte remède jusqu’à un certain degré.
- Taches d’acide
- Ces taches se reconnaissent facilement par les places rouges ou jaunâtres de l’étoffe tachée. Si elles proviennent d’un accident récent, l’intervention d’un linge ou d’une éponge imbibés d’ammoniaque en auront facilement presque toujours raison. Mais si j’acide est assez énergique et qu’il a eu le temps d’exercer son action destructive la tache est indestructible et il est inutile de tenter n’importe quel essai dans ce sens.
- (Nous observerons cependant qu’il est utile de laver la tache à l’eau et à plusieurs reprises : l’action destructive des acides énergiques sur la fibre n’est pas toujours apparente au premier moment et si le vêtement doit encore servir quoique taché, il est essentiel d’en éloigner l’acidité. Nous mettrons aussi le teinturier en garde contre l emploi direct de l’ammoniaque sur une tache acide (acide énergique). L’acide et la base se trouvant en certaine quantité sur l’étoffe se combineront et se neutraliseront il est vrai, mais toute combinaison chimique surtout lorsque leur concentration est assez grande, est toujours accompagnée d’une somme de chaleur assez considérable et notre propre
- expérience nous a prouvé qu’en agissant ainsi, on risque de brûler l’étoffe. Le mieux est d’enlever avec une éponge mouillée la plus grande quantité d’acide possible et de neutraliser le peu qui restera avec la somme la plus petite possible d’ammoniaque très étendu d’eau.) {N. du Tr.)
- Taches dites étoffes peignées
- Lorsque la couleur n’a pas encore complètement disparu, l’on peut tenter d’aviver avec un peu d’ammoniaque mais il y a peu de chances de réussite. On pourra également essayer l’alcool et une dissolution d’acide citrique mélangés : dans quelques cas spéciaux on a obtenu des résultats satisfaisants.
- Taches d’encre
- Ces taches toutes spéciales demandent, chaque fois, un traitement tout autre suivant que le teinturier aura affaire à une encre de composition différente. Il devra donc s’assurer dès l’abord, si la tache a été produite par une encre à base de couleurs artificielles (anilines et autres) ou à base de fer (encre d’écolier d'autrefois). S’il s’agit d’une couleur artificielle, on essayera d’abord l’action de l’eau de savon : la tache persistant malgré ce traitement, on emploiera de l’alcool additionné d’un peu d’ammoniaque et presque toujours l’essai sera couronné de succès.
- Les étoffes plus communes ou plus résistantes peuvent aussi se. chlorer ou se toucher d’acide étendu (acide chlorhydrique, acide sulfurique, acide oxalique). Les taches d’encre à base de fer s’enlèvent par des procédés chaque fois différents suivant que l’on aura à traiter un tissu de nature différente.
- C’est ainsi que les étoffes en toile ou coton tachées d’encre seront d'abord débouillies dans un bain de savon, puis touchées légèrement là où se trouve la tache avec un tampon imprégné d’hypochlorite de calcium et finalement avec un autre tampon pénétré d'acide chlorhydrique; il est absolument nécessaire d’aller vite et de rincer à fond si l’étoffe ne doit pas souffrir dans sa solidité.
- On emploie également le bioxalate de potas sium (vulgairement dit sel d’oseille), l’acide citrique et l’acide acétique : la réussite est plus ou moins complète. Un excellent procédé à employer pour enlever les taches d'encre censister à humecter d’abord la tache avec une dissolution concentrée de cyanure jaune de potassium, puis rincer dans une lessive sodique : le polysulfure de potassium (foie de soufre)s’emploie également et non sans succès. Si le teinturier a affaire à des étoffes peu sensibles et si les taches sont anciennes il pourra encore faire tomber quelques gouttes d’une dissolution concentrée de chlorure d’étain sur la tache, puis rincer soigneusement. Ne quittons pas ce cas spécial sans remémorer un procédé qui, quoique de vieille date, a cependant rendu de fréquents services.
- On tend la place tachée sur une plaque ou une assiette d’étain. En chauffant le dessous de cette plaque à la flamme du gaz, le zinc
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- réduit le sous-oxyde de fer et quelle que soit l’intensité de la tache, un lavage ultérieur à l’acide oxalique fera disparaître la macula-ture.
- Ces procédés ne sont pratiques qu’autant que l’étoffe est blanche et qu’il n’entre d’autre matière que la laine dans sa composition et ceux des tissus que couvre une teinture quelque peu délicate devront forcément subir un autre traitement. On trempera donc l'étoffe en question dans de l’acide acétique et presque toujours le résultat est suffisant. S’il ne devait pas être ainsi et s’il devait rester une légère trace d’encre on emploiera une dissolution concentrée de phosphate de sodium. L’acide oxalique convient très bien pour les housses en lainages rouges ainsi que pour les tapis de même genre. On humecte la place tâchée avec une dissolution d’acide oxalique et après un bon rinçage la tache a deffinitivement disparue.
- Taches d’iode
- Ces taches se reconnaissent à leur couleur brune toute particulière. On commence par laver la place touchée avec l’ammoniaque. Si le métalloïde persiste, on imbibe avec de l’iodure de potassium en solution concentrée, puis avec une solution également concentrée d'hyposulfite de sodium. Il est indispensable de rincer à fond après l’opération.
- (A suivre) {Faerberzeitung.)
- EXPOSITION DE BRUXELLES
- Sont nommés membres des comités d'ad mission et d’installation :
- Comité vu
- Ameublement et décoration de l'habitation
- MM.
- Bertrand-Boula, fabricant de tissus d’ameublement.
- Chatel, fabricant de tissus d’ameublement.
- Duché (P.), fabricant d’étoffes d’ameublement. Membre du jury Paris 1889.
- Hamot (Georges), fabricant de tapisseries. Membre des comités, Paris 1889, et Chicago 1893. Commissaire rapporteur Chicago 1893.
- Jorrand, fabricant de tapisseries, président de la chambre consultative des arts et manufactures d’Aubusson.
- Lainé (Edmond), fabricant de tapis à Beauvais,
- Leborgne, fabricant de tapis et d’étoffes d’ameublement. Membre des comités Chicago 1893.
- Legrand (Ch ) de la maison Legrand frères, fabricant de tissus d’ameublement. Membre de la commission permanente des valeurs en douane, membre des comités Chicago 1893.
- Louchet-Bernaud, fabricant de tapis et tissus d’ameublement. Membre de la chambre de commerce d’Amiens, membres des comités et commissaire rapporteur Chicago 1893.
- Warée, fabricant de dentelles et guipures artistiques. Membre des comités Paris 1889,
- et Chicago 1893. Commissaire-rapporteur Chicago 1893.
- Comité ix
- Art appliqué
- Badin (Jules), administrateur de la manufacture nationale de tapisserie de Beauvais. Membre des comités Paris 1889 et Chicago 93.
- Guiffrey, administrateur de la manufacture nationale des Gobelins et de la Savonnerie.
- Comité xxi
- Industries chimiques
- Chedville (D.), filateur d’amiante ancien président de la Société industrielle d’Elbeuf
- Comité xxm
- Industrie textiles
- Alba la Source, filateur de laine, président de la chambre de commerce de Mazamet.
- Ancelot, fabricant de dentelles et de broderies. Membre de la commission permanente des valeurs en douane Président de la chambre syndicale des broderies. Membre des comités et commissaire-rapporteur Chicago 1893.
- Bacot (Louis) de la maison Bacot Frédéric et fils, fabricant de drap, président de la Chambre de commerce de Sedan.
- Bellan (Léopold) fabricant de broderies, syndic du conseil municipal de Paris.
- Béraud (Jean), fabricant de soieries.
- Berger (Casimir), filateur de coton. Membre de la commission permanente des valeurs en douane. Membre des comités Paris 1889 et Chicago 1893.
- Binot, de la maison Veaugeois et Binot, fabricant de passementeries et broderies en or. Membre de la commission des valeurs en douane. Membre du jury Paris 1889 et Chicago 1893.
- Blin (Théodore), fabricant de draps. Membre du jury Paris 1889
- Bonnier (Francisque), fabricant de draps, président de la chambre syndicale drapièrede Vienne.
- Boucharlat (A ), président de l’association de la soierie lyonnaise.
- Boudon (René), filateur de soie, conseiller général du Gard. Membre des comités Chicago 1893.
- Boussus, filateur.
- Brossy, fabricant de rubans, président de la chambre syndicale de la fabrique stéphanoise.
- Buxtorf, constructeur de métiers de bonneterie. Membre des comités Chicago 1893.
- Chabriere, négociant en soies, président de l’union des chambres syndicales lyonnaises. Membre des comités et commissaire-rapporteur Chicago 1893.
- Chanée (Léon), fabricantde velours et tissus pour meubles.
- Cocquel (A.), fabricant de velours. Membre de la chambre de commerce d'Amiens. Membre des comités Paris 183 et Chicago 1893.
- Colcombet (Alexandre), fabricant de rubans, juge au tribunal de commerce de Saint-Etienne. Membre des comités et commissaire-rapporteur Chicago 1893.
- Cordonnier, fabricant de tissus, vice-président de la chambre de commerce de Roubaix. Président du comité lainier.
- Danzer (H.), ingénieur civil. Membre des comités Pans 1889 et Ch cago 1893.
- Deblock, fabricant de toiles. Membre des comités Chicago 1893.
- Dechette (Henri), fabricant de cotonnade. Membre des comités. Chicago 1893.
- Dehollain (Emile), fabricant de doublures. Membre de la chambre de commerce de Paris.
- Dormeuil (André), négociant en tissus et nouveautés en gros.
- Faucheur (E), filateur de lin, président du comité linier du nord de la France. Membre du jury Paris 1889 et des comités Chicago 1893.
- Garnier (J.), tisseur-blanchisseur à Gérard-mer.
- Gauthier (Antoine), fabricant de rubans, vice-président de la chambre de commerce de Saint-Etienne. Membre du jury Paris 1889 et des comités Chicago 1893.
- Gindre, fabricant de soieries, président de la chambre syndicale de l’association de la soierie lyonnaise.
- Hénon (Henri), fabricant de dentelles. Membre de la commission permanente des valeurs en douane. Président de la chambre syndicale des tulles et dentelles de Calais.
- Henry (J.-A.) fabricant d’étoffes d’ameublement et pour ornement d’églises (24, rue La-font. Lyon),
- Huot (Jules), de la maison David et Huot, filateurs de laine peignée. Membre de la Chambre de commerce de Paris. Membre du jury Paris 1889 et des comités Chicago 1893.
- Jourdain (E.), manufacturier, président de la Chambre de commerce de Tourcoing. Membre du jury Paris 1889 et des comités Chicago 1893.
- Juillard-Hartmann (G.), filateur, président de comité cotonnier de l’Est.
- Lagache, fabricant de draperies, président de la Chambre de commerce de Roubaix. Membre du jury Paris 1889 et des comités Chicago 1893.
- Langlois (Lou s), fabricant de passementeries. Membres des comités Chicago 1893.
- Lavessière, de la maison Lavessière et Chamont, fabricant d’indiennes.
- Le Blanc (Paul), filateur de lin. Membre du jury Paris 1889 et des comités Chicago 1893. Commissaire-rapporteur Chicago 1893.
- Le Coustelier, manufacturier. Membre de la Chambre de commerce d’Abbeville. Membre du jury Paris 1889 et des comités Chicago 1893.
- Lefebure, négociant en dentelles véritables. Membre du jury Paris 1889 et des comités Chicago 1893.
- Legrand (V.), de la maison Legrand frères, fabricant de tissus d’ameublement, président de section au tribunal de commerce de la Seine. Membre du jury Paris 1889 et des comités Chicago 1893. Commissaires-rapporteur Chicago 1893.
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- Louvet, manufacturier, directeur de la Grande Maison de Blanc.
- Marteau (Charles), filateur, président de la Société industrielle de Reims. Membre de la commission permanente des valeurs en douane. Membre des comités Chicago 1893. Commissaire-rapporteur Chicago 1893.
- Martin (C.), négociant en dentelles véritables.
- Michau, député, fabricant de tissus de laine. Membre de la commission permanente des valeurs en douane. Membre des comités de Chicago 1893.
- Miellez, ancien fabricant de toiles fines, président de la Chambre de commerce d’Ar-mentières.
- Oriol, député, manufacturier à Saint-Cha-mont. Membre du jury, Paris 1889.
- Permezel (Léon), fabricant de soieries. Membre de la Chambre de commerce de Lyon. Président honoraire de la Chambre syndicale lyonnaise. Membre du jury Paris 1889 et des comités de Chicago 1893.
- Perrin (Paul), filateur et tisseur, à Corni-mont.
- Peters, filateur à Nomexy.
- Piotet, fabricant de soieries pour ameublement, président de la Chambre syndicale de la fabrique lyonnaise.
- Ponnier (Alfred), industriel en fils et tissus de coton. Membre de la commisson permanente des valeurs en douane. Membre du jury Paris 1889 et des comités Chicago 1893.
- Renouard (Alfred), ingénieur civil, ancien président du syndicat des filateurs du Nord.
- Richard (Lucien), de la maison les petits fils de C.-J. Bonnet, fabricant de soieries.
- Saint (Charles), députe, filateur et tisseur. Membre de la commission permanente des valeurs en douane. Membre du jury Paris 1889 et des comités Chicago 1893.
- Sébline, sénateur, président de l’association de l’industrie et de l’agriculture française.
- Seydoux (Alfred), fabricant de tissus nouveautés.
- Simonnot Godard (Victor), manufacturier. Membre de la commission permanente des valeurs en douane. Membre du jury Paris 1889 et des comités Chicago 1893.
- Tabourier (Léon), fabricant de tissus de laine et de soie. Membre de la commission permanente des valeurs en douane. Membre des comités Chicago 1893.
- Teissier du Cros (Léon), filateur de soie à Valleraugue. Membre de la commission permanente des valeurs en douane. Membre des comités Paris 1889 et Chicago 1893.
- Ternynck (Henri) filateur et tisseur, président du tribunal de commerce de Roubaix.
- Comité xxiv
- Industrie du vêtement
- Bessand(Paul).confectionneur pour hommes et enfants. Membre delà commission permanente des valeurs en douane. Membre des comités Paris 1889 et Chicago 1893.
- Dehesdin (Emile), fabricant de lingerie.
- Membre de la commission permanente des valeurs en douane. Membre du jury Paris 1889 et des comités Chicago 1893.
- Huyem (Julien), manufacturier, président de la chambre syndicale de la chemiserie en gros pour hommes. Membre du jury Paris 1889 et des comités de Chicago 1893.
- Mortier, président au tribunal de commerce de Troyes. Membre de la commission permanente des valeurs en douane. Membre du jury, Paris 1889 et des comités Chicago 1893.
- TARIFS DE CHEMINS DE FER
- Propositions
- Chemin de frr de l’Est
- Additions et modifications au tarif spécial P. V. n° 17 [Matières tinctoriales) :
- 1® Additions
- Sans condition de tonnage pour les marchandises suivies d’un astérisque ; — par expédition d’au moins 5,000 kilogr., ou payant pour ce poids pour les autres marchandises.
- Marchandises paragraphes
- Acide gallique en fûts (*) . . II Avelanèdes en balles ou en fûts. Il Bois de châtaignier moulu, en fûts ou en sacs III Bois de châtaignier trituré, en fûts ou en sacs III Colle de pâte en fûts ... Il
- Curcuma en caisses ou en sacs (*) II Extrait liquide de chêne, en fûts (*) II Gambier en caisses .... II Garance en racine, en balles (*). Il Gaude en balles (*).... Il Myrobolans en sacs (*) . . . II Québracho moulu (bois de), en fûts ou en sacs Il
- Rocou en fûts (*)..................... Il Terre de Cassel, en fûts (*). .........1
- 2 Modifications
- Désignations actuelles Paragraphes
- Extraits tannants de Québracho, en caisses ou en fûts ... Il
- Extraits tinctoriaux en fûts . . II
- Noix de galle................ Il
- Ocres en fûts ou en sacs. . . III Ocres en vrac, par wagon chargé d’au moins 5,000 kilogr. ou payant pour ce poids ... III
- Orseille en fûts............... II
- Sumac, par expédition d’au moins 5,000 kilogr., ou payant pour ce poids III
- Extrait liquide de Québracho, en caisses ou en fûts .... II
- Extraits tinctoriaux non dénommés, liquides, en fûts . . . 'II
- Extraits tinctoriaux non dénommés, secs, en fûts .... II Noix de galle, en sacs ... Il Ocres broyées, en fûts ou en sacs. III
- Ocres broyées, parwagon chargé
- d’au moins 5,000 kilogr., ou
- payant pour ce poids ... III (I) Ocres brutes en mottes ou en pierres, par wagon chargé d’au moins 5,000 kilogr , ou payant pour ce poids ... III (I) Orseille en brins, en fûts ou en sacs Il
- Orseille en croûte, en pâte liquide, en fûts ou en sacs. . Il Sumac en sacs, par expédition d’au moins 5,000 kilogr., ou payant pour ce poids ... III
- Chemins de fer de l’Est Additions et modifications au tarif spécial P. V. no 18 [Produits chimiques).
- 1® Additions Paragraphes Marchandises ou sries
- Ammoniaque liquide en fûts mé-talliqu-s, par wagon chargé d’au moins 5,000 kilogr., ou payant pour ce poids ... IV Bisulfite de chaux, par wagon chargé d’au moins 5,000 kilogrammes ou payant pour ce poids IV
- Chlorure de baryum en fûts . . IV
- Eau oxygénée en fûts. ... III
- Eau oxygénée, par wagon chargé d’au moins 5,000 kilogr., ou payant pour ce poids ... III
- Ether sulfurique en récipienis métalliques solides, hermétiquement fermés, par wagon chargé d’au moins 5,000 kilogrammes ou payant pour ce
- poids..........................lre série (1)
- Hypochlorite de chaux en fûts . IV Hypochlorite de potasse en fûts. IV Hypochlorite de soude en fûts. IV Hyposulfite de chaux en fûts . IV Hyposulfite de potasse en fûts . IV Hyposulfite de soude en fûts. . IV Lessive glycérineuse concentrée de la fabrication des savons en fûts III
- Lessives non dénommées en fûts. III Oxalate de potasse en fûts . . IV Rouille liquide en fûts ... III Sel d’étain en fûts IV
- 2° Modifications Désignations actuelles Paragraphes
- Acétate de plomb (acétate neutre, acétate plombique, acétate tribasique, sucre de saturne, sucre de plomb) en fûts . . III Acétate de potasse (terre foliée)
- (1) Le chargement et le déchargement de cette marchandise doivent être opérés par les soins et aux frais, risques et périls des expéditeurs et des destinataires, sous la surveillance de la compagnie; en conséquence, les frais de manutention a percevo r sont réduits aux seuls frais de gare de 20 centimes par tonne à chaque extrémité, soit en tout 40 centimes par tonne.
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- en fûts............................. III
- Acide arsénieux (arsenic blanc) en fûts.............................. IV
- Acide azotique (acide nitrique, eau-force, esprit de nitre) en bonbonnes ou en touries, par wagon chargé d’au moins 5,000 kilogr., ou payant pour ce poids............................. IV
- Acide nitrique en bonbonnes ou en touries, par wagon chargé d’au moins 5,000 kilogr., ou payant pour ce poids ... IV Acide chlorhydrique (acide de l'esprit de sel, acide hydrochlo-rique, acide muriatique, esprit de sel fumant, esprit de sel marin) en bonbonnes ou en touries, par wagon chargé d’au moins 5 000 kilogr., ou payant pour ce poids IV
- Acide muriatique en bonbonnes ou en touries, par wagon chargé d’au moins 5,000 kilogr. ou payant pour ce poids . . IV
- Acide oxalique (acide de l’oseille, acide de sucre, acide saccha-rique) en fûts...................... III
- Acide sulfurique (acide anglais, acide de Nordhausen) en bonbonnes ou en touries, par wagon chargé d’au moins 5,000 kilog., ou payant pour poids................................ IV
- Borax (borate de soude) en caisses ou en fûts..................... III
- Chlorure de chaux en fûts . . IV
- Oxyde de zinc (gris de zinc en poudre) en fûts.................... III
- Pyrolignites en fûts ou en sacs . IV
- Sulfate de cuivre (couperose bleue, vitriol de cuivre) en fûts ou en sacs.......................... IV
- Sulfate de fer (couperose verte, sulfate ferreux) en fûts ou en sacs................................ IV
- Sulfate de potasse (sel de Duo-bus, tartre vitriolé, vitriol de potasse) en fûts.................... IV
- Sulfate de soude (soude sulfatée ou vitriolée) en fûts ouensacs. IV
- Sulfate de zinc (couperose blanche, proto -sulfate zincique, sulfate zincique, vitriol blanc)
- en fûts.............................. IV
- Vitriol solide en fûts ou en sacs. IV Acétate de plomb en fûts. . . III Acétate de potasse en fûts . III Acide arsénieux en fûts ... IV
- Acide azotique ou nitrique du commerce en bonbonnes ou en touries, par wagon chargé d’au moins 5,000 kilogr., ou payant pour ce poids .... IV
- Acide chlorhydrique, hydrochlo-rique ou muriatique en bonbonnes ou en touries, par wagou chargé d’au moins
- 5,000 kilogr., ou payant pour ce poids.............................. IV
- Acide oxalique en fûts. ... III
- Acide sulfurique en bonbonnes ou en touries, par wagon d’au moins 5,000 kilogr., ou payant
- pour ce poids........................ IV
- Borax raffiné caisses, fûts ou sacs............................... III
- Chlorure de chaux liquide en fûts. IV Chlorure de chaux solide en fûts. IV
- Pyrolignite de chaux en fûts ou en sacs IV
- Pyrolignite de fer en fûts ou en sacs IV
- Pyrolignite de plomb en fûts ou en sacs III
- Pyrolignite de soude en fûts ou en sacs IV
- Sulfate de enivre en fûts ou en sacs IV
- Sulfate de fer en fûts ou en sacs. IV
- Sulfate de potasse en fûts . . IV
- Sulfate de soude en fûts ou en sacs IV
- Sulfate de zinc en fûts ... IV
- 3 Suppression des mots « en vrac » à la suite des désignations de marchandises suivantes. indiquées comme devant être transportées par wagon chargé d’au moins 5,000 kilogr. ou payant pour ce poids ; « alun, carbonate de soude, cristaux de soude, natron, sel de soude, soude brute, sulfate de cuivre, sulfate de fer, sulfate de soude. »
- TABLEAU COMPARATIF DU MOUVEMENT DES MATIÈRES PREMIÈRES Pendant lest onze premiers mois des années 18S6, 1895 et 1894 2
- IMPORTATIONS livrées Quantités à la consommation EXPORTATIONS Marchandises françaises ou francisées exportées
- 1896 1895 1894 41896 1895 1894
- Bois de teinture en bûches : Mexique kil. — — Brésil — — Haïti — — Guatemala....... 29.653.100 124.700 30.204.800 11.5 0.600 22 734.000 1 006.000 14.838 100 7.230.000 13.305 700 906.400 30 482.441 7 933.000 Bois de teinture en bûches kil. — moulus Garance en racine, moulue ou en paille Curcuma en racine * 2.059.900 429.300 59.000 23 200 5.563.900 623.500 95.900 56.300 4 469 500 530.600 133.700 52 200
- — • — Autres pays 51.038.700 58 689 700 42.428.959 7.800 29 400 8.600 53.800 16.200 62.600
- Totaux ....
- 122 516 900 104.497 800 95.056.500 20.000 22.700 25.500
- Ecorces à tan, moulues ou non Sumac, fustet et épine-vinette : Ecorces, feuilles et brindilles 42.505.500 44 534.900
- Bois de teinture moulus Garance en racine, moulue ou en paille 97.200 187 500 53 100 427.500 97.500 474.757 236.900 10 800 18.600
- Curcuma en racine 379.800 454.700 464.640 Moulus 344.000 328.800 232.700
- — en poudre.. Quercitron 3.900 1.025.100 5.700 868.300 8 382 1 277.875 Noix de galle et avelanèdes entières concassées ou moulues 142.600 307.300 79.400
- Lichens tinctoriaux 135.300 192.500 320.955 Libidibi et autres gousses tinctoriales 169.200 65 900 459.800
- Ecorces à tan, moulues ou non Sumac, fustet et épine-vinette : Ecorces, feuilles et brindilles Moulus Noix de galle et avelandes entières, concassées ou moulues Libidibi et autres gousses tinctoriales Safran Autres teintures et tanins 6.320.100 6.309.100 8.188.037 21.900 23.200 28.300
- 8.016.400 9.423.500 8.830.940 Autres teintures et tanins Cochenille 175.50') 211.900 196.500 215 80. 216.300 169.600
- 3.344.400 3.164 400 3.412.735 700 288.000 2.600 361 000 1.000 '396.200
- 2.815.300 96 000 4.200.400 1.630.000 2.618.586 825.507 Indigo-pastel, indigue, inde plate et boules de bleu 86.900 68.400 68.200
- 42.300 194.400 39.400 409.500 32.715 463.175 Cachou en masse Rocou préparé 246.600 147 100 492.300 115.700 100.000 191.500
- 252.810 366.140 2.2.03 Orsei le préparée, humide eu pâte 63.500 79 900 60.600
- Indigo Indigo-pastel, indigue, inde plate et boules de 950 1.260 630 — sèche (cudbéard ou extrait).. 31.600 45.600 87.400
- 1.558 780 1.251 380 1.015.260 Extraits de bois de teinture et d autres espèces : Garancine ‘ 34.700 63.000 83.200
- Cachou en masse Rocou préparé Orseille préparée, humide en pâte — sèche (cudbéard ou extrait).. Extraits de bois de teinture et d’autres espèces : Garancine Autres 40
- 5.227.160 224.410 12.810 430 4 864.110 171 460 11 130 450 4.051.850 208.270 12.480 150 Autres : Allemagne — Belgique — Angleterre — • Etats-Unis •— Autres pays 5.593.100 2 493.300 1.767.300 545.400 5.225.700 6.628 100 3.056.000 2.233.300 754.000 5. 137 800 4.448.400 2.950.200 1.925.700 327.300 4.657.300
- 10.020 106.320 211.650 855.030 165.590 44.280 1.860 530 83.080 199.400 808.620 | 181.400 38.180 560 45.670 78.710 142.850 644.640 231.080 26.580 520 Totaux 15.624 800 17.809.200 14.308.900
- Teintures dérivées du goudron de houille : Acide picrique Alizarine artificielle Autres Outremer Bleu de Prusse Carmins communs — fins Teintures dérivées du goudron de houille : Alizarine artificielle Acide picrique Autres Outremer Bleu de Prusse Carmins communs 45.100 75 300 545.600 716.700 25.200 12.100 73.900 12.400 453.500 518.800 25.200 14.700 73.600 200 397.600 ' 627.700 20.400 13.800
- 90 1 60 — fins 9.900 7.600 3 . 22 5
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- CHRONIQUE DES ASSURANCES 0)
- Assurances contre l'incendie. — Cas de déchéance
- Dans notre précédente chronique, nous faisions allusion à un arrêt récent rendu par la 2® chambre de la Cour d’appel de Lyon, infirmant un jugement de lre instance, du tribunal civil de cette localité. Ce jugement donnait gain de cause à la Compagnie assureur et déclarait l’assuré déchu de tous droits à l’indemnité pour non paiement de la dernière prime à son échéance. Les conditions générales du contrat stipulent en effet que les pri-'mes sont portables et non quérables, par conséquent qu’elles doivent être payées au siège de la Compagnie ou au bureau de l’agence générale dans laquelle la police a été souscrite et ce, dans un délai de rigueur de quinze jours à partir de l’échéance, qu’à l’expiration de ce délai l’assuré est forclos et qu’il n’a droit à aucune indemnité si un sinistre se produit avant que les primes aient été intégralement acquittées.
- L'assuré objecta, pour sa défense, que les dernières quittances ne lui avaient pas été présentées à son domicile, alors que la première prime, qui était payable au moment même de la signature de la police, avait été encaissée, non point à l’agence générale, comme elle aurait dû l’être, mais bien à son domicile. Le tribunal civil n’en rejeta pas moins la demande de l’assuré et le condamna aux dépens.
- Fort heureusement la Cour d’appel réforma ce jugement et, dans les considérants de son arrêt, constata que l'encaissement de la première prime au domicile de l’assuré, dans un moment d’autant plus important que c’était celui où le contrat se formait, était de nature à faire illusion à l’assuré et à ne pas lui laisser voir clairement le sens de la clause dra-connienne glissée au milieu des conditions imprimées de la police qu'on prétendait lui opposer, estimant qu’il est d’ailleurs du devoir strict de la Compagnie de rédiger les conditions générales des contrats de manière à ne pas créer de confusion dans l’esprit de l’assuré.
- Nous avons dit dans notre dernière chro -nique ce que nous pensons de cet arrêt. En effet, nous considérons que, dans l’espèce, il a été bien jugé et qu’il est à désirer que les Compagnies d'assurances, tenant compte des considérants de cet arrêt, modifient dans ce sens, leurs conditions générales en supprimant toutes les restrictions inutiles qui ne servent qu'à en rendre incompréhensibles le sens et la portée.
- (1) Dans l’intérêt des abonnés et des lecteurs du journal, nous nous sommes adressés, pour traiter les questions d’assurances, à un spécialiste qui se charge, indépendamment de la chronique, de la réfection et de la révision des polices de toute nature.
- Nous lui transmettrons dans ce but les demandes de renseignements qui parviendront au journal.
- Les conditions imprimées des polices ne sont presque jamais, ou bien rarement lues par les assurés ; nous le répétons, c’est à l’agent ou courtier qui est leur mandataire, à les éclairer et à attirer leur attention sur les clauses pouvant les intéresser et éviter toute déchéance.
- Il est donc indispensable, pour les assurés, de choisir un mandataire compétent, connaissant à fond toutes les questions d’assurance et apte par cela même à les guider et à prévenir dans la mesure du possible les difficultés qui pourraient surgir ultérieurement.
- LÉGISLATION COMMERCIALE ÉTRANGÈRE
- Bulgarie. — Il a été conclu le 21 décembre, entre l’Autriche-Hongrie et la Bulgarie, une convention commerciale sur la base du traitement de la nation la plus favorisée.
- Cette convention, qui doit entrer en vigueur au plus tard le 22 mai 1897 et rester valable jusqu’à la fin de 1903, élève d’une manière générale au 14 % les droits bulgares ad valorem jusqu’à présent fixés au 10 1/2 % par des conventions avec divers états; toutefois, des droits spéciaux sont convenus pour diverses marchandises, ainsi pour les fils et les tissus de lin 10 %, les confections de laine ou de demi-laine fr. 300 par 100 kilogrammes, etc.,
- D’après les notes échangées à l’occasion de la conclusion de la convention, ces nouveaux droits bulgares pourront être appliqués déjà dès le 13 janvier 1897 aux provenances austro-hongroises, pour autant que le droit actuel ad valorem de 10 1/2 % ne sera plus valable à l’égard d'autres états.
- Il existe entre la France et la Suisse d’une part et la Bulgarie de l’autre, un modus vivendi établi par un échange de notes du 31 janvier 1895, d’après lequel les marchandises des deux nations doivent être traitées en Bulgarie sur le pied de la nation la plus favorisée. Le terme de cette entente, ainsi que de celles de la même espèce conclues avec l’Angleterre, l’Allemagne, l’Italie, etc., échoit le 12 janvier courant ; cependant les démarches nécessaires en vue du maintien des rapports existants ont déjà été entamées.
- Il est actuellement tout à fait incertain si la modification du régime douanier bulgare commencera déjà dès le 13 janvier 1897 ou s’il se produira une prolongation du statu quo.
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- • JURISPRUDENCE
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- Ouvrier. — patron. — congédiement. — INDEMNITÉ FORFAITAIRE
- Un de nos abonnés nous écrit :
- J’ai entendu dire que depuis quelque temps, un patron ne pourrait plus convenir avec un ouvrier que celui-ci n’aurait droit, en cas de congédiement, qu’à une somme convenue d’a
- vance. Voudriez-vous me dire si cela est exact?
- R. — La loi du 27 décembre 1890 a modifié l’art 1780 C. civ. Elle dispose notamment en ces termes : «... La résiliation du contrat par la volonté d’un seul des contractants, peut donner lieu à des dommages intérêts... Les parties ne peuvent renoncer, par avance, au droit éventuel de demander des dommages-intérêts en vertu des dispositions ci-dessus... » Il est donc certain que vous ne pouvez, par contrat avec votre ouvrier, stipuler valablement qu'en cas de congédiement de votre part, sans juste motif de renvoi, aucune in demnité ne sera due à l’ouvrier.
- Mais là n’est pas la question.
- De la défense de congédiement sans indemnité, il ne s'en suit nullement que les parties ne peuvent fixer à l’avance, à forfait, cette indemnité. Sans doute, la clause serait nulle si cette indemnité était tellement infime, par rapport à la nature des services et du temps pendant lequel l’engagement était fait et au salaire convenu, qu’elle ne saurait avoir un caractère sérieux. C’est aux tribunaux, aux uges du fait, qu’il appartient d’examiner le caractère sérieux de l’indemnité stipulée.
- Mais lorsque ce caractère a été reconnu, lorsque l’indemnité est sérieuse, qu’elle n’a pas eu pour but manifeste d’éluder la prohibition de la loi, elle est obligatoire et l’ouvrier ne saurait en contester la légalité ni en réclamer l’augmentation. Il suffit, en effet, de se reporter à la discussion à laquelle la loi de 1890 donna lieu devant le Sénat et aux déclarations du rapporteur de la commission, pour qu’aucun doute ne puisse subsister sur ce point. « Si, en principe, a dit le rapporteur, nous permettions de fixer par avance les dommages-intérêts par des clauses pénales, nous aurions à redouter surtout qu'elles ne servissent de moyen à éluder une loi que nous voulons rendre obligatoire. Quant à ces clauses pénales sérieusement et équitablement stipulées par les parties, nous n'avons point à nous en préoccuper, car il nous a paru d'évidence qu’elles feraient forcément la loi des tribunaux, si ceux-ci étaient appelés à en apprécier le caractère. En donnant, en effet, à la justice comme règle de ses décisions, la mission de se référer aux usages et à toutes les circonstances propres à l’éclairer, il n’y a point à craindre qu’elle néglige de sanctionner, en se les appropriant, des conditions qui lui auraient paru équitables et loyales. Mais ce que nous ne voulons pas, c’est que la porte reste ouverte à des simulations et à des fraudes, et c’est pour ce motif que nous avons tenu à réserver en toute hypothèse, ce contrôle, s’il plaisait aux parties, à leurs risques et périls, de s'y référer. »
- Un de nos abonnés nous pose la question suivante :
- J’ai construit sans autorisation en bordure de la voie publique. Un procès-verbal m'a été dressé et je suis poursuivi d vant le tribunal
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- de simple police. Le commissaire de police demande non seulement que je sois condamné à une amende de5fr., mais encore que ma construction soit démolie Puis-je réellement encourir cette dernière condamnation?
- R. — La question posée ne précisant qu’in-suffisamment les circonstances de l’espèce, nous examinerons à un point de vue un peu général le cas de construction sans autorisation en bordure de la voie publique.
- Il est de principe que la démolition des travaux élevés sans autorisation le long de la voie publique ne doit être ordonnée par application de l’édit de décembre 1607 qu’autant qu’ils ont été exécutés en dehors de l’alignement fixé par un plan régulièrement approuvé (Cass. 7 juillet 1876) et seulement en ce qui concerne la partie en saillie. Un plan voté par le conseil municipal ne doit être considéré que comme un simple projet, dépourvu de caractère obligatoire, tant qu’il n’a pas été régulièrement approuvé par l’autorité supérieure (art. 52, loi du 16 septembre 1807, décret du 25 mars 1852) ; même solution pour des modifications à un plan, dûment approuvé. Ajoutons que lorsqu’il existe un plan obligatoire, il ne peuty être dérogé, implicitement ou explicitement, même en vertu d’une délibération du conseil municipal à la suite d’une pétition et d’une autorisation du maire (Cass. 27 janvier 1877.)
- Rappelons enfin qu’un immeuble n’est pas grevé de la servitude de voirie quand, sur une assez grande profondeur il est frappé de re-culement par un plan régulier.
- Autre question :
- J’ai acheté une machine qui était entachée d’un vice de construction dans une de ses parties. Pressé par le temps, j’ai fait procéder au changement de cette partie par un fabricant autre que mon vendeur. Pourriez-vous me dire si, en cas d’accident, j’aurais encore un recours contre mon vendeur ?
- R. — Si l’accident éventuel auquel vous faites allusion était uniquement causé par le vice de la pièce que vous avez fait mettre à la machine, vous n’auriez, à notre avis, aucun recours contre le vendeur primitif. C’était à lui, ainsi que vous en aviez le droit, que vous auriez du vous adresser pour le remplacement de cette pièce et il en serait ainsi alors même que la nouvelle pièce aurait était entachée du même vice que l’ancienne. Si, au contraire, l’accident était dû à un défaut d’une autre pièce, vous seriez alors fondé à vous retourner contre le vendeur de la machine.
- Autre question. Le maire de ma commune a pris un arrêté pour préserver le cu-vage à vieux fond et vifs bords d’un cours d’eau non navigable qui longe mon établissement. Cet arrêté a été pris contrairement aux intentions du préfet et n’a eu d’autre objet que de m’imposer une sujétion et des frais. Je désire savoir si, en ne m’y soumettant pas, je me mettrai en contravention.
- R. — En principe, le préfet seul a le droit de prendre des arrêtés de police concernant les cours d’eau, même non navigables comme celui qui longe votre établissement. Toutefois le maire peut aussi exercer ce droit de police dans deux cas suivants : 1° S’il a reçu à cet effet délégation du Préfet : 2° S’il y a urgence à ce qu’une mesure de police soit prise.
- D’après ce que vous nous dites, la première hypothèse serait inapplicable ; à vous d'ap-précier si le mairese trouvaitdans la deuxième hypothèse. Pour cela vous aurez à rechercher dans l’arrêté les motifs qui lui servent d’exposé.
- Si l’arrêté, d’après ce qui précédé, a été in-compétemment'pris, vous pouvez ne pas y déférer, sauf à soulever ultérieurement devant le Tribunal de simple police, l’illégalité de l’arrêté.
- RENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX
- FORMATIONS DE SOCIÉTÉS
- Formation de la Société en nom collectif Hulot et Colin-Chambaut, teinture de soies, laines, cotons et tous autros textiles, 5, quai National, à Puteaux. — Durée : 10 ans, du 1er sept. — Cap. : 100.000 fr. — Acte du 21 déc.
- DISSOLUTIONS DE SOCIÉTÉS
- Dissolution de la Société Bouvard et MATHÉ-von fils, fabr. de soieries, 26, pl. Tholozan, à Lyon. — L. : M. Bouvard. — Acte du 30 nov.
- MODIFICATIONS DE SOCIÉTÉS
- Modification de la Société J.-Bte MAZEN-garbe et fils, teinturerie de coton, rue du Rivage, à Haubourdin. — Substitution de Mme veuve Jean-Baptiste Mazengarbe à son mari décédé. — Acte du 14 déc.
- VENTE DE FONDS DE COMMERCE
- M. Durand a vendu un fonds de teinturerie, 27, rue Clauzel.
- M. Coiffard a vendu un fonds de teinturerie, 44, rue de Londres.
- Mlle Domnesque a vendu un fonds de teinturerie, 240, fg. St-Honoré.
- Mlle Amy a vendu à Mme Bardin un fonds de teinturerie, 176, rue du Château.
- Mme Bingen a vendu un fonds de teinturerie, 35, rue de Vanves.
- . M. Peyrotte a vendu un fonds de teinturerie, 78, av. de St-Ouen.
- Mme Vve Pignolet a vendu un fonds de teinturerie, 119, b. Magenta.
- Mme Vve Rigaud a vendu à Mme Queyroi un fonds de teinturerie, 32, b. Magenta.
- Mme Vve Duvochel a vendu un fonds de de teinturerie, 55, rue des Archives.
- Mme Vve Trapied a vendu un fonds de teinturie, 26, rue Chariot.
- Mme Vve Moreau a vendu un fonds de teinturerie, 13, rue Taylor.
- M. Coiffard a vendu un fonds de teinturerie, 44, rue de Londres.
- Mile Sainzelle a vendu un fonds de teinturerie, 42, rue de Grenelle.
- M. Miard a vendu un fonds d’usine de tein-turier en laines, 61, av. de Choisy.
- Mlle Liévina vendu un fonds de teinturerie. ' 21, rue Baudin.
- BIBLIOGRAPHIE
- Envoi des ouvrages indiqués ci-après contre mandats-poste adressés aux bureaux du journal
- Traité de la teinture et de l’impression des matières colorantes artificielles, par J. Dépierre.
- Première partie : Les couleurs d’aniline. 1 volume grand in-8° contenant 221 échantillons, tant imprimés que teints, sur soie, laine, coton, cuiu, et 12 tableaux, dont 6 avec indication en couleur des réactions caractéristiques, relié, 36 fr. 60.
- Deuxième partie : L’alizarine artificielle et ses dérivés. 1 volume grand in-8° contenant 181 échantillons, tant imprimés que teints, sur coton, jute, etc., 19 planches hors texte et 108 figures, relié, 40 fr. 60.
- Troisième partie : Le noir d’aniline, l’indigo naturel, l’indigo artificiel, impression sur laine. 1 volume grand in-8° contenant 176 échantillons, 10 planches hors texte, 51 figures et 1 carte, relié, 35 fr. 60.
- Chimie des matières colorantes artificielles, par A. Seyewetz, chef des travaux à l’Ecole de chimie industrielle de Lyon, et P. Sisley, chimiste coloriste.
- Troisième fascicule : Matières colorantes dérivées du Di et du Triphénylméthane : (a) Dérivés du diphénylméthane ; (&) Dérivés delà rosalinine ; (c) Dérivés de l’acide rosolique ; (d) Rosamine et benzoïnes ; (e) Phtaléines.
- La Chimie des Matières colorantes artificielles sera publiée en cinq fascicules, de deux mois en deux mois. Chaque fascicule est vendu 6 fr. 60. On peut souscrire à l’ouvrage complet au prix de 25 francs, payables de suite. A partir de la publication du cinquième fascicule, ce prix sera porté à 30 francs.
- Matières contenues dans les deux premiers ascicules : Considérations générales. — Matières colorantes nitiées. — Matières colorantes azoxyques. — Matières colorantes azoïques. — Matières colorantes hydrazoni-ques. — Matières colorantes nitrosées et qui nones oximes. — Oxyquinones (couleurs dérivées de l’anthracène).
- Traité pratique de teinture et impression, par Michel de Vinant, ex—coloriste et directeur de fabrique.
- Deuxième édition, revue et augmentée de procédés spéciaux et pratiques.
- Teinture et impression des tissus et des échevaux de ce ton, de fil, de soie, de laine, etc.
- Blanchiment des toiles de fil, coton, laine, etc., etc.
- Apprêts.
- Teinture des housses, de la pelleterie, des plumes pour modes, des chapeaux de paille.
- Produits chimiques employés à la teinture et à l’impression.
- 1 vol. in-80 broché de 780 pages, avec planches. Prix : 18 fr. 60.
- Dictionnaire d’analyse des substances organiques, industrielles et commerciales, par Adolphe RENARD, docteur ès-sciences, professeur de chimie à l’Ecole supérieure des sciences de Rouen — Un volume petit in-8*, avec figures dans le texte, relié. . 10 fr. 60
- Dictionnaire de chimie industrielle
- Le 12e fascicule du Dictionnaire de chimie industrielle A. Villon vient de paraître et conduit jusqu’aux Chromâtes. Ce dictionnaire mentionne les substances destinées à la pharmacie, aussi bien que celles destinées à l’industrie et à l’agriculture; il doit former trois gros volumes petit in-4° et contenir au moins 4,000 articles, illustrés d’un grand nombre de figures intercalées dans le texte.
- Guide du commerçant, par E.Coquengniot, avocat, ancien avoué, traitant de toutes les questions relatives aux transports par chemins de fer, ainsi que des rapports des commerçants avec l’administration des postes, et pour les chemis
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- de fer comme pour la poste, le plus spécialement, au point de vue du droit usuel et administratif. C'est un outil indispensable à quiconque s’occupe d’affaires et surtout aux commerçants, aux industriels et aux agriculteurs.
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- Par Joseph DÉPIERRE, ingénieur civil, ouvrage couronné par la Société libre d'émulation du commerce et de l’industrie de la Seine-in fêlure. Troisième édition. Un volume in-8. avec figures et un atlas. Prix : 13 fr. 10.
- L’industrie de la teinture (Blanchiment, mordançage, teinture à l’aide des matières colorantes minérales, végétales, animales).
- 1 Echantillonnage ; matériel et manipulation de i la teinture, par Tassart. 1 vol. in-12 avec 1 55 fig., 4 fr. 50.
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- Téneriffe grise................... î 50 1 80
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- L’industrie du blanchissage et des blanchisseries par A. Bailly, secrétaire de la Chambre syndicale des blanchisseurs de Paris. 1 vol. in-16 de 383 pages avec 106 figures, cartonné, 5 fr. 50.
- Bois. — Marché extrêmement calme. Le stock énorme pèse sur les cours et les extracteurs ne se pressent pas d’opérer.
- On cote :
- Campêche du Brésil, coupe d Espagne,
- Indigos. — Cet article a paru vouloir sortir de la torpeur qui l’envahissait depuis quelques semaines. Il a été dès lors réalisé 56 surons Guatemala et 26 c. Madras à conditions particulières, ainsi qu’un lot de 10 c. Bengale filière à la parité de fr. 5 97 1]2.
- En ce qui concerne le terme, la tendance était plus soutenue sous l’influence d’avis plus favorables de Calcutta et il en est résulté parfois une hausse de 5 à 10 centimes.
- Les ventes se bornent à 20 c. Bengale sur avril, à fr. 5 90.
- Traité des apprêts et spécialement des tissus de coton, blancs, teints et imprimés, par Dépierre. 1 volume grand in-8° avec 223 gravures dans le texte, 35 planches et 131 échantillons. Relié, 40 fr. 60.
- La pratique du teinturier, par JulesGARCON, ingénieur chimiste, membre de la Société des ingénieurs civils, des Sociétés industrielles de Rouen et de Mulhouse, etc.
- Tome 1 : Les méthodes et les essais de teinture, 4 fr.
- Tome II : Matériel de teinture, 10 fr. 60.
- Tome iII : Recettes et procédés spéciaux de teinture (en préparation).
- Traité des matières colorantes, du blanchiment et de la teinture du coton, suivi du dégommage et de la teinture de la ramie ou china-grass, par Adolphe Renard, docteur ès sciences physiques, professeur de chimie à l’Ecole supérieure d'industrie de Rouen. 1 volume in-8, avec figures dans le texte et un album de 83 échantillons. Prix 20 fr. 60.
- Traité pratique de savonnerie. — Matières premières —Matériel.— Procédés de fabrication des savons de tou te nature, par Eouard Moride, ingénieur-chimiste. — Ouvrage couronné par la Société industrielle du Nord de la Fiance.— Deuxième édition complètement remaniée et mise au courant des derniers progrès réalisés.
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- M .. 37 50 23 .
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- » fin viol, et pourpre.................. 7 75
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- Madras ................................. 2 ..
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- Orseille
- On cote les 100 kil.: Cap-Vert ........................
- Mers du Sud................ ....
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- On cote les 50 kil. :
- M .
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- 8 50
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- 8 50
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- Baltimore fin effilé......................... 7 50 à 8 50
- » gros effilé .......................... 6 .. 7 ..
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- 41e Année
- 5 FÉVRIER 1897
- Numéro 3
- LE
- DES APPRETS ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
- w.
- Journal des Industries tinctoriales et textiles. sto.
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- SOMMAIRE
- Le mercerisage et les couleurs diamino. — Le moirage des rubans et des étoffes de soie. — Procédé Tait pour le blanchiment du jute. — Teinture en couleurs vives. — Procédés pratiques. — Contribution à l’étude des corps gras employés à l’ensimage des laines. — La fabrique Lyonnaise. - Méthode pour créponner la mousseline de laine. — Chiffonnage (suite et fin). — La curcumine. — Mouveme t des matières premières. — Mordants — Du campeche, dans l’impression. — Informations. — Nécroogie. — Tarifs de chemins de fer. — Chronique des assurances. — Jurisprudence. — Renseignements commerciaux. — Bibliographie. — Cours.— Annonces.
- za i , ...... ...... ==
- LE MERCERISAGE '
- ET LES COULEURS DIAMINES
- Depuis quelques années, l’emploi des couleurs diamine en impression s’est de plus en plus étendu.
- Le mattage, l’impression proprement dite, le rongeage en blanc et en couleurs s’appliquent facilement.
- La résistance des couleurs diamines aux alcalis caustiques permet l’emploi de ces matières colorantes dans le mercerisage. Le mercerisage se fait, soit sur le tissu tout entier par passage au foulard, soit à certaines places par impression de l’alcali caustique suivant des bandes déterminées où des dessins variés.
- La facilité d’unir une couleur à la soude caustique utilisée augmente encore la diversité des applications.
- Les tissus teints avec les colorants suivants supportent un passage en soude caustique.
- Brun diamine 3G
- Brun diamine B
- Brun diamine M
- Thioflavine S
- Jaune solide diamine A
- » » » B
- Orange diamine B
- Ecarlate diamine B
- » » 3 B
- Rouge solide diamine F
- Bleu diamine 2B
- Bleu pur diamine
- Bleu pur diamine FF
- Vert diamine B
- Noir diamine BH
- Noir jais diamine SS
- Diaminogène B
- Noir oxy diamine N
- Bordeaux diamine B
- Violet diamine N.
- Il est à noter que quelques-unes de ces couleurs foncent et augmentent d’intensité par ce passage. Nous avons nous-même signalé le cas pour le noir oxy diamine N.
- Certains des colorants précédents peuvent être imprimés à la soude caustique et subir de plus un léger vaporisage, ce sont :
- 1. Orange diamine B
- Bleu pur diamine FF
- Brun diamine 3G
- Noir jais diamine SS
- Noir oxy diamine N
- Diaminogène B
- II. Jaune solide diamine B
- Ecarlate diamine 3B]
- Bordeaux diamine B
- Bleu pur diamine
- Bleu nouveau diamine G
- Les colorants de la colonne précédente n° 2 ne donnent pas des résultats tout à fait aussi bons que ceux de la colonne n° 1.
- Pour l’impression directe avec la soudecaus-tique on peut employer en plus des colorants ci-dessus :
- Le jaune solide diamine A
- L’orange diamine G
- Le bleu brillant diamine G
- Le brun diamine M
- Le noir diamine BH
- Ces 5 colorants donnent de bons résultats.
- Les quatre suivants :
- Ecarlate diamine B,
- Bleu diamine BX,
- Bleu diamine 2B,
- Bleu nouveau diamine R, sont employables mais ne donnent pas des résultats aussi parfaits.
- Nous ne donnons pas de renseignements spéciaux sur le mercerisage par lui-même, persuadés que tous les imprimeurs le connaissent à fond.
- M. Ude.
- : ;
- LE MOIRAGE DES RUBANS et des étoffes de soie
- Par A. 0. Frie.
- Le moirage ne peut s’appliquer qu’aux gros grains et tissus similaires, comme les taffetas qui sont en réalité des gros grains, seulement avec plus de côtes et plus de duites. Les effets de moirage sont produits parla pression d’une côte sur l’autre et par le déplacement des fils. Avec les rubans, les deux opérations se font directement sur la machine, mais dans les étoffes elles se font avant que les pièces soient placées sur la machine. On complète le moirage par l’application de la chaleur, c’est-à-dire en faisant passer les rubans ou les pièces entre des cylindres de laiton ou d’acier combinés avec des cylindresdepapierou d’asbeste.
- il arrive souvent que les rubans de gros grains, de même que les étoffes, se moirent spontanément quand ils sont enroulés solidement sur un cylindre pendant qu’ils sont encore à l’état humide ou chaud. Naturellement ce moirage sera irrégulier, mais c’est toujours un moirage et souvent il est parfaitement indélébile. Il sera cependant régulier s’il est produit d’après le principe que nous avons mentionné précédemment : la pression d’une côte sur l’autre.
- La condition fondamentale et indispensable pour un bon moirage est avant tout un tissage égal, c’est-à-dire que le nombre de duites doit être exactement le même dans toute la longueur de la pièce. Si, par exemple, une extrémité contient 60 duites par pouce, le milieu ou l’autre extrémité ne doit pas en contenir 58 ou 62. C’est là le grand secret du moirage, et c’est à cette condition seule, comme nous l’avons déjà dit, qu’on peut obtenir un moirage. net, agréable et égal ; l’apprêteur, malgré toute l’expérience et l’habileté qu’il puisse avoir, est impuissant contre un tissage imparfait. On devra aussi éviter les nœuds autant que possible, surtout dans les rubans, parce que tout nœud d’une certaine épaisseur laisse une marque sur le rouleau en papier
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- 34 LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- qui pendant plusieurs révolutions la transmet de nouveau au tissu passant sur le rouleau.
- Sur un métier à rubans, il y a souvent une douzaine ou plus de rubans juxtaposés, qui sont tous coupés en même temps, généralement à une longueur de 10 yards. Sur ces rubans tissés en même temps et sur le même métier, et qui doivent avoir tous le même nombre de duites, souvent la moitié ou les trois quarts donnent de bons résultats au moirage, tandis que le reste ne produit rien de bon. A beaucoup de personnes ce fait paraîtra inexplicable et incompréhensible, mais il n’en est pas moins réel, et tout apprêteur en a sans doute fait la même expérience que moi-même. On peut y remédier en partie en augmentant ou en diminuant la tension des rubans sur la machine, mais ce remède est souvent insuffisant et il arrive qu’une moitié des rubans donne de bons résultats, tandis que l’autre moitié est à peu près bonne ou mauvaise.
- Cet inconvénient peut être attribué à plusieurs causes, résidant surtout dans le métier. La faute peut provenir du régulateur (c’est généralement le cas) dont le mouvement est souvent inégal. Il arrive aussi que le rouleau sur lequel passent les rubans est usé dans le milieu ou que les pivots sont usés d’un côté ; en un mot, la moindre irrégularité ou inégalité dans les organes du métier peut avoir les conséquences les plus graves et rendre un bon moirage problématique. Beaucoup de fabricants, en lisant ceci, hausseront les épaules, mais la vérité n’en restera pas moins entière et j’ose affirmer ce fait incontestable que le mauvais moirage est produit sur le métier même. Examinez le métier et tous ses organes, et quand vous serez sûrs que tout est dans les meilleures conditions préparez seulement vos chaînes pour les tissus à moirer.
- Les rubans, qui forment le premier point de notre étude, sont moirés sur des machines qui, comparées à celles qui servent au moirage des étoffes, semblent presque des jouets. Elles sont faites de trois rouleaux ou cylindres, quelquefois de deux seulement, mais une machine à trois rouleaux offre des avantages plus considérables, comme on le verra plus loin. La machine elle même qui a une hauteur de 25 à 40 pouces et une largeur de 10 à 24 pouces, est placée sur une table spéciale sur laquelle elle est fixée par des boulons et des écrous. La machine à trois rouleaux a deux cylindres de laiton, l’un au sommet et l’autre à la base, et un cylindre en papier entre les deux premiers. Tous les trois reçoivent leur mouvement.de l’arbre de transmission au moyen de poulies. Les rouleaux en laiton portent de fines rainures longitudinales semblables aux côtes du gros grain ; le nombre des rainures dépend du ruban à moirer, c’est-à-dire que si un ruban compte 60 duites au pouce, le rouleau en laiton doit avoir exactement le même nombre de rainures par pouce de surface. Aussi on verra toujours le moiteur une loupe à la main ou dans sa poche. Pour travailler avec exactitude il comptera
- d’abord le nombre de duites de ses rubans avant de mettre sa machine en marche. Les rouleaux sont pressés les uns contre les autres au moyen de leviers ou de poids, ou par des ressorts, les rouleaux de laiton qui ont des cannelures très aiguës, pressent celle ci dans le rouleau en papier qui en prend l'empreinte.
- Dans ce but les rouleaux sont chauffés. Quand le grain est bien imprimé sur le rouleau en papier et que celui-ci est devenu brillant, la machine est prête pour le travail. Il faudra pourtant veiller à ce que la pression soit la même des deux côtés, sans quoi le lustre sera plus accentué d’un côté que de l'autre.
- Mais je n’ai pas encore dit pourquoi une machine à trois rouleaux est plus avantageuse qu'une à deux rouleaux. Le but du troisième rouleau est uniquement de maintenir un grain très aigu et très fin sur le rouleau en papier. C'est là un point essentiel dans le moirage, parce qu’aussitôt que le rouleau en papier est privé de son grain, les résultats deviennent défectueux ; les places qui ne sont plus cannelées ne produisent plus de lustre et plus de moirage. Dans le ruban une tache marque ces places à chaque révolution. Il n’y a pas d’autre remède que d’arrêter la machine et de graver de nouveau le rouleau en papier, ce qui occasionne souvent de grandes pertes de temps et par conséquent, d’argent. Cet inconvénient est évidemment beaucoup moins à redouter avec la machine à trois rouleaux, parce que le grain garde toujours sa netteté.
- Outre la machine àmoirer on emploie encore des râcloirs que tout apprêteur peut façonner à son idée. Ces râcloirs affectent des formes diverses. Pour la moire française, leur partie inférieure porte généralement une ou deux convexités suivant qu’on veut produire une ou deux bandes de moirage; elles peuvent avoir aussi une sorte de dent quand on ne veut faire qu’une bande au milieu. Les bandes variées qui sont maintenant à la mode et qu’on appelle moire antique sont produites sans aucun râcloir, mais simplement avec la main et les doigts.
- La.chaleur des cylindres doit être réglée suivant la couleur des rubans. Les rubans de couleur demandent moins de chaleur que les rubans noirs. Les plus sensibles à cet égard sont les nuances foncées, comme le brun, le bleu et le vert foncés, qui par le moindre excès de chaleur tournent au noir. Si cet inconvénient se présente, le ruban doit être passé trois ou quatre fois par la frotteuse, ou si on n'a pas une frotteuse à sa disposition on devra le passer plusieurs fois par les calandres jusqu’à ce que la couleur originale soit revenue, ce qui exige presque toujours une certaine dose de patience. Les couleurs résistant le plus facilement à la chaleur sont le bleu clair, le rose et toutes les nuances légères.
- Le noir, comme nous l’avons dit, demande plus de chaleur, mais seulement dans le rouleau supérieur qui peut être porté à une température assez élevée. On comprendra bien
- que je ne veux parler ici que de la machine à trois rouleaux. Comme le rouleau supérieur ne touche que le rouleau en papier, tandis que le ruban passe entre le rouleau inférieur et le rouleau en papier, ce dernier est seul à profiter de la chaleur et donne au ruban du brillant et du lustre. Quand le rouleau supérieur est trop chaud le lustre est plutôt terne. On ne s’aperçoit alors des effets de moirage que que quand la lumière frappe le ruban d'un certain côté, autrement la surface paraît terne. Ce résultat se produit aussi avec la machine à deux rouleaux parce que dans celle-ci le seul rouleau qui puisse être chauffé, c’est-à-dire le rouleau inférieur, doit être porté à une température très élevée pour produire l’effet désiré.
- La machine à moirer les pièces est de construction à peu près semblable que celle qui est employée pour les rubans. La seule différence est que les rouleaux, au lieu d’être en laiton et gravés, sont en acier avec une surface unie. Sur une monture solide reposent dans des coussinets de laiton, deux cylindres, entre lesquels se trouve quelquefois un troisième rouleau en papier ou en asbeste ; les deux cylindres ainsi que le rouleau du milieu ont de 10 à 14 pouces de diamètre. On peut exercer sur cette machine une pression très forte. La pièce est d’abord préparée pour l’opération, puis passée par la machine où elle est moirée ; elle est ainsi prête pour le commerce.
- Tout le travail et toutes les manipulations qui, avec les rubans sont exécutés directement sur la machine, doivent être faits dans les étoffes avant le passage à la machine. Aussi une pièce d’étoffe qui se comporte mal sur la machine est perdue ; il faut la couper et la vendre sans moirage, ou la laisser courir comme elle va sans chercher à soigner le moirage. Le seul remède qu’on peut employer dans ce cas, est d’augmenter ou de réduire la tension. La bonne exécution du travail dépend surtout du métier et du travail préparatoire.
- Pour ce travail on double d’abord la pièce, c’est-à-dire qu’on applique un bout de l’étoffe sur l’autre et on enroule la pièce pliée par le milieu dans le sens de la longueur, lisière sur lisière, puis on la passe dans la machine dans cet état.
- On double la pièce parce que les cylindres chauds produisent un lustre satiné sur les faces extérieures, de sorte que la face interne forme toujours le dessus de l’étoffe. On passe ensuite l’étoffe par les râcloirs, une partie en dessus et l’autre en dessous, mais les deux se touchant, et on les enroule avec soin, lisière sur lisière en les laissant plusieurs heures ou une nuit entière sur le rouleau. On les passe dans la machine décrite précédemment où la pression et la chaleur produisent les effets de moirage.
- Les étoffes à raies, comme les gros grains à raies de satin, qui ont besoin d’une pression plus faible dans les bandes que dans le gros
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
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- grain, sont traitées différemment. Pour ces étoffes on emploie un cylindre d’acier d’un plus faible diamètre et des cercles en acier de différentes dimensions et épaisseurs, qui sont fixés sur le cylindre de telle façon que les bandes de satin se trouvent en face des cercles de plus faibles diamètres que les bandes de gros grains qui doivent être moirées. En d’autres termes, les bandes de satin ne viennent pas du tout en contact avec le cylindre et ne sont par conséquent pas moirées.La plus légère déviation de la course ainsi tracée à la pièce occasionne sa perte, parce que le glaçage du satin comprimé forme tache dans l’ensemble.
- La moire antique est peu connue dans les Etats-Unis, et sa fabrication est tellement limitée, qu’il y a peu à en dire.
- Je ferai remarquer cependant que j'en possède quelques échantillons, dont quelques uns d’une grande finesse, que j’ai préparés moi même et passés à travers la machine dans notre pays même. Je ne crois pas cependant que ce genre de travail puisse être profitable à n’importe qui, parce qu’il est extrêmement lent et ennuyeux.
- Je possède, entre autres, une lyre, une harpe, quelques fleurs et quelques paysages, mais ce ne sont là que des échantillons. parce que je ne me suis pas amusé, jusqu’ici, à façonner une pièce complète avec des sujets aussi difficiles. Il n’y a pas de doute, cependant, qu’on puisse y arriver quand le prix n’est pas un obstacle.
- On a fait quelques expériences et dépensé quelques milliers de dollars en essayant de faire ce travail mécaniquement, mais on n’a pas atteint jusqu’ici un résultat positif. Autre chose est la moire irrégulière qui est aujourd'hui en très bonne demande pour les étoffes de soies. Celle-ci est facile à produire d’une façon purement mécanique. On peut même produire de petits dessins avec des sujets répétés plusieurs fois qui passent à la rigueur pour de la moire antique, mais ce n’est pas là ce que j’appelle la moire antique. Il y a encore beaucoup à faire et beaucoup à inventer dans la question du moirage.
- {The Texile eolorist).
- LE PROCÉDÉ TAIT pour le blanchiment du jute
- Les expériences faites il y a quelque temps par M. James Tait de Glasgow, pour rendre la fibre de jute plus apte à la fabrication du papier ont attiré l’attention de toute l’Angleterre pendant l’été dernier. Le procédé n’a pas encore été divulgué et reste le secret de quelques intéressés. Le Manufacturing Chemist publie à ce sujet un article dont voici un extrait.
- « M. Tait a fait récemment quelques expériences sur le blanchiment du jute dans la fabrication du papier et il fait savoir à présent que, maître de toutes les difficultés, il est en mesure de fabriquer, à un prix de revient très
- minime, du papier à écrire de première qualité, pouvant rivaliser de couleur, de texture, de force et de fini, avec n’importe quel papier de fibres de lin qui se vend très cher sur le marché.
- La grande question de l’avenir pour les fabricants de papier sera de savoir si l’on peut obtenir, à un prix raisonnable, une matière première en quantité suffisante pour subvenir aux besoins croissants de la consommation qui deviendra évidemment énorme dans quelque temps d’ici ; d’autant plus que les approvisionnements d’esparto seront bien vite épuisés, et que les chiffons et la pâte de bois augmenteront de prix ou deviendront insuffisants. M. James Tait affirme qu’il est en mesure de fournir à l’industrie une matière première répondant à tous les besoins. Cette matière n’est pas un article nouveau, c’est le jute, qui est employé depuis plus de 200 ans pour la fabrication de papier de qualité inférieure, mais qu’on n’avait jamais pu utiliser jusqu’ici pour remplacer les chiffons de lin, l’esparto et la pâte de bois, par suite de la grande difficulté de blanchiment sans dommage pour la fibre.
- Le jute est la fibre de deux plantes qu’on trouve en grande abondance dans les Indes : le corchorus capsularis cultivé principale-lement dans le centre et l’est du Bengale, et le corchorus olitorius qui se récolte surtout dans le voisinage de Calcutta. Le nom de jute vient du mot uryen jhot. On emploie le jute en quantités énormes dans l’Inde et à Bornéo pour trois usages principaux : 1° pour la fabrication d’étoffes de diverses qualités, imitation de soie, shirtings, toiles, tapis et sacs; 2° pour le papier de qualité inférieure préparé surtout avec ce qu’on appelle « déchets » ou « rognures » ; 3° pour les cordages épais et forts. M. Tait ne propose pas d’importer le jute à l’état brut, mais il fait remarquer qu’il entre tous les ans en Angleterre, libres de tous droits, des quantités énormes de toiles d’emballage qui enveloppent du sucre, du riz, du salpêtre, du poivre, du café et produits similaires importés de l’étranger. Non seulement, dit-il, ces toiles sont abondantes et bon marché puisqu’elles ne contient que 30 à 50 shillings la tonne, mais leurs fibres peuvent être rendues parfaitementblanches, par le nouveau procédé, sans aucun dommage, et on peut les convertir en papier de première qualité pour livres de banque, registres de comptabilité billets de banque, actions et tout ce qu’on appelle techniquement cartouches. La force et la résistance de la fibre la rendrait surtout apte à ces divers usages.
- En juillet dernier M. Tait a fait une démonstration très intéressante et très instructive de son procédé à l’hôtel Anderton, Fleet steert, E. C. en présence d’un grand nombre de personnes appartenant à l’industrie du papier M. Tait a donné des exemples de blanchiment du jute dans le bain froid et dans le bain chaud, le premier à la température normale et le second à environ 94° Fahr. Il a procédé simultanément à l’examen des échantil- |
- Ions d’une toile ordinaire achetée sur le marché à 60 s. la tonne, telle qu’elle venait de chez le marchand de chiffons, d’autres échantillons de la même toile bouillis pendant 10 heures dans l’ammoniaque ordinaire et un échantillon du même article soumis au premier traitement de son procédé et prêt pour le blanchiment.
- Par le procédé à chaud il a converti, en trois heures, cet échantillon en une pâte blanche d’un lustre parfait et d’une bonne texture. Le procédé à froid dura à peu près dix heures et donna également de bons résultats. On put voir aussi des échantillons de pâte faite à Glasgow, en juin dernier dans les mêmes conditions, qui n’avaient subi aucune altération, et soutenaient très avantageusement la comparaison avec ceux qui venaient d’être blanchis.
- M. Daniel Mc Master, directeur de la fabrique de papier, Mc Murray, S. W. assistait aux expériences de blanchiment à Glasgow. Il avoua que, d’après ce qu’il avait vu, il était convaincu que l’inventeur avait découvert un procédé de blanchiment du jute, supérieur à tous ceux employés jusqu’ici. La composition des solutions employées pour le blanchiment, ajoutait—il, lui était inconnue, et les expériences n’ont été faites que sur une très petite échelle, mais les résultats étaient suffisants pour promettre d’excellents résultats quand on opérera sur une grande échelle, et le papier sera certainement supérieur à tout ce qu’on a obtenu avec le jute jusqu’ici.
- M. Mc Master déclara en outre que ce procédé de blanchiment ne porte aucune atteinte, au moins autant qu’il a pu en juger, à la force et à la texture de la fibre. Il n’avait jamais vu, dit-il, de jute blanchi avec tant de perfection, ni de pâte si agréable produite avec cette matière. Les approvisionnements de toiles et de sacs de jute sont également très abondants et pourront répondre amplement à la demande.
- Vers la fin d’août on fit une autre démonstration tout à fait concluante de la fabrication du papier avec la pâte blanchie, dans l’établissement Mc Murray et Cie, Wandsworth devant un comité d’actionnaires et de représentants des principales fabriques de papier de l’Angleterre. M. Tait assistait aux expériences ainsi que M. Mc Master et toute la démonstration a été exécutée sous leur direction. Les appareils avaient été lavés avec le plus grand soin avant la préparation de la pâte.
- Je ne connais pas exactement la quantité de matière blanchie employée dans cette opération mais il y en avait assez pour nécessiter le service de deux broyeurs (environ 6 quintaux). La démonstration fut faite devant des experts et, comme les caisses de pâte blanchie étaient ouvertes, la critique était libre et l’examen facile. L’opinion universelle était que la fibre était‘d’une bonne force et absolument exempte des taches noires habituelles, que la couleur delà masse comme des échan* tillons était supérieure à tout ce qu’on avait produit jusqu’ici dans le blanchiment du jute,
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- et que la pâte pouvait être transformée en papier de première qualité. Il a de même été démontré par des informations spéciales que les approvisionnements de toiles sont très abondants. et comme les toiles ont été plus ou moins endommagées, commelle faisait remarquer M. Tait, par l’emballage qui a été leur première destination, il n’est guère probable que leur prix augmentera beaucoup.
- Les appareils delà fabrique de papier dans laquelle la pâte de M. Tait a été essayée sont plus aptes à la fabrication des bonnes sortes de journaux, que des meilleurs papiers à écrire. Cependant les expériences ont pleinement réussi et ont donné une feuille très fine et tout le monde était d’accord qu’avec un machinisme plus approprié on pouvait obtenir un produit encore plus parfait. M. Tait a été félicité du succès de son procédé et tout le monde a prédit le plus grand succès a cette pâte qui est la moins chère de toutes celles qu’on connaît, puisque le prix de revient ne dépasse pas 1 3/4 c. par livre.
- TEINTURE EN COULEURS VIVES des draps pour bandes, liserés, etc./des uniformes et livrées (Adaptation française d’après la Deut. Fœrber Zeit.)
- Ces teintures toutes spéciales sont d’autant plus délicates à obtenir que la consommation tout en demandant une grande vivacité dans le coloris, exige encore que les nuances résistent absolument à l’air, la lumière, à la transpiration, ainsi qu’à l’action des pluies chaudes des orages.
- Les quatre couleurs fondamentales qu’il s’agit d’obtenir sont le : blanc-blanc, le jaune, l’écarlate et le bleu clair; puis viennent en seconde ligne suivant l’importance le rose, le cramoisi, le bleu-moyen et le vert.
- Nous ne donnerons ci contre les «recettes qu’autant qu’elles auront été éprouvées par une longue expérience, en ayant soin de mentionner celles dont les proportions s’adaptent le mieux aux draps moins fins (draps de sous-officiers) puis aux draps plus fins (pour officiers).
- Blanc pour draps plus communs (24 kil.)
- Les pièces devront être parfaitement dégraissées puis finies à la tondeuse, pressées et décaties; ce n’est que sous cet état qu’elles devront arriver à la teinture où elles sont d’abord abreuvées uniformément, puis soufrées. L’ouvrier prend alors une cuve en bois ou une chaudière étamée qu’il remplit d’eau douce, sans traces de fer, et que pour plus de précaution, il épure encore avec une poignée de son, il chauffe alors à 500 C. et fait passer ses pièces à blanc; après avoir lavé les pièces, il garnit le bain avec
- 5 kil, blanc de Troie et suivant le ton voulu de l'indigotine, Dahl et Co.
- et du violet méthyl 6 B, Dahl et Co.
- en quantités suffisantes, les pièces tournent
- sur le moulinet dans le bain dont la température de 50o ne devra jamais être dépassée, on levra et sans rincer, on égalisera et on étendra aux rames, etc, etc.
- Blanc pour draps plus fins (24 kil.)
- Après avoir reçu le traitement préalable ci-dessus mentionné, les pièces sont abreuvées, passées deux fois au soufre pour que le fond blanc soit absolument pur, les pièces sont alors cousues sur une machine à laver, et l’on monte un bain froid avec
- 2 kil. Chlorure de baryum
- 5 » Sulfate de sodium
- Indigotine FF Dahl et Co.
- Violet méthyl 6 B »
- Ces deux derniers produits en quantités suffisantes suivant azurage désiré. Echantillonner après avoir manié pendant 1/2 heure et rajouter si besoin est, de l’indigotine ou du violet méthyl. Egaliser sans rincer et ramer.
- On veillera à bien aérer les pièces après leur sortie de la chambre à soufrer, d’un autre côté le bain d’azurage devra être pallié suffisamment avant l’entrée du drap pour qu’il n’y ait pas à craindre une distribution inégale de la matière colorante dans le véhicule eau et par suite des marbrures sur l’étoffe.
- Nous ferons remarquer que les pièces soumises à l’épaillage chimique y contractent toujours un ton jaune peu propice à l’obtention d’un beau blanc et l’expérience nous a appris qu’il est toujours préférable de se servir de pièces non carbonisées mais simplement épincelées avec soin.
- Inutile de dire que les pièces azurées mouillées doivent toujours paraître un peu plus foncées que le type à reproduire : la sèche et la presse ayant comme chacun le sait le don d’éclairer la nuance et de la jaunir légèrement. Si finalement le teinturier essayait d’égaler à l’eau chaude, il se produirait inévitablement des taches ou des marbrures.
- Jaune pour draps plus communs (24 k.)
- On monte le bain dans une cuve en bois ou une chaudière étamée en ne faisant intervenir que de l’eau très pure, qu’il est bon encore avec un peu de son ou bichlorure d’étain (composition). Les pièces maniées à tiède dans ce bain non encore garni sont levées et on ajoute :
- 1 k. 500 alun
- 0 k. 750 sel d’étain
- 1 k. tartre épuré
- 0 k. 400 flavin double (sandfords) et on pousse au bouillon pour complète dissolution des drogues. Après avoir rafraîchi et fait suffisamment tomber le bouillon, on rentre vivement les pièces qui sont manœu-vrées pendant 3/4 h. au bouillon, après quoi le teinturier devra échantillonner.
- Si le fond de jaune manque d’intensité on ajoutera du flavin, si la nuance ne tire pas assez sur l’orange on augmentera le sel d’étain.
- Les pièces sont rincées pendant une 1/2 heure à pleine eau.
- (Le flavin n’est autre chose que le colorant industriellement pur du quercitron débarrassé des matières fauves et astringentes qui accompagnent toujours et en quantités plus ou moins considérables le quercitrin dans l’écorce du quercitrin. Pour qui sait l’employer, le flavin est un excellent colorant remplaçant avantageusement la gaude, même pour les verts-billards teints en laine. {Note du t-ad.)
- Jaune pour draps plus fins (24 k.)
- Après avoir préparé l’eau comme précédemment et y avoir abreuvé les pièces, donner :
- 1 k. 250 acide oxalique
- 1 k. sel d’etain
- 300 gr. flavin comme ci-dessus faire bouillir, rafraîchir et manœuvrer pendant 3/4 heure. Après échantillonnage, rajouter suivant le cas comme il est dit plus haut. Lorsqu’on se propose d’obtenir un jaune tirant plutôt sur l’orange on donnera un peu de cochenille moulue.
- Certains jaunes sont demandés tirant légèrement sur le vert. On les obtient en procédant comme ci dessus avec la dose suivante :
- 24 k. {draps de sous-ojfie ter}
- 1 k. alun
- 1 k. tartre épuré ou cristaux de tartre 30 gr. sel d'étain
- 250 gr. flavin.
- Les corrections se font suivant échantillon comme précédemment.
- 24 k, {draps plus fins)
- Pour cette teinture, n’employer qu’une étoffe très blanche, non épaillée chimiquement et fabriquée avec une laine soigneusement triée sans pointes jaunes. Avant de teindre on blanchira, en passant la pièce dans une cuve en bois garnie avec 150 gr. permanganate de potassium dans de l’eau à peine tiède : manier 1/2 heure et lever et passer sur le un bain neuf de
- 2 k. hyposulfite de sodium
- 2 k. acide sulfurique : manier 1/2 h. et rincer.
- Teindre alors en suivant la marche déjà indiquée sur un bain monté avec :
- 1 1/2 kil. Acide tartrique
- 2 kil. Bichlorure d’étain
- 50 gr. Sel d’étain
- 200 gr. Flavin
- Plus on procède rapidement, plus vite le drap sort à la nuance de la chaudière, plus vive est la couleur obtenue.
- Jaune un peu plus nourri que le précédent pour drap fin (27 kil.)
- 1 kil. Tartre
- 1 kil. Bichlorure d’étain
- 500 gr. Acide oxalique
- 400 gr. Sel d’étain
- 300 gr. Flavin
- 6 kil, Décoction bois jaune. bouillon 1 heure ; échantillonner et rincer à pleine eau 1/2 à 3/4 heure.
- N. B. Les pièces tireront à l’état mouillé toujours un peu plus sur le jaune que sur le type soumis : à la sèche à la chambre chaude
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- le colorant a toujours tendance à rougir un peu. Aussi ne saurait-on trop recommander à l’ouvrier de ne pas sécher trop chaud.
- Il est inutile de recommander au teinturier de n’employer que des matières de qualité supérieure ; le bichlorure d’étain sera exempt de fer, le sel d’étain chimiquement pur et conservé à l’abri de l’air, sans quoi il jaunirait.
- Certains sels d’étain contiennent des sels de plomb, de cuivre et de zinc, mais les sels qui contiennent du fer sont les plus dangereux pour la pureté et la netteté de la nuance.
- Le flavin devra toujours être délayé préalablement avec un peu d’eau pour ne pas former de grumeaux agglomérés qui ne se dissoudraient que peu et même pas du tout. Ce colorant résiste même au foulage le plus énergique, aux alcalis et aux émanations de la transpiration.
- Ecarlate pour draps plus communs (27 k.) Teindre sur cuve en bois ou chaudière étamée.
- 2 kil. Acide oxalique
- 1 kil. 759 Sel d’étain
- 2 kil, 250 Cochenille moulue
- 75 gr Flavin
- Manier au bouillon 1 heure ; échantillonner et sitôt fini, laver à grande eau 1/2 heure. Ecarlate pour draps plus fins (24 kil.)
- 2 kil. Tartre
- 300 gr. Acide tartrique
- 300 gr. Acide oxalique
- 4 kil. 500 Bichlorure d’étain
- 300 gr. Cochenille moulue (zaccatille)
- Manier 1 h. 1,2 au bouillon, lever, laisser 24 heures sur son bouillon, laver 1/4 heure à la machine à laver et à grande eau et repasser sur un bain neufcomposé comme suit :
- 1 kil. Bichlorure d’étain
- 50 gr. Flavin
- 2 kil. Cochenille (zaccatille)
- Bouillon une demi-heure. Plus vite on opérera plus la nuance aura d’éclat et de plein.
- Cette teinture à la cochenille n'est pas sans présenter de sérieuses difficultés : la recette que nous présentons ici et qui sort d un atelier connu pour cette spécialité mérite toute l’attention du teinturier.
- N. B. La cochenille demande à être enma-gasiné dans un endroit sec : elle est sujette à subir la fermentation putride lorsqu’elle est mouillée c’est-à-dire dans les conditions normales des substances animales.
- Les meilleures espèces produisent les nuances les plus vives et les plus fraîches et aux prix pratiqués actuellement, il vaut mieux ne se servir que des premières marques.
- Bleu de ciel pour draps plus ordinaires Pour que la nuance puisse résister aux influences atmosphériques, il faut absolument donner un bleu de cuve : nous recommandons à cet effet tout particulièrement la cuve dite allemande (à la soude) de préférence à la cuve au vonde et à l'hydrosulfite qui donnent des tons plus rabattus. Les solvants de l indigo dans la cuve allemande sont principalement
- le son, le carbonate de sodium caustifiépar la chaux vive : aussi le dépôt (pied) est-il bien moins considérable que clans la cuve au vonède ; d’un autre côté la laine conserve sa douceur et son brillant naturel, ce qui n’est pas le cas de la cuve à l’hydrosulfite ; enfin l’indigo prend uniformément, lentement et ne décharge pas aux lavages et au foulon. Avant de piéter les pièces on les abreuve bien à l’eau chaude et on les évente bien avant l’entrée en cuve, où elles séjournent de 5 à 10 minutes ; sortir et éventer. On obtient ainsi un beau bleu bien solide, qui ne ternit même pas aux opérations du foulage. Elbeuf et Sedan excellent dans ce travail tout spécial et leur travail sous ce rapport ne craient aucune concurrence. Si par suite d’un mauvais relavage ou d’nne défectuosité dans le triage des laines, la nuance ressortait trop verdâtre comparativement au type,on pourrait corriger en passant chaque fois 25 kil. de drap piété dans un bain (cuve en bois) avec :
- 200 gr. de cristaux de soude 10 » bleu alcalin 2 R.
- Faire bouilir une heure, aviver 1 1/2 kil. acide sulfurique après avoir complètement rafraîchi le bain; laisser traîner pendant une demi heure, lever et rincer une demi-heure.
- Ce mode de déverdissage n’offre aucun danger de ternir les lisières : nous ne connaissons pas de procédé-meilleur et qui offre plus de chances de réussite.
- Le choix de l'indigo n’est pas indifférent sur l’obtention de ces bleus clairs par la cuve allemande. Un bon indigo bengale, violet rouge à bleu violet bien tendre est préférable aux indigos durs des savons ordinaires de Guatemala qui malgré un broyage très soigné échappent souvent à l’action des dissolvants chimiques employés. Quant à la quantité d’indigo à employer le guedron devra toujours veiller lorsqu’il a des pièces de ce genre à piéter de ne nourrir sa cuve que proportionnellement à l’intensité du ton à obtenir et que la cuve soit assez faiblement garnie pour que le tissu y séjourne au moins un palliement entier. La moindre défectuosité dans le dégraissage ferait couler un bleu n’ayant pas suffisamment séjourné dans la cuve : deux pallie-ments même seraient préférables. Enfin une cuve trop vieille peut nuire à la vivacité du ton, une cuve trop nouvelle peut présenter des vices de constitution tels que l’opération peut se trouver totalement compromise.
- En l’état actuel de la technique tinctoriale il faut que le teinturier se garde bien de se laisser séduire par certains prospectus lui promettant monts et merveilles du bleu d’alizarine pouvant remplacer dans le cas présent l’indigo. Sans doute le maniement du bleu d’alizarine est plus simple et plus facile que la conduite d’une cuve, mais à la hauteur de ton dont il est question le bleu d’alizarine n’est pas suffisamment solide à la lumière; les tons sont faux au jour artificiel et finalement on n’a ni le nourri ni le plein de l'indigo.
- Cramoisi pour draps plus fins (24 kil.)
- On fait bouillir au frémi dans une chaudière étamée ou une cuve en bois avec le mordant suivant :
- 5 kil. Alun
- 2 » Tartre épuré
- 250 gr. Acide tartrique
- 200 » Cochenille moulue
- 40 » Rhodamine B- (Ludwigsh.) Bouillon 1 h. 3/4, laisser sur mordant 1 à 2 jours, laver et teindre sur bain neuf monté comme suit :
- G00 gr. Bichlorure d’étain
- 1 kil. Cochenille
- Echantillonner après 3/4 d’heure de bouillon : si la nuance n’est pas assez pleine, rajouter de la cochenille ; si la couleur tire trop au jaune, virer avec un peu d’alun.
- Autre cramoisi plus tendre pour draps extra-fins (24 k.)
- Première recette
- Monter un bain bien épuré avec
- 2 kil. Sulfate de sodium
- 1 » Tartre épuré
- 1 » Bichlorure d’étain
- 100 gr. Croccinine B (Hocchst).
- Entrer presqu’à froid, manier pendant 20 minutes sans vapeur puis monter rapidement au bouillon; échantillonner après une 1/2 h. de bouillon.
- Deuxième recette
- 2 kil. Sulfate de sodium
- 1 » Tartre épuré
- 1 » Bichlorure d’étain
- 80-100 gr. Rhodamine B.
- Entrer presqu’à froid, manier 20 minutes à tiède, puis monter rapidement au bouillon ; échantillonner après 1/2 h. de bouillon. Si la nuance doit être plus soutenue et plus foncée, donner un bouillon de
- 5 ki). Alun
- 2 » Tartre épuré
- 250 gr. Acide tartrique
- 100 » Cochenille zaccatille
- 30 » Rhodamine bouillon sur mordant 1 h. 1/2, laisser poser sur bouillon 2 jours, et après lavage rentrer sur bain neuf de
- 400 gr. Cochenille zaccatille moulue
- 20 » Rhodamine
- 600 » Bichlorure d’étain
- Entrer à tiède, bouillir 1/2 h., échantillonner ; si le ton du drap ne tire pas assez sur le jaune, rajouter un peu de cochenille; si c’est le bleu qui manque, donner de l’alun.
- Une 1/2 heure de bouillon suffit; rincer et finir le drap.
- Bleu moyen
- Ce bleu destiné surtout aux parements pour uniformes n’est absolument solide qu’autant qu’il aura été teint en laine sur cuve allemande ; l’indigo bengale dit violet bleu est la qualité qui convient le mieux pour monter une cuve spéciale à cet usage. Certaines bandes bleu tirent fortement sur le violet : au lieu de donner le remontage nécessaire à la
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- laine au sortir de la cuve, l’on peut soit donner un pied sur chaudière avec 1 % d’alizarine reuge WB, matière colorante résistant parfaitement à la lumière et au foulon et passer ensuite en cuve jusqu’à obtention de la nuance désirée, soit filer, tisser, fouler, etc., après passage en cuve et ne donner le ton violet qu’après les apprêts. Ce dernier procédé donne des tons plus vifs, mais moins solides et moins résistants aux agents atmosphériques.
- Vert pour draps plus communs (24 k.)
- Piéter sur cuve la laine en mèches jusqu’à obtention de la nuance voulue (le teinturier possède divers à cet effet une série de types bleus correspondant aux verts à obtenir) et finir le drap sur chaudière.
- Premier bouillon (mordançage)
- 2 kil. Alun
- 700 gr. Bichromate de potassium 500 » Acide sulfurique à 66° B frémir 1 1/2 h., coucher sur bouillon et teindre le lendemain les pièces sur bain frais de
- 2 kil. Alun
- 2 » Bois jaune
- 200 gr. Composition d’indigo (sulfate) bouillon 1 h. et échantillonner.
- Vert pour draps plus fins
- Toujours pied de bleu sur laine avant la fabrication : puis teindre comme précédemment les pièces dans bain neuf garni comme suit :
- 2 kil. Alun
- 2 » Bois jaune
- 100 gr. Sulfate d’indigo
- 150 » Vert lumière SF bouillon 1 h.; si le fond ne parait pas assez jaune, donner un peu de tartrazine ; si au contraire il est trop jaune ajouter un peu de composition.
- PROCÉDÉS PRATIQUES
- 1. Maron bon teint (100 kil.) cotons filés Brun diamine M 0,800 grammes.
- Orange diamine B 0,800 grammes.
- 5 kil. cristaux de soude, 15 kil. sulfate de soude rincer après teinture et fixer avec 3 % de sulfate de cuivre. Pour jaunir ce marron, mettre dans le bain de rinçage 0 k. 500 d’extrait de Cuba sec et 1 kil. d’alun chauffer à 50° ou plus suivant la nuance. L’alun fixe un peu les couleurs directes aux lessives, la teinte jaune du cuba part la première et le marron devient plus foncé pendant les premières lessives.
- 2. Bleu moyen vif et solide (100 kil.).
- Ikil. bleu diamine RW.
- 1 kil. bleu diamine FF.
- 20 kil. sulfate de soude ; teindre en bain bouillant. Si le bain ne doit pas être conservé pour une deuxième passe, on peut ajouter au bain de teinture même 2 % de sulfate de cuivre. Ce sel ne peut être mis dans le bain, si on a teint avec sel de soude.
- Avive si besoin est, avec 40 à 50 gr. de bleu méthylène nouveau dans l’eau de rin
- çage; ajouter au bain 1/2 litre d’huile pour rouge sulfore.
- 3. Rouge Solférino (100 kil.).
- 1 kil. Bordeaux diamine B.
- 1 kil. rouge solide diamine F.
- 5 kil. cristaux de soude, 15 kil. sulfate de soude, teindre 1 heure, rincer et remonter avec 50 grammes Safranine S 150.
- 4. Mauve solide, (100 kil.).
- 100 gr. violet diamine N.
- 50 gr. bleu pur diamine FF.
- Pour les nuances pâles ne pas entrer au bouillon, mais à 400 centigrades mettre la couleur en deux fois, ajouter 1 kil. de soude Solway, chauffer à 60° , ajouter 15 % de sulfate de soude, monter jusqu’au bouillon.
- Inutile de rincer.
- 5. Azur sur blanc (50 kil.).
- Les couleurs diamines en bain froid unissent parfaitement, ne plaquent pas et ne montent pas trop vite. Abattre en une seule fois 5 grammes bleu pur diamine et 1 gramme écarlate diamine B, on obtiendra un blanc azuré superbe, solide aux lavages. Il est certain que de cette façon, plus des 3/4 de la couleur n’est pas pas utilisée, mais on peut, pour la facilité d’uni et l’économie de chauffage perdre 3 à 4 grammes de colorant.
- Ces divers colorants sont de la manufacture Lyonnaise de matières colorantes
- 6. Azur sur blanc (50 kil.).
- Chauffer le bain à 500 avec 1 kil. d’alun et 0 k. 400 de cristaux de soude, abattre en trois fois 1/2 gramme de bleu méthyl pour coton de Meister Lucius et Brunnig.
- Pour un azur violacé, mettre 1/4 de gramme du bleu précédent et 1/2 gramme de violet méthyl 350 N de la maison Poirrier et Dalsace de St-Denis.
- 7. Ocré grand teint (100 kil.)
- Entrer le coton Cocanadah en bain chaud à 50° centigrades avec 10 % de sel Solway et 30 à 40 litres de chlore liquide, ajouter dans ce bain de blanchiment 5 à 10 grammes d’orange chloramine de F Bayer, teindre et blanchir en 1/2 heure, rincer en trois eaux successives. Sécher sans crainte d'avoir du coton altéré. Par cette façon de faire, on évite plusieurs opérations. Un essai en petit prouvera que le coton n’est nullement attaqué.
- 8. Vert foncé (100 kil.)
- 1 kil. diazo noir brillant B, diazoter et développer avec développeur B.
- 9. Jaune d'or (100 kil.)
- Chrysophénine, 800 grammes en 3 abattages.
- 5 kil. de sel Solway et 20 kil. sulfate de soude.
- La soude fait rougir ce jaune, les acides faibles, l’alun font plutôt tirer ce jaune vers le verdâtre.
- 10. Cachou clair (100 kil.)
- 200 grammes benzo brun G. 5 kil. de sel de soude et 20 kil. sulfate de soude. Un excès de sel de soude avive la nuance, le brun paraît
- moins terne. L’un s’obtient aussi plus facilement avec le sel de soude.
- Ces divers colorants sont de la manufacture F. Bayer et Elberfeld.
- 11. Bleu grie (100 kil.)
- 3 kil. de noir Vidal.
- 5 kil. de cachou de Laval.
- 10 kil. de cristaux de soude ou 3 kil. 500 de soude olway avec 25 kil. de sel marin. N’ajouter ces produits qu’après 5, 6 tours de lissage. Commencer la teinture à 40* et continuer à chauffer jusqu’au bouillon. Fixer avec bichromate 5 0/0.
- 12. Or brun (100 kil.)
- Entrer à 50° avec 5 % de thiocatéchine et 5 kil. de sel de soude, chauffer au bouillon, rincer et ajouter au bain de rinçage 5 litres de chlore liquide ou 1 litre de chlorozone.
- Un passage en acide après chlore fait virer la nuance plus au jaune.
- Ces 3 colorants sont de la Société anonyme des matières colorantes et produits chimiques de Saint-Denis (Poirrier et Dalsace).
- CONTRIBUTION A L'ÉTUDE des corps gras solubles employés à l’ensimage des laines
- De tous les corps gras concrets ou liquides employés dans l’industrie textile, les plus importants sont sans contredit ceux employés à l’ensimage. Les fibres que le filateur se propose de convertir en fil exigent avant tout une lubrification et un adoucissage suffisant pour qu’une fois la torsion voulue obtenue, le fil reste tel quel et qu’il ne reprenne pas sa texture initiale. Nous n’envisagerons pas aujourd’hui l’ensimage au point de vue général de son emploi et nous ne nous occuperons dans cette petite étude que de l’ensimage de la laine ainsi que des lubrifiants dits solubles dont l’usage avait quelque tendance à se généraliser dans cette filature spéciale.
- L’industrie textile s’occupant tout particulièrement de la lain, utilisait à ce jour trois espèces principales de lubrifiants pour l’ensimage ; le meilleur de tous, celui qui se prêtait le mieux à tous les usages, était sans contredit l’huile d’olive ainsi que ses congénères l’huile de sésame, d'arachiles et de coton. Mais, comme les prix de ces matières étaient relativement élévés, on songea à se servir d'oléine infiniment meilleur marché et possédant en outre la propriété d’émulsionner plus facilement avec l’eau. Malheureusement l’acidité très prononcée de ce sous-produit de la stéarinerie en circonscrivait l’emploi aux nuances foncées ; elle attaque les garnitures en fil d’acier des cardes, forme un savon ou oléate de fer susceptible de t cher de rouille les laines teintes de nuance délicate. Enfin l’industrie toujours ingénieuse tirait encore parti des huiles d’extraction, c'est-à-dire des huiles résidu du dégrassage des draps ; l’émulsion savonneuse était précipitée au sortir de la dégraisseuse fouleuse par l’acide sulfu-
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- rique, et l’aeide gras surnageant les eaux-mères servait de lubrifiant.
- Mais la consommation des huiles d’ensimage est des plus considérables, etcertaines grandes filatures dépensent mensuellement des sommes considérables pour leurs ensimages ; il était donc tout naturel de songer à rendre cette opération moins onéreuse, d’autant plus que la somme de corps gras dépensée est supérieure àcelle strictement nécessaire à l’assouplissement de la fibre laineuse.
- On s’explique aisément cet emploi en excès du lubrifiant par cette raison que le poids spécifique de la laine n’est pas bien considérable, et que sous un poids donné elle occupe un volume relativement considérable, tandis qu’au contraire l’huile d’ensimage est plus dense et spécifiquement plus lourde.
- Or, comme l’ensimage se produit en étendant la laine par couches légères et en l’arrosant d’huile pour la passer ensuite au loup, il arriverait qu’en ménageant la quantité d’huile, la laine l’absorberait immédiatement là où le jet aurait été mis en contact avec elle, tandis que les parties non touchées resteraient sèches.
- C’est précisément pouraugmenter le volume de la matière lubrifiante et pour arriver à ensimer également toute la masse de la laine, mais sans augmenter le prix de revient de l’opération qu’on a dû songer à mélanger le corps gras avec de l’eau, souvent par moitié et à en faire une espèce d’émulsion qui se maintienne tant que dure l'opération et à s’en servir comme ensimage.
- Quoique ce système revienne infiniment meilleur marché, il est bien compréhensible que le procédé ne convient nullement aux filatures de certaine importance forcées d’ensi-mer de grandes quantités de laines et dont l’huile d’ensimage est logée à cet effet dans des réservoirs spéciaux.
- Il n’y a donc rien d’étonnant que l’industrie accuillît avec empressement un lubrifiant nouvellement importé d’Angleterre; le produit s’émulsionnait facilement et d’une manière durable avec l’eau ; quoi qu’étendu de 4 à 5 fois son poids d’eau, il ensimait la laine suffisamment pour la filature et il ne revenait pas, à l’état concentré, plus cher que les ensimages habiluels.
- Ce produit introduit dans la consommation sous le nom de : « ensimage soluble à l’eau » se composait essentiellement d’un mélange d'huile d’olive et d’oléine partiellement saponifiée à l’ammoniaque, et auquel on avait ajouté pour en augmenter le pouvoir émulsionnant, quelques petites quantités d’autres savons. Les anal} s s auxquelles les Dr Fr. Fuchs et Dr F. Schiff soumirent la composition pure, de provenance directe, indiquèrent la composition approximative suivante :
- Oléine.................. 45 %
- Huile d’olive... 7
- Savon de coco.. 1,5 Ammoniaque.. 12,5 Eau............ 34
- Voici le procédé le plus commode pour préparer cette matière. L’oléine est mélangée en savon de coco complètement dissous dans une chaudière chauffée à la vapeur ; arrivé à 50-60° C, on ajoute petit à petit, en brassant vivement et sans interruption l’ammoniaque étendu (à 8° B).
- Lorsqu’on a ainsi introduit dans la mixture une grande partie de l’ammoniaque, mais toutefois encore insuffisante, on ajoute l'huile et on finit alors de verser l’ammoniaque jusqu’au moment où un échantillon prélevé s’émulsionne complètement avec l’eau quelles que soient les conditions extérieures. Il est facile de reconnaître dans le verre à réactij ce moment critique. Si ainsi examiné, le liquide ne départage plus l’huile assez vite pour qu’on voit cette dernière monter instantanément à la surface de l’eau, il n’y a plus après avoir vivement agité, qu’à examiner le contenu de l’éprouvette par le bas.
- L’émulsion n’est-elle pas suffisante, le bas du verre ou éprouvette à expérience fonce et s’éclaircit dès une 1/2 minute. On recommande à l'expérimenteur de n’opérer que sur une solution très étendue de manière à ce que si l’émulsion n’était pas encore arrivée au point voulu, le départ de l’huile puisse s’effectuer avec rapidité
- L’émulsion est-elle enfin permamente, le produit d’ensimage est prêt et il ne reste plus qu’à l'embariller.
- A cet état il se présente sous une masse claire, assez dense, à apparence gélatineuse susceptible de se mélanger à l’eau, même à froid, mais mieux encore à une température un peu plus élevée,. Les avantages que présentait un tel composé étaient évidents. Grâce à la facilité d’étendre le liquide à volonté, la laine s’ensimait plus facilement et plus régulièrement, l’économie était évidente tout en permettant d'ensimer ainsi les couleurs claires sans avoir à redouter les taches d’huile au cardage.
- Le succès du nouvel ensimage fut rapide dans les nombreuses petites manufactures de draperie où la filature, le tissage et le fou lon étaient réunis. Malheureusement il s’en suivit que la concurrence s’empara du produit pour le falsifier en y ajoutant jusqu’à 50 % d’huiles minérales légères, sans se préoccuper du danger qu’il y avait à mettre les industriels en conflit avec les Compagnies d’assurances : l’emploi des huiles minérales pour l’ensimage est en effet interdit par une clause spéciale des polices qui n’en tolèrent qu’ex-ceptionnellement un faible pourcentage des huiles végétales ou de l’oléine destinées à l’usage précité.
- Comme d’un autre côté les huiles minérales ne se mélangent réellement pas aux lubrifiants aqueux et savonneux, on dut ajouter au mélange sophistiqué déjà, de Palcool dénaturé susceptible de donner à la masse l'ho-mogénité voulu. Les falsificateurs ne s’arrêtèrent pas là : les ensimages solubles se mélangeant facilement à l'eau, on fit jouer la
- pompe et ainsi on finit par livrer à la fabrique un produit des plus exécrables. Malheureusement pour eux, ce commerce tant soit peu lucratif ne put durer et bientôt les ensimages solubles se virent refuser l’entrée, aussi bien dans les grandes filatures qui ne s’occupent spécialement que de la vente de leurs produits filés, que chez les filateurs à façon qui reçoivent des tissages, la laine et l’huile à ensimer pour rendre le fil au poids et à la façon.
- {Chem. Rev. uber F. y H. Industrie')
- Point n’est besoin d’entrer dans des calculs bien compliqués pour faire comprendre que l’industrie, qui de nos jours a entre ses mains des moyens d’analyse et d’investigation aussi rapidesque surs et,qui ne travailleplus comme autrefois à l’aveuglette ait renoncé bien vite au nouvel ensimage, et n’ait repris dans la généralité des cas ses anciens errements. Et cependant le succédané des huiles d’ensimage pur et loyalement fabriqué présentait de réels avantages, et nous croyons que celles de nosfa-briques qui ne filent pas pour la vente, mais pour la seule consommation de leurs propres métiers, feront sagement si la disposition de leurs ateliers le permet, de préparer elles-mêmes l’ensimage suffisant à leurs propres besoins. Ils ne s’en serviront d’ailleurs que modérément allongé d’eau ; l’expérience nous a prouvé personnellement que lorsque les laines ensimées avec un excès d’eau ne sont pas destinées à un emploi immédiat, il peut se produire dans l’intérieur des paquets de fils, tels échauffe-ments que s’ils n’altèrent pas, à proprement parler, la solidité du fil lui-même, portent néanmoins préjudice à la nuance, surtout s’il s’agit par exemple de perles, de bleus chasseur, etc., c’est-à-dire de nuances délicates et tendres. — Th. S.
- LA FABRIQUE LYONNAISE
- Obligée d’obéir à toutes les exigences de la mode et de l’usage, la fabrique lyonnaise a réalisé des tours de force et s’est ingéniée, avec succès, à imaginer des nouveautés et à produire à bon marché. Chaque jour, un procédé ou un tissu nouveau, vient donner à la soierie une impulsion plus grande et ajouter encore à la variété de son industrie.
- C’est ainsi que, dit le Salut Publie, en ce moment, on parle beaucoup d’une récente innovation, celle d’une étoffe en « coton simple » ; un tissu soie et coton, appelé, sem-ble-t-il, en raison de ses qualités particulières, à ouvrir une voie nouvelle à l'industrie lyonnaise qui doit lutter contre la concurrence, de plus en plus rude, que lui fait, sur les marchés de l’extérieur, la production étrangère.
- Le coton, qui entre dans la nouvelle étoffe, est, par suite de son manque de ténacité, in-tissable lorsqu’il sort de la filature; il fallait réussir à lui donner la force nécessaire ; cette difficulté a pu être surmontée grâce à un pro-
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- cédé spécial qui, en même temps que la solidité, lui donne une apparence et un toucher soyeux. Ce textile qui, avant la préparation, a tout; juste la force d’un fil d’araignée peut, une fois traité, supporter un poids de 150 grammes par mètre et présente une certaine élasticité.
- Quant à l’étoffe même, en coton tramé soie, elle a l’aspect d’un tissu tout soie, ayant de la main tout en conservant sa souplesse, ce qui ne se rencontre dans aucun autre tissu mixte, et c’est là précisément le résultat important du procédé.
- Voilà donc une nouvelle industrie et une concurrence pour les étoffes faites avec le coton actuellement employé, dont le prix est beaucoup plus élevé que celui du coton simple.
- NOUVELLE MÉTHODE POUR CRÉPONNER
- la mousseline de laine
- Mémoire lu devant la Society of Dyers and Colourists, par Edmond Knecht.
- Le créponnage des tissus par des moyens purement mécaniques, soit sur le métier, soit dans la chambre à vapeur est sans doute connu depuis des centaines d’années. Les méthodes employées par le fabricant pour obtenir ces effets ne présentent aucun intérêt particulier pour nous ; mais il est à noter que le créponnage entraîne un considérable surcroît de dépenses qui n’existent pas avec les tissus unis. Ce surcroît de dépenses qui ne se fait presque pas sentir dans les meilleures sortes de soieries et de lainages, pèse lourde ment sur les cotonnades bon marché et formait autrefois un obstacle sérieux au développement du créponnage.
- Pendant les derniers deux ou trois ans cependant, des quantités énormes de crépon-coton, produit par des moyens purement chimiques, c’est-à-dire par le procédé indiqué par Mercer, ont été introduites sur le marché. Les effets sont obtenus soit par l’impression sur un épaississant de soude caustique d’une concentration suffisante pour produire le cré— poné (80 à 100° Tw.), soit en imprimant d’abord sur l’étoffe comme Mercer l’avait suggéré au début, une matière résistante comme la gomme arabique et en passant ensuite les pièces dans un bain de soude caustique à 60 ou 70° Tw. Il est assez étonnant que ce procédé qui est connu de tout le monde depuis au moins cinquante ans, n’ait été pris en considération que très récemment.
- Il est hors de doute que son adoption est due principalement à l’introduction des couleurs directes pour coton, qui se prêtent admirablement à la production de presque toutes les combinaisons de nuances sur les tissus imprimés, tandis qu’on n’avait autrefois que très peu de couleurs qui étaient aptes à ce but.
- D’autres applications de la grande découverte de Mercer ont été faites pour produire des dessins en relief sur des tissus. Ainsi on
- a pu voir à l’exposition de Paris en 1889 quelques beaux échantillons de soie chambrée qu’on avait obtenue de la façon suivante: le tissu plein, tel qu’il vient du métier est construit principalement en soie, mais porte à des intervalles réguliers , dans la chaîne comme dans la trame, des fils de coton reliés. On passe ensuite le tissu dans un bain de soude caustique d’une force suffisante pour merceriser le coton, en évitant toute action délétère du bain sur la soie, en maintenant la température aussi basse que possible par un refroidissement artificiel. Le coton se contracte tandis que la soie reste intacte, de sorte qu'il se produit des gaufrures formant un dessin continu. Le même principe appliqué aux tissus mélangés de laine et coton a été breveté en Allemagne.
- D’après un article paru, il y a un an dans le Textile manufacturer on peut produire chimiquement des effets de crépon sur les soieries, en imprimant le dessin sur un épissis-sant d’acides minéraux (sulfurique, nitrique, hydrochlorique , orthophosphorique) d’une concentration définie, et en laissant l’acide épaissi en contact avec le tissu pendant une certaine période. Je ne connais pas d’autre procédé chimique pour le créponnage des tissus faits entièrement de fibres animales. Il est possible qu’on trouve pour le créponnage des laines un procédé similaire à celui que j’ai indiqué pour les soieries, mais il me semble que toute action de rétrécissement affecterait la ténacité des fibres.
- Cependant tout le monde sait que des différents agents chimiques appliqués à la laine, les uns ont pour effet d’augmenter, les autres de diminuer les propriétés de feutrage de la fibre. Ainsi le nitrate de mercure augmente cette propriété ; on l’emploie par conséquent pour le feutrage des poils dans la fabrication des chapeaux.
- D’autres substances comme l’acide chro-mique, mais surtout le chlorure libre, produisent l’effet contraire. Ainsi, une pièce de flanelle, qui a été immergée pendant un certain temps dans une solution de poudre de blanchiment, acidulée avec de l’acide hydrochlorique, est devenue, pour ainsi dire, irrétrécissable, c’est-à-dire qu’elle peut être soumise à n’importe quel frottement mécanique dans une solution de savon sans se déplacer et sans rétrécir.
- C’est sur ce principe que j’ai basé ma méthode de créponnage des étoffes tout laine. Je, les rends d’abord irrétrécissables par places en les soumettant à l’action du chlorure libre, puis je passe toute la pièce au foulon, de sorte que les pièces non traitées se rétrécissent et se contractent, tandis que les parties traitées au chlorure forment des godets. Voici un mode d’opération qui a donné de bons résultats.
- Après le dégraissage, imprimer la mousseline de laine en bandes avec de l’acide sulfurique de 10 à 20° Tw. épaissi convenablement avec de la gomme anglaise. Sécher
- ensuite et passer dans une solution de poudre de blanchiment à environ 2° Tw. dans laquelle elle ne devra pas rester plus de deux minutes. Laver à fond l’étoffe pour bien enlever l’acide et le chlorure, puis fouler avec du savon jusqu’à ce que le gauffrage soit devenu assez apparent. Le procédé admet différentes modifications.
- Ainsi, on peut varier la force de l’acide, ou l’acide sulfurique peut être remplacé par l’acide tartrique, ou la poudre de blanchiment par l'hypochlorite de soude. Le choix des couleurs, pour ce genre de gaufrage, est très limité. Si la couleur doit être imprimée avec l’acide, elle doit pouvoir résister en premier lieu à l’action du chlorure libre, puis au foulage intense avec du savon ; mais si la couleur est imprimée sur les parties qui se contractent dans le foulage, elle doit résister à l’action de la poudre de blanchiment pendant un certain temps et au foulage ensuite.
- On peut teindre l’étoffe en n’importe quelle nuance après le créponnage; mais avec quelques matières colorantes, il y aura une différence sensible de nuance entre les. parties pleines et les parties gaufrées.
- Le créponné produit ainsi est permanent; à vrai dire, plus on lave l'étoffe, plus le gaufrage devient proéminent. On comprendra, parla nature du procédé, que les étoffes ne peuvent être créponnées qu’en bandes d’une certaine largeur (1/2 pouce ou plus). J’ai d’abord essayé des bandes étroites, mais sans succès, de même avec les étoffes épaisses (flanelle, etc.), les résultats ne sont guère satisfaisants. Cependant, malgré ces réserves, ce procédé peut donner des effets nouveaux et être d’une grande utilité.
- {Journal of the Society of Dyers and Colourists.)
- CHIFFONNAGE
- Nettoyage à sec, nettoyage proprement dit : Détachage
- {Suite et fin)
- Taches de fer et de rouille
- On les traite d’abord tout comme les taches d'encre. S’il reste malgré cela encore une ma* culature de fer ou de rouille par certains endroits on enduira la place tachée d’une pâte préparée avec 1 partie de savon de marseille.
- 1 partie eau
- 1 partie glycérine
- Après avoir enlevé la pâte avec un couteau à lame émoussée on regarde si la tache a disparu ; si-non, on recommence. On termine le nettoyage par des procédés décrits p'us haut pour le nettoyage d-s taches de graisse.
- Nous abordons maintenant la série des taches plus rares et d’abord les taches d’iode et de nitrate d’argent. Ce sont là des accidents qui ne sont plus de nos jours, spéciaux aux habits professionnels des photographes et on les rencontre souvent dans les grandes
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- agglomérations sur les vêtements d’un grand nombre de particuliers.
- Taches de sels d'argent
- Elles sont reconnaissables à leur couleur noire tirant sur le brun foncé. On emploie différents procédés pour les faire disparaître.
- Si la tache est récente, on commencera à toucher la place avec un peu de teinture d’iode. Il se formera de l’iodure d’argent qu’un lavage à l’eau ammoniacale fera disparaître (nous doutons fort de l’efficacité de ce procédé). Si au contraire, la tache existe déjà depuis longtemps sur l’étoffe, on emploiera avantageusement le cyanure de potassium tout en veillant à ne confier ce détachage, qu’à une personne éprouvée, le cyanure possédant des propriétés toxiques très prononcées.
- On enveloppe un bâton de cyanure de potassium avec du papier, de telle façon que le bâtonnet dépasse l’enveloppe par une de ses extrémités d’un centimètre. On trempe cette partie libre dans de l’eau froide, et on passe le cyanure humide sur la tache d’argent, jus--qu’à disparition complète. Un lavage ultérieur à froid est indispensable.
- Taches d’encre au carmin (rouge) Lavages répétés à l’ammoniaque.
- Taches de cuivre et de vert de gris
- Ces taches s’enlèvent soit par un excès d’acide acétique, soit un excès d’ammoniaque Si les deux procédés ne donnent pas un résultat satisfaisant, une dissolution de cyanure de potassium arra infailliblement raison de la teche.
- Nous passons dès à présent au nettoyage, dégraissage proprement dit au mouillé.
- Ici il ne s’agit plus d’un détachage local, mais le problème consiste à faire subir aux hardes salies par l’usage, le traitement le mieux approprié pour leur rendre leur netteté, leur propreté initiale, sans en altérer la nuance.
- C'est surtout du savon de Marseille, le plus neutre possible, que le teinturier se sert à cet effet, en le dissolvant dans un bain tiède légèrement alcalinisé par l’ammoniaque. Dans ce bain, on pourra traiter les habillements,les couvertures,les costumes,les châles, cache-nez, et autres similaires en laine ou en coton. Après 19 passage à la lessive, on rincera dans l’eau tiède et l’on procédera au séchage dans une chambre chaude modérément chauffée pur ne pas contribuer à durcir et à feutrer t’étoffe. L’emploi d'une décoction de panama (écorce de quillaya) convient également bien pour les objets déjà teints en noir. La saponine que contient l’écorce de panama, n’attaquant pas les couleurs, même les plus délicates, remplace admirablement bien le sa von dans le cas spécial ci-dessus précité. S’agit-il, au contraire d’une étoffe blanche, on passe après rinçage dans un bain de craie, et on laisse sécher sans rincer à nouveau, après quoi, la brosse ou le martinet, enlèveront l’excès de craie non fixé dans les pores : les
- tissus prennent ainsi un blanc qui ne déplait pas à l’œil.
- Les lainages trop jaunis au lavage sont rapidement passés dans un bain de permanganate de potassium puis décolorés immédiatement après, par une dissolution d’acide sulfu- • renx. Il est bien entendu qu’il faut rincer à fond le tissu ainsi blanchi. (Nous préférons à ce mode de blanchiment un passage à la chambre à soufrer : si la chambre est construite d’une façon bien rationnelle, les résultats sont toujours excellents, le blanchimen n’a pas les inconvénients du passage au cyanure.
- Les tissus en soie que le nettoyage à sec n’a pas suffisamment éclaircis, sont allongées sur une table de marbre pour être brossés avec une lessive de savon de marseille. Naturellement il faudra toujours passer la brosse dans le sens des rayures pour ne pas détruire l’harmonie du dessin. On rince et on passe l’étoffe dans un bain d’acide sulfureux. Après un nouveau rinçage l’étoffe est essorée à la main entre deux doubtiers secs et apprêtée humide. Ce n’est qu’ainsi que l’ouvrier évitera les cassures que l’on voit si souvent sur les étoffes de soie nettoyées.
- Les couvertures blanches et broderies en soie sont d’abord passées sur un bain de savon bien neutre, puis détachées sur la table de marbre et finalement disposées sur le métier à l’état encore humide. (Suivant le cas, le cadre du métier sera vide ou rembourre).
- Les dentelles, les points d’Angleterre, de Bruges et autres, les couvre-pieds en filets, en guipure et autres objets semblables sont passés sur bain de savon mais sans frotter ni brosser ; après les avoir légèrement essorés à la main, ils sont passés à l’empois puis finalement attachés sur le métier.
- Los gallons d’or ou d’argent se nettoient de préférence sur un bain fortement acidulé d’acide acétique dans lequels il séjournent quelques heures : en sortant ils sont frottés avec une brosse très douce imprégnée d’eau de savon. Après nettoyage ces galons se redorent ou se réargentent s’il est nécessaire par voie galvanique : mais le procédé est cher et nous croyons que dans ce cas il n’est pas plus coûteux d’acheter des ga ons neufs.
- Les tapis comme les tapis perses, boccarat, didjims, kelims, de Smyrne, etc. etc. . se nettoient de préférence au savon et au frottoir. Après avoir par un battage préalable, éloigné la poussière, on étend le tapis à nettoyer sur le sol en asphalte de l’atelier et on l’arrose d’eau pour le mouiller et le nettoyer ensuite au savon. Bien rincer puis arroser avec de l’eau légèrement acidulée d’acide sulfurique, rincer à nouveau et diabler.
- Là où le teinturier n’a pas d’essoreuse à sa disposition, il éloignera l’eau d’interposition aussi complètement que possible arvec un frottoir en caoutchouc. Il est rare que les tapis soient tissés en laines teintes petit teint : mais si le cas se présentait on ne pourrait les nettoyer qu’à sec.
- Le nettoyeur à sec qui ne disposerait pas de cuves suffisamment spacieuses pour ce travail, étendrait ses tapis à terre et les couvrirait de sciure de bois imprégnée de benzine en passant un rouleau de pierre sur la sciure il fera pénétrer la benzine dans le tissu et il répétera cette opération autant de fois qu’il faudra pour le nettoyage complet du tapis La brosse fera le reste.
- Les plumes d’autruche sont passées dans un bain de savon de Marseille, exprimées en les passant entre les doigts puis azurées ou crémées légèrement suivant besoin. On les passe dans de la poudre d’amidon pour les sécher.
- Les gants de peau dits glacés sont foulés dans un bain de benzine, exprimés à la main et nettoyés une fois sur la forme avec un chif fon de mousseline. Les gants dits danois, les gantsd’officier sontimmerges dans l’eau froide pendant quelques minutes, puis lavés dans une lessive tiède d’eau de savon légèrement alcalinisée à l’ammoniaque. Exprimer fortement entre deux doubliers et sécher à l’air libre, de préférence à l’étuve.
- Les chapeaux de paille sont immergés dans l’eau froide, s’ils ne sont point trop salis on les lave avec une éponge imbibée d’une solution à 10 % environ d’acide citrique ou tartrique : rincer et sécher.
- S’ils sont trop salis on les nettoie avec une brosse douce et de l’eau de savon coupée d’ammoniaque.
- Apres le nettoyage, il faut blanchir, et le procédé que nous recommandons de préférence est le passage au permanganate et à l’acide sulfureux.
- Le consommateur demande souvent que les ateliers de nettoyage chimique se chargent de l’imperméabilisation des tissus en outre du nettoyage. Voici le procédé le plus simple que nous ayons pratiqué, il donne du reste d’excellents résultats :
- On prépare une solution d’acétate d’alumine et on abandonne dans le bain pendant une nuit l’objet à imperméabiliser. Les tissus pour parapluie (soie gloria) sont traités par une dissolution de paraffine dans la benzine : l’étoffe à imperméabiliser est badigeonnée de cette solution avec une brosse très douce.
- LA CURCUMINE
- matière colorante de la terre-mérite Mémoire lu par M. Radeliffe devant la So ciety of Dyers and Colourists
- La terre-mérite du commerce est la racine du curcuma {cureuma longa} (improprement appelée terre-mérite). On l’employait autre-fois dans les Indes comme substitut du safran et d’autres teintures jaunes en usage chez les anciens Ariens avant les migrations Comme ces peuples étaient adorateurs du soleil, ils avaient une grande vénération pour cette plante qui produisait un jaune or semblable au disque solaire.
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- La substance colorante de la terre-mérite est employée aussi par quelques sectes hindoues dans leurs cérémonies du mariage ; d’autres se servent de cette plante comme remède contre certaines maladies de la peau. Elle trouve encore son application dans la cor-roierie ; enfin ses feuilles sont souvent employées comme condiment.
- La culture du curcuma exige un terrain argileux, beaucoup d’engrais et beaucoup d’eau. On le plante généralement vers la fin de mai, mais l’époque de sa plantation varie beaucoup suivant l’entrée de la saison des pluies. La récolte se fait au mois de mars ou d’avril suivant. Une fois arrachées du sol les racines sont bouillies dans leur jus, puis séchées au soleil ou dans un four.
- La plus grande partie du curcuma cultivé dans les Indes est consommée dans l’Orient comme matière tinctoriale ou condiment, et, comme tout le monde s’en sert, la production totale doit être très considérable.
- Dans le Dictionnaire des produits économiques de l’Inde par G. Watt, se trouve une description du procédé de teinture employé dans les Indes. On se sert pour la teinture d’une sorte spéciale de curcuma, à racine plus pure et plus riche en matière tinctoriale que le condiment ordinaire. Les teinturiers de Calcutta, qui s’en servent surtout pour colorer les papiers indigènes, produisent un jaune brillant en mélangeant le jus du curcuma avec du carbonate de soude et du jus de citron ou de la chaux. On l’emploie aussi avec de l’indigo pour produire des nuances vertes.
- Les imprimeurs sur calicot des Indes emploient le mélange suivant : 4 gallons d’eau, 5 1b. de curcuma, 2 1b. d’écorce de grenadier, et 1 1/4 Ib. d'alun. On laisse reposer le mélange pendant une nuit, on écume la surface et on ajoute 1/2 1b. d’indigo. On l’épaissit ensuite avec de la gomme et de la farine à la façon ordinaire. Cette- couleur est jaune-vert et fugitive. (Buck. Dye» and Tans ofN. W. P. p. 55.)
- Jusqu’à l’époque de la découverte des couleurs directes (Congo, Benzopurpurine, etc.) la terre-mérite était la seule couleur appliquée directement. Son emploi a beaucoup diminué depuis l’introduction des jaunes directs, parce que ces derniers sont plus solides et moins sensibles aux acides et aux alcalis que la terre-mérite.
- La curcumine, la substance colorante de la terre-mérite, a donné lieu à bien des recherches toutes plus ou moins incomplètes. La première étude d’une certaine importance a été celle de A |Vogel sen. et Pelletier {Journal de Pharmacie no\. I p.289). Dans ce mémoire on ne trouve aucune analyse de cette couleur, et le corps isolé, d’après son point de fusion très bas, 40°, devait être très impur, et formé principalement de résine et d'huile de curcuma. En 1842 A. Vogel jun. en reprit un nouveau travail sur cette substance, mais le produit examiné était aussi très impur. A la suite de ces travaux vinrent un grand nombre
- de notices de peu d’intérêt. Schlumberger, Bull. Soc. chim. sér. 2, 5, 194, étudia l’action de l’acide sulfurique et des acides boriques sur le curcuma brut. Il appela le produit obtenu rosocyanine parce qu’il se dissolvait ' dans l’alcool en prenant une coloration rouge et tournait au bleu sous l’action des alcalis. Deux ans plus tard 1868, Bolley, Suida et Lange, I. pr. chem. 103, 474, publièrent une analyse d’une substance plus pure que celle qui avait été obtenue jusque là.
- Ce ne fut cependant qu’en 1870 qu’on obtint pour la première fois de la curcumine pure. A cette époque Daube, Ivanow-Gajewsky, et Kachler, Ber, 3.609, publièrent des études de fonds. Le mémoire d’Ivanow-Gajewsky fut le premier des trois. Il donne }une analyse de l’essence de curcuma. Il obtint aussi la curcumine à l’état cristallin avec M P 172, et il lui donna la formule C4 H4 0.
- Daube cristallisa aussi cette couleur qui donna M P 165 et il établit la formule C1eH1003 . Il trouva également qu’elle se décolorait sous l’action du sodium et que par l’oxydation avec de l’acide nitrique elle produisait de l’acide oxalique.
- Kachler n’obtint pas la couleur en cristaux mais il lui donna la même formule qu’Ivanow-Gajewski, c’est-à-dire C4 H4 O ou un mul-tiple de cette formule.
- En 1872 Ivanow-Gajewski publia une seconde étude, Ber, 5, 1103, dans laquelle, d’après une analyse au sel de plomb et pour d’autres raisons, il déduisit la formule C16H1604 et confirma les résultats de Kachler.
- Il dit que la couleur fondue avec de la potasse produisait de l’acide poto-catéchique, et qu’une distillation de poudre de zinc donnait une essence identique à l’essence de terre-mérite. Par l’oxydation cette essence donna des acides valériques et caproïques. Il étudia aussi son action avec du phosphore penta-chlorure.
- En 1873, Ber. 6, 196, le même auteur montra que la rosacyanine ne contenait pas de bore, et que fondue avec de la potasse, elle produisait de l’acide paraoxy benzoïque. Une étude très importante de Jackson et Menke {Journ. ofAmer. Chem. Soc.) donne en détail la méthode suivie par ces deux chimistes et les résultats obtenus avec différentes variétés de terre-mérite.
- Ils extrayaient d’abord l’essence de terre-mérite avec de la ligroïne, puis traitaient le résidu par l’éther et finalement la recristallisaient dans l’alcool. Ils répétaient les cristallisations jusqu’à ce qu’ils eussent obtenu un produit de M. P. 178; les cristaux avaient une couleur brune rougeâtre à reflet violet.
- Le rendement moyen de couleur de la terre-mérite était de 3 %, mais ce faible rendement était considéré comme dû à une méthode d’extraction défectueuse. Les auteurs donnaient de nombreuses analyses de leur produit, et les résultats obtenus, en désaccord avec ceux de Kachler et d’Ivanow-Gajewsky, correspondaient à ceux de Daube. Dans cette étude ils
- décrivaient aussi l’action de différents dissol vants sur la curcumine et quelques sels de cette substance. Le sel basique de potassium, produit par l’action de la potasse alcoolique sur une solution alcoolique chaude de curcumine forme des cristaux rouge-feu qui sont précipités dans leur solution alcoolique par l’éther. Le sel neutre de potassium est produit par l’addition de carbonate de potassium à la solution chaude de curcumine, dans laquelle il se dissout avec effervescence. Le sel est lavé avec de l’éther. Quand il est sec, il a une coloration verte quelque peu semblable à la rosaniline HCI.
- Des expériences et des analyses mentionnées, Jackson et Menke ont déduit la formule C14H1404 . Par le fait qu'un seul atome hydrogène peut être déplacé par l’action du carbonate de potassium, que la curcumine peut décomposer le carbonate de calcium et que l’hydrate de potassium peut déplacer deux hydrogènes ils ont conclu qu’il n’y avait qu’un seul groupe carboxyl et un seul groupe phénol. En décrivant les éthers ils établissent que les éthers éthyl et méthylne peuvent pas être obtenus purs, et ils ne décrivent que l’éther parabrom-benzyl.
- En décrivant les produits d’oxydation com- • plète, ils ne purent confirmer les résultats d’Ivanow-Gajewsky, c’est à-dire la production d’acide téréphtalique ; par l’action du bichromate de potassium et de l’acide sulfurique dissous, ils n’avaient obtenu que du dioxyde de carbone et de l’acide acétique. L’acide azotique fumant produisait de l’acide oxalique. L’oxydation incomplète avec du permanganate alcalin de potasse produisait de la vaniline. Finalement, ils ont proposé pour la couleur la formule suivante :
- C6 H3 (CH C5 ID . C1 OOH) (OC3 H ) (04 H) ou C.H. C2 H5 . COOH
- OH
- Le but principal de mon étude est de montrer la différence de pouvoir tinctorial de la curcumine pure et de la terre-mérite du commerce, et quelques teintures jaunes artificielles. Je ne décrirai l’analyse chimique de cette couleur et de ses produits de décomposition qu’en vue d’établir clairement sa constitution chimique. Cependant, les expériences faites dans ce but sont encore très incomplètes jusqu’ici et trop peu définies pour justifier leur publication.
- Los premiers essais pour produire de la curcumine pure ont été faites sur de la terre-mérite même
- On fit l’extraction de la terre-mérite avec du bisulfure de carbone dans un Soxhlet, on laissa refroidir l’extrait qui déposait de la
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- couleur pendant qu’il était encore chaud, et on recueillit la masse rougeâtre brillante (environ 2 % de la terre-mérite employée).
- On filtra le bisulfure de carbone et on laissa évaporer jusqu’à dessiccation le produit du filtrage, qui était une masse rougeâtre et visqueuse se solidifiant graduellement pour devenir une résine rouge et sombre.
- Comme le rendement de la couleur séparée du bisulfure de carbone est très faible, on continua l’extraction pendant deux heures avec de l’éther méthyl du commerce. L’extrait fut refroidi et filtré et le résidu séché à l’air. Le produit était une poudre de coloration jaune (environ 2 % de la terre-mérite originale) et le filtrage éthéré donnait une résine d’apparence similaire à la première.
- Une épreuve de teinture démontra que l’extraction avait été complète. La terre-mérite ne donnait plus qu'une nuance très faible.
- On essaya ensuite d’extraire les constituants odoriférants de la terre-mérite. Quelques kilos furent traités au bisulfure de carbone. On sépara la couleur et on laissa évaporer le bisulfure de carbone. On vaporisa le résidu huileux et on fit l’extraction à l’éther du produit de la distillation. On sécha ensuite le produit éthéré et on le distilla après l’évaporation de l’éther. Le résultat fut une essence ayant l’odeur particulière de la terre-mérite.
- Dans la distillation l’essence était légèrement verte et bouillait entre 255 et 2750 C ; son poids spécifique à 15,5 était 0,902. La
- rotation dans un tube de 100 mm à 10 C = — 21,66 pour la ligne D. L’essence devenait graduellement brune et le résidu légèrement foncé, laissé dans le récipient après la distillation, se dissolvait dans l’acide sulfurique avec une coloration rouge foncé.
- Disons qu’Ivanow-Gajensky, en décrivant le produit huileux obtenu par la distillation de la terre-mérite avec de la poudre de zinc, prétend quece produit est identique à l’essence de terre-mérite. Ceci nous a paru très douteux d’après nos propres expériences.
- Schimmel et 0°, Bericht, oct. 1890, disent que le tumerol contient du phélandrène C1OH16 et possède B. P. 285 à 290, G. S. 0,9016 à 17° C. ; il dévie à droite la lumière polarisée. Il y a un dextro-phélandrène et un lœvo-phé-landène. Les deux entrent en ébullition à 70° C. et diffèrent uniquement dans leur pouvoir de rotation.
- Les expériences sur la terre-mérite, elle-même, ne furent pas continues, par suite de son faible rendement en couleur. On prépara ensuite la curcumine avec de la terre-mérite brute obtenue de Schuchardt. Cette matière brute paraît contenir de grandes quantités de résine ; elle présentait l’apparence de blocs rouge brun.
- La méthode de purification était la suivante : on fit dissoudre dans l’alcool, jusqu’à saturation, la matière réduite en poudre, et on laissa refroidir lentement. Il se forma un dépôt sous forme de croûtes rouge brun. La partie alcoolique fut décantée et la masse res
- tante fut lavée avec, un peu d’alcool et finalement avec de l’éther.
- On fit ensuite dissoudre le résidu sec dans l’alcool pur bouillant légèrement, et on laissa refroidir aussi longtemps que possible Le résultat fut une cristallisation en aiguilles rouge brun brillant, ayant des reflets bleus à la lumière solaire, avec M. P. 176. Après plusieurs recristallisations dans un mélange d’alcools méthyl et éthyl, on obtient le chiffre de 178* C. L’analyse de cette couleur donna : 0,1255 gr. de curcumine pure ont rendu 0,3165 de CO2 et 0,060 de H: O. '
- Carbone .. 68,77) Calculé (Carbone .. 68,29 Hydrogène 5,31. d’après (Hydrogène 5,69 Oxygène.. 25,91)CLH1404 (Oxygène. • 26,02
- Les essais faits par l’auteur pour préparer des éthers de terre-mérite, à l’état cristallin, n’ont pas réussi jusqu’ici. Il est à noter que dans une expérience, par l’action du gaz HCl anhydre sur une solution de curcumine, le liquide a été versé dans l’eau et le précipité filtré. Le résidu possédait une forte odeur de vaniline.
- Cette couleur, ne contenant ni hydrogène, ni soufre, possède un grand pouvoir tinctorial, et teint le coton directement. Les essais comparatifs de teinture avec de la curcumine pure et de la terre-mérite du commerce ont montré que cette dernière ne contient que 4 % de couleur. Le coton prend une nuance pleine avec 1/10 % de curcumine et la nuance obtenue avec le produit pur paraît plus rouge que celle qu’on obtient avec la terre-mérite ordinaire.
- TABLEAU COMPARATIF DU MOUVEMENT DES MATIERES PREMIÈRES
- Pendant les douze mois des années 1896, 1895 et 1894
- IMPORTATIONS
- EXPORTATIONS
- Bois de teinture en bûches : Mexique kil. — — Brésil.
- — — Haïti............
- — — Guatemala........
- — — Autres pays.............
- Totaux ....
- Bois de teinture moulus... ....................
- Garance.en racine, moulue ou en paille......... Curcuma en racine................................
- — en poudre...................................
- Quercitron.....................................
- Lichens tinctoriaux............................
- Ecorces à tan, moulues ou non..................
- Sumac, fustet et épine-vinette :
- Ecorces, feuilles et brindilles................
- Moulus.........................................
- Noix de galle et avelanèdes entières, concassées ou moulues.....................................
- Libidibi et autres gousses tinctoriales........ Safran......................................... Autres teintures et tanins..................... Cochenille..................................... Kermès animal.................................. Indigo......................................... Indigo-pastel, indigue, inde plate et boules de bleu...........................................
- Cachou en masse................. ..............
- Rocou préparé..................................
- Orseille préparée, humide en pâte............
- — sèche (cudbéard ou extrait)..
- Extraits de bois de teinture et d’autres espèces : Garancine...................................... Autres.........................................
- Teintures dérivées du goudron de houille :
- Acide picrique.................................
- Alizarine artificielle. .......................
- Autres.........................................
- Outremer.......................................
- Bleu de Prusse.................................
- Carmins communs................................
- — fins........................................
- Quantités livrées à la consommation
- 1896 1895 1894
- 31.257.300 22.906.983 15 035.905
- 124.100 1 006.915 906.404
- 31.526.300 20.517.164 37 495.692
- 12.211.600 7.230.034 8 673.000
- 55.111.700 59 838.503 44.831.239
- 130 261.000 111.499.499 106.942.240
- 114.600 61 723 126.231
- 221.200 446.056 550.705
- 379.800 463.856 493.969
- 4.200 13.008 9 525
- 1.144.800 1 012.322 1 328.903
- 141.800 209.515 342.335
- 6.653.900 6.694.387 8.809.536
- 9.255.800 9.807.729 9.458.379
- 3-.639.000 3.433 231 3.659.490
- 3.013.600 4.563.452 2.636.050
- 131.500 1.632.655 836.478
- 45.200 b 8.647 46.710
- 203.700 220.110 494.240
- 323.479 407.465 264.640
- 1.300 1.397 632
- 1.591 122 1.295 140 1.047.498
- 6 3 42
- 6.201.073 3 766.615 4.655.885
- 244.288 175.618 215.166
- 14.276 ’ 13.179 13.321
- 469 469 156
- 10.014 529 50.790
- 130.905 97.353 87.454
- 34 6 —
- 228.182 248.644 172.385
- 935.437 889.114 721.647
- 176.526 201.175 275.210
- 47.277 42.159 30.771
- 2.188 681 538
- 94 85 78
- Bois de teinture en bûches................kil.
- — moulus......................................
- Garance en ratine, moulue ou en paille... Curcuma en racine..............................
- — en poudre....................................
- Quercitron.....................................
- Lichens tinctoriaux............................
- Ecorces à tan, moulues ou non.................. Sumac, fustet et épine-vinette ;
- Ecorces, feuilles et brindilles.................
- Moulus..........................................
- Noix de galle et avelanèdes entières concassées ou moulues.....................................
- Libidibi et autres gousses tinctoriales........ Safran......................................... Autres teintures et tanins..................... Cochenille..................................... Kermès animal....................................
- Indigo......................................... Indigo-pastel, indigue, inde plate et boules de bleu...........................................
- Cachou en masse................................
- Rocou préparé..................................
- Orsei le préparée, humide en pâte.........
- — sèche (cudbéard ou extrait)..
- Extraits de bois de teinture et d autres espèces : Garancine......................................
- Autres : Allemagne..............................
- — Belgique................................-..
- — Angleterre.................................
- — Etats-Unis.................................
- — Autres pays................................
- Totaux................
- Teintures dérivées du goudron de houille : Alizarine artificielle.................. Acide picrique.................................
- Autres..........................................
- Outremer.......................................
- Bleu de Prusse.................................
- Carmins communs................................
- — fins.........................................
- Marchandises françaises ou francisées exportées
- 1896 1895 1894
- 2.106.200 5.777.196 5 036.834
- 456.200 660.542 563.867
- 59.800 96.720 134.196
- 24.900 62.368 54.069
- 8.400 9.147 17.361
- 29.400 53.787 64.674
- 21.300 24.161 28.273
- 43.720.900 45.739.539 46 085.039
- 250.600 17.308 18.912
- 375.500 386.881 240.712
- 161.300 360.441 80.683
- 184.400 196 385 468.922
- 26.500 26.916 36.918
- 186.800 223.762 256.235
- 263.900 271.389 196.700
- 1.300 2.913 1.008
- 329 000 412 404 436.056
- 97.700 76.675 73.452
- 261.500 502.295 112.247
- 164 400 140.172 216.597
- 65.600 87.892 76.209
- 36.900 45.534 99.035
- 35.200 70.244 103.661
- 6.011.700 7.312.484 5.031.705
- 2 756.200 3.360.827 3.143.165
- 1.910.400 2.611.735 2.095.068
- 582.800 782.394 381.175
- 5.567.600 6.680 717 4.983.701
- 16.828.700 20.748.157 16.634.814
- 45.700 80.923 80.095
- 75.300 12.635 196
- 596.200 494.826 510.026
- 720.700 633.515 650.206
- 25.200 31.519 24.633
- 12.500 16.794 16.669
- 10 300 9.643 4 007
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- 1/10 de curcumine équivaut à peu près à 2,5 % de thioflavine S.
- (The Journal of the Society oj Dyers and ColouristsJ)
- ve = 0-0-0-
- MORDANTS couleurs et épaississants pour teinturiers et imprimeurs sur calicot Par G. E. Hœltz
- Dans ce qu’on appelle le bon vieux temps de l’impression sur calicot, l’imprimeur préparait généralement lui-même une grande partie, sinon la totalité des mordants et autres composés employés conjointement avec les ..matières colorantes pour la production des nuances variées teintes et imprimées sur l'étoffe. Bien que cette coutume subsiste encore en divers endroits, surtout pour les préparations spéciales, elle tombe cependant de plus en plus en désuétude, grâce au grand nombre de produits chimiques nouveaux comme le mordant de chrome GA, le fluorure de chrome, etc., introduits sur le marché il y a quelques années, grâce aussi à l’activité plus grande du fabricant de produits chimiques qui fournit maintenant des articles plus purs et plus parfaits qu’autrefois. Cependant une indication de la façon dont les imprimeurs et les teinturiers pourront préparer les mordants et autres produits à leur, usage intéressera sans doute nos lecteurs et pourra leur être utile. Nous traiterons ce sujet, non pas au point de vue théorique, mais exclusivement au point de vue pratique, en nous efforçant de faire comprendre la composition et la mode d’action du mordant.
- Mordants d’alumine
- Aucune classe de mordants, à l’exception des mordants de chrom , n’a autant d’importance que ceux d’alumine. Parmi ceux-ci les acétates occupent le premier rang, dans la teinturerie comme dans l’impression, surtout en combinaison avec les alizarines pour la production des rouges. Ils ont été employés depuis de longues années à cet usage à peu près depuis le début de l’art de la teinture et de l’impression des tissus.
- Liquide rouge. — Faire bouillir ensemble pendant quelques minutes :
- a) Eau 1 1/2 gall.
- Alun 5 1b.
- Acétate de plomb 4 1b. laisser déposer le précipité de sulfate de plomb, décanter le liquide clairet se servir de ce dernier. La force de,ce liquide sera 16° Tw. b. Alun 19 1b.
- Sous-acétate de plomb 16 1b. Eau bouillante 4 1/2 gall. Ce liquide aura environ 26° Tw. c. Sulfate d’alumine 4 lb. Sous-acétate de plomb 5 lb. Chaux 2 on. Eau 1 gall.
- La chaux ajoutée corrige l’acidité apportée
- par le sulfate d’alumine. Tous les liquides rouges ont une coloration brune provenant des impuretés empyreumatiques présentes dans l’acétate de plomb.
- Acétate d’alumine
- a. Alun 4 lb. Acétate de plomb 4 1/2 lb. Eau bouillante 11 pt. Ce liquide aura une densité d'environ 12° Tw. b. Alun 8lb. Acétate de plomb 91b. Eau bouillante 11 pt. Ce liquide aura environ 20° Tw. c. Alun 4 lb. Acétate de plomb 41b. Eau bouil ante 1 gall. d Alun 3 lb.
- Acétate de plomb 3 lb.
- Eau 1 gall.
- e. Alun 3 lb.
- Acétate de chaux 2 lb.
- Eau 1 gall.
- On emploie cette méthode quand l’acétate d’alumine doit être employé en conjonction avec l’alizarine pour l’impression des rouges.
- Dans toutes les formules données plus haut, principalement dans e et d, il y a un excès d’alun. de sorte que le produit obtenu est un mélange de sulfate et d’acétate d’alumine, qui donne d’excellents résultats.
- Il est à noter que pour produire un acétate pur d'alumine il faut 10 1b. d’alun et 12 lb. d’acétate de plomb. Le sulfate de plomb a une légère tendance à passer en solution quand on l’emploie dans les proportions que nous indiquons, de sorte que le plomb dissous peut réagir sur les nuances produites par les mordants. En employant un excès d’alun, comme dans nos recettes il y a moins de danger que le plomb entre en dissolution.
- Acétate neutre d’alumine
- Pour ce mordant employer :
- Alun 4 1/2 lb.
- Cristaux de soude 6 on.
- Acétate de plomb 4 lb.
- Eau bouillante 13 pt.
- qui formeront un liquide d’environ 15° Tw.
- La méthode indiquée dans les recettes précédentes est employée généralement pour la production de l’acétate d’alumine. Une autre méthode un peu plus dispendieuse consiste à faire dissoudre l’alun dans de l’eau, ajouter assez de carbonate de soude pour précipiter tout l’alumine, filtrer et laver le précipité et le dissoudre ensuite dans l’acide acétique à 9° Tw.
- L'emploi de l’acétate d’alumine dans la tein-ture et l’impression repose surtout sur sa faculté de dissociation par la chaleur. A la température d’ebullition les préparations les plus concentrées se décomposent et il se forme un précipité insoluble d’alumine.
- Quand on imprègne ou" prépare du coton avec de l’acétate d’alumine ou si on imprime cette substance sur l’étoffe qu’on suspend en
- suite dans une pièce chaude, l’acétate se décompose et pendant que l’acide acétique se volatilise, l’alumine se fixe sur l’étoffe. Avec toutes les formes de mordants la plus grande partie, sinon la totalité de l’alumine est déposée ainsi.
- La valeur de l’acétate d’alumine dépend en premier lieu de la quantité d'alumine qu’il contient, en second lieu de sa pureté. Le plomb et le fer qu’il contient souvent ont tous les deux une action délétère sur la nuance, et le plomb surtout produit des nuances lourdes et ternes.
- La quantité d’alumine à employer doit être à peu près de 10 gr.; on y ajoute un peu d’acide sulfurique et on fait bouillir. L’acide acétique est ainsi libéré et éliminé par l’ébullition; sa présence n’est du reste guère désirable parce qu’il empêche l’alumine de se se précipiter. On ajoute ensuite de l’ammoniaque à la solution et on recueille le précipité d’hydroxide d’aluminium qui s’est ainsi formé, on le lave, on le sèche et on le fait entrer en combustion dans un creuset de porcelaine pesé, en pesant ensuite le résidu de la façon ordinaire.
- La présence du fer se signale par la coloration bleue donnée par une solution de ferro-cyanure de potassium quand ce métal se trouve dans l’alumine. On reconnaît la présence du plomb par la formation d’un précipité noir ou la décoloration, après l’addition de quelques gouttes de sulfure d’ammonium.
- Pour savoir si un échantillon d’acétate d’alumine contient du sulfate, on y ajoute un peu d'acide hydrochlorique, on fait chauffer le mélange jusqu’au point d’ébullition et on y ajoute quelques gouttes de chlorure de borium. Il est à noter que presque tous les acétates contiennent des acétates ou des sulfates d’ammoniaque provenant de l'alun employé pour leur fabrication.
- La proportion d’acétate effectif qu’ils contiennent est déterminée le plus facilement par la distillation. On en pèse 10 gr. dans une petite cornue, on y ajoute un peu d’acide sulfurique dissous, on distille le mélange et on recueille le produit de la distillation. Quand les trois-quarts environ du volume ont été évaporés, on ajoute encore un peu d’eau dans la cornue et on continue la distillation. On recueille de nouveau le produit, on y ajoute un peu de phénol phtaléine et on fait le titrage avec de la’ soude caustique pour évaluer la quantité d’acide acétique distillé : 1 cc. de solution de soude égale 0,06 gr. d’acide acétique.
- Acétate nitrate d’alumine. — Mélanger : Alun 4 lb.
- Acétate de plomb 2 lb. Nitrate de plomb 2 lb. Eau bouillante 1 gall.
- Procéder comme pour l’acétate d’alumine. Ou bien mélanger : Alun . 4 lb.
- Nitrate de chaux 1 1/2 lb. Acétate de chaux 1 1/2 lb.
- Eau 1 gall.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
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- Ce mordant est employé dans l'impression sur calicot avec de l’alizarine pour produire des rouges et des roses délicats, mais il exige une vaporisation plus longue que quand on emploie l’acétate ordinaire.
- Sulfocyanure d'alumine — Faire dissoudre ! Sulfate d’alumine 5 1b.
- Dans eau 1 1/2 gall.
- Avec chaux 1/4 1b.
- Ajouter sulfocyanure de calcium à32-Tw. 11/8 gall.
- Laisser déposer le précipité de sulfate de calcium et employer le liquide clair.
- Cecomposé s’emploie surtout dans l‘impres_ sion sur calicot, parce qu’il n’affecte pas l’acier et permetainsi de produire des nuances plus brillantes qu’avec les mordants d'acétate.
- (A suivre.}
- ( Dyer and Calico Printer.}
- ------------------------------------
- DU CAMPECHE dans l’impression
- Chaque jour l’industrie des matières colorantes nous gratifie d’un nouveau colorant ayant la prétention toute naturelle de remplacer une ou plusieurs matières colorantes naturelles de l’ancienne palette du teinturier et de l’imprimeur sur étoffes. Sans doute les efforts du chimiste ont triomphé en maintes circonstances, surtout lorsqu’il s’agit de teinture, mais ils ne sont pas encore parvenus à supplanter le campêche dans l’impression des toiles.
- Aussi ne craigeons-nous pas d’exprimer ici tout notre étonnement sur l’état d’abandon où les technologistes de notre époque se plaisent à laisser les études sur la constitution intime de la matière colorante des bois violets : et cependant ne serait il pas possible d’aborder cette question d’une manière plus approfondie : nos connaissances actuelles ne permettraient-elles pas de pénétrer plus avant dans les secrets de la nature et un heureux hasard aidant, ne pourrait on pas arriver à la préparation synthétique artificielle de l’hématine, de l’hématéine, etc., etc. ? On créerait ainsi un nouveau débouché à l’activité industrielle de nos concitoyens, et de' nouvelles usines s’ajouteraient à celles déjà si nombreuses et si florissantes de la fabrication des colorants artificiels.
- La chimie a pu réussir à préparer de toutes pièces l’indigotine, l’alizarine, la purpurine, pourquoi n’en serait-il pas de même des colorants préexistants dans les bois de campêche et de Haïti ? La question présente d’ailleurs un intérêt financier tout particulier lorsqu’on songe aux millions distraits annuellement au profit des pays exotiques,producteurs naturels de ces bois colorants.
- Si nous jetons un regard rapide sur tous les colorants organiques artificiels connus à ce jour, nous verrons de suite qu’ils ne peuvent être regardés que comme de simples substituts du campêche : nous venons de désigner pour
- la teinture des laines, le noir diamant P, le noir naphtol, le noir de naphtylamine, le noir d’alizarine, et pour la teinture du coton, les noirs dits substantifs comme le noir plein direct, le noir columbia, le noir diamine, etc.
- Aucun des colorants artificiels connus ne donne un noir plein et agréable a l’œil comme celui obtenu par l’intervention du campêche sur tissus préalablement mordancés.
- C’est là, du reste le grand secret de l’em ploi extraordinaire des bois violets dans les fabriques d’impression sur cotonnades et principalement pour tissus de deuil et 1/2 deuil.
- Vainement a-t on essayé à diverses reprises de substituer à ce noir le noir d’aniline : quoique ce soit là encore le meilleur substitut, les effets n’en sont pas toujours suivis, il revient plus cher et l’oxydation s’opère irrégulièrement.
- Tantôt le noir n’est pas intense, tantôt il tire trop sur le vert; ici il contribue à affaiblir la résistance du fil, là enfin il tache les blancs qui lui sontjuxtaposés. On peut, au contraire, en prenant quelques précautions élémentaires, imprimer des milliers de pièces de calicot en noir au campêche sans que le moindre accident se produise. Du jour où le coloriste est habitué à son métier, il peut dormir tranquille et sans souci.
- Mais il convient avant tout de veiller sur les acquisitions de la matière première que l’industriel achète presque toujours depuis un certain nombre d’années à l’état de copeaux varlopés. Dans certaines indienneries bien entendues, on a même la précaution de faire fermenter le bois en humectant les copeoux et les entassant fortement : On est certain d’obtenir ainsi le plein rendement et le véritable ton demandé au campêche.
- Les types noirs et blancs s’obtiennent de différentes façons.
- On imprime l’acétate de fer (pyrolignite) épaissi, les blancs étant réservés dans la gravure; ou bien on plaque un mélange de mordants de fer et d’alumine et on fait un enlevage à l’acide citrique et le bisulfite; ou bien encore on imprime une réserve de citrate de sodium et l’on couvre au rouleau avec un bouillon d’acétate d’alumine, ou enfin on imprime en réserve à l’acide citrique pour couvrir le tissu des deux côtés de la réserve avec un mordant de fer et d’alumine épaissi.
- (A suivre}.
- INFORMATIONS
- À la suite d’un rapport de M. Bichat, doyen de la faculté des sciences de l’université de de Nancy, constatant que « la fabrication des matières colorantes dérivées du goudron de houille, née en France et en Angleterre, a été, pour ainsi dire, monopolisée par l’Allemagne qui, à elle seule, fabrique les neuf dixièmes des colorants artificiels consommés dans le monde entier », le conseil municipal de Nancy a voté
- les fonds nécessaires à la création d’un cours théorique et pratique de matières colorantes, qui sera professé par M. Haller, directeur de l'Institut chimique.
- • Il a voté également la création d’un cours d’électricité industrielle, qui sera professé par M. Perreau.
- Le syndicat des négociants en tissus de Roubaix a adressé à M. le ministre du commerce, des postes et des télégraphes quatre vœux dont voici la teneur :
- Il demande, en raison de l’extension sans cesse croissante du service des colis postaux et de l’intérêt qu’il y aurait pour le commerce de voir élever le maximum du poids de ces colis, que le poids toléré soit porté à dix kilogrammes.
- Il demande encore, se conformant en cela au vœu exprimé par le dernier congrès des Chambres syndicales qu’il soit créé au ministère du commerce et de l’industrie, sous le titre : Direction du commerce extérieur, un service chargé de défendre le commerce d’exportation et d’aider à son développement.
- Le troisième vœu a trait encore à une décision prise antérieurement par le congrès des Chambres syndicales. Le syndicat des négociants en tissus sollicite le concours du ministre pour que les excellentes relations qui existent entre la France et la Russie soient utilisées dans le but d’améliorer, en faveur des intérêts commerciaux de notre pays, les tarifs des douanes de la Russie qui, à l’heure actuelle, sont presque prohibitifs.
- Enfin, le quatrième vœu a trait aux démarches faites par les agents de transports pouc l’étranger et relatives à la mesure nouvelle que voudrait établir le fisc et qui tend à appliquer aux colis échantillons pour l’exportation le timbre de connaissement.
- Le syndicat fait remarquer que cette mesure constituerait une vexation de plus pour le transporteur français, car il arriverait que les exportateurs français enverraient en transit aux transporteurs belges les échantillons à expédier, pour éviter, en Belgique, l’application du timbre de connaissement dont on les menace en France.
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- NÉCROLOGIE
- La fabrique stéphanoise vient de faire une grande perte, dans la personne de M. Charles Rebour, décédé dernièrement à Saint Etienne.
- M. Charles Rebour, né à Grand (Vosges), était venu de Paris à Saint-Etienne, où il ne tarda pas à acquérir une grande réputation comme dessinateur.
- Il devint l’associé de l’importante maison Gérentet, Coignet et Rebour.
- Il fit d’importantes créations qui le mirent hors pair et qui, à la suite de diverses expositions, lui valurent la croix de chevalier, puis d’officier de la Légion d’honneur, juste récompense de son haut mérite.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- II fut certainement le premier dessinateur de rubans de son temps dans le monde entier.
- Sa puissance créatrice était considérable et son coloris était inimitable. Soit dans le ruban, à Saint-Etienne, soit dans la soierie, à Lyon; il a fait des chefs-d’œuvre.
- Malgré tant de travaux et tous les tracas de la vie, il avait conservé la plénitude de son talent, et il pouvait encore rendre de grands services à la fabrique. Sa mort est un deuil pour la cité stéphanoise.
- TARIFS DE CHEMINS DE FER
- Proposition d’homologation
- CHEMIN DE FER DU MIDI
- Additions et modifications au tarif spécial P. V. no 17, concernant le transport des matières tinctoriales :
- lo ADDITIONS
- a) Ajouter à la nomenclature des marchandises qui figure en tête du tarif et au paragraphe qui les concerne les produits suivants, compris dans la classification générale des marchandises mise en vigueur le 16 septembre 1896, avec indication des taxes dont bénéficiaient ces produits par assimilation :
- SÉRIE OU BARÈMES
- —______-—*------- 1 —
- Désignation des marchandises Non compris les frais de chargement, de déchargement et de gare. Expéditions d’au moins 500 kilogr. ou payant pour ce poids. Non compris les frais de gare. Expéditions par wagon chargé d’au moins 5,000 kilogr. ou payant pour ce poids. Paragraphe à consulter pour l’application des prix exceptionnels.
- Acide gallique en fûts . . » G »
- Alizarine 3e série (a) Au-delà de 90 k. B. 1
- Extrait de hemloch en fûts. » G »
- Extrait liquide de chêne et de
- quebracho en fûts » G »
- Jus de tabac 3e série (a) » »
- Orcanette ,. 3e série {a) » »
- (a) Les expéditions effectuées aux prix de d’application des tarifs généraux, à l'exclu-cette série restent soumises aux conditions sion de celles des tarifs spéciaux.
- b) Inscrire dans la nomenclature placée en tête du tarif, le « bois de campêche en bûches » avec le barème D, au delà de 65 kilomètres, pour les expéditions par wagon chargé d’au moins 5,000 kilogr. ou payant pour ce poids.
- 2° MODIFICATIONS
- a) Modifier comme il suit la dénomination de certaines marchandises, afin de mettre ces dénominations en concordance avec celles de la classification générale du 16 septembre 1896 :
- Dénominations actuelles
- Extraits tinctoriaux.
- Garance.
- Ocre.
- Orseille préparée en fûts.
- Sumac ou redoul en feuilles.
- Dénominations nouvelles
- Extraits tinctoriaux non dénommés liquides en fûts.
- Extraits tinctoriaux non dénommés secs.
- Garance en racine.
- Ocres brutes en mottes ou en pierres.
- Ocres broyées.
- Orseille en brins.
- Orseille en croûte, en pâte liquide, en fûts.
- Feuilles de redoul.
- Sumac.
- b) Supprimer dans la nomenclature placée en tête du tarif la « garancine », qui ne figure pas dans la classification générale des marchandises.
- c) Supprimer dans la même nomenclature la « dolomie » qui est reportée au tarif spécial P. V. no 11, avec la taxation prévue pour cette marchandise au tarif spécial P. no 17.
- d) Supprimer le « bois de réglisse », les « pâtes de réglisse » et les « racines de réglisse » qui sont reportés au tarif spécial P. V. no 24, avec la taxation prévue pour ces marchandises au tarif spécial P no 17.
- e) Inscrire dans la nomenclature qui figure en tête du tarif le « bois de châtaignier moulu » et le « bois de châtaignier trituré », avec la taxation applicable à ces marchandises en vertu du tarif spécial P. no 9.
- {Bordeaux, 28 décembre 1896.)
- Le département de l’agriculture des Etats~ Unis vient de publier ses prévisions relatives à la récolte des cotons de l’année dernière. Il
- en résulte que la récolte totale aux Etats-Unis pour 1896 sera de 7,161,096 balles.
- Parmi les nominations d'officiers d’Académie parues dans le Journal officiel du 18 janvier, nous relevons celle de notre collaborateur M. Gaspard Meyer, chargé du service des assurances à notre journal. Nous lui adressons toutes nos félicitations.
- CHRONIQUE DES ASSURANCES 0
- Déchéance de l’assurance pour défaut de déclaration d’hypothèque.
- Pour répondre aux nombreuses demandes de renseignements qui nous sont parvenues
- (1) Dans l’intérêt des abonnés et lecteur du journal, nous nous sommes adressés, pour traiter les questions d’assurance, à un spécialiste qui se charge, indépendamment de la chronique, de la souscription et de la vérification des polices de toutes nature. Nous lui transmettrons les demandes de renseignements qui parviendront au journal. Joindre un timbre pour la réponse.
- à la suite de la publication, dans notre journal, de divers jugements et arrêts rjndus en faveur des Compagnies d’assurances, contre des assurés qui avaient omis de stipuler dans leurs polices que leurs immeubles étaient grevés d’hypothèques, nous reproduisons un des nombreux arrêts rendus en ce sens, sur lequel nous appelons l’attention de nos abonnés.
- COUR D’APPEL DE PARIS.
- Président : M. Fauconneau-Dufresne.
- Audience du 6 juin 1894.
- La Cour,
- Considérant qu’aux termes de l'article 1134 du code civil, les conventions librement consenties font la loi des parties,
- Que les articles 7 et 8 de la police d’assurance stipulent que l’assuré était tenu de faire connaître à la Compagnie toutes les circonstances et conditions dans lesquelles se trouvait le risque;
- Que toute réticence de la part de l’assuré diminuant l’opinion des risques annulait l’assurance;
- Que notamment l’assuré devait déclarer et faire mentionner sur la police (sous peine de n’avoir droit, en cas de sinistre, à aucune indemnité) s’il était débiteur hypothécaire;
- Considérant que cette clause n’a rien de contraire à l’ordre public;
- Que la Compagnie avait intérêt à connaître la situation hypothécaire des immenbles qu’elle assurait;
- Qu’elle attachait à cette question une telle importance, que dans les articles 10 et 12 de la police, elle avait eu soin de préciser qu’avant de consentir une hypothèque au cours de l’assurance sur les objets immobiliers, l’assuré était soumis à l’obligation d’en faire à l’avance la déclaration et que,à défaut d’exécution de cette obligation, l’effet de l’assurance serait suspendu et que l’assuré, en cas d’encendie, Saurait droit à aucune indemnité.
- Que ces clauses sont précises et formelles;
- Que l’assuré avait non pas à déclarer uniquement en quelle qualité il agissait, soit à titre de propriétaire, soit à titre d’usufruitier, soit à titre de locataire, mais à s’expliquer sur les diverses circonstances relevées en la dite police;
- Qu’il n’est, d’autre part, en rien établi que l’omission de la déclaration relative à l’hypothèque, dont l’immeuble se trouvait grevé, soit imputable aux torts de l’agent de la Compagnie;
- Considérant enfin qu’il y a, en l’espèce,indivisibilité entre l’assurance des bâtiments assurés et celle des objets mobiliers qui s’y trouvaient contenus;
- Que le mobilier était exposé aux mêmes risques;
- Que la division des deux assurances serait contraire à la réalité des choses et à la commune intention des parties;
- Adoptant, au surplus, les motifs des premiers juges;
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
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- Par ces motifs,
- Met l’appellation à néant ;
- Ordonne que ce dont est appel sortira effet :
- Condamne l’appelant à l’amende et aux dépens.
- Voilà un arrêt qui mérite l’attention des intéressés : Un propriétaire, ayant toujours régulièrement payé ses primes d’assurance, a omis de déclarer qu’il a emprunté sur la valeur de son immeuble. Il se trouve de ce fait, déchu de tous droits à l’indemnité et se voit refuser, par la Compagnie, non seulement le paiement des dommages subis par l’immeuble mais encore le montant de la perte des objets mobiliers renfermés dans cet immeuble.
- Nous ne saurions trop le répéter, la souscription d’une police d’assurance est un des actes les plus importants de la vie commerciale; aussi est-il regrettable de constater l’insouciance avec laquelle beaucoup de personnes signent un contrat sans l'avoir, au préalable, soumis à l’examen d’un assureur compétent.
- JURISPRUDENCE
- Modèles déposés
- A côté des règles de droit commun qui régissent les propriétés, se place une réglementation spéciale visant des cas particuliers où le droit de propriété est une création fictive de la part du législateur.
- En effet, la propriété industrielle est un droit, non sur le produit fabriqué, mais sur le procédé employé pour obtenir le produit ou en constater la provenance.
- L’industriel qui construit une machine présentant un caractère de nouveauté ou d’originalité, qui apporte un perfectionnement à une ancienne, peut exercer un droit de prospérité sur le procédé qu’il a imaginé ; le fabricant est autorisé à se réserver l’usage exclusif de la marque qui sert à distinguer les prsduits qu’il a fabriqués et le commerçant jouit du même privilège pour les objets de de son commerce.
- La propriété industrielle comprend donc la propriété de mes marques de fabrique ou de commerce et la propriété de l’invention. Des lois spéciales régissent cette matière. Quant aux dessins ou modèles de fabrique, il n'y a pas de loi générale qui en assure la propriété aux fabricants. Cependant une loi du 18 mars 1806, spéciale aux fabricants de soierie de Lyon, a été étendue par la jurisprudence à tous les dessins de fabrique. Il suffit pour être admis à revendiquer la propriété d’un dessin d’en effectuer le dépôt au greffe du Conseil des Prud’hommes, ou dans les villes où ce conseil n’est pas institué, au greffe du Tribunal de commerce, où à défaut, au greffe du Tribunal civil.
- Mais le dépôt des modèles de fabrique n’attribue la propriété que dans certains castout à fait spéciaux.
- Le modèle de fabrique doit être une combinaison de lignes et de couleurs revêtant une forme géométrique, saillante dans l’espace, mais destinée à produire un effet d’ornementation.
- La jurisprudence reconnaît le caractère de modèle de fabrique au dessin de fabrique en relief. Elle refuse d’une façon générale ce caractère à un article de mode comme par exemple une épingle de coiffure et elle le re-connaît à un objet de bijouterie.
- Mais lorsque la disposition donnée à l’objet est telle qu’elle produit non plus un simple effet d’ornementation, mais un résultat industriel particulier, il y a alors non plus création d'un modèle de fabrique, mais une invention industrielle qui ne peut être protégée que par la loi de 1844.
- Le Tribunal de la Seine, dans un jugement du 22 décembre dernier, a consacré de nouveau ce principe. Il a décidé, en effet, que le dépôt fait au Conseil des Prud’hommes en vertu de la loi de 1806, ne peut protéger que la propriété de dessins de fabrique ou de modèles combinés pour produire soit par le relief, soit par la forme, soit de toute autre manière, un objet se rattachant plus ou moins directement à l’art ou s’adressant au goût et à la fantaisie du public.
- Mais du moment où il s’agit d’une invention prétendant à un résultat industriel nouveau, c’est à la loi des brevets que l’inventeur doit demander protection.
- RENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX
- MODIFICATIONS DE SOCIÉTÉS
- Modification de la Société L. Chevillard et Cie, fab. d’étoffes soieries teintes en pièces, 14, rue Pizay, à Lyon. — Retrait de M. Pom-met de la société dont le capital est réduit de 1.300.000 fr. à 1.100.000 fr. — Acte du 22 déc.
- VENTE DE FONDS DE COMMERGE
- M. Hyver a vendu un fonds de teinturerie, 178, avenue du Maine.
- Mme Delplanche a vendu un fonds de teinturerie, 85, rue du Rocher.
- Mme veuve Sénéchal a vendu un fonds de teinturerie, 24, rue de Lancry.
- M. Debout a vendu un fonds de teinturerie, 20, rue Chaligny.
- Mme Moreau a opéré la résiliation d’une teinturerie, 13, rue Taylor.
- Mlle Leroux a vendu un fonds de teinturerie, 14, rue de Constantinople.
- Mme Legrand a vendu un fonds de teinturerie, 35, rue de Richelieu.
- M. Myard a vendu un fonds de teinturerie en laine et coton, 61, avenue de Choisy.
- Mme veuve Henriquet a vendu a Mme de W^zières un fonds de teinturerie, 30, rue Si-mart.
- M. Provost a vendu un fonds de teinturerie, nettoyages, 69, boulevard Malesherbes.
- M. Glaise a vendu un fonds de teinturerie, nettoyages, 12, rue des Couronnes.
- M. Miard a résil. la vente d’un fonds de teinturerie, 61, avenue Choisy.
- BIBLIOGRAPHIE
- Envoi des ouvrages indiqués ci-après contre mandats-poste adressés aux bureaux du journal
- Vient de paraître chez Masson et Cie, éditeurs Chimie des matières colorantes artificielles, par M. A. Seyewetz, chef des travaux à l’ecole de chimie de Lyon, et P. Sisley, chimiste-coloriste.
- Quatrième fascicule : Matières colorantes dérivées de la quinoneimide. — A. Indamines et indophénols. — B. Thiazines et thiazones. — C. Oxazines et oxazones. — D. Azines ; a) Eurhodols et eurhodines ; b) Safranines ; c) Indulines ; d) Aninoxalines ; e) Fluorindines. — Matières colorantes dérivées de l'indigo -tine, oxycétones et xanthones. Page 473 à 656. Prix 6 fr.
- Le cinquième fascicule, qui paraîtra prochainement, terminera le volume. — On peut souscrire à l’ouvrage complet, au prix de 25 francs payables de suite. A partir de la publication du cinquième fascicule, ce prix sera porté à 30 francs.
- Traité de la teinture et de l’impression des matières colorantes artificielles, par J. Dépierre.
- Première partie : Les couleurs d’aniline. 1 volume grand in-8° contenant 221 échantillons, tant imprimés que teints, sur soie, laine, coton, cuiu, et 12 tableaux, dont 6 avec indication en couleur des réactions caractéristiques, relié, 36 fr. 60.
- Deuxième partie : L’alizarine artificielle et ses dérivés. 1 volume grand in-8° contenant 181 échantillons, tant imprimés que teints, sur coton, jute, etc., 19 planches hors texte et 108 figures, relié, 40 fr. 60.
- Troisième partie : Le noir d’aniline, l’indigo naturel, l’indigo artificiel, impression sur laine. 1 volume grand in-8° contenant 176 échantillons, 10 planches hors texte, 51 figures et 1 carte, relié, 35 fr. 60.
- Chimie des matières colorantes artificielles, par A. Seyewetz, chef des travaux à l’Ecole de chimie industrielle de Lyon, et P. Sisley, chimiste coloriste.
- Troisième fascicule': Matières colorantes dérivées du Di et du Triphénylméthane : (a) Dérivés du diphénylméthane ; (à) Dérivés de la rosalinine ; (c) Dérivés de l’acide rosolique ; (d) Rosamine et benzoïnes ; (e) Phtaléines.
- La Chimie des Matières colorantes artifi~~ cielles sera publiée en cinq fascicules, de deux mois en deux mois. Chaque fascicule est vendu 6 fr. 60. On peut souscrire à l’ouvrage complet au prix de 25 francs, payables de suite. A partir de la publication du cinquième fascicule, ce prix sera porté à 30 francs.
- Matières contenues dans les deux premiers ascicules : Considérations générales. —- Matières colorantes nitrées. — Matières colorantes azoxyques. — Matières colorantes azoïques. — Matières colorantes hydrazoni-ques. — Matières colorantes nitrosées et qui-noues oximes. — Oxyquinones (couleurs dérivées de l’anthracène).
- Traité pratique de teinture et impression, par Michel de Vinant, ex-coloriste et directeur de fabrique.
- Deuxième édition, revue et augmentée de procédés spéciaux et pratiques.
- Teinture et impression des tissus et des échevauxdeceton,de fil, de soie, de laine, etc.
- Blanchiment des toiles de fil, coton, laine, etc., etc.
- Apprêts.
- Teinture des housses, de la pelleterie, des plumes pour modes, des chapeaux de paille.
- Produits chimiques employés à la teinture et à l’impression.
- 1 vol. in-8o broché de 780 pages, avec planches. Prix : 18 fr. 60.
- Guide du commerçant, par E.Coquengniot, avocat, ancien avoué, traitant de toutes les questions relatives aux transports par chemins de fer, ainsi que des rapports des commerçants avec
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- l’administration des postes, et pour les chemins de fer comme pour la poste, le plus spécialement, au point de vue du droit usuel et administratif. C'est un outil indispensable à quiconque s’occupe d’affaires et surtout aux commerçants, aux industriels et aux agriculteurs.
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- Monographie des Machines à laver
- Employées dans le blanchiment, la teinture des fils, écheveaux, chaînes, bobines, le blanchiment et la fabrication des toiles peintes,
- Par Joseph Dépierre,ingénieur ci vil, ouvrage couronné par la Société libre d’émulation du commerce et de l’industrie de la Seine-Infé-<eure. Troisième édition. Un volume in-8. avec figures et un atlas. Prix : 13 fr. 10.
- L’industrie du blanchissage et des blanchisseries, par A. Bailly, secrétaire de la Chambre syndicale des blanchisseurs de Paris, 1 vol. in-16 de 383 pages avec 106 figures, cartonné, 5 fr. 50.
- Traité des apprêts et spécialement des tissus de coton, blancs, teints et imprimés, par Dépierre. 1 volume grand in-8° avec 223 gravures dans le texte, 35 planches et 131 échantillons. Relié, 40 fr. 60.
- La pratique du teinturier, par Jules GARÇON, ingénieur chimiste, membre de la Société des ingénieurs civils, des Sociétés industrielles de Rouen et de Mulhouse, etc.
- Tome 1 : Les méthodes et les essais de teinture, 4 fr.
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- Traité des matières colorantes, du blanchiment et de la teinture du coton, suivi du dégommage et de la teinture de la ramie ou china-grass, par Adolphe Renard, docteur ès sciences physiques, professeur de chimie à l’Ecole supérieure d'industrie de Rouen. 1 volume in-8, avec figures dans le texte et un album de 83 échantillons. Prix 20 fr. 60.
- Traité pratique de savonnerie. — Matières premières. — Matériel. — Procédés de fabrication des savons de toute nature, par Edouard Moride, ingénieur-chimiste. — Ouvrage couronné par la Société industrielle du Nord de la France. — Deuxième édition complètement remaniée et mise au courant des derniers progrès réalisés.
- Un volume grand in-8 avec 115 figures dans le texte, relié : 16fr. 60 contre mandat-poste adressé au bureau du journal.
- } L’industrie de la teinture (Blanchiment, | mordançage, teinture à l’aide des matières | colorantes minérales, végétales, animales). | Echantillonnage ; matériel et manipulation de j la teinture, par Tassart. 1 vol. in-12 avec | 55 fig., 4 fr. 50.
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- 1 tant en mandat ou timbres-poste.
- DROGUERIES ET TEINTURES (Place au HA VEE, 4 Février)
- Bois. — Marché extrêmement calme. Le stock énorme pèse sur les cours et les extracteurs ne se pressent pas d’opérer.
- On cote :
- Campêche du Brésil, coupe d Espagne, — Ire qualité.................. 15 .. à 16 ..
- — 2e ......................... 12 .. 13 ..
- 3e qualité.............................. 9 50 10 ..
- — Sisai, Yucatan.......................... 9 50 10 ..
- Honduras............................... 9 60 9 70
- Tabasco........................... 8 .. 8 25
- Haïti Gap.................... .... 6 40 6 50
- » ...................................... 6 .. 6 25
- » Si-Marc .............................. 7 90 8 ..
- » Fort-Liberté.......................... 6 50 6 70
- P.-de-Paix............................. 8 . ...
- ....................................... 5 25 . ..
- Saint-Domingo.......................... 6 75 7 ..
- Martinique et Guadeloupe............... 6 10 6 20 Jamaïque, ............................................................ 6 30 6 60 Jaune....................Cuba et St-Yago .................. 6 50 .. . . »..............................Manzanillo............................ 6 50 .. .. -..................................Tuspan................................ 6 .. 6 50 «...................................................................................................................... 5 .. 5 50 »................................Campèche.............................. 5 .. 5 25 »..................................Carmen................................ 5 ».................................Tampico............................... 5 .. 5 50 *.............................Porto-Plata........................... 4 50 4 75 »...................................Haïti................................. 5 25 .... »................................Jamaïque.............................. 5 25 5 50 »........................Barcel et P. Cab...................... 6 50 .. .. •...............................Rio-Hacha............................. 4 ».........................Carth. et Savan....................... 3 75 4 .. »..............................Maracaïbo ........................... 4 .. .5 . . •..................................Fustet............................100 k...........................13 .. 14 . . • Tatajuba.....................50 k. 4 .. ... »...................................Bahia................................. 4 .. 4 50 »...................................................................................................................................................................................................... 5 75 6 .. *.................................Amapala..........................50 kil..........................5 75 6 .. Rouge Brésil Bahia..................... 6 .. 8 .. »..............................Calliatour........................100 k.......................15 .. 17 .. Rouge Lima.............................50.........................kil.........................9 50 11 .. »..............................Ste-Marthe........................... 11 .. 12 .. »..............................Brési’.let............................ 6 .. 7 .. »..................................Sandal.............................. 100............................k............................6 .. 8 .. »...................................Sapan................................ 50..............................k..............................8 .. 10 .. »...............................Quebracho.......................... 1009........................k.......................70 .. 75 .. ».................................Pernamb...............................50.............................k............................12 .. 14 ..
- Cachou
- Brun luisant, en sac 50 k.............. M ......... — encaisse — ....,.................... 37 50.45 ..
- Jaune ou gamb. pressé................. 23 . 24 ..
- Coehemille
- On cote : . 1/2 kil.
- Ténériffe ........................... 1 60 2 ..
- Ténériffe grise...................... 1 50 1 80
- Curcuma
- Bengale..................50 kilos. 13 50 15 . .
- Java, Mad , Pond. .................... M...........
- DIvidivi
- On cote les 50 kil.................• 9 .. 13 ..
- Indigos. — Cet article a paru vouloir sortir de la torpeur qui l’envahissait depuis quelques semaines. Il a été dès lors réalisé 56 aurons Guatemala et 26 c. Madras à conditions particulières, ainsi qu’un lot de 10 c. Bengale filière à la parité de fr. 5 97 112.
- En ce qui concerne le terme, la tendance était plus soutenue sous l’influence d’avis plus favorables de Calcutta et il en est résulté parfois une hausse de 5 à 10 centimes.
- Les ventes se bornent à 20 c. Bengale ,5 90.
- On cote actuellement :
- Beng. sur v. et bl. ................
- » fin viol, et pourpre...........
- » beau viol, et dite.............
- » bon violet ....................
- » moyen violet........................
- » bon violet rouge....................
- » bon moy. v. roug....................
- » fin rouge ..........................
- » bon dito............................
- » bon à fin cuiv......................
- » cuiv. ord. et bas...................
- Java ...............................
- Kurpah..............................
- Madras .............................
- Manille.............................
- Caraque ............................
- Guatemala flor......................
- » sobré ...........................
- . bon à fin cor....................
- » cor. ord. à bas......................
- N -Gren fin et surfin.........1/2 k
- » bon à beau...................
- » ord. et moyen................
- sur avril, à fr.
- 8 25 8 50
- 7 75 8 ..
- 7 25 8 50
- 6 25 6 50
- 5 .. 5 25
- 5 75 6 ..
- 5 25 5 50
- 6 .. 6 25
- 5 .. 5 25
- 3 75 4 50
- 3 50 4 75
- 5 .. 10 ..
- 2 50 5 ..
- 2 .. 4 56
- 1 50 3 ..
- 2 .. 5 ..
- 5 50 6 .
- 4 .. 5 25
- 4 .. 5 25
- 2 .. 3 ..
- 7 . . 7 50
- 5 60 6 50
- 3 50 4 50
- Orseille
- On cote les 100 kil.:
- Cap-Vert ......................... M
- Mers du Sud...................... .. ..
- Madagascar........................ M ..
- Quercitron
- On cote les 50 kil.:
- Baltimore fin effilé......................... 7 50 à 8 50
- » gros effilé ................................ 6 .. 7 ..
- 55 e a o a
- Antilles.................. ...1/2 kil. .. 25 à .. 35
- Cayenne.................................. 70 ..80
- Le Gérant : PAUL CRÉCIAT.
- Paris. — Imprim. de la Société anonyme de Publications industrielles et d’Imprimerie administrative.
- A. FAYOLLE, Directeur, 20, rue Turgot.
- MANUFACTURE LYONNAISE
- . DE
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- Ponceau brillant. — Ponceau cristallisé. —• Cochenille
- brillante.
- Orseille brillante. — Amarante. — Rouge azoïque. — Rouge rubis. — Roccelline. — Noir Naphtol.— Noir bleu Naphtyl. — Noir Naphtyla-mine. — Vert Naphtol. •— Cyanol. — Thiocarmin. — Bleu solide. — Violet Formyl (violet acide). — Jaune solide. •— Jaune acide. •— Orangé. — Chrysoïne. — Jaune Foulon. — Rouge Foulon. •— Vert acide. — Tous les Bleus solubles. — Bleus alcalins, etc., etc.
- SPÉCIALITÉS POUR COTON
- Indazine. — Méthylindone. — Naphtindone. — Bleu métaphénylène. — Bleu méthylène nouveau. — Couleurs neutres. — Thioflavine. — Phosphine nouvelle G. — Orangé au tannin. — Héliotrope au tannin. — Bleus nouveaux. — Crocéines brillantes. — Safranines. — Eosines. — Bruns Bismarck. — Chrysoïdine. — Brun pour coton. — Parani-tranline, etc., etc.
- NOUVEAUX COLORANTS SOLIDES AU FOULON
- Rouge solide Diamine. — Jaune Anthracène. — Noir Anthracène acide. — Brun Anthracène acide.
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- 41e Année 20 FÉVRIER 1897 Numéro 4
- LE
- MONITEUR DE LA TEINTURE
- DES APPRÊTS ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
- Journal des Industries tinctoriales et textiles.
- PRIX D’ABONNEMENT :
- France : Un an ... 15 francs
- Sx MOIS.......................... 8 —
- Etranger : Un an................20 —
- Un numéro, 75 centimes.
- Paraît le 5 et le 20 de chaque mois
- Pour tout ce qui concerne les Abonnements et les Annonces, s'adresser aux Bureaux du Journal
- 20, BUE TURGOT, 26
- ANNONCES :
- La ligne (anglaise) ........ 4 fr.
- Réclames et Annonces ministérielles . . -1 fr. 50
- Faits divers. ... ................3 fr.
- Prix à forfait pour insertions répétées.
- SIGE SOCIAL :
- 5, RUE LALLIER, PARIS
- SOMMAIRE
- Perfectionnements et procédés nouveaux. — Des souples dans les étoffes mi-soie. — Apprêts pour cotonnades écrues. — Du campeche dans l’impression (suite et fin). — La charge excessive des soies. — Enlevages blancs et en couleur. — Des eaux ferrugineuses — L’exportation du coton égyptien, — Du blanchiment du coton. — La crise commerciale de Roubaix-Tourcoing. Informations. — Mouveme.it des matières premières. Industrie du coton aux Indes. — Douanes françaises. — Tarifs de chemins de fer. — Jurisprudence. — Tribunaux. — Chronique des assurances. — Bibliographie. — Renseignements commerciaux. — Cours. — Annonces.
- PERFECTIONNEMENTS et Procédés nouveaux
- Nous donnons sous ce titre, et sans discussion, l’analyse des brevets de nature à intéresser nos lecteurs.
- SYSTÈME DE MACHINE A BROSSER et à étirer les écheveaux en fil Par M. Auguste Montforts,
- Ce système de machine à brosser et à étirer le fil en écheveaux est caractérisé par l’application de brosses plates qui, à l’état de repos de l’écheveau de fil, pénètrent entre les fils, de l’extérieur et de l’intérieur, les brosse sur une courte étendue et ressortent sans entraîner et sans endommager les fils croisés entre eux par le dévidage. Après la sortie des brosses de l’écheveau, ce dernier est détendu par le déplacement parallèle de l’un des rouleaux qui le portent, puis il est ramené plus loin par la rotation des rouleaux et il est de nouveau tendu et étiré par un second déplacement parallèle de l’un des rouleaux ; les brosses pénètrent ensuite de nouveau dans l’écheveau de fil.
- PERFECTIONNEMENTS DANS LE TRAITEMENT DES SOIES EN TEINTURE
- Par MM. Renard, Corron, Bonnet et Cie.
- Il s’agit ici de l’application nouvelle faite dans la charge des soies, des sels solubles des divers métaux tels que le zinc, le magnésium, le fer, le plomb, le manganèse, le cuivre, l'an-timoine, le chrome, le baryum, le calcium, le strontium et le cérium, sels qui étant combinés avec l’emploi simultané des sels d’étain et des
- divers phosphates, silicates et tungstates alcalins, ont pour but de donner à la soie des qualités de gonflé, de craquant, de brillant et de solidité, en même temps qu'une augmentation de poids. Il va de soi que les sels solubles venant d’être mentionnés peuvent être appliqués non seulement à la charge de tous fils de nature soyeuse mais encore à celle des tissus de soie pure ou mélangée.
- PERFECTIONNEMENTS apportés aux appareils de blanchiment, de lavage et de teinture du fil ou de la mèche en canettes ou en bobines.
- Par MM. Mark Hulme Smallwood et George Thomas.
- L but de l’invention est d’effectuer chaque opération (le blanchiment, le lavage et la teinture) d’une manière beaucoup plus efficace que cela n’a été fait jusqu’à présent.
- Nous avons un récipient cylindrique muni d’une double enveloppe de vapeur et, à sa partie inférieure, de tuyaux reliés à une pompe ; ce récipient est pourvu d’un couvercle monté à charnière qui est assujetti au moyen de boulons à bascule. Un récipient plus petit, également muni d’un couvercle amovible, peut être placé dans le grand récipient et dans les parois de ce second récipient sont percées et taraudées des rangées de petits trous qui reçoivent chacun par vissage un tube perforé sur lequel on place une canette du fil à traiter ou une mèche enroulée sur bobine. Une pompe avec des robinets et tuyaux de communication appropriés établit la circulation du fluide à travers les canettes ou les bobines.
- PROCÉDÉ PERFECTIONNÉ POUR INORDANCER de la laine et d'autres fibres animales à l’aide de chromâtes, d’acide lactique et d'acides minéraux
- Par M. G. II. Boehringer Kohn
- Les études des réactions entre l’acide lactique et l’acide chromique ont permis à l’inventeur de reconnaître que l’acide lactique présente une bien plus grande sensibilité que le
- tartre et l’acide oxalique ; l’acide lactique s’oxydant déjàlentement àfroid, tandis queles deux autres mordants ne sont guère attaqués qu’à l’ébullition de la solution.
- M. Boehringer a constaté aussi qu’on réussit dans certaines circonstances à transformer facilement tout l’acide chronique en oxyde de chrome, se déposant sous forme de précipité vert, l’acide lactique se décomposant en même temps, presqu’entièrement en aldéhyde et bioxyde de carbone. Ceci se produit, par exemple, si l’on chauffe lentement et l’on fait bouillir encore environ une heure le mélange suivant : 5 grammes d'acide lactique 50 %, — 3 grammes de bichromate de potasse et — 0,5 grammes d’acide sulfurique, le tout dissous dans 200 cm. cubes d’eau.
- On obtient un dépôt vert d’oxye de chrome et la solution devient à peu près incolore. Le procédé d’oxydation de l’acide lactique par lequel les chromâtes employés sont transformés entièrement en oxyde de chrome, est d’une application facile pour réaliser le mordançage dans la laine dans les meilleures conditions possibles, le chromate se laissant réduire complètement en oxyde de chrome et fixer entièrement dans cette forme sur la fibre, de sorte que le bain est épuisé et apparaît tout à fait incolore et la laine est mordancée en vert pur, ce qui constitue le mordançage le plus apprécié pour la teinture.
- PERFECTIONNEMENTS
- apportés dans les procédés pour produire au moyen de tondage des dessins à la surface des moquettes et tissus veloutés ou à poils en mohairs, laines ou autres matières appropriées
- Par M. Joseph Lovden
- Dans son brevet n° 193382 du 8 octobre 1888, 1 inventeur indiquait une méthode pour produire des dessins en bas relief ; d’après cette méthode, on commençait par tracer le dessin sur un ruban sans fin en coton ou autre matière convenable, ensuite on cousait le dessin en point en relief ou on cousait, suivant les contours du dessin, un cordon ou une
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- tresse ronde ou plate. Le dessin fait de cette façon, soulevait la surface de l’étoffe, de manière que, faisant passer cette dernière sous les couteaux à tondre, la partie d’étoffe soulevée par les points, cordons ou tresses, se trouvait coupée et on arrivait ainsi à produire des. dessins ayant les contours curviliques correspondants.
- Dans la pratique, ce procédé n’a pas donné des avantages ; l’inventeur a découvert toutefois depuis qu’en recourant à des patrons plats à la place des contours en relief, on obtenait de bons résultats et des effets absolument nouveaux. Aussi le procédé ayant trait à la présente invention consiste-t-il à tondre les poils à l’endroit où l'étoffe se trouve en contact avec, c’est-à-dire repose et passe sur une surface plate formant patron et dessin.
- (Reproduction interdite).
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- DES SOUPLES dans les étoffes mi-soie
- Les avantages marqués du traitement subi par la soie dans l’opération de l’assouplissage consistent surtout en ce que la fibre en se gonflant permet d employer une quantité plus faible de matière première pour un titre donné ; d’un autre côté, la soie souple se prête merveilleusement à la charge et donne à l'étoffe un toucher particulièrement plein. Rien d'éton-nant, par conséquent, si nous voyons d’année en année la teinture des souples prendre une extension des plus considérables.
- Il y a quelques années, on tenta d’appliquer le procédé à la teinture des étoffes en soie pure : mais il était facile de prévoir que le résultat ne pouvait pas être bien merveilleux ; et, en effet, un bouillon soutenu pendant plusieurs heures consécutives dans un bain d’assouplissement, ne pouvait influencer que désavantageusement la résistance et la ductilité de la fibre qui, généralement, sont abaissées par l’assouplissage de 30 à 40 %, sinon plus : le tissage avec des fils ainsi traités ne pouvait donc se faire sans de sérieuses difficultés. Là où le fabricant ne se sert des souples que pour la confection des trames, ce qui est le cas ordinaire, la chose n'a pas trop d’inconvénients, la chaîne seule constituant la solidité de l’étoffe. Mais il en est tout autrement lorsque tout le tissu consiste en écru et qu’il passe au bain d’assouplissage. Ce n’est plus alors seulement la trame, mais encore l’organsin qui se trouve affaibli dans sa résistance et le tissu a cessé d’être solide et durable.
- La fabrication et la teinture des pièces entièrement en souples n’a donc pas donné les résultats favorables qu’on avait cru entrevoir.
- Mais la question change complètement de face lorsqu’il s’agit d’étoffes en mélangés soie, qu’ils consistent en soie et coton ou encore en soie et laine, etc., etc. Là, l’assouplissage en pièces donna des résultats excessivement avantageux. Pour la généralité de ce genre
- d’étoffes, la soie y figure à l’état de grège, c’est-à-dire en fils non retors, et bien que souvent elle se trouve employée en chaîne, l’importance de la résistance et de la solidité n’a pas, en ce cas spécial, grande importance : le tissu fondamental consiste en une disposition spéciale de la fibre laine ou coton et la soie ne sert qu’à couvrir la surface apparente de l’étoffe.
- Quels sont les avantages de l’assouplissage des pièces mélangées soie? La surface de l’étoffe devient plus serrée, par suite du gonflement de la fibre soyeuse, et si l’apprêt a été bien compris, le tissu ressemble, à s’y méprendre, à la soie pure.
- D'un autre côté, le traitement de l’assou-plissage donne à la laine et au coton qui s’y trouvent juxtaposés, le craquant et le toucher de la soie. Il n’est pas, jusqu’à la teinture, qui ne se trouve favorablement influencée par cette combinaison : la soie se prête ainsi facilement à l'unisson de la nuance que le teinturier se propose de lui donner, ce qui n’est pas toujours le cas avec des étoffes mi-soie en cuit. Finalement, la résistance n’est point trop énergiquement atténuée dans le traitement actuellement usité.
- Ce traitement dépend naturellement de la nature de la fibre à laquelle la soie se trouve associée. Dans le cas où le mélangé se compose de laine et de soie, on procède comme suit :
- Le tissu en écru, tel qu’il sort du métier, passe sur une laveuse mécanique lavant au large dans un bain tiède de savon avec un peu de carbonate de sodium, où il est maintenu de 1 à 2 heures et au sortir duquel il est rincé. L’opération qui suit a pour but de fixer d’une manière durable la position du fil dans le tissu et consiste à soumettre la pièce à l’action de la machine à crêper sous l’influence d’une pression avec le concours de l’eau chaude et de la vapeur.
- Le bain d’assouplissage est monté avec une proportion moyenne de 8 % d’acide sulfurique à 60° B. avec addition de 3 % de tartre ; si la pièce est tissée extra-fort, on prend de 10 à 12 % d’acide sulfurique (du poids du tissu); quant à la quantité d’eau du bain, elle est la même que celle qu’il faudrait pour teindre la pièce. La pièce est entrée à tiède et on pousse au bouillon, de manière à ce que le bain se trouve en ébullition au bout d’une heure et on n’arrête que lorsque la soie est entièrement décolorée, c’est-à-dire assouplie ; toute l’opération demande généralement de 2 à 3 heures. Dès que l’ouvrier est arrivé au but proposé, il procède sur le même bain à la teinture avec des matières colorantes teignant sur acide, tout en observant les règles et précautions qui président habituellement à ce travail. Toutefois, lorsque la nuance demandée est très claire, on passe les pièces au sortir du bain de savon, d’abord au soufroir, puis alors seulement sur le bain de blanchiment.
- Le traitement des tissus mi-soie et coton
- diffère naturellement du précédent Comme presque toujours, le coton a été préalablement blanchi, le travail se borne après le tissage en un dégraissage sur bain de savon faible, puis en un rinçage à fond très minutieux. Le bain à assouplir consiste en 2 % de bisulfite de sodium, 3 % acide tartrique et 3 % de tartre (du poids de l’étoffe). Le traitement est d’ailleurs le même, avec recommandation de bien manier et d’aller aussi vite que possible pour ménager la solidité du coton.. On finit en rinçant soigneusement et on teint, de préférence, sur bain neuf.
- Les apprêts qui sont appelés à faire le travail ne sont pas une partie des moins importantes du procédé. S’il s’agit d’étoffes mi-soie, soie et laine, on sèche au sortir de la teinture sur la rameuse mécanique sans pousser la dessiccation trop à fond et on passe ensuite à la vapeur sur une table à décatir.
- Les tissus mi-coton, au contraire, passent simplement de la teinture à la sécherie sur cylindres. Le traitement ultérieur se règle d’après les dispositions de l’étoffe, sa monture et ses emplois, etc., etc. Si l’on a un effet de satin que le fabricant veut produire, il devra recourir à une machine à friction dans laquelle l’étoffe prendra son lisse sous l’action de lames d’acier flexibles. S’agit-il, au contraire, d’un taffetas, une légère friction, dans les deux sens, sera préférable. Finalement et selon l’effet brillant désiré, on pressera plus ou moins énergiquement à tiède seulement ou à chaud; aux tissus mi-laine, on donne, en outre, une vapeur et une brosserie.
- Plus récemment, les tissus mi-soie et coton ont été non seulement imprimés en couleur, mais encore gaufrés et moirés, ou encore le tout combiné suivant les goûts de la mode. Pour le gaufrage et le moirage, il faut une certaine épaisseur d’étoffe, condition à laquelle l’assouplissage se prête admirablement : le dessin ressort ainsi avec infiniment plus de netteté et de saillie. Sans entrer plus avant dans les détails de l’impression, du gaufrage et du moirage, nous ferons simplement observer que pour rendre l’apprêt du gaufrage plus solide aux influences de l’eau, on imprègne le tissu non encore gaufré d’un mélange d’albumine, de silicate de sodium et d’acétate d’aluminium.
- (Die S eide).
- APPRÊTS pour cotonnades écrues, toiles brutes, canevas raide de doublures, toiles en coton pour ménage et pour matelas
- Les apprêts des toiles écrues en coton brut c’est-à-dire non blanchi et non teint se pratiquent encore aujourd’hui sur une grande échelle et certains tissages ne s’occupent presque exclusivement que de ce genre de fabrication.
- Il est certain que les apprêteurs à façon‘ne
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- peuvent trouver un travail bien suivi s'ils veulent ne s'occuper uniquement que de cette spécialité et ce ne sont que les tissages de minime importance qui consentent à les alimenter; presque tous les grands tissages apprêtent eux mêmes de nos jours.
- On emploie ce genre de tissu soit comme fourrure pour tailleurs ou fabricants de chaussures, pour draps de lit, pour doublures de matelas dans les pays de civilisation encore peu raffinée et surtout dans les campagnes pour le linge de corps. Les apprêts seront donc en rapport avec les divers emplois auxquel ce tissu doit correspondre. Voyons donc en premier lieu les services que l’on attend de ces apprêts.
- Lorsqu'il s’agit de toiles de canevas pour tailleurs et fabricants de chaussures, les toiles devront être suffisamment raides et chargées surtout si la pièce a été tissée avec économie de fil. Tous les autres genres devront être autant que possible doux au toucher, paraître épais et le tissu devra autant que possible ressembler de très près à un tissu sortant du métier où la trame aura été poussée sérrée, à peine devra-t-on s’apercevoir, surtout pour les toiles d’un certain prix, que le fabricant s’est servi de l’apprêt après tissage. La marchandise aura l’apparence duveteuse d’une toile sortant de chez le tisserand, ne poudrera pas lorsqu’on la déchire, résultat qui s’obtient par la parfaite application et l’union intime de l’apprêt avec la fibre, elle ne prendra pas d’humidité dans les rayons du magasin et ne devra pas présenter de moisissures par certaines places.
- Si l’on considère toutes ces conditions à remplir on voudra bien convenir qu’il n’est pas déjà si aisé d’arriver à un résultat satisfaisant que la simple inspection du tissu ne semblerait le faire croire, d’autant plus que la question des prix vient également à entrer en ligne de compte; un mètre d’étoffe de 65 à 70 cm. de large ne devra pas revenir à plus de 3 centimes : dans ce prix on compte le salaire de l’ouvrier et les frais généraux qui montent au double du salaire.
- Comme matières premières on se sert en première ligne d’argile, de blanc de Troyes, d’amidon de blé et quelquefois en place de ce dernier des déchets de la fabrication de l’amidon de riz, de fécule et de mucilages végétaux, la dextrine, les sirops d’amidon et dans ces derniers temps pour certains cas spéciaux la farine de seigle. Comme corps gras employés citons le coco, le savon de marseille, la préparation adoucissante, le suif, l’huile tournante et autres, mentionnons encore comme matières employées en plus faibles proportions et accidentellement, le chlorure ou le sulfate de magnésium.
- Comme matériel on emploie les machines à sécher sur tambour, qui devront autant que possible précéder une empeseuse mécanique, les cylindres de la machine à sécher auront au mieux une largeur de 150 à 190cm. de manière à faire marcher simultanément
- et côte à côte 2 pièces : la main d’œuvre et les frais généraux en seront atténués d’autant. La marchandise qui aura besoin de beaucoup de corps sera empesée sur des machines à friction, puis séchée sur cylindre, les pièces seront finies sur une brosserie mécanique (laineuse). Ci—contre la description d’une installation conçue par l’auteur de cet article et fonctionnant à son entière satisfaction.
- Une sécheuse mécanique à dix cylindres, en avant une empeseuse de 180 cm, de large commandée à friction. La marche de l’empe-seuse peut se régler de manière à être indépendante de celle de la sécheuse.
- Le cylindre inférieur est en caoutchouc durci le cylindre supérieur en cuivre ou doublé d’une feuille de cuivre. Ces deux cylindres sont d’égales dimensions avec un diamètre de 35 cm. L’auget pour empois a : largeur supérieure 40 cm, largeur inférieure 34 cm ; profondeur 25 cm, en bois doublé de zinc ; un rouleau guide au fond de l’auget. Latéralement à l’empeseuse se trouve un bâti de 140 cm. de haut sur lequel se trouvent deux cuiseurs pour apprêts avec leurs agitateurs.
- En outre, l’auteur a installé une laineuse et une brosserie. Avec ce matériel on produit en 11 heures de travai Ide 5ouvriers(4 hommes et 1 femmes) 17 à 18,000 mètres d’étoffe de petite laize. Naturellement, si la laize est double, la production de grande laize est moitié moindre.
- Le travail s'effectue comme suit : les pièces arrivent par secousse à l’empeseuse ; les bouts sont légèrement cousus ensemble ou jointées avec des épingles doubles ; il est préférable dans l’intérêt de la bonne conservation des rouleaux et particulièrement de celui en caoutchouc durci, découdre les pièces. L'empois préparé dans les cuiseuses arrive automatiquement par un robinet terminé par un tube en cuivre ou en caoutchouc vulcanisé à l’auget. Un homme chargé de la conduite de la machine, règle l’arrivée du liquide apprêt : une ouvrière joint les pièces et un autre ouvrier enfin s’occupe de leur sortie, les plie, les enroule et les fait passer sur la lainerie ; cette dernière tout aussi bien que la brosserie sont desservies chacune par un ouvrier.
- L’auteur s’est arrangé de manière à ce que les marchandises légères qui exigent un apprêt plus fort passent sur la lainerie, tandis que les tissus mieux conditionnés et se trouvant par conséquent moins apprêtés passent sur la brosserie.
- Les pièces qui ne reçoivent d’apprêt que sur une face sont lainées avant les apprêts d’un côté et lorsque l’autre côté est apprêté le travail est terminé ; on ne laine plus après l’apprêt pour ce genre de tissu ; si la marchandise est trop raide, les pièces ont tout au plus un ou deux tours sur la décatisseuse.
- Ci contre les divers apprêts employés par l’écrivain avec indication de la disposition du tissu et des numéros de fils employés.
- Apprêt fort pour toile 13/13 20/26 {600 litres) 120 kil. argile
- 30 » fécule
- 25 » amidon de blé
- 20 » dextrine blanche
- 50 » mucilage végétal
- 12 » sirop d’amidon
- 4 litres huile tournante
- Apprêt plein et doux pour toiles 13/13 20/26 {600 titres)
- 90 ki). argile
- 40 » amidon de riz
- 60 » mucilage
- 20 » sirop d'amidon
- 4 » savon de Marseille
- 4 » préparation adoucissante
- 5 litres huile tournante
- Apprêt à une face, même tissu et n° de fil
- 100 kil. argile
- 30 » fécule
- 50 » farine de seigle .
- 20 » sirop d’amidon
- 15 » farine de riz ou amidon de blé
- 4 litres huile tournante
- 4 kil. savon de Marseille
- 10 » sulfate de magnésie
- Apprêt raide pour toiles 15/15; fil 20/20
- {600 litres)
- 80 kil. argile
- 40 » fécule
- 8 » sirop de fécule
- 10 » dextrine blanche
- 15 » amidon de blé
- 4 litres huile tournante
- Apprêt doux pour mêmes tissus {600 litres) .
- 80 kil. mucilage,
- 70 » argile.
- 22 » sirop de fécule.
- 20 » farine de déchets de riz.
- 4 » savon de Marseille.
- 4 » préparation adoucissante.
- 3 » coco.
- 4 litres huile tournante.
- Apprêt à une face pour mêmes tissus {600 litres)
- 70 kil. argile.
- 65 » farine de seigle.
- 25 » fécule.
- 10 » sulfate de magnésium.
- 4 » savon de Marseille.
- 3 1/2 litres huile tournante.
- Si la nature du tissu est supérieure à celle des précédents, l’apprêt raide est remplacé par un apprêt doux.
- Apprêt pour toiles disposition 14/14 fils no 20/20.
- 60 kil. argile.
- 70 » mucilage végétal.
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- 20 » sirop.
- 16 » farine de déchets de riz.
- 4 » savon de Marseille.
- 3 » Coco.
- 4 litres huile tournante.
- Apprêt à une face
- 60 kil. argile.
- 55 » farine de seigle.
- 18 » fécule.
- 10 » sulfate de magnésium.
- 4 » savon de Marseile.
- 3 1/2 litres huile tournante.
- Apprêt double face, doux pour toiles disposition 15/17 ; 18/18. {600 litres)
- 50 kil. argile.
- 60 » mucilage.
- 22 » sirop.
- 12 » farine de déchets de riz.
- 4 » préparation adoucissante.
- 4 » savon de Marseille.
- 3 » coco.
- 3 1/2 litres huile tournante. id. à une face
- 50 kil. argile.
- 48 » farine de seigle.
- 10 » sulfate de magnésium.
- 14 » fécule.
- 15 » sirop.
- 4 » savon de Marseille.
- 3 1/2 litres huiles tournante.
- Apprêt pour toiles, double face, disposition 14/15 ; fil 9/10.
- 40 kil. argile.
- 50 » mucilage.
- 10 » farine de déchets de riz, amidon de maïs ou de blé.
- 22 » sirop.
- 4 « savon de Marseille.
- 3 » coco.
- 3 » préparation adoucissante.
- 3 litres huile tournante.
- Les pièces de cette qualité ne sont plus apprêtées à une face. Lorsqu’on apprête à deux faces, les toiles passent sous le cylindre guide qui se trouve au fond de l’auget. Si l’un ne veut apprêter qu’une face, l’auget est soulevé assez haut pour que le rouleau inférieur seul se trouve en contact avec l’apprêt de l’auget. Le tissu ne passe alors que sous les deux rouleaux d’apprêt, le côté laîné tourné vers le bas. Tels sont les apprêts des toiles suivant qualité.
- Nous abordons les apprêts pour doubluras raides de tailleurs et de fabricants de chaussures : ces apprêts se font également à double ou à simple face, forts ou doux.
- Apprêts pour doublures 16/16 ; fils 22/24 {600 litret)
- 65 k. Blanc de Troyes
- 40 Farine de déchets de riz, farine de maïs ou de blé
- 50 Mucilage
- 18 Sirop
- 4 Préparation adoucissante
- 4 Savon de Marseille
- 3 lit. Huile tournante.
- Apprêts simple face
- 60 k. Blanc de Troyes
- 45 Farine de seigle
- 18 Sirop
- 10 Sulfate de magnésium
- 4 Savon de Marseille
- 15 Fécule
- 3 lit. Huile tournante.
- Apprêts double face pour raide 18/19; fils 20/22 {600 litres)
- - 50 k. Blanc de Troyes
- 50 Mucilage
- 28 Farine de déchets de riz ou autres
- 20 Sirop
- 4 Savon de Marseille
- 3 Coco
- 3 1/2 lit. huile tournante.
- Apprêt à une face
- 50 k. Blanc de Troyes
- 40 Farine de seigle
- 18 Sirop
- 10 Fécule
- 8 Sulfate de magnésium
- 4 Savon de Marseille
- 3 lit. Huile tournante.
- Apprêt double face pour raide 22/24: fils 22/22 {600 litres)
- 40 k. Blanc de Troyes
- 45 Mucilage
- 20 Farine de déchets de riz ou autres
- 16 Sirop
- 4 Savon de Marseille
- 3 lit. Huile tournante.
- Apprêt à simple face
- 40 k. Blanc de Troyes
- 32 Farine de seigle
- 8 Fécule
- 6 Sulfate de magnésium
- 4 Savon de Marseille
- 3 lit. Huile tournante.
- Apprêt très doux pour toiles déménagé et toiles à matelas très lourds. Double face {600 litres)
- 10 k. Mucilage
- 10 Farine de déchets de riz
- 9 Savon de Marseille
- 9 Coco.
- Il ne nous reste plus qu’à dire en quelques mots les effets produits par chacun desingrédients entrés dans ces apprêts et à donner quelques indications sur la manière de procéder à la cuisson de ces mêmes apprêts.
- L'argile et le blanc de Troyes servent à charger : leur plus grande qualité est leur bon marché. La farine de déchets de riz, de maïs et de blé chargent également tout en donnant du liant, de la consistance à l’argile et à la craie. Le mucilage a également cette propriété, mais quoique ce ne soit autre chose qu’un empois de fécule ou d’amidon, il possède, grâce à la présence de la soude caustique employée pour faire gonfler, la propriété de pénétrer dans le cœur de la fibre et de la merceriser pour ainsi dire.
- Le sirop d’amidon joue un rôle analogue, mais il donne en même temps au tissu une certaine douceur et l’empêche de trop dessécher en magasin.
- L’emploi du sulfate de magnésium concourt aussi à ce dernier but tout en contribuant à gonfler les matières amylacées. Les corps gras et savon enlèvent au tissu ce toucher rèche et contribuent à lui donner de la douceur. La farine de seigle qui remplace dans les apprêts à une face le mucilage et en partie le sirop, donne plus de consistance au mélange qui ne peut plus passer très facilement au travers du tissu. Elle donne également de la charge et gonfle la fibre : mais on devra prendre certaines précautions pour que le tissu ainsi apprêté ne moisisse pas en magasin. Les recettes données ont précisément.le but d’obvier à cet inconvénient.
- La cuisson des pâtes se fait comme suit : la craie et l’argile sont toujours détrempées à l’avance avec une quantité d’eau déterminée ; on en prend donc une mesure correspondante au poids de la dose indiquée et la verse dans le cuiseur; il en est de même des empois et des farines toujours délayés préalablement dans de l’eau : on passe au tamis et l’on ajoute le mucilage, le sirop, l’huile et le savon : après arrivée de la vapeur, le tout est brassé à la main ou mécanique.
- Le cuiseur est fermé avec son couvercle et le bouillon est soutenu pendant 3 minutes si l’apprêt doit être raide, pendant 10 à 12 mi-nutes s’il doit être plus doux. En règle générale, plus l’apprêt est cuit plus l’empois s’ouvre et plus l’apprêt est doux et l’étoffe moins raide après travail terminé.
- {Leipziger Monatschrift fur Textilindustrie.)
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- DU CAMPÊCHE dans l’impression
- {Suite et fin)
- Noir pour impression directe.
- 3 500 pyrolignite de fer à 700 B.
- 275 gr. amidon.
- 137 gr. farine de blé,
- 137 » gomme artificielle,
- 25 cm3 acide acétique à 6° B.,
- 25 . » huile d’olive.
- Parfois on ajoute à la couleur ainsi préparée un peu d’arseniate de sodium ou d’acétate de chrome.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
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- Bouillon de mordançage pour noir 5 1. 700 pyrolignite d’alumine à 6 1/2° B.,
- 4 » 950 » de fer à 100 B., 150 gr. farine de sagou délayée dans
- 1 lit. 800 eau,
- 70 cm3 acide acétique à 6 B. ; cuire. Souvent, certains coloristes ajoutent un peu d’arséniate de sodium.
- Enlevage afférent à ce mordançage
- 1.000 gr. gomme artificielle,
- 1 lit. 750 jus de citron à 30° B., 125 cm3 huile d’olive.
- Cuire et ajouter après complet refroidissement
- 1 1. 175 bisulfate à 320 B.
- Réserve (que l'on peut surplaquer)
- 1 kil. 125 amidon,
- 1 » 125 amidon grillé,
- 5 lit jus de citron à 30 B.,
- 1 » 500 lessive sodique à 36 B.,
- 185 cm3 huile de térébenthine,
- 190 » huile d'olive ; cuire.
- On peut appliquer comme plaquage, pour cette réserve, le bouillon de mordançage mentionné plus haut.
- Réserve
- {pouvant être couverte des deux côtés)
- 350 gr. amidon,
- 350 » amidon grillé,
- 2 lit. jus de citron à 30° R.,
- 200 gr. acide citrique,
- 600 cm3 lessive sodique à 30 B..,
- 75 » huile de térébenthine,
- 75 » huile d’olive ; cuire.
- Couverte pour réserve ci-dessus
- 600 cm3 acétate d’aluminium à 8° B.,
- 600 » pyrolignile à 120 B.,
- 40 » extrait quercitron à 12 B.,
- 40 » huile d'olive,
- 10 » acide acétique à 10 B.,
- 112 gr. amidon,
- 56 » farine,
- 56 » amidon grillé,
- 200 cm3 eau
- Les pièces ainsi couvertes passent dans la chambre d’oxydation où elles séjournent pendant 20 minutes dans une atmosphère chargée d'humidité : elles vont alors aux étendages, où elles restent deux fois 24 heures exposées à la chaleur humide, ne dépassant pas 25 à 300 B.
- A ce moment, elles sont dégommées, opération qui se fait le plus pratiquement, en les faisant passer d’une* manière continue sur quatre cuves à rouleaux. La première cuve contient 43 eau chauffée à 750 ; la deuxième, 3m3 a 75° ; la troisième, 2m3500 à 90° et la quatrième, 1m3 à 90° C.
- À la première cuve, on ajoute 35 kil. silicate de soude à 2Qo B. et 10 kil blanc de Troyes ; à la deuxième, 25 kil. verre soluble à 200 B. et 2 kil. blanc de Troyes ; à la troi
- sième, 200 lit. bain de bousage, et à la quatrième, 100 lit. bain de bousage. A chaque passe de 100 pièces, on nourrit le bain comme suit : (c’est-à-dire qu’après le pesage de chaque pièce isolée on ajoute le 1/100 de la préparation liquide suivante) :
- Pour la première cuve, 70 kil. solution de verre soluble à 20 B. et 22 kil. de blanc de Troyes ; pour la deuxième cuve, 4 kil. silicate à 20° B. et 1 kil. blanc de Troyes ; pour la troisième, 2 kil. silicate à 20° B., et pour la quatrième, 1 kil. silicate à 20° B. : le tout délayé dans la quantité d’eau voulue.
- Suivant la force des pièces, les bains seront vidés après le passage de 100 à 200 bou-sages isolés.
- La marche des cuves se règle automatiquement, de manière à ce qu’une pièce ne séjourne pas plus de 3 minutes dans l’appareil.
- Le bain de bousage se prépare en chauffant 560 litres bouses fraîches avec 420 litres eau et 49 kil. craie : monter au bouillon et étendre après une heure de bouillon, de manière à ce que le tout égale 1.000 litres.
- Après le dégommage, les pièces sont lavées par deux fois sur une machine à laver, puis passent sur deux cuves continues à 90° C.
- On se base pour 700 lit. d’eau sur environ 3 kil. silicate à 20° B. et 1 kil. craie. Quelques coloristes ajoutent un peu de préparation arsenicale. Le passage au continu dure environ 20 minutes ; on réitère encore une fois le lavage par 2 à trois tours sur la laveuse mécanique et enfin on arrive au bain de teinture.
- La quantité de bois et autres ingrédients se règle d’après la force des pièces.
- Une impression directe des mordants sans trop de blancs demande 25 kil. bois violet (avec 40 % eau) 60 gr. craie, 5 kil sumac, 150 gr. colle pour pièces de 380 m. de long et 70 centim. de large. On monte lentement et pendant 1 h. 1/2 à 90° C et on maintient le bain à cette température pendant 1/4 heure.
- On lave sur une machine à laver double et on diable : les pièces sont alors séchées au séchoir à air libre, puis passées au chlore à 1- B, lavées, diablées, rosséchées à l’air libre et apprêtées suivant le cas.
- Si les dessins blancs sont appelés à recevoir de la couleur, les pièces sont alors traitées au tannin et à l’émétique, puis teintes pendant 1/2 h. à 60- par l’intervention de couleurs basiques : à cet eff-t on se sert de fuchsine, devertbrillant, de vert méthyle, d’au-ramine, de violet méthyl, de bleu méthylène. Le noir prend naturellement en présence de ces colorants divers, chaque fois un ton différent, puis tout le tissu et non pas seulement les réserves blanches est impreigné de tannin et absorbe ainsi le colorant basique.
- Les apprêts varient à l’infini, nous recommandons la recette suivante :
- 40 gr. colle forte
- 20 gr. savon par apprêts
- 2 1. 400 eau
- 220 cm3 bleu d’outremer délayé dans l’eau (4 : 100)
- ou encore :
- 2 1. 400 eau
- 46 grs. farine de sagou
- 10 » savon pour apprêts
- 55 cm3 (44 : 100)
- 87 cm3 bleu d’outremer délayé (4 :100).
- Après apprêt, sécher, imprégner d’eau à l’injecteur et calandrer modérément.
- Nous ferons remarquer que dans certaines maisons on ajoute un peu de quercitron tandis que d’autres additionnent leur bain d’un peu de vert brillant on encore de bleu méthyl. Il va sans dire que le bleu ou le violet d’outre-mer de l’apprêt se règle suivant ces additions, les blancs ressortent toujours différemment suivant les additions données au bain de teinture et il faut faire l’azurage en conséquence.
- Pour être complet sur ce sujet, il nous reste à parler des couleurs vapeurs au bois violet.
- Au contraire des couleurs de teinture préparées avec mordants de fer, celles-ci sont montées à l’acétate de chrome, du moins en ce qui concerne les articles grand-teint. Les couleurs petit-teint se montent même encore aujourd’hui au pyrolignite de fer. Le noir vapeur s’obtient avec un extrait de bois violet ou un substitut de ce genre, tel que le noir réduit. L’extrait de campêche pour impression est livré à la consommation en liquides concentrés de 20 à 30° Bè ; on l’emploie également en poudres sèches ou en pains coulés solubles dans l’eau. Pour se rendre un compte exact de la valeur de l'extrait, le coloriste fera toujours un essai d’impression : les extraits colorants sont souvent sujets à falsification.
- Noir vapeur
- 400 cm3 extrait de campêche à 12° Bé;
- 200 » » de quercitron à 10° Bé ;
- 150 » acide acétique à 6° Bé ;
- 160 gr. amidon ;
- 29 gr. amidon grillé ; cuire et ajouter ; 38 gr. chlorate de sodium
- Et après refroidissement ;
- 225 cm3 acétate de chrome à 20» Bé ; 10 gr. ferrocyanure de potassium.
- On imprime aussi bien sur fibre de .coton préparée ou non préparée. Après impression on vaporise avec ou sans pression, on passe à la craie, puis l’étoffe est lavée, passée au savon à 50-60° C, lavée, séchée, chlorée et séchée.
- Le noir réduit se fera de la même manière ; le produit se trouve dans le commerce, mais certaines fabriques préfèrent le préparer elles-mêmes avec de l’extrait de campêche, de l’alun de chrome, le bichromate et le bisulfite de sodium.
- L’extrait de campêche ainsi que le noir réduit servent aussi fréquemment à foncer d’autres couleurs vapeurs telles que le bleu d’alizarine S, le rouge d’alizarine au chrome.
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- Ct H.
- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- Noir réduit (couleur d’impression)
- 250 gr. noir réduit ;
- 670 gr. épaississant d’amidon et de gomme ;
- 75 cm3 adragante acidulée; acétate de chrome à 180 Bé.
- {Deut. Faerbt Zeit}.
- LA CHARGE EXCESSIVE DES SOIES
- Action collective des teinturiers de Crefeld
- ( Textile Mercury)
- Depuis de longues années, les fabricants de soie anglais se plaignent des quantités excessives de substances étrangères employées par les teinturiers de soie du Continent.
- La charge est devenue si énorme, que la consommation de soie brute, en a souffert, et que les commerçants se sont plaints que leurs ventes n’ont pas eu une expansion proportionnelle à la production des métiers de l’Europe. Même les teinturiers du Continent ont commencé à protester contre une pratique qui a pour conséquence inévitable d’amoindrir l’estime des consommateurs et de nuire à la soierie en général.
- Les teinturiers de Crefeld ont, par conséquent, présenté une pétition à leur Chambre de commerce en vue d’une enquête sur ce sujet. Ils s’appuient surtout sur le fait lamentable, observé pendant les dernières années, de la désagrégation de la soie trop chargée. La nécessité absolue d’apporter un prompt remède au danger qui menace l’existence même de la soierie, leur a suggéré l’étude de plusieurs questions qu’ils signalent à l’attention de la Chambre de commerce. Jusqu’à l’époque de l’introduction du procédé au phosphate silicaté, les teinturiers employaient le procédé ordinaire par lequel la charge atteignait le maximum 40 à 50 %.
- Les imperfections de ce procédé étaient tolérées avec assez de patience par les fabricants. L’amoindrissement de la force de la fibre dans le tissu est une conséquence inévitable de la charge et ne provient d’aucun défaut dans la teinture. Le nouveau procédé fait gonfler et épaissir considérablement les fibres de la soie, de sorte qu’une charge de 80 % par le nouveau procédé, élargit les fils autant qu’une charge de 150 à 160%par l’ancien procédé. Il est donc clair que cette charge est excessive et que c’est elle seule qui produit la fragilité de la soie. On comprendra facilement que si les matières de charge sont plus abondantes que la soie réelle, la flexibilité en soufre.
- Dans quelques tissus, la'fragilité dépend du mode de fabrication. Ainsi une trame très chargée et employée pour le surah, conserve sa force, tandis qu’elle s’affaiblit dans le taffe-. tas. Les surahs gardent leur solidité quand les soies d’autres textures s’affaiblissent. La proportion de charge doit dépendre, par le fait, du mode de fabrication. La lumière joue
- un grand rôle dans la désagrégation de la soie. Les métaux incorporés dans la fibre obéissent à une loi physique en se développant et en gonflant sous l’action de la lumière et de la chaleur.
- Naturellement la soie participe à cette extension, Quand il y a trop de métal, il y a trop d’extension et les fils cassent même sans aucune action chimique. Le danger et le dommage constant sont devenus si grands qu’il est absolument nécessaire de revenir à une méthode plus saine en employant de la bonne soie et en la chargeant moins. Les teinturiers de Crefeld ont décidé par conséquent de ne plus exécuter à l’avenir les ordres pour lesquels on leur demandera une charge supérieure à 50 ou 60 %.
- L’acheteur en gros est toujours disposé à accuser le fabricant quand la soie manque de solidité et le fabricant à son tour rejette la faute sur le teinturier. Mais les teinturiers de Crefeld ne veulent plus garantir des articles sophistiqués à ce point et ils refuseront toute responsabilité quand on leur demandera une charge excessive. Mais comme toute charge est nuisible à la durée des fils et du tissu, la question qui se présente en premier, est celle de la limite permise.
- Les teinturiers de Crefeld pensent que la Chambre de commerce locale est très à même de faire une enquête à ce sujet, enquête qui devra reposer sur des recherches scientifiques aussi bien que sur des considérations économiques. Ils prient par conséquent la Chambre de commerce, de convoquer à une réunion tous ceux qui sont intéressés dans cette question et de provoquer une discussion sérieuse. Le Bulletin des Soies fait remarquer que les fabricants et les teinturiers sont tous d’accord sur ce sujet et que c’est d’un commun accord qu’ils vont fixer les limites de charge. Il est à souhaiter que pour sauvegarder le bon renom de l’industrie lyonnaise, cet exemple soit suivi en France parce que c’est là le moyen le plus efficace de regagner la confiance des acheteurs. Le bas prix de la soie rend possible un retour à des pratiques plus saines et plus honnêtes, tandis que les charges excessives sont d’un danger incalculable pour l’industrie de la soie.
- CHIFFONNAGE
- Du nettoyage rationnel des tissus de laine dits flanelles ou similaires (Art. original)
- Une des opérations auxquelles le teinturier dégraisseur est le plus souvent appelé à concourir est sans contredit le nettoyage des flanelles soit que ce genre de tissus ait sërvi à la confection de hardes de corps : gilets, chemises, ceintures de santé, soit qu’il ait été utilisé pour la confection de robes, peignoirs, pelisses ou capelines.
- De prime abord cette question semble d’une simplicité toute élémentaire ; mais à regarder
- d’un peu plus près, elle est hérissé de graves difficultés dont la solution n’est pas des plus aisée.
- Et en effet si nous prenons comme point de départ la flanelle blanche telle qu’elle est le plus souvent employée pour la confection de ce qu’on est le plus souvent convenu d’appeler linge de corps, nous nous trouverons immédiatement en présence de ce dilemme : nettoyer le vêtement terni par l’usage à sec, c’est-à-dire à la benzine ou autres véhicules de corps gras, ou nettoyer par voie humide, c'est-à-dire laver dans une eau plus ou moins chaude et plus ou moins chargée de matières détersives : savon, soude, etc.
- Le nettoyage à sec est bien susceptible comme déjà nous l’avons vu dans un article précédent de débarrasser le lainage des matières dont un long porter l’aura chargé, mais il ne lui enlèvera, ni les salissures qui accompagnent le plus souvent ces matières grasses, ni les taches dont l’usage aura pu le contaminer éventuellement, finalement il ne lui restituera pas ce beau blanc qui donne à la flanelle blanche une valeur incomparable pour le consommateur, il ne lui restituera pas non plus le maniement caractéristique que tous les flanelliers de métier savent si bien apprécier.
- Ce n’est donc que par une retouche, une correction après le nettoyage à sec, que le teinturier dégraisseur pourra atteindre le but proposé. Mais cette correction ne peut se donner que par l’intervention de l’eau, ainsi que des substances émulsionnantes et deter-sives.
- Le travail par conséquent est double, coûte beaucoup plus cher sans produire un effet meilleur, si toutefois il est aussi efficace que le nettoyage par voie humide. Mais malgré cela, nous aurons l’occasion de le démontrer un peu plus loin,.c’est là le procédé rationnel de nettoyage que nous voudrions voir appliqué pour certains tissus de composition spéciale sur lesquels le procédé de nettoyage par voie humide est funeste à plus d’un point de vue.
- Voyons dès à présent en quoi consiste le nettoyage par voie humide, des tissus de laine dits flanelles. Tout comme le blanchisseur ordinaire, le flanellier est obligé de passer les objets en laine que le client lui confie dans un bain sensiblement chaud et contenant une émulsion de savon. Mais tandis que le blanchisseur procède sans scrupule en faisant intervenir, soit guidé tantôt par l’appât d’un bénéfice plus considérable, tantôt et le plus souvent par simple ignorance, un savon de qualité très inférieure sinon des sels de sodium plus ou moins caustiques, le flanellier se gardera d’employer un savon dont la composition ne lui sera pas connue et s’il est obligé de donner quelque causticité momentanée à son bain, il ne fera intervenir qu’un peu d’hydrate d’ammonium, composé instable et que la température du bain de nettoyage éliminera rapidement lorsqu’il n’aura pas été utilisé à l’ab-
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
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- sorption des corps gras que contient la flanelle.
- Tandis que le blanchisseur, faute d’en connaître les inconvénients, fera ou bien frotter les lainages à nettoyer, à la main ou à la batte, ou enfin à la lessiveuse mécanique, tandis qu’il ne craindra pas de porter jusqu’au bouillon le bain de purification, le flanellier, connaissant son métier, se contentera de passer ses lainages toujours dans le même sens, dans un bain dont la température ne dépassera pas 50° G. au plus : il ne permettra jamais à ses ouvriers d’exercer un frottement énergique sur l’étoffe, et finalement, après avoir rincé suffisamment les hardes en laine nettoyées, il les essorera le plus convenablement possible pour les porter à la chambre à soufrer, où la flanelle reprendra la blancheur et le toucher qu’elle doit avoir.
- Le but de cet article n’est pas d’entrer plus à fond dans le traitement des lainages déjà portés, ni de décrire minutieusement toutes les phases de ce travail : nous aurons à revenir plus tard sur ce sujet que nous considérons très important au point de vue de la perfection du travail.
- Nous ne retiendrons, aujourd’hui, que ce fait, que malgré tous les soins donnés par le flanellier aux différentes phases du nettoyage et du blanchiment, le travail implique en lui-même une imperfection qui ne dépend mal-heureusement pas de lui de corriger, contre laquelle il est impuissant de lutter, si son client ne consent pas lui-même à l’aider soit par sa bonne foi à accepter le travail tel quel, soit pour la compréhension de ses propres intérêts, lors de l’acquisition du tissu ou du vêtement confectionné.
- Quelques soins que l'on ait pris de nettoyer par voie humide un tissu de lame pure, et qui n'a pas, avant sa mise en vente, subi l'opération du foulage, rétrécira toujours unpeuplus, un peu moins entre les mains du flanellier, et rien ne pourra lui rendre sa lèse primitive, à moins a'un allongement de l'étoffe sous l’action d’un effort mécanique, c'est-à-dire un commencement de destruction.
- Or, quel est le teinturier-dégraisseur ayant quelques années d’exercice de son industrie, qui n’ait pas entendu, a chaque instant, quelqu’un de ses clients et clientes surtout, se plaindre du rétrécissement de ses flanelles, et si le façonnier vient à objecter la nature défectueuse du tissu,on lui objectera infailliblement que le vendeur a garanti sa marchandise pure laine. Le client ne se rend pas compte que la pureté de composition de son étoffe est précisément la cause efficiente du rétrécissement incriminé : il ignore, ou veut ignorer, les propriétés éminement feutrantes de la laine et des effets de rétrécissement en longueur et en largeur du tissu à la suite de ce feutrage
- Lorsque l’étoffe aura été tissée serré, lorsque le nombre de duites aura été suffisant, ce feutrage et, par suite, le rétrécissement, sera moins sensible ; mais si, au contraire, le fabricant, désireux d’obtenir une étoffe d’un
- prix plus accessible, aura ménagé la poussée de la trame, ou aura donné une lèse artificielle à la rameuse, il est évident qu’au moment du nettoyage, le rétrécissement deviendra de beaucoup plus considérable et même souvent tel que le vêtement confectionné ne sera plus utilisable pour la même personne.
- Ce n’est pas pour un vain plaisir que nous avons rédigé ce petit article : nous voulons appeler l'attention du teinturier dégraisseur sur les inconvénients d’un traitement trop énergique des flanelles pure laines n’ayant subi aucune opération de foulage préalable ; nous voulons lui rappeler toutes les précautions qu’il devra prendra dans son propre in-térêt comme dans celui de ses clients et nous voulons enfin appeler l’attention du consom-mateur sur un genre de flanelle irrétrécissable, fabriquée avec beaucoup d'intelligence dans certains de nos centres industriels et calculé de manière à ce que le tissu ne subisse à la longue qu’une rentrée à peine perceptible.
- Le traitement le mieux approprié aux étoffes en laine pure vient d être décrit précédemment : n’employer qu’un bain tiède monté avec un savon parfaitement neutre ; ne recourir à l’ammoniaque qu’en cas de nécessité absolue, ne se servir jamais de cristaux ou de sels de soude toujours plus ou moins caustiques, éviter au lavage et au rinçage sup savon les frottements des fibres les unes contre les autres ; procéder au soufrage le plus rapidement possible après la sortie de l’essoreuse, ne sécher qu’à une très douce température pour empêcher le brin de laine de prendre de la raideur et de ne procéder aux apprêts qu’avec beaucoup de précautions.
- Si le client, instruit par son fournisseur, veut bien se rendre un compte exact des difficultés de nettoyage par voie humide des étoffes de pure laine non foulées, s’il veut bien être moins exigeant sur la blancheur et la vivacité du fond de l’étoffe à nettoyer, le teinturier devra toujours préférer le nettoyage à sec, quitte à corriger à l’éponge et à faire payer un peu plus un travail plus coûteux et plus long.
- Mais ce que le flanellier devrait avant tout conseiller à son client, ce que le client devrait toujours pratiquer, c’est de n’acheter que des flanelles irrétrécissables. Parmi celles-ci il en est qui ne le sont que superficiellement par la justaposition dans les apprêts d’une substance peu soluble dans l’eau et qui lors du passage du tissu dans ce vestibule, empêcheront quelque peu et momentanément les fils de se rapprocher, de s’entrechevêtreret partant de rétrécir.
- Mais il est un autre genre de tissu où le rétrécissement se trouve empêché rationnellement.
- Chacun sait que les conseils de l’hygiène indiquent comme moyen de préservation sanitaire le port de la laine de préférence à toute autre matière textile, et pour celui dont les moyens pécuniers seraient suffisants pour ne porter qu’une flanelle pure laine et assez foulée pour qu’au porter et au nettoyage elle ne
- soit susceptible de rentrer, il faudrait ne conseiller que l’usage d’un pareil tissu. Mais, il n’en est pas toujours ainsi dans la pratique et le plus grand nombre ne pouvant faire usage d’un tissu dont le prix de revient est assez élevé, l’on a cherché de remédier aux inconvénient des étoffes beaucoup plus légères, tout en n’ayant pas les inconvénients que nous venons de signaler dans les précédentes lignes.
- Un certain nombre de fabricants de Lou-viers, d’Elbeuf et de Reims, la maison Micquel, de Louviers, en tête, ont mis à contribution la propriété diamétralement opposée à celle de la laine que possède le coton de s’allonger plutôt au lavage, et par système de compensation, ils sont arrivés à produire un tissu flanelle composé en majeure partie de laine, mais à laquelle on a adjoint une proportion bien définie et exactement calculée de coton, de manière à ce que naturellement l’étoffe produite devienne irrétrécissable.
- L’expérience leur a prouvé qu’une proportion de 25 %, pouvant au besoin aller jusqu’à 30%, mélangée à la laine, rendrait les pièces pour ainsi dire irréductibles tout en leur conservant la majeure partie de l’action bienfaisante et hygiénique des tissus de laine pure.
- C’est un tissu de ce genre que nous voudrions voir adopter parla généralité des consommateurs ordinaires ; ils y trouveraient un grand avantage tout en rendant le travail du façonneur chargé des nettoyages moins difficile et partant moins chanceux pour ses intérêts.
- Les observations que nous venons de présenter s’appliquent également aux tissus pure laine pour robes peignoirs et autres. Là aussi nous ne pouvons qu’exprimer le regret de voir le flanellier privé d’autres ressources que celles indiqués pour arriver à un nettoyage parfait sans courir les risques de la rentrée de l’étoffe. Le spécialiste chargé de ce soin ne devra donc pas hésiter de se charger du travail qu’autant qu’il pourra se faire à sec, si le vêtement doit être traité tout confectionné ; dans tout autre cas, ses propres intérêts lui commandent de refuser la pièce qui lui sera confiée.
- Quant aux couvertures de laines, aux langes et autres articles de ce genre, le feutrage n’a pas tout à fait les mêmes inconvénients et il n'est pas nécessaire d’user des mêmes précautions pour garantir le tissu de la rentrée. On peut donc nettoyer par voie humide, puis soufrer et donner un léger cardage pour donner duveule au tissu et lui conserver ainsi toute la porosité qui en fait la valeur.
- Notons, en passant, que lorsqu’un lainage n’est pas trop maculé, un simple passage à tiède dans une émulsion de saponine (décoction d’écorce de panama et autres) suffit pour un nettoyage passable. Le feutrage est ainsi presque insignifiant, mais l’opération n’est pas pratique pour ceux des articles trop chargés en salissures.
- Enfin, et pour terminer, faisons justice de
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- CD 105
- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- cette prétendue invention d’un blanchisseur qui remplaçerait savons, sels de sodium et autres détersifs par la pomme de terre cuite. Le blanchisseur n’a absolument rien inventé du‘tout, et de tout temps, on a employé le son pour ébrouer les lainages qui n’ont pas besoin d’une éclatante blancheur pour la vente.
- La pomme de terre agit par les mêmes principes que le son, à l’exception qu’il faut moins de ce dernier; mais ni l’une, ni l’autre matière ne sont susceptibles d’obvier aux inconvénients du feutrage et du rétrécissement de l’étoffe.
- Th. Seeligman.
- ENLEVAGES BLANCS
- et en couleur sur rouge de nitraniline et autres colorants azoïques insolubles
- (Brevet Meister Lucius et Bruning)
- Jusqu’à ce jour on n’avait réussi qu’à faire des enlevages blancs sur la fibre préalablement teinte en couleurs azoïques solubilisées. Les essais tentés pour pratiquer des enlevages sur coton coloré en couleurs azoïques insolubles, n’avaient jamais produit que des blancs ternis : Les produits de la décomposition comme par exemple pour le rouge paranitraniline, paraphenylendiamin-e et amidonaphtol, restaient attachés à la fibre : une oxydation ou une résinification ultérieure les fixait, produisait une teinte ou une matière plus foncée, impossible à faire disparaitre sans nuire à la solidité de l’étoffe. On était donc limité en ce qui concerne les articles d’enlevage par impression aux matières colorantes directes quoiqu’elles ne fussent nullement comparables en solidité et résistance aux agents physiques et chimiques aux colorants insolubles produits directement sur la fibre.
- Le nouveau procédé d’enlevage est basé sur une observation très intéressante : les rongeants d’étain n’entrent en pleine possession de leur énergie qu’autant qu’ils se trouvent en présence d’un corps acétine, glycérine, etc., susceptible de solubiliser le colorant insoluble produit sur la fibre. Nous devons avouer, cependant, que déjà antérieurement, on ajoutait de la glycérine aux rongeants par colorants solubles, tels que l’enlevaga bisulfite et poudre impalpable de zinc; mais cette addition n’avait aucun rapport avec l’énergie rongeante, et n’avait d’autre but que de donner plus d’onctuosité au rongeant.
- Aucun résultat appréciable au point de vue qui nous occupe, n’a pu être constaté par l’emploi du rongeant poudre d’étain et bisulfite additionné de glycérine sur couleurs azoïques insolubles. Il n’y avait donc aucune raison à supposer que l’addition de solubilisants tels que l'acétine, la glycérine, pourraient donner de bons résultats lorsqu’on emploierait l’enlevage aux sels d'étain.
- La réaction est évidemment dans le cas
- présent, la suivante : le dissolvant'solubilise partiellement, la laque colorée à la place imprimée : le mordant d’étain décompose cette partie solubilisée et ainsi de suite jusqu’à obtention de l’enlevage blanc. Les produits de la décomposition restent dissous dans l’acétine ou la glycérine et un simple lavage les élimine : quelquefois un léger avivage acide ou de savon est indispensable. En proportionnant convenablement le rongeant, on évitera la formation de l’hydrocellulose et la corrosion de la fibre qui s’en suit.
- La non efficacité de la poudre d’étain et bisulfite quoique additionnée de glycérine,provient sans doute que ce rongeant ne convient pas aux colorants insolubles. Les matières recommandées par les brevetés comme bons solubilisants, sont les suivantes :
- Les glycérides d’acides fixes ou volatils, comme par exemple l’acétine, la chlorhydrine, la tarrine, la tartracétine; les alcools peu volatils (alcool amylique, glycérine); les acides organiques (acide lévulinique) ; les éthers diacthyltartracide, ( acide citrique triéthylé— ther.)
- Le mode d’emploi est le suivant :
- Pour blancs d’enlevage, on imprime sur le rouge de paranitraline, un rongeant d’étain contenant 50 à 150 gr. des solubilisants ci-dessus mentionnés, ainsi que de l’acétate ou du citrate d’ammonium ou d’autres bases pour protéger le tissu contre la corrosion; les épaississants peuvent indifféremment consister en amidon, dextrine ou gomme.
- Après impression et séchage, on vaporise de 5-10 minutes après quoi le tissu est passé dans de l’eau chaude, parfois dans de ’eau acidulée d’acide chlorhydrique, puis rincé. Si besoin, on chlore légèrement et rapidement pour restituer au blanc toute sa vivacité. Le chlorage à sec sur le tambour remplit également bien ce but.
- L’addition de couleurs résistantau rongeant, et susceptibles de se combiner à l’étain, permet de produire des enlevages en couleur : la graine de perse en extrait avec ou sans couleurs d’aniline, donne ainsi de très beaux jaunes.
- Il est également possible de préparer l’étoffe du tannin avant d’imprimer et d’ajouter au rongeant telle couleur d’aniline se combinant au tannin. Enfin le coloriste peut encore mêler des couleurs au tannin avec le rongeant.
- Comme tout autre moyen réducteur, le ron géant peut encore s’imprimer en réserve sous noir d’aniline, vapeur que l’on imprimera simultanément ou dans une opération à part pour se développer au vaporisage : on obtient ainsi, grâce à ce procédé, un grand nombre d’effets nouveaux.
- DES EAUX FERRUGINEUSES et leur épuration au point de vue des industries chimiques
- L’eau naturelle, qu’elle provienne d’une source, d’une rivière ou d’un étang, contient
- toujours en quantités plus ou moins considérables, des substances minérales ou végétales à l’état de suspension et même à l’état de dissolution. La nature de ces matières entraînées ou dissoutes par le véhicule-eau dépend des gisements sur lesquels l’eau a effectué son parcours et avec lesquelles elle s’est trouvée plus ou moins longtemps en contact immédiat. Si les stratifications géologiques du parcours consistent en roches à peu près insolubles comme le granit et le gneiss, l’eau sera relativement pure et constituera ce que l’on est communément convenu d’appeler une eau douce. Si au contraire elle s’est trouvé dans le cours de sa marche souterraine en contact avec des roches solubles comme le sel-gemme, elle sera salée, tandis qu’en présence des calcaires, des dolomites ou de la craie, elle sera séléniteuse et on devra la ranger dans la série des eaux dures.
- Parmi les substances minérales qui contribuent le plus souvent à altérer la pureté de l’eau , il convient de placer en première ligne le fer. Ce minéral et mieux encore ses oxydes et ses sels, se rencontrent toujours dans les eaux sourdant des mines de charbon, de fer ainsi que des stratifications de grés argilo-ferrugineux.
- L’eau de source et de puits elle-même, généralement si pure, peut contenir certain sels ferrugineux provenant généralement des couches ocraiées qu’elle aura parcourues.
- Si ces parties ferrugineuses n’ont, la plupart du temps que, peu d’influence d’influence nocive sur la santé de l’homme, elles n’en sont pas moins répugnantes pour la consommation, lorsque l’acide carbonique de l’air agissant sur lessels ferrugineux les a précipités sous forme d’oxydes hydratés qui communiquent au liquide cet aspect trouble et argileux que chacun connaît. Ce sont du reste ces précipités ocraiés qui contribuent à ternir et à maculer les verres et les ustensiles de cuisine avec lesquels ils se trouvent en contact.
- Mais c’est surtout lorsqu’il s’agit d'emplois industriels tels que la teinture et le blanchiment que les eaux ferrugineuses deviennent dangereuses à employer.
- L’oxyde de fer se présente presque toujours dans l’eau sous forme de bicarbonate, il agit donc sur les émulsions savonneuses tout comme les bicarbonates de calcium et de magnésium; les résultats sont les mêmes sinon encore pires. S’agit-il du lavage des laines, du blanchiment du coton ou de toute autre opération, où l’on emploie les carbonates alcalis, l’oxyde de fer du véhicule vient se précipiter sur la fibre qui, se trouvant quasi mor-dancée ne pourra plus donner de nuances claires et délicates, l’obtention du rouge d’an-drinople dans de pareilles conditions devient presque impossible, puisque l’alizarine forme avec le fer des composés foncés tirant toujours sur le violet.
- Pour faire un essai qualitatif d’une eau suspectée de fer, il suffit d’en évaporer quelques centimètres cubes dans une capsule en porce-
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- laine. Reste-t-il un dépôt rouge brun, on le dissout dans un peu d’acide chlorhydrique pur et on ajoute au solutum chauffé, quelques gouttes de chlorate de potassium. Le liquide mis en présence du cyanure jaune (ferri-cya-nure) de potassium donnera un précipité bleu, lors de la présence de la plus petite quantité de fer, en présence du rhodanure de potassium, il prendra dans ce cas une teinte rouge sang.
- On se débarrasse assez facilement du fer en dissolution dans l’eau et le procédé est relativement très simple même lorsqu’il s’agit d’opérer sur des quantités considérables. Le principe sur lequel on a basé la généralité des méthodes consiste à convertir le protoxyde de fer combiné, soit à l’acide carbonique, soit à des acides dits organiques et non déterminés en peroxyde et, dans le cas où ces sels organiques peu stables de leur nature ne se décomposeraient pas spontanément, d’aider à la réaction par l’addition d’un alcali quelconque.
- Pratiquement plusieurs procédés amènent au même résultat. Dans certain cas, il suffit de filtrer simplement les eaux sur du noir d’os; mais presque toujours cette opération est insuffisante et l’aération ainsi que le traitement aux réactifs devront forcément intervenir.
- L’aération consiste à laisser tomber l’eau d’une certaine hauteur sous forme de pluie.
- L’oxygéne contenu dans l’air convertit les sels de protoxyde de fer (oxydule) en sels de peroxyde instables et il ne reste plus qu’à débarrasser l’eau du précipité de peroxyde formé par un simple filtrage. Ce procédé par aéra-tion est souvent employé dans l’industrie où il suffit mais dans certains cas simplement quoique l’eau ne se trouve pas ainsi chimiquement exempte de fer. On n’atteint ce dernier résultat qu’en additionnant l’eau ferrugineuse d’un lait de chaux en quantités correspondantes à sa teneur en fer pour aérer ensuite comme il a été relaté plus haut. Les sels ferreux se trouvent ainsi décomposés, le calcium s’empare des acides qui pourraient retenir encore quelque peu de fer : le bicarbonate de calcium se trouve précipité en majeure partie par sa conversion en carbonate et l’eau devient ainsi considérablement plus douce.
- Le procédé par aération convient surtout pour la grande industrie : dans les petites exploitations son installation serait trop coûteuse et prendrait en tout cas trop de place : aussi ne s’y sert on exclusivement que du traitement aux réactifs chimiques.
- Le moyen le plus simple à employer consiste à ajouter à l’eau une petite quantité de lait de chaux et de laisser en contact direct pendant que'ques heures : ce procédé donne presque toujours des résultats très suffisants et quelquefois l’industriel obtient ainsi une eau chimiquement (exempte de fer. Toutefois pour opérer à coup sûr on devra avant le trai tement à la chaux donner une petite quantité de chlorate de potassium, puis un peu d'acide azotique : cette addition remplira le rôle de l’aération (oxydation) : la précipitation se ter
- minera ainsi bien plus vite et un gain de temps n’est pas à négliger lorsqu’il s’agit d’une grande consommation d’eau.
- Nous ne terminerons pas sans mentionner un autre procédé de neutralisation des sels de fer dû à Kroehnke et dans lequels les réactifs chimiques interviennent également. Le fer est précipité par l’addition infiniment petite d’un sel ferrique très oxygéné qui convertissent les sous oxydes en oxydes (?) ; on finit ensuite par l’addition d’un lait de chaux. Le procédé, dit-on, produit une eau chimiquement exempte de fer et une seule et même addition serait également efficace quelle que soit la teneur ferrugineuse de l’eau à épurer.
- Il n’y aurait donc pas d’inconvénient à confier le travail aux mains les plus inexpérimentées.
- (Trad. de l'Allem. d'après Ernest Levy]
- L’EXPORTATION DU COTON EGYPTIEN pendant les campagnes 1894-95 et 1895-96
- Pendant la campagne 1894-95, il a été exporté 4,829,334 cantars de coton (1), du 1er septembre 1895 au 31 août 1896, l’exportation a atteint le chiffre de 5,199,928 cantars. En comparant ces chiffres à ceux des quatre campagnes précédentes, on constate que les quantités exportées ont suivi une progression constante qui ne s’est légèrement ralentie que pendant la période de 1894-95 :
- 1890-1891.. 4.048.006 cantars 1891-1892.. 4.653.318 1892-1893.. 5.070.055 -1893-1894 . 5.034.273 — 1894-1895.. 4.829.334 — 1895-1896.. 5.199.928 -
- soit une augmentation de plus d’un cinquième de 1890 à 1896, augmentation qui doit être attribuée à l’extension annuelle qu’a prise la culture du coton.
- L’exportation se répartit ainsi qu’il suit :
- Angleterre Continent Etats-Unis
- Cantars Cantars Cantars
- 1890-1891 2.180.827 1.721.479 145.700
- 1891-1892 2.566.896 1.886.597 199.825
- 1892-1893 2.477.726 2.292.965 299.864
- 1893-1894 2.428.951 2.382.353 222.969
- 1894-1895 2.053.641 2.430.128 345.565
- 1895-1896 2.612.364 2.131.317 456.247
- Les quantités reçues par l’Angleterre ont peu varié. Par contre, les Etats-Unis font chaque année des demandes plus considérables, les cotons égyptiens ayant des qualités spéciales qui les font rechercher par l’industrie américaine pour la fabrication de certains articles.
- On comprend sous le titre « Continent » les divers pays d’Europe, à l’exclusion de la Grande-Bretagne.
- Les marchés qui reçoivent les plus grandes quantités de coton égyptien sont ceux de la
- (1) Le cantar — 50 kil.
- Russie, de la France, de l’Autriche-Hongrie et de l’Allemagne; viennent ensuite la Suisse, l’Italie et l’Espagne.
- En ce qui concerne les prix pratiqués pen -dant les deux dernières campagnes, les sta-tistes font ressortir, pour la période 1894-1895, des oscillations considérables auxquelles le marché d’Alexandrie n’est pas habitué. Au mois de septembre 1894, la campagne a commencé à 8 talaris (1) 3/8 le cantar, et le prix se sont maintenus entre ce chiffre et celui de 7 talaris jusqu’au mois de mars ; à partir de cette époque une hausse s’est produite jusqu’en mai, atteignant le prix élevé de 13 talaris ; jusqu’à la fin de la campagne les cours ne sont pas descendus au-dessous de 11 talaris. Ces variations étaient dues à la situation du marché américain et aux différences que subissaient les prix des Etats-Unis.
- Pendant la campagne 1895 -1896, les cours se sont au contraire maintenus assez fermes sans oscillations sensibles. Saufen septembre, octobre et novembre 1895, période pendant laquelle le cantar a varié de 10 à 11 talaris, on peut dire qu’à partir du mois de décembre 1895 jusqu’au mois d’août 1896, les prixn’ont varié que de 11 talaris 1/8 à 11 talaris 7/8. D’autre part, la récolte ayant été abondante en 1895, la campagne 1895-1896 a été 1 une des meilleures de la dernière période quinquennale.
- DU BLANCHIMENT DU COTON
- On ne peut nier qu’au point de vue de l’industrie du blanchiment en général, c’est surtout sur le coton que sont portés les efforts des chercheurs et inventeurs et, c’est à juste titre, qu’ils peuvent être fiers des résultats obtenus. Le coton est en lui—même une matière qui se prête admirablement aux opérations du blanchiment : aussi est-on arrivé de nos jours à se passer entièrement des procédés longs et fastidieux du blanchiment au pré pour procéder chimiquement dans l’usine même. Les perfectionnements apportés cha-que jour aux machines et appareils spéciaux à cette industrie, au chlorage et aux machines à laver ont supprimé presque totalement la main-d’œuvre et l’on peut avancer hardiment sans crainte de contradiction que le métier de blanchisseur a atteint un degré de perfection nemnt qui ne laisse rien ou presque rien à désirer. Il n’y a pas cinquante ans, les toiles de coton étaient encore préalablement soumises à une espèce de fermentation puis lessivées à l’aide de matières alcalines et finalement blanchies à Pair sur le gazon et chlorées. Depuis on a renoncé à ce mode de blanchiment complexe ou l’action naturelle de l’oxygène de l’air en présence de l’humidité et de la lumière était combinée avec l’action des produits de la chimie : le passage au pré fut supprimé, la fermentation fut remplacée par
- (1) Le talaris = 5 fr. 20.
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- une cuisson à la chaux et une cuisson subséquente à la soude ou au résinate de sodium.
- C’est ainsi que petit à petit se transforma le mode de procéder pour aboutir à la méthode par marche continue actuellement en usage dans l’universalité de nos ateliers.
- Quelques années plus tard nos usiniers renoncèrent, en partie du moins, l’emploi de la chaux pour adopter la cuisson à la soude caustique que l’on avait déjà essayée bien antérieurement et qui avait été abandonnée presque aussitôt à cause de l’insuffisance des appareils de cuisson. Les grandes blanchisseries actuelles se sont presque toutes converties à ce mode de blanchiment et ce n’est que dans quelques ateliers moins importants que l’on en est resté au blanchiment à la chaux.
- Quoique la cochon calcaire facilite singulièrement le dégommage de la fibre à blanchir et simplifie ainsi le procédé du blanchiment tout en produisant un blanc très pur, il n’en est pas moins vrai que l’industriel y trouve des inconvénients graves qui le forcent d'yre-noncer. N’a-t-on pas cru devoir attribuer à ce mode de procéder, la perte en élasticité qu’éprouvaient les fils qui devenaient cassants, laineux et peu aptes à produire une toile unie et brillante?
- C’est également à la présence du calcaire dans la fibre que l’on impute les taches si fréquentes des tissus teints ou imprimés : malheureusement ces taches sont très difficiles à éviter par le procédé incriminé.
- Le traitement aux lessives caustiques tourne la difficulté, les fils gardent leur élasticité primitive, leur netteté, le tissu reste brillant et se laisse ainsi apprêter avec une grande facilité. Comme il ne reste ni chaux, ni résinate de chaux, l’étoffe garde son fond blanc immaculé.
- Avant d’aborder la description du procédé de blanchiment actuellement en usage, nous ne croyons pas inutile d’exposer brièvement la disposition des appareils de cuisson à la soude caustique utilisés dans nos usines. Mais nous ferons cette réserve que chacun comprendra aisément qu’avec un cadre aussi restreint que celui qui nous est offert dans cette feuille, notre exposition ne pourra être que sommaire et tout à fait insuffisante pour celui qui, la première fois, entendra parler de ce sujet. Nous ne pourrons de même parler du blanchiment que d’une façon générale, puisqu’il variera, non seulement suivant les différentes nature de coton ou de tissus employés, mais encore avec les nécessités locales les plus diverses.
- Les autoclaves à haute pression employés à ce jour à quelques différences de construction près dans la généralité des ateliers suffiraient bien jusqu’à un certain point aux nécessités du blanchiment à la soude caustique, et cependant nous ne nous permettrons pas d’en recommander l’usage ; le vide absolu doit exister dans l’autoclave où l’on se propose de blanchir le coton au moyen de lessives caus
- tiques, ce qui ne peut s’obtenir avec les marmites de ce genre. D’un autre côté la circulation des lessives ne s’y effectue pas suffisamment et l’opération devra durer un temps infini pour peu que l’on désire obtenir un résultat quelque peu satisfaisant. Le lavage et la déshydratation, une fois l’office de la lessive accompli,ne peuvent également se faire d’une manière assez satisfaisante : nous regarderons en conséquence les autoclaves ordinaires pour insuffisants en l’espèce.
- L’expérience nous a prouvé qu’en opérant avec la lessive caustique, il est de la plus haute importance que le liquide pénètre rapidement et dans tous les sens dans la matière à blanchir et qu’à cet effet le vide le plus absolu règne, non seulement dans la marmite, mais encore dans toute la masse cotonneuse à traiter.
- Comme appareils construits spécialement à cet effet, on connaît les « Kier Mather-Platt » (marmite à claire-voie) les cuiseurs Kabisch et la chaudière cloisonnée de Gebauer.
- Kier Mather-Platt. — L’appareil consiste en un cylindre en tôle forgée couché horizontalement, fermé à sa partie frontale par un couvercle spécial glissant verticalement dans un châssis.
- Ce couvercle a un emboîtement cunéiforme et peut ainsi former jointure hermétique avec la marmite (fermeture en biseau). Un système de contrepoids soulève ou descend le couvercle qu’une commande hydraulique fait remonter lorsqu’il est besoin. Plus récemment on a substitué à cette disposition une commande par cable. La matière à blanchir n’arrive pas directement dans la chaudière elle-même, elle est empilee sur des chariots spéciaux, roulants sur rails, et enfournée ainsi logée dans la marmite. Le cylindre marmite est réglé de manière à pouvoir contenir 2 à 3 de ces chariots : le plus souvent ils sont construits pour 2 chariots portant chacun 1500 k. de marchandise.
- On travaille ainsi 3000 kil. de coton à la fois. Les chariots en forme curviligne correspondant à celle de la marmite, sont en tôle de fer galvanisée : leur côté supérieur est ouvert, les autres côtés complètement clos.
- Dans leur intérieur on aj disposé un grillage à claire-voie et au fond un étançon à ressort établit la communication entre la marmite et le tuyau de départ des lessives (la vidange). Cette vidange communique avec une pompe centrifuge placée en contre-bas de la marmite pour aspirer lalessive au travers du coton des chariots et pour la redistribuer à l’extérieur du cylindre dans un tuyau à trois branches qui la refoulera dans la marmite mais à la partie supérieure des chariots d’où un pulvérisateur la distribuera sur le coton.
- A côté de la pompe et relié avec elle se trouve un réservoir à eau de manière à pouvoir sitôt le dégommage fini, laver à fond et à froid le coton blanchi. Pour élever la température de la lessive on a disposé dans l’inté -rieur de la marmite,juste sous les chariots, une
- série de tuyaux de manière à pouvoir chauffer à volonté à vapeur directe ou à vapeur indirecte à un degré voulu. Ajoutons que l’anto-clave lui-même est muni d'un manomètre, de soupapes de sûreté, de clapets d’échappement ainsi que plusieurs niveaux d’eau permettant de se rendre compte de la hauteur de la lessive ainsi que sa circulation dans l’intérieur de l’appareil.
- Le cuiseur de Gebauer ne diffère du précédent que par le mode de fermeture du couvercle qui s’opère dans ce dernier cas par simples boulons/
- Suivons maintenant la marche du travail avec la marmite Maiher-Platt.
- Le coton filé est saturé mécaniquement de lessive de soude caustique et les paquets ainsi préparés sont entassés méthodiquement dans les chariots, puis couverts d’un doublier et finalement chargés légèrement de barrettes de fer. En cet état les chariots entrent dans la marmite. Celle-ci hermétiquement fermée, on ouvre la soupape destinée à laisser échapper l’air et on fait arriver par l’intermédiaire de la pompe, la lessive de son réservoir de préparation dans l’intérieur de la marmite et directement sur le coton à blanchir. On fait arriver petit à petitla vapeur et la circulation continue commence. La soupape à faire le vide reste ouverte tant qu’il y a encore un peu d’air et que la vapeur n’en sort pas à grands flots.
- A ce moment on la ferme et la lessive est chauffée à vapeur directe jusqu’à ce que le monomètre indique une pression de 1 atmosphère. La vapeur directe est alors supprimée et la température de l’intérieur est maintenue telle, quelle par l’arrivée de vapeur indirecte. L’entrée de vapeur est totalement supprimée un peu avant la fin de la cuisson et à ce moment l’on doit faire tomber petit à petit le bouillon : cela fait, lamarmite est complète ment remplie d’eau froide ; la lessive est soutirée et remplacée par l’eau froide ; on opère ainsi automatiquement le rinçage du coton tout en refroidissant suffisamment pour permettre à l’ouvrier d’ouvrir impunément la marmite et de sortir les chariots. La quantité de lessive est réduite dans ce mode d’opérer, à son minimum indispensable ; le coton ne baigne jamais dans le liquide et pourvu que la circulation du bain se fasse d’une manière ininterrompue, l’opération se termine dans le moins de temps possible à la grande satisfaction de l’industriel.
- Pour nous résumer brièvement, le procédé consiste, après fermeture de l’autoclave en :
- 1° Circulation de la lessive chauffée petit à petit jusqu’à 1 atmosphère par la vapeur directe : durée une demi-heure.
- 2• Circulation à tension constante de 1 atmosphère de la vapeur indirecte: durée 4 à 6 heures.
- 3° Circulation à vapeur supprimée, à tension atténuée progressivement : durée environ 2 heures.
- 4° Rafraichissement à l’eau froide. Circulation de cette eau dans l’intérieur du coton et
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- arrivée de tous côtés : une demi à 1 heure. Ouverture de la marmite et lavages subséquents à la machine à laver.
- Le cuiseur Kabisch n’est autre qu’un autoclave à un ou deux cylindres en tôle forgée, fonctionnant sous haute pression : il communique d’une part avec une pompe rotative et d’autre part avec un réchauffeur à lessives faisant complètement corps à part. Le fond des cylindres est à claire voie ; la fermeture de l’autoclave est celle d’un trou d’homme serré à vis ; suivant grandeur, chaque cylindre peut emmagasiner 1,000 à 2,000 kilos de fibre textile. Une pompe à air fait le vide avant que la cuite ne commence.
- Le réchauffeur consiste en une chaudière dans laquelle circule une série de tubes pour réchauffer à la vapeur les lessives en manutention. La pompe rotative se trouve également en communication avec le réservoir qui sert à préparer les lessives et avec la distribution d’eau de manière à pouvoir alimenter l’autoclave au moment de rincer, la lessive ayant rempli son office. Finalement l’autoclave est pourvu de tous les appareils de sûreté habituels.
- Le cotonaprès avoirétéaupréalable abreuvé de lessive (cette opération n’est pas indispensable) est chargé directement dans les cylindres : la circulation de la lessive commence incontinent en pass nt du réservoir où elle a été préparée dans le réchauffeur où elle prend la température voulue puis passe par un tuyau pratiqué dans le couvercle du trou d’homme, dans l’intérieur du cylindre où un appareil de distribution la répand uniformément sur le coton.
- Le liquide après avoir traversé de part en part la matière, se rassemble dans le double fond au-dessous delà toile métallique à claire-voie, retourne directement au réchauffeur où après avoir repris sa température voulue, la pompe la renvoie dans l’antoclave. Ce mouvement circulatoire se continue jusqu’à ce que la cuite soit terminée et que le soutirage puisse commencer.
- La chaudière à blanchir sectionnée de F. Gebauer ressemble assez à l’appareil précédent et se compose également de deux cylindres à haute pression et tôle forgée, un réchauffeur à lessive et une pompe rotative, mais le constructeur a essayé de perfectionner le système de circulation de la lessive en garnissant l’intérieur de chacun des cylindres d’une chemise métallique perforée contre laquelle viennent se placer concentriquement desbagues de distribution garniesd’ouvertures allant se rétrécissant vers le bas et destinées à laisser échapper et distribuer régulièrement la lessive dans les diverses sections ou couches formées par les bagues. Au centre de chaque cylindre et sur le double fond perforé on a pratiqué un tuyau d'aspiration destiné au dire du constructeur à faciliter l’absorption et la circulation continue de la less.ve. Le vide s’établit par injection de vapeur, puis d’eau froide pour condensation et épuisement à la
- pompe de l’eau condensée. Le circuit de la lessive est le même quedansl’appareil Kabisch en observant toutefois que suivant les dires du constructeur M. Gebauer l’appareil qui nous occupe agitait avec beaucoup plus d'efficacité par suite de la chemise perforée du cylindre permettant à la lessive de pénétrer uniformément et simultanément le coton et que grâce à l’appareil aspiratoire central, la marche de la lessive se trouve réglée d’une façon des plus systématiques. Pour rafraîchir rapidement le liquide blanchissant, le cylindre et le coton qui s’y trouvent, une pompe commandée par pression hydraulique permet d’injecter de l’eau froide : on obtient ainsi une condensation brusque, une diminution rapide par suite des tensions de la vapeur renfermée dans le cylindre et le procédé de cuisson peut s’abréger d’autant : ainsi tout le temps nécessaire pour le blanchiment à l’appareil Gebauer peut être ramené à une durée de 4 à 6 heures. La maison Hanbold jeune à Chem-nitz construit un appareil à peu près analogue.
- (Désir. Wol. et Lein Industr)
- LA CRISE COMMERCIALE DE ROUBAIX-TOURCOING
- L’industrie des deux importants centres de Roubaix et de Tourcoing traverse en ce moment une période de malaise qui n’est pas sans causer dans la région un certain émoi.
- La fabrique chôme, les commissions sont rares et l’ouvrier ainsi que le commerçant subissent le contre-coup de cette fluctuation commerciale.
- Un des rédacteurs du Progrès du Nord a interrogé les principaux industriels de la place de Roubaix et voici les renseignements qu’il a obtenus.
- A l’heure actuelle, le tissage languit et par lui toutes les industries manufacturières qu’il alimente.
- A l’état normal, 13,000 ouvriers sont employés dans les divers tissages de Roubaix. Actuellement, sur ce nombre, 1,800 chôment et la plupart des autres ne font que des journées incomplètes.
- En somme, 3,600 métiers enrion sont arrêtés.
- La filature de laines peignées subit le contre—coup de ce manque de commissions et par une entente amiable, les filateurs de Roubaix, Tourcoing et Fourmies ont décidé, pour entraver une surproduction qui n’a pas de débouchés, de ne faire tourner que cinq jours par semaine.
- Tourcoing, Roubaix et Fourmies souffrent donc du même malaise, car c’est bien plutôt un malaise qu’une crise commerciale.
- Tous les commerçants, fabricants et autres, qui ont été consultés, ont été unanimes à nous déclarer que la situation n’avait nullement rien d’anormal, étant la résulante d’une surproduction énorme pendant ces dernières années.
- L’un deux dit : « Nous venons de traver-server une période d’activité telle qu’on en avait rarement vu. Pour des raisons non encore bien déterminées, nous avons eu deux années exceptionnelles, 1895 et 1896.
- Pendant cette période, l’échelle des acheteurs a pu se fournir, s’approvisionner, craignant une hausse ou prévoyant un écoulement qui ne s’est pas pas produit.
- Après deux années, nous en sommes arrivés à un moment, celui actuel, où tous les vendeurs sont encombrés, surtout en uni.
- Le détaillant, n’ayant pu vendre comme il le croyait, est encore fourni ; il n’achète plus au demi-gros lequel ne commande rien au gros détail qui, à son tour, n’a rien demandé aux commissionnaires. Ceux-ci, naturellement, n’ayant pas d’ordres, ne peuvent nous en transmettre, d’où le malaise.
- Le même industriel ajoutait : « Ce malaise, déplorable pour les ouvriers et pour nous, ira peut être encore s’accentuant. pendant les mois de mars et avril pour disparaître ensuite et nous reviendrons alors à notre production normale,
- Que voùlez-vous ? Nous avons trop produit et nous sommes encombrés. Il faut que la consommation ait le temps de digérer tout ce que nous avons lancé sur le marché.
- Ceci est tellement vrai que la production pour notre saison d’été a été de 25 pour cent inférieure à celle de l’année dernière et le travail pour la saison d’hiver se présente sous un très mauvais aspect. Nous avons beaucoup de difficultés à prendre des ordres.
- Ajoutons à cettesurproduction pendant deux années, une baisse en janvier de 50 % sur l’exportation, l’augmentation des métiers, la concurrence que l’Allemagne fait, en Amérique, aux places de Roubaix, Tourcoing et Fourmies, et la cause de notre malaise commercial vous sera expliquée.
- Cette espèce de crise industrielle que nous traversons est donc le fait d’une surproduction qui a encombré le marché.
- Roubaix tout en souffrant de cet état de choses s’en ressentira moins que Tourcoing et Fourmies, parce qu’elle a la ressource de la fantaisie, du tissu doux, qui semble revenir en faveur, donnant des ordres aux filatures de laines cardées, alors que celles de laines peignées éprouvent de sérieuses difficultés.
- En somme, des déclarations mêmes des industriels, si la situation est déplorable, elle est loin d’être désespérée. Elle est même dans l’ordre naturel des choses. Nous avons trop produit, il nous faut marquer le pas en attendant que la consommation ait fait diminuer les stocks qu’une surabondance de production a mis en magasin.
- La Société E, et P. Sée étant dissoute depuis le 1er janvier, le cabinet d’architecture industrielle de M. Paul Sée, ingénieur, est transféré, 58, et 60, rue Brûle Maison, à Lille,
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- INFORMATIONS
- Le Syndicat général du commerce et de l’industrie (Union des chambres syndicales de France) vient de nommer son bureau pour l’année 1897, qui est ainsi composé :
- M. Muzet, conseiller municipal, président; MM. Gibert, membre de la chambre de commerce, Mascuraud, président du conseil des prud’hommes, Jacquemard, Tantet, maire du 3e arrondissement, Gauthier, Poupinel et E. Simon, vice-présidents ; M. Jolly, secrétaire général ; MM. David, Ligier, J. Cahen, E. Goulette, secrétaires ; M. E. Chandelet, trésorier.
- Dans le but de rendre au commerce français tous les services qu’il est en droit d’attendre de la Chambre de commerce française de Madrid, le conseil de cette compagnie a décidé que des renseignements sur les commerçants de la circonscription seront fournis gratuitement aux membres adhérents de la Chambre de commerce, moyennantle payement des frais de timbre pour la correspondance.
- Lorsqu’un commerçant français, n’étant pas membre de cette chambre, adressera une demande de renseignements, il y sera répondu la première fois, en le priant de vouloir bien adhérer à cette société afin qu’à l’avenir il puisse bénéficier de ses services.
- de l’Etat et des départements, va être construite à Thaon par les soins de MM. Imbault frères, ingénieurs. Cette usine comportera en outre une station d’électricité, une machine élévatoire, un établissement de bains et un lavoir public à eau froide et chaude.
- Nous apprenons que plusieurs industriels vosgiens sont partis pour Saint-Pétersbourg, où ils doivent entrer en relation avec le ministère du commerce, afin d’examiner la possibilité d’exporter en Russie certaines de nos fabrications de tissus.
- On ne peut que féliciter ces industriels de leur intelligente initiative.
- Le consul de France à Valparaiso rappelle qu’il y aurait intérêt pour les établissements industriels français qui désirent obtenir des commandes du gouvernement chilien à avoir sur place des délégués disposant de moyens de ressources leur permettant de vivre comme leurs concurrents étrangers. Ce procédé présente, il est vrai, l’inconvénient d’être onéreux quant il s’agit d’un établissement opérant isolément, mais il est parfaitement réalisable quand il est mis en pratique par un groupe de maisons s’occupant d’affaires différentes et incapables, par conséquent de se faire concurrence.
- Les droits de douane aux Etats-Unis
- Piotet, président de la chambre syndicale de la Fabrique lyonnaise; Boucharlot, président, et Béraud, membre de la chambre syndicale des tissus et matières textiles de St-Etienne, a été présentée aux ministres du commerce et des affaires étrangères par M. Aynard, député, président de la chambre de commerce de Lyon.
- La délégation a entretenu longuement MM. Henry Boucher et Hanotaux des modifications à l’étude concernant les droits de douane aux Etats-Unis et de la situation nouvelle qui pourrait être créée aux industries de Lyon et de St-Etienne.
- Les fabriques de laine dans l’Inde
- Il y avait, à la fin de 1895, six fabriques de laine en activité, dont une au Bengale, une à Bangalore, une à Dhariwal (Pundjab) et deux dans la ville de Bombay.
- Le nombre de métiers et de broches était de 531 et de 17,244 respectivement, le rendement est évalué à 2,573,600 roupies.
- Les tissus fabriqués actuellement consistent principalement en couvertures et pardessus pour le personnel indigène et en vêtements pour domestiques. On fabrique aussi de la serge et autres étoffes à Cawnpore et à Dhariwal d’une qualité supérieure, mais cette manufacture de marchandises supérieures est encore comparativement limitée.
- Une usine de blanchissage de lin du sys- Une délégation des syndicats soyeux de
- tème adopté par les grands établissements de Lyon et de Saint-Etienne composée de MM.
- TABLEAU COMPARATIF DU MOUVEMENT DES MATIÈRES PREMIÈRES Pendant les douze mois des années 1896, 1895 et 1894
- IMPORTATIONS livrées Quantités à la consommation EXPORTATIONS françaises Marchandises ou francisées exportées
- 1896 4 895 4 894 4 899 4895 4 894
- Bois de teinture en bûches : Mexique kil. 31.257. 124. 31 526 300 100 300 22.906.983 1 006.915 15 035.905 906.404 Vil 2.106.200 5.777.196 5 036.834 563.867
- 456.200 660.542
- II ‘ll •*• • Haïti 20.517.164 37 495.692 Garance en racine, moulue ou en paille 59.800 96.720 134.196
- 12.211. 55.111. 600 7.230.034 8 673.000 Curcuma en racine 24.900 62.368 54.069
- — — Autres pays 700 59 838.50.3 44.831.239 — en poudre 8.400 9.147 17.361
- Quercitron 29.400 53.787 64 674
- Totaux .... 130 261. 000 111.499.499 106.942.210 Lichens tinctoriaux 9 21.300 24.161 28.273
- Ecorces à tan, moulues ou nor Sumac, fustet et énine-vinette 43.720.900 45.739.539 46 085.039
- Bois de teinture moulus 114. 600 61 723 126.231
- Garance en racine moulue Ou en paille 221. 379. 4. 200 446.056 550.705 250.600 17.308 18.912
- Curcuma en racine 800 200 463.856 493.969 Moulus 375.500 386.881 240.712
- — en poudre 13.008 9 525 Noix de galle et avelanèdes entières concassées
- Quercitron. 1.144. 141. 6.653. 800 1.012.322 1 328.903 ou moulues 161.300 360.441 80.683
- Lichens tinctoriaux 800 900 209.515 342.335 Libidibi et autres gousses tinctoriales 184.400 196 385 468.922
- Ecorces à tan, moulues ou non 6.694.387 8.809.536 Safran 26.500 26.916 36.918
- Sumac, fustet et épine-vinette : Ecorces feuilles et brindilles. .... . 186.800 223.762
- 9.255. 3.639. 800 000 9.807.729 9.458.379 Cochenille 263.900 271.389 196.700
- Moulus . .. 3.433 231 3.659.490 Kermès an'mai 1.300 2.913 1.008
- Noix de galle et avelanèdes entières, concassées ou moulues « Indigo 329.000 412 404 436.056
- 3.013. 600 4.563.452 2.636.050 IndioO—pastel indigne, inde plate et boules de
- Libidibi et autres gousses tinctoriales 131 500 200 1.632.655 836.478 97.700 76.675 73.452
- 45. 18.647 46.710 Cachou en masse 261.500 502.295 112.247
- A+Ac +A‘n+1rac 01 +oninc 203. 323. 700 479 220.110 494.240 Rocou préparé 164 400 140.172 216.597
- Cochenille . . . 407.465 2 6 4.6 4 0 Orsei le préparée, humide en pâte 65.600 87.892 76.209
- Kermès animal 1. 300 1.39’ 632 — sèche (cudbéard ou extrait).. 36.900 45.534 99.035
- in d igo 1.591 122 1.295 140 1.047.498 Extraits de bois de teinture et d autres espèces :
- Indigo-pastel, indigue, inde plate et boules de bleu.. ... . Cachou en masse. . 35.200 70.244 103.661
- 6 201. 6 073 3 3 766.615 42 4.655.885 Autres : Allemagne 6.011.700 7.312.484 5.031.705
- Rocou préparé .... 244. 14. 288 175 618 215.166 — Belgique 2 756.200 3.360.827 3.143.165
- Orseille préparée, humide en pâte 276 469 13 179 13.321 — Angleterre 1.910.400 2.611.735 2.095.068
- — sèche (cudbéard ou extrait).. 469 156 — Etats-Unis 582.800 782.394 381.175
- — Autres novs 5.567.600 6.680 717 4.983.701
- Extraits de bois de teinture et d’autres espèces : Garancine
- 10 ni 4 529 50.790 Totaux 16.828.700 20.748.157 16.634.814
- 130.905 o. 97,353 6 87 454
- Autres Teintures dérivées du goudron de houille : Acide picrique Teintures dérivées du goudron Alizarine artificielle de houille : 45.700 80.923 80.095
- Alizarine artificielle 228. 182 248.644 172.385 Acide picrique Autres 75.300 12.635 196
- Autres 935 437 889.114 721.647 596.200 494.826 510.026
- 0 utre m pt’ 176. 526 201.175 275.210 Outremer 720.700 633.515 650.206
- Bleu de Prusse. 47. 277 42.159 30.771 Bleu de Prusse 25.200 31.519 24.633
- Carmins communs. 2. 188 681 538 Carmins communs 12.500 16.794 16.669
- fins .. 94 85 78 — fins 10 300 9.643 4.007
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- P:
- INDUSTRIE MANUFACTURIÈRE DU COTON AUX INDES
- A la fin de 1895, 144 fabriques de coton travaillaient dans l’Inde, elles contenaient 34,146 métiers et 3,712,293 broches. Elles ont occupé un chiffre moyen de 139,478 personnes par jour dont 87,293 hommes, 26,570 femmes, 15,036 adultes et 9,579 enfants. Le capital nominal de ces établissements industriels est évalué, autant qu’on peut en juger par les informations reçues, à environ 123 millions de roupies, mais dix de ces usines qui n'appartiennent pas à des compagnies ou sociétés n’ont pas fourni de renseignements sur le chiffre du capital qu’elles emploient et il est probable que le montant du capital consacré à cette industrie ne dépasse guère 133 millions de roupies. Sur ces 144 usines il y en à 100 dans la présidence de Bombay, dont 67 sont dans la ville ou dans l'île de Bombay. Au Bengale il n’y en a que 8 (toutes dans le voisinage de Calcutta) ; 11 dans la présidence de Madras ; 5 dans les provinces nord-ouest, toutes à Cawnpore sauf une ; deux dans le Pundjab (à Delhi), une à Indore, six dans les provinces centrales, une à Merwara (Etat natif d’Ajmere) trois à Hyderabad (territoire du Nizam): une au Bérar ; deux au Mysore ; trois dans l’établissement français de Pondichéry et une au Travancore. Cinq des sept nouvelles usines qui ont commencé à fonction» ner pendant l’année, sont situées dans la présidence de Bombay qui possède 69 % du nombre total des usines établies dans l'Inde ; 71 % des métiers et 79 % des broches.
- Douze usines sont situées tant dans les Etats natifs que sur le territoire franco-indien. La consommation annuelle du coton brut par ces usines indiennes est estimée à 1.375,000 balles de 400 livres chacune, c’est-à-dire 4,910,000 qx.
- DOUANES FRANÇAISES
- Soies grèges. — Mode de dépouillement a l’importation
- En conformité du paragraphe 67 de la circulaire du 2 juin 1894, no 2418, les soies grèges ont été jusqu’ici relevées, sur les états statistiques d’importation, d’après leur poids net. L’Administration a eu à diverses reprises l’occasion de constater que le commerce omet Ie plus souvent de déclarer le poids net de ces marchandises exemptes de droits ou se borne à le mentionner approximativement.
- Cette manière d’opérer pouvant avoir pour conséquence d’altérer l'exactitude des renseignements publiés en ce qui concerne ces produits, il a paru préférable de leur appliquer à l’importation le mode de dépouillement en usage à l’exportation. Les quantités importées devront, dès lors, être relevées au poids brut. Le bureau central de la statistique commerciale fera ressortir sur le tableau annuel du
- commerce de la France le poids net correspondant, au moyen d’une tare uniforme qui sera fixée par la Commission permanente des valeurs de douane.
- La mesure a eu son effet à compter du 1er janvier 1897. Aucune modification ne sera apportée aux relevés concernant l’année 1896, qui devront, comme ceux des années précédentes, présenter, les quantités au poids net. (Cire, du 15 janvier, no 2763.)
- Les Feutres qui consistent en étoupes de jute encollées à la résine ou imprégnées de goudron minéral, rentrent dans la classe du « carton en feuilles » taxé à 10 francs les 400 kil. lourd en tarif minimum.
- (Lettre administrative du 8 mai.)
- Tissus recouverts de pigamoïd (enduit formé de celluloïd et d’huile de ricin). Par analogie avec ce qui est réglé pour le linge américain (tissu enduit de celluloïd), il y a lieu d’appliquer aux tissus dont il s’agit le régime de la « Tabletterie de celluloïd ».
- (Lettre administrative du 26 décembre.)
- TARIFS DE CHEMINS DE FER
- CHEMINS DE FER DE L’ÉTAT
- Homologation de tarif
- 7 novembre. — Nord, Ouest et Etat. — Tarif commun P. V. n° 120. Fils d’étoupe et de lin « simples » écrus, etc.
- Acquiescement des compagnies aux réserves ci-après, insérées dans la décision ho-molegative du 12 septembre 1896 :
- 1° Le prix de Seclin sera applicable via Douai et via Lens ;
- 2° L.e mot « simple » qui ne figure pas dans la classification générale sera supprimé ;
- 3° Des avantages semblables seront accordés aux autres centres de production et de consommation qui se trouveraient dans des conditions analogues et qui en feraient la demande reconnue justifiée par l’administration.
- 4° La décision définitive sur les conditions générales d’application des tarifs communs demeure réservée.
- Propositions d’homologation de tarifs
- Chemin de fer de Paris a Orléans
- Proposition d’inscrire dans le tarif spécial D n° 27 le prix ci-après pour le transport des peaux brutes de moutons, en laine, par expédition de 50 kilogr. au minimum ou payant pour ce poids :
- De Bordeaux-Bastide à Paris-Ivry (577 kilom.). 32 fr. par 1,000 kilogr., frais de chargement, de déchargement et de gare compris.
- Chemin de fer du Nord
- Proposition de modifier ainsi les renvois (3) et (4) qui figurent dans le tarif spécial P. V. n° 20 (Tissus et textiles) en regard de certaines marchandises :
- Texte actuel
- « Les prix des barèmes A et B ne sont pas applicables aux envois importés par les frontières de terre. »
- Texte proposé
- « Les prix du présent tarif spécial ne sont pas applicables aux envois importés par les frontières de terre. »
- . JURISPRUDENCE
- Un de nos abonnés nous écrit :
- Une grève ayant éclaté parmi mes ouvriers, j’ai immédiatement déclaré que je ne reprendrais point ceux qui, dès le lendemain, ne seraient point retournés à l’atelier. L’un d’eux qui s’est trouvé par là renvoyé, me cite devant le Conseil des Prud’hommes et réclamé des dommages-intérêts pour renvoi en dehors des délais d’usage Suis je tenu de payer une indemnité ?
- R. — La prétention de cet ouvrier ne nous paraît pas fondée. Ce n’est point vous qui avez rompu le contrat, mais lui, au contraire, et en offrant de reprendre vos ouvriers sous la condition ci-dessus spécifiée, vous avez fait plus que vous ne deviez.
- C’est l’ouvrier qui, au point de vue du droit civil, est en faute d’avoir quitté le travail sans vous avoir donné le congé dans le délai d’usage, car si actuellement le fait de grève n’est pas délictueux, lorsqu’il ne porte point atteinte à la liberté du travail, les rapports des parties, au point de vue des obligations du contrat de louage, ne sont point modifiés, et chacune ne peut rompre le contrat par voie de congé qu’en observant les délais d’usage. (Tribunal de Commerce de la Seine, 30 janvier 1894.)
- TRIBUNAUX
- TRIBUNAL CORRECTIONNEL DE LA SEINE (8a chambre) Présidence de M. Lefebvre—Devaux
- Audience du 24 novembre 1896
- BROCANTAGE. -- NON INSCRIPTION d’aCHAT. — FORCE DE LOI ACTUELLE DE L’ORDONNANCE DE POLICE DU 8 NOVEMBRE 1780.
- Si la dernière disposition de l’ordonnance de police du 8 novembre 1780 sur les brocanteurs « et même de plus grande peine » doit être considérée comme arbitraire et, dès lors, comme n’ayant plus force de loi, aucune difficulté n’existe concernant la disposition pénale « 400 livres d’amende ».
- Dès lors, faute d’une abrogation expresse ou tacite, toute inobservation de l’ordonnance dont s’agit entraîne, aux termes de l’art. 484 C. pén. la pénalité édictée par celle-ci. Ainsi jugé, conformément aux conclusions de M, le substitut de Vallès, contrairement à
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- la plaidoirie de Me Paul Morel, défenseur de l’inculpée, dans les circonstances précisées au jugement dont voici les termes :
- « Le tribunal,
- a Attendu que la demoiselle Baert, établie brocanteuse en boutique, à Paris, est poursuivie en vertu le l’art. 2 de l’ordonnance du lieutenant général de police de cette ville, en date du 8 novembre 1780, pour n’avoir point inscrit sur son registre l’achat par elle fait d’une pièce de satin broché, de provenance suspecte et qui lui avait été vendue par une femme Percheron ;
- « Attendu que cet article porte: « Enjoignons aux marchands fripiers... d’avoir à tenir, chacun, deux registres..., le tout à peine, contre chacun des contrevenants, du paiement de 400 livres d’amende et même de plus grande peine ;
- « Attendu qu’il est vainement soutenu au nom de la prévenue que les dispositions de cet ancien règlement frappant le délit qu’elles répriment d’une peine arbitraire, doivent être jugées en contradiction avec notre droit criminel ; que, par suite, elles ne sont plus en vigueur.
- « Que si l’on doit, il est vrai, considérer la dernière disposition « et même de plus grande peine » comme arbitraire et, dès lors, comme n’ayant plus force de loi, aucune difficulté ne saurait exister au point de vue de la disposition pénale « 400 livres d’amende », qu’une loi spéciale pourrait seule faire disparaître;
- « Que l’ordonnance du 8 novembre 1780, régie par un règlement général ayant force de loi pour la Ville de Paris, n’ayant été abrogée ni expressément ni tacitement, son inobservation, aux termes de l’art. 484 C. pén., doit entraîner la pénalité édictée par cette ordonnance ;
- « Par ces motifs,
- « Condamne la demoiselle Baert, à 400 fr. d’amende. »
- TRIBUNAL DE COMMERCE DE LA SEINE Présidence de M. Hatton
- Audience du 8 janvier 1897
- ENSEIGNE COMMERCIALE. — SIMILITUDE. — REGION DIFFÉRENTE. — CONFUSION IMPOSSIBLE. — ABSENCE D’INTENTION DE NUIRE. — ABSENCE DE PRÉJUDICE. --- DEMANDE EN SUPPRESSION D'EN-SEIGNE ET EN DOMMAGES-INTÉRÊTS. — REJET.
- Le propriétaire d’une enseigne commerciale est mal fondé à demander la suppression d’une enseigne semblable à la sienne, lorsque les deux établissements n’exercent pas leur industrie dans la même région (Paris et Asnières), qu’il n’y a pas de confusion possible et que l’intention de nuire ainsi que le préjudice causé ne sont pas établis.
- Ainsi jugé au profit de Mme veuve Henriet contre MM. Montenot et fils.
- Le Tribunal a statué en ces termes :
- « Le Tribunal,
- « Sur le renvoi ;
- « Attendu que des documents produits, il
- appert que veuve Henriet exploite un fonds de commerce de teinturerie, situé à Asnières, 2, place de la Comète ;
- « Que le débat s’agite à raison de l’usurpation d’une enseigne commerciale dont ferait usage veuve Henriet pour l’exploitation du fonds dont il s’agit ;
- « Qu'ainsi la contestation a un caractère commercial ; que les parties sont domiciliées dans le ressort de ce siège ;
- « Qu’à tous égards, ce Tribunal est dès lors compétent pour en connaître ;
- « Par ces motifs,
- « Retient la cause ;
- « Au fond :
- « Sur l’ensemble des demandes :
- « Attendu que Montenot, et fils exposent que depuis une époque très reculée, eux ou leurs prédécesseurs ont fait un usage continu de l’enseigne commerciale « Au Chapeau Rouge » sous laquelle ils se révèlent à leur clientèle; 4
- « Que d’un procès-verbal de constat dressé par le ministère de Roussel, huissier, à la date du 26 septembre 1896, il résulte que veuve Henriet possède un établissement de teinturerie, sis 2, place de la Comète, à Asnières, portant pour enseigne : « Au Chapeau Rouge ».
- « Qu’ils prétendent que veuve Henriet se servirait-de ladite enseigne dont ils auraient la propriété exclusive pour détourner à son profit une partie de leur clientèle ;
- « Qu’ainsi, il conviendrait de faire défense à veuve Henriet de faire usage désormais du titre : Au Chapeau Rouge » sur sa boutique, prospectus, voitures et d’une manière généralement quelconque, et ce, sous peine de 25 francs par jours de retard et de 50 francs par contravention constatée ;
- « Qu’il y aurait lieu, en outre, d’obliger veuve Henriet au paiement d’une somme de 200 francs à titre de dommages et intérêts pour le préjudice qu’ils auraient subi à ce jour du fait de cette dernière ;
- « Mais, attendu qu’ainsi qu’il vient d’être dit, l’établissement de Montenot et fils est situé rue de l’Hôtel-de-Ville, à Paris, et celui de la veuve Henriet, rue de la Comète, à Asnières ;
- a Que les deux établissements dont s’agit n’exerçant pas leur industrie dans la même région et ne s’adressant pas, par suite, à la même clientèle, il ne saurait exister aucune confusion dans l’esprit du public entre les deux établissements sus-désignés ;
- « Que Montenot et fils ne justifient pas, ainsi qu’ils l’allèguent, que veuve Henriet ait fait usage de l’enseigne incriminée pour rechercher leur clientèle et se l’attirer à son profit ;
- « Qu’ils ne font pas, non plus, la preuve du préjudice qu’ils prétendent avoir éprouvé du fait de veuve Henriet ;
- « Qu’en l’état, les demandes de Montenot et fils, à toutes fins qu’elles comportent, ne sauraient être accueillies ;
- « Par ces motifs,
- « Déclare Montenot et fils mal fondés, quant à présent, en leur demandes à toutes fins qu’elles comportent, les en déboute ;
- « Et les condamne aux dépens. »
- CHRONIQUE DES ASSURANCES 0)
- Déchéance de l’assurance pour défaut de déclaration d’hypothèque.
- Pour répondre aux nombreuses demandes de renseignements qui nous sont parvenues à la suite de la publication, dans notre journal, de divers jugements et arrêts rendus en faveur des Compagnies d’assurances, contre des assurés qui avaient omis de stipuler dans leurs polices que leurs immeubles étaient grevés d’hypothèques, nous reproduisons un des nombreux arrêts rendus en ce sens, sur lequel nous appelons l’attention de nos abonnés.
- COUR D’APPEL DE PARIS.
- Président : M. Fauconneau-Dufresne.
- Audience du 6 juin 1894.
- La Cour,
- Considérant qu’aux termes de l’article 1134 du code civil, les conventions librement consenties font la loi des parties,
- Que les articles 7 et 8 de la police d’assurance stipulent que l’assuré était tenu de faire connaître à la Compagnie toutes les circonstances et conditions dans lesquelles se trouvait le risque;
- Que toute réticence de la part de l’assuré diminuant l’opinion des risques annulait l’assurance;
- Que notamment l’assuré devait déclarer et faire mentionner sur la police (sous peine de n’avoir droit, en cas de sinistre, à aucune indemnité) s’il était débiteur hypothécaire;
- Considérant que cette clause n’a rien de contraire à l’ordre public;
- Que la Compagnie avait intérêt à conat-tre la situation hypothécaire des immeubles qu’elle assurait;
- Qu’elle attachait à cette question une telle importance, que dans les articles 10 et 12 de la police, elle avait eu soin de préciser qu’avant de consentir une hypothèque au cours de l’assurance sur les objets immobiliers, l’assuré était soumis à l’obligation d’en faire à l’avance la déclaration et que,à défaut d’exécution de cette obligation, l’effet de l’assurance serait suspendu et que l’assuré, en cas d'encendie, n'aurait droit à aucune indemnité.
- Que ces clauses sont précises et formelles;
- Que l’assuré avait non pas à déclarer uniquement en quelle qualité il agissait, soit à
- (1) Dans l’intérêt des abonnés et lecteur du journal, nous nous sommes adressés, pour traiter les questions d’assurance, à un spécialiste qui se charge, indépendamment de la chronique, de la souscription et de la vérification des polices de toutes nature. Nous lui transmettrons les demandes de renseignements qui parviendront au journal. Joindre un timbre pour la réponse.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
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- titre de propriétaire, soit à titre d’usufruitier soit à titre de locataire, mais à s’expliquer sur les diverses circonstances relevées en la dite police;
- Qu’il n’est, d’autre part, en rien établi que l’omission de la déclaration relative à l’hypothèque, dont l’immeuble se trouvait grevé, soit imputable aux torts de l’agent de la Com-pagnie;
- Considérant enfin qu’il y a, en l’espèce,in-divisibilité entre l’assurance des bâtiments assurés et celle des objets mobiliers qui s’y trouvaient contenus',
- Que le mobilier était exposé aux mêmes risques',
- Que la’ division des deux assurances serait contraire à la réalité des choses et à la commune intention des parties;
- Adoptant, au surplus, les motifs des premiers juges;
- Par ces motifs,
- Met l’appellation à néant ;
- Ordonne que ce dont est appel sortira effet :
- Condamne l’appelant à l’amende et aux dé -pens.
- Voilà un arrêt qui mérite l’attention des intéressés : Un propriétaire, ayant toujours régulièrement payé ses primes d’assurance, a omis de déclarer qu’il a emprunté sur la valeur de son immeuble. Il se trouve de ce fait, déchu de tous droits à l’indemnité et se voit refuser, par la Compagnie, non seulement le paiement des dommages subis par l’immeuble mais encore le montant de la perte des objets mobiliers renfermés dans cet immeuble.
- Nous ne saucions trop le répéter, la souscription d’une police d’assurance est un des actes les plus importants de la vie commerciale* aussi est-il regrettable de constater l’insouciance avec laquelle beaucoup de personnes signent un contrat sans l’avoir, au préalable, soumis à l’examen d’un assureur compétent.
- RENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX
- LIQUIDATIONS JUDICIAIRES
- Fauroux-Collin (Bertrand-Albert), teinturerie, 39, rue Saint-Dizier, à Nancy. — Jug. du 1er fév. — L. : M. Toussaint.
- CLOTURES POUR INSUFFISANCE D’ACTIF
- Dupont, teinturerie, 17, rue de Clignan-
- FORMATIONS DE SOCIÉTÉS
- Formation de la Société en nom collectif C. Garnier et Cie, teinture, apprêt, moirage, gaufrage et impression d’étoffes, siège 50, rue Boileau, à Lyon, avec succursale à Paris, 32, rue du Faubourg Poissonnière, à Paris. -— Durée : 9 ans. — Cap. : 250.000 fr, — Acte du 28 janv.
- Formation de la Société en nom collectif Vautrin et Beaumont, apprêts et lainage de tissus par les procédés Vautrin ‘et autres et
- construction de machines à lainer, 1, rue des Petites—Eaux, à Darnétal. — Durée : 5 ans. — Cap. : 20.000 fr. — Acte du 12 janv.
- Formation de la Société en nom collectif Salesse et Barbier, teinturerie, nettoyages, apprêts, 51, rue Lafayette, à Paris. — Durée : 9 ans. — Cap. : 5.000 fr. — Jug. du 14 janv.
- DISSOLUTIONS DE SOCIÉTÉS
- Dissolution, à partir du 31 déc.,de la Société Henri GROBONet Cie, teintureen tissus, 10, quai Saint-Clair, à Lyon. — L. : M. Silvin. — Délib. du 30 déc.
- Dissolution, à partir du 31 déc., de la Société C. Garnier et Cie, apprêts, siège à Lyon, 50, rue Boileau, avec succursale à Paris, 32, rue du Faubourg Poissonnière, à Paris. — L. : les associés. — Acte du 12 janv.
- Dissolution, à partir du 31 déc., de la Société DOLBEAU, Millet, Dethomme et Cie, fab. de soieries nouveautés, soieries teintes en pièces, foulards et imprimés, 5, rue Pizay, à Lyon. — L. : M. Dolbeau fils. — Acte du 30 déc.
- MODIFICATIONS DE SOCIÉTÉS
- Modification de la Société GERBAY, Vernay et Cie, teinturerie, boul. Jules-Ferry, à Roanne. — Retrait de M. Vernay de la société dont la raison devient Gerbay et Cie. — Acte du 7 janv.
- VENTE DE FONDS DE COMMERCE
- Mme Moreau a vendu un fonds de teinturerie, 13, rue Taylor.
- Les héritières veuve Henri ont vendu à Mlle Caroline Henri, un fonds de teinturerie, 34, rue Delambre.
- Mme Pourcher a vendu un fonds de teinturerie, 53, rue des Vinaigriers.
- M. Gounelle a vendu un fonds de teinturerie, 123, boul. Richard-Lenoir.
- Mlle Gay, a vendu un fonds de teinturerie, 69, rue d’Amsterdam.
- Mme Bellanger a vendu un fonds de teinturerie, 190, boul. Haussmann.
- Mlle Godde a vendu un fonds de teinturerie, 16, rue des Petits-Champs.
- BIBLIOGRAPHIE
- Envoi des ouvrages indiqués ci-après contre mandats-poste adressés aux bureaux du journal
- Vient de paraître chez Masson et Cie, éditeurs Chimie des matières colorantes artificielles, par M. A. Seyewetz, chef des travaux à l’école de chimie de Lyon, et P. Sisley, chimiste-coloriste.
- Quatrième fascicule : Matières colorantes dérivées de la quinoneimide. — A. Indamines et indophénols. — B. Thiazines et thiazones. — C. Oxazines et oxazones. — D. Azines ; a) Eurhodols et eurhodines ; b) Safranines ; c) Indulines ; d) Aninoxalines ; e) Fluorindines. — Matières colorantes dérivées de l'indigo-tine, oxyeétones et xanthones. Page 473 à 656. Prix 6 fr.
- Le cinquième fascicule, qui paraîtra prochainement, terminera le volume. — On peut souscrire à l’ouvrage complet, au prix de 25 francs payables de suite. A partir de la publication du cinquième fascicule, ce prix sera porté à 30 francs.
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- mentionne les substances destinées à la pharmacie, aussi bien que celles destinées à l’industrie et à l’agriculture; il doit former trois gros volumes petit in-4° et contenir au moins 4,000 articles, illustrés d’un grand nombre de figures intercalées dans le texte.
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- Troisième partie : Le noir d’aniline, l’indigo naturel, l’indigo artificiel, impression sur laine. 1 volume grand in-8° contenant 176 échantillons, 10 planches hors texte, 51 figures et 1 carte, relié, 35 fr. 60.
- Chimie des matières colorantes artificielles, par A. Seyewetz, chef des travaux à l’Ecole de chimie industrielle de Lyon, et P. Sisley, chimiste coloriste.
- Troisième fascicule : Matières colorantes dérivées du Di et du Triphénylméthane : (a) Dérivés du diphénylméthane ; (b) Dérivés de la rosalinine ; (e) Dérivés de l’acide rosolique ; (d) Rosamine et benzoïnes ; (e) Phtaléines.
- La Chimie des Matières colorantes artificielles sera publiée en cinq fascicules, de deux mois en deux mois. Chaque fascicule est vendu 6 fr. 60. On peut souscrire à l’ouvrage complet au prix de 25 francs, payables de suite. A partir de la publication du cinquième fascicule, ce prix sera porté à 30 francs.
- Matières contenues dans les deux premiers ascicules : Considérations générales. — Matières colorantes nitrées. — Matières colorantes azoxyques. — Matières colorantes azoïques. — Matières colorantes hydrazoni-ques. — Matières colorantes nitrosées et qui-nones oximes. — Oxyquinones (couleurs dérivées de l’anthracène).
- Traité pratique de teinture et impression, par Michel de Vinant, ex-coloriste et directeur de fabrique.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- l’administration des postes, et pour les chemins de fer comme pour la poste, le plus spécialement, au point de vue du droit usuel et administratif. C'est un outil indispensable à quiconque s’occupe d’affaires et surtout aux commerçants, aux industriels et aux agriculteurs.
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- DROGUERIES ET TEINTURES
- (Place au HAVRE, 20 Février)
- Bois. — Le campêche est toujours calme, néanmoins on a traité, cette semaine, 200 tx de Monte-Christi, autour de fr. 6 67 1[2 à 6 70, et la cargaison de campêche Carmen arrivée au canal, a été réalisée depuis sur place, à conditions gardées secrètes.
- Les bois jaunes ont eu la vente d’une forte partie de
- 1,346 tx Salina-Cruz, depuis longtemps prix de fr. 3,50 les 50 kilogrammes.
- On cote ;
- Campêche du Brésil, coupe d Espagne, — Ire qualité.......................
- — 2c qualité.......................
- 3e qualité.............
- — Sisal, Yucatan.........
- Honduras...................................
- Tabasco.............................
- Haïti Cap............................
- » ....................................
- » St-Marc ...........................
- » Fort-Liberté........................
- P.-de-Paix...........................
- Miragoane............................
- Saint-Domingo........................
- Martinique et Guadeloupe.............
- Jamaïque.............................
- Jaune Cuba et St-Yago ...............
- 3 ....................................
- en magasin au
- s Tuspan ...........................
- • ..................................
- » Campêche............................
- » Carmen............................
- » Tampico...........................
- , Porto-Plata............. .........
- » Haïti.............................
- • Jamaïque..........................
- » Barcel et P. Cab .................
- » Rio-Hacha.........................
- » Carth. et Savan...................
- » Maracaïbo ........................,
- * Fustet.....................100 k.
- » Tatajuba.......................50 k.
- » Bahia.............................
- » Corinlo...........................
- • Amapala...........................50 kil.
- Rouge Brésil Bahia.................
- » Calliatour.......................100 k.
- Rouge Lima...................50 kil.
- » Ste-Marthe........................
- » ..................................
- » Sandal............... 100 k.
- » Sapan.................. 50 k.
- » Quebracho............. 1000 k.
- » Pernamb................50 k.
- 15 .. à 16 ..
- 12 .. 13 ..
- 9 50 10 ..
- 9 50 10 ..
- 9 60 9 70
- 8 .. 8 25
- 6 40 6 50
- 6 .. 6 25
- 7 90 8 ..
- 6 50 6 70
- 8 .
- 5 25
- 6 75 7 ..
- 6 10 6 20
- 6 30 6 60
- 6 50 .. ..
- 6 50 .. ..
- 6 .. 6 50
- 5 .. 5 50
- 5 .. 5 25
- 5..............
- 5 .. 5 50
- 4 50 4 75
- 5 25 .. ..
- 5 25 5 50
- 6 50 .. ..
- 4...............
- 3 75 4 ..
- 4 .. .5 ..
- 13 .. 14 ..
- 4...............
- 4 .. 4 50
- 5 75 6 ..
- 5 75 6 ..
- 6 .. 8 ..
- 15 .. 17 ..
- 9 50 11 ..
- 11 .. 12 ..
- 6 .. 7 ..
- 6 .. 8 ..
- 8 .. 10 ..
- 70 .. 75 ..
- 12 .. 14 . .
- Cachou
- Brun luisant, en sac 50 k............ M............................ — encaisse —................................................ 37 50.45 ..
- Jaune ou gamb. pressé......>........ 23 . 24 ..
- Cochenille
- On cote : 1/2 kil.
- Ténériffe zacatille.................. 1 60 2 ..
- Ténérife grise....................... î 50 1 80
- Carcuma
- Bengale..................50 kilos. 13 50 15 ..
- Java, Mad,, Pond..................... M............................
- Dividivi
- On cote les 50 kil.................... 9 .. 13 ..
- Indigos. — Le marché a été absolument calme pour cet article. L’on n’a signalé aucune affaire en disponible et, pour ce qui est du terme, il n’a été enregistré qu’un report de 120 c. Bengale, d’avril sur septembre, avec une différence de 10 centimes.
- On cote actuellement :
- Beng. sur v. et bl. 1[2 k..........
- » fin viol, et pourpre.............
- » beau viol, et dite...............
- » bon violet ......................
- » moyen violet.....................
- » bon violet rouge.................
- » bon moy. v. roug.................
- » fin rouge .......................
- » bon dito.........................
- » bon à fin cuiv...................
- » cuiv. ord. et bas................
- Java.................................
- Kurpah...............................
- Madras ..............................
- Manille..............................
- Caraque..............................
- Guatemala fior.......................
- » sobré .............................
- . bon à fin cor......................
- » cor. ord. à bas....................
- N -Gren fin et surfin..........1/2 k
- » bon à beau......................
- » ord. et moyen...................
- 8 25 8 50
- 7 75 8 ..
- 7 25 8 50
- 6 25 6 50
- 5.. 5 25
- 5 75 6 ..
- 5 25 5 50
- 6 .. 6 25
- 5 .. 5 25
- 3 75 4 50
- 3 50 4 75
- 5 .. 10 ..
- 2 50 5 ..
- 2 .. 4 50
- 1 50 3 ..
- 2 .. 5 ..
- 5 50 6 .
- 4 .. 5 25
- 4 .. 5 25
- 2 .. 3 ..
- 7 . . 7 50
- 5 50 6 50
- 3 50 4 50
- Orseille
- On cote les 100 kil. :
- Cap-Vert............................ M .
- Mers du Sud............... .... .. ..
- Madagascar....................... M ..
- Quereitron
- On cote les 50 kil. : Baltimore fin effilé................... 7 50 à 8 50
- » gros effilé ......................... 6 .. 7 ..
- Rocou.
- Antilles......................1/2 kil. .. 25 à .. 35
- Cayenne................................. 70 ..80
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- Paris. — Imprim. de la Société anonyme de Publications industrielles et d’Imprimerie administrative.
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-
- 41e Année
- 5 MARS 1897
- Numéro 5
- MONITEUR DE LA TEINTURE
- $
- DES APPRETS ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
- Journal des Industries tinctoriales et textiles.
- ( 4 4,4,
- 1 fr.
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- France : Un an................15 francs
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- Paraît le 5 et le 20 de chaque mois
- Pour tout ce
- s'adresser
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- qui concerne les Abonnements et les Annonces,
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- SIÈGE SOCIAL i
- 5, RUE LALLIER, PARIS
- SOMMAIRE
- Chiffonnage : Bleus solide», ne déchargeant pas au frottement. — Perfectionnements et procédés nouveaux. — Teinture en pièces des flanelles. — Chambre syndicale de la teinturerie et du nettoyage. — Blanchiment de laines par le peroxyde de sodium. — Nécrologie. — Action de la lumière sur les couleurs appliquées sur les fibres. — Nouvelle cuve. — Les colis postaux de 10 kilos. — Le transport des cotons. — Mordants. — L’industrie lainière en Italie. — Emploi des matières colorantes. — Mouvement des matières premières. — Teinture de la Chappe. — Loi sur le travail des femmes. Informations. — Douanes françaises. — Tarifs de chemins de fer. — Chronique des assurances. — Tribunaux. Jurisprudence. — Renseignements commerciaux — Cours. — Annonces.
- CHIFFONNAGE
- Bleus solides ne déchargeant pas au frottement
- Il y a peu de temps encore, qu’un teinturier en chiffonnage ne pouvait voir entrer, sans une vive appréhension, un client lui demandant une teinture bleue ne déchargeant pas au frottement.
- Sa palette était cependant riche en colorants bleus artificiels, et chaque jour, l’industrie lui en apporte des marques nouvelles qui ne sont, malheureusement le plus souvent, que d’anciens produits décorés d’une étiquette nouvelle. Ces bleus dégorgaient tous plus ou moins et la matière colorante solide restait toujours a trouver.
- Cette lacune a enfin été comblée, et déjà depuis quelque temps, la maison Fred. Bayer et C^, de Fiers, par Croix {Nord) livre au commerce une série de bleus directs répondant victorieusement aux desiderata que nous venons d’énumérer et qu’ils intitulent : Sul-Pnes-cyanines.
- Ces nouveaux colorants permettent d’obtenir le bleu marine jusque dans ses tons les plus foncés, d’une solidité absolue au lavage, à l’action de la lumière, ainsi qu’au frottement.
- L’emploi en est très simple, et pourvu que le teinturier veuille bien veiller attentivement à son travail, le vêtement sort comme neuf du bain de teinture.
- Ayant déjà eu souvent l’occasion de me servir de ces matières, je crois devoir faire plaisir à mes collègues en les faisant profiter
- de mon expérience : je crois, d’ailleurs, qu’ils se trouveront bien en suivant mes indications.
- Ennemi déclaré de peser au gramme les couleurs destinées pour la préparation du bain, j’ai cependant dû me rendre à l’évidence d’observer consciencieusement les proportions. Un « trop peu » exige une prolongation de la teinture ; un « trop » produit une teinte trop foncée, presque noire, et il est impossible de dégrader la couleur une fois fixée.
- Je ne puis recommander non plus de dissoudre la couleur d’avance, car en refroissar.t elle se précipite et on travaille pour ainsi dire à l’aveuglette.
- Donc, pour un complet gris clair, par exemple, je compte 40 à 50 gr. de sulfone cyanine 3 R, et on en obtient alors un bleu drap moyen dans le genre des draps militaires.
- Les effets, après les avoir bien nettoyés, et rincés, sont traité pendant 5 minutes dans de l’eau bouillante dans le seul but de les bien faire tremper et mouiller principalement les coutures.
- On prépare le bain avec le sulfone cyanine fraîchement dissous, ajouter 200 gr. sulfate de soude (pour un complet) remuer bien, ou mieux encore, on fait bouillir pendant un instant. On refroidit dans ce cas le bain à 50° c. et on entre les effets. (Chauffer doucement afin de monter dans 3/4 d'heure environ au bouillon.)
- On sort, et presque tout est déjà parfait à l’exception des couleurs à fonds gris ou bruns qui ont été traitées au fer. Celles-là ont l’air d’être mal teintes, puisqu’on écartant les étoffes on aperçoit des places plus claires
- On ajoute alors par complet, 10 gr. d’acide sulfurique et on fait bouillir encore pendant 20 minutes.
- A la suite de ce bouillon la matière colorante pénètre dans les étoffes et on a alors un unisson parfait.
- Dans un prochain article, je reviendrai traiter encore quelques nouveaux détails très intéressants au sujet des sulfones-cyanines.
- Un praticien.
- PERFECTIONNEMENTS et Procédés nouveaux
- Nous donnons sous ce titre, et sans discussion, l’analyse des brevets de nature à intéresser nos lecteurs.
- TISSUS ET PAPIERS INCOMBUSTIBLES pouvant recevoir toutes teintures ou impressions.
- Par M. François Josué Lothammer
- Depuis longtemps on connaît les tissus et les papiers en amiante ou autres corps similaires. On sait aussi que ces tissus et papiers sont incombustibles, mais on n’a jamais pu donner à ces produits, notamment aux tissus, la légèreté voulue, ni teindre ni imprimer d’une façon quelconque ces tissus et papiers.
- L’invention présente a pour but une préparation spéciale de l'amiante ou autres corps similaires (astreste, amphibole, tré-molite, etc.) permettant un filage en fils de toutes grosseurs et donnant à ces corps des propriétés telles, qu’ils absorbent et retiennent facilement la teinture ou l’impression. Le mode de traitement imaginé à cet effet consiste à plonger pendant 24 heures au moins les cristaux bruts d’amiante, trémo-lite, etc., convenablement désagrégés, dans un lait de chaux.
- Quant aux opérations du cardage, filage, tissage, de la teinture ou de l’impression, elles s’effectuent par n’importe quel moyen connu.
- TRAITEMENT DU PHOSPHATE D’ALUMINE en vue de son utilisation dans l'industrie de la teinture.
- Par MM. Georges Michel et Virgile Martinaud
- Le phosphate d’alumine naturel contient des impuretés : du fer, de la silice, de la chaux, des matières organiques. Ces substances se retrouvent partiellement ou en totalité dans les solutions résultant de l’attaque du phosphate naturel par les acides ou par les alcalis.
- Le procédé ayant trait à la présente inven-
- "E
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- tion, permet de séparer ces impuretés d’avec le phosphate d’alumine et d’utiliser ce produit à l’usage de la teinture.
- Les matières organiques qui sont solubles dans les alcalis, sont éliminées par la calcination du minerai dans des fours quelconques, en opérant soit sur la sole d’un four à reverbère, soit dans des fours disposés pour la calcination du minerai en roches. Cette opération faite, on élimine la silice, le fer, la chaux en dissolvant le minerai calciné dans la soude caustique ou dans un alcali, ou dans une solution de carbonate de soude ou d’un carbonate alcalin contenant de la chaux en suspension en dose suffisante pour produire la caustification de ce carbonate alcalin. Cette opération a lieu à chaud, à l’ébullition ou sous pression. On obtient une partie liquide qui, formée d’aluminate et de phosphate de soude, est exempte des impuretés mentionnées ; on la sépare par filtration de la partie solide qui, elle, contient les impuretés.
- La partie liquide peut être utilisée directement dans l’industrie de la teinture. On la ramène pour cela à un degré Baumé beaucoup plus faible et on y trempe les fibres animales ou végétales, sur lesquelles on veut fixer le phosphate d’alumine.
- PROCÉDÉ de décreusage des soies et déchets de soies
- Par MM. Henri Massignon et Jules Massignon
- Ce nouveau procédé de décreusage consiste à effectuer la dissolution du grès et des ma-tières grasses contenues dans la soie et les déchets de soie de toute nature, à l’aide d’un bain qui n’altère pas la fibre et dont tous les éléments puissent être facilement régénérés pour servir à nouveau dans les opérations subséquentes. Pour cela, on emploie une dissolution dans l’eau, de savon ammoniacal avec excès ou non, d’ammoniaque.
- L’ammoniaque seul en dissolution dissout bien certaines parties du grès et peut bien se combiner avec quelques matières grasses ; mais, dans la plupart des cas, les matières grasses dans la soie ou les déchets de soie ne se trouvent pas à l’état d’acides gras libres pouvant se combiner directement dans l’ammoniaque, mais à l’état de corps gras neutres que l’ammoniaque ne peut décomposer pour les transformer en savon ammoniacal.
- On ne peut, par suite, avec l’ammoniaque seul, obtenir un décreusage satisfaisant et c’est pour cela qu’on se sert d’un bain de savon ammoniacal qui dissout la partie du grès que l’ammoniaque seul n’a pu dissoudre ainsi que les corps gras neutres.
- D’après l’invention, on forme un bain de savon ammoniacal par la combinaison directe de l’ammoniaque et d’acides gras en laissant dans ce bain ou non un excès d'ammoniaque, et on fait agir ce bain sur la matière à décreuser.
- TRAITEMENT INDUSTRIEL DE LA SOIE CHARDONNET
- Par MM. Arsène Loncle t Henry Chartrey
- Ayant tissé des étoffes avec la soie artifi-cidile dite « soie chardonnet », découverte par M. le comte de Chardonnet, brevetée en 1889 et exploitée par la « société anonyme pour la fabrication de la soiechardonnet » à Besançon, les inventeurs se sont rendu compte que ces tissus, une fois mouillés, se déchiraient avec une très grande facilité.
- Ils ont fait de nombreuses recherches pour parer à cet invonvênient et y sont parvenus en traitant la « soie chardonnet» par un méthylène représenté par la formule : CH4 0 + C2 H4 O2 , qui est composé en parties égales de : 1° Ether sulfurique à 82° ; 2° alcool mé-thylique à 77 , à + 150 C. de température donnant moins 1 0/0 d’acétone.
- Le fil est plongé pendant dix-sept heures dans un bain de la forme CH2 0 + C2H402, puis séché à l’air ambiant. Le nouveau traitement procure au fil de « soie chardonnet » une augmentation de résistance de 36,1 0/0 pour le fil au titre de 160 deniers et de 38,73 % pour celui de 80 deniers.
- PROCÉDÉ DE GAUFRAGE MOIRÉ sur tissu, par voie chimique et résistant au lavage
- par la Société François Heittinger et fils
- Le but de cette invention est de donner à une étoffe de fibre végétale à rayures colorées, obtenues par tissage ou par impression, des effets de gaufrages moirés chatoyants par mercerisage.
- Le procédé consiste à superposer aux bandes colorées du tissu, des bandes analogues mercerisées, soit par impression de soude caustique, soit par imprégnation de la pièce en soude caustique après impression d’une réserve. Dans les deux cas, la concentration de la soude caustique pourra varier entre 25 et 40° B suivant les tissus.
- Dans les cas de l’impression directe en soude, celle-ci pourra être incolore ou additionnée de matières colorantes substantives pour obtenir des effets de coloration plus variés.
- Dans le cas de la réserve, celle-ci sera constituée par un épaississant gommeux, tel que dextrine, amidon grillé, gomme, etc., d’une consistance convenable.
- PROCÉDÉ permettant de donner aux fibres végétales V aspect de la soie
- Par la Société Thomas et Prévost.
- Le procédé ayant trait à la présente invention consiste, en principe, à traiter les fibres végétales, préalablement à l’aide de solutions alcalines ou acides concentrées (mercerisage) et à les lustrer en ramenant par un moyen mécanique ces fibres végétales à leur longueur primitive et même au-delà, et à fixer
- ce lustrage en neutralisant complètement l’action basique ou action de mercerisage.
- Par l’action du mercerisage, les fibres végétales subissent une modification chimique à la suite du traitement alcalin ou acide, et se contractent plus ou moins suivant le degré de concentration des solutions employées.
- En opérant à la température ordinaire, les solutions alcalines ou acides doivent être concentrées, ce qui rend la manipulation difficile et augmente le prix de revient; afin d’y remédier, les inventeurs ont imaginé d’opérer à une température aussi basse que possible, ce qui permet d’obtenir, avec des solutions faibles, les mêmes résultats qu’avec des solutions concentrées.
- Les fibres végétales une fois mercerisées sont soumises à l’action des matières colorantes de manière à recevoir la teinte voulue.
- Pendant le mercerisage, les fibres éprouvent un retrait assez considérable, mais elles acquièrent une grande élasticité, de sorte qu'elles peuvent être ramenées par un moyen mécanique quelconque à leur longueur primitive et même dépasser cette dernière. A cet effet, les inventeurs emploient de préférence le dispositif décrit ci-après : ce dispositif comprend, en principe, un corps cylindrique à l’intérieur duquel peut se mouvoir un piston disposé à l’extrémité d’une tige. Ce piston sera actionné en refoulant à l’intérieur du corps cylindrique, soit de l’eau, soit tout autre fluide. La tige de piston porte à son extrémité libre deux tiges parallèles sur lesquelles sont fixés des paliers portant des arbres transversaux. Le corps cylindrique porte également deux traverses parallèles, sur ces dernières reposent des pal ers dans lesquels tournent des arbres parallèles à ceux déjà mentionnés. Chacun des derniers arbres reçoit un mouvement de rotation et porte à cet effet une roue d’engrenage que commande une vis héliçoïdale calée sur l’arbre sur lequel sont montées deux poulies folle et fixe. Dans ces conditions les fibres végétales sont placées sur chaque groupe de cylindres supérieur et inférieur, de telle sorte qu’en refoulant de l’eau, au moyen d’une pompe, dans le corps cylindrique, ces fibres se trouvent soumises à un effort de traction et, par suite de l’élasticité qu’elles ont acquise par le mercerisage, elles reprennent leur longueur primitive et même la dépassent.
- En même temps que les fibres sont soumises à cette traction, qui est conservée jusqu’à la fin de l’opération, il leur est communiqué un mouvement de rotation, ce qui constitue le lustrage.
- Afin de fixer ce lustrage, ou neutralise complètement l’action acide ou basique du mercerisage. A cet effet, les fibres végétales, une fois lustrées, sont lavées, soit avec une solution acide, soit avec une solution basique étendue d'eau, suivant que le mercerisage a été effectué dans une solution alcaline ou acide.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
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- APPAREIL D’ALIMENTATION
- pour les teilleuses et autres appareils destinés au traitement du lin et autres matières textiles
- par M. Elis-Gustaf-Adolf Schenson.
- Il s’agit dans la présente invention d’un appareil d’alimentation destiné à faire passer le lin et autres matières textiles analogues, par l’appareil ayant pour objet de le teiller, de le peigner et de lui faire subir toute autre opération.
- Cet appareil d’alimentation se compose prin cipalement, de griffes assemblées de manière à former une chaine sans fin et pourvue d’ouvertures tournées en dehors, et d’une corde alimentant la dite chaîne et l’accompagnant ; la chaîne et la corde situées à une distance telle que les brins de la matière première placée en travers de la chaîne soient saisis et entraînés. Cette alimentation a lieu au point où la chaîne et la corde se rencontrent.
- Sous l’influence du mouvement de la chaîne et de la corde, celle-ci entre dans les griffes en pliant et amenant la matière première dans les dites griffes. La matière première pend librement de la chaîne, qui la tire à travers l’appareil (l’appareil à teiller, peigner, etc ) placé au-dessous. La matière première ayant été traitée de cette façonà celle de ses extrémités qui pend librement, est ensuite renversée de telle sorte que l’autre extrémité soit tournée vers le bas. Pendant le mouvement continu de la chaîne, la matière première est tirée encore à travers l’appareil, de façon à faire travailler aussi cette dernière extrémité. Enfin, on fait alimenter la matière première, ainsi traitée dans toute sa longueur, sur une table de réception.
- {Reproduction interdite).
- LA TEINTURE EN PIÈCES DES FLANELLES
- La teinture en pièces telle qu’on la conçoit de nos jours exige une perfection extraordinaire, non seulement dans la disposition mécanique des divers organes appelés à concourir à ce travail, mais une profonde étude des matières a faire intervenir de la part du teinturier ainsi Que du fabricant de matières colorantes. Le teinturier praticien n’aura pas assez d’attention à donner à la marche régulière de ses barques, chaudières etc. etc., et le fabricant de matières colorantes ne saurait trop le pré-munir contre les inconvénients possibles de la couleur qu’il se propose de mettre sur le marché et dont il est trop souvent et par malheur tenté d’exalter les avantages tout en passant sous silence les parties défectueuses.
- Quoiquè nous nous proposions actuellement de ne traiter que des blancs, les écarlates, les bordeaux, les couleurs cardinal, les jaunes les bleus de ciel les bleus moyens et foncés ainsi flue les noirs, bruns, verts et rouges, nous nous réservons cependant de revenir un peu plus
- tard sur ce que l’on est convenu d’appeler communément les couleurs modes, variées à l’infini et où le rôle du teinturier a su garder encore une place plus prépondérante que lorsqu’il s’agit de nuances vives, produites directement par l’industrie des matières colorantes.
- Blancs
- Les pièces devront être dépouillées de toute trace de savon ; s’il n’en était pas ainsi, il faudra commencer par les faire passer dans un bain touché de soude puis les laver à fond. On continue en faisant passer l’étoffe à la chambre à soufrer, puis à la laveuse et on finit en azurant avec le violet méthyl CB et l’indigotine ou du carmin d'indigo surfin ; si les pièces sont destinées à un blanc extra et très net, on ajoute du chlorure de baryum et du sulfate de sodium dans la proportion de 1 du premier pour 2 du second Foularder 1 heure et l’opération est terminée. Ce procédé, lorsque les pièces sont convenablement traitées, a cet avantage marqué de ne pas poudrer après la sèche. Si le fabricant n’exige pas cette dernière condition, on emploiera de préférence de la craie lévigée (blanc de Troie) ou du blanc de zinc ; d’un autre côté, si les tissus sont appelés plus tard à subir fréquemment l’in fluence des agents atmosphériques, il vaut mieux n’azurer qu’avec les diverses marques de bleu d’outremer (du bleu au violet), cet azurage résiste infiniment mieux à l’action de la lumière. Après azurage on donne une lainerie sans relever préalablement et on passe aux rames.
- Ecarlate pour 100 kilog. d’étoffe
- Monter le bain dans une chaudière fortement étamée, en purifiant l’eau s’il est nécessaire par l’addition d’un peu de sel d’étain. Garnir avec 1 1/2 kil. Tartre purifié
- 3 » Acide oxalique
- 3 » Chlorure d’étain
- 1 1/2 » Ponceau crocéine 3 BX
- Entrer à tiède, pousser au bouillon dans l’espace d’une heure, bouillir une heure, finir. On obtient ainsi le meilleur écarlate en couleurs artificielles ne laissant rien à désirer comme résistance à la lumière, au porter comme au lavage. Si les tons sont demandés plus vifs et très purs, onremplacera le ponceau par l’écarlate crocéine de Bayer, plus propre à cet usage. Il n’y a rien à craindre pour le coulage d’une nuance ainsi obtenue pendant le porter. Lorsque cette dernière qualité n’est pas exigée, on emploiera le dosage ci-contre, plus économique.
- 10 kil. sulfate de sodium
- 1 » acide sulfurique
- 1 » 750 ponceau crocéine 3BX.
- Manier 1/2 heure à chaud, ajouter 4 kil. d’acide sulfurique, bouillon 1/2 heure, rajouter enfin 1 kil. sel d’étain et finir par un bouillon d’une 1/2 heure.
- Le sel d’étain se donne pour aviver et fleurir la nuance, si le prix de la façon est trop bas, le teinturier négligera cet avivage au
- besoin. La diversité des colorants à disposition tels que le ponceau crocéine 1BX, 2BX, etc., etc., permettent d’arriver à tout ton désiré, et s’il manque un peu de jaune, on a le choix entre l’addition d’un peu de jaune naphtol, de jaune solide ou encore pour jaune très pur, le jaune de chinoline de Bayer.
- Chacun sait, depuis fort longtemps, que l’addition des composés d’étain, rend les nuances des matières azoïques plus pures, et plus pures tout en leur donnant plus de solidité au porter et à la lumière. C’est pourquoi nous recommandons surtout pour les tissus de flanelle plus fins, l’addition du sel d’étain, quoique le sulfate d’étain donne également d’excellents résultats. Dans ce dernier cas, on emploiera de préférence le dosage ci.contre:
- 6 kil, sulfate d’étain
- 12 » sulfate de sodium
- 1 1/2 ponceau crocéine 3BX.
- Entrer à tiède, pousser lentement au bouillon, finir au bout d’une heure de bouillon. On prépare soi-même le sulfate d’étain en faisant dissoudre :
- 3 kil. d’étain dans
- 4 » acide sulfurique et
- 12 » acide chlorhydrique.
- Grâce au choix bien entendu du colorant à intervenir, le teinturier est à même de produire, même pour les tissus les plus communs et les moins chers, des ponceaux solides et vifs avec l’acide sulfurique et le sulfate de sodium comme seuls mordants. Selon l’opinion de l’auteur, ce sont les ponceaux crocéine de Bayer qui donnent les meilleurs résultats et les nuances les plus vives.
- Cardinal. 100 kil. laine
- Garnir avec :
- 15 kil, sulate de sodium
- 1 » acide sulfurique
- 1 1/2 azo-fuchsine S (Bayer)
- 2 kil. rouge naphtol S id.
- Entrera tiède, monter lentement au bouillon et ajouter à deux reprises 2 kil. acide sulfurique chaque fois. Durée totale du bouillon, 1 heure.
- Si la nuance ne devait pas être suffisamment pleine, on prendrait 1/2 a d’azo cochenille de Bayer,matière colorante très solide et très vive et sur laquelle nous appelons tout spécialement l’attention du teinturier. L’azo-cochenille S est la marque la plus récente qui se distingue de la marque G en ce que la nuance tire d’avantage sur le bleu. Ce colorant résiste éminemment à l’action de la lumière, du foulon et peut par conséquent compter au nombre des colorants artificiels les plus solides.
- Bordeaux 100 kil. laine Garnir avec :
- 15 kil. sulfate de sodium
- 1 » acide sulfurique
- 3 » rouge naphtol S
- 1 » azo-fuchsine G
- 1 1/2 violet azoïque acide R extra.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- Entrer à tiède, monter lentement au bouillon en donnant à deux reprises différentes de 1/2 heure en 1/2 heure, chaque fois 2 kil. acide sulfurique et finir. Le violet azoïque acide R extra est un colorant qui égalise très bien et qui s’emploie avantageusement lorsqu’il s’agit de donner du foncé.
- Jaune 100 kil. laine
- Même aujourd’hui encore, lorsqu’il s’agit d’obtenir des nuances vives en même temps que solides, c’est encore au flavin qu’il faut recourir, les matières colorantes artificielles connues laissant beaucoup à désirer au point de vue de leur résistance à la lumière, au lavage et au porter.
- Du reste, après avoir donné ci-contre le dosage d’un jaune au flavin, nous le ferons suivre d’une recette produisant une nuance assez approchante et montée avec colorant artificiel.
- Dans un bain dont l’eau aura préalablement été soigneusement bien épurée.
- Garnir avec :
- 2 kil. tartre
- 2 » chlorure d’étain
- 3 » acide oxalique
- 2 » oxymuriate
- 600 gr. flavin.
- Ne pas entrer trop chaud, monter lentement au bouillon, bouillon 1 heure et finir.
- Le même jaune, avec couleurs d’aniline, se monte avec :
- 10 kil. sulfate de sodium
- 1 » acide sulfurique
- 750 gr. jaune naphtol
- 400 » jaune de chinoline.
- Entrer à tiède, monter tout doucement au bouillon, ajouter à deux reprises chaque fois, 1 1/2 kil. acide sulfurique, puis 3 kil. sulfate d’étain, bouillon 1/2 heure et finir.
- L’addition du sulfate d’étain sert à fixer et à aviver. (Deut. Faerb. Zeitg.)
- (A suivre).
- -— -go-
- CHAMBRE SYNDICALE DE LA TEINTURERIE ET DU NETTOYAGE
- Séance du lundi 11 janvier 1897 Sous la présidence de M. Jolly.
- Sont présents : MM Mars et Fleury, vice-présidents ; MM. L’Huillier, Barbin, Rigolot, P. Piot, Peneau, Rollet, Orliac, Dubois et Blondinat, membres du Comité. Ainsi que MM. Petitdidier, E. Bienaimé, H. Monte-not, G. Caux, E. Grégoire, E. Hallu, Ch. Morel, Lebailly, Marchai, Crosse, Giraudon, Guérin, Pingrie et Tabourot, membres adhérents.
- M. le secrétaire a la parole pour la lecture du procès-verbal de la dernière séance qui est adopté à la majorité.
- Correspondances
- M. le Président donne lecture d’une lettre de M. Censier, de Reims; souffrant, il exprime
- le regret de ne pouvoir assister à la séance.
- Il remercie ses collègues de Paris du témoignage d’estime et de l’honneur qu’ils lui ont fait en le nommant vice-président.
- M. Jolly fait part à ses collègues d’un compromis signé par plusieurs teinturiers d’une ville de province, au sujet d’une affaire de concurrence exagérée, faite par un de leurs confrères installé depuis peu. Ce confrère, en se donnant toutes les qualités et en annonçant qu’il promettait monts et merveilles à sa clientèle, dépréciait, par ses affiches et ses prospectus, probablement sans en comprendre l’importance, et le talent et l’outillage de ses autres collègues en teinture.
- Ces derniers, peu satisfaits d’être rabaissés aux yeux des habitants de leur bonne ville, et ayant peur, la médisance aidant, de passer pour des retardataires, ce qui aurait été le contraire de la vérité, citèrent leur présomptueux confrère devant le Tribunal de commerce.
- Le juge conseilla, en homme sage et expérimenté, la conciliation. Les parties arrêtèrent alors les termes d’une entente amiable, dans laquelle satisfaction fut donnée aux demandeurs, dans de larges et justes proportions.
- Le défendeur accepta de bonne grâce l’expiation de son péché véniel, et l’on se quitta bons amis.
- Ce n’est pas commettre une indiscrétion de dire à notre pauvre confrère une chose essentielle, pour le préserver des mauvaises tentations : il n’était même pas membre correspondant de notre Chambre syndicale.
- Et, si quelqu’un de vous désirait en savoir plus long...., nous pourrions affirmer que ce teinturier n’est pas de Tarascon.
- Questions des soies chargées
- M. Mars fait connaître qu’un de ses clients, confrère pour lequel il travaille, lui a donné à teindre une robe de soie chargée, très défectueuse, qui s’est détériorée à la teinture ; le client confrère a été condamné à payer à sa cliente une certaine somme pour l'indemnise, et voulait payer cette indemnité par M. Mars.
- Notre collègue a fait ressortir qu’il lui avait remis des circulaires comme il l’avait fait à tous ses confrères clients ; que, dans ces conditions, il ne doit plus être responsable vis-à-vis des clientes de ses confrères.
- M. Fleury appuie les déclarations de M. Mars, et dit que, pour tous les confrères pour lesquels il travaille, il leur a donné des avis à la clientèle, et demande aussi s’il est responsable vis-à-vis de ses confrères.
- M. le Président répond qu’en équité, si l'on ne prévient pas le client pour le travail qu’il a confié, il y a une certaine responsabilité.
- A ce propos, M. Jolly montre à ses collègues réunis qu’il vient de recevoir, d’une cliente de la province, une robe de soie blanche, tachée de jaune par endroits. Cette dame demandait si, en teignant sa robe en jaune dans le ton des taches, elle pourrait s’en servir.
- M. Jolly, après un examen minutieux, s’aperçut que les taches étaient des frap-pures d’air et que le tissu était complètement brûlé par la charge au point de ne pouvoir le nettoyer à sec.
- M. Mars, à ce sujet, donne des détails sur un article de soie, composé d’une douzaine de lés, dont deux étaient brûlés par l’air, tandis que les autres étaient neufs. Il s’estime très heureux de s’être aperçu de cela avant de teindre, ce qui lui permit d’en faire part à son client.
- Il s’informe auprès de ses collègues, devant des exemples de la sorte, si le teinturier doit payer une indemnité sur un tissu qu’il n’a pas abimé.
- M. Jolly répond qu’il attend impatiemment le prononcé du jugement fixant de quel côté et à qui incombe la responsabilité ; pour le moment, il faut attendre le résultat.
- M. le Président. — Je voulais vous parler, Messieurs, du récupérateur Deslandes, installé par M. Dehaître, chez notre collègue, M. Hallu; j’avais convoqué, à ce sujet, une commission où j’assistais moi-même, ainsi que MM. Mars, Fleury, Rollet, Paquereau, d’Angers; Blondinat et l’inventeur, M. Deslandes.
- Expérience faite chez M. Hallu le 14décembre 1896
- Sur vingt kilos d’étoffes, il a été perdu à l’essorage ordinaire 370 grammes de benzine.
- Avec l’appareil de M. Deslandes la perte n’a été que de 100 garmmes malgré l’abaissement de la température et l’installation défectueuse,
- Dans l’expérience faite à San Sébastian en août 1895, devant M. Rollet, teinturierà Paris, et M. Debadie teinturier à Toulouse, il avait été perdu par l’essorage ordinaire un kilo de benzine, et avec l’appareil de M. Deslandes quatre cent cinquante grammes seulement.
- M. Hallu, dont le dévouement est si grand pour le progrès de la profession, s’est mis pour d’autres expériences entièrement à la disposition de l’inventeur ainsi que ses collègues. M. Jolly fait ressortir qu’une fois le récupérateur bien installé, les gaz ne se répandant plus dans l’atelier, ce sera un bien-être évident pour les ouvriers et pour les produits.
- Un débat s’engage entre plusieurs membres où chaque intéressé pose des questions : les uns demandant si l’essorage est aussi bien fait avec le récupérateur qui obstrue l’air pour récolter la benzine, à ce sujet la majorité est acquise pour le que le travail soit aussi bien. M. Petitdidier dit que chez lui, depuis plus de trente ans, on a toujours mis un double couvercle sur l’essoreuse et que de cette façon, le couvercle récupère et fait retomber dans l’enveloppe de l’essoreuse toute la benzine. Notre collègue affirme qu’il a remarqué que les tissus étaient bien essorés.
- M. Bienaimé s’informe s’il faut beaucoup de temps pour appliquer l’appareil, car dans une maison, où il est fait une cinquantaine
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
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- d’essoreuses par jour, où le personnel est très occupé, il ne faudrait pas perdre d’un côté ce que l’on gagne de l'autre.
- Il ajoute qu’il serait très agréable l’été de supprimer une partie de l’odeur, les ouvriers seraient mieux et moins incommodés par l’odeur, mais il attendra que les expériences soient plus concluantes pour l’adopter.
- M. Fleury a examiné l’appareil et croit que le récupérateur couvrant entièrement l’essoreuse empêche l’air de pénétrer et par cela même les tissus doivent être moins bien essorés. M. Mars répond qu’il ne voit pas d’inconvénient à ce qu’une essoreuse ait un double couvercle.
- M. le président reçoit de M. Barbin, conseiller Prud’homme, le rapport de la protes-tion qui a été envoyé au conseil de préfecture au sujet de son élection.
- Cette protestation signée par les Prud’hommes ouvriers et où figure le nom de M. Durand avec lequel il se croyait en bons termes.
- M. Barbin, en présence de tels faits, donne sa démission de membre de la commission mixte dont il faisait partie.
- Notre Président, tout en étant partisan d’agir avec énergie, pense qu’ils ne faut pas prendre une décision si grave et invite M. Barbin à attendre que nous ayons les explications officielles des agissements des ouvriers Prudhommes de notre catégorie et spécialement celles de notre collègue Durand.
- Admissions de membres correspondants : M. Lefère, de Fontainebleau, présenté par MM. Mars et Jolly.
- M. Meyret, de Calais, présenté par MM. Blondinat et Mars.
- M. Camille Sourdés, Issy-les-Moulineaux, présenté par MM. Lhuiller et Rollet.
- Ces Messieurs ont été admis membres correspondants à l’unanimité.
- La séance est levée à 6 h. 1/2 du soir.
- Le Président, Le Secrétaire,
- A. Jolly, V. Blondinat.
- BLANCHIMENT DE LAINE par le peroxyde de sodium
- Les vieilles recettes ont quelquefois du bon : il doit en être ainsi, puisque le «Textile Coloriste » nous apporte sous la rubrique : un nouveau produit pour le blanchiment, un procédé déjà connu dès 1893 et préconisé à cette époque par le D1' Ganswindt. Ci-contre détails du procédé.
- Dans une barque en bois et, autant que possible, montée sans ferrures métalliques, préparer pour 50 kil. fils de laine lavés à froid, un bain avec 750 gr. acide sulfurique et
- 500 gr. de peroxyde de sodium. Avant d’entrer la laine, essayer la liqueur de blanchiment au papier de tournesol neutre. Pour peu que la réaction indique encore de l’acidité, rajouter encore un peu de peroxyde Pour que le blanchiment se produise efficace
- ment il est indispensable que le bain ait une faible réaction alcaline. Entrer alors la laine, lui donner quelques tours, faire monter la température à 54° C et laisser traîner de 2-3 heures tout en renversant de temps en temps et en donnant un tour aux têtes de fil. Sortir et donner un deuxième bain monté avec :
- 5 kil. acide sulfurique
- 1 kil. 1/2 peroxyde de sodium.
- Entrer à froid, donner quelques tours, chauffer à 54° C, laisser traîner 2 à 3 heures en donnant également quelques renverses, lever et passer environ 1/4 d’heure dans un bain de :
- 100 eau
- 1 acide oxalique ou quantité équi-valente d’acide sulfureux.
- Sortir et rincer. Si le teinturier désire un léger azurage, ajouter à la barque de lavage un peu de bleu d’aniline ou de carmin d'indigo surfin.
- Les bains ne sont pas entièrement épuisés après une première passe et peuvent servir à une passe subséquente. On n’aura plus à nourrir qu’avec une quantité relativement plus faible de peroxyde de sodium et le procédé, s’il est appliqué d’une manière continue, revient à très bas prix.
- NÉCROLOGIE
- Que ceux de nos lecteurs qui n’ont pas assisté au mouvement scientifique, prélude de la transformation actuelle de l’art de la teinture nous pardonnent de consacrer un peu plus d’espace que d’habitude à la mémoire d’un chimiste aussi éminent que modeste et qui s’est éteint il y a quelques jours à peine, à Bonn, en Allemagne. Nous voulons parler du professeur Kekulé qui appartenait à cette phalange de savants, élèves des Dumas et des Wurtz et qui, dans un but tout spéculatif, ouvrirent à l’étude delà chimie une voie toute nouvelle, d’où devaient sortir la généralité des progrès et découvertes industrielles auxquels nous assistons encore de nos jours. Ce n’est pas ici le lieu d’insister sur les résultats acquis grâce aux recherches scientifiques de ces novateurs; qu’il nous suffise de dire que Kekulé fut un des leurs et non des moins ardents. Nous qui avons connu Kekulé lors de la création de la société chimique de Paris, où, en collaboration avec les Berthelot, les A.- Girard, les Clocz, les Riche, les Friedel, les Frappold, les Arnaudon, les Schichkoff et tant d’autres vivants encore ou déjà disparus, nous qui nous complaisions tant à l’entendre donner de sa voix si persuasive et si sympathique, les premiers conseils à notre jeune expérience, nous ne pouvons que regretter le départ de celui qui, par son caractère aussi bien que sa science, honorait l’humanité toute entière.
- C’est avec le plus vif plaisir que nous apprenons que la bibliothèque scientifique toute spéciale de Kekulé, se composant de plus de
- 18000 volumes, n’a pas été dispersée au vent des adjudications : la maison Bayer, d’Elber-feld, s’en est rendue acquéreur pour en enrichir les vitrines de ses importants laboratoires, uniques au monde. Les ouvrages que Kekulé s’était plu à collectionner avec un amour tout jaloux, se trouvent ainsi à leur véritable place : en face de la théorie abstraite, la réalisation et l’application pratique et industrielle. T. S.
- L’ACTION DE LA LUMIÈRE sur les couleurs appliquées sur les fibres
- Pendant l’année 1895-96, le Comité qui s’est donné la tâche d’étudier l’action de la lumière sur les couleurs teintes, a continué ses travaux (1). Il a examiné un grand nombre d’échantillons de laine et de soie, teints avec différents colorants naturels et artificiels en bleu et en verti La méthode générale de préparation des échantillons teints et la manière de les exposer sous verre, avec libre accès de l’air et de l’humidité, ont été les mêmes que celles qui avaient été adoptées les années précédentes. Le Comité doit de nouveaux remerciements à M. James A. Hirst, qui a offert, pour l’exposition des échantillons, son établissement de Adel, près Leeds. Chaque échantillon a été divisé en six pièces, dont l’une était protégée contre l’action de la lumière, tandis que les autres étaient exposées pendant différentes périodes. Ces périodes d’exposition étaient égales à celles des années précédentes. Pour cela on a exposé, en même temps que les échantillons, des séries spéciales de « types » teints avec les mêmes couleurs qui avaient servi aux essais antérieurs. On a laissé ces couleurs types ou « témoins» s’affaiblir autant que les couleurs qui avaient servi les années précédentes à déterminer ce qu’on avait appelé les « périodes d’affadissement ». Ce n’est qu’au moment ou les « témoins » étaient arrivés à cette égalité de nuance qu’on les a renouvelés et qu’on a retiré les échantillons de l’action de la lumière.
- On peut, par conséquent, comparer les échantillons de l’année 1895 96, sous le rapport de l’affadissement, avec ceux des années précédentes. Tous les échantillons ont été exposés le 19 juillet 1895 ; quelques séries ont été retirées aux dates suivantes : 12 août, 3 sept., 20 sept., 1895; 1er avril, 9 juillet 1896. De ces cinq périodes d’exposition les périodes 1, 2 et 3 étaient équivalentes les unes aux autres au point de vue du pouvoir d’affadissement, tandis que les périodes 4 et 5 étaient équivalentes sous ce rapport à quatre fois la première période.
- Par conséquent, 5 échantillons de chaque couleur ont été soumis respectivement à une
- (1) Le Comité était composé de MM. le Pr. T. E. Thorpe (président), Pr. J. J. Hummel (secrétaire), Dr W.-H. Perkin, Pr. W.-J. Prussel, Capt. Abney, Pr. W. Stroudet Pr.R. Meldola. Mémoire lu devant l’Association britannique de Liverpool (section B).
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- action égale à 1, 2, 3, 7 et 11 fois celle de la première période choisie, c’est-à-dire de juillet 19 à août 21, 1895. Les échantillons teints et passés, ont été fixés sur une carte pour qu’on puisse aisément les comparer les uns aux autres. Les tables ci-dessous donnent les résultats des expériences de 1895-96. Les couleurs ont été divisées suivant leur résistance à la lumière en cinq classes : Très fugaces, fugaces, assez solides, solides, très solides. Les chiffres qui les précèdent marquent l’ordre des échantillons sur les cartes. Les chiffres S et J se rapportent à la Tabel -larische Uebersicht der künstlichen organi— schen Farbstoffe de Schuitz et Julius. Pour les matières colorantes qui exigent le mordançage, le mordant spécial qui a été employé est indiqué entre parenthèses après le nom du colorant.
- COULEURS BLEUES
- Ire Classe. Couleurs très fugaces. (Laine)
- Beaucoup de couleurs de cette classe se sont évanouies si vite qu’à la fin de la première période (19 juillet, 12 août 1895), il ne restait plus qu’une teinte très pâle, et à la fin de la 5e période (un an) toute trace de la couleur originale avait disparu, l'étoffe de laine restant, soit blanc, soit jaune ou gris.
- Couleurs TRIPHENYLMETHANES Couleurs basiques
- 10. Bleu Victoria B. Constitution non publiée.
- 11. Nouveau Bleu Victoria B Constitution non publiée.
- 12. Bleu Victoria B. Hydrochlorure de phe-nyl- tetramethyl- triamido diphenyl - alpha-naphthyl-carbinol. S. et J. 274.
- 13. Bleu Lumière. Hydrochlorure de para-tolyl-tetra - ethyl-triamydo-diphenyl-alpha-naphtyl-carbinol. S. et J. 275.
- 14. Bleu Victoria 4R. Hydrochlorure de phenyl-pentamethyl-triamido-diphenyl-alpha-naphtyl—carbinol. S et J. 276.
- Couleurs safranines Couleurs basiques
- 24. Bleu Neutre. Chlorure de phenyl-dime-thyl-para-amido-pheno-naphtazonium. S. et J. 354.
- Couleurs oxazines Couleurs acides
- 9. Indigo Gallanilique PS. Produit sulfonaté de l’action de l’aniline sur l’anilide gallocya-nine-anhydride.
- 24. Bleu Fluorescent. Sel d’ammonium de tetra-bromresorufine.
- Couleurs basiques
- 5. Bleu Capri GON. Chlorure de dimethyl-tolyl-ammonium-dimethyl-amido-phenoxa-zine.
- 7. Bleu Cresyl 2BS. Chlorure de dimethyl-tolyl-ammonium-amido-phenoxasine.
- 19. Bleu Nil. Chlorure de diemethyl-phenyl-ammonium-alpha-amido-naphtoxa-sine. S. et J. 344.
- 20. Nouveau Bleu Méthylène GG. Chlorure
- de dimethyl-phenyl-ammonium-dimethyl-amido-naphtoxasine.
- Couleurs thiazinks Couleurs basiques
- 3. Bleu Thionine GO. Chlorure double de zinc de diethyl-dimethyl-thionine.
- 4. Bleu Méthylène B. Chlorure double de zinc de tetramethyl-thionine.
- 8. Gentianine. Hydrochlorure de dimethyl-thionine.
- 9. Nouveau Bleu Méthylène N. Hydrochlo-rue de diethyl-toluthionine.
- — Bleu Toluidine. Chlorure double de zinc de dimethyl-toluthionine. S. et J. 351.
- Couleurs azoiques
- Couleurs directes pour coton
- 1. Bleu Ciel Diamine. De diphenitidine et d’amido-naphtol disulfonique H.
- 2. Bleu Chicago 6B. Constitution non publiée.
- 3. Bleu Benzo Brillant 6B. Constitution non publiée.
- 8. Bleu Diamine 6G. Constitution non publiée.
- Notes. — Certaines couleurs de cette classe, telles que la gentianine, etc., s’évanouissent pendant la première période et ne présentent plus que des teintes grise d’une assez grande solidité. Le Bleu Neutre devient rouge terne. L’Indigo Gallanique PS et le Bleu Diamine 6G, quand ils sont complètement passés, laissent à la laine une teinte jaunâtre très prononcée.
- IIe Classe Couleurs fugaces (laine)
- Les couleurs de cette classe étaient passées très sensiblement à la fin de la seconde période (août 12 — septembre 3 1895) et après une exposition d’un an elles étaient complètement évanouies.
- Couleurs TRIPHENYLMETHANES Couleurs basiques
- 1. Bleu Turquoise. Constitution non publiée.
- 2. Bleu Turquoise 2 B. Constitution non publiée.
- 6. Bleu Glacier. Chlorure double de zinc de dichlor - dimethyl - diamido - ditolyl-phenyl-carbinol.
- Couleurs acides
- 5. Cyanol Extra. Sel de sodium d’acide meta-oxy-diethyl-diamido-phenyl-ditolyl-car-binol-disulfonique.
- Couleurs thiazines
- 10. Thioncarmine. Sel de sodium d’acide diethyl-dibenzyl-thionine disulfonique.
- Couleurs oxazines Couleurs basiques
- 27. Muscarine J. Dimethyl-phenyl-para-ammonium-beta-oxy-naphtoxasine. S. et J. 343.
- 28. Bleu Métamine B. Dimethyl-phenyl-para-ammonium-beta-naphtoxazine. S. et J. 342.
- 29. Nouveau Bleu Solide H. Constitution non publiée.
- 30. Nouveau Bleu Solide F. Constitution non publiée.
- Couleur acide
- 27. Bleu Azine. Constitution non publiée.
- Couleurs safranines et indulines Couleurs basiques —
- 15. Bleu de Bâle B. Chlorure de dimethyl-amido-tolyl-pheno-naphtazonium.
- 16. Bleu Diphene R. Couleur induline.
- 17. Indazine M. Chlorure de tetra-methyl-diamido-diphenazine-phenyl. S. et J. 364.
- 26. Bleu Métaphenylène B. Chlorure de tetra-methyl-di-ortho-tolyl-diphenazonium.
- Matières colorantes naturelles Couleurs acides
- 1. Carmin d’Indigo. Sel de sodium d’acide indigo-disulfonique.
- 2. Carmin d’Indigo Surfin. Sel de sodium d’acide indigo-mono-suifonique.
- Couleurs azoiques Couleurs directes pour coton
- 9. Benzo Cyanine 3B. Constitution non publiée.
- 11. Bleu Indoïne. De safranine et de béta-naphtol.
- 12. MetazurineB. Constitution non publiée,
- 14. Bleu Benzo 3B. Constitution non publiée.
- 15. BleuRouge Benzo G. Constitution non publiée.
- 16. Bleu Colombie G. Constitution non publiée.
- 17. Bleu Chicago R. Constitution non publiée.
- 18. Naphtazurine. Constitution non publiée.
- 23. Bleu Diamine 2B. De benzidine et d'acide amido-naphtol-disulfonique.
- 25. Benzo Cyanine R. Constitution non publiée.
- 26. Indazurine. Constitution non publiée.
- 27. Bleu Direct B De dianisidine, d’acide dioxy naphtoïque sulfonique, et d’acide al-pha-naphtol- para-sulfonique.
- 28. Bleu Heligoland 3B. Constitution non publiée.
- 29. — Benzo Azurine G. De dianisidine et d’acide alpha-naphtol-mono-sulfonique NW. S. et J. 210.
- 30. BleuRouge Benzo R. Constitution non publiée.
- 31. Bleu Colombie R. Constitution non publiée.
- 32. — Benzo Azurine 3G. De dianisidine et d’acide alpha-naphtol-mono-sulfonique. S. et J. 213.
- 33 Metazurine Brillant C. OOO. Constitution non publiée.
- 34. Bleu Diamine BX. De tolidine, d’acide alpha-naphtol-mono-sulfonique NW et d’acide amidonaphtol-di-sulfonique H.
- 35. Bleu Diamine B. D'ethoxy-benzidine, d’acide beta naphtol-delta-disulfonique et d'acide alpha-naphtol mono-sulfonique NW. S. et J. 205.
- 36. BleuHéligoland R. Constitution non publiée.
- ♦37. Bleu Oxamine 3R. De tolidine, d’acide
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- S
- beta-amido-alpha-naphtol-beta-sulfonique et d’acide alpha-naphtol-alpha-sulfonique.
- 38. Bleu Diamine 3R. D'ethoxy-benzidine et d’acide alpha -naphtol-mono-sulfonique NW. S. et J. 206.
- 39. BleuAzo. De tolidine et d’acide alpha-naphtol-mono-sulfonique NW. S. et J. 187.
- 43. Bleu Marine Azo. Constitution non publiée.
- Couleur acide
- 23. Bleu Acide Azo B. Constitution non publiée.
- Couleur mordante
- Campêche (Al), Bois du Hœmatoxylon eam-pechianum.
- Notes. — Le Bleu Azo Acide acquière, en passant, une nuance très rouge. Le Bleu Turquoise 2 B et le Bleu Glacier se changent en vert pendant la première période. Le Bleu de Bâle B et le Bleu Benzo 3B perdent leur éclat pendant la première période ; le gris foncé subsistant est assez solide Les couleurs directes pour coton 12,17,18, 23, 24, 25 passent du bleu au gris pendant la première période et les numéros 15, 16 et 26 à 39 acquièrent tous une teinte rougeâtre très prononcée. A ce point de vue ces couleurs pourraient toutes être placées aussi bien dans la série des couleurs très fugaces.
- IIIe classe. Couleurs assez solides (Laine)
- Les couleurs de cette classe étaient sensiblement affadies à la fin de la deuxième période (12 août-3 sept. 1895). L'affadissement était plus prononcé à la fin de la troisième période (3 sept. 20 sept. 1895). Une teinte pâle restait à la fin de la quatrième période (20 sept. 1895-7 avril 1896) et à la fin de l'an-née la couleur était entièrement passée, ou il n’en restait plus que quelques traces légères.
- Couleurs TRIPHENYLMETHANES
- Couleurs mordantes
- I, Bleu de Chrome (Cr). Oxy-carboxy-tetra-methyl-diamido-diphenyl-naphtyl car-binol.
- Couleurs acides
- 3. Bleu Patent A. Sel de calcium d’acide meta oxy (ou meta amido)-telra-alkyl-diami-do-triphenyl-carbinol-sulfonique.
- 4. Bleu Patent Surfin. Id.
- 12. Bleu Alcalin. Sel de sodium des acides mono et di-phenyl-rosaniline - mono-sulfo-nique.
- 13. Bleu Alcalin 6B. Sel de sodium de l'a-cide triphenyl rosaniline mono-sülfonique.
- 14. Nouveau BleuHœchst. Sels de calcium de trimethyl triphenyl-para-rosaniline et des acides di-et tri-sulfoniques.
- 15. Bleu Methyl MBI. Sel de sodium de l’acide triphenyl-para-rosaniline trisulfonique.
- 16. Bleu d’Eau 6B Extra. Sel de sodium de l'acide triphenyl-rosaniline -trisulfonique.
- 17. Bleu de Bavière DBF. Sel de sodium de l'acide diphenylamine-bleu-tri-sulfonique. S. et J. 600.
- * 18. Bleu de Bavière DSF. Sel de sodium de
- l’acide diphenylamine—bleu • di-et tri-sulfo— nique. S. et J. 299.
- 19. Bleu Alcalin D. Sel de sodium de l’acide diphenyl-amine- bleu-di-et tri-sulfonique. S. et J. 278.
- 20. Bleu Alcalin R. Sel de sodium de l’acide mono-phenyl-rosaniline-mono-sulfonique.
- 22. Bleu Soluble Pur. Sel de sodium de l’acide tri-phenyl-rosaniline-tri-sulfonique.
- Couleurs oxazines Couleurs mordantes
- 5. Gallocyanine DH (Cr.). Chlorure de l’acide dimethyl -phényl-ammonium-dioxy-phe-noxasine-carboxylique. S. et J. 340.
- Couleur aeide
- 35. Bleu Gallanilique R. Constitution non publiée.
- Couleurs indulines Couleurs acides
- 26. Bleu Milling. Sel de sodium de l'acide anilido-iso-naphtyl-rosinduline-mono-sulfo-nique.
- 28. Bleu Naphtyl. Sel de sodium de l’acide anilido-phenyl-naphtinduline sulfonique.
- 29. Bleu Naphtazine. Sel de sodium de l’acide tetra-methyl-diamido-dinaphtyl-diphe-nazonium- disulfonique.
- 30 Induline NN. Sel de sodium de l’acide sulfonique d’une induline à l’alcool. S. et J.
- 366.
- 31. Indigène F liquide. Sel de sodium de l’acide sulfonique d’une induline à l’alcool. S. et J. 365.
- 32. Induline 3B. Sel de sodium de l’acide sulfonique d’une induline à l’alcool. S. et J. 366.
- 37. Bleu Solide B. Sel de sodium de l’acide sulfonique d’une induline à l’alcool, S. et J.
- 365.
- Couleurs basiques
- 22. Bleu Toluylène B. Constitution non publiée.
- 23. Bleu Indamine N. Hydrochlorure de dérivés para-amido-phenyl-amido d’une induline à l’alcool.
- 31. Bleu Paraphenilène R. Hydrochlorure de amido-phenyl-induline.
- 32. Indophenine Extra. Constitution non publiée.
- 33. Indophenine B. Constitution non publiée.
- Couleurs azoiques Couleurs acides
- 38. Bleu Noir B D’acide betanaphtylamine-mono-sulfonique, d’azo-alpha-naphtylamine et d’acide beta—naphtol-disulfoniquer. S. et J. 134.
- 39, Bleu d’Indigo en poudre. De toluene-azo-naphtylamine et de beta- naphtol-sodium-disulfonate
- Couleurs directes pour coton
- 5. Brillant Sulfo Azurine R. Constitution non publiée.
- 6. Sulfocyanine. Constitution non publiée.
- 7. Sulfoazurine. D’acide benzidine-sulfo-disulfonique et de phenyl-beta-naphtylamine. S. et J. 182.
- 10. Sulfocyanine 3R. Constitution non publiée.
- 13. Brillant Azurine 5G. De dianisidine et d’acide dioxy-naphtalène-alpha-mono-sulfo-nique. S. et J. 215.
- 19. Bleu Naphtyl 2 B. D’acide alpha-amido-diphenylique et de benzol-amido-naphtol.
- 20. Bleu Benzo Indigo. De dianisidine, d’alpha-naphtyl-amine et d’acide dioxy-naphtalène alpha-mono-sulfonique (1 : 8).
- 21. Bleu Noir Diamine E. D’ethoxy-benzi-dine, d’acide beta-naphtol-8-disulfonique et d’acide r-amido-naphtol-sulfonique.
- 22. Bleu JCR. Constitution non publiée.
- 40. Bleu Noir Benzo R. De tolidine-diazo-alpha-naphtylamine et d’acide alpha—naphtol-mono-sulfonique NW. S et J. 226.
- 41. Bleu Solide Congo B. Constitution non publiée.
- 42. Bleu Noir Benzo G. De benzidine-disul-fonique-acide-disazo-naphtylamine, et d‘a-eide alpha-naphtol-mono-sulfoniquê NW. S. et J. 225.
- 44. Bleu Solide Congo R. Constitution non publiée.
- Matières colorantes naturelles
- Couleur mordante. — Campêche (Cr.). Bois du Hœmatoxylon campechianum.
- Notes.—Les Bleus brevetés deviennent plus foncés pendant les deux premières périodes d’affadissement. Le Brillant Sulfo Azurine R acquière une teinte rougeâtre pepdant les dernières périodes. Les Sulfo Cyanines et la Gallocyanine DH sont plus solides que le reste des couleurs rangées dans cette catégorie et ne changent pas pendant l’opération. La solidité du Bleu Alcalin est probablement plus grande qu’on ne suppose généralement. Le bleu donné par le campêche avec 4b chrome est beaucoup plus solide que celui qu’on obtient avec un mordant d’aluminium.
- IVe Classe. Couleurs solides (Laine)
- Les couleurs de cette classe passent relativement peu pendant les trois premières périodes. A la fin de la quatrième période il ne reste plus qu’une nuance fade qui a la fin de l’année n’est plus qu’une teinte très pâle.
- Couleurs TRIPHENYLMETHANES Couleur mordante
- 9. Galleine (Cr.). Produit de l’oxydation de la pyrogalloe-phtaléine. S. et J. 335.
- Couleurs basiques
- 25. Bleu Gentiane 6B. Hydrochlorure de tri-phenye—rosaniline.
- Couleurs oxazines Couleur mordante
- 7. Bleu Gallamine (Cr.). Produit de l’action de l’hydrochlorure de nitroso-dimethyl-aniline sur l’acide galaminique. S. et J. 346.
- Couleurs azoiques Couleur acide
- 36. Bleu Noir Naphtol. De para-nitraniline, d’aniline et d’acide amido-naphtol-disulfo-: nique H (1 : 8).
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- Couleurs indulines
- Couleur acide
- 33. Bleu Solide 6B pour laine. Induline sul-fonatée.
- Note. — Il est vraiment curieux que le Gentiane 6B se soit montrée solide, d’autant plus que les couleurs basiques, surtout celles du groupe triphenylmethane, sont en général très fugaces. Pendant la première période le lustre de la couleur disparaît, mais la nuance subsistante passe très peu pendant le reste de l’année.
- Ve Classe. Couleurs très solides (Laioe)
- Les couleurs de cette classe ne s’affaiblissent que très lentement, et, même après une exposition d’une année, il reste une assez bonne couleur.
- Couleurs oxazines Couleur mordante
- 6. Bleu Célestine B (Cr). Constitution non publiée.
- Couleurs thiazines Couleurs mordantes
- 10. Bleu Brillant Alizarins R (Cr). Constitution non publiée. Un dérivé d'oxy-naphto-quinone-imide.
- 12. Bleu brillant alizarine G (Cr). Constitution non publiée.
- Couleurs OxYKÉTONES Couleurs mordantes
- 2. Bleu Alizarine WX(Cr). Di-oxy-anthra-quinone-quinoline. S. et J. 255.
- 3. Bleu|Alizarine S en poudre (Cr). Composé de bisulfite de sodium de bleu d'alizarine. S. et J. 256.
- 4. Bleu Anthracène WR (Cr). Hexa-oxy-anthraquinone.
- 8. Alizarine Cyanine R (Cr). Penta-oxy-anthraquinone. S. et J. 249.
- 11. Alizarine Cyanine G(Cr). Action de l’ammoniaque sur un produit intermédiaire dans la préparation de l'Alizarine Cyanine R. S. et J. 250.
- 13. Bleu Anthracène WG (Cr). Constitution non publiée.
- 15. Bleu Indigo d’Alizarine SW (Cr). Composé de bisulfite de sodium de l’acide tetra-et-penta-oxy-anthraquinone- sulfonique.
- 16. Noir Cyanine d’Alizarine G. (Cr). Constitution non publiée.
- Matières colorantes naturelles Couleur directe
- 1. Bleu Indigo de cuve.
- Matières colorantes additionnelles Couleur acide
- 2. Bleu de Prusse.
- Notes. — La grande solidité des Bleus Brillants d’Alizarine est très remarquable, parce qu’ils appartiennent à un groupe de colorants qui n’a pas fourni jusqu’ici des couleurs solides. La même remarque s’applique au Bleu Célestine, bien que cette couleur ne soit pas aussi solide que les précédentes. La solidité des différents bleus d’alizarine (colorants oxyke-tones) est proverbiale, et, avec les colorants que nous venons de mentionner, ils sont de
- sérieux concurrents pour l’indigo dans la production des bleu solides. La principale différence entre le Bleu Indigo et quelques-uns des Bleus d’alizarine est que ces derniers tendent à acquérir une teinte rougeâtre, ce qui ne se produit pas avec les premiers.
- La solidité du Bleu de Prusse sur laine est telle que la couleur bleue moyenne soumise à l’expérience ne s’était pas affaiblie d’une façon perceptible pendant l’exposition d’une année On peut le considérer comme le colorant bleu le plus solide que l’on connaisse de nos jours. Malheureusement il est sensible à l’action des alcalis.
- COULEURS VERTES
- Ie Classe. Couleurs très fugaces (Laine.)
- Couleurs basiques
- 1. Vert Capri G. Constitution non publiée.
- 11. Vert solide 3B. Chlorure double de zinc, de dichlo-tetra-meihyl-diamido-triphenyl-car-binol. S. et J. 265.
- 15. Vert Méthylène. Nitro-tetra-methyl-thionine. S. et J. 349.
- 18. Vert Aldéhyde. Dérivé quinoline de ro-saniline(?) S. et J. 377.
- Matière colorante naturelle
- Lo -kao (sur coton). Colorant chinois dérivé du Rhamnus utilis.
- IIe Classe. Couleurs fugaces (Laine)
- Couleurs triphenylmethanes Couleurs acides
- 1. Vert Léger SF (teintejaune). Sel de sodium de l’acide diethyl-dibenzyl-diamido triphenyl-carbinol-trisulfonique. S. et J. 268.
- 2. Vert Helvetia. Sel de sodium de l’acide tetra - methyl - diamido-triphenyl - carbinol-monosulfoniqu. S. et J. 266.
- 3. |Vert|LégerSF[(teinte bleue). Sel de sodium de l’acide dimethyl-dibenzyl diamido-triphenyl carbinol-trisulfonique. S. et J. 267.
- 4. Vert Guinée BV. Sel de sodium de l’acide nitro-diethyl -dibenzyl diamido-triphenyl-car-bino!-disulfonique. S. et J. 270.
- 5. Vert Guinée B. Sel de’sodium de l’acide diethyl-dibenzyl- diamido-triphenyl-carbinol-disulfonique. S. et J. 269.
- 9. Vert Solide Extra. Sel de sodium de l’acide tetra-methyl-dibenzyl-pseudo-rosaniline-di-sulfonique S. et J. 286.
- Couleurs basiques
- 3. Vert Methyl. Chlorure double de zinc de chlor-methyl-hexa-methyl-para-rosani line-hydro-chlorure. S. et J. 283.
- 4. Vert de Chine Extra. Oxalate de tetra-methyl-diamido-triphenyl-carbinol. S. et J. 263.
- 5. Vert Impérial Cristal. Chlorure double de zinc de tetra-methyl-diamido-triphenyl-car-binol. S. et J. 263.
- 6. Vert Solide GG. Tetra-methyl diamido-triphenyl-carbinol sulfate. S. et J. 263.
- 9. Vert Solide YYO Cristal. Chlorure double de zinc de tetra-ethyl-diamido-triphenyl-car-binol. S. et J. 264.
- 10. Vert ethyl Cristal. Tetra-ethyl-diamido-triphenyl-carbinol-sulfate. S. et J. 264.
- Couleur mordante
- 2. Vert de Chrome (Cr). Acide tetra-methyl-diamido-triphenyl-carbinol-carboxylique.
- Couleurs safranines et indulines Couleur basique
- 17. Vert Azine TO. Chlorure dimethyl-amido-phenyl-amido-phenyl-pheno-naphta-zonium. S. et J. 363.
- Couleur azoïque Couleur directe pour coton
- 2. Vert Colombie. Constitution non publiée.
- III Classe. Couleurs assez solides (laine). Couleurs triphenylmethanes
- Couleurs acides
- 6. Vert Alcali. Sel de sodium de l’acide di-phenyl-diamido-triphenyl-carbinol - mono— sulfonique. S. et J. 271.
- 7. Vert Laine S. Sel de sodium de l’acide tetra-methyl-diamido-beta-oxy-naphtyl-car-binol-disulfonique.
- 8. Vert Milling. Sel de sodium de l’acide tetra-methyl-dibenzyl pseudo-rosaniline-di-sulfonique.
- Couleurs azoiques Couleur directe pour coton
- 1. Vert Diamine B. De benzidine, d’acide para-nitro-benzène azo-amido-naphtol-disul-fonique, et de phénol.
- Couleur mordante
- 1. Vert Azo (Cr). De meta-amido-tetra-methyl-para- diamido-triphenyl-methane et d’acide salicylique. S. et J. 273.
- IVe Classe; Couleurs solides (Laine) Couleur directe pour coton
- 3. Benzo Olive. Constitution non publiée. Couleur mordante
- 4. Vert Diamine (A). Constitution non publiée.
- V8 Classe. Couleurs très solides (Laine) Couleurs triphenylmethanes Couleur mordante
- 3. Céruléine (Cr). Produit de l’action de l’acide sulfurique sur la galléine. S. et J. 336.
- Couleurs OxYKETONES
- Couleurs mordantes
- 5. Vert d’AlizarineS W (Cr). Composé de bisulfite de sodium et d’acide tri et tetra oxyanthraquinone-quinoline-sulfonique. S. et J. 258.
- Couleurs QUINONEOXIMES Couleurs mordantes
- 6. Vert foncé (Fe). Di-quinoyl-dioxime S. et J. 232.
- 7. Gambine Y (Fe). Beta naphto-quinone a-oxime. S. et J. 234.
- 8. Gambine B (Fe) Constitution non publiée.
- 9. Vert Naphtol B (Fe). Sel ferrosodique de l’acide nitroso-beta-naphtol-beta-mono-sul-fonique. S. et J. 236.
- 10. Dioxyne (Fe). Beta—oxy-naphto-qui-none-oxime. S. et J. 235.
- 11. Gambine R (Fe). Naphto-quinone-oxime. S. et J. 253.
- Notes. — La grande solidité des colorants
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- quinone-oximes, quant ils sont fixés avec un mordant de fer, mérite une attention spéciale. La solidité du Vert Céruléine comme couleur triphenylmethane est remarquable aussi, mais, bien que la Céruléine soit habituellement classée dans les couleurs triphenyl-méthanes, sa constitution lui assigne plutôt d’autres groupes.
- Echantillons de soie
- La plupart des colorants que nous venons de citer ont été appliqués aussi sur la soie, et les échantillons ont été exposés à la lumière en même temps que ceux de la laine; mais les] étaient trop peu importantes pour nécessiter une classification spéciale de la soie. Le colorant naturel chinois, Lo-kao, fixé sur la soie avec un mordant d'alun, est beaucoup plus solide que fixé sur coton après un bain de savon. On n’a pas pu l’appliquer d’une manière satisfaisante sur la laine. Le Bleu Indigo de cuve est sensiblement moins solide sur la soie que sur la laine, et sur cette fibre quelques Bleus d’Ali-zarine, notamment les Bleus Brillants d’Ali— zarine, sont beaucoup plus solides que les Bleus d’Indigo. Sur la soie comme sur la laine, le Bleu de Prusse est plus solide àla lumière que tous les autres bleus.
- (Dyer and Calico Printer.^
- NOUVELLE CUVE (indigo)
- POUR COTON ET POUR LAINE par le Dr E. Dreher.
- Après avoir trituré de la manière ordinaire pour en faire une pâte contenant 4 parties d’eau pour une partie indigo, on prépare les trois solutions suivantes :
- 1. 250 gr. glucose dans 2 litres d’eau bouillante.
- 2. 500 gr. sonde caustique dans 5 litres d’eau bouillante.
- 3. 500 gr. de protochlorure d’étain nouvellement préparé dans 1 1/2 litre d’eau chaude.
- (Quantités aptes au traitement de 2 kil. coton).
- Après refroidissement, les dissolutions 2 et 3 sont mélangées ensemble : le protoxyde d’étain qui précipite d’abord, finit par se dissoudre totalement. On ajoute alors 750 gr. de la pâte d’indigo comme ci-dessus délayés dans 10 à 15 litres d’eau à 600 C. et dès la fin du palliement, la réduction de l’indigo se trouve opérée. Ajouter alors 20 litres d’eau, laisser un instant la cuve couverte et teindre.
- Si le bleu doit avoir une certaine intensité, on donnera après l’évent un deuxième pa’lie-ment et après arrivage avec une eau légèrement accidulée, laver à fond dans l’eau courante. Le bleu obtenu est bon teint et égalise parfaitement. Un passage de la fibre teinte à la vapeur, sans pression fixe considérablement la couleur, ce qui n’est pas le cas pour la teinture aux cuves ordinaires.
- LES COLIS POSTAUX DE 10 KILOS
- M. Henry Boucher, ministre du commerce, a déposé sur le bureau de la Chambre le projet de loi portant création des colis postaux du poids de 10 kilogrammes dont nous avons déjà parlé.
- Aux termes de ce projet, le prix du colis de 10 kilogrammes expédié en gare sera de 1 fr.25 (timbre 10 centimes compris) . — Livrable à domicile, le colis coûtera 1 fr. 50; les dimensions pourront atteindre 1 m. 50 dans un sens quelconque.
- L’expéditeur pourra déclarer la valeur de l’envoi, demander la remise contre remboursement ou la livraison par exprès.
- En cas de spoliation, de perte ou d’avarie, l’indemnité due par la compagnie est fixée à 30 francs, sauf pour les envois de valeur déclarée. Dans ce cas, le maximum de l’indem nité ne sera limité que par le montant de la déclaration.
- Une modification avantageuse du tarif des remboursements a été obtenue des compagnies.
- Actuellement, le colis postal à livrer contre remboursement est passible d’une taxe double de celle d’un colis ordinaire de même poids.
- Aux termes de la nouvelle convention, la taxe afférente au retour d’un remboursement sera, sans distinction du poids du colis, de 0 fr. 60 quand le montant du remboursement doit être remis en gare à l’expéditeur ou au bureau de ville d’expédition et 0 fr. 85 quand la somme sera payable à domicile.
- Le nouveau projet de loi est destiné à donner une satisfaction très grande aux intérêts agricoles.
- LE TRANSPORT DES COTONS
- Dans une des dernières séances de la Chambre de commerce du Havre, M. Latham a fait savoir que le Comité consultatif des chemins de fer a été saisi d’une proposition des Compagnies d’Orléans, de Paris-Lyon-Méditerranée et de l’administration des chemins de fer de l’Etat, ayant pour objet d’inscrire dans le tarif commun d’exportation P. V. no 320 un prix de 24 fr. 50 par tonne pour le transport, de coton en balles, par wagon de 10,000 kilog., de Bordeaux, La Pallice, La Rochelle, etc., à Belfort et à Delle frontière ; le prix actuel est de 37 fr.
- Quant à présent, le transport des cotons dans cette direction est peu important ; mais, avec le temps, la situation peut se modifier; ce qui s’est passé lors de la réduction des tarifs au départ de Dunkerque en est un exemple.
- La Chambre de commerce n’ayant pas été appelée à délibérer sur cette proposition, M. Latham a demandé au Comité consultatif d’ajourner son vote et le Comité y a consenti.
- Depuis M. Latham a pris sur lui, la Chambre étant restée quelque temps sans se réunir, d’écrire à M. le ministre des travaux publics
- pour lui demander de repousser la proposition. Se plaçantsurtout au point de vue de l’intérêt général, il a fait ressortir le danger de diviser les marchés qui perdent ainsi de leur force pour lutter contre les marchés étrangers.
- MORDANTS
- Couleurs et épanouissements pour teinturiers et imprimeurs sur calicot par G. E’ Hoeltz.
- Il peut être utile de faire maintenant une petite digression sur les méthodes employées dans la préparation des mordants comme ceux que nous avons mentionnés. Généralement on fait les mordants en mélangeant ensemble diverses solutions, tantôt à froid, tantôt à chaud. Les meilleurs récipients pour cette préparation sont ceux de grès qu'on peut avoir en différentes grandeurs avec une capacité de dix à vingt gallons.
- Ces récipients en grès ont l’avantage marquant sur tous les autres d’être d’une propreté plus facile à entretenir. Ils résistent aussi extrêmement bien à l’action des agents chimiques. Quand on les emploie alternativement pour des liquides chauds ou froids, l’expansion et la concentration qui en résulte tend à la longue à faire fendiller la couverte, mais ce résultat ne se fait pas sentir avant qu’on ait fait un long usage du vase. La meilleure façon de les chauffer est d’employer un jet de vapeur amené par un tuyau en plomb ou en étain, suivant la nature du mordant à préparer. Près des récipients en grès on peut placer des tubes en bois, qui doivent être d’une construction aussi solide que possible. On peut employer des barils à huile de paraffine, à condition qu’il soient bien nettoyés et entièrement libérés de l’huile adhérente.
- Avec tous les genres de récipients, il est bon de déterminer le volume de liquide qu’il peut contenir. Le moyen le plus simple est d’avoir un bâton ou une petite baguette pour chaque récipient. Pour graduer ces baguettes on versera dans le récipient des quantités définies de liquide, un gallon par exemple, chaque fois et on marquera la hauteur du liquide par une entaille sur le bois. On a ainsi une mesure commode pour déterminer à tout instant le volume de liquide.
- Comme, dans la préparation de beaucoup de mordants, il se forme un précipité, il peut être utile souvent de le filtrer. Le filtre le plus simple qu’on puisse faire à cet usage est un cadre de quatre morceaux de bois sur lequel on cloue un tissu à filtrer qu’on laisse un peu lâche On place ce filtre sur un récipient et, après passage du liquide, on lave le résidu avec de l’eau pour en extraire tout le mordant adhérent.
- De plus, on devra avoir quelques bâtons pour mélanger les liquides, quelques récipients de mesure en grès ou en fer émaillé, un hydromètre et des jarres de grès ou de verre, pour qu’on puisse donner aux liquides le degré de force voulue.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- Les hydromètres les plus usités, en Angleterre, sont gradués en degrés Twaddel. Une série complète comprend 6 tubes, dont chacun a 24 degrés, qui font suite à la graduation des autres tubes. Ainsi, le n° 1 va de 0° à 24° ; le n° 2, de 24° à 48°, etc. L’importance la plus marquante de l’échelle Twaddel est que ses degrés ont une relation directe au poids spécifique, de sorte qu’avec les données de l’une ou de l’autre de ces propriétés, on peut calculer aisément la valeur correspondante. Voici la méthode : Pour calculer les degrés Twaddel, d’après le poids, diviser les trois premiers chiffres décimaux par 5. Ainsi, un liquide de 1,230 à 46 Tw. ou 230 : 5, et un liquide d’un poids spécifique de 1,036 a pour degré Tw. 036 : 5 = 7,2. Pour trouver le poids spécifique, on multiplie par 5, en plaçant 1 devant le résultat. En Amérique et sur le Continent, on a généralement adopté l’échelle Berumé, mais celle-ci n’ayant pas une relation directe avec le poids spécifique, n’offre pas les mêmes avantages.
- Il est utile de faire remarquer qu'en multipliant le poids spécifique par 10 on obtier t le poids de 1 gallon en livres. Ainsi une so u-tion de sulfate d’alumine ayant un poids spécifique de 1,120 pèsera 11,2 Ibs par gallon.
- En prenant le poids spécifique des liquides il faut le faire à la température de 60° Fahr. parce que la température a une influence considérable sur le poids des liquides. Les liquides chauds sont plus légers à volume égal que les liquides froids, et si on néglige la température,
- il est difficile d’obtenir un degré de force uniforme.
- En préparant des solutions qu’on doit porter ensuite à leur force définie, la meilleure chose est d’ajouter d’abord un peu moins d’eau et de compléter la solution par de faibles additions jusqu’à cequel’on soit arrivé au degré voulu.
- En dissolvant des substances chimiques ordinaires, les impuretés qu’elles contiennent se ramassent généralementsous forme d’écume à la surface. Il est donc bon de filtrer la solution avant de la faire servir à un usage spécial.
- (Dyer and Calico Printer.)
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- SITUATION DE L INDUSTRIE LAINIÈRE
- en Italie
- L’industrie lainière traverse une période calme : elle n’y était plus habituée. L'excès de production des dernières années, favorisé par la production du change élevé sur l’or, amène actuellement une réaction contraire.
- On peut invoquer, comme autre motif du peu de ventes, la température si variable et peu chaude du dernier été.
- Dans le courant de ce mois cependant, doivent arriver certainement les ordres définitifs des grossites, confirmant ceux provisoires passés sur les premiers échantillons d’été Mais, malheureusement, ces ordres arrivent tous à la fois en fin de saison et ne permettent pas aux fabricants de les exécuter avec la ponctualité et la perfection désirables.
- En attendant, de nombreux fabricants italiens terminent actuellement les collections d’échantillons de la saison d’hiver de façon à les soumettre en anticipation aux premiers jours de février, avec bon espoir de vente, les magasins étant dépourvus.
- Les genres velours sont à près abandonnés.
- On a eu beaucoup de travail en draps militaires.
- Dans l’article nouveauté, la faveur va toujours aux articles peigné ou cheviotte et aussi à leurs imitations à bas prix.
- Les tissus légers et les draps de dames teints en pièce sont toujours très recherchés, mais pour les produire il faut avoir une ins -tallation spéciale de teinturerie et notamment un outillage de métiers mécaniques de grande production avec peu de frais de surveillance.
- Dernièrement, il a été introduit quelques autres centaines de ces métiers systèmes Hodyson de Bradford.
- Les filatures de laine et de peigné travaillent toujours activement et il se prépare même d'autres créations d’établissements. G. F.
- (Chambre de commerce française de Milan).
- EMPLOI DES MATIÈRES COLORANTES
- De l’emploi des matières colorantes substantives, directes, teignant sans mordants dans la teinture des étoffes de laine mélangée.
- Pendant de longues [années, les matières colorantes substantives n’avaient d’intérêt
- TABLEAU COMPARATIF DU MOUVEMENT DES MATIERES PREMIÈRES
- Pendant le premier mois des années 1897, 1896 et 1895
- awn:
- IMPORTATIONS Quantités livrées à la consommation
- 1891 1896 4895
- Bois de teinture en bûches : Mexique kil. 1.180.000 2.705.400 2.049.000
- ' — — Brésil 10.500 — 116.700
- — — Haïti 1.666.600 3.082.900 1.413 300
- — — Guatemala 889.000 1.686.700 1.099.000
- — — Autres pays 5.624.300 5 149.900 5.217.900
- Totaux ... 9 670 400 12.624.900 9.895.900
- Bois de teinture moulus 25.200 1 000. 6.000
- Garance en racine, moulue ou en paille 28.300 26.000 141.000
- Curcuma en racine 2.000 100 38.700
- — en poudre. 600 ? 200
- Quercitron 103.000 123.400 98.000
- Lichens tinctoriaux 29.400 5.500 4.400
- Ecorces à tan, moulues ou non Sumac, fustet et épine-vinette : 90.800 307.500 317.200
- Ecorces, feuilles et brindilles 378.600 627.400 1.355.100
- Moulus ; Noix de galle et avelanèdes entières, concassées 143.600 278 500 320.900
- ou moulues 248.100 520.600 63.900
- Libidibi et autres gousses tinctoriales — 300 —
- Safran 1.400 5.900 8.800
- Autres teintures et tanins 29.200 9.500 9.100
- Cochenille 30.700 33.050 34.180
- Kermès animal — — —
- Indigo Indigo-pastel, indigue, inde plate et boules de 50 500 226 170 56.280
- bleu — — —
- Cachou en masse 436.800 427.940 17.460
- Rocou préparé 4.100 4 070 3.420
- Orseille préparée, humide en pâte , 300 1.470 710
- — sèche (cudbéard ou extrait).. Extraits de bois de teinture et d’autres espèces : 150 160
- Garancine 1.600 — —
- Autres Teintures dérivées du goudron de houille : 9.300 2.340 2.400
- Acide picrique — — —
- Alizarine artificielle 6.300 8.040 16.360
- Autres 56.300 69.610 43.600
- Outremer 16.400 15.130 15.370
- Bleu de Prusse 3.100 2.570 1.900
- Carmins communs 200 10 90
- — fins — 20
- EXPORTATIONS
- Bois de teinture en bûches............ — moulus .............................
- Garance en racine, moulue ou en paille Curcuma en racine.....................
- — en poudre.......... .................... Lichens tinctoriaux................... Écorces à tan, moulues ou non......... Sumac, fustet et épine-vinette :
- Ecorces, feuilles et brindilles........
- Moulus.................................
- kil.
- Noix de galle et avelanèdes entières concassées ou moulues........................................
- Libidibi et autres gousses tinctoriales...... Safran....................................... Autres teintures et tanins................... Cochenille................................... Kermès animal................................ Indigo.......................................,.. .
- Indigo-pastel, indigue, inde plate et boules de bleu.............................................
- Cachou en masse............. ....................
- Rocou préparé....................................
- Orsei le préparée, humide en pâte. ..............
- — sèche (cudbéard ou extrait)..
- Extraits de bois de teinture et d autres espèces : .................... ........................
- Autres : Allemagne.. — Belgique... .
- — Angleterre .
- — Etats-Unis.
- — Autres pays
- Totaux
- Teintures dérivées du goudron de houille : Alizarine artificielle................... Acide picrique........................... Autres...................................
- Outremer..................................
- Bleu de Prusse...........................
- Carmins communs.......................... — fins ..................................
- Marchandises françaises ou francisées exportées
- 1897 1896 1895
- 118.200 376.900 875.000
- 26.200 59.200 36.900
- 7.200 8.400 7.800
- 1.400 — 9.700
- 1.500 1.400 700
- 1.900 10.000 2.300
- 943.500 763.600 1 019.300
- 900 30 500
- 2.600 52 900 10.000
- 23.600 27.700 2.000
- b.100 4 000
- 1.200 3.900 2.100
- 20.109 26.100 4.200
- 23.600 13.700 16.831
- — .—
- 26.600 12 400 31.194
- 6.500 9.300 1.268
- 9.900 49.500 7.211
- 2.100 13.500 1.204
- 5.200 3.300 6.984
- 2.900 400 2.353
- — 2.200 426
- 489.000 296 900 356.293
- 161.400 323.809 327.499
- 320.500 221.800 154.481
- 49.800 45.600 30.234
- 387.000 455 100 500.121
- 1.407.700 1.343.200 1.377.628
- . 3.700 2.544
- 100 200 13
- 38.300 49.300 25.441
- 69.900 44.100 86.407
- 500 1.700 354
- 300 1.600 944
- 500 200 265
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
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- pour le teinturier qu’autant qu’il s’agissait de la teinture du coton et quoique, actuellement encore, elles y trouvent leur principal emploi on arrive cependant à les utiliser de plus en plus pour donner une plus-value aux tissus mélangés.
- Autrefois on teignait les mélangés soie en ne se préoccupant d’abord que de la soie pour n’appliquer qu'ultérieurement le colorant basique approprié sur le coton : c’était là un des problèmes les plus difficiles à résoudre pour le praticien; aujourd’hui, grâce à l'in-troduction des [colorants substantifs, le traitement se trouve singulièrement simplifié et ce n’est plus qu’un simple jeu pour l’ouvrier de produire certains effets de coloris sur les étoffes de soie mélangées qu’il n’aurait pu obtenir jadis avec beaucoup, sans atteindre la même perfection.
- De tels résultats provoquèrent naturellement l’émulation des teinturiers sur étoffes de laine mélangée. Malheureusement si plus d’un industriel s’est proposé de résoudre la question de la teinture en un seul bain des mélangés laine, le problème n’a pas encore trouvé une solution satisfaisante et il en sera encoie longtemps ainsi, nous le craignons bien. La raison en est bien simple : nous nous trouvons en présence d’une matière absolu ment rebelle à la solution de la question, matière qui oppose un veto inexorable à tous les raisonnements les plus plausibles des chimistes et des coloristes.
- Nous voulons bien avouer que grâce à une persévérancequ'aucun insuccès n’a pu rebuter, certains de nos confrères ont pu arriver, à force d’essais et de tâtonnements, à produire des nuances déterminées et conformes à l’échantillon et qui, grâce aux colorants substantifs intervenants, sont plus vives et plus solides que celles d’autrefois et qui en définitive donnent satisfaction, non seulement au teinturier, mais encore au fabricant et au consommateur: c’est là un grand progrès et nous voudrions que le progrès ne s’arrêtât pas à mi -chemin et que bientôt toutes les nuances indistinctement puissent se faire sur un même bain pour ce qui regarde les étoffes mé langées.
- Mais nous n’avons pas l’intention de donner aujourd’hui de nouvelles recettes de teinture sur un seul bain et dans le présent travail nous nous proposons simplement d’expliquer par quelles voies on applique d’abord comme autrefois le colorant acide sur la laine pour finir non plus comme par le passé sur un bain froid à l’aide de colorants basiques mais bien en faisant intervenir à propos les matières colorantes substantives.
- Mais alors, nous objecteront peut-être certains de nos lecteurs, vous ne changez rien aux anciens errements ! Qu’ils veuillent bien se détromper, si les procédés dont nous allons nous occuper n’ont en définitive qu’une importance secondaire pour le teinturier en pièces, il en est autrement pour celui qui fait du chiffonnage sa spécialité.
- Le teinturier en pièces ne connaît pas tous les soucis de son collègue en chiffonnage lorsqu’il s’agit de tissus en laine mélangée; les coutures qui blanchissent, les fonds qui marbrent, l’étoffe qui décharge au frottement et tant d’autres inconvénients de plus ou moins d’importance lui sont inconnus. Aussi ne doutons nous pas un instant que le teinturier en chiffonnage apprendra avec plaisir et reconnaissance une manière de procéder qui, s’il ne l’affranchit pas totalement des soucis précités, en atténuera au moins l’effet désastreux en une certaine mesure.
- Mais, disons le de suite, toutes les matières colorantes ne sont pas également aptes à atteindre le but proposé et dans leur choix il convient de toujours choisir celles d’entre elles qui ne teintent que faiblement la laine. Peu d’entre elles sont totalement rebelles à ce point de vue et c’est justement elles dont l’emploi se trouve très limité. Il en est ainsi du bleu pur diamine que dans la pratique on n’emploie d’ailleurs que pourles bleus clairs et avec lequel on teint directement en même temps qu’avec le bleu alcalin dans un bain alcalin au bouillon avec l’addition d’une forte dose de sulfate de sodium et qui après avoir été lavé est viré à chaud par l’acide.
- Pour presque tous les autres colorants, il faut déjà faire entrer en ligne de compte que la laine se teintera elle aussi à une certaine hauteur de ton : il sera donc indispensable de commencer à donner moins d’intensité lorsqu’on commencera de teindre la laine au bouillon. Pour bleu quelque peu foncé, je recommanderai tout particulièrement le noir diamine BH et BO, les marques de noir oxy-diamine N, SOOO et BM ; cette dernière marque devra toutefois être tempérée par une légère addition d’un bleu vif, tel le bleu puf diamine ou le bleu brillant diamine G. Les marques noir diamine BH et BO donnent à la laine un léger ton violet dont il faudra tenir compte lorsqu’on donnera la teinture fondamentale à la fibre animale. Les bruns clairs sont très facilement produits avec le brun congo G de la fabrique de produits colorants de Berlin ; quant aux bruns plus foncés ils me réussissent admirablement, avec le jaune solide diamine A, le brun diamine M et le noir oxydiamine BM dans les proportions de 4 : 2 ; 1.
- Pour verts nous recommandons un mélange de vert diamine B et de jaune solide diamine A ; si l’on veut foncer, ajouter un peu de noir oxydiamine BM. Pour rouge, employer le congo-corinthe G, le rouge diamine NO, le congo 4 R et la purpurine brillante R et autres analogues.
- Malheureusement la quantité presque innombrable de produits offerts par l’industrie de la fabrication des matières colorantes mettent le teinturier dans l’impossibilité d’essayer pratiquement la valeur de chacun d’eux et nous ne pouvons mentionner que ceux de ces produits qui nous ont donné des résultats satisfaisants : c’est à nos collègues
- de voir si dans le nombre des colorants directs qu’ils connaissent déjà il ne s’en trouve quelques-uns non encore mentionnés, susceptibles de concourir au but proposé.
- La température du bain ne devra jamais dépasser 50° C; pour certains tons, mode et les nuances mates ne pas aller au-delà de 40°.
- On agira sagement, en donnant une légère alcalinité au bain de teinture : plus le bain réagira en ce sens, moins la laine sera influencée par les drogues du coton ; mais, d’un autre côté, on devra se garder de l’affaiblissement du ton de la laine teinte avec des colorants acides, par la présence d’un excès d’alcalinité. Il suffit d’empâter fortement le liquide avec du sulfate de sodium et d’ajouter, par litre d’eau, environ 1 gramme de borax : si l’ouvrier veut faire une seconde passe, 1/2 gramme suffira. Une légère addition de savon remplace souvent avantageusement le borax.
- Une heure suffit amplement pour le travail ; après quoi, rincer et fixer au bouillon avec l’acide acétique.
- Comme les bains ne tirent que faiblement, il est bon de ne pas les vider après teinture et de les conserver pour une opération subséquente, comme on fait fréquemment pour le coton.
- Dans les cas où, après teinture, la nuance obtenue ne serait pas suffisamment vive, on fera bien de repasser sur un bain neuf, faiblement acidulé et en employant des colorants basiques. Le repassage est plus souvent nécessaire lorsqu’il s’agit de bleus et de verts, moins, si les nuances sont rouges ou jaunes : tous les colorants basiques employés dans la teinture des laines mélangées sont, d’ailleurs, bons à cet effet.
- Après le repassage, il est essentiel de fixer à nouveau, à chaud, en présence de l’acide acétique. Si, par suite d’un excès de colorant, la pièce teinte prenait un ton bronzé, on arriverait à tourner la difficulté par un passage au savon tiède, puis un rinçage et un avivage final à l’acide acétique.
- Les procédés que nous venons de décrire sont surtout bons pour la teinture en chiffonnage : comme pour les pièces non décousues, on aime surtout à conserver-aux doublures en coton un ton aussi clair que possible, la teinture des mélangés sur un seul bain, telle qu’elle se fait lorsqu’il s’agit de tissus neufs, n’est pas pratique.
- La teinture, après coup, du coton, telle que nous venons de le décrire, s’effectue plus rapidement que par l’ancienne méthode du sumac et du fer, et même de l’émétique : un peu d’exercice et les résultats seront infiniment supérieurs, compensant, au del i, le léger inconvénient de la conservation des vieux bains.
- (Deut. Farb Zeit.} E. L.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- TEINTURE DE LA CHAPPE
- La chappe comme matière filamenteuse n’est autre que le déchet des filatures de cocons. Le tissu qui provient industriellement de ce déchet est connu également dans la soie sous le nom de chappe. Elle est, tout aussi bien que la véritable soie organsin ou trame filée en échevaux pour être livrée en cet état aux établissements de teinturerie.
- La chappe se décreuse et se cuit tout comme les organsins et les trames, mais le travail ne s’opère pas de la même façon, tandis que les organsins sont décreusés uniquement par l’intervention du savon de marseille, notre déchet se décreuse, soit :
- 1° Par le savon de Marseille seul, soit;
- 2° Par la soude calcinée, soit enfin,
- 3° Par la soude et le savon de Marseille.
- La cuite s’opère donc par une des trois méthodes précitées tout en donnant personnellement une préférence marquée à la pre-mière.
- Les autres sont également bonnes au point de vue du décreusage mais elles ont l’inconvénient de presque toujours rendre la fibre duveteuse ce qui contribue énormément à donner u tissu fabriqué une teinture désagréable à l’œil. Certainement les filatures obvient à cet inconvénient par le grillage, le flambage et le parage, le duvet disparaît ainsi mais sans atteindre cependant la netteté du tissu de soie réelle.
- Le principal avantage du décreusage au savon seul consiste d’ailleurs en ce que la fibre garde toute sa souplesse et sa solidité ce qui n’est pas le cas pour les chappes décreusés à la .soude.
- Après la cuite on rince à fond pour écarter toutes traces de salissures et on dispose les matteaux pour la teinture.
- Si les échantillons fournis par le fabricant sont clairs et bien nets, il est indispensable de passer par un blanchiment préalable, soit au moyen du peroxyde d’hydrogène et du silicate de sodium ou au moyen du peroxyde de sodium et du sulfate de magnésium.
- Les nuances foncées passent directement dans la barque à teinture.
- La teinture s’opère soit sur savon coupé, soit sur eau pure.
- Nous ne conseillons pas l’emploi des bains de savon de Marseille usés : les fils teints ainsi déchargent considérablement et prennent une odeur de rance spéciale en magasin. Nous ne conseillons pas davantage l’utilisation des bains de soude usés, pour la même raison et nous engageons vivement les teinturiers à teindre sur bain neuf à l’eau pure, procédé plus nouveau, malgré les quelques difficultés qu’il peut présenter au début.
- Le fil ne déteindra jamais par ce procédé et il est loisible de produire toutes les nuances indifféremment depuis les plus claires jusqu’aux plus foncées. (Bruns, bleus marine, myrthes etc.). Toute la difficulté git dans l’u
- nisson ; les colorants employé appartiennent aux série aniliques, phénols et azoïques.
- Ces résultats constituent un grand progrès dans la teinture des soies : après le bain de teinture on finit en avivant avec acide sulfurique ou acide acétique, lustrant et chez certains façonniers en chevillant.
- Quant au cordonnet-chappe il subit un traitement à peu près analogue en tenant compte de ce que la soie se trouvant mélangée à la filature avec un peu de coton, il est indispensable que la fibre végétale se trouve syffisam-ment couverte après teinture.
- (Deut. Faerb. Zeitg) O. L.
- LA LOI
- SUR LE TRAVAIL DES FEMMES
- Les inspectrices du travail ont-elles le droit de pénétrer dans un magasin ou une arrière-boutique où elles supposent que l’on fait travailler des ouvrières en dehors des heures fixées par les tableaux de travail et en sus du temps réglementaire?
- Le tribunal correctionnel de Lyon avait tranché la question par l’affirmative, mais, sur appel, la quatrième chambre de la cour vient de rendre un arrêt infirmant le jugement de Ire instance, en se basant sur ce motif que, seul, le ministère public avait le droit de pénétrer dans un domicile privé, lorsqu’il était averti par la rumeur publique qu’un acte délictueux s’y commettait. Ce droit ne saurait donc s’étendre aux inspectrices du travail, qui ne sont que des fonctionnaires d’ordre administratif.
- La cour a acquitté, en conséquence, le patron et le contremaître qui étaient poursuivis.
- INFORMATIONS
- Sont nommés chevaliers de l’ordre de la Légion d’honneur :
- MM. Gindre (Claude-Emile), tisseur de soie et agriculteur à Lyon. Ancien président de l’association de la soierie lyonnaise. A créé à Lyon un établissement important de tissage mécanique. Médailles d’or et diplômes d’honneur aux Expositions de Paris 1878 et 1889, Anvers 1894 Exploite personnellement depuis 27 ans, à Laverdines (Cher), un domaine de 750 hectares. Cultures intensives remarquables. Rappel de prime d’honneur en 1879.
- Lainé (Jules-Edmond), fabricant de tapis à Beauvais. Membre correspondant de la Chambre de commerce de l’Oise. A réalisé des perfectionnements importants dans l’industrie des tapis et couvertures dont il a développé l’exportation en fondant de nombreuses maisons de vente à l’étranger. A fondé une société de secours mutuels, créé des maisons ouvrières et compte dans son personnel 167 ouvriers ayant plus de 30 ans de services.
- Denglehem (Alfred-Horace), fabricant de lingerie à Saint-Quentin (Aisne). Président de
- la Société industrielle de Saint-Quentin et de l’Aisne, dont il est un des membres fondateurs. A rendu des services importants à l’enseignement professionnel.
- Bourgeon (Jean), industriel, maire de Neuf-château (Vosges), fabricant de tissus mélangés. A introduit une industrie nouvelle dans une région agricole A été successivement conseiller municipal, adjoint et maire de Neuf-château depuis 1870.
- M. Ferdinand Jean, chimiste expert près les tribunaux, vient d’être élu Président du Syndi cat des chimistes et essayeurs de France.
- Nous lui adressons toutes nos félicitations.
- Les marques de fabrique en Russie
- Nous rappelons à nos lecteurs qui ont leur marque de fabrique déposée en Russie, qu’elle ne peut avoir de valeur que si l’intéressé fait une nouvelle déclaration de la dite marque avant le 9 mars 1897.
- Nousavons le douloureux regret d’apprendre la mort de M. Ulysse Roux, industriel à Romans, ancien président du tribunal de commerce.
- Nous prions la famille si cruellement frappée, d’agréer l’expression de nos vives condoléances.
- DOUANES FRANÇAISES
- Fils et tissus de soie artificielle. — Fixation DE LA PROPORTION D'ALCOOLEM PLOYÉ A LA FABRICATION DE CES PRODUITS.
- La proportion d’alcool, sur laquelle la soie artificielle {fils et tissus) acquitte le droit de douane (tarif général) et la taxe de dénaturation afférents à Valcool, a été fixée à 7 lit. 50 par kilogramme de produit (Avis du Comité consultatif des arts et manufactures du 10 juin 1891).
- Les fabricants français de soie artificielle ont fait observer que cette évalution était devenue trop faible par suite des modifications apportées aux procédés de fabrication qu; étaient en usage à l’époque où elle a été établie. A l’appui de leur réclamation, ils ont exposé que l’opération de la dénitrification est aujourd’hui poussée plus à fond qu’en 1891 et que le produit brut non dénitré subit, de ce chef, une perte de poids notablement supérieure à celle qu’il supportait autrefois.
- Appelé à examiner la question, le Comité consultatif des arts et manufactures a reconnu l’exactitude du fait allégué par les pétitionnaires. Après une enquête approfondie, il a déclaré que la préparation d’un kilogramme de soie artificielle exige, dans l’état actuel de l’industrie, l’emploi de 11 lit. 75 d’alcool.
- D’accord avec son collègue du département du commerce, M. le Ministre des Finances a décidé que ce taux serait pris désormais pour base de la perception du droit de douane et de la taxe de dénaturation.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
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- TARIFS DE CHEMIN DE FER
- Proposition d’homologation de tarifs
- CHEMIN DE FER DU NORD
- Proposition de substituer, à partir du 5 fé vrier courant, le barême 4 au barême 2 du chapitre 1er du tarif spécial des ports de mer (exportation), pour le transport des tissus de laine et de laine et coton expédiés des gares de Croix-Wasquehal, Roubaix, Tourcoing. Roubaix-Wattrelos, Tourcoing-les-Francs et Lannoy, à destination des pays d’Europe.
- Cette mesure est appliquée, à titre temporaire, depuis le 5 février dernier. Elle ces-sera d’être appliquée après le 4 février 1898, à moins d’une prorogation qui serait annoncée par affiche.
- CHRONIQUE DES ASSURANCES ®
- Déchéance de l’assurance pour défaut
- * de déclaration d’hypothèque.
- Pour répondre aux nombreuses demandes de renseignements qui nous sont parvenues à la suite de la publication, dans notre journal, de divers jugements et arrêts rendus en faveur des Compagnies d’assurances, contre des assurés qui avaient omis de stipuler dans leurs polices que leurs immeubles étaient grevés d’hypothèques, nous reproduisons un des nombreux arrêts rendus en ce sens, sur lequel nous appelons l’attention de nos abonnés.
- COUR D’APPEL DE PARIS.
- Président : M. Fauconneau-Dufresne.
- Audience du 6 juin 1894.
- La Cour,
- Considérant qu’aux termes de l’article 1134 du code civil, les conventions librement consenties font la loi des parties,
- Que les articles 7 et 8 de la police d’assurance stipulent que l’assuré était tenu de faire connaître à la Compagnie toutes les circonstances et conditions dans lesquelles se trouvait le risque;
- Que toute réticence de la part de l’assuré diminuant l’opinion des risques annulait l’assurance;
- Que notamment l’assuré devait déclarer et faire mentionner sur la police (sous peine de n’avoir droit, en cas de sinistre, à aucune indemnité) s’il était débiteur hypothécaire;
- Considérant que cette clause n’a rien de contraire à l’ordre public;
- Que la Compagnie avait intérêt à connaître la situation hypothécaire des immenbles qu’elle assurait;
- Qu’elle attachait à cette question une telle importance, que dans les articles 10 et 12 de la police, elle avait eu soin de préciser qu’avant de consentir une hypothèque au cours
- (1) Dans l’intérêt des abonnés et lecteur du journal, nous nous sommes adressés, pour traiter les questions d’assurance, à un spécialiste qui se charge, indépendamment de la chronique, de la souscription et de la vérification des polices de toutes nature. Nous lui transmettrons les demandes de renseignements qui parviendront au journal. Joindre un timbre pour la réponse.
- de l’assurance sur les objets immobiliers, l’assuré était soumis à l’obligation d’en faire à l’avance la déclaration et que,à défaut d’exécution de cette obligation, l’effet de l’assurance serait suspendu et que l’assuré, en cas d’encendie, n’aurait droit à aucune indemnité.
- Que ces clauses sont précises et formelles;
- Que l’assuré avait non pas à déclarer uniquement en quelle qualité il agissait, soit à titre de propriétaire, soit à titre d’usufruitier soit à titre de locataire, mais à s’expliquer sur les diverses circonstances relevées en la dite police;
- Qu’il n’est, d’autre part, en rien établi que l’omission de la déclaration relative à l’hypothèque, dont l’immeuble se trouvait grevé, soit imputable aux torts de l’agent de la Compagnie;
- Considérant enfin qu’il y a, en U espèce fin-divisibilité entre l’assurance des bâtiments assurés et celle des objets mobiliers qui s’y trouvaient contenus;
- Que le mobilier était exposé aux mêmes risques;
- Que la division des deux assurances serait contraire à la réalité des choses et à la commune intention des parties;
- Adoptant, au surplus, les motifs des premiers juges;
- Par ces motifs,
- Met l’appellation à néant ;
- Ordonne que ce dont est appel sortira effet :
- Condamne l’appelant à l’amende et aux dépens.
- Voilà un arrêt qui mérite l’attention des intéressés : Un propriétaire, ayant toujours régulièrement payé ses primes d’assurance, a omis de déclarer qu’il a emprunté sur la valeur de son immeuble. Il se trouve de ce fait, déchu de tous droits à l’indemnité et se voit refuser, par la Compagnie, non seulement le paiement des dommages subis par l’immeuble mais encore le montant de la perte des objets mobiliers renfermés dans cet immeuble.
- Nous ne saucions trop le répéter, la souscription d’une police d’assurance est un des actes les plus importants de la vie commerciale* aussi est-il regrettable de constater l’insouciance avec laquelle beaucoup de personnes signent un contrat sans l'avoir, au préalable, soumis à l’examen d’un assureur compétent.
- TRIBUNAUX
- TRIBUNAL DE LA SEINE (3’eb.) Présidence de M. Lévrier.
- Audience du 2 juillet 1896
- Responsabilité. — trouble de voisinage. — BLANCHISSERIE. — BRUIT. — TREPIDATION. — HUMIDITÉ. -- FUMÉE. — DOMMAGES-INTÉRÊTS.
- Si chacun a le droit d’user de sa chose comme il l’entend, c’est à la condition qu’il ne porte pas atteinte aux droits des voisins.
- Les bruits, trépidations, humidité, fumée provenant de l’installation de machines dans une blanchisserie, peuvent justifier une demande en dommages-intérêts de la part du propriétaire de la propriété contiguë, alors que ces inconvénients, excèdent les limites, de la tolérance commune.
- Il convient toutefois de tenir compte de la destination ancienne de l’établissement et aus si de la situation du quartier.
- (Dame Lesueur c. Rossignol.)
- Ainsi jugé :
- « Le Tribunal,
- « Joint leurs causes, etc...
- « Attendu que, par ordonnanoe de référé en date du 7 mars 1891, Lecomte a été nommé expert à l’effet d’examiner l'installation des machines placées dans la blanchisserie de Rossignol, sise à Boulogne, rue de Paris, 117, et les inconvénients pouvant en résulter pour la propriété contiguë de la dame Lesueur, de préciser à qui incomberaient les travaux nécessaires pour y remédier et d’évaluer tout préjudice ;
- « Attendu qu’il résulte du rapport déposé le 24 mars 1893 que l’expert s’est particulièrement attaché à vérifier les causes de trouble que lui signalaient les dires de la dame Lesueur : bruit, trépidations, humidité, fumée, malpropreté, provenant de l’entrée du charbon ;
- « Attendu qu’il a été constaté que bruit et trépidations étaient produits par le fonctionnement des essoreuses, mais que des modifications ayant été prescrites et apportées dans l’installation primitive, ce double inconvénient avait été supprimé ou tout au moins atténué dans la mesure que comportent les obligations du voisinage ;
- « Attendu qu’il est également établi que l’humidité du mur mitoyen tenait à la contiguïté d’un réservoir d’eau, et qu’il y a été obvié par la construction d’un contre-mur qui fait disparaître tout contact ;
- « Attendu que, si la fumée s’échappant à 5 mètres du sol laissait retomber une certaine quantité de suie sur la’propriété de la demanderesse, celle-ci ne peut exiger de remède plus efficace que la construction élevée par le défendeur d’une grande cheminée en briques de 25 mètres de hauteur ;
- «Attendu que l’expert a justement rejeté comme mal fondé le grief formulé par la dame Lesueur sur l’existence, au ras du mur mitoyen, de l’ouverture aménagée pour le charbon, Rossignol ayant usé d’un droit certain, eu égard à l’état et à la destination de son immeuble ;
- « Attendu qu’il importe de remarquer que le titre d’acquisition du défendeur ne lui imposait que des restrictions précises, auxquelles, contrairement aux allégations de la dame Lesueur, il s’est exactement conformé et qu’il y a lieu de rechercher simplement si, par l’agencement de sa blanchisserie, il a ex-
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- cédé les limites de la tolérance commune; qu'à ce dèrnier point de vue, si quelque incommodité légère subsistait après les transformations réalisées , il convient de tenir compte de la destination ancienne de l’éta— blissement, et aussi de sa situation au centre d’un quartier où s’exerce ia même industrie;
- « Que rien ne démontre que la difficulté qu’éprouve la dame Lesueur à louer sa propriété tienne spécialement au voisinage de la blanchisserie Rossignol ;
- « Attendu, toutefois, que l’indemnité qui lui a été accordée pour le passé est insuffisante et doit être augmentée ;
- « Attendu, en conséquence, que les offres réelles faites à la requête de Rossignol, par exploit du 31 janvier 1895, n’étaient pas valables et libératoires ;
- « Attendu que tous les frais de l’expertise doivent incomber au défendeur, qui, lors de la demande, a méconnu les griefs de la demanderesse et ne lui a donné satisfaction que sur les injonctions de l’homme de l’art ;
- « Par ces motifs,
- « Entérine purement et simplement le rapport sus-visé ;
- « Condamne Rossignol à payer à la dame Lesueur la somme de 500 francs pour trouble de jouissance ;
- « Le condamne, en outre, en tous les dépens, y compris les frais de référé, d’expertise et d’offres réelles. »
- Plaidants ; Mes Coulon et Quignard, avocats.
- JURISPRUDENCE
- De la clause de règlement d’atelier portant SUPPRESSION DU DÉLAI DE PRÉVENANCE EN CAS DE CONGÉDIEMENT D’OUVRIER.
- La loi du 27 décembre 1890 a donné lieu dans les premières années de sa promulgation à de nombreuses décisions contradictoires devant les justices de paix, les conseils de Prudhommes et devant la juridiction consulaire.
- Sous l’ancien régime l’art. 1780 C. civ. était ainsi conçu : « On ne peut engager ses services qu’à temps ou pour une entreprise déterminée. » La nouvelle loi y a ajouté des disposition spéciales. D’une façon générale elle consacre le principe que le louage de services sans détermination de durée peut toujours prendre fin par la volonté des parties contractantes ; mais elle ajoute immédiatement que des dommages-intérêts peuvent être dus en cas de restitution par la volonté d’un seul des contractants. Sur la fixation de l’indemnité à allouer s’il y a lieu, elle donne l’indication de certains faits que le juge doit prendre en considération, enfin elle édicte formellement que les parties ne peuvent à l’avance renoncer au droit éventuel de réclamer une indemnité. Telle est l’analyse des dispositions qui complètent aujourd’hui, le texte primitif de l’art. 1780 G. civ. Rien dans le texte nouveau, n’indique, ni explicitement ni implicitement pour les parties qui veulent résilier leur contrat, l’obligation de se prévenir un certain temps à l’avance.
- Aux termes de l’art. 1134 Civ. les conventions légalement formées font la loi des parties. Cette règle de droit commun conserve toute sa force en l’absente de disposition contraire introduite dans la loi du 27 décembre
- 1890. Il est évident que le principe posé par cet article fondamental serait compromis si aujourd’hui on venait interdire aux patrons et ouvriers de stipuler à leur gré qu’ils se sépareront sans se prévenir à l’avance. Sans doute le droit d’exiger un délai de prévenance existe ou peut exister ; mais il est nécessaire que ce droit soit reconnu par un règlement d’atelier, ou, à défaut de convention formelle d’une façon tacite, par l’usage. Ce que la loi de 1890 interdit c’est la renonciation générale, pour quelque cause que ce soit, au droit de reclamer des dommages-intérêts. On a considéré qu’une semblable renonciation constituerait un usage abusif dudroit de résiliation, usage qui pourrait avoir les conséquences les plus préjudiciables aux intérêts de tous. Mais il n’en est pas de même de la renonciation partielle limitée au droit d'exiger un délai de prévenance. En effet, si chacun est responsable de ses actes et ne peut éluder la responsabilité fondée sur l’art. 1382 civ., par contre, personne ne peut se voir interdire la faculté de renoncer, dans des conventions légalement formées à des avantages particuliers spécialement déterminés.
- C’est ce que vient de décider tout récemment le bureau général des Prud’hommes de Reims : en matière de louage de services, a-t-il dit, la loi du 27 décembre 1890 qui complète l’art. 1780 Civ. ne défend pas aux parties de stipuler pour le cas de résiliation, soit la durée du délai-congé, soit même une dispense réciproque de tout délai. Par suite l’ouvrier employé dans un atelier dont le réglement contient pareille disposition, lorsqu’il est congédié sans délai de prévenance, ne peut réclamer de ce chef une indemnité au patron. Toutefois le règlement d'atelier portant que tout congé est supprimé ne peut être valablement invoqué contre l’ouvrier qu’au-tant qu’il est parfaitement établi que celui-ci en a eu connaissance au moment de son entrée dans l'établissement et non pas seulement après.
- Cette doctrine avait déjà été admise par le Tribunal de commerce de Lille qui l’avait très juridiquement exposéedansun jugement du 26 mai 1891.
- En résumé, et il ne semble pas que des discussions paraissent actuellement encore possibles sur le point que nous venons d’examiner le règlement portant suppression du préavis pour la réalisation du contrat de louage deser-vices, tant pour les ouvriers que pour les patrons, n’est nullement contraire aux dispositions de la loi du 27 décembre 1890.
- CONSEIL D’ETAT
- COURS d’eaU NON NAVIGABLES. — DÉRIVATION. — DOMMAGES AUX USINES
- Un décret du 10 août 1868 a autorisé la ville de Rouen à exécuter les travaux de captage et d’adduction des sources d’origine de la rivière de Robec, jaillissant à Fontaine-sous-Préaux, à deux lieues environ de Rouen.
- Le prélèvement était autorisé jusqu’à concurrence de 140 litres par seconde, à condition toutefois qu’un volume minimum de 40 litres d’eau par seconde serait, dans tous les cas, laissé dans le lit de la rivière de Robec, en aval de la prise d’eau.
- Dans l’intérêt des 80 usiniers ou usagers riverains qui utilisaient depuis plusieurs siècles les eaux de cette rivière, soit comme force motrice, soit comme principal agent de leur industrie, le décret prescrivait diverses autres conditions; il visait en outre, une délibération par laquelle le conseil municipal s'engageait à payer les indemnités qui pourraient être dues aux industriels auxquels l’exécution des travaux porterait préjudice.
- Une loi du 27 mars 1869 a autorisé l’emprunt destiné à assurer l’exécution du projet de la ville et le paiement des indemnités qui pourraient être alloués.
- Les travaux ont été terminés au cours de l’année 1874.
- En 1882, la ville a cédé à la Compagnie générale des eaux, l’exploitation de la distribution d’eau pendant 60 années
- Aux termes d'un traité passé entre la ville et la Compagnie concessionnaire, il a été stipulé que cette Compagnie supporterait toutes les responsabilités résultant, vis-à-vis les industriels, de l’application du décret de 1868 et de la loi de 1869.
- Les héritiers Caron, propriétaires de 3 usines à blé, situées sur le Robec, l’une à Saint-Martin-du-Vivier, les deux autres dans Rouen, ont réclamé à la ville une indemnité représentative de la diminution de force motrice éprouvée par leurs usines à la suite des travaux de la ville.
- La Société Caron, en liquidation, qui, jusqu’en 1881, avait exploité comme locataire lesdits moulins, a également réclamé une indemnité.
- La ville et la Compagnie des eaux ont prétendu qu’elles ne s’étaient pas contentées de capter les sources, qu’elles avaient, en outre, exécuté des travaux importants pour abaisser le plan d’émergence de ces sources et en augmenter le débit, que ces derniers travaux avaient réussi à ce point que, malgré la dérivation de 140 litres d’eau par seconde, la rivière de Robec avait aujourd’hui un débit supérieur au débit ancien.
- Les consorts Caron répondaient que, sans doute, les travaux d’abaissement des sources d’origine avaient eu pour effet d’augmenter le débit desdites sources, mais qu’en raison de la solidarité existant entre les Sources d’un même bassin, ce résultat n’avait été obtenu qu’au préjudice de sources et sourcins coulant en aval ; les travaux de la ville n’avaient fait ainsi que recueillir et aspirer le produit d’autres sources qui auparavant venaient en aval alimenter le Robec.
- Une expertise a été ordonnée par le conseil de préfecture de la Seine-Inférieure, l’absence de jaugeages contradictoires, constatant la force motrice dont disposaient les usines avant la dérivation (expériences que les riverains n’ont cessé de réclamer depuis le décret), a rendu plus laborieuse et plus longue la démonstration du préjudice.
- Deux des experts ont évalué à 144.000 fr. en principal, le préjudice éprouvé parles héritiers Caron et à 37.235 fr. celui éprouvé par la Société Caron.
- Par arrêté du 30 décembre 1881, le conseil de préfecture a condamné la ville de Rouen et la Compagnie des eaux à payer aux héritiers Caron une indemnité de 72.000 fr. et à la Société Caron une indemnité de 11.775 fr.
- La ville et la Compagnie des eaux ont déféré ces arrêtés au conseil d’Etat. Les consorts Caron, estimant que les indemnités allouées étaient insuffisantes, se sont également pourvus.
- A la date du 22 janvier 1897, le conseil d’Etat a rendu deux décisions rejetant les requêtes de la ville et de la Compagnie des eaux nt augmentant les indemnités allouées aux consorts. (Conseil d’Etat du 22 janvier 1897.
- (La Loi, du 11 février 1897.)
- RENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX
- DÉCLARATIONS DE FAILLITES
- Garat (Antoine-Pierre), teinturerie, 9, av. Noailles, à Lyon. — Jug. du 9 fév. — S. : M. Bernard.
- FORMATIONS DE SOCIÉTÉS
- Formation de la Société anonyme dite Société des teintures japonaises (procédé planté), 17, ch. Doua, à Villeurbanne. — Durée : 50 ans. — Cap. : 45.000 fr. — Acte du 11 janv.
- Formation de la Société en nom collectif Audoire père et fils, teinturerie et apprêts de
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- tissus et mérinos, 2, chaussée Saint-Louis, à Beims. — Durée : 9 ans, 5 mois, et 20 jours.
- — Cap. : 100.000 fr. — Acte du 5 fév.
- DISSOLUTIONS DE SOCIÉTÉS
- Dissolution à partir du 31 déc., de la Société Garnier et Cie, tentures et apprêts, siège 21, pl. Tholozan, à Lyon, avec succursale à Paris, 32, rue du Faubourg Poissonnière, à Paris. — L. : les associés.— Acte du 25 janv.
- VENTE DE FONDS DE COM MERGE
- M. Donnes a vendu un fouds de teinturie, 119, b Magenta.
- Mlle Démortier a vendu un fonds de tein— turerier, 80, rue de Provence.
- M. Bernard a vendu un matériel de teinturerie, 72, rue de Dunkerque.
- M. Chauvela vendu à M. Magnier un fonds de teinturerie, 7, rue Mogador.
- Mme Vve Rigaud a vendu à Mme Allain un fonds de teinturerie, 32, b. Magenta.
- M Bouchard a vendu à Mme Sénéchal un fonds de teinturerie, 17, rue Oberkampf.
- Mlle Corfu a vendu à Mlle Saillenfest un fonds de teinturerie, 119, av. Villiers.
- Mme Desmousseaux a vendu à Mme Vve Dureux un fonds de teinturerie, 31, rue Godot-de-Mauroi.
- Mlle Demortier a vendu un fonds de tein-turie, 80, rue de Provence.
- BIBLIOGRAPHIE
- Envoi des ouvrages indiqués ci-après contre mandats-poste adressés aux bureaux du journal
- Vient de paraître chez Masson et Cie, éditeurs é Chimie des matières colorantes arti- | ficielles, par M. A. Seyewetz, chef des travaux à l’ecole de chimie de Lyon, et P. Sisley, chimiste-coloriste.
- Quatrième fascicule : Matières colorantes dérivées de la quinoneimide. — A. Indamines et indophenols. — B. Thiazines et thiazones. — C. Oxazines et oxazones. — D. Azines ; a) Eurhodols et eurhodines ; b) Safranines ; e) Indulines ; d) Aninoxalines ; e) Fluorindines. — Matières colorantes dérivées de l'indigo -Une, oxycétones et xanthones. Page 473 à 656. Prix 6 fr.
- Le cinquième fascicule, qui paraîtra prochainement, terminera le volume. — On peut souscrire à l’ouvrage complet, au prix de 25 francs payables de suite. A partir de la publication du cinquième fascicule, ce prix sera porté à 30 francs.
- CHIMIE ANALYTIQUE
- DES MATIÈRES GRASSES Méthodes d'essai et d'analyse des huiles ^ifs , graisses , glycérines , huiles tournantes beurres, cires, résines, etc.
- Exemples d'analyses. — Rapports.
- Par M. Ferdinand JEAN Chimiste expert. — Officier d'Academle. — Lauréat d. la Société aes Agriculteurs de France. — Essayeur de commerce diplômé. — Chef du Laboratoire de la Société française d'hygiène.
- 1 fort volume in-8° de 600 pages avec figures Adresser mandat de 20 fr. au bureau du journal pour recevoir franc»
- Guide du commerçant, par E.Coquengniot, avocat, ancien avoué, traitant de toutes les questions relatives aux transports par chemins de fer, ainsi que des rapports des commerçants avec l’administration des postes, et pour les chemins de fer comme pour la poste, le plus spécialement, au point de vue du droit usuel et administratif. C'est un outil indispensable à quiconque s’occupe
- d’affaires et surtout aux commerçants, aux in-dustriels et aux agriculteurs.
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- Dictionnaire de chimie industrielle
- Le 12e fascicule du Dictionnaire de chimie industrielle A. Villon vient de paraître et conduit jusqu'aux Chromâtes. Ce dictionnaire mentionne les substances destinées à la pharmacie, aussi bien que celles destinées à l’in-dustrie et à l’agriculture; il doit former trois gros volumes petit in-4° et contenir au moins 4,000 articles, illustrés d’un grand nombre de figures intercalées dans le texte.
- Traité de la teinture et de l’impression des matières colorantes artificielles, par J. Depierre.
- Première partie : Les couleurs d’aniline. 1 volume grand in-8° contenant 221 échan tillons, tant imprimés que teints, sur soie, laine, coton, cuiu, et 12 tableaux, dont 6 avec indication en couleur des réactions caracté ristiques, relié, 36 fr. 60.
- Deuxième partie : L’alizarine artificielle et ses dérivés. 1 volume grand in-8° contenant 181 échantillons, tant imprimés que teints, sur coton, jute, etc., 19 planches hors texte et 108 figure, relié, 40 fr. 60.
- Troisième partie : Le noir d’aniline, l’indigo naturel, l’indigo artificiel, impression sur laine. 1 volume grand in-8° contenant 170 échantillons, 10 planches hors texte, 51 figures et 1 carte, relié, 35 fr. 60.
- Monographie des Machines à laver
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- Par Joseph Dépierre,ingénieur civil,ouvrage couronné par la Société libre d'émulation du commerce et de l'industrie de la Seine-Infé-\eure. Troisième édition. Un volume in-8. avec figures et un atlas. Prix : 13 fr. 10.
- L’industrie du blanchissage et des blanchisseries, par A. Bailly, secrétaire de la Chambre syndicale des blanchisseurs de Paris. 1 vol. in-16 de 383 pages avec 106 figures, cartonné, 5 fr. 50.
- Traité pratique de teinture et impression, par Michel de Vinant, ex-coloriste et directeur de fabrique.
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- Apprêts.
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- nones oximes. — Oxyquinones (couleurs dérivées de l’anthracene).
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- Traité pratique de savonnerie. — Matières premières. — Matériel. -- Procédés de fabrication des savons de toute nature, par Edouard Moride, ingénieur-chimiste. — Ouvrage couronné par la Société industrielle du Nord de la Fiance.— Deuxième édition complètement remaniée et mise au courant des derniers progrès réalisés.
- Un volume grand in-8 avec 115 figures dans le texte, relié : 16 fr. 60 contre mandat-poste adressé au bureau du journal.
- L’industrie de la teinture (Blanchiment, mordançage, teinture à l’aide des matières colorantes minérales, végétales, animales). Echantillonnage ; matériel et manipulation de la teinture, par Tassart. 1 vol. in-12 avec 55 fig., 4 fr. 50.
- Pour tous ces ouvrages, adresser les demandes au bureau du journal, en envoyant le montant en mandat ou timbres-poste.
- tsgusremaxpaaarazeua-renersmncesaea
- DROGUERIES ET TEINTURES
- (Place au HAVRE, 20 Février)
- Bois. — Il s’est fait quelques affaires en campêche, mais les prix très bas auxquels elles ont été concédées ne sont pas divulgués.
- On cote :
- Campêche du Brésil, coupe d Espagne, — Ire qualité..............
- — 2e ..............................
- — 3e qualité........................
- — Sisal, ......................................................
- Honduras..............................
- Tabasco...........
- Haïti Cap.................... ....
- » ..................................
- » Sï-Marc ..........................
- » Fort-Liberté............
- P.-de-Paix................
- Miragoane.................
- Saint-Domingo.............
- Martinique et Guadeloupe..
- Jamaïque. .........................
- Jaune Cuba et St-Yago ..............
- » Manzanillo........................
- a Tuspan ...........................
- • Vera-Cruz..................
- • Campêche...................
- • Carmen..................
- » Tampico.........................
- * Porto-Plata.......................
- » Haïti.............................
- • Jamaïque................... • Barcel et P. Cab........................ » Rio Hacha......................... • Carth. et Savan............. » Maracaïbo ........................ • Fustet......................100...................k. • Tatajuba....................50..................k. » Bahia ... ........................................................................
- » Corint o..........................
- » Amapala...........................50 kil.
- Rouge Brésil Bahia.................
- » Calliatour ..................100 k.
- Rouge Lima.................50 kil.
- » Ste-Marthe........................
- 15 .. à 16 ..
- 12 .. 13 ..
- 9 50 10 ..
- 9 50 10 ..
- 9 60 9 70
- 8 .. 8 25
- 6 40 6 50
- 6 .. 6 25
- 7 90 8 ..
- 6 50 6 70
- 8 .
- 5 25 . ..
- 6 75 7 ..
- 6 10 6 20
- 6 30 6 60
- 6 50 .. . .
- 6 50 ....
- 6 .. 6 50
- 5 .. 5 50
- 5 .. 5 25
- 5.............
- 5 .. 5 50
- 4 50 4 75
- 5 25 ....
- 5 25 5 50
- 6 50 .. ..
- ..............
- 3 75 4 ..
- 4 .. .5 ..
- 13 .. 14 ..
- 4.............
- 4 .. 4 50
- 5 75 6 ..
- 5 75 6 ..
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- 9 50 11 ..
- 11 .. 12 ..
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- 80 LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- » Brési’let........................... 6 .. 7 .
- » Sandal................ 100 k. 6 .. 8 .
- » Sapan................... 50 k. 8 .. 10 .
- » Quebracho.............. 1009 k. 70 .. 75 .
- » Pernamb.................50 k. 12 .. 14 .
- Cachou
- Brun luisant, en sac ................... M...........
- — encaisse — ....... 37 50 45 . ,
- Jaune ou gamb. pressé.................. 23 . 24 ..
- Cochenille
- On cote : 1/2 kil.
- Ténériffe zacatille..................... 1 60 2 ..
- Ténériffe grise........................ 1 50 1 80
- Cureuma
- Bengale....................50 kilos. 13 50 15 ..
- Java, Mad , Pond. ....................... M..........
- Dividivi
- On cote les 50 kil. .............
- 9 .. 13 ..
- Indigos. — Cet article a eu la vente de 80 surons Guatemala disponibles à conditions particulières.
- Pour le terme, la tendance, est calme, et en dehors de quelques reports les transactions sont rares.
- On cote actuellement :
- Beng. sur v. et bl. 1[2 k................ 8 25
- » fin viol, et pourpre................... 7 75
- » beau viol, et dite.................... 7 25
- » bon violet ............................ 6 25
- » moyen violet,...................... 5 ..
- » bon violet rouge................... 5 75
- » bon moy. v. roug...... ............ 5 25
- » fin rouge.......................... 6 ..
- » bon dito............................... 5 ..
- » bon à fin cuiv......................... 3 75
- » cuiv. ord. et bas...................... 3 50
- Java..................................... 5 ..
- Kurpah................................... 2 50
- Madras ............................... 2 ..
- Manille.................................. 1 50
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- . bon à fin cor................... 4 ..
- » cor. ord. à bas................ 2 ..
- N -Gren fin et surfin...... 1/2 k 7 ..
- » bon à beau........................ 5 50
- • ord. et moyen..................... 3 50
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- 41e Année
- 20 MARS 1897
- Numéro 6
- VAT, co
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- MONITEUR DE LA TEINTURE
- DES APPRÊTS ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
- Journal des Industries tinctoriales et textiles.
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- Un numéro, 75 centimes.
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- SOMMAIRE
- Le quercitron. — De l’emploi du bleu d'alizarine brillant. — Chambre syndicale de la teinture et du nettoyage. — Chiffonnage. — Les mordants et leur emploi. — Les marques de fabrique. — Teinture des pailles. Les , colis postaux. — Note sur deux produits tinctoriaux. Teinture des fourrures. — Nouvel épaississant. — Chambre de commerce de Mazamet. — Teinture des flanelles en pièces (suite et fin). — Noirs anthracènes acides. — Les tissus à Madagascar. — Informations.
- — Chronique des assurances. — Jurisprudence. — Ren-geignements commerciaux — Cours. — Annonces.
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- LE QUEBRACHO
- SON EMPLOI EN TEINTURE
- Le quebracho est un bois exotique provenant de l’Amérique du Sud. Suivant certains auteurs il appartient à la famille des apoci-nées, et suivant d’autres à celle des térébin-thacées.
- Le bois de quebracho comprend 2 variétés : le quebracho rouge et le quebracho blanc toutes deux employées industriellement
- On rencontre le quebracho à peu près dans tous les États de l’Amérique du Sud : le Paraguay, l’Uraguay, la Plata, la République Argentine, le Brésil. La production du que bracho peut être considérée comme pratiquement inépuisable. Les pampas de la République Argentine en renferment des forêts entières nommées « chaco » Il est exploité comme bois de construction, pour fabriquer les traverses de chemins de fer; très dur, très résistant, se comportant bien à l’humidité, il est très employé pour la charpente dans les pays d’origine. Très dense, il a une densité de 1,250. Il y a dix ans le quebracho n’était exploité que sur les bords de la rivière de Pa-fana, actuellement un chemin de fer reliant Rosario à Beurequiste, en facilite l’exploitation et par suite l’exportation. Quoique frappé d’une taxe variant de 5 à 10 0/0 de sa valeur, le bois de quebracho est avantageusement transporté en Europe par voiliers.
- Le quebracho est à la fois un produit tannant et tinctorial. J
- Certains auteurs donnent au quebracho Co
- lorado ou rouge une richesse de 16 à 22 0/0 de tannin, et au quebracho blanc 10à 11 0/0, soit un tiers en moins. MM Villon et Ar-naudon, donnent ces chiffres. M. J. Clouet dans le dictionnaire industriel Lamy, donne au quebracho blanc une richesse en tannin de 27 0/0 et au quebracho rouge une teneur de 200/0.
- Les chiffres de tannin indiqués par M. Villon sont ceux que l’on retrouve le plus fréquemment dans les essais de ces bois. Il est bon de remarquer que le bois de quebracho moulu perd rapidement son titre en tannin par l’exposition à l’air; tandis que le bois en bûches entières se conserve presque indéfiniment. Il est utile de dire également que la République Argentine exporte aussi sous le nom de quebracho d’autres bois durs similaires, mais bien moins riches en tannin. Il a même été exporté des bûches équarries et perforées qui n’étaient pas autre chose que de vieilles traverses de chemin de fer, traverses en bois de quebracho.
- La richesse en tannin de ce bois l’a fait immédiatement rechercher pour la préparation des cuirs, car il est quatre fois plus fort en tannin que le bois de chêne, trois fois plus que le châtaignier, et autant que les meilleurs sumacs.
- Par contre, le quebracho contient une proportion relativement très faible de substances secondaires dites, matières non « tannantes » et qui dans le tannage ont pour principe de « nourrir » le cuir, acidifier le bain de tannage, sans se combiner directement à la partie animale. La proportion de substances non tannantes doit être amené parle mélange d’un autre bois tannant avec le quebracho. Les essais de MM. Schrœder, A. Bartel et W. Schmitz-Dumont publiés par le Moniteur Scientifique Quesneville en décembre 1895, montrent le quebracho extraordinairement pauvre en matières solubles non tannantes et en sucre. Il est aussi disent-ils le plus pauvre en substances acidifiables Ces Messieurs, donnent au quebracho, une teneur du tannin variant de 15 à 26 0/0.
- Le tannage au bois ou à l’extrait de quebracho a des inconvénients qui ont diminué son emploi. Il communique au cuir une couleur rouge peu agréable et son tannin ne produit que des cuirs mous, lâches, ce qui le rend impropre au tannage des cuirs forts.
- Parcontre, il a une propriété avantageuse, il tanne très rapidement, il pénétre très promptement le cuir et pour un même temps de fosse, fournit un cuir d’un poids plus élevé.
- Il est souvent employé, mélangé avec l’écorce de chêne pour le tannage du cuir fort. Seul il convient aux cuirs pour empeignes, tiges de bottes, courroies etc., 2/3 tan 1/3 de quebracho donnent bon résultat.
- L’Allemagne a employé le quebracho très grandement. Ce tannin a eu son heure de vogue, de 1882 à 1887.
- Il existe 2 sortes d’extraits de quebracho • les extraits secs ou en cristaux, les extraits en pâte! L’extrait en cristaux se vend en caisses de 150 kilos, dont le prix est de 60 à à 70 francs. L’extrait en pâte beaucoup moins recherché se livre en barils variant de 210 à 250 kilos. Le quebracho sec contient en moyenne 70 0/0 de tannin. Le quebracho en pâte 45 0/0.
- La maison Dubosc du Havre prépare couramment les extraits de quebracho depuis 1870, M. Ciavé à Coulommiers prépare le quebracho en poudre.
- En Belgique l’usine de Hemixem-lez-Anvers (Société anonyme de mouture et produits chimiques), livre du quebracho moulu, ainsi que des extraits secs et liquides.
- En Allemagne à Reuners, à Beurath près de Hambourg à Oberlahnstein sur le Rhin, à Francfort sur le Mein, il existe de grandes fabriques d’extraits. Comme le bois est très dur on le débite au moyen de machines spéciales qui peuvent couper le bois de deux façons, ou parallèlement, ou perpendiculairement à la fibre.
- Les extraits de quebracho sont souvent falsifiés avec de la mélasse.
- Le quebracho nous intéresse surtout comme
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- colorant et, comme tel, il n'est pas suffisamment connu et employé.
- Son rendement est en effet plus grand que le rendement colorant du cachou et dans les tons gris comme dans les teintes jaunâtres, l'intensité est remarquable.
- L’acide aspidospertannique ou tannin du quebracho donne des colorants avec presque tous les sels chimiques usités en teinture. La gélatine donne une coloration chair, les sels de protoxyde de fer précipitent ce tannin en gris cendré et les sels de peroxyde de fer en vert sale.
- L’alumine donne avec le quebracho un beau jaune.
- L’émétique donne une nuance plus intense.
- Le sel d’étain produit un chamois vif, la soude donne un rose un peu brunâtre, le bichromate de soude, une couleur brune un peu terne, le perchlorure de fer une nuance brune bien rabattue. Les acides jaunissent les.teintes, le chlore faible n’a pas grande influence sur les nuances au quebracho.
- En passant le coton en quebracho avec sulfate de cuivre et fixant au bichromate on obtient des teintes brunes très intenses et du plus haut intérêt pour les teinturiers.
- Bien employé avec méthode le quebracho est un colorant qui par la variété des nuances qu’il donne, mérite une place et non la moindre, parmi les produits des teinturiers.
- M. Ude.
- • ---------
- DE L’EMPLOI DU BLEU D’ALIZARINE BRILLANT comme substitut du bleu de cuve par M. E. Wust.
- Les exigences de la consommation ont graduellement augmenté depuis quelques années au point de vue de résistance des étoffes teintes non seulement au lavage, mais encore et surtout au frottement ; le teinturier a été ainsi conduit forcément à abandonner l’emploi du bleu de cuve pur, surtout lorsqu’il ne s’est plus agi de pièces foulées. Autrefois, on ne savait pas autrement qu’un bleu teint à l’indigo devait décharger, et il est évident que le commerce n’a soulevé d’objections contre cet état de choses que depuis la découverte des colorants alizariques beaucoup plus solides à ce point de vue.
- Mais les bleus d'alizarine ne peuvent évidemment pas entrer en concurrence par rapport à la vivacité, le feu et la richesse de ton de l’indigo, chose qui rend la tache du teinturier bien ingrate lorsqu’il se trouve en présence d’un client lui demandant un bleu nuance d’indigo résistant absolument au frottement ; et malheureurement on demandera toujours un ton à reflet violet rouge plein de feu, qui est la caractéristique de la teinture à l’indigo. Se contenter à dire que le mal est irrémédiable ce n’est pas là une solution, et un industriel devra toujours chercher à contenter ses clients quelques sacrifices qu’il lui en
- coûte. Dans nombre d’ateliers on donne à la laine piétée en cuve et après lavage, un avivage acide ; la chaux adhérente à la laine se trouve ainsi modifiée en son état et le bleu, dit-on, n’est plus sujet à décharger.
- L’expérience personnelle (du traducteur), nous prouve qu’il n’en est pas tout à fait ainsi et que le mal n’est que faiblement atténué, non totalement supprimé. On obtient un résultat de beaucoup meilleur en donnant d’abord un fond de rouge d'alizarine ou d’azo fuchsine, G. de Bayer et Cie et en finissant ensuite sur cuve. La teinture n'en est pas moins excellente au point de vue de sa résis tance à la lumière et au frottement et parait d’ailleurs avoir lorsqu’on la regarde superficiellement et non au reflet un ton plus vif que le bleu indigo pur (1). Malheureusement ce piétage ne peut s’appliquer qu’aux tons très foncés et devient impraticable et trop coûteux lorsqu’il s'agit de tous moyens et même déjà pour bleus voiture, le pied pour produire son effet voulu devra avoir une certaine intensité, la couleur sera trop rouge et manquera de vivacité.
- L’auteur, d’un autre côté a fait une série d’essais, toujours pour répondre à la demande de bleus résistant d’avantage au frottement et c’est sur les bleus d’alizarine que s’est de préférence portée son attention. Le résultat de ses investigations lui a donné la conviction que parmi les colorants actuellement connus, c’est encore le bleu alixarine brillant de MM. Bayer et Cie qui se rapproche le plus du bleu de cuve.
- Il est évident que cette teinture ne remplace pas dans le sens absolu du terme exactement la teinture à l’indigo, tout teinturier le comprendra aisément ; mais le négociant comme le consommateur devraient se montrer un peu moins exigeants au point de vue du reflet un peu rougeâtre de la nuance et prendre en considération des avantages du procédé. Du reste, on reviendra un peu plus loin sur les voies et moyens de remédier partiellement à ce défaut.
- Ce qui constitue la principale supériorité du Bleu d’Alizarine brillant sur les autres bleus alizariques, c’est la nuance à la lumière artificielle : tandis que les autres bleus d'alizarine, d'anthracène et d’alizarine-cyanine présentent le soir une nuance grise rougeâtre comme si la fibre était couverte de poussière, le bleu brillant conserve son beau ton de plein jour.
- Il résiste, d’ailleurs, tout aussi bien que ses congénères au foulon, etc., et s’emploie soit comme colorant à 2 bains soit à bain unique : il unit d’ailleurs très bien si le teinturier s’astreint à suivre les doses ci-contre.
- (1 ) On notera d’ailleurs que plus un bleu de cuve pur est foncé, plus il devra décharger sur blanc et qu’il y avantage de donner un fond rouge préparatoire pour nuances très foncées ; la dépense n’est pas plus considérable et elle se trouve largement contrebalancée par l’économie de 1, 2 et souvent plus de palliements. {Le T. : T. S.)
- L’auteur a produit une nuance moyenne de bleu de voiture comme suit.
- 1. Deux bains
- Pour 100 k. laine sèche
- 3 k. bichromate de potasse
- 2 k. 500 tartre.
- Entrer pas trop chaud '(environ 50 à 60° C) manier et arriver au bouillon au bout d’une 1/2 heure ; bouillir 2 heures. Il est bon de laver légèrement après ce bouillon : quelques tours pendant 5 minutes dans un panier suffisent d’ailleurs.
- Garnir le bain de finissage comme suit :
- 15 k. Bleu d’alizarine brillant R
- 200 gr. Rouge d’alizarine W en poudre.
- Délayer dans une eau presque bouillante (eau de condensation de préférence) ; le colorant ainsi presque dissous est versé dans la chaudière dont l’eau est déjà à environ 75° C : tamiser en versant. Ajouter suivant dureté de l’eau 1 à 2 litres acide acétique et abattre la laine aussi vite que possible sans cesser de crocheter pour arriver le plus promptement que l’on pourra au bouillon. Au besoin on pourra rajouter du bleu d’alizarine brillant sans rafraîchir. Laver et sécher,
- II. Bain unique
- On garnit le bain de teinture avec 3 k. acide oxalique et chauffer à 75° ; délayer comme on a fait précédemment les mêmes quantités de colorant et de la même manière, les verser dans la chaudière et abattre la laine. Le bain est déjà tiré après une 1/2 heure de bouillon, mais il est néanmoins indispensable de continuer à bouillir pendant 1 heure pour arriver à l’unisson. La laine a alors une teinte rougeâtre et le bleu ne se développe que par l’addition de 8 k. alun de chrome. Dissoudre l’alun de chrome et sans arrêter le bouillon semer et crocheter sans arrêt pendant 1 h. Vider le bain, laver et sécher.
- Il est une condition essentielle pour arriver à bien unir, c’est de ne travailler qu’avec une laine parfaitement dégraissée : la moindre trace de suint ou d’impuretés donneront des pointes plus claires. Pour prévenir en tout cas cet inconvénient, l’auteur a substitué à une petite quantité de bleu d’alizarine brillant, de l’alizarine bleue double R de Bayer ou de l’alizarine bleue X de la Badische et au lieu de 15 k. de bleu brillant R, il n’en a employé que 12 k. avec addition de lk. 500 d’alizarine bleue R double ou 3-4 k. d’alizarine bleue X ; il préfère d’ailleurs employer cette dernière marque à cause de sa grande pureté de ton lorsqu’il s’agit de nuances plus claires.
- Cette substitution partielle ne diminue aucunement, ou très peu en tous cas, la propriété du bleu d’être un bleu lumière, mais on ne peut teindre en ce cas en un bain unique. On favorise encore singulièrement l’unisson en mordançant d’après le procédé indiqué tout récemment par les fabriques de couleurs artificielles et qui consiste à brouiller d’abord la lainependant3/4 d’heure avec le bichromate
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- seul pour semer ensuite seulement le tartre et bouillir à nouveau pendant 1 heure.
- Nous avons fait des essais comparatifs avec la même partie de laine, et nous avons reconnu qu’en effet une laine ainsi mordancée était sensiblement plus unie que lorsqu’on ajoutait simultanément au bain le tartre et le bichromate.
- Quant au prix de cette teinture, elle ressort certainement à 30-40 % meilleur marché que le bleu de cuve. Tout en pouvant également s’établir à meilleur compte que le bleu d'ali-zarine, il revient plus cher que le bleu d'en-thracène et le bleu d'alizarine-cyanine : mais par contre, il résiste même au foulage le plus énergique, sans décharger sur les blancs ou sur les lizières en coton.
- On remarquera qu’il est indispensable de toujours tenir la nuance de la laine brute un peu plus rouge, le foulage ayant toujours tendance de verdir un peu.
- L'alizarine blanc brillant convient également bien pour teinture en pièces, surtout lorsque.le fabricant attache quelque prix à la résistance de la couleur à l’action du rayon lumineux. C’est ainsi que l’on teint même des pièces très lourdes et foulées serrées, en bleu et en vert pour draps de livrée. Cette dernière nuance s’obtient avec le bleu d’alizarine brillant G avec adjonction de jaune de chrome, de jaune à mordants ou jaune d’alizarine.
- Quant à sa résistance à la lumière, cette nouvelle marque ne craint pas la comparaison avec les autres bleus d’alizarine s’il ne leur est pas supérieur.
- Comme nous l'avons déjà fait remarquer, le seul défaut de ce colorant est de ne pouvoir lutter avec le beau reflet bleu de l’indigo L’auteur a cherché à vaincre, du moins partiellement, cette difficulté en donnant d’abord un pied de bleu de cuve du 1/3 ou de la 1/2 de la hauteur de ton demandé et de remonter ensuite à la nuance demandée, avec le bleu d’alizarine brillant et le rouge d’alizarine. On arrive ainsi à obtenir une nuance se rapprochant sensiblement du bleu de cuve, tout en conservant dans son intégrité sa propriété de ne pas décharger au frottement. Beaucoup de confrères procèdent en sens opposé, don-nent un fond de bleu d’alizarine brillant et remontent en cuve pour finir, sous prétexte q ainsi la couleur résiste mieux au frotte-ment. (D’après le traducteur de la présente, 1 existe une autre raison pour procéder ainsi: le pied de bleu souffre toujours un peu d’un traitement au bouillon en présence de mor-dants, non seulement dans sa fraîcheur, mais encore dans la hauteur du ton, et le teinturier ferait toujours bien de ne procéder jamais que de la seconde manière, si la cuve elle-même ne se fatiguait pas par un travail de ce genre trop souvent répété. Th. S.)
- Pour terminer, nous devons avouer que jus-flu'à présent, le bleu de cuve pur n’a pu encore être remplacé complètement par les bleus ali-Zariques, mais que le bleu brillant y supplée mieux que toutes les autres marques, surtout
- grâce aux beaux tons qu’il fournit à la lumière artificielle.
- Si chaque fabricant voulait bien donner à choisir à son client entre un bleu ne déchargeant pas, quoique s’écartant un peu de la véritable nuance indigo ou un bleu à l’ancienne façon à l’indigo bleu, nous verrions bientôt un grand nombre d’entre eux opter pour l’adoption des teintures à l’alizarine. {Leipziger Monatsehri ftfür Textil-Industrie).
- CHAMBRE SYNDICALE
- DE LA TEINTURE ET DU NETTOYAGE
- Séance du lundi 8 février 1897
- La séance est ouverte à 4 heures sous la présidence de M. Jolly.
- Sont présents ; MM. Mars et Fleury, vice-présidents, ainsi que MM. Tupinier, Orliac, L'Huillier, E. Rollet, Rigolot, Peneau, Dubois et Blondinat, membre du comité, et M. Guérin, membre adhérent, M. Piot, absent (non excusé).
- Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté à la majorité. >
- Correspondances
- M. le président donne lecture d’une lettre d’excuses de M. Barbin, qui regrette de ne pouvoir assister à la séance.
- Lettre de M. Criquebœuf, teinturier au Havre, qui voudrait trouverun bon acquéreur.
- M. Jolly rappelle à ses collègues que la distribution des récompenses aux collaborateurs de vingt à trente ans aura lieu le 24 février prochain.
- M. le président ayant une enquête à faire sur un des candidats, prie M. Peneau habitant Montreuil, de bien vouloir l’aider dans cette enquête, et voir lui même le patron de l’etablissement qui présente ce candidat, et de lui communiquer les détails qui lui manquent pour terminer son rapport.
- Ecole professionnelle
- Vous savez, Messieurs, que nous avons causé de la création d’une école professionnelle.
- Je n'ai pas abandonné ce projet et nous aurons souvent encore l’occasion d’en parler.
- J’ai pris chez moi un jeune homme qui a son certificat d’étude, il m’a été confié par l’œuvre du patronage de l’enfance de la rue de l’Ancienne Comédie.
- Pour la question nourriture et coucher, et pour éviter le contact du marchand de vins, je lui donne son déjeuner et dîner et je le renvoie tous les soirs à l’œuvre avec un livret indiquant l’heure à laquelle il a quitté.
- En dehors du travail manuel, je lui fais un cours sommaire sur la teinture, et chaque jours je lui fais écrire le résumé de ce qu’il a fait et de ce que je lui ai enseigné.
- Je crois Messieurs, que si nous avions entre nous une dizaine de jeunes gens, nous pourrions les amener de temps en temps à nos
- réunions afin de les interroger et les examiner et à la fin de l’apprentissage leur donner un brevet de capacité delà Chambre syndicale.
- M. Mars fait ressortir qu’autrefois il était facile de faire des apprentis, car les parents tenaient à ce qu’ils fassent leurs temps, mais aujourd’hui, aussitôt qu’un apprenti sait faire quelque chose seul, il s’en va chez un collègue pour gagner de l’argent ; à partir de ce moment il cesse d’apprendre son métier.
- M. Jolly répond que si les teinturiers faisant partie de la Chambre syndicale ou non, prenaient un engagement d’honneur de ne prendre ces jeunes gens qu’une fois leurs trois années entièrement terminées et munis du livret de la Chambre syndicale, l’apprenti ainsi éconduit reviendrait et resterait jusqu’à ce qu’il soit un ouvrier.
- M. Orliac rappelle la proposition qu’il avait faite pour donner un concert et dont le bénéfice serait versé à la caisse de secours.
- Il s’était informé pour louer une grande salle et avait demandé le concours d’artistes connus pour attirer le plus de monde possible.
- Il demande à ses collègues réunis, pour donner cette fête, si le mois de mars serait bien choisi.
- M. Fleury cite certain concert où rien n’avait été négligé pour attirer une belle et nombreuse société, et que malgré cela les frais avaient dépassés 270 francs.
- M. Mars reconnaît, comme M. Fleury, que les concerts ont le défaut souvent de n'e pas couvrir les frais et cite des exemples dont il a été très souvent témoin.
- M. Jolly trouve l’idée excellente au point de vue des résultats à obtenir; mais la question a besoin d’être plus étudiée pour devenir pratique, pour donner satisfaction à notre association syndicale.
- M. le Président parle à l’assemblée d’une communication qui lui a été faite par un de nos collègues, M. Caux.
- M Caux s’excuse de ne pouvoir donner que quelques indications sur une nouvelle méthode de désinfection par le gaz formaldéhyde, qui paraît devoir être intéressante pour tous. Il prie M. le Président de prendre quelques informations sur ce gaz, industriellement fabriqué aujourd’hui, et qui paraît donner des résultats pratiques et très concluants.
- M. le Président informe ses collègues qu’il mettra cette question à l’ordre du jour de notre prochaine séance et qu’il prendra d’ici là tous les renseignements nécessaires pour mettre la corporation au courant des expériences déjà faites avec ce nouveau système de désinfection.
- Le procès-verbal est lu et adopté à la majorité.
- Admission
- M A. Duvergier, teinturier à Avallon présenté par MM. Jolly et Blondinat, a été admis membre correspondant.
- Le Secrétaire,
- V. Blondinat.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- CHIFFONNAGE
- Encore la question des soies chargées
- Dans sa séance du 11 janvier 1897, la Chambre syndicale de la teinturerie et du nettoyage de Paris a été amenée à s’occuper incidemment de la question si complexe des étoffes et confections en soies chargées. Nombre de teinturiers en effet sont à chaque instant appelés qui, de teindre une robe de soie défraîchie au porter, qui, des tentures d’ameublements souvent fort chères et dont la fraîcheur de la nuance a été altérée par une exposition quelque peu prolongée à la lumière et aux autres influences atmosphériques. Tan. dis que toutes les soieries livrées à la consommation depuis un nombre d’années fort respectable déjà, et dont naturellement on a fait un usage presque quotidien, subissent les opérations du nettoyage et même de la teinture sans qu'aucun accident intervienne jamais, il arrive depuis quelque temps et de plus en plus fréquemment, que les étoffes de fabrication plus récente se trouvent déjà altérées avant que le consommateur ne les livre aux mains du teinturier en chiffonnage, à plus forte raison quand elles sortent des ateliers de ce dernier.
- Cettecause de profonde altération des tissus en soie provient de la charge que cette matière subit, non seulement dans le but d’en augmenter le poids, mais encore et surtout pour gonfler le brin, de telle façon que le fabricant, non en vue d’une fraude, mais bien plutôt pour produire et pouvoir vendre un article où le nombre des fils de la chaîne et surtout de la trame se trouve plus réduit tout en donnant à l’étoffe une bonne apparence, est forcé d’y recourir pour lui permettre d’établir ledit article à bien meilleur compte.
- La soie dont le prix est assez élevé pour qu’une économie de matière première ne soit pas à dédaigner, se prête d ailleurs admirablement par sa nature et sa structure intime, plus qu’aucun autre textile, à la charge, qui consiste à y incorporer des matières végétales naturelles ou artificielles en même temps que des sels métalliques plus ou moins judicieusement choisis pour en gonfler et alourdir la fibre.
- Le mode de chargement des soies, sa raison d’être et les dangers de cette opération sont suffisamment connus et ont été assez souvent traités dans les colonnes de ce journal pour que nous ne nous y arrêtions pas d’avantage ; vouloir insister et donner les différents procédés de la charge, ses proportions, énumérer les avantages et les inconvénients de telle substance déterminée ou de telle autre, serait en contradiction flagrante avec le but que nous poursuivons ici. Nous n’agirions pas autrement que tel écrivain, qui sous prétexte de stigmatiser la sophistication d’une denrée alimentaire indiquerait à ses lecteurs les divers procédés employés pour qu’ils se trouvent à
- même d’exploiter une source de revenus par trop facile.
- Qu’il nous suffise de dire que quelque soit le mode d’opérer employé pour la charge, quellesque soient les substances intervenantes ou les forces mécaniques mises à contribution, la fibre se trouve toujours altérée, soit dans sa constitution physique, soit dans sa composition chimique : et si le résultat n’en est pas immédiatement palpable; il ne s’en fera pas moins sentir dans un laps de temps assez rapproché.
- Déjà dans un précédent numéro de ce journal (5 janv. 1897), nous avons signalé la triste situation dans laquelle nombre de nos confrères se trouvaient en présence de ce fait et devant lesquels se dressait ce dilemme : ou refuser par écrit, dûment accepté parle client, toute garantie en cas d’avarie lors de la teinture ou du nettoyage d’une pièce de soierie, quelle qu’elle fût, ou bien courir moyennant une bien maigre rétribution, les risques d’une indemnité souvent considérable à payer au propriétaire de l’objet avarié. Si le teinturier se refuse à cette obligation, il est forcé de demander un arbitrage à l’amiable ou le plus souvent de risquer une action judiciaire, et quelle que soit la solution à intervenir, il aura perdu non seulement un temps précieux, mais encore et presque toujours un client qui lui reprochera son âpreté à défendre son bon droit.
- Mais ici nous parlons seulement au point de vue de ceux de nos confrères qui eux-mêmes ont usines et ateliers, qui connaissent à fond leur profession et qui, dès l’abord, peuvent décider si une étoffe pourra supporter les opérations exigées pour le nettoyage ou la teinture. Mais quiconque connaît l’organisation de la profession à Paris, et même en province, sait pertinement que pour une cinquantaine d'industriels de ce genre, il existe pour la capitale seulement un millier d’établissements plus modestes, intermédiaires entre la consommation et l’atelier proprement dit, et que nous appellerons volontiers les » com-missionnaires en teinturerie et nettoyage». Ces intermediaires, qui pour la plupart du temps, sont, ou des gérantes, ou des dames peu au courant des difficultés de la teinturerie proprement dite et qui ne se sont résignées à cette pénible profession, que sur l’assurance d’une agence de vente que l’exercice du métier n’exigeait pas de connaissances spéciales.
- Pour ne pas laisser échapper une affaire et partant, un modeste gain, celles-ci ne se résignent que difficilement à soumettre leur cliente à toute une série de réserves et d’objections avant d’accepter le travail demandé : elles craignent d’ailleurs de voir porter ailleurs, à une concurrente moins timide et moins scrupuleuse l’objet qu'on voulait lui confier, elles ne connaissent du reste pas tout le danger d’une acceptation sans examen préalable et courent au devant d’un mécompte inévitable si le teinturier pour confrères, expert en la matièreà qui elles confient le travail qu’elles
- ont recueilli, ne vient les prémunir contre les risques éventuels et ne refuse catégoriquement l’ouvrage qu'il croit devoir mal terminer. Une fois dûment averties, elles agissent en connaissance de cause et alors la responsabilité du teinturier proprement dit, cesse, mais alors seulement.
- Mettons hors de cause le teinturier commissionnaire, exposons aussi brièvement que possible ce qu'il y aurait à faire pour le véritable industriel qui a bien accepté le travail des mains de sa cliente et qui, tout en travaillant suivant toutes les règles de son art arrive à déterminer une avarie qui n'est pas de son fait et dont il convient de faire remonter la cause à une origine tout étrangère.
- Généralement nous sommes toujours de l’avis de l’honorable Président de la Chambre syndicale de Paris.
- Aussi impartial que profondément expert dans son art, il préside aux arbitrages soumis à sa compétence avec une aménité qui n’exclut pas la plus inébranlable justice; qu’il nous excuse donc si aujourd’hui, nous ne pensons pas comme lui, lorsqu’il dit qu'il faut attendre le prononcé du jugement fixant de quel côté et à qui incombe la responsabilité ; et que, pour le moment, il n’y a rien autre à faire. Non, à notre humble avis, il ne faut pas attendre, M. Joly sait bien que souvent le juge ne veut pas entendre les hommes compétents et partage la paille en deux pour des affaires d’aussi minime importance, il n’en est pas moins vrai que celui qui a travaillé, bien travaillé, en est pour son temps et même pour argent. Nous nous rangerions bien plus volontiers de l avis de l’auteur de l’article inséré le 7 mars courant dans 1’Indépendant Rémois sous le titre : « Les Soieries »; ce modeste praticien. après avoir cité notre étude du 5 janvier dernier, conclut comme suit :
- « Les consommateurs seuls peuvent faire modifier de pareille procédés et porter ainsi remède à une situation très grave.
- « Qu'ils fassent grève (mais ce serait un moyen trop radical et trop pénible, n'est-ce pas, mesdames ?) ou alors qu’ils exigent des négociants des garanties que ceux ci à leur tour seront obligés d’obtenir des fabricants Que les clients en achetant leurs étoffes stipulent qu’ils ne veulent que de la soie non chargée et qu’au besoin ils la fassent garantir sur les factures. On rendra ainsi service à tous; au fabricant qui n’agit ainsi qu’afin de pouvoir lutter contre la concurrence étrangère ; au marchand de nouveautés qui trouvera, dans la vente de bonnes marchandises, un bénéfice plus rémunérateur et ne risquera pas d’être taxé de déloyauté ; aux consom-mateurs eux-mêmes qui paieront peut être un peu plus cher, mais auront la satisfaction d'acheter de meilleures étoffes qui leur feront, grâce à leur qualité et à leur solidité, usage et profit. »
- De leur côté , soucieux de leurs intérêts comme de leur bonne renommée professionnelle, les teinturiers en chiffonnage devraien’
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- de leur propre initiative, créer une agitation en faveur de ces idées. Il est de par la loi, interdit de mettre en vente sans indiquer par un affichage spécial, un beurre naturel additionné de 2 % de magarine, produit de l’industrie ; nous ne blâmons pas la loi quoique la margarine ne soit pas une de ces substances nuisibles à la santé du consommateur et ne soit préjudiciable qu’à la bourse du cultivateur et du grand éleveur, tandis que son usage eût ménagé un peu celle de l’ouvrier industriel. Mais alors pourquoi permettre de vendre de l’oxyde d’étain , de l’amidon, et autres produits ejusdem farince sous le nom de tissu de soie, à moins que le vendeur ne stipule’par un écriteau très apparent que cette soie a été chargée au-delà des limites légales.
- Messieurs les fabricants et négociants de l’étranger y trouveront peut-être moins leur compte ; mais en France il faut que chaque chose porte son véritable nom et nous appelons encore : « Un chat, un chat, et Rollet un fripon. »
- Th. SELLIGMANN.
- Au moment de mettre sous presse, on nous communique un article tout d’actualité de la Seide de Crefeld au sujet de la question que nous venons de traiter, et nous n’hésitons pas à le reproduire tel quel pour la complète édification de nos lecteurs.
- « Un différent très intéressant existe actuellement entre les teinturiers en suies de Zurich et un certain nombre de fabricants. Il y a deux ans environ on découvrit un procédé susceptible de donner à la soie teinte en couleur une charge d’environ 100 0/0. La main et le brillant de l’étoffe en furent singulièrement rehaussés, et le nouveau procédé fut généralement adopté. Malheureusement on s’aperçut bientôt que la soie ainsi traitée perdait de sa résistance à certaines influences comme par exemple celles de l’air et de la lumière, qu’elle devenait cassante, et finalement se désagrégeait.
- « Actuellement la question est de savoir à qui incombe la responsabilité? Est-ce au fabricant qui a demandé l’application de la charge, ou bien au teinturier qui l’a appliquée? Les teinturiers forts des recherches entreprises par les sommités de la science et de l’industrie, prouvèrent.
- « 1° Qu’il est de toute impossibilité de charger la soie sans que par ce fait même la fibre souffre dans sa résistance.
- « 2° Que l’altération augmente en raison directe de l’augmentation de cette même charge. Les teinturiers donnèrent connaissance de ces faits à leurs commettants et déclinèrent par conséquent toute responsabilité en ce qui concerne les soies chargées de sels minéraux.
- « Les fabricants, au contraire, prétendirent vouloir faire charger leurs soies par les procédés indiqués tout en faisant retomber la responsabilité des accidents à intervenir sur leurs teinturiers. Tout façonnier n’acceptant
- pas les conditions, devait être mis à l’index.
- « Ce différent, nous apprend le Nouveau Journal de Zurich, vient d’être tranché par la convention suivante :
- « Reconnaissant et appréciant à leur juste valeur les faits ci-dessus mentionnés, ainsi que les conclusions des teinturiers de Zurich, la majorité des maisons de fabrication d’étoffes de soieries de cette ville ont conclu avec les maîtres teinturiers suisses la convention suivante :
- « 1° Les fabricants s’interdisent de de-« mander aux teinturiers du pays tout aussi bien « qu’à leurs confrères du dehors la charge « des couleurs cuits susceptible d’amener les «avaries dont il vient d’être parlé ; de.leur « côté les teinturiers quel qu’ils soient s'inter-« disent d’accomplir ledit travail.
- « 2° Comme garantie de la stricte et loyale « exécution de leur engagement ils déposeront « une fore caution en numéraire : les fabri-« cants qui se seraient soustraits à leurs en-« gagements seront susceptibles d’une indem-« nité très élevée.
- « 3° Un bureau de contrôle commun avec « les pouvoirs les plus étendus est chargé de « surveiller la loyale observation des conven-« tions intervenues. En cas de contestations « ce bureau jugera en tribunal arbitral.
- « 4° On entreprendra une série de recher-« ches basées sur les données de la science et « de la pratique, non seulement sur l’action a des divers procédés de charge, mais encore « sur leur influence au point de vue de la « résistance et la durée de l’étoffe, etc.
- « 50 Cette convention est faite pour une « durée d'un an qui commencera au 1er avril « 1897. »
- Messieurs les fabricants et teinturiers des autres centres manufacturiers feront sagement de suivre cet exemple : ils travailleront ainsi non seulement dans leur propre intérêt, mais encore dans l’intérêt de la bonne renommée de leur pays. Qu’ils se rappellent que, quand la défaveur s’est jetée une première fois sur une place de production, il est plus que difficile d’y ramener l’acheteur et le consommateur.
- LES MORDANTS ET LEUR EMPLOI ( Textile Mercury)
- La teinture de la laine et de la soie s’effectue en grande partie à l’aide de mordants. Ces mordants sont des corps possédant la propriété de se combiner en même temps avec la fibre et avec le colorant. On emploie dans la teinture certains corps qui sont souvent classés à tort dans la catégorie des mordants. (Le bisulfate de soude, par exemple, est très souvent employé dans la teinture de la soie avec des colorants acides d’aniline, mais on ne peut pas le considérer comme un mordant parce que sa tâche ne consiste qu’à modifier l’état mécanique ou la solubilité du colorant). Un véritable mordant reste après teinture dans
- la fibre à l’état de réelle combinaison chimique avec la matière colorante, dont l’effet chromatique est dû effectivement, et dépend de la présence et de la nature du mordant. L’aliza-rine, par exemple, donne, avec les mordants d’alumine, des rouges brillants sur toutes les fibres végétales et animales. L’alumine elle même est incolore tandis que d’un autre côté l’alizarine a une couleur jaune brun, qui ne ressemble pas du tout aux couleurs qui peuvent être produites sur les fibres quand elle est fixée complètement par les mordants. Si l’alizarine est chauffée avec une solution d’un sel d’alumine, comme l’acétate d’alumine, on obtient un précipité rouge plus ou moins intense. On appelle ce précipité une « laque ». Cette couleur laque cependant n’a pas, au point de vue du teinturier, plus de valeur tinctoriale que l’alizarine elle-même. Elle donnera au coton une coloration rose ou rouge qui disparaît par un léger lavage en laissant le coton aussi blanc qu’auparavant. Mais si, au lieu de préparer d’avance la laque d’alizarine, on imprègne le coton d’un sel d’alumine, et qu’on précipite ensuite l’alumine sur le coton par double décomposition avec un autre sel, le coton est mordancé, et quand on le teint alors avec de l’alizarine, il acquiert une coloration rouge qui est fixée d’autant mieux sur la fibre que la précipitation de l’alumine a été plus parfaite, ce qu’on ne peut mieux déterminer que par la pratique.
- La même chose se fait dans la teinture de la laine, mais ici l’opération du mordançage consiste simplement dans la cuisson de la fibre animale avec le sel d’alumine. La soie peut, dans beaucoup de cas, être mordancée à froid, parce que les fibres animales ont une plus grande affinité pour les oxydes métalliques que les fibres végétales. Souvent il est même inutile de mordancer séparément la laine ou la soie, et on peut ajouter ensemble le colorant et le mordant, avec un dissolvant servant pour les deux, au même bain de teinture. Ce genre de teinture, qui peut être suffisant dans certains cas, ne produit cependant pas des nuances aussi solides qu’un mordançage préparatoire, suivi d’un bain de teinture distinct. Ainsi, par exemple, les écarlates sont teints sur un bain, uniquement avec de la cochenille, du sel d’étain et de l’acide oxalique; les noirs directs avec de l'extrait decampêche, du sulfate de cuivre et de l’acide oxalique; les jaunes et les oranges avec du fustet, de l’alun et de l’acide oxalique ; les noirs directs avec de l’extrait de campêche, du sulfate de fer, du sulfate de cuivre et de l’acide oxalique; les jaunes et les oranges avec du fustet, de l’alun et de l’acide oxalique.
- Certaines substances employées dans la teinture sont regardées souvent comme des mordants, parce qu’elles donnent à la couleur plus de brillant et de solidité, comme l’huile tournante qui donne à l’alizarine et à d autres colorants des propriétés spéciales Cette substance n’est pourtant qu’un accessoire, parce que toutes les matières huileuses contenues
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- dans un tissu teint avec l’acide de l’huile tournante peuvent être extraites par des dissolvants appropriés sans altérer le brillant ou la solidité de la couleur.
- Dans cet article, nous ne considérerons que les sels métalliques qui sont capables de former des laques avec les matières colorantes. Nous les désignerons par le nom de mordants primaires pour les distinguer d’autres produits employés dans la teinture et que nous mentionnerons avec les colorants auxquels on les applique. Nous appellerons ces produits: mordants secondaires. Les mordants primaires les plus employés sont les sels d’alumine, de cuivre,de chrome, d’étain, de plomb,de nickel, d’arsenic, d’antimoine, d’uranium, de vanadium, de tungstène, de manganèse, etc. La plus grande partie de ces sels sont employés pour le mordançage des fibres végétales et animales, mais la méthode d’application varie suivant la nature des fibres. De plus, il est à remarquer que quelques mordants donnent des couleurs solides, tandis que d’autres donnent des couleurs plus ou moins fugaces, et que la manière de les appliquer a une grande influence sur la couleur finale, au point de vue de la solidité, de la beauté et de l’intensité.
- Mordants d’alumine
- Les sels d’aluminium les plus fréquemment employés dans la teinture comme mordants primaires sont l’alun (principalement l’alun ammoniacal), le sulfate d’alumine, les acétates et les pyrolignites d’alumine, etc.
- L’alun est un sulfate double d’aluminium et de potassium et se présente sous forme de cristaux blancs et bien formés. On le trouve quelquefois dans la nature sous forme de roche, comme dans les environs de Naples ; mais ordinairement, on l’extrait des schistes alumineux (qui contiennent généralement aussi du soufre, du fer et des matières bitumineuses) par un traitement à l’acide sulfurique et par lixiviation, en laissant évaporer la lessive et en purifiant le résidu par cristallisation. On emploie généralement l’alun comme mordant dans la teinture et comme apprêt dans l’imperméabilisation des vêtements. On l’essaie avec le ferrocyanure de potassium : quand il est pur, sa solution ne donne pas de précipité bleu avec le ferrocyanure.
- Le sulfate d’aluminium est la combinaison de l’aluminium et de l’acide sulfurique, formant, quand il est pur, des cristaux transparents aisément solubles dans l’eau. Il forme la substance active de l’alun, de sorte qu’on l’appelle souvent « alun concentré ». Le sulfate d’ammonium est extrait de l’argile, de la cryolite, de la bauxite ou des minerais alumineux. Quand on le tire de l’argile, il contient souvent du fer. On peut obtenir du sulfate d’aluminium pur en dissolvant l’hydroxyde d’aluminium commercial dans l’acide sulfurique, et bien qu’elle soit plus chère que l’alun, cette préparation est souvent préférable à ce dernier corps.
- On obtient l’hydroxyde d’aluminium en
- dissolvant 25 Ibs. d’alun ammoniacal et 19lbs. de cristaux de soude (ou 7 Ibs. 5 on. de soude ammoniacale) dans 30 gallons d’eau chaude. On lave le précipité trois fois par décantation et on le verse sur un filtre résistant en mousseline, sur lequel on le laisse égoutter pendant 48 heures. Avec les quantités indiquées, on obtient 32 Ibs. d’hydroxyde d’aluminium.
- On prépare le nitrate d’alumine en dissolvant de l’hydroxyde d’aluminium dans l’acide nitrique ordinaire jusqu’à saturation. Pour que la préparation ne contienne pas trop d’acide, il est bon d’ajouter un excès d’hydroxyde d’aluminium. On peut aussi le préparer en dissolvant 10 Ibs. de nitrate de plomb et 10 Ibs. d’alun dans deux gallons d'eau bouillante. Il se forme un précipité de sulfate de plomb qu’on laisse déposer, pour décanter le liquide clair, qui est du nitrate d’alumine à 150 Bé.
- On obtient l’acétate d’alumine en dissolvant 20 Ibs. d’hydroxyde d’aluminium dans 8 Ibs. d’acide acétique à 7 1/2° (40 %) quand le produit marque 15 à 160 Bé. Mais, comme à ce degré de concentration, il est sujet à déposer un sous-acétate d’alumine, il est préférable de le produire à un degré de concentration inférieur. Si on veut préparer l’acétate d’alumine par double décomposition, il est plus profitable de produire du pyrolignite qui est moins dispendieux. Pour plus d’économie, on peut employer aussi des acétates ou des pyrolignites de chaux au lieu des sels de plomb.
- Nous donnons ici les recettes pour quelques mordants d’alumine, qui sont ordinairement connus sous le nom de « liquides rouges » ou de « mordants rouges ». On les emploie presque toujours à l’état pur pour la composition des couleurs d’impression ; mais pour la teinture, on les dilue souvent dans l’eau.
- Mordant 5 à 40 . Liquide rouge. —16 gallons d’eau bouillante, 50 Ibs. d’alun, 40 Ibs de sous-acétate de plomb.
- Mordant à 8° . —9 Ibs. d’alun,|6 Ibs. d’acétate de plomb, 5 gallons d’eau bouillante.
- Mordant à 11° . — 250 Ibs de sous-acétate de chaux, 56 lbs.de sulfate d’alumine (dissous dans 60 gallons d’eau bouillante contenant une solution de 6 on. de cristaux de soude dans 1/4 gallon d’eau chaude).. On obtient 27 gallons de mordant, qui est employé principalement en mélange avec des mordants de fer pour le puce, le mordoré et les nuances similaires.
- Acétate d'alumine à 15° Bé. —2 1/2 Ibs. d’alun 2 1/2 ibs. d’acétate de plomb, 1/2 gallon d’eau bouillante.
- Acétate d'alumine à 16° Bé. — 40 Ibs. de sulfate d’aluminium,48 ibs. d’acétatedeplomb, 4 1/2 gallons d’eau bouillante.
- On emploie surtout ces deux préparations pour renforcer les mordants sans augmenter leur volume, mais elles ne se comportent pas si bien que les mordants faibles.
- La meilleure méthode pour préparer les acétates d’alumine par double décomposition est la suivante : Placer l’alun pulvérisé dans
- un baquet et ajouter la quantité nécessaire d’eau jbouillante ; quand l’alun est dissous, ajouter l’acétate ou le pyrolignite de plomb. Comme le sel se décompose facilement, il se forme immédiatement un précipité abondant de sulfate de plomb. Agiter le mélange au début, au moins pendant une heure, puis seulement de temps en temps. Laisser le baquet découvert pour que le liquide se refroidisse aussi vite que-possible, parce qu’avec un refroidissement trop lent, une partie de l’alumine se précipite sous forme de corps insoluble. Aussi les mordants qui sont préparés à l’air libre dans des cuves de cuivre ont un rendement plus élevé que ceux qui sont préparés dans des baquets en bois.
- On prépare l’aluminate de soude avec 2 Ibs, d’alumine pour 1 1b. de lessive de soude caustique a 36° Bé. Dans ce cas aussi on ajoute l’alumine à la lessive jusqu’à saturation. On peut aussi le préparer avec du sulfate d’alumine et de la soude caustique. Pour cette préparation on dissout 3 3/4 Ibs. de sulfate d’alumine dans 1 1/2 gallon d’eau chaude et 41/2 ibs. de soude caustique dans 1 1/2 gal lon d’eau. On’ mélange ensuite ces solutions et on obtient un alumine de soude de 20• Bé. Si ce mordant o un degré de concentration plus faible il ne faut pas employer de l’eau calcaire qui produirait un précipité, mais de l’eau rectifiée ou condensée.
- Le sulfocyanure d’aluminium provient d’une combinaison d’alun et de sulfocyanure de barium. On ne l’emploie cependant qu’avec l’alizarine pour l’impression des rouges et des roses.
- (A suivre).
- PROTECTION ET ENVOI des marques de fabrique à i’étranger
- Nous croyons de voir rappeler aux négociants et industriels qui sont en relations d’affaires avec l’étranger :
- 1° — Que par suite de conventions entre le gouvernement français et la plupart des puissances étrangères, nos nationaux peuvent, en se soumettant aux formalités et réglements locaux sur la matière, revendiquer la propriété de leurs marques dans les pays suivants :
- Allemagne, Autriche-Hongrie, Belgique, Bolivie, Brésil, Danemark, République dominicaine, Espagne, Etats-Unis, Luxem-bourg, Grande-Bretagne, Grèce, Italie, Maroc, Mexique, Pays-Bas, Portugal, Roumanie, Russie, Serbie, République Sud-Africaine, Suède et Norwège, Suisse, Tunisie, Véné-zuela.
- Des conventions sont en préparation avec le Guatémala, le Costa-Rica, le Pérou, etc.;
- 2° — Que pour faciliter l’enregistrement des marques à l’étranger, un arrangement, a été signé à Madrid, le 14 mars 1891, avec la Belgique, le Brésil, l’Espagne, l’Italie, les Pays-Bas, le Portugal, la Suisse et la Tunisie; aux termes duquel arrangement il suffit pour
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- qu’une marque se trouve valablement dépo -sée dans ces huit pays, d’effectuer à Berne, par l’intermédiaire du Ministère du commerce de France, un dépôt unique, dont le coût est de 125 fr.
- Ce simple dépôt évite aux intéressés de nombreuses démarches et les dispense de frais de timbre, d’enregistrement, des mandataires, etc., et du paiement de taxes qui, à elles seules, s’élèveraient à 170 fr. ;
- 3o — Enfin que M. le Ministre du commerce se charge de centraliser et de transmettre aux divers consuls français, par l’entremise du Ministère des affaires atrangères, les modèles de marque que les intéressés voudraient bien lui remettre.
- Nous ne saurions trop engager les intéressés à profiter de cette offre.
- Chacun de nos agents à l’étranger posséderait ainsi un répertoire de marques lui permettant de découvrir facilement les contre façons, et d’aviser les titulaires des marques contrefaites.
- TEINTURE DES PAILLES EN TRESSES et des Fibres ligneuses en général
- Teindre directement en couleurs vives, surtout les pailles et les fibres ligneuses, était jusque dans ces derniers temps un problème non résolu pour la généralité des industriels et si quelques praticiens étaient parvenus à vaincre partiellement la difficulté, ils gardaient avec un soin tout particulier le secret de leurs opérations.
- La question nous semble aujourd’hui complètement résolue et si nous consultons les 90 échantillons types que nous soumet la maison Frédéric Bayer et Cie, fabricants de matières colorantes artificielles à Fiers par Croix (Nord), nous sommes tout étonnés de la vivacité des tons obtenus comparative -ment au peu d’effort’à faire pour les produire.
- Mais avant d’entrer plus avant dans le cœurde notre sujet, il nous est indispensable de donner quelques détails préliminaires. Il est évident que la paille et la fibre de bois destinées à la teinture, surtout si les nuances à obtenir doivent être tendres et vives, doivent être aussi blanches que possible
- On a donné nombre de recettes pour effectuer ce blanchiment préalable ; nous ne les citerons que pour mémoire, ne nous arrêtant que sur deux d’entre elles que nous croyons les meilleures, parce que selon nous, elles n'altèrent point même partiellement la solidité de la fibre. Passons donc sans nous y arrêter sur le dégommage aux alcalins caustiques, sur le chlorage aux hy-pochlorites sur le soufrage à l’acide sulfureux gazeux ou en dissolution aqueuse ainsi qu’aux hyposulfites alcalins, et abordons immédiatement le procédé préconisé par Hein et qui certainement aurait toute préférence s’il ne
- demandait énormément de temps et d’espace, s’il pouvait d’un autre côté s’effectuer en tous temps et lieux. Il s’applique d’ailleurs à toutes les fibres végétales quelles qu'elles soient.
- La fibre, récoltée autant que possible avant une maturité trop complète,sera étendue en couches légères sur un pré bien exposé aux rayons directs du soleil ou bien encore liée en petits paquets puis suspendue de telle manière que les rayons lumineux puissent agir sur la fibre le plus longtemps possible.
- Un mur crépi à chaux, des galeries autour du toit d’un hangar se prêtent parfaitement à cette opération : l’étendage sur pré est en tout cas préférable. Il permet de renouveler fréquemment les surfaces et si l’opération se pratique pendant les chaleurs de l’été, il sera facile d’humecter à l’eau pure et d’accélérer ainsi le blanchiment.
- Pour terminer, on passe la matière blanchie ainsi sans intervention d’agents chimiques, dans un bain d’eau légèrement coupée de savon mou bien neutre, rincer et sécher faiblement.
- Malheureusement, comme nous le faisions remarquer tout à l’heure, le procédé est long, et ne se prête que difficilement aux exigences de l’industrie moderne qui ne peut attendre.
- Force est donc de recourir à un procédé chimique qui fasse en quelques heures le même travail que la nature, n’effectue qu’au bout de quelques semaines. Le bioxyde de sodium avec ses merveilleuses aptitudes décolorantes résout en ce cas admirablement la question. Nous avons donné dans un des précédents numéros de ce journal, le mode d’emploi qui, d’après nous, répond le mieux aux exigences du blanchiment sans crainte de retour à l’état naturel primitif. Nous n’y reviendrons donc pas et aborderons de suite le mode de teinture de la matière suffisamment blanchie.
- L’économie du procédé consiste à terminer sur un seul bain, en très peu de temps et sans l’intervention d’aucun acide ni mordant. Nous en excepterons cependant celles des nuances dans la composition du bain desquelles pour 100 k. de fibre il entre du Jaune-Indien G+R et de l’orange II B et où il faudra ajouter 250 à 500 gr. d’acide sulfurique.
- On entre à tiède ; monter lentement au bouillon (1[2 h.), maintenir ce dernier pendant 3 heures pour la paille et 1 heure pour les fibres de bois.
- Nous n’avons pas la prétention de donner les recettes des 90 types que nous ont soumis MM. Bayer et Cie, types qu’ils tiennent à la disposition de leurs clients. Nous en citerons quelques-uns pour montrer la simplicité du procédé et inciter teinturiers et fabricants à faire quelques essais dans cette voie.
- Jaune d'or, (100 kil. paille). — 2 k. Aura-mine IL
- Orange. — 3 k. Orange II B.
- Havane vij. — 2 k. Chrysoïdine R.
- Bismarck. — 2 k. brun Vésuvine F.
- Tabae. — 2 k. brun tabac.
- Rouge. — 2 k. rouge Rhoduline brillant B.
- Rouge plus violet. — 2 k. violet Rhoduline.
- Violet. — 750 gr. violet Méthyl B.
- Mode tirant sur le vert de gris. — 33 gr. brun Vésuvine M. — 6 gr. vert nouveau GL — 66 gr. Auramine II.
- Mode tirant sur le bistre. — 66 gr brun Vésuvine M. — 6 gr. vert nouveau G I. — 33 gr. Auramine A.
- Noir Jute. —5 k. noir pour Jute S.
- Noir cuir. — 5 k. noir pour cuir V.
- Marron. — 2 k. brun Vésuvine F. — 2 k. noir pour Jute B.
- Bleu vif. — 1 k. bleu mathélène B B.
- Bleu turquoise. — 1 1[2 bleu turquoise G.
- Vert vij. — 1 k. vert brillant cristallisé, etc., etc.
- Il est bien entendu que le teinturier pourra varier à l’infini ses gammes par un mélange bien compris des matières colorantes employées : quant à la hauteur des tons à obtenir, elle dépendra de la proportion de colorant entré dans la garniture du bain.
- Un praticien.
- LES COLIS POSTAUX DE 10 KILOS
- M. Henry Boucher, ministre du commerce, a déposé sur le bureau de la Chambre le projet de loi portant création des colis postaux du poids de 10 kilogrammes dont nous avons déjà parlé.
- Aux termes de ce projet, le prix du colis de 10 kilogrammes expédié en'gare sera de 1 fr.25 (timbre 10 centimes compris). — Livrable à domicile, le colis coûtera 1 fr. 50; les dimensions pourront atteindre 1 m. 50 dans un sens quelconque.
- L’expéditeur pourra déclarer la valeur de l’envoi, demander la remise contre remboursement ou la livraison par exprès.
- En cas de spoliation, de perte ou d’avarie, l’indemnité due par la compagnie est fixée à 30 francs, sauf pour les envois de valeur déclarée. Dans ce cas, le maximum de l’indem -nité ne sera limité que par le montant de la déclaration.
- Une modification avantageuse du tarif des remboursements a été obtenue des compagnies.
- Actuellement, le colis postal à livrer contre remboursement est passible d’une taxe double de celle d’un colis ordinaire de même poids.
- Aux termes de la nouvelle convention, la taxe afférente au retour d’un remboursement sera, sans distinction du poids du colis, de 0 fr. 60 quand le montant du remboursement doit être remis en gare à l’expéditeur ou au bureau de ville d'expédition et 0 fr. 85 quand la somme sera payable à domicile.
- Le nouveau projet de loi est destiné à donner une satisfaction très grande aux intérêts agricoles.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- NOTE
- sur deux produits tinctoriaux provenant de l’Annam
- Par M. PIEQUET -
- M. O. Piequet a présenté à la Société industrielle de Pouenune note sur deux produits tinctoriaux provenant del'Annam. Cette note, non seulement au point de vue immédiatement pratique, mais encore comme idées générales émises sur les matières colorantes et sur la teinture elle-même, répond trop et en tous points à notre propre manière de voir pour que nous nous privions du* plaisir de la reproduire.
- Nous sommes persuadés que ceux de nos lecteurs qui se préoccupent surtout des teintures grand teint où la solidité n’est pas sacrifiée toujours et quand même à la vivacité et à l’éclat des nuances nous sauront gré de leur avoir permis de prendre connaissance de ce travail intéressant,
- La Rédaction.
- Malgré les progrès incessants réalisés dans l’industrie des matières colorantes artificielles, il est un certain nombre de produits tinctoriaux naturels qui semblent résister victorieusement à l'invasion des innombrables dérivés du goudron de houille. Parmi ces produits, on peut mettre au premier rang le cachou, l’indigo et le campêche.
- La garance n’a pu être remplacée, dans la teinture du coton en rouge turc ou rouge d’an-drinople, dans la teinture de la laine en rouge militaire, que par sa propre matière colorante, l’alizarine, obtenue synthétiquement.
- La plupart des bois de teinture, l’orseille, le safranum, la cochenille, l’orcanette, etc., ont, par contre, trouvé des succédanés dont la composition chimique n’a aucun rapport avec celle du colorant naturel correspondant.
- La synthèse de l’indigotine a été réalisée par le professeur Dr A. Baeyer ; mais les procédés de fabrication actuels ne permettent pas de lutter, comme prix, avec l’indigo naturel. Il serait imprudent d’affirmer que l’on n’arrivera pas à obtenir un indigo artificiel à un prix en permettant l’emploi ; mais, même dans ce cas, l’indigo naturel conserverait une large place dans la consommation : sa valeur vénale serait seule atteinte.
- En ce qui concerne le campêche, si l’on connaît la composition chimique de sa matière colorante, l’hématine, on en ignore encore la constitution.
- Le cachou, qui dans cette étude nous intéresse plus particulièrement, doit à la diversité de ses propriétés la vogue constante dont il jouit. Si, en effet, nous comparons des fils ou des tissus teints, les uns en cachou, les autres en couleurs artificielles, nous constaterons que les premiers ont sur les seconds toute une série d’avantages : la fibre est mieux teinte et possède un reflet beaucoup plus profond; son poids est augmenté dans une proportion sensible, la solidité aux divers agents est considérable, et enfin le fil, qui se trouve en quelque sorte tanné, devient lui-même plus résistant. C’est pour ce dernier m ' tif que l’emploi du cachou ne fait que s'ac
- croître dans la préparation des filets de pêche, des voiles de navires, des toiles de fil et de coton destinées à l’équipement militaire, etc.
- Il y a lieu de remarquer ici que, pour les fournitures militaires, ainsi que pour un grand nombre d’articles d’exportation, lorsque l’on demande soit du bleu indigo, soit du cachou, le consommateur, que ce soit l’Etat ou l’indi -gène des colonies lointaines, ne se contente pas de la conformité de la nuance, fût-elle aussi parfaite que possible, il exige que la matière colorante désignée soit la base exclusive de la teinture, quelle que puisse être la solidité des produits d’une autre nature que l’on voudrait y substituer. Les diverses administrations ont des procédés fort simples, rendus publics et communiqués aux intéressés, qui lui permettent de constater si les conditions exigées ont été strictement observées.
- Les exigences toutes particulières de la clientèle d’exportation, peu disposés à modifier ses habitudes, ont obligé les manufacturiers européens à s’enquérir des procédés de fabrication des tissus indigènes et à étudier les matières colorantes les plus en faveur, de manière à pouvoir mettre sur le marché des étoffes dans le goût de chaque pays, mais offrant sur les tissus de fabrication locale l’avantage d’une meilleure exécution et surtout d’un prix moins élevé.
- Les Anglais sont passés maîtres dans ces imitations et ces perfectionnements d’industries exotiques ; une simple énumération de celles qui prospèrent chez enx depuis de Ion gues années dépasserait le cadre de ce modeste travail. Ils emploient souvent, pour des articles spéciaux, des matières tinctoriales dont ils cachent avec un soin jaloux le nom et l’origine, et n’hésitent pas, lorsque les résultats à obtenir leur paraissent en valoir la peine, à envoyer des hommes du métier, chargés de puiser à la source même, les meilleurs renseignements. La nombreuse clientèle qu’ils trouvent dans leur vaste empire colonial peut leur permettre des dépenses qui, pour beaucoup de producteurs français, seraient hors de proportion avec le but à atteindre ; cependant, depuis quelques années, les débouchés réservés à notre industrie étant devenus plus nombreux, il a fallu chercher à substituer aux produits anglais, jusqu’alors sur les marchés, des produits pouvant les remplacer aussi exactement que possible.
- C’est en cherchant à ma procurer ces produits tinctoriaux destinés à des teintures spéciales que j’ai été amené à examiner ceux que j’ai l’honneur de présenter à la Société industrielle, et que je crois à peu près inconnus en France. Ces produits m'ont été envoyés par M. Fernand Manus, capitaine d'infanterie de marine, qui était alors commandant d’armes à Tourane (Annam).
- Le premier de ces produits se présente, centime vous le voyez, par l’échantillon que voici, sous la forme d’un tubercule pesant, à l’état frais, de 500 gr. à un kilog. Il portait,
- lorsque je l'ai reçu, quelques bourgeons comme une pomme de terre, et j’ai regretté de n’en pas avoir un assez grand nombre pour faire un essai de culture en en confiant quelques-uns à notre Jardin des plantes. C’est le Cû-nao ou Cû nar-, on l’emploie beaucoup dans le bas Tonkin, et particulièrement dans les provinces de Vinh et du Hatinh. La chair est à moitié ligneuse et ressemble quelque peu à de la betterave rouge desséchée. Le Cû-nao ne s’emploie qu’à l’état frais ; on le conserve en l'enfouissant dans la terre humide, afin qu’il ne se dessèche pas J ai pu constater, en effet, que le pouvoir colorant diminue notablement lorsque le produit a perdu son humidité natu-relie.
- Pour employer le Cû-nao, les Tonkinois l’épluchent, le coupent en lamelles et le pilent dans un mortier, en y ajoutant cinq à six fois son poids d’eau. Ils décantent le bain et y font tremper pendant 5 à 6 heures l’étoffe à teindre. Le tissu est ensuite étendu sur l’herbe et séché sans être retourné. La face ainsi exposée à l’air et à là lumière devient plus foncée que celle qui repose sur le sol, et devient l’endroit du tissu.
- Pour augmenter le lustre de l’étoffe, ils la placent ensuite au dessus du bain de teinture qu’ils font bouillir; ils la disposent à cet effet sur une petite claie qui la sépare du liquide. On couvre le tout pendant l’opération qui n'est, en somme, qu’un vaporisage primitif.
- On répète deux ou plusieurs fois la même série d’opérations suivant l’intensité de la nuance désirée.
- On ajoute quelque fois au Cû-nao une substance gluante, provenant de Chine, et nommée phen-den. Les tissus ainsi traités que j’ai reçus de l’Annam ont l’endroit beaucoup plus foncé que l’envers et paraissent comme vernissés. Comme il est facile de le constater, la teinture est aussi mal unie que possible et le tissu paraît altéré dans sa solidité.
- Parmi les échantillons que je mets sous vos yeux, il y a un tissu de-soie teint par le même procédé. En outre des inconvénients signalés plus haut, il est à remarquer que le brillant de la soie est à peu près nul et n’est donné que par le vernissage.
- Habituellement, nous cherchons, par la teinture et l’apprêt, à donner au coton l’aspect de la soie : il semble que les teinturiers annamites cherchent à obtenir le résultat contraire, ce qui est d’ailleurs beaucoup plus facile.
- J’ai préparé à l’eau distillée un extrait de Cû-nao, qui m’a donné les réactions suivantes :
- Gélatine — Peu d’action.
- Alun et acétate d’alumine —Précipité gélatineux brun clair.
- Sels de fer — Précipité brun sépia.
- Bichromate de potasse — Précipité brun jaunâtre foncé, faible à froid et abondant à chaud.
- Acétate de plomb — Précipité volumineux brun clair.
- Sels d’étain — Précipité chamois.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
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- Acides dilués — Précipité jaune sale.
- Alcalis — Coloration plus foncée.
- Bichlorure de mercure — Précipité volumineux blanc sale.
- Ferrocyanure — Peu d’action.
- Ferricyanüre — Coloration et précipité brun jaunâtre.
- Nitrate d’argent — Précipité brun jaunâtre, noircissant rapidement.
- Chlorure d’or — Coloration brun sépia.
- Chlorure de chaux — Précipité brun foncé, jaunissant rapidement. A chaud, vire au jaune serin en se décolorant, puis, en refroidissant, la dissolution devient brun clair avec un très léger précipité.
- En teinture et en impression, les meilleurs résultats sont obtenus en teignant ou imprimant d’abord la matière colorante (extrait aqueux), soit seule, soit avec addition d’alun ou d’acétate d’alumine, et fixant ensuite au bichromate. La couleur imprimée doit être vaporisée une heure. Elle est encrée et sans coulage.
- L’autre produit tinctorial, dont j’ai à vous entretenir, est le Cay-da ou Cay-ia. C’est une •écorce d’arbre que l’on vend en petits paquets de 12 à 15 centimètres de longueur, pesant 40 à 50 grammes et attachés par deux ligatures d’herbe desséchée ; elle ressemble à une canelle grossière. Cette écorce provient du brugniera-gymnorrhiza.
- Les Annamites pilent cette écorce pour la réduire en une poudre grossière qu’ils introduisent dans un sachet en toile claire qu’ils font bouillir dans l’eau, et préparent ainsi le bain de teinture. Le mode de teinture est le 1 même que pour le Cû-nao, mais les deux faces • du tissu 'sont pareilles. La couleur obtenue est d'un brun rougeâtre et est d’une grande solidité.
- Elle a une certaine analogie avec le cachou ordinaire, mais les brins sont beaucoup plus purs et plus brillants.
- J’ai essaye ce produit en teinture et en impression. Il me paraît plus intéressant que le precedent.
- L’extrait, à l’eau distillée, m’a donné les réactions suivantes (1) :
- Gélatine — Précipité brunâtre volumineux.
- Alun — Précipité brun clair.
- Acétate d’alumine — Précipité plus abondant qu’avec l’alun.
- Acétate de fer — Précipité gris verdâtre foncé.
- Sulfate de fer — Précipité noir violacé.
- Sulfate ferrique — Précipité noir intense.
- Sulfate de cuivre — Précipité brun noirâtre.
- Bichromate de potasse — Précipité brun
- (1) L'essai des réactions données par les matières colorantes avec les principaux sels métalliques employés dans la teinture a une grande importance ; il est le moyen le plus sûr et le plus rapide de juger des propriétés tinctoriales des produits, tout en n’exigeant qu’une faible quantité d’extrait. Les réactions sont les mêmes sur la fibre que dans le tube a essais.
- rougeâtre foncé, lentement à froid et rapidement à chaud.
- Acétate de plomb ; acétate d’étain ; chlorure stanneux; chlorure stannique : Précipité volumineux brun clair rosé.
- Acide sulfurique dilué ; acide chlorhydrique dilué : Précipité abricot.
- Ammoniaque ; soude caustique : Coloration plus foncée.
- Ferrocyanure — Dépôt brun clair.
- Ferricyanüre — Précipité brun abondant. Bichlorure de mercure — Pas de précipité. A la longue, dépôt brun.
- Nitrate d'argent — Précipité brun ciair rougeâtre, noircissant rapidement.
- Chlorure de chaux — Précipité brun vif foncé, jaunissant à chaud.
- En résumé, je crois que le Cay da, plutôt que le Cû-nao, pourrait trouver, dans la teinture en nuances solides, d’intéressantes applications ; sans concurrencer précisément le cachou, avec lequel il paraît présenter cependant a’assez grandes analogies, il aurait son emploi indiqué dans les nuances ou l’on recherche une certaine vivacité sans que, pour cela, la solidité soit amoindrie, comme cela se présente lorsque l’on remonte le cachou avec des couleurs d’aniline.
- Je regrette que la faible quantité de matière première ne m’ait pas permis d’étendre davantage ces essais et d’étudier plus complètement les applications en teinture et en impression ; mais, si superficiels qu’ils aient été, leur conclusion naturelle me paraît être qu’il serait à désirer que tous les produits de cette nature, provenant des colonies, fussent soumis par l’administration à des sociétés comme la nôtre, où se trouvent les éléments nécessaires pour en apprécier la valeur, car plus nous pourrons tirer de nos colonies des matières nécessaires à notre industrie et plus nous aurons de chance de les remplacer par nos produits manufacturés.
- LA TEINTURE DES FOURRURES A L’URSOL
- Le procédé actuel du travail de mégisserie ou de pelleterie pour les peaux à fourrures, est bien connu de tous, le pelletier fait consciencieusement ce travail qui pourtant laisse beaucoup à désirer. Le principal objectif est que le poil tienne bien, c’est l’alun qui habituellement est chargé de ce soin, l’apparence la fourrure est considérée comme ayant une importance secondaire. En laissant au poil sa couleur naturelle, comme on le fait généralement, la valeur commerciale de bien des variétés de fourrure est moindre que si ce poil avait été convenablement teint.
- La teinture de la fourrure forme une bran-branche bien distincte, et comme la peau elle-même ne peut supporter une chaleur supérieure à 40° cent., la teinture constitue une opération très délicate dont le secret est gardé
- avec plus de soin que pour tout autre produit.
- Lorsque la peau entière doit être teinte, la trempe est le meilleur système à employer, tandis que lorsque l’on ne désire colorer que les parties les plus légères, ou assombrir l’extrémité du poil, on se sert de la brosse pour appliquer le mordant et la matière colorante, la raideur des soies dépend de la profondeur à laquelle on désire que la couleur pénètre. On emploie aussi des brosses spéciales pour produire des raies ou autres marques particulières. Les matières colorantes sont : les noix de galles brûlées, le sulfate de fer, le vert-de-gris, le sulfate de cuivre, etc. Toutes les nuances du gris peuvent être obtenues au moyen de ces substances, ainsi qu’une gamme de teintes du brun le plus clair au noir le plus intense.
- Dernièrement, la fabrication des couleurs de goudron qui ont révolutionné l’industrie de la teinture, a, de conserve avec les couleurs nommées ursol nouvellement introduites, ouvert de nouveaux horizons pour la teinture de la fourrure, surtout qu’aucune connaissance spéciale n’est indispensable à une teinture pour employer les couleurs ursol ; tout fabricant qui veut s’en donner la peine peut arriver à un résultat satisfaisant.
- Voici à ce sujet quelques-uns des derniers développements pris dans les rapports consignant les résultats détaillés d’une série d’expériences faites avec les couleurs « ursol ».
- Les couleurs « ursol » sont fabriquées par la Aktiengesellschaft für Anilin Fabrikation, à Berlin, sous les marques : Ursol D, Ursol P, Ursol C, et Ursol DB. Les D produisent du brun foncé et du noir, P du brun rougeâtre, C du brun jaunâtre et DB sert surtout pour obtenir un noir bleuâtre ou intense. On peut aussi obtenir une grande variété de nuances en mélangeant judicieusement les diverses espèces.
- Avant qu’une peau puisse être teinte on doit d’abord la passer en pelleterie, et surtout bien enlever toute graisse pouvant se trouver sur les poils, de manière que la teinture puisse bien y mordre. Cette dernière opération est techniquement désignée sous le nom de « tuer la peau », et si elle est bien enduite, elle n’enlève aucune élasticité à la fourrure et ne détériore pas la peau. Pour le dégraissage, on ne doit se servir que de jus froids.
- Parmi les méthodes employées pour tuer la peau, la mise en chaux est la seule donnant les résultats les plus satisfaisants. Cette méthode consiste à traiter la marchandise avec un jus dégraissant préparé de la manière suivante : dissoudre dans 2 litres d’eau chaude, 60 grammes de sel ammoniac en poudre et 15 grammes de sulfate d’aluminium, puis ajouter à cette mixture, en agitant fortement, un lait de chaux obtenu par la dissolution de 200 grammes de chaux vive dans 4 litres d’eau.
- Cette solution doit être conservée dans des jarres de pierre bien couvertes, il ne faut pas
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- oublier d’agiter avant de s’en servir, on l’applique avec une brosse sur le côté de la fourrure une ou plusieurs lois, selon que le nettoyage doit être plus ou moins complet; on fait alors sécher la peau à l’ombre dans une pièce pas trop chaude, car si elle sèche trop rapidement, la fourrure perd son élasticité et la peau devient dure.
- Lorsqu’elle est sèche, on fait disparaître la chaux en battant ou en brossant, la peau est alors prête à être immergée dans le bain de teinture ursol ; si elle a été d’abord traitée avec un mordant de bichromate de potasse et de crème de tartre, on peut économiser une certaine quantité de teinture et le procédé d’oxidation est facilité. Lorsque les peaux doivent être teintes en noir, on peut employer du sulfate de fer ou du sulfate de cuivre.
- En ajoutant du bichromate de potasse et de la crème de tartre frais, en quantité égale à un tiers des proportions originales, on peut se servir une seconde et même une troisième fois du bain de bichromate, mais il ne faut pas aller au-delà de trois fois ; passé ce nombre, il faut une solution entièrement fraîche.
- Après le mordançage, les peaux sont rincées et placées dans la matière colorante, pour donner partout une coloration uniforme, les peaux doivent avoir été travaillées également et entièi ement dans la solution de bichromate.
- [La Halle aux Cuirs.)
- (A suivre).
- NOUVEL ÉPAISSISSANT pour mordants et couleurs dans l’impression des calicots
- «
- Cette nouvelle préparation est de l’invention de MM. Carley, Blois, Manby, qui se sont fait breveter à ce sujet. Il consiste à dissoudre une matière cellulosique donnée, telle que Ramie, Chanvre, Lin ou Coton chloré ou toute autre substance de même nature dans une solution concentrée de chlorure de zinc.
- 5 à 8 parties pondérales de cellulose sont im prégnées d’abord avec de l’acide chlorhydrique dans un récipient pourvu d’un serpentin à vapeur.
- Brasser constamment en additionnant cent parties de chlorure de zinc. La dissolution s’effectue à chaud, (on peut également procéder à l’inverse ; mélanger d’abord la cellulose au chlorure de zinc et tandis que la fibre commence à sedissoudre, ajouter l'acide chlorhydrique). Quoiqu’il en soit il ne faudra pas négliger de saturer l’excès d’acide, la dissolution opérée, avec de la soude ou une autre base alcaline.
- Autre procédé : imprégner pendant quelques secondes, la cellulose, d’un mélange de deux parties d’acide sulfuriqueà66° et 1 partie d’eau (comme dans la préparation du papier parchemin) ; laver pour écarter l’excès d’acide avant l’addition du chlorure de zinc. Si l'acile n’est pas suffisamment éliminé par cette opération, il est indispensable d’ajouter pendant
- la dissolution de la cellulose une quantité suffisante de matières alcalines pour une neutralisation complète de l’acide.
- Cette dissolution ainsi obtenue peut s’employer avec toutes les matières employées communément pour mordancer, imprimer en couleur et même teindre.
- Après l’impression ou la teinture, l’étoffe est lavée avec une eau pure ou acidulée au besoin pour élimination de l’excès de chlorure de zinc. Quant à la cellulose et les autres substances fixées, elles sont devenues insolubles sur la fibre ou intimement combinées avec elle.
- Dans certains cas, la pièce imprimée est passée dans une solution faiblement alcaline ou dans un bain contenant un acide organique tel que le tannin.
- {D. F. Z.)
- CHAMBRE DE COMMERCE DE MAZAMET
- . En vue de faciliter la prompte arrivée à Mazamet de laines et peaux venant d’Australie, M. le Président de la Chambre de commerce a adressé à M. le Ministre du commerce, de l’industrie, des postes et des télégraphes, la lettre suivante :
- « Monsieur le Ministre,
- « Le navire Darmstadt, de la Compagnie « Norddeuscher Lloy Bremen », a chargé, en Australie, des balles de peaux de mouton en laine, destinées au commerce de Mazamet. Ces balles, déchargées depuis quelques jours à Gênes, pour y être transbordées, selon l’usage, sur un bateau à destination de Marseille ou Cette, n’ont pu être rembarquées, les transitaires ayant été avisés que le service de la santé de Marseille et Cette en refuserait le débarquement s’il ne lui est prouvé, par des attestations très précises, dont la véracité doit être certifiée par une autorité française, que le Darmstadt n’a chargé à Colombo, Aden, Suez, Port-Saïd, ni passagers, ni marchandises en provenance de Bombay, Karrachée ou autres pays contaminés. Cette attestation non prévue, le navire n’ayant touché à aucun port contaminé, n’est pas maintenant obtenable. La douane italienne peut bien délivrer un certificat attestant que les balles de peaux ont été chargées dans les ports australiens, mais personne ne peut certifier, à cette heure, la provenance primitive des marchandises et passagers embarqués à Colombo ou aux autres escales du Darmstadt. Si le système inauguré, dans l’espèce, par le service de la santé de Marseille et Cette, devait être appliqué, toutes les transactions, même avec les pays non atteints par le fléau, deviendraient absolument impossibles.
- « Pour ces motifs et en présence du préjudice considérable que de telles mesures feraient encourir à notre commerce, qui reçoit ses marchandises exclusivement de pays non contaminés, par des bateaux touchant seulement à des pays non contaminés, nous vous
- prions instamment, Monsieur le Ministre, de vouloir bien prendre des mesures pour faciliter la prompte arrivée, jusqu’ici, des marchandises du Darmstadt, comme de toutes celles qui pourraient arriver par les prochains vapeurs venant d’Australie, qui vont suivre dans les mêmes conditions.
- « En dehors des frais énormes de stationnement et des grandes avaries que subiraient les marchandises actuellement en souffrance à Gênes, l’alimentation de nos usines seraient arrêtée et, comme conséquence, notre population ouvrière se trouverait atteinte dans son gagne-pain quotidien. Notre place, dans son crédit, se trouverait aussi sérieusement compromise, les délaineurs ne pouvant pas réaliser des marchandises qu’ils sont obligés de payer à la représentation des documents.
- « Veuillez agréer, etc.
- « Le Président de la Chambre de commerce de Mazamet,
- « Ed. Alba La Source. »
- —— -p
- LA TEINTURE EN PIÈCES DES FLANELLES {Suite et fin.)
- Bleu de ciel {100 kil. laine)
- Pour produire cette couleur de la manière la plus pratique au point de vue de sa solidité à l’action de la lumière et des agents atmosphériques, on n’a encore trouvé rien de supérieur aux bleus alcalins.
- Sous le nom de Bleu victorianouveau B, on trouve bien dans le commerce un produit qui résiste admirablement à l’action du foulon, mais aux autres points de vue il ne peut être considéré comme bon teint.
- On doit donc, lorsqu’il s’agit de produire un bleu de ciel, prendre la marque la plus réputée des bleus alcalins 6B et procéder comme suit. Epurer l’eau du bain au son et un peu de cristaux et ajouter :
- 50 a 100 gr. Bleu alcalin 6B
- 200 gr. Borax.
- Entrer rapidement, monter au bouillon et échantillonnerau boutd’une 1/2 heureen plongeant la partie prise comme échantillon dans une eau tiède piquée d’un peu d’acide sulfurique. Lever lorsqu’on jugera la nuance assez pleine et la manœuvrer pendant une 1/2 heure sur un bain neuf acidulé avec 3 k. acide sulfurique fini.
- Bleu moyen {100 kil. laine)
- Monter le bain avec :
- 200 gr. cristaux
- 750 gr. bleu alcalin B ou R (Bayer) bouillon 1 heure, échantillonner, lever, laver à fond et passer dans un bain acidulé par 4 kil. d’acide sulfurique et porté à 75° C de température, fini. Nous recommandons expressément le rinçage au sortir du bain alcalin si le bleu doit bien résister au porter et au lavage : ce n’est qu’ainsi que le teinturier pourraéviter que son étoffe ne décharge au frottement.
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- Pour augmenter la résistance à la lumière et au lavage on pourra ajouter au bain de virage 5 kil. alun et 3 kil. sel d’étain; on poussera en ce cas jusqu’au frémissement qui devra se continuer pendant une 1/2 h. Ne pas rincer et ramer de suite.
- On obtient également un beau bleu moyen avec la sulfocyanine 3 R (Bayer) lorsque l’échantillon se rapproche des tons de l’indigo naturel : nous recommandons ce colorant tout spécialement pour la flanelle.
- La marque G, un peu plus verdâtre, permet de nuancer ad libitum. Teindre comme suit :
- 1 1/2 kil. Sulfocyanine G (Bayer)
- 11/2 » » 3 R »
- 1/2 » Ammoniaque •
- 2 » Acide acétique
- Entrer presqu’à froid, monter lentement au bouillon, le maintenir 1/2 heure et échantillonner. Si le bain n’est pas suffisamment épuisé, ajouter un peu d’acide acétique et continuer le frémissement jusqu’à nuance du type.
- Bleu foncé {100 kil. Laine.)
- Ici la sulfocyanine GR extra (Bayer) est la marque la plus convenable à employer : elle fournit des tons très pleins et très riches.Teindre comme suit :
- 1/2 kil. Ammoniaque
- 1 » Acide acétiqne
- 2 1/2 » Sulfocyanine GR extra (Bayer.) Entrer presque à froid, pousser» tout doucement au bouillon et échantillonner au bout d’une 1/2 heure. Rajouter si besoin de 2-3 kil. acide acétique jusqu’à ce que le bain soit tiré au clair. Si la nuance demandée est très rouge, on ajoute un peu de sulfocyanine 5R : Cette marque permet également d’arriver au Dahlia en procédant comme ci—dessus et en n’employant qu'exclusivement ce dernier colorant. Si le bleu demandé est très foncé, une addition de noir sulfonique G (Bayer) est tout apte à donner à bon prix le foncé nécessaire.
- Noir {100 kil Laine.)
- Autrefois la flanelle se teignait en noir par l’intervention d’un mordant de noir ou de fer, et on était ainsi forcé de faire paseer les pièces sur deux bains distincts : l’un de mor dançage, l’autre de teinture proprement dite ; Aujourd’hui on est enfin arrivé à produire directement sur un seul bain un excellent noir sous tous les rapports. Le nouveau procédé permet en outre de conserver au tissu son brillant et sa douceur. Le prix de revient n’est pas plus considérable que si l’on se servait des anciennes drogues.
- Noir brillant. — Pour 100 kil. flanelle, monter le bain avec :
- 5 kil. noir naphtol B (casella).
- 250 gr. jaune solide.
- 500 gr. vert brunâtre solide (Bayer).
- 6 kil. sulfate de sodium.
- 1 kil. acide sulfurique.
- Entrer à tiède, monter au bouillon et ajouter à ce moment en deux fois 10 kil. bisulfate de sodium : soutenir le bouillon pendant une heure et finir.
- Si le bain est à point, il prend une teinte jaune-verdâtre clair : si la nuance voulue est atteinte, lever; si non et si la couleur ne tire plus ajouter quelques kilos d’acide sulfurique jusqu’à épuisemént. L'avantage du noir brillant consiste à ne pas exiger au grand lavage après coup : il ne déteint pas au frottement et n’exige pas une oxydation ultérieure, opération qui souvent devient nécessaire avec les noirs au bois.
- i
- Brun {100 kil. laine)
- Garnir avec :
- 1 1/2 kil. jaune solide extra (Bayer).
- 1 kil. rouge naphtol S.
- 500 gr. vert lumière solide.
- 10 kil. sulfate de sodium.
- 2 kil. acide sulfurique.
- Bouillon d’une demi heure, ajouter en 2 fois 2 kil. acide sulfurique en 1/2 heure de bouillon, échantillonner et fini.
- Le brun ne décharge pas, unit très facilement et il est facile d’arriver à n’importe quel ton.
- Vert moyen {100 kil. laine)
- 250 gr. jaune solide extra (Bayer).
- 750 » vert lumière solide.
- 500 » vert solide bleuâtre.
- 6 kil. sulfate de sodium.
- 2 kil. acide sulfurique.
- Bouillon d’une demi heure ajouter en 2 fois 4 kil. d’acide sulfurique et échantillonner après 1 heure de bouillon. Si le teinturier se propose d’arriver à une nuance plus foncée il arrivera facilement à son but par l’addition d’un peu d’azofuchsine G (Bayer), c’est là un moyen rapide, économique et sûr, d’obtenir toute nuance voulue.
- Rose {100 kil. laine)
- Ne choisir pour cette teinture que des pièces bien nettes, purifier l’eau avec du sel d’étain ou du son et monter le bain avec :
- 100 gr. Azo-Cochenille (Bayer)
- 6 kil. Sulfate de sodium
- 1 » Acide sulfurique.
- Entrer à tiède, monter tout doucement au bouillon et après 1/2 heure d’un bon bouillon, ajouter par deux fois 2 kilos acide sulfurique, échantillonner et fini.
- Nota. — L’azo-cochenille est un excellent colorant qui mérite de fixer l’attention du teinturier lorsqu’il s’agit de nuances tendres Comme il arrive fréquemment que le client stipule un bleu indigo et que le type remis tire plus sur le rouge qu’il ne serait possible d’arriver avec la cuve seule, il est très facile de piéter la pièce avant de lui donner le nombre de pallements dans la cuve et de lui donner ainsi à peu frais le fond rouge nécessaire bien plus solide que celui que lon obtenait autrefois avec l’orseille et le end-bear.
- A cet effet, prendre pour 100 kil. flanelle à teindre en bleu moyen t. .
- I kil. Azo fuchsine, S (Bayer) /‘
- 1 » Acide sulfurique I
- 3 » Sulfate de sodium w
- Bouillon 1/2 h. laver légèrement et finir sur cuve.
- Pour bleu foncé :
- 2 kil. Azo fuchsine, (Bayer)
- 1 » Acide sulfurique
- 3 » Sulfate de sodium.
- Bouillir 1/2 heure laver et passer sur cuve.
- {Deut. Faerber. Zeitung).
- NOIRS ANTHRACENE ACIDES
- LW et ST .
- Bruns anthracène acides R et B
- La Manufacture Lyonnaise des matières colorantes soumet à notre appréciation ses |
- nouvelles marques noirs et bruns d’anthra- I
- cène acides pour laines en nature et filées. j
- Les teintures obtenues suivant les modes
- d’emploi recommandés par les fabricants I
- fournissent des noirs très pleins, riches en ,
- reflet et ce qui les distingue tout particulière- J
- ment, c’est que, quoique terminées sur un seul |
- et même bain, elles ne dégorgent nullement |
- sur les blancs, qualité essentielle, surtout lors- '
- qu’il s’agit de tissus nouveautés foulés. |
- Quant aux nuances brunes qui varient du I
- vieil or rabattu au marron le plus foncé en !
- passant par les nuances canelle, acajou et |
- loutre, elles jouissent également des qualités t
- mentionnées ci-dessus. j
- Le mode d’application en est d’ailleurs fort simple et peut se résumer comme suit.
- Mode d'emploi. — Pour noir (tirant légèrement sur le prune :
- Garnir le bain avec
- 5 % Noir anthracène acide LW
- 10 % Sulfate de sodium
- 5 % Acide acétique. |
- Bouillon 1/2 heure, semer sans lever 5 % 1
- bisulfate de sodium et continuer le bouillon I
- jusqu’à épuisement du bain.
- Lever et donner 1 % bichromate et fixer au |
- bouillon pendant 1/2 heure. Laver et fixer.
- Si le noir est demandé plus intense, ajouter à la première garniture 0,4 % de jaune d'an-thracène en poudre.
- Si au lieu du reflet prune, on désire un reflet plus bleu (noir bleu) remplacer les5%de LW par 6 % noir anthracène ST.
- Enfin lorsque le fabricant demande un noir noir, additionner au colorant ST 0,2 % jaune d’anthracène C en poudre.
- Quant aux nuances brunes, depuis les plus claires jusqu’aux plus foncées, elles s’obtiennent en faisant dissoudre le colorant dans un bain monté avec 10 % de sulfate de sodium cristallisé, et teignant au bouillon pendant 1/2 heure. Lever et ajouter de 3 à 5 % acide acétique et bouillir jusqu’à épuisement du bain. Lever, ajouter 1/2 à 1 % de bichromate et finir de fixer par un bouillon de 1/2 heure sur même bain.
- On varie naturel'ement les tons et les nuances, soit en substituant le brun d’anthracène R, plus ronge au brun d'anthracène B, plus fauve, soit en graduant la proportion de
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- matière colorante, soit en combinant l’emploi de chacun des colorants employés avec celui du jaune et du noir d’anthracène, soit enfin en augmentant la proportion du bichromate employé comme brunisseur et fixateur.
- La carte d’échantillons est fort explicite au sujet de ces diverses manipulations.
- L'IMPORTATION DES TISSUS â, Madagascar
- Les produits importés et de beaucoup les plus importants, sont les tissus de coton qui viennent en grande partie d’Amérique et d’Angleterre.
- L’Amérique fournit surtout la toile dite américaine; c’est un tissu de coton sans apprêt, généralement assez solide ; très goûté sous le nom de « soga » par les indigènes qui s’en servent surtout comme lamba, tuniques, linge de nuit.
- Cette toile vaut entre 20 et 21 fr. 50 les 40 yards ou 36 m 40, les toiles, grande largeur ont de 0 m. 89 a 0 m. 915 ; celles de petite largeur 0 m. 71 ; la première vaut en Amérique de 11 fr. 50 à 12 fr. la 2e de 6 fr. 35 à 10 fr., suivant qualité; elles ont toutes moins de 27 fils au 5 millim. carrés.
- Les patnas madapolam sont entièrement des produits anglais. Ces étoffes sont toutes fabriquées à Manchester, qui parvient à exporter ses cotonnades à des prix qui défient la concurrence française. Nos filatures importent bien quelques indiennes, mais cette étoffe, plus soignée, d’un dessin de meilleur goût, est malheureusement plus chère, partant rare. Les pamas (5 yards 1/4 de long, bien que toujours figurant pour 6 yards), les madapolam (0 m. 70 de large, 40 et 24 yards de long), valent en Angleterre, les premiers, pour une ou deux impressions, 0 fr. 155 et o fr. 18 pour trois et quatre impressions; les deuxièmes par 21 yards et 3 fr. 60. par 40 yards 6fr 25; leur largeur est de 0 m. 79: les premiers ont moins de 21 fils aux 5 millim. carrés, les deuxièmes moins de 25 ; les prix de vente sont ici :
- Patnas de 2 fr. à 2 fr. 50 suivant dessins.
- Madapolam, 40 yards, de 24 fr. à 21,25.
- Madapolam, 24 yards, de 10 fr. à 10 50.
- Les indiennes sont employées surtout à confectionner les lambas; les patnas et madapolam en forment la doublure ; sous le nom générique de « somizy » les Malgaches en font aussi des tuniques, des robes, du linge de corps, etc.
- Les indications (2 et 4 couleurs 71 c. de large) valent en Angleterre de 0 fr. 20 à 0 fr. 26 le yard ; elles se vendent ici de 10 fr. à 25 fr. les 24 yards suivant qualité.
- Les toiles américaines aussi bien que les indiennes et les patnas sont pliées par ballots de 40 et 24 yards.
- Les toiles américaines sont par ballots de 25 pièces, les patnas par ballots de 200 à 250 pièce.
- La mousseline vient d’Angleterre ou des Indes ; elle est vendu surtout au détail par les Indiens et par quelques détaillants européens. Cet article est assez goûté par les femmes indigènes; les prix varient entre 0 fr. 75 et 1 fr.25 le yard ; elle est par pièce de 32 yards valant de 6 à 12 fr. suivant qualité.
- Le drill et la toile pour vêtements sont des produits presque exclusivement anglais. Ils ne donnent d’ailleurs lieu qu’à un assez petit chiffre d’importation n’étant guère employés que par les Européens et de rares Malgaches Le drill se vend environ 1 fr. le yard; la toile, beaucoup plus chère, est vendue entre 2 fr. et 3 fr 30 le mètre.
- La flanelle blanche légère est employée comme lamba par les indigènes, ses prix varient entre 1 fr. 80 et 2 fr. 50 le mètre.
- Les draps sont surtout à l’usage des Européens, ils sont vendus entre 6 fr. et 9 fr. le mètre.
- Si les toiles, la mousseline, la flanelle proviennent en grande partie d’Angleterre et d’Amérique, par contre, la soie, le satin, la satinette sont des produits presque exclusivement français. La soie est un article fort goûté parmi la haute classe de la société malgache, les reflets soyeux de nos beaux produits de Lyon attirent les femmes malgaches : la soie est livrée aux consommateurs à des prix qui varient entre 1 fr. 75, 3 fr., 4 fr., 5 fr., et 9 fr le mètre.
- La satinette n’est guère employée que pour la confection des lambas; elle peut être livrée entre Ofr. 90 et 1 fr. le mètre.
- INFORMATIONS
- Le ministre des finances prépare, en vue de le déposer prochainement sur le bureau de la Chambre, un projet de loi tendant à établir un tarif gradué pour le timbre des récépissés de chemins de fer pour les transporta de grande et petite vitesse. On sait qu’il n’y a actuellement qu’un timbre unique de 35 ou 70 centimes suivant les cas et quelle que soit la valeur du transport.
- L’Assemblée générale annuelle des membres de l’Association des Industriels de France contre les accidents du travail, se tiendra à Paris le jeudi 8 avril prochain, à 2 heures à l’Hôtel des Chambres syndicales, 3, rue de Lutèce.
- La reprise du ruban à St-Etienne
- Depuis quelques jours, les ordres affluent chez nos fabricants ; le ruban est demandé.
- Nous nous en félicitons pour nos braves passementiers, qui endurent depuis deux ans toutes sortes de privations, tout en s’astreignant à un rude labeur quotidien.
- Le ruban demandé, c’est incontestablement l'augmentatron des façons.
- Nous apprenons, en effet, que ces dernières ont heureureusement quelque peu repris. Espérons que cette hausse se maintiendra et
- qu’elle ira s’accentuant. Nos passementiers, si éprouvés cet hiver, ne seraient pas fâchés de pouvoir enfin gagner leur vie en travaillant.
- La chambre de commerce de Macclesfield a décidé, après un long débat, de demander au ministre anglais du commerce et de l'indus-trie de nommer une commission chargée de faire une enquête sur les importations en Angleterre de soieries falsifiées (? sic) venant de France et des Indes, et qui ruine l’industrie anglaise des soieries.
- Elle a nommé une délégation chargée d’étudier le système fiscal existant en France et aux Indes.
- EXPOSITION INDUSTRIELLE DE VESOUL
- La Commission d’organisation de l’Exposition industrielle de Vesoul, en présence des nombreuses adhésions reçues et de celles promises, a pris les décisions suivantes :
- lo Donner une plus grande extension aux bâtiments annexes et proroger jusqu’au 31 mars prochain la limite d’admission des demandes;
- 2° Remettre à chaque exposant, en dehors de la récompense attribuée par le jury, une médaille artistique bronze vieil argent, spécialement frappée à cet effet.
- Pour tous autres renseignements, s’adresser au secrétaire, M. J. Lassus, avoué, place du Palais, à Vesoul.
- L’exposition aura lieu du 20 juin au 1er août 1897.
- CHRONIQUE DES ASSURANCES 0
- Déchéance de l’assurance pour défaut de déclaration d’hypothèque.
- Pour répondre aux nombreuses demandes de renseignements qui nous sont parvenues à la suite de la publication, dans notre journal, de divers jugements et arrêts rendus en faveur des Compagnies d’assurances, contre des assurés qui avaient omis de stipuler dans leurs polices que leurs immeubles étaient grevés d’hypothèques, nous reproduisons un des nombreux arrêts rendus en ce sens, sur lequel nous appelons l’attention de nos abonnés.
- COUR D’APPEL DE PARIS.
- Président : M. Fauconneau-Dufresne.
- Audience du 6 juin 1894.
- La Cour,
- Considérant qu’aux termes de l’article 1134 du code civil, les conventions librement consenties font la loi des parties,
- Que les articles 7 et 8 de la police d'assu-rance stipulent que l’assuré était tenu de faire
- (1) Dans l’intérêt des abonnés et lecteur du journal, nous nous sommes adressés, pour traiter les questions d’assurance, à un spécialiste qui se chage, indépendamment de la chronique, de la souscription et de la vérification des polices de toutes nature. Nous lui transmettrons les demandes de renseignements qui parviendront au journal. Joindre un timbre pour la réponse.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
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- connaître à la Compagnie tontes les circonstances et conditions dans lesquelles se trouvait le risque;
- Que toute réticence de la part de l’assuré diminuant l’opinion des risques annulait l’assurance;
- Que notamment l’assuré devait déclarer et faire mentionner sur la police (sous peine de n’avoir droit, en cas de sinistre, à aucune indemnité) s’il était débiteur hypothécaire;
- Considérant que cette clause n’a rien de contraire à l’ordre public;
- Que la Compagnie avait intérêt à connaître la situation hypothécaire des immenbles qu’elle assurait;
- Qu’elle attachait à cette question une telle importance, que dans les articles 10 et 12 de la police, elle avait eu soin de préciser qu’avant de consentir une hypothèque au cours de l’assurance sur les objets immobiliers, l’assuré était soumis à l’obligation d’en faire à l’avance la déclaration et que,à défaut d’exécution de cette obligation, l’effet de l’assurance serait suspendu et que l’assuré, en cas d’encendie, n'aurait droit à aucune indemnité.
- Que ces clauses sont précises et formelles;
- Que l’assuré avait non pas à déclarer uniquement en quelle qualité il agissait, soit à titre de propriétaire, soit à titre d’usufruitier soit à titre de locataire, mais à s’expliquer sur les diverses circonstances relevées en la dite police;
- Qu’il n’est, d’autre part, en rien établi que
- l’omission de la déclaration relative à l’hypothèque, dont l’immeuble se trouvait grevé, soit imputable aux torts de l’agent de la Compagnie;
- Considérant enfin qu'il y a, en Vespèce,indivisibilité entre l’assurance des bâtiments assurés et celle des objets mobiliers qui s’y trouvaient contenus;
- Que le mobilier était exposé aux mêmes risques;
- Que la division des deux assurances serait contraire à la réalité des choses et à la commune intention des parties;
- Adoptant, au surplus, les motifs des premiers juges;
- Par ces motifs,
- Met l’appellation à néant ;
- Ordonne que ce dont est appel sortira effet :
- Condamne l’appelant à l’amende et aux dépens.
- Voilà un arrêt qui mérite l’attention des intéressés : Un propriétaire, ayant toujours régulièrement payé ses primes d’assurance, a omis de déclarer qu’il a emprunté sur la valeur de son immeuble. Il se trouve de ce fait, déchu de tous droits à l’indemnité et se voit refuser, par la Compagnie, non seulement le paiement des dommages subis par l’immeuble mais encore le montant de la perte des objets mobiliers renfermés dans cet immeuble.
- Nous ne saurions trop le répéter, la souscription d’une police d’assurance est un des actes les plus importants de la vie commer
- ciale, aussi est-il regrettable de constater l’insouciance avec laquelle beaucoup de personnes signent un contrat sans l’avoir, au préalable, soumis à l’examen d’un assureur compétent.
- CONSEIL DtS PRUD’HOMMES
- BUREAU GÉNÉRAL DES PRUD’HOMMES DE REIMS (Marne)
- Présidence de M. Nouvion-Jacquet
- Audience du 20 janvier 1897
- LOUAGE DE SERVICES.— DURÉE INDÉTERMINÉE. -RÉSILIATION.--- PATRON. — DÉLAI DE PRÉVENANCE — SUPPRESSION — DOMMAGES—INTÉRÊTS ÉVENTUELS. — RENONCIATION A L’AVANCE. — VALIDITE. — RÉGLEMENT d’aTELIER. — CARACTÈRE OBLIGATOIRE. — CONDITION
- En matière de louage de services la loi du 27 décembre 1890, qui complète l’article 1780 du Code civil, ne défend pas aux parties de stipuler, pour le cas de résiliation, soit la durée du délai-congé, soit même une dispense réciproque de tout délai.
- Par suite, l’ouvrier employé dons un atelier dont le règlement contient pareille disposition, lorsqu’il est congédié sans délai de prévenance, ne peut réclamer uneindemnité au patron, alors d’ailleurs, qu’il n’articule aucun grief spécial à raison de la manière dont ce dernier a usé de son droit.
- Mais le règlement d’atelier portant que tout congé est supprimé et que le patron et l’ouvrier peuvent se quitter réciproquement sans avertissement préalable ne peut être valablement invoqué contre l’ouvrier qu'au-tant qu’il est parfaitement établi que celui-ci en a eu connaissance au moment de son entrée dans l’établissement.
- (Margotin et Cie c. B l acier.)
- TABLEAU COMPARATIF DU MOUVEMENT DES MATIÈRES PREMIÈRES Pendant le premier mois des années 1897, 1896 et 1895
- IMPORTATIONS Quantités livrées à la consommation EXPORTATIONS Marchandises françaises ou francisées exportées
- 1893 1896 1895 1897 1896 1895
- Bois de teinture en bûches : Mexique kil. — — Brésil — — Haïti — — Guatemala — — Autres pays Totaux .... Bois de teinture moulus Garance en racine, moulue ou en paille Curcuma en racine — en poudre Quercitron Lichens tinctoriaux Ecorces à tan, moulues ou non Sumac, fustet et épine-vinette : Ecorces, feuilles et brindilles Moulus Noix de galle et avelanèdes entières, concassées ou moulues Libidibi et autres gousses tinctoriales Safran Autres teintures et tanins. Cochenille Kermès animal Indigo - Indigo-pastel, indigue, inde plate et boules de bleu Cachou en masse Rocou préparé Orseille préparée, humide en pâte — sèche (cudbéard ou extrait).. Extraits de bois de teinture et d’autres espèces : Autres Teintures dérivées du goudron de houille : Acide Alizarine artificielle Autres Outremer Bleu de Prusse Carmins communs — fins 1.480.000 10.500 1.666.600 889.000 ‘5.624.300 9 670 400 25.200 28.300 2.000 600 103.000 29.400 90.800 378.600 143.600 248.100 1.400 29.200 30.700 50 500 436.800 4.100 300 1.600 9.300 6.300 56.300 16.400 3.100 200 2.705.400 3.082.900 1.686.700 5.149.900 12.624.900 1 000 26.000 100 123.400 5.500 307.500 627.400 278 500 520.600 300 5.900 9.500 33.050 226 170 427.940 4 070 1.470 150 2.340 8.040 69.610 15.130 2.570 10 10 2.049.000 116.700 1.413 300 1.099.000 5.217.900 9.895.900 6.000 141.000 38.700 2 200 98.000 4.400 317.200 1.355.100 320.900 63.900 8.800 9.100 34.18o 56.280 17.460 3.420 710 160 2.400 16.360 42.600 15.370 1.900 90 20 Bois de teinture en bûches kil. — moulus Garance en racine, moulue ou en paille Curcuma en racine — en poudre Quercitron Lichens tinctoriaux Ecorces à tan, moulues ou non Sumac, fustet et épine-vinette : Ecorces, feuilles et brindilles Moulus Noix de galle et avelanèdes entières concassées ou moulues Libidibi et autres gousses tinctoriales Safran Autres teintures et tanins Cochenille Kermès animal Indigo Indigo-pastel, indigue, inde plate et boules de bleu Cachou en masse Rocou préparé Orsei le préparée, humide en pâte — sèche (cudbéard ou extrait).. Extraits de bois de teinture et d autres espèces : Garancine Autres : Allemagne — Belgique — Angleterre — Etats-Unis — Autres pays Totaux Teintures dérivées du goudron de houille : Alizarine artificielle :........... Acide picrique . Autres Outremer Bleu de Prusse Carmins communs — fins 118.200 26.200 7.200 1.400 1.500 1.900 943.500 900 2.600 23.600 5.100 1.200 20.100 23.600 26.600 6.500 9.900 2.100 5.200 2.900 489.000 161.400 320.500 49.800 387.000 376.900 59.200 8.400 1.400 10.000 763.600 30 500 52.900 27.700 4 000 3.900 26.100 13.700 12 400 9.300 49.500 13.500 3.300 400 2.200 296.900 323.809 221.800 45.600 455 100 875.000 36.900 7.800 9.700 700 2.300 1.019.300 10.000 2.000 2.100 4.200 16.831 31.194 1.268 7.211 1.204 6.984 2.353 426 356.293 327.499 154.481 30.234 500.121
- 1.407.700 100 38.300 69.900 500 300 500 1.343.200 3.700 200 49.300 44.100 1.700 1.600 200 1.377.628 2.544 13 25.441 86.407 354 944 265
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- Ainsi décidé par la sentence dont la teneur suit :
- Le Conseil,
- Attendu que Blavier demande à Margotin et Cie le paiement d’une somme de 27 francs représentant la valeur de six jours de travail, pour indemnité de renvoi sans congé préalable ;
- Attendu que Margotin et Cie prétendent qu’un règlement intérieur affiché dans ses ateliers porte que tout congé préalable est supprimé dans son établissement et que les ouvriers et lui, ont la faculté de résilier leur contrat sans avertissement : que le paragraphe 4 de la loi du 27 décembre 1890, qui stipule que les « parties ne peuvent renoncer par avance au droit éventuel de demander des dommages-intérêts » n’est pas applicable dans l’espèce ; que cette interdiction ne vise que le cas où l’une des parties a renoncé au droit de demander des dommages intérêts, lorsque ce dommage est basé sur la brusque rupture du contrat, et que loi n’a pas entendu déclarer illicite la convention par laquelle les parties ont déterminé à l’avance le délai de prévenance, ou même ont' supprimé totalement tout délai ; que le réglement en question n’a trait qu’au délai de prévenance et que, faisant la loi des parties, il doit être respecté ;
- Attendu qu’en admettant même que l’indemnité, pour brusque rupture du contrat, ne soit due qu'autant que l’une des parties ait fait un usage abusif de son droit de résiliation, droit prévu par le nouvel article du Code civil, et que ce même article n’a pas retiré aux contractants la faculté de renoncer à tout délai de congé, il convient d’examiner, en l’espèce, dans quelles conditons un contrat a été formé entre Blavier,et Margotin et Cie, et si le règlement invoqué par ces derniers peut être opposé au demandeur ;
- Attendu qu’ainsi qu’il arrive généralement en pareille circonstance, Blavier s'estprésenté chez Margotin et Cie, a été agréé et est entré dans l’établissement, sans qu’à un moment ou à l’autre des pourparlers, il lui ait été donné connaissance d’un règlement quelconque ou qu’il lui ait été fait des conditions particulières ;
- Attendu que c’est vainement que Margotin et Cie prétendent que Blavier a vu ou dû voir affiché dans les ateliers un règlement portant suppession du délai de congé de huitaine, que pour l’avoir vu ou avoir dû le voir, comme pour avoir travaillé pendant un certain temps, le demandeur l’a tacitement accepté, et que ce règlement fait leur loi à tous deux ;
- Attendu, en effet, qu’à partir du moment où Blavier entrait dans les ateliers de Margotin et Cie, le contrat intervenu entre eux était parfait qu’il remplissait les conditions édic-tées par l’article 1108 du Code civil ; qu’à défaut de conditions spéciales dûment établies, au moment de l’embauchage, il était réglé par les loi communes et les anciens usages de Reims, et notamment celui de congé de huitaine encore en vigueur dans un certain nombre de maisons (Usages locaux Bailly, 1895) ;
- Qu’en admettant que Blavier ait eu postérieurement connaissance du règlement ce réglement ne lui était plus opposable, le contrat était formé, dans ses conditions déterminées et ne devait plus recevoir de modifications que du consentement mutuel des parties ;
- Attendu, dès lors, qu’en n’exécutant pas le contrat tel qu’il a été formé, c’est—à-dire en congédiant brusquement leur ouvrier et sans avis préalable, Margotin et Cie lui ont causé un préjudice et que l’indemnité à accorder à Blavier peut-être équitablement fixée à une somme équivalente à 6 jours de travail.
- En ce qui touche la demande reconventionnelle.
- Atttendu que la demande de Blavier n’est nullement dommageable à Margotin et Cie ;
- Attendu que, dans une instance, la partie qui succombe est passable des dépens ;
- Par ces motifs,
- Condamne Margotin et Cie, à payer à Blavier la somme de 27 francs à titre de dommages-intérêts pour renvoi sans congé ;
- Les déclare mal fondés dans leur demande reconventionnelle ;
- Et les condamne aux dépens.
- Observations. — L’ancien article 1780 du Code civil ne comprenait qu’un alinéa ainsi conçu : « On ne peut engager ses services qu’à temps ou pour une entreprise déterminée »
- La loi nouvelle du 27 décembre 1890 a ajouté à ce texte diverses dispositions. Elle pose d’abord, en termes généraux, le principe que le louage de services fait sans détermination de durée peut toujours cesser par la volonté d’une des parties contractantes, mais elle ajoute que la résiliation du contrat par la volonté d’un seul des contractants peut donner lieu à des dommages-intérêts. Elle indique ensuite certains faits susceptibles d’être pris en considération par le juge pour la fixation de l’indemnité à allouer, le cas échéant. Elle dispose enfin que les parties ne peuvent renoncer à l’avance au droit éventuel de demander cette indemnité. Telle est le résumé des dispositions venant compléter le texte primitif du Code civil. L’article 1780 n’impose nullement aux parties qui veulent résilier un contrat de louage de services l’obligation de se prévenir un certain temps à l’avance : le droit d’exiger un délai de prévenance peut exister, à la vérité, mais il faut qu’il soit reconnu par un règlement d’atelier ou tout au moins d’une façon tacite par un usage constant suivi comme loi dans la localité, à défaut de convention expresse; rien n’empêche donc d’y renoncer. L’article 1134 du Code civil édicte que les conventions légalement formées tiennent lieu de loi entre les parties. La loi du 27 décembre 1890 ne saurait faire échec à cette disposition du droit commun. Or, si patrons et ouvriers ne pouvaient plus stipuler qu’ils se sépareront sans se prévenir à l’avance et sans indemnité, le principe posé par le susdit article serait évidemment compromis. Ce que le nouvel article 1780 interdit, dans son quatrième paragraphe, ce sont les renonciations générales au droit de réclamer des dommages-intérêts pour quelque cause que ce soit, même au cas de responsabilité délictueuse, provenant d’un usage abusif et préjudiciable du droit de résiliation, mais ce ne sont nullement les renonciations partielles limitées à tel ou tel droit contractuel, notamment comme dans l’affaire soumise au Conseil des Prud’hommes de Reims, au droit d’exiger un délai de prévenance. En d’autres termes, s’il est permis aux contractants, dans les conventions légalement formées, de renoncer à certains avantages positivement spécifiés, nul ne peut se mettre à l’abri de la responsabilité fondée sur l’article 1382 du Code civil ; voilà bien exactement le véritable sens et la portée de la loi du 27 décembre 1890 qui. devant les justices de paix, les tribunaux civils et devant la juridiction consulaire, adonné lieu dans les premières années de sa promulgation à tant de décision contradictoires.
- Cette doctrine, parfaitement mise en lumière par le jugement ci-dessus rapporté, se trouvait déjà très juridiquement exposée dans un jugement du tribunal de commerce de Lille, en date du 26 mai 1891 : « Attendu, en droit, que toute convention légalement formée tient lieu de loi à ceux qui l’ont faite et que c’est une convention légalement formée que celle par laquelle un patron et un ouvrier arrêtent librement et d’un commun accord les conditions d’un ouvrage déterminé ; qu’une telle convention, conforme au texte et à l’esprit de l’article 1134, C. civ., ne saurait être contraire à la loi du 27 décembre 1890, laquelle, sans annuler l’article 1780 du même
- code, ne fait que le compléter; — Attendu que pour qu’il puisse y avoir lieu à l’application de cette loi, il faudrait que le requérant établisse d’une façon nette et précise que, dans les conditions où le congé a été donné, le défendeur a commis un abus, auquel cas le Tribunal aurait à apprécier l’étendue du préjudice en tenant compte des diverses circonstances énumérées dans ladite loi. * — Le demandeur, employé dans une filature, avait été congédié sans délai et sans indemnité, en vertu de l’article 6 du règlement de l'établis-sement dont il avait pris connaissance en s’engageant à s’y conformer. Cet article était ainsi conçu : « Les ouvriers et ouvrières ont le droit de faire signer leur livret et de quitter l’atelier quand ils le désirent sans avoir à prévenir à l’avance de leur intention. Par réprocité, le patron et le directeur auront le droit de congédier les ouvrier sur le champ, sans aucun délai de prévenance. Le compte sera réglé, le livret sera remis signé avec le salaire dû pour le travail où les pièces de tissus terminées. Dans ces conditions, sa demande en dommages-intérêts, uniquement basée sur la rupture de l’engagement sans observation des délais de congé consacrés par l’usage, a été justement rejetée.
- Désormais, les discussions ne paraissent plus possibles sur le point que nous venons d’examiner, car la Cour suprême, par un arrêt du 6 novembre 1895, a expressément décidé que le règlement d’atelier portant suppression du préavis pour la réalisation du contrat de louages de services, tant pour les ouvriers que pour les patrons, n'est nullement contraire à la nouvelle loi ouvrière du 27 décembre 1890. — V. l’arrêt précité au Recueil mensuel des Pandectes françaises, 96, 1, 198.
- En ce qui concerne la condition du caractère obligatoire du règlement de l’atelier, à l’égard de l’ouvrier à qui on l’oppose, la solution adoptée par le Conseil des Prud’hommes de Reims est aussi absolument juridique et conforme à la jurisprudence. (Loi du 2 février.)
- RENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX
- HOMOLOGATIONS DE CONCORDAT
- Demangeot (Antoine), teinturier, dégraisseur, bout de Sébastopol. à Paris. — Jug. du 2 fév. — 25 0/0 en 5 ans par 5me, à partir de l’homologation.
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- Formation de la Société en nom collectif Aubonnet, Buis et Frénéa, teinture et apprêt sur tulle, 16, ch. Germain, à Villeurbanne. — Durée : 8 ans et 7 mois. — Cap. : 8,000 fr.
- Formation de la Société en commandite Chappat et Cie, teinture et apprêts de toutes étoffes, 6, rue Fournier, à Clichy. — Durée : 40 ans. — Cap. : 1.000.000 de fr. dont 650.000 fr. en commandite. — Acte du 2 fév.
- DISSOLUTIONS DE SOCIÉTÉS
- Dissolution, à partir du 1er janv., de la Société Robin et Giraud, fabr. d’étoffes de soie, 6, quai de Retz, à Lyon. — L. : M. Giraud. — Acte du 30 janv.
- VENTE DE FONDS DE COMMERCE
- Mme Frey a vendu un fonds de teinturerie, 218, faub. St-Denis.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- 95
- Mme Vve Bertheau a vendu à M. Hurier un fonds de teinturerie, 53, avenue des Ternes.
- Mme Vve Bonvry a vendu un fonds de teinturerie, 6, rue de Provence.
- M. Prabonneau a vendu un fonds de teinturier, 37, bout. des Batignolles.
- Mme Vve Depommier a vendu un fonds de teinturerie, 25, avenue Trudaine.
- Mme Mansart a vendu à Mme Vve Percheron un fonds de teinture, 29, rue Vieille-du-Temple
- M. Negrault a vendu à Mme Vve Dumont un fonds de teinturerie, 58, avenue Wagram.
- Mme Vve Chesneau a vendu à Mlle Seebold unfonds de teinturerie, 13, rueClément-Marot.
- MmeJahan a vendu un fonds de teinturerie, 90, faubourg St-Honoré.
- M. S i lié a vendu un fonds de teinturerie, 53, rue La Jonquière.
- Mlle Gourdin a vendu un fonds de teinturerie, 77, rue Lévis.
- Mme Vve Liégeard a vendu un fonds de teinturerie, 6, rue Blanche.
- M. Gayraud a vendu un fonds de teinturerie, 69, av. Kléber.
- Mme Vve Frière a vendu à Mlle Ghidossi un fonds de teinturerie, 20, rue de Bruxelles.
- Mme Vve Grasset a vendu un fonds de teinturerie, 49, avenue de la Grande—Armée.
- BIBLIOGRAPHIE
- Envoi des ouvrages indiqués ci-après contre mandats-poste adressés qux bureaux du journal
- Vient de paraître ches Masson et Cie, éditeurs
- Chimie des matières colorantes artificielles, par M. A. Seyewetz, chef des travaux à l’ecole de chimie de Lyon, et P. Sisley, chimiste-coloriste.
- Quatrième fascicule : Matières colorantes dérivées de la quinoneimide. — A. Indamines et indophénols. — B. Thiazines et thiazones. — C. Oxazines et oxazones. — D. Azines ; a) Eurhodols et eurhodines ; b) Safranines ; c) Indulines ; d") Aninoxalines ; e) Fluorindines. — Matières colorantes dérivées de l'indigo-Une, oxycètones et xanthones. Page 473 à 656. Prix 6 fr.
- Le cinquième fascicule, qui paraîtra prochainement, terminera le volume. — On peut souscrire à l’ouvrage complet, au prix de 25 francs payables de suite. A partir de la publication du cinquième fascicule, ce prix sera porté à 30 francs.
- Guide du commerçant, par E.Coquengniot, avocat, ancien avoué, traitant de toutes les questions relatives aux transports par chemins de fer, ainsi que des rapports des commerçants avec l'administration des postes, et pour les chemins de fer comme pour la poste, le plus spécialement, au point de vue du droit usuel et administratif. C'est un outil indispensable à quiconque s’occupe d’affaires et surtout aux commerçants, aux industriels et aux agriculteurs.
- Envoi franco par poste contre 2 fr. 60 en timbres ou mandats.
- Dictionnaire de chimie industrielle
- Le 12e fascicule du Dictionnaire de chimie industrielle A. Villon vient de paraître et conduit jusqu'aux Chromâtes. Ce dictionnaire mentionne les substances destinées à la phar-macie, aussi bien que celles destinées à l’industrie et à l’agriculture ; il doit former trois gros volumes petit in-4° et contenir au moins 4,000 articles, illustrés d’un grand nombre de figures intercalées dans le texte.
- Traité de la teinture et de l’impression des matières colorantes artificielles, par J. Dépierre.
- Première partie : Les couleurs d’aniline.
- 1 volume grand in-8° contenant 221 échan tillons, tant imprimés que teints, sur soie, laine, coton, cuiu, et 12 tableaux, dont 6 avec indication en couleur des réactions caracté ristiques, relié, 36 fr. 60.
- Deuxième partie : L’alizarine artificielle et ses dérivés. 1 volume grand in-8° contenant 181 échantillons, tant imprimés que teints, sur coton, jute, etc., 19 planches hors texte et 108 figures, relié, 40 fr. 60.
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- L’industrie du blanchissage et des blanchisseries. par A. Bailly, secrétaire de la Chambre syndicale des blanchisseurs de Paris. 1 vol. in-16 de 383 pages avec 106 figures, cartonné, 5 fr. 50.
- Traité pratique de teinture et impression, par Michel de Vinant, ex-coloriste et directeur de fabrique.
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- 1 vol. in-8° broché de 780 pages, avec planches. Prix : 18 fr. 60.
- Chimie des matières colorantes artificielles, par A. Seyewetz, chef des travaux à l’Ecole de chimie industrielle de Lyon, et P. Sisley, chimiste coloriste.
- Troisième fascicule : Matières colorantes dérivées du Di et du Triphénylméthane : (a) Dérivés du diphénylméthane ; (b} Dérivés delà rosalinine ; (c) Dérivés de l’acide rosolique ; (d) Rosamine et benzoïnes ; (e) Phtaléines.
- La Chimie des Matières colorantes artificielles sera publiée en cinq fascicules, de deux mois en deux mois. Chaque fascicule est vendu 6 fr. 60. On peut souscrire à l’ouvrage complet au prix de 25 francs, payables de suite. A partir de la publication du cinquième fascicule, ce prix sera porté à 30 francs.
- Matières contenues dans les deux premiers . ascicules : Considérations générales. — Matières colorantes nitrées. — Matières colorantes azoxyques. — Matières colorantes azoïques. — Matières colorantes hydrazoni-ques. — Matières colorantes nitrosées et qui-nones oximes. — Oxyquinones (couleurs dérivées de l’anthracène).
- Traité des apprêts et spécialement des tissus de coton, blancs, teints et imprimés, par Dépierre. 1 volume grand in-8° avec 223 gravures dans le texte, 35 planches et 131 échantillons. Relié, 40 fr. 60.
- Traité des matières colorantes, du blanchiment et de la teinture du coton, suivi du dégommage et de la teinture de la ramie ou china-grass, par Adolphe Renard, docteur ès sciences physiques, professeur de chimie à l’Ecole supérieure d’industrie de Rouen. 1 volume in-S, avec figures dans le texte et un album de 83 échantillons. Prix 20 fr. 60.
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- Un volume grand in-8 avec 115 figures dans le texte, relié : 16 fr. 60 contre mandat-poste adressé au bureau du journal.
- L’industrie de la teinture (Blanchiment, mordançage, teinture à l’aide des matières colorantes minérales, végétales, animales). Échantillonnage ; matériel et manipulation de la teinture, par Tassart. 1 vol. in-12 avec 55 fig., 4 fr. 50.
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- (Place au HA VRE, 20 Mars)
- Bois. — Il s’est fait quelque» affaires en campêche, mais les prix très bas auxquels elles ont été concédées ne sont pas divulgués.
- On cote : Campêche du Brésil, coupe d Espagne, — Ire qualité......................
- — 2e qualité. .....................
- 3e qualité.........................
- — Sisal, Yucatan........ Honduras.................................
- Tabasco..................
- Haïti Cap.................... ....
- » Aquim.............................
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- P.-de-Paix........
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- Martinique et Guadeloupe...........
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- • Barcel et P. Cab ............
- » Rio-Hacha......................
- • Carth. et Savan...................
- » Maracaïbo .........................
- * Fustet.....................100 k.
- » Tatajuba....................501t.
- » Bahia.............................
- » Corint o..........................
- • Amapala.........................50 kil.
- Rouge Brésil Bahia ................ e Calliatour.........100 k.
- Rouge Lima.................. 50 kil.
- » Ste-Marthe......................... » Brési’.let.....................................................................
- » Sandal..................... 100 k.
- » Sapan................. .... 50 k.
- » Quebracho............. 1000 k.
- » Pernamb...............50 k.
- 15 .. à 16 ..
- 12 .. :3 ..
- 9 50 10 ..
- 9 50 10 ..
- 9 60 9 70
- 8 .. 8 25
- 6 40 6 50
- 6 .. 6 25
- 7 90 8 ..
- 6 50 6 70
- 8 .
- 5 25 . ..
- 6 75 7 ..
- 6 10 6 20
- 6 30 6 60
- 6 50 .. ..
- 6 50 .. ..
- 6 .. 6 50
- 5 .. 5 50
- 5 .. 5 25
- 5...............
- 5 .. 5 50
- 4 50 4 75
- 5 25 .. ..
- 5 25 5 50
- 6 50 .. ..
- 4...............
- 3 75 4 ..
- 4 .. .5 ..
- 13 .. 14 ..
- 4...............
- 4 .. 4 50
- 5 75 6 ..
- 5 75 6 ..
- 6 .. 8 ..
- 15 .. 17 ..
- 9 50 11 ..
- 11 .. 12 ..
- 6 .. 7 ..
- 6 .. 8 ..
- 8 .. 10 ..
- 70 .. 75 ..
- 12 .. 14 .
- Cachou
- Brun luisant, en sac bO k................... M........... — encaisse — ....,......................... 37...........50.........45 ..
- Jaune ou gamb. pressé............... 23 . 24 ..
- Coehenille
- On cote :
- Ténériffe zacatille .................
- Ténériffe grise......................
- 1/2 kil.
- 1 60 2 ..
- î 50 1 80
- Cureuma
- Bengale.................50 kilos. 13 50 15 ..
- Java, Mad , Pond.................... M.........
- Dividivi
- On cote les 50 kil. .............. 9 .. 13 ..
- Indigos. — Cet article a eu la vente de 80 suron»
- Guatemala disponibles à conditions particulières. Pour le terme, la tendance est calme, et en dehors de quelques reports les transactions sont rares.
- On cote actuellement :
- Beng. sur v. et bl. 12k......... » fin viol, et pourpre...... » beau viol, et dito................. » bon violet ..................... » moyen violet.............. » bon violet rouge....................
- » bon moy. v. roug...............
- 8 25
- 7 75
- 7 25
- 6 25
- 5 ..
- 5 75
- 5 25
- 8 50
- 8 ..
- 8 50
- 6 50
- 5 25 6 . .
- 5 50
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-
-
- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- » fin rouge.................... 6 .. 6 25
- » bon dito..................... 5 5 25
- » bon à flncuiv...,.......... 3 75 4 50
- » cuiv. ord. et bas........... 3 50 4 75
- Java .............................. 5 .. 10 ..
- Kurpah.. .......................... 2 50 5 ..
- Madras ............................ 2 .. 4 50
- Manille............................ 1 50 3 ..
- Caraque............................ 2 .. 5 ..
- Guatemala flor..................... 5 50 6
- » sobré..................... 4 . . 5 25
- . bon à fin cor............. 4 .. 5 25
- » cor. ord. à bas.......... 2 .. 3 ..
- N-Gren fin et surfin.. .. .... 1/2 7 .. 7 59
- » bon à beau................... 5 50 6 5f
- » ord. et moyen............... 3 50 4 50
- Orseille
- On cote les 100 kiL:
- Cap-Vert....................... .. M . . ..
- Mers du Sud........................ ................
- Madagascar......................... M.................
- Quercitron
- On cote les 50 kil. : Baltimore fin effilé................ 7 50 à 8 50
- » gros effilé ...................... 6 .. 7 ..
- Rocou.
- Antilles.................... 1/2 kil. .. 25 à .. 35
- Cayenne.................................. 70 ..80
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- 41e Année
- 5 AVRIL 1897
- Numéro 7
- LE
- MONITEUR DE LA TEINTURE
- .// ' e
- DES APPRÊTS ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
- Journal des Industries tinctoriales et textiles. 022
- PRIX D’ABONNEMENT :
- France : Un an ...... 15 francs
- Six mois........................ 8 —
- Etranger : Un an ...............20 —
- Un numéro, 75 centimes.
- Paraît le 5 et le 20 de chaque mois
- Pour tout ce qui concerne les Abonnements et les Annonces, s'adresser aux Bureaux du Journal
- 2o, RUE TUBGOT, 20
- ANNONCES :
- La ligne (anglaise).....................1 fr.
- Réclames et Annonces ministérielles. . 1 fr. 5e
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- SOMMAIRE
- Glaçage des cotons. — Tissus imperméables. — Les mordants et leur emploi (suite). — Chiffonnage. — Essais des bleus et noirs bon teint. — Séchage des tissus. — Matières colorantes nouvelles. — Teinture du rouge turc. — Transport des laines. — Loi sur le travail. —Teinture des fourrures (suite). — Les tarifs des Etats Unis. — Les retraites ouvrières. — Informations. — Jurisprudence. — Renseignements commerciaux — Cours. — Annonces.
- P....... :..---=- N ' = ==
- LE GLAÇAGE DES COTONS en filés simples
- Dans une conférence faite tout récemment à l'école de tissage et de teinture de Crefeld, à l’occasion du congrès des chimistes allemands, le Dr Edmond Thiele faisait l’historique de la question,toute d’actualité,des apprêts à donner aux fils et tissus de coton pour leur prêter un brillant et un chatoiement assez voisin de celui de la soie.
- Résumant les efforts faits en ce sens depuis quelques années, le conférencier, négligeant l’ancien mode de glaçage par l’emploi d’uu enduit cireux et l’intervention d’une brosse mécanique, prenait comme point de départ l’essai de reproduction galvanoplastique du grain d’un tissu de soie qui était ensuite reporté sur un tissu de nature différente et y était fixé par l’intervention d’une forte pression et le concours de la vapeur ou de la chaleur sèche. L’idée de Diesler consistant à ciseler sur un rouleau ou une plaque métallique une infinité de facettes entrecroisées (10 à 40 par m/m carré) et de faire subir à l'étoffe l’action de ce rouleau ou de cette plaque sous l’influence de la chaleur, fut essayée suivant Thiele par la maison Mommer et Cie de Bar-men, et quoique les résulats en eussent été excellents, elle dut être bientôt abandonnée comme trop coûteuse : l’usure du matériel était trop considérable.
- Les procédés de mercérisation de Thomas et Prévost, brevetés au commencement de l'année dernière donnèrent une nouvelle impulsion à l'etude de cette question, et grâce à
- l’emploi combiné du système Diesler et de celui de Thomas et Prévost, la maison Mommer et Cie était arrivé à des résultats pratiques fort importants, quoique par des voies et moyens tuop compliqués, lorsqu’une invention toute française, cette fois, ouvrit des horizons tout i ouveaux à l’élucidation du problème et surtout à sa complète simplification.
- Dans le n° 3 du Moniteur de la Teinture (5 février 1897, p. 39) sous la rubrique « La Fabrique lyonnaise », nous avions signalé un petit entrefilet du « Lyon républicain », traitant d’un nouveau procédé de glaçage des filés simples du coton comme devant procurer à la fabrique lyonnaise des revenus considérables par la production de tissus mélangés, à très bas prix.
- Si, munis de plus amples renseignements, nous revenons aujourd’hui sur cette question, c’est que nous avons l’intime conviction qu’elle mérite en tous points de fixer l’attention de tous nos industriels et que ce n’est pas seule ment la région lyonnaise qui devra bénéficier de cette découverte, mais encore et surtout Roubaix, Reims, Calais et en général tous les pays producteurs de dentelles ou de tissus mélangés.
- Mais que l’on veuille bien ne pas trop hésiter : déjà l’étranger a jeté son dévolu sur la nouvelle production, et si nous n’y mettons bon ordre, il en sera de cette invention comme de tant d’autres : un Français aura enfanté l’idée, il aura sacrifié son]temps, son intelligence et ses capitaux pour sa réussite et ce sera le rival d’Outre-Manche ou d'Outre-Rhin qui en tirera honneur et profit.
- Disons dès l’abord qu’il s’agit de l’exploitation d’un brevet pris dès 1893 par M. Jacob. L’invention de ce dernier, bien qu’honorée d’une récompense à l'Exposition universelle de Lyon en 1894, ne semble pas avoir été tout d’abord appréciée à sa juste valeur. Nous en avions entendu parler comme de tant d’autres, que les chercheurs viennent soumettre quotidiennement à notre appréciation, et comme l’idée, quoiqu’elle eût semblé
- originale, nous paraissait d’une exécution pratique assez difficile, nous l’avions perdue de vue, lorsqu’un article de M. E. Rangy, dans une revue périodique publiée à Paris, nous fit connaître l’existence de Vusine d’Ar-genteuil où deux industriels, MM. L.Boursier et Ginier, acquéreurs des brevets Jacob, ont donné vie à toute une fabrication nouvelle et ont rendu réellement pratique les procédés de l’inventeur primitif. Inutile de dire que pour arriver à de tels résultats, il leur a fallu passer par bien des mécomptes, des tâtonnements et des insuccès. Nos deux travailleurs ne sont lassés d’aucun obstacle, et aujourd’hui leur usine est debout, bien organisée et prête à faire face à tous les besoins de la consommation.
- Il y a quelques jours à peine que nons nous sommes rendus à l’usine d’Argenteuil où ces messieurs se sont mis à notre entière disposition pour nous donner tous les renseignements dont nous pourrions avoirbesoin et pour nous faire visiter leurs ateliers. Nous pouvons ainsi nous prononcer en pleine connaissance de cause et donner quelques explications plus précises sur la méthode de travail et sur les résultats acquis.
- Les procédés de glaçage connus à ce jour, et dont nous avons parlé un peu plus haut n’étaient applicables qu’à des fils doubles € t tordus (retors) de façon à acquérir la force nécessaire à l’opération elle-même, surtout lorsqu’il s’agissait d’un filé d’une certaine ténuité.
- Pour les numéros fins, il était jusqu’à présent presque impossible de glacer en filé simple et pour les extra fins, l'opération devenait impraticable même en retors à cause de la faible résistancedu fil à la tension et à l’action mécanique de la brosse.
- C’est donc là ce qui constitue la nouveauté et l’un des principaux avantages du mode de traitement appliqué aux filés simples par MM. L. Boursier et Ginier. Les numéros les plus élevés en filés simples (n° 150 et même au-delà) se trouvent glacés sans la moindre difficulté. Mais ce fait n’est pas seul à constituer l’économie et l’originalité du procédé : la
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- résistance aux efforts mécaniques des filés simples se trouve elle aussi heureusement influencée par ce traitement, et les essais dyna-nométriques dûment enregistrés constatent que le fil non retors et non doublé possède une force triple de celle qu'il avait avant le glaçage. C’est ainsi qu’un filé n° 75 mesurant non doublé 150,900 mètres au kil. ne mesurera plus que 75,000 m. lorsqu’il est tors pour être glacé par les moyens ordinaires ; avec la nouvelle méthode, au contraire; il gardera sa longueur primitive de 150,000 mètres. Bien p’us, à partir du numéro 80, le travail n’est même plus praticable en retors, si l’on procède par les voies habituelles, tandis qu’il se pratique très aisément même sur du filé simple glacé par le système Boursier et Ginir.
- Enfin , tandis que les procédés Diesler et Thomas et Prévost combinés ne sont pas sans présenter de sérieux inconvénients au point de vue des difficultés d’exécution et des conséquences ultérieures du traitement sur les aptitu es tinctoriales d’un fil ainsi préparé, la méthode nouvelle d’une simplicité sans pareille implique en elle la teinture, ou pour dire plus exactement, la coloration de l’enduit de glaçage ; les deux opérations ne constituent en réalité qu’une seule, et lorsque le fil est glacé, sa couleur est devenue inaltérable, résiste a l'infini aux influences extérieures ainsi qu’aux lavages répétés : toutes les causes de désorganisation inhérentes aux fils préparés par d’autres procédés se trouvent ainsi écartées.
- Inutile d’ajouter qu’au sortir de la manutention, le fil est doué d’un brillant et d’un toucher qui le rapproche sensiblement de celui de la soie grège, et que contrairement aux produits cités plus haut, il s’emploie parfaitement en chaîne.
- Quelques mots sur la marche des opérations subies par le fil feront comprendre toute la simplicité de la nouvelle méthode.
- Le coton, filé simple est enroulé directement sur une canette ordinaire s’il doit rester en blanc, ou teint en canette même à la nuance, toutefois un peu moins intense, que celle vou'ue par l’échantillon, puis parfaitement séché sur cette canette qui est’ fixée sur une broche, et sert de point de départ au glaçage. Le fil passe ainsi par une filière en verre dans un bain d apprêt de composition donnée: cette filière n’est autre qu’un simple tube de verre traversé par une ouverture quasiment capillaire (tube d’un thermomètre à mercure) et disposé de telle manière que l’excès d’ap prêt se trouve, écarté dès la sortie du bain et avant l’arrivée du brin de fil au contact de l’air. Il parcourt alors lentement et sous une certaine tension un espace d’environ 5 mètres, à l’air et finalement finit par se dévider sur une autre canette ou bobine, suivant la desti-nation du fil.
- Pendant le court espace de temps qu’a nécessité le passage du fil depuis le bain de glaçage jusqu’au renvidage, l’apprêt a eu le
- temps largement suffisant pour sécher complètement, elle traitement est terminé.
- Suivant la nuance voulue, le liquide glaçeur est incolore ou coloré en nuance donnée, de telle manière que la nuance de fond se trouve renforcée et corrigée par le colorant en disso lution dans le bain de glaçage.
- Dans l’atelier que nous avons visité inopinément fonctionnaient 15 tables de glaçage portant chacune 25 filières. Comme chaque filière apprêtait ainsi 50 mètres à la minute en nuances des plus variées, il est aisé de se rendre compte de la production pour une journée de 10 heures, qui montera au chiffre assez respectable de 1.125.000 mètres.
- Le fil ainsi obtenu ne représente plus en aucune façon le fil simple primitif ; il n’en a plus l’aspect ni les défauts et cependant sa section n’est pas sensiblement augmentée par le liquide du glaçage. Si notre enthousiasme ne va pas à intituler le produit nouveau : le fil d’Argenteuil, nous n’en devons pas moins constater l’immense progrès réalisé. Les autres libres végétales telles que la ramie etc. se prêtent également à cette transformation. Si dès a présent nous passons aux tissus fabriqués à Argenteuil avec le fil glacé nouveau, il devient évident que du moment où ce dernier, obtenu de la façon que nous venons de décrire, est très résistant sous une faible action, l’étoffe ainsi fabriquée bénéficiera de tous les avantages signa és précédemment. La nature des fils les rend surtout aptes à la confection des mélanges ; on y peut élever jusqu’à 75 % la proportion du filé simple glacé marié pour le reste, non seulement à la soie mais encore à la fantaisie, la soie de chine, le mohair et en un mot à tout textile légèrement duveteux ; le coton apprêté par le glaçage Boursier et Ginier viendra harmoniser le tout, et lui donnera à la fois de la main et de la souplesse, et le tissu ne manquera même pas de cette espèce de craquant si recherché dans certaines étoffes de soie pure. C’est ainsi que les crêpes fabriqués à Argenteuil ne le cèdent en rien aux plus beaux crêpes dits anglais, des surahs avec 75 % de coton glacé ainsi ne diffèrent en rien des surahs pure soie. Des échantillons de dentelle ont été ainsi réalisés de la façon la plus heureuse et se rapprochent étonnamment de la dentelle de soie, et il est certain que ce genre nouveau sera très apprécié de la consommation. Une nouvelle étoffe spécialement tissée avec chaîne bourre de soie pour l’envers et tramée coton glacé (la trame seule apparente à l’endroit) possède les reflets de velours et chatoie agréablement avec des fondus de teintes changeantes. C’est évidemment de cette étoff. dont voulait parler le journal de Lyon que nous avons cité lorsqu’il parlait de tissus pour robes d’un genre nouveau, variés de teintes et de dessins, peu coûteux et cependant solides au porter et au lavage.
- Mais que le lecteur ne s’y méprenne pas : les inventeurs n’ont nullement la pretention i de produire une étoffe en soie artificielle ;
- leur ambition est bien plus modeste, et s’ils ont réussi à doter l’industrie nationale d’un procédé nouveau permettant de lutter avantageusement avec la concurrence de plus en plus âpre de l’étranger et à créer une disposition de tissu inconnue à ce jour, accessible à la grande consommation tout en satisfaisant à tous les caprices de la mode, ils se trouveront amplement dédommagés de leurs efforts et de leurs peines. Nous sommes intimement persuadé qu’ils ont réussi en tous points.
- Th. Serligmann.
- TISSUS IMPERMÉARLES en mélangés laine et coton et soie et coton. •
- La maison W. Boeddinghaus et Cie à El-berfeld a fait breveter il y a quelque temps un procédé susceptible de produire des tissus mélangés teints en fil et imperméabilisés de telle manière que l’étoffe tissée n’ait pas à souffrir dans sa résistance aux influences mécaniques et atmosphériques. Voici comment les inventeurs procèdent d’ordinaire pour imperméabiliser leurs étoffes tant à l’état d’écrus qu’à l’état de teints.
- La fibre végétale est disposée de manière à occuper la partie intérieure c’est-à-dire l’envers du tissu. Ce côté de la pièce en mélangé de soie ou de laine est mis en contact avec une solution cupro-ammoniacale par l'inter-médiaire d’une machine spéciale (rouleaux). Il se forme ainsi sur le côté végétal du tissu un précipité gélatineux produisant après dessication intégrale un enduit absolument imperméable. Quant à l’endroit de cette même étoffe, il est tissé en fibres animales ou du moinshe sont desfibres animales qui ont servi à sa confection.
- Teintes ou en écru elles ont été d’ailleurs préalablement imprégnées d’unesolution d’acétate de zinc et ce n’est qu’après avoir été préparées ainsi qu’elles sont tissées comme endroit. On peut d’ailleurs imprégner l’endroit de l’étoffe toute tissée de cette même solution mais dans ce cas il est préférable de traiter d’abord l’endroit avec l’acétate de zinc pour ne donner le cuprate d'ammonium sur l’envers en fibre végétalequ'ultérieurement. Les tissus en diagonale se prêtent de préférence à cette opération. Pour la teinture de ces mélanges à imperméabiliser, il convient d’employer des matières colorantes minérales ou mieux encore celles des colorants artificiels tirés du goudron dont la résistance à l’action du cuprate d’ammonium et de l’acétate de zinc a été éprouvée.
- La marche de l’opération est excessivement simple : l’inventeur se sert en fait de machine d’un système de rouleaux bien lisses en bois et même en fer posés horizontalement qui plongent partiellement dans le liquide imper-méabilisateur ; tous les rouleaux décrivent leur rotation dans un même sens. L’étoffe se trouve plus ou moins tendue et passe sur
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- les rouleaux dans le sens de leur rotation mais en imprimant à l’étoffe une vitesse de marche légèrement plus faible que celle de la pési-phérie des rouleaux. Ces derniers en tournant s'imprègnent du liquide imperméabilisateur pour le transmettre à l’étoffe. La pression plus ou moins forte du tissu sur les rouleaux, près sion d’ailleurs très facilement réglable détermine le degré d’imprégnation. Si d’abord la pièce a été abreuvée du côté de la fibre animale avec de l’acétate de zinc, on traite ensuite l’autre face (fibre végétale) par le cu-prate d’ammonium jusqu’à obtention du degré voulu d’imperméabilisation. Pour terminer, le tissu passe sur plusieurs tambours sécheurs, la matière gélatineuse à l’origine, déposée sur le coton finit ainsi par se dessécher complètement et l’imperméabilisation sur la face végétale est obtenue.
- L’invention est donc basée sur ce fait dû a l’observation que les mélangés laine et coton comme les mélangés soie et coton deviennent imperméables par un traitement successif de l’envers en fibre végétale par le cuprate d ammonium et de l’endroit en fibre animale par l’acétate de zinc.
- {Leipziger Zeitschrif. fur Textil—Industrie)
- LES MORDANTS ET LEUR EMPLOI {Suite) {Textile Mercury)
- Mode de fixation des mordants d’alumine
- La laine est très facile à mordancer av- c les sels d’alumine, c’est-a-dire le sulfate d’alumine et l’alun. Quand on la fait bouillir dans une solution d’alun elle absorbe graduel lement ce dernier corps qui ne peut plus être enlevé complètement par un lavage ultérieur Ce mode de fixation cependant, si on l’emploie seul, ne peut donner que de pauvres résultats; l’addition de tartre (tartrate acide de potassium) est indispensable pour obtenir des nuances égales, brillantes et solides. Suivant les couleurs qu’on veut produire, on emploie soit du tartre brut, des cristaux de tartre ou la crème de tartre. Souvent, par mesure d’économie, on remplace le tartre par du sulfate ou du bisulfate de soude, mais les résultats ne sont pas aussi satisfaisants. Le poids de tartre devra être 1/4 à 1/3 du poids de l’alun ou du sulfate d’alumine. Probablement pendant l’opération du mordançage il se forme un tartrate d’alumine qui est moins soluble que le sulfate, et qui se dissocie en présence de la laine. La laine, mordancee par un bouillon de deux heures avec de l’alun et du tartre, ne doit pas être lavée immédiatement ; il faut la laisser reposer pendant plusieurs heures, de préférence dans un local humide, pour que le mordant puisse compléter sa combinaison intime avec la fibre. Quand on a laissé reposer ainsi la laine les couleurs r ssortent beaucoup plus riches et plus solides que quand la laine a été lavée aussitôt après le mordançage.
- On peut mordancer la soie comme la lame en la faisant bouillir avec de l’alun, mais
- souvent une simple immersion à froid est suffisante pour fixer l’alumine. Pour le rouge d allzarine, par exemple, on donnezà la soie plusieurs tours dans une solution d’alun, on l’abandonne pendant une nuit entière dans le bain, et on la lave le lendemain matin. Il est inutile d’ajouier du tartre à l’alun.
- Pour le çoton le mordant d’alumine est la base de beaucoup de colorants ; en réalité la plupart des colorants naturels donnent la couleur fondamentale avec l’alumine seule. Quand on plonge le coton dans une solution d’un sel d’aluminium, il attire plus de sel qu’en contient la quantité de liquide nécessaire pour l’imprégner, mais l’alumine ne se fixe pas sur la fibre, comme dans le mordançage de la laine ou de la soie, et un simple lavage à l’eau la fera disparaître. Mais si, au lieu ce laver le coton après le bain d’alun, on le tord et on le place dans un bain contenant un sel qui a la propriété de former un composé insoluble avec l’alumine, ce composé est précipité sur le coton et celui-ci est mordancé. Ce mode de mordançage ne fixe cependant pas l’alumine sur le coton avec assez de solidité et les couleurs appliquées sur ce mordant ne donnent pas toute satisfaction au point de vue de la durée. Cet inconvénient peut être attribué à la condition physique de l’alumine. Il est évident que le volume de l’alumine fixée est très considérable et qu’elle n’est pas renfermée entièrement dans les pores du coton, mais déposée simplement la surface. Un colorant comme l’alizarine, par exemple, qui demande après sa combinaison avec l’alumine d’autres opérations, comme le savonnage, le lavage, etc., ne peut pas être fixé d’une façon permanente par cette méthode D’autre part certains colorants qui de leur nature ne possèdent pas une grande affinité pour le coton, comme les ponceaux, les oranges, etc., peuvent être fixés de cette façon et donnent des couleurs relativement solides, mais ils résistent mal au lavage. L’alumine agit dans ce cas simplement comme agent mécanique : elle attire par sa porosité la matière colorante de bain de teinture et la retient par la contraction qui a lieu pendant le séchage. Le mordant d’alumine employé pour cet usage est l’alun basique ordinaire avec des cristaux de soude jusqu’à ce que le précipité qui se forme d’abord commence à ne plus se dissou dre. Le sel le plus employé pour précipiter l’alumine est le stannate sodique.
- On obtient aussi de bons résultats en imprégnant d'abord le coton d'alun et en le passant ensuite dans l’aluminate de soude. Il est aisé de comprendre que dans ce cas il est inutile de saturer l'alun avec de la soude L’alumine se précipite en même temps sous forme de base et d’acide, en formant un alu-minate d’aluminium. Dans les couleurs pour l'impression du coton, on mélange l’acétate d’aluminium avec le colorant et on ajoute les produits qui sont nécessaires pour donner au colorant les propriétés particulières (sels de chaux, d’étain, huile oxydée etc.) puis on va
- porise. Quand l’acétate d’aluminium est dissocié il se forme graduellement une’laqi e d’alumine, qui se combine intimement avec la fibre à mesure que la formation progresse, et fixe la couleur. Nous passerons plus loin en revue les procédés applicables à chaque colorant.
- Souvent on imprime les mordants sur le coton qui est à teindre après le mordançage avec différents colorants naturels et artificiels, tels que la garance et ses dérivés etc. Pour cela on épaissit l’acétate d’alumine avec la gomme, de l’amidon, de la dextrine ou un autre épaississant approprié.
- La force du mordant est déterminée suivant l’intensité de la couleur à produire. Après l’impression on teint la pièce et on l’étend pendant deux ou trois jours dans un local spécial, chauffé jusqu’à température de 30 à 35° C. dans lequel on maintient en même temps un degré d’humidité constant soit par un jet de vapeur, soit au moyen de fréquents arrosages. Un système qui donne d’excellents résultats consiste à adapter aux tuyaux de chauffage de petits embranchements avec des embouchures et des robinets semblables à des becs de gaz, leur nombre dépendra de la grandeur du local. Le degré d’humidité est ainsi facile à régler et variera suivant la plus ou moins grande force du mordant.
- On a mis en pratique une méthode plus rapide pour fixer les mordants d’alumine. Elle consiste à passer simplement les tissus déployés dans un récipient cylindrique rempli en partie d’ammoniaque liquide. Les vapeurs ammonicales décomposent le sel d’alumine en libérant l’alumine. Le traitement suivant est alors le même que si le mordant a été fixé par l'étendage des étoffes.
- En sortant du bain d’oxydation l’alumine est ni parfaitement insoluble, ni complètement fixé sur la fibre. S’il en était ainsi il ne resterait plus rien à faire avant le lavage que de laver dans l’eau tiède et de bien rincer pour enlever l’épaississant et les matières insolubles, qui à ce momeut ont accompli leur tâche. Mais si on lavaitseulement à l’eau, une partie du mordant s’en irait, la couleur deviendrait inégale et les blancs seraient tachés, parce qu’une certaine partie du mordant détaché se fixerait sur les parties blanches du tissu. Ce résultat est dû à la compo sition de l’acétate d'alumine obtenu par une double décomposition de l’alun par l’acétate de plomb, dans laquelle une partie de l’alun reste libre. L’alun n’est pas décomposé dans l’étendage; il reste dans le mélange avec de 'hydroxyde d’aluminium provenant de la dissociation de l’acétate. Si on le dissolvait dans l’eau il corroderait partiellement l'alumine qui est déjà fixé, et la corrosion étant irrégu-lière les couleurs ressortiraient très inégales. Aussi au lieu de passer le tissu dans l’eau claire, il faudra le placer dans un bain spécial qui déterminera la combinaison complète des sous-aluminates avec la fibre en éliminant le mordant non combiné (qui n’est retenu que
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- mécaniquement dans l’épaississant) et en empêchant en même temps le mordant de déposer sur les parties blanches du tissu.
- Le produit le plus apte à accomplir cette opération complexe est la bouse de vache. Pour obtenir le résultat désiré, il suffit de passer les tissus mordancés avec de l’alumine ou avec du fer dans un bain chaud contenant 1 à 4 % de bouse de vache. La bouse des vaches qui sont nourries avec des betteraves, de l’herbe fraîche et d’autres aliments analogues ne donne pas de bons résultats dans la teinture ; il vaut mieux employer celle des vaches nourries avec de l’herbe sèche. D’après P/rot, cette bouse contient :
- Pour cent
- Eau.............................. 69.58
- Bile............................... 0,75
- Sucre.............................. 0,93
- Chlorophyle........................ 0,28
- Albumine........................... 0,63
- Matières ligneuses............... 26,99
- Chlo ure de sodium................. 0,08
- Sulfate de potassium.............. 0,05
- Sulfate de chaux................. 0,25
- Carbonate de chaux................ 0,24
- Phosphate de chaux ............... 0,46
- Carbonate de fer.................. 0,09
- Si ice........................... 0 14
- 100,00
- Cette composition, qui a été établie à une époque où les procédés analytiques étaient très imparfaits, ne donne aucune indicatio . Sur l’action de la bouse. Probablement cette action est due aux albuminoïdes des phosphates qu’elle contient. Depuis l’époque où vivait Perot, on a trouvé que la bouse contenait des phosphates solubles.
- Le temps d’immersion et la température nécessaire varient suivant les étoffes. Quand il s’agit de bouser des sujets chargés de mordants énergiques il est bon d’ajouter de temps en temps un peu de chaux au bain. Pour les roses il faut peu de bouse et une faible température. Quand les pièces sont bousées, i faut les laver avec soin pour enlever les dernières parcelles d'épaississant.Commela com position de la bouse est très variable et comme elle.donne au tissu une légère coloration, on a fait des expériences pour la remplacer par d’autres produits donnant des résultats similaires. Dans quelques établissements on a employé avec succès du son qui a donné de bons résultats avec les couleurs délicates. On ajoute de 50 à 60 ibs de son à 300 gallo s d’eau dans le bain de fixage.
- Les sels de bousage sont les phosphates et les arséniates de soude ou de chaux. Le phosphate et l’arséniate de sodium fixent très bien le mordant d'alumine et donnent des nuances plus pleines que la bouse, mais ils sont chers. On peut les remplacer avantageusement par le silicae de sodium qui agit essentiellement par saturation ; il précipite et fixe sur la fibre toute l’alumine du mordant. On emploie généralement de 2 à 3 % de silicate de soude à 10° Bé et à 50- C.
- Les mordants d’aluminate de soude sont fixés soit avec du sel ammoniac ou avec l’acétate ou l’alumine. Le sel ammoniac ou l’hydrochlorate d’ammoniaque fixe l’aluminate en formant du chlorure de sodium avec évolution d’ammoniaque, qui ne se combine pas avec l’alumine.
- Dans le mordançage des fils et des tissus à teindre en uni, on suit une méthode différente de celle de l’impression. On fixe presque toujours l’alumine sur le coton préparé avec de l’huile oxydée (du sulforicinate ou du sul-foléate de soude ou d’ammoniaque). On entre le coton à l’état sec dans le mordant d’alumine, acétate ou sulfate, et on y ajoute des cristaux de soude, en proportionnant la force suivant la nuance. On passe ensuite les écheveaux dans le bain et on les tourne avec soin ; on les tord deux fois, on les pose en tas pendant plusieurs heures, on les tord ensuite complètement sur le crochet, et finalement on les porte dans le séchoir. Quand les écheveaux sont secs, on fixe le mordant, soit par un passage dans le silicate, dans l’arséniate ou le phosphate de soude, ou même par un bain faible d’acétate d’alumine. Le bain de fixage doit être chaud quand on emploie de l’arséniate, du silicate ou du phosphate de soude. Souvent il est nécessaire de travailler au bouillon ; l’alumine est alors fixée solidement sur la fibre et donne des couleurs très solides. Par mesure d’économie il est quelquefois préférable d’opérer sur bain froid, mais le résultat, sans être mauvais, n’est en général pas si bon. Quelle que soit la méthode de fixage adoptée, elle doit toujours être suivie d’un lavage complet. Quelques teinturiers prétendent qu’ils fixent suffisamment le chlorure par le lavage, sans séchage, quelques heures après le passage dans le mordant. Mais nous ne pouvons pas recommander cette méthode de travail, parce qu’elle ne peut pas assurer des résultats réguliers. Quand on ve it produire des couleurs de fond et très so lides, on donne deux bains de mordançage et deux bains de fixage. Quelquefois on passe l’étoffe, entre deux opérations, dans l’huile et on vaporise. C’est ce qu’on fait pour les rouges qui doivent résister à l’action du blanchiment.
- (A enivre.)
- ------------asp-- -.——....
- CHIFFONNAGE
- Blanchisserie industrielle
- ET Blanchissage domestique
- Le nettoyage du linge de corps usité chez tous les peuples civilisés depuis la plus haute antiquité a été jusque dans ces derniers temps réservé exclusivement aux travaux de la ménagère, l’usine qui tend à remplacer de nos jours même les plus petits travaux manuels n’y avait pas encore songé et ce n’est que vers la seconde moitié de ce siècle que le blan
- chissage industriel à la vapeur est entré dans le domaine des faits accomplis.
- Tandis que toutes les autres industries, grâce à un matériel scientifiquement perfectionné se sont rapidement développées, le blanchissage mécanique malgré tous ses avantages incontestables n’arrique qu’à s’introduire subrepticement dans les mœurs et nous ne craignons pas d’avancer qu’il se trouve encore bien en retard dans notre pays si l’on veut bien jeter un regard sur d’autres pays. C’est ainsi qu’aux Etats-Unis les blanchisseries à vapeur se trouvent dans un état de prospérité incomparable depuis voici 25 ans et il y a été dépensé des sommes considérables pour l’éta-blissement d’établissements de ce genre.
- Il n’est pas de petite ville américaine de 8 à 10,009 habitants qui ne possède une ou deux blanchisseries à vapeur et il sera facile pour le lecteur de se faire une idée de l’importance de cette branche de l’activité industrielle s’il sait qu’il existe dans l’Amérique du Nord 3 journaux hebdomadaires de grand format exclusivement consacrés aux intérêts de la blanchisserie.
- Ce n’est que plus récemment que l’on veut bien s’intéresser en France tout comme en Allemagne à cette question et encore ce ne sont que les grandes'‘'administrations militaires, hospitalières et autres qui veulent bien se préoccuper de cette question de si haute importance : grâce à leur intelligente initiative, parfont où le blanchissage industriel a pu se faire jour, le public a pu se convaincre . de sa supériorité incontestable et de ses avantages sur le lessivage à domicile.
- Et d'abord n’y a-t-il pas là une économie réelle à réaliser, surtout dans les grandes villes, où le prix de la main d’œuvre majore énormément les frais d’un lessivage domestique? Or moins le linge de corps coûte cher à blanchir et plus le consommateur est tenté de le renouveler.
- C’est là déjà un fait très important au point de vue des transactions commerciales ; mais la raison hygiénique nous paraît primer toutes I es autres.
- Le traitement du linge de corps à la vapeur estunvéritable moyen prophylactique contrela transmission des maladies microbiennes. Le linge porté par des malades a souvent contribué à la propagation des épidémies lorsqu’il n’en a pas été la cause directe et efficiente soit par transmission des germes infectieux d’un linge porté sur un objet de toilette non encore contaminé, soit que l’ouvriere chargée du blanchissage ait été contaminée elle même par le dangereux bacille.
- Comme, dans le travail mécanique d’une blanchisserie l’ouvrier ne se trouve que peu en contact direct avec les tissus à laver, il se trouve mieux protégé contre la contagion que lorsque selon les anciens errements toute l’opération devait se faire manuellement. D’un autre côté la contamination du linge blanc rangé déjà dans les casiers de l’armoire de la maison devient impossible par ce fait que l’ébullition prolongée souvent même sous
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
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- haute pression a détruit la spore infectieuse ; il est loin d’en être de même avec les moyens à la disposition de la ménagère, moyens tout à fait insuffisants pour anéantir intégralement la vie microbienne.
- Sans qu’il soit nécessaire de faire intervenir des dispositions et appareils spéciaux, le lessivage mécanique par lui-même désinfecte totalement et c’est là un point rassurant pour les personnes timides qui montrent quelque répugnance à confier leur linge de corps à des mains étrangères.
- La faveur du public s’étant de plus en plus prononcée dans ces derniers temps en faveor du blanchissage mécanique, nombre d’établissements de ce genre, notamment dans les grands centres, se sont fondés et donnent pleine et entière satisfaction tant au consommateur qu’à leurs propres actionnaires.
- Beaucoup de teintureries et de nettoyages chimiques ont annexé à leur industrie un blanchissage à la vapeur et combinent ainsi à leur grand avantage le nettoyage du linge de corps avec celui des gardes robes et étoffes d’ameublements, etc.
- Les principes sur lesquels se base ce système de lavage mécanique sont naturellement les mêmes que ceux intervenant dans la pratique domestique et toute l’économie repose sur une réduction du prix de revient, grâce à un emploi plus rationnel de la force dépensée et à la rapidité de l’exécution.
- Tout comme à la maison, les tissus sont préalablement détrempés dans de l’eau chaude additionnée ou non d’un peu de carbonate de sodium (cristaux) ou autres détersifs. Par ce moyen on élimine de la lessive proprement dite les matières albuminoïdes secrétés par la transpiration et qui, solubles seulement dans l’eau froide ou l’eau tiède, se coagulent à une température plus élevée, deviennent insolubles. Si donc, on voulait porter les linges directement au cuvier à lessive bouillante, on provoquerait le dépôt de ces matières coagulées sur le tissu, retenant avec lui les salissures de toute espèce et on rendrait ainsi le blanchissage considérablement plus difficile.
- Ce n’est qu’après avoir ainsi trempées pendant quelques heures et après avoir été rincées a fond dans une eau abondante que les pièces subissent utilement l’élévation de la température ; c’est là l’opération qui s'opère dans les lessiveuses rotatives si connues déjà de la plupart de nos lecteurs avec intervention de savon et de lessive sodique ou potassique. Si les pièces sont tissées ou brodées en couleurs (chemins de tables, chiffres brodés, filets de nappes ou serviettes, etc.), on évite le bouillon et on ne dépasse jamais la température de 30° C. Après le lessivage proprement dit, il convient de donner un-nouveau rinçage et le linge est passé à l’essoreuse puis séché.
- Le cylindre se fait à la calandre à vapeur. Le linge azuré et bien essoré n’est pas séché en ce cas et va, encore humide, directement
- sous le tambour. Les machines pour repasser les manchettes, les cols et plastrons n’ont gé néralement pas encore obtenu leurs lettres de naturalisation dans les usines : le travail se fait généralement à la main.
- La simplicité des procédés employés n’est pas un des facteurs les moins importants de la généralisation de plus en plus effective de cette industrie. Le rôle qu’elle est appelée à jouer, grâce à son importance, nous la font considérer comme devant devenir une des plus considérable de l’activité moderne et nous prévoyons que, grâce à la publication des ré-sultals acquis, ce mode de blanchiment sera universellement adopté par la clientèle, surtout si les industriels spéciaux veulent bien ne pas s’attarder dans la routine et adopter tous les progrès que la science met journellement à leur disposition.
- (Deut. Faerb. Zeitg.}
- Teinture du chiffonnage laine (bain direct} en bleu marine solide, ne déchargeant pas au frottement et couvrant uni même les frappures d'air.
- Dans le n° 5 (5 mars 1897, page 65) du Moniteur de la teinture, nous avions relaté les observations d’un praticien sur les résultats qu’il avait obtenus avec certains bleus peu acides livrés à la consommation par la maison Fred, Bayer et Cie.de Fiers par Croix (Nord) sous le nom de Sulfone-Cyanines G et 3R.
- Nous nous promettions alors de revenir sur ce sujet si intéressant pour tous nos confrères, lorsque des expériences directes que nous avions entreprises nous auraient permis de contrôler les faits constatés par l’écrivain de l’article précité.
- Aujourd’hui nous sommes à même de tenir notre promesse : pour nous édifier complètement sur la valeur du produit ainsi que des procédés indiqués parla maison Bayer et Cie. nous avons fait teindre une étoffe beige foncé et passée en couleur aux plis du magasinage :
- En suivant les procédés indiqués par les inventeurs nous n’avions pas été très satisfaits des résultats obtenus tout en établissant un bleu marine bien uni sur étoffe frappée d’air et surtout ne déchargeant pas sur le blanc du linge de corps. Mais la nuance avait plusieurs défauts : le bleu n’était pas suffisamment vif, était un peu terne en même temps que le tissu fleurissait, c’est-à-dire que si le fond était bien bleu, la pointe du poilage faisait presque noir.
- Nous avons donc repris en collaboration d’un jeune teinturier très expert dans ce genre de travaux, nos essais et nous sommes heureux de pouvoir consigner ici le résultat de nos recherches, résultat satisfaisant à tous points de vue, comme le montrent d'ailleurs les échantillons ci-contre, dont l'un représente l’étoffe telle quelle avant teinture (N° 1) et l’autre l'etoffe teinte en Sulfone Cyanine 3R (No 2).
- Pour 3 kiL 50 J d’étoffe au type ci-dess s faire dissoudre 30 gr. de colorant (la marque
- 3R nous paraît donner plus de satisfaction lorsque le teinturier se propose d’obtenir un bleu bien franc et bien vif ; (la marque G fait plus vert) dans 200 litres d’eau additionnée de 150 gr. de sulfate de soude. Dissoudre au bouillon et y passer l’étoffe bien nettoyée, rincée (et bien débouillie pendant 5 minutes lorsqu’il s’agit.de vêtements confectionnés un peu épais).
- N° 1
- N 2
- Nous avons remarqué que la teinture se faisait infiniment mieux en entrant au petit bouillon plutôt qu’à 50°; maintenir le bouillon pendant trois quart d’heure, sortir, éventer rincer.
- Comme on le voit, nous supprimons totalement l’intervention de l’acétate de soude prescrit par les inventeurs : ci mordant a l’inconvénient de porter trop au noir et de faire prendre troprapidementle colorant sur l’étoffe.
- Nous ferons encore observer que celle des étoffes du chiffonnage qui auraient été touchées lors de la teinture primit ve avec un sel de fer ne sortent pas toujours du bain de teinture également unies : il suffit lorsque le teinturier en écartant s’aperçoit de ce défaut, d’ajouter au bain quelques gouttes d’acide sulfurique et de rentrer pendant 20 minutes au bouillon. L’unisson alors est parfaite mais la nuance a foncé et n’a plus une vivacité aussi considérable que là où le fer était absent.
- En procédant comme nous venons de l’indiquer précédemment, l’intervention du bichromate est tout à fait supprimée et cependant nous avons pu teindre sur chaudière de cuivre.
- La teinture obtenue est solide à l’air, aux alcalis, aux acides qui la font légèrement virer au vert, au foulon et au décatissage qui fait monter légèrement le ton ; elle résiste absolument à la chaleur des apprêts.
- ESSAIS TECHNIQUES
- des Bleus et Noirs bon teint Par D. S. Behring (I)
- Il arrive fréquemment que le teinturier, sur-tout celui qui s’occupe plus spécialement du travail des matières premières employées dars la draperie fine pour confections d’hommes,
- (1) Leipsiger monatschrift fur textilindus-trie. *
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- reçoit de son commettant un type avec mention spéciale « conforme à l'échantillon ». Il peut se faire que le teinturier ne se trouve pas strictement dans l’obligation d’imiter servilement le petit fragment de drap qui lui est remis, il est cependant certains cas où le façonnier a intérêt à connaître comment et avec quels colorants le type a été exécuté.
- C'est surtout en vue de faciliter ce travail à 1 industriel que l’auteur a cherché de fixer les règles à suivre pour reconnaître aussi vite que simplement la constitution des noirs et des bleus de draperies. Il fait d’ailleurs remarquer que si pour la généralité des cas il suffît de quelques réactions pour donner avec certitude la composition de telle ou telle couleur, il est cependant des réceptions où les réactions obtenues ne sont pas suffisantes pour donner une certitude absolue et qu’il est nécessaire de recourir dans ces cas à des moyens d’investigation assez compliqués et qui demandent une certaine adresse et une certaine expérience pour arriver au résultat cherché. Mais pour la généralité des cas, lesindications qui suivent seront amplement suffisantes.
- Et d abord étudions quels sont les procédés les plus usuels ainsi que les colorants les plus habituellement intervenants dans la teinture des noirs. Trois méthodes entrent ici en ligne de compte au point de vue analytique.
- a) Teinture (de laine en mèches) en cuve soit qu’on donne d’abord un fond (d’azofu-chsine, rouge d’alizarine, violet alcalin etc.) et pour noir (noir bleu) puis passer en cuve, soit qu’on donne d’abord le pied de bleu de cuve puis qu on teigne avec les pigments pour noir ordinaires (campêche ou matières colorantes artificielles). Cette méthode ne s’em_____ ploie plus que rarement de nos jours, son prix de revient étant trop élevé.
- 6) Moirage du campêche avec le bleu d’ali-zarine, l alizarine-cyanine, le bleu d’anthra-eène sur mordant de tartre et de chrome (teinture des pièces). Ce noir revient assez cher mais peut être considéré comme très solide et très vif; il convient aussi pour bleu foncé (en employant par exemple 25 % d’ali-zarine-cyanine WRB et 12 à 15 % de campêche sur bouillon de 3 0/0 de bichromate et 2 1/2 0/0 de tartre). Ce noir est très recherché à cause de sa vivacité surtout lorsqu’il s’agit de teinture de cardés très fins (jaquettes et paletots).
- c) No,,rs à un seul bain avec ou sans nuan-çage. Por la teinture de la laine en miches ou du peigné, on emploie surtout : le noir d’alizarine, le campêche, le noir diamant. Pour les pièces au contraire, on fait encore souvent intervenir entre les colorants précités toute une série de matières colorantes artificielles (presque toujours azoïques) mais dont les réactions diffèrent peu entre elles: l’auteur se voit par conséquent forcé dans ce petit travail de limiter la série de ses données sous ce rapport et da n’iusisier que sur les procédés aptes à constater l’absence de l’indigo ou de l’alizarine.
- En ce qui regarde les bleus solides trois méthodes principales se trouvent en présence.
- a) Bleus sur cuve, quelquefois avec fond (azofuchsine, rouge d’alizarine, violet alcalin) ou encore parfois avivés sur pied de bleu : s’emploie surtout de laines en mèches.
- b) Mariage du bleu de cuve avec une quantité plus ou moins considérable de colorants artificiels (azofuchsine, alizarine-cyanine, bleu d’anthracène, bleu d’alizarine brillant, sulfocyanine). Le bleu de cuve se donne soit comme pied soit en couverture.
- c) Bleus exclusivement en matières colorantes artificielles (bleu d’alizarine, alizarine-cyanine, bleu d’anthracène, bleu d’alizarine brillant, sulfocyanine).
- Qu’il s’agisse de noirs ou de bleus, nous ferons remarquer qu’à l’exception de l’indigo, de la sulfocyanine et parfois du campêche (lorsqu’il n’est fixé qu’au mordant de fer) tous les autres colorants exigent comme mordant l’intervention du chrome et qu’ainsi la présence de ce métal est un indice d’une importance primordiale dans ce genre de recherches.
- Au point de vue du matériel de laboratoire et des réactifs nécessaires pour les analyses nous ferons les observations suivantes : Comme source de chaleur l’expérimentateur se servira avec avantage d’un brûleur à gaz Bunsen qui ne donne pas de rayons bien éclairants, mais qui, par contre, fournit un pouvoir calorifique hors ligne. Là où on ne trouve pas à sa disposition une installation à gaz, on se servira d'une lampe à alcool système Barthels (Berlin), au besoin on aura recours à une lampe à vapeurs alcooliques simple d’un prix d’acquisition très modique. Cette lampe se place sous un support en fil de fer assez élevé pour que la flamme dépasse la sommité du support d’un tiers. Sur ce support on place un triangle de même métal destiné à arrêter la capsule ou le creuset à chauffer. Au besoin se passer du triangle et placer le creuset ou la capsule directement sur le support muni d’une poignée garnie de liège qui servira à présenter le support à la flamme. L’opérateur aura encore à sa disposition quel-ques, baguettes en verre, quelques creusets en porcelaine (de 4 cm. de hauteur sur 3 cm. de diamètre) quelques capsules de porcelaine ainsi qu’un support à tubes ou verres d’expériences garni de ses tubes ou verres. Il est bien entendu que tous les instruments devront être parfaitement’nettoyés avant usage.
- Marche de l’analyse. — 1. Présence du chrôme. — Après avoir placé le triangle en fil de fer sur son support métallique, y adapter un petit creuset en porcelaine où l’on placera une petite chiquette des draps à examiner (environ 5x5 mm.). Chauffer avec le brûleur à gaz. Dès que la laine est consumée, saupoudrer le résidu charbonneux avec quelques parcelles de « mélange oxydant ». Ce mélange se prépare en mélangeant intimement surjune feuille de papier 4 parties de chlorate de
- potassium et 1 partie de soude calcinée Quand ce sel répandu sur le résidu commence à fondre, on triture avec une baguette de verre le résidu charbonneux avec le sel fondu pour en faire un mélange bien intime, et s’il le faut, on ajoute encore un peu du sel oxydant jusqu’à ce que toute trace charbonneuse ait disparu. En saupoudrant le résidu organique, ce dernier commence à boursoufler en même temps qu’à projeter des étincelles et il y a lieu de prendre quelques précautions à cet égard. La laine en se consumant répand l’odeur si connue de corne brûlée ; ne prendre de la poudre oxydante qu’autant qu’il est nécessaire pour que la masse fondue couvre le fond du creuset. Une fois que le tout est à l’état de fusion tranquille et qu’il ne se manifeste plus de boursouflures, enlever le feu et laisser refroidir. Si le résidu dans le creuset est blanc, c’est un signe certain que la laine ne contenait pas de chrome, si au contraire il y a coloration jaune clair, il est évidant que le chrome se trouvait en combinaison avec la fibre animale (soit à l’état de bichromate de potassium, soit à l’état de fluorure de chrome).
- 11. Présence du feu. — Si après avoir opéré comme il est dit en L la masse refroidie montre une coloration brune, on la dissout après complet refroidissement avec un peu d’acide chlorhydrique étendu et pur ; le solu-tum est versé dans un verre à réactif; évaporer à la chaleur jusqu’à la disparution complète des vapeurs chlorhydrique s puis précipiter avec une une dissolution étendue de fer ocyanure de potassium. Un précipité bleu ou même une coloration bleue du mélange décèle la présence du fer.
- La présence du fer indique d’ailleurs l’emploi presque certain du bois de campêche.
- La présence du chrome indique la probabilité d’une teinture avec le campêche, le noir d’alizarine, le noir diamant, le bleu brillant d’alizarine, l’alizarine cyanine et le bleu d’anthracène.
- III. Analyse des draps leints en noir. — Si le drap a été teint en laine avant filature, ce qu’il est facile de constater par la coupe, nous n’aurons que trois cas à considérer : teinture au campêche, teinture en noir diamant et teinture noir d’alizarine.
- Voici comment on peut les distinguer l’une de l’autre :
- (A) Faire bouillir pendant 5 minutes avec de l’acide chlorhydrique 1:5(1 partie acide concentré et 5 partie eau).
- 1° Si la liqueur, et parfois le drap lui-même prend une coloration d’un rouge jaunâtre sale, ce sera Vindice certain de la présence du campèehe ;
- 2° Si la liqueur prend seulement une légère teinte grise, ou ne se teinte même pas, on sera certain qu’on ne se trouve pas enprésence du campêche.
- (B) Faire bouillir 5 minutes avec une dissolution de protochlorure d’étain dans l’acide chlorhydrique concentré 1 : 1.
- 1° Si le drap devient à la longue brunâtre
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- sans cependant se décolorer, on aura la certitude de se trouver en présence du noird'alc— zarine;
- 2° Si au contraire le drap prend une teinte grisâtre ou encore s’il se décolore entièrement, ce sera l’indice d’une teinture au noir diamant.
- (Lorsqu’il s’agit de teinture en pièce, cette dernière réaction n’est pas suffisante pour conclure à la présence du noir diamant, puisque d’autres colorants azoïques tels que le noir naphtol, le noir naphtylamine, le noir d'anthracène, le noir Victoria, etc., se décolorent ainsi également. Mais ces colorants ne résistant pas aussi bien au foulon que le noir diamant, ne sont guère employés lorsqu’il s’agit de teinture de la laine en meches).
- (C) Quant aux draps teints en bleu de cuve ou en couleurs d’alizarine, voir chapitre IV, A ci contre.
- IV. Analyse des draps teints en bleu. — (A) Si l’on n’a pas constaté la présence de chrome, il ne restera à examiner que les pièces teintes en bleu de cuve et celtes en sulfon-cyanine.
- En tranchant avec l’acide azotique con-centré-
- 1re tache jaune clair tirant légèrement sur le vert ; indice de l'indigo.
- 2e tache rouge brique avec auréole brun rouge : indice du suljon- cyanine.
- (A l’exception des couleurs d’alizarine ou leurs similaires).
- Quant à l’addition (remontage) d’une petite quantité de violet métyl ou autres colorants basiques onia reconnaîtra en faisant chauffer sans aller toutefois au bouillon, l’étoffe, dans un peu d’alcool, qui dans ce cas, se teintera en violet.
- La présence de Vindigo de cuve ressort d’une manière évidente parles réactions suivantes :
- (a ) Chauffer un creuset en porcelaine à vide pendant quelques minutes jusqu’au rouge sombre, puis enlever la lampe et projeter dans le creuset une petite chiquette du drap à analyser.
- S’il y a dégagement de vapeurs violettes, (il est nécessaire que l’expérimentateur soit quelque peu habitué à ce travail pour pouvoir distinguer cette coloration d’indigo sublimé,) il est évident qu’on se trouve en présence de l’indigo.
- N. B. Mieux encore que les vapeurs, l’odeur dégagée sera pour le chimiste familiarisé avec la teinture en bleu de cuve un indice certain de la présence de cette drogue (Noté du trad. T. S)
- b) Faire bouillir quelques lanières du drap bleu dans une dissolution sodique à 18° B. (1/4 du ballon d’expérience) avec addition d’une pointe de poussière de zinc. S’il y a présence d'indigo, la couleur deviendra jaune doré par une ébullition prolongée et la poudre de zinc déposera rapidement.
- Filtrer dans un entonnoir en verre et laisser omber le liquide clair dans une soucoupe en
- porcelaine. En agitant en va et vient cette soucoupe, il se produira à la surface du liquide une fleurée bleu indigo.
- c) Chauffer avec quelque peu d’acide sulfurique concentré, verser dans une capsule et ajouter avec précaution de l’eau. La solution se teintera en bleu (formation d’acide sulfo-indigotique ou de carmin d’indigo).
- Pour démontrer la présence de sulfo-eya-nine, tremper le drap bleu dans une dissolution froide d’acide chlorhydrique et de proto-chlorure d’étain et laisser digérer pendant 5 minutes. Bientôt la pointe des poils se décolorera, puis si on chauffe faiblement, tout le drap fera de même et prendra une nuance approchant du crème, tandis que le liquide réactif restera incolore.
- (L’indigo traité de même façon teintera à froid, le drap en verdâtre, tandis que le liquide aussi bien que le drap chauffés passeront au jaune d’or. La solution rendue alcaline par l’addition d’une lessive sodique ramènera le drap à une nuance plus verdâtre et.
- Bleu d’alizarine Alizarine cyanine et bleu Alizarine bleu brillant C et R d’anthracène
- Acide Orange à brun Rouge violet G : violet. R : bleu verdâtre
- chlorhydrique
- Ether Rouge bleuâtre Orange à rouge bleu incolore
- Lessive Faiblement violet Bleuà violet G : violet R : légèrement
- sodique verdâtre
- c) Le bleu d’alizarine et le bleu alizarine brillant ne se démontent pas ou presque pas par l’ébullition avec eau ; au contraire de l'alizarine cyanine et du bleu d'anthracène qui colorent fortement le véhicule.
- Si dans l’essai on n’arrive à obtenir aucune des réactions indiquées ci-dessus, on se trouvera en présence de teintures faites avec du bleu naphtazine (avec ou sans mordants de chrome) ou de bleus marine teints sur acide sulfurique (Combinaisons de cyanol, vert solide, bleu breveté, etc.)
- Presque toujours avec quelque habitude, les réactions que nous venons d’indiquer sommairement donnent des résultats d’une exactitude mathématique.
- OBSERVATION
- Sur le séchage des tissus mordancés par M. J. WITWIKI
- Lorsque le teinturier se propose de sécher une étoffe imprégnée de tannin pour lui donner ensuite de l’émétiqne et la finir ensuite par les pigments appropriés à la nuance à obtenir, il se produit presque toujours un phénomène assez curieux : un côté de la pièce ressort plus foncé que l’autre.
- Le fait est d’autant plus marquant q e le tambour sêcheur a été plus chaud au moment de chauffer la toile engallée; le côté d'abord en contact avec la surface du tambour est moins clair que l’autre; ensuite la pièce paraît mal unie parce que tou les bourrelets,
- l’eau mère versée sur la porcelaine donnera une petite fleurée bleue.)
- B) Si l’on s’est trouvé en présence de combinaisons de chrome, il est néanmoins nécessaire d'esssayer comme en A car on peut aussi se trouver en face d’un fond ou d’un remontage sur cuve. On fera alors l’essai d'indigo d’après les indications d’après IV, A, a, b, et c. On fera ensuite les essais suivants.
- a) Recherches de la présence du campêche suivant :
- III. A 1 et 2. — b) Débouillir pendant 5 minutes avec de l’acide chlorhydrique étendu 1 : 5. Verser la moitié du liquide dans un autre verre etmélangeraveclessivesodique à 180 B. jusqu’à ce que la nuance ait viré et se main', tienne ainsi.
- Après refroidissement de l’autre moitié (celle qui n’a pas été additionnée de soude) verser dans la solution moitié de sa totalité d’éther sulfurique et agiter vivement. On obtiendra ainsi les réactions colorées suivantes :
- gros fils et en général toutes les parties serrées plus directement contre le cylindre, ressortent avec un ton d'une bien plus grande intensité.
- Pour arriver à une unisson à peu près convenable, le tambour doit être chauffé de telle manière que la toile pu.sse à peine y sécher à fond, et malgré cette précaution, les parties en saillies de l’étoffe, ressortent plus foncées.
- Si l’ouvrier a le malheur d’arrêter un instant le tambour dans sa marche de rotation pendant le séchage, des plaques d’une intensité plus grandes viennent à se produire sur l'étoffe, et justement aux places où le tissu est resté en contact direct avec le cylindre
- L’auteur a cherché à connaître l’action du séchage sur une pièce engallée et repliée trois fois sur elle-même : après le passage au tambour il donna l’émétique puis le colorant. Les places qui pendant le séchage occupaient une position intermédiaire, s’étaient teintes parfaitement unies et à la couleur claire voulue, tandis que les deux extrémités étaient inégalement teintes : mais l’extrémité tournée vers le milieu était aussi clair que ce dernier, tandis que l’autre était bien plus foncée et plus inégale.
- Les mêmes phénomènes se présentaient lorsqu’au lieu de sécher mécaniquement, on séchait à l’étendage ou autres dispositions analogues : les places qui recevaient d’abord l’impulsion de la chaleur étaient constamment plus foncées. L’auteur a donc dû chercher l’explication de ce fait, en le comparant à ce qui se passe dans une mèche de lampe, et il
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- suppose que l’observateur doit se trouver en présence d’un phénomène de capillarité.
- Pendant le séchage, le véhicule du mordant se trouve volatilisé à la surface, et à sa place une nouvelle quantité de mordant vient y affluer par capillarité et quitte ainsi les places plus éloignées à leur grand détriment et au profit de la surface qui a vite séché.
- Comme démonstration ultérieure du bien fndé de son hypothèse l’auteur cite ce fait que si on applique un même mordant également concentré tantôt sur un tissu sec, tantôt sur un tissu mouillé, le tissu sec se teindra avec beaucoup plus d’intensité que celui qui était mouillé.
- Il fit une autre expérience. Il engalla trois rouleaux de toile; deux de ces rouleaux avec une solution de tannin à 2 1/2 % ; le troisième avec une solution à 3 %. Il fit sécher en premier ,lieu l’un des rouleaux à 2 1/2 % ; il fut alors passé à l'émétique puis teint. Les deux rouleaux restants furent soumis au même traitement, mais à l’état mouillé. Le bain de ces deux premiers rouleaux ne put s’épuiser complètement, tandis que le rouleau à 3 % tira complètement son bain à clair. Et cependant le premier rouleau (celui qui avait été séché après engallage), c’était celui qui se montrait le plus foncé.
- En examinant avec plus d’attention la pièce teinte, il put constater que les fils de l’inté rieur n’étaient pas complètement teints, tandis que ceux des deux autres rouleaux s’étaient complètement imprégnés de colorant.
- Du reste le même phénomène se présente dans d’autres phases de la teinture, comme par exemple lorsqu’on sature la fibre avec du cachou, de l’extrait de bois de campêche etc. et qu’à la suite ’on fixe ces colorants : tantôt après avoir séché la toile tantôt à l’état encore mouillé.
- Cette propriété des mordants de venir s’accumuler, se concentrer à lapartie superficielle de l’étoffe peut d’ailleurs servir à économiser une certaine quantité de ces mordants et même de la matière colorante : il n’y a qu’à disposer l’appareil sécheur de telle façon que le tissu arrive toujours au tambour d’un seul et même côté. L’auteur émet l’opinion que la capillarité exerce également son action pendant la dessication des calicots et que la position des rames pendant le séchage a une certaine influence sur l’intensité de la nuance, surtout lorsque les couleurs imprimées contiennent une certaine quantité de matières solubles.
- Le séchage à l’étuve ou à la chambre chaude produit également des singularités frappantes au point de vue de l’inégalité des tons de nuançage. Mais nous ne saurions tenter une explication de cette série de faits sans nous asrteindre à quelques nouveaux essais.
- t^hemiker Zeitung.)
- MATIÈRES COLORANTES ARTIFICIELLES NOUVELLES
- ET
- Procédés d’application nouveau
- La manufacture Lyonnaise des matières colorantes offre à la consommation, sous le nom de brun au tannin B, un nouveau colorant basique qui ne se distingue des bruns Bismarck antérieurs que par ses tons havanes et bruns nourris et pleins de feu.
- Le nouveau produit donne non seulement des nuances directes mais peut être et surtout employé pour le remontage des velours coton, des tissus mi-soie etc. ainsi que pour nuancer les teintes au cachou.
- Le procédé d’application est le même que pour les bruns Bismark; on teint sur coton mordanté au tannin ou encore sans tannin avec addition d’alun. Pour dissoudre le colorant il convient d’ajouter de l’acide chlorhydrique par quantités à peu près égales au colorant employé.
- Même solidité que celle des bruns Bismark. Cette matière nouvelle présente également quelqu’intérêt pour la préparation des laques ainsi que pour la coloration des pâtes à papier et enfin pour la teinture des peaux dont nous aurons à nous occuper dans un prochain article.
- Les mêmes fabricants soumettent à notre appréciation un nouvel article d'impression sur fond de couleurs diamine. Les échantillons de leur carte s’obtiennent en imprimant sur des tissus teints aux couleurs diamine d’abord un rongeant, puis du noir d’aniline mélange à des colorants basiques non susceptibles de se ronger.
- Aux endroits rongés le noir d’aniline est réservé, de telle sorte que le colorant basique ajouté reste intact et paraît seul.
- Le procédé ressort d’un mémoire présenté par M. Pluzanski sous pli cacheté à la société industrielle de Mulhouse le 24 février 1895 et le 10 mai 1896 et publié dans sa séance d’octobre de la même année.
- Toutes les couleurs diamine rongées au sel d’étain peuvent d'ailleurs servir au même emploi.
- A. — On imprime le tissu teint aux couleurs diamine d’abord avec un rongeant alcalin composé comme ci-dessous puis avec du noir d’aniline auquel on a ajouté des colorants basiques.'
- Rongeant alcalin pour blanc
- 1 kil. 180 épaississant d’adragante 65 :1000
- 1 » acide tartrique.
- 1 litre eau.
- 0 kil. 460 potasse.
- 0 » 660 soude caustique 450 Bé. bien mélanger le tout et ajouter :
- 1 kil. 700 épaississantd’adragante mélangé avec :
- 1 » 200 sel d’étain ; puis
- 0 » 600 soude solvay.
- 1 » » acétate de sodium.
- 0 » 100 oléine.
- 0 » 100 huile de térébenthine.
- Epaississant pour noir d’aniline
- 2 kil. 200 amidon.
- 11 » » amidon grillé.
- 23 » 400 eau.
- 0 » 900 chlorate de sodium.
- 2 lit. 600 eau.
- 0 kil. 960 ferrocyanure de potassium.
- 2 lit. eau.
- Noir d'aniline - rose
- 7 kil. » épaississant pour noir d’aniline.
- (0 » 210 rhodamine 6G.
- (0 » 700 glycérine.
- 1 » 540 solution d’aniline (1 gr. aniline et
- 1 partie acide chlorhydrique à 19» Bé.)
- Noir d'aniline + jaune
- 7 kil. » épaississant pour noir d’aniline. (0 » 140 thioflavine T.
- (0 » 420 glycérine.
- 1 » 400 solution d’aniline (1 : 1).
- Noir d’aniline + bleu
- 7 kil. » épaississant pour noir d'aniline.
- (0 » 140 bleu méthyline nouveau N.
- (0 » 420 acide acétique.
- (0 » 280 glycérine.
- 1 » 120 solution d’aniline (1 : 1).
- Noir d’aniline + vert
- 7 kil. » épaississant pour noir d’aniline.
- (0 » 140 vert brillant crist. extra.
- (0 » 420 acide acétique.
- (0 » 280 glycérine.
- 1 » 120 solution d’aniline (1 : 1).
- Après l’impression passerpendant 3 minutes au Mather-Platt, laver et passer à un léger savon.
- B . — Le second procédé consiste à teindre d’abord le tissu en couleurs diamine, puis de les imprimer avec un rongeant pour blanc ou avec un rongeant coloré qui réserve en même t-mps le noir d’aniline.
- Rongeant alcalin à l'étain
- 2 kil. 800 épaississant d’adragante.
- 2 » » solution d’acide tartrique (1 : 1).
- 0 » 900 potasse.
- 1 » 320 soude caustique 45o Bé ;
- tenir neutre ; ajouter :
- 2 kil. 400 sel d’étain
- 3 » 400 épaississant d’adragante
- 2 » » sel solvay
- 0 » 560 huile de ricin.
- Blanc
- 1 kil. 740 rongeant alcalin à l’étain
- 0 » 260 épaississant d’adragante.
- Vert
- 1 kil. 740 rongeant alcalin à l’étain
- y 0 » 040 vert brillant crist. extr.
- 70» 160 glycérine
- 0 » C6C épaississant d’adragante.
- Faune
- 1 kil. 740 rongeant alcalin à l’étain
- 5 0 » 040 thioflavine T
- / 0 » 060 glycérine
- 0 » 100 épaississant d’adragante.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
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- Rose
- 1 kil. 740 rongeant alcalin à l’étain
- y 0 » 060 rhodamine 6 G
- 7 0 » 200 glycérine.
- Imprimer en noir Prudhomme ordinaire, vaporiser pendant 3 minutes au Mather-Platt, laver et donner un léger savon.
- E — On peut encore produire un article analogue en procédant comme suit : imprimer le tissu avec une réserve ordinaire pour noir d’aniline, tel que le sulfocyanure de potassium ou l’acétate de sodium, puis imprimer du noir d’aniline additionné de couleurs diamine. Aux endroits réservés, les couleurs diamine seules se feront jour.
- Rongeant pour couleurs diamine
- Ce rongeant, que la maison Casella appelle rongeant alcalin à l'étain, n’attaque pas, au dire des fabricants, le tissu, même à un vaporisage prolongé, et peut se mélanger pour ronger en couleurs, à n’importe quelle quantité de couleurs à l’albumine.
- Rongeant alcalin à l'étain pour ronger en blanc
- Faire bouillir :
- 600 gr. amidon
- 1 kil. 600 » dextrine blanche
- 1 » 080 » chlorhydrate d’ammonium
- 3 » 600 » hydrate stanneux en pâte.
- Ajouter après refroidissement :
- 1 kil. 320 gr. tartrate d’ammonium mélangé à 1 » 040 » gomme adragante 65 : 1000.
- Après impression, vaporiser de3-5minutes ou plus, suivant l’intensité de la nuance, laver et, si nécessaire, légèrement savonner ou en core passer avant de savonner, dans une eau légèrement acidulée à l’acide chlorhydrique.
- Pour ronger en couleurs.
- Jaune Rose Vert
- 3 kil, 500 Jaune au chrome en pâte.
- 3 kil. 500 Rose carmin en pâte.
- 4 kil. Vert en pâte (vert au chrême)
- 5 kil.400 5 kil. 400 6 kil. Rongeant à l’hy drate stanneux (dont nous donnons ci-après la composition).
- 60 gr. Rhodamine.
- 60 gr. Thioflavine.
- 240 gr. 240gr. Eau mélangée avec 250gr. 250 gr. Solution de gomme
- 1 : 1.
- Après impression procéder comme ci-dessus.
- Rongeant à l’hydrate stanneux
- Faire bouillir :
- 45 cm3 eau
- 45 gr. amidon
- 120 » dextrine blanche
- 270 » hydrate stanneux en pâte “81 » chlorhydrate d’ammonium ;
- Ajouter après refroidissement :
- 99 gr. tartrate d’ammonium mélangé à 340 gr. solution d’albumine de sang 1 : 1
- Préparation de l’hydrate stanneux
- Faire dissoudre :
- 2 kil. 550 cristaux de soude avec
- 5 lit. eau.
- Ajoutez lentement par petites portions :
- 2 kil. sel d’étain dissous dans
- 5 litres eau; la température ne doit pas dépasser 45° ; laisser reposer, décanter et presser jusqu’à ce qu’on ait obtenu une pâte à 50%.
- Préparation du tartrate d’ammonium Faire dissoudre :
- 5 kil. acide tar trique en poudre dans
- 5 kil. eau, neutraliser avec de l'ammonia que jusqu’à obtention d’une faible réaction alcaline.
- Nous ferons une mention toute spéciale du Noir Oxy-Diamine B G., d’un grand intérêt pour la teinture des tissus pour doubler.
- Le produit donne un noir plus beau que le campêche tout en étant d’un prix de revient très réduit. Le tissu n’a pas besoin d’être débouilli avant teinture et peut pàsser à la barque tel qu’il sort du tissage sans être mouillé préalablement.
- Procédé de teinture.
- 1er bain : pour 38 kil. tissu.
- 180 lit. Eau
- 1 kil. Carbonate de soude calciné
- 6 % Noir oxy-diamine BG (du poids de l’étoffe).
- Monter au bouillon et ajouter
- 5 kil. sulfate de sodium crist.
- Entrer les pièces sèches, faire faire 4 tours au bouillon, laver et ajouter à nouveau 10 kil. sulfate de sodium crist.
- Pour les opérations suivantes, ramener le bain à son volume primitif et ajouter :
- 300 gr. Carbonate de sodium crist.
- 4,5 % Noir oxy-diamine BG porter au bouillon, entrer la toile sèche et rajouter après 4 passes
- 5 kil. 500 Sulfate de sodium crist. terminer par 4 nouveaux tours.
- En général 8 passages suffisent : en forçant la teinture on pourra même se contenter de 6 tours.
- Inutile de laver après teinture : rincer simplement à la calandre. Le noir ne décharge pas au frottement.
- Il est bon de rincer très peu de temps après la teinture ; autrement il faudrait laver à la machine.
- Ce noir supporte très bien les apprêts.
- Bleu naphtol R et noir bleu naphtyl N {breveté) pour teinture, des draperies en bleu marine foncé avec le concours du violet formyl S et B.
- Ces bleus reviennent à très bon compte, leur résistance à la lumière est remarquable, ils ne déchargent pas au frottement et ne tachent pas le linge mouillé au passage du fer chaud.
- Pour se rendre un compte exact del'ex-
- trême simplicité du procédé, le teinturier devra prélever dans ses premiers essais, de nombreux échantillons de l’étoffe en travail.
- Procédé de teinture
- On chauffe le bain de teinture au bouillon, on ferme la vapeur et ajoute 15 % (du poids du tissu) d’acétate d’ammoniaque.
- On prépare l’acétate d’ammoniaque en mélangeant :
- 5 parties d’acide acétique 7° Bé avec
- 2 parties d’ammoniaque 22° Bé.
- On entre les pièces dans le bain, on fait tourner pendant 10 minutes, ajoute le colorant dissous d’avance, et on fait tourner pendant 1/2 heure sans vapeur. On chauffe en-suite au bouillon, on échantillonne toutes les 1/2 heures. Lorsqu’on est arrivé à la nuance voulue on lave, rince et passe en nouveau bain froid contenant 1 % d’acide sulfurique du poids du tissu. On essore et sèche sans rincer.
- La durée de la teinture est de 2 heures et demie. Sur vieux bain on ne rajoute pour chaque opération que 5 % d’acétate d’ammoniaque et la quantité de colorant absorbée par l'opération précédente.
- Observations — 1o En suivant le procédé ci dessus les bains ne s’épuisent pas et servent continuellement. Ce procédé a donné les meilleurs résultats au point de vue de la facilité d’unisson et de pénétration, qui sont irréprochables.
- Si on ne peut conserver les bains et si on désire par conséquent les épuiser on peut aussi suivre le procédé suivant :
- Teindre avec addition de
- 10 % de sulfate de soude et 3 % d’acide acétique ou avec
- 15 % d’acétate d’ammoniaque.
- Entrer le tissu à tiède, monter lentement au bouillon, le maintenir pendant 1 h. 1/2, ajouter peu à peu 3-10 % de bisulfate de soude et faire bouillir jusqu’à épuisement du bain. La teinture d’après ce procédé est plus longue et demande plus de précautions pour unir et trancher que le procédé que nous indiquons ci-dessus.
- 2o Lorsqu’il s’agit de tissus absorbant rapidement le colorant et difficiles à trancher, on ralentit la marche de la teinture en restant plus longtemps au-dessous du bouillon, afin d’atteindre une parfaite pénétration ;
- 3° Les tissus carbonisés après le foulon sont passés, avant la teinture, dans une eau chaude additionnée de 2 % d’ammoniaque du poids du tissu, pour neutraliser l’acide provenant de la carbonisation ;
- 4° On peut sans difficulté rajouter du colorant pendant la teinture ou nuancer avec violet formyl S 4 B pour rougir, avec cyanol extra ou cyanol NS pour bleuter, avec noir naphtol 12 B pour vernir. On arrête la vapeur, ajoute le colorant, et avant de chauffer à nouveau au bouillon, on laisse tourner pendant un 1/4 d’heure ;
- 5o Le passage après teinture en bain aci-
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- dulé à l’acide sulfurique fixe le colorant et l’empêche de tacher le linge mouillé au passage du fer chaud. Ce passage est nécessaire pour le bleu naphtol R, de même que pour le bleu naphtol G et le noir naphtol 12 B teints avec acétate d’ammoniaque, tandis qu’il n’est pas indispensable pour le noir bleu naphtyl N, qui est déjà presque entièrem nt fixé par l’acétate d’ammoniaque ;
- 6 ° Le bleu naphtol R résiste au décatissage le plus énergique, de même que le bleu naphtol G.
- Le noir bleu naphtyl N résiste moins bien au décatissage; la résistance devient parfaite par une addition au bain de teinture de 2 % de sulfate de cuivre ; nous nous référons à ce sujet à notre mode d’emploi spécial II est vrai que cette addition fait légèrement foncer et ternir la nuance, de sorte qu’il faut, dans ce cas, réduire la proportion de noir bleu naphtyl N, et augmenter au besoin celle de violet formyl.
- Enfin et pour terminer avec cette firme disons un mot du Vert naphtol B (breveté).
- Ce colorant se distingue par sa solidité à l’air et à la lumière pour ainsi dire absolue et par sa très bonne résistance au foulon ; la lumière artificielle ne change pas la nuance.
- Mode d'emploi sur la laine. — Par suite d’améliorations apportées à la fabrication du vert naphtol B, il est maintenant possible de supprimer l’emploi si désagréable de couperose verte.
- On peut teindre de la façon habituelle pour les couleurs acides, c’est-à-dire au bouillon avec addition de 10 % de bisulfate de soude.
- SUR UN PERFECTIONNEMENT
- DANS LA TEINTURE DU ROUGE TURC Par Baldensberger
- Société industrielle de Mulhouse.
- La t inture en alizarine pour rouge présente en pratique bien des difficultés.
- Quand on teint, dans les cuves à garancer, en alizarine additionné de craie ou d’huile pour rouge, il faut beaucoup de soins et de précaution pour obtenir une nuance très unie.
- Malgré une teinture lente et prolongé et un élargissement presque continuel des pièces, elles sont trop souvent inégales, pleines de barres, claires ou foncées. Ses défauts s’accentuent avec la largeur et l’épaisseur des pièces, et il y a moitié plus de second choix dans les pièces 9/8 et 5/4 que dans les étroites 3/4, 7/8 etc. Un inconvénient non moins fâcheux, c’est la nécessité de nettoyer constamment les cuves par des bains de soude, pour éviter les taches grasses, il en résulte une grande perte de temps.
- La teinture au large, au gigger, évite une partie de ces défauts, mais les nuances obtenues sont loin de valoir celles produites en cuve ; il faut en outre forcer la dose de matière colorante et prolonger énormément l'o
- pération, ce qui est la conquence du peu de durée pendant laquelle le tissu est immergé Le procédé de teinture signalé par schlieper et Baum (B. de la S. I. de Mulhouse 1 à 3 1896) donne de fort bons résultats, mais il est in-dispendieux comme installation et n’est éco nomique que si l’on a une grande quantité de pièces à teindre.
- En teignant au giger, l’alizarine étant en présence de faibles proportions d’eau, se dissout plus lentement encore que dans la cuve à garancer et a la tendance de se déposer constamment.
- Pour obvier à ces inconvénients, il suffît de dissoudre préalablement l’alizarine dans de l’ammoniaque ; la teinture se fait alors fort bien et promptement. On peut entrer à tiède et monter rapidement à l’ébullition, ou même entrer dans le bain presque bouillant. Ur e heure suffit largemeut pour teindre trois pièces 9/8 au giger, tandis qu’en opérant en cuve le triple de temps est nécessaire. On peut aussi passer immédiatement à une seconde et troisième teinture sans aucun lavage ou nettoyage intermédiaire : il ne se forme pas de graisse de cuve dans le bain alcalin.
- Le rouge est supérieur en beauté à celui obtenu sans ammoniaque et la solidité est parfaite.
- Depuis le mois de janvier 1896 j'ai introduit cette amélioration dans la fabrication du rouge turc à Thaon et près de 3,000 pièces ont été faites ainsi.
- On procède comme suit : les pièces prêtes à être teintes passent une première fois dans l’eau froide additionnée d’un sel de chanx, on ajoute ensuite un peu plus d’eau, on chauffe le bain à 50° et on met la solution d'alizarine, en 3 fois, dans le bain ; en 4 fois si les pièces sont très longues.
- On fait monter une demi heure jusqu’au bouillsn et un quart d’heure à l’ébullition. Après une dizaine de passages, le tissu est teint à fond et a presque complètement épuisé le bain d’alizarine ; on lave et on avise comme d’hahitude.
- La solution d’alizarine se fait comme suit :
- 10 kil. Alizarine à 2 %
- 40 lit. eau contenant
- 1 kil. ammoniaque.
- J’ai également essaye la teinture en eau de chaux seule, mais je n’ai obtenu que des résultats médiocres, en tout cas beaucoup inférieures aux teintures à l’ammoniaque.
- On réalise par ce procédé une économie de matière colotante de plus de 1 % du poids du coton, car l’alizarine dissoute dans l’ammoniaque couvre mieux. Les diminutions de main-d’œuvre et de vapeur sont egalement très sensibles.
- I’ va sans dire que ce procédé trouve son application dans toutes les teintures de l'aliza-rines; on teint facilement ainsi en violet, grenat, etc.
- Lt TRANSPORT DES LAINES
- En présence de la hausse des prix de transport des laines, — conséquence du changement dans les classifications, - la Chambre de Sedan a cru devoir intervenir auprès des Ministres du commerce et des travaux publics, et a adressé à ces Ministres les lettres suivantes:
- « Sedan, le 22 mars 1897.
- » A Monsieur le Ministre du commerce, Paris.
- » Monsieur le Ministre,
- » J’ai l’honneur de vous adresser sous ce pli copie de la lettre que je viens d’écrire à M. le Ministre des travaux publics, au nom de la Chambre de commerce de Sedan.
- » La classification des marchandises en pe tite vitesse, d’après laquelle la laine brute sans conditions de tonnage est relevée de la 3e à la 2e série et la laine en suint de la 4e à la 2e, causerait un préjudice grave au commerce de laines qui est très important pour toute notre région.
- » Aussi, je me permets, Monsieur le Minis-re, de recommander à votre bienveillant exa men et à votre sollicitude éclairée les observations présentées par notre Compagnie, et je vous prie d’agréer l’hommage de mon très profond respect.
- « Louis David, Vice-Président. »
- « Sedan, le 22 mars 1897. » A Monsieur le Ministre des Travaux publics, Paris.
- » Monsieur le Ministre,
- » L’attention de la Chambre de commerce de Sedan est constamment attirée sur les transports de marchandises en petite vitesse; cette question a, en effet, une importance majeure pour les diverses industries de notre circonscription.
- » Récemment, notre Chambre a protesté énergiquement, à deux reprises, auprès de vous, Monsieur le Ministre, contre les modifications que la Compagnie de l’Est voulait apporter au tarif 14. Aujourd’hui nous sommes frappés du préjudice que causerait» la classi-» fication nouvelle des marchandises en petite » vitesse, commune aux six grandes Compa-» gnies de chemins de fer et au réseau de » l’Etat.
- » Par suite de cette classification, la laine brute, sans conditions de tonnage, se trouve relevée de la 3e à la 2e série, et la laine en suint de la 4e à la 2e. Au moment où cette matière première subit des baisses fréquentes et accentuées, il est manifeste que ces classifications nouvelles sont trop onéreuses pour les négociants en laine.
- » Notre Ch imbre se fait particulièrement auprès de vous l’interprète de ce genre de commerce, important, considerable même, à Sedan ; elle se permet, Monsieur le Ministre, d’appeler votre haute sollicitude sur ce fait, par exemple, que pour les diverses laines coloniales, achetées par nos négociants sedanais à Londres, ceux-ci ont par Londres, Ostende,
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
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- Gand, Givet, Sedan, une différence de 17 fr. 50 par mille kilos. Cette différence est très sérieuse; il en résulte que nos commerçants se servent de la voie belge de préférence aux voies françaises et l’on se demande comment ou pourquoi nos Compagnies de chemins de fer ne se contentent point des mêmes prix que la Belgique.
- » Dans ces conditions et pour ces motifs, la Chambre de commerce de Sedan vous prie instamment, Monsieur le Ministre, de vouloir bien étudier ctte grave question avec tout le bienveillant intérêt qu’elle comporte.
- » Daignez agréer, Monsieur le Ministre l’hommage de mon profond respect.
- » Louis David, Vice-P résident. »
- ----------------------- --------------
- L'INTERDICTION D’ENTRÉE en France
- DES LAINES DES INDES
- L’interdiction absolue d'entrée en France des laines des Indes, prescrite par le décret du 9 mars, a ému les industriels qui emploien, exclusivement ces genres de laines. La Chambre de commerce de Tourcoing, se faisant l’écho de ces doléances, a adressé à M. le Ministre de l’Intérieur la lettre suivante :
- « Tourcoing, 21 mars 1897.
- » Monsieur le Ministre,
- » La Chambre de commerce de Tourcoing prend la respectueuse liberté de venir attirer votre attention sur les graves inconvénients qui résultent, pour l’industrie de sa circons
- IMPORTATIONS Quantités livrées à la consommation
- 1891 1899 1895
- Bois de teinture en bûches : Mexique kil. 1.480 000 2.705.400 2.049.000
- — — Brésil 10 500 — 116.700
- — — Haïti 1.666.600 3.082 900 1.413 3v0
- — — Guatemala 889.000 1.686.700 1.099.000
- — — Autres pays 5.624.300 5 149.900 5.217.900
- Totaux ... 9 670 400 12.624 900 9.895.900
- Bois de teinture moulus 25.200 1 000 6.000
- Garance en racine, moulue ou en paille Curcuma en racine 28.300 2.000 600 26.000 100 141.000 38.700 2 200
- — en poudre
- Quercitron 103.000 123.400 98.000
- Lichens tinctoriaux 29.400 5.500 4.400
- Ecorces à tan, moulues ou non. Sumac, fustet et épine-vinette : 90.800 307.500 317.200
- Ecorces, feuilles et brindilles 378.600 627.400 1.355.100
- Moulus Noix de galle et avelanèdes entières, concassées 143.600 278 500 320.90
- ou moulues 248.100 520.600 63.900
- Libidibi et autres gousses tinctoriales — 300
- Safran 1.400 5.900 8.800
- Autres teintures et tanins 29.200 9.500 9.100
- Cochenille 30.700 33.050 34.180
- Kermès animal
- Indigo Indigo-pastel, indigue, inde plate et boules de 50 500 226 170 56.280
- bleu —
- Cachou en masse 436.800 427.940 17.460
- Rocou préparé 4.100 4.070 3.420
- Orseille préparée, humide en pâte 300 1.470 710
- — sèche (cudbéard ou extrait).. Extraits de bois de teinture et d’autres espèces : — 150 160
- Garancine 1.600 —
- • Autres Teintures dérivées du goudron de houille : 9.300 2.340 2.400
- Acide picrique — — —
- Alizarine artificielle 6.300 8.040 16.360
- Autres 56.300 69.610 42.600
- Outremer. 16.4 0 15.130 15.370
- Bleu de Prusse 3.100 2.570 1.900
- Carmins communs 200 10 90
- — fins — 1 20
- cription, de l’interdiction d’importation des laines des Indes en France, quelle qu’en soit leur provenance, édictée par le décret du 9 mars 1897.
- » Ces laines ont un emploi tout à fait spécial ; elles servent à la fabrication des tapis et de certains autres articles, pour laquelle elles ne sauraient être remplacées par un autre genre similaire.
- » Nous devons ajouter que les laines des Indes s’achètent au furet a mesure des besoins et qu’il n’en existe jamais ici de forts approvisionnements. Quand les stocks actuels, déjà restreints, seront épuisés, ce qui ne tardera guère, les fabricants de tapis et les filateurs de laines mixtes qui ne consomment que ces laines seront réduits à chômer et ce chômage sera d’autant p us grave qu’il y a déjà, par suite de l’état pesant de l’industrie locale, un grand nombre d’ouvriers sars travail.
- » Le principal marché des laines des Indes se trouve à Liverpool, où ces laines, qu’on con sidère comme n’étant pas susceptibles d’être contaminées en raison du lavage qu’elles ont déjà subi, sont reçues sans difficulté.
- » D’autre part, nous venons d'apprendre de source officielle que les Etats Unis d’Amérique, qui avaient d’abord interdit l’entrée, sont re venus sur cette détermination et ont décidé de laisser pénétrer les laines des Indes à condition qu’elles soient accompagnées d’un do cument officiel, établissant qu’elles ont séjourné trente jours à Liverpool ou ailleurs. Vous trouverez la confirmation de cette décision dans le
- TABLEAU COMPARATIF DU MOUVEMENT DES MATIERES PREMIERES
- Pendant le premier mois des années 1897, 1896 et 1895
- EXPORTATIONS
- Bois de teinture en bûches.........
- — moulus.....................
- Garance en racine, moulue ou en paille.
- Curcuma en racine............ ......
- — en poudre.....................
- ..kil.
- Quercitron......................................
- Lichens tinctoriaux.............................
- Ecorces à tan, moulues ou non...................
- Sumac, fustet et épine-vinette :
- Ecorces, feuilles et brindilles.................
- Moulus..........................................
- Noix de galle et avelanèdes entières concassées ou moulues......................................
- Libidibi et autres gousses tinctoriales.........
- Safran..........................................
- Autres teintures et tanins... Cochenille................... Kermès animal................ Indigo....................... Indigo-pastel, indigue, inde plate et boules de bleu............................................
- Cachou en masse.................................
- Rocou préparé...................................
- Orsei le préparée, humide en pâte...............
- — sèche (cudbéard ou extrait)..
- Extraits de bois de teinture et d autres espèces : Garancine.......................................
- Autres: Allemagne...
- — Belgique....
- — Angleterre..
- — Etats-Unis.
- — Autres pays
- Totaux.
- Teintures dérivées du goudron de houille : Alizarine artificielle....................
- Acide picrique......................... Autres.................................
- Outremer..................................
- Bleu de Prusse............................
- Carmins communs........................... — fins....................................
- document inclus qui émane du consul américain à Liverpool.
- - » Nous venons, en conséquence, Monsieur le Ministre, vous prier de vouloir bien, en raison du préjudice qui résulterait pour notre industrie de la privation complète de laines des Indes, lever l’interdiction d’entrée, dans les conditions admises par les Etats-Unis.
- » Nous devons vous faire remarquer aussi que les laines des Indes ayant passé par les ventes publiques de Liverpool ont toutes été visitées balle par balle, et qu’à chaque lot, une balle entière a été déballée, ce qui écarte encore l’idée d’un danger de contamination par ces marchandises.
- » Dans le cas où, soucieux de la santé publique, vous croirez devoir prendre de pl is grandes précautions que les Etats-Unis et ajouter la désinfection comme moyen préventif supplémentaire, la Chambre de commerce de Dunkerque s’engagerait à la faire effectuer complètement sous sa surveillance, et même sous sa direction, de concert avec le conseil de salubrité.
- » Nous espérons, Monsieur le Ministre, que vous voudrez bien accorder à nos observations votre bienveillant examen et accueillir favorablement la requête que nous avons l’honneur de vous présenter.
- » Je vous prie d’agréer, Monsieur le Ministre, l’hommage de ma plus haute considération.
- » Le Président^
- » Signé : Eugène Jourdain. »
- Marchandises
- françaises ou francisées exportées
- 1893 1896 1895
- 118.200 376.900 875.000
- 26.200 59.200 36.900
- 7.200 8.400 7.800
- 1.400 — 9.700
- 1.500 1.400 700
- — — —
- 1.900 10.000 2.300
- 943.500 763.600 1 019.300
- 900 30 500 —
- 2.600 52.900 10.000
- 23.600 27.700 2.000
- b.100 4 000 —
- 1.200 3.900 2.100
- 20.10') 26.100 4.200
- 23.600 13.700 16.831
- — — —
- 26.600 12 400 31.194
- 6.500 9.300 1.268
- 9.900 49.500 7.211
- 2.100 13.500 1.204
- 5.200 3.300 6.984
- 2.900 400 2.353
- — 2.200 426
- 489.000 296 900 356.293
- 161.400 323.809 327.499
- 320.500 221.800 154.481
- 49.800 45.600 30.234
- 387.000 455 100 500.121
- .
- 1.407 700 1.343.200 1.377.628
- 3.700 2.544
- 100 200 13
- 38.300 49.300 25.441
- 69.900 44 100 86.407
- 500 1.700 354
- 300 1.600 944
- 500 200 265
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- LA TEINTURE DES FOURRURES
- A L’URSOL
- (Suite)
- Méthode de teinture — Diverses imitations
- La méthode de teinture sera mieux comprise par une description détaillée de quelques exemples.
- Par exemple, on peut donner aux peaux de lapin une couleur d’un brillant brun doré de la manière suivante : on nettoie soigneusement les peaux dans un bain composé d’envi ron 10 grammes de savon et 10 grammes d’ammoniaque pour 10 litres d’eau, on les laisse dans ce bain de une heure à deux heures, pendant ce temps il faut avoir soin de les remuer souvent ; puis on les enlève et on les rince avec soin. On les immerge ensuite pendant douze heures dans un jus mordant composé de 20 grammes de bichromate de potassium et 10 grammes de crème de tartre par 10 litres d’eau, après quoi on enlève les peaux, on les rince et on les met dans le jus colorant, consistant en 6 grammes d’Ursol P pour chaque 10 litres d’eau; après dix heures d’immersion la fourrure aura la teinte désirée.
- Pour donner aux peaux de mouton (angora) un brun jaunâtre, on procède comme suit : mordant, 20 grammes de bichromate de potassium et 10 gr. de crème de tartre par 10 litres d’eau (durée de l’immersion douze heures) on rince ensuite avec soin et l’on teint au moyen de 10 grammes d’ursol P et d’une pinte de peroxyde d’hydrogène par 10 litres d’eau. Le procédé demande six heures.
- L’ursol D employé seul, produit la couleur grise ; avec un mordant de bichromate on obtient des teintes violettes et employé sous une forme plus concentrée, on arrive au noir.
- On obtient un magnifique brun foncé pour les « Thibet » ou les chèvres sauvages de la manière suivante : mordant, 40 grammes de bichromate de potassium et 20 grammes de crème de tartre par 10 litres d’eau (durée de l’immersion douze heures), on rince bien et l’on teint pendant vingt-quatre heures dans un bain composé comme suit : 5 grammes d’Ursol D, 5 grammes d’acide pyrogallique, 300 grammes de peroxyde d’hydrogène, 20 grammes d’ammoniaque et 10 litres d’eau; si l’on désire obtenir une action plus rapide, on se sert du jus colorant plus fort suivant : 20 grammes d’Ursol D, 10 grammes d’acide pyrogallique, 750 grammes de peroxyde d’hydrogène, 20 grammes d’ammoniaque et 10 litres d’eau. Avec cette dernière formule le temps nécessaire au travail est abaissé à une heure et demie.
- Un brun grisâtre pour chèvre sauvage est produit par un mordant de bichromate et de crème de tartre, et par la composition colorante : ursol D 1 gramme, ursol P1 gramme, acide pyrogallique 1 gramme, peroxyde d’hydrogène 100 grammes, ammoniaque 10 gr.,
- eau 10 litres, on laisse 12 heures dans la teinture.
- Pour donner au bœuf musqué à long poil une couleur brun clair, on se sert d’une solution composée de la manière suivante par litre d’eau : ursol P 10 grammes, ursol D 8 gr., acide pyrogallique 10 gramme, peroxyde d’hydrogène 100 grammes et ammoniaque 8gr., on mélange d’abord les deux ursols chauffés, puis le peroxyde d’hydrogène, ensuite l'acide pyrogallique et enfin quand toutes ces substances ont été intimement réunies, vient le tour de l’ammoniaque. Aucun mordant n’est nécessaire, on applique la teinture au moyen d’une brosse et on laisse sécher.
- Pour faire une imitation de peau de veau marin avec un bœuf musqué tondu (clipped), on opère ainsi : mordant : le même que plus haut, bichromate de potassium, crème de tartre et l’on colore avec une solution de 8gr. d ursol P, 6 grammes d’ursol D, 5 grammes d’acide pyrogallique, 125grammes de peroxyde d’hydrogène et 5 grammes d’ammoniaque pour 1 litre d’eau. Une fois sèches, il faut bien nettoyer les peaux et appliquer avec une brosse a l’extrémité du poil une teinture composée de 10 grammes d’ursol D et 250 grammes de pe roxyde d’hydrogène pour un litre d’eau, au bout d’une heure, l’extrémité des poils de la fourrure paraîtra noire et l'on aura une imitation de veau marin parfaite au point qu’il est presque impossible de la distinguer du véritable veau marin.
- On obtient une imitation de coyputau moyen de lapin tondu (clipped), pour cela il suffit d’appliquer avec une brosse une solution de 12 grammes d’ursol P, 8 grammes d’ursol D, 6 grammes d’acide pyrogallique et 100 gr. de peroxyde d’hydrogène pour un litre d’eau.
- (La Halle aux Cuirs.)
- (A suivre).
- LOI CE 1892
- Sur le travail des enfants, des filles mineures et des femmes dans les établissements industriels
- Le 29 juin 1896, l’Association des Indus triels de France contre les accidents du tra vail a transmis à M. le Ministre du commerce, de l’industrie, des postes et des télégraphes, les observations suivantes sur l’application de l’article 2 du décret du 13 mai 1893, rendu en exécution de la loi du 2 novembre 1892 sur le travail des enfants, des filles mineures et des femmes dans les établissements industriels :
- « Monsieur le Ministre,
- « Le loi du 2 novembre 1892 n’a pas entendu interdire d’une manière générale, aux enfants, aux filles mineures et aux femmes le travail dans les ateliers où se trouvent des machines.
- « Elle a prévu, en effet, dans son article 12, que certains travaux seraient interdits aux femmes, filles et enfants, et qu’un rè -
- glement d’administration publique déterminerait ces travaux.
- «(Art 12.—Les différents geures de travail présentant des « causes de danger, ou « excedant les forces, ou dangereux pour la « morale, qui seront interdits aux femmes, « filles et enfants, seront déterminés par des « règlements d’administration publique.) »
- « Elle a prévu, dans son article 13, que pour d’autres travaux, dans des établissements insalubres ou dangereux, l’emploi des femmes, filles et enfants ne serait autorisé que dans certaines conditions spéciales et que des réglements d'administration publique détermineraient ces travaux et les conditions imposées »
- « (Art. 13. — Les femmes, filles et en-« fants ne peuvent être employés dans des « établissements insalubres ou dangereux, où « l’ouvrier est exposé à des manipulations « ou à des émanations préjudiciables à sa « santé, que sous les conditions spéciales « déterminées pardes règlements d’adminis-« tration publique pour chacune de ces caté-« gories de travailleurs.) »
- « Le décret du 13 mai 1893 a été rendu en exécution de cette loi
- « Ce décret, dans son article 1er et dans les articles 3 a 14. édicte des interdictions pour un certain nombre de travaux nettement précisés, notamment la visite ou réparation des machines en marche, le travail à des roues, aux scies circulaires, ou à ruban, aux cisailles, au transport des fardeaux exagérés, etc. De plus, le décret est accompagné de trois tableaux, dont les premiers donnent la nomenclature des industries où le travail est interdit, soit aux enfants au-dessous de dix-huit ans, soit aux enfants, filles mineures et femmes. Le troisième tableaudonne la liste des établissements dans lesquels le travail des enfants, filles mineures et femmes n’est autorise que sous certaines conditions.
- « Le législateur n’a donc pas entendu interdire, d’une manière générale, auxenfants, filles mineures et femmes, le travail dans les ateliers ou se trouvent des machines.
- « Cependant, ce résultat, contraire au texte et à l’esprit de la loi, serait la conséquence de l’interprétation donnée par certains inspecteurs du travail à l’article 2 du decret du 13 mai 1893, sicette interprétation était considérée comme exacte et devant être généralisée.
- « L’article 2 du décret du 13 mai 1893 dit, en effet :
- « Art. 2 — Il est interdit d’employer les enfants au-dessous de « dix-huit ans, les « filles mineures et les femmes dans les ate-« liers où se trouvent des machines action-« nées à la main ou par un moteur mecani-« que, dont les parties dangereuses ne sont « point couvertes de couvre-engrenages, garde-« mains et autres organes protecteurs. »
- « Certains inspecteurs du travail, l’interprètent en interdisant le travail des enfants, filles mineures et femmes dans les ateliers où se trouvent des machines dont toutes les parties dangereuses, sans aucune distinction, ne sont point couvertes.
- « Une interprétation aussi absolue, si elle devait être approuvée par vous, aurait pour conséquence l’expulsion presque générale des enfants, filles mineures et femmes de tous les ateliers de l’industrie, car il n’en existe pour ainsi dire pas qui ne contienne des machin-s. La presque totalité des machines, actionnées mécaniquement ou même à la main, sont dangereuses en quelqu’un de ses points : on peut s’y blesser si on approche le doigt ou la main de certains organes en mouvement.
- a Or, il est certaines parties, incontestable-
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- ment dangereuses, de machines, qu’il est cependant absolument impossible de recouvrir et de pr téger, à moins d’empêcher le fonctionnement de lamachine elle-même, ce qui équivaudrait à la supprimer.
- « Il est manifeste que la loi du 2 novembre 1892 n’a pas entendu aller aussi loin que semble l’indiquer l article 2 du decret, puisqu’elle dit dans son article 14 :
- « Art. 14. — Dans tout établissement con-« tenant des appareils mécaniques, les roues, « les courroies, les engrenages ou tout autre « organe pouvant offrir une cause de danger «seront séparés des ouvriers de telle ma-« nière que l'approche n’en soit possible que « pour les besoins du service. »
- « En exigeant, avec beaucoup de raison, que les organes dangereux soient protégés, la loi apporte à cette exigence une restriction qu’elle a formulée, et, ne le serait elle pas, la restriction serait évidente, car le législateur n’a pas voulu imposer des organes protecteurs là où il est impossible d’en mettre, sous peine d’annihiler la machine et de rendre impossible le travail industriel lui-même.
- « Ce sentiment du législateur se manifeste, d’ailleurs, d’une manière plus précise encore, dans l’article 2 de la loi du 12 juin 1893 sur l’hygiène et la sécurité des travailleurs dans les établissements industriels.
- « Cet article 2, après avoir reproduit le paragraphe cité plus haut de l'article 14 de la loi du 2 novembre 1892, ajoute, en effet
- « Les machines, mécanismes, appareils de transmission, outils « et engins doivent,être installés et tenus dans les meilleures conditions possibles de sécurité. »
- « Nous vous demandons la permission, Monsieur le Ministre, de vous faire remarquer combien il serait important que les inspecteurs du travail soient invités par vous à interpréter en ce sens l’article 2 du decret du 13 mai 1893 et, lorsqu’ils se trouveront en présence d’un organe dangereux, à tenir compte de la possibilité ou de l’impossibilité de le protéger.
- « La protection doit être réalisée toutes les fois qu’elle est possible, mais, lorsqu'elle est rendue impossible par le fait même du travail, nous demandons que l’industriel ne soit pas frappé, pour ce motif, par l’Inspection du travail.
- « Une telle mesure de rigueur, en effet, serait grosse de dangers de diverses natures, et serait contraire aux intérêts des travailleurs eux mêmes.
- « L’industriel qui se trouve dans l’impossibilité de protéger un organe dangereux d’une de ses machines et qui saurait que cette situation de fait, sur laquelle il n’a aucune action, l’expose à une pénalité s’il emploie dans ses ateliers des enfants, des filles mineures ou des femmes, les renverrait. La suppression du travail et par conséquent du salaire, pour toutes ces catégories de travailleurs, aurait de tristes conséquences économiques et sociales. Ch renvoi en bloc n’est pas une hypothèse chimérique ; il s’est déjà produit dans certains établissements, ainsi que le constatent les rapports des inspecteurs du travail.
- « Comment pourrait-on blâmer une jeune fille de s’êire livrée à la prostitution quand elle aurait été dans l’impossibilité de subvenir honorablement à ses besoins par un travail industriel à sa portée ? L’Etat pour-rait-il secourir efficacement une ouvrière v< uve, ou dont mari est le malade ou impotent, pour la faire vivre, elle et les siens?
- « Cette mesure serait également la suppression de l’apprentissoge, déjà si difficile aujourd’hui, et sans lequel, dans beaucoup
- d’industries, on ne peut obtenir un bon ouvrier Car est-il admissible que l’apprentissage commence à dix-huit ans? Dans le but, très louable, de protéger les enfants, il ne faut pas s’exposer, cependant, à supprimer leur travail par une mesure injustifiable. Cette pensée est la vôtre. Monsieur le Ministre. et vous l’exprimiez avec beaucoup de force et de justesse dans une des dernieres séances de la Chambre des députés.
- « Pour tous ces motifs, Monsieur le Ministre, guidés par l’intérêt général des patrons et des ouvriers, par l’intérêt de l’industrie française vis-à-vis de ses concurrents étrangers, nous avons l’honneur de vous demander de vouloir bien donner à MM les Inspecteurs du travail des instructions spéciales pour qu’ils interprètent l’articl- 2 du decret du 13 mai 1893 dans le sens liberal qui est manifestement celui de la loi et du bon sens et qui permettra de réaliser toute la somme possible de protection, sans avoir aucune des conséquences désastreuses sur lesquelles nous venons d’appeler votre attention.
- « Veuillez me faire l’honneur d’agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de mes sentiments respectueux et dévoués.
- « Le Président de l’Association.
- « S. Périssé. » *
- En réponse à ces observations, la lettre suivante a été adressée au Président de l’Association :
- Paris, le 13 février 1897.
- « Monsieur le Président,
- « Vous avez bien voulu me soumettre les observations de l’Association des Industriels de France contre les accidents au sujet de l’interprétation qu’il conviendrait de faire de l’article 2 du décret du 13 mai 1893 rendu en exécution de la loi du 2 novembre 1892 sur le travail des enfants, des filles mineures et des femmes dans les établissements industriels
- « J’ai l'honneur de vous envoyer ci-joint un exemplaire de la circulaire que j’ai adressée à ce sujet, le 1er février dernier, à MM les Inspecteurs divisionnaires du travail.
- « Recevez, Monsieur le Président, l’assurance de ma considération très distinguée.
- « LE MINISTRE DU COMMERCE, DE L’INDUSTRIE, DES POSTES ET DES TÉLÉGRAPHES.
- « Par autorisation :
- « Le conseiller d'Etat.
- Directeur du travail et de l'industrie,
- « G. Nicolas. »-
- CIRCULAIRE MINISTÉRIELLE
- Paris, le 1er février 1897.
- Monsieur l’Inspecteur divisionnaire,
- L’article 2 du décret du 13 mai 1893 interdit d’employer les enfants au-dessous de dix huit ans, les filles mineures et les femmes dans les ateliers où se trouvent des machines actionnées à la main ou par un mo teur mécanique dont les parties dangereuses ne sont point couvertes de couvre-engrenages, garde-mains et autres organes protecteurs
- Cette disposition a soulevé dans la pratique certaines difficultés que j’ai soumises à l’examen du Comité consultatif des Arts et Manufactures.
- Le Comité, dans l’avis qu’il vient de me remettre, fait remarquer que l’article 2 du décret du 13 mai 1893 ne dit pas que les parties dangereuses seront enveloppées, mais qu’elles seront couvertes d’organes protecteurs, de telle sorte que les ouvriers ne puissent, de leur poste de travail, toucher involontairement lesinstruments dangereux.
- D’après le Comité, ces prescriptions ne doivent nullement empêcher l’ouvrier d’obtenir de l’appareil le résultat désirable ni rendre cet appareil inaccessible et impropre au travail auquel il est destiné.
- Je vous prie de m’accuser réception de lu présente circulaire dont vous voudrez bien transmettre un exemplaire à chacun des inspecteurs départementaux placés sous vos ordres, en leur recommandant de s’inspirer des observations du Comité pour l’application de la disposition réglementaire ci-dessus rappelée.
- Recevez, Monsieur l’Inspecteur divisionnaire, l’assurance de ma considération très distinguée.
- Le Ministre du commerce, de l'industrie, des postes et des télégraphes, Henri Boucher.
- TARIFS DE CHEMIN DE FER
- Proposition d’homologation
- Chemin de fer de Paris a Orléans Tarif spécial D no 27
- Application, pour les expéditions de 50kilog. au minimum ou payant pour ce poids :
- Aux peaux de moutons délainees, mégissées, tannées, non teintes, des prix de barème B, augmentés de 1 fr. 50 par tonne pour frais de chargement, de déchargement et de gare ;
- Au peaux de moutons délainées, mégissées, tannées, teintes ; des prix du paragraphe 1er du tarif spécial D no 27 précité.
- LES NOUVEAUX TARIFS DES ETATS-UNIS
- Aucune question n’a pour le moment une importance aussi grande que celle ci pour l’industrie lainière. Dans quelques mois, probablement même dans quelques semaines, le bill Wilson aura vécu et sera remplacé par un nouveau bill Mac-Kinley plus exagéré, partant plus prohibitif que le premier du nom !
- Nous savons déjà en quoi consistent les propositions du comité des voies et moyens (Ways and means committee) telles qu’elles ont été déposées sur le bureau de la Chambre.
- Pour les laines mères, trois catégories seront faites et sur la première le droit sera de 11 cents par livre, sur la deuxième de 12 cents quant à la troisième, si sa valeur est de 13 cents au maximum, le droit sera de 32 % et si sa valeur est supérieure à 13 cents, 50 %-
- Les laines sur peaux paieront les mêmes droits.
- Les déchets de laine, shoddy, et déchets de fabrique 30 cents par livre.
- Les chiffons de laine, mungo et tontisses 10 cents par livre et le reste à l'avenant.
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- Quant aux tissus les droits seront aussi bien plus élevés que précédemment.
- Les draps grossiers et épais sont ceux qui seront le plus taxés.
- On doit augmenter les droits existants de 10 0/0 ad valorem et d’un droit sur le poids équivalent à 1 fr. 40 environ le kilo.
- Pour mieux illustrer cette nouvelle combinaison, prenons un drap qui vaut actuellement 6 fr. 25 en Europe, en fabrique, il coûte aujourd’hui rendu à New-York, droits compris, 8 fr. 75 et coûtera alors 10 fr. 30.
- LES RETRAITES OUVRIÈRES
- La question des retraites ouvrières, qui fait l’objet de plusieurs propositions depuis longtempssoumises àla Chambre, a été posée, on le sait, en 1891, par M. Constans, alors ministre de l’intérieur.
- Après de longues délibérations, la commission parlementaire de prévoyance vient d’aboutir à l’adoption d’un texte définitif sur les retraites servies par la caisse nationale des retraites pour la vieillesse.
- Voici les principales dispositions adoptées par la commission :
- Le capital des pensions de retraites servies par la Caisse nationale des retraites pour la vieillesse, par une caisse syndicale ou patronale, ou par une société de secours mutuels approuvée ou reconnue d’utilité publique, sous les garanties exigées par l’article 3 de la loi du 27 décembre 1895, est formé par les versements des adhérents..
- Tout versement d’un ouvrier, employé ou serviteur à gages, entraîne un versement égal du patron ou employeur, et réciproquement tout versement d’un patron entraîne un versement correspondant de la personne employée, que le patron est autorisé à retenir sur le salaire.
- Le versement total à effectuer sera de 4 % du salaire, dont la moitié à la charge du patron et moitié à la charge de l’ouvrier, à moins d’accord intervenu entre eux pour l’augmenter.
- En aucun cas, le patron ou employeur ne peut être tenu, sans son consentement, à une contribution supérieure à celle correspondante à un salaire de 2,400 fr. par an.
- Les versements sont effectués, pour les mineurs, sans l’autorisation de leurs père et mère ou tuteur, et, pour les femmes mariées, sans l’autorisation de leur mari.
- Les versements sont effectués à capital aliéné.
- L’entrée en jouissance est fixée à soixante ans ; elle pourra être différée à la demande de l’ayant-droit.
- Les pensions inférieures à 360 fr. sont bonifiées par l’Etat à l’âge de soixante ans et sous les autres conditions stipulées à l’article 2 de la loi du 31 décembre 1895.
- Dans le cas de blessures ou d’infirmités graves entraînant incapacité absolue et permanente de travail, la pension de retraite, prévue à l’article premier, peut être ‘iquidée
- avant soixante ans, en proportion des versements effectués.
- Sont exceptés des dispositions de la loi : les fonctionnaires, employés et ouvriers de l’Etat, des départements, des communes, les inscrits maritimes, les ouvriers et employés des mines auxquels continuent à s’appliquer les lois sur les pensions civiles et militaires.
- La présente loi s’applique aux étrangers comme aux nationaux, sans que les étrangers puissent jouir des bonifications de l’État.
- La Caisse nationale des retraites pour la vieillesse bénéficiera : 10 des dons et legs faits à la caisse ; 2 des ressources de la réserve spéciale des caisses d’épargne, quand elle dépassera 200 millions.
- INFORMATIONS
- Les droits d’entrée sur les soies et les tissus
- On a distribué, la semaine dernière, à la Chambre des députés, la proposition de loi ayant pour objet d’incrire au tarif des douanes des droits à l’entrée des soies, et d’attribuer
- une prime à l’exportation des tissus ou autres objets de soie pure ou mélangée.
- Cette proposition, qui a été envoyée à la commission des douanes, fixe les droits de la manière suivante :
- Tarif Tarif
- général minimum
- Soies grèges...........le kil. 15 » 12 » Soies ouvrées..................... 13 » 15 » Bourre de soie...en masse. 1 25 1 »
- — peignée.... 5 » 4 » Déchets 2 » 1 60
- Les tissus paieraient de 12 à 22 fr. au tarif général, selon leur espèce et leur origine, et de 1.50 à 4 fr. au tarif minimum.
- Les subventions industrielles.
- Le Conseil d’Etat, à la date du 9 février, a rendu, sur la question des subventions industrielles réclamées pour les chemins vicinaux, un arrêt qu’il nous paraît utile de signaler a l’attention des intéressés.
- Il résulte de cette décision que des transports ne peuvent être considérés comme causant nécessairement des dégradations extraordinaires, par cela seul qu’ils sont effectués pour le compte d’un industriel.
- C'est depuis longtemps, comme on le sait, la préoccupation de l’administration.
- Il s’agissait, dans l’espèce, de transports évalués à 145 tonnes sur un parcours de 8 kilomètres, à propos desquels l’intéressé avait été condamné, par le Conseil de Préfecture, à payer une subvention de 44 fr. 50, pus 97 fr. de frais d’expertise.
- Le Conseil d’Etat a décidé que, dans ces conditions, les transports effectués ne constituaient qu’un usage normal des voies publiques, et que c’était à tort que l’administration les prétendait considérer comme ayant un caractère industriel et extraordinaire.
- Il a, par suite, déchargé le réclamant du montant des sommes mises à sa charge.
- JURISPRUDENCE
- COUR DE CASSATION (eh. civile) Présidence de M. Quesnay de Beaurepaire président.
- MARCHÉ. — FORFAIT. MAITRE DE L’OUVRAGE. — DROIT DE RESILIATION — CAS OU L’OUVRIER OU L’ENTREPRENEUR FOURNIT LA MATIÈRE. — ARTICLE 1794 DU CODE CIVIL. — APPLICABILITÉ DE CE TEXTE.
- Aux termes de l’article 1794 du Code civil, « le maître peut résilier, par sa seule vo-« lonté, le marché à forfait, quoique l’ouvrage « soit déjà commencé, en indemnisant l’en-« trepreneur de toutes ses dépenses, de tous « ses travaux et de tout ce qu’il aurait pu ga-« gner dans cette entreprise. »
- Cette disposition s’applique indistinctement aux deux espèces de marchés dont parle l’article 1787 du même Code, c’est-à-dire au cas où l’ouvrier ou l’entrepreneur fournit, à la fois, son travail et la matière de l’ouvrage, aussi bien qu’à celui où il fournit son travail — quelle que soit, d’ailleurs, dans le premier de ces deux cas, la qualification (vente ou louage d’ouvrage) que l’on prétende donner au contrat.
- Il en est ainsi, notamment du marché par lequel la Compagnie industrielle a commandé à un fabricant des machines destinées au fonctionnement de ses usines.
- C’est donc à tort qu’en pareille hypothèse, le juge déclare inapplicable l’article 1794 précité, sous prétexte que, dans l’espèce, le fabricant devant fournir, outre son travail, la matière des engins commandés, le marché présenterait le caractère d’une vente plutôt que celui d’un louage d’ouvrage
- Cassation, sur le rapport de M. le conseiller Reynaud et conformément aux conclusions de M. l’avocat général Desjardins, d’un arrêt de la Cour de Paris, ren u le 14 mars 1895, entre la Compagnie parisienne de l’air comprimé et MM. Davey, Paxmann et Cie.
- Mes G. Devin et Sabatier, avocats.
- RENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX
- LIQUIDATIONS JUDICIAIRES
- Concé fils aîné (Paul), teinturier, apprêteur, 71, rue des Moulins, à Reims. — Jug. du 5 mars. — L. : M. Mauclaire.
- HOMOLOGATIONS DE CONCORDAT
- BURNOT, teinturerie, à Roanne. — Jug. du 10 mars. — Abandon d’actif.
- NOMINATION DE LIQUIDATEUR
- Nomination de MM. Cuilleron et Anglès comme liquidateurs de la Société Jean GANTIL-lon et Cie, teinturerie et apprêts, 2, rue Ma-lesherbes, à Lyon. — Jug. du 15 janv.
- FORMATIONS DE SOCIÉTÉS
- Formation de la Société en nom collectif Souche et Quinquet, soies teintes et écrues, 112, rue Saint-Denis, a Paris. — Durée : 10 ans. — Cap. : 32.000 fr. — Acte du 20 fév.
- DISSOLUTIONS DE SOCIÉTÉS
- Dissolut on à partir du 31 déc., de la Société Ph. Diot, Moulin et Cie, teinture et impression sur étoffes, à la Mouche. — L. : M. Diot. — Acte du 25 fév.
- Dissolution, à partir du 1er janv., de la Société Durel et Souchon, fabr. de rubans, 13, rue de la République, à Saint-Etienne. — L. : M. Souchon qui continue seul. — Acte du 26 janv.
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- VENTE DE FONDS DE COMMERCE
- Mme veuve Crossard a venduàM. Lagrange, un fonds de teinturerie, 26, rue Guillaume Tell.
- Mlle Lecomte a vendu un fonds de teinture rie, 38, rue de Ménilmontant.
- Mme Denis a vendu à Mme veuve Barrier et Mlle Erbin, un fonds de teinturerie, 32, rue Legendre.
- Mlle Callot, a vendu un fonds de teinturerie, 64, rue Condorcet.
- Mme veuve Courtin a vendu à M. Merckel, un fonds de teinturerie, 27 bis, rue Duret.
- Mme veuve Goubé a vendu un fonds de teinturerie, 29, rue Fontaine.
- Mlle Monnier a vendu à M. Vollgruber, un fonds de teinturerie, 2, rue de Montreuil.
- M. Lecoindre a vendu un fonds de teinturerie, 16, boul. Beaumarchais.
- M. Bugeard a vendu un fonds de teinturerie, 6, rue Caumartin.
- Mme Barruet a vendu un fonds de teinturerie, 22, rue Mazagran.
- Mlle Collas a vendu un fonds de teinturerie, 42, rue de l Echiquier.
- Mlle Lepage a vendu un fonds de teinturerie, 3, av. Mac-Mahon.
- Mme veuve Frière a cédé la résiliation d’un fonds de tainturerie, 20, rue de Bruxelles.
- Mme veuve Frière a vendu un fonds de teinturerie, 20, rue de Bruxelles.
- Mme Veaux a vendu un fonds de teinturerie, 34, rue Saint-Lazare.
- Mme Mallet a vendu un fonds de teinturerie, 91, rue du Faubourg Poissonnière.
- Mme veuve Parisot, a vendu un fonds de teinturerie, 157, rue Saint-Maur.
- Mme veuve Kohler a vendu un fonds de teinturerie, 190, boul. Haussmann.
- M. Legrand a vendu un fonds de teinturerie, 2, rue Manuel.
- M. Guillet a vendu un fonds de teinturerie, 127, rue de Turenne.
- M. Harquin a vendu un fonds de teinturerie, 82, boul. Diderot.
- M. Pérignon a vendu un fonds de teinturerie, 6, rue Botzaris.
- Mme veuve Koller a vendu un fonds de teinturerie, 38, rue Cadet.
- BIBLIOGRAPHIE
- Envoi des ouvrages indiqués ci-après contre mandats-poste adressés aux bureaux du journal
- Vient de paraître chez Masson et Cie, éditeurs Chimie des matières colorantes artificielles, par M. A. Seyewetz, chef des travaux à l'ecole de chimie de Lyon, et P. Sisley, chimiste-coloriste.
- Quatrième fascicule : Matières colorantes dérivées de la quinoneimide.— A. Indamines et indophenols. — B. Thiazines et thiazones. — C. Oxazines et oxazones. — D. Azines ; a) Eurhodols et eurhodines ; b) Safranines ; c) Indulines ; Aninoxalines ; e) Fluorinines. — Matières colorantes dérivées de l'indigo-line, oxycktones et xanthones. Page 473 à 656. Prix 6 fr.
- Le cinquième fascicule, qui paraîtra prochainement, terminera le volume. — On peut souscrire à l’ouvrage complet, au prix de 25 francs payables de suite. A partir de la pu blication du cinquième fascicule, ce prix sera Porté à 30 francs.
- Traité de la teinture et de l’impression des matières colorantes artificielles, par J* Dépierre.
- Première partie : Les couleurs d’aniline.
- 1 volume grand in-8° contenant 221 échan tillons, tant imprimés que teints, sur soie, laine, coton,. cuiu, et 12 tableaux, dont 6 avec indication en couleur des réactions caracté ristiques, relié, 36 fr. 60.
- Deuxième partie : L’alizarine artificielle et ses dérivés 1 volume grand in-8° contenant 181 échantillons, tant imprimés que teints, sur coton, jute, etc., 19 planches hors texte et 108 figures, relié, 40 fr. 60.
- Tr oisième partie : Le noir d’aniline, l’indigo naturel, l’indigo artificiel, impression sur laine. 1 volume grand in-8° contenant 176 échantillons, 10 planches hors texte, 51 figures et 1 carte, relié, 35 fr. 60.
- Monographie des Machines à laver
- Employées dans le blanchiment, la teinture des fils, écheveaux, chaînes, bobines, le blanchiment et la fabrication des toiles peintes,
- Par Joseph Dépierre,ingénieur civil,ouvrage couronné par la Société libre d'émulation du commerce et de l’industrie de la Seine-lnfé-'eure. Troisième édition. Un volume in-8. avec figures et un atlas. Prix : 13 fr. 10.
- L’industrie du blanchissage et des blan chisseries par A. Bailly, secrétaire de la Chambre syndicale des blanchisseurs de Paris. 1 vol. in-16 de 383 pages avec 106 figures, cartonné, 5 fr. 50.
- Traité pratique de teinture et impression, par Michel de Vinant, ex-coloriste et directeur de fabrique.
- Deuxième édition, revue et augmentée de procédés spéciaux et pratiques.
- Teinture et impression des tissus et des échevaux de ce ton, de fil, de soie, de laine, etc
- Blanchiment des toiles de fil, coton, laine, etc., etc.
- Apprêts.
- Teinture des housses, de la pelleterie, des plumes pour modes, des chapeaux de paille.
- Produits chimiques employés à la teinture et à l’impression.
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- Troisième fascicule : Matières colorantes dérivées du Di et du Tr>phénylméthane : (a) Dérivés du diphénylméthane ; (b) Dérivés delà rosalinine ; (ci Dérivés de l’acide rosolique ; (d) Rosamine et benzoïnes ; (e) Phtaléines.
- La Chimie des Matières colorantes artificielles sera publiée en cinq fascicules, de deux mois en deux mois. Chaque fascicule est venu 6 fr. 60. On peut souscrire à l’ouvrage complet au prix de 25 francs, payables de suite. A partir de la publication du cinquième fascicule, ce prix sera porté a 30 francs.
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- Bois. — Il s’est fait quelque» affaires mais les prix très bas auxquels elles ont ne sont pas divulgués.
- On note :
- Campêche du Brésil, coupe d Espagne, — Ire qualité..............
- — 2e quali'é...............
- 3e qualité.........................
- — Sisal, Yucatan .................
- Honduras...... .................
- Tabasco.............................
- Haïti Cap. ........................
- » Aquim..............................
- » St-Marc Gonaïves.. ................
- » Fort-Liberté.......................
- P.-de-Paix..................... ...
- .....................................
- Saint-Domingo.........................
- Martinique et Guadeloupe............
- Jamaïque. .....................
- Jaune Cuba et St-Yago .............
- » Manzanillo........................
- J Tuspan ...........................
- • Vera-Cruz....................
- • Campêche.....................
- • Carmen............................
- » Tampico...........................
- » Porto-Plata.......................
- » Haïti.............................
- • Jamaïque.......................
- • Barcel et P Cab .............
- • Rio Hacha....................
- » Carth. et Savan..............
- • Maracaïbo ...................
- « Fustet.................100 k.
- • Tatajuba.................50 k.
- • Bahia........................
- » Corinto...........................
- • .........................‘Okil.
- Rouge Brésil Bahia.................
- » Calliatour .................. . 100 k.
- Rouge Lima....................50 kil.
- » Ste-Marthe........................
- » ..................................
- » Sandal...................... 100 k.
- » Sapan................ .... 50 k.
- » Quebracho.............. 1009 k.
- » Pernamb......... ........50 k.
- Cachou
- Brun luisant, en sac 50 k
- — en caisse — .. .....
- Jaune ou gamb. pressé.............
- Cochenille
- On cote :
- Ténériffe zacatille...............
- Ténerife grise....................
- Cureuma
- Bengale................50 kilos .
- Java, Mad , Pond..............
- en campêche, été concédées
- 12 . . à
- 10 ..
- 7 .
- 8 50
- 8 60
- 8 ..
- 6 10
- 6 ..
- 7 ..
- 6 25
- 7 .
- 6 .
- 6 ..
- 6 .
- 5 75
- 6 ..
- 6 ..
- 6 ..
- 5 .
- 5 ..
- 5 ..
- 5 ..
- 4 25
- 5 25
- 5 25
- 6 50
- 4 ..
- 3 75
- 4 ..
- 13 ..
- 4 ..
- 4 ..
- 4 60
- 4 60
- 6 ..
- 15 ..
- 9 ..
- II ..
- 3 ..
- 6 ..
- 8 . .
- 74 .
- 13 ..
- 13 ..
- 12 ..
- 8 .. .8 60
- 9 ..
- 8 25
- 6 25
- 7 25
- 6 50
- 7 25
- 6 50
- 6 10
- 6 50 .6 50 .6 50
- 6 25
- 5 25
- 5 25 .5 25
- 5 50
- 4 75
- 5 50
- 4 ..
- .5 .
- 14 . .
- 4 50
- 5 25
- 5 25
- 8 ..
- 17 ..
- 11 ..
- 12 . .
- 3 50
- 8 ..
- 10 ..
- 80 ..
- 14 ..
- M .. 37 50 23 .
- 45 ..
- 24 ..
- 1/2 kil.
- 1 60 2 ..
- ï 50 1 80
- 13 50 15 ..
- M...........
- Dividivi
- On cote les 50 kil .................... 7 .. 13 ..
- Indigos. — Cet article a eu la vente de 80 surons Guatemala disponibles à conditions particulières.
- Pour le terme, la tendance est calme, et en dehors de quelques reports les transactions sont rares.
- On cote actue lement :
- Beng. sur v. et bl. 1(2 k . » fin viol, et pourpre ....... 8 8 50 8 75 8 25
- » beau viol. et dito 7 50 7 75
- » bon violet 6 50 6 75
- • moyen violet 5 25 5 50
- » bon violet rouge 6 6 25
- » bon moy. v. roug 5 50 5 75
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- » fin rouge.................... 6 .. 6 25
- » bon dito..................... 5 25 5 50
- » bon à fin cuiv............... 4 ,. 4 75
- » cuiv. ord. et bas............ 3 75 5 ..
- Java .............................. 5 .. 10 ..
- Kurpah............................. 2 50 5 ..
- Madras............................. 2 .. 4 50
- Manille................................ 150 3 ..
- Caraque............................ 2 .. 5 ..
- Guatemala flor..................... 5 50 6 .
- » sobre.................... 4 .. 5 25
- . bon à fin cor............ 4 .. 5 25
- » cor. ord. à bas.......... 2 . 3
- N-Gren fin et surfin.........1/2 k 7 .. 7 50
- » bon à beau.................. 5 50 6 50
- • ord. et moyen............... 3 50 4 50
- Orseille
- On cote les 100 kil.: Cap-Vert........................ .. M . . .
- Mers du Sud....................... ................
- Madagascar......................... M...............
- Quercitron
- On cote les 50 kil.: Baltimore fin effilé................ 7 50 à 8 50
- » gros effilé ................... 6 .. 7 ..
- Rocoa.
- Antilles.....................1/2 kil. .. 25 à .. 55
- Cayenne...................................70 .. 80
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- 20 AVRIL 1897
- Numéro 8
- MONITEUR DE LA TEINTURE
- DES APPRETS ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS A 9) (5 B1B
- Journaldes Industries tinctoriales et textiles. )
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- La ligne (anglaise) ...................4 fr.
- Réclames et Annonces ministérielles . . 4 fr. 50
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- Il sera rendu compte de tout ouvrage dont deux exemplaires auront été remis au bureau du journal.
- SOMMAIRE erfectionnements et procédés nouveaux. — Essai de la solidité des couleurs. — Chambre syndicale de la teinture et du nettoyage. — Chiffonnage. — Cent mille francs bien placés — Jaune désorcylique. — Les mordants et leur emploi (suite). — Théories de la teinture. — Les colorants nouveaux. —Teinture des fourrures (suite et fin). — La question des soies. — Informations. — Jurisprudence. — Renseignements commerciaux — Cours. — Annonces.
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- Nous donnons sous ce titre, et sans discussion l'analyse des brevets de nature à intéresser nos lecteurs.
- NOUVEAU PROCÉDÉ DE TEINTURE pour les fibres d’origine animale et végétale daine, soie, coton, etcd
- Par MM. Michel Béraud et Adolphe Lautmann.
- Le procédé consiste à fixer directement sur la fibre (en un seul bain et sans mordançage préalable) des combinaisons d’acide tannique et de sels métalliques. Les tannates obtenus, quoique de nuance claire, sont extrêmement solides à la lumière et leur prix de revient est de beaucoup inférieur à celui des nuances identiques à base d’alizarine et même d’aniline.
- Au lieu d’employer le tannin pur, les inventeurs se servent d’extraits de bois tanniques (chêne,. châtaignier, etc.) qui sont beaucoup moins chers et permettent d’obtenir une plus grande variété de couleurs. La préférence est donnée à un extrait dit tannique qui titre 20° et se trouve couramment dans le commerce; c’est un extrait liquide de châtaignier ou de chêne décoloré par des procédés spéciaux à chaque fabricant.
- Les inventeurs emploient cet extrait seul ou mélangé avec de l’extrait de bois jaune ou de cuba et ils ajoutent une solution d’un sel métallique : cuivre, nickel, cobalt, chrome, fer, manganèse etc. Si l'on mélangeait purement et simplement l’extrait et la solution métallique, on aurait évidemment un précipité d’un tan-
- nate insoluble et le bain deviendrait impropre à la teinture. Pour parer à cet inconvénient, il est ajouté au bain une quantité suffisante d’acide (SO4 H de préférence) pour éviter le précipité; on chauffe et on teint de la façon ordinaire.
- PROCÉDÉ DE PRODUCTION D’UNE MATIÈRE COLORANTE teignant la laine mordancée
- Par la Société dite : Action Gesellschaft für Anilin Fabrikation.
- Il s’agit dans cette invention d’un colorant noir teignant sur mordants métalliques par combinaison d’une molécule d’acide picrami-que diazoté avec une molécule d’acide al naph-tylamine 33 ou 34 .monosulfonique ou d’un mélange de ces deux acides, et par combinaison du dérivé diazoïque du corps ainsi obtenu avec une molécule de 8-naphtol.
- Le colorant teint la laine en bain acide en violet noirâtre. Il est distingué par la qualité précieuse de donner une nuance non foncée par traitement subséquent aux sels de chrome et par sa solidité absolue au lavage et à la lumière.
- PROCÉDÉ
- pour préparer des solutions de matières colorantes artificielles et naturelles en les dissolvant dans l acide lactique ou ses dérivés Par la raison commerciale C. H. Boehringer Sohn.
- L’acide lactique et quelques-uns de ses dérivés ainsi que l’acide acétylé et quelques éthers sont éminemment propres à dissoudre bien des matières colorantes artificielles et naturelles insolubles dans les agents de solutions ordinaires.
- Ces solutions peuvent s’appliquer directement à la teinture et à l’impression des diverses étoffes d’après les modes usuels.
- Comme explication du procédé ci-dessus, les exemples suivants représentent le mode de préparation des solutions et de leur emploi en impression et teinture :
- Exemples
- 1. Solution d'une matière colorante artificielle dans l’acide lactique
- a} Procédé de solution :
- 20 kilogr. Induline B (By) (soluble dans l’alcool) sont dissous, en les faisant digérer sur un bain-marie avec
- 80 kilogr. acide lactique 73 %.
- b) Impression avec la solution colorante sur coton.
- Le coton blanchi est imprimé avec une pâte composée de :
- 20 gr. de tannin
- 50 » d’acide acétique à 6° (30 %)
- 700 » d’épaississant d’amidon et d’adra-gante;
- 75 » de la solution colorante ci-dessus 150 » d’eau sécher, vaporiser 1/2 heure à 1/2 atmosphère, passer dans un bain tiède contenant 5 gr. de tartre émétique et 5 gr. de craie en poudre par litre d’eau, laver et savonner.
- c) Impression sur laine.
- La laine usuellement préparée et chlorée est imprimée avec une pâte composée de : 600 gr. d’eau gommeuse (1 : 1)
- 25 » d’acide sulfurique concentré
- 75 » de solution colorante
- 300 » d’eau.
- IL Solution d’un corps colorant naturel dans l'acide lactique
- 1 kil. d’indigo moulu et digéré avec 9 kil. d’acide lactique 93 % sur un bain-marie.
- III . Solution d'un corps colorant artificiel dans le lactate d'éthyle
- 1 kil. d’induline est digéré avec 1 kil. lactate d’éthyle sur un bain-marie.
- PROCÉDÉ POUR IMPERMÉABILISER les toiles et les tissus de toute nature par M. Henri Joseph Peschard, chimiste
- Ce nouveau procédé permet de rendre les toiles et les tissus de toute nature imperméables à l’air et à l’eau sans avoir l’odeur désagréable que dégagent les autres procédés.
- Pour enduire 100 mètres de tissu, on emploie :
- Caoutchouc.............. 200 grammes
- ........................ 200 »
- préalablement dissous dans la benzine et on
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-
- 114
- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- ajoute du sulfure du carbone en quantité suffisante pour obtenir la vulcanisation.
- Ce mélange est ensuite amalgamé dans un composé d’huile de lin et d’oxyde de zinc assez fluide pour pouvoir étendre . facilement avec une brosse. Si on veut donner une teinte quelconque au tissu, on peut ajouter différents ocres, noir animal ou toute autre matière colorante convenable. Enfin, en joignant l’acétone à la composition ci-dessus, on arrive à en détruire l’odeur. Ces opérations sont toujours faites à froid.
- PROCÉDÉ ET DISPOSITIF pour le traitement des fils de coton dans le but de leur donner un aspect brillant par M. Alfred Wyser
- L’objet de l’invention concerne un procédé de traitement des fils ou filés de coton qui leur donne un aspect brillant et aussi un dispositif pour la mise en pratique dudit procédé.
- Le dernier consiste essentiellement à amener sur la machine à tendre, les fils préparés avec le liquide d’apprêtage (lessive de soude ou eau seconde) et de les soumettre sur le tendeur, encore à l’état humide et sous une certaine tension à un arrosage ou lavage destiné à enlever le liquide en excès ainsi que ses dépôts, de sorte que le fil reçoit un joli brillant, bien régulier, analogue a celui de la soie.
- Le dispositif mécanique qui sert à la mise en pratique du procédé est formé d’une machine à tendre les fils, avec un dispositif d’arrosage à l’aide duquel on peut arroser les fils tendus pendant le traitement sur la machine.
- (Reproduction interdite.)
- ESSAI DE LA SOLIDITÉ DES COULEURS sur les tissus manufacturés par
- Dr I. HERRFELD Président du laboratoire d’essais et de l’Ecole Chimico-technique de Cologne (I) (Traduction spéciale avec l’autorisation de l’auteur).
- La solidité des couleurs appliquées aux tissus peut être considérée à des points de vue fort différents.
- La solidité absolue n’existe réellement jamais, et chaque fois qu’il est question de cette propriété d’une matière colorante appliquée sur les fibres textiles de quelque nature qu’elles soient, il y a toujours lieu de faire une certaine restriction et de mentionner sous quel point de vue tout spécial l'expéri-mentateur veut éprouver la solidité de la couleur appliquée : tantôt il essaiera sa résistance à la lumière, tantôt à celle de l’air, du porter, de la lessive etc. etc.
- L-s étoffes destinées à l’armée, appelées par la nature même de leur destination, à se trouver exposées pendant la majeure partie de la
- (1) Extrait de la « Technische » Prüfung der Garne und Gewebe de Dr I. Herzfeld. A. Hartleben édit. Vienne.
- journée à toutes les intempéries de la saison doivent pouvoir résister avec une énergie autrement plus considérable à l’action du soleil, de l’air et de la pluie, que celles en soie d’un certain prix qui ne viennent que rare-mentaffronter directement les royons solaires; elles ne sont pas d’un usage journalier et la plupart du temps elles ne se trouvent éclairées que par la lumière artificielle.
- Les étoffes pour tentures et ameublements exigent surtout une grande résistance à la lumière, tandis que la bonneterie et le linge de corps tels que caleçons,chemises de flanelle ou autres nuances doivent avant tout résister aux lavages répétés avec le savon. Quand aux bas on demande généralement comme première condition qu’ils ne déchargent pas au frottement.
- La consommation n’est pas très exigeante, quant à la résistance aux rayons solaires, des doublures, par contre, ce genre d’étoffe devra résister à la transpiration et ne pas déteindre au frottement ; il en est de même pour les toiles à matelas, les toiles pour corsets etc.
- Lorsqu’enfin il s’agit d’étoffes pour robes et confections pour dames, on exige souvent une très grande résistance du tissu coloré à l’action des boues de la voie publique.
- Mais au point de vue de la solidité de la couleur il est un autre facteur à faire entrer en ligne de compte : c’est la nature de la matière première qui aura servi à la confection de l’étoffe. Un tissu en renaissance ou en laine de qualité inférieure n’est porté que pendant un court espace de temps : on ne voudra pas leur appliquer des colorants, solides, mais chers, survivants aux fils eux-mêmes.
- C’est àjuste titre par contre que la consommation se trouve exigeante lorsqu’il s’agira de fournitures militaires : appelées à fatiguer beaucoup, la laine qui entrera dans leur composition devra être excellente, mais la couleur elle-même devra posséder un maximum de résistance à l’action de la lumière et à celle de l’air.
- En ce qui concerne la matière colorante elle-même qui se trouve appliquée sur la fibre textile, on arrive plus on moins facile ment à en décaler la nature ; il est bien entendu que l’expérimentateur sera assez familiarisé avec les procédés de la teinture et aura certaines connaissances de la composition des colorants eux-mêmes.
- Il est une grande erreur généralement admise : c’est que le colorant jouit d’une même solidité, qu’il soit appliqué sur une fibre ou sur une autre.
- Mais si nous voulons bien nous rappeler la diversité de constitution chimique de ces élé ments de la filature, nous comprendrons plus aisément comment, par exemple, le carmin d’indigo très solide Sur la soie, devient très mauvais teint lorsqu’il est appliqué sur le coton. Nous rappellerons également qu’une matière colorante très solide en elle-même deviendra moins solide lorsqu'ell se trouvera
- appliquée en minime proportion sur une fibre à l’effet d’obtenir des tons très clairs tandis qu’en tons foncés elle fournira son maximum de résistance.
- Les diverses marques d’alizarine reconnues comme les colorants les plus solides pour la laine nous fournissent ici une preuve irréfutable : dès qu’elles servent à produire des couleurs modes, et que par conséquent elles entrent en petites quantités dans la garniture des bains elles résistent infiniment moins aux influences extérieures que lorsqu'elles sont employées pour obtenir des nuances foncées et nourries.
- Les procédés d’essai employés pour contrôler la solidité des couleurs sont les suivants : (1)
- _ - (a) Résistance au lavage.
- Pour qu’une étoffe puisse être considérée comme réellement solide au lavage, il faut qu’elle résiste tout aussi bien à une friction mécanique, qu’aux liquides alcalins et à l'élévation de température nécessaires au lavage.
- Dans le cas où les couleurs soumises à ces trois influences ne sont pas sensiblement modifiées, et si d’un autre côté les tissus autrement colorés ou blancs pouvant se trouver dans le même bain ne ternissent pas, ou ne sont pas teintés par décharge, on peut considérer la couleur essayée comme solide au lavage. 1
- L’essai se fait comme suit : faire une tresse avec une échevette de fil teint et une éche-vette de fil blanc ou bien prélever un échantillon de l’étoffe à essayer, les ployer et les presser énergiquement pendant 2 à 3 minutes dans un litre d’eau tiède (40» c.), dans laquelle on aura fait dissoudre préalablement 5gr.de savon mou; les abandonner ainsi dans l’émulsion pendant 20 minutes ; rincer puis abandonner à nouveau pendant 20 minutes dans l’eau de rinçage, finalement essorer et sécher.
- Si la solidité au lavage devait être plus considérable, élever la température du bain jusqu’à 55° c. et répéter l’opératon du démontage à plusieurs reprises.
- L’essai sera toujours le même soit que les tissus aient été manufacturés en coton, en laine, ou encore en mélangé laine et coton.
- b). Résistance au frottement
- Les couleurs appliquées sur les bas, les fils pour tricots, les étoffes pour corsets ou tous autres tissus se portant directement sur l’épi-derme doivent résister au frottement c’est-à-dire ne devront pas dégorger ou tacher c’est-à-dire que la matière teinte ne devra pas céder une partie de son colorant soit par simple porter, soit par contact et frottement sur des vêtements teints en nuances claires ou blancs ou encore directement sur la peau. Oh essaie en frottant avec la main l’étoffe sur un papier blanc pas trop lisse ou encore mieux sur de la toile de coton blanche non amidonnée. Pour
- (1) Herzfeld. Praxis der Faerberei, 1893, p. 20.
- p.114 - vue 119/394
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- 115
- que les essais ait un degré d’exactitude suffisante il est essentiel de procéder constamment de la même façon et de se servir toujours de surface de frottement autant que possible identiques.
- c) Résistance a la transpiration
- C’est là encore une des conditions auxquelles la consommation attache un grand prix, surtout pour ceux des tisssu qui lors du porter se trouvent en contact immédiat avec la peau humaine et qui sont appelés à en absorber les sécrétion.
- L’influence de la température sur la soli dité des couleurs ne provient pas seulement de la chaleur vitale et du frottement, mais encore et surtout de ce que les matières secrétées pendant cette fonction vitale, se trouvant hors du contact direct de l’air viennent se condenser et sécher avec tous leur princi pes immédiats sur les pores du tissu absorbant ; cette fonction se répétant sans cesse, y concentre les acides organiques de la transpiration (acide acétique, formique, butyrique) qui eux à leur tour viennent réagir d’une ma nière destructive sur le colorant.
- L’action dessécrétions, produits delà transpiration, se constate admirablement en examinant des tissus pour bas portés à plusieurs reprises pendant des marches forcées assez longues. On a recommandé pour l’essai d’un colorant à ce point de vue de placer l’étoffe teinte sur la croupe d’un cheval, directement sous la selle et d’enregistrer exactement les modifications survenues après une chevauchée déterminée. On peut d’ailleurs encore procéder d’une autre manière.
- Préparer un bain d’eau distillée allongé d’acide acétique (1 litre eau et 6 cmc. acide acétique à 30%), chauffera 37° c.(température moyenne du corps humain) y plonger l’échantillon à essayer etl’y frotter vivement à la main. Sécher ensuite sans rincer entre deux feuilles de papier parchemin à la température de 20 à 25° C. Répéter ce travail à plu sieurs reprises; plus souvent on recommen cera, plus on approchera de la réalité.
- d) Résistance a la pluie
- C’est la résistance qu’il est naturel de deman-derle plus souvent pour une étoffe destinéeà la fabrication des parapluies. A cet effet, prendre Wne échevette de soie teinte dans ce but, la tresser avec une échevette de fil blanc et tremper la tresse ainsi préparée dans l’eau distillée froide; laisser séjourner pendant une nuit toute entière. L’eau ne devra «pas être teintée ou du moins trèsfaiblement ; le fil blanc devra garder en tout cas sa blancheur primi-tive. Pour des fils de laine, l’essai se pratique souvent d’une manière encore plus rigoureuse. La tresse préparée est débouillie pendant 10 minutes dans l’eau distillée. Après l’essorage et le séchage, la couleur ne devra pas se touver dégradée et le fil blanc ne porter au-cune trace de coulage provenantde l'échevette feinte.
- e) Résistance a la boue et a la poussière
- DE LA VOIE PUBLIQUE
- C’est là une qualité qu’on requiert le plus souvent des confections pour dames.
- L’essai se fait comme' suit :
- 1° Toucher l’échantillon suspect préalablement mouillé avec un peu de lait de chaux, sécher et brosser.
- 3° Toucher avec une solution à 10 %, sécher et brosser. Observer les modifications de nuance.
- 3° Essai à l’ammoniaque : plonger l’étoffe teinte pendant 3 minutes dans une solution ammonicale concentrée : examiner la modification de nuance à l’état humide et à l’état sec.
- 4° Dans un litre eau dissoudre 10 gr. de carbonate de soude anhydre, l’additionner de 10 gr. de chaux caustique récemment éteinte et délayée dans une quantité suffisante d’eau pour en faire un lait ; ajouter au mélange 12 cmc.. d’ammoniaque. Après avoir bien remué le tout, laisser déposer, décanter le liquide surnageant, avec soin et plonger les échantillons d’étoffe de 5 à 10 minutes dans le dépôt pâteux ; sortir, sécher sans rincer. L’étoffe sèche et brossée et on pourra alors se rendre compte delà dégradation de la nuance.
- /) Résistance aux influences atmosphériques (Air et Lumière)
- Quelle que soit la nuance à examiner, elle finit toujours un peu plus tôt, un peu plus tard à se modifier d’une manière tangible sous l’action combinée des rayons solaires, de la lumière diffuse et de l'air. Le summum de résistance dont chaque nuance est susceptible ne peut se déterminer que par l’exposition à la lumière au contact de l’air. A cet effet l’échantillon est recouvert à moitié avec un écran en papier faisant joint, et après avoir marqué sur l’écran le jour où l’exposition a commencé, l'expérimentateur le suspend ainsi à l’air libre, de telle façon qu’il se trouve le plus possible exposé aux rayons du soleil, mais sans qu’il puisse se trouver atteint par la pluie. L’écran en papier sert surtout pour permettre de constater à chaque moment voulu le degré d’affaiblissement ou de modification de la nuance par l’enlèvement de l’enveloppe. Pour établir un point de comparai-ron pouvant guider sur le temps suffisant d’exposition jugé nécessaire pour qu’une nuance pût être considéré comme bon teint, on a fait des essais d'exposition normale sur une ou deux couleurs reconnues réellement résistantes, comme par exemple pour le coton un rouge d’Andrinople ou un bleu d’indigo moyen.
- Les échantillons sont à surveiller toutes les 24 heures et l’on consignera sur un registre ad hoc le jour où la première modification ou altération se sera produite. On verra ainsi que ce fait se produira en été pour le rouge turc au bout de 25 à 30 jours, pour le bleu d’indigo au bout de 12 à 15 jours. En hiver il faudra à peu près le double du temps. En comparant ces résultats avec ceux fournis
- par les autres couleurs on pourra se rendre un compte bien exact de leur plus ou moins grande solidité.
- Il a été essayé d’établir ainsi une certaine échelle de la solidité des couleurs appliquées sur tissus.
- C’est ainsi que l’on est convenu d’appeler grand teint celles des couleurs qu’une exposition pendant l’été à l’action directe des rayons solaires n’a pu encore modifier sensiblement au bout d’un mois. Celles d’entre elles qui dans ces mêmes conditions se sont sensiblement altérées ont été appelées bon teint.
- On donne par suite la dénomination de moyen teint à celles qu’une exposition de deux semaines est déjà parvenue à modifier et finalement celle de petit teint à celles qui n’ont pu résister même à cette courte période sans se détruire plus ou moins complètement.
- M. Fréd. Victor Kallab à Offenbach est l’inventeur d’un appareil spécial d'insolation permettent d’essayer très rapidement la solidité des colorants appliqués aux fibres au point de vue spécial qui nous occupe. Les échantillons à insoler sont maintenus constamment dans une position horizontale aux rayons solaires : au fur et à mesure que le soleil monte ou descend, un mécanisme spécial change la position de l’échantillon. L’action des rayons solaires se trouve d’ailleurs renforcée plus ou moins sur un espace par l’intervention d’une lentille de concentration. Cette lentille a 200mm. de diamètre et une largeur de foyer de 420mm. D1’ V. Freger de Vienne construit un insolateur composé de deux lentilles en verre dont l’une est plane-convexe et la seconde bi-convexe ; la première a sa surface plane tournée vers la source lumineuse ; elle a pour but de parallé-liser les rayons lumineux d'une lampe à arc placée au point de combustion.
- Ces rayons viennent converger vers la 2e lentille placée à une certaine distance. Entre la 2e lentille et son point de combustion on intercale un cadre métallique servant de porte-écran pour le tissu coloré à essayer.
- Dans l'appréciation de la résistance à l’action des influences atmosphériques on devra encore tenir compte des lieux où l’étoffe sera portée ; le climat et la saison des différentes atitudes joueront évidemment un très grand rôle dans l’altération et la disparition plus ou moins rapide du colorant d’une seule et même étoffe. C’est ainsi que l’on a pu constater que les couleurs se trouvent bien plus rapidement altérées aux bords de la mer que dans l’intérieur des terres. Les pays méridionaux sont moins favorables aux couleurs foncées que les régions plus septentrionales. La nature de la matière première sur laquelle la couleur a trouvé son application n’est pas non plus sans exercer une certaine influence sur la résistance aux influences atmosphériques. Enfin l’expérience a prouvé qu’en tous lieux les nuances foncées et pleines offrent plus de résistance à notre point de vue que les tons trop clairs.
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- 9) Résistance au repassage et au décatissage
- Les étoffes, et plus particulièrement les vêtements d’hommes qui doivent passer par la main du tailleur ou du confectionneur, tout aussi bien que les tissus pour corsets, doivent pouvoir subir impunément l’action du fer ou, du moins, reprendre, une fois leur chaleur perdue, leur aspect primitif : une simple exposition, pendant quelques minutes à l’air, devra produire cet effet. L’essai se fera par un repassage à chaud ou par le passage du tissu sur une plaque chauffée. La résistance au décatissage est une qualité exigée également pour un grand nombre de draps proprement dits. L’essai le plus simple consiste à passer à la vapeur un échantillon plié dans un doublier. La nuance ne devra, en ce cas, ne subir aucune modification ni altération.
- CHAMBRE SYNDICALE
- DE LA TEINTURE ET DU NETTOYAGE
- Séance du 8 mars 1897, sous la présidence de M. Jolly
- Sont présents : MM. Mars et Fleury, vice-présidents, ainsi que MM. Tupinier, Orliac, E. Rigolot, E. Rollet, A. Barbin, Dubois, Pineau et Blondinat, membres du comité.
- Ainsi que MM. Pressant, Pingrié, Lebailly, membres adhérents, M. Lhuillier, absent excusé.
- M. Piot, absent.
- M. le président donne la parole à M. le secrétaire pour lire le procès-verbal delà dernière séance.
- Après la lecture, le procès-verbal est adopté à la majorité.
- Correspondances
- M. le Président fait connaître qu’il vient de recevoir une lettre recommandée de l'Union Nationale, le priant de donner dans les 48 heures les noms des membres adhérents de la Chambre syndicale pour l’année 1897, afin qu’ils puissent être mis sur l’Annuaire.
- Cette quasi-sommation, qui nous rappelle les plus mauvais jours de désaccord des Chambres fidèles au Syndicat général avec l’administration, a, nous n’en doutons pas, été envoyée par M. le secrétaire des convocations un peu précipitamment, et nous pensons que le procédé a échappé à la courtoisie dont ilest coutumier et à laquelle il nous avait habitué à rendre justice.
- Je tiens d’autant plus à préciser le fait que j’avais prévenu verbalement M. le secrétaire que notre séance ayant lieu le 8 mars, je lui donnerais le soir même l’épreuve avec le bon à tirer. Or, les 48 heures n’expiraient que le 9 mars, nous étions donc en avance de 24 heures, juste le temps qu’il faut pour maudire... n’importe quelle administration.
- M. Jolly informe ses collègues qu’il aura le plaisir de recevoir la visite de M. Condemine, vice-président de la Chambre sydicale des teinturiers Lyonnais. M. Condemine a tenu
- à nous affirmer personnellement toute sa sympathie pour ses confrères parisiens et à nous dire combien nous étions d’accord sur toutes les questions traitées dans nos séances mensuelles et dont les solutions intéressent à un si haut point la corporation toute entière.
- M. Jolly ajoute qu’il a fait tous ses efforts pour obtenir que M. Condemine assiste à notre prochaine séance et nous consacre une soirée complète. C’était en effet une trop rare bonne fortune pour nous, de recevoir en toute simplicité et en toute cordialité un de nos collègues lyonnais; mais les engagements pris antérieurement et peut-être aussi les charmes de notre capitale, l’ont obligé à décliner notre invitation. C’est donc partie remise. Je n’en ai pas moins, de votre part, vivement admo nesté M. Condemine en le priant de noter que la famille syndicale a aussi ses droits et qu’il doit nous promettre de les respecter à l’avenir.
- De l’apprentissage
- M. le président revenant sur la question toujours à l’ordre du jour de l'apprentissage, insiste auprès de ses collègues pour les engager à faire dans leur intérêt comme dans l’intérêt de la profession, des apprentis capables de connaître aussi complètement que possible leur métier.
- Je n’ai eu qu’à me féliciter d’être entré en rapport avec l’œuvre des enfants abandonnés, dont le siège est 13, rue de l’Ancienne Comédie et dont le président est un de ces hommes dévoués à la Patrie et à l’Humanité, qui ne recule devant aucune fatigue ni aucun sacrifice pour préparer de bons ouvriers et, par conséquent, de bons citoyens à la France. Nous pouvons aider M. Rollet dans son œuvre en faisant une bonne œuvre nous- mêmes. Notre partie manque d’ouvriers capables; nous n’avons que des spécialistes qui acquièrent, c’est vrai, une certaine habileté, quoique ce soit toujours à nos dépens, mais qui n’emploient leurs procédés que par routine, sans savoir ce qu’ils font et sans pouvoir expliquer pourquoi ils se servent de telle ou telle recette, ou de tel ou tel produit chimique.
- On ne peut faire un bon spécialiste qu’en connaissant à fond les autres branches du métier. C’est pourquoi il faut faire tous nos efforts pour créer une pépinière de jeunes et consciencieux apprentis qui, élevés sous la protection et avec l’appui de la Chambre syndicale, recevront après leur apprentissage les cerificats et diplômes de notre compagnie et pourront, quand ils les auront mérités et obtenus, trouver partout de bonnes places et s’assurer un avenir heureux et brillant. En effet nous recevons chaque jour de province, voire même de Paris, des offres très avantageuses de la part de confrères qui seraient disposés à céder à des ouvriers intelligents et de bonne conduite leur établissement, et cela avec la seule garantie de leur probité et de leur travail. Cette semaine encore je recevais deux lettres, dont une, en me faisant les mêmes offres, me rappelait les félicitations
- que j’adressais à notre regretté ami, Charles Cloutier, lorsqu'il donna sa maison à un de ses ouvriers marié depuis peu à une de ses ouvrières. Il connaissait la valeur et l’honnêteté de ses deux collaborateurs et il n’hésitait pas à les traiter comme s’ils étaient de la famille en leur faisant le crédit le plus illimité. C’est donc une œuvre de bon socialisme que je vous prie d'entreprendre. Tout le monde y gagnera, et le prestige de notre profession un instant diminué, se relèvera naturellement et avec d'autant plus d’opportunité que la lutte industrielle s’annonce de plus en plus vive et plus ardente.
- M. Fleury dit que chez lui il a plusieurs apprentis qn’il paie et qu’il ne nourrit pas. lisse trouvent répartis dans son atelier et généralement ils font une spécialité. Par cette raison, il est très difficile d’en faire de bons teinturiers sachant complètement leur état ; malgré tout, il regrette que ses travaux ne lui permettent pas de s’en occuper personnellement.
- M. Bressant, qui est constamment dans son atelier a toujours fait des apprentis.
- Il explique comment il a l’habitude d’agir. « Je les fais venir de province, dit-il, je passe un engagement avec les parents pour trois ans, je les nourris, les couche et les traite en bon père de famille. »
- M. Bressant ajoute qu’il y a à Paris des maisons où ses apprentis sont entrés et dont les patrons font l’éloge de la bonne façon dont ils traitent le travail qui leur est confié.
- M. le Président comprend les difficultés que rencontrera ce projet; selon lui le plus difficile c’est de commencer. Il félicite M. Bressant de son initiative et de la façon toute patriarcale dont il dirige ses apprentis, et l’engage à continuer avec le même zèle à faire des ouvriers de premier ordre.
- Plusieurs d’entre nous ont pris avec eux des jeunes gens qu’ils instruisent et qu’ils habituent à s’intéresser au travail si attrayant de la teinture. Nous aurons la satisfaction de suivre ces apprentis et de les encourager jusqu’à la fin de leur apprentissage. Nous créerons des récompenses pour les plus méritants, et ce sera pour nous un spectacle touchant et consolant à la fois de pouvoir, chaque année, donner à nos jeunes élèves les médailles de travail et de progrès, en même temps que nous distribuerons à nos vieux ouvriers de 20 ans et de 30 ans de services les médailles du syndicat général et du Mérite industriel. (Approbation générale}:
- Propositions de M. Censier.
- M. le Président. — J’ai à vous communiquer la lettre suivante de M. Censier, notre vice-président, qui, encore souffrant, regrette de ne pouvoir prendre part aujourd'hui à notre séance.
- « Reims, le 7 mars 1897.
- « Mon cher Président,
- « Ma santé se rétablit peu à peu, mais je ne saurais encore voyager. Si je ne puis prendre part à vos travaux, je ne me préoccupe
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- pas moins de tout ce qui concerne la Chambre et c’est ainsi que j’ai iu le dernier procès-verbal avec le plus vif intérêt.
- « La question delà charge des soies revient presque à chaque réunion sur le tapis, parce que les accidents se succèdent, soit chez l'un soit chez l’autre, et aussi bien en province qu’à Paris. Et non seulement nos intérêts immédiats, mais aussi l’honneur de notre profession, se trouvent gravement compromis, car cette partie de notre industrie lui donne certainement le plus d’éclat.
- « J’ai donc pensé que nous devons continuer à mener campagne sur ce sujet, et, voulant prêcher d’exemple, j’ai fait insérer un article dans un journal que je vous envoie en même temps que cette lettre. Vous y remarquerez que j’ai délaissé complètement nos intérêts pour y traiter la question générale, celle qui doit davantage intéresser le public, car ce n’est pas en refusant des soies à teindre ou en déclinant toute responsabilité sur ce travail que nous aurons chance d’arriver à une solution utile et pratique.
- « C’est seulement lorsque nous serons parvenus à faire comprendre à l’acheteur qu’il doit, lorsqu’il demande de la soie, exiger qu’on lui vende de la soie et non un amalgame de produits végétaux et minéraux et que son intérêt est d’agir ainsi.
- « Ne croyez-vous pas, mon cher Président, à l’utilité d’articles semblables dans le plus grand nombre de journaux non spéciaux et le Comité ne pourrait-il pas inviter nos mem bres adhérents et correspondants à en faire publier d’analogues partout où ils le pourront.
- « Tuer le mal dans sa racine, n’est-ce pas le seul remède ?
- « Je serais heureux, dans cette circonstance, d’avoir votre approbation et celle de tous nos collègues.
- « A propos des procès-verbaux, ne pourraient-ils être publiés dans le mois qui suit la réunion suivante, afin que chacun en ait pris connaissance avant la réunion suivante et puisse faire sur les décisions prises par le Comité et avant leur application, ou sur les travaux en cours, les observations qu’il jugerait utile.
- « Nous devons chercher à recruter le plus d’adhérents possible, mais ce n’est pas tant pour la modique somme que nous encaissons que pour le concours qu’ils peuvent nous apporter.
- « Nous devons donc les exciter, les encourager à nous envoyer des communications.
- « Or, quand un procès-verbal ne parait que deux ou trois mois après la réunion qui en fait l’objet, certaines questions peuvent avoir perdu de leur actualité, de leur importance, et sont délaissées.
- « Il me semblerait donc utile, à moins de cas de force majeure, de publier le procès-verbal de chaque réunion avant la suivante. « Veuillez, etc., etc.
- « Henri Censier. »
- M. le Président demande à ses collègues
- s’ils ont quelques observations à faire au sujet de la lettre de notre sympathique vice-président. Plusieurs membres donnent leur avis sur les propositions qui nous sont pré semées et il ressort de cette discussion que l’assemblée décide : que la publication des procès-verbaux sera faite dans le plus bref délai possible.
- M. le Président a toujours été de cet avis et il remercie M. Censier d’être venu à son secours pour l’aider à mieux faire et à être agréable à ses confrères de province. Il s’engage à ne pas garder le procès -verbal plus de trois ou quatre jours et si M. le secrétaire veut bien lui envoyer les épreuves dans la première semaine après la séance, les vœux de tous nos membres correspondants seront exaucés.
- M. le Président met aux voix l’adoption ou la publication du procès-verbal avant laséance. Il est bien entendu que toute rectification sera faite à la séance qui suivra la publication du procès-verbal, lequel ne sera définitivement adopté qu’après un vote régulièrement émis.
- La proposition est adoptée à l’unanimité.
- Pour la question toujours palpitante de la charge des soieries, M. Censier nous donne de nouveaux arguments et des documents qui ont leur importance. Nous ne pouvons mieux faire que de reproduire l’article suivant publié par {'Indépendant Rémois.
- Les Soieries
- Permettez à un modeste praticien d’user de la publicité de votre journal pour jeter le cri d’alarme dans l’intérêt de vos lecteurs et surtout de vos lectrices.
- Depuis quelques années on se plaint beaucoup et avec raison, de la mauvaise qualité des soieries.
- Lorsqu’une robe de soie se trouve défraîchie par l’usage c’est à peine si on ose la confier au teinturier pour la nettoyer ou la reteindre, car, dans bien des cas, il vous la rend en lambeaux ou, par la suite, elle ne fait aucun usage.
- Naturellement on accuse le teinturier et on veut lui faire payer l’étoffe. Cependant il n’est coupable en rien, car ces accidents proviennent du premier traitement donné à la soie dans un but de lucre exagéré.
- Chacun sait que la soie, bien plus que les autres textiles, par sa constitution, se prête à une charge qui consiste à y incorporer des sels métalliques lui donnant surtout du poids tout en gonflant le fil d’une façon exagérée.
- Je n’entrerai pas dans le détail technique de ces opérations longues et minutieuses, je me bornerai à dire qu’on est parvenu, il y a déjà quelques années, à faire 7 kilogs de marchandises avec un seul kilo de soie. Aujourd’hui, la charge est peut-être plus exagérée encore; à coup sûr elle est très employée dans les soies blanches et de couleur claire alors qu’au début on ne s’en servait que dans les soies noires.
- Mais on n’a pas tardé à reconnaître les inconvénients de ces inventions profitables sur
- tout aux fabricants et par lesquels les intérêts des consommateurs sont complètement lésés. Sous le contact de l’air, de la chaleur, de l’humidité, de la lumière même, il se produit dans ces sels métalliques des décompositions qui altèrent le fil et lui ôtent toute sa souplesse, toute sa solidité et le rendent cassant.
- Aussi des protestations se font-elles jour; des procès s’engagent ; des campagnes sont menées et nul doute que bientôt la charge soit, sinon supprimée du moins atténuée dans de grandes proportions.
- Voici du reste sur ce sujet quelques extraits de journaux spéciaux, français et étrangers qui feront voir que nous n’exagérons rien.
- (Voir le Moniteur de la teinture du 5 janvier 1897, page 7, l’article publié sous la rubrique : Soies chargées aux sels stanneux.)
- Conclusion
- Les consommateurs seuls peuvent faire modifier de pareils procédés et porter ainsi remède à une situation très grave.
- Qu’ils fassent grève (mais ce serait un moyen trop pénible, n’est ce pas mesdames?) ou alors qu’ils exigent des négociants, des garanties que ceux-ci seraient à leur tour obligés d’obtenir des fabricants. Que les clientes en achetant leurs étoffes stipulent qu’elles ne veulent que de la soie non chargée et qu’au besoin elles la fassent garantir sur des'factures. On rendra ainsi service à tous, au fabricant qui n’agit ainsi qu’afin de pouvoir lutter contre la concurrence étrangère • au marchand de nouveautés qui trouvera, dans la vente de bonnes marchandises un bénéfice plus rémunérateur et ne risquera pas d’être taxé de déloyauté ; aux consommateurs eux-mêmes qui payeront peut-être un peu plus cher mais auront la satisfaction d’acheter de meilleures étoffes qui leur feront, grâce à leur qualité et à leur solidité, usage et profit.
- M. le Président, après la lecture de cette lettre, s’exprime ainsi :
- C’est le bon combat qui est engagé par un soldat vaillant, qui a foi dans son bon droit et qui porte et défend fièrement le drapeau de la corporation.
- Nous adressons à M. Censier nos bien sincères félicitations et nous renouvelons ici la satisfaction que nous éprouvons de le compter parmi les membres les plus dévoués et les plus courageux de notre état-major.
- (Appro^^tion génèraleet applaudissements.)
- Distribution des récompenses
- Sur la demande de nos collègues qui n’ont pu assister à la distribution des récompenses du Syndicat général (du 24 février), je remets à M. le secrétaire les documents qui ont rapport aux Chambres syndicales de la Teinture. 1° les légendes faites sur chaque lauréat de la médaille du gouvernement, 2° l'exord; que j’ai eu l’honneur de prononcer devant la brillante assemblée réunie pour cette imposante solenn té.
- M. le Ministre, il y a quelques mois a pene, M. le Président de la République au nom de France, présentait notre magnifique armée
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- au puissant souverain qui venait affirmer notre confraternité d’armes et de cœur avec son grand peuple.
- Aujourd’hui M. le Ministre, dans une cérémonie imposante aussi, nousavonsl’honneur, au nom de nos Chambres syndicales, de vous présenter comme à notre général entouré de son distingué et brillant état major, une division de cette armée pacifique et vaillante à la fois qui, par son courage, son abnégation, ses vertus sans nombre, contribue à conser-ve^à notre chère France sa prospérité et sa grandeur. Chacun de nos régiments soutient avec fierté l’honneur du drapeau professionnel qu’il a confié aux plus braves de notre vieille garde dont la discipline, la fidélité, l’héroïsme même, réunissent à nos yeux toutes les promesses d’un plus consolant avenir et servent contre les périls extérieurs et intérieurs de vivant rempart moral à la patrie.
- Certains de ces vétérans de l’armée du travail ont à leur actif de véritables actions d’éclat, le plus grand nombre se recommande par sa modestie dans l’accomplissement du devoir. Saluons ces humbles vraiment dignes de respect et d’amour, montrons-nons de plus en plus dignes d'être les représentants de cette élite des travailleurs et mettons notre gloire à nous montrer vis-à-vis d’eux non pas des courtisans intéressés, mais bien des amis francs et sincères. Et vous, collaborateurs et compagnons de nos travaux comme de nos pensées, vous n’êtes pas, comme l’on dit, ceux qui rêvent à leur.profit la division du patron et de l’ouvrier, non, vous n’êtes pas une garde prétorienne ; mais bien la garde sainte et sacrée, sève pure et puissante, vraie nourricière de la patrie française. Nous sommes heureux, vous ayant connus à la peine de vous élever à l’honneur, et dans cette journée que vous n’oublierez pas, nos cœurs vont battre à l'unisson. Si a votre sourire se mêlent des larmes de joie, elles refléteront dans un rayon de lumière émue ces trois couleurs pour la gloire desquelles vous avez vécu et qui brillent et répandent un éclat doux et puissant sur notre apothéose de travailleurs.
- Chambre syndicale de la teinture
- Chambre syndicale des teinturiers en soie, laine, coton en fils.
- Ils ferment la marche, les teinturiers tenant à la main l’étendard de Saint-Maurice, fiers de la besogne accomplie. Ils ont mis toute leur ardeur, tout leur talent à produire les douces et éclatantes couleurs qui vont orner aujourd’hui la poitrine de tant de braves.
- Avec tous leurs concitoyens ils bénissent la Providence qui fait que si chaque année aux premiers rayons du soleil printanier Dieu reteint les fleurs nouvelles, M. le Ministre en vrai teinturier honoraire, a aussi le pouvoir dont il use avec sagesse, de faire éc'ore en toute saison dans les parterres syndicaux la modeste violette académique et le resplendissant coquelicot national.
- Lauréat : M. Sabot.
- Ouvrier dans la maison Hallu, 35 ans de services, Médaille dotée par M. Hallu.
- A fait son apprentissage dans la maison qu’il n’a quittée que pour son service mi litaire. D’excellent soldat, il est devenu excellent mari et père de famille et excellent ouvrier. Adore son métier qu’il exerce avec passion et avec art, n’a jamais pu se reposer une journée sans avoir la nostalgie de la chaudière. Vous avez raison, vieuxcamarade, on ne s’ennuie jamais dans la teinture.
- Bass (Joseph).
- Ouvrier dans la maison des fils de Julien : 31 ans de services. Fils d’Alsace, resté français, attaché à la patrie comme à la profession. Vieux praticien qui s’est fait constamment remarquer par son dévouement et sa bonne condnite durant sa longue et honorable carrière.
- Masson (Adolphe-Léon).
- Caissier- comptable dans la maison les Fils de Julien : 31 ans de services. Employé remarquable par son activité, son esprit d’ordre et son honorabilité parfaite. A toujours rempli son devoir et tenu son poste à la satisfaction de ses patrons qui ont pour lui la plus profonde estime.
- Nicolaus (Jean).
- Ouvrier dans la maison Gillet et Gillet-Manoncourt. 30 ans de services. Nicolaus est un ouvrier de bonne conduite et très méticuleux dans son travail, Lorrain d’origine, il s’est hâté après 70 d’opter pour la France dans l’amour de laquelle il a élevé ses 9 enfants dont 6 sont encore vivants et dont les deux aînés ont fait leur service militaire.
- • Serré (Cyrille-Narcisse).
- Chef de magasin dans la maison Gillet et Gillet-Manoncourt, 36 ans de services.
- Serré est un ouvrier consciencieux qui a donné toute satisfaction à son patron pendant les 36 années qu’il a consacrées à l’exercice de sa profession. Père de 5 enfants qui sont restés fidèles aux traditions paternelles. Il inculqua en effet à deux de ses fils son amour de la couleur sous deux formes différentes, l’un est teinturier, l’autre est peintre.
- Serré a eu aussi son heure d’héroïsme. Jeune encore, en plein hiver et sans souci du danger, il sauva, la vie à un camarade qui se noyait dans l’Yonne couverte de glace.
- Le Président,
- A. JOLLY, Le Secrétaire,
- BLONDINAT.
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- CHIFFONNAGE
- Les savons de benzine
- Ce n’est que depuis environ 5 ans que nous voyons s’introduire dans les usines qui s’occupent plus spécialement du nettoyage chimique à sec, une amélioration qui mérite à plus d’un titre d’attirer l’attention de l’écrivain spécialiste occupé à enregistrer tous les progrès accomplis quotidiennement dans l’industrie de la teinture du chiffonnage. Nous
- voulons désigner par là le savon de benzine, nouvel et précieux adjuvant de la benzine elle-même et quoique nous considérions la dénomination du produit comme fausse, nous n’hésitons pas à l’employer parce que par son libellé même elle explique plus facilement la lacune qu’elle entend combler.
- Il est certain que déjà depuis longtemps, quand un teinturier se proposait de nettoyer à sec une robe ou un tissu quelque peu délicat, quelque peu clair, il commençait à enduire les places plus spécialement maculées avec un bon savon de Marseille ou du savon mou bien neutre ; puis trempant une brosse douce dans de la benzine et passant sur les places recouvertes de savon, il arrivait ainsi à dissoudre ce dernier et dissoudre avec lui la tache intense qu’il s’agissait d’enlever ou du moins d’atténuer. Mais les résultats obtenus, satisfaisants pour l’époque, ne le seraient nullement aujourd’hui que le façonnier a à sa disposition ce que nous sommes convenus d’intituler le savon de benzine. Dès le début de la nouvelle invention on se servit d’abord d’un produit plus dilué et qui n’était autre que ce même savon dissous à l’avance dans la benzine : ce n’est que plus tard que les fabricants de produits chimiques livrèrent directement le savon de benzine qui n’est autre chose qu’une dissolution de savon de Marseille dans certains véhicules susceptibles de permettre à la pâte assez semblable au savon mou de se mélanger aisément même à froid dans la benzine sans qu’il y eut précipitation de matière savonneuse.
- L’invention fut d’autant plus facilement acceptée par l’industrie du chiffonnage qu’elle se produisit juste à un moment où il était de mode de porter de ces grandes robes à queue ou à traine de couleurs tendres ou même blanches qui simplement nettoyées à sec avec la benzine seule ne donnaient que des résultats fort peu satisfaisants aux praticiens qui n’avaient pas d’autres moyens de travail à leur disposition.
- Le nouveau procédé fut donc salué avec enthousiasme et ce à bien juste titre à la condition toutefois d’être employé judicieuse-* ment et à propos : il convient tout aussi bien au petit teinturier dégraisseur qui n’a pas une usine de quelque immportance à sa disposition qu’au nettoyeur à sec plus important travaillant à façon pour confrères comme c’est presque toujours le cas à Paris.
- Comme la « Deutsche Faerber-Zeitung de Munich » dont nous mettons à contribution l’expérience dans cette petite étude, nous n’avons pas à faire valoir telle ou telle marque de savon de benzine pas plus que la supériorité de ces savons sur la benzine elle même : nous nous trouverons donc d’autant plus à notre aise pour faire la part équitable de chacun des deux produits et nous nous garderons bien de tomber dans les exagérations voulues parcertains des premiers inventeurs, fabricants ou négociants qui dans une pensée de lucre que nous ne saurions trop réprouver
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- ne trouvèrent rien de mieux pour vendre en plus grandes quantités leur produit que d’ap-peler la bienveillante attention de l’autoritb elle-même sur les dangers que présentait au point de vue de la sécurité, l’emploi de la benzire seule dans l’intérieur des villes.
- Depuis nombre d’années déjà, nous manions impunément et chaque jour la benzine : il est vrai qu’elle est pure et qu’elle ne commence à distiller qu’à 80 C, et cependant nous n’avons jamais eu d’accident à déplorer. Sans doute nous avons évité les imprudences; mais même avec le savon de benzine employé tel qu’il doit l’être, les imprudences sont redoutables : tout autrement le danger n’existe que dans l’imagination de ceux qui ont quelque intérêt à ce qu’il en soit ainsi. Avant que le savon de benzine et ses dissolutions benziniques ne fussent connus, on détachait et nettoyait des robes de soie, plus encore qu’aujourd’hui : on n’employait exclusivement que des benzines à cet effet : les frottements étaient considérables et cependant nous n’avons jamais entendu parler, encore moins constaté une combustion spontanée quelconque.
- Cette question vidée, il s’en présente une autre plus délicate à traiter : il existe, dans le commerce, nombre de ces combinaisons intitulées savons de benzine: quelques-unes sont soit-disant brevetées et l'on va même jusqu’à breveter le mode de préparation du savon entrant dans ces combinaisons. Or, si nous nous nous proposons ces trois questions : 1° la composition dite savon de benzine est-elle brevetable ? 2 quelle est la meilleure marque à recommander?et 3° ne vaut-il pas mieux préparer le mélange soi-même, ou est-il préférable de l’acheter ? Nous répondrons que, d’abord, il n’y a pas lieu à brevet lorsqu’il n’y a pas de matière première nouvelle, ni de combinaison nouvelle pouvant produire un effet connu ni enfin d’effet nouveau obtenu au moyen de procédés connus. Quant aux marques à recommander, c’est à l’expérimentateur à fixer son choix et il donnera sa préférence au produit qui lui fournira le plus régulièrement les mêmes bons résultats. Pour cela il devra toujours s’adresser à des maisons connues pour la manière consciencieuse dont elles ont l’habitude de servir leur clientèle et Dieu merci elles sont nombreuses en France. Quant à la troisième question, bien qu’il soit possible de fabriquer soi-même le produit, cette préparation offre assez de difficultés pour qu’un teinturier dégraisseur ne perde point un temps précieux à confectionner un produit qui lui reviendrait peut-être plus cher et qui, à cause de son inexpérience, ne vaudrait peut-être pas autant que celui qu’il se sera procuré tout préparé. Un exemple entre autres Prouvera mieux ce que nous avançons ici. Après avoir préparé une petite quantité d un savon de benzine en suivant scrupuleusement les indications d’un brevet connu, l’un de nos confrères étrangers obtint un liquide entière-ment trouble et qui à l’emploi était loin de valoir le produit breveté acheté à l usine :
- L’expérience se fit sur une petite confection en soie écrue dont l’une des manches fut net-toyéeavecle produitifabriqué àdomiciled’après le brevet, l’autre avec la composition achetée de toute pièce. En abandonnant à lui-même mélange de benzine et de savon de benzine de sa fabrication, il put constater une séparation du savon qui vient surnager à la benzine. D’après lui le savon de Marseille n’était pas suffisamment incorporé à la composition pour pouvoir ultérieurement se combiner à la ben-zine.
- Pour se rendre compte de la valeur réelle du savon de benzine, il convient de procéder comme ce même confrère. Expérimentant sur une jupe teinte en gris tirant sur le beige et garnie depuis fort longtemps déjà de trois rangs de rubans, il se proposait de nettoyer cette jupe de telle manière, qu’après avoir été portée depuis fort longtemps ainsi garnie, elle pût servir après nettoyage sans qu’elle fût garnie et que cependant le client pût s’en apercevoir.
- Le ruban de garniture fut donc enlevé et les traces laissées sur l’étoffe furent tellement visibles qu à première vue, on en put constater l’emplacement.
- Il était évident que ce qu’il y aurait eu de mieux à faire en pareille circonstance, c’était de nettoyer cette jupe à mouillé, si la nature de l’étoffe l’eut permis. Il fallut donc passer toute la jupe à la benzine ; mais en réservant un lé qui fut traité au savon de benzine, surtout aux places où se trouvaient antérieurement les garnitures. En visitant le vêtement après nettoyage, le lé traité au savon de benzine se trouva être complètement égal : c’est à peine s’il était encore possible de reconnaître les anciennes places de la garniture qui simplement, étaient un peu moins passées que le reste de l’étoffe. Au contraire, les autres lés traités simplement à la benzine avaient tous un grand cerne de salissure aux places qui limitaient l’endroit où se trouvait primitivement le ruban.
- On essaya en vain de faire disparaître ce cerne par un détachage ultérieur; vains efforts, il fallut recommencer tout le nettoyage en faisant intervenir cette fois partout le savon de benzine ; le mal fut ainsi réparé.
- Grâce à ce précieux auxiliaire, il est aujourd’hui possible de nettoyer à sec tel objet qu’il eût fallu faire autrefois à mouillé : on y gagne considérablement en frais d’apprêts sans compter que le façonnier évite ainsi nombre de désagréments de la part de sa clientèle et Dieu sait qu’elle n’est pas toujours commode.
- Les confections claires salies par les poussières de la rue ne peuvent jamais se nettoyer d’une manière bien satisfaisante sans l’intervention du savon de benzine.
- Mais il faut bien en convenir, ces savons ne peuvent s’utiliser directement pour le détachage par les procédés indiqués sur les prospectus des marchands : toujours ils produisent ainsi un cerne à toucher gras. Voici comment il convient de procéder pour ne pas
- tomber dans cet inconvénient. Pour 1 litre de benzine bien pure et bien blanche prendre 500 grammes de savon de benzine et l’y dissoudre.
- Suivant la température de la benzine, cette opération exige de 15 minutes à 1 heure.
- La dissolution devra être complète et sans résidu.
- Plonger alors l’objet à nettoyer d’abord dans de la benzine pure, puis brosser les parties plus particulièrement tachées avec le solu-tum.
- Mais pour que le nettoyage s’effectue d’une façon convenable, il est une condition essentielle : c’est que le mélange de benzine et de savon de benzine mousse bien à la brosse ; si cette condition n’est pas remplie, le nettoyage ne s’effectue pas mieux que si l’on n’employait que de la benzine ordinaire. On recommande donc de n’employer à la brosse qu’une dissolution un peu concentrée. Quant à ajouter pour le dégraissage sans eau une petite quantité de savon de benzine à* la totalité de la benzine du bain chimique, c’est là une dépense inutile, le peu de savon épars dans la masse de l’hydrocarbure nettoyeur se trouve perdu : quant à ajouter beaucoup du savon précité, c’est une opération d’un prix de revient trop excessif.
- La dissolution de savon de benzine dans la benzine se fige aux températures un peu basses comme toutes les dissolutions de savon, aussi convient-il de la réchauffer au bain-marie avant d’en imprégner la brosse.
- {Un praticien).
- Cent mille francs bien placés
- Nous, avons déjà signalé les précieux services rendus à l’industrie nationale par l’Institut chimique de l’Université de Nancy ; nous félicitons, notamment, il y a quelques mois, son éminent directeur, M. A. Haller, de la création d’un nouveau cours destiné à donner à la teinturerie française des chimistes expérimentés.
- Depuis longtemps, M. Haller rêvait des agrandissements nécessaires ; il réclamait, en particulier, la construction de laboratoires de chimie physique et d’électrochimie : malheureusement, l’argent manquait, et il était à craindre que la réalisation de ces utiles projets ne fut longtemps retardée.
- Or, nous avons le très grand plaisir d’apprendre, par une lettre de M. Haller, que la Société Solvay et Cie, propriétaire des usines de Varangéville-Dombasle, vient de faire don à l’Université de Nancy d’une somme de cent mille francs destinée à l’agrandissement de l’Institut chimique.
- Voici la le:tre qui a été adressée à ce sujet, à M. Haller, par M. Marquet, l’honorable directeur des usines de Don.basle :
- « M. Haller, directeur de l’Institut chimique, à Nancy,
- « Comme suite à la demande que vous avez
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- fait lors de notre dernier entretien, nous avons l’honneur de vous informer que notre Société, comprenant combien votre projet mérite l’attention de tous ceux qui s’intéressent au progrès des sciences et au développement de l’industrie, met à votre disposition une somme de 100.000 francs à titre de souscription pour la création des nouveaux instituts que vous avez en vue.
- « Veuillez agréer, monsieur le directeur, l’assurance de ma considération très distinguée.
- « Signé : MARQUET. »
- En même temps, M. Marquet avisa officiellement M. le directeur de l’Université de Nancy de ce magnifique don.
- N'est-ce point là un bel exemple à proposer à nos industriels, qui n’ignorent pas quels inappréciables services la science leur rend chaque jour et leur service dans l’avenir ? Plus que jamais, nos institutions scientifiques ont besoin d'être encouragées, d’être dotées, pour se mettre en mesure de lutter victorieusement avec leurs concurrentes étrangères, particulièrement avec leur rivales allemandes, et nous sommes persuadés que l’appel fait aux dévouements éclairés par l’Université de Nancy sera entendu.
- Trois cent mille francs sont encore nécessaires pour mener l’œuvre à bien. Nous voulons croire qu’on les trouvera aisément.
- Et puisque nous parlons de l’Institut chimique de Nancy, n’oublions pas le Laboratoire et l’Ecole de brasserie de la même ville, qui ont été créés et qui sont dirigés avec tant d’autorité — et de désintéressement — par le savant professeur, M. P. Petit.
- Là aussi, il faut de l’argent. Là aussi, on va commencer des travaux d’agrandissement, sans avoir en caisse, malheureusement, les ressources nécessaires, — et sans savoir, pour ainsi dire, si l’on pourra aller jusqu’au bout. Trouvera-t-on, puisque la libéralité de l’Etat est forcément limitée, un généreux donateur comme celui qui vient de doter l’Institut chimique ?
- Nous le souhaitons de grand cœur, et nous attendons impatiemment le jour où l’Ecole de brasserie de Nancy pourra rivaliser, comme installation — nous ne disons pas comme enseignement, car, sur ce point, il n’est rien à désirer, — avec les grandes écoles allemandes.
- Robert CHARLIE.
- JAUNE RÉSORCYLIQUE N° 419 (B. S. G. D. G.)
- Le nouveau jaune dont nous soumettons un échantillon teint à l’appréciation de nos abonnés sort de l’usine de la « Société Française de couleurs d'aniline » (J. Ruch et Cie à Pantin), qui est seule à fabriquer ce produit en France. D’une solidité remarquable à la lumière il s’applique aussi bien à la laine qu’au coton sur lequel il donne des nuances d’une grande
- vivacité dépassant de beaucoup celles fournies par l’alizarine GG de Hœchst; le mode d’em-ploi n’en est d’ailleurs pas plus compliqué.
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- Procédé de teinture sur coton
- La teinture du coton au moyen du jaune résoreylique se fait après un mordançage préalable à l’alumine.
- Le coton est débouilli pendant deux heures dans une lesssive à
- 2 % de carbonate de soude.
- On le passe ensuite dans un bain composé de :
- 1 partie huile pour rouge.
- 10 parties d’eau.
- Auquel on peut ajouter :
- 2 gr. de stannate de soude par litre de bain.
- L’opération se fait à la température ordinaire ou à 40° c.
- On tord et on sèche sans dépasser 450 c.
- On mordance ensuite ce coton huilé dans une solution d’acétate d’alumine à 50 B, on tord et on sèche sans dépasser 450 c.
- On teint ensuite dans le bain froid de tein ture auquel on ajoute.
- 10/0 acide acétique.
- On monte lentement la température à 65-70° que l’on maintient une demi-heure, on lave et on sèche.
- On obtient ainsi des teintes d’un jaune vif très pur à reflet verdâtre d’une très grande solidité à l’air, à la lumière.
- Procédé d'impression sur coton
- On dissout :
- 30 gr. jaune résoreylique, dans 150 ccm. eau bouillante.
- On mélange cette solution à
- 770 gr. épaississant à l'amidon et à la gomme adragante avec de l’acide acétique.
- 80 gr. acétate de chrome 20» B.
- On imprime, sèche, vaporise pendant une heure sous l atmosphère de pression.
- On passe à 50-60» c. dans bain de craie de 10 gr. par litre, on rince et savonne à 50 60» c.
- Procédé de teinture sur laine
- Le jaune résoreylique fournit sur la laine chromée une teinture très appréciée pour les nuances mode.
- Pour mordancer la laine on la fait bouillir pendant une heure et demie à deux heures dans un bain contenant :
- 3 0/0 Chromate de potasse.
- 1 0/0 Acide sulfurique.
- On peut remplacer le chromate de potasse par :
- 3 0/0 Bichromate de potasse.
- Ou 4 0,0 Chlorure de chrome.
- On rince bien et on teint pendant une heure au bouillon.
- On ajoute :
- 1 0,0 acide acétique.
- pouf corriger la dureté de l’eau.
- On obtient ainsi un jaune foncé verdâtre.
- LES MORDANTS ET LEUR EMPLOI
- (Suite) ( Textile Mercury)
- Mordants de fer
- Les mordants de fer les plus usités sont les sulfates ferreux et ferriques, les nitrates et les chlorures, l’alun de fer, les acétates ferreux et ferriques et les prussiates jaunes et rouges.
- Le sulfate ferreux (appelé aussi couperose, couperose verte et vitriol vert) contient 25,9 % d’oxyde ferreux. On le prépare en dissolvant des fragments de fer dans l’acide sulfurique étendu, ou en oxydant des pyrites. C’est un produit secondaire dans l’extraction du cuivre des pyrites, etc. Il forme des cristaux pâles bleu vert, qui tournent au jaune en présence de l’air, grâce à la formation d’acide ferrique. Il est très soluble dans l’eau, 100 parties d’eau dissolvant 359 parties à 10» C. et 203, 3 parties à 100° C. On l’emploie pour la teinture et l’impression des couleurs de rouille ou nankin sur coton. On imprègne les fils ou le tissu de sulfate ferreux, on les laisse égoutter suffisamment, on les p sse dans une lessive de soude caustique ou de carbonate de soude et on les suspend à l’air. L’oxyde ferreux, qui est précipité sur la fibre par l’alcali, est converti rapidement à l’air en oxyde ferrique qui a une couleur jaune rougeâtre ; on peut le rendre brillant par un passage dans le chlorure de chaux ou dans une solution alcaline d’annate. On emploie beaucoup le sulfate de fer dans la teinture du coton avec de l’indigo dans la cuve de couperose et chaux. Dans la teinture de la laine et de la soie, on en consomme aussi de fortes quantités, ainsi que pour les noirs dans l’impression de la laine. De plus, on l’emploie dans la préparation d’autres mordants de fer.
- Le sulfate de fer, appelé quelquefois nitrate de fer, le mordant noir de fer des teinturiers en soie, est préparé en traitant le sulfate de fer par l’acide nitrique, quelquefois avec présence de l’acide sulfurique. Les teinturiers le préparent souvent eux-mêmes. La meilleure méthode de préparation est la suivante : Étendre 15 pintes d’acide nitrique à 65° (50 %) de 20 pintes d’eau et ajouter 3 pintes d’acide sulfurique à 168° Tw. ; verser dans la solution 40 pintes de sulfate ferreux grossièrement pilé et chauffer doucement jusqu’à 50° C. Quand l’évolution des vapeurs rouges est achevée, ajouter 3 pintes d’acide nitrique et chauffer de nouveau. Le mordant marque alors généralement de 100 à 108° Tw. on le réduit à 90» Tw. par addition d’eau.
- Le nitrate de fer ainsi préparé contient toujours un léger excès d’acide qu’on réduit par l’addition d’oxyde de fer. On ne doit pas employer du fer métallique, parce qu’il réduirait
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- le mordant en le changeant en sulfate ferreux. On l’emploie pour les noirs lourds sur soie, dans les bleus prussiates, etc. Quelques teinturiers emploient, dans certains cas, du sulfate ferrique pour corriger leur eau. Dans la teinture du coton, on l’emploie pour les couleurs de rouille (buffle) et le bleu de Prusse.
- Pour obtenir le nitrate ferreux, qui est quelquefois employé dans la teinture du coton en buffle et de la laine en bleu de Prusse, on mélange dans une solution de 1 3/4 Ibs. de sulfate de fer dans 2 pintes d’eau chaude avec une solution de 2 Ibs de nitrate de plomb dans 2 pintes d’eau bouillante. On lave avec de l’eau le précipité de sulfate de plomb qui se forme et on emploie l’eau de lavage pour porter le volume de la solution claire à 1 gallon. Le mordant marque alors 90° Tw. et contient 9% d’acide ferreux. On peut remplacer le nitrate de plomb par 1 1b. 9 on. de nitrate de barium.
- On prépare le nitrate ferrique en ajoutant, par faibles quantités, 1 1b. de fer à 9 Ibs. d’acide nitrique à 64° Tw. La température ne doit pas être élevée au-dessus de 40 C. Le mordant s’éclaircit rapidement et doit marquer de 100 à 106° Tw. Il faut le garder dans des jarres de grès ou dans des bouteilles en verre noir, parce que la lumière le décompose. Le nitrate de fer s’emploie principalement pour les noirs campêche de vapeur sur laine et pour la teinture en noir de la soie. On l’indique aussi dans quelques recettes pour la teinture du coton avec le noir d’aniline.
- Le chlorure ferreux s’obtient par double décomposition entre le sulfate ferreux et le chlorure de barium.
- On prépare le chlorure ferrique, ou perchlo-rure de fer, en faisant passer un courant de chlorure à travers une solution de fer dans l’acide hydrochlorique. On le vend généralement à l'état liquide ; on peut aussi le cristalliser, mais il est très hygroscopique. Dans une solution concentrée, il est très sujet à brûler les fibres végétales. On l’emploie pour teindre le coton en buffle; mélangé avec les mordants de chrome, il sert à fixer le bleu d’alizarine.
- Il y a deux sels doubles de fer : le sulfate double de fer et d’ammoniaque et le sulfate double de fer et de potasse. On les emploie rarement dans la teinture.
- On obtient l’acétate ferreux en dissolvant des limailles de fer dans l’acide acétique ou dans l’acide pyroligneux. Pour éviter la transformation en acétate ferrique, il faut le laisser en contact avec un excès de fer. Ce qu’on appelle le mordant chamois (buffle) est de l’acétate ferreux obtenu avec de l’acétate de plomb et du sulfate ferreux. On ne peut pas recommander le pyrolignite de plomb pour cette préparation. L’acétate ferreux n’est employé que dans l’impression des cotonnades.
- Le pyrolignite de fer (liquide de fer) qui est généralement employé comme mordant de fer principalement dans la teinture du coton est un mélange d'acétates ferreux et ferrique.
- Pour le préparer on fait dissoudre de la limaille de fer dans de l’acide pyroligneux brut.
- L’acétate ferrique s’obtient par dissolution de l’hydrate ferrique dans l’acide acétique. Pour cela on fait dissoudre 2 Ibs de cristaux de soude dans 3 pintes d’eau chaude. On mélange lesdeux solutions et on lave le précipité formé jusqu’à ce que l’eau de lavage ne donne plus de précipité avec du chlorure de barium. On expose le carbonate ferreux ainsi obtenu plusieurs jours à l’air, où il s’oxyde et se transforme en hydrate ferrique, qu’on dissout dans 3 Ibs. d’acide acétique à 40 %. L’acétate ferrique ne s’emploie qu’avec quelques couleurs de teinture.
- Les prussiates jaunes et rouges ne s’emploient pas comme mordants primaires, mais souvent comme mordants secondaires.
- Fixage des mordants de fer
- Laine. — On ne fixe pas souvent les mordants de fer sur la laine avant la teinture. On fait en général bouillir d’abord la laine avec les colorants, qui sont dans ce cas des bois de teinture, comme le bois rouge, le fustet, le campêche, etc., puis on y ajoute, soit du bichromate de potasse, du sulfate de fer, du sulfate de cuivre, soit un mélange de ces deux sulfates, etc. On obtient d’excellents résultats en mordançant d’abord la laine avec du fer avant de la teindre. Cette méthode est plus commode pour l’échantillonnage et les cou-leursdeviennent non seulement plus brillantes; mais plus solides. On peut obtenir des havanes, des loutres, des broizes , etc., très brillants, très solides et très bon marché en mordançant pendant 1 heure à 1 h. 1/2 au bouillon avec
- Sulfate de fer 5 %
- Tartre 3 %
- Acide oxalique 2 %
- Laver à fond, teindre avec du fustet, qu’on peut rougir avec de l’alizarine, et bleuir avec du campêche ou mieux avec du bleu d’alizarine; mais pour les couleurs d’alizarine, il est toujours préférable d’employer des mordants de chrome.
- Soie. — Onia mordance par une simple immersion suffisamment prolongée. Souvent en fixe le fer avec du prussiate jaune qui donne un fond de bleu de Prusse pour les noirs.
- Coton. — Pour les couleurs telles que le chamois, la rouille, le nankin, le nitrate de fer sert de teinture, mais la quantité d’hydrate de fer nécessaire pour donner le plus grand effet avec les colorants tels que la garance, l’alizarine, etc., n’est pas suffisante pour constituer une teinture sur coton. Il y a cependant, comme pour l’alumine, plusieurs méthodes pour fixer l’hydrate ferrique sur un tissu :
- lo Par les sels ferriques basiques qui communiquent une portion de leur oxyde à la fibre par simple attraction poreuse ;
- 2® Par les sels ferriques neutres et par précipitation de l’oxyde au moyen de l’ammonia— que, des alcalis caustiques, des carbonates alcalins et de certains sels alcalins (phospha
- tes, arséniates, silicates) dont l’acide forme des composés insolubles avec le fer;
- 3® Par les solutions alcalines de peroxyde de fer.
- Parmi toutes ces méthodes pour fixer l’hy-drate ferrique sur le coton, l’expérience et la pratique se sont prononcées pour l’emploi de l’acétate ferreux et du pyrolignite de fer.
- Dans l’impression sur coton, on épaissit ces mordants avec de l'amidon blanc ou de l’amidon calciné, ou un mélange des deux. On les imprime ensuite et on les expose à une température humide et chaude, où l’acide acétique s’évapore, et l’hydrate ferreux est transformé par l’oxygène de l’air en hydrate ferrique. En même temps, quelque sous-sel insoluble se trouve fixé. L’action oxydante de l’air sur les mordants ferreux doit être évitée le plus possible avant l’impression, parce que le mordant antérieurement peroxydé ne se fixe pas bien. Souvent on ajoute de l’acide arsénieux au pyrolignite de fer, pour empêcher l’oxydation avant l’impression, et pour la modérer pendant l’exposition à l’air. On a remarqué aussi que l’arséniate de cuivre active d’une façon notable la combinaison de l’oxyde de fer avec le tissu, ce que beaucoup de teinturiers cherchent à réaliser. On prépare, par exemple, la solution de cuivre pour les violets en faisant bouillir 3/4 1b. d’arsenic blanc et 3/4 1b. de sulfate de cuivre avec 6 3/4 gallons d’eau, on laisse déposer et on emploie le liquide clair.
- Quand les mordants de fer sont fixés dans l’étendage, on les bouse pour compléter le fixage avec du silicate de soude quand il s’agit des mordants d’alumine. Dans la teinture du coton cependant le procédé est différent : on applique le mordant d’une façon égale à la surface du tissu, on le sèche rapidement et on le laisse oxyder régulièrement et complètement. Avec les écheveaux, le fixage par séchage et étendage ne donne pas de bons résultats, parce que l’oxydation a lieu en même temps que le séchage et principalement à la surface extérieure de l’écheveau, tandis que la surface interne reste ce qu’elle était. Aussi dans la teinture des fils on est sujet à produire des couleurs marbrées de l’effet le plus désagréable. Pour éviter ces inconvénients, on ne fait pas sécher les mordants de fer, mais on les fixe par les méthodes suivantes :
- 1» En passant le coton à l’huile. Préparer le coton avec du sulforicinate de soude, comme pour le rouge d’Andrinopleet mordancer avec du pyrolignite de fer. Plus le coton est huilé, plus il absorbe et retient de mordant.
- Le laisser en tas plusieurs heures, puis laver ; mordancer et donner ensuite avec l’alizarine, un violet fin et solide.
- 2° Par le silicate de soude. Cette opération est très simple et consiste à imprégner le coton avec du pyrolignite de fer ou d’autres sels ferreux et fixer ensuite en passant par un bain de silicate de soude. Le fer déposé sur le coton huilé peut être fe.ar le verre soluble ; le résultat est bien *.
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- 3* Par le tanin. C’est le procédé le plus usité. Passer le coton dans une. solution de tanin, extrait de sumac, décoction de noix de galle, etc , empiler en tas, et laisser reposer jusqu’au lendemain, puis, sans séchage, passer dans le pyrolignite de fer, dont le degré variera suivant la nuance à obtenir. Il se produit un gris bleuâtre plus ou moins profond qui forme un excellent fond pour les violets d’alizarine.
- Généralement on emploie 1/2 à 3 Ibs. de tanin qour 100 Ibs de coton, ou une quantité équivalente de tanin naturel. Après le passage dans le fer, laisser le coton reposer pendant plusieurs heures, laver et sécher.
- Mordants d’étain
- Quelques composés d’étain sont employés comme mordants primaires etsouveut comme mordants secondaires. L’oxyde d’étain forme des laques avec la plupart des colorants naturels, avec cette particularité que ces laques sont généralement très brillantes. Les mordants d’étain ne sont que rarement employés seuls (par exemple dans les écarlates cochenille sur laine, le rouge sandal sur coton etc.) mais on les emploie généralement en conjonction avec les mordants d’alumine pour obtenir des couleurs plus brillantes.
- Les cristaux d’étain (protochlorure d’étain) sont très employés, soit directement comme mordants, soit pour la préparation des autres produits d’étain. Dans la teinture du coton ils servent à fixer certains colorants de bois et pour rehausser l’éclat des rouges d’alizarine.
- Si l’on ajoute une quantité suffisante de soude caustique aux cristaux d’étain pour redissoudre le précipité de l’oxyde stanneux, qui se forme d’abord, on obtient un stannate de sodium qui constitue un excellent réducteur de l’indigo, mais il est un peu dispendieux. On l’emploie beaucoup pour la laine et la soie dans les couleurs végétales, la cochenille, la graine de Perse etc., et pour les couleurs vapeur dans l'impression du coton.
- Le bichlorure d’étain, que beaucoup de teinturiers préfèrent préparer eux-mêmes, soit avec de l’étain métallique, soit avec du sel d’étain, est souvent employé dans la teinture de la laine, de la soie et du coton. On ne doit jamais l’employer en solutions d’un degré de concentration élevé, surtout pour le coton, parce qu’il aurait en cet état une action dissolvante sur différentes fibres.
- La composition d’étain, qui est une solution de chlorures stannique et stanneux dans l’eau régale (nitromuriate d’étain) est beaucoup moins employée, depuis que les colorants d’aniline permettent de produire directement les couleurs pour lesquelles on employait autrefois la composition. On ne s’en sert plus que pour les écarlates cochenille sur laine et pour aviver après la teinture, la garance et les rouges d’alizarine sur coton.
- Le stannate de sodium, qui est obtenu par dissolution de l’oxyde stannique dans la soude caustique est"sployé dans la préparation
- des lainages pour l’impression ; on l’emploie aussi dans le mordançage du coton pour la teinture à l’alizarine. Sa nature alcaline permet de le mélanger avec le bain d’hùile, auquel on peut ajouter de l’aluminate de sodium comme mordant, en supprimant ainsi l’emploi de plusieurs bains de mordançage. On s’en sert aussi pour mandancer les demi-laines.
- Le pinksalt (sel pour rose) est un chlorure double d’étain et d’ammoniaque. On l’obtient en versant une solution de sel d’étain à 50 Bé. Ce sel pour rose possède les mêmes propriétés que le sel d’étain, mais son usage est moins dangereux pour le coton. On l’emploie surtout pour charger la soie.
- Le prussiate d’étain qui, s’emploie surtout pour l’impression des bleus de France et des verts d’Havraneck, est obtenu par précipitation d’une solution de sel d’étain au moyen d’une solution à poids égal de prussiate jaune de potasse (ferrocyanure de potassium).
- L’oxalate d’étain, qui est surtout recommandé pour l’impression des rouges d’alizarine sur coton, est obtenu par dissolution de l’oxyde d’étain dans l’acide oxalique par la méthode suivante : A une solution de 21 Ibs. de sel d’étain à 10° Bé, ajouter graduellement 1 1/2 1b, de chaux teinte, laver le précipité avec de l’eau puis dissoudre dans une solution de 1 1b. d’acide oxalique dans un gallon d’eau à 506 C.
- Fixage des mordants d’étain
- La laine estsouvent préparée avecdel’étain, surtout quand elle est destinée à être imprimée avec des couleurs vapeur, qui deviennent par cette méthode plus brillantes et plus solides.
- On passe les pièces au large par un auget à rouleaux, puis entre deux exprimeurs revêtus de toile, et enfin dans l’eau acidulée d’acide sulfurique, où l’acide stannique est précipité dans les pores et sur la surface du tissu. Un lavage à l’eau courante, et quelquefois un bleuissage, complètent l’opération. Quand les mordants d’étain sont employés en même temps que les mordants d’alumine, ou les fixe de la même manière,
- Les mordants d’etain ne sont employés seuls que pour la cochenille, l’écarlate, les jaunes ou les oranges, avec le fustet ou les graines de Perse, ou comme mordants secon -dairesdans la teinture avec certains colorants d’aniline. Pour l’application des écarlates, la laine peut être mordancée d’abord, ou teinte directement avec le colorant mélangé avec le mordant. Généralement on obtient des couleurs plus égales et plus solides en mordan-çant avant de teindre, mais on ajoute toujours un peu de mordant au bain de teinture, généralement une composition d’étain et de tartre.
- En mordançant avec de l’étain il faut éviter autant que possible de se servir d’outils en cuivre qui terniraient les couleurs ; on a pour ces mordants des chaudières en étain. Souvent, quand on ne dispose que de chaudières en cuivre, on « fait » le bain, c’est-à-dire qu’on y passe un peu de laine qui est à teindre en noir; celle-ci absorbe toutes les impuretés et
- permet d’obtenir des couleurs très brillantes. Dans la teinture directe de l’écarlate, du jaune, etc , on emploie comme mordant du sel d’étain et de l’acide oxalique.
- Sur soie l’opération consiste, comme avec presque tous les mordants, en une simple immersion d’uue durée suffisante. Pour charger la soie avec de l’étain, on précipite du sel d’étain sur la fibre au moyen de stannate de soude, ce qui permet aussi de décharger des blancs et les couleurs les plus délicates.
- Le coton peut être mordancé de la même façon, mais l’étain n’est employé seul que pour les rouges fugaces de sandal. Pour cela on fait une solution de sel d’étain et on l’éclaircit avec de l’acide hydrochlorique. On y passe le coton et on le laisse reposer pendant au moins 'deux jours, en retournant souvent les écheveaux de façon à ramener la surface interne à l’extérieur et réciproquement, et en les remettant de nouveau en tas. Avant la teinture on donne trois tours de cheville, mais on ne lave pas.
- Quand on emploie l’étain en conjonction avec d’autres mordants, tels que les mordants d’alumine, le mode d’opération est le même que dans le mordançage ordinaire. Le coton mordancé avec de l’alun mélangé (alun et cristaux de soude) et du stannate de soude attire dans la teinture les écarlates et les oranges d’aniline et les colorants similaires, qui sont fixés assez solidement.
- Mordants de chrome
- Les mordants de chrome sont très employés, et probablement leur application prendra encore de l’extension, surtout si on trouve de meilleures méthodes pour les fixer dans de bonnes conditions sur le coton. L’oxyde de chrome forme avec un grand nombre de colorants de bonnes laques très solides.
- Il y a deux sortes de mordants de chrome : les chromâtes et les sels de sesquioxyde de chrome. Les chromâtes sont largement employés dans la teinture de la laine et de la soie comme mordants primaires, tandis que dans la teinture du coton ils occupent une place très secondaire, et ne servent que d'oxydants de mordants. Dans beaucoup de cas leur fonction est double : pendant qu’ils agissent par oxydation sur le colorant l’oxyde de chrome se fixe en même temps. Cette double opération a lieu, par exemple, dans la teinture au campêche, au noir d’aniline, au cachou, etc. Avec le jaune et l’orange de chrome les chromâtes accomplissent eux-mêmes, par double décomposition, la fonction de colorant.
- Jusqu’en ces derniers temps le bichromate de potasse était le seul chromate employé. Ce produit présente le grand avautage d’être à peu près chimiquement pur. Il a été remplacé dernièrement dans beaucoup d’applications par le bichromate de soude, qui est environ 30% meilleur marché et est beaucoup plus soluble dans l’eau. La quantité d’acide chro-mique contenue dans les deux est à peu près
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
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- la même. Il faut cependant veiller à la plus grande pureté possible du bichromate de soude en réalité les plaintes des teinturiers qu’ils ne peuvent pas produire des jaunes et des oranges aussi solides avec le bichromate de soude qu’avec le bichromate de potasse ne peuvent être attribuées qu’à la différence de pureté des deux sels. Cependant quand il est bien cristallisé le bichromate de soude ne laisse rien à désirer sous le rapport de la pureté
- Le plus grand inconvénient que présente le bichromate de soude et qui n’existe pas avec l’autre sel, est sa grande propriété hygrosco-pique. Au point de vue de l’économie, on a proposé d’employer du chromate de chaux dans la teinture comme dans l’impression, mais ce sel ne paraît pas pouvoir être obtenu à un degré de pureté satisfaisant.
- Les sels de sesquioxyde de chrome les plus employés sont : les alun, acétate, chlorate, chlorure, fluorure et chromate de chrome.
- L’alun de chrome est. maintenant produit abondamment comme produit résiduaire dans la fabrication de l’alizarine. Il prend naissance dans le bichromate de potasse employé pour la transformation de l’anthracène en anthra-quinone. On peut l’employer directement pour le mordançage de la laine, mais son usage principal est dans la préparation de beaucoup de mordants de chrome, soit par double décomposition, soit par solution dans l’acide correspondant de l’oxyde de chrome précipité par le carbonate de soude.
- On prépare l’acétate de chrome soit en précipitant l’alun de chrome par l’acétate de plomb ou en dissolvant l’oxyde de chrome dans l’acide acétique On obtient l’acétate de chrome à 13° B. avec : 54 Ibs. d’alun de chrome, 54 Ibs. d’acétate de plomb et 12 gallons d’eau bouillante. L’eau de lavage du précipité de sulfate de plomb qui se forme est employée comme dissolvant dans une nouvelle opération.
- On obtient aussi l’acétate de chrome en mélangeant une solution d'alun de chrome avec une solution d’acétate de soude. Cependant la meilleure méthode de préparation de l’acétate de chrome est la suivante . Dissoudre 2 1/2 Ibs d’alun de chrome dans un gallon d’eau bouillante et 3/4 ibs. de cristaux de soude dans 1/2 gallon d’eau. On mélange ensuite les deux solutions ensemble et on fait dissoudre le précipité dans 2 ibs. d’acide acétique ordinaire, ce qui produit un peu plus que 34 gallons d’acétate de chrome à 13° B. On obtient un liquide plus concentré en pre--sant le précipité de chrome (avant de le dissoudre dans l’acide) dans un linge fort de mousseline. La solution d’oxyde de chrome et d’acide acétique est d’une formation assez lente et demande au moins 24 heures.
- Quand on expose l’acétate de chrome à une température élevée, se rapprochant de celle de l’eau bouillante, il devient trouble, libère de l’acide acétique et précipite un acétate basique insoluble. Son usage est très répandu dans l'impression sur coton, où il donne des
- couleurs d’une grande solidité. On l’emploie aussi pour les noirs de campêche vapeur, ' pour l’alizarine et l’extrait de garance, ou avec la purpurine artificielle, pour toutes les couleurs modes avec extrait de bois, pour le fixage des bleus d’alizarine, de la céruléine, galléine, noir et brun d’alizarine, gallocya-nine, etc.
- L’oxyde de chrome obtenu de la façon décrite plus haut, peut être employé pour la préparation du nitrate de chrome.
- Le chlorate de chrome est produit en précipitant 100 pintes d’alun de chrome avec 120 pintes de chlorate de barium. On l’emploie quelquefois comme mordant pour les noirs vapeur avec l’extrait de campêche. (On arrive cependant au même résultat en ajoutant du chlorate de soude à l’acétate de chrome.)
- Le mordant basique de chrome, qui a été recommandé pour le mordançage du coton, est obtenu par l’addition d’oxyde de chrome à la soude caustique jusqu’à saturation de ce dernier. On peut aussi le préparer avec un sel de chrome (alun de chrome,acétate de chrome, etc., etc.,) qui fait redissoudre autant de soude caustique que le précipité en a formé d’abord.
- Le fluorure de chrome est devenu d’un usage général pendant les dernières années comme mordant dans la teinture de la laine et de la soie. Il est assez stable, aisément soluble dans l’eau, et d’un prix très modéré. Il est indispensable de le conserver dans des récipients de bois ou de verre opaque. On l’em-
- I ploie soit pour mordancer la la laine avant la
- TABLEAU COMPARATIF DU MOUVEMENT DES MATIÈRES PREMIÈRES
- Pendant la premier mois des années 1897, 1896 et 1895
- IMPORTATIONS
- Bois de teinture en bûches : Mexique.. . ...kil. — — Brésil..........
- — — Haïti............
- — — Guatemala.......
- — — Autres pays......
- Totaux ...
- Bois de teinture moulus..........................
- Garance en racine, moulue ou en paille........... Curcuma en racine...............................
- — en poudre.....................................
- ................................................
- Lichens tinctoriaux.............................
- Ecorces à tan, moulues ou non................... Sumac, fustet et épine-vinette :
- Ecorces, feuilles et brindilles........
- Moulus...........................................
- Noix de galle et avelanèdes entières, concassées ou moulues........................... ...........
- Libidibi et autres gousses tinctoriales........ Safran..........................................
- Autres teintures et tanins..................
- Cochenille ............................ ....
- Kermès animal................................... Indigo.............. .......... ................
- Indigos-pastel, indigue, inde plate et boules de
- bleu.................................. .
- Cachou en masse.................. ..............
- Rocou préparé...................................
- Orseille préparée, humide en pâte ..............
- — sèche (cudbéard ou extrait)..
- Extraits de bois de teinture et d’autres espèces : Garancine.................................. Autres......................................
- Teintures dérivées du goudron de houille :
- Acide picrique...................................
- Alizarine artificielle...........................
- Autres ..........................................
- C utre mer......................................
- leu de Prusse..................................
- Carmins communs.................................
- — fins.......................................
- Quantités livrées à la consommation EX PO RTATIONS Marchandises françaises ou francisées exportées
- 189% 1S96 1895 1891 1896 1895
- 1.480.000 2.705.400 2 049.000 Bols de teinture en bûches. -kil. 118.200 376.900 875.000
- 10 500 116.700 26.200 59.200 36.900
- 1.666.600 3.082.900 1.413 3u0 7.200 8.400 7.800
- 889.000 1.686.700 1.099.000 Curcuma en racine . , . ... ...... .... 1.400 9.700
- 5.624.300 5.149.900 5.217.900 — en poudre. ... .. 1.500 1.400 700
- <
- 9 670 4 00 12.624.900 9.895.900 Lichens tinctoriaux . * 6 1.900 10.000 2.300
- 943.500 763.600 1.019.300
- 25.200 1 000 6.000 Sumac, fustet et épine-vinette :
- 28.300 26.000 141.000 Ecorces, feuilles et brindilles. ...... .... 900 30.500
- 2.000 100 38.700 Moulus ..... .... .. . 4 + .. ........ 2.600 52.900 10.000
- 600 2 200 Noix de galle et avelanèdes entières concassées 2.000
- 103.000 123.400 98.000 ou moulues ...... . .. , ............ 23.600 27.700
- 29.400 5.500 4.400 Libidibi et autres gousses tinctoriales......... b.100 4 000 —
- 90.800 307.500 317.200 Safran........ 1.200 3.900 2.100
- Autres teintures et tanins 20.100 26.100 4.200
- 378.600 627.400 1.355.100 Cochenille 23.600 13.700 16.831
- 143.600 278 500 320.900 Kermès animal — — -------
- Indigo. 26.600 12 400 31.194
- 248.100 520.600 63.900 Indigo-pastel, indigue, inde plate et boules de 9.300 1.268
- ---- 301 — bleu....... . .. . .. . 6.500
- 1.400 5.900 8.800 Cachou en niasse ..... 9.900 49.500 7.211
- 29.200 9.500 9.100 Rocou préparé 2.100 13.500 1.204
- 30.700 33.050 34.180 Orsei le préparée, humide en pâte... 5.200 3.300 6.984
- -• — — sèche (cudbéard ou extrait).. 2.900 400 2.353
- 50 500 226 170 56.280 Extraits de bois de teinture et d autres espèces : Garancine 2.200 426
- 436.800 427.940 17.460 j Autres : Allemagne........ 489.000 296.900 356.293
- 4.100 4.070 3.420 — Belgique..... 161.400 323.809 327.499
- 300 1.470 710 — Angleterre 320.500 221.800 154.481
- — 150 160 — Etats-Unis ...... 49.800 45.600 30.234
- —• Autres pays 387.000 455 100 500.121
- 1.600 Totaux. 1.407.700 1.343.200 1.377.628
- 9.300 2.310 2.400
- Teintures dérivées du goudron de houille : 2.544
- p-sme .— = Alizarine artificielle 3.700
- 6.300 8.040 16.360 Acide picrique 100 200 13
- 56.300 69.610 42.600 Autres 38,300 49.300 25.441
- 16.400 15.130 15.370 Outremer 69'.900 44.100 86.407
- 3.100 2.570 1.900 Bleu de Prusse. 500 1.700 354
- 200 10 90 Carmins communs 300 1.600 944
- — 10 20 — fins 500 200 265
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- teinture, soit pour fixer la couleur après son application sur le tissu. Pour ce dernier usage, il a des avantages considérables sur le bichromate de potasse, parce qu’il n’a pas d’action oxydante sur le colorant. En général, les nuances obtenues avec le fluorure de chrome comme mordant, sont plus brillantes et plus pleines que celles qu’on obtient avec le bichromate de potasse. Il en est surtout ainsi avec les alizarines cyanines et les bleus d'ali-zarine.
- Le chlorure de chrome reçoit une application assez limitée comme mordant; il ne possède pas d’avantage réel sur les autres mordants que nous avons décrits. Il est vendu liquide à une force d’environ 60° tw.
- Soùs le nom de mordant de chrome G4, on vend le chromate de chrome surtout pour le mordançage du coton avant la teinture aux couleurs d’alizarine. On le trouve dans le commerce à l’état liquide, de couleur brunâtre; il se mélange bien avec l’eau et donne en général de très bons résultats surtout sur coton — beaucoup meilleurs en réalité que beaucoup d’autres mordants de chrome.
- (A suivre.)
- THÉORIES DELA TEINTURE
- L’important traité de chimie des matières colorantes artificiellespubliéencinqfasciculespar MM. A.Seyenvet* chef des travaux à l’école industrielle de Lyon et P. Sieleb chimiste coloriste, est sur le point d’être terminé. Ouvragede | haute valeur scientifique et qui vient bien à son heure, ce traité conçu dans un esprit tout à fait théorique ne se prête pas facilement aune analyse sommaire, et nous ne saurions en faire un meilleur éloge que d’en extraire un passage traitant des théories de la teinture. Passant en revue toutes les idées émises par leurs devanciers, les auteurs ont exposé le plus ou moins de probabilité; après avoir lu attenti vement cette étude, le praticien trouvera bien souvent une explication claire et rationnelle de faits qui auront pu lui paraître quelque peu obscurs en de certaines occurences.
- La Rédaction.
- Plusieurs théories ont été émises pour expliquer les phénomènes de la teinture.
- Les uns considèrent la teinture comme un fait mécanique, les autres comme une réaction chimique, enfin d’autres assimilent la teinture à l’attraction des matières colorantes par les corps poreux, le noir animal, par exemple.
- Le parallèle entre la fibre et le charbon animal nous paraît assez mal choisi, vu qu’un très grand nombre de matières colorantes jouissant d’un pouvoir tinctorial très prononcé par les fibres ne sont que très peu attirées par le noir animal et qu’au contraire celles absorbées le plus facilement par ce dernier n’ont souvent que peu d’affinité pour les fibres.
- En outre cette assimilation n’explique rien, car sauf le cas où il agit comme oxydant (Cazeneuve Bull. Soc. chim. 1889) nous igno
- rons absolument la nature des phénomènes d’attraction qu’il exerce sur les matières colorantes et les lois qui les régissent.
- Théorie mécanique. — Dans la théorie mécanique de]la teinture, on admet que lesmolé-cules abandonnent peu à peu le bain de teinture pour se fixer entre les molécules des fibres sans qu’il y ait d’action chimique.
- Avec cette théorie, il est difficile d'expliquer pourquoi toutes les matières colorantes ne teignent pas indistinctement toutes les fibres. Elle n’explique pas non plus pourquoi une même matière colorante donnera souvent des nuances assez différentes en teignant des fibres differentes, ni pourquoi certains colorants relativement solides à la lumière lors-qu’ils ont été fixés sur certaines fibres,deviennent très fugaces fixés sur d’autres.
- Les objections à faire à cette théorie ne manquent pas, aussi perd-elle peu à peu ses défenseurs.
- Théorie chimique. — La théorie chimique suppose une combinaison entre la fibre et le colorant sous l’influence d’une force chimique.
- Les partisans de la théorie mécanique objectent que la combinaison chimique entre la fibre et la matière colorante n’est pas obtenue au moyen de proportions définies de corps composants
- Cette objection n’offre pas une grande valeur, car il est certain que si la fibre contracte une combinaison avec le colorant, cette combinaison qu’elle soit superficielle ou interne, n’est pas complète, sans quoi la fibre serait modifiée profondément dans ses propriétés, ce qui arrive du reste lorsqu’une fibre est trop chargée en couleur.
- Rosenstiehl (Bull, de Mulh. 1893) donne un exemple frappant, celui d’une pièce d'argent teinte en noir par sulfuration, dans laquelle le nouveau corps coloré ne forme qu’une fraction de la masse totale, quoiqu’il y ait combinaison en rapports atomiques entre le soufre et l’argent.
- Bien que cette expérience fournisse un argument important à la théorie chimique, l’adhérence qui existe entre la mince couche de sulfure et le métal qui lui sert de support, en fournit un aux partisans de la théorie mécanique. Cette adhérence donne même à la teinture une propriété principale : sa résistance au frottement. On peut très bien concevoir des teintures où l’action chimique est nulle, toute au moins douteuse. Ainsi la précipitation sur fibre d’oxyde de manganèse {bistre de manganèse) paraît être une teinture purement mécanique.
- En résumé, d’après Rosenstiehl les forces qui concourent aux opérations de la teinture sont de deux sortes : 1° L'adhérence qui est toujours en jeu; c’est une manifestation de l’attraction de la matière par la matière; 2° Les fours chimiques qui interviennent souvent, mais qui ne sont pas indispensables.
- Les partisans de la théorie chimique admettent que la teinture est due aux carac
- tères à la fois basiques et acides que présentent les fibres animales et aux caractères alcooliques des fibres végétales. Plusieurs faits tendent à prouver ces hypothèses, et il est certain que dans un assez grand nombre de cas, il y a réaction évidente entre la fibre et le colorant, c’est-à-dire combinaison chimique. En effet, la rosaniline est incolore et ses sels sont colorés ; pourtant suivant Jac-quemin, un écheveau de laine ou de soie plongé dans une solution bouillante de rosaniline se teint en rouge ; il n’est possible d’expliquer ce phénomène qu’en admettant que la fibre joue dans ce cas le rôle d’un acide faible et absorbe peu à peu la base colorante en formant une véritable combinaison saline.
- Hypothèse de Knecht. — Dans le cas d’un sel d’une base colorante, celui-ci, d’après Knecht (Berich. 1888) serait dissocié par la fibre. En effet, il a montré qu’en teignant de la laine avec du chlorhydrate de rosaniline, il se formait, aux dépens de la laine, du chlorhydrate d’ammoniaque, que l’on retrouvait dans le bain de teinture épuisé, en quantité équivalente à la quantité de rosaniline fixée.
- Cette hypothèse expliquerait pourquoi certaines matières colorantes fortement basiques ne teignent que difficilement la laine. On arrive cependant à les fixer en augmentant le caractère acide de la laine par le chlorage ou en teignant avec la base mise en liberté par un alcali, car les sels de ces couleurs sont stables et la laine, ne pouvant les dissocier, ne se tiendrait pas.
- La soie paraît posséder des propriétés acides plus prononcées que la laine, aussi se teint-elle bien avec les colorants basiques en liqueur neutre.
- (A suivre).
- —------------—----—9-----------•-----
- LES COLORANTS NOUVEAUX
- Brun anthracéne acide G
- La Manufacture Lyonnaise de Matières Colorantes a réussi à produire à celte nouvelle marque de la série des bruns anthra-cène acides, qui forme un complément précieux de ce groupe de bruns solides pour laine.
- Le brun anthracéne acide G se teint comme les marques R et B soit sur mordant de chrome, soit avec traitement au chrome après teinture, et donne d’une façon comme de l’autre des teintes solides au foulon, qui se distinguent par leur résistance remarquable à la lumière et au décatissage ainsi que par la facilité d’unisson. En combinaison avec d’autres colorants se fixant de la même façon, le brun anthracéne acide G unit également très bien, de sorte que ce produit, grâce à sa nuance pure et jaunâtre, sera très apprécié pour la teinture de la laine en nuances grand teint.
- Le brun anthracéne acide G peut être com" pris dans la série des « colorants pour laine solides au foulon. »
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
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- arnemtemaeecT"sseces
- LA TEINTURE DES FOURRURES A L’URSOL {Suite et fin}
- Un noir intense pour la peau de chèvre angora ou autres peaux semblables s’obtient ainsi : on se sert du mordant suivant : de 20 à 30 grammes de bichromate de potassium et de 10 à 15 grammes de crème de tartre pour lOlitres d’eau (durée du bain 12 heures.)
- On ne conseille pas d’employer un mordant plus puissant, car il donnerait au noir une teinte brunâtre d’un vilain effet. Après le bain, on rince bien et l’on teint avec : 30 grammes d'ursol D et 1 litre de peroxyde d'hydrogene dans 10 litres d’eau. Au bout de 12 heures on a la couleur désirée. Dans le mordant on peut remplacer le bichromate de potasse par une proportion égale de sulfate de fer ou de cuivre.
- L’ursol DB est surtout utile pour produire une teinte d’un noir bleuâtre, mais dans ce cas l’on doit remplacer le mordant au bichromate de potassium par un mordant de sulfate de fer et de crème de tartre ou de sulfate de cuivre et de crème de tartre ou encore par un mélange des deux sulfates et toujours de la crème de tartre, ces sulfates donnent d’excellents résultats.
- Voici comment on peut obtenir une teinte noir bleuâtre. Mordants : 1 à 20 grammes de sulfate de fer et 10 grammes de crème de tartre pour 10 litres d’eau (durée 12 heures.) II. — 20 grammes de sulfate de cuivre et 10 grammes de crème de tartre pour 10 litres u’eau (durée 12 heures.)
- III. — 15 grammes de sulfate de fer, 5 gr. de sulfate de cuivre et 10 grammes de crème de tartre pour lOlitres d’eau (durée 12 heures), on teint alors avec : 20 grammes d’ursol DB et 500 grammes de peroxyde d’hydrogène pour 10 litres d’eau (durée de 10 à 12 heures.)
- Lorsque l’on emploie le mordant I, le noir a une teinte bleu sombre et la peau elle-même reste d’un bleu clair. Le mordant II donne un noir intense, tandis que la peau devient également noire. Par l’emploi du mordant III, la peau reste plus claire qu’avec les deux premières préparations sans cependant avoir aucune influence sur la couleur ulte-Leure de la fourrure.
- Si l’on veut se servir à nouveau du bain de teinture, on peut le renforcer en ajoutant une proportion d’environ 60 0/0 des quantités de substances employées dans le jus primitif.
- Un avantage particulier que possèdent, en teinture, les couleurs « Ursol » est leur énergie colorante considérable, que l’on peut surtout remarquer lorsqu’on applique la couleur avec une brosse surl'extrémité des poils, ou lorsque l’on veut rayer ou bigarrer la fourrure. Par exemple : une simple application d’une solution d’environ 15 grammes d’ursol D et de 100 grammes de peroxyde d’hydrogène par un litre d’eau, sera suffisante pour couvrir de noir l’extrémité des poils de la fourrure ou pour donner une teinte légère.
- Les accessoires nécessaires à l’emploi des
- procédés de teinture décrits plus haut sont : une chaudière pour chauffer l’eau, plusieurs petites cuves ou' barils à pétrole coupés en deux pour contenir les jus mordants et colorants, des chevalets pour suspendre les peaux mouillées, un séchoir aérépouvant être chauffé par les temps froids, et enfin une installation pour rincer arrangée de manière à avoir l’eau fraîche à portée de la main. Après chaque opération, les cuves contenant les jus doivent être recouvertes d’un couvercle en bois.
- {La Halle aux Cuirs.}
- LA QUESTION DES SOIES
- Le Comité régional lyonnais, pour la protection du tissage français, communique aux journaux l’avant-propos d’un recueil contenant les vœux et délibérations de 125 communes de l’Ain, de l’Isère, de la Loire, du Rhône et de Saône-et-Loire, concernant la situation faite au tissage des soieries par une des clauses de l’arrangement franco suisse de 1895. Ce recueil de documents officiels est adressé aux sénateurs et députés Voici quelques extraits de l’avant-propos :
- « L’arrangement franco suisse de 1895 a eu pour conséquence immédiate la crise, aujourd’hui suraiguë, dont le tissage des soieries pures en France souffre depuis de si longs mois.
- « La déplorable situation faite à la principale industrie de Lyon, de la région lyonnaise, et dont vingt de nos départements ressentent le fâcheux contre-coup, ne peut se prolonger davantage sans entraîner la ruine et la disparition totale de cette industrie si française des soieries, au profit de l’étranger.
- « Lors du vote de nos tarifs douaniers (juin 1891), les soieries étrangères (art. 459) furent taxées 4 francs le kilog. au tarif minimum et 6 francs au tarif général, taux déjà de beaucoup inférieur à la moyenne des droits que les autres puissances imposent à nos tissus de soie.
- « Seule, de toutes les nations voisines, la Suisse en 1892 refusa d’accepter notre tarif minimum ; elle exigeait de nous des réduc • lions importantes sur de nombreux articles et, notamment, le remplacement de notre droit de 4 francs par kilogr. sur les soieries étrangères par un droit de 0,50 centimes. Ces prétentions furent rejetées par la Chambre le 23 décembre 1892.
- « Cette décision permit à la fabrique lyonnaise des soieries d’expérimenter plus longuement le régime des tarifs douaniers et d’en constater les bons effets par une reprise d’activité des plus soutenues.
- « Les produits les plus nombreux du tissage français, grâce à une bien modique protection, avaient pu reconquérir l’important débouché du marché de Paris, envahi depuis quelques années par les soieries étrangères ».
- Le Comié expose comment une différence, minime en apparence, de quelques francs par kilog. sur des tissus de soie peut mettre la fabrique lyonnaise dans l’impossibilité de soutenir la lutte sur notre propre marché intérieur contre les soieries étrangères.
- Il examine ensuite les conséquences de la convention de juillet 1895, par laquelle une réduction de 50 0/0 sur le tarif minimum des soieries pures fut, par suite, forcément consentie à toutes les puissances bénéficiaires du traitement de la nation la plus favorisée, cela
- sans aucune réciprocité delà part de ces puissances :
- « À partir du 16 août 1895, date de la mise en pratique de l’arrangement franço-suisse, les soieries de l’étranger affluèrent à nouveau sur notre marché national, l'obstruèrent d’une façon complète. Les commandes prises antérieurement par la fabrique lyonnaise ne furent pas renouvelées. Au chômage du tissage à bras vint se joindre celui du tissage mécanique et celui des usines; seuls, les métiers tissant les soieries mélangées conservèrent du travail, par suite de la protection que le traité franco-suisse a laissée intacte pour ce genre d’articles.
- « Les importations de soieries étrangères sur notre marché prirent, dès lors, un mouve ment ascendant dont les chiffres ci-après indiquent la proportion :
- 1894........ 126.683 kilos
- 1895........ 171.305 —
- 1896........ 236.700 —
- « Pour les deux premiers mois de la présente année, les statistiques des douanes indiquent une augmentation de 106 0/0 sur la moyenne des mêmes mois en 1896 et 1897.
- « Ces chiffres expliquent toute la situation ; il démontrent qu’au moment même où 75 0/0 de nos tisseurs demeurent des trimestres entiers sans aucun travail, l’étranger double les envois de ses soieries en France. Ces chiffres prouvent aussi que ce n est pas du tout à un manque de consommation en soierie qu’il faut faire remonter la cause principale de la crise du tissage français, mais bien à la funeste erreurr économique commise à l’égarp de nos soieries pures, lors de la conclusion de l’arrangement franço-suisse.
- «La période d’activité, que la mise en pratique de cette convention est venue brusquement interrompre, a pu néanmoins, convaincre tous ceux que le maintien du tissage de la soie en France préoccupe, qu’il est possible, facile même, de conserver à notre pays cette importante industrie, de lui assurer un prompt retour à son ancienne prospérité, et que pour atteirdre ce but, une protection modérée, telle au moins que celle que toutes les puissances, sauf la Suisse, avaient acceptée sans aucune objection, lui est indispensable aujourd’hui. »
- Suit la reproduction in extenso des délibérations et vœux émis par les conseils municipaux de la région lyonnaise, qui demandent au Parlement la modification urgente de la clause du traité franco-suisse qui a diminué de 50 0/0 les droits sur les soieries étrangères.
- INFORMATIONS
- Sont nommées ou promues dans l’ordre national de la Légion d’honneur les personnes dont les noms suivent :
- Au grade de chevalier
- Kœttinger (Jules-Bernard), imprimeur d’étoffes à Rouen. A réalisé dans l’industrie de l’indienne de nombreux progrès ; 55 ans de services industriels. Président d’un jury de classe a l'exposition de Rouen.
- MM. Cocquel (Adéodat-François-Xavier), fabricant de velours de coton à Amiens. Membre de la chambre de la chambre de commerce d’Amiens. Médailles d’or à l’exposition d'An-vers et à l’exposition universelle de 1889. Pré-sidem du jury de la classe XX à l’exposition de Rouen.
- Dehollain (Emile-Hector), négociant en tissus à Paris. Membre de la chambre de commerce de Paris. Président de la commission des douanes (halles et marchés) Ancien président du groupe syndical du commerce et de l’industrie des tissus et matières textiles. Membre du comité d’admission et d'installa— tion de l’exposition de 1889. Président de
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- groupe à l’exposition de Bordeaux. Services rendus à la colonisation en Tunisie. Vice-président d’un jury de classe à l’exposition de Rouen.
- Les laines en Amérique
- On mande de Washington au Morning Post :•
- D’après le« Boston-Club », le syndicat des laines cherche à emmagasiner un million de balles de laine avant la mise en vigueur du nouveau tarif.
- Les membres du syndicat comptent sur un bénéfice d’un million de livres sterling.
- La plus grande cargaison de laine qu’on ait, jusqu’ici expédiée de Buenos-Ayres à Hambourg, a été importée en cette ville il y a quelques jours par le vapeur Sao Paulo de la ligne hambourgeoise-sud-américaine.
- Ce navire, a, en effet, amené de Buenos-Ayres la respectable quantité de 6 873 balles de laine, en majeure partie pour Leipzig.
- UNE QUESTION IMPORTANTE
- Un propriétaire d’Azille (Aude), a été condamné à 16 fr. d’amende sans application de la loi Béranger, à la suite d’un procès-verbal par le service des mines, pour contravention au décret du 30 avril 1880 sur les appareils à vapeur.
- Le prévenu avait négligé d’adresser à M le préfet de l’Aude la déclaration réglementaire pour une machine à vapeur, qu’il utilise pour la submersion et de faire renouveler l’épreuve officielle qui doit être effectuée tous les dix ans.
- Il y a une indication pour nos lecteurs, propriétaires de machines à vapeur.Soit par oubli, soit par méconnaissance des lois et décrets en vigueur,pas mal de possesseurs d’ap pareils à vapeur tombent sous Je coup de la réglementation et cependant, en s’adressant à la préfecture ou au service des mines, les intéressés peuvent trouver facilement les renseignements nécessaires pour se mettre à couvert.
- La condamnation ci-dessus est un sérieux avertissement.
- JURISPRUDENCE
- Un de nos abonnés nous pose la question suivante ;
- Au cours d’un bail portant sur plusieurs années, j’ai consenti à mes locataires une diminution de loyer. Je désire savoir si je puis conserver les loyers d’avance que j’avais reçus lors de la signature du bail, imputables sur le dernier semestre, ou si je dois resti • tuer sur ces loyers la différence entre l’ancien prix et le nouveau.
- R. — La solution dépend surtout des circonstances dans lesquelles la réduction a été consentie Si vous l’avez accordée volontairement, sans pouvoir y être forcé, sans aucune menace de vos locataires, en un mot, par pure bienveillance, nous pensons que vous pouvez intégralement conserver les loyers d’avance, si du moins il ne fut pas question de ces loyers lors de la réduction.
- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- Cette réduction, dans ces conditions, n’a du être consentie que pour venir en aide à vos locataires, pour leur rendre plus faciles les paiements à venir : elle doit, par suite, être sans influence sur its loyers déjà payés. En ce sens vous pouvez invoquer un jugement rendu par la septième chambre du Tribunal civil de la Seine le 7 juillet 1892.
- Mais il en serait tout autrement si la réduction n’avait pas été consentie par générosité, mais pour éviter une action en justice, ou si elle correspondait à une diminution de jouissance.
- RENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX
- DÉCLARATIONS DE FAILLITES
- Pélissier (Lazare), teinturerie, 14, boul1 National et 10, rue Bergers, à Marseille. — Jug. du 25 mars. — S. : M. Audibert.
- FORMATIONS DE SOCIÉTÉS
- Formation de la Société en nom collectif Juzans et LATASTE, teinturerie et dégraissage, 3, ch. Lescure,à Bordeaux. — Durée : 10 ans. — Cap. : 2.000 fr. — Acte du 13 mars.
- Formation de la Société en commandite Les fils de L. JARROSSON, fabr. de crêpes et autres tissus de soie pure ou mélangée, 5, rue du Puits Gaillot, à Lyon. — Durée : 9 ans. — Cap. : 700.0C0 fr. dont 300.000 fr. en commandite. — Acte du 10 mars.
- Formation^e la Société Guiraud et Guillon, teinturerie et dégraissage, 11, rue de Paradis, avec succursale pl. Charles Félix, à Nice. — Durée : 3 ans. — Acte du 19 janv.
- Formation de la Société en nm collectif COURTEHOUX frères, tissage mécanique, tein turerie, à Gaulier, commune de Floing. — Durée : 10 ans,duler janv. — Cap. : 150.000 fr. — Acte du 6 mars.
- DISSOLUTIONS DE SOCIÉTÉS
- Dissolution, à partir du 15 mars, de la So-ciété Schoeler et Bayle, fabr. de rubans, 3, rue de la République, à Saint-Etienne. — L. : M Schoëler. — Acte du 15 mars.
- VENTE DE FONDS DE COMMERCE
- M. Michy a vendu’un fonds de teinturerie, 30, rue de Bellefond.
- Mme Mireau a vendu un fonds de teintu rerie, 26, rue Lamartine.
- Mme Gaudé a vendu un fonds de teinturerie, 83, rue de la Victoire.
- Mme Gardez a vendu à M. Cloquet un fonds de teinturerie, 221, boui. Raspail.
- Mme Régnault a vendu un fonds de teintu rie, 14, rue Crozatier.
- BIBLIOGRAPHIE
- Essais et analyses pratiques des fils et tis-sus, au point de vu® des conditions de livrai-sonimposéespar les administrations publiques par D J. Herzfeld, directeur du laboratoire de chimie technologique de Cologne, ancien professeur à l’école supérieure de tissage de Mulheim —Edition allemande chez: A. Hart-leben à Vienne — Quoique cet ouvrage, écrit par un maître fort expert en la matière, s’adresse plus spécialement aux chimistes, industriels et négociants allemands désireux de connaître quels sont les diverses procédés
- à employer pour reconnaître qu’un tissu remplit à tous points de vue les conditions exigées par les administrations de leur pays, nous n’hésitons cependant pas à lui consacrer quelques lignes pour faire connaîtra à nos lecteurs l’esprit dans lequel ce livre a été conçu. Il comble en effet une lacune dans la littérature spéciale et ce n’est qu’à titre de renseignements partiels épars dans les périoliques que nous pouvons retrouver cà et là quelques-unes des données que l’auteur a si complètement et si heureusement coordonnées dans son traité.
- Les conditions imposées par les administra-tions françaises aux fournisseurs nationaux sont d’ailleurs assez semblables à celles que nous trouvons étudiées avec tant de compétence par le Dr Herzfeld et celui qui connaîtra à fond les méthodes analytiques indiquées tant pour la connaissance de la nature des fils employés que pour les méthodes de fabrication et les procédés et matières tinc*oriales ayant concouru à la confection de ces tissus, sera suffisamment renseigné pour étudier avec fruit une étoffe de fabrication française et pouvoir en déceler rapidement les qualités et les défauts.
- Nous ne saurions trop recommander aux spécialistes auxquels la langue allemande est familière, la lecture attentive de ce petit vo.-lume aussi intéressant au point de vue théo -rique que pratique : la valeur des renseigne -ments acquis paiera amplement le temps dé pensé à cette lecture. Th. S.
- Envoi des ouvrages indiqués ci-après contre mandats-poste adressés aux bureaux du journal
- Dictionnaire de chimie industrielle
- Le 12® fascicule du Dictionnaire de chimie industrielle A. Villon vient de paraître et conduit jusqu'aux Chromâtes. Ce dictionnaire mentionne les substances destinées à la pharmacie, aussi bien que celles destinées à l’industrie et à l’agriculture; il doit former trois gros volumes petit in-4° et contenir au moins 4,000. articles, illustrés d’un grand nombre de figures intercalées dans le texte.
- Guide du commerçant, par E.Coquengniot, avocat, ancien avoué, traitant de toutes les questions relatives aux transports par chemins de fer, ainsi que des rapports des commerçants avec l’administration des postes, et pour les chemins de fer comme pour la poste, le plus spécialement, au point de vue du droit usuel et administratif. C'est un outil indispensable à quiconque s’occupe d’affaires et surtout aux commerçants, aux in dustriels et aux agriculteurs.
- Envo i franco par poste contre 2 fr. 60 en timbres ou mandats.
- Chimie des matières colorantes artificielles, par M. A. Seyewetz, chef des travaux à l’école de chimie de Lyon, et P. Sisley, chimiste-coloriste.
- La pratique du teinturier, par JulesGARCON, ingénieur chimiste, membre de la Société des ingénieurs civils, des Sociétés industrielles de Rouen-et de Mulhouse, etc.
- Tome 1 : Les méthodes et les essais de teinture, 4 fr.
- Tome II : Matériel de teinture, 10 fr. 60.
- Tome iII : Recettes et procédés spéciaux de teinture (en préparation).
- Traité de la teinture et de l’impression des matières colorantes artificielles, par J. Dépierre.
- Première partie : Les couleurs d’aniline 1 volume grand in-8° contenant 221 échan tillons, tant imprimés que teints, sur soie, laine, coton, cuiu, et 12 tableaux, dont 6 avec indication en couleur des réactions caracté ristiques, relié, 36 fr. 60.
- Deuxième partie : L’alizarine artificielle et ses dérivés. 1 volume grand in-8° contenant 181 échantillons, tant imprimés que teints, sur coton, jute, etc., 19 planches hors texte et 108 figures, relié, 40 fr. 60.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
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- Troisième partie : Le noir d’aniline, l’indigo naturel, l’indigo artificiel, impression sur laine. 1 volume grand in-8° contenant 176 échantillons, 10 planches hors texte, 51 figures et 1 carte, relié, 35 fr. 60.
- Monographie des Machines a laver
- Employées dans le blanchiment, la teinture des fils; écheveaux, chaînes, bobines, le blanchiment et la fabrication des toiles peintes.
- Par Joseph Dépierre,ingénieur civil, ouvrage couronné par la Société libre d'émulation du commerce et de l’industrie de la Seine-Infé-^eure. Troisième édition. Un volume in-8. avec figures et un atlas. Prix : 13 fr. 10.
- L’industrie du blanchissage et des blan chisseries, par A. Bailly, secrétaire de la Chambre syndicale des blanchisseurs de Paris. 1 vol. in-16 de 383 pages avec 106 figures, cartonné, 5 fr. 50.
- Traité pratique de teinture et impres sion, par Michel de Vinant, ex—coloriste et directeur de fabrique.
- Deuxième édition, revue et augmentée de procédés spéciaux et pratiques.
- Teinture et impression des tissus et des échevaux de ce ion, de fil, de soie, de.laine, etc.
- Blanchiment des toiles de fil, coton, laine, etc., etc.
- Apprêts.
- Teinture des houssès, de la pelleterie, des plumes pour modes, des chapeaux de paille.
- Produits chimiques employés à la teinture et à l’impression.
- 1 vol. in-80 broché de 780 pages, avéc planches. Prix : 18 fr. 60.
- L’industrie de la teinture (Blanchiment, mordançage, teinture à l’aide des matières colorantes minérales, végétales, animales). Échantillonnage ; matériel et manipulation de la teinture, par Tassart. 1 vol. in-12 avec 55 fig., 4 fr. 50.
- Chimie des matières colorantes artificielles, par A. Seyewetz, chef des travaux à l'Ecole de chimie industrielle de Lyon, et P. Sisley, chimiste coloriste.
- Troisième fascicule : Matières colorantes dérivées du Di et du Triphénylméthane : (a) Dérivés du diphénylméthane ; (b) Dérivés delà rosalinine ; (c) Dérivés de l’acide rosolique ; (d) Rosamine et-benzoïnes ; (e) Phtaléines.
- La Chimie des Matières colorantes artificielles sera publiée en cinq fascicules, de deux mois en deux mois. Chaque fascicule est vendu 6 fr. 60. On peut souscrire à l’ouvrage complet au prix de 25 francs, payables de suite. A partir de la publication du cinquième fascicule, ce prix sera porté à 30 francs.
- Matières contenues dans les deux premiers ascicules : Considérations générales. — Matières colorantes nitiées. — Matières colorantes azoxyques. — Matières colorantes azoïques. — Matières colorantes hydrazoni-ques. — Matières colorantes nitrosées et qui-nones oximes. — Oxyquinones (couleurs dérivées de l’anthracène).
- Traité des apprêts et spécialement des tissus de coton, blancs, teints et im primés, par Dépierre. 1 volume gran 1 in-8° avec 223 gravures dans le texte, 35 planches et 131 échantillons. Relié, 40 fr. 60.
- Pour tous ces ouvrages, adresser les demandes au bureau du journal, en envoyant le montant en mandat ou timbres-poste.
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- SITUATION DES INDIGOS
- AU HAVRE
- le 31 Mars 1897.
- Arrivages pendant le mois 726 caisses Bengale, 334 surons Guatemala.
- Stock : eb M
- 2.103 caisses Bengale, 1.796 surons Guatemala.
- Ventes
- S et F
- P
- Jet R W :
- 10 caisses bon violet rouge q.q. évents.. 5.75 à 6.20
- 9 » beau rouge.... 5.75 » 6.20
- 19 caisses Bengale disponible.
- 28 c. Kurpah grabeau moyen violet et violet rouge à bon violetet violet rouge 2.50 à 4 »
- 8 » Martinique de bon violet et violet rouge à beau violet....................... 6.10 » 6.90
- 58 surons Guatemala de ordi-
- naire sobre à beau corte 2.25 » 4.35
- 260 caisses à terme, soit :
- 20 caisses sur Mars......... 5.75/5.95
- 120 » » Avril........... 5.80/5.90
- 20 » » Mai......... .. 5.90
- 10 » » Juillet.......... 5,85
- 40 » » Août.......... 6 »
- 30 » » Septembre...... 5.90/6 »
- 20 » » Octobre.......... 6.05
- Cours des Indigos au 1/2 kilogramme
- de l’Inde ou desautres paysdeproduct.,exempt d'ailleurs........... . .fr. 25 les 100 kilog.
- Et par terre........•....» 25 »
- Les affaires ont été très calmes pendant tout le mois; en Bengale disponible, nous n’avons eu le placement que de deux filières, et à terme, nous n’avons coté que 260 caisses dont partie en reports ; nos cours ont toutefois progressé de 10 à 15 centimes et l’on paraît acheteur ainsi sur les mois très éloignés.
- Le steamer Strathgyle est arrivé le 23 cou rant avec 667 caisses pour notre port.
- Les expéditions de Calcutta, pour la France, ont été de 4.142 caisses contre 6,348 l’année dernière.
- Kurpah. — Nous avons eu le placement de 28 caisses formant notre stock.
- Guatemala. — Nous n’avons à signaler que la vente fie 58 surons avec prix en faveur des acheteurs.
- Circulaire A. Dumont, Courtier assermenté.
- DROGUERIES ET TEINTURES
- (Place au HAVRE, 20 Avril)
- Boie. - Il s'est fait quelques affaires en campêche, mais les prix très bas auxquels elles ont été concédées
- ne sont pas divulgués.
- On cote :
- Campêche du Brésil, coupe d Espagne, — Ire qualité..............
- — 2e quali é................
- 3e qualité.........................
- — Sisal, Yucatan .................... Honduras.... ........................
- Tabasco..............................
- Haïti Cap...................... ....
- » ..............................
- » St-Marc ..........................
- » Fort-Liberté.......................
- P.-de-Paix ..................... ................................. ..
- Saint-Domingo................
- Martinique et Guadeloupe ............ Jamaïque. ................
- 12 ..
- 10 ..
- 7 ..
- 8 50
- 8 60
- 8 ..
- 6
- 6
- 7
- 6
- 7
- 10
- a
- rs
- G
- 13 ..
- :2 ..
- 8 ..
- .8 60
- 9 ..
- 8 25
- 6
- 7
- 6
- 25
- Traité des matières colorantes, du blanchiment et de la teinture du coton, suivi du dégommage et de la teinture de la ramie ou china-grass, par Adolphe Renard, docteur ès sciences physiques, professeur de chimie à l’Ecole supérieure d’industrie de Rouen, 1 volume in-S, avec figurés dans le lexte et un album de 83 échantillons. Prix 20 fr. 60.
- Traité pratique de savonnerie. — Matières premières. — Matériel. — Procédés de fabrication des savons de toute nature, par Edouard Moride, ingénieur-chimiste. — Ouvrage couronné par la Société industrielle du Nord de la France. — Deuxième édition complètement re-maniée et mise au courant des derniers progrès réalisés.
- Un volume grand in-8 avec 115 figurés dans le exte, relié : 16 fr. 60 contre mandat-poste adressé au bureau du journal.
- Bengale surfin violet et bleu.. 8.50 à 8.75 fin violet pourpre............ 8 » v 8.25
- beau violet pourpre......... 7.50 » 7.75
- bon violet................ 6.50 » 6.75
- bon moyen violet............ 6 » » 6.25
- moyen violet................ 5.25 » 5.50
- beau violet rouge........... 6.50 » 6.75
- bon violet rouge .......... 6 » » 6.25
- bon moyen violet rouge...... 5.50 » 5.15 fin rouge................... 6.50 » 6.75
- beau rouge.................... 6 » » 6.25
- bon rouge..................... 5.25 » 5.50
- bon à fin cuivré................. 4.75» 5 »
- cuivré ordinaire et bas....... 4.50 » 4.75
- Java.......................... » » » » »
- Kurpah........................ 2.25 » 5 »
- Madras . .................. 2 » » 5 »
- Manille....................... 1.50 » 3 »
- Caraque....................... 2 » » 5 »
- Guatemala flor................ 5.50 » 6 »
- fin sobre et fin ............. 5 » » 5.25
- beau sobre et beau corte .... 4.50 » 5 » bon sobre et bon corte...... 4 » » 4.50
- bon moyen sobre et corte ... 3.25 » 3.75 moyen sobre et moyen corte. 2.50 » 3 » ordinaire et bas........... 1.50 » 1.25
- Nouvelle Gren. fin à surfin... 7 » » 7,50 bon à beau.................... 5.50 » 6.50
- ordinaire et moyen............ 3.50 » 4.50
- Jaune Cuba et St-Yago . » Manzanillo. .....
- - Tuspan...........
- • Vera-Cruz. ......
- • Campêche. ..... ..
- • Carmen............ » Tampico..........
- « Porto-Plàta........ » Haïti...........
- ♦ Jamaïque........... » Barcel et P. Cab .
- » Rio Hacha........... • Carth. et Savan..
- • Maracaïbo ..........
- * Fustet............
- » Tatajuba.............
- » Bahia............
- » ......................
- • Amapala..........
- Rouge Brésil Bahia.. » Calliatour.........
- Rouge Lima.............
- 100 k.
- . .50 k.
- 50 kil.
- Brun
- ................
- ..............
- Sandal .........
- Sàpan......
- Quebracho.......
- Pernamb.....
- Cachou
- luisant, en sac 50 k en caisse —
- Jaune ou gamb. pressé Cochenille
- On cote :
- Ténériffe zaca tille ....
- Ténérife grise.......
- Curcuma
- Bengale.........
- Java, Mad , Pond. .
- Dividivi
- On cote les 50 kil.
- .100 k.
- . 50kil.
- 100 k.
- 50 k.
- 1009 k. . .50 k.
- 50 kilos
- Taxes et Dons d'usage sur la place
- En caisse, tare nette; don 1 kilog. par caisse.
- En surons, tare nette; don un demi-kilog. par suron.
- Droits de douane, le double dixième compris w Par navires français ou étrangers :
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- 6' ..
- 6 ..
- 5 75
- 6 ..
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- 6 ..
- 5 ...
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- 5 ..
- 4 25
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- 6 16
- 6 50
- .6 50
- .6 50
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- .5
- 5
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- 25
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- 25
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- M
- 37
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- 13 M
- 7
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- 50
- 75
- 60
- 60
- 50
- 1/2
- 60
- 50
- 50
- Indigos. — Cet article a eu la vente_______________ Guatemala disponibles à conditions particulières.
- Pour le terme, la tendance est calme, et en quelques reports les transactions sont rares.
- On cote actuellement :
- Beng. sur v. et bl. 1[2 k » fin viol, et pourpre .
- » beau viol, et dite...
- » bon violet .........
- » moyen violet.......
- » bon violet rouge....
- » bon moy. v. roug...
- 5
- O
- 4 .
- .5
- 14 .
- 5 5
- 8
- 17 11
- 12
- 3
- 50
- 25
- 25
- ~S6-v— oo y
- 50
- 45 ..
- 24 ..
- kil.
- 2 ..
- 1 80
- 15
- 13 ..
- de
- 80
- surons
- dehors
- de
- 8
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- 5
- 6
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- . 428 _ LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- » fin rouge.................. 6 .. 6 25
- » bondito...,................ 525 550
- » bon à fin cuiv............. 4 4 75
- » cuiv.erdetbas.... 3 75 5..
- Java ........................... 5 .. 10 ..
- Kurpah........................ . 2 50 5 ..
- Madras ......................'. . 2 .. 4 50
- Manille....................... : 1 50 3 . .
- Caraque......................... 2 .. 5 ..
- Guatemala flor.................. 5 50 6 .
- » sobre............. .... 4 .. 5 25
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- 41e Année
- 5 MAI 1897
- Numéro 9
- MONITEUR DE LA TEINTURE
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- DES APPRETS ET DE L'IMPRESSION DES TISSUS
- Journal des Industries tinctoriales et textiles.
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- Prix à forfait pour insertions répétées.
- Il sera rendu compte de tout ouvrage dont deux exemplaires auront été remis au bureau du journal.
- SOMMAIRE
- Perfectionnements et procédés nouveaux. — Chiffonnage. — Mordants gras. — — Les mordants et leur emploi (suite et fin). — Les défauts dans la teinture et leurs remèdes. — Nouveaux colorants. — Théories de la teinture (suite et fin). — Le travail dans les manufac, tures. — Teinture des flanelles en pièces. — Les droits de timbre. — Les déclarations en douane. — Renseignements commerciaux — Cours. — Annonces.
- PERFECTIONNEMENTS
- et Procédés nouveaux
- Nous donnons sous ce titre, et sans discussion l’analyse des brevets de nature à intéresser nos lecteurs.
- PROCÉDÉ D’ÉPAILLAGE PAR SU INTIMENT des matières textiles tissées ou brutes par M. Adolphe-Alexandre Plantrou
- Dans ce procédé d’épaillage, les liquides acides ou autres sont appliqués à l’état divisé, c’est-à-dire sous forme de gouttelettes excessivement petites qui viennent suinter sur le tissu à épailler.
- Pour réaliser cette application, l’inventeur met à profit le principe de la capillarité et force liquide d’épaillage à s’infiltrer à travers un corps poreux (soit de l’intérieur à l’extérieur ouautrement), à la surface duquel il fait passer les tissus. On donne à ce corps poreux une forme quelconque, par exemple la forme cy-lindrique des bougies des appareils filtrants et on dispose ces bougies, cylindres, etc., po-reux, en avant des machines carbonisseuses ; on les fait mouvoir ou non de façon à cons "ller, si bon semble, une seule machine avec la carbonisseuse pouvant être conduite par le même ouvrier. Dans ces bougies, cylindres, etc., poreux et de section convenable, on in-roduit le liquide acide ou autre agent des-Acteur des corpuscules végétaux et le liquide * trouve en charge.
- Le tissu à épailler est disposé en large et tamené soit manuellement soit mécanique-ent sur les bougies, tubes, cylindres, etc., Poreux, de façon à les affleurer et à s’imbiber “lssamment et régulièrement.
- BLANCHIMENT DE TOUS TEXTILES VÉGÉTAUX par M. Charles Perrachon
- Ce nouveau procédé de blanchiment instantané de tous produits textiles végétaux, coton, lin, chanvre, jute, phormium, etc., filés ou en bousse, de même que toutes les pâtes végétales employées à la fabrication du papier, consiste, pour tous les textiles filés ; (1® ) à les tremper pendant environ 1 heure dans un bain bouillant composé de 20 % environ de soude, pour les dégraisser; (2° ) à passer en suite le textile dégraissé dans un autre bain à environ 60 C et composé pour 100 kilogs de matière, de 15 0|0 de silicate de chaux, — 3 0,0 de chlorure de chaux et 1/2 0(0 de soude ordinaire ; (3 ) à laver après sortie de ce ce deuxième bain ; (4° ) à passer après dans un autre bain comportant 20 0[0 de soude et 10 0[0 de savon ;(50)à laver ; (6® ), à aviver à 450 C dans un bain composé de 5 0(0 d’acide sulfurique et de 2 0^0 d'acide chlorhydrique, (7° ), à laver à l’eau ordinaire et à essorer.
- Pour les pâtes à papier, on supprime la 4e opération du bain de soude et de savon et l’on remplace ce bain par un autre à froid contenant environ 8 OjO de bisulfite de sot.de acidulé avec 1 0[0 d’acide sulfurique ; on termine par un lavage sans avivage.
- PERFECTIONNEMENTS
- dans la fabrication de tissusimperméables par la Société dite « The Publishing Advertising and Trading Syndicate limited »
- En enduisant ou en imprégnant les tissus de corps imperméables tels que le celluloïd liquide, on a remarqué qu’afin de les empê -cher de se craqueler ou de s’exfolier, il était préférable de carder ou de peigner la surface du tissu de manière que ses petits poils soient noyés dans la matière imperméable qui ainsi adhère mieux audit tissu.
- Les poils peuvent aussi être relevés pour former coussin ou tampon sous l’enduit de matière imperméable afin de donner au tissu une plus grande souplesse.
- Pour enduire le tissu, on peut faire usage d’une râcle sur le bord de laquelle le tissu
- passe avec plus ou moins de tension suivant i épaisseur de l’enduit que l’on désire appliquer. Le composé de celluloïd reste contre cette râcle et le tissu qui passe dessous entraîne avec lui une couche ou pellicule de la composition.
- PROCÉDÉ D’IMITATION DE TISSÉ
- En couleurs sur étoffe de fibres végétales sans l’emploi des appareils usités au traitement des écheveaux.
- Par M. Paul Dosne
- Le procédé ayant trait à la présente invention consiste à produire sur la chaîned’un tissu les réactions qui donnent naissance à une matière colorante insoluble, un des constituants de la couleur étant incorporé à l’encollage de la chaîne, tandis que l'autre ne lui est fourni qu’aprés tissage sous la forme de liquide à foularder ou de couleur à imprimer ou bien, à mélanger à l’encollage une substance qui ait des propriétés réservantes sous une couleur que l’on doit imprimer apres le tissage. Dans l’un et l’autre cas, le développement ou le fixage de la couleur de la chaîne est suivi de la teinture destinée à la trame non préparée. Les couleurs substantives s’adaptent d’autant mieux à ce cas que, vu la possibilité qu’elles offrent de teindre dans une cuve à roulettes, l’opération du développement de la couleur de la chaîne et l’opération de la teinture de la trame peuvent se faire à la continue, pourvu qu’entre l’une et l’autre il y ait un rinçage approprié. Les matières colorantes minérales ou organiques se constituant ainsi par réaction sur la fibre sont peu nombreuses, mais, parmi celles-ci la classe des azoïques est de beaucoup la plus intéressante.
- Dans le parement de la chaîne, on mettra par exemple, de l’« ou du p naphtol alcalin ou tout autrephénolou amine, aptes à donner une réaction colorée par copulation avec un composé diazoïque; les opérations du tissage suivront leur cours et ce n’est que sur le tissu fini que l'on opérera cette copulation en fou-
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- lardant ou en imprimant celni-ci avec le diazoïque approprié.
- Pour varier le coloris de la chaîne, on for-mera celle-ci de chaînes différemment préparées pouvant supporter le même traitement après tissage.
- Par impression ou autre, ce procédé offre une grande variété d’effets, en imprimant par exemple sur tissu (en chaîne) en 3 naphtol le diazo de la benzidine, puis foulardant dans le diazo de la naphty lamine et teignant ensuite en chrysamine, on obtiendra un dessin puce s’enlevant sur un fond rouge, tous les effets de trame étant réservés en jaune.
- Par réservage enfin, l'application de ce procédé est des plus séduisantes par le fait qu’en introduisant dans l'encollage les sels ou autres matiè es employées en impression pour couleurs-réserves, on donne à la chaîne seule la propriété réservante. Il y a lieu de citer comme exemple l’incorporation à l’encollage, de l’acétate de soude qui permet ainsi de réserver l’impression en noir d’aniline; les citrate ou tartrate de soude qui réserve-ront des couleurs-vapeur à base de mordants métalliques, les dissolutions d’émétique qui réserveront des couleurs au tannin.
- PERFECTIONNEMENTS apportés à la méthode de dessiccation de la laine par M. John Mac Creath
- Il s’agit dans cette invention de la dessiccation de la laine et d'aures matières. L’invention consiste essentiellement en un procédé grâce auquel un courant continu d’air chaud est amené à travers des tuyaux d’aspiration et chassé par un ventilateur ou soufflet dans une caisse ou un réservoir de séchage qui contient une série de filets sans fin tendus sur de- cylindres rotatifs Les filets sont arrangés de manière à transporter la laine ou toute autre matière à travers l’air chaud et à la délivrer finalement en dehors de la caisse ou du réservoir de séchage à l’état parfaitement sec.
- SYSTÈME DE MACHINE à imprimer les mesures de longueur sur les tissus, le papier et autres matières.
- Par M. August Montforts.
- Ce système de machine diffère surtout des machines connues par ce fait qu’il*n’est pas nécessaire que la périphérie du cylindre mesureur concorde avec l’unité de mesure, d’une part, et, d’autre part, pour la faculté d’appliquer le même cylindre mesureur à l’impression des mesures de longueur différentes, telles que mètres, yards, archines, etc L’impression s’opère de l’extérieur contre le tambour mesureur formant buttée, et cela, de telle façon que, tandis que le disque d'impres-sion qui porte le compteur se déroule contre le tambour, le compteur qui renferme les caractères, dès qu’il arrive au point à imprimer du tissu ou papier, exécute un mouvement rapide et bref contre le tissu ou papier et hors
- du contact de l’un ou de l’autre. Dans ces conditions, les caractères d’impression ne restent en contact, par leur surface entière, qu’un temps très court avec le tissu ou papier ; il ne peut donc se produire de déroulement ou de glissement des caractères sur le tissu ou papier et l’impression obtenue est nette et irréprochable.
- {Reproduction interdite.^
- CHIFFONNAGE
- Etudes sur le nettoyage à sec
- Le lecteur attentif qui suit quotidiennement les efforts de la rédaction de ce journal pour attirer l’attention du plus grand nombre de ceux que les choses de la teinture intéresse, a pu se rendre compte que depuis quelques mois nous n’avons pas négligé de donner à chaque numéro nouveau, sous la rubrique : Chiffonnage, quelques renseignements que nous avons cru devoir être utiles à un point quelconque aux teinturiers-dégraisseurs : ce sont la d’honorables industriels auxquels leur pénible labeur de chaque jour ne permet point de se livrer à des recherches bien compliquées et à qui, par la nature même de leurs occupations, il n’est ni possible, ni permis de se livrer aux tâtonnements et aux expériences : chaque essai fait intempestivement, et qui n’a pas réussi, se traduit pour eux non seulement par une perte de temps, mais encore par un dommage pécunier immédiat; l’objet sur lequel ils ont expérimenté se trouve, pour la plus grande généralité, altéré d’une façon quelconque, et il faut en rembourser la valeur intrinsèque au client, qui ne comprend jamais comment l’on peut ne pas toujours réussir.
- C’est dans le but que nous venons d’indiquer que dans une série d’articles publiés dans les numéros 2 de cette année, page 25 et suivantes, et numéro 3, page 41 et suivantes, nous avons relaté sous le titre : Nettoyage à sec, nettoyage proprement dit, détachage, une étude très intéressante publiée par G Zander, dans le journal la Deutsche Faerber Zeitung, de Munich.
- Ce travail a trouvé un contradicteur moins théorique que l’auteur, mais plus habitué au maniement jounalier dans l’atelier : ses observations pratiques sont très instructives et nous n'hésitons pas à les reproduire : c’est a nos confrères d’en tirer les conclusions qui en dérivent.
- D après l’honorable contradicteur, le travail critiqué serait basé sur les connaissances th oriques de l'auteur, mais qui ne peuvent être dévolues au simple teinturier fils de ses œuvres, qui ne travaille que sur les données que lui a fournies sa propre expérience, et c’est justement parce que la seule théorie pré-sideraitaux traitements proposés par l’auteur, que -on c ntradicteur serait porté à croire qu si seulement on'avait pratique la moitié des données théoriques proposées, nombres d’ob jets confiés aux mains de l'experimentateur
- auraient été détériorés. Mais laissons la parole à l’écrivain :
- « Malheur au teinturier-dégraisseur qui voudrait procéder au détachage d’après les procédés indiqués! Quel singulier progrès! Notre théoricien croit-il donc qu’il suffise de mettre en présence d’un objet taché une série de produits chimiques, presque tous ignorés, même du nom de l’ouvrier, voir même un poison aussi dangereux que le cyanure de potassium, pour qu’incontinent la tache, intimidée par des termes aussi pompeux, consente à disparaître comme par enchantement du tissu? Ou bien voudrait-il en imposer par la haute science de sa nomenclature ? »
- Je m’étais proposé d’opposer aux assertions savantes de l’écrivain les enseignements de ma propre expérience, mais des raisons toutes pratiques me firent renoncer à ce projet et je résolus de démontrer l’impossibilité d’arriver aux résultats annoncés et d’en donner les raisons.
- Je ne toucherai que certains points du mémoire dont il s’agit et qui ont absolument besoin d'être contredits suivant moi, négligeant certains autres et ne donnant que des faits acquis par ma propre expérience.
- Si l’on compare la situation du nettoyage chimique tel qu’il existe actuellement avec celle qu’il occupait il y a environ un quart de siècle, on est étonné que cet art, malgré l’augmentation énorme de la consommation, soit resté presque stationnaire au point de vue des progrès réalisés tant dans les procédés que dans la rapidité de l’exécution. Un seul perfectionnement mérite d’être signalé pour toute cette période : c’est celui de l’introduction dans la pratique du savon de benzine qui a fait l’objet de notre précédent entretien. Ce savon a beaucoup contribué à la généralisation du nettoyage à sec et il est devenu indispensable actuellement à tout atelier de teinturerie.
- Il serait à désirer autant que faire se pourrait qu’on ne soumît l’étoffe à nettoyer que le moins possible aux opérations du détachage ou de la correction comme on s’exprime généralement chez nous et que pour le nettoyage à sec proprement dit on prit plus de soins dans la manière d’effectuer le travail : car c’est en definitive du nettoyage à la benzine | que dépend presque toujours la réussite dut travail. Le nettoyeur à sec devra donc avant inspecter suffisamment le tissu qui lui est con-fié pour ne lui faire subir que le traitement e. mieux approprié à sa nature de manière H simplifier et abréger le plus possible le travai, de la correction, ce qui revient à dire que 1e nettoyeur à sec devra être assez expert dan» l’art du détachage pour enlever le plus pOS sible de celles des taches qui ne cèdent P85 à l’eau. . - ,
- Le nettoyeur à sec devra d’ailleurs s’asSU" rer au préalable de la nature des colorant déposés sur la fibre ainsi que de la structure du tissu lui-même pour savoir pertinemmen si l’étoffe supportera la correction ultérieur"
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
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- ou s’il se faut contenter d’un simple nettoyage à sec, ce qui le plus souvent est le cas pour les crépons, les tissus surahs et les popelines.
- Il est donc de toute nécessité qu’au moment du triage précédant le nettoyage le manutentionnaire, prête toute son attention au travail dont il est chargé et il est indispensable que celui qui est préposé à ce travail préparatoire se connaisse non seulement en nettoyage à sec, mais encore en repassage et en apprêts, deux opérations en connexité intime avec le nettoyage
- Tous ceux qui sont réellement du métier savent bien que mes paroles répondent parfaitement à la réalité.Combien souvent ne voit-on pasdes robes de dames qui ne seraientsuscep-tibles de reprendre la netteté et la vivacité de leur teinte que par un lavage humide : mais la façon est là comme un empêchement à ce qu’un vêtement ainsi réparé, quelque bien repas- se et bien apprêté qu’il ait été, ne reprenne la f irme d’une neuve. Souvent encore, les corsages plus garnis et qui perdraient leurs formes au mouillé, sont nettoyés à sec, tandis que les jupes du même vêtement sont jetées au baquet; mais ici encore il faut veiller à la façon de la jupe : la nature de l’étoffe et celle de la doublure permettraient bien le nettoyage à l’eau, n’était-ce que la confection perdrait sa tournure, que les plissés ne pourraient se rétablir en leur position primitive, etc., etc.
- Lorsqu’on détache ou corrige des vêtements de ce genre il est d’habitude de les mouiller entièrement à la brosse tout en ne faisant intervenir qu’autant d’eau qu’il est besoin pour ne mouiller quel’endroit et enasséchant immédiatement avec une peau. Si la confection est trop mouillée, la doublure raide qui garnit le bas de la jupe se mouille également et fa t goder le vêtement et la cliente se plaint non sans raison de la deformation de son costume.
- Au repassage da ce genre de costumes, comme généralement l’étoffe de l'endroit possède assez de consistance, le mieux est de passer le fer à l’endroit èn se servant d’un doublier humide : le duvet ou poil que la brosse a soulevé vient ainsi se coucher et l’étoffe prendlaspect du neuf. Mais ici il ne s’agit que de sécher simplement l’étoffe pour se servir immédiatement du doublier sur une autre pièce : tant que ce dernier dégage encore des vapeurs humides, il convient de le faire tenir au large entre les doigts de l’apprêteuse jus-qn’à ce que la place repassée soit devenue froide. Suivant le cas (la repasseuse seule est le meilleur juge en l’espèce) on passe à nouveau le fer sur la partie repassée, mais cette fois avec interposition d’un doublier tout à fait sec. .
- En procédant ainsi pendant le repassage, étoffe de l’endroit vient adhérer à la dou-blure (ou sous—jupe) chose indispensable avec les modes actuelles puisque jupe et doublure doivent former un touï homogène.
- En examinant de près les hardes destinées au nettoyage chimique, on découvrira après
- l’enlevage de quelque peu de boue encore adhérents au tissu, on découvrira de suite certaines taches qui exigent un traitement préalable spécial avant le nettoyage à fond.
- A ce point de vue, les taches de goudron et de cambouis viennent en première' ligne. Les graisses pour voitures peuvent à la vérité se dissoudre dans la benzine tant- qu’elles n’ont point encore servies. Mais la question change complètement de face du moment que l’usure des essieux y a mélangé tant soit peu de fer.
- l faut donc agir ici comme s’il était question de taches de goudron : avant de procéder au nettoyage de l’étoffe tachée, les places at-teintes devront être détrempées avec de l’huile. Suivant le temps plus ou moins long passé depuis que la tache s’est produite, il faut de un à trois jours pour qu’elle s’attendrisse suffisamment.
- Si l’étoffe le permet on frottera à plusieurs reprises avec la main pour que l’huile puisse pénétrer plus facilement le cambouis ou le goudron. Si la matière est ainsi suffisammant solubilisée et qu’en frottant le tout forme une masse noire homogène, on rincera d'abord à fond l’endroit imprégné d’huile avec de la benzine et on terminera par le nettoyage à sec final avec les autres objets destinés a ce travail général. Quant à vou’oir enlever ce genre de taches une fois le nettoyage total terminé est une opération qui réussit rarement ; la salissure pour-ainsi dire solubilisée produit toujours un cerne plus ou moins apparents qui nécessite l’intervention d’un rinçage total a la benzine. Le nettoyage chimique a en outre l’avantage d’égaliser l’étoffe : la place qui était le siega de la salissure étant toujours quelque peu marquée par le travail auquel elle avait été soumise.
- Les taches de vernis et de couleurs à l huile sont enlevées pendant le nettoyage à la brosse vec la benzine au moyen de l’ether acétique. Il est vrai que ce produit attaque légèrement les couleurs un peu mais si pendant le nettoyage on cherche’à enlever une tache de cette espèce avec le produit indiqué, la pré sence de la benzine empêche la couleur de passer.
- Taches de bougies et de cires. — Lorsque la bougie ou la cire adhère sur l’étoffe en couches trop épaisses comme c’est souvent le cas pour les ornements d’églises, les tapis de table etc., et si la nature du tissu le permet, on commence avant de nettoyer de passer l’objet en question à la vapeur, la plaque cireuse épaisse se convertit ainsi en une simple tache dont la benzine arrive aisément à bout. Nous indiquons ce procédé comme excellent surtout lorsqu’il s’agit de peluches et de velours : ces deux étoffes s’écrasent facilement pendant le travail du détachage et le velours ou la peluche perdent ainsi leur texture flatteuse pour présenter des parties entièrement à poil écrasé.
- Taches de sang. Commencer à en enlever la majeure partie à l’eau puis traiter à la benzine pour dissoudre assez de la partie grasse
- adhérente avec plus de persistance pour qu’il n'y ait presque plus rien à faire au moment du détachage. Il est bien entendu qu’à la correction le traitement devra être tel que la nature colorée du sang passe à travers l’étoffe pour être absorbée à l’envers par un doublier en flanelle.
- Nous avons mentionné ainsi la presque to-talité des taches à enlever avant le nettoyage proprement dit et il ne nous reste qu’à parler de celles des maculatures à éloigner avec le savon de benzine.
- Nous ne saurions trop insister sur les services que peut rendre ce produit surtout lorsqu’il s’agit du nettoyage d’objets en blanc: les parties plus particulièrement salies de ces hardes tels que les manches et le bas des jupes convenablement travaillée à la brosse, reprennent ainsi leur netteté primitive ; il suffit seulement de veiller à ce que les places couvertes par la bordure soient suffisamment brossées pour en enlever les grandes quantités depoussieres qui s’y accumulent volontiers. Le traitement ultérieur à la benzine est suffisamment connu des confrères et nous n’avons pas à nous y arrêter d’avantage. Nous nous occuperons donc dès maintenant de parler des quelques taches spéciales dont a parlé M. Zander dans son travail.
- Si les objets à nettoyer, sont traités avec toutes les précautions que nous avons indiquées précédemment, le detacheur n’aura plus à faire qu’à très peu de taches suscep-tibles d’être enlevées à l’exception de celles qui partent à l’eau. Ce serait une grave erreur de vouloir s’acharner à une tache et de chercher à la faire disparaîre au détriment de la couleur ou de la solidité de l’étoffe. Avant tout il est indispensable que l’ouv.ier chargé du travail se rende bien compte de la valeur du colorant : il ne devra pas comme l’inlique ] auteur du mémoire incriminé tâtonner et essayer l’action des différents réactifs sur la tache et il l i faudra traiter le tissu de ma-nière à enlever la tache tout en préservant la couleur et la fibre : Rincer après énergiquement ne peut être considéré comme un détachage dans la véritable acception du mot. Quant à pouvoir enlever n’importe quelle espèce de tache est un non sens et d’une im-possibilité absolue. Ne prenons que comme exemple les taches d encres dont l’auteur se débarrasse de divers façons ou pour mieux dire ne se débarrasse pas du tout. Voudrait-on par exemple enlever une tache d’encre préparée aux colorants de l’aniline toujours plus fac.le à dissoudre que l’encre ordinaire mais sur une étoffe également teinte par intervention de matières colorantes dérivées de l’aniline et où seulement la place tachée a plus d’intensité que la couleur générale de l’étoffe, on aurait recours à l’intervention de l’alcool comme seul so’vant, car chacun de nons sait que l’eau de savon ne peut être employée pour le détachage dans ce cas particulier. Mais alors il sera facile de comprendre que les parties les plus rapprochées entourant la tache seront déco-
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- lorées bien longtemps avant que la tache elle s même ait cédée quelque peu et les clients objecteraient avec juste titre qu’au lieu d’être détaché l’objet confié au teinturier aurait été abimé. Le client peut bien tenter lui même une expérience de ce genre; elle est absolument interdite au teinturier.
- (A suivre.}
- MORDANTS GRAS
- Huiles Tournantes Acides Sulforicinoléiques etc.
- Il est peu de matières employées dans la teinture et l’impression des cotons qui aient exercé autant la sagacité des chercheurs tant au point de vue pratique que théorique que celle des mordants gras, qu’on veuille bien leur donner le nom d’huiles tournantes, bains blancs, huile pour rouge turc, sulfonricino-léates etc.
- Nous ne voudrions même pas tenter d'énumérer ici les noms de tous les savants et industriels qui se sont occupés de cette question depuis Chevreuil,. Runge, Horace Koe-chlin, Persoz etc. etc. : les bulletins de la So ciété industrielle de Mulhouse ou de Rouen, les journaux et publications périodiques spéciales fourmillent de documents sur ce sujet et nous croyons que les débats sur cette question sont loin d’être clos quoique depuis quelque temps la solution du problème ait fait un grand pas en avant, et qu’enfin nous commençions à entrevoir la vérité telle qu’elle ressort des faits de la pratique journalière.
- Nous étions occupé, il y a quelques jours, à rassembler les documents principaux sur un sujetsussi palpitant d’intérêt pour la teinture et l’impression grand teint des cotons, lorsque nous eûmes la bonne fortune de rencontrer dans la « Chemische Revue uber die Fett Harz-Industrie » un article de « Dr Paul Woff » traitant un sujet analogue et tendant au même but que celui que nous nous proposions.
- Dans l’intérêt de nos lecteurs nous dûmes remettre notre travail encore incomplet dans les cartons, et c’est en leur lieu et place que nous reproduisions in-extenso le mémoire précité, quitte à reprendre notre travail lorsque l’expérience nous aura démontré le plus ou moins bien fondé des idées émises par l’auteur. (Th. S.)
- Mémoire du D- Paul Woff.
- L’emploi de l’huile dans la teinture est un fait connu déjà depuis longtemps, et il sem-b'e que les artisans de la plus haute antiquité connaissaient déjà l’influencé favorable des matières grasses sur le développement de certains colorants. Les premières notions un peu précises à ce sujet nous sont parvenues de l’Inde, et certains explorateurs racontent que les tissus destinés dans ces contrées à être teints étaient préalablement imprégnés de corps gras tels que de lait et d’huile.
- Vers le milieu du siècle dernier, l’art tenu
- jusqu’alors secret de teindre en rouge turc ar-riveenfin à la connaissance de l’Europe : profitant des recettes données et mettant à profit l’expérience de la pratique journalière on arriva à établir le procédé qui était encore en usage il y a peu d’années malgré sa complexité et les mille difficultés qu’il comportait.
- On considérait alors comme indispensable l’emploi souvent répété du bain blanc, c’est-à-dire d’un mélange d’huile tournante et de potassium dissous dans l’eau, mélange dont on imprégnait à plusieurs reprises l’étoffe ou le tissu à teindre. Cette huile dite tournante provenant du traitement des tourteaux d’olives pressés à froid puis à chaud et repris par l’eau bouillante doit à la quantité relativement considérable d’acides gras libres qu’elle possède la propriété d’émulsionner en présence des carbonates alcalins et facilite ainsi une imprégnation bien plus profonde du tissu que ne le ferait une huile insoluble dans l’eau.
- Du jour où l’on reconnut cette propriété des huiles tournantes il n’était pas difficile à prévoir que l’industrie ne s’arrêterait pas là et qu’elle chercherait à se pourvoir d’un produit faisant solution claire et‘limpide avec l’eau qui permettant ainsi de perfectionner la marche du procédé de teinture. Elle arriva rapidement au résultat cherché et c’est précisément là le composé plus complexe que la pratique désigne sous le nom d’huile pour rouge turc qui petit à petit a presque partout remplacé l’huile tournante.
- L’huile pour rouge turc est le produit de la réaction de l’acide sulfurique sur l’huile de ricin. L’huile se saponifie d’abord pour entrer ensuite en combinaison plus intime avec l’acide sulfurique. Il faut bien l’avouer : nous ignorons encore la véritable constitution de cette combinaison et elle est considérée tantôt comme un sulfonacide, tantôt comme un acide alkylsulfurique, les uns admettent une combinaison avec la glycérine et formation d’éthers glycérosulfuriques tandis que d’autres ne croient pas que la glycérine entre d’une manière générale dans la combinaison.
- En réalité, il est plus que probable que la préparation industrielle telle qu’elle est employée ne représente pas une individualité chimique déterminée : sa composition varie d’ailleurs chaque fois qu’on se trouve en présence d’une nouvelle fourniture.
- Les quelques recettes connues diffèrent considérablement au point de vue des quantités et de la concentration de l’acide intervenant dans la températurs et la durée de la réaction, et il y ainsi rien de surprenant si le produit terminal sa trouve ainsi tout différent. Mais ces différences n’ont qu’une importance bien secondaire au point de vue de l’effet à produire; comme les étoffes huilées sont passées à la vapeur, il est plus que probable qu’il se produit ainsi une saponification avec dissociation d’acide sulfurique et de glycérine, tandis que la fibre ne retient qu’un acide gras non saturé ou un oxy-acide gras.
- La sulfuration n’ayant d’autre but que de
- donner plus de solubilité aux corps gras sans exercer aucune influence sur la formation de la laque alizarique, il faudra en conclure qu’on pourra également se servir d’un produit désulfuré.
- C’est ainsi que plus récemment Schmitz et Tœngens ont substitué à l’excès d’acide sulfurique des groupements hydroxyliques en chauffant à une température déterminée l’acide sulforicinoléique Les acides ainsi formés et oxydés à un degré supérieur sont employés dans l’industrie sous le nom d’acides oxy-oléïques et donnent les mêmes résultats pratiques que l’huile pour rouge turc proprement dite.
- Comme leur nom l’indique d’ailleurs, ces huiles spéciales sont employées d’abord pour la production du rouge turc ou d'andrinople, puis dans l’impression où l’expérience a prouvé qu’un grand nombre de colorants basiques ou acides donnaient des nuances plus nettes et plus vives en présence de la fihre huilée et enfin dans l’application plus récente des couleurs azoïques développées directement sur la fibre même.
- L’action de l’huile pour rouge turc peut s’expliquer de deux façons suivant qu’on admettra une action chimique ou autre action mécanique.
- Les propriétés physiques de l’huile font que venant protéger la laque colorée déposée sur la fibre et qu’elle entoure complètement, elles maintiennent cette laque dans une constante humidité et lui prêtent ainsi plus de vivacité et solidité ; c’est un rôle identique à celui que joue l’huile de lin dans la peinture. Mais comme il n’y a aucun doute sur le rôle que jouent les propriétés physiques de l’huile, nous devons nous demander si les propriétés physiques sont suffisantes pour expliquer tous les phénomènes qui se présentent dans cette teinture et s’il n’est pas nécessaire du moins pour certains cas spéciaux d’admettre également une réaction chimique, c’est-à-dire l’intervention de l’huile dans la laque.
- Lorsqu’il ne s’agit que de l’alizarine il est presque certain qu’il faut admettre une telle intervention. Voici en effet ce qui se passe : l’acide gras fixé dès l’abord sur laffibre, vient former pendant le mordançage aux sels d’aluminium un oxyloléate. après le passage à la craie et la teinture à l’alizarine il se forme une combinaison plus compliquée et une partie de l’alumine reste fixé à l’acide oxyloléique tandis que l’autre vient s’allier avec l’alizarine qui elle même est déjà combinée au carbonate de calcium. Ci-contre le schéma qui pourrait traduire à peu près cette combinaison multiple :
- C13H13303
- O —-------------AU
- CuHo 02 <
- o _ Ca - 0 0
- C14602
- Cette formule n’a pas la prétention de donner la représentation exacte de la molécule
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- laque alizarine, mais seulement de donner une idée de la manière dont les différentes parties de cette molécule sont reliées entre elles.
- C’est justement cette constitution si compliqué de la laque d’alizarine qui donne à cette dernière ses qualités si appréciées et les expé-riences faites sur nombre d'autres colorants des groupes les plus divers ont confirmé cette hypothèse qu’une laque colorée plus complète fournit des nuances plus belles et plus solides qu’une laque toute simple. Ce qui vient con firmer cette théorie, c’est l’énorme différence qu’il y a entre un rouge d’alizarine produit sur huile ou produit sur fibre non huilée. Tandis que cette dernière nuance ne donne qu’un rouge mat peu résistant aux iufluences de la lumière et des agents d’oxydation, le rouge turc constitue une couleur vive et brillante d’une solidité extraordinaire à l’action de la lumière, tout aussi bien qu’à celle des autres agents extérieurs. Cette résistance est telle que pour certains usages, il est nécessaire de diminuer la dose de l’huile pour rouge turc et effectivement dans l’impression des toiles on se propose souvent d’obtenir des' effets de blancs ou de couleurs sur toiles teintes en rouge, en imprimant certaines substances détruisant le colorant rouge, ce à quoi l'on arrive soit en employant des oxydants tels que le chlore, soit en faisant intervenir des solvants comme la lessive de soude.
- Les pièces destinées à cet usage devront être préparées avec moins d’huile; autrement il serait impossible d’enlever ou de ronger complètement le rouge trop riche en huile. Mais quoique il n’y ait pas de doute qu’une pareille manière de se comporter ne peut s’expliquer que par une action chimique, il serait néanmoins téméraire d’en déduire que partout où l’huile pour rouge turc intervient favorablement dans la teinture, cette huile devrait se trouver chimiquement combinée avec le colorant. Lorsque la formation d’une laque comme celle de l’alizarine ne correspond pas à la constitution de la matière colorante employée, ou que sa formation n’est pas probable et que l’effet produit est à peine sensible, les propriétés physiques seules peuvent être raisonnablement mises en cause. Nous ne pouvons expliquer que de cette manière la raison pour laquelle on imprime la plupart des colorants basiques de préférence sur des toiles huilées, ce qui permet d’obtenir plus de pu reté, de vivacité et même un peu plus de solidité ; mais il n’en faudrait pas conclure que l’entrée en jeu de l’huile vis-à-vis de la laque qui se trouve en réalité constituée par l’acide tannique, l’oxyde d’antimoine et la base colorante fut une combinaison réelle : il est p us que probable qu’il n’en est pas ainsi ; du reste la différence entre une toile ainsi traitée et celle qui n’a pas été préparée à l’huile n’est Pas tellement considérable pour qu’on ne Puisse attribuer l’action modifiante à une simple influence mécanique.
- (A suivre)
- LES MORDANTS ET LEUR EMPLOI
- [Suite et fin) [Textile Mercury)
- FIXAGE DES MORDANTS DE CHROME
- Laine.,— Pour la laine, on emploie considérablement les bichromates de potasse et de s ude, rarement l’alun de chrome.
- On peut mordancer la laine en la faisant bouillir simplement dans une solution de bi-chromate, qui donne une légère coloration vert sale. Le mordant ne s’en va pas au lavage. Le procédé de mordançage est très régulier et complet. Si on ajoute du tartre, de l’acide sulfurique ou oxalique au bain de bichromate, le mordant se fixe mieux et les couleurs devienner t plus solides. Pour les rouges et les bleus d’alizarine, la céruléine, la galléine, etc., on emploie généralement 3% de bichromate et 2 % de tartre, on fait bouillir pendant une heure, on laisse refroidir et on lave. Le mordant pour noir, ainsi que pour un grand nombre de couleurs composées, est préparé avec 2 ou 3 % de bichromate et une quantité égale de sulfate de cuivre et d’acide oxalique ou sulfurique. Le mordant donne du noir sur laine avec du campêche.
- L’alun de chrome, qui est quelquefois employé pour certaines couleurs avec l’alizarine rouge et bleue, demande une addition de tartre et d’acide oxalique. Pour les couleurs pleines, prendre 10 % d’alun de chrome, 4 % de tartre et 2 % d’acide oxalique.
- Soie. — On la mordance rarement avec les chromates ou d’autres sels de chrome. Ceux-ci sont plutôt employés pour fixer ou modifier certains couleurs.
- Coton. — Les bichi omates de potasse et de soude s’emploient beaucoup dans la teinture du coton. Le noir d’aniline en consomme d’énormes quantités dans la teinture comme dans l’impression. D’après Noelting, le bichromate de sodium,employé seul, peutrendre le noir inverdissable (ou peu verdissable), tandis que le bichromate de potasse exige l’addition d’un acide pour produire les mêmes résultats. Les noirs, les bleus et les gris de campêche en absorbent beaucoup. Excepté dans là teinture du noir d’aniline sur un seul bain, on ajoute toujours le bichromate quand les colorants sont déjà fixés, soit par impression, soit par vaporisation ou par teinture.
- L’emploi de l’acétate de chrome et du nitrate ou chlorate dans les couleurs vapeur, ne présente pas de traits particuliers.
- Jusqu’ici, on n’a pas trouvé un moyen pour mordancer les fils de coton d’une façon absolument satisfaisante. Ou bien le mordant n’est pas fixé en quantité suffisante sur la fibre, ou, s’il y en a assez, il n’est pas réparti également et ne donne pas de couleurs unies. L’emploi des mordants basiques, avec ou addition de glycérine qui empêche le séchage trop rapide, ne donne que des résultats imparfaits. Une méthode sensiblement supérieure à celle qui est généralement employée consiste à fixer l’un par l’autre, un sel de
- chrome et une solution alcaline d’oxyde de chrome. La double production d’un oxyde insoluble, prenant naissance en partie-dans le bain de fixage, donne des couleurs très uniformes etbraucoup plus nourries que celles qu’on obtient par la méthode ordinaire. Il est possible que ce procédé de mordançage du coton avec du chrome se généralise.
- Le mordant basique doit contenir un léger oxyde de chrome, qui donne de meilleurs résultats qu’un excès de causticité, parce que la première portion du mordant versé dans le bain est rendu inefficace par l’alcali libre. Pour les couleurs légères, on passe le coton dans un mordant basique, on le laisse tirer pendant une nuit, puis on le tord et on lave. Grosrenaud conseille l’addition de glycérine à l’acétate de chrome, un étendage de 24 à 36 heures, puis un fixage avec du silicate de soude. Les vapeurs ammoniacales donnent aussi de bons fixage3.
- Enfin, pour fixer une qi antité suffisante d’oxyde de chrome sur la fibre de coton, on a proposé récemment de la teindre d’abord en oris aniline avec de l’huile d’aniline, de l’acide hydrochlorique et du bichromate de potasse ou de soude. L’oxyde de chrome, qui reste sur le coton et qui provient de la réduction de l’acide chromique par l’aniline, est apte à agir comme mordant. Il est évident que ce procédé ne peut s’appliquer qu’aux couleurs foncées, où le fond gris ne peut causer aucun inconvénient.
- Mordants de cuivre
- Dans la teinture comme dans l’impression, un certain nombre de sels de cuivre sont em ployés comme mordants et comme oxydants. Comme mordants, on les emploie rarement seuls, et ils servent plutôt à modifier les couleurs-laques produites par les autres mordants qu’à les constituer par leur propre action.
- Les sels les plus employés sont le sulfate, le chlorure, le nitrate, l’acétate et le sulfure de cuivre.
- Le sulfate de cuivre, appelé aussi pierre bleue, est le sel de cuivre le plus employé. Il doit présenter la forme de cristaux bien définis, d’une belle coloration bleu pur, qui indique qu’il ne contient pas de sulfate de fer. On vend sur le Continent un sulfate double de cuivre et de fer sous le nom de vitriol de Salz-bourg, et on l’emploie pour certaines teintures au bois, mais il semble plus rationnel de le remplacer par un mélange en proportions connues de sulfates de fer et de cuivre. On décou vre aisément la présence du fer dans le sulfate de cuivre en dissolvant quelques grammes de ce produit dans l’eau distillée et en y ajoutant de- l’ammoniaque. Si le sulfate de cuivre est pur le précipité qui se forme se dissout dans Jun excès du réactif avec une belle couleur bleue ; mais s’il contient du fer un précipité brun d’oxyde de fer reste en suspension.
- Le sulfate decuivre s’emploiebeaucoup dans la teinture de la laine avec les couleurs tirées
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- du bois, surtout avec le noir de campêche, qu’il rend plus bleu, plus brillant et plus plein. On l’emploie aussi fréquemment dans la teinture du coton au noir d’aniline, avec les couleurs cachou, le fustet, etc.
- Le chlorure de cuivre se trouve dans le commerce, soit en cristaux, soit en solutions à 40° Bé en général. Pour le préparer en petite quantité on précipite 100 ibs de sulfate de cuivre avec 98 Ibs. de chlorure de barium, les deux sels dissous dans l’eau chaude. On l’emploie pour le noir d’aniline et pour certaines couleurs vapeur avec des extraits de bois ou de cachou, le bleu dianisidine, etc.
- On prépare le nitrate de cuivre en dissolvant du cuivre dans l’acide nitrique, ou en décomposant 100 Ibs. de sulfate de cuivre par 104 Ibs. de nitrate de barium. Dans la teinture et dans l’impression on l’emploie aux mêmes usages que le chlorure de cuivre; il entre aussi dans la composition des réserves blanches sous bleu de cuve.
- L'acétate de cuivre ou vert de gris est quelquefois employé dans la teinture de la laine pour les bleus de campêche et d’autres couleurs tirées du bois ; il sert aussi comme réserve sous l’indigo.
- Le sulfure de cuivre en pâte, qui est beau -coup employé dans l’impression des cotons avec le noir d’aniline est préparé de la façon suivante : faire dissoudre 2 12 Ibs. de fleur de soufre à une douce température dans 1 gal -ion de lessive de soude caustique à 30° Bé, il faut environ 24 heures par une solution com-plète, en remuant plusieurs fois. D’autre part dissoudre 12 Ibs. de sulfate de cuivre dans 20 gallons d’eau, et ajouter graduellement le sulfure de sodium (première solution). Après un jour de repos décanter le liquide et laver le précipité deux fois à l’eau froide. Le produit est de la pâte de sulfure de cuivre, qui est ainsi prêt pour la préparation des couleurs. Le sulfure de cuivre est aussi employé avec succès comme agent d’oxydation dans les couleurs cachou.
- Le chromate de cuivre qui est employé dar s certaines couleurs vapeur où il faut un agent d’oxydation énergique, est obtenu en précipitant 100 Ibs. de sulfite de cuivre par 73 lbs. de chromate neutre de potasse et de soude. Dissoudre ensuite le précipité dans 1200pintes d'eau en y ajoutant 5 pintes d’ammoniaque. Il est alors prêt pour l’emploi.
- Fixage des mordants de cuivre
- Le sulfate et l’acétate de cuivre sont seuls employés dans la teinture de la laine. Les sels de cuivre ne sont jamais employés seuls1, mais toujours avec d’autres mordants, tels que les chromâtes, l’alun, les sels de fer, etc. On mé-jange dans le bain et on entre la laine.
- On mordance quelquefois la soie avec l’acétate de cuivre pour les couleurs cachou et les extraits de bois. On imprègne le coton com -plètement avec le colorant et on le passe dans le sulfate de cuivre. On peut aussi ajouter ce dernier directement au bain de cachou et fixer la couleur postérieurement avec le bichro
- mate de cuivre. On s’en sert aussi pour solidifier quelques couleurs directes.
- On fixe aussi le cachou de Laval avec du sulfate de cuivre. Dans l’impression les composés de cuivre sont simplement ajoutés à la couleur.
- Mordants de zinc
- Les sels de zinc ne sont employés que dans la teinture où ils ne trouvent leur application que comme mordants secondaires. L’acétate de zinc, par exemple, a été recommandé comme substitut du tartre émétique pour le fixage du tanin dansla teinture du coton avec les colorants basiques d’aniline. On l’emploie aussi dans la teinture de la laine avec le vert malachite. Récemment un brevet a été délivré pour un mordant spécial pour les couleurs azoïques sur coton; dans sa composition, il entre du zincate de soude, qu’on obtient en dissolvant du zincate de soude dans la soude caustique. Le sulfate de zinc est quelquefois employé dans la teinture de la laine.
- Mordants de plombs
- On ne les emploie que sur coton. L’acétate ou le pyrolignite de plomb servent de base pour le jaune et l’orange de chrome. On obtient l’acétate basique de plomb, ou sous-acétate de plomb, en faisant bouillir une solution d’acétate de plomb avec de la litharge à une température de 50 à 60° C ; il mordance le coton par simple immersion d’une durée suffisante. On utilise cette propriété dans la teinture avec l’éosine et les colorants similaires.
- En passant le coton d’abord dans le savon puis dans l’acétate de plomb, il se forme sur la fibre un oléo-margarate de plomb. Les mordants de plomb durcissent cependant le coton
- Mordants de manganèse
- Le chlorure de manganèse, ‘produit résiduaire de la fabrication du chlorure sert dans la teinture au bistre de manganse. On imprime le coton, soit par impression, soit par teinture, d’une solution de chlorure de manganèse, qu’on précipite ensuite au moyen de la soudé caustique, et on fait passer l’oxyde à l’état de peroxyde au moyen d’un bain de chlorure de chaux. Au lieu du chlorure on peut employer du sulfate de manganèse. Dans certaines couleurs modes au cachou on emploie du sulfo chlorure de manganèse.
- Le permanganate de potasse est un des composés les plus intéressants du manganèse Il possde la propriété de se laisser réduire en présence des matières organiques, en formant un hydrate manganeux, qui es1 immédiatement transformé en hydrate manganique. Aussi il suffit de plonger le coton ou la laine dans une solution de ce sel, qui leur donne une coloration brune appelée bistre deman-ganèse. Ou utilise aussi cette propriété dans le blanchiment ; on fait disparaître dans ce cas l’oxyde manganique au moyen d’un acide, d’un sel d’acide ou d’un agent de réduction (sel d’étain ou bisulfite de soude). Le bistre de manganèse sert de fond solide dans la teinture au bleu d’indigo, et on l’emploie
- | comme mordant dant la teinture au noir d’aniline de Lauth.
- Mordants de magnésium
- On se sert souvent de sulfate de magnésium (sel d’Epsom) pour aviver les bains de bleus alcalins sur laine, et pour le permanganate de potasse qu’il aide à fixer sur la fibre.
- L’acétate de magnésie qu’on obtient par double décomposition entre le sulfate de magnésie et l’acétate de plomb a été proposé il y a plusieurs années pour fixer (en mélange avec l’acétate d’alumine) les couleurs vapeur avec l’orange, le ponceau, et d’autres colorants azoïques.
- Mordants d’antimoine
- Le sel d’antimoine le plus employé est le tartre émétique, ou tartrate double d’antimoine et de potasse, qui a été proposé, sans succès d’ailleurs, pour remplacer l’oxalate d’antimoine. Le tartre émétique n’est pas précisément un mordant, mais il sert dans la teinture du coton avec les colorants basiques d'aniline à former une combinaison insoluble avec le tanin. On imprégné le coton d’une solution de tanin, dont la concentration dépend de 1 intensité de la couleur à produire, et on le passe dans un bain de tartre émétique. Il est bon de laisser reposer le tissu pendant plusieurs heures avant de fixer le tanin. Quelquefois on sèche et on vaporise les tissus avant de les passer au tartre émétique, mais 1-s résultats obtenus par cette méthode ne sont pas de nature à justifier ce surcroît de dépense. Nous ferons remarquer à ce sujet que presque toujours les teinturiers emploient une quantité bien trop grande de arre émé tique : un cinquième du poids du tanin est suffisant pour effectuer un fixage complet. Le tartre émétique contient 40 % d’oxyde d’antimoine; l’oxalate d’antimoine n’en contient que 23 à 27 %.
- Mordants de Nickel
- Dans la teinture de la laine à l’alizarine on a employé avec succès le sulfate double de nickel et d’ammoniaque, en faisant bouillir simplement le tissu dans une solution du mordant et en le lavant ensuite. De cette façon on obtient des violets ressemblant à ceux qui sont produits avec le fer, mais plus brillants et plus purs.
- Mordants d uranium
- L’acétate et le nitrate d’uranium donnent sur la laine des perles assez solides avec l’alizarine. Mais le prix des sels d’uranium ne permet pas leur emploi, excepté pour les couleurs légères. En mordançant la laine ave c 2 à 5 gr. d’acétate par kilog. on obtient d’ex-cellents résultats. On fixe l’acétate d’uranium sur le coton de la même façon que l’acétate d’alumine, mais les couleurs qu’il produit ne présentent pas un intérêt particulier, par e que le teinturier est en mesure de les produire à meilleur compte avec d’autres substances
- Mordants de tungstène et de vanadium
- Le tungstate de soude est quelquefois em-| ployé pour charger la soie, dont il n’affecte
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- pas la force. L’acide tungstique forme avec la gélatine et l’acide hydrochlorique un composé insoluble capable d'animaliser le coton et de le préparer pour la teinture aux colorants d’aniline.
- La vanadiate d’ammoniaque et le chlorure de vanadium sont très employés dans l’impression des noirs d’aniline sur coton. Ces corps agissent plutôt comme agents d’oxydation que comme mordants. Ils fixent l’oxygène qu’ils communiquent graduellement à l’aniline pour sa transformation en noir. Un gramme de vanadiate d’ammoniaque est suffisant pour transformer plusieurs kilogrammes d’aniline en noir.
- Le chlorure de vanadium peut être obtenu directement des scories résultant de la déphosphoration du fer, qui contient 1 à 2 0/0 de vanadium. On fait chauffer jusqu’à 85 90° G., 382 pintes d’acide hydrochlorique, jusqu’à ce que le liquide présente une belle coloration bleu clair, pinson étend jusqu’à 10,000 pintes. Mais comme le contenu de vanadium dans les scories est très variable, il est bon d'essayer cette préparation au point de vue de sa richesse avant de remployer dans l’impression.
- LES DÉFAUTS DANS LA TEINTURE
- et leurs remèdes Mémoire lu devant la « Society of Dyers and Colow ists » par M. J J Hummel
- Chaque jour, le coloriste qui a charge dedi-riger les opérations de la teinture, vient se heurter à toute une série de défauts suscep-tib ! es de se produire dans les différentes phases de la manutention.
- L’origine de ces défauts est quelquefois facile à reconnaître et il peut y être facilement remédié de suite, mais souvent aussi la cause en est plus ou moins cachée et il faut une attention soutenue pour la découvrir.
- D’autres fois ces défauts'ne sont qu’intermit tents : ils se présentent à un moment donné, puis disparaissent tout à coup non sans avoir occasionné de grands ennuis au chef teinturier qui, dans son travail courant, éprouve deja assez i’autres difficultés. Après lui avoir causé nombre d’insomnies, ils s’en vont d'eux-mêmes tout aussi mystérieusement qu'ils étaient venus.
- Beaucoup de ces défauts soit en réalité in-s>gnifian s pareux-mêmes : mais ils suffisent à créer les contestations les plus sérieuses avec le commerçant et l’on a souvent remarqué que c’est justement au moment où les affaires Sont difficiles que ces defauts se multiplient au point de devenir une véritable épidémie.
- Il est vrai de dire que quand les affaires marchent d’un bon courant, quand les com-missions arrivent avec une douce régularité, Ie métier de patron ou de chef teinturier peut paraître assez facile et offrir même un certain ntérêt. Mais autant que mon expérience de
- chef de maison me permet d’en juger, il ne sera jamais à l’abri de ces causes d’ennui dont il a été fait menti n tout à l’heure.
- J’ai donc pensé qu’il serait de quelqu’in-térêt d’étudier pendant une heure «les défauts de teinture et leurs remèdes » et d’essayer de tirer de l’expérience du passé quelques enseignements pour l’avenir.
- Mais à peine m’étais-je tracé le plan de mon sujet que j’en compris toute l’ampleur et l’immense variété de matières qu’il embrasse. Aussi ai-je résolu de ne m’occuper que des défauts les plus saillants, les plus typiques et les plus intéressants d’une ou deux branches spéciales delà teinture.
- Défauts dus à la nature de la fibre. — En 1848, James Thomson, imprimeur célèbre sur calicot, de Clitheroe, reçut de Daniel Kœchlin, da Mulhouse, quelques spécimens de garancés dans lesquels on pouvait voir des fibres blanches; bien que toutes les parties eu tissu eussent été teintes uniformément. Le tissu avait été blanchi parfaitement avant l’impression et il n’était pas possible que le mordant eût résiste mécaniquement/à cause de la présence d’une matière grasse ou d’une autre impureté. Walter Crum, ami de Thomson, également renommé comme imprimeur sur calicot, examina les spécimens au miscros-cope et reconnut que les fibres de co on, dans leurs parties blanches,présentaient l’apparence de rubans larges et plats, très minces et très transparents. Elles différaient totalement des bandes épaisses tordues en spirales des fibres bien teintes, et Walter Crum en tirait la conclusion qu’il avait affire à des fibres non mûres et incomplètement développées.
- Il a trouvé plus tard les mêmes fibres parmi les pailles et débris de capsules qui avaient été rejetés pendant la préparation du coton brut pour la filature, mais dont quelques-uns pouvait nt avoiréchappé au triage en se mêlant aux fibres des filés.
- Les mêmes fibres non mûres se rencontraient dans les capsules fermées et incomplètement mûres de la plante, et même dans les cosses mûres quand pour une raison ou une autre le développement de la fibre avait été arrêté.
- De nombreuses expériences faites par Crum démontrèrent, qu’avec beaucoup de colorants, ces fibres incomplètement mûres ne se laissaient pas teindre, et c’est aujourd’hui un fait universellement reconnu que les taches blanches qui se rencontrent quelquefois dans les calicots unis sont dus à la présence de ce qu’on appelle généralement le coton mort.
- Le remède est naturellement à la portée de ceux qui préparent le coton pour la filature. L’egrénage, le battage, le cardage,etc. doivent être aussi parfaits que possible, non seulement pour diminuer le « coton mort » mais aussi pour enlever toutes les matières étrangères, comme les graines de coton dont l’huile peut produire des défauts similaires.
- Dans certains cas cependant le teinturie.
- peut cacher ces défauts en choisissant un colorant qui est apte à couvrir mêmes les fibres non mûres.
- Quant à la laine, nous trouvons quel uefois dans la laine inférieure, et même dans la bonne laine,certaines fibres animales appelées « fils jarreux ». Le microscope montre que ces sont absolument dépourvues intérieurement fibres de la structure cellulose normale, ainsi que des écailles extérieures et la fibre est en général un peu opaque et blanche.
- Comme ces fibres ont très peu ou même pas du tout d’affinité pour les matières colorantes, elles occasionnent.dans les étoffes des défauts similaires à ceux produits par le coton mort.
- Ici la faute incombe en partie au fermier, en partie au trieur de laine, parce que, si dans les laines inférieures ces fibres se trouvent dans toutes les parties de la toison, dans les meilleures sortes on les rencontre surtout danr certaines parues du corps de l’animal, c’est-à-dire dans les régions avoisinant la tête et les pieds.
- Le teinturier peut aussi couvrir ces défauts, soit en choisissant des matières colorantes capables de teindre les fils jarreux, soit par le chlorage, ou encore en modifiant légèrement le procédé de teinture.
- Cependant, à part ces différences essentielles de structure dans les fibres (accompagnées probablement de différences de constitution chimique) qui produisent des défauts très nets dans la teinture, tout le monde sait que dans la soie, la laine et le coton, différentes qualités de la même fibre possèdent différentes affinités pour les matières colorantes. La laine coloniale, par exemple, ne se comporte pas comme la laine anglaise, et la première prend une nuance plus pleine et plus riche que la seconde avec le même pourcentage de matière colorante. De même les soies sauvages ont moins d’affinité pour les colorants que les soies cultivées.
- Le fabricant devra bien se pénétrer de ces idées, surtout en ce qui concerne la laine, parce qu’il serait difficile à dire combien de fois les irrégularités de teinture proviennent de mélanges peu judicieux de différentes qualités de laine plutôt que d’une négligence du teinturier. Le tissage inégal, l’introduction de fils d’un diamètre non uniforme, de tensions différentes, ou de tensions opposées, peuvent de même produire des inégalités dans l’apparence, bien que dans ce cas le teinturier est souvent à même d’obtenir des nuances égales par un heureux choix de matières colorantes.
- Les fibres de laine individuelles peuvent aussi se comporter de façon différentes envers la matière colorante dans certaines parties de leur longueur. Généralement les extrémités deviennent plus foncées que le reste de la fibre, ce qui provient probablement de l’oxydation des extrémités par l’exposition à l’air et aux influences atmosphériques. D’autre part, quelques matières colorantes, comme l’induline, teignent les fibres individuelles d’une (façon si inégale que les étoffes ou les
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- fils deviennent tous mouchetés. On ne connaît pas bien la raison de cette particularité, mais on peut vaincre la difficulté en oxydant la fibre avant de la teindre, soit au moyen du bichromate de potasse, soit par un traitement à la solution de poudre de blanchiment.
- Des défauts d’un autre genre, comme les décolorations brunes ou les taches noires, ont été attribués à la présence du soufre dans la laine ; le soufre produit en effet des sulfures foncés de cuivre d’étain ou de plomb, quand l’étoffe est mise en contact avec ces métaux. Aussi on devra le plus possible éviter es contact, surtout quand la laine est alcaline, mais dans certains cas il est bon d’enlever le soufe actif de la laine par plusieurs traitements successifs à l’hydrate de calcium, l’acide hy-drochlorique et 1 eau, comme l’avait proposé autrefois Chevreul,
- (A suivrey
- NOUVEAUX COLORANTS et nouveaux procédés d’application
- Le noir jais diamine et noir oxy-diamine remonté avec noir d'aniline direct, de la Manufacture, offre un intérêt tout particulier depuis la hausse énorme de l’huile d’aniline, et possède sur le noir d’aniline direct sans piétage les avantages suivants :
- 1) . La résistance au frottement est notablement augmentée ;
- 2) . On obtient des résultats très réguliers;
- 3) . Le coton en laine teint de cette façon se file sensiblement mieux;
- 4) . Les fils s’apprêtent plus facilement que ceux teints au noir d’aniline direct seul qui absorbent plus difficilement l’apprêt.
- Procédé. — Le procédé est on ne peut plus simple :
- On donne un fond en teignant de la façon habituelle avec environ 3% noir jais diamine ou noir oxy—diamine avec addition de :
- 0,1 gr. carbonate de soude
- 20 grs, sulfate de soude par litre de bain.
- On» maintient le bouillon pendant 1 heure, puis on passe sur un bain froid auquel on aura ajouté :
- Pour 100 kilos de coton :
- 4 kilos sel d’aniline (dissous dans de l’eau).
- 9 kilos acide chlorhydrique 19® Bé (étendu d’eau).
- 3 kilos acide sulfurique 66 Bé (étendu d’eau), puis
- 3 kilo "couperose bleue (dissoute dans de l’eau) et
- 5 kilos chromate de soude (dissous dans de l’eau).
- On lisse pendant 3/4 d’heure à 1 heure à froid, puis ou chauffe lentement de façon à arriver au bouillon au bout de 1/2 heure environ ; ensuite on arrête la vapeur, sort le.co-ton, rince, essore et savonne (avec environ
- 2 grs. de savon par litre de bain). \
- Observations. — Tant qu’on manœuvre à froid le bain d’aniline ne devrait pas dépasser la proportion de 10 — 14 litres d’eau pour 1 kilo de coton. Ce n’est qu’au moment où l’on commence à chauffer qu’il faut ajouter de l’eau de façon à arriver à la proportion de 18 — 20 litres pour 1 kilo de coton.
- Le procédé peut s’appliquer aussi à la teinture sur appareils mécaniques parce qu’il ne se forme pas de précipité appréciable avec un sel d’aniline aussi dilué. Si néanmoins on craignait que les fortes quantités d’acide contenues dans le bain puissent attaquer les parties métalliques on fera la teinture du fond sur l’appareil et le remontage dans la barque.
- Le noir ainsi obtenu est tout aussi beau et aussi nourri que le noir d’oxydation ; sa solidité au lavage et aux acides est remarquable de sorte que le procédé peut s’appliquer avantageusement à la teinture des fils destinés au tissage ainsi qu’à la teinture des chaînes.
- La même maison produit un écarlate B très vif et particulièrement intéressant pour la teinture de la laine, de la soie et des cuirs.
- Les nuances sont solides aux alcalis, aux acides et au soufre. Leur résistance à la lumière est remarquable. L’écarlate B a un pouvoir colorant considérable et les nuances se distinguent par leur intensité et leur éclat.
- On teint la laine de la façon habituelle sur bain acide avec addition de sulfate de soude et d’acide sulfurique.
- On teint la soie sur bain de savon coupé à l’acide sulfurique.
- L’écarlate B s’emploie sur peau tannée ou sans addition, ou avec une légère addition d’acide acétique.
- La Manufacture Lyonnaise de matières colorantes produit'également un bleu diamino-gène et bleu-azo diamine sur toile, brevetés S. G. D. G.
- Pour la teinture des pièces on se sert d'une cuve à tourniquet des dimensions suivantes :
- Cette cuve est munie d un compartiment à paroi perforée pour l’entrée de la vapeur et pour pouvoir nuancer pendant la teinture sans lever les pièces. On teint à la fois 4 pièces de. 30 kilos chacune de toile métis (lin-coton) ou 8 10 pièces de 15 kilos de toile de coton.
- Pour la teinture de ces quantités de tissus (120 kilos de toile lin coton ou 120-150 kilos de toile coton) on garnit la cuve avec environ 2,000 litres d’eau et après avoir ajouté au bain les quantités de colorant et de mordant indiquées ci-après, on fait bouillir pendant 2 heures pour les toiles contenant du lin, pendant 1 heure 1/2 pour les toiles de coton pur. Les toiles de coton pur peuvent tout aussi bien être teintes au jigger que sur la cuve à tourniquet, tandis que le lin exige un bouillon prolongé et énergique pour que la pénétration et la so’idité soient parfaites.
- Après teinture on laisse égoutter les pièces pendant 20 à 30 minutes dans une cuve à double fond ; on peut recueillir le liquide pour le rajouter au bain de teinture.
- On lave ensuite sur le jigger au large.
- Le diazotage et le développement se font également sur le jigger au large.
- On diezote avec 2 kil. 500 gr. nitrite de soude et 7 kil. 500 gr. acide chlorhydrique, pour 100 kil. de tissu
- en donnant 5 tours ; c’est—à-dire pour chaque pièce de 30 kilos qu’on diazote au jigger on ajoute environ :
- 750 gr. nirite de soude et
- 2 litres 250cc. acide chlorhydrique.
- On rince en donnant 3 tours à froid et développe pour 100 kil. de tissu avec 12 litres 500 cc. d’une solution de
- 1450 gr. Béta-Naphtol et
- 1450 gr. soude caustique 40° Bé dans 20 litres eau bouillante ou de
- 5 kil. 500 gr. Naphtol soluble
- dans 20 litres eau chaude.
- On donne dans le bain de développement 5 tours à froid. Puis on lave à fond. Un savon à chaud embellit la nuance. Finalement on sèche et apprêt.
- L’apprêt a éé coloré avec :
- 1/4 de gramme par litre de Bleu Métaphé-nylène BB pour les nos 1, 2, 4, 5, 7.
- 1/4 de gramme par litre de Violet au méthyl BB 72 0 pour les nos 6 et 8.
- 1 gramme par litre de Violet au méthyl BB 72 0 pour le no 3.
- Les avantages des bleus au Bleu Diamino-
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- gène et Bleu-azo Diamine contre le Bleu d’In- I digo sont considérables et peuvent se résumer ainsi :
- Unisson irréprochable et pénétration parfaite, qu’il est impossible d’obtenir avec l’indigo.
- Echantillonnage facile. — On peut sans difficulté rajouter du colorant pendant la teinture et nuancer à volonté.
- Suppression du piétage et du remontage, souvent inévitables pour masquer les défectuosités de la teinture à la cuve et qui diminuent toujours la solidité des teintes.
- Les nuances ne salissent absolument au frottement.
- Régularité des résultats difficile à obtenir à la cuve.
- Brillant supérieur au cylindrage à la calandre.
- Conservation complète de la résistance du tissu.
- Solidité supérieure au lessivage répété.
- Solidité supérieure à l’air et à la lumière.
- Paranitraniline C sur coton en flottes
- La Manufacture Lyonnaise des matières c lorantes donne un procédé pour l’application de la Paranitralme C sur coton en flottes, qui provient de la pratique et par lequel on obtient des résultats bien réguliers et des teintes parfaitement unies.
- En suivant cette méthode on n’a pas besoin d’employer de la glace, sauf pendant les jours nies de chaleur exceptionnelle.
- On fait d’abord débouillir le coton avec 2 % de soude caustique (solide) pendant 4 heures, sans pression, puis on rince soigneusement et on fait sécher.
- Mordançage. — Le mordançage se fait en terrine (de la forme connue) :
- Voici la composition du bain de mordançage pour 50 kilos de coton ;
- Verser sur :
- 1 . 1004 grs. béta-naphtol R, délayés au préalable dans 1050 ce Soude caustique 370 Bé, d’abord 1,5 litres eau bouillante, ensuite 1,25 litre eau froide.
- Faire dissoudre dans un autre récipient :
- IL 2550 grs. savon à l’huile de ricin dans environ 12 litres eau bouillante.
- Mélanger les solutions I et II et porter avec de l’eau à 55 litres.
- Garnir la terrine avec 10 litres de ce mordant (qui aura une température d’environ 35* C.), y passer 1 kilo de coton, rajouter 3/4 de litre de mordant et continuer ainsi à terri-ner les 50 kilos de coton kilo par kilo. Cela fait on repasse encore une fois le coton par paquets d’un kilo dans le même bain ayant déjà servi, puis on tord, enveloppe le coton tordu dans des linges de calicot mince et on essore bien pendant 10 minutes.
- Ensuite on dispose les flottes assez légère-ment sur des bâtons carrés (5 cmc. de chaque côté) et on les fait sécher à l'étuve pendant 3 1/2 à 4 heures à une température de 65 C.
- Les étuves qui servent à cet usage sont de
- grands compartiments en bois ayant 2 mètres de large, 3,5 mètres de long et 2,5 mètres de haut, et qui sont bien isolés par de la terre silcieuse ; la paroi de devant est à coulisse et s’ouvre vers le haut. Dans ce compartiment il y a deux barres, disposées dans le sens de la longueur, sur lesquelles on place les bâtons garnis. Des tuyaux en fonte chauffés à la vapeur directe sont disposés sur le fond. Cette installation permet de chauffer plus énergiquement que les chambres chaudes ordinaires, où l’on n’atteint pas un degré de chaleur suffisant; de plus elle permet de sécher à pari le coton préparé au béta-naphol et de le garantir contre les vapeurs acides, par exemple d’acide acétique, qui produiraient des plaques.
- Développement. — Faire dissoudre au bouillon :
- Bains A : 840 grs. Paranitraniline C (en poudre*) dans 6,5 litres eau de condensation, additionnée au préalable de 2 litres acide chlorhydrique 20 Bé.
- Après avoir agité pendant un moment, la dissolution est complète; on ajoute alors 15 litres eau froide, addition qui donne lieu à la séparation du chlorhydrate sous forme de précipité jaune. On prépare toujours cette solution la veille pour la laisser refroidir pendant la nuit. Le lendemain matin on ajoute en agitant 520 grs. nitrite de soude préalablement dissous dans 3 litres eau.
- Après dix minutes environ on aura une solution claire que l’on portera à 43 litres avec de l’eau aussi froide que possible.
- En employant la Paranitraniline C en pâte, qui contient déjà la quantité nécessaire de nitrite, le bain A se prépare de la manière suivante :
- On ajoute à :
- 2800 grs. Paranitraniline C en pâte d’abord 22 litres eau froide et ensuite
- 2 litres acide chlorhydrique 20 bé.
- Après 10 minutes environ on aura une solution claire que l’on portera à 43 litres avec de l’eau aussi froide que possible.
- Faire dissoudre d’autre part :
- Bain B : 1800 grs. acétate de soude dans 12 litres eau.
- Pour le développement on prend 4 parties de la préparation A et 1 partie de la préparation B. On se sert pour le développement d’une terrine semblable à celle dont on se sert pour le mordançage, mais un peu plus large (environ 36 cm. de diamètre et 20 cm. de profondeur. Contenance environ 20 litres).
- On garnit celte terrine avec 5 litres d’eau froide et 8 fois 800 cc. de la préparation A, ainsi que 8 fois 200 cc. de la préparation B. On y passe le coton séché par paquets de 1 kilo, tord légèrement, passe à nouveau en terrine (en tout pendant 1[2 à 3[4 de minute) et on tord à fond; on rajoute 800 ' cc. de la préparation A et 200 cc. de la préparation B et on continue à travailler ainsi jusqu’à ce que les 50 kilos soient développés, ce qui dure environ 1 3/4 heure. Ensuite on dispose le coton sur des bâtons ordinaires. On donne une lisse
- dans de l’eau froide, ensuite une seconde dans de l’eau chauffée à 60° C., puis une troisième dans de l’eau froide ; finalement on donne un savon à 2 % et on rince.
- Préparation du savon à l'huile de ricin. — Bien mélanger :
- 10 kilos huile de ricin (première pression) avec 10 kilos soude caustique 10° Bé ; faire bouillir pendant 1 heure; après 5 heures, lorsque le savon est un peu refroidi, ajouter 2 kilos 200 grs. acide chlorhydrique 20° Bé, faire bouillir encore pendant1[2 heure, laisser refroidir et décanter la solution de sel marin qui s’est formée.
- THEORIES DE LA TEINTURE (Suite et fin)
- Des phénomènes analogues se produisent dans la teinture à l’aide des matières colorantes acides. Le plus souvent les fibre sani-males ne peuvent décomposer les sels des colorants acides et ces derniers doivent être préalablement mis en liberté par l’addition d’un acide fort. Pourtant cette explication n’est pas suffisante, car les sulfoconjugués des colorants du triphénylméthane, colorants acides par excellence, ne teignent guère plus la laine en bain neutre que leurs sels alcalins; ils se fixent d’autant mieux que l’on ajoute davantage d’acides minéraux dans les bains de teinture.
- Rôle des acides dans la fixation des couleurs. — Il est probable que ceux-ci facilitent également dans la teinture,'en diminuant la solubilité du colorant; on peut, du reste, les remplacer par des sels neutres, sulfate de soude, chlorure de sodium, etc., qui jouent le même rôle.
- L’acide acétique, au contraire, dans un grand nombre de cas, augmentant la solubilité des acides colorants, empêche complètement la couleur de se fixer lorsqu’on l’ajoute en certaine proportion.
- On peut également supposer que l’eau, jouant le rôle d’acide, tantôt le rôle de base, forme, avec les matières colorantes de véritables sels, d’où la couleur est mise en liberté par l’addition d’un acide ou d’une base suivant le caractère acide ou basique de la matière colorante.
- Basicité de la fibre. — Un certain nombre d’acides sulfo-conjugués des corps amido-azoïques présentent une coloration différente de celles de leurs sels alcalins. Dans ce cas, l’acide libre ne teint pas la fibre avec sa couleur propre, mais avec code de son dérivé alcalin. La fibre joue alors le rôle d’une base.
- Fixation de la couleur àl'état de sel. — Il est, par exemple, plus difficile d’expliquer parles considérations précédentes, la curieuse propriété que possèdent un grand nombre de matières colorantes tetrazoïques et un certain nombre de matières végétales de se fixer directement sur le coton non mordancé à l'état de sels alcalins. Un grand nombre de matières
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- colorantes se fixent également sur laine et sur soie à l’état de sels alcalins : azoiques, phta-léines; on retrouve l’alcali dans les cendres de la fibre.
- Dans le cas où il y aurait combinaison, on ne pourrait admettre qu’une combinaison moléculaire d'addition, sans modification de la fibre ou du colorant.
- Modification de l’affinité des textiles pour les couleurs sous l’action de divers agents. — En dehors des procédés de mordançage proprement dits, qui’ consistent à fixer sur les fibres un composé chimique capable de fixer à son tour des matières colorantes pour lesquelles la fibre non mordancée n’avait pas d’affinité, on peut lui faire subir des modifications chimiques qui changent ses affinités pour les color ants
- C’est ainsi que nous avons,vu qu’on augmentait l’affinité de la laine pour certaines matières colorantes par le chlorage.
- La cellulose altérée par les agents oxydants: chlc-re, acide chromique, hypochlorites (oxy-cellulose) possède la propriété de fixer directement un grand nombre de matières colorantes basiques, tandis que son affinité pour les colorants tétrazoïques, est de beaucoup affaiblie.
- De même, la nitration de la cellulose ki confère une très grande affinité pour les colorants basiques.
- C’est ainsi que le fuimi-coton, la soie artificielle de Chardonnet, fixent énergiquement le bleu méthylène, le vert malachite, la fus-chine, etc.
- M. Léo Bignon a montré (comptes rendus, mars 1891) qu’au contraire on donnait au coton une certaine affinité pour les colorants acides en le chauffant en tubes scellés avec de l’ammoniaque (amidocellulose). Suivant ce chimiste on remplacerait ainsi des groupements alcooliques de la cellulose par des groupements ami lés.
- Quoiqu’il en soit, la cellulose a fixé de l’azote d’une manière stabe et se teint alors avec les colorants acides.
- Théorie de LA dissociation de Léo Bignon. — Dans u e Théorie qu’il a émise récemment. Bignon (comptes rendus, mars 1891) considère la plupart des phénomènes de teinture comme des phénomènes chimiques dans lesquels in-trviendrait la dissociation. D’après sés recherches, les phénomènes de teinture ne se manifestent que lorsque certaines fonctions chimiques existent dans les corps absorbants et dans les matières colorantes. Il est, en outre, deux éléments dont on doit tenir compte, d’après lui, dans l’interprétation des résultats : c’est d'une part, le poids moléculaire très élevé des textiles par rapport à celui des matières colorantes, d’autre part la dissociation.
- On conçoit que si un molécule pesant, par exemple, 4,000 unités, fixe 1,2.,.n molécules d’un corps dont le poids moléculaire est relativement faible, il soit difficile de mettre en évidence la loi des proportions définies.
- Cette constatation deviendra impossible à
- réaliser, si la dissociation intervient. Or, on sait que les phénomènes de- dissociation sont produits fréquemment par l’action des dissolvants : l'eau, l'alcool dissocient beaucoup de composés. On peut donc supposer que la décoloration par l’alcool d’une fibre teinte à la fuchsine, par exemple, est un phénomène de dissociation.
- Bignon admet en résumé que, dans leur grande majorité, les phénomènes de teinture sont d’ordre chimique, les règles de l’aciion chimique suffisent, à condition de faire intervenir un facteur important, la dissociation. Un textile teint par absorption directe est une combinaison chimique qui peut être de nature très variée, elle peut appartenir à l’ordre des combinaisons salines ou des combinaisons dites moléculaires. Elle peut avoir été obtenue par voie de substitution ou de double décomposi tion.
- Le caractère général des substances teintes réside, en résumé, dans la formation d’une combinaison chimique plus ou moins dissociée ou dissociable par les divers dissolvants.
- Théorie de la dissolution d’Otto Witt. — M. Otto Witt (moniteur scientif. 1891 p. 694), a émis une hypothèse très intéressante sur la théorie de la teinture. Il assimile les phénomènes de teinture à ceux de la dissolution en admettant qu’un solide, le colorant, puisse être dissous par un autre solide, la fibre.
- Les verres colorés par des oxydes métalliques sont des dissolutions solides quoiqu’elles aient été produites par fusion ignée.
- Lorsqu’un colorant dissous dans un liquide enlevé par celui-ci par la fibre, considérée alors comme un véritable dissolvant solide, c’est que, dans ce cas, le colorant est plus soluble dans la fibre que dans le liquide où il est dissous, il y a alors teinture.
- Tient-on à plonger la fibre teinte dans un liquide où le colorant est plus soluble qu’il ne l’est dans la fibre, il y a démontage et le colorant abandonne la fibre pour teindre le liquide
- C’est ainsi que la soie teinte en fuchsine, peut-être passée dans une dissolution de savon assez concentrée sans qu’elle déteigne sensiblement, mais cette même soie abandonne tout son colorant lorsqu’on la plonge dans l’alcool absolu ; une simple addition d’eau à la solution alcoolique de fuchine suffira pour que le colorant se fixe à nouveau sur la fibre. On est ainsi obligé de croire que ce n’est que ce n’est que la concentration de l’alcool qui décidera si la fuchsine restera dissoute ou si elle se fixera sur la fibre de soie.
- Cette nouvelle manière d’envisager la teinture permet d’expliquer le fait que les fibres prennent, en général, la nuance des solutions des colorants et non celle des corps solides. Par exemple les fibres teintes avec des couleurs fluorescentes possèdent le dichroïsme qui n’appartient qu’aux solutions de ces couleurs et non aux corps solides.
- La théorie de Witt repose donc sur la différente solubilité des divers colorants, d’une
- part dans la substance de la fibre, d’autre part dans le bain de teinture.
- Cela admis, les colorants substantifs pour une fibre seront ceux qui sont plus solubles dans la substance de la fibre que dans l’eau. On peut ainsi établir un parallèle entre la teinture et l’extraction des corps divers par un dissolvant non miscible à l'eau. Exemple : le chloroforme se teint en vert en enlevant le vert malachite à ses solutions aqueuses.
- Avantages de l'hypothèse de la dissolution. — Cette théorie très nigénieuse n’est évidemment qu’une hypothèse, elle a cependant sur les autres théories l'avantage d’expliquer un très grand nombre de phénomènes de teinture comme, par exemple, le démontage d’une fibre par une autre, au moyen d’un dissolvant approprié, sans pour cela tomber dans le domaine purement mécanique de la teinture. En effet, tout ce que nous savons des dissolutions tend à les assimiler aux phénomènes chimiques. Une dissolution est une combinaison en proportion indéfinie par opposition aux combinaisons proprement dites qui sont réglées par la loi des proportions définies.
- Elle ne porte, du reste, aucun ombrage aux faits connus que nous avons précédemment exposés sur la théorie chimique, rien ne s’opposant à ce qu’il y ait dans certains cas réaction chimique entre la fibre dissolvant et le colorant corps dissous; elle explique, en outre, les teintures substantives ne donnant lieu à aucune réaction entre la fibre et le colorant, teinture que l’on peut considérer comme des dissolutions sans dissociation.
- Teinture par imprégnation. — Fixation des oxydes métalliques — Il nous reste à dire quelques mots des teintures par imprégnation. En effet, certaines teintures se font au moyen de corps insolubles en suspension dans l’eau, tel V azurage du linge par l’outremer.
- Dans ce cas, le colorant est évidemment absorbé mécaniquement par les pores des fibres comme le serait un précipité tenu par les pores d’un filtre. C’est l’imprégnation mécanique.
- Si on plonge la soie dans une solution d’un sel basique de peroxyde de fer,elle enlève au bain une certaine proportion de peroxyde de fer sous forme d’un sel plus basique ; la fibre est ainsi teinte en peroxyde de fer. C’est l’imprégnation chimique. La soie est capable de dissocier ainsi un grand nombre de sels métalliques.
- Quelquefois il n’y a aucune réaction dans le bain, mais le sel étant dissocié par l’eau lorsqu’on lave la soie, celle-ci reste teinte par l’oxyde métallique et abandonne à l’eau l’acide du sel. Cette fixa ion d'oxyde sur la fibre ne peut être simplement imputée à la porosité de la fibre et à l’insolubilité de l’oxyde car, en effet, l’oxyde ainsi fixé ne peut être souvent éliminé par.des traitements acides lesquels dissoudraient instanément l’oxyde à l’état de liberté.
- Perte de l’affinité colorante d^s oxydes par polymérisation. — D’autre part, Léo Bignon
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- (Comptes rendus, mars 1891) a montré, et nos travaux personne’s confirment ce fait, que certains oxydes polymérisables tels que Valumine et les oxydes stanniques perdent leur affinité pour la fibre à mesure de l’avancement de la polymérisation. C’est ainsi que certains sels basiques d’alumine polymérisés, non seulement se fixent d’une façon peu in-time sur la fibre, mais perdent la propriété de se teindre par la cochenille qui donne un beau cramoisi avec les hydrates normaux.
- Formation de la couleur sur fibre. — Un autre genre de teinture consiste à faire former directement certains colorants insolubles sur la fibre par voie chimique. Exemple : La fibre est imbibée de sel de soude d’un phénol séché, puis passé dans le sel diazoïque d’une amine, il se forme ainsi une matière colorante azoïque insoluble et la fibre se trouve teinte.
- De prime abord, il semblerait qu’il n’y a aucune apparence de combinaison, ou pour mieux dire, d affinité entre les fibres et le colorant ainsi formé et que l’on a affaire à une teinture purement mécanique : il n’en est cependant rien. En effet, non seulement la couleur ainsi obtenue a, suivant la fibre sur laquelle on l’a fait former, une solidité plus ou moins grande au frottement et aux divers agents, mais sa nuance varie légèrement avec les différentes fibres. Si, par exemple, on essaie de faire du rouge de para nitr aniline sur un tissu d’amiante, on n’aura qu un rouge brique dépourvu d’éclat et de solidité, tandis que le coton donnera un beau rouge garance
- très solide et la soie un ponceau très brillant.
- De plus, si au lieu de plonger la fibre dans le naphtol d’abord, puis dans le diazoïque, on fait l’opération inverse, la matière colorante se forme, mais adhère à peine à la fibre, ce qui indiquerait que le naphtol dont on imprègne en premier lieu la fibre, contracte avec elle une véritable combinaison qui paraît analogue à celles que les fibres végétales forment avec le tannin. Cette substance sert, comme on le sait, à fixer sur le coton un grand nombre de matières colorantes qui ne sont pas retenues directement sur cette fibre."
- C’est cette force qui retient les colorants fixés avec plus ou moins d’énergie sur la fibre, que Rosensthiel appelle Vadhérence. C’est elle qui, comme nous l’avons vu plus haut, donne a la teinture la résistance au frottement. La nature chimique de la fibre joue évidemment un rôle dans ce phénomène.
- Fixation des couleurs sur diverses substances autres que les fibres textiles. — Les fibres textiles ne possèdent pas seules la propriété de fixer les matières colorantes.
- Il y a un certain nombre de couleurs qui peuvent teindre diverses substances incrustantes comme celle qui recouvre, par exemple la fibre végétale appelée jute.
- Plusieurs matières colorantes sont retenues par des corps neutres tels que le' soufre, le noir animal, la gélatine, l’albumine, la caséine, la. corne, les os, le cuir, l’ivoire, les plumes, les cheveux, etc.
- Il est très difficile, a priori, de considérer
- les diverses propriétés colorantes comme un phénomène unique. Par exemple la teinture, d’une part, des corps neutres comme le soufre, le noir animal etc., d’autre part, celles des substances nettement basiques ou acides. Dans le dernier cas, il paraît y avoir en effet nettement salification, puisque ce sont justement les couleurs basiques qui se fixent sur les corps acides et les substances basiques qui retiennent les colorants acides.
- Le travail des adultes dans les manufactures et usines
- LA JOURNÉE DE 12 HEURES
- Dans les précédents numéros de ce journal, nous avons rapporté la condamnation encourue par desindustriels qui avaient autorisé leurs ouvriers, à travailler plus de douze heures. Ces derniers étaient restés libres d’accepter ou de refuser ce supplément de travail, payé avec majoration ; on a vu que cette explication, fournie au tribunal, n’avait pas empêché celui-ci de décider qu’il y avait contravention.
- La nouveauté de ces poursuites n’est pas sans provoquer quelque émotion et, surtout, des protestations dans le monde des industriels.
- Jusqu’à ce qu’il soit apporté des modifications au décret-loi de 1848, nous ne saurions trop engager les chefs d’usines ou de manufactures à se conformer aux prescriptions de la loi; les quelques renseignements suivants, puisés dans un ensemble de textes suc-
- I TABLEAU COMPARATIF DU MOUVEMENT DES MATIERES PREMIERES Pendant le deuxième mois des années 1897, 1896 et 1895 1
- IMPORTATIONS livrées 4891 Quantités à la consom 1896 mation 4 895 EXPORTATIONS françaises 4 89 g Marchandises ou francisées 4 S96 exportées 4 895
- Bois de teinture en bûches : Mexique kil. Brési .. ... 2.5 8 8.500 10.500 2.314.800 3.448.000 7.259.300 15.621 100 31.200 33 800 2.000 600 143.000 65.100 *968.300 1.140.800 635.700 397.700 2.800 42.300 74.750 165 320 750.430 10.730 1.860 30 1.600 23.250 10 18.030 146.420 30.460 6.120 1.240 20 6.568 700 80.400 3.880 uOO 2.486.700 10 955 200 23.971 000 7 400 28.800 35.900 1.600 173.400 20.500 1.159.100 1.549.200 706.100 674 200 3.500 9.000 39.300 * 62.000 500.740 596.930 8 600 2.000 32 10.940 20.270 141.40 35.540 7.120 100 30 2 321.000 601.100 1.413 300 1.149.000 8.351.600 13.836.000 12.600 246.100 73. 100 2 200 257.200 23.800 806.500 2.195.600 568.200 392.600 14.000 197.200 73.27 111.840 81,.110 7.90ii 1.300 160 19. .750 24.710 109.850 30.000 5.660 90 20 Bois de teinture en bûches kil. — moulus 269.100 44.400 9.900 1 400 2.100 1.900 2.602.500 4.600 21.600 40.000 5.100 1.800 3 .30) 32.800 - 54 500 13.700 11.200 7 100 9.-000 4.600 696.400 305.700 581.800 79.600 597.100 2.360 600 100 73.000 121.900 5.9 0 600 700 514.700 102.900 8.700 1.40) 2.000 11.700 1.981.6 0 40 100 126 200 39.800 4 000 5.600 44.400 31 900 34 000 19.700 64.000 31.510 5 600 1.300 9.500 626 200 465.500 378.800 62.100 9'9 000 2.5:1.600 10.400 400 81.300 106 100 3 500 2.200 2.700 1.149 100 72.500 16.300 14 700 1.100 2.800 2 243.200 112.100 6.300 5.1<0 21.600| 26.950 72 053 7.280 10.>89 1.541 18.634 4.893 3.267 588.495 537.866 306 777 99.114 932.525 2.465.077 7.850 13 57.359 120.207 3.408 1.442 629
- — Haïti Garance en racine, moulue ou en paille
- — — Guatemala + — — Autres pays Totaux ... Bois de teinture moulus.. . Curcuma en racine — en poudre
- Quercitron Lichens tinctoriaux
- Ecorces à tan, moulues ou non Sumac, fustet et épine-vinette : Ecorces, feuilles et brindilles
- Garance en racine moulue ou en paille
- Curcuma en racine Moulus
- en poudre. Noix de galle et avelanèdes entières concassées ou moulues
- Quercitron .
- Lichens tinctoriaux • Libidibi et autres gousses tinctoriales
- Ecorces à tan. moulues ou non. .. Safran
- Sumac, fustet et épine-vinette : Ecoices, feuilles et brindilles Autres teintures et tanins
- Cochenille
- Moulus Kermès animal
- Noix de galle et avelanèdes entières, concassées ou mou 1 nes Indigo
- Indigo-pastel, indigue, inde plate et boules de bleu
- Libidibi et autres gousses tinctoriales Safran.
- Cachou en masse...
- Autres teintures et tanins Rocou préparé
- Cochenille Orsei le préparée, humide en pâte
- Kermès animal. — . sèche (cudbéard ou extrait).. Extraits de bois de teinture et d autres espèces : Garancine ...
- Indigo
- Indigo-pastel, indigue, inde plate et boules de
- Autres ; Allemagne
- — Belgique ....
- Angleterre
- sèche (cudbéard ou extrait).. Extraits de bois de,teinture et d’autres espèces : Garancine • — Etats-Unis ....
- •— Autres pays
- Totaux
- Teintures dérivées du goudron de houille : Acide picrique. • Teintures dérivées du goudron de houille : Alizarine artificielle
- Alizarine arti fi i elle . Acide picrique Autres .
- A utres ......
- Outremer Outremer
- Bleu de Prusse Bleu de Prusse
- Carmins communs. . .......... Carmins communs
- fins — fins *.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- cessifs et épars, les aideront à se garder de contraventions qui, dans l’espèce, sont au moins aussi excessives qu’injustes.
- Aux termes du décret de l’article 1er du décret-loi du 9 septembre 1848, la journée de l’ouvrier dans les manufactures et usines ne peut excéder douze heures de travail effectif (1).
- Cette disposition ne s’applique qu’aux établissements industriels spécialement désignés dans le décret, c’est-à-dire aux usines et manufactures et, par analogie avec la loi du 22 mars 1841, aux établissements à moteur mécanique ou à feu continu, ainsi qu’à leur dépendances et à toute fabrique occupant plus de vingt ouvriers, réunis en atelier.
- L’article 2 du décret de 1848 prévoit des exceptions à apporter à la règle générale, à raison de la nature des industries et des causes de force majeure. Ces exceptions sont déterminées par des règlements d’administration publique.
- Le décret du 17 mai 1851, modifié par le décret du 3 avril 1889, prévoit une première èxception en faveur des travaux industriels suivants :
- Travail des ouvriers employés à la conduite des fourneaux, étuves, sècheries ou chaudières à débouillir, lessiver ou aviver ;
- Travail des chauffeurs attachés au service des machines à vapeur, des ouvriers employés à allumer les feux avant l’ouverture des ateliers, des gardiens de nuit ;
- Travaux de décatissage ;
- Fabrication et dessiccation de la colle forte ;
- Chauffage dans les fabriques de savon ;
- Mouture des grains ;
- Imprimeries typographiques et lithographiques; fonte, affinage, étamage, galvanisation des métaux, fabrication de projectiles de guerre et tous travaux exécutés sur l’ordre du gouvernement dans l’intérêt de la sûreté et de la défense nationale.
- Sont également exceptés :
- Le nettoiement des machines à la fin de la journée; les travaux que rendent immédiatement nécessaires un accident arrivé à un moteur, à chaudière, à l’outillage ou au bâtiment même d’une usine ou tout autre cas de force majeure.
- La durée du travail effectif peut être prolongée au-delà de la limite légale :
- 1° D’une heure à la fin de la journée de-travail pour le lavage et l'étendage des étoffes dans les teintureries, blanchisseries, et dans les fabriques d'indiennes;
- 2° De 2 heures dans les fabriques et raffineries de sucre, et dans les fabriques de produits chimiques ;
- 3° De 2 heures, pendant cent vingt jours ouvrables par année, au choix des chefs d’établissement, dans les usines de teinturerie, d’imprimerie sur étoffes, d’apprêt d’étoffes et de pressage (2).
- Tout chef d’usines ou de manufacture qui voudra user des exceptions autorisées par le dernier paragraphe de l’article 3 sera tenu de faire savoir préalablement au préfet par l’intermédiaire du maire, qui donne récépissé de la déclaration, les jours pendant lesquels il se propose de donner au travail une durée exceptionnelle (3).
- Un décret du 31 janvier 1866 autorise une autre exception en faveur des ateliers de filature de soie où la durée du travail effectif peut être prolongée d’une heure par jour pendant 60 jours, du 1"' mai au 1" septembre
- Des inspecteurs spéciaux nommés conformément aux dispositions de la loi du 2 novembre 1892, sont chargés de l’exécution du décret-loi du 9 septembre 1848. Ces inspecteurs ont entrée dans les usines et manufactures, sans réquisition à toute heure du jour et de la nuit. Ils ont le droit de visiter le personnel et de se faire représenter les règlements d’atelier (4).
- Toute infraction au décret-loi de 1848 est poursuivie devant le tribunal correctionnel et punie d’une amende de 5 à 100 francs.
- (1) A Paris, la durée normale du travail, dans les chantiers communaux, ne doit pas excéder 9 heures et un jour de repos par semaine doit y être observé,sous peine, pour l’entrepreneur, d’amende ou de déchéance suivant la gravité de la contravention.
- (?) Décret du 17 mai 1851, art. 3.
- (3) Décret du 17 mai 1851, art. 4.
- (4) Voir loi du 2 novembre 1892, art. 17 et suivants, concernant les attributions des inspecteurs du travail.
- Les contraventions donnent lieu à autant d’amendes qu’il y a d'ouvriers indûment employés, sans que ces amendes réunies puissent s’élever au-dessus de 1,000 francs (1).
- DE LA TEINTURE DES FLANELLES en pièces (2)
- C’est surtout des principales couleurs modes usitées dont nous allons nous occuper dans ce qui suit.
- Il est absolument nécessaire lorsque le teinturier veut obtenir des nuances unies et vives pour couleurs modes, que l’eau dont il dispose soit pure et aussi peu calcaire que possible. Si une eau de ce genre lui fait défaut il ne devra pas hésiter à corriger celle dont il est obligé de se servir; mais il devient ainsi de toute évidence que se servant d’une eau purifiée artificiellement, il aura à lutter avec des difficultés dont il ne sera pas toujours le maître. Employer une eau alcaline quelconque, dissolution de soude ou eau de chaux pour adoucir une eau trop dure mettra toujours le teinturier dans l’absolue nécessité de faire entrer dans son bain une quantité plus ou moins grande de substances étrangères qui ne pourra que nuire à la matière colorante employée. De nos jours l’industrie livre au consommateur des appareils épurateurs très judicieusement construits d’un maniement très facile tout en donnant d’excellents résultats : leur prix d’acquisition est d’ailleurs extrêmement modique. C’est certainement l’appareil construit par Paul Gaillet de Lille qui entre tous nous paraît être l’épurateur par excellence au point de vue auquel no .s nous plaçons : nous aurons peut-être l’occz-s on d’y revenir ultérieurement.
- Mais pour que le teinturier soit entièrement fixé sur la valeur réelle de l’eau dont il peut disposer, une analyse complète est indispensable et nous ne pouvons trop recommander de faire faire cette analyse contradictoirement dans les divers laboratoires à la disposition du public, qui lui inspirent le plus de confiance.
- Si l’eau contient de l’oxyde de fer, el’e donne des résultats déplorables en teinture et il est impossible de l’utiliser pour les couleurs c'aires et vives.
- La science qui de nos jours ne néglige aucun sujet, s’est également occupée de cette question et il existe des appareils spéciaux très bien conçus, qui, bien utilisés, donnent les résultats les plus satisfaisants.
- Il arrive encore parfois qu’en teinture on ne trouve à utiliser qu’une eau très impure : il impoite en ce cas de veiller à ce que les
- (1) L’affaire signalée dans notre numéro du 24 mars dernier concernait MM Lépins etGrimar,les constructeurs bien connus de la rue Popincourt. On a vu que le tribunal a condamné chacun des associés, malgré la production de l’acte de société. Loin de considérer cette condamnation comme déshonorante, ces messieurs tiennent à ce que nous citions leur nom afin, disent ils, d’être à même de renseigner leurs confrères au besoin.
- (2) Deut. Faerber Zeitung, Munich.
- pièces ne restent pas trop longtemps mouillées et qu’elles parcourent aussi rapidement que possible toutes les phases de la fabrication si l’on veut éviter toute avarie possible. C’est ainsi que nous insisterons tout particulière -ment sur la nécessité de teindre aussi vite que possible après le foulage et le rinçage.
- Ce n’est qu’ainsi qu’il est possible d’obtenir des nuances bien unies et bien nourries même en employant des colorants faciles comme unisson.
- L’auteur n’a donc choisi pour les dosages qui vont suivre que des matières colorantes possédant ces propriétés au souverain degré et parmi les colorants artificiels il a donné la préférence à celles qui plus spécialement sont reconnues les plus solides à la lumière. Pour l’emploi du carmin d’indigo dans les couleuis modes, il est préférable de dédoubler ce dernier en le faisant bouillir préalablement avec de l’eau additionnée d’acide oxalique ou de tartre factice. Préparer à cet effet un fût vide ayant contenu de l’extrait de cuba, le bien échauder et y verser :
- 50 kil. Carmin d’indigo
- 3 » Acide oxalique
- 7 » Tartre factice
- 140 » Eau
- Dissoudre à chaud et filtrer à travers un tamis. C’est de cette solution que l’on se servira toujours suivant besoin. Choisir autant que possible une marque de carmin connue par sa régularité et par sa pureté : la réussite des teintures s’en ressentira avantageusement.
- Perle tirant sur le rosé.
- 50 kil. tissu.
- Epurer l’eau au son et à l’alun et garnir avec :
- 5 kil. sulfate de sodium
- 1 kil. acide sulfurique
- 50 gr. azo-fuchsine G (Bayer 16-)
- 75 gr. préparation Carmin d’indigo ci-dessus.
- Bouillon 3[4, ajouter 1 à 2 kil. acide sulfurique, bouillir 1 [2 heure, échantillonner et ajouter :
- 10 gr. azo-fuchsine G
- 25 gr. carmin d’indigo (préparation) Bouillon 1]2 heure fini.
- Nous recommandons instamment de ne jamais donner d’un seul coup toute la quantité de colorant indiqué, mais de fractionner la garniture de manière à bien égaliser les nuances et à bien pénétrer le tissu. Cette précaution est absolument indispensable lor-qu’il faut travailler avec de l’eau défectueuse et lorsque le tissu est tant soit peu épais.
- Vert clairy 50 kil. tissu
- Monter le bain avec :
- 5 kil. sulfate de sodium
- 1 » acide sulfurique
- 12 gr. Jaune naphtol S (Bayer)
- 1 » Orange H B »
- 20 » carmin d’indigo (préparation)
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
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- 3[4 heure bouillon, ajouter 1 à 2 kil. acide sulfurique.
- 1[2 heure bouillon et ajouter :
- 4 gr. Jaune naphtol S
- 1 » orange H B
- 10 » carmin d’indigo (prép.)
- 1[2 bouillon ; fini.
- Saumon. 50 kil, tissu 1
- Garnir avec :
- 5 kil. sulfate de sodium
- 1 » acide sulfurique
- 50 gr. azo-fuchsine S
- 6 » orange HB.
- 3[4 heure bouillon, donner 1 à 2 kil. acide sulfurique.
- 1|2 heure bouillon et donner :
- 15 gr. azo-fuchsine S
- 2 » orange HB
- 1(2 heure bouillon et donner encore :
- 10 gr. azo-fuchsine S
- 2 » orange HB
- 1(2 bouillon et fini.
- Quand on rajoute d’aussi minimes quantités de colorant il est bien entendu que les matières colorantes seront préalablement fortement étendues d’eau, que l’on sèmera très lentement les liquides si on ne veut pas marbrer. Le temps employé au bouillon pour fixer influe considérablement sur la solidité de la couleur au bouillon : il faut donc que le teinturier observe bien les temps de bouillon indiqués.
- Gris bleu moyen {50 kil.)
- Garnir le bain avec :
- 5 kil. sulfate de sodiun
- l » acide sulfurique
- 75 gr. azo-fuchsine S (Bayer)
- 27 » jaune solide extra »
- 5 » orange HB
- 400 » carmin d'indigo (prépar.) 3[4 heure bouillon ; ajouter :
- 1 à 2 kil. acide sulfurique.
- 1/2 heure bouillon ; puis donner 5 gr. jaune solide extra.
- 25 gr. azo-fuchsine S
- 150 gr. carmin d’indigo ;
- 1/2 heure bouillon et ajouter 3 gr. jaune solide extra.
- 15 gr. azo-fuchsine, S
- 100 gr. carmin d’indigo
- 1/2 heure bouillon, fini.
- Mastic livrée clair {50 kilog. tissu)
- Epurer avec beaucoup de soin l’eau au son et à l’alun et garnir avec :
- 5 kil. sulfate de sodium
- 1 » acide sulfurique
- 2 » alun
- 1 » tartre
- 25 gr. azo-fuchsine S, (Bayer)
- 20 gr. jaune indien G »
- 50 » carmin d’indigo.
- Bouillon 3/4 d’heure, ajouter
- 2 kil. acide sulfurique
- 3/4 h. bouillon, donner
- 10 gr. azo-fuchsine S
- 6 » jaune indien G
- 25 » Carmin d’indigo (prép.)
- 1/2 heure bouillon et donner
- 5 gr. azo-fuchsine S
- 3 » jaune indien G
- 1/2 heure bouillon, fini.
- Noisette moyen {50 kil. tissu) Garnir avec :
- 5 kil. sulfate de sodium
- 1 » acide sulfurique
- 30 gr. alizarine-cyanine brillante en poudre 3 G
- 20 gr. azo-fuchsine G, (Bayer)
- 75 » jaune indien F »
- Entrer à tiède, monter lentement au bouillon, bouillir 3/4 d’heure, puis ajouter :
- 2 kil. acide sulfurique
- 1/2 heure bouillon puis brevet de
- 10 gr. alizarine-cyanine brillante 3 G
- 6 » azo-fuchsine G
- 15 » jaune indien G
- 1/2 heure bouillon, puis donner
- 10 gr. alizarine cyanine brillante 3 G
- 5 » azo-fuchsine G
- 15 » jaune indien G
- 1/2 bouillon : fini.
- Les marques jaune indien et alizarine cyanine brillante 3 G (usines de b 1ers) sont des colorants qui ont trouvé très rapidement emploi dans la teinture des pièces grâce à la facilité avec laquelle ils unissent et à leur résistance à la lumière et nous ne pouvons qu’en recommander l’adoption à nos confrères.
- Du reste les additions successives de ces matières sont sans aucun inconvénient et un bouillon prolongé parvient toujours à donner l’unisson.
- Noisette foncé {50 kil. tissu)
- Garniture :
- 5 kil. sulfate de sodium
- 1 » acide sulfurique
- 155 » alizarine cyanine brillante 3 G, en poudre
- 85 gr. azo Fuchsine G
- 35 » jaune indien G
- 3/4 d’heure bouillon, donner
- 2 kil. acide sulfurique puis :
- 25 gr. alizarine cyanine brillante 3 G
- 20 » azo-fuchsine G
- 100 » jaune indien G
- 1/2 heure bouillon et donner
- 25 gr. alizarine cyanine brillante 3 G
- 20 gr. azo-fuchsine G
- 100 » jaune indien G
- 1/2 h. bouillon, fini.
- Lilas rosé clair. {50 kil. tissu)
- Le .bain bien épuré est garni avec :
- 5 kil. sulfate de sodium.
- 1 kil. acide sulfurique.
- 10.gr. azo violet acide R extra (Fiers).
- 3 gr. azo-cochenille
- 3/4 heure bouillon et donner.
- 2 kil. acide sulfurique.
- 1/2 heure bouillon ; fini.
- On entrera tout à fait à froid ; monter len
- tement au bouillon et finir sans rajouter : un bouillon trop prolongé finit par ternir la nuance.
- Canelle clair {50 kil. tissu) Garnir avec ;
- 5 kil. Sulfate de sodium.
- 1 kil. acide sulfurique.
- 300 gr. orange IIB (Fiers).
- 75 gr. violet acide solide 10 B (Fiers). 3/4 heure bouillon; donner.
- 1 kil. acide sulfurique.
- 1/2 heure bouillon, puis :
- 75 gr. orange IIB.
- 25 gr. violet acide solide 10 B.
- 1/2 bouillon ; fini.
- Chocolat {50 kil. tissu)
- Garnir avec :
- 5 kil. sulfate de sodium.
- 1 kil. acide sulfurique.
- 200 gr. azo-fuchsine S.
- 250 gr orange IIB.
- 250 gr alizarine cyanine brillante 3G. 3/4 heure bouillon ; ajouter.
- 2 kil. acide sulfurique et donner.
- 75 gr. azo-fuchsine S.
- 100 gr. orange IIB.
- 58 gr. alizarine-cyanine brillante 3G. 3/4 heure bouillon, puis :
- 50 gr azo-fuchsine S.
- 75 gr. orange IIB.
- 50 gr. alizarine-cyanine brillante 3G. 1/2 heure bouillon ; fini.
- Vert nil {50 kil. tissu)
- Garnir avec :
- 5 kil. sulfate de sodium.
- 1 » acide sulfurique.
- 2 » alun.
- 1 » tartre.
- 100 gr. carmin d’indigo (prép.)
- 10 » jaune indien G.
- 5 » orange IIB.
- Entrer à peine tiède, monter lentement au bouillon, bouillon 3/4 heure et donner :
- 2 kil. acide sulfurique.
- 1/2 heure bouillon ; fini.
- (A suivre).
- LES DROITS DE TIMBRE
- Relatifs aux contrats de transports.
- M. Cochery, ministre des finances, a déposé la semaine dernière un projet modifiant les droits de timbre applicables aux contrats de transport.
- Voici quelques renseignements sur ce projet, qui sera certainement bien accueilli par le commerce, et, en général par le public.
- On sait que les contrats de transports donnent lieu à l’établissement de documents écrits qui prennent le nom de « récépissé », « connaissement » ou « lettre de voiture », selon que les transports s’effectuent par chemins de fer, par mer, rivières et canaux dans le rayon de l’inscription maritime, ou enfin soit par les voies navigables intérieures, soit par terre.
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- L co
- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- Dans la législation actuelle, ces contrats sont frappés d’un droit de timbre différent selon le mode de transport, mais invariable dans sa quotité. La taxation est donc établie sans tenir compte de l’importance du transport, du poids de l’objet ou de la distance parcourue. Faible pour les expéditions importantes, elles est excessive pour les petits colis envoyés le plus souvent à plus de frais à de courtes distances.
- Il fallait trouver un régime rétablissant la proportionnalité dans l’impôt et garantissant le Trésor contre toute perte, soit à raison de la réduction des tarifs à la base, soit à raison du préjudice que pourrait lui causer l’industrie du groupage.
- Il n’était pas moins important de déterminer un minimum de perception assez bas pour être en rapport avec les transports les moins coûteux, et en même temps de se garder des exagérations- de tarifs sur les longs transports, afin de ménager spécialement les intérêts de la marine nationale.
- Ces divers buts paraissent atteints par le nouveau projet qui fixe les tarifs de la manière suivante :
- 0 fr. 10 pour les transports d’un prix de 1 fr. 25 à 2 fr. 50;
- 0 fr. 50 pour les transports d’un prix de
- 2 fr. 51à5fr.;
- 0 fr. 75 pour les transports d’un prix de
- 5 fr. 01 à 10 fr.;
- 1 fr. pour les transports d’un prix de 10 fr.
- 01 à 25 fr.;
- 1 fr. 30 pour les transports d’un prix de
- 25 fr. 01 à 50 fr. ;
- 1 fr. 60 pour les transports d’un prix de
- 50 fr. 01 et au-dessus.
- Ainsi le minimum de perception est abaissé de 35 centimes et 70 centimes à 10 centimes.
- Tous les transports d’un prix inférieur à 10 fr. 01 sont dégrevés. Les transports d’un prix supérieur à 10 fr. sont faiblement surtaxés. Toute distinction disparait entre les transports pàr chemins de fer ou par tramways, en grande et en pet te vitesse. Les transports par eau sont soumis aux mêmes droits que les transports par voie ferrée.
- La reforme, d’ailleurs, s’équilibrant elle-même, ne coûtera rien au budget.
- LES DÉCLARATIONS EN DOUANE
- Le Journal Officiel a publié le décret suivant relatif aux déclarations en douane des marchandises arrivant de l’étranger ou qui y sont expédiées.
- Article premier. — Apartir du 1er juin 1897, les déclarations à remettre dans les douanes cesseront d’être obligatoirement rédigées sur des formules délivrées par l’administration. Les déclarants les établiront, en double expédition, sur des imprimés conformes aux modèles approuvés par le ministre des finances, dont les types seront déposés aux sièges des chambres de commerce et dans les bureaux de douane, et dont ils s’approvisionneront
- librement dans le commerce, sous la seule condition d’observer, dans le libellé, les indications déterminées par le modèle officiel.
- Art 2. — L’administration des douanes pour-raatitoriser le débarquement des marchandises avant le dépôt des déclarations ae détail ; elle déterminera, dans ce cas, le nombre d’expéditions du manifeste qui devront être fournies au bureau des douanes à litre de déclaration sommaire.
- Art. 3. — Les formules d’aquits-à-caution ou de passavants recevront, par le soin du service des douanes, le timbre établi par l’article 19 de la loi du 28 avril 1816, au moment où elles seront déposées dans les bureaux pour y être enregistrées. Le prix de ce timbre sera pris en recette au moment de son application.
- RENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX
- FORMATIONS DE SOCIÉTÉS
- Formation de la Société en nom collectif Mercier et CHAUMARTIN, teinturerie, soieries et coton, 29, rue de Sébastopol à Lyon. — Durée : 9 ans, du 31 déc. — Cap. : 100.000 fr. — Acte du 24 mars.
- DISSOLUTIONS DE SOCIÉTÉS
- Paris — Dissolution à partir du 8 avril de la Société Edmond Rousset et Cie, expl. des journaux : Le Moniteur de la teinture, Les Corps gras industriels, et le Moniteur de l’E-pieerie, 20, rue Turgot. — Acte du 30 mars.
- VENTE DE FONDS DE COMMERCE
- Mlle Godefroy a vendu un fonds de teintu-rie, 110, av. Parmentier.
- La succession de Mme VveHenri a vendu un fonds de teiniurerie, 35, rue de Buci.
- Mlle Tinchant a vendu un fonds de teinturerie, 7, rue des Pyramides.
- Mlle Amy a vendu un fonds de teinturerie’, 176, rue du Château.
- Mlles Saur ont vendu un fonds de teinturerie, 73, rue Louis Blanc.
- . M. Ollivier a vendu un fonds de teinturerie, 40, rue Demours.
- Mlle Roger a vendu à M. Beaufort un fonds de teinturerie, 10, rue Caulaincourt.
- Mme Vve Delteil a vendu un fonds de tein-turerie, 7, rue Meissonnier.
- M. David a vendu à Mme Vve Badimon un fonds de teinturerie, 33, rue Poissonnière.
- BIBLIOGRAPHIE
- Traité pratique de blanchiment des fils et tissus de lin et de coton, par L. Tailfer, ingénieur des arts et manufactures.
- La littérature technologique française si riche en traités généraux plutôt scientifiques que pratiques manque encore d’ouvrages plus spécialement consacrés à telle ou telle partie d’une des grandes classes dont se compose l’activité industrielle. C’est donc avec un vif plaisir que nous signalons chaque fois dès son apparition un traité spécial sortant de l’ornière habituelle et qui sans grandes prétentions littéraires ou dogmatiques vient purement et simplement consigner les observations, fruits des travaux et des lectures d’un écrivain qui après avoir longuement pratiqué de lui-même veut faire profiter ses concitoyens du fruit de son expérience.
- C’est a cette catégorie de livres qu’appartient l’ouvrage que nous avons sousles yeux :
- ne traitant absolument que du blanchiment du lin et du coton, il en décrit toutes les phases, en explique le mécanisme, spécifie les produits chimiques qui y interviennent tout en cherchant à éclairer l’industriel sur leur influence, leur préparation et leur analyse sommaire au point de vue du rendement ; il n’oublie pas de consacrer une large part à l’outillage de l’usine ainsi qu’à son installation la plus rationnelle.
- Nous regrettons ne pouvoir consacrer plus d’espace à l’analyse d’un livre aussi intéressant : tel qu’il est conçu il est destiné à rendre de grands services non seulement aux praticiens de la spécialité, mais encore et surtout à ceux qui par leurs études sont intéressés à connaître à fond cette partie du traitement des matières textiles.
- Th. S.
- Envoi des ouvrages indiqués ci-après contre mandats-poste adressés aux bureaux du journal
- Dictionnaire de chimie industrielle
- Le 12e fascicule du Dictionnaire de chimie industrielle A. Villon vient de paraître et conduit jusqu'aux Chromâtes. Ce dictionnaire mentionne les substances destinées à la pharmacie, aussi bien que celles destinées à l’industrie et à l’agriculture ; il doit former trois gros volumes petit in-4° et contenir au moins 4,000 articles, illustrés d’un grand nombre de figures intercalées dans le texte.
- Guide du commerçant, par E.Coquepgniot, avocat, ancien avoué, traitant de toutes les questions relatives aux transports par chemins de fer, ainsi que des rapports des commerçants avec l’administration des postes, et pour les chemins de fer comme pour la poste, le plus spécialement, au point de vue du droit usuel et administratif. C'est un outil indispensable à quiconque s’occupe d’affaires et surtout aux commerçants, aux industriels et aux agriculteurs.
- Envoi franco par poste contre 2 fr. 60 en timbres ou mandats.
- Chimie des matières colorantes artificielles, par M. A. Seyewetz, chef des travaux à l’ecole de chimie de Lyon, et P. Sisley, chimiste-coloriste.
- La pratique du teinturier, par JulesGARCON, ingénieur chimiste, membre de la Société des ingénieurs civils, des Sociétés industrielles de Rouen et de Mulhouse, etc.
- Tome 1 : Les méthodes et les essais de teinture, 4 fr.
- Tome II : Matériel de teinture, 10 fr. 60.
- Tome iII : Recettes et procédés spéciaux de teinture (en préparation).
- Traité de la teinture des soies , précédé de l’histoire de la teinture de la soie, par Marius Moyret, 1 volume in-8° , 20 fr. 60.
- Traité de la teinture et de l’impression des matières colorantes artificielles, par J. Dépierre.
- Première partie : Les couleurs d’aniline. 1 volume grand in-8° contenant 221 échantillons, tant imprimés que teints, sur soie, laine, coton, cuiu, et 12 tableaux, dont 6 avec indication-en couleur des réactions caractéristiques, relié, 36 fr. 60.
- Deuxième partie : L’alizarine artificielle et ses dérivés. 1 volume grand in-8° contenant 181 échantillons, tant imprimés que teints, sur coton, jute, etc., 19 planches hors texte et 108 figures, relié, 40 fr. 60.
- Troisième partie : Le noir d’aniline, l’indigo naturel, l’indigo artificiel, impression sur laine. 1 volume grand in-8° contenant 176 échantillons, 10 planches hors texte, 51 figures et 1 carte, relié, 35 fr. 60.
- Monographie des Machines à laver
- Employées dans le blanchiment, la teinture des fils, écheveaux, chaînes, bobines, le blanchiment et la fabrication des toiles peintes,
- Par Joseph Dépierre,ingénieur civil,ouvrage couronné par la Société libre d’émulation du
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-
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-
- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- 143
- commerce et de l’industrie de la Seine-In fêlure. Troisième édition. Un volume in-8. avec figures et un atlas. Prix : 13 fr. 10.
- L’industrie du blanchissage et des blan chisseries, par A. Bailly, secrétaire de la Chambre syndicale des blanchisseurs de Paris. 1 vol. in-16 de 383 pages avec 106 figures, cartonné, 5 fr. 50.
- Traité pratique de teinture et impression, par Michel de Vinant, ex-coloriste et directeur de fabrique.
- D uxiéme édition, revue et augmentée de procédés spéciaux et pratiques.
- Teinture et impression des tissus et des échevaux de cz ton, de fil, de soie, de laine, etc.
- • Blanchiment des toiles de fil, coton, laine, etc., etc.
- Apprêts.
- Teinture des housses, de la pelleterie, des plumes pour modes, des chapeaux de paille.
- Produits chimiques employés à la teinture et à l’impression.
- 1 vol. in-80 broché de 780 pages, avec planches. Prix : 18 fr. 60.
- Chimie des matières colorantes artificielles, par A. Seyewetz, chef des travaux à l’Ecole de chimie industrielle de Lyon, et P. Sisley, chimiste coloriste.
- Troisième fascicule : Matières colorantes dérivées du Di et du Triphénylméthane : (a) Dérivés du diphénylméhane ; (6) Dérivés delà rosalinine ; (c) Dérivés de l’acide rosolique ; (d) Rosamine et benzuïnes ; (e) Phtaléines.
- La Chimie des Matières colorantes artificielles sera publiée en cinq fascicules, de deux mois en deux mois. Chaque fascicule est vendu 6 fr. 60. On peut souscrire à l’ouvrage complet au prix de 25 francs, payables de suite. A partir de la publication du cinquième fascicule, ce prix sera porté a 30 francs.
- Matières contenues dans les deux premiers ascicules : Considérations générales. Matières colorantes nitrées, — Matières colorantes azoxyques. — Matières colorantes azoïques. — Matières colorantes hydrazoni-ques. — Matières colorantes nitrosées et qui-nones oximes. — Oxyquinones (couleurs dérivées de l’anthracène).
- Traité des apprêts et spécialement des tissus de coton, blancs, teints et imprimés, par Depierre. 1 volume grani in-8° avec 223 gravures dans le texte, 35 planches et 131 échantillons. Relié, 40 fr. 60.
- Traité des matières colorantes, du blanchiment et de la teinture du coton, suivi du dégommage et de la teinture de la ramie ou china-grass, par Adolphe Renard, docteur ès sciences physiques, professeur de chimie à l’Ecole supérieure d'industrie de Rouen. 1 volume in-8, avec figures dans le texte et un album de 83 échantillons. Prix 20 fr. 60.
- Traité pratique de savonnerie. — Matières premières. — Matériel. - Procédés de fabrication des savons de tou’e nature, par Édouard Moride, ingénieur-chimiste. — Ouvrage couronné par la Société industrielle du Nord de la Fiance.— Deuxième édition complètement remaniée et mise au courant des derniers progrès réalisés.
- Un volume grand in-8 avec 115 figures dans le texte, relié : 16 fr. 6') contre mandat-poste adressé au bureau du journal.
- L’industrie de la teinture (Blanchiment, mordançage, teinture à l’aide des matières colorantes minérales, végétales, animales). Échantillonnage ; matériel et manipulation de la teinture, par Tassart, 1 vol. in-12 avec 55 fig., 4 fr. 50.
- Pour tous ces ouvrages, adresser les demandes au bureau du journal, en envoyant le montant en mandat ou timbres-poste.
- SITUATION DES INDIGOS
- AU HAVRE le 30 Avril 1897.
- A rrioages pendant le mois
- 1.910 caisses Bengale,
- 23 » Kurpah Expéditions
- 1.289 caisses Bengale
- 196 surons Guatemala.
- Stock :
- 2.724 caisses Bengale.
- 23 caisses Kurpah.
- 1.600 surons Guatemala.
- Ventes
- J M et C
- RS
- 9caisses Bengalebeaurouge
- et bon violet rouge 5.75 à 6.15
- 196surous Guatemala de très ordinaire corte et gris à beau et fin corte 1.»» à 4.60 160 caisses à terme, soit :
- 70 » » Mai............. 5.85/5.90 10 » » Août................................................................6.10
- 10 » » Septembre...... 6.05
- 70 » » Octobre...... 6.05/6.10
- Cours des Indigos au 1/2 kilogramme
- Bengale surfin violet et bleu.. 8.50 a 8.75 fin violet pourpre......... 8 » « 8.25 beau violet pourpre........ 7.50 » 7.75 bon violet................................................... 6.50 » 6.75 bon moyen violet...................... . . . 6 » » 6.25 moyen violet............................................. 5 25 » 5.50 beau violet rouge.......... 6.50 » 6.75 bon violet rouge...................... 6 » » 6 25 bon moyen violet rouge.. . . 5.50 » 5. 5 fin rouge.................. 6.50 » 6.75
- beau rouge.................. 6 » » 6.25
- bon rouge................... 5.25 » 5.50
- bon à fin cuivré............. 4.75 » 5 »
- cuivré ordinaire et bas..... 4.50 » 4.75
- Java...................... » » » » »
- Kurpah......................... 2.25 » 5 »
- Madras .................... 2 » » 5 »
- Manille...................: 1.50 » 3 »
- Caraque.................... 2 » » 5 »
- Guatemala flor................. 5.25 » 5.75 fin sobre et fin corte.. 4.75 » 5 » beau sobre et beau corte .... 4.25 » 4,75 bon sobre et bon corte. 3.75 » 4 25 bon moyen sobre et corte ... 3 » » 3 50 moyen sobre et moyen corte. 2 52 » 2.75 ordinaire et bas........ 1.25 » 2 » Nouvelle Gren. fin à surfin... 7 » » 7.50 bon à beau. ................... 5.50 » 6.50 ordinaire et moyen............. 3.50......» 4.50
- Taxes et Dons d’usage sur la place
- En caisse, tare nette; don 1 kilog. par caisse.
- En surons, tare nette; don un demi-kilog. par suron.
- Droits de douane, le double dixième compris
- Par navires français ou étrangers : de l'Inde ou desautres pays deproduct. .exempt d’ailleurs fr. 25 les 100 kilog.
- Et par terre.............. » 25 »
- Les affaires ont été très calmes pendant le mois; en Bengale disponible, nous n’avons à noter que la vente de 9 caisses ; à terme, nos cours, après avoir progressé de quelques centimes au début du mois, sont revenus à peu près aux mêmes prix et nos ventes sont de 160 caisses.
- Les enchères trimestrielles de Londres ont commencé le 20 courant, 10,200 caisses ont été pré entées et seulement 2,550 caisses vendues de la parité de janvier jusqu’à 2 et 4 pences de baisse pour les indigos très ordi-caires. Notre type d’estimation de 10.50 est noté à Londres 4/6 à 4/7, ce qui fait la parité de 6 50 environ, mais les indigos d’une estimation de 10 fr. et au-dessous ont une parité inférieure.
- De Calcula on télégraphie à la date du 23 courant :
- « Les apparences de la récolte sont mauvaises dans leBéhar, elles se sont amélior ées dans le Bas-Bengale par suite de bonnes pluies et elles sont satisfaisantes dans le Be-narès et le Doab ».
- Les expéditions de Madras pour l’Europe présentent cette année une grande diminution, d octobre 1896 à avril 1897 les expéditions ont été de 3,750 caisses contre 11.C50 d’octobre 1895 à avril 1896.
- Kurpah. — Nous avons reçu 23 caisses dont 8 seulement sont classées, on en demande 2 85.
- Guatemala. — Nous avons eu la vente de 196 surons et nos cours ont encore subi une nouvelle dépréciation, on a payé de 25 à 55 c. au-Jessous des estimations ; ce dernier prix pour marchandise très ordinaire, nous restons avec un stock de 1,600 surons.
- Circulaire A. Dumont, Courtier assermenté.
- DROGUERIES ET TEINTURES
- (Place au HAVRE, 5 Mai)
- Hoia. — Cette partie conserve le plus grand calme. On connaît le placement de 1,200 tx Costa-Rica à livrer à prix tenu secret.
- On cote :
- Campêche du Brésil, coupe d Espagne, — Ire qualité.................. 12 .. à
- — 2c ......................................... 10 . .
- - 3e qualité......................................... 7
- — Sisal, ........................................................ 8 50
- Honduras.................................. 8 60
- Tabasco............................... 8 Haïti....................................Gap.................................. 6 10 »......................................Aquim.................................... 6................................... »...................................Si-Marc .................................................................... 7................................
- » Fort-Liberté........................................... 6 25
- P.-de-Paix...................... ... 7 . ................................................ 6
- Saint-Domingo............................. 6 ..
- Martinique et Guadeloupe.................. 6 .. Jamaïque................................ 5 75 Jaune Cuba et St-Yago .................... 6 .. » Manzanillo.............................................................................................. 6............................. s Tuspan................................. 6................................ •....................................... 5...................................... »...................................Campêche................................. 5..............................25 •.....................................Carmen................................... 5.................................. »....................................Tampico.................................. 5................................. •..............................Porto-Plata........................................................................................................................ 4.........................25 »......................................Haïti.................................... 4.................................50 »...................................Jamaïque................................. 4..............................50 »................................Barcel et P............................Cab .......................... 6.......................50 »..................................Rio Hacha................................ 3.............................75 •............................Carth. et Savan.......................... 4......................... ».................................Maracaïbo ............................... 4.............................. •.....................................Fustet..................................100.........................k. 19 .. «.............................................................................................................................50k...................................3 50 ».................................Bahia ... ................................................................ 3............................50 »....................................Corinto.................................. 4...............................60 «....................................................................................................................................................................... kil..................................4 60 Rouge Brésil Bahia .... ...................................... 6 .. » Calliatour .......................... .100.................k. 13 .. Rouge Lima........................... ...50.................kil. 9 .. »........................................................................................................................... 6 .. »..................................Brési.let.............................................................. 3 .. ».....................................Sandal................................ 100..............................k..............................5..........................50 ».....................................Sapan ...................................................................... 50...............................k...............................8........................... . »............................................................................................................................................................. 1009 k. 74 .. »>...................................Pernamb.................................50...............................k..............................13............................
- 13 ..
- il ..
- 8 ..
- .8 60
- 9 ..
- 8 25
- 6 25
- 7 25
- 6 50
- 7 25
- 6 50
- 6 10
- 6 50 .6 50 .6 50
- 6 25
- 5 25
- 5 37 .5 25
- 5 50
- 4 75
- 4 75
- 4 75
- i..
- 5 .’
- 5 25
- 5 25
- 7 50
- 16 ..
- 11 ..
- 6 10
- 3 50
- 10 ..
- 80 ..
- 14 ..
- Cachou
- Brun luisant, en sac 50 k,............... M.......................................................... — encaisse — ......................................................... 37.........................50.45 .. Jaune ou gamb. pressé................... 16....................................................................................................................18 ..
- Cochenille
- On cote : 1/2 kil.
- Ténériffe zacatille...................... 1 60 2 ..
- Téneriffe grise......................... 1 50 1 80
- Cureums
- Bengale...............50 kilos. 13 50 15 . .
- Java, Mad , Pond.................... M .. .. .
- Divdivi
- On cote les 50 kil. ............... 7 .. 13 ..
- Indigos. — Les prix à termes sont absolument in-changés et les ventes très restreintes, par continuation.
- On cote actue lement : Beng. sur v. et bl. 1(2 k 8 50 8 75 » fin viol, et pourpre 8 .. 8 25 » beau viol, et dito. 7 50 7 75 » bon violet 6 50 6 75 • moyen violet 5 25 5 50 » bon violet rouge 6 . , 6 25
- » ben moy. v. roug.................... 5 50 5 75
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-
- 144
- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- fin rouge ....... bon dito......... bon à fin cuiv.. cuiv. ord. et bas
- Java....................
- Kurpah.................
- Madras .................
- Manille................
- Caraque.................
- Guatemala fior.........
- » sobre..........
- . bon à fin cor...
- » cor. ord. à bais
- N -Gren fin et surfin..
- » bon à beau.............
- » ord. et moyen .. . . Orseille
- On cote les 100 kil.: Cap-Vert................
- Mers du Sud. ..........
- Madagascar..............
- Quercitron
- On cote les 50 kil. : Baltimore fin effilé....
- » gros effilé ....
- Rocou.
- Antilles................
- Cayenne.................
- 1/2 kil.
- 6
- 5
- 4
- 3
- 5
- 2
- 2
- 1
- 2
- 5
- 3
- 3
- 1
- 25
- 25
- 50
- 50
- 75
- 75
- 50
- 3 50
- 7 50
- 6 ..
- 25
- 70
- Le Gérant : A. FAYOLLE
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- 5
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- 2
- 7
- 6
- 4
- S0
- 50
- 75
- 50
- 50-
- 50
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- 41e Année
- 20 MAI 1897
- DES APPRÊTS ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
- Journal des Industries tinctoriales et textiles.
- PRIX D’ABONNEMENT :
- Franco : Un an . . . . . . 15 francs
- Six mois....................... 8 —
- Etranger : Un an..............20 —
- Un numéro, 75 centimes.
- Paraît le 5 et le 20 de chaque mois
- Pour tout ce qui concerne les Abonnements et les Annonces, s'adresser aux Bureaux du Journal
- 20, RUE TIBGOT, 20
- ANNONCES :
- La ligne (anglaise)..................4 fr.
- Réclames et Annonces ministérielles . . 4 fr. 50 Faits divers 3 fr.
- Prix à forfait pour insertions répétées.
- Il sera rendu compte de tout ouvrage dont deux exemplaires auront été remis au bureau du journal.
- SOMMAIRE
- Perfectionnements et procédés nouveaux. — Chiffonnage. Catéchines Diamine G et B. — Mordants gras (suite et fin). — Fabrication des extraits de tannin. — Action des principaux réactifs sur les couleurs diamine. — Le travail des laines carbonisées et des laines brutes. — Dépôt des marques en France et à l’étranger. — Désinfection et décoloration de la benzine — Les protêts et le code de commerce. — Association des industriels de France. — Société industrielle de Rouen. — Le transport des laines. — Examen des fibres végétales. — Jurisprudence. — Renseignements commerciaux. — Cours. — Annonces.
- PERFECTIONNEMENTS ET PROCÉDÉS NOUVEAUX.
- Nous donnons sous ce titre et sans discussion l'analyse des brevets de nature à intéresser nos lecteurs.
- CUVE A TEINTURE à circulation continue du bain Par M. Ernst Thomas
- La cuve à teinture, objet de la présente invention, est caractérisée par une circulation très active au sein du bain, lequel conséquemment, tout en conservant un degré de concentration constant, retiendra la matière et la traversera, de sorte que le travail de teinture se fera très uniformément mais en même temps plus rapidement.
- Dans cette cuve à teinture à circulation continue du bain, le caractère distinctif est que, du fond de la cuve dans laquelle on introduit une cage renfermant les- produits à teindre, le bain est aspiré par une soufflerie à jet de vapeur et est réinjecté au sommet, tan-dis qu’en suite ou bien en même temps, des souffleries à jet de vapeur secondaires pro-voquent une circulation du bain de bas en haut à l’intérieur de la cuve même.
- FABRICATION DE FEUTRES DOUBLE face sans collage, obtenus par feutrage
- Par M. Alfred-Joseph Pilard, manufacturier.
- On obtient le feutre double face par le moyen suivant : supposons que l’on veuille réaliser un feutre dont l'endroit est noir et l'envers rouge ; on prend la pièce feutre rouge et la pièce feutre noire sortant de teinture, mais bien lavées, et on les enroula à l’état humide sur des cylindres disposés à cet effet.
- Un troisième cylindre sur lequel est enroulée une nappe de laine sortant de la carde est également préparé.
- Au moyen d'un emplacement approprié et d’une disposition spéciale, on amène à l’entrée de la feutreuse les trois cylindres en pla çant la nappe de laine dans le milieu, puis on fait dérouler ensemble les trois rouleaux, en ayant soin que les deux pièces de feutres se déroulent de façon que les envers soient en contact avec la surface liante. Après le passage à la feutreuse, l’adhérence par la nappe de laine est suffisante pour que les deux parties ne se séparent plus. La pièce est alors tendue à l’endroit et à l’envers, et terminée comme une pièce ordinaire. Le feutre obtenu a donc deux surfaces complètement différentes sous tous les rapports.
- NOUVEAU PROCÉDÉ DE TEINTURE EN PIÈCE Par MM. Henry Parvilhac et Victor Planté.
- Le procédé consiste à dissoudre les matières colorantes ordinaires (aniline et autres) dans l'acide acétique additionné d’une petite quantité d’acétone, à faire passer la pièce à teindre dans le bain ainsi formé, puis entre deux cylindres garnis de caoutchouc ou autre matière compressible, qui ont pour but de faire pénétrer la teinture dans les fibres du tissu et d’en rejeter l’excédent dans le bain. Il ne reste plus qu’à sécher la pièce en la faisant passer sur un tambour ou sur tout autre appareil de séchage.
- La composition du bain est approximativement la suivante :
- Pour 20 litres : acide acétique 15 litres, acétone, 5 litres.
- On fait dissoudre dans l’acétone la matière colorante dont la quantité varie nécessairement suivant sa nature et suivant la nuance désirée, et on verse le tout dans le bain d’acide acétique. La marche de l’opération est des plus simples, le tissu se déroulant d’un rouleau plonge dans la cuve contenant le bain, où il est maintenu par de petits rouleaux guides, il remonte à l’extrémité de la cuve et
- s’engage entre deux cylindres essoreurs recouverts de caoutchouc ou autre matière compressible, et pressésl’un contre l’autre par des contrepoids, vis ou tout autre dispositif connu. A la sortie de ces cylindres, le tissu passe sur un appareil sécheur et s’enroule, teint et sec, sur le rouleau récepteur.
- PROCÉDÉ DE TEINTURE DE LA LAINE en un seul bain avec les matières colorantes et mordants
- Par la Compagnie parisienne de couleurs d’aniline
- Ce nouveau procédé de teinture de la laine (à l’état de bourre, de fil, de pièce ou tout autre état), en un seul et même bain, consiste à mordancer la laine avec des chromâtes, bichromates ou acide chromique et acide lactique en proportions telles qu’après bouillon de une heure à une heure et demie il ne reste plus dans le bain de quantités perceptibles d’oxyde de chrome ni d’acide chromique, et à teindre ensuite avec des matières colorantes quelconques tirant sur mordant de chrome dans le même bain.
- Les proportions normales sont de 2 % de bichromate de potasse (ou de soude) 3,5 % d’acide lactique technique (70 %) et de 1 % d’acide sulfurique du poids de la laine.
- Dans ces conditions, il faut une heure de mordançage pour épuiser le bain complètement. En employant davantage d’acide lactique on peut réduire la durée du mordançage; on arrive au même résultat en diminuant la quantité de chromate.
- MÉTHODE PERFECTIONNÉE
- pour séparer une matière colorante de l'huile de graine de coton brute et pour l’épurer
- Par MM. Edgar Siddons Wilson et Ebenezer Stewart
- En raffinant de l’huile de graine de coton brute au moyen de solutions alcalines telles, par exemple, que la soude caustique ou un mono-carbonate de soude, avec ou sans adjonction d’un sulfite soluble, on enlève de l’huile une matière colorante qui jusqu’ici n’a pas eu beaucoup de valeur en raison de ce
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- fait qu’elle s’y trouve mélangée avec de la matière grasse et d’autres impuretés. Les inventeurs ont trouvé que, par un traitement convenable, on peut en enlever les impuretés et rendre la matière colorante plus propre à être employée,
- Pour mettre l’invention en pratique, on prend la liqueur alcaline séparée de l’huile et contenant ladite matière colorante et ses impuretés, et on la traite par le procédé connu des chimistes sous le nom de « précipitation fractionnée », en employant dans ce but certain sels terreux tels que les chlorures de magnésium ou de calcium, le sulfate de magnésie ou bien quelconque des sels des bases métalliques qui avec les acides gras enlevés de l’huile par ladite liqueur alcaline, produisent des savons insolubles ou difficilement solubles. Les acides gras, et la matière résineuse et d’autres impuretés sont par ce moyen entièrement ou partiellement éliminés et, à la liqueur résiduelle qui contient la matière colorante, on ajoute de l’acide chlorhydrique ou de l’acide sulfurique ou un acide quelconque qui se combine avec l’alcali ou décompose le carbonate alcalin ou le sulfite soluble et précipite ladite matière colorante La matière colorante est recueillie sous la forme d’un précipité floconneux pour être employé de préférence à l’état pâteux.
- (Reproduction interdite).
- CHIFFONNAGE
- Etudes sur le nettoyage à sec (Suite et fin)
- La soie principalement est extrêmement sensible au détachage : dès qu’on cherche à enlever sur cette matière une maculattire quelconque et qu’on fait intervenir à cet effet un mordant quelque peu énergique, voir même un simple lavage à l’eau, il y a tout à parier que le traitement aura fait disparaître cet aspect brillant qui est la caractéristique des tissus de soie et la partie ainsi manutentionnée ressortira avec un aspect mat et terne. Il est bien entendu qu’en repassant ensuite avec un peu de benjoin on arrive à restituer au tissu quelque peu de son brillant primitif, mais ce n’est toujours qu’une partie et le procédé ne peut être considéré que comme un palliatif.
- Quant à prétendre comme le fait l’auteur qu’avec les moyens indiqués par lui il enlèvera une tache quelconque faite déjà depuis quelque temps (une tache d’encre, par exemple), qu’il me permette de m’inscrire en faux contre cette assertion. Pour le démontrer nous n’avons qu’à prendre un exemple tiré du simple blanchiment par voie humide des linges de table. Presque toujours les taches d’encre se trouvent sur les essuie-mains. Après avoir passé au savon un article de cette espèce et l’avoir soigneusement dégorgé à l’eau, je lui fais passer une nuit dans une dissolution faible de chlore (hypochlorite de calcium). La couleur de la tache réelle disparaît bien ainsi,
- mais le mordant base de l’encre, c’est-à-dire le fer reste à l’état de tache de rouille. Pour venir à bout de cette dernière mon linge est fortement tordu après rinçage, puis étalé sur la table de travail. Je soupoudre la place tachée de quelques fragments d’acide oxalique cristaliisé et laisse tomber une goutte d’eau froide sur les débris de cristaux.
- Au boutde1 à 2 heures la tache a disparu; après avoir désacidulé et rincé à nouveau, la pièce est passée à l’antichlore pour faire disparaître toute trace de chlore. Vous pourriez croire que l’acide oxalique a exercé ainsi une action destructrice et désagrégeante sur le tissu : ce qui suit démontrera qu’il n’en est rien parce que le chlore et l’acide sont intervenus à froid puis complètement dégagés de l’étoffe et qu’ainsi ils ne peuvent diminuer la résistance du tissu. Certain jour on me rap-porta une pièce de cette espèce sur laquelle une tache d’encre avait été enlevée par le procédé ci-dessus : partout où il y avait eu de l’encre, la fibre cédait et était criblée de petits trous. Je fis en conséquence un essai en prenant un essuie-mains m’appartenant personnellement et sur lequel il y avait également des taches d’encre déjà vieilles ; je fis passer l’objet au chlore et n’enlevai après que quelques taches locales de rouille à l'aide de l’acide oxalique. Au bout de quelque temps je m’aperçus que non seulement les taches simplement chlorées mais encore celles traités à l’acide oxalique avaient altéré le tissu qui cédait sous les doigts : cette expérience me confirma dans cette opinion que je considérais déjà avant comme la seule vraie que le fer seul agissait comme agent destructeur de la fibre tissée.
- Mais comme il est rare que le client vienne apporter au teinturier du nappage susceptible de passer impunément par toutes les phases du traitement que nous venons d’indiquer je préfère traiter la tache d’encre simplement en la touchant d’une dissolution aqueuse d’acide oxalique au moyen d’une petite tige en bois. La tache pâlit ainsi rapidement : si l’opération a été bien faite et si l’emploi de la tige en bois a empêché la dissolution acide de couler sur le reste de l’étoffe, il est rare que le résultat ne soit pas tout à fait satisfaisant.
- Quant à l'encre faite avec des couleurs d'aniline on en vient assez aisément à bout sur le linge en couvrant la tache de l’épaisseur d’un pois de savon mou de bonne qualité. En amenant avec un tube en caoutchouc de la vapeur d’eau en quantité suffisante sur cet enduit, le savon fond très rapidement.
- A ce moment il ne reste plus qu’à laver à froid pour éviter l’altération du tissu et de la couleur.
- Taches de lait et de soupe grasse. — Une fois le corps gras enlevé à la benzine, la nature de ces sortes de taches est telle que le reste s’enlèvera facilement à l’eau ordinaire ; mais pour peu que le lait soit tombé sur un vêtement quelque peu façonné, comme un
- corsage, il sera souvent besoin de recommencer plusieurs fois le traitement.
- L’auteur du mémoire que nous soumettons ici à une analyse critique ajoute : « en ce qui concerne les tissus de soie et principalement la bengaline,la place nettoyée ternira en suite du traitement subi, et il sera utile d’égaliser avec une éponge humide ; l’eau employée pour imbiber l’eponge aura été préalablement étendue de 25 % d’alcool faible. »
- J’insiste particulièrement sur ces données de l’auteur et plus particulièrement encore sur le dernier passage entre guillemets. Si le lait et le sucre produisent réellement des taches grasses, la benzine ayant passé dessus, il ne resterait pas de parties ternes après le nettoyage à sec. Selon moi le brillant disparaît dès le moment où la tache se produit par l’action de la partie aqueuse que contiennent les matières qui ont touché l’étoffe. Il n’y aurait que demi-mal si l’accident n’était arrivé que sur de la soie véritable et sans mélange, et il serait possible de réparer partiellement en égalisant d’un bout à l’autre de l’étoffe : mais lorsque le tissu est en demi-soie, le brillant est à tout jamais perdu et le teinturier fera sagement avant d’égaliser et d’enlever ainsi le brillant sur toute la pièce d’en informer sa cliente : il évitera ainsi un désagrément certain.
- Mais pour ce qui est d’égaliser avec de feau coupée de 25 % d’alcool, fut-il même faible, c’est là, à mon humble avis, une véritable hérésie; car l’alcool dissoudrait infailliblement une partie de la couleur de l’étoffe et ne manquerait pas de modifier ainsi la teinte qui sera plus claire aux places centrales, tandis qu’elle gardera son intensité primitive en se rapprochant des ourlets. Quant un teinturier véritable veut égaliser, si toutefois la façon de la pièce le permet, ce n’est pas avec de l’alcool qu’il étend son eau, mais bien avec de l’acide acétique (vinaigre). Mais même en ce cas, il devra prendre ses précautions et si le vêtement qu’il aura reçu est doublé en gaze, il ne devra même pas essayer d’égaliser; au moment où l’apprêteur voudrait repasser, chacun des fils de la doublure entrerait dans l’étoffe de l’endroit. D'un autre côté les gazes sont fortement apprêtées avec de l’amidon et le fer les fera adhérer à la soie qui prendra ainsi une certaine raideur et perdra la souplesse si caractéristique et si recherchée dans les soieries.
- Taches de fruits. — La majeure partie de ces sortes de souillures partent déjà au nettoyage à la brosse lorsque le savon de benzine intervient : la tache de sucre qui reste partira en corrigeant à l’eau. Ici l’auteur a soin d’ajouter que pour les tissus petit teint, et les soies, le teinturier sera arrêté dans ses tentatives de faire partir la tache par la fragilité de la nuance de l’étoffe. Et c’est pour cela qu’il recommande un essai à l’eau de savon chaude! 1 1
- Mais, grand Dieu, pourquoi parler d'essais
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- lorsque dès le début de l’article on s’est basé sur un procédé de nettoyage actuellement pratiqué? L’auteur ne connaît donc cette méthode que par ouï-dire? Mais alors'nous craignons bien qu’il se soit laissé pour bien des cas induire en erreur, et nous regrettons de lui dire qu’un journal technique n’est pas fait pour relater des racontars, mais bien pour donner des faits et des enseignements découlant de l’expérience pratique.
- Les taches de suere, de bière et de vin blanc peu vent communément être considérées comme de simples taches saccharines qu’un détachage à l’eau froide peut déjà enlever. Ce ne sont pas les apprêts qui causent les cernes noirs produits pendant le détachage, mais simplement le manque d’eau employée et le peu de soin pris pendant l’épongeage avec la peau de daim : la tache vient ainsi s’étendre, raidit le tissu et un nouveau détachage devient indispensable pour bien terminer le travail. Mais ces cernes, eussent-ils été produits même pendant les apprêts, ne pourront jamais partir par la vapeur sur la table à vaporiser.
- A qui pourrait bien venir à l’idée de vouloir vaporiser une robe nettoyée à sec? C’est sans doute pour enlever l’apparence du neuf par l’intervention de la vapeur? Mais la sous-jupe se rétrécira toujours à la vapeur et le corsage fera des plis puisque l’étoffe de l’endroit ne rétrécit pas dans des proportions identiques à l’étoffe du dessous. D’ailleurs vouloir donner une vapeur à une confection, c’est la déformer à plaisir et augmenter les difficultés du repassage.
- Comme nous en sommes au vaporisage, nous dirons un mot de certaines taches qui depuis quelque temps se représentent assez souvent et dont l'auteur a oublié de parler : nous voulons dire les taches de pluie dans les confections pour dames. Là, en effet, les taches disparaissent par le décatissage : le brillant disparaît et la nuance fonce.
- Mais pour les raisons que nous venons d’indiquer ci dessus, que le teinturier se garde bien de finir ce genre de vêtement sur la table à décatir. Comme les objets sont encore presque entièrement dans leur neuf, il est indispensable pour garder ce neuf qu’ils soient vaporisés pendant le repassage avec des linges mouillés. En tenant compte de la mode actuelle de porter des manches très amples avec plissés, le fer ne peut arriver dans.tous les recoins. J’ai donc dû me faire construire Un vaporisateur spécial de la contenance de 3 litres d’eau environ et je décatis ainsi l’étoffe de dessus de ce genre de manches avec le jet de vapeur produit. Ce travail exige beaucoup de précautions de manière à ne pas permettre Pour à la doublure ou à la garniture de s’humidifier éviter de déformer la manche ou les dispositions des garnitures.
- Si nous abordons actuellement celles de ces taches dans lesquelles l’auteur croit recon-naître la présence de l’iode, de l’argent et autres cités, j’avoue humblement n’y rien
- connaître et je m’abstiendrai, par conséquent, d’en parler ou de critiquer ses recettes.
- Ayant déjà souvent parlé du nettoyage au mouillé depuis quelques années, je m’abstiendrai également d’y revenir et je ne parlerai que d’un procédé mentionné par l’auteur au sujet des draps blancs militaires qu’il prétend nettoyer par voie humide. Quelles illusions se fait-il donc en voulant mouiller des effets rembourrés de coton cardé, bordés de galons d’or, façonnés surtout à l’extrême par le tailleur pour qu’ils serrent bien à la taille, garnis de passe poils rouges ou verts, puis les passer sur un bain de blanc de Troyes? Nous n’avons pas besoin d’insister sur la tournure d’un uniforme sortant de pareil traitement.
- Quelle tournure aurait donc un uniforme dont le collet et les manchettes seraient godés, la poitrine aplatie au lieu d’être bombée, les boutonnières plissées, les parements rouges bleutés par la craie, les verts coulées, les galons d’or perdus et la doublure coton pelotée? Les uniformes pour rester utilisables ne peuvent se nettoyer qu’à sec dans la benzine pure, brossés avec du savon de benzine puis rincés à fond de nouveau avec de la benzine.
- Mais à la correction avec de l’eau de ce genre de vêtements chaque tache ainsi travaillée laisse une trace plus foncée provenant de ce que celte tache devenue soluble par l’eau, ne peut traverser l’épaisseur du drap et sèche ainsi à la surface. Pour obvier à cet inconvénient dans les draps blancs, on saupoudre chaque place détachée avec du blanc de Troyes qui absorbe et saleté et humidité simultanément et en débarrasse l’étoffe.
- On laisse sécher assez longtemps pour que la craie soit complètement prête à se détacher, battre alors, puis brosser, de cette manière, les places plus marquées auront complètement disparues. La seule précaution à prendre consiste à ne pas laisser tomber de blanc aux places mouillées des rouges qui bleuiraient.
- Pour ce qui regarde l’emploi du plâtre lorsqu’il s’agit de détachage à l’eau, nous préférons nous en abstenir : le plâtre prend consistance en présence de l’eau, forme croûte sur le tissu, et pour peu que ce dernier ait son poil relevé, ces croûtes assez dures sont difficiles à enlever.
- Nous pourrions en dire encore long sur le nettoyage au mouillé, malheureusement les praticiens occupés de leurs travaux d’inté-rieur aiment peu communiquer le résultat de leurs observations, et s’il nous reste quelque désir à exprimer, ce serait de voir quelques-uns de mes collègues vouloir opposer à mes assertions celles que leur auraient fourni leur longue pratique personnelle.
- Nous avons donné dans son intégralité l’étude contradictoire du confrère qui signe C. M. Bien des faits signalés sont d’une exactitude incontestable ; quelques-uns cependant méritent d’être repris et soumis à discussion, nous pensons que M. Zander voudra bien se charger lui-même de ce soin et nous aurons soin de tenir nos lecteurs au courant d’une
- polémique aussi intéressante. Quant tout sera terminé nous aurons peut-être personnellement l’occasion d’intervenir dans le débat et de tirer les conclusions utiles à la pratique de notre industrie qui, chaque jour, sort de plus en plus de l’ornière de l’empirisme pour entrer dans le domaine des connaissances exactes et nous dirons même scientifiques.
- Un praticien.
- CATECHINES DIAMINES G ET B
- Teinture, qualités, réactions distinctives
- Le cachou, quelque solide soit-il, est de plus en plus délaissé : 1° par suite du toucher dur et rugueux qu’il laisse aux filés comme au tissu ; 2° pour la difficulté d’obtenir l’échantillon exact a moins de plusieurs bains.
- Deux nouveaux colorants viennent s’ajouter, à la série des bruns diamines MB et V pour l’obtention des nuances bois, tabac, loutre, etc., etc., ce sont les catechines diamine G et B.
- Ces 2 produits se distinguent par une remarquable solidité au lavage, et par la variété des nuances courantes qu’ils produisent. On pouvait jusqu’à ce jour obtenir avec les couleurs directes et diamines mélangées en certaines proportions toutes les teintes données par le cachou, mais un produit absolument exempt de mélange, tout à fait homogène donnera forcément de meilleurs résultats; c’est pourquoi les catechines ont leur raison d’être et viennent à leur heure pour la teinture.
- Les catechines se teignent avec 20 % de sulfate de soude et 2 % de carbonate de soude. L’addition de soude facilite l’uni en nuances claires.
- La parfaite solubilité de ces colorants, en favorise l’emploi pour la teinture du coton en bourre ou‘en canettes en appareils Harmel, Denutte, Obermayer ou autre.
- Au lavage les teintes sont très résistantes et le deviennent davantage si on les traite après teinture avec 2 % de bichromate de potasse et 2 % de sulfate de cuivre.
- Ce traitement permet au nuances de supporter le foulon. La nuance fonce légèrement par ce traitement au cuir et au chrome.
- La solidité à la lumière des catechines est bonne surtout après traitement au cuivre. La marque B est la plus résistante.
- Au fer chaud (séchage sur tambours) les nuances virent peu. La marque B donne ici encore les meilleurs résultats.
- Au chlore la catechine G supporte un léger chlorage, la catéchine B est décolorée.
- Aux acides et alcalis faibles, la résistance est satisfaisante.
- Au rongeage par le sel d’étain ou la poudra de zinc, les nuances produites par les 2 colorants sont détruites.
- Mi-laine. — Le coton prend davantage que la laine et la marque G donne, elle surtout, des nuances intéressantes.
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- La teinture se fait avec sulfate de soude.
- Pour la mi-soie le coton se teint en brun jaunâtre, et la soie en brun violacé. Le tranchant des 2 tons obtenus par un même colorant en un seul bain est dans certains cas utilisable, mais ne convient pas pour les satins unis.
- Voici les changements apportés par les principaux réactifs sur les teintes de cate-chines.
- Catechine diamine G
- Acide azotique commercial : fait tourner la nuance au gris bleu noirâtre.
- Acide muriatique 22 B. : donne gris bleu.
- Acide sulfurique 100 c/c. pour 500 d’eau : donne plus gris moins bleu.
- Lessive caustique de soude 36° B : la nuance devient beaucoup plus rouge.
- Ammoniaque du commerce : rougit faiblement la nuance.
- Chlorure de chaux (solution de) liquide à 2° : la nuance rougit d’abord, puis lentement devient plus jaune clair.
- Réducteur au sel d’étain : la nuance pâlit lentement et se décolore.
- Catechine diamine B
- Acide azotique : la nuance devient violet bleu moins gris que la marque G.
- Acide muriatique : violet bleu plus gris et plus bleu que les 2 autres acides.
- Acide sulfurique étendu 100/500 : violet bleu.
- Soude caustique à 36 Bé : la nuance rougit fortement.
- Ammoniaque : la nuance rougit faiblement
- Solution de chlore à 2° Bé : tache rouge, auréole blanchâtre, décoration rapide.
- Réducteur au sel d’étain : la teinte tourne au rose héliotrope, puis se décolore.
- La nuance obtenue par la marque G en teinture, est similaire à une teinte cachou moyen, faiblement chromée. Les teintes de la catechine G ont beaucoup d’analogie avec les teintes chromées de la thiocatechine de Poirrier Dalsace quoique les produits soient tout à fait différents.
- La nuance obtenue par la marque B en teinture est une teinte marron rougeâtre un peu gris, les teintes ont plutôt un certain rapprochement avec celles obtenues par le brun diamine V.
- Ces colorants se combinent bien avec les autres produits directs de la Manufacture lyonnaise.
- M. Ude.
- MORDANTS GRAS Huiles tournantes Acides sulforicinoléiques, etc.
- {Suite et fin)
- Mais ce qui est de toute importance et qu’il n’est pas facile d’expliquer de cette façon, c’est le rôle joué par des huiles pour rouge turc en présence des colorants azoïques développés sur la fibre. Ici le principe d'appli
- cation est très simple. Lorsque le manipulateur laisse se développer sur le tissu les diverses phases qui président à la genèse des colorants azoïques en imprégnant l’étoffe de la solution alcaline d’un phénol (la plupart du temps p naphtol) pour qu’il fasse intervenir une combinaison azoïque ou tetrazoïque en présence de l’acétate de sodium, immédiatement le colorant insoluble azoïque se déve loppera sur la fibre et c’est de la façon la plus simple que se produira une teinture très solide au lavage. Dans l’application de ce procédé il a été démontré comme très avantageuse l’addition de l’huile pour rouge turc à la préparation naphtolique : de divers côtés ce fait nous a été confirmé. Cette addition n’a pas comme seul avantage de contribuer à la beauté et à la solidité de la nuance : elle est encore absolument indispensable si l’on se propose d’obtenir certaines teintures pratiquement réalisables surtout au point de vue de leur résistance aux influences extérieures. C’est là un fait qu’il est difficile d’expliquer d’une manière bien satisfaisante par l’action mécanique seule, même pour les colorants où à priori on serait peu porté à admettre la formation d’une laque bien compliquée. Deux exemples expliqueront mieux notre pensée.
- En employant le p -nitrodiazobénzol et le 3-napthol on produit un rouge assez semblable au rouge d’alizarine susceptible d’entrer en sérieuse concurrence avec ce dernier cha que fois qu’il n’y aura pas lieu de tenir trop compte de la solidité du colorant.
- Si l’on procède au développement comparatif de cette matière colorante avec un composé où tantôt l’huile pour rouge turc intervient et cù tantôt elle est négligée, on remarquera de suite une différence sensible dans la nuance produite ; là où il n’y a pas intervention d’huile, la teinture est d’un jaune terne, tandis que s’il y a de l’huile la nuance prend le ton vif et bleuâtre caractéristique du rouge d’Andrinople. En poussant l’examen plus avant, on trouve également des différences sensibles : la couleur non huilée passe bien plus rapidement que l’autre.
- Comme par l’entrée en scène d’un nouveau facteur, il se produit une nuance infiniment plus résistante à la lumière, il y a présomption de formation d’une laque.
- Le même rouge de p-nitraniline traité à chaud par des sels cupriques fait virer la couleur au brun extraordinairement résistant à l’action de la lumière. Ce phénomène de l’augmentation de résistance aux influences lumineuses constaté pour nombre de colorants dès qu’il y a intervention de sels de cuivre a été expliqué de différentes façons soit qu’on admette la formation d’une laque soit qu’on attribue le fait à l’action oxydante de ces sels venant neutraliser le pouvoir réducteur des rayons lumineux. Dans le cas particulier qui nous occupe, la couleur virée met en évidence la formation d’un sel cuprique de couleur totalement différente, phénomène qui se présente d’ailleurs également
- pour d’autres colorants azoïques solubles et on doit admettre que dans les matières colorantes diamines, il y a fixation chimique du cuivre. Comme pour le rouge d’alizarine nous nous trouvons ici en présence de la confirmation de ce fait déjà constaté qu’une laque colorée est d’autant plus solide qu’elle se compose d'un plus grand nombre d’éléments.
- Si nouspassons à la propriété des colorants de se prêter à l’enlevage, nous nous trouvons en présence d’une manière de se comporter. De même que l'alizarine offre beaucoup plus de résistance à l’action destructive des rongeants en présence des montants gras, de même agit la p-nitraniline; seulement dans ce dernier cas ce sont des agents réducteurs qui, d’après la nature du produit, doivent intervenir selon toute probabilité.
- A l’égalité de tous les colorants azoïques, le rouge de p-nitraniline se trouve enlevé par le chlorure stanneux : si donc on se propose d’utiliser cette propriété pour enlever partiel* lement le rouge sur un imprimé, on vient se heurter à de grosses difficultés : la réduction totale ne s’effectue en effet qu’avec un rongeant suffisamment concentré pour effectuer l’altération du tissu lui-même. C’est justement en cherchant un procédé susceptible par des rongeants appropriés d’enlever les colorants tout en ménageant suffisamment la fibre qu’on s’aperçut qu’un rouge développé sans huile, se réduisait bien plus facilement, et ce déjà, avec environ moitié moins de chlorure d’étain.
- Le bleu dianisidine possède identiquement les mêmes propriétés à ce point de vue que le rouge p-nitraniline. Les belles couleurs bleues obtenues au moyen du tetrazodianisol et des naphtol-sulfonacides et qui sont employées dans la pratique sous le nom de benzoazurines étaient sur le point de mettre à profit les propriétés de la dianisidine pour produire sur la fibre un bleu insoluble avec intervention du -naphtol. Les premiers essais ne furent cependant pas bien encourageants : la nuance produite était trop violette ot on n’arrivait pas à produire un bleu pur assez satisfaisant. Les coloristes se mirent à chercher et finir par découvrir qu’ils se trouvaient en présence de deux matières dont la présence simultanée pouvait concourir à la production du bleu pur : 10 l’huile pour rouge turc; 2 un sel cuprique. Si l’étoffe est préparée avec l’huile pour rouge turc, et si, d’un autre côté le chloride cuprique est ajouté au tetranodianisol de manière à faire trouver les deux corps en présence au moment de la genèse du colorant, il se forme incontinent un beau bleu marine qui ne le cède en rien comme solidité à la lumière aux autres colorants bleus voire même l’indigo. L’existence du nouveau colorant dépend tellement de la présence du mordant gras que la nature de l’huile employée, influe elle-même sur la nuance à obtenir. L’huile pour rouge turc ordinaire produit des nuances tirant davantage sur le rouge, le ricinoléate d’ammonium vire plus au verdâtre et enfin les acides oxyoléiques de
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- sulfures cités au commencement de ce travail donnent encore des tons plus verdâtres et plus fins. Une fois la couleur développée, l’huile cesse d’exercer aucune influence sur elle, et elle ne peut, comme cela a lieu pour le rouge d'alizarine, entrer en combinaison avec le colorant développé et fixé. Cette circonstance qui concorde parfaitement avec la théorie qui prétend que l’huile serait sans influence sur la benzoazurine soluble tendrait à démontrer la réaction de l’huile pour rouge turc sur le naphtol déjà dès la préparation.
- Les observations suivantes viennent con-. Armer cette opinion : on avait consté le grave inconvénient produit lorsqu’une étoffe était imprégnée de napthol-sodium ; l’étoffe abandonnée à l’air s’oxydait ainsi facilement et tirait au brun, au moment du développe-ment, une nuance qui est loin d'être pure. Pour obvier à cet inconvénient on a proposé d’ajouter un oxyde d’antimoine appelé à empêcher l’oxydation. Mais l’examen attentif des faits démontra que la réaction ne pouvait produire son plein effet qu’en la présence simultanée d’une huile pour rouge turc. A cet effet on fit quatre essais {Journ. pql. de Dingler, 1895 Tome 297, Fasc. 2).
- Dans le premier on exposa à l’air le naphtol-sodium seul ; dans le second on accoupla au produit précité de l’huile pour rouge turc, Dans le troisième c’est de l’oxyde d’antimoine qui vient se juxtaposer au naphtol-sodium, et enfin dans le quatrième l’oxyde d’antimoine et l’huile pour rouge turc se trouvaient simultanément en présence du produit primitif.
- Après deux jours d’exposition à l’air, le no 1 était déjà passé et bruni tandis que les n° 2 et 3 résistaient un peu mieux, étaient en tout cas plus réguliers mais étaient néanmoins complètement altérés au bout de huit jours ; le no 4, au contraire était encore à peu près intact au bout de quatre semaines et fournit un développement de couleurs acceptables. Nous devons en conclure que si l’addition de l’huile pour rouge turc ou de l’oxyde d’antimoine peut bien faire différer l’oxydation du napthol, il n’est cependant possible d’obtenir une combinaison stable qu’autant que les deux substances influent simultanément sur le naphtol.
- Le rôle si important que joue comme nous venons de le voir, l’huile pour rouge turc •fans la teinture il est indispensable que l’in-dustriel puisse se prononcer rapidement et * Cependant avec certitude sur la valeur d’une Préparation commerciale de ce genre. Malheu-fusement les méthodes d’analyse que nous Connaissons actuellement sont trop compli-quées et trop longues pour pouvoir trouver un emploi utile dans un atelier et le moyen le plus rapide et le plus sûr sera encore'dans ce cas un essai par teinture.
- Après avoir acquis la certitude que la ma-tière donne avec l’ammoniaque une solution claire, on entreprend un essai comparatif de teinture avec une préparation type déjà con— nue et que l’opérateur sait devoir fournir un résultat satisfaisant, et dans ce cas nous de- i
- vons recommander comme fournissant le plus rapidement un résultat, la production et le développement d’un rouge de p-nitraniline. Un œil quelque peu exercé distinguera facile-ment lia moindre variante dans la nuance et si le résultat des essais comparatifs devait être une égalité parfaite dans les nuances obtenues ce serait là une garantie suffisante pour le coloriste qu’il possède une huile bonne à employer.
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- LA FABRICATION DES EXTRAITS DE TANNIN
- {Etudes du laboratoire de la station centrale d'essais, par Dr Fuscus et Dr Schiff.)
- Nos connaissances chimiques des tannins ont singulièrement gagné en clarté pondant ces derniers temps, grâce à toute une série de recherches scientifiques. Et cependant il n’en est pas moins vrai que la fabrication industrielle des tannins n’a guère profité des résultats acquis et si l’on vient à se demander à quelle cause attribuer cette anomalie, on est forcé de convenir que l’industrie du cuir tout aussi bien que celle de la teinture base son appréciation sur la valeur d’un tannin quelconque, non sur des propriétés chimiques déterminées, mais sur certaines données toutes physiques, c’esi-à-dire superficielles, telles que la consistance de l’extrait, sa couleur ainsi que la manière dont le produit se comporte vis-à-vis d’un tissu animal ou de certains sels métalliques. Quoiqu’il n’y ait pas lieu de considérer l’extrait de tannin comme appartenant aux produits chimiques proprement dits, il y a lieu néanmoins de s’étonner que dans les transactions commerciales on tienne encore si peu de compte des propriétés chimiques proprement dites.
- Ce sont là des considérations qui nous ont suggéré l’idée de consigner ici toute une série d’essais entrepris naguère au laboratoire de Vienne pour rechercher les causes d’un écart très prononcé entre le rendement obtenu dans une fabrique de tannin de la Slavonie traitant un bois déterminé et le rendement obtenu par le laboratoire lui-même opérant cependant sur un bois de même provenance. Les causes de cette anomalie ainsi que de ses proportions ressortiront clairement des faits suivants :
- Chacun sait que les usages commerciaux exigent qu’un extrait de tannin d’une teneur en matière tannante déterminée, soit entièrement limpide et qu’en même temps, il ne soit pas foncé de teinte. Mais d’un autre côté l’extraction fournit des jus qui contiennent en dissolution, non seulement des matières étran-gèresnon astringentes en suspension(gommes, résines, etc.), mais encore des matières réellement astringentes, mais peu solubles et se précipitant par conséquent dès le moindre abaissement de température; il est donc indispensable de soumettre ces jus à une clarification ; on essaie aussi très fréquemment
- de précipiter les matières colorantes qui s’y trouvent dissoutes. Aussi l’usine slavonienne crut donc pouvoir claircir et décolorer ses jus en faisant précipiter les particules tenues en suspension dans ses jus, ces dernières entraînant avec elles les matières colorantes dissoutes. Cette modification qu’elle crut un perfectionnement fournit effectivement un extrait liquide clair moins coloré. Le traitement consistait à ajouter au jus à 2,2° B., 940 gr. d’albumine pour 1000 litres de liquide, à la température de 50° C. puis de provoquer la coagulation en portant le liquide à 60° C. A priori on pouvait s’attendre à ce que l’albumine entraînerait non seulement les matières astreingeantes en suspension , mais encore une sensible proportion du tannin dissous surtout quand on connaît le peu de solubilité des tannates d’albumine. Pour démontrer l’énor mité des pertes ainsi éprouvées, on entreprit les analyses suivantes :
- lo Analyse du jus non décoloré ;
- 2o Analyse du jus clarifiés sans addition d’albumine ;
- 3o Analyse du jus additionné d’albumine ; 4° Analyse de l’extrait livré au commerce ; 50 Analyse des résidus déposés.
- Le jus non décoloré à 2,2° accusa les teneurs suivantes :
- Pour 1 litre Pour I kilog.
- Tannin soluble 19 gr. 320 18 gr. 959 Matières non astreingeantes solubles 13 » 425 13 » 174 Matières insolubles 1 » 510 1 » 481 Cendres 1 » 005 ' 0 » 986
- Eau 983 » 710 965 » 40
- Ce jus fut clarifié par filtration puis analysé. Pour 1 kil. on obtient : Tannin soluble 18 gr. 987
- Matières non astringentes 13 » 193
- soluble......................
- Cendre........................... 0 » 987
- Eau............................ 966 » 833
- Naturellement, le rapport entre le tannin soluble et les matières non astringentes solubles resta le même, c’est-à-dire 1.44.
- Si, au contraire, on traite le jus non déco
- loré de la même façon que procède la fabrique elle-même en coagulant par l’albumine (avec 0 gr. 94 pour 1 litre de jus), on trouve les chiffres suivants :
- Pour 1 kil. :
- Tannin soluble................. 17 gr. 407
- Matières non astringentes solubles................... 12 » 850
- Cendres........................ 1 » 060
- Eau ......................... 968 » 630
- L’addition d’albumine a déterminé, par conséquent, une perte en tannin soluble de
- 1 gr. 452 pour 1 kil. jus.
- L’extrait produit dans l’usine contient par kil. :
- Tannin soluble.................. 21 gr. 94
- Matières non astringentes solubles...................... 18 » 14
- Matières insolubles........... 1 » 06
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- Cendres.......................... 0 » 90
- Eau.......................... 57 » 96
- Si du jus clarifié par filtration, comme nous l’avons fait plus haut, on se proposait de préparer un extrait contenant tout comme celui de l’usine à 26° Bé., 42,04 % de matières sèches, il faudrait n’évaporer que 1,270 kil. de jus, puisque ce dernier en contient 33 gr. 167 par kil. Mais, comme nous le verrons par ce qui suit, l’usine fut forcée de concentrer une bien plus grande quantité pour arriver à un rendement de ICO kil. d’extrait. Et, en effet, l’extrait industriel de l’usine contient 18,14 % de matières non astringentes et ce chiffre se répartit sur 1.375 kil. de jus ; il a donc fallu un minimum de 1.375 kil. de ce même liquide (sans compter les pertes possibles en matières inertes) pour obtenir 100 kil. d’extrait, ou pour être plus clair, il a fallu, pour couvrir un déchet, provenant du fait d’une intervention étrangère et pour obtenir la somme de matière sèche nécessaire, augmenter la quantité de matières non astringentes. Et, effectivement, les 1.375 kil. concentrés dans l’exploitation slavonienne contiennent 26 kil. 100 de tannin, tandis que pour 100 kil. d’extrait, il n'a été produit que :
- En tannin soluble............ 21 kil. 940
- En tannin moins soluble. 1 » 060
- Total du tannin.... 23 kil.
- Il y a donc, évidemment, une perte de 3 kil. 100 de tannin, c’est-à-dire 12,3 % pour l’astringent du jus et 14,6 % de celui de l’extrait.
- Le fait de trouver dans l’extrait industriel tiré d’un jus même clarifié des matières astringentes difficilement solubles, s’explique en ce que pendant l’évaporation, il se produit toujours un dépôt de matières devenues insolubles et qui, restant en majeure partie attachées aux parois de l’appareil évaporatoire, se trouvent ainsi perdues pour l’extrait final. Il reste donc à savoir si, effectivement, l’on peut attribuer un déchet de 3 kil. 100 de tannin au procédé d’évaporation lui-même. Comme nous l’avons déjà démontré, l’addition d’albumine détermine l’insolubilisation de 1 gr. 452 de tannin pour 1 kil. liquide : ce tannin est entièrement perdu pour le produit final, ce qui équivaut à un déchet de 2 kil. de tannin pour 100 kil. extrait tiré de 1.375 kil. de jus.
- Cette action de l’albumine, que nous venons de constater par une voie un peu indirecte, nous fut complètement confirmée de la manière suivante : l’albumine ayant servi au claircissement du jus est utilisé dans l’exploitation slavonienne comme engrais sec, riche en protéine. Or, le dépôt de la fabrication réduit à l’état de siccité n’accuse que 3,8 % d’azote, ce qui équivaut à 24 % d’albumine; les 1 kil. 200 d’albumine nécessaires pour les 1.375 kil. de jus servant à produire 100 kil. d’extrait produisent donc 5 kil. 3 de dépôt qui contient, outre 1 kil. 27 d’albumine, 2 kil. 03 de matières insolubles provenant des 1.375 kil. de jus.
- On retrouve, par conséquent, dans le résidu, un excédent de 2 kil., qui proviennent d’un précipité de tannin mélangé au dépôt. Il en faut donc conclure, qu’en réalité, la production de 100 kil. d’extrait détermine un déchet de 3 kil. 200 de tannin réel, dont il faut attribuer 2 kil. au compte de l’albumine ajoutée et 1 kil.200au compte de la perte par évaporation. L’énormité de ce déchet devient évidente, si l’on veut bien réfléchir que l’intervention de l’albumine seule occasionne la mise en non-valeur de 9,13 % de la totalité du tannin marchand. Il y a donc évidemment là une production en moins qui s’établit nettement par le calcul suivant :
- Admettant comme exacte la perte à l’évaporation, on emploiera, pour produire 100 kil d’extrait, 1.309 kil. de jus, au lieu de 1.270; mais, comme dans l’usine qui nous occupe, on a dépensé 1.372 kil. de liquide, l’addition de l’albumine a causé, pour 100 kil. d’extrait, 66 kil. de perte sèche. La production annuelle de l’exploitation étant de 4.000 tonnes, la perte se chiffrera par 2.640 tonnes de jus dont on aurait pu tirer 202 tonnes d’extrait, c’est-à-dire 5,1 % de la fabrication totale. Sans l’intervention de l’albumine, il y aurait donc une plus-value de :
- 1° En extrait à 26° Bé = 5%.
- Et comme cet extrait serait plus riche en tannin, on trouverait :
- 2° En tannin 9 % de plus-value.
- Cette réduction considérable de la production réelle possible provient évidemment que l’on ne fait pas assez entrer en ligne de compte le peu de solubilité du tannate d’albumine et, d’un autre côté, dans la tendance à vouloir produire un extrait trop incolore, la coloration augmentant en raison directe de la teneur en tannin. Il est donc bien plus rationnel de procéder à la clarification par voie purement mécanique et de décolorer par un procédé n’entraînant pas de pertes en tannin. C’est dans cette direction que nos nouvelles expériences viennent d’être entreprises et nous en rendrons compte en temps et lieu.
- (Chemiker Zeitung.')
- ACTION
- des principaux réactifs sur les couleurs diamine
- Les réactifs employés sont :
- 1° Acide azotique à 36° Bé; 2° Acide sulfurique dilué 200 c/c. d’acide pur par litre ; 3° Acide muriatique ordinaire ; 4° Soude caus tique à 36°; 5° Ammoniaque du commerce; 6° Mélange réducteur acide à 15° Bé ; 7° Chlore (solution de chlorure de chaux à 2° Bé).
- On touche un morceau de tissu teint ou quelques fils de coton teint avec une goutte ou deux de réactif et on note les changements.
- Thiojl avine S. — Acide azotiqu. : fait une tache brune à bords violacés.
- Acide sulfurique : Tourne la nuance à l’orange brun.
- Acide chlorhydrique : Même changement.
- Soude caustique : La nuance ne change pas d’une façon sensible.
- Ammoniaque : Pas de changement.
- Réducteur acide : Rougit fortement la couleur, ne la décolore pas.
- Chlore : De jaune devient plus rougeâtre mais n’est pas décolorée.
- Jaune diamine N
- Acide azotique : En touchant l’échantillon, celui-ci devient violet bleu très foncé, l’intensité varie suivant la nuance, le violet est plus rougeâtre qu’avec l’acide muriatique.
- Acide sulfurique : La nuance vire à l’olive.
- Acide muriatique : Le jaune vire au violet bleu.
- Soude caustique : La nuance tourne au ponceau dans la teinte foncée au saumon dans les tons clairs.
- Ammoniaque : Tourne également au rougeâtre, mais moins intense que par la soude.
- Réducteur acide: La nuance tourne à l’olive plus verdâtre qu’avec l’acide sulfurique et se décolore, se ronge facilement.
- Chlore : La nuance pâle tourne en ton «chair » qui ne dure pas.
- La nuance foncée rougit un peu. Finalement la nuance reste chamois.
- Jaune d’or diamine
- Acide azotique : Le jaune tourne au vert noirâtre d’autant plus foncé que la nuance est foncée.
- Acide sulfurique fort : Même réaction que l’acide azotique.
- Acide muriatique : Même réaction que l’acide azotique mais le vert est un peu plus pâle.
- Soude : Pas de changement sensible.
- Ammoniaque : La nuance ne change pas.
- Réducteur acide : Tourne un peu à l’olive, moins marqué que le jaune diamine N et se décolore.
- Chlore : Pas de changement appréciable.
- Orange diamine D
- Acide azotique : Brunit fortement l’échantillon.
- Acide sulfurique 200/1000 : Brunit légèrement; la nuance devient moins noirâtre qu’avec les autres acides, un peu plus brun rouge.
- Acide muriatique : brunit fortement l’échan tillon.
- Réducteur acide: Devient brun olivâtre presque noir en tons foncés. Ne se décolore pas.
- Soude caustique : Devient rouge, presque saumon.
- Ammoniaque : Même changement que par la soude mais moins intense.
- Chlore : Devient momentanément plus rouge puis revient à la teinte primitive.
- Orange diamine G «
- Acide azotique : La nuance tourne à l olive verdâtre.
- Acide muriatique : Même changement.
- Acide sulfurique 200/1000 : L’échantillon
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- devient olive moins foncé et plus jaunâtre que par les acides précédents.
- Réducteur acide : L’orange devient brun olive.
- Soude caustique : Rougit la nuance mais moins fortement que l’orange D.
- Ammoniaque : L’orange devient légèrement plus rougeâtre.
- Chlore : La nuance pâlit et devient jaune d’or.
- Orange diamine 3G
- Acide azotique : La nuance devient brun rougeâtre.
- Acide muriatique : L’orange devient plus rougeâtre et plus brun.
- Acide sulfurique : Même changement mais moins appréciable qu’avec l’acide azotique.
- Réducteur acide : Le changement est dans le même ton que les changements par les acides, la couleur n’est pas rongée.
- Soude caustique : La nuance change complètement et devient bordeaux foncé (lie de vin). Changement très caractéristique. Les forts lavages ramènent la nuance,
- Ammoniaque : La nuance devient un peu plus rougeâtre mais n’est pas aussi caractéristique que la précédente.
- Chlore : Fait passer la nuance au jaune gris pâle et finalement l’orange devient crème.
- M. Ude.
- LE TRAVAIL des laines carbonisées et des laines brutes (1)
- Par les diverses opérations que la laine su -bit pendant ses phases de l'épaillage chimique, la fibre éprouve des modifications assez profondes et des altérations assez considérables pour que la filature, le foulage et la teinture en soit rendue bien plus difficultueuse et nous pouvons avancer sans crainte de contradiction que les changements produits sont tels que le procédé de fabrication en entier s’en trouve fâcheusement influencé.
- Et d’abord et avant tout la filature est celle des opérations qui éprouve le plus de difficultés à traiter une laine fortement attaquée et lorsque l’industriel voudra procéder au cardage d’une telle matière première surtout si elle est courte et fine, il ne manquera pas de se heurter à toutes sortes d’obstacles souvent insurmontables.
- Les bains acides, la chaleur développée pendant la carbonisation, le désacidulage ou neutralisation commenceront par enchevêtrer lamèche laineuse, suite inévitable d’un maniement trop répété et en tout sens. Mais ce qui contribue encore plus à produire ce résultat désastreux, c’est que la laine passe dans le bain d’épaillage après avoir été préalablement lavée en suint puis séchée. (Une pratique ininterrompue de plus en plus de vingt années consécutives à démontré au traducteur que pour qu’une laine ne souffre pas trop par l'é-
- (1) Deut. Faerber Zeitung, Munich.
- paillage,il convenait delà laisser simplement égoutter complètement après le lavage en suint et sans la sécher après cette opération et avant l’épaillage )Il y aurait donc immense avantage de faire passer si possible la laine telle quelle est avant tout espèce de dégraissage en suint directement sur bain acide : elle ne passerait ainsi pas par une série trop répétée de manipulations.
- Si malheureusement les résultats fournis par l’épaillage des laines en suint ne sont pas encore aussi satisfaisants qu’on pourrait le désirer il sont cependant tels que le procédé mérite d’être étudié de plus près, et il est évident que la fibre souffre bien moins lorsqu’elle est traitée de cette façon ; le reproche le plus grave que l’on pourrait adresser à la carbonisation des lainesen suintc'est qu'après epaillage en suint la matière ne se lave plus avec autant de netteté et ce n’est que rare -ment qu’il est possible de la débarrasser intégralement des impuretés qui la souillent. C’est certainement là la véritable cause qui fait que l’on a adopté le procédé de l’épaillage après dégraissage.
- La laine carbonisée ne se file pas aussi avantageusement que la laine brute : les fibres sont plus feutrées, offrent moins de résistance et si les parties ainsi feutrées s’ouvrent facilement elles donnent un déchet considérable à la carde. L’élasticité a également diminuée en des proportions considérables e le fil n’a plus la même cohésion, le ruban de carde devient plus cassant et les déchets de filature augmentent sensiblement.
- Les filatures qui ne s’occupent exclusivement que du filage des laines carbonisées sont forcées de faire leurs réserves au point de vue du numéro de finesse du fil à livrer.; le procédé d’épaillage limite forcément la possibilité d’étirage et la fibre ne possède plus son extensibilité primitive et naturelle.
- La perte d’élasticité influe également en proportions notables sur le pouvoir de fouler du tissu : l’action de l’acide et de la chaleur le rendent bien moins apte à fouler et la laine est loin de feutrer avec autant de facilité.
- Dans la fabrication des chapeaux et des feutres, la carbonisation agit d’une façon encore plus désastreuse sur le feutrage puisqu’on l’occurrence il ne s’agit que de fils et que la mèche doit directement et toute ouverte à l’état de matière manufacturée par son simple passage sur la machine à feutrer.
- Il n’a donc plus, dans le cas présent, aucune cause déterminante de cohésion et il arrive fréquemment que la matière épaillée a besoin, avant de passer sur la machine, d’être préalablement feutrée à la main.
- Les laines teintes présentent tous ces inconvénient avec une intensité bien plus grande : pendant la teinture, la laine souffre encore et son pouvoir feutrant en est affaibli d’autant.
- Si nous allons plus avant et si nous nous occupons de laines appelées à être piétées d’abord dans un bain de calliatour, garance et sumac, etc., pour être brunies après avec
- un sel de fer, la difficulté augmente encore et la conformité ne s’obtient pas avec la même facilité ; le teinturier, en effet, est habitué à certains dosages qu’il a appliqués sur de la laine ordinaire et lorsqu’il veut procéder de même sur des matières épaillées à l’acide en employant les mêmes proportions de drogues, le résultat obtenu ressortira tout différemment de ce qu'il attendait.
- (Ce raisonnement ne nous paraît que spécieux : il a bien fallu tâtonner, autrefois, lorsqu’on commençait à appliquer un dosage déterminé pour une nuance voulue sur laine naturelle; il n’y a donc rien d’étonnant qu’il faille recommencer les mêmes tâtonnements sur la laine épaillée, et le traducteur n’a jamais éprouvé de grandes difficultés, même pour les nuances les plus difficiles, dès qu’il eut déterminé un dosage exact applicable aux laines épaillées, pourvu qu’elles fussent toujours neutralisées à fond et toujours scrupuleusement de la même façon.)
- Quant aux couleurs obtenues sur bouillon de chrome, etc., et finies sur bain neuf, les difficultés sont moins insurmontables, quoique les laines teintes ainsi soient moins nerveuses et plus cassantes.
- En tout cas, il est certain que l’épaillage n’est pas une de ces opérations susceptibles d’améliorer la laine en mèches, et c’est là une des causes pour lesquelles on préfère toujours carboniser, lorsque les circonstances s’y prêtent sur l’étoffe en pièces.
- Dans la fabrication des feutres, lorsque la laine a été teinte après épaillage préalable, il faudra toujours veiller à ce que la matière rentre suffisamment au foulage et il serait certainement désagréable de s’apercevoir, après coup, que la laine se laisse bien pénétrer d’eau, mais refuse de feutrer. Bien plus, les feutres qui se trouvent quelque peu attaqués à l’épaillage, soit par un excès d’acide, soit par un séchage à degré trop élevé, loin de rentrer au foulage à la main, commencent d’abord par s’élargir et l’effet de la fouleuse mécanique sera insuffisant par la suite.
- L’épaillage chimique se pratique sans danger sur des laines très nerveuses au sortir du lavage : mais pour celles de ces matières dont la fibre est faible comme le cas se présente pour les laines de corroierie, les laines de peaux et les laines avariées en mer, il est peu prudent de les épailler ; déjà échauffées par l’humidité, elles résistent peu et le fabricant devra y veiller dans ses achats.
- Le traitement de ces laines défectueuses donne rarement un bon rendement et la fabrication en est assez difficile : chaque nouvelle opération subie affaiblit la résistance de la fibre et le fil finit par n’avoir plus de consistance suffisante. Les laines à mèches nerveuses non épaillées donnent un rendement en fil bien supérieur comme qualité sinon comme quantité.
- Quant à ces matières qui contiennent plus de pailles de chardons et de graines que de laine réelle, le procédé de l’épaillage rend
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- certainement de grands services, d’autant plus que ce genre de marchandise n’a pas d’œil et se trouve de vente très difficile. Le cardage de ces laines trop chargées se fait d’ailleurs très difficilement et le seul moyen de s’en tirer à peu près, c’est de se résigner à carboniser : Si nous cherchons à résumer l’enseignement qui ressort des faits que nous venons de signaler, nous pourrons conclure à ce qu’en général les laines carbonisées et principalement celles d’espèces secondaires souffrent .toujours par l’épaillage au point de vue non seulement du rendement, mais encore de la résistance, du feutrage et de l’élas ticité de l’étoffe fabriquée. La douceur et le brillant de la fibre ne gagne pas non plus au traitement signalé. Souvent il est tout aussi avantageuxd’employer unematière très courte non épaillée qu’une laine bien mêchée, bien plus chère, mais carbonisée.
- L’épaillage en pièces fait avec soin donnera toujours des résultats supérieurs et l’étoffe sera plus solide.
- C’est donc le seul procédé que nous pourrons recommander et nons conseillerons toujours d’employer la laine naturelle dans la fabrication où un bon feutrage et un foulage énergique sont essentiels pour un bon travail.
- LE DÉPÔT DE MARQUES en France et à l’étranger
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- La maison Poure O’Kelly et Cie, vient d’adresser la lettre ci-après à Monsieur le ministre du commerce.
- « A Monsieur le Ministre du commerce.
- « Monsieur le Ministre,
- «Lors d’un entretien que nous avons l’honneur d’avoir avec vous, nous avons appelé votre attention sur la situation exceptionnellement désavantageuse qui était faite aux industriels et commerçants français par les différents régimes de dépôts de marque en France et à l'étranger.
- « Alors qu’un Français, pour déposer ses marques à l’étranger, est obligé de dépenser des sommes considérables, il voit son concurrent étranger déposer ses marques en France pour une somme insignifiante.
- « Et, situation plus grave, comme il ne peut guère déposer à l’étranger, à cause de la dépense, que celles de ses marques qu’il sait être adoptées dans le pays ; comme, d’autre part, dans nombre de contrées, le dépôt est attributif, si, par hasard, une de ses marques non déposées est mise en vente dans ledit pays il peut se faire qu’il y soit poursuivi comme contrefacteur, un autre ayant déposé la marque en question, bien qu’il n’en soit pas le créateur.
- « Si nous supposons deux concurrents, l’un Allemand, l’autre Français, l’Allemand déposera 100 marques en France pour quinze années, pour un peu plus de 165 francs, et encore il n’a pas besoin de les déposer avant
- qu’elles ne soient adoptées par les consommateurs, puisque le dépôt en France est simplement déclaratif. Le Français qui voudrait déposer 100 marques en Allemagne dépenserait plus de 10.000 francs et cela pour dix années seulement.
- « Et qu’on ne dise pas que le chiffre de 100 marques est exagéré. Nombre d’industries en ont un plus grand nombre ; nous-mêmes, non pas seulement pour nous garantir la propriété de certaines marques, mais pour éviter d’être sous le coup de poursuites comme contrefacteurs, nous devrions, dans nombre de pays où nos articles peuvent être introduits par des intermédiaires et à notre insu, déposer plus de 500 marques.
- « Il nous a semblé qu’un pareil état de choses méritait l’attention des pouvoirs publics et qu’une juste réciprocité devait être observée dans le régime des marques de commerce.
- « L’Allemagne, qui a voté il y a quelques années, une loi sur les modèles utiles, en refuse le bénéfice aux Français parce que ses nationaux ne trouvent pas en France l'équi-va'ent de la protection accordée par la loi allemande, le traité conclu entre la France et l’Allemagne ne parlant que des dessins de fabrique sans indiquer les modèles.
- « Rien de plus juste.
- « Par assimilation, rien ne serait plus juste qued’exigers des étranger qui veulent déposer leur marques en France, les mêmes conditions, les mêmes taxes qu’on exige de nous quand nous voulons déposer nos marques à l’étranger.
- « Malheureusement la majeure partie des traités internationaux existants réservent aux étrangers le même tarif qu’aux nationaux Cet état de choses ne peut donc être modifié tant que les traités actuels n’auront pas été dénoncés.
- « La France pourrait évidemment élever la taxe appliquée aux dépôts, de façon à la rendre à peu près égale à celle exigée dans les pays étrangers, mais une augmentation aussi importante serait peu goûtée des commerçants.
- « Un seul remède subsiste et son adoption dépend du gouvernement français.
- « L’article 28 du traité du 12 août 1862 entre la France, et l’Allemagne, remis en vigueur par les conventions additionnelles au traité de Francfort, dispose que les nationaux de chacun des pays contractants ne pourront être poursuivis pour contrefaçon des marques créées par eux et qui auraient été disposées avant eux, par des tiers, dans l’autre pays
- « Une convention semblable, passée avec les autres pays où le dépôt est attributif, protégerait dans une certaine mesure nos nationaux et empêcherait qu’ils ne soient les dupes d’une bande de véritables malfaiteurs internationaux qui s’approprient, en les déposant, les marques non déposées de fabricants connus et cela, la plupart du temps, dans un but de chantage.
- « Nous osons espérer, Monsieur le Ministre,
- que vous daignerez prendre en considération la démarche que nous avons l’honneur de faire près de vous et qui nous est inspirée par le sentiment de votre haute sollicitude pour tout ce qui touche aux intérêts du commerce français.
- « Nous avons l’honneur d’être, etc. »
- Nous posons la question suivante, qui a quelques rapports avec le sujet que nous traitons et nous serons reconnaissants à ceux de nos lecteurs? qui voudront bien nous donner leur opinion.
- Un article (non plus une marque) est déposé en France; peut-on l’imiter en Allemagne, et vendre l’imitation en d’autres pays, en Italie, par exemple?
- Le cas est fréquent et mérite qu’on lui trouve une solution.
- DÉSINFECTION et décoloration de la Benzine
- D‘aprèsBerninger(Journ. Phartn. Americ ), on arrive à déphlegmer complètement la benzine et à lui enlever entièrement son odeur souvent si désagréable, en même temps que sa couleur plus ou moins ambrée en procédant comme suit :
- Préparer un mélange de 1/2 litre acide sulfurique et 1 litre 3/4 d’eau ; y ajouter après complet refroidissement 30 grammes de permanganate de potassium. Le tout est versé dans 4 litres 1/2 de benzine et tout en brassant de temps à autre, laisser digérer pendant 24 heures. Décanter alors l’hydrocarbure et le mélanger à nouveau avec 7 gr. 500 de permanganate, 15 gr. de carbonate de sodium et 1 litre d’eau et brasser mécaniquement pendant plusieurs heures. D’après l’auteur, la benzine ainsi traitée ressortirait inodore et incolore sans qu’il soit besoin de la soumettre à une nouvelle distillation.
- On déphlégmerait de même le pétrole brut par une addition de 1 % d’acétate d'amyle.
- LES PROTETS et le Code de commerce
- Le ministre de la justice a fait signer un projet de loi destiné à compléter l’article 162 du Code de commerce en ce qui concerne le protêt des effets de commerce.
- Aux termes de ce projet, lorsqu’il s’agira de traites tirées de France, d’Algérie ou de Tunisie, l’officier ministériel qui a dressé le protêt en donnera avis au tireur dans les deux jours par simple lettre affranchie, indiquant les nom et domicile du débiteur, le montant de l’effet et les motifs du refus de payement.
- Cette modification était réclamée par la plupart des chambres de commerce et le congrès des chambres syndicales. Elle a pour obj-t de permettre au tireur d’être fixé à bref délai sur les payements qui sont retardés, de manière qu’il puisse déterminer à temps sa situation financière à l’échéance, et ensuite de permettre au même tireur de ne pas continuer de crédit au débiteur qu’il ne jugerait ne plus pouvoir en bénéficier. Actuellement il faut un délai variant entre une et trois semaines pour que le tireur soit avisé du protêt et ce délai prolongé peut compromettre les intérêts de ce dernier.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE 153
- ASSOCIATION DES INDUSTRIELS DE FRANCE
- CONTRE LES ACCIDENTS DU TRAVAIL
- Fondée en 1883, et reconnue Établissement d’utilité publique par Décret en date du 8 avril 1891
- Paris, 3, rue de Lutèce.
- INSTRUCTIONS
- concernant les Installations électriques
- Article premier
- Il est expressément recommandé de ne faire sur les machines électriques en marche, sur les appareils ou conducteurs mis en communication avec la source d’électricité, aucun travail autre que les manœuvres normales. Il faut, dans ces circonstances, éviter même le nettoyage, à moins de nécessité.
- . Article 2
- Il faut éviter d’approcher les machines électriques des objets en fer, qui peuvent être attirés dans les organes en mouvement.
- Article 3
- Pour maintenir la bonne isolation de toutes les parties de l’installation, qui est nécessaire à la sécurité, il est recommandé d’écarter des machines, des conducteurs et des appareils, les poussières de toute nature, l’huile, la graisse et l’humidité.
- Article 4
- Il est formellement interdit de jeter de l’eau ou des linges mouillés sur les appareils ou conducteurs parcourus par le courant, même en cas de feu. Dans ce cas on doit d’abord interrompre le courant.
- Article 5
- Lorsqu’un travail de manipulation ou de réparation est nécessaire, on doit séparer du réseau, de manière que le courant cesse d’y circuler, les conducteurs ou appareils sur lesquels on travaille. Le contremaître devra s’assurer, avant tout commencement de travail, que la source n'est plus en communication par aucun de ses pôles.
- S’il était indispensable d’opérer sur des conducteurs ou appareils parcourus par le courant, le travail ne serait fait que par l’ouvrier spécialement chargé de l’installation électrique, sous la surveillance du contremaître.
- Article 6
- On ne doit s’approcher des machines ou appareils parcourus par des courants à haute tension qu’en prenant des précautions spéciales pour l’isolation indispensable à la sécurité. Les ouvriers qui s’approchent de ces machines et appareils doivent se tenir sur les planchers isolés ou tapis spéciaux isolants, disposés pour l’accès à ces machines ou appareils.
- Article 7
- On ne doit pas toucher les conducteurs, même garnis d’isolants, parcourus par des courants à haute tension.
- Il est particulièrement dangereux de toucher simultanément deux conducteurs ou deux organes de polarité différente. Pour éviter tout accident dans les manœuvres à effectuer sur les appareils, tout en se tenant surle plancher isolé, on ne doit tenir que les poignées isolantes et ne se servir que d’une seule main, l'autre restant éloignée des appareils.
- Article 8
- Il est défendu d’entrer, sans une autorisation spéciale, dans le local où se trouvent des transformateurs.
- Article 9
- Il est interdit de pénétrer avec une lumière à feu nu dans un local renfermant des accumulateurs, et d’y fumer.
- OBSERVATION
- Cette ajfiche ne remplace pas, pour des ouvriers électriciens proprement dits, les instructions spéciales qui leur sont données par le Chef du Service électrique.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- SOCÉTÉ INDUSTRIELLE DE ROUEN
- Programme des prix
- Proposés pour être décernés en Avril 1898.
- Dans la séance générale d’avril 1898, la Société Industrielle de Rouen décernera des récompenses aux auteurs qui, sur le rapport de ses Comités, auront répondu d’une manière satisfaisante aux diversesquestions énumérées ci -après.
- Ces récompenses consisteront en médailles d’or, médailles de vermeil et d’argent. Des médailles d’une valeur moindre que celles qui sont proposées pourront être accordées à titre d’encouragement, si la question n’est pas complètement résolue. Lorsque l’importance des travaux méritera cette faveur, la Société pourra ajouter aux récompenses proposées une certaine somme en argent.
- Les mémoires présentés au Concours ne devront pas avoir été antérieurement récompensés ; cependant, exception sera faite pour ceux de ces mémoires qui auraient été déjà soumis à l’appréciation de la Société Indus-téielle de Rouen et qui auraient reçu de sa part une médaille d’une valeur moindre que celle prévue par le prix visé.
- Les mémoires présentés au Concours devront être adressés à M. le Président de la Société Industrielle de Rouen, 2, rue Ampère et place de la Cathédrale, au plus tard le 30 septembre 1897.
- Tout concurrent conserve la faculté de prendre un brevet d’invention ; mais la Société se réserve le droit de publier en totalité ou en partie les travaux qui lui auront été adressés.
- La Société ne restituera ni les mémoires, ni les dessins qui seront envoyés au Concours ; mais les auteurs pourront en prendre copie. Les modèles seuls sont rendus.
- Les mémoires devront être écrits en langue française et pourront être présentés avec ou sans la signature des auteurs ; les mémoires non signés devront être revêtus d’une épigraphe et accompagnés d’un pli cacheté qui portera extérieurement l’épigraphe du mémoire et contiendra intérieurement le nom, la qualité et l’adresse de l’auteur.
- Chaque Comité pourra décerner un prix applicable au n° LXXVIII du programme.
- Le Concours est ouvert indistinctement pour tous les prix aussi bien aux membres de la Société Industrielle qu’aux personnes étrangères à la Société.
- Chimie
- 1
- Médaille d’or pour une étude théorique et pratique du vaporisage et des couleurs vapeur imprimées sur tissu de coton.
- — Les concurrents devront examiner le plus complètement possible, au point de vue de la solidité et de la beauté des applications, la fixation rationnelle des principales matières colorantes solides.
- (Accompagner les mémoires de séries d’échantillons à l'appui.)
- Il
- Médaille d’or pour une étude des prépara
- tions et mordants propres à fixer les principales matières colorantes solides sur la fibre de coton en impression ou en teinture.
- — On devra indiquer les rapports quantitatifs qui existent entre ces préparations et mordants et les matières colorantes à fixer, pour obtenir la plus grande vivacité et solidité.
- (Accompagner le mémoire de séries d’échantillons à l’appui.)
- III
- Médaille d’or pour une étude minutieuse des propriétés d’une ou de plusieurs séries d’épais-sissants propres à être employés dans l’impression des tissus de coton.
- — Il faudra étudier surtout l’influence des • divers mordants, préparations et matières colorantes sur ces épaississants dans les couleurs vapeur (principalement des mordants d'alumine, de chrome acides ou alcalins.)
- IV
- Médaille d’or pour une source nouvelle d’albumine obtenue, soit en extrayant cette substance de produits naturels non encore utilisés dans ce but, soit en transformant en albumine d’autres matières protéiques, ou pour les meilleures recherches relatives à la production synthétique d’une matièrs albuminoïde susceptible d’applications industrielles. Ces procédés d’extraction ou de transformation devront être applicables industriellement et fournir un produit comprenant tous les usages de l’impression.
- V
- Médaille d’or pour un bleu d’azurage résistant aux acides, aux alcalis, au chlore, à l’air et à la lumière, et aussi vif que le bleu d'outremer et n’étant pas d’un prix plus élevé.
- VII
- Médaille d’or pour un vert transparent vif et intense, pouvant s’appliquer sur tissu de coton associé aux couleurs à l’alizarine, et aussi solide que ces demieres. Le prix devra en permettre l’emploi industriel.
- IX
- Médaille d’or pour un mode de détermination pratique et expéditif de la valeur comparative des indigos du commerce.
- X
- Médaille de vermeil pour un moyen nouveau de fixer les couleurs dérivées du goudron présentant sur l’albumine, le tannin et les ar-senites des avantages de solidité, sans être d’un prix trop élevé. .
- XI
- Médaille d’or pour un épaississant nouveau remplaçant la gomme du Sénégal dans tous ses emplois dans l’industrie de l’impression sur étoffes et présentant une économie sur cette dernière.
- XII
- Médaille d’or pour une matière colorante rouge ou bleue aussi solide que l’alizarine et l’indigo et se fixant sans mordant sur le coton.
- XIII
- Médaille de vermeil pour une substance fournissant un apprêt inaltérable à l’numidité et aussi économique que les apprêts à la fécule.
- XIV
- Médaille d’or pour l’introduction dans le commerce d’une matière colorante pouvant remplacer le campèche dans toutes ses applications et offrant sur celui-ci un avantage comme stabilité et solidité, sans que son prix soit sensiblement plus élevé à nuance égale.
- XV
- Médaille d'or pour la découverte et l’introduction d’un procédé utile à la fabrication des toi les peintes ou des produits chimiques.
- XVII
- Médaille de vermeil pour une méthode de conditionnement des filés et tissus de coton, écrus, blanchis ou teints.
- — Cette méthode devra permettre de doser, avec promptitude et précision, la quantité
- réelle de cellulose pure desséchée à 100o contenue dans un poids donné de filés et de tissus.
- XVIII
- Médaille d’or pour un manuel très pratique d’essais chimiques, manuscrit ou imprimé, indiquant la méthode de dosage en matière utile de chacun des produits employés dans les industries de la teinture et de l’impression.
- XIX
- Médaille d’or pour une nouvelle application des machines électro-dynamiques aux arts chimiques.
- — Les procédés présentés devront marquer en même temps qu’une amélioration, une économie réelle sur ceux auxquels ils sont appelés à être substitués.
- XX
- Médaille d’or pour un jaune franc et vif se fixant comme l’alizarine et donnant les nuances aussi solides que cette dernière.
- XXII
- Médaille d’or pour l’introduction dans le commerce de l’indigo artificiel à un prix et dans des conditions qui en permettent avantageusement l’emploi.
- XIII
- Médaille d’or pour une innovation importante dans l’application par vaporisage des matières colorantes suivantes :
- Alizarine, Purpurine, les isomères de ces deux matières et la nitro-alizarine.
- — On considère comme le nec plus ultra de la solution du problème la découverte d’un procédé permettant, d’imprimer ces matières colorantes à l’état soluble.
- XXIV
- Médaille d’or pour la synthèse'de l'une des matières colorantes naturelles employées dans l’industrie.
- XXV
- Médaille d’or pour une matière colorante unique teignant le coton en beau gris avec les mordants d'alumine, de fer ou de chrome, et donnant une nuance résistant à un savon bouillant à 2 grammes par litre, et ayant, à la même hauteur de ton,plus de fixité à la lû-mière que le gris d’alizarine. qui jaunit facilement sous certaines conditions atmosphériques. Son emploi en teinture devra pouvoir fournir des blancs purs par un savonnage ou un léger chlorage.
- XXVI
- Médaille de vermeil pour une nouvelle utilisation des produits solides (gommes) de la distillation des pétroles.
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- LE TRANSPORT DES LAINES
- ET LA
- Chambre de commerce de Sedan
- M. le Président de la Chambre de commerce de Sedan a reçu la réponse suivante du Ministre des travaux publics :
- « Monsieur,
- « Vous m’avez transmis une délibération de la Chambre de commerce de Sedan concernant les relèvements de prix auxquels l’application de la nouvelle classification générale des marchandises aurait donné lieu, en ce qui concerne le transport sans condition de tonnage de la laine brute et de la laine en suint qui auraient été portées, la première de la 3e série à la 2e série, et la seconde de la 4e à la 3e série.
- « Avant la mise en vigueur de la nouvelle classification générale des marchandises, la plupart des Compagnies appliquaient le prix de la 2e série du tarif général à la laine brute et à la laine en suint qui n’ont pas subi de relèvement de prix de transport, du fait de la nouvelle classification. — Seules, les Compagnies d’Orléans et de la Méditerranée perce-
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
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- vaient, pour la laine brute, les prix de la 3® série, et pour la laine en suint ceux de la 4e. — Mais des relèvement de prix qui sont résultés, sur ces réseaux, de l’inscription de ces produits dans la nouvelle classification, avec indication de la 2e série, ont été corrigés par tarifs spéciaux.
- « Il a donc été remédié aux effets de la classification dans la mesure du possible.
- « La Chambre de commerce appelle, en second lieu l’attention de l'administr tion sur la concurrence qui est faite aux ports français du Nord et aux voies françaises par les Compagnies belges et notamment par la nouvelle ligne de navigation Ostende-Tilbury-Londres
- « Je n’ai pas besoin de dire que mon admi-ristration se préoccupe vivement de rechercher les moyens d’empêcher le détournement au profit des ports et des chemins de fer belges des marchandises concurrencées dont le trafic doit appartenir aux ports et aux chemins de fer français. La Compagnie du Nord m’a soumis dans ce but, le 29 août 1896, une nouvelle édition de son tarif spécial P. V.n° 20, lequel prévoit, pour les transports des laines, un barême réduit qui n’est pas applicable aux envois importés par les frontières de terre. Une décision ministérielle du 23 octobre dernier a autorisé, à titre provisoire, la mise en application immédiate de ce nouveau tarif. D’autre mesures sont encore à l’étude et vous pouvez être assuré que rien ne sera négligé pour défendre nos ports et notre trafic.
- « Je vous prie de donner connaissance des obvervations qui précèdent, à la Chambre de commerce de Sedan.
- Recevez, etc. »
- Les droits sur les soies en Suède
- Les deux Chambres suédoises ont adopté, par un vote commun et par 180 voix contre 177, l’entrée en franchise de la soie brute et non teinte, ainsi qu’un abaissement du droit d’entrée pour la soie teinte ou blanchie. Ce droit est fixé à une couronne par kilogramme.
- EXAMEN CHIMIQUE
- DES FIBRES TEXTILES VÉGÉTALES {Textile Mercury)
- Il n’y a guère de sujet plus important pour le blanchisseur, le coloriste ou le fabricant, que l’examen chimique des fibres qui passent par ses mains. Par l’examen chimique nous n’entendons pas l’étude de la substance et de la composition de la fibre elle-même, mais des réactions qu'elle est capable de subir quand elle est mise eh contact avec différents produits chimiques: acides, alcalis, sels, etc., réactions qui ont une influence directe sur le blanchiment et la teinture et qui sont souvent appelées à décider si la fibre peut être utilisée dans la fabrication des tissus.
- La structure physique de la fibre, sa longueur, sa forme, etc., ont une grande influence dans la filature. Il en existe beaucoup qui, par suite de quelque particularité de structure, des dimensions restreintes de la tige, de la faiblesse des fibres elles-mêmes, etc., ne peuvent pas être employées dans la fabrication des tissus, bien qu’elles puissent servir à d’autres usages. Nous n’avons pas l’intention d’élargir outre mesure notre sujet, et nous ne consacrerons notre attention qu’à la composition chimique et aux propriétés des différentes fibres textiles d’origine végétale. Nous indiquerons l’influence de leurs propriétés par-ticulières sur leurs diverses applications et les modes de traitement dans les industries
- du blanchiment de la teinture et de l’impression.
- Les plantes capables de rendre des fibres sont extrêmement nombreuses. Dans l’Inde seule on en trouve plus de 300, dont une centaine sont plus ou moins employées à divers usages. D’autres contrées produisent des plantes textiles qui sont inconnues dans les Indes, de sorte que le nombre des plantes qu’on pourrait utiliser à la fabrication des étoffes sur le globe entier est énorme, et cependant combien peu ont reçu une application pratique 1 On pourrait les compter sur les doigts. Il est évident qu’il y aurait un large champ ouvert à l’étude si on voulait rechercher les propriétés et les aptitudes de toutes les fibres peu connues et peu appliquées. C’est une œuvre qu’il appartiendrait au gouvernement d’entreprendre. Si nos autorités établissaient un grand institut d’expériences, sous la direction d'hommes capables, pour examiner toutes les aptitudes des 300 plantes textiles aujourd’hui connues, ce serait un grand bienfait pour l’empire des Indes et pour sa richesse matérielle.
- Les fibres se rencontrent sous trois formes dans les plantes : d’abord sous forme de cuticules ou fibres ciliaires. L’usage de celles-ci ne peut pas devenir pratique, parce qu’elles sont trop courtes, mais elles jouent un grand rôle dans la physiologie de la plante. En second lieu sous forme de duvet des graines, ou de fibres attachées aux graines de certaines plantes, comme le chardon commun et le pis-
- TABLEAU COMPARATIF DU MOUVEMENT DES MATIERES PREMIÈRES Pendant le troisième mois des années 1897, 1896 et 1895
- IMPORTATIONS Quantités livrées à la consommation EXPORTATIONS Marchandises françaises ou francisées exportées
- 4891 4899 4 895 4 899 4890 4 895
- Bois de teinture en bûches : Mexique kil. — — Brésil — — Haïti — — Guatemala — — Autres pays Totaux ... Bois de teinture moulus Garance en racine, moulue ou en paille Curcuma en racine — en poudre Lichens tinctoriaux Ecorces à tan, moulues ou non Sumac, fustet et épine-vinette : Ecorces, feuilles et brindilles Moulus Noix de galle et avelandes entières, concassées ou moulues Libidibi et autres gousses tinctoriales Safran Autres teintures et tanins Cochenille Kermès animal Indigo Indigo-pastel, indigue, inde plate et boules de bleu Cachou en masse Rocou préparé Orseille préparée, humide en pâte — sèche (cudbéard ou extrait).. Extraits de bois de teinture et d’autres espèces : Garancine Autres • Teintures dérivées du goudron de houille : Acide picrique Alizarine artificielle Autres Outremer 4 Bleu de Prusse I Carmins communs 1 — fins 4.445.500 12.200 3.531.300 4.293.000 12.353.600 24.635 600 38.000 77.500 11.800 1.600 143.000 79.800 1 350.300 2.197.200 1.019.200 822.100 4.000 4.000 52.600 99.650 381 170 1.019.090 16.040 3.180 50 1.600 23.480 4.580 24.370 229.990 47.920 13.670 3.680 20 9.445.200 80.400 6.663.700 2.486.700 10 035 800 23.971.000 20 100 44.000 258.900 1.600 227.400 20.500 1.536.200 2.228.800 955 700 949.100 16.309 13.000 46.600 63.140 550 1 132 480 1.106.880 20 250 3.180 320 18.420 26.140 216.520 44.150 10.670 170 40 4 388.000 648.600 4.213 300 1.149.000 18.882.500 29.281.400 13.700 259.200 79.600 2 300 365.800 51.500 1 305.500 2.741.700 778.100 694.400 61 000 16.200 197.200 98.34e 400.440 252.670 23.470 2.560 160 21.000 38.820 176.230 46.820 8.650 120 20 Bois de teinture en bûches kil. — moulus Garance en racine, moulue ou en paille Curcuma en racine. en poudre Q u er citron Lichens tinctoriaux Ecorces à tan, moulues ou non Sumac, fustet et épine-vinette : Ecorces, feuilles et brindilles Moulus Noix de galle et avelanèdes entières concassées ou moulues Libidibi et autres gousses tinctoriales .’. Safran Autres teintures et tanins Cochenille Kermès animal Indigo Indigo-pastel, indigue, inde plate et boules de bleu Cachou en masse Rocou préparé Orsei le préparée, humide en pâte — sèche (cudbéard ou extrait).. Extraits de bois de teinture et d autres espèces : Garancine Autres : Allemagne — Belgique — Angleterre — Etats-Unis — Autres pays Totaux Teintures dérivées du goudron de houille : Alizarine artificielle Acide picrique Autres. Outremer Bleu de Prusse Carmins communs — fins 316.100 100.200 10.400 1.900 4.000 4.000 4.396.200 21.500 33.000 46.900 5.200 25.000 68.000 98.600 66.000 16.100 15.400 21.200 12.900 8.500 11 100 943.500 539.800 778.100 184.600 898.800 811.100 143.400 12.600 ,3.900 1.600 2.000 14.400 3.627.600 62.500 150.500 52.600 4 000 6.900 64.800 58.700 56 900 22.900 78.600 48.600 16 900 5.500 9.800 972 200 759.700 394.000 154.600 1.330 100 1.682.700 175.600 24.100 17 300 3.500 2.800 4.023.700 4 200 115.600 9.200 9.600 54.800 39.410 125.898 14.065 16.538 13.121 25.057 8.341 10.298 1.069.804 779.243 438.970 167.551 1.483.767
- 3.344 800 700 200 122.900 213.600 9.200 1.000 1.200 3.610.600 18.400 400 . 210.500 146.100 5.800 2.800 2.900 3.939.335 16.385 109 108.091 175.555 4.834 ' 2.752 1.247 . J
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- senit. La fibre de coton appartient à ce groupe ; d’autres sortes ont été essayées de temps en temps dans la filature et le tissage. Ces fibres de graines ont des longueurs très variées : de 1/4 pouce à 1 1|2 et même deux pouces ; chaque fibre constitue une unité distincte. Son emploi comme fibre textile dépend de sa structure, mais aussi des quantités disponibles. La troisième classe de fibres, qui est de beaucoup la plus nombreuse, comprend les fibres qui se trouvent entre l’écorce ou les cuticules extérieures et le véritable tissu ligneux de la plante. Cette portion s’appelle le liber, d’où les fibres ont reçu le nom de « fibres libérienne ».
- Elles sont remarquables par la longueur qui atteint quelquefois plus de 6 pieds; il faut observer cependant que ces longues fibres ne forment pas des unités distinctes, mais des faisceaux de toutes les fibres individuelles agglomérées dans la plante elle-même Ainsi les fibres individuelles du jute sont en réalité très courtes et n’ont guère que 1[8 ou l[10 de pouce de longueur; celles du lin sont un peu plus longues. Quand nous arriverons à l’étude de ces dernières on verra que la longueur des fibres individuelles a une certaine influence sur les méthodes de traitement chimique. Le jute, le lin, le china grass, le chanvre sont les fibres les plus connues qui proviennent du liber des plantes.
- La différence la plus importante entre les fibres de graines et les fibres de, liber est le degré de pureté. Tandis que les premières sont à peu près exemptes d’impuretés, tel que le coton qui contient rarement plus de 5 % de matières étrangères, les secondes sont chargées de 25 à 30 % d’impuretés. Cette forte proportion a une grande influence sur le trai -tement chimique auquel on les soumet.
- Quant à la structure, qu’il suffise de dire que les fibres des graines sont cylindriques et tubulaires, avec des parois minces, tandis que les fibres de liber sont plus ou moins polygonales, sans être essentiellement tubulaires ; leur parois sont épaisses et le canal central est très étroit.
- 1. Fibre de coton
- Les fibres de coton sont séparées des graines par le moulinage et elles passent dans le commerce sous forme de coton brut. Dans cette condition, il existe de la fibre elle même, de 6 à 8 % d’humidité hygroszopique ou naturelle et de 5% d’impuretés de toute sorte, qui varient en quantité et en nature, suivant les différentes sortes de coton. Nous parlerons d’abord de ces impuretés qui sont éliminées dans les différents traitements de la fabrication des cotonnades, les opérations préliminaires, le blanchiment, la teinture, l’impression.
- Le Dr. E. Schunck a fait des recherches, il y a quelques années, sur la nature de ces impuretés et il y a trouvé les substances suivantes :
- Cire de coton. — Cette substance a une
- similitude très grande avec la cire de car-nauba. Elle est plus légère que l’eau, possède un lustre de cire et une certaine transparence ; elle est facile à pulvériser, s’ammollit difficilement, mais fond dans un bain d’eau chaude. Elle est insoluble dans l’eau, mais soluble dans l’alcool et l’éther. Quand on la fait bouillir avec de la soude caustique faible, elle fond; mais elle ne se laisse pas dissoudre par les alcalis. Elle entre cependant en dissolution, quand on la fait bouillir avec de la potasse caustique alcoolisée. Cette cire est distribuée d’une façon assez uniforme sur la surface de la fibre ; c’est grâce à sa présence que le coton brut ne se laisse mouiller qu’avec difficulté.
- Acide gras. — On trouve aussi dans le coton un acide gras solide, qui fond à 55° C. L’acide stéarique est probablement le principal constituant de cet acide gras.
- Matières colorantes. — On trouve deux matières colorantes brunes contenant toutes les deux de l’azote. L’une est aisément soluble dans l’alcool, l’autre est plus rebelle. La présence de quantités relativement importantes de ces corps produit la coloration brune du coton égyptien et de quelques autres variétés plus ou moins foncée».
- Acide pectique.— C’est la principale impureté qui se trouve dans le coton brut. On peut l’obtenir sous forme d’une substance amorphe d’une légère coloration jaune et assez semblable à la gomme. Il est soluble dans l’eau bouillante et la solution a une réaction acide. Les acides et beaucoup de sels métalliques tels que le chlorure de mercure et l’acétate de plomb, précipitent l’acide pectique de ses solutions. Les alcalis se combinent avec lui et forment des composés peu solubles qui peuvent être précipités par l’addition de sels neutres, tels que les chlorures de sodium et d’ammonium.
- Albumines. — On trouve une légère quantité de matières albumineuses dans les impu-re'és du coton.
- De toutes les fibres texiiles végétales Je cotonala composition chimique la plus simple, et il est en quelque sorte le type de cette sorte de fibres. Quand on l’a débarrassé de la quantité relativement faible d’impuretés qu’il contient, il ne reste plus qu'une substance à laquelle on a donné le nom de cellulose.
- La cellulose est un composé de trois éléments : carbone, hydrogène et oxygène, dont les proportions sont les suivantes :
- Carbone 44,2 %
- Hydrogène 6,3 %
- Oxygène 49,5 %
- ce qui correspond à la formule empyrique C6 H10 O5 . Elle appartient donc au groupe des hydrocarbures, c’est-à-dire des corps qui contiennent l’hydrogène et l’oxygène dans la même proportion que l’eau, H2 O.
- La cellulose peut être extraite à l’état pur du coton et d’autres fibres par un .traitement à l’ammoniaque, suivi d’un lavage, et par un traitement aux hypochlorites alcalins, par les acides, le lavage et finalement le séchage. Par
- cette méthode on obtient une substance blanche ayant la forme de la fibre d’où on l’a tirée légèrement lustrée et translucide. Son poids’spécifique est 1,5. Une de ses propriétés caractéristiques est son inertie, qui lui donne une grande valeur au point de vue technique, parce qu’elle lui permet de résister aux différentes opérations du blanchiment, de la teinture, de l’impression, de l’apprêt, etc.
- Cependant par un traitement particulier on peut faire subir à la cellulose différentes trans -formations chimiques qu’il est utile de noter en détail. En fait on peut admettre que toutes les propriétés de la cellulose sont aussi celles du coton. Le chanvre, le jute et le lin différent un peu sous ce rapport, du coton et nous noterons plus tard ces différences.
- La cellulose, exposée à l’air, absorbe l’humidité qu’on appelle humidité hygroscopique. La quantité contenue dans le coton est d’environ 8 0/0; elle devient un facteur très important dans la filature, parce qu’elle donne à la fibre de la souplesse et de l’élasticité, tandis que le coton sec est raide et friable et manque d’élasticité.
- La cellulose de coton est insoluble dans tous les dissolvants ordinaires, tels que l’eau, l’éther, l’alcool, le chloroforme,labenzine,etc., etces agents n’ont aucune influence sur elle, Le cellulose peut être dissoute par certaines solu" tions et préparations métalliques :
- 1° Par le chlorure de zinc. Quand on fait chauffer le coton ou une autre forme de cellulose avec une solution concentrée, 40 à 50% par exemple, de chlorure de zinc, il se dissout lentement pour former un liquide sirupeux. Quand on délaie ce liquide|avec de l’eau, la cellulose se précipite sous une forme gélatineuse, plus ou moins hydratée et contenant un peu d’oxyde de zinc, 18 à 25 0/0, en combinaison.
- 2* Par le chlorure de zinc et l’acide hydro-chlorique. Quand on dissout le chlorure de zinc dans l’acide hydrochlorique on obtient un liquide qui dissout la cellulose à froid. De cette solution la cellulose est précipitée sous une forme hydratée. Il est à remarquer que cette solution n’est pas stable : si on la conserve, la cellulose change de nature et subit une hydrolise plus ou moins forte.
- 3° Par le cuivre ammoniacal. Quand on ajoute de l’ammoniaque à une solution de sulfate de cuivre, il se forme d’abord un précipité bleu d’hydroxyde de cuivre, qui par une addition d’un excès d’ammoniaque se dissout dans une épaisse solution bleue, réaction très caractéristique du cuivre. La solution de cuivre ammoniacal ainsi préparée a la propriété, comme Mercer l’a fait observer en premier, de dissoudre rapidement la solution, même à froid. Cette opération comprend deux phases : d’abord formation d’hydrates de cellulose d’un caractère gélatineux, puis dissolution dans le réactif. Si, au lieu de préparer la solution de la façon que nous indiquons plus haut (qui a pour résultat d’y incorporer un sel neutre d’ammonium) on prépare d’abord
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- l’hydroxyde de cuivre séparément et qu’on la fait dissoudre ensuite dans l’ammoniaque, on obtient une solution dont l’action est plus énergique.
- Les solutions de cellulose dans le cuivre ammoniacal ne sont pas stables du tout. Quan 1 e les sont fraîchement préparées on peut précipiter la solution presque sans altération par l’addition de corps tels que l’alcool, le sucre et des solutions de sels neutres alcalins Au bout de peu de temps la solution subit plus ou moins d'hydrolyse ou même d’oxydation. On a observé qu’il-se forme de l'uxycellulose par une digestion plus ou moins longue de la cel-I dose dans la solution de cuivre ammoniacal, tandis qu’il se forme une proportion assez considérable de nitrite. En ajoutant de l’acétate de plomb à la solution de cellulose dans le cuivre ammoniacal, on précipite un composé d’oxyde de plomb et de cellulose d’une composition assez variable. Il est intéressant à noter qu’en ajoutant du zinc métallique à la solution de cuivre ammoniacal, le cuivre est éliminé et on obtient une solution contenant du zinc.
- L’action des solutions de cuprate d’ammonium sur la cellulose est la base de la fabri -cation des articles imperméables de Willes-den. On fait passer des tissus de coton ou du papier dans des solutions de degré variable suivant les besoins, puis on les passe entre des rouleaux qui rendent la surface plus compacte. Il se forme alors à la surface des tissus un dépôt de cellulosegélatinisée contenant du cuivre. L’action de la gélatinisation rend la surface plus compacte et le tissu devient im -perméable, tandis que le cuivre lui donne une coloration verte et agit comme préservatif. Les tissus de Willesden ont été appliqué» avec succès à divers usages.
- Action des acides sur la cellulose
- L’action des acides sur la cellulose est très diverse et dépend de plusieurs facteurs : nature de l’acide, degré de concentration, durée de l’action, température, etc. En règle générale, les acides organiques, par exemp'e les acides acétique, oxalique, citrique, tar-trique, n’ont aucune action sur la cellulose.
- Quand on plonge du coton dans des solutions d’acides très étendues, il y a absorption et la température s’élève un peu. Une partie du coton absorbera 0,00495 d’acide sulfurique, ou 0,00733 d’âcide hydrochlorique, ce qui démontre que le coton a une légère action basique. Les solutions d’acide sulfurique ou hydrochlorique à 20/0 n’ont à peu près aucune action à froid, et si, après l’immersion, on lave bien le coton ou la cellulose, il n’y a aucun danger pour la fibre. Ce fait est très important parce que, dans certaines opérations du blanchiment du coton ou d’autres fibres végétales il est nécessaire de les aci-duler, ce qui ne pourrait pas se faire si l’acide avait une action sur elles ; mais il est très important de laver à fond les tissus après le passage à l’acide. Quand on emploie les solutions d’acide au bouillon elles décomposent la cellulose, en la convertissant en hydrocel
- lulose, dont nous parlerons plus loin. Quand la cellulose devient sèche elle s'effritte, ce qui a lieu avec le coton lorsqu’on lui fait subir ce traitement : les fils s’amollisent et se désagrègent. Le degré de l’action varie avec la température (plus elle est élevée plus l'action est forte) et avec le degré de concentration des solutions. Ainsi une solution d’acide sulfurique à 10 0/0 employée à la température de 80° C. commence à agir sur le coton après une immersion de 5 minutes ; au bout d’une demi-heure la désagrégation est nettement visible, m iis la conversion complète du coton en hydrocellulose demande une heure d’im -mersion. Un acide étendu formé d’un mélange de trois volumes d’acide sulfurique concentré avec huit volumes d’eau, employé à froid, exige une immersion de trois heures avant qu’aucune action sur le coton ne devienne évidente.
- Action DE l’acide sulfurique
- Quand on plonge de la cellulose (coton) dans l’acide sulfurique concentré, elle se désa. grège très rapidement et se dissout.
- Tout d’abord il se forme probablement une cellulose acide, mais à mésure que l’action progresse, il se forme des sulfates de cellulose et une action hydrolytique a lieu avec formation de sucre. Ce fait est connu depuis longtemps, mais on n’a démontré que récemment que la variété de sucre formé était la dextrose. En étendant la solution acide concentrée avec de l’eau, les hydro ou oxy-celluloses qui se sont formés se précipitent, tandis que les sulfates de cellulose formés sont retenus dans la solution.
- (A suivre).
- LE TARIF DOUANIER DES ETATS-UNIS
- Le droit sur les laines
- On propose pour les laines et lainages de première catégorie un droit de huit cents à la livre ou 0 fr. 41 c. à la livre et 0 fr. 90 au kil. Pour la deuxième classe le droit est de neuf cents ou 0 fr. 4635 à la livre ou 1 fr. 05 environ le kilo. Enfin les laines de troisième classe valant moins de dix cents paieraient quatre cents ou 0,20 c. la livre et celles valant plus de dix cents paieraient sept cents ou 0,36 la livre.
- douanes étrangères
- Tarif des évaluations. — Le gouvernement argentin vient de publier le tarif des évaluations, pour la perception, en 1897, des droits de douane ad valorem. Ce tarif présente, par rapport à celui de 1896, les principales modifications suivantes :
- Les tissus de laine mélangée de soie, ayant la laine pour base, ne sont plus classés dans la catégorie des tissus à chaîne de laine ou mélangés d’autres matières dont l’élément principal est la soie. Au lieu d’être estimés comme tels à 6 % le kilogramme et de payer 40 %, ces tissus n’acquitteront plus qu’un droit de 25 %, calculé sur une évaluation de 5 p. D’autre part, l’ « aforo » (évaluation) des tissus de soie a été ramené de 18 à 17 p. et celui des tissus mélangés de soie de 12 à 11 p.
- TRIBUNAUX
- TRIBUNAL DE COMMERCE DE LA SEINE
- • Présidence de M. Legrand
- Audience du 8 mars 1897
- VENTE. — TISSUS NOUVEAUX. PROPOSITION D'A-CHAT. — REFUS BASÉ SUR L’iNDUSTRIE DE L’ACQUÉREUR. — LIVRAISON OBTENUE PAR L'IN-TERPOSITION D’UN TIERS. — DEMANDE EN DOMMAGES-INTÉRÊTS. — JUGEMENT.
- Le négociant collectionneur dont l’industrie consiste à acheter des tissus non pour les revendre mais pour en former des collections qui, cédées à des fabricants, permettent à ceux-ci de copier ou d’imiter les conceptions des créateurs, ne commet pas un acte dolosif, dans le sens légal, lorsque, s’étant vu refuser personnellement la vente d’une marchandise, il a recours, pour obtenir la livraison, à la production d’une note de commission obtenue d’un commissionnaire et à une fausse déclaration sur le destinataire de la marchandise.
- L'art 1382 C. civ. n’est pas non plus appli-quable en l’absence d’un préjudice établi découlant directement du fait incriminé.
- Le détour employé ne tombant pas sous un texte précis, ne peut être frappé d’une pénalité ; il ne relève que de l’opinion publique dont la sentence n’est point douteuse.
- Ainsi jugé, après plaidoiries de Me Sabatier agréé, pour MM. Donckèle Doll et Cie,,et de Me Caron, agréé, pour M. X.,., négociant collectionneur.
- Le Tribunal a statué en ces termes :
- « Le Tribunal,
- » Attendu que Donckèle, Doll et Cie exposent que M. X... fait partie d’une catégorie de négociants dits « collectionneurs », qui achètent des marchandises, non pour les revendre aux particuliers ou aux marchands, mais comme en l’espèce, en ce qui concerne les tissus, nouveautés, fantaisies, soieries, écharpes, foulards, pour les découper par fragments susceptibles de donner une idée exacte de l’ensemble des dispositions ou dessins et de constituer une véritable collection d’échantillons ;
- » Que ces collections ainsi réunies sont acquises par voie d’achat isolé ou par voie d’abonnement, par des fabriques étrangères ou françaises qui peuvent alors, sur les conceptions des créateurs, établir des dessins ou dispositions analogues et même semblables ;
- » Qu’ils ont, le 20 octobre 1894, reçu la visite de X... auquel ils avaient précédemment fait quelques livraisons et lui ont, malgré son instance, refusé la vente d’articles dénommés « colliers maille canevas », dont ils avaient réservé l’exclusivité à certains de leurs clients ;
- « Que cependant, quelques jours après leurs refus, X... se fit livrer ces mêmes articles par l’intermédiaire d’un commissionnaire dont un sieur Lévy, son employé, avait obtenu une note de commission et sur le vu de laquelle ils n’ont pas hésité à livrer les tissus primitivement refusés, après qu’il leur eût été audacieusement assuré que l’article était destiné à un.négociant de Turin ;
- » Attendu que Donckèle, Doll et Cie prétendent que la divulgation immédiate de leurs dessins et dispositions qui a suivi cette livraison ne leur a plus permis d’assurer l’exclusi-vité promise à leurs clients; qu’ils ont, en raison de l’annulation des commandes, subi un préjudice dont réparation leur est due ; qu’ils considèrent que leur consentement à une vente réalisée par personnes interposée n’a pu être valablement obtenu en raison de l’emploi de déclarations mensongères et de manœuvres combinées pour dissimuler la vraie personnalité de l’acheteur et la destination définitive de la marchandise vendue ;
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- 158 LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- » Qu’ils demandent au Tribunal de décider que X... en raison des achats effectués chez eux par son argent Lévy, s’est rendu coupable d’agissement déloyaux et dolosifs ; de condamner ledit X... à leur verser 25,000 francs à titres de dommages et intérêts, et d'ordonner l’insertion dans divers journaux du jugement à intervenir ;
- » Mais, attendu qu’en admettant comme acquis que Donckle, Doll et Cie avaient un droit privatif sur les tissus dont s'agit, ils ne justifient pas qu’ils aient effectivement réservé à certains de leurs clients les articles visés dans l’assignation et dont la divulgation aurait entraîné l’annulation de commandes;
- » Que si cette aliénation était non point hypothétique ou conditionnelle, mais ferme et reelle, il leur appartenait de prendre les mesures nécessaires pour sauvegarder la propriété ainsi constituée, soit par le dépôt préa-lable de leurs modèles, mesure préventive qui, en affirmant leurs propres droits, leur assurait une protection ou un recours contre les contrefacteurs, soit encore par le refus absolu de vendre les mêmes articles à tous autres qu’aux bénificiaires de l’exclusivité, et tout d'abord à une personne se présentant comme l’employé d’un commissionnaire et n’ayant d’autre titre qu’un bon de commission qui n’était même pas signé ;
- » Qu’il apparaît, au contraire, que Donckèle, Doll et Cie n’attachaient point une telle importance à la divulgation de leurs dessins, puisqu’il est démontré qu’ils les exposaient dans leurs magasins aux regards de tous les visiteurs et qu’ils les livraient à un acheteur dont ils ne contrôlaient ni la qualité, ni les déclarations ;
- » Qu’ils avaient, cependant, le droit absolu, basé sur la liberté même du commerce, de refuser la vente de leurs articles, sans même motiver un refus qui, en ce qui concerne X... s’expliquerait, d’ailleurs, par le caractère suspect de son industrie ;
- » Qu'ils ne peuvent donc à priori s’en prendre qu’à eux-mêmes des conséquences de leur défaut de vigilance ;
- » Attendu, en fait, que le grief essentiel reproché par Donckèle, Doll et Cie à X... repose sur un moyen déloyal employé par celui-ci poar se procurer, à l’aide d’une personna-ite d’emprunt et d'affirmations mensongères, les marchandises qui lui avaient été refusées;
- » Attendu qu’il est certain que le détour dont a uséX... revêt un caractère indélicat et doit être répudié; qu’il procède d’une habileté professionnelle sans scrupule, de Tàpre recherche de modèles nouveaux d’autant plus d sirés que le refus de les livrer était plus formel et qu’ils paraissaient à X... les aliments nécessaires à son industrie et sa raison d’exister ;
- » Qu’il évoque enfin de regrettables mœurs commerciales exclusives de la respectabilité dont doit jouir un négociant ; que, néanmoins le Tribunal ne peut trouver, dans ce subterfuge, les éléments caractéristiques du vol ou de la fraude, lui faire l’application d’un texte de loi et la frapper d’une pénalité ; qu’il ne relève que de l’opinion publique, dont la sentence n’est point douteuse ;
- » Attendu, d’autre part, que cette manière de faire constituerait-elle une faute, il conviendrait, pour invoquer l’art. 1382 C. civ., d’établir l’existence d’un préjudice et la connexité entre la faute et ce préjudice ;
- » Qu’en l’espèce, Donckèle. Doll et Cie ne justifient pas, ni que X... ait fait un usage abusif et préjudiciable des tissus qu’il est parvenu à sa procurer, ni que la révélation de leurs dessins ou dispositions ait fait naître une contrefaçon ou une concurrence dont ils ont eu a souffrir, ni enfin que le fait de cette révélation ait entraîné la suppression de leurs commandes ;
- » Qu’il convient doncde rejeter leur demande à toutes fins qu’elle comporte;
- » Par ces motifs.
- » Déclare Donckèle, Doll et Cie, mal fondés en leur demande, les en déboute ;
- » Et les condamne aux dépens. »
- (Le Droit )
- JURISPRUDENCE
- Un de nos abonnés nous écrit :
- Pour augmenter le volume de ses eaux d’alimentation une ville a décidé de prendre la moitié de celles fournies par une rivière nommée X qui se jette dans un autre appelée Z. De ce fait il résultera que la rivière X perdra au moins moitié de son importance et la rivière Z un huitième environ.
- Comme ces cours d’eau donnent la force à de nombreuses usines et arrosent de vastes prairies, le dommage sera certainement considérable. Dans cette circonstance, en supposant les formalités administratives remplies et les droits des usiniers et autres propriétaires non contestés, je désirerais être fixé sur les points suivants :
- 1’ Les indemnités quoique moins importantes, sont-elles dues aussi bien sur le second cours d’eau Z que sur le premier X ?
- 2- Comment les indemnités doivent-elles être basées ?
- 3- Sont-elles exigibles d’avance?
- 4’ Quelles formalités y a-t-il à remplir pour obtenir une solution prompte et régulière ?
- 5' En quoi doit,,constituer l’indemnité des locataires des usines ! Peut-elle consister dans le remplacement par une force à vapeur de l’ancienne force enlevée ? Les locataires sont-ils libres de continuer leurs baux ou d’en obtenir la résiliation, sans indemnité dans un cas comme dans l’autre ?
- Qui doit enfin ces indemnités ?
- R. — 1: Le droit à indemnité existe, quelle que soit l’importance du dommage, il est donc certain que les indemnités seront dues aux riverains de la rivière Z comme aux riverains de la rivière X. La seule question à examiner est celle de savoir si les usiniers ou les propriétaires riverains ont le droit de réclamer une indemnité. Cette question nous n’avons pas à la discuter, puisque vous supposez que les droits des usiniers et autres propriétaires ne sont pas contestés. Elle a été résolue à diverses reprises, notamment par arrêt du Conseil d’État du 30 mai 1884.
- 2* En principe l’indemnité doit comprendre la totalité du préjudice éprouvé. Le propriétaire a donc droit au montant de la dépréciation subie. Pour les usines, l’indemnité n’est pas due pour toute la force motrice que l’usinier aurait pu utiliser, mais seulement pour celle qu’il a réellement utilisée ; de plus elle comprend non seulement la valeur de la force motrice, mais aussi le préjudice causé à l’industrie de l’usinier.
- 4L‘indemnitén‘est pas préalable. Cetterègle reçoit une exceptionà l’égard des travaux qui diminuent la force motrice des usines, seulement quand ils sont entrepris par des concessionnaires. En pareil cas « le prix de l’esti-mation sera payé avant qu’ils puissent faire cesser le travail des moulins et usines (loi du 16 septembre 1807 art. 48.)
- Mais comme il s’agit d'un dommage futur, l’indemnité ne pourra être réglée une fois pour toutes que s’il est possible d’en apprécier immédiatement l’importance. Si le dommage n’est pas définitif et que ses effets soient susceptibles de cesser, il n’y a lieu qu’à une indemnité annuelle.
- 4’ Aujourd’hui la jurisprudence est définitivement fixée en ce sens que le Conseil de Préfecture est compétent pour statuer sur les indemnités à accorder en matière de privation de force motrice. D’une manière générale on applique aux dommages permanents résultant de travaux publics la compétence établie pour les dommages temporaires. Par suite les propriétaires ayant droit à une indemnité devront adresser une requête au Con
- seil de préfecture, seul compétent pour la fixer.
- 5* La jurisprudence actuelle du Conseil d'Etat peut se résumer en ces termes : Pas d'action directe devant la juridiction administrative du propriétaire au nom de ses locataires, mais double action ouverte à ces derniers : en premier lieu, recours direct à l’nu-torité administrative, en vertu de l’art. 4 de la loi du 28 pluviôse an VIII, du locataire atteint dans sa jouissance ; en second lieu recours du locataire contre le propriétaire devant les Tribunaux civils par application des art. 1720 et suiv. du Code civil.
- Or, d’après l’art. 1719 § 3 C civ. le bailleur est tenu de procurer au preneur la jouissance complète et paisible des avantages que le bail devait assurer à ce dernier. De ce principe on tire au point de vue qui nous occupe la conséquence suivante : Dans les divers cas où la responsabilité du bailleur se trouve engagée, le preneur est autorisé à demander, selon les circonstances, soit une simple réduction temporaire du loyer, soit les travaux nécessaires pour faire cesser les empêchements apportés à sa jouissance, avec une indemnité pour le dommage qui lui a été causé, soit même la résiliation du bail avec dommages—intérêts.
- RENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX
- DÉCLARATIONS DE FAILLITES
- Maurice (Jean), teinturerie, ci-dev. à Neu-vicq, act. à Rouillac. — Jug. du 27 avril, — S. : M. Mesnard.
- RÉPARTITIONS DE DIVIDENDES
- Burnot, teinturerie, à Roanne. — 17 fr. 65 0/0.
- FORMATIONS DE SOCIÉTÉS
- Formation de la Société en nom collectif Richard et Baptiste Benoit, apprêt d’étoffes de soie et similaires, 37 et 39, rue de la Vieille-Monnaie, à Lyon. — Durée : 10 ans. — Cap. : 24 000 fr. — Acte du 11 avril.
- Formation de là Société en commandite H. Dehansy et Cie, teinturerie, 35, rue de Vanves, à Paris. — Durée : 8 ans et 9 mois, du 1er janv. — Cap. : 7.000 fr. dont 4.000 fr. en commandite. — Acte du 15 avril.
- PROROGATIONS DE SOCIÉTÉS
- Prorogation au 25 déc. 1902, de la Société Chappuis et Haug, teinturerie, 11, rue Cuvier, à Lyon. — Acte du 1er avril.
- VENTE DE FONDS DE COMMERCE
- Mme veuve Robin a vendu un fonds de teinturerie, 45, rue Condorcet.
- Mme veuve Le Couêdic, a vendu un fonds de teinturerie, 77, rue Lafontaine.
- BIBLIOGRAPHIE
- Envoi des ouvrages indiqués ci-après contre mandats-poste adressés aux bureaux du journal
- Dictionnaire de chimie industrielle
- Le 12e fascicule du Dictionnaire de chimie industrielle A. Villon vient de paraître et conduit jusqu'aux Chromâtes. Ce dictionnaire mentionne les substances destinées à la pharmacie, aussi bien que celles destinées à l’industrie et à l’agriculture; il doit former trois gros volumes petit in-4° et contenir au moins 4,000 articles, illustrés d’un grand nombre de figures intercalées dans le texte.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
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- Guide du commerçant, par E.Coquengniot, avocat, ancien avoué, traitant de toutes les questions relatives aux transports par chemins de fer, ainsi que des rapports des commerçants avec l’administration des postes, et pour les chemins de fer comme pour la poste, le plus spécialement, au point de vue du droit usuel et administratif. C'est un outil indispensable à quiconque s’occupe d’affaires et surtout aux commerçants, aux industriels et aux agriculteurs.
- Envoi franco par poste contre 2-fr. 60 en timbres ou mandats.
- Chimie des matières colorantes artificielles, par M. A. Seyewetz, chef des travaux à l’ecole de chimie de Lyon, et P. Sisley, chimiste-coloriste.
- La pratique du teinturier, par JulesGARCON, ingénieur chimiste, membre de la Société des ingénieurs civils, des Sociétés industrielles de Rouen et de Mulhouse, etc.
- Tome 1 : Les méthodes et les essais de teinture, 4 fr.
- Tome II : Matériel de teinture, 10 fr. 60.
- Tome aII : Recettes et procédés spéciaux de teinture (en préparation).
- Matières contenues dans les deux premiers ascicules : Considérations générales. — Matières colorantes nitrées. — Matières colorantes azoxyques. — Matières colorantes azoïques. — Matières colorantes hydrazoni-ques. — Matières colorantes nitrosées et qui— noues oximes. — Oxyquinones (couleurs dérivées de l’anthracène).
- Traité pratique de teinture et impression, par Michel de Vinant, ex-coloriste et directeur de fabrique.
- Deuxième édition, revue et augmentée de procédés spéciaux et pratiques.
- Teinture et impression des tissus et des échevaux de ce ton, de fil, de soie, de laine, etc.
- Blanchiment des toiles de fil, coton, laine, etc., etc.
- Apprêts.
- Teinture des housses, de la pelleterie, des plumes pour modes, des chapeaux de paille.
- Produits chimiques employés à la teinture et à l’impression.
- 1 vol. in-80 broché de 780 pages, avec planches. Prix : 18 fr. 60.
- Damar Singapore...................
- » Batavia.......................
- Sandaraque .... ..................
- Gambier.................. ........
- Graines jaunes....................
- Galles vert et noir................
- Girofles..........................
- Fenouil............-..............
- Macis.............................
- Muscades n- 1.....................
- Mercure...........................
- Opium 9 00[00......................
- Résine.............................
- Safran Valence. ...................
- Styrax.............................
- 130.............
- 175 .. ... ..
- 185.............
- 38.............
- 55..............
- 115 .. 140 ..
- 60.............
- 47.............
- 6 .. 7 ..
- 4 . • 5 . .
- 5 25 ...
- 25.............
- 14 .. 25 ..
- 120.............
- 160.............
- Indigos. — On cote au demi-kilogramme :
- Madras, bon moyen assez tendre... F, 2 25 à 2 75
- moyen ordinaire............................ 1 75 2 25
- Kurpah bon moyen à bon violet et violet r. 3 25 3 75
- » moyen et moyen ordinaire................ 2 25 3 ..
- Sumac en feuilles...............F. 22 .. . .. 0/0
- — en poudres.....................F. 23 à ... . »
- Vordet, en pains, extra sec, sous toile, F. 165 ... 0x0 k.
- » » sous papier, F. 165 à ... 0(0 k.
- » bon marchand en pains...............F. 105 à ....
- » raffiné en poudre sec.................F. 145.
- Traité de la teinture des soies , précédé de l’histoire de la teinture de la soie, par Marius Moyret. 1 volume in-8° , 20 fr. 60.
- Traité de la teinture et de l’impression des matières colorantes artificielles, par J. Dépierre.
- Première partie : Les couleurs d’aniline. 1 volume grand in-8° contenant 221 échantillons, tant imprimés que teints, sur soie, laine, coton, cuiu, et 12 tableaux, dont 6 avec indication en couleur des réactions caracté ristiques, relié, 36 fr. 60.
- Deuxième partie : L’alizarine artificielle et ses dérivés. 1 volume grand in-8° contenant 181 échantillons, tant imprimés que teints, sur coton, jute, etc., 19 planches hors texte et 108 figures, relié, 40 fr. 60.
- Troisième partie : Le noir d’aniline, l'indigo naturel, l’indigo artificiel, impression sur laine. 1 volume grand in-8° contenant 176 échantillons, 10 planches hors texte, 51 figures et 1 carte, relié, 35 fr. 60.
- Traité des apprêts et spécialement des tissus de coton, blancs, teints et imprimés, par Dépierre. 1 volume grand in-8° avec 223 gravures dans le texte, 35 planches et 131 échantillons. Relié, 40 fr. 60.
- DROGUERIES ET TEINTURES
- (Place au HAVRE, 20 Mai)
- Bois. — Cette partie conserve le plus grand calme. On connait le placement de 1,200 tx Costa-Rica à livrer à prix tenu secret.
- Dictionnaire d’analyse des substances organiques, industrielles et commerciales, par Adolphe RENARD, docteur ès-sciences, professeur de chimie à l’Ecole supérieure des sciences de Rouen — Un volume petit in-8‘, avec figures dans le texte, relié. . 10 fr. 60
- Monographie des Machines à laver
- Employées dans le blanchiment, la teinture des fils, écheveaux, chaînes, bobines, le blanchiment et la fabrication des toiles peintes,
- Par Joseph Dépierre,ingénieur civil,ouvrage couronné par la Société libre d'émulation du commerce et de l'industrie de la Seine-In fé-teure. Troisième édition. Un volume in-8.
- avec figures et un atlas. Prix : 13 fr. 10.
- L’industrie du blanchissage et des blanchisseries, par A. Bailly, secrétaire de la Chambre syndicale des blanchisseurs de Paris. 1 vol. in-16 de 383 pages avec 106 figures, cartonné, 5fr. 50.
- Traité des matières colorantes, du blanchiment et de la teinture du coton, suivi du dégommage et de la teinture de la ramie ou china-grass, par Adolphe Renard, docteur ès sciences physiques, professeur de chimie à l’Ecole supérieure d'industrie de Rouen. 1 volume in-8, avec figures dans le texte et un album de 83 échantillons. Prix 20 fr. 60.
- Traité pratique de savonnerie. — Matières premières. — Matériel. — Procédés de fabrication des savons de toute nature, par Edouard Moride, ingénieur-chimiste. — Ouvrage couronné par la Société industrielle du Nord de la Fiance. — Deuxième édition complètement remaniée et mise au courant des derniers progrès réalisés.
- Un volume grand in-8 avec 115 figures dans le texte, relié : 16 fr. 60 contre mandat-poste adressé au bureau du journal.
- L’industrie de la teinture (Blanchiment, mordançage, teinture à l’aide des matières colorantes minérales, végétales, animales). Échantillonnage ; matériel et manipulation de la teinture, par Tassart. 1 vol. in-12 avec 55 fig., 4 fr. 50.
- Pour tous ces ouvrages, adresser les demandes au bureau du journal, en envoyant le montant en mandat ou timbres-poste.
- DROGUERIES ET TEINTURES
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- La Chimie des Matières colorantes artificielles sera publiée en cinq fascicules, de deux mois en deux mois. Chaque fascicule est vendu 6 fr. 60. On peut souscrire à l’ouvrage complet au prix de 25 francs, payables de suite. A partir de la publication du cinquième fascicule, ce prix sera porté à 30 francs.
- PLACE DE MARSEILLE (20 Mai)
- On cote : Acide tartrique...... ........ 260 .. à.........
- Anis d’Espagne....................... 85 .. ... ..
- Anis du Levant...........»........... 45 .. .. ..
- Bois de :
- Campêche Laguna....................... 18 .. .. ..
- » Martinique.................. 14 ..
- » Jaune Carmen................. M .. ....
- » » Maracaïbo ............. 14 .. .. ..
- Cannelle de Chine.................... 115 .. .. ..
- » de Ceylan de n- 000 à 4.... 2 50 1 65
- Cochenilles :
- Grises. ........................... 310...........
- Argentées........................... 325............
- Zacatilles........................... 285 ............
- Noires ordinaires................... 280 ..........
- » supérieures............•........... 295 ..........
- Crème de tartre...................... 180...........
- Curcuma Bengale....................... 40 .. .. .
- Dividivi.. ........................... M ..
- Gommes :
- Arabique.........’................. 200 .. 230 ..
- Aden................................. 110 .. 130 ..
- On cote :
- Campêche du Brésil, coupe d Espagne, — Ire qualité..............
- — 2e qualiié...............
- 3e qualité... ...................
- — Sisal, ........................... Honduras............................ Tabasco....... Haïti Cap.....
- » ..................................
- » St-Marc ........................
- » Fort-Liberté..................... P.-de-Paix......................... Miragoane.......................... Saint-Domingo...................... Martinique et Guadeloupe........... Jamaïque........................... Jaune Cuba et St-Yago .............
- » Manzanillo........................
- 4 Tuspan ...........................
- » ...................................
- » Campêche...................... » Carmen.........................
- » Tampico...........................
- * Porto-Plata.......................
- » Haïti.............................
- • Jamaïque..........................
- » Barcel et P. Cab ............... • Rio Hacha...................... » Carth. et Savan................
- » Maracaïbo .........................
- • Fustet......................100 k.
- Tatajuba......................50 k.
- » Bahia..............................
- » Corinto............................
- « ........................50 kil.
- Rouge Brésil Bahia...... ...........
- » Calliatour............... . 100 k.
- Rouge Lima................ ... 50 kil.
- » Ste-Marthe.........................
- » Brési’let. .......................
- » Sandal................. 100 k.
- • Sapan....................50 k.
- » Quebracho...............1009 k.
- » Pernamb..................50 k.
- Cachou
- Brun luisant, en sac 50 k....... .
- — en caisse — ......................
- Jaune ou gamb. pressé..............
- Cochenille
- On cote :
- Ténériffe .........................
- Ténérife grise.....................
- Curcuma
- 12
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- 1/2 kil.
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- i 50 1 80
- Bengale....................50 kilos. 13 50 15 ..
- Java, Mad , Pond........................ M...........
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- » fin rouge.................... 6-25 6 5 0
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- » cuiv. ord. et bas............ 3 75 5 ..
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- Manille.......................... . 1 50 3 ..
- Caraque............................ 2 .. 5 ..
- Guatemala flor..................... 5 75 - .
- » sobre..................... 3 75 5 ..
- . bon à fin cor............. 3 75 5 ..
- » cor. ord. à bas........... 1 75 2 75
- N-Gren fin et surfin........ 1/2’k 7 . 7 50
- » bon à beau. .............. 5 50 6 50
- • ord. et moyen............... 3 50 4 50
- Orseille
- On cote les 100 kil. : Cap-Vert........................... M . . .
- Mers du Sud................... .... ............
- Madagascar......................... M...............
- Quercitron
- On cote les 50 kil. : Baltimore fin effilé................ 7 50 à 8 50
- » gros effilé ............... 6 .. 7 ..
- Rocou.
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- 41e Année
- 5 JUIN 1897
- Numéro 11
- LE
- MONITEUR DE LA TEINTURE
- DES APPRÊTS ET DE L'IMPRESSION DES TISSUS
- Journal des Industries tinctoriales et textiles.
- PRIX D’ABONNEMENT :
- Paraît le 5 et le 20 de chaque mois
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- France : Un AN .15 francs
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- Un numéro, 75 centimes.
- Pour tout ce qui concerne les Abonnements et les Annonces, s’adresser aux Bureaux du Journal
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- La ligne (anglaise)............................4 fr.
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- Faits divers. ... ................3 fr.
- Prix à forfait pour insertions répétées.
- Il sera rendu compte de tout ouvrage dont deux exemplaires auront été remis au bureau du journal.
- SOMMAIRE
- Perfectionnements et procédés nouveaux. — Chiffonnage. — Brevets Grawitz. — Teinture des flanelles (suite et fin). — La teinturerie lyonnaise. — Les défauts dans la teinture — Les industries à Bâle. — Effets à deux nuances sur mélangés laine et coton. — Mouvement des matières premières. — Nouveaux co'orants. — L’Université de Nancy. — Les fibres textiles végétales (suite). Les'tissus de soie pure. —• La loi dans les brevets d’invention. — Législation commerciale étrangère..— Jurisprudence. — Bibliographie. — Renseignements commerciaux. — Cours. — Annonces.
- A nos Lecteurs
- En présence du développement de notre publication, au double point de vue techni-que et commercial, de nombreux abonnés nous ont demandé d’en modifier quelque peu le format, afin de faciliter la reliure, le maniement et la conservation des collections.
- La question était complexe, puisqu’il s’agissait de réduire la hauteur, sans diminuer l’importance du texte, sans rien sacrifier de la qualité typographique.
- Après une étude minutieuse et malgré le supplément de dépense devant en résulter, nous nous sommes arrêtés à un Jor-mat in-4° qui, nous l'espérons, satisfera aux desiderata de nos lecteurs.
- Le journal paraîtra ainsi à dater du 5 juillet prochain»
- La Rédaction.
- PERFECTIONNEMENTS ET PROCÉDÉS NOUVEAUX.
- Nous donnons sous ce titre et sans discussion l’analyse des brevets de nature à intéresser nos lecteurs.
- TISSUS IMPRIMÉS SUR LES DEUX COTES et moyens de les produire par M. Gaetano Frattini
- Par le nouveau procédé d’impression, les transmissions de couleurs d’une face du tissu èla face opposée n’ont pas lieu; le côté qui
- n’est pas soumis à l’impression, soit qu’il ait reçu ou non une teinture préalable, ne subit pas lamoindre altération,par l’effet del’impres-sion du côté opposé, et peut être imprimé à son tour soit avec les mêmes couleurs et suivant les mêmes dessins que le côté imprimé d’abord, soit avec les mêmes couleurs et suivant des dessins différents, soit avec des couleurs différentes et d’après des dessins différents.
- Ce résultat est obtenu en effectuant l’impression à l’aide d’une brosse plate ou d’une brosse cylindrique dont les soies peuvent être formées de n’importe quelle matière convenable. Au lieu d’une brosse, on peut employer n’importe quel dispositif pourvu qu’il s’agisse d’une pièce cylindrique ou plate, susceptible d’absorber des liquides plus ou moins denses et de les appliquer par frottement doux sur un plan ou sur un cylindre.
- SÉCHERIE A AIR CHAUD pour papiers, tissus, etc. par M. Gottlieb Heerbrandt
- II est un fait reconnu que le papier séché à l’air, que celui-ci soit froid ou chauffé, acquiert des qualités que ne possède pas le papier séché sur cylindres chauffés. Il est plus élastique, plus solide, a plus de main et est moins cassant.
- La présente invention a pour but une sé-cherie mécanique où le papier ne se trouve pas en contact avec des surfaces métalliques chauffées, mais à une certaine distance de la surface métallique chauffée et où l’on active l’opération par une ventilation d’air chaud. Le séchage ne se fait donc pas par contact, mais par le rayonnement de la chaleur et la ventilation à air chaud.
- Le système de séchage peut aussi bien s’appliquer au papier en feuilles qu’à celui en continu, comme aussi au séchage de toutes sortes de tissus.
- Entre le tissu à imprimer et la brosse, on interpose un diaphragme découpé ou perforé suivant un dessin donné, qui enlève à l’action
- de la couleur distribuée par la brosse, la partie du tissu qui n’est pas destinée à recevoir l’impression.
- PROCEDE D IMPERMÉABILISATION pour un composé nouveau du formol en mélange avec des matières agglutinantes par M. Max Walbinger.
- L’objet de cette invention est l’application du nouveau composé le Formol à l’imperméabilisation de diverses matières telles que les tissus en laine et en coton, les papiers, les cuirs, etc., ainsi que les articles fabriqués en tout ou en partie avec ces matières, par exemple, les tubes et les boîtes en papier, etc.
- Cette application empêche les matières imperméabilisées de s’ouvrir sous l’influence de l’humidité et de se décoller.
- Les matières et les objets à imperméabiliser sont, soit avant leur confection, soit pendant cette confection, imprégnés ou enduits de formol préalablement mélangé avec de la colle, avec de la gélatine ou avec toute autre matière agglutinante.
- Cette imperméabilisation peut aussi se faire par le trempage dans une dissolution de formol, des matières et des objets avant ou aprs qu’ils ont été collés, soit complètement soit en partie.
- (Reproduction interdite^
- CHIFFONNAGE
- Du traitement des articles en velours (1)
- Lorsqu’un teinturier en chiffonnage est appelé à réparer quelque accident survenu à un vêtement ou confection en velours, il a besoin de toute la sagacité de son coup d’œil pour juger dès l’abord à quelle nature de velours il a affaire et de quel genre de tache il s’agit.
- Il existe des velours de qualité inférieure, tondus très ras, et qui justement, parce que le duvet en est très tendre couvrent bien le tissu et se prêteront bien aux opérations qu’on lüi fera subir. D’autres au contraire sont rasés
- (1) D’après G. Munchner Faerb. Zeit.
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- de moins près : le duvet en est plus haut et plus raide et se prête par conséquent bien plus facilement à la formation d’un certain genre de taches dont il est difficile de venir à bout. Par bonheur, ce dernier genre est moins souvent employé parce que son prix d’achat n’est pas accessible à toutes les bourses indirectement.
- Il va de soi que nous entendons ici par velours pour les deux genres indiqués, ceux dits de Lyon, c’est-à-dire tramés soie sur chaîne soie ou coton.
- Voici comment se peuvent à peu près classer les diverses natures de taches se présentant sur velours.
- 10 Deux genres de taches de pluie : L’un où la goutte de pluie pénètre assez profondément le tissu pour solubiliser l’apprêt de la chaîne qui vient alors engluer le duvet à tel point qu’à l’endroit même on distingue nettement le tissu d’envers. Dans l’autre, au contraire, le duvet a sans doute été couché par la pluie, mais l’apprêt est resté intact, ces taches donnent à l’étoffe un aspect satiné que n’a pas le velours neuf.
- 2 Les taches survenues en exerçant une certaine pression sur le poil aux places mouillées du vêtement ou du manteau; ces taches se produisent surtout aux bras lorsque le client appuie ses coudes sur une table ou lorsqu’il s’assoit sur des sièges mouillés : elles sont très difficiles à enlever.
- 3o Enfin, les taches qui se produisent en exerçant une pression sur le poil, mais sans intervention d’eau; à ce genre appartiennent également celles de la place d’anciennes coutures.
- Quant aux taches proprement dites (salissures), elles jouent ici un rôle bien secondaire, et peuvent s’enlever assez facilement.
- Ces prémisses posées, nous dirons que lorsqu’un velours est confié au teinturier dégraisseur pour être réparé, le travail, pourvu qu’il se fasse avec toutes les précautions voulues, donnera satisfaction entière non-seulement au façonnier à qui l’ouvrage est confié, mais encore au client qui a recours à son ministère toutes les fois que l’objet en question est donné à l’état décousu et il est rare qu’il ne soit rendu aussi beau que du neuf.
- Or comme le traitement diffère entièrement, qu’il s’agisse d’étoffes décousues ou de vêtements tels quels, nous examinerons chacun des cas séparément et nous commencerons par exemple par un manteau de velours décousu et qui aura été taché par la pluie en même temps que déformé par la compression.
- On commence par le mouiller uniformément pour faire disparaître l’apprêt dont l’envers est saturé en même temps que pour faire disparaître les taches. Comme c’est le noir qui est le plus généralement la couleur de vêtements de ce genre, nous supposerons dans le câs présent qu’il s’agit d’un velours de cette couleur. Préparer alors un bain chaud à 442.C assez large pour permettre le maniement aisé du velours (60 litres eau pour 1 manteau);
- possible d’exercer la traction en fil droit. Au dos se rattacheront les côtés tels qu’ils seront placés une fois la confection bâtie. Pour les manches on ne fera qu’une seule pièce avec les deux dessus ainsi qu’avec les deux dessous. Une fois les morceaux assemblés ce qui peut d’ailleurs déjà se faire au moment de la teinture, on les contourne d’une ganse comme pour la teinture au tendeur, aux coins on fixe de deux côtés une porte pour maintenir et le tout est fixé sur le cadre avec du fil assez fin de manière à ce que les divers morceaux reprennent leur forme voulue. Nous arrivons à présent à l’opération du platinage à la vapeur, opération qui s'effectue le mieux par l’emploi d’un tube en caoutchouc. Si l’opérateur n’a pas à sa disposition une chambre de condensation pour cylindre à décatir susceptible de condenser l’eau entraînée par la vapeur, il approche son tube en caoutchouc aussi près que possible du générateur et maintient ainsi la vapeur la plus sèche que faire se peut : en donnant la vapeur sans pression, l’eau condensée s’écoule le long du tube tandis que s’il y avait pression la même eau jaillirait sur le velours et y produirait des taches.
- En procédant avec précaution, l’opérateur entend au sifflement de la vapeur si elle contient de l’eau condensée; il incline alors le tube ce qui permet à l’eau de partir. Deux ouvriers sont nécessaires pendant le platinage : l’un soutient d’une main le métier debout et de 1 l’autre le tube ; l’autre soutient également le métier et brosse avec l’autre juste la place sur laquelle la vapeur vient frapper le velours. Une fois que chaque pièce a été platinée pendant un petit laps de temps et qu’elle a été brossée en tous sens à plusieurs reprises avec la brosse qui ne doit pas être trop dure, la vapeur est arrêtée et tandis que le velours est encore chaud on lui donne le sens en passant la brosse lentement dans une direction unique de bas en haut et en veillant à ne pas appuyer plus fort d’un moment à l’autre sur le tissu. Un platinage trop long rend le velours humide par suite de l’eau qui vient s’y condenser et le velours se satine à la brosse. Après le passage à la vapeur le tissu est devenu lâche et il est indispensable de donner une nouvelle tension au fils d’attache pour sécher dans un local convenablement chauffé. Passer alors avec une éponge un apprêt de gomme arabique sur l’envers et sécher à nouveau. Si l’apprêt était donné avant la pre-mière sèche, il traverserait le tissu et rendrait le velours inutilisable.
- Nous avons donné nos explications avec suffisamment de détails pour que toute per-sonne, fût-elle même ignorante des choses de la teinture, puisse se livrer sans inconvénient et avec succès à ce genre de travail.
- Quant aux objets tels quels, non décousus et qui naturellement ne peuvent être passés à l’eau il faut avoir surtout soin pendant le traitement que l’étoffe ne devienne pas trop humide pour éviter de solubiliser l’apprêt
- ajouter 210 gr. de cristaux de soude et suivant que la couleur est plus ou moins passée, de 1 à 5 litres de décoction de campêche.
- Les velours passés ont une couleur ordinairement tirant sur le brun ou sur le vert, le campêche, avec adjonction de cristaux, rendra au velours passé au vert sa belle nuance noir bleu primitive, en même temps que les cristaux serviront au nettoyage proprement dit, si la couleur passée tire sur le brun, ajouter au campêche un peu de bois jaune pour empêcher la nuancée de devenir roussâ-tre. Mais même si l’étoffe n’était pas passée, on ferait encore bien de donner 1 litre de décoction de bois violet, pour que, le travail fini, l'étoffe n’ait pas un aspect trop gris. Manier le velours dans son bain pendant 20 minutes, ‘puis donner deux eaux et laisser égoutter aux étendelles ou sur chevalet en ayant soin de ne jamais superposer un morceau sur l’autre et en veillant que chevalets ou étendelles ne soient pas souillés d’acide. Dans ce travail, on ne prendra les morceaux que par l’envers et avec beaucoup de précaution pour ne pas laisser d’empreintes. Pour sortir les divers morceaux du bain de teinture, ne prendre qu'une pièce après l’autre pour le reporter à la cuve à rincer et les y placer bien unies et bien égales.
- Lorsqu’on étend, prendre toujours soin à ne pas laisser se toucher deux pièces endroit sur endroit : ce contact se dessinerait immédiatement sur le velours séc et nécessiterait un travail supplémentaire au moment du platinage. Si après avoir bien visité, on s’aperçoit qu’il y a encore des marques de doigts ou des frôlures d’endroit contre endroit, en passant un peu d’eau sur l’étoffe, on l’enlève.
- Le velours une fois sec ressort ainsi bien égal sans taches de plis ou de frôlures et cependant il n’est pas encore bon à livrer : les poils à la suite d’une dessication lente collent quelque peu ensemble, ne couvrent plus et l’étoffe n’est même pas lisse à l’envers. Il faut alors aborder le travail le plus difficile, travail que des dames seules sont susceptibles de bien exécuter. A cet effet il faut se procurer suivant qu’on a, plus ou moins de velours à manutentionner de 1 à 5 métiers de différentes grandeurs de 1 à 2 mètres carrés de diamètre intérieur. Ils ressemblent assez aux métiers à broder ordinaires susceptibles d’allongement ou de racourcissement ; ceux construits en bois de frêne sont préférables.
- Suivant la dimension du métier, les morceaux de velours sont rattachés ensemble de manière à ce qu’en comparant la largeur de l’étoffe et celle du métier il reste un intervalle libre d’environ 10cm pour pouvoir exercer une traction sur l’étoffe lorsque le métier se tend. On rattachera avec beaucoup de* soins en fil droit. C’est ainsi qu’on attachera l’un à l’autre les deux devants aux pièces avec boutonnières, mais si pour les besoins de la coupe on a dû quelque peu arrondir, le faux fildevra être assez peu tendre pour qu’il soit
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- de l'envers ce qui amènerait évidemment la perte du velours. Aussi ne pouvons nous en ce cas recommander l’emploi du tambour à vaporiser parce que la vapeur y arrive trop chargée d’humidité.
- Le passage préalable à la benzine n’est également pas avantageux parce qu’il rend le détachage ultérieur des empreintes laissées par la main, empreintes quelque peu grasses bien plus difficultueuses.
- Nous savons que les taches d’eau et de pression exercée sur le tissu ne s’enlèvent qu’à la vapeur. Comment alors procéder puisque le tambour ne peut servir dans le cas présent ou si l’on n’a pas à sa disposition le nouvel appareil platineur dont on parle depuis quelque temps sans qu’il soit possible de parler encore des services effectifs qu’il est susceptible de rendre ?
- L’auteur s’y prend de telle façon qu’il laisse un peu de vapeur dans le cylindre à apprêter et lorsque ce rouleau est suffisamment chaud il présente la confection en velours à platiner le côté endroit tourné dans le sens de l’arc du rouleau, à l’action de la vapeur échappant du cylindre. Naturellement il est forcé de se faire aider dans son travail par un ouvrier. Comme l’eau condensée reste dans le cylindre, la vapeur est suffisamment sèche, sans pression et convient admirablement au nettoyage en question.
- Lorsque l’action de la vapeur s’est exercée pendant un certain laps de temps sur la place tachée, soulever le velours et passer une brosse assez dure en tout sens sur l’étoffe fortement tirée : à ce moment les poils commencent à se relever.
- On passe à une autre place et jusqu’à ce que toutes les taches aient été traitées ainsi au moins une fois. Suspendre alors le vêtement pour qu’il sèche intégralement; ce n’est qu’à l’état de siccité absolue que le travail peut être continué. Si le teinturier se proposait de détacher ainsi complètement par ce seul traitement, il courrait le risque de coucher tous les poils à cause de l’humidité. A la seconde vapeur presque toutes les taches ont disparu et la confection, après avoir d3 nouveau passé à la chambre chaudeest encore une fois platinée, morceau par morceau puis égalisée à la brosse. La dernière vapeur sert à égaliser c’est à dire à mettre en harmonie tout le poilage du vêtement qu’il ait été tra-vaillé ou non.
- Pour pouvoir mieux saisir le velours pen-dant le travail sans qu’il reste de marques ou empreintes de doigts à l’endroit, on maintient la confection suspendue par une boucle en toile cousue sur l’envers du tissu.
- Quand pour la première fois nous avons lu dans un journal sérieux de Paris la singulière recette que voici :
- Connaissances utiles
- Nettoyage de la soie noire
- Les dames parisiennes connaissent depuis longtemps déjà une méthode fort simple pour
- nettoyer les soies noires. Nous recommandons à nos lectrices ce procédé facile et peu coûteux.
- D’abord la soie qu’il s’agit de nettoyer à fond doit être bien brossée avec un drap.
- Puis on la pose à plat, bien tendue, sur une planche, ou sur une table et on la mouille avec du café chaud.
- Le café doit être d’abord filtré dans une mousseline afin qu’il ne contienne aucune trace de marc.
- La soie est ainsi nettoyée à « l’endroit » sur le beau côté, mais on la repasse ensuite sur « l’envers » en la recouvrant d’un papier.
- Le café enlève toute trace de graisse et donne une apparence neuve.
- L’essai de ce procédé est facile puisqu’il peut se faire sur un ruban, sur une cravate, et que l’on emploie pour toute opération une substance que l’on consomme chaque jour.
- Nous avions d’abord cru à une de ces aimables mystifications auxquelles nos courriéristes à court de copie ont quelques fois recours pour charmer les loisirs de leurs lecteurs ou lectrices toujours exigeants et inexorables à trouver les quatre pages de leur feuille de prédilection remplies de faits les uns plus intéressants que les autres. Mais voici que cette plaisanterie a fait tout simplement son tour de France ; il n’est de publication quotidienne, hebdomadaire ou mensuelle de province, voire même des colonies qui sur la foi du savant confrère de la capitale n’ait cru devoir la reproduire dans l’intérêt bien en-rendu, de ses charmantes lectrices.
- Sans doute, nous en convenons, le café noir a du bon ; chaud il nous semble même meilleur et s’il est filtré pour qu’il n’y ait pas trace de marc entraîné, c’est le comble du raffinement pour un amateur. Nous irons même plus loin et nous dirons que l’eau qui entre en grande partie dans la confection du mirifique composé, quoique moins agréable, n’est cependant pas toujours à dédaigner, et si quelque chose nous étonne, c’est que l’inventeur n’ait pas cru devoir recommander une légère addition de chicorée véritable, d’un peu de sucre et d’une consolation au cognac.
- Nous plaignons fort nos chers confrères teinturiers chiffonniers qu’un dieu favorable n’a pas gratifié d’une autre sinécure : les voici réduits à mourir sur la paille : adieu les beaux profits et le travail facile, et les clientes qui ne viennent d’ordinaire leur rendre visite qu’à regret, pourront désormais se passer tout à fait de leurs services. Toutes elles vou dront essayer : pour l’amour de l’art et dans l’intérêt du perfectionnement de leur éducation domestique, elle feront, même à dessin, de vastes taches de graisse si simples et si faciles à enlever; nous-mêmes, pauvres folliculaires, nous serons réduits à chômer et au lieu de nous évertuer à chercher de nouveaux procédés permettant de réparer de plus en plus efficacement et simplement les avaries causées par l’inadvertance ou la maladresse, nous serons forcés d’aller chercher une nouvelle profes
- sion : heureux si nous sommes à même, vu l’encombrement actuel des carrières, de trouver qui voudra utiliser nos talents incontestés. Si devant l’inévitable perturbation que devra certainement provoquer une invention aussi merveilleuse et aussi géniale, il doit nous rester une consolation qui adoucira un peu l’amertume de nos regrets, ce sera d’être certains que nos chères clientes ne voudront pas expérimenter à deux fois le nouveau procédé : il suffira comme d’ailleurs le leur conseille prudemment l’inventeur lui-même, d’avoir détérioré une première fois un objet de peu de valeur : elles seront suffisamment renseignées et se refuseront à tenter l’épreuve sur une plus vaste échelle et sur un vêtement de quelque prix : humbles et repentantes elles reviendront à nous et voudront bien reconnaître cette fois que le métier de teinturier chiffonnier n’est pas aussi simple et facile qu’il en a l’air et que même le plus simple dé-tachage, surtout sur la soie, présente des difficultés dont il n’est facile de venir à bout qu’avec beaucoup d’expérience et de patience.
- Ce jour, les recettes de bonne femme auront vécues à la plus grande satisfaction du client aussi bien que du façonnier.
- T. S.
- BREVETS GRAWITZ
- Sur la teinture en noir d’aniline
- Nous lisons dans la Leipziger Monatschrift furTextil-Industrie :
- Tout lecteur attentif des publications industrielles spéciales a dû bien souvent déjà s’étonner du libellé de certains brevets français qui revendiquent comme propriété des choses depuis longtemps dans le domaine publique et qui ne sont en définitive que des procédés connus très légèrement modifiés. C’est cette différence entre la loi qui régit les brevets en Allemagne et en France que Grawitz a toujours chercher à exploiter et nous mettons en fait qu’il est impossible à un teinturier français de produire un noir d’aniline d’après les procédés que tout le monde connaît sans venir se heurter à l’un des brevets Grawitz.
- C’est ainsi qu’en 1864 Grawitz se mit en instance pour obtenir également en Allemagne un brevetpour la préparation du noir d aniline enemployant les sels rhodaniques. La Société « Actiene sellschaft fur aniline fabrication in-Berlin » s’inscrivit en faux contre cette prétention et l’office des brevets impérial allemand refusa la demande de brevet tout en autorisant Grawitz de prouver par dires d’expert les avantages de son procédé. Grawitz n’y put parvenir, il renonça même a en tenter l’expérience et l’office des brevets refusa la demande de privilège basée sur les données de la prétendue invention.
- Nous nous contentons actuellement d’enregistrer le fait tel qu’il est énoncé par la publication précitée : mais comme le sujet est trop intéressant et qu’il touche aux intérêts géné-
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- raux de la teinturerie française, nous nous proposons d’y revenir dans un de nos prochains numéros.
- La Rédaction.
- LA TEINTURE DES FLANELLES
- EN PIÈCES
- Noisette moyen tirant sur le vert (50 kil. tissu)
- Garnir le bain avec :
- 5 k. Sulfate de sodium
- 1 k. Acide sulfurique
- 120 gr. Jaune solide extra
- 150 gr. Violet acide solide 10 B.
- 10 gr. Orangé IIB bouillon 314 h., donner
- 1 k. Acide sulfurique bouillon 1(2 h. ajouter
- 30 gr. Jaune solide extra
- 50 gr. Violet acide solide 10 B
- 3 gr. Orange IIB bouillon 1[2 et ajouter encore
- 15 gr. Jaune solide extra
- 25 gr. Violet acide solide 10 B 2 gr. Orange IIB bouillon 112 h., fini.
- Gris mode (50 kil. tissu) Garnir avec :
- 5 k. Sulfate de sodium
- 1 k. Acide sulfurique
- 500 gr. Vert solide bleuâtre
- 150 gr, Azo-fuschine G
- 40 gr. Orange IIB bouillon 3/4 h., donner
- 2 k. Acide sulfurique bouillon 1(2 h., puis
- 75 gr. Vert solide bleuâtre
- 50 gr. Azo-fuchsine G
- 20 gr. Orange IIB bouillon 1(2 h. et donner
- 75 gr. Vert solide bleuâtre
- 50 gr. Azo-fuchsine G
- 20 gr. OrangeIIB bouillon 1(2 h. fini.
- Noisette salon (50 kil. tissu) Garnir le bain, bien netteyé avec
- 5 k. Sulfate de sodium
- 1 k. Acide sulfurique
- 40 gr. Azo-violet acide R
- 40 gr. Jaune solide extra
- 50 gr. Carmin d’indigo (préparation) bouillon 3(4 h., donner
- 2 k. Acide sulfurique bouillon 1(2 h. et ajouter
- 10 gr. Azo-violet acide R
- 10 gr. Jaune solide extra
- 20 gr. Carmin d’indigo (préparation) bouillon 1(2 h , et donner
- 15 gr. Azo-violet acide R
- 15 gr. Jaune solide extra
- 30 gr. Carmin d’indigo (préparation) bouillon 1(2 h., fini
- Céladon (50 kil. tissu) Garnir le bain, bien nettoyé avec :
- 5 k. Sulfate de sodium
- 1 k Acide sulfurique
- 50 gr. Vert solide bleuâtre
- 20 gr. Violet acide solide 10 B bouillon 3(4 h. donner
- 1 k. Acide sulfurique bouillon 1(2 h., fini.
- Prune (50 kil. tissu) Garnir avec : • -
- 5 k. Sulfate de sodium
- 1 k. Acide sulfurique
- 300 gr. Azo-violet acide R
- 100 gr. Jaune solide extra
- 150 gr. Carmin d’indigo (préparation) bouillon 3(4 h., donner
- 2 k. Acide sulfurique bouillon 1(2 h. et ajouter :
- 70 gr. Azo-violet solide R
- 25 gr. Jaune solide extra
- 50 gr. Carmin d’indigo (préparation) bouillon 1(2 h., et donner
- 50 gr. Azo-violet solide R
- 15 gr. Jaune solide extra
- 30 gr Carmin d’indigo (préparation) bouillon 1/2 h., fini.
- Vert bouteille (50 kil. tissu) Garnir avec :
- 5 k. Sulfate de sodium
- 1 k. Acide sulfurique
- 1 k. Janne solide extra
- 750 gr. Violet acide solide 10 B
- 30 gr. Orange IIB bouillon 3(4 h., donner
- 1 k. Acide sulfurique bouillon 1(2 h., et ajouter
- 350 gr. Jaune solide extra
- 350 gr. Violet acide solide 10 B 2 gr. Orange IIB bouillon 1(2 h.; fini.
- Les violets acides, azo-violet acide R et le violet acide solide 10 B sont des colorants éprouvés que la teinture en pièce a rapidement adoptés et qui unissent admirablement. On devra seulement faire attention que le volet acide solide 10 B qui est un des colorants les plus vifs et les plus purs comme ton ne devra pas être employé sur bain par trop acide: faiblement acide, la nuance monte bien plus facilement.
- ------• «a»--------
- LA TEINTURERIE LYONNAISE
- La Commission des douanes a entendu hier matin, les délégués, patrons et ouvriers de la teinturerie lyonnaise (flottes, pièces, impressions, ouvrées et gauffrage) sur le projet de M. Georges Graux concernant le remboursement aux tissus de soie pure exportés des charges spéciales qui les grèvent. La commission a entendu ensuite MM. Dufêtre et Richard, délégués de la Société de la défense des soies. La Commission a remis sa décision à une prochaine séance.
- Voici des détails sur l’audition des délégués
- à la commission des douanes. Les délégués de la teinturerie lyonnaise admettent l’article 1, qui stipule que les charges résultant des droits de 3 fr. par kilog. sur les soies moulinées et écrues seront remboursées à forfait, à la sortie des tissus de soie pure, à raison de 60 0(0 de ce droit; mais ils protestent contre l’article 2 qui vise la sortie temporaire, et l’article 3 qui assimile les tissus asiatiques aux tissus de soie pure écrue, et ils réclament sur ces points le maintien du statu quo.
- Les délégués, à l’appui de leurs vœux, ont exposé l’état d’infériorité dans lequel les droits d’entrée sur les matières colorantes et le coût de la main d’œuvre notamment, mettent l'in-dustrie de la teinturerie en flottes et en pièces en rendant la lutte avec les nations étrangères presque impossible, surtout avec la Suisse. Ils concluent donc au maintien des conditions et avantages que leur donne le régime actuel, en acceptant cependant l’article 1.
- La Commission a entendu ensuite MM. Dufêtre et Richard, délégués de la Société de la défense des soies, qui ont vivement insisté pour l’adoption intégrale de projet soumis à la commission des douanes.
- La Commission a remis sa déctsion à une prochaine séance.
- LES DÉFAUTS DANS LA TEINTURE
- et leurs remèdes Mémoire lu devant la « Society of Dyers and Colourists » par M. J. J, Hummel (fuite)
- Défauts causés par les opérations prélimi-naires de la teinture. — Avec les cotonnades le blanchisseur doit apporter un soin spécial aux opérations, qui peuvent devenir une source de nombreux défauts, visibles seulement dans les opérations ultérieures. Pour éviter les taches de rouille il faut toujours retirer le coton des cuves aussitôt après le bouillon à la soude, retirer avec soin tous les clous dans le toit ou ailleurs, laver souvent et à fond les cuves, peindre les piliers de fer, les crochets, employer des chevilles en bois au lieu de clous dans les bancs, etc. Pour éviter les trous, les coupures et les déchirures il faut empêcher le bouillon trop violent, prévenir l’entrée de cendres dans les machines à laver, renouveler, quand le besoin se fait sentir, les récipients ébréchés ou les rails en bois dont les faces sont devenues tranchantes par la fric-tion constante de la chaîne de l’étoffe dans son mouvement rapide d’un bout à l’autre de la blanchisserie.
- Il faut éviter aussi l’amollissement de l’étoffe, en ayant soin que le liquide soit toujours en quantité suffisante dans les cuves, qu’il n’existe pas dans les solutions de blanchiment, des parcelles non dissoutes de chlorure de chaux, que les piles d’étoffes acidifiées ne tirent pas trop longtemps, ou ne
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
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- soient pas exposées aux courants d’air qui concentrent l’acide dans certaines parties.
- Permettez-moi de parler un peu plus longuement d’un . cas intéressant, où d’actives recherches pour trouver la cause d’un défaut ont amené une découverte importante.
- Il y a quelques années, dans une imprimerie sur calicot en France, on constata subitement la formation de petits trous dans les calicots blanchis. Ces trous se présentaient en groupes, indiquant vaguement par leur arrangement des plis courant dans le sens de la longueur.
- Il n’y avait aucune régularité ni dans leur forme ni dans leur répétition, les parties environnantes n’étaient pas amollies, les trous présentaient des sections nettes, et ils s’étaient évidemment formés pendant que le tissu était humide.
- Suivant toutes les apparences l’accident avait été produit mécaniquement, c'est-à-dire par la présence de parcelles de silice dures dans la chaux employée, par des étincelles pendant le flambage, ou quelques causes si-milaires.
- Dans ces opérations le chimiste, M. Wiiz, avait l’habitude d’essayer la qualité du blanchiment, en vaporisant quelques pièces choisies avant l’impression, afin de découvrir toutes les imperfections qui pouvaient ainsi se développer, comme les taches brunes ou la décoloration générale.
- En vaporisant quelques unes des pièces couvertes de trous, le chimiste acquit la preuve que le défaut n’avait pas, après tout, une ori-gine mécanique, parce que les bords de chaque trou avaient une coloration brune comme si les trous provenaient de brûlures. Des essais délicats n’ont cependant pas démontré la présence d’acide ou d’alcali libres. Pour découvrir la présence de l’acide, on a appliqué sur le tissu une solution étendue de violet méthyl ; mais au lieu que la couleur de la solution tournât au jaune, les bords des trous se teignirent fortement.
- Witz arrosa ensuite des pièces de calicot sec, au moyen d’une brosse, avec de l’acide sulfurique étendu, de la soude caustique, du lait de chaux, et une solution de poudre de blanchiment, puis il vaporisa les échantillons séchés. Après le lavage il put remarquer que l’acide seul avait produit des trous, mais ces trous étaient larges et n’avaient pas de bords bruns; de plus dans la teinture avec le violet méthyl, les bords n’attiraient pas la couleur.
- Les taches de soude caustique et de chaux prirent la couleur, mais en faible quantité, tandis que les parties touchées parla poudre de blanchiment montraient une remarquable attraction pour le colorant, comme si elles avaient subi l’action de quelque puissant mordant.
- Une répétition de la même expérience dans laquelle on sema de la poudre de blanchiment Sechesur du calicot humide, en laissant celui-ci dans cet état pendant douze heures, suffit pour reproduire le défaut dans tous ses dé
- tails. Après le lavage la pièce était couverte de petits trous très fins, le vaporisage développa les bords bruns, et la teinture par le violet méthyl donna aux bords une forte coloration.
- Il n’y avait plus de doute sur l’origine du défaut, et une enquête ultérieure révéla le fait que dans une circonstance particulière pendant qu’on retirait la poudre de blanchiment de quelques boites, une partie de la poussière avait volé sur quelques calicots humides qui se trouvaient dans le voisinage, à un degré intermédiaire du blanchiment.
- Le résultat immédiat de cette découverte de l’action de la poudre de blanchiment, ou de sa solution, snr les calicots, était de permettre à Witz d’expliquer la cause de certaines taches irrégulières brunes ou jaunes, généralement plus ou moins tendres, qu’on remarquait souvent dans les tissus vaporisés. Ces taches aussi attiraient le violet méthyl dans le bain de teinture, et il était évident qu’elles provenaient d’une action locale irrégulière de la solution de poudre de blanchiment, causée soit pur l’emploi de liqueurs trop concentrées, par une immersion trop longue du tissu, ou par l’action de la lumière ou de l’air sur le tissu imprégné de liquide de blanchiment, entassé en piles ou immergé et insuffisamment couvert de liquide.
- Avant cette découverte, la présence de ces taches brunes dans les calicots vaporisés était toujours regardée comme la preuve d’un traitement chimique incomplet. On recommanda des liquides plus concentrés, mais sans amélioration ; en réalité le défaut s’accusait davantage.
- A la suite de cette découverte on employa des solutions de blanchiment plus faibles, et on obtint non-seulement une amélioration très marquée, maison put encore réaliser une notable économie.
- Witz, en vrai savant, ne laissa pas dormir sa découverte. Par une série d’expériences, il démontra que l’acide carbonique de l’air jouait un rôle important dans l’action de la poudre de blanchiment sur le coton, et, qu’en réalité, l’acide hypochloreux, libéré de la poudre de blanchiment par l’acide carbonique, était le principe actif dans le changement du coton.
- Une analyse du coton modifié démontra qu’il possédait un pourcentage plus élevé d’oxygène que la cellulose, et on le désigne maintenant sous le nom d’oxycellulose.
- La propriété la plus caractéristique est qu’elle attire les colorants basiques; de plus elle est capable de décomposer les sels d’a-uminium, le fer, etc., et elle est très sensible à l’action des solutions alcalines.
- Witz trouva que son oxycellulose avait une affinité remarquable pour le vanadium. Il laissa couler sur un échantillon d’oxycellulose environ 200 litres d’eau, contenant une tril-lionième partie de son poids de vanadium dans l’acide hydrochlorique, et il trouva que le calicot absorbait et accumulait une quantité suffisante de métal pour développer le noir
- d’aniline. Il a pu ainsi employer le tissu d’oxycellulose pour découvrir la présence des plus légères traces de vanadium dans certaines eaux naturelles.
- En poussant plus loin sa méthode d’analyse ila pu découvrir de la mêmefaçon des traces’de fer dans l’eau au moyen du calicot préparé au cachou, de même que des traces de cuivre avec du coton préparé avec une matière grasse. Approfondissant davantage la question, Witz attribua l’amollissement local des fils de la chaîne dans la lisière de certains satins après le passage à la chaux, à l’action de la lumière sur la chaîne préparée avec un mélange contenant du sulfate de cuivre et du chlorure du zinc. L’amollissement graduel du calicot par une longue exposition à la lumière à l’air et à l’humidité, comme par exemple dans les ridaux de fenêtre, fut attribué aussi à la formation d’oxycellulose. La même origine a été assignée à différents effets observés dans la pratique, comme l’amollissement du calicot dans le blanchiment pendant le bouillon à la chaux ou à la soude avec une quantité insuffisante de liqueur, la propriété du noir d’aniline imprimé sur calicot d’attirer les couleurs basiques, l’amollissement desimpressions d’enlevage sur le bleu d’indigo, ou du coton traité de différentes façons par l’acide chromique ou un autre agent d’oxydation, quand on le fait chauffer ultérieurement avec une solution de savon. C’est pour cette raison aussi qu’on évite l’emploi du chlorure de chaux dans le blanchiment pour rouge d’An-drinople. Tous ces phénomènes et beaucoud d’autres qui leur sont connexes sont attribués maintenant à la formation d’oxycellulose. En somme, un grand nombre de connaissances utiles ont découlé des recherches que j’ai mentionnées.
- Witz n’a pas oublié d’essayer l’action de la poudre de blanchiment sur d’autres fibres, c’est-à-dire la laine et la soie, et il a trouvé que ces fibres étaient modifiées d’une façon similaire, et que leur attraction pour la matière colorante était par conséquent augmenté sensiblement.
- Il est vrai que depuis longtemps les imprimeurs sur mousseline de laine ont l’habitude de traiter les pièces par une solution faible de chlore avant l’impression, mais son effet bienfaisant qui consiste à faire attirer par la laine plus de matière colorante, était attribué autrefois à l’oxydation de l’acide sulfureux laissé dans les tissus par le procédé de blanchiment. Nous reconnaissons maintenant pleinement l’utilité de traiter même la laine non blanchie avec du chlore ou de l’acide hypochloreux, afin d’augmenter ses propriétés tinctoriales.
- Je ne m’étendrai pas plus longtemps sur cet intéressant sujet, mais nous pouvons tirer une leçon de la plus haute importance de cette étude soigneuse d’un accident dans le blanchiment du calicot, qui nous a tant appris et qui a répandu tant de lumière sur beaucoup de points qui étaient restés obscurs jusqu’ici
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- dans la teinture. Je ferai remarquer aussi combien la teinture pourrait s’enrichir d’utiles connaissances si chaque établissement avait son chimiste technique avec un laboratoire bien monté.
- Je m’occuperai maintenant, mais très brièvement, d’un autre accident dans le blanchiment qui a aussi été utile à la teinture.
- Il y a quelques années, dans un établissement de teinture en rouge d’Andrinople du Lancashire, quand on examinait les pièces en magasin on s’apercevait souvent que certaines taches irrégulières étaient manifestement plus brillantes que le reste du tissu. Comme le but principal du teinturier en rouge d’Andrinople est ? de produire une couleur aussi brillante que possible, le directeur désirait beaucoup connaître la cause de cette amélioration locale de la couleur.
- A l’époque dont je parle on n’en trouva pas la cause, mais un peu plus tard on est arrivé à donner du brillant au rouge d’Andrinople en mercerisant le calicot.
- Il est certain que ces taches brillantes qu’on avait déjà remarqué autrefois était dues à une mercérisation partielle et accidentelle du calicot, parce qu’on avait l’habitude dans la blanchisserie de cet établissement de préparer le bain de soude en versant des seaux de soude caustique dans la cuve remplie de tissu, pendant qu’on y laissait couler l’eau, et naturellement quelques-uns des plis supérieurs de l’étoffe étaient mercerisés plus ou moins irrégulièrement. Ici le remède est facile.
- Je ferai remarquer en passant que la découverte de l’action particulière de la soude caustique concentrée sur le coton, connue sous le nom de mercerisage, est due elle-même à un accident. Mercer était en train d’étudier la théorie de la solution, et cherchait à séparer les différents hydrates de l’hydrate de sodium en solution par la filtration fractionnelle, lorsqu’il observa la remarquable contraction du calicot à travers lequel il filtrait la solution de soude caustique concentrée. Plus tard il découvrit son action particulière en présence des matières colorantes.
- Dans les laines l’opération préliminaire la plus importante est le dessuintage. Cette opération est sujette aussi à des imperfections au point de vue des substances employées et de la façon de les employer.
- Quant aux substances employées, il fut un temps où la présence de l’alcali caustique dans la soude calcinée ou le savon, devait être évitée avec le plus grand soin, afin de prévenir la destruction des écailles extérieures de la fibre de laine et la détérioration subséquente des propriétés de feutrage ou la main du tissu achevé.
- Aujourd’hui, cependant, on a moins à redouter sous ce rapport, grâce à la grande amélioration effectuée dans la fabrication du carbonate de sodium et du savon.
- Tout ce qu’on peut recommander maintenant, c’est d’éviter ce qu’on appelle les subs
- tituts et s’en tenir à l’usage des agents de dessuintage bien connus,carbonate de sodium, savon, ammoniaque, etc.
- D’une égale importance dans la plupart, ou tous ces points, est la nécessité d’enlever complètement l’agent de dessuintage de la laine par un complet lavage. Il peut se présenter des cas où l’état alcalin de la laine n’est pas nuisible, c’est-à-dire quand le bain de teinture employé postérieurement doit être alcalin. Mais même dans ce cas il vaut mieux laver à fond la laine et laisser ainsi le teinturier seul juge du degré d’alcalinité de son bain de teinture, ce qui ne lui est pas possible lorsque la laine dessuintée n’est pas parfaitement lavée.
- Mais dans combien de cas la présence de l’alcali dans la laine dessuintée n’amène-t-elle pas des défauts?
- Si, par exemple, le bain de teinture doit nécessairement être acide, et que le teinturier ne veille pas à l’état de son bain, les couleurs ressortent pauvres, et il faut souvent faire une dépense supplémentaire d'acide.
- Si d’autre part le tissu doit être chromé, le bichromate de potasse se change subitement plus ou moins en un chromate neutre, et le pouvoir de mordançage du bain est diminué ; ou si l’acide est employé en même temps que le bichrome,il est neutralisé, soit entièrement, soit partiellement, et le teinturier n’atteint pas son but.
- Avec d’autres sels métalliques, dans le mordançage, des défauts plus sérieux se présentent. Quand le teinturier a élaboré, peut-être par de pénibles expériences, la quantité exacte de mordant et d’adjuvants nécessaires pour donner les meilleurs résultats (alun e, tartre, sulfate ferreux et acide oxalique etc.), ses calculs se trouvent subitement dérangés par une négligence de la part du dessuin-teur. L’alcalinité excessive de l’étoffe neutralise l’acidité nécessaire du bain et le mordant devient si sensible, qu’il se produit soit une précipitation partielle qui équivaut à une perte du mordant, soit une décomposition trop rapide, ce qui amène un mordançage plus ou moins superficiel de la laine, en ren-dantla couleur finale plus pauvre,d’une apparence inégale, et de peu de résistance au frottement.
- Ces cas ne.sont pas purement fantaisistes; on les rencontre souvent dans la pratique. Est-il étonnant dès lors d’entendre souvent cette remarque que la pratique diffère de la théorie? Il en est ainsi en effet, mais la plupart du temps c’est la pratique qui est en défaut et non la théorie.
- Trop souvent, je le crains, le dessuintage est devenu une opération routinière, et elle paraît si simple qu’elle n’attire plus l’attention du directeur.
- Souvent le local dans lequel se fait cette opération est trop étroit et mal éclairé, ou il est absolument dépourvu de cette propreté que le nom même de dégraissage semble exiger. Quand on traverse souvent ces locaux,
- on s’étonne, non pas qu’il puisse se produire tant de défauts dans la teinture, mais qu’il soit jamais possible de donner aux tissus une si bonne apparence comme celle qu’ils ont en arrivant au magasin.
- La laine de peau, c’est-a-dire celle qu’on enlève des peaux au moyen de la chaux, comme le font généralement les tanneurs, est toujours très chargée de carbonate de calcium, et,sans un traitement préliminaire, cette laine ne peut produire que des couleurs lourdes, ternes et indifférentes. En lavant et en dégraissant la laine de la façon ordinaire on ne fait qu’aggraver la situation, en fixant un savon de chaux dans la fibre, avec tous les maux qui en découlent) mais un rinçage préliminaire avec de l’acide chlorhydrique, suivi d’un lavage et d’un dessuintage, suffit à enlever la chaux et les matières grasses naturelles, et à donner de bons résultats.
- On soumet maintenant de grandes quantités de laine à l’action de l’acide sulfurique dans le procédé de carbonisation ou de l’ « extraction ». Il faut se rappeler que par ce traitement, la laine acquiert beaucoup plus d’affinité pour les matières colorantes que la laine ordinaire, de sorte qu’un mélange irraisonné de laine carbonisée avec de la lainenon traitée peut amener souvent une irrégularité dans la couleur.
- (A suivre).
- LES INDUSTRIES DE LA TEINTURE et de l’apprêt à Bâle, en 1896
- Le compte rendu de la Chambre de commerce de Bâle expose ainsi la situation peu satisfaisante de ces industries pendant l’année 1896 :
- L’année 1895 avait été fructueuse, celle qui l’a suivie doit être comptée parmi les années absolument mauvaises pour la teinture.
- Grâce aux ordres de l’année précédente, cette industrie a été encore occupée pendant le premier trimestre à peu près comme à l’ordinaire : mais au mois d’avril, précisément à l’époque où d’ordinaire la saison commence, le calme est survenu. De semaine en semaine, de mois en mois, les teinturiers se leurraient de l’espoir d’une reprise des affaires ; mais cette attente, généralement partagée, ne se réalisa pas. Et il faut ajouter que non seulement la teinture en couleurs se trouvait dans un état de prostration, mais que la teinture en noir,qui souvent continue à donner,a, cette fois, fait également défaut.
- C’est seulement dans le mois d’octobre qu’une certaine amélioration a commencé à se prononcer, et cette amélioration s’est maintenue jusqu’à la fin de l’année.
- Depuis plusieurs années, les tissus de couleurs chargés à l’étain se sont acclimatés de plus en plus, en dépit des bas prix de la soie grège, dans la fabrication des étoffes de soie, et on a employé une charge de plus en plus forte. Depuis peu, les charges d’étain revien-
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- nent cependant à des limites raisonnables. Il faut espérer que Bâle mettra à profit la fâcheuse expérience que Créfeld et Zurich ont faite des charges excessives dont il est question et n’ira pas au delà d’un degré de charge qui s’allie avec la solidité et la durée des rubans.
- L’année 1896 .n’a apporté aucune couleur nouvelle; les bleus fins ont continué à être délaissés, tandis que les différentes teintes de vert : mousse, Nil, turquoise, cigale, etc., ainsi que les violets, pervenche, etc., ont été préférés; à côté de ces nuances, les couleurs rouges se sont maintenues également dans tous les divers tons et les diverses gradations.
- Les rubans mi-soie tramé coton, tissés écrus ou teints ont été très délaissés durant toute l’année, ce qui fait que les ateliers d’apprêt ont été également peu occupés dans cet article. L’industrie de l’apprêt a été mieux partagée pour quelques spécialités telles que satin double face, failles et mousselines, ainsi que gazes, écossais et moires antiques où le travail a été normal. L’article « impression sur chaîne » a été, de nouveau, brusquement délaissé par la mode.
- En ce qui concerne le trafic de perfectionnement de la teinture des soies avec l’Allemagne, l’empire allemand n’a pas encore exécuté les contrats stipulés lors de la conférence de Strasbourg (17 janvier 1896), ce qui est contraire à une loyale interprétation du traité de commerce. Il serait à désirer que nos autorités fédérales obtinssent enfin, en usant de toute-leur énergie, qu’il soit donné satisfaction à nos desiderata. Si une loyale exécution du traité de commerce ne peut être obtenue à l’amiable, mettons alors en pratique la simple réciprocité, c’est-à-dire employons vis-à-vis de l’Allemagne les mêmes mesures de contrôle, gênantes pour le commerce, qui continuent à être appliquées à notre égard aux frontières de l’Alsace.
- EFFETS A DEUX NUANCES sur mélangés laine et coton, et mélangés soie et coton (1)
- Pour produire sur les mélangés laine et coton des effets à deux nuances il existe deux procédés connus. Dans l’un la laine est d’abord teinte au bouillon avec des colorants acides ; Puis le coton est couvert avec des matières colorantes basiques avec le concours d’un mordant de tannin et d'émétiqueou bien encore avec des colorants substantifs en bain froid ou tout au plus tiède avec addition de sulfate de sodium et de soude. L’autre procédé consiste à teindre d’abord le coton avec colorants diazotés puis à passer la laine dans un bain bouillant garni de matières colorantes acides
- Le premier procédé est surtout usité si le coton doit rester plus clair tandis qu’on emploie le second si le coton doit recevoir un colorant plus foncé et surtout en noir. C’est la
- (1) Deutsche Faerber-Zeitung. — Munich.
- première manière de faire qui est de beaucoup la plus fréquemment employée : la cause en est tout simplement que pour des raisons pratiques on réserve presque toujours le nuan-çage clair pour le coton,
- La palette des couleurs employées pour la teinture des laines est suffisamment riche : l’essentiel en l’espèce est que la matière employée ne teigne pas et ne fasse que teinter à peine le coton.
- Pour noir le colorant le plus convenable à ce point de vue est le noir naphtol et principalement les marques 3B et 6B qui s’appliquent avec addition de :
- 10 % de sulfate de sodium et
- 5 % acide acétique
- Pour bleu clair nous recommandons le cyanol extra, pour bleu foncé le noir naphtol avec addition de violet S4 B ; le jaune s’obtient avec jaune solide S ou jaune naphtol ; l’orange avec l’orange II, GG ouENZ; le vert avec vert acide. On teint également bien en écarlate avec les diverses marques de ponceau ou avec le cochenille brillant; en bordeaux avec orseille brillant, azo-orseille et rouge naphtol. Les bruns, les olives et les gris se préparent avec des mélanges bien combinés des divers colorants déjà mentionnés. La teinture s’opère invariablement au bouillon pendant 1 heure avec addition de tartre factice dans des proportions variant entre 5 à 15 % suivant la hauteur du ton à obtenir. Le noir naphtol sa fixe lui-même directement en présence du tartre factice.
- Quant à la teinture du coton avec colorants basiques par l’intervention du tannin et de l’émétique, ou du sumac et du fer, ce procédé exigeant l’emploi de trois bains successifs est de plus en plus délaissé par l’industrie qui y substitue tant que faire se peut, des colorants directs. Ce sont les colorants de la Manufacture Lyonnaise, les couleurs diamines qui conviennent le mieux à cet effet.)
- La teinture se fait après avoir bien rincé le tissu pour le débarrasser de toute trace d’acide, à froid et avec l’addition de :
- 2 kil. de sulfate de sodium et
- 20 à 50‘gr. Soude pour un bain de 100 litres. Serrer le bain autant que possible. Comme à l’exception de nuances tout à fait claires, les bains ne se trouvent pas complètement épuisés, il est avantageux de les conserver et de n’ajouter pour les nouvelles passes que 1/5 des quantités de sulfate de sodium et de soude ayant servi à garnir le bain frais. A recommander spécialement les colorants suivants : Thionflavin, Jaune diamine solide, Orange diamine, Bleu diamine pur, Bleu diamine BB, Bleu diamine brillant G, Diamine catechine GB, Rose diamine BD, Rouge diamine 5B, Bordeaux diamine B, noir demi-laine, noir oxydiamine SOOO et BM, [noir diamine HW et PH et noir bleu diamine B.
- Nous recommandons de ne pas choisir de nuances trop foncées pour le coton, pour ne pas être obligé de monter des bains trop concentrés nécessaires en ce cas pour la teinture
- à froid ; quant à réchauffer ces bains pour aider à l’épuisement du colorant c’est là une opération qui n’est bonne que lorsque lalaine est déjà teinte préalablement en couleurs foncées, les matières colorantes diamines teintant elles aussi légèrement la laine à chaud. C’est pourquoi lorsqu'il s'agit de noir ou de rouge, on emploie encore parfois des couleurs diazotées qui permettent d’intervertir l’ordre des teintures et de procéder par la deuxième méthode indiquée.
- Généralement les colorants diazotés et mis en relief par les développeurs résistent aux acides et il est permis de commencer à teindre d’abord le coton pour finir par la laine sur bain acide.
- De cette manière le peu de colorant diamine que la laine a pu s’assimiler tombe également et la nuance de la laine ressort bien plus vive que si le ton foncé du coton était venu plaquer dessus après coup. Naturellement le diazotage et le développement sur étoffes mélangées devra se faire aussi rapidement que possible et chaque opération ne devra prendre au maximum que 10 minutes.
- Pour exalter la vivacité des effets produits, on peut couvrir les teintures diazotées avec des colorants basiques tirant directement sur le fond diamine. En tout cas nous recommandons de laver sur bain acidulé ces teintures à deux effets, cette opération avive considérablement la nuance, non seulement sur laine, mais encore sur coton.
- Pour la parfaite intelligence de ce que nous venons de dire, nous donnons ci-contre quelques recettes de teintures de ce genre pratiquement éprouvées.
- 1er effet. Noir et Vert 1er bain (laine)
- 4 0/0 Noir naphtol 6B teindre au bouillon 12 h., avec addition de 5 0[0 tartre factice, rafraîchir et rajouter encore
- 5 0[0 tartre factice , bouillir jusqu’à épuisement complet du bain. Rincer à fond. 2e bain (coton) bain de 100 litres 55 grs. Bleu diamine pur FF
- 15 grs. Thioflavine S
- 2 k. Sulfate de sodium
- 50 grs. Soude calcinée, (sel de soude) manier à froid de[20-30-minutes; rincer.
- 2e effet. Vert foncé et Orange 1er bain
- 3,5 0[0 Vert acide solide BN 0,5 Orange GG avec addition de 15 0[0 de tartre factice teindre au bouillon pendant 1 h., bien rincer. 2e bain : pour 100 litres d’eau 120 gr. Orange diamine D
- 2 » Rose diamine BD
- 2 k. Sulfate de sodium
- 50 gr. Soude calcium (sel de soude) manier à tiède (35® C) de 20 à 30 minutes. 3e effet Bleu clair et Orange 1er bain
- 2 0|0 Cyanol extra
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- 10 0[0 Tartre factice, bouillon 1 heure, rincer à fond.
- 2e bain : pour 100 1. d’eau.
- 200 grs. Orange diamine B
- 2 » Sulfate de sodium
- 50 gr. Sel de soude manier à froid de 20 à minutes.
- Teintures en renversant l’ordre des facteurs
- 4e effet. Rouge et Vert Teinture du coton.
- (a) Teindre :
- 3 % primuline avec addition de 600 gr. sulfate de sodium
- 100 » sel de soude.
- 200 » savon dans bain de 100 litres eau; Manier pendant 1 heure à 65° c, rincer.
- (6) Diazoter :
- 2 % nitrite.
- 6 % acide chlorhydrique à 22°.
- 3 ,5 % acide sulfurique à 663 .
- On commence par dissoudre le nitrite dans un peu d'eau, verser alors dans la barque et ajouter alors l’acide.
- Le diazotage s’effectue toujours à froid et dans une barque en bois. Le tissu est manié de 6 à 8 minutes dans le bain, puis levé, égoutté et passé rapidement dans de l’eau acidulée (1 litre acide chlorhydrique pour 500 1. d’eau) puis entrer rapidement dans le bain développeur.
- (c) Développer :
- 1,450 gr. B-naphtol.
- 1,450 » lessive sodique à 40» B sont dissous dans 20 litres d’eau bouillante : on prend 1 litre 1/2 de cette dissolution pour 10 kil. de tissus que l’on verse dans le bain développeur et on manie l’étoffe de 6 à 8 minutes. Pour débarasser ensuite la laine des matières qui la ternissent sans y être fixée, passer sur un sa von à 75° c. puis rincer.
- Teinture de la laine :
- 0,75 % vert acide extra concentré.
- 0,25 % jaune naphtol S.
- 10 kil. tartre factice, bouillon 3/4 d’heure.
- 5e effet. Noir et rouge.
- Teinture du coton :
- 5 % noir diamine BH.
- 600 gr. sulfate de sodium.
- 100 » sel de soude?
- 200 » savon pour 100 litres d'eau ; teindre à 65° c. 1 heure ; laver.
- Diazoter :
- 2,5 0/0 nitrite.
- 7,5 0/0 acide chlorhydrique 22• ou
- 5 0/0 acide sulfurique à 66° . manier pendant 6 à 8 minutes.
- Développer :
- 900 gr. poudre diamine sont dissous dans 20 litres d’eau bouillante, et prendre de cette dissolution 1 litre 1/2 pour la verser dans le bain développeur avec addition de 50 gr. sel de soude.
- Manier 6 à 8 minutes, puis savonner rapidement dans un bain à 70* c, et rincer,.
- Teinture de la laine
- 2 % Cochenille brillant 2 R
- 10 % Tartre factice bouillon 3/4 heure.
- Lorsqu’il s'agit d’étoffes mélangé soie on commence toujours par teindre d’abord le coton : le mieux est d’employer à cet effet des colorants diazotables qui résistent bien aux acides employés dans la teinture ultérieure de la soie. Pour cette dernière teinture nous avons à notre disposition un grand nombre de colorants acides tels que le Cyanol extra, l’Orange extra, la Crocéine brillante, le Violet formyle, le Rhodonine, le vert acide, etc. Aussi, si pour la teinture on se contente même d’une seule couleur tel par exemple que le noir, on arrive cependant à produire les effets les plus divers. Un exemple pour expliquer comment l’opération se conduit pratiquement.
- 6e Effet. Noir et Vert
- Teinture de coton
- Abreuver le tissu dans le bain tiède légèrement alcaliné et teindre avec :
- 5 ,5 Noir diamine BH 0,25 Orange diamine
- Au bain aussi serré que possible on ajoute par litre :
- 10 gr. Sulfate de sodium
- 2 gr. Savon.
- Manier pendant 1 heure à 80 C. Rincer après teinture dans une eau tiède légèrement alcalinisée et diazoter comme il est dit pour l’effet N. 5 ; développer finalement avec diamine avec addition de soude. Savonner une ou deux fois au bouillon pour dégorger les fibres de la soie.
- Teinture de la soie
- 1, 5 % Jaune naphtol
- 0,5 % Vert acide extra concentré; teindre avec addition d’un peu d’acide sulfurique à 80oC.
- NOUVEAUX COLORANTS ET
- Nouveaux Procédés d’Application
- Le « BLRU acier Diamine L » (Manufacture lyonnaise de matières colorantes) fournit des tons très nourris et s’emploie soit seul pour la teinture en nuances bleu-verdâtres, soit en combinaison avec les autres bleus et noirs diamine pour production de nuances composées.
- Mode d’emploi
- 1° Coton. — Teindre au bouillon avec les additions suivantes :
- Pour nuances claires
- 2 gr. carbonate de soude, par litre de bain.
- 10 » sulfate de soude » »
- Pour nuances foncées
- 2 gr. carbonate de soude, par litre de bain.
- 30 » sulfate de soude. » »
- Propriétés. — Résistance au lavage et à la lumière: bonne, égale à celle du Noir Diamine ML.
- Solidité aux acides : bonne.
- Solidité aux alcalis : bonne.
- Solidité au fer chaud : remarquable :
- Solubilité : très bonne ; par conséquent, le Bleu acier Diamine convient aussi pour le nuançage ainsi que pour la teinture sur appareils mécaniques.
- Observation. — En dehors de l’emploi général pour des teintes nourries de nuance bleu-verdâtre, le Bleu acier Diamine sera particulièrement intéressant pour la teinture en pièces, attendu qu'il fournit, comme le Noir Diamine ML, des teintes résistant très bien à l’action du fer chaud et qu’il peut servir pour le nuançage.
- 2° Mi-laine. — Mode d’emploi : Teindre au bouillon avec addition de 20 gr. sulfate de soude calc. par litre de bain.
- Observation. — Le Bleu acier Diamine convient très bien pour la teinture des tissus mi-laine; il teint le coton plus que la laine. Pour obtenir un bleu plus vif sur le coton laine, on peut ajouter au bain de teinture des colorants acides, tels que Thiocarmin, etc.
- 3° Soie-coton. — Mode d’emploi : Teindre au bouillon avec addition de 5 % savon et bleu marine bon marché.
- Mode d’emploi : On teint au bouillon,
- Pour nuances claires ; avec addition de
- 2 gr. carbonate de soude et
- 10 » sulfate de soude par litre de bain.
- Pour nuances foncées : avec addition de
- 2 gr. carbonate de soude et 30 » sulfate de soude, par litre de bain.
- Remarque. — Comme solidité, le Noir bleu Diamine R se comporte d’une façon analogue au Bleu Diamine BX; le produit est surtout intéressant pour la teinture du coton en bleu-marine bon marché.
- Pour la teinture des tissus mi-laine, de la laine et de la soie, le nouveau colorant n’offre aucun avantage sur nos anciennes marques.
- On obtient par le même procédé que ceux indiqués pour le Bleu acier Diamine L, des rongés blancs et jaunes très nets.
- La même firme livre actuellement un Rouge pour laine BS, qui donne sur laine des nuances bleuâtres et vives, très solides au foulon.
- On peut teindre le Rouge pour laine BS de trois manières différentes :
- a) directement en bain acide,
- b) sur laine chromatée,
- c) en bain acide avec traitement au bichromate de potasse après teinture.
- La teinture sur laine chromatée d’avance est surtout à recommander lorsqu’il s’agit de combinaisons du Rouge pour laine BS avec des couleurs anthracène ou avee le campêche. On obtient, par exemple, des nuances bordeaux très bon marché en combinant le Rouge pour laine BS avec nos Bruns anthracène
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- acides et en nuançant au besoin avec nos Jaunes anthracène.
- La solidité à la lumière du Rouge pour laine BS est très bonne ; le produit tranche très bien, de sorte que le colorant peut servir pour la teinture des draps et des feutres les 10 % sulfate de soude.
- Observation. — Le Bleu acier Diamine L donne sur satin soie-coton de belles teintes uniformes ; le produit sera donc, pour cette industrie, également un colorant très utile.
- 40 Laine et soie.— Mode d’emploi : Teindre au bouillon avec addition de 10 % sulfate de soude et 2 % acide acétique.
- Observation. — Les teintes sur laine sont d'une solidité remarquable au foulon et au soufre, de même que les teintes sur soie qui se distinguent par leur résistance au soufre, au lavage et à l’eau. Comme solidité à la lumière, les teintes correspondent au Noir Diamine ML.
- 59 Impression. — On produit également d’excellents résultats rongés à la poudre de zinc et de rongés alcalins à l’étain.
- Pour les rongés à la poudre de sine, bien broyer :
- 2 kil. poudre de zinc avec
- 3 » 750 solution dextrine de 1 : 1 et
- 350 gr. glycérine.
- Avant d’employer, ajouter :
- G25 gr. bisulfite 38° Bé.
- Application du rouge alcalin à l'étain Préparation du rongeant alcalin à l’étain.
- Faire bouillir : 450 cmc. eau.
- 450 gr. amidon.
- 1 kil. 200 gr. dextrine blanche.
- 2 » 700 » hydrate stanneux en pâte.
- Ajouter, après refroidissement :
- 990 gr. tartrate d’ammonium avec
- 3 kil. 400 gr. solution albumine de sang de 1 : 1.
- Rongeant jaune :
- 2 kil. jaune de chrome.
- 2 » 250 gr. rongeant alcalin ci-dessus.
- 250 gr. solution d'adragante à 65 pour 1.000.
- 50 » huile de ricin
- 50 » térébenthine.
- Le Noir bleu Diamine R (même maison) est destiné, avant tout, à la teinture du coton en plus serrés.
- Teinture des Peaux
- Nous terminerons cette courte revue des produits de la maison Leop. Cassella et C° en faisant mention de la belle série de nuances qu’elle produit sur cuirs et peaux tannées, par application, bien entendu, des colorants de sa fabrication. Les quantités de colorants employés sont presque toujours insignifiantes : c’est ainsi que pour obtenir nn beau jaune citron pour 2 peaux, on n’a employé que 4 grammes de thioflavine T dissous dans 6 litres d’eau. On a teint pendant 10 minutes en entrant à 45° C-, sans intervention d’aucun mordant ni fixateur. Il est certaines nuances,
- cependant, où la dépense de couleurs est plus forte et où, pour obtenir la fixation, il est nécessaire de faire intervenir soit mordants, soit fixateurs.
- Les échantillons que nous avons sous les yeux ont tous été faits sur peau tannée. Un grand nombre de colorants, cependant, peuvent également servir pour la teinture du cuir préparé au chrome.
- LE TRANSPORT DES TISSUS
- M. Dugrais Frédéric, président de la Chambre consultative des Arts et Manufactures de la Ferté Macé, nous communique la lettre suivante, relative à l’application du tarif des transports de tissus, qu’il a reçue de M. le Ministre du Commerce :
- Monsieur le Président,
- La Chambre consultative des Arts et Manufactures de laFerté-Macé appuie auprès de mon département une pétition formée par un certain nombre d’industriels de sa circonscription, en vue d’obtenir, d’une part, l’application aux expéditions de la gare de cette ville des tarifs spéciaux et communs à prix réduits, établis par les diverses Compagnies de Chemins de fer, pour le transport des tissus, et, d’autre part, le bénéfice des taxes les moins élevées pour les transports empruntant p’usieurs réseaux lorsque l’expéditeur en fait la demande, sans désignation spéciale de tarifs.
- J’ai l’honneur de vous faire connaître que j’ai transmis cette pétition à M. le Ministre des Travaux publics, que la question concerne particulièrement, en la signalant d’une façon spéciale à son attention.
- Recevez, Monsieur, etc.
- DONS A L’UNIVERSITÉ de Nancy
- Nos industries continuent à apporter chacune leur appoint à l’œuvre entreprise par notre vaillant directeur de l’Institut chimique de Nancy.
- Le total des donations, qui s’élevait à 207,000, s’est accru du don de la Manufacture lyonnaise de matières colorantes, 2,000 fr.,ce qui fait un total de 209,000 francs.
- Ce versement, dont nous ne nous lasserons pas de féliciter M. Haller, était accompagné de la lettre suivante :
- « Lyon, le 20 mai 1897.
- « Monsieur,
- « Nous avons bien reçu votre honorée du 13 mai et nous vous remercions de l’envoi de la conférence que vous avez faite à la Société industrielle de l’Est et que nous avons lue avec le plus vif intérêt.
- « C’est avec plaisir que nous voulons contribuer à la réalisation du projet que vous avez formé et dont l’utilité est évidente.
- « Nous vous remettons ci-inclus en un
- chèque sur Nancy, le montant de notre souscription de deux mille francs, et nous vous prions, Monsieur, d’agréer l’assurance de nos sentiments les plus distingués.
- « Manufacture lyonnaise de matières colorantes,
- « L’Administrateur délégué ».
- EXAMEN CHIMIQUE
- DES ’ FIBRES TEXTILES VÉGÉTALES {Textile Mercury) {Suite)
- Par les moyens ordinaires on peut préparer les sels de calcium, de barium , ou de plomb de ces acides sulfuriques de cellulose. L’analyse démontre que ces corps acides ont la formule générale : C6 n H10 n05 n x (SO4 x. Quand on les fait bouillir avec de l’eau, ces sels subissent une hydrolyse, et perdent la moitié de leur acide sulfurique.
- L’action de l’acide sulfurique concentré est d’une application pratique dans la production du papier parchemin. On plonge du papier non satiné dans l’acide d’une concentration déterminée pendant environ une minute et on le rince immédiatement dans l’eau. L’acide agit sur la surface du papier et forme une cellulose acide sulfurique qui reste attachée à la surface. En passant dans l’eau ce corps se décompose, l’acide est éliminé par le lavage et la cellulose se dépose sous une forme amorphe sur le papier en remplissant tous ses pores et en le rendant impénétrable à l’eau et à la graisse. On emploie maintenant beaucoup ces papiers pour l’empaquetage.
- Action de l’acide hydrochlorique
- L'acide hydro hlorique étendu, du degré de concentration de 1° à 2° Tw., employé à froid, n’a aucune action sur la cellulose. Le coton plongé dans l’acide de la force indiquée puis bien lavé dans l’eau, n’est nullement affecté, circonstance assez importance dans le blanchiment du coton, où il faut traiter le tissu ou les fibres à deux reprises par les acides faibles. L’acide hydrochlorique étendu bouillant, tend à désagréger la cellulose. L’acide hydrochlo-riqueconcentréordinaire d’une forcede30°Tw. attaque très rapidement la cellulose. Le produit est une poudre blanche, très friable, qui, considérée au microscope, apparaît sous forme de fragments de la fibre.
- La formule des produits est C12H22011, ce qui le classe dans les hydrocelluloses, la cellulose ayant subi une hydrolyse en absorbant les éléments de l’eau d'après l'équation : 2C6 Hio 05 + HG? = C12 H32 OH. Par une nouvelle digestion avec de l’acide, l’hydrocel-lulose subit un changement moléculaire et se convertit en dextrose. Dans sa composition l’hydrocellulose ressemble au produit formé par l’action de l’acide sulfurique, qui a reçu le nom d’amyloïde. Il diffère de la cellulose en ce qu’il contient des groupes carboxyles libres, CO, tandis que ses groupes hydroxyles HO,
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- sont beaucoup plus actifs dans leurs réactions chimiques.
- Il peut être utile d’indiquer ici que l’acide sulfurique du poids spécifique de 1, 25 à 1, 3 convertit la cellulose en hydrocellulose qu'on ne peut pas distinguer de celle formée par l’acide hydrochlorique concentré. L’acide sulfurique d’un degré de concentration plus élevé forme un produit différent, comme nous l’avons déjà indiqué.
- L’hydrocellulose est insoluble dans l’acide nitrique poids spécifique 1, 5, et ne subit aucune oxydation. Il se forme des nitrates de composition variée.
- La formation d’hydrocellulose a une importance très grande dans la fabrication des lainages. Il est à peu près impossible d’obte nir des laines entièrement libres de fibres végétales ; d’autre part dans les tissus de laine et coton il est souvent utile de séparer les fibres végétales de la laine. Dans ce but on passe les tissus dans un bain d’acide hydrochlorique ou d’acide sulfurique faible. Dans le séchage l’acide convertit le coton ou les fibres végétales en hydrocellulose, qui est friable et se réduit en poudre, de sorte qu’on peut aisément l’éliminer, tandis que la laine qui n’a pas été attaquée par l’acide reste in tacte. Ce procédé est appelé « carbonisation ». Il peut être effectué non seulement au moyen des acides, mais aussi par les sels, comme le chlorure d’aluminium, qui, par ce traitement, se décompose en acide libre et en oxyde basique. Pour la même raison il est très important d’éviter l’emploi de ces corps, chlorure et sulfate d’aluminium, chlorure de zinc et de magnésium etc., dans le traitement des cotonnades, parce que dans l’apprêt, où les étoffes sont séchées de nouveau, le coton a une grande tendance à former une hydrocellulose, avec amollissement des tissus.
- Action de l’acide nitrique
- L’action de l’acide nitrique sur la cellulose est très diverse et dépend de beaucoup de facteurs : concentration de l’acide, durée de l’action, température. Naturellement, comme l’acide nitrique est un agent d’oxydation très énergique, son action sur la cellulose est essentiellement celle d’un oxydant, mais le caractère du produit obtenu varie beaucoup suivant les conditions que nous venons d'indiquer. Quand on plonge pendant un moment de la cellulose ou du coton sous n’importe quelle forme dans l’acide nitrique du poids spécifique de 1,4 à 1,5, et qu’on lave ensuite complètement la fibre, il y a formation partielle d'hydrate de cellulose de nature gélatineuse. Cet hydrate se dépose sur le tissu qui n’est cependant pas affecté en ce qui concerne la force et l’apparence, mais son affinité pour les matières colorantes augmente. Il y a un léger rétrécissement du coton ou du papier soumis à cette action. Cette propriété de l’acide nitrique est curieuse et de celles qu’on n’aurait pas pu déduire des propriétés connues de cet acide en général de son action sur les fibres textiles.
- L’acide nitrique convertit toutes les sortes de cellulose en un produit nitreux, dont la composition dépend de la force de l'acide, de la durée du traitement et, jusqu’à un certain point, du caractère et de la condition de la cellulose soumise à son action. Les nitro-celluloses sont toutes des produits très inflammables, et celles qui sont les plus riches • en nitrate font explosion. On les produit commercialement et on les appelle fulmi-coton ou pyroxyline. Les plus nitratées forment la base des explosifs, tandis que les moins nitratées sont converties en collodion pour des usages photographiques ou autres.
- Bien qu’on regarde généralement les produits pour nous nous occupons actuellement comme des nitro-celluloses, il serait plus correct de les appeler nitrates de cellulose, parce que l’analyse indique la présence du groupe NO3 qui caractérise les nitrates et non pas du groupe NO2 qui est le signe des corps nitreux en général.
- D’autre part les composés nitreux, quand il sont soumis à l’action des agents de réduction, se convertissent en composés amido : tel, par exemple, le nitro-benzine Cô H5 NO2 qui se convertit en alinine C6 H5 NH2 , ou la nitro-naphtaline C10 H 7 NO2 qui se convertit en naphtylamine C10 H7 NH2 . Jusqu’à présent les dérivés d’acide nitrique et de cellulose n’ont pas encore été convertis en corps amido par les agents de réduction. Ils ont de plus les propriétés suivantes quiserapportent plus aux nitrates qu’aux corps nitreux : les alcalis éliminent l’acide nitrique ; l’acide sulfurique froid fait disparaître l’acide nitrique avec formation de sulfates de cellulose ; le bouillon avec le sulfate ferreux et l’acide hydrochlorique éliminent l’acide nitrique comme oxyde nitrique. Cette dernière réaction forme la base d’une méthode de détermination du degré de nitration du fulmi-coton.
- Par différents procédés on a préparé plu-. sieurs nitrates de cellulose bien caractérisés, mais il est extrêmement difficile d’en obtenir à l’état de pureté parfaite, les articles commerciaux étant toujours des mélanges de deux ou de plusieurs nitrates. Les nitrates suivant sont les meilleurs qu’on connaisse et les plus importants :
- Hexa-nitrate de cellulose. Ce nitrate est le constituant essentiel du fulmi-coton explosif du commercs; il provient de l’action d’un mélange d’acide nitrique et d’acide sulfurique concentrés, sur le coton à une température de 50° à 55° Fabr. pendant 24 heures. Plus l’action est longue, plus la conversion du coton en nitrate est complète ; une durée plus courte tend à laisser subsister dans le produit achevé des nitrates inférieurs. Cet hexa-nitrate est insoluble dans l’éther, l’alcool ou un mélange de ces dissolvants, de même que dans l’acide acétique glacial ou dans l’alcool methyl.
- Le penta-nitrate de cellulose, C12 H15 O5 (NO32)5 ,estunfulmi-coton légèrement explosif, Quand on fait dissoudre du fulmi-coton dans | l’acide nitrique et qu’on y ajoute de l’acide
- sulfurique, le penta-nitrate est éliminé sous forme de précipité. Il n’est pas soluble dans l’alcool mais dans un mélange d’éther et d’alcool ; il est aussi légèrement soluble dans l’acide acétique. Les solutions de potasse caustique le convertissent en dinitrate.
- Le tetra-nitrate de cellulose, C12 Ht6 O6 (NO3 )4 , et le tri-nitrate de cellulose, Cl2 H17 07 (NO3 )3 , forment la base du collodion ou fulmi-coton soluble. Jusqu’ici on est pas parvenu à les séparer, grâce à leur action similaire en présence de dissolvants. On obtient ces nitrates en traitant du coton par l’acide nitrique pendant 20 ou 30 minutes. Leur caractéristique est d’être plus solubles que les fulmi-cotons explosifs et moins inflammables. Ils se laissent dissoudre facilement dans un mélange d’éther et d’alcool d’où on les précipite sous forme de gélatine en y ajoutant du chloroforme. L’éther acétique, l'alcool méthyl, l’acétone, et l’acide acétique glacial dissolvent aussi ces nitrates.
- Le di-nitrate’de cellulose, CI2H1808 (NO3 )2 est le résultat du traitement delà cellulose par l’acide nitrique étendu, ou du bouillon des nitrates élevés avec des solutions de sonde ou de potasse caustiques. Comme les nitrates indiqués en dernier lieu, il est soluble dans un mélange d’alcool et d’éther, dans l’éther acétique et dans l’alcool absolu.
- Il est a mentionner qu’une longue digestion des nitrates de cellulose produit une décomposition complète de ces produits, avec formation de matières goudronneuses et de com -posés alcalins de différents acides organiques.
- Les nitrates de cellulose rencontrent beaucoup d’applications commerciales, dont quelques unes n’ont pas de relations avec l’industrie textile et que pour ce motif nous traiterons très brièvement, tandis que nous nous étendrons plus longuement sur d’autres, par suite de leurs rapports immédiats avec la fabrication des tissus.
- Explosifs. — On emploie comme explosif l’hexa-nitrate soit seul soit en mélange avec différents corps.
- Collodion — Les nitrates inférieurs sont solubles dans un mélange d’alcool et d’éther, en formant une solution visqueuse très claire et transparente. Quand on les expose à l’air les dissolvants s’évaporent en laissant le fui— mi coton sous forme d’une masse transparente, très élastique, tenace, insensible à l’eau et à d'autres substances. La solution d’alcool éther est connue sous le nom de collodion; on l’emploie dans la photographie pour couvrir les plaques de verre et former une pellicule sensible et dans la chirurgie pour préserver les plaies du contact de l’air.
- Celluloïd, xylonite. — Une application très importante des nitrates inférieurs solubles de cellulose, s’est développée dans ces dernières années dans la production d’articles-connus sous différents noms, mais principalement sous les noms de xylonite et de celluloïd. On fait dissoudre le nitrate dans l’acétone ou un autre dissolvant et on le mélange avec du
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- camphre, en produisant ainsi une masse plastique qu’on peut allonger au moyen de rouleaux en feuilles minces transparentes, le dissolvant se volatilisant pendant l’exposition à l’air libre. Une application d’un haut intérêt est la fabricalion des cols, poignets, devants de chemise etc. imperméables. On répand la solution de cellulose sur un tissu de lin ou de coton de la forme voulue.
- Quand l’article est sec la surface devient brillante, imperméable et se laisse laver facilement. En mélangeant la pâte de nitrate de cellulose avec différentes matières colorantes, on peut faire au moule divers objets de fantaisie : épingles à cheveux, peignes, ballons etc. Le grand désavantage de tous ces articles est leur grande inflammabilité, l’application de la flamme produisant leur combustion immédiate, ce qui a dans beaucoup de cas déterminé de regrettables accidents. Une méthode de dénitration qui rendrait ces articles ininflammables, serait un grand avantage.
- L’une des applications les plus intéressantes des nitrates de cellulose est la production de la soie artificielle. Plusieurs procédés chimi-queset mécaniques ont été brevetés pour la fabrication de ce produit; les plus importants sont ceux de Chardonnet et de Lehner. Ils reposent tous sur ce principe que quand on force une solution de nitrate de cellulose à travers une étroite ouverture ou un tube, le dissolvant s’évapore presque immédiatement en laissant le nitrate de cellulose sous forme d’un fil gélatineux très souple et élastique et d’un beau
- lustre. Chardonnet dissout le nitrate de cellulose dans un mélange d’alcool et d’éther et force la solution à travers un tube capillaire dans de l’eau chaude, où les dissolvants s’évaporent aussitôt en laissant le nitrate de cellulose sous forme d’une fibre très fine qui par un mécanisme spécial, s’enroule aussitôt formée.
- Le procédé Lehner ressemble à celui de Chardonnet. Lehner emploie une solution de nitrate de cellulose dans l’alcool et l’éther et y ajoute une légère quantité d’acide sulfurique; par l’addition de ce dernier ingrédient il peut employer une solution plus forte de nitrate de cellulose (10 à 15 %), de sorte qu’il obtient un fil plus fort qui résiste mieux à l'envidage. Par un traitement ultérieur à l'acide acétique et à l’acide sulfurique mélangés on peut dénitrater la fibre, ce qui peut aussi s’effectuer par un traitement au sulfure d’ammoniaque. Les fibres dènitratées ainsi préparées ressemblent étroitement à la soie par leur lustre ; elles ne sont cependant pas si douces ni aussi souples, et n’ont pas la même force que la soie ordinaire : leur force varie entre 60 et 70 % d’une fibre de ver à soie de même diamètre. Mais le grand inconvénient de la soie artificielle est son inflammabilité.
- On peut teindre la soie artificielle de la même façon que la soie ordinaire. Comme fibre textile il est douteux que son usage devienne général, parce que jusqu’ici on ne l’a employée qu’en combinaison avec la laine
- et le coton et même avec la soie ordinaire. Les tissus ainsi fabriqués ont une apparence très délicate.
- La cellulose résiste très bien à l’action des agents d’oxydation faibles; c’est sur ce fait que sont basés les différents procédés de blanchiment en usage. Cependant une action trop prolongée des agents d’oxydation faibles a une certaine influence sur la cellulose, et il est par conséquent utile d’indiquer l’action de certains corps oxydants.
- L’acide nitrique à environ 30 ou 40° Tw. a peu d’action à froid et ses effets ne deviennent sensibles que par la chaleur. L’effet est une oxydation, parce que la cellulose se transforme en une substance appelée oxy-cellulose. Cette oxy-cellulose est blanche et floconneuse. Elle a une tendance à former un hydrate gélatineux en présence de l’eau et sa décomposition correspond à la formule C18H26016 Elle est soluble dans un mélange d’acides nitrique et sulfurique, et quand on l'étend d’eau il se forme un précipité de tri-nitrate.
- Une solution faible alcaline dissout cette oxy-cellulose en la colorant en jaune, tandis que l’acide sulfurique concentré forme une coloration rose. Il est important à noter que l’acide nitrique de la force indiquée ne convertit pas toute la cellulose en oxy-cellulose, mais qu’il se forme en même temps des acides carbonique et oxalique. Quand on passe du coton dans des solutions concentrées de pondre de blanchiment et d’hypochlorites alcalins et qu’on le sèche ensuite, il se trouve considéra-
- TABLEAU COMPARATIF DU MOUVEMENT DES MATIÈRES PREMIÈRES Pendant le quatrième mois des années 1897, 1896 et 1895
- IMPORTATIONS Quantités livrées à la consommation EXPORTATIONS Marchandises françaises ou francisées exportées
- 1893 1896 1805 1897 1S96 1895
- Bois de teinture en bûches : Mexique kil. — — Brésil — — Haïti — — Guatemala — — Autres pays Totaux .... Bois de teinture moulus Garance en racine, moulue ou en paille Curcuma en racine — en poudre. Quercitron Lichens tinctoriaux Ecorces à tan, moulues ou non Sumac, fustet et épine-vinette : Ecorces, feuilles et brindilles Moulus Noix de galle et avelanèdes entières, concassées ou moulues Libidibi et autres gousses tinctoriales Safran Autres teintures et tanins Cochenille Kermès animal Indigo Indigo-pastel, indigue, inde plate et boules de Cachou en masse Rocou préparé Orseille préparée, humide en pâte — sèche (cudbéard ou extrait).. Extraits de bois de teinture et d’autres espèces : Garancine Teintures dérivées du goudron de houille : Acide picrique Alizarine artificielle. , Autres j Bleu de Prusse I Carmins communs 4.375.900 12.200 b.468.000 4.719.000 18.106.100 33.680 200 43.700 146.100 82.700 1.600 473.500 101.100 2.058.500 3.148.500 1.239.600 1.345.500 4 900 5.200 '56.600 142.220 701 510 1.283.660 27.520 4.000 60 1.600 37.440 10 35.840 311'.560 67.790 15.780 3.960 20 11.428.000 113.400 9.982.300 3.096.700 25.063 700 49.684.100 32 200 90.400 261.300 2.800 310.400 28.400 2.031.500 3.267.800 1.211 900 1.370.300 17.400 17.000 74.600 97.930 950 1 389 630 1.564.500 130 040 5 700 320 20 22.710 39.720 296.010 58.480 16.260 180 40 6 041.500 696.800 - 6.478 500 1.149.000 25.343.500 89.709.300 18.400 275.500 223.600 2 300 501.400 77.900 1 957.100 3.329.000 964.900 838.400 470 000 17.200 197.200 119.260 874.230 377.370 31.090 4.520 160 530 24.860 59.360 254.380 64.170 12.480 220 30 Bois de teinture en bûches kil. — moulus Garance en racine, moulue ou en paille Curcuma en racine en poudre. Quercitron Lichens tinctoriaux Ecorces à tan, moulues ou non Sumac, fustet et épine-vinette : Ecorces, feuilles et brindilles.... Moulus Noix de galle et avelanèdes entières concassées ou moulues ; Libidibi et autres gousses tinctoriales Safran Autres teintures et tanins Cochenille Kermès animal Indigo Indigo-pastel, indigue, inde plate et boules de bleu Cachou en masse Rocou préparé Orseille préparée, humide en pâte — sèche (cudbéard ou extrait).. Extraits de bois de tejnture et d autres espèces : Garancine Autres : Allemagne — Belgique — Angleterre — Etats-Unis — Autres pays Totaux Teintures dérivées du goudron de houille : Alizarine artificielle Acide picrique Autres Outremer Bleu de Prusse Carmins communs — fins 381.800 127.500 12.300 2.500 4.000 1.100 4.500 6.188.200 49.100 40.900 54.300 b.200 3.490 78.900 82.500 91.000 19.200 34:000 39.200 19.300 9.700 11.400 1.272.200 626.400 879.800 314.700 1 139.400 4.232.500 700 200 197.600 269.700 16.200 1.700 1.600 950.600 224.300 18.100 4.000 1.800 2.000 15.400 4.53,8.300 93.000 163.100 69.900 4 000 8.100 75.100 80.900 109 800 32.000 116.100 52.700 23.400 6.400 14.200 1.774.600 892.800 512.800 199.700 1.909 300 5.289.200 23.400 400 255.600 199.100 8.200 3.200 3.900 2.106.700 263.600 35.600 49 700 4.000 2.000 7.700 5 663,500 4.200 157.900 26.500 13.100 10.500 77.200 61.368 152.723 18.078 55.608 28.816 31.262 10.795 69.170 1.680.175 1.079.396 615.412 262.276 1.895.002 5.531.261 18.126 123 155.452 208.237 6. 173 3.962 2.052
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- blement amolli. Cet effet de la poudre de blanchiment a été observé pour la première fois il y a environ 15 ans par George Witz, qui a attribué l’amollissement du coton à la formation d’oxy-cellulose. Bien que la composition de l'oxy-cellulose ainsi formée n’ait pas été entièrement définie, il y a tout lieu de croire qu’elle diffère quelque peu de l'oxycel-lulose d’acide nitrique. Une propriété remarquable de l’oxy-cellulose dontnous nous occupons ici est son/affinité pour les colorants ba siques d'aniline, qu’elle absorbe directement. L’oxy-cellulose est soluble dans les solutions alcalines.
- Dans les procédés ordinaire de blanchiment il y a risque considérable de formation d'oxy-cellulose par l’emploi des solutions de blanchiment d’un degré déconcentration trop élevé, ou quand on laisse trop tirer avant le lavage final, On peut se rendre compte facilement de la présence d’une oxy~cellulose dans le coton blanchi en plongeant le tissu dans une solution faible de bleu méthylène, dont une partie se trouve absorbée par la fibre lorsqu’il y a présence d’oxy-cellulose.
- Le permanganate de potasse est un agent d’oxydation très énergique. Sur la cellulose les solutions neutres n’ont qu’une influence légère, a froid comme à chaud. On peut par conséquent les employer pour le blanchiment du coton et des autres fibres de cellulose.
- Les solutions alcalines de permanganate de potasse convertissent la cellulose en oxy cel lulose avec formation d’acide oxalique, carbonique etc. L’oxy-cellulose formée par l’action des solutions alcalines de permanganate reesemble à l’oxy-cellulose obtenue par l action de l’acide nitrique.
- L’acide chromique, employé sous forme de solution, n’a qu’une faible action sur la cellu -lose. En présence des acides minéraux, à chaud ou bouillant, l’acide chromique transforme la cellulose en oxy-cellulose et d’autres produits.
- D’après la description que nous venons de faire de l’action des agents d’oxydation sur la cellulose, on peut se rendre compte que dans toutes les opérations pratiques comportant l’emploi de ces agents pour le traitement du coton, on devra toujours les employer aussi faibles que possible et ne pas trop prolonger l’opération.
- Action des alcalis sur la cellulose
- Les solutions étendues d’alcali caustique, de soude ou de potasse caustiques d’une force de 2 à 7 0/0, n’ont aucune action sur la cellulose à froid, même quand on prolonge la digestion de la fibre par la solution.: alcaline. Les solutions d’alcalis caustiques de 1 à 2 % n’ont aucune action sensible, même quand on les emploie à des températures élevées et sous une forte pression, fait d’une grande importance au point de vue du teinturier, parce qu’il lui permet de soumettre le coton ou toute autre fibre végétale à un traitement par la solution alcaline à une température élevée et
- sous une forte pression, dans le but d’enlever les matières grasses et autres impuretés, sans aucun préjudice pour les fibres elles-mêmes. Il est à remarquer cependant que la fibre doit baigner complètement dans la solution alcaline, sans quoi toutes les parties exposées à l’air s’amolliraient. Ce fait est dû à la formation d’hy-drocellulose qui est plus faible que la fibre originale.
- Les solutions de soude caustique d’une concentration plus forte que 3 %, tendent, quand on les fait bouillir sous pression, à convertir la cellulose en corps solubles de différents caractères, et jusqu’à 20 % de la cellulose peuvent être dissous par ce traitement. Mais il n’en est plus de même avec les solutions concentrées de soude ou de potasse caustiques. Mercer a trouvé que les solutions contenant 10 % d’ammoniaque avaient un effet considérable sur la fibre ; elles la font gonfler et la rendent. gélatineuse et transparente, chaque fibre de coton perdant son apparence côtelée et prenant une forme plus ou moins cylindrique, avec déformation du canal central. La cellulose entre en combinaison avec l’ammoniaque et forme de la cellulose de sodium qui a la formule C12 120 010 2NaOH.
- La cellulose ammoniacale n’est cependant pas un corps stable ; quand on la lave avec de l’eau, l’ammoniaque disparaît et on obtient de la cellulose hydratée qui a la formule C12H20010H2 0.
- L’eau élimine l’ensemble de l’ammoniaque mais l’alcool n’en fait disparaître que la moitié. Il est à noter que pendant le procédé du lavage à l’eau la fibre se rétrécit considérablement et perd de 10 à 15 0/0 de sa longueur ; en même temps elle s’épaissit beaucoup. Ce rétrécissement est surtout remarquable dans le coton. Comme John Mercer a été le premier à indiquer l’action des solutions ammoniacales sur le coton, le procédé a reçu le nom de « mercerisage ».
- Il est à remarquer que les solutions de soude caustique de 1,1 ou de 20° Tw. n’ont qu’une très faible action rétrécissante; ce n’est que par un traitement prolongé qu’on obtient le mercerisage avec ces solutions. Notons aussi que l’addition d’oxyde de zinc à la solution caustique augmente son pouvoir mercerisant. Les solutions de 1,225 à 1,275 (c'est-à-dire entre 45° et 550 Tw.) effectuent le mercerisage presque immédiatement à froid ; ce degré de concentration est le meilleur pour l’emploi de la soude caustique. En plus du changement amené dans les fibres par le rétrécissement et le gonflement, elle gagnent en force et leur résistance augmente de 40 à 50 0/0. En même temps la fibre a une plus grande affinité pour les colorants, une pièce d’étoffe mercerisée absorbant trois fois autant de matière colorante qu’une pièce non mercerisee dans le même bain.
- Nous avons dit que le rétrécissement a lieu pendant le lavage ; or on a observé que lorsque le tissu est tendu pendant cette opération, cet effet du rétrécissement ne se produit pas.
- Jusqu’en ces derniers temps le mercerisage du coton n’avait pas reçu une application pratique, mais aujourd’hui on produit des effets de créponnage sur les cotonnades en y imprimant des solutions épaissies de soude caustique, de sorte que le rétrécissement amené par l’action du mercerisage à toutes les places où l’alcali a été imprimé, produit sur le tissu des effets de crépon. Une autre application qui n’a pas encore pris un grand développement commercial est le lustrage du coton qui prend presque l’apparence de la soie.
- Si, après le mercerisage du coton, on le lave sous pression avec de l’eau ou des alcalis faibles, il prend une belle apparence lustrée, sans d’ailleurs se rétrécir et en gagnant en même temps en affinité pour les matières colorantes, On peut produire des couleurs bien plus brillantes sur le coton ainsi traité que sur le coton à l’état naturel.
- Il reste maintenant peu à dire sur la fibre de coton. On peut préparer plusieurs acétates de cellulose, comme par exemple le triacétate et le tétracétate de cellulose dont le dernier a la formuleC6 H6 O(OC2 H3 O)4 . Cesacétats n’ont pas encore reçu d’application pratique quant à présent, mais ils ont un grand intérêt théorique, d’autant plus que beaucoup de chimistes ont trouvé que la formation d’acétates est un excellent point de repère pour la constitution de beaucoup, sinon de tous les corps organiques. Jusqu’ici le tetracétate est l’acétate le plus élevé qu’on ait bien défini. Son existence démontre que dans la cellulose il y a quatre groupes hydroxyles OH, et par conséquent que la constitution de la cellulose est représentée par C6 H6 O(OH)4 . Nous reviendrons plus tard sur ce sujet.
- L’élude chimique du coton serait incomplète si nous ne disions pas quelques mots sur les réactions qui accompagnent les procédés de teinture et d’impression. Ce sujet est des plus intéressants et pose toute une série de problèmes sur la combinaison des matières colorantes avec les différentes fibres. Mais il est trop complexe pour que nous puissions le considérer sous toutes ses faces dans cette étude, et nous nous bornerons à tracer en quelques lignes les caractères essentiels des réactions des colorants sur les fibres de coton.
- D’une façon générale nous remarquons-: 1° Qu’il y a un grand nombre de colorants comme les Benzo, Congo, Diamine, Titane, Mikado, etc., qui peuvent teindre le coton par un bain direct ou contenant du sel, du sulfate de sodium, du borax ou des sels similaires. 2° Qu’il y a des colorants comme le Magenta, la Safranine, l'Auramine, et le Violet Methyl qui ne peuvent pas teindre là fibre de coton directement, mais exigent un mordançage ou une préparation par l’acide tannique.
- 3° Que certaines matières colorantes, comme l'alizarine, la nitroso-resorcine, le campêche, etc., etc., exigent le mordançage ou la préparation du coton par les sels métalliques, comme ceux d’alumine, de chrome et de fer ;
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- 4° Que certains colorants, comme les écarlates azo et les couleurs azoïques en général ne peuvent pas être employés dans la teinture du coton ;
- 5° Qu’il existe quelques colorants comme l'indigo qui forment un groupe spécial.
- Toutes les recherches modernes sur les principes chimiques de la teinture démontrent que pour teindre convenablement une fibre il fautqu’il y ait formation d’une « couleur laque », dont l’un des constituants est le principe du colorant et l’autre soit la fibre soit le mordant.
- La question de la formation des couleurs laques est liée à la constitution moléculaire de la matière colorante, et en particulier à sa richesse en ce qu’on appelle les groupes chro-mogéniques, NH2 , S03 H, COOH,OH,NO2 , NOH, et les combinaisons de ces groupes avec les autres groupes d’atomes formant la molécule de la matière colorante.
- LES TISSUS DE SOIE PURE
- On sait que la commission des douanes a mis à son ordre du jour la discussion des pro -positions ayant pour objet de rembourser aux tissus de soie pure exportés les charges spé-cialesqui les grèvent. Nous sommes en mesure de donner le texte de la proposition qui servira de base à la discussion :
- Article premier. - Les charges résultant du droit de 3 francs par kilogramme sur les soies moulinées écrues seront remboursées à forfait à la sortie des tissus de soie pure à raison de 60 0/0 de ce droit. En conséquence il sera remboursé par kilogramme de tissu de soie pure exporté : 1 fr. 80 aux tissus écrus et en raison des charges en teinture ; 1 fr. 50 aux tissus de couleur ; 1 franc aux tissus noirs.
- Art. 2. — Les soies moulinées exportées temporairement pour être teintes à l’étranger pourront bénéficier des bons de sortie temporaire dans les mêmes conditions et par les mêmes voies et moyens que les fils de soie moulinés qui entrent temporairement en France pour y être teints.
- Art 3. — Modifier ainsi qu’il suit la note A de l’article 459 : Les tissus pongées, corah et tussah ou tussor de toute catégorie, sont assimilés aux tissus de soie pure écrus ; le coût du remboursement est évalué à 119.915 francs. »
- LA LOI
- Sur les Brevets d’invention
- La Chambre syndicale de la bonneterie a adressé au ministre du commerce, à propos de la loi sur la délivrance des brevets d’invention, la lettre suivante :
- « Monsieur le Ministre.
- « Nous venons nous plaindre à vous comme
- à notre protecteur naturel, des difficultés créées aux industriels français par la législation actuelle sur les brevets d inventions et de la position d’infériorité dans laquelle ils se trouvent vis-à vis de leurs concurrents étrangers, mieux protégés par la législation de leur pays.
- » Le principal grief que nous faisons à la législation actuelle est de ne pas nous renseigner sur nos droits, et aussi d’obliger les industriels brevetés ou non, à des recherches d’antériorité extrêmement pénibles et coûteuses qui ne leur sont pas facilitées par l’administration. Un breveté ne sait jamais s’il a des droits privatifs ou non.
- » L’incertitude où chacun se trouve est d’autant plus nuisible que le développement industriel est plus considérable. L’importance de plus en plus grande chaque jour des installations mécaniques ou industrielles nécessiterait une base sérieuse et la délimitation des droits de chacun.
- » Nous vous présentons notre vœu aussi succinctement que possible et nous en remettant à votre haute compétence, nous espérons que vous voudrez bien le prendre en considération.
- » Veuillez agrer, Monsieur le Ministre, etc.
- » G. Verdier ».
- LÉGISLATION COMMERCIALE ÉTRANGÈRE
- Factures consulaires. — On rappelle aux exportateurs français que, aux termes d?une ordonnance du gouvernement des Etats Unis, en date du 21 octobre 1896, portée à la connaissance du commerce français par circulaire de M. le ministre du commerce et de l’industrie, du 1er décembre, la formalité de la prestation de serment pour l’établissement des factures consulaires pour marchandises à destination des Etats Unis n’est exigible que pour les marchandises soumises à un droit ad valorem.
- Celles qui sont exemptes ou soumises à des droits spécifiques sont dispensées de cette formalité.
- JURISPRUDENCE
- COUR DE CASSATION Bulletin du 2 avril Travail dans l’industrie. — fabrique — affichage DES DISPOSITIONS DE LA LOI DU 2 NOVEMBRE 1892 ET DES HEURES DE TRAVAIL ET DE REPOS. — CONTRAVENTION. — CIRCONSTANCES ATTÉNUANTES. — AMENDE DE UN FRANC
- Le juge de police, saisi d’une contravention, aux articles 11 et 26 de la loi du 2 novembre 1892 pour non affichage, dans une fabrique, des dispositions de cette loi, ainsi que des heures de travail et de repos, ne peut réduire, à raison de prétendues circonstances atténuantes, la peine d’amende à un franc.
- L’article 26 fixe, en effet, le minimum de
- cette peine à cinq francs, et n’autorise pas l'admission des circonstances atténuantes.
- Cassation, sur le pourvoi du ministère public près le Tribunal de simple police de Bol; lène, d’un jugement de ce Tribunal, en date du 16 novembre dernier (affaire Agnel).
- M le conseiller Accarias, rapporteur; M. Puech, avocat général, conclusions conformes. {Gazette des Tribunaux.)
- Un de nos lecteurs nous écrit :
- J’ai un employé comptable auquel je donne 2,400 fr. par an payables mensuellement. Entré à mon service le 25 juin 1896, je l’ai congédié le 15 mars dernier pour le 15 avril. A-t-il le droit de demander à rester l’année entière sous prétexte que l’engagement est fait par année ou d’exiger le payement de plusieurs mois à titre d’indemnité?
- R. — Si votre engagement ne renferme aucune dérogation aux usages, vous devez vous conformer à ceux- ci. Les tribunaux à Par.a, allouent en cas de brusque renvoi, le traitement d’un mois, ce qui laisse supposer, puisque le renvoi peut s’effectuer à tout moment, que le congé aussi peut être donné un jour quelconque du mois pour le mois suivant. Il faut observer toutefois que, malgré cet avertissement donné en temps utile, s’il existe des circonstances de fait qui peuvent motiver une indemnité, comme l’importance de l’emploi ou la difficulté qui peut exister d’en retrouver un semblable, les tribunaux peuvent accorder le traitement de 2, de 3 mois et même d’un an.
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- BIBLIOGRAPHIE
- Chimie des Matières colorantes artificielles, par A. Seyewetz, chef des travaux à l’Ecole de chimie industrielle de Lyon, et P. Sisley, chimiste-coloriste.
- 'Cinquième et dernier Fascicule ; Matières colorantes dérivées de la quinoléine et de l’acridine ; matières colorantes thiozoliques et thiobenzényliques ; matières colorantes non classées ; Noir d’aniline ; Matières colorantes, renfermant du soufre (genre cachou de Laval) ; Couleurs dérivées de la coumarine; Céruli-gnone et ses dérivés ;Galloflavine ; Canarine; Orcéine ; Lakmoïde ; Francéines; Violets de morphine et de codeine obtenus par l’action de l’acide nitreux sur les phénols; colorants obtenus par oxydation des phénols et amido-phénols. — Additions. — Tables des matières.
- Nous n’avons plus à revenir sur la valeur du traité de chimie des matières colorantes artificielles par M.| A. Seyewetz et Sisley. Dans le n° 8 (20 avril 1897 page 20) de ce journal nous avons franchement exposé notre pensée au sujet de l’œuvre scientifique considérable que les auteurs viennent aujourd’hui de mener à bonne fin. Il ne nous reste donc qu’à les féliciter de la manière magistrale dont ils se sont acquittés de leur tâche qui n’a pas toujours été facile et nous croyons que chimistes, coloristes aussi bien que fabricants de matières colorantes artificielles consulteront toujours avec fruit ce répertoire aussi complet que possible des connaissances acquises à ce jour dans cette branche de la science contemporaine. Ses progrès ne sont plus à compter et il serait difficile de suivre le courant qui entraîne les chercheurs dans cette voie, si de temps en temps quelques sa-
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- vants ne venaient à fixer quelques jalons, points de départ de nouvelles recherches et de nouvelles inventions susceptibles de donner à l’art de la teinture et de l’impression, le degré de perfection auquel il ne cesse de tendre.
- Th. S.
- Les apprêts. — Leur nature, leur préparation et leurs emplois dans l’industrie textile, ouvrage publié en Allemand par Frédéric Folleyn. — Editeur : Hartleben (Vienne, Pest, Leipzig).
- Ce petit manuel qui fait partie de la bibliothèque chimico-technique dans laquelle nous avons déjà eu tant d’ouvrages intéressants à signaler, n’en est pas des moins intéressants. Répondant à un besoin réel de l’industrie des fils et tissus, il traite d’une manière pratique toutes les questions qui peuvent se présenter dans cette partie si vaste de la technique spéciale et s’il est difficile d’établir une classification vraiment rationnelle dans les différentes phases des opérations des apprêts, celle adoptée par l’auteur est bien conçue et devra faciliter aux apprêteurs, comme à ceux qui sont appelés à se trouver en relation d’affaires avec ces industriels, les recherches auxquelles ils peuvent être appelés à se livrer.
- Cette dernière édition d’un ouvrage déjà connu se distingue de la première parles soins tout jaloux de l’auteur à élaguer les détails oiseux ou inutiles et à y substituer les renseignements sur les progrès les plus récents faits dans l’art d’apprêter les étoffes, de les imperméabiliser, antiseptiser et de les rendre aussi incombustibles que possible.
- Th. S.
- Nous lisons dans le Moniteur Scientifique duD1’ Quesneville, juin 1897, l’annonce suivante que nous reproduisons dans son intégralité :
- REVUE GÉNÉRALE ET OFFICE CENTRAL DES MATIÈRES COLORANTES
- ET DES INDUSTRIES QUI S’Y RATTACHENT
- Revue générale des matières colorantes et des industries qui s'y rattachent
- Directeur technique : Horace Kœchlin, 19, avenue Mont-Riboudet, Rouen. — Directeur scientifique : L. Lefèvre, 140, avenue de Vil-liers, Paris. — Revue mensuelle. Abonnements, France : par an, 30 fr.
- Malgré le prix exagéré de ce journal, dont chaque numéro ne renferme que deux feuilles, soit 24 feuilles pour 30 francs ! croyant être en présence d’une revue technique analogue au Journal of the Society of Dyers and Colou-rists ou au Fœrber Zeitung du Dr Lehne, nous nous apprêtions à le présenter à nos lecteurs, lorsque, en tournant la page, nous avons lu ce qui suit en caractères énormes dont nous ne reproduisons pas les dimension :
- Office central des matières colorantes et
- DES INDUSTRIES QUI s’Y RATTACHENT
- Paris, 140, avenue de VilLers. — Rouen, 19, avenue du Mont-Riboudet.
- Renseignements techniques et scientifiques.
- Consultations industrielles et légales.
- Brevets d'inventionpour la France,l'étranger.
- Marques de fabrique.
- Devis, plans et installations d’usines et de machines.
- Essais, expertises industrielles.
- Essais pour le blanchiment, la teinture, l’impression et les apprêts.
- Analyses et expertises chimiques, etc.
- L'office central est dirigé par les Directeurs de la Revue générale des matières colorantes, avec le concours d'un ingénieur distingué et d'un avocat-conseil, particulièrement chargé des questions de propriété industrielle.
- Agents particuliers à Berlin, Londres et New-York.
- Adresser la correspondance aux Directeurs de l’Office central.
- En présence de cette annonce, il devient évident que ce journal a été créé uniquement pour être l’organe commercial de l’Office Central des Matières colorantes.
- Si V Office central pouvaitprendreenFrance, il est bien clair que les chimistes-conseils et et chimistes principaux bien payés des différentes fabriques, les divers ingénieurs connus qui s’occupent des brevets d’invention, les avocats-conseils eux-mêmes n’auraient plus qu’à disparaître comme on le voit d’après cette annonce. C’est parce qu’il existe une relation trop intime et inadmissible entre la Revue générale et VOJfice Central des Matières colorantes et des industries qui s'y rattachent, que nous ne pouvons recommander ni l’un ni l’autre.
- Envoi des ouvrages indiqués ci-après contre mandats-poste adressés aux bureaux du journal.
- Dictionnaire d'analyse des substances organiques, industrielles et commerciales, par Adolphe RENARD, docteur ès-sciences, professeur de chimie à l’École supérieure des sciences de Rouen — Un volume petit in-8’, avec figures dans le texte, relié. . 10 fr. 60
- Chimie des matières colorantes artificielles, par M. A. Seyewetz, chef des travaux à l’école de chimie de Lyon, et P. Sisley, chimiste-coloriste.
- Traité de la teinture des soies , précédé de l’histoire de la teinture de la soie, par Marius Moyret. 1 volume in-8° , 20 fr. 60.
- Dictionnaire de chimie industrielle
- Le 12e fascicule du Dictionnaire de chimie industrielle A. Villon vient de paraître et conduit jusqu’aux Chromâtes. Ce dictionnaire mentionne les substances destinées à la pharmacie, aussi bien que celles destinées à l’industrie et à l’agriculture; il doit former trois gros volumes petit in-4° et contenir au moins 4,000 articles, illustrés d’un grand nombre de figures intercalées dans le texte.
- Guide du commerçant, par E.Coquengniot, avocat, ancien avoué, traitant de toutes les questions relatives aux transports par chemins de fer, ainsi que des rapports des commerçants avec l’administration des postes, et pour les chemins de fer comme pour la poste, le plus spécialement, au point de vue du droit usuel et administratif. C'est un outil indispensable à quiconque s’occupe d’affaires et surtout aux commerçants, aux industriels et aux agriculteurs.
- Envoi franco par poste contre 2 fr: 60 en timbres ou mandats.
- La pratique du teinturier, par Jules GARÇON, ingénieur chimiste, membre de la Société des ingénieurs civils, des Sociétés industrielles de Rouen et de Mulhouse, etc.
- Tome 1 : Les méthodes et les essais de teinture, 4 fr.
- Tome II : Matériel de teinture, 10 fr. 60.
- Tome III : Recettes et procédés spéciaux de teinture (en préparation).
- Traité de chimie appliquée à l’industrie
- Par Adolphe Renard, docteur ès sciences, professeur de chimie appliquée à l’Ecole supérieure des sciences de Rouen.
- Un volume grand in-8o, avec 225 figures dans le texte. — Prix : 20 francs.
- Traité de la teinture et de l’impression des matières colorantes artificielles, par J. Dépierre.
- Première partie : Les couleurs d’aniline. 1 volume grand in-8° contenant 221 échantillons, tant imprimés que teints, sur soie, laine, coton, cuiu, et 12 tableaux, dont 6 avec indication en couleur des réactions caractéristiques, relié, 36 fr. 60.
- Deuxième partie : L’alizarine artificielle et ses dérivés. 1 volume grand in-8° contenant 181 échantillons, tant imprimés que teints, sur coton, jute, etc., 19 planches hors texte et 108 figures, relié, 40 fr. 60.
- Troisième partie : Le noir d’aniline, l'indigo
- naturel, l’indigo artificiel, impression sur laine. 1 volume grand in-8° contenant 176 échantillons, 10 planches hors texte, 51 figures et 1 carte, relié, 35 fr. 60.
- Monographie des Machines à laver
- Employées dans le blanchiment, la teinture des fils, écheveaux, chaînes, bobines, le blanchiment et la fabrication des toiles peintes,
- Par Joseph Dépierre,ingénieur civil,ouvrage couronné par la Société libre d'émulation du commerce et de l’industrie de la Seine-Infé-teure. Troisième édition. Un volume in-8. avec figures et un atlas. Prix : 13 fr. 10.
- L’industrie du blanchissage et des blanchisseries, par A. Bailly, secrétaire de la Chambre syndicale des blanchisseurs de Paris. 1 vol. in-16 de 383 pages avec 106 figures, cartonné, 5 fr. 50.
- Chimie des matières colorantes artificielles, par A. Seyewetz, chef des travaux à l’Ecole de chimie industrielle de Lyon, et P. Sisley, chimiste coloriste.
- Troisième fascicule : Matières colorantes dérivées du Di et du Triphénylméthane : (a) Dérivés du diphénylméthane ; (b) Dérivés de la rosalinine ; (c) Dérivés de l’acide rosolique ; (d) Rosamine et benzoïnes ; (e) Phtaléines.
- La Chimie des Matières colorantes artificielles sera publiée en cinq fascicules, de deux mois en deux mois. Chaque fascicule est vendu 6 fr. 60. On peut souscrire à l’ouvrage complet au prix de 25 francs, payables de suite. A partir de la publication du cinquième fascicule, ce prix sera porté à 30 francs.
- Matières contenues dans les deux premiers ascicules : Considérations générales. — Matières colorantes nitrées. — Matières colorantes azoxyques. — Matières colorantes azoïques. — Matières colorantes hydrazoni-ques. — Matières colorantes nitrosées et qui-nones oximes. — Oxyquinones (couleurs dérivées de l’anthracène).
- Traité pratique de teinture et impression, par Michel de Vinant, ex-coloriste et directeur de fabrique.
- Deuxième édition, revue et augmentée de procédés spéciaux et pratiques.
- Teinture et impression des tissus et des échevaux de ce ton, de fil, de soie, de laine, etc.
- Blanchiment des toiles de fil, coton, laine, etc., etc.
- Apprêts.
- Teinture des housses, de la pelleterie, des plumes pour modes, des chapeaux de paille.
- Produits chimiques employés à la teinture et à l’impression.
- 1 vol. in-8° broché de 780 pages, avec planches. Prix : 18 fr. 60.
- Traité des apprêts et spécialement des tissus de coton, blancs, teints et imprimés, par Dépierre. 1 volume grand in-8° avec 223 gravures dans le texte, 35 planches et 131 échantillons. Relié, 40 fr. 60.
- Traité pratique de savonnerie. — Matières premières. — Matériel. — Procédés de fabrication des savons de toute nature, par Edouard Moride, ingénieur-chimiste. — Ouvrage couronné par la Société industrielle du Nord de la France. — Deuxième édition complètement remaniée et mise au courant des derniers progrès réalisés.
- Un volume grand in-8 avec 115 figures dans le texte, relié : 16 fr. 60 contre mandat-poste adressé au bureau du journal.
- L’industrie de la teinture (Blanchiment, mordançage, teinture à l’aide des matières colorantes minérales, végétales, animales). Echantillonnage ; matériel et manipulation de la teinture, par Tassart. 1 vol. in-12 avec 55 fig., 4 fr. 50.
- Pour tous ces ouvrages, adresser les demandes au bureau du journal, en envoyant le montant en mandat ou timbres-poste.
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-
- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- 175
- RENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX
- DÉCLARATIONS DE FAILLITES
- Lefebvre (Félicien) teinturerie, à Fontenay-sous-Bois. — Jug. du 7 mai. — S. : M. Pru-vost.
- FORMATIONS DE SOCIÉTÉS
- Formation de la Société en nom collectif Ferraton6iDuplanil, teinture et dégraissage, 13, rue des Trois Frères, à Saint-Chamond — Durée : 9 ans. — Cap. : 2.000 fr. — Acte du 17 avril.
- Formation de la Société en nom collectif JACQUINET aîné et Leleu, teinture et apprêt, 71, rue des Moulins et 90, rue Ruisselet, à Reims. — Durée : 5 ans et 9 mois. — Cap. :
- 50.000 fr. — Acte du 23 avril.
- VENTE DE FONDS DE COMMERCE
- Mlle Clément a vendu un fond de teinturerie, 355, rue St-Martin.
- Mme Vve Rambaud a vendu un fonds de teinturerie, 14, rue de St-Pétersbourg.
- M. Lucas a vendu à M. Wurgel un fonds de teinturerie, 78, rue de l’Ouest.
- M. Montier a vendu un fonds de teinturerie, 31, rue de Penthièvre.
- Mme Vve Lecourt a vendu à Mme Delon-champs un fonds de teinturerie, 47, rue de Dunkerque.
- M. Godet a vendu un fond de teinturerie,
- 10, rue des Lavandières-Ste-Opportune.
- M. Sibra a vendu un fonds de teinturerie, 21, rue Bréa.
- La succession Vve Henri a vendu à Mlle Per-rier un fonds de teinturerie, 35, rue de Buci. Mlle Grasse a vendu un fonds de teinturerie, 255, b. Voltaire.
- M. Wurgel a vendu à M. Lierhmann un fonds de teinturerie, 24, rue des Volontaires.
- M. Léger a vendu un fonds de teinturerie,
- 110, b. Magenta.
- SITUATION DES INDIGOS
- AU HAVRE le 31 Mai 1897.
- Arrivages pendant le mois
- 26 caisses Bengale.
- 14 » Madras.
- 34 » Kurpah.
- 99 surons Guatemala.
- 11 » Mexique.
- Expéditions
- 370 caisses Bengale
- 15 » Kurpah.
- 189 surons Guatemala.
- 10 » Mexique.
- Stock :
- 2.380 caisses Bengale.
- 14 » Madras.
- 42 caisses Kurpah. 1.510 surons Guatemala.
- Ventes 15caisses Kurpah bon et bon moyen violet et violet rouge quelque rouge quelque cuivré. 3. » à 3.80 189 surons Guatemala ordinaire corte et gris à beau et fin sobré 1.80 à 4.55
- 10 surons Mexique ordinaire corte à bon et beau sobré.
- 360 caisses à terme, soit :
- 140 caisses sur Juin..... 6 »»/6.05/5.95 20 »............»...........Juillet.... 6.10 30 »............»...........Août....... 6.05/6.»—6.05
- 40 » » Octobre......... 6.15/6.05 20 » ».................Novembre.........6.10 90 » ».................Décembre.........6.15/6.20/6.10 20 » ».................Avril............ 6.15
- Cours des Indigos au 1/2 kilogramme
- Bengale surfin violet et bleu.. 8.50 à 8.75 fin violet pourpre 8 » « 8.25 beau violet pourpre 7.50 » 7.75 bon violet. 6.50 » 6.75 bon moyen violet 6 » » 6.25 moyen violet 5.25 » 5.50 beau violet rouge 6.50 » 6.75 bon violet rouge 6 » » 6.25 bon moyen violet rouge 5.50 » 5.75 fin rouge.... 6.50 » 6.75 beau rouge 6 » » 6.25 bon rouge 5.25 » 5.50 bon à fin cuivré 4.75 » 5 » cuivré ordinaire et bas 4.50 » 4.75
- Java....................... » » » » »
- Kurpah...................... 2.25 » 5 »
- Madras ................... 2 » » 5 »
- Manille..................... 1.50 » 3 »
- Caraque.................... 2 » » 5 » Guatemala flor............. 5.25 » 5.75 fin sobre et fin corte..... 4.75 » 5 » beau sobre et beau corte .... 4.25 » 4.75 bon sobre et bon corte..... 3.75 » 4.25 bon moyen sobre et corte ... 3 » » 3.50 moyen sobre et moyen corte. 2.52 » 2.75 ordinaire et bas............................................1.25 » 2 » Nouvelle-Gren. fin à surfin... 7 » » 7.50 bon à beau................. 5.50 » 6.50 ordinaire et moyen......... 3.50 » 4.50
- Tare et Dons d’usage sur la place
- En caisse, tare nette ; don 1 kilog. par caisse.
- En surons, tare nette; don un demi-kilog. par suron.
- Droits de douane, le double dixième compris
- Par navires français ou étrangers :
- de l'Inde ou desautres paysdeproduct.,exempt d’ailleurs..............fr. 25 les 100 kilog.
- f. Et par terre.......... » 25 »
- Nous avons eu la vente de 5 caisses Bengale avariées d’eau de mer, dont 4 caisses vendues publiquement le 11 courant ont été payées de fr. 5.30 à 5.75.
- A terme, les affaires ont été peu suivies et nous clôturons le mois avec de 5 à 10 c. au-dessus de ceux du mois dernier, après avoir fait jusqu’à 20 c. de hausse.
- D’après les derniers avis de Calcutta, les apparences dans le Behar sont toujours mauvaises.
- Madras et Kurpah. — Nous avons eu la vente de 15 c. Kurpah. Nous restons avec un stock de 56 caisses Madras et Kurpah, dont 29 c. en débarquement.
- Guatemala. — Notre marché, quoique peu animé, a été plus soutenu et l’on a payé jusqu’à 15 c. au-dessus de la parité du mois dernier. Ventes 189 surons.
- Circulaire A. Dumont, Courtier assermenté.
- DROGUERIES ET TEINTURES
- PLACE DE MARSEILLE (4 Juin)
- On cote :
- Acide tartrique............ .... 263 .. à ... ..
- Anis d’Espagne....................... 85..........
- Anis du Levant.......................... 50 .. .. .. Bois de : Campêche Laguna......................... 18 .. .. .. » Martinique........................... 14 ,. .. .. »..............................Jaune Carmen............................ M .. .. .. »...............................» Maracaïbo............................ 14 .. .. ..
- Cannelle de Chine...................... 110 .. » de Ceylan de n 000 à 4..................2 50 1 65
- Cochenilles :
- Grises................................. 310..........
- Argentées........................... 320 ........
- ....................................... 300 ...........
- Noires ordinaires...................... 280 ........ » supérieures................................................................................................................. 295 .. ... .. Crème de tartre.................... 180 .. ... .. Curcuma Bengale ...................... 30 .. .... Dividivi. ............................. M .. .. ..
- Gommes : Arabique »... 175 .. 190 ..
- Aden................................... 110 .. 130 ,.
- Damar Singapore .
- » Batavia . .. Sandaraque ... Gambier....... .. Graines jaunes ...
- Galles vert et noir Girofles......
- Fenouil................
- Macis.......... Muscades n- 1 . . .
- Mercure........ Opium 9 00[00 . . .
- Résine......... Safran Valence. . . Styrax........
- 130 .
- 185 .
- 185 .
- 40 .
- 55 .
- 115 .
- 65 .
- 47 .
- 6 .
- 4 .
- 5 25
- 28 ,
- 14 .
- 120 .
- 175 .
- 7
- 5
- Indigos. — On cote au demi-kilogramme
- Madras, bon moyen assez tendre.. . F . moyen ordinaire................... Kurpah bon moyen à bon violet et violet r. » moyen et moyen ordinaire Sumac en feuilles..............................F. 22 . — en poudres....................F. 23 à
- 2
- 2
- 3
- 2
- 50
- 75
- 25
- à
- Verdet, en pains, extra sec, sous toile, F. 165 » » sous papier, F. 165 à » bon marchand en pains. . ..... F. 105 à » » » en boules F. 105 à » raffiné en poudre sec F. 145.
- 140
- 25
- 3
- 2
- 4
- 3
- 50
- 25
- 0/0
- 010 0[0
- k.
- k.
- DROGUERIES ET TEINTURES
- (Place au HAVRE^ 4 Juin)
- Boie. — Cette partie conserve le plus grand calme. On connaît le placement de 1,200 tx Costa-Rica à livrer à prix tenu secret.
- On cote :
- Campêche du Brésil, coupe d Espagne, — Ire qualité............................................................................................ — 2e qualité. —...........................3e qualité................. — Sisal, ...................................... Honduras....................»....................................................... Tabasco......................................................................................................... Haïti Cap................... » ........................................................................................................ » St-Marc Gonaïves.. .............. » Fort-Liberté................................................................................................................................................................................................................................................................................. P.-de-Paix...................................................... Miragoane................................................................................................ Saint-Domingo............... Martinique et Guadeloupe ...... Jamaïque. ....................................
- Jaune Cuba et St-Yago .. » Manzanillo............ a Tuspan................................. * ....................... • Campêche............... » Carmen.......................... » Tampico...............
- • Porto-Plata.................. » Haïti........................................................ • Jamaïque..................... • Barcel et P. Cab ............ • Rio-Hacha.................... » Carth. et Savan...................................................... » Maracaïbo .............................................. * Fustet.......................100 k. • Tatajuba.........................50 k. » Bahia................................................................................................................ » Corint o........................................................................... * Amapala..........................50 kil. Rouge Brésil Bahia ..... .......... » Calliatour..............................................100....................k. Rouge Lima.........................50 kil. » Ste-Marthe....................... » ................................................................................................... » Sandal....................... 100 k. » Sapan........................ 50 k. » Quebracho........................ ..1000 k.
- » Pernamb................. 50 k.
- Cachou
- Brun luisant, en sac 50 k...........
- — encaisse — ..........
- Jaune ou gamb. pressé ............
- Cochenille
- On cote : Ténériffe zacatille..... Ténérife grise....................
- 12 .. à 13 ..
- 10 .. il ..
- 7 .. 8 ..
- 8 50 .8 60
- 8 60 9 ..
- 8 .. 8 25
- 6 10 6 25
- 6...............
- 7 .. 7 25
- 6 25 6 50
- 7 .. 7 25
- 6...............
- 6 .. 6 50
- 6 .. 6 10
- 5 75 6 50
- 6 .. .6 50
- 6 .. .6 50
- 6 .. 6 25
- 5 .. 5 25
- 5 .. 5 25
- 5 .. .5 25
- 5 25 5 35
- 4 25 4 75
- 4 50 4 75
- 4 50 4 75
- 6 50 .. ..
- 3 75 4 ..
- 4...............
- 4...............
- 19...............
- 3 50 . ..
- 3 50 . ..
- 4 60 5 25
- 4 60 5 25
- 6 .. 7 50
- 13 .. 14 ..
- 9 . 11 ..
- 6 .. 6 10
- 3 .. 3 50
- 5 50 7 ..
- 8 .. 10 ..
- 74 .. 80 ..
- 13 .. 14 ..
- M...........
- 37 50 45 ..
- 16 .. 18 ..
- 1/2 kil.
- 1 60 2 ..
- Î 50 1 80
- Curcuma
- Bengale....................50 kilos. 13 50 15 ..
- Java, Mad., Pond. ......................... M.. .. ..
- Dividivi
- On cote les 50 kil. ..............
- 0-5
- Indigos. — Les prix à termes sont absolument inchangés et les ventes très restreintes, par continuation.
- On cote actuellement :
- Beng. sur v. et bl. 112 k. ............
- » fin viol, et pourpre............
- » beau viol, et dito............ » bon violet ...................
- » moyen violet........... ......... » bon violet rouge........ » bon moy. v. roug.»...............
- 8 50
- 8 ..
- 7 50
- 6 50
- 5 25
- 6 . .
- 5 50
- 8 75
- 8 25
- 7 75
- 6 75
- 5 50
- 6 25
- 5 75
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- 176
- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- Beng. fin rouge........................ 6 25 6 50
- » bon dito......................... 5 25 5 50
- » bon à fin cuiv................... 4 .. 4 75
- » cuiv. ord. et bas............... 3 75 5 ..
- Java................................... 5 .. 10 ..
- Kurpah................................. 2 50 5 ..
- Madras ................................ 2 .. 4 50
- Manille................................ 1 50 3 ..
- Caraque................................ 2 .. 5 ..
- Guatemala fior......................... 5 25 5 75
- » sobre......................... 3 75 5 ..
- . bon à fin cor................. 3 75 5 ..
- » cor. ord. à bas ............. 1 75 2 75
- N-Gren fin et surfin.........1/2 k 7 .. 7 59
- » bon à beau...................... 5 aO 6 50
- • ord. et moyen................... 3 50 4 50
- Orseille
- On cote les 100 kil. :
- Cap-Vert............................... M . . ..
- Mers du Sud.................. .... ............
- Madagascar............................. M.............
- Quercitron
- On cote les 50 kil. : Baltimore fin effilé.................... 7 50 à 8 50
- » gros effilé .......................... 6 .. 7 ..
- Rocou. Antilles....................1/2 kil. .. 25 à .. 35
- Cayenne.................................. 70 ..80
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- 41e Année
- 20 JUIN 1897
- Numéro 12
- LE
- MONITEUR DE LA TEINTURE
- DES APPRÊTS ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
- Journal des Industries tinctoriales et textiles.
- PRIX D'ABONNEMENT :
- Paraît le 5 et le 20 de chaque mois
- ANNONCES :
- France : Un an...................15 francs
- Six mois......................... 8 —
- Etranger : Un an.................20 —
- Un numéro, 75 centimes.
- Pour tout ce qui concerne les Abonnements et les Annonces, s’adresser aux Bureaux du Journal
- 30, RUE TUBGOT, 20
- La ligne. (anglaise)...........................4 fr.
- Réclames et Annonces ministérielles . . 4 fr. 50
- Faits divers. ... ................3 fr.
- Prix à forfait pour insertions répétées.
- Il sera rendu compte de tout ouvrage dont deux exemplaires auront été remis au bureau du journal.
- SOMMAIRE
- A nos lecteurs. — Chiffonnage. — Les défauts dans la teinture et leurs remèdes (suite et fin).— Perfectionnements et procédés nouveaux. — Les usines et la police des chemins de fer. — Association des industriels de France. — De la teinture des filets — Examen chimique des fibres textiles végétales (suite et fin). — Mouvement des matières premières. — Bibliographie.
- — Renseignements commerciaux. — Cours. — Annonces.
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- A nos Lecteurs
- En présence du développement de notre publication, au double point de vue technique et commercial, de nombreux abonnés nous ont demandé d’en modifier quelque peu le format, afin de faciliter la reliure, le maniement et la conservation des collections.
- La question était complexe, puisqu’il s’agissait de réduire la hauteur, sans diminuer l’importance du texte, sans rien sacrifier de la qualité typographique.
- Après une étude minutieuse et malgré le supplément de-dépense devant en résulter, nous nous sommes arrêtés à un format in-4° qui, nous l’espérons, satisfera nux desiderata de nos lecteurs.
- Le journal paraîtra ainsi à dater du 5 juillet prochain.
- La Rédaction.
- CHIFFONNAGE
- Teintures tachées (1)
- Quel est le teinturier chiffonnier à qui il ne soit arrivé de procéder à la teinture d’un vê-tement quelconque qui lui paraissait irrépro-chable avant la mise en chaudière et qui une fois sorti de son bain et essoré ne se trouvait couvert de taches de diverses natu res. L’ouvrier a qui le travail avait été confié, se trouve tout étonné, ne s’explique pas le malheur qui lui arrive et ne sait que faire
- (1) D’après C. M. Münch-Faerb-Zeit, 1897.
- pour remédier à un accident qu'il eut dû cer-tainement éviter.
- Il ne reste plus au praticien qu’à chercher à remédier ar mal mais en veillant avec la plus scrupuleuse attention à ce que le tissu ne se trouve ni affaibli ni déchiré par le nou veau traitement, qu’il ne ressorte pas autant que possible sensiblement plus foncé que l’échantillon remis et qu'enfin il ne se trouve pas obligé comme malheureusement il arrive trop souvent en pareil cas à convertir la nuance première mais défectueuse en une toute autre que le client acceptera ou n’acceptera pas.
- En admettant même qu’un teinturier quelque peu expert en son art puisse la plupart du temps se prononcer à première vue sur le moyen à employer pour corriger les défauts occasionnés par la teinture, il n’en est pas moins certain que parfois sa sagacité se trouve prise au dépourvu et qu’il lui faille tâtonner avant de savoir par quelles voies et moyens il arrivera à se tirer de ce mauvais pas. Mais, qu’il veuille bien faire attention ! il arrive souvent que le remède employé est pire que le mal, et dans bien des cas il devra ne pas craindre d’avouer qu’il n’y a rien à faire. Il agira sagement dans ce cas de ne pas vouloir corriger quand même sous peine de n’obtenir en place d’un vêtement mettable qu’une loque sans aucune valeur.
- Les clients eux-mêmes sont d’ailleurs beaucoup plus accommodantslorsqueleur fournisseur, annonçant sa surprise, leur propose une autre nuance que celle primitivement choisie, tandis qu’ils deviennent presque tou-ours intraitables si on a la prétention de vouloir leur rendre un tissu détérioré : de suite ils reprochent à leur fournisseur d’avoir brûlé l’étoffe.
- Prenons donc par exemple une robe qui, après teinture, barre et cherchons à nous expliquer comment ce fait a pu se produire, puis nous verrons ensuite s’il y a lieu de corriger ce défaut.
- L’auteur qui ne parle que par expérience avait reçu il y a quelque temps une robe en
- cachemire blanc décousue qu’il devait teindre en héliotrope exactement conforme à un échantillon donné !
- Tenant beaucoup à contenter sa cliente, il fit d’abord son travail en personne, nettoya soigneusement l’étoffe dans un bain de savon, rinça d’abord à l’eau tiède, puis à l’eau froide et pour qu’il ne puisse arriver aucun accident pendant qu’il préparerait un bain de teinture, immergea le vêtement dans un chaudron de cuivre spécialement nettoyé à cet effet et rempli d’eau bien pure. Il monta son bain avec du violet acide, du rouge acide et un peu d’orseille avec addition de sulfate de sodium et d’acide sulfurique, fit bouillir la garniture pendant 5 minutes et entra le tissu.
- La matière colorante donnée au bain correspondait bien à la nuance demandée, mais, il s’aperçut à sa grande frayeur, après avoir donné quelques tours à l’étoffe que deux lès étaient barrées. La barre partait d’une extrémité du tissu pour aller s’étaler en éventail tout le long de la pièce ; le phénomène se répétait d’ailleurs sur une pièce du corsage attachée aux lès en question.
- On ajouta de l’acide, on continua le bouillon et cependant on n’arriva pas à unir et cependant on était certain que l’accident n'a vit pu se produire nue pendant la teinture comme le prouvait la continuité des barres sur la partie du corsage cousue sur le lé. Notre confrère en était là à se demander comment cet accident avait bien pu se produire et comment il pourrait arriver à porter remède au mal : il supputait dans son for intérieur quelle indemnité il aurait à payer à sa cliente et quelles explications plausibles il pourrait bien donner pour ne pas perdre sa clientèle.
- Aujourd’hui encore il ne sait au juste à quelle cause exacte il pourrait attribuer cette anomalie et il en est réduit à de simples suppositions qui, quelque fondées qu’elles lui paraissent, n’en sont pas moins des suppositions.
- Il pense donc que, comme la robe à laquelle on avait d’ailleurs rattaché un morceau encore neuf, avait été faufilée, à cause de ses dimensions exagérées, en deux morceaux, elle
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- n’avait pas été suffisamment maniée au large. Comme le tissu avait été bien soigneusement rincé avant teinture , comme d’ailleurs le bain avait été suffisamment garni d’acide la matière colorante fut tirée très rapidement à clair et une partie des lés collés peut être un peu les uns sur les autres durent barrer. Peut être aussi qu’en montant le bain avait—on oublié de bien brasser au moment de rafraîchir et qu’ainsi le colorant s’était mal distribué ou que la chaleur était inégalement répandue dans le bain : d’où l’accident. Les barres avaient une couleur lilas clair et il dut attribuer la cause de l'inégalité au rouge acide qui avait pris plus rapidement que le violet, quant à l’orseille qui tire lentement, il ne fallait pas le mettre en cause.
- A l’exception des endroits rayonnés le vêlement se trouvait conforme comme nuance au type demandé, il dut se résigner à démonter la nuance tout en veillant à ce que le tissu ne prit pas une teinte jaune en présence de laquelle il eut été impossible de remonter un héliotrope un peu vif.
- Il procéda par conséquent au démontage et toujours en tenant soigneusement au large il donna d’abord une eau de soude légère assez chaude puis un savon jusqu’à faire disparaître en grande partie le colorant, le peu de nuance pouvant encore rester sur le tissu n’avait plus grande affinité grâce à la disparition de l’acide qui était dès l’abord intervenu comme mordant. Après avoir soigneusement escendré le chaudron pour qu’il n’y eut plus d’acide ni de colorant il mania l’étoffe pendant une demi, heure dans une eau bouillante sans autre addition de drogues : le démontage était complet et les barres avaient disparu.
- Il ajouta dans le bain un peu d’acide et fit ainsi tirer sur une robe claire destinée à etre teinte en marron, le peu de couleur que le tissu démonté avait lâché et sur ce bain ainsi. tiré à clair il reteignit le vetement primitivement manqué. La réussite fut complète et si l’étoffe en suite d’un traitement un peu prolongé avait l’air d’avoir quelque peu souffert, ce défaut disparut complètement par le passage au cylindre d’apprêt Mais il est juste de dire qu’il ne procéda pas comme teinture de la même façon que primitivement.
- Il supprima d’abord l’orseille qui n’était destiné qu’à rabattre légèrement la vivacité des teintes du premier bain ; puis avant de rentrer il ne garnit plus d’acide sulfurique et n’employa le sulfate de sodium qu’une demi-heure après avoir fait bouillir la robe à réparer dans le bain garni avec le colorant seul; une fois le sulfate sodique donné on continua à bouillir encore une nouvelle demi-heure, par ce procédé le mal-uni avait complètement disparu.
- Depuis cet accident l’auteur procède presque toujours de même pour toutes ses teintures et il n’obtient ainsi que des étoffes unies et bien également teintes dans toutes les parties du vêtement.
- Ce mode d’opérer convient surtout pour les
- étoffes à fond initial de bleus alcalins qui, comme tous les praticiens le savent, ne s’allient pas volontiers avec les matières colorantes ajoutées, c’est-à-dire appelées à couvrir la nuance initiale, lorsque dès l’abord on donne l’acide avant de rentrer le tissu : les places frappées d’air marquent ainsi avec une grande intensité.
- Mais il arrive aussi que lorsque le teinturier a besoin de teindre plusieurs chaudron-nées d’une seule et même nuance et qu’il garnit chacune avéc les mêmes quantités de colorants , les différentes chaudronnées ne ressortent pas toujours conformes et qu’ainsi certaines parties des teintures ne sont pas utilisables. Dès la première demi-heure de teinture, l’ouvrier s’apercevra bien vite que quoique son bain soit garni avec tous les ingrédients nécessaires, la nuance se présente mal; les pointes du poilage des laines sont sensiblement plus foncées que l’étoffe; il est dè même des parties effrangées. Les parties de l’étoffe, le long des coutures décousues et qui, dans le vêtement fini étaient juxtaposées face à face, ressortir bien plus claires que le reste du tissu et les endroits où il y avait des frappures d’air sont loin d’être unis. Dès que le façonnier s’aperçoit de l’un de ces défauts, il arrêtera de suite le bouillon ; il sera certain d’avance que dans cette chau-dronnée, il n’arrivera jamais à égaliser. Mais où chercher la raison de cette non réussite ?
- Admettons qu’après le nettoyage au baquet l’on ait bien purgé les étoffes de tout savon ou de soude; nous ne pourrons alors faire remonter la cause des défauts signalés qu’à deux raisons. Ou bien la couleur primitive n’aura pas été suffisamment démontée ou bien le teinturier aura mal composé son bain. S’il a employé des couleurs au bois ou des colorants teignant directement le coton et qu’il les aura mélangés avec des colorants artificiels teignant la laine sur bain neutre et, si en ce cas, il aura pour les besoins de la cause employé une quantité tant soit peu forte, ce sera une cause suffisante de mal-unisson.
- Il vaut donc mieux avant de procéder à la teinture nouvelle de démonter au moins pendant 10 minutes au bouillon dans de l’eau ; la couleur du fond se démontera ainsi presque tout entière. Les couleurs au bois se démontent d’ailleurs à chaud dans l’eau acidulée.
- Quant au second cas, mauvaise composition du bain, nous entendons par là de garnir avec une matière colorante agissant d’une manière destructive sur le pouvoir tinctorial des autres couleurs ; le bain aura tourné en un mot.
- Supposons ainsi, que si on essayait d’ajouter du noir pour laine (tirant sur acide) pour foncer du brun, du bleu marine ou du vert, on serait certain de produire une teinture mauvaise, inutilisable.
- Sans doute les noirs en question peuvent bien se combiner avec les couleurs que nous venons de citer ; mais le traitement à effectuer prend trop de temps, et comme il existe
- certainement d’autres matières pouvant jouer le même rôle que le noir, il est inutile de se donner tant de peine.
- Il en serait de même si l’on s’avisait d’employer les différentes marques de bleu acide pour teindre en vert ou en brun.
- Or, il est évident que ces matières non démontées venant à couler pendant la teinture feraient tourner et abimeraient certainement le bain.
- Nous rangerons également dans la deuxième catégorie celles des matières colorantes susceptibles de se fixer sur les tissus par la simple intervention de l’acide acétique.
- Elles montent également avec les autres adjuvants, tels que sulfate de sodium et acide sulfurique, mais ne se marient pas avec les colorants qui ne montent qu’avec mordants comme par exemple le bordeaux, etc., les mêmes phénomènes de mal-unisson se produiraient, et J’on aurait beau faire bouillir, il faudrait toujours arriver finalement à employer le savon pour remédier au mal signalé.
- Nous ne prétendons pas dire par là que les couleurs tirant sur acide acétique ne peuvent s’employer concurremment avec celles tirant sur mordants ; nous voulons seulement indiquer que les colorants à l’acide acétique ne devront être appliqués que lorsque ceux à mordants auront déjà été fixés ; c’est là d’ailleurs une opération très facile quand le bain est à peu près tiré.
- On peut très bien teindre à l’acide acétique sur un bain épuisé monté avec du sulfate et de l’acide sulfurique, tandis que l’opération contraire ne vaut rien ; les teintes seraient ternes et la couleur ne pénétrerait pas à fond.
- Si, pour une raison ou une autre le teinturier ne voulait absolument pas se priver d’un bain tiré à l’acide acétique, il lui faudrait y passer des objets destinés à être teints en noir ou autre couleur foncée avant de s’en servir pour finir une nuance claire.
- (Un praticien).
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- LES DÉFAUTS DANS LA TEINTURE
- et leurs remèdes Mémoire lu devant la « Society of Dyers and Colourists » par M. J. J. Hummel.
- (Suite et fin)
- Défauts dus à Veau. — De toutes les exigences du dessuintage et delà teinture, il n’y en a pas de plus importante que la qualité de l’eau. Et cependant on paraît négliger ou ignorer presque entièrement ce fait, jusqu’à ce que l’un ou l’autre des innombrables défauts qui sont la conséquence de l’emploi d’une eau calcaire attire forcément l’attention du teinturier.
- Les fâcheuses influences de l’eau dure se font d’abord sentir dans le dessuintage, quel que soit l’agent employé et quel que soit l’article à traiter, laine défaite, fils ou tissus.
- Tout ie monde sait que si on mélange une
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- solution de chaux avec une solution de savon, il se forme aussitôt un oléate de calcium, ou savon de chaux, et le mélange devient laiteux, avec séparation d’un précipité granuleux. En même temps la solution de savon cesse de mousser, et ce n’est que quand l’ensemble de la chaux présente a été précipité que le savon restant en solution retrouve une action détersive.
- il est clair par conséquent que l’eau cal caire occasionne une perte de savon, dont la quantité dépend de la dureté de l’eau, c'est-dire de laproportion de chaux qu’elle contient. De plus le savon de chaux se précipite sur la fibre et produit d’importants défauts. Il se distribue sur toute la surface des fibres et des tissus, y adhère fortement et empêche ainsi la pénétration de la liqueur de mordançage ou de teinture, en produisant des irrégularités dans la couleur.
- Dans les circonstances ordinaires il est à peu près impossible d’enlever le savon de chaux de la laine, et ce n’est qu’avec une quantité d’eau douce à sa disposition qu’on peut y arriver.
- Dans ce but on traite d’abord le tissu par l’acide hydrochlorique étendu, ce qui décompose le savon dechaux, en éliminant la chaux, mais en laissant les acides gras sur la fibre. Puis après un complet lavage à l’eau douce pour enlever le chlorure de calcium et l'excès d’acide, on fait disparaître les acides gras par le dessuintage ordinaire avec du savon et de la soude, en employant toujours de l’eau douce.
- Comme cette méthode exige du temps, du travail et une dépense supplémentaire, et qu’après tout, l’emploi de l’eau douce est absolument nécessaire pour assurer le succès, il est plus simple de commencer par employer de l'eau dans la première opération du dessuintage.
- Il faut se souvenir aussi que l’emploi de l’eau douce est également désirable dans le foulage et dans toutes les opérations postérieures à la teinture, surtout quand on emploie du savon, afin d’éviter le placage avec du savon de chaux sur le tissu qui se ternit et prend une teinte grise ou un toucher désagréable.
- L’eau dure est souvent aussi funeste dans le bain de mordançage que dans le bain de teinture, surtout sous le rapport du calcium ou des bicarbonates qu’elle contient généralement. Ceux-ci donnent à l’eau un caractère alcalin, et exercent par conséquent une influence tout aussi pernicieuse que l’alcali laissé dans la laine par un lavage imparfait.
- Il est surprenant combien on peut amélio-rer l’eau pour le mordançage et la teinture (mais pas pour le dessuintage, en neutralisant simplement avec de l’acide sulfurique l’alcali-nité provenant des bicarbonates. Voici une série d’échantillons qui permettent de se rendre compte de ce remède très simple.
- Pour le dessuintage il faut éliminer la chaux de l’eau, aussi parfaitement que possible par la méthode bien connue de l’addition de la qantité nécessaire dechaux vive et de soude
- caustique, et par le filtrage au moyen du Stanhope Purifier, l’appareil Porter Clark, ou Matheret Platt, ou quelques dispositions mécaniques similaires.
- Défauts dus au mordançage. — Examinons maintenant quelques défauts dus au mordançage. On ne peut obtenir des couleurs pleines et bien nourries avec les colorants qui exigent un mordançage, que quand le mordant a été employé dans les conditions requises et appliqué avec méthode. Avec la laine, quand le mordant est trop acide, une quantité relativement faible de mordant se fixe sur la fibre et la couleur résultante est faible. D’autre part si le bain de mordançage est trop neutre, le mordant devient trop sensible et se fixe insuffisamment, irrégulièrement ou superficiellement en donnant naissance à des couleurs inégales ou qui déchargent au frottement.
- Il faut aussi déterminer la proportion exacte du mordant relativement au colorant, et à la quantité M’étoffe et d’eau à employer, et s’en tenir strictement à ces quantités.
- Pour donner un exemple de ce dernier point, c’est-à-dire de l’influence de la proportion exacte d’eau et de mordant employés, je vous montrerai deux échantillons traités par une quantité rigoureusement égale de mordant (sulfate ferreux et acide oxalique) mais avec des quantités différentes d’eau. Avec la quantité d’eau la plus considérable, la simple dilution a suffi pour décomposer le mordant, qui a été précipité dans le bain au lieu d’être fixé sur la fibre.
- Nous trouvons un autre exemple de la nécessité d’employer le colorant et le mordant en proportions déterminées dans la teinture du coton aux couleurs basiques avec l’acide tannique comme mordant. Un autre exemple bien connu est la production de noirs de cam-pêche grisâtres ou d’olives par l’excès de chrome, c’est-à-dire par le mordançage avec un excès d’acide chromique. Dans le bain de teinture cet excès se décharge, et oxyde et précipite la matière colorante. Mais alors même que la quantité de bichromate est insuffisante pour produire l’excès de chrome, il arrive souvent qu’une bonne partie de couleur-laque se précipite dans le bain de teinture, et se trouve absorbée ensuite plus ou moins par la laine, dont la couleur décharge au frottement. Je suis convaincu que l’usage prolongé du même bain de chrome, plusieurs fois rafraîchi est la cause prédominante de ce défaut très commun, parce que très peu de teinturiers connaissent l’état exact de leur bain de chrome quand il a servi plusieurs fois.
- Le remède contre le défaut de la décharge au frottement est facile. Il faut éviter l’excès de bichrome, soit en essayant avec soin et souvent le bain de mordançage, soit en adoptant une autre méthode.
- Le défaut ne se produit jamais quand le chrome est fixé sous forme de sel oxyde de chrome, par l’emploi du fluorure de chrome, ou de l’alun de chrome avec l’acide oxalique.
- Ce défaut peut se produire aussi avec les
- mordants d’aluminium, d’étain et de fer, qui sont également sujets à produire des couleurs qui déchargent au frottement, quand le tartre ou un autre adjuvant similaire est en quantité insuffisante. Laissez moi vous dire que c’est une tendance trèscommunechez les teinturiers de réaliser une fausse économie sous ce rapport.
- D’autres défauts qui se produisent dans le mordançage au bichromate sont les irrégularités produites par laetion réductrice de la lumière sur les parties du tissu qui y sont exposées. Il y a aussi les irrégularités produites par ce qu’on appelle l’ « égout » c’est-à-dire le mordançage résiduaire qui a lieu quand le tissu ou les fils mordancés restent en tas ou suspendus sur des supports pendant une période trop longue avant le lavage. La liqueur de mordançage s’écoule alors dans les parties inférieures du tissu, de sorte qu’à ces endroits la couleur devient dans la suite plus foncée.
- Une autre exigence dans le mordançage est l’absence d’impuretés. L’alun par exemple, doit être exempt de fer, sans quoi il est impossible d’obtenir des couleurs brillantes. Si le seul récipient dont on dispose pour le mordançage ou la teinture est en fer, on peut éviter l’action ternissante du bain acide par l’introduction dans le bain d’un bloc de zinc, qui étant plus électro-positif se dissout de préférence au fer.
- Dans l’impression sur calicot, on peut contrebalancer l’influence du fer, qui serait présent par hasard dans le mordant d’alumine, en ajoutant au liquide du chlorure stanneux, qui par son action réductrice, maintient le fer à l’état soluble et ferreux et l’empêche de se fixer sur le calicot. Il y a plusieurs années cependant, l’acétate d’alumine a été remplacé dans beaucoup d’applications, par le sulfo-cyanure d’aluminium, qui, étant neutre, est incapable de dissoudre du fer, pas plus du « docteur » en acier que d’une autre source.
- L’emploi de ce nouveau mordant a simplifié beaucoup la production des rouges et des roses d'alizarine à la vapeur, qui à un certain moment occasionnaient les plus grandes difficultés.
- A propos des mordants d'alumine je me souviens d’un défaut un peu différent qui est arrrivé à ma connaissance il y a quelques années. Dans l’imprimerie sur calicot où j’étais alors employé on a subitement eu le désagrément de voir ressortir dans les tons les plus faibles et les plus pauvres les rouges et les roses de garance.
- Quelques expériences de laboratoire ont suffi pour démontrer que le défaut devait être attribué à l’opération du fixage pendant lequel les tissus imprimés au mordant avaient été passés par une solution chaude d’arséniate de soude. Un examen plus prolongé démontra que les boîtes d’arséniate de soude, qu’on venait d’ouvrir pour l’emploi, avaient une réaction alcaline, due à la présence d’un léger excès de soude caustique, qui avait dissous
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- une partie du mordant d’alumine pendant le fixage.
- Le défaut a été corrigé instantanément par l’addition d’un peu d’acide sulfurique au bain de fixage, en quantité suffisante pour libérer une trace d’acide arsénieux, en maintenant ainsi le liquide dans un état acide plutôt qu’alcalin.
- Défauts provenant des opérations de la teinture. — Les défauts qui prennent naissance dans les opérations de la teinture elle-même sont des plus variés.
- Je vous citerai un cas qui est arrivé à ma connaissance il y a quelque temps.
- Il s’agissait d’une étoffe foulée et épaisse, teinte en jaune de gaude, et portant ça et là des petites taches qui ne paraissait non seulement sur les deux faces du tissu, mais même dans l’interieur, comme on pouvait le voir aisément en regardant à travers l’étoffe placée devant une forte lumière.
- En me soumettant ce défaut on m’avait dit que depuis des années on le considérait comme un mal nécessaire dans la teinture à la gaude, et qu’il provenait probablement de parcelles de terre adhérentes aux racines de la gaude employée.Souvent la gaude avait donné de si mauvais résultats dans la teinture,qu’il fallait rejeter les pièces et les teindre de nouveau ; et ce qui est assez curieux, elles devenaient alors parfaites. D’autre part elles sortaient souvent de la première teinture absolument exemptes de taches, mais si d’autres circonstances nécessitaient une nouvelle teinture les taches se développaient abondamment. En teignant simplement une partie du tissu mordancé dans une solution acidulée froide de prussiate jaune de potasse, j’acquis aussitôt la certitude que les taches étaient dues à la présence du fer, parce qu’elles devenaient toutes bleues.
- Je n'ai pas eu l’occasion de déterminer d’où provenait le fer, peut être de la poussière de laitier tombant sur l’étoffe dans l’une des opérations préliminaires et se trouvant foulée dans l’étoffe, même avant le mordançage, ou peut être de la rouille détachée des tuyaux de vapeur et portée dans la cuve du mordançage ou de teinture, Le cardage a pu être également une source de fer, par quelques débris de cardes qui auraient été incorporés dans la matière. Cependant il ne sera pas difficile pour ceux qui se trouvent en présence d’un pareil défaut de découvrir sa véritable cause et d’empêcher sa réapparition.
- Il y a plusieurs années je fus consulté aussi sur un défaut similaire qui s était présenté dans une étoffe militaire teinte en écarlats cochenille. Cette pièce aussi était couverte de la même façon de petites taches noires connues dans le commerce sous le nom de taches d’étain, et attribuées à un état impropre du mordant d’étain. A ce moment-là je n’ai pas pu déterminer exactement leur nature, mais par leur extrême similitude avec celles qui se trouvaient dans l’étoffe jaune de gaude, et par la similitude de l’étoffe, qui
- était épaisse et fortement foulée, je suis aujourd’hui porté à croire que leur origine était due aussi àla présence du fer, et que le défaut était lié avec la qualité particulière de l’étoffe et non avec le procédé de teinture. Un développement intéressant de taches pendant la teinture m’a été signalé il y a quelque temps par M. Gardner qui l’avait découvert. De petites taches bleues se développaient pendant la teinture au magenta de feutres à chapeaux raidis. A première vue ce défaut paraît assez curieux, mais se souvenant que le feutre est raidi avec du shellac, et qu’on peut produire une couleur bleue en chauffant une solution alcoolique de magenta et de shellac (Bleu de Mulhouse), M. Gardner a été en mesure de démontrer expérimentalement que les taches bleues étaient produites par l’action du shellac dans le feutre raidi sur le magenta, et il a pu l’éviter en même temps en choisissant un autre colorant.
- Un défaut tout différent est arrivé il y a quelques années dans l’établissement d’un de mes anciens élèves dans la teinture aux couleurs d’alizarine. Il avait l’occasion d’employer un mélange d’orange alizarine, c’est-à-dire de nitro-alizrine, avec l’un ou l’autre des colorants d’alizarine bisulfite. Il avait souvent employé le mélange avec succès, mais de temps en temps les couleurs ressortaient très ternes, bien qu’il ne put découvrir aucun défaut dans les colorants employés. Au bout d’un certain temps,cependant,on s’aperçut que le défaut se présentait seulement quand le mélange des colorants était préparé à l’avance, et qu’il séjournait pendant une nuit, au lieu d’étre ajouté directement au bain de teinture.
- On a trouvé, plus tard, que ce défaut provenait d’une altération radicale de la nitro-alizarine par l’action réductrice de l’acide sulfureux des colorants au bisulfite entrant dans le mélange. Ce résultat ne pouvait pas se produire quand ces colorants se trouvaient dilués dans le bain de teinture.
- Défauts dus aux colorants. — On peut admettre que l’accident que je viens de mentionner provenait d’un défaut inhérent à la nitro-alizarine, c’est-à-dire à sa sensibilité envers les agents de réduction. Il n’est pas rare, en effet de constater dans les colorants des défauts innés.
- Il est certain que beaucoup de matières colorantes sont sensibles à certaines influences soit naturelles, soit artificielles, qui les rendent inaptes à certaines applications, bien qu’ils s’adaptent parfaitement à d’autres.
- En d’autres circonstances, en traitant la . question des colorants solides et fugaces, je me suis étendu plus longuement sur ce point, et j’ai montré surtout combien il était désirable que les teinturiers connaissent la destination des étoffes qu'on leur demande de teindre. J’ai pu démontrer alors qu’un des buts les plus importants du teinturier devait être d’apprendre les propriétés diverses des nuances qu’il produit, et pas uniquement la
- méthode d'application ou les couleurs résultantes. De cette façon seulement, il pourra choisir les colorants les plus appropriés au but proposé.
- Un bon exemple de défaut inné dans un colorant est fourni par le manganèse brun. Ce colorant est si sensible aux agents de réduction, que les étoffes teintes et emmagasinées pendant quelque temps dans une maison de ville, deviennent plus pâles aux lisières ou aux plis, par suite de l’action réductrice et blanchissante du dioxyde de soufre présent dans l’atmosphère des villes ou émis pendant la combustion du gaz d’éclairage ordinaire.
- Un défaut similaire dû à la même cause est le verdissage du noir d’aniline.
- Pour le brun de manganèse, il semble qu’il n’existe aucun remède, mais quant au noir d’aniline, on peut éviter-le défaut en donnant au noir une oxydation supplémentaire par l’acide chromique en changeant ainsi le noir « verdissable » en un noir plus oxydé qui est moins sensible à l’action des agents de réduction.
- Il est assez curieux que le noir d’aniline qui est si solide à la lumière, aux acides, aux alcalis, etc., soit sujet de si étrange façon à plusieurs défauts.
- Un défaut très important est que le coton s’amollit pendant le développement du noir, grâce à l’acide hydrochlorique libéré à ce moment. Mais ce défaut a pu être combattu par l’adoption de locaux spéciaux, où l’acide hydrochlorique est continuellement chassé par un courant d'air chaud.
- Un autre défaut qui s’est manifesté au début de l’emploi du noir d’aniline, mérite d’être signalé, ne serait-ce que pour la manière ingénieuse avec laquelle le chimiste l’évite.
- Le mélange qui servait autrefois à l’im-pression était formé de sel d'aniline, de chlorate de potasse, de chlorure d’ammonium et de sulfate de cuivre. Avec ce composé, on ne pouvait pas imprimer une longueur considérable de calicot sans former des rayures noires.
- Ces rayures provenaient de la corrosion par le sulfate de cuivre du « docteur », c’est-à-dire de la lame d’acier dont la fonction consiste à enlever la couleur de la surface pleine du rouleau d’impression.
- Tout le monde sait qu’en plongeant une lame de couteau dans une solution de sulfate de cuivre, on obtient un dépôt de cuivre sur la lame, mais en même temps une quantité équivalente de fer se trouve dissoute. Il en était ainsi avec les « docteurs » en acier dans l’impression au noir d’aniline. Comme le bord corrodé n’était plus capable de nettoyer complètement la surface du rouleau d’impression, des traînées de noir se produisaient sur le calicot.
- Pour remédier à cet inconvénient on essaya d’abord de peindre le « docteur » avec du vernis shellac ou de la cire fondue, afin d’éviter autant que possible le contact entre l’acier et le mélange corrosif, mais cette
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- méthode laissait sans protection la partie la plus importante du « docteur » c’est-à-dire le bord, qui se corrodait comme avant. On employa alors ce qu’on appelait les « docteurs » en « composition » ou en laiton, mais ceux-ci n’avaient pas l’élasticité nécessaire, et ne donnaient pas toujours des impressions assez nettes.
- Enfin Lauth trouva la solution de la difficulté en employant dans le mélange à imprimer du sulfure de cuivre au lieu de sulfate de cuivre. Ce composé étant soluble, n’avait aucune action corrosive sur le « docteur » II était même absolument inerte comme composant du mélange d’impression lui—même et ce n’est que dans le traitement subséquent de l’oxydation, qu’il prenait la forme active de sulfate de cuivre, qui aidait au développement du noir de la façon ordinaire.
- Parmi les autres défauts qui se présentent avec le noir d’aniline signalons son influence décolorante sur les rouges d’alizarine imprimé à côté de lui. Ce défaut est dû à l’acide hydro-chlorique libéré, et on le combat avec succès par l'introduction d’un peu d’acétatede sodium dans le mordant rouge comme agent convenable de neutralisation.
- Le noir d’aniline qui n’était employé au début que par les imprimeurs a été adopté dans la suite par les teinturiers. Le principal défaut qui s’est présenté dans la teinture a été le peu de solidité au frottement, surtout avec le noir acide chromique à bain unique.
- Les teinturiers ont cependant adopté dans les dernières années la méthode des imprimeurs sur calicot, qui n’est pas sujette à ce défaut. Mais de tous les défauts provenant de la nature du colorant, il n’y en a peut être aucun qui nous soit plus familier que la décharge au frottement des bleus de cuve.
- Le bleu d’indigo a un mode d’application unique, grâce à ses propriétés chimiques particulières et en partie aussi, parce qu’il forme une poudre insoluble. Comme tel il ne peut être appliqué directement sur la fibre ; il faut donc le faire dissoudre, et la méthode adoptée par le teinturier consiste à le soumettre à l’action de l’hydrogène naissant en présente de l’alcali, en produisant ce qu’on appelle l’indigo blanc qui est soluble dans l’alcali.
- Dans la cuve au pastel le procédé de fermentation fournit l’hydrogène nécessaire, tandis que l’alcali est représenté par lachaux. Pendant la teinture la laine s’imprègne dans toute sa substance d’indigo, qui par l’exposition subséquente à l’air, perd l’hydrogène acquis et se transforme par conséquent en indigo bleu insoluble. On peut admettre que la fibre de laine ainsi teinte contient dans toute sa substance des parcelles infiniment petites de poudre d’indigo.
- Si dans la pression que subit la matière au sortir de la cuve toute trace du liquide de la cuve disparaissait de la surface. des fibres avant l’oxydation, les tissus ne pourraient pas décharger en admettant que toutes les
- autres opérations nécessaires soient bien conduites. Mais le pressurage est inévitablement imparfait. Chaque fibre retient un peu du liquide de la cuve, dont l’oxydation laisse la surface de la fibre couverte d’une légère couche de poudre d’indigo. C’est cette partie du bleu qui décharge au frottement, et par le fait même que la couleur bleue de la fibre est formée par une poudre insoluble, le bleu de cuve est toujours exposé à ce défaut. Comment y remédier? On ne peut pas imaginer une exprimeuse qui puisse débarrasser entièrement les fibres de laine de tout le liquide superflu, et il est inutile de chercher un remède dans des dispositions mécaniques.
- Si l’on pouvait seulement enlever tout le liquide superflu par un procédé de lavage sans qu’il se forme une oxydation, le mal aurait disparu, mais enfermer la cuve et la lessiveuse dans une atmosphère de dioxyde de carbone, de nitrogène, ou d’un autre gaz inerte, est un projet irréalisable et peu pratique.
- Après une certaine étude de cette question j’en suis arrivé à la conclusion qu’on pouvait jusqu’à un certain point remédier à ce défaut en rinçant l’étoffe teinte, aussitôt après la compression ordinaire dans de l’eau contenant un agent de réduction, comme l’hydro-sulfite de soude.
- Ce traitement, qui est en réalité celui de la cuve moins l’indigo, réduirait et redissoudrait l’indigo de surface, sous forme d’indigo blanc, et le seul soin à prendre serait d’éviter autant que possible la dissolution de l’indigo qui se trouve à l’intérieur de la fibre en réglant d’une façon convenable la durée du procédé, la concentration et la température du liquide.
- Il serait sans doute nécessaire de passer es étoffes par plusieurs bains, parce que le premier serait rapidement chargé d’indigo, mais avec un appareil convenable et le transfert systématique de chaque liquide de lavage dans le récipient du précédent, à mesure qu’ils se chargeraient d’indigo, il me semble, qu’en plus de la correction du défaut, on ferait encore une économie d’indigo, parce que ces liquides pourraient être employés de nouveau pour rafraîchir et compléter les cuves ordinaires à hydrosulfite dans leur usage régulier. Mais pour corriger entièrement le défaut il y a d’autres points qui méritent l’attention ce sont les mesures de précaution, qui s’appliquent il est vrai, à tous les autres colorants.
- D’abord et avant tout, le désuintage doit être irréprochable dans tous ses détails. Il ne doit pas y avoir une couche de savon de chaux sur les fibres ; de même il ne doit pas rester de savon ou d’autre agent de décreusage dans la laine, par suite d’un lavage imparfait après le désuintage, sans quoi il se produit une pellicule sur la fibre au moment où on entre les étoffes dans la cuve. A ce point de vue l’emploi de l’ammoniaque dans la cuve à la place de la chaux serait un avantage
- marqué ; il débarrasserait l’étoffe du carbonate de calcium dont chaque parcelle1 est probablement revêtue d’indigo, et qui s’il n’est pas enlevé par l’acide, contribue sansaucun doute au défaut dont nous parlons.
- Ensuite la laine doit être complètement amollie avec de l’eau bouillante avantla teinture, afin de rendre la substance dure et cornée de la fibre plus absorbante, et faciliter ainsi le plus possible la pénétration del’indigo dans la fibre. Je maintiens que les additions usuelles de camwood et de santal à l’eau bouillante ne sont d’aucune utilité, au moins pour empêcher les tissus de décharger. Quand on considère en effet quel faible pourcentage de camwood on emploie généralement, et l’absence de touteaction chimique concevable, il est difficile d’en tirer une autre conclusion. Il est bien vrai que le bouillon au camwood est efficace, mais c’est le bouillon et non le camwood qui effectue l’amélioration.
- On donne d’autres raisons pour l’emploi du camwood, mais elles ne concernent pas cette étude.
- Finalement, quand le défaut se fait toujours sentir, même après toutes les précautions que je viens d’indiquer, il faut laver les étoffes et les fouler avec de la terre à foulon plutôt qu’avec du savon, afin d’enlever parle frottement toutes les traces d’indigo qui restent à la surface.
- Défauts provenant des machines. — Les défauts provenant des machines comprennent généralement les rayures, les taches, les coupures, les déchirures, etc., et bien que leur caractère soit plus ou moins différent, l’origine provient généralement d’une disposition anormale dont les effets se font sentir à des intervalles définis.
- Les taches proviennent souvent de gouttes d’eau tombant du toit où de l’intérieur d un couvercle, par exemple sur une sécheuse, grâce à l’état défectueux des tuiles, ou à la condensation de l’humidité par suite d’une ventilation-insuffisante. C’est un axiome qu il faut toujours éviter les courants d’air froid dans des locaux chauffés et chargés d’humidité ; de même les toits doivent être garnis intérieurement de carton pour ne pas former des surfaces de condensation lorsque l’air extérieur les refroidit brusquement.
- La différence de nuance des lisières, qui sont souvent plus pâles ou plus foncées que dans le milieu, peut être attribuée à différentes causes, entre autres la disposition défectueuse des cuves de teinture, la position des tuyaux de vapeur etc. Les cuves en cuivre chauffées par feu direct, donnent naissance à des irrégularités par suite du suréchauffe-ment des côtés de la cuve.
- D’autres marques dans les pièces peuvent provenir d’une formation accidentelle de nœuds pendant la teinture, ou le frottement du clapot pendant quelque temps sur une partie spéciale de l’étoffe, ou par le frottement trop vigoureux du bâton quand on veut tenir les tissus au large.
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- Défauts provenant de la méthode employée. — Une méthode impropre de teinture peut donner naissance aux défauts les plus variés, qu’il faut attribuer généralement à l’ignorance ou au manque d’expérience de la part du teinturier.
- Avec beaucoup de colorants les nuances pleines sur laine sont sujettes à couler ou à décharger au frottement quand on ne les fait pas bouillir assez longtemps pendant la teinture. Il en est ainsi du Congo et des couleurs d’alizarine, qu’on améliore souvent par la bru-niture.
- D’autre part, il faut éviter un bouillon trop prolongé quand on teint en gris, en nuance mode, ou toute autre couleur délicate pour laquelle on emploie une quantité faible de campèche, sans quoi les nuances deviennent ternes, par suite de l’oxydation et de la destruction de la matière colorante du campèche. En conservant le bain de teinture légèrement acide, par l’addition d’un peu d’acide acétique on peut éviter ce défaut. Une autre règle à observer est de ne pas teindre des nuances légères dans le même bain qui a déjà servi à produire des nuances foncées, parce que le colorant qui s’est déposé sur les parois du récipient se dissout de nouveau et nuit par conséquent à la conformité de la nuance.
- Quand on entre une étoffe dans un bain de teinture trop chaud, le colorant se fixe d’une façon superficielle et la nuance devient irrégulière ou s’en va au frottement. D’autre part, entrer l’étoffe à une température trop basse pour éviter l’irrégularité, c’est l’exposer à des défauts tout aussi ennuyeux. Avec certains violets acides, par exemple, le rabat à une température trop basse produit des taches dues à la séparation des couleurs acides. En rabattant à une température élevée, c’est-à-dire entre 70 et 100® C, la couleur acide reste en solution parfaite et donne en même temps des nuances bien égales.
- Dans la teinture comme dans tout, il y a des exceptions à toutes les règles, et au lieu de s’attacher strictement à la bonne vieille loi d’entrer l’étoffe à une température basse, le teinturier doit toujours adopter la méthode la plus apte à la nature particulière de chaque colorant.
- En tenant compte de ce point spécial, il est bon d’entrer toujours la matière à la température la plus élevée qui soit susceptible de produire des nuances unies, d’une part pour gagner du temps (parce que la teinture est généralement plus rapide aux températures élevées) d’autre part pour économiser la chauffe lorsqu’il y a plusieurs passes. Un bain chaud qu’on peut nourrir avec du colorant est préférable à un bain froid, parce qu’on économise du charbon dans le chauffage.
- Souvent on produit des plaques ternes avec les colorants d’aniline, ou des irrégularités de nuance quand on regarnit le bain avec un | colorant sans sortir les tissus.
- Lorsqu’on néglige de filtrer les solutions | de colorants on s’expose à produire des ta- |
- ches, à cause des parcelles de matière colorante non dissoute qui s’attachent à certaines parties du tissu. Un moyen pour éviter ce défaut qui a donné de bons résultats à l’un de mes anciens élèves consiste à placer une grille à environ deux pouces au-dessous du fond du récipient contenant la solution type de la couleur, de façon que tous les dépôts insolubles tombent au fond et ne soient pas atteints pendant l’épuisement de la solution.
- Défauts provenant des apprêts. — Je ne donnerai qu’un ou deux exemples des défauts qu’on peut rencontrer dans les opérations de ’apprêt ou qui sont produits par elles.
- Un des plus communs est la différence de nuance des lisières.
- Comme je l'ai déjà expliqué, ce défaut peut provenir souvent de l’égout, lorsqu’on laisse les pièces égoutter sur des supports en bois avant le refroidissement et le lavage. D’autre fois il a pour cause une disposition défectueuse dans le bain de mordançage et de teinture.
- Mais une cause très importante paraît être la vaporisation, qui consiste à chasser de la vapeur à travers les étoffes enroulées sur des rouleaux en cuivre perforés.
- La vapeur, dans son effort pour se frayer un chemin entre les plis de l’étoffe vers les bords, fait dissoudre et chasse devant elle toutes les impuretés libres qu’elle contient, ou les parcelles dégraissés, de savon de chaux, etc., présentes dans l’étoffe, de sorte que toutes ces impuretés tendent à s’accumuler aux lisières. Si ces pièces passent ensuite au mordançage ou à la teinture, il est à peu près certain que les lisières seront de nuance différente, à moins qu’on les ait passées par l’eau dure.
- Un autre défaut très commun et très ennuyeux qui se présente avec beaucoup de colorants dans l’avivage et le foulage des tissus teints est le coulage, c’est-à-dire la décharge sur les fibres voisines. Les couleurs acides ordinaires, par exemple, sont très sujettes à ce défaut dans les lainages.
- Ici le seul remède consisteà essayer chaque couleur au point de vue de ses dispositions au coulage, et à éviter l’emploi de celles qui ne se comportent pas d’une façon satisfaisante.
- Dans la teinture du coton un fait similaire se produit avec les couleurs Congo. Celles-ci aussi coulent très facilement sur les fibres voisines pendant le savonnage.
- Dans les cotonnades colorées, shirtings et tissus similaires, il faut éviter par conséquent les couleurs Congo, et donner la préférence aux rouges d’alizarine, bleu indigo, jaune de chrome, etc., ou les couleurs azoïques qui se développent sur la fibre.
- Le résultat serait également désastreux si on surchargeait une couleur développée avec une couleur Congo.
- Cependant quelques-uns des colorantsGongo, c’est-à-dire ceux qui contiennent le groupe acide salicylique, ont la propriété de former des laques. Avec ceux-ci on évite le coulage en passant le coton teint par différentes solu -
- tions métalliques, et en fixant ainsi la matière colorante sous forme d’un acide insoluble.
- Pour mon dernier exemple je citerai une méthode intéressante pour éviter un défaut similaire au coulage et qui se rencontre dans l’impression sur calicot. Les impressions vapeur d’alizarine contiennent généralement, en combinaison avec les rouges et les roses d’alizarine, une ou deux couleurs basiques fixées par l’acide tannique, etc. Pendant le savonnage qui suit invariablement le vaporisage et le fixage, ces couleurs basiques lâchent plus ou moins, troublent le bain de savon, et sont fixées par les rouges et les roses qu’ils ternissent d’une façon excessive. On peut cependant maintenir le brillant de ces couleurs en ajoutant au bain de savon une certaine quantité de tannate d’antimoine précipité à l’état d’extrême division. Le tannate absorbe immédiatement toutes les couleurs basiques libres du bain de savon et les rend ainsi insolubles et inertes. Je vous montre ici des échantillons de coton teint qui mettent en relief ce défaut et son remède.
- Pour conclure je retracerai une scène d’intérieur qui se produit dans beaucoup de fabriques de lainages. Quelqu’un qui n’est pas familiarisé avec les détails du travail d’une fabrique pourrait s’imaginer être en présence d’un groupe de connaisseurs admirant quelque merveilleux effet de couleur ou de tissage, mais il est à peine besoin de dire que tel n'est pas le cas. Au contraire tous ces hommes réunis passent ce qu’on appelle en français « un mauvais quart d’heure » (en anglais dans le texte). Vous voyez là les chefs essuineur, teinturier, apprêteur, appelés par le directeur pour fournir des explications sur l’état terne d’une couleur ou quelque défaut similaire qu’on a découvert à la fin des opérations. De pareils moments sont peu agréables pour le directeur lui-même, et pas un ne se plaindrait s’il pouvait les éviter. Il ne faut pas espérer pouvoir bannir jamais des fabriques les scènes de ce genre, mais je serais heureux si l’une quelconque de mes remarques pouvait être d’une certaine utilité en les rendant le plus rares possible.
- Je crois que j'ai démontré combien il était nécessaire pour tous ceux qui ont la direction d’une entreprise, et en particulier d’une teinturerie, d’avoir une connaissance parfaite de toutes les opérations qui concernent l’industrie, ainsi qu’une grande habitude de l’observation et de l’attention aux détails. Chaque partie du travail devra être accompli avec une exactitude et un soin scientifiques.
- Malheureusement l’ardeur de la concurrence entraîne souvent à de fausses économies et fait écourter tel ou tel procédé ; d’autres fois certaines opérations qui sont devenues quelque peu une routine, entraînent le teinturier à relâcher sa vigilance.
- Une leçon qu’on peut tirer des recherches de Witz est la suivante. Ne jamais négliger de noter toute difficulté ou tout défaut qui
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- peuvent se présenter dans la pratique journalière,observer les détailset lesconditions dans lesquelles ces défauts se présentent, puis, s’il est possible, les étudier longtemps et sérieusement, parce qu’il est possible qu’en faisant ainsi, non seulement on parvienne à y porter remède en temps opportun,mais encore qu’on acquière des vues nouvelles qui peuvent amener des améliorations effectives.
- Un grand homme d’état a défini la saleté: «quelque chosequi n’est pas à sa vraie place»; de même on peut considérer les défauts comme dus à des propriétés physiques et chimiques appliquées à faux.
- Dans les discussions de ce genre je suis toujours d’avis que le progrès et l’amélioration ne dépendent pas de nos jours de la connaissance de quelque secret spécial, ni même de l’attention accordée à un ou deux points spéciaux, quelle qu’en soit l’importance. Au contraire dans la teinture, comme dans les autres industries, le succès dépend plutôt de l’attention continuelle à une multitude de détails, et de l’application constante des principes physiques et chimiques sur lesquels sont basés les différents procédés.
- Ce qu’il faut c’est une pénétration plus complète dans nos industries du more science et de plus de méthodes scientifiques, qui après tout, comme le disait Hunley, ne sont que le bon sens exercé et organisé ».
- « Les immenses résultats obtenus par la science, dit encore Hunley, ne se gagnent pas par des facultés mystiques, ni par des opérations mentales différentes de celles que chacun de nous pratique dans les affaires les plus humbles et les plus communes de la vie.
- « L’opération d’induction et de déduction par laquelle une femme qui, découvrant une tache de nature particulière sur sa robe, con-cluera qu’on a renversé l’encrier dessus, ne diffère en aucune façon du genre de conception qui a fait découvrir aux Adams et au Le-verrier une nouvelle planète.
- « En réalité l’homme de science applique simplement avec une exactitude scrupuleuse les méthodes, qu’à tout moment de nos habitudes journalières nous pratiquons négligeamment, et l’homme d’affaires doit s’en tenir autant à la méthode scientifique — être autant un homme de science — que le plus acharné dévoreur de livres de nous tous.
- « Il est hors de doute que la connaissance des sciences physiques est d’une haute valeur dans la pratique. Il n’existe pas une seule industrie dans laquelle un peu de science ne puisse être d’une utilité directe à celui qui se livre à cette occupation.
- « A mesure que l’industrie atteint des degrés plus élevés de son développement, à mesure que les procédés deviennent plus compliqués et plus raffinés, et la concurrence plus ardente, les sciences sont entraînées petit à petit dans la mêlée. L’homme qui saura en faire le mieux une arme personnelle, sera aussi celui qui sortira vainqueur de la terrible lutte pour l’existence qui se poursuit- avec au
- tant d’acharnement sous la surface policée de nos sociétés modernes que parmi les sauvages habitants des bois. »
- Ces paroles sont encore plus justes aujourd’hui qu’au moment où elles ont été prononcées, et l’Angleterre ne maintiendra sa suprématie comme pays industriel que, si ses enfants suivent le sage précepte qu’elles contiennent.
- {Journal ofthe Society ofDyers\andColourists).
- PERFECTIONNEMENTS ET PROCÉDÉS NOUVEAUX.
- PROCÉDÉ DE BLANCHIMENT DANS LE VIDE par l’acide sulfureux
- Par la Société Fioquet et Bonnet, apprête urs-blanchisseur s
- Le procédé pour effectuer le blanchiment des tissus de laine et des laines au moyen de l’acide sulfureux, consiste à faire agir le gaz acide sulfureux, provenant d’acide liquide comprimé dans un réservoir, dans n appareil clos renfermant les matières à blanchir et dans lequel on fait un vide plus ou moins prononcé.
- L’appareil se compose d une cuve de n’importe quelle forme qu’on peut fermer hermétiquement et qui est destinée à recevoir les laines ou tissus de laine que l’on place sur des claies étayées. Un robinet d’aspiration adapté dans le haut sert à faire le vide au moyen d’une pompe aspirante. Un ou deux robinets ou un seul robinet à deux voies dans le bas sert à l’entrée de l’acide sulfureux gazeux ou de l’eau de lavage. L’appareil est pourvu d’un indicateur de vide et d’un manomètre de pression.
- PERFECTIONNEMENTS APPORTÉS AU POUSSAGE et au lissage des draps et généralement de tous tissus
- Par MM. Anatole Blanchard et Henri Lombard
- Le nouveau procédé de polissage et de lissage des tissus drapés ou autres se résume à imprégner ces tissus d’une matière polisseuse telle que sable, émeri, etc., préalablement délayée dans de l’eau, puis à exercer un frottement sur la surface de ce tissu par le moyen d’un tambour garni de vieux chardons, de brosses, pannes, tapis ou autre matière ou par le moyen de toute autre machine à polir. Le lissage des filaments s’opère ainsi simultanément avec le polissage ; grâce à l’adhérence produite par l’emploi des matières polisseuses, les brosses ou chardons ont une action plus efficace sur la surface du tissu et couchent mieux le poil sans l’arracher.
- Il importe de remarquer que ce procédé de polissage et de lissage peut être appliqué non seulement aux draps ou tissus analogues, mais encore aux peignés cardés, aux peignés purs et aux cheviottes, c'est-à-dire même aux étoffes ne passant pas au garnissage, mais susceptibles de recevoir ce polissage.
- NOUVEAU PROCÉDÉ POUR OBTENIR DES PLISSÉS ou bouillonnes sur tissus quelconques
- Par la Société Jarosson et Laval
- Le procédé spécial pour obtenir les plissés ou bouillonnés sur tissus, objet de la présente invention, consiste à adjoindre au tissage de ces tissus et, de distance en distance, des fils auxiliaires de chaîne ou de trame de nature quelconque, qui, après fabrication de la pièce et son apprêt, serviront de tuteurs pour le plissage ou bouillonnement, qui se fait ultérieurement, de l’étoffe.
- Cet effet de plissé ou bouillonné est obtenu en rendant fixes par les extrémités, les fils spéciaux qui y ont été consacrés, puis en ra-menant sur lui-même le tissu, de manière à lui faire produire le plissé en bouillonné demandé. Ledit effet de plissé ou bouillonné une fois obtenu, il est alors fixé au moyen du procédé connu de « vaporisage », après quoi les fils auxiliaires ou tuteurs réservés sont retirés de l’étoffe.
- {Reproduction interdite).
- LES USINES et la police des chemins de fer
- Le 6 décembre dernier, M. Coste employé du chemin de fer du Nord, visitant pour service l’usine des Hauts Fourneaux de Sous-le-Bois-Maubeuge, s’apercevait, que contrairement aux prescriptions et tarifs, cet établissement se servait du wagon de transports 38.744 pour faire des transports dans l’usine et que ce wagon avait même été surchargé.
- Cette infraction fut signalée et, après enquêtes, M. Camille Dispas chef de service aux Hauts Fourneaux, fut déféré à la juridiction correctionnelle, comme auteur principal de ce fait délictueux, et M. Raty, directeur, comme civilement responsable.
- Les débats au cours desquels ont été entendus M. Coste, M. Léon, ingénieur à Valenciennes, etc., ont établi que l’usine avait demandé vainement les véhicules nécessaires pour transporter une pièce pesant 17 tonnes et que n’ayant pu obtenir qu'un wagon de dix mille kilogrammes, M. Dispas avait essayé si la pièce pourrait y être placée sans danger.
- Après en avoir calé les ressorts, le wagon fut amenée près des grues et le chargement tenté avec les plus grandes précautions, c’est-à-dire que la pièce, solidement attachée à la grue, fut posée graduellement sur le wagon ; celui-ci ayant fléchi, l’opération fut arrêtée et la pièce resta supportée partie par la grue, partie parle wagon, dont les calages s’imprimèrent sur le côté qui supportait le poids ; il n’y a pas eu d’avarie.
- Il est établi également ques les Hauts F our-naux ont douze wagons, largement suffisants pour les transports intérieurs, ceux du chemin de fer ne sont donc pas employés à cet usage.
- Me Manesse était chargé de la défense de Dispas et Raty.
- Après délibéré, le tribunal a acquitté les prévenus et les a renvoyés des fins de la poursuite sans dépens.
- NÉCROLOGIE
- On annonce la mort de la vicomtesse de Milly, née de Bussy, veuve du chimiste, collaborateur de Chevreul, qui créa l’industrie de la stéarine, et mère de Mme Clinchant, qui est la veuve du général Clinchant, ancien gouverneur de Paris.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- ASSOCIATION DES INDUSTRIELS DE FRANCE
- CONTRE LES ACCIDENTS DU TRAVAIL
- Fondée en 1888, et reconnue Etablissement d’utilité publique par Décret en date du 8 Avril 1891
- PARTS, 3, rue de Lutèce.
- INSTRUCTIONS
- CONCERNANT
- la Mise en marche et l’Arrêt du Moteur
- Article' premier
- Le Mécanicien ne devra jamais mettre le moteur en marche, même quand les ouvriers ne sont pas encore rentrés dans l’atelier, sans donner préalablement un avertissement spécial, répété deux fois, à quelques secondes d’intervalle, par sifflet, ou cloche, ou sonnerie, etc.
- Article 2
- Lorsque arrive le moment où le moteur doit être mis au repos, lé Mécanicien l’annonce par un premier signal ; puis, après le temps nécessaire pour débrayer les machines, il répète ce signal et arrête.
- Article 3
- Quand, dans le cours du travail, l’arrêt du moteur est demandé pour une cause quelconque, le mécanicien doit fermer d’abord son robinet de vapeur et répondre ensuite par un signal convenu.
- Il ne devra, dans ce cas, remettre sa machine en marche que sur l’ordre du Contremaître et après avoir donné le signal habituel de mise en route.
- OBSERVATIONS
- Dans les machines de grandes dimensions et surtout dans les machines à condensation, il arrive quelquefois que le moteur se remet en marche après l’arrêt et fait 114 ou 1/2 révolution.
- Pour obvier à cet inconvénient, le Mécanicien, pour arrêter, devra ouvrir d’abord les robinets de purge et fermer ensuite le robinet d'admission de vapeur, sauf dans les cas urgents prévus par l’article 3 où le robinet d’admission devra être fermé d’abord et les robinets de purge ouverts aussitôt après,
- Néanmoins, les ouvriers devront attendre un instant, après le signal d’arrêt, avant de se mettre en contact avec la transmission,
- A la mise en marche, les robinets de purge devront rester ouverts le temps nécessaire pour évacuer toute l’eau de condensation.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
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- DE LA TEINTURE DES FILETS dans la fabrication des draps nouveautés
- Le principal but que le fabricant de nouveautés se propose d’atteindre par l’introduction dans son tissu de une ou plusieurs nuances autres que celles du fond proprement dit consiste à rehausser ainsi la vivacité de ce fond et lui donner un aspect plus flatteur pour le consommateur. On considère donc comme filets toutes les nuances vives et voyantes telles que le jaune, l’orange, le rouge, le bleu clair, le bleu moyen, le vert clair, le vert moyen, le violet, le lilas, etc.
- Mais pour qu’une étoffe puisse être considérée comme bon ou grand teint, il est bon que la nuance non seulement résiste aufoulon, mais qu’elle soit encore autant que faire se peut bien solide aux influences de la lumière. Comme aujourd’hui, à côté des anciens colorants naturels dont une longue pratique a déjà permis de constater la solidité à tous points, nous possédons également toute une série de colorants artificiels résistant suffisamment à l’action du foulage, la question se simplifie singulièrement et il est facile de pourvoir à tous les (cas qui peuvent se présenter.
- Plus récemment encore la technique des matières colorantes artificielles est même parvenue à préparer des colorants plus résistants au point de vue spécial que nous venons de mentionner et elle a ainsi enrichi la palette du teinturier qui ne sera plus embarrassé dans le choix des matières à employer.
- C’est ainsi que pour teindre en jaune, il dispose non seulement de la gaude, du quer-citron, du fustel, de la sarette, des pois jaunes de Cuba, mais encore des colorants artificiels tels que la tartrazine, la nitrazine.
- Jaune paille (pour 100 kil. laine)
- Bouillon de :
- 14 kil. alun épuré.
- 250 gr. composition d’étain, bouillir 1 h. 1/2, pose 1/2 heure, vider et miser la laine pendant 24 heures. Laver et teindre sur bain neuf avec :
- 50 kil. gaude première qualité.
- Nous préféronsla gaude courte, bien fournie en graine, donnant des nuances tout aussi vives tout en étant d’un meilleur rendement que la variété à tiges très longues et à graine moins abondante.
- Il est d’ailleurs essentiel lorsqu’on veut obtenir une nuance irréprochable non seule-ment de n’employer qu’un alun et un sel d'étain très pur mais encore de ne teindre Que sur une laine d’un très beau blanc et de ne se servir comme bain de teinture que d’une eau extrêmement limpide.
- On obtient ainsi un beau jaune paille dont la solidité ne laisse rien à désirer et qui dé-passe à ce point de vue tous les autres colo-rants possible. Ce jaune employé comme li-Slères et chefs servant à encadrer les bleus
- indigo pour administrations, voitures, etc., fait également fort bon effet et se trouve fort recherché par les véritables connaisseurs en draperies lisses.
- Jaune paille (pour 24 kil. laine) Bouillon 1 heure.
- 3 kil. alun déglacé.
- 1 » tartre moulu.
- 250gr.‘composition d’étain, vider, rincer et teindre sur bain neuf avec .
- 6 kil. Quercitron Philad. Ie qualité, à la décoction de ce bois et avant de rentrer la laine ajouter une dissolution de gélatine; 500 gr. de gélatine sèche. Cette dernière addition neutralise et précipite le tannin du quer— citron, et donne ainsi plus de vivacité à la nuance.
- Plus on aura augmenté la quantité de composition d’étain pendant le bouillon, plus la couleur virera à l’orange tandis que l’alun fait toujours porter au vert et naturellement il est toujours facile de corriger le ton obtenu par l’addition de l’un ou l'autre de ces mordants et arriver ainsi à l’échantillon.
- (Remarquons cependant que ce jaune n’est jamais aussi franc et qu’en tous cas il est moins solide au foulon ainsi qu’à l’action de de la lumière).
- Jaune nourri (pour 50 kil. laine)
- (1 seul bain)
- Epurer l’eau par une légère addition de sel d’étain, puis garnir avec :
- 1 kil. 250 Flavin
- 1 » 750 composition d’étain
- 1 » 750acide|oxalique
- 1 » d’étain bouillon d’une heure; fini.
- Ce que nous disions précédemment au sujet de la composition d’étain s’applique également ici. Le flavin n’est autre chose que la matière colorante presque pure du quercitron, ou si nous voulons parler plus chimiquement, du quercitron impur. Le colorant tout comme la gaude résiste absolument au foulon et à la lumière.
- L’addition du sel d’étain augmente sensiblement le pouvoir résistant de la couleur à l’action d’un foulonnage prolongé (?). Comme la nuance se fait sur un seul bain et donne des résultats très satisfaisants, les industriels se servent volontiers et trop souvent du flavin dans leurs teintures.
- Nous ajouterons enfin que la teinture des jaunes et jaunes orangés pour châles français se fait depuis de longues années d’après ce procédé et avec le même colorant.
- Jaune paille claire (pour 50 kil. laine) (1 seul bain)
- Epurer le bain au sel d’étain et garnir avec :
- 2 kil. sel d’étain
- 1 » 5CO acide oxalique
- 0 » 750 composition d’étain
- 1 » 500 tartre
- » 300 flavin bouillon 1 heure ; fini.
- L’emploi de fustel tend de plus en plus à
- disparaître ; il est bien moins résistant aux influences extérieures que le quercitron ; il en est de même de la sarette et du bois jaune qui donnent des tons trop ternes et moins purs : ils ne s’emploient que peu pour filets s’ils s’emploient et nous n’en parlerons pas davan • tage
- Quand aux matières colorantes artificielles nous n’aurons qu’à nous préoccuper que de la tartrazine et de la nitrazine à cause de leur grande solidité au foulon et à la lumière. La tartrazine introduite pour la première fois dans l’industrie par la société des produits chimiques de Basle s’emploie et se fixe très facilement.
- Jaune paille (pour 50 kil. laine)
- Garnir avec :
- 400 g. tartrazine
- 1 kil. 500 g. tartre factice
- 1 » alun
- 1 » sel d’étain
- Entrer à tiède, monter lentement au bouillon, sontenir ce dernier pendant 1 heure, laisser traîner 2 heures et fini.
- La nitrazine d’Oehler ressemble beaucoup comme propriétés à la tartrazine et donne d’excellentes nuances. Emploi aussi simple et aussi peu coûteux.
- Jaune paille (pour 50 kil. laine) 40 g. nitrazine
- 1 kil. 500 » tartre factice
- Entrer à tiède, monter lentement au bouillon, bouillir 1/2 heure, puis ajouter :
- 2 kil. alun
- 1 kil. sel d’étain bouillon 1/2 heure et fini.
- L’orange s’obtient par l’addition au jaune d’un peu de rouge et le teinturier se trouve ainsi à même de produire toute la gamme des oranges en proportionnant bien l’un et l’autre des colorants jaunes ou rouges.
- Le flavin cependant est le colorant jaune le plus commodeà employer concurremment avec la cochenille; aussi comme il produit toujours des nuances pleines et nourries, aussi vives que solides et que son emploi ne produit ni difficultés, ni accidents, son emploi est toujours très considérable malgré l’introduction dans la consommation des colorants artificiels dont nous venons de parler. Ces derniers en effet ne s’unissent pas toujours aussi bien, et exigent par conséquent une attention plus soutenue.
- Orange vif (pour 100 kil. laine) (1 bain)
- Bien épurer le bain avec un peu de se1 d’étain puis garnir avec :
- 3 kil. flavin
- 3 » Cochenille
- 4 k. 250 Acide oxalique
- 4 » Composition
- 7 » Tartre
- 2 » Sel d’étain bouillon 1 h.; fini.
- Dans le cas où lejaune ne serait pas suffisamment intense, rajouter un peu de flavin
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- ou un peu de cochenille si la nuance manquait de rouge. Si la teinture manque de vivacité et de plein, rajouter des deux colorants la quantité jugée nécessaire, bouillir 1[2 heure; fini. On peut sans danger entrer au bouillon sans avoir à redouter du mal-uni pourvu que la laine soit maniée rapidement et que la chaudronnée soit suffisamment au large.
- Si l’étoffe doit être foulée fortement alcaline, nous recommandons d’augmenter la composition d’étain de 2 kil. et de laisser poser sans manier et sans feu pendant au moins une heure, puis rafraîchir, sauter et sans relever, essorer et sécher.
- Pour écarlate on emploie également le fla-vin et la cochenille ; mais en augmentant sensiblement cette dernière drogue en diminuant d’autant la première; mêmes précautions d’ailleurs que précédemment si l’on veut obtenir un bon résultat.
- Ecarlate (pour 40 kil. laine) (1 bain)
- 3 kil. Cochenille
- 300 gr. Flavin
- 1 k. 500 Tartre
- 2 k. 500 Acide oxalique
- 2 k. 250 Composition d’étain
- 2 kil. Sel d’étain.
- Naturellement,ilconvientcomme précédemment de bien épurer le bain avant de garnir, faire bouillir les drogues quelques minutes, puis abattre la laine sans rafraîchir et manier vivement pendant 1 heure, fini.
- Dans le cas d’un foulon fortement alcalin, on ajoute à la fin 1 k. composition d’étain, on laisse traîner 1 heure et après essorage, sécher sans relaver.
- Chacun sait que la cochenille vire au bleu en présence des alcalins ; aussi faut-il toujours recommander de ne fouler celles des étoffes ainsi teintes et dont on voudrait absolument maintenir le feu et la netteté de la nuance qu’au savon, sans aucune autre addition d’ammoniaque, d’essorer et de rincer aussitôt foulées.
- Parallèlement à la cochenille, il existe une autre matière colorante naturelle, résistant mieux aux alcalis de la fouleuse ; mais que nombre de nos jeunes teinturiers peuvent même ne pas connaître ; nous parlons de la laque-dye qui, pendant de longues années, a joué un rôle fort important dans la teinturerie en pièces pour draps militaires. La laque-dye dont le colorant ne cède pas aussi facilement que la cochenille, demande une préparation préalable avant son emploi en teinture ; il convient de la concasser et de la lais ser tremper pendant 24 heures dans l’eau chaude à laquelle on a ajouté quelque peu de composition d’étain ; on arrive ainsi à ramollir les résines qui enchevêtrent l’insecte colorant et qui ne céderait qu'imparfaitenient son pigment si l’on ne prenait pas cette précaution.
- A 5 kil. de laque-dye pulvérisée ajouter suffisamment d’eau chaude pour pouvoir facile
- ment brasser le mélange et lorsque le tout ne formera plus qu’une bouillie homogène ajouter 5 kil. de composition d’étain et laisser reposer pendant 24 heures avant de s’en servir. La composition d’étain employée en ce cas particulier n’est autre qu’un chlorhydrate d’étain préparé à l’état liquide : 1 kil. étain en grenailles et 6 kil. acide chlorhydrique pur. La dissolution de l’étain complète, le produit est bon à employer.
- Ecarlate à la laque (pour 50 kil. laine) Epurer avec soin et garnir avec : 506 gr. Flavin.
- 2 kil. 500 Tartre.
- 1 kil. 1/2 Acide tartrique.
- 3 kil. Laque-dye (quantité prise à l’état de siccité).
- 5 kil. Composition d’étain.
- Rafraîchir avant d’entrer, manier rapidement, bouillir pendant 1 heure et fini.
- Comme la laque-dye et la cochenille se comportent en teinture d’une seule et même façon, il est facile de faire telle combinaison de colorants qu’on jugera utile et la gamme des écarlates produits sera aussi variée que le teinturier le désirera.
- EXAMEN CHIMIQUE
- DES FIBRES TEXTILES VÉGÉTALES (Textile Mercury) (Suite et fin)
- Il reste beaucoup de recherches à faire avant que l’on puisse déterminer les fonctions réelles et le mode d’action de ces groupes. Si la constitution de la matière colorante est importante, celle de la matière à teindre est aussi un facteur essentiel, aussi bien que les conditions dans lesquelles la teinture est effectuée.
- Quant au premier des groupes de colorants que nous avons énumérés plus haut, le chimiste coloriste est assez embarrassé pour expliquer leur mode de combinaison avec la fibre de coton. L’affinité de la cellulose pour les colorants est si restreinte et son activité chimique si faible, qu’il paraît impossible de soutenir l’existence d’une réaction entre la matière colorante et la fibre tendant à la formation d’une couleur laque. D’autre part la composition et la constitution chimiques des colorants de ce groupe sont si variées qu’une explication qui conviendrait à l’unne convien • drait pas à l’autre. La solidité relative des couleurs au lavage et au savonnage démontre une absorption purement mécanique de la couleur par la fibre ; de plus la grande différence de solidité au lavage et à la lumière entre les mêmes couleurs appliquées sur laine ou sur coton prouve qu’il n’y a pas eu véritablement formation d’une laque. On avait même émis autrefois l’idée que la teinture était simplement une solution de la matière colorante par la fibre, cette dernière ayant une plus grande action dissolvante sur le
- colorant que le bain qui sert d’intermédiaire.
- La teinture du coton avec le deuxième groupe de couleurs s’explique plus facilement, La fibre de coton possède une certaine affinité pour l’acide tannique employé dans la préparation et l’absorbe ainsi dans le bain de mordançage. L’acide tannique a la propriété de se combiner avec les constituants basiques, NC2 , de ces colorants et forme une véritable laque qui se fixe solidement sur la fibre. On peut former la laque indépendamment de la fibre en mettant l’acide tannique en contact avec le colorant.
- Avec les colorants du troisième groupe, la formation d’une couleur laque entre l’oxyde métallique et la matière colorante se démontre facilement. Quand on teint avec ces couleurs on imprègne d’abord de l’oxyde de mordançage et on le place dans le bain de teinture, où le mordant fixé sur la fibre réagit sur le colorant et l’absorbe, en teignant ainsi le coton.
- La teinture du coton par les colorants basiques du deuxième groupe et les couleurs mordantes du troisième groupe est jusqu'à'un certain point une opération mécanique et la fibre de coton n’y joue aucun rôle chimique, mais forme simplement la base sur laquelle se fixe la couleur laque.
- Quant aux colorants du quatrième groupe, le coton n’ayant pour eux aucune affinité chimique, et aucun mordant connu n’étant apte à les fixer, on ne peut pas les employer avec succès pour la teinture du coton. Celui ci peut évidemment absorber mécaniquement plus ou moins du couleurs en solution, mais cette couleur disparaît entièrement au lavage ; aussi ne les emploie-t-on pas dans la teinture du coton, malgré les nombreuses tentatives faites jusqu’ici pour en tirer parti.
- L’indigo forme un groupe à part. Sa combinaison avec la fibre, quelle que soit la nature de celle-ci, est plutôt physique que chimique, et l’indigo ne forme pas de couleurs laques comme l’alizarine ou le Magenta.
- La fibre de lin
- Le lin est la fibre de la plante de ce nom (Linum usitatissimurn) qui est cultivée en abondance en France, en Belgique, en Hollande, en Angleterre, Irlande, Russie, Amérique, Canada et dans certains districts de l’Inde. Il y a quelques autres variétés de lins, mois elles sont insignifiantes au point de vue industriel. La fibre provient du liber, qui se trouve entre l’écorce et le tissu ligneux de la tige. On la sépare des deux par le rouissage à l’eau et par le teillage. La fibre telle qu’on la trouve dans le commerce, varie beaucoup en longueur, de 2 à 3 pouces jusqu’à plusieurs pieds. Elle est composée d’un certain nombre de filaments distincts qui sont faciles à sépa-rer les uns des autres. L’ensemble de la fibre se distingue par la longueur, la finesse et la force.
- Les filaments ont aussi différentes longueurs, allant de 0,157 pouces jusqu’à 2,598 pouces, tandis que le diamètre varie entre
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- 0,0006 et 0,00148 pouces. Examinée au microscope, la fibre de lin présente la forme d'un tube aplati, effilé à chaque extrémité, de section polygonale, avec un canal central. Son diamètre est assez variable à différents points de sa longueur. Les parois sont relativement épaisses, ce qui contribue à sa ténacité ; sa souplesse, sa longueur et la nature de sa surface ont une grande importance au point de vue de la filature.
- La fibre de lin telle qu’elle provient de la plante n’est pas entièrement pure ; elle est toujours accompagnée de quelques autres substances ligneuses, cireuses, etc., dont la quantité varie suivant la nature et l’étendue des procédés de rouissage et de teillage auxquels les fibres sont soumises. Il est utile de faire une courte mention de ces impuretés.
- Par un traitement à l’alcool bouillant on peut extraire du lin de 3, 4 à 3,6 % de substances étrangères. Une partie (environ la moitié) se dépose pendant le refroidissement. Cette substance a les propriétés d’un alcool de cire et les expériences ont démontré qu’elle était de l’alcool céryle, C27H55OHI. On y trouve quelques faibles quantités d’autres corps de nature kétonique. C’est la présence de cet alcool de cire qui rend le blanchiment du lin si difficile, parce qu’il résiste très bien à l’action des alcalis.
- L’alcool froid extrait du lin une certaine quantité (1,5 %) d’une matière qui paraît avoir une composition complexe, et qui contient du chlorophyle avec ses dérivés, un peu d’alcool céryle et une forte proportion d’une huile de fluorescence vert orange, de nature kétone et qui donne probablement au lin brut son odeur particulière.
- Avec la cellulose, on trouve aussi environ 25% de corps pectiques qui se laissent facilement dissoudre dans des solutions faibles d’alcali bouillantes (1 ou 2 %) auxquelles ils donnent une coloration jaune. L’acide nitrique convertit ces substances en acide mucique.
- L’huile'de cire a une importance considé-cable dans la filature du lin et sert de lubrifiant. On a fait de nombreuses tentatives pour se passer du rouissage ; mais beaucoup, sinon toutes, ont été de véritables insuccès, parce que la fibre préparée sans ce procédé ne se-laissait plus filer facilement il faut évidem-ment en attribuer la cause à l’élimination de 1 huile de cire des fibres, qui, manquant de lubrifiants, ne coulaient plus assez bien. D'autre part, l’élimination de ces substances Pileuses et grasses après le tissage nécessite Un blanchiment fort compliqué.
- La fibre de lin est classée dans les pecto-Celluloses, c’est-à-dire qu’elle renferme une certaine quantité de corps non-ceilulosiques, fi0 nature pectique ou pectineuse, et dont les raits caractéristiques ont déjà été décrits. Une autre particularité est qu’ils donnent des hydrates gélatineux.
- Nous avons déjà dit que le bouillon avec les alcalis faibles élimine ces constituants Pecteux de la fibre de lin en laissant intact
- les constituants cellulosiques. Quelques autorités sont d’avis qu’on doit considérer la fibre de lin comme un composé distinct de ces deux constituants : d’où le terme « pectocel-lulose » ; mais cette opinion ne paraît pas être toujours correcte. Probablement les constituants pectineux n’existent dans le lin que comme produit de la décomposition du bois et de l’écorce qui entourent la fibre quand elle est dans la plante; ils sont peut-être aussi des produits de la décomposition de la la cellulose elle même. Ce point exige des recherches plus approfondies ; elles devront être chimiques et microscopiques et porter sur différents stades de la croissance.
- Quand on a isolé la cellulose véritable de la fibre de lin, on voit qu’elle a des propriétés identiques à celle des fibres du coton. En réalité, on n’a pas encore trouvé jusqu’ici des réactions chimiques qui permettent de faire une distinction entre la cellulose de lin et celle de coton. Leur identité se confirme par le fait qu’elles, résistent à l’hydrolyse et à l’oxydation et qu’elles ne contiennent pas de groupe actif CO ou OH. Les acides, les alcalis et les dissolvants présentent avec les deux celluloses des réactions exactement semblables. La seule différence entre elles est une différence morphologique. Ce que nous avons dit des propriétés de la fibre de coton s’applique donc également à la fibre de lin, une fois que les impuretés et les matières non cellulosiques qu’elle contenaient, sont éliminées.
- III. Le china grass ou la fibre de ramie
- Il existe un grand nombre de variétés de la ramie. Toutes appartiennent à la famille des urticées, mais la plus connue est la Bœhmeria nivea. Toutes les sortes fournissent des fibres qui ont une certaine valeur comme textiles ; bien qu’on les désigne presque toujours indistinctement par les mêmes noms : china grass, ramie, etc., il y a cependant une légère différence entre les sortes.
- La ramie est une fibre libérienne qui se trouve tout autour de la partie ligneuse de la lige et tout contre l’écorce. Les filaments comprennent généralement trois fibres, quoi que des fibres isolées se rencontrent très fréquemment. La longueur de la fibre isolée varie généralement entre 1 1/2 à 8 pouces ; elle est, par conséquent, la plus longue de toutes les fibres connues. Elle est pointue et de forme ovale, quelquefois polygonale, avec une large cavité interne dont la forme varie beaucoup. Son trait caractéristique est son lustre semblable à la soie, qui la distingue de toutes les autres fibres libériennes.
- La constitution chimique de cette fibre ressemble étroitement à celle du lin. Dans la plante, la fibre est accompagnée d’un certain nombre de corps de nature pectineuse, généralement appelés « gommes ». Ces corps pectineux, quand on les fait bouillir avec des solutions faibles d’alcali, s’hydrolisent facilement et deviennent solubles dans l’eau, de sorte qu’on peut les séparer de la fibre véri
- table par un lavage à l’eau. Les corps pectineux n’ont pas été soumis jusqu’ici à l'exa-men chimique, de sorte que nous n’entrerons pas dans des détails plus complets. Quand ils sont séparés de la fibre, celle-ci reste à l’état de pureté.
- La ramie ne se laisse pas filer aussi facilement que le lin, a cause de sa structure morphologique. Cependant les efforts qu’on fait actuellement pour rendre cette fibre plus apte aux usages industriels permettent d’espérer qu’on aura bientôt vaincu toutes les difficultés matérielles qui l’ont fait négliger jusqu’ici.
- Le composant essentiel de la ramie est la cellulose qui présente dans cette fibre, absolument les mêmes propriétés que dans le coton et ne se laisse distinguer de ce dernier par aucune réaction chimique.
- IV. La fibre du chanvre
- Cette fibre provient de la plante du même nom, connue en botanique sous le nom de Cannabis Sativa qui, de même que la ramie, appartient à la famille des uticées. Elle a pris son origine dans les contrées de l’Asie centrale et occidentale, mais aujourd’hui elle est très répandue dans toutes les contrées tempérées et tropicales. On la cultive surtout dans les Indes, en Russie, en Perse, Hongrie, France, Allemagne, Canada, etc.
- Le chanvre est une fibre libérienne, qui se trouve juste en-dessous des cuticules de la plante dans deux zones plus ou moins bien définies. La zone extérieure comprend des fibres polygonales et la zone intérieure des fibres ovales. Les téguments de ces dernières sont plus minces et le canal central est plus larges, tandis que celles de la zone extérieure ont des téguments plus épais et des cavités plus étroites. Les fibres de chanvre sont extrêmement variables, quelquefois douces, souvent aussi striées et revêtues de duvet. Le diamètre varie beaucoup même dans une seule fibre; la longueur varie entre 1/5 de deux pouces, et le diamètre entre 0,005 et 0,002 pouce.
- Le constituant essentiel du chanvre est toujours la cellulose, qui ne diffère en rien de celle du coton. Outre la cellulose on trouva quelques corps de nature pectineuse et cireuse, ressemblant jusqu’à un certain point à ceux du chanvre. Quand on les fait bouillir avec des alcalis faibles, les fibres de chanvre perdent de 8 à 10 % de leur poids On y trouve aussi une légère quantité de matière colorante, probablement du type chlorophile, dont la présence rend le blanchiment du chanvre assez difficile. Il n’est guère de plante fournissant des fibres textiles qui diffèrent autant en qualité suivant les contrées que le chanvre. Ainsi la fibre provenant des Indes n’est pas aussi apte au tissage que celle de Russie
- V. Chanvre de Sunn
- Cette fibre provient du Crotaloria juneea qui croît en abondance dans les Indes. Elle ressemble en beaucoup de points à la fibre de lin, mais elle est plus exempte d’impuretés et
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- VI. Yercum ou Muder
- Cette fibre provient du Calotropis gigantea, arbre qui pousse abondamment dans les Indes méridionales. Il produit deux sortes de fibres : un duvet de graines de nature soyeuse et lustrée, employé surtout comme ouate, parce que la fibre est trop courte et trop douce pour être tissée, et le yercum, appelé aussi mudar, qui est une fibre libérienne. Il est assez difficile de la séparer des parties ligneuses de la plante, mais quand elle est détachée elle est fine et soyeuse et peut se comparer facilement à la soie au point de vue de la force et de la durée. Le constituant essentiel est la cellulose, accompagnée de 5 % d'impuretés.
- VIL La fibre de jute
- Le jute est la fibre libérienne de plusieurs variétés de plantes appartenant à la famille des tiliacées. Les deux sortes que produisent surtout la fibre commerciale sont le Corcho-rus capsularis et le Corchorus olitorus, natifs tous les deux des Indes, où on les cultive en fortes quantités. Les fibres sont disposées en cercle sous les cuticules de la plante. On les sépare par le rouissage et le teillage, et elles sont formées, quend elles arrivent sur le marché, de faisceaux de six à vingt fibres individuelles étroitement unies entre elles ; souvent même les fibres sont tellement fusionnées qu’il est impossible de les séparer. La fibre de jute varie en longueur de 1 1(2 à 3 pouces ; elle est aplatie aux extrémités et sa forme est polygonale. Les téguments sont épais et le canal central est très étroit.
- très forte. Comme toutes les fibres considé
- rées jusqu’ici, sa substance essentielle est la cellulose, accompagnée de corps pectineux et cireux dans la proportion de 2 à 3 0/0.
- Les bonnes qualités de jute contiennent 0,8 à 2 0/0 de matières minérales, 9 à 12 0/0 d’eau, 1 à 2 0/0 de matières extraites par l’eau, et 0,4 à 0,8 0/0 de matières grasses et cireuses. Les constituants cellulosiques forment 64 à 70 0|0 et les matières pectineuses 24 à 28 0(0. Les corps premiers varient dans la fibre de la façon suivante : Carbone 46 à 47 0(0 hydrogène 5,8 à 6,5 0(0, oxygène 48 0(0.
- Il est à remarquer que la proportion d’oxygène est moindre et celle des autres éléments plus forte que dans le coton ; l’analyse donne la formule C12H1808 . La fibre de jute est assez hygroscopique, et dans les conditions ordinaires la proportion d’eau varie de 9 à 12 0(0, mais elle capable d’absorber jusqu’à 22 0(0.
- Comme le coton, le jute se laisse dissoudre par une solution concentrée de chlorure de zinc. Quand on le place dans un mélange de so’u ions de chlorure de zinc la fibre se précipite par dilution et acidification sous forme d’un hydrate gélatineux et le précipité attein. jusqu’à 75 à 80 0(0 de la fibre originale quand la solution est fraîche, 30 à 35 0(0 quand elle a séjourné pendant quelque temps dans le récipient.
- La cellulose de jute ne se comporte pas de la même façon envers les réactifs que la cellulose de coton. Une solution d’hydrochlorure d’aniline colore la fibre en jaune or intense. L’iode dans une solution acqueuse lui donne une coloration brun foncée, tandis !
- TABLEAU COMPARATIF DU MOUVEMENT DES MATIÈRES PREMIÈRES
- Pendant le quatrième mois des années 1897, 1896 et 1895
- qu’aux autres fibres libériennes, comme le lin et le chanvre, la solution d’iode donne une teinte bleue ou violette. Le chlore se combine facilement avec le jute, qui absorbe jusqu’à 15 à 16 0(0 de l’élément homogène. Quand on traite la fibre chlorée par une solution de sul-fite de sodium, on obtient un rouge magenta qui est une des caractéristiques du jute.
- Le jute a une grande affinité pour les couleurs d’aniline, et absorbe avec une grande avidité les séries directes et basiques. Sous ce rapport on peut le comparer à la laine et à la soie, mais il se laisse teindre aussi par les colorants acides, ce qui le fait différer considérablement du coton et du lin et le fait ressembler à la laine et la soie. Ce fait a une grande importance pour le choix des méthodes de teinture de jute, dont nous parlerons plus longtemps dans la suite.
- Le Phloroglucinol, quand on le fait dissoudre dans l’acide hydrochlorique faible, donne au jute une couleur magenta. C’est la réaction caractéristique des corps connus sous le nom de pentaglucoses. Grâce aux traces légères de matières tannantes contenues dans la fibre de jute, le chlorure ferrique lui donne une teinte vert foncé. Quand on plonge une pièce de jute dans un mélange de chlorure ferrique et de ferrocyanure de potassium, elle prend rapidement une teinte bleue, grâce à la formation du Bleu de Prusse, réaction très caractéristique du jute. L'acide chromique est d’abord absorbé de la solution aqueuse, puis réduit lentement à l’état d’oxyde vert. Le jute décompose rapidement les solutions de per-
- | !
- Bois de teinture en bûches : Mexique......kil. — — Brésil........
- — — Haïti.............
- — — Guatemala.........
- — — Autres pays..........
- Totaux ...
- Bois de teinture moulus........................
- Garance en racine, moulue ou en paille......... Curcuma en racine.............................. — en poudre....................................
- Quercitron.....................................
- Lichens tinctoriaux............................
- Ecorces à tan, moulues ou non..................
- Sumac, fustet et épine-vinette :
- Ecorces, feuilles et brindilles.................
- Moulus..........................................
- Noix de galle et avelandes entières, concassées ou moulues.....................................
- Libidibi et autres gousses tinctoriales........ Safran........................ Autres teintures et tanins.... Cochenille.................... Kermès animal................. Indigo........................ ................
- Indigo-pastel, indigue, inde plate et boules de bleu...........................................
- Cachou en masse................................
- Rocou préparé..................................
- Orseille préparée, humide en pâte.............. — sèche (cudbéard ou extrait)..
- Extraits de bois de teinture et d’autres espèces : . Garancine..................... Autres.........................................
- Teintures dérivées du goudron de houille : Acide picrique.................................
- Alizarine artificielle..........................
- Autres..........................................
- 1 Outremer.......................................
- J Bleu de Prusse.................................
- | Carmins communs................................
- I — fins.........................................
- Quantités livrées à la consommation EXPORTATIONS Marchandises françaises ou francisées exportées
- 4891 1896 1895 4897 1896 1895
- 4.375.900 11.428.000 6 041.500 Bois de teinture en bûches kil. 381.800 950.600 2.106.700
- 12.200 113.400 696.800 — moulus 127.500 224.300 263.600
- 6.468.000 9.982.300 6.478 500 Garance en racine, moulue ou en paille 12.300 18.100 35.600
- 4.719.000 3.096.700 t.149.000 Curcuma en racine 2.500 4.000 19 700
- 18.106.100 25 063 700 25.343.500 en poudre 4.000 1.800 4.000
- •——— — Quercitron 1.100 2.000 2.000
- 33.680 200 49.684.100 89.709.300 Lichens tinctoriaux 4.500 15.400 7.700
- Ecorces à tan, moulues ou non 6.188.200 4.538.300 5.663.500
- 43.700 32 200 18.400 Sumac, fustet et épine-vinette :
- 146.100 90.400 275.500 Ecorces, feuilles et brindilles 49.100 93.000 4.200
- 82.700 261.300 223.600 Moulus 40.900 163.100 157.900
- 1.600 2.800 2 300 Noix de galle et avelanèdes entières concassées
- 473.500 310.400 501.400 ou moulues 54.300 69.900 26.500
- 101.100 28.400 77.900 Libidibi et autres gousses tinctoriales b.200 4 000 13.100
- 2.058.500 2.031.500 1 957.100 Safran 3.490 8.100 10.500
- Autres teintures et tanins 78.900 75.140 77.200
- 3.148.500 3.267.800 3.329.000 Cochenille 82.500 80.900 61.368
- 1.239.600 1.211 900 964.900 Kermès animal — — —
- Indigo 91.000 109 800 152.723
- 1.345.500 1.370.300 838.400 Indigo-pastel, indigue, inde plate et boules de
- 4 900 17.100 470 000 bleu 19.200 32.000 18.078
- 5.200 17.000 17.200 Cachou en masse 34.000 116.100 55.608
- 56.600 74.600 197.200 Rocou préparé 39.200 52.700 28.816
- 142.220 97.930 119.260 Orsei’le préparée, humide en pâte .19.300 23.400 31.262
- — 950 — — sèche (cudbéard ou extrait).. 9.700 6.400 10.795
- 701 510 1 389 630 874.230 Extraits de bois de teinture et d autres espèces : 11 400
- Garancine 14.200 69.170
- 1.283.660 1.564.500 377.370 Autres : Allemagne 1.272.200 1.774.600 1.680.175
- 27.520 130 040 31.090 — Belgique 626.400 892.800 1.079.396
- 4.000 5 700 4.520 879.800 512.800 615.412
- 60 320 160 — Etats-Unis 314.700 199.700 262.276
- 1.600 20 530 — Autres pays Totaux 1 139.400 4.232.500 1.909 300 5.289.200 1.895.002 5.531.261
- 37.440 22.710 24.860 Teintures dérivées du goudron de houille :
- 700
- 10 — — Alizarine artificielle 23.400 18.126
- 35.840 39.720 59.360 Acide picrique.. 200 400 123
- 311.560 296.010 254.380 Autres 197.600 255.600 155.452
- 67.790 58.480 64.170 Outremer 269.700 199.100 218.237
- 15.780 16.260 12.480 Bleu de Prusse 16.200 8.200 6.173
- 3.960 180 220 Carmins communs 1.700 3.200 3.962
- 20 40 30 — fins 1.600 3.900 2.052
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
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- manganate de potassium, et l’oxyde de manganèse qui se forme donne à la fibre une teinte brune. Si, après le traitement au permanganate, on place la fibre dans une solution d’acide sulfureux ou de bisulfite de soude, l’oxyde brun de manganèse se dissout et la fibre reste plus ou moins blanchie. On a souvent profité de cette réaction pour blanchir le , jute.
- Le jute absorbe les acides et les alcalis dans les solutions froides beaucoup plus facilement que le coton. De l’acide hydrochlori-que il absorbe à peu près 1 %, plus ou moins, suivant le degré de dilution de la solution acide; de la soude caustique il absorbe jusqu’à 3 à 3 1/2 %. Quand on le fait bouillir avec des solutions de soude caustique à le jute perd de 9 à 15 % de son poids ; l'alcali hydrolyse une partie de la substance et cette partie passe en solution. Si le traitement à l’alcali est opéré à une température élevée, les constituants non cellulosiques du jute sont attaqués et convertis en produits solubles, et les faisceaux de fibres se désagrègent.
- Les acides minéraux dilués bouillant hydro-lysent le jute et le dissolvent graduellement ; il se produit ainsi une perte qui va jusqu’à 30 %.
- D’après les réactions que nous avons signalées on voit que les fibres de jute diffèrent d’une façon notable des fibres de coton et des antres fibres de cellulose. Mais nous n’avons indiqué que les différences. Sous beaucoup d’autres rapports, par exemple l’action des alcalis dans le mercerisage, la transformation par l’acide nitrique en nitrates de cellulose comparables au fulmi-coton et aux explosifs, la transformation en oxycellulose par le chlore, l’acide chromique et autres agents d’oxydation faibles, le jute possède les mêmes propriétés que le coton, peut-être avec un pouvoir de réaction plus fort.
- Le jute est classé dans les lignocelluloses, c’est-à-dire qu’il occupe une place intermédiaire entre la cellulose C6 H10 O5 ,et la lignine de la fibre de bois, dont la composition est indiquée par la formule C18 H24 010, et il peut être considéré comme un dérivé de cellulose ayant perdu une partie de son eau et de son acide carbonique. Quelques autorités sont d’avis que, dans le développement de la plante, les fibres libériennes qui se forment sous l’écorce,sont d’abord de la cellulose pure, qu’au fur et à mesure que la plante croît, la cellulose se convertit en matière ligneuse, en formant alors une partie de la structure ligneuse. Il y a en effet un stade de transition pendant lequel se forme un composé -inter-médiaire, la lignocellulose. Le jute est un exemple de ce composé transitoire, lorsqu'on l’examine au microscope à différentes époques de sa croissance on y constate des change— ments morphologiques qui sont beaucoup moins accusés dans les autres fibres libériennes.
- D’après les réactions de la cellulose il de-''dent évident qu’il existe quatre groupes
- d’atomes hydroxyles. Pour l’explication plus complète des fortes propriétés négatives de cette substance il faut admettre que les atomes de carbone ne sont pas disposés en cycle dansl‘ordreCO,CH,CH,CH2,C(OH)2, C(OH)2 . Tous les composés semblables sont très inactifs dans leurs réactions chimiques. La constitution exacte du jute n’a pas encore été pleinement déterminée, mais on admet qu’elle comprend deux groupes liés ensemble par des atomes de carbone à doubles chaînons,qui lui donnent de plus grandes propriétés de réaction, telles que le jute en possède.
- C’est du reste la seule fibre textile qui possède ces propriétés ; toutes les autres déjà examinées appartiennent au type cellulose, bien qu’il soit possible qu’on en trouve d’autres plus tard qui peuvent être classées dans les lignocelluloses.
- Nous avons à nous occuper maintenant des propriétés de la fibre dans les procédés de blanchiment et de teinture.
- BlanèhimeTit. —• Le blanchiment est essentiellement une purification, et a pour but la séparation de la cellulose fondamentale des impuretés qui l’accompagnent invariablement. On a vu que la proportion d’impuretés varie considérablement : de 5 % dans le coton jusqu’à 25 à 30 % dans le jute et les autres fibres libériennes. Ces impuretés consistent en ma-, tières colorantes; matières cireuses, grasses et résineuses ; matières pectineuses; matières tannantes. Ces deux dernières sortes ne se trouvent que dans les fibres libériennes, la pectine agissant comme matières de liaison des fibres individuelles pour en faire les faisceaux qu’on trouve dans le commerce.
- En jetant un coup d’œil général sur les propriétés de ces fibres on pourra se convaincre aussitôt qu’il n’est guère pratique de les traiter par les acides, bien que dans certains cas un traitement préliminaire aux acides étendus peut être avantageux. Les alcalis, quand on les emploie sous forme de solutions à 1 ou 2 %, n’ont aucun effet sur la cellulose elle-même, mais réagissent sur les matières résineuses, pectineuses etc., qu’ils rendent solubles en facilitant ainsi leur élimination de la fibre elle—même. Il s’en suit que le traitement alcalin forme la base de tous les procédés de blanchiment des fibres textiles : l’importance de leur emploi dépend de la nature de la fibre, ainsi que de la quantité d’impuretés qui les accompagnent ainsi : le coton demande un traitement beaucoup plus faible que lelin et le jute. Une solution alcaline concentrée a une action dissolvante beaucoup plus forte sur les impuretés qu’une solution faible, mais il y a aussi plus de risques d’agir sur la cellulose elle-même.
- Il est par conséquent bien préférable de répéter plusieurs fois le traitement alcalin par des solutions faibles que de chercher à réaliser l’élimination des impuretés par un seul traitement à la solution concentrée. C’est aussi ce qu’on fait dans le blanchiment du lin et du jute.
- Pour le coton un ou deux traitements par l’alcali suffisent généralement pour enlever le faible pourcentage d’impuretés, en laissant la cellulose à l’état de pureté et contaminée seulement d’une légère quantité de matière colorante qui est formée presque exclusivement par l’action de l’alcali sur les matières cireuses. Le traitement par le chlore fait disparaître cette matière colorante, sans que la solution ait besoin d’être d’une grande concentration. Le traitement par l’alcali est de la plus haute importance dans le blanchiment des cotonnades, et il demande à être opéré avec grand soin. Dans le blanchiment pour l’impression, qui exige une élimination complète des impuretés, il est préférable de répéter plusieurs fois les opérations, plutôt que de chercher à atteindre le résultat final par une seule opération avec une liqueur plus concentrée. Après le traitement à l’alcali, on lave les tissus et on les traite par les solutions acides faibles, puis par une solution faible de poudre de blanchiment à 1/2 à 3/4 tw., qui enlève toute la matière colorante subsistant encore dans le coton. On emploie en somme peu de chlore dans cette opération, parce que la plus grande partie des impuretés s’en va dans les différentes eaux de lavage.
- Bien que le coton semble ne pas se modifier du tout pendant ces différentes opérations, il subit toutde mêmedetrès légers changements. On sait que les alcalis ont une tendance, dans certaines conditions spéciales, à transformer la cellulose en hydrocellulose, tandis que le traitement par la poudre de blanchiment forme, quand la solution est concentrée, de l’oxycellulose. Mais tel que le blanchiment est opéré couramment, aucun changement n’est perceptible.
- Le blanchiment du lin est une opération beaucoup plus compliquée que le blanchiment du colon. La fibre telle qu’elle provient de la plante, contient 20 à 25 % d’impuretés. Quelques-unes de celles-ci sont des matières pectineuses, qui sont éliminées par les traitements alcalins formant la base du blanchiment du lin.
- Généralement on donne quatre à cinq traitements alternés avec des étendages sur l’herbe, pendant lesquels il se produit une fermentation qui aide à l’élimination des im-paretés. Il existe aussi de légères quantités de matières ligneuses et cuticulaires, qui sont très difficiles à enlever, parce qu’elles sont très peu affectées par les solutions alcalines et ne cèdent qu’au traitement par le chlore et au travail mécanique qui les brise et les sépare de la cellulose propre. Le blanchiment du lin exige de quatre à six semaines, et il est peu désirable que les solutions soient trop énergiques, sans quoi la cellulose elle-même serait affectée, se transformerait en hydro ou oxy-cellulose et s’amollirait.
- Le china grass ou la ramie sont plus faciles à blanchir que le lin, parce que les impuretés contenues sont moins abondantes. Leur na-
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- ture générale est cependant la même et le traitement est similaire.
- Le chanvre a le même blanchiment que le lin.
- Le jute diffère beaucoup des autres fibres libériennes ; ses propriétés réactives plus fortes, et sa grande affinité pour le chlore, empêchent de le soumettre au même procédé de blanchiment que le lin.
- Les traitements alcalins se font de la même façon que pour le lin et le coton. Quand on emploie de la poudre de blanchiment pour le jute, la fibre a une tendance à absorber trop de chlore et devient friable. La méthode la plus économique consiste à employer des solutions faibles d’hypochlorite de sodium (préparées en mélangeant des solutions de poudre de blanchiment et de cristaux de soude), laver ensuite, donner un bain de bisulfite de soude, et laver de nouveau. Traiter d’abord la fibre par un bain de silicate de soude, puis par un ou deux bouillons alcalins, acidifier, bien laver, immerger dans une solution de permanganate de potasse pendant quelques heures, enfin passer dans un bain de bisulfite de soude, telle est la meilleure méthode de blanchiment du jute. Mais elle est coûteuse et il est presque impossible de l’exécuter sur une échelle commerciale.
- On a pu voir par ces données que dans le blanchiment des fibres textiles de toutes sortes, il est de la plus haute importance de régler avec soin toutes les opérations, de telle sorte que l'oxydation ou l’hydrolysation ne s’étende pas au-delà des. impuretés et jusqu'à la cellulose elle-même. •
- Quant aux colorants et à la teinture les fibres végétales peuvent être divisées en trois catégories :
- lo Celles comme le coton et la ramie, qui n’ont pas d’affinité pour les colorants basiques et acides.
- 2° Celles, comme le lin et le chanvre, qui ont une faible affinité pour les colorants (au point de vue pratique), à cause de la légère quantité d’impuretés restant encore dans la fibre, ou peut être grâce à la production d’une certaine quantité d’oxycellulose qui se forme pendant le blanchiment.
- 3° Les fibres de jute, auxquelles la présence de la ligno-cellulose donne une grande affinité pour les colorants basiques et acides, que les fibres absorbent directement dans le bain de teinture. La teinture du jute est par conséquent une opération beaucoup plus simple que la teinture du coton ou du lin.
- Toutes les fibres végétales ont une affinité directe pour les colorants du type du Rouge-Congo, de la Benzopurpurine, de la Chrysa-mine, du Bleu Diamine, du Jaune Titane, dn Como-Titane etc., mais de quelles propriétés de la fibre ou du colorant dépend cette affinité ? personne n’a encore pu le déterminer d’une façon satisfaisante jusqu’ici.
- RENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX
- VENTE DE FONDS DE COMMERCE
- Mme veuve Cordier a vendu un fonds de teinturerie, 122 bis, av. Victor-Hugo.
- Mme Leproust a vendu un fonds de teinturerie, 164, bout. Magenta.
- M. Roche a vendu à M. Cavé un fonds de teinturerie , 10, boul. de Strasbourg, Boulogne.
- Mme veuve Pouplier a vendu un fonds de teinturerie, 19, rue Gérando.
- Mme veuve Vidé a vendu un fonds de teinturerie, 43, rue de Chabrol.
- Mme veuve Dureux a vendu un fonds de teinturerie, 31, rue Godot-de-Mauroi.
- M. Rameau a vendu un fonds de teinturerie, 35, rue de Richelieu.
- Mlle Gonin a vendu à Mme Ferrein un fonds de teinturerie, 10, rue Frochot.
- BIBLIOGRAPHIE
- Envoi des ouvrages indiqués ci-après contre mandats-poste adressés aux bureaux du journal.
- Monographie des Machines à laver
- Employées dans le blanchiment, la teinture des fils, écheveaux, chaînes, bobines, le blanchiment et la fabrication des toiles peintes,
- Par Joseph Dépierre,ingénieur civil,ouvrage couronné par la Société libre d'émulation du commerce et de l'industrie de la Seine-Infé-teure. Troisième édition. Un volume in-8. avec figures et un atlas. Prix : 13 fr. 10.
- L’industrie du blanchissage et des blanchisseries, par A. Bailly, secrétaire de la Chambre syndicale des blanchisseurs de Paris. 1 vol. in-16 de 383 pages avec 106 figures, cartonné, 5 fr. 50.
- Chimie des matières colorantes artificielles, par A. Seyewetz, chef des travaux à l’Ecole de chimie industrielle de Lyon, et P. Sisley, chimiste coloriste.
- Troisième fascicule : Matières colorantes dérivées du Di et du Triphénylméthane : (a) Dérivés du diphénylméthane ; (b) Dérivés de la rosalinine ; (c) Dérivés de l’acide rosolique ; (d) Rosamine et benzoïnes ; (e) Phtaléines.
- La Chimie des Matières colorantes artificielles sera publiée en cinq fascicules, de deux mois en deux mois. Chaque fascicule est vendu 6 fr. 60. On peut souscrire à l’ouvrage complet au prix de 25 francs, payables de suite. A partir de la publication du cinquième fascicule, ce prix sera porté à 30 francs.
- Matières contenues dans les deux premiers ascicules : Considérations générales. — Matières colorantes nitrées. — Matières colorantes azoxyques. — Matières colorantes azoïques. — Matières colorantes hydrazoni-ques. — Matières colorantes nitrosées et qui— nones oximes. — Oxyquinones (couleurs dérivées de l’anthracène).
- Traité pratique de teinture et impression, par Michel de Vinant, ex—coloriste et directeur de fabrique.
- Deuxième édition, revue et augmentée de procédés spéciaux et pratiques.
- Teinture et impression des tissus et des échevaux de ce ton, de fil, de soie, de laine, etc.
- Blanchiment des toiles de fil, coton, laine, etc., etc.
- Apprêts.
- Teinture des housses, de la pelleterie, des plumes pour modes, des chapeaux de paille.
- Produits chimiques employés à la teinture et à l’impression.
- 1 vol. in-8° broché de 780 pages, avec planches. Prix : 18 fr. 60.
- Traité des apprêts et spécialement des tissus de coton, blancs, teints et imprimés, par Dépierre. 1 volume grand in-8°
- avec 223 gravures dans le texte, 35 planches et 131 échantillons. Relié, 40 fr. 60.
- Traité pratique de savonnerie. — Matières premières. — Matériel. — Procédés de fabrication des savons de toute nature, par Edouard Moride, ingénieur-chimiste. — Ouvrage couronné par la Société industrielle du Nord de la France. — Deuxième édition complètement remaniée et mise au courant des derniers progrès réalisés.
- Un volume grand in-8 avec 115 figures dans le texte, relié : 16 fr. 60 contre mandat-poste adressé au bureau du journal.
- L’industrie de la teinture (Blanchiment, mordançage, teinture à l’aide des matières colorantes minérales, végétales, animales). Échantillonnage ; matériel et manipulation de la teinture, par Tassart. 1 vol. in-12 avec 55 fig., 4 fr. 50.
- Pour tous ces ouvrages, adresser les demandes au bureau du journal, en envoyant le montant en mandat ou timbres-poste.
- SITUATION DES INDIGOS
- AU HAVRE
- le 31 Mai 1897.
- Arrivages pendant le mois
- 26 caisses Bengale.
- 14 » Madras.
- 34 » Kurpah.
- 99 aurons Guatemala.
- 11 » Mexique.
- Expéditions
- 370 caisses Bengale
- 15 » Kurpah.
- 189 surons Guatemala.
- 10 » Mexique.
- Stock :
- 2.380 caisses Bengale.
- 14 » Madras.
- 42 caisses Kurpah. 1.510 surons Guatemala.
- Ventes 15caisses Kurpah bon et bon moyen violet et violet rouge quelque rouge quelque cuivré 3. » à 3.80
- 189 surons Guatemala ordinaire corte et gris à beau et fin sobré 1.80 à 4.55
- 10 surons Mexique ordinaire corte à bon et beau sobré.
- 360 caisses à terme, soit :
- 40 caisses sur Juin............................. 6.»»/6.05/5.95 20 » » Juillet. 6.10
- 30 » » Août.............................. 6.05/6.»—6.05
- 40 » » Octobre........ 6.15/6.05 20 » » Novembre.............6.10 90 » » Décembre...6.15/6.20/6.10 120 » » Avril.......................................... 6 15
- Cours des Indigos au 1/2 kilogramme
- Bengale surfin violet et bleu.. 8.50 à 8.75 fin violet pourpre. 8 » » 8.25 beau violet pourpre 7.50 » 7.75 bon violet 6.50 » 6.75 bon moyen violet 6 » » 6.25 moyen violet ...' 5.25 » 5.50 beau violet rouge 6.50 » 6.75 bon violet rouge 6 » » 6.25 bon moyen violet rouge 5.50 » 5.75 fin rouge 6.50 » 6.75 beau rouge 6 » » 6.25 bon rouge 5.25 » 5.50
- bon à fin cuivré............. 4.75 » 5 »
- cuivré ordinaire et bas.... 4.50 » 4.75
- Java....................... » » » » »
- Kurpah.. .................. 2.25 » 5 »
- Madras..................... 2 » » 5 »
- Manille........................ 1.50 » 3 »
- Caraque.................... 2 » » 5 »
- Guatemala flor................. 5.25 » 5.75
- fin sobre et fin corte.... 4.75 » 5 » beau sobre et beau corte .... 4.25 » 4.75
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- 191
- bon sobre et bon corte...... 3.75» 4.25 bon moyen sobre et corte ... 3 » » 3.50 moyen sobre et moyen corte. 2.52 » 2.75 ordinaire et bas............. 1.25 » 2 »
- Nouvelle-Gren. fin à surfin... 7 » » 7.50 bon à beau.................... 5.50 » 6.50
- ordinaire et moyen.............. 3.50 » 4.50
- Tare et Dons d’usage sur la place
- En caisse, tare nette ; don 1 kilog. par caisse.
- En surons, tare nette; don un demi-kilog. par suron.
- Bois de :
- Droits de douane, le double dixième compris
- Par navires français ou étrangers : de l’Inde ou des autres pays deproduct.,exempt d’ailleurs.............fr. 25 les 100 kilog.
- Et par terre........... » 25 »
- Nous avons eu la vente de 5 caisses Bengale avariées d’eau de mer, dont 4 caisses vendues publiquement le 11 courant ont été payées de fr. 5.30 à 5.75.
- A terme, les affaires ont été peu suivies et nous clôturons le mois avec de 5 à 10 c. au-dessus de ceux du mois dernier, après avoir faitjusqu’à 20 c. de hausse.
- D’après les derniers avis de Calcutta, les apparences dans le Behar sont toujours mauvaises.
- Madras et Kurpah. — Nous avons eu la vente de 15 c. Kurpah. Nous restons avec un stock de 56 caisses Madras et Kurpah, dont 29 c. en débarquement.
- Guatemala. — Notre marché, quoique peu animé, a été plus soutenu et l'on a payé jusqu’à 15 c. au-dessus de la parité du mois dernier. Ventes 189 surons.
- Circulaire A. Dumont, Courtier assermenté.
- DROGUERIES ET TEINTURES
- PLAGE DE MARSEILLE (19 Juin)
- On cote :
- Acide tartrique........... ... 263 .. à.....
- Anis d’Espagne.................. 85..........
- Anis du Levant................... 50 .. .. ..
- Campêche Laguna....................... 18 .. .. ..
- » Martinique.......................... 14 .. .. ..
- » Jaune Carmen........................ M .. . . ..
- » » ................... 14.. ....
- Cannelle de Chine.................... 110 ..
- » de Ceylan de n- 000 à 4.... 2 50 1 65
- Cochenilles :
- Grises............................... 310............
- Argentées............................ 320............
- Zacatilles.......................... 300 ...........
- Noires ordinaires.................... 280 ...........
- » supérieures............ •.......... 295 ..........
- Crème de tartre..................... 180............
- Curcuma Bengale....................... 30 .. ..
- Dividivi............................. M............
- Gommes :
- Arabique.•......................... 175 .. 190 ..
- Aden........'...................... 110 .. 130 ..
- Damar Singapore...................... 130............
- » Batavia.......................... 185 .. ... ..
- Sandaraque.......................... 185 ...........
- Gambier............................ 40 .. .. ..
- Graines jaunes........ . ............. 55 .. ....
- Galles vert et noir . .............. 115 .. 140 ..
- Girofles.............................. 65 .. ....
- Fenouil...........-................... 47 ,. .. ..
- Macis.................................. 6 .. 7 .
- Muscades n- 1........................ 4 . • 5 . .
- Mercure................................ 5 25 ...
- Opium 9 0000 ....................... 28 .. ....
- Résine................................ 14 .. 25 ..
- Safran Valence....................... 120 .. .. ..
- Styrax........................... 175 ..
- Indigos. — On cote au demi-kilogramme :
- Madras, bon moyen assez tendre.. . F. 2 50 à 3 .
- moyen ordinaire.......................... 2 .. 250
- Kurpah bon moyen à bon violet et violet r. 3 75 4 25
- » moyen et moyen ordinaire............. 2 25 3 ..
- Sumac en feuilles..............F. 22 .. . .. 0/0
- — en poudres...................F. 23 à ... . »
- Verdet, en pains, extra sec, sous toile, F. 165 ... 010 k.
- » » sous papier, F. 165 à ... 0[0 k.
- » bon marchand en pains......F. 105 à ....
- » » » boules.....F. 105 à . ...
- » raffiné en pouare sec........ F. 145.
- DROGUERIES ET TEINTURES (Place au HAVRE, 19 Juin)
- Bois. — Le marché est au calme pour cette partie.
- On cote :
- Campêche du Brésil, coupe d Espagne, — Ire qualité............ 12 .. à 13 ..
- — 2e qualité....... 10 .. 11 ..
- 3e qualité,.......... 7 ... 8 ..
- — Sisal, Yucatan...................... 8 50 .8 60
- Honduras.............................. 8 60 9 ..
- Tabasco............................ 8 .. 8 25
- PAUL SE É IngArchitecte, Entrepreneur 58,RueBrûle Maison, Lille .
- Bâtiments Industriels Incombustibles.
- Chauffage ___Ventilation___— Séchage Economiseurs ________ Surchauffeurs.
- Réfrigérants __ Moteurs électriques
- Moteurs de Laval, etc t
- DES TISSUS DE COTON
- Par Antonio SANSONE
- Traduction française, par M. MONTPELLIER
- Un gros volume relié et un Atlas. —Prix : 31 fr. 50 rendu
- Joindre mandat-poste ou chèque à la commande pour rece-ir franco par retour du courrier.
- TRAITÉ DE LA TEINTURE DES SOIES PRÉCÉDÉ DE l’Histoire de la Teinture de la Soie ParMARIUS MOYRET.
- 1 vol. in-8, 20 fr. 60.
- Adresser les demandes au bu-reau du journal.
- Haïti Cap...........................
- » Aquim.............................
- » St-Mare Gonaïves..................
- » Fort-Liberté......................
- P.-de-Paix..........................
- ..................................
- Saint-Domingo......................
- Martinique et Guadeloupe............
- Jamaïque. ..........................
- Jaune Cuba et St-Yago ..............
- » Manzanillo........................
- - Tuspan ...........................
- • ..................................
- » Campêche..........................
- • Carmen...".......................
- » Tampico...........................
- * Porto-Plata.......................
- » Haïti.............................
- • Jamaïque..........................
- • Barcel et P. Cab ................
- » Rio Hacha.........................
- t Carth. et Savan...................
- » Maracaïbo ........................
- • Fustet....................100 k.
- » Tatajuba....................50 k.
- » Bahia............................
- » Corinl o.....................
- » Amapala..............50 kil.
- Rouge Brésil Bahia................
- » Calliatour............100 k.
- Rouge Lima............... ... 50 kil.
- » Ste-Marthe..................
- » ................................
- » Sandal............... 100 k.
- » Sapan.................. 50 k.
- » Quebracho............. 1009 k.
- » Pernamb................50 k.
- Cachou
- Brun luisant, en sac 50 k............
- — en caisse — ....................
- Jaune ou gamb. pressé................
- Coehemille
- On cote : Ténériffe ...........................
- Ténériffe grise......................
- G S s 0 fa s 5
- 6 10 6 25
- 6..............
- 7 .. 7 25
- 6 25 6 50
- 7 .. 7 25
- 6...............
- 6 .. 6 50
- 6 . . 6 10
- 5 75 6 50
- 6 .. .6 50
- 6 .. .6 50
- 6 .. 6 25
- 5 .. 5 25
- 5 .. 5 25
- 5 .. .5 25
- 5 25 5 35
- 4 25 4 75
- 4 50 4 75
- 4 50 4 75
- 6 50 .. ..
- 3 75 4 ..
- 4.............
- i...............
- 19 .. ....
- 3 50
- 3 50 . ..
- 4 60 5 25
- 4 60 5 25
- 6 .. 7 50
- 13 .. 14 ..
- 9 . . 11 ..
- 6 .. 6 10
- 3 .. 3 50
- 5 50 7 ..
- 8 .. 10 ..
- 74 .. 80 ..
- 13 .. 14
- M............
- 37 50 45 ..
- 16 . 18 ..
- 1/2 kil.
- 1 60 2 ..
- î 50 1 80
- Bengale....................50 kilos. 13 50 15 ..
- Java, Mad., Pond......................... M...........
- Dividivi
- On cote les 50 kil.............
- eo
- Indigos. — Les cours du terme n’ont subi aucune modification. Les ventes sont nulles.
- On cote actuellement :
- Beng. sur v. et bl. 12k. ............ » fin viol, et pourpre................
- » beau viol, et dito............... » bon violet ...................... » moyen violet..................... » bon violet rouge................. » bon moy. v. roug..................
- 8 50 8 75
- 8 .. 8 25
- 7 50 7 75
- 6 50 6 75
- 5 25 5 50
- 6 . . 6 25
- 5 50 5 75
- Construction d’Appareils pour Teinturiers, Dégraisseurs, Blanchisseurs
- L. MITRECE
- Constructeur breveté S. G. D. G. à THOUARS (Deux - Sèvres).
- ^Médaille d’Or et Médaille d’Argent : Exposition nationale d’Angers 1895, et Exposition nationale ouvrière de Rouen 1896.
- poli,
- T SS |
- SH
- 50 litres, prix.
- LAVEUSE-BENZINEUSE, ronde, octogone, pentagone, à double en-enveloppes, etc., tôle galvanisée forte, bâtis fonte, à bras et au mo-teur, depuis ............ 300 fr.
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- SOMMAIRE
- Chiffonnage. — Benzine et Benzols.
- Blancniment. — Blanchiment au peroxyde de sodium.
- Mordants. — Teinture des matières colorantes sur 19 mordants métalliques.
- Teinture et impression — Teinture bleu mi-laine.
- Apprêts. — Fils et tissus imitant la soie ; procédés de teinture de ces matières.
- Matières colorantes : 1° Naturelles.— Notes sur une nouvelle série de cuves d’indigo.
- — 2° Artificielles. — Noir Pluton, noir
- Phénol.
- Divers. — Nécrologie. — Petite correspondance. — Renseignements commerciaux. — Bibliographie.— Cours.— Annonces.
- CHIFFONNAGE
- Benzines et benzols
- Dans le numéro 2 du 20 janvier 1897 du Moniteur de la teinture, nous avons donné quelques détails som-maires sur la marche à suivre pour nettoyer à sec et détacher sans intervention de l'eau, les divers objets qui constituent la matière première proprement dite traitée dans les ateliers et usines du nettoyage chi-inique.
- Le véhicule ordinairement employé pour débarras-ser les tissus confectionnés ou non des taches de 8raisse ou autres maculatures de même nature, est un hydrocarbure connu par la généralité des teinturiers sous le nom générique de benzine.
- C’est cette matière que nous nous proposons d'étudier d’un peu plus près aujourd’hui ; certains que nombre de nos confrères sauront en tirer utilitéfet pro-fit, et que par la seule connaissance de la constitution Intime et des propriétés des hydrocarbures divers com Pns sous le nom générique de benzine, bien des faits
- inexpliqués encore pour eux, malgré une longue pratique et qui, de prime abord, pourraient même leur sembler inexpliquables leur paraîtront ensuite tout simples et tout naturels.
- Et d’abord quoique la benzine et cet autre produit vendu dans le commerce sous le nom de benzol aient à l’état chimiquement pur, une seule et même composition puisqu’à l’analyse, ils sont représentés par une formule identique :
- C6 H6
- il est cependant indispensable de spécifier que la dénomination différente caractérise des origines qui ne sont pas les mêmes, ainsi que des propriétés qui sont loin d’être identiques.
- A l’origine, on donnait indifféremment le nom de benzine, voire même de benzol, à un hydrocarbure volatil extrait du goudron de houille Mais lorsqu’on eut reconnu qne les produits de la distillation du pétrole brut fournissaient également une benzine ayant et des propriétés communes, et des propriétés différentes, il fallut les différencier par une dénomination spéciale ; c’est. alors qu’il fut convenu que le nom de benzol serait réservé aux produits légers provenant de la distillation du goudron de houille, tandis que le nom de benzine resterait l’attribut spécial des dérivés par distillation du pétrole brut.
- Examinant d’un peu plus près le benzol du commerce, nous reconnaîtrons bien vite que ce n’est pas là le produit pur indiqué par la formule désignée précédemment, mais que presque toujours, il est mélangé de toluol ainsi que d’une petite quantité d’autres hydrocarbures à point de distillation plus élevé, tels que la naphtaline, etc., et qui lui donnent une odeur tout à
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
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- fait caractéristique dont il est presque impossible pratiquement de le débarrasser.
- Tel qu’il se trouve dans le commerce, le benzol est un liquide limpide, presque incolore, tirant légèrement sur l’ambré à cause des hydrocarbures supérieurs entraînés par la distillation, réfringent, très volatil, d’un goût âcre et brûlant ; nous ne reparlerons pas ici de son odeur caractéristique. Son poids spécifique suivant qu’il contient plus ou moins de toluol, varie entre 0,870 à 0,880; il distille entre 80 à 100°, tandis que le produit pur, préparé avec l’acide benzoïque boût et passe entièrement à la distillation sans que le thermomètre dépasse jamais 80°, A moins 50° C., un bon benzol se prend en une masse cristalline.
- Insoluble dans l’eau, il se mélange au contraire avec l’alcool absolu, l’éther, le chloroforme, les huiles essentielles et grasses, etc. etc.
- Il sert de dissolvant au soufre, au phosphore; au caoutchouc, à la gutta-percha, aux résines et à nombre d’alcaloïdes; il brûle avec une flamme qui, quoique fuligineuse est très vive. On le prépare en soumettant à la distillation fractionnée les produits bruts huileux de la distillation de la houille et en recueillant les parties plus volatiles passées entre 80 à 100° C. S’il est nécessaire de débarrasser le benzol du toluol moins volatil qui est entraîné avec lui, il faut soumettre le benzol brut à une nouvelle rectification et ne pas utiliser les derniers résidus de la cornue.
- Pour les usages spéciaux du nettoyage chimique les benzols trop odorants et même trop colorés ont été remplacés depuis un laps de temps assez long par la benzine proprement dite, provenant de la rectification, c’est-à-dire, la distillation fractionnée du pétrole. Ce n’est pas seulement parce que ce dernier produit est moins cher, quoique ce facteur mérite également d’être pris en sérieuse considération, mais pour d’autres raisons encore d’une certaine valeur au point de vue où nous nous plaçons et sur lesquelles nous serons forcés de revenir un peu plus loin.
- Mais voyons d’abord en quoi consiste et quelles sont les propriétés de la benzine tirée du pétrole brut : pour bien en comprendre toute l'importance en même temps que pour saisir à première vue les quelques petits inconvénients, il est nécessaire de dire quelques mots du pétrole brut lui-même.
- Le pétrole qui n’a réellement pris sa place si considérable dans l’industrie contemporaine que depuis la découverte des immenses couches pétrolifères de
- l'Amérique, est le produit de la distillation sèche et spontanée à l’abri du contact de l’air de grandes agglomérations de corps organiques souterrains. Ces corps organiques (plantes ou algues marines) se sont probablement amoncelées en masses considérables dans certains estuaires maritimes et ont été ultérieurement recouverts par la terre par une de ces révolutions terrestres si fréquentes; par ce mouvement des terres, les plantes ont été mises en fermentation grâce à la chaleur intérieure de notre globe et les matières hydrocarbonées plus ou moins denses engendrées n’ayant point rencontré les roches susceptibles de les absorber comme c’est probablement le cas pour les schistes, ont donné naissance à ces immenses lacs souterrains d’où jaillit le pétrole. On croit d’ailleurs pouvoir affirmer d’une matière certaine que ce ne sont ni la tourbe, le lignite, et la houille qui sont la cause déterminante de cette production par ce fait que la distillation sèche artificielle de ces produits de la nature fournit de tous autres résultats que le pétrole ; une autre remarque digne de fixer l’attemion de l’observateur à ce sujet c’est qu’on trouve toujours des couches de sel gemme dans les approches des sources de pétrole tandis qu’il n’en est pas de même pour les couches carbonifères.
- Les couches pétrolifères de l’Amérique du Nord s’étendent de la Pensylvanie au Canada ; le premier de ces états en fournit la plus forte quantité.
- Quant aux pétroles de la Virginie ils ne livrent pas une matière très riche en benzine pas plus qu’en matières pouvant servir à l’éclairage et leur emploi a plutôt trait aux lubrifiants. Poussé par les résultats merveilleux obtenus en Amérique, on a cherché à faire des sondages dans les autres parties du monde, mais les résultats fournis ont été des plus médiocres et l’on ne peut réellement considérer de quelque importance que les sources déjà bien anciennement connues de Bakou près la mer Caspienne ainsi que celles de la Galicie.
- Le pétrole commence, lorsque les trous de sondage sont terminés, à jaillir spontanément et avec abondance sous l’influence de fortes pressions exercées par les gaz développés grâce à la chaleur des couches terrestres quelque peu profondes, mais bientôt cette pression diminue et il faut recourir à la pompe. L’huile brute mélangée à de l’eau est verdâtre, trouble, et d’une odeur assez repoussante; on la laisse reposer dans des récipients où elle se clarifie spontanément et se
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- sépare de l’eau à laquelle elle se trouvait mélangée ; ce n’est qu’après cette première épuration toute sommaire que l’huile est soumise à une distillation fractionnée.
- On obtient ainsi toute une série de produits divers bien caractérisés puisque le pétrole brut n’est qu’un simple mélange d’une certaine quantité d’hydrocarbure distillant à des températures très différentes et les produits de cette distillation première peuvent être fractionnér à leur tour pour obtenir une série nouvelle d’essences à point d'ébullition gradué, C’est ainsi, et c’est là que commence tout l'intérêt de notre sujet, qu’en conduisant cette rectification avec une très grande prudence, on obtient d’abord distillant à 60° C l'éther de pétrole qui se volatilise instantanément sur la main et qui est presque totalement inodore tout en étant le dissolvant par excellence des corps gras : il devient même complètement inodore si on le soumet à une nouvelle rectification.
- (A suivre) Th. SEELIGMANN.
- DU
- BLANCHIMENT AU PEROXYDE DE SODIUM
- Déjà dans quelques uns des précédents numéros du Moniteur de la Teinture, nous avons entretenu nos lecteurs d’un nouveau procédé de blanchiment au peroxyde de sodium et si nous n’avons pas insisté d’avantage sur la méthode c’est que la question ne nous semblait pas suffisamment élucidée.
- Aujourd’hui, grâce aux savantes et patientes recherches entreprises sous les auspices de puissants industriels, l’emploi de la nouvelle matière semble entrer dans la consommation générale et nous n’hésitons pas à communiquer les résultats acquis, certains que l’industrie saura en tirer de grands avantages.
- Comme nous le disions déjà précédemment les anciens procédés de blanchiment qu’un long usage sem blait avoir définitivement consacrés ne donnent pas les résultats qu’on serait en droit d’attendre d’un mode rationnel et, le chlorure de chaux d’un côté, l’acide sulfureux et les sulfites d’un autre ont de sérieux inconvénients dont les principaux sont les suivants :
- La fibre textile comme tous les autres objets que l’industriel se propose de blanchir, se trouve plus ou moins attaquée dans sa solidité et si l’ouvrier ne pro-
- 195 cède pas avec beaucoup de précaution, la matière à blanchir peut être complètement détruite.
- Le blanchiment tel qu’il était pratiqué constituait un procédé incomplet, cédait sa matière blanchissante au véhicule eau, et la fibre finissait toujours par reprendre la teinte primitive tout en conservant une odeur caractéristique et désagréable.
- Les tissus ainsi traités n’étaient pas aptes à passer immédiatement à la teinture.
- Finalement le traitement était long, et ne pouvait qu’incommoder et même nuire àla santé des personnes habitant le voisinage des ateliers.
- L’eau oxygénée est pour nous le prototype de la substance blanchissante par excellence : elle est d’un emploi extrêmement commode, tout à fait inoffensive et lorsqu’on sait bien l’employer, la matière la plus efficace pour arriver à un blanchiment réel et toujours certain. Mais son prix de revient est de beaucoup trop élevé pour qu’on puisse songer à l’utiliser dans l’industrie. Son peu de concentration oblige à des frais énormes et d’un autre côté tel qu’on la préparait, elle ne pouvait se conserver pendant un temps suffisamment prolongé. Le peroxyde de sodium n’a pas ces défauts.
- Propriétés. — C’est une poudre fine, tirant légèrement sur le jaune, incombustible et partant peut dangereuse à provoquer nn incendie ; elle se conserve indéfiniment dans des récipients convenablement clos, très soluble dans l’eau et les acides. Au moment de sa dissolution elle se dédouble en soude caustique ou en un sel sodique correspondant à l’acide intervenant et en eau oxygénée c’est-à-dire en la matière blanchissante proprement dite. On peut donc considérer le peroxyde de sodium comme une eau oxygénée très concentrée et si nous devions nous servir d’un terme commercial nous dirions qu’il représente cette dernière force treize fois plus considérable. Il est donc naturel qu’il devra avoir une puissance active correspondante et qu’il ne diffère absolument de l’eau oxygénée que parce qu’avant de s’en servir il est nécessaire de le dissoudre tandis que l’eau oxygénée est toujours prête à être utilisée.
- Avantages du peroxyde de sodium. — Le blanchiment s’effectue tout comme avec l’eau oxygénée avec une très grande rapidité,n’attaque pas la fibre et donne un blanc pur et stable.Les tissus ne gardent pas.d'odeur et peuvent sans inconvénient subir toutes les opérations de, teinture qu’on voudra leur appliquer; ni l’ou-
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- vrier, ni le voisinage ne se trouvent incommodés par le maniement du produit qui est absolument inoffensif pour la santé et nous voudrions presqu’avancer que l’oxygène qui se dégage pendant la réaction n’est pas sans influence sur l’assainissement de l’air ambiant.
- On obtient donc ainsi un blanchiment répondant à toutes les exigences d’une méthode commode et raisonnable et c’est pourquoi nous voyons chaque jour l’emploi de ce produit se généraliser de plus en plus dans les applications techniques non seulement dans notre vieille Europe mais encore en Amérique.
- Mode général d'emploi. — La préparation du bain de blanchiment est extrêmement simple. Mais pour éviter toute perte (chose dont il convient de toujours tenir compte dans l’industrie) il est bon d’observer les règles suivantes basées non seulement sur les réactions chimiques intervenantes mais encore sur les données de l’expérience pratique.
- a. On conservera le peroxyde de sodium dans les boîtes étanches dans lesquelles il est livré jusqu’au moment où l’on voudra s’en servir; sitôt qu’il aura été prélevé la quantité nécessaire, on devra les refermer à nouveau avec telles précautions, pour que le produit ne puisse absorber soit l’humidité, soit l’acide carbonique, de l’air ambiant : autrement, la matière deviendrait inutilisable.
- b. On ne devra pas laisser traîner des parties de produit de telle façon qu’elles puissent arriver en contact avec des tissus ou autres substances combustibles : autrement, ces dernières s’échaufferaient et pourraient même s’enflammer.
- c. La dissolution se fera toujours dans de l’eau froide; si le véhicule venait à s’échauffer pendant la dissolution, il faudrait prendre telles dispositions pour qu'il puisse être refroidi incontinent. Pour éviter une réaction trop violente, semblable à celle qui se produit lorsqu’on verse de l’acide sulfurique concentré dans de l’eau, on ajoutera le bioxyde lentement, par petites doses, et en agitant continuellement avec un bâton en verre.
- d. Le pouvoir oxydant énergique du produit ne permet le travail que dans des récipients en bois, faïence, des vases émaillés ou doublés de plomb : tous autres récipients métalliques ou à armature métallique doivent être évités.
- e. Quoique l’eau séléniteuse ne soit pas absolument inutilisable, il est cependant préférable de n’employer comme dissolvant qu’une eau pure et, en tout cas, très
- douce. L’eau sale, et surtout celle qui contient en suspension des matières organiques, devra être rejetée.
- (A suivre).
- TEINTURE DES MATIÈRES COLORANTES sur 19 mordants métalliques
- Par MM. Albert Scheurer et Albert Brylinski (I)
- Introduction
- Les travaux publiés sur la teinture des mordants concernent, en général, l’étude soit d’un mordant, soit d’une matière colorante ou d’un groupe de colorants.
- Un travail d’ensemble portant, à la fois, sur la généralité des oxydes susceptibles de fonctionner comme mordants, et sur tous les groupes de colorants, est une entreprise que nous croyons n’avoir pas été exécutée.
- La recherche méthodique des combinaisons colorées que l’on peut obtenir de cette façon, nous a paru assez intéressante pour autoriser une tentative qui n’est pas aussi vaste qu’on serait porté à le croire avant tout examen.
- Pour éviter de donner à cette étude un développement excessif, nous nous sommes bornés à 19 oxydes métalliques, que nous avons combinés à celles des matières colorantes naturelles qui trouvent encore des emplois dans l’impression et dans la teinture, et aux colorants artificiels généralement usités. Nous y avons ajouté un type choisi dans chacune des familles de couleurs que la synthèse chimique a mises au jour.
- Cette étude est divisée en six chapitres :
- 1. Coup d’œil rétrospectif sur les propriétés des mordants peu usités ou dont l’emploi n’est pas ancien.
- II. Nomenclature des mordants étudiés dans ce travail, mode opératoire, impression et traitement des échantillons.
- III. Résultats des teintures de chaque matière colorante et de chaque mordant.
- IV. Relevé des résultats les plus intéressants.
- V. Classement scientifique des matières colorantes essayées, avec la désignation des mordants auxquels elle se combine.
- VI. Gisements métallifères des métaux rares susceptibles de recevoir une application en teinture ou en impression.
- (1) Bulletin de la Société industrielle de Mulhouse.
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- CHAPITRE Ier
- Coup d’œil rétrospectif sur les mordants peu usités ou dont l’emploi n’est pas ancien
- Nous n’avons pas la prétention de réunir tout ce qui a été fait et publié sur cette matière, les éléments de cet historique, épars dans un grand nombre de publications que nous sommes loin d’avoir à notre disposition, peuvent nous faire défaut. Nous croyons, cependant, devoir mentionner les applications les plus connues des métaux qui ont, depuis quelques années, pris place dans la pratique industrielle, ainsi que de ceux dont la rareté exclut l’emploi.
- Aux mordants de fer, d’alumine, d’étain, de chrome, de plomb, sont venus s’ajouter :
- Le nickel (Eug. Dollfus). — Application industrielle à la fixation du bleu d’alizarine.
- Le cobalt (Horace Kœchlin, 1868). — Application à l’alizarine.
- L'urane (Horace Kœchlin 1868). — Application à l'ali-zarine.
- La glucine (Maurice Prud’homme, 1895). — Application à l'alizarine et à ses dérivés.
- Si on y ajoute le cérium, récemment appliqué par M. Horace Kœchlin notamment à la gallocyanine, le zinc et le manganèse, déjà anciens et qui ont trouvé quelques applications très limitées, on complète, ou peu s’en faut, la liste des oxydes essayés ou employé-en teinture.
- Voici les principaux résultats des recherches bibliographiques que nous avons faites sur l’emploi, dans la teinture et l’impression, des métaux autres que les mordants ordinaires :
- 1868. Bull. Soc. ind. Mulhouse, p. 664 :
- Sur quelques mordants autres que l’alumine et le fer pour les couleurs garance d'application, et notamment sur un grenat au chrome, parM. Horace Kœchlin.
- Métaux dont les oxydes ont été essayées : Ag, Sb, Bi, Ba, Ca, Cd, Cu, Cr, Co, Sn, Cl, Mg, Hg, Mn, Mo, Au, Pt, Pd, Pb, Tu, Ur, Zn.
- 1875. Bull. Société ind. Mulhouse :
- Procès-verbaux du comité de chimie, Juillet.
- Fixation de l’éosine à l’acétate de plomb, par M. Horace Kœchlin.
- 1870. Bull. Soc. ind. Mulhouse, p. 23 :
- Note sur quelques couleurs vapeur obtenues avec la nitroalizarine, par M. L. Stamm.
- Les métaux essayés sont : Al, Ur, Ni, Sb, Bi Cd, Cu.
- 1878. Bull. Soc. ind. Mulhouse, p. 667. Note sur le bleu d’anthracène dit « alizarine bleue », par MM. Horace Kœchlin et M. Pru-dhomme.
- (Mentionnant que, d’après les expériences de M. E. Dollfus, ce bleu teint l’oxyde de nickel en nuance plus pure que les autres mordants). 1882. Bull. Soc. ind. Mulhouse, p. 266 :
- ' Fixation de quelques matières colorantes artificielles par les mordants métalliques, par M. Horace Kœchlin.
- Les mordants étudiés étaient les acétates d’alumine, chrome, magnésie et chaux, purs et mélangés.
- Matières colorantes essayées : floxine, ponceau 3 R, primerose, fuchsine, safranine, éosine, acide picrique, orangé 2, phosphine, bleu méthylène, bleu .de diphénylamine 5 B, carmin d’indigo, violet Poirrier, orseille, rocceiline, binitronaphtol, brun Bismarck, rouge neutre, induline, gris Coupier.
- 1887. Zdtung Jür angew. Chemie, p. 101-107 :
- Ueber Nickelbeizen und ihre Anwendung in der Baumwollfœrbereiund-druckerci, von Liechti und Ulrich.
- Considérations générales sur les sels de nickel, leur fixation sur tissu ; influence de l’huilage.
- Matières colorantes essayées : alizarine, orangé d’alizarine, bleu d’alizarine S, céruléine, gallocyanine, galléine, graines de Perse, cam-pêche.
- 1889. Wilcox Deying, patent no 3934.
- Nickel salts, or Cu, ...........Zn for fixing of azo.
- 1893-94. Fœrber-Zeitung, p. 17-19 :
- Vervendung der Uransalze als Beizefür Farbs-toffe, von Dr E. Odernheimer.
- ......Examen des laques insolubles obtenues et des changements de nuance observés en ajoutant un sel d’urane dans la solution d’une matière colorante. (L’auteur a essayé environ 200 matières colorantes dont vingt-trois seulement sont citées comme donnant un résultat). Ce sont : rosaniline, dahlia, vert méthyle, fuchsine, fluorescéine, éosine, rhodamine, rouge Congo, rouge diamine, chrysamine, orangé pour drap, benzo-orangé, brun Bis-
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- marck, jaune diamant, alizarine pour rouge, orangé d'alizarine G, alizarine Bordeaux B, alizarine Bordeaux G et GG, alizarine cya-nine G extra, alizarine cyanine G, alizarine RG, alizarine RR.
- 1895. Bull. Soc. ind. Mulhouse :
- Procès-verbaux du comité de chimie, p. 45.
- Glucine. Son emploi comme mordant, par M. M. Prud’homme.
- (L’auteur fait remarquer que la glucine doit appartenir à la classe des protoxydes : elle se teint sans le concours de la chaux).
- Matières colorantes essayées : 3-nitro-alizarine, alizarine, anthrapurpurine, alizarine, cyanine, bleu d’alizarine.
- (A suivre.)
- TEINTURE EN BLEU VIF mi-laine pour la grande industrie et le chiffonnage.
- Tout comme la teinture des tissus neufs, le chiffonnage manquait jusqu’à ces derniers temps d’un bleu susceptible de produire directement, sur un seul bain et sans intervention de mordants, des nuances vives, solides et surtout bien égales, ne flammant ni ne dégorgeant sur blanc. Dans le n° 7 du Moniteur de la Teinture (5 avril 1897 page 101) nous avons donné le mode d’emploi d’un bleu marine teignant fort bien les lainages neufs ou déjà portés et sortant de l'usine F. Bayer et Gie à Fiers (par Croix, Nord) et livré au commerce sous le nom de Sulfone-Cyanine G et 3 R. Nos propres expériences nous avaient démontré que le colorant, tout en étant d’un prix fort modique, donnait des nuances solides à l’air aux alcalins,aux acides, au foulage et au décatissage ainsi qu’à la chaleur des apprêts. Mais, tel qu’il était, le nouveau colorant ne s’appliquait que Sur laine et laissait le coton mélangé au tissu, découvert et teinté simplement en gris sale.
- MM. Bayer et Co comprenant toute l’importance qu’aurait pour l’industrie de la teinture un colorant similaire mais teignant simultanément les mélangés laine coton et soie, ne se contentèrent pas du succès de leur sulfone-cyanine pour laine et aujourd’hui ils fournissent un colorant qui d’une seule pièce teint également en bleu vif ayant toutes les qualités du sulfone-cyanine, les mélangés laine de toute nature.
- C’est leur Bleu Mi-laine qui, employé sur un seul bain monté à
- 2 % de sulfate de sodium et
- 3 % de colorant, fournit les nuances dans le genre de celles des types ci contre exécutés sur diagonale et sur silésienne mélangées.
- L’uni de la nuance ne laisse rien à désirer et la résistance aux agents extérieurs est la même que celle de la sulfocyanine.
- C'est certes là un progrès à signaler puisqu’il dis pense du travail à 2 et à 3 bains toujours coûteux et dispendieux.
- FILS ET TISSUS IMITANT LA SOIE procédés de teinture de ces matières.
- Tout récemment dans un article où nous traitions du glaçage du coton enfilés simples (voir notre n° 7, 5 avril 1897 page 97) nous avons fait mention d’une très intéressante conférence faite par M. Dr Ed.ThieU à la réunion annuelle de l’association allemande pour l’avancement des études de chimie appliquée, conférence faite en 1896 à l’école de tissage de Crefeld et ayant pour objet les procédés employés pour imiter la soie et et la teinture de ces produits.
- L’auteur ayant traité son sujet à fond et de main de maître nous croyons qu’il y aurait quelqu’utilité pour nos lecteurs à consigner ici ce travail en son intégra-| lité : il servira à fixer les idées sur un sujet d’un si ! puissant intérêt pour l’industrie des texiles et de la | teinture. Nous nous permettrons seulement d’élaguer
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- quelques détails oiseux bons devant un public très savant sans doute mais à qui tous les détails d’une question spéciale ne soit pas connus tandis qu'ils deviennent inutiles pour ceux qui lisent une publication technique traitant d’un art qui leur est familier.
- L’industrie a toujours cherché, aussi bien pour les matières textiles que pour toutes les autres matières premières qu’elle emploie,à trouver des procédés permettant de substituer aux produits naturels qui lui sont nécessaires des produits artificiels moins chers sinon plus parfaits.
- Dans ce nombre,la soie se trouve en première ligne: son prix toujours très élevé a excité les chercheurs à lui substituer au moins partiellement une matière nou velle ou à donner par quelque préparation particulière aux matières connues autres que la soie les qualités de cette dernière. Nombre de recherches ont été faites en ce sens et nous croyons que nous ne sommes pas encore au bout de ces tentatives toujours utiles par les résultats qu’elles fournissent.
- La soie ne diffère pas seulement des autres matières textiles par ses propriétés mais encore par ca strue-ture intime comme le montre clairement la simple inspection au microscope. La qualité qui prime toutes les autres et qui la distingue d’une manière nette de tou es les autres matières textiles, c’est cet incomparable brillant naturel qui la fait tant rechercher dans l’industrie.
- Or le problème qui se pose dès l’abord c’est de produire artificiellement une fibre d’un prix de revient moins élevé tout en étant douée de ce même brillant. Pour arriver à un tel résultat} deux Voies se trouvent ouvertes, soit que l’on cherche à préparer d’une seule pièce le brin artificiel en passant par les mêmes voies et moyens que le vers à soie lui-même soit que l’on se contente de donner à l’aide de procédés chimiques ou mécaniques ou tous deux combinés le brillantde la soie aux fibres naturelles préexistantes.
- Examinons en première ligne les résultats obtenus dans la première de ces voies : chacun sait que la soie se compose au point de vue chimique de fibrine et de séricine, deux matières dites protéiques ou albuminoïdes.
- Comme matière première pour la préparation de la soie artificielle, on n’a guère encore employé les substances albumoïdes elles-mêmes, Une substance moins coûteuse, la pyroxyline qu’on obtient par nitration de
- la cellulose, fournit de meilleurs résultats. La dissolution de la nitrocellulose dans un mélange d’alcool et d’éther constitue le collodion, qui, comme on le sait, a joué un rôle important dans l’histoire des progrès de la photographie et possède aujourd’hui une grinde importance comme matière première pour la préparation des poudres sans fumée. La dissolution de collodion se solidifie dans l’eau, et cette propriété sert de base à la préparation de la soie artificielle : on comprime la dissolution de collodion par de petites ouvertures dans une masse d’eau, la fibre se solidifie et n’a plus qu’à être enroulée sur un hasple. C’est Chardonnet qui le premier a réalisé pratiquement ce principe. Dès 1884, il déposait sur ce principe un pli cacheté à l’Académie, et il protégea ensuite sa découverte par une série de brevets. L’exposition de 1889 vulgarisa son procédé. Depuis,Du Vivier et Lehner ont aussi breveté la préparation artificielle de la soie par des procédés analogues qui ne diffèrent que par la nature delà solution appelée à solidifier la fibre.
- La soie artificielle ainsi produite représente une fibre dont la solidité est très voisine du brin naturel, qui l’emporte même comme éclat et blancheur.
- L’industrie de la soie artificielle présente deux inconvénients : l’un au point de vue de la fabrication, laquelle nécessite que la nitrocellulose soit séchée avec soin pour pouvoir se dissoudre, et ce séchage constitue une opération remplie de dangers; l’autre inconvénient est. que la fibre artificielle présente toutes les propriétés dangereuses de la pyroxyline, en sorte qu’un vêtement de soie artificielle est une véritable tunique de Nessus. Cet inconvénient a mis d’abord un grand obstacle à l’introduction de la soie artificielle. Mais Chardonnet démontra bientôt qu’on obtenait une matière inoffensive, si l’on avait soin de la dénitrifier. Cette dénitration s’opère en traitant la soie artificielle par de l’acide nitrique étendu. On peut du reste employer d’autres moyens de réduction, par exemple le chlorure de fer (procédé Béchamp). Du Vivier diminue le pouvoir inflammatoire en mélangeant de la gélatine et de la gutta-percha à la nitrocellulose ; il procède aussi à la dénitration. Lehner mêle des sels, de l’acétate de sodium, ou une huile siccative.Au lieu de nitrocellulose, Cross et Bevan ont breveté dans les dernières années une tétrr-acétylcellulose, dont l’emploi rendait inutile le procédé de dénitration; mais ce principe n’a pas encore suscité de procédé réellement pratique. Les mêmes chimistes ont découvert le xanthogénate de
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- cellulose, qui aura peut-être de l’importance pour la préparation de la soie artificielle.
- Trois procédés sont seuls appliqués aujourd’hui par les techniciens. Ce sont ceux de Du Vivier, Chardonnet et Lhner, les premiers en France, le dernier en Suisse. Le grand intérêt que la soie artificielle avait excité au moment de l’Exposition n’a pas eu de suites aussi rapides qu’on avait d’abord espéré. La grande facilité à s’enflammer a empêché son application, puis, autre inconvénient, la teinture en est difficile, la soie s’amollit, se déchire facilement dans l’eau chaude. En outre les tissus fabriqués avec la soie artificielle ne possèdent pas le craquant de lasoie naturelle ; ils sont plus ou moins durs, rudes et sont inférieurs en durée et en solidité.
- (A suivre )
- NOUVEAUX COLORANTS ET NOUVEAUX PROCÉDÉS D'APPLICATION
- Notes sur une nouvelle série de Cuves d’indigo Par J. Grossman Ph. D.
- On emploie aujourd’hui un certain nombre de cuves d’indigo de nature différente suivant les exigences de la nuance ou de la matière à teindre. Il y a la cuve à couperose et à la chaux, qui donne principalement des nuances bronzées sur coton ; la cuve à l'hydro-sulfite, avec de la chaux pour la laine; la même cuve, avec de la chaux et de la soude caustique, pour les cotonnades; la cuve au zinc, avec de la chaux ou de la soude caustique ; la cuve au vouède, et un certain nombre d’autres cuves. Toutes ces cuves sont basées sur ce principe que l'indigotine est réduite en indigo blanc, qui est maintenu en solution par la soude caustique ou la chaux présente. Aussi il faut, avant tout, employer une quantité suffisante de l’agent de réduction pour réduire l’indigotine à l’état d’indigo blanc. Mais à mesure qu’on entre les tissus dans le bain, l’air pénétre dans la cuve, et une certaine quantité d'indigotine se trouve régénérée par l’agitation et l’action conséquente de l’air; il faut donc la' réduire de nouveau, soit pendant le travail delà cuve, soit pendant le repos. Supposons que la quantité d’indigotine qui est ainsi oxydée par l’action de l’air se monte à 5 0/0 ou 1/20 de la quantité totale d’indigotine présente. Nous avons alors les proportions suivantes : agent de
- réduction pour réduire l’indigo, 95 parties, agent de réduction pour réduire l’indigo oxydé, 5 parties; quantité totale nécessaire à l’entretien de la cuve iOO parties. Ce calcul'peut s’appliquer à toutes les cuves, quel que soit l’agent de réduction. Mais celui ci introduit toujours certaines substances dans la cuve, qui au bout de quelque temps s’accumulent sous une forme insoluble ou soluble, ou les deux.
- La quantité de matières insolubles est dans certaines cuves très considérable dès le début, dans d’autres elle ne prend de l’importance qu’au bout d’un certain temps de fonctionnement. Nous pouvons admettre comme fait indiscutable qu’avec le temps chaque cuve donne de mauvais résultats par suite de ces accumulations solubles ou insolubles, et devient finalement impropre à la teinture. Comme exemple je citerai la cuve à la couperose, qui pour toute quantité de 10 Ibs d’indigotine employée, contient environ 5 Ibs. de dépôt. Comme cette cuve est très importante j’ai tâché de trouver un moyen d’établir une cuve qui aurait les mêmes avantages que celle à la couperose et qui contiendrait moins de dépôt. J’y ai réussi en la montant avec de l’indigo blanc. Comme celui-ci n’a pas besoin d’agent de réduction pour commencer, la seule quantité d’agent de réduction nécessaire pour maintenir cette cuve en bon état, sera la quantité équivalente à l’indigotine qui a été régénérée par l’action de l’air, a l’entrée des tissus dans le bain, quantité que nous évaluons à 5 %. Cela revient à dire que nous pouvons opérer sur une cuve à la couperose et à la chaux avec 1/20 de la quantité de dépôt, et que la cuve étant nourrie avec de l’indigo blanc, pourra travailler vingt fois aussi longtemps qu’à présent.
- On peut faire la même application à la cuve à la vouède et à la cuve à l’hydrosulfite. Ces deux cuves quand on les monte et qu’on nourrit avec de l’indigo blanc, peuvent travailler avec 1/20 de l’agent de réduction. Mais il y a d’autres avantages importants avec ces cuves quand on les utilise suivant ce principe. La cuve à l’hydrosulfite, aussi bien que la cuve à la vouède, contien toujours un excès d’agent de réduction en solution. Ce danger est réduit à son minimum avec l’indigo blanc, et les couleurs obtenues sont supérieures à celles fo rnies par les cuves correspondantes montées avec de l’indigo ordinaire. En prenant en considération les faits que je viens d’exposer, j’attribue les avantages suivants à ces cuves.
- 1. Réduction du dépôt à 1/20®.
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- 2. Réduction considérable des impuretés dans la solution d’indigo.
- 3. Augmentation considérable de la durée de la cuve dans la condition de travail.
- 4. Augmentation considérable du travail utile obtenu avec chaque cuve.
- 5. Réduction au minimum du danger de perte par excès de réduction.
- 6. Nuance pure et régulière de la couleur.
- 7. Par suite des avantages 3, 4 et 5, économie considérable.
- (Thejournal of the Society of Dyers andColourists.)
- La maison Fréd. Bayer et Cie, à Flers-par-Croix (Nord), vient d’enrichir la catégorie de ses couleurs noires teignant en bain direct par trois nouveaux produits homogènes, ses noir-Pluton Noir-Pluton II, Noir-Platon B que nous recommandons l’attention de MM. les teinturiers de coton.
- Les Noir-Pluton G, R et B fournissent, à un prix relativement très bas de belles nuances noir foncé, dont les qualités de solidité répondent même à de grandes exigences.
- La résistance à la lumière est très bonne, surtout celle de la marque G.
- La qualité la plus précieuse de ces nouveaux colorants est leur grande affinité pour la fibre végétale. Les bains de teinture s’épuisent presque complètement de façon qu’on peut jeter le bain de teinture. D’un autre côté on peut continuer à teindre sur vieux bain, étant donné que les colorants ne se décomposent pas par un long séjour dans le bain.
- Le Noir-Pluton G fournit un beau noir corsé, la marque B un noir bleuâtre qui, à cause de sa grande clarté, ne donne pas une nuance aussi foncée que les deux autres marques ; la marque R donne un noir violet.
- La solidité au lavage des Noirs-Pluton peut être augmentée par un traitement subséquent avec du bichromate de potasse. (Il n’est pas recommandable de se servir du bichromate de potasse et des sels de cuivre en même temps). Une addition de carbonate de soude est nécessaire pour mieux faire tirer le colorant sur la fibre. Les meilleurs résultats sous ce rapport s’obtiennent en bain garni de
- 10 0/0 sulfate de sodium
- 5 0/0 carbonate de sodium
- Maintenir le bouillon pendant quelque temps.
- Les nouveaux noirs se qualifieront aussi pour la teinture de la mi-soie et de la mi-laine ; c’est surtout la marque B qui se prêtera très bien pour la teinture de la mi-soie étant donné qu’elle ne teint que faiblement la soie.
- Nous aurons d’ailleurs à y revenir ultérieurement.
- Solidité à la lumière : bonne, la marque R meilleure que B, G la meilleure.
- Solidité aux alcalis : le toucher à l'ammoniaque et à la soude ne change presque pas la nuance.
- Solidité aux acides et à la sueur : très bonne, nos noirs résistent bien aux acides minéraux (froids).
- Solidité au chlore : mauvaise.
- Solidité au repassage et au frottement : bonne.
- Solidité au lavage : meilleure que celle de leurs noirs-noirs directs et des colorants similaires.
- Quant à leur Noir-Phénol SS, c’est là un nouveau colorant appelé croyons nous à un grand avenir.
- Le Noir-Phénol SS appartient à la série des matières colorantes acides etcon vientsurtout pour les teinturesà bon marché des noirs intenses, surtout s’il est employé en combinaison avec le vert, le jaune et parfois l’orange acide tout comme il est apte à la production d’un bleu marine à bas prix lorsqu’il est additionné d’un peu de violet acide au autres similaires.
- Nous attirerons tout spécialement l’attention de MM. les teinturiers sur cette particularité qu’en teignant avec le Noir-Phénol SS, le coton se trouvant en filets blancs ou de couleur ne se trouve pas terni ni rabattu. En suivant la recette de teinture ci-bas, le coton commence bien à se teinter légèrement, mais après avoir ajouter l’acide sulfurique voulu, il reprend sa netteté de ton primitive.
- Mode de teinture
- Monter le bain avec 3 % acide acétique
- 10 % sulfate de sodium
- 8 % colorant.
- Entrer à 50 C. et pousser lentement au bouillon en ajoutant petit à petit l’acide sulfurique. Pour tirer complètement à clair 1 à 3 % d’acide sulfurique sont nécessaires.
- Remarquons enfin qu’il est possible d’obtenir également un beau noir sur soie avec ce produit à la condition d’y ajouter 1 % jaune indien.
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- Cp C De
- NÉCROLOGIE
- Le professeur Schützenberger
- C’est avec le regret le plus vif que nous apprenons la mort du professeur Schützenberger, le savant bien connu du monde scientifique de tous les pays, decéde à l’âge de soixante-sept ans.
- L’éminent chimiste s’est éteint brusquement, au cours de la convalescence d’une maladie qui l’avait frappé il y a quelques semaines.
- La science chimiqüe française perd en lui un de ses représentants les plus autorisés, et le corps enseignant de Paris un de ses maîtres les plus brillants et les plus écoutés.
- Le professeur Schützenberger était né à Strasbourg, le 23 décembre 1829. Il avait fait ses études médicales dans sa ville natale, où il prit en 1855 le grade de docteur.
- Préparateur au laboratoire de chimie du conservatoire des arts et métiers, professeur à l’école supérieure de Mulhouse, directeur adjoint du laboratoire de la Faculté des sciences de Paris et chef des travaux chimiques au collège de France, il avait été nommé professeur titulaire de chimie dans ce dernier établissement, le 28 juillet 1876. Il était en outre, directeur de l’École municipale de physique et de chimie.
- En 1884, il avait été élu membre de l’Académie de médecine dans la section de chimie médicale, et, le 17 décembre 1888, membre de l’Académie des sciences, eh remplacement du chimiste Debray.
- Le professeur Schützenberger laisse de nombreux travaux qui lui avaient conquis une juste notoriété dans la science. Il était l’auteur justement apprécié d’un traité des matières colorantes comprenant leurs applications à la teinture et l’impression ainsi que de nom-bfeuses recherches sur les « matières colorantes, les fermentations, » et surtout, avec son « traité de chimie générale » et ses « leçons » professées par lui à la Société chimique, d’innombrables mémoires sur les alealoïdes végétaux et leur dérivés qui furent, dans les dernières années de sa vie, l’objet spécial de ses reeherches.
- Justement apprécié dans le monde savant par sa grande science, populaire dans le corps enseignant par sa bonté, son obligeance et sa bienveillance bien connues, le professeur Schützenberger emporte les regrets de tous ceux qui l’ont connu.
- Les obsèques de M. Schützenberger Ont été célé-brées lundi dernier,le corps avait été ramene dé Moisy aU domicile du défunt, 12, rue Cassette.
- Les prières des môrts ont été dites, dans la Chambre où le corps était exposé, par Un pasteur protestant.
- A dix heures, le eortege, où figuraient presque toutes les notabilités du monde savant, s’est formé et s’est rendu directement au cimetière Montparnasse où a eu lieu l’inhumation.
- Le deuil était conduit par MM. René, Léon et Paul Schützenberger, fils du défunt, et par Mi le docteur Willemonet, son gendre.
- Les cordons de poêle étaient tenus par des membres de l’Institut et de l’Académie de médecine.
- M. de Selves, préfet de la Seine, était représenté par
- M. Bédorez, directeur de l'enseignement, qui a pris la parole au nom de l’administration.
- PETITE CORRESPONDANCE
- AVIS
- Sous ce titre, nous réserverons une colonne toute spéciale de ce journal pour répondre dans la limite du possible aux nombreuses demandes de renseignements techniques que nos abonnés voudront bien nous adresser.
- Comme il nous faudra toujours le temps nécessaire pour faire les recherches qu’entraînent ces questions souvent délicates, nos clients comprendront que nous ne pourrons donner, s’il y a lieu, la solution de la question posée, que tout au plus tôt dans la quinzaine qui suivra leur lettre d’envoi. Si les détails à fournir demandent la rédaction d’un article spécial plus long qu’une réponse sommaire et pouvant d’ailleurs intéresser la généralité de nos adhérents, nous en avertirons nos correspondants,en indiquant par à peu près l’époque à laquelle l'article en question devra paraître.
- Nous saisissons cette occasion pour informer nos adhérents que nous tenons les colonnes de ce journal ouvertes à tous articles traitant des questions techniques spéciales à cette publication, et nous retournerons à leurs auteurs, et sur leür demande, les manuscrits ou notes qui ne pourraient, pour une cause ou une autre, trouver place en temps opportun.
- La RÉDACTION;
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- RENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX
- Formations de Sociétés
- Formation de la Société en commandite Alph. HUIL-lard et Cie, fab. d’extraits de bois de teinture, produits chimiques, rue du Chalet, à Suresnes.— Durée : 8 ans, 7 mois et 15 jours. — Cap. : 1.000.000 de francs dont 250.000 fr. en commandite. — Acte du 13 mai.
- Dissolutions de Sociétés
- Dissolution, à partir du 11 juin, de la Société Souche et Quinquet, soies teintes et écrues, 112, rue Saint-Denis, à Paris. — L. : M. Souche. — Acte du 11 juin.
- Dissolution de la Société Française de la Ramie et produits textiles, 6, rue Auber, à Paris. — L. : le Conseil d’administration. — Délib. du 17 juin.
- Dissolution, à partir du 1er juin de la Société BER-tholon et GONNET, teinturerie, 66 et 68, Grande Rue Saint-Clair, à Lyon. — L. : M. Voisin. — Acte du 1er juin.
- Ventes de fonds de commerce
- M. Lemullois a vendu un fonds de teinturerie, 1, rue Brunei.
- MmePaupy avendu un fonds de teinturerie,119, boul. Magenta.
- M. Jourjon a cédé une fab. de produits chimiques, 93, rue de Paris, Charenton.
- M. Couquillot a vendu un fonds de teinturerie, 9, rue La Trémoille.
- BIBLIOGRAPHIE
- Envoi des ouvrages indiqués ci-après contre mandats-poste adressés aux bureaux du journal.
- Chimie des matières colorantes artificielles, par A. Seyewetz, chef des travaux à l’Ecole de chimie industrielle de Lyon, et P. Sisley, chimiste coloriste. lre Fascicule. — Considérations générales. — Matières colorantes nitrées. — Matières colorantes azoxy-ques. — Matières colorantes azoïques.
- 2e Fascicule. — Matières colorantes azoïques (suite). — Matières colorantes hydrazoniques. — Matières
- colorantes nitrosées ou quinones oximes, oxyquinonce. (Dérivées de l’anthracène.)
- 3e Fascicule — Matières colorantes dérivées du Di et du Triphénylméthane : (a) Dérivés du diphénylmé-thane ; (b) Dérivés de la rosalinine ; (c) Dérivés de l’acide rosolique ; (d) Rosamine et benzoïnes (e) Phta-leines.
- 4e Fascicule. — Matière colorantes dérivées de la quinone inoide : (a) Indamines et indophénols ; (b) Thiazines et thiazones ; (c) Oxazines et oxazones ; (d) Azines. — Matières colorantes dérivées de l'indigo-tine, oxycétones et xanthones.
- 5e Fascicule. — Matières dérivées de la quinoléine et de l’aéridine. — Matières colorantes thiazoliques ou thiobenzényliques. —Matières colorantes non classées.
- Prix de l’ouvrage complet : 30 francs.
- UN ANCIEN ÉLÈVE
- de l’Ecole de chimie de Zurich, ayant passé plusieurs années dans un laboratoire de recherches industrielles, désirerait place dans l’industrie.
- Pourrait au besoin disposer d’un certain capital.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
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-
- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- 207
- DROGUERIES & TEINTURES
- PLACE DE MARSEILLE
- (5 Juillet)
- On cote :
- Acide tartrique. . . . . . .
- Anis d’Espagne..........
- Anis du Levant..........
- Bois de :
- Campêche Laguna . ,. ... » Martinique. . . .
- » Jaune Carmen.
- » » Maracaïbo
- Cannelle de Chine.......
- — de Ceylan de n‘ 000 à 4
- Cochenilles :
- Grises,.................
- Argentées...............
- Zacatilles..............
- Noires ordinaires.......
- » supérieures...........
- Crème de tartre.........
- Curcuma Bengale.........
- Dividivi . ............
- Gommes :
- Arabique............ .....
- Aden....................
- Damar Singapore.........
- » Batavia. .... ..
- Sandaraque..............
- Gambier.................
- Graines jaunes..........
- Galles vert et noir .
- Girofles. .. ...........
- Fenouil............... .
- Macis...................
- Muscades n- 1 ..........
- Mercure...... ..........
- Opium 9 00j00...........
- Résine..................
- Safran Valence..........
- Styrax..................
- 278 .. à ... ., 85 . .....
- 50............
- 18............
- 14............
- M.............
- 14............
- 110............
- 2 50 1 65
- 310 ..
- 320 ..
- 300 ..
- 280 ..
- 295 ..
- 180 ..
- 30 ..
- M . .
- 175 ..
- 110 ..
- 130 ..
- 185 ..
- 185 ..
- 40 ..
- 55 ..
- 115 ..
- 65 ..
- 47 ..
- 6 ..
- 4 ..
- 5 25
- 28 ..
- 14 ..
- 120 ..
- 175 ..
- 190
- 130
- 140
- 7
- 5
- 25
- Indigos . — On cote au demi-kilogramme
- Madras, bon moyen assez
- tendre.................... F . 2
- moyen ordinaire................ 2
- Kurpah bon moyen à bon violet et violet r............... 3
- Kurpah moyen et moyen ordinaire........................ 2
- Sumac en feuilles............F. 22
- — en poudres...............F. 23
- Verdet, en pains, extra sec : sous toile, F. 165
- sous papier, F. 165
- 50 à 3 .. 2 50
- 75 4 25
- 25 3 .. 0/0 »
- 010 k. 010 k.
- » bon marchand en pains F. 105 .. »
- » * » en boules 105 ,. »
- • raffiné en pouare sec. F. 145 .. »
- PLACE DU HAVRE (5 Juillet)
- Bois. — Marché calme
- On cote :
- Campêche du Brésil, coupe d Espagne
- — Ire qualité... 12 . . à 13
- - 2e qualité .. . 10 il
- • 3e qualité.... 7 8
- — Sisal, Yucatan... 8 50 .8 60
- Honduras 8 60 9
- Tabasco 8 8 25
- Haïti Lan 6 io 6 25
- » 6
- » St-Marc Gonaïves. . 7 7 25
- » Fort-Liberté 6 25 6 50
- P.-de Paix 7 7 25
- Miragoane 6
- Saint-Domineo ........ 6 6 50
- Martinique et Guadeloupe. 6 6 10
- Jamaïque, 5 75 6 50
- Jaune Cuba et St-Yago .. 6 .6 50
- » Manzanillo 6 .6 50
- 4 Tuspan 6 6 25
- • Vera-Cruz ........ 5 5 25
- 8 Campêche 5 5 25
- • Carmen 5 .5 25
- » Tampico 5 25 5 35
- B Porto-Plata 4 25 4 75
- » Haïti 4 50 4 75
- • Jamaïque ,. . 4 50 4 75
- • Barcel et P Cab .. 6 50
- » Rio Hacha 3 75 4
- » Carth, et Savan. .. 4
- Maracaïbo 4
- • Fustet 100 k. 19
- • Tatajuba .....50k. 3 50
- y Bahia 3 50
- » Corini o 4 60 5 25
- • Amapala ... 50 kil. 4 60 5 25
- 6 7 50
- » Calliatou r... 100 k. 13 14
- Rouge Lima 50 kil. 9 11
- » 6 6 10
- » 3 3 50
- » Sandal 100 k. 5 50
- • Sapan ...... 50 k. 8 10
- » Quebracho. 1009 k. 74 80
- » Pernamb.........50 k. 13 .. 14 .<
- Cachou
- Brun luisant, en sac 50 k. M........... — en caisse —..........................37 50.....................45 . .
- Jaune ou gamb. pressé.. 16 . 18 . .
- Cochenille
- On cote ? 1/2 kil.
- Ténériffe ................ 1 60 2 ..
- Ténériffe grise............ x 50 1 80
- Curcuma
- Bengale.......50 kilos. 13 50 15 . .
- Java, Mad , Pond,,..... M ,, ,, . ,
- Dividivi
- On cote les 50 kil..... 7 .. 13 ..
- Indigos. — Les ventes sont toujours aussi restreintes pour le terme. Le disponible a donné lieu à quelques affaires.
- On cote actuellement :
- Beng. sur v. et bl. 1[2 k.. 8 50 8 75
- » fin viol, et pourpre,.. 8 .. 8 25
- » beau viol. et dito.... 7 50 7 75
- » bon violet 6 50 6 75
- » moyen violet 5 25 5 50
- » bon violet rouge..,.. 6 . . 6 25
- » bon moy. v. roug. „.. 5 50 5 75
- Beng. fin rouge 6 25 6 50
- » bon dito. 5 25 5 50
- » bon à fin cuiv 4 .. 4 75
- » cuiv. ord. et bas 3 75 5 . .
- Java . .. 5 .. 10 .. 5 ..
- Kurpah 2 50
- Madras 2 .. 4 50
- Manille 1 50 3 ..
- Caraque 2 .. 5 .,
- Guatemala flor 5 25 5 75
- » sobré 3 75 5 ..
- » bon à fin cor 3 75 5 ..
- » cor. ord. à bas.. 1 75 2 75
- N-Gren fin et surfin..1/2 k 7 .. 7 50
- » bon à beau 5 50 6 50
- » ord. et moyen.. .... 3 50 4 50
- Orseille
- On cote les 100 kil, ;
- Cap-Vert M . 1 • '
- Mers du Sud • • • •
- Madagascar M ..
- Quercitron
- On cote les 50 kil.:
- Baltimore fin effilé 7 50 à 8 50
- » gros effilé 6 . . 7 ..
- Rocou.
- Antilles...........1/2 kil. .. 25 à .. 50
- Cayenne........................ 70 ., 85
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- 208
- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
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- de la Teinture et de l’Impression des Tissus, Blanchiment, Apprêts, Epaillage et des Industries Textiles AIDE-MÉMOIRE des Industries Tinctoriales et Textiles.
- Le prix des insertions dans eette nomenclature est de 10 francs par ligne.
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- Barques (Fabricants de)
- J. Decoudun et Cie, E. Delaroche et ses neveux, successeurs, 9, rue Friant, Paris.
- Bâtiments industriels
- Sée (E. et P.), ingénieurs, 15, rue d’Amiens, à Lille (Nord).
- Sée (Paul), 58-60, rue Brule-Maison, à Lille (Nord).
- Blanchiment (Machines et appareils pour)
- J. Decoudun et Cie, E. Delaroche et ses neveux, successeurs, 9, rue Friant, Paris.
- Fernand Dehaitre, 6, rue d’Oran, Paris. Matériel pour blanchiment des tissus lin et coton, écheveaux, bobines, etc
- Brevets d’invention
- Danzer (Henry), 19, rue Cambon, Paris. Ingénieur-conseil pour les industries textiles et tinctoriales.
- Bronze en poudre
- Eiermann et Tabor, 4, avenue Parmentier, Paris. Bronze en poudre, brocart or, argent, feuilles et rouleaux.
- Caoutchouc
- The India Rubber, Gutta Percha et Telegraph Works C’ Limited, Persan-Beaumont (Seine-et-Oise)
- Calorifères
- J. Decoudun et Cie, E. Delaroche et ses neveux, successeurs, (9, rue Friant, Paris. Chauffage, séchage, etc.
- Fernand Dehaitre, 6, rue d’Oran, Paris. Séchage, chauffage, ventilation.
- Chaudronnerie
- J. Decoudun et Cie, E. Delaroche et ses neveux, successeurs,
- 9, rue Friant, Paris. Matériel pour blanchisserie et teintures, chau-dières, cuisine à couleurs.
- Fernand Dehaitre, 6, rue d’Oran, Paris. Bassines, chausdières, cuisine à couleurs. Appareil à cuire les bois.
- Courroies de transmission
- Wanner et Cie, 19, quai Valmy, Paris.
- Cristaux de tartre et crème de tartre
- Sautel, A., et fils, Aubais, Gard. Fabrique de crème de tartre. Tablettes, lies de vin. Production annuelle,160,000 k.
- Drogueries
- Malibran, 2, place Morand, Lyon (Rhône). Orseille et extraits d’orseille.
- Sulfates et carmins d’indigo. Indigo blanc. Indigos et bois de teinture.
- Essoreuses
- J. Decoudun et Cie, E. Delaroche et ses neveux, successeurs, 9, rue Friant, Paris.
- Fernand Dehaitre, 6, rue d’Oran, Paris. Grand choix d'essoreuses de toutes dimensions. Frein Corsol.
- Études spéciales
- Armengaud jeune, ingénieur-conseil, 23, boul. de Strasbourg, Paris.
- Cabinet fondé en 1836. Études spéciales des procédés de teinture et matières tinctoriales.
- Extraits de bois de teinture
- Bourelly (Léonce), 245, boulev. National, à Marseille (Bouches-du-
- Rhône). Extraits : Campêche jaune et rouge. Extraits de châtaignier pour teinture et tannerie.
- Coëz Langlois et Cie, au Havre (Seine-Inférieure). Extraits secs et liquides, noirs directs, laques, tannins, etc.
- Graveurs pour impression sur étoffes
- Fernand Dehaitre, 6, rue d’Oran, Paris. Matériel d'impression.
- Huiles et Graisses industrielles (Fabrique)
- Flahaut fils (Charles). Usine route de Rouen, à Amiens (Somme). Huiles pour ensimage. Colles, savons et huiles solubles pour apprêts et teintures, etc., etc.
- Huiles pour graissage
- Hamelle (Henry), 21, quai Valmy, Paris.
- Wanner, 19, quai Valmy, Paris.
- Machines d’apprêt
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- Machines à apprêter
- J Decoudun et Cie, E. Delaroche et ses neveux, Successeurs, 9, rue Friant, Paris.
- Fernand Dehaitre, 6, rue d’Oran, Paris Apprêteuses à feutre sans fin et toutes machines d’apprêt.
- Pingrié et Cie, 36, boulevard Saint-Germain, Paris. « La Sans-Rivale ».
- Machines à couper les étoffes
- Fernand Dehaitre, b, rue d’Oran, Paris.
- Pompes
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- MONITEUR DE LA TEINTURE
- des Apprêts et de l’Impression des Tissus JOURNAL DES INDUSTRIES TINCTORIALES ET TEXTILES Paraissant le 5 et le 20 de chaque mois
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- FRANCE : Un an...................15 fr
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- Pour tout ce qui concerne les Abonnements et les Annonces s'adresser aux bureaux du Journal
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- Prix à forfait pour insertions répétées
- Il sera rendu compte de tout ouvrage dont deux exemplaires auront été remis au bureau du journal.
- SOMMAIRE
- Chiffonnage.— Benzines et Benzols (suite et fin).
- Blancniment. — Blanchiment au peroxyde de sodium (suite).
- Mordants. — Teinture des matières colorantes sur 19 mordants métalliques (suite).
- Teinture et impression. — De la teinture des filets dans la fabrication des draps nouveauté (suite).
- Apprêts. — Fils et tissus imitant la soie ; procédés de teinture de ces matières (suite).
- Matières colorantes. — Fabrication et emploi de la caséine.
- Divers. — Programme des prix de la Société industrielle de Mulhouse.— Société d’Encouragement pour l’industrie nationale. — Une nouvelle découverte française. — Petite correspondance. — Bibliographie.— Renseignements commerciaux.— Cours.— Annonces.
- CHIFFONNAGE
- Benzines et benzols {Suite et fin)
- En cet état de pureté assez avancé il sert à dissoudre le caoutchouc, à l’extraction des parfums végétaux, etc., etc. Comme nous aurons à en parler de nouveau dans le cours de cette étude, nous n’insisterons pas pas davantage sur ce produit qu’il convient de manier avec beaucoup de précautions et toujours loin d’un foyer incandescent.
- De 60 à 80° , on obtient la gazoline ou kérosène qui sert à des usages similaires.
- Nous arrivons ainsi à la Benxine de pétrole qui distille entre 80 et 100o C. Cet hydrocarbure a un poids spécifique de 0,685 à 0,710, n’a presque pas d’odeur s’il est bien rectifié et n’impressionne plus les nerfs olfactifs lorsqu’il est complètement évaporé à la surface des objets avec lesquels il aura été mis en contact, évaporé dans une soucoupe de porcelaine blanche, il ne doit pas laisser trace de résidus ni de coloration et
- s’il en était autrement, il faudrait remédier à cet inconvénient, par une nouvelle rectification, à moins que cette benzine ne fût pas destinée à notre emploi spécial, car il est évident qu’en l’état elle se trouve mélangée à d’autres hydrocarbures à point d’ébullition plus élevé. Cette benzine à l’état de pureté s’évapore très rapidement à toutes les températures : ses vapeurs mélangées à l’air forment des mélanges détonants très dangereux comme les exemples suivants vont nous le montrer.
- — Rixdorf, le 12 mai 1897. — « Dans le sous-sol « du no 90 de la rue de Berlin se trouve un atelier de « nettoyage chimique composé de deux pièces sépa-« rées par la cage de l’escalier. Dans l’une de ces « pièces se trouve le lavoir, tandis que dans l’autre « s’effectue le maniement des divers produits chimi-« ques et de la benzine nécessaires à l’industrie. Un « vêtement déjà en chaudière venait de prendre feu et « quelques secondes après une terrible explosion se fit « entendre dans le magasin aux produits chimiques ; « toute la maison fut ébranlée, de la cour au grenier « toutes les portes furent arrachées de leurs gonds et « brisées en mille morceaux; pas un carreau ne resta « intact et les meubles et ustensiles se trouvèrent « déplacés tous comme par un tremblement de terre. « Dans le magasin même se trouvait un apprenti que « la pression de l’air enleva le long de l’escalier pour « le porter dans la cour attenante où il fut projeté con-« tre un ouvrier qui lui-même fut renversé. Couvert « de brûlures, le jeune ouvrier dut être transporté « d’urgence à l’hospice.
- « Explosion dans un atelier de teinture et nettoyage « à Berlin. — Cette explosion ne peut être attribuée
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- 210
- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- « qu’aux vapeurs de benzine répandues dans l’une « des pièces, la buanderie où des vêtements nettoyés « à la benzine, avaient été suspendus pour la sèche « auprès de fenêtres tout ouvertes. Le directeur tra-« vaillait avec d’autres personnes [dans la salle d'ap-« prêt et repassait lui-même avec un fer chauffé au « gaz.
- « Connaissant toute l’inflammabilité des vapeurs de « benzine, il avait bien recommandé à un apprenti de « veiller à ce que les portes communiquant de la buan-« derie et de la salle d’apprêts au corridor, fussent « constamment fermées et il ne s’était pas aperçu « qu’il n’avait été tenu nul compte de son observation. « Tout d’un coup il vit une flamme en forme de spi-« raie partir de son fer à gaz et gagner lentement le « couloir. Vite il cria aux personnes présentes de se « sauver au plus vite, et tout le monde put se sauver « par les fenêtres et gagner la cour. Entre temps la « flamme avait gagné la buanderie et il se produisit une « explosion qui, non seulement détruisit les objets à « nettoyer, mais encore toute la buanderie, la cloison « qui séparait cette dernière du couloir fut défoncée, ( « le mur de refend de l’atelier, lézardé et les fenêtres « pulvérisées jusqu’au 2e étage de la maison. Ce n’est « que par miracle que le patron et son aide s’en tirè-« rent la vie sauve, mais non sans de graves blessures: « les dommages montèrent à environ 1,800 francs. » Si nous ajoutons qu’outre le nettoyage chimique, la benzine de pétrole sert encore comme véhicule des corps gras adhérents anx matières organiques destinées à la fabrication des colles et gélatines, nous au rons terminé sur l’énumération sommaire des origines et des propriétés de la benzine réelle et il ne nous restera plus à mentionner parmi les produits de la distillation du pétrole brut que ceux de ces hydrocarbures passant de 120 à 150, souvent laissés au moins partiel -lement dans la benzine proprement dite et connus dans le commerce sous le nom de térébenthine de pétrole ou térébenthine artificielle. Cet hydrocarbure trouve son application immédiate dans la fabrication des vernis et laques bon marché où il sert de succédané aux huiles réelles de térébenthine. Sa présence dans la benzine a l’inconvénient grave de rendre cette dernière moins prompte à se volatiliser et de laisser une odeur marquée aux objets de toilette nettoyés avec ce véhicule .
- De ce qui précède nous pourrons aisément déduire les avantages et les inconvénients résultant de l’em
- ploi des benzols ou des benzines dans l’industrie du nettoyage chimique.
- Les benzols tirés des produits de la distillation de la houille contiennent moins de parties volatiles à basse température et partant, sont d’un emploi moins dangereux, ils dissolvent d’ailleurs plus facilement les matières goudronneuses et se recommandent à l’emploi chaque fois que le teinturier aura devant lui un objet taché de goudron ou matières analogues.
- Par contre, ils sont toujours plus colorés et laissent sur les tissus en nuances claires un léger voile qui en diminue la vivacité et la fraîcheur. Leur odeur d’ailleurs assez caractéristique est plus persistante et il est difficile d’en débarrasser rapidement et totalement les étoffes, gants, etc., qui en sont imprégnés.
- Les benzines de pétrole au contraire plus volatiles parce qu’elles contiennent fatalement un peu de ces hydrocarbures distillant à de très basses températures se manient avec plus de danger et les précautions à prendre pendant la manipulation devront être observées avec la plus scrupuleuse attention. Mais elles ont l’avantage sur les benzols d’être par leur origine même, exemptes de matières empyreumatiques, et ne laissent par conséquent ni odeur ni couleur sur les tissus ou peaux qui y auront séjourné, à la condition toutefois que le produit sera pur et que la distillation n’aura pas été poussée trop avant pour se rapprocher de 120° C.
- On conçoit donc combien il est essentiel dans la pratique de chaque jour de savoir de quelle nature est l’hydrocarbure livré par le négociant à l’industriel appelé à s’en servir à toute heure de la journée et d’avoir sous sa main un procédé d’essai rapide pour savoir distinguer le benzol de la benzine.
- Déjà en 1891 nous trouvons dans la « Photograph. Corresp. » sous le titre « benzol, benzine, toluol et leur différenciation » un procédé simple de distinguer rapidement le benzol de la benzine.
- En ajoutant au liquide suspect dans un tube de verre un petit cristal pailleté d’iode, on verra immédiatement se produire une coloration rouge carmin s’il s’agit de benzol, violette au contraire si le liquide n’est composé que de benzine. Malhenrensement la méthode n’a rien d’absolu et ne peut facilement s’employer pour reconnaître la présence de l’un de ces véhicules mélangé frauduleusement à l’autre.
- Il en est de même de la teinture de sandaraque : en ajoutant 3 à 4 gouttes d’une solution éthérée de san-daraquedans 2cmc. du liquide suspect cedernier se trou-
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- blera instantanément avec une grande intensité et restera trouble d’une façon permanente, s’il s’agit de benzine, tandis que le benzol troublera bien sur le moment, mais s’éclaircira rapidement pour ne se troubler d’une manière définitive qu'après une nouvelle addition de teinture.
- Le procédé indiqué tout récemment par le « Bayer Ind. u. Gew. Blatt » est infiniment plus rapide tout fournissant des données plus précises. Ce procédé est basé sur l’emploi de l’alcool comme réactif : des traces d’alcool versées dans le benzol troublent ce dernier lorsqu’il est fortement agité tandis que la benzine garde sa transparence dans le même cas. Mais encore faut-il savoir opérer convenablement et nous croyons qu’il y a réellement utilité de donner quelques détails sur la manière de s’y prendre pour procéder à cette analyse sommaire.
- Dans un tube en verre bien sec laisser tomber quel -quesgouttes d’alcool à 95 % et les rejeter ensuite brusquement du tube de manière à ce que les parois du verre se trouvent simplement humidifiées par le liquide réactif; ajouter alors mais de suite de 1 à2emc de la matière à examiner et agiter vivement, le doigt de l’opérateur faisant fonction de bouchon : si le liquide ainsi légèrement touché d’alcool devient laiteux et trouble, on est sûr d’avoir devant soi du benzol tandis que s’il reste clair et transparent, les goutte -Jettes de l’hydrocarbure viennent rapidement se séparer des traces d'alcool qui s’y trouvait mélangé.
- Ce procédé me semble infiniment plus simple que l’essai à l’iode ; l’essai fut répété sur trois échantillons divers de benzine et d’éther de pétrole ainsi que sur trois benzols différents et les résultats furent chaque fois aussi exacts pourvu que l’essai ait été exécuté scrupuleusement suivant les indications ci-dessus.
- Le toluol et le xylol se comportent d’ailleurs vis-à vis de traces d’alcool comme le benzol.
- Nous en eussions fini avec le benzol que nous nous étions proposés de traiter ici quoique bien sommaire • ment sans une observation sur laquelle nous avions souvent le désir d’appeler toute l’attention de Messieurs les nettoyeurs à sec et qui peut trouver ici utilement 8a place.
- Comme toutes les industries, celle qui est ici l’objet de nos préoccupations demande la plus stricte éco— nOmie dans l’emploi des matières premières si l’on veut qu’elle soit rénumératrice et qu’elle puisse lutter avec avantage contre une concurrence plus soucieuse
- de ses intérêts commerciaux. Or, dans nombre d’usines qui s’occupent de nettoyage chimique, on a la funeste habitude de faire servir au moins trois fois la même benzine à trois traitements bien distincts : la benzine sert d’abord peur le nettoyage des. blancs, puis s’utilise sans distillation préalable aux gris et aux couleurs moyennés et enfin on ne la redistille (rectifie) qu’après l’avoir encore fait servir aux couleurs foncées. Or, pour quiconque réfléchit quelque peu, une pareille habitude est sans doute économique, mais en même temps elle est loin de rendre tous les services qu’on serait en droit d’attendre du passage des étoffes à la benzine. Dès le premier passage le véhicule se charge d’une certaine quantité de corps gras plus ou moins colorés et ce n’est qu’ainsi chargé et terni qu’il arrive sur une autre partie de tissus pour l’imprégner non seulement de carbure d’hydrogène, mais encore de la matière grasse enlevée à la première mise. Comme malgré un essorage assez énergique il reste toujours une certaine quantité de benzine dans l’étoffe, il reste également avec elle une proportion souvent considérable de graisses qui ne peuvent que rendre le travail insuffisant. Il en est de même et encore davantage pour la troisième passe et nous nous expliquons aisément ainsi que souvent les vêtements foncés sont bien plus imparfaitement nettoyés que les blancs.
- Il serait à notre sens très facile de remédier à ce défaut du nettoyage chimique qui s’accen ue souvent encore davantage lorsqu’avant le passage à la benzine, les savons dits de benzine sont intervenus, en procédant comme cela a lieu dans beaucoup d’industries par un épuisement méthodique où le véhicule dissolvant, dès qu’il a passé une première fois à travers la matière à épuiser n’y retourne que pur et susceptible d’entraîner une nouvelle quantité de corps extractifs.
- Déjà certains industriels ont adopté ce procédé de beaucoup plus rationnel et dans le n° 21, du Moniteur- de la Teinture de 1896 (page 421), nous avons donné la description sommaire d’un appareil de ce genre construit et fonctionnant en Suisse.
- Nous n’avons pas l’intention d’insister sur la plus ou moins bonne construction de cette machine et notre but est simplement d’appeler l’attention des constructeurs et industriels français sur ce mode plus rationnel de lavage à la benzine : l’avantage consiste non seulement en une économie considérable du liquide purgeur, mais encore en un travail considérablement
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- plus parfait et plus rationnel et nous ne saurions trop engager tous ceux qui s’occupent de cette question à vouloir bien s’en préoccuper.
- DU BLANCHIMENT AU PEROXYDE DE SODIUM (Suite}
- Pour préparer le bain on se rappellera toujours que le blanchiment ne pourra s’effectuer qu'autant que le bain sera alcalin. Mais cette alcalinité ne sera que très faible, parce que plus énergique, le produit se dédoublera trop vite, l’oxygène se dégagera trop rapidement et n’aura pas le temps d’exercer son action sur la matière à blanchir : ce sera là une pure perte au détriment de l'effet utile pour le blanchisseur. Mais remarquons encore ce fait qui ne saurait jamais être négligé pendant le traitement :
- « Plus le bain sera alcalin, plus vite l’oxygène sera « mis en liberté et plus vite le blanchiment s'effectuera. « Mais l’action de l’alcalinité est singulièrement exal-« tée par l’intervention de la chaleur et la réaction « pourra devenir tellement violente que le bain de blan « chiment peut se décomposer brusquement et d'un « seul coup avec dégagement considérable de gaz, « bouillonnement et que finalement le bain sera perdu « dans son intégralité. »
- On ne saurait donc trop recommander au teinturier blanchisseur de chercher par des essais préalables quelle est l'alcalinité la plus convenable et la température la plus propice pour effectuer son blanchiment dans l’espace de temps le plus court.
- Préparation du bain de blanchiment
- Comme par la simple dissolution le peroxyde de sodium se dédouble théoriquement en soude caustique et en eau oxygénée on serait tout d’abord tenté d’admettre que cette manipulation si simple suffirait pour la préparation du bain de teinture ; mais il est loin d’en être ainsi parce que la soude caustique mise en liberté donne une trop grande alcalinité au bain, réaction qui détermine la décomposition immédiate de l’eau oxygénée qui perd ainsi son pouvoir blanchissant.
- Il est donc absolument indispensable de procéder à la préparation du bain, de telle façon que la soude caustique venant à se dégager dans le bain s’y trouve instantanément neutralisée et devienne ainsi inoffensive.
- Ici nous nous trouvons en présence de deux modes d’opérer principaux que nous allons décrire dans les lignes suivantes.
- 1° Bain de blanchiment au sulfate de magnésie Dans 95 litres d’eau faire dissoudre 3 k. sulfate de magnésie ; puis, donner avec les précautions mentionnées précédemment 1 k. peroxyde de sodium.
- On obtient ainsi un liquide laiteux dont le trouble provient de la précipitation de la magnésie hydratée qui dès à présent est bon lorsqu’il s’agit de blanchir des matières peu susceptibles. Le bain réagit à cause de sa teneur en magnésie, assez fortement alcalin ; aussi a-t-on trouvé plus avantageux d’ajouter 1 k. 250 acide sulfurique concentré à 66° B pour neutraliser la magnésie mais aussi encore pour décomposer le peroxyde de magnésie formé qui sans cette précaution en serait pas apte à blanchir.
- Le liquide laiteux s’éclaircit ainsi presque totalement et le bain ainsi préparé devient d’une efficacité incomparable, dépassant de beaucoup en son action blanchissante, la préparation dont nous allons parler ci-contre.
- 2° Bain de blanehincent à l'acide sulfurique Mélanger à 100 litres eau :
- 1 kil 350 acide sulfurique à 66° et dissoudre dans ce mélange
- 1 kil. Peroxyde de sodium en observant toujours les précautions précitées. Si le bain réagit très faiblement alcalin, il est ainsi prêt à l’emploi. Mais presque toujours il réagit ainsi un peu acide et il est nécessaire de l’alcaliniser légèrement soit en y ajoutant avec beaucoup de précautions un peu de peroxyde pulvérulent, soit en alcalinisation par addition de quelques gouttes d’ammoniaque ou de silicate de sodium (verre soluble).
- Le bain de blanchiment à l'acide oxalique qui a donné d’excellents résultats lorsqu’il s’est agi de blanchir de la paille, s’obtient en substituant à l’acide sulfurique l’acide oxalique cristallisé dans les proportions de 1 k. 600 pour 1 kil. peroxyde. Mais pour diminuer la dépense en acide oxalique on emploie parfois un mélange des deux acides, c'est-à-dire de 800 gr. acide sulfurique concentré à 66° B et 500 gr. acide oxalique cristallisé pour 1 kil. peroxyde.
- Détermination de l'alcalinité du bain. — Avant de se servir du bain de blanchiment, il est nécessaire d’en examiner le degré d’alcalinité et de le ramener à
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- l’état alcalin s’il ne l’est déjà. On se sert à cet effet de papier tournesol neutre à introduire dans le liquide. Si le bain est acide, le papier vire au rouge, s’il est alcalin il vire au bleu, tandis que réellement neutre le papier réactif ne se modifie pas. Avec un peu d’habitude et un examen attentif de la réaction, le blanchisseur pourra facilement préciser d’après l’intensité et la rapidité des changements de couleur la force du bain ainsi que l’augmentation ou la diminution d’alcalinité ou d’acidité du bain.
- Blanchiment proprement dit
- Dans le bain ainsi préparé de l’une ou l’autre façon, le tissu bien dégraissé et lavé d’après les procédés habituels, est introduit, non sans oublier qu’il ne faut jamais trop tasser, et toute la fibre se trouve également recouverte et pénétrée par le liquide de blanchiment. Comme presque toutes les étoffes ont tendance à se soulever hors du bain aux températures ordinaires et surtout ici dans le cas particulier d’un dégagement continu d’oxygène, il y a utilité à charger la surface du bain garni. Après un ou deux tours des pièces dans le bain, on chauffe à la température voulue, température qui dépend absolument de la nature de l’étoffe à blanchir, et qui varie entre 30 à 80° C. Nous recommandons surtout de renouveler souvent les surfaces de contact du tissu, des fils ou encore de la fibre en nature afin que toutes les parties se trouvent également mises en présence du liquide de blanchiment et à son action oxydante.
- Il n’est pas facilement possible d’assigner un temps déterminé à chaque opération : il dépend de la nature de la matière à oxyder tout aussi bien que de la concentration du bain, de sa température, de sa plus ou moins grande alcalinité et enfin du degré de blancheur désiré. L’expérience nous a prouvé que ce temps peut varier entre 1/2 à 10 heures. ’ (A suivre.)
- TEINTURE DES MATIÈRES COLORANTES
- sur 19 mordants métalliques
- Par MM. Albert Scheurer et Albert Brylinski (Suite) (I)
- CHAPITRE II
- Nomenclature des mordants étudiés dans ce travail, mode opératoire, impression et traitement des échantillons
- Nos essais portent sur les oxydes des métaux sui-vants :
- (1) Bulletin de la Société industrielle de Mulhouse.
- Gl, Sn, Ce, Ph, Bi, Mn, Hg, Cd, Zn, Cu, Cr, Ur, Ni, Co, Fe, Al, Y, Zr. Th.
- Il manque l’antimoine, que nous avons rejeté à tort ; le titane, dont nous ne sommes pas arrivés à faire un mordant en partant d’un titanate de soude trop insoluble ; l’argent, l’or, le platine et les métaux de son. groupe, que nous avons exclus du cadre de cette étude.
- Les mordants employés sont, en général, l’acétate ou l’acéto-nitrate. Ils ont été mis à une concentration uniforme représentant 0,12 atome de métal par litre de couleur. Par suite de quelques difficultés, nous avons dû les étendre de 1/10 de sorte que le litre renfermait 0,11 atome de métal.
- Cette haute concentration répondant, pour le fer teint en alizarine, à un. noir, et pour l’alumine à un rouge foncé, a été choisie dans le but de saisir plutôt l’intensité des couleurs obtenues que leur valeur intrinsèque, et d’observer avec plus de facilité les teintures faibles que donnent certaines matières colorantes.
- Toutes ces couleurs, épaissies uniformément avec de la gomme d’Alsace, qui échappe assez bien aux influences coagulatrices et possède un pouvoir épaississant très considérable, ont été imprimées, en consistance mince, à la planche, côte à côte, sur une
- pièce de calicot.
- Après le séchage, les mordants ont été fixés en gaz ammoniac et passés en craie à 50* puis lavés à fond.
- Dans cet état,
- Le fer....... offre un » cobalt.....»
- » nickel.... »
- » urane..... »
- » chrome ... »
- » cuivre.... »
- » cadmium... »
- » bismuth... »
- » mercure... »
- » manganèse »
- » plomb..... »
- rouille moyen, mode jaune clair,
- » très clair, paille, gris vert très clai r, vert d’eau clair, ton jaunâtre très clair,
- » »
- » plus foncé, mode moyen (oxyde intermédiaire), » très clair (légère sulfuration).
- Pour nos essais, nous prenons un échantillon des mordants, nous le teignons avec 1 gr. de matière colorante dissoute ou délayée dans un litre"d‘eau, en ajou
- tant de la craie, de l'acétate de chaux, etc. , suivant les
- besoins de la teinture.
- La teinture commencée à 40° , on monte régulière-
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- ment à 80 , en 40 minutes. Puis l’échantillon est lavé et divisé en quatre parties :
- 10 Une de ces parties est séchée et laissée telle quelle ;
- 2° Le deuxième échantillon est savonné 1[2 heure à 60 , avec une solution de savon de Marseille à 2 gr. par litre ;
- 30 Le troisième est traité comme le no 2, puis isolé comparativement avec une gamme d’indigo (1);
- 4® Le quatrième est débouilli 1 heure au bouillon effectif dans une solution de savon blanc à 40 gr. par litre (2).
- Nous avons ensuite examiné les résultats de teinture :
- 10 Matière colorante par matière colorante;
- 2° Mordant par mordant.
- Et nous avons relevé les couleurs les plus intéressantes par leur résistance au savon bouillant.
- TEINTURE ET IMPRESSION
- De la teinture des filets dans la fabrication des draps nouveautés.
- Voir no 12, 20 juin 1897, page 185 et suivantes).
- Amaranthe, pour 50 kil. laine.
- Ici le flavin disparaît et le teinturier n’emploie que la cochenille ou le laque-dye.
- 3 kil. 500 Cochenille.
- 1 kil. 200 Tartre.
- 2 kil. 500 Acide oxalique.
- 2 kil. 500 Composition d’étain.
- 2 kil. Sel d’étain.
- bouillon 1 heure, fini.
- Carmin, pour 50 kil. laine.
- Mordancerla laine avec
- • 5 kil. Alun.
- 2 kil. 500 Tartre.
- 1 kil. 500 Composition. • - - -
- 1 kil. Acide oxalique. bouillon 1 h. 1/2, tirer 1 heure, vider et laisser sur mordant pendant 48 heures.
- (1) Les essais d’insolation, ayant été remis à une saison plus favorable, feront l’objet d’une note complémentaire ultérieure.
- (2) L’action de cette solution est un peu moins énergique qu'un savonnage d’une heure en :
- 5 gr. savon blanc,
- 5 » sel de soude Solvay,
- 1000 » eau. . }
- Teindre sur bain frais avec
- 1 kil. Sel d’étain.
- 4 kil. Cochenille.
- bouillon 1 h. 1/2, fini.
- En fait de matières colorantes naturelles, il ne nous reste plus qu’à parler du rouge à la garance, rouge qui sans contredit est la couleur la plus solide con-nue. (4 suivre)
- APPRÊTS
- Fils et tissus imitant la soie ; procédés de teinture de ces matières (suite).
- Ce sont ces nombreux inconvénients qui ont fait porter naguère, par un industriel anglais, un jugement bien sévère, quoique injuste, sur le nouveau procédé qui est loin d’avoir la prétention de vouloir se substituer intégralement à la soie véritable et naturelle; heureusement que d’autres personnes, d’une haute compétence en la matière, ne partagent pas le pessimisme de leur compatriote et, naguère encore, une Société : The Artificial Silk Spinning C°, a acheté le brevet Chardonnet et pense l’exploiter en grand. L’avenir nous dira quelle influence devra exercer cette entreprise sur le marché de la soie.
- Quant à la soie artificielle elle-même, les fibres diversement préparées sont douées également de différences notables au point de vue physique et chimique. La soie artificielle dénitrée n’est pas plus combustible que le coton ordinaire et l’éclat ne laisse rien à désirer, comparativement au produit naturel, mais le craquant et le toucher en sont bien plus durs et plus secs. La soie de Chardonnet est celle qui se rapproche le plus de la soie naturelle; seulement, le diamètre de son brin est plus gros : il varie, d’ailleurs, beaucoup suivant le produit. Sous le microscope, le brin monter une structure à stries longitudinales, ayant beaucoup de similitude avec celle de la soie sauvage. Quand à la résistance à la traction, les différents produits factices varient beaucoup entre eux : la solidité moyenne de la soie de Du Vivier n’est que le quart de la soie du mûrier; celle de Chardonnet en est la moitié. La soie de Lehner a donné les résultats suivants : un fil de faible tension, de 50 centimètres de longueur, qui renfermait 200 brins simples, s’est rompu après un allongement de 41 millimètres, sous une charge de 1,400 gr-Un fil d’organsin, qui renfermait 810 fibres, s’est rompu après un allongement de 65 millimètres sous
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- une charge de 1,340 grammes. La charge de rupture a été, pour une fibre de soie de Lehner, 7 grammes, et pour une fibre d’organsin, 1 gr. 6. Le diamètre de la soie artificielle est environ deux fois et demi supérieur à celui de la soie naturelle.
- Ce qui frappe le plus dans le produit artificiel, c’est le changement qui se produit au point de vue de sa résistance, dès qu’intervient la chaleur humide. Un fil retors de 0 m. 50 de long et qui rompait après un allongement de 40 millimètres sous une charge de 1 kil. 250, ne pouvait plus impunément supporter 220 grammes de charge à l’état humide : en l’état, il allongeait de 50 millimètres, puis la rupture se produisait.
- L’action des réactifs chimiques varie suivant la nature du produit. Celui de Lehner et de Chardonnet se dissolvent tout comme la soie naturelle, dans une dis solution de carbonate sodique à 40 % ; celui de Du Vivier se rapproche d’avantage de la soie sauvage et se dissout plus lentement.
- (A suivre).
- NOUVEAUX COLORANTS ET
- NOUVEAUX PROCÉDÉS D'APPLICATION
- Fabrication et emploi de la caséine
- La fabrication de la « caséine » prend en Allemagne, notamment à Darmstadt et Hanau, une certaine extension.
- La caséine, connue également dans le commerce sous le nom de « lactarine », serait un produit analogue à l’albumine : elle est utilisée comme cette dernière pour la fabrication des papiers, laques et tissus : elle serait principalement employée dans la préparation des produits pharmaceutiques tels que l’ « argo-nine » (caséinate d’argent) et la « nutrose » (caséinate de soude).
- On fabriquerait la lactarine en traitant le lait maigre par un acide dilué, de préférence l’acide acétique filtrant, lavant et séchant. On obtiendrait ainsi un produit blanc très légèrement jaunâtre.
- La caséine est insoluble dans l’eau pure, mais se dissout facilement dans l’eau alcaline, l’ammoniaque ou le borate de soude ; la liqueur boratée serait moins sujette à la putréfaction que la solution ammoniacale.
- Comme l’albumine, la lactarine doit son emploi en impressions et teintures à sa propriété de se coaguler
- par la chaleur : elle passe alors à l’état insoluble et maintient ou fixe, dans une certaine limite, les colorants ou les couleurs sur la fibre en agissant tantôt mécaniquement quand on imprime des couleurs minérales, tantôt chimiquement, comme mordant quand on fixe des colorants artificiels.
- La caséine serait utilisée en teinture dans le but de permettre l’emploi des colorants-laine dans la teinture du coton seul et des tissus mixtes ; il paraît, en effet, que si l’on prépare un tissu laine et coton avec une dissolution ammoniacale de lactarine, en vaporisant après séchage, le coton devient susceptible de se teindre dans le même bain que la laine et la couleur résiste au lavage à l'eau.
- La caséine peut également être employée, au lieu de l’albumine, dans l’impression des toiles quand il s’agit d’obtenir des nuances très pures que l’albumine ne pourrait pas rendre à cause de son ton jaunâtre et quand le prix de revient ne joue qu’un rôle secondaire.
- C’est également pour arriver à des tons très tendres qu’elle a été utilisée dans la teinture des papiers comme substitut du résinate d’albumine.
- On se sert de la caséine dans la fabrication des laques comme précipitant ; elle aurait été usitée dans la fabrication du marbre artificiel et pour imiter l’écume de mer sous forme d’un mélange composé de lactarine, de magnésie calcinée et d’oxyde de zinc.
- On fait également usage de la lactarine pour coller les feuilles de bois avec lesquelles on fabrique les planches d’impression : je puis enfin signaler l’emploi de la caséine dans la teinture ou plutôt dans la peinture des fibres minérales, en particulier de l’amiante.
- Pour s’assurer de la valeur de la caséine, sans avoir recours à l’analyse détaillée, on vérifie la solubilité dans l’ammoniaque : le produit ne laisse pas de résidu.
- Les teintureries d’Hoechst-sur-Mein préparent la caséine pour la fabrication de la nutrose et de l'argo-nine, mais ne la livrent pas au commerce.
- SOCIÉTÉ INDUSTRIELLE DE MULHOUSE
- Programme des prix
- Proposés en assemblée générale le 26 mai 1896, à décerner en 1898
- Les nombreuses questions que la Société Industrielle | de Mulhouse met annuellement au concours sont loin l d’être résolues dans leur intégralité dans le court espace
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- de temps qui s’écoule entre la publication du programme et le terme fixé pour le dépôt des manuscrits et mémoires. Aussi n'y a-t-il rien d’étonnant de voir quelquefois la même question posée durant de longues années jusqu’à ce qu’enfin un concurrent heureux vienne résoudre le problème à la grande satisfaction de l'industrie.
- Nous ne saurions donc que nous répéter en publiant in extenso la longue énumération des prix proposés et nous ne pouvons que renvoyer à ce qui a été publié à ce sujet l’an dernier à pareille époque dans \e Moniteur de la Teinture <1896 n- 13 page 301 et suivantes). Nous ne signalerons par conséquent que les modifications introduites dans le nouveau programme comparativement à celui de l’an dernier. Nous ferons d’ailleurs remarquer que la brochure spéciale publiée à ce sujet par la Société est adressée gratuitement à toute personne qui en fait la demande au secrétariat de la Société Industrielle de Mulhouse (Alsace-Lorraine).
- La question numérotée 29 au programme de l’année précédente: Réservepour laine, a été supprimée.
- Les questions suivantes ont été modifiées :
- N° 22. — Vert-solide. — Même numéro au nouveau programme; libellé :
- Médaille d’honneur pour un vert solide à la lumière et au savon, se fixant autrement qu’à l’albumine et qui soit beaucoup plus vif que lacéruléine.
- N° 24. — Laque-rouge. — Même numéro au nouveau programme ; libellé :
- Médaille d’honneur pour un rouge au tannin aussi vif que le rouge d’alizarine, composé d’une matière unique et susceptible d’acquérir, par un passage en émétique, une solidité au savon. — La laque ainsi formée devra offrir à même hauteur de ton une résistance à la lumière au moins égaleà celle du bleu indigo cuvé.
- No 34. — Réserve sous couleurs vaporisées. — No 29 du nouveau programme ; libellé ;
- Médaille d’honneur pour une réserve sous couleurs vaporisées, spécialement applicable à la laine et se détachant par simple lavage à l’eau.
- SOCIÉTÉ D’ENCOURAGEMENT pour l’industrie nationale
- La Société d’encouragement pour l’industrie nationale dans sa séance solennelle de 25 juin, sous la
- présidence de M. Mascart, a procédé à la distribution des récompenses aux lauréats de la Société.
- Le prix de 1,000 francs, fondé par les exposants de la classe 47, à l’Exposition universelle de 1878, sur l’initiative de M. Fourcade et avec sa coopération, en faveur du simple ouvrier ayant le plus grand nombre d’années de service dans une même maison, appartenant à l’une des industries représentées dans cette classe, a été décerné à M. Liborelle, ouvrier depuis 53 ans aux établissements Kulhmann.
- UNE NOUVELLE DÉCOUVERTE FRANÇAISE
- La Revue des Revues publie les détails d’une nouvelle découverte destinée à émotionner vivement le monde savant et les praticiens. Il ne s’agit de rien moins que de fabriquer des couleurs lumière sans employer aucune substance colorante.
- L’invention est due à M. Charles Henry, directeur du laboratoire de physiologie de la Sorbonne, qui communique à notre confrère de curieux dessins et un échantillon de Virichromaline, découverte par lui. Le procédé, en deux mots, consiste en ceci : On fait dérouler et émerger un papier sans fin enroulé sur un cylindre immergé au fond de l’eau et, par un mouvement spécial de la couche liquide, on produit des ondes. Le papier se recouvre d’une couche mince et uniforme. On peut produire ainsi du papier au kilomètre, c’est moins artistique que la première méthode, mais c’est plus rapide, et cela répond mieux aux besoins de la grande consommation. En somme, un souffle sur l'eau et on obtient les couleurs les plus étranges et les plus pittoresques.
- PETITE CORRESPONDANCE
- I. — M.P.F., à Vienne (Isère). — Le meilleur ouvrage que vous puissiez consulter à cet égard est le traité intitulé : Théorie et Notation chimique de Gri-maux. Nous pouvons vous le procurer. Prix : 5 fr. 50.
- 2. — M.F.P., à la Rivière St-Etienne. — Bonne note a été prise des informations et renseignements demandés ; à l’occasion nous espérons vous donner pleine satisfaction. Quant aux cartes d’échantillons avec renseignements de teinture, elles vous parviendront d’ici peu, au fur et à mesure que nos fabricants les éditeront.
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- 3. — à Bordeaux. — Vous nous adressez une question bien délicate en nous demandant si vous devez accepter d’un client un vêtement à teindre lorsque votre conviction intime est que le travail se fera mal ou ne pourra se faire qu’au grand détriment de l’étoffe. Notre conviction intime est qu’à aucun prix vous ne devez vous charger de semblable besogne, quelles que soient les instances de votre client. Quoique nous ayions l’intention de traiter ce sujet plus à fond dans un prochain article, nous vous ferons observer qu’en vous chargeant quand même de l’ouvrage en question et malgré toute votre bonne foi vous serez toujours dupe de votre complaisance et comme le client ne vous paiera pas un travail défectueux, non seulement vous en serez de voire argent, mais vous perdrez encore infailliblement la pratique de celui que vous n’aurez pas pu convaincre de l’impossibilité de la bonne réussite de la teinture ou de l’apprêt demandé.
- 4. —à Ploërmel. — (1°) La Picardie, son industrie et son commerce par M. Vignes, avocat agréé au Tribunal de commerce à Amiens (Somme); lui écrire ;
- (2°) Nous tâcherons si possible de vous donner satisfaction sur les cours demandés;
- (3°) Nous ne connaissons pas de magasins généraux s’occupant de ce genre d’affaires. Si des renseignements ultérieurs nous parviennent à ce sujet, nous nous empresserons de vous en faire part dans la petite correspondance de ce journal.
- 5. — L.A. etC0 , à Lodz (Russie). — Nous envoyons un spécimen du Moniteur de la teinture ; vous trouverez tous renseignements demandés sur la couverture; nous vous enverrons un deuxième spécimen à titre gratuit donnant dans la petite correspondance la présente réponse. Nous espérons être proc' ainement favorisés de vos nouvelles.
- BIBLIOGRAPHIE
- La teinture et les apprêts des tissus de laine par E. Lasalle, teinturier-apprêteur à Reims.
- Indiquer aussi simplement que possible, toutes les opérations subies par les tissus dans un atelier de tein turier apprêteur, en faisant connaître le but vers lequel tendent ces diverses opérations et les inconvénients ou accidents qui peuvent en résulter, tel est le but que s’est proposé un industriel travailleur aussi modeste qu’expert en son art.
- Il n’a pas la prétention de former des dégraisseurs,
- des foulonniers, des teinturiers et des aprêteurs et cependant tout ceux qui, déjà initiés au secrets du métier, voudront lire le petit ouvrage de M. Lasalle y trouveront certainement non seulement l’explication de certains phénomènes qui les auront souvent arrêtés dans leurs travaux mais encore et surtout les moyens de les éviter. S’il est une objection par laquelle l’auteur eût pu se trouver arrêté dans la publication de son modeste petit livre, c’est la crainte qu’étant façonnier, il puisse ainsi fournir des armes aux fabricants et négociants alimentant ses ateliers en les initiant trop aux difficultés inhérentes à son industrie. Mais il répond lui-même victorieusement à l’objection posée et en un style où sous une apparente bonhomie perce le sens le plus absolu de ce que doit être l’industriel de nos jours il nous dit à juste raison : « Une mauvaise livraison* faite sciemment est un acte malhonnête, on « ne livre pas mal exprès. La perfection absolue « n’est l’apanage d’aucun ici-bas; toutes les personnes « compétentes et sérieuses admettent qu’un visiteur « habile et attentif peut pour une foule de raisons for-« tuiles, laisser échapper une pièce imparfaite, mau-« vaise même. D’autre part on ne juge pas un façon-« nier sur une pièce; c’est la régularité de sa méthode « qui fait sa réputation ; quand cette réputation est a bonne, le fait d’avoir laissé passer une pièce médiocre « ou mauvaise est un accident d’autant moins grave « qu’elle est arrêtée dès sa sortie de l’usine par un « visiteur expérimenté, cela vaut mieux que de la voir « passer dans plusieurs mains et causer des ennuis à « toutes les personnes qui l’achètent et la vendent.
- Écrit comme on le voit avec une grande simplicité, sans digressions inutiles, le volume de M. Lassalle mérite de prendre place dans la bibliothèque de tous ceux que les différentes industries de notre pays intéressent. On y puisera de précieux renseignements, et, à ce titre, nous nous faisons un devoir de le recommander à nos lecteurs.
- INFORMATIONS
- Nous informons nos lecteurs que le Syndicat central des chimistes et essayeurs de France, qui a pour président M. Ferdinand Jean, se charge de procurer des chimistes aux industriels et négociants qui possèdent, dans leur établissement, un laboratoire de recherches ou d’analyses. — S’adresser à M. Crinon, secrétaire général du Syndicat, 45, rue Turenne, à Paris.
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- 218
- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- 1 Les, rétrécissements des jupes, occasionnés par la teinture, le lavage ou le dégraissage sont entièrement supprimés ; _
- 2- Grande économie de main-d’œuvre, plus de _.1112 . •. a PE repassage au fer chaud ; _ OV "sow , s • ’
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- 219
- SITUATION DES INDIGOS AU HAVRE le 30 Juin 1897.
- Arrivages pendant le mois
- 20 caisses Bengale. » » Kurpah. » surons Guatemala. » » Mexique.
- Expéditions 59 caisses Bengale. 42 » Kurpah.
- 14 » Madras.
- 71 surons Guatemala
- Stock: 2.341 caisses Bengale.
- » » Madras.
- » caisses Kurpah.
- 1.439 surons Guatemala.
- Ventes
- JM et CRS :
- 10 caisses Bengale beau rouge à très bon violet rouge....................... 6.— à 6.45
- 14 » Madras de moyen violet sombre à bon moyen violet... 1.05 à 2.10
- 20 » Kurpah moyen violet et violet rouge à bon violet et violet rouge mélangé rouge q/q. cuivré 2.80 à 3 80
- 22 » Kurpah Pondichéry moyen et bon moyen violet et violet rouge mélangé de rouge et cuivré 1.90 à 2.55
- 71 surons Guatemala moyen corte à beau sobré..................... ... 2.55 à 4.80
- 650 caisses à terme, soit :
- 120 caisses sur Juillet.... 6. —6.10/6.15
- 220 » Août 6./6.05/6.10/6.
- 40 » Septembre 6.20/6.25
- 20 » Octobre... 6.05
- 30 » Novembre. 6.10/6.20.
- 130 » Décembre. 6.10/6.15/6,20
- 60 » Janvier... 6 20/6.25
- 10 » Mars 6 30
- 10 » Avril 6.25
- 10 )) Mai 6.25
- Cours des Indigos au 1 /2 kilogramme :
- 7 0 15/6.20/6.25
- Bengale surfin violet et bleu........ 8.75 à fin violet pourpre................... 8.25 » beau violet pourpre...................................................... 7.75 » bon violet........................... 6.75 » bon moyen violet..................... 6.25 » moyen violet......................... 5.50 »
- beau violet rouge......................................................... 6.75 »
- bon violet rouge................... 6.25 »
- bon moyen violet rouge.................................................... 5.75 »
- fin rouge.......................... 6.75 »
- beau rouge................................................................ 6.25 »
- bon rouge................................................................. 5.50 »
- bon à fin cuivré................... 5 » »
- cuivré ordinaire et bas................................................... 4.75 »
- Java................................. » » »
- Kurpah............................... 2 » »
- Madras...........'................... 1 » »
- Manille.............................. 1.50 »
- Caraque.............................. 2 » »
- Guatemala flor....................... 5.25 »
- fin sobre et fin corte....................................................... 4.75 »
- 9. » 8.50
- 8 »
- 7 »
- 6 50.
- 5.75
- 7 » 6.50
- 6 »
- 7 »
- 6 50 5.75 5.25
- 5 »
- » »
- 5 »
- 4 »
- 3 » 5
- 5 » | 5.75
- 5 » !
- beau sobre et beau corte.............. 4.25 » 4.75
- bon sobre et bon corte........ . . . 3.75 » 4.25
- bon moyen sobre et corte........... 3 » » 3.50
- moyen sobre et moyen corte............ 2.52 » 2.75
- ordinaire et bas..........•.......... 1.25 » 2 »
- Nouvelle-Gren. fin à surfin.......... 7 » » 7.50
- bon à beau............................ 5.50 » 6.50
- ordinaire et moyen.................... 3.50 » 4.50
- Tare et Dons d'usage sur la place
- En caisse, tare nette ; don I kilog. par caisse.
- En surons, tare nette; don un demi-kilog. par suron.
- Droits de douane, le double dixième compris
- Par navires français ou étrangers : de l’Inde ou des autres pays de production, exempt
- d’ailleurs........................... fr. 25 les 100 kilog.
- Et par terre........................... » 25 »
- Les affaires avaient été languissantes pendant la plus grande partie du mois, lorsque sur des avis de Calcutta donnant de mauvais avis sur la récolte, la demande s’était réveillée et quelques affaires avaient été traitées, puis on a connu une dépêche de Calcutta du 26, disant :
- « Les apparences de la récolte sont favorables dans le Bas-Bengale et le Bénarès, mais peu favorables dans le Behar et le Doab. Il est encore trop tôt pour connaître l’importance de la récolte, mais d’après les renseignements reçus jusqu’à présent, elle devrait être de 115.000 factory maunds environ. »
- Les affaires sont alors devenues très actives et le manque de vendeurs a seul empêché des affaires plus importantes, quoique l’on ait payé en clôture jusqu’à 25 c. de hausse sur les cours du mois précédent, soit 6.25 pour août-septembre, prix auxquels on reste acheteur.
- Une dépêche de Calcutta du 29, annonce que de très grandes pluies sont tombées occasionnant des inondations.
- Madras et Kurpah. — Nous avons eu le placement des 56 caisses formant notre stock, de nouveaux arrivages sont annoncés.
- Guatemala. — Affaires très calmes et prix en faveur des acheteurs. Stock 1.439 surons.
- Circulaire A. Dumont, Courtier assermenté.
- RENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX
- Formations de Sociétés
- Formation de la Société en nom collectif Héraud -Meyrel et Henry jeune, teinture de soies, cotons et autres matières, 26, rue des Mouliniers, à St-Etienne. — Durée : 6 ans. — Cap. : 200.000 fr. — Acte du 16 juin.
- Dissolutions de Sociétés
- Dissolution, à partir du 18 juin, de la Société Emile Fréchet et Cie, teinturerie,38,rue Popincourt, à Paris. — L. : M. Kercher. — Jug. du 18 juin.
- Dissolution de la Société anonyme de produits chimiques Le Stannum, 3, rue Honnet, à Clichy. — L.: M. Dufilhol. — Délib. du 3 juin.
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- 220
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
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- Modifications de sociétés
- Modification et prorogation de 7 ans et 6 mois, à partir du 1er janv. 1900, de la Société PACCALLY frères, teinturerie, 27 et 29, rue Bossuet, à Lyon. — Capital fixé à 90.000 fr.— Acte du 1er juin.
- Modification des statuts de la Société Lyonnaise de teinture, impression, apprêts et gaufrage, a Lyon. — Capital porté à 2.600.000 fr.— Délib. du 12 juin.
- Modification de la Société anonyme dite Compagnie des engrais et produits chimiques de l'Est, 24, rue La-fond, à Lyon. — Transfert du siège, 31, rue du Bât-d’Argent. — Délib. du 5 juin.
- Réouvertures de faillites
- Walter (Georges-Valentin), teinturerie, couleurs d’aniline, 3, rue Courtille à Saint—Denis. •— Jug. du 24 juin. — S. : M. Pruvost.
- Ventes de fonds de commerce
- Mme Beuzebocq a vendu à M. Lemonnier un fonds de teinturerie, 36, rue Réaumur.
- Mme Vve Pouplier a annulé la vente d’un fonds de teinturerie, 19, rue de Gérando.
- Mlle Baratoux a vendu un fonds de teinturerie, loc. de livres, 30, rue Baudin.
- M. Rolland a vendu un fonds de teinturerie, 12, rue Marbeuf.
- Mlle Pasomer a vendu un fonds de teinturerie, 53, rue des Vinaigriers.
- M. Keignard a vendu un fonds de teinturerie, 29, rue Fontaine.
- M. Bréchet a vendu un fonds de produits chimiques, 370, av. de Paris, St Denis.
- M. Mercier a vendu un fonds de teinturerie, 75, rue de Miromesnil.
- Mlle Tinchant a annulé la vente d’un fonds de teinturerie, 7, rue des Pyramides.
- M. Pupin a ve du un fonds de teinturerie, 15, rue St-Mandé, Charenton.
- M. Gilibert a vendu un fonds de teinturerie, 7, rue St-Martin.
- M. Guerber a vendu à Mlle Bouillon un fonds de teinturerie, 19, rue du Bourg-Tibourg.
- Mme Vve Varéchon a vendn à M. Hémard (Louis) un fonds de teinturerie, 209, b. Voltaire.
- M. Mugnerot a vendu un fonds de teinturerie, 57, rue des Sts-Pères.
- M. Roche a vendu un fonds de teinturerie, 62, av. des Gobelins.
- Mme Bathelot, a vendu un fonds de teinturie, 21, rue du Marais.
- Mme veuve Petit a vendu à M. Pimor un fonds de Teinturerie, 12, rue Mouton-Duvernet.
- M. Roullier a vendu un fonds de teinturerie, 19, rue Denfert-Rochereau.
- Mme veuve Cottereta vendu un fonds de teinturerie, 162, rue du Faubourg Poissonnière.
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- de l’Ecole de chimie de Zurich, ayant passé plusieurs années dans un laboratoire de recherches industrielles, désirerait place dans l’industrie.
- Pourrait au besoin disposer d’un certain capital.
- Ecrire au bureau du journal aux initiales B. P. 55.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- 223
- DROGUERIES & TEINTURES
- PLACE DE MARSEILLE
- (20 Juillet)
- On cote :
- » bon marchand en pains F. 105 .. »
- » » » en boules 105 .. »
- » raffiné en pouare sec. F. 145 .. »
- Acide tartrique............ 270 .. à
- Anis d’Espagne........... 85 ..
- Anis du Levant............. 50 ..
- Bois de :
- Campêche Laguna.......... 18 ..
- » Martinique............. 14 ..
- » Jaune Carmen. M
- » » Maracaïbo 14 ..
- Cannelle de Chine....... 110 ..
- — de Ceylan de n- 000 à 4 2 50
- Cochenilles :
- Grises..................... 310 ..
- Argentées................. 275 ..
- Zacatilles................ 260 ..
- Noires ordinaires....... 250 ..
- » supérieures........... 270 ..
- Crème de tartre..... 180 ..
- Curcuma Bengale......... 30 ..
- Dividivi ................. M ..
- Gommes :
- Arabique..... ............ 175 ..
- Aden...................... 110 ..
- Damar Singapore......... 130 ..
- » Batavia.................. 185 ..
- Sandaraque................ 185 ..
- Gambier..................... 40 ..
- Graines jaunes............. 55 ..
- Galles vert et noir ..... 115 ..
- Girofles................... 65 ..
- Fenouil...... ......... 47 ..
- Macis ...................... 6 ..
- Muscades n1 1............... 4 ..
- Mercure..................... 5 25
- Opium 9 00700 ............. 28 ..
- Résine..................... 14 ..
- Safran Valence.......... 120 ..
- Styrax................... 175 ..
- PLACE DU HAVRE
- (20 Juillet)
- Bois. — Marché calme
- On cote :
- Campêche du Brésil, coupe d Espagne,
- 1 65
- 270 ..
- 190 ..
- 130 ..
- 140 ..
- 7 ..
- 5 ..
- 25 ..
- Indigos. — On cote au demi-kilogramme Madras, bon moyen assez
- tendre....................
- moyen ordinaire...........
- Kurpah bon moyen à bon violet et violet r.........
- Kurpah moyen et moyen ordinaire..................
- Sumac en feuilles...........
- F.
- — en poudres..............-“ordet, en pains, extra sec :
- sous toile, F.
- sous papier, F.
- F.
- F.
- 2 50 à 3 ..
- 2 .. 2 50
- 3 75 4 25
- 2 50 3 50
- 22 .. 0/0
- 23 .. »
- 165 .. OjO k.
- 165 .. 0[0 k.
- — Ire qualité... 12 .. à 13
- — 2e qualité .. . 10 .. il
- 3e qualité.... 8 .. 9
- — Sisal, Yucatan... 9 50 10
- Honduras se...... 8 80 9 50
- Tabasco 8 .. 8 50
- Haïti Cap 6 40 6 50
- » 6 .. 6 25
- e St-Marc Gonaïves. . . 7 25 7 50
- » Fort-Liberté, 6 40 6 60
- P.-de-Paix 7 .. 7 25
- Miragoane 6 ..
- Saint-Domingo 6 .. 6 50
- Martinique et Guadeloupe. 6 .. 6 10
- Jamaïque. 5 50 7 25
- Jaune Cuba et St-Yago .. 7 ..
- » Manzanillo I
- a Tuspan... 6 50
- • 5 50 5 75
- » Campêche 5 .. 5 25
- • Carmen. « 5 .. .5 25
- » Tampico 5 50 5 75
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- MONITEUR DE LA TEINTURE
- des Apprêts et de l’Impression des Tissus JOURNAL DES INDUSTRIES TINCTORIALES ET TEXTILES
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- FRANCE : Un an 15 Tr. et les Annonces Prix à forfait pour insertions répétées
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- ÉTRANGER Un an. 20 fr. 20, rue Turgot, 20 — PARIS journal.
- SOMMAIRE
- Chiffonnage.— Des vêtements lustrés et du délustrage. Blancniment. — Blanchiment au peroxyde de sodium (suite et fin).
- Teinture et impression. — De la teinture des filets dans la fabrication des draps nouveauté (suite).
- Apprêts. — Fils et tissus imitant la soie ; procédés de teinture de ces matières (suite).
- Matières colorantes. — Bleus et violets Lanacyl. — Cuve à l’indigo blanc.
- Divers. — Petite correspondance. — Informations. — Bibliographie. — Renseignements commerciaux. — Cours.— Annonces.
- CHIFFONNAGE
- Des vêtements lustrés et du délustrage» (Reproduction interdite sans autorisation spéciale)
- Pour la parfaite intelligence du sujet dont nous avons à entretenir nos collègues dans les lignes qui vont suivre, il est indispensable d’entrer dans quelques détails préliminaires nous familiarisant avec les étoffes plus spécialement sujettes à lustrer ainsi que les causes qui provoquent cet accident chaque jour plus fréquent et.plus accentué.
- Il n’est pas de teinturier chiffonnier qui ne sache aujourd’hui que la fibre laineuse est composée en proportions plus ou moins variables suivant l’âge et l’espèce du mouton d’où elle provient, d’une partie plus duveteuse et plus courte recouvrant dans presque toute sa longueur une partie plus fibreuse et plus rigide qui constitue le cœur de cette laine.
- Or, la fabrication nous livre deux espèces princi
- pales de tissus suivant que le fil qui a servi à leur fabrication se trouve constitué par la laine intégrale c’est-à-dire le cœur et la partie duveteuse ou bien que le fil ne se trouve composé que de la partie plus fibreuse et plus rigide : le cœur. Dans le premier cas nous avons affaire à un article genre cardé tandis que dans le second c’est un genre peigné qui est le résultat final des diverses opérations auxquelles la laine a été soumise pour sa transformation en étoffes.
- Tant que la laine sous forme de simple mèche a été respectée dans son intégrité, c’est-a-dire que tant qu’elle n’a pas subi d’autre opération préparatoire de la filature que le cardage, il n’y a pas lieu de craindre l’accident du lustrage. La raison en est facile à comprendre pour tous ceux qui savent en quoi consiste le cardage, c’est-à-dire un déchirement de la fibre en tous sens pour forcer le duvet et le cœur de la laine de ne plus faire qu’un tout homogène et lorsque ainsi préparée elle sera transformée en fil puis en tissu, le duvet éminemment apte à feutrer se trouvera nnifor-mément réparti dans l’étoffe, aidera aux poilages plus raides du cœur à s’entresouder et à constituer le feutre but, base de l’étoffe cardée.
- L’usure a beau exercer ses ravages sur une toile de ce genre; le duvet enlevé par le frottement à la surface de l’étoffe sera vite remplacé par une autre partie du duvet contenu dans les replis plus intimes du fil et grâce à l’extrême élasticité de ce duvet il n’y aura réellement usure et lustrage que lorsque la trame aura à peu près complètement disparu de l’étoffe; cette dernière sera définitivement usée et elle n’aura que suivi les lois naturelles qui veulent que partout où il y a frottement, il y a en même temps usure. A cela
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- 226 ’ LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- point de remède et nous n’avons pas à nous préoccuper du cas présent.
- Il n’en est plus du tout ainsi lorsque nous aurons affaire à une laine peignée. Ici h travail préparatoire à la filature a au contraire pour but d’enlever à la laine toutes les parties duveteuses et forcer le cœur de la fibre à venir s’aligner toujours dans le sens de sa longueur sans jamais qu’un brin puisse se souder à son voisin.
- On obtient ainsi des nappes, puis du fil extrêmement uni, sans aspérités et sans duvet qui constitue l’essence delà fabrication du peigné. Par sa nature même ce fil est doué d’un brillant infiniment supérieur à la laine mère dont il émane et, lorsque par les apprêts l’étoffe finale sera prête à arriver au consommateur, elle aura un lustre uniforme très agréable à l’œil, trop flatteur même puisqu'il est parvenu en un temps relativement court à séduire la majorité de ceux qui sont appelés à se servir de ces étoffes.
- Mais ici aussi et dans un temps relativement court depuis la confection du vêtement, la qualité du tissu passe à l'état de défaut. Partout où il y aura saillie sur l’étoffe confectionnée, soit qu’elle provienne des bourrelets produits par les coutures, soit que la forme du corps sur lequel l’habit est placé, force certaines parties (manches, dos, etc )à venir exercer un frottement plus considérable sur des objets à surface unie et dure, le brillant ne pourra que s’accentuer davantage et comme, parce frottement même, plus exagéré en certains endroits qu'en d’autres, s’use en même temps quelque peu la laque colorée déposée sur la fibre, on arrive à ces plaques miroitantes et grises d’un effet si désagréable qu’on appelle vulgairement des places lustrées.
- Nos explications sont bien sommaires et pourront au besoin ne pas satisfaire intégralement nos fabricants d’étoffes ; mais pour atteindre notre but et nous rendre compréhensible à la grande masse de nos lecteurs, nous avons dû rendre pour ainsi dire tangibles les causes de lustrage des étoffes peignées qui, quoique loin d’êire usées dans le sens véritable du mot, n’en sont pas moins mises hors d’usage, pour peu que celui qui en est le possesseur, soit élégant et difficile pour sa toilette. Lorsque l’étoffe est d’une grande finesse, ce lustrage ne se produit que plus lentement, surtout si la laine a été bien dégraissée avant sa mise au travail ; mais lorsqu’on a affaire à un drap plus grossier dont la laine plus ordinaire possède un brin
- de cœur moins fin, l’inconvénient est infiniment plus rapide à se produire et si le nettoyage préliminaire de la matière première a été défectueux, le mal ne va qu’en augmentant au fur et à mesure que l’étoffe est plus commune. Le porteur d’un tel habit a toujours l’air d’avoir été ciré par le commissionnaire du coin et ne ressemble rien moins qu’à un quémandeur en quête de nourriture.
- Naturellement la sagacité de nos confrères les teinturiers chiffonniers a dû s’exercer pour savoir s’il y avait possibilité de remédier a ce mal : pas de journée ne se passe qu’on ne vienne leur demander s’ils savent délustrer, et comme nombre de leurs clients ont djt été trompés par certains spécialistes qui ont promis beaucoup et peu tenu contre une rémunération assez importante, le client a soin de demander si le délustrage promis est durable. Un certain nombre de confrères assez consciencieux répondent carrément par un refus, sachant bien qu’il ne suffit pas de promettre, mais qu'encore il faut faire honneur à sa parole. D’autres moins scrupuleux et surtout moins maîtres de leur profession, acceptent le travail proposé, sont tous fiers des résultats obtenus, mais au bout de huit jours leur chef-d’œuvre s’est évanoui, l’habit plus brillant et plus usé qu'avant et le client plus mécontent que si on lui avait honnêtement conseillé un simple nettoyage à sec.
- Etudions donc ensemble les divers procédés de délustrage en faveur et ceux qu’il serait possible d’y substituer le cas échéant.
- (A suiore). Th. Seeligman.
- BLANCHIMENT
- Blanchiment au peroxyde de sodium (Suite et fin)
- Une fois le blanc désiré obtenu, on sort les pièces ou le fil, de l’eau, pour les passer sur un bain acidulé d’acide sulfurique à 1/4 à 1/2 % (103 litres eau pour 1/4 à 1/2 kil. acide sulfurique concentré), le passage n’excédera pas 1/4 heure maximum et on rincera jusqu’à desacidage complet. En place de l’acide sulfurique, l’acide acétique donne aussi d’excellents résultats pour lalaine, l’acide tartrique et l’acide oxalique pour les pailles ; la question est de savoir si la matière comporte un acide d’un prix plus élevé que l'acide sulfurique.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- Les tissus ou fils convenablement essorés sont prêts à passer aux opérations subséquentes de la teinture s’il y a lieu ; la teinture se fait d’ailleurs très facilement, la matière textile ayant été très bien prédisposée par le blanchiment dont nous venons de parler.
- Si le tissu devait rester en blanc, il convient de le sécher à l’air libre ou dans des chambres spéciales soigneusement ventilées. La chaleur seule ne suffit pas et la ventilation est essentielle, plus souvent le teinturier ou le fabricant pourra renouveler l’air, moins il dépensera de chauffe pour le séchage en même temps que la fibre gardera mieux sa blancheur et n'aurapas tendance à revenir au ton jaunâtre que prennent souvent les tissus surchauffés sans ventilation suffisante, effet attribué le plus souvent, quoique à tort, au procédé de blanchiment.
- Concentration du bain de blanchiment. — Le bain tel que nous venons d’en décrire le montage est assez étendu (1 %) et n’est pas suffisamment concentré pour certains usages spéciaux : certaines matières opposant une résistance plus ou moins énergiques à l’action oxydante du produit blanchissant. Il convient donc de renforcer le bain et il est quelquefois nécessaire d aller jusqu’à 6 % et plus de bioxyde de sodium.
- On monte le bain renforcé identiquement de la même façon que le bain ordinaire ; la seule différence consiste en ce que l’eau tient en dissolution une quantité double, triple, etc., de peroxyde de sodium et que partout il faut faire intervenir une quantité correspon-pondante d’acide sulfurique ou de sulfate de magnésium.
- L’azurage du blanc se fait directement sur le bain de blanchiment par l’addition de traces decarmin, d’indigo surfin, de bleu d’aniline, de violet méthyl, etc. On sera très prudent pour cette addition si l’on ne veut pas que l’étoffe ou le fil ne paraissant teints.
- Si toutes les règles énoncées ci-desssvs ont été rigoureusement observées, le bain après usage ne sera jamais entièrement épuisé. La consommation utile et réelle en oxygène, varie, et d’après notre propre expérience, on peut considérer qu’elle n’est effective que pour la moitié au plus de celui qui se trouve dans le bain. Il y aura donc évidemment une grande économie de procéder ici comme pour les bains aux hyposulfites et de se contenter de se servir de l’ancien liquide renforcé par une petite quantité de peroxyde de sodium frais (moitié environ de la garniture initiale); il est bien entendu qu’il en sera de même pour l’acide sulfu-
- 227 rique ou le sulfate de magnésium. On procédera ainsi jusqu’au moment où le bain sera trop sale et où il faudra vider pour remonter une nouvelle cuvée. Dans les exploitations plus considérables où le travail du blanchiment se fait d’une manière continue, l’expérience a démontré qu’une série de cuves graduées en force comme celles qui servent à la teinture du coton en bleu de cuve, seraient préférables pour un blanchiment rationnel et gradué.
- Quoiqu’il en soit, si pour une cause ou une autre le travail sur la cuve se trouve interrompu sans que pour cela le teinturier veuille vider un bain non épuisé, il convient de ramener le liquide à la réaction acide légère par une petite addition d’acide : il devient ainsi possible de conserver le bain pendant un certain temps sans perte aucune.
- Il ne nous reste plus qu’à mentionner quelques détails plus spéciaux pour chaque nature de fibres et autres matières susceptibles d’être blanchies au peroxyde de sodium, tout en faisant observer que toutes doivent être préalablement bien nettoyées et dégraissées avant le blanchiment si l’on ne veut pas s’exposer à employer inutilement une plus grande quantité de blanchiment, tout en obtenant un effet plus défectueux.
- Coton. — Le coton en fil tout comme le coton en laine blanchit facilement et vite. Les bains à sont largement suffisants. L’opération s’effectue à la tem-pérature ordinaire et rarement il est nécessaire de l’élever quelque peu. Parfois le blanchiment s’opère si rapidement qu’il suffit d’une seule immersion dans le liquide chaud pour obtenir un blanc parfait pourvu que tout le tissu ait été egalement abreuvé par la dissolution de peroxyde. A 40 45° C., 1 à 3 heures suffisent pour blanchir n’importe quel coton avec une dépense de 1 % de peroxyde.
- Lin. — Le chlorure de chaux attaque facilement cette fibre et il faut beaucoup de précautions pour traiter ainsi cette matière. Le peroxyde blanchit au contraire sans aucun danger et en peu d’heures là où autrefois il fallait des semaines entières.
- Bains faibles à 40-500 C.
- Laine. — Bains à 2 et à 3 % de peroxyde; durée de l’immersion de 4 à 5 heures. Température 500 C et au-delà. Pour 100 kil. laine, monter le bain avec 2 à 3 kil. de peroxyde. L’acidulage après blanchiment avec l'acide acétique donne plus de douceur que l’acide sulfurique.
- Soie. — La soie ordinaire comme le tussah, les cuits
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- comme les écrus se blanchissent également bien sans perdre leur éclat, leur force ou leur élasticité. Bains concentrés de 4 à 6 % et plus pour certaines espèces. Température assez élevée (80 C). Le blanchiment s’effectue en 4 à 8 heures et absorbe environ 3 à 5% de peroxyde.
- Paille et tresses de paille. — Bon blanchiment très rapide. Ici le bain préparé à l’acide oxalique remplace supérieurement celui monté à l’acide sulfurique ou le sulfate de magnésium. La température la plus convenable est 30 à 40° C; force de bain 1 0/0 Durée de 2 à 4 heures, selon nature et effet désiré, immersion dans bain monté à l’acide tartrique ou oxalique à 1/4 à 1/2 0/0 puis traitement habituel.
- Autres substances, telles que jute, cellulose, fibre de bois, cheveux, crins, corne, ivoire, os, éponges, plumes et toute autre matière. Toutes sont susceptibles de se blanchir plus ou moins rapidement avec le peroxyde de sodium. C’est ainsi qu’on blanchit facilement et d’une manière permanente les plumes d’autruche naturellement brunes. Nous ne pouvons entrer dans tous les détails pour chacune de ces spécialités : tous ceux qui ont l’habitude de les manier industriellement auront vite fait de se mettre au courant des manipulations spéciales nécessaires pour chacune d’elles et nous ne saurions donner des dosages bien précis pour des matières premières qui varient à l’infini.
- TEINTURE ET IMPRESSION
- De la teinture des filets dans la fabrication des draps nouveautés. (Suite)
- Rouge garance, pour 50 kil. laine.
- Bouillon de
- 10 kil. Alun épuré.
- 2 kil. 500 Tartre.
- 1 kil. Composition.
- 1 kil. Acide oxalique.
- Bouillir sur mordant pendant 2 heures, pose 1 heure, lever la laine et non vider et sauter la laine, laisser la laine misée chaude en tas le plus de temps possible, 1 mois si l’on veut (le plus longtemps est le mieux quoiqu’on puisse déjà teindre au bout de 48 heures ; mais la nuance sera d’autant plus vive et nourrie que la laine aura séjourné davantage sur mordant).
- Garnir un nouveau bain soigneusement épuré au son, avec
- 500 gr. Composition.
- 500 gr. Tartre.
- 30 kil. Garance EXSSF.
- Entrer à tiède, monter lentement au bouillon en maniant sans interruption ; bouillon très modéré et qui ne dépassera pas 1 heure. Lever la laine sur card et ne jamais vider sur chaudière.
- Plus l’opération sera menée vivement,plus la nuance sera vive et pure. Le contact du fer a de sérieux inconvénients pour cette teinture et si lorsqu’il s’agit de laine en nature le teinturier pouvait se servir de crochets fortement étamés, cela n’en vaudrait que mieux. Quoiqu’il en soit ces crochets devront toujours être soigneusement nettoyés avant la teinture et ne point porter de traces de rouille.
- Nous rappellerons encore que la garance grippée en fûts étant la seule bonne pour ce travail, il convient de la concasser soigneusement, la piler et la tamiser 48 heures avant la teinture sans quoi elle ne céderait qu'incomplètement son colorant au bain.
- Ce procédé est à peu de chose près, celui dont on se servait exclusivement pour les rouges garance pour officiers ; l’invention des alizarines artificielles a un peu changé la manière de faire.
- Jusqu’ici nous n’avons donné que des procédés ex cellents d’ailleurs, mais ne produisant du rouge et de l’orange qu’avec les matières colorantes naturelles. Aucun des colorants artificiels actuels n’est susceptible de dépasser les nuances ainsi produites en vivacité, en nourri et en solidité aux influences extérieures.
- Nous allons dès à présent nous occuper quelque peu des rouges d’alizarine tout en faisant remarquer de prime-abord qu’ici il faut procéder avec beaucoup de circonspection, n’employer que des laines irréprochables au point de vue du dégraissage si l’on ne veut s’exposer à produire des nuances coulant au foulon, déchargeant sur celles auxquelles elles se trouvent exposées en produisant des barres quirendentla marchandise invendable.
- Jonquille alizarine {pour 75 kil. laine)
- Mordancer avec :
- 9 kil. alun
- 4 kil. tartre
- 450 gr. composition d’étain
- Soutenir le bouillon pendant 2 heures, laisser sur mordant pendant au moins 48 heures et finir sur bain neuf comme suit :
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- O. Ge Q
- 1 kil. 500 alizarine en pâte IWS (Meister Lucius)
- 1 kil. alizarine orange »
- 500 gr. tannin bouillon 1/2 heure, laisser trainer 2 heures ; fini.
- Rouge d’alizarine (écarlate) pour 60 kil. laine.
- Mordancer avec : 7 kil. alun
- 2 kil. 500 tartre
- 0 kil. 600 composition d’étain bouillon 2 heures, pose pendant la nuit, laisser sur mordant pendant 48 heures et finir sur bain neuf avec : 500 gr. tannin
- 2 kil. 500 gr. alizarine rouge S en poudre
- 1 litre acide acétique
- Entrer à tiède, bouillon 1 h. 1/2, traîner dans le bain quelques heures; fini.
- (A suivre).
- APPRÊTS
- Fils et tissus imitant la soie ; procédés de teinture de ces matières {suite).
- Vogel indique la marche à suivre pour distinguer la soie naturelle et la soie artificielle. On dissout 10 parties de sulfate de cuivre dans 100 parties d’eau ; on ajoute 5 parties de glycérine et autant d’une dissolution alcaline pour redissoudre le précipité formé Les soies naturelles se dissolvent dans cette dissolution à la température ordinaire, la soie artificielle reste non modifiée, de sorte que cette réaction peut même être apqliquée à l’analyse quantitative.
- En ce qui concerne le mode d’agir des soies artificielles vis-à-vis des matières colorantes, les recherches de Kuhlmann sur la teinture de la pyroxyline, quoique datant de 1856, présentent un réel intérêt. Kuhlmann a trouvé que la pyroxyline, grâce à sa te neur en azote, offre une faible affinité pour les mordants et pour les matières colorantes. L’affinité de la soie artificielle dénitrée ne peut donc être que beaucoup plus grande.
- On peut déjà teindre la soie artificielle en masse, en ajoutant à la dissolution de collodion qui sert de matière première une matière colorante soluble dans l’alcool et l’éther; c’est par ce procédé que l’on obtient les couleurs les plus brillantes. Mais il ne possède qu’un intérêt restreint, parce que la soie artificielle se
- laisse teindre très aisément par les matières colorantes basiques et les matières colorantes substantives.
- La teinture peut entraîner, comme on l’a déjà remarqué, l’affaiblissement de la solidité de la fibre artificielle qui se trouve exposée à la chaleur humide ; aussi doit-on veiller avec soin. Lehner dit qu’on ne doit pas dépasser 60 degrés. D’après un carnet pu-blé par les Farbenfabriken d’Elberfeld,il est écrit qu’on ne doit pas aller au delà de 90 degrés. Comme la solidité de la fibre est affectée encore plus par l’alcalinité ou par l’acidité du bain de teinture, on laissera de côté tout bain fort de savon ou d’acide. Les matières colorantes substantives, les basiques, celles faiblement acides sont celles qui conviennent le mieux. On les teint en bain neutre,parfois avec addition de sel marin, de sulfate de soude ou d’acétate d’ammoniaque.
- Les teintures ainsi obtenues montrent sur tissus préparés mi-partie en soie naturelle, mi-partie en soie artificielle, des effets de couleurs si brillants et si réussis sur soie artificielle qu’ils ne peuvent être obtenus sur soie naturelle.
- Nous avons déjà remarqué qu’il ne faut pas vouloir faire de la soie artificielle un substitut absolu pour la soie naturelle. Quand cette idée aura pénétré davantage les esprits, et que le prix de production se sera abaissé, alors l’essor de cette industrie s’affirmera. Le prix de production est en général proportionnel à la densité du produit. Le prix de la meilleure soie non teinte pour trame et organsin est de 98 francs environ le kilogramme ; celle de la soie Lehner est de 25 francs. Il est à remarquer que la charge de la soie naturelle au cours de la teinture vient diminuer son prix; mais le prix de la soie artificielle, même en considérant sa grande densité, reste encore inférieur à celui de la soie naturelle. En particulier, la Société anglaise fournira la soie artificielle à 10 francs le kilogramme.
- Pour vêtements, la soie artificielle n’a encore trouvé que fort peu d’emploi, malgré la beauté des couleurs et l’éclat que présentent les tissus fabriqués. Elle convient en premier lieu pour broderies, et aussi pour étoffes de décoration, cravates, rubans et lisières, les dernières particulièrement pour broder les chapeaux de paille. Les rubans de soie artificielle sont recouverts d’une couche de gélatine, puis celle-ci est rendue insoluble par traitement au bichromate et à la lumière. Les rubans ainsi obtenus fournissent des effets très élégants sur chapeaux de paille.
- Un article de Vogel dans Prometheus donne des
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- details intéressants sur la consommation de la soie artificielle La maison E. Becker et Hotop, de Cassel, a placé, en novembre et décembre 1896, plus de 1,000 kilogrammes de soie artificielle en Allemagne, en Autriche-Hongrie et en Hollande, alors que la première année de sa fabrication elle n’en avait placé que quelques kilogrammes en Allemagne. Quant les recherches nécessitées par la mise en pratique, le coût des brevets, l’établissement premier auront été amortis, le prix s’abaissera fatalement, et la consommation s’agrandira d’autant.
- D’autres procédés de préparation d’une fibre artificielle qui imite la soie ont laissé moins grande trace. On peut citer le procédé Cadoret, qui donnait un produit dont le prix était de 7 francs le kilogramme, celui de Langhans, celui de Millar à la gélatine chromée. Rappelons aussi les tissus en verre.
- (A suivre).
- MATIÈRES COLORANTES
- Bleus et violets Lanacyl
- La série des bleus foncés donnant directement sur bain acide des nuances solides à la lumière, ne déchargeant pas au frottement et donnant également satisfaction aux points de vue de la vivacité des nuances, de l’unisson et de la pénétration sur draperies et autres tissus serrés, naguère encore bien pauvre, sort enfin de sa trop longue immobilité et nous permet de signaler à l'attention du consommateur des matières colorantes nouvelles de plus en plus parfaites. C’est ainsi que la « Manufacture Lyonnaise de matières colorantes » a entrepris la fabrication d’un nouveau groupe de colorants qu’elle met sur le marché sous le nom de couleurs Lanacyl. Ses marques offertes dès à présent à la consommation sont le
- Bleu Sanacyl BB.
- » » R.
- Bleu marine Lanacyl B.
- Violet Lanacyl.
- Application
- A. Sur laine. — (En flottes et en pièces)
- Les couleurs Lanacyl sont en premier lieu destinées à la teinture en pièces : elles sont appelées à jouer dans cette industrie, pour la production de nuances bleues, le même rôle important que les Noirs Naphtol
- et Noirs Naphtylamine remplissent depuis des années déjà pour la teinture en noir.
- Pour la teinture des laines filées en nuances bleues, solides à la lumière et ne déchargeant pas au frottement, les nouveaux colorants auront également un grand intérêt.
- Nous résumons les détails concernant l’application des produits.
- Teinture avec addition de :
- a) 10 % sulfate de soude et 5 % acide acétique.
- ou pour des tissus ou des fils difficiles à pénétrer.
- b) 10 % acétate d’ammoniaque.
- Pour la méthode :
- a) garnir le bain avec le sulfate de soude, l’acide acétique et le colorant, entrer la marchandise à tiède, monter au bouillon, maintenir cette température pendant 1 heure, puis ajouter à nouveau 5 % d'acide acétique étendu d’eau et faire bouillir encore pendant 15 à 20 minutes.
- En suivant la méthode.
- b) On ajoute au bain de teinture l’acétate d’ammoniaque et le colorant et on se conforme pour le reste aux indications données sous a).
- On prépare l’acétate d’ammoniaque avec :
- 200 gr. ammoniaque 24» B. et
- 500 » acide acétique 30 % (= 6° B.)
- Prêter une attention particulière aux observations suivantes :
- Si la marchandise à teindre avec des couleurs La-nacyl n’est pas très soigneusement dégraissée il est bon de la passer dans un bain d’ammoniaque et de la rincer ensuite avant teinture.
- N. B. Il faut veiller à ce que l’acide du bain ne soit pas trop neutralisé par l’ammoniaque restant fixée sur la marchandise.
- On reconnaît facilement le manque d’acide par la lenteur avec laquelle les colorants montent alors, ou, d’une façon encore plus simple, en se rendant compte avec du papier tournesol bleu, 1/4 d’heure à 1/2 heure après y avoir entré la marchandise, si le bain est acide.
- Si non, on rajoute encore 2 à 3 % d’acide acétique.
- Il faut éviter d’ajouter une dose trop forte d’acide en une seule fois ; on risquerait de faire tirer le colorant trop rapidement et d’obtenir ainsi une pénétration insuffisante.
- Pour la même raison il faut éviter d’entrer dans le bain à une température trop élevée et, d’une façon générale, de teindre trop rapidement.
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- Plus les nuances à teindre sont claires et plus la matière est difficile à pénétrer, plus la teinture doit s’opérer avec lenteur. Lorsqu’il s’agit de nuances claires et de tissus difficiles à pénétrer, la durée de la teinture sera d’environ 1 heure 1/2 à 2 heures, tandis que pour des nuances foncées cette durée peut être réduite à 1 heure à 1 heure 1/2.
- La teinture ou le bouillon prolongés ne sont en aucune façon préjudiciables aux nuances des Couleurs Lanacyl.]
- Pour obtenir les différents tons de bleu on peut mélanger à volonté les Couleurs Lanacyl entre elles; on peut les combiner en outre pour la teinture en bleu foncé et noir-bleu avec les Bleus Naphtol, Noirs Naphtol ou Noirs Naphtylamine.
- Si l’on veut encore ajouter un de ces colorants après l’échantillonnage il est prudent d’abaisser d’abord la température du bain par une addition d’eau froide et ajouter le colorant lentement. On fera toutefois mieux dans la p'upart des cas d’employer pour le nuançage des colorants unissant facilement tels que Cyanol, Vert acide, Jaune solide, Orangé II, et qu’on peut ajouter directement en bain bouillant.
- Les échantillons suivants représentent les nuances Lanacyl obtenues avec la composition de bain ci-contre.
- No 1 No 2 No 3 Bleu Lanacyl R 1 % 1/4 0/0 —
- Bleu Marine Lanacyl B 2 % 3 1/2 % 31/2% Bleu Naphtol G — — 1/1%
- On a teint comme nous l’indiquons, avec addition de :
- 10 % d’Acétate d’Ammoniaque
- Après 1 heure de bouillon rajouter :
- 5 % d’Acide Acétique
- et maintenir le boui’lon encore pendant 20 minutes
- La solidité aux alcalis des produits est bonne et la résistance au lavage est égale à celle des Noirs Naphtol.
- La solidité à la lumière du Violet Lanacyl estremar-quab’e; il résulte des expositions comparatives à la lumière avec les colorants artificiels bleus et violets connus, que le Violet Lanacyl est sensiblement supérieur à tous ces produits. Le Violet Lanacyl a montré la même résistance que le bleu de cuve.
- Les Bleus Lanacyl R et BB ainsi que le bleu marine Lanacyl ont également une excellente solidité à la lumière, presque égale à celle du Violet Lanacyl. On
- peut les compter au nombre des Bleus pour laine les plus solides à la lumière.
- Les produits ne sont pas solides au soufre.
- La résistance au décatissage du B eu marine Lanacyl et du Violet Lanacyl est très bonne, de sorte qu’on peut, sans hésiter, employer ces marques même pour des articles devant subir un décatissage énergique.
- NB Les Bleus Lanacyl BB et R supportent un décatissage normal, c’est-à dire à une faible pression. Si l’on désire employer ces marques pour des articles qui sont vaporisés à forte pression il faut les teindre de la façon suivante :
- Teindre avec addition d’acide acétique ou d’acétate d’ammoniaque comme il est indiqué ci-dessus; après épuisement du bain ajouter 1-2 % sulfate de cuivre et faire tourner encore pendant 15-20 minutes sans chauffer au bouillon.
- Pour obtenir une nuance déterminée on peut nuancer à volonté dans le bain de sulfate de cuivre avec Cyanol, Jaune solide, Vert acide solide, etc.
- Il n’est pas recommandable ici de faire dès le début de la teinture une addition de sulfate de cuivre, comme cela se fait par exemple pour le Noir bleu Naphtyl N ; en outre il est préférable de renouveler les bains pour chaque opération lorsqu’on a teint avec addition de sulfate de cuivre.
- La teinture peut se faire aussi bien dans des récipients en cuivre que dans des cuves en bois.
- Les produits conviennent très bien pour la teinture des tissus de laine avec fils de coton réservés, étant donné qu’ils ne montent pas sur le coton.
- B. Sur Mi laine
- Parmi les Couleurs Lanacyl, ce sont surtout les :
- Violet Lanacyl B, brev. s. g. d. g.
- et
- Bleu marine Lanacyl.B, brev. s. g. d. g.
- qui offrent uu très grand intérêt pour cette application.
- Teints en combinaison avec nos Couleurs Diamine recommandées pour la teinture des tissus mi-laine sur bain de sulfate de soude, ils monent principalement sur la laine et rendent les teintes très solides à la lumière.
- Il est vrai que les nuances obtenues sont moins vives que les Bleus qu’on fait actuellement avec nos Violet Formyl et Violet alcalin, mais dans les cas où l’on attache une importance particulière à la solidité à la lumière, les nouveaux colorants sont préférables.
- On teint comme d’habitude avec addition de :
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- 20 grs. sulfate de soude calc. ou
- 40 » sulfate de soude crist.
- par litre de bain et on peut nuancer dans le même bain pour des nuances plus vives avec Violet Formyl alcalin, pour des tons plus foncés avec Noir Naphtol 12 B ou Noir Naphtylamine.
- Echantillon N° 1.
- No 2
- No 3
- N° 1.1,5 % Bleu Marine Lanacyl B, brev. s. g. d. g. 0,25 % Violet Lanacyl B, brev. s. g. d. g.
- 1,2 » Bleu noir Diamine B, brev. s. g. d. g
- N° 2. 0,9% Violet Lanacyl B, brev. s. g. d g. 0,4 » Noir Naphtol 12 B, b. s. g. d. g.
- 1,4 » Bleu noir Diamine B, b. s. g. d. g.
- N 3.1 % Violet Lanacyl B, brev. s. g. d. g. 0,2 » Noir Naphtol 12 B, b. s. g. d. g.
- 1 » Bleu noir Diamine B, brev. s. g. d. g.
- 0,5 » Noir mi-laine S, brev. s. g. d. g.
- N°4. 0,9 % Violet Lanacyl B, brev. s. g. d. g.
- 1,2 » Bleu Naphtol G, brev. s. g. d. g.
- 1,2 » Bleu noir Diamine B, brev. s. g. d. g.
- N° 5. 1,5 % Bleu marine Lanacyl B, brev. s. g. d. g. 0,1 » Bleu Naphtol G, brev. s. g. d. g.
- 1,5 » Bleu noir Diamine B, brev. s. g. d. g.
- N°6. 1,2 % Violet Lanacyl B, brev. s. g. d. g. 0,7 » Noir Naphtol 12 B, brev. s. g. d. g.
- 1,25 » Noir mi-laine S, brev. s. g. d. g.
- Teints pendant une heure à un léger bouillon en bain court avec addition de 20 grs. de sulfate de soude calc. par litre.
- C. Impression sur laine et sur soie
- Pour l’impression en bleu on se servait jusqu’à présent surtout des Indulines et des Bleus solides qui, comme on le sait, laissent à désirer au point de vue de l’unisson.
- Des essais avec les Couleurs Lanacyl ont donné des résultats si satisfaisants que ces colorants paraissent être appelés à remplacer avantageusement les produits employés jusqu’ici pour l’impression, tant sur laine que sur soie.
- Couleur d’impression Faire bouillir :
- 24 grs. de colorant dissous dans
- 320 cc. d’eau avec
- 276 grs. d’épaississant de gomme 1 : 1,
- 240 » de British gum,
- Ajouter :
- 10 grs. de chlorate de soude dissous dans
- 30 cc. d’eau, après refroidissement ajouter
- 100 » d’acide acétique 6° Bé.
- Imprimer sur tissu chloré, vaporiser pendant 1 heure sans pression, laver.
- Enlevages
- Les nouveaux produits se laissent ronger en couleurs.
- Les pièces sont teintes p. e. avec Bleu Lanacyl, etc. d’après le procédé indiqué ci-dessus, puis chlorées et imprimées avec le rongeant suivant :
- Faire bouillir
- 20 à 40 grs. colorant dissous dans
- 144 cc. eau, avec
- 216 grs. épaississant de gomme 1 : 1, après refroidissement ajouter :
- 600 grs. rongeant au sel d’étain.
- Après l’impression vaporiser pendant 10 minutes sans pression, laver.
- Pour ronger en couleurs les inventeurs recommandent la Thioflavine T, Phosphine extra, Eosine JJF, Phloxine S. Cyanol extra, Vert acide, Bleu soluble pur et Bleu alcalin 6B.
- Rongeant au sel d’étain.
- Faire bouillir ensemble
- 600 cc, acétate d’étain 18° B.,
- 180 grs. amidon,
- 240 » dextrine blanche,
- 36 » acide citrique,
- 360 » sel d'étain; après refroidissement ajouter
- 45 grs. acétate de soude.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
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- D. Sur Soie
- En raison de leur très bonne solidité à la lumière et de leurs belles nuances les produits sont particulièrement intéressants pour la teinture en flottes aussi bien bien qu’en pièces.
- Ils ont l’avantage remarquable de donner même en nuances foncées des teintes absolument solides au frottement.
- La teinture se fait par le procédé habituel au bain de savon coupé.
- E. Sur tissus mélangés laine et soie
- Les Couleurs Lanacyl possèdent la propriété si souvent recherche pour la teinture de ces tissus de ne monter que sur la laine et de laisser la soie intacte. Le meilleur procédé à suivre pour cette application est la teinture à l’acétate d’ammoniaque indiquée ci-dessus sous b.
- Cuve à l'indigo blanc
- Par M. Ude
- {Reproduction interdite sans autorisation spéciale)
- La teinture en blanc d’indigo sur coton par la Cuve à la couperose nécessite une installation coûteuse toute spéciale qui n’est pas permise à toutes les teintureries. Il faut de plus un travail régulier courant si on veut bien utiliser l’indigo des cuves. Déplus certaines villes se sont spécialisées pour ce genre de teinture et le font à des prix très réduits. La Ferté Macé par exemple.)
- Les teinturiers qui teignent peu de bleu d’indigo étaient jusqu'à ce jour forcés d’envoyer chez leurs confrères travaillant en cuves. Aujourd’hui grâce aux Cuves à l’Indigo blanc on peut en très peu de temps, à peu de frais et sans installation spéciale’teindre en bleu d’indigo très uni et très solide.
- L’Indigo blanc est de l’indigotine pure à l’état réduit-Les barils d’Indigo blanc doivent être gardés à l’abri du contact de l’air car l’indigo réduit se réoxyde ei devient bleu.
- On monte les cuves avec de la chaux et du zinc en poudre. Pour une cuve industrielle de 600 litres on mélange 12 kilos d’indigo blanc, avec un lait de chaux épais contenant 12 kilos de chaux et avec 1 k. 200 de zinc en poudre, dans une benne en bois ; on remue le tout de quart d’heure en quart d’heure pendant 1 heure. Lorsque le mélange forme une pâte bien homogène, on le verse comme pied de cuve dans la cuve de
- 600 litres, on rince la benne et finit de la remplir avec de l'eau froide; on la pallie à plusieurs reprises et laisse déposer. La cuve est verte elle ne deviendra jaunâtre qu’après 10 à 12 heures. C’est lorsqu’elle acquiert cette couleur que l’on commence à passer le coton.
- On passe rapidement le coton, débouilli d’avance et essoré, dans la cuve, on le tord, on le cheville et le laisse s’oxyder, déverdir, en trois passes on peut arriver à une bonne nuance. On alimente après le travail, la cuve continue par une addition d’indigo blanc tirée d'une cuve d’alimentation. La cuve continue doit toujours rester à la même charge de colorant par une alimentation journalière proportionnelle au travail qu’on lui demande. Ceci permet d’avoir toujours le même ton de bleu en 3 passes, car pour peu qu'on surveille son alimentation quotidienne en opérant sur une même quantité de coton, au bout de très peu de jours on est absolument fixé.
- Il résulte de là, que si l’on a des tons de bleus différents et constants à faire, il est préférable d’avoir 2 ou 3 cuves mères, à dosages différents que l’on maintiendra comme la première par une cuve d’alimentation. Il est à remarquer que le bleu monte très vite et s’unit bien, et que par suite la durée des passes n’a pas besoin d’être prolongée.
- Au lieu de tordre les écheveaux sur la cuve même, il est préférable de le faire au-dessus d’un baquet à proximité des cuves parce que l’oxydation du bain qui sort des écheveaux tend toujours à troubler la cuve et à l’oxyder.
- Dans ce baquet il suffit d’y verser un lait de chaux épais et un peu de zinc et de cette façon l’indigo se réduit seul et peut être remis chaque soir dans la cuve. Si l’on a soin d’ajouter dans le baquet la quantité d’indigo blanc destinée à l’alimentation quotidienne, tout est fait en même temps, et la cuve peut être en pleine marche le lendemain si l’on a soin de rabler, pallier convenablement la cuve à la fin de chaque journée.
- Il a été reconnu également qu’en ajoutant dans chaque cuve mère, en la chargeant la première fois, de l’eau salée saturée à raison de 10 litres par 100 litres de bain, la cuve s’éclaircit mieux, donne des dépôts plus consistants, enfin donne un meilleur rendement.
- Cette eau saturée s’obtient par une dissolution de 33 kilos d. sel marin dans 100 litres d’eau froide.
- Cuve d'Alimentation. — Pour alimenter la cuve pre • mière il faut avoir à sa portée un fût de 200 litres en-
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- viron où l’on prépare d’avance son mélange d’indigo blanc, de chaux, de zinc, mais dans des proportions toutes différentes de la première. Pour 20 kilos d’indigo blanc on prend seelement 1 kil. 1/2 de chaux et 150gr. de zinc.
- Cette cuve de recharge permet d’alimenter la cuve de teinture à volonté pour faire du bleu clair, moyen ou foncé, car il suffira de puiser pour cela dans le fût préparé 10 20, 30, 40 ou 50 litres de bain clair, qui correspondent à 1, 2, 3, 4 ou 5 kilos d’indigo blanc
- Cette cuve comme celle de teinture doit être palliée 2 fois par jour, mais il est préférable de ne pas toucher au dépôt de cette cuve de recharge, pour ne pas embourber le bain de teinture qui peut travailler 6 mois sans être vidé. Si l’on ne voulait pas se servir de cette cuve de recharge on pourrait introduire directement dans la cuve de teinture, ou mieux dans le baquet ou s’écoule le bain de torsion, les proportions d’indigo blanc, de chaux, de zinccorrespondant au travail journalier produit.
- Pour 1 kil. d’indigo blanc il faut 50 gr de chaux et 5 gr. de zinc. Lorsqu'on rablant ou palliant la cuve on remarque qu’elle n’a pas la teinte vert jaunâtre habituelle, il faut ajouter en premier lieu l’alcali c’est-à-dire la chaux jusqu’à obtention de la teinte. On suit mieux le travail en prélevant après palliage dans un local en verre, 2 litres environ du bain de la cuve de teinture. On voit et par la couleur du dépôt et par celle de la partie claire comment la cuve se comporte et comment il faut la manœuvrer. Pour avoir moins de dépôt ou emploie parfois la soude caustique, seule ment ce produit est plus coûteux, attaque les mains des ouvriers ou oblige à travailler avec des gants en caoutchouc.
- L’indigo blanc qui a servi à mes essais et à la marche constante d’une usine vient de MM. Blanchon et Allé gret de Lyon qui m’ont obligeamment donné d’utiles indications.
- PETITE CORRESPONDANCE
- 6. — MM. S. et Cia à Villabona (Espagne). — Vous trouverez d’excellents renseignements sur les applications du noir d’aniline dans :
- 1° le 3e volume du Traité de la teinture et de l’impression des matières colorantes artificielles de Dépierre.
- 2° Le tome III du teinturier pratique de Jules Garçon. 3o Le 5e fascicule de la chimie des matières colorantes artificielles de A. Seyewitz et P. Sysley (vient de paraître),
- 7. — M. A. J. à Montauban. — Quoique nous ne nous occupions pas directement de l’achat et de la vente des fonds de teinturerie, nous vous conseillons dans votre propre intérêt de faire une annonce dans le journal en priant d’adresser les offres a la rédaction sous un no ou initiale conventionnelle à votre choix ; nous vous transmettrons les réponses et vous donnerons au besoin quelques conseils, si vous donnez suite.
- 8. — M. O. R. à Rouen (Seine-Inférieure). — La cause de l’accident que vous nous signalez réside dans l’emploi d’un savon défectueux et à n’en pas douter vous avez employé une matière trop alcaline en même temps que trop de chaleur, sans quoi votre étoffe n’eût point feutré outre mesure N’employez jamais qu’un savon de la composition duquel vous soyez certain et dans le cas où vos connaissances ne vous permettraient pas un choix convenable de cette marchandise, adressez-vous toujours à une maison dont l’absolue honorabilité vous soit connue ; elle saura bien vous guider dans vos achats. Mais en tout cas ne vous laissez pas séduire par un bon marché excessif, il est presque toujours trompeur.
- 9. MM. C.et Cieà Saint Georges, près Fiers (Orne), — Nous donnons dans le numéro de ce jour une nouvelle étude sur l’indigo blanc.
- Pour tous renseignements et achats, vous adresser à MM. Blanchon et Allegret, fabricants de produits chimiques à Lyon, qui se mettront entièrement à votre disposition.
- INFORMATIONS
- M. Eugène Motte chevalier de la Légion d’honneur.
- M. Eugène Motte, l’un des chefs des importantes maisons Albert, Eugène et Alfred Motte, de Roubaix, est nommé chevalier de la Légion d’honneur.
- Cette nouvelle recevra, dans les milieux industriels, non pas seulement à Roubaix et dans cette région, mais dans la France entière, le plus chaleureux accueil.
- M. Eugène Motte est, en effet, de ceux qui par leur puissance de travail, leur activité sans cesse en éveil,
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- 237
- leur intelligence et leur énergie, honorent grandement l’industrie française, dont la vitalité fait, pour une si large part la prospérité du pays.
- Les cadres de ce journal ne nous permettent pas de faire l’historique des établissements Motte ; qu’il nous suffise de rappeler ici les douze établissements industriels les plus divers fondés depuis 1868 par la famille Motte occupaient en 1896, 6,926 ouvriers, qu’elles ont payé 7,167,853 francs de main-d œuvre.
- Leur chiffre d’affaires a atteint 38,315,620 francs dont un tiers à titre de façonniers.
- Les usines, dont plusieurs sont à étages, couvrent environ 26 hectares. Elles emploient 7,430 chevaux de force en 14 machines. Elles ont brûlé 9,865 wagons de charbon.
- Ce groupe d’usines n’a pas d’égal, comme textile, en France ni en Europe.
- Nomination de M. Mars adjoint au maire du XVe arrondissement.
- C’est avec le plus vif plaisir que nous avons appris la nomination comme adjoint au maire du XVe arrondissement de Paris, de M. Mars, le chef aussi intelligent et infatigable que modeste de l’importante usine de teinture et de nettoyage chimique de la rue Saint-Charles (Grenelle), vice-président de la Chambre syndicale parisienne de la teinture et du nettoyage.
- Cette distinction est la juste récompense accordée par l’administration à un dé vouement constant et désintéressé à la cause publique depuis plus de vingt-cinq ans.
- L’honneur rendu à un passé tout de labeur et de droiture rejaillit sur la corporation entière du chiffonnage parisien dont les chefs se sont presque tous élevés au patronat grâce à leur travail, leur intelligence, leur énergie et surtout leur bonne conduite comme simples ouvriers.
- La Chambre syndicale parisienne de la teinture et du nettoyage a décidé dans son assemblée générale du 3 mai dernier, à l’unanimité des membres présents, de quitter l’hôtel de ia rue de Lancry et de fixer son siège social, 8, rue des Pyramides.
- RENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX
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- Laval. — Durée : 5 ans. — Cap : 240.000 fr. dont 1/2 en commandite. — Acte du 15 juin.
- Dissolutions de Sociétés
- Dissolution, à partir du 29 mai, de la Société Ch. Vignet, ses fils et Cie, apprêts et moirage, 34, rue Montbernard, à Lyon. — L. • les associés. — Acte du 29 mai.
- Ventes de fonds de commerce
- M. Tabart a vendu un fonds de teinturerie, 34, rue du Four.
- M Scheuffèle a vendu un fonds de teinturerie, 3, rue de l'Hôtel-de-Ville.
- BIBLIOGRAPHIE.
- Envoi des ouvrages indiqués ci-après contre mandats-poste adressés aux bureaux du journal.
- Chimie des matières colorantes artificielles, par A. Seyewetz, chef des travaux à l’Ecole de chimie industrielle de Lyon, et P. Sisley, chimiste coloriste. lre Fascicule. — Considérations générales. — Matières colorantes nitrées. — Madères colorantes azoxy-ques. — Matières colorantes azoïqnes.
- 2e Fascicule. — Matières colorantes azoïques (suite). — Matières colorantes hydrazoniques. — Maderes colorantes nitrosées ou quinones oximes, oxyquinonce. (Dérivées de l'anthracene )
- 3e Fascicule — Matières colorantes dérivées du Di et du Triphénylméthane : (a) Dérives du diphénylmé-thane; (b) Dérivés de la rosalinine ; (c) Dérivés de l’acide rosolique ; (d) Rosamine et benzoïnes (e) Phta-leines.
- 4e Fascicule. — Matière colorantes dérivées de la quinone inoide : (a) Indamines et indophénols ; (fi) Thiazines et thiazones ; (c) Oxazines et oxazones ; (d) Azines. — Matières colorantes dérivées de l'indigo-tine, oxycétones et xanthones.
- 5e Fascicule. — Matières dérivées de la quinoléine et de l’aéridine. — Matières colorantes thiazoliques ou thiobenzényliques. —Matières colorantes non classées.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- 239
- DROGUERIES & TEINTURES
- PLACE DE MARSEILLE
- (5 Août)
- » bon marchand en pains F. 105 .. ;
- » » » en boules 105.. »
- » raffiné en poudre sec. F. 145 .. »
- On cote : Acide tartrique....... 270 à
- Anis d’Espagne. ..... 85 , .
- Anis du Levant......... 50 . .
- Bois de :
- Campêche Laguna........... 18 ..
- » Martinique. ... 14 ..
- » Jaune Carmen. M ..
- » » Maracaïbo 14 ..
- Cannelle de Chine....... 110 ..
- — de Ceylan de n- 000 à 4 2 50
- Cochenilles : Grises.. .................. 280 ..
- Argentées.................. 300 ,.
- Zacatilles................. 360 ..
- Noires ordinaires....... 250 ..
- » supérieures.............. 270 Crème de tartre........... 180 ..
- Curcuma Bengale......... 30 ..
- Dividivi ......... .... M , ,
- Gommes : Arabique.......... ... . 175 ..
- Aden.............. . . 110 ..
- Damar Singapore. .. .. 130 ..
- » Batavia............. 185 . .
- Sandaraque............ 185 ..
- Gambier. . . 30 ..
- Graines jaunes............. 55 ..
- Galles vert et noir . .. 115 ..
- Girofles.............. . 60 ..
- Fenouil............ . 47
- Macis..................... 6 .
- Muscades n1 1................ 4 ..
- Mercure..................... 5 25
- Opium 9 00[00 ............. 28 .
- Résine....... ............ 14 . .
- Safran Valence............ 120 ..
- Styrax. ... .. ,,,.. . 180 ,.
- PLACE DU HAVRE
- (5 Aooût)
- 1 65
- 190
- 130
- 140
- 7
- 5
- 25
- Indigos. — On cote au demi-kilogramme
- Madras, bon moyen assez tendre..................... F. 2 50 à 3 ..
- moyen ordinaire............ 2 .. 2 50
- Kurpah bon moyen à bon violet et violet r.............. 3 75 4 25
- Kurpah moyen et moyen ordinaire....................... % E0 3 50
- Sumac en feuilles..........F. 22 ,. 0/0
- — en poudres...............F. 23 .. »
- Vordet, en pains, extra sec : sous toile, F. 165 .. 010 k. sous papier, F. 165 .. OjO k.
- Bois. — Marché calme
- On cote ;
- Campêche du Brésil, coupe d Espagne
- — Ire qualité , .. 12 .. à 13 ..
- — 2e qualité .. . 10 .. il ..
- - 3e qualité... . 6 50 8 ..
- — Sisal, Yucatan, . 9 50 10 ..
- Honduras 8 80 9 50
- Tabasco 8 .. 8 50
- Haïti Cap 6 40 6 50
- » Aquim 6 .. 6 25
- » Si-Marc Gonaïves, . 7 25 7 50
- » Fort-Liberté 6 40 6 60
- P.-de-Paix 7 25 7 50
- 6 25
- Saint-Domingo 6 . . 7 .
- Martinique et Guadeloupe. 5 . . 6 . .
- Jamaïque. 5 50 7 25
- Jaune Cuba et St-Yago .. 7 . .
- 3 Manzanillo. ...... F,
- i Tuspan 6 50
- » Vera-Cruz 5 50 5 75
- » Campêche 5 .. 5 25
- » Carmen 5 .. 5 25
- » Tampico 5 50 5 75
- » Porto-Plata 5 . , 5 25
- » Haïti 5 .. 5 50
- • Jamaïque 5 .. 5 50
- » Barcel et P. Cab .. 6 25 6 50
- » Rio Hacha 4 .. 4 2-
- i Carth. et Savan, .. 4 . 4 25
- » Maracaïbo 4 75 5 . .
- « Fustet 100 k. 12 .. 14 ..
- » 50 k. 4 . . 4 50
- » Bahia .. 5 5 25
- » Corinto 5 75 7 25
- • Amapala ... 50 kil. 5 75 7 25
- Rouge Brésil Bahia 6 .. 8 .
- » Calliatour .. 100 k. 14 .. 16 ..
- » Lima 50 kil. 8 . 10 .
- » 7 .. 10 .. 5 . .
- » B résillet 3 50
- » Sandal 100 k. 5 . . 8 ..
- » Sapan ...... 50 k. .8 . . 12 ..
- » Quebracho.. 1009 k. 69 . 76 ..
- Rouge Pernamb....50 k. 14 .. 16
- Cachou
- Brun luisant, en sac 50 k. M............
- — en caisse — 37 50 45 ..
- Jaune ou gamb. pressé.. 16 . 18 ..
- Coebenille
- On cote : 1/2 kil.
- Ténériffe .............. 1 60 2
- Teneriffe grise........... i 50 1 80
- Cureuma
- Bengale..50 kilos. 13 50 15 ..
- Java, Mad , Pond..... M ,. ....
- Dividivi
- On cote les 50 kil.. 7 .. 13 ..
- Indigos. — En disponible, on a placé sur 130 Guatemala- Le terme a été très calme et les cours clôturent en hausse de 5 cent.
- On cote actuellement : Beng. sur v. et bl. 1(2 k. .
- » fin viol, et pourpre . .. » beau viol, et dite....
- » bon violet ..........
- » moyen violet............
- » bon violet rouge.....
- » bon moy. v. roug..,.
- Beng. fin rouge...........
- » bon dito.............
- » bon à fin cuiv..........
- » cuiv. ord. et bas........
- Java..............
- Kurpah....................
- Madras.............
- Manille...................
- Caraque ..................
- Guatemala flor ......
- • sobre...........
- » bon à fin cor...
- » cor. ord. à bas..
- N-Gren fin et surfin.. 1/2 k • bon à beau.........
- » ord. et moyen......
- Orseille
- On cote les 100 kil.: Cap-Vert ............. ..
- Mers du Sud....... Madagascar.......... .
- Querc itron
- On cote les 50 kil.:
- Baltimore fin effilé.......
- » gros effilé...............
- Rocou,
- Antilles...........1/2 kil.
- Cayenne...................
- 8 75
- 8 25
- 7 75
- 6 75
- 5 50
- 6 25
- 5 75
- 6 50
- 6 50
- 4 75
- 4 . .
- 2 ’. .
- 1 ..
- 1 .
- 1 50
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- 3 75
- 1 75
- 7 . .
- 5 50
- 3 50
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- 240 LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- GUIDE-ADRESSES
- de la Teinture et de l’Impression des Tissus, Blanchiment, Apprêts, Epaillage et des Industries Textiles AIDE-MÉMOIRE* des Industries Tinctoriales et Textiles.
- Le prix des insertions dans cette nomenclature est de 10 francs par ligne.
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- Barques (Fabrieants de)
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- Bâtiments industriels
- Sée (E. et A.), ingénieurs, 15, rue d’Amiens, à Lille (Nord).
- Sée (Paul), 58-60, rue Brule-Maison, à Lille (Nord).
- Blanchiment (Machines et appareils pour)
- J. Decoudun et Cie, E. Delaroche et ses neveux, successeurs, 9, rue Friant, Paris.
- Fernand Dehaitre, 6, rue d’Oran, Paris. Matériel pour blanchiment des tissus lin et coton, écheveaux, bobines, etc
- Brevets d’invention
- Danzer (Henry), 19, rue Cambon, Paris. Ingénieur-conseil pour les industries textiles et tinctoriales.
- Sée (E. et A.), ingénieurs, 15, rue d’Amiens, à Lille (Nord).
- Bronze en poudre
- Eiermann et Tabor, 4, avenue Parmentier, Paris. Bronze en poudre, brocart or, argent, feuilles et rouleaux.
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- The India Rubber, Gutta Percha et Telegraph Works C* Limited, ' Persan-Beaumont (Seine-et-Oise)
- Calorifères
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- Chaudronnerie
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- Courroies de transmission
- Wanner et Cie, 19, quai Valmy, Paris.
- Cristaux de tartre et crème de tartre
- Sautel, A., et fils, Aubais, Gard. Fabrique de crème de tartre. Tablettes, lies de vin. Production annuelle,160,000 k.
- Drogueries
- Malibran, 2, place Morand, Lyon (Rhône). Orseille et extraits d’orseille.
- Sulfates et carmins d’indigo. Indigo blanc. Indigos et bois de teinture.
- Essoreuses
- J. Decoudun et Cie, E. Delaroche et ses neveux, successeurs, 9, rue Friant, Paris.
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- Etudes spéciales
- Armengaud jeune, ingénieur-conseil, 23, boul. de Strasbourg, Paris.
- Cabinet fondé en 1836. Etudes spéciales des procédés de teinture et matières tinctoriales.
- Extraits de bois de teinture
- Bourelly (Léonce), 245, boulev. National, à Marseille (Bouches-du-Rhône). Extraits : Campêche jaune et rouge. Extraits de châtaignier pour teinture et tannerie.
- Coëz Langlois et Cie, au Havre (Seine-Inférieure). Extraits secs et liquides, noirs directs, laques, tannins, etc.
- Graveurs pour impression sur étoffes
- Fernand Dehaitre, 6, rue d’Oran, Paris. Matériel d’impression.
- Huiles et Graisses industrielles (Fabrique)
- Flahaut fils (Charles). Usine route de Rouen, à Amiens (Somme). Huiles pour ensimage. Colles, savons et huiles solubles pour apprêts et teintures, etc., etc.
- Huiles pour graissage
- Hamelle (Henry), 21, quai Valmy, Paris.
- Wanner, 19, quai Valmy, Paris.
- Ingénieurs
- Sée (E. et A.), ingénieurs, 15, rue d’Amiens, à Lille (Nord).
- Machines d’apprét
- Fernand Dehaitre, 6, rue d’Oran, Paris. Série complète de machines a apprêter pour tous tissus.
- Machines à apprêter
- J Decoudun et Cie, E. Delaroche et ses neveux, successeurs, 9, rue Friant, Paris.
- Fernand Dehaitre, 6, rue d’Oran, Paris Apprêteuses à feutre sans fin et toutes machines d’apprêt.
- Pingrié et Cie, 36, boulevard Saint-Germain, Paris. « La Sans-Rivale ».
- Machines à couper les étoffes
- Fernand Dehaitre, 6, rue d’Oran, Paris.
- Pompe»
- J. Decoudun et Cie, E. Delaroche et ses neveux, successeurs,
- 3, rue Friant, Paris.
- Dumont, 55, rue Sedaine, Paris, et 100, rue d’Isly, Lille.
- Produits chimiques
- Brooke Sympson et Spiller, Londres.
- Séchage
- J. Decoudun et Cie, E. Delaroche et ses neveux, successeurs,
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- Teinture et impression des tissus
- J. Decoudun et Cie, E. Delaroche et ses neveux, successeurs, 9 rue Friant, Paris (Machines pour).
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- Tonneaux
- Legrand (P.), 35, boulevard Picpus, Paris. Fûts et réservoirs pour produits chimiques.
- Ventilation
- J. Decoudun et Cie, E. Delaroche et ses neveux, successeurs, 9, rue Friant. Paris. Ventilateurs mécaniques de toutes espèces. Fernand Dehaitre, 6, rue d’Oran, Paris. Séchage, chauffage, ventilation.
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- 41e Année. — No 16
- Le Numéro : 0,75
- 20 Août 1897
- LE
- MONITEUR DE LA TEINTUF
- des Apprêts et de l’Impression des Tissus
- JOURNAL DES INDUSTRIES TINCTORIALES ET TEXTILES
- Paraissant le 5 et le 20 de chaque mois
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- PRIX D’ABONNEMENT :
- FRANCE : Un an................ 15 fr.
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- Pour tout ce qui concerne les Abonnements et les Annonces s’adresser aux bureaux du Journal
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- ANNANAEe • ( La ligne (anglaise). . . 1 fr.
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- Il sera rendu compte de tout ouvrage dont deux exemplaires auront été remis au bureau du journal.
- SOMMAIRE
- Chiffonnage. — Des vêtements lustrés et du délustrage (suite et fin).
- Blancniment. — La teinture et le blanchiment des fils en bobines.
- Teinture et impression. — De la teinture des filets dans la fabrication des draps nouveauté (suite).
- Mordants. — Teinture des matières colorantes sur 19 mordants métalliques (suite).
- Apprêts. — Fils et tissus imitant la soie ; procédés de teinture de ces matières (suite).
- Matières colorantes. — Le brun Columbia. — Le noir pour laine 6B, 4B, 4BF, B. — Note de M. Ude sur le violet oxydiamine B.
- Perfectionnements et procédés nouveaux.
- Divers. — Petite correspondance. — Informations. — Bibliographie. — Renseignements commerciaux. — Cours.— Annonces.
- CHIFFONNAGE
- Des vêtements lustrés et du délustrage (^Suite et fin)
- {Reproduction interdite sans autorisation spéciale)
- Le soi-disant délustrage, tel qu’il est pratiqué actuellement, soit par quelques spécialistes soit par un Un petit nombre de confrères, s’effectue tantôt par voie mécanique, tantôt par voie chimique. Examinons les tour à tour et essayons d’en tirer quelques conclusions utiles aussi bien au façonnier qu’au client.
- Procédés par voie mécanique. — Nous lisions naguère, dans une petite feuille spéciale, l’entrefilet suivant :
- Délustrage des vêtements. — Un de nos confrères nous fait part d’un procédé pour délustrer qui nous paraît avoir sa raison d’être. L’idée lui en est venue, bous dit-il, en voyant dépolir et graver du verre par la projection du sable; il n’essaya pas à délustrer les bêlements par projection dans la crainte de trouer le
- tissu, ce qui se produit souvent par les procédés actuels.
- « Il mit dans une boîte à laver 10 litres de sable à recurer qu’il a humecté d’eau salée (2 kilos de sel de cuisine). Il fit tourner pendant 3/4 d’heure et retira de sa boîte 6 paletots de Roubaix complètement délustrés.
- « Il faut avoir soin de fermer les poches, afin que le sable n’y pénètre pas.
- « Notre confrère nous dit qu’on peut délustrer avec son procédé à l’aide d’une brosse métallique et du grès salé ou sulfaté ; on doit avoir soin de bien égaliser après délustrage.
- « Qu’on se le dise 1 »
- L’idée est originale, le procédé radical sans doute, mais nous avons tout lieu de douter de son efficacité et surtout de son innocuité au point de vue de la conservation d’un vêtement ainsi traité ou plutôt maltraité. Nous croyons même qu’il serait encore plus efficace sien place de sable à recurer salé ou sulfaté (pourquoi ?) il voulait se servir de verre pilé ou de tournures de fer ou de cuivre assez fines.
- Il arriverait ainsi à arracher des fils du tissu polis et lustrés quelques rares poils de duvet, survivant à un long usage, mais franchement, croit-il qu'après un traitement de ce genre, les paletots de Roubaix seront tout aussi solides qu’au moment où le client les lui avait confiés et croit-il que son travail soit susceptible de quelque durée, compensation nécessaire d’un sacrifice premier assez élevé que le propriétaire du vêtement aura dû faire ?
- Mais en fût-il ainsi, le traitement par la voie humide d’un paletot en peigné, dût-il rendre tout l’aspect du neuf au vêtement au point de vue de la matière cons-
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- titutive du tissu, ne saurait jamais lui rendre sa forme élégante primitive : le raide des garnitures entre toiles aura disparu à tout jamais et le vêtement sera définitivement déformé.
- Nous préférerions au besoin cet autre procédé déjà souvent préconisé, et quelquefois employé, et qui consiste à nettoyer d’abord le vêtement à sec par les procédés habituels, puis de passer sur les parties lustrées une brosse toute spéciale et assez originale. Le bois de brosse est assez semblable et de même taille que la monture des petits buvards à main que l’on rencontre dans nombre de nos bureaux ; le dos en est bombé comme eux et au lieu et place des feuilles de papier non collé, l’inventeur y insère une série de petites languettes de toile à l’émeri du numéro le plus fin. (O, extra). Cet instrument est promené sur les parties à délustrer, toujours suivant le même sens et assez longtemps pour que le brin de laine en se déchirant partiellement fournisse un semblant de duvet qui vient cacher le brillant et donne pour un instant l’illusion d’un tissu délustré. Mais ici encore l’opérateur pêche par la base au lieu de bonifier définitivement l’habillement qui lui a été confié, l’opérateur ne fera que contribuer à en hâter la destruction sans atteindre d’une manière permanente le but proposé.
- La lainerie au chardon métallique ne fera pas mieux, tout au contraire et, somme toute, le palliatif employé ne peut produire que des résultats défectueux, sinon désastreux.
- Il ne nous reste donc d’autre ressource que de recourir aux moyens chimiques, si toutefois il en existe réellement.Nombre de liquides, les uns prétendus plus souverains que les autres, sont offerts journellement aux confrères par des inventeurs faméliques : malheureusement les fioles agrémentées presque toujours d’une étiquette pompeuse et d’un prospectus à promesses alléchantes ne contiennent guère que de l’eau, quelquefois un peu alcalinisée, souvent même à l'état de pureté absolue.
- Il n’en saurait être autrement, et malgré une pratique déjà fort longue dans le métier, nous ne voyons pas comment un acide, voire même une base ou un sel pourrait agir sur la laine pour lui rendre la rugosité qu’elle a perdue par un frottement prolongé.
- Le bon sens et l’expérience acquise par nos ouvriers véritables sauront bien vite les mettre en garde contre des acquisitions de ce genre, et si l’eau pure est réellement un puissant adjuvant pour remédier quel
- que peu au défaut signalé, la nature la leur offre en quantités suffisantes et à un prix tel qu’ils puissent se passer de l’acheter à prix d’or.
- Mais s’il en est ainsi, que doit faire le teinturier lorsque, comme cela arrive tous les jours, le client lui apporte un costume fort propre encore et déjà trop lustré pour être porté? il faut, en toute conscience, avouer dès l’abord à la personne intéressée, qu’il n’existe pas de moyen radical de délustrage et quelle que soit la somme qu’on voudra payer, on ne pourra que pallier le défaut, mais non le faire disparaître définitivement. Si, prévenue ainsi loyalement,la personne insiste et veut quand même que son teinturier essaye, nous lui conseillerons de procéder de la manière suivante qui nous a donné de fort bons résultats sans qu’elle fût plus difficile et plus coûteuse qu’un bon nettoyage à sec ordinaire.
- Après le passage à la benzine, le paletot ou tout autre habillement est séché à fond, puis corrigé et ap-prêté comme d’ordinaire en recommandant toutefois à l’apprêteuse de se garder de l’emploi du fer à repasser pour l’endroit. En cet état, l’objet de toilette à délustrer est soumis, si faire se peut, au platinage et s’il y a impossibilité matérielle, il est exposé à un courant de vapeur humide et ce, pendant au moins dix minutes. Comme pour le velours, le tissu se gonfle d’une légère humidité, fait relever le peu de duvet que la laine peut encore posséder et, un coup de brosse dure aidant, l’étoffe perdra au moins pendant quelque temps cet aspect cireux, désespoir de tous les élégants, amateurs de draperies peignées.
- Nous n’indiquons ce procédé que comme au pis aller à employer, faute de mieux, tout en faisant nos réserves au point de vue de l’honnêteté des rapports entre façonniers et consommateurs ; ce n’est pas là un délustrage dans la véritable acception du mot ; c’est un sim -pie nettoyage et apprêt pour obvier à un défaut inhérent au genre de tissu employé et qui ne devra pas se payer plus cher que le nettoyage à sec du même objet.
- Nous aurions peut-être encore d’autres conseils à donner si nos lignes s’adressaient soit aux fabricants de draperies, soit aux particuliers consommateurs de l’étoffe,nous nous en abstenons ici pour ne pas usurper des fonctions dévolues à d’autres.
- Th. Seeligmann.
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- BLANCHIMENT
- La Teinture et le Blanchiment des fils en bobines
- M. G. Linkmayer, de Herford, Allemagne, a pris un brevet pour une machine à teindre, à blanchir et à laver les fils enroulés sur des bobines Elle comprend un cylindre renfermant le bain avec un piston à double
- (-9. 0
- i
- effet, dont le mouvement est arrêté pendant un certain temps aux deux extrémités du cylindre, ce qui fait Passer le liquide du bain à travers les fils enroulés à une vitesse plus faible. De plus, dans cette machine les bobines ne sont pas placées comme jusqu’ici à angle droit sur le cylindre, mais disposées en oblique, et Pressées fortement contre le cylindre, par un châssis engagé par en-dessous et qui maintient les bobines en place pendant le traitement.
- La fig. 5 est un diagramme de l’appareil, a est la monture qui porte le cylindre à enveloppe b herméti-Iement clos à ses deux extrémités et contenant un Piston c. La course de ce piston est arrêtée aux deux extrémités du cylindre pendant un espace de temps
- dont la durée est réglée par la longueur des glissières courbes/1 dans le bloc/. Ce dernier guidé par les surfaces de glissement f2 est entraîné en haut et en bas par la bielle /3 , et ce mouvement est transmis par la tige de piston e au piston c. Le cylindre b est muni sur toute sa circonférence de perforations oblique e! dans lesquelles sont placées les tiges des broches creuses portant les bobines e2 qui sont comprimées dans les perforations. On assujettit ensuite fortement les broches et les bobines en faisant glisser par en-dessous la boîte m, qui les incline un peu vers le haut et les maintient ainsi sans aucun autre mode d’attache. En même temps le poids de la caisse m presse les bobines e2 dans le cylindre b de façon à éviter complètement leur déplacement pendant le traitement. Le cylindre ainsi garni de bobines, en même temps que la caisse m est renfermé dans une cuve i facile à déplacer, et qui est remplie d’un liquide approprié jusqu’à un niveau un peu plus élevé que la position extrême du piston. Quand le piston est en mouvement, l’action est semblable à celle d’une pompe à double effet ; par exemple, dans la descente du pistonc, le liquide du bain passe à travers les perforations e1 au-dessus du piston de la cuve i dans le cylindre b, tandis qu’en dessous du piston le contraire a lieu, c’est-à-dire que le liquide est forcé du cylindre b dans la cuve i. De cette façon les trous e1 remplacent, en quelque sorte, les ouvertures de soupapes de la pompe et le liquide du bain circule de la cuve i à travers les fils enroulés dans le cylindre et réciproquement ; 02 est un tube recourbé en angle droit à sa partie inférieure et muni d’un robinet o3 pour l’approvisionnement du liquide nouveau directement dans le cylindre b, tandis que le tube o muni du robinet o1 sert d'échappement à l’air lorsque le liquide pénètre dans le cylindre ; 04 est une soupape servant au passage du liquide de la cuve i dans le cylindre.
- ( The Dyer and Calico Printer).
- TEINTURE ET IMPRESSION
- De la teinture des filets dans la fabrication des draps nouveautés.
- Le teinturier devra veiller surtout lorsqu’il s’agit de l’emploi de l’alizarine artificielle et lorsqu’il veut obtenir des couleurs vives pour filets de n’employer qu’une laine irréprochable au point de vue du lavage,
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- de soutenir son bouillon d’une manière constante et régulière, de laisser traîner si faire se peut même durant la nuit quand il s’agit de mordancer et finalement ne teindre qu’au bout de 48 heures maximum de pose sur mordant. C’est la composition d’étain qui finalement donne la vivacité à la nuance et l’empèche de décharger.
- Autre procédé donnant également d’excellents résultats.
- Rouge d'alizarine [pour 100 kil. laine) Bouillon de :
- 10 kil. alun
- 4 kil. tartre
- 1 kil. 500 acide oxalique
- 0 kil. 600 composition d’étain
- 2 heures d’ébullition, pour 48 heures sur mordant, et finir sur bain neuf de :
- 15 kil. rouge d’alizarine en pâte WGG
- 1 kil. 500 acétate de calcium
- 0 kil. 500 savon de Marseille
- 0kil. 300 tannin
- Entrer dans ce bain à tiède, monter tout doucement au bouillon ; bouillir 1 heure 1/2, laisser traîner de 3 à 4 heures ; fini.
- Rouge d’alizarine foncé {pour 100 kil. laine)] Bouillon de :
- 10 kil. alun
- 5 kil. tartre
- 1 kil. composition d’étain.
- 2 heures d’ébullition et finir au bout de 2 heures de pose avec :
- 5 kil. . alizarine rouge S en poudre
- 1 kil- acide acétique
- 0 kil. 500 tannin
- Bouillir lh. 1/2, puis donner :
- 1 kil. Bichromate de potassium
- manier au frémi pendant une 1/2 heure ; fini.
- Cramoisi à l'alizarine pour 100 kil. laine Mordancer 11/2 avec :
- 3 kd. bichromate de potassium
- 5 » acide sulfurique.
- 'feindre dans un bain neuf avec :
- 1 kil. acide acétique
- 5 » rouge d’alizarine WB.
- Entrer presque froid, pousser lentement au bouillon, bouillir 1 h 1/2, fini*
- Nous passons directement aux bleus ; mais ici nous levons d’abord faire remarquer que le bleu artificiel dit « bleu alcalin » est un des colorants les plus beaux que l’on ait encore rencontré, mais que la solidité à la lumière de ce magnifique colorant ne donne pas tous les résultats que l’on pourrait désirer.
- Bleu clair pour 50 kil. laine
- Dans un bain d’eau préalablement alcalinisé avec :
- 1 kil. 500 de cristaux de soude
- faire dissoudre :
- 600 gr. bleu alcalin 5 B. manier 1 heure et viier sur un bain neuf avec :
- 1 kil. acide sulfurique
- 2 » sulfate d’alumine
- 1 » sel d’étam
- bouillir 1/2 heure ; laisser traîner de 3 à 4 heures, fini.
- Bleu moyen pour 50 kil. laine
- 1 kil. 500 cristaux de soude
- 1 » 250 bleu alcalin manœuvrer 1 heure, bien laver et aviver sur bain neuf avec :
- 2 kil. 500acide sulfurique bouillon 1/2 heure ; fini. On peut également faire intervenir l’alun et le bichlorure d’étain pour augmenter considérablement la résistance du colorant à l’action du foulon et de la lumière.
- Bleu foncé alcalin pour 60 kil. laine Prendre 2 kil. cristaux de soude
- 1 » 750 bleu alcalin R manier 1 heure, bien laver et aviver sur bain neuf avec :
- 1 kil. acide sulfurique
- 1/2 heure bouillon très doux, fini.
- Il est bien entendu qu’en donnant d’abord au fond de bleu de cuve le bleu moyen et le bleu foncé, on obtiendra naturellement une nuance plus solide : on veillera simplement à n’employer en ce cas qu’une laine bien blanche, parfaitement dégraissée qui passera de 5 a 10 minutes sur une cuve en bon état et bien garnie et qui après le piétage sera bien rincée pour être dé-bouillie alors seulement avec les cristaux et le bleu al' câlin. Si le teinturier veut que le pied de cuve fasse tout son effet utile, il faut que le bleu indigo ressorte très pur et très net sans quoi il serait préférable de passer outre et de n’employer que le bleu alcalin.
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- Le vert n’est comme chacun le sait qu'un simple mélange de jauneet debleu et nous devonsavouer quejus-qu’à ce jour il n’existe point de matières colorantes du genre répondant à toutes les exigences au point de vue du foulon et de la résistance a l’action de la lumière. Les verts acides sont bien résistants aux actions des bases mais ne résistent pas suffisamment à la lumière pour avoir droit de cité dans la fabrication des draps foulés et c’est justement cette solidité qu’on exige le plus dans ce genre de teinture.
- Sous ces réserves nous dirons qu’il faut pour obtenir un
- Vert clair tirant sur le bleu pour 50 kil. laine
- Bouillir avec .
- 1 kil. bichromate de potasse
- 8 » alun
- 1 kil. sel d’étain
- 1 » 500 acide sulfurique.
- Bouillon 2 heures, laisser tirer toute la nuit si possible, laver après 24 heures de pose et teindre sur bain neuf avec :
- 2 kil. alun
- 600 gr. carmin d’indigo
- 750 » sulfate de soude
- 150 » bois jaune moulu.
- Entrer à tiède, bouillon 1/2 heure et ajouter
- 500 gr. bichlorure d’étain
- Manier 1/2 heure, laisser tirer de 3 à 4 h., fini.
- Il n'est pas défendu de donner d’abord un léger déblanchi à la cuve; on diminuera d’autant le carmin à faire intervenir. Si la couleur tire trop sur le jaune, corriger par l’addition d’un peu d’acide sulfurique qui démonte le jaune.
- Vert moyen pour 50 kil. laine
- Piéter sur cuve en bleu chasseur, laver avec et mordancer avec :
- 1 kil. 500 bichromate de potasse
- 6 » alun
- 1 kil. 500 » sel d’étain
- 1 » 500 » acide sulfurique.
- Bouillir 2 heures, laisser tirer sur le bain jusqu’à complet refroidissement, pose de 24 heures, laver et finir sur bain neuf avec :
- 750 gr. extrait bois jaune liquide à 30° soin 2 » carmin d’indigo.
- Bouillon 1 h. 1/2 et ajouter 1 kil. composition; manier 1/2 heure, laisser tirer de 3-4 heures ; fini.
- Ce procédé est incontestablement encore le meilleur à ce jour malgré la découverte des verts d’alizarine : la solidité en est suffisante et l’addition du perchlorure d’étain augmente encore sensiblement la résistance au foulon et à la lumière : ce vert bien teint ne tombe donc pas au foulon.
- En donnant un pied de bleu de cuve plus foncé, on arrive naturellement à produire de la même façon des verts plus intenses et plus nourris.
- (A suivre).
- MORDANTS
- Teinture des matières colorantes sur 19 mordants métalliques
- Par MM. Albert Scheurer et Albert Brylinski {Suite) (I) CHAPITRE III
- Examen des nuances données par les différentes matières colorantes sur les différents mordants.
- A. Echantillons teints et lavés
- Tannin
- Particularités
- Bi................. Jaune clair rabattu Bi
- Cu,Ur,Ce,Y,Zr,Th. Modes
- Fe ............... Noir bistre
- Lima
- Zr........ Rouge cramoisi
- Y.................. » moins vif Zr, Sn
- Al................. » plus clair
- Sn.......... Rose foncé
- G1...... Rose clair rabattu
- Cu........ Noir rougeâtre
- Ur...... Puce violacé foncé
- Pb, Ce, Zn, Ni, Co. Mode rougeâtre
- Cr......... Mode violacé
- Fe.......... Bistre sale Mm,............Hg, Cd,.......Co....... Teintures faibles Th...... Rouge grenat riche
- Campêche Sn................. Pourpre rougeâtre Zr, Th
- (1) Bulletin de la Société industrielle de Mulhouse,
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- c
- 01
- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- GI................ Prune pourpré
- Zr, Th............ Puce foncé
- Y, Ce, Pb,Bi,Zn,Ur Noir bistre Cu, .............. Noirs
- Mn, Hg,Cd, Co,Cr. Mode noirâtre peu foncé Ni.................. Mode noirâtre soutenu
- Cuba Ur................ Grenat orangé Ur, G1
- GI................ Jaune orangé Zr, Th, Bi, Al.... Rouilles divers Y,Ce, Cr,Ni, Zr,Pb. Cachou Bi Cachou vif rougeâtre clair Mn^Hg, Cd, Zn,Co. Teinture faible.
- Sumac
- Bi.................. Jaune olivâtre riche Bi, Ur
- Cu, Pb, Ce, Y .. .. Mode Mn................ Gris Ur................ Mode rougeâtre foncé
- Zr, Th, Al, Sn, G1. Mode jaune Fe................ Bistre noirâtre
- Quercitron Ur................ Puce bois Bi................ Olive jaune Sn, G1,...........A1......... Jaune Bi, Cr........................ Cachou jaune rabattu Cu................................ Mode foncé jaunâtre Fe................ Olive foncé
- Pb................ Mode jaune Ce, Cd, Zn, Ni, Co. Modes clairs divers Y, Zr,............Th.......... Olive jaune. (A suivre).
- APPRÊTS
- Fils et tissus imitant la soie ; procédés de teinture de ces matières (tuite).
- Une seconde méthode pour obtenir des imitations de soies consiste à faire subir aux fibres naturelles moins chères des traitements appropriés qui leur communiquent les propriétés de la soie.
- Je ne ferai que citer les procédés qui reposent sur l’imprégnation de la fibre avec une substance brillante et insoluble dans l’eau, telle que l'albumine coagulée par un chauffage ou un acidulage ultérieurs.
- Dans un autre procédé, la fibre est passée dans une solution de collodion qui peut renfermer éventuellement une matière colorante soluble dans l’éther. Ce procédé a inspiré le brevet de M. Herbelein de Saint-Gall (que nous avons décrit récemment dans Vlndus-trie textile. On peut citer également, a cet endroit, le procédé Knecht pour animaliser le coton à l'aide d’une solution d’acide lanuginique et de formaldéhyde ; on sèche ensuite et on vaporise sous pression. Le coton ainsi préparé se laisse teindre aisément avec toutes les matières colorantes acides qui servent à la teinture de la laine. Si intéressant que soit ce procédé, l’application ne peut guère être mise en pratique, parce que la solution concentrée d’acide lanuginique est trop coûteuse. Le procédé possède surtout de l’intérêt pour l’impression ; on peut y utiliser aussi des solutions d’albumine. En teinture, jusqu’ici, ces procédés offrent moins d’intérêt et les résultats fournis par les essais sont peu connus. On peu encore produire sur le fil de coton un très beau brillant qui persiste par un procédé d’apprêt convenable. C’est ainsi que la maison Ostermann, de Barmen, livre au commerce, sous le nom de Glanxflor, un fil qui possède un brillant soyeux au moins aussi beau que celui des fils préparés plus récemment par la maison Thomas et Prévost et qui conserve ce brillant dans les traitements ultérieurs.
- D’autres procédés pour donner à la laine et au coton les propriétés de la soie par un traitement chimique sont d’une importance plus grande pour la teinture.
- On connaît depuis longtemps l’action qu’un traitement en chlorure de chaux exerce sur la laine, particulièrement sur le fil de laine à tricoter. D’après Stobbe, la meilleure proportion à employer est de 15 kilogrammes de chlorure de chaux pour 100 kilogrammes de laine; on prépare une solution, on la décante pour la clarifier, on l’étend à 100 litres et on y manœuvre la laine trente minutes à 60-70 degrés. La laine ainsi traitée se montre modifiée au point de vue chimique et dans sa structure, elle absorbe du chlore et prend une coloration plus ou moins jaunâtre. A la suite, on traite la laine par un agent de réduction, par exemple l’acide sulfureux. La filature de laine de Thuringe a breveté, en 1896, l’emploi du chlorure de zinc et de l’acide chlo-rhydrique. La laine prend aussi le brillant soyeuX lorsqu’on le manipule en bain de savon acide et même le craquant de la soie. De plus, la laine ch'orée a perdu la capacité de se feutrer. Cette propriété se distingue
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
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- très clairement lorsqu’on teint dans le même bain, delà laine chlorée et de la laine ordinaire avec du bleu alcalin ; la laine non chlorée paraît devenue bien plus courte. Un examen microscopique de la laine chlorée montre que les écailles, lorsqu’elles n’ont pas tout à fait disparu, sont beaucoup moins apparentes, ce qui explique bien la perte du pouvoir de se feutrer.
- Une des principales propriétés de la laine chlorée est l’affinité extrêmement vive qu’elle montre pour toute une classe de matières colorantes, ce qu’on constate aisément lorsqu’on teint dans le même bain un écheveau de laine ordinaire et un écheveau de laine chlorée. Cette affinité est particulière pour les indu-fines. L’affinité pour certaines matières colorantes n’est pas seulement excitée par le chlorage de la laine mais encore le pouvoir de teindre de certaines couleurs. Si, par exemple, on teint de la laine chlorée avec de la sulfone-cyanine, on obtient une teinte noire solide tandis qu’avec la même quantité de matière colorante la laine ordinaire'donne un beau bleu. Enfin, la fixation de la couleur se fait extraordinairement vite sur la laine chlorée. Ces grandes différences entre la laine chlorée et la laine non chlorée s’expliquent aisément si l’on réfléchit que la laine a des propriétés réductrices qui apparaissent clairement au décatissage lorsqu’on traite les tissus teints avec des matières colorantes azoïques. la laine chlorée a perdu une partie de cette propriété réductrice ; il ne se détruit donc aucune portion de couleur au cours des opérations de la teinture, et les opérations obtenues sont plus intenses. Il n’est pas inutile de remarquer que, bien que la laine Perde par le chlorage une partie du soufre qu’elle renferme, cependant la laine très chlorée montre encore la réaction caractéristique du soufre avec la solution alcaline de plomb.
- Un inconvénient à constater est que la laine, par Sontraitement au chlorure de chaux, perd de son poids, et cette perte peut aller jusqu’à 20 0/0; la laine-soie Perd son craquant au bout d’un certain temps. La préparation et la teinture de la laine-soie constituent des manipulations pénibles que peu d’établissements peu-vent réaliser avec profit. Malgré ces divers inconvé-nients, la laine-soie est préparée par usines, en parti-culier la maison Spindler, de Berlin. L’intérêt que cet article excita dès son apparition à la fin de 1894 ne Semble qu’augmenter, ainsi que letémoignentlesnom-Yeuses études publiées dans les revues techniques.
- Avant de voir les proéédés qui, basés sur des ac
- tions chimiques, permettent d’obtenir sur la fibre du coton le brillant de la soie, il faut dire quelques mots d’un procédé d’apprêt spécial qui a permis de produire ce brillant d’une façon en quelque sorte mécanique. C’est le procédé Deissler (dont nous avons parlé dans ce journal, année 1895, p. 310) et qui consiste en principe à imprimer sous une forte pression et à une haute température sur des fils ou des tissus de coton un dessin composé d’une multitude de facettes réfléchissantes. Le procédé a été repris par la maison Mommer et Cie, de Barmen; mais il ne possède pas jusqu’ici une grande importance, parce que l’appareil est trop coûteux et l’usure trop considérable. Le procédé aurait, dans ces temps derniers, trouvé une plus grande extension grâce à sa combinaison avec un autre procédé propre à produire le brillant de la soie.
- C’est le procédé de mercerisage connu et employé depuis longtemps, dont la maison Thomas et Prévost, de Crefeld, a breveté, en fin 1896. Le brevet a été accordé pour la production du brillant de la soie sur fils et tissus de coton traités à l’état étiré avec une solution de soude caustique. L’examen microscopique et comparatif du coton étiré et du coton non étiré montre de grandes différences ; tous deux ont perdu la forme rubannée du coton ordinaire et présentent celle d’un tube plus ou moins arrondi. Le coton non étiré montre en général une surface bien moins lisse que le coton étiré et parait posséder un diamètre plus grand. Ce coton est fourni actuellement par une maison de Berlin au prix de 9 marks le kilogramme.
- Nous avons déjà parlé, loco citato, de l’affinité particulière que le coton mercerisé et que le coton mercerisé et étiré présentent pour les matières colorantes... On obtiendra, par conséquent, en teinture, les meilleures résultats, à condition de procéder à froid, d’introduire les matières colorantes par petites portions, de chauffer lentement. En général, on peut effectuer sur la fibre mercerisée toutes les mêmes opérations de teinture que sur le coton ordinaire. D’après quelques essais, les matières colorantes acides utilisées pour laine ne semblent pas présenter de grandes différences avec le coton ordinaire et avec le coton mercerisé.Une remarque intéressante, que je dois à une communication privée du docteur Stein, est que les teintes produites sur le coton mercerisé semblent être, pour beaucoup de matières colorantes, un peu plus solides à la lumière que sur le coton ordinaire. Mais les différences ne sont pas bien notables.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- Le procédé Deissler a été repris, comme il a déjà été remarqué, par la maison Mommer et Cie. La même maison a la licence du procédé Thomas et Prévost pour les tissus. Elle emploie actuellement les deux procédés en combinaison et obtient de cette manière, des étoffes de coton qui présentent à un degré extraordinaire le brillant de la soie, surtout si on les compare avec celles préparées au moyen de l’ancien procédé d’apprêt.
- Une autre application intéressante du coton mercerisé est son emploi comme fibre à effet de soie dans les tissus de laine ou de coton. Elle a une grande importance, particulièrement pour l’Amérique.
- M. le docteur Thiele termine en ces termes :
- « La grande importance que possède le procédé de mercerisage se voit par le fait que seize réclamations ont été faites contre le brevet Thomas et Prévost. Et parmi les nouveaux brevets de mercerisage qui sont pris un peu partout, aucun ne peut supporter la concurrence avec le brevet Thomas et Prévost.
- « La découverte réalise, en tout cas, un progrès significatif dans l’histoire des imitations de soie et contribuera à leur mériter de plus en plus l’attention des industriels en textiles et celle des teinturiers. »
- Perfectionnements et Procédés NOUVEAUX
- Nous donnons sous ce titre et sans discussion l'analyse des brevets de nature à intéresser nos lecteurs.
- UN LIQUIDE DIT « BAIN LYONNAIS » destiné à l'avivage des couleurs des fibres textiles teintes Par M. Jean-Baptiste Faye, droguiste
- Jusqu’à ce jour il a été employé en teinture pour l’avivage des couleurs fixées par la teintûre sur les fibres textiles, soies, laine et coton et autres, des acides minéraux tels quela'cide sulfurique et l’acide chlorhydrique ou des acides organiques tels que l’acide citrique sous forme de jus de citron, l’acide acétique, l’acide lactique et autres acides analogues. La plupart des végétaux contenant naturellement des acides libres ou des sels acides, la fermentation de leur suc ou produit de leur coction ou infusion peut donnernaissance à des solides qui viennent ajouter leur action à celle des aci
- des ou des sels acides naturels et donne un produit pouvant remplacer pour l’avivage des couleurs, les solides employés actuellement pour cette opération
- L’application du suc des végétaux, autre que celui du citron, n’ayant jamais été employée ni indiquée comme étant susceptible de l’être pour l’avivage des couleurs des fibres teintes, l’inventeur revendique comme sa propriété et se réserve l’application des jus de végétaux ou du produit de leur coction ou infusion, soit qu’il ait ou n’ait pas fermenté, pour l’avivage des couleurs fixées sur toutes les fibres susceptibles d’être teintes.
- PROCÉDÉ DE FABRICATION DE TISSUS pour ameublement et teintures décoratives par impressions simplifiées sur chaînes. Par M. Fernand Boyer.
- Le présent procédé repose sur le principe suivant : Au lieu d’imprimer un dessin complètement terminé sur une chaîne, on imprime sur une ou deux chaînes et plus si cela est nécessaire, de simples carrés ou rectangles de couleurs, avec des plaques de même configuration, puis ces chaînes étant mises sur un métier Jacquart et placées exactement suivant le dessin, les unes sur les autres, ce sont les cartons du métier Jacquart qui font apparaître le dessin à la surface, en prenant dans une chaîne ou dans une autre les nuances dont on a besoin pour colorier le dessin.
- Il est entendu que les rectangles ou autres figures plus ou moins géométriques imprimés sur les chaînes auront dû être disposées de telle façon que les nuances à utiliser se trouvent placées (par le dessinateur d’abord et l'imprimeur ensuite) exactement à l’endroit où tell, et telle couleur serait nécessaire pour donner une richesse plus grande de coloris, sans augmenter le nombre de chaînes, c’est à-dire sans augmenter le prix de revient.
- (Reproduction inter dite. )
- MATIÈRES COLORANTES
- L'Aetien-Gesellschaft für Anilin-Fabrikation, Berlin, S. O. (Lucien Picard et C° à St-Fons, près Lyon, entrepositaires généraux pour la France), vient de livrer à la consommation un nouveau colorant subs tantif pour coton, désigné n* 1075. Brun Columbia R
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
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- lequel complète avantageusement la série de leurs couleurs Columbia tant appréciées.
- Cette nouvelle marque ne manquera pas d’intéresser tant par sa richesse et son prix avantageux que par le fait qu’elle constitue un produit nouveau non mélangé.
- Le coton, ainsi que les autres fibres végétales, se teignent de la manière connue, (en bain bouillant avec addition de sulfate de soude ou de sel et un peu de cristaux de soude) en brun rougeâtre, bien nourri couvrant parfaitement.
- Le Brun Columbia R étant facilement soluble tire d’une façon très régulière, unit bien et pénètre entièrement. Il se prête aussi bien à la teinture des cotons en bourre, et fils, cops et bobines qu’à la teinture en pièces. Les nuances fournies ne sont nullement altérées lorsque l’on opère sur appareils en cuivre, ce qui, pour certaines applications le rend particulièrement intéressant.
- Les bains s’épuisent presqu’entièrement.
- Le Brun Columbia R s’emploie aussi avantageusement en mélange avec d’autres couleurs substantives, soit pour nuancer, soit pour donner plus de fond à ces dernières.
- Pour des nuances plus jaunâtres on recommande la combinaison avec le Jaune Columbia, lequel se fixe simultanément. Des bruns foncés à très bas prix sont obtenus par la teinture du Brun Columbia R avec les marques de Noir Columbia connues ; si toutefois l’on tient à une grande solidité à la lumière le Noir Zambèze D est à préférer. Employé avec le Vert Columbia le nouveau colorant fournit des teintes olives.
- Les teintures fournies par le Brun Columbia R présentent — comme teintes directes — une solidité remarquable au lavage ; elles résistent aux alcalis et aux acides, mais non à l’action du chlore.
- La solidité à la lumière est d’une bonne moyenne, et suffira pour la plupart des cas.
- Le Brun Columbia R se ronge en blanc irréprochable à l’aide du rongeant ordinaire à la poudre de zinc.
- Le Brun Columbia R sert principalement à la teinture directe du coton, il peut cependant aussi être employé pour des teintures diazotées et développées — en cela il diffère des autres couleurs Columbia. Les combinaisons avec la toluylène diamine qui sont les plus importantes donnent des nuances brun foncé, très solides au lavage.
- Pour les tissus mélangés (laine et coton et soie et
- coton) le Brun Columbia R offre un certain intérêt, le coton absorbant plus de colorant que les fibres animales.
- Pour laine et soie seules le Brun Columbia est sans intérêt.
- La même maison nous fait parvenir une carte d’échantillons de laines teintes avec son Noir 6B, 4B, 4BF et B. Ces noirs de tons variés et nourris s’obtiennent en montant un bain à 5 % de bisulfate de sodium, et 4,5 à 6,5 % de colorant.
- Entrer à 50° C, porter doucement à l’ébullition pendant 1/2 heure; soutenir le bouillon pendant 3/4 heures.
- Si le bain ne tire pas suffisamment et ne s’épuise pas, ajouter encore 2 % de bisulfite.
- Le noir peut être nuancé à volonté de la mandarine G extra, de la curcumine et du vert de Guinée.
- Violet Oxydiamine B
- Cette nouvelle matière colorante est très intéressante pour la teinture en nuances violette et bordeaux foncées. Très facilement soluble, il unit facilement, ne donne pas de taches et convient particulièrement par sa solubilité et l’unisson obtenu, il convient, dis-je, à la teinture en cannettes, en bobines et sur appareils mé -caniques.
- On teint au bouillon avec 10 % de sulfate de soude et 20 % de carbonate pour les nuances claires, 20 % de sulfate de soude pour les nuances foncés, 10 % de colorant donnent déjà une excellente nuance bien pleine, 3 % de couleur donnent une nuance très foncée.
- La solidité à la lumière est bonne.
- Aux acides faibles la nuance devient plus bleue et est ramenée par un passage à l’eau.
- Par les alcalis, les teintes rougissent, mais également par rinçage la nuance primitive revient.
- L’acide azotique ronge la couleur.
- Le sel d’étain ronge lentement la nuance qni n’est amenée au blanc qu’après plus de 12 heures. Le rongeant à l’étain convient donc pour ronger en couleurs. Pour ronger à blanc on emploie la poudre de zinc.
- La soude caustique à 36° fait rougir fortement a nuance et employée à cette concentration, ne permet pas à la nuance de revenir au ton primitif par lavage.
- La soude à 18• ne donne pas le même ennui et permet encore le mercerisage.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
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- Le chlore décolore mais très lentement le violet oxy diamine B. Comme pour le violet diamine N on obtient difficilement le blanc pur, les tissus ou éche-veaux conservent un ton crème.
- Le sulfate de cuivre fait fortement rougir la nuance.
- La solidité à la lumière après passage en cuivre est assez bonne, mais non égale aux bleus RW passés en cuivre.
- Pour les tissus (laine et coton) le violet oxydiamine teint la laine en nuance un peu plus rougeâtre que le coton mais en nuançant avec un peu de violet Formyl on obtient facilement des teintes uniformes sur les deux fibres.
- On teint au bouillon avec 20 gr. de sulfate de soude calciné par litre de bain.
- Pour les tissus (soie et coton), le violet oxydiamine teint la soie également en nuance un peu plus rouge. On doit nuancer avec le violet Formyl ou le violet méthyl. On teint avec 5 % de savon, 2 % de phosphate de soude et 10% de sulfate de soude.
- Le violet oxydiamine, B est par l’ensemble de ses qualités et avantages, une matière colorante réellement intéressante.
- M. Ude.
- PETITE CORRESPONDANCE
- M. S.N.C.L 4. — Votre lettre du 1er courant contient un très grand nombre de points d’interrogation auxquels nous allons tenter derépondre sommairement, en attendant que nous puissions vous donner plus ample satisfaction.
- 1° En ce qui concerne la charge des soies, sujet que nous avons traité il y a quelques mois sous un point de vue tout différent du vôtre, nous y reviendrons vers la fin de l’année lorsque nous ferons notre revue des progrès accomplis dans la teinture et l’impression.
- Si d’ici là nous apprenons quelque chose qui puisse vous intéresser nous vous le ferons savoir ;
- 2° Notre journal s’adressant à un nombre fort considérable d’industriels à spécialités fort diverses, nous ne pouvons leur donner satisfaction simultanément à tous ; mais nous tâchons dans la limite du possible de signaler les nouveautés de toutes les branches de la teinture, de l’impression et des apprêts.
- Patientez donc un peu, le tour de la soie et des mélangés viendra à son heure ;
- 3° Bleu de-Tunis (Chéchia). Nous avons demandé quelques renseignements à ce sujet; la réponse ne nous est pas encore parvenue et je crains bien qu’on ne veuille pas nous les donner.
- M. O. H., à Calais {Nord).— Les procédés d’apprêts dont vous nous parlez sont bien difficiles à apprécier sans un envoi d’échantillons et description complète de la façon dont vous avez procédé. A vous de savoir ce que vous devez faire.
- M. N. N., à Rouen {Seine-Inférieure) — Les teintures au cachou ou colorants artificiels signalés tout récemment dans le Moniteur de la Teinture devront vous donner d’excellents résultats pour l’article en question.
- M. O. J., à Verviers {Belgique). — Nous expérimentons actuellement un procédé d’imperméabilisation de ce genre. Dès que nous aurons un résultat satisfaisant, nous vous en ferons part.
- Le prix Emile Dollfus
- M. Jules Garçon, de Roubaix, licencié ès-sciences des Facultés catholiques, vient de mériter le grand prix décennal Emile Dollfus, décerné parle comité de chimie de la Société industrielle de Mulhouse.
- Ce prix consiste en une médaille d’honneur et une somme de 5,000 francs. C’est par son grand ouvrage intitulé Répertoire universel de bibliographie concernant les industries tinctoriales, que M. Garçon a gagné celtte magnifique récompense. Le jeune savant a pour prédécesseurs dans l’attribution de ce prixMM. Rauge, Hubner et Hirn, si avantageusement connus dans la science appliquée à l’industrie.
- Son répertoire, fruit de dix ans de travail, a pour but d’indiquer tous les documents bibliographiques qui peuvent présenter de l'intérêt aux personnes qui s’occupent de teinture. C’est un instrument de travail comme pas une industrie n’en possède.
- Les services qu’il rendra, lorsqu'il sera imprimé, s’adresseront aussi à tous les industriels en textiles, filateurs, tisseurs, apprêteurs, et à tous les chimistes. Comme élément utile pour apprécier l’immensité de l’effort effectué, faisons remarquer que le travail a porté sur plus de 1,800 ouvrages et sur 110 périodiques, ces derniers comprenant environ 5,000 volumes. En tenant compte des répertoires bibliographiques,etc., l’auteur a manié pour son œuvre plus de 12,000 volumes ou documents dans la période 1893 à 1897.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
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- Touts nos félicitations ànotre savant ami. Jusqu’ici, les Français s’imaginaient que les Allemands seuls étaient capables d’entreprendre ces ouvrages de longue haleine et de patiente érudition. M. Garçon vient de prouver le contraire. Mille compliments.
- JURISPRUDENCE
- COUR DE CASSATION (ch. crim.) Présidence de M. LŒw, président Bulletin du 8 mai 1897
- 1. Travail dans l’industrie. — Loi du 2 novembre 1892, chef d’industrie. — Responsabilité pénale et civile. — Chefs immédiats du service. — Désignation faite seulement devant la Cour de Cassation. — II. Accidents survenus au cours du travail industriel. — Déclaration à l’ingénieur du contrôle. — Contravention.
- 1 S’il est vrai que l’article 26 de la loi du 2 novembre 1892 ne soumet, sous la dénomination de « manufacturiers, directeurs ou gérants », à la responsabilité pénale des contraventions commisses au cours du travail, que les chefs immédiats du service où ces infractions ont eu lieu, il ne résulte pas moins de cette disposition qu’à défaut d’agents intermédiaires de la qualité qu’elle précise, cette même responsabilité se confond avec la responsabilité civile sur la tête du chef d’industrie.
- Ce dernier a donc été, à bon droit, déclaré pénalement responsable, s’il s’est borné, devant le juge de police, à décliner, d’une manière générale, la direction immédiate du travail au cours duquel la contravention a été relevée, et si ce n’est que devant la Cour de cassation seulement, qu’il a désigné la personne à qui cette direction aurait incombé.
- II. L’article 15 dû la loi susvisée imposant aux chefs d’industrie l’obligation de déclarer, dans les quarante-huit heures, au maire de la commune, tout accident survenu au cours du travail, la déclaration faite à l’ingénieur du contrôle ne saurait suppléer à cette prescription impérative.
- Rejet du pourvoi formé par le sieur Maudet contre un jugement du Tribunal de Rennes, en date du 28 août dernier.
- M. le conseiller Paul Dupré, rapporteur; M. Crnppi, avocat général, conclusions conformes.
- Me Mornard, avocat.
- BIBLIOGRAPHIE
- Envoi des ouvrages indiqués ci-après contre mandats-poste adressés aux bureaux du journal.
- Chimie des matières colorantes artificielles, par A. Seyewetz, chef des travaux à l’Ecole de chimie industrielle de Lyon, et P. Sisley, chimiste coloriste. lre Fascicule. — Considérations générales. — Ma-lières colorantes nitrées. — Matières colorantes azoxy-ques. — Matières colorantes azoïqnes.
- 2e Fascicule. — Matières colorantes azoïques (suite).
- — Matières colorantes hydrazoniques. — Matières colorantes nitrosées ou quinones oximes, oxyquinonce. (Dérivées de l’anthracène.)
- 3e Fascicule — Matières colorantes dérivées du Di et du Triphénylméthane : (a) Dérivés du diphénylmé-thane; (b) Dérivés de la rosalinine ; (c) Dérivés de l’acide rosolique ; (d) Rosamine et benzoïnes (e) Phta-leines.
- 4e Fascicule. — Matière colorantes dérivées de la quinone inoide : (a) Indamines et indophénols ; (b) Thiazines et thiazones ; (c) Oxazines et oxazones ; (d) Azines. — Matières colorantes dérivées de l'indigo-tine, oxycétones et xanthones.
- 5e Fascicule. — Matières dérivées de la quinoléine et de Paéridine. — Matières colorantes thiazoliques ou thiobenzényliques. —Matières colorantes non classées.
- Prix de l’ouvrage complet : 30 francs.
- RENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX
- Formations de Sociétés
- Formation de la Société en nom collectif PRALUS et Régnault, teinture et apprêts de fourrures, 66, rue Saint-Mandé, à Montreuil. — Durée : 10 ans. — Cap. : 8.000 fr. — Acte du 7 juil.
- Formation de la Société en nom collectif Paul BAR-ruel et Cie, fab. de produits chimiques, 70, rue Alle-ray, à Paris.— Durée : 10 ans, du 1er janv. — Cap.: 100.600 fr.— Acte du 3 juil.
- Formation de la Société en nom collectif H. Censier et fils, teinturiers, dégraisseurs, 11, rue de l'Arbalete, à Reims. — Durée : 12 ans. — Cap. : 100.000 fr. — Acte du 21 juin.
- Dissolutions de Sociétés
- Dissolution, à partir du 18 juin, de la Société Emile Fréchet et Cie, teinturerie, 38, rue Popincourt, à Paris, avec usine à Mours — L. : M. Kercher. — Acte du 18 juin.
- Dissolution, à partir du 1er juil., de la Société MAR-chal frères, teinture et apprêts pour fieu s et feuillages artificiels, 23, rue de l’Ermitage, à Montreuil. — L. : M. Joseph Marchai. — Acte du 3 juil.
- Ventes de fonds de commerce
- M. Rollin a vendu un fonds de teinturie, nettoyage, 7, rue Perdonnet.
- Mile Déat a vendu un fonds de teinturerie, 180, boul. Saint Germain.
- Mme Cercueil a vendu un fonds de teinturerie, 31, rue de Maubeuge.
- M. Magnard a vendu un fonds de teinturerie, 44, rue des Bernardins.
- Le Gérant : A. FAYOLLE.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
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- On cote :
- Acide tartrique........... 270 .. à.......
- Anis d’Espagne. .......... 85.............
- Anis du Levant............ 50 .. ....
- Bois de :
- Campêche ................. 18 .. ....
- » Martinique..... 14 .. ....
- » Jaune Carmen. M .. . . ,.
- » » Maracaïbo 14.. ....
- Cannelle de Chine...... 110 .. .. ..
- — de Ceylan de n- 000 à 4 2 50 1 65
- Cochenilles :
- Grises,.,................. 280 ...........
- Argentées................. 300 ...........
- Zacatilles................ 360 ...........
- Noires ordinaires...... 250 ...........
- » supérieures.......... 270 ...........
- Crème de tartre........... 180..............
- Curcuma Bengale........ 30 .. .. .
- Dividivi . ................ M . .
- Gommes :
- Arabique.................. 175 .. 190 ..
- Aden................. . 110 .. 130 ..
- Damar Singapore........ 130............
- » Batavia............. 185 .. ..
- Sandaraque...... 185............
- ......................... 30 .. .. ..
- Graines jaunes............. 55 .. ...
- Galles vert et noir . .. 115 .. 140 .
- Girofles............. . 60 .. ....
- Fenouil.................. 47 .. ....
- Macis...................... 6 . . 7 . .
- Muscades n- 1 ............. 4 .. 5 ..
- Mercure.................... 5 25 ...
- Opium 9 00[00 ............ 28 .. ....
- Résine.................... 14 .. 25 ..
- Safran Valence........... 120 .. .. ..
- Styrax.................. 180..............
- Indigos. —On cote au demi-kilogramme :
- Madras, bon moyen assez tendre................... F, 2 50 à 3 ..
- moyen ordinaire.......... 2 .. 2 50
- Kurpah bon moyen à bon violet et violet r............ 3 75 4 25
- Kurpah moyen et moyen ordinaire..................... 2 50 3 50
- Sumac en feuilles........F. 22 .. 0/0
- — en poudres.............F. 23 .. »
- Vordet, en pains, extra sec :
- sous toile, F. 165 .. 0(0 k.
- sous papier, F. 165 .. OjO k.
- » bon marchand en pains F. 105 .. »
- » » » en boules 105 .. »
- » raffiné en pouare sec. F. 145 .. »
- PLACE DU HAVRE
- (20 Août)
- Bois. — Marché calme. On cote :
- Campêche du Brésil, coupe d Espagne — Ire qualité... 12 .. à
- — 2e qualité ... 10 ..
- 3e qualité.... 6 50
- — Sisal, Yucatan... 9 50
- Honduras................ 8 80
- Tabasco................. 8 ..
- Haïti Cap............... 6 40
- » Aquim.......... 6 ..
- v St-Marc Gonaïves... 7 25
- » Fort-Liberté....... 6 40
- P.-de-Paix ............. 7 25
- Miragoane............... 625
- Saint-Domingo........... 6 ..
- Martinique et Guadeloupe. 5 ..
- Jamaïque. .............. 5 50
- Jaune Cuba et St-Yago .. 7 . .
- » Manzanillo........ 7 ..
- J Tuspan........... 6 50
- » Vera-Cruz........ 5 50
- » Campêche......... 5 ..
- • Carmen........... 5 ;.
- » Tampico.......... 5 50
- • Porto-Plata...... 5 ..
- b Haïti................. 5 ..
- » Jamaïque......... 5 ..
- " Barcel et P. Cab .. 6 25
- » Rio Hacha........ 4 ..
- • Carth. et Savan... 4
- » Maracaïbo......... 4 75
- b Fustet..........100 k. 12 ..
- • .............50 k. 4 ..
- » Bahia............. 5 ..
- » ................... 5 75
- * Amapala. ... 50 kil. 5 75
- Rouge Brésil Bahia...... 6 ..
- » Calliatour... 100 k. 14 ..
- » Lima........50 kil. 8 . .
- » Ste-Marthe........ 7 ..
- » .................. 3 50
- » Sandal..... 100 k. 5 ..
- » Sapan ...... 50 k. 8 ..
- » Quebracho.. 1000 k. 69 .
- 13 il
- 8
- 10
- 9
- 8
- 6
- 6
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- Rouge Pernamb 50 k. Cachou 14 .. 16 ..
- Brun luisant, en sac 5 0 k. M ,.
- — en caisse — 37 50 45 ..
- Jaune ou gamb. pressé.. 16 . 18 ..
- Cochenille On cote : Ténériffe zacatille 1/2 1 60 kil. 2 ..
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- sur 130 Guatemala. Le terme a été très calme
- et les cours clôturent en hausse de 5 cent.
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- Java.
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- » bon à fin cor 3 75 5 ..
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- Madagascar M .. .0 . •
- Quere itron On cote les 50 kil. : Baltimore fin effilé 7 50 à 8 50
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- GUIDE-ADRESSES
- de la Teinture et de l’Impression des Tissus, Blanchiment, Apprêts, Epaillage et des Industries Textiles AIDE-MÉMOIRE des Industries Tinctoriales et Textiles.
- Le prix des insertions dans cette nomenclature est de 10 francs par ligne.
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- Barques (Fabrieants de)
- J. Decoudun et Cie, E. Delaroche et ses neveux, successeurs, 9, rue Friant, Paris.
- Bâtiments industriels
- Sée (E. et A.), ingénieurs. 15, rue d'Amiens, à Lille (Nord).
- Sée (Paul), 58-60, rue Brule-Maison, à Lille (Nord).
- Blanchiment (Machines et appareils pour)
- J. Decoudun et Cie, E. Delaroche et ses neveux, successeurs, 9, rue Friant, Paris.
- Fernand Dehaitre, 6, rue d’Oran, Paris. Matériel pour blanchiment des tissus lin et coton, écheveaux, bobines, etc
- Brevets d’invention
- Danzer (Henry), 19, rue Cambon, Paris. Ingénieur-conseil pour les industries textiles et tinctoriales.
- Sée (E. et A.), ingénieurs, 15, rue d’Amiens, à Lille (Nord).
- Bronze en poudre
- Eiermann et Tabor, 4, avenue Parmentier, Paris. Bronze en poudre, brocart or, argent, feuilles et rouleaux.
- Caoutchouc
- The India Rubber, Gutta Percha et Telegraph Works C" Limited, Persan-Beaumont (Seine-et-Oise)
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- J. Decoudun et Cie, E. Delaroche et ses neveux, successeurs, 9, rue Friant, Paris. Chauffage, séchage, etc.
- Fernand Dehaitre, 6, rue d’Oran, Paris. Séchage, chauffage, ventilation.
- Chaudronnerie
- J. Decoudun et Cie, E. Delaroche et ses neveux, successeurs,
- 9, rue Friant, Paris. Matériel pour b anchisserie et teintures, chaudières, cuisine à couleurs.
- Fernand Dehaitre, 6, rue d’Oran, Paris. Bassines, chausdières, cuisine à couleurs. Appareil à cuire les bois.
- Courroies de transmission
- Wanner et Cie, 19, quai Valmy, Paris.
- Cristaux de tartre et crème de tartre
- Sautel, A., et fils, Aubais, Gard. Fabrique de crème de tartre. Tablettes, lies de vin. Production annuelle,160,000 k.
- ...... Drogueries
- Malibran, 2, place Morand, Lyon (Rhône). Orseille et extraits d’orseille, Sulfates et carmins d’indigo.' Indigo blanc. Indigos et bois de teinture.
- Essoreuses
- J. Decoudun et Cie, E. Delaroche et ses neveux, successeurs, 9, rue Friant, Paris.
- Fernand Dehaitre, 6, rue d’Oran, Paris. Grand choix d’essoreuses de toutes dimensions. Frein Corsol.
- Etudes spéciales
- Armengaud jeune, ingénieur-conseil, 23, boul. de Strasbourg, Paris.
- Cabinet fondé en 1836. Etudes spéciales des procédés de teinture et matières tinctoriales,
- Extraits de bois de teinture
- Bourelly (Léonce), 245, boulev. National, à Marseille (Bouches-du-Rhône). Extraits : Campêche jaune et rouge. Extraits de châtaignier pour teinture et tannerie.
- Coëz Langlois et Cie, au Havre (Seine-Inférieure). Extraits secs et liquides, noirs directs, laqués, tannins, etc.
- Graveurs pour impression sur étoffes Fernand Dehaitre, 6, rue d’Oran, Paris. Matériel d’impression.
- Huiles et Graisses industrielles (Fabrique) Flahaut fils (Charles). Usine route de Rouen, à Amiens (Somme). Huiles pour ensimage. Colles, savons et huiles solubles pour apprêts et teintures, etc., etc.
- Huiles pour graissage
- Hamelle (Henry), 21, quai Valmy, Paris.
- Wanner, 19, quai Valmy, Paris.”
- Ingénieurs
- Sée (E. et A.), ingénieurs, 15, rue d’Amiens, à Lille (Nord).
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- Machines à apprêter
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- Machines à couper les étoffes Fernand Dehaitre, 6, rue d’Oran, Paris.
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- J. Decoudun et Cie, E. Delaroche et ses neveux, successeurs, 3, rue Friant, Paris.
- Dumont, 55, rue Sedaine, Paris, et 100, rue d’Isly, Lille.
- Produits chimiques Brooke Sympson et Spiller, Londres.
- Séchage
- J. Decoudun et Cie, E. Delaroche et ses neveux, successeurs, 9, rue Friant, Paris. Séchages industriels. Nouvelle machine à sécher avec aspirateur brev. s.g.d.g.
- Sée (E. et A ), ingénieurs, 15, rue d’Am:ens, à Lille (Nord).
- Teinture et impression des tissus
- J. Decoudun et Cie, E. Delaroche et ses neveux, successeurs, 9 rue Friant, Paris (Machines pour).
- Fernand Dehaitre, 6, rue d’Oran, Paris. Matériel complet pour teinture au large et en boyaux. Machines à imprimer et matériel d’impression Machines à laver au large. Courses de séchage et d'oxydation.
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- Ventilation
- J. Decoudun et Cie, E. Delaroche et ses neveux, successeurs, 9, rue Friant. Paris. Ventilateurs mécaniques.de toutes espèces. Fernand Dehaitre, 6, rue d’Oran, Paris. Séchage, chauffage, ventilation.
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- 41e Année. — No 17
- Le Numéro : 0,75
- 5 Septembre 1897
- LE
- MONITEUR DE LA TEINTURE- des Apprêts et de l’Impression des Tissus HpintdT
- JOURNAL DES INDUSTRIES TINCTORIALES ET TEXTILES
- Paraissant le 5 et le 20 de chaque mois
- PRIX D’ABONNEMENT :
- FRANCE : Un an...................15 fr.
- — Six mois............. 8 fr.
- ÉTRANGER : Un an...................20 fr.
- Pour tout ce qui concerne les Abonnements et les Annonces s’adresser aux bureaux du Journal
- 20, rue Turgot, 20 — PARIS
- ANNONCES : j rallsurverntlaise): : : 3 £
- Prix à forfait pour insertions répétées
- Il sera rendu compte de tout ouvrage dont deux exemplaires auront été remis au bureau du journal.
- SOMMAIRE
- Chiffonnage. — Le nettoyage chimique des confections pour hommes et leur imperméabilisation.
- Blanchiment. — Blanchiment et apprêts des rideaux et dentelles.
- Teinture et impression. — De la teinture des filets dans la fabrication des draps nouveautés (suite et fin).
- Mordants.— Teinture des matières colorantes sur 19 mordants métalliques (suite).
- Apprêts. — Nouveau procédé de charge de la soie Matières colorantes. — Noirs Diazoïques — Azotol — Cyanol HC.
- Divers. — Procédé pratique pour différencier rapidement dans un tissu ou fil, le jute avec le chanvre et le lin.— Le rouissage du lin. — Douanes. — Petite correspondance. — Informations. — Bibliographie. — Renseignements commerciaux. — Cours. — Annonces.
- CHIFFONNAGE
- Le nettoyage chimique des confections pour hommes et leur Imperméabilisation (1).
- Le nettoyage chimique des confections pour hommes est une branche spéciale relativement récente de notre industrie ; par contre elle ne fait que prendre d’années en années une importance de plus en plus considérable mais dans les petites localités où ce nettoyage était autrefois presqu’inconnu et nous pouvons affirmer sans crainte de contradiction que cette faveur du public pour un procédé si rationnel est des plus justifiée.Nombre de teintureries et de nettoyages chimiques, poussés par les nécessités de notre époque, ont su très bien diriger l’opinion dans le sens du nettoyage chimique ; mais il reste bien entendu que ce traitement implique de la part du façonnier la parfaite connais-— .. . _
- (1) Adaptation d’après la Deutstche Faerber Zeitung.
- sance des choses de la teinture, et ce n’est qu’à cette condition seulement qu’il arrivera à contenter les clients qui voudront bien lui confier des vêtements à nettoyer.
- Les couleurs des étoffes employées dans la fabrication des confections pour hommes (nouveautés, drapés, peignés, cheviots, satins, etc., etc.)résistent plus ou moins à l’action de l’air, du foulon et la benzine n’est pas toujours suffisante à restituer à ce genre de tissus la vivacité et la fraîcheur voulue ; l’action d’un savon bien neutre y pourvoit avec beaucoup plus d’efficacité lorsqu’il est employé à temps et avec intelligence ; ce n’est même qu’avec lui seul qu’on arrivera à rendre rapidement et sûrement aux vêtements de couleurs claires et aux mélangés leur nuance primitive.
- Lorsqu’un établissement de nettoyage chimique s’est installé de manière à livrer vite et bien, il est certain d’avoir bientôt une clientèle aussi nombreuse que fidèle, car ici comme dans toute industrie contemporaine l’adage si connu : « la commande appartient à celui qui vient à temps », est une vérité incontestable.
- Plus que pour les autres objets de toilette, les costumes d’hommes, les pantalons, etc. demandent à être livrés vite. Outre que le gros du public n’a pas toujours une garde-robe de rechange bien garnie,la clientèle ne songe généralement à retirer les effets de l’armoire et à les porter chez le nettoyeur que lorsque le temps semble se mettre définitivement au beau et nous voyons rarement nos magasins de commande se remplir de clients par un temps de neige ou de pluie ; chacun sait que la neige fondue et la boue des rues produisent des taches presqu'indestructibles.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- La première condition d’un bon lavage et nettoyage est d’avoir à sa disposition une eau bien pure et le moins possible chargée de sels calcaires et magnésiens.
- Si le teinturier ne peut disposer que d’une eau dure, autrement dit séléniteuse, son premier soin sera d’en éliminer la majeure partie des sels calcaires par une ébullition prolongée ; mais il fera également bien,lorsqu’il y aura possibilité, de disposer dans son usine une citerne propre à colliger les eaux de pluie qu’il aurait laissé perdre ; cette eau ne contenant aucun sel nuisible corrigera du moins partiellement, celle du puits séléniteux et l’économie du savon le payera de sa peine.
- Ce que nous disons de l’eau de pluie peut s’appliquer également à l'eau de condensation lorsque dans l’atelier il se trouve une pompe à vapeur ou un générateur; mais dans ce cas il faudra toujours veiller à ce que l’eau ne contienne point des parcelles d’huile entraînée provenant de la machine.Une légère addition d’alumine en gelée obviera à cet inconvénient.
- Les matières colorantes appliquées généralement sur les cardés, les peignés et les cheviots, sont d’ordinaire des extraits de bois, des poudres de bois à colorants résineux comme pied, couvertes ensuite par la cuve d’indigo ; d’autrefois les tissus ou fils reçoivent un bouillon de bichromate et sont finis au bois ; parfois encore les alizarines artificielles jouent un rôle prépondérant. Plus récemment on a appliqué pour les genres zéphirs les colorants naphtol.
- On commence par trier les costumes, mettant ensemble les clairs, les tons moyens et finalement les plus foncés ; cela fait, chacun d’eux est étalé sur la table et y est brossé à fond. Procéder alors à la visite pour voir s’il ne se trouve pas des taches locales trop visibles et trop intenses. Celles-ci doivent être enlevées dès l’abord avant tout autre traitement. Si l’on rencontre aussi des taches de graisse, les frotter éner -giquement avec de la benzine ou du savon de benzine et si elles persistaient malgré cette teinture,il faudrait les saupoudrer de magnésie calcinée et verser de la benzine sur la poudre. Lorsqu’au bout de quelques instants la benzine se sera évaporée, la tache aura disparu comme par enchantement.
- Les taches de peinture sont également très fréquentes. Fraîches, elles s’enlèvent facilement, mais vieilles et oxydées il est difficile, sinon quelquefois impossible de s’en débarrasser. Les taches fraîches de ce genre cèdent à l’action de de la benzine ou de l’essence de
- térébenthine bien rectifiée (l’essence impure produit elle-même des taches dont il est difficile de se débarrasser). Si la maculature a résisté à ce premier traite’ ment, essayer au tétrachlorure de carbone.
- Enfin, le procédé qui consiste à amollir avec un enduit de beurre est souvent fort efficace : laisser séjourner quelques heures puis frotter avec benzine ou savon de benzine.
- Le goudron et le cambouis se traitent également par le détrempage préalable au beurre et après quelques heures de contact, la benzine, l’essence de térébenthine ou le tétrachlorure feront le reste.
- Les taches d’acide ressortent sur les teintures au bois en rouge ou en jaune : elles sont toujours légèrement teintées d’ammoniaque même lorsque les taches sont déjà anciennes ; si elles ne disparaissent pas complètement, elles sont du moins sensiblement atténuées.
- Quant aux taches d’urine, elles sont presque toujours indestructibles ; essayer cependant l’alcool et l’acide acétique : on obtient quelquefois de bons résultats. La rouille et l’encre s’enlèvent avec une solution étendue d’acide oxalique.
- Pour l’encre, essayer d’abord avec l’alcool ; comme l’encre à copier est à la plupart du temps, fabriquée avec des matières colorantes dérivées de l’aniline, matières très solubles dans l’alcool, on obtient ainsi de bons résultats surtout en prenant des précautions pour ne point faire de cernes et en répétant l’opération plusieurs fois de suite.
- Si malgré ce traitement la tache persiste, l’on sera certain d’avoir affaire à une encre au sulfate de fer : l’oxalate de potasse ou l’acide oxalique en auront raison.
- Une fois que les taches les plus apparertes auront ainsi disparu, l’opérateur pourra procéder au nettoyage à l’eau proprement dit. Comme les matières colorantes employées pour étoffes de confections pour hommes sont généralement moins fragiles que celles des tissus à l’usage des dames, on emploiera un savon bien neutre (savon blanc de Marseille, savon d’oléine, etc ) dissous préalablement dans une quantité suffisante d’eau chaude. Les autres savons durs, moins chers que ceux de Marseille, produisent également bon effet, pourvu qu’ils ne soient ni acides ni alcalias.
- Prendre un cuvier et y préparer un bain tiède d’eau de savon et y laver la confection sur la planche en trai-
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- tant l’objet avec beaucoup de précautions ; rincer immédiatement sur un second bain et essorer à la centrifuge. Comme l’ouvrier intelligent saura toujours commencer par les pièces claires, le même bain pourra servir plusieurs fois, pourvu qu’il soit nourri à chaque fois par une petite addition de savon neuf.
- La pièce essorée, la visiter pour savoir si toutes les taches et salissures ont disparu ; dans le cas de l'affmative et si l’ouvrage satisfait le façonnier, passer le vêtement dans un bain touché d’acide acétique, l’y laisser séjourner environ 5 minutes, rincer à nouveau très légèrement et sécher autant que possible à l’air libre. L’étuee ou le séchoir agissent un peu trop brutalement, raidissent et rétrécissent davantage l’étoffe.
- Si cependant on n’avait que la ressource de l’étuve à chaud, ne pas dépasser 40° maximum et bien ventiler la pièce ; les objets ainsi traités sont plus nets et plus flatteurs à l’œil.
- Le passage dans un bain légèrement acidulé d’acide acétique, avive les couleurs et les empêche surtout de couler. Nous ne saurions donc trop le recommander, d'antant plus qu’il n’est pas coûteux et qu’il ne peut, en aucun cas, entrer en itgne compte avec les résultats acquis.
- Une fois les confections nettoyées, les bien éventer et les visiter pour voir si, dans le nombre, il ne s’en trouverait pas à apprêt en diagonale ; dans le cas de l’affirmative, brosser dans le sens de la rayure avant de sécher.
- (A suivre.}
- BLANCHIMENT
- Blanchiment et Apprêt des rideaux en dentelles
- Quoique le goût de l’acheteur au point de vue du dessin soit le premier point à considérer dans la fabrication des rideaux, le soin dans le blanchiment et l’apprêt est une condition indispensable pour la vente de ces articles. Le rideau anglais par exemple, doit flatter l’œil, surtout dans les qualités légères, et il doit avoir une apparence agréable et solide, ce qu’on cherche à réaliser d’abord par le blanchiment, mais spécialement par l’apprêt. Les plus beaux sujets et le meilleur blanchiment deviennent inutiles lorsque l'ap-prêt n’est pas agréable. Mais comme les prix des articles les plus inférieurs gouvernent toujours les prix
- des qualités moyennes ainsi que des meilleures qualités, une rivalité très ardente s'est élevée entre les principales fabriques anglaises et allemandes au sujet du meilleur apprêt à donner à ces articles ; il serait difficile de prévoir l’issue de cette lutte. Cependant, malgré l’ardeur de la concurrence, cette branche de l’industrie paraît être rémunératrice, ce qui est le mieux démontré par la construction de nouveaux établissements, les agrandissements considérables des anciens en Saxe et les tentatives continuelles pour introduire cette industrie en Russie, en Italie et en Espagne. Et cependant il faut pour ces entreprises des capitaux relativement importants, en même temps que l’aménagement et l’exploitation de ces établissements avec une main-d’œuvre non exercée est une tentative presque impossible et demande une grande somme de patience et de bon sens.
- En disant que l’industrie des rideaux est profitable, je suppose tout d’abord qu’on n’en demande pas trop à l’apprêteur, et qu’on ne fasse pas, comme dans les autres branches de l’industrie textile, couvrir lapauvre qualité des articles par le blanchisseur, le teinturier, et surtout l’apprêteur, et cela souvent dans des conditions qui menacent de rendre tout profit illusoire, surtout lorsque les affaires vont mal et qu’on accumule d’innombrables objections et recommandations. Si par exemple l’ordre est formulé ainsi : un peu plus couvert, un peu plus raide ou plus doux, mais très agréablement plein de moelleux et souple et de bon toucher, plus de corps, plus de qualité, et autres expressions tout aussi vagues etélastiques, les blanchisseurs et apprêteurs tant blâmés n’ont pas dans des périodes aussi critiques d’autre alternative que de manipuler une fois de plus les lots retournés et rejetés, et tout le monde sait ce que cela veut dire.
- A tous les rideaux qui doivent être blanchis et apprêtés le tisseur attache une bande de mousseline, sur laquelle sont marqués les numéros du métier et du modèle, les mesures de longueur et de largeur; cette dernière a même une importance toute spéciale au point de vue du dessin. A des intervalles de 2 ou 3 yards les rideaux sont liés avec des bandes tissées légèrement, afin d’empêcher autant que possible la déformation pendant la manipulation. Il est bon de tremper les pièces avant le premier bouillon, pendant une nuit dans unesolution/faible, mais chaude, desoude, on peut utiliser pour cela la lessive du second bouillon.
- Par cette immersion on élimine du tissu la colle avec
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- ses diverses additions. Bien rincer dans l’eau puis placer dans la cuve ou chaudière, en ajoutant à l’eau pour le premier bouillon 10 0/0 de soude caustique, en se basant sur le poids brut des rideaux. Maintenir le bouillon au moins pendant huit heures sous une pression de deux atmosphères. Laisser écouler la lessive, rincer les pièces dans la chaudière avec abondance d’eau et placer immédiatement sur la lessiveuse en six ou huit tours et laver à fond avec une quantité abondante d’eau chaude constamment renouvelée. Laisser bien égoutter les pièces et les placer dans un bain d’acide sulfurique à 1° B, laisser pendant 5 ou 6 heures, ou pendant une nuit, laver de nouveau sur la machine, faire bouillir une deuxième fois avec 5 0/0 de soude caustique et 1 0/0 de potasse blanche (sur le poids brut des rideaux) pendant au moins 6 heures, sous une pression de 1 1[2 à 2 atmosphères ; passer à l’eau dans la chaudière et laver de nouveau sur la machine.
- Le procédé du blanchiment continu n’est pas applicable aux rideaux. Aussi on procède de la façon suivante : laisser séjourner la matière pendant 6 à 9 heures ou une nuit dans un bain de chlore de 1/2 à qu’on maintient en mouvement pendant environ 1 heure au moyen d’une pompe centrifuge, afin d’imprégner les rideaux de la façon la plus uniforme possib'e du liquide chloreux. Bien laver, laisser égoutter, placer dans un bain d’acide sulfurique à 1 à 1 1/2 %, et laisser pendant 6 à 8 heures, en faisant de nouveau mouvoir la pompe centrifuge pendant 1 heure. Sortir les rideaux et bien laver à grande eau ; ils auront alors la blancheur de la neige. Laisser écouler les bains de chlore et les bains acides dans des réservoirs placés au-dessous des cuves et les rafraîchir jusqu’à leur concentration originale pour les employer à de nouveaux lots de rideaux.
- C’est un grand tort de passer au second bain aussitôt après le premier sans acidifier d’abord la matière à blanchir, et d’activer le blanchiment par deux additions de chlore. Il n’est pas non plus suffisant de ne faire bouillir qu’une fois et de passer ensuite deux fois au chlore. Le traitement acide après le premier bouillon et un second bouillon aussitôt après, sont absolument nécessaires pour la production d’un blanc irréprochable. Un seul passage au chlore est, dans ce cas, suffisant, d’autant plus que le tissu reste plus fort et qu’il est plus capable de résister à un nouveau lavage, si un accident survenait dans l’apprêt.
- Une fois blanchis, on passe les rideaux pièce par
- pièce dans un bain faiblement alcalin (aux cristaux de soude ou àl‘ammoniaque)etnedépassantpas100° Fahr. pour que la pureté de l’outremer employé dans la suite ne puisse pas souffrir d’une trace acide qui a pu rester dans la matière. Il n’est pas bon de chauffer le bain alcalin à plus de 100° Fahr. parce que les rideaux prendraient une teinte jaunâtre. Si les rideaux ne sont pas assez secs, les passer à l’essoreuse, les adoucir sur une table et les doubler.
- On apprête généralement les rideaux anglais sur une machine à deux rouleaux, de 40 pouces de large, avec levier et vis de pression. Les deux cylindres en fer ont généralement une chemise de cuivre ou de bronze et sont couverts, sur toute la longueur, de trois ou qua tre épaisseurs de fortes flanelle de laine; cette surface élastique est absolument nécessaire pour un a pprêt bien chargé. Il ne faut aussi employer que des substances de la plus grande pureté, finesse et blancheur, si l’on veut obtenir une bonne apparence. Un bon apprêt pour les qualités légères, et apte à satisfaire à toutes les exigences peut être préparé de la façon suivante : Broyer 35 à 38 Ibs. de bon amidon de blé avec 20 gallons d’eau de façon à former une pâte légère; ajouter 2 on. de talc, 80 Ibs. de baryte, 20 Ibs, de blanc minéral, 10 Ibs. de chlorure de magnésie, 20 Ibs. de kaolin, 3 à 4 Ibs. de glycérine et 1 1b. de paraffine. Etendre jusqu’à 40 gallons et chauffer par la vapeur directe jusqu’à 144° Fahr. A cette température ajouter 1 1/2 à 2 gr. d’outremer de la meilleure qualité, après l’avoir passé à travers un linge fin, et faire bouillir pendant 5 ou 6 minutes avec le chapeau sur la chaudière. Porter toute la masse à 40 gallons et passer à travers un tamis très fin.
- Pour les rideaux de meilleure qualité, on emploie proportionnellement moins de matière de charge, et pour les moyennes et bonnes qualités on se passe entièrement de baryte, de blanc minéral, de kaolin et de chlorure de manganèse, mais il est toujours bon d’ajouter un peu de blanc fixe et de talc pour donner la blancheur et la bonne apparence à ces articles Pour les rideaux de toute première finesse on ajoute à la matière de charge de la gélatine parfaitement blanche qu’on neutralise avec des cristaux de soude pour protéger l’outremer contre la réaction acide de la gélatine. A ce sujet nous tenons à mettre les apprêteurs en garde contre l’emploi de quantités excessives de chlorure de magnésie. Une légère addition de ce sel est très désirable; grâce à ses propriétés hygroscopiques
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- il empêche les rideaux de prendre la poussière et on ne peut le considérer que comme une matière de charge; mais lorsqu’on porte des rideaux excessivement chargés dans des locaux secs ils prennent tout de même la poussière et, dans des magasins humides, ils deviennent non seulement moites, mais complètement humides et absolument impropres à la vente.
- Aujourd’hui la couleur crème pour les rideaux jouit d’une grande faveur Cette mode a certains avantages, principalement celui de rendre les rideaux plus durables.
- En effet seuls les crèmes très délicats ont besoin d’un blanchiment complet, tandis que la plus grande partie de ces rideaux sont seulement bouillis avec soin une ou deux fois à la soude calcinée, puis bien lavés. On ne les passe pas au chlore, et on ne les acidifie que lorsque c’est absolument nécessaire en les lavant aussitôt. L’apprêt est le même que pour les rideaux blancs, mais on ajoute à la pâte de la dextrine jaune foncé et on la teinte avec une solution de phosphine.
- On place ensuite les rideaux apprêtés sur des rames. Pour les transporter de la machine à apprêter sur les rames, on emploie des corbeilles rondes. garnies de zinc. Un point essentiel à observer est de placer les rideaux amidonnés sur les rames dans un état aussi chaud que possible. C’est pour cette raison que lorsqu’on fonde de nouveaux établissements on a soin de placer la machine à apprêter aussi près que possible de l’élévateur et de faire communiquer directement celui-ci avec les rames. Ces dernières ont généralement 60 yards sur 6 1/2 à 9 1/2 yards, et on y maintient la température à 122° Fahr. au moyen de tuyaux de vapeur disposés le long du sol et à 3/4 yard au-dessus du milieu de la rame. Un arbre avec des ailes en éventail se trouve à peu près à 1 yard au-dessus de la hauteur d’extension de la rame, qu’on peut ajuster à toute largeur. Quand les rideaux sont étendus à la largeur voulue, ce qu’il faut faire successivement et avec le plus grand soin de façon que les dessins soient corrects et les fils droits, on met les éventails en mouvement, il se produit alors un courant d’air chaud à travers toute la monture. De cette façon le séchage se fait d'une façon uniforme avec la plus gande extension possible des rideaux. Avec des appareils sécheurs bien installés, les rideaux sont secs en moins de deux heures ; on les enlève, on les examine pièce par pièce et on répare avec du fil blanc ou crème tous les défauts du dessin.
- Quand les rideaux sont séparés on les passe par les calandres pour leur donner plus ou moins de brillant. On se sert pour cela de deux rouleaux en papier et d’un rouleau en fer, ou d’un rouleau en papier et d’un rouleau en fer, ce dernier froid ou un peu chauffé et avec plus ou moins de pression. L’arrangement dépendra naturellement du goût du client et de la sorte de rideaux. Finalement on les presse et on les enveloppe dans des papiers de différentes couleurs.
- {Textile Mercury )
- TEINTURE ET IMPRESSION
- De la teinture des filets dans la fabrication des draps nouveautés.
- {Suite et fin)
- Bleu de ciel pour 50 kil. laine
- Bouillir avec :
- 6 kil. alun
- 600 gr. bichromate
- 750 » acide sulfurique
- 750 » composition d’étain. Pose de 48 heures, rincer et teindre avec :
- 2 kil. alun.
- 1 kil. carmin d’indigo.
- 1 kil. sulfate de sodium. bouillon 1 h. 1/2 puis ajouter :
- 1 kil. composition d’étain; manier 1/2 heure et fini. Si la nuance ressortait trop vert, ajouter quelques grammes de violet methyl 6 B et laisser poser de 3 à 4 heures.
- Bleu Lapis, pour 50 kil. laine.
- Teindre comme précédemment mais un peu plus clair, laver, et repasser sur un bain neuf bien épuré avec sel d'étain, monté avec
- 6 kil. alun.
- 750 gr. tartre.
- 200 » carmin d’indigo. bouillon 1 heure puis donner
- 1 kil. composition d’étain ; manier 1/2 heure ; fini.
- Tout bon foulonnier sait la manière de s’y prendre pour ne pas faire couler les bleus au carmin. Aussi, pour peu qu’il prenne bien ses précautions,ces couleurs ressortiront bien après fabrication.
- Le lilas n’est autre qu’un mélange de bleu et de
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- rouge, cette dernière couleur prédominant sur le bleu. C’est encore la cuve seule qui fournit des couleurs d’une résistance suffisante pour cet emploi spécial.
- Lilas, pour 50 kil. laine.
- Pied de cuve hauteur du bleu de ciel ; laver et sur un bain bien épuré donner
- 2 kil. alun.
- 500 gr. tartre.
- 400 » cochenille. bouillon de 1/2 heure et donner alors
- 500 gr. composition d’étain. bouillon 1/2 heure et fini.
- MORDANTS
- Teinture des matières colorantes sur 19 mordants métalliques
- Par MM. Albert Scheurer et Albert Brylinski (Suite)
- Graine de Perse
- Particularités
- Ur............... Bois orangé vif Ur
- Bi................. Bouton d’or Bi, Al, Sn
- Al, Sn, G1, Zr, Th. . Jaunes
- Y................ Olive Fe........ ..... Olive foncé
- Ce, Pb,Mn,Hg,Cd,
- Zn,Cu,Cr,Ni,Go. Teintures faibles Gaude
- Bi, G1, Al, Zr, Sh.. Jaune Bi, Ur
- Cu, Th........... Jaune rabattu
- Fe............... Olive foncé
- Ur............... Rouille foncé
- Gr............... Jaune verdâtre
- Curcuma
- Ni, Co, Fe....... Cachou rougeâtre G1
- Cu,Bi,Pb,Y,Zr,Th. Cachou Cu, Ni
- G1............... Jaune d’or
- Ur............... Cachou rougeâtre très
- . clair vif
- Ce,Hg,Cd,Zn,Cr,Al Teinture faible Sn Ne se teint pas
- Cochenille Al............... Rose violacé Ur
- Zr....... ....... Rose plus foncé et plus violacé
- Th, G1, Bi, Cr... Violet rougeâtre
- Sn................ Rose jaune vif
- Ur................ Vert céruléine
- Fe. .. ........... Gris foncé
- Ce................ Violet rosé clair pur
- Cachou en carreaux
- Sn, ................ Abricot Bi, Ur, Mn
- Bi, Zr, Th........ Cachou Zr, Th
- Ur................ Cachou rougeâtre
- Mn, Cu, Co........ Cachou plus rougeâtre
- Fe................ Olive gris
- Cachou pégu
- Ur................ Cachou rougeâtre foncé
- Zr, Th, Bi........ Cachou plus clair
- Sn................ Cachou jaune clair
- Pb, Cu, Ni, Co.. . Modes plus ou moins clairs
- Ce, Mn, Hg, Zn . . . Modes plus clairs Fe Mode foncé très gris Y Mode grisâtre clair Al, G1 Mode orangé clair Acide picrique Zr Jaune Les autres mordants ne se teignent pas. Jaune d'aniline (Badische) Bi Orangé clair Ni Jaune clair Les autres mordants se teignent peu ou pas. Jaune naphtol S (Badische) Bi Jaune or clair
- Ni, Co............ Jaune rabattu Les autres mordants ne se teignent pas. Jaune soleil (Léonhardt) Ni................ Orangé rabattu
- Les autres mordants ne se teignent pas.
- (A suivre).
- APPRÊTS
- Nouveau procédé de charge de la sole
- Dans son brevet anglais, un inventeur de Crefeld dit qu’en chargeant la soie avec du chlorure d’étain en combinaison avec du phosphate et du silicate de sodium, la soie devient aisément friable, même lorsqu’on ne l’a chargée que très légèrement. L’inventeur dit qu'il a déjà amélioré considérablement le procédé en employant, entre le bain de phosphate de sodium et celui de silicate de sodium, un bain contenant certains sels d’alumine, mais ces sels ne réalisent qu’imparfaite-ment le butà atteindre. Bien qu’il n’affaiblissent aucu-
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE 263
- nement la fibre, on ne parvient cependant pas à supprimer entièrement la propriété particulière à tous les sels d’alumine d’adoucir plus ou moins la soie et de lui enlever son toucher caractéristique. L’inventeur emploie maintenant du sulfate de cuivre pour les nuances foncées et du sulfate de zinc pour les nuances légères. L’usage de ces sels répond à toutes les exigences, parce que non seulement la soie est la plus complètement chargée que par les autres matières employées jusqu’ici, mais la force de la fibre n’est nullement atteinte et la soie conserve son toucher. Voici le procédé :
- Passer la soie une ou plusieurs fois dans des bains de chlorure d’étain et de phosphate de sodium ou d’ammonium. La traiter ensuite dans un bain chaud d’environ 10° Bé contenant un sel soluble de cuivre ou de zinc ou un mélange de ces sels, et finalement dans un bain de silicate de soude de 2 à 5° Bé. La concentration des bains variera suivant la qualité de la soie à traiter et suivant le degré de charge qu’on veut donner à la soie.
- MATIÈRES COLORANTES
- Noirs Diazoïques
- L'Amidonaphtol BD donne avec la paranitraniline un joli noir solide.
- L’Amidonaphtol BD s’emploie d’une façon analogue au 3-Naphtol.
- 600 gr. Amidonaphtol BD sont mélangés avec
- 1 litre soude caustique à 40° ; on ajoute
- 4 litres eau chaude et on fait bouillir avec
- 3 kilos British gum et
- 1 kil. 400 épaississant de gomme.
- Après avoir séché, on passe dans une solution de diazo-paranitraniline, on lave et savonne.
- On ajoute 30 cc. d’acide acétique par litre de solution de paranitraniline. Pour développer complètement le noir, il est nécessaire de prolonger un peu l’action du diazo. A cet effet, on passe les pièces plusieurs fois dans la solution diazoïque ou on leur fait faire un certain parcours avant le rinçage.
- Sur fond rouge, on modifie la préparation. Voici la composition de la couleur sur fond rouge.
- Faire dissoudre :
- 600 gr. Amidonaphtol BD dans
- 2 lit. 400 ce. eau additionnée de
- 150 cc. acide chlorhydrique 22° Bé.
- Ajouter à cette solution :
- 600 gr. acide tartrique dissous dans
- 1 lit. 500 eau, faire bouillir avec
- 3 kil. 750 gr. British gum et
- 1 kil. épaissant de gomme à 1/1.
- On imprime sur le tissu préparé au 3--Naphtol et on opère comme je l’ai indiqué ci-dessus.
- L’Amidonaphtol BD donne un marron avec l'o-Na-phlylamine et un marron plus foncé loutre avec la Nitrotoluidine A.
- On peut obtenir une infinité de nuances intermédiaires en mélangeant le 3-Naphtol avec l'Amido-naphtol BD.
- De très jolis tons à fond rougeâtre sont obtenus par mélange de 75 % Béta-Naphtol et 25 % d’Amido— naphtol BD.
- l'Azotol G
- L’Azotol C est tout différent. Il s’emploie en solution diazoïque et donne un noir plein sur tissu préparé au 3-Naphtol.
- Noir à l’Azotol C. Faire dissoudre :
- 265 gr. Azotol C dans
- 1 lit. 250 eau chaude
- 125 cc. acide muriatique à 22° B. Laisser refroidir et ajouter à
- 1 kil. 750 glace mélangée avec
- 50 gr. nitrite de soude dissous dans
- 150 cc. d’eau.
- Après 20 minutes environ, on filtre avec une toile ; on'ajoute 3 kilos épaississant M, et avant l’emploi, on ajoute :
- 65 gr. acétate de soude dissous dans
- 200 cc. eau.
- Pour obtenir l’épaississant M, on fait bouillir :
- 1 kil. farine
- 2 lit. 250 eau
- 1 kil. 500 épaississant de gomme adragante65 :1,000.
- 250 cc. acide acétique 7 1/2° Bé.
- Si donc sur un tissu préparé au 3-Naphtol on imprime une solution diazoïque de Paranitraniline, on aura du rouge; une solution diazoïque d’Alpha-Naphtylamine, on aura du grenat ; une solution diazoïque d’Azotol C, on obtiendra du noir.
- L’Azotol C se présente en poudre impalpable bien noire.
- M. UDE.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- Cyanol RC
- Le Cyanol HC est une nouvelle marque de bleu pour laine. Le bleu obtenu est moins verdâtre que le cyanol ordinaire.
- On teint au bouillon avec addition de :
- 10 % sulfate de soude
- et 5 % acide sulfurique.
- Ce colorant est excellent pour l’obtention des nuances modes. On obtient : 1° un joli bleu marine qne l’on peut pousser presque au noir avec 2 % Cyanol HC, 0,5 % Azo- Orseille BO, 0,1 % orange GG ; 2° de jolis verts par le mélange du Cyanol HC au Jaune Indien G ou au Jaune solide S ; 3° de jolis tons olive avec Cyanol HC, Orseille brillante C, Orange GG et Jaune solide S. Avec ces différents colorants, on peut obtenir les teintes modes les plus diverses. La solidité à la lumière est relativement bonne. Le Cyanol HC est en poudre bleu marine facilement soluble.
- M. Ude.
- PROCÉDÉ PRATIQUE pour différencier rapidement dans un tissu ou fil, le jute avec le chanvre et le lin.
- Bien souvent un industriel a besoin de distinguer rapidement et facilement le jute seul ou mélangé avec le chanvre et le lin.
- Le praticien universel indique d’après M. Emile d’Ouessant le procédé suivant employé dans les laboratoires techniques.
- Ayant sous la main une solution saturée de chlorure de chaux, de l’acide chlorhydrique et de l’ammoniaque, on commence par défiler le tissu à examiner; puis détordre le fil de telle manière à ce que les fibres formant un faisceau bien ouvert soient parfaitement dégagées les unes des autres. Placer le fil ainsi préparé dans une soucoupe et l’arroser avec de l’eau chlorurée ; fouler de manière à ce que chaque fibre soit intégralement imbibée. Ajouter alors quelques gouttes d’acide chlorhydrique : il se produit un petit bouillonnement, le liquide se colore en jaune verdâtre et les fibres blanchissent presqu'instantanément. A ce moment et sans attendre davantage, retirer les fils de la soucoupe, les laver à grande eau et essuyer avec soin.
- Les fibres ainsi exprimées sont placées dans une
- soucoupe puis humidifiées avec quelques gouttes l'am-moniaque.
- On voit apparaître alors la réaction suivante : une coloration rouge sang de bœuf si le tissu est en jute.
- Une teinte jaune veinée de rose si les fibres sont constituées par le chanvre et le lin.
- S’il y a mélange et si le faisceau des fibres constituant le fil a été bien ouvert, l’œil peut distinguer à la couleur les filaments de jute et de chanvre : ces derniers sont jaunes, les premiers rouges.
- C’est aussitôt après l’addition de l’ammoniaque qu’il faut observer ces colorations ; elles ne sont pas très persistantes et tournent l’une et l’autre au bout de peu de temps vers une teinte commune gris rougeâtre foncée.
- LE ROUISSAGE DU UN
- D’après la Chemiker-Zeitung on a fait pendant ces derniers temps desprogrès notables dans le traitement du lin. Il s’agit du rouissage pour la destruction des corps pectineux. Fribes a trouvé le bacille qui décompose la pectine ; il l’a cultivé et il est parvenu à rouis parfaitement le lin en 3 jours avec ce bacille. Le rouir-sage à l’eau est une fermentation de la pectine, et le procédé américain, qui consiste à ajouter aux eaux tout à fait impropres à cette opération des vases provenant des eaux de rouissage de la Belgique, repose en réalité sur la culture du bacille dans l’eau. De même l’acide sulfurique étendu semble de nouveau revenir à la surface comme moyen de rouissage. Les excellents rapports de Lœwenthal et de Kirchner sur les fibres végétales et animales contiennent aussi des principes nouveaux. La faculté de cristallisation de la véritable cellulose végétale a été établie par Gilson et confirmée par Johnson.
- Woch. F. P. F.
- DOUANES FRANÇAISES
- Régime de la Corse
- On a demandé l’autorisation d’imposer en franchise de droits de douane dans la métropole, l’extrait de châtaignier, de fabrication corse.
- Il s’agit d’un produit dont les similaires acqu ttent, en Corse, à l’importation de l’étranger, les mêmes droits
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- 265
- qu’à l’entrée en France Dans ces conditions, l'admi-nistration autorise son admission au bénéfice de l'im-munité.
- Il y a lieu d’ajouter l’extrait de châtaignier à la nomenclature des produits fabriqués en Corse admissibles en exemption de droits sur le continent. (No 240 des Observations préliminaires du Tarif. — Lettre de l’Administration du 22 juillet.)
- M. R.O., à Roubaix (Nord). — Envoyez-nous quelques détails sur votre perfectionnement ; nous l’examinerons au point de vue de la possibilité de prendre un brevet et répondrons ensuite aux autres questions de votre lettre.
- PETITE CORRESPONDANCE
- M. S.N.C.L. 4. — La bibliographie du présent numéro du Moniteur de la Teinture vous signale la mise en vente du 3e et dernier volume de la Pratique du Teinturier, par Jules Garçon. C’est un excellent travail, répondant à bon nombre des questions que vous avez bien voulu nous adresser et nous vous engageons vivement d’en faire l’acquisition.
- M R.M., à Bordeaux {Gironde). — Vous nous demandez quel est le procédé le plus simple pour teindre le coton ennuancecachou clair très solide.R.—L’ancien procédé au cachou est toujours excellent mais aujourd’hui il est plus commode de remplacer les couleurs au bois et même les colorants artificiels basiques par les couleurs diamines. A cet effet employer,pour les nuan ces tirant sur le jaune les diamines de la Compagnie lyonnaise : Orange B, Brun 3 G, Brun coton A et N ; pour tons plus foncés Brun B, Noir S S.
- On commence par donner un pied de cachou que l’on fixe ensuite au bouillon avec la couleur diamine additionnée de sulfate de soude.
- On peut également monter le bain avec la quantité voulue de cachou, le bain diamine M ou B ou tout autre colorant de cette catégorie résistant au sulfate de cuivre ; entrer au bouillon et laisser tirer comme pour le traitement ordinaire au cachou. Virer et fixer dans un second bain bouillant de bichromate et de vitriol bleu. Teinture solide au lavage; ne dégorge pas.
- M. H.L., à Montauban (Tarn-et-Garonne). — Les machines et chaudières ayant déjà servi pendant un certain temps sont très difficiles à vendre. Cependant on peut quelquefois trouver acquéreur ; mais il faut au moins faire quelques annonces pour que l’on sache ce qui est à vendre et à qui il faut s’adresser. Nous sommes a votre disposition à cet effet aux prix les plus modérés.
- Il résulte de deux jugements rendus par la cour d’appel de Salonique dans un procès en contrefaçon intenté par une maison française, que les étrangers ont droit, en matière de propriété industrielle, à l’assistance consulaire et qu’ils peuvent invoquer la protection accordée en ces matières par les lois du pays, même s’ils n’ont pas d’établissement industriel ou commercial en Turquie.
- La seule condition exigée est le dépôt régulier de la marque de fabrique.
- Depuis le 1er septembre, le service des colis postaux est étendu aux relations avec le Pérou. D’autre part, de nouvelles voies seront ouvertes à l’acheminement des colis postaux à destination de la Norvège, de l'Afrique allemande du sud-ouest et de la Guyane anglaise. Enfin, de notables diminutions seront apportées au tarif applicable aux colis postaux échangés avec le Mexique par la voie d’Angleterre.
- Un incendie d’une grande violence s’est déclaré le mois dernier dans les magasins de matières colorantes des Farbenfabriken vorm. Fried. Bayer et Co. Au moment où on soudait une caisse contenant une préparation nitrée, une explosion s’est produite et le feu s’est communiqué avec une telle rapidité aux étages supérieurs que les trois cents ouvriers qui s’y trouvaient n’ont pu s’échapper qu’à grand’peine. Les pertes sont évaluées à 1 million de marks, couverts par une assurance. L’exécution des commandes ne souffrira pas cependant de cette catastrophe. Circonstance curieuse : pendant plusieurs heures toute la campagne environnante recevait une pluie multicolore produite par les matières colorantes réduites en poudre très fine.
- Les teinturiers et les fabricants de soieries de Cre-feld ont dû modifier les résolutions adoptées au mois de février dernier sur les limites de charge des soies. Cette décision a été provoquée par l’adoption de limites
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- A.WArCAOEs . Q
- 1’ Les rétrécissements des jupes, occasionnés par la teinture, le• tDw a lavage ou le dégraissage sont entièrement supprimés ; __ 13)3 “axel
- 2. Grande économie de main-d’œuvre, plus de 11t P t. a PE O *
- repassage au fer chaud ; pOU.cos. C
- 3. Travail plus soigné qu’au V..s*Neb ‘ —
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- plus élevées par les fabricants de Zurich. Les teinturiers et les fabricants de Crefeld se sont engagés main tenant à ne pas dépasser 20 à 30 % pour l’organsin ; 60 à 80 % pour les soies du Japon et les trames blanches non raidies et 50 à 60 % pour les taffetas. Le seul article qui est réservé est la fantaisie pour doublures. Un contrôleur spécial est désigné pour veiller à l’exécution de ces engagements. Il est autorisé à vérifier tous les livres, et une amende de 1000 marks est imposée à celui qui rompt le traité. Les amendes sont infligées par une cour composée de cinq personnes choisies par les industriels. La durée du traité est d’un an à partir du 15 mai 1897, et de deux ans s’il n’a pas été dénoncé en 1898 avant le 15 février.
- BIBLIOGRAPHIE
- La pratique du teinturier (3e et dernier volume) par Jules Garçon, Ingénieur-Chimiste, licencié ès-sciences. — Prix 9 fr. 60.
- Nous avons, en temps et lieu, rendu compte des tomes I et II de la Pratique du teinturier. Dans le tome 1 de la série de volumes consacrés à son sujet, l’auteur avait exposé les principales règles qui doivent guider le teinturier dans la pratique de son art et indiqué les méthodes générales de teinture par rapport à la nature de la matière colorante et par rapport à la nature de la fibre. Ce premier volume était en quelque sorte une introduction générale à l’art de la teinture.
- Le tome II traitait du matériel de teinture considéré par rapport aux opérations qui précèdent la teinture, à celles de la teinture proprement dite, et enfin à celles qui la suivent.
- Le tome III, dernier de la série, que l’auteur présente aujourd’hui au public, renferme en quatre parties, les recettes types et les procédés spéciaux de teinture, pour la teinture du coton, de la laine, de la soie, des fibres mélangées coton, laine et soie.
- Tel qu’il est conçu, ce volume échappe à l’analyse et il suffit de lire l’exposé si clair et si lumineux du programme que M. Garçon s’était imposé pour en com prendre les raisons.
- « Je donne ces recettes à titre de documents et après « une sélection particulière. En indiquer de trop nom-« breuses eut été peu utile, parce que c’est le teinturier « qui doit varier lui-même la recette type, que lesfrésul : « tats en teinture dépendent d’ailleurs des conditions
- 267
- « spéciales du travail, que rien ne remplace l'expérimen-« tation pour l’échantillonage, et qu'enfin les sources de « documents indiquées dans l’introduction de ce tome III « fournissent aisément au travailleur un nombre im-« mensede recettes variées. Tout ce que je me propose « ici, c’est de poser les grands jalons de la route qui « se déroule devant le teinturier. Pour cela j’ai tâché « de résumer, en une espèce de revue d’ensemble, les « plus importants et les plus intéressants procédés de « teinture, tels qu’ils sont consacrés par la pratique « des ateliers, ou présentés par les fabriques de pro-« duits, ou exposés dans quelques brevets récents qui « préparent l'avenir des industries tinctoriales ».
- Quoiqu’il en soit, si le programme est net et précis, l’auteur l’a rempli à son grand honneur et nous n’avons que des félicitations à lui adresser. Son livre sera non seulement un guide indispensable pour les jeunes commençants qui se proposent de faire leur carrière dans les diverses branches de l’industrie delà teinture, mais il devra également se trouver dans les mains de tout teinturier soucieux de suivre les progrès si rapides de son art et que les soucis du travail quotidien empêchent de se rendre un compte plus détaillé des procédés et perfectionnements pratiqués ailleurs que dans ses propres ateliers.
- Il ne nous reste plus qu’un désir à exprimer : puisque, danssapréface, l’auteur avoue lui-même, qu’ayant donné trop de développement aux quatre premières parties de son livre, il n’a pu donner autre chose dans la 5e partie, qu’un choix de documents bibliographiques au sujet du lin, du chanvre, du jute, la ramie, les plumes, la paille, les peaux, les cuirs et fourrures, le papier et diverses teintures spéciales : bois, cheveux, crins, encres, fleurs, laques, marbre, mousses, nacre, os, plantes, savons et vernis, nous espérons qu’après un repos bien mérité, il voudra s’atteler de nouveau avec la patience qui le caractérise et doter dans un prochain avenir la littérature spéciale, d'un ouvrage où la teinture de ces diverses matières sera aussi bien décrite que celle des matières textiles traitée à fond dans la Pratique du teinturier. Il comblera ainsi une lacune regrettable et rendra un service signalé aux industries travaillant ces matières.
- T. S.
- Envoi des ouvrages indiqués ci-après contre mandats-poste adressés aux bureaux du journal.
- Chimie des matières colorantes artificielles, par
- A. Seyewetz, chef des travaux à l’Ecole de chimie
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- 268
- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
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- Réfrigérants __ Moteurs électriques
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE 269
- industrielle de Lyon, et P. Sisley, chimiste coloriste.
- 1re Fascicule. — Considérations générales. — Matières colorantes nitrées. — Matières colorantes azoxy-ques. — Matières colorantes azoïques.
- 2e Fascicule. — Matières colorantes azoïques (suite). — Matières colorantes hydrazoniques. — Matières colorantes nitrosées ou quinones oximes, oxyquinonce. (Dérivées de l’anthracène.)
- 3e Fascicule — Matières colorantes dérivées du Di et du Triphénylméthane : (a) Dérivés du diphénylmé-thane ; (b) Dérivés de la rosalinine ; (c) Dérivés de l’acide rosolique ; (d) Rosamine et benzoïnes (e) Phta-leines.
- 4e Fascicule. — Matière colorantes dérivées de la quinone inoide : (a) Indamines et indophénols ; (b) Thiazines et thiazones ; (c) Oxazines et oxazones ; (d) Azines. — Matières colorantes dérivées de l'indigo-tine, oxycétones et xanthones.
- 5e Fascicule. — Matières dérivées de la quinoléine et de l’aéridine. — Matières colorantes thiazoliques ou thiobenzényliques. —Matières colorantes non classées.
- Prix de l’ouvrage complet : 30 francs.
- RENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX
- Déclarations de faillites
- Michard (Benoît), teinturier, 10, rue Barrême, à Lyon. — Jug. du 24 juil. — S. : M. Bernard.
- Saas (Louis Raoul), teinturerie, 59, rue Corvisart, à Paris. — Jug. du 7 août. — S. : M. Pruvost.
- Formations de Sociétés
- Formation de la Société en commandite Gallère et Cie, teinture, imp., 195, route de Gênas, à Lyon.— Durée : 6 ans, 7 mois et 10 jours. — Cap. : 14.000 fr. dont 12.000 fr. en commandite. — Acte du 20 mai.
- Dissolutions de Sociétés
- Dissolution^ à partir du 10 juin, de la Société AU-bonnet, Buis et FRÉNÉA, teinture et apprêt pour tulles, 16, rue Germain, à Lyon.— L. : M. Bourgeois.
- Prorogations de Sociétés
- Prorogation de 6 ans, du 1er juil., de la Société Savoye frères, teinturerie, 27, rue de la Petite Tannerie, à Troyes. — Acte du 29 juin.
- Prorogation au 30 juin 1900, de la Société Fauguet et Cie, fabr. de produits chimiques, 84, rue de la Pyramide, à Lyon.
- Prorogation de 5 ans, du 1er juil. 1906, de la Société LASSAILLY et Bichebois, produits chimiques, 51, rue des Charbonniers, à Issy.— Acte du 11 juin.
- Nomination de liquidateur
- Nomination de M. Boudon en remplacement de M. Horville, comme liquidateur de la Société générale des teinturiers et apprêteurs de velours de cotons d’Amiens, à Amiens.— Acte du 12 juil.
- Ventes de fonds de commerce
- M. Puech a vendu à M. Kercher, un fonds de teinturier, dégraisseur, apprêteur, 36, rue de Clignancourt.
- M. Kercher a vendu à M. Felden un fonds de teinturerie, 38, rue Popincourt.
- M. Lebreton a vendu un fonds de teinturerie, 102, rue Blanche.
- Mlle Briant a vendu à M. Mailloux, un fonds de teinturerie, 7, rue Mayran.
- M. Gourdin a vendu à Mme veuve Bourgoin, un fonds de teinturerie, 4 et 6. rue Brézin.
- M. Moreau a vendu à M. Chapuis, un fonds de teinturerie, blanchisserie, 178, boul. Pereire.
- M. Guesnier a vendu un fonds de teinturerie, 126, boul. Haussmann.
- Mlle Perrier, a vendu un fonds de teinturerie, 35, rue de Buci.
- M. Berro a vendu un fonds de teinturerie, 4, av. Parmentier.
- Mme Perny a vendu à M. Mourot, un fonds de teinturerie, 3, rue Dancourt.
- Mme veuve Cordier a vendu à Mlle Duffieux un fonds de teinturerie, 5, rue Gay-Lussac.
- M. Bertin a vendu un fonds de teinturerie, 12, rue du Helder.
- M. Boucry a vendu un fonds de teinturerie, 12, rue des Couronnes.
- Mlle Bertau a vendu à M. Laval, la clientèle d’une teinturerie, 65, rue de Prony.
- M. Colté a vendu un fonds de teinturerie, 13, rue de Lourmel.
- M. Couture a vendu un fonds de teinturerie, 2, rue de Steinkerque.
- M. Bréchet a vendu à Mme Sire, une fabrique de produits chimiques, 370, av. de Paris, Plaine-Saint-Denis.
- Mme veuve Patrigeon a vendu à Mme veuve Batail-let, un fonds de teinturerie, 49, av. de la Grande-Armée.
- Mme veuve Balette a vendu un fonds de teinturerie, 195, rue du Faubourg Saint-Denis.
- M. Wehrlina vendu à M Charles-Comère, un fonds de teinturerie, 14, rue des Jardins-Saint—Paul.
- M. Lotz a vendu un fonds de teinturerie, 127, boul. Richard-Lenoir.
- Mlle Dericksen a vendu un fonds de teinturerie, 93, rue Legendre.
- Mlle Vallérix a vendu un matériel de teinturerie, 3, rue des Dames.
- Mlle Joffrin a vendu à MM. Vve Pourchasse et Cie un fonds de teinturerie, 38, rue Daubenton.
- M. Chauffy a vendu un fonds de teinturerie, 355, rue Saint—Martin.
- M. Tabart a vendu un fonds de teinturerie, 34, rue du Four.
- M. Rapilliard a vendu à M. Arnoul, une partie d’un fonds de produits chimiques, 30, rue de la République, Puteaux.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- 271
- DROGUERIES & TEINTURES
- PLACE DE MARSEILLE
- (5 Septembre)
- On cote :
- Acide tartrique......... 325 .. à ... ..
- Anis d’Espagne........... 75............
- Anis du Levant........... 50 .. .. ..
- » bon marchand en pains F. 105 .. »
- • » » en boules 105 .. »
- • raffiné en pouare sec. F. 145 .. »
- PLACE DU HAVRE
- Bois de :
- Campêche Laguna ....... 18 .. ....
- » Martinique............. 14 .. ' ....
- » Jaune Carmen. M .. ....
- » » Maracaïbo 14.. .. ..
- Cannelle de Chine....... 110 .. ....
- — de Ceylan de n- 000 à 4 2 50 1 65
- Cochenilles :
- Grises.................... 280 ............
- Argentées................. 300 .. .......
- Zacatilles............... 300..............
- Noires ordinaires....... 250 .............
- » supérieures........ 270 .............
- Crème de tartre........... 180...........
- Curcuma Bengale......... 30 ..
- Dividivi . ............ . M ..
- Gommes : Arabique.................. 175 .. 190 ..
- Aden...................... 110 .. 130 ..
- Damar Singapore......... 130..............
- » Batavia........... 185 .. ... ..
- Sandaraque............... 185 .. ... ..
- Gambier....... ............ 30 .. .. ..
- Graines jaunes............. 55 .. ...
- Galles vert et noir . ... 115 .. 140 ..
- Girofles................... 60 .. .. ..
- Fenouil....... ..... 47 .. ....
- Macis................... 6.. 7..
- Muscades n- 1......... 4 .. 5 ..
- Mercure................. 5 25 . .
- Opium 9 00(00 .............. .... .. ..
- Résine..................... 14 .. 25 ..
- Safran Valence....... 120 .. . . ..
- Styrax............ . 180..............
- Indigos. — On cote au demi-kilogramme : Madras, bon moyen assez
- tendre.................... F, 2 50 à 3 ..
- moyen ordinaire........... 2 .. 2 50
- Kurpah bon moyen à bon
- violet et violet r............. 3 50 4 ..
- Kurpah moyen et moyen
- ordinaire..................... 2 E0 3 25
- Sumac en feuilles.........F. 22 .. 0/0
- — en poudres..............F. 23 .. »
- Vordet, en pains, extra sec :
- sous toile, F. 165 .. 010 k. sous papier, F. 165 .. 0[0 k.
- (5 Septembre)
- Bois de teinture.
- On cote :
- Campêche du Brésil, coupe d Espagne,
- — Ire qualité . .
- — 2e qualité ..
- 3e qualité...
- — Sisal, Yucatan.. Honduras............. Tabasco................
- Haïti Cap............... » ......................
- » St-Mare Gonaïves. .
- » Fort-Liberté...........
- P.-de-Paix..............
- Miragoane...............
- Saint-Domingo...........
- Martinique et Guadeloupe Jamaïque. ...............
- Jaune
- »
- 12
- 10
- 6
- 9
- 8
- 8
- , 6
- 50
- 50
- 80
- 40
- a
- Cuba et St-Yago . Manzanillo....... Tuspan........... Vera-Cruz. ...... Campêche.........
- Carmen... ......
- Tampico..........
- Porto-Plata..... Haïti........... Jamaïque........ Barcel et P. Cab . RioHacha........ Carth. et Savan..
- Maracaïbo Fustet.... Tatajuba..
- Bahia .. .
- Corint o...
- Amapala..
- 100 k
- ..50 k
- Rouge Brésil Bahia
- 50 ki
- a
- Calliatour.
- Lima........
- Ste-Marthe Brési'llet. .. Sandal...... Sapan ....
- 100 k
- 50 kil
- 100 k
- 50 k
- Quebracho.. 1000 k
- 7
- 6
- 7
- 6
- 6
- 5
- 5
- 7
- 6
- 5
- 5
- 5
- 5
- 5
- 6
- 4
- 4
- 4
- 12
- 4
- 5
- 5
- 5
- 6
- 14
- 8
- 7
- 3
- 5
- 8
- 69
- 25
- 40
- 25
- 25
- 13 il
- 8
- 10
- 9
- 8
- 6
- 6
- 7
- 6
- 7
- 50
- 50
- 50
- 25
- 50
- 60
- 50
- 50
- 50
- 50
- 50
- &
- 75
- 75
- 75
- 50
- 7
- 6
- 5
- 5
- 5
- 5
- 5
- 5
- 5
- 6
- 4
- 4
- 5
- 14
- 4
- 5
- 7
- 8
- 16
- 10
- 10
- 5
- 8
- Z.
- 25
- 75
- 25
- 25
- 75
- 25
- 50
- 50
- 50
- 25
- 25
- to to to or • CA Or or G
- Rouge Pernamb.....50 k. 14 .. 16 ..
- Cachou
- Brun luisant, en sac 50 k. M............
- — en caisse — 37 50 45 ..
- Jaune ou gamb. pressé.. 16 . 18 ..
- Cochenille
- On cote : 1/2 kil.
- Ténériffe zacatille.... 1 60 2 ..
- Ténérife grise............ 1 50 1 80
- Cureuma
- Bengale.......50 kilos. 13 50 15 ..
- Java, Mad , Pond...... M .. ....
- Dividivi
- On cote les 50 kil..... 7 .. 13 ..
- Indigos. — En disponible, on a placé sur 130,Guatemala. Le terme a été très calme et les cours clôturent en hausse de 5 cent.
- On cote actuellement :
- Beng. sur v. et bl. 1[2 k.. 8 25 S 50
- » fin viol. et pourpre... 7 75 8 -.
- » beau viol, et dite.... 7 25 7 50
- » bon violet 6 25 6 50
- » moyen violet 5 50 5 75
- » bon violet rouge 6 25 6 50
- » bon moy. v. roug.... 5 .. 5 25
- Beng. fin rouge 6 .. 6 52
- » bon dito 5 .. 5 25
- » bon à fin cuiv 4 75 5 ..
- » cuiv. ord. et bas 3 05 4 75
- Java. .. ... .
- Kurpah 2 .. 5 ..
- Madras 1 .. 4 ..
- Manille.... 1 . . 3 ..
- Caraque 1 50 0 ..
- Guatemala flor 5 25 5 75
- » sobré 3 75 5 . .
- » bon à fin cor 3 75 5 ..
- » cor. ord. à bas. . 1 75 2 75
- N -Gren fin et surfin.. 1/2 k 7 .. 7 50
- » bon à beau 5 50 6 50
- » ord. et moyen 3 50 4 50
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- On cote les 100 kil. :
- Cap-Vert M .
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- On cote les 50 kil.:
- Baltimore fin effilé 7 50 à 8 50
- » gros effilé 6 .. 7 ..
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- GUIDE-ADRESSES
- de la Teinture et de l’Impression des Tissus, Blanchiment, Apprêts, Epaillage et des Industries Textiles AIDE-MÉMOIRE des Industries Tinctoriales et Textiles.
- Le prix des insertions dans cette nomenclature est de 10 francs par ligne.
- Apprêts (Machines d‘)
- J. Decoudun et Cie, E. Delaroche et ses neveux, successeurs, 9, rue Friant, Paris.
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- Barques (Fabricants de)
- J. Decoudun et Cie, E. Delaroche et ses neveux, successeurs, 9, rue Friant, Paris.
- Bâtiments industriels
- Sée (E. et A.), ingénieurs, 15, rue d’Amiens, à Lille (Nord).
- Sée (Paul), 58-60, rue Brule-Maison, à Lille (Nord).
- Blanchiment (Machines et appareils pour)
- J. Decoudun et Cie, E. Delaroche et ses neveux, successeurs, 9, rue Friant, Paris.
- Fernand Dehaitre, 6, rue d’Oran, Paris. Matériel pour blanchiment des tissus lin et coton, écheveaux, bobines, etc
- Brevets d’invention
- Danzer (Henry), 19, rue Cambon, Paris. Ingénieur-conseil pour les industries textiles et tinctoriales.
- Sée (E. et A.), ingénieurs, 15, rue d’Amiens, à Lille (Nord).
- Bronze en poudre
- Eiermann et Tabor, 4, avenue Parmentier, Paris. Bronze en poudre, brocart or, argent, feuilles et rouleaux.
- Caoutchouc
- The India Rubber, Gutta Percha et Telegraph Works C* Limited, Persan-Beaumont (Seine-et-Oise)
- Calorifères
- J. Decoudun et Oie, E. Delaroche et ses neveux, successeurs, 9, rue Friant, Paris. Chauffage, séchage, etc.
- Fernand Dehaitre, 6, rue d’Oran, Paris. Séchage, chauffage, ventilation. - ,
- Chaudronnerie
- J. Decoudün et Cie, E. Delaroche et ses neveux, successeurs,
- 9, rue Friant, Paris. Matériel pour blanchisserie et teintures, chaudières, cuisine à couleurs.
- Fernand Dehaitre, 6, rue d’Oran, Paris. Bassines, chausdières, cuisine à couleurs. Appareil à cuire les bois.
- Courroies de transmission
- Wanner et Cie, 19, quai Valmy, Paris.
- Cristaux de tartre et crème de tartre
- Sautel, A., et fils, Aubais, Gard. Fabrique de crème de tartre. Tablettes, lies de vin. Production annuelle,160,000 k.
- Drogueries
- Malibran, 2, place Morand, Lyon (Rhône). Orseille et extraits d'orseille. Sulfates et carmins d’indigo.' Indigo blanc. Indigos et bois de teinture.
- Essoreuses
- J. Decoudun et Cie, E. Delaroche et ses neveux, successeurs, 9, rue Friant, Paris.
- Fernand Dehaitre, 6, rue d’Oran, Paris. Grand choix d’essoreusés de toutes dimensions. Frein Corsol.
- Etudes spéciales
- Armengaud jeune, ingénieur-conseil, 23, boul. de Strasbourg, Paris.
- Cabinet fondé en 1836. Etudes spéciales des procédés de teinture et matières tinctoriales.
- Extraits de bois de teinture
- Bourelly (Léonce), 245, boulev. National, à Marseille (Bouches-du-Rhône). Extraits : Campêche jaune et rouge. Extraits de châtaignier pour teinture et tannerie.
- Coëz Langlois et Cie, au Havre (Seine-Inférieure). Extraits secs e liquides, noirs directs, laques, tannins, etc.
- Graveurs pour impression sur étoffes
- Fernand Dehaitre, 6, rue d’Oran, Paris. Matériel d’impression.
- Huiles et Graisses industrielles (Fabrique)
- Flahaut fils (Charles). Usine route de Rouen, à Amiens (Somme). Huiles pour ensimage. Colles, savons et huiles solubles pour apprêts et teintures, etc., etc.
- Huiles pour graissage
- Hamelle (Henrv), 21, quai Valmy, Paris.
- Wanner, 19, quai Valmy, Paris.
- Ingénieurs
- Sée (E. et A.), ingénieurs, 15, rue d’Amiens, à Lille (Nord).
- Machines d’apprêt
- Fernand Dehaitre, 6, rue d’Oran, Paris. Série complète de machines à apprêter pour tous tissus.
- Machines à apprêter
- J Decoudun et Cie, E. Delaroche et ses neveux, successeurs, 9, rue Friant, Paris.
- Fernand Dehaitre, 6, rue a’Oran, Paris Apprêteuses à feutre sans fin et toutes machines d’apprêt.
- Pingrié et Cie, 36, boulevard Saint-Germain, Paris. « La Sans-Rivale ».
- Machines à couper les étoffes Fernand Dehaitre, 6, rue d’Oran, Paris.
- Pompes
- J. Decoudun et Cie, E. Delaroche et ses neveux, successeurs,
- 3, rue Friant. Paris.
- Dumont, 55, rue Sedaine, Paris, et 100, rue d’Isly, Lille,
- Produits chimiques
- Brooke Sympson et Spiller, Londres.
- Séchage
- J. Decoudun et Cie, E. Delaroche et ses neveux, successeurs, 9, rue b riant, Paris. Séchages industriels. Nouvelle machine à sécher avec aspirateur brev. s.g.d.g.
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- Teinture et impression des tissus
- J. Decoudun et Cie, E. Delaroche et ses neveux, successeurs, 9 rue Friant, Paris (Machines pour).
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- Ventilation
- J. Decoudun et Cie, E. Delaroche et ses neveux, successeurs, 9, rue Friant. Paris. Ventilateurs mécaniques de toutes espèces. Fernand Dehaitre, 6, rue d’Oran, Paris. Séchage, chauffage, ventilation.
- Sée (E. et A.), ingénieurs, 15, rue d’Amiens, à Lille (Nord). Société anonyme des procédés Desgoffe et de Georges, 13, rue de Chabrol, Paris. — Ventilateurs centripètes.
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- Blanchiment. — Le blanchiment électro-chimique par la solution Hermite.
- Teinture et impression — Teinture grand teint des laines en vrac, se filant sans difficulté et sans déchet anormal.
- Mordants.— Teinture des matières colorantes sur 19 mordants métalliques (suite).
- Apprêts. — La teinture et l’apprêt des fils de coton mercerisé.
- Matières colorantes.— Couleurs diamine rangées en combinaison avec le Rouge de Paranitraniline.
- Divers. — Démontage des nuances diazotées. — Le nouveau tarif douanier des Etats-Unis. — Petite correspondance. — Bibliographie. — Renseignements commerciaux. — Cours. — Annonces.
- CHIFFONNAGE
- Quelques conseils pratiques
- Il n’est pas toujours aisé pour le teinturier chiffonnier de se plier à tout les caprices de sa clientèle, la plus exigeante en même temps que la plus inconstante entre toutes. Telle dame qui lui apporte une robe à teindre ne peut pas comprendre que l’étoffe qu’il s’agit de soumettre aux diverses opérations nécessitées par telle ou telle teinture est déjà suffisamment compromise par un long usage pour ne pouvoir supporter un pareil traitement sans danger au point de vue de la solidité ; telle autre ne veut absolument qu’une nuance déter-minée incompatible avec le coloris initial ou encore avec la nature du tissu qui a servi à la confection du vêtement. Il en est qui ne veulent à aucun prix que l'objet remis soit décousu etont la prétention de l’aisser à la jupe le raide qui a servi à donner une certaine
- consistance exigée par la mode. Nous ne finirions pas d’ailleurs en voulant énumérer toutes les prétentions émises et notre but, en écrivant ces quelques lignes, n’est pas d’apprendre au façonnier quelle est la conduite à tenir en pareil cas vis-à-vis de ses commettants. Déjà nous l’avons dit à plus d’une occasion, plutôt que d’accepter un ouvrage que l’on saura ne devoir réussir et qui, certainement, mécontentera la clientèle, il vaudra mieux renoncer au travail proposé, et l’on ne devra pas s’arrêter à cette considération vraiment sotte que nous entendons émettre quotidiennement, que si le praticien refuse un ouvrage déterminé, son concurrent le prendra et ce sera là une cliente de perdue. Mais si vous consentez à essayer de faire le travail proposé quoique sachant fort bien que vous ne réussirez point, n’en perdrez-vous pas quand même la pratique en même temps que vous aurez gaspillé en pure perte votre temps, votre argent et surtout votre repos, bienheureux encore si l’on n’exige pas une indemnité pour l’objet avarié ou simplement manqué?
- Ce n’est pas à dire que de gaieté de cœur il faille refuser de prime abord tout travail qui présente quelque difficulté : bien au contraire, si la teinture du chiffo-nage était si facile, on n’aurait pas besoin du concours d’un spécialiste expérimenté ; tout le monde pourrait le faire et nos ménagères elles-mêmes n’auraient qu’à aller chez l’épicier da coin, acheter l’un de ces petits paquets de teinture toute prêle que l’on rencontre actuellement dans le commerce et qui au dire de prospectus pompeux, rendent l’intervention du teinturier inutile ; elles feraient dissoudre le produit, y plongeraient l’étoffe et le tour serait joué.
- Non, le travail possible, s'il est rénuméré à sa juste
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- valeur, doit être toujours accepté, et une fois accepté il devra être fait avec tous les soins possibles. Ce n’est qu’à ce point de vue que nous donnerons ici quelques indications sommaires.
- Et dès l’abord, avant de procéder à la teinture proprement dite, il faut toujours procéder à la visite, examiner si la robe n’est pas tachée, n’a pas d’accrocs ou autres défauts. Ses taches seront soigneusement enlevées, ou si elles sont trop incarnées, on en préviendra sa cliente en même temps qu’on lui signalera les autres défauts constatés. Ce n’est qu’alors qu’en tout repos on pourra procéder au travail proprement dit.
- Chacun de nous sait pertinemment que les objets blancs ou teintés en crème ont subi l’action du blanchiment, ont été soufrées ou cholorés. Pour se débarrasser des dernières traces d’acide qui pourraient encore adhérer aux tissus de ce genre, il convient de les passer sur un bain de cristaux assez concentré, à la température de 750 c.; on laisse en contact quelques heures, on rince une ou deux fois suivant besoin et après essorage on visite pour constater que l'étoffe est suffisamment propre et claire. Dans le cas où l’examen est satisfaisant, passer sur un bain d’eau chaude et le travail préliminaire est terminé.
- Les tissus de l’espèce dont nous venons de parler sont bons à recevoir même une nuance mode encore assez claire sans qu’il y ait lieu de craindre qu’elle ne ressorte terne et mal unie.
- Prenons un exemple et supposons que nous ayons à teindre.
- 10 robes en couleur héliotrope
- Vous prendrez :
- 1 kil. sulfate de soude
- 60 gr. azocarmin G en pâte
- 10 gr. violet acide 6BN, après y avoir plongé le tissu monter au bouillon et l’y maintenir pendant une demi-heure.
- Ajouter alors :
- 1 kil. tartre factice et finir par un nouveau bouillon d’une demi-heure.
- Mais, dans ce travail, il est une précaution à prendre trop souvent négligée par MM. les teinturiers. Il ne faut jamais entrer dans un bain trop chaud et ne pas croire qu’il ne faille absolument qu’une demi-heure pour que l’opération soit terminée : ce sont là des précautions qui, si elles sont négligées, occasionnent avaries et taches dans la plupart des cas.
- Quant les vêtements sont appelés à recevoir une
- teinture plus foncée, les mêmes précautions que celles mentionnées précédemment sont applicables avec cette variante que le bain de cristaux de soude devra être relativement plus concentré pour pouvoir débaraasser l’étoffe de toutes les taches qui pourraient la salir ; bien rincer et les passer finalement avant teinture dans une eau bien chaude. Cette dernière opération ne devrait jamais être négligées! l'on procède à une teinture à fond et rapide ; on évite ainsi nombre de défauts susceptibles de se produire.
- Pensée foncé pour 10 robes
- 1 kil. sulfate de soude
- 150 » rouge naphtol S
- 200 » violet acide 6BN
- 1 » tartre factice bouillon une demi-heure.
- Ajouter : 500 gr. acide sulfurique finir par bouillon d’une demi-heure.
- Vert olive foncé pour 10 robes
- 1 kil. sulfate de soude
- 300 gr. bleu breveté V
- 10 » jaune métanil
- 1 kil. tartre factice bouillon une demi-heure.
- Ajouter : 500 gr. acide sulfurique ; si le ton tire trop sur le vert ajouter :
- 15 gr. environ Fuchsine acide et finir par une demi-heure de bouillon.
- Gris souris pour 10 robes
- 1 kil. sulfate de soude
- 60 gr. bleu breveté V
- 30 » fuchsine acide G
- 10 » jaune métanil
- 1 kil. tartre factice bouillon une demi-heure, ajouter :
- 500 gr. acide sulfurique et finir par une demi-heure de bouillon.
- Si ce sont des vêtements d’hommes ou des pardessus il convient d’observer également les précautions mentionnées précédemment, tremper les effets dans l’eau chaude alcalinisée par une quantité suffisante de cristaux, rincer 2 fois à fond, essorer.
- On obtient ainsi par exemple un excellent bronze café foncé, bien uni avec la recette suivante :
- Bronze café foncé pour 10 robes
- 1 kil. sulfate de soude
- 1 » tartre factice
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
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- 0.350 gr, orange II
- 0.900 » bleucetone 4BN
- 0.100 » fuchsine acide G bouillir une demi-heure ; ajouter :
- 1 kil. acide sulfurique et finir par bouillon d’une demi-heure.
- Nous recommandons pour bleu foncé très avantageuse et très bon marché la recette suivante :
- Bleu foncé pour 10 robes
- 100 gr. ammoniaque liquide normal 200 » acide acétique
- 500 » sulfon-cyanine GR extra bouillon une demi-heure. Si le bain n’est pas tiré suffisamment à clair ajouter 300 gr. acide acétique et finir par bouillon d’une demi-heure.
- Ce bleu est à très bon prix, solide à la lumière, au porter, et finalement résiste bien à la transpiration. Quant aux noirs pour robes, il y a tant de recettes qui quoiqu’excellentes diffèrent essentiellement entre elles ; nous en ferons l’objet d’un prochain article.
- Un vieux praticien
- BLANCHIMENT
- Le Blanchiment électro-chimique par la solution. Hermite
- Le Chemical-News publie une étude fort intéressante sur l’action du liquide blanchisseur d'Hermite comparativement à celle des hypochlorites dont l’usage est encore plus général.
- L’auteur ignore si un travail analogue a déjà été Publié et croit savoir pertinemment que tout ce que la littérature spéciale a dit à ce sujet (mémoires de Cross et Bevan, mémoires de Pictel, etc.) a plutôt trait à la fabrication de la pâte de papier et le travail de la fibre de bois.
- Il crut donc qu’il ne serait pas sans intérêt d'entre-Prendre une série d’essais pour élucider la question de savoir si le liquide blanchisseur électro-chimique pro-disait un effet analogue sur les chiffons de toile et de coton ainsi que sur la demi-pâte. Il se servit à cet ef-fet d’une espèce de petite pile assez semblable à celle dont on se sert dans les fabriques de papier et dans laquelle il introduisit de la demi-pâte deuxième qualité de toile et de coton.
- Avant de procéder aux essais proprement dits, un
- poids déterminé de chaque espèce de demi-pâte désignée dans la fabrication du papier sous le nom d’effilé fut mélangé à un poids fixe et soigneusement noté d’une part de liquide Hermite et d’autre part de chlorure, la teneur en chlore de l’un et l’autre mélange fut dosée et notée avec la plus scrupuleuse exactitude. On consigna également le temps nécessaire à l’obtention d’un blanchiment intégral, ainsi que les sommes de chlore utilisables non employées après blanchiment : la quantité manquante constitue le total du chlore utilisé.
- On obtint ainsi les résultats suivants :
- Traitement :
- Poids en gr . Blanchiment Force du blanchiment Chlore mis en contact
- en grammes avec
- Matière sèche employé pour 1 litre la fibre
- -
- 1 toile 162,6 L. Hermite 2,8 17,2
- 2 » 162,6 Chlorure ord. 3,16 19,4
- 3 coton 176,2 L. Hermite 2,8 15,9
- 4 » 176,2 Chlorure ord. 3,16 18
- Consommation
- 070 de chlore
- Chlore en gr. sur la fibre Durée du blanchiment
- 1 2,44 1,5 30 minutes
- 2 3,72 2,29 4 heures
- 3 4 2,27 2 heures
- 4 6,49 3,66 10 heures
- L’action du chlore dans le liquide hermite comparativement à celle du blanchiment ordinaire s’établit donc par le rapport de 5 : 3. Ce chiffre se trouve confirmé d’ailleurs par les résultats consignés par Cross et Bevan ainsi que par ceux de Pictet.
- 3:5 = 1: 1,66
- Comparés avec les résultats précédents on obtient :
- > Liquide Hermite Chlorures ordinaires
- 1 et 2 1,5 : 2,35 = 1 : 1,54
- 3 et 4 2,27 : 3,68 = 1 : 1,65
- Ces résultats sont en parfaite concordance avec les travaux des autres expérimentateurs. Les deux autres essais eurent pour but de déterminer combien de temps était nécessaire pour l’épuisement complet du pouvoir blanchisseur d’un liquide Hermite de la force indiquée et une fois la mise de demi-pâte traitée comme il est dit précédemment. Le blanchiment s’effectua dans l’occurrence beaucoup plus lentement que lorsque le chlore était en excès ; trois jours après le liquide con-
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- tenait encore des traces de chlore et la fibre était d’un blanc parfait.
- Dans les essais précédents, on n’opéra qu’avec des bains complètement immobiles tandis que dans ceux qui suivirent le mélange fut mis en mouvement et le liquide d’Hermite fut forcé de tourner sur la matière fibreuse ; une essoreuse en débarrassa ensuite la matière, le liquide recueilli dans un réservoir puis ramené au bain initial. La quantité du bain dans la pile comme dans le réservoir d’alimentation fut exactement mesurée et la teneur en chlore du liquide d’alimentation dosée avec précision. On ne procéda pas comme d’habitude et l’on se servit du bain puisé dans le réservoir d’alimentation et non provenant de l’appareil générateur d’électricité, ce qui eût donné des résultats sensiblement différents.
- Traitement
- Poids en gr. (matière sèche) Volume du Force en liquide par litre Chlore mis gr. en contact avec la fibre
- Toile.... 542 56,12 2,64 27,3
- Coton . . . 476 56,12 2,64 31,5
- Consommation
- Poids du chlore % sur la fibre Durée
- 5,6 5,6 1,03 1,20 40 minutes 60 »
- Il ressort de là ce fait irrévocablement acquis, qu’un liquide blanchisseur en mouvement est plus économique que le liquide en repos.
- Economie avec Consommation Consommation liquide en mouvement de chlore pour de chlore pour comparativement liquide au repos liquide en mouvement au liquide au repos
- Toile... 1,05 1,03 30 %
- Coton.. 2,27 1,20 47 %
- Les expériences de l’auteur concordent également avec les travaux des autres spécialistes au point de vue de la rapidité d’action du liquide électrochimique de Hermite : ce dernier blanchiment effectue en une demi heure le même travail que les blanchiments ordinaires à même teneur de chlore en 3 heures. L’opération se fait d’un seul trait, s’effectue au repos comme en mouvement circulatoire et de la même façon qu’on blanchit habituellementavecle chlorure de chaux.Nous
- ferons seulement observer, comme l’indiquent déjà les expériences ci-dessus, que les résultats pratique obtenus avec le bain au repos sont très inférieurs à ceux du bain en mouvement.
- TEINTURE ET IMPRESSION
- Teinture Grand Teint des laines en vrac se filant sans difficulté et sans déchet anormal
- La fabrication des nouveautés cardées, une des branches de l’industrie drapière qui ne contribua pas peu à établir la réputation universelle d’Elbeuf, ne dut pas seulement son succès incontesté pendant de longues années au goût des monteurs, à l’habileté des fabricants à toujours choisir les laines appropriées à leur production, mais encore et surtout au soin tout particulier des teinturiers à procéder d’abord à un la-vage irréprochable des laines en suint, puis à ne teindre que d’après des procédés longtemps éprouvés et susceptibles de donner après foulage des nuances qui, tout en étant d’une vivacité extraordinaire, n’en résistaient pas moins aux actions de la lumière, des intempéries atmosphériques, voir même des acides les plus énergiques. Le teinturier devait encore avoir pour objectif dans cette fabrication toute spéciale de ne rendre que des laines faciles à filer au taux voulu et susceptibles de donner un fil solide, seul capable de produire un tissu susceptible de résistance aux sollicitations mécaniques les plus énergiques.
- Dans les procédés actuels de la teinture toutes ces questions semblent avoir été quelque peu négligées et toutes les préoccupations de nos contemporains semblent s’être uniquement portées sur une production rapide, bon marché, sans souci de la durée et des qualités remarquables qui avaient tant contribué à la longue faveur dont jouissait ce genre auprès de la consommation. L’introduction des matières colorantes artificielles si séduisantes par la vivacité de leurs coloris, leur plus grande simplicité dans l’emploi, la rapidité de l’exécution, n’a pas peu contribué à nous mener à cet état de choses assez regrettable, et nous croyons faire œuvre utile en soumettant les procédés actuels de l’emploi de l’alizanne bleue par exemple a un examen critique comparatif avec l’indigo qu'on semble vouloir négliger de plus en plus depuis quelque temps, quoique, d’après nous, ce soit là un6 erreur profonde.
- Nous verrons ainsi si réellement l’indigo peut etre remplacé toujours et partout et jusqu’à quel point a lizarine et ses similaires peuvent en tenir lieu et place.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
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- Et d’abord, comme le dit fort judicieusement la Faerber-Zeitung de Munich dont nous nous inspirerons beaucoup et souvent dans cette étude, l’expérience acquise par une pratique quotidienne de plusieurs années, l’indigo mérite à tous les titres la préférence sur le bleu d’alizarine dès qu’il s’agit de nuances claires et moyennes, il en est toujours ainsi quelle que soit d’ailleurs l’excellence de la marque employée. C’est là un fait acquis et nous ne saurions jamais conseiller aux fabricants, ayant à mettre en teinture des nuances bleu de ciel, bleu chasseur, et autres bleus similaires, de ne pas stipuler l’expression GrandTeint à ^Indigo. Pour le teinturier consciencieux et de bonne foi, le . mot grand teint suffit et il sait ce qu’on exige de lui, mais il n’en est pas moins vrai que l’addition du terme à Vindigo est plus explicite et prévient toute espèce de contestation.
- Sans doute le bleu d’alizarine trouve son emploi lorsqu’il s’agit de nuances foncées et si ce colorant artificiel, extrêmement intéressant d’ailleurs, n’a pas la résistance au porter qu’offre l’Indigo, il n’en est pas moins certain que souvent il remplace avantageusement ce dernier colorant, surtout lorsque la nuance implique un mélange de colorants divers.
- Au point de vue de la filature, du reste, c’est encore et toujours le bleu de cuve qui l’emporte de beaucoup sur son rival, et il n’y a pas même lieu d’essayer d’en démontrer la supériorité; tous ceux qui s’occupent de teinture de laines grand teint, le savent pertinemment.
- Si du bleu au contraire nous passons au rouge, nous devons avouer que l’alizarine fournit des nuances toutes aussi vives et aussi solides que la garance et la cochenille, même plus solides encore que cette dernière. Comme la filature des laines teintes à l’alizarine est d’ailleurs irréprochable nous donnerions volontiers et toujours la préférence au colorant artificiel qui ne contient pas les insupportables bûchettes des garances naturelles les mieux triturées, si nous n’avions pas une légère objection à faire lorsqu’il s’agit de teinture en nuances nouveautés.
- Les alizarines artificielles, tout comme les autres colorants de même origine, contiennent leur pigment 1l est vrai, mais lui seulement. Il n’en est jamais de même des colorants élaborés avec une sage lenteur Parla nature; toujours à côté de la matière tinctoriale elle-même, qu’il s’agisse de garance, d’indigo,de cam-peche ou de toute autre, on rencontre certaines subs
- tances, je dirais volontiers fauves, et qui tout en étant considérées comme quantités négligeables par le teinturier théoricien, n’en ont pas moins leur utilité intable et incontestée lorsqu’il s’agit de produire de ces contes nuances modes, si tendres en même temps, si agréable à l’œil précisément parce qu’elles ne sont point trop heurtées, trop tranchées.
- Comparez un gris mode fait sur laine avec de l’alizarine artificielle avec celui que vous aura fourni la garance, et vous comprendrez que jamais, malgré toutes les additions proposées, vous n’arriverez à ce fondu de ton qui était la caractéristique de l’ancienne teinturerie. Il est vrai qu’alors le teinturier était quelque peu considéré comme un ar-tiste, tandis que de nos jours il tend chaque jour à devenir de plus en plus le simple manœuvre chargé d’exécuter les ordonnances de Messieurs les chimistes et fabricants de matières colorantes. Un autre exemple bien caractéristique du fait que nous avançons ici : l’indigotine chimiquement pure, ne produira jamais sur laine un bleu aussi brillant et nourri que ces indigos Bengale qui, à côté de leur colorant principal, contiennent toujours une certaine quantité de matières extractives inutiles à première vue, et que cependant les connaisseurs véritables sont loin de dédaigner.
- Qu’on nous pardonne ce petit plaidoyer, bien écourté à notre gré, en faveur de certaines de nos anciennes matières colorantes naturelles un peu trop négligées par la teinturerie moderne, et qui cependant se trouveraient bien à leur place là où tout l’effort du chercheur tend à y substituer un produit nouveau dû au génie inventif de l’esprit humain. Mais ce n’est pas à dire que nous soyons partisan quand même de tous les pigments autrefois, et nous sommes toujours heureux de signaler un produit artificiel capable de suppléer heureusement un bois par exemple dont les défauts ne sont pas des plus petits. C’est ainsi que toutes les couleurs tirant sur le brun sont avantageusement remplacés par les bruns d’anthracène, et nous ne craignons pas d'avancer que ce sont là des pigments très solides à tous les points de vue, tout en étant d’un prix de revient très modéré.
- Th. SEELIGMANN.
- (A suivre.)
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- MORDANTS
- Teinture des matières colorantes sur 19 mordants métalliques
- Par MM. Albert Scheurer et Albert Brylinski (Suite)
- Jaune mikado (Leonhardt)
- Particularités
- Ni
- Orangé
- Ni
- Les autres mordants ne se teignent pas.
- Ni, Bi
- Tartrazine (Badische) ...... Jaune clair
- Ni, Bi
- Ni
- Les autres mordants ne se teignent pas. Jaune solide (Kallé)
- i................... Jaune olivâtre clair
- Ni
- Les autres mordants ne se teignent pas.
- Soudan G {Berlin)
- Pas de teinture
- L’étain fait réserve.
- Ponceau 4GB {Berlin)
- Comme l’orangé III (voir ci-dessous) rendement en plus clair, mais la giucine ne se teint pas.
- Orangé III (Poirrier)
- Sn
- Bi...................
- G1.... ..............
- Zn...................
- Ni, Cu, Co...........
- Sn, Ur,Ce, Al,Y,Zr,Th.
- Erica
- Ni, Co...............
- Bi...................
- Zn, Cr...............
- Y, Th, Zr, G1......... Sn, Ce, Hg, Ur, Fe, AL
- Jaune de
- Bi, Zr, Th...........
- Hg, .................
- Orangé
- Orangé clair
- Orangé rabattu Bois
- Pas de teinture
- B (Berlin)
- Grenat violacé
- Rose violacé clair Rose plus clair Rose, teinture faible Ne se teignent pas
- Bi
- Ni
- résorcine {Berlin)
- Jaune ocre clair Bi,Zr, Th
- Plus clair
- Les autres mordants se teignent peu ou pas.
- Ponceau
- Zn
- Bi
- Ni
- acide (Durand)
- Rouge orangé clair
- Rouge moins vif Grenat rouge !
- o Q A m
- e SJ
- Co .... G1, Al. Cd, Hg
- Grenat bois
- Orangé clair Chair clair
- Sn ne se teint pas
- Les autres mordants se teignent très peu.
- L’étain ne se teint pas. Jaune MG (Poirrier)
- Bi, Y, Th...........; Jaune orangé Bi, Ni
- Ni,Zr,Ce,Pb,Zn,Co,Gl. Jaune moins vif Y,Zr,Th
- Hg, Cr, Ur, Al...... Jaune orangé clair Cd.................. Orangé rougeâtre
- rabattu
- Rouge pour drap (Tuchroth, de Bayer) Bi................... Rouge Bi, Ni
- Zn.................. Rose foncé
- Cu................... Puce pauvre
- Ni, Co............... Grenat.
- Les autres mordants ne se teignent pas.
- Ponceau 6RB (Berlin) Ni................... Rose Violacé Ni, Bi
- Co......... . ....... Rose moins franc
- Bi............ ...... Rose
- G1.. ................ Rose clair.
- Les autres mordants teignent peu ou pas.
- Noir diamant {Bayer)
- Cu, Y,Zr,Th, Gl,Ni,Bi. Noir violacé ou gris Y,Zr,Th violacé
- Ce, Zn, Cr, Co....... Plus clair
- Hg, Al............... Gris
- Pb, Cd, Ur....... ... Teignent peu ou pas. Brun Bismarck
- Ur, Bi............... Bois foncé Ur, Bi
- Mn .................. Bistre orangé
- Les autres mordants teignent peu ou pas. Rouge de Saint -Denis {Poirrier)
- Ni *. : S i *.. > t ; . Rouge clair Ni
- Co. ............ Rouge sale clair
- Bi................... Rose orangé très clair.
- Les autres mordants ne se teignent pas.
- Cu, Sn, Pb........... font réserve Cu, Sn, Pb
- Chrysophénine (Berlin)
- Ni, Bi............... Jaune orangé
- Congo GR (Berlin) Ni, Co............... Rouge sale Ni
- Bi, Zn, Cr . .. . ... Renforcent un peu la
- nuance
- Benzo orangé (Bayer) Ni................... Rouge Ni
- Zr, Th, Y............ Rouge orangé clair;
- Bi................. Plus clair.
- Mn..........;......... Bois orangé.
- Les autres mordants se teignent peu ou pas.
- (A suivre.)
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
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- APPRÊTS
- La teinture et l’apprêt des fils de coton mercerisé Par H. Werner
- Les remarquables qualités des fils de coton mercerisé les ont fait admettre rapidement dans l’industrie de la laine et de la soie ; leur lustre, qui est comparable à celui de la soie, leur a même permis souvent de remplacer la chappe. En passant les fils dans un bain con centré d’acide acétique ou tartrique on leur donne le craquant de la soie. On arrive même à des résultats plus parfaits par un traitement à l’acétate de chaux, au savon et à l’acide acétique, qu’on exécute de la façon suivante : Passer pendant un quart d’heure dans un bain d’acétate de chaux à 5-6° Bé et à 40° C.; tordre légèrement, entrer sans rincer dans un bain de 40 à 60 % de savon de Marseille, lisser pendant un quart d’heure à 50-60° C.; tordre et traiter finalement par un bain froid de 1 pinte d’acide acétique pour 10 pintes d’eau et sécher sans rincer. On exécute généralement ces opérations après la teinture des fils sans aucun effet notable sur les couleurs. Mais s’il se produisait une altération, il serait facile de la corriger avec des colorants basiques dans le bain d’acide acétique. Pour les couleurs foncées on peut employer de la pirolignite de chaux ordinaire, tandis que pour les nuances moyennes et légères il faut de l’acétate de chaux pur. Avec les couleurs légères, cependant, la production du craquant après la teinture amène presque toujours un ternissement de la couleur ou une différence de nuance. Aussi nous recommandons une méthode un peu modifiée, ainsi formulée : Traiter d’abord les fils écrus ou non blanchis par l’acétate de chaux, savonner et teindre avec des colorants substantifs dans le bain de savon ; teindre au besoin sur le bain d’acide acétique avec des colorants basiques pour arriver à la nuance. Il est essentiel que le savon donne toujours une mousse abondante ; à un bain coupé il faut rendre ses qualités par l’addition de savon avant de passer les fils sur l’acide acétique.
- Exemples
- 1. Jaune vert. — Pour 10 kil. de fils, donner un fond de :
- 75 gr. de Bleu Diamine pur
- 125 » de Jaune Diamine or
- 1.500 kil. de sulfate de soude bouillir pendant 3/4 d’heure et finir sur un nouveau bain de Vert Brillant et de Thioflavine T.
- 2. Bronze. — Pour 10 kil. de fils. Bouillir pendant une heure avec
- 100 gr. de Vert Diamine G
- 300 gr. de Brun Diamine 3 G
- 2 kil. de sulfate de soude.
- 3. Bordeaux. — Pour 10 kil. de fils. Donner un fond de
- 150 gr. de Diamine Bordeaux S
- 2 kil. de sulfate de soude.
- 4. Vert olive léger. — Pour 10 kil. de fils. Bouillir pendant une heure avec :
- 25 gr. de Vert Diamine G
- 200 gr. de Jaune Diamine solide B
- 2 kil. de sulfate de soude lustrer avec de l’acide acétique concentré.
- 5 Brun olive. — Pour 10 kil. de fils. Donner un fond de :
- 200 gr. de Jaune Diamine solide B
- 31 » de Brun Diamine 3 G
- 30 » de Noir Diamine HW
- 2 kil. de sulfate de soude bouillir pendant 3/4 d’heure, traiter par l’acétate de chaux, le savon et l’acide acétique, finir sur un nouveau bain de chrysoïdine.
- 6. Noir. — Pour 10 kil. de fils. Bouillir pendant 3/4 d’heure avec :
- 450 gr. de Diaminogène B
- 2 kil. de sel de Glauber rincer, aiazoter avec :
- 300 gr. de nitrite et
- 900 » d’acide chlorhydrique rincer, développer avec :
- 100 gr. de Diamine et
- 200 » de soude traiter par l’acétate de chaux comme plus haut, finir sur bain de savon à 700 C avec un peu de Bleu méthylène.
- 7. Bleu d’indigo. — Pour 10 kil. de fils. Bouillir pendant 3/4 d’heure avec :
- 250 gr. de Bleu Diaminogène BB et
- 2 kil. de sel de Glauber
- rincer et diazoter avec :
- 300 gr. de nitrate et
- 900 » d’acide chlorhydrique rincer et développer avec
- 100 gr de B naphtol dissous dans
- 100 » de lessive de soude à 40° Bé traiter par l’acétate de chaux, etc, comme au-dessus.
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-
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- 280
- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- 8. Bleu pâle. — Pour 10 kil. de fils. Traiter d’abord par l’acétate de chaux, comme nous l’avons dit, puis teindre avec 10 gr. de Diamine B1 et 2 B dans un bain de savon et finir avec un peu de Bleu méthylène sur un bain d’acide acétique.
- {Leips;-Fœrber Zeitung)
- MATIÈRES COLORANTES
- La manufacture Lyonnaise de matières colorantes fait connaître une nouvelle méthode d’obtenir l’article connu bleu et rouge à l’aide de couleurs Diamine et du Rouge à la Paranitraniline, méthode qui, en raison de sa simplicité et de l’avantage de prix qu’elle offre, mérite toute l’attention des intéressés.
- Les pièces teintes aux couleurs Diamine sont préparées de la façon habituelle au foulard avec la solution suivante de Béta-Naphtol :
- Préparation de la solution de Béta-Naphtol
- Faire dissoudre :
- 1 kilo 400 gr. Béta-Naphtol,
- 75 » Sel D dans
- 7 litres soude caustique 10° Bè et
- 35 » eau ; ajouter d'abord
- 5 kilos sulforicinate 50%, puis une solution de
- 6 » chlorate de soude dans
- 25 litres eau, mélangée avec
- 10 kilos épaississant d’adragante 65 : 1000,
- 2 litres ammoniaque (poids spécifique 0,91) et 500gr. acétate de soude.
- Porter avec de l’eau à 100 litres.
- Sécher le tissu préparé à température élevée et imprimer ensuite la couleur diazoïque suivante.
- Couleur d'impression
- Faire dissoudre :
- A. 280 gr. Paratraniline C dans
- 800 cc. eau bouillante additionnée de
- 560 gr. acide chlorhydrique 22o Bé, refroidir avec
- 2 kil. glace, et à 14 C environ ajouter en une seule fois, en agitant bien,
- 156 gr. nitrite de soude dissous dans
- 510 cc. eau.
- Faire chauffer :
- B. 6 kil. épaississant N avec
- 250 gr. ferricyanure de potasse et ajouter
- 200 gr. acide tartrique dissous dans
- 400 cc. eau.
- Epaississant N
- Faire bouillir :
- 600 gr. amidon,
- 1 litre 900 cc. eau,
- 7 kil, 400 gr. épaississant d’adragante 65 : 1000
- Après refroidissement mélanger les solutions A et B et au moment de s’en servir ajouter à ce mélange 450 gr. acétate de soude dissous dan s 450 cc. eau.
- Après l’impression vaporiser pendant 3 à 7 minutes, suivant l’intensité de la nuance, ou donner un ou plusieurs passages au Mather-Platt, laver et savonner.
- En modifiant les proportions de Sel D et la sulforicinate on peut obtenir une grande variété de tons allant du rouge jaunâtre le plus vif jusqu’au rouge bleuté nourri.
- On peut remplacer dans le présent procédé le Rouge à la Paranitraniline par les autres couleurs se produisant sur la fibre.
- DÉMONTAGE DES NUANCES D1AZOTÉES
- La grande solidité desnuances diazotées a fait adopter de plus en plus leur emploi dans la teinture du coton ; mais on sait que le diazotage ne va pas sans précautions et que, faute d’en prendre, on arrive a du mal uni, à des tâches mêmes qui imposent un démontage de la nuance et ure nouvelle opération.
- Ce démontage a été reconnu jusqu’ici comme fort difficile.
- Je viens d’utiliser avec succès le moyen suivant :
- Le coton teint, maldiazoté, est passé encore mouillé dans une barque montée à 1 gramme de permanganate de potasse par litre d’eau (soit 1 kil. pour 1000 litres d’eau destinés à la manœuvre de 50 kil. coton) jusqu’à épuisement complet du bain : on fixe ainsi une légère couche de peroxyde de manganèse qui sert à fournir dans un 2e bain d’acide muriatique à 2 ou 3 grammes par litre un peu de chlore naissant, inoffensif pour la fibre, mais destructeur du composé diazo.
- A. Bonnet.
- Chimiste-Directeur de la Teinturerie, Morot fils, à Troyes.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- 281
- LE
- NOUVEAU TARIF DOUANIER DES ETATS-UNIS
- (Tarif DINGLEY)
- Entré en vigueur le 24 juillet 1897
- Nous donnons ci-après le tarif Dingley.
- Le mot abrégé « ton. » signifie la tonne américaine, dite aussi tonne anglaise, qui est de 1.016 kil. 048 gr. ; les lettres « 1b » signifient la livre, qui est de 453 gr. 592 milligr. ; le mot abrégé « gal. » indique le gallon, qui est de 4 litres 532 millilitres ; la lettre D indique le dollar, qui (en or) vaut 5fr. 18 cent. ; la lettre « c » désigne un cent, c’est-à -dire un centième de dollar.
- Les droits sont spécifiques en dollars et en cents ou ad valorem en pour 100 (%) ; pour certains articles ils sont mixtes, comportant un droit spécifique plus un taux ad valorem.
- Clé de quelques autres abréviations. — Oz = once. — Sq. ft ou s. f. (square foot) = pied carré. — C. f. (cubic foot) = pied cube. — Bu— bushel. — P. k. g. (package) = colis. — Proof. gal. (proof gallon), à ne pas confondre avec le gallon impérial). — Sq. yd ou S. y. (square yard — yard carré.
- (Réforme économique).
- TABLEAU A. Produits chimiques, huiles et couleurs Tarif
- Vitriol bleu............................ 1/5 c.
- Noir animal, propre à la décoloration des sirops de sucre. ........ 20 0/0
- Borax..................................... 5 c.
- Teintures dérivées du goudron de houille, non dénommées......................... 30 0/0
- Autres dérivés du goudron de houille . . 20 0/0 Cobalt (oxyde de) 25 0/0
- Couperose............................. 1/4 c.
- Drogueries : écorces, fèves, baies, insectes desséchés, gommes, noix etc., améliorés, non dénommés 1/3 c. et 10%
- Extraits et décoctions de campêche, etc., non dénommés............................ 7/8 c.
- Extraits d’écorce de quebracho et de ciguë 1/2 c. Extraits de Sumac et de bois, autres que les bois de teinture, non dénommés. . 5/8 c. Indigo, extraits ou pâte. . ... 3/4 c.
- — carminé................................ 10 c.
- Savons :
- Sumac moulu.............................3/10 c. 1b.
- PETITE CORRESPONDANCE
- M. A. Bonnet directeur de teinture de l'urne Mel— daçon (Marot fils), à Troyes. — Nous recevrons toujours avec reconnaissance les communications du genre de celle que vous nous envoyez ce jour, et nous les insérerons avec d’autant plus de plaisir qu’elles sont d’un puissant intérêt pratique. Notre journal s’adresse plus spécialement aux industriels et s’il semble quelquefois négliger les travaux tout de théorie c’est que ces derniers n’ont d’attrait que pour les savants confinés au laboratoire et ne deviennent réellement utiles qu’après avoir passé au creuset de l’expérimentation dans l’atelier.
- BIBLIOGRAPHIE
- La Chimie des Teinturiers, nouveau traité de l’art de la teinture et de l’impression des tissus, par M. O. PIEQUET, ingénieur-chimiste, membre de la Société industrielle de Mulnouse et de Rouen, membre et secrétaire du comité de chimie de la Société industrielle du Nord de la France, directeur de teinture et d’impression.
- 2e édition. — Grand in-octavo de 496 pages avec 32 gravures dans le texte, et enrichi de 100 échantillons teints et imprimés spécialement pour cet ouvrage avec indication des formules employées. — Prix 30 francs.
- M. O. Piequet est un travailleur chez qui la science pure s’allie d’une manière très heureuse à la pratique industrielle, et la nouvelle édition de la Chimie des Teinturiers, résumé exact des faits qu’une expérience quotidienne a permis à l’auteur de condenser dans une œuvre où le style concis, seul permis dans les travaux de ce genre, s’allie à la plus profonde connaissance des choses de la vie de l’atelier.
- Sans nous attarder à faire davantage l’éloge d’un volume déjà suffisamment apprécié des spécialistes, puisque malgré son prix il en est à sa deuxième édition, nous ne croyons pouvoir faire mieux que de donner communication d’un rapport fait au nom du Comité de Chimie de la Société industrielle de Rouen, dans sa séance du 5 mars dernier, par M. Emile Blondel (chimiste manufacturier).
- «........Un grand nombre de nos collègues, mis à « même d’apprécier l’importance et la valeur du travail
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- 282
- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- 283
- « de M. O. Piequet ont vivement regretté de ne pou-« voir conférer à l’auteur, leur collègue, la juste récom-« pense de ses efforts.
- « C'est même à l’instigation de plusieurs de nos col-« lègues, étrangers au Comité de Chimie, que ce der-« nier a été saisi d’une motion à laquelle il s’est « unanimement et spontanément associé, sans restric-« tion aucune.
- « C’est en leur nom à tous, Messieurs, que j’ai l’hon-« neur de vous demander de bien vouloir ratifier la « décision qu’a bien voulu prendre déjà votre Com-« mission des prix de décerner à M. O. Piequet, pour « son ouvrage, une médaille d’or et 200 fr. espèces.
- « A tous égards, le livre de M. O. Piequet, qui rem-« plit les conditions de notre concours, nous a paru « digne de la récompense que nous réclamons pour son « auteur.
- « Comme œuvre d’utilité publique, cet important « ouvrage, conçu sous une forme simple qui exclut tout « développement oiseux, toute digression ou scienti-« fique ou historique sans portée pratique, expose bien « clairement la théorie et la technique des industries « qu’il embrasse.
- « L’auteur a le rare mérite d’avoir su y condenser « les éléments indispensables à tout praticien.
- « Les plus modestes y puiseront un enseignement « précieux qui ne pourra que les encourager à étendre « l’horizon de leurs connaissances. D’autres trouve-« ront réunis et heureusement groupés une foule de « documents dont la recherche laborieuse n’est possi-« ble qu’à ceux qui, pourvus d’une bibliothèque suffi-« samment documentée, ont le loisir de s’y livrer.
- « Connaissant cet ouvrage, nous avons eu l’occasion « de le recommander souvent, et nous n’en n’avons pas « trouvé de meilleur à conseiller même aux personnes « qu’intéressent seulement la connaissance des pro-« duits offerts par le commerce de droguerie aux in-« dustries de la teinture et de l’impression. C’est vous « dire, Messieurs, en quelle sincère et profonde esti -« me nous le tenons personnellement.
- « Notre Société a trop rarement, croyons-nous, l’oc-« casion de sanctionner des travaux de cette impor-« tance pour marquer la moindre hésitation en la « circonstance.
- « Nous estimons qu’en récompensant d’office M. O.
- « Pieqüet, qui n’a pas sollicité cette faveur, elle fera « œuvre de justice. Elle montrera que si elle sait écar « ter parfois les travaux imparfaits qui lui sont pré- |
- « sentés au concours, elle sait au moins reconnaître « le mérite des vrais travailleurs et encourager leurs « efforts. Nous dirons plus, dût cette distinction méritée « ne servir qu’à faire connaître et propager l’œuvre « qui en est l’objet, notre Société aura encore la satis-« faction d’avoir fait œuvre utile.
- Envoi des ouvrages indiqués ci-après contre mandats-poste adressés aux bureüx du journal.
- Chimie des matières colorantes artificielles, par A. Seyewetz; chef des travaux à l’Ecole de chimie industrielle de Lyon, et P. Sisley, chimiste coloriste. lre Fascicule. — Considérations générales. — Matières colorantes nitrées. — Matières colorantes azoxy-ques. — Matières colorantes azoïques.
- 2e Fascicule. — Matières colorantes azoïques (suite). — Matières colorantes hydrazoniques. — Matières colorantes nitrosées ou quinones oximes, oxyquinonce. (Dérivées de l’anthracène.)
- 3e Fascicule. — Matières colorantes dérivées du Di et du Triphénylméthane : (a) Dérivés du diphénylmé-thane ; (b) Dérivés de la rosalinine ; (c) Dérivés de l’acide rosolique ; (d) Rosamine et benzoïnes (e) Phta-leines.
- 4e Fascicule. — Matière colorantes dérivées de la quinone inoide : (a) Indamines et indophénols ; (b) Thiazines et thiazones ; (c) Oxazines et oxazones ; (d) Azines. — Matières colorantes dérivées de l’indigo-tine, oxycétones et xanthones.
- 5e Fascicule. — Matières dérivées de la quinoléine et de l’aéridine. — Matières colorantes thiazoliques ou thiobenzényliques. —Matières colorantes non classées.
- Prix de l’ouvrage complet : 30 francs.
- RENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX
- Liquidations judiciaires
- BRAULI (Albert), teinturerie, 75, Grande-Rue, à Sèvres. — Jug. du 11 août. — L. : M. Planquette.
- Conversions de liquidations en faillites
- Mme Frédérix (Edmond), née Alice, Marie Dubois, fab. de produits chimiques, 33, boulevard Victor-Hugo à Clichy. — Jug. du 11 août. — S. : M. Baudry.
- Clôtures pour insuffisance d’actif
- Chassereau (Aug.) et Cie, fab. de produits chimiques, 48, rue du Faubourg Poissonnière, à Paris.— Jug. du 31 juillet.
- Formations de Sociétés
- Formation de la Société en nom collectif Saget père et fils et Raoulx, droguerie, produits chimiques, 46, b. Séguin, à Oran. — Durée : 10 ans, 5 mois. — Cap. 80.000 fr. — Acte du 26 juil.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
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- Ventes de fonds de commerce
- M. Dalverny a vendu un fonds de teinturerie, 101, rue Blomet.
- M. Dessaint a vendu un fonds de teinturerie, 70, rue Demours.
- Mme Vve Lasserre a vendu un fonds de teinturerie, 39, rue Claude-Bernard.
- Mme Houzeaux a vendu un fonds de teinturerie, 46, rue de Lancry.
- M. Lecohé a vendu un fonds de teinturerie, 4, rue Pasquier.
- M. Brenot a vendu un fonds de teinturerie, 33, rue des Carrières, Charenton.
- Mme Dronne a vendu un fonds de teinturerie, 2, rue Fontaine.
- Mme Vve Gauthier a vendu un fonds de teinturerie, nettoyage, 59, avenue d’Orléans.
- SITUATION DES
- le 31
- INDIGOS AU HAVRE
- Août 1897.
- Expéditions Stock
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- J et RW 3 » beau rouge \ 5.50 à 6.25
- CD et C 10 » bon violet rouge et \ — beau rouge )
- 22 caisses Indigo Bengale disponible. 70 surons Guatemala bon moyen corte du moindre à fin sobré 2.95 à 4.60
- 340 caisses à terme, soit :
- 20 caisses sur Août .
- 60 » Septemb. e.
- 30 » Octobre.. .
- 10 » Novembre.
- 60 » Décembre.
- 50 » Janvier. .
- 60 » Mars. . .
- 20 » Mai
- 30 » Juillet . . .
- 5.90/5.80
- 5.80
- 6.05/5.85/5.75
- 6 05
- 5.95/5,90/5.85
- 5 90
- 6 10/6.05/5.95/5.90
- 6.15/5.90
- 6.20/6 —
- Cours des Indigos au 1/2 kilogramme
- Bengale surfin violet et bleu....... 8.25 à 8.50
- fin violet pourpre.................... 7.75 « 8 »
- beau violet pourpre................... 7.25 » 7 50
- bon violet............................ 6.25 » 6.50 bon moyen violet...................... 5.75 » 6 »
- moyen violet........................ 5 » » 5.25 beau violet rouge.................................... 6.25 » 6.50
- bon violet rouge.................. . 5.75 » 6 »
- bon moyen violet rouge................ 5.25 » 5 50
- fin rouge........................... 6.25 » 6.50
- beau rouge............................ 5.75 » 6 »
- bon rouge........................... 5 » » 5.25
- bon à fin cuivré...................... 4.50 » 4.75
- cuivré ordinaire et bas............... 4.25 » 4 50
- Java..... «......................... » » » » »
- Kurpah.............................. 2 » » 5 »
- Madras.............................. 1 » » 4 »
- Manille.............................. 1.50 » 3 »
- Caraque............................. 2 » » 5 »
- Guatemala flor..................... 5.25 » 5,75 fin sobre et fin coi te.............. 4.75 » 5 » beau sobre et beau corte............. 4 25 » 4.75 bon sobre et bon corte............... 3.75 » 4 25 bon moyen sobre et corte.............. 3 » » 3.50 moyen sobre et moyen corte........... 2 52 » 2.75 ordinaire et bas................... 1.25 » 2 »
- Nouvelle Gren. fin à surfin......... 7 » » 7.50
- bon à beau............................ 5.50 » 6.50
- ordinaire et moyen.................... 3.50 » 4.50
- Tare et Dons d’usage sur la place
- En caisse, tare nette; don 1 kilog. par caisse.
- En surons, tare nette; don un demi-kilog. par suron.
- Droits de douane, le double dixième compris
- Par navires français ou étrangers : de l'Inde ou des autres pays de production, exempt
- d’ailleurs............................fr. 25 les 100 kilog.
- Et par terre........................... » 25 »
- A terme, les affaires ont encore été peu animées malgré les bas prix (près de 1 fr. au-dessous d’août 1896), nos ventes sont de 340 caisses et nos cours ont encore fléchi de 25 à 30 c.
- Suivant les avis de Calcutta, la récolte dans le Bas-Bengale est d’environ 16.500 factory maunds, et la première coupe dans le Behar d’environ 32.000 fac— tory maunds, les perspectives pour la deuxième coupe qui étaient favorables au début du mois, sont, d’après une dépêche du 25 courant, devenues défavorables. On paraît croire à une récolte totale d’environ 120.000 factory maunds.
- Le change est en forte hausse ; on cote 1.69 pour 6 mois de vue.
- Guatemala. — Nous avons à noter la vente de 70 surons payés par lots de fr. 3.60 à 4.35 avec 35 à 37 centimes par réduction sur les estimations.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- 287
- DROGUERIES & TEINTURES
- PLACE DE MARSEILLE
- (20 Septembre)
- On cote :
- » bon marchand en pains F. 105 ..
- » * » an boules 105
- » raffiné en pouare sec. F. 145 ..
- Acide tartrique. .. Anis d’Espagne. . Anis du Levant..
- Bois de : Campêche Laguna
- 325
- 75
- 50
- Cannelle
- Martinique.....
- Jaune Carmen.
- » Maracaïbo de Chine.......
- — de Ceylan de n• 000 à 4
- Cochenilles :
- Grises..............
- Argentées............ Zacatilles............
- Noires ordinaires.......
- » supérieures........... Crème de tartre......... Curcuma Bengale......... Dividivi ...............
- Gommes :
- Arabique........ Aden........... Damar Singapore........
- » Batavia..............
- Sandaraque..............
- Gambier...... .......... Graines jaunes.......... Galles vert et noir .
- Girofles................
- Fenouil.............
- Macis...................
- Muscades n- 1 ........ Mercure.. ..............
- Opium 9 00[00........... Résine.................. Safran Valence..........
- Styrax...............
- 18
- 14 M
- 14
- 110
- 2
- 280
- 300
- 300
- 250
- 270
- 180
- 30 M
- 175
- 110 130
- 185
- 185
- 30
- 55
- 115
- 60
- 47
- 6
- 4
- 5
- 14
- 120
- 180
- 50
- 25
- 65
- Indigos. — On cote au demi-kilogramme Madras, bon moyen assez
- tendre...................
- moyen ordinaire..........
- Kurpah bon moyen à bon violet et violet r... ... .
- F.
- 2
- 2
- 50
- à
- 3
- 2
- 50
- PLACE DU HAVRE
- (20 Septembre)
- Bois de teinture
- On cote :
- Campêche du Brésil, coupe d Espagne,
- — Ire qualité . .
- — 2equaliié.,
- - 3e qualité...
- — Sisal, Yucatan.. Honduras............... Tabasco....... Haïti Cap.......
- » Aquim. ........... .
- » St-Marc Gonaïves. .
- » Fort-Liberté.......
- P.-de-Paix.............
- Miragoane.............
- Saint-Domingo...........
- Martinique et Guadeloupe Jamaïque. ..............
- Jaune
- Cuba et St-Yago . Manzanillo...... Tuspan.......... ................. Campêche........ Carmen.......... Tampico......... Porto-Plata.....
- Haïti...........
- Jamaïque.........
- Barcel et P. Cab . Rio Hacha........ Carth. et Savan..
- 12
- 10
- 6
- 9
- 8
- 8
- 6
- 6
- 7
- 6
- 7
- 6
- 6
- 5
- 5
- 7
- 50
- 50
- 80
- 40
- 25
- 40
- 25
- 25
- S
- a
- 13
- 11
- 8
- 10
- 9
- 8
- 6
- 6
- 7
- 6
- 7
- 50
- 50
- 50
- 25
- 50
- 60
- 50
- 25
- Kurpah moyen et moyen ordinaire.................
- Sumac en feuilles..........1
- — en poudres...............1 vordet, en pains, extra sec :
- F.
- F.
- ©
- 50
- 2
- 22
- 23
- 50
- 3
- 0/0
- 2
- sous toile, F. 165
- sous papier, F. 165
- 010
- 0(0
- k.
- k.
- Maracaïbo Fustet.... Tatajuba.. Bahia .. .
- Corinto... Amapala. .
- 100 k ..50 k
- 50 kil
- Rouge Brésil Bahia........
- » Calliatour. .. 100 k
- Lima......
- Ste-Marthe. Brésillet. .. Sandal.... Sapan ....
- et
- 5
- 100 k
- 50 k
- Quebracho.. 1000 k
- 6
- 5
- 5
- 5
- 5
- 5
- 5
- 5
- 6
- 4
- 4
- 4
- 12
- 4
- 5
- 5
- 5
- 6
- 14
- 8
- 7
- 3
- 5
- 8
- 69
- 50
- 50
- 50
- 25
- 75
- 75
- 75
- 5
- 5
- 5
- 5
- 5
- 5
- 5
- 6
- 4
- 4
- 5
- 14
- 4
- 5
- 75
- 25
- 25
- 75
- 25
- 50
- 50
- 50
- 25
- 50
- 7
- 8
- 16
- 10
- 10
- 5
- 8
- 12
- 76
- 50
- 25
- 25
- 25
- Rouge Pernamb...50 k. Cachou
- Brun luisant, en sac 50 k. — en caisse — Jaune ou gamb. pressé..
- Coehenille
- On cote :
- Ténériffe zacatille..
- Ténériffe grise......
- Curcuma
- Bengale5 0 kilos . Java, Mad , Pond.....
- Dividivi
- On cote les 50 kil...
- 14 .. 16 ..
- M ..
- 37 50 45 ..
- 16 . 18 ..
- 1/2 kil.
- 1 60 2 ..
- 1 50 1 80
- 13 50 15 ..
- M .. .. ..
- 7 .. 13 ..
- Indigos/ — Rien à signaler pour cet ar-
- ticle, dont les cours à terme sont sans changement.
- restés
- On cote actuellement :
- Beng. sur v. et bl. Ij2k.. 8 25 8 50
- » fin viol, et pourpre... 7 75 8 -.
- » beau viol, etdito.... 7 25 7 50
- » bon violet 6 25 6 50
- • moyen violet 5 50 5 75
- » bon violet rouge 6 25 6 50
- » bon moy. v. roug.... 5 .. 5 25
- Beng. fin rouge 6 .. 6 52
- » bon dito 5 .. 5 25
- » bon à fin cuiv 4 75 9 . .
- » cuiv. ord. et bas 3 05 4 75
- Java.
- Kurpah 2 .. 5 ..
- Madras 1 .. 4 ..
- Manille.... 1 . 3 ..
- Caraque 1 50 0 ..
- Guatemala flor 5 25 5 75
- » sobré 3 75 5 ..
- » bon à fin cor 3 75 5 ..
- » cor. ord. à bas.. 1 75 2 75
- N -Gren fin et surfin.. 1/2 k 7 . . 7 50
- » bon à beau 5 50 6 50
- » ord. et moyen 3 50 4 50
- Orseille
- On cote les 100 kil. : Cap-Vert ........... Mers du Sud......... Madagascar..........
- Quercitron
- On cote les 50 kil. : Baltimore fin effilé.
- » gros effilé...
- Rocou.
- Antilles. Cayenne
- 1/2 kil.
- 7 50
- 6 ..
- à 8
- ext o
- 7 ..
- à
- MATÉRIEL POUR BLANCHISSERIES, TEINTURES ET APPRÊTS
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- GUIDE-ADRESSES
- de la Teinture et de l’Impression des Tissus, Blanchiment, Apprêts, Epaillage et des Industries Textiles AIDE-MÉMOIRE des Industries Tinctoriales et Textiles.
- Le prix des insertions dans cette nomenclature est de 10 francs par ligne.
- Apprêts (Machines d‘)
- J. Decoudun et Cie, E. Delaroche et ses neveux, successeurs, 9, rue Friant, Paris.
- Fernand Dehaitre, 6, rue d’Oran, Paris. Série complète de Machines ' à apprêter pour toutes applications.
- Barques (Fabricants de)
- J. Decoudun et Cie, E. Delaroche et ses neveux, successeurs, 9, rue Friant, Paris.
- Bâtiments industriels
- Sée (E. et A.), ingénieurs, 15, rue d'Amiens, à Lille (Nord).
- Sée (Paul), 58-60, rue Brule-Maison, à Lille (Nord).
- Blanchiment (Machines et appareils pour)
- J. Decoudun et Cie, E. Delaroche et ses neveux, successeurs, 9, rue Friant, Paris.
- Fernand Dehaitre, 6, rue d’Oran, Paris. Matériel pour blanchiment des tissus lin et coton, écheveaux, bobines, etc
- Brevets d’invention
- Danzer (Henry), 19, rue Cambon, Paris. Ingénieur-conseil pour les industries textiles et tinctoriales.
- Sée (E. et A.), ingénieurs, 15, rue d’Amiens, à Lille (Nord).
- Bronze en poudre
- Eiermann et Tabor, 4, avenue Parmentier, Paris. Bronze en poudre, brocart or, argent, feuilles et rouleaux.
- Caoutchouc
- The India Rubber, Gutta Percha et Telegraph Works C” Limited, Persan-Beaumont (Seine-et-Oise)
- Calorifères
- J. Decoudun et Cie, E. Delaroche et ses neveux, successeurs, 9, rue Friant, Paris. Chauffage, séchage, etc.
- Fernand Dehaitre, 6, rue d’Oran, Paris. Séchage, chauffage, ventilation.
- Chaudronnerie
- J. Decoudun et Cie, E. Delaroche et ses neveux, successeurs,
- 9, rue Friant, Paris. Matériel pour blanchisserie et teintures, chaudières, cuisine à couleurs.
- Fernand Dehaitre, 6, rue d’Oran, Paris. Bassines, chausdières, cuisine à couleurs. Appareil à cuire les bois.
- Courroies de transmission
- Wanner et Cie, 19, quai Valmy, Paris.
- Drogueries
- Malibran, 2, place Morand, Lyon (Rhône). Orseille et extraits d’orseille. Sulfates et carmins d’indigo.' Indigo blanc. Indigos et bois de teinture.
- Essoreuses
- J. Decoudun et Cie, E. Delaroche et ses neveux, successeurs, 9, rue Friant, Paris.
- Fernand Dehaitre, 6, rue d’Oran, Paris. Grand choix d’essoreuses de toutes dimensions. Frein Corsol.
- Etudes spéciales
- Armengaud jeune, ingénieur-conseil, 23, boul. de Strasbourg, Paris. Cabinet fondé en 1836. Etudes spéciales des procédés de teinture et matières tinctoriales.
- Extraits de bois de teinture
- Bourelly (Léonce), 245, boulev. National, à Marseille (Bouches-du-Rhône). Extraits : Campêche jaune et rouge. Extraits de châtaignier pour teinture et tannerie.
- Coëz Langlois et Cie, au Havre (Seine-Inférieure). Extraits secs e liquides, noirs directs, laques, tannins, etc.
- Graveurs pour impression sur étoffes
- Fernand Dehaitre, 6, rue d’Oran, Paris. Matériel d’impression.
- Huiles et Graisses industrielles (Fabrique)
- Flahaut fils (Charles). Usine route de Rouen, à Amiens (Somme). Huiles pour ensimage. Colles, savons et huiles solubles pour apprêts et teintures, etc., etc.
- Huiles pour graissage
- Hamelle (Henry), 21, quai Valmy, Paris.
- Wanner, 19, quai Valmy, Paris.
- Ingénieurs
- Sée (E. et A.), ingénieurs, 15, rue d’Amiens, à Lille (Nord).
- Machines d’apprêt
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- Machines à apprêter
- J Decoudun et Cie, E. Delaroche et ses neveux, successeurs, 9, rue Friant, Paris.
- Fernand Dehaitre, 6, rue d’Oran, Paris Apprêteuses à feutre sans fin et toutes machines d’apprêt.
- Pingrié et Cie, 36, boulevard Saint-Germain, Paris. « La Sans-Rivale ».
- Machines à couper les étoffes
- Fernand Dehaitre, 6, rue d’Oran, Paris.
- Pompes
- J. Decoudun et Cie, E. Delaroche et ses neveux, successeurs, 3, rue Friant, Paris.
- Dumont, 55, rue Sedaine, Paris, et 100, rue d’Isly, Lille.
- Produits chimiques
- Brooke Sympson et Spiller, Londres.
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- Sée (E. et A.), ingénieurs, 15, rue d’Amiens, à Lille (Nord). Société anonyme des procédés Desgoffe et de Georges» 13, rue de Chabrol, Paris. — Ventilateurs centripètes.
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- 41e Année. — N° 19 Le Numéro : 0,75 5 Octobre 1897
- ’ _ • 5 375 ' -
- y E ——
- MONITEUR DE LA TEINTURE
- des Apprêts et de l’Impression des Tissus JOURNAL DES INDUSTRIES TINCTORIALES ET TEXTILES Paraissant le 5 et le 20 de chaque mois
- PRIX D’ABONNEMENT :
- FRANCE : Un an...................15 fr.
- — Six mois............. 8 fr.
- ÉTRANGER : Un an...................20 fr.
- Pour tout ce qui concerne les Abonnements et les Annonces s’adresser aux bureaux du Journal
- 20, rue Turgot, 20 — PARIS
- ANNONAEC • ! La ligne (anglaise). . . 1 fr.
- AnNeNeE-> . Faits divers.................3 fr.
- Prix à forfait pour insertions répétées
- Il sera rendu compte de tout ouvrage dont deux exemplaires auront ete remis au bureau du journal.
- SOMMAIRE
- Chiffonnage. — Un procès instructif.
- Dégraissage et Blanchiment.— Lavage et dégraissage des laines en suint.
- Mordants.— Teinture des matières colorantes sur 19 mordants métalliques (suite).
- Teinture et impression — Teinture grand teint des laines en vrac, se filant sans difficulté et sans déchet anormal (suite).
- Apprêts. — La terre à foulon.
- Matières colorantes.—Jaune d’anthracène R.—Brun d'an-thracène acide G. — Azo-Orseille.— Noir Zambèze D.
- Divers. — Une fête de teinturiers à St-Just-sur-Loire. — Perfectionnements et procédés nouveaux. — Tarifs de chemins de fer. — Bibliographie. — Renseignements commerciaux. — Cours. — Annonces.
- CHIFFONNAGE
- UN PROCÈS INSTRUCTIF
- Souvent déjà nous nous sommes élevé contre les promesses pompeuses de certains produits à grande réclame ayant, d’après les prospectus lancés par les soi-disant inventeurs, des vertus mirifiques mais qui, en réalité n’ont, sinon aucun pouvoir du moins des vertus fort mitigées et pas du tout en rapport avec le prix du spécifique mis en vente.
- Un procès qui vient de se terminer tout récemment en Allemagne édifiera complètement nos lecteurs sur la valeur d’un de ces produits dits merveilleux et saura en tout état de cause leur inspirer une salutaire défiance lorsqu’un soi-disant inventeur viendra lui offrir sa panacée universelle.
- Laissons la parole au « General-Anzeiger » (Moniteur général) rendant compte d’un procès qui vient de
- se terminer le 7 septembre 1897 devant le tribunal de Francfort s/m.
- « La maison de commerce » A. Wasmuth à Hambourg, dont la réputation n’est plus à faire pour ses réclames acadabrantes à propos de bagues corricides, sentant ses ventes baisser sur cet article, dut chercher le salut de son encaisse en lançant une eau universelle pour le détachage des habits et du linge. On décora le produit du nom d’ « Opal in der [Tonne » (ce qui peut se traduire à peu près en français « Opale dans la cuve »).
- La maison A. Wasmuth avait intenté une action contre le rédacteur du journal « Die Sonne » (le Soleil) et cette instance s’est terminée ce jour. Le plaignant avait accuse le défendeur de diffamation et le tribunal a acquitté la partie défenderesse : L’intérêt de l’affaire consiste, en réalité, moins dans les considérants judiciaires invoqués de part et d’autre que dans les termes et appréciations de l’expert nommé par le tribunal. Le rédacteur H. Wust avait intitulé le pioduit de la maison Wasmuth, I Opal, un produit charlatanesque puisqu’il était loin de répondre aux termes du prospectus « susceptible de tout nettoyer ».
- Dans les considérants de son jugement, le Président émet cette opinion qu’il est du devoir de la presse de critiquer une annonce de ce genre susceptible de porter préjudice au public, l’annonce contenant des promesses que le produit proposé est incapable de réaliser virtuellement et qu'en outre il est deux fois plus que la benzine et que presque toujours une simple émulsion de savon la remplace.
- Comme l’analyse de l’eau « Opal » n’a jamais été publiée, comme, d’un autre côté, nous n’avons jamais
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
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- pu nous procurer l’opinion d’un savant spécialiste sur la valeur du produit, nous donnons ci-bas l’analyse quantitative du produit si vanté et nous le comparerons comme action détachante avec la benzine, l’eau de savon et même l'essence de térébenthine.
- Le liquide légèrement jaunâtre, alcoolique et sentant faiblement l’ammoniaque émulsionne lorsqu’il est agité; à l’évaporation il donne un résidu de 0 1776 gr. pour 100 cmc. consistant principalement en saponine (extrait purifié de la racine saponaire).
- Le liquide dans lequel cet extrait se trouve en suspension contient environ 10 % de méthyline et environ 1/1000 d’ammoniaque. Nous admettons donc comme exacte la composition suivante :
- 10 0/0 méthyline ayant dissout environ : 0,2 0/0 saponine;
- environ 0,4 0/0 ammoniaque et 89,7 0/0 eau.
- Si d’après cette analyse on fait le prix de revient du produit fabriqué on obtient les chiffres suivants : 10 kil. de methyline pur (250 fr. les 100 kil ) = 25 fr. 400 gr. ammoniaque (à 56,25 les 100 kil.) = 0,25 125 gr. saponine (à 62,60 les 100 kil ) = 0,75
- 90 kil. eau (pour mémoire)
- Frais pour 100 kil. Opal fr. 26.
- (Nos lecteurs établiront eux même le prix de revient du contenu de chaque flacon suivant grandeur.)
- D’après le rapport de l’expert scientifique, l’eau dite & Opal » serait bonne pour enlever les taches de la nature de celles qu’a engendrées l’eau en mélange avec la poussière et la boue ainsi que celles produites par le vin, la bière, le café et autres contenant des matières extractives facilement solubles c’est-à-dire pour parler plus explicitement : l’Opal agit bien là ou l’eau additionnée de savon agit également.
- Les taches de graisse au contraire s’enlèvent difficilement et incomplètement. Dans les tissus épais en laine ou en coton, le détachage n’est que superficiel et apparent puisque les taches réapparaissent ultérieurement. Pour les taches de cette espèce, la benzine, la térébenthine, le savon et surtout le savon de panama sont préférables. Les soies en couleur, les couleurs tendres sur laine traitées, même avec les précautions les plus minutieuses, laissèrent toujours un cerne, quoiqu’on en fît avec l’opal, ce qui est en contradiction flagrante avec le prospectus Wasmuth et c’est là une raison pour préférer dans ces cas spéciaux l’emploi de la benzine. En résumé l’expert Dr Zopp conclut en di
- sant que l’opal est loin d’être justifié en s’attribuant le titre de moyen universel de nettoyage et que l’annonce réclame en avançant que le produit « nettoie tout » commet une superfétation injustifiée.
- Nous n’ajoutons aucun commentaire ; les teinturiers chiffonniers sauront conclure eux-mêmes.
- DÉGRAISSAGE & BLANCHIMENT
- LAVAGE ET DÉGRAISSAGE DES LAINES EN SUINT
- Tout industriel à qui les opérations si complexes de la fabrication des étoffes de laine aussi bien que celles de la teinture proprement dite, sont familières, comprendront facilement que toute matière textile destinée à être teintene sera réellement apte à subir les diverses manipulations qui lui incombent de ce chef qu’autant qu’elle aura été préalablement débarrassée de tous les corps étrangers et impuretés susceptibles de contrecarrer d’une manière ou d’une autre lesdites opérations.
- Pius que toute autre matière textile, la laine se trouve dans ce cas et il n’est pas nécessaire d’être bien grand savant pour en comprendre aisément les raisons principales. Ce serait certainement faire injure à nos lecteurs habituels de vouloir entrer dans de grands détails sur la nature de la laine et des différentes formes sous lesquelles elle se présente dans la nature. Pour ceux d’entre eux qui ne se croiraient pas suffisamment initiés à ces connaissances préliminaires telles que les origines, la nature, les variétés et la composition de cette fibre animale si précieuse, nous renvoyons aux ouvrages de Dum is {Traité de chimie appliquées aux arts; t. VIII, p. 162 et suivantes); de Girardin {Leçons de chimie élémentaire, 4e éd., t. II, p 468 et 498) ; de Persoz {Traité de l'impression des tissus, t. 1, p, 321 et t. II, p. 86) ; de Chevreul {Mé-’ moires sur la composition immédiate delà laine ; théorie de son dessuintage, etc., comptes rendus t. X, p. 633; t XLIII, p. 130) ; de Michel Alcan {Traité de la Jila-ture du coton, 2e éd ) ; de Gerhardt ( Traité de chimie organique, t IV, p 497), etc., etc.
- Nous renverrons également aux nombreux articles parus dans les colonnes de ce journal et traitant ces questions, tantôt sous un point de vue, tantôt sous un autre. Ils seront complètement édifiés à ce sujet.
- Nous ne nous arrêterons donc que sur les quelques données générales absolument indispensables pour la
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- 291
- parfaite intelligence d’un sujet qui, s’il n’est pas nouveau n’en est pas moins important pour la fabrication ; la tendance générale de notre époque vers la production à bas prix et portant l’obtention de sous-produits susceptibles d’atténuer le prix de revient des objets manufacturés semble éloigner déplus en plus l’industriel des saines traditions d’une bonne manutention et nous croyons que c’est là une des missions et non des moins importantes de l’écrivain technologique de jeter le cri d’alarme et de ramener, si faire se peut, le producteur vers des pratiques plus saines et plus en harmonie avec le véritable but à atteindre.
- Chacun sait que la laine est la substance filamenteuse secrétée et couvrant la peau de certains mammifères et principalement du mouton. C’est la matière première essentielle à la confection des tissus.
- Si les qualités physiques de la laine, telles que la longueur de ses filaments, leur finesse, leur force, leur élasticité, leur couleur, enfin la beauté des nuances qu’elle est susceptible de prendre par la teinture et l’impression, dépendent de la race de l’animai, des climats, des soins donnés aux moutons, de l’âge, de la place du corps où elle est coupée et enfin de l’état de santé des bêtes qui la fournissent, il n’en est pas moins certain que la meilleure des lames au point de vue de l’origine, de la race, peut fournir des résultats industriels pitoyables faute d’un traitement convenable au lavage et au dégraissage sans parler des opérations ultérieures dont nous n’avons pas à nous occuper en ce moment.
- Telle que la tonte nous livre la laine d’un mouton sain (espèce mérinos ordinaire) elle est loin d’être pure de toute matière étrangère et l’analyse quantitative et qualitative que fit en son temps Chevreul nous montre que la composition moyenne d’une laine mérinosséchée à 100 n’est que de 312 grammes de laine pure par kil, de laine brute, c’est-à-dire moins du tiers de son poids.
- Analyse Chevreul
- Matières terreuses qui se déposent dans l’eau de lavage..................................... 26,06
- Suint soluble dans l’eau froide................. 32,74
- Corps gras neutres............................... 8,57
- Matières terreuses détachées après alimentation des graisses............................. 31,23
- Fibre textile réelle......,.................. 3' ,23
- 100,00
- Dans la terminologie vulgaire des ateliers on com
- prend sous le nom générique de suint toutes les parties solubles ou non qui couvrent la fibre textile réelle c’est-à-dire 68,77% de la matière brute et si certaines laines arrivent sur le marché à un état déjà plus épuré (laines lavées à dos, laines lavées à chaud) c’est que par un lavage préalable soit sur l’animal vivant, soit sur la laine après la tonte et sur les lieux de production on a éliminé grosso modo une partie des matières terreuses, des suints solubles à l’eau en y laissant, par contre, l’intégralité de corps gras neutres.
- Nous pouvons donc définir le suint des laines brunes comme suit :
- « Substance complexe composée : 1° de matières « terreuses plus ou moins adhérentes et dont une partie « se détache par simple lavage à l’eau, tandis que « l’autre reste fixée jusqu’à ce qu’on ait enlevé la « graisse par un traitement convenable; 2° de parties x solubes dans l’eau, composées principalement de « savons à base de potasse, d’acétate de potasse et, « selon Maunené, d’un sel potassique contenant un « acide organique spécial, sirupeux (lactique?); 3° de « plusieurs corps gras neutres : Chevreul y signale, « outre l’oléine et la margarine, deux corps gras « neutres non saponifiables, solubles dans l’alcool « bouillant, dont l’un la stéarine, a la consistance de « la cire et l’autre, Vélaérine fond a 15° et offre l’appa-« rence de la térébenthine »
- (Le poids de ces deux matières grasses s’élève à 17 pour 100 parties de la laine mérinos dessuintée. La stéarine est molle à 45° et fluide à partir de 55°. Elle cristallise en petites aiguilles.)
- Pour être complet et n’y point revenir, disons que Chevreul dit avoir trouvé dans le suint de l’oxalate de chaux, du chlorure de potassium, de la silice, de l’acide valérianique, deux sels à bases de potasse à acides spéciaux et, au moins cinq matières grasses dont aucune n’a d ana ogie avec celle que l’on trouve dans la graisse du mouton.
- Des données qui précèdent, il ressort clairement que l’opération consistant à épurer la laine pour la débarrasser dans les limites du nécessaire des matières étrangères qui l’encombrent et peuvent être nuisibles tant à la teinture et àla filature peut sesubdiviser en deux traitements successifs dont le premier, lelavage ou dessuintage a pour but de débarrasser la fibre des matières étrangères solubles dans l’eau ou simplement mécaniquement juxtaposées à elle et le second, le dégraissage } qui tend à la debarrasser d’une partie des corps gras
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- 0. Ge
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- neutres qui l’encombrent au point d’en rendre la teinture difficile et peu adhérente.
- Ce sont ces deux opérations, soit qu’elle se fassen isolément et successivement, soit que par un traitement rationnel elles s’effectuent simultanément, dont nous allons nous occuper (A suivre.)
- s = &.
- Teinture des matières colorantes sur 19 mordants métalliques
- Par MM. Albert Scheurer et Albert Brylinski (Suite)
- Particularités
- Violet diamine (Cassella)
- Ni, Y, Th............ Violet rouge foncé Ni
- Zr................... Moins violacé Gu réserve
- Gu................... Réserve
- Jaune de Carbatol (Badische)
- Cu, Fe ............. Jaune brun Ur
- Ur, Hg............... Orangé
- Bi,Y,Zr,Th,Co,Ni,GI. Jaune cachou assez vif
- Cr, Zn, Ce, Cd, Pb.. . Jaunes sales indécis
- Sn................... Ne se teint pas
- Bleu diamine (Cassella)
- Ni..................... Bleu foncé Ni
- Co..................... Bleu gris
- Bi..................... Bleu plus clair.
- Jaune diamant R (Bayer)
- Bi, Ni, Y, Zr, Th .... Ocre jaune Bi, Ni
- Co................... Ocre rabattu
- Ce, Pb, Hg, Cd, Zn.. Ocre rabattu clair
- Gl, Al, Ur........... Se teignent peu
- Sn . ................ Ne se teint pas
- Dinitrosorèsorcine
- Co.................. Grenat orange Co,Fe,Zr,Th
- foncé
- Fe.................. Vert olive
- Y................... Gris
- Zr, Th.............. Bois mode
- Mn.............. ... Cachou
- Cr.................. Mode jaune
- Gl, A1.............. Mode rosé
- Sn.................. Mode plus clair
- Bi.................. Olive clair
- Cd.................. Olive plus clair et plus rabattu
- Noir diamant (Bayer)
- Cu,Y,Zr,Th, GI,Ni,Bi. Noir violacé ou gris Y,Zr,Th violacé
- Ce, Zn, Cr, Co...... Plus clair
- Hg, Al........ Gris
- Pb, Cd, Ur.......... Teignent peu ou pas
- Brun Bismarck
- Ur, Bi........... . Bois foncé Ur, Bi
- Mn.................. Bistre orangé Les autres mordants teignent peu ou pas.
- Rouge de Saint-Denis (Poirrier) Ni.................. Rouge clair Ni
- Co.................. Rouge sale clair Bi...................................................... Rose orangé très clair Les autres mordants ne se teignent pas. Cu, Sn, Pb.. .............. font réserve Cu, Sn, Pb
- (A suivre )
- Teinture et Impression
- Teinture Grand Teint des laines en vrac se filant sans difficulté et sans déchet anormal ( Suite)
- Si du rouge nous passons au jaune nous verrons qu’il est indifférent de se servir de l’extrait de Cuba ou du jaune mordant : les prix de revient seuls guideront le teinturier dans son choix, l’un et l’autre colorant étant également solide. La galloflavine est trop chère pour pouvoir être employée pour d’autres nuances que les modes : combinée avec le chrome elle donne un ton jaune verdâtre d’un bon effet et n’excède pas les prix abordables. Mais lorsqu’il s’agit d’obtenir des nuances nourries et foncées elle ne peut entrer en sérieuse concurrence avec le Cuba et le jaune mordant qui sont infiniment meilleur marché. La Galléine est un colorant ne donnant que des nuances tirant sur le violet dont la solidité à la lumière est fort contestable.
- La fabrique des couleurs artificielles nous fournit encore un orange d'alizarine substantif très bon pour nuances brunes très pleines : il rend beaucoup et coûte peu ; puis un olive spécial connu sous le nom de Cé-ruléine excellent pour nuances vertes foncées : très solide, il est appelé à rendre de grands services lorsqu’il s’agit de couleurs mode pour la laine : son prix est modeste et son coloris olive très vif. Nous mentionnerons pour terminer le noir d’alizarine très commode pour le nuançage lorsqu’il s’agit de teinture de pièces parcequ’il unit admirablement.Ce même noir est un puissant adjuvant pour l’obtention de toute une
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- série de gris variés tout aussi bien que le noir diamant de la manufacture de Croix.
- Nous admettrons, en principe, qu’au point de vue de la solidité 1 la lumière, les couleurs d'alizarine peuvent se classer comme suit : en première ligne viennent le brun d’anthracène, le rouge d’alizarine ; puis viennent la galloflavine, le jaune mordant et enfin, en suivant la progression descendantelacéruléine, le bleu d’alizarine, l’orange d’alizarine, le noir d’alizarine, le noir diamant et la galléine.
- Quant aux bleus clairs résistant tant au porter qu’à la lumière, nous devons avouer que jusqu'à preuve du contraire ils manquent encore complètement : ce serait là une lacune bien fâcheuse au point de vue de la production des couleurs modes si, depuis quelque temps, l’introduction de la cuve à l’hyposulfite n’était venu au secours des ateliers de moindre importance et ne possédant pas un guède bien installé.
- La teinturerie en laine ne peut encore se passer de la cuve d’indigo, et des faits récents ont prouvé que certains draps militaires teints à titre d’essai à l’aliza-rine bleu étaient complètement passés au bout de quelques semaines de campagne. Il est donc indispensable pour tout teinturier d’être parfaitement familiarisé avec le maniement de la cuve s’il veut se tire avec honneur des travaux qu’il aura entrepris et sous ce rapport nous ne pouvons que regretter la fâcheuse habitude qu’ont certains de nos jeunes industriels de vouloir se soustraire à l’apprentissage de la teinture en bleu de cuve. Sans doute le séjour au guède n’est pas excessivement agréable, mais l’on n’apprend bien le métier qu’en conduisant soi-même une cuve et, plus tard, quand les soucis de chaque jour de la vie industrielle absorberont tout le temps du teinturier, il sera trop tard de vouloir combler la lacune.
- Une autre remarque qu’il convient encore de faire à propos d’alizarine. Nombre de praticiens croient que les couleurs d’alizarine sont suffisamment solides à l’air et la lumière sans brunissure au fer. Nous ne saurions trop insister sur toute l’utilité de la brunissure : la solidité de la nuance s’en trouve considérablement augmenté. Nous voulons bien admettre que pour le façonnier c’est là un procédé qui augmente singulièrement les frais puisque le bain ne peut plus servir, mais non seulement la couperose ou le vitriol donnent de la solidité, mais elles empêchent également la nuance pour tant qu’elle soit foncée de décharger au foulon : on devra seulement veiller à fixer suffisamment le fer
- ou le cuivre par l’addition de matières tannantes telles que l’extrait de sumac, de mirobolane ou de galle.
- Lorsqu’il s’agit de produire des nuancestrès nourries, tràs foncées et très vives, l’on n’oubliera pas non plus de proportionner la quantité de mordant employé et de l’augmenter ou le diminuer suivant l’intensité ou la couleur à obtenir : c’est là une prescription dont on ne ttent pas assez compte dans la généralité des ateliers quoique, selon nous, son observation est aussi essentielle que rationnelle.
- (A suivre).
- Observations sur la teinture des couleurs directes
- La teinture des couleurs directes, substantives, ou diamines devient de plus en plus générale. Bon nombre de teinturiers ont eu pas mal de mécomptes et d’ennuis par suite du mal-uni donné en nuances claires par ces colorants.
- Il est reconnu que toutes les couleurs directes n’unissent pas également, mais avec certaines précautions, avec certains tours de main, quelle que soit la nature des eaux employées, on aura toujours uni.
- Les fabricants de matières colorantes ;que ce soit la Badische, Bayer, Geigy ou la Manufacture Lyonnaise disent généralement de teindre au bouillon avec sulfate de soude ou sel marin et, suivant les colorants, remplacent le sulfate de soude par le sel marin, la soude par le savon ou l’huile pour rouge et ajoutent du phosphate de soude aux colorants donnant mal uni.
- Pour obtenir un uni parfait tant en nuances claires qu’en nuances foncées, il faut commencer la teinture à froid, totalement à froid, on met le colorant en 2 abattages cinq tours chaque fois, s’il s’agit d’éche-veaux, ou la moitié à chaque bout s’il s’agit de pièces teintes au jigger.
- Lorsque toute la couleur est dans le bain on monte rapidemement à 50-55° c. on ajoute la soude, on manœuvre quelques minutes, on introduit le sulfate de soude dans le bain et on chauffe jusqu’au bouillon si on veut tout à fait fixer, ou si on désire bien tirer le bain.
- Certaines matières colorantes donnent des teintes plus intenses à tiède qu’au bouillon, je citerai parmi ces couleurs la Chrysophénine de Bayer et l’Erika de Ruch. D’autres comme l’Ecarlate diamine de Cassella
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- se fixent mieux à chaud et ne donnent pas le 1/4 de la nuance à tiède.
- Certains teinturiers emploient sulfate de soude, sel Solway, etc. sans se rendre un compte exact de ce que donnent ces différents sels avec les colorants.
- Le benzo gris solide de Bayer donne un gris bleu par le sel Solway et un gris violacé rougeâtre totalement différent par le sulfate de soude.
- L’Erika teint avec savon seul donnera un ton plus jaunâtre qu’avec le sel de soude et le sulfate.
- Le bronze diamine G (Manufacture Lyonnaise) donnera un bronze rougeâtre par le sulfate de soude seul, et un bronze olive,c’est-à-dire verdâtre, parle sel de soude.
- Le Vert diamine donne un ton plus terne avec le sel de soude, il en est de même du Bleu diaminogène G.
- L’Orange diamine B donne des tons beaucoup plus brun rouge avec le sel de soude. Les sels employés comme mordants pour la teinture des couleurs directes ne sont donc pas indifférents.
- La résistance de certaines de ces couleurs à tous les agents chimiques, ennuie parfois le teinturier quand il doit livrer à l’échantillon, et que la teinte obteuue est trop foncée. Les savonnages ou lavages alcalins bouil lants n’agissent pas suffisamment, le chlore agit trop rapidement et on craint aussi de l’employer à nouveau sur les textiles ayant déjà été préalablement blanchis.
- Supposons que nous ayons un noir beaucoup trop bronze,soit par suite d’une teinture trop prolongée soit par une addition trop forte de développeur. Les savonnages ne sont pas parvenus à le faire descendre. Comment faire ?
- Un bain tiède 35 à 40 contenant quelques kilos de sel d’étain et même quantité d’acide muriatique ou chlorhydrique, vous descendront votre noir et presque toutes les couleurs directes, au ton que vous désirez. Plus votre bain sera riche en sel d’étain acide, plus l'action sera rapide et énergique. En graduant la force du bain vous pouvez mieux suivre la décoloration, arriver au noir noir, puis au noir bleu, au bleu foncé, et graduellement au blanc. Par économie on peut travailler en bain concentré, en terrines s'il s’agit d’écheveaux, en foulard s’il s’agit de tissus. On laisse le coton imbibé de ce bain plus ou moins longtemps et on lave énergiquement lorsque la décoloration est arrivée ou lorsque le ton cherché est obtenu.
- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- Comme ce bain acide se colore généralement très peu, on peut parfaitement le conserver. Certains ouvriers sont très sensibles à l’action de ce sel d’étain acide et ont rapidement les mains couvertes de petits boutons très tenaces et donnant de fortes déman -geaisons. Il est bon d’être averti et d’employer, ou le lissoir comme pour la teinture des rouges turcs, ou des gants en caoutchouc qui ne se détériorent pas du tout en bain acide.
- Voilà quelques notes pratiques sur l’emploi des couleurs substantives dans la teinture du coton. J’espère qu’elles intéresseront les teinturiers.
- Ici même, je vois chaque quinzaine les nouveaux colorants parus et j'ajoute aux indications des fabrications des indications personnelles sur la solidité aux divers réactifs, le mode d’emploi le plus pratique et le plus économique, etc. Sans parti pris, n’étant sous aucune dépendance, libre et nullement inféodé à telle fabrique de matières colorantes je puis signaler en toute franchise les avantages comme aussi parfois les inconvénients, on parties faibles, de tel ou tel colorant. Jusqu’ici ayant plus facilement en main les nouveaux colorants lancés par la Manufacture Lyonnaise (Cassella) j’ai plus souvent étudié les colorants de cette maison mais d’ici peu j’espère pouvoir passer en revue régulièrement les colorants nouveaux des maisons françaises comme la Société des matières colorantes de Saint-Denis (Poirrier) et des maisons étrangères comme Bayer, la Badische, Geigy, Meiste, Lucius, etc., pourvu toutefois que ces Sociétés veuillent bien me mettre en mains leurs nouveaux colorants et publications dès leur apparition.
- M. Ude.
- APPRÊTS
- La Terre à foulon
- Par Arthur Morris
- La terre à foulon est sans contredit un des produits industriels les plus anciens. Gn l’employait probablement longtemps avant le savon, qui lui-même a une origine très reculée. Elle est mentionnée dans les classiques, notamment dans Pline, comme le principal détersif employé pour le lavage des étoffes, mais on la connaissait et l’employait longtemps avant l’époque de Romulus et Remus. Une scène représentant le procédé de foulage existe encore sur une tombe égyptienne du temps d’O-sirtasen, le monarque qu’on suppose être le Pharaon
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- qui a invité la famille de Joseph à se fixer en Egypte. Nous avons pris le mot anglais « fuller » du latin fullo, nettoyeur du tissus et il est hors de doute que telle est l’origine du mot « fulling ».
- Cette opération cependant ne se rattache pas à l'idée du nettoyage des tissus, mais elle est l’opération la plus importante des apprêts. L’étoffe passée au foulon feutre et augmente d’épaisseur, de densité et de corps. L’effet de cette opération a trompé l’un de nos écrivains les plus distingués en matière textile sur l’origine réelle du mot. « Le but de cette opération, dit-il, se dégage du nom même qu’elle porte, le sens littéral de « ful'ing » impliquant une augmentation de volume et de matière. » Pline appelle la terre à foulon fullonia creta — c’est-à-dire de fouleur — et il décrit son usage dans le nettoyage des étoffes Les fullones étaient des artisans très estimés, et ils jouissaient de privilèges spéciaux dans l’ancienne Rome.
- La terre à foulon est très répandue. Sur le continent on la trouve en Saxe, en Bohême et près d’Aix-la-Chapelle. (À suivre.)
- MATIÈRES COLORANTES
- Le Jaune anthracène R, de la Manufacture Lyonnaise de matières colorantes, est une nouvelle marque de Jaune anthracène qui, comme qualités tinctoriales et comme solidités, ressemble en tous points au jaune Anthracène C, généralement connu. Le jaune Anthracène R convient surtout pour la teinture en bruns jaunâtres en mélange avec les Bruns Anthracène acides.
- On teint de Jaune Anthracène R soit sur laine mor dancée d’avance avec 3 0/0 de bichromate de potasse et 2 % de bisulfate de soude, en ajoutant au bain de teinture 2 à 3 % d’acide acétique, ou en teignant la laine directement avec addition de 10 % de sulfate de soude et 2 à 5 % d’acide acétique et en traitant ensuite pendant une demi heure, au bouillon, avec addition de 1 % de bichromate de potasse.
- Quant au Brun Anthracène acide G, de la même firme, nous rappelons que cette marque est susceptible de rendre également d’excellents services pour l’im-pression sur coton, ainsi que pour la teinture du coton en pièces. |
- Pour l’impression on emploie la couleur suivante : | Faire dissoudre : :
- 20 à 60 grs. de colorant dans 100 à 200 cc. d'eau, faire bouillir cette solution avec 700 à 600 grs. d’épais, sissant, ajouter 75 grs. d’huile pour rouge turc 50 0/0 et après refroidissement 75 à 150 cc. d’acétate de chrome 180 Bé.
- Après l’impression vaporiser pendant 3/4 d’heure à 1/2 atmosphère de pression, laver et savonner.
- Au lieu d'ajouter de l’huile pour rouge turc dans la couleur d’impression on peut également imprimer sur coton préparé à l’huile.
- Pour teindre les tissus de coton on commence par les mordancer au chrome de la façon habituelle, puis on teint avec le Brun Anthracène acide G sur bain neutre. Le tissu est soigneusement mouillé au préalable et entré à froid dans le bain de teinture ; on élève peu à peu la température de façon à arriver au bouillon dans 3/4 d'heure; on manœuvre au bouillon pendant 1/4 d’heure environ, puis on sort, rince et savonne.
- La solidité à la lumière et au lavage ainsi qu’au chlore des teintes ainsi obtenues est bonne.
- Par combinaison avec d'autres colorants se teignant sur mordant de chrome on peut obtenir une grande variété de nuances composées.
- Le Brun Anthracène acide G peut également rendre de très bons services pour articles rongés ; le tissu est foulardé avec la solution de colorant additionnée d’un mordant de chrome, ensuite il est imprimé avec un rongeant au sel d’étain ; par le vaporisage le colorant est simultanément fixé et enlevé aux endroits imprimés avec le rongeant.
- Par une addition de colorants basiques au rongeant on peut obtenir des dessins de n’importe quelle couleur.
- Le rongeant à base de chlorate de soude et deferri-cyanure de potassium, généralement appliqué aux colorants tirant sur mordant de chrome, ne donne pas un blanc suffisamment pur, par contre il peut très bien servir pour ronger en couleurs.
- Le Brun Anthracène acide G peut servir en outre pour teindre des tissus de coton mordancés au chrome et rongés ensuite, car il ne teint pas le coton non mor-dancé.
- Nous terminerons avec les divers produits fabriqués par la Manufacture Lyonnaise en mentionnant son carnet des échantillons teints de Azo~Orseille BO que nous recommandons à l’attention de MM. les teinturiers.
- L’Azo-OrseilleBO se distingue surtout par son unis-
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- son irrèprochable, en teinture directe aussi bien qu’en combinaison avec les autres colorants pour laine unissant facilement de même origine. Nous recommandons donc l’Azo-Orseille BO surtout pour la teinture en nuances mode et bleu marine en combinaison avec les Cyanols, Jaune Indien, Jaune Solide, etc.
- La solidité à la lumière de l’Azo -Orseille BO est très bonne.de même que la solidité à la boue alcaline.
- IZActien-Gesellschaft fur Anilin-Fabrikation applique son Noir Zambèze D à la teinture des bleus foncés solides au lavage, sur coton et mi-lin.
- Nous avons déjà parlé de ces teintures quand ce colorant a paru, et il nous suffit en ce moment de dire qu’en outre de sa combinaison avec la Toluylène-diamine pour les noirs foncés solides au lavage, on arrive aussi à son développement au 3-Naphtol pour l’obtention des bleus également solides au lavage. On produit ainsi des nuances « bleu » offrant au lavage la solidité la plus parfaite que les procédés de diazotage et de développement puissent fournir.
- Il est facile de donner plus d’éclat aux nuances en faisant un remontage supplémentaire avec une petite proportion d’une couleur basique (Bleu méthylène ou Violet méthyle) sans que la solidité, de ce fait, devienne moindre.
- DIVERS
- UNE FÊTE DE TEINTURIERS à Saint-Just-sur-Loire
- Les teinturiers de Saint-Just-sur-Loire étaient, ces jours derniers, en fête. Deux d'entre eux avaient reçu du ministère du commerce, pour leurs longs et loyaux services, des médailles d’honneur, et M. Relave, chargé par l’administration de faire parvenir ces médailles, avait eu l'idee de réunir tout son personnel ouvrier en un banque t amical.
- Tout en haut des tables, M. Relave présidait, ayant autour de lui M. Galley, vice-président du Conseil général, M. Dérois, adjoint au maire de Saint-Etienne, et quelques amis.
- Au « coup du milieu » la remise des médailles a été faite,
- M. Relave a trouvé en cette circonstance d’heureuses paroles dont l’accent de sincérité émue a profondément
- touché. Il a dit combien le zèle dévoué des ouvriers avait puissamment contribué à la prospérité des teinturiers de Saint-Just et, avec une modestie pleine de tact, ce patron a reporté une grande part de l’honneur du succès à ses collaborateurs d’aujourd’hui, ses camarades d’hier, dont la bonne sympathie lui est si précieuse.
- Puis, M. Relave a fait l’éloge des deux ouvriers : MM. Jean Pugnet, vice-président du Sou des écoles, et Martin Thomas, et leur a remis les médailles en leur donnant l’accolade.
- M. Galley a traduit alors, en quelques paroles, l’émotion de l’assistance et a montré le beau caractère de cette fête du travail, où se manifestaient avec tant de spontanéité et d’éclat, la cordialité des relations et la dignité professionnelle.
- M. Pugnet, l’un des médaillés, a dignement remercié le patron et les camarades de l’honneur fait aux décorés ; il a trouvé le mot juste quand il a dit que nulle fête ne pouvait être, mieux que celle-ci, qualifiée de fête de la fraternité,
- Au champagne les amis ont voulu que le patron fût aussi décoré et ont attaché à sa redingote la médaille coloniale qu’il a si vaillamment gagnée en faisant colonne, sac au dos, pendant les huit mois de l’insurrection de 1871, dans la province de Constantine et les montagnes de l’Aurès.
- PERFECTIONNEMENTS
- ET PROCÉDÉS NOUVEAUX
- Nous donnons sous ce titre et sans discussion l'analyse des brevets de nature à intéresser nos lecteurs.
- APPAREIL PERFECTIONNÉ
- pour sécher des filaments ou fils qui ont été teints ou blanchis sur des fusées ou bobines tubulaires.
- Par M. Léopold Kœnig jeune.
- L’appareil consiste en un coffre, fermant automatiquement, fixé sur un bâti en fonte et pourvu à la partie supérieure d’un couvercle amovible. Dans ce coffre est centralement monté un ventilateur rotatif autour duquel sont disposées une série de broches rotatives sur lesquelles sont enfilés des cylindres creux ou bobines creuses, perforées, portant les filaments teints ou blanchis et amenés directement au séchoir depuis l’appareil de teinture ou de blanchiment. L’arbre du ventilateur ainsi que ceux des cylindres ou bobines
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- passent au travers du bâii en fonte, dans la partie inferieure duquel ils sont munis de coussinets. Le bâti contient également le mécanisme de commande pour imprimer un mouvement de rotation au ventilateur et aux tubes ou bobines tubulaires ; l’arbre du ventilateur est commandé directement par une une courroie et une poulie, tandis que les broches et les tubes sont commandés depuis l'arbre du ventilateur au moyen de roues dentées.
- PROCÉDÉ permettant de merceriser les fibres végétales mécaniquement et sans retrait.
- Par la Soc. Eug Crépy et Cie.
- Le procédé ayant trait à une invention précédente de MM. Eug. Crépy et Cie, consistait en principe à faire couler successivement de réservoirs supérieurs, sur les fils ou tissus fortement tendus, les liquides nécessaires au mercerisage.
- La présente invention porte sur un perfectionnement permettant à ces messieurs de simplifier et d’activer l'opération. Ce perfectionnement se résume à ne faire agir sur les fils etc., fortement tendus, que la solution caustique ou acide en laissant l’action du réactif se produire pendant le temps voulu, par la raison que, dans ces conditions, au bout du temps convenable, le fil devient comme mort, qu’il ne se rétrécit plus. Dès lors, on relâche immédiatement la tension et on peut ensuite procéder d’une manière quelconque au lavage et à la neutralisation indiquée par Mercer.
- (Reproduction interdite.)
- TARIFS DE CHEMINS DE FER
- Petite vitesse
- Chemins de fer de Paris Lyon-Méditerranée, de GRANDE Ceinture et de l Ouest
- Proposiion d’inscrire les dispositions suivantes dans le tarif spécial commun P V. n 117 (Annexe 10 Paris-Lyon-Méditerranée), Ouest n 117, Grande-Ceinture n- 117 :
- Bois jaune, de campéehe, de fustet, de teinture, en bûche
- (Par expédition de 10,000 kilogr.)
- D’une gare quelconque du réseau Paris-Lyon-Méditerranée à une gare quelconque du réseau de l’Ouest, ou réciproquement, entre l-squelles la dis | tance la plus courte s’obtient via Paris (Grande ou 1 Petite Ceinture), sous condition d’un parcours de 5CO ] kilom. ou payant pour 500 kilom. :
- Taxes du barême ci-après, calculées sur les distances réelles totales par l’itinéraire le plus court, tel qu’il résulte de l’édition en vigueur du tableau des distances de réseau a réseau, dont l’etablissement a été approuvé par la décision ministérielle du 15 janvier 1882, y compris les frais de chargement, de déchargement et de gare.
- Distances Prix Distances Prix
- 500 kilom . 17 » 860 kilom.. 24 20
- 520 17 40 24 60
- 540 17 80 900 25 »
- 560 18 20 920 25 40
- 580 . 18 60 940 25 80
- 600 19 » 960 26 20
- 620 19 46 980 26 60
- 640 . 19 80 10 0 27 »
- 660 . 20 20 1.020 27 40
- . 20 60 1.040 27 :0
- 700 . 21 » 1 060 28 20
- 720 . 21 48 1 080 2 60
- 740 . 21 80 1.100 29 »
- 760 . 22 20 1 120 29 40
- 780 . 22 60 1.140 29 80
- 800 . 23 » 1.160 30 20
- 820 . 23 40 1.180 30 60
- 840 23.80 1.200 31 »
- Nota. — Au delà de 1,200 kilom., 40 centimes par tonne par palier de 20 kilom.
- Pour tout parcours intermédiaire, la taxe est celle du parcours immédiatement supérieur.
- Voir, en outre, les conditions générales d’application des tarifs spéciaux communs P.V. (Affiche du 29 août 1894.)
- BIBLIOGRAPHIE
- Envoi des ouvrages indiqués ci-après contre mandats-poste adressés aux bureaux du journal.
- VIENT DE PARAITRE
- Carte commerciale des chemins de fer français, indiquant gare par gare et en chiffres progressifs les distances kilométriques, dressée par COURDOUX père y et fils. Propriétaire-éditeur : Courdoux père y.
- 9"“ Edition 1898-1899-1900, revue et complétée (lignes en construction et lignes en projet) par M. A. de Vilaine, ingénieur-civil. — Etablie d’après les conventions législatives. — Adoptée par la Ville de Paris pour l’enseignement de la Géographie commerciale dans les Ecoles du département de la Seine. — Coloriée par Réseau.
- Sommaire : Lignes avec express permanents. — Lignes avec express pendant l’été. — Lignes avec trains omnibus. — Lignes en construction.
- Gares non ouvertes à la petite vitesse; Haltes : pour voyageurs sans bagages; pour voyageurs avec bagages.
- Tableaux d’application. —Tarif du cahier des charges. — Tarif des petits paquets. — Tarif des colis postaux. — Tarif des colis non postaux. — Renseignements généraux. Prix : — En feuille, 8 fr. 60. — Pliée en calepin, 10 fr. 60. — Collée sur toile et vernie, 12 fr. 60.
- Chimie des matières colorantes artificielles, par A Seyewetz, chef des travaux à l’Ecole de chimie industrielle de Lyon, et P. Sisley, chimiste coloriste.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
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- 1re Fascicule. — Considérations générales. — Matières colorantes nitrées. — Maières colorantes azoxy-ques. — Matières colorantes azoïqties.
- 2e Fascicule. — Matières colorantes azoïques (suite). — Matières colorantes hydrazoniques. — Matières colorantes nitrosées ou quinones oximes, oxyquinonce. (Dérivées de l’anthracene )
- 3e Fascicule — Matières colorantes dérivées du Di et du Triphénylméthane : (a) Dérivés du diphénylmé-thane ; (b) Dérivés de la rosalinine; (c) Dérivés de l’acide rosolique ; (d) Rosamine et benzoïnes (e) Phta-leines.
- 4e Fascicule. — Matière colorantes dérivées de la quinone inoide : (a) Indamines et indophénols; (h) Thiazines et thiazones ; (et Oxazines et oxazones ; (d) Azines. — Matières coorantes dérivées de l'indigo-tine, oxycétones et xanthones.
- 5e Fascicule. — Matières dérivées de la quinoléine et de l'aéridine. — Matières colorantes thiazoliques ou thiobenzényliques. —Matières colorantes non classées.
- Prix de l’ouvrage complet : 30 francs.
- RENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX
- Liquidations judiciaires
- Leroux Louvet (Louis-Adolphe), fab. de produits chimiques, 8, pl. Saint-Eloi, à Rouen. — Jug.du 10 sept. —- L : M Deleau.
- MossÉ (veuve Prosper), née Hortense Milhaud, teinturerie, rue du Saint-Esprit, à la Capelette, sous la raison veuve Milhaud-Mossé. — Jug. du 10 sept. — L. : M. E. Roux-Martin.
- Déclarations de faillites
- SISU fils (François), produits chimiques, à Rive-salies.— Jug. du 26 août.— S.: M. Blanqué.
- MARTIN (Paul), teinturerie, pl. de la Cathédrale, à Toulon.— Jug. du 2 sept.— S.: M. Démarqué.
- Kopp(Mme Hermine), ex-teinturerie, 14, rue Notre-Dame-de-Loretie, à Paris. — Jug. du 30 juil. — S. : M. Faucon.
- Homologations de concordats
- Pélissier (Lazare), teinturier, 14, boul. National, et 10, rue Bergers, usine 14, rue Allard. — Jug. du 24 UA, NAA •
- Clôtures pour insuffisance d’actif
- Poilpré, ex-fab. de produits chimiques, 8 bis, place de la République, à Paris. — Jug. du 3Ujuin
- Formations de Sociétés
- Formation de la Société en nom collectif Jules Chollet et Max ECORCHEVILLE, apprêts, teinture et blanchiment des tissus, 4 et 6, rue Cauchy, à Arcueil.— Durée 15 ans.— Cap. : 160 000 fr. - Acte du 6 août.
- Formation de la Société Malterre et Cie, procédés spéciaux d’apprêts pour soies et tissus, 4, rue de la Gare, à Terrenoire. - Durée : 7 ans, 6 mois et 24 jours.
- Formation de la Société en nom collectif Adolphe Parent père et fils, teinturerie de fils de lin et de coton, toiles et étoffes, à Saint-André lès - Lille. — Durée 10 ans.— Cap. : 60 000 fr.— Acte du 1er juil.
- Formation de la Société en nom collectif Léon Du-casse et J. PüROURS, produits chimiques, 3, rue des Lauriers, à Bordeaux. — Durée : 6 ans et 11 mois. — Cap. : 60.000 fr — Acte du 12 août.
- Formation de la Société en nom collectif L. Boursier, Ginier et Cie, expl. d’un brevet pour le glaçage des fils simples de coton et autres matières textiles, à Argenteuil — Durée : 10 ans, du 1er avril. — Cap. : 258 232 fr. 40. — Acte du 20 juil.
- Prorogations de Sociétés
- Prorogation au 31 juil. 1903, de la Société LAPRÉ-vote et Cie, fab. de colles, gélatines et produits chimiques, à Saint-Fons.
- Modifications de Sociétés
- Modification de la Société anonyme dite Société Parisienne d’apprêts, 25, rue de Chabrol, à Paris. — Nomination de MM. Malraye et Pertuy comme administrateurs en remplacement de MM Heina et Pittoud, démissionnaires, et de M. Sehæfolt comme administrateur directeur. — Délib. du 2 août.
- Ventes de fonds de commerce
- Mme Bathelot a résilié à Mme Batteaux la vente d’un fonds de teinturerie, 21, me des Marais.
- M. Sol a vendu à Mlle Deblon un fonds de teint., 128, rue de Charenton.
- M. Gontharet (J.-S.) a vendu un fonds de teint., 110. av. Parmentier.
- M. Dubos a vendu à Mlle Laperrine un fonds de teinturerie, rue de Lévis.
- M. Charles a vendu un fonds de teinturerie, 30, rue de Charonne.
- Mlle Bonneau a vendu un fonds de teinturerie, 4, rue Charlet.
- Mlles Demilly et Sauvage ont vendu un fonds de teinturerie, 41, av. Victor Hugo.
- M. Moret a vendu un fonds de fab. produits chimiques, 70 et 72, b. de Reuilly.
- M. Poilpré a vendu à M. Auvray un fonds de teint., 14, rue de la Tour-d' Auvergne.
- Mlle Deligny a vendu un fonds de teinturerie, 67, av. d’Italie.
- Mme Droune a vendu un fonds de teinturerie, 2, rue Fontaine.
- M. Boivin a vendu à M. Marie un fonds de teint., 189, rue de Vaugirard.
- M. Fabre a vendu à M. Poitrinal un fonds de produits chimiques, 2, rue Vilin.
- Mme Desbrousses a vendu un fonds de teinturerie, 52, rue Polonceau.
- Mme Delignié a vendu un fond de teinturerie, 72, rue Rochechouart.
- Mme Vve Sénéchal a vendu un fonds de teinturerie, 17, rue Oberkampf.
- Mme Vve Bardon a vendu un fonds de teinturerie, 69, b. Malesherbes,
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
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- M Leroy a vendu à M. Flamant un fonds de teint., pl. de la Mairie, Montmartre.
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- 130 » Octobre...
- 20 » Novembre.
- 140 » Décembre .
- 10 » Janvier...
- 20 )) Février .. .
- 20 » Mars
- 30 » Avril
- 60 o Mai
- 30 » Juin
- 60 » Juillet
- 10 » Août
- 5.85
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- 5 95
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- 6 05/6.
- 6 05/6.
- 6.05
- 6.
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- 6.15
- Cours des Indigos au 1)2 kilogramme Bengale surfin violet et bleu 8.25 fin violet pourpre 7.75 beau violet pourpre 7.25
- bon violet............................ 6.25
- bon moyen violet...................... 5.75
- moyen violet......................... 5 » beau violet rouge.................... . . 6.25 bon violet rouge.......................................... 5 75
- bon moyen violet rouge................ 5.25
- fin rouge............................ 6.25
- beau rouge............................ 5.75
- bon rouge.......................... . 5 »
- bon à fin cuivré..................... 4.50
- cuivré ordinaire et bas........... 4.25
- Java................................... » »
- ....................................... 2 »
- à 8.50 » 8 » » 7 50 » 6.50 » 6 » » 5.25 » 6.50 » 6 » » 5 50 » 6 50 » 6 » » 5.25 » 4.75 » 4 50 » » » » 5 »
- Madras..........................
- Manille.........................
- Caraque.........................
- Guatemala flor........... ....
- fin sobre et fin ........................ beau sobre et beau corte...... bon sobre et bon corte........ bon moyen sobre et corte...... moyen sobre et moyen corte.. ordinaire et bas...............
- Nouvelle Gren. fin à surfin..... bon à beau......................
- ordinaire et moyen..............
- 1 » » 4 5 1.50 » 3 » 2 » » 5 » 5.25 » 5.75 4 75 » 5 » 4 25 » 4.75 3.75 » 4 25 3 » » 3 50 2 52 » 2.75 1.25 » 2 » 7 » » 7.50 5.50 » 6.50 3.50 » 4.50
- Tare et Dons d'usage sur la place
- En caisse, tare nette; don I kilog. par caisse.
- En surons, tare nette; don un demi-kilog. par suron.
- Droits de douane, le double dixième compris
- Par navires français ou étrangers : de l'Inde ou des autres pays de production, exempt
- d’ailleurs....................... fr. 25 les 100 kilog.
- Et par terre....................... » 25 . »
- En Bengale disponible, nous avons eu le placement de 79 caisses payées a la parité de 6 a 6.05.
- A terme, les affaires, après avoir été très calmes pendant la première quinzaine, ont repris une certaine animation et nos ventes sont de 540 caisses. Nos cours qui avaient progressé de 15 c. ont a peu près reperdu cette avance, et malgré les avis de Cal uita donnant comme estimation définitive delà récolte prochaine de 115 000 factory maunds au lieu de 120 000 annoncés le mois dernier, le marché est plu ôt lourd, probablement dans l'artente du résultat des enchères de Londres où 9.6bO caisses environ seront présentées.
- Estimation de la récolte :
- Factory maunds F actory maunds
- Bas-Bengale. 17.500 contre 17.650 l’année dernière.
- Behar 41.500 » 63.700 »
- Benarès ... 16.000 » 18.950 »
- Doab 40.0(0 » 58.500
- 115 OÜJ contre 158 8u0 l’année dernière.
- Le change, après avoir fait 1.71, est coté ce jour 1.66 à 6 mois de vue
- Madras. — Nous avons reçu un lot de 27 caisses qui sont en cours de classement.
- Guatemala. — Nous avons à noter la vente de 273 surons payés par lots de fr. 2.70 à fr. 3 85, soit avec 38 à 47 centimes de réduction sur les estimations.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- 303
- DROGUERIES & TEINTURES
- PLACE DE MARSEILLE
- (5 Octobre)
- On cote :
- Acide tartrique. . . .
- Anis d’Espagne. . .
- Anis du Levant....
- Bois de :
- Campêche Laguna ..
- 310 .. à
- 75 ..
- 50 ..
- 1/5
- 10>
- Cannelle
- Martinique. ... Jaune Carmen. » Maracaïbo de Chine........
- — de Ceylan de n- 000 à 4 Cochenilles : Grises.. ...............
- Argentées .. Zacatilles............. Noires ordinaires.......
- » supérieures........... Crème de tartre......... Curcuma Bengale......... Dividivi ...............
- Gommes :
- Arabique .... ... Aden........... .. . .
- Damar Singapore. .. ..
- » Batavia...... .. Sandaraque....... .. .. Gambier.
- Graines jaunes..........
- Galles vert et noir . Girofles................
- Fenouil....... ..... . . Macis......... Muscades n- 1..........
- Mercure................. Opium 9 00[00........... Résine.................. Safran Valence..........
- Styrax........ .......
- 18 ..
- 11 ..
- M ..
- 14 ..
- 110 ..
- 2 50
- 280 ..
- 300 ..
- 300 ..
- 240 ..
- 270 ..
- 180 ..
- 30 ..
- M ..
- 175 ..
- 110 ..
- 130 ..
- 180 ..
- 185 ..
- 35 ..
- 55 ..
- 115 ..
- 60 ..
- 47 ..
- 6 ..
- 4 ..
- 5 25
- 25 ..
- 14 ..
- 120 ..
- 180 ..
- 190
- 130
- 65
- 140
- 7 .
- 5 ..
- 25
- Indigos. — On cote au demi-kilogramme :
- Madras, bon moyen assez tendre.. ........... moyen ordinaire............
- Kurpah bon moyen à bon violet et violet r..........
- Kurpah moyen et moyen ordinaire...............
- Sumac en feuilles........... — en poudres................
- F,
- F.
- F.
- 2
- 2
- 3
- 50
- 50
- Verdet, en pains, extra sec : sous toile, F. 165 sous papier, F. 165
- 2 50
- 22 ..
- 23 ..
- à
- G? G
- 4
- 3
- 0/0
- .. 010
- .. 010
- 75
- 50
- 22
- k.
- k.
- » bon marchand en pains F. 105 ..
- » » », en boules 105 ..
- » raffiné en poudre sec. F. 145 ..
- PLACE DU HAVRE
- (5 Octobre)
- Bois de teinture
- On cote ;
- Campêche du Brésil, coupe d Espagne,
- — Ire qualité...
- — 2e qualné . . .
- - 3e qualité....
- — Sisal, Yucatan...
- Honduras.................
- Tabasco..................
- Haïti Gap................
- » Aquim..................
- » St-Marc Gonaïves. .
- » .......................
- P.-de-Paix........... .
- ........................ Saint-Domingo. Martinique et Guadeloupe. Jamaïque......
- Jaune
- »
- Cuba et St-Yago .. ................. Tuspan..... Vera-Cruz ....... Campêche... Carmen..... Tampico.... Porto-Plata......
- Haïti.............
- Jamaïque..........
- Barcel et P. Cab .. Rio Hacha ........ Carth et Savan...
- Maracaïbo Fustet.. .. Tatajuba.. Bahia .. .
- Corint o... Amapala.
- 100 k.
- ..50 k.
- 50 kil.
- Rouge Brésil Bahia.........
- » Calliatour... 100 k.
- Lima.......
- Ste-Marthe.
- Brési.let...
- Sandal.....
- Sapan .. ...
- &
- 5
- 100 k.
- 50 k.
- Quebracho.. 1009 k.
- 12
- 10
- 6
- 9
- 8
- 8
- 5
- 5
- 7
- 6
- 7
- 5
- 6
- 4
- 6
- 6
- 6
- 6
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- 5
- 6
- 5
- 5
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- 6
- 4
- 4
- 50
- 00 o
- à
- 75
- 75
- 25
- 25
- 25
- 75
- 13 il
- 8
- 9
- 9
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- 50
- 50
- 50
- o
- VX
- 12
- 4
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- 25
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- 25
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- 90
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- 10
- 9
- 6
- 8
- 76
- Rouge Pernamb.....50 k. Cachou
- Brun luisant, en sac 50 k. — en caisse —
- Jaune ou gamb. pressé.. Coehenille
- On cote :
- Ténériffe zacatille...
- Ténerife grise........
- Curcuma
- Bengale.......50 kilos. Java, Mad , Pond......
- Dividivi
- On cote les 50 kil.....
- Indigos.
- 14 .. 16 ..
- M ..
- 37 50 45 ..
- 16 . 18 ..
- 1/2 kil.
- 1 60 2 ..
- î 50 1 80
- 13 50 15 ..
- M ..
- 7 .. 13 ..
- La tendance a été faible et
- les derniers cours payés accusent une baisse de 5 c. sur les derniers cours.
- On cote actue lement :
- • " Beng. sur v. et bi. 1[2 k.. 8 50 8 75
- » fin viol, et pourpre... 8 .. 8 25
- 30 » beau viol. et dito.... 7 50 7 75
- » bon violet 6 25 6 50
- » moyen violet 5 25 5 50
- » bon violet rouge 6 .. 6 25
- » bon moy. v. roug.... 5 50 5 75
- Beng. fin rouge 6 25 6 50
- • bon dito 5 25 5 50
- » bon à fin cuiv 4 50 4 75
- » cuiv. ord. et bas 3 75 5 ..
- Java . • •
- 50 Kurpah 2 .. 5 ..
- 50 Madras .... 1 .. 4 ..
- Manille 1 . 3 ..
- 50 Caraque 1 50 4 50
- 75 Guatemala flor 5 25 5 75
- » sobre 3 75 5 ..
- 50 » bon à fin cor 3 75 5 ..
- 7» » cor. ord. à bas.. 1 75 2 75
- 75 N -Gren fin et surfin.. 1/2 k 7 . 7 50
- » bon à beau 5 »0 6 50
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- GUIDE-ADRESSES
- e la Teinture et de l’Impression des Tissus, Blanchiment, Apprêts, Epaillage et des Industries Textiles AIDE—MÉMOIRE des Industries Tinctoriales et Textiles.
- Le prix des insertions dans cette nomenclature est de 10 francs par ligne.
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- Barques (Fabrieznts de)
- J. Decoudun et Cie, E. Delaroche et ses neveux, successeurs, 9, rue Friant, Paris.
- Bâtiments iadustriels
- Sée (E. et A.), ingénieurs, 15, rue d’Amiens, à Lille (Nord).
- Sée (Paul), 58-60, rue Brule-Maison, à Lille (Nord).
- Blanchiment (Machines et appareils pour)
- J. Decoudun et Cie, E. Delaroche et ses neveux, successeurs, 9, rue Friant, Paris.
- Fernand Dehaitre, 6, rue d’Oran, Paris. Matériel pour blanchiment des tissus lin et coton, écheveaux, bobines, etc
- Brevets d’invention
- Danzer (Henry), 19, rue Cambon, Paris. Ingénieur-conseil pour les industries texties et tinctoriales.
- Sée (E. et A.), ingénieurs, 15, rue d'Amiens, à Lille (Nord).
- Bronze en poudre
- Eiermann et Tabor, 4, avenue Parmentier, Paris. Bronze en poudre, brocart or, argent, feuilles et rouleaux.
- Caoutchouc
- The India Rubber, Gutta Percha et Telegraph Works C' Limited, Persan-Beaumont (Seine-et-Oiset
- Calorifères
- J. Decoudun et Cie, E. Delaroche et ses neveux, successeurs, 9, rue Friant, Paris. Chauffage, schage, etc.
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- J. Decoudun et Cie, E. Delaroche et ses neveux, successeurs,
- 9, rue Friant, Paris. Matériel pour b anchisserie et teintures, chaudières, cuisine à couleurs.
- Fernand Dehaitre, 6, rue d’Oran, Paris. Bassines, chausdières, cuisine à couleurs, Appareil à cuire les bois.
- Courroies de transmission
- Wanner et Cie, 19, quai Valmy, Paris.
- Drogueries
- Malibran, 2, place Morand, Lyon (Rhône). Orseille et extraits d'orseille. Sulfates et carmins d’indigo. Indigo blanc. Indigos et bois de teinture.
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- Armengaud jeune, ingénieur-conseil, 23, boul. de Strasbourg, Paris. Cabinet fondé en 1836. Études spéciales des procédés de teinture et matières tinctoriales.
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- Bourelly (Léonce), 245, boulev. National, à Marseille (Bouches-du-Rhône). Extraits : Campêche jaune et rouge. Extraits de châtaignier pour teinture et tannerie.
- Coëz Langlois et Cie, au Havre (Seine-Inférieure). Extraits secs et liquides, noirs directs, laques, tannins, etc.
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- 20 Octobre 1897 N. _ ..
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- MONITEUR DE LA TEINTURE
- des Apprêts et de l’Impression des Tissus
- JOURNAL DES INDUSTRIES TINCTORIALES ET TEXTILES
- Paraissant le 5 et le 20 de chaque mois
- PRIX D’ABONNEMENT :
- FRANCE : Un an. ...... . 15 fr.
- — Six mois.......... 8 fr.
- ÉTRANGER : Un an.............20 fr.
- Pour tout ce qui concerne les Abonnements et les Annonces s’adresser aux bureaux du Journal
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- Prix à forfait pour insertions répétées
- Il sera rendu compte de tout ouvrage dont deux exemplaires auront été remis au bureau du journal.
- SOMMAIRE
- Chiffonnage. — Teinture des mélangés laine et coton.
- Dégraissage et Blanchiment.— Lavage et dégraissage des laines en suint (suite).
- Mordants.— Teinture des matières colorantes sur 19 mordants métalliques (suite).
- Teinture et impression — Teinture grand teint des laines en vrac, se filant sans difficulté et sans déchet anormal (suite). — Nouveautés dans la teinture des cloches pour chapellerie.
- Apprêts.— La terre à foulon.
- Matières colorantes. — Noir Diaminéral B. — Le Diami-nogène R. B.
- Divers. — Perfectionnements et procédés nouveaux. — Ecole municipale de chimie et de teinture. — L’article 1780 du code civil et le droit dégrève. — Bibliographie. — Renseignements commerciaux. — Cours. — Annonces.
- CHIFFONNAGE
- TEINTURE DES MÉLANGÉS LAINE ET COTON
- Une des plus grandes difficultés que rencontre le teinturier chiffonnier dans l’exercice de son industrie, consiste à avoir à manipuler des tissus non plus confectionnés avec une seule et même matière, laine, soie ou coton, mais des étoffes composées en proportions variées de laine et coton, laine et soie, coton etsoie et par fois même un mélange des trois matières. Ici plus de dosage possible; le coup d’œil seul du maître peut juger à peu près de la composition réelle du tissu et il faut vraiment un talent extraordinaire pour arriver, du premier coup, juste à l’échantillon choisi.
- Pour ceux de nos confrères qui, moins exercés dans leur art, éprouvent certaines hésitations, nous avons cru utile d’emprunter à l’excellent et récent ouvrage de notre ami Jules Garçon « La pratique du teinturier »
- quelques renseignements qu’ils consulteront avec fruit et dont, nous en sommes certains, ils tireront un avantage immédiat. Nous saisissons cette occasion de remercier ici notre ami d’avoir bien voulu nous autoriser à lui faire cet emprunt.
- Il est bien entendu d’ailleurs que toutes les opérations préliminaires à la teinture telles que nettoyage, détachage, démontage etc., auront été préalablement faites avec tous les soins que comporte la matière.
- Les teintes unies, dit l’auteur, s’obtiennent soit en teignant d’abord à chaud la laine avec des colorants acides qui n’ont pas d’affinité pour le coton, puis à froid le coton, soit en teignant dans le même bain avec des colorants se fixant sur les deux fibres. Dans le premier cas, lorsque la teinture du cocon se fait après celle de la laine, on peut la réaliser avec des matières colorantes basiques sur mordant de tannin et d’émétique, ou avec des couleurs à mordants en deux bains et en un seul bain, ou avec des colorants directs. Dans le second cas, lorsque la teinture du coton et celle de la laine se font dans le même bain, on peut la réaliser soit avec des matières colorantes se fixant pour les deux fibres sur le même mordant comme Je campêche, les bois jaunes, soit avec des matières colorantes teignant directement les deux fibres comme l’indigo, le cachou, les bleu solubles les colorants directs : couleurs de benzidine, et surtout couleurs diamine.
- Les doubles teintes s’obtiennent en teignant la laine et le coton ou successivement, ou dans le même bain, avec des colorants qui ne se fixent les uns que sur la laine et les autres que sur le coton de façon à laisser les couleurs de chaque fibre le plus distinctes possible.
- En teintes unies, comme en teintes différentes, lors-
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- qu’on utilise les matières colorantes basiques, on teint d’abord la laine en bain neutre, puis on mordance le coton : premier bain 2 heures à 40° avec tannin ; 2 à 3 %, ou sumac : 20 % et second bain à froid avec émétique : 1 0/0 ; on rince bien, on passe dans un bain acidulé à l’acide acétique, on teint enfin le coton à 50° c. avec une matière colorante basique qui peut être celle employée pour la laine, safranine, vert malachite, violet méthyle, ou peut-être différente. On fonce la nuance de la laine en élevant la température, celle du coton en l’abaissant.
- En teintes unies, comme en teintes différentes, on peut teindre la laine d’abord avec une matière colorante acide comme écarlate azo, fuchsine AS, jaune SS, jaune acide, bleu alcalin. Le coton reste blanc et peut se teindre ensuite, soit en bain froid additionné de 5 0/0 d’alun avec bleu pour coton, écarlate crocéine ; soit après mordançage au tannin et émétique avec une matière colorante basique, comme nous venons de le voir plus haut, par exemple safranine nuancée d'au-ramine, ou auramine, ou bleu méthylène.
- Les couleurs directes jouent aujourd’hui un rôle très important, parce qu’elles teignent le mélange directement en un seul bain.
- Avec les couleurs de benzidine, benzo-purpurine 4B, delta-purpurine, congo brillant, chrysamine, jaune thiazol, chrysophénine, benzo-bleu-noir, azurine brillante 5G, benzo-azurines (alliées aux bleus alcalins : 0,400 pour combattre la teinte rougeâtre de la laine ; on développe après teinture en bain acidulé), bleus triamine, azoviolet, noir-noir direct G, T, B, congo corinthe, benzo-bruns, gris Zambèze B, la teinture se fait en entrant à 60°, montant au bouillon jusqu'à ce que la laine soit à la teinte voulue, puis amenant le coton à nuance par e refroidissement du bain de teinture :
- Matière colorante............. 0,500 à 3 pour 100.
- Sel marin..................... 5 »
- Phosphate de soude............ 5 »
- Après teinture, on rince.
- Les benzo-purpurine, congo brillant, congo corinthe se teignent avec 10 pour 100 de sel et 1 pour 100 de carbonate de potasse. La chrysamine se teint avec 10 pour 100 de phosphate de soude.
- On peut remonter après teinture en bain froid, pour aviver avec les matières colorantes basiques qui se fixent sur les couleurs directes comme si celles-ci étaient de véritables mordants, ou pour foncer avec
- campêche (extrait : 1 pour 100) et sulfate de fer ou de cuivre. En remplaçant pour les benzo-azurines le phosphate de soude par le sulfate de soude, on ne peut plus les allier aux bleus alcalins, mais on peut nuancer directement dans le bain de teinture avec safranine, chrysoïdine, vert nouveau, vert de Chine, violet méthyle, vésuvine.
- En bain légèrement alcalin, le benzo-bleu-noir teint le coton sans presque influencer la laine que l’on peut teindre ensuite en couleur différente; il en est de même du bleu Chicago, des bleus solides Colombie. Les benzo-purpurines, le gris Zambèze B corsent davantage le coton. Avec les couleurs mikado, celles qui ne teignent pas la laine et ne sont pas altérées par les acides minéraux se combinent facilement aux colorants azoïques pour teintures en un seul bain avec :
- Sulfate de soude.............. 2 gr. par litre. puis :
- Matière colorante . ... 0,100 à 3 pour 100. enfin :
- Sel.......................... 25 gr. à 50 gr. par litre.
- Rincer à grande eau.
- (A suivre )
- DÉGRAISSAGE & BLANCHIMENT
- LAVAGE ET DÉGRAISSAGE DES LAINES EN SUINT (suite)
- Lavage ou Dessuintage
- Comme nous venons de le dire précédemment, le lavage ou dessuintage, que l’on appelle encore dans quelques usines de l’ouest de la France essuinage, est une opération destinée à débarrasser la fibres des matières étrangères solubles dans l’eau ou simplement mécaniquement juxtaposées à la fibre textile.
- Ce lavage peut se faire avant le dégraissage ou simultanément avec cette dernière opération. Nous aurons l’occasion de voir par la suite laquelle des deux façons de procéder semble la plus avantageuse au but que l’industriel se propose d’atteindre.
- On peut procéder à ce lavage soit avec de l'eau froide, soit avec de l’eau tiède. Ce dernier mode d’opérer est préférable lorsqu’il s’agit de laines plus fines ; les laines ou surges communes s’essuintent déjà facilement avec de l’eau froide qui, grâce à la grossièreté du brin permet une plus facile élimination du suint
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
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- et des parties graisseuses saponifiées. Ne tassant point, l’eau froide les pénètre rapidement et l’opération du lavage s’opère sans difficulté aucune ; l’eau chaude ou plutôt tiède pour les laines fines.
- Quoiqu’il en soit, la laine est mise à tremper avec l’eau dans des cuviers ad hoc dans lesquels l’ouvrier les agite à l’aide d’un bâton en bois pendant un temps suffisant pour détacher le suint et la majeure partie des impuretés mélangées mécaniquement à la mèche. A ce moment on la sort du cuvier et, après l’avoir essorée pour en éloigner le plus de liquide possible elle est séchée, tantôt à l’air libre, tantôt au séchoir chauffé artificiellement, si elle est séchée à l’air libre nous recommanderons d’éviter l’exposition de la matière aux rayons directs du soleil.
- Nous ne saurions préciser d’une manière fixe et précise le temps de contact nécessaire pour un parfait dessuintage : il dépend absolument de la nature de la laine ainsi que des pays d’origine, mais il dépend également du temps plus ou moins long qui s’est passé entre la tonte et la mise en travail: telle laine qui,mure, n’exige qu’à peine une 1/2 heure pour être parfaitement dessuintée exigera trois fois plus de temps si elle provient d’un mouton récemment tondu et, malgré cette dépense plus considérable de temps, ce dessuintage ne sera pas complet.
- Nous ne saurions fixer de limites au temps nécessaire au trempage de la laine dans l’eau : c’est là une indication qui dépend et de la nature de la matière, tout aussi bien qu’aux plus ou moins grandes quantités de crottins et autres impuretés y adhérentes, ainsi qu’à leur résistance plus ou moins énergique à s’en détacher. Aussi une fois que le détrempage est suffisant, c’est-à-dire au bout d’un minimum d’une heure dans l'eautiède, ne saurions-nous trop recommander un relavage avec une nouvelle eau.
- Dans certaines contrées, on se sert à cet effet de petits paniers en osier ; les fibres détrempées suffisam-ment y sont remisées et le panier, passant à plusieurs reprises dans l’eau courante, y abandonne tout ce qui a pu être détaché et délayé. Le traitement est terminé lorsque l’eau ressort claire et limpide, et qu’une poignée de laine comprimée fortement dans la paume de la main, ne laisse plus traces d’impureté dans l’égout. Le suint naturel de la laine soluble dans l’eau, solubilise, par sa nature savonneuse, une partie des graisses adhérentes à la laine, les entraîne avec lui et contribue ainsi à un lavage plus à fond. C’est là presque
- un commencement de dégraissage et, s’il n’est pas suffisant pour tous les emplois, il est certaines industries qui, pour des raisons commerciales faciles à comprendre, savent s’en contenter.
- (A suicré).
- 004bA018
- Teinture des matières colorantes sur 19 mordants métalliques
- Par MM. Albert Scheurer et Albert Brylinski (Suite)
- Particularités
- Chrysophénine (Berlin)
- Ni, Bi............. Jaune orangé
- Congo GR (Berlin) Ni, Co............. Rouge sale Ni
- Bi, Zn, Cr......... Renforcent un peu la nuance
- Benzo orangé (Bayer)
- Ni, Co............. Rouge
- Zr, Th, Y.......... Rouge orangé clair
- Bi..... . . ....... Plus clair,
- Mn................. Bois orangé
- Les autres mordants se teignent peu ou pas. Nitrosonaphtol
- Mn................. Bistre foncé très riche
- Co, Ur, Fe, Y
- Cu................. Bistre orangé vif
- Co................. Grenat rouge
- Ni, Cr . . ...... Bois
- Zn................. Cachou
- Hg.............. Cachou clair Cd . ........................... Cachou olivâtre
- Ce, Bi............. Olive jaune Pb................. Mode violacé Ur................. Jaune orangé vif Fe................. Vert olive Al, Gl. ) Teinture ) Olive jaunâtre clair Sn.... / très faible | Abricot clair
- Y, Zr.............. Bois olive Th................. Bois plus clair Vert naphtol B (Cassella) Ni, Go............. Vert céruléine pauvre Ni, Co Bi................. Vert jaune pauvre Cr................. Vert bleu clair Les autres mordants se teignent peu.
- Jaune d’alizarine A (Badische)
- G1, Al, Bi, Zr, Th.. Orangé vif Sn, Cu, Gi, Al Ur, Y.............. Orangé moins vif Zr, Th
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- Fe, Ce, Pb........ Orangé rabattu Cu................ Bois orangé vif
- Cr, Ni, Hg, Co .... Jaune orangé rabattu Mn................ Bistre clair
- Sn (teinture faible). Jaune pâle Noir d’alixarine
- Gl ............... Violet garance bleuâtre Gl
- Zr, Th......... Violet rabattu
- A1............... Violet gris
- Bi,Zr,Ce,Zn,Cr,Pb. Gris
- Ni................ Gris bleu
- Cu.... § Teinture ) Gris jaune F1 { très faible / Gris foncé
- Sn.................. Ne se teint pas Alixarines R, V et J
- Al................ Rouge grenat
- Sn.................. Rouge orangé
- Zr, Bi, Th........ Grenat Gl, Fe ........... Puce noir Ur................ Noir Ce................ Violet sale Mn, Zn, Cu, Ni, Co. Modes rougeâtres divers Pb................................ Cachou sale Ce, Ni.................................... Mode gris (A suivre.)
- Teinture et Impression
- Teinture Grand Teint des laines en vrac se filant sans difficulté et sans déchet anormal ( Suite)
- De ce qui précède l’on peut aisément comprendre que, sans vouloir exclure de gaîté de cœur, les nouvelles matières colorantes artificielles, notre objectif est de réhabiliter quelque peu les colorants naturels quelque peu négligés depuis quelque temps, et cependant avec une laine piétée de bleu, on peut sur un seul bain avec l’aide des colorants naturels et sans mordançage préalable produire des nuances excellentes et grand teint et ménager ainsi la solidité de la fibre qui se filera ensuite avec beaucoup plus de facilité à un titre plus fin et sans déchet normal.
- Ceci dit, donnons quelques recettes de teintures de ce g er re.
- Couleur mode livrée clair (pour 7 5 kd. laine lavée) Bouillon 1 kil. 400 bichromate de potassium
- 1 kil. tartre
- bouillir 1 1/2 h. tirer 1/2 heure pour faire tomber complètement le bouillon et passer à la teinture sur bain frais monté comme suit :
- 1/2 lit. acide acétique
- 150 gr. brun anthracène W
- 150 gr. jaune mordant.
- Entrer à tiède, monter tout doncement au bouillon, soutenir le bouillon 1 heure et fini.
- L’échantillonnage est facile et si le rouge manque ajouter un peu de brun d’anthracène ; si le jaune n’est pas suffisant donner du jaune mordant.
- Vert myrthe foncé solide (pour 100 kil. laine)
- Donner un pied de bleu chasseur, laver à fond et mordancer avec
- 2 kil. 200 bichromate
- 1 kil. acide sulfurique.
- Teindre sur bain neuf avec
- 6 kil. extrait bois jaune 10°
- 2 kil. bois violet moulu
- bouillir 1 heure puis brunir avec 200 gr. sulfate de cuivre. Le sulfate de cuivre non seulemnt fonce et fait tirer au bronze, mais fixe encore davantage le jaune sur la fibre.
- Si nous voulons produire cette même nuance avec des couleurs d'alizarine voici comment l’on devra procéder.
- Vert myrthe (pour 100 kil. laine)
- Bouillon pendant 1 h. 1/2 avec
- 3 kil. bichromate
- 2 kil. 500 tartre finir avec
- 1 lit. acide acétiqne
- 10 kil. cœruléïne, SW
- 0 kil. 700 gr. brun anthracène, W
- 1 kil. galloflavine, W
- entrer à tiède, monter lentement au bouillon, laisser frémir 1 h 1/2, puis rajouter
- 2 kil acide acétique, bouillir 1/2 heure et fini.
- A propos de la céruléine faison remarquer que ce produit s’unit difficilement et qu’il vient plaquer très vite sur la fibre. Mais une fois que toutes les précautions désirables auront été prises, le colorant se trouve fixé dès la première 1/2 heure et résiste alors au foulonnage le plus énergique.
- Olive tirant sur l’or très foncé (pour 100 kil. laine)
- Bouillon de :
- 3 kil. 500 bichromate
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- Co S
- 2 » 500 tartre.
- 1/2 heure de bouillon et finir sur bain neuf avec :
- 2 kil. acide acétique
- 6 » extrait de Cuba à 10°
- 1 » 750 alizarine orange W
- 2 » 500 mirobolanes.
- Bouillir 1/2 heure, puis brunir avec :
- 1 kil. couperose.
- Bouillir 1/2 heure. Fini :
- (Les bouillons de brunissure ne doivent, autant que faire se peut, pas dépasser un bon frémi).
- Autrefois cette nuance se préparait comme suit : Bouillon de :
- 3 kil. 500 bichromate
- 1 » 500 tartre factice.
- Puis finir avec :
- 10 kil. extrait bois jaune à 10°
- 1 » 500 campêche
- 13 » santal
- 4 » mirobolanes.
- Bouillon 1/2 heure et brunir avec :
- 1 kil. couperose.
- Bouillon 1 heure et fini.
- Brun Café solide pour 100 kil. laine
- Pied de bleu chasseur, laver et
- Bouillir avec :
- 3 kil. 500 bichromate
- 2 » acide oxalique.
- Finir avec :
- 2 kil. acide acétique
- 6 » extrait de Cuba à 1Co
- 7 » orange alizarique W
- 1 » 500 alizarine rouge WB
- 4 » mirobolanes
- 1 » bois violet moulu.
- Bouillir 2 heures et brunir avec :
- 2 kil. couperose.
- Bouillon 1 h., et fini.
- Nous recommandons pour le n.ordançage au bichromate l’emploi du tartre et de l’acide oxalique de préférence à l’acide sulfurique; ce dernier acide ménage moins la laine et les nuances ne sont pas aussi nettes et aussi vives.
- (A suivre.)
- Nouveautés dans la teinture des cloches pour chapellerie (1)
- Nous croyons que le moment n’est pas éloigné où le procédé de mordançage habituel employé dans la teinture des pièces avec l'alizarine artificielle, se trouvera fatalement évincé, surtout pour les teintes claires, par le mordant au chrome et les acides lactique et sulfurique. D’ores et déjà le nouveau mordant trouve son application lorsqu’il s’agit de teindre des cloches non décaties en couleurs mode très claires.
- C’est que ce mordant a un avantage marqué sur l’ancien procédé. Après le bouillon les pièces n’ont plus l’aspect jaune grisâtre habituel d’autrefois et ressortent comme si elles venaient d’être blanchies : le mordançage au bichromate et au tartre serait impuissant à produit cet effet et les feutres ressortent avec un ton jaunâtre ou plutôt verdâtre, ce qui constitue un grand défaut lorsqu’il s’agit d’obtenir des gris mode très clai s.
- Un autre avantage du nouveau procédé consiste à rendre le lavage ultérieur habituel inutile et à permettre de procéder à la teinture immédiatement au sortir du bouillon. Finalement nous croyons que l’emploi de l’acide lactique revient à meilleur compte que le bichromate et le tartre.
- Mais lorsqu’il s’agit de pièces décaties blanches ou écrues, l’on ne saurait trop recommander de substituer aux formes en bois d’aulne celles en bois de peuplier. Cette dernière essence ne contient pas de tanin et l’on court ainsi moins le risque de voir la calotte teinte en une nuance et les bords en une autre.
- Du reste, cette différence entre les tons delà calotte et ceux des bords a cela de particulier qu’elle ne se manifeste qu’autant que les cloches se trouvent décaties avant teinture : le bord sera plus clair en ce cas s’il a été poncé immédiatement après le décatissage.
- Il vaut donc mieux de poncer toute la cloche avant de décatir : l’opération du décatissage agit ainsi plus uniforme tant sur la calotte que sur le bord et le jaunissement, suite de la chaleur employée pendant le décatissage,se produit uniformément sur toute la cloche (calotte et bords). Mais si le bord n’est poncé qu’après décatissage le poil jauni se trouve arraché pendant l’opération et la nuance ne sera pas la même que celle de la calotte. Nous devons avouer que ce défaut ne peut être évité même en employant l’acide lac-
- (1) D’après la Deut. Faerb. Zeitung, Munich.
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- tique comme mordant. Le bain de mordançage à l’acide lactique se tire facilement à clair et l’opération est terminée au bout de 30 à 35 minutes.
- Entrer à tiède, monter au bouillon et finir comme il vient d’être dit.
- Observer de mouiller avec un peu plus de minutie les cloches quelque peu sèches déjà;icion entre à tiède et la teinture ne serait pas égale sans une pénétration égale du mordant, défaut qui ne se présente pas à l’ancien procédé au bichromate et tartre où l’on peut entrer presqu’au bouillon.
- Les recettes ci-contre donnent d’excellents résultats avec l’acide lactique.
- Gris clair, pour 5 douz. cloches à 90 gr.
- Bouillon : 65 gr. bichromate.
- 165 » acide lactique.
- 65 » acide sulfurique.
- Finir avec :
- 2 gr. bleu foncé anthracine SW en poudre.
- 2 » noir d'alizarine SW en poudre.
- 1/2 » alizarine orange SW en poudre.
- 300 » acétate d’ammonium.
- Bouillir 1/2 heure.
- Gris foncé, pour 5 douz. cloches à 90 gr.
- Bouillon comme ci-dessus.
- Finir avec :
- 20 gr. noir alizarine SW en poudre.
- 2 » galloflavine W.
- 1 » orange alizarine SW en poudre.
- 200 » acétate d’ammonium.
- 200 » acide acétique.
- Gris moyen, pour 5 douz. cloches à 90 gr. Bouillon comme pour gris clair.
- Finir avec :
- 10 gr. noir alizarine SW en poudre.
- 5 » bleu alizarine SW »
- 2 » orange alizarine SW »
- 200 » acétate d’ammonium.
- 200 » acide acétique.
- J’ai obtenu ainsi d’excellents résultats pour des tons mode tirant sur le rouge et les nuances obtenues étaient particulièrement nettes.
- Quant à ce qui concerne les couleurs mode plus foncées, tout comme pour le tabac et similaires et les bruns, augmenter les mordants d’un tiers ; on obtient ainsi une excellente teinture.
- L’acide lactique n’a pas que je sache une action destructive ultérieure sur la fibre. Mais avant tout
- n’entrer dans le bain de mordançage qu’à une température tiède, monter très lentement au bouillon ; en entrant trop à chaud, les nuances deviennent inégales et il ne suffirait pas d’une demi-heure de teinture ultérieure pour égaliser.
- APPRÊTS
- La Terre à foulon
- Par Arthur Morris (suite)
- A une époque relativement récente on a commencé extraire la terre à foulon du sol dans les Etats-Unis, où on l’a trouvé dans la Floride, la Géorgie, la Virginie et le Sud Dakota. En Angleterre elle se rencontre sous forme d’une couche de trois à cinq pieds d’épaisseur dans l’ulithe inférieur du terrain jurassique. Il y a un dépôt considérable à Bath, où elle a donné son nom aux gisements, en effet le groupe des argiles bleues et jaunes est connu sous le nom de « séries de la terre à foulon ». On l’a extrait dans le [Staffordshire, le Bed-fordshire, le Sussex, le Kent, et le Surrey ; il y a quelques années la découverte d’un gisement à Bala, dans le Nord du pays de Galles a excité le plus haut intérêt. La terre à foulon trouvée en Angleterre est de qualité supérieure à celle des autres pays et, à une certaine époque, la supériorité du produit du Staffordshire et du Bedfordshire en firent un trésor jalousement gardé. L’exportation était défendue et on la punissait de peines sévères. Le but de cette défense était d’empêcher les étrangers de produire des lainages égaux aux lainages anglais, qui devaient surtout la supériorité de leur apprêt à l’emploi de la terre à foulon dans le foulage. Un écrivain du commencement du siècle dit que Wavendon, dans le Bedfordshire, produit la plus grande quantité et la meilleure qualité de terre à foulon du monde entier, il décrit ainsi les gisements de cette région :
- « De la surface jusqu’à une profondeur de six yards il y a une couche de grès, que le mineur est obligé de traverser ; puis jusqu’à sept ou huit yards plus bas se trouve une couche de sable, au-dessous de laquelle on trouve la terre à foulon. Le gisement supérieur a environ un pied d’épaisseur, et on l’appelle cledge ; comme la terre est mélangée avec du sable et d’autres matières étrangères, on la jette.
- Après celle-ci on arrive à la véritable terre à foulon
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- du commerce, qu’on trouve sous une épaisseur de huit pieds. Elle est généralement divisée en plusieurs couches qui ont généralement un pied et demi d’épaisseur. Les couches supérieures ont une teinte rouge, ce qui semble provenir de l’eau sortant du sable situé au-dessus, qui est probablement de nature ferrugineuse ou contient des parcelles de fer. Le mineur désigne cette terre rougeâtre par le nom de crop ; entre celle-ci et la cledge se trouve une couche de matière d’une épaisseur inférieure à un pouce et dont la saveur, la couleur et l'apparence extérieure rappellent la terra japonica du commerce. Cette matière peut aussi avoir une part dans la coloration de la terre, parce qu’elle tient l’eau qu’on fait passer à travers. » Le même auteur fait remarquer que « la terre à foulon est absolument nécessaire au bon apprêt des étoffes. La terre anglaise surpasse toutes les autres en qualité, en quantité et en bon marché, et son exportation clandestine est soumise aux mêmes pénalités que celle de la laine. Cette terre est d’une grande utilité dans l agriculture, parce qu’elle contient beaucoup des sels végétatifs qui activent la croissance des plantes. Elle est employée aussi en médecine, parce qu’elle forme une excellente application pour les excoriations, surtout chez les enfants ; mélangée avec du vinaigre elle forme un bon remède contre les boutons de la peau, l’inflammation et les brûlures.
- La terre à foulon ressemble à l’argile quand on la recueille, mais ses qualités sont très différentes. Lorsqu’on la place dans l’eau, elle absorbe immédiatement le liquide, mais se brise en poudre fine sans devenir pâteuse. Elle est lourde, compacte, mais friable, et elle est onctueuse au toucher. On donne le même nom à une grande variété de terres, qui contiennent en général les mêmes éléments, quoique dans des proportions très différentes. La coloration est des plus variées et passe par toute la gamme des nuances, mais en général la terre a une teinte verdâtre. La nuance dépend principalement de la combinaison des oxydes. L’analyse de deux spécimens trouvés à Nutfield, Surrey, montrera leur nature complexe.
- Terre bleue Terre jaune 0/0 0/0
- Résidu insoluble (principalement silice)......................... 69,96 76,13
- Oxyde de fer (Fe2 O3 ).......... 2,48 2,41
- Alumine....................... 3,46 1,77
- Chaux........................... 5,87 4,31
- Magnésie........................ 1,41 1,05
- Acide phosphorique. 0,27 0,14
- Acide sulfurique 0,05 0,07
- Chlorure de sodium 0,05 0,14
- Potasse (K2 0) 0,74 0,84
- Eau en combinaison 15,57 13,19
- Le Oil and Drug Reporter dit dans un de ses der-
- niers numéros qu’on a découvert de la terre à foulon
- à Quiney, au nord-ouest de la Floride,il y a environ un an et demi et que cette découverte a excité tant d’intérêt, que dans tout l’Etat on s’est mis à la recherche de cette matière; il en est résulté qu’on a trouvé beaucoup de gisements, mais de qualité variable.
- Dans la partie nord-ouest de l’État, dans le comté de Gadsden, on a trouvé de la terre à foulon à Quiney, Mount Pleasant, Norway et River Junction. Après l’extraction du sol la méthode usuelle consiste à répandre la matière en couche fine sur un plancher en bois. Elle est ainsi desséchée parle soleil, et en desséchant elle prend une coloration blanche. On la renferme ensuite dans des sacs pour l’expédier. Par cette méthode on élin ine environ 60 % d’humidité. Certaines compagnies sèchent une grande partie de leur production dans des cylindres chauffés par un feu vif. Quatre minutes suffisent pour le séchage dans ces appareils, il est vrai qu’on broie d’abord la terre.
- M. W. Percival Westell, de Woburn Sands, Beds., dit qu'à Woburn Sands, le fabricant sèche la terre dans des fours, parce qu’elle est si pure qu’elle n’a besoin d’aucun lavage. Les fours ont tout autour des tablettes sur lesquelles on place la terre en la chauffant par le feu direct ou par des carneaux. Quand elle est sèche on en expédie une partie en blocs et on réduit le reste en poudre, qu’un fort courant d’air, produit par un ventilateur rotatif, emporte du moulin. Les parties lourdes et granuleuses se déposent aussitôt, tandis que les plus légères s’envolent plus loin. L’air chargé de poussières traverse lentement de grandes pièces, où dépose une poudre très fine et impalpable.
- Dernièrement, cependant, on a remplacé le pulvérisateur séparé et les chambres de dépôt par le pulvérisateur cyclone qui a, sous tous rapports, de grands avantages sur la méthode précédente, d’autant plus qu’il rend l'inégalité de finesse impossible. C’est cette poudre spécial qu’emploie la Compagnie de la terre à foulon de Weburn Sands, pour la préparation du produit empaqueté pour l’usage domestique, au lieu de la terre simplement broyée, qui est si souvent employée aujourd’hui.
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- Autrefois on employait surtout la terre à foulon pour le foulage et l’enlevage de la graisse des étoffes et des fourrures. Aujourd’hui il n’en est plus ainsi, bien que la meilleure qualité soit toujours employée jusqu’à un certain point dans les apprêts. La consommation générale de cet article a cependant augmenté beaucoup parce qu’on a trouvé que la terre à foulon était le meilleur produit pour le raffinage des huiles. L action physique des parties finement divisées sépare les corps mucilagineux de l’huile, et les précipite au fond du récipient, de telle sorte que l’huile peut être décantée La même autorité américaine que nous avons déjà citée dit que pour la clarification de l’huile on réduit la terre à foulon en une poudre très fine (120 mailles) on y ajoute l’huile chaude et on remue pendant un certain temps. On passe ensuite l’huile à travers un filtre-presse, qui retient la terre et les impuretés. Le degré de finesse de la terre est d'une grande importance, et il faut bien la chauffer avant de l’employer. Dans la clarification des huiles lubrifiantes et similaires elle a remplacé presque entièrement le noir animal. Pour cet usage il ne paraît pas bien nécessaire de broyer la terre finement.
- On a employé aussi la terre à foulon comme ingrédient de savon, surtout pour les textiles, ce qui non seulement diminue le prix de revient, mais améliore ses propriétés normales. Le savon alkalumino-silicique de Davis consiste dans une addition de terre à foulon, de terre de pipe etde perlasse à la pâte dans les mises. Les proportions sont les suivantes :
- Ibs.
- Pâte de savon............ 126
- Terre à foulon sèche... 56 Terre de pipe sèche.... 56
- Perlasse calcinée....... 112
- On réduit l’argile, la terre à foulon et la soude, ou perlasse, en une poudre fine et on tamise, puis on les mélange et on les incorpore dans la pâte. Il faut que cette opération soit faite rapidement et qu’elle soit achevée avant que le savon se soit refroidi. Il y a beaucoup d’objections à la charge des savons pour l’industrie textile, et nous ne croyons pas que le savon de Davis soit jamais devenu un article commercial.
- Tout le monde emploi de la terre à foulon dans la nursery, où elle rend de grands services. Elle a une action bienfaisante pour la peau, et elle est beaucoup moins sujette à produire des effets nuisibles que les différentes poudres qu’on y substitue quelquefois. La
- consommation augmente rapidement, et il ne semble pas que notre terre à foulon anglaise ait perdu ses qualités depuis que nos ancêtres ont déclaré qu’elle était la meilleure que la terre produisait.
- (O ils, Colours and Drysalteries.)
- MATIÈRES COLORANTES
- Noir Diaminéral B.
- Le noir Diaminéral B (breveté), est un colorant donnant des teintes très solides au lavage, si on prend soin de le traiter après teinture par le cuivre et le bichromate de potasse ou par le bichromate de potasse seul. Ce genre de fixage entré aujourd’hui dans la pratique par ses avantages incontestables et je dirai même incontestés, donne ici une solidité que l’on n’a pas atteinte jusqu’aujourd’hui avec aucun des nombreux noirs offerts jusqu’à ce jour. La solidité à la lumière, aux acides, aux alcalis, au fer chaud est tout à fait remarquable. Vu ces avantages, et considérant en même temps le rendement qu’il donne et son prix assez bas, on peut prédire au Noir Diaminéral B. une bonne place et un emploi suivi dans la teinture. Avec 5 % de colorant on obtient un joli noir, en fixant au cuivre et bichromate de potasse, ce mélange fonçant sensiblement les teintes.
- La dissolution du Noir Diaminéral est très facile et bien complète. On peut donc l’employer en toute sécurité pour la teinture du coton en bourre.
- En teinte claire le Noir Diaminéral donne des gris verdâtres, également bien solides.
- Si on fait un fixage trop énergique et que l’on donne une ébullition trop prolongée dans ce bain il y a plutôt alors une diminution d'intensité.
- Le Noir Diaminéral B. fixé résiste beaucoup mieux aux rongeants; sel d'étain et poudre de zinc, que le noir non fixé ; celui-ci se décolore lentement en violet puis en blanc.
- Les acides azotique, chlorhydrique' sulfurique, vont bleuter fortement la teinte.
- Les alcalis forts font tourner la nuance au noir brun rougeâtre.
- Le chlore fait tourner au cachou le Noir Diaminéral B.
- Diaminogène BR.
- La Manufacture Lyonnaise met en vente cette nouvelle marque qui se difiérencie de la marque B. connue,
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- par la nuance plus violacée qu’elle fournie. Les Diami-nognes B. extra et BR. permettent d'obtenir tous les tons noirs que l’on peut désirer, et ont supplanté presque partout le Noir diamine BH. employé seul ou parfois avec le Cachou Diamine pour l’obtention des noirs diazotés.
- La Manufacture Lyonnaise préconise l’addition de 1/2 % de Jaune solide diamine B. pour obtenir un noir plus noir noir. Dans certains cas elle recommande également le remontage par le bleu méthylène. Pour ma part, je me suis toujours très bien trouvé de la marche courante sans addition ni remontage en mélangeant le B. Naphtol et la Diamine en poudre selon le ton de noir demandé Dans la « Revue Générale des Matières Colorantes » de MM. Koechlin et L. Lefèvre, M. San-sone parle assez longuement du Diaminogène B.
- La résistance du Diaminogène BR. au chlore peut être considérée comme nulle ; aux alcalis et aux savonnages bouillants, la solidité est bonne ; aux acides et à la lumière la résistance est remarquable. On peut teindre en bain acide avec la laine, le coton noir teint au diaminogène BR. quel que soit le développement employé. — On peut teindre la laine avec le diamino-gène BR. On emploie pour la teinture 10 à 20 % de Sulfate de Soude avec addition finale de 3% d’acide acétique. Si on ne diazote pas, et que l’on emploie le Diaminogène BR. pour bleus foncés, on peut foncer la nuance et améliorer la solidité au foulon par un traitement au sulfate de cuivre ou au bichromate de potasse.
- Les teintes bichromatées supportent plus facilement un foulonnage énergique. La résistance au soufre est nulle.
- Dans la teinture de la mi-soie, le coton prend plus que la soie, mais on peut faire monter le noir sur soie en ajoutant à la fin de la teinture un peu d’acide acétique. Les noirs au Diaminogène BR. teint sur mi-soie avec acétate d'ammoniaque au bouillon diazotés et développés avec 1/2 diamine et 1/2 B. Naphtol sont superbes.
- M. Ude.
- Perfectionnements et Procédés
- NOUVEAUX
- NOUVEAU PROCÉDÉ DE MERCERISAGE des textiles végétaux pour la teinture et l'apprêt Par M. Louis Bonneville.
- Ce procédé a pour but de modifier la cellulose par
- les alcalis caustiques, la soude notamment, sans la contraction définitive des matières textiles, et de préparer ces dernières à prendre la teinture d’une façon remarquable ainsi qu’un éclat soyeux sans tension préalable du fil ou du tissu.
- Ce résultat s’obtient en imprégnant légèrement la cellulose d’un corps grasou huileux, de préférence non miscible à l’eau et neutre à l'alcali. Les alcools supérieurs, les résidus de distillation et de rectification (essence d’alcool), la benzine commerciale, les essences, huiles pétroles, hydrocarbures, etc., seuls ou mélangés, conviennent à cet effet.
- La matière ainsi protégée est introduite dans le bain de soude caustique à 30° baumé et laissée jusqu’à mercérisation, facile à reconnaître à la contraction apparente de la fibre. On rince alors à l’eau courante, puis à l’eau acidulée et finalement à l’eau pure.
- NOUVEAU TISSU et son procédé de fabrication Parla Société Ollagnier, Fructus et Descher.
- Le procédé de fabrication du nouveau tissu en question consiste à tisser simultanément sur un même métier deux pièces d’étoffe, réunies ensemble par une chaîne supplémentaire qui, une fois que les deux pièces ont été traitées par les opérations ordinaires de moirage, est enlevée comme n’ayant plus sa raison d’être.
- Le produit nouveau résultant de la combinaison de ce procédé nouveau de tissage en pièce double et chaîne supplémentaire de liage, avec les procédés ordinaires de moirage, est finalement un tissu d’aspect absolument caractéristique et inconnu jusqu’à ce jour.
- MACHINE A ENCOLLAGE CONTINU pour tissus ornementés
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- Dans cette nouvelle machine à encollage continu, l’inventeur a remplacé la plaque perforée usitée aujourd’hui pour l’encollage, par un cylindre perforé qui permet, lui, un encollage continu, soit que le cylindre ajouré roule sur la table portant le tissu, soit que l’étoffe passe sur le cylindre tournant entre deux bâtis fixes. — Supposons ce dernier cas : Le cylindre perforé est pincé entre deux autres diamétralement opposés sur l’horizontale passant par les trois centres et n’est pas commandé directement mais simplement entraîné par ses deux acolytes. Le tissu amené sur la table pénètre entre le cylindre ajouré et le cylindre
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- distributeur sur lequel il repose pour passer ensuite directement au poudrage. Le distributeur étant constamment imprégné de colle par la bâche dans laquelle il tourne, dépose cette colle sur le tissu seulement au travers des perforations du cylindre ajouré, tout en reproduisant exactement les dessins de ces perforations.
- PROCÉDÉ POUR MERCERISER LES TISSUS avec cylindrage à pression constante Par M. F. A. Bernhardt,
- Ce procédé pour merceriser, au, moyen de lessives caustiques extrêmement alcalines ou de forts acides, des tissus écrus ou teints au préalable d’une façon convenable,de coton ou de fibres textiles en général» capables de résister au traitement extrêmement alcalin ou extrêmement acide, ce procédé, disons-nous, est caractérisé par le système qui consiste à soumettre les tissus, au moment de la mercérisation et de la neutralisation qui fait suite, à un cylindrage durant le temps nécessaire pour donner à la marchandise séchée ultérieurement de la façon habituelle, l’aspect de la soie, après quoi cette même marchandises peut être blanchie, teinte ou imprimée.
- Une forme de mise en pratique du procédé décrit ci-dessus consiste à enrouler les marchandises sur un cylindre creux monté dans des coussinets fixes, sous la pression constante d’un cylindre plein supérieur, monté dans des coussinets mobiles verticalement, dans le but de faire passer au travers du cylindre infé rieur qui est perforé et de la marchandise enroulée dessus, des solutions sous pression au moyen d’une pompe, pendant que le cylindre supérieur exerce une pression constante sur la marchandise.
- INFORMATIONS
- Ecole municipale de Chimie et de Teinture de la ville de Saint-Etienne
- Le maire de la ville de Saint-Etienne porte à la connaissance des intéressés que l’outillage de l’Ecole municipale de chimie et de teinture est, aujourd’hui, complètement approprié à l’enseignement théorique et technique qu'elle est destinée à répandre, et que, pour donner une sanction aux études et encourager les élèves, des diplômes et des prix en ouvrages techniques seront décernés à la fin de l’année.
- D’autre part, le comité de patronage et de perfec
- tionnement de cette école accordera, sous forme de prix en argent, des encouragements aux élèves qui se seront le plus distingués par leur application et leurs progrès.
- L’ARTICLE 1780 DU CODE CIVIL et le Droit de Grève
- Les ouvriers ne peuvent arriver à comprendre que lorsque la brusque rupture du contrat de louage a lieu de leur fait, sans motif sérieux, etcause un préjudice, ils en doivent la réparation, et que la loi du 27 décembre 1893 leur est applicable aussi bien qu’aux patrons.
- La semaine dernière, 42 conducteurs de machines quittaientsubitement les ateliers deMM.Gillou et fils, fabricants de papiers peints, et le lendemain, une délégation de la Chambre syndicale ouvrière vint mettre ces Messieurs en demeure d'avoir à augmenter leur taril de 1 franc et 2 francs par jour, ce qui aurait porté le salaire des conducteurs de 8 à 12 francs, suivant l’importance des machines.
- La demande a été repoussée et aujourd’hui 36con-ducteurs sont déjà remplacés ; mais ceux qui ont abandonné leur travail, une fois la journée commencée, n’en ont pas moins laissé un travail inachevé et causé un préjudice dont ils doivent réparation.
- Les décisions des Conseils de Prud’hommes sont constantes à cet égard et dernièrement les laitiers, puis les relieurs sesont vu appliquer la loi.
- Dans ces circonstances, la partie lésée a eu raison d’exiger l’application de la loi. Il faut que chacun s’habitue à considérer que le contrat de travail est un contrat sérieux et qu’une seule partie ne peut le rompre sans s’exposer à des dommages-intérêts.
- BIBLIOGRAPHIE
- Envoi des ouvrages indiqués ci-après contre mandats-poste adressés aux bureaux du journal.
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- ingénieur-civil. — Etablie d’après les conventions législatives. — Adoptée par la Ville de Paris pour l’enseignement de la Géographie commerciale dans les Ecoles du département de la Seine. — Coloriée par Réseau.
- Sommaire : Lignes avec express permanents. — Lignes avec express pendant l’été. — Lignes avec trains omnibus. — Lignes en construction.
- Gares non ouvertes à la petite vitesse; Haltes : pour voyageurs sans bagages; pour voyageurs avec bagages.
- Tableaux d’application. — Tarif du cahier des charges. — Tarif des petits paquets. — Tarif des colis postaux. — Tarif des colis non postaux. — Renseignements généraux. Frix : — En feuille, 8 fr. 60. — Pliée en calepin, 10 fr. 60. — Collée sur toile et vernie, 12 fr. 60.
- Chimie des matières colorantes artificielles, par A. Seyewetz, chef des travaux à l'Ecole de chimie industrielle de Lyon, et P. Sisley, chimiste coloriste. lre Fascicule. — Considérations générales. — Matières colorantes nitrées. — Matières colorantes azoxy-ques. — Matières colorantes azoïques.
- 2e Fascicule. —Matières colorantes azoïques (suite). — Matières colorantes hydrazoniques. — Matières colorantes nitrosées ou quinones oximes, oxyquinonce. (Dérivées de l’anthracène.)
- 3e Fascicule — Matières colorantes dérivées du Di et du Triphénylméthane : (a) Dérivés du diphénylmé-thane ; (b) Dérivés de la rosalinine ; (c) Dérivés de l’acide rosolique ; (d) Rosamine et benzoïnes (e) Phta-leines.
- 4e Fascicule. — Matière colorantes dérivées de la quinone inoide : (a) Indamines et indophénols ; (h) Thiazines et thiazones ; (c) Oxazines et oxazones ; (d) Azines. — Matières colorantes dérivées de l'indigo-tine, oxycétones et xanthones.
- 5e Fascicule. — Matières dérivées de la quinoléine et de l’aéridine. — Matières colorantes thiazoliques ou thiobenzényliques. —Matières colorantes non classées
- Prix de l’ouvrage complet : 30 francs.
- CHIMIE ANALYTIQUE
- DES MATIÈRES GRASSES
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- Lefebvre, teinturerie à Fontenay-sous-Bois. — Jug. du 31 août.
- Formations de Sociétés
- formation de la Société en commandite H. Guigue et Cie, apprêts, moirage, 2, rue Malherbes, à Lyon. — Durée: 6 ans.— Cap : 300.000 fr. dont 260 000 fr. par la commandite.
- Formation de la Société DECRANDet Rambaud, glaçage de coton, teinture, apprêt de tous fils, dévidage, moulinage, 100, Grande Rue Saint-Clair, à Lyon. —Durée : 2 ans. — Cap. : 3.000 fr. — Acte du 20 août.
- Formation de la Société en nom collectif Chanut et Labbé, expl. d’un procédé chimique pour la décoloration des tussahs et autres matières textiles, 1, ch. des Fillettes, à Saint-Denis.— Durée : 20 ans.—Cap.: 33 000 fr. — Acte du 3 août.
- Formation de la Société en nom collectif Lambert, Lotz et Cie, teinturerie, nettoyage, apprêts et désinfection, 5, rue de la Gare, à Vanves. — Durée : 12 ans. — Cap. : 22.000 fr. — Acte du 24 sept.
- Dissolutions de Sociétés
- Dissolution, à partir du 25 sept., de la Société BRES-SOLLEs père et fils, teinture etapprêts, 24. rue Godefroy-Cavaignac, à Paris. — L. : M. Bressolles père.
- Ventes de fonds de commerce
- Mlle Perdriel a vendu à M. Malhac, un fonds de teinturerie, 43, rue Rocher.
- M. Carlhian a vendu à M. Bouton, un fonds de produits chimiques, 117, rue de Sèvres
- M. Jacquin a vendu à Mlle Girard, un fonds de teinturerie, 31, avenue de Lamotte-Piquet.
- Mme Ferrein a vendu un fonds de teinturerie, 10, rue Frochot.
- Mme Planchard a vendu à M. Michenaud, un fonds de teinturerie, 164, boulevard Magenta.
- Mlle Roger a résilié à M. Beaufort la vente d’une teinturerie, 10, rue Caulaincourt.
- M. Dupont a vendu à M. Dubreuil, une usine de produits chimiques, Grande Rue, à Pantin.
- Mme veuve Laurent a vendu un fonds de teinturerie, 72, rue de Sèvres.
- M. Grégoire a vendu à M. Houppert, un fonds de teinturerie, 70, rue de la Pompe.
- M Charpentier a vendu à M. Arnoult, un fonds de teinturerie, 10, rue des Batignolles.
- Mlle Hébrard a vendu à Mme Antheau, un fonds de teinturerie, 190, rue de Courcelles.
- Mme veuve Trapied a vendu un fonds de teinturerie, 26. rue Chariot.
- Mme Kohler a vendu un fonds de teinturerie, 23, rue de Moscou.
- M. Gontharet (J , S.) a vendu un fonds de teinturerie, 110, avenue Parmentier.
- M. Sol a vendu à Mlle Deblon, un fonds de teinturerie, 128, rue de Charenton.
- Le Gérant . A. FAYOLLE.
- Paris.— Imprim. de la Société anonyme de Publications industrielles et d’Imprimerie administrative.
- A. FAYOLLE, Directeur, 20, rue Turgot.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
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- E, SPÉCIMENS DE TEINTURE, MODES D’EMPLOI
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- 319
- DROGUERIES & TEINTURES
- PLACE DE MARSEILLE
- (20 Octobre)
- On cote :
- Acide tartrique........ Anis d’Espagne...........
- Anis du Levant ..........
- Bois de :
- Campêche Laguna .........
- » Martinique......... » Jaune Carmen.
- » » Maracaïbo
- Cannelle de Chine....... — de Ceylan de n- 000 à 4
- Cochenilles : Grises...... Argentées... Zacatilles..............
- Noires ordinaires.......
- » supérieures........... Crème de tartre........ Cureuma Bengale........ Dividivi ..............
- Gommes : Arabique ............ .
- Aden.................... Damar Singapore.........
- » Batavia....... Sandaraque... Gambier...... ..... Graines jaunes.. Galles vert et noir . Girofles..... Fenouil......, . .
- Macis.................. Muscades n- 1.......... Mercure................ Opium 9 00700 ......... Résine................. Safran Valence......... Styrax.’,..............
- 295
- 75
- 60
- 18
- 11 M
- 14
- 110
- 2
- 270
- 290
- 300
- 240
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- 185
- 30
- M
- 170
- 100
- 120
- 170
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- 35
- 55
- 115
- 70
- 47
- 6
- 4
- 5
- 25
- 14
- 120
- 180
- Indigos. — On cote au demi-
- Madras, bon moyen assez tendre...................
- moyen ordinaire............
- Kurpah bon moyen à bon violet et violet r.........
- Kurpah moyen et moyen ordinaire...................
- Sumac en feuilles........... — en poudres................
- Vordet, en pains, extra sec
- F.
- F.
- F.
- à
- Sr
- 50
- 25
- 65
- 280
- 310
- 180
- 140
- 7 .
- 5
- 25
- kilogramme
- 2
- 2
- 3
- c G? c
- C2 Ga
- sous toile, F. 165
- sous papier, F. 165
- 50
- 50
- 50
- à
- 2
- 2
- 50
- 3 0/0
- 010 070
- k.
- k.
- • bon marchand en pains F. 105 ,
- » * » en boules 105
- • raffiné en pouare sec. F. 145 .
- PLACE DU HAVRE
- 20 Octobre)
- Bois de teintare
- On cota ;
- Campêche du Brésil, coupe d Espagne,
- — Ire qualité . .
- — 2e qualité ..
- - 3e qualité...
- — Sisal, Yucatan.. Honduras......... :..... Tabasco......... Haïti Cap.......
- » .......................
- » Si-Marc Gonaïves..
- » .......................
- P,-de-Paix ............. ............ Saint-Domingo........... Martinique et Guadeloupe Jamaïque....
- Jaune
- a
- »
- 12
- 10
- 6
- 9
- 8
- 8
- 5
- 5
- 7
- 6
- 50
- 80
- à
- Cuba et St-Yago . ............ Tuspan..... Vera-Cruz .......
- Campêche.........
- Carmen...........
- Tampico..........
- Porto-Plata......
- Haïti...........
- Jamaïque.........
- Barcel et P. Cab .
- Rio Hacha........
- Carth. et Sa van. .
- Maracaïbo
- Fustet. . ..
- Tatajuba. .
- Bahia .. .
- Corinto...
- Amapala .
- 100 k ..50k
- 50 kil
- Rouge Brésil Bahia........
- » Calliatour .. 100 k
- Lima......
- Ste-Marthe Brési.let. .. Sandal....
- Sapan ....
- 50 kil
- 100 k
- 50 k
- Quebracho.. 1000 k
- 5
- 6
- 4
- 6
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- 6
- 6
- 6
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- 5
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- 4
- 4
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- 4
- 5
- 5
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- 14
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- 3
- 5
- 6
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- 25
- 25
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- 13 il
- 8
- 9
- 9
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- 5
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- 25
- Rouge Pernamb....50 k.
- Cachou
- Brun luisant, en sacbO k. — en caisse —
- Jaune ou gamb. pressé.. Cochenille
- On cote : Ténériffe zacatille... Ténériffe grise.
- Cureuma
- Bengale......50 kilos.
- Java, Mad , Pond..... Dividivi
- On cote les 50 kil ....
- Indigos.
- 14
- M
- 37
- 16
- 50
- 1/2
- 60
- 50
- 16 .
- 45
- 18
- kil.
- 2 ..
- 1 80
- 13 M
- 50
- 15
- 7
- 13 ..
- La tendance a été
- —-------------- J. faible et
- les derniers cours payés accusent une baisse de 5 c. sur les derniers cours.
- On cote actuellement :
- Beng.
- »
- Beng.
- sur v. et bl. 1[2 k.. fin viol, et pourpre... beau viol. et dito.... bon violet..... moyen violet........ bon violet rouge.. bon moy. v. roug.... fin rouge......... bon dito.......... bon à fin cuiv. cuiv. ord. et bas.
- Java.....................
- Kurpah....................
- Madras ..................
- Manille..................
- Caraque........•.........
- Guatemala flor.........
- » sobre...........
- » bon à fin cor...
- » cor. ord. à bas..
- N -Gren fin et surfin.. 1/2 k » bon à beau..............
- • ord. et moy< n.... Orseille
- On cote les 100 kil. : Cap-Vert................ Mers du Sud... Madagascar...............
- Querc itron
- On cote les 50 kil. : Baltimore fin effilé.....
- • gros effilé......
- Rocou.
- Antilles. Cayenne
- 1/2 kil.
- 8
- 8
- 7
- 6
- 5
- 5
- 5
- 6
- 5
- 4
- 3
- 2
- 1 1
- 1
- 5
- 3 3
- 1
- 7 5
- 3
- S
- M
- 50
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- . à
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- MATERIEL POUR BLANCHISSERIES, TEINTURES ET APPRÊTS
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- GUIDE-ADRESSES
- e la Teinture et de l’Impression des Tissus, Blanchiment, Apprêts, Epaillage et des Industries Textiles AIDE-MÉMOIRE des Industries Tinctoriales et Textiles.
- Le prix des insertions dans cette nomenclature est de 10 francs par ligne.
- Apprêts (Machines d’)
- J. Decoudun et Cie, E. Delaroche et ses neveux, successeurs, 9, rue Friant, Paris.
- Fernand Dehaitre, 6, rue d’Oran, Paris. Série complète de Machines à apprêter pour toutes applications.
- Barques (Fabricants de)
- J. Decoudun et Cie, E. Delaroche et ses neveux, successeurs,
- 9, rue Friant, Paris.
- Bâtiments indutriels
- Sée (E. et A.), ingénieurs, 15, rue d’Amiens, à Lille (Nord).
- Sée (Paul), 58-60, rue Brule-Maison, à Lille (Nord).
- Blanchiment (Machines et appareils pour)
- J. Decoudun et Cie, E. Delaroche et ses neveux, successeurs, 9, rue Friant, Paris.
- Fernand Dehaitre, 6, rue d’Oran, Paris. Matériel pour blanchiment des tissus lin et coton, écheveaux, bobines, etc
- Brevets d’invention
- Danzer (Henry), 19, rue Cambon, Paris. Ingénieur-conseil pour les industries textiles et tinctoriales.
- Sée (E. et A.), ingénieurs, 15, rue d’Amiens, à Lille (Nord).
- Bronze en poudre
- Eiermann et Tabor, 4, avenue Parmentier, Paris. Bronze en poudre, brocart or, argent, feuilles et rouleaux.
- Caoutchouc
- The India Rubber, Gutta Percha et Telegraph Works C’ Limited, Persan-Beaumont (Seine-et-Oise)
- Calorifères
- J. Decoudun et Cie, E. Delaroche et ses neveux, successeurs, 9, rue Friant, Paris. Chauffage, séchage, etc.
- Fernand Dehaitre, 6, rue d’Oran, Paris. Séchage, chauffage, ventilation.
- Chaudronnerie
- J. Decoudun et Cie, E. Delaroche et ses neveux, successeurs, 9, rue Friant, Paris. Matériel pour blanchisserie et teintures, chaudières, cuisine à couleurs.
- Fernand Dehaitre, 6, rue d’Oran, Paris. Bassines, chausdières, cuisine à couleurs. Appareil à cuire les bois.
- Courroies de transmission
- Wanner et Cie, 19, quai Valmy, Paris.
- Drogueries
- Malibran, 2, place Morand, Lyon (Rhône). Orseille et extraits d'orseille. Sulfates et carmins d'indigo. Indigo blanc. Indigos et bois de teinture.
- Essoreuses
- J. Decoudun et Cie, E. Delaroche et ses neveux, successeurs, 9, rue. Friant, Paris.
- Fernand Dehaitre, 6, rue d’Oran, Paris. Grand choix d’essoreuses de toutes dimensions. Frein Corsol.
- Ftudes spéciales
- Armengaud jeune, ingénieur-conseil, 23, boul. de Strasbourg, Paris. Cabinet fondé en 1836. Etudes spéciales des procédés de teinture et matières tinctoriales.
- Extraits de bois de teinture
- Bourelly (Léonce), 245, boulev. National, à Marseille (Bouches-du-Rhône). Extraits : Campèche jaune et rouge. Extraits de châtaignier pour teinture et tannerie.
- Coëz Langlois et Cie, au Havre (Seine-Inférieure). Extraits secs et liquides, noirs directs, laques, tannins, etc.
- Graveurs pour impression sur étoffes
- Fernand Dehaitre, 6, rue d'Oran, Paris. Matériel d’impression.
- Huiles et Graisses industrielles (Fabrique)
- Flahaut fils (Charles). Usine route de Rouen, à Amiens (Somme). Huiles pour ensimage. Colles, savons et huiles solubles pour apprêts et teintures, etc., etc.
- Huiles pour graissage
- Hamelle (Henry), 21, quai Valmy, Paris.
- Wanner, 19, quai Valmy, Paris.
- Ingénieurs
- Sée (E. et A.), ingénieurs, 15, rue d’Amiens, à Lille (Nord).
- Machines d'apprt
- Fernand Dehaitre, 6, rue d’Oran, Paris. Série complète de machines à apprêter pour tous tissus.
- Machines à apprêter
- J Decoudun et Cie, E. Delaroche et ses neveux, successeurs, 9, rue Friant, Paris.
- Fernand Dehaitre, 6, rue a'Oran, Paris Apprêteuses à feutre sans fin et toutes machines d’apprêt.
- Pingrié et Cie, 36, boulevard Saint-Germain, Paris. « La Sans-Rivale ».
- Machines à couper les étoffes
- Fernand Dehaitre, 6, rue d’Oran, Paris.
- Pompes
- J. Decoudun et Cie, E. Delaroche et ses neveux, successeurs, 3, rue Friant. Paris.
- Dumont, 55, rue Sedaine, Paris, et 100, rue d’Isly, Lille.
- Produits chimiques
- Brooke Sympson et Spiller, Londres.
- Séchage
- J. Decoudun et Cie, E. Delaroche et ses neveux, successeurs,
- 9, rue Friant, Paris. Séchages industriels. Nouvelle machine à sécher avec aspirateur brev. s.g.d.g.
- Sée (E. et A ), ingénieurs, 15, rue d’Amiens, à Lille (Nord).
- Teinture et impression des tissus
- J. Decoudun et Cie, E. Delaroche et ses neveux, successeurs, 9 rue Friant, Paris (Machines pour).
- Fernand Dehaitre, 6, rue d’Oran, iParis. Matériel complet pour teinture au large et en boyaux. Machines à imprimer et matériel d’impression Machines à laver au large. Courses de séchage et d’oxydation.
- Tonneaux
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- Ventilation
- J. Decoudun et Cie, E. Delaroche et ses neveux, successeurs, 9, rue Friant. Paris. Ventilateurs mécaniques de toutes espèces. Fernand Dehaitre, 6, rue d’Oran, Paris. Séchage, chauffage, ventilation.
- Sée (E. et A.), ingénieurs, 15, rue d’Amiens, à Lille (Nord). Société anonyme des procédés Desgoffe et de Georges, 13, rue de Chabrol, Paris. —Ventilateurs centripètes.
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- 41e Année. — N° 2 Le Numéro : 0,75 t 5 Novembre 1897 I., . 2 y E s99 MONITEUR DE LA TEINTURE
- des Apprêts et de l’Impression des Tissus JOURNAL DES INDUSTRIES TINCTORIALES ET TEXTILES
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- SOMMAIRE
- Chiffonnage. — Teinture des mélangés laine et coton (suite et fin).
- Dégraissage et Blanchiment. — La blanchisserie de Rouelles (Le Havre).
- Mordants.— L’acide lactique et son emploi dans la teinture de la laine.
- Teinture et impression.— La teinture des jutes.
- Matières colorantes. — Les couleurs par interférence ; l'Irichromatine. — Rouge au Nitrazol C. — Nouveau procédé de développement des couleurs diamines.
- Divers. — Nécrologie. — Perfectionnements et procédés nouveaux. — Note à nos lecteurs. — Bibliographie. — Renseignements commerciaux. — Cours. — Annonces.
- CHIFFONNAGE
- TEINTURE DES MÉLANGÉS LAINE ET COTON {Suite)
- Les couleurs mikado peuvent servir aussi à nuancer le coton teint autrement, par addition au bain de teinture si celui-ci contient du sulfalte de soude ou du sel.
- 1° Teignent le coton seul : curcumine S. jaune mikado 3G, orangé mikado 4RO, brun mikado G, bleu solide Colombie 2G, bleu Zambèze BX, bleu naphtamiue 2B.
- 2° Teignent le coton plus que la laine : orange TA, benzo-purpurine 4B, brillant Congo R, bleus Chicago B, 4B, 6B, noirs Colombie B. FB, noir Zambèze B,dia zonoir BHN.
- 3° Teignent le coton et la laine en nuances différentes : benzo purpurine 10B, rouge Colombie 8B, bruns Zambèze G, 2G, congo-corinthe G, B, noir Zambèze F.
- 4° Teignent le coton et et Fa laine également : jaune diazo, jaune Colombie.
- 5e Teignent la laine plus que le coton : chrysophé-nine G, congo orange R, G, rouge diamine B, erika BN, purpurine brillante R, brun Congo O, bleu Chicago RW, bleu Erié2G, sulfone azurine D, noir Zambèze D.
- 6® Teignent la laine seule en bain neutre, les matières colorantes acides : jaune acide, jaune solide, curcuméine, orangé 2, écarlate de Biebrich, violet acide 6B. violet Guinée 4B, vert Guinée B, vert sulfo, bleu alcalin, bleu pour laine 2B, noir pour laine 6B.
- La teinture peut se faire en entrant à tiède, puis faisant bouillir de 1 à 3 heures avec 10 à 20 grs par litre de sulfate de soude.
- Mais de toutes les couleurs directes ce sont les couleurs diamine qui ont pris la plus grande importance pour la teinture de demi-laine.
- Les couleurs diamine les plus importantes pour cette industrie sont les suivantes :
- 1° Colorants qui teignent la laine et le coton en nuance uniforme : thioflavine S pour jaunes clairs et vifs, orange diamine B, bordeaux diamine B, bleu diamine BX pour bleus marine, bleu pur diamine FF, vert diamine G pour verts foncés, noirs diamine ML, noirs mi-laine S, très employé pour noir de doublures, seu ou en combinaison avec le brun diamine M ou le noir naphtylamine ; bleu noir diamine B pour bleus foncés et pour nuancer, bruns diamine 3G et surtout M pour bruns et pour nuancer; noir jais diamine OÙ.
- 2° Colorants qui teignent le coton plus que la laine et peuvent même en bain alcalin laisser la laine blanche) : jaune solide diamine A pour jaunes vifs, nuances composées ou doubles teintes, jaune solide dia-
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- mine B pour nuances composées, orangé diamine G, violet diamine N, bleu pur diamine FF pour bleus clairs, bleu brillant diamine G, bleu noir diamine RO, BO, BH pour bleu marine avec le bleu diamine BX, noir oxy-diamine ON pour noir bon marché avec noir naphtol 12 B et brun diamine M, brun catéchine diamine G.
- 3o Colorants qui teignent la laine plus que le coton : jaune d’or diamine pour jaune uni avec le jaune solide diamine A, écarlate diamine B et3B, rouge solide diamine F, bleu diamine RW, noir jais diamine SS pour nuancer et foncer, bronze diamine G pour nuances modes, diaminogène extra.
- En unis :
- Des rouges peuvent s’obtenir avec l’écarlate diamine B ou 3 B (3 pour 100), des jaunes avec le jaune d’or diamins (3 pour 100) en complétant dans le même bain avec jaune solide diamine A (3,250 par 100) ; des bleus avec lés bleus diamine, 2 B, BX, RW, etc., bleu pur diamine FF (3 pour 100) et une addition de bleu alcalin, puis passage en bain acidulé ; des bleus foncés avec le bleu noir diamine B, des verts foncés avec le vert diamine G nuancé au besoin avec le jaune solide diamine B ou le noir diamine ML ; des bordeaux avec le bordeaux diamine B (3 pour 100), en complétant dans le même bain avec violet formyl (0,056) ; des noirs avec le noir mi-laine S, employé seul ou en combinaison soit avec le brun diamine M, soit avec le noir naphtylamine 4B; on passe ensuite parfois en bichromate pour mieux finir.
- Pour feutres à forte proportion de laine, on teint avec noir oxydiamine SOOO : 2 à 3, et noir naphtylamine 4B : 1. On peut teindre aussi avec le noir diamine ML et foncer la laine à nuance avec noir naphtylamine ou avec le noir diamine RO et le noir naphtylamine D en quantités correspondantes aux poids respectifs du coton et de la laine ; des bruns avec les bruns diamine M ou G nuancés ou foncés avec le bleu noir diamine B.
- Lorsqu’il s’agit de couleurs diamine teignant également la laine et le coton, pour obtenir des teintes unies, on teint en général en bain neutre avec addition de 20 gr. de sulfate de soude calciné (ou 45 gr. de sulfate de soude cristallisé) par litre du bain. Le bain doit être court, au maximum 2,000 litres d’eau 100 de la matière à teindre. La laine se teignant surtout au bouillon et le coton à température plus basse, on entre à froid, on chauffe et l’on monte au bouillon en 30 à 45 minutes ; on maintient le bouillon pendant peu de temps et l’on
- échantillonne. Si l’on n’a pas exactement la nuance voulue, on rajoute les colorants nécessaires et l’on maintient le bouillon ; si au contraire c’est le coton qui n’est pas assez foncé, on laisse refroidir. Le coton se fonce en présence d’un sel alcalin et la laine par la moindre réaction acide. On peut nuancer la laine dans le bain de sulfate de soude avec le jaune indien, l’orange II et IV, la roulline, les bleus alcalins (en passant ensuite en bain acidulé), le violet formyl, le vert acide, le noir naphtol 12 B et le noir naphtylamine.
- On obtient les unis avec les mêmes colorants qui teignent la laine plus que le coton comme l’écarlate diamine, en garnissant le bain avec :
- Sulfate de soude 50 gr. par litre.
- Carbonate de soude (ou borax) 0 gr. 6 à 1 gr. 5 par litre, on ajoute la moitié du colorant (1,5 % pour teintes pleines) et l’on chauffe au bouillon On entre au bouillon, on teint sans plus chauffer pendant 45 minutes, on ajoute le reste du colorant et l’on teint encore pendant 45 minutes en laissant refroidir.
- On obtint encore des unis en combinant ensemble des couleurs diamine teignant sur le coton avec des couleurs teignant surtout en laine.
- En doubles teintes :
- On emploie pour le coton les couleurs diamine qui teignent le coton plus que la laine et, par conséquent, ne teignent que le coton en bain alcalin de borax ou de carbonate de soude, principalement jaune diamine A, bleu pur diamine, orangé diamine G. On emploie pour la laine les colorants acides qui, ne teignent que la laine en bain acide, soit le jaune acide, l’orangé IV, l’orangé GG, le ponceau brillant 3 R, l’orseille brillante, le cyanol extra, le vert acide, le vert naphtol B, le violet formyl, le violet acide 5 B, le noir naphtol 6 B et 12 B, les noirs Soudan.
- Il faut donner au coton généralement une teinte plus foncée que celle de la laine, sans quoi l’aspect du tissu paraît pauvre et déplaisant.
- DÉGRAISSAGE & BLANCHIMENT
- LA BLANCHISSERIE DE ROUELLES (près le Havre)
- Une blanchisserie mécanique, installée pour des I tâches considérables. C’est là que se lave et se repasse j tout le linge sali à bord des paquebots de la Compa-
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- gnie Générale Transatlantique dont le Havre est le port d’attache.
- L’établissement fut créé en 1877. Il est, depuis 1885, dirigée par M. Reichert, qui en a perfectionné l'outillage et le fonctionnement avec un esprit pratique dont on ne saurait trop le féliciter.
- Le linge, qui comprend des draps, des serviettes de table et des serviettes de toilette, des taies d’oreillers, des tabliers, des torchons et des housses de meubles, représente, chaque semaine, un total d’environ 25 000 pièces. Il est apporté à la blanchisserie dans des sacs de grosse toile.
- Ce linge est d’abord placé dane des bacs en ciment, où il trempe pendant douze heures dans de l’eau froide. Il est alors mis dans des cuviers bouilleurs, où il subit l’opération du coulage.
- Ces cuviers bouilleurs sont des appareils analogues aux lessiveuses dont se servent les ménagères. Le plus grand peut contenir 1,500 draps.
- Le coulage dure douze heures.
- Après avoir été coulé, le linge est placé à l’intérieur de tonneaux laveurs, — manchons creux dans lesquels on introduit mécaniquement de l’eau chaude à laquelle on ajoute de la lessive Phénix et du savon. Ces tonneaux reçoivent un mouvement de rotation et le nettoyage du linge s’effectue par le simple frottement des pièces les unes contre les autres, par où sont évités le travail d’une brosse et l’usure qui en résulte.
- En quatrième lieu, les pièces nettoyées passent dans des bacs de rinçage, où elles sont soumises à l’action de trois eaux, une chaude etdeux froides. Elles sont ensuite mises au bleu dans un quatrième bac.
- A ce moment le linge est parfaitement propre. Il ne reste plus qu’à le sécher, à le repasser et a le replier.
- La première est celle de l’essorage, qui s’exécute dans des essoreuses mécaniques. Ces appareils se composent de deux cylindres, l’un A mobile autour de son axe et dont les parois sont constituées par des grillages, l’autre B fixe et à parois métalliques. Le cylindre A, dans lequel est placé le linge, tourne à une vitesse de 960 tours à la minute; par l’effet de la force centrifuge, l’eau dont ce linge est imprégné est chassée, et tombe à travers le grillage du cylindre A dans le cylindre B, d’où elle s’échappe par un tuyau de conduite.
- Arrivé à ce point de son traitement, le linge est déposé sur un ascenseur qui le monte au premier etage,
- où se termine le séchage e1 où s’opèrent le repassage
- et le pliage.
- Le linge est étendu sur des tringles creuses glissant sur des tringlettes fixes pénétrant dans six chambres de calorifère. C’est dans ces chambres que s’achève le séchage ; elles sont chauffées par trois foyers qui ne consomment pas moins de 2,500 litres de coke par jour. La chaleur y est intense, cela va sans dire;
- mais aucune flamme n’y pénètre, en sorte que le linge ne peut pas être brûlé. Chaque chambre contient 8 tringlettes ; et comme ces chambres sont au nombre de 6, il y a en tout 48 tringle» tes en usage continuel, a
- On introduit le linge dans les chambres et on, l’en retire en faisant glisser les tringles creuses sur les tringlettes fixes. Pour éviter une déperdition de calorique, chaque chambre est munie de huit portes — une par tringle — que l’on ouvre seulement pour l’introduction et la sortie des pièces de linge.
- Le repassage des taies d’oreiller, des tabliers de femme de chambre et des housses de meubles se
- fait à la main, au second étage de l’établissement, où l’ascenseur les monte. Mais le repassage des draps, des serviettes et des torchons se fait mécaniquement (calandrage) au premier étage.
- Le linge de toilette est calandré à froid entre deux cylindres de bois. Les nappes et serviettes de table sont calandrées à chaud; on les fait passer entre deux cylindres, l’un en carton très dur, l’autre en acier creux, alimenté par de la vapeur d’eau.
- Quant au pliage, il s’exécute à la main. Une salle spéciale a été aménagée pour le pliage des draps, qui exige de très grandes tables.
- Ce qui précède est une simple description des opé rations successives par lesquelles passe le linge ; on n’y recueillera pas l’impression d’activité et d’importance que comporte la blanchisserie de Rouelles. Or, il s’agit, en l’espèce, d’une installation complexe, où rien n’est sacrifié à la fantaisie, où l’ordre règne souverain, où les machines et les appareils ont une action admirablement combinée.
- L’eau qui sert au nettoyage provient d’une source voisine de l’établissement. Cette source donne 24 litres d’eau à la seconde.
- Les appareils sont mus par une machine à vapeur de la force de 50 chevaux.
- La blanchisserie occupe 40 ouvriers ou ouvrières.
- L’établissement est entouré de terrains d’une capacité totale de trois hectares, que M. Reichert a utilisés
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- comme champ d’étendage. Pendantlabelle et la chaude saison, au lieu de sécher le linge dans les chambres de séchage, on l’étend, par raison d’économie, sur des fils de fer fixés à des pieux plantés en quinconce dans ces terrains.
- S Eo G 2 4 Co
- L’ACIDE LACTIQUE ET SON EMPLOI DANS LA TEINTURE DE LA LAINE Par le Dr P. Fucus.
- La plupart des procédés nouveaux qui pendant les derniers dix ans sont entrés en concurrence avec les anciens procédés jouissant de la faveur de l’industrie, ont eu à lutter contre de nombreuses difficultés, provenant d’une part de l’instinct routinier du teinturier, d'autre part du fait que chaque nouvelle substance demande à être traitée d'une façon spéciale. L'acide lactique, introduit récemment comme substitut du tartre et de l’acide oxalique, etc., dans le mordançage au chrome, de la laine, n’a pas fait exception à cette loi.
- Les résultats obtenus jusqu’ici par l’emploi de l’acide lactique ont été si variés et en apparence si inconsistants, qu’ils ont nui beaucoup à son adoption géné raie. Les premières recherches n’ont porté que sur l’aptitude de l’acide lactique à remplacer le tartre et l’acide oxalique.
- On a pris 2,5 % de bichromate et 3,5 % d’acide lactique à 50 %, au lieu de 3,0 de bichromate et de 2,5 0/0 de tartre. Le mélange d’acide lactique est meilleur marché, mais il n’a pas d’autre avantage sur le mordant de tartre.
- Un premier pas en avant a été fait lorsque le Dr C. Dreher a ajouté une certaine quantité d’acide sulfurique, aussi bien que de bichromate et d’acide lactique au bain de mordançage. L’acide chromique libéré par l’acide sulfurique est réduit en oxyde chromique par l’acide lactique ; il se fixe alors sur les fils et l’action est complète si les proportions des trois corps ont été bien observées. A la fin de l’opération le bain ne ren ferme plus que du sulfate de potasse et des traces d’excès d’acide sulfurique.
- Il en résulte une immense économie en bichromate, parce qu’avec le bichromate et le tartre seul, ou avec le bichromate et l’acide seul, 50 à 75 0/0 seulement du chromate est employé, et le reste se perd en chromate neutre.
- Une laine bien mordancée suivant le procédé Dreher doit être verte. Une teinte jaune prouve qu’il y a défaut d’acide sulfurique, parce qu’elle est due à la présence du chromate chromique. Un autre signe qu’on n’a pas employé assez d’acide sulfurique est quand le bain ne devient pas incolore quand il est épuisé, mais garde une couleur jaune due à la production dont nous avons parlé de chromate neutre de potassium.
- D’autre part, le vert ne doit pas être trop prononcé, parce qu’alors ce serait une indication qu’on a employé trop d’acide sulfurique. Cette méprise donne lieu à une réduction trop rapide de l’acide chromique. L’oxyde chromique ne peut pas alors se fixer comme il devrait sur les fils, mais se dissout, par l’excès d’acide sulfurique, en sulfate chromique.
- De nombreux essais ont montré que les meilleures proportions sont les suivantes :
- 1,5 % de bichromates
- 3,0 » d’acide lactique
- 1,0 » d’acide sulfurique à 66° Bé.
- La plus ou moins grande dureté de l’eau ainsi que l’état de propreté de la laine font une petite différence, mais ce fait est sans importance.
- Un bain de cette composition revient meilleur marché qu’un bain au tartre, non seulement à cause du meilleur marché de l’acide lactique, mais à cause de l’économie en bichromate réalisée. En outre, comme la laine laisse un bain libre de chrome, on a pas besoin de rinçage, après le mordançage.
- A ces avantages se joignent cependant quelques inconvénients. Le procédé à l’acide lactique est très rapide, celui au tartre est lent. De là le premier est beaucoup plus sujet à produire des inégalités que le second, lorsque les pièces ne sont pas saturées uniformément de mordant. Ce danger est surtout à craindre dans la teinture des laines défaites mal lavées. Bien qu'on ait pu jusqu’à certain point remédier à cet inconvénient en chauffant doucement le bain et en ajoutant en même temps l’acide lactique par petites quantités, ce fait a donné lieu à de nouvelles recherches parmi les sels de l’acide lactique pour savoir s’il n’y en avait pas un qui donne de meilleurs résultats que l’acide lui-même. Le tartre étant un tartrate acide de potassium il est hors de doute que c'est là ce qui a dirigé les recherches dans cette voie, et bien que le caractère monobasique de l’acide lactique laisse supposer qu’il n’existe pas de lactates acides, on a fait des expériences avec des mélanges, molécule par molécule, de
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- lactate de potassium et d’acide lactique libre. Ce mélange est connu sur le marché sous le nom de lactoline, et il est préparé en solution à 50 % par la maison Boehringer. La lactoline employé avec moitié de son poids de bichromate de potasse et en proportion de 2 a 4 0/0 du poids de la laine, suivant la nuance désirée, donne une uniformité parfaite avec un bouillon d’une heure et demie. Avec l’acide sulfurique, la lactoline donne le même épuisement parfait du bain de mordançage que l’acide lactique, et même sans la moindre quantité d’acide sulfurique, elle fixera sur la fibre 80 0/0 du chrome présent dans le bain. Les meilleures proportions sont :
- 6 pintes de lactoline,
- 3 » de bichromate
- 2 » d’acide sulfurique (66 Bo ).
- Au premier coup d’œil ce mélange paraît être à peu près le même que celui de bichromate, d’acide sulfurique et d’acide l’actique mentionné plus haut. Mais le mélange de lactoline épuise le bain, tandis que le mé lange d’acide lactique le laisse coloré par le chromate. Aussi dans le premier mélange c’est probablement le chromate qui est le premier attaqué.
- La lactoline devient pour le teinturier une subs:ance de mordançage d’une valeur égale au tartre le plus cher et la couleur résultante est aussi belle et aussi pure que lorsque le mordançage a été fait au tartre.
- ( The Dyer and Calico Printer.}
- Teinture et lmpression
- LA TEINTURE DES JUTES
- Pour obtenir sur le jute des nuances vives et uniformes, il est indispensable de bien nettoyer au préalable les fibres ou fils que l’on se propose de teindre et de les dépouiller surtout de toutes matières graisseuses
- On commence donc à laver la matière dans une solution sodique faible chauffée de 75 à 85- G., puis après rinçage la matière est blanchie dans une so -lution d’hypochlorite de sodium (solution de chlorure de chaux du commerce traitée par le carbonate de sodium) de 1 à 2- Baumé, renfermant de 0,7 à 1 % de chlore actif; mais on observera toujours une certaine alcalinité pour protéger la fibre contre l’action destructive du chlore et ses combinaisons. Après lavage,
- le jute est passé dans une solution faible d’acide acétique à laquelle on aura ajouté quelques % d’acide sulfureux en dissolution aqueuse, puis rincé aussi énergiquement que possible, mais ce dont nous devons surtout avertir le teinturier, c’est d’éviter pour le blanchiment des jutes, le chlorure de chaux commercial. La chaux rend, en effet, les fibres rudes et cassantes et lorsqu’il s’agit de les en dépouiller le travail est pénible et ne s’effectue qu’au désavantage du textile. Pour certaines matières colorantes, du reste, et principalement les colorants artificiels, la chaux est un obstacle de bonne teinture et peut causer de sérieux inconvénients.
- Teinture proprement dite. — La teinture de cette fibre aux anciens colorants végétaux naturels présente nombre de difficultés et d'incouvénients qui, presque tous, ont disparu par l'emploi des anilines et autres matières colorantes artificielles,
- C’est donc d’elles que nous nous occuperons ici tout exclusivement.
- EPour beaucoup de couleurs on n’emploie aucun mordant, le jete contenant, d’ailleurs, un peu de tannin, mordant, par excellence, des fibres végétales. On ajoute, néanmoins, dans beaucoup de cas un peu d’alun au bain de teinture, et pour les nuances foncées, il convient de traiter comme pour le coton, c’est-à-dire, mordancer avec une solution de tannin ou une décoction de sumac; il se forme ainsi des sels tanniques d’aniline. On obtient des couleurs encore plus solides en employant, après le bain de tannin, un bain spécial de chlorure double d’étain ou de tartre stibié (émétique) ; dans ce cas il se forme du tannate ou de l’antimoniate d’étain qui absorbent très facilement la couleur et se fixent très solidement sur les fibres, de sorte qu’on obtient des teintures très résistantes au savon et à la lumière
- L’emploi des couleurs d’aniline exigeant quelques précautions il n'est pas inutile de présenter ici quelques observations générales sur la préparation des dissolutions et leur addition aux bains.
- Les couleurs d’aniline doivent être ajoutées au bain de teinture sous forme de solutions parfaitement claires, que l’on filtrera à travers du feutre ou du papier à filtrer, de préférence immédiatement avant de s’en servir.
- On ajoute la solution colorante au bain de teinture avant d’y introduire l’étoffe que l’on veut teindre. Il est préférable d’ajouter la solution en 3 ou 4 por-
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- fions successives ; on obtient, de cette manière, une teinture beaucoup plus égale.
- On doit, autant que possible, se servir, pour la dissolution, d’une eau non calcaire. On mélange, ordinairement, 1 partie de couleur avec 2 à 300 fois son poids d’eau bouillante,et l’on remue jusqu’à complète dissolution.
- Si l’on veut conserver pendant longtemps la solution de Rubis, ou Fuchsine, il faut y ajouter un peu d’alcool; en la laissant refroidir, car autrement une partiel dela matière colorante se dépose.
- Pour ‘la dissolution de Violet on peut ajouter d'a-bord;all‘eau, un peu d’acide acétique ou d'acide sul furiqueooinso'll
- le vert Malachite et le vert d'éthyle se dissolvent d’abord dans un peu d’eau froide acétique, que l’on étend ensuite d’eau bouillante.
- Le Bleu à l’eau et le Bleu Alcal se dissolvent facilement dans de l’eau pure ; si cette eau est très calcaire, on ajoute un peu de soude ou de Borax (mais pas d’acides).
- Pour dissoudre les couleurs de Résorcine, telles que : Eosine, Erythosine, Rose bengale etc., on fait d’abord bouillir l’eau en l’additionnant de cristaux de soude, on laisse déposer, et on se sert ensuite de liquide alcalin clair.
- Les marques Ponceau, Coccine, Bordeaux, Mandarine se dissolvent facilement dans l’eau chaude, de sorte qu’il suffit, pour cela, d 50 fois leur poids d’eau
- Pour la dissolution des couleurs d’aniline solubles à l’alcool, on se sert soit d’un réfrigérant à reflux, dans lequel l’alcool se liquéfie et retombe constamment au fur et à mesure qu’il s’évapore, ou mieux encore, d’une marmite fermée, en cuivre ou en fer émaillée, pouvant résister à la pression, que l’on chauffe peudant quelques heures au bain-marie, en secouant de temps entemps, et qu’on n’ouvre qu’après refroidissement. On emploie, selon la solubilité de la couleur qu’on veut dissoudre de 10 à 100 fois son poids d’alcool (de 90 à 95 %). (A suivre.)
- MATIÈRES COLORANTES
- LES COULEURS PAR INTERFÉRENCE L’Irichromatine
- Quoique la question des couleurs par interférence soit depuis quelque temps à l’ordre du jour, nous n’en
- eussions parlé, considérant qu’elie rentre dans le domaine purement théorique et spéculatif.
- Le Moniteur de la Teinture s’est donné la mission de ne traiter que des sujets immédiatement pratiques et de n’empiéter sur le domaine de la science pure, qu’au-tant que les données de cette dernière sont susceptibles de jeter quelque lumière sur la solution d’un problème industriel déterminé.
- Mais aujourd’hui, grâce à l’alliance de plus en plus intime de la science pure et de la pratique industrielle, la question des couleurs physiques s’est considérablement élargie, et elle semble définitivement entrée dans le domaine des applications industrielles : à peine quelques essais timides d’application eurent donné des résultats tant soit peu satisfaisants sur le papier, que déjà ces emplois se généralisent sur les métaux, sur le bois et surtout sur les étoffes de toute nature.
- Nous croyons donc devoir rappeler à ceux qui nous font l’honneur de nous lire, les principes généraux sur lesquels repose la nouvelle industrie et consigner ici les résultats techniques déjà obtenus et consignés par M. Charles Henry (de la Sorbonne)
- Nous sommes d autant plus heureux de pouvoir faire cette communication que, les premiers, nous pouvons informer tous ceux qui s’intéressent aux choses de la teinture, de la réussite d’application de l’irichromatine sur tissus en général et sur soie plus particuliérement où la nouvelle industrie semble devoir jouer un rôle prépondérant dans un très prochain avenir.
- Nous devons celte communication à M. Ch. Henry : qu’il en reçoive ici nos plus sincères remerciements. Nous remercions également MM. Rondillon et Cie, fabricants et applicateurs d’irichromatine, 3, rue Thénard, à Paris, qui se sont mis avec tant d’empressement et de désintéressement à notre disposition pour nous faire visiter leurs ateliers provisoires ainsi que pour nous fournir le type de papier irichromatiné, inséré dans le corps du mémoire qui suit.
- Le 30/10 1897.
- La Rédaction.
- La lumière qui nous paraît blanche est composée, en réalité, de sept couleurs dont la réunion constitue le spectre solaire, et qui sont visibles dans les phénomènes météréologiques appelés arcs en-ciei. Ces couleurs se succèdent, en général, dans l’ordre suivant : rouge, orangé, jaune, vert, bleu, indigo, violet.
- Ces corieurs sont remarquables par ieur éclat, par
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- leur pureté, par leur luminosité. Elles constituent la base de toutes les sensations colorées que nous éprouvons.
- On peut reproduire approximativement toutes les apparences colorées par le mélange de trois couleurs, qui varient, d’ailleurs, suivant les observateurs, mais qui sont, de l’avis unanime des physiciens (Brewster, Maxwell, Helmholtz), le rouge, le vert et le violet. Lorsque nous distinguons sept couleurs, en somme, cette distinction est absolument arbitraire, attendu que les teintes sont en nombre infini.
- Le mélange de toutes ces couleurs donne du blanc; mais, souvent, nous avons, en vertu d’une action physiologique, la sensation du blanc par le mélange de deux ou trois lumières. Quand deux lumières, donnent par leur mélange de la lumière blanche, elles sont dites complémentaires. Le rouge, par exemple, et le bleu verdâtre donnent du blanc; il en est de même de l’orange et du bleu, du vert et du violet. Par définition, on dit que le bleu verdâtre est le complément du rouge, que le violet est le complément du vert, etc.
- Ces couleurs que nous appelons couleurs lumières ou encore couleurs naturelles ou physiques, sont très différentes des couleurs pigmentaires ou couleurs des corps.
- Elles suffisent, néanmoins, pour prodcire l’immense variété de tons et de nuances que nous offre la nature.
- Les lois de leurs mélanges sont différentes des lois des mélanges des couleurs pigmentaires. Les teintes de celles-ci sont reproduites plus ou moins approximativement par trois couleurs fondamentales qui sont : le rouge, le jaune et le bleu.
- Le rouge et le jaune produisent l’orangé.
- Le rouge et le bleu — le violet.
- Le jaune et le bleu — le vert.
- Les objets nous paraissent colorés par suite d’une sélection qu’ils exercent sur les radiations ambiantes. Il nous paraissent colorés parce que, dans les radiations lumineuses qui les frappent, ils absorbent certaines radiations et renvoient les autres.
- Les feuilles des arbres nous semblent vertes, parce qu’elles renferment une substance, la chlorophile, qui garde toutes les autres radiations et ne renvoie que les rayons verts, absorbant, entre autres, les rayons complémentaires de cette nuance.
- Les corps présentent donc, généralement, une absorption et une réflexion très variées de rayons lumi-neux, et c’est cette qualité qui produit l’infinité des |
- 327 nuances. En effet, un corps ne garde ni ne renvoie jamais exactement une nuance d’une seule longueur d’onde. Si ce sont les radiations rouges, par exemple, è qui sont réfléchies, le corps en conserve une partie ou renvoie d’autres radiations colorées et ce n’est pas un pur rouge que nous voyons.
- C’est là ce qu’on appelle les couleurs pigmentaires.
- Comment se produisent les couleurs lumières^ En général, par réfraction, comme nous l’avons dit plus haut, par exemple, au moment du coucher du soleil, lorsque l’astre arrive près de l’horizon, il nous paraît d’un rouge intense, parce que la lumière du soleil, blanche, a été décomposée et qu’il s’est produit une absorp-tion des autres rayons par la vapeur d’eau contenue dans l’air. Dans des cas exceptionnels, les couleurs lumières sont produites par interférence.
- Les couleurs des bulles de savon, des couches minces d’huiles, ou d’essence à la surface de l’eau sont des couleurs d’interférence.
- Imaginons des plans très rapprochés les uns des autres et très minces, de nombre variable, suivant les différents points de la surface ; chaque radiation lumineuse est réfléchie et réfractée un très grand nombre de fois par ces plans ; on conçoit que, suivant la différence de phases des systèmes, certaines radiations réfléchies, en rencontrant d’autres radiations, donneront, ou un surcroît de lumière ou de l’ombre. Si l’on avait affaire à des radiations d’une seule longueur d’onde, on n’enregistrerait que cela ; mais comme les radiations incidentes sont de longueurs d’onde très différentes, on comprend que, suivant l’épaisseur des lames, il se produit des retards très différente dans les phases des ondulations réfléchies ; par conséquent, certaines longueurs d’onde disparaissent et d’autres au contraire, persistent, suivant le chemin très court parcouru par les radiations réfractées.
- Il y a donc, suivant les cas, ou interférence ou surproduction de lumière colorée, car, comme nous l’avons vu pour les liquides, les ondes sê renforcent ou s’annihilent, ou se composent en résultantes variées»
- Lorsque la lumière rencontre des couches minces, la couche réfléchissante a, justement, pour épaisseur une grandeur qui est de l’ordre de grandeur de la longueur d’onde de la lumière réfléchie.
- La couleur que prend une couche mince, dépend donc de son épaisseur ; à mesure que celle-ci diminue, elle prend les colorations suivantes : rouge, vert, bleu, violet ; le violet demandant une plus petite épaisseur.
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- Les magnifiques couleurs des bulles de savons constituées par un liquide incolore, sont produites par l’épaisseur de la bulle, et il est facile de s’en rendre compte, car, à mesure que la bulle augmente de volume, on voit les couleurs virer vers le violet.
- Les poteries ou les grès flammés aux colorations merveilleuses sont dues aux mêmes phénomènes ; les couches minces sont obtenues à l’aide d’un fondant,
- un silicate, qui, par la grande chaleur, fuse et se dépose en couche très mince sur l’objet. Dans tous les endroits où les couches ont pour épaisseur l’ordre de grandeur de la longueur d’ondulation du rouge, on apercevra la couleur rouge ; de même pour les autres nuances du spectre.
- Sur certains métaux, le cuivre et l’acier, par exemple, les patines, dues aux oxydes, sont des couleurs d’interférence. Une couche de pétrole, d’huile, d’essence sur une nappe d’eau, donnent encore les mêmes nuances. Dans tous ces cas, il n’y a pas de couleur pigmentaire ; ce sont, simplement, des couleurs lumières produites par l’interférence des ondulations.
- (A suivre}.
- Rouge au Nitrazol C
- Le nitrazol G, de la manufacture Lyonnaise est de la -paranitraniline toute préparée, pour l’emploi facile et sans glace dans la teinture des rouges azoïques au p-Naphtol.
- La Badisch Anilin et Soda Fabrik avait déjà lancé, il y a je crois deux ans, la Nitrosamine, préparation destinée au même emploi et après elle la maison Meister Lucius et Bruning avait fabriqué l’Azophore dont les résultats à mon avis ne sont pas aussi satisfaisants. Dans l’emploi de la Nitrosamine on ajoute de l’acide j chlorhydrique ; pour le nitrazol C, au contraire, on em- J ploie de la soude caustique. Ce produit est offet sous ! une forme solide, il est stable et tout à fait soluble dans !
- l’eau. Il offre l’avantage sur la paranitraniline de simplifier le travail en supprimant la diazotation et l’emploi de la glace et par conséquent les difficultés qui dans bien des cas avaient empêché l’emploi de la pa— ranitraniline.
- La préparation au B Naphol reste la même, voici simplement la façon de développer le rouge.
- On fait dissoudre en brassant.
- Bain A :
- 3 kil. 600 de Nitrazol C dans
- 12 litres d’eau froide et on porte avec de l’eau à 43 litres.
- Dans un autre vase on met.
- Bain B : ,
- 1 lit. 800 cc. de soude caustique à 20° Be avec de l’eau à 6 litres on ajoute ensuite :
- 1 kil. 600 d’acétate de soude dans
- 6 litres d’eau
- 12 litres en total.
- Pour le développement on prend 4 parties du bain A pour 1 du bain B. Les rouges se font ainsi très bien, vifs, rapidement et bien unis.
- M. Ude.
- Nouveau procédé de développement des Couleurs Diamines
- Copulation avec la Paranitraniline nitrée ou le Nitrazol C
- Chaque jour met aux mains des teinturiers des procédés nouveaux pour l’obtention de meilleures nuances plus solides et plus grand teint. Pour fixer les couleurs diamines et directes, on a tout d’abord diazoté et développé, ensuite on a signalé la résistance remarquable à la lumière et aux savonnages obtenue par le « traitement aux sels métalliques après teinture ». Actuellement, en combinant les teintes faites aux dia mines avec la solution d’un composé diazoïque comme la Paranitraline ou le Nitrazol, on a obtenu des teintes nouvelles plus résistantes, pour la plupart, à tous les réactifs.
- Le dégorgeage sur blanc est particulièrement bien diminué. C'est donc un procédé nouveau très avantageux et très intéressant.
- Voici les colorants qui se prêtent le mieux à ce genre de fixation : Primuline, Jaune solide diamine A, Orange brillant direct R, Brun pour coton N, Brun pour coton Az, Brun diamine V, Bronze diamine G, Gris diamine G, Diaminogène extra, Noir bleu dia-
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE 329
- mine E. Noir Diamine BO, Noir Oxydiamine SOOO. Noir jais diamine RB, Noir jais diamine CR, Noir jais diamine 00.
- Pour l'emploi du Nitrazol C dans ce procédé on dissout le produit dans l’eau froide, — On garnit le bain de copulation froide avec :
- 4 à 5 0/0 Nitrazol C (du poids du coton) pour nuances claires.
- 6 à 8 0/0 Nitrazol C (du poids du coton) pour nuances foncées.
- et on ajoute ensuite pour chaque fois 100 gr. de Nitrazol C.
- 25 gr. de carbonate de soude calcine
- 10 gr. d’acétate de soude dissous au préalable
- Après avoir brassé ce bain on y entre le coton et on lisse pendant 20 à 30 minutes. Ensuite on rince et on savonne s’il y a lieu. Pour les bruns solides au lavage, nuances cachou et loutre on obtient économiquement satisfaction par la copulation des Noirs jais et du Brun diamine V, auxquels on peut ajouter pour foncer : du Noir oxy diamine SOOO, pour aviver : les bruns pour coton ou la Primuline.
- Toutes les nuances ainsi combinées au Nitrazol C sont remarquables comme résistance aux lavages alcalins. De plus comme nous l’indiquons plus haut, le dégorgeage sur le blanc est nul ou presque nul, et tous les teinturiers sont d’accord pour dire que le dégorgeage sur le blanc était le point faible et ennuyeux des couleurs diamines et directes.
- La manufacture Lyonnaise lance le Noir nitrazol diamine B qui par copulation avec le Nitrazol C donne un joli noir solide que nous étudierons plus longuement dads le prochain numéro.
- M, Ude.
- DIVERS
- NÉCROLOGIE
- ALBERT SCHLUMBERGER (1865-1897)
- Nous apprenons avec un vif regret la mort de A. Schlumberger ancien Secrétaire général du Syndicat des chimistes et essayeurs de France.
- Né en Alsace en 1835. il fit ses débuts dans l’industrie chimique en 1851 dans la maison Blech Steim-bach, a Mulhouse. Après avoir été chimiste à Rouen, puis en Espagne, il entra en 1860 dans la fabrique
- d’extraits de bois de teinture Muller-Geigy à Dole et y introduisit les couleurs nouvelles : fuschine, bleu d’aniline, vert à l’aldéhyde, etc.
- On lui doi un travail sur les applications de la Murexide à la laine, un procédé de préparation de la fuschine avec les sels mercureux,et des travaux intéressants sur le violet Perkin et le noir d’aniline Ligifort. Les procédés cryptographiques pour l’impression et le contrôle des titres et des papiers de sûreté pour éviter les falsifications des valeurs sont adoptés dans plusieurs grandes administrations, etc. C’est sur son avis que l’administration des postes employa le quadrillage pour les timbres à 15 centimes. On lui doit aussi diverses encres indélébiles et d’au-, très pour marquer les chefs de pièces, d’ingénieux procédés pour la coloration du mica, la métallisation de la surface gaufrée des tissus, du papier, du cuir, etc., etc.
- Très compétent dans toutes les questions touchant à la teinture, à l’impression, à la papeterie et aux encres, Schlumberger était chimiste conseil de plusieurs fabriques importantes.
- Ses découvertes et ses travaux lui ont valu de nombreuses récompenses aux expositions universelles, la Société d’encouragement, les Sociétés industrielles de Lille, de Mulhouse et de Rouen lui ont décerné, à diverses reprises, des prix et des médailles.
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- Actuellement les plissés et bouillonnés s’obtiennent à l’aide de cadres et baguettes, par coutures parallèles faites dans n’importe quel sens sur machines à coudre, ce qui rend leur prix très élevé. Ils se préparent aussi sur métiers à tisser en fabriquant directement le tissu, après avoir préalablement disposé en chaîne ou par trame, des fils inhérents au tissu, faciles à distinguer, et tissés en même temps ; lesdits fils étant ensuite retirés du tissu. Cette dernière manière d’opérer serait bonne et économique, n’était la grande difficulté, voire même l’impossibilité, de retirer après les fils du tissu.
- Pour remédier à cet inconvénient, les inventeurs ont imaginé de recourir à des fils métalliques, choisis de
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
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- Sommaire : Lignes avec express permanents. — Lignes avec express pendant l’été. — Lignes avec trains omnibus. — Lignes en construction.
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- Tableaux d’application. —Tarif du cahier des charges. — Tarif des petits paquets. — Tarif des colis postaux. — Tarif des colis non postaux. — Renseignements généraux.
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- Modifications des statuts de la Société nantaise des produits chimiques, à Nantes. — Délib. du 25 août.
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- M. Maire a vendu à Mlle Desfrançois, un fonds de teinturerie, 26, rue de Trévise.
- Mme Veuve Bailly, a vendu un fonds de teinturerie, 148, rue de la Pompe.
- Mlle Roger a vendu un fonds de teinturerie, 10, rue Cawaincourt.
- M. Bierre-Lacaule a vendu un fonds de teinturerie, 4, rue du Commandant Rivière.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
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- SITUATION DES INDIGOS AU HAVRE
- le 3
- Octobre 1897.
- Arrivâtes pendant le mois
- 31 disses Bengale
- 12 » Martinique
- 63 sirons Guatemala
- 16
- Expéditions 72 caisses Bengale 696 surons Guatemah 16 » Mexique
- Mexique
- Stock
- 1.962 caisses Bengale
- 27 » Madras
- 12 » Martinique
- 304 surons Guatemala
- Ventes
- TG et S 9 cis. beau rouge et b. I moy. violet rouge |
- KMcLetCMcK22 » très bon et bon \ 5 30 a g 30 moyen violet/ rouge, beau I — rouge.........................'
- 31 laisses Indigo Bengale
- 696 surons Guatemila de ordinaire corte à fin jobré........................... 1.40 à
- 16 » Mexique de moyen à bon sobré 2.95 à
- 330 caisses à terme, soit :
- 80 » Octobre... 5.80-5.70
- 60 » Novembre. 5.60
- 30 » Février... 5 90
- 40 » Mars....... 5 95/5.80/5.70
- 30 » Avril...... 5.95/5.75
- 30 « Mai........ 5.75
- 50 » luillet.... 5.85/5.80/5.70
- 10 » Août....... 5.75
- Cours des hdigos au 1/2 kilogramme Bengale surfin violet et bleu...... 8 » à fin violet pourpre................. 7.50 «
- beau violet ....................... 7 » »
- bon violet......................... 6 » »
- bon moyen violet...................... 5.50 »
- moyen violet........................ 4 75 »
- beau violet rouge.................. 6 » »
- bon violet rouge...................... 5.50 »
- bon moyen violet rouge............. 5 » »
- fin rouge.......................... 6 » »
- beau rouge............................ 5.50 »
- bon rouge............................. 4.75 »
- bon à fin cuivré...................... 4.25 »
- cuivré ordinaire et bas............ 4 » »
- Java................................. » » »
- .................................... 2 ».......»
- Madras.......................................... 1 » »
- Manille............................ 1.50 »
- Caraque.............................. 1 » »
- Guatemala flor..................... 5.25 »
- fin sobre et fin corte................ 4.25 »
- beau sobre et beau corte........... 3.75 »
- bon sobre et bon corte................ 3.25 »
- bon moyen sobre et corte........... 2.50 »
- moyen sobre et moyen corte......... 1.75 »
- ordinaire et bas................... 1 » »
- Nouvelle-Gren. fin à surfin........ 7 » »
- 4.50
- 3.90
- 8.25 7.75 7.25 6.25 5.75 5 »
- 6.25 5.75 5.25 6.25 5.75 5 » 4 50 4.25
- » » 5 » 4 » 3 » 4 » 5.75 4.75 4.25
- 3.75 3 » 2.25
- 1.75
- 7.50
- bon à beau......................... 5.50 » 6.50
- ordinaire et moyen................. 3.50 » 4.50
- Tare et Dons d’usage sur la place
- En caisse, tare nette; don 1 kilog. par caisse.
- En surons, tare nette; don un demi-kilog. par suron.
- Droits de douane, le double dixième compris
- Par navires français ou étrangers : de l’Inde ou des autres pays de production, exempt d’ailleurs fr. 25 les 100 kilog.
- Et par terre..................... » 25 »
- En Bengale disponible, nous avons eu la vente de 31 caisses.
- A terme, nos ventes sont de 330 caisses avec une baisse de 30 à 35 cent, sur les cours du mois précédent nous clôturons au plus bas prix avec 20 caisses juillet à 5.70 et 10 caisses août à 5,75.
- Dans sa réunion du 6 août, la Commission des affaires à terme en indigo a décidé que les indigos de la nouvelle récolte ne pourraient être livrés que si le livreur produisait un certificat constatant que ces indigos n’avaient pas été fabriqués par un procédé nouveau.
- La Commission, appelée à s’expliquer sur le libellé de certificat, décide qu’il devra être fait comme suit :
- « Ces indigos n’ont été fabriqués ni par addition d’un produit chimique, ni par un procédé breveté ».
- Le certificat sera signé du courtier de Calcutta si l’indigo a été vendu à Calcutta ; il sera signé du planteur ou de son représentant dans le cas de consignation en Europe.
- Guatemala, grâce aux concessions des détenteurs, les affaires ont été très suivies pendant le mois et nos ventes s’élèvent à 696 surons.
- Mexique, un lot de 16 surons a été enlevé aussitôt classement à 3.25.
- Arrivages et expéditions en indigo Guatemala pendant les seize dernières années :
- Arrivages Expéditions
- Surons Surons
- Du 1er nov. 1881 au 31 oct. 1882 1.645 1.677
- )) 1882 » 1883 2.562 2.235
- » 1883 » 1884 4.396 4.203
- » 1884 » 1885 3.606 4.085
- » 1885 » 1886 2.005 2.040
- » 1886 » 1887 2.188 2.146
- • » 1887 » 1888 2.375 2.364
- » 1888 » 1889 2.598 2.482
- » 1889 » 1890 2.784 2.973
- » 1890 » 1891 2.277 2.022
- » 1891 » 1892 2.257 2.491
- » 1892 » 1893 2.125 2.050
- » 1893 » 1894 2.367 2.094
- » 1894 » 1895 1.969 2.251
- » 1895 » 1896 3.177 2.910
- » 1896 » 1897 2.871 2.921
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- NOIRS pour Laine et Soie.
- COULEURS pour Laques, Huiles, Stéarine, Cire, Savon, etc.
- URSOLS, nouveautés pour teindre Fouirure et Plumes, etc., etc.
- ENVOI SUR DEMANDE D’ÉCHANTILLONS EN NATURE, SPÉCIMENS DE TEINTURE, MODES D’EMPLOI
- COULEURS pour Tissus mélangés (mi-laine, mi-soie, etc.), les teignant dans un seul bain.
- SPÉCIALITÉS pour Teinture de Cuir et Papier.
- p.334 - vue 339/394
-
-
-
- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- 335
- DROGUERIES & TEINTURES
- PLACE DE MARSEILLE
- (5 Novembre)
- On cote :
- Acide tartrique....... 295 ..à.........
- Anis d’Espagne............ 75 .. • .......
- Anis du Levant............ 60 .. 65 ..
- Bois de :
- Campêche Laguna......... 18 .. ....
- » Martinique. ... 11 .. ....
- » Jaune Carmen. M .. ....
- » » Maracaïbo 14 .. .. ..
- Cannelle de Chine..... 110 .. ....
- — de Ceylan de n- 000 à 4 2 50 1 65
- Cochenilles :
- Grises................... 270 .. 280 ..
- Argentées................ 290 .. 310 ..
- Zacatilles............... 300 .. ... ..
- Noires ordinaires...... 240 .............
- » supérieures........... 270 ...........
- Crème de tartre.......... 175..............
- Curcu ma Bengale....... 30 ..
- Dividivi ............. M
- Gommes :
- Arabique................. 170 .. 180 ..
- Aden..................... 100............
- Damar Singapore........ 120..............
- » Batavia.............. 170 .. ....
- Sandaraque.............. 185..............
- Gambier................... 35 .. .. ..
- Graines jaunes...... 55 .. ...
- Galles vert et noir . .. 115 .. 140 ..
- Girofles............. 75 . . ....
- Fenouil................... 47 .. .. ..
- Macis...................... 6 . 7 ...
- Muscades n- 1 ............. 4 . 5 ..
- Mercure.... 5 25
- Opium 9 .................. 22 .. .. ..
- Résine......... 14 . 25 ..
- Safran Valence....... 120 . ....
- Styrax................... 180..............
- Indigos. — On cote au demi-kilogramme : Madras, bon moyen assez
- tendre.................... F. 2 50 à 2 75
- moyen ordinaire................ 2.. 250
- Kurpah bon moyen à bon violet et violet r..... 3 50 4 . .
- Kurpah moyen et moyen ordinaire.................. 2 50 3 25
- Sumac en feuilles........F. 22 .. 0/0
- — en poudres .............F. 23 .. »
- Vordet, en pains, extra sec :
- sous toile, F. 165 .. 010 k.
- sous papier, F. 165 .. 070 k.
- » bon marchand en pains F. 105 .. »
- » » » en boules. 105 .. »
- » raffiné en pouare sec. F. 145 .. »
- PLACE DU HAVRE
- 20 Octobre)
- Bois de teinture
- On cote ;
- Campêche du Brésil, coupe d Espagne,
- — Ire qualité..
- — 2e qualit ..
- 3e qualité...
- — Sisal, Yucatan.. Honduras............ Tabasco... Haïti Cap............
- » Aquim.................
- » St-Marc Gonaïves. .
- » Fort-Liberté..........
- P.-de-Paix.............
- ........................
- Saint-Domingo...........
- Martinique et Guadeloupe Jamaïque................
- Jaune
- a
- »
- 12
- 10
- 6
- 9
- 8
- 8
- 5
- 5
- 7
- 6
- 50
- 80
- Cuba et St-Yago . Manzanillo....... Tuspan........... ................. Campêche.........
- Carmen......... .
- Tampico.......... Porto-Plata......
- Haïti...........
- Jamaïque ........ Barcel et P. Cab . Rio Hacha........ Carth. et Savan..
- Maracaïbo Fustet. ... Tatajuba.. Bahia .. . Corinto. .. Amapala .
- 100 k ..50 k
- 50 ki
- Rouge Brésil Bahia.......
- » Calliatour... 100 k
- Lima.......
- Ste-Marthe. Brési'let. .. Sandal..... Sapan ....
- 50 kil
- 100 k
- 50 k
- Quebracho.. 1000 k
- 5
- 6
- 4
- 5
- 6
- 6
- 6
- 6
- 5
- 5
- 6
- 5
- 5
- 6
- 4
- 4
- 4
- 12
- 4
- 4
- 5
- 5
- 6
- 11
- 8
- 7
- 3
- 5
- 6
- 65
- 60
- 25
- 25
- 25
- 60
- 60
- 50
- 50
- 50
- 25
- 50
- 50
- 25
- 50
- 50
- 75
- 50
- 75
- 90
- 90
- à 13
- il
- 8
- 9
- 9
- 8
- 50
- 50
- 50
- 6 ..
- 6
- 7
- 7
- 5
- 6
- 7
- 7
- 5
- 5
- 5
- 5
- 6
- 6
- 4
- 4
- 5
- 14
- 5
- 5
- 6
- 8
- 16
- 9
- 9
- 4
- 6
- 78
- 75
- 30
- 50
- 75
- 75
- 50
- 75
- 50
- 75
- 75
- 25
- 25
- Rouge Pernamb....50 k. 14 .. 16 ..
- Cachou
- Brun luisant, en sac 50 k. M...........
- — en caisse — 37 50 45 ..
- Jaune ou gamb. pressé.. 16 . 18 ..
- Cochenille
- 'On cote : 1/2 kil.
- ......................... 1 60 2 .. Teneriffe grise........... i.50 1 80
- Cureuma
- Bengale......50 kilos. 13 50 15 ..
- Java, Mad , Pond...... M...............
- Dividvi
- On cote les 50 kil .... 7 .. 13 ..
- Indigos. — La tendance a été faible et
- les derniers cours payés accusent une baisse de 5 c. sur les derniers cours.
- On cote actuellement :
- Beng. sur v. et bl. 12k.. 8 25
- » fin viol, et pourpre. .. 7 75
- » beau viol, et dito.... 7 25
- » bon violet.......... 6 25
- » moyen violet............ 5 ..
- » bon violet rouge..... 5 75
- » bon moy. v. roug.... 5 25
- Beng. fin rouge........... 6 ..
- » bon dito............ 5 ..
- » bon à fin cuiv.......... 4 25
- » cuiv. ord. et bas........ 3 5.0
- Java..............................
- Kurpah.................... 2 ..
- Madras.................... 1 ..
- Manille................... 1
- Caraque................... 1 50
- Guatemala flor............ 5 . .
- • sobré.................... 325
- » bon à fin cor............ 3 75
- » cor. ord.à bas.. 1 ..
- N-Gren fin et surfin.. 1/2 k 7 .
- » bon à beau.. ............ 5 50
- • ord. et moyen...... 3 50
- Orsellle
- On cote les 100 kil.: Cap-Vert............... M
- Mers du Sud............... Madagascar................ M ..
- Quercitron
- On cote les 50 kil. :
- Baltimore fin effilé......... . 7 50
- » gros effilé............... 6 ..
- Rocou.
- 8 50
- 8 . .
- 7 50
- & 50
- 5 25
- 6 ..
- 5 50
- 6 25
- 5 25
- 4 50
- 4 75
- 5 ..
- 4 ..
- 3 ..
- 4 ..
- 5 50
- 5 50
- 5 ..
- 2 50
- 7 5u
- 6 50
- 4 50
- à 8 50
- 7 ..
- Antilles....,......1/2 kil. .. .. à .. ..
- Cayenne...................................
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- 336
- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- GUIDE-ADRESSES
- êe la Teinture et de l’Impression des Tissus, Blanchiment, Apprêts, Epaillage et des Industries Textiles AIDE-MÉMOIRE des Industries Tinctoriales et Textiles.
- Le prix des insertions dans cette nomenclature est de 10 francs par ligne.
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- J. Decoudun et Cie, E. Delaroche et ses neveux, successeurs, 9, rue Friant, Paris.
- Fernand Dehaitre, 6, rue d'Oran, Paris. Série complète de Machines à apprêter pour toutes applications.
- Barques (Fabricants de)
- J. Decoudun et Cie, E. Delaroche et ses neveux, successeurs, 9, rue Friant, Paris.
- Bâtiments industriels
- Sée (E. et A.), ingénieurs, 15, rue d’Amiens, à Lille (Nord).
- Sée (Paul), 58-60, rue Brule-Maison, à Lille (Nord).
- Blanchiment (Machines et appareils pour)
- J. Decoudun et Cie, E. Delaroche et ses neveux, successeurs, 9, rue Friant, Paris.
- Fernand Dehaitre, 6, rue d’Oran, Paris. Matériel pour blanchiment des tissus lin et coton, écheveaux, bobines, etc
- Brevets d’invention
- Danzer (Henry), 19, rue Cambon, Paris. Ingénieur-conseil pour les industries textiles et tinctoriales.
- Sée (E. et A.), ingénieurs, 15, rue d’Amiens, à Lille (Nord).
- Bronze en poudre
- Eiermann et Tabor, 4, avenue Parmentier, Paris. Bronze en poudre, brocart or, argent, feuilles et rouleaux.
- Caoutchouc
- The India Rubber, Gutta Percha et Telegraph Works C• Limited, Persan-Beaumont (Seine-et-Oise)
- Calorifères
- J. Decoudun et Cie, E. Delaroche et ses neveux, successeurs, 9, rue Friant, Paris. Chauffage, séchage, etc.
- Fernand Dehaitre, 6, rue d’Oran, Paris. Séchage, chauffage, ventilation.
- Chaudronnerie
- J. Decoudun et Cie, E. Delaroche et ses neveux, successeurs,
- 9, rue Friant, Paris. Matériel pour blanchisserie et teintures, chaudières, cuisine à couleurs.
- Fernand Dehaitre, 6, rue d’Oran, Paris. Bassines, chausdières, cuisine à couleurs. Appareil à cuire les bois.
- Courroies de transmission
- Wanner et Cie, 19, quai Valmy, Paris.
- Drogueries
- Malibran, 2, place Morand, Lyon (Rhône). Orseille et extraits d'orseille.
- Sulfates et carmins d’indigo. Indigo blanc. Indigos et bois de teinture.
- Essoreuses
- J. Decoudun et Cie, E. Delaroche et ses neveux, successeurs, 9, rue Friant, Paris.
- Fernand Dehaitre, 6, rue d’Oran, Paris. Grand choix d’essoreuses de toutes dimensions. Frein Corsol.
- Etudes spéciales
- Armengaud jeune, ingénieur-conseil, 23, boul. de Strasbourg, Paris. Cabinet fondé en 1836. Etudes spéciales des procédés de teinture et matières tinctoriales.
- Extraits de bois de teinture
- Bourelly (Léonce), 245, boulev. National, à Marseille (Bouches-du-Rhône). Extraits : Campêche jaune et rouge. Extraits de châtaignier pour teinture et tannerie.
- Coëz Langlois et Cie, au Havre (Seine-Inférieure). Extraits secs et liquides, noirs directs, laques, tannins; etc.
- Graveurs pour impression sur étoffes
- Fernand Dehaitre, 6, rue d’Oran, Paris. Matériel d’impression.
- Huiles et Graisses industrielles (Fabrique)
- Flahaut fils (Charles). Usine route de Rouen, à Amiens (Somme). Huiles pour ensimage. Colles, savons et huiles solubles pour apprêts et teintures, etc., etc.
- Huiles pour graissage
- Hamelle (Henry), 21, quai Valmy, Paris.
- Wanner, 19, quai Valmy, Paris.
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- Sée (E. et À.), ingénieurs, 15, rue d’Amiens, à Lille (Nord).
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- J Decoudun et Cie, E. Delaroche et ses neveux, successeurs, 9, rue Friant, Paris.
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- Fernand Dehaitre, 6, rue d’Oran, Paris.
- Pompes
- J. Decoudun et Cie, E. Delaroche et ses neveux, successeurs,
- 3, rue Friant, Paris.
- Dumont, 55, rue Sedaine, Paris, et 100, rue d’Isly, Lille.
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-
- 41e Année. — No 22
- Le Numéro : 0,75
- 20 Novembre 1897
- LE
- MONITEUR DE LA TEINTURE,
- des Apprêts et de l’Impression des Tissus //
- JOURNAL DES INDUSTRIES TINCTORIALES ET TEXTILES San Paraissant le 5 et le 20 de chaque mois w
- PRIX D’ABONNEMENT :
- FRANCE : Un an................15 fr.
- — Six mois............. 8 fr.
- ÉTRANGER : Un an.................20 fr.
- Pour tout ce qui concerne les Abonnements et les Annonces s’adresser aux bureaux du Journal
- 30, rue Turgot, 30 — PARIS
- ANNONAEC • ! La ligne (anglaise). . . 1 fr.
- AMNoNE> . | Faits divers.................3 fr.
- Prix à forfait pour insertions répétées
- Il sera rendu compte de tout ouvrage dont deux exemplaires auront été remis au bureau du journal.
- SOMMAIRE
- Chiffonnage. — Teinture des mélangés laine et coton (suite).
- Dégraissage et Blanchiment. — Lavage et dégraissage des laines en suint (suite).
- Mordants.—Teinture des matières colorantes sur 19 mordants métalliques (suite).
- Divers. —Chambre de commerce d’Amiens. — Exposition de Bruxelles.— Les accidents du travail. — La nouvelle loi sur les accidents du travail.—Petite correspondance. — Note à nos lecteurs. — Bibliographie. — Renseignements commerciaux. — Cours. — Annonces.
- On teint le coton à froid en nuance un peu plus foncée que celle à obtenir. Puis on teint la laine comme laine pure, lorsque le carbonate de soude a tiré, en ajoutant un peu d’acide chlorhydrique : 1 à 2%, rin-
- CHIFFONNAGE
- cer.
- Jaune d'or. — Teindre au bouillon 1 heure avec :
- Jaune solide diamine A ..... 0.500 %
- Jaune d’or cristaux................... 3.500 »
- Sulfate de soude................. 20 gr. par litre
- Acide acétique à 6° B............... 0 g. 6 »
- Bleu de cuve. - Pour teindre à la cuve, on peut employer les proportions suivantes indiquées parM. Gri-son, pour bleus-clairs à bleus foncés :
- TEINTURE DES MÉLANGÉS LAINE ET COTON (Suite)
- Pour terminer cette étude sur la teinture des mélangés laine et coton, nous donnerons,toujours d’après le traité pratique du teinturier (IIIe volume : les recettes types et les procédés spéciaux de teinture) de M.Jules Garçon, une série de recettes variées en couleurs unies sur tissus fabriqués avec les deux textiles mélangés.
- Ecarlate. — Teindre la laine à chaud en bain acide avec :
- Rhodamine.................... 0.400 à 1 300
- Orangé brillant 0............ 0.400 à 1.200
- puis mordancer le coton en tannin et énétique et teindre à froid 1 heure avec :
- ........................ • . • 0.600 à 1.200
- Auramine.......... .......... 0.150 à 0.450
- Jaune au curcuma. — Teindre le coton avec :
- Curcuma....................... 1 à 10 %
- Carbonate de soude............ 2 »
- Chaux vive..................
- Sulfate de fer ..... . .....
- Sel de soude................
- Poiasse caustique à 20°B.. . Stannite de potasse....... Indigo broyé............ Eau..............
- 6
- 2.5
- 1
- 2
- à 15 parties
- à 10
- à à
- 0.500 à
- 1 à
- 6.000
- 0
- 5
- 0
- 5
- »
- »
- »
- L’immersion dure 2 heures, à 20° à 250 , et
- le
- »
- »
- »
- dé-
- vertissage 1 heure à 1 h. 1/2. On lave ensuite à fond, puis on passe 8 à 10 minutes dans un bain légèrement acidulé à l’acide sulfurique, enfin l’on rince bien.
- Bleu soluble.
- 1er bain. Tannin......... ........ 1 %
- Manœuvrer 15 minutes à 50°, abattre, laisser repo-
- ser une nuit rincer.
- 2 Teindre 15 minutes à 50 , puis monter en 45 mi nutes au bouillon avec : •
- Bleu pour coton C 4B............... 3%
- Alun................................ 3 »
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-
-
-
- 338
- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- Bleu Chicago. —Teindre au bouillon avec :
- Bleu Chicago RW..................... 2%
- Sulfate de soude.................. 15 à 20 gr. par lire
- La nuance est presque uniforme sur les deux fibres. Pour bleu Chicago allié au bleu alcalin, teindre au
- bouillon avec : Bleu Chicago 6B...................... 1 %
- Bleu alcalin 6B.................... 0.100 »
- Borax.............................. 4 à 5 gr. par litre
- Aciduler dans un second bain à l’acide acétique. Bleu diamine allié au bleu alcalin. — Teindre au bouillon avec : Bleu pur diamine 2 %
- Bleu alcalin 6B. ................. 0.250 »
- Sulfate de soude..............•.... 15 »
- Borax............................... 5 gr. par litre.
- Aviver à froid sur bain acidulé, remonter à froid avec :
- Bleu méthylène nouveau N................ 0,300 %
- Bleu foncé pour mélange beige et gris brun. — Entrer à 40° , teindre 30 minutes à 750 , monter au bouillon et y nuancer la laine ; nuancer le coton en laissant
- refroidir.
- Sulfocyanine GR.................. ... 2 » %
- Noir noir direct G................ 0.750 »
- Diazonoir B............................... 0.750 »
- Sulfate de soude ou sel marin.... 15 » »
- Eau................................... 1.500 »
- Bleu foncé pour mélange crème. — Teindre comme le précédent avec :
- Sulfocyanine GR......................... 1.500
- Noir jais R............................. 0.500
- Noir noir direct G... ............... 1.125
- Diazonoir B............................. 0.750
- Bleu foncé aux couleurs diamine. — Teindre au
- bouillon 1 heure avec : Noir diamine BH... 1.740
- Noir diamine ML.. .................... 1 670
- Noir diamine RO....................... 0 670
- Bleu diamine BX....................... 1 »
- Violet formyl S4B....................... 0.070
- Sulfate de soude.................... 20 gr. p. litre.
- Bleu foncé au campèche. 10 Mordancer au
- Pyrolignite de fer à 3 Bé. Sel d’étain 0.200 à 0.300
- laisser reposer la nuit, dégorger sur un chevalet 24 heures.
- 2° Teindre à 25° pendant 20 minutes, puis monter au bouillon en 1 heure avec : Campèche 20 à 30 %
- Orseille................................. 1 à 3 » ajouter
- Sulfate de cuivre..................... 1 » % teindre encore 30 minutes au bouillon, puis laver.
- (A suivre}.
- DÉGRAISSAGE & BLANCHIMENT
- LAVAGE ET DÉGRAISSAGE DES LAINES EN SUINT ( Suite)
- Dégraissage
- Mais dans l’industrie lainière en général, ce lavage est loin d’être le terme normal de la purification de la fibre qui nous occupe : elle n’est qu’une première préparation apte à faciliter, en des cas donnés, le dégraissage proprement dit tel qu’il est usité dans les manufactures etteintureries de nos pays. La laine dessuintée contient en effet encore une certaine quantité de grais ses saponifiables, et qui, si elles devaient rester en contact avec la fibre, rendraient la teinture impossible, tout aussi bien qu’elles seraient un sérieux obstacle aux opérations préparatoires de la filature.
- Pour dégraisser à fond, il faut toujours l’intervention d’un corps alcalin : lorsque l’industrie chimique n’était encore qu’à sone nfance, c'est à l'urine putréfiée que les teinturiers et fabricants venaient demander l’alcalinité nécessaire à leurs dégraissages. Cette urine conservée pendant quelques semaines dans de petits barillets, était étendue d’une quantité plus ou moins considérable d’eau suivant la nature de la laine à dégraisser et suivant que l’urine intervenait seule ou en présence d’un alcali plus énergique, la cendre gravelée.
- L’urine d’origine récente n’est pas apte à rendre les mêmes services : les sels ammoniacaux, produits de la fermentation putride, n'y ont pas encore pris naissance, et ce sont justement ces sels qui effectuent le dégraissage en émulsionnant les corps gras en contact avec la laine.
- Beaucoup de teinturiers ont cru avantageux d’éliminer petit à petit ce condiment du dégraissage et de 1® remplacer par des carbonates de soude ou de potasse, voire mêmedes lessives caustiques. Sans doute le traitement est plus énergique et partant plus rapide ; mais il est infiniment plus propre à priver la laine de
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-
-
-
- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- 339
- cette douceur, de cette onctuosité qui en fait toute la valeur.
- Quant à nous, dans le courant d’une longue pratique, nous n’avons jamais pu nous résoudre à nous priver complètement des services de l’urine putréfiée et nous nous en sommes toujours bien trouvés. La laine ainsi lavée, est plus douce, plus ouverte ; le fil qui en provient se laisse filer avec infiniment plus de finesse, et le tissu confectionné avec une matière ainsi préparée est plus souple, son coloris plus vif et plus riche,
- Voici comment on monte un bain de dégraissage à l’urine. Dans un bain chauffé à la vapeur, on verse une partie d’urine que l’on additionne de 2 à 3 parties d’eau chauffée à 40° C, si la laine contient des impuretés trop adhérentes (crottes), par suite d’une longue dessiccation, employer moitié par moitié l’urine et l’eau.
- Les deux premières passes de laine sont mises de côté : le dégraissage n’est pas parfait, et ce premier passage ne sert qu’a faire le bain ; les passes suivantes sont bien dégraissées, surtout si l’ouvrier a soin de nourrir son bain après toutes les 4 passes d’une nouvelle quantité d’urine non encore employée. Le bain se survide lorsqu’il est trop chargé, et se vide totalement après une dizaine de passes. Les laines mises de côté après les 2 premières passes, sont rentrées dans le bain vers la fin du travail . elles se dégraissent alors à la complète satisfaction.
- A chaque passe on laisse tremper la mise suivant le temps nécessaire pour que toutes les impuretés soient complètement détrempées : le temps varie de 10 a 20 minutes. On peut d’ailleurs se rendre un compte exact de l’état plus ou moins parfait du travail, en prélevant un petit échantillon qui, après avoir été exprimé sous l'exprimeuse, est mis dans un panier à main en osier et lavé à fond dans une eau courante. Si, traité ainsi, l’échantillon ne poisse plus a la main, si la laine n’est plus grise et ne ternit plus l’eau courante dans laquelle baigne le panier, c’est un signe certain que le temps nécessaire au trempage a été suffisant.
- On procède alors à la levée de la laine et à son relavage, opérations dont nous parlerons ultérieurement lorsque nous aurons passé en revue toutes les différentes méthodes de dégraissage.
- (A suivre),
- Th. S.
- 2
- 2
- @
- 8
- Teinture des matières colorantes sur 19 mordants métalliques
- Par MM. Albert Scheurer et Albert Brylinski (Suite)
- Erratum
- Remplacer la dernière ligne de la partie de cette étude insérée dans le no 20 (20 octobre 1897) page 308 (Ce, Ni...mode gris) par Hg. Cd.... Modes rougeâtres très clairs
- Particularités Brun d'anthracène
- Sn................. Orangé très rabattu
- Al, Zr, Th, Bi.... Bois grenat
- G1, Y.............. Bistre
- Ur, Fe............. Bistre noirâtre
- Ce, Ni............. Mode gris
- Nitroalizarine
- Sn . .............. Rouge rabattu
- Bi,Gl, Y,Tg,Ce,Mn Grenat Zr, Al ... ..... Rouge orangé foncé
- Pb........’........ Gris foncé
- Fe................. Bistre noir
- Marron d'alizarine (Badische) Sn ... ............ Rouge rabattu Al Gl
- GI,Y Zr,Th Ce,Bi Puce ou violet foncé. A1................. Grenat Ur, Fe............. Noir plus ou moins violacé Zn, Cr, Ni......... Mode violacé Bleu d'alizarine (Badische) Sn ................ Violet rouge (Teinture acide) Zr, Al, Bi, G1..... Prune rabattu Sn, Co Fe................. Gris noir Th, Hg, Pb, Y...... Gris Cr. Gris violacé Co................. Réserve Vert d’alizarine (Badisehe) Ur,Fe,Bi,Gl,Ni,Co, Ce, Pb,............Mn, Y... Gris vert olivâtre foncé Sn
- Sn................. Gris violacé Zn................. Gris bleuâtre Al, Zr,............Th.......... Gris foncé divers
- Auramine (Badisehe) Ne teint pas. (A suivre.)
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- DIVERS
- CHAMBRE DE COMMERCE D’AMIENS
- M. le Président de la Chambre de commerce vient d’adresser à M. le Ministre du commerce la lettre suivante, en le priant de vouloir bien en transmettre copie, avec recommandation, à M. le Ministre des finances :
- « Monsieur le Ministre,
- « Les teinturiers de notre ville ont été fortement émotionnés par les prétentions de l’Administration de la Régie de les obliger, aux termes d’une nouvelle circculaire de l’Administration, à dénaturer, par une addition d’acide phénique, les acides acétiques employés dans leur industrie.
- « Je crois inutile, M. le Ministre, de développer ici les motifs qui, dans la plupart des cas, s’opposeraient à l’introduction d’un produit étranger dans les combinaisons chimiques, toutes savamment étudiées, employées pour les différentes nuances demandées à nos teinturiers.
- « Si la nouvelle circulaire invoquée par les agents du fisc recevait son application, elle rendait impossible l’exercice de l’industrie de la teinture.
- « La Chambre de commerce d’Amiens a, dans sa dernière séance du 3 de ce mois, été saisie de cette question par les intéressés. Son importance et la gravité des conséquences qui en découlent sont d’ui e évidence trop manifeste pour que je croie nécessaire de les faire ressortir plus longuement.
- « La Chambre de commerce d’Amiens a, en consé-qumce, décidé qu’une lettre vous serait adressée pour vous prier de vouloir bien, en votre qualité de défenseur-né des intérêts de notre industrie et de notre commerce, intervenir auprès de M. le Ministre des finances pour obtenir le retrait de la circulaire dont s’agit.
- « Déjà, à la date du 11 octobre dernier, la Chambre de commerce de Reims, saisie de cette même question par les industriels de sa région, avait pris une délibération qui vous a été adréssée, tendant au même but.
- « La Chambre de commerce d’Amiens, outre la délibération qni lui est essentiellement personnelle sur cette question, a déclaré s’associer complètement à la délibération prise par la Chambre de commerce de Reims, et aux considérants qui l’accompagnent.
- « Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’assurance de ma haute considération.
- Le Président de la Chambre, Signé : Eugène Gallet.
- EXPOSITION DE BRUXELLES
- LISTE OFFICIELLE DES RÉCOMPENSES
- Classes 135, 137 et 139
- Jury d’examen N° 43. —Produits chimiques, savon nerie, teinturerie, caoutchouc, etc.
- Exposants hors concours en leur qualité de juré.
- Deschamps frères, à Vieux-Jeand’heurs et Renessou (Meuse).
- Mchelin et Cie, à Clermont-Ferrand.
- Piver, L.-L, et Cie, à Paris.
- Plassard, Louis, à Paris.
- Société anonyme des Manufactures de glaces et produits chimiques de Saint-Gobain, Chauny et Cirey, à Paris.
- Diplômes de grand prix.
- Adrian et Cie, à Paris.
- Arnavon, Honoré, à Marseille.
- Artus, C., à Paris.
- Expert-Bezançon, Ch. et Cie, à Paris.
- Guerlain, Gabriel, à Paris.
- Hardy-Milori, E., et Cie,à Montreuil-sous-Bois(Seine).
- Klotz, Victor, parfumerie Pinaud, E., à Paris.
- Lefranc et Cie, à Paris.
- Manufacture da produits chimiques du Nord (Etablis-
- sement Kuhlmann), à Lille.
- Michaud, à Aubervilliers.
- Poulenc frères, à Paris.
- Roger et Gallet, à Paris.
- Société anonyme de blanchisserie et teinturerie de
- Thaon, à Thaon-les-Vosges.
- Diplômes d’honntur.
- Asselin, Eug., à Saint-Denis. •
- Boyer, P. et Cie, à Gignac (Hérault).
- Brigonnet et Naville, à la Plaine-Saint-Denis (Seine).
- Chalmel, G. fils et gendre, à Paris.
- Chouët, A. et Cie, à Paris.
- Compagnie française du linoléum, à Paris.
- Cousin-Devos, à Haubourdin (Nord).
- Dufour, J. à Aydoilles.
- Huillard, Alph., et Cie, à Suresnes(Seine).
- Marquet de Vasselot, L., à Paris.
- Petit, E., à Paris.
- Routtand, Hippolyte, à Paris.
- Société anonyme de produits chimiques(Établissements
- Malétra), à Petit-Quévilly (Seine-Inférieure).
- Société chimique des usines du Rhône, à Lyon.
- Vibert frères et Cie, à Paris.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
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- Diplômes de médailles d’or.
- Augier, L , et Cie, à Paris.
- Bapst et Hamet, à Paris.
- Ghedville, D., à Saint-Pierre-lez-Elbeuf.
- Collette, Paul, à Nevers.
- Compagnie française de l’amiante du Cap, à Paris.
- Corbin et Cie, à Lancey (Isère).
- Cottance-Bagot et Cie, à Paris.
- Fouquier, Louis-Ernest, à Paris.
- Hamelle, Henri, à Paris.
- Landon, A. et M., à Paris.
- Marchandise, Léon, à Paris.
- Monin H. et Pinaud, G., à Paris.
- Perus (Vve), Jules et Cie, à Fives-Lille (Nord).
- Philippe, Alfred, à Paris.
- Ringaud, E., et Meyer, C , à Paris.
- Rocca Tassy et de Roux, à Marseille.
- Savy, A., et Cie, à Paris.
- Société des anciens établissements Edeline et des pneumatiques Gallus, à Puteaux (Seine).
- Société des carbures métalliques, à Paris.
- Vaissier, Victor, à Roubaix.
- Verhaeghe-Vandewynckele, Henri, à Halluin (Nord).
- Diplômes de médaille d’argent.
- Bardot, Henri, à Paris.
- Benois, E., à Levallois-Perret (Seine).
- Bloche et Cie, à Paris.
- Bossard-Lemaire, à Paris.
- Bourjois, A. et Cie, à Paris.
- Brossard, Georges, jeune, à Paris.
- Compagnie française de caoutchouc manufacturé, à Paris.
- Compagnie française du carbure de calcium.
- Ernoult-Bayart frères, à Halluin.
- Girard, A., à Paris.
- Guesquin, Eugène, à Paris.
- Jeunet fils, à Paris.
- Levasseur, G., et Cie, à Paris.
- Lhéritier A , et Cie, à Paris.
- Maurel, A., et fils, à Paris.
- Millot et Desprez, à Paris.
- Olivier, Louis, à Paris.
- Robertet, P., et Orange, P. à Paris.
- Seguin, Vve A., à Bordeaux. Société anonyme française de peintures laquées et d’enduits sous-marins, à Paris. Société d’électro-chimie, à Paris.
- Société française de couleurs d’aniline, à Pantin (Seine).
- Usine de blanc de zinc de Grenelle, à Paris.
- Verdier-Dufour, à Paris.
- Vital-Bouhours, à Levallois (Seine).
- Vivifie, René-Albert, à Paris.
- Watrigant, Louis Auguste, à Lille.
- Zemmer, à Paris.
- Diplômes de, médaille de bronze.
- Bertin-Bosdecher et Cie, à Nantes.
- Bijon, Théophile, à Bordeaux.
- Chambaud, A., Bracq et Cie, à Paris.
- Coppens et Cie, à la Plaine-Saint-Denis (Seine).
- Delettrez, Gustave, à Levallois-Perret (Seine).
- Delos, Jules.
- Detourbe, Maurice, à Paris.
- Herbaux-Hassebroucq, à Marchiennes (Nord).
- Lemoine, G., et fils, à Levallois-Perret (Seine).
- L’Oyonnilhe, à Paris.
- Manufacture de produits chimiques, à Auby (Nord).
- Marie, A., à Avignon.
- Ménétrel, A. et Cie, à Maizières.
- Sauvage, Michel.
- Diplômes de mention honorable.
- Bankhardt, à Alger (Algérie).
- Charrier, Georges, à Paris.
- Dauvergne, Georges.
- Devisme et Bideau, à Paris.
- Dumoulin et Cie, à Asnières (Nord).
- Hauton, Arsène, à Saint-Nazaire. Milcent, Pierre, à Paris.
- Nègre, J.-L., à Bône (Algérie).
- Parfumerie Rose-Irine, à Paris.
- LES ACCIDENTS DU TRAVAIL
- La Chambre a voté l’ensemble du projet sur les responsabilités des accidents dont les ouvriers sont victimes dans leur travail. Nous croyons utile de donner, dès aujourd’hui, le texte adopté. Il ne reste plus maintenant qu’à obtenir la ratification de cette loi par le Sénat et le gouvernement a cru pouvoir dire à 1. Chambre qu’il l’obtiendrait assez facilement.
- TITRE PREMIER
- Indemnités en cas d’accidents.
- Article premier. — Les accidents survenus parle fait du travail ou à l’occasion du travail aux ouvriers et employés occupés dans l’industrie du bâtiment, les usines,
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- manufactures, chantiers, les entreprises de transport par terre et par eau, de chargement et de déchargement, les magasins publics, mines, minières, carrières, et en outre dans toute exploitation ou partie d’exploitation dans laquelle sont fabriquées ou employées des matières explosibles ou dans laquelle il est fait usage d’une machine mue par une force autre"que celle de l’homme ou des animaux, donnent droit, au profit de la victime ou de ses représentants, à une indemnité à la charge du chef d’entreprise, à la condition que l’interruption de travail ait duré plus de quatre jours.
- Les ouvriers qui travaillent seuls d’ordinaire ne pourront être assujettis à la présente loi par le fait de la collaboration accidentelle d’un ou de plusieurs de leurs camarades.
- Art. 2. — Les ouvriers et employés désignés à /article précédent ne peuvent se prévaloir, à raison des accidents dont ils sont victimes dans leur travail, d’aucunes dispositions autres que celles de la présente loi.
- Ceux dont le salaire annuel dépasse 2,400 fr. ne bénéficient de ses dispositions que jusqu’à concurrence de cette somme.
- Art. 3. — Dans les cas prévus à l’article 1er, l’ouvrier ou l’employé a droit:
- Pour l’incapacité absolue et permanente, à une rente égale aux deux tiers de son salaire annuel ;
- Pour l’incapacité partielle et permanente, à une rente égale aux deux tiers de la réduction que l’accident aura fait subir au salaire ;
- Pour l’incapacité temporaire, à une indemnité journalière égale à la moitié du salaire touché au moment de l’accident, si l’incapacité de travail a duré plus de quatre jours.
- Lorsque l’accident est suivi de more, une pension est servie aux personnes ci-après désignées, à partir du décès, dans les conditions suivantes :
- A. Une rente viagère égale à 20 % du salaire annuel de la victime pour le conjoint survivant non divorcé ou sé -paré de corps, à la condition que le mariage ait été contracté antérieurement à l’accident.
- B. Pour les enfants, légitimes ou naturels, reconnus avant l’accident, orphelins de père ou de mère, âgés de moins de dix-huit ans, une rente calculée sur le salaire annuel de la victime, à raison de 15 % de ce salaire s’il n’y a qu’un enfant, 25 % s’il y en a deux, de 35 % s’il y en a trois et de 40 % s’il y en a quatre ou un plus grand nombre.
- Pour les enfants, orphelins de père et de mère, la rente est portée pour chacun d’eux à 20 % du salaire.
- L’ensemble de ces rentes ne peut, dans le premier cas, dépasser 40 % du salaire ni 60 % dans le second.
- C. Si la victime est célibataire, pour les ascendants qui étaient à sa charge une rente viagère à chacun d’eux égale à 10 % de son salaire annuel sans que le montant total puisse dépasser 30 %.
- Chacune de ces rentes est, le cas échéant, réduite proportionnellement.
- Art. 4. — Le chef d'entreprise supporte en outre les frais médicaux et pharmaceutiques et les frais funéraires. Ces derniers sont évalués à la somme de 100 francs au maximum.
- Quant aux frais médicaux et pharmaceutiques, si la victime a fait choix elle-même de son médecin, le chef d’entreprise ne peut être tenu que jusqu’à concurrence de la somme fixée par le juge de paix du canton, conformément aux tarifs adoptés dans chaque département pour l’assistance médicale gratuite.
- Art. 5 — Les chefs d’entreprises peuvent se décharger de l’obligation de payer aux victimes les frais de maladie
- et les indemnités temporaires pendant les trente premiers jours à partir de l’accident, s’ils justifient :
- 1- Qu’ils ont, à leurs frais, créé des caisses particulières de secours ou affilié leurs ouvriers à des sociétés de secours mutuels approuvées ou autorisées;
- 2- Que ces caisses ou sociétés sont obligées de payer, indépendamment du traitement des blessés, une indemnité de la moitié de leur salaire quotidien, pendant la durée de la maladie ou au moins pendant les trente premiers jours.
- Art. 6.—Les statuts des caisses particulières de secours mentionnées à l’article précédent seront établis conformément aux lois sur les caisses de secours mutuels et les syndicats professionnels.
- Un règlement d’administration publique déterminera les modifications à apporter aux statuts-types des sociétés de secours mutuels pour les adapter aux nouvelles attributions qui leur sont confiées.
- Toutefois, dans les entreprises de mines, minières et carrières soumises à la loi du 29 juin 1894 les exploitants peuvent se décharger des frais et indemnités mentionnés àl’articleprécédent moyennant une subvention annuelle donnée aux sociétés de secours constituées en vertu de la loi précitée.
- Le montant et les conditions de cette subvention devront être acceptés par la Société et approuvés par le Ministre des Travaux publics.
- Art. 7. — La victime ou ses ayants droit conservent, indépendamment du droit résultant en sa faveur des articles qui précèdent, contre les auteurs de l’accident autres que le patron ou ses ouvriers et préposés, le droit à la réparation du préjudice causé, conformément aux règles du droit commun. L’indemnité qui leur sera allouée de ce chef exonérera à due concurrence le chef d’entreprise des obligations mises à sa charge.
- Cette action contre les tiers responsables pourra même être exercée, à ses risques et périls, par le chef d’entreprise au lieu et place de la victime ou de ses ayants droit si ces derniers négligent d’en faire usage.
- Art. 8. — Le salaire qui servira de base à la fixation de l'indemnité allouée à l’ouvrier âgé de moins de dix-huit ans ou à l’apprenti victime d’un accident, ne sera pas inférieur au salaire le plus bas des ouvriers valides de la même catégorie occupés dans l’entreprise.
- Art. 9. — Lors du règlement définitif de l’indemnité, la victime peut exiger que le quart du capital nécessaire à l’établissement de la rente lui soit attribué en espèces.
- Elle peut de même demander que ce capital serve pour moitié au plus à constituer une rente viagère sur la tête de son conjoint.
- Art. 10. — Le salaire servant de base à.la fixation des rentes et indemnités s’entend, pour l’ouvrier occupé dans l’entreprise pendant les douze mois écoulés avant l’accident, de la rémunération effective qui lui a été allouée pendant ce temps, soit en argent, soit en nature. Pour les ouvriers occupés pendant moins de douze mois avant l’accident, il doit s’entendre de la rémunération effective qu’il sont reçue depuis leur entrée dans l’entreprise augmentée, de la rémunération moyenne qu’ont reçue, pendant la période nécessaire pour compléter les douze mois, les ouvriers de la même catégorie.
- Pour les industries dans lesquelles le travail n’est pas continu, le salaire annuel est calculé tant d’après la rémunération reçue pendant la période d’activité de cette industrie que d’après le gain de l’ouvrier pendant le reste de l’année.
- TITRE II
- Déclaration des accidents et enquête.
- Art. 11.—Tout accident ayant occasionné une incapacité
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- de travail doit être déclaré, dans les quarante-huit heures, par le chef d’entreprise ou ses préposés, au maire de la commune qui en dresse procès-verbal.
- Cette déclaration doit contenir les noms et adresses des témoins de l’accident. Il y est joint un certificat de médecin indiquant l'état delà victime, les suites probables de l’accident et l’époque à laquelle il sera possible d’en connaître le résultat définitif.
- La même déclaration pourra être faite par la victime ou ses représentants.
- Récépissé de la déclaration et du certificat du médecin est remis par le maire au déclarant.
- Avis de l’accident est donné immédiatement par le maire à l’inspecteur départemental du travail ou à l’ingénieur ordinaire des mines chargé de la surveillance de l’entreprise.
- Sont abrogés l’article 15 de la loi du 2 novembre 1892 et l’article 11 de la loi du 12 juin 1893.
- Art. 12. — Lorsque, d’après le certificat médical, la blessure parait devoir entraîner la mort ou une incapacité permanente absolue ou partielle de travail, le maire transmet immédiatement copie de la déclaration et le certificat médical au juge de paix du canton où l’accident s’est produit.
- Dans les vingt-quatre heures de la réception de cet avis, le juge de paix procède à une enquête à l’effet de rechercher :
- 1- La cause, la nature et les circonstances de l’accident;
- 2’ Les personnes victimes et le lieu où elles se trouvent;
- 3- La nature des lésions;
- 4 Les ayants droit pouvant, le cas échéant, prétendre à une indemnité :
- 5- Le salaire quotidien et le salaire annuel des victimes.
- Art. 13. — L’enquête a lieu contradictoirement dans les formes prescrites par les articles 35, 36, 37, 38 et 39 du Code de procédure civile, en présence des parties intéressées ou celles-ci convovoquées d’urgence par lettre recommandée.
- Le juge de paix doit se transporter auprès de la victime de l’accident qui se trouve dans l’impossibilité d’assister à l’enquête.
- Lorsque le certificat médical ne lui paraîtra pas suffisant, le juge de paix pourra désigner un médecin pour examiner le blessé.
- Il peut aussi commettre un expert pour l’assister dans l’enquête.
- Il n’y a pas lieu, toutefois, à nomination d’expert dans les entreprises administrativement surveillées, ni dans celles de l’Etat placées sous le contrôle d’un service distinct du service de gestion, ni dans les établissements nationaux où s’effectuent des travaux que la sécurité oblige à tenir secrets. Dans ces divers cas, les fonctionnaires chargés de la surveillance ou du contrôle de ces établissements ou entreprises et, en ce qui concerne les exploitations minières, les délégués à la sécurité des ouvriers mineurs transmettent au juge de paix, pour être joint au procès-verbal d’enquête, un exemplaire de leur rapport.
- Sauf les cas d’impossibilité matérielle, dûment constatés dans le procès-verbal, l’enquête doit être close dans le plus bref délai et, au plus tard, dans les dix jours à partir de l’accident. Le juge de paix avertit, par lettre recommandée, les parties de la clôture de l’enquête et du dépôt de la minute au greffe, où elles pourront, pendant un délai de cinq jours, en prendre connaissance et s’en faire délivrer une expédition, affranchie du timbre et' de l’enregistrement. A l’expiration de ce délai de cinq jours, le dossier de l’enquête est transmis au président du tribunal civil de l’arrondissement.
- Art. 14. — Sont punis d’une amende de un à quinze francs, les chefs d’industrie ou leurs préposés qui ont contrevenu aux dispositions de l’article 11,
- En cas de récid’ve dans l’année, l’amende peut être élevée.de 160 à 300 francs.
- L’article 463 du Code pénal est applicable aux contraventions prévues par le présent article.
- TITRE III
- Compétences. — Juridictions. — Procédures — Recision.
- Art.15.—Les contestations entre les victimes d’accidents, les chefs d’entreprise ou la circonscription, relatives aux indemnités temporaires, aux frais de maladie et au frais funéraires, sont jugées en dernier ressort par le juge de paix du canton où l’accident s’est produit.
- Art. 16. —En ce qui touche les autres indemnités prévues par la présente loi, le dossier de l’enquête ordonnée par l‘article13 est transmis le jour mêmede la clôture au président du tribunal de l’arrondissement où l’accident a eu lieu. Celui-ci convoque dans les cinq jours la victime ou ses ayants droit; le chef d’entreprise, qui peut se faire représenter par l’un de ses employés, et le représentant de la circonscription. S’il y a accord des parties intéressées, l’indemnité est définitivement fixée par l’ordonnance du président qui donne acte de cet accord.
- Si l’accord n’a pas lieu, l’affaire est renvoyée devant le tribunal qui statue comme en matière sommaire, conformément au titre 14 du Livre II du Code de procédure civile.
- Si la cause n’est pas en état, le tribunal surseoit à statuer et l’indemnité temporaire continue à être servie jusqu’au jugement définitif.
- Art. 17. — Les jugements rendus en vertu de la présente loi ne sont pas susceptibles d’appel. Ils sont exécutoires de plein droit. A cet effet un simple extrait devra être délivré par le greffier dans la quinzaine au plus tard du prononcé du jugement, et pour les jugements rendus par défaut, dans la quinzaine qui suivra l’expiration du délai d’opposition.
- Art. 18 — La décision du tribunal ne peut être attaquée que ar voie de recours en cassation et seulement pour excès de pouvoir ou violation de la loi. Le pourvoi doit être formé par déclaration au greffe du tribunal civil dans un délai de quinze jours à partir du jour de la décision. Il est notifié dans la huitaine aux intéresés sous peine de déchéance.
- Dans la quinzaine de la notification du pourvoi les pièces sont adressées à la Chambre civile de la Cour de cassation qui statue dans le mois suivant. L’arrêt, s’il est rendu par défaut à l’expiration de ce délai, n’est pas susceptible d’opposition.
- Quand une décision a été cassée la Cour désigne le tribunal devant lequel l’affaire est renvoyée.
- La victime de l’accident ou ses ayants droits jouissent de plein droit, aussi bien en cassation que devant le tribunal et devant le juge de paix, du bénéfice de l’assistance judiciaire qui s’étend à tous les actes d’exécution mobilière et immobilière.
- Les frais des actes d’exécution seront recouvrés comme les dépens de l’instance. Toutefois, le versement ne pourra en être effectué sur un simple état taxé à la requête de l’Administration de l’Enregistrement, l’exécutoire ne lui étant délivré qu’en cas de refus de payement.
- En aucun cas, ces frais ne pourront être recouvrés contre la victime ou ses ayants droit.
- La créance résultant d’une condamnation est garantie par le privilège de l’article 2101 du Code civil et y figure sous le n 6.
- Art, 19.— L’action en indemnité prévue par la présente loi se prescrit par un an à dater du jour de l’accident.
- Art. 20. — La demande en révision de l’indemnité fondée sur une aggravation ou une atténuation de l’infirmité de la victime ou son décès par suite des conséquences
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- de l’accident est ouverte pendant trois ans à dater de l’accord intervenu entre les parties ou de la décision définitive.
- Le titre de pension n’est remis à la victime qu’à l’expiration des trois ans.
- Art. 21. — Aucune des indemnités déterminées par la présente loi ne peut-être attribuée à la victime qui a in-tentionnellement provoqué l’accident.
- Le tribunal a le droit, s’il est prouvé que l’accident est dû à une faute inexcusable de l’ouvrier, de diminuer la pension fixée au titre premier.
- Lorsqu’il est prouvé que l’accident est dû à la faute inexcusable du patron ou de ses préposés, l’indemnité peut être majorée, mais sans que la rente viagère ou le total des rentes viagères allouées puisse dépasser le montant du salaire annuel. L’indemnité normale est seule portée, le cas échéant, au compte de la circonscription et comprise dans la répartition. Le payement de l’indemnité supplémentaire est poursuivi contre le chef d’entreprise.
- Cette créance est garantie par le privilège de l’article 2101 du Code civil et y figure sous le n• 6.
- Art. 22. — Les parties peuvent toujours, après détermination du chiffre de l’indemnité due à la victime de l’accident, décider que le service de la pension sera suspendu et remplacé, tant que l’accord subsistera, par tout autre mode d’indemnité.
- TITRE IV
- Assurances de garantie
- Art. 23. — Pour garantir le payement de la créance résultant pour la victime de l’accident ou ses ayants droit des dispositions du titre premier de la présente loi, l’assurance des patrons ou chefs d’industrie est établie comme il suit :
- Art. 24. — Les chefs d’entreprise peuvent individuellement ou réunis en association rester leurs propres assureurs. Ils devront verser à la Caisse d’assurance contre les accidents, créée par la loi du 11 juillet 1858 qui prendra le nom de Caisse nationale d’assurance contre les accidents :
- 1- Les capitaux nécessaires à la constitution des rentes et pensions allouées dans l’année précédente ;
- 2- Les sommes mandatées pour frais de perception et à tout autre titre ;
- 8* Les sommes provenant de la majoration de l’indemnité dans les conditions de l’article 20.
- Art. — 25. — Il est établi par la loi une assurance mutuelle à laquelle pourront adhérer les patrons ou chefs d’industrie qui n’auront pas voulu se faire leurs propres assureurs.
- Les adhérents sont groupés par circonscriptions territoriales comprenant un ou plusieurs départements. Les départements de la Seine et du Nord pourront être divisés en plusieurs circonscriptions.
- Un réglement d’administration publique déterminera le mode d'organi-ation, d’administration, de fonctionnement, ainsi que les attributions de la circonscription, qui reçoit la personnalité civile.
- Art. 26. — La somme à répartir chaque année par la circonscription entre ses adhérents comprend :
- 1- Les capitaux nécessaires à la constitution des rentes et pensions allouées dans l’année précédente ;
- 2- Les sommes mandatées pendant la même période au compte de la circonscription pour frais funéraires remboursées au chef d’entreprise indemnités temporaires, frais médicaux et pharmaceut ques après les trente premier s jours ;
- 3- Les sommes mandatées pour frais d’administration, de perception ou à tout autre titre ;
- 4- Les sommes provenant de la réduction ou de l’augmentation de l’indemnité dans les conditions de l’article 20.
- 5* Les capitaux formant un fonds de réserve qui ne doivent pas dépasser le quart de la somme distribuée dans la dernière année.
- Art. 27.— Le capital des rentes et le montant des indemnités payées en vertu de la présente oi aux victimes d’accidents est réparti entre chaque adhérent de la circonscription ou, s’il y a lieu, entre chaque industrie différente faisant partie d’un même établissement, proportionnellement au chiffre résultant pour chacun d’eux de la multiplication de son coefficient de risques par le montant des salaires des ouvriers et employés.
- Art. 28. — Sont admis à bénéficier d’une réduction de contribution pouvant s’élever à 30 0/0.
- 1 Les chefs d’entreprise administrativement surveillés qui produiront annuellement un certificat délivré par le service du contrôle ou de la surveillance, attestant qu’ils ont pris les mesures propres à prévenir les accidents ;
- 2’ Les chefs de toutes autres entreprises qui produiront chaque ann un certificat analogue délivré par les ingénieurs commis à cet effet par le Ministre du Commerce et de l’Industrie.
- Art. 29. — Il est institué auprès du Ministre du Commerce et de l’Industrie, et sous sa présidence, un Conseil supérieur des accidents du travail.
- Le Conseil dressera dans les six mois de la promulgation de la loi, une liste dans laquelle seront énumérées toutes les industries et professions.
- Il indiquera la série des coefficients de risques susceptibles d’être appliqués à chaque industrie ou profession, suivant les conditions dans lesquelles elles sont exercées. A chaque industrie ou profession doivent correspondre plusieurs coefficients gradués.
- Cette liste sera homologuée et rendue exécutoire par décret. Elle sera revisée tous les trois ans.
- Le conseil se composera de dix-sept personnes choisies par le Ministre du Commerce parmi lesquelles : deux sénateurs, deux députés, deux membres du Conseil d’Etat et le directeur de la Caisse des dépôts et consignations.
- Art. 30.—Pour parer à l’insolvabilité des chefs d’entreprise et assurer le payement à la circonscription des sommesduesparles adhérents insolvables:
- 1* Il sera ajouté au principal de la contribution des patentes des industriels visés par l’article premier, quatre centimes additionnels (0 fr. 04) ;
- 2- Il sera perçu sur les mines, une taxe de un franc (1 fr.) par 10,000 francs de valeur extraite d’après les estimations admises à la redevance.
- Le produit de ces impôts servira à constituer un fonds spécial de garantie dont la gestion sera confiée à la Caisse d’assurance contre les accidents. Cette caisse assurera le payement des indemnités dues aux victimes ou à leurs ayants droit et exercera ses recours contre les chefs d’entreprise responsables.
- Art. 31. —Un règlement d’administration publique déterminera les règles relatives au mode de répartition des indemnités et à leur recouvrement.
- Art. 32. — Le service des rentes et pensions dues en vertu de la présente loi est fait à Paris par la Caissena-tionale d’assurance et dans les départements par l’intermédiaire des receveurs des finances et des percepteurs.
- Art. 33. — Pendant la première année, la Caisse nationale fonctionnera au moyen des capitaux appartenant à la Caisse d’assurances contre les accidents créée par la loi du 11 juillet 1868.
- L’excédent qui restera disponible en fin d’année sera attribué au fond de réserve.
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- Les avances nécessaires au fonctionnement de la Caisse lui seront faites dans les années suivantes par la Caisse des dépôts à un taux fixé par décret rendu sur la propo sition du Ministre des Finances et du Ministre du Commerce.
- Art. 34. — Un règlement d’administration publique déterminera les conditions d’organisation et de fonctionnement de la Caisse nationale, la publicité à donner à ses opérations et la quotité du fonds de réserve ainsi que le mode d’emploi de ses capitaux.
- -TITRE V
- Dispositions générales.
- Art. 35. — Les procès-verbaux, certificats, actes ’e notoriété, significations, jugements et autres actes fait ou rendus en vertu et pour i’exécution de la présente loi sont délivrés gratuitement, visés pour timbre et enregistrés gratis lorsqu’il y a lieu à la formalité de l'enregistrement. Dans les six mois de la promulgation de la présente loi, un décret déterminera les émoluments des greffiers de justice de paix pour leur assistance et la rédaction des actes de notoriété, procès-verbaux, certificats, significations, jugements, envoi de lettres recommandées, extraits, dépôts de la minute d’enquête au greffe, et pour tous les actes nécessités par l’application de la présente loi, ainsi que les frais de transport auprès des victimes et d’enquête sur place.
- Art. 36. — Toute convention contraire à la présente loi est nulle de plein droit.
- Art. 37. — La présente loi ne sera exécutoire que six mois après sa promulgation. 1
- Art. 38. — Les chefs d’entreprise sont tenus, sous peine d’une amende de 1 à 15 francs, de faire afficher dans chaque atelier la présente loi et les règlements d’administration relatifs à son exécution.
- En cas de récidive, dans la même année, l’amende sera de 16 à 100 francs.
- Art. 39. — Il n’est point dérogé aux lois, ordonnances et règlements concernant les pensions des ouvriers, apprentis et journaliers appartenant aux ateliers de la Marine et celles des ouvriers immatriculés des manufactures d’armes dépendant du Ministère de la Guerre.
- Art. 40. — La présente loi est applicable à l’Algérie, à la Guadeloupe, à la Réunion et à la Martinique.
- LA NOUVELLE LOI
- SUR LES ACCIDENTS DU TRAVAIL
- Nous faisons connaître ci-dessus le texte complet du projet de loi que vient d’adopter la Chambre et que le Sénat devra examiner à son tour, concernant les accidents du travail. Mais on nous demande de divers côtés, d'en résumer sommairement les principales dispositions, et d’en indiquer l’esprit.
- C’est en 1880 que M. Martin Nadaud, déposa une première proposition sur cette question; elle aboutit seulement aujourd’hui, très modifiée, très heureusement complétée, après 17 années de procédure parlementaire !
- Le texte adopté précédemment par le Sénat vient
- d’être profondément remanié par la Chambre, et dans un sens qui paraît devoir donner satisfaction autant que possible, à tous les intérêts en présence. Au dernier moment, en effet, le Gouvernement et la Commission se sont mis d’accord pour faire prévaloir en ensemble de dispositions nouvelles visant : les indemnités en cas d’accident, les déclarations de ces accidents, la compétence de la juridiction, et surtout les assurances en garantie.
- Les principes posés par cette loi paraîtront équitables, car d’un côté, elle apporte une amélioration notable et une sécurité réelle à la conduite des travailleurs, tandis que de l’autre, elle évite d’attenter à la liberté patronale par les dispositions vexatoires et onéreuses de l’assurance obligatoire.
- Tout le monde est à peu près d’accord aujourd’hui pour reconnaître dans l’industrie ce que l’on appelle « le r’sque professionnel », qui se distingue de « la faute lourde ou légère » sur laquelle les jurisconsultes et les plaideurs discutent depuis si longtemps, et aussi de « l intention malveil'ante », inexcusable et punissable; c’est le risque professionnel : et la loi en proclame l’existence.
- L’article 1er stipule qu’en cas d’accident survenu par le fait du travail où à l’occasion du travail, l’ouvrier aura droit à une indemnité, qui incombera au patron, si l'interruption de travail a duré plus de 4 jours.
- Une indemnité est due, mais comment et par qui sera-t-elle fixée ? Quels éléments serviront à l’établir? Se basera t-on sur l’appréciation de la faute ou du risque ? Non. La loi a voulu sur tous ces points délicats être nette, précise, ne rien laisser au hasard ni à l’arbitraire Ce sera le tribunal de l’arrondissement qui aura compétence. Le taux de l’indemnité sera déterminé suivant une proportion invariable avec le salaire et selon le degré d’incapacité du travail ; il y aura là ce que l’on a nommé une indemnité forfaitaire, c’est à dire connue d’avance, échappant à toute chicane. Et le montant de l’indemnité dans les derniers cas qui peuvent se produire, est inscrit dans l’article 3.
- C’est, comme nous l’avons dit, le patron qui payera l’indemnité sous forme de rente viagère. Mais comment s’y prendra-t-il, et quelles garanties sont données à la victime ? C’était là le problème le plus grand et le plus discuté du projet. Grâce à l’heureuse initiative du Ministre du Commerce, M Boucher, une solution qui apparaît comme la meilleure, a fini par triompher. La Chambre a eu la sagesse de repousser l’assu-
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- rance obligatoire qui fonctionne en Allemagne et en Autriche, et qui met de force au compte de toutes les industries des charges de plus en plus écrasantes. L’assurance obligatoire est d’essence socialiste, elle ne peut fonctionner qu’à l’aide d’un de ces organismes d’Etat, pesants, vexatoires et iniques tels que nous en promettent les collectivistes. Pour cette raison, le Parlement n’en a point voulu : il convient de l'en louer sans réserves.
- A quel procédé le projet s'est-il donc arrêté? A celui-ci : Le chef d’entreprise, petit ou grand, doit l’indemnité ; il reste son propre assureur, ou s’adresse à des compagnies privées, ou encore il fonde avec ses collègues des mutualités d’assurances : liberté pleine et entière lui est laissée. L’intervention de l’Etat ne se manifeste que sur deux points, où il était impossible d’ailleurs de ne la point rencontrer. Tout d’abord l’Etat, en exigeant après l’accident un versement de capital à la caisse nationale d’assurances, veille à ce que la pen-sion due à l’ouvrier soit garantie. Secondement, il prélève un supplément d’impôt sur les patentes et rede vances industrielles afin de parer à l’insolvabilité des patrons qui, pour une cause quelconque, ne pourraient plus tenir leur engagement vis-à-vis de l’ouvrier. Cette imposition de 4 centimes sera ajoutée au principal de la contribution des patentes; elle suffira à fournir une somme de 750.000 fr., bien supérieure à celle qui sera vraisemblablement nécessaire pour faire face à la garantie d’insolvabilité.
- Tel est l’esprit et telles sont les dispostions principa les de ce projet de loi si important pour le monde industriel. Il a été adopté à la Chambre, par 529 voix contre 13. Tout permet de croire que le Sénat le ratifiera entièrement et promptement.
- PETITE CORRESPONDANCE
- M. Sn CIA . — Il nous est fort difficile de répondre toujours d’une manière satisfaisante à toutes vos questions. Malgré tous nos efforts, nous n’avons pu nous procurer de renseignements sur le bleu dont vous nous avez entretenu dans vos deux dernières lettres. Mais nous ne nous décourageons pas et arriverons peut être à vous contenter prochainement à cet égard.
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- RENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX
- Dissolutions de Sociétés
- Dissolution, à partir du 24 sept , de la Société Vau trin et Beaumont, apprêts et lainage de tissus, 1, rue des Petites-Eaux, à Darnétal.— L. : M. Beaumont. — Acte du 24 sept.
- Dissolution, à partir du 30 sept., de la Société Balme, Cottet et Richard, fab. de foulards et soieries, 12, rue Pizay à Lyon. — L. : MM. Balme et Cottet.
- Modifications de sociétés
- Modification de la Société Galland, Dufour et Cie, fab. de tissus de soie, foulards et impressions, 3 rue de la République, à Lyon. — Retrait de M. Billon-Galland de la Société dont la raison devient Dufour et Thomas. — Acte du 30 sept.
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- Mme Duvaltier a vendu un fonds de teinturerie, 2, rue Barye.
- M. Meunier a vendu à M. Gobillot, un fonds de teinturerie, 36, boul. Ornano.
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- M. Féron a vendu à Mlle Dubure, un fonds de teinturerie, mercerie, 65, av. du Chemin-de-Fer, Le Raincy.
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- Gommes :
- Arabique................ Aden.................... Damar Singapore.........
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- Macis...... Muscades n- 1 ......... Mercure.... Opium 9 OOjOO.......... Résine................. Safran Valence......... Styrax.....
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- M
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- 25
- Indigos. — On cote au demi-kilogramme
- Madras, bon moyen assez tendre..................... moyen ordinaire............
- Kurpah bon moyen à bon violet et violet r... \ .. .
- Kurpah moyen et moyen ordinaire..................
- Sumac en feuilles........... — en poudres...............
- F.
- F.
- F.
- 2
- 2
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- 50
- 2 22 23
- 50
- à
- 2
- 2
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- 0/0
- 22
- Vordet, en pains, extra sec : sous toile, F. 165 sous papier, F. 165
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- Martinique et Guadeloupe J a naïque. ............
- Jaune
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- 8
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- 80
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- a
- Cuba et St-Yago . Manzanillo....... Tuspan........... Vera-Cruz . ..... .................
- Carmen..........
- Tampico..........
- Porto-Plata......
- Haïti...........
- Jamaïque.........
- Barcel et P. Cab . Rio Hacha........ Carth. et Savan..
- Maracaïbo Fustet.... Tatajuba.. Bahia .. .
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- Rouge Pernamb....50 k. Cachou
- Brun luisant,' en sac 50 k. — en caisse — Jaune ou gamb. pressé..
- Cochenille
- On cote : Ténériffe ............ Ténériffe grise.......
- Curcuma
- Bengale.......50 kilos.
- Java, Mad , Pond......
- Dividivi
- On cote les 50 kil.....
- 14 16 ..
- M 37 16 50 45 .. 18 ..
- 1 i 1/2 60 50 kil. 2 .. 1 80
- 13 M 50 15 ..
- 7 13 ..
- On n’a rien connu de traité en disponible. La reprise du terme s’est encore accentuée cette semaine; on a ainsi payé jusqu’à 10 c. de hausse et depuis il n’y rien euà noter.
- On cote actueement :
- Beng. »
- Beng.
- »
- Java.
- sur v. et bl. 1[2 k.. fin viol, et pourpre... beau viol, et dito.... bon violet.......... moyen violet........ bon violet rouge.... bon moy. v. roug.... fin rouge. bon dito............ bon à fin cuiv...... cuiv. ord. et bas...
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- Madras.......
- Manille......
- Caraque .....
- Guatemala flor
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- sobré........... bon à fin cor... cor. ord. à bas..
- N -Gren fin et surfin..1/2 k » bon à beau............ » ord. et moyen.........
- Orseille
- On cote les 100 kil.:
- Cap-Vert................
- Mers du Sud.............
- Madagascar..............
- Quercitron
- On cote les 50 kil. : Baltimore fin effilé....
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- Rocou.
- Antilles.
- Cayenne
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- BLANCHISSERIES, TEINTURES ET APPRETS
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- RENSEIGNEMENTS ET PRIX SUR DEMANDE
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- GUIDE-ADRESSES
- e la Teinture et de l’Impression des Tissus, Blanchiment, Apprêts, Epaillage et des Industries Textiles AIDE-MÉMOIRE des Industries Tinctoriales et Textiles.
- Le prix des insertions dans cette nomenclature est de 10 francs par ligne.
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- J. Decoudun et Cie, E. Delaroche et ses neveux, successeurs, 9, rue Friant, Paris.
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- Barques (Fabricants de)
- J. Decoudun et Cie, E. Delaroche et ses neveux, successeurs, 9, rue Friant, Paris.
- Bâtiments industriels
- Sée (E. et A.), ingénieurs. 15, rue d’Amiens, à Lille (Nord).
- Sée (Paul), 58-60, rue Brule-Maison, à Lille (Nord).
- Blanchiment (Machines et appareils pour)
- J. Decoudun et Cie, E. Delaroche et ses neveux, successeurs, 9, rue Friant, Paris.
- Fernand Dehaitre, 6, rue d’Oran, Paris. Matériel pour blanchiment des tissus lin et coton, écheveaux, bobines, etc
- Brevets d’invention
- Danzer (Henry), 19, rue Cambon, Paris. Ingénieur-conseil pour les industries textiles et tinctoriales.
- Sée (E. et A.), ingénieurs, 15, rue d’Amiens, à Lille (Nord).
- Bronze en poudre
- Eiermann et Tabor, 4, avenue Parmentier, Paris. Bronze en poudre, brocart or, argent, feuilles et rouleaux.
- Caoutchouc
- The India Rubber, Gutta Percha et Telegraph Works C° Limited, Persan-Beaumont (Seine-et-Oise)
- Calorifères
- J. Decoudun et Cie, E. Delaroche et ses neveux, successeurs, 9, rue Friant, Paris. Chauffage, séchage, etc.
- Fernand Dehaitre, 6, rue d’Oran, Paris. Séchage, chauffage, ventilation.
- Chaudronnerie
- J. Decoudun et Cie, E. Delaroche et ses neveux, successeurs,
- 9, rue Friant, Paris. Matériel pour b'anchisserie et teintures, chaudières, cuisine à couleurs.
- Fernand Dehaitre, 6, rue d’Oran, Paris. Bassines, chausdières, cuisine à couleurs, Appareil à cuire les bois.
- Courroies de transmission
- Wanner et Cie, 19, quai Valmy, Paris.
- Drogueries
- Malibran, 2, place Morand, Lyon (Rhône). Orseille et extraits d'orseille.
- Sulfates et carmins d’indigo. Indigo blanc. Indigos et bois de teinture.
- Essoreuses
- J. Decoudun et Cie, E. Delaroche et ses neveux, successeurs, 9, rue Friant, Paris.
- Fernand Dehaitre, 6, rue d’Oran, Paris. Grand choix d’essoreuses de toutes dimensions. Frein Corsol.
- Études spéciales
- Armengaud jeune, ingénieur-conseil, 23, boul. de Strasbourg, Paris.
- Cabinet fondé en 1836. Etudes spéciales des procédés de teinture et matières tinctoriales.
- Extraits de bois de teinture
- Bourelly (Léonce), 245, boulev. National, à Marseille (Bouches-du-Rhône). Extraits : Campèche jaune et rouge. Extraits de châtaignier pour teinture et tannerie.
- Coëz Langlois et Cie, au Havre (Seine-Inférieure). Extraits secs et liquides, noirs directs, laques, tannins, etc.
- Graveurs pour impression sur étoffes
- Fernand Dehaitre, 6, rue d’Oran, Paris. Matériel d’impression.
- Huiles et Graisses industrielles (Fabrique)
- Flahaut fils (Charles). Usine route de Rouen, à Amiens (Somme). Huiles pour ensimage. Colles, savons et huiles solubles pour apprêts et teintures, etc., etc.
- Huiles pour graissage
- Hamelle (Henry), 21, quai Valmy, Paris.
- Wanner, 19, quai Valmy, Paris.'
- Ingénieurs
- Sée (E. et A.), ingénieurs, 15, rue d’Amiens, à Lille (Nord).
- Machines d’apprêt
- Fernand Dehaitre, 6, rue d’Oran, Paris. Série complète de machines a apprêter pour tous tissus.
- Machines à apprêter
- J Decoudun et Cie, E. Delaroche et ses neveux, successeurs, 9, rue Friant, Paris.
- Fernand Dehaitre, G, rue d’Oran, Paris Apprêteuses à feutre sans fin et toutes machines d’apprêt.
- Pingrié et Cie, 36, boulevard Saint-Germain, Paris « La Sans-Rivale ».
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- J. Decoudun et Cie, E. Delaroche et ses neveux, successeurs,
- 3, rue Friant, Paris.
- Dumont, 55, rue Sedaine, Paris, et 100, rue d’Isly, Lille.
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- J. Decoudun et Cie, E. Delaroche et ses neveux, successeurs,
- 9, rue Friant, Paris. Séchages industriels. Nouvelle machine à sécher avec aspirateur brev. s.g.d.g.
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- Teinture et impression des tissus
- J. Decoudun et Cie, E. Delaroche et ses neveux, successeurs, 9 rue Friant, Paris (Machines pour).
- Fernand Dehaitre, 6, rue d’Oran, {Paris. Matériel complet pour teinture au large et en boyaux. Machines à imprimer et matériel d’impression Machines à laver au large. Courses de séchage et d’oxydation.
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- J. Decoudun et Cie, E. Delaroche et ses neveux, successeurs, 9, rue Friant. Paris. Ventilateurs mécaniques de toutes espèces. Fernand Dehaitre, 6, rue d’Oran, Paris. Séchage, chauffage, ventilation.
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- 41e Année. — No 23
- Le Numéro : 0,75
- 5 Décembre 1897
- LE
- MONITEUR DE LA TEINTURE
- de
- des Apprêts et de l’Impression des Tissus (y
- JOURNAL DES INDUSTRIES TINCTORIALES ET TEXTILESssuwnu
- Paraissant le 5 et le 20 de chaque mois
- PRIX D’ABONNEMENT :
- FRANCE : Un an.............
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- Pour tout ce qui concerne les Abonnements et les Annonces
- s’adresser aux bureaux du Journal
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- Prix à forfait pour insertions répétées
- Il sera rendu compte de tout ouvrage dont deux exemplaires auront été remis au bureau du journal.
- SOMMAIRE
- Chiffonnage. — Procédé pour démonter les tissus teints en bleu de sulfoncyanine.
- Dégraissage et Blanchiment. — Lavage et dégraissage des laines en suint (suite).
- Mordants.—Teinture des matières colorantes sur 19 mordants métalliques (suite).
- Teinture et impression. —Nouveau procédé pour teindre et imprimer simultanément.
- Matières colorantes. — Les couleurs par interférence : l'Irichromatine (suite).
- CHIFFONNAGE
- PROCÉDÉ POUR DÉMONTER LES TISSUS TEINTS EN BLEU DE SULFONCYANINE
- Déjà nous nous sommes à plusieurs reprises occupés, dans les colonnes de ce journal, des Bleus Sul-foneyanines, si commodes à employer pour le teinturier chiffonnier, si solides à la lumière et dont l’affinité pour la laine est des plus extraordinaires. Ces bleus qui ne déchargent pas sur blancs, même lorsqu’on les frotte très énergiquement, ont cependant un léger défaut, conséquence immédiate des qualités dont nous venons de parler. Montant très vite sur la fibre, il arrive souvent que le teinturier dépasse le but proposé et qu’il arrive à produire involontairement une nuance plus foncée que celle qui lui avait été demandée.
- La Société de Fiers par Croix, Nord {Bayer et C°) s’est justement émue de cet inconvénient et à force de recherches elle est arrivée à y remédier de la manière la plus simple, tout en donnant des résultats les plus satisfaisants. Le procédé que nous allons décrire ci-contre est d’autant plus recommandable que non seu
- lement l’étoffe ne souffre pas par le démontage, ce qui dans la généralité des cas, arrive presque toujours, mais que le bleu simplement solubilisé quitte à volonté la fibre avec laquelle il était combiné et que de cette manière la nuance ne ternit pas ; elle claircit simplement et nous avons vu te's échantillons démontés que l’on croirait sortir d’un bain neuf au ton voulu.
- Procédé de démontage partiel
- La pièce teinte en sulfon-cyanine est passée, suivant l’intensité de dégradation que le teinturier désire obtenir, dans un bain à 80 c. pendant un quart-heure à une 1/? heure; le bain devra contenir pour chaque fois 100 kil. d’eau 1 kil. savon de Marseille et un litre d’ammoniaque du commerce. Le traitement se fait soit dans une cuve à teinture ou encore dans une machine à laver ordinaire.
- Si, comme c’est généralement le cas, l’on ne désire démonter qu’une faible partie de la couleur, il sera facile de diminuer proportionnellement le savon de Marseille et l’ammoniaque indiqué ci-dessus
- DÉGRAISSAGE & BLANCHIMENT
- LAVAGE ET DÉGRAISSAGE DES LAINES EN SUINT (Suite)
- Dans certaines localités la difficulté de rassembler les quantités d’urine nécessaires à une exploitation de l’envergure de celles du Nord de la France, a fait songer de remplacer partiellement et bientôt totalement l’urine d’abord par du carbonate de potassium, puis définitivement par du carbonate de sodium. C’est là une innovation qui, si elle est plus commode et peut
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- être meilleur marché car l’emploi de l’urine putréfiée est encore assez coûteuse, n’est cependant pas des plus heureuses,puisqu’au lieu de donner par le dégraissage une douceur infinie à la fibre, on la durcit presque toujours plus ou moins. Encore si l’on s’était contenté du carbonate de potassium (cendres gravelées, potasses d’Amérique), le mal eût été moins grand, les sels de potassium distribués avec mesure laissant encore une certaine douceur à la laine lavée. Mais l’on a préféré le carbonate de sodium à l’état de cristaux hydratés peu caustiques, puis de sels pulvérulents très concentrés, et toujours d’une causticité assez prononcée, parcequ’ils revenaient à un prix inférieur. C’est là un errement contre lequel nous ne saurions trop protester puisque ces ingrédients contribuent toujours à durcir le brin qui aura toujours à souffrir assez à ce point de vue lors des opérations subséquentes de sèche, de teinture et d’épaillage.
- Il est encore un autre usage du même genre contre lequel nous devons mettre en garde le laveur de laines. Sous prétexte d’utiliser les eaux de suint provenant du lavage préalable des laines avant le dégraissage proprement dit, pour en fabriquer soit des savons industriels destinés au dégraissage des laines à peigne, soit de sels de potassium, soit enfin de suintine, certains grands ateliers soumettent la laine en suint à un lessivage préalable et méthodique qui en extrait les sels gras à base de potasse que la plupart des laines contiennent.
- On enlève ainsi une matière contenant non seulement la potasse qui, comme nous venons de le dire, aide à conserver la douceur de la fibre tout en la dégraissant, mais encore certaines matières saponifiées ou non qui ont tous les éléments et qualités de l’urine putréfiée et qui sont si éminemment aptes à un excellent dégraissage.
- Pour nous nous considérons comme le meilleur mode de dégraissage, celui qui consiste à ne pas soumettre les laines en suint mûries à point, au lavage préalable, de les dégraisser purement et simplement telles quelles viennent, ayant toujours soin de mettre, comme nous l’avons déjà dit, la première passe au moins de côté pour la repasser ultérieurement dans le bain fait. On constitue ainsi un bain de dégraissage contenant des sels potassiques, des savons de même base et une certaine quantité d’urée, toutes matières d’un excellent emploi. Si la laine est très grasse, ou si elle n’est pas entièrement mûre, un premier dégraissage n’est pas
- suffisant, et il est nécessaire, après avoir opéré une première fois à une température très basse, de reprendre la matière au bout de quelques jours de repos et de la faire repasser dans un second bain de dégraissage, là le bain devra être monté avec un 'peu d’eau de suint de laines préalablement lavées, et d’un sel de potasse et de soude très faibles.
- Quant à l’emploi du savon, très employé dans les usines à laines pour peigne, il ne saurait en être question pour les laines destinées à la carde.
- Le savon a toute tendance à feutrer la mèche et partant à rendre difficultueuses les opérations subséquentes que devra subir la fibre. Il est d’ailleurs d’un prix de revient plus élevé, et naturellement l’industriel ne se soucie pas de faire une dépense dont il peut aisément se passer.
- Il nous reste, avant de passer aux différents procédés mécaniques employés pour le dégraissage et le relavage de la laine, à dire un mot d’un mode de dégraissage qu’on semble préconiser depuis quelque temps et contre lequel nous devons également nous inscrire en faux lorsqu’il ne s’agit pas d’écouailles ou autres qualités secondaires de même nature. Nous voulons parler du dégraissage par les hydrocarbures,
- C’est surtout en Allemagne que les premières appli-rations industrielles ont été faites pour traiter les laines en suint par cette méthode.
- (A suivre). Th. S.
- C S 2 8
- Teinture des matières colorantes sur 19 mordants métalliques
- Par MM. Albert Scheurer et Albert Brylinski (Suite)
- Pyronine G (Leonhardt) Ur................ Rouge grenat foncé Ur
- Bi................ Rose foncé
- Hg................ Rose plus rabattu
- Les autres mordants donnent tous une teinture très faible.
- Vert malachite
- Ur............... Vert clair. Ur
- Sn................. Réserve en blanc Sn réserve
- Les autres mordants ne donnent pas de véritable teinture.
- Bleu patenté (Meister)
- Al, Zn, Ni, Co... Bleu violet vif soutenu Zn, Bi
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- C. Ct Ou
- Cr.............. Indigo violacé
- Bi.............. Indigo
- Ce, Y, Th................ . Indigo clair G1............... Violet (teinture très faible)
- Cd, Hg, Cu...... Gris Sn............... Ne se teint pas.
- Axooert {Bayer)
- Ni, Bi, Y, Zr,Th. Vert Nt
- Co........ Vert olive Sn réserve
- Ur..... Ne se teint pas
- Sn... Réserve sur le fond teinté de vert
- Violet méthyle B (Badische)
- Ur.......... Prune Ur
- Zr, Th, Y....... Violet (teinture faible) Les autres mordants se teignent très peu. •
- Violet au chrome (Geigy) G1, Al.......... Rose foncé Sn, Cu
- Zr, Th.......... Rose moins vif
- Y............... Grenat clair
- Cu.............. Grenat violet pauvre
- Ce, Ur, Ni... Rose plus clair Co, Cr.................... Rose plus clair Fe............... Cachou rougeâtre Sn........... Ne se teint pas. {A suivre).
- Teinture et Impression
- NOUVEAU PROCÉDÉ
- POUR TISSER ET COMPRIMER SIMULTANEMENT LES TISSUS
- Jusqu’ici, l’impression multicolore des tissus exigeait l’usage de plusieurs rouleaux d’impression dont chacun avait son récipient de couleur spécial. Il résulte évidemment une grande perte de temps des passages successifs nécessaires pour imprimer un grand nombre de couleurs, avec une perte double lorsqu’il faut imprimer les deux faces du tissu. L’invention de M. C. Dratz,de Bruxelles, consiste dans l’emploi de couleurs solides dans l’impression des dessins multicolores, et dans la mise en contact des couleurs avec le tissu humide. De cette façon, on n’a besoin que d’un rouleau pour imprimer plusieurs couleurs.
- La figure ci-contre est un métier à tisser muni des dispositifs nécessaires pour permettre l’impression sur les deux faces pendant le tissage.
- Pour imprégner les fils de la chaîne de leur couleur et pour empêcher les couleurs de couler, la chaîne est
- répartie sur toute la longueur de l’ensouple A où elle occupe une largeur bien plus considérable que l’écartement des lisses. Un récipient R fixé au bâti du métier contient le liquide destiné à la teinture, et la matière à teindre passe sous un rouleau guide B dans l’auge Une barre fixe C sert de guide aux fils humides lorsqu’ils quittent le récipient R, et aide le peigne D à diriger les fils avant leur passage au -dessus du cylindre d’impression E.
- Ce cylindre forme le seul rouleau nécessaire pour
- la SN -PPs
- imprimer n’importe quel dessin sur les fils de la chaîne. Il tourne à une vitesse déterminée, et il est formé d’un rouleau de bois ou de métal sur lequel on glisse un manchon portant le dessin à imprimer. Ce dessin est une mosaïque formée de petits blocs de matières colorantes solides disposés à peu près comme des caractères d’imprimerie dans une forme. Un levier G, portant une règle dont la surface inférieure est concave de façon à présenter deux arêtes saillantes, est disposé au-dessus du rouleau de telle façon que, pendant le mouvement de va-et-vient, qui lui est transmis par le métier, il opère une série de percussions sur les fils mouillés et les met en contact avec le rouleau d’impression pour effectuer l’incorporation de la matière colorante dans les fils humides. Immédiatement à la suite du rouleau et du levier se trouve une table H chauffée par un moyen quelconque et destinée à sécher les fils aussitôt qu'ils sont teints. Le rétrécissement graduel de la chaîne produirait une inégalité de tension qui amènerait une déformation du dessin. Pour remédier à cet inconvénient, après la table H, entre le peigne D1 et le rouleau B1 , se trouve un peigne courbe P, entre les dents duquel passent les fils droits de la chaîne, de telle sorte que les fils du milieu passant sur le point le plus élevé du peigne, accomplis-
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- sent une course égale à celle des fils latéraux qui passent sur les parties les plus basses du peigne. Cette disposition assure une tension uniforme des fils sur toute la largeur. Le peigne D1 complété par le rouleau de tension B1 assure la marche régulière des fils et maintient leurs distances relatives avant leur arrivée aux lisses pp1 du métier. Il en résulte un tissu épais sur lequel l’impression et les différents contours de chaque sujet coloré sont également nets et visibles de chaque côté du tissu.
- Le rouleau d’impression peut porter le sujet complet si le raccord n’occupe pas une longueur trop grande sur le tissu. Dans le cas contraire, pour éviter l’emploi de rouleaux d’un diamètre exagéré, on peut adopter au métier un second rouleau E’ et une toile sans fin sur laquelle sont collés les petits prismes de matière colorante, et qui passe sur les deux rouleurs comme l’indiquent les lignes pointillées. On peut former les petits blocs de matière colorante de n’importe quelle façon. On peut, par exemple faire fondre ensemble la couleur et les matériaux nécessaires pour le fixage, en y ajoutant un épaississant et une certaine quantité de dex-trine. Dans la pâte ainsi formée, on plonge du feutre coupé en morceaux et on le aisse séjourner dans la pâte jusqu’à ce qu’il soit complètement imprégné de la matière colorante. On fait durcir alors chaque tablette et on la scie en petits cubes de dimensions égales. On distribue ces petits cubes suivant leurs nuances dan des tiroirs où on les prend, suivant les besoins pour composer le dessin. Celui-ci peut servir à l’impression d’une quantité relativement importante de matières textiles.
- {The Dyer and Oalico Printer.)
- MATIÈRES COLORANTES
- LES COULEURS PAR INTERFÉRENCE L’Irichromatine {suite et fin)
- Mais par suite de quels phénomènes, les essences et les huiles se répandent-elles sur l’eau en ces cou ches minces? En vertu d’une force, appelée là tension superficielle des liquides.
- De même que, pour les corps solides, il existe une forcequi unit les molécules liquides et les fait se presser les unes contre les autres. Il semble que la surface liquide est enveloppée par une fine membrane de caoutchouc. On a constaté ce fait, qu’on peut verser du liquide dans un verre, de manière qu'il dépasse de plu
- sieurs millimètres les bords et fasse un ménisque convexe, sans pourtant que le liquide s’échappe ; ’il semble retenu par une enveloppe invisible ; c’est là un phénomène dépendant de la tension superficielle des liquides. Il existe un moyen simple de démontrer cette tension. On prend un cadre de fil de fer ou de laiton, rectangulaire de préférence, et on le plonge dans un liquide savonneux, dit liquide de Plateau, composé de 25 gr. de savon de Marseille, 15 gr. de glycérine pour un litre d’eau (ce liquide convient admirablement pour les bulles de savon). Lorsqu’on relève le cadre, il s’est formé une lame liquide plane limitée par les contours du cadre : sur cette lame A, on pose une boucle B formée par un fil fin, imbibée du même liquide, puis à l’aide d’un tortillon de papier ou d’une baguette en bois mince, on traverse l’intérieur de cette boucle. On voit alors le contour de la boucle prendre une forme circulaire ; cette transformation démontre la tension superficielle, autrement dit la traction tangentielle que le liquide exerce sur toute la périphérie de la boucle.
- Chaque liquide a une tension superficielle particulière, par rapport à l’air et par rapport au liquide avec lequel il est en contact. Si dans un godet ou dans une assiette, on verse une petite quantité devin ou d’encre, de façon que la couche recouvrant le fond soit très mince, puis que, dessus, on laisse tomber deux ou trois gouttes d’alcool, on voit immédiatement le vin ou l’encre s’enfuir vers les bords et l’alcool s’étaler au centre comme une tache d’huile. L’alcool ayant une tension inférieure au liquide, est tiré de tous les côtés par ce liquide dans lequel il plonge, il cède à cette attraction et s’étale en couche mince, tandis que le liquide formé reste autour de lui. Le phénomène optique semble, au contraire, en contradiction avec ce qui précède car on croit positivement voir l’alcool chasser le liquide.
- C’est en se basant sur ces phénomènes délicats, que M. Charles Henry, le savant directeur du laboratoire de physiologie des sensations de la Sorbonne, vient de trouver le moyen de produire des colorations permanentes à l’aide de couleurs lumières, c’est-à-dire sans employer aucune couleur matérielle.
- La question délicate était de trouver une pellicule assez mince (l’épaisseur des couches devant être de l’ordre du micron, millième de millimètre) et assez résistante pour l’étendre sur les substances à colorer :
- (1) Le filage de l’huile à la mer en est une des applications les plus connues.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
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- papier, bois, verre, par exemple. M. Henry a tourné la difficulté en s’adressant à une force qu’on tend à utiliser de plus en plus : la tension capillaire (1). En vertu de cette force, les essences possédant une tension superficielle inférieure à celle de l’eau ont la propriété de s’étaler sur ce liquide en couches très ténues capables de réfléchir les couleurs spectrales. Mais, bientôt, l’évaporation de l’essence dissipe le merveilleux chatoiement observé. Aussi, pour donner à ces couleurs la fixité, il a fallu demander secours à la chimie. On dissout dans le liquide, certaines résines qui, après l’évaporation du dissolvant, s'insolubilisent sous l’influence de la lumière en formant une couche de la minceur voulue. Pour recueillir et fixer cette pellicule sur le support, M. Henry procède de deux façons dont la première, seule, est en plein fonctionnement dans les ateliers de MM. Roudillon et Cie ; c’est celle que nous décrirons tout d’abord.
- On plonge la feuille de papier, ayant subi un apprêt spécial imperméabilisant, dans une cuve parallelipi-pédique remplie d’eau. Ce récipient est muni au fond d'une planche de bois mobile et, sur les côtés, de robinets. Puis, à l’aide d’une pipette, on projette quel -ques gouttes d’une mixture formée de térébenthine ou de benzine rectifiée. On y dissout de la résine de Damas si le papier est à fond blanc ou du bitume de Judée, s’il est à fond noir. Une fois la pellicule formée, on ouvre les robinets : l’eau s’écoule et cette couche vient se disposer sur le papier. On laisse sécher quelque temps en inclinant la placche sur un des rebords de la cuve. Après quoi, on porte planche et feuille au sé -choir. Le papier irichromatiné est fabriqué.
- Nécessairement, l’ouvrière doit surveiller la surface pelliculaire, afin qu’elle s’étale parfaitement et qu’il ne se forme pas de bulles. Elle la coupe ensuite, tout autour au moyen d’un couteau en corne pour éviter son adhérence aux côtés de la cuve et, par le fait, sa déchirure, lors de l’écoulement de l’eau.
- Dans le second procédé, que MM. Roudillon et Cie, sont en train d’installer, on immerge au fond d’une cuve, pleine d’eau, comme précédemment, un cylindre -sur lequel est enroulé un papier sans fin qu’un moteur déroule et émerge. Enfin, un mouvement spécial imprime à la couche les ondulations nécessaires et le papier se recouvre de la pellicule.
- On obtient, d’ailleurs, des effets très variés par des mélanges en proportions convenables et par un choix judicieux des fonds, le tour de main, jouant, ici, un 1
- grand rôle. Il faut, de plus, un apprêt spécial pour chaque corps et ne pas dépasser, comme limite inférieure de l’épaisseur des couches, le micron.
- Est-il nécessaire de dire que les applications de l’irichromatine peuvent être variées tout comme sont variées les couleurs de la teinture proprement dite ainsi que celles de la peinture Nous venons de donner une idée sommaire de l’application de la nouvelle matière au papier : les métaux, les bois s’y prêtent également et nous avons vu des effets surprenants réalisés déjà.
- Quant aux tissus, la question est peut-être plus difficile, mais elle n’est pas irréalisable et M. Charles Henry que nous félicitons ici de ses constants efforts ainsi que des résultats acquis nous communique à ce sujet la note suivante :
- VIrichromrtine s’applique également sur soie : il suffit d’apprêter la soie et, en général, les tissus d’une manière convenable. Ce qui, dans ces cas, complique le problème est la nécessité de conserver, aux étoffes, tonte leur souplesse et leur moelleux. On y est arrivé grâce à des apprêts résineux extrêmement dilués.
- Le séchage exige, dans le cas de la soie, une plus grande rapidité que pour le papier. En combinant, avec un séchage intensif à l’air chaud, de puissants moyens mécaniques et, finalement, un traitement chimique, éliminant du tissu tous les éléments qui sont capables de nuire à la couleur en faisant jouer la péllicule, on peut espérer que la soie irichromatinée ne sera pas inférieure, en éclat et en richesse de teintes, aux papiers dont nos lecteurs peuvent apprécier l’originalité.
- LA LOI SUR LES ACCIDENTS DU TRAVAIL
- On nous communique la pétition suivante adressée à MM. les sénateurs sur l’initiative d’un Comité composé par les présidents des trois groupes syndicaux; le Comité central des Chambres syndicales (président, M. Expert-Besançon) ; l’Alliance syndicale (président, M. Pinard) ; l’Association générale des tissus et matières textiles (président, M. Ancelot). Ces trois groupes comprennent 108 syndicats représentant plus de 14.000 membres.
- Voici le texte de la pétition :
- MM. les Sénateurs,
- Les principes fondamentaux du projet de loi des accidents du travail, voté par vous en mars 1896, ont été profondément modifiés par la Chambre malgré l’ac-
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- cueil très favorable qu’avait recueilli dans le monde industriel, le texte sorti de vos délibérations.
- Le projet voté par la Chambre des Députés bien que présentant des avantages incontestables sur la rédaction primitivement adoptée par elle, expose cependant par le mode de garantie qu’il institue et par l’exagération de ses tarifs, les finances publiques et le travail national à de graves dangers.
- Désormais, seul gérant des capitaux représentatifs, l’Etat recevrait chaque année au moins 75 millions, plus probablement 100 à 110 millions et finirait, dans un délai assez court, par assumer la responsabilité d’une gestion d’au moins deux milliards (des calculs qui nous inspirent toute confiance nous donnent même à penser que le total serait plutôt voisin de trois milliards).
- Une aussi lourde dépense annuelle imposée à l’industrie, une pareille charge confiée à l’État ne seront certainement pas sans susciter vos justes appréhensions.
- Nous croyons de votre devoir de signaler à votre haute appréciation les quelques points sur lesquels le projet nous paraîtrait devoir être amendé pour qu’il n’imposât pas à l’industrie des charges hors de proportion avec celles qu imposent aux pays voisins, nos concurrents sur le marché du monde, les lois de même nature.
- 1. — Tarifs et Tables.
- La tarification modérée et équitable qu’avait sanctionnée votre vote du 24 mars 1896 a été remplacée par une tarification dont l’exagération pèserait lourdement sur toutes les industries de notre pays.
- Nous venons vous demander, en conséquence l’adoption du tarif suivant :
- Incapacité absolue et permanente : Rente égale à la moitié du salaire annuel ;
- Incapacité partielle et permanente : Rente égale à la moitié de la réduction du salaire et n’excédant pas 900 francs ;
- Incapacité partielle temporaire : indemnité journalière égale à la moitié du salaire et ne dépassant pas
- 3 francs ;
- Mort, à la veuve, aux enfants et aux ascendants
- 20 0/0 à la première partie intéressée, et 10 0[0 à chacune des autres, avec maximum de 40 0(0 en totalité.
- Les pensions ne seraient d’ailleurs servies aux
- orphelins que jusqu’à l’âge de seize ans, âge à fixer pour mettre la loi nouvelle en concordance avec la loi
- du 2 novembre 1892.
- Quant aux calculs des capitaux ils devraient être basés, non point sur la table de mortalité de la Caisse Nationale, mais, comme en Allemagne et en Autriche, sur des tables spéciales tenant compte de la durée réelle de survie des invalides.
- II. — Allocation des petites indemnités en capital
- Les petites pensions inférieures à 100 fr. par an, entraîneraient, par leur nombre, des frais excessifs d’administration, sans être d’une réelle nécessité aux titulaires, puisque leur salaire n’a subi de réduction que d’un cinquième au plus. Se refuser à allouer, même dans ce cas, un capital, serait témoigner une défiance vraiment excessive vis-à-vis des travailleurs. Nous demandons que le juge puisse toujours, quand il le jugera opportun, allouer au lieu d’une petite pension, un capital dont le montant ne dépasserait pas dix fois l’annuité,
- III. — Garanties
- L’obligation de verser annuellement tous les capitaux représentatifs des pensions à la Caisse Nationale qui ne peut faire de placements qu’en rentes de l’Etat Français ne permettrait, dans les circonstances actuelles, d’obtenir que 2 3/4 et avant peu, sans doute, 2 1/2 % d’intérêt.
- Il résulterait de cette accumulation de capitaux : pour l’Etat une grave responsabilité, pour l’industrie, un appauvrissement funeste à son développement.
- Le Sénat avait, par une juste appréciation de ces dangers, substitué au versement, le privilège.
- Nous osons espérer que la Haute Assemblée, par un amendement introduit dans l’article 24 du projet actuel, voudra bien autoriser l’ajournement du versement entre les mains de l’État, pour ceux des chefs d’entreprise qui justifieront, soit de garanties à spécifier par un règlement d’administration publique, soit d’affiliation à des Sociétés ou Associations dont la gestion sera conforme aux prescriptions d’un règlement d’administration publique.
- Ainsi allégée par certaines modifications de tarifs, par la diminution du nombre de pensions à servir et par la moindre immobilisation des capitaux, la loi nouvelle nous paraîtrait propre à donner une large satis faction aux vœux des travailleurs, tout en ne mettant point, sur le travail national, une charge véritablement excessive.
- Veuillez agréer, Messieurs les Sénateurs, l’assurance de notre haute et respectueuse considération.
- LE CONSEIL SUPÉRIEUR DU TRAVAIL
- Vœux importants
- La commission permanente du conseil supérieur du travail s’est réunie jeudi au ministère du commerce,
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- sous la présidence de M. Lourties, sénateur, ancien ministre, et a décidé de demander au conseil supérieur d’adopter les vœux snivants :
- 1* Le conseil supérieur du travail se déclare favorable à la modification des décrets et ordonnances, concernant les adjudications des travaux publics, afin d’introduire dans les cahiers des charges les clauses suivantes, relatives aux conditions du travail, clauses qui seront obligatoires pour les travaux publics à exécuter par l’Etat, par les départements et facultatives pour les communes; l’application pour chaque métier du taux des salaires et de la durée du travail considérés comme normaux et courants dans la ville ou la région ou le travail est exécuté.
- Ces conditions de salaires et de durée de travail seront constatées par les administrations intéressées, qui devront s’entourer de tous les renseignements nécessaires : (b) repos hebdomadaire; (c) assurances des ouvriers contre les accidents du travail à la charge des patrons ; la violation de ces conditions devrait selon les circonstances donner lieu soit à l’amende ou à la retenue de tout ou partie du cautionnement, soit à la résiliation du contrat ou à la mise en régie des travaux à exécuter, soit enfin, en cas de récidive, à l’élimination des adjudications ultérieures de même nature et dans le même département.
- 2- Le conseil émet en outre le vœu que le décret de 1848, sur le marchandage, soit révisé et qu’on précise les abus à réprimer en vue d’en faciliter l’application.
- Sont nommés membres du conseil supérieur du travail pour une période de deux ans :
- MM.
- Léon Appert, verrier à Clichy, membre sortant.
- Aubry, ouvrier tisseur, vice président du conseil de prud'hommes d’Elbeuf, membre sortant.
- Frédéric Bertrand, président du comité des chambres syndicales de la ville de Paris et du département de la Seine (industries du bâtiment), membre sortant.
- Paul Bessand, administrateur des magasins de la Belle-Jardinière, à Paris, membre sortant.
- Ernest Beudin, ancien coassocié de la- maison Le-claire, entreprise de peinture à Paris, membre sortant.
- Frédéric Boude, raffineur de soufre à Marseille, membre sortant.
- A. Chappée, fondeur, membre de la chambre de commerce dn Mans, membre sortant.
- Charvet, teinturier, président du conseil de prud’
- hommes de Lyon, spécial aux tissus, membre sortant.
- Bouteloup, trésorier de l’association fraternelle des employés de chemins de fer, membre sortant.
- Denis-Poulet, ancien maire du 11e arrondissement membre sortant.
- Hector Dépassé, publiciste, ancien directeur de la prévoyance et de l’assurance sociales, membre sortant.
- Constant Deville, bijoutier, ancien conseiller prud’homme de Paris, membre sortant.
- Dron, député, membre sortant.
- Favaron,directeurde l’association des charpentiers de Paris, membre sortant.
- Heurteau, directeur de la compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans, membre sortant.
- Auguste Keufer, typographe, secrétaire général de la fondation française des travailleurs du livre, membre sortant.
- Lamendin, député, membre sortant.
- Lourties, sénateur, membre sortant.
- Lyon-Caen, membre de l’Institut, professeur à la faculté de droit de Paris, membre sortant.
- Millerand, député, membre sortant.
- Poirier, sénateur, membre sortant.
- Portailler, ancien président du syndicat des ouvriers plombiers, couvreurs, zingueurs de la Seine, membre sortant.
- Jules Roche, député, membre sortant.
- Trénit, ancien président de la chambre syndicale des employés de commerce de Bordeaux, membre sortant.
- Gabriel Valette, ouvrier à la verrerie Duchet à Montluçon, membre sortant.
- Willay, menuisier, membre du conseil de prud’hommes de Lille, membre sortant.
- INFORMATIONS
- L’EMPLOI EN FRANCHISE DES SELS DANS L’INDUSTRIE
- Par décret en date du 24 novembre, le tableau A. annexé au décret du 7 juillet 1897, relatif à l’emploi en franchise des sels dans l’industrie, est complété ainsi qu’il suit :
- Fabrication du chlorate de soude par l’électrolyse.
- Procédés de dénaturation
- Addition aux sels neufs de 6 kilogr. 666 % de soude caustique. — Les opérations s’effectuent en présence du service, dont la surveillance peut être, s’il y a lieu, permanente.
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- Sur la proposition de M. Marsoulan, le Conseil municipal de Paris vient d’allouer à Mme Schützenberger, veuve du directeur de l'Ecole de physique et de chimie industrielles de la ville de Paris, une pension annuelle et viagère de 3,000 francs.
- NÉCROLOGIE
- Mort de M. François Gillet
- La mort frappe à coups redoublés et elle emporte les meilleurs et les plus utiles.
- Nous apprenons un nouveau deuil. M. François Gillet, le grand maître teinturier, membre de la chambre de commerce de Saint-Etienne, vient de mourir. Il a succombé aux suites de la douloureuse maladie qui l’avait atteint et qui, déjà depuis plusieurs jours, ne laissait guère d’espoir.
- Toute la science des médecins appelés à son chevet est restée impuissante.
- C’est une grande perte pour cette région industrielle. Non seulement, M. Gillet dirigeait d’importantes teintureries avec autant de savoir que d’habileté, mais son activité au travail s’exerçait dans d’autres grandes affaires II était, notamment, à la tête de la Compagnie électrique de la Loire .
- Il avait reçu, comme son frère qui dirige les usines de Lyon et qui est membre de la Chambre de commerce de cette ville, une forte instruction. C’est lui qui fonda l’usine du Creux, dont l’importance devint considérable sous sa direction et de l’organisation de laquelle, à son dernier voyage, le ministre du commerce, M. Boucher, fut si émerveillé.
- Il avait une haute et belle intelligence ; son esprit était libéral, ouvert à tous les progrès. D’une philanthropie éclairée, sa générosité était grande ; elle s’exerçait en secours discrets aux familles nécessiteuses, et elle s’étendait à toutes les œuvres dignes d’intérêt. Mutualiste convaincu, M. Gillet fut souvent un bienfaiteur pour les Sociétés. Il se préoccupait de la création de maisons ouvrières dans les meilleures conditions possibles.
- Il était plein de délicatesse et de bienveillance, i était très aimé dans son entourage et avait de nombreuses sympathies.
- Il fut maire d’Izieux de 1884 à 1888 et conseiller d’arrondissement de 1886 à 1892.
- Il part à peine âgé de 51 ans, alors qu’il était appelé à rendre encore bien des services dans notre région.
- Nous prions sa famille de vouloir bien recevoir toutes nos condoléances.
- LES COMITÉS D’ADMISSION à l’Exposition de 1900
- Par arrêté du ministre du commerce, de l’industrie, des postes et des télégraphes ont été nommés membres des comités d’admission de l’Exposition universelle de 1900 les personnes dont les noms suivent :
- GROUPE 1
- Classe 6
- Enseignement spécial industriel et commercial. MM.
- Bergeron (Jules), ingénieur des arts et manufactures, professeur à l’école centrale des arts et manufactures.
- Bouglé (Adolphe), directeur de l’école commerciale de Paris.
- Bouquet (Louis), directeur du personnel et de l’enseignement technique au ministère du commerce.
- Bouvet (Auguste), inspecteur régional de l’enseignement technique, ancien administrateur de l’école La Martinière.
- Buquet (Paul), ingénieur des arts et manufactures, directeur de l’école centrale des arts et manufactures.
- Chapuis (Jules), directeur de l’école professionnelle de la chambre syndicale du papier et des industries qui le transforment.
- Delmas (Fernand), ingénieur des arts et manufactures, inspecteur régional de l’enseignement technique.
- Fenon (Auguste), directeur de l’école nationale d’horlogerie.
- Frayssinet (P.), directeur de l’école municipale Es-tienne, école professionnelle des arts et industries du livre.
- Grelley (Jules), directeur de l’école supérieure de commerce' de Paris.
- Gruson (Henri), ingénieur en chef des ponts et chaussées, directeur de l’institut industriel du Nord.
- Hiélard (Léon), ancien vice-président de la chambre de commerce de Paris, inspecteur général de l’enseignement commercial, membre du conseil supérieur de l’enseignement technique.
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- Jacquemart (Paul), inspecteur général des écoles d’arts et métiers.
- Jacquemet (Edouard), directeur de l’école d’arts et métiers d’Angers.
- Jourdain (René), directeur du chemin de fer de St-Quentin à Guise, inspecteur départemental de l’enseignement technique.
- Jourdan (Edouard), ingénieur des arts et manufactures, directeur de l’école des hautes études commerciales, membre du conseil supérieur de l’enseignement technique.
- Laurent (Jules), directeur de l’école d’arts et métiers de Châlons.
- Legros (Léon), directeur de l’école Diderot.
- Lejeune (Alphonse), directeur de l’école supérieure de commerce de Marseille.
- Leroy-Petit (Gustave), inspecteur général de l’enseignement industriel, membre du conseil supérieur de l’enseignement technique.
- Mlle Malmanche, inspectrice des cours d’enseignement commercial et de comptabilité de la ville de Paris.
- Manès (Julien), directeur de l’école supérieure de commerce de Bordeaux.
- Masson (Georges), membre du conseil supérieur de l’enseignement technique et de la chambre de commerce de Paris.
- Moulié (Félix), directeur de l’école Boulle.
- Pasquier (Paul), sous-directeur de l’enseignement technique au ministère du commerce.
- Peltre (Emile), directeur de l’école nationale d’horlogerie.
- Penot (St-Cyr), directeur de l’école supérieure de commerce de Lyon.
- Pion (Paul), président de la chambre de la chambre de commerce d’Elbeuf, vice-président du conseil d’administration de l’école manufacturière d’Elbeuf.
- Rouché (Eugène), professeur au Conservatsire des arts et métiers.
- Roulland, directeur de l’école d’arts et métiers d’Aix.
- Savary (Alexis), sénateur du Finistère, membre du conseil de perfectionnement des écoles d’arts et métiers.
- Siegfried (Jacques), banquier, inspecteur régional de l’enseignement commercial, membre du conseil supérieur de l’enseignement technique et du conseil supérieur du commerce et de l’industrie.
- Verlais (Henri), directeur de l’école des arts industriels de Roubaix. !
- Classe 77
- Matériel et procédés du blanchiment, de la teinture, de l’impression et de l’apprêt des matières textiles à leur divers états.
- MM.
- Bauche (Gustave), machines pour apprêt des tissus. Bœringer (Eugène), ingénieur des arts et manufactures, impressions sur tissus.
- Boissel (Victor), teinture et apprêts d’étoffes.
- Bonnet (Francisque), impressions sur tissus (de la maison Bonnet,Ramel, Savigny, Giraud et Marnas).
- Boucheron (Henri), ingénieur des arts et manufactures, professeur de teinture à l’école centrale des arts et manufactures.
- Chappat (Ferdinand), teinture sur étoffes.
- David (Henri), teinture et apprêts d’étoffes.
- Decaux (Auguste), ingénieur des arts et manufactures, ancien directeur des teintures aux manufactures nationales de tapisseries des Gobelins et de Beauvais.
- Dehaître (Fernand), matériel de teinture, impression et apprêt.
- Duhem (Arthur), tissage et teinture de lin.
- Ego (Jean-Claude), teinture des tissus de soie (de la société lyonnaise de teinture, impression, apprêt et gauffrage).
- Ernoult (François), teinture d’étoffes (de la maison Ernoult, Bayart frères).
- Gillet fils, teinture et apprêt (de la maison Gillet et fils).
- Gros-Hartmann (Edouard), toiles peintes, impression sur tissus de coton (de la maison Gros, Roman et Cie).
- Grosselin fils (Henry), tondeuses, laineuses, fouleuses (de la maison Grosselin père et fils.
- Guinet (Charles),chef des travaux de teinture à la manufacture nationale de tapisseries des Gobelins.
- Guillaumet (Léon), président de la chambre syndicale de la teinture et des apprêts de Paris.
- Heitzmann (Pierre), ouvrier teinturier.
- Hullot (Léopold), teinturier.
- Jolly (Amédée), président de la chambre syndicale des teinturiers dégraisseurs.
- Keittinger (Jules), indiennes.
- Lederlin (Armand),ingénieur des arts et manufactures, administrateur-directeur de la blanchisserie de Thaon, conseiller général, membre de la chambre de commerce des Vosges.
- Maës (Henri) fils, blanchiment, teinture.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
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- Mathieu (Eugène),ingénieur des arts et manufactures, appareils pour le blanchiment et la teinture.
- Monpin (Auguste), teinture sur laine (de la maison Monpin de Saint Remy).
- Motte (Albert), teinture sur mélangés (de la maison
- Motte et Meillassoux frères).
- Persoz (Jules), directeur de la condition des soies et
- laines à la chambre de commerce de Paris
- Petitdidier (Henri) teinture et dégraissage.
- Prudhomme (Maurice), matières colorantes.
- Tassel (Raoul) teinture et apprêts (delà maison R.
- Tassel et G. Blay).
- Voland (Francisque), gaufrage, moirage.
- LISTE COMPLÉMENTAIRE DES COMMISSIONS D’ADMISSION a l’exposition de 1900
- Par arrêté du ministre du commerce, de l’industrie, des postes et des télégraphes, sont nommées membres des comités d’admission de l’Exposition universelle de 1900, les personnes dont les noms suivent :
- CLASSE 77
- Aubert (A.), teintures et apprêts d’étoffes.
- Wallon (Henri), apprêts d’étoffes, secrétaire de la chambre de commerce de Rouen.
- Weil-Mallez, député, conseiller général du Nord, pré-
- sident de la chambre de commerce de Valenciennes.
- RENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX
- Réouvertures de faillites
- Kopp (Mme Hermine), ex-teinturerie, 14, rue Notre-Dame-de-Lorette, à Paris. — Jug. du 15 nov. — S. : M, Faucon.
- Conversions de liquidations en faillites
- Mosse (veuve Prosper), née Milhaud, teinturerie, blanchisserie, rue du Saint-Esprit, à Marseille. — Jug. du 20 oct. — S. : M. E. Roux-Martin.
- Colin (Léopold) et Cie, Société française des produits chimiques et colorants, 92, rue de Turenne, à Paris. — Jug. du 8 nov. — S. : M. Maillard.
- Homologations de concordats
- Walter (Georges-Valentin), teinturerie, couleurs d’aniline, 3, rue de la Courtille, à Saint Denis. — Jug. du 27 oct. — 25% payables : 10 0/0 dans 2 mois et 15 % le 15 juin,
- Formations de Sociétés
- Formation de la Société en participation Déportes et Cie. Société française de produits chimiques « Au Phénix », 4 et 6, imp. Cailloux, à Clichy. — Durée : 10 ans — Acte du 20 oct.
- Formation, de la Société en nom collectif J. Bors-sière et fils, impression sur étoffes, fab. de tissus, à Notre-Dame-de-Bondeville, avec maison de vente, 16, rue Crosne et 50, rue Fontenelle, à Rouen. — Durée : 15 ans. — Cap. : 1.000 000 de fr, — Acte du 8 nov.
- Formation de la Société en nom collectif Perton et Gaillard, produits chimiques, 50, ch. des Culattes, à Lyon. — Durée : 4 ans et 6 mois. — Cap. 10.000 fr. — Acte du 25 sept.
- Formation de la Société en nom collectif Ch. Penet et J. Bonaventure, apprêts de tulles, 55, rue Louis-Blanc, à Lyon. — Durée : 3 ans et 8 mois. — Cap. ; 5.000 fr. — Acte du 1er nov.
- Dissolutions de sociétés
- Dissolution^ à partir du 30 oct., de la Société Béraud Lautmann et Cie, expi. de procédés de teinture, 23, rue du Faubourg-Saint-Denis, à Paris. — Acte du 30 oct.
- Dissolution, à partir du 31 oct., de la Société FERRA-ton et Duplanil, teinturerie, dégraissage, 13, rue des Trois-Frères, à Saint-Chamond. — L. : M. Duplanil, — Acte du 28 oct,
- Dissolution, à partir du 25 oct., de la Société Pralus et Cie, teinture et apprêt de fourrures, 66, rue de Saint-Mandé, à Montreuil. — L. : M. Pralus. — Acte du 25 oct.
- Dissolution de la Société Gallère et Cie, teinture,
- 196, imp. route de Genas, à Lyon. — L. : M, Verney.
- Modifications de sociétés
- Modifications des statuts de la Société Lyonnaise de teinture, impression, apprêt et gaufrage, 24, rue Pizay, à Lyon, — Délib. du 5 oct.
- Ventes de fonds de commerce
- Mlle Briant a résilié la vente d’un fonds de teinturerie, 7, rue Mayran.
- Mlle Lemoine a vendu un fonds de teinturerie, 35, rue de Buci.
- Mlles Visé a vendu un fonds de teinturerie, 10, rue d’Anjou-Saint-Honoré.
- Mme veuve Melin a vendu un fonds de teinturerie, nettoyages, 55, rue de Prony.
- M. Toussaint a vendu un fonds de teinturerie, 42, rue Sainte-Placide.
- M. Joye a vendu à Mlle Gobet un fonds de teinturerie, 1, rue Lourmel.
- M. Bavuz a vendu à Mme Fleurey un fonds de teinturerie, 6, rue Caumartin.
- Mlle Pouvillion a vendu un matériel de teinturerie, 46, rue Lepic.
- Mlle Schreiber a vendu un fonds de teinturerie, 16, boul. Beaumarchais.
- Mlle Ponte a vendu un fonds de teinturerie, 36, rue Vivienne.
- Mlle Moussy a vendu un fonds de teinturerie, 4, rue Nollet.
- M. Lobereau a V ndu un fonds de teinturerie, 88, rue Rochechouart.
- Mme Broutin a vendu à Mme veuve Chevallier un fonds de teinturerie, 19, rue de l’Odéon.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- 367
- DROGUERIES & TEINTURES
- PLACE DE MARSEILLE
- (5 Décembre)
- On cote : Acide tartrique............ 170.. à... ..
- Anis d’Espagne. ...... 75..............
- Anis du Levant............ 57 .. 60 ..
- Bois de :
- Campêche Laguna......... 18 .. ....
- » Martinique............ 11 .. ....
- » Jaune Carmen. M .. ....
- » » Maracaïbo 14.. .....
- Cannelle de Chine...... 110 .. ....
- — de Ceylan de n- 000 à 4 2 50 1 65
- Cochenilles : Grises................... 270 .. 280 ..
- Argentées................ 290 .. 310 ..
- Zacatilles............... 300 ............
- Noires ordinaires...... 240 ...........
- » supérieures........... 270 ...........
- Crème de tartre.......... 175............
- Curcuma Bengale........ 30 .. .. .
- Dividivi .................. M ..
- Gommes : Arabique................. 170 .. 180 ..
- Aden..................... 100............
- Damar Singapore........ 120.............
- » Batavia.............. 170 .. ....
- Sandaraque............... 185............
- Gambier................... 35 .. .. ..
- Graines jaunes............. 55 .. ...
- Galles vert et noir . .. 115 .. 140 .
- Girofles................... 75 .. .. ..
- Fenouil................... 47 .. ....
- Macis................. 6 .. 7 . .
- Muscades n ................ 4 .. 5
- Mercure.................... 5 25
- Opium 9 00[00 ............ 22 .. .. ..
- Résine................ 14 .. 25 ..
- Safran Valence... ...... 120 .. .. ..
- Styrax................... 180..............
- Indigos. — On cote au demi-kilogramme : Madras, bon moyen assez
- tendre................... F. 2 50 à 2 75
- moyen ordinaire.............. 2 .. 2 50
- Kurpah bon moyen à bon violet et violet r............ 3 50 4 ..
- Kurpah moyen et moyen ordinaire... ................. 2 50 3 25
- Sumac en feuilles........F. 22 .. 0/0
- — en poudres..............F. 23 .. »
- Verdet, en pains, extra sec : sous toile, F. 165 .. 010 k. sous papier, F. 165 .. 0(0 k.
- » bon marchand en pains F. 105 .. »
- » » » en boules 105 .. »
- • raffiné en pouare sec. F. 145 .. »
- PLACE DU HAVRE
- (5 Décembre)
- Bois de teinture
- Le campêcheaeu la ventede quelques parties à livrer à un prix que Pondit être de 5f.50.
- On cote :
- Campêche du Brésil, coupe d Espagne
- — Ire qualité... 12 .. à 13
- — 2e qualité ... 10 .. il
- - 3e qualité.... 6 50 8
- — Sisal, Yucatan... 9 . . 9 50
- Honduras 8 80 9 50
- Tabasco 8 . 8 50
- Haïti Car 5 65 6
- » Aquim 5 60 5 75
- • St-Marc Gonaïves ... 6 25 6 75
- » Fort-Liberté 5 80 6 25
- P.-de-Paix 6 50 7
- Miragoane 5 60
- Saint-Domineo 6 . . 7
- Martinique et Guadeloupe. 4 60 5
- Jamaïque 5 60 6 50
- Jaune Cuba et St-Yago .. 6 . .7
- à Manzanillo 6 . . r
- J Tuspan 6 50 7
- • 6 .. 7
- p Campêche 5 50 5 75
- a Carmen 5 50 5 75
- » Tampico 6 .. (
- Porto-Plata 5 25 5 50
- B Haïti 5 50 5 75
- Jamaïque 5 50 6
- » Barcel et P. Cab .. 6 25 6 50
- Rio Hacha 4 50 fl
- » Carth. et Savan. .. 4 50 4 75
- y Maracaïbo 5 . . 5 75
- Fustet 100 k. 12 . . 14
- » Tatajuba 50 k. 4 50 5
- Bahia 4 75 5
- » Corini o 5 90 25
- « Amapala. ... 50 kil. 5 90 6 25
- Rouce Brésil Bahia 6 .. 8
- » Calliatour... 100 k. 14 .. 16
- » Lima 50 kil. 8 . 9
- » Ste-Marthe. 7 .. 9
- » Brési.let 3 . . 4
- » Sandal 100 k. 5 . . 6
- » Sapan 50 k. 6 . . 8
- » Quebracho.. 1000 k. 74 . 78
- Rouge Pernamb....50 k. 14 .. 16 ..
- Cachou
- Brun luisant, en sac 50 k. M — en caisse — 37 50 45 ..
- Jaune ou gamb. pressé..* 16 . 18 ..
- Cochenille On cote : 1/2 kil.
- Ténériffe zacatille...... . 1 60 2 ..
- Ténérife grise. ...... 150 1 80
- Cureuma
- Bengale......50 kilos. 13 50 15 ..
- Java, Mad , Pond..... M............... Dividivi
- On cote les 50 kil.... 7 .. 13 ..
- On n’a rien connu de traité en disponible. La reprise du terme s’est encore accentuée cette semaine; on a ainsi payé jusqu’à 10 c. de hausse et depuis il n’y rien eu à noter.
- On cote actuellement :
- Beng.
- sur v. et bl. 1[2 k.. fin viol, et pourpre... beau viol, et dito.... bon violet.......... moyen violet........ bon violet rouge.... bon moy. v. roug....
- Beng. fin rouge
- »
- Java.
- bon dito........ bon à fin cuiv.. cuiv. ord. et bas.
- Kurpah...................
- Madras........ ......
- Manille.... .............
- Caraque..................
- Guatemala flor.........
- » sobré.........
- » bon à fin cor..
- » cor. ord.à bas..
- N -Gren fin et surfin.. 1/2 k , » bon à beau.. .......... » ord. et moyen......
- Orseille
- On cote les 100 kil.: Cap-Vert................. Mers du Sud.... Madagascar.....
- Quercitron
- On cote les 50 kil. : Baltimore fin effilé.....
- » gros effilé............
- Rocou.
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- 5
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- Extraits de bois de teinture
- Bourelly (Léonce), 245, boulev. National, à Marseille (Bouches-du-Rhône). Extraits : Campêche jaune et rouge. Extraits de châtaignier pour teinture et tannerie.
- Coëz Langlois et Cie, au Havre (Seine-Inférieure). Extraits secs et liquides, noirs directs, laques, tannins, etc.
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- Huiles et Graisses industrielles (Fabrique)
- Flahaut fils (Charles). Usine route de Rouen, à Amiens (Somme)* Huiles pour ensimage. Colles, savons et huiles solubles pour apprêts et teintures, etc., etc.
- Huiles pour graissage
- Hamelle (Henry), 21, quai Valmy, Paris.
- Wanner, 19, quai Valmy, Paris.
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- Prix à forfait pour insertions répétées
- Il sera rendu compte de tout ouvrage dont deux exemplaires auront été remis au bureau du journal.
- SOMMAIRE
- Chiffonnage. — La teinture des bas et autres articles de bonneterie, en noir résistant au frottement.
- Teinture et impression. — La teinture des jutes (suite et fin).
- Apprêts.— Effets de gaufrages moirés et chatoyants pour mercerisage.
- Matières colorantes. — Le noir Zambèze BR.
- Perfectionnements et procédés nouveaux.
- Divers. — Le délai de huitaine. — Concours de Côme.
- — Les syndicats et la liberté du travail.
- CHIFFONNAGE
- La teinture des Bas et autres articles de bonneterie en noir résistant au frottement (1)
- Du jour où le noir d’aniline eut acquis ses droits de cité dans les ateliers de teinture pour bonneterie, les plaintes devinrent de plus en plus fréquentes sur le peu de résistance au frottement de ce pigmert nouveau. Ces plaintes sont justes et fondées. Le noir d’aniline est une matière colorante très solide il est vrai, mais il ressemble un peu à son congénère, l’indigo qui, lui aussi, une fois fixé sur la fibre, décharge presque toujours. S’il n’en était pas ainsi, on pourrait cônsidérer le noir d’aniline comme une matière colorante idéale et il serait complètement inutile de faire les efforts surhumains actuels pour créer des colorants noirs autres susceptibles de le remplacer tout en résistant mieux au frottement.
- C’est avant tout le public qui ne veut pas entendre
- (1) D’après la Deutsche Faerber-Zeitung, Munich.
- parler de couleurs qui déchargent et qui veut, contre écus sonnants, une marchandise irréprochable.
- On a beau objecter qu’il existe certains moyens de rendre le noir d’aniline plus solide : ce n’est que partiellement qu’il est loisible d’y parvenir, et une solidité absolue avec ce pigment est une utopie irréalisable. Vainement, dira-t-on encore, qu’il n’existe pas de matière colorante aussi bon marché tout en étant d’une solidité et d’une résistance absolue au porter. Le raisonnement séduit au premier moment, mais ne répond point du tout à la réalité des faits. Il est certain que les noirs d’aniline teignant le coton introduits tout récemment dans le commerce, même si l'on en défalque le noir diazoté et si l’on ne considère que les noirs les meilleur marché tels que le noir Colombie, le noir noir direct, etc., reviennent encore un peu plus cher que les anciens colorants. Mais il est sûr que s’il ne s’agissait que d’une différence de quelques centimes (4 à 5 pour une paire de bas à teindre en noir) le consommateur consentirait volontiers à ce petit surcroît de dépense pourvu que le teinturier lui fournisse une marchandise ne déchargeant pas au porter.
- Le teinturier doit avant tout avoir pour objectif im-médiat de donner contentement à son client et même, s il travaille pour la fabrique, il devra toujours se pré-< ccuper des reproches que cette dernière pourrait encourir delà part de la consommation.
- Mais là n’est pas le seul défaut du noir d’aniline, et il est universellement reconnu que ce mode de teinture n’est pas sans atténuer, jusqu’à un certain point, la force de résistance de la fibre.
- Le noir d’aniline n’est d’ailleurs pas seul à décharger
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- au frottement, et souvent nous voyons des articles de bonneterie en coton brun, cachou, etc., ayant le même défaut.
- Un teinturier quelque peu expert en son art, peut toujours arriver à atténuer l'effet désastreux de ces colorants peu solides au frottement, et nous en connaissons tels d’entre eux, qui teignent depuis plus de trois ans des bas noirs sans que jamais plainte ait été portée contre la qualité des produits sortant de leurs mains.
- S'agit-il, par exemple, du beau noir noir si velouté que produit le noir d’aniline direct, nous recommanderons de teindre avec le noir diazoté R extra, le noir diazo brillant, le noir diamine, etc.
- Quelle que soit d'ailleurs la différence de prix en faveur du noir d’aniline produit sur fibre, nous conseillerons toujours de n’employer que le noir Colombie, le noir noir direct ou noir benzo-chromique. On obtient avec ces pigments des noirs absolument solides au frottement, mais l’intensité et le plein de la nuance n’est pas celui du noir d’aniline produit sur fibre.
- Si la consommation exige absolument le ton plein et velouté que de donner au fond de noir d’aniline directement produit sur le tissu, puis de couvrir avec un autre colerant. L'expérience a prouvé qu’au noir d’ani -line ainsi couvert se trouve fixé de toute autre façon qu’un tissu non piété, et que malgré ce léger piétage on arrive à la nuance désirée avec la couverture ajoutée après coup, en même temps qu’on produit ainsi une nuance solide au frottement
- Il en est de même pour la nuance brune ; traitées par le brun benzo-chronique G et T mélangés ensemble en diverses proportions on arrive à produire des tons excessivement pleins tout en étant d’une grande solidité au frottement.
- TEINTURE ET IMPRESSION
- LA TEINTURE DES JUTES (Suite et fin)
- Les notions premières étaient indispensables avant d’aborder la tenture proprement dite du Jute. Nous pouvons dès à présent nous occuper de ce travail qui sera des plus simples tout en produisant la palette la plus variée de nuances fraîches vives et solides.
- Mais comme la fabrication des anilines et des autres colorants artificiels n’est pas l’apanage d'une
- seule maison, et que partant de là que chaque firme a cru devoir donner une terminologie différente à des produits souvent similaires sinon identiques, nous avons cru bien faire en adoptant dans ce petit travail tout sommaire la terminologie d’une seule fabrique, sans vouloir par là prétendre que les produits concurrents ne soient pas aptes à fournir d’aussi bons résultats.
- Nous adopterons donc pour le présent travail les matières colorantes et la terminologie de la Société Actien-Gesellschaft fur Anilin-Fabrikation à Berlin, représentée en France par MM. Lucien Picard et Cie, à St-Fons (Rhône).
- Couleurs acides teignant sur bain bouillant avec addition de 2,5 % d’acide oxalique au 5 % d’alun. Durée de la teinture, 1 h environ.
- Jaune citron — Donner 1 % du jute à teindre de jaune de quinoline.
- Jaune d’or. — Donner 2 % du jute à teindre de jaune azoacide.
- Orange. — Donner 2 % de ponceau 4 G. B.
- Vesuve. - Donner 2 % mandarine R.
- Cerise. -- Donner % ponceau R. B.
- Groseille. — Donner 2 % rouge solide A.
- Bluet. — Donner 1 % bleu soluble à l’eau C B.
- Azuline. — 1 % bleu soluble à l’eau R.
- Ecarlate. — Donner 3 % écarlate pour jute 3 R.
- Couleurs basique teignant sur bain bouillant sans autre addition, à moins que pour plus de garantie de solidité on ne préfère ajouter 2 1/2 % d’alun du jute employé.
- Bleu pur. — Donner 0,5 % de bleu méthylène 2 R.
- Bleu paon. — Donner 0,5 % de bleu méthylène 2B nouveau.
- Vert Malachite. — Donner 5 % vert malachite cristallisé.
- Vert Pré. — Donner 0,5 % vert feuillée cristallisé
- Violet évêque. — Donner 0,5% violet méthylène 6B.
- Violet de Parme. — Donner 0,5 % violet méthylène 2 R.
- Le violet méthyl 4 R fournira une nuance un peu plus rouge.
- Rubis. — Donner 1 % rubin. Petits cristaux.
- Bleu de lune. — Donner 1/2 % bleu soluble pour coton.
- Bleu améthyste.— Donner 1 1/2 bleu solide R. cristallisé.
- Amaranthe clair. — Donner 2 % cerise G.
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- Amaranthe foncé. — Donner 2 % cerise 2 B.
- Grenat. — Donner 1 % Camélia 2 B.
- Bismarck. — Donner 1 % jaune Bismarck Y extra.
- Bois. — Donner 1 % jaune Bismarck extra.
- Orange rabattu. — Donner 1 % chrysoïdine extra.
- Jaune soufre. — Donner 2 % auranine II.
- Noir noir. — Donner 2 % noir jute V extra
- Noir bleu. — Donner 2 % noir jute 30.400.
- Couleurs composées teignant sur bain bouillant sans mordant ou avec 2 % d’alun.
- Gris mode. — Donner 0,1 % bleu solide R cristallisé, 0,02 % brun Bismarck extra.
- Lie de vin. — Donner 0,2 % bleu solide R crist. 0,04%, brun Bismarck extra.
- Vieux rose. — Donner 0,05 % safranine extra G.
- Chartreuse. - Donner 1 % auranine II, 0, 2 % vert malachite cristallisé.
- Amaryllis. — Donner 0,05 rubis en petits crist.
- Vert paon. — 0,5 % bleu solide pour coton 2 B, 0,5 % vert malachite crist
- Vert épinard. — Donner 0,5 % chysoïdine extra 0,5 % bleu solide p. coton 2 B, 0, 5 % vert malachite crist.
- Mastic. — Donner 0,3 % brun Bismarck extra.
- Chocolat. — Donner 0.5 % brun Bismarck extra, 0,12 % bleu solide R. crist.
- Scabieuse. — Donner 0,05 brun Bismarck extra, 0,0.5 safranine extra G.
- Canelle. — Donner 0,5 % brun Bismarck extra, 0,5 % safranine extra G.
- Cachou. — Donner 0,75 % brun Bismarck extra, 0,5 % bleu solide R crist.
- Brun broux de noix. — Donner 1 % brun Bismarck extra, 1 % bleu solide R. crist.
- Loutre. — Donner 2 % camélia, 1 % bleu solide R. crist.
- Gris de fer. — Donner 0,03 % bleu solide pour coton 2 B., 0,02 % bleu solide R. crist
- Acier. — Donner 0,1 % bleu solide pour coton 2 B., 0,05 % bleu solide R. crist.
- Beige. — Donner 0,03 % brun Bismarck extra, 0,02 % bleu solide pour coton 2 B.
- Café au lait. - Donner 0,2 % brun Bismarck extra, 0,1 % bleu solide pour coton 2 B.
- Vert d’eau. - Donner 0,05 bleu méthyl. 2 B nouveau, 0,02 brun Bismarck extra.
- Eau du nil. - Donner 0,2% bleu méthyl. 2 B. nouveau, 0,1 % brun Bismarck extra.
- Bistre. — Donner 0,5 % chrysoïdine extra, 0,25 % bleu solide 2 B. extra.
- Bistre foncé. — Donner 0,5 % brun Bismarck extra, 0,5 % bleu solide pour coton 2 B.
- Il va de soi que toutes ces nuances peuvent encore se varier à l’infini et que les exemules que nous avons cités ne servent qu’a montrer au teinturier avec quelle parcimonie il devra procéder à la distribution des colorants lorsqu’il voudra obtenir des nuances bien nettes et bien caractérisées.
- Le colorant sera mis dans le bain bouillant, le tout sera bien pallié avec le mordant quand il s’en trouvera et le jute ne rentrera qu'après.
- Après teinture essorer, rincer pour les couleurs foncées et sécher. T. S
- APPRÊTS
- Effets de gaufrages moirés et chatoyants pour mercerisage par M. Keittinger
- • Ce procédé consiste à superposer aux bandes colorées du tissu des bandes analogues mercerisées, soit par impression de soude caustique, soit par imprégnation de la pièce en soude caustique, etc., après impression d’une réserve.
- Dans le cas de l’impression directe en soude, celle-ci pourra être incolore ou additionnée de matières colorantes substantives pour obtenir des effets de coloration plus variés.
- Dans le cas de la réserve, celle ci sera constituée par un épaississant gommeux, tel que dextrine, amidon grillé, gomme, etc., d’une consistance conve-venable.
- Elle pourra être additionnée de sels précipitables par la soude, pour donner au tissu un toucher plus agréable, ou de couleurs substantives résistant aux alcalis pour obtenir un coloris plus varié.
- Après impression de la réserve, le tissu est imprégné de soude caustique soit par un passage en bain plein, soit par plaquage au rouleau.
- Il faut, pour obtenir le maximum d’effet, que les dessins à bandes couvrent la moitié de l’étoffe, ou en d’autres termes, que l’intervalle d’une bande à l’autre soit égal à la largeur même de l'étoffe.
- Par dessins à bandes nous entendons, d’une façon générale, des formes affectant la direction de la chaîne du tissu, que ce soit des bandes droites et continues (pkins) ou des bandes de fantaisie.
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- Les meilleurs effets de chatoiement et moirage obtenus par tous les moyens propres à assurer pendant l’impression le non parallèlisme des bandes colorées avec les bandes mercerisées, on peut mouvoir à la main alternativement à gauche et à droite le rouleau des pièces qu’on imprime, ou bien adapter à la machine à imprimer une règle embarrant le tissu avant son entrée dans la machine, et animée d’un mouvement de va-et—vient analogue à celui des racles.
- Quand on imprime en même temps, sur une machine à plusieurs couleurs, la bande colorée et la réserve, il est nécessaire que l'un des rouleaux soit imprégn é avec un mouvement de va-et-vient, ou plus simplement ait sa bande gravée en hélice, tandis que la bande de l’autre rouleau sera gravée par rapports successifs, de façon qu’en se superposant l’une fasse un angle aigu avec l’autre.
- Après mercerisage par foulardage en bain plein ou par plaquage en rouleau, et après un séchage d’environ un quart d'heure, pour que la crispation ait atteint son maximum (ce qu’on reconnaît à la cessation du dégagement de chaleur) on débarrasse le tissu, par un lavage sans tension, de toute la soude caustique qu’il contient (ce lavage peut être précédé d’une saturation acide, ce qui permet de laver moins longtemps), puis l’on sèche à l’air, ou avec un machine à air chaud, sans tension. Ce procédé de gaufrage mercerisé constitue à lui seul un apprêt pour le tissu.
- Le traitement se fait sur fonds colorés et sur fonds blancs.
- Le gaufrage chimique a sur le gaufrage mécanique sur bandes les avantages suivants :
- 1o La bande est en longueur au lieu d’être transversale, ce qui est préférable pour la confection.
- 2 Le tissu peut être lavé sans que le gaufrage soit déformé, à condition de le sécher sans tension ;
- 30 Le moirage, au lieu d’avoir un rapport constant, est tout à fait irrégulier et sans rapport périodique, par suite plus agréable à l’œil.
- En résumé, les inventeurs revendiquent comme leur propriété exclusive, conformément a la loi, le procédé sur tissu d’un gaufrage moiré, obtenu par impression successive de deux bandes se superposant irrégulièrement (l’une au moins étant colorée) et mercerisage subséquent, ce gaufrage, lavé à fond, ayant aussi la propriété très importante de ne pas être déformé, par l’eau.
- Il estentendu qu’ils revendiquent également le même
- procédé avec mercerisage à la potasse caustique au lieu de soude caustique.
- MATIÈRES COLORANTES
- Le Noir Zambèze B R
- MM. Lucien Picard et Cie, à Saint-Fonds (Rhône), agents généraux pour la France, de l’ActienGesell, fur Aimilin-Fabr, de Berlin, nous font parvenir une carte d’échantillons de cotons teints en noir, d’une remarquable intensité et solidité obtenus par cette dernière firme avec leur Noir Zambèze BR qui complète -avantageusement leur série de produits dia-zotables.
- Ci-contre le résumé des propriétés d’application de cette marque.
- A. Teintures directes :
- La teinture se fait comme habituellement : à l’ébullition avec addition de sulfate de soude, de sulfate de soude et de savon ou de soude, ou encore de sel marin. Le Noir Zambèze B R se dissout facilement et tire assez rapidement tout en égalisant très bien ; les bains s’épuisent presque complètement.
- Les nuances bleu-foncé qu’il fournit sont solides aux alcalis et aux acides, et résistent relativement bien au lavage et assez bien à la lumière ; séchées ou repassées à une température élevée, elles rougissent légèrement, mais reprennent ensuite leur ton primitif.
- Traitement des teintures directes au bichromate de potasse et au sulfate de cuivre.
- Traité après teinture, sur nouveau bain contenant 1 % bichromate de potasse et 3 % sulfate de cuivre, le Noir Zambèze BR fournit — comme la marque F — des teintures d’une parfaite solidité à la lumière et au lavage ; toutefois ce traitement enlève aux nuances un peu de leur vivacité.
- B. Teintures diazotées et développées :
- Le Noir Zambèze B R se diazote sur la fibre de la même façon que les marques B, F et D ; et développé au moyen des agents connus : p-Naptol, Ether d’ami-donaphiol, Résorcine, Toluilne-diamine, il fournit des nuances bien pleines, d’une excellente solidité au lavage.
- On obtient : des noirs bleuâtres des noirs violets des noirs verdâtres
- avec le p -Naphtol
- avec l’Ether d’amidonaptol
- des noirs foncés verdâtres avec la Toluilene-diamine
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- Ce sont surtout les teintures développées aup-Naphtol et à la Toluilène-diamine qui offrent beaucoup d’intérêt en raison de leur grande solidité au lavage ; en outre, la combinaison avec la Toluilène-diamine surpasse, par sa résistance à la lumière, tous les autres noirs diazotables.
- En traitant au sulfate de cuivre les teintures développées et diazotées ont leur fait acquérir une solidité à la lumière et au lavage qui répond aux plus grandes exigences.
- Cette opération se fait à l’ébullition, pendant une demi-heure, sur un nouveau bain contenant 2 % sulfate de cuivre et 0,5 % acide acétique 30 %. Traitées ainsi, les nuances au Noir Zambèze BR joignent à une « grande solidité au lavage une résistance à la lumière que l’on n’a jamais su obtenir jusqu’à présent avec des couleurs substantives. »
- Ce sont surtout les teintures développées au -Naphtol et à la Toluilène-diamine qui se prêtent très bien à ce traitement.
- Ajoutons qu’au moyen dudit traitement, le Bleu Zambèse BX(non RX) et le Noir Zambèze F de la même firme acquièrent une solidité également parfaite. Les bleus obtenus avec le Bleu Zambèze B X développé au -Naphtol, sont d’une solidité surprenante.
- Le Noir Zambèze B R est très avantageux pour les étoffes mi-laine et mi-soie, parce qu’il tire moins bien sur laine et surtout sur soie que sur coton, en teignant toutefois ce dernier au même ton.
- Perfectionnements et Procédés NOUVEAUX
- APPRÊT POUR RENDRE LES TISSUS IMPERMÉABLES
- Par la Société Lyonnaise de teinture, impression, apprêt et gaufrage.
- L’invention s’applique aux tissus de soie, de coton, purs ou mélangés d’autres textiles, destinés aux vêtements et à l’ameublement, tels que soieries pour robe, mode, tentures, doublure, satins, mousselines, gaze, china pongés, etc. Elle a pour but de rendre ces tissus incombustibles sans altérer ni leurs couleurs, ni leur résistance, ni leur souplesse, ni aucune de leurs autres qualités.
- Le caractère essentiel du procédé consiste en ce que les sels employés (sels ammoniacaux neutres, par exemple le sulfate, le phosphate, le borate, l’oxalate d’ammoniaque, soit seuls, soit mélangés entre eux)
- sont introduits en solution concentrée, dans l’apprêt même des tissus à traiter, ce qui permet de tenir compte, dans la composition de cet apprêt, de la quan tité de matière saline introduite en vue de l’incombustibilité, de manière à ne pas augmenter la raideur du tissu.
- PROCÉDÉ POUR CHLORER LA LAINE
- Par la Compagnie parisienne de couleurs d’aniline.
- Suivant les particularités de la présente invention, on traite la laine avec une certaine quantité de chlore gazeux, soit en l’introduisant dans un vase contenant déjà du chlore gazeux à l’état pur ou dilué avec de l'air, soit dans un vase approprié rempli d’air dans lequel on fait arriver la quantité calculée de chlore gazeux.
- Plus la laine est humide, plus l’absorption du chlore gazeux est rapide et plus elle est sèche, au moment du contact avec le chlore, plus l’absorption est lente. D’un autre côté, la concentration du chlore, c’est-à-dire le degré de dilution avec l’air employé, influence la facilité d’absorption; plus le chlore est dilué, plus l’absorption est lente, et moins il y a d’air, plus elle est rapide.
- Par ce moyen, on est à même de régulariser le procédé de chlorage de façon à obtenir la plus complète égalité dans la transformation de la fibre-lame, de sorte que l’effet produit sur la marchandise est tout à fait uniforme et que l’on ne constate aucune irrégularité, due au chlorage irrégulier, dans la teinture consécutive.
- DIVERS
- LE DÉLAI DE HUITAINE
- M. Bouchez, fabricant de registres à Paris, a fait citer devant le conseil des prud’hommes (produits chimiques), un de ses ouvriers, réclamant à ce dernier la somme de 33 francs pour indemnité de huitaine de congé, en offrant de lui tenir compte’ d’une journée de salaire à lui due, soit 5 fr. 50.
- A l’audience, M. Bouchez a exposé les faits suivants :
- J’ai occupé S... en qualité d’ouvrier papetier pendant un certain temps. Le mardi 24 août dernier. Sulot ne s’est pas présenté à son travail, mais ce
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- C. N
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- jour là, à sept heures du matin, des délégués de son syndicat sont venus à la maison et ont déclaré que, si les salaires des ouvriers n’étaient pas augmentés, ceux-ci ne travailleraient pas : par suite, la chambre syndicale de la papeterie et parties similaires a informé, par affiches apposées à la porte de la boutique et du magasin et à d’autres endroits, que la maison était mise à l’index. Par le fait de son' abandon du travail, S... lui a causé un préjudice, dont il demande réparation. »
- M. S... a répondu :
- « Je suis venu deux fois dans le magasin le 24 août, le matin, à sept heures et demie, et le soir, à deux heures, pour voir si mon patron Bouchez acceptait d’accorder l’augmentation de salaires demandée, et, en cas de refus, donner la huitaine de congé d’usage ; mais M. Bouchez n’a pas consenti à la reprise du travail. J’offre de faire la preuve de ces faits et je refuse de payer aucune indemnité pour délai-congé. »
- Le conseil des prud’hommes a statué en ces termes :
- « Le bureau général.
- « Attendu qu’il résulte de la propre déclaration du défendeur qu’il ne s’est pas présenté à son travail le mardi 24 août et qu’à sept heures du matin les délégués de son syndicat sont venus mettre le sieur Bouchez en demeure de lui accorder une augmentation sous peine d’être mis à l’index ;
- « Attendu que le fait de s’être présenté le même jour, à deux heures pour savoir si Bouchez acceptait l’ultimatum qui lui avait été posé, ne constitue pas de la part du défendeur une reprise du travail ;
- « Attendu que, si l'accord du défendeur avec ses camarades constituait l’exercice légitime du droit de grève, il n’en devait pas moins respecter les usages de sa profession en faisant précéder son départ d’un préavis de huitaine :
- « Attendu qu’en nele faisantpaslesieurS...acausé au sieur Bouchez un préjudice qu’il doit réparer et que le conseil estime à la somme de 33 francs, de laquelle il y a lieu, toutefois, de déduire celle de 5 fr. 50 pour salaire d’une journée de travail, reconnus et offerts par le demandeur;
- « Par ces motifs.
- «Condamne le sieurS... à payer au sieur Bouchez la somme de 27 fr. 50 pour les causes sus-énoncées; le condamne, en outre, aux intérêt de droit et aux dépens :
- « Et, vu l’article 14 de la loi du 1e1’ juin 1853,
- ordonne l’exécution provisoire du présent jugement sans caution, conformément à la loi. »
- Concours pour la découverte d’un procédé permettant de découvrir la surcharge des soies.
- La hambre de commerce de Côme a décidé d’ouvrir un concours international sur les questions suivantes : lo Indiquer un procédé rationnel, simple et direct permettant de déterminer la nature et, s’il est possible, la quantité des différentes matières hétérogènes (telles que fibrine, savon, glycérine, pectose, gomme, huile, sucre, dextrine, formaline, sels minéraux, colle animale, gélatine des poissons, etc.) qui ont pu être ajoutés aux soies grèges ou ouvrées afin d’en augmenter le poids ;
- 2» Décrire une installation pratique et simple ou pourront s’effectuer les expertises de cette nature.
- Les travaux des personnes qui voudraient prendre part au concours doivent être écrits en langue italienne, française ou allemande et être présentés au secrétariat de la Chambre de commerce de Côme avant le 30 juin 1898 à 4 heures du soir ; ils seront signés d’une devise qui sera répétée sur une enveloppe fermée dans laquelle se trouveront indiqués le nom et le domicile de l’auteur.
- Le conseil de la Chambre accordera un prix de mille lires au meilleur travail, et pour établir son jugement, il tiendra compte surtout des résultats pratiques obtenus par l’auteur. Ledit prix pourra être divisé entre deux ou plusieurs concurrents. Il pourra aussi ne pas être décerné si le conseil décide qu’aucun des concurrents n’a rempli des conditions suffisantes pour le mériter.
- Après la décision on ouvrira les enveloppes portant la devise des mémoires primés et on proclamera le nom de l’auteur récompensé.
- La Chambre de commerce de Côme se réserve la faculté d’utiliser sans autre indemnité, dans l’intérêt des services publics de la ville, les procédés décrits dans les mémoires récompensés, même dans le cas où ils serait brevetés.
- Le classement des travaux présentés sera fait par le conseil de la Chambre de commerce dès le 31 octobre 1898, d’après l’avis d’une commission spéciale tech nique nommée à cet effet.
- Nota : Le concours, dont l’utilité est incontestable, si l’on veut bien se placer au point de vue de l’hon-
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- nêteté des transactions et de l’avenir des diverses industries delà soie, prête cependant à certaines observations et critiques ; nous en formulerons trois fort importantes suivant nous, et qui amoindrissent de beaucoup la portée de ce concours.
- 1o La Chambre de commerce de Côme ouvre un concours pour la découverte d’un procédé permettant de découvrir la surcharge des soies. Mais où est la limite nettement tracée entre la charge et la surcharge. Le programme est muet à ce sujet et c’est là une lacune regrettable.
- 2° Il est certaines charges qui, appliquées même dans une limite très restreinte, sont extrêmement nuisibles à la durée et la solidité des fils et tissus sans que cependant il y ait réellement lieu de tenir cetté addition de surcharge. En tiendra-t-oncompte dans le concours. Nous ne le pensons pas si la Chambre de commerce pense se renfermer dans les limites de son programme.
- 3° Enfin et pour être bref, la somme offerte est bien minime vu l’importance du sujet. Si cette somme doit être répartie entre un certain nombre de concurrents ou si elle ne doit pas être distribuée du tout, suivant le bien jugé des membres du jury, nous ne voyons pas grand avantage pour les concurrents ; ils devront en outre accorder à la Chambre de commerce de Côme la faculté « d’utiliser sans aucune autre indemnité, dans « l’intérêt des services publics de la ville, les procédés « décrits dans les mémoires récompensés, même dans « le cas où ils seraient brevetés. » En cas de partage où est le bénéfice par les heureux lauréats ?
- LES SYNDICATS ET LA LIBERTÉ DU TRAVAIL
- Le tribunal de la Seine vient encore d’avoir à s’occuper d’un acte de tyrannie exercé par des ouvriers syndiqués contre des camarades dissidents.
- Voici dans quelle occasion :
- Un grand industriel de Paris n’avait à son service que des ouvriers syndiqués. Un jour, il embaucha un ouvrier, naturellement sans lui demander s’il appartenait ou non à un syndicat.
- Le lendemain, grand émoi dans l’atelier. Il paraît que le nouveau venu n’était pas affilié à un syndicat : ses camarades demandèrent son expulsion. Refus du patron, suivi d’une grève partielle au cours de laquelle l’ouvrier auteur involontaire de la crise, et ses camarades qui n’avaient pas abandonné le travail, furent gravement injuriés et menacés par les grévistes.
- La justice dut intervenir et les auteurs de ces manœuvres viennent d’être condamnés à trois mois de prison pour entraves à la liberté du travail.
- Voilà un jugement qui est de nature à faire réfléchir un peu les tyranneaux des syndicats.
- NOTE A NOS LECTEURS
- Nous offrons à nos lecteurs une superbe Sphère terrestre de un mètre de circonférence, coloriée par Etats, complètement à jour, montée sur pied en métal bronzé et munie a la base d’un bouton en cuivre (breveté) qui permet de lui imprimer le moindre mouvement de rotation.
- Ce travail absolument français et nouveau, irréprochable à tous les points de vue, indiquant les chemins de fer interrationaux, les câbles et les lignes télégraphiques, les lignes de navigation principales et secondaires, la durée des trajets, la puissance desservant ces lignes, etc., etc., enfin nombre de renseignements inédits et précieux, est dû à l’Editeur fabricant, Fournisseur des Ministères de l’Instruction Publique, des Colonies, de la Ville de Paris, Membre de la Société de Géographie, etc.
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- BIBLIOGRAPHIE
- Envoi des ouvrages indiqués ci-après contre mandats-poste adressés aux bureaux du journal.
- VIENT DE PARAITRE
- Carte commerciale des chemins de fer français, indiquant gare par gare et en chiffres progressifs les distances kilométriques, dressée par COURDOUX père y et fils. Propriétaire-éditeur : Courdoux père y.
- 9"* Edition 1898-1899-1900, revue et complétée (lignes en construction et lignes en projet) par M. A. de Vilaine,
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- 377
- ingénieur-civil. — Etablie d’après les conventions législa- | tives. — Adoptée par la Ville de Paris pour l’enseignement de la Géographie commerciale dans les Ecoles du département de la Seine. — Coloriée par Réseau.
- Sommaire : Lignes avec express permanents. — Lignes avec express pendant l’été. — Lignes avec trains omnibus. — Lignes en construction.
- Gares non ouvertes à la petite vitesse ; Haltes : pour voyageurs sans bagages; pour voyageurs avec bagages. Tableaux d’application. — Tarif du cahier des charges. — Tarif des petits paquets. — Tarif des colis postaux. — Tarif des colis non postaux. — Renseignements généraux. Prix : — En feuille, 8 fr. 60. — Pliée en calepin, 10 fr. 60. — Collée sur toile et vernie, 12 fr. 60.
- Chimie des matières colorantes artificielles, par A. Seyewetz, chef des travaux à l’Ecole de chimie industrielle de Lyon, et P. Sisley, chimiste coloriste. lre Fascicule. — Considérations générales. Matières colorantes nitrées. — Matières colorantes azoxy-ques. — Matières colorantes azoïques.
- 2e Fascicule. — Matières colorantes azoïques (suite). — Matières colorantes hydrazoniques. — Matières colorantes nitrosées ou quinones oximes, oxyquinonce. (Dérivées de l'anthracene.)
- 3e Fascicule — Matières colorantes dérivées du Di et du Triphénylméthane : (a) Dérivés du diphénylmé-thane; (b) Dérivés de la rosalinine ; (c) Dérivés de l’acide rosolique ; (d) Rosamine et benzoïnes (e) Phta-leines.
- 4e Fascicule. — Matière colorantes dérivées de la quinone inoide : (a) Indamines et indophénols ; (b) Thiazines et thiazones ; (c) Oxazines et oxazones ; (d) Azines. — Matières colorantes dérivées de l'indigo-fine, oxycétones et xanthones.
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- LE MONITEUR DE LA. TEINTURE
- 379
- DROGUERIES & TEINTURES
- PLACE DE MARSEILLE
- (20 Décembre)
- On cote : Acide tartrique........... 170..à........
- Anis d’Espagne. ... .. ..............
- Anis du Levant............. 57 .. 60 .. Bois de : Campêche Laguna .........18 .. .... »..............Martinique. ............11 .. .... »................Jaune Carmen.............M .. .... »..................» Maracaïbo.............14 .. »... Cannelle de Chine....................110 .. .... — de Ceylan de n- 000 à 4.2 50 1 65
- Cochenilles : Grises.................... 270 .. 280 ..
- Argentées................. 290 .. 310 ..
- Zacatilles................ 300 .........
- Noires ordinaires........ 240 ..........
- » supérieures........... 270 .................
- Crème de tartre........... 175............
- Curcuma Bengale....... 30 .. ....
- Dividivi ................... M ..
- Gommes : Arabique ................. 170 .. 180 ..
- Aden................ . . 100...........
- Damar Singapore....... 120...........
- » Batavia................. 170 . . ..
- Sandaraque................ 185 .........
- Gambier................. . 35 .. ....
- Graines jaunes............. 55 .. . ..
- Galles vert et noir . .. 115 .. 140 ..
- Girofles. ................. 75 .. ....
- Fenouil............... . 47 .. ....
- Macis....................... 6 . 7 ..
- Muscades n- 1 .............. 4 . 5 ..
- Mercure..................... 5 25 ...
- Opium 9 00[00 ............. 22 .. ....
- Résine.................... 14 .. 25 ..
- Safran Valence......... 120 .. ....
- Styrax. ... ........ . . 180...........
- Indigos. — On cote au demi-kilogramme :
- Madras, bon moyen assez tendre F. 2 50 à 2 75 . moyen ordinaire 2 .. 250
- Kurpah bon moyen à bon violet et violet r............... 3 50 4 ..
- Kurpah moyen et moyen ordinaire...................... 250 325 Sumac en feuilles................F.......22 .. 0/0 — en poudres...............F. 23 .. »
- Vordet, en pains, extra sec : sous toile, F. 165 .. 010 k. sous papier, F. 165 ., 0[0 k.
- » bon marchand en pains F. 105 .. » » » » an boules 105 .. » • raffiné en pouare sec. F. 145 . . »
- PLACE DU HAVRE (20 Décembre)
- Bois de teinture.
- Le campêche a eu la'vente de quelques parties à livrer à un prix que l’on dit être de 5f.50.
- On cote ;
- Campêche du Brésil, coupe d Espagne,
- — Ire qualité . . — 2e qualité .. 3e qualité...
- — Sisal, Yucatan..
- Honduras........................... Tabasco.......... Haïti Cap........ » Aquim.......... » St-Marc Gonaïves. » Fort-Liberté.................... P.-de-Paix....... .................................. Saint-Domingo.... Martinique et Guadeloupe Jamaïque. ........................ Jaune Cuba et St-Yago . 3 ................................ , Tuspan......... •................................. •................Campêche.......... •................Carmen.......... » Tampico........ * Porto-Plata..................... » Haïti.......... •................Jamaïque ........ » Barcel et P. Cab . » Rio Hacha....................... •................Carth. et Savan..
- » Maracaïbo............ •......................Fustet................100 k •......................Tatajuba..............50 k •......................Bahia................. » Corinl o............. • Amapala. . .. 50 ki Rouge Brésil Bahia..... »......................Calliatour .. 100 k *......................Lima..................50 kil » Ste-Marthe........... » .......................................... »......................Sandal................ 100 k »......................Sapan.................50 k » Quebracho..1009 k
- 12 .. à 13
- 10 .. il
- 6 50 8
- 9 .. 9
- 8 80 9
- 8 .. 8
- 5 65 6
- 5 60 5
- 6 25 6
- 5 80 6
- 6 50 7
- 5 60
- 6 .. 7
- 4 60 5
- 5 60 6
- 6 . . .7
- 6 . . .7
- 6 50 7
- 6 .. 7
- 5 50 5
- 5 50 5
- 6 .. 7
- 5 25 5
- 5 50 5
- 5 50 6
- 6 25 6
- 4 50 5
- 4 50 4
- 5 .. 5
- 12 .. 14
- 4 50 5
- 4 75 5
- 5 90 7
- 5 90 6
- 6 .. 8
- 14 .. 16
- 8 .. 9
- 7 .. 9
- 3 . . 4
- 5 . . 6
- 6 . . 8
- 74 . 78
- Rouge Pernamb.... . 50 k. 14 .. 16 ..
- Cachou
- Brun luisant, en sac 50 k. M............ — en caisse —...........................37 50......................45 ..
- Jaune ou gamb. pressé.. 16 . 18 ..
- Cochenille
- On cote : 1/2 kil.
- Ténériffe zacatille.... 1 60 2 ..
- Ténériffe grise.............. î 50 1 80
- Cureuma
- Bengale.......50 kilos. 13 50 15 ..
- Java, Mad , Pond....... M...............
- Dividivi On cote les 50 kil 7 .. 13 ..
- 50
- 50
- 50
- 75
- 75
- 25
- S
- 75
- 75
- 50
- 75
- 50
- 75
- 75
- 25
- 25
- On n’a rien connu de traité en disponible. La reprise du terme s’est encore accentuée cette semaine; ou a ainsi payé jusqu’à 10 c. de hausse et depuis il n’y rien eu à noter.
- On cote actuellement ; Beng. sur v. et bl. 1[2 k.. 8 25 8 50 » fin viol, et pourpre... 7 75 8 ,. » beau viol, etdito.... 7 25 7 50 » bon violet 6 25 6 50 » moyen violet 5 .. 5 25 » bon violet rouge 5 75 6 .. » bon moy. v. roug. 5 25 5 50 Beng. fin rouge 6 .. 6 25 » bon dito 5 . . 5 25 » bon à fin cuiv 4 25 4 50 » cuiv. ord. et bas...... 3 50 4 75
- Java........................... ; ..
- Kurpah....................... 2 .. 5 ..
- Madras...................... 1 .. 4 ..
- Manille...................... 1 . 3 .. Caraque...................... 1 50 4 .. Guatemala flor............... 5 25 575 ».........................sobré....................... 3.....................25 5 50 ».................bon à fin cor.................................3..............25 4 .50 »..............cor. ord. à bas...........................1............ 2 50
- N -Gren fin et surfin.. 1/2 k 7 . . 7 50 » bon à beau 5 50 6 50 » ord. et moyen 3 50 4 50
- Orseille
- On cote les 100 kil.: Cap-Vert ............... M . ...
- Mers du Sud.............................
- Madagascar.................. M .. • •;
- Quercitron
- On cote les 50 kil.:
- Baltimore fin effilé ....... 7 50 à 8 50 » gros effilé................................6 .. 7 ..
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- 380
- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
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- Bâtiments industriels
- Sée (E. et A.), ingénieurs, 15, rue d’Amiens, à Lille (Nord).
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- Blanchiment (Machines et appareils pour)
- J. Decoudun et Cie, E. Delaroche et ses neveux, successeurs, 9, rue Friant, Paris.
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- Brevets d'invention
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- J. Decoudun et Cie, E. Delaroche et ses neveux, successeurs,
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- Fernand Dehaitre, 6, rue d’Oran, Paris. Bassines, chausdières, cuisine à couleurs. Appareil à cuire les bois.
- Courroies de transmission
- Wanner et Cie, 19, quai Valmy, Paris.
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- Essoreuses
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- Etudes spéciales
- Armengaud jeune, ingénieur-conseil, 23, boul. de Strasbourg, Paris. Cabinet fondé en 1836. Etudes spéciales des procédés de teinture et matières tinctoriales.
- Extraits de bois de teinture
- Bourelly (Léonce), 245, boulev. National, à Marseille (Bouches-du-Rhône). Extraits : Campêche jaune et rouge. Extraits de châtai-gnier pour teinture et tannerie.
- Coëz Langlois et Cie, au Havre (Seine-Inférieure). Extraits secs et liquides, noirs directs, laques, tannins, etc.
- Graveurs pour impression sur étoffes
- Fernand Dehaitre, 6, rue d’Oran, Paris. Matériel d’impression.
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- Huiles pour graissage
- Hamelle (Henry), 21, quai Valmy, Paris.
- Wanner, 19, quai Valmy, Paris.
- Ingénieurs
- Sée (E. et A.), ingénieurs, 15, rue d’Amiens, à Lille (Nord).
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- Machines à apprêter
- J Decoudun et Cie, E. Delaroche et ses neveux, successeurs, 9, rue Friant, Paris.
- Fernand Dehaitre, 6, rue a’Oran, Paris Apprêteuses à feutre sans fin et toutes machines d’apprêt.
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- Machines à couper les étoffes
- Fernand Dehaitre, 6, rue d’Oran, Paris.
- Pompes
- J. Decoudun et Cie, E. Delaroche et ses neveux, successeurs,
- 3, rue Friant, Paris.
- Dumont, 55. rue Sedaine, Paris, et 100, rue d’Isly, Lille.
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- Séchage
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- Teinture et impression des tissus
- J. Decoudun et Cie, E. Delaroche et ses neveux, successeurs,
- 9 rue Friant, Paris (Machines pour).
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- Ventilation
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-
-
- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- 381
- TABLE DES MATIÈRES
- CONTENUES DANS LE
- MONITEUR de la TEINTURE
- Pendant l’année 1897
- A
- Pages
- Accidents (Les) du travail. — La nouvelle loi sur les accidents du travail................. 341 357
- Acide lactique (L’) et son emploi dans la teinture de la laine, par le Dr P. Fuchs...............324
- Action (L’) de la lumière sur les couleurs appliquées sur les fibres...........................69
- Action des principaux réactifs sur les couleurs diamine.......................................150
- Alimentation (Appareil d’) pour les teilleuses et autres appareils destinés au traitement du lin et autres matières textiles, par M. Elis Gustaf Adolf Schenson.................................67
- Appareils (Perfectionnements apportés aux) de blanchiment, de lavage et de teinture du fil ou de la mèche en canettes ou en bobines, par
- MM.Mark Hulme Smallwood et George Thomas 49 Appareil perfectionné pour sécher des filaments ou fils qui ont été teints ou blanchis sur des fusées ou bobines tubulaires, par M. Kœnig . 296 Apprêts pour cotonnades écrues, toiles brutes, canevas raide de doublures 50
- Apprêt pour les tissus, par la Société lyonnaise de teinture, impression, apprêt et gaufrage. . 373
- Article (L’) 1780 du Code civil et le droit de grève 315
- B
- Benzines et benzols, par M. Th. Seeligmann 193 209
- Blanchiment et apprêt des rideaux en dentelles . 259 Blanchiment (Le) du coton 57
- Blanchiment (Le) électro-chimique par la solu tion .........................................275
- Blanchiment (Le) de la laine par le peroxyde de sodium ..................................................................................... 69
- Blanchiment des os, de l’ivoire, des plumes, des soies de porc, des poils de blaireau, etc., par le peroxyde de sodium ............................ 4
- Blanchiment (Du) au peroxyde de sodium 195,212 226 Blanchiment de tous textiles végétaux, parM. 129
- Blanchiment(Procédé de) dans le vide par l’acide sulfureux, par la société Floquet et Bonnet. . 183 Blanchisserie industrielle et blanchissage domestique . 100 i Blanchisserie (La) de Rouelles près le Havre. . 322 Blancs, blancs, blancs de lait, blancs azurés et perles solides pour draps foulés 18 j
- Pages
- Bleu (De l’emploi du) d’alizarine brillant comme substitut du bleu de cuve, par M. E. Wust. . 82 Bleus solides ne déchargeant pas au frottement. 65 Bleus et violets Lanacyl 230
- Brevets Grawitz sur la teinture en noir d’aniline ................................................163
- C
- Campèche (Du) dans l’impression. ... 45
- Catechines diamine G et B teinture, qualités, réactions distinctives.........................
- Cartons « Electrocal-idor » (Substitution des) aux plaques chauffées dans les apprêts à chaud . Cent mille francs bien placés ......
- Centralisation industrielle...................... Chambre de commerce d’Amiens .....
- Chambre de commerce de Mazamet . . Chambre syndicale de la teinturerie et du nettoyage 3, 68, 83
- Charge (La) excessive des soies. — Action collective des teinturiers de Crefeld. . . . .
- Chenillette(Nouveau procédé de fabrication de la) sur tulle ou autres tissus, par la Société Bal-land et Cie....................................
- Chlorer la laine (Procédé pour), par la Compagnie parisienne de couleurs d’aniline. . . .
- Colis (Les) postaux de 10 kilos.............73
- Colorants (Les) nouveaux. — Brun anthracène acide G........................................
- Colorants (nouveaux) et nouveaux procédés d'application ........................ 136,168,200
- Commissions (Les) d’admission à l’Exposition de 1900 ..................:.......................
- Conseils (Quelques) pratiques..................
- Conseil des Prud’hommes à Reims................
- Conseil (Le) supérieur du travail..............
- Corps gras solubles (Contribution à l’étude des) employés à l’ensimage des laines ....
- Correspondance (Petite) 203,216,235,251,265,281 Couleurs (Les) par interférence. — L’Irichro-matine................................... 326
- Crise (La) commerciale de Roubaix-Tourcoing .
- Curcumine (La), matière colorante de la terre mérite.........................................
- Cuve (Nouvelle) (Indigo) pour coton et pour laine, par le Dr E. .................................. Cuve à l’Indigo blanc, par M. Ude..............
- Cuve à teinture à circulation continue du bain, par M. E. Thomas...............................
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
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- D
- Déclarations (Les) en douane..................142
- Découverte (Une nouvelle) française .... 216
- Décreusage (Procédé de) des soies et déchets de soies, par MM. H. Massignon et J. Massignon. 66 Défauts (Les) dans la teinture et leurs remèdes, par M. J.-J Hummel 135,164 178
- Démontage des nuances diazotées...............280
- Dépôt de marques en France et à l’étranger . . 152
- Désinfection et décoloration de la benzine. . . 152 Dessiccation (Perfectionnements apportés à la méthode de) de la laine, par M. John-Mac Creath 130
- Développement (Nouveau procédé de) de couleurs diamines. — Copulation avec la parani-traniline ou le nitrazol C....................328
- Dons à l’Université de Nancy..................169
- Douanes étrangères............................157
- Douanes françaises..................... 61, 76 264
- Droits (Les) sur les soies en Suède...........155
- Droits (Les) de timbre relatifs aux contrats de transports........................................
- E
- Eaux (Des) ferrugineuses et leur épuration au point de vue des industries chimiques ... 56
- Ecole municipale de chimie et de teinture de la ville de Saint-Etienne...........................315
- Effets miroités (Procédé pour obtenir de nouveaux) sur tissus à poils, par la Société Voland et Cie -.......................................... 1
- Effets à deux nuances sur mélangés laine et coton et mélangés soie et coton........................167
- Effets de gaufrage moirés.......................371
- Emploi (L’) du peroxyde do sodium................21
- Encollage (Machine à) continu pour tissus ornementés, par M. Pierre Fontanay ... . 313
- Enlevages en blanc et en couleur sur fonds de paranitraniline et de rouge azophore. ... 24 Enlevages blancs et en couleur sur rouge de ni— traniline et autres colorants azoïques insolubles 56 Enlèvement (Nouveau procédé d ) des taches sur toutes sortes d’étoffes, en pièces ou confectionnées, par M. M. Rambaud 1
- Entrée (L’interdiction d’) en France de laines des Indes...........................................
- Epaillage (Procédé d’) par suintement des matières textiles tissées ou brutes, par M. A. Plantrou 129
- Epaississant (Nouvel) pour mordants et couleurs dans l'impressin des calicots.....................90
- Essais techniques de bleus et noirs bon teint par M. D. Behring..............................’ 101
- Etudes sur le nettoyage à sec................130 146
- Examen chimique des fibres textiles végétales _ , 155, 169 186
- Exportation (L’) du coton égyptien pendant les campagnes 1894-95 et 1895-96. ..... 57 Exposition de Bruxelles 27 340 Exposition industrielle de Vesoul 92
- Extraits (La fabrication des) de tanin, par les Dis Fuschs et Schiff 149
- Pages
- F
- Fabrication (Perfectionnements dans la) de tissus imperméables, par la Société dite « The Pu-blishing Advertising and Trading Syndicale Limited...................................... 129
- Fabrique (La) lyonnaise.......................39
- Feutres (Fabrication de) double face sans collage, obtenus par feutrage, par M. A. Pilard . . . 145 Fourrures (La teinture des) à l’ursol. . 89, 108 125 Filets (De la teinture des) dans les draps nouveautés 198,214,228 243
- Fils et tissus imitant la soie. Procédés de teinture de ces matières..................... 198, 214 229
- G
- Genre (Nouveau) de tissus.......................17
- Gaufrage moiré (Procédé de) sur tissu par voie chimique, par la Société François Heittinger et fils.........................................66
- Glaçage (Le) des cotons enfilés simples. . . 97
- ï
- Imitation (Procédé d’) de tissé en couleurs sur étoffe de fibres végétales sans l’emploi des
- appareils usités au traitement des écheveaux, par M. Paul Dosne...........................129
- Imperméabilisa'ion (Procédé d’) par un composé nouveau du formol, par M. M. Walbinger. . 161 Importation (L’) des tissus à Madagascar. . . 92 Industrie (L’) du bois de 8
- Industrie manufacturière du coton aux Indes. . 61 Industries (Les) de la teinture et de l’apprêt à Bâle, en 1896 166 informations. 45, 60, 76, 92,110, 125, 217, 235 265 359
- Instructions concernant les installations électriques. — Association des industriels de France contre les accidents du travail.......................153 Instructions concernant la mise en marche et l’arrêt du moteur. — Association des indus-
- triels de France contre les accidents du travail 184
- J
- Jaune résorcylique n° 419.......................120
- Journée (La) de 12 heures. Le travail des adultes dans les manufactures et usines.................139
- Jurisprudence. 13, 30, 47, 61, 78, 110, 126, 158
- 173 253
- L
- Lavage et dégraissage des laines en suint. 290
- 306, 338 353 Législation commerciale étrangère. ... 30 173
- Liquide (Un) dit « Bain Lvonnais » destiné à l’avivage des couleurs des fibres textiles teintes, par M J Fay....................................248
- Loi (La) sur les brevets d’invention...........173 Loi (La) sur le travail des femmes..............76
- Loi de 1892 sur le travail des enfants, des filles mineures etdes femmesdans les établissements industriels....................................108
- M
- Machine (Système de) à brosser et à étirer les écheveaux de fils, par M. A. Montforts. . . 49
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
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- Machine (Système de) à imprimer les mesures de longueur sur les tissus, etc., parM. A. Mont-forts........................................ 130
- Marques de fabrique (Protection et envoi des) à l’étranger........................................
- Matières colorantes de l’Actien Gesellschaft für Anilin-Fabrikation, Berlin.....................248
- Matières colorantes artificielles nouvelles et procèdes d’application nouveaux...................104
- Matières colorantes : Bl-u azo diamine 2 R — noirs jais et bleu marine NV et NR de la manufacture lyonnaise.............................24
- Matières colorantes : Jaune anthracène R, brun anthracène acide G, l’azo-orseille BO de la manufacture lyonnaise de matières colorantes — et le noir zambèse D de l’Actien Gellschaft für Anilin-Fabrikation...........................295
- Matières colorantes . Noir diaminéral B (breveté)
- — diaminogène BR delamanufacture lyonnaise 312
- Matières colorantes : Noirs diazoïques— l’azotal C — cyenol HC 263
- Matières colorantes (Nouvelles) rouges de la série des triphénylméthane, dites « Roda— zines », par M. Jules Ville..................... 1
- Matières colorantes (Emploi des) substantives, directes, teignant sans mordants dans la teinture des étoffes de laine mélangée. ... 74 Matière colorante (Production d’une) teignant la laine mordancée, par la Société dite : Actien Gesellschaft für Anilin-Fabrikation. . . . 113 Mélanges (Des) laine et coton et des mélanges laine, coton et effilochage (renaissance) et de leur teinture 5 Mercerisage (Le) et les couleurs diamines. . . 33 Mercerisage (Nouveau procédé de) des textiles végétaux pour la teinture et l’apprêt, par M. L.
- Bonneville. ....................................313
- Méthode (Nouvelle) pour créponner la mousseline de laine...................................40
- Méthode (Nouvelle) d’obtention de l’article connu bleu et rouge à l'aide de couleurs diamine et du rouge à la paranitraniline, par la manufacture lyonnaise.................... . 280
- Méthode perfectionnée pour séparer une matière colorante de l’huile de graine de coton brute et pour l’épurer, par MM. E. Siddons Wilson et E. Stewart.......................................145
- Moirage (Le) des rubans et des étoffes de soie, par A.-O. Frie................................ 33
- Mordants, couleurs et épaississants pour teintu-rierset imprimeurs surcalicot,parG.-E. Hoeltz 44 73
- Mordants (Les) et leur emploi. . . 85, 99,120 133
- Mordants gras. Huiles tournantes. Acides sulfo-
- N
- Naphtindone BB.................................. 2
- Nécrologie ... 13, 23, 45, 69, 183, 203, 329 360
- Nettoyage (Le) des confections pour hommes et leur imperméabilisation.......................257
- Nettoyage (Du) rationnel des tissus de laine dits flanelles ou similaires........................54
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- Nettoyage à sec, nettoyage proprement dit « détachage ».................................. 25 40
- Noirs anthracènes acides LW etSt-Bruns anthra-cènes acides R et B............................91
- Noirs directs non diazotés......................22
- Noir zambèze RB................................372
- O
- Opérations préliminaires à l’impression des fils de laine. . ........................... 9
- P
- Passage (Le) au prussiate dans la teinture des soies...........................................19
- Phosphate d’alumine (Traitement du) en vue de son utilisation dans l’industrie de la teinture, par MM. Michel et V Martinaud...................65
- Plissés (Obtention des) ou bouillonnés sur tissus fabriqués en pièces, par la Société Voland et Cie.......................................... 329
- Plissés (Nouveau procédé pour obtenir des) ou bouillonnés sur tissus quelconques, par la Société Jarosson et Laval......................183
- Polissage (Perfectionnements apportés au) et au lissage des draps, par MM. A. Blanchard et H. Lombard.....................................183
- Préparation (Procédé de) de matières colorantes rouges, solides aux alcalis, appartenant au groupe du triphénylméthane, par la Société Jean Rod. Geigy et Cie........................... 2
- Prix (Le) Emile Dolfus..........................251
- Procédé pour démonter les tissus teints en bleu de sulfocyanine................................353
- Procédé permettant de donner aux fibres végétales l’aspect de la soie, par la Société Thomas et Prévost......................................66
- Procédé pour imperméabiliser les toiles et les tissus de toute nature, par M. H.-J. Peschard, chimiste..................................... 113
- Procédé permettant de merceriser les fibres végétales mécaniquement, par la Société Eug. Crépy et Cie 297
- Procédé pour merceriser les tissus avec cylindres à pression constante, par F.-A. Bernhardt 315 Procédé perfectionné pour mordancer de la laine et d’autres fibres animales à l’aide de chromâtes, d’acide lactique et d’acides minéraux, par
- M. C.-H Boehringer Sohn..........................49
- Procédés pratiques...............................38
- Procédé pratique pour différencier rapidement dans un tissu ou fil, le jute avec le chanvre et le lin.........................................264
- Procédés (Perfectionnements apportés aux) pour produire au moyen de tondage des dsseins à la surface des moquettes et tissus veloutés ou à poils en mohairs, laines et autres matières appropriées, par M. Joseph Lovden. ... 49 Procédé Tait (Le) pour le blanchiment du jute. 35 Procédé (nouveau) pour tisser et comprimer simultanément les tissus 335
- Procès (Un) instructif..........................289
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- Pages
- Produits tinctoriaux (Note sur deux) provenant de l’Anuam,.....................................88
- Protêts (Les) et le Code de commerce. . . . 152
- Q
- Quebacho (Le), son emploi en teinture ... 82
- Question (Une) importante......................126
- Question (La) des soies........................125
- Question (Encore la) des soies chargées. . . 84
- R
- Retraites (Les) ouvrières......................110
- Rétrécissement des flanelles (Procédé et appareil pour empêcher le), par M. T. Illingworth . . 1
- Rétrécissement(Procédé pour supprimerou diminuer le) de certains tissus, par M. T. Illingworth 2
- Rouge azophore sur fils.........................22
- Rouge au nitrazol C............................328
- Rouissage (Le) du lin ... . .... 264
- S
- Séchage (Observation sur le) des tissus mordan-cés, par M. Witwiki............................103
- Sécherie à air chaud pour papiers, tissus, etc., par M. Heerbrandt..............................161
- Situation de l'industrie lainière en Italie ... 74
- Société d’encouragement pourl’industrie nationale 216
- Société industrielle de Mulhouse...............215
- Société industrielle de Rouen..................154
- Soierie (La) à Charlieu et le traité Franco—Suisse 13 Soies chargées aux sels stanneux 7
- Solidité (Bissai de la) des couleurs sur les tissus manufacturés, par le Dr I.Herrfeld. . . . 114
- Solutions (Procédé pour préparer des) de matières colorantes artificielles et naturelles en les dissolvant dans l’acide lactique ou sesa érivés par la raison commerciale C. H. Boehringer Sohn...........................................113
- Souples (Des) dans les étoffes mi-soie ... 50
- T
- Tarifs (Les nouveaux) des Etats-Unis. 3, 109,157 28 L
- Teinture (La) et l’apprêt des fils de coton mercerisé, par M. H. Werner........................279
- Teinture (La) et le blanchiment des fils en bobines ..........................................243
- Teinture en bleu vif mi-laine pour la grande industrie et le chiffonnage.......................198
- Teinture (Nouveautés dans la) des cloches pour chapellerie.....................................309
- Teinture (Observations sur la) des couleurs directes..........................................293
- Teinture en couleurs vives des draps pour bandes, lisières, etc., des uniformes et livrées ... 36 Teinture de la Chappe ........ 76 Teinture (Nouveau procédé de) pour les fibres d’origine animale et végétale, par MM. Béraud et Lautmann 113
- Teinture grand teint des laines en vrac ce filant sans difficulté et sans déchet anormal, par
- M. Th. Seeligmann...................... 276, 292 308
- Pages
- Teinture (La) des jutes................... 325 370
- Teinture (Procédé de) de la laine en un seul bain avec les matières colorantes et mordants, par la Compagnie parisienne des couleurs d’aniline. 145
- Teinture (La) lyonnaise........................164
- Teinture des matières colorantes sur 19 mordants métalliques, par MM. Albert Scheurer et Albert Brylinski . 196, 213, 245, 278, 292, 307, 339 354 Teinture des mélangés laine et coton. 305,321 337
- Teinture des pailles en tresses et des fibres ligneuses en général.............................87
- Teinture (Nouveau procédé de) en pièce, par -MM. H. Parvilhac et Planté 145
- Teinture (La) en pièces des flanelles. 67, 90, 140 164
- Teinture tachées chiffonnage...................177
- Teinture (Nouveau procédé de) des tissus mélangés, par R. Thomas et E. Prévost. ... 17
- Teinture (sur un perfectionnement dans la) du rouge turc, par M. Baldensberger..............106
- Teinture des bas et autres articles de bonneterie. 369 Terre (La) à foulon, par A. Morris . . . 294 310 Théories de la teinture....................124 137
- Tissus(Procédé de fabrication de) pour ameublement et teintures décoratives par impressions simplifiées sur chaînes, par M. F. Boyer . . 248
- Tissus imperméables en mélangés laine et coton et soie et coton...............................98
- Tissus imprimés sur les deux côtés, par M. G. Frattini 161
- Tissus et papiers incombustibles pouvant recevoir toutes teintures ou impressions, par M. F. Lothammer 65
- Tissu (Nouveau) et son procédé de fabrication, par MM. Ollagnier, Fructus et Descher . . 313 Tissus (Les) de soie pure 173
- Traitement (Du) des articles en velours . . . 161 Traitement (Procédé et dispositif pour le) des fils de coton, par M. A. Wyser 114
- Traitement industriel de la soie chardonnet, par MM. A. Loncle et H. Chartrey 66
- Traitement de la laine (Procédé de) filée ou non, seule ou mélangée, en vue d’en empêcher le rétrécissement, par M. Th. Illingworth. . . 2
- Traitement (Perfectionnements dans le) des soies en teinture, par MM. Renard, Carron, Bonnet et Cie 49
- Transport (Le) des cotons..................... 73
- Transport (Le) des laines......................106
- Transport (Le) des laines et la Chambre de commerce de Sedan................................154
- •Transport (Le) des tissus.............. . . 169
- Travail (Le) des laines carbonisées et des laines brutes 151
- Tribunaux...............................61, 76 157
- Tribune......................................12
- U
- Usines (Les) et la police des Chemins de fer. . 183
- V
- I Vêtements (Des) lustrés et du délustrage . 225 241
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- Pi.l 7 .F" pole,
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