La revue de la teinture et des colorations industrielles
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- LA
- REVUE DE LA TEINTURE
- ,ET DES
- COLORATIONS INDUSTRIELLES
- 1888
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- OFFICE TECHNIQUE ET COMMERCIAL
- Nous avons toujours considéré qu’un journal industriel devait favoriser la réalisation pratique des procédés qu’il publie, en fournissant les moyens de les mettre en œuvre.
- Nons pensons aussi qu’il doit mettre à la disposition de ses abonnés, ses relations et la compétence spéciale de ses rédacteurs, pour la solution des questions techniques et pour l’acquisition des produits ou machines nécessaires à leur profession.
- Nous offrons donc à nos lecteurs les services suivants
- Droguerie, Produits chimiques, Couleurs. — Fourniture de tous les produits, vérifiés par nous, et à des prix inférieurs à ceux du commerce courant. Couleurs d aniline des fabriques les plus estimées au prix du gros.
- Machines, Appareils et Matériel
- industriel. — Cunseiis sur leur choix ; fournitures des modèles les plus perfectionnés et les mieux adaptés au travail à produire, mêmes prix que les constructeurs, mais avec la garantie d’un choix judicieux et désintéressé, n’ayant pas de raisons pour vendre de préférence un appareil plutôt qu’un autre. Installations d'ateliers : plans et devis.
- Librairie de toute natures : Industrielle ou autre, aux prix des éditeurs.
- Opérations et analyses chimiques. — Consultations, études, travaux pratiques, procédés et expertises industrielles, visites d’ateliers dans le but des économies à réaliser, et tout ce qui ressort des travaux du chimiste et de l’ingénieur, appliqués à la teinture et aux tissus.
- Brevets d’invention. — Obtention en France et à l’étranger, réuaction des mémoires, exécution des dessins, copies, résumés, recherches d’antériorités • Marques de fabrique.
- Toutes ces opérations exigent non seulement
- l’habitude de la procédure spéciale, mais en’ core une connaissance pratique des industries dans lesquelles se classent les brevets.
- Cessions d’Etablissements, aidées
- par notre publicité et par les relations qui se créent toujours autour d’un journal. — Entremise officieuse pour demandes et offes d'emplois,
- Annonces, Publicité. — Les insertions de La Revue de la teintue vont directement à la clientèle intéressée, sans s’égarer parmi les indifférents, lorsque les objets annoncés se rapportent à la teinture, aux couleurs ou aux tissus.
- S'adressera MM. GOUILLONet COURCY 23, rue Vieil!e-du-Temple, Pais.
- BIBLIOTHÈQUE DES COLORATIONS INDUSTRIELLES
- Ouvrages en vente au Bureau du Journal
- BEZON. — Dictionnaire des Tissus anciens et modernes, avec moyens de fabrication, 8 vol. in-8\ avec atlas, 2e édition (1859); prix 80 fr., réduit.................................... 40 fr.
- BOLLEY et KOPP. — Manuel pratique d’essais et de recherches chimiques appliqués aux arts et à l'industrie, contenant de bons chapitres sur les matières textiles et colorantes, 1vol. m-8° de 1,100 p., avec 110 Fig. (1877). . . , . 12 fr.
- — Traité des matières colorantes artificielles dérivées de la houille (traduit de l’allemand), t vol.
- gr. in-8°, avec flg. (1874)........ 10 fr.
- BRUCKE. — Des couleurs, au point de vue physique, physiologique, artistique et industriel, 1 vol. in-18 de 344 p., avec 46 flg. (1866) 4 fr.
- CALVERT (Dr). — Traité de la teinture des tissus et de l'impression des calicots, traduit de l’anglais, 1 vol. grand in-8" de 500 p. avec échantillons ............................... 35 fr.
- CHEVREUL. — Des couleurs et de leurs applications aux arts industriels, à l’aide des Cercles chromatiques, 1 vol. in-folio, avec 27 planches
- coloriées (1864), cartonné.............. 40 fr
- CHATEAU. — Couleurs d’aniline, d'acide phénique et de naphtaline, le premier ouvrage complet sur cette indusirie, et relatant les travaux initiaux, 2 vol. avec flg. (Collection Roret,
- (1868) . . . r.....,...................... 7 fr.
- CHAMPOUR (de) et MALEPEYRE. — Fabricant d'encres de toute sorte (à écrire et à imprimer), et de cirages, 1 vol. (Roret) 3 fr.
- DEPIERRE.— Traité du fixage des couleurs par la vapeur, 1 vol. gr.in-8»avec 10 plancli6’ 10 fr.
- — Sur le fixage des apprêts, 1 vol. in-8 •, cartonné, avec planches et nombreux échantillons. Bonne et très pratique étude des apprêts sur
- tissus de coton..................... 35 fr.
- — Monographie des machines à laver, employées dans le blanchiment, la teinture et l’indiennerie.
- 1 vol gr. in-8° et atlas de 7 planches. 12 fr. 50 FICHTENBERG. — Fabricant de papiers de fantaisie avec procédés décoloration et de décoloration, 1 vol. avec modèles de papiers (collection Roret).................. 3 fr.
- FONK et LALANDE. — Peinture et vernissage des métaux et du bois, indiquant la fabrication des couleurs, vernis et des laqués, 1 vol.
- avec flg. (Roret)..................... 3 fr.
- FOL. — Guide du teinturier, ou Manuel des connaissances chimiques indispensables à la pratique de la teinture, 1 vol. in-12 de 412 p., avec 90 flg., cartonné.............. 8 fr.
- GILLET. — Traité pratique de dégraissage et de blanchiment des tissus, flls, et du détachage des vêtements et tentures, 1 vol. in-8°de 100 p. avec
- flg. (1883)................................5 fr.
- GIRARD et De LAIRE. — Traité des dérivés de la houille applicables à la production des matières colorantes. 1 vol. gr. iri-8° avec 12 planches gravées à l’échelle (1873)....... 16 fr.
- IRARDIN. — Chimie élémentaire appliquée auæ arts industriels, 5 vol. in-8", avec nombreuses flg. (1880) ; complet............. 50 fr.
- Se vend à part, le tome IV : Matières textiles et matières tinctoriales, 536 p., 212 flg., 47 échantillons, et 1 pl. couleur......... 13 fr.
- GOUILLON.— Méthode pratique d'impression des tissus en couleurs mates, métallisées, veloutées et perlées, applicable aux etolï s reteintes et autres, l broch., 76 p., avec fig. et échantillons
- (1874).............................. 3 fr.
- GRISON. — Le teinturier au X1X° Siècle, en ce qui concerne les tissus où la laine prédomine,
- 2 forts vol. gr. in-8", avec de très nombreux échantillons, excellent ouvrage. ... 100 fr.
- GUICHARD. — La grammaire de la couleur, 765 pl. coloriées, reproduisant les couleurs franches, leurs mélanges et les teintes rabattues. Texte français, allemand et anglais, avec formules mathématiques, 3 vol.......oblongs, cart. percale (1882) 120 fr.
- JULIA- FONTENELLE et MAIGNE. — Le chamoiseur, maroquinier, teinturier en peaux, fabricant de cuirs vernis, etc., traitant de l’outillage et des procédés les plus en usage, 1 vol.
- avec flg. (Roret)..................... 3 fr. 50
- KOEPPELIN. — Guide pratique de ta fabrication des tissus imprimés, pour les étoffes de soie,
- 1 vol. in-18, 142 p., pl. et échantillons
- (1860)................................ 10 fr.
- — Blanchiment et blanchissage, apprêts, impres- j sion et teinture des tissus, 1 vol. de 164 p., 32 fig
- et 11 pl.............................. 10 fr.
- LEFORT. — Chimie dss couleurs, pour la peinture à l’eau et à l’huile, 1 vol. in-12
- (1855)................................ 4 fr.
- MARQUISAN. —Goudrons de houille et de pétrole et leurs dérivés, 1 vol. gr. in-8°avec49 échantillons de teintes dérivées de la houille 6 Ir.
- MOYET (.Marius). — Traité de la teinture des soies, précédé de l’histoire chimique de la soie e^
- de la teinture. 1 vol. in-8».......... 20 fr.
- PERSOZ. — Gonditionnement, titrage et décreusage de la soie, suivi de l’examen des au tres textiles (laine, coton, lin, etc.), 1 vol. in-8", avec 1 pl. et 57 flg. (1878)........................ 15 fr.
- RADDE. — Echelle des couleurs, 42 gammes avec 900 tons fixes en chromolithographie; nom en allemand et en anglais (d’après les travaux de M. Chevreuil) petit format.... 12 fr.
- Grand format.
- 30 fr.
- RENARD. — Traité des matières colorantes, du blanchiment et de la teinture des cotons, suivi du dégommageet de la teinture du china-grass, 1 vol. in-8» avec flg et un album de 83 échantillons ............................ 20 fr.
- REBOULLEAU, MAGNIER et ROMAIN.
- — Peinture sur verre, porcelaine, émail, etc., couleurs vitriflables et émaillage sur métaux, 4 vol. avec flg. (Roret)............... 3 fr. 50
- RIFFAUT, VERGNAUD, etc. — Le teinturier apprêleur et dégraisseur, ou art de teindre la laine, la soie, le coton, le lin. le chanvre, ainsi que les tissus simples et mélangés, 2 vol, avec pl. (Roret)................ 7 fr.
- — Le fabricant de couleurs à l’huile et à l’eau, laques, couleurs hygiéniques, couleurs finies, 2 vol. avec pl. (Roret)............. 7 fr
- ROM AIN. — Fabricant de vernis, donnant les formules des vernis de toute espèce; 1 vol.
- avec figures R888, Roret)....... 3 fr. 50
- ROOD. — Théorie scientifique des couleurs appliquées à l’art et à l’industrie, 1 vol. in-12 • 280 p. avec 130 fig. et une pl. en couleur (1881)............................. 6fr.
- SÉE, LENORMAND et VERGNAUD. —
- Fabricant d'étoffes imprimées et de papiers peints pour tissus de coton, de lin, de laine, de soie et des papiers d’ameublement, 1 vol. avec planches (Roret)......................... 3 fr.
- THILLAYE et VERGNAUD. — Le fabri cant d'indiennes et impression des laines, des châles et des soies, petit vol. compact, contenant la quintessence du traité d’impression de Persoz aujourd’hui épuisé, 1 vol. 430 p. avec pl. (1857’ Roret................................ H 3 fr. 50
- WAGNER et GAUTIER. —Nouveau traité de chimie industrielle, traite largement dus produits textiles et colorants, de Ta teinture et de l’impression, 2 vol. gr. in-8", 1,800 p., 487 flg. (1879).....................................T 30 fr.
- WURTZ — Progrès de l'industrie des matières colorantes artificielles, 1 vol. gr. in-8° avec 5 pl. et 29 échantillons de teinture (1876). . 15 fr.
- Aux prix ci-après il faut ajouter celui du trans port s’il y a lieu. — Les commandes de librairie atteignant 30 fr. au moins, sont expédiées franco de port, en gare.
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- lre SÉRIE
- 1er VOLUME
- f
- LA
- ET DES
- REVUE DE LA
- TÜRE
- COLORATIONS INDUSTRIELLES
- Blanchiment, Teinture, Epaillage, Apprêts des fils et tissus Impression des Etoffes et des Papiers Coloration de toutes matières. — Matériel et Produits tinctoriaux.
- PARAISSANT DEUX FOIS PAR MOIS
- Sous la direction de M. A.. Jr^éli-zx: GQUIT-iT-jQ3Nr, Ingénieur-Chimiste
- AVEC GRAVURES ET ÉCHANTILLONS
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- <F~:scïËl^iXTTT^rÊGOinu1w
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- PRIX DU VOLUME : IO FR.
- PARIS
- ADMINISTRATION ET RÉDACTION, 23, RUE VIEILLE-DU-TEMPLE, 23 S'adresser à MM. GOUILLON et COVRCY, Ingénieurs.
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- PLACE DE PARIS
- DROGUERIE ET PRODUITS CHIMIQUES TINCTORIAUX
- Tarif du Demi-Gros. — Prix-courant de L’Office Technique et Commercial
- Acétate de plomb .... 100k. 110 » à » » Chlorure de chaux .... 100 k. 30 )> 32 )) Gomme Sénégal menus. . — 5 » 5.50
- Acide acétique 8* bon goût . — 80 )) 90 » Ghromate jaune de potasse. . — 300 )) )) )) Glycérine blanche . . . — 2 )) 2 20
- — ordinaire . — 70 )> )) )) —- rougelbi-chromate) . — 135 )) )) )> Indigo Bengale. . . . . — 17 )) 18 ))
- — muriatique (ch'orhydrtque) — 10 » 11 » Cochenille de Honduras. . . Je k. 4.50 5 )) — Java . — 19 )) 22 »
- — nitrique 36° — 36 » )) )) — zaccatile .... — 4. 50 5 )) — Madras .... . — 11 )) 13 »
- — oxalique — 130 )) )) )) — en grabeaux ... — 3 )) 4 )) Laque-Dye D. T. . . . — 3 )) )) ))
- — picrique cristallisé. le k. 6 X) » )) — ammoniacale ... — 4. 50 5 » — autres marques . — 0.75 1 50
- — — poudre . . . . — 3 )) 4 » Colophane claire 100 k. 18 )) 24 )) — de cochenille. . — 3 » 6 »
- — sulfureux 100 k. 11 )) » )) Couperose verte (s. de Br) . — 15 )) )) )) — de Cuba . . — 1.50 2.50
- — sulfurique 66° . . — 12 )) )) » — mixte — 32 » 34 » Muriate (oxyde) d’étain. . 100 k. 175 )) 190 »
- — tarlrique lek. 4 50 » )) — bleue (suif, de oui- Orseille en pâte . . . . — 120 )) 180 ))
- Albumine d’œufs — 7 )) )) » vre). Chypre — 65 )) 75 )) Panama (écorce). . . . — » » D )>
- —• de sang . — 4 )) » )) Gudbeard — 5 )) 6 )) Potasse d’Amérique. . — 110 )) 125 ))
- Alun de glace ordinaire . 100 k. 20 )) )) » Crème de tartre 100 k. 360 )) ') )) — de Lille . . — 60 » 70 »
- — de chrome — 70 )) 90 » Cristaux de soude .... — 14 D 16 » — perlasse indigène. . — 70 )) 90 »
- Amidon blanc surfin. . . . — 60 )) 70 » Curcuma bengale putvérisé. . — 52 )) » )) Prussiate jaune de notasse. . lek. 2.25 » ))
- — grillé — 50 )) 70 » Dextrine blanche no 1 . . . — 80 )) 90 » Pyrolignite de far . . la barrique 25 )) i) »
- Ammoniaque b’anc 22o . . — 50 » )) )) — iaune — 60 » 70 )) — de plomb . . 100 k. 90 » » »
- Benzine commerciale . — 70 )) 80 » Essence de térébenthine. . . — 72 tt » » Rocou )) »
- — supérieure — 90 )) )) )) — — dégraissée . — 90 )) )) )) Rouille 450 .... . 100 k. 20 )) » ))
- Bois decam pêche d’Espagne effilé. 100 k. 40 )) )) )) Extrait de oampêchce sec . . — '40 » 145 » Savon blanc de Marseille . — 60 )) 90 »
- — d’Haïti effilé —34 )) )) » — jaui e de Cuba, lroqual. — 160 )) 180 )) Safranum (carmin). . . le lit. 28 )) )) »
- — de Femamhouc, no 1, effilé. — 180 )> » i) — Sainthe-Marthe. . . . le k. 6 )) 8 )) Sel d étain . 100k. 260 )) )) ))
- — Ste-Marthe, elfilé . — 42 )) — de châtaignier. . . 109 k. 30 )) 32 )) — de soude 80o . . — 35 )) » »
- — jaune effilé — 32 )) » )) — de quereitron. . . . le k. 5 >) G 1) — d’oseille , — 180 » )) )>
- — — fustet efti.é .... — 40 )) )) )) — d’orseille 100k. 160 )) 400 )) Soufre en canons. . — 30 )) )) »
- — — de quereitron effilé. . — 30 )) 35 » Fécule sè lie. . . ... — 28 )> 35 )) Sulfate d’alumine. . . — 40 )) » ))
- — de Santal moulu .... — 25 )) 23 » Galles leSmyrue, noires et.vertes. — 180 )) 200 )) — de zinc. . — 22 )) )) ))
- Borax raffiné .... le k. 110 )) )) » — d’Alep — 240 )) 260 )) Sulfite de soude sec . . — 42 )) »
- Cachou brun sur feuille. 100k. 110 » 115 » Garance d’Alsa..-e SSF ... — 199 » » >> — — liquide . . — 24 » )) ))
- — jaune ou gambir — 70 80 » — — MF ... — 115 » » )) Sumac Redon. . . . . — 28 » 32 »
- Carmin de cochenille. le k. 40 )) 60 » Carancine — 320 )) 350 )) Tannin industriel. . le k. 4. 50 )) «
- — d’indigo en pâte. — 4 )) 6 » Gaude de Normandie. ... — 22 )) 25 )) Tartre rouge .... . 100 k. 270 )) 280 ))
- — — purifié . — 18 »> 23 » Gélatine pour apprêts . . .lek. 1.50 3 )> — blanc . . . . — 80 B 290 »
- Nota
- Lps prix de l’acide acétique, delà benzine, de l'essence et antres substances soumises aux droits d’entrée doivent être augmentés du montant de ces droits lorsqu’elles sont destinées à Paris et autres villes imposées.
- Ces prix sont ceux des principaux droguistes de Paris, peur livra sons au comptai t avec 3 p. 0/o d’esoempte, à 30 jours avec 2 p. 0/o, ou à 90 jours sans escompte ils s’appliquent aux marchandis s livrées en gros, c’est a dire en c tisses, barils, couries, surons ou ballots d’»rigine.
- Pour livraisons au détail, ces prix sont augmentés de 10 p. 0/0-
- Nous livrons ces marchandises aux mêmes conditions, sans engagement, pour quantités, et sauf variations.
- COULEURS 1) AMLIXE. (Prix au kilo.)
- Rouges.
- Fuchsine ordinaire.. . .
- — moyenne ....
- — supéri ure (extra).
- Cerise ou grenadine, supérieure
- — ordinaire .
- Fuchsine S. résistant à l’acide (bréveté) — S. III — —
- Rh damiiie..............
- Rouge solide (Rocoellme) .
- Ponceau .................
- Eosine sol. à l’eau, jaunâtre — — viole te
- Ecarlate d’éosine, extra bleuâtre Erytlirosine (rouge carmin).
- Safranine (rûse) O .
- — X . .
- — I. . . .
- Coralline ronge ....
- — jaune . . .
- — capucine . . .
- Rouge congo, B . .
- Cong > brillant, H. . . .
- Corinthe cinito. .
- Purpuralme (rouge marron)
- Rose bengale ....
- Rouge de Bordeaux.
- Violets.
- YiHet de Paris, rougeâtre.
- — moyen,
- le kil.
- bleuâtre .
- — très bleu.
- — rouge.
- — très bleuâtre
- — lumière, B Violet amaranthe .
- — nouveau, moyen.
- — Parme ....
- Violet métyle, B à 6 11 .
- — R à 4 B. .
- Expéditions rapides. — Pro< Rue Vieille-du-Temp!e, Paris.
- le
- 25 » le k.
- 15
- 16 •20 10
- 8 2L 12 60 18 16 40 25 28 60 65 50 32 14 10 12 25 25 18 5
- 45
- 8
- 30
- 30
- 32
- 40
- 24
- 24
- 32
- 28
- 28
- 28
- 45
- — moyen.......................
- — pour remontages...............
- — éclair........................
- — prune..........................
- Bleus alcalins (Nicholson).
- 15
- 14
- 18
- Mandarine extra Jaune indien. .
- Verts
- Bku (Guernesey) — 18 ))
- — rouge 22 ))
- — moyen — 25 ))
- — pur — ,30 ))
- — lumières — 38 »
- — très verdâtre, 6 B. , . . — 65 ))
- — A. R. ou violet éclair. .... — 18 ))
- Bleus solubles
- Bleu marin, bleuâtre — 10 »
- — rougeâtre — 10 ))
- — supt*rieur ... . — 22 )>
- Bleu de Lille (gros violet). . . < . — 14 ))
- — rougeâtre — 18 »
- — moyen — 18 »
- — verdâtre — 18 »
- — pur — 3) »
- — pour coton — 30 » à 80 »
- — Verdâtre — 50 ))
- — lumière 'au méthyle) — 50 à 100 »
- — méthylène (colon soie) breveté . — 54 »
- — noir . . — 17 ))
- — foncé — 17 ))
- — beuzyle, direct, rougeâtre. . . . — 36 ))
- — — — bleuâtre — 44 »
- — — — verdâtre — 42 »
- — (soluble à l’alcool' moyen. . . . — 36 »
- — — bleu pur. . . . — 36 ))
- — pour papier R. et B — 18 »
- Jaunes et Oranges
- Jaune bouton d’or — 28 »
- — citron (résistant à l’acide . . . — 15 »
- — solide — . . . . — 10 ))
- Oranges — 12 »
- Uranioe (orangé supérieur) — 52 »
- Livraisons au détail. S’adresser à MM. GOUILLON et
- 22
- 12
- Vert acide supérieur.......................— 50 »
- — acide 1................................— 25 »
- — — 2...................................— 15 »
- — au rnélhyl (bleuâtre)..................— 15 »
- — — (émeraude)......................— 12 >>
- — — (jaunâtre)..............— 28 »
- — — (bleuâtre)..............— 28 »
- — — 'lumière jaunâtre). . . — 48 »
- — — — bleuâtre ... — 55 »
- — malachite extra........................— 60 »
- — — G.............................— 3,0 »
- — — jaunâtre extra. .... — 80 »
- — silL-eonjugué -(liquide) .... —- 4 »
- Bruns
- Brun d'Amiens . — 10 »
- — clair ou moyeu riche .... — 15
- — foncé, riche............... — 12 »
- — Bismarck.................. — 15 »
- Carméloïne R. et FF............. — 10 »
- Marron havane................... -— 10 »
- — grenat...................... — 8 »
- Noirs et gris
- Bleu-noir, sol. à l’eau....................— 18 »
- Gris’prr le bleu-noir......................— 18 »
- Gris par le violet.........................— 40 »
- Noir soluble à l’alcool....................— 32 »
- — à l’eau..............................— 30 »
- Noir de Nahtpfol, B......................... 6.»»
- — .................................... 6. »»
- Produits divers
- Acide picrique orist. . . .
- Aniline liquide pour noirs . Chlorhydrate d’aniline . .
- Alizarine artificielle 20 0/0.
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- toujours de leur faire des offres avantageuses, aveo échantillons à l’appui.
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- . . 3.50
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- Nos clients sont invités à nous signaler les achats qu’ils auraient à opérer par fortes quantités tant en Droguerie qu’en Couleurs d’aniline, nos rel tions commerciales nous permettant
- Imprimerie C. COLIN, 17, Route Nationale, a Cuarleville (Ardennes)
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- LA
- r Année, N° 1,
- REVUE DE
- ET DES COLORHIONS
- 8CIENTIA • ET
- IUM •
- mm
- '«Sr. y.
- LA TEINTURE
- INDUSTRIELLES fer janvier 1888.
- SOMMAIRE
- A nos abonnés. — Etude sur le mordançage de la laine. — Procédé de teinture en rouge turc. — La Rhodamine, nouvelle couleur rose. — Emploi de la glycérine pour empêcher la laine de s’altérer par la chaleur. — Les anti-chlore. — Procédés de teinture pour les anilines : Préparation de la soie.
- Revue sommaire des brevets d’invention : Mordants divers. — Essoreuse multiple. — Liquide oléagineux pour teinture. — Imperméabil sation des passementeries.
- Nouveau moteur à vapeur rotatif (gravure). — Procédés divers : Teintes-mode, vieux rouge, paon (échantillons), noir sur laine coton en tissus épais, marron sur laine-coton, taches de rouille anciennes.
- Chronique industrielle : Cansiries pratiques sur l’art du teinturier-dégraisseur. — La soie en France. •— Les industries tinctoriales et textiles à l’étranger.
- Brevets d’invention intéressant Rs industries tinctoriales. — Renseignements commerciaux. — Informations et faits divers.
- A NOS LECTEURS
- Nous avons à peine annoncé par une circulaire, notre rentrée dans la presse tinctoriale, que déjà les souscriptions nous arrivent nombreuses et sympathiques.
- La Revue de la Teinture était donc fondée avant d’être née ; nous remercions nos souscripteurs du souvenir qu’ils ont conservé de nous, ou de la confiance que nos nouveaux lecteurs accordent à un nom qu’ils ne connaissent que de tradition, mais qui leur a paru parler avec l’autorité de ceux qui savent, et qui ont fait leurs preuves.
- Nous aurons à justifier cette confiance, et tous nos efforts tendront vers ce but, nous souvenant que le passé oblige et que l’avenir exige.
- Toutes les personnes s’intéressant aux publications sur les Industries tinctoriales s’accordent à reconnaître la nécessité d’un journal de teinture, fait par des gens du métier, qui ont trempé les mains dans les cuves, et savent parler le langage1 de nos ateliers ; s’ils o'nt, en même temps, un pied dans le commerce et l’autre dans les laboratoires scientifiques, tant mieux, nousdisait-ou; mais, surtout, qu’ils sachent distinguer une essoreuse d’un métier d’apprêt, et l’indigo du campêche.
- Que ce journal, au moins, nous cause; qu’il ait de la vie ; qu’on sente que quel-qu un est derrière, et que ce quelqu’un sache ce qu’il dit !.. Nous avons assez de ces froides et sèches reproductions
- de procédés qui courent les rues (car depuis longtemps les ateliers les ont mis dehors); de ces méthodes banales vingt fois reproduites, et toujours ressassées sans réflexions ni discussion qui puisse leur donner quelqu’intérêt ou quelqu’à propos.
- Nous savons bien qu’un journal industriel ne peut être le promoteur du progrès et des découvertes, mais qu’il en soit au moins le vulgarisateur et l’écho ; qu’il sache ce qui se dit, ce qui se fait, et un peu aussi, ce qui se fera... Pour cela il faut vivre dans notre milieu, et non s’enfermer dans un cabinet, se bornant à dépouiller des livres et des bulletins, souvent sans discernement comme sans compétence.
- Voilà, lecteurs, ce qui a dicté le programme de La Revue de la Teinture, et nous en avons entrepris la réalisation après une expérience de douze années (1866 à 1878) pendant lesquelles nous avons dirigé le principal journal de teinture de cette période. Nous voyons par les citations élogieuses des auteurs qui, depuis, ont traité de nos industries, que nous avons rempli honorablement cette tâche, et que nous sommes à même de la reprendre.
- Depuis cette époque nous avons collaboré à des publications industrielles et à des entreprises commerciales, qui nous ont toujours maintenu en rapports avec les industries tinctoriales et avec les branches qui en dépendent.
- En ce moment, par exemple, nous publions le Journal de la Droguerie et des Produits chimiques, qui a pris une place importante dans la presse professionnelle, et dont la spécialité touche, par tant de côtés, aux industries des couleurs et des teintures.
- Nos lecteurs connaissent déjà, par nos circulaires, le détail de notre programme; c’est à l’oeuvre surtout que nous les engageonsde nous juger; qu’ils veuillent donc nous suivre pendant quelques mois (car un seul numéro ne peut donner une idée complète d’un plan d’ensemble), et ils verront alors que c’est sans trop de présomption que nous avons osé entreprendre la régénération de la presse tinctoriale.
- F. Gouillon, Directeur.
- ÉTUDE SUR LE MORDANÇAGE
- DE LA LAIXE
- Par MM. Liechti et Schwitzer
- En continuant les recherches de MM. Liechti et Suida relatives au comportement des mordants d’aluminium, de fer et de chrome avec le coton, les auteurs ont étudié l’action des mêmes mordants sur les fibres de laine. Le comportement des mordants d'étain a aussi été examiné. Une étoffe de laine a été bouillie avec différentes solutions de mordants et teinte avec des colorants appropriés, à savoir: Ualizarine, la nitroalizarine, le bleu d’alizarine S, la ceruléine S, la galléine, le bois jaune, le quercitron, la gaude et la cochenille. Les colorants naturels ont été spécialement choisis pour étudier l’action des mordants d’étain. Le comportement des mordants, — c’est-à dire les quantités de mordant fixé sur la fibre et les conditions du fixage, — a été déterminé par l’analyse des échantillons teints. L’eau employée aux expériences étant magnésique et calcaire, elle était neutralisée par l’acide chlorhydrique dans le bain de mordant et par l’acide acétique dans le bain de couleur. Chaque échantillon était mordancé et teint dans 30 fois son poids d’eau. Dans l’opération du mordançage, la laine est placée dans la solution à une température de 30° a 40° centigrades ; dans un espace d’une demi-heure, la température était élevée à 100° centigrades et l’ébullitioa était prolongée encore pendant une demi-heure. Avant d’être teints, les échantillons mordancés étaient bien lavé?. Les quantités de mordant et de colorant employées étaient exprimées en percentage de poids de la laine en opération.
- Au cours de l’expérience, il a été démontré que l’habitude qu’ont les teinturiers de mor-dancer et de teindre la laine sur bain fioid est bien loin d’offrir des avantages. La laine ne décompose et ne fixe les mordants que dans des solutions chaudes et l’intensité augmentée de coloration produite par la pratique ci-dessus mentionnée revêt un caractère purement illusoire, vu qu’elle est due à une précipitation superficielle du colorant, lequel est facilement enlevé par l’eau chaude.
- 1° MORDANTS D’ALUMINIUM
- Des échantillons de laine ont été mordancés les uns avec du sulfate, les autres avec de l’oxalate, et les autres avec du tartrate d’aluminium en quantités équivalentes de 1 à 10 pour 100 de sulfate.
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- La laine mordancée avec du sulfate d’aluminium et bouillie à plusieurs reprises avec de l’eau distillée fournissait toujours une solution acide. L’alizarine produisait sur cette laine des couleurs rouge sombre.
- La laine mordancée avec de l’oxalate d’aluminium donnait de meilleurs rouges, et celle mordancée avec du tartrate d’aluminium présentait d’excellentes couleurs rouges. Dans tous les cas, les bains de couleur avaient une réaction acide. D’après l’examen des liquides résultant du mordançage et de la teinture, il était évident que le mordançage a été le mieux effectué dans le cas d’emploi du tartrate d’aluminium, la totalité d’aluminium ayant été fixée d’une manière très résistante sur la fibre.
- Des expériences ultérieures ont démontré que le tartrate d’aluminium peut être remplacé sans aucun inconvénient, par un mélange de 1 molécule de sulfate d’alumininm et 3 molécules de crème de tartre. La quantité la plus appropriée de mordant à employer est celle de 6 pour 100 de sulfate d’aluminium ou de son équivalent. Les quantités de colorants à employer sont celles-ci : 5 pour 100 de bleu d’alizarine S, 5 pour 100 de ceruléine S, et 15 à 20 pour 100 de galléine (10 pour 100 de pâte), 10 pour 100 d’alizarine (jaune), 20 pour 100 de pâte.
- 11 résulte des expériences qui ont été effectuées en vue de déterminer si une moindre proportion de crème de tartre que celle de 3 molécules pour 1 molécule de sulfate d’aluminium peut être employée, que cette proportion peut être réduite à 1 molécule 1/2 de crème de tartre sans que cette réduction porte préjudice aux couleurs produites.
- Etant donné que, dans le cas d’emploi de la crème de tartre, le bain mordant contient, en outre du tartrate d’aluminium, une certaine quantité de sulfate acide de potasse, et que d’après la pratique des teinturiers, la laine serait mieux mordancée dans un bain acide, on a cru possible de remplacer la crème de tartre par un acide quelconque, l’acide sulfurique, par exemple. Mais l’expérience a démontré que quoique l’addition d’une petite quantité d’acide sulfurique (1 molécule) augmente légèrement la quantité d’aluminium absorbée par la fibre, cet acide ne peut pas faire fonction de crème de tartre. Puis, étant donné que l’addition d’une plus grande quantité d’acide (3 molécules), bien qu’elle empêche la dissociation de la solution de mordant, produit des couleurs peu satisfaisantes, il est évident que l’action favorable de la crème de tartre ne peut pas être attribuée à ce que cette dernière retarde la dissociation du mordant.
- [Society of Chemical iniustry, et Monit. scient.)
- (A suivre.)
- PROCÉDÉ DE TEINTURE
- EN ROUGE TURC
- Pli déposé le 15 avril 1876, par MM. F. Storck et G. de Gonninck, à la Société industrielle de Rouen
- Désirant prendre date, nous avons l’honneur de déposer sous pli cacheté, au secrétariat de la Société Industrielle de Rouen, le procédé suivant de teinture des tissus de coton en rouge turc, appliqué par nous dans l’établissement de MM. Lemaître-Lavotte et fils, à Bolbec :
- Le tissu est foulardé dans une émulsion obtenue en saturant par un alcali caustique, l’acide gras, résultant de l’action de l’acide sulfurique sur l’huile tournante.
- Les pièces ainsi préparées sont séchées, étendues sur pré, pendant plusieurs jours, et dégraissées par un passage en carbonate de soude, suivi d’un lavage.
- Elles sont ensuite foulardées en acétate d’alumine, aérées, dégommées et teintes aliza-rine artificielle.
- Après la teinture on sèche et on vaporise une demi-heure à une faible pression. Ce vaporisage fait passer la nuance du rouge brun au rouge vif.
- Un ou deux savonnages avec addition de sel d’étain donne la nuance feu des plus beaux rouges turc.
- Dans cette manière d’opérer, deux points nous paraissent réaliser un progrès sur les procédés connus :
- 1° La simplicité du traitement qui permet d’obtenir le rouge d’Andrinople au moyen d’un seul huilage ;
- 2° L’application du vaporisage à l’avivage de la nuance.
- Nous ajouterons que, d’après nos observations, la lumière serait le principal agent de la production du mordant gras. Il se développe beaucoup plus rapidement au soleil, que par un temps couvert.
- LA RHODAMINE
- Nouvelle matière colorante rose
- Une fabrique allemande de couleurs d’aniline, vient d’apporter sur le marché un nouveau produit, la Rhodamine} auquel on prédit déjà un grand succès.
- Ce produit, d’un rose tendre magnifique, teint le coton, la laine et la soie, cette dernière même sur bain neutre. Il a les mêmes propriétés que les Eosines, Phloxines, etc., mais son grand avantage serait une solidité parfaite, il aurait notamment sur ces produits l’avantage de résister à la lumière. Son prix est actuellement de fr. 46 le kilo.
- Nous espérons pouvoir en donner prochainement un échantillon de teintnre.
- EMPLOI DE LA GLYCÉRINE
- pour empêcher la laiuc de s’altérer par la chaleur
- Par M. J. Persoz
- Lorsqu’on expose la laine dans une étuve à l’influence d’un courant d’air sec chauffé aux environs de 110°, elle abandonne aisément toute son humidité, sans s’altérer. C’est sur ce principe qu’est basée l’épreuve du conditionnement. Si l’on porte la fibre à une température notablement supérieure, à 130°, par exemple, elle commence à jaunir et à perdre de sa résistance ; enfin, sous l’action d’une chaleur plus élevée, elle manifeste une altération encore plus prononcée.
- Voici une expérience qui nous a donné des résultats intéressants, en ce qu’elle offre le moyen de préserver la laine dans une certaine mesure contre les effets destructeurs de la chaleur.
- Un fabricant de caoutchouc nous exprimait un jour le regret de ne pouvoir se procurer des tissus de laine supportant pendant seize heures consécutives une température de 130 à 140°.
- Tous ceux qu’il avait soumis à cette épreuve s’en étaient trouvés profondément atteints et se déchiraient sans le moindre effort. Il nous demandait en conséquence si, parmi les laines des diverses provenances, on en rencontrait qui résistassent mieux que d’autres à la chaleur, au moins quant à leur ténacité.
- A son intention, nous remîmes pour les essayer comparativement, et cela sans aucun espoir de succès, des échantillons de plusieurs laines filées (Australie, France, Buenos-Ayres, Montévideo, Turquie, etc.), mais partant de l’idée que la sécheresse était la cause principale du grand affaiblissement de la fibre, nous songeâmes à imprégner celle-ci d’une substance qui pût retarder le départ de l’humidité, ou même la remplacer dans son action préservatrice, nous voulons parler de la glycérine. En conséquence, les écheveaux de fils furent partagés chacun en trois parties pour former des séries distinctes.
- La première devait être conservée intacte : la seconde était destinée à être chauffée telle quelle, dans les conditions indiquées ; enfin la troisième devait être chauffée de même, mais après avoir été imprégnée d’une solution de glycérine pure à 10 pour 100.
- On chauffa cette solution à 40° environ, pour y manœuvrer les échevettes de la troisième série jusqu’à parfaite imbibition. Ces échantillons, exprimés avec soin, furent abandonnés à la dessication à l’air libre. En tenant compte de la quantité du liquide restant et de celui qu’on avait recueilli par expression, il fut établi que la laine avait retenu 13 pour 100 de son poids de glycérine anhydre.
- Or, les échantillons des deuxième et troisième séries ayant été chauffés ensemble en
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- fabrique, on reconnut que tous ceux de la deuxième, quelle que fût la provenance de la laine, étaient brûlés, tandis que tous ceux de la troisième avaient parfaitement résisté. Dans cette expérience, une partie de la glycérine avait dû se volatiliser, mais il en était resté une proportion suffisante pour préserver la fibre, ce qui permettait d’atteindre le but proposé.
- Moniteur scientifique.
- LES ANTI-CHLORE
- Rapport de M. Frémy sur les travaux de M. Kolb au nom de la commission des Arts insalubres a l’Académie des Sciences
- La grande industrie chimique qui produit l’acide sulfurique, l’acide chlorhydrique, l’acide nitrique, la soude, le chlorure de chaux, le chlorate dépotasse, etc., soulève des questions qui intéressent l’hygiène et la salubrité.
- Les directeurs des usines de produits chimiques ont à préserver leurs ouvriers et leur voisinage des émanations, souvent dangereuses, résultant des opérations qu’ils exécutent.
- La commission des arts insalubres avait donc à examiner les perfectionnements qui, au point de vue de la salubrité, ont été introduits dans la fabrication des produits chimiques.
- Elle savait bien que les beaux travaux de MM. Schlœsing et Rolland, sur la préparation de la soude à l’ammoniaque, avaient déjà assaini nos soudières • mais la fabrication de la soude n’est pas la seule opération dont les émanations sont à redouter dans les fabrications chimiques.
- Parmi les industriels qui ont introduit les plus grands perfectionnements dans leurs usines, au point de vue de la salubrité, la commission signale surtout M. Kolb, qui diri-rige, depuis un grand nombre d’années, les manufactures de produits chimiques du Nord, fondées par Kuhlmann.
- M. Kolb n’est pas seulement un habile fabricant, il est aussi un chimiste distingué ; c’est en réunissant ces deux mérites qu’il a pu améliorer et assainir ses opérations.
- S’occupant d’abord de l’industrie linière, qui est si importante dans nos départements du Nord, il a introduit des perfectionnements dans le rouissage, le dégommage et le blanchiment du lin, en faisant disparaître plusieurs inconvénients que ces opérations présentaient.
- Appliquant ses études chimiques au traitement du lin, il a démontré que l’emploi intelligent de la soude caustique pouvait rendre les opérations moins insalubres et plus rapides.
- Le blanchiment des tissus et leur lessivage exposaient souvent les ouvriers à l’action redoutable du chlore.
- Les anti chlores employés jusqu’alors étaient insuffisants. M. Kolb a reconnu, le premier, que le plus énergique et le moins inoffensif
- des antichlores était l’ammoniaque réagissant dans des conditions qu’il a fait connaître.
- Depuis le travail de M. Kolb, cet antichlore s’est répandu dans presque tous les ateliers de blanchiment et rend de grands services.
- De toutes les opérations qui s’exécutent dans les fabriques de produits chimiques, la condensation de l’acide chlorhydrique qui se forme dans les soudières par la réaction de l’acide sulfurique sur le sel est une des plus difficiles.
- Les vapeurs d’acide chlorhydrique non condensé agissent sur la santé des ouvriers et occasionnent des dommages réels aux agriculteurs voisins des usines.
- M. Kolb est arrivé à une condensation aussi complète que possible en construisant une colonne dans laquelle il fait arriver de l’eau à l’état pulvérisé. Dans ces conditions, l’acide chlorhydrique est presque complètement absorbé.
- L’emploi de ce nouvel appareil a fail disparaître toutes les plaintes que l’on adressait autrefois aux soudières du Nord.
- Dans la production de la soude par le procédé Leblanc, le résidu insoluble du lessivage de la soude brute, connu sous le nom de marc de soudet constitue un des plus grands embarras de cette fabrication.
- Le sulfure de calcium, qui forme le marc de soude, immobilise d’abord tout le soufre du sulfate ; il occupe des terrains considérables -, il dégage sous des influences diverses de l’acide sulfhydrique qui occasionne souvent de graves accidents.
- En outre, ce sulfure, en s’oxydant à l’air, se transforme en bisulfure soluble et donne ces liqueurs jaunes qui, en arrivant dans les rivières, rendent leur eau insalubre.
- M. Kolb n’a pas seulement assaini les opérations qui se rapportent à la régénération du soufre contenu dans les marcs de soude; mais il a employé ces résidus pour combattre, en partie, l’iusalubrité que présente souvent la fabrication du chlorure de chaux.
- Tout le monde sait que, au moment du déchargement des chambres dans lesquelles se produit le chlorure, les ouvriers sont exposés à des crachements de sang et à des suffocations produites par le chlore qui reste en excès dans les chambres.
- M. Kolb a trouvé d’abord le moyen de soulager immédiatement les ouvriers, en employant la vapeur d’éther. Mais, pour rendre le déchargement des chambres à chlore moins dangereux, il a fait placer à la tête des chambres un ventilateur qui fait passer l’air chargé de chlore sur du marc de soude qui absorbe rapidement tout élément chloré, avant l’entrée des ouvriers dans les chambres.
- Le marc de soude a été également employé avec avantage pour absorber les vapeurs nitreuses dans la fabrication d’acide sulfurique.
- En visitant les usines de M. Kolb, nous
- avons constaté toute l’efficacité des procédés qne cet habile industriel a employés pour améliorer ses fabrications, au point de vue de la salubrité.
- La commission des arts insalubres a pensé qu’elle ne devait pas laisser de pareils efforts sans récompense et elle n’a pas hésité à décerner à M. Kolb un prix Montyon de deux mille cinq cents francs.
- Les conclusions de ce3 rapports sont successivement adoptées,
- REVUE SOMMAIRE
- DES BREVETS D'INVENTION
- Mordants pour teintures Par M. Chesneau-Fonteneau
- Voici les formules de l’auteur :
- Pour 100 kil. Mordant noir direct :
- Sulfate de cuivre............... 30 kil.
- Oxalate de potasse.............. 30 —
- Pyrolignite de fer.............. 40 —
- Pour le bleu, on ajoute 30 0/0 d’alun.
- Pour fixer les couleurs, employer la formule suivante :
- Alun............................ 15 0/0
- Oxalate de potasse.............. 15 —
- Crème de tartre................. 15 —
- Sulfate de soude................ 30 —
- Acide oxalique.................. 5 —
- — sulfurique.................. 20 —
- Voici maintenant l’emploi de ces mordants.
- Noirs directs. — Mordant de noir ci-dessus 12 0/0, avec bain de campêche et du Cuba; après 45 minutes de bouillon, tourner le bain avec 20 0/0 de sel de soude.
- Remontage des bleus indigos. — Bouillir 50 minutes avec 10 0/0 de mordant pour bleu, et 10 0/0 de campêche, en un seul bain.
- Fixage des couleurs composées. — S’emploie pour fuchsine, orangé acide, rosaline, pon ceau et bleu d’aniline.
- Garnir le bain de teinture avec 7 0/0 de mordant spécial désigné ci-dessus.
- Il ne faut plus, dit l’auteur, d’orseille, de carmin ou de composition d’indigo. — Brevet 18° .656. ____
- Essoreuse à usages multiples Par M. David.
- La machine consiste principalement en bras ou chevilles, recevant des mateaux ou des pantes de textiles quelconques et pouvant être animés d’un mouvement de rotation plus ou moins rapide, qui produit l’essorage.
- Mais ces bras sont en même temps percés de trous qui peuvent laisser écouler des bains de blanchiment, de teinture ou de rinçage, qui traversent ainsi les textiles. —- Brevet 181.680.
- Liquide oléagineux applicable à la teinture Par M. Meuzies.
- Mélanger une huile végétale avec de l’acide sulfurique, agiter, laisser reposer, ajouter de
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- LA REVUE DE LA TEINTURE
- l’eau, laisser encore reposer quelques heures, séparer l’huile qui surnage, soutirer l’eau et l’acide.
- A l’huile restée dans la cuve, ajouter une solution de soude caustiqne, agiter et tirer l’huile à clair.
- Mélanger à cette huile chauffée de l’huile minérale lubrifiante, une solution de chlorure de magnésium, avec ou sans chlorure de baryum, et enfin un grand volume d’huile de phoque ou de baleine, et alors le produit est prêt pour l’usage, qui n’est pas autrement désigné. — Brevet 180.772.
- Imperméabilisation des passementeries Par M. Kumayer
- L’auteur prépare un vernis à l’éther avec du tuccin, de la laque, de la sandaraque ou autre résine, et y plonge les galons d'or ou d’argent et autres objets de passementerie métallique qu’il veut préserver de l’air et de l’humidité. —Brevet 181.075.
- NOUVEAU
- MOTEUR A VAPEUR ROTATIF De MM. Palau et Nègre.
- La Revue de la Teinture publiera une série de descriptions (avec dessins) des machines spécialement et uniquement à l’usage des industries qu’elle représente.
- La vapeur étant le point de départ de tout travail mécanique, nous débuterons par un moteur et par un générateur qui ont un caractère particulier de nouveauté.
- Voici, d’abord pour le moteur, que nous sommes les premiers à faire connaître :
- les machines à vapeur, a toujours été le but visé par les ingénieurs, et c’est, en effet, le seul rationnel, celui qui se rapproche le plus de la conception théorique, et qui permet la plus simple construction.
- Daus les machines actuellement en usage, le piston, qu’il soit vertical ou horizontal, procède toujours par courses constamment interrompues, le mouvement étant alternatif ; or la vitesse acquise au premier temps est immédiatement perdue par la nécessité du retour en sens opposé, de sorte qu’elle ne s’ajoute jamais aux nouvelles impulsions que reçoit l’organe moteur.
- C'est donc une perte de force, que ne compense nullement celle emmagasinée dans le poids du volant, ces deux effets sont absolument distincts.
- Si au contraire le piston suit un mouvement circulaire, continu, cette force acquise n’est nullement brisée, et par conséquent, s’ajoute sans cesse.
- Mais de plus, avec le système rotatif, il n’est plus besoin de ttansformer le mouvement de l’impulseur, puisqu’il donne directement celui qu’on veut utiliser ; donc plus de bielle, plus de manivelle, plus de glissières, et simplement l’arbre de couche mû par action directe du piston, portant à une extrémité la poulie motrice, et à l’autre le volant.
- Telle est dans sa simplicité, l’intéressante machine imaginée par MM. Palau et Nègre, qui ont ainsi résolu l’un des problèmes de la mécanique moderne. Ce n’est pas seulement un succès théorique ; nous allons voir que ce moteur est en même temps conçu avec un sens extrêmement pratique.
- Le dessin ci-contre représente ledit moteur :
- f Nous venons d’en exposer le principe, il nous reste à dire quelques mots de ses dispo -sitions accessoires.
- Remarquons d’abord que le cylindre, ou capacité dans laquelle agit la vapeur, est une chambre annulaire assez semblable comme apparence extérieure aux corps des pompes centrifuges.
- Dans 1 intérieur se trouve un piston s’adaptant exactement à l'espace vide ; c’est un secteur plein de ce canal circulaire. Ce piston est relié à l’arbre de couche moteur, et lui communique l’impulsion qu’il reçoit lui-même de l’arrivée méthodique de la vapeur dans la chambre.
- La distribution s’opère sur une des faces latérales par une fenêtre en relation avec le générateur, qui se trouve alternativement ouverte et fermée par le jeu même du piston et d’un régulateur. Lorsque le piston est sur le point d’achever son cycle, un disque à taquet, fixé sur l’arbre, prèî du palier de la poulie, vient actionner une came, qui ouvre l’orifice d’échappement. Aussitôt, une nouvelle arrivée de vapeur vient à nouveau agir sur le piston, en même temps que l’échappement se trouve fermé.
- La machine continue ainsi tant qu’on lui fournit de la vapeur. C’est, on le voit, un moteur réduit à ses éléments inévitables. Il est muni d’un régulateur à boules et .de robinets de purge : avec le volant et la poulie motrice il est complet. Il est à détente variable et et quand on le désire, à changement de marche.
- -Cette sobriété d’organes, résultant de son principe rationel, fait que cette machine est peu volumineuse et peu coûteuse, en même temps que d’une conduite des plus faciles.
- Le moteur s’établit soit sur sa chaudière, soit sur un socle en maçonnerie, et dans ce dernier cas, une machine de trois chevaux, par exemple, n’occupe pas une surface de terrain supérieure à 1 m. 10 sur 75 c.
- Voici que'ques exemples de ses prix :
- Le mouvement rotatif du piston moteur dans
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- m
- Forces............. 1 ch.
- Moteur seul........ 800
- Moteur et chaudière. 1.500
- 3 ch. 1.100
- 2.200
- 6 ch:
- 1.900
- 3.000
- Nous ne connaissons pas, jusqu’à présent, de machines à vapeur d’un aussi bas prix.
- Celle-ci nous paraît très convenable pour les ateliers employant de la vapeur comme chauffage, et qui se privent des avantages d’un moteur mécanique, ou qui, même, emploient une machine à gaz, alors qu’ils ont de -la vapeur à leur disposition, ce qui est un contre-sens.
- P. Courcy.
- PROCÉDÉS DIVERS
- teintes-mode
- Nous donnons ci-dessous, deux spéciméns de teintes pris parmi celles le plus en faveur
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- O
- en ce moment -, c’est un commencement de série qui se continuera.
- Vieux rouge.
- Ce terme est le nom à la mode ; il est inutile de dire que la même teinte s'est maintes fois présentée sous des appellations différentes.
- Son exécution ne présente aucune difficulté pour le teinturier -, c’est un rouge légèrement rabattu pour lequel les procédés ne manquent pas. Le moyen le plus simple consiste, pour tous genres de tissus, à donner un pied de jaune, par le curcuma, (Terra-merila), puis de teindre en fuchsine.
- Paon.
- On désigne ainsi un vert très bleu ; cette teinte peut s’obtenir directement par les verts d’aniline marques B, auxquels on ajoute encore un peu de bleu d’aniline.
- On emploie les bains alcalins eu acides suivant l’étoffe que l’on traite.
- Nous aurons à traiter en son temps, de la préférence à accorder, suivant les cas, à ces deux natures de couleurs.
- NOIR SUR LAINE-COTON
- pour étoffes foulées
- Quand il s’agit d’un tissu un peu épais, dans le genre des flanelles ou des demi-draps, et même de la draperie contenant du coton, on
- procède comme suit :
- Pour deux pièces :
- Mordançage de 1 h. 1/2 avec :
- Bichromate........ 1 kil. 800 gr.
- Sulfate de cuivre.. 750 —
- Acide sulfurique... 750 —
- Poser sur ce bain, cinq à six heures, puis teindre sur :
- Campêche.................. 30 kil.
- Bois jaune................. 3 —
- Ammoniaque liquide...... 1 litre.
- Teindre une heure à l’ébullition-, poser quelques heures sur le bain de teinture ; puis rincer dans une eau contenant un peu de cristaux de soude.
- Le bain de teinture peut être rechargé de colorant pour une autre opération.
- On a ainsi un beau noir bleuté, et pénétrant bien l’intérieur des tissus foulés.
- MARRON NOURRI, SUR LAINE.
- Pour 50 kil. de lainages, fils ou tissus :
- Bouillir 1 h. 1/2 avec :
- Bi-chromate................ 1200 gr.
- Lever, poser une nuit sur le chevalet, rincer et tendre sur :
- Campêche...................... 8 kiL
- Entrer à tiède ; porter peu à peu au bouillon, lever et ajouter au bain :
- Tartre........................ 2 kil.
- Traîner une demi heure en laissant peu à peu refroidir le bain, lever et rincer. .
- VERT SUR CHAINE- COTON
- Pour 2 pièces :
- Bouilir une heure avec :
- Alun...................... 3 kil.
- Quercitron................ 25 kil.
- Laisser refroidir le bain, et laisser en contact 3 à 4 heures. C'est pendant cette chaleur légèrement tiède, que le coton monte le plus ; la laine a dû prendre son pied de jaune pendant le bouillon.
- Teindre ensuite à tiède sur :
- Alun...................... 5 kil.
- Carmin d’indigo........... 3 —
- Monter peu à peu au bouillon, refroidir sur le chevalet, puis rincer.
- On peut encore obtenir ces verts par les bleus de Nicholson, mais l’ensemble du pro -cédé, pour laine-coton, est plus compliqué qu’avec le carmin d’indigo.
- TACHES DE ROUILLE ANCIENNES
- Contre les vieilles taches d’encre ou de rouille, la plupart des acides, sel d’oseille, et autres dissolvants restent sans action, à moins de ronger le tissu en même temps.
- On obtient quelquefois la disparition de ces taches avec le liquide suivant :
- Acide chlorhydrique....... 50 gr.
- Sel d’étain ................ 50 —
- Eau......................... 250 —
- Les taches sont bien imprégnées et entretenues humides avec cette solution autant qu’on peut espérer les voir disparaître.
- Cela réussit souvent; le sel d’étain a une action que les chimistes appellent « réductrice » et qui rend la rouille plus facilement soluble dans l’acide muriatique.
- PROCÉDÉS DE TEINTURE
- par les couleurs d'aniline
- On admet généralement que les couleurs d’aniline tirent sans mordants et sans préparation ; il est vrai que leur emploi a simplifié considérablement l'art de la teinture, mais il est évident aussi que l’on n’obtient des nuances parfaites et surtout bien unies qu’à condition d’observer certaines précautions et de teindre sur des bains convenablement disposés au point de vue de leur température et de leur j réaction acide ou alcaline.
- Il n’est pas exact de dire que les couleurs d’aniline rendent inutile l'expérience et le talent du teinturier ; la vérité est que le travail obtenu d’un ouvrier habile ou d’un médiocre, est absolument different, quoique l’un et l’autre aient opéré avec la même couleur et sur la même étoffe.
- Donc, il y a un savoir-faire et des règles nécessaires pour tirer un bon parti de ces matières colorantes, qui, du reste, ne demandent qu’à bien marcher pourvu qu’elles soient bien conduites.
- C’est l’ensemble de ces règles très simples en elles-mêmes que nous allons exposer dans cette revue méthodique des Procédés de teinture par les anilines.
- Voyons d’abord comment on doit préparer les fils et tissus, avant de les soumettre aux bains colorants.
- 1. — PRÉPARATION DE LA SOIE
- La soie grège, c’est-à-dire telle qu’elle vient du moulinage, n’a besoin que d’être décreusée comme pour tous les autres procédés de teinture.
- Il n’est pas inutile toutefois de rappeler comment s'opère ce travail.
- Il comprend deux phases ou opérations : le dégommage et la cuite.
- 1° Dégommage. — Les mateaux étant em-bâtonnés, on les tient dans une dissolution très chaude, mais non bouillante de savon, contenant pour 25 kil. de soie grège :
- Savon b'anc de Marseille . . 7 kil. 500
- Quand la partie de la soie qui trempe est entièrement dégommée, c’est-à-dire qu’elle est devenue blanche et souple, on retourne les mateaux sur les bâtons pour faire tremper la partie qui n’a pas trempé, et lorsque le dégommage est achevé, on les lève et les cheville.
- Si le bain est assez abondant pour que les mateaux puissent baigner en entier, cela est préférable, mais il faut néanmoins les retourner de temps en temps au milieu du liquide.
- 2° Cuite. — On renferme la soie dans des sacs de grosse toile : 12 ou 15 kil. dans chacun, qui forme ce qu’on nomme une « poche » ; On les fait bouillir pendant une heure et de-
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- LA REVUE DE LA TEINTURE
- mie dans un bain semblable à celui du dé-gommage, mais contenant moins de savon, soit pour les 25 kil. de soie, ou environ 2 po -ches :
- Savon...................... 5 kil.
- Il faut avoir soin de déplacer les poches afin qu’aucune ne chauffe trop au fond de la chaudière, et de remplacer l’eau qui s’évapo re, pour que les poches soient toujours couvertes.
- Un coup de feu aurait de graves inconvénients, aussi l’emploi des bassines à vapeur est-il fort recommandé pour ce travail ; il permet de régler à volonté la température, sans jamais exposer à brûler les matières.
- La soie décreusée ou « décrouée » comme disent les canuts lyonnais, doit être blanche, brillante, souple et soyeuse, et avoir un toucher craquant. Des taches mates et ternes indiquent un décreusage mal conduit.
- Les mêmes bains peuvent servir deux ou trois fois, en les remontant de savon *r ou ceux de cuite repassent au dégommage, en renforçant le savon.
- On peut toujours extraire le savon des bains ayant servi, et dans le cours de notre publication, nous en indiquerons le moyen. Les teinturiers en soie emploient beaucoup de savon.
- Tout ceci, du reste, est l’A, R, C. du métier, mais il faut bien que nous commençions par le commencement.
- Lorsqu’on veut obtenir des nuances claires et fraîches, il est utile de soufrer les soies pour leur donner une plus complète blancheur. Le soufrage qui était nuisible aux anciennes teintures, ne gêne pas l’application des couleurs d’aniline.
- Pour cela, les mateaux humides et convenablement ouverts à la cheville, sont mis dans la chambre à soufrer pendant une nuit, ou un temps équivalent. Au sortir de la chambre on les rince dans une eau un peu alcalinée par addition de 200 à 300 gr. de cristaux de soude par hectolitre.
- TISSUS DE SOIE
- Depuis quelques années on est arrivé à teindre fort convenablement les soies tissées. Ces tissus étant faits avec des chaînes et des trames décreusées et quelquefois blanchies, il n’y a pas lieu de recommencer cette opération. .
- Les pièces sont simplement humectées à l’avance à l’aide du foulard ou de toute autre machine, afin que le bain colorant les imprègne uniformément.
- Si ce bain de teinture ne doit pas être savonneux (ce qui est rare), les pièces seront foulardées dans un bain tiède de savon.
- Les étoffes à reteindre (le chiffonnage), devront bien entendu, être nettoyées eu savonnées par les procédés que nous anrons à décrire dans les travaux du teinturier-dégraisseur.
- Par les moyens ci-dessus, les soies sont prêtes pour la teinture en couleurs d’aniline.
- (A suivre).
- CHRONIQUE INDUSTRIELLE
- CAUSERIE PRATIQUE
- sur l’art du teinturier-dégraisseur
- À M. F. Gouillon, Directeur de la Revue de la Teinture.
- Vous avez bien voulu vous souvenir de ma modeste collaboration d’autrefois, et m’assurer que mes « Causeries confraternelles sur l’ârt du Teintuner-dègraisseur * avaient trouvé du succès auprès des lecteurs de votre journal, lequel — moi, mis à part — était une publication restée encore sans égale depuis que vous en avez abandonné la direction.
- Votre réapparition dans nos industries est un évènement, et plus d’un de nos confrères d’alors, auprès desquels votre nom et vos travaux étaient fort appréciés, verront cette résurrection avec satisfaction.
- Pour moi, qui n’ai pas cessé d’être en relations amicales avec vous, je savais bien que vous n’aviez pas lâché la plume, et que vous la retremperiez à un moment donné dans nos couleurs ; le fait est maintenant accompli, j’en suis heureux le premier, quoique je sois devenu un « honoraire » de la profession ; je suis, en effet, retiré des affaires, comme vous le savez.
- J’ai donc du loisir et j’aime assez mon métier pour n’avoir pas entièrement déserté mes sabots dans lesquels je rentre encore avec plaisir, quoiqu’en amateur, et dans ces conditions je puis vous donner entièrement mon concours puisque vous estimez qu’il puisse vons être utile.
- Nous reprendrons, suivant encore votre désir, notre franc parler d’autrefois, ennemi du ton dogmatique et sentant davantage l’atelier que l’Académie ; s’il fallait traiter du dégraissage avec la langue de Victor Hugo, vous comprendrez que j’y renoncerais, et pour cause.
- Pour cette même raison je préfère, pour mes communications, le titre familier de Causeries, plutôt que ceux un peu trop prétentieux pour moi, de Traité ou même de Manuel, que vous me proposiez.
- Nous n’en entreprendrons pas moins une œuvre suivie, débutant par le commencement, c’est-à-dire par l’installation de la Maison, continuant par la réception de l’ouvrage, par ses nettoyage, dégradage, teinture, apprêt, etc.... Pour être complet, il faut quelquefois dire des choses connues ; nous les dirons et ce sera à chacun d’en prendre et d’en laisser suivant ses besoins.
- L’entreprise est-elle un peu trop hardie pour moi ? Non, dès lors que j’aurai vos avis et vos conseils dans les questions où la longue pratique du métier ne suffit pas.
- Donc, à la besogne, mais laissez-moi quelques jours pour rassembler mes idées et coordonner mon travail, et prochainement je vous
- adresserai ma première copie : Installation d'une maison de Teinturier-dégraisseur.
- Sur ce, bonne chance à La Revue de la Teinture ; elle voguera droit et loin sous votre habile impulsion.
- Maurice Guédron, Ex-teinturier, à Paris.
- LA SOIE EN FRANCE
- Par M. Francis Laur
- L’industrie soyeuse en France a été surprise, il y a près de dix ans, par une bourrasque commerciale effroyable : le vent était au bon marché et non à la qualité des produits qui avaient fait notre supériorité séculaire. Nous étions désemparés. L’Allemagne, la Suisse s’étaient coalisées pour abattre la fabrique lyonnaise.
- Celle-ci s'est retournée contre l’adversaire, elle a lutté ; aujourd’hui, elle est presque victorieuse, debout et plus militante que jamais.
- 11 y a là un enseignement pour tous les industriels français. — Qu’ils ne craignent pas le duel, s’il leur est offert, qu’ils se défendent d’abord, et, comme dit notre cher général, qu’ils prennent l’offensive ensuite. — Soyons audacieux, voilà notre devise en tout, surtout en industrie. — L’Amérique vit d’audace économique, faisons comme elle.
- Nos fabriques de soierie ont eu en effet nne excellente tactique. Elles ont d’abord accepté la lutte sur le terrain du bon marché, c’est-à-dire du tissu mélangé soie et coton dont la consommation allait grandissant. C’était là de la défensive.. — Puis elles se sont mises à perfectionner encore ces admirables tissus de haute nouveauté de soie pure ou laine et soie où le goût du Français, l’imagination du Gaulois montraient une fois de plus les ressources de notre esprit national. C’était l’offensive.
- La réussite a été complète. L’industrie de la soie a conservé toute son importance. Le prix de la matière première s’est relevé. On a employé en 1886 plus de 4 millions de kilogrammes de soie, représentant 180 millions de francs, et les exportations seules de tissus se sont élevées à 260 millions de francs, chiffre supérieur à la moyenne des dix dernières années !
- Parallèlement, on faisait des progrès remarquables au point de vue du rendement plus élevé des semences.
- L’Italie a d’abord appliqué en grand la théorie de M. Pasteur et l’observation microscopique des œufs du ver à soie, des chenilles et des papillons, permettant une sélection Alors les éducateurs italiens, pendant que nous obtenions 14 à 15 kilog. de cocons par once de graine, en produisaient 25 kilog.
- Des propriétaires du Midi, s’avisant alors que Pasteur était Français et qu’on devrait bien appliquer en grand sa théorie et mater les Italiens, ont fait du grainage une véritable industrie. Les résultats ont été inouïs. On obtient des rendements de 30, 40 et même 50 kil. par once de semence.
- Alors, en 1886, la récolte a été meilleure. Dans quatre départements : Vaucluse, Ardèche, Gard et Drôme, qui représentent les neuf dixièmes de la production totale de la soie en France, on a obtenu :
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- 1885 1886
- Graines mises à l’éclosion (onces)............ 217.958 202.085
- Cocons récoltés (kil.) 5.490.293 6.806.145
- La moyenne de rendement de 1885 était donc déjà de 25 kil. à l’once et celle de 1885 atteint presque 34 kil. Ces chiffres seuls se passent de commentaires.
- En résumé, la hausse en 1886 a été de 8 0/0 environ. L'exportation a gagné 13 0/0 en poids sur l’année précédente. On remarque un retour de la mode aux tissus de soie pure.
- La Picardie et Roubaix se réveillent. Lyon n’a jamais beaucoup chômé, Saint-Etienne a été ;en pleine activité pendant toute cette année. Les rubans ont remplacé les fleurs ; ils ont été portés soit en noeuds dans la coiffure, soit à flots sur les toilettes. Des teintes nouvelles, imitées de nos vieilles tapisseries, ont donné la note piquante du distingué.
- Ce qui n’est pas à dédaigner, le prix des façons ouvrières a monté de 20 à 25 0/0 suivant les largeurs. Les exportations de Saint-Etienne sont au chiffre de 300,000 et leur valeur a augmenté de 12 0/0.
- Allons, mesdames, allons, jolies Parisiennes, un petit effort ! Beaucoup de soie dans les modes de cette année.
- Et toujours la soîrie embellit la beauté.
- (La France.)
- LES INDUSTRIES TINCTORIALES
- et textiles à l’étranger
- CONSEILS AUX EXPORTATEURS
- NOUVELLE ZÉLANDE (OCÉANIE)
- D’après une communication du consul de Belgique à Christchurch, la Nouvelle-Zélande offrirait des débouchés avantageux pour les fabricants de chapeaux de paille et de feutre, de gants, de cravates, de draps, d’étoffes de fantaisie, d’articles de bonneterie, de chaus- > sures de luxe pour femmes, de passemen- j terie, de tapis et de faïence.
- On peut profiter du renversement des saisons pour écouler sur les marchés de la Nouvelle-Zélande les articles non vendus à chaque fin de saison. Ces marchandises arriveraient à destination au moment opportun.
- Contrairement à ce quia lieu pour l’Australie, on préfère généralement, en Nouvelle-Zélande, les couleurs foncées et solides.
- TURQUIE
- On constate, écrit le consul de France à Salonique, que le commerce français commence à tenir compte des desiderata qui sont journellement exprimés par les négociants de Salonique à nos voyageurs de commerce.
- Les soieries par exemple, répondent déjà aux demandes locales quant aux prix et nuances. La fabrication des fils d'or et d’argent a opéré à Salonique des placements assez nombreux pour combattre les produits similaires d’Allemagne. Les tissus de laine et de coton ont une tendance à l’augmentation. Mais pour la draperie, les nouveautés, il faut arriver à livrer à meilleur compte, afin de concurrencer le commerce belge, qui a quadruplé en 1886. 4
- TURQUIE D’ASIE
- Le consul de Belgique à Trébizonde fournit les indications suivantes :
- Manufacture de coton écru, blanchis et imprimés, cest toujours Manchester; des autres pays, il ne vient presque rien, à l’excep-
- tion de quelques genres d’étoffes importées de la Suisse, et d’un article nommé « flanelle russe » qui est livré seulement par la Russie en quantités assez importantes. Cet article est très recherché à cause de sa bonne qualité et de son prix modéré, il a presque complètement détrôné les autres flanelles de laine, qui venaient de l’Allemagne. Ces dernières ne sont plus vendables qu’en très petites quantités, pour la population plus aisée.
- Filets teints en rouge solide. — De cet article, la plus grande partie vient actuellement d'Allemagne, un peu moins de la Suisse, et très peu d’Italie et d’Autriche.
- Draps de couleur. — Us ne viennent que d’Autriche, et très peu seulement d'Allemagne.
- Draps, nouveautés. — Us sont comme toujours importés de Belgique, de France, d’Allemagne et d’Angleterre.
- En draps militaires, la Russie paraît avoir le monopole.
- Les lainages pour habillements de dames sont importés d’Allemagne, de France et aussi quelque peu d’Angleterre.
- Soieries. — La plupart des genres unis viennent aujourd’hui de Suisse, tandis que pour les genres brochés, c’est toujours encore Lyon qui a le monopole ; très peu viennent d’Allemagne et encore moins d’Autriche.
- Velours. — Les bonnes qualités sont importées d’Italie et de France; les genres moyens et inférieurs de Suisse et d’Angleterre.
- ANGLETERRE
- Le vice-consul de France à Belfast écrit que le commerce des produits français s’est considérablement accru depuis deux ans environ dans le pays de sa résidence. Les soieries, les cachemires, les étoffes de fantaisie, les rubans, les confections et les chaussures pour dames, la ganterie, les papiers peints de qualité supérieure, viennent en assez grande quantité de France. Malheureusement la plupart de ces articles passent par des intermédiaires de Londres et arrivent ici frappés d’une commission plus ou moins élevée qui rend leur écoulement plus difficile en augmentant leur prix de revient. t
- Les négociants français de'vraient envoyer des voyageurs à Belfast, et je puis garantir, ajoute notre agent, qu’ils réussiraient après un certain temps à écouler avantageusement leurs produits.
- RÉPUBLIQUE UE LIBERIA (AMERIQUE)
- Les articles propres à être placés sur le marché libérien sont les suivants, d’après nos informations, émanant du consul de Belgique à Mouravia :
- Shistings en pièce de 12x24 yards
- Groydons en pièce de 12 X 24 yards, en balles de 50 à 100 pièces ;
- Blues hafs, largeur 24 pouces, en pièces de 12 à 18 yerds, emballé comme le précédent;
- Pignas, mouchoirs en pièce, de 8 X12, en caisse de 100 pièces ;
- Barocs, 12 mouchoirs en pièce, emballé comme l’article précédent;
- Fine romals blanc et bleu, 12 mouchoirs en pièce, en balles de 100 pièces ;
- Gommon romals, 15 mouchoirs en pièce, en balles de 100 ou 200 pièces ;
- Grey haft, largeur 7/8 yards, en pièces de 12 ou 24 yards, en balles de 100 pièces ;
- Calicots imprimés, 7/8 à 9/8 yards de largeur, en pièces de 12 yards, en balles de 100 pièces ;
- Satin stripe, en pièces de 12 ou 13 yards, en balles de 100 pièces ;
- Regatta stripes, en pièces de 12 ou 24 yards,
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- BREVETS D’INVENTION
- lulcrcssaut les industries tinctoriales
- 185.247. — 9 août. Lezius et Sciiachne. Fabrication de câbles, nattes, tapis d’escaliers, etc. à l’aide de la laine de bois obtenue exclusivement par voie mécanique.
- 185.260. — 9 août. Wolff. Machine servant à la fabrication des papiers peints imitant le velours en relief, supprimant l’emploi des rouleaux compresseurs.
- 180.340. — 4 août. Bertrand. Cert. d’add. au brevet pris le 21 décembre 1886 pour un appareil destiné à la teinture de la laine et autres matières filamenteuses en bobines,
- 181.355. — 8 août. Aubert. Cert. d’add. au brevet pris, le 5 février 1887, pour gaufrage sur tous tissus, solide et résistant à l’eau,
- 185.324. — 13 août. Sté Pierron et Sté Dehaitre. Système de diaprage irrégulier ou régulier des étoffes (velours, peluches, etc.), par vaporisage et pressages combinés.
- 185.393, — 18 août. Sté Pierron et De-iiaitre. Système de presse à chaud continue à feutre sans fin pour l’apprêt des tissus de tous genres.
- 185.421. — 22 août. Sté française des papiers peints. Application mécanique des bronzes de différentes couleurs superposées.
- 185.485. — 25 août. Germot. Nouveau produit dénommé Tontisse soyeuse.
- 185 .508. — 26 août. Sté G. Neyret. Procédé d’imperméabilisation des tissus Jersey.
- 181.356. — 11 août. Grawitz. Cert. d’add, au brevet pris, le 5 février 1887, pour la teinture en noir grand teint du coton en cours d’élaboration.
- 184.316. — 12 juillet. Sté Mathelin, Flo-quet et Bonnet. Cert. d’add. au brevet pris, le 18 juin 1887, pour un mode de traitement des tissus fabriqués en gros.
- 184.547. — 2 août. Sté anonyme des matières colorantes et produits chimiques de Saint-Denis. Cert. d’add. au brevet pris, le 30 juin 1887, pour la production de matières colorantes azoïques jaunes, bronzées et rouges. (Invention Poirrier et Rosensthiel.)
- ADJUDICATIONS ADMINISTRATIVES
- RÉSULTATS D’ADJUDICATIONS
- Ont été déclarés adjudicataires pour les four nitures ci-dessous, MM. :
- HOSPICES CIVILS DE MARSEILLE
- Le 5 décembre a eu lieu l’adjudication pour fournitures à faire en 1888.
- Couvertures et tapis. — Faüzon, Th. et Cie, rue Dragon (domaine Nicolas) à 12.43 de rabais.
- Toiles diverses. Lepers, Romain, àCléreng (Nord), représenté à Marseille par M. Martel, rue Thubaneau, 30, à 19 de rabais.
- Bonneterie. — Ménatory, Hippolyte, Cours Belzunce, 31, à 9 de rabais.
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- DÉPÔT DE MENDICITÉ D’ALBIGNY (Rhône)
- Toiles. — J.-M. Dufond, 18, rue Longue, à Lyon, 4,483.90.
- Tissus et objets divers. — Romain-Roncin, 2, rue Saint-Pierre, à Lyon, à 2,975,70.
- Lainage etc. — Romain-Roncin, L 1,887,88.
- Vêtements confectionnés. — Goutard, 55, rue St-Joseph, à Lyon, adjud. à 4,455.
- ASILE D’ALIÉNÉS D’ARMENTIÈRES
- Le 12 décembre, fournitures à l’asile en 4888.
- Velours pour vêtements. Somon, L., à Ar-mentières, à 2.70 le m.
- Drap bleu foncé. — Lehembre frères, à Tourcoing, à 6.45 le m.
- Toile crémée à 80 c. — Deweppe et Faucheur, à Armentières, à 0.651e m.
- Toile écrue pour draps. — Demars, G., et Charles, L., à Armentières, àO,69Ie m.
- Toiles pour essuie-mains. -- Hennebelle, V.. à Armentières à 0,55 le m.
- Toile d’emballage. — Demars G., et Charles L., à 0,251e m.
- Treillis chanvre pour vêtement d’été. — Somon, L., à0 96 lem.
- Laine filée.— Lehembbe frères, à 1.88 lem.
- Coton pour doublure. — Lehembre frères, à 0.44 le m.
- Monchoirs de poche en coton. — Lehembre frères, à 0,44 le m.
- HOSPICES DE CHARTRES
- Le 15 décembre, fournitures aux hospices en 1888.
- Toiles, blancs de coton draps et autres étoffes. — Papot-Lemoult, à Chartres, rue du Bois-Merrain, à 12 de rabais.
- Bonneterie. — Yoxeur, à Chartres, rue de la Clouterie, à 18 de rabais.
- LYCÉE DE TOULOUSE
- Le 16 décembre, fournitures au lycée en 1888.
- Drap bleu.— Vve Osmont, rue du Paradoux, à Toulouse, à 9 10 le m.
- HOSPICE CIVIL DE RODEZ
- Fourniture de toiles et étoffes à faire l’hospice en 1888.
- Barguère, à Rodez, adjud. à 13 55 de rabais.
- MAIRIE DE PAU
- Le 30 novembre, fourniture d’effets d’habillement, coiffure et équipement.
- 1er lot. — Canton-Buiste, 3,064.
- MeïLlon, à Paris, à 3,002.
- 2° lot. — Thalabot, 256.15.
- Meillon, à 241,40.
- MAIRIE DE SAINT-ETIENNE
- Le 17 décembre. — Fourniture d’uniformes au personnel des inhumations (habits, pantalons, etc.), pendant les années 1888, 1889, et 1890. — Mont., 2,540.
- Olagmer, 6, rue du Grand-Moulin, à il de rahais.
- RENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX
- SOCIÉTÉS
- Formations, modifications, dissolutions.
- CAMBRAI. — Dissolution, à partir du 26 nov. 1887, de la Société Bricout, Défossezi et Picard (teinture et apprêt des tissus). — Acte du même jour.
- {LA REVUE DE LA TEINTURE
- LY’ON. — Formation de la Société en nom collectif E. Ronnetain, Bayle et Cie, fab. de tissus de soie, place Croix-Paquet, 11. — Durée : 6 ans. — Cap. : 250,000 fr. — Acte du 25 nov. 1887.
- LYON. — Formation de la Société en nom collectif J.-B. Devignole et Cie (impression sur étoffes), à Fontaines-sur-Saône. — Durée : 9 ans. — Cap. : 18,000 fr. — Acte du 17 nov. 1887.
- LYON. — Formation de la Société en nom collectif Fournier, Lambert et Chanteur, fab. de gants en tissus de laine, fil ou soie, de corsages Jerseys, etc., place de la Platière, 9.
- — Durée : 10 ans. — Cap. : 150,000 fr. — Acte du 6 déc. 1887.
- LYON. — Formation de la Société en nom collectif Gehret (César) et Loubet père (impression sur étoffes), rue Garibaldi, 27. — Durée : 2 ans. —- Cap. : 5,000 fr. — Acte du 30 nov. 1887.
- LYON. — Prorogation au 31 déc. 1892, de la Société en nom collectif A. Veil et Félix fils, fab. de foulards imprimés, etc., rue d’Algérie, 21. — Gap. 220,000 fr. — Act. du 18 nov. 1887.
- MARSEILLE. — Formation de la Société en nom collêctif Lardet et veuve Laffitte (teintures et dégraissages), rueGrignan, 18. — Durée : 10 ans. — Gap. : 100,000 fr. — Acte du 25 nov. 1887.
- NANTES. — Formation de la Société èn nom collectif Gueudet, Robert et Favreau (tissus en gros), quai Duquesne, 4. — Durée : 12 ans. — Gap. : 240,000 fr. — Acte du 7 novembre 1887.
- ROUBAIX. — Formation de la Société en nom collectif Pierre Catteaü (apprêt des tissus), rue Pellart, 156. — Durée : 9 ans. — Acte du 2 juil. 1887, modifié par un autre acte du 12 nov. suivant, lequel stipule queM.Cat-teau retire de la Société la jouissance de l’établissement de la rue Pellart, 156, et que son seul apport consiste dans une somme de 30,000 fr.
- Homologation de concordat.
- NIORT. — Girard (Jules), md de laines.
- — Jug. du 19 nov. 1887. —Abandon de l’actif.
- Informations et faits divers
- 17e régime franco-italien et le» soieries. — Trois membres de la Chambre de commerce de Lyon : MM. Sévène, président ; Léon P. rmezel et Ferdinand Guérin, vice présidents de l’Union des Chambres syndicales lyonnaises ; M. Chabrière, délégué du Syndicat des marchands de soie, etM. Bonne-tain, président de la Chambre syndicale des fabricants de soieries, sont partis pour Paris, où ils sont allés faire des démarches auprès du gouvernement, relativement aux négociations qui vont être ouvertes à Rome au sujet du traité franco-italien. M. Cambon, préfet du Rhône est également parti pour Paris.
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- La Ramie. — Ce textile paraît suscep-
- tible de s’acclimater en France, et l’administration fait les plus louables efforts pour en provoquer la culture.
- Une commission spéciale a été nommée à cet effet, elle a tenu sa dernière séance le 12 décembre, sous la présidence de M. Feray, sénateur.
- M. Tisserand, conseiller d’Etat, directeur de l’agriculture a donné lecture du programme que la commission l'avait chargé d’élaborer en vue d’un concours de machines ou de procédés propres à décortiquer la ramie.
- La commission a approuvé ce programme par suite duquel le concours aurait lieu en 1889, et coïnciderait avec l’Exposition universelle.
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- Bols de teinture à Haïti. — Nous apprenons qu’une maison française est sur le point d’entreprendre la construction d’une ligne ferrée de 25 kil. à Haïti, pour développer le commerce des bojs de Binlure de toute sorte qui se trouvent dans l’île et qui, jusqu’ici, n’avaient pu être exportés à cause des difficultés de transport.
- Une bande «l’escrocs. — Il y a quelques semaines que le parquet de la Seine était avisé par la maison Dazin-Motte fils, de Roubaix, que des escroqueries étaient commises à son préjudice par une bande de commerçants parisiens.
- Le parquet chargea M. Lalmand, commissaire de police aux délégations judiciaires, de suivre l’affaire.
- Quelques jours après, ce commissaire de police remettait un dossier complet à M. Las-coux, juge d instruction, qui a lancé un mandat d’amener contre les sieurs Albert Lévy Aaron, demeurant rue o’Hauteville, 15, ainsi que les nommés Hyppolite Lévis, rue Saint-Maur, 185, qui s’étaient associés, pour monter une maison de commission et de vente de lainages et soieries, rue Montmartre, 122.
- Le sieur Pacout, comptable, demeurant rue Duruy, 3, a été également l’objet d’un mandat.
- Ces individus ont été arrêtés par des agents de la sûreté, et conduits au Dépôt où ils ont été écroués.
- Ces commerçants étaient, à ce qu’il paraît, parvenus à se faire commanditer d’une somme de 500,000 francs par les négociants de Roubaix qu’ils avaient escroqués de diverses manières.
- Ces individus seront poursuivis pour escroquerie, banqueroute frauduleuse et faux en écriture de cammerce.
- M. Soilliot, expert comptable, a été chargé par le parquet de mettre à jour la comptabilité de cette maison.
- L’instruction de cette affaire va activement être poursuivie.
- Le Gérant : F. Gouillox.
- Imprimerie C. COLIN, à Charleville (Arilenues).
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- I U M *5
- LA
- Ire Année, N° 2.
- REVUE DE
- ET DES COLORATIONS
- -J
- LA TEINTURE
- INDUSTRIELLES i S janvier 1888.
- SOMMAIRE
- Chronique. — Etude sur le mordançage de la laine (suite). — Préparation des matières colorantes vertes. — Glycolline pour apprêts souples et incolores. —1 Procédés de teinture par les couleurs d’aniline : préparation de la laine. — R vue sommaire des brevets d’invention ; Foulage et teinture simultanés ; crépage des soieries ; laveuse méoauique.
- Chaudi-re multitubulaire inexplosible (gravure). — Procédés divers : Teintes-mode (échantillons). — Causeries familières sur l’art du teinturier-dégrais-seur.
- Chronique industrielle : La laine en France. — Les industries tinctoriales et textiles à l’étranger.
- Brevets d’invention (catalogue). — Adjudications. — Renseignements commerciaux. — Correspondance universelle. — Informations et faits divers.
- CHRONIQUE
- La crise commerciale que nous traversons a frappé toutes les industries ; celles des tissus en ont également souffert, mais ce sont peut-être celles qui y ont le mieux résisté ; il y a eu certainement une importante diminution d’affaires, mais non un effondrement comme dans beaucoup d’autres.
- Les lainages ont subi un ralentissement réel, à Roubaix comme ailleurs, mais dans ce dernier centre, toujours si vivant, toujours si habile à suivre les caprices de la mode, l’activité n’a pourtant pas cessé d’y régner ; nous trouvons même que pendant l’année expirée, l’importation des laines à ouvrer a été très supérieure à celle de 1886; c’est surtout .la laine peignée qui a donné lieu à ce mouvement d’affaires. Tourcoing est dans une situation a peu près analogue. Fourmies a vu aussi ses achats s’augmenter, tant en peignés qu’en filés.
- Les genres qui dominent dans cette région sont les carreaux, la rayure, surtout en tissus mélangés qui ont fait la fortune de ses fabriques. L’ameublement, les velours haute nouveauté ont aussi apporté leur appoint dans cette production.
- Les transactions en tissus ont été assez considérables à Reims pendant ces derniers mois ; leurs prix sont à peu près de 5 0/0 plus élevés qu’en 1866, et les filés ont augmenté d’environ 15 0/0. Des affaires importantes viennent de^ se traiter en peigné façonné ; le mérinos s’est également bien vendu, ainsi que la flanelle, mais cette dernière à bas prix. Les nouveautés en cardé
- marchent bien, et la draperie légère a aussi trouvé un bon écoulement.
- A Sedan, Elbeuf, Louviers, Mazamet, Vienne et autres centres à draperie, la situation n’est pas aussi favorable, mais les fabricants ne perdent pas courage, et croient à une reprise.
- La soierie est dans une situation qu’on peut dire satisfaisante- La fabrique de Lyon, après un moment d’épreuves, n’a pas renoncé à la lutte ; elle a d’abord laissé faire la concurrence, comptant bien que la préférence du public lui reviendrait ; elle a transformé son outillage, et offert ses produits en comparaison de ceux de Créfeld et de Zurich. C’est toujours elle qui a été préférée.
- Saint-Etienne a vu aussi ses produits recherchés par la mode ; on sait du reste que les rubans pendant ces dernières années ont été très portés, au détriment de la fleur.
- A Caudry et Calais-saint-Pierre, la fabrication de la dentelle suit une marche non moins satisfaisante, eu égard à la situation générale.
- Les cotonnades sont moins bien partagées ; à Rouen, on exécute encore quelques commissions en mouchoirs, rouennerie à la main, en indienne, doublure, et autres tissus écrus, blancs et de couleur tissés mécaniquement, mais cette industrie, en général, manque d’activité.
- Les Vosges ont leur stock de filés très réduit, par suite de récents marchés ; cela va permettre aux filatures de relever les cours et de travailler ainsi avec des prix rémunérateurs.
- Les nuances en faveur dans les lainages et la soierie sont, notamment, celle qu’on a nommé : chaudron, qui rappelle, en effet, la teinte du cuivre rouge ; la Revue de la Teinture en donnera un échantillon dans son prochain numéro ; on la nomme encore vieux rouge, titre qu’elle partage avec l’échantillon de notre dernier numéro, suivant l’opinion des uns ou des autres; puis la teinte Paon (bleu-vert) réellement très portée dans beaucoup d’objets de toilette et de modes, et même usitée dans l’ameublement ; le tabac est encore une nuance considérée comme nouvelle, et dont nous montrerons un échantillon;
- les héliotrope auront un succès peu durable ; enfin les teintes bronze, loutre, vert-russe, et surtout bleu-marine, pour n’être pas nouvelles, sont toujours très employées et sont le fond de toutes séries de couleurs foncées.
- En claires, on porte le vieux rose, diminutif du chaudron ci-dessus, le bleu de ciel, et toujours le crème ; cette dernière pour toilettes blanches, principalement à l’usage des personnes brunes, est infiniment préférable et plus doux à l’œil que le blanc cru azuré ; elle va bien surtout avec un nouveau genre de garniture adopté en ce moment; les galons et passementeries en argent:
- Nous aurons l’occasion de faire une revue des cours des matières tinctoriales : nous signalerons pous le moment la reprise sérieuse qui s’opère sur le campêche et les bois de teinture en général ; c’est une réaction qui se produit contre la concurrence des couleurs d’aniline, devant laquelle l’importation de ces bois avait notamment diminué ; une certaine rareté en est résultée, et maintenant les prix s’élèvent jusqu’à ce que les arrivages, encouragés par des cours rémunérateurs, arrivent encore à dépasser les besoins, mais ce résultat ne se produit pas du jour au lendemain.
- Quant aux couleurs d’aniline elles sont de plus en plus variées, riches de tons, et de moins en moins chères.
- Avec cette première chronique, nous souhaitons à nos lecteurs et à toute notre industrie, une année de production et de prospérité, et pour cela de calme politique.
- F. Gouillon.
- a——— .«^»l I
- ÉTUDE SUR LE MORDANÇAGE
- DE LA LAINE
- Par MM. Liechti et Schwitzer (Suite)
- En exposant la laine mordaneée dans une solution de tartatre d’aluminium à l’action réitérée de l’eau bouillante, il a été trouvé que le mordant était parfaitement fixé, la mise en liberté d’une petite quantité d’acide ayant été le seul résultat de cette action.
- Il en ressort que l'ébullition avec l’eau,
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- LA REVUE DE LA TEINTURE
- après mordançage, donnera de bons résultats dans tous les cas où la présence d’acide dans le bain de couleur n’est pas désirable.
- La présence de sulfate de potasse ou de soude retardant, d’après Liechti et Suida, la dissociation de certains sels d’aluminium et de chrome employés pour mordancer le co-tôn, on serait porté à supposer que la présence de ces sels dans un bain de mordant de sulfate d’aluminium peut retarder la dissociation du sulfate en dehors de la fibre, action à laquelle est dû, jusqu’à un certain point, l’effet favorable produit par l’emploi du tar-tatre de potasse. Une expérience faite avec le sulfate d’aluminium comme mordant, avec ou sans addition de sulfate de potasse et de soude, a démontré que l’alun n’est pas supérieur, — en fait, il est un peu inférieur comme mordant, au sulfate d’aluminium et ne justifie en rien la préférence que lui montrent les teinturiers.
- Une autre expérience a été effectuée en vue de déterminer si l’acide tartrique employé avec des sels d’aluminium joue le rôle de véhicule, ce qui permettrait d’employer n’importe quel acide libre à côté d’une petite quantité d’acide tartrique. Les résultats obtenus ont prouvé que l’acide tartrique ne joue pas ce rôle dans le mordançage avec des sels d’aluminium.
- Au contraire, une quantité considérable de cet acide (au moins une moitié de celle théoriquement nécessaire pour former du sulfate d’aluminium) doit être présente dans le bain pour qu’une quantité suffisante d’aluminium soit fixée sur la laine.
- 2. — MORDANTS D ETAIN.
- Des échantillons de laine ont été mordancés avec des tartrates stannique et stanneux préparés en précipitant les chlorures respectifs avec le carbonate de soude et en dissolvant l’hydrate stannique bien lavé dans une quantité calculée d’acide tartrique ; l’hydrate stanneux étant peu soluble dans l’acide tartrique, il a été dissous au moyen de la crème de tartre. En ajoutant 2 molécules de crème de tartre à 1 molécule d’hydrate stanneux et en chauffant le mélange, l’hydrate se dissout complètement. Il se forme, dans ce cas, le sel double Sn C4 H4 O6 + K2 C4 H4 O6. Cette solution peut encore dissoudre une petite quantité d’hydrate stanneux, de telle sorte qu’il est possible de dissoudre 1 molécule d’hydrate stanneux au moyen de 1 molécule 1/2 de crème de tartre, ce qui correspond à 1 solution de 1 molécule d’hydrate stanneux dans 3 molécules du sel double ci-dessus mentionné. Une solution concentrée et chaude laisse déposer, en refroidissant, des cristaux contenant de l’étain. Ces cristaux n’ont pas été examinés de plus près.
- Dans toutes les expériences sur les mordants d’étain, les quantités de ces derniers sont exprimées en équivalents du chlorure
- stannique (Sn Cl4 -f- 5 H2 O) et en percentage du poids de la laine traitée.
- Le tartrate stannique, employé comme mordant, donne de mauvais résultats, une grande portion de l’étain étant précipitée dans le bain sous une forme impropre à être attirée par la fibre.
- Le tartrate stanneux, sous forme de solution de 1 molécule d’hydrate stanneux dans 1 molécule 1/2 de crème de tartre, reparaît pas être un mordant satisfaisant, étant donné qu’il ne fournit pas une quantité suffisante d’étain à la fibre, probablement parce que la solution n’est pas assez acide. Il a été observé incidemment qu’en teinture avec 15 pour 100 de cochenille, l’addition de bisulfate de soude au bain améliorait considérablement le rouge obtenu en lui communiquant des nuances jaunes plus prononcées et en le rendant plus intense.
- L’emploi d’un mélange de 1 molécule de chlorure stanneux avec 1 molécule d'aci le oxalique donne au contraire de très bons résultats, une quantité équivalente à 6 pour 100 de chlorure stannique (Sn CI* -f- 5 H2 O) ou à
- 4 pour 100 de chlorure stanneux (Sn Cl2 -f
- 5 H2 O) fournissant la meilleure écarlate en teinture avec la cochenille. Le fait que plus de sulfate acide de soude se trouve dans le bain colorant, plus élevée est la température à laquelle le développement de la couleur a lieu et que le même phénomène est observé dans le cas d’emploi des quantités croissantes de mordant d’étain, semble indiquer que l’étain est fixé sur la fibre sous forme de sel basique, lequel échange, pendant la formation de la couleur d’étain écarlate, son acide contre le principe colorant de la cochenille Plus la quantité d’acide présent est grande, plus élevée est la température à laquelle se produit cet échange.
- A cet égard, il est bien étrange que la présence d’une certaine quantité d’acide (4 p. 100 Na HS O4) dans le bain de couleur soit nécessaire pour épuiser plus complètement le dernier, une circonstance qui explique pourquoi de bons résultats sont obtenus dans la pratique de teinture avec la cochenille, même quand le mordant et le colorant se trouvent dans le même bain. Si 1 molécule 1/2, ou même 2 molécules d’acide oxalique, sont employées au lieu de 1 molécule, les résultats sont essentiellement les mêmes. L’addition de 2 pour 100 de sulfate acide de soude suffit.
- Les résultats généraux des expériences de mordançage avec des mélanges de chlorure stanneux et d’acide oxalique sont ceux-ci :
- Quoiqu’il se forme dans le bain un oxalate stanneux presque insoluble, ceci n’est nullement désavantageux, la laine s’emparant de l’étain d’une manière plus complète. Avec un mordant équivalent de 1 à 4 pour 100 de chlorure stannique, le liquide épuisé ne contient pas d’étain. Même si l’on emploie un mordant à 10 pour 100, le liquide épuisé ne contient
- que de petites quantités d’étain. Si la quantité d’acide oxalique est augmentée au-delà de 1 molécule, une augmentation correspondante d’absorption d’étain par la fibre ne se produit pas, et celle-ci s’empare de l’acide oxalique qui n’est pas séparé par le lavage et se trouve probablement sur la fibre à l’état d’oxalate stanneux moins basique.
- Les expériences de dissociation effectuées en vue de déterminer pourquoi le tartrate stannique, le chlorure stannique et les mélanges de ces deux sels donnent comme mordants de si mauvais résultats, ont démontré qu’en solution étendue ils se dissocient tous très facilement par 1 échauffement. Le mélange de tartrate stannique et de chlorure stannique se dissocie plus facilement encore que le chlorure stannique à lui seul.
- Pour délayer les solutions d’étain, il convient mieux d’y ajouter de l’eau que de les jeter dans l’eau. En présence de la fibre de laine, la dissociation est accélérée et l’état du précipité formé est tel que la laine n’est pas capable de s’emparer de ce dernier. Cette réaction peut être appelée « dissociation préjudiciable. » D’après le comportement des sels stanniques, il est évident qu’ils ne sont pas appropriés à l’usage comme mordants.
- Chlorure stanneux et crème de tartre.
- Des échantillons de laine ont été mordancés avec différentes quantités de chlorure stanneux + 1 molécule de crème de tartre. Il est mieux de mêler les deux sels à l’état solide, de les broyer avec un peu d’eau et de les délayer ensuite. De cette manière, on évite la dissociation du chlorure stanneux, dissociation qui a lieu au cas où le chlorure seul est mis dans le bain de mordant. Le tartrate stanneux obtenu de la manière décrite ci-dessus n’est pas sensible à ce point. Pendant le mordançage, un précipité est certainement formé, mais la laine s’en empare au fur et à mesure de sa formation. Les échantillons teints avec la cochenille présentent une coloration plus faible que ceux dans lesquels 1 molécule d’i-cide oxalique remplace la crème de tartre, et il est évident que, dans ce cas, la fibre fixe moins d’étain. Il est à remarquer que les couleurs à la crème de tartre fournissent des nuances plus jaunes, sauf quand Na H S O4 n’est pas ajouté dans le bain, auquel cas on obtient des résultats opposés. L’addition de 4 pour 100 Na FI S O4 produit les tons les plus complets et les plus jaunes d’écarlate. L’emploi de 4 pour 100 de chlorure stanneux donne une bonne couleur.
- Avec 1 molécule 1/2 de crème de tartre, on obtient des couleurs plus jaunes qu’avec 1 molécule. L’addition de 4 pour 100 Na H S O4 dans le bain de couleur donne les mêmes résultats que dans le cas précédent.
- (A suivre).
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- GLYCOLLINE
- pour apprêts souples et ineolores
- La gélatine donne un apprêt qui a beaucoup de main, mais qui esl^sec et carteux ; nous avons proposé autrefois d’y ajouter de la glycérine afin d’obtenir un apprêt souple quoique conservant toute sa fermeté. Un tel mélange est très convenable pour les lainages, y compris la chaîne-coton, et aussi pour les soieries.
- Mettant à exécution notre idée, l’industrie a fabriqué sous le nom de « Glycolline, » une colle en plaques dans laquelle la glycérine se trouve incorporée dans les proportions voulues pour donner à l’apprêt la souplesse et la fermeté recherchées.
- Les deux matières employées étant blanches, l’apprêt est également dépourvu de couleur, de façon qu’il peut s’appliquer sur toutes les nuances.
- La Glycolline s’emploie comme la gélatine, et dans les mêmes proportions.
- Au début, ce produit se vendait 4 à 5 fr. le 3s.il. ; aujourd’hui on peut l’obtenir en première blancheur à 2 fr. 50 le kilo.
- PRÉPARATION
- DES MATIÈRES COLORANTES VERTES à l’aide des bleus de méthylène ou d’éthylène
- BREVET DE LA SOCIÉTÉ MEISTER, LUCIUS ET BRUNING
- L’objet du brevet est, comme son titre l’indique, la préparation de matières colorantes vertes obtenues en traitant les dissolutions de bleu de méthylène ou d’éthylène par l’acide nitreux (ou bien aussi par l’acide nitrique) et précipitant au bout d’un certain temps la matière colorante verte formée par le sel marin.
- Pour cela, l’acide nitreux, en réagissant sur des solutions acide des bleus de méthylène ou d’éthylène, les transforme en couleurs vertes.
- Exemple :
- On prépare une dissolution de :
- Bleu de méthylène............ 1 partie
- Eau........................ 100 »
- Acide sulfurique............ 10 »
- On ajoute peu à peu à cette liqueur bien refroidie une dissolution contenant :
- Nitrite de sodium......... 0.8 par tie.
- La couleur verte se forme lentement et n’est achevée qu’au bout de quelques jours.
- Lorsque la liqueur a pris une couleur verte pure, on précipite la matière colorante par le sel, on la recueille sur filtre et on la purifie par redissolution. Elle offre l’aspect d'une poudre brune, se dissolvant facilement dans 1 eau en vert bleuâtre -, elle se comporte, à l’égard des fibres, tout comme le bleu de méthylène. La formation du vert est plus rapide lorsque l’on ajoute à la liqueur une certaine quantité d’acide nitrique.
- PROCÉDÉS DE TEINTURE
- par les couleurs d’aniline
- (Suite)
- 2. — Préparation de la laine .
- De même que la soie, la laine n’a besoin d’aucun mordançage spécial pour tirer les anilines ; quelques-unes de ces couleurs montent mieux par l’addition de certains produits que nous indiquerons lorsque nous en serons à la teinture.
- Il suffit donc que la laine soit convenablement dégraissée, et quelquefois blanchie au soufre. Nous allons voir ces deux opérations :
- 10 Dégraissage. — Nous opérons sur des laines filées, qui ont déjà subi un dégraissage préalable, mais les opérations de la filature les ont encore enduites de corps gras qui gêneraient à l’unification de la teinte ; il est donc souvent utile de les passer au bain suivant :
- Pour 100 kilos de matières :
- Savon de Marseille.......... 5 kil.
- Cristaux de soude............ 5 kil.
- Le bain doit être à bonne chaleur de la main (de A0 à 60 degrés). Les pentes sont rincées dans ce bain trois ou quatre fois ; elles peuvent être embatonnées et rester sur les lissoirs pour passer ensuite à la teinture.
- Après ce bain alcalin, on les rince à deux eaux, dont la première contient deux litres d’ammoniaque par hectolitre d’eau, et doit être modérément chaude.
- Il faut éviter de les trop travailler sur le bain savonneux, pour ne pas les feutrer.
- 20 Blanchiment. —- C’est encore par le soufrage qu’on blanchit les laines, (et nous aurons à décrire cette opération avec détails, dans le cours de notre publication).
- Ce blanchiment ne s’emploie que pour les nuances très claires et délicates; on peut même dire qu’il est exceptionnel lorsque les laines ne doivent pas rester en blanc.
- Pour l’obtenir, on suspend les laines un à deux jours dans la chambre à soufrer. Un second soufrage semblable peut encore être donné si l’on veut un blanc encore plus complet.
- 3° Désoufrage. — Bien que l’acide sulfureux ne soit pas un obstacle à l’application de la plupart des couleurs d’aniline, il est bon quelquefois de les désoufrer en les passant dans le bain ammoniacal désigné ci-dessus (Dégraissage), puis par un rinçage à grande eau.
- Toutes ces manipulations, cependant, augmentant beaucoup la main d’œuvre, nous indiquerons les cas où elles seront indispensables, autrement on peut passer directement du soufroir au bain de teinture.
- Les personnes peu familiarisées avec les procédés d’ateliers, et qui croient pouvoir don-mer des avis, recommandent toujours un grand luxe d’opérations, et surtout de rinça-
- ges inutiles ; c’est parce qu’ils ne savent pas faire la différence entre un essai de laboratoire et un travail manufacturier, et que n’étant pas certains de leurs moyens, ils espèrent plus de chance de réuseite, en multipliant les précautions, mais une maison de teinture mangerait bientôt ses bénéfices en les écoutant
- La laine est soufrée par elle-même, c’est-à-dire que dans sa composition naturelle elle contient du soufre dont on ne la débarrasse jamais complètement (à moins de l’altérer profondément) -, aussi se brunit-elle très légèrement dans les cuves en métal par formation de sulfure métallique. Si faible que soit cette bruniture, il faut l’éviter pour les nuances très claires, et pour cela, les teindre dans des barques en bois, chauffées par la vapeur.
- [A suivre.)
- REVUE SOMMAIRE
- DES BREVETS D’INVENTION
- Foulage, dégraissage et teinture simultanés de tous tissus mélangés Par MM. Pascal Vallait et G te.
- On teint d’abord à froid, le coton ou autre tissu végétal du tissu. Pour cela, les auteurs ajoutent à l’agent employé pour le foulage ou le dégraissage, tous produits colorants capables de se fixer sur les fibres en présence de l’agent de foulage ou dégraissage.
- Le dégraissage est ensuite achevé, on rince, et on termine, s’il y a lieu, la teinture de la laine par les procédés habituels. — Brevet 181.176.
- Crêpage des soieries Par MUe Graissot
- L’auteur prépare un bain froid de chlorure de zinc et d’eau, marquant de 20 à 40 degrés, suivant l’épaisseur du tissu.
- Ceux-ci sont immergés 1 heure à 1 1/2 pour les étoffes consistantes, et une demi-heure à trois quarts d’heure pour les légers ; on lève, on essore, on porte dans une étuve chauffée de 25 à 30 degrés G., jusqu’à ce que le crêpage se soit produit à un degré suffisant.
- Aussitôt après, l’étoffe est manœuvrée dans une dissolution de carbonate de potasse froide à 10 degrés pendant environ un quart d’heure. On essore, on rince à grande eau et on cuit au savon.
- On peut également cuire au savon immédiatement après la sortie de l’étuve, sans passer par le bain de carbonate de potasse. — Brevet 181.030.
- Laveuse mécanique Par M. E. Vial.
- L’appareil se compose d’un arbre central horizontal placé au-dessus d’un bassin et portant à ses deux extrémités un double système de croisillons auxquels sont suspendus des berceaux en fer ou en zinc percés de trous, et
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- LÀ REVUE DE LÀ TEINTURE
- pouvant tourner librement au dessus de leurs axes de suspension.
- Cet appareil étant mis en mouvement, les berceaux décrivent une rotation continue qui les font immerger successivement dans l’eau du bassin.
- Tous les berceaux plongent ainsi tour à tour
- Avant d’entreprendre la description des machines spéciales aux industries tinctoriales, nous continuons par les producteurs et moteurs à vapeur, bases de tout travail mécanique, et nous avons précisément à décrire un appareil assez nouveau pour présenter un certain
- On sait que l’emploi des pressions élevées est indiqué par la théorie comme la meilleure condition pour l’utilisation économique de la vapeur au moyen d’une détente prolongée qu’on réalise maintenant facilement dans toutes les bonnes machines Compound à double, triple ou quadruple expansion. Cependant si les moteurs ont atteint un haut degré de perfection à ce point de vue, il n’en était pas de même des appareils évaporatoires qui laissaient encore à désirer -, aussi l’auteur s’était-il proposé de réaliser un générateur permettant d’obtenir à la fois :
- dans le bain, et en sortent ensuite en laissant écouler très rapidement le liquide par les multiples ouvertures dont ils sont munis.
- Un couvercle en griffe peut être fixé sur chaque berceau pour y enfermer les matières. — Brevet 180.790. .
- intérêt d’actualité, et cependant assez en us tge déjà pour avoir donné ses preuves de bon fonctionnement.
- Il s’agit de la chaudière Roser représentée ci-contre :
- 1° Une grande surface de chauffe pour un volume relativement très restreint de l’appareil, assurant la consommation minimum de combustible -,
- 2° Une production abondante de vapeur à haute pression et désaturée ;
- 3° Une sécurité entière contre la possibilité des explosions.
- La chaudière multitubulaire résultantes recherches faites par M. Roser dans cet ordre d’idées est formée par un certain nombre d’e-léments semblables. En se reportant à la coupe longitudinale ci-contre, on verra que
- chaque élément se compose d’une sorte de gril rectangulaire dont les deux côtés montants, presque verticaux, sont deux tubes en fer forgé, à section carrée, réunis par cinq bouilleurs cylindriques dans chacun desquels passe un tube, de di^jnètre moitié moindre , assemblé à joints étanches métal sur métal sur les parois extérieures des deux canaux rectangulaires de l’élément. L’eau se trouve donc répartie dans tous les espaces annulaires, compris entre les tubes extérieurs et intérieurs. En plaçant côte à côte plusieurs de ces éléments, on constitue des chaudières de plus en plus puissantes.
- Tous les éléments sont reliés entre eux, à la partie inférieure, par un bouilleur cylindrique, nommé hydro-déjecteur, protégé par un briquetage contre l’action trop intense du foyer et vu en coupe sur notre gravure.
- A la partie supérieure, ces éléments communiquent entre eux par un sommier horizontal en fer forgé réuni par une tubulure verticale au corps supérieur de chaudière, formé de deux cylindres joints à angle droit en forme de T, qui constitue le réservoir d’eau, donnant à la fois une grande surface d’évaporation et une forte provision de vapeur. Le dôme de vapeur communique par une conduite avec quatre tubes horizontaux formant sécheur-surchauf-feur de vapeur et dont les communications alternées sont disposées de façon à obliger la vapeur à les parcourir successivement avant d’arriver au robinet de distribution.
- Passons maintenant au mode de circulation des gaz du foyer qui constitue un des points caractéristiques de ce système.
- On remarquera que les tubes rectangulaires des éléments, étant disposés côte à côte et se touchant, forment deux cloisons montantes surmontées par une sorte de plafond constitué par la réunion, au moyen d’une murette, des quatre tubes sécheurs-réchauffeurs horizontaux ci-dessus mentionnés.
- Dans ces conditions on comprend que les gaz chauds qui se dégagent du combustible incandescent commencent par s’élever dans le faisceau tubulaire où ils circulent à l’extérieur des tubes bouilleurs -, puis, rencontrant le plafond, ils reviennent (en traversant de droite à gauche les tubes inférieurs) sur le devant de l’appareil d’où ils passent à la partie supérieure et à la cheminée en abandonnant leurs dernières calories âu corps de chaudière.
- Si l’on considère que l’alimentation en eau froide se fait précisément dans ce corps, on voit que la partie la plus froide de la masse d’eau est précisément en contact tout d’abord avec les gaz les plus refroidis et qu’au fur et à mesure que l’eau descend du réservoir supérieur, par deux tubulures qui le relient à l’hydro-déjecteur, elle est en contact avec des gaz plus chauds.
- A partir de Y hydro-déjecteur, La température devenant encore plus élevée dans le faisceau tubulaire, l’eau s’y élève d’autant
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- CHAUDIERE HULT1TUBUCMRE INEXPLOSIBLE
- à circulation d’eau et à retour de flamme. — Système ROYER
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- plus rapidement qu’elle est entraînée par l’activité de la vaporisation, et ce courant ascensionnel aboutit au corps de chaudière qui, avec son dôme, forme réservoir de vapeur. De cètte façon, l’eau est animée d’une circulation continue des plus favorables à l’évaporation et à la propreté des parois internes qui sont toujours vierges de dépôts. Ceux qui se forment dès l’arrivée de l’eau d’alimentation dans le réservoir supérieur sont entraînés dans l’hy-dro-déjecteur où ils s’emmagasinent à l’état pâteux, le changement de direction dans le mouvement circulatoire de l’eau favorisant leur séparation. Un robinet de décharge permet d’extraire facilement les boues non adhérentes par le simple soutirage et même, s’il le faut, par des chasses d’eau faites dans des conditions et à des époques convenables.
- L’ensemble de l’appareil est enfermé dans une enveloppe en briques formant un paral-lélipipède régulier avec devanture en fonte et fond en tôle. Des portes permettent d’accéder au faisceau tubulaire ; les appareils ordinaires desûreté sont disposés au-dessus et en avant de l’appareil.
- Un générateur de 41 mètres carrés de surface de chauffe, produisant 760 kilog. de vapeur sèche par heure, soit environ 59 chx, n’occupe qu’un espace sur le sol de 2 m. 00 sur 2 m. 70 et une hauteur de 3 m. 45.
- Dans des essais de longue durée, la production de vapeur a été de 1 0 kilogrammes par kilogramme de combustible brûlé : la pression s’étant maintenue pendant l’expérience entre 6 et 7 kilogrammes.
- Nous ajouterons que la pression peut monter impunément à 20 kilog. par centimètre carré sans qu’aucun accident ni détérioration soient à craindre. Le démontage et le remplacement des pièces sont d’ailleurs d’une facilité venant heureusement compléter les conditions de sécurité.
- P. Courcy.
- PROCÉDÉS DIVERS
- TEINTES-MODE •
- Nous aurons prochainement des échantillons de couleurs nouvelles à soumettre à nos lecteurs ; en attendant nous continuons notie revue des nuances qui jouissent de la faveur du public.
- Héliotrope.
- _ Cette teinte indéterminée, qui n’est qu’un violet lie-de-vin, et que, quant à nous, nous ne trouvons pas jolie, se vend, cependant, pas
- LA REVUE DE LA TEINTURE
- mal actuellement dans les nouveautés ; on la fait en plusieurs tons, dont l’échantillon ci-dessus représente le moyen.
- C’est un violet que l’on peut faire par les anciens procédés a l’orseille, ou plus facilement encore par les anilines : un violet de
- Paris moyen, qu’on ramène au ton vineux par les rouges grenat. dp
- Loutre.
- Voici une teinte très aimée des parisiens pour costumes de tous les jours ; on la voit aussi bien dans les habillements d’hommes que de femmes, sans en excepter les chapeaux.
- C’est une couleur très convenable pour la teinture en chiffonnage, car elle peut s’appliquer à peu près à tous les fonds, et surtout sur le jaune du dégradage.
- On voit que la nuance, très connue du reste, est un marron à œil rouge ; on l’obtient aisément avec les grenats d’aniline (purpura-line, rouges de Bordeaux), mélanges des marrons de même origine.
- MARRONS VIFS POUR CHIFFONNAGE
- 1° Sur laine.
- Pour une robe :
- Bouillon de une demi-heure avec :
- Crème de tartre......... 60 gr.
- Alun..............'..... 60 —
- Lever, ajouter au même bain :
- Orseille................ 75 gr.
- Carmin d’indigo......... 15 —
- Terra mérita............ 30 —
- Acide suffurique........ 40 —
- Amener au ton voulu, lever et rincer.
- En forçant un peu l’orseille, et ajoutant à la fin une pincée de couperose.
- 2° Sur soie.
- Sur certains fonds dégradés, les anilines tirent mal, il faut encore quelquefois avoir recours aux anciennes méthodes. Voici donc l’application à une robe de soie, du procédé ci-dessus.
- Teindre du coup sur :
- Cochenille ammoniacale 30 gr.
- Carmin d’indigo......... 20 —
- Acide picrique............ 10 —
- — sulfurique......... 15 —
- Mener légèrement la soie, dans ce bain, à chaleur de la main, et lorsqu’on est au ton, lever sans rincer. Apprêter aussitôt que possible.
- 16
- HAVANE AU BOIS
- Sur laine et coton.
- Pour une robe :
- Bouillir vingt minutes avec :
- Bichromate de potasse... 30 gr.
- Rincer.
- Décoction de campêche.. 1 /2 litre
- — de bois jaune.. 1 —
- Orseille................... 25 gr.
- Cette opération demande environ une demi-heure. Il faut amener la teinte au-dessous de l’échantillon, car elle monte encore dans le bain suivant :
- Teinture de coton, à froid, avec :
- Décoction de campêche.... 1 litre.
- — de bois jaune .... 1 —
- — de St-Marthe... 1/2 —
- Lever et rincer.
- APPRÊT POUR FIL ET COTON A COUDRE, blaHCS.
- Pour 100 kil. de fils :
- Cire végétale blanche... 2 kil.
- Savon blanc........... 1 —
- Carbonate de potasse .... 150 gr.
- Eau......................... 10 litres.
- Faire bouillir une demi-heure, jusqu’à ce que le tout forme un encaustique bien uni, puis ajouter l’eau nécessaire pour apprêter les 100 kil. de fils.
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- CAUSERIES FAMILIÈRES
- sur l’art du teinturier-dégraisseur
- Nous avons annoncé que nous commence -rions cette revue par le commencement, aussi avons-nous à dire des choses qui paraîtront inutiles, étant connues de tout le monde et allant de soi ; ainsi on ne manquera pas de faire cette réflexion : Il n’est pas nécessaire de nous apprendre qu’un teinturier doit avoir un magasin pour recevoir l’ouvrage, la moindre bonne femme sait cela aussi bien que celui qui prétend nous l’apprendre !... Cependant nous voulons procéder méthodiquement : installer notre magasin, puis nos ateliers, recevoir l’ouvrage et enfin voir les moyens de l’exécuter, et il faut bien pour cela passer par des chemins déjà connus. Et puis ces petits détails ne sont pas inutiles pour tout le monde.
- Installation des magasins
- SITUATION
- Le teinturier-dégraisseur, comme tout commerçant de détail, a toujours intérêt à s’établir dans un quartier commerçant au centre des approvisionnements journaliers: sur la place du marché, dans la grande rue, près de la cathédrale, dans le voisinage des magasins de nouveautés, etc.; pas trop près de ces derniers, toutefois, pour éviter le contraste trop direct des marchandises neuves.
- On trouve une commodité considérable à pouvoir réunir le magasin et les ateliers, et il
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- est non moins commode d’installer ces derniers sur un cours d’eau, lorsque les lieux offrent cette ressource, mais alors la rivière est presque toujours à l’une des extrémités de la ville 5. il en résulte donc que l’on doit sacrifier la bonne situation du magasin à l’avantage de la proximité des ateliers, et cela est une condition défavorable aux affaires.
- En province, surtout, les dames sortent peu et délibèrent plusieurs jours avant d’entreprendre une course au-delà de leurs emplettes de ménage; les obliger d’aller au faubourg, si peu éloigné qu’il soit, c’est se condamner à ne les voir que pour les choses indispensables. On les tient mieux si en allant aux provisions, elles peuvent’èn même temps, mettre dans leur panier urié robe, des gants, des rubans, un pantalon de leur mari, pour le teinturier de la place. Enfin, la clientèle de campagne venue pour le marché ne s’éloigne guère des voitures, et on va au plus près ou au plus en vue.
- Le boucher, le boulanger, le pharmacien peut en général fcè éüffïrë'par son voisinage, mais le teinturier doit avoir une clientèle plus étendue et être, par Conséquent, placé au point de ralliement de tout son monde.
- Quelques-uns ne dédaignent pas d’aller au-devant de l’ouvrage ; ils ont une voiture qui va le prendre et le livrer ; ils ont des dépôts et des succursales dans les bourgs voisins 5 ils font même les marchés des environs; j’en ai vu aussi avec un baluchon sur le dos, crier dans les rues : « Voilà le teinturier, avez-vous des vêtements à teindre ou à nettoyer », tout comme le cordonnier ou le rétameur, mais cela sent le pauvre besoigneux et je ne conseille pas ce dernier moyen à mes confrères.
- Mais j’insiste sur la nécessité d’avoir des magasins bien situés et très accessibles, même en se privant de la très grande commodité, quand on ne peut faire autrement, d’installer les ateliers dans les mêmes locaux.
- AGENCEMENT
- Le local étant choisi (et c’est toujours une boutique donnant directement sur la rue), il faut l’agencer ; le mobilier en est bien connu : ce sont des vitrines contre les murs, un ou deux comptoirs, un petit bureau-caisse et des chaises.
- Les vitrines seront indifféremment à portes à coulisses, ou à développement : les premières exigent moins de place lorsqu’on les ouvre et ne donnent pas un air autant négligé au magasin, quand on oublie de les fermer entièrement, mais celles à coulisses, par contre, ne découvrent toujours en l’ouvrant, qu’un espace limité de la vitrine, de sorte que lorsqu’on veut placer sur les rayons, une robe bien à plat et dans toute sa longueur, cette ouverture restreinte est un peu gênante; cela, à la vérité, est un bien petit inconvénient.
- Une partie des vitrines doit être à rayons, et une autre entièrement vide, mais en haut
- LA REVUE DE LA TEINTURE
- une forte tringle en fer supporte des portemanteaux destinés à recevoir des pièces ouvertes, telles que robes confectionnées, paletots, pantalons, etc.
- Chaque vitrine doit avoir environ 1 m. 40 de longueur de tablettes, sur 45 c. de profondeur. Les soubassements sont à portes pleines.
- Le comptoir pour ouvrir et livrer l’ouvrage devra être assez spacieux et bien éclairé; une largeur de 75 cm. au moins est nécessaire ; la hauteur la plus commode est 90 cm.; la longueur proportionnée au magasin, ne peut être inférieure à 2 m. afin d’y étaler convenablement des lés d’étoffes, ou des rideaux
- Lorsqu’un bout de ce comptoir ne sert pas en même temps de bureau-caisse, on établit celui ci en un petit meuble à part, sur le modèle à galerie découpée qu’on voit maintenant chez beaucoup de commerçants, et qui est très élégant et très commode.
- Sur les chaises, il n’y a rien de particulier à dire, non plus que sur l’éclairage et le chauffage dont nous ne parlons que pour mémoire.
- Les vitrines de devanture doivent être aussi closes, pour éviter les détérioraiions de l’étalage.
- Cet étalage est assez difficile à composer, en province, où les clientes n’aiment pas qu’on expose aux yeux de leurs voisines, les robes qu’elles leur verraient plus tard sur le dos, (je n’ai pas été toujours à Paris, et je sais cela par expérience), mais on peut toujours garnir la montre par des rideaux de reps, quelques coupons d’étoffes de couleurs variées (où les teintes foncées dominent, bien entendu), puis des bouts de rubans, des gants, des bas de fantaisie, etc. Enfin, si l’on peut, une carte d’échantillons de teinture, sans oublier la gravure : « a l’atelier » publiée par la Revue de la Teinture, et quelques numéros de ce journal, déposés corpme négligemment, et faisant voir à la clientèle qu’on s’intéresse au progrès de son art. La gravure susdite étant encadrée peut être d’un boa. effet et faire pendant à un brevet d’exposition ou de concours local, témoignant de récompenses obtenues.
- Les vitrines-montres sont avantageusement garnies de stores transparents ; ce qui est utile et fait en même temps un très bel ornement.
- Quelle couleur, maintenant, convient-il de donner aux boiseries et à l’extérieur ? La plupart des teinturiers ont adopté le noir, avec lettres et filets blancs ; cela est bien funèbre, et je ne vois pas la raison d’un pareil deuil, sauf chez les teinturiers spéciaux de noir, qu’on ne voit guère, du reste, qu’à Paris.
- Si la boiserie est en chêne ou en acajou, noyer, etc , on lui conservera, bien entendu, sa couleur naturelle, sinon, la teinte Van-Dyck avec filets rouge-brique (genre étrusque), ou bien un décor imitation palissandre, sont des teintes pas trop sombres, ni cependant assez papillotantes pour fausser l’effet des teintures, le noir, même, pour l’intérieur peut aller, mais sans filets, à moins de filets dorés.
- Une grosse toile cirée et imprimée, « le linoléum » fait un parquet très convenable et facile à tenir propre.
- Quant à la peinture extérieure, j’ai toujours préféré le vert-wagon avec filets et lettres mine-orange ; cela va très bien et résulte de l’observance bien entendue du contraste des teintes ; mais c’est ma manière à moi de la sentir, et c’est bien le cas de dire ici : Des goûts et des couleurs on ne discute pas !
- Complétons enfin notre devanture extérieure par les deux pièces d’étoffes en coul eurs vives qui sont l’enseigne du teinturier-dégraisseur, et que l’on accroche par des anneaux de cuivre dont sont garnies chaque extré mité.
- Faisons-les aussi longues que possible, pour qu’elles se voient de loin, et teignons-les, en quelle nuance?... Aux couleurs nationales, parbleu!... Et si vous ne savez pas faire du bleu et du rouge sur un même coupon en ré-servant un espace blanc, je vous en indiquerai le procédé ; on voit ce travail très mal fait aux enseignes de bonnes maisons de Paris, vous ferez mieux à l’aide de ma ficelle.
- Et puis, si dans votre devanture, vous avez un panneau plein, un fronton, un tableau quelconque, demandant un sujet, faites-y peindre par un habile artiste, un superbe cavalier, au brillant panache, au large manteau pourpre, à l’armure chevaleresque, héroïquement campé sur une cavale à tous crins ; et au-dessous, l'inscription ; Saint-Maurice, patron des teinturiers ».
- Voilà pour l’installation des magasins ; prochainement nous nous occuperons de celle des ateliers ; c’est de la « causerie » que nous faisons, vous le voyez, confrères et lecteurs ; je ne connais pas, quant à moi, le langage grave et doctoral du professeur, et je n’entends pas trancher du poRtife, n’ayant, du reste, aucune révélation à vous apporter.
- Maurice Guédron, Ex-teinturier, à Paris.
- CHRONIQUE INDUSTRIELLE
- LA LAINE EN FRANCE
- Par M. Francis Laur.
- Nous avons parlé de la soie, le tissu des riches (t). Parlons de la laine, le vêtement des pauvres.
- On ne sait pas que la laine est aussi indispensable que le pain. Après le blé, c’est la laine qui forme le commerce le plus étendu de la planète.
- L’obligation de manger et de se vêtir, hélas! voilà ce qui engendre toutes les misères, mais aussi toutes les oeuvres du génie.
- Je dis : hélas ! car je suis de ceux qui renonceraient volontiers au génie humain pour voir disparaître la misère.
- L’année qui vient de s’écouler restera célèbre dans l’histoire lainière. On a vu ce
- (1) Voir le précédent numéro de la Reçue de la teinture.
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- LA REVUE DE LÀ TEINTURE
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- produit parcourir toute l’échelle des cours, depuis les plus bas qu’on ait jamais connus jusqu’à ceux qui paraisent représenter plus que sa valeur. Des mouvements imprévus, irrésistibles, ont fait et défait les fortunes.
- A un moment donné, les désespérés jetaient à tous les vents du marché cette formule qui ruinait toutes les espérances . « La laine atteindra le prix du coton. » Le tissu végétal tuera le tissu animal. — Ceci tuera cela.
- Eh non ! disaient les philosophes de l’économie politique. Vous croyez à autre chose qu’à une crise, vous parlez d’une révolution dans les conditions économiques de la production des pays lainiers, l’Amérique du Sud, l’Australie et le Gap. — Il n’en est rien, vous n’en savez rien. — Il y a dans l’ensemble des besoins hu mains de mystérieuses impulsions, des additions colossales et soudaines qui s’opèrent au nord, au sud en môme temps, qui précipitent la hausse et la demande. L’industriel s’agite et l’imprévu le mène.
- Et de fait, au moment de l’effondrement des cours, quelques grands détenteurs de laine peignée essayèrent timidement, en désespérés, de résister à la baisse. Il y allait de leur fortune. — O surprise! ils obtinrent facilement la légère hausse qu'ils demandaient. — La vente des laines de la Plata survint à Anvers le 20 mai; deux ou trois maisons de Roubaix et de Tourcoing enlevèrent tout en deux jours !
- Le lendemain, ii y avait une hausse de
- 20 0/0.
- Les fabricants avisés acceptèrent cette hausse pour avoir des fils assurés. Les indécis attendirent les ventes de Londres qui répondirent par une hausse de 25 0/0 !
- Le courant était établi; les désespérés d’hier devinrent des optimistes enragés. La | hausse de mai à septembre atteignit 45 0/0, 50 0/0 et même 60 0/0 pour certains mérinos.
- Eh bien, je puis le dire à l’appui de ma thèse, tout cela était sans cause.L’imagination seule et des courants irrésistibles et inconscients avaient déterminé ce grand mouvement. Ni un ensemble d’affaires exceptionnel, ni une consommation plus grande des tissus de laine ne le légitimait. La moyenne de la production des dix dernières années n’était pas dépassée. La consommation intérieure n’avait pas varié. Le chiffre des exportations n’était guère supérieur à celui de 1885 et était inférieur même à celui de 1883. Les troupeaux, en Australie, à la Plata, au Gap, n’avaient pas varié.
- Enfin, argument décisif, les quantités de laine produites avaient augmenté de 11 0/0. Ainsi, en Australie et au Cap, on avait vendu 1,366,000 halles en 1886, et, en 1885, 1,207,410 seulement. La marchandise n’était donc pas raréfiée.
- Tout bien examiné, n’y aurait-il pas, en dehors des courants excessifs de la spéculation, en dehors des intérêts personnels qui aveuglent, une sorte de bon sens pratique et immanent qui, à un moment donné, s’impose à tous les esprits?
- La laine, cette matière de première nécessité sans laquelle l'humanité ne peut guère vivre, la laine était à un prix si bas que l’industrie lainière même en était menacée que les sources de production allaient tarir.’
- Le bon sens, une sorte de loi de salut économique sont intervenus et les yeux se sont dessillés, et on est revenu à une saine
- i appréciation de la valeur d’une matière première indispensable.
- Il faut, — et c’est toujours la France qui donne cet exemple, — il faut se tenir également éloigné des extrêmes. Roubaix a su modérer la hausse de ses produits finis qui n a guère atteint que 15 0/0 alors que la matière première avait haussé de 15 0/0.
- Cette manière de faire nous attire dans le monde entier je ne sais quelle renommée de ueiicatesse commerciale qui nous fait le plus grand honneur et le plus grand bien. Aussi nos vieilles villes industrielles, Roubaix,
- Reims, Elbeuf, Sedan, voient-elles leur exportation augmenter chaque année. Nous sommes aujourd’hui à 130 millions de francs.
- Quelle étrange contradiction de voir que nous avons tant de bon sens commercial et si peu de bons sens politique! Qui sait? si l’on faisait une politique d’affaires, si ce bon sens ne deviendrait pas contagieux?
- {La France).
- BREVETS D’INVENTION
- Intéressant les industries tinctoriales
- 185.528. — 27 août. — Holliday. Procédé de teinture en noir des tissus en laine et chaîne de coton.
- 185.553. — 2 septembre. Roussot. Appareil à apprêter les étoffes, mù à la main et chauffé au charbon de bois, dit : Cylindre Calandre.
- 185.574.— 1er septembre. Sté Volle et Parras. Machine à flamber les étoffes.
- 185.577. — 2 septembre. — Sté Bonnet, Ramel, Savigny, Girard et Cie. Tissu dit moire façonnée et moyens de l’obtenir.
- 185 680. — 6 septembre. Sté J.-B. Gransire et fils. Procédé de teinture applicable au bleu indigo.
- 185.820 — 13 septembre. Sté Binger, Arents des Fossez et Cie. Mode d’impression en chromo-typographie et en chromo-lithographie sur le linge et les objets de lingerie en général dit : Sino-peinture.
- 185 823. — 13 septembre. Maréchal et Trablitz. Mode d’application des poudres métalliques sur les tulles et tissus apprêtés.
- 185 831. — 16 septembre. Lüthringer. Perfectionnement dans l’apprêt du ci êpe lisse et autres tissus légers.
- 185.840. — 14 septembre. Turrand. Perfectionnement dans l’application de fourrure, de crins, de laine ou autre fibre, ou de plumes à des étoffes tissées ou autres surfaces et dans la machinerie employée à cet effet.
- 185.773. — 10 septembre. Guinard. Battant pour métiers de rubans dit : Battant double, pour la fabrication à doubles pièces superposées.
- 185.939. — 19 septembre. Courty. Perfectionnements aux navettes métalliques et autres.
- ADJUDICATIONS ADMINISTRATIVES
- RÉSULTATS D’ADJUDICATIONS
- Un certain nombre de lycées, collèges, hôpitaux et hospices viennent de renouveler leurs marchés par adjudications pour l’année 1888; nous signalerons les adjudications suivantes pour les lots de tissus.
- Niort, hospice, 12 décembre.
- Couvertures de laines. — Légier-Daguillon, à Maringues (Puy-de-Dôme) à 15 0/0 de rabais.
- Toiles. — Thomas-Henri, à Niort, à 22.55 de rabais.
- Etoffes et Gadis. — Maury, à Niort, à 2.50 m. le
- Chambéry, hospice des sourds-muets, 19 décembre.
- Draps. — Audan et Jayet, à Grenoble, à 8.40, 8.60 et 4.70 le m.
- Toiles. — Blanc et Droguet, à Ghambérv, à 892.35.
- Bouig (Ain), lycée, 19 décembre :
- Lingerie. — Besançon et Gie, rue des Halles, à 1.10 de rabais.
- Draperie. — Normant frères, à Paris, à 8.44 le m.
- Saint-Quentin, hospices, 23 décembre :
- Toiles. — Courtois, Place de l’Hôtel-de-Ville, à 7 0/0 de rabais.
- Etoffes. — Desfossez, boulevard Gambetta, à 5.023.
- Montluçon, lycée, 23 décembre :
- Drap d’uniforme. — Blin et Bloch, à 10.10 le m.
- Pau, lycée, 22 décembre :
- Drap. — Bertrand, à Louviers, à 8.45 le m.
- Marseille, bureau de bienfaisance, 21 décembre :
- Couvertures laine grise et coton. — Pelle-grin, 42, rue Tapis-Vert, à 3.60 pièce.
- Toile à paillasse. — Pascal, 29, rue d’Au-bagne, à 0.54 le m.
- Chartres, lycée, 23 décembre :
- Drap d’uniforme. — Normant, à Romoren-tin, à 8.40 le m.
- Cadillac (Gironde), asile d’aliénés :
- Drap. — Normant, à 4.20 le m.
- Couvertures de laine. — Dellu et Noisy, à 18.75 pièce.
- Belfort, lycée, 26 décembre :
- Drap. — Vve Bertrand, à Louviers, à 8.45 le m.
- Limoges, lycée, 22 décembre :
- Drap bleu. — Roumey, à Elbeuf, à 9.45 le m.
- Lyon, lycée, 27 décembre :
- Drap bleu. — Balsan et Cie, à Chateauroux, à 8.43 le m.
- Boulogne (P.-de-C.) bureau de bienfaisance, 19 décembre :
- Molleton. — Gripoix, Grande-Rue, à 2.75 et 1.40 le m., flanelle, 1.30, le coton écru 0.68, les couvertures mi-laine à 4.2-J pièce, et la couverture coton à 5.65.
- Drap vosgien. — Prévost, V., 28, rue Faidherbe, à 0.83 le m.
- Maçon, lycée, 22 décembre :
- Drap d’uniforme. — Bertrand, Alphonse, à Louviers, à 8.45 le m.
- Nogent-le-Rotrou, (Eure-et-Loir) hospices, 24 décembre :
- Jouanneau, rue Dorée, à Nogent, adj. de la toile pour chemises et serviettes à 1.15 le m., id. pour taies d’oreillers à 1.35, id. pour torchons à 1.05, id. pour Coutil rayé pour traversins à 2.90. — Coton bleu pour tabliers, 2.10. — Bourette à 1.45. — Retord rayé bleu à 1.60. — Futaine grise à 1.20. — Coton bleu croisé pour blouses à 1.75. — Doublure grise à 0.90. — Coton noir croisé à 1.50. — Moleskine pour pantalons à 2.65. — Toile de Vichy pour robes et tabliers à 1.10, — Mérinos gris à 1.60. — Finette à 0.85. — Jaconas gris et noir à 0.55 — Coton pour couvre-lits à 0.95, id. pour pantalons, à 1.45 le m.
- MINISTÈRE DE LA MARINE Brest, 29 décembre :
- 1° 21,000 m. toile grise à doublure en lin. Dulac, Louis, à Armentières, à 0.7025 le m.
- 2° Gilets à manches dits tricots de laine. Renault fils, à Angers, à 3.21 l’un. Cherbourg, le 22 décembre :
- Toile bleue lisse de coton. Lehujeur, à 1.005 le mètre.
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- LA REVUE DE LA TEINTURE
- RENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX
- SOCIÉTÉS
- Formations, modifications, dissolutions.
- PARIS. — Dissolution, à partir du 20 nov. 1887, de la Société David et Mathieu, teinturiers, rue du Cardinal-Lemoine, 51. — Acte du même jour. — L.
- PARIS. — Formation de la Société en nom collectif Lanoux et Vimont,/o6. de bonneterie, flanelle, tissus et articles confectionnés (suite de la maison Maréchaux, Lanoux et de), rue des Deux-Boules, 3, à Paris, avec usine à Gonesse (Seine-et-Oise). — Durée : 9 ans du 1er janv. 1888.— Cap. : 450,000 fr. — Acte du 7 déc. 1887. — G. P.
- CAMBRAI. — Formation de la Société en nom collectif Hennino, Desfossez et Picard [teinture, blanchiment et apprêt des tulles de soie et coton). — Durée : 10 ans. — Cap. : 40,000 fr. — Acte du 15 déc. 1887.
- ELBEUF. — Formation de la Société en nom collectif F. Guibert, G. Versal et Cie (drap et autres articles d’Elbeuf), rue Grémont. — Durée : 6 ans du 1er avril 1888. — Acte du 23 déc. 1887.
- ELBEUF. — Prorogation au 31 déc. 1896 de la Société en nom collectif F. Guibert, G. Versal et Lie (draps et autres articles d’Elbeuf), rue Grémont. — Durée : 6 ans du 1er avril 1888. — Acte du 28 déc. 1887.
- ELBEUF. — Prorogation au 31 déc. 1896 de la Société G. Boulet et H. Lecerf, fab. de draps et nouveautés. — Acte du 15 déc. 1887.
- LE HAVRE. — Formation de la Société en nom collectif Morel et fils, fab. de mouchoirs cle coton à Bolbec, 78, avec maison de vente à Rouen, rue de Crosne, 20. — Durée : 14 ans et 10 mois. — Cap. : 200,000 fr. — Acte du 3 déc. 1887.
- LYON. —Modification, par suite au décès de M. Collier, de la Société en nom collectif Collier, Champelauvier et Cie (tissus de coton ït fil), rue Longue, 22. et rue de i’Hôtel-de-Ville, 40, devenue champelauvier, Canet et Rochet. — Acte du 3 déc. 1887.
- MARSEILLE. — Formation de la Société en nom collectif Lardet et veuve I afitte (teinture et dégraissage), rueGrignan, 18.— Durée : 10 ans du 1er oct. 1887. — Cap. : 100,000fr. — Acte du 25 nov. 1887.
- REIMS. — Dissolution : lo de la Société en commandite formée le 27 oct. 1886 Le Blanc et Cie (expi. d’un procédé d’imjiermeabilisa-tion des tissus, papiers, etc.); — 2° de la Société de fait existant actuellement entre MM. Le Blanc, Génin et Decloquement. — Liquid. : M. Mauclaire, comptable.
- TRÉVOUX. — Formation de la Société en nom collectif Grobon et Cie [rasage, grillage et apprêt des étoffes), à Miribel. — Durée : 9 ans.— Cap. 380,000 fr.— Acte du 7 déc. 1887.
- SEPARATION DE BIENS.
- CHARLEVILLE. — M. Gouge (Thomas-Franç.-Aug.), filateur à, Thin-le-Moûtier, et sa femme née Deligny.—Jug. du 10 nov. 1887.
- CORRESPONDANCE COMMERCIALE
- LE HAVRE
- Bois de teinture. — Les campêches sont toujours fortement tenus, on a dû faire ces jours-ci quelques chargements, mais on lient ces transactions secrètes; les prix payés sont, dit-on, très-fermes. En bois jaunes on a eu le placement de 50 tonnes, Vera-Cruz, en magasin à fr. 7.
- On a reçu, depuis samedi dernier : 1 gr. campêche des Antilles étrangères; 3,472 billes fustet de Savanilla; 2,466 billes bois de Bahia; 27 billes noyer de New-York; 378 billes palissandre du Brésil; 791 bûches ébène, LU loupes noyer 337 bûches bois de buis de Marseille.
- Cachou, curcuma, rocou, orseille, cochenille, quercitron, dividivi, sumac. — Depuis notre dernière Revue, il est arrivé au Havre : 176 b. gambier de Singapore. 20 s. cochenille de la G.-d’Afrique, 25 surons cochenille de Téné-rifîe, 100 s. dividivi par cabotage.
- Indigos. — Les indigos ont été un peu plus calmes pendant la huitaine écoulée, toutefois, on a fait encore 17 c. Bengale à la parité établie.
- Il nous est parvenu par contre 12 surons de N.-York.
- Potasses et perlasses. — Ventes nulles. Arrivages nuis.
- BORDEAUX
- Essence de térébenthine. — Le marché a été assez animé, et les prix payés en nouvelle hausse.
- Au début de la semaine, on a vendu 22 fûts essence, àfr. 69, et vendredi 43 fûts, à fr. 68. Le tout les 100 kil., aux usages.
- La demande pour l’exportation n’a pas eu grande activité, à fr. 74 et 73, conditions habituelles.
- Brais et colophanes. — Articles délaissés pour le moment.
- — Dax, 7 janvier. — Apports, 18,500 kil. essence. Cours, 63 fr.
- Gommes du Sénégal. — Il a été traité, pour le dehors, 200 sacs Galam, marchandise assez menue, à 310 fr. En dehors d’un petit lot de 70 sacs, il ne reste plus rien en stock.
- Les arrivages des nouveaux lots bas du fleuve n’ont pas encore commencé ; mais il résulte des derniers avis reçus de la colonie ; que la récolte devra être abondante. A la suite d’inondations très fortes étaient sur-1 venus de forts vents d’est ; or, ce sont là des conditions particulièrement favorables à la production de la gomme.
- Indigos. — Pendant cette huitaine, les affaires ont été assez régulières.
- On a vendu en deux lots 31 caisses Kurpah, à prix réservé.
- INFORMATIONS ET FAITS DIVERS
- Exposition «le Melbourne. — Le
- gouvernement français vient de décider la participation officielle de la France à l’exposition internationale séculaire qui doit s’ouvrir à Melbourne (Australie) le l°r août 1888, et a confié les fonctions de commissaire général au cousul de France à Melbourne.
- A la suite d’une entente avec le gouvernement de Victoria, le délai pour la production des demandes d’admission présentées par les exposants français a été prorogé du, 1er janvier au 1er mars 1888. Ces demandes devront être adressées le plus tôt possible au ministère du commerce et de l’industrie ('direction du personnel et de l’enseignement technique, bureau du personnel et du secrétariat, 80, rue de Varennes); elles devront être écrites très lisiblement sur des formules spéciales, qui sont déposées au ministère du commerce et de l’industrie et qui seront envoyées par la poste aux personnes qui j.t feront la demande.
- —o—
- Société d’encouragement pour l’inriustrie nationale. — La Société d’encouragement pour l’industrie nationale a tenu sa séance publique annuelle sous la présidence de M. Becquerel.
- Après les discours d’usage, les récompenses ont été décernées.
- Voici les noms des principaux lauréats ;
- Grande médaille d’agriculture à l’effigie de Thénard: M. Gaston Bazille.
- PrixFourcade, pour les ouvriers des fabriques de produits chimiques (800 fr ): Charles Hetmann, cinquante-deux ans de service dans la même maison.
- Prix de 3,000 fr. pour les appareils de physique. Le prix n’est pas décerné. MM. Parenthon, Richard, Chavanon obtiennent chacun 1,000 fr.
- Prix de 1,000 fr. (Découverte de la falsification de l’huile d’olive) ; MM. Audoynaud et Levallois, chacun 500 fr.
- Médaille de platine : M. Bëcchi.
- Prix de 2,000 fr. (Procédé pour reconnaître les falsifications du beurre). Le prix n’est pas décerné. Deux encouragements de 500 fr. chacun sont accordés aux docteurs Rabot et François.
- Prix de 2.000 fr. pour la meilleure étude sur l’agriculture et l’économie rurale d’une province ou d’un département.
- Le prix est ainsi partagé: MM. Dubois, 1,000 fr. ; Colard, 500 fr. ; Lurier, 500 fr.
- Médailles pour des inventions et des perfectionnements aux arts industriels.
- Médailles d’or : MM. Simonin et Fenon.
- Médailles de platine : MM. Baillif, Grosselin, Manuel Périer.
- Médailles d’argent : MM. Beaufils, Chameau, Depierre, Hamille, de Mauclerc, Mennesson, Petit, Fayol, Vost, Ratel, Schlumberger, Schri-baux, Scola.
- Médailles de bronze : MM. Bataille, Cambon, Julien, Ladureau, Loyer, Péret, Sartigna, Vieillemard, Winzeried.
- Médailles d’encouragement données à des ouvriers: MM. Boulanger, Bourrély, Bressolles, Brunet, Burguy, Carmagnolle, Cavalié, Col-merit, Dancel, Dagur-z, Debaillon, Desblaches, : Dumont, Duplay, Etienne, Eveillard, Gagne- . bien, Grénion, Jeulin, Lambert, Leblanc, Le- | fioeb, Lhermite, Marcel, Monlarlier, Neveux, Oury, Peter, Ragnay, Rosay et Mlle Joséphine Meignée.
- Incendies.— Lyon. Un incendie pouvant donner lieu à de graves conséquences s’est déclaré dans l’usine Meurer à Saint-Clair. Le feu a détruit un certain nombre de pièces de soie dans une salle de séchage.
- Amiens. — Un incendie a dévoré l’importante teinturerie Magniez, située boulevard Barraban. Les pertes sont considérables ; on a beaucoup admiré la courageuse attaque du fléau par les pompiers qui ont été remarquables de courage et de présence d'esprit. Au premier rang des sauveteurs s’est distingué M. Grenier, avocat général.
- Caudry. — La grande fabrique de tulle vient d’être incendiée, il y a 90 000 fr. de dégâts.
- Le Gérant : F. GouillOn.
- Tous droits réservés.
- Imprimerie C. COLIN, à Charleville (Ardennes).
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- LA
- lre Année, N° 3.
- i'-"-
- REVUE DE
- ET DES COLORATIONS
- LA TEINTURE
- INDUSTRIELLES 1er février 1888.
- SOMMAIRE
- Chronique. — Etude sur le mordançage de la laine (suite). — Azurage de la laine blanche. — R vue sommaire des brevets d'invention s Faîtage combiné pour fouleries, machine à apprêter, appareil à, bl anchir, teindre, etc.
- Procédés «le teinture par les couleurs d’aniline (suite).
- Procédés divers : Teintes-mode (échantillons) ; apprêts pour tissus de coton ; glycolline pour apprêts souples. — Causeries familières sur l’art du teinturier-dégraisseur.
- Chronique industrielle : La garantie d’origine par les timbres-poste. — Les marques de fabrique à l’étranger. — Procédé pour transformer le papier d’emballage en papier bitumé. — Les industries tinctoriales et textiles a l’étranger.
- Brevets d’invention (catalogue). — Adjudications. — Renseignements commerciaux. —• Correspondance universelle. — Informations et faits divers.
- CHRONIQUE
- La plupart des industries textiles envisagent l’année nouvelle sous des aspects favorables, si aucune crise politique de l’intérieur ou de l’extérieur ne vient contrarier ces bonnes apparences.
- La rupture, ou tout au moins l’ajournement, des négociations entre la France et l’Italie pour le renouvellement des traités de commerce, très fâcheux au point de vue des affaires générales, n’intéresse que très peu celles des tissus : si le traité n’est pas renouvelé, nous n’en recevrons ni plus ni moins de soies de Milan, puisque les cocons sont exempts, mais nous fermerons notre porte aux produits des moulinages Italiens, ainsi qu’à leurs soieries, au profit probablement de Zurich et de Créfeld, si nous ne pouvons le faire au nôtre exclusif, et nous ferons payer fort chers aux Italiens nos rubans de St-Etienne, qu’ils ne fabriquent pas et dont ils sont assez ffrt consommateurs.
- il est à espérer qu’une appréciation plus exacte de ses intérêts fera reculer l’Italie dans cette lutte de tarifs, préjudiciable aux deux peuples, mais surtout à elle-même, car elle porte sur d autres produits bien autrement nombreux et considérables, dans nos rapports, que les textiles.
- Enfin la France est aussi le grand marché des valeurs italiennes, et c’est une crise financière difficile à résoudre que se prépareraient nos voisins transalpins.
- Un autre incident économique, mais bien moins grave, surgit en ce moment :
- Plusieurs Chambres de commerce ont réclamé auprès du gouvernement contre le système d’entrepôt fictif existant à Paris pour les tissus imprimés de Mulhouse, lequel aurait pour résultat d’éluder les tarifs douaniers et de porter ainsi atteinte à la fabrication nationale.
- Certes, l’industrie alsacienne nous est bien sympathique, et par ses sentiments français et par la perfection de ses travaux; nous déplorons amèrement qu’elle soit détachée de la France, mais ce sont les intérêts français qui doivent nous toucher les premiers, et nous ne pouvons qu’approuver la démarche des chambres de commerce.
- * *
- Nous avons parlé des soieries à propos de l’Italie, nous revenons sur ce sujet pour signaler un article de mode d’un très bel effet pour robes de soirées; il s’agit d’un satin moiré, fonds clairs, avec sujets Pompadour en impression.
- Les bouquets sont de dimensions moyennes : 5 à 6 centimètres de hauteur, espacés de 15 centimètres environ. C’est une très belle étoffe.
- Les faillas et pékins sont beaucoup employés en toilette de ville.
- Un nouvel article de mode en soierie, ou plutôt en soie, car il n’est pas tissé, est la cordelière dite « Perles de chapelet »9 qu’on porte comme garniture et qu’on assortit aux nuances du vêtement; ces cordelières se terminent par des pompons multicolores. La teinture n’y perd donc pas ses droits.
- En lainages, on porte de grands vêtements genre anglais en drap bourru soit uni, soit à carreaux brouillés, toujours en couleurs demi-sombres, avec doublures en satin de couleurs plus gaies, ou en pékin qua trillé.
- L’industrie des lainages cardés, à laquelle se rapportent les articles ci-dessus, a un peu souffert pendant ces derniers mois, mais elle semble reprendre de la vigueur, surtout dans les noirs et dans les draps d’uniformes, c’est-à-dire dans les articles classiques. La nouveauté d’été dont la fabrication est déjà avancée compte sur une bonne campagne, et a produit, comme toujours, des articles pleins de goût et d’originalité.
- L’année 1887, prise dans son ensemble, n’a pas été mauvaise pour les peignages; dans les villes aux tissus légers, Reims et les places du Nord, il a été présenté au conditionnement à peu près le double de matières que pendant l’année précédente ; 5,603,327 kil.’ contre 3,498,785 en 1887. Roubaix, Tourcoing, Fourmies, ont été les centres les plus favorisés ; Reims puis Amiens viennent ensuite.
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- La teinture en chiffonnage est entre deux saisons et n'a ainsi que peu d’activité. A Paris, le blanc prend une assez large place dans les travaux du teinturier-dégraisseur, notamment en rideaux, dessus de lits et d’édredons, et tous travaux au crochet.
- Une application qui n’est pas absolument nouvelle, maisdontnous n’étions pas là pour parier à temps, est'le gaufrage ou frappe des velours. On peut, par cet apprêt, redonner une nouvelle jeunesse aux velours déjà usés, et qui eussent été inutilisables autrement; c’est l’analo°rue de l’impression, en grande faveur il y a quelques années, mais que la mode a malheureusementabandonnée; grâce à cette méthode, de vieilles robes pouvaient encore faire leur effet.
- Le gaufrage des velours nécessite des appareils à cylindres gravés fort coûteux, mais des spécialistes entreprennent ce travail à façon ; il ne laisse pas néanmoins que d’être onéreux et cette circonstance en limitera considérablement l’extension.
- Nous mentionnerons aussi pour mémoire l’imperméabilisation des vêtements en drap, des pardessus, bien entendu. Les étoffes ainsi préparées sont imperméables à l’eau, mais ne le sont pas entièrement à l’air, ce qui rend leur usage beaucoup plus hygiénique que celui des caoutchoucs.
- Les procédés ne manquent pas pour obtenir cette imperméabilisation relative ; la Revue de la Teinture en publiera quelques-uns choisis parmi les meilleurs, mais c’est encore un travail qui, pour ne pas exiger de matériel spécial, demande cependant une certaine expérience, et qui ne paraît pas appelé à se répandre beaucoup.
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- LA REVUE DE LA TEINTURE
- Dans un autre ordre de travaux, une question irritante et toujours pendante réapparaît sous forme d’annonces légales faites au profit du sieur Grawitz, trop connu, hélas ! par ses prétentions sur la propriété exclusive des noirs d’aniline inverdissables.
- Il fait publier un jugement condamnant un journal du nord, pour l’avoir qualifié avec persistance du «juif prussien », et l’avoir accusé d’ingratitude envers le bourgmestre de Renaix, qui l’avait protégé, disait ce journal, dans une émeute ouvrière.
- Quand en aurons-nous terminé avec les procès Grawitz ; et quand les tribunaux reconnaîtront-ils enfin que les noirs inverdissables n’ont pas été inventés par cet englobeur de procédés '? Il nous semblait pourtant que le mémoire présenté à la Cour de Douai par MM. Wibaux-Florin et Gaydet réfutait lumineusement ses prétentions. Nous ferons partager cette conviction à nos lecteurs en reproduisant les faits absolument écrasants pour cet esprit d’absorption, signalés dans ledit ménoire, et résultant de nos souvenirs personnels.
- Le sieur Grawitz n’est pas prussien : qu’importe ! Jl a tout au moins à son usage des procédés bismarkiens.
- M. Bismarck disait, ou à peu près : La nation allemande est partout où l’on parle notre langue !.. Son disciple dit : L’empire de Grawitz s’étend dans tous les lieux où l’on parle noir d’aniline !
- Quiconque a suivi la genèse et l’histoire de cette remarquable teinture, voit avec tristesse une semblable prétention, arrêter l’essor de toute une industrie. L’intègre Camille Koechlin, avant de descendre au tombeau, en avait déjà fait bonne justice.
- F. Gouillon.
- ÉTUDE SUR LE MORDANÇAGE
- DE LA LAINE
- Par MM. Liechti et Schwitzer (Suite)
- La conclusion générale qui résulte de ces expériences est qu’il suffit d’employer une molécule de crème de tartre avec un molécule de chlorure stanneux. L’augmentation de la quantité du premier ne détermine pas l’augmentation de la quantité d’étain fixé sur la laine, et ce n’est qu’à son carac ère acide qu il doit sa faculté de produire une coloration plus uniforme et plus jaune et de déterminer l’épuisement plus complet du bain, de telle sorte que le même résultat peut être obtenu par l’addition d’acide au bain de couleur, c’est-à-dire quand la matière colorante se comporte comme
- la cochenille ; avec l’alizarine, l’addition d’acide serait préjudiciable.
- Dans le cas de teinture avec la cochenille écarlate, l’acide oxalique est préférable à la crème de tartre, étant donné qu’il fixe plus d’étain sur la fibre ; et l’écarlate de nuance plus jaune résultant de l’emploi de la crème de tartre peut être obtenue, s’il le faut, soit par l’addition d’une plus grande quantité d’acide ou de flavine au bain de couleur, soit parle mordançage et la teinture dans le seul et même bain.
- Chlorure stanneux et acide tartrique.
- Lorsque la laine est mordancée avec un mélange de chlorure stanneux et de 1/2 molécule d'acide tanrique, ou, comme cela peut être exprimé, avec un mélange de ia rompo-sition (Sn Cl2 + Sn C4 H* O -j- 2 H Cl), une « dissociation préjudiciable » de l’excès de chlorure stanneux a lieu, que la présence du tartrate stanneux et de l’acide chlorhydrique ne peut pas empêcher. La cochenille donne une écarlate pass-able quand 5 pour 100 de chlorure stanneux sont employés, bien que beaucoup moins d’élain que dans les expériences précédentes soit fixé sur la laine. Avec cette proportion de chlorure stanneux, on obtient un bon orangé, lequel est considérablement amélioré si la laine mordancée est bouillie avec de l’eau avant d’être teinte, en vue d’en éliminer l’acide absorbé. Si la teinture est prolongée, la coloration devient sombre, probablement par suite de la formation de sulfure stanneux. La nitroalizarine donne un orangé sombre. Le bleu d’alizarine S, le bleu de céruleine S et la galleine ne donnent pas de bonnes couleurs.
- Par l’addition de 1 molécule d’acide tartri- y que, au bain de mordant, la cochenille teint un peu mieux et forme des nuances plus jaunes que quand 1 molécule d’acide oxalique est employée. Avec l’alizarine, on obtient un orangé aux nuances jaunes plus prononcées.
- Par l’addition de 1 molécule 1/2 d’acide tartrique au bain de mordant, des résultats analogues sont obtenus, les nuances fournies par l’alizarine étant encore plus jaunes. Un excès d’étain produit avec la nitroalizarine une coloration sombre. Si la laine mordancée contient une petite quantité d’acide et qu’elle soit teinte avec du bleu d’alizarine, il se forme dans le bain un précipité bleu ; en présence d’une plus grande quantité d’acide, le précipité est coloré en brun.
- Lorsque la laine est mordancée avec du tartrate stanneux -f- 1 molécule d'acide chlorhydrique, une petite quantité d’étain est fixée sur la fibre, la plus grande partie en étant perdue par « dissociation préjudiciable ». La cochenille et les autres matières colorantes donnent des couleurs sombres. En mordançant avec du chlorure stannique -f- 2 molécules de crème de tartre, on obtient des résultats analogues.
- Il résulte des expériences ci-dessus que le chlorure stanneux donne de meilleurs résultats que le chlorure stannique. En teinture avec la cochenille, l’addition de 4 molécule d’acide tartrique ou oxalique au chlorure stanneux produit un meilleur effet qu’une quantité équivalente de crème de tartre, à cause du caractère plus acide du bain.
- Si un mélange de 1 molécule de chlorure stannique et de 1 molécule de chlorure stanneux, est dissous dans l’eau, la dissolution obtenue, même étant beaucoup diluée, peut être bouillie sans que la dissociation ait lieu. Le liquide résultant du mordançage ou de l’ébullition de la laine avec cette dissolution contient encore de l’étain, ce qui prouve que la portion de sels d’étain non enlevée par la laine ne se dissocie pas. Comme nous l’avons vu plue haut, l’addition d’acide organique au chlorure stanneux, dans le bain de mordant, améliore considérablement les couleurs obtenues. Mais même sans addition d’acide organique, les couleurs fournies par le chlorure stanneux sont encore beaucoup supérieures à celles fournies par le chlorure stannique avec addition d’acide organique. Quelques-uns des « esprits d’écarlate » des teinturiers de laine, préparés en dissolvant de l’étain dans un mélange d’acide nitrique et d’acide chlorhydrique, sont évidemment identiques aux mélanges de chlorures stanniques et stanneux.
- Lorsqu’à une solution de 1 mo écule de chlorure stanneux et de 1 molécule de chlorure stannique on ajoute 3 molécules d'aride oxalique, il se produit une turbidité et même un précipité,; mais par l’ébullition avec la laine, la solution devient claire et la laine s’empare de la presque totalité d’étain.
- La laine étant mordancée avec cette quantité de mélange correspondante de A.6 à 8 pour 100 Sn Cl4 5 H2 O, la cochenille produit sur elle de bonnes couleurs écarlates très semblables à celles obtenues en employant le chlorure stanneux et l’acide oxalique. Avec l’alizarine on obtient des couleurs oranges virant au rouge, et surtout si la proportion supérieure du mordant ci-desus mentionné est employée. D’après l’aspect rougeâtre des couleurs orangées, il est évident que la laine n’a pas enlevé une grande quantité d’acide dans le bain de mordant, bien que les bains de couleurs épuisés montrent invariablement une réaction acide. Si l’étoffe mordancée est bien lavée avec une solution d’acétate de soude,les eaux résultant du lavage ont encore une réaction acide et contiennent une grande quantité de chlorures. L’étoffe ainsi traitée donne, en teinture avec l’alizarine, des nuances grises et sombres plus prononcées.
- Il s’en suit des expériences précédentes que,' quoique le chlorure stannique soit, même avec le concours d’un acide organique, un très mauvais mordant, l’addition de chlorure stanneux en quantité équivalente le change en un mordant très satisfaisant.
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- LA REVUE DE LA TEINTURE
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- Si la laine est mordancée avec un mélange de chlorure stanneux (Sn Cl2 2 H2 O) et de chlorure stannique (Sn Cl4 5 H2 O) équivalent à 6 pour 100 Sn CU 5 H2 O, avec addition de 1 à 6 molécules d'acide oxalique + 1 à 6 molécules de crème de tartre, le bain trouble devient peu à peu clair, la laine s’emparant du précipité. Les échantillons mordan-cés étant lavés avec de l’eau,- ceux qui sortaient d’un bain contenant peu d’acide oxalique donnaient des eaux de lavage très troubles tandis que les autres donnaient des eaux peu troubles. Ceci prouve que par l'augmentation d’acide oxalique, beaucoup moins de mordant se fixe d’une façon mécanique sur la laine. Les échantillons mordancés avec l’addition de crème de tartre fournissaient des eaux de lavage troubles. Le bain de mordant filtré contenait des traces.d’étain.
- (4 suivre.')
- AZURAGE
- DE LA LAINE BLANCHIE
- Cette opération exig* plus de soins et d’expérience qu’il ne semble au premier abord, car le ton bleuté doit pouvoir persister un certain temps, étant donnée l’exposition à l’air de la laine.
- Il est une erreur généralement admise qui consiste à croire qu’un mauvais blanc résultant d'un blanchiment défectueux, puisse être amélioré par l’azurage. Bien au contraire : au lieu d’un bleuté franc, il en résulte constamment un bleu sale, tirant sur le gris ou un bleu verdâtre.
- On sait qu’un bon azurage préserve la laine du jaunissement, et le procédé dont il s’agit ici, consiste à épuiser un pied de cuve jusqu’à ce que la dissolution d’indigo réduite soit conforme aux besoins.
- Cette dissolution jaune et limpide est alors décantée et mélangée avec de l’eau dans une cuve appropriée. L’indigo ne tardera pas à bleuir cette eau, laquelle après avoir été écu-mée, servira à bleuir l’eau d'azurage par laquelle passera la laine à traiter en absorbant promptement l’indigo. Toutefois on pourra ajouter à cette eau, de l’extrait d’indigo, du bleu alcalin, du bleu d’aniline, et un peu de violet de méthyle lorsqu’un reflet rougeâtre est demandé. Cette dernière addition n’est cependant point à recommander, à cause de l’inconstance de ce produit.
- Dans certains cas particuliers, l’azurage pourra se faire, soit avant le chauffage, soit après le lavage.
- (L'Industrie textile}.
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- REVUE SOMMAIRE
- DES BREVETS DTXVEXTIOK
- Faîtage combiné pour fouleriez par MM. Teissier et Allion
- Le procédé a pour but de rendre plus effi-
- cace le battage dans les fouleries en frappant les tissus dans plusieurs sens ou directions.
- L’appareil a pour organes essentiels plusieurs paires de rouleaux dont les points d’attache sont disposés dans des sens divers ; les uns sont verticaux, les autres horizontaux ou bien obliques, de façon que les pièces d’étoffes sont saisies et battues aussi bien en longueur qu’en largeur et même diagonale-ment par actions successives. — Brevet 182.505.
- Perfectionnements aux machines à apprêter
- par MM. Garnier et Rociiet
- L’invention s’applique aux machines à élargir, prenant le tissu humide, et le rendant séché par des cylindres chaud3.
- Les perfectionnements comprennent :
- 1° L’application entre les roues divergentes des élargisseurs système Palmer, d’un appareil de séchage chauffé au charbon, au gaz, à la vapeur ou par tout autre moyen et amener le tis -su pendant son extension, au point de siccité convenable pour qu’il ne puisse plus revenir sur lui-même, lorsqu’il est abandonné par l’extenseur. Le séchage pouvant s’achever ensuite par un appareil quelconque.
- 2° L’a pplication aux mêmes élargisseurs d’un appareil de séchage disposé comme le précédent, mais combiné avec une position spéciale des roues divergentes permettant d'opérer l’élargissement des tissus légers pendant les premiers instants du séchage et de maintenir cet élargissement sans augmentation ni diminution sensible jusqu’au séchage complet. — Brevet 180.356.
- Appareil d'épuration, de blanchiment, dépaillage et de teinture Par MM. G. Lombart et Cie.
- Cet appareil.se compose d’une cuve quelconque dans , laquelle on met le liquide de blanchiment ou .teinture. Le .fond.de cette cuve est muni d’une tubulure, sur laquelle vient s’appliquer hermétiquement un plateau pourvu de deux saillies annulaires et concentriques, sur lesquelles sont pratiquées un nombre égal d’entailles, telles qu’on puisse y coucher des cannettes.
- L’appareil ainsi disposé, l’on produit à l’aide d’une pompe une aspiration sur la tubulure. Cette succion ne produit- son effet que sur les grandes bases des tubes métalliques, des tubes en papier et à travers le fil envidé sur ces tubes. ....................
- L’appareil aspirant son liquide le rejette par un tuyau dans la cuve et l’on peut faire agir cette circulation énergique aussi longtemps qu’il est nécessaire pour obtenir le résultat désiré.
- Le fixage de la teinture et le rinçage sont toujours faits en opérant du dedans au dehors, ce qui permet de débarrasser les cannettes de toutes substances inutiles ou impuretés qui
- s’y seraient déposées pendant les opérations précédentes. — Brevet 181.036.
- PROCÉDÉS DE TEINTURE
- par les couleurs d’aniline
- (Suite)
- 3. — préparation du coton.
- C’est surtout pour ce textile qu’un travail préliminaire est nécessaire ; il faut même procéder à un véritable mordançage, sauf pour quelques rares couleurs, comme les bleus alcalins, qui tirent directement, mais c’est l’exception.
- On teint bien rarement le coton en tissus, nous parlons donc ici des filés, mais ce que nous disons peut cependant s’appliquer aux pièces, en modifiant le travail manuel en conséquence.
- Le coton doit être débouilli à fond ; et pour les couleurs claires, blanchi au chlore.
- La Bevue de la Teinture s’étendra comme il convient sur les procédés de blanchiment du coton ; nous allons donc résumer brièvement cette première préparation du textile, pour insister un peu plus sur les moyens de mordançage.
- Débouillissage. — Pour 50 til. de coton :
- Cristaux de soude........... 5 kil.
- Savon vert.................. 1 —
- Résine.......................\ —
- L’ébullition dure de 2 à A heures; on rince sur une eau, si l’on doit blanchir au chlore, et à fond pour passer directement à la teinture.
- Pour les couleurs alcalines (bleus, verts, corallines), un rinçage simple suffit.
- Chlorage. — Ce blanchiment est nécessaire pour les teintes claires.
- Le bain se fait pour les 50 kil. de coton, avec :
- Chlorure de chaux........ k à 5 kilogr.
- Le chlorure est délayé exactement, puis passé au tamis -, les fils doivent y séjourner 30 minutes à 1 heure, mais il faut veiller à ce qu’ils soient entièrement immergés, sinon ils se brûlent à la partie exposée à l’air, juste au niveau du bain.
- Si l’on opère sur tissus, au moyen de cuves à roulettes, le bain sera plus concentré (6 à 8 kil.), le passage étant plus rapide.
- Acidulage. — Après le chlorage, on passe à l’acidulage, qui a pour but d’achever l’action du chlorure en le transformant en chlore actif.
- Sans rincer, on porte les mateaux dans un bain froid, fait avec :
- Acide sulfurique.......... 1 kil.
- Eau....................... 100 litres.
- L’acide sulfurique peut être remplacé avec avantage par 2 ou 3 litres d’acide chlorhydrique.
- On rince après avoir laissé les matières poser au moins une heure sur des tréteaux.
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- Cette série d’opérations a donné un derai-blanchîment, qui suffit le plus souvent. Si cependant on doit faire des nuances très claires et très pures, il faut revenir une seconde fois au chlore puis à l’acide ; on obtient alors un blanc complet.
- Nous remarquons que chaque chlorage est toujours suivi d’un acidulage.
- Il faut rincer sur acide avant de retourner au chlore.
- Les rinçages étant toujours coûteux de main-d’œuvre, on évite ceux non absolument indispensables. Or, si l’on doit teindre sur bains acides, un rinçage après le dernier acidulage suffit.
- Si l’on doit teindre en bains alcalins, il est bon d’en faire un second en cuvettes, à tiède, avec un peu de cristaux de soude (1 kil. par 100 litres). Après égouttage, on peut teindre.
- Déchlorage. — L’étendage conseillé ci-dessus a pour but de laisser le chlore se dégager du fil -, cela ne suffit pas toujours, non plus que le rinçage qui suit, pour détruire les dernières traces de chlore.
- Les couleurs d’aniline, en général, n’exigent pas un rinçage en anti-chlore, mais pour quelques nuances végétales et susceptibles, telles que le rose de safranum, il est nécessaire de déchlorer à fond ; pour cela, dans le second rinçage en cristaux de soude, on ajoute simplement 2 litres d’ammoniaque liquide.
- A chaque couleur, nous indiquerons dans quel état de blanchiment doit être de coton.
- (.A suivre).
- PROCÉDÉS DIVERS
- TEINTES-MODE
- Nous continuons notre série de teintes, non pas nouvelles, car toutes les combinaisons colorées sont connues, et il n’y a plus rien à innover en cela, mais de celles qui sont acceptées aujourd’hui comme article de mode.
- Chaudron.
- Le nom n’est pas élégant mais il est pittoresque, et c’est assez pour qu’il ait du succès. Cette même teinte est aussi désignée : vieux rouge, quoique ce nom ait plus particulièrement été attribuée à l’échantillon de notre premier numéro.
- La teinte Chaudron doit rappeler la couleur du cuivre rouge terni ; elle se rapproche .de l’Amarante, du Rouille, du Grenat, et aussi de ce qu’on a appelé Mazacca, Palliacat, etc.
- Qn l’obtient directement par un mélange de
- LA REVUE DE LA TEINTURE
- Grenat [cerise) d’aniline, et de Marron, de même base.
- Par les bois, on emploie le Brésil et l'Or-seille.
- En grand teint, on donne un léger pied d’indigo, à la cuve, et on teint en garance.
- C’est, du reste, une couleur qui n’embarrassera aucun teinturier.
- Tabac.
- Cette nuance ne doit pas être confondue avec le Havane qui se rapporte à la couleur des cigares blonds; elle rappelle celle des tabacs bruns, et même de la poudie à priser.
- On trouverait encore des ressemblances plus ou moins complètes avec quelques teintes autrement dénommées; par exemple les Solitaire, Byron, Ours, Tête de nègre et même le Loutre.
- C’est en définitive un brun à œil verdâtre, qu’on peut obtenir au moyen des anilines par un mélange de marron et de bleu-noir, le premier prédominant.
- Par les bois, on se sert de bois jaune et de campêche, avec légère brunitûre au fer.
- Pour les grands teints, on donne un pied de cuve -, on teint à >a galle, bois jaune et santal, puis on brunit au fer.
- APPRÊT BLANC POUR TISSUS DE COTON
- genre Shirting.
- Dans 100 litres d’eau, délayer et cuire :
- Fécule...................... 8 kil.
- Amidon....................... 6 —
- Sulfate de baryte............ 6 —
- Kaolin....................... 6 —
- Suif de bœuf................. 2 —
- Quand l’empois est tiède, y délayer bien exactement :
- Outremer très fin.... 30 à 40 gr.
- D’autre part, faire une dissolution savonneuse avec :
- Savon de Marseille, blanc. 500 gr.
- Sel de soude.................. 250 —
- Stéarine...................... 500 —
- Huile de coco................. 500 —
- Eau............................ 15 lit.
- Passer au tamis, réunir les deux dissolutions, et faire 200 litres d’apprêt.
- APPRÊT GLACÉ POUR TISSUS DE COTON
- genre lustrine.
- Amidon ..................... 20 kil.
- Stéarine (sorte dite de saponification) ............. 1 —
- Eau......................... 150 lit.
- Cuire en empois, dans l’appareil Simon, si possib'e.
- Le tissu apprêté et sec, doit être lustré au mangle.
- APPRÊT POUR TISSUS DE COTON
- genre satinette.
- Amidon de maïs................ 15 kil.
- Suif de bœuf................. 500 gr.
- Cire végétale blanche ... 500 —
- Eau.......................... 130 lit.
- Opérer comme d’usage.
- Après l’application de l’apprêt et séchage, le tissu est humecté et passé à la machine à élargir, puis à la calandre ou plutôt au cylindre sans friction.
- APrRET CRAQUANT
- En ajoutant à l’apprêt ci-dessus, par litre :
- Sel marin................ 10 gr.
- on donne aux tissus la propriété de craquer, à la façon de la soie.
- GLYCOLLINE POUR APPRETS SOUPLES
- sur lainages.
- Le précédent numéro de la Revue de la Teinture a indiqué la composition et les avantages de cette « Glycolline ».
- Voici maintenant son mode d’emploi :
- Pour obtenir des dissolutions complètes de cette colle, dont l’emploi est très avantageux pour l’apprêt des lainages, on opère ainsi :
- On fait tremper la colle dans l’eau froide pendant cinq à six heures ; elle est alors tout à fait ramollie, on la fait fondre, à ce moment, avec la même eau, sur un feu doux, sans bouillir, et en la remuant pendant la dissolution.
- Si l’on veut opérer plus rapidement, on fait tremper cette colle comme il vient d’être dit, mais seulement pendant trois heures, on transvase l’eau que l’on fait chauffer presqu’a l’ébullition, et on y jette la colle ramollie, qui se dissout alors presqu’immédiatement.
- Pour les apprêts, il faut de 16 à 20 litres d’eau pour un kilog. de glycolline.
- CAUSERIES FAMILIÈRES
- Sur l’art du teinturier-dégraisseur
- Installation des ateliers.
- Maintenant que notre magasin est à peu près installé, nous devons nous occuper de l’atelier.
- Je ne répéterai pas ce que j’ai dit à propos de sa situation plus ou moins voisine du magasin. S’il est bon que le patron, qui préside habituellement au travail, puisse être appelé pour donner son avis sur une commande embarrassante, s’il est commode de déjeuner en famille sans quitter ses sabots, il est mieux encore que l’atelier soit commodément et surtout largement installé, qu’il ait beaucoup
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- d’eau à sa disposition, et qu’il ne soit pas gêné pour l’écoulement de ses vieux bains, ni par des voisinages chicaniers à l’égard des odeurs de benzine ou de lessives. Il est bon, enfin, qu’il dispose d’une petite cour pour le charbon et autres débarras.
- Le centre des villes sera donc rarement favorable à une semblable installation, qu’il faudra presque toujours porter aux extrémités, et sur le bord d’une rivière quand cela est. possible.
- Voyons, dans tous les cas, comment j’entends cette installation :
- Disposition.
- Un atelier de chiffonnage, pour être convenablement installé, doit comprendre trois pièces, quand ce n’est pas quatre : une pour les nettoyages, une pour la teinture, et une ou mieux deux pour les apprê's.
- En se gênant un peu, une petite maison peut à la rigueur, réunir en un seul atelier, le nettoyage et la teinture, mais dans aucun cas, les apprê's ne peuvent se faire dans l’atmosphère vaporeuse des chaudières, et exposés aux contacts de la cuve au noir ou aux éclaboussures des bains d’aniline. U faut donc au minimum, deux pièces et encore serait-on à l’étroit.
- Les ateliers de nettoyage et de teinture doivent être pourvus d’eau facilement et abondamment, ils sont nécessairement au rez-de-chaussée; le sol est pavé ou dallé, avec rigoles pour l’écoulement des eaux, que l’on doit pouvoir jeter dans n’importe quelle partie de la pièce sans avoir à s’en préoccuper davantage.
- Il faut qu’on y voie très clair, afin d’échantillonner exactement.
- Les rinçages se font avantageusement en eau courante, en pleine rivière. Si l’on e.-t sur un cours d’eau non navigable, on peut établir un plancher en bois, allant jusqu’au dessus de l’eau et communiquant de plein-pied avec l’atelier, mais cela est la disposition la plus avantageuse à la portée seulement des plus heureux.
- A défaut, on installe un ponton sur la rivière et 1 on va y porter à la brouette les matières à rincer. Si, enfin, on n’a pas de rivière à portée, il faut bien se résoudre à rincer dans des baquets, mais cela complique beaucoup le travail.
- Dans la cour (lorsqu’on en a), on établit ces rinçages, et elle doit alors être pavée et à rigoles, au moins dans la partie consacrée à ce travail. Elle sert aussi pour le charbon, comme je 1 ai déjà dit, puis pour y déposer les touries d’acides, de Javel, la tonne au noir, etc., et si 1 importance de l’atelier le comporte, la chaudière à vapeur et le moteur, dans une cage vitrée.
- Les ateliers d apprêt sont généralement au-dessus des précédents, et dans tous les cas, assez voisins pour recevoir la vapeur de la chaudière sans déperdition par un long trajet.
- LA REVUE DE LA TEINTURE
- Si l’on dispose de deux pièces, l’une sera pour les apprêts au fer et aux tapis, l’autre pour ceux au cylindre et autres appareils A vapeur. La première est ordinairement occupée par des femmes, la seconde par des hommes, quoique cela n’ait rien d’absolu.
- Enfin, il est bon d’avoir un séchoir qu’on peut installer dans le grenier, en y établissant de bons courants d’air, qu’on puisse fermer, cependant en partie, pendant l’hiver pour les remplacer par un mode quelconque de chauffage.
- Au besoin le séchage peut se faire dans les ateliers d’apprêt et est aidé de la chaleur rayonnant des appareils et du poêle à chauffer les fers.
- Voilà donc nos locaux trouvés; nous en avons fini avec le propriétaire, mais non avec l’architecte, car nous avons encore à y construire nos fourneaux, mais, pour être bien servis, e,t pour éviter des fumisteries fantaisistes, nous serons nos propres architectes.
- Faisons, pour nous guider dans ce travail, une revue du matériel à installer.
- Matériel
- Il est toujours entpndu que ce n’est pas une usine que nous montons, mais un simple atelier, pourvu, il est vrai, de l’outillage nécessaire, mais sans inutilités coûteuses.
- Emploi de la vapeur
- Une chaudière à vapeur ne peut être considérée comme telle. Si le plus souvent on peut se passer du moteur (utile cependant pour actionner les essoreuses, les machines à laver et les cylindres d’apprêt), au moins ne peut-on se dispenser d’un générateur, et nous en verrons les applications ; c’est, selon moi, le premier outil à installer, et il n’est plus guère que les teinturiers de campagne qui s’en privent.
- Sans doute, ces derniers travaillent tout de même; ils pourraient bien aussi teindre dans un chaudron suspendu à la crémaillère, et chauffer leurs fers devant l’âtre de la grande cheminée. Quant à nous, c’est le travail moderne et bien entendu que nous désirons exposer, tout en restant dans les limites du nécessaire.
- Nous aurons donc un générateur de vapeur.
- Si nous ne devons pas dépasser dix chevaux, nous pourrons avoir recours aux chaudières verticales.
- Si nous n’avons pas à descendre au-dessous de six chevaux, il nous faudra un système horizontal, quelqu’en soit le système.
- Entre six et dix chevaux, nous emploierons indifféremment l’une ou l’autre, étant donné que six est un minimum de travail à demander à la chaudière mais non son minimum de capacité, et que dix est, au contraire, le maximum de capacité convenable pour un système vertical, quoiqu’il s’en construise de supérieures.
- Pour le service d’un barbottage, d’un tam-
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- bour d’apprêt et d’une table à vapeur, deux chevaux nous suffiront.
- Si nous ajoutons un second barbottage, et une bassine à double fond (capacité d’une robe), il nous faudra quatre chevaux.
- Avons nous deux barbottages, deux bassines à double fond (60 et 100 litres), une chaudière de 500 litres chauffée par serpentin, un tambour d’apprêt et une table à vajeur, nous suffirons avec six chevaux, si tous ces appareils ne fonctionnent pas ensemble, car il est rare qu’on commande le lâchez-tout à la fois aux teintures et aux apprêts. Autrement il faudrait huit chevaux.
- Il n’est pas difficile maintenant de calculer la force des générateurs pour ateliers plus importants, mais il faut considérer que très rarement, le chauffage des cuves à teinture se fait exclusivement à la vapeur. Il faut toujours conserver quelques fourneaux à chauffage direct.
- Nous avons vu la dernière combinaison exigeant une chaudière de six à huit chevaux; arrêtons nous à celle-là comme chauffage à produire, et voyons ce qu'il nous faut, si en plus, nous avons à actionner une machine.
- Ce moteur doit-il mettre en mouvement une essoreuse et une machine à laver, nous prendrons dix chevaux pour ne pas être gênes, et pour pouvoir ajouter un appareil à l’occasion.
- Si nous avons deux essoreuses, deux machines à laver (savon et benzine), un tambour d’apprêt, nous irions encore avec dix chevaux, si tout ne donne pas ensemble, mais il vaut mieux en mettre douze car ce n’est qu’une dépense d’installa ion, et l’on n’use toujours de combustible que pour la vapeur qu on emploie, lorsqu’on utilise au moins le tiers de la capacité de la chaudière, c’est-à-dire que si votre générateur est de douze chevaux, vous auriez désavantagea le tenir constamment en pression (comparativement à un plus petit) pour lui demander un travail courant de moins de quatre chevaux.
- Ainsi, il y a avantage, même, et commodité d’employer un générateur plus fort que vos besoins courants, à condition qu’il n’y ait pas une trop grande disproportion. Mais on a vu que l’écart est assez large.
- Dans les maisons importantes où le travail peut doubler et tripler pendant les bonnes saisons, on a deux ou trois chaudières avec chacune leui foyer, et l’on en utilise une, deux, trois, suivant les besoins:
- Si j’étais ingénieur, j’entrerais dans une dissertation savante et ennuyeuse, pour établir le meilleur système de chaudières, et si j’étais intéressé à l’une d’elles, je vous démontrerais par A + B, qu’il faut prendre mon ours. Sans médire des mathématiques, je me bornerai à vous soumettre quelques observations résultant de mes comparaisons pratiques.
- Tous les systèmes verticaux se valent à peu près ; le foyer est toujours placé en plein milieu de l’eau à vaporiser-, la chaleur est donc
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- LA REVUE DE LA TEINTURE
- utilisée aussi largement que possible. Voici les particularités de chacun.
- Le modèle à bouilleurs croisés (type Hermann-Lachapelle) présente audessusdu foyer des petits bouilleurs transversaux, communiquant avec la double enveloppe pleine d’eau de la chaudière : ce modèle est robuste et simple, peut-être un peu facile à incruster et d’une mise en pression moins rapide que dans les tubulaires.
- Parmi ces dernières, il faut choisir des tubes facilement démontables en vue du nettoyage, le système Bérendorf remplit cette condition. Les tubes traversant la chaudière dans toute sa hauteur surchauffent légèrement la chambre de vapeur, et produisent de la vapeur plus sèche, ce qui est un avantage, mais on ne pourrait sans crainte de coups de feu laisser tomber trop bas le niveau de l’eau, ce qui limite la capacité de cette chambre.
- Les tuhes pendentifs de Field, qui n’existent que dans le foyer et laissent le corps de chaudière entièrement libre, permettent, au contraire, d’abaisser ce niveau ; de plus il se produit une circulation constante de l’eau qui limite considérablement les incrustations, mais la vapeur produite n’est pas très sèche.
- Enfin le système qui utilise le mieux la chaleur est celui à tubes en serpentins ; l’un avec mouvement ascendant de l’eau, l’autre à mouvement descendant, qui donne lieu à une rapide et énergique circulation de l’eau.
- La coupe ci-dessous montre cette disposition.
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- Ces serpentins ne sont pas faciles à écou-villonner mais ils ne s’incrustent pas.
- La chambre de vapeur est restreinte, mais en prenant une chaudière un peu plus forte que le débit nécessaire, on n’est pas astreint à une surveillance constante.
- Vous le voyez, aucune n’est mauvaise et toutes ont des qualités particulières; j’ai particulièrement mentionné la dernière, parce que c’est celle que j’ai employée lorsque j’ai renouvelé mon matériel, et qui m’a donné de bons résultats.
- Les systèmes horizontaux ont leurs partisans pour les bouilleurs et pour les tubes ; comme nous n’envisageons pas les grands générateurs, et que pour nos travaux nous ne dépasserons pas vingt chevaux, je me pro-
- I nonce pour les tubes, ou pour faire une concession aux deux parties pour les modèles semi-tubulaires.
- La chaudière à tubes entre plus rapidement en pression, elle occupe moins d’espace ; on conteste qu’elle utilise mieux la chaleur, cependant je le crois, toutes raisons qui me la font préférer.
- Le modèle multitubulaire (1) peut se classer dans les semi-tubulaires ; elle est très en faveur actuellement, et on en dit beaucoup de bien. A partir de 10 chevaux c’est, paraît-il, un excellent système à recommander.
- La première disposition de ce genre était la chaudière dite « inexplosible » de M. Belle-ville qui, comme toujours, a été améliorée dans ses détails par des constructeurs nou-
- I veaux.
- Dirai-je un mot de l’alimentation ?... Il y a trois systèmes : la pompe, l’injecteur, la bouteille.
- La pompe exige une machine ; l’injecteur est un bel outil, surtout quand on a un chauffeur en titre, moins bon si tout le monde est susceptible d’y mettre la main ; il fonctionne mal à l’eau chaude ; la bouteille est le plus simple et le plus employé par les teinturiers, mais il faut que l’eau monte seule jusqu’à sa hauteur.
- A vous, confrères, de faire votre choix.
- Je ne dirai rien des machines, peut-être parce que je les connais mal, quoique j’en aie employé une, mais aussi parce que cela nous mènerait trop loin pour un engin usité seulement dans les maisons un peu importantes.
- Toutes fonctionnent à peu près et comme nous ne leur demandons jamais une force considérable, je donnerais, quant à moi, la préférence à celle la moins encombrante et la plus facile à manœuvrer. (2)
- Nous sommes convenus de placer notre chaudière dans une cage vitrée si nous disposons d’une cour. Autrement dans un coin de l’atelier aux teintures ou aux nettoyages.
- Ce n’est pas une petite affaire que l’installation de notre vapeur, nous avons donc assez travaillé pour aujourd’hui; aussi, confrères, au prochain numéro.
- (4 suivre.) Maurice GUÉDRON,
- Ex-teinturier à Paris.
- LA GARANTIE D’ORIGINE
- PAR LES TIMBRES-POSTE FRANÇAIS
- Les produits de fabrication française ne so nt pas facilementreconnus par les acheteurs. Pour
- (1) Voir dessin et description dans le dern ier numéro de la Revue de La Teinture, page 12.
- (2) Celle décrite par M. Courcy dans le premier numéro de la Revue de la Teinture, page 6, m’a paru fort jolie et est assurément très simple ; c’est ce qu’il faut pour des petites forces.
- I leur permettre de s’approvisionner seulement en objets manufacturés en France, et de favoriser ainsi l’industrie nationale, M. Barde-nat, administrateur civil à Ténès, a adressé à M. Bourlier, député de l’Algérie, un projet de loi, qui sera déposé sur le bureau de la Chambre.
- Ce projet est ainsi conçu :
- Article premier. — Est créé, à titre d’impôt facultatif, un timbre que le service des Postes sera chargé d’appliquer, à la demande du fabricant, sur tout produit manufacturé en France ou dans ses colonies.
- Art. 2. — Le timbre d’origine ne pourra être appliqué exclusivement que sur des produits français.
- *
- Art. 3. — Tout contrefacteur du timbre d’origine ou tout vendeur ou agent de l’Etat, qui auront timbré ou fait timbrer des marchandises de provenance étrangère, seront poursuivis conformément aux lois.
- Ce serait le premier impôt volontaire qui fonctionnerait en France.
- Dans chaque ville, bourg, hameau, où un objet quelconque se fabrique, le receveur des domaines, de la poste, ou même le buraliste, serait tenu d’appliquer sur la réquisition du fabricant, un timbre sur chaque objet que ce derniei désirera assujettir à l’estampille et sous la seule réserve de s’assurer que le produit marqué « a bien réellement été fabriqué dans le pays ».
- Ce timbre serait payé par le fabricant, immédiatement, comme s’il achetait des timbres-poste, et sa valeur, qui pourra commencer à un centime par objet timbré, s’élèverait dans une faible progression, en raison de la valeur de la marchandise timbrée, jusqu’à un maximum à déterminer.
- fl Q igla
- LES MARQUES DE FABRIQUE
- A L’ÉTRANGER
- Signalons sur le même sujet, une intéressante décision des tribunaux allemands en matière de marques de fabrique. Tout récemment, à la diligence de l’Union des fabricants (établissement d’utilité publique pour la protection internationale) de la propriété industrielle, la Cour d’Appel de Stuttgard (deuxième Chambre civne), a modifié un jugement rendu par le Tribunal de première instance d’Heilbronn dans un procès intenté par la maison L. Viarmé, Frings. à la filature d’Heil-brorin. La Cour a fait défense à cette dernière d’employer la marque : « A la Clef » qui sert à désigner les fils à coudre de MM. L. Viarmé, Frings, reconnaissant ainsi les droits de nos compatriotes.
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- LA REVUE DE LA TEINTURE
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- C’est là un acte de justice de nature à encourager les négociants, qui sont assurés de ne plus voir leurs intérêts impunément lésés. — Cette décision n’est d’ailleurs pas isolée.
- PROCÉDÉ
- pour transformer les papiers d'emballage
- EN PAPIER IIYDROFUGE, DIT BITUMÉ
- On donne ce nom à un papier d’emballage enduit d’une couche noire vernissée dont le but est de préserver les colis qu’on expédie contre toute humidité.
- On le confectionne en passant d’abord une couleur noire (du noir de fumée) rendue liquide par de la colle de peau tiède, et après l’avoir fait sécher, une couche grasse bitumée par dessus l’encollage noir.
- Comme une peinture grasse passée directement sur le papier ferait tache, on est par conséquent obligé de faire cette double main-d’œuvre.
- Le mètre du papier bitumé se vend 25 centimes, en gros 20 centimes.
- Avec un encollage résineux à la gomme laque on peut fabriquer du papier bitumé, non seulement en noir (qu’on n’aime pas beaucoup) mais en toute autre couleur : brun, rouge, jaune, rose, bleu, vert. Pour cela on fait fondre dans un litre d’eau 60 grammes de gomme laque brune dite (en écaille) écrasée ou réduite en poudre. Aussitôt que l’eau bout, on ajoute à la gomme laque 12 à 13 grammes de borax ; en continuant à remuer et à faire chauffer la dissolution complète s’opère.
- On laisse refroidir cette espèce de vernis brun et on le passe sur du papier d’emballage d’un poids de 80 à 90 grammes la feuille, car le papier plus épais absorbe trop la couleur et se prête moins bien à l’emballage ; on mêle, soitdu noir de fumée ou de l’ocre jaune, rouge, bleu minéral, etc., etc., à ce vernis sans broyer, et jamais plus que le strict nécessaire pour donner une couleur au papier.
- On pourrait au besoin enduire du papier d’emballage d’une agréable teinte sans aucune autre couleur, car c’est le vernis seul qui rend le papier hydrofuge.
- D’après plusieurs essais faits, le plus simple serait de prendre des coupures de papier d’emballage, de 5 mètres de long sur 1 mètre, de les poser sur une tablette de même longueur placée sur quatre tréteaux. Deux femmes armées chacune d’une tête de balai tenue à la main par une bride en cuir ayant la couleur suspendue à leur portée, mettraient sans dilfi-culté de la couleur sur 200 fractions ou 1000 mètres dans 10 heures de travail. Cependant elles doivent être aidées par un apprenti peintre qui entretient la couleur et retire au fur et à mesure qu’elles auraient enduit une fraction de 5 mètres pour la suspendre et sécher sur des bâtons ou sur des cordes.
- ---- 1IIIM.
- LES INDUSTRIES TINCTORIALES
- et textiles a l’étranger CONSEILS AUX IMPORTATEUS
- ITALIE
- Tarif des douanes. — Régime des filés et
- chaînes ourdies de coton et des débris de fonte
- et d'acier.
- Humbert Ier, par la grâce de Dieu et la volonté nationale, roi d’Italie.
- Vu la nécessité de maintenir une juste proportion entre les droits sur les fils de coton et les droits sur les tissus de coton, ainsi qu’entre les droits sur les débris de fonte et d’acier et les droits sur la fonte et l’acier en pains et ouvrés, proportion qui, si l’on appliquait à partir du lcr janvier prochain le régime douanier actuel afférent aux tissus de coton et aux débris de fonte et d’acier, n’existerait plus par suite de la prorogation des traités de commerce avec la France, avec l’Espagne et avec la Suisse ;
- Avons décrété et décrétons :
- Art. 1er. — Pendant tout le temps que demeureront en vigueur les droits conventionnels applicables aux tissus de coton ainsi qu’à la fonte et l’acier, les filés de coton et les chaînes ourdies de coton, ainsi que les débris de fonte et d’acier, seront passibles des droits établis par le texte unique du tarif approuvé par notre décret du 9 août 1883, n° 1599 (3e série), en remplacement de ceux qui sont mentionnés aux n°s 96, 97, 98, 99, 100, 200 du tarif approuvé par la loi du 14 juillet 1887, n° 4703 (3e série).
- Rome, 30 décembre 1887.
- TURQUIE d’asie
- M. le vice-consul de France à Latakié a recueilli des échantillons d’étoffes tissées dans 1 e nord de la Syrie et qui servent à la confection des vêtements portés par une population considérable.
- Ces échantillons, accompagnés des indications nécessaires, sont à la disposition des intéressés au ministère du commerce et de l'industrie, n° 80, rue de Varenne.
- anNam et tonxin
- Le ministre du commerce et de l’industrie vient de transmettre aux chambres de commerce de Reims, Rouen, Orléans, Lille et Rouba ix, cinq collections de divers échantillons prélevés par la douane de Haïphong et qui ont été recueillis par M. le résident général de la République en Annam et au Ton-kin. La chambre de commerce de Lille recevra, en outre, une caisse de vêtements d’An-namites, des deux sexes.
- Le double de ces échantillons est adressé, en même temps, à la chambre de commerce de Paris.
- Voici, en outre, quelques indications sur le com merce d es tissus dans les pays du protectorat :
- Les principaux articles, tels que les cotons filés, les cotonnades, les lainages, etc., viennent de l’étranger.
- BREVETS D’INVENTION
- Intéressant les industries tinctoriales
- 186 005. — 24 septembre. — Sanaoze. Nouvelle machine imprimant simultanément sur les deux lisières des pièces d’étoffes.
- 186.029. — 23 septembre. — Jagenburg. Procédé de teinture du coton non cuit. 186.063. — 26 septembre. — Smith et Ni-
- colle. Perfectionnements dans le blanchiment du coton, du chanvre, du jute, du chanvre de Chine, de l’alfa et des fibres analogues ainsi que des matières fibreuses similaires.
- 186.067. — 26 septembre. — Société E. et H. Bauche frères. Nouvelle laineuse double à chardons métalliques à contact et action variables.
- 186.100. — 1er octobre. — Société Charles Vignet, ses Fils et Ce. Nouveau mode de séchage et de tension des tissus.
- 170.001. — 23 septembre. — Silverlock. Cert. d’add au brevet pris le 7 juillet 1885 et devant expirer le 20 juin 1890 pour des perfectionnement dans les appareils employés pour fixer de la poudre métallique ou autre sur du papier et autres matières analogues.
- 184.316. — 17 septembre. — Société Ma-thelïn, Floquet et Bonnet. Cert. d’add. au brevet pris le 18 juin 1887 pour un mode de traitement des tissus fabriqués en gras.
- 186.139. — 30 septembre. — Société Du-petit frères. Procédé de teinture en noir d’aniline sur tissus de coton et en particulier sur velours de coton.
- 186.190. — 4 octobre. — Garambois. Application sur couleurs de poudres métalliques ou autres donnant des aspects plus ou moins tranchés, sur tous tissus, papiers, cuirs, etc.
- 186.201. — 4 octobre. — Grawitz. Méthode particulière de teinture des matières textiles en écheveaux.
- 186.202. — 4 octobre. — Grawitz. Dispositifs particuliers dans les machines à teindre les écheveaux.
- ADJUDICATIONS ADMINISTRATIVES
- RÉSULTATS D’ADJUDICATIONS
- Des adjudications pour fourniture de tissus ont donné lieu aux résultats suivants :
- Les personnes désignées sont adjudicataires :
- Boulogne (P. de C.) hospice, 20 janvier.
- Toile blanche. — Dreffus frères, à Boulogne, à 1.09 le mètre.
- Drap pilote. — Dreffus, à 6.99 le m.
- Molleton bleu. — Lehmann, à Boulogne, à 2.90 le mètre.
- Paris, Chemins de fer de l’Etat.
- Drap bleu. — Ni^ert et Boulet à Elbeuf, à 8.40 le m.
- Les autres offres étaient :
- Th. Girrès, 12.70,— E. Neveu, 10.— Fraen-che-Blin, 8.90.— A. Helbronner et C°, 9.52.— Boyriven frères, 10.15. — J. Maistre, 9. — Boisset-Aynard et fils, 9.50. — Veuve Alp. Bertrand, 9.58. — Blin et Blin, 9.50, — Bal-san et O, 9.50.
- RENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX
- SOCIÉTÉS
- Formations, modifications, dissolutions.
- PARIS. — Prorogation de 10 ans et 5 mois de la Société en nom collectif Bossuet et Gaudet, fabrique de tissus hautes nouveautés) rue du Sentier, 6. — Acte du 12 janvier 1888.
- PARIS. — Modification de la Société AUBRY et Cie (fabrique de dentelles) à Mirecourt (Vosges) avec succursale boul. Bonne-Nou-
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- velle, 31, dont se retire M. Eugène-Félix-Emile Aubry. — Acte du 1er janvier 1888.
- TOURCOING. — Formation en nom collectif de la Société Auguste Delmasure [fab. de tissu*) rue Neuve de Roubaix, 1. Durée : 9 ans
- — Acte du 21 décembre 1887.
- AMIENS. — Formation de la Société en nom collectif A. Régnier et Vve Boucher {couleurs, teinture, droguerie). Durée : 12 ans.
- — Acte du 8 déc. 1887.
- CASTRE^. — Formation de la Société en nom collectif Victor Lecamus et Cie [apprêt des draps et autres tissus) Durée : 10 ans. — Acte du 29 déc. 1887.
- TOULON. — Formation de la Société en commandite Henri Millié et Cie (articles de blanc, dentelles, rubans, soieries). Durée 6 ans. — Acte du 11 janvier 1888.
- CONFO ENS. — Dissolution de la société V. < haunand et Cie, {fab. de papiers). — Acte du 16 déc. 1887.
- AVESNES. — Formation de la société dite I’Union ; Tissage de paix, société anonyme, [expl d'un tissage de laines, fil, etc.).— Durée: 15 ans. — Délib du 26 déc. 1887.
- AVESNES. — Dissolution de la société Jules Delahaye, veuve Fontaine et Dubois frères, {filature et tissage). — Acte des 6 et 9 janvier 1888.
- LILLE. — Formation de la société en commandite A et E. Delasalle et Cie, (filateurs de coton) Durée : 10 ans. — Acte du 7 janv. 1888.
- LYON. - Formation de la société en nom collectif Labit et Delcrus (représentation et dépôt de fa brigues et de filatures) rue St-Poly-carpe, 10. — Durée : 5 ans. — Acte du 31 déc. 1887.
- ROUEN. — Formation de la Société on nom collectif A. Lerebouks et Delory (teintures en tous genres). — Durée 6 ou 9 ans. — Acte du 12 janv. 1888.
- ROUEN. — Prorogation pour 6 ou 9 ans de la société H. Rondeaux et Cie (fabricants de toiles peintes et indiennes) manufacture du Houlme, boulevard Cauchoise, 53. — Acte du 29 déc. 1887.
- ALGER. — Formation de la société en nom collectif Badaoni et Zhora Bent Hassen (broderies et tissus) rue de la Casbah, 58. — Durée : 5 ans. — Acte du 20 déc. 1887.
- FAILLITES
- TOURCOING. — Delahousse (Paul) nég. en laines. — Jug. dti 23 déc. 1887.
- CORRESPONDANCE COMMERCIALE
- BORDEAUX
- 25 janvier.
- Bois de teinture. — Les navires Anne-Marie et Alice, venant tous deux de la Martinique, avaient à bord 24 tonneaux bois de cam-pêche, qui sont invendus.
- Essence de térébenthine. — La fabrique a dirigé sur le marché Saint-Julien deux petis lots, formant ensemble 59 fûts, pour lesquels il y a eu preneurs à francs 71, soit avecune^
- hausse bien marquée de 3 fr. Le tout aux usages.
- Les affaires pour l’exportation n’ont pas manqué d’activite à fr. 75 et 76, conditions habituelles.
- Brais et colophanes. — Sans affaires importantes à signaler.
- Rocou. — Aucune affaire à relater.
- Par paquebot Canada, arrivé des Antilles, il a été importé 7 barriques rocou.
- SMYRNE
- 30 décembre.
- Gomme adragante. — Ventes de la semaine 20 caisses — Prix : n° 1 extra blanche fcs 6 30 ; no 2 blanche fr. 5.00 ; no 3 blonde blanche fcs 4.20; n<> 4 origine fcs 4.10 ; n0 5 naturelle fcs 3.45. — Stock actuel 305 caisses.
- Marché calme.
- Graines jaunes. — Ventes de la semaine 28 sacs.— Prix : no 1 premières fcs 1.37; no 2 secondes fcs 1.28. — Stock 285 sacs. — Marché soutenu.
- Cire jaune. — Ventes : Kil. 6.000 Naturelle — Prix no 1 Scarpelatta fcs 3.20 ; no 2 natu -relie fcs 3.05 — Dépôt : kil. 4.000.
- Noix de galles. — Marché soutenu sans affaires, les vendeurs étant difficiles. — n0 1 noires fcs 1.60; N' 2/3 vertes et blanches fcs 1.30 — Dépôt kil. 17 000.
- Marché très ferme.
- BRÉSIL
- Bahia, 12 décembre.
- Bois rouges. — Vendu 8,000 arrobes belle qualité à 490 reis.
- ANTILLES
- Saint-Pierre (Martinique), 24 décembre.
- Campêche. — De 38 à 40 fr. Les derniers avis de Bordeaux, à la hausse, ont impressionné le marché dans le même sens.
- La saison est toujours propice; les perspectives pour la prochaine récolte sont favorables.
- INFORMATIONS ET FAITS DIVERS
- Marehés » terme des laines. —
- A Roubriix-Tourcoing, sur l'invitation des courtiers-jures de ces deux villes, les négociants en laine se sont réunis pour discuter sur la situation créée à Roubaix et à Tourcoing par les marchés à terme d’Anvers et du Havre.
- M. Destombes a exposé que, devant la silua-tion faite au marché local par la création à Anvers et au Havre des opérations à terme, il y avait lieu de prendre certaines mesures pour sauvegarder les intérêts du commerce de Roubaix-Tourcoing. Il a proposé de nommer une commission qni serait formée de notables négociants des deux villes.
- M. Henri Grau a développé les mêmes idées : « Les marchés à terme sont mal vus, a-t-il « dit, mais il faut admettre ce qu’on ne peut « empêcher. Nous voulons voir si nous ne
- « pouvons pas faire ici ce qui se fait ail-« leurs... »
- M. Jules Masurel, de Roubaix, a pris ensuite la parole et a dit que plusieurs négociants ont émis l’avis qu’il y avait lieu de créer une caisse de liquidation dans le genre de celle qui fonctionne à Anvers.
- Après un échange d’observations Rassemblée a nommé une commission de 14 membres dont 7 d.H Roubaix et 7 de Tourcoing.
- Il est également question de fonder sur la place du Havre un marché de laines à terme.
- Les affaires à terme s’accompliraient au moyen de filières négociables d’environ 25 balles en état d’origine, mais dont le poids net ne pourrait être au-dessous de 9,600 kil., ni au dessus de 10 000 kilos.
- Le type du terme serait la bonne prima Buenos-Ayres pour peigne d’un rendement de 36 0/0.
- Quelques lots seraient pris comme type par une commission s ir les premiers arrivages de chaque campagne. Il servirait pour l’arbitrage à la livraison. Les différences eu plus ou en moins seraient réglées entre le livreur et l’acheteur.
- lies tissus imprimés d’Alsace. —
- Plusieurs chambres de commerce viennent d’adresser au ministère des finances des protestations contre Rétablissement a Paris, pour les tissus imprimés d’Alsace, d’un entrepôt fictif qui favoriserait d’après elles des abus préjudiciables à l’industrie française.
- Elles réclament la substitution du régime de l'entrepôt réel à celui qui est appliqué actuellement.
- —o—
- Australie. — Prime offerte pour Vétablissement d’une manufacture de draps. — Le gouvernement de Victoria a été autorisé parla législature à allouer une prime de 5,000 livres sterling à l'industriel qui produirait, dans la colonie, les premiers 10,00u yards de drap, tissés avec des filés fabriqués dans la colonie, an moyen des laines australiennes.
- Explosion de chaudière. — Le générateur de la B-anchisserie Blanquart et Cie, à Comines (Nord) a fait explosion le 15 courant dans la matinée, et a tué quatre ouvriers ; trois sont blessés.
- Le Chauffeur a été retrouvé sans tête ni jambes; une pièce du générateur a traversé la cuisine où se tiouvaient les enfants Blanquart et a broyé la jambe de l’un et blessé l’autre à la tête. Le dôme de la chaudière a été lancé à 200 mètres du bâtiment.
- Les morts sont les sieurs Deuchy, chauffeur, puis Léon D 'coitignies, Catleuw et Van Delanoitte, metteurs en perches.
- Cet épouvantable accident a jeté la consternation dans toute la région. Les obsèques des victimes, auxquelles assistaient les autorités locales, ont été une grande démonstration de sympathie, à l'égard de M. Blanquart.
- Le Gérant : F. Gouillon.
- Tous droits réservés.
- Imprimerie G. COLIN, à Gharleville (Ardennes).
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- LA
- ire Année, N° 4.
- REVUE DE
- ET DES COLORATIONS
- Vl. scient
- fraofMiiTiÆii:«a7r^i»mii7,imj
- LA TEINTURE
- INDUSTRIELLES ^ février 1888.
- SOMMAIRE
- Chronique. — Etude sur le mordançage de la laine (suite). — Imprégnation des tissus par pulvérisation.— Séchoir pour buanderie. — Emploi de l’acide acétique dans le blanchiment, — Imperméable universel. — Mordant de chlorure d’antimoine et de magnésie.
- Procédés divers : Impression-brocard (échantillon) ; marron pour toutes étoffes. Rouge au bois sur fils de coton. Nettoyage de l’argenterie. Apprêt pour linge. — Causeries familières sur l’art du teinturier-dégrais-seur.
- Chronique industrielle : Jurisprudence (Cour d’appel de Lyon). — Les tarifs franco-italiens. — Nouvelles couvertures en papier. — Les industries tinctoriales et textiles à l’Etranger.
- Brevets d’invention (catalogue).— Adjudications. — Renseignements commerciaux. — Informations et faits divers.
- CHRONIQUE
- Les affaires sont toujours bien calmes, mais il y a cependant un petit courant sur les tissus.
- La crise qui sévit sur l’industrie lainière ne s’atténue pas encore. Toutefois, son intensité n’augmente pas non plus d’une manière notable, puisque le nombre des métiers inoccupés reste sensiblement le même.
- A Roubaix, les commandes concernent principalement les articles fantaisie, les tissus mélangés laine, soie et coton, tandis que le lainage uni continue à être délaissé, et c’est l’uni qui occupe proportionnellement le plus d’ouvriers. Aussi a-t-on dû réduire non pas le nombre des ouvriers, mais la durée de la journée de travail.
- A Reims, une hausse de 5 à 8 0/0 s est produite sur les mérinos et cachemires ; les cours de flanelle se maintiennent, et on a de bonnes commissions en nouveautés. Les filés participent à la reprise, les fils peignés ont obtenu de G à 7 0[0 d’amélioration, les cardés suivent le mouvement.
- La draperie est dans l’état de demi-staguation que nous signalions dans notre Chronique du 15 janvier.
- En Angleterre, la consommation manifeste des besoins, cependant les achats ne sont pas importants. Les prix sont fermes. Dans la branche des fils, les filateurs sont plus occupés, tant pour le marché de l’intérieur que pour l’exportation ; les prix, dans beaucoup de circonstances, sont très réduits. Il y a une
- lente, mais continuelle amélioration dans le commerce des tissus, et les machines sont mieux alimentées. La demande se produit plus franchement en draps et fantaisies pour les marchés de l’intérieur.
- A Barcelone et à Sabadell, il y a aussi un peu d’amélioration mais il reste encore beaucoup de chômage.
- En Portugal, les lainages sont en meilleure position, et conservent une assez bonne activité.
- * *
- quelques affaires, mais à prix non rémunérateurs.
- La position de la filature est peut-être un peu moins critique que celle du tissage, par la raison que les cotons filés étant moins abondants, les prix sont généralement mieux tenus, quoique toujours insuffisants par rapport aux cours élevés de la matière première.
- Comme conséquence de cette situation, la Teinture à Rouen subit une crise, et les ouvriers sont forcés de chômer une partie de la semaine, faute de travail à leur donner.
- A Lyon, les affaires en soies sont pénibles : la marchandise est très offerte, surtout en provenances italiennes, qui ont à supporter la concurrence de la Chine et du Japon et qui ne savent pas dans quelles conditions le marché français va leur rester ouvert.
- Les soieries, cependant, ont un courant régulier d’affaires, et la consommation reste au-dessus de la moyenne des années précédentes.
- Il faut dire, toutefois, que pendant ce mois, les affaires en fabrique ont été fort calmes. La vente sur banque manque d’entrain, et les suppléments de commissions pour le printemps n’ont pas l’étendue qu’on espérait.
- * *
- D’après les dernières nouvelles de Rouen, les affaires sont généralement calmes pour tous les genres de cotonnades.
- Le tissage à la main a fait quelques ventes en rouennerie classique; mais c’est peu pour le stock disponible.
- Quelques fabricants de mouchoirs, surtout ceux qui font les plus belles sortes et les dessins les plus variés, ont traité aussi plusieurs lots d’une certaine importance, mais après ces quelques affaires, l’article est retombé dans le marasme, quoique ce soit le moment des achats.
- Quant aux autres genres de tissus tissés mécaniquement comme la rouennerie nouveauté, les écrus blancs et de couleur, la vente en est très difficile et se fait dans de mauvaises conditions pour le producteur.
- Les fabricants d’indiennes, ceux surtout qui font les genres bon marché, ont
- * *
- Les industries du coton ne sont pas intéressées dans nos démêlés douaniers avec lTtalie ; mais celles des soies et des laines qui envoient de France à cette nation pour 70 millions environ de marchandises annuellement, ne voient pas sans inquiétude cette guerre de tarifs, qui, si elle éclate, restreindra considérablement ce chiffre de notre exportation.
- Les négociations, reprises par voie diplomatique, sont, dit-on, plus conciliantes du côté de l’Italie ; il faut pour qu’elles aboutissent que celle-ci modère considérablement ses prétentions, car l’opinion publique en France, comme le bon sens et la justice n’admettront pas que nous nous sacrifiions aux rêves intempérants de notre voisine.
- Nous appelons l’attention de nos lecteurs sur les tarifs de lutte, proposés de part et d’autre pour les textiles, en cas d’échec des négociations. Nous les résumons dans le corps du journal.
- *
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- Terminons cette Chronique par une nouveauté, et elle est du domaine du chiffonnage, en attendant qu’elle pénètre dans celui de la fabrique.
- Il s’agit d’une résurrection de l’impression plastique (métallique ou mate), dans le genre de l’échantillon du présent numéro. La maison Thuillier et Bonnefond avait autrefois donné une vive impulsion à ce genre de travail ; c’est elle encore (aujourd’hui Thuillier et Virard) qui tente de la faire revivre,1 en l’appliquant aux grands rideaux d’appartements. Des dessins à disposition
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- sont ainsi imprimés sur reps ou sur damas, et sont d’un très bel effet.
- Le sujet est une large bordure, avec fonds imprimé ou non. Les couleurs sont des brocards métalliques, ou des impressions mates genre camaïeu, c’est-à-dire ton sur ton ; en d’autres termes, un rideau fond gros bleu, sera imprimé en bleu-clair mat.
- Ce travail relève véritablement ces tissus-meuble, et leur donne un grand cachet d’élégance. Ce genre constitue un article nouveau et de bon goût, qui pourrait bien être adopté pour les tapisseries neuves.
- F. Gouillon.
- ÉTUDE SUR LE MORDANÇAGE
- DE LA LAINE
- Par MM. Liechti et Schwitzer (Suite)
- En teinture avec la galleine, les bains sont complètement épuisés, excepté quand 1 molécule d’acide oxalique ou de crème de tartre est employée. L’eau n’enlève point de matière colorante. Quand 1 molécule de l’une ou de l’autre substance est employée, la couleur ob-teuue est rouge brunâtre. Les échantillons mordancés avec le concours d’acide oxalique présentent une nuance rougeâtre et les autres une nuance bleuâtre.
- Les expériences ci-dessus mentionnées font voir qu’un mordant d’étain composé de quantités équivalentes de chlorures stanneux et stannique donne d’excellents résultats, surtout par l’addition d’acides organiques. Le chlorure stanneux pris isolément se dissocie étant délayé avec l’eau. Le chlorure stannique se dissocie, dans les bains de mordant le plus concentiés, à une température de 80 à 90° centigrades, tandis que le mordant mixte (Sn2 Clô) ne se dissocie, dans les conditions ayant lieu dans le mordançage, ni par réchauffement, ni par l’addition d’eau,
- Le chlorure stannique, à lui seul est un mauvais mordant, même avec le concours d’un acide organique ; mais par l’addition de chlorure stanneux, ses propriétés défavorables se modifient et il donne parfois de meilleurs résultats que le chlorure stanneux et l’acide oxalique.
- Le mordant Sn2 Cle ne subit pas la « dissociation préjudiciable # à laquelle sont sujets séparément les chlorures stanneux et stannique.
- La quantité d’acide organique le plus appropriée à l’usage est celle qui suffit justement à remplacer le total de chlore dans Sn2 Cl6, c’est-à-dire 3 molécules d’acide oxalique ou de crème de tartre pour 1 molécule Sn Cl4, 5 H2 O + 1 molécule Sn CI2, 2 H2 0. On peut même employer sans inconvénient sérieux, 2 molécules d’acide au lieu de 3.
- En estimant que des pleines couleurs sont produites par l’emploi d’une quantité de mordant équivalente à 6 pour 100 Sn CU, 5 H2 O, 1 kilogramme de laine doit être mordancé avec une solution dont voici la composition : 30 litres d'eau, 19 gr. 28 de chlorure stanneux, 30 grammes de chlorure stannique,avec addition soit de 48 gr. 34 de crème de tartre, soit de 32 gr. 4 d’acide oxalique.
- Des expériences complémentaires ont montré que les solutions de chlorure stannique ou de tartrates, étant gardées pendant longtemps, deviennent sujettes à la dissociation et peu efficaces comme mordants, étant donné que la laine n’est pas capable de s’emparer du précipité qui résulte de la dissociation. Il en est de même des solutions de Sn2 Cl6.
- En mordançant la laine avec une quantité déterminée de tartrate d'aluminium (équivalente à 6 pour 100 Al2 (S04)3) et en variant les quantités de tartrate stanneux (de 1/10 molécule à 1 molécule), avec addition de 2 molécules de crème de tartre à chaque molécule de chlorure stanneux, on a pu observer les faits suivants :
- Quand 4/10 molécule à 1 molécule Sn CI2 étaient employés, les bains étaient troubles et devenaient clairs par l’ébullition. Les eaux résultant du lavage des échantillons teints étaient filtrées. Les bains de mordant ne montraient pas de traces d’aluminium, mais quand 7/10 à 1 molécuieSn CI2 étaient employés, des traces d’étain ont été découvertes.
- En teinture avec l’alizarine, tous les bains sont épuisés et restent acides. L’eau bouillante n’enlève rien à l’échantillon teint. Avec l’augmentation de quantités d’étain, les couleurs deviennent plus jaunes. En employant 1/2 molécule Sn CI2, la nuance est distinctement jaune -, avec 1 molécule Sn Cia, elle est orangée. Le rouge bleuâtre ou quelquefois sombre propre au colorant obtenu avec l’alizarine et l’aluminium ne se manifeste qu’au cas où les sels d’étain ne sont pas employés.
- Le mordançage avec le tartrate d’aluminium et le tartrate stanneux présente encore cet avantage que les couleurs des échantillons teints ne s’effacent pas, tandis que celles des échantillons teints avecle tartrate d’aluminium seul s’effacent légèrement. L’addition de 1/2 molécule Sn Ci2 + 1 molécule de crème de tartre prévient complètement cet inconvénient.
- En teinture avec le quercitron, les bains sont très bien épuisés. Par l’ébullition prolongée, les couleurs jaunes deviennent plus sombres. Le mordant d’aluminium produit une coloration jaune grisâtre. Avec l’augmentation de la quantité de chlorure stanneux dans le bain, le jaune vire au rouge.
- En teignant avec la gaude les bains sont bien épuisés. Le mordant d’aluminium à lui seul donne un jaune intense ; par l’addition de chlorure stanneux, la couleur devient plus pâle et plus verte.
- Une autre série d’expériences a été effec-
- tuée, dans laquelle le tartrate d'aluminium et le tartrate stannique ont été employés à la place du chlorure stanneux. Voici les résultats obtenus : la turbidité du bain de mordant ne disparaît pas par l’ébullition ; la laine mordan-cée fournit, étant lavée, des eaux troubles, et les liquides résultant du mordançage, après avoir été filtrés, ne contiennent pas d’étain.
- En teinture avec l’alizarine, tous les bains sont bien épuisés. Les échantillons teints ne perdent rien par l’ébullition. L’addition de tar-tatre stannique au bain de mordant ne produit pas une différence de nuances, et les couleurs s’effacent justement au même point que dans le cas où le tartrate d’aluminium seul est employé, ce qui prouve évidemment que très peu d’étain est fixé sur la laine à côté de l’aluminium. Ce fait est confirmé dans le cas de teinture avec le quercitron et la gaude.
- Ces expériences montrent qu’il n’est pas bon d’employer comme mordant les sels stanni-ques en combinaison avec les sels d’aluminium, et que pour obtenir un mordant mixte, il faut ajouter au tartrate d’aluminium un mélange de chlorure stanneux et de crème de tartre.
- (A suivre).
- (Society of Chemical Industry)
- Traduction du Moniteur scientifique.
- IMPRÉGNATION DES TISSUS
- par pulvérisation.
- Le moyen ordinairement employé pour effectuer l’incorporation de certaines substances dans d’autres matières consiste à dissoudre ces substances dans un liquide quelconque et à les imprégner ensuite des produits de la dissolution.
- Dans ces conditions, l’eau servant de véhicule aux substances à incorporer pénètre graduellement dans les matières en traitement, après avoir chassé l’air renfermé dans les pores de celles-ci.
- Quoique cette opération puisse être accélérée en chauffant le bain, elle n’en reste pas moins incomplète, l’imbibition des matières ne s’étendant, en général, qu’aux surfaces seulement. En effet, l’eau, par suit# de l’adhérence de ses molécules, ne possède pas une force de pénétration assez grande pour que la solution s’introduise dans les moindres interstices de la matière exposée à son action. Les molécules des substances se répandent bien dans le corps, mais elles ne sauraient en pénétrer intimement la structure.
- Dans ce procédé de M. Bandsept, les substances pulvérisées à l’infini sont entraînées et dirigées sur la matière à pénétrer, sur laquelle elles arrivent sous forme de brouillard, au moyen d’un jet d’air ou de gaz comprimé, au moyen de la vapeur sous pression.
- Dès lors, la pénétration devient complété et elle se répartit uniformément dans l’intérieur des fibres les plus délicates. Les parti-
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- cules solides de ces dernières étant en excès, communiquent au liquide, projeté sous cette forme de pulvérisation, des propriétés de cohésion qui donnent lieu à une combinaison intime des éléments en présence.
- Ce résultat peut s’expliquer, en analysant l’opération dans la fonction de ses deux facteurs.
- D’une part, par suite de son extrême division, la matière acquiert une grande capacité de pénétration et, dans cet état, ses molécules sont mises dans la nécessité de réagir individuellement, alors que dans d’autres conditions il ne se produisait que des effets de masse qui, comme tels, se limitent aux surfaces. D’autre part, l’extrême mobilité des gaz dont la force de pénétration est sensiblement augmentée par suite de la détente qui se produit après une forte compression, donne une intensité plus grande à l’action réciproque entre les éléments mis en présence, par suite de l’accroissement d’activité fourni à la masse de matière sur laquelle on opère.
- Les substances à incorporer peuvent être des matières réfractaires ou antiinflammables-désinfectantes, antiseptiques ou antiputrides-colorantes, etc.
- Celles qui sont sensibles à la lumière ou au courant électrique peuvent encore être décomposées par ces agents, à l’instant où s’opère leur incorporation ; de telle sorte qne les substances, au moyen de cette incorporation, aient déjà subi le résultat de la transformation chimique.
- Le procédé offre donc le moyen d’utiliser plus parfaitement les propriétés physiques de certaines matières en substituant aux actions mécaniques, jusqu’ici mises en œuvre, des réactions plus profondes conduisant à la transformation complète des tissus manipulés.
- Une trame étant donnée, on peut, par celte méthode physico-chimique, transformer complètement sa substance première; de manière qu’après l’opération, les tissus soient d’une contexture absolument nouvelle, possédant des propriétés entièrement différentes de celles qui préexistaient.
- Le projecteur est à jet spiriforme ou centrifuge.
- Nous devons ajouter que quant au principe de l’opération, il n’est pas une nouveauté.
- SÉCHOIR POUR BUANDERIE
- M. Ferdinand (Jean) a fait connaître un séchoir tournant de son invention, construit par M. Frédéric Tulpin, ingénieur-coustructeur à Boulogne-sur-Seine. L’auteur donne la description de l’appareil et fait connaître ses avantages. Ce séchoir, construit entièrement en tôles boulonnées, peut être transporté et remonté rapidement i c’est le système qui exige le moins d’emplacement (2- 10 sur 2 mètres de hauteur); ausi offre-t-il de grands avantages
- pour les lavoirs, buanderies, bateaux-lavoirs, etc., où l’on dispose de très peu de surface. Le séchage du linge s’y effectue d’une manière continue, sans qu’on laisse échapper au dehors pendant la manœuvre, la chaleur intérieure, ce qui constitue une économie notable, tant sous le rapport de la faible dépense de combustible que sous celui de la main-d’œuvre.
- Le chauffage du séchoir tournant s’obtient soit par la vapeur d’eau avec des tuyaux à ailettes, soit par le gaz, soit, d’une façon très économique par le coke, à l’aide d’une cloche en fonte placée en contre-bas de l’appareil. Avec ce système, le déchargement et le chargement du linge s’effectuent à l’air libre et de plein-pied, de sorte que l’ouvrier n’a à souffrir ni de la buée, ni de la chaleur du séchoir.
- Le prix du séchoir tournant varie de 1,200 à 1,500 fr., selon le diamètre de l’appareil et le nombre des compartiments.
- EMPLOI DE L’ACIDE ACÉTIQUE
- dans le blanchiment
- POUR PATES A PAPIER ET TEXTILES
- Dans l’ouvrage du Dr Cari Hoffmann intitulé Handbuch der Papier Fabrûation, manuel de la fabrication du papier, qui paraît en ce moment en livraisons trimestrielles, on trouve quelques détails sur l’emploi de l’acide acétique, préconisé par le professeur Dr Lunge pour mettre le chlore en liberté dans l’opération du blanchiment. Le Dr Lunge s’est servi de son procédé dans une papeterie de Suisse, et le donne comme spécialement applicable aux papiers fins dont la pâte peut être débarrassée, par les lavages, du chlorure de calcium résultant des réactions.
- D’après le professeur Lunge, de nombreuses tentatives ont été faites pour augmenter l’effet des solutions de chlorure de chaux par l’adjonction de réactifs propres à mettre le chlore en liberté. L’usage des acides hydro-chlorique, sulfurique et même oxalique, employés dans ce but, entraîne un dégagement de chlore libre qui attaque les fibres, détériore les machines et altère la santé des ouvriers. L’acide carbonique ne dégage le chlore qu’à l’état d’acide hypochloreux, mais sa forme gazeuse en rend l’usage difficile en pratique. Il se produit d’ailleurs avecl lui, comme dans le procédé ordinaire du blanchiment au chlorure de chaux sèul, du carbonate de chaux qui se précipite sur les fibres, de sorte que l’opération doit toujours être complétée par un bain acide.
- Pour augmenter l’action du chlorure de chaux, j’emploie un réactif qui n’a pas été essayé;jusqu’à présent, savoir l’acide acétique ou quelque autre acide organique faible pouvant agir de la même # manière, tel que l’acide formique qui a tous les avantages des autres agents sans avoir aucune de leurs propriétés nuisibles. Le prix de l’acide acétique ne doit
- pas entrer en ligne de compte, car il suffit d’en employer une très petite quantité que l’on peut toujours récupérer. La réaction de l’acide acétique sur le chlorure de chaux dégage tout d’abord de l’acide hypochloreux libre avec production d’acétate de chaux. Lors du blanchiment, le premier abandonne son oxygène et se transforme en acide hydrochlorique qui aussitôt, en présence de l’acétate de chaux, forme du chlorure de calcium avec dégagement d’acide acétique libre Ce dernier agit de nouveau sur le chlorure de chaux, etc. Il suffit donc d’une quantité minime d’acide acétique pour décomposer le chlorure de chaux en chlorure de calcium et oxygène actif.
- L’acide hydrochlorique produit, ne se trouve jamais à l’état libre, car il agit immédiatement sur l’acétate de chaux. Ce point est très important, parce que l’acide hydrochlorique attaque les fibres s’il est en contact avec elles pendant quelque temps, tandis que l’acide acétique est parfaitement inoffensif. Comme on ne produit plus de sels de chaux insolubles, on peut entièrement se dispenser de l’acidulation après blanchiment ; de cette façon on épargne le coût de l’acide et du relevage delà pâte et l’on évite en outre les dangers d'un lavage insuffisant pour éliminer complètement l’acide contenu dans la pâte épaisse. Dans notre procédé, l’acide acétique, même concentré et à une température élevée, ne peut avoir aucun effet nuisible sur les fibres.
- L’application de l’acide acétique ou d’un autre acide organique faible peut se faire de plusieurs manières, soit en ajoutant une petite quantité de cet acide à la solution de chlorure de chaux ; soit en faisant passer la pâte, après l’avoir blanchie à la manière ordinaire avec du chlorure de chaux, mais sans la laver, dans de l’eau contenant une très petite quantité d’acide acétique, soit en mettant la pâte dans de l’eau très légèrement acidulée avec de l’acide acétique et en ajoutant la solution de chlorure de chaux, tout en maintenant la pâte en mouvement dans son récipient. Si l’opération est bien exécutée, on épargnera une grande quantité de chlorure de chaux tout en évitant de contaminer les cours d’eau. Il faut, quand la pâte contient un alcali, quand l’eau est dure ou quand la solution de chlorure de chaux contient de la chaux caustique ou vive, employer une quantité considérable d’acide acétique avant d’arriver à mettre l’acide hypochloreux en liberté. Dans ces cas on peut employer une quantité moindre d’acide acétique en le remplaçant partiellement par de l’acide hydrochlorique ou sulfurique ; mais il faut alors veiller à ce que l’on n’ait jamais d’acide minéral libre, mais uniquement et toujours de l’acide acétique libre. On obtient aisément ce résultat en pratique moyennant que la liqueur n’ait sur le papier de tournesol qu’une réaction légèrement acide.
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- IMPERMÉABLE UNIVERSEL
- Par Mme Vve Orlay
- ' L’acétate d’alumine a été employé depuis longtemps déjà pour rendre les tissus imperméables, mais ce sel d’alumine à l’état pulvérulent, se détache sous l’action des frottements, auxquels sont nécessairement soumises les étoffes.
- Mme Orlay s’est proposé d’y remédier en ajoutant à l’agent imperméabilisateur, un vernis insoluble et non poudreux, qui n’obstrue pas les entrelacements du tissu. Ce substratum insoluble est appliqué à sec et à chaud après le passage dans les bains d’acétate d’alumine, de savon d’alun et après séchage à l’étuve, à la température de 30°.
- Le bain de savon se compose d’une solution de savon, de paraffine et de résine. Le bain d’alun se prépare à 4 0/0. Pour les toiles, le bain d’acétate d’alumine doit être précédé d’un bain à la noix de galle, bien connu des teinturiers.
- Après ces préparations, l’étoffe est posée sur une plaque métallique chauffée entre 36 et 40 degrés ; elle reçoit alors la dernière préparation, composée de :
- Paraffine............. 60 grammes.
- Cire.................. 30 —
- Vaseline.............. 15 —
- On peut ajouter, suivant la couleur à obtenir, un savon métallique tel que savon de fer de cuivre, de zinc, etc. Le procédé est également applicable aux papiers, aux cuirs, aux cordages.
- MORDANT
- de chlorures d’antimoine et de magnésie
- Dans une réunion de la Société chimique industrielle de Glasgow, M. Georges Watson a entretenu ses auditeurs de la fixation des matières colorantes d’aniline au moyen du chlorure d’antimoine en remplacement de l’émétique. Il est démontré que le chlorure d’antimoine dissous dans l’eau se dissocie et il se forme des sels basiques d’antimoine qui forment un précipité qui devient alors inactif. Watson a trouvé qu’en ajoutant préalablement à l’eau certains sels, la décomposition ou dissociation était diminuée et dans quelques cas empêchée. Les chlorures de sodium et de potassium peuvent être employés, mais l’eau doit en être complètement saturée et le chlorure d’antimoine doit être acide.
- Si l’on se sert de sel, il faut ajouter au sel neutre du chlorure d’antimoine la moitié d’ammoniaque de l’acide chlorhydrique.
- Si l’on se sert de chlorure de magnésium, c’est inutile, mais il faut que l’eau soit saturée de sel de magnésium avant l’addition du sel d’antimoine. Il faut 65 parties de chlorure de magnésium sur 100 parties d’eau.
- Les différents sels peuvent aussi être employés mélangés.
- M. Watson prétend que le chlorure d’antimoine revient à bien meilleur marché que l’émétique et l’oxalate d’antimoine malgré l’addition de ces sels, et n’a pas trouvé de différence comme emploi.
- (Bull, de la Stélnd. de Rouen.)
- PROCÉDÉS DIVERS
- Impression-brocard
- Nous avons parlé plusieurs fois du mode d’impression qui fut en faveur il y a quelques années sur les étoffes reteintes, et qui est à peu près abandonné pour ces articles.
- On le retrouve cependant sur des étoffes neuves de fantaisie, et nous en montrons ci-dessous un exemple :
- C’est un velours anglais dont la couleur du fond est nécessairement variable, et celle de l’impression également ; on l’emploie pour gilets d’hommes, corsages confections, pour robes même, et pour bibelots d’ameublement.
- L’impression ici est à deux couleurs : 1° Métallique /brocard) ; 2° rentrure en mat.
- Elle se fait aux couleurs grasses (peinture à l’huile) -, on imprime d’abord une couleur de chrême et céruse, on applique à la brosse le brocard en poudre ; puis quand cette impression est sèche et époussetée, on rentre la couleur mate, qui est ici du vert de Véronèse.
- Ce genre d’impression se fait aussi sur tissus légers de soirées et de théâtre, et une importante maison de chiffonnage vient de l’appliquer aux grands rideaux de reps et de damas.
- MARRON POUR TOUTES ÉTOFFES
- Ce moyen, à l’usage surtout des teinturiers en chiffonnage, convient lorsque l’on a un lot de vêtements divers que l’on doit teindre en marron, nuance qui est assez demandée, et que l’on ne veut pas teindre pièce par pièce ; en effet, la laine, la soie et le coton se teignent ensemble par ce procédé.
- Pour cinq vêtements en tissus divers :
- Alun 500 gram.
- Tartre blanc.,.. 300 —
- Terra mérita.... 500 —
- Orseille 500 —
- Carmin d’indigo. 60 -
- Bouillir une heure sur ce bain, lever, rincer et porter au suivant :
- Cachou.......... 500 gram.
- Dans la dissolution de ce cachou on fait bouillir 20 minutes les vêtements, et si ceux-ci contiennent du coton, onleslaisse refroidir et traîner cinq à six heures dans ce bain -, sinon, on peut procéder de suite au reste des opérations.
- Après avoir exprimé, tordu ou essoré les étoffes, mais sans les rincer, on fixe avec :
- Chrômate rouge... 120 gram.
- On peut faire bouillir quelques minutes dans ce bain ; le marron doit alors être bien développé ; on rince alors à plusieurs eaux.
- Il est bon ensuite d’examiner chaque pièce et de lui donner au besoin ce qui peut lui manquer, c’est-à-dire une sorte d’avivage, afin de produire l’œil, le reflet recherché ; ainsi s’il faut un peu pousser au rouge, on avive dans du jus de bois rouge contenant un peu d’alun et de craie ; s’il faut du jaune, on emploie du fustet ou du curcuma avec les mêmes mordants -, le bleu se donne par le carmin d’indigo un peu aiguisé d’acide sulfurique.
- On apprête enfin, selon la nature de l’objet.
- ROUGE AU BOIS SUR FILS DE COTON
- Pour 25 kilog. de coton :
- Rocou............. 1 kil.
- Sel de soude...... 1 —
- Cuire une demi-heure, passer, y teindre les écheveaux, rincer et les engaller quelques heures à tiède avec :
- Sumac.......... 2 à 3 kil.
- Passer à la dissolution d'étain à 5 degrés de concentration, laisser reposer quelques heures dans ce mordant.
- Teindre avec :
- Bois de Brésil...... 15 kil.
- — jaune............ 2 —
- La teinture se fait en cuvettes par 500 grammes de coton, et se servant de bain neuf à chaque passe.
- On essore sans rincer et on sèche dans l’obscurité.
- La dissolution d’étain se prépare avec :
- Acide nitrique....... 1 kil.
- — muriatique. 2 —
- Etain fin en baguettes 2 —
- L’étain ne s’ajoute que par petites parties ; quand il est dissous, on ajoute de l’eau pour que la dissolution soit à 5 degrés.
- NETTOYAGE DE L’ARGENTERIE
- Un chiffon ou brosse imprégnée d’une solution d’hyposulfite de soude polit immédiatement et à bon marché, et sans le concours d’aucune poudre à polir, tout objet d’argent, même fortement oxydé.
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- LA. REVUE DE LA TEINTURE
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- APPRÊT POUR LINGE
- nommé en Allemagne « Patentstaerkeglanz »
- La préparation que le commerce livre sous ce nom et qui, ajoutée à l’amidon des repasseuses, doit produire un brillant supérieur, nous vient principalement d'Angleterre et se compose, d’après les recherches de l’auteur, de borax, de stéarine et de gomme. Il est facile de préparer d’après la formule suivante un produit qui répond à toutes les exigences et
- qui vaut celui du commerce.
- Amidon en poudre..... A35
- Borax en poudre...... 85
- Sel de cuisine....... 10
- Gomme bl. en poudre. 75
- Stéarine en poudre.... 275
- Mélangez intimement.
- La seule difficulté qu’on rencontre est la pulvérisation de la stéarine \ toutefois on y réussit très bien en râpant d’abord celle-ci aussi finement que possible, en aspergeant cette poudre grossière de benzine et la triturant au pilon dans un mortier de grande capacité.
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- CAUSERIES FAMILIÈRES
- Sur l’art du teinturier-dégraisseur
- Nous avons fait choix de notre générateur de vapeur, et peut-être d’un moteur; nous avons trouvé sa place, soit dans l’intérieur de notre atelier, soit dans le voisinage, mais il ne faut pas oublier que nous avons des formalités à remplir vis-à-vis de l’autorité préfectorale, et pour ne pas nous aliéner cette puissante administration, voyons donc quels sont nos devoirs.
- Formalités administratives à remplir pour l'installation des appareils à vapeur.
- Ces formalités sont réglées par la loi du 2 mai 1880 ; voici en quoi elles se résument :
- 1° Tout d’abord, il faut que la chaudière soit éprouvée et timbrée, il ne faut donc pas en accepter non revêtue du timbre, et sans le certificat d’épreuve délivré par le vendeur.
- Cette épreuve doit être renouvelée :
- Lorsque la chaudière, ayant déjà servi, est l’objet d’une nouvelle installation.
- Lorsqu’elle a subi une réparation notable.
- Lorsqu’elle est remise en service après un chômage prolongé.
- A cet effet, l’intéressé devra informer l’ingénieur des mines de ces diverses circonstances.
- Dans tous les cas, après dix ans d’emploi, une nouvelle épreuve devra être demandée par celui qui fait usage de l’appareil (art. 3).
- 2° Toute chaudière à vapeur destinée à être employée à demeure, ne peut être mise en service qu'après une déclaration adressée par celui qui en fait usage, au Préfet du département (art. 12).
- A Paris, cette déclaration se fait au Préfet de police.
- La déclaration indique :
- Le nom et le domicile du vendeur de la chaudière et l'origine'de celle-ci.
- La commune et le lieu où elle a été établie.
- La forme, la capacité et la surface de chauffe.
- Le numéro du timbre réglementaire.
- Un numéro distinctif de la chaudière, si l'établissement en possède plusieurs.
- Enfin le genre d'industrie auquel elle est destinée. (Art. 13).
- (C’est tout, mais pendant qu’on y était, on aurait pu demander un certificat de vaccine du constructeur et de l’acquéreur).
- 3° La loi détermine l’emplacement des chaudières suivant leur capacité. Résumons ses instructions en disant :
- Qu’une chaudière de 1 à 6 chevaux timbrée à 6 kilogr. peut être établie dans un atelier quelconque, même lorsqu’il fait partie d’une maison d’habitation. Le foyer doit seulement être séparé des maisons voisines par un intervalle libre de 50 centimètres au moins.
- Que celles de 6 à 10 chevaux timbrées à 6 ou 7 kilogr. peuvent être placées dans l’intérieur de tout atelier, pourvu que celui-ci ne fasse pas partie d’une maison d’habitation. Les foyers devront être séparés des murs des maisons voisines par un intervalle libre de 1 mètre au moins. (Art. IA, 17, 18).
- Quant aux générateurs plus forts, nous n’avons pas à nous en occuper.
- A0 Dans tous les cas, il faudra obtempérer aux autres conditions que pourra prescrire le Préfet, sur le rapport de l’ingénieur des mines. (Art. 21).
- 5° Les appareils à vapeur fonctionnant sous pression (bassines à vapeur), sont soumis à la déclaration prescrite plus haut, ainsi qu’à l’épreuve. (Art. 30 et 31).
- Les mêmes dispositions sont applicables aux réservoirs dans lesquels de l’eau à haute température est emmagasinée, pour fournir ensuite, un dégagement de vapeur où de chaleur, quel qu’en soit l’usage. (Art. 33).
- 6° Le ministre peut accorder dispense de tout ou partie de ces prescriptions, lorsqu’il sera reconnu que celte dispense ne peut avoir d’inconvénient. (Art. 35).
- 7° Ceux qui font usage de générateurs ou de récipients de vapeur veilleront à ce que ces appareils soient toujours entretenus en bon état de service.
- Us devront informer les ingénieurs des réparations notables faites aux chaudières et aux récipients, en vue de la déclaration prescrite au paragraphe 1er. (Art. 35).
- 8° En cas d’accident n’ayant occasionné ni mort ni blessure, l’ingénieur des mines doit être prévenu immédiatement.
- Si l’accident a causé mort d’homme ou des blessures, il faut prévenir l’ingénieur et la police locale.
- S’il y a explosion, les constructions ne doivent pas être réparées, et les fragments de l’appareil rompu ne doivent pas être déplacés ou dénaturés avant la constatation de l’état des lieux par l’ingénieur. (Art. 38).
- Voilà à peu près tout ce qu’il importe d’observer pour celui qui installe une chaudière -, le reste de la loi concerne les constructeurs ; ils doivent livrer des appareils garantis sur facture, comme remplissant les conditions légales.
- Pour ce qui est de la marche et de l’entretien nos confrères feront bien de se munir d’un petit manuel du chauffeur, pas trop étendu, dans lequel les indications nécessaires sont succinctement résumées.
- Voulez-vous, maintenant un modèle de la déclaration prescrite au paragraphe, 2 ; vous pouvez-le faire sous cette forme, sur un papier timbré à 60 centimes.
- Monsieur le Préfet,
- J’ai l’honneur de vous déclarer que je viens d'établir dans mon atelier de.. (Teinture)., une
- chaudière à vapeur de la force de............
- chevaux.
- Cette chaudière a été construite par
- M..............constructeur à----------------
- département cL..„......-..et m’a été vendue
- par M.............à............. département
- d.............
- Elle est installée dans mon atelier de
- ...(Teinture)... à.....département d........
- Sa forme est.....................
- Sa hauteur est de................
- Le foyer intérieur...............
- La cheminée intérieure...........
- Sa capacité totale est de........
- Sa surface de chauffe est de.....
- Elle est timbrée à..... kilogr. sous le n°
- d’épreuve______et (s’il y a lieu) à actionner un
- moteur de la force de........ chevaux.
- Je vous prie, Monsieur le Préfet, de vouloir bien me faire délivrer un récépissé de la présente déclaration, et d'agréer mes respectueuses salutations.
- ___________________le............18 .
- A Monsieur le Préfet Signature du département d..............
- Maintenant, confrères et lecteurs, voilà assez de jurisprudence, j’ai hâte de parler Teinture oü je suis plus à mon aise que dans ces grimoires de la chicane, mais il fallait bien dire tout cela, car cete tient à la pratique nécessaire du métier, aussi bien que la façon de monter un bain et d’apprêter une pièce.
- Nous aborderons dans le prochain numéro les appareils spéciaux de notre profession, en commençant par l’atelier des nettoyages.
- Maurice GUËDRON, Ex-teinturier, à Paris.
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- LA REVUE DE LA TEINTURE
- CHRONIQUE INDUSTRIELLE
- JURISPRUDENCE
- COUR D’APPEL DE LYON
- La Cour de Lyon vient de rendre un arrêt qui intéresse vivement le commerce des soieries.
- Une importante maison de commerce de cette ville avait créé une étoffe de soie que les inventeurs avaient nommée peau de soie ; cette étoffe, épaisse, souple, tout unie, d’un aspect mat et velouté, obtint un véritable succès.
- D’après l’inventeur, ces diverses qualités étaient dues à l'armure selon laquelle est tissée l’étoffe'.
- On conçoit que l’armure peut offrir des combinaisons innombrables, et c’est de ces combinaisons que dépend l’aspect d’une étoffe.
- L’inventeur avait déposé au greffe l’armure de son étoffe.
- Or, malgré ce dépôt, divers fabricants de soieries de Lyon se mirent également à fabriquer l’étoffe peau de soie.
- La maison créatrice attaqua alors une des maisons rivales, en prétendant que l’armure constituait un dessin de fabrique, et que aux termes de la loi de 1806, le dépôt au greffe lui assurait le monopole.
- Le Tribunal de commerce et la Cour ont décidé successivement que la disposition de l’armure dans une étoffe unie ne constituait pas un dessin de fabrique, et que le dessin ne pouvait résulter que d’une combinaison de ignés ou de couleurs.
- En 1863 er 1870, la Cour de Lyon avait assimilé les armures aux dessins de fabrique : l’issue du procès était donc douteuse.
- La Cour de Lyon s’est rangée à la jurisprudence de la Cour de cassation.
- LES TARIFS FRANCO-ITALIENS
- Par suite de la rupture des régociations entre la France et l'Italie pour le renouvellement du traité de commerce, M. Dautresme, ministre du commerce, a proposé à la Chambre un nouveau tarif portant relèvement de la plupart des droits en notre faveur, et dont voici le détail en ce qui concerne les textiles :
- Crins bruts, 3 fr. pour la France : exempts pour l’Italie.
- Crins teints, 10 fr. partout.
- Crins frisés, 20 fr. partout ; c’était l’exemption auparavant.
- Soies moulinées, exemptes partout, sauf à la sortie d’Italie : 0.38.5 le kil. i Soies teintes à coudre ou autres , 2 fr. 50 tarif français (50 c. soies teintes et 2 fr. 50 soies à coudre du côté de l’Italie.)
- Les tarifs sur les tissus nous intéressent vivement. On sait que nous envoyons en Italie 18 millions de tissus de laines, 10 millions de tissus de soie, 6 millions de mercerie et 36 millions de soieries, en tout 70 millions !
- Soieries. — En France les tissus de soie
- sont exempts de droits à l’entrée. Les tissus de bourre et de soie mélangée de bourre, sont taxés à 2 fr. 48 le kil. au tarif général et à 2 fr. au tarif conventionnel. Les tissus de soie ou de bourre mélangés d’autres matières textiles acquittent 3 fr. 72 le kil. au tarif général et 3 fr. au tarif conventionnel. En Italie, les droits anciens varient de 5 à 6 fr.
- Voyons ce qui est arrivé. Les Italiens ont tout relevé. Les tissus de bourre de soie unie paieront 7 fr., les façonnés 10 fr., ceux de couleur unie 8 fr., de couleur façonnés 11 fr., ceux de couleur claire unis 10 fr., les façonnés 13 fr., tout est à peu près doublé. — Nous en avons fait autant à notre tarif, mais nous ne recevons guère de soieries d’Italie.
- Les velours, qui ne payaient jadis que3 fr. à l’entrée en Italie, acquitteront désormais 7 fr. pour les unis et 10 fr. pour les façonnés.
- Les tissus de soie noirs unis sont taxés à 4 fr. le kil. par 1 italie et les façonnés 7 fr.; les unis de couleur 5 fr. et les façonnés 8 fr.
- Les tissus brodés au point de chaînette acquitteront 2 fr. par kil. en plus, et au point passé 3 fr. en plus. Nous avons établi le même tarif.
- Les tissus communs en bourre de soie au-dessus de 200 gr. au mètre carré avec 12 0/0 au moins de bourre de soie acquitteront : les unis 2 fr. 50 le kil., les façonnés! fr. 50. Nous avons fait de même.
- Les rubans et galons acquitteront 3 fr. par kil en plus du droit dont est frappé le tissu ci-dessus, auquel ils sont assimilés.
- La bonneterie simple supportera le droit du tissu, selon l’espèce, d’après le tarif précédent. La bonneterie façonnée acquittera le même droit du tissu respectif. En France, nous majorerons de 50 0/0.
- La passementerie paiera 3 fr. par kil. en plus du droit sur le tissu auquel elle est assimilée. — Idem en France.
- Dentelles et tulles (y compris le crêpe et la blonde), avec 12 0/0 de soie au moins, paieront désormais le droit excessif de 15 fr. le kil. pour les unis et 18 fr. pour les façonnés ; avec des perles sur plus d’un tiers de la surface, ce sera 8 fr. La France a adopté le tarif du talion.
- Tissus de soie avec fils métallique or et argent ou dorés ou argentés, 5 fr. par kil. en plus du droit du tissu, selon l’espèce, dans les deux tarifs. 2 fr. en plus par kil., pour les tissus de métaux communs, tarif français ; 5 fr.
- 1 tarif italien.
- On le voit, c’est un relèvement sur toute la ligne. Nos 70 millions de tissus sont bien compromis.
- NOUVELLLES COUVERTURES
- EN PAPIER
- Ces nouvelles couvertures économiques sont fabriquées par M. Grison, a Lisieux, et se composent :
- 1° De plusieurs pièces superposées de végétaux agglomérés sous forme de papier très résistant; ces feuilles sont réunies entre elles par un collage partiel à points distants de quelques centimètres les uns des autres, ménageant des couches d’air ;
- 2° D’enveloppes extérieures en tissus divers de coton ou de soie destinées à protéger et orner les couvertures hygiéniques.
- Ces enveloppes sont fixes et cousues tout autour des coutures et imprimées de jolis dessins, ou en soie, ce qui fait qu’elles servent en même temps de couvertures et de couvre-
- lits, ou bien elles sont mobiles, et, dans ce cas, sont fixées sur l’intérieur des couvertures par un système très simple d’œillets et d’attaches qui permettent de les remplacer en quelques minutes, pour les laver comme on le ferait pour une taie d’oreiller ; les enveloppes mobiles sont faites spécialement pour les hôpitaux, asiles, pensions, etc.
- Ces nouvelles couvertures coûtent beaucoup moins que la laine, et elles paraissent tout aussi bien conserver la chaleur. Elles ne se mangent pas aux vers ou autres rongeurs, ce qui leur assure une durée plus longue qu’aux couvertures de laine ou couvre-pieds, et leur solidité est au moins aussi grande ; une bande de 5 centimètres de longueur donne une résistance de 25 kilogrammes au déchirement. A ce chiffre doit s’ajouter la résistance des deux tissus entre lesquels la couverture est intercalée.
- On fabrique, avec la substance que nous venons de faire connaître, des couvertures de voyage et des sacs-lits.
- LES INDUSTRIES TINCTORIALES
- et textiles a l’étranger
- CONSEILS AUX IMPORTATEUS annam et tonkin (suite)
- Coions filés et cotonnades. — Ces deux articles représentent à peu près le quart de la valeur des importations du Tonkin et de l’An-nam.
- Il a été importé en 1886, pour 5,884,319 fr. 31 de coton filé contre 6,955,380 fr. 85 en 1885 ; sur les filés importés l’année dernière, 85 p. 100 environ provenaient de Bombay, le reste venait d’Angleterre et, en petite quantité seulement, de Suisse ou d’Allemagne. Les indigènes donnent la préférence au produit indien qui est moins cher et dont le titre, plus élevé, répond mieux aux besoins de l’industrie du pays. Dans le tissage, on emploie, pour la chaîne, le coton importé, et pour la trame, l’article indigène.
- Depuis quelque temps, les Annamites trouvent leur avantage à acheter des cotonnades étrangères au lieu de les tisser eux-mêmes. C’est ce qt i explique la différence de 1 million 071,061 fr. 54 en faveur de 1885 dans la valeur des cotons filés, différence largement compensée par l’augmentation qui s’est produite sur les cotonnades, dont il a été importé en 1886 pour 2,776,686 fr. 14 contre 1,321,350 fr. 74 l’année précédente. Les cotonnades viennent exclusivement d’Angleterre par Hong-kong.
- Parmi les produits d’exportation, nous ne devons pas oublier le coton. La production de ce textile, favorisée par un climat exceptionnellement bon, peut devenir la base d’un grand commerce. La province de Thanh-hoa seule, malgré les troubles, a produit en 1886 12,000 piculs de coton ; presque tout a été exporté à Hong-kong. Or, quand le calme sera rétabli en Annam, que les habitants se rendront compte des avantages que leur offre cette culture, ils ne tarderont pas à lui donner toute leur attention ; la production de cette matière augmentera et pourra devenir l’objet de transactions importantes pour la métropole.
- La soie grège est également appelée à prendre une très grande place dans le commerce d’exportation.
- presq’uile de malacca
- Les envois de cotonnades à Saigon ayant
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- LÀ REVUE DE LA TEINTURE
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- cessé, le calme prévaut sur les tissus. Quelques demandes en grey shirtings, mais à des prix trop bas pour amener des affaires ; les T. Gloths et les Mexicains peuvent se vendre aux prix antérieurs ; les supersdrills et blan-kets sont délaissés ; les white shirtings sont mieux tenus et ont donné lieu à quelques transactions. Cambries en baisse sensible. Bonne demande pour les prints et les slen-dangs à des prix modérés. En fait de yarns, les qualités communes rouges et jaunes sont les seules vendables.
- CANADA.
- M. Edouard Agostini, délégué du Syndicat maritime et fluvial, au Canada, a publié, il y a quelque temps, un rapport sur son voyage. Nous en détachons les renseignements suivants qui présentent un grand intérêt pour les industriels que nous représentons.
- M. Agostini passe en revue tous les articles de notre fabrication.
- Tissus. —Le négociant canadien tire ces marchandises d’Angleterre, d’Allemagne, des Etats-Unis, en classant ces pays par ordre d'importance d'affaires.
- Il recherche de préférence celle de prix moyen et de bas prix ; cependant la belle et bonne marchandise se vend bien au Canada, et se demande à l’Angleterre, sauf pour quelques très rares maisons qui font directement avec nons un petit nombre d’articles.
- Les articles que nous pouvons exporter avec succès au Canada, sont :
- Les mérinos noirs et de couleurs, mérinos double pour ecclésiastiques, paramatas, says, draps pour soutanes, crêpe noir pour deuil, crêpes fantaisie, tissus nouveautés pour robes, robes mi-confectionnées, dentelles genre Saint-Pierre-les-Calais.
- Les draps de Sedan et d Elbeuf, en simple largeur, vêtements confectionnés pour hommes.
- La lingerie pour femmes, belle lingerie et trousseaux, châles, dentelles.
- Les soieries, fantaisies.
- Les manteaux de dames confectionnés, _______
- de préférence les étoffes à manteaux en laine, laine et soie, imitation de fourrure, — belles fantaisies brochées laine et soie.
- Il faudrait faire des conditions très avantageuses pour les indiennes, les toiles, les chemises d’hommes, les cotonnades, les châles de lame, les soieries noires, la bonneterie, les velours et rubans.
- Ganterie. — La ganterie pourrait lutter si cet article se présentait sur un marché qu’il ne connaît pour ainsi dire pas.
- Le gant de Milan,-le gant de Suède, le gant de Turin et le gant mousquetaire s’y vendent beaucoup et bien, ainsi que l’article en soie et les mitaines et gants en fil.
- Le gant d’hiver serait plus difficile, se fabriquant - du moins pour une spécialité — dans le pays.
- Passementerie.— La passementerie pourrait se vendre, mais seulement dans les articles à très bon marché.
- Le corset s’y fabrique moins cher qu’en
- Fourrures. — Les fourrures bon marc imitation sont de placement relativeme ci e. Les belles qualités n’y seraient pn blés qu en se conformant aux modes du
- Chapellerie. — Il y a beaucoup à faire les chapeaux pour dames et pour hon dont nos concurrents sur le marché can
- ne nous enlèvent les ventes que faute d’une représentation de notre article surplace.
- F leurs et plumes. — Les fleurs et plumes sont d’excellents articles de vente au Canada. La consommation en est grande et avec de belles collections souvent renouvelées, on atteindrait un gros chiffre.
- Maroquinerie— Eu maroquinerie, les Etats-Unis et les Allemands ont accaparé le marché, mais des articles de très bas prix, comme portefeuilles, porte-monnaie, sacs à main et sac de voyage pourraient s’y vendre.
- Produits chimiques. — Nos produits chimiques et pharmaceutiques lutteraient avantageusement, car nos spécialités sont appréciées lorsqu’elles se présentent sur le marché, mais elles sont, pour ainsi dire, inconnues.
- On peut juger par ces quelques informations si le champ est suffisamment vaste pour que nous y prenions une part plus large que celle que nous y occupons dans les 5,000,000 de fr. d’importation.
- L’Angleterre par contre y figure pour 230 millions et les Etats-Unis pour fr. 220,000,000.
- Les négociants canadiens sont très désireux de voir s’établir des relations suivies avec la France.
- A nous de savoir [profiter de ces bonnes dispositions.
- SIAM.
- M. Pavie, vice-consul de France à Luang-Prabang vient d’adresser une collection d’échantillons de vêtements de fabrication laotienne (jupes, vestes, écharpes, turbans), ainsi que des couvertures de nuit et des tapis de couchette, en usage dans la région. Ces tissus de coton ou de soie et coton se distinguent par l’originalité du décor. Deux vases en argent repoussé, du benjoin et des photographies de monuments et de naturels du pays sont joints à cet envoi.
- Ces échantillons resteront jusqu’au 15 février, à la disposition des fabricants et négociants français, intéressés à en prendre connaissance, au Ministère du Commerce et de l’Industrie.
- Us seront ensuite communiqués successivement aux Chambres de Commerce et Musées commerciaux qui exprimeront le désir de les recevoir.
- BREVETS D’INVENTION
- Intéressant les industries tinctoriales
- délivres en janvier 1888
- 186.774. — 7 novembre 1887. Bertrand. Appareil destiné à la teinture de la laine et autres matières filamenteuses en bobines, déchets, flacons, blousses, etc.
- 186.788. — 4 novembre 1887. Alexander. Perfectionnements dans la méthode de teinture de la laine longue et dans les appareils y appartenant.
- 186.851. — 8 novembre 1887. — Société J. Moret et Asselin Nouveau produit solide principalement destiné au dégraissage, lavage, lessivage et blanchiment de toutes les matières textiles, tissus, chiffons, etc., ainsi qu’au dépilage des peaux et autres opérations analogues.
- 186.874. — 9 novembre 1887. Procédé à teindre en noir le coton.
- 181.277. — 31 octobre 1887. Société IIarmel
- frères. Cert. d’add. au brevet pris le l6r février 1887 pour un appareil de teinture des matières filamenteuses.
- 186.349. — 13 octobre 1887. Pelletier. Nouveau genre d’impressions sur étoffes.
- 185.352. — 14 octobre 1887. Giraud. Nouveau procédé d’apprêt pour les draps et pour la conservation de la pureté des nuances dans les mélanges soie et laine, articles clairs, draps.
- ADJUDICATIONS ADMINISTRATIVES
- MINISTÈRE DE LA MARINE
- Toulon. — Le 22 février. — Inscription des légendes sur les rubans de marins. — Dép. prov., 100. — Caut. déf. 200.
- COMPAGNIE GÉNÉRALE TRASATLANTIQUE
- Le 21 février 1888. — Adjudication de la fourniture :
- des tapis de moquette
- nécessaires pour las besoins de trois années dans ses agences de la Compagnie Au Havre,
- A Saint-Nazaire,
- A Marseille.
- On pourra prendre connaissance du cahier des charges de cette fourniture, dans les agences du Havre à Saint-Nazaire, Marseille et à 1 Economat central de la Compagnie, 5, rue des Mathurins, Paris.
- RÉSULTATS D’ADJUDICATIONS
- Hospices de Laon
- Le 27 janvier. — Fournitures en 1888.
- 1er lot. — Toiles, 6,619.95. — Voyeux père et fils, 15. — Drouot, 5. — Dlle Belin, 5. -Guimont-Brossard, 4. — Roncin, 12.50. — Bicbuych, 12.40 — Mallet 12.
- Duloir, au Mans, adjud. à 16 de rabais.
- MINISTÈRE DE LA MARINE
- Brest. — Le 12 janvier.
- Adjudications suivantes ;
- 150,000 kilos fl de Caret, en 30 lots de 50.000 kilos.
- Th. Lannes, à Bayonne, 1 lot, 112.50. — Charles Saint, à Paris, 30 lots, 106,70. - Bon-nefond, à Angers, 2 lots 106.45 et 110. Bes-sonneau, à Angers* 3 lots, 106.
- Adjudicataires :
- Bonnefond, à Angers, 1 lot, 104.40; 1 lot 104.30 et 1 lot 103.40.
- Dessonneau, à Angers, 27 lots à 106 fr. les
- 0/0 kil.
- RENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX
- SOCIÉTÉS
- Formations, modifications, dissolutions.
- PARIS ET NANTERRE. — Modification de la société Gérard et Cie (fab. de soie artificielleÉ devenue J.-H. Duvivier et Cie.______
- Cap. 50.000 fr. — Acte du 14 janv. 1888.
- PARIS. — Dissolution de la société Rat-tier-Roche et Cie (soieries en gros et en dè-me ^c^e^eu> 62. — Acte du 24 janv.
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- LA REYUE DE LA TEINTURE
- PARIS. — Dissolution de la société F. Pier-ron et Fd Dehaitre (mécaniciens), rue Dou-deauville, 19. — Acte du 10 déc. 1887.
- ANGOULÊME. — Dissolution de la société E. Feuillet fils, Bouton et Cie (fab. de feutres). — Délibération du 11 janv. 1888.
- LILLE. — Formation de la société en nom collectif Delessalle-Desmedt (filateurs de coton). Durée : 10 ans. — Cap. 200.000 fr. — Acte du 4 janv. 1888.
- LILLE. — Dissolution de la société Martin, Villems et Cie (fab. de tissus). — Acte du 18 janv. 1888.
- ROUBAIX. — Formation de la société en nom collectif Wattine-Bossut et fils (négociants et spécialement en matières textiles, brutes, peignées et filées). Durée : 10 ans. — Cap. 100.000 fr. — Acte du 4 janv. 1888.
- ROUBAIX. — Dissolution de la société P. Mézières et Cie (effilochage de chiffons. — Acte du 23 janv. 1888.
- LYON. — Formation de la société en nom eollectif Chaverot et Jolivet (fab. de velours unis, de la peluche et de la nouveauté). Durée : 4 ans. — Capital 110.000 fr. — Acte du 27 déc. 1887.
- REIMS. — Modification de la société Erard, de Juvigny et Leroy (tissus). — Acte du 19 janv. 1888.
- LYON. — Formation de la société en nom collectif Ratier et Roche fils (soieries en gros et en détail). Durée : 3 ans 1/2. — Capital 550.000 fr. — Acte du 24 janv. 1888.
- LYON. — Prorogation de la Société Léon et Adrien Emery (fab. d’étoffes de soie). Acte du 7 janvier 1888.
- LYON. — Dissolution de la Société Bourbon, Julliard et Cie (fab. d'étoffes de soie).— Acte du 3 janv. 1888.
- LYON. — Dissolution de la société Rattier, Roche et Cie (soieries en gros et en détail). — Acte du 24 janv. 1888.
- LYON. — Dissolution de la société Bourbon, Julliard et Cie (fab. d'étoffes de soie). — Acte du 5 janv.1888.
- LIMOGES. — Prorogation de la société Villoutreix et Grichard (fab. de tissus, flanelles, draps, etc.) Acte du 30 déc. 1887.
- FAILLITES.
- LE HAVRE. — Delkecmoier (teinturier). Jug. du 3 janv. 1888. — S. M. Varon.
- EVREUX. — La société Perdrix et Cie (fab. de coutils). — Jug. du 26 janv. 1888. — S. MM. Lemrez et Lenormand.
- LILLE. — La société Chipart et Quenelle (fab. de toiles). — 10 0/0 Chipart et Quenelle personnellement.
- IKFORMATIOÏS ET FAITS DIVERS
- EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1889.
- Comités d'admission.
- classe 54. — Matériel et procédés du filage de la corderie.
- Bessonneau, fabricant de cordes et cordages.
- Cartier (de la maison Cartier Bresson), ingénieur civil.
- Claude, manufacturier, sénateur des Vosges, membre des comités d’admission à l’Exposition de Paris 1878.
- Féray (Arthur), manufacturier, membre des comités d’admission à l’Exposition de Paris 1878.
- Fouinât (Charles), fabricant de câbles métalliques, membre des comités d’admission à l’Exposition de Paris 1878.
- Gresland (Constantin), manufacturier, filateur de coton pour mèches, membre des comités d’admission et d’installation à l’Exposition de Paris 1878.
- Imbs (Joseph), ingénieur civil, professeur au conservatoire national des arts et métiers.
- Kœcblin (Nicolas), administrateur de la société alsacienne de constructions mécaniques.
- Noblot, sénateur de la Haute-Saône.
- classe 55. —Matériel et procédés du tissage.
- Bernheim (Henri), fabricant de nouveautés pour robes.
- Bossuat, fabricant de tissus.
- Carmichaël (Robert), manufacturier, filateur et tisseur de sacs et toiles.
- Collin, chef d’atelier des tapisseries à la manufacture nationale des Gobelins, membre du conseil municipal de Paris, membre des comités d’admission à l’Exposition de Paris 1878,
- Danzer (Henri), ancien professeur et directeur adjoint de l’école de filature et de tissage mécanique de Mulhouse.
- Denis, filateur et tisseur de coton, sénateur de la Mayenne.
- Flavien (Emile), ingénieur civil, rédacteur de VIndustrie textile.
- Gros-Hartmann (de la manufacture de Wesser-ling), fabricant de toiles peintes et calicots, membre des comités d’admission et d’installation et du jury des récompenses à l’Exposition de Paris 1878.
- Guérin (de la maison Pinon et Guérin), fabricant de draps, membre de la commission permanente des valeurs en douane.
- Hamot (Georges), fabricant d’étoffes de soie et tapis.
- Levoix (Emile), membre de l’union du commerce (tissus).
- Reyrel, manufacturier, fabricant de grenadines, lainages et nouveautés.
- Classe 58. — Matériel et procédés de la papeterie, des teintures et des impressions.
- Beaudoir (Th.), fondeur en caractères, membre des comités d’admission et d’installation à l’Exposition de Paris 1878.
- Boucheron, ingénieur civil, professeur à l’école centrale des Arts et manufactures.
- Darblay (P ), manufacturier, membre de la commission permanente des valeurs en douane.
- Decaux, ingénieur civil, directeur des teintures aux manufactures nationales des Gobelins et de Beauvais, membre du jury des récompenses à l’Exposition de Paris 1878.
- Dufay (A.), ancien fabricant de papiers peints, sénateur du Loir-et-Cher.
- Ermel (Frédéric), ingénieur civil, ingénieur en chef de la fabrication des billets à la Banque de France, membre des comités d’admission et d’installation et du jury des récompenses à l’Exposition de Paris 1878.
- Gaudineau, sénateur de la Vendée.
- Gratiot, président de la chambre syndicale des papiers en gros.
- Horteur, député de la Savoie.
- Lespermont (Louis), ingénieur civil.
- Michaud (Jules), de la maison Marinoni, ingénieur civil.
- Outhenin-Chalandre (Armand), fabricant de
- papiers à Besançon, membre des comités d’admission à l’Exposition de Paris 1878, Ravasse (E.), ingénieur, mécanicien constructeur de presses, membre des comités d’installation à l’Exposition de Paris 1878. Turquelil (Jules), fabricant de papiers peints, membre des comités d’admission et du jury des récompenses à l’Exposiiion de Paris 1878.
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- Les couleurs à porcelaine. — Voici une nouvelle qui surprendra bien des gens habitués à considérer comme inimitables les porcelainiers chinois et japonais ; M. Hamaoka, Président de la chambre de commerce de Kioto (Japon) est en ce moment à Paris, où il est venu acheter des couleurs céramiques pour l’industrie japonaise.
- Ceci prouve que l’industrie française n’est point précisément en décadence.
- Violent Incendie. — Tourcoing, 1er février. — Un violent incendie a éclaté, ce matin, à six heures, dans les magasins de laines peignées de la filature Malfait Pesurmont. Les magasins et les marchandises ont été détruits. Le feu a gagné la filature attenante Les dégâts sont actuellement évalués à cinq cent mille francs.
- La filature est assurée pour un million à six compagnies.
- Les pompiers combattent l’incendie, mais l’eau manque par suite de la gelée.
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- Tarifde§ tissus sur le chemin de fer de l’Est. — M. le Ministre des Travaux Publics a homologué, à titre provisoire, une proposition de la Compagnie de l’Est ayant pour objet d'inscrire :
- 1° Dans le § XII de son tarif spécial P. V. n° 20 (tissus de coton imprimés et teints emballés), un prix de 58 fr. 60 par tonne, frais accessoires compris, pour le parcours de Châ-tel-Nomexy à Paris-La Villette ;
- 2° Dans le § Xlll (tissus de coton croisés, blanchis, emballés), un prix de 42 fr. 30 par tonne, frais accessoires compris, de Châtel-Nomexy à Paris-La Villette.
- 3° Dans le § XV (déchets de frisons, de soie, etc.) des prix de 54 fr. 80 et de 56 fr. par tonne, frais accessoires compris, pour les parcours de Paris-La Villette ou Paris-Reuilly à Petit-Croix-frontière et. Delle-froniière ou vice-versa.
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- Néeroloffle. — M. Pierre Gatteau, conseiller général du Nord, et grand manufacturier à Roubaix, vient de mourir. Son amour des sciences et des lettres et ses lfbéralités pour les encourager l’avaient fait appeler « ie Mécène roubaisien. »
- Cette personnalité sympathique laisse donc d’unanimes regrets dans sa région.
- Le Gérant : F. Gouillon. Tous droits réservés.
- Imprimerie G. COLIN, à Charleville (Ardennes).
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- LA
- lre Année, N° S.
- REVUE DE
- ET DES COLORATION
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- LA TEINTURE
- INDUSTRIELLES «" mars 1888.
- SOMMAIRE
- Chronique. — Etude sur le mordançage de la laine (suite). — Moyens de reconnaître la nature des fibres textiles. — Machine à coller et teindre les papiers et tissus. — Essais sur la fixation des mordants de fer en présence d’acide phosphoreux et d’un sel de cuivre. — Sur le conditionnement des textiles. — Appareil pour le vaporisage, le lavage, etc., des fils ourdis.
- Procédés divers Vieux rose ou crevette ) vieux bleu ou Gobelms; gris-sonris et cendre ; chair ou saumon ; verts anciens; blanc azuré. — Causeries familières sur l’art du teinturier-dégraisseur.
- Chronique industrielle : La gomme du Kauri et fabrication du vernis
- Brevets d’invention (catalogue). — Adjudications. — Renseignements commerciaux. — Corrjspoudanoes commerciales. — Informations et faits divers.
- CHRONIQUE
- La situation des affaires est sensiblement la même que dans notre précédente Chronique : ce n’est pas en quinze jours qu’il peut se produire d’importants changements.
- Nous signalerons, cependant, les nouvelles assez satisfaisantes qui nous parviennent des centres à draperie.
- Le Bulletin mensuel de la Chambre de commerce d’Elbeuf constate que, pendant le mois de janvier dernier, la fabrication de la nouveauté a été assez active pour terminer l’exécution des commissions d’été. Le tissage mécanique et les tisserands à la main ont été grandement occupés. La filature et la teinture des laines cardées ont seules subi des chômages importants. Les draps noirs et d’administration ont conservé la bonne position qu’ils avaient acquise dès le mois précédent. Il est sorti d’Elbeuf, pendant le mois de janvier dernier, 399,958 kilog, contre 383,983 dans le mois correspondant de 1887, soit une augmentation de 15,975kilog. en faveur de 1888.
- Le mouvement qui s’est manifesté pour les affaires d’exportation continue, et l’on signale des commissions assez importantes d’étoffes de haute nouveauté.
- La fabrique de Vienne (Isère) a beaucoup produit pendant les derniers mois; certains manufacturiers même n’ont pas réussi à satisfaire à toutes les demandes et ont été obligés de reprendre les étoffes
- de nouvelle saison avant d’avoir épuisé les ordres de la précédente qu’ils avaient en mains. La place est pleine de confiance en l’avenir.
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- Nos lecteurs savent déjà quel a été le résultat de nos négociations avec l’Italie pour le renouvellement du traité de commerce ; il a été négatif, et dans les deux pays nous appliquons déjà des droits de douane surélevés.
- Nous avons résumé ces droits dans notre précédent numéro ; ce sont ceux qui ont été adoptés par nos Chambres françaises, avec une modification, seulement, en ce qui concerne les soies et les cocons. Ces articles ont même donné lieu à une discussion très soutenue : la Chambre des députés, se rangeant aux idées exposées par M. Thévenet en faveur des industries Lyonnaise et Stéphanoise, qui ne veulent pas voir augmenter 'leur matière première, avait repoussé l’amendement d^s mouliniers représentés par M. Fougeirol, tendant à établir un droit sur les produits séri-cicoles d’Italie.
- Le Sénat, cependant, a jugé utile d’imposer ces produits ; le projet de loi, ainsi amendé, a donc dû revenir à la Chambre, qui, par transaction, a voté des droits de 25 centimes sur les cocons, 1 franc sur les soies grèges, et 2 fr. sur les moulinées.
- Aujourd'hui la loi est promulguée, et doit être appliquée à partir du 1er mars.
- Le gouvernement italien, de son côté, a donné des ordres pour que son nouveau tarif, à lui, soit également mis en vigueur.
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- Ce ne sont pas ces légers droits qui supprimeront l’usage des soieries ; et précisément il semble qu’il y ait tendance à y revenir pour la robe ; on commence à revoir des toilettes de ville où la robe est en soie.
- On porte encore des teintes vieux rouge, vieux rose,vieux bleio; nous avons donné un échantillon de la première ; ce numéro en contient des deux autres.
- La nuance absinthe est la couleur nouvelle qui commence à détrôner le bleu, le grenat et l’héliotrope, devenus
- banals. Cette jolie teinte d’un vert très doux est fort belle pour toilette du soir lorsqu’elle est rehaussée de broderie d’or. Dans un genre plus simple, elle s’associe très bien au velours et à la peluche, que l’on choisit d’un ton plus foncé.
- On s’ooccupe beaucoup en ce moment des étoffes de demi saison. Dans ces lainages, nous aurons les nuances vert-serpent, Médicis, vin d’Espagne et chêne. On verra peu de costumes unis et le mélange de deux tons par deux genres d’étoffes semblera préféré par la mode.
- Les petites rayures, le genre Pom-padour, le pékin, le velours et surtout la faille française verront se continuer leur succès.
- De larges pékins sont en faille et satin ; mais ce qui leur donne un véritable caractère ce sont des guirlandes bizarres qui grimpentlelongdesrayures. Ces belles étoffes sont appropriées surtout aux tailles élevées et aux f >mmes minces. Mais ces larges dispositions de dessins ne sont pas les seuls beaux tissus que la mode acclame ; l’uni est aussi à l’ordre du jour ; celui-là est fait pour plaire à toutes, caria richesse de nos soieries lyonnaises est sans rivale.
- En rubans, on prétend que les glacés feront fureur cette année
- Mais pas autant probablement, que les ornements métalliques : galons, passementerie, broderie et applications de toute nature, d’or et d’argent, surtout dans l’article « mode » proprement dit.
- La ganterie, en dehors du noir, qui toujours va, emploie principalement en ce moment les nuances tan, mastic, gris-perle, jaune pâle, soufre, etc.; c’est encore une partie où le vieux réapparaît souvent comme nouveau, mais l’on ne peut contester une très grande perfection de produits.
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- En dehors de la marche des affaires et des tendances de la mode, nous n’avons qu’à signaler un fait intéressant nos industries : c’est la grève de Fiers.
- Les journaux quotidiens nous devancent toujours dans ce genre de nouvelles, et nous avons mieux à faire que de nous occuper des faits et gestes des grévistes ; nous trouvons même que
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- beaucoup de journaux industriels y consacrent trop de place, trouvant là sans doute, une copie facile. Pour ces diverses raisons, nous nous bornons à résumer le fait dans notre chapitre « Informations ».
- Ce n’est pas le moment de fomenter des grèves : quand on tient du travail il ne faut pas le lâcher* car il n’y en a pas pour tout le monde actuellement, et ü faut craindre une autre grève, bien autrement redoutable ; celle des consommateurs.
- F. Gouillon.
- ÉTUDE SUR LE MORDANÇAGE
- DE LA LAINE
- Par MM. Liechti et Schwitzer (Suite)
- CONCLUSIONS GÉNÉRALES.
- Il résulte de toutes les expériences de mordançage avec les sels d’aluminium et d’étain décrites plus haut que la laine po-sède nombre de propriétés qui entrent en jeu au cours de cette opération.
- Ces propriétés peuvent être résumées comme il suit :
- 1. — La fibre de laine possède la capacité d’attirer des précipités floconneux et finement divisés dans une solution et de les retenir avec une force considérable. Cette attraction faible dans les solutions froides augmente avec lé-lévation de la température, et, par l’ébullition prolongée une quantité considérable de ce précipité se dépose sur la fibre. Le précipité ainsi déposé sur la fibre en est séparé par le lavage.
- Si le précipité en suspens est du sulfate d’aluminium basique, la laine le retient d’une manière assez ferme, et si, après le rinçage, elle est teinte avec l’alizarine, le sel d’aluminium mécaniquement fixé forme une couleur et peut être jusqu’à un certain point séparé de la fibre.
- Les précipités de sels stanniques basiques déposés par l’ébullition sur la laine n’adherent que très faiblement à la fibre et sont facilement séparés pendant le rinçage; ce qui fait qu’en teinture, la séparation de la couleur, comme dans le cas ci-dessus, n’a pas lieu.
- Les mordants d’aluminium qui se comportent comme nous venons de le mentionner fournissent des couleurs qui possèdent en un haut degré le défaut de s’effacer.
- 2. — La fibre de laine a la propriété de tirer les acides des liquides acides et de les retenir avec une force considérable. Cette force varie avec les différents acides et les différentes températures. On sait, par exemple, que la laine s’empare facilement de l’acide sulfurique et le retient avec une tel e force qu’il est extrêmement difficile de l’en tirer par un
- lavage réitéré. Les dernières portions d’acide ne sont séparées d’une « laine épuisée » qu’a-près avoir passé par une solution de soude.
- 3. — la fibre de laine possède encore la propriété de décomposer certains sels métalliques en solution, et ceci s’effectue le plus complètement à la température d’ebullition. C’est dans cette propriété que réside la possibilité de mordancer la laine en la soumettant simplement à l’ébullition avec des solutions de sels métalliques.
- Il est prouvé que la laine peut seulement décomposer les sels mordants en sels plus ou moins basiques et en acides libres ou sels acides. Cette conception de la reaction qui a lieu pendant l’opération de mordançage, est très plausible et peut être déduite des propriétés de ces sels basiques et des acides correspondants.
- Les auteurs ont trouvé que par l’ébullition de la laine avec du sulfate d’aluminium, il se sépare du liquide un précipité blanc floconneux. En rinçant la laine avec l’eau, le liquide résultant de cette opération contient aussi le même précipité ; en teinture avec l’alizarine, une couleur rouge se sépare toujours dans le bain ; une autre portion de cette couleur est séparée par le lavage définitif. L’examen microscopique de la fibre 'einte montre que la couleur d’alizarine se dépose en petites particules, principalement sur la surface, ce qui fait que la couleur s'efface bien vite. De meilleurs résultats paraissent être obtenus par l’addition d’acide sulfurique au liquide, dans une proportion qui ne dépasse pas une molécule d’acide sulfurique pour le sulfate employé.
- Ces phénomènes peuvent être expliqués ainsi qu’il suit :
- La fibre de laine décompose facilement à une température élevée et en présence de l’eau le sulfate en sels basiques et acides. Une dissociation insignifiante suffit pour former avec le sulfate d’aluminium, surtout à la température d’ébullition, un sulfate basique insoluble qui se dépose naturellement à la surface de la fibre avant que la solution de mordant puis e pénétrer à l’intérieur de celle-ci. Les sulfates basiques solubles sont absorbés par la fibre, tandis que les sels basiques insolubles adhèrent en partie à la fibre et en partie se trouvent en suspens dans le liquide.
- Il en résulte qu’un excès de sulfate d’aluminium sépare du sulfate basique de la fibre et détermine un mordançage peu favorable. Si la laine est bouillie avec du tartrate d’aluminium, il ne se sépare pas de précipité dans le bain, aucun composé inso’uble ne se sép ire pendant le rinçage et aucune couleur adhérant mécaniquement à la fibre ne se forme en teinture. Exam née sous microscope, la fibre teinte semble l’être uniformément à travers toute sa masse et ne montre pas de particules de matière colorante amassées à sa surface. Pour le cas de tartrate d’aluminium, il est évi-
- dent que, les sels basiques insolubles ne se formant que très difficilement, il n’y a pas de dépôt à la surface de la fibre et la solution de mordant parvient à l’intérieur de celle-ci pour y être décomposée. L’acide tartrique mis en liberté n’est absorbé par la fibre qu’en quantités peu considérables. En teinture, le tartrate basique d’aluminium retenu par la fibre forme, avec mise en libeité d’acide, une couleur qui imprègne toute la substance de la fibre.
- Avec les sels d’étain, on peut s’attendre à des résultats analogues ; mais les propriétés particulières à ces sels en rendent difficile l’examen.
- Les sels d’étain examinés (le chlorure et le tartrate), même en solu ions étendues, se décomposent par réchauffement avant que la fibre de laine y soit introduite. Cette dernière n’est pas capable de s’emparer des sels basiques ainsi formés.
- Le chlorure stanneux est décomposé rien qu’à avoir été étendu d’eau, et la substance précipitée n’est pas enlevée par la laine. L’oxalate stanneux et le tartrate stanneux produits sous forme de précipités cristallins par l’addition d’acide oxaliq >e et d’acide tartrique aux solutions de sels stanneux, sont insolubles dans l’eau -, mais par l’ébullition, la fibre de laine s’en empare et ils disparaissent rte la solution trouble. C’est ce qui L-s distingue des précipités floconneux résultant de la décomposition des sels stanniques, précipités qui ne sont pas propres à être retenus par la fibre.
- De ce qui précède, il découle la conclusion suivante :
- 4. — Un bon mordant pour laine doit certainement être susceptible d’être décomposé par la fibre ; mais en même temps, il coit opposer à la décomposition une certaine résis^, tance qui suffi e justement pour que le liquide ne soit décomposé qu’après avoir pénétré à l’int rieur de la fibre. Par conséquent, tout mordant qui se décompose en dehors de la fibre par la dilution, par l’élévation de température ou par l’action de la fibre elle-même, donne de mauvais résultats.
- (A suivre).
- (Society of Chemical Industry) Traduction du Muntteur scientifique
- MOYENS DE RECONNAITRE
- la nature des fibres, soie, laine et coton
- C’est là un sujet qui, bien que fréquemment traité, est loin d’être épuisé. Aux faits déjà connus, la note suivante ajoute quelques données nouvelles :
- 1) Les fils de coton brûlent sans odeur ; les fils de laine ou de soie se recroquevillent à la flamme et dégagent une odeur caractéristique de matière animale azotée en calcioaiion.
- 2) Le coton ne se dissout pas dans les lessives alcalines concentrées ; les fibres animales
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- s’y dissolvent, au contraire, complètement. Cette réaction a été utilisée récemment pour le dosage des fibres animales et végétales mélangées.
- 3) Les acides minéraux forts agissent peu sur les fibres d’origine animale *, ils charbon-nent assez rapidement le coton.
- 4) L’acide nitrique colore en jaune les fibres animales et ne modifie pas la couleur blanche du coton.
- 5) Le réactif de Millon (nitrate mercuro-mer-curique) colore les fibres animales seules en rouge.
- 6) D’après Liebermann, on distingue les fils de coton des fils de laine ou de soie en alcalinisant une solution de fuschine par addition goutte à goutte d’une lessive de potasse ou de soude caustique. Au moment où la liqueur se décolore, on y plonge les fils à essayer. Après une « emi-heure environ, on les retire et on les lave soigneusement à l’eau. Daus ces conditions, la laine et la soie prennent une coloration rouge -, le coton reste incolore.
- 7) Wo'.ish (1) a basé un procédé de différenciation sur ce fait que la cellulose, sous l’influence des acides forts, se saccharifie partiellement, et que le glucose ainsi formé fournit, avec l’acide sulfurique concentré et le naphtol ou thymol, des colorations caractéristiques. Cette réaction n’est pas influencée par les matières colorantes fixées sur la fibre, en sorte qu’elle peut être appliquée directement à l’étoffe ou au fil temt. Elle offre, de plus, l’avantage de faire reconnaître en même temps la présence de la laine ; celle-ci résiste à l’acide sulfurique concentré qui dissout au contraire la soie et le coton.
- Soie et coton.
- Les solutions ammoniacales d’oxyde cuivreux (réactif de Schweizer) dissolvent également bien la soie et le coton ; mais, tandis que l’addition de certains sels, de sucre ou de gomme, à la dissolution cupro-ammonique, en précipite le coton, la soie ne se sépare que lorsqu’on acidulé la ligueur.
- Une dissolution ammoniacale d’oxydule de nickel ne dissout que la soie.
- La laine contenant toujours du soufre, la présence de cette fibre peut être reconnue au moyen d’une solution de plombate alcalin qui se colore instantanément en noir à son contact. Bien entendu, cette réaction peut se produire aussi avec le coton ou la soie qui auraient été mordancés au soufre.
- Laine et soie.
- Se différencient par l’acide chlorhydriqu e chaud qui dissout très promptement la soie, alors que le coton se désagrège simplement sans se dissoudre.
- D après Hoehnel, les soies sauvages se comportent d’autre manière que la soie vraie (soie du bombyx mort) à l'égard de l’acide chromi-
- (1) Jahresberieht, 1886, p. 891.
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- que. On emploie une solution saturée à froid d’acide chromique que l’on étend de son volume d’eau ; on immerge la soie et l’on fait bouillir pendant une minute. La soie vraie se dissout dans ces conditions, alors qu'après une ébullition de 2 ou 3 minutes, la soie sauvage paraît encore inaltérée. La laine se comporte vis-à-vis de l’acide chromique comme la soie vraie. Notons enfin que la soie sauvage résiste aussi mieux aux lessives alcalines que la soi0 véritable (1).
- Persoz a récemment indiqué un moyen simple pour reconnaître les soies naturelles. Celles-ci ne se dissolvent que dans une solu-lution de chlorure de zinc à 60° Baumé bouillante, alors que la soie vraie disparaît déjà dans le chlorure de zinc à 45° Baumé. Cette réaction est assez nette pour qu’on puisse l’utiliser au dosage des soies mélangées. On fait bouillir la fibre avec du chlorure de zinc à 45e Baumé ; la soie vraie se dissout entièrement-, la soie sauvage reste inattaquée ; on la recueille, lave et pèse.
- Remout recommande le procédé suivant pour l’examen des fibres ou tissus mélangés ; c’est celui de Persoz perfectionné. On fait bouillir un échantillon du tissu avec de l’eau à 3 pour 100 d’acide chlorhydrique. On élimine ainsi l’apprêt et le pigment si l’échantillon est tmnt. Dms ce cas, on voit les fibres de coton se décolorer les premières, plus tard seulem ent la laine, et enfin la soie.
- L’échantillon ainsi purifié est plongé dans une solution bouillante composée de :
- Eau.................... 850 parties.
- Chlorure de zinc..... 100 —
- Oxyde de zinc........... 40 —
- MACHINE A COLLER
- et teindre les papiers et tissus Par M. W. Macrone.
- Sur un bâti, portant les différentes parties de la machine, est monté un réservoir, de construction ordinaire, et contenant le vernis ou la colle qui doit être étendue sur le papier ou le tissu. Le papier est amené dans la machine au moyen d’une sorte de mordache entre les deux parties de laquelle il est maintenu serré par son extrémité antérieure.
- Les deux parties de la mordache sont fixées l’une contre l’autre au moyen de crochets et de ressorts convenablement disposés.
- Le vernis ou la colle venant du réservoir supérieur sont versés par un cylindre encol-leur, animé d’un mouvement de rotation, qui les délivre aux cylindres de distribution à surfaces élastiques. Ceux-ci répandent uniformément le vernis ou la colle sur la superficie du papier ou du tissu animé d’un mouvement continu de translation et passant entre les cy-
- (1). Moniteur scientifique, livraison 457, 1887, juillet, p. 799.
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- lindres de distribution et un certain nombre de rouleaux en acier ou en fonte.
- Le papier ou le tissu, dès qu’ils ont quitté les cylindres conducteurs, arrivent sous un cylindre cannelé tournant sur des paliers Ce cylindre est placé sous le fond d’une auge contenant la couleur sèche et en poudre;
- Lorsque ce cylindre cannelé tourne, ses cannelures se remplissent de la couleur qui tombe alors en nappe mine-* et d’épaisseur uniforme sur la superficie vernissée ou collée du papier ou du tissu.
- Les cannelures du cylindre sont taillées obliquement, de telle façon que la couleur tombe de chaque entaille avant qu’elle soit parvenue à la hauteur de l’axe. En quittant ce cylindre, le papier ou le tissu arrive sur une table et au-dessous de deux brosses animées d’un mouvement de va-et-vient, dont l’action fait que toute la superficie vernissée ou collée se couvre complètement de couleur en poudre. Enfin le papier passe sous une autre brosse en spirale et munie d’un couvercle Cette brosse enlève l’excédent de la couleur et le dépose dans un réservoir corre-pondant ; puis le papier est soumis à la friction de deux ou plusieurs coussins animés d’un mouvement de va-et-vient. Ces coussins favorisent la fixation et le durcissement des couleurs et vernis combinés et produisent un luisant durable.
- [Brevet.)
- ESSAIS
- sur la fixation des mordants de fer en présence d’acide phosphoreux et dun sel de cuivre.
- Compte-rendu par M. Oscar Scheuuer, de la Société industrielle de Mulhouse.
- L’action de ces derniers corps est à peu près nulle sur l’acétate ou le pyrolignite ferreux, lorsque ce mordant a été aéré dans de bonnes conditions. Mais il n’en est pas de même avec le sulfate ferreux, qui se forme toujours lorsqu’on mélange le pyrolignite ou l’acétate ferreux à un mordant d’alumine contenant des sulfates eu de l’alun. L’action de l’acide phosphoreux et d’un sel de cuivre ne se manifeste donc uniquement que parce que le sel ferreux a changé d’acide II en est de même avec le chlorure et le nitrate ferreux, auxquels les additions susdites communiquent la piopriété de céder aux tissus une plus forte quantité d’oxyde de fer que lorsque ces sels sont employés seuls. 11 en résulte la possibilité d’employer comme mordant, pour puce, des sels d’alumine, qui, jusqu’ici, s’opposaient à la fixation de l’oxyde de fer sur le tissu.
- SUR LE CONDITIONNEMENT
- des textiles.
- La chambre de commerce de Roubaix a cru devoir app< lpr I attention du commerce et de l’industrie sur certains agissements, qui tendent à s’introduire dans la pratique, et qui
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- LA REVUE DE LA TEINTURE
- peuvent avoir pour effet de fausser le contrôle du conditionnement.
- Sous prétexte de diminuer les frais, on se borne parfois à faire peser les balles de laine peignée ou les caisses de laine filée composant un lot vendu, en en dé-ignant quelques-uns seulement pour l’opération du conditionnement.
- On comprend sans peine que les colis dont il s’agit peuvent présenter des différences sensibles dans leur composition et dans leur état d’humidité et que, dès iors, les opérations qui ne s’effectuent que sur que ques-uns desdits colis, nYflyent pas les garanties désirables pour sauvegarder les intérêts de l’acheteur. Le seul procédé rationnel et juste, le seul qui réponde au but de l’institution du conditionnement est celui qui s’étend à toutes les parties du lot.
- Dans tous les cas, s’il peut y avoir lieu, comme pour les caisses de fil, par exemple, de n’opérer que sur quelques caisses afin d’amoindrir les frais, il semble à la Chambre de commerce que le choix ou la désignation des caisses devrait être laissé au bureau de conditionnement qui est complètement désintéressé dans les résultats, et de préférence à l’acheteur lui-même à l’exclusion du vendeur.
- Un autre procédé plus subtil encore que le précédent, et qui ne fausse pas moins le conditionnement, en donnant un avantage notable et injuste à ceux qui l’emploient, consiste à supprimer le conditionnement des parties de coton filé et à se contenter du conditionnement restreint aux échevettes du titrage, pour régler à la fois le poids marquant d’une masse de 1,000 kil., par exemple, et le numéro du fil. Rien n’est plus faux que cette manière de procéder, parce que les fils de la masse et ceux des échevettes du titrage se trouvent dans des états hygrométriques bien différents par suite de l'évaporation au déidage des fils titrés, et que ne pas tenir compie de cette différence c’est exposer l’acheteur à subir des erreurs de poids qui se chiffrent par 25 à 30 kilog. par 1,000 kilog.
- Deux opérations distinctes sont à considérer dans le conditionnement et le titrage d un fil. Pour l’opération du conditionnement hygrométrique, il est prélevé un échantillon proportionnel au poids de la partie présentée, soit environ 4 kilog. extraits de 80 p >quets sur 100 composant une partie de 1,000 kilug. de fil n° 40. Pour le titrage, il est prélevé un autre échantillon qui permet de former 6 échevettes de 500 mètres pour chaque preuve, soit 24 échevettes pesant ensemble 300 gr.
- . Il est évident qu’un échantillon de 300 gr. suffisant pour déterminer valablement le numéro du fil avec 24 termes de comparaison, devient tout à coup insignifiant, comme poids, peur représenter l'état moyen hygrométrique de 1.000 kilog., et que, d’ailleurs, il n'est plus dans les mêmes conditions, puisque le conditionnement spécial auquel il est soumis
- et dont on voudrait se servir pour déterminer le poids de la masse présente parfoi- jusqu’à 5 0/0 de différence, par suite de l’évaporation au déviJage, avec le conditionnement de la partie.
- La Chambre de commerce espère, dit sa circulaire, qu’il lui suffira de signaler ces pratiques pour qu’elles disparaissent et pour que les intéressés soient pénétrés de l’utilité, au point de vue de la moralisation des transactions, de respecter l’application du règlement de la condition publique qui est conçu de manière à sauvegarder, dans tous les cas, les intérêts légitimes du commerce et de l’industrie.
- APPAREIL
- POUR LE VAPORISAGE
- le lavage, la teinture et l’encollage des fils ourdis.
- De MM. White, Ghild et G0
- Le traitement de ces fi s se fait, soit ourdis déjà sur une ensouple spéciale, soit pendant l’ourdissage, ou encore pendant le roulage de la nappe de chaîne.
- L’ensouple dont on fait usage n’est pas une ensouple ordinaire; elle se compose d’un cylindre métallique, dont la surface d’enroulement est perforée de petits trous, en nombre et de grosseur, appropriés au but poursuivi. ' Les deux fonds de ce cylindre sont pleins, et l’un d’eux reçoit l’ajutaged’un tuyau d’amenée, lequel, selon le cas vient plongnr dans un réservoir d’eau de savon, un bac de teinture ou de colle, ou bien est mis en communication avec un réservoir de vapeur. Au moyen d’une pompe, les differents liquides sont refoulés, de l’intérieur v^rs l'extérieur, à travers la masse de fils qui se trouvent ainsi imprégnés de part en part.
- On peut aussi faire tourner cette ensouple dans l’intérieur d’une auge et ét-bl:r une circulation continue du même liquide, la pompe devenant aspirante et foulante.
- Dans la plupart des cas, l’opération primitive est suffisante. Les fils ainsi traités peuvent êire séchés sur la même ensouple, en supprimant l’injection de liquides ou de vapeur, qui est alors remplacée par l’insuifLtion d’air ordinaire ou d’air chaud, au moyen d’un ventilateur ou d’une pompe Pour aider l’action dessicante, il est bon que la masse de fils reçoive extérieurement une certaine pression d'essorage, soit au moyen d un cylindre de pression, soit autrement.
- PROCÉDÉS DIVERS
- Le genre est encore aux teintes à apparence passée, ternie. Nous avons déjà dit que le « vieux rouge » avait son diminutif, le • vieux rose »: nous en donnons ci-dessus un échantillon ; cette teinte est également connue sous le titre de « crevette, qui est, du reste, très exactement appliqué.
- Le tissu de nos échantillons: chaîne, soie et trame coton, à carreaux satinés serait une nouveauté comme disposition et armure.
- Vieux bleu, Bleu-Gobelins .
- Cette nuance est le pendant de la précédente ; comme elle aussi elle se fait en plusieurs tons, dont nos échantillons représentent les moyens.
- On l’appelle « vieux bleu, et aussi a bleu-Gobelins ; il représente bien, en effet les teintes des tapsseries, où le bleu, notamment se fait à la cuve, sans avivage, et par conséquent, solide mais peu brillant.
- La teinte dite « Electrique » se rapproche de celle-ci, mais est un peu plus verdâtre ; c’est, d’ailleurs, celle de nos papiers à télégrammes, d’où elle tire son nom ; c'est en quoi elle est électrique.
- Gris-souris et cendre sur lame et sur laine-coton.
- Le bleu-noir d’aniline (indoline, indigoline, nigrosine, etc.), employé seul, donne de beaux gris sur étoffes dont la laine est la matière principale.
- Sur coton seul, il produit même, et sans mordant, un gris-perle, c’est-à dire clair; pour lui donner plus d’intensité, il faut donner au coton la préparation habituelle pour couleurs d’aniline. Le mordançage en sumac, puis sel d’étain est très convenable.
- On peut aussi faire un gris par le fer et le campêche, et lui donner du feu, de l’œil par un avivage en bleu ou violet d’aniline, ou encore plus avantageusement à l’aide du bleu-noir.
- Le bleu-noir doit, dans ce cas, être employé en bain séparé -, il faut toujours aciduler les bains à l'acide sulfurique, mais il faut se garder d'en employer un excès, qui précipiterait la matière colorante.
- Vieux rose, Crevette
- Vert méthyle Sur lame filée.
- Cette teinture s’opère par des moyens analogues à celle du Bieu-Nicholson.
- Pour 5 kilogr. de laine :
- Dissoudre dans l’eau chauffée à 50 degrés :
- Vert-méthyle............... 150 gram.
- Borax...................... 500 gram.
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- On teint sur ce bain, on passe de temps en temps un petit échantillon dans une dissolution faible d’acide sulfurique, afin de juger si la nuance est assez montée. Quand on la juge bonne, on lève ou égoutte et on passe la laine dans un bain fait avec :
- Acide sulfurique........ 150 gram.
- Oximuriate d'étain........ 150 —
- On peut jaunir à l’acide picrique, et dans ce cas, on l’ajoute dans le bain d’acide sulfurique, on place de l’oximuriate, que l’on supprime.
- CHAIR OU SAUMON SUR COTON FILÉ
- Pour 5 kilogr, coton :
- Rocou................... £00 gram.
- Sel de soude............ 800 —
- Faire bouillir Je rocou, ajouter le sel de soude, entrer le coton au bouillon, tordre et passer sur un nouveau b in tiède contenant :
- Alun..................... 500 gram.
- Extrait de bois jaune . . 150 —
- VERTS ANCIENS
- sur chaine-coton,
- Pour 5 kilogr. tissus :
- Bouillir une heure et laisser refroidir trois heures dans le bain :
- Quercitron.......... 2 kil. 500 gr.
- Aun................. 300 —
- Passer ensuite sur un bain tiède de :
- Carmin d’indigo......... 300 gram.
- Alun..................... 500 —
- Monter au bouillon après avoir travaillé la pièce pendant une demi-heure, laisser refroidir l’étoffe et rincer.
- En faisant varier les quantités de carmin et de quercitron, on obtient des teintes allant du bleu au jaune. Pour lestons vifs, on ajoute de l’acide picrique.
- BLANC AZURÉ
- sur laine.
- Après blanchiment, azurer avec, pour 50
- kilogr. de laine :
- Carmin d’indigo................ 30 gr.
- Extrait d’orseille(Cudbear) £5 — Oximuriate d’étain.......... 500 —
- Beaucoup de blanchisseurs*azurent fortement, au violet-bleu-lumière, les laines, avant de les passer au soufroir ; le soufrage fait un peu tomber la teinte, qui reste au degré voulu et acquiert beaucoup de régularité et de douceur.
- CAUSERIES FAMILIÈRES
- Sur l’art du teinturier-dégraisseur
- ATELIER DES NETTOYAGES
- Après avoir fait notre choix de la chaudière à vapeur, et signalé les formalités administratives imposées pour son installation, nous
- ferons grâce à nos confrères des détails de tuyauterie et de trai smissions qui s’établissent suivant la disposHon des lieux, et nous passons immédiatement à l’outillage de notre premier atelier : celui des nettoyages.
- J’ai dit que faute d’un local suffisamment spacieux, il pouvait être confondu avec celui des teintures ; dans le cas où l’on devrait le disposer ainsi, on n’aurait qu’à placer dans l’atelier unique le matériel que je vais signaler ; chacun enfin jugera des objets qui lui sont nécessaires et laissera ceux qui lui sont suppiflus : telle maison, par exemple, ne veut pas entreprendre les « empleins », elle n’aura donc pas à se munir d’une machine à benzine, ni d’une essoreuse spéciale-, j’envisage ici une maison déjà d'importance sérieuse et faisant tout chez elle : à chacun d’en prendre et d’en laisser suivant ses besoins.
- Tout d’abord on établira en plein air quelques solides porte manteaux à l’aide desquels on puisse battre vigoureusement les vêtements de laine et les brosser en paitie. Je dis, en partie, parce qu il faut, en outre, une table à décrotter sur laquelle on put-se les étendre et achever le brossage à plat. Une table très ordinaire suffit, pourvu qu’elle ait au moins 1 m. 50 de long sur 90 c. de largp ; elle doit être assez bien calée pour ne pas fléchir et danser à chaque coup de brosse.
- Quand nous en serons au travail, je dirai quelques mots de celui-ci, qui, d’ailleurs, est très simple.
- Une autre table à détacher de mêmes dimensions (ou deux, suivant l’importance de la maison), mais recouverte en zmc, sera destinée aux nettoyages partiels; elle pourra être inclinée de 10 centimètres : la partie la plus basse tournée du côté du jour.
- La hauteur moyenne de l’une et de l’autre sera de 95 centimètres ; c’est une élévation convenable pour le travail debout.
- Une petite table mobile (montée sur roulettes si l’on veut) ou un escabeau, un peu plus bas, serviront à porter les brosses, savon, benzine, plâtre, etc , sans encombrer la table de travail, et pourra suivre l’ouvrier dans tous ses déplacements.
- 11 faut ensuite trois baquets avec leurs fou-loirs ; ces derniers sont formés d’une forte planche ordinairement en hêtre, munie d’arêtes transversales en dents de scie, offrant ainsi une surface très rugueuse contre laquelle les étoff s font vigoureusement frottées et, hélas! râpées.
- L’ensemble de ces trois baquets s’appelle une batterie; ils contiennent des bains de forces graduées, y compris le rinçage, de façon que les étoff s les ayant tous trois suivis, soient suffisamment lavees.
- Ils sont placés sur des trépieds les amenant à bonne hauteur pour le travail ; c’est-à-dire que leur bord supérieur doit être à environ 80 centimètres du sol.
- Cette batterie peut être plus commodément
- établie au moyen d’une barque ou auge en bois divisée en trois compartiments, ayant chacun un trou de bonde au bas. et tous munis de leur fouloir ; cette auge est établie sur pieds ou sur chantier, de façon à 1 amener à la hauteur voulue, et en lui donnant une légère inclinaison d’arrière en avant. Ell° est plus solide et tient moins de place que les baquets, sans revenir à un prix plus élevé.
- Mais barque ou baquets, cela ne change en rien la nature du travail, qui est toujours désastreux, par le fait du râpage au fouloir ; pour peu qu’une étoffe soit un peu mûre, elle est réglée après avoir été ainsi limée. Tel vêtement: un pantalon, je suppose, qui nous est remis, commençant à montrer la chaîne, mais non encore entamé, s’achève sur le fouloir, et nous le rendons au client, très propre, il est vrai, mais agrémenté aux chevilles et dGx fonïs. d’ouvertures peu gracieuses, qui sont Un de satisfaire son proprié'aire, lequel trouve mauvais d’avoir encore à payer cette mise hors de service.
- Après cette expérience, beaucoup ne retournent plus au dégraisseur, et voilà comment le fouloir a toujours été pour nous un ustensile funeste.
- Une machine a laver au savon peut le remplacer dans bien des cas, et sans produire les mêmes effets destructeurs ; dans le même espace de temps, elle fait l’ouvrage de trois ouvriers avec un seul, et si elle est mue par la vapeur, il n’est même plus nécessaire que l’unique ouvrier y soit constamment occupé. Je conseille donc cet appareil dont j’ai fait usage chez moi avec avantage, et qui m’a évité de collectionner de la friperie laissée pour compte.
- A côté de cette machine, on peut avoir un seul baquet à fouloir, pour certains cas exceptionnels.
- Pour cette laveuse, comme pour tous appareils, nous discuierons du meilleur système quand nous traiterons du travail.
- Nous ajouterons à ce matériel: deux baquets à échauder, deux autres plus grands pour dégorger (essanger) les pièces et étoffes à .’eau froide, et si nous n’avon- pas d’eau courante à portée, une cuve à rinçages dans laquelle l’eau puisse se renouvel r et s’écouler facile-me it.
- Devons-nous faire les nettoyages à sec, ou empleins à la benzine, il nous faudra d’abord une maihine à laver, puis une essoreuse.
- Ce dernier appareil est surtout l’important, car à la rigueur, le lavage à la benzine peut se faire à la bassine ou dans une cuve doublée de métal (zinc ou cuivre), mais cela devient alors un travail mauvais : non seulement, il est moins bien exécuté, mais encore, il y a une grande déperdition de liquide, par évaporation, et l’opéiation est des plus malsaines pour les ouvriers, exposés, surtout pendant 1 été, aux émanations de vapeurs, qui ont pour résultat de produire d’abord une sorte d’ivresse,
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- LA REVUE DE LA TEINTURE
- puis une excitation nerveuse, et à la longue un état de malaise avec des sueurs abondantes et une lassitude extrême : accidents fort désagréables, quoique passagers.
- Les ouvriers disent que la benzine « attaque les nerfs » ; ils traduisent ainsi l’impression de fourmillement et d’engourdissement qu’ils éprouvent -ur les mains et sur les bras, qui se traduit encore par un léger tremblement de ces parties, lorsqu’ils foulent à bras dans ce liquide.
- L’atelier dans lequel on travaille à la ben-xine, avec ou sans machine, doit dans tous les cas, être parfaitement ventilé.
- Une laveuse à benzine doit être en métal, ou doublée de métal, à fermeture très hermétique (nous verrons à leur heure, ses autres conditions de construction). Elle peut servir aussi aux nettoyages au savon, de sorte qu’un seul appareil remplit les deux destinations, mais pour peu que le travail soit abondant, deux machines ne sont pas de trop, surtout que celle au savon est bien moins coûteuse, pouvant être entièrement en bois, avec une simple ouverture à paumelles (charnières).
- Quant à l’essoreuse, elle ne peut être remplacée par rien : il la faut, ou bien renoncer à entreprendre les emplems -, la benzine ayant dissous les corps gras doit, en effet, être rapidement expulsée des étoffes, sans quoi, elle s’évaporera sur place, et n’aura fait qu’élargir et répartir les taches dans toute la masse des tissus.
- L’essoreuse, également très utile pour l’atelier des teintures, pourra servir aux deux emplois ; je dirai encore que si l’on peut en avoir une pour chaque genre de travail, cela n’en vaut que mieux, mais ici, à moins d’un grand courant d’ ffaires, cela devient pres-qu’un luxe, et une seule essoreuse peut suffire pour une maison déjà très bonne.
- Une essoreuse à benzine doit être à mouvement tiès rapide, à panier découvert, et de dimensions modérées ; il suffit qu’elle reçoive la charge d’une laveuse; un panier de 48 centimètres de diamètre suffit dans la plupart des cas.
- Si elle doit servir uniquement à la benzine, on pourra adopter le système à toupie, qui est le plus rapide—il peut donner 2,000 tours à la minute — mais qui exige aussi quelque s précautions dans le chargement. Si l’appareil est pour un travail mixte, ayant à supporter des poids assez considérables d’étoffes mouillées, il la faudra plus stable : par conséquent, à arbre fixe ; en en construit sur ce modèle produisant 1,500 tours, ce qui est encore suffisant.
- C’est tout pour l’atelier des nettoyages ; c’est trop pour beaucoup, mais à la fin de notr installation totale, nous verrons comment nous pourrons établir un ensemble d’atelier plus réduit.
- Je dois dire un mot en passant de la Régénération des vieilles benzines. Mon procédé,
- que je devais aux indications de M. Gouillon, consiste à battre les benzines sales avec de l’eau et de la soude caustique ; je le décrirai avec plus de détails, mais j’en parle en ce moment pour indiquer qu’il faut à ce propos, untonnpau en tôle (genre Legrand, inventeur et chevalier de la légion d’honneur), ayant un robinet ou une ouverture sur un de ses fonds, au tiers de la hauteur.
- Les benzines souillées et la dissolution de soude sont mises dans le tonneau, vigoureusement roulées ensemble, puis reposées quelques jours ; en tirant ensuite au robinet placé au-dessus du niveau de l’eau, on ne retire alors que de la benzine propre, et en partie dégraissée.
- Ce travail donne une économie qui en vaut la peine ; il est moins désagréable que le traitement par l’acide sulfurique, et plus pratique pour nous, teinturiers, que la distillation.
- Voyez-vous un atelier de teinturier dégraisseur avec un alambic!... Restons dans notre métier -, faisons le nécessaire, le possible, et laissons aux industriels spéciaux 1- s dangers d’incendies, d’explosions, la surveillance de la régie (1) et l’infection du voisinage, qui trouve déjà que nous l’empestons assez.
- 11 faut dire que beaucoup de teinturiers ne rectifient pas les vieil es benzines -, ils les utilisent tant qu’ils peuvent, et les jettent quand elles sont trop sales. Pour ceux-là, il ne faut pas de tonneau Legrand.
- Quant à moi, j’ai toujours remarqué que le jeu valait bien la chandelle, et je me livrais donc au jeu du tonneau.
- Maurice GUÉDRON,
- Ex -teinturier à Paris.
- CHRONIQUE IMHSTIIIFLI!
- LA GOMME DE KAURI
- ET FABRICATION DU VERNIS
- Voici des renseignements sur un article très important de l’exportation néo-zélandaise, lequel figure en première ligne parmi les produits spéciaux de la province d’Auckland.
- La gomme du kauri a été pendant longtemps connue à Paris sous le nom de gomme de Sydney, bien qu’elle n’ait jamais été découverte dans la Nouvelle-Galles du Sud ni dans aucune autre partie de l’Australie. Cette appel lation erronée s’explique par le fait que, jusqu’en 1880, la Nouvelle-Zélande ne possédait aucun service direct régulier de navigation la reliant à l’Europe, et que ses produits étaient le plus souvent transbordés à Sydney, d'où ils étaient dirigés sur les marchés de l’ancien et du nouveau monde. Par suite, c’est à Sydney que les ordres étaient envoyés et exécutés, et les provenances néo-zélandaises étaient souvent confondues avec celles de l’Australie.
- (1) Tout possesseur d’appareils distillatoires doit être exercé par le service des contributions indirectes.
- L’établissement des lignes directes de steamers et de clippers des compagnies locales New Zenlani shipving company et Shaw Savill’and Albion company ont changé ces errements, /uckland a désormais le monopole de l’exportation du kauri gum.
- La gomme du kauri n’est point soluble dans l’eau. Elle brûle aisément à l’air libre, avec une flamme pétillante, et répand en se consumant une agréable odeur aromatique qui rappelle celle de l’encens ou de la myrrhe.
- Voici les procédés en usage, dans les fabriques des Etats-Unis, pour la préparation du vernis avec la gomme de kauri.
- Les éléments constitutifs du vernis sont, outre la gomme, la térébenthine et l’huile de lin L’essence de térébenthine arrive à la fabrique en barils et est emmagasinée immédiatement, sans plus de préparation, dans des récipients de métal. Quant à l’huile de lin, sa manipulaiion spéciale pour le vernis, est matière de grande importance ; car de cette opération dépendent, dans une large mesure, les propriétés siccatives, l’élasticité, la ténacité et la limpidité du vernis.
- L’huile brute, quand elle arrive à la fabrique, est rarement de qualité homogène, et de là proviennent principalement les difficultés de traitement, même en dehors de la question de falsification. Chaque lot de graines de lin a ses propriétés particulières, eil raison de son espèce, du degré dé maturité, du sol qui l’a produite, etc. Aussi, pour obtenir la qualité la plus avantageuse . en vue de la facture du vernis, faut-il se préoccuper des. conditions et circonstances de semaines, de croisement, de récolte et de manipulation de la graine.
- La graine récoltée un peu trop tôt ou trop tard, ou par un mauvais ternes, ou qui contiendrait une proportion même faible de graines hétérogènes, ne donnera jamais une bonne qualité de vernis. L’huile de lin s’obtient par le broyage de la graine au moyen d’appareils à pression hydraulique. Quand elle parvient à la fabrique, elle est emmagasinée au moyen de pompes, dans des récipients reliés par des tuyaux a des chaudiè es, où elle subit un bouillonnement. Après cette opération, on la laisse déposer dans des ba-sins de fer d’où elle est subséquemment pompée dans un quatrième récipient, où elle se repose de un à six mois et acquiert les qualités d’homogénéité parfaite, de limpidité et de brillant. On prend successivement, au fur et à mesure des besoins, les couches supérieures pour opérer le mélange avec la gomme fondue. Les différents genres et qualités de vernis sont obtenus par l’addition du siccatif dans diverses proportions.
- L’opération s’accomplit au moyen d’une bouilloire de cuivre, surmontée d’un, couvercle en tôle au milieu duquel est pratiquée une ouverture avec cheminée de dégagement pour l’échappement des vapeurs et futnees épaisses produites par la fusion de la gomme. Quand
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- la fusion est complète, la bouilloire est enlevée du feu, et l’huile, préparée comme il est dit ci-dessus, est versée sur la gomme liquéfiée, dani des proportions données. Il est nécessaire de parfaire le mélange des deux substances avant de replacer la bouilloire sur le feu. Après un second bouillonnement, on laisse tomber la température au dessous du point de combustion spontanée de la térébenthine et on verse la proportion voulue de celte essence. Le vernis est alors constitué. Il reste à le filtrer à travers une mousseline grossière et à le pomper dans des réservoirs où il doit reposer à une température minima de 70° Fahrenheit (22° centigrades). Les qualités extrafines de vernis restent dans ces réservoirs pour un délai de quatre à quinze mots, quelqu fois davantage, et ne sont livrées à la consommation qu’après une série d’essais pratiqués sur divers échantillons.
- Tels sont, en résumé, les procédés de fabrication du vernis au moyen de la gomme du kauri, à New-York, à Boston et à San-Fran-cisco.
- Le prix de la gomme est sujet à des fluctuations détermi nées principalement par le marché de New-Yoïk Les prix extrê nés sont 13 livres sterling (1,075 fr.) et 60 livres (1,500 fr.) pour la tonne anglaise.
- Plus des deux tiers de la production annuelle sont expédiés aux Etats-Unis, soit directement, soit viâ Londres. Le prix du fret d’Auckland à Londres, par tonne, varie de 2/8 à 3 livres sterling (60 à 75 fr.)
- LA. REVUE DE LA TEINTURE
- cédé de teinture du coton et autres textiles, en noir d’aniline.
- 187.188. — 24 novembre : Turner. Machines pour imprimer des dessins sur papier, destinés à être reportés sur faïences et autres surfaces rigides.
- 187 203. — 25 novembre : Grosselin père et fils. Machine perfectionnée à lainer, à chardons métalliques, à énergie variable.
- 187.214. — 28 novembre : Léman. Machine à teindre en écheveaux.
- 187.146. — 24 novembre : Pouchot. Encre évitant l’oxydation des plumes.
- BREVETS D’INVENTION
- Intéressant les industries tinctoriales
- DÉLIVRÉS EN FÉVRIER 1888
- 186.913. — 14 novembre : Delory. Produits applicables à l’incombustibilité des bois et des toiles.
- 186.997. — 15 novembre : Meinert. Méca nisme pour régulariser la conduite des tissus, feutres, papiers, etc., conduits par des cylindres conducteurs.
- 187.021. — 18 novembre. Pervilhac. Nouveau sommier pour polisseuses d’étoffes, et pour toutes machines ayant des sommiers non rigides.
- 187.037. — 17 novembre : Brigot. Perfectionnements aux machines à élargir, à étirer ou ramer les tissus.
- 187.059. — 21 novembre : Martinel frères. Nouvelle rame continue à rotation et ventilation.
- 187.109. — 21 novembre : Coste. Tissu-cuir en bourre de soie pure, dit : Costaline.
- 187.145. — 23 novembre : Voland. Perfectionnements aux machines à rouler les rubans.
- 187.155. — 23 novembre : Dame Corrol. I roduit tinctorial végétal pour teindre et empeser à f. oid.
- 187.174. — 24 novembre : G^unhut. Pro-
- ADJUDICATIONS ADMINISTRATIVES
- PREFECTURE DE LA SEINE
- Le 19 mars, 1 h. 1/2. — Travaux d’entretien et de fourniture de stores et vélums en toile aux Haltes centrales, du lei avril i888 au 31 mars là91.
- Les travaux à exécuter sont évalués à 5,500 fr. par année, soit 15,500 fr. pour la durée du marché.
- Les cahiers des charges sont déposés à l’Hôtel de Ville.
- MINISTÈRE DE LA MARINE
- Brest. — Le 1er mars. — Adjudication suivante :
- 2,500 m. Toile peinte pour tapis de pieds. — Dépôt de garantie, 350. — Çaut. 700.
- Cherbourg. — Le 1er mars.
- 10,200 kil. Vieux linge. — Dépôt, 500. — Caut., 1,000.
- l herbourg. — Le 15 mars.
- Feutre animal en bandes. — Dépôt, 400 Caut., 800.
- RÉSULTATS D’ADJUDICATIONS
- MINISTÈRE DE LA GUERRE
- Paris. — Le 16 février. — Confection d’effets d’habillement nécessaires aux troupes de l'armée de teire pendant l'année 1888.
- 1er corps.
- 1er lot. — Lan vin Schraen, à Lille, adjud. à 424,201.65.
- 2e corps.
- 1er lot, non a'jugé (offre inférieure : M. L. Schraen, fr. 488,784.) .
- 2e lot, Lanvin Schraen, adjud. à 73,305.35. 3a corps.
- Lecerf et Sarda, 1er lot, 317,396.60 ; 2e lot, 44,300.70.
- Non adjugé.
- 4e corps.
- Alp. Helbronner et Cie, 1er lot, 72,848.45 ; 2° lot, 44,015.50.
- : Non adjugé.
- 5* corps.
- Lecerf et Sarda, l°r lot, 174,359.20 ; 2e lot, 92,740.65.
- Non adjugé.
- 6e corps.
- Lecerf et Sarda, 2e lot, 407,822.80.
- Non adjugé.
- RENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX
- SOCIÉTÉS Formations, modifications, dissolutions.
- PARIS. — Formation de la Société en nom collectif Louis Fousset et Cie (teinturerie)f Cité Henri, 19. — Durée : 3 ans. Cap. 4,900fr. — Acte du 12 janv. L888.
- A^ESNES.— Dissolution de la Société Parfait Dubois et Cie (peignage et filature de lai-nés'). — Délib. du 30 janv. 1888
- 8e corps.
- Lecerf et Sarda, lfir lot, 615,662.10.
- 4*® lot, non adjugé»
- 2e lot, Lecerf et Sarda, rue de la Glacière, 58, adjud. à 81,250.90.
- 9e corps.
- Collin, 1er ]ot) 234,679.50 ; 2e lot, 89,808.50.
- Non adjugé.
- 10e corps.
- Collin, 1er lot, 138,582.50 ; 2° lot, 46.724.
- Non adjugé.
- Ile corps.
- Collin, 1er lot, 262.970,50.
- Non adjugé.
- 2e lot, lollin, 53, rue Jean-Jacques-Rousseau, adjud. à 30,546.25.
- 12° corps.
- Hubert de Vautier, 1er lot, 496,062.50. — Société générale de Fournitures militaires, 2e lot, 83,122.75.
- Non adjugé.
- 13e corps.
- Simon Ullmo, ler lot, 547.339.55.
- Non adjugé.
- 14e corps.
- Hcbert de Vautier, rue Lacuée, 12, adjud du 1er lot à 503,844.
- 15e corps.
- Altaïrac, à Alger, adjud. du ler lot à 209,842.25.
- 16e corps.
- Hubert de Vautier, adjud. du 1er i0t à 180,69 .25.
- Simon Ullmo, à Marseille, adjud. du 2e lot à 87,807.
- 17e corps.
- Société générale de Fournitures militaires, 1er lot> 63,810.70 ; 2e lot, 37,972,75.
- Non adjugé.
- 18° corps.
- Société générale de Fournitures militaires, 54, rue Rochechouart, 1er lot, 129,639.80, non adjugé ; 2e lot, adjugé à 91,513.75.
- Gouvernement militaire de Paris.
- Franck fils, 1er lot, 158,582.
- Non adjugé.
- 2e lot, Lecerf et Sarda, adjud. à 167,408.05.
- MINISTÈRE DE LA MARINE
- Paris. — Le 9 février. — Adjudication suivante :
- Oreillers, traversins, matelas.
- Gomant, G., 91, rue de Richelieu, à Paris, adjud. à 9,429.
- Cherbourg. — Le 16 février.
- Il,200 m. Etamines à pavillons.
- Anatole Dreyfus, à Paris, adjud. à 4,545.
- Rochefort. — Le 20 février.
- 15,000 pantalons toile blanche.
- Ve Grassin, à Angers, adjud. à 3.05 le pantalon.
- M®
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- LA REVUE DE LA TEINTURE
- LIMOUX. — Dissolution de la Société Coopérative des Ouvriers chapeliers d’Espé-raza (/ab. de chapeaux). — Acte du 7 janv. 1888.
- LYON. — Formation de la Société en nom collectif Alexandre Giraud et Gie (fah. d'étoffes de soie). — Durée : 7 ans. Cap. 300,000 fr.
- — Acte du 30 janv. 1888.
- LYON. — Formation de la Société en nom collectif Ch. Prud’hon et Ginet (fab. de tissus pour parapluies et ombrelles, soie et fantaisie). — Durée : 6 ans. Cap. 50,000 fr. — Acte du ler février 1888.
- LYON. Formation de la Société en nom collectif Merlin et Maffi (soieries^. —Durée : 4ans et 11 mois. Gap. 20,000 fr. — Acte du 30 janv.. 1888.
- LYON. — Dissolution de la Société Fargère Büchard et Cie (fab. d'étoffes soies et nouveautés). — Acte du 6 février 1888.
- LYON. — Dissolution de la Société J. Cha-Telakd et Henri Guitou (fab. de soieries). — Acte du 4 fév. 1888.
- ROUEN. — Formation de la Société Abel Valentin et Cie (tissage mécanique). — Durée : 10 ans. Cap. 150,000 fr. — Acte du 7 janv. 1888.
- LYON. — Dissolution de la Société C. Garnier et Cie (usine d'apprêts). — Acte du 31 janv. 1888.
- ELBŒUF. — Formation de la Société en nom collectif Changeul et Cazeneuve (draps et nouveautés). — Durée : 6 ans. Cap. 200,000 fr. — Acte du 14 fév. 1888.
- CASTRES. — Dissolution de la Société Bar-thas et Olombel (nég. en laines). — Acte du 1er janv. 1888.
- ALGER. — Formation de la Société en nom collectif Sudaka et Gie (tissus et autres articles)
- — Durée : 12 ans. Cap. 40,000 fr. — Acte du 24 janv, 1888.
- FAILLITES
- "NANTES. — Gautier, blanchisseur. — Jug. du 31 janv. 1888. S. : M. Lar.glais.
- NANCY. — Rousseau fils, nég. en lins. — Jug. du 6 février 1888. S. : M. Bloch.
- ROUEN. — Terrien fils, filateur à Villers-Ecalles. — Jug. du 31 octobre 1887.
- . CORRESPONDANCE COMMERCIALE
- LE HAVRE
- Bois de teinture. — On a dû traiter en cam-pêche Haïti diverses affaires qu’on tient jusqu’à présent secrètes. On parte entr’autres d’un chargement de 550 tx Jamaïque Old-Har-bourg, à livrer, par Prudlioe1 à prix non divulgué.
- Les importations de la même période se résument comme suit : 3 gr. campêche de Haïti, 3,564 mx fustet du Mexique, 87 fard, bois de teinture par cabotage.
- ,Cachou, curcuma, rocou, orseille, cochenille, quercitron, dividivi, sumac. — On ne dit rien en ces articles. Il nous est parvenu : 1,500 s. quercitron de Baltimore; 1,505 s. dividivi de Curaçao; 2,000 c. cachou de Bombay.
- Indigos. — Les indigos importés dernièrement par le st Highfield ont été classés et mis en vente, il en est résulté de fortes affaires qui se traduisent, en fin de compte, par la vente en divers lots de 192 sur. Guatemala et 4 c. Bengale. Il est entré, par contre, 1,684 c. de Calcutta.
- BORDEAUX
- Gommes du Sénégal. — Nous avons reçu par Tamesi quelques petits lots bas du fleuve de la nouvelle récolte environ cent sacs,dont la qualité n’a pu encore être examinée. Les avis de la colonie ne signalent que fort pet d’arrivages, mais tout le monde s’accorde à dire que la grande traite qui commence en mars devra être abondante.
- Indigos. — Pour les besoins les plus immédiats, on a vendu 7 caisses Kurpah, à prix réservé.
- l e paquebot Labrador, arrivé de Colon, avait à bord 154 tierçons indigo qui sont invendus.
- INDE
- Manille.
- Indigos. — Sans affaires, les détenteurs, en présence de l’exiguïté du stock disponible, demandant des cours trop élevés.
- Boisdesapan. — Bonnes bûches droites, $ 1.
- ' Gomme copale. — Se paie $ 3 à 7, suivant qualité.
- ANTILLES
- Saint-Pierre (Martinique). Campêche. — Fr. 35 à 38.
- Mélasse. — Etranger usine, fr. 92 1/2.
- GUADELOUPE
- 49 janvier 1888.
- Rocou. — Se charge.
- Campêche. — Fr. 72 à 75 les 0/0 kil.
- SMYRNE
- Gomme Adragante. — Vente : 50 caisses
- — Prix : N° 1 extra blanche fr. 6.80 ; N° 2 Blanche fr. 5.30 ; N°3 Blonde blanche fr. 4.55; N° 4 Origine fr. 4.60; N° 5 Naturelle fr. 3.65
- — Stock actuel 280.
- Marché ferme, surtout en N°* 2, 3 et 4.
- Gt aines jaunes. — Ventes : 127 sacs — Prix : N° 1 Premières fr. 1.41 ; N° 2 secondes fr. 1.25. — Stock 190 sacs. — Marché ferme.
- Cire, jaune. Ventes : Kilos 10,000 — Prix : N° 1 Scarpelatta fr. 3.2o ; N° 2 Naturelle fr. 3 08 — Dépôt: Kilos 2.500. Marché très ferme avec demande ; arrivages insignifiants.
- Noix de Galles. — Sans ventes et sans changement.
- INFORMATIONS BT FAITS DIVERS
- Grèves à Fiers. — Une grève de 300 dévideuses de l’usine Planchette avait éclaté dans cettp ville, mais s’était terminée promptement, n’ayant eu le caractère que d’un simple malentendu.
- Mais une autre plus sérieuse se produisit ensuite.
- Un ouvrier de l’usine Pellaumail étant moit, deux délégués vinrent demander au directeur de faire afficher désormais les décès dans les ateliers et de laisser aux ouvriers pleine liberté d’assister aux ob.-èques.
- Le directeur ayant refusé d’acquiescer à cette prétention, un des délégués arguant de la permission qui lui avait été donnée, déclara péremptoirement que ses camarades devaient en bénéficier. Le directeur, ne pouvant admettre une telle négation de son autorité, le congédia.
- Les ouvriers quittèrent alors l’usine, se réunirent dans un hôtel de la ville, au nombre de 248, et votèrent la cessation du travail.
- Alors les femmes de l’usine Planchette se remirent en grève ; puis les ouvriers des usines Halbout et Duhayé, Hue et Picard, Coulombe, etc., du Parc, du Tremblay, de Pichard, de St. Georges-sous-Flers, etc.
- Des violences se sont produites : des pierres ont été lancées dans les appartements et dans Fs usines des patrons par des bandes de grévistes ameutés, brisant toutes les vitres.
- Enfin, tout est maintenant rentré dans l’ordre, le travail est repris, mais nous n’ajouterons pas que tout le monde est content et ami.
- —o--
- Iie travail des enfants. — Les préfets viennent de transmettre aux commissaires de police des grandes villes des ordres très sévères pour les rappeler à la stricte exécution des décrets de 1882, relatifs au travail des enfants de moins de seize ans.
- La circulaire rappelle que des procès-verbaux doivent êire dressés contre les patrons qui obligent les apprentis à porter des fardeaux ou traîner des véhicules trop lourds, sur la voie publique.
- lies mélasses destinées à l’industrie. — Nous apprenons que, par suite d’uue décision ministérielle, rendue sur la proposition des Contributions indirectes, l’enlèvement des mélasses de fabriques à destination des fabricantsde cirage, apprêteurs ou teinturiers, est autorisé, moyennant décharge de 14 0/0 de sucre au compte des produits non imposables et moyennant le payement de la surtaxe de 10 fr. sur ces 14 kil., soit, par conséquent, 1 fr. 40 par 100 kil.
- Mais cette décis.on ne permet nullement de faire sortir des mélasses pour des industries qui les transformeraient en denrées de consommation.
- Le Gérant : F. Gouillon. Tous droits réservés.
- Imprimerie C. COLIN, à Charleville (Ardennes).
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- LA
- lre Année, N° 6.
- REVUE DE
- ET DES COLORATIONS
- SC IS MT » A • ET • M EGOTiUM
- LA TEINTURE
- INDUSTRIELLES « mars 1888.
- SOMMAIRE
- Chïonique. — Quelques notes sur l’essai chimique des soies. — Revue sommaire des brevets d'invention: Noir d’aniline; Dégraissage de la laine; Teinture de la soie végétale ; Teinture du coton non cuit ; Appareil à flamber. — Mordant pour noir.
- Procédés divers : Absinthe (échantillon). Grès bon teint sur laine ; Blanchiment à l’eau oxygénée. — Causeries familières sur l’art du teinturier-dégraisseur.
- Chronique industrielle : Coloration du laiton poli. Brevets d’invention (catalogue).—• Adjudications. — Renseignements commerciaux. — Correspondances commerciales. — Informations et faits divers.
- CHRONIQUE
- Les nouvelles des centres de fabrication sont assez favorables.
- A Reims, ainsi que dans la région de Fourmies, les peignages sont en pleine activité ; on note des demandes en mérinos et cachemires, mais à prix un peu faibles. La flanelle s’est bien vendue, sans changement dans les cours. Les nouveautés d’été n’ont laissé aucun stock, et des commissions pour la prochaine saison arrivent régulièrement.
- La situation de la fabrique à Elbeuf, Louviers et Sedan est relativement satisfaisante ; sur ces trois places, on espère, on compte même que la prochaine saison sera plus productive que les précédentes.
- La place de Vienne a considérablement modifié ses moyens de production.
- Deux maisons,produisant spécialement des draps imprimes imitant les articles nouveautés, possèdent à elles seules 200 métiers mécaniques à tisser, produisent chaque jour de 30 à 3d mètres d étoffe de 430-140 de largeur, et nécessitant journellement 3.000 kil. de matières premières, lesquelles consistent surtout en chiffons, déchets de laines peignées, laines-mères, et cotons filés ; la qualité de ces produits est très bonne, surtout si on la rapproche des prix de vente.
- La gare de Mazamet a expédié, pendant le mois de janvier dernier, 64.003
- kil. de draperies et 773.807 kil. de laines. Pendant le mois correspondant de Tanné 31887, les expéditions avaient été de 71.132 kil. de draperies et 958.700 kil. de laines.
- La situation générale de l’article soyeux à Lyon tend à s’améliorer et le courant d’idées pessimistes qui a régné pendant si longtemps fait place à une détente bien marquée, qui se serait certainement encore traduite cette quinzaine par des affaires suivies, si la question des droits d’entrée sur les soies italiennes et les diverses péripéties par lesquelles elle a passé n’étaient venues absorber presque complètement l’attention.
- On ne peut rien dire encore de l’influence que le nouveau régime pourra exercer sur le marché des soies de Lyon ; ce qui est certain, c’est que jusqu’à présent, cette influence a été nulle. La fabrique ne s’en est pas émue; les prix ne s’en sont en rien ressentis ; la fabrique suppléera plus largement à ces provenances par les soies du Japon et du Levant, qui remplissent le même office.
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- Les deux principaux évènements politiques de cette quinzaine : la mort de l’empereur Guillaume et la disgrâce Boulanger n’ont pas été sans avoir une légère répercussion sur nos industries.
- On peut voir à nos Faits divers que les deuils allemands ne sont pas sans influence sur notre fabrication, pour les articles d-exportation.
- Les aventures de l’exubérant général laisseront peut-être un autre genre de traces dans nos ateliers. Un des principaux magasins de Paris, qui est souvent le parrain des nuances en faveur, en a déjà baptisé une : Rouge-Boulanger : ce que c’est que savoir saisir l’actualité au vol, et quelle heureuse trouvaille !
- La teinte « Chaudron » dont nous avons déjà si souvent parlé, subit en ce moment une légère modification; elle est plus claire et légèrement rabattue ; prenez-la deux tons au-dessous, et ajou-tez-y un soupçon de vert, (qui n’y paraisse qu’en brunissant insensiblement) et vous aurez la teinte nouvelle, qui, avant d’être vouée au boulangisme,
- avait été très exactement nommée «Framboise »; c’est en effet la couleur de ce fruit.
- Elle n’est peut-être pas mal trouvée comme teinte emblématique du nouveau chef de parti ; c’est bien un rouge qu’il lui faut, mais non un écarlate; un rouge un peu pâle et un peu terne, avec mélange imperceptible de vert, mais si peu qu’il faut une analyse chromatique pour le découvrir.
- A un autre point de vue, est-ce le symbole d’une étoile qui pâlit, d’un soleil qui s’éteint ? Nous aimons à croire qu’il ne fait que s’éclipser, et que bientôt, se dépouillant de ces mélanges marrons, il reparaîtra radieux dans les tfeintes franches, qui? pour un soldat, sont celles du drapeau.
- Dans notre prochain numéro, nous donnerons un échantillon du « Rouge-Boulanger. »
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- Les teintes à fond rouge sont, du reste, très vendues en ce moment ; ce sont toujours des rouges atténués, brunis, dans les tons plutôt clairs : les maisons de Paris qui font la loi dans les modes ont toutes un grand assortiment de ces genres, comme articles de nou< veauté.
- Les accessoires et garnitures jouent un grand rôle en ce moment dans les toilettes ; c’est le triomphe de la fantaisie et de l’invention. Sur ce sujet nous préférons donner la parole aux prêtresses de la mode ; voici leurs oracles :
- « Jamais le brillant n’a eu plus de vogue pour orner les ajustements féminins. L’or, l’argent, l’acier, les beaux galons scintillants, les broderies de perles brillantes continueront à faire florès à la saison nouvelle.
- » On prépare déjà des galons merveilleux cloutés d’acier; d’autres, en soie, dégradés de plusieurs tons de rouge, de brun, de vert, de bleu ou de gris, sont tout couverts d’un semis de grains de riz.
- » Des galons genre serbe ou bulgare ornent à merveille les lainages unis auxquels ils donnent un cachet tout particulier d’élégance.
- » Beaucoup de garnitures et de broderies rappellent le goût de l’Empire. A
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- vrai dire, ces grecques élégantes, ces feuillages brodés promettent un grand luxe de décoration pour les toilettes nouvelles.
- » Pour les coiffures, on parle de longs voiles flottants, en tulle noir et or, en dentelle légère, en tulle point d’esprit, qui tomberont en arrière des chapeaux ronds pour s’enrouler gracieusement autour du cou, encadrant le visage comme dans un nuage vaporeux. »
- Voici, maintenant, pour les costumes de soieries :
- « Ces robes si fraîches, si élégantes, sont, pour la plupart, en gaze ajourée ou brochée, en tulle brodé de perles, en brocart et toutes les magnifiques soieries de Lyon. On cite, comme dernière nouveauté, les lampas anciens, aux tons alanguis et les moires de faille ou de velours où courent des guirlandes légères de fleurs imprimées et tissées; puis ce sont des brochés Pompadour, où de véritables rubans bleu ciel serpentent à travers les guirlandes brochées, s’attachant çàet là par des noeuds mignons. On admire encore la gaze satinée dans les teintes favorites du rose pâle, du blanc nacré ciel de mai, tilleul et réséda. La mode est au brillant et les gazes tissées de fil d’or et d’argent sont en grand faveur.
- » Les mousselines de soie brodées dans le style russe et byzantin font encore de bien suaves toilettes.
- » Les robes en belle soierie sont de plus en plus droites et relativement plates ; aux étoffes très façonnées, on mêle des tissus épais et unis dont on fait la traîne et le corsage, encadrant ainsi les magnifiques broderies qui forment plastron, tablier, panneaux ou jupe. Le corsage est presque toujours à petite pointe, décolleté en V, devant et dos, avec draperie de tulle. »
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- Si vous le voulez bien, lecteurs, nous resterons sur ces enchantements. Si nous allions, maintenant, vous parler campêche et indigo, (voir à la fin du numéro), nous ressemblerions à des éléphants foulant un parterre.de roses.
- F. Gouillon.
- QUELQUES NOTES
- SUR L’ESSAI CHIMIQUE DES SOIES
- Par M. Jules Persoz.
- I. — Dosage de la charge.
- Le fabricant de tissus a souvent intérêt à connaître la quantité de charge qui a été ajou-
- tée aux soies teintes, et plus particulièrement aux soies noires.
- Il est utile de rappeler dès à présent que l’on calcule cette charge, non pas par l’augmentation de poids de la fibre cuite, mais bien d’après celle de la fibre écrue. Les 20 à 25 pour 100 qu’il faut reprendre à la soie décreusée pour la ramener au poids de l’écrue ne comptent pas et ne donnent que poids pour poids.
- lo Le titrage offre une solution très simple du problème lorsque l’on connaît les titres respectifs t et T de la soie en écrue et en teinture ; la charge pour cent sera exprimée, en effet, par la formule :
- T — t C. =100 ——
- L
- Mais si l’on ne possède aucune indication sur le titre du fil écru, et c’est le cas le plus fréquent, il faut recourir à d’autres moyens.
- 2o La méthode habituellement suivie consiste à peser un échantillon de la soie à essayer, à le déteindre ou démontrer, aussi bien que possible sans l’altérer, et à le peser de nouveau, après l’avoir laissé sécher dans la salle même où Ton avait établi son poids primitif.
- Une ébullition prolongée avec du bioxalate de potasse ou des traitements réitérés à l’eau bouillante aiguisée d’acide chlorhydrique et d’acide oxalique, alternant avec quelques bains légers de carbonate de soude, suffisent en général pour enlever assez bien la charge de la soie et la ramener à une couleur cachou clair. Ces moyens n’ont d’ailleurs rien d’absolu et peuvent varier suivant le plus ou moins de succès des opérations.
- Souvent nous nous servons d’un bain très faible et tiède de soude caustique, ou encore d’un lait de chaux, qui détruit le fond de bleu de Prusse qui rend la teinture fort résistante.
- Quelquefois aussi nous avons recours aux sulfures alcalins destinés à enlever les composés d’étain contenus dans la fibre et à réveiller les propriétés actives du fer devenu difficilement soluble dans les acides.
- Quoi qu’on fasse, les résultats de cette méthode laissent beaucoup à desirer, parce que dans les traitements par les réactifs, on ne sait pas au juste où il faut s’arrêter. On court ainsi le risque ou de ne pas enlever suffisamment la teinture ou les composés métalliques, ou d’attaquer la fibre elle-même.
- En même temps qu’elle se dépouille de ses éléments tinctoriaux, la matière soyeuse se décreuse aussi plus ou moins, de sorte que, dans le cas des schappes ou des souples qui contiennent encore après teinture une notable quantité ou la majeure partie de leur grès la perte éprouvée par la fibre ne provient pas seulement de la charge. Mais jusqu’à quel point la fibre est-elle décreusée ? On l’ignore.
- En conséquence, il nous semble utile, après avoir déteint en grande partie la soie, d’ache-
- ver de la cuire au savon pendant une demi-heure, afin de l’amener à un état bien déterminé. Un décreusage à l’ammoniaque peut même être préférable, car d’après les expériences suivies faites à Lyon, cet agent dépouille mieux encore la soie de son grès que le savon et ne risque pas, comme ce dernier, d’abandonner des acides gras sur la fibre.
- Si l’on désigne par p le poids de l’échantillon primitif, par p’ celui de l’échantillon déteint et décreusé, la charge pour 100 calculée sur le poids de la matière soyeuse cuite serait :
- Mais il est d’usage, ainsi que nous l’avons dit, d’évaluer la charge en partant du poids de l’écru. Si donc au moment de sa mise en teinture, la fibre contenait n pour 100 de grès le résultat ci-dessus deviendrait :
- C =
- 100
- 100 400 n 100 100 n
- et en conséquence beaucoup plus faible.
- On pourrait ajouter une quantité moyenne degrés de 23 pour 100, par exemple, aux soies proprement dites et de 8 pour 100 aux schappes.
- 3° Il y a un certain nombre d’années un savant regretté, M. Sainte-Claire-Deville, avait proposé pour évaluer la charge, de faire un dosage d’azote permettant d’établir la quantité de matière soyeuse contenue dans la fibre. Nous avons rappelé ailleurs cette indication.
- Plus tardM. Marius Moyret, de Lyon, a mis en pratique cette méthode. Il démontre la fibre par des procédés différents, selon qu’il a affaire à des so ies cuites, ou à des soies écrues et à des souples, en évitant dans ce cas d’en enlever le grès,
- On pèse environ 2 grammes de matière, qu’on démontre et dessèche à nouveau, puis on coupe la soie très fin pour la mélanger intimement avec de la chaux sodée et opérer le dosage de l’azote d’après la méthode de Will et Warentrapp.
- De nombreuses analyses effectuées de cette façon sur de la soie écrue ou cuite, et renfermant 10 pour 100 d’humidité, c’est-à-dire se trouvant à l’état conditionné, ont conduit M. Moyret à admettre que cette fibre contenait sensiblement 17,6 pour 100 d’azote.
- Cette manière de procéder nous paraît offrir un inconvénient grave. En effet, pendant que l’on opère la division de la fibre, on est exposé à ce que les duvets s’envolent sous le moindre souffle sans qu’on s’en aperçoive. Une telle crainte ne semble que trop justifiée par ce qui se passe lorsqu’on dose par effilochage la chaîne et la trame d’un tissu duveteux. Si Ton a pris le poids d’un morceau d’étoffe avant de l’effiler on constate que le total des pesées de la chaîne et de la trame est toujours inférieur
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- au poids primitif de l’ensemble, quelques précautions que l’on ait observées pendant le travail.
- D’autre part, on n’arrive pas à réduire la soie en filaments assez courts. Ils s’agglomèrent quand on les triture dans le mortier, et ne se prêtent point à un mélange homogène et intime avec la chaux sodée.
- Nous avons donc songé à traiter la soie autrement qu’on ne l’avait fait jusqu’à présent et à la rendre tout à fait friable, c’est-à-dire apte à se réduire en poudre par la trituration.
- Essayant d’abord l’acide sulfurique, nous étions arrivés par tâtonnements à reconnaître qu’une solution à 5 pour 100 de ce réactif donnait des résultats relativement satisfaisants. Une échevette de soie bien imprégnée du liquide, puis exprimée et exposée dans une étuve de 120° se pulvérise aisément.
- Avec un peu moins d’acide, la matière se feutre au lieu de se broyer- Au contraire, s’il y a eu un excès, ce réactif ne pouvant pas se combiner avec la soie, elle ne dessèche plus et reste poisseuse. Dans ce cas, outre que l’acide sature une grande quantité d’alcali, il offre l’inconvénient de faire prise lors de son contact avec la chaux sodée. On réussirait donc difficilement â nettoyer le mortier de façon à ne rien perdre.
- L’acide chlorhydrique nous a fourni des résultats bien préférables. Il ne rend jamais la matière poisseuse, la fibre demeure toujours sèche et très cassante au sortir de l’étuve, l’excès d’acide disparaissant par la chaleur.
- Toutefois, comme le réactif concentré dissoudrait la soie, on doit l’étendre de deux ou trois fois son volume d’eau. On laisse séjourner l’échantillon quelques instants dans la solution acide et on l’abandonne à l’air avant de le dessécher dans l’étuve.
- Pour éprouver de la part d’acide tout l’effet désirable, la soie doit se bien mouiller et en conséquence, avoir été parfaitement dégraissée.
- Par ce traitement la soie noire devient aussi friable que la soie non chargée et se réduit au mortier en poudre impalpable. On pourrait donc-l’y soumettre directement lorsqu elle a été atteinte en cuit ; néanmoins nous croyons utile de la démontrer auparavant comme il a été exposé plus haut, quand ce ne serait que pour diminuer le volume de la matière organique étrangère à l’analyse. En procédant de la façon précédente, on trouve dans la soie une proportion d’azote un peu supérieure à celle indiquée par M. Moyret et qui se rapproche de 18 pour 100. C’est ce chiffre que nous serions plus enclin à adopter La quantité d’azote ayant été déterminée dans un échantillon déteint et cuit, on calculera facilement le poids correspondant de la matière soyeuse pure ou fibrome et à l’aide de la ormule (2) la proportion pour cent de la charge.
- II. — Recherche de l'étain.
- L’usage s’est beaucoup répandu, dans ces
- dernières années, de charger les soies, même les écrues avec les préparations d’étain, généralement le bichlorure employé libre ou à l’état de sel double en bain à 30° Baumé environ, des passages ultérieurs en carbonate alcalin déterminant la fixation de l’oxyde métallique dans les pores de la fibre.
- La méthode ordinairement suivie pour rechercher cette charge consiste à incinérer une portion de la fibre et à analyser le centre au chalumeau. Ce traitement long et pénible n’est pas toujours très sûr et ne se piête point facilement à un dosage exact.
- Nous trouvons plus avantageux d’opérer par le moyen suivant qui est fort rapide :
- On introduit dans un tube d’essai une petite quantité de la soie à essayer et on le chauffe pendant quelques instants avec de l’acide chlorhydrique concentré ajouté en quantité j ustement suffisante pour provoquer une dissolution complète. On étend d’eau le liquide, on le filtre s’il donne un trouble sensible et on y fait passer un courant d’hydrogène sulfuré. S’il y a de l’étain même en quantité extrêmement faible, on obtient aussitôt un précipité de sulfure jaune facile à cara tériser.
- En quelques minutes on peut ainsi effectuer un essai qualitatif.
- Nous n’avons pas à insister sur les différentes circonstances qui peuvent se présenter lorsque à côté de l’étain la soie contient d’autres métaux sulfurables en solution acide. Il n’y a là pour les chimistes aucune difficulté
- III. — Analyse d'un mélange de soie du mûrier et de soie sauvage ou Tussali.
- La soie sauvage se distingue aisément au microscope d’avec celle du mûrier-, nous avons reconnu qu’elle peut s’en différencier encore par le caractère chimique suivant. Elle ne se dissout bien dans le chlorure de zinc bouillant que si le réactif est concentré et marque au moins 60° à l’aréomètre Baumé tandis que la soie du mûrier disparaît déjà rapidement quand ce liquide est étendu à 45° Baumé.
- 11 en résulte que si l’on veut doser un mélange des deux soies, on n’a qu’à le traiter à l’ébullition pendant une minute par le dernier réactif, qui dissoudra la soie du mûrier sans attaquer sensiblement l’autre.
- (Moniteur Scientifique).
- REVUE SOMMAIRE
- DES BREVETS D’INVENTION
- Procédé de noir d'aniline Par M. Granhut.
- L’auteur donne un pied de couleur d’aniline, qu’il appelle du groupe azoté, purs'teint dans la dissolution potîr noir. Voici sa méthode :
- Pour 50 kil. de matières :
- Dans un bain de 2,200 litres d’eau, dissoudre 225 grammes d'une de ces couleurs d’aniline : Rouge Congo ; Purpuréine, Bleu
- d’azur, Chrysamine, Bleu de paraphénylène, Delta-purpurine, Bouge de Messine, Benzo-azuline, Bleu azoïque, Congo-Corinthe, Violet ou pourpre de Messine, etc..
- Ajouter au bain 5 kil. de cristaux de soude.
- Teindre 1 /2 heure à l’ébullition.
- Puis, dans un autre bain :
- Eau........................ 900 litres.
- Aniline (huile).............. A kil.
- Acide chlorhydrique.... 16 —
- Bi-chromate.................. 5 —
- Entrer à froid, et chauffer graduellement jusqu’à 70 degrés.
- Laver, savonner et sécher.
- Le procédé s’applique au coton, jute, et autres textiles végétaux. — Brevet 187.174.
- Dégraissage à sec de la laine et des déchets de laine Par MM. Holzer et Cie.
- Voulant dégraisser ces matières sans faire intervenir l’eau pour le lavage, ni la chaleur pour le séchage, MM. Holzer et Cie proposent de mélanger intimement la laine en suint ou les déchets gras avec des substances terreuses. Le mélange est facilité soit par la compression simultanée des fibres et des matières pulvérulentes, soit par un premier battage.
- Lorsque les terres inertes interposées se sont imprégnées de la graisse contenue dans les filaments, un second battage énergique débarrasse la laine de tous les corps étrangers.
- — Brevet 176.058.
- Teinture de la soie végétale Par M. Saignette
- M. Saignette commence par immerger les fibres végétales dans un bain de carbonate de potasse ou de soude, suivi d’un rinçage, puis dans de l’eau aiguisée d’acide sulfurique. Après un second rinçage, les filaments sont soumis à l’ébullition pendant 20 minutes, dans un bain contenant du bisulfite de potasse et de l’alun. Alors seulement sont ajoutés les colorants suivant nuance et l’ébullition est encore maintenue durant 20 minutes.
- Ainsi qu’on le voit, la soie végétale, en présence de l’alumine, se comporte comme la laine.
- Pour les noirs, le mordançage est effectué dans les conditions ci-dessus, on sort la soie végétale, pour la plonger dans un autre bain contenant de l’acide tartrique, du sulfate de cuivre et du sulfate de fer. L’ébullition est maintenue pendant une heure, puis 20 minutes encore, après addition-de ffois de campêche.
- — Brevet 176,814.
- Procédé de teinture du coton non cuit Par M. Jagenburg.
- L’auteur veut éviter la cuisson du coton qui, dit-il, perd sa souplesse et ne peut plus être filé que sur les fileuses de laine, et en les graissant.
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- LA REVUE DE LA TEINTURE
- Pour cela, il laisse un courant continu de dissolution tinctoriale concentrée, couler « en état étendu » dans le bain de teinture ; et en même temps le coton à teindre est maintenu dans un mouvement constant.
- La dissolution colorante concentrée est contenue dans un réservoir, dont l’orifice d’écoulement communique avec un tuyau par lequel une pompe centrifuge refoule de l’eau qui se répand dans le bac de teinture. Dans son trajet, cette eau entraîne donc une quantité déterminée de dissolution colorante. — Brevet 186,029.
- Appareil à flamber les tissus Par MM. Banks et Brierley.
- Ce procédé vise les machines à flamber ou griller les étoffes de soie, de coton, de laine, jute, etc. ; il repose sur l’intervention, comme organe grilleur, d’un fil métallique (maille-chort, platine ou autre métal) porté à l’incandescence par une machine dynamo-électrique. Le fil est tendu transversalement au-dessous de l’étoffe et peut en être approché jusqu’au contact -, il est supporté par un pont (en briques réfractaires ou autre matière isolante) qui est animé d’un mouvement de va-et-vient dans le sens où chemine la pièce à griller.
- Les autres parties de la machine ne présentent pas de particularités très essentielles. Brevet 176,798.
- MORDANT POUR NOIR
- Le no du 5 janvier (page 3J de la Revue de la Teinture, donne un extrait du Brevet de M. Cheneau-Fonteneau pour des formules de mordants.
- En voici une, du même auteur, .qui diffère quelque peu de celles de son brevet, et qui est très employée, paraît-il, dans la région de l’Ouest.
- C’est un mélange de sulfate de cuivre et de fer, de bichromate de potasse, lie de vin et acide chlorhydrique.
- Voici du reste la composition qu’on lui attribue :
- Sulfate de fer pur 38 kilos,
- Sulfate de cuivre 25 —
- Oxalate de potasse.... 30 —
- Tartre brut 2 —
- Acide chlorhydrique.. 5 —
- 100 kilos.
- On teint en un seul bain à l’extrait de cam-pêche -, les noirs seraient beaux et solides.
- PROCÉDÉS DIVERS
- ABSINTHE
- Nous donnons ci-dessus le type de la nuance absinthe que nous annoncions dans notre précédente chronique comme devant être de mode dans les tons clairs.
- Le tissu est en nan souk pour fleurs-, c’est dans cette partie que l’on fait les teintes les plus exactes et toujours en avance sur les tissus à nouveautés.
- Pour la préparation de ce tissu, on donne à un tissu de coton fixé sur le métier à cadres, un apprêt à l’amidon et à la cire, coloré à l’acide picrique avec une très petite quantité de carmin d’indigo.
- En teinture proprement dite, on emploiera encore l’acide picrique, additionné d’une trace de vert acide (d’aniline), s’il s’agit de soie ou de laine.
- Sur coton c’est une teinture au qnercitron très légèrement nuancée par le carmin d’indigo.
- GRIS BONS TEINTS SUR LAINE.
- par P. G. Van Laer
- Les gris, qui sont le plus souvent des dégradations du bleu ou du violet, s’obtiennent de la même façon, soit par l’indigo et la cochenille, ou par le campêche et les produits d’aniline.
- GRIS BLEU
- Cette nuance n’est qu’une légère teinture obtenue par la cuve d’indigo, et qui sert de base pour les gris suivants.
- Ainsi, pour obtenir des gris solides, on commence toujours par donner aux tissus un fond de bleu nécessaire, c’est ce gris bleu, et on le produit à l’aide de la cuve.
- GRIS PERLE
- La laine, après avoir reçu un pied de bleu de cuve, comme il vient d’être dit, est parfaitement lavée à l’eau courante, puis reçoit le mordançage suivant.
- Pour 100 kilogr. de tissus :
- Eail........... quantité suffisante.
- Alun............... 10 kilogr.
- Après 20 à 25 minutes de bouillon, on ajoute :
- Cochenille ammoniacale, 1 kil. 500 gr.
- GRIS PERLE FONCÉ
- Pour 100 kilogr. de laine.
- Pied de bleu de cuve comme ci-dessus, et lavage à l’eau courante.
- Bouillon de 25 minutes avec :
- Alun....................... 5 kil.
- Tartre..................... 5 —
- On aj oute ensuite au même bain :
- Cochenille................. 1 kil.
- Quercitron................. 1 —
- On fait bouillir quelques minutes.
- GRIS VIOLET
- Pour 100 kilogr. de laine.
- Bouillon de 30 minutes, avec :
- Tartre........................ 5 kil.
- Sel d’étain................... 3 —
- On ajoute au même bain :
- Cochenille........... 1 kil. 500 gr.
- Faire encore bouillir 20 minutes, puis ajouter peu à peu :
- Bleu noir d’aniline.. 150 à 200 gr.
- GRIS ROUX
- Pour 100 kilogr. de laine.
- Pied de cuve comme ci-dessus, puis rinçage à l’eau courante.
- Bouillon de 30 minutes dans un bain conte-
- nant :
- Alun........................ 10 kil.
- Acide oxalique............... 2 —
- Ajouter au même bain :
- Cochenille................... 2 kil.
- Quercitron................... 2 —
- Et continuer à faire bouillir 20 à 30 minutes.
- GRIS PERLE
- au campêche.
- Pour 100 kil. de laine.
- Bouillon de 30 minutes dans un bain contenant :
- Sulfate d’alumine........... 4 kil.
- Vitriol de Salzbourg........ 2 —
- On ajoute petit à petit, au même bain, une
- décoction faite avec :
- Campêche................. 5 kil.
- Sel d’étain.............. 200 gr.
- GRIS PERLE FONCÉ
- au campêche.
- Pour 100 kil. de laine. Bouillon de une heure, avec :
- Alun.......................... h kil.
- Sel d’étain................... 2 —
- On peut teindre dans le même bain, en
- ajoutant à petites doses les dissolutions des
- produits suivants :
- Extrait de campêche......... 1 kil.
- Vitriol de Salzbourg.......... 2 —
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- Il est préférable cependant de teindre en deux bains, les nuances sont plus unies et perdent moins au rinçage.
- GRIS TERNE
- Pour 100 kilogr. de laine.
- Fond de bleu de cuve assez intense. Bouillon de une heure, avec :
- Bichromate de potasse.... 500 gr.
- Teinture dans un second bain monté avec :
- Campêche................. h kil.
- Bois jaune............... 1 —
- Quand la nuance est au point voulu, on lave et on rince.
- BLANCHIMENT A L’EAU OXYGÉNÉE
- L’eau oxygénée est maintenant très employée pour le blanchiment des fibres animales, des cheveux, des plumes d’autruche, de la soie, de l’ivoire, des os, etc.
- On commence par bien dégraisser les matières à traiter en les plongeant dans un bain renfermant 5 0/0 de carbonate d’ammoniaque, puis on les lave à grande eau, on les mouille avec de l’eau oxygénée jusqu’à ce qu’elles aient blanchi ou qu’elles aient atteint la coloration voulue.
- La plupart des teintures vendues dans le commerce, pour « blondir » les cheveux, sont des eaux oxygénées diversement parfumées.
- Comme le produit qu’on achète n’est jamais absolument pur et qu’il contient toujours un peu d’acide, il est indispensable, pour le neutraliser, d’y ajouter, au moment de s’en servir, quelques gouttes d’ammoniaque ou une pincée de bicarbonate de soude.
- CAUSERIES FAMILIÈRES
- Sur l’art du teinturier-dégraisseur
- Je vais ici interrompre un peu mon plan d’installation des ateliers pour parler d’une idée qui m’a toujours hanté la tête, et qui aurait pu prendre place dans mon article sur l’installation du magasin, à propos de la composition des vitrines d’étalage. Voilà donc ma proposition :
- Vente de produits à nettoyages
- PAR LES TEINTURIERS.
- Aujourd’hui nos braves ménagères prétendent faire par elles-mêmes une foule de petits travaux de nettoyage et d’apprêt qui seraient bien de notre domaine, mais qui nous échappent quand même.
- Il n est pas de maison où l’on n’ait un flacon de benzine ou d autre essence pour enlever des taches grasses, pour nettoyer un collet d habit, un bout de ruban auquel on veut demander de nouveaux services, quelquefois pour rafraîchir des gants, ou bien , pour dé-, crasser un vieux chapeau.
- Vous ne pénétrerez une bonne mère de famille que ces travaux seront généralement mal faits, que le nettoyage sera tout super-
- ficiel, et que les taches reparaîtront bientôt, avec la seule différence qu’elles seront un peu plus grandes ; enfin que si elle veut faire un nettoyage à fond, elle usera de sa précieuse essence pour une somme plus considérable que ne lui aurait coûté l’intervention du dégraisseur.
- D’autres fois elle a la prétention fort légitime de laver quelques lainages : jupes, fichus, tricots, flanelles, et elle veut pour cela un produit spécial qui ne déteigne et ne rétrécisse pas ; ce sont des préparations de bois de Panama, de saponine, ou soi disant de fiel de bœuf, toutes plus ou moins bien, composées.
- Il y a encore certains articles de blanc auxquels la bonne dame voudrait donner l’apprêt du teinturier ; ce sont des dessus de fauteuils ou d’édredon au crochet, des plastrons de corsage, une robe de bébé, et tant d’autres petites pièces qu’elle donnera difficilement au teinturier, et que sa blanchisseuse lui fait si mal parbleu !
- C’est un plaisir et un succès dans une maison, quand après deux jours de travail, une dépense de feu et de petits flacons très-malins vendus par des industriels encore plus malins, ou a réussi quelques-uns de ces petits articles, et qu’on fait admirer au mari, — qui félicite pour se débarrasser — le talent qu’on possède et qui est si précieux dans un ménage. Tu vois, mon ami, dit-on, je t’ai gagné aujourd’hui plus de trois francs, que m’aurait demandé le teinturier, et c’est aussi bien fait que par lui ; conviens que tu as une femme bien adroite et bien courageuse I
- Il faut donc y aller de son petit compliment, et voilà la vertueuse épouse convaincue de son talent.
- 1 Bien plus, elle entreprendra même de teindre ; elle trouvera pour cela des « Teintures des familles », c’est-à-dire des couleurs d’aniline atténuées, avec lesquelles elle se risquera sur un bout de ruban, sur un petit fichu, ou sur les bas à bébé, qui ne sont plus assez blancs à force d’avoir essuyé des pipis.
- Dans tout cela, il y a une partie qui est bien la tâche de la ménagère ou de ses domestiques. On ne peut pas toujours aller chez le teinturier parce qu’on vient de répandre un peu de sauce sur une robe, parce que monsieur, en passant, s’est frotté le coude sur une peinture fraîche, parce qu’en cherchant à rajeunir un vieux chapeau, on s’aperçoit que le ruban qui ferait si bien l’affaire et qu’il faut de suite, est pas mal gras.
- Il est naturel que la femme lave chez elle certains lainages légers et sans valeur, et qu’elle blanchisse et empèse quelques petites bricoles de blanc, dont elle ou bébé ont besoin demain même pour la sortie projetée, et ainsi de suite.
- Quant aux dégraissages sérieux sur vêtement encrassés par un long usage ; quant au nettoyage et au blanchissage des grandes pièces ; quant à la teinture qui n’est plus une
- petite distraction de famille ; tout cela sera toujours mal fait, et avec beaucoup de mal, par les personnes étrangères au métier.
- Mais si la femme y tient elle le fera quand même ; seulement, après la première fois, elle n’y reviendra guère.
- Dans tous les cas, il se vend beaucoup d’essences à détacher ; un peu moins de produits à laver les lainages, et pas mal de mélanges pour apprêts de blanc, consistant en amidon diversement travaillé.
- Or, le teinturier-dégraisseur, qui a boutique sur rue, qui est spécial dans l’emploi de ces produits, et qui peut les offrir avec une com-pétenceévidente,devrait débiter chez lui deuxou trois de ces compositions choisies avec discernement, et portant, surtout, le cachet de la profession ; c’est-à-dire une étiquette expliquant bien « Essence à détacher des Teinturiers-Dégraisseurs » ; ou bien « Extrait de Panama (ou de fiel) des Teinturiers-Dégraisseurs », ou encore « Empois souple et nacré des Teinturiers-Dégraisseurs » -, et toujours le « Teinturier-Dégraisseur » !
- Cela devient des produits spéciaux qu’on ne trouve pas chez d’autres commerçants et bien supérieurs, par conséquent, à ceux de l’épicier ou du bazar, qui ne savent pas ce que c’est, eux qui ne sont pas de la partie, tandis que le teinturier, pensez donc, il doit s’y connaître.
- Il est donc incontestable que ce genre de produit sera préféré, étant vendu par lui.
- Les magasins de teinture ont toujours besoin d’une personne présente, qui n’est pas constamment occupée, et qui cependant ne peut se livrer à d’autres travaux de la maison, comme l’apprêt au fer, par exemple, parce-qu’il lui faut une certaine tenue qui ne cadre pas avec ces travaux, et parcequ’elle doit toujours être à la disposition du client, et qu’un travail souvent interrompu est toujours mal fait • mais elle peut très bien débiter ces petits produits, et il en résultera un bénéfice de plus pour la maison.
- Ne croyez pas, surtout, que cela fera du tort aux travaux de nettoyage • au contraire 1 Et d’abord si ce n’est pas vous qui les vendez, ce sera l’épicier votre voisin, ou le bazar de la grand’place, ou encore le forain qui vient à tous les marchés ; cela, vous pouvez en être certain -, tandis qu’en venant acheter chez vous, l’économe bourgeoise vous racontera l’accident arrivé à ses grands rideaux de reps, sur lesquels la servante maladroite a répandu une lampe d’huile, oubien comment le collet du paletot à Monsieur — qui a lecou courtetles cheveux gras — est difficile à décrasser ; ou bien ses difficultés pour repasser bien à fil droit ses petits rideaux de guipure, qui s’en vont toujours de travers quand elle les apprête elle-même ; elle vous dira que malgré tous ses soins, la petite robe en cachemire blanc de sa fillette reste obstinément jaune après ses lavages, faits cependant avec de la bonne pa-
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- namine, etc. etc. ; c’est alors l’occasion de lui faire des offres de service discrètes, sans trop appuyer ; il y a là une mesure à observer.
- Répondez ceci : Madame, le liquide que vous venez d’acheter est excellent et vous rendra d’utiles services dans bien des cas ; du reste c’est ce que nous employons, nous qui sommes du métier ; mais pour ce que vous me dites, vous n’en viendrez pas à bout toute seule ; il faut pour cela une machine toute spéciale et une grande habitude de ce travail ; essayez néanmoins, mais il est certain que vous vous donnerez beaucoup de peine pour un résultat très imparfait ; veuillez, si vous ne réussissez pas, nous apporter cet objet, nous vous le ferons ponr deux francs seulement, et nous vous le rendrons comme neuf.
- Soyez assuré que le lendemain, elle vous apportera son rideau, son paletot ou sa petite robe ; et si elle avait acheté son flacon ailleurs, elle aurait entrepris elle-même le travail et aurait peut-être bien fini par le réussir à peu près.
- Voilà comme il faut être dans le commerce.
- Ces quelques produits figureront dans la montre d’étalage, mais en petit nombre : cinq ou six flacons, et deux ou trois petits paquets quelconques, dans chaque montre ; pas plus !. Il ne faut pas que l’accessoire domine le principal ; il suffit qu’on voie que vous tenez ces articles, mais que l’apparence de la maison ne tourne pas à l’épicerie ou à la parfumerie ; elle doit toujours rester celle du « Teinturier-dégraisseur ».
- C’est à l’administration de la Revue de la Teinture qu’il incombe de nous préparer quelques produits de ce genre avec étiquettes spéciales, uniquement consacrées au Teinturier, très convenablement présentés et qui doivent se distinguer essentiellement de ceux du commerce courant.
- Maurice GUËDRON, Eæ-teinturier à Paris.
- CHRONIQUE INDUSTRIELLE
- COLORATION DU LAITON POLI
- PAR E. EBERMEYER
- Les objets en laiton poli sont passés dans des bains bouillants composés de divers sels. Suivant la durée du contact, les nuances obtenues sont plus ou moins intenses et couran -
- tes.
- Avec un bain composé de :
- Sulfate de cuivre........... 8 grammes.
- Chlorhydrate d’ammoniaque. 2 —
- Eau........................... 100 —
- on obtient des tons verdâtres.
- Avec la dissolution suivante :
- Chlorate de potasse...... 10 grammes.
- Sulfate de cuivre........... 10 —
- Eau.......................... l litre.
- on obtient tous les tons du brun orange au brun canelle.
- Avec le bain :
- Sulfate de cuivre........... 29 grammes.
- Hyposulfite de soude..... 20 —
- Crème de tartre ......... 10 —
- Eau......................... 400 c. cubes.
- le laiton devient d’abord rosâtre, puis violet et bleu.
- En ajoutant au bain précédent :
- Sulfate ferreux ammoniacal. 20 grammes.
- Hyposulfite de soude....... 20 —
- on obtient, suivant la durée du contact, des nuances jaunâtres, orangées ou roses, puis bleutées. En prolongeant l’ébullition, la teinte bleue s'efface pour faire de nouveau place au jaune, et finalement à un joli gris. L’argent dans les mêmes conditions, prend des colorations fort belles.
- Dans un bain préparé avec :
- Chlorate de potasse........ 5 grammes.
- Carbonate de nickel........ 2 —
- Sel de nickel.................. 5 —
- Eau.......................... 250 c. cubes.
- on obtient après une longue ébullition, une couleur brun jaune ayant un feu rouge re-
- marquable.
- Avec :
- Chlorate de potasse....... 5 grammes.
- Sel de nickel................ 10 —
- Eau......................... 250 c. cubes.
- on obtient une belle coloration brun foncé.
- Un bain formé de :
- Orpiment...................... 5 grammes.
- Sel de soude cristallisé.... 10 —
- Eau......................... 250 c. cubes.
- on obtient au début une coloration rouge qui passe au bleu, puis au lilas clair, et finale-
- ment au blanc.
- Avec :
- Sel de nickel................. 5 grammes.
- Sulfate de cuivre............. 5 —
- Chlorate de potasse....... 5 —
- Eau....................... 250 c. cubes.
- il se forme une couleur jaune brun bien cou-
- rante.
- En mélangeant les dissolutions suivantes :
- 1° Crème de tartre........ 5 grammes.
- Vitriol bleu............... 5 —
- Eau...................... 250 c. cubes.
- 2° Hyposulfite de soude... 15 —
- Eau...................... 125 c. cubes.
- il se sépare du soufre, et le laiton poli se couvre de moirures irisées.
- En laissant les objets en laiton plongés dans une liqueur préparée avec :
- Foie de soufre............. 1 gramme.
- Ammoniaque................. 5 —
- Eau..................... 100 cent, cubes.
- et contenue dans des vases bouchés, ils acquièrent à la longue une couleur bleue très belle.
- BREVETS D’INVENTION
- Intéressant les industries tinctoriales
- délivrés en février 1888
- 181.432. —25 novembre 1887. Dicktus. Cer-
- tificat d’addition au brevet pris le 8 février 1887 pour perfectionnements apportés aux machines à laver, dégraisser, rincer, acider et désacider la laine.
- 187 369. — 3 décembre 1887. Burdett et LÉACh. Procédés et appareils perfectionnés pour l'ornementation du bois, du papier, du cuir ou toute autres matières analogues.
- 187.386. — 3 décembre 1887. Laporte et Brachet (dame veuve). Procédés d’impression en mat des cuirs et tissus vernis, de filets, dessins,.caractères, etc , pour articles de bureau, d’école, d’ameublement.
- 187.425. — 6 décembre 1887. Graemiger. Procédés et appareils pour teindre, nettoyer, blanchir et traiter de toute autre manière, les fils sur les bobines.
- 187.457. — 12 décembre 1887. Société Skene et Devallée. Perfectionnements apportés particulièrement à l’appareil-sécheur des machines dites Lùseuses et en général à toutes les machines à sécher les matières textiles, soit en fils, mèches ou nappes.
- 187.338. — 3 décembre 4887. Gourdin, à Montigny (Somme). Perfectionnements du métier rectiligne à rotation dit à côtes anglaises.
- 187.351. — l°r décembre 1887. Lemaire. Perfectionnements aux métiers mécaniques à bonneterie.
- 186.107. —28 novembre 1887. Société Pier-ron et Dehaitre. Certificat d’addition au brevet pris le 28 septmbre 1887 pour une machine à désinfecter sous pression de vapeur et à lessiver les vêtements, le linge, la literie, etc.
- 187.379. — 3 décembre 1887. Société dite : Farbenfabrikenvorm. Procédé de fabrication de matières colorantes brunes, teignant directement.
- 184.549. — 5 décembre 1887. Société anonyme DES MATIÈRES COLORANTES ET DES PRODUITS chimiques de saint-Denis. Certificat d’addition au brevet pris le 30 juin 1887, pour la production des matières colorantes azoï-ques jaunes, orangées et Touges. (Invention Poirier et Rosenstiehl).
- 184.591. — 1er décembre 1887. — Société anonyme des matières colorantes et des produits chimiques dé saint-dénis. — Certificat d’addition au brevet pris le 2 juillet 1887, pour production de matières colorantes azoïques jaunes, orangées, rouges et violettes. (Invention Poirier et Rosenstiehl).
- 187.525. — 16 Décembre 1887. Bruyneel à Fourmies (Nord). Svstème de rouleaux de filature.
- 187.592. — 14 Décembre 1887. Société Schulmberger et Gie. Disposition appliquée aux métiers continus pour empêcher la casse des fils et le mariage des fils après la casse.
- 187.611. — 17 Décembre 1887. Raynal, rue de Douai, 22, à Lille. Machines à teiller, à peigner et à carder le lin, le chanvre e» autres textiles.
- 187.623. — 15 Décembre 1887. Longmore et Wasson. Traitement perfectionné des plantes exogènes fibreuses comme le lin, le chanvre de l’Inde ou de Calloée et des plantes pareilles.
- 487.629. — 4 Mai 1887. — Billion, à Alger. Système d’écorçage des matières filamenteuses.
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- 187.657. — 11 Décembre 1887. Wyman. Perfectionnements dans les machines à peigner la laine.
- 180.211. —10 Décembre 1887. De Micheaux, Francezan, et Berthaud fils. Certificat d’addition au brevet pris le 10 Décembre 1887 pour un appareil destiné à attacher mécaniquement les baves de cocons au faisceau central du fil de grège dit Filière-Attache-bave.
- 183.345. — 10 Décembre 1887. Decauville. Certificat d’addition au brevet pris le 4 Mai 1887, povr attache-bave pour la filature des cocons, mobiles à air comprimé.
- 186.898. — 9 Décembre 1887. Miron et Wilson, rue de la Gare, 40 (Lille). Certificat d’addition au brevet pris le 15 novembre 1886 pour des perfectionnements apportés à la broche des métiers à filer et à retordre dit : Métiers continus à bague et curseur.
- 187.540. — 12 Décembre 1887. Schleber. Procédés et dispositifs permettant de fixer, laver, blanchir ou teindre les tissus à l’état de tension.
- 187.588. — 13 Décembre 1887. Travers et Pervhilac. Machine à polir les étoffes de soies et soieries mélangées.
- 187.578 — 13 Décembre 1887. Bréarley. Perfectionnements aux machines à tondre les tissus.
- 187.581.— 13 Décembre 1887. Travers. Perfectionnements dans les polisseuses en travers dites à charriot.
- 187.627. — 15 Décembre 1887. Baquès. Nouveau produit industriel consistant en des plaques doublées pour y enrouler les étoffes de laine ou de coton servant aux confections pour dames.
- 187.547. —12 Décembre 1887. Société Sciii-lieper et Anglandier. — Perfectionnements apportés aux métiers à tisser.
- 187.552. — 12 Décembre 1887. Société L. Laeserson et G. Patrukoff. Procédé pour la fabrication des tissus pour moire antique et ronde.
- 187.477, — 8 Décembre 1887, Société
- ANONYME DES MATIÈRES COLORANTES ET DES
- produits chimiques de St-ÜENis. Fabrication de matières colorantes azoïques, orangées et rouges. (Invention Poirier et Roussin.)
- 187.620. — 15 Décembre 1887. Walfard. Perfectionnement apporté aux essoreuses.
- ADJUDICATIONS ADMINISTRATIVES
- MINISTÈRE DE LA. MARINE
- Paris. — Le 28 mars.
- Toiles diverses, nécessaires aux hôpitaux des cinq ports pendant deux années, en deux lots.
- lor lot. — Toiles blanchies et conformes à de nouveaux échantillons adoptés sur l’avis de la chambre de commerce de Paris. — Caut., 6,000 fr.
- 2e lot. — Toiles à laver. — Dépôt de garantie exigé, 1,600 fr.
- RÉSULTATS D’ADJUDICATIONS Hospices de Troyes
- Le 7 mars. — Fourniture de 3,000 m. de toile pour draps.
- Depontailler, Jules, place de la Banque, à Troyes. adjud. à 0.95 le mètre.
- Hospices de Montauban
- Le 7 mars. — Fourniture de toiles nécessaires à l’hospice.
- Delmas, à Montauban, adjud. au prix de 8,253.50 les9.600 m. toiles.
- Mairie d’Alger
- Le 13 février. — Fournitures de matières d’emballage, objets d’entretien et de consommation nécessaires au magasin de réserve d’Alger et aux hôpitaux militaires de la division, pendant 2 ans.
- lef lot. — Toile d’emballage.
- Sturla, François, quai de la Marine,'adjud. à 665.
- 2e lot. — Corde, ficelle, étoupe, pointes d’emballage.
- Saint, Jules-Abel, boulevard de la République, adjud. à 1,300.75.
- RENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX
- SOCIÉTÉS
- Formations, modifications, dissolutions.
- PARIS
- Formation de la Société en nom collectif VVe Chaillon et P. Calbris (fab. debonnete-rie, tissus-jerseys, confection de vêtements jerseys, etc.), rue d’Uzès, 15. — Durée : 9 ans et 11 mois. — Cap. : 150.000 fr. — Acte du 8 février 1888.
- Formation de la Société en commandite R. PriOüx et Cie, (articles de caoutchouc, vêtements imperméables, etc.), rue duf(4 Septembre, 29. — Durée : 10 ans. — Acte du 28 janvier 1888.
- Modification de la société en commandite Carmichael frères et Gie, (expi. de l'usine d'Ailly-sur-Somme [Sommé), la filature et le tissage de jute, de lin, et autres filaments, le commerce de toiles et fils), rue de la Monnaie, 16, par suite de la cession à MM. Carmichael frères, du quart des droits d’une associée commanditaire. — Par suite, la commandite n’entrera plus dans le capital de 1.700.000 fr. que pour 920.833 fr. 34 c. — Acte des 3, 5, 6 janvier et 16 février 1888.
- LYON. — Formation de la Société en nom collectif Juillard et Siboulotte, [fab. d’étoffes de soie,) rue Griffon, 9, et placeTholozon, 21. — Durée : 6 ans. — Cap. : 75,000. — Acte du 7 féVrier 1888.
- LILLE ET TOURCOING. — Modification de la Société en nom collectif Hassebroucq et Cie, (filateurs de laines). Le siège est transféré de Comines à Tourcoing, rue Ste Barbe, 49, et tous les membres ont désormais la gestion et la signature sociale. — Acte du 6 février 1888.
- TOURCOING. — Prorogation au 1er janvier 1903, et modification de la Société en nom collectif Vermersch et Lefebvre, filateurs de laines peignées à façon, rue du Bus, 18, par suite de la cession, par M. Vermersch père, de tous ses droits à ses deux fils. — Acte du 26 janvier 1888.
- VALENCIENNES. — Prorogation au 15 mai 1888, de la Société Debiève et Maufroid, fab de pilou à Marly. — Acte du 31 janvier 1888.
- FLERS. — Formation de la Société en nom collectif Louvel frères, (articles en coutil et
- toiles dits de Fiers, Coudé, etc.). Durée: 10 ans. — Cap. 20.000 fr. — Acte du 4 février 1888.
- LYON
- Formation de la Société en nom collectif Jalin oncle et neveu, fab. de matières premières pour la chapellerie, grande rue de Monplaisir, 32. — Durée: 5 ans. — Cap. : 40.000 fr. — Cette société fait suite à la société du même nom dissoute par le décès de M. Jalin oncle, arrivé le 22 janvier 1888 et dont la liquidation a été confiée a M. J. B. Jalin. — Acte du 13 février 1888.
- Modification de la Société en nom collectif J. Gay et Cie, polissage des étoffes par procédés brevetés), rue de Marseille, 33, en ce sens que la signature sociale appartiendra désormais à M. Gay seul. — Acte du UT février 1888.
- Dissolution, à partir du 4 février 1888, de la Société J. Chatelard et Henri Guitou, fab. de soieries, rue du Griffon, 5. — Liquid. : M. Chatelard. — Acte du même jour.
- Formation de la Société en nom collectif Blanchetet Murgier [confectionspour dames), rue de l’Hotel de Ville, 1, avec succursale rue Romain, 16. — Durée : 6 ans. — Cap. : 75.000 fr. — Acte du 8 février 1888.
- Modification des statuts de la Société anonyme pour l’exploitation en France des filatures Serell, rue Puits Guillot, 31, au point de vue de la convocation aux assemblées générales, et aux personnes ou aux sociétés propriétaires des brevets Serell. — Délib. du 28 janvier 1888.
- Dissolution à partir du 25 janvier 1888, de la Société Serrière-Villon et Cie, procédés nouveaux pour la fabrication des matières propres à la tannerie et à la corroierie, à St Rambert-l’Ile-Barbe. — Liquid.: M. Serrière. — Acte du même jour.
- ELBEUF. — Formation de la Société en nom collectif Bailhache Vallès et Cie, draperie en gros, demi gros et détail sur cartes), rue de la Barrière, 76. — Durée : 9 ans. — C. : 80.000 fr. — Acte du 28 janvier 1888.
- FAILLITES
- PARIS. — Quesnel (A), nég. en laines et déchets, rue Muller, 5. — J. c. : M. Morel-Thibaut. — S. : Menaut.
- ORLÉANS. — Boisgarnier, tapissier et marchand de meubles. Jug. du 8 février 1888.
- TARBES. — Rousseau (Jean) md de tissus. Jug. du 3 février 1888. — S. : M. Carret.
- AMBERT. — Dégeorges Maltrait (Jean) rad de chiffons en gros. — Jug. du 10 février 1888. S.: M. Sabatier.
- LYON. — Recorbet (Jean François) tisseur fab. de soieries, rue Garibaldi, 49. — Jug. du 23 février 1888. S. : M. Rolland.
- CORRESPONDANCE COMMERCIALE
- LE HAVRE
- Bois de teinture et d’ébénisterie. — En bois de teinture, il s’est fait, ces jours derniers, 400 tx campêche Aquin, à livrer pox Duguay-Trouin, à prix qu’on tient secret.
- En outre, on a réalisé, en bois jaune, 2,000 txCorinto à livrer, autour de fr. 6, et 20 tx Bahia rouge disp., à fr. 6 50.
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- LA REVUE DE LA TEINTURE
- Les importations comportent : 3 gr. cam-pêche de Haïti, 442 bûches 4,970 more, bois rouge, 407 bûches bois du Brésil ; 153,455 pièces bois rouge de la G.-d’Afrique.
- Cachou, curcuma, rocou, orseille, cochenille, quercitron, dividivi, sumac. — Nous n’avons rien coté cette semaine en ces articles. Par contre, il est entré : 40 b. cochenille, 1 b. orseille, de la Plata.
- INFORMATIONS ET FAITS DIVERS
- Récompenses aux ouvriers. —-
- En exécution du décret du 16 juillet 1886, le ministre du commerce et de l’industrie a accordé des médailles aux ouvriers et employés dont les noms suivent :
- Aisne.
- M. Abassy (Jean-Baptiste-Victor), bonnetier dans la maison Charbonnier, à Fère-en-Tar-denois.
- M. Correaux (Eugène-Constant), colleur en tissus dans la maison Tourneur, au Sourd.
- M. Lalande (Joseph-Victor), apprêteur dans la maison Carpentier, à Saint-Quentin.
- Ardèche.
- M. Valla (Auguste), teinturier dans la maison Charrier à Saint-Agrève.
- Côte-d'Or.
- M. Bordet (Jean), ouvrier à la filature de Courtivron.
- Doubs.
- M. Choulet (César-Edouard), ouvrier de filature dans la maison Sahler, à Montbéliard.
- Eure.
- M. Blot (Amable-Dominique), teinturier dans la maison Anniot, à Evreux.
- Eure-et-Loir.
- M. Courpotin (Louis-Barnabé), ouvrier dans la maison Caveroc, fabricant de tissus, à Nogent-le-Rotrou.
- M. Grossin (Augustin), fileur dans la maison Waddington fils et Cie, à Saint-Rémy-sur Avre.
- M. Tréhet (Charles Toussaint), tisseur dans la maison Chevalier, à Châteaudun.
- Gard.
- M. Dumas (Pierre), teinturier dans la maison Robert père et Cie, à Nîmes.
- M. Maurin (Louis), bonnetier dans la maison Germain fils, à Nîmes.
- Loir-et-Cher.
- M“° veuve Léomant née Tizeau (Solange), ouvrière dans la maison Normant frères, fabricants de draps, à Romorentin.
- Loiret.
- M. Séverin (Jean-ALxis), tisseur dans la maison Pépin, Veillard et Perrin, à Orléans.
- Maine-et-Loire.
- M. Moire (Laurent), ouvrier dans la maison Tessonneau, fliateur, à Angers.
- M. Limousin (Elie), blanchisseur de fils dans la maison Almanet, à la Séguinière.
- Marne.
- M. Mangeart (Nicolas), blanchisseur dans la maison Mathelin, Floquet et Bonnet, à Reims.
- M. Tombois (Auguste), fileur dans la maison Normand, à Montcornet.
- Mayenne.
- M. Cornu (Théophile), tisserand dans la maison Masseron et Outin, à Laval.
- M. Duchemin (Prosper), teinturier dans la maison Garnier-Guyau, à Laval.
- M. Geslin (Charles), employé dans la maison Piednoir, fabricant de tissus, à Laval.
- Nord.
- M. Courmont (Magloire), blanchisseur dans la maison Wartelle Boniface, à Herrin.
- M. Duriez (Carlos), teinturier dans la maison Descat-Leleux, à Lille.
- Féra (Lazare), ourdisseur dans la maison Dubuchy, à Lille.
- M. Fourmestraux (Edouard), employé dans la maison Druez, fabricant de toiles, à Lille.
- M. Guérard (Aimé-François), employé dans la maison Flament et fils, filateurs, à"Fourmies.
- M. Journaux (Appollinaire-Florent-Abel), employé dans la maison les fils de Théophile Legrand, filateurs, à Fourmies.
- Orne.
- M. Dufresne (François), teinturier dans la maison Leboucher, à La Ferté-Macé.
- M. Huet (Victor), tisserand dans la maison Galliet et Legemble, à Fiers.
- Territoire de Belfort.
- M. Courtot (Xavier), ouvrier dans la maison Boigeol, Japy et Cie, filateurs, à Giromagny.
- Rhône.
- M. Délaissé (François-Laurent), dessinateur en soieries dans la maison Schulz, Gourdon et Cie, à Lyon.
- M. Gauthier (Antoine), teinturier dans la maison Boiron, à Givors.
- M. Phily (Antoine), tisseur en velours dans la maison Quinson et Cie, à Lyon.
- Mme veuve Sigaud, tisseuse dans la maison veuve Berger et Cie, à Lyon.
- Sarthe.
- Mlle Bouilleau (Victorine), dévideuse dans la maison Marquet et Cie, à Crousilles.
- M. Durand (Arsène), fileur dans la maison Marquet et fils, à Marçon.
- M. Lecomte (Alexis), ouvrier dans la maison Blondel, tisseur, au Breil.
- Seine.
- M. Fillion (Bernard), teinturier dans la maison Briffaud, à Paris.
- M. Freling (Michel), teinturier dans la maison Tranchant, à Paris.
- M. Neveux (Louis-Jacques), ouvrier dans la maison Lebouteux, teinturier, à Paris.
- M. Odend'hal (Jacques), employé dans la maison Cartier Bresson, négociant en laines, à Paris.
- M. Vié (François-Joseph), bonnetier dans la maison Hellers, à Paris.
- 5 e i ne-In férieure.
- M. Béard (Félix-Honoré), employé dans la maison Dumoulin et Cie, apprêteurs, à Rouen.
- M. Carpentier (Médéric-Léon), ouvrier dans la maison Fauquet Lemaître, filateur à Bolbec.
- M. Carpentier (Pierre-Adrien), ouvrier de filature dans la maison Monduit et Dumont, à Harfleur.
- Mme Duchemin, bobineuse dans la maison Simon Louis, à Etbeuf.
- M. Gampois (Pierre-Adrien), fileur dans la maison Duforestel, à Saint Saëns.
- M. Potel (Jacques-Abraham), ouvrier de(fila-ture dans la maison Fauquet-Lemaître, à Bolbec.
- M. Toutaiu(Jean-Florentin), ouvrier de filature dans la maison Patin, a Cany.
- M. Godefroy (Charles), cylindreur dans la maison Lemaître-Lavotte, à Bolbec.
- Sevrés [Deux-).
- M. Coineau (François), fileur dans la maison Rougier-Boutin, à Salles-sur-Pamproux.
- Somme.
- M. Broc (Abraham), tisseur en tapis dans la maison Louchet-Bernaux, à Amiens.
- M. Cordellier (François-Casimir), tisserand dans la maison Deneux frères, à Hallencourt.
- M. Devauchelle (Léonard-Honoré), employé dans la maison Clignon, filaieur, à Amiens.
- Tarn-et-Garonne.
- M. Marty (Antoine) chez M. Garrisson, fabricant de draps à Montauban.
- Vosges.
- M. Sachot (Jean-Baptiste), tisseur dans la maison Vélix, à Rambervillers.
- Nous remarquons que nosindustries tiennent une large place dans ce livre d’or du travail et de l’honnêteté. Nous félicitons bien vivement les titulaires de ces distinctions si hono-rab'es, ainsi que les maisons qui savent s’attacher d’aussi braves serviteurs.
- —o—
- Imposition de Barcelone. — Le
- commissaire général français de l’Exposition universelle de Barcelone vient d’adresser à MM. les commissaires de classes et de groupes la note suivante :
- « L’Exposition de Barcelone sera ouverte le 8 avril -, mais l’inauguration officielle n’aura lieu que dans les premiers jours du mois de mai.
- « Les certificats d’admission qui devront être remis aux Compagnies de chemins de fer pour bénéficier des réductions de tarifs, ainsi que les étiquettes spéciales à apposer sur tous les colis, seront envoyés aux exposants du 15 au 20 mars. L’architecte de la section française résidera à Barcelone pendant tout le mois d’avril et veillera à l’installation des exposants, conformément aux plans établis et aux emplacement attribués. L’exposition française devra être entièrement achevée le 1er mai 1888. »
- Nous espérons que les Produits chimiques et pharmaceutiques français figureront dignement à ce concours, sur un terrain qui est pour eux un important marché.
- —o—
- Colis postaux pour Jersey. —Jusqu’à ce jour, par une étrange anomalie, les colis postaux échangés entre la France et Jersey devaient, pour arriver à destination, faire le tour par Londres, ce qui occasionnait un retard d’un jour dons les réceptions.
- A partir du 1er courant, les colis postaux pour les îles de Jersey et de Guernesey sont expédiés directement des ports de Granville ou de St-Malo sur le port de Jersey.
- La taxe des colis à destination de Jersey ou de Guernesey est la même que pour l’Angleterre.
- Il est interît d’expédier aux îles de la Manche des colis postaux contenant des alcools. —o—
- Commerçants prévoyants. — La
- semaine dernière, on lisait dans le Courrier de Lyon, que les commissionnaires en marchandises étrangers, allemands, autrichiens, anglais et italiens, qui sont en ce moment à Lyon pour acheter les modes et confections de la prochaine saison d’été, ont tous décommandé leurs achats. Ils ne veulent plus que du deuil, et cela en prévision de la mort imminente du prince impérial d’Allemagne !
- Le kronprinz n’est pas mort, et est aujourd’hui empereur, mais les étoffes de deuil ne resteront pas pour compte à ces commerçants avisés, et feront, sans doute, d’une pierre deux coups.
- Le Gérant : F. Gouillon. Tous droits réservés.
- Imprimerie G. COLIN, à Cliarleville (Ardennes).
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- SOMMAIRE
- Chronique. — Etude sur le mordançage des laines (Suite). — Préparation de l’huile tournante. — Procédé pour donner aux fibres végétales, l’apparence de la soie. Procédé pour transformer en matière colorante soluble, le pigment du bois de santal. — Revue sommaire des brevets d’invention: Nouvelle impression des tissus ; Appareil pour relever le poil des velours ; Blanchiment des textiles végétaux ; Produit pour dégraissage.
- Procédés divers : Framboise ou Rouge-Boulanger ; Cho-cat ou Caroubet (échantillons) ; Apprêt des tissus de coton ; Teinture de la paille. — Causeries familières sur l’art du teinturier-dégraisseur.
- Chronique industrielt-e : Chambre de commerce de Paris. — Variété remarquable de cire minérale. — Gomme de Para. — Les soies italiennes. Brevets d’invention (catalogue). — Adjudications. — Renseignements commerciaux. — Informations et faits divers.
- CHRONIQUE
- .Les lainages en cardé, si longtemps délaissés, semblent reprendre faveur ; la mode y revient pour les articles d’hiver, dont la fabrication est déjà commencée.
- Depuis longtemps le peigné avait pris une importance considérable, jus- \ tifiée, du reste, parla beauté des produits.
- Ces articles forment aujourd’hui les quatre cinquièmes, sinon plus, de la production générale des étoftes façonnées. Ce coup porté aux articles leutrés a poussé les meilleurs faiseurs de cardé vers les tissus à la mode. Si, comme on l’a constaté dans tous les centres où le cardé dominait, des manufacturiers ont dû se retirer de la lutte, beaucoup d’autres ont su aborder avec un succès aussi vif qu’ autrefois cette fabrication du jour. Ils y trouvent, pour leur habileté particulière, un nouveau champ de créations à exploiter.
- Le bulletin mensuel de la Chambre de commerce d’Elbeuf constate que la fabrication de la nouveauté a été un peu moins active que le mois précédent, à cause de l’échantillonnage de la nouvelle saison. Cependant, les commissions d’été ayant été assez importantes, cette fabrication s’est prolongée plus tard que d habitude. — Les draps noirs présentent une légère amélioration sur le mois correspondant de l’année dernière; les draps de couleur et d’administration ont été très demandés. Il est sorti d’Elbeuf pendant le mois de février 1888 469,902 kil. contre 419,149 kü. dans le mois correspondant de 1887, soit une augmentation de 50,763
- kil. en faveur de 1888. Pour l’exportation, il n’y a eu pendant le mois de février que quelques affaires sans importance.
- L’industrie de la draperie paraît florissante en France depuis quelques années. Si les draps cardés, dans la fabrication desquels excellent nos vieilles et célèbres manufactures d’Elbeuf et de Sedan, ont souffert des caprices de la mode, nous avons trouvé une large compensation dans la production de fils peignés, purs ou mélangés de fils cardés ou d’autres matières, telles que soie et bourre de soie. Ces étoffes, destinées tant aux vêtements d’hommes qu’aux confections pour femmes, sont fabriquées d’une façon supérieure à Roubaix, à Reims et, depuis quelque temps, dans une mesure plus restreinte, à Elbeuf et à Sedan. Notre exportation de draperie augmente chaque année et joue un rôle important dans l’ensemble de notre commerce extérieur. Elle représente plus de 130 millions de francs.
- Les fabricants prétendent que les établissements de finissage devraient être plus nombreux et mieux organisés pour permettre d’entreprendre des genres nouveaux, et de lutter avantageusement avec l’étranger ; c’est, disent-ils, à la perfection des teintures, et surtout des apprêts, que l’Angleterre et l’Allemagne doivent une grande partie de leur succès sur les marchés d’exportation.
- Depuis longtemps nous entendons ces mêmes récriminations, et nous savons aussi que les teinturiers et apprêteurs se plaignent des difficultés que leur créent sans cesse les fabrications mal soignées dont ils doivent réparer et couvrir les défauts et les tares ; depuis vingt ans, il nous semble que le nuan-çage des teintes se fait avec une perfection incomparable ; l’épaillage et les apprêts ont également fait des progrès considérables, et quand nous voyons ces magnifiques étoffes, (aussi bien dans les genres ordinaires que dans les tissus riches), livrés à la consommation parisienne, nous admirons bien davantage le travail des finisseurs que celui du tissage.
- Les établissements ne sont pas assez
- nombreux, cela est vrai, mais qu’est-ce qui en limite le nombre, sinon les fabricants, qui constamment réduisent les prix de façon, à tel point que des laines en flottes payées autrefois 1 franc le kil. se teignent aujourd’hui pour 45 centimes. Est-il étonnant que les établissements les plus puissants, les mieux outillés, comme nous en connaissons un à Puteaux (teinture de lainages) soient dans des situations fort difficiles, et cela peut-il encourager de nouvelles créations ?
- Laissez les blanchisseurs, les teinturiers, les apprêteurs vivre convenablement de leur industrie, MM. les fabricants, et bientôt vous aurez autour de vous ces indispensables auxiliaires.
- *
- * *
- La fabrication des lainages est-elle aussi brillante à l’étranger que l’affirment certains rapports officiels?
- L’industrie de Chemnitz (Saxe) traverse une crise terrible ; les faillites succèdent aux faillites et de nombreuses familles sont ruinées.
- En Angleterre, la situation est généralement assez active, mais l’exportation boude un peu.
- La Belgique est dans une meilleure situation.
- Pendant le mois de janvier de l’année courante, elle a importé 52,470 kil. de fils de laine pour 167,110 fr. de tissus de laine, draps, casimirs et tissus similaires; pour 129,050 fr. de coatings, duffels et autres tissus de laine lourds, et pour 1 million 438,430 fr. de tissus de laine légers. Les exportations ont consisté en 539,700 kil de fils de laine ; en 146,610 de tissus de laine, draps, casimirs et tissus similaires ; en 9,780 kil. de coatings, duffels et autres tissus de laine lourde, et en 36,790 kil. de tissus de laine légers.
- * *
- Jamais la teinture n’a joué un rôle aussi important dans les articles de mode, et n’a prêté plus largement son concours à la création d’articles de fantaisie, aussi variés qu’originalement imaginés.
- En ce moment on voit apparaître des teintes fondues, notamment sur rubans,' puis sur velours, satins et taffetas à
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- LA REVUE DE LA TEINTURE
- l’usage des modistes ; ces effets sont généralement obtenus par tissage ; les fondus sont déterminés par des teintes graduées des fils de chaîne, mais quelle précision ne faut-il pas apporter à la teinture de ces soies!
- Si ce genre de tissus se répand, l’impression arrivera bien aussi à les produire ; elle a, du reste, des précédents ; le livre de Persoz en indique les moyens, et le Conservatoire des Arts-et-Métiers possède dans ses collections une machine à cet usage.
- Des chemises d’hommes, de nuit et d’appartement, se font actuellement en foulard et en surah imprimés, d’une grande élégance et d’une rare originalité de dessins.
- La cravate en gros satin, avec sujets détachés en broché ou en impression, sont également très en faveur; on revient à la cravate longue sans nœud fait d’avance ; les fonds préférés sont des blancs, des roses-framboise, des bleus et des prunes.
- Les bas et chaussettes imprimés, en teintes solides, voient se continuer leur succès ; les bas en soie et mi-soie commencent à se vulgariser ; ils sont en teintes unies, mais vives et brillantes, sans préférence de couleurs.
- Les mouchoirs de dames sont assortis maintenant aux toilettes ; sur de la batiste mauve, vieux rouge, héliotrope, bleue, écrue, rose, s’impriment des petits croissants, des fers à cheval, des fleurettes en guirlande, des rayures, etc.
- Des robes à disposition, des tabliers de fantaisie, des grandes bordures à costumes, des ombrelles, et une foule d’autres objets de toilette demandent à la teinture et à l’impression, le cachet spécial qui les caractérise aujourd’hui, et en font, même dans les articles les plus simples, des objets pleins de goût et d’élégance.
- Aussi n’est-ce pas le moment de reprocher à nos spécialités de rester stationnaires, dans le mouvement progressif des industries voisines.
- F. Gouillon.
- ÉTUDE SUR LE MORDANÇAGE
- DE LA LAINE
- Par MM. Liechti et Schwitzer (Suite (1)
- Comme c’est l’acide présent dans le bain qui modifie le caractère du mordant, on ne peut remplacer la crème de tartre que par un corps
- (1) Voir la Revue de la Teinture du 1er mars
- et les numéros précédents.
- dont les sels d’aluminium, de fer, etc., se comportent comme il est décrit plus haut.
- 5. — En général, ce sont les sels des acides organiques qui répondent aux conditions mentionnées ci-dessus.
- 6. — La fibre de laine s’empare des sels basiques pendant la dissolution du liquide mordant et les retient d’une manière tellement ferme qu’ils ne se séparent pas par lavage -, la laine s’empare effectivement des sels basiques et non des hydrates, cela est démontré par le fait que, dans toutes les expériences effectuées par les auteurs, les bains de couleurs épuisés montraient une réaction acide. Un mordant convenable doit déposer dans la fibre ces sels basiques d’une telle façon et à un tel état moléculaire que les propriétés optiques de la couleur en soient autant rehaussées que possible.
- 7. — En mordançant la laine, on n’a pas besoin d’avoir recours à un fixage spécial, le mordançage et le fixage s’effectuant à la fois dans une seule et même opération. Une longue ébullition dans le bain liquide mordant donne de bons résultats, le mordant enleve par la fibre étant décomposé d’une manière plus complète et donnant lieu à la saturation plus parfaite de celle-ci.
- 8. — Par le lavage de la laine mordancée, le sel basique enlevé par la fibre est encore décomposé et l’acide résultant de cette décomposition est partiellement séparé. De l’acide est toujours mis en liberté pendant la formation de la couleur dans le bain de couleur. Une autre portion d’acide est encore introduite dans le bain par la laine mal lavée, et pour cette raison il est absolument nécessaire de la laver encore une fois au cas où la présence d’acide libre dans le bain revêt un caractère préjudiciable (en empêchant la formation de la couleur). Si la présence d’acide n’est pas préjudiciable ou même avantageuse, comme en teinture avec la cochenille, il n’est pas nécessaire de laver encore une fois la laine, et le mordançage et la teinture peuvent être effectués dans le même bain.
- 9. — La totalité d'acide retenu par la laine ne peut pas en être séparée par le lavage. Du reste, la séparation totale de l’acide n’est pas nécessaire dans bien des cas. Mais quand elle est indispensable, on l’effectue au moyen d'une solution d’acétate de soude. En teignant avec l’alizarine une laine mordancée avec un sel d’étain et traitée avec l’acétate de soude, la couleur obtenue est grise et peu satisfaisante, ce qui prouve que, même avec l’alizarine, une certaine quantité d’acide doit être présente dans le sel basique, retenue par 1a fibre, pour qu’une bonne couleur puisse se former. Le traitement alcalin de la laine mordancée ou la présence d’alcali dans le bain de couleur ne mène pas à la formation des couleurs fines.
- 10. — L’acidification du bain de mordant donne en général des résultats favorables ; mais un excès d’acide modifie les propriétés
- favorables du bain, une moindre quantité de mordant étant alors fixée sur la fibre.
- Les conclusions ci-dessus ne visent pas à expliquer tous les phénomènes qui ont lieu pendant l’opération de mordançage et de teinture. Ce sont tout simplement les premières conclusions tirées des faits observés dont l’explication théorique est encore à attendre. Les résultats spéciaux obtenus par les auteurs peuvent être résumés ainsi qu’il suit :
- 1. — La laine, bien que purifiée par les moyens ordinaires, contient toujours de la graisse. Celle-ci étant tirée avec de l’éther, de meilleurs résultats sont obtenus en teinture.
- 2. — Une quantité de tartrate d’aluminium égale à 6 pour 100 Al1 2 (So4)3 par poids de la la laine employée est très favorable.
- 3. — Pour obtenir de pleines couleurs, il suffit de mordancer la laine avec une quantité de Sn Ch. 2 H2O qui correspond à 6 pour 100 Sn Cl4. 5 H20, avec addition d’acide organique.
- h. — Des résultats passables sont obtenus, même quand une quantité de chlorure stan-neux est employée, qni ne correspond qu’à 2 pour 100 de chlorure stannique.
- 5. — Le chlorure stannique à lui seul donne de mauvais résultats.
- 6. — Le mélange de chlorures stannique et stanneux produit d’excellents résultats, mais il ne doit pas être gardé pendant longtemps en solution.
- 7. — En teinture avec la cochenille, il est observé que la laine mordancée avec les sels stanneux s’empare de plus d’acide que celle mordancée avec les sels stanniques. Dans le dernier cas, une petite quantité d’étain est fixée par la fibre, et bien que le liquide mordant soit beaucoup plus acide que dans le cas de chlorure stanneux, la fibre s’empare d’une moindre quantité d’acide.
- 8. — La cochenille donne de bons résultats avec un mordant composé par les chlorures stanniques et stanneux.
- (A suivre).
- (Society of Chemical Jndustry) Traduction du Moniteur scientifique
- PRÉPARATION
- DE L’HUILE TOURNANTE
- actuellement employée en teinture
- Cela a été un fait important, que la fabrication d’une huile pouvant être employée comme mordant pour rouges turcs et autres usages de la teinture, formant directement des bains blancs par son mélange dans l’eau et sans l’intervention de savon, d’alcali, ou d’autres produits émulsionnants.
- On se sert pour cela de l’huile de ricin industrielle : c’est la seule qui se prête à cette transformation.
- Voici comment on prépare cette huile tournante :
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-
- Dans 50 kil. d'huile de ricin bien refroidie, on fait arriver 20 ki). d’acide sulfurique concentré, en mince filet.
- On agite avec soin, pendant que cet acide se répand dans l’huile.
- La température s’élève très peu, et il se produit un léger dégagement d’acide sulfureux.
- Après 12 heures de contact, on ajoute environ 50 litres d’eau froide ; on mélange et on laisse les liquides se séparer, ce qui exige 10 à 12 heures encore.
- On soutire la couche inférieure d’eau acide.
- La couche huileuse est alors lavée à plusieurs reprises avec une dissolution saturée de sel marin.
- L’huile est alors devenue tournante par son simple mélange avec de l’eau.
- Les bains blancs qu’elle forme ont toujours une réaction acide -, au moment de l’emploi on peut les saturer plus ou moins complètement avec de l’ammoniaque liquide sans détruire l’émulsion.
- ; PROCÉDÉ
- pour donner aux (ibres végétales l’apparence de la soie.
- Le procédé que nous donnons ici est un peu long et compliqué, mais les résultats qu’on en obtient sont bons. Disons tout de suite que les fibres prennent l’aspect extérieur de la soie, seulement, et ne deviennent pas de la soie comme avec le procédé fallacieux de l’inventeur anonyme du Lino-soie qui fit tant de tapage à Lyon il y a cinq ans.
- Ceci dit pour éviter une confusion possible dans les esprits, voici comment on opère avec le coton, le lin, le chanvre, le jute, etc.
- On plonge d’abord la matière dans un bain de soude caustique du commerce à 12 degrés Baumé ; la durée de ce premier bain sera d’envion quatre heures, et on le maintient à une température de 80 degrés centigrades au moyen de la vapeur. Les gommes et résines de la fibre sont alors dissoutes, mais en lui laissant une nuance jaune qui disparaîtra dans une solution tiède d’acide sulfurique à 6 degrés Baumé.
- Un lavage à fond suivra cette première opération et il faut que l’eau de rinçage ne présente plus trace d’acidité au papier tournesol, avant de continuer à traiter la matière par une solution de sous-chlorure de sodium (Cl, O Na) à 7 degrés, qui achèvera sa décoloration.
- Puis après avoir été séché, on fera subir au textile traité, un bain de A à 5 heures dans une dissolution à 8 degrés Baumé, de glucose ou de sucre que suivra un nouveau séchage. Ensuite un mélange d’acide sulfurique et d’oxyde de carbone transformera le sucre en nitrosaccharose, et la cellulose en binitrocellulose.
- Ce traitement sera suivi d’un essorage, d’un
- LA REVUE DE LA TEINTURE
- bain bouillant de savon et d’un nouveau rinçage.
- Après cela, la matière passe de nouveau pendant 5 heures au moins dans un bain à 30 degrés, au sumac ou noix de galle ou autre, pour imprégner les fibres du tannin nécessaire. Ce bain tiède précède le passage du textile dans une solution froide de tartrate double d’antimoine et de potasse, à raison de 3 pour cent du poids de la matière à traiter.
- A la teinture, la fibre végétale mélangée à la soie, cédera à celle-ci un peu d’antimoine, ce qui diminuera sa porosité et l’effet de ses propriétés attractives. Dans ces conditions si la teinture d’un mélange de matière végétale et de soie, se fait à froid, elle sera absolument isochrôme.
- Les matières végétales, ainsi traitées, pourront être employées pures ou en mélange avec de la soie ou des bourres. Dans ce dernier cas, pour que ce mélange puisse se carder convenablement, il faudra l’ensimer légèrement avec de l’eau pure additionnée de savon d’huile d’olive, de glycérine ou de cire vierge.
- [Mon. des Pr. chim.)
- PROCÉDÉ
- POUR TRANSFORMER EN MATIERE COLORANTE SOLUBLE DANS L’EAU LE PIGMENT DU BOIS DE SANTAL
- Brevet du Dr Alb. Zander, à Kœnigsberg.
- L’objet du brevet est la solubilisation de la matière colorante insoluble du santal et des autres bois analogues (bois de Caliatour, bois de Madagascar, Barvoud, Camwood), en traitant l’extrait sec de ces bois par de l’acide sulfurique concentré ou fumant, soit à chaud, soit à la température ordinaire.
- Description
- L’extrait des bois ci-dessus, à peu près insoluble dans l’eau, est bien séché, finement pulvérisé et traité par l’acide sulfurique dans la proportion de :
- Extrait de santal................. 100 kil.
- Acide sulfurique anglais 66° Baumé. 600 —
- On agite incessamment le mélange que l’on porte à 35-45° centigrades jusqu’à ce qu’un échantillon prélevé dans la masse se dissolve facilement dans l’eau.
- On peut aussi faire usage d’acide sulfurique fumant et opérer complètement à froid. On emploie dans ce cas :
- Extrait de santal................. lOOkil.
- Acide snlfur. à 10 0/0 d’anhydride.. 400 —
- 11 va sans dire que les proportions d’acide, et par suite la température de réaction peuvent être variés entre de larges limites.
- Loi sque la solubilisation a atteint le point voulu, on verse la liqueur dans 5 fois son volume d’eau salée concentrée. La matière colorante est peu soluble dans l’eau chargée de el marin, facilement soluble au contraire dans l’eau ordinaire, chaude ou froide.
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- REVUE SOMMAIRE
- DES BREVETS D’IXVEXTIOX
- Nouveau genre d'impression des tissus,
- Par M. Pelletier
- Cette impression se fait à la planche plate ou au cylindre, avec des couleurs opaques, comme celles employées pour les éventails.
- Elle s’est déjà faite, dit l’auteur, sur satins gaufrés pour cols-cravates, mais en petits sujets -, la nouveauté consiste à l’appliquer à tous tissus, destinés à tous les usages de la confection et de l’ameublement.
- C’est, continue le brevet, le procédé à la gouache analogue à celui employé pour papiers peints. 11 le destine particulièrement aux tulles, gazes, crêpes, grenadines, mousselines, unis ou façonnés (1). — Brevet 186.349.
- Appareil pour relever le poil des velours peluches, etc.
- Par MM. Ch. Vignet, ses Fils et Cie.
- Le procédé le plus usité pour produire le relevage du poil consiste à frapper sur les deux faces de l’étoffe; mais, suivant l’habileté et le soin du personnel, le travail, toujours assez onéreux, est plus ou moins régulier.
- L’appareil breveté, placé sur une machine spéciale ou en tête d’une machine quelconque à ramer ou à sécher, consiste dans la disposition de deux lames fixes ou mobiles, placées l’une en dessus, l’autre en dessous de l’étoffe et transversalement. La pression exercée par ces barres, pendant l’entraînement du tissu, produit le relèvement du poil.
- L’étoffe préalablement mouillée, chemine sur un premier rouleau formant frein ; à la suite, une brosse circulaire ou un rouleau garni de carde couche le poil uniformément dans le sens opposé à celui où doit agir l’appareil. Alors seulement l’étoffe passe entre les lames de relevage et enfin sur uu rouleau d’appel à garniture de carde.— Brevet 179.325.
- Blanchiment des textiles végétaux,
- De M. Rubay.
- Dans ce procédé, le blanchiment des fils de lin, chanvre, étoupe, coton est obtenu en employant d’abord une lessive composée de carbonate de soude, de soude caustique en plaque et de potasse de n’importe quelle provenance dans la proportion de 1 ou 2 0/0 du poids des matières à blanchir, ensuite un liquide composé de chlorure de chaux el de savon, noir ou blanc, mou ou solide de n’importe quelle nature et en dernier lieu un bain d’acide sulfurique plus ou moins étendu. Le blanchiment des matières textiles autres que
- (1) Bien que résumant ces brevets sans les apprécier ni les discuter, nous ne pouvons cependant taire que nous avons publié eu 1874, une brochure : Méthode pratique d’impression des tissus, donnant les procédés que semble revendiquer ce brevet, et nous n’avions pas alors la prétention de les avoir inventés; depuis plusieurs années déjà, ils étaient en usage. — F. G.
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- le jute et à l’état de tissu ordinaire, toile, lin, chanvre, étoupe, calicot, est obtenu en employant un bain composé de chlorure de chaux, de soude et de potasse et d’une partie d’acide sacchariné et d’acide acétique on d’acide oxalique et d’acide sacchariné, et l’on procède par des immersions successives jusqu’à nuance 4/4 blanc. Avant d’immerger les tissus dans les bains, il faut les soumettre aux lessives alcalines plusieurs fois répétées.
- Le blanchiment du jute tissé ou non est obtenu en employant un mélange chimique composé de savon noir ou blanc, mou ou solide et de chlorure de chaux, à 1 ou 2°. L’on procède par des immersions répétées jusqu'à bon résultat. — Brevet 176.213.
- Nouveau produit destiné au dégraissage, lavage, lessivage et blanchiment de toutes matières textiles, chiffons, etc.
- Par MM. Moret et Asselin.
- Il s’agit d’un produit industriel obtenu par la cristallisation d’une liqueur alcaline sulfurée et composée, en principe, d’un mélange de soude ou de sel caustique avec du sulfbydrate de soude ou du monosulfure de sodium. Cette cristallisation, étant obtenue, de préférence, par l’addition de carbonate de soude, seul ou additionné de silicate ou autre sel de soude, est employée au dégraissage, lavage, lessivage, blanchiment de toutes matières textiles, chiffons, etc. — Brevet 178.374.
- PROCÉDÉS DIVERS
- CHOCAT. — CAROUBET.
- d’une même teinte, dégagés de leurs noms de fantaisie, sont de la classe des « chocats » qui est un nom classique en teinture, et probablement un diminutif de chocolat.
- Les chocats comme les grenats sont des rouges mitigés, mais ils en diffèrent en ce qu’ils tendent aux marrons, tandis que les grenats tournent aux violets.
- Les uns et les autres sont des rouges rabattus par du bleu et du jaune, mais avec pré-
- dominence du bleu dans les grenats et du jaune dans les chocats.
- Nos deux échantillons rappellent de loin les fruits auxquels on les a assimilés, mais sur tissus brillants : soie ou laine satinée, ils s’en rapprochent davantage.
- Le premier est le « Rouge-Boulanger » dont nous avons annoncé l’adaptation dans notre précédent numéro. C’est réellement l’une des teintes les plus en faveur actuellement, avant même qu’elle fût mise sous l’invocation de l'homme à la mode. Ce baptême paraît, du reste, n’avoir pas eu beaucoup d’écho.
- Pour produire ces nuances dans leurs différents tons, il suffit de voir comment nous les avons décomposées, ce que nous allons répéter avec des chiffres :
- Rouge 10 tons, jaune 3 tons, bleu 1 ton.
- Si l’on teint aux anilines, on prendra un rouge peu brillant, comme ceux dits : grenats, cerise, etc., et on y ajoutera simplement un peu de vert acide nuance jaune.
- Mais ces nuances se font très bien par les anciens procédés à l’orseille et au carmin d’indigo.
- Voici un procédé pour une pièce de lainage de 10 kil.
- i° Faire le bain avec 1 kil. 500 de sulfate d’alumine et 1 kil. 250 de cristaux de tartre ;
- 2° Garnir avec 1 kil. 500 de sulfate d’alumine, et 1 kil. 250 de tartre, et de l’orseille, du bois jaune et du carmin d’indigo, en quantité suffisante pour la nuance qu’on veut obtenir-,
- 3° Entrer les étoffes et les manœuvrer une heure et demie au bouillon;
- 4° Abattre et laver à la seconde passe, et aux suivantes, diminuer de moitié, dans le bain de teinture, le sulfate d’alumine et le tartre.
- Sur draperie.
- Sur drap on peut obtenir des teintes assez solides avec :
- 1° Mordant, pour une pièce :
- Alun....................... 4 kil.
- Tartre..................... 4 —
- Oxy-muriate d’étain...... 200 gr.
- Bois rouge................. 1 kil.
- 2° Teinture, suivant ton, avec :
- Garance.................. 2à3 kil.
- Sainte-Marthe......... 5à6 —
- Fernambouc............ 5 à 6 —
- Sur chiffonnage.
- Pour le chiffon soie, on emploiera le procédé à l’aniline, ci-dessus indiqué.
- Sur laine, une teinture à orseille, bois jaune et indigo unira mieux, mais le tout dépend du fond sur lequel on reteint; sur un jaune de dégradage, on arrivera directement avec orseille et indigo.
- APPRÊT DES TISSUS DE COTON
- pour pièces blanches et teintes.
- On prend pour une pièce blanchie :
- Fécule ou amidon.. 375 grammes.
- Eau................. 18 litres.
- Pour les pièces teintes, et pour faciliter le glaçage, on ajoute :
- Suif ou saindoux. 8 à 10 grammes.
- Pour les pièces écrues, on n’emploiera que 150 gr. de fécule, l’étoffe ayant déjà du corps.
- Les pièces à calandrer doivent être assez fortement apprêtées ; celles à glacer, un peu moins.
- L’apprêt destiné aux calicots légers, contiendra pour garnir, 125 à 250 grammes par pièce, de plâtre à moulage, ou de kaolin, ou de terre de pipe.
- Pour lustrines sèches.
- Préparation pour 20 à 22 pièces, de 75 à 80 mètres chacune :
- Fécule.....................
- Décoction de campêche....
- Cuire en empois, puis ajouter :
- Stéarine...................
- Huile de lin...............
- Sulfate de cuivre..........
- » de fer................
- Ces deux vitriols sont dissous tout mélangé à l’empois de fécule peu bouillir le tout ensemble.
- Pour noir mouillé.
- Fécule.....................
- Farine.....................
- Décoction de campêche...
- Cuire et ajouter :
- Stéarine ..................
- Huile de lin...............
- Sulfate de cuivre..........
- Sulfate de fer.............
- Opérer comme ci-dessus.
- Dans tout apprêt qui doit passer humide sur des plaques ou des cylindres chauds, il y a avantage à le composer avec moitié fécule cuite en empois, et moitié amidon non cuit, et délayé à froid dans le mélange; on obtient ainsi un apprêt bien uni et bien adhérent.
- . TEINTURE DE LA PAILLE
- par les anilines.
- Les objets en paille, chapeaux ou autres, sont passés pendant dix à quinze minutes dans de l’eau bouillante, puis on les laisse refroidir dans l’eau.
- On les plonge ensuite une demi-heure, dans une dissolution éclaircie faite avec :
- Chlorure de chaux . 50 grammes.
- Cristaux de soude.. 100 —
- Eau....... 10 litres.
- Ces deux sels sont dissous à part, puis mélangés.
- Après ce bain, les pailles sont passées dans une eau acide légère contenant :
- Acide chlorhydrique....... 50 gr.
- Eau...................... 10 lit.
- 15 kil. 5 lit.
- 1 kil.
- 1 —
- 50 gr.
- 50 —
- à part, et le , et faire un
- 10 kil.
- 15 —
- 5 lit.
- 1 kil.
- 1 k.500 50 gr.
- 50 —
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- LA. REVUE DE LA TEINTURE
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- On remue, puis on teint à 40 degrés, dans une dissolution de couleur d’aniline, appropriée.
- CAUSERIES FAMILIÈRES
- Sur l’art,du teinturier-dégraisseur
- UTILISATION DES VIEILLES BENZINES (suite).
- On a proposé aussi pour le traitement des benzines sales, un brassage avec de l’acide sulfurique et un décantage ensuite, comme je l’ai indiqué pour l’emploi de la soude, mais après essais comparatifs, c’est cette dernière que je préfère.
- D’autres fois, on utilise deux réservoirs en zinc à fermetures hermétiques, pouvant contenir deux hectolitres chacun, et dans lesquels on fait simplement déposer les résidus solides de la benzine ; après huit jours de repos, on tire donc cette dernière par un robinet placé à 15 ou 20 centimètres au-dessus du fond. (Un trou de bonde à la partie tout à fait inférieure, sert à expulser les résidus bourbeux).
- Pendant que l’on charge l’un de ces réservoirs par le travail de chaque jour, l'autre est en repos, et son couteau s’épure.
- Mais par ce dernier moyen, la benzine ne se sera débarrassée que de ses saletés non dissoutes, et elle n’en sera ni moins grasse ni guère moins colorée; elle se sera simplement clarifiée; il n’y a qu’un lavage avec des agent chimiques qui puisse la dégraisser.
- Ces réservoirs à dépôts sont donc bons pour les benzines ayant servi une seule fois, mais ensuite il faut en arriver à mon traitement par la soude, puisque nous ne voulons pas de distallation.
- PRÉCAUTIONS DANS L’USAGE DE LA BENZINE
- L’innervation qu’éprouvent les ouvriers travaillant en pleine benzine, n’est pas le seul inconvénient de ce produit; il y a aussi les dangers d’incendie.
- Pour ces deux raisons, le nettoyage en plein par la benzine est classé dans les industries incommodes ou insalubres, et ne peut s’exécuter que dans des ateliers situés au dehors des habitations.
- Je recommanderai, en outre, les précautions suivantes :
- Ventiler convenablement l’atelier ; je l’ai déjà dit;
- Ne pas travailler aux empleins à la lumière, ne faire aucun feu et ne pas fumer dans cet atelier ;
- L’ouvrier en quittant l’atelier, même pour déjeuner seulement, doit retirer ses vêtements de travail, et tous ceux qu’il peut changer sans incommodité : d’abord il se débarrassera un peu de cette atmosphère de benzine qu’il traîne autour de lui, puis il ne risquera pas de s’incendier, ce qui arriverait très bien à l’approche de la moindre flamme, de ses vêtements imprégnés de ce liquide éminemment inflammable.
- En prenant ces précautions, il pourra fumer sa pipe sans crainte, et je lui conseille même de ne pas s’en priver (hors les ateliers), le tabac soulageant un peu la tête des vapeurs benzinées, ou tout au moins en changeant le goût.
- AVANTAGES DES NETTOYAGES A SEC
- Il semblerait d’après ce que je viens de dire que ce travail n’est pas très enviable, et qu’il possède au moins de sérieux inconvénients ; mais ces inconvénients peuvent être évités, et il faut voir aussi les avantages.
- D’abord les vêtements confectionnés ne se déforment pas, l’apprêt des doublures et du bougran n’étant pas détruit comme dans les bains savonneux ou alcalins; le moindre repassage au fer ou à la table à vapeur leur redonne aussitôt l’apparence du neuf.
- Puis, aucune teinte n'est altérée, même dans les couleurs d’aniline, dans les écossais et les étoffes fantaisie, qu’il ne faudrait pas songer à faire au savon. Les soieries, surtout, craignent les bains d’eau ; l’étoffe se creuse, et quelquefois se déteint en même temps.
- Enfin la main-d’œuvre est beaucoup plus facile et moins longue qu’au mouillé, et ne nécessite pas de chauffage.
- Ce travail est également plus économique : il ne consomme réellement qu’un litre, en moyenne, de benzine par grande pièce (en recueillant celle qui sort de l’essoreuse et qui reste dans l’appareil) ; c’est .donc une dépense d’environ 70 centimes, et sans autres frais, sans combustible, et avec une main-d’œuvre pour le nettoyage et l’apprêt, considérablement diminuée.
- A Paris, et dans d’autres grandes villes, on peut faire faire ce travail par des spécialistes ; il faut bien y avoir recours lorsqu’on n’est pas installé pour cela, mais si vous admettez qu’une robe ou un paletot vous revienne chez vous tout compris à 1 fr. 25, vous constaterez une différence sensible aveclesprix des nettoyeurs, qui sont au minimum de 2 francs, vous rendant les pièces non apprêtées ; autant bénéficier vous-même de cette différence, et vous en aurez eu, même en benzinant dans de simples baquets.
- C’est, enfin, une grande économie de faire son travail chez soi, à son heure, de pouvoir presser une pièce recommandée, en un mot, de gouverner son ouvrage comme on l’entend, sans compter les frais de transport quand on n’habite pas une ville possédant un entrepreneur d’empleins.
- Une dernière raison : si vous avez installé chez vous les nettoyages à sec, vous ne regarderez pas à en user fréquemment, et vous ferez du bon travail qui satisfera votre clientèle, tandis que quand on les fait faire par confrères, on ne les leur envoie que quand cela est absolument inévitable, et on est amené à user beaucoup plus de savon.
- J’insiste sur ce point, mais croyez bien que je n’y ai aucun intérêt, n’étant pas marchand d’appareils à laver.
- DES BENZINES A EMPLOYER.
- Ceci sort un peu de ma spécialité, mais j’ai deux chimistes à ma disposition à la Revue de la Teinture, qui m’aideront à la solution de cette question, toute incidente, d’ailleurs.
- La vraie benzine de houille n’existe plus guère dans le commerce, mais n’en soyez pas inquiet, nous pouvons nous en passer.
- Toutes les benzines vendues aux teinturiers sont fortement mélangées d’essences de pétrole, la n° 1 est celle qui en contient le moins, mais elle n’en est pas exempte.
- Pour désigner la benzine pure de houille, il a fallu trouver un autre titre commercial -, on l’appelle maintenant du Benzol, ou encore du Toluène (la benzine étant un mélange de ces deux hydro carbures, on peut choisir le nom qui paraît le plus savant, car la science ne sert souvent qu’à embrouiller les profanes).
- Cette benzine pure peut nous être utile pour certains détachages partiels, car elle dissout des taches bitumeuses et goudronneuses sur lesquelles les autres essences n’auraient pas d’action, mais elle ne nous est pas nécessaire pour les empleins, et puisque nous pouvons employer pour cela des mélanges d’éthers de pétrole, autant nous servir de ces derniers non déguisés en benzine, nous les payerons 10 centimes de moins par kil.
- L’industrie fabrique des essences minérales lavées à l’acide, beaucoup plus pures, par conséquent, que celles servant à l’éclairage, et qu’elle nomme Benzohnes ; c’est ce produit qui convient pour nos nettoyages en plein, et celui dont je recommande l’usage.
- Dans les pays du Nord (en Russie, en Suède), possédant de vastes forêts de sapins, l’essence de térébenthine y est_à_^on compte, et c’est elle que les teinturiers emploient pour les empleins. Chez nous, elle e;t plus chère que les produits de houille et de pétrole et moins favorable pour notre travail. Elle est toujours grasse et ne peut être employée utilement qu’après de bons lavages à la soude caustique, ou après une rectification par l’alambic.
- Nous nous en tiendrons donc à la benzoline.
- Maurice GUEDRCLN, Eæ-teinturier à Pains.
- CHRONIQUE INDUSTRIELLE
- CHAMBRE DE COMMERCE
- DE PARIS
- EXTRAIT SOMMAIRE DE SES PROCÈS VERBAUX
- Marques de fabrique (Législation anglaise). — La Chambre de commerce croit
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- LA REVUE DE LA TEINTURE
- devoir aviser les industriels et négociants que par suite de la mise en vigueur de la loi de 1887 sur les marques de fabrique, la douane anglaise est autorisée, soit directement, soit sur dénonciation, à opérer des saisies très rigoureuses en cas de contravention résultant:
- !» du fait d’une fausse marque de fabrique ;
- 2° d’une fausse description commerciale quant au pays d’origine, à la quantité, au nombre des colis, etc; quant à la mesure, au poids, au mode de production ou de manufacture ;
- Quant aux éléments dont la marchandise est composée ;
- Enfin quant à l’existence d’un brevet ou d’un privilège affectant les marchandises.
- Coloration artificielle des vins. — Considérant que l’article 60 titre II du Code pénal permet d’atteindre le vendeur de matières destinées à la coloration artificielle des vins, et même l’agent de publicité qui provoque à l’action par des annonces ; mais que la poursuite et la condamnation de l’un et de l’autre ne peuvent avoir lieu qu’autant qu’il y a eu tentative manifestée par un commencement d’exécution ;
- Considérant d’autre part que, pour remédier à cette situation, il a été déposé au Parlement une proposition de loi tendant à prohiber la fabrication et la vente des substances destinées à la coloration des vins ;
- Mais que cette mesure aurait pour effet de porter atteinte à la liberté de fabrication et qu’elle exposerait les industriels les plus honorables à voir attribuer injustement une affectation clandestine à certains de leurs produits, alors qu’ils n’entendent nullement les destiner à la coloration artificielle des vins ;
- Considérant que d’ailleurs il est juste et nécessaire de compléter la législation actuelle de façon que le délit puisse être atteint, non seulement quand l’exécution en est consommée, mais dès le moment où il se manifeste par l’avis de mise en vente ou par la vente du produit prohibé ;
- La Chambre de commerce émet le vœu que, par une disposition légale :
- « Soient formellement prohibés l’avis de « mise en vente et la mise en vente elle-« même de produits expressément annoncés « et désignés comme servant à la coloration « artificielle des vins ;
- « Et que cette mesure soit applicable aux « produits végétaux ou minéraux, nuisibles « ou inoffensifs, attendu que la coloration « artificielle des vins, de quelque façon qu’elle « se pratique, constitue une falsification. »
- Le Secrétaire, Le Président,
- C. Marcilhacy. A. Poirrier,
- VARIÉTÉ REMARQUABLE
- DE CIRE MINÉRALE
- Note de MM. G. Dolfus et Stanislas Meunier.
- « Nous avons reçu récemment de Slobode Rungorska, près de Koloméa (Galicie autrichienne) une série d’échantillons de cire mi-
- nérale dont plusieurs se signalent par la beauté de leur aspect. D’un jaune doré chatoyant et éminemment fibreux, ils offrent une ressemblance singulière, quoique tout extérieure bien entendu, avec les fragments, un instant si en vogue, comme matière d’ornement, de la crocidolite de l’Afrique australe. Quelques-uns plus foncés rappellent les tons de la résinite ou de la colophane.
- » La densité, prise sur plusieurs spécimens, est égale à 0.60. Voici les résultats de quelques essais chimiques auxquels nous avons soumis la substance. Chauffée dans l’eau, la cire minérale fond à une température voisine de 80° et, par le refroidissement, elle se concrète en une masse tout à fait homogène et de couleur assez foncée, tendue, sous l’ongle comme la cire ordinaire.
- » Dans l’éther la substance blanchit, puis se dissout. Une goutte de la solution évaporée lentement sur une lame de verre donne de longues aiguilles incolores très actives sur la lumière polarisée et appartenant au cinquième système.
- » La cire de Sloboda colore fortement en aune le sulfure de carbone, qui, avec le temps, peut en dissoudre en quantité considérable. L’alcool, même bouillant en est un peu moins avide, et, par le simple refroidissement, laisse déposer des paillettes blanches et nacrées.
- » La matière distille sans résidu et brûle avec une flamme très éclairante.
- » Une analyse élémentaire a donné :
- H =15 C — 85,
- ce qui correspond sensiblement à la formule CH.
- » Les échantillons, dont on vient de lire les caractères les plus saillants, proviennent de couches pétrolifères récemment mises en large exploitation et consistant en marnes compactes d’un gris bleuâtre, d'une puissance de 500 mètres au moins sans fossiles et non aquifères -, tous les forages sont sans eau. Les amas de pétrole se rencontrent ordinairement vers 300 mètres de profondeur et jaillissent à la surface par les sondages. La cire minérale se rencontre dans les morts-terrains superposés au pétrole, et il paraît qu’une compagnie tente de l’exploiter pour l’éclairage ».
- GOMME DE PARA
- MM. Brookes et Green ont offert au musée de la Société pharmaceutique de Londres un échantillon de gomma, arabique originaire du Brésil. L’importance de l’envoi est de cinquante tonnes environ. Cette gomme est facilement soluble dans l’eau et donne un bon mucilage , mais elle est foncée et impropre à remplacer la gomme arabique ordinaire pour les usages pharmaceutiques. Elle trouvera
- certainement de nombreux emplois dans l’industrie.
- Une autre gomme, désignée sous le nom de « Dhaura », est obtenue aux Indes, de l'ano-geissus latifolia. D’après le professeur Dymock, elle est en larmes vermiculées, très peu colorées, translucides, ayant la saveur de la gomme arabique, facilement soluble dans l’eau froide, avec laquelle elles donnent un bon mucilage, légèrement odorant. M. Elworlhy, dans une lecture faite à Liverpool devant la Société de chimie industrielle, appelle l’attention sur cette gomme moins chère que la gomme arabique et propre à remplacer avantageusement la dextrine. Additionné d’un peu d’acide chlorhydrique, le mucilage perd un peu de ses propriétés adhésives, mais peut se conserver longtemps. (The pharm. J.)
- ------♦-------
- LES SOIES ITALIENNES
- Le Conseil supérieur des Arts et manufactures s’est occupé de la question des soies italiennes, mises à l’ordre du jour par la longue et intéressante discussion qu’elle a soulevée au Parlement.
- Le conseil s’est prononcé pour l’admission temporaire — mais sous forme d’entrepôt réel — des soies écrues d’Italie destinées à être réexportées en Italie. Il examinera aujourd’hui une proposition qui tend à l’admission temporaire des soies italiennes qui entrent en France pour être teintes et qui sont destinées à l’exportation.
- En outre, grâce aux efforts des députés du Rhône et en particulier, M. Burdeau, les difficultés qui s’étaient élevées à la douane àe Modane au sujet des frisons (bourres de soie) frappées d’un droit de 0,50 centimes ont disparu. Ces frisons restent exempts de droits en vertu de la note explicative du 26 annexée au tarif général des douanes.
- Enfin, lors de la conclusion de la nouvelle convention avec les messageries maritimes certains avantages avaient été introduits pour le transport des soies. Cette disposition qui ne devait être mise en vigueur que dans un délai assez éloigné, sera appliquée à partir du 1er avril prochain.
- Ainsi se trouveront contrebalancés dans une certaine mesure pour l’industrie lyonnaise, les effets désastreux de la partie du tarif général récemment voté relative àl’entrée des soies italiennes.
- L’Italie, du reste, vient d’augmenter encore ses droits d’entrée snr les tissus ; c’est sans doute un moyen pour peser sur une nouvelle convention.
- On annonce en effet que les contre-propositions italiennes pour la conclusion d’un traité de commerce confirment toutes les concessions faites à la France dans les conférences tenues à Paris et à Rome.
- L’Italie fait en outre des concessions diminuant les droits sur les tissus de soie, de laine cardée et peignée, la mercerie, la porcelaine, et d’autres concessions diminuant les droits sur les tissus de coton.
- Quant à l’importation en France des produits italiens, l’Italie accepte toutes les propositions de la France ; elle fait seulement des réserves sur le régime douanier des moutons.
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- BREVETS D’INVENTTON
- Intéressant les industries tinctoriales
- DÉLIVRÉS EN MARS 1888
- 180.263. — 16 décembre 1887. Delerue. Certificat d’addition au hievet pris le 16 décembre 1886 pour une machine laveuse-éti-reuse de laine et autres matières filamenteuses.
- 187.703. — 20 décembre 1887. Mittler. Nouveau procédé de teinture en noir.
- 181.705. — 20 décembre 1881. Donzelle. Procédé servant à rendre inflammables toutes les matières combustibles par l’emploi du chlorure de zinc.
- 187.113. — 20 décembre 1887 Scott. Perfectionnements dans la machine ou appareil pour la coupe de velours.
- 181.144. — 23 décembre 1881. Douvry. Machine à teindre les laines peignées, en bobines ou en vrac, et toutes autres matières textiles.
- 187.190. — 23 décembre 1881. Rudolph et Koepp. Application du chlorure de chrome et des sels doubles de chlorure de chrome à la teinture et à l’impression.
- 187.391. — 22 décembre 1881. Shene et Devallée. Certificat d’addition au brevet pris le 21 mai 1887. Perfectionnements apportés aux machines à teindre la laine peignée.
- 187.667. — 17 décembre 1881. Legrand. Tonneau métallique à revêtement intérieur de cellulose et de papier.
- 187,711. — 20 décembre 1887 Sinsabaugh. Perfectionnements dans la fabrication des étoffes imperméables à l’eau.
- ADJUDICATIONS ADMINISTRATIVES
- MINISTÈRE DE LA MARINE
- Cherbourg, 5 avril. — 2,000 kil. fil à voiles. Dép. prov. 200 fr. — Caut. 400 fr.
- RÉSULTATS D’ADJUDICATIONS
- MINISTÈRE DE LA MARINE
- Brest, 16 mars. — 4,600 kil. fil à voiles. Bessonneau et fils, à Angers, adjud. à 1,858,24.
- Cherbourg, 15 mars.
- Feutre animal en bandes.
- F. Saux, à Bordeaux, adjud. à 19.
- Tissus de coton.
- Le Goupil et Lesage, à Cherbourg, adjud. à 8,103.35.
- Brest. — Le 1er mars.
- Toile peinte pour tapis de pieds.
- Jules Martin, à Paris, adjud. à 2,48 le mètre.
- CHEMINS DE FER DE L’ÉTAT
- Paris. — Le 16 mars.
- Lingerie et toiles.
- Ciiautard, 28, rue du Château-Landon, adjud. à 21.956,79.
- Etoffes de crin.
- Dujat, 7, galerie Montpensier (Palais-Royal), adjud. à 2,860.
- RENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX
- SOCIliTÉS
- Formations, modifications, dissolutions.
- PARIS. — Formation de la Société en nom collectif Castel frères et Arthur Boullaine (tissus pour robes) rue des Jeûneurs, 1Q. — Durée 6 ans. — Capital 150,000 fr. acte du 29 février 1888.
- Formation de la Société en nom collectif Jeannolle et Cie (teintures de toutes les fibres végétales ou animales filées ou non filées) à Deville-lès-Rouen, — avec succursale à Paris, rue Thévenot, 9. — Durée 6 ou 11 ans du 1er décembre 1887. Capital 50,000 frans. Acte du 20 décembre 1887. J. g. d’A.
- ROUEN. — Modification de la Société Girard et Cie, fabricants de tissus imprimés. — Par suite du décès le 24 février 1888 de M. Lanier qui seul avait la signature sociale cette signature appartient désormais à MM. Chamont et Laveissière. Acte du 2 mars 1888.
- TROYES. — Dissolution à partir du 18 février de la Société A. Gobinot et fils, blanchisseurs de bonneterie. Liquidateur : M. Blan-dot, comptable. — Jugement du même jour.
- AVESNES. — Formation de la Société en commandite J. Renesson et Cie (peignage et filature de laines, ancien établissement Parfait, Dubois et Cie). Durée : 10 ans. apital 750,000 fr. dont 510,000 en commandite. — Acte du 25 février 1888.
- TOURCOING. — Formation de la Société en nom collectif Paul Desmaretz et Cie ('.Teinturerie de fils de coton) rue de Guines, 104. Durée 9 ans du 1er novembre 1887. Capital 30,000 francs. Acte du 26 février 1888.
- LILLE. — Formation de la Société en nom collectif Léon et Eugène Crépy, filateurs de coton, rue de Boulogne, 9. Durée : 2 ans. Capital 1,000,000 de francs. Acte du 9 février 1888.
- LILLE. — Formation de la Société en nom collectif H. Delfortrie et P. Montpellier [teinturerie des toiles) à Ilaubourdin. Durée : 9 ans et 10 mois du 1er mars 1888. Capital 40,000 francs. — Acte du 18 février 1888.
- SAINT-ÉTIENNE. — Prorogation au 1er janvier 1895 de la Société Four et Derrieux (teinture à façon de la soie) à St-Chamond. Acte des 31 janvier et 2 février 1888.
- LILLE. — Dissolution à partir du 1er mars 1888 de la Société Bailleux, Lemaire et Cie, 37, boulevard Montebello. Liquid. M. Bailleux. Acte du 28 février 1888.
- LILLE. — Dissolution à partir du 10 mars 1888 de la Société Blondel et Cie, (teinturerie de laine). Liquid. les associés. Acte du même jour.
- ELBEUF. — Dissolution par suite du décès de M, Turnel, arrivé le 7 mars 1888 de la Société J. Turnel et Oie, fabrique de drap et nouveautés, 42 bis, rue de Paris. Liquid. M. Thuillier. Acte du 13 mars 1888.
- FAILLITES
- LILLE. — M. Leroy, fabricant de toiles. — Jugement du 17 février 1888.
- CALAIS. — Duquesnoy, fabricanttde tulles.
- Jugement du 31 janvier 1888. — S. : MM. Fas-quel et Fouquart.
- PERPIGNAN. — Malacamp, teinturier. — Jugement du 2 mars 1888. — S. : M. Clément.
- CHATEAUDUN. — Hénault, Frédéric, marchand d'étoffes. — Jugement du 15 mars 1888. — S. : M. Arnault.
- ROUEN. — M. Milet, teinturier-dêgrais-seur. 71, rue St-Ililaire. — Jugement du 16 février 1888.
- INFORMATIONS ET FAITS DIVERS
- Exposition de 188®. — Par arrêté ministériel du 21 mars, sont nommés membres des comités d'installation:
- (La Revue de la teinture du 15 février a publié la liste des membres des comilés-.d’ad-mission).
- ; . ;
- Classe 21.
- \ Oy
- Tapis, tapisseries et autres tissus d'ameublement. v
- MM. Defosse, de la maison Braquenié et C% fabricant de tapisseries pour ameublements .
- Quénardel, fabricant de cuirs artistiques pour ameublements.
- Legrand (Victor), fabricant de tissus imprimés pour ameublements, juge suppléant au tribunal de commerce.
- Boyer, fabricant d’étoffes pour meubles.
- Classe 22.
- Papiers peints,
- MM. Desfossé père, fabricant, membre des comités de l’exposition de 1878.
- Gillou, fabricant, président de la société de protection des apprentis du papier peint.
- Façon (Victor), ancien fabricant, président honoraire de la chambre syndicale, membre du conseil des prud’hommes.
- Classe 30.
- Fils et tissus de coton.
- MM. Berger (Casimir), manufacturier, fabricant de fils et tissus de coton, membre de la commission permanente des valeurs de douane, membre des comités d’admission et d’installation à l’Exposition de Paris en 1878.
- Cocquel (A ), fabricant de velours.
- Ponnier, manufacturier en tissus de coton, membre de la commission permanente des valeurs de douane, membre des comités d’admission et d’installation à l’Exposition de Paris en 1878 et du jury des récompenses aux expositions d’Amsterdam en 1883 et d’Anvers en 1885,
- Waddington (Evelyn), manufacturier.
- Classe 31.
- Fils et tissus de lin, de chanvre, etc.
- MM. Le Blanc (Julien), filateur, membre du comité consultatif des arts et manufactures, membre du jury des récompenses à l’Exposition de Paris en 1878 et à l’exposition d’Anvers en 1885.
- Faucheur, président du comité linier du nord de la France.
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- Saint (Ch.), manufacturier, filateur et tisseur de sacs et toiles, membre de la commission permanente dts valeurs de douane, membre des comités d’admission, d’installation et du jury de3 récompenses à l’Exposition de Paris en 1878.
- Carmichcël (Robert), manufacturier, filateur et tisseur de sacs et toiles.
- Classe 32.
- Fils et tissus de laine peignée. — Fils et tissus de laine cardée.
- MM. Legrand (Léon), fabricant de tissus, membre de la commission permanente des valeurs de douane, membre des comités d'admission, d’installation et du jury des récompenses à l’Exposition de Paris en 1878.
- Montagnac (Lucien de), fabricant de draps.
- Bréant (Eugène), fabricant de châles et tissus, membre de la commission permanente des valeurs de douane, membre des comités d’installation à l’exposition de Paris en 1878 et du jury des récompenses à l’exposition d’Anvers en 1885.
- Huot (Jules), de la maison David et Huot, fPateur de lainages et cachemires, membre de la commission permanente des valeurs de douane.
- Clause 33.
- Soies et tissus desoie.
- MM. Hamelin (E.), fabricant de soies teintes et écrues.
- Raffard (Paul), négociant-commissionnaire, juge au tribunal de commerce, membre de la commission permanente des valeurs de douane, membre du jury des récompenses à l’exj.osition d’Anvers en 1885.
- Sevène, président de la chambre de commerce de Lyon, membre du jury des récompenses à l’exposition d’Anvers en 1885.
- Teissier du Gros, filateur et moulinier de soie.
- Classe 34.
- Dentelles, tulles, broderies et passementeries.
- MM. Lefébure (E.), fabricant de dentelles et blondes.
- Darquer (Adolphe), fabricant do dentelles, vice-président de la chambre de commerce de Calais.
- Blazy (L.-P.), fabricant de tapisseries et d’ouvrages à la main, président de la chambre syndicale des laines, membre des comités d’installation à l’Exposition de Paris en 1878.
- Langlois, fabricant de passementeries et de boutons.
- Classe 35.
- Articles de bonneterie etde lingerie. — Objets accesso ires du vêtement.
- MM. Boussard (F.), fabricant de gants, président honoraire de la chambre syndicale de la ganterie et des peaux pour gants, membre des comités d’admission, d’installation et du jury des récompenses à l’Exposition de Paris en 1878.
- Dehesdin (Emile), fabricant de lingerie, membre de la commission permanente des valeurs de douane, membre des co-
- mités d’admission et d’installation à l’Exposition de Paris en 1878.
- Kloiz (Eugène), fabricant de cravates, membre des comités d’installation à l’Exposition de Paris en 1878 et du jury des récompenses aux expositions d’Amsterdam en 1883 et d’Anvers en 1885.
- Parent, fabricant de boutons, président de la chambre syndicale de la passementerie.
- Classe 46.
- Procédés chimiques de blanchiment, de teinture, d'impression et d'apprêt.
- MM. David, de la maison David et Ce, teinturier et apprêteur.
- Chappat (Ferdinand), teinturier sur étoffes.
- Classe 54.
- Matériel et procédés de la filature et de la
- corderie.
- M. Bessonneau, fabricant de cordages, membre
- du jury des récompenses à l’exposition
- d’Anvers en 1885.
- Classe 55,
- Matériel et procédés du lissage.
- MM. Bossuat, fabricant de tissus.
- Guérin (Louis), de la maison Pinon et Guérin, fabricant de draps, membre de la commission permanente des valeurs de douane, membre des comités d’admission à l’Exposition de Paris en 1878.
- Classe 58.
- Matériel et procédés de la papeterie, des teintures et des impressions.
- MM. Darblay (P.), manufacturier, membre de la commission permanente des valeurs de douane.
- Debié, directeur d’un bureau d’études et d’installation de papeteries, membre des comités d’installation à l’Exposition de Paris en 1878.
- Michaud (Jules), de la maison Marinoni, ingénieur civil.
- Ravasse (E.), ingénieur-mécanicien, constructeur de presses, membre des comités d’installation à l’Exposition dé Paris en 1878.
- Kxpostifion «le 52aa*celoaae. — M.
- Charles Prevet, commissaire général de la section française à l’exposition universelle de Barcelone, s’est rendu il y a quelques jours dans cette ville pour se rendre compte de l’état des travaux, de l’importance de l'Exposition et régler les derniers détails de la section française.
- Dès son retour à Paris, M. le commissaire généial a rendu compte de son voyage et affirmé que l’Exposition universelle de Barcelone serait réellement considérable et grandiose et tout à fait digne des sacrifices que devaient s’imposer, au nom des grands intérêts du pays, artistes, industriels et commerçants français, pour faire de la section de la France la plus importante et la plus brillante de toutes les sections internationales.
- Les questions de douanes ont été résolues conformément aux désirs qu’il avait formulés, c’est à-dire que les colis marqués au départ de doubles étiquettes espagnoles et françaises, et de lettres d’admission, à destination de l’Exposition de Barcelone, ne seront pas visités
- en douane ni à Pcrt-Bouc, ni à Barcelone, pas plus que les vitrines, et ne paieront aucun droit de douane.
- Bien plus, les colis et les vitrines seront pris à la gare de Barcelone et transportés à pied d’œuvre dans l’intérieur de l’Exposition par les soins de la direction de l’Exposition.
- Le transbordement à Port-Bouc sera surveillé par M. le vice-consul de France, désigné à cet effet.
- Les intérêts français seront sauvegardés et défendus par M.* le consul général de France à Barcelone.
- Les compagnies de chemin de fer accordent 50 0/0 de réduction sur le tarif commun PV 364, c’est-à-dire tarif plein à l’aller et retour gratuit. II existe d’autres compagnies de transport par voie de mer qui offrent aussi des réductions importantes et dont les conditions sont déposées au commissariat.
- Le gardiennage de la section française à Barcelone sera l’objet des soins du commissariat.
- Bourse» pour études commerciales. — Six des bourses créées par l’Etat, à l’école supérieure de commerce de Paris, seront vacantes à la rentrée prochaine.
- Un concours pour l’obtention de ces bourses aura lieu, les 16 et 17 juillet prochain, à Paris, Lyon, Marseille, Toulouse, Bordeaux, Rouen, Lille, Nantes, Nancy et Dijon.
- Pour tous les renseignements, s’adresser à M. Greîley, directeur de l’école supérieure de commerce, 102, rue Amelot, Paris.
- —o--
- I.cs «eufs «3e {Pâques. — 11 se teint
- une grande quantité d’œufs rouges par les couleurs brillantes d’aniline, qui éclipsent sans peine les antiques teintures aux bois de Brésil.
- Toutefois, on ne voit plus les œufs violets qui eurent un certain succès il y a quelques années : on reste dans le rouge classique; les coquetiers des Halles en font des quantités énormes.
- —o—
- lueemlie. — Un commencement d’incendie s’est déclaré samedi dernier, à 10 heures du soir, à Paris, 23, rue Richer, dans la boutique de M. Dubois, teinturier.
- A cette heure, le magasin était fermé ; ce sont des passants qui ont aperçu la fumée et ont donné l’alarme. Le feu, dont on ignore la cause, a été éteint après une demi-heure de travail.
- Les dégâts sont évalués à 6,000 fr. environ.
- --o—
- AeeMent. —Un bien regrettable accident vient de se produire dans l’usine de teintures et d’apprêts de M. Guillaumet, à Suresnes.
- Uu ouvrier, nommé Laigne), avait déposé son vêtement sur l’extrémité d’un arbre de transmisssion en plein mouvement ; lorsqu’il voulut le reprendre, son bras s’est trouvé engagé, attiré et broyé.
- L’amputation a du être pratiquée.
- Le Gérant : F. Gouillon. Tous droits réservés.
- Imprimerie G. COLIN, à Charleville (Ardennes).
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- LA REVUE DE
- flre Année, N° 8.
- ET DES
- LA TEINTURE
- INDUSTRIELLES
- 15 avril 1888.
- SOMMAIRE]
- Lh Tonique. — Etude sur le mordançage des laines (fin). — Modifications aux procédés de blanchiment des cotonnades. — Emploi des fluorures métalliques dans le mordançage. — Appareil pour expérimenter l’élasticité des fils. — Conservation du chlorure de chaux. — Revue sommaire des brevets d’invention : Machine à rouler les rubans ; Produit pour teindre et empeser à froid; Machine à imprimer; Machine à lainer; Machine à teindre en écheveaux ; Machine à molletooner ; Laveuse à cylindre pour draps.
- Procèdes divers : Zéphir damier cordonné; Mousseline-laine ; impression-mode ; marrcn chargé pour soiej ; rose solide sur fils ; Apprêt des chapeaux de paille. — Causeries familières sur l’art du teinturier-dégraisseur. — Procédés de teinture r>ar les couleurs d’aniline.
- (Ironique industrielle : Documents administratifs : Recouvrements postaux ; Taxes télégraphiques. — — Marques de fabrique. — Les industries tinctoriales et textiles à l’étranger. — Brevets d’invention (catalogue). — Adjudications. — Pienseignements commerciaux. — Correspondance commerciale. — Le teinturier-dégraisseur (chanson fantaisiste). — Informations et faits divers. — Avis à nos abonnés.
- CHRONIQUE
- La situation des draps noirs s’améliore ; ceux de couleur et d’administration sont toujours demandés.
- Les teintures, comme les filatures, sont très occupées par suite de cette reprise des affaires.
- Elle n’est pas, d’ailleurs, spéciale à cette ville ; les autres places de Normandie, fabriquant le cardé, comme Sedan, Vienne et le Midi, conservent une assez bonne activité.
- Les soieries, comme les cotonnades,
- 2jLÔ S 071 f. JTfNQ ondoi nvr c\ v>T-r\ n
- Le marché lyonnais, notamment, reste dans un grand calme, quoiqu’il semble y avoir de la tendance à la reprise.
- Les marchés italiens souffrent davantage ; à Milan, surtout, le ralentissement des affaires avec la France se fait sentir lourdement.
- qu’elle nomme « vert-cigale » ; c’est un vert mousse dans les tons demi-clairs.
- Mais actuellement la garniture domine dans les toilettes, et nous sommes sous le règne de la mercerie et de la passementerie ; nous ne nous en plaignons pas, ce sont souvent de bons clients pour la teinture.
- Cependant l’abondance du métal dans les galons ne nous favorise guère ; non plus que le jais, qui prend une place de plus en plus large dans ces garnitures,
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- pendeloques et de broderie, mêlé ou non, à des perles de cristal, d’or et d’argent ; c’est le triomphe du clinquant et de la verroterie.
- Moins papillottantes sont des garnitures en franges à glands et perles en soie ou laine, ou bien à graines d'épinards, à clochettes, etc. et des réseaux de grosse soie avec pendeloques et cordelières.
- La lingerie aussi fait sa petite évolution en vue de la belle saison. Une nouveauté est la batiste de couleur unie, soit bleue, rose ou lilas, pour toilettes « de dessous ». Des femmes du demi-monde vont jusqu’à porter des dessous entièrement noirs, depuis les bas jusqu’à la chemise, de même que quelques-unes ont des ameublements de boudoirs en satin noir ; mais il faut avoir besoin ! de rehausser les tons de chair pour recourir à ces excentricités. Le noir, disent les amateurs, produit des dessous mystérieux et troublants !.. Lais-sons-les dans leurs études esthétiques d’un caractère si spécial.
- Mais constatons que le blanc perd de plus en plus du terrain ; après les articles énumérés dans notre précédent numéro, nous mentionnerons encore les rideaux de vitrage que nous voyons maintenant imprimés en sujets herod-diques, ou teints en uni, des serviettes de toilette à nids d’abeilles, en cramoisi ; des flanelles, qui depuis longtemps déjà revêtent les rouges, bleus et violets d’aniline, etc... La teinture enfin, pénètre largement dans la lingerie.
- * *
- Les anilines ont certainement répandu et vulgarisé ce goût pour les colorations, et il y a vingt-cinq ans, tout au plus, que leur emploi est entré dans
- L’industrie des lainages voit continuer son mouvement d’affaires assez satisfaisant, et signale même des améliorations de prix.
- Roubaix-Tourcoing, qui en tient la tête, reçoit en ce moment des ordres assez nombreux, et craint même qu’ils épuisent trop rapidement son faible stock en causant, par conséquent, une réaction sur les cours.
- Les opérations du conditionnement dans ces deux villes, pendant le mois écoulé, donnent des chiffres sensiblement égaux à ceux du même mois de l’année 1887.
- Sur ces places, les prix sont, toutefois, tombés très bas.
- A FourmieSjles demandes enarticles de nouveautés sont nombreuses. Les fabricants ont même refusé d’importantes commissions en écossais et mérinos ; aussi les prix s’affermissent.
- La nouveauté est également dans une bonne situation à Reims ; les ca- ' chemires sont aussi très demandés pour l’exportation. Les prix remontent et les fabricants ne veulent s’engager que pour livraisons espacées. Les transactions en peignés et en filés sont, par suite, fort actives.
- A Elbeuf la fabrication de la nouveauté présente la même animation pour le début" de l’article d’hiver, et cette place sera favorisée par le retour aux étoffes cardées.
- Cependant la mode acclame encore les belles soieries noires, le velours, la moire brochée, et ces articles confortables de Lyon se vendent relativement mieux que les soieries légères de Zurich et de Crefeld.
- Le foulard est également en faveur, grâce peut-être aux impressions élégantes qui le décorent ; les sujets sont des bandes en long dans le genre de l’échantillon du présent numéro de la Revue de la Teinture, puis des fleurs à ramages, avec oiseaux, des Pompa-dour, des petits semis de fleurettes, de pois, des rayures, etc., fonds de toutes couleurs.
- La persistance des froids a prolongé l’usage des lainages; un article nouveau en ce genre est une étoffe dite « Vigogne soutachée »; cette soutache formant des entrelacements enbandes montantes, est figurée par une impression en noir, sur fond teint uni ; l’effet est réussi, et l’étoffe a très belle apparence.
- Les couleurs préférées en ce moment paraissent être, pour les robes, le mordoré, le beige, tous les tons de gris, et toujours le rouge-framboise ; pour les confections, ce sont les réséda, gris acier, grenat, vert foncé, prune.
- La mode proprément dite, c’est-à-dire la mode des modistes, vient d’adopter une nuance à son usage et
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- LA REVUE DE LA TEINTURE
- la pratique courante, et seulement sur les étoffes de prix, car la fuchsine coûtait alors 500 fr. le kil.
- L’un des auteurs de sa découverte, le professeur de chimie Hofmann, vient d’être anobli par son souverain, l’empereur d’Allemagne. Il a reçu de nombreux cadeaux, estimés à 30,000marcks, et les portraits de l’impératrice Victoria et de la reine d’Angleterre.
- Hofmann a professé la chimie pendant vingt ans en Angleterre.
- C’est à cette époque qu’il produisit, le premier, du rouge d’aniline, par l’action du tétrachlorure de carbone sur l’aniline. Il remarqua bien et signala la réaction, constatant même au produit la faculté de teindre, mais il ne songea pas aux applications industrielles ; c’est
- >nnr>i rmiie Ia 1cm1nliHnï?S d'auteur, et d. inventeur de la fuchisne. Le vé-
- ritable inventeur pratique fut Verguin, de Lyon, qui vendit son brevet à MM. Franc, Renard et Cie, de la même ville.
- Hofmann n’en a pas moins une grande part de mérite dans cette découverte, et son nom est célèbre à bien d’autres titres dans l’histoire contemporaine de la chimie.
- Verguin vendit son brevet pour une somme dérisoire (1,200 fr., croyons-nous), et est mort dans la misère, ayant vu, déjà, grandir son invention.
- Après ce mort, nous saluons une naissance : celle d’un nouveau confrère, le journal « La Laine » qui se publie à Tourcoing, et qui contient de nombreux et utiles documents commerciaux sur sa spécialité. Ce sera l’organe autorisé du groupe Roubaisien, comme « Le Jacquard » l’est pour Elbeuf et (c Les Tissus » pour Sedan.
- Voilà donc un fanal de plus éclairant la marche de la grande industrie des textiles. Nous lui souhaitons de porter loin ses feux.
- F. Gouillon.
- ÉTUDE SUR LE MORDANÇAGE
- DE EA LAINE
- Par MM. Liechti et Schwitzer (Suite)
- 9. — Eu mordançant avec AI2 (So^, il faut employer 3 molécules de crème de tartre pour chaque molécule Ah (So4)3, bien qu’en pratique cette proportion puisse être réduite de moitié, sans que l’intensité et la beauté de la couleur en soient trop affectées.
- 10. — En mordançant avec Sn Ci2, 1 molécule de crème de tartre et l’acide oxalique ou tartrique, il est fixé plus d’étain sur la fibre contenant de l’acide tartrique que sur celle
- contenant de l’acide oxalique ; les deux acides fixent plus d’étain que la crème de tartre.
- 11. — En mordançant avec un mélange de chlorures stanneux et stannique, il est bon d’employer 3 molécules d’acide oxalique pour 1 molécule Sn Cl2 et 1 molécule Sn CD. Dans ce cas, l’acide oxalique fixe plus d’étain que la crème de tartre.
- 12. — Quant au mordançage avec les sels d’aluminium et d’étain, on obtient les meilleurs résultats en employant le tartrate d’aluminium et le chlorure stanneux avec la crème de tartre.
- Pour les matières colorantes employées dans les expériences décrites plus haut, il faut remarquer ce qui suit :
- 1. —L’alizarine forme sur mordant d’aluminium un beau rouge quelquefois virant au brun. Sur mordant d’étain, différentes nuances
- npnvqnt être obtenues variant du jaune au clair a l’orangé écarlate sombre. Moins la libre
- contient d’étain et plus d’acide, plus sale et sombre est le jaune obtenu. L’orangé écarlate le plus fin est obtenu en employant A à 5 pour 100 Sn C12 + 1/2 molécule d’acide tartrique. La proportion de 1 molécule Sn Cl2 + 1/2 molécule d’acide tartrique fixe sur la fibre le maximum d’étain avec le minimum d’acide, d’où la belle couleur qu’elle forme avec l’alizarine. Les chlorures d’étain mixtes donnent avec 3 molécules d’acide oxalique des couleurs analogues.
- 2. — L’orangé d’alizarine produit sur la laine non mordancée une nuance brun rouge de l’orangé ; sur mordant d’aluminium, il forme un orangé brunâtre ; sur mordant d’étain, un orangé virant au brun rouge.
- 3. — Le bleu d’alizarine S produit sur la laine non mordancée une légère nuance bleu gris; sur mordant d’aluminium, il forme un bleu violet, sur mordant d’étain, un bleu violet foncé.
- A. — La céruléine S produit sur la laine non mordancée une couleur grise virant au vert noirâtre ; sur mordant d’aluminium, elle forme quelquefois un vert d’olive ; sur mordant d’étain, la céruléine ne donne pas de résultats favorables.
- b. — La galléine produit sur la laine non mordancée une couleur brun rougeâtre très diffuse ; sur mordant d’aluminium, elle forme un beau bleu violet; sur mordant d’étain, même couleur.
- 6. — La cochenille forme sur mordant d’étain l’écarlate bien connue qui devient jusqu’à un certain point plus jaune, plus le bain contient d’acide.
- 7. — Le bois jaune produit sur mordant d’aluminium une couleur jaune grisâtre; sur mordant d’étain, un jaune plus pur.
- 8. — Le quercitron produit sur mordant d’aluminium un jaune virant au gris ; sur mordant d’étain, un jaune rougeâtre.
- 9. — La gaude produit quelquefois sur mordant d’aluminium une couleur jaune verdâtre ;
- sur mordant d’étain, la couleur jaune prend une nuance verdâtre prononcée ; mais elle est plus pâle que dans le cas d’un mordant d’aluminium.
- (Society of Chemical industry, et Monit. scient.)
- MODIFICATION
- aux procédés de blanchiment des cotonnades.
- D’après des expériences de M. Horace Koe-chlin, on obtiendrait de plus beaux blancs sur tissus de coton, que par les procédés habituels, en opérant comme suit :
- lo Passage en acide sulfurique.
- 2° Débouillissage sans pression, avec circulation, à la soude, au carbonate de soude et sulfite de soude.
- 3o Chlorage.
- Ac Passage final en acide sulfurique.
- Le point essentiel du procédé serait les passages en acide sulfurique. Il faudrait opérer à 80 degrés avec un acide à 1/2 ou 1 gr. par litre ; la chaux restée sur le tissu serait éliminée complètement, bien mieux que par l’acide chlorhydrique.
- L’acide sulfurique, même à des concentrations assez fortes, n’attaque pas la cellulose, dit 1 auteur, et il est éliminé par un lavage ultérieur bien mieux que les acides volatils.
- EMPLOI
- DES FLUORURES DOUBLES D’ANTIMOINE ET DES MÉTAUX ALCALINS COMME AGENTS DE MORDANÇAGE POUR LA TEINTURE ET L’IMPRESSION
- Brevet de Rudolpü Kœpp et O, à Oestricb.
- (Reingau)
- Ce brevet a pour objet :
- L’emploi des combinaisons doubles des fluorures alcalins, notamment des fluorures d’antimoine et de potassium.
- Emploi des fluorures d’antimoine et de sodium.
- Emploi des fluorures d’antimoine et d’ammonium pour fixer sur les fibres végétales ou animales par voie de teinture ou d’impression, l’acide tanniqueoules acides végéto-tanniques ou les pigments contenant un tannin.
- Les fibres qui doivent être teintes peuvent être d’abord imprégnées avec du tannin, de l’acide tannique ou tout autre extrait végéto-tannique, passées ensuite dans le bain de ma-tièrecoloranteque l’on veutfixeret, finalement, baignées dans une solution aqueuse de fluorure double. On peut aussi commencer par le bain d’antimoine, passer ensuite au tannin et finalement dans le bain colorant.
- D’une manière générale, les fluorures doubles d’antimoine et de métaux alcalins s’emploient absolument comme l’émétique.
- La quantité d’eau à employer pour dissoudre les sels d’antimoine se règle d’après leur te
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- LA REVUE DE LA TEINTURE
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- neur en métal Sb ; ces sels se dissolvent sans qu’il se sépare de l’oxyde d’antimoine, formant des bains parfaitement clairs.
- Au contact des fibres, le bain se dépouille rapidement et complètement de son antimoine, en sorte que l’on peut le renouveler aussi souvent qu’il en est besoin, sans qu’il y ait aucun déchet de mordant stibié.
- APPAREIL
- pour expérimenter la résistance et l’élasticité des fils.
- M. F. W. Fischer, de Wernîgerode, a construit un appareil très simple et commode, pour mesurer la résistance et l’élasticité des fils.
- Une colonne en bois porte à sa partie supérieure un pivot horizontal dans lequel est pratiqué un trou par lequel on fait passer le fil pour le tourner plusieurs fois autour de ce pivot, afin de le fixer, tandis que l’autre extrémité du fil est saisie par les dents d’un tambour monté sur un treuil qui se trouve au bas de la colonne. Après que l’on a ainsi fixé les deux extrémités du fil, on tourne une manivelle : le fil s’enroule sur le tambour, se. tend, puis enfin se casse.
- Le tambour ne reçoit pas son mouvement directement de la manivelle : il renferme un ressort qui le pousse à tourner dans un certain sens, toujours avec la même force et avec une vitesse uniforme. La manivelle déclanche ce mouvement qui se produit par petites portions, sans secousses, et avec continuité. Une aiguille fixe permet de lire sur un cercle divisé, fixé à l’extrémité extérieure du tambour, la tension en kilogrammes que le fil a subie avant de se rompre. D’autre part, la longueur du fil que l’on tend est égale a la circonférence du tambour et celui-ci porte cent dents d’arrêt, de sorte que si le tambour tourne d’une dent, la tension dans le fil est de un centième : ces dents arrêtent aussi le tambour et l’empêchent de reculer quand le fil se casse.
- A l’aide de cet appareil, on peut expérimenter en quelques minutes sur l’élasticité et la ténacité de toute espèce de fils, et Ton obtient des résultats qui donnent une très-bonne appréciation de leurs qualités.
- L’appareil est construit couramment de deux grandeurs : pour les tensions allant jusqu’à 60 kilogrammes et pour des tensions plus faibles ne dépassant pas 5 kilogrammes.
- (Texlil-lndustrie)
- _ Nous retrouvons là les principales dispositions de l’appareil phroso-dynamique, imagine par Michel Alcan et décrit dans ses traités sur les industries textiles.
- CONSERVATION
- DU CHLORURE DE CHAUX Il est de la plus grande importance pour les
- blanchisseurs de fils et de toiles de savoir de quelle façon, ils doivent conserver la solution de chlorure pour qu’elle perde le moins possible de pouvoir décolorant ; les professeurs Lunge et Landolt ont fait les expériences suivantes pour éclaircir cette question.
- Ils ont étendu de son volume d’eau pure une dissolution concentrée de chlorure de chaux et ont conservé le liquide dilué dans les trois conditions suivantes :
- 1° En vase fermé et dans l'obscurité. — Tous les trois jours, onze fois par jour pendant trente-trois jours, ils ont prélevé une faible quantité du liquide sur laquelle ils ont fait un essai chlorimétrique : ce n’est que le trentième jour que la teneur en chlore qui était au début de 29,58 pour 100 est descendue à 29,12 pour 100, elle n’a plus diminué jusqu’au trente-troisième jour.
- 2° En vase ouvert dans l'obscurité. — Le liquide a été essayé tous les deux jours, la teneur du chlore qui était originairement de 30,05 pour 100 tomba à 30 pour 100 le douzième jour ; à 29,25 le quatorzième jour, 28,85 le seizième jour et après dix-huit jours à 26,75 pour 100.
- 3° En vase fermé à la lumière faiblement diffuse, le pouvoir décolorant tomba après deux jours de 30,02 pour 100 à 28,55 5 après huit jours à 21,75 ; après douze jours à 14,75 et après dix-huit jours à 8,52 pour 100.
- Il résulte de ces expériences que l’accès de l’air n’a qu’un faible inconvénient, mais que la lumière doit être absolument écartée.
- On voit également que la solution de chlorure de chaux, lorsqu’elle est convenablement conservée, garde mieux son pouvoir décolorant que le chlorure sec et qu’il est préférable de dissoudre le sel solide plutôt que de le garder longtemps en barils.
- Lorsque le chlorure de chaux doit être consommé dans la région, il vaut mieux le fabriquer en solution en faisant passer le chlore dans un lait de chaux : c’est ainsi qu’on agit dans le Sud Lancashire où, en 1886, 5871 tonnes de chlorure liquide ont été vendues.
- La Société industrielle du Nord de la France en expédie également dans des cylindres de fer enduits à l’intérieur de goudron, de poix et de cire.
- REVUE SOMMAIRE
- ©ES BREVETS D'INVENTION
- Brevet n° 187.109 du 21 novembre 1887.
- Un tissu cuir en bourre de soie pure dit : Costaline.
- Par M. Coste,
- Ce tissu, qui peut être avantageusement employé dans la sellerie, la carrosserie, l’ameublement, la papeterie, la literie, la bimbeloterie et la chaussure, se fabrique en ap-
- pliquant sur un tissu en bourre de soie pure d une fabrication spéciale brevetée le 29 octobre 1887 — un enduit mat ou un vernis de toutes couleurs ou nuances qui imprègne entièrement le tissu et lui donne l’imperméabilité et l’aspect extérieur du cuir sans lui enlever sa souplesse.
- Brev. 187.145 du 23 novembre 1887.
- Perfectionnements dans les machines à rouler les rubans.
- Par M. Voland.
- Ces perfectionnements permettent de faire varier, au gré de l’ouvrier, la vitesse d’enroulement du ruban. A cet effet, la machine comprend une bobine d’enroulement montée sur un arbre portant un plateau de grand diamètre. Ce plateau est commandé par un galet qui peut aisément se rapprocher du centre du plateau, de telle sorte que le galet étant calé sur un arbre de transmission ayant une vitesse donnée on pourra donner une vitesse variable au tambour d’enroulement du tambour,
- Brev. n° 187.155 du 23 novembre 1887. Un nouveau produit tinctorial à base végétale pour teindre et empeser à froid.
- Par Mme Carrol.
- Ce produit est composé de fleur d’amidon en poudre fine, à laquelle on a incorporé une matière colorante comme de l’aniline marron soluble dans l’eau additionnée d’aniline noir également soluble dans l’eau. La pâte ainsi formée est mise à sécher dans une étuve, puis est pulvérisée, tamisée et réduite en poudre impalpable pour être propre à l’emploi.
- Comme exemple, pour une teinte crème, la brevetée indique les proportions suivantes :
- Amidon...................... 56 kil.
- Eau......................... 44 —
- Marron d’aniline........... 800 gr.
- Noir-noir.................. 200 —
- Elle emploie aussi d’autres couleurs, notamment les jaune-paille, rose, vert-lumière, bleu-lumière, violets, etc., toujours par les anilines.
- Le produit peut être parfumé.
- Brev. n° 187.188 du 24 novembre 1887. Perfectionnements apportés aux machines à imprimer des dessins sur papier ou autres matières convenables applicables surtout pour la décoration de la faïence, de la porcelaine, du verre, du granit tt d'autres matières analogues.
- Par M. Turner.
- Cette machine comprend un cylindre creux chauffé, sur lequel est placée la couleur et contre lequel est pressé le ruban de papier ou d’autre matière sur lequel on désire imprimer le dessin. Ce ruban de papier est pressé contre le cylindre chauffé, par un rouleau ou
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- LA REVUE DE LA TEINTURE
- cylindre autour duquel passe une surface de caoutchouc ou dont la surface peut être couverte de caoutchouc. Il est utile de faire passer de l’eau froide dans le cylindre pour empêcher que le cylindre chauffé n’endommage le caoutchouc.
- La couleur est appliquée par une plaque en cuivre chauffé, recevant ladite couleur qui glisse jusqu'en bas sur cette plaque inclinée laquelle sert à presser la couleur sur le cylindre et à enlever le surplus.
- Brev. n° 187.203 du 25 novembre 1887. Système perfectionné de machines à lainer à
- chardons métalliques à énergie variable.
- Par MM. Grosselin père et fils.
- Cette machine se compose d’un tambour sur lequel sont groupés des travailleurs roulants garnis de cardes et animés d’un mouvement de rotation variable, indépendant du mouvement du tambour. Le point caractéristique de cette machine consiste à faire gratter les travailleurs en sens inverse l’un de l’autre bien qu’ils soient montés sur un tambour tournant dans une direction unique; on peut ainsi réaliser sur un seul et même tambour le lainage à poil et à contre poil. Pour obtenir ce résultat les travailleurs sont montés successivement l’un à l’inverse de l’autre, c’est-à-dire que la pointe des cardes étant sur un travailleur dans le sens de la rotation du tambour, elle est sur le travailleur suivant dans le sens opposé à la rotation.
- Oi peut à volonté changer le rapport entre le nombre de travailleurs tournant à poil et celui des travailleurs tournant à contre poil. Le débourrage s’opère au moyen d’un dé-bourreur circulaire contre lequel viennent frotter les travailleurs disposés sur une circonférence légèrement excentrée.
- Brev. 487.214 du 28 novembre 1887.
- Une machine à teindre en écheveaux Par M. Léman-.
- Cette machine comprend une cuve servant de bain de teinture. Dans cette cuve arrive, par une chaîne glissant sur des surfaces horizontales et inclinées, l’écheveau suspendu sur des rouleaux supportés par les maillons de la chaîne. O.i donne un mouvement alternatif à la chaîne et un mouvement rotatif au rouleau porteur de l’écheveau; de cette manière toutes les parties de l’écheveau sont brassées dans le bain. Les écheveaux teints s’égouttent sur ceux en traitement.
- Brev. n° 187.263 du 30 novembre 1887. Une machine à molletonner les tissus sans tension et dont les organes se débourrent et s'aiguisent d'eux-mêmes d'une façon continue.
- Par M. Chandelier.
- Cette machine comprend un système de rouleaux garnis de cardes ayant un mouvement ,
- personnel en arrière qui, combiné avec le mouvement général en avant, force chaque dent de carde à ne toucher le tissu que pendant un temps voulu et réglé pour se retirer ensuite. Ces rouleaux par leur contact font eux-mêmes l’appel du tissu en supprimant tout tirage à l’avant.
- La vitesse de passage est réglée par la résistance d’un rouleau garni de cardes et portant sur son axe un frein à poids que l’on peut charger à volonté suivant l’espèce du tissu à molletonner et le degré de tirage à poil qu’on veut lui donner. La différence entre la vitesse d’adhérence des travailleurs et la résistance du frein fournit la vitesse de passage. Un moulinet à k lames frappe le tissu à l’extrémité de sa course et aide à la détacher.
- Brev. n° 187.305 du 30 novembre 1887. Un laveur à cylindres pour draps et étoffes en tous genres.
- Par M. Hannemann.
- Ce laveur comprend 5 paires de cylindres disposés au-dessus d’une cuve de façon que le tissu à laver soit conduit fortement tendu en avant et en arrière à travers la cuve entre les deux dernières paires de cylindres. Un mouvement alternatif est donné aux textiles au sein du laveur par un mécanisme de changement de marche appliqué aux dernières paires de cylindres.
- Résumés par M. Maulvault, Ingénieur, 15, Rue Richelieu.
- PROCÉDÉS DIVERS
- Zéphir damier cordonné.
- Nous donnons cet échantillon plutôt pour le tissu que pour la teinte, car il se présente sous un aspect nouveau qui lui donne une certaine originalité.
- Ce tissu est une armure toile, sujet damier comme les toiles à matelas, mais chaque case est bprdée d’un cordon en relief, formé de deux fils d’un plus fort numéro.
- Le même entourage se fait sur plus grands carreaux, et même sur d’autres dispositions, par exemple en écossais ; les cordons alors, sont de différentes couleurs et même chinés, et encadrent diverses parties du sujet en formant des carrés réguliers.
- Les couleurs sont quelconques ; ici c’est un bleu de cuve, avivé au violet d’aniline.
- Mousseline laine, impression nouvelle.
- Ici nous montrons un des jolis spécimens d’impression pour robes d’été entrant dans un des genres préférés en ce moment, autant sur lainages, que sur cotonnades et soieries ; ce sont des bandes verticales imprimées, laissant entre elles un fonds simulé, teinté.
- Les bandes imprimées sont ou des fleurs, ou de l’ornement ; plus rarement des petits sujets détachés.
- Ce genre est très goûté, et cela se comprend, car il porte en soi un grand cachet d’élégance, et se prêle très-bien aux fraîches toilettes des enfants et des jeunes personnes.
- Marron chargé pour soies.
- Pour 10 kilogr. soie en écheveaux.
- Cachou................. 10 kilogr.
- Passer la soie sur ce bain à 25 degrés et l’y laisser traîner assez longtemps pour qu’elle tire tout ce qu’elle peut de cachou, pousser au bouillon pendant cinq minutes à la fin de la teinture.
- Fixer en entrant rapidement, et restant vingt à trente minutes sur un bain chauffé à
- 30 degrés et contenant :
- Bichromate de potasse...... 200 gram.
- Rincer à fond et aviver avec :
- Bois jaune.................. 1 kilogr.
- Orseille.................... 200 gram.1
- Carmin d’indigo............ 100 —
- Alun.......................... 500 —
- Acide sulfurique............... 100 —
- Les proportions des trois colorants ci-dessus varient selon le ton désiré.
- On donne un seul rinçage pour la fin.
- Outre la charge produite par le cachou, on peut encore en donner par de la glycérine ou du sucre. Si l’on veut une charge encore plus forte, après le chômate on revient sur le cachou, on retourne au chrômate et on réitère même plusieurs fois ces allées et venues ; on termine toujours par l’avivage.
- Rose solide sur lins et cotons.
- Pour 25 kilogr. de fils.
- Débouiüir une heure avec :
- Cristaux de soude............. 3 kilogr.
- Blanchir une fois au chlore, avec passage en acide sulfurique à 1 degré.
- Egaller 5 à 6 heures avec :
- Sumac redon................ 3 kilogr.
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- LA. REVUE DE LA TEINTURE
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- Passer à tiède dans :
- Alun............................ 2 kilogr
- Egoutter et exprimer, puis teindre avec :
- Garance....................... 3 kilogr.
- Son........................... 2 —
- Blanc d’Espagne............... 1 —
- On teint à 50 degrés et on adoucit avec :
- Savon......................... 500 gram.
- Huile d’olives ou de graines. 500 —
- On rince, on essore et on sèche.
- APPRÊT DES CHAPEAUX DE PAILLE.
- Prendre de la gélatine (colle de Flandre) et la faire gonfler dans l’eau froide pendant 12 heures ; lui faire ensuite prendre un bouillon au bain marie pour la cuire. Tandis qu’elle est chaude encore, on apprête à l’aide d’un pinceau comme pour les chapeaux de feutre, et l’on passe sur la surface une éponge imbibée d’eau froide pour enlever l’excès de l’apprêt. On laisse sécher.
- Pour les chapeaux de paille naturelle, il faut ajouter à l’apprêt quelques pincées d’ox-alate de potasse (sel d'oseille), afin d’en opérer le blanchiment; pour la paille de couleur l’usage de ce sel est inutile, il serait même préjudiciable.
- Les chapeaux étant séchés convenablement (il doit rester un peu d’humidité) on les passe au fer entre deux linges -, s’ils sont tout à fait secs, il est nécessaire de les humecter légèrement ou de les tenir en lieu frais.
- CAUSERIES FAMILIÈRES
- Sur l’art du teinturier-dégraisseur
- ATELIER DE TEINTURE
- Deux conditions premières sont à réaliser dans l’installation d’un atelier de teinture :
- 1° Disposer d’eau à volonté.
- 2° Posséder un mode de chauffage quelconque, mais commode, rapide et toujours prêt.
- Eau.
- J’ai dit à propos du choix deslocaux, toutce qui était nécessaire sur le voisinage avantageux d’un cours d’eau, je n’ai donc pas à y revenir, mais cette heureuse disposition n’étant pas possible pour tout le monde, il faut souvent y suppléer par d’autres moyens.
- On a recours alors ou à une concession de la ville, ou à l’élévation des eaux d’un puits. Ce dernier moyen, toutefois, fournit presque toujours des eaux calcaires ou plâtrées, qui rincent mal sur savon et appauvrissent certains bains colorants. 11 faut bien néanmoins se servir de ce que l’on a.
- Si l’eau de la ville est à débit constant et à volonté, il suffit d’une bonne tuyauterie, et de robinets.
- Lorsque l’eau de la ville est à débit mesuré, il faut, en plus, des réservoirs assez spacieux pouvant emmagasiner une provision d’eau nécessaire à plusieurs jours.
- Enfin, quand on doit puiser l’eau à la rivière ou dans un puits, il faut ajouter à la tuyauterie et aux réservoirs, une bonne pompe, d’un maniement facile et d’un assez fort débit.
- Souvent, tout en disposant d’une rivière pour les rinçages, on installe l’eau de la ville, ce qui dispense d’en puiser ; c’est à chacun d’apprécier quel est le mode le plus avantageux pour son cas particulier.
- Il faut donc :
- 1° Dans tous les cas, de la tuyauterie et de la robinetterie.
- 2° Le plus souvent aussi, des réservoirs.
- 3° Quelquefois, en outre, une ou plusieurs pompes.
- Tuyauterie.
- Le fer creux est le plus universellement employé : son installation est économique et facile, grâce aux pièces de raccords (coudes, douilles de robinets, etc.) que l’on trouve toutes faites et qui s’adaptent exactement ; les joints se font à pas de vis, que l’on enduit d’une pâte de céruse, et qui, dès lors, sont parfaitement étanches. Jamais ces conduites ne se crèvent ni ne se dérangent.
- Les colonnes montantes dans les appartements, pour les eaux de la ville de Paris, sont toutes en fer creux, et fonctionnent très bien en supportant quelquefois une très forte pression et de nombreux coups de bélier (chocs en retour de l'eau, quand on ferme des robinets.)
- Pour les fers creux, les trajets doivent toujours être en lignes droites (plus ou moins brisées), mais s’il faut donner à la canalisation des parcours sinueux, on emploiera alors des tuyaux en plomb, ou préférablement en cuivre.
- Le cuivre serait même à recommander avant tout pour la tuyauterie d’intérieur, si ce n’était son prix élevé ; il possède à la fois la résistance du fer et la facilité de courbure du plomb (quoique dans une moindre mesure): c’est donc le métal qu’emploieront les ateliers ne regardant pas à la dépense.
- Les vieux cuivres, comme les vieux plombs, conservent une partie de leur valeur.
- On a fait des tuyaux de plomb doublés intérieurement d’étain -, nous pouvons laisser cela au service des eaux potables. Quand une canalisation en plomb travaille journellement, les eaux entraînent très-peu de métal oxydé.
- Des robinets sont placés au dessus des deux principales chaudières au moins, et à un ou deux autres endroits de l’atelier, à la hauteur d’un mètre environ du sol.
- Il faut également un robinet dans chacun des ateliers de nettoyages et d'apprêts, et enfin, un autre dans la cour, si on en possède une.
- Dans aucun cas, n’accepter, même imposés par la ville, des robinets à fermetures automatiques (lorsque cela est possible, bien entendu) ; il faut qu’une cuve s’emplisse sans être astreint à tenir, pendant ce temps, la clef du robinet.
- Réservoirs.
- Les réservoirs sont presque toujours en tôle rivée ; ce sont les préférables ; quelquefois en bois doublé de tôle mince, ou bien en bois seul, genre cuve -, les plus mauvais sont en zinc.
- Ceux de plus de deux mètres cubes sont consolidés par des entretoises intérieures, et avec trou d’homme, pour le curage.
- Un réservoir spécial en tôle recevant l’échappement de la chaudière à vapeur, fournira de l’eau chaude pour l’alimeDtationet pour divers autres usages de l’atelier.
- Pompes.
- Si l’on dispose d’une machine à vapeur, le système de pompe ne donnera lieu qu’à l’embarras du choix.
- Les plus économiques sont celles dont la vapeur n’est pas l’agent actif du fonctionnement, comme, par exemple, celles établies sur le principe des injecteurs, ou sur le vide causé par la condensation -, mais bien les pompes où la vapeur n’est que la force motrice destinée à les mettre en mouvement (pompes à pistons, centrifuges, etc.)
- Mais remarquons qu’avec les premières, il suffit d’une chaudière à vapeur sans machine; lors donc qu’on ne possédera pas de moteur, on devra avoir recours à elles; dans ce cas, je recommande le pulsomètre.
- Si vous devez pomper à bras (tâchez d’éviter cela), il faut adopter une pompe à mouvement circulaire, c’est-à-dire à manivelle et volant, plutôt que par levier à mouvement brisé, mettez-y deux hommes, même quand elle peut fonctionner avec un seul ; ils feront plus du double d’ouvrage pendant le même temps.
- Le manège est encore un moyen de puisement, et peut être utilisé par les teinturiers qui ont un cheval pour leurs livraisons, mais à condition, encore, de disposer de la place nécessaire.
- Quel que soit le moyen employé, ayez de l’eau en abondance, et rincez largement, ou bien vous ne ferez toujours que du travail médiocre.
- Maurice GUEDRON,
- Eæ-teinturier à Paris
- PROCÉDÉS DE TEINTURE
- par lois couleurs d'aniline
- (Suite)
- En teinture avec la cochenille, l’addition de sulfate de soude empêche l’épuisement du bain. La laine mordancée avec addition d’acide oxalique prend une nuance plus jaune que celle mordancée avec addition de crème de tartre, bien qu’on obtienne dans les deux cas une très bonne écarlate. Un meilleur résultat est obtenu en employant 3 molécules de sulfate de soude ou d’acide oxalique.
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- LA REVUE DE LA TEINTURE
- Avec l’alizarine, on obtient un orangé virant au rouge et les bains ne sont pas parfaitement épuisés. Lorsqu’on n’emploie que 1 molécule d’acide oxalique ou de crème de tartre, la nuance de la couleur est plus pâle, une quantité insuffisante d’étain étant fixée sur la fibre.
- Les échantillons mordancés avec addition d’acide oxalique présentent une nuance beaucoup plus rouge et, étant donné la plus grande acidité du bain qui tend, conformément aux expériences précédentes, à produire une nuance plus jaune, il est évident que la nuance rouge tient à ce qu’une plus grande quantité d’étain est fixée sur la fibre. Cependant, en supposant que les mêmes quantités d’étain sont à fixer sur la fibre, celle-ci doit contenir moins d’acide quand on emploie l’acide oxalique que dans le cas de crème de tartre. En teinture avec l’alizarine, tous les bains sont également bien épuisés, un bon orangé jaunâtre étant produit. L’eau bouillante enlève assez peu de colorant. En teinture avec le bleu d’alizarine, les échantillons mordancés avec le concours de l’acide oxalique n’épuisent pas le bain aussi bien que dans le cas d’emploi de crème de tartre, avec 3 molécules de l’un ou de l’autre, un bon bleu virant au rouge est obtenu.
- En teinture avec la céruleine, les bains ne sont pas complètement épuisés ; ils le sont plus dans le cas d’acide oxalique que dans le cas de crème de tartre. Les échantillons teints montrent d’une manière patente cette différence. Dans le premier cas, un vert noirâtre est produit, tandis que dans le premier la couleur est plus pleine, excepté quand une molécule d’acide oxalique est employée. L’aspect noirâtre des couleurs obtenues avec la céruleine indique toujours qu’il est fixé trop peu de mordant sur la fibre, de telle sorte qu’une portion de la matière colorante devient fixée sans le concours du mordant.
- (A suivre.)
- CHRONIQUE INDUSTRIELLE
- DOCUMENTS ADMINISTRATIFS
- CONCERNANT LE COMMERCE
- RECOUVREMENTS POSTAUX
- Les quittances, factures, billets à ordre, traites et généralement toutes les valeurs commerciales ou autres, payables sans frais, pourront être recouvrées par la poste dans les relations entre la France, l’Algérie et la Tunisie, d’une part, et la Norwège, d’autre part.
- Le maximum du montant total des valeurs à recouvrer est fixé, par envoi, à 1,000 fr. ou â l’équivalent de 1,000 fr. en monnaie norvégienne.
- TAXES TÉLÉGRAPHIQUES
- La taxe des télégrammes originaires de la
- France à destination de la Turquie et transmis par la voie Malte-Zante, est abaissée à 55 centimes par mot.
- L’autre part, les dépêches échangées entre la France et la République de l’Equateur, voie anglaise et Galveston, acquitteront 9 fr. 15 par mot au lieu de 9 fr. 65.
- MARQUES DE FABRIQUE
- Circulaire adressée par M. le ministre du commerce et de l’industrie, aux présidents des chambres de commerce, des chambres consultatives des arts et manufactures et des chambres syndicales.
- Paris, le 28 mars 1888.
- Monsieur,
- La commission du Sénat chargée d’examiner une proposition de loi de l’honorable M. Bozérian, relative aux fraudes tendant à faire passer pour français des produits étrangers, a substitué à cette proposition un projet de loi général sur les marques, le nom commercial, la raison de commerce et le lieu de provenance.
- J’ai demandé au Sénat, qui a bien voulu me l’accorder, l’ajournement de la discussion de ce projet, afin de'permettre au Gouvernement de consulter les corps intéressés, notamment les chambres de commerce, les chambres consultatives des arts et manufactures, et les chambres syndicales.
- Je vous prie, en conséquence, de vouloir bien provoquer l’avis de votre chambre sur les différents articles du projet de loi de la commission du Sénat, lequel se trouve au Journal officiel de la République française des 16, 17, 19, 24 et 27 février dernier.
- J’appelle particulièrement votre attention : 1° sur l’article 4, qui crée un dépôt central et supprime ainsi le dépôt dans les tribunaux de commerce ; 2° sur l’article 13, qui soumet à une déclaration préalable le nom commercial et la raison de commerce.
- Je serai reconnaissant à votre chambre de me transmettre le résultat de ses délibérations dans le plus bref délai possible, afin que le projet de la commission du Sénat puisse venir en discussion après les prochaines vacances parlementaires.
- Recevez, etc....
- LUCIEN DAUTRESME.
- LES INDUSTRIES TINCTORIALES
- et textiles a l’étranger CONSEILS AUX IMPORTÀTEUS
- ALLEMAGNE.
- Tissus et broderies artistiques. —M. le consul de France à Dusseldorf vient d’adresser un extrait de la Gazette de Crefeld, accompagné de sa traduction et relatif à une exposition de tissus et de broderies artistiques, pour ornements d’églises et habits sacerdotaux, qui a récemment eu lieu à Crefeld.
- A la clôture de ce concours, le comité a provoqué une réunion composée de fabricants et de notabilités ecclésiastiques qui s’est tenue à l’école royale de tissage de la ville, en vue de fixer les principes à suivre dans la fabrication de ces produits.
- Cette assemblée a notamment appelé l’attention des industriels sur les conditions de solidité et de durée que doivent présenter les ornements et les vêtements sacerdotaux. Elle a recommandé l’emploi de teintures spéciales, d’étoffes de soie pure et de brocart en fil doré de Chypre. Elle a également signalé l’intérêt qu’il y aurait à utiliser, pour ce genre de fabrication, les dessins et les modèles de l’art ancien.
- BREVETS D’INVENTION
- Intéressant les industries tinctoriales
- 167.280. —12 janvier 1888. Vial, 8 rue des Minimes à Marseille. Certificat d’addition au brevet pris le 24 février 1885 pour un procédé chimique industriel ayant pour but et pour résultat de décortiquer, désagréger et dégommer les fibres de la ramie et des plantes textiles en général.
- 188.115. — 12 janvier 1888. Sté Robert Chadwick et Son. Matière colorante perfectionnée pour teindre, imprimer, peindre ou mettre en couleurs.
- 188.139. — 14 janvier 1888. Les sieurs Heline et Stogkdale. Perfectionnements dans la fabrication des papiers de tenture.
- 188.159. — 16 janvier 1888. Oswald. Perfectionnements au coupage des tissus-fourrures.
- 173.384. — 13 janvier 1888. Parmentier, 28, rue de Paris à Tourcoing, Nord. Certificat d’addition au brevet pris le 12 janvier 1886 pour l’application aux métiers mécaniques à tapis du Jacquart, système Vincenzi, avec changement pour grande et petite division, et pièces diverses servant à mettre cette mécanique en communication avec le métier pour le faire fonctionner.
- 188.188. — 17 janvier 1888. Martius. Procédé pour la séparation de l’acide B naphtylamine P sulfonique de l’acide B naphtylamine B sulfonique.
- 188.035. — 9 janvier 1888. Laing. Perfectionnement dans les métiers à filer, à tordre, à retordre, et à faire le béliage du jute, du lin, du chanvre, du coton, du fil, de la laine peignée et autres substances fibreuses.
- 180.883. — 6 janvier 1888. Meunier fils. Cert. d’ad. au brevet pris le 13 janvier 1886 pour peigneuse circulaire échardonneuse.
- 187.957. — 3 janvier 1888. Levoin. Perfectionnements au procédé de fabrication d’étof-
- Ifes en soie, ou en laine, cheveux, passementerie, soie et laine, etc., étoffes obtenues par la fixation du duvet de plumes sur un tissu recouvreur d’une couche de caoutchouc.
- 187.968. — 9janvier 1888. Gay, 33, rue de Marseille, à Lyon. Nouvel appareil à brûler pour machines à griller ou flamber les tissus. 188.047. — 9 janvier 1888. Dratz 48, rue de
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- LA REVUE DE LA TEINTURE
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- Bondy à Paris. Nouveau procédé de teinture ou peinture sur étoffes.
- 188.083. — 11 janvier 1888. Wood. Système de commande à versement de marche et arrêts automatiques pour machines à teindre et à fouler.
- 181.585. — 3 janvier 1888. Travers et Pervilhac. Gert. d’ad. au brevet pris le 16 décembre 1887, pour une machine à polir les étoffes de soie et soieries mélangées.
- 187.969. — 6 janvier 1888. Dqmmarsin et Diosse fils. Nouveau système de tissage dans lequel une chaîne diagonale est combinée avec la chaîne et la trame ordinaire.
- 188.059. — 10 janvier 1888. Sté G. Dauché et Cie. Appareil perfectionné pour la fabrication du velours façonné.
- 181.938. — 9 janvier 1888. Cloquemain, à Bar-le-Duc. Fabrication de tricots circulaires continus présentant des dessins avec carreaux et rectangles de toutes dimensions.
- 188.038. — 9 janvier 1888. Société Badische Anilin et Soda Fabrice. Préparation de matières colorantes azoïques violettes.
- 188.012. — 10 janvier 1888. Meyerson. Production d’une matière colorante bleue.
- 188.032. — 9 janvier 1888. Bessinger. Fixation sur le celluloïd ou les matières analogue s de dessins indélébiles.
- 188.011. — 1 janvier 1888 Thomas. Fabrication de certaines matières tinctoriales.
- AD JIJDICATIONS ADMINISTRATIVES
- MINISTÈRE DE LA. MARINE Cherbourg, le 3 mai.
- 44,000 kil. étoupe noire par transformation. Dépôt 4.000 fr. — Caut. 8,000.
- RÉSULTATS D’ADJUDICATIONS
- ___ j
- Hospices civils d’Orléans
- Le 31 mars. — Fournitures de toile et couvertures .
- 1er lot. - 12,0 00 m. toile blanche et 1.050 m. toile bleue.
- Baillet, à Orléans, adjud. à 13,168.50.
- 2e lot. — 450 m. drap bleu de 1 m. 40 de larg.
- Normand, à Romorantin, adjud. 5 3.307.50. 3e lot. — 300 couvertures laine blanche et 50 couvertures laine grise.
- Cointepas, à Orléans, adjud. à 4,116.
- MINISTÈRE DE LA MARINE Paris. — Le 28 mars.
- Toiles blanchies.
- J. Scrive, à Lille, adjud. à 76,925.80.
- Toiles à laver.
- Alph. Helbronner, 7, place Lévis, à Paris, adjud. à 29,327.
- Toulon. — Le 28 mars.
- Inscription de légendes sur les rubans de bonnets de marins.
- Jeanne Olive, à Marseille, adjud. à 1.40 les 100 lettres.
- Cherbourg. — Le 3 avril.
- Coton en Torons.
- G. Pasquier, à Nantes, adjud. à 168.99.
- RENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX
- SOCIÉTÉS
- LYON. — Formation de la Société en nom collectif Cholat, Crépet et Dumont, teinturiers, rue Pierre Corneille, 51. — Durée : 11 ans et 135 jours. — Cap. : 6,000 fr. — Acte1 du 10 février 1888.
- LYON. — Dissolution par suite de la cession par MM. Collioud et Joseph Bertiioux de tous les droits à M. François Berthoux de la Société de fait existant entre eux trois sous la raison Berthoux et Cie, apprêteurs, rue Vieille-Monnaie, 21. — Liquid. ; M. Ray, défenseur. — Acte du 21 février 1888.
- ST-ET1ENNE. — Formation de la Société en commandite Gabriel-Durand et Cie, (cotons, laines et soies), 9, rue de la Bourse. — Durée : 6 ans. — Capital : 200,000 fr. dont 100,000 en commandite. — Acte du 24 mars 1888.
- VALENCIENNES. — Dissolution à partir du 20 mars 1888 de la Société Debièvre et Mau-Froid, [fab. de tissus), à Marly. — Liquid. : MM. Debièvre et Bussignies, comptable, ce dernier désigné par M. Maufroid, trop souffrant lui-même pour s’occuper de la liquidation. — Jug. du 20 mars 1888.
- ROUBAIX. — Desurmont (Félix), filateur.
- — Jug. du 15 mars 1888. — Abandon de l’actif.
- ALGER. — Formation de la Société en nom collectif Simon Levy Valensi, (tissus d’Algérie, etc.), 7, rue René-Caillé, à Alger, avec succursale à Gonstantine. — Durée 3 ans, du 1er février 1888. — Cap. 169,484 fr. 10 centimes. — Acte du 8 mars 1888.
- FAILLITES
- BERNAY. — Heugues (Paul), filateur, à Fontaine-la-Forêt ef sa femme née Lemoine.
- — Jug. du 16 nov. 1881.
- ELBEUF. — Lucerf (Edouard), apprêteur de draps, 49, rue Mazagran. ~ Jug. du 27 mars 1888. — S. : M. Thuillier.
- TOURNON. — M. Champet (Jean-François), imprimeur sur étoffes, à St-Jean-Muzols et sa femme née Boscat. — Jug. du 14 décembre 1887.
- VILLEFRA.NCHE. — M. Dufit, tisseur, à Tartare et sa femme née Perrin. — Jug. du 23 mars 1888.
- CORRESPONDANCE COMMERCIALE
- LE HAVRE
- Bois de teinture. — La demande s’est un peu réveillée pour les campêches, et l’on a pu traiter ces jours-ci environ 650 tx Cap à livrer sur avril par Lieffield vendus, dit-on, autour de fr. 9.50 (open charter) des 50 kil.
- On a dû faire en outre un lotin de 25 tx Jamaïque Kingston (ex-Ernstatningen) dans le port à fr. 8 des 50 kil.
- Les bois de Quebracho ont donné lieu à une forte affaire de 1,500 tx à livrer de fr. 88 à 90 des 1,000 kil.
- Il a été importé, pendant ces huit derniers jours : 1 gr. campêche de la Martinique. 3 gr. dito de Haïti, 1 gr, dito de M,- Christi, 1 gr.
- dito de Carmen, 1, 035 mx bois rouge du Brésil.
- Cacho, curcuma, rocou, orseille, cochenille, quercitron, dividivi, sumac. — Il est entré depuis notre dernière Revue : 2 gr. dividivi de Rio-Hacha, 467 b. gambier de Singapore.
- Indigos. — Nous n’avons connu que la vente de 9 c. Bengale à la parité établie.
- BORDEAUX
- Cire. — Le voilier Danube, arrivé du Sénégal, avait à bord, pour notre place, 6 balles cire, qui sont invendues.
- Essence de térébenthine. — En deux lots il est arrivé cette semaine seulement 64 fûts essence, pour lesquels on a payé fr. 69 et 10. Ce dernier prix établit un franc de hausse sur les cours obtenus il y a huit jours.
- Par continuation, les ordres pour l’expédition n’ont pas eu grande activité. On a payé pour quelques petites affaires fr. 14 et 15, le tout les 100 kil., àux usages de la place.
- -----------...............-
- MARSEILLE
- Drogueries, Teintures et Produits chimiques.
- On cote :
- Acide tartrique.................. 390 —
- Anis d’Espagne................... 118 —
- Anis du Levant nouv................. 65/100
- Bois de Campêche Laguna............. 18 —
- — — Martinique..........? 16 50
- — jaune Carmen................ M
- — — Maracaïbo................... 12 —
- Cannelle de Chine.................... 65 —
- Cochenilles grises................... 2 90
- — argentées................. 3 —
- — zacatilles............ 3 50/ —
- — noires ordinaires..... 2 55
- — — supérieures....... 3 50
- Crème de tartre..................... 300 —
- Curcuma Bengale ..................... 25 —
- Dividivi.............................. M —
- Gomme arabique..................... 100/800
- — Aden........................... 300 —
- — damar....................... 210 —
- — sandaraque................. 150/200
- Gambier............................. 35 —
- Graines j aunes.......;.......... 100/120
- Galles vertes et noires........... 120/150
- Girofles.......................... 200 —
- Fenouil.............*............ 35 —
- Mercure............................ 600 —
- Opium 9 00/00........................ 35 —
- Résine Amêr. blonde et brune..... 11/16
- Safran Valence...................... 130 —
- Styrax............................. 130 —
- SMYRNE
- Gomme adragante. — Vente : 22 caisses — Stock actuel 18*2 caisses. Marché calme avec une baisse d’environ 3 %.
- Noix de Galles. — Ventes : Kos 5000 Vertes — Prix noires Yerly fcs 1.40 Vertes, et Blanches fcs 1.31. — Stock 28,000 Kgrs.
- LE TEINT URIER-DÉGR AISSEUR
- Un de nos confrères de Roubaix, qui est poète à ses heures, a rimé l'amusante po-
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- chade qui suit, inspirée de son métier, et que nos lecteurs de la même partie, liront certainement avec intérêt.
- Cette oeuvre est sans prétention, et n’en a que plus de charme.
- REFRAIN
- Fait’s vous nettoyer,
- Par un teinturier,
- C’est très économe,
- Vous serez en somme,
- Toujours de première fraîcheur,
- Voilà l’Teinturier-Dégraisseur.
- Je possède la véritable essence,
- Qui ressuscite le vieux vêtement,
- Sur v’iours, sur soie, j’opère avec aisance, Je traite tout avec succès vraiment,
- Je vous l’assure vous pouvez sans crainte, Me confier votre plus bel Elbeuf,
- Je ravive la plus fragile teinte,
- Enfin du vieux, je vous en ferai du neuf. Fait’s vous nettoyer, etc.
- De son travail, on est fier, je l’approuve, Certes, chacun fait valoir son métier,
- Mais voulez-vous savoir comment on prouve, Que l’on est plus ou moins bon teinturier? On prouve surtout que l’on sait bien tein-En cherohant & faire sa position, [dre, Et, lorqu’on sait arriver à Vatteindre, Alors* on a'résolu'la question.
- ' ’ Tdit’s vous nettoyer, etc.
- Sur tous les tonsetdans toutes les gammes, De joliersfleurs-, toujours nous appliquons, Nos impreSêiOilS,' à ‘VOS robes Mesdames, AvecIjôriïiëur nous. les communiquons, Comm’téinturiér jamais je ne me gobe, Mais.entre nous, cependant, je prétends, Que la dame qui me remet sa robe,
- En la portant, aura toujous vingt ans.
- ' - -Fai-t’s -vous nettoyer, etc.
- On recherche, la .belle.clientèle,
- De la- servir on se fait un-honneur,
- Quel estj pour -nous,- le-vrai client fidèle ? M’a dit un-vieux-terntuiier-dégraisseur, Que pâfihl votte, personne ne s'en fâche, C’est, riTâ-t-if dit':'lé sincère amoureux, Car vous savez qu’un amoureux s'attache, Dans.vos amours, soyez toujours heureux. ,,. Fait’A y pus. nettoyer, .etc,
- Il est toujours dés bêtises à dire,
- Pourtant jo.vais pesser de plaisanter,
- On peut .très. bien, aypir Je. mot .pour rire, Sans oublier de se recommander,
- Je puis dire ici sans artifice,
- Si vous voulez être proprement mis, Adressez-vous tous au Grand S^Mauricei'I) Et vous serez de suite et bien servis. Fait’s vous nettoyer, etc.
- ..... . . G. G.
- MORMATiOM ET FAITS DIVERS
- lie Mamie. —Un concours international d’appareils et de procédés industriels propres
- LA REVUE DE LA TEINTURE
- à décortiquer la ramie aura lieu à Paris, le 15 août 1888.
- Sont admis à ce concours tous les inventeurs, constructeurs, ou entrepositaires, quelle que soit leur nationalité.
- Les demandes d’admission, françaises ou étrangères, devront être envoyées directement au ministère de l’agriculture, rue de Varenne, 80, à Paris.
- Elles devront y parvenir au plus tard le 15 juin 1888.
- —0—
- Incendies. — Lil'-e : La filature de lainespeignéesde M. Bocquet-Barry, à Roubaix, a été étruite par un incendie; toutes les fenêtres étant remplac'es par d’épaisses dalles de verre, il a été impossible de les ouvrir pour pénétrer dans le bâtiment incendié ; tous les plafonds se sont écroulés sur les métiers ; deux pompes à vapeur ont été mises en batterie ; un courageux adjudant de pompiers s’est traîné sur les mains et les genoux pour pénétrer dans la filature en feu ; les pertes sont évaluées à 60,000 fr.
- Pont-Audemer : Un incendie considérable a éclaté dans une importante manufacture de toiles cirées située aux Préaux.
- Les dégâts, couverts du reste par une assurance, sont estimés à 100,000 fr. Une trentaine d’ouvriers se trouvent sans travail.
- L’incendie a été causé, dit-on, par un dégagement d’électricité qui aurait enflammé des toiles fraîchement vernies.
- New-York : Le feu a pris dans un entrepôt de Brooklyn : 500 balles de jute ont été brûlées ; les pertes sont évaluées à 100,000 dollars (500,000 fr.)
- --o—
- Zhrida à l’Expositloia. — Les fabricants de soieries ont décidé de faire, en 1889 à l’Exposition de Paris, une exposition collective Zurichoise de leurs produits.
- —o—
- Le lilioi’inhiiii ale la Nouvelle-Zélande. — M. le vice-consul de France à Wellington vient d’adresser deux échantillons de « phormium tenax » (chanvre de la Nouvelle-Zélande) avec une notice sur les prix de vente de ce produit.
- Cf s échantillons sont à la disposition des fabricants et négociants français intéressés à en prendre connaissance, au ministère du commerce et de l’industrie, 80, rue de Varenne (direction du commerce extérieur, bureau des renseignements commerciaux).
- Le léglme aies peluel&eg de soies
- au Portugal. — Aux termes du traité de commerce du 19 décembre 1881, entre la France et le Portugal, les velours de soie pure ou mélangée payent à l’entrée dans le Por tugal un droit de 6.000 rcis par fcil. et les peluches de soie pure ou mélangée 1,500 reis seulement. Or, depuis cette année la douane portugaise a élevé la prétention de soumettre les peluches au même droit que les velours, sous le prétexte que la distinction est très difficile à établir. La Chambre de Commerce française de Lisbonne s’est hâtée de protester contre cette annulation.
- Si les procédés de fabrication pour les velours et les peluches sont à peu près identi-
- ques, les caractères apparents des deux genres de tissus sont très différents et rendent la distinction assez facile à établir.
- Le velours a le poil ras, c’est-à-dire de faible hauteur, et ce poil se redresse pour reprendre sa position verticale, lorsqu’on le presse avec la main ; au toucher il produit la sensation d’une brosse, enfin son aspect est caractérisé par une matité particulière.
- La peluche, au contraire, a un poil plus long et ce poil est plus ou moins penché ; il ne se redresse pas après le contact de la main ; enfin son reflet est brillant.
- —o—
- ILe saturnisme clans le département de la Seine. — Le nombre des ouvriers maniant le plomb et ses dérivés dans le département de la Seine peut être estimé à 20,000 environ. D’autre part, le nombre des ouvriers admis dans les hôpitaux pour accidents saturnins qui était, en moyenne, de 552 par an, de 1876 à 1880, a diminué de près de moitié de 1884 à 1886.
- Ce résultat doit être attribué à plusieurs causes : bien-être relatif et propreté plus gr ande des ouvriers ; précautions mieux prises par les patrons -, perfectionnements industriels; publicité très grande donnée à {'instruction sanitaire relative aux causes de l'intoxication saturnine et aux moyens d'y remédier.
- Malgré cette diminution, qui a porté sur presque toutes les industries du plomb, le conseil d’hygiène publique et de salubrité de la Seine, sur un rapport de M. Gautier, a émis le vœu « que M. le ministre du commerce demande, dans l’intérêt de la santé des ouvriers cérusiers, aux administrations de l’Etat et aux compagnies de chemins de fer, de n’admettre dans leurs adjudications que la céruse broyée à l’eau ou à l’huile, à l’exclusion de la céruse en poudre. »
- Appelé à se prononcer sur ce vœu, le comité consultatif, sur le rapport de M. Napias, a déclaré que le vœu en question pouvait être pris en considération, mais que la substitution qu’il préconise était entrée depuis longtemps déjà dans les habitudes industrielles. La véritable mesure à prendre serait d’exiger, dans tous les marchés de peinture, que la céruse et les préparations plombifères ne devront pas être employées dans les travaux à faire.
- Il faut considérer que les médecins et architectes composant le conseil d’hygiène ne sont pas des industriels, et qu’ils peuvent ainsi trancher à leur aise des suppression^ de fabrications dont ils ignorent les conséquences. Heureusement leurs avis n’ont qu’une valeur toute théorique.
- AVIS A MOS ASSOMMÉS
- Nous mettons en recouvrement les abonnements souscrits à La Revue de la Teinture.
- Notre quittance va donc être présentée dans quelques jours à nos abonnés, n’ayant pas encore soldé leur abonnement.
- Le Gérant : F. Gouillon. Tous droits réservés.
- Imprimerie C. COLIN, à Cliarleville (Ardennes)
- (1) Enseigne de l’auteur.
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- LA
- r Année, N° 9.
- REVUE DE
- ET DES COLORATIONS
- hnrwr™ lu ib : i x-toïfk™?;
- LA TEINTURE
- 1NDISTRIELLES
- mai 1888.
- SOMMAIR E
- Chronique. — Prépation de la soie pour la teinture et la vente en hlanc. — Préparation des matières colorantes vertes à l’aide des bleus de méthylène. — Résistance du parement aux lessivages du blanchiment. — Couleurs d’aniline solubles dans la benzmo.
- — Revue sommaire dos brevets d’invention : Machine à teindre la laine en nappes; id.. les écheveaux ; ornementation des bois, papier et cuir; Impression des cuirs et papiers vernis ; Appareil à sécher ; Disposition pour travailler les tissus tendus ; Machine à tondre ; id. à polir les étoffes de soie. — Le Siphon" pompe. — La Rhodamine et son emploi en teinture.
- Procédés divers : Mode d’emploi de la tartaline : noirs et couleurs sur laine.
- Uronique industrielle : Les propositions du gouvernement Italien ; Informations françaises en Toscane.
- — Les industries tinctoriales et textiles à l’étranger.
- — Brevets d’invention (catalogue).—Adjudications.
- — Renseignements commerciaux. — Informations et faits divers.
- CHRONIQUE
- Un rapport récent de la commission des valeurs de douanes établit que, pour les tissus de soie et de laine, notamment, notre production a plus de vitalité que jamais.
- Ces deux groupes de tissus alimentent une exportation annuelle de 600 millions de francs et comptent, par conséquent, parmi les principaux éléments de notre richesse nationale. Les centres de fabrication les plus importants sont à Lyon, Saint-Etienne, Calais, Roubaix, Reims, Sedan et hlbeuf. Dans la plupart de ces villes, les années de 1882 à 1886 ont été fort pénibles. On se ressentait, particulièrement, de la concurrence étrangère qui couvrait le marché international de produits à vil prix. Nos exportations déclinaient; de grandes maisons étaient menacées de ruine.
- La population ouvrière subissait des chômages forcés et manquait presque de pain. Les circonstances étaient très sombres. Heureusement, malgré les déclarations décourageantes exprimées aux enquêtes, on ne renonça pas à lutter, et cette constance a été récompensée, après une assez longue attente, par une reprise d’affaires absolument brillante.
- La fabrique de Lyon adonné l’exemple de la confiance et du courage. On R laissé d’abord la concurrence se dé-
- velopper, afin de voir si elle serait favorisée par le goût du public. Puis, lorsque la préférence des acheteurs a été nettement prononcée, la fabrique lyonnaise a transformé son outillage et offert ses produits à côté de ceux de ses rivaux d’Allemagne et de Suisse.
- Cet effort a abouti à un succès plein de promesses.
- Lyon continue, d’ailleurs, de confectionner ces étoffes de haut goût, que les étrangers sont incapables d’éclipser, et la commission des valeurs constate, dans son rapport, qu’en 1886, nos exportations de tissus de soie se sont élevées à 260 millions, chiffre supérieur à la moyenne des dix années précédentes.
- Saint-Etienne n’a pas été moins favorisé ; mais ce retour d’activité paraît tenir surtout aux caprices de la mode, qui préfère les rubans aux fleurs. De 1885 à 1886, les exportations de rubans ont monté de 208,000 kilog. à 300,000 kilog.
- A Saint-Pierredès-Calais et à Caudry, la fabrication de la dentelle a suivi, en 1886, une marche très satisfaisante.
- Pour l’industrie lainière, l’année 1886 a été également signalée par une reprise très féconde. A Roubaix, la valeur des lainages a augmenté de 5 à 15 0[0. Une importante amélioration se manifeste, en même temps, dans la draperie à Reims, Elbeuf et Sedan. Nos exportations de draperie représentent actuellement 130 millions de francs par an.
- * *
- Après les renseignements tout à fait actuels, sur nos principales places manufacturières, donnés dans les précédents numéros de la Revue de la Teinture, et qui n’ont pas encore eu le temps de se modifier sensiblement, nous nous en tenons aujourd hui à cette revue d’ensemble.
- La commission des valeurs prend son temps pour la publication de ses documents — comme toute oeuvre officielle, — et bien que ces indications ne comprennent pas encore l’année écoulée, elles représentent encore assez bien l’état actuel de notre industrie textile.
- Une de ses branches, ou plutôt de ses dépendances, est la teinture « en chiffonnage », intéressante à plus d’un titre,
- et qui demande une somme de connaissances pratiques très étendues. Le teinturier-dégraisseur doit en effet être à la fois : nettoyeur, blanchisseur, teinturier et apprêteur ; il faut qu’il travaille sur tous tissus, et même sur des produits non textiles, comme le bois, la paille, les plumes et tant d’autres ; il n’a pas l’avantage d’opérer sur des matières neuves et il doit être assez ingénieux pour en changer la teinte souvent, et toujours pour leur redonner une nouvelle jeunesse.
- Pour être complet, le teinturier-dé-graisseur devrait donc être universel ; constatons, tout au moins, qu’il arrive presque toujours à résoudre ces sérieuses difficultés, et que son industrie compte aujourd’hui de véritables usines dont le matériel et l’installation n’ont rien à envier aux-fabriques de neuf les mieux organisées. Les ateliers de second ordre sont également jaloux d’être outillés suivant les méthodes les plus perfectionnées. Dans nette partie, autant que dans l’industrie manufacturière, la loi du progrès a fait sentir sa bienfaisante action, et a été favorablement accueillie par le teinturier-dégraisseur, généralement amoureux de son art.
- Voici que l’ouvrage commence à lui rentrer; le retard de la saison ne l’a pas favorisé pendant ces derniers mois ; il va falloir maintenant travailler double, tout va venir à la fois, et les clients, qui attendent toujours le dernier moment, veulent néanmoins être servis de suite.
- C’est le coup de feu qui s’annonce L
- i
- * *
- Toutes les branches de la teinture doivent être attentives aux goûts du public. Le fabricant en est souvent l’inspirateur, et le teinturier-dégraisseur, le serviteur ; l’un et l’autre ont besoin de le connaître et de l’interroger. Nous devons donc toujours parler un peu « mode », et traduire quelquefois son langage de convention.
- La nouveauté réside bien plus dans des noms de fantaisie que dans des teintes inédites ; c’est ainsi qu’on nomme actuellement : « Mésange » un gris-
- mode, « Luciole » un bleu-verdâtre demi-clair, « Bengali » un rose légèrement orangé ; tout arbitraires que soient
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- LA REVUE DE LA TEINTURE
- ces désignations, il faut quelquefois les connaître.
- Nous avons dit que le blanc perdait de plus en plus du terrain sur la lingerie; or, il semble se réfugier dans les lainages ; c’est une interversion de rôles.
- Le mélange du drap blanc avec une nuance franche, olive, brique, acier, est un fait acquis par la mode ; et la grâce élégante de tout costume composé ainsi de deux tons, que rehaussent encore les broderies, donne raison à cet engouement subit pour l’étrangeté de toilettes ainsi conçues.
- Plus que jamais, la mode compose de préférence les robes avec un mélange de fantaisie et d’uni. L’uni pour jupes, la fantaisie pour corsages-habits ou bien l’uni en corsages courts et la jupe en rayures.
- Les tissus de laine légers et tout à fait mous sont les préférés ; on les mélange à la moire antique. Les mousselines de laine, les cachemires rayés ou façonnés, le voile imprimé, les vigognes moelleuses et légères font des costumes frais et élégants, que l'on verra beaucoup cet été.
- Les nuances qui continuent d’être le plus en faveur sont le vert-pâle, gris, lilas, mauve, rouge, beige. Beaucoup de noir et de blanc mélangés.
- Dans la draperie nouveauté on fait beaucoup usage aussi du blanc-blanc, que l’on mélange à une couleur foncée, pour obtenir finalement une teinte moyenne.
- Voici un exemple de cet arrangement:
- Leblanc est mêlé à une couleur foncée pendant qu’une nuance beaucoup plus claire que cette dernière, mais de même famille, remplace partiellement le blanc et forme des filets enlacés dans le tout. Il y a* une véritable harmonie dans ces accouplements qu’on obtient avec assez de facilité : blanc, bleu point trop foncé et perle ; blanc, bronze et noisette, etc. Le perle et le noisette doivent surtout s’accorder avec leurs congénères bleu et bronze.
- Mille autres combinaisons dans ce genre peuvent être imaginées, dans lesquelles l’inévitable blanc a sa place.
- Mentionnons encore dans les lainages, des carreaux et damiers à cases blanches, des écossais à bandes et filets blancs.
- On mélange le blanc-blanc, mais en uni on fait surtout le blanc-crême.
- Dans la lingerie, le crème tend aussi à détrôner l’azuré, notamment dans l’ameublement, et un peu dans l’article toilette : le crème va si bien avec les dentelles écrues !
- Mais pour tout cela, il nous faut le
- soleil et l’été ; ils tardent bien à venir, et toutes ces belles étoffes restent dans les casiers des magasins. Aux premiers rayons, nous les verrons s’épanouir, et briller au moins une saison ; c’est assez pour nous, teinturiers, qui préparons déjà des couleurs nouvelles. La mode est femme, et le roi galant nous l’a dit: « souvent femme varie » !
- F. Gouillon
- PRÉPARATION DE LA SOIE
- pour la teinture et la vente du blanc
- Cuite de la soie.
- La soie sortant de dessus les cocons a une roideur et une dureté qui lui viennent d’une sorte de vernis dont elle est naturellement enduite ; elle a aussi une couleur d’un jaune roussâtre quelquefois même très foncée. Cette roideur de la soie ne convient pas pour la plupart des étoffes à la fabrique desquelles elle est destinée si la nuance naturelle est défavorable à presque toutes les couleurs qu’on doit lui faire prendre.
- La première des opérations de la teinture sur soie a donc pour objet de lui enlever en même temps son enduit et sa couleur naturelle au moyen d’un dissolvant qui ait une action suffisante sur le vernis naturel de la soie.
- Cette matière résiste à l’action de l’eau ; les dissolvants spiritueux et particulièrement l’alcool, loin de l’enlever, ne font au contraire que de la racornir. Toutefois on est obligé d’affaiblir leur énergie pour ne point altérer la soie. Toutes les propriétés de cette substance démontrent qu’elle n’est ni une gomme ni une vraie résine ni même une gomme résine et qu’elle diffère de toutes ces matières, car les gommes se dissolvent dans l’eau et les vraies résines se dissolvent dans l’alcool -, par suite, les gommes résines peuvent être en partie dissoutes dans l’eau et en partie dans l’alcool.
- Probablement que c’est une de ces matières huileuses concrètes qui diffèrent des résines proprement dites, en ce que la partie huileuse ne tient pas de la nature des huiles essentielles, mais fait partir des huiles douces qui n’ont rien de volatil et qui ne se laissent pas attaquer par l’alcool. On peut croire aussi que l’enduit de la soie est composé de substances gommeuses et huileuses dans une proportion telle que les dissolvants propres à chacun des éléments n’ont plus d’action.
- Quoi qu’il en soit, c’est toujours par le moyen des sels alcalins qu’on débarrasse la soie de son vernis -, c’est ce qu’on appelle décreuser la soie. Les essais faits pour enlever le vernis au moyen des alcalis purs ont montré qu’il fallait mitiger la force par une huile quelconque. C’est pourquoi on a recours au savon. Le décreusage de la soie qu’on nomme aussi la cuite se fait en général avec de l’eau
- chaude chargée d’une certaine quantité de savon, les proportions varient suivant l’usage auquel est destinée la soie.
- On cuit en deux fois la soie à laquelle on veui donner le plus grand degré de blancheur; celles par exemple qui doivent rester en blanc et avec lesquelles on doit fabriquer les étoffes blanches.
- On cuit en une seule fois et avec une moindre quantité de savon presque toutes celles qu’on doit teindre en différentes couleurs parce que le reflet roux qui reste ne nuit en aucune manière aux couleurs. La quantité de savon à employer varie suivant les couleurs.
- Dégommage et cuite de la soie pour le blanc .
- La première cuite que l’on donne en blanc est le dégommage parce qu’en effet le but qu’on se propose dans cette opération est d’ôter à la soie ce qu’on appelle improprement sa gomme.
- Pour faire le dégommage on commence par passer un fil autour de chaque mateau, qui consiste en un certain nombre d’écheveaux noués ensemble. On dénoue les mateaux et on en forme une poignée dont la grosseur et le nom varie suivant les fabriques. Cette précaution est nécessaire afin que les soies soient plus faciles à dresser pour pouvoir les manier plus aisément et pour empêcher qu’elles ne se mêlent. On fait fondre ensuite une quantité suffisante de savon de Marseille à raison d’environ 80 pour 100 du poids de la soie et de l’eau suffisamment chaude sans bouillir cependant, parce que si le bain bouillait cela ferait ouvrir et bourrer la soie surtout si elle est fine.
- On plonge les soies dès que le bain est en état et on les laisse sur ce bain jusqu’à ce qu’on voie que toute la partie qui trempe est entièrement dégommée, ce qu’on reconnaît aisément par la blancheur et la flexibilité que la soie prend en perdant sa gomme. La soie étant dégommée ainsi, on la tord pour lui enlever le savon et on la peigne ou décram-pille. Ensuite on passe une corde pour les assujettir dans la cuite, c’est ce qu’on appelle mettre en co rdes.
- On met les soies dans un sac de grosse toile et on fait bouillir la soie ainsi renfermée dans un nouveau bain de savon composé de la même manière que le premier. C’est là ce qu’on appelle proprement dit la cuite qui se pratique pour les soies destinées à rester en blanc.
- Cuite des soies destinées a la teinture.
- La cuite se fait comme précédemment avec cette seule différence que, comme on ne fait pas de dégommage on fait bouillir la soie pendant h heures.
- On met environ 20 kilog de savon pour 100 de soie crue. Lorsque les soies doivent être mises en bleu, en gris de fer ou autres couleurs qui demandent à être mises sur un fond blanc
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- pour obtenir toute la beauté que l’on désire on emploie 38 pour 100 environ de savon.
- Pour les couleurs ponceau, cerise, et autres rouges, on emploie jusqu'à 50 pour 100 de savon parce qu’il faut que la soie soit presque aussi blanche que si elle devait rester en blanc.
- Observations sur le dégommage et la cuite.
- On doit employer le savon de Marseille de la meilleure qualité pour la cuite des soies parce que tout le savon de qualité inférieure ne réussi! pas également bien, et d’ailleurs il en faudrait beaucoup plus. Il y en a même qui forment avec la soie une matière qui a presque la consistance de la cire.
- Un savon dans lequel entre de la graisse ne donne pas à la soie la sécheresse et l’éclat qui lui convient. À la longue la soie se roussit.
- A la cuite la soie perd environ de son poids ; il y en a même qui perdent plus.
- Le bain de savon qui a servi à la cuite de la soie, prend une mauvaise odeur et se corrompt promptement.
- Lorsque la température est élevée, on ne peut conserver pendant 6 ou 7 jours un morceau de soie cuite qui n’a pas été dégorgée et lavée convenablement, parce qu’alors la soie s’échauffe, fermente et prend une mauvaise odeur -, quelquefois même il s’y forme des vers blancs qui, sans ronger la soie, la rendent sujette à se durcir.
- La soie qui n’a pas été cuite et qu’on appelle soie crue est roide et dure. On doit employer de l’eau pure qui dissolve bien le savon.
- DU BLANC.
- Les soies dégommées et cuites comme il a été dit plus haut, sont d’une blancheur convenable ; mais, comme il y a des diflérences dans les nuances du blanc, dont les unes présentent un reflet jaunâtre, les autres tirent sur le bleu ou sur le rouge, on est obligé d’ajouter quelques couleurs soit dans le dégommage, soit dans la cuite, soit dans un troisième bain très léger de savon qu’on nomme blanchiment. On distingue environ 5 sortes de blanc ou mieux 5 sortes de nuance qu’on nomme : blanc de Chine, blanc des Indes, blanc de fil, blanc de lait, blanc d'argent, blanc azuré. Ces blancs ne diffèrent que par des nuances très légères. Les trois premiers blancs se dégomment et se cuisent comme il a été dit.
- Le blanc de Chine s’obtient en ajoutant un peu de rocou sur le blanchîme?it lorsqu’on veut un reflet rougeâtre.
- Le blanc des Indes n’a besoin que du blanchiment -, cependant lorsqu’on veut une nuance bleuâtre on ajoute un peu d’indigo préparé pour former l’azur.
- Le blanc de fil se passe sur le blanchiment, avec un peu d'azur.
- Pour le blanc d’argent et le blanc azuré, on niet de 1 azur dans le dégommage.
- Maintenant, surtout, on emploie beaucoup les bleus et violets-lumière d’aniline pour les différents azurages ; mais il faut de grands soins pour bien unir.
- Du blanchiment.
- Pour faire ce qu’on appelle le blanchiment on fait bouillir dans 30 seaux d’eau environ 1 à 2 kilog, de savon. On agite ensuite pour voir si le blanchiment est assez gras ou ne l’est pas assez. Ces deux inconvénients sont à éviter car si le blanchiment était trop mai- | gre les soies ne prendraient pas une teinte uniforme -, et au contraire s’il était trop gras elles refuseraient de prendre le ton azuré; il y aurait des plaques de bleu par place. Le blanchiment est bon quand en le battant avec un bâton il donne une écume qui n’est ni forte ni faible.
- Four le blanc de Chine on passe les soies dans le bain après avoir ajouté un peu de rocou.
- Pour le blanc des Indes on ajoute un peu d’azur si l’on veut un reflet bleu.
- Quand au blanc de fil ou aux antres on ajoute de l’azur en proportion de la nuance que l’on veut obtenir.
- Il faut que le bain soit chaud, sans bouillir.
- DU SOUFRAGE.
- Les soies qui doivent être employées en blanc pour tut • espèce d’étoffes, à l’exception de la moire, doivent être soufrées; l’acide sulfureux achève de leur donner le plus grand degré de blancheur.
- On sait qu’il suffit de suspendre dans une chambre bien close 100 kilog. de s©ie environ et d’y faire brûler 1 kilog. ou 2 de soufre dans une marmite. On ouvre ensuile pour faire sécher la soie et enlever l’odeur du soufre. On reconnaît que les soies sont sèches lorsqu’en les tordant elles ne se collent pas les unes aux autres.
- Observations sur les blancs et le soufrage
- L’acide sulfureux a la propriété de manger ou de détruire avec efficacité la plupart des couleurs. C’est pour cela que le soufrage donne à la soie un blanc plus éclatant ; il mange le roux qui lui restait et qui, par le mélange d’azur paraissait un peu verdâtre. Il lui donne plus de fermeté et même ce qu’on appelle du cri ou du maniement.
- (A suivre.)
- PRÉPARATION
- DES MATIÈRES COLORANTES VERTES à l’aide des bleus de méthylène ou d’éthylène
- BREVET DE LA SOCIÉTÉ MEISTER, LUCIUS ET BRUNING
- L’objet du brevet est, comme son titre l’indique, la préparation de matières colorantes vertes obtenues en traitant les dissolutions de
- bleu de méthylène ou d’éthylène par l’acide nitreux (ou bien aussi par l’acide nitrique) et précipitant au bout d’un certain temps la matière colorante verte formée par le sel marin.
- Pour cela, l’acide nitreux, en réagissant sur des solutions acides des bleus de méthylène ou d’éthylène, les transforme en couleurs vertes.
- Exemple :
- On prépare une dissolution de :
- Bleu de méthylène............... 1 partie
- Eau........................... 100 »
- Acide sulfurique............... 10 »
- On ajoute pou à peu à cette liqueur bien refroidie une dissolution contenant :
- Nitrite de sodium............. 0.8 partie.
- La couleur verte se forme lentement et n’est achevée qu’au bout de quelques jours.
- Lorsque la liqueur a pris une couleur verte pure, on précipite la matière colorante par le sel, on la recueille sur filtre et on la purifie par redissolution. Elle offre l’aspect d’une
- poudre brune, se dissolvant facilement dans l’eau en vert bleuâtre -, elle se comporte, à l’égard des fibres, tout comme le bleu de méthylène. La formation du vert est plus rapide lorsque l’on ajoute à la liqueur une certaine quantité d’acide nitrique.
- RÉSISTANCE DU PAREMENT
- aux lessivages du blanchiment.
- M. Camille Koechlin a présenté à la Société industrielle de Mulhouse un mémoire sur la résistance du parement aux opérations du blanchiment et sur le vitriolage final.
- L’auteur conclut que le parement ne s’enlève du tissu que par l’action des lessives de soude de 15 grammes par litre au moins, et qu’il n’est complètement éliminé que par des lessives de 25 gr. au moins.
- REVUE SOMMAIRE
- DES BREVETS D'INVENTION
- Brev. n° 187.318 du 30 novembre 1887. Machine à teindre et à rincer après teinture la laine peignée ou cardée soit en rubans, soit en nappes ou toutes autres matières textiles.
- Par MM. Tassel et Blay.
- Cette machine comprend un tablier sans fin en toile ou drap marchant dans le bain de teinture et dans ceux de rinçage et conduisant les rubans en nappes à travers les bains de teinture ou de rinçage sans les détériorer, ni les déchirer ou feutrer, jusqu’à leur sortie des bains.
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- Brev. n° 187.333 du 1er décembre 1887. Nouvelle disposition de machines à teindre ou à laver les textiles en écheveaux.
- Par M. Inabatà, deTessio (Japon).
- Cette machine se compose d'un arbre rotatif vertical sur lequel est calé un manchon supportant une série de guindres horizontales; sur chacune de ces guindres sont calées des roues dentées roulant snr une crémaillère fixe circulaire.
- Par la rotation de l’arbre vertical ces guindres sont entraînées d’un mouvement rotatif et tournent en même temps sur elle-mêmes entraînant l'es écheveaux qui se meuvent ainsi dans toutes les parties du bain de teinture placé dans une cuve circulaire en couronne autour de l’arbre vertical.
- Brev. 187.369 du 3 décembre 1887. Procédés et appareils per fectionnés pour l'ornementation du bois, du papier ou autres matières analogues.
- Par MM. Burpett et Leach.
- Ce procédé et cet appareil consistent dans l’application de la chaleur et de la pression au moyen de rouleaux estampeurs portant le modèle à graver ou imprimer. Les rouleaux estampeurs peuvent se régler dans tous les sens pour ornementer les diverses surfaces et produire des différences de profondeur dans les impressions.
- Brev. n° 187.386 du 3 décembre 1887. Procédé d'impression en mat des cu'rs et tissus vernis, de filets, dessins, caractères, etc., pour articles de bureaux, d'écoles, d'ameublements.
- Par MM. Laporte et Mme Veuve Brachet.
- Ce procédé pour décorer ou orner en mat les tissus, toiles, cuirs vernis consiste à intercaler entre le tissu ou le cuir à décorer et la planche d’impression chauffée un tissu, une toile qui s’imprime en mat sur l’article à décorer, sans le détériorer.
- Brev. n° 187.457 du 12 décembre 1887. Perfectionnements apportés à l'appareil sé-cheur des machines dites Lisseuses et en général à toutes les machines à sécher les matières textiles en fils, mèches ou nappes.
- Par MM. Skene et Devallée.
- Ces perfectionnements permettent d’accélérer le plus possible le séchage des matières textiles en observant que l’air chargé d’humidité étant plus lourd, tend à descendre par couches régulières et parallèles.
- Pour chasser cet air on place des tuyaux chauffés au-dessus de l’appareil sécheur tandis qu’au-dessous de ce sécheur on dispose un aspirateur d’air qui appelle l’air du haut qui s’échauffe en passant autour des tuyaux chauffés et entraîne en descendant toute l’humidité dégagée par les textiles qu’il traverse, pour être ensuite expulsé à l’extérieur.
- Brev. n° 187.540 du 12 décembre 1887 . Procédé et dispositif permettant de fixer, laver, blanchir ou teindre les tissus h l'état de tension.
- Par M. Sciileber.
- Cette machine comprend deux chaînes sans fin pourvues de pièces saisissantes retenant le tissu pendant son passage à travers le bain destiné à opérer le fixage, le lavage, le blanchiment ou la teinture pendant que le tissu est tendu en longueur et largeur.
- Brev. n° 187.578 du 13 décembre 1887.
- Perfectionnements aux machines à tondre les tissus.
- Par M. Brearley.
- Ces perfectionnements ont pour but de couper uniformément les tissus à la longueur voulue, en évitant que l’étoffe de laine, qui peut présenter des brins de laine en saillie, ne soit soulevée et rapprochée des couteaux du cylindre tondeur au moment de son passage dans l’appareil à tondre.
- A cet effet, le support, sur lequel glisse l’étoffe à tondre et au-dessus duquel se fait le tondage, est formé d’une règle en fonte ayant un creux arrondi dans lequel on longe un tube en caoutchouc maintenu par une bande toile, de manière que la règle en fonte ait une arête
- élastique fléchissant au passage des brins de 1 une.
- Brev. n° 187.585 du 16 décembre 1887. Machine à polir les étoffes des soies et soieries mélangées.
- Par MM. Travers et Per.vilhac.
- Cette machine comprend un tourteau porte-lames muni sur une partie de son pourtour de lames de même écartement et de l’autre n’en portant pas pour permettre l’enroulage. Chaque tourteau est espacé de son voisin d’une certaine quantité. Les tourteaux d’un côté de la machine sont disposés à l’inverse de ceux installés de l’autre côté.
- L’étoffe est supportée par une courroie en caoutchouc bandée par des poids ou ressorts. Les lames rencontrant le tissu travaillent par fouillage en faisant fléchir le caoutchouc. Le tourteau se déplace et tant que les lames agissent des pinces serrent l’étoffe sur les sommiers de la machine ; lorsque les lames ont fini leur parcours une came agit et relève les pinces pour permettre l’enroulage du tissu. Lorsqu’une longueur convenable de tissu est développée de nouveau sur la courroie en caoutchouc les pinces la fixent et les tourteaux travaillent.
- Résumés par M. Maulvault, Ingénieur, 15, Rue Richelieu.
- le s m i?* e: om-.f*om:pe
- De MM. PALAU et Cc
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- Le siphon-pompe se compose d’un tube en caoutchouc assez épais et disposé sur un sup-
- port suivant une courbe ainsi que le représente la figure ci contre.
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- Un volant monté sur le même support porte deux galets disposés suivant l’un de ses diamètres de telle manière qu’ils viennent tour à tour aplatir le tube. Celui-ci est préservé du contact direct des galets d’abord par une gaine de cuir et ensuite par une bande également en cuir, qui se trouve cousue sur la gaine et placée au-dessus dans toute la longueur.
- Pour comprendre le fonctionnement de cet appareil, supposons que l’une des extrémités du tube d’aspiration trempe dans le liquide à transvaser, et qu’on tourne le volant dans le sens des aiguilles d’une montre. Le galet écrase le tube et chasse devant lui l’air qui s’y trouve renfermé à mesure qu’il avance; le tube, par suite de son élasticité, reprend sa forme primitive, et l’air ne pouvant rentrer, la pression atmosphérique fait monter le liquide.
- Lorsque le premier galet est arrivé au bout de sa course, c’est le second qui le remplace, de sorte que l’aspiration est continuelle, et quand, au bout de quelques tours du volant, le liquide est arrivé dans le tube, les galets le chassent devant eux à mesure qu’ils avancent, au lieu de chasser de l’air comme au commencement de l’opération.
- C’est donc une pompe aspirante et foulante dont le fonctionnement est très simple. L’aspiration peut se faire aussi bien par un bout que par l’autre ; il suffît de changer le sens de la rotation.
- Il y a, en outre, un avantage sur lequel nous allons insister et qui explique le nom de siphon-pompe donné à l’appareil. Aussitôt que le liquide circule dans tout le tube, si l’on supprime l’action des galets et que l’extrémité par laquelle s’écoule le liquide soit un peu plus basse que l’autre, l’écoulement continuera automatiquement, caron aura alors un siphon ordinaire amorcé.
- Les derniers perfectionnements apportés à cet appareil dans le modèle de MM. N. Palau et Ce ont permis de porter la puissance de l’aspiration à une hauteur de 6 mètres et le refoulement à 15 mètres.
- Les modèles destinés à fonctionner à poste fixe sont disposés pour être montés sur un bâtis et munis d’une partie destinée à recevoir la corroie du moteur qui doit les actionner.
- Le siphon-pompe est donc caractérisé par l’absence de pistons, soupapes et clapets dont le fonctionnement est sujet à de nombreuses causes d’irrégularités et qui, produisant un clapotement dans les liquides, occasionnent quelquefois des mousses et des troubles.
- Mais il est surtout utile aux fabricants de produits chimiques, aux teinturiers et blanchisseurs qui ont à manier des acides, des dissolutions chlorées et autres liquides attaquant les métaux. Dans ledit appareil, ces liquides ne sont en contact qu’avec le caoutchouc.
- P. G.
- LA RPIODAMINE
- Nous avons annoncé cette nouvelle matière colorante dans la Revue de la Teinture du 1er janvier dernier, en promettant d’y revenir. Voici donc quelques détails complétant nos premières indications.
- La rhodamine se présente sous forme d’une poudre rouge grenat, aisément soluble dans l’eau, dans l’alcool et dans l’acide acétique, en donnant une très belle solution pourprée. Les solutions alcoolique et acétique sont dichroïques.
- Le produit commercial est le sel hydrochlo-rique de la base colorante, fixé sur du sucre, ou du moins, tel est celui que nous avons eu en mains et qui au microscope montre un cristal de sucre, transparent au centre et recouvert extérieurement de matière colorante. Le produit n’en est pas moins d’une grande richesse tinctoriale.
- La base saline de la rhodamine peut être précipitée des dissolutions aqueuses concentrées, par une solution concentrée de soude caustique, sous forme de flocons rougeâtres ; en solution étendue, la soude ne donne pas de précipité, mais seulement altère la couleur légèrement.
- La rhodamine semble être le produit d’une nouvelle classe de matières colorantes, car il : est difficile de l’assimiler à d’autres déjà con-' nues -, elle diffère par quelques réactions chimiques des safranines avec lesquelles elle présente quelques identités de coloration, et des effets de fluorescence assez analogues.
- Cette nouvelle matière colorante se réduit en leuco-base par l’action réductrice des acides acétique ou chlorhydrique additionnés de poudre de zinc.
- Avec le tannin réactif (tannin et acétate de soude) la matière colorante peut être entièrement précipitée de ses solutions aqueuses.
- En la chauffant fortement, cette couleur fond et se décompose avec formation de vapeurs violettes (analogues à celles de l’iode), en même temps qu’une odeur caractéristique de caramel se dégage.
- La rhodamine se dissout dans l’acide sulfu-rique concentré avec coloration brune-jaunâtre, et l’addition d’eau la fait revenir successivement aux teintes orange, écarlate, et finalement à sa nuance primitive, rouge violacée.
- Voilà donc, à défaut d’une origine chimique connue, ses principaux caractères.
- Emploi en teinture.
- Teinture sur soie.
- Par certains côtés, la rhodamine se rapprocherait des safranines et des éosines, mais sa teinte paraît avoir plus de fixité ; elle aurait plus de rapports avec les roses de naphtaline, rouges-bengale, rouges de magdala, etc., mais elle en diffère par ses réactions, et semble bien être un produit différent.
- Sa couleur est d’un rose-carthame très brillant ; sa richesse de rendement, et sa solidité relative lui assurent de nombreuses applications en teinture et en impression.
- Elle jouit déjà d'une assez grande vogue, et est surtout très demandée en Russie.
- La rhodamine, avons-nous dit, est soluble dans l’eau.
- Elle teint la soie, la laine et le coton.
- La couleur monte lentement sur la fibre, aussi unit-elle très bien ; mais les bains ne se tirent pas à fond.
- Sur soie, on teint en bain acide ; on peut se dispenser d’employer des bains savonneux, puisqu’elle n’expose pas à des placages. Elle teint même sur bain neutre.
- Sur laine,on emploie des bains additionnés d’acide sulfurique et de sulfate de soude.
- Sur colon, on mordance soit à l’acétate d’alumine, soit au procédé du tannin et de l'émétique.
- En impression, on opère comme avec toute autre couleur d’aniline ou de naphtaline. Nous en avons vu de très beaux échantillons fabriqués à Mulhouse.
- PROCÉDÉS DIVERS
- LA TARTAL1NE GRAND
- M. Grand, teinturier à Crest, a imaginé un mordant remplaçant le tartre, et auquel il a donné le nom de Tartaline ; ce produit est exploité par une maison de Lyon : MM. Mélot Favier et Peillon.
- Nous reproduisons, à litre de recettes, le mode d’emploi publié par les auteurs -, d’autant plus que les mêmes procédés sont applicables en se servant du tartre ordinaire en cristaux, et dans les mêmes proportions.
- Ces formules prennent donc ainsi un caractère d’application générale, qui fait que nous pouvons les classer parmi nos recettes pratiques.
- Emploi de la tartaline.
- L’avantage de son emploi réside principalement dans l’économie qui en résulte, la tartaline coûtant 125 fr. les 100 kil., et s’employant aux mêmes doses que les cristaux de tartre dont la valeur est presque triple.
- La Tartaline, disent les auteurs, peut s’employer seule, ou mélangée avec du tartre ou du sulfate de soude.
- Si on l’emploie seule, on mettra dans le bain 2 à 3 kilos de Tartaline par 100 kilos de laines suivant que les eaux sont plus ou moins
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- calcaires, et on teindra de la même façon que si on travaillait avec les tartres.
- Si on conserve le bain de Tartaline on ajoutera a chaque opération une partie de Tartaline et deux parties de sulfate de soude.
- Si on emploie la Tartaline avec le tartre brut, ou les cristaux de tartre, on mettra moitié tartre et moitié tartaline.
- Avec ces procédés, qui peuvent être modifiés par la pratique de chaque jour ou suivant le genre de teinture, on obtient des noirs très beaux ; si l’on mettait trop de Tartaline, les noirs sortiraient rougeâtres.
- Nous conseillons d’éviter l’emploi des sulfates de fer (couperose verte) qui souvent sont trop saturés d’acide, il est préférable d’employer les sels de fer ou les sulfates de cuivre, ou bien la couperose rouillée spéciale.
- Procédés d’application
- Les procédés que nous indiquons ci-après ont donné les meilleurs résultats, cependant ils pourront sans doute être notamment améliorés. Les teinturiers expérimentés trouveront aisément ces perfectionnements en se basant sur nos indications.
- La dose de la tartaline peut légèrement varier suivant que les eaux sont plus ou moins calcaires.
- NOIR SURFIN (sur 2 bains), pour 100 kilog. de laine.
- 2 kilog. de bichromate de patasse.
- 2 kilog. tartaline. h kilog. sulfate de soude.
- 5 kilog. sulfate de cuivre.
- Bouillon, une heure; retirer, laisser reposer quelques heures sans rincer, teindre sur un bain neuf en ayant soin de virer par 100 grammes de sulfate de cuivre, travailler la teinture comme d’habitude.
- NOIR FIN (sur un seul bain), pour 100 kilog. de laine.
- Campêche.
- Bois jaune ou curcuma.
- 2 kilog. de tartaline.
- 5 kilog. sulfate de cuivre de Strasbourg (mixte) su 3 kilog. sel de fer et 2 kilog. sulfate de cuivre pur.
- 4 kilog. sulfate de soude.
- Pas de bichromate de potasse; bien manœuvrer -, teindre comme d’habitude.
- [A suivre.)
- CAUSERIES FAMILIÈRES
- Sur l’art du teinturier-dégraisseur
- 'our cette fois, confrères, je suis obligé me taire. Mon bavardage était prêt, mais
- je dois l’accompagner de quelques dessins, et ceux-ci n’ont pas été livrés en temps par le graveur. Ce n’est pas que pour un atelier de teinture, des figures de fourneaux et de bassines ne soient suffisamment connues ; cependant puisqu’elles sont commandées, autant les attendre. D’autre part je ne voudrais pas intervertir l’ordre méthodique que j’ai adopté.
- L’ouvrage rentre pas mal en ce moment chez mon successeur, je vais profiter de cela pour rentrer aussi., dans mes sabots, et donner un léger coup de main, en me retrempant dans de nouvelles couleurs, dont je vous transmettrai les reflets lorsque nous en serons là, et j’ai hâte d’y arriver.
- Au prochain numéro, confrères ; je vous souhaite à tous vos bassines pleines, et tous vos fourneaux allumés.
- Maurice GUEDRON,
- Eæ-teinturier à Paris
- LES PROPOSITIONS
- DU GOUVERNEMENT ITALIEN
- M. Legrand, ministre du commerce et de l’industrie, a renvoyé à son collègue les propositions que le gouvernement italien lui avait fait transmettre.
- Ce texte est accompagné d’une note dans laquelle le ministre du commerce donne son avis motivé sur la valeur de ces propositions.
- Le ministre établit tout d’abord que la France doit se maintenir fermement sur le terrain sur lequel s’étaient placés MM. Teisse-renc de Bort et Marie, les délégués français, lors de la dernière réunion qui eut lieu à Rome.
- On se souvient en effet que nos délégués déclarèrent alors qu’ils n’avaient plus rien à faire à Rome et qu’ils attendaient, pour reprendre les négociations, de nouvelles propositions italiennes qui devaient être un retour au traité de 1881 avec extension de ses effets sur les marchandises qui ne figuraient pas en 1881 dans la nomenclature.
- Après d'assez longues hésitations, l’Italie se décida à envoyer de nouvelles propositions.. Ce sont celles-là même qui viennent d’être examinées attentivement par le ministre du commerce.
- L’Italie semble y faire quelques concessions sur le tarif qü’elle avait proposé le U juillet 1887 ; mais en réalité tout se résume à des augmentations considérables sur les droits inscrits dans le traité de 1881.
- L’Italie repousse notre demande de supprimer le droit de sortie sur les soufres. Elle affiche à propos des tissus de laine cardée et peignée, de soies mélangées, des vins et des
- huiles des prétentions inacceptables. Tout au plus pourrait-on admettre son tarif en surtaxe pour les tissus imprimés français.
- La situation peut se résumer ainsi ;
- L’Italie n’admet pas la possibilité de revenir au traité de 1881, tandis que nous prétendons nous baser sur ce traité pour ouvrir de nouvelles négociations.
- L’entente n’est donc pas possible, et il ne reste au gouvernement français qu’à maintenir énergiquement ses prétentions absolument justifiées.
- IMPORTATIONS FRANÇAISES
- EN TOSCANE
- Quoique nous ayons été en 1886 au nombre des nations les moins éprouvées, écrit le consul de France à Livourne, la situation de notre commerce continue à être peu favorable.
- Toutefois, si le commerce français perd du terrain en Toscane, la faute doit en être imputée, dans une assez large mesure, aux exportateurs français, surtout en ce qui concerne les objets manufacturés. Nos nationaux, qui ont à lutter contre une concurrence étrangère puissamment secondée par l’infériorité du prix de la main-d’œuvre, se laissent chaque jour distancer par leur défaut d’initiative. Ils n’ont pas à l’étranger un nombre suffisant de représentants actifs, bien armés pour la lutte industrielle. Ils ne semblent pas comprendre assez la nécessité de reprendre pied, coûte que coûte, là où leur situation est menacée. Pourtant la lutte n’est pas impossible, loin de là -, je pourrais citer une importante maison qui, depuis sept ou huit ans, ayant négligé le marché italien, s’était laissé supplanter presque partout. Elle a envoyé, pour se rendre compte de la situation, un de ses gérants, qui, en un mois, a reconquis du coup presque tout le terrain perdu, renouant pour l’avenir d’importantes relations d’affaires. C’est un exemple qu’on ne saurait trop placer sous les yeux de nos compatriotes.
- En présence de la concurrence habile et tenace des Allemands, des Belges et des Suisses, il faut que nos concitoyens payent de leur personne, surtout dans un pays où l’industrie nationale prend un développement considérable et tend à diminuer chaque jour davantage les importations étrangères.
- Il faut, si nous voulons vendre à l’étranger, non pas seulement présenter aux consommateurs des produits français préparés en vue de notre consommation intérieure, mais surtout leur offrir des produits fabriqués pour eux, répondant exactement à leurs besoins, à leurs habitudes. C’est ce que les étrangers viennent faire chez nous ; ils n’ont pas la prétention de nous imposer leur goût, mais de servir le no-
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- tre en nous apportant des articles de Paris fabriqués en Allemagne ou à Vienne.
- Imitons-les et nous verrons nos débouchés s’élargir au lieu de se restreindre.
- Nos compatriotes se plaignent enfin des déboires qui les frappent souvent en Italie quand il s’agit de régler avec leurs clients. Ils nous permettront de leur dire aussi que, même sur ce point, ils ne sont pas exempts de tout reproche. Souvent ils engagent des affaires avec des négociants à eux inconnus, sans prendre la peine de demander aux consuls des renseignements sur la solvabilité de leurs correspondants ; ils s’adressent ensuite à nous lorsque leurs lettres de change ont déjà été protestées. On avouera qu’il est un peu tard alors pour se renseigner et qu’il eût mieux valu recourir à nous avant de contracter.
- LES INDUSTRIES TINCTORIALES
- et textiles a l’étranger
- CONSEILS AUX IMPORTATEUS
- CHINE.
- Commerce des soieries. — Les Européens résidant en Chine ne s’approvisionnent plus chez les marchands d’articles en soie indigènes, mais font venir les étoffes en soie, les brocards et les satins de Malabar, où ils les ont en qualités meilleur marché, mais moins bonnes. Les marchandises venant de Malabar sont pour la plupart de provenance anglaise* Les Annamites emploient pour leurs costumes trois sortes de tissus de soie : l’une, tissée à la campagne, est employée par les habitants, l’autre, d’un touché très doux, vient du Tonkin et se vend dans tous les centres,mais principalement à Saïgon et Cholon, enfin la troisième, d’un touché moins doux, vient de Canton. En dehors de ces tissus, les Chinois en emploient deux autres sortes : l’une importée de Suthan (province de Shanghaï) et l’autre de Canton. Les étoffes soie de provenance européenne pourraient s’y vendre très bien, à condition qu’elles réunissent les qualités propres aux étoffes de provenance asiatique, savoir : qu elles aient la même longueur et la même largeur, qu’elles soient solides à l’eau et qu’elles ne prêtent pas en les étirant.
- Généralement, les marchands chinois se contentent d’un bénéfice de 7 à 8 0/0 et les conditions de payement des fabricants indigènes pour le commerce de gros sont : le comptant avec 1 0/0 d’escompte. Ce débouché est d’autant plus grand que les Chinois et les Annamites se vêtissent presque entièrement desoie.
- BREVETS D’INVENTION
- Intéressant les industries tinctoriales
- 187.807. — 24 Décembre 4887. Colette. lachine destinée à Dépaillage chimico-méca-nique de la laine et des autres matières filamenteuses.
- 18 i.829. — 23 novembre 1887. Riveret et oaoré Colson. Application à la carde d’un
- nouvel appareil propre à échardonner la laine.
- 187.864.—29 décembre 1887. LeBrun. Perfectionnements apportés dans les machines à filer le lin etles autres matériaux fibreux.
- 187.881. — 30 décembre 1887. Lorthots, 37, rue Nationale, à Lille. Système de machine à échardonner la laine mécaniquement au moyen de cylindres de pression.
- 174.320. — 28 Décembre 1887. Camel. Cert. d’add. au brevet pris le 22 février 1886 pour un appareil dit : Jette-bout destiné à jeter mécaniquement les bouts, brins ou laves dans le filage des cocons.
- 163.899. 24 décembre 1887. Hauschel. Cer;. d’add. au brevet pris le 22 août 1884 pour un appareil mécanique pour la teinture, carbonisation et séchage de laine, de coton et autres matières textiles.
- 188.356. — 28 janvier 1888. Hantz-Nass, à Réchézy (Territoire de Belfort). Laines, cotons, soies, ramies ou autres matières à tricoter, broder ou c rocheter soit à la main soit au métier et appareil à les produire.
- 188.358. — 26 janvier 1888. Robert et Curry. Perfectionnements dans la fabrication des rubans de cardes pour machines à carder.
- 188.388. — 27 janvier 1888. Société Pier-rard frères. Système d’étirage à cylindres égrateronneurs à action brisante alternée pour la laine.
- 188.395. — 31 janvier 1888. Rapicaub, 39, rue des Anges, Tourcoing. Nouveau système de fourche avec casse-fils applicables aux métiers continus à doubler et à retordre.
- 188.439. — 30 janvier 1888. Rousseau Lai-gnier. Application d’une composition nouvelle à la fabrication des garnitures et sous-garnitures de cardes.
- 188.488. — 6 février 1888. De Mydpruck. Régulateur applicable aux roule-ta-bosse, de cardes et autres.
- 188.507. — 2 février 1888. Robin et Teste-noire. Système combiné de calorifère à étages avec poêle de conditionnement des matières textiles.
- 188.381. — 27 janvier 1888. Société Bertel frères. Nouveau procédé d’apprêt des tissus de cotons et produits qui en résultent.
- 188.483. — 1er février 1888. Rozérian. Perfectionnement au procédé et au matériel de blanchissage industriel.
- 185.064. — 23 janvier 1888. Société Raynal frères. Certificat d’ad. au brevet pris le 28 juillet 1887 pour un biberon physiologiste.
- 188.417. — 28 janvier 1888. Société anonyme des matières colorantes et produits chimiques de St-Denis. Fabrication de matières colorantes.
- 188.441. — 3i janvier 1888. Société anonyme « Compagnie parisienne de couleurs d’aniline ». Production de naphtylnèe-diamines et de matières colorantes azoconju-guées qui en dérivent.
- 188.366. — 26 janvier 1888. Abadie. Procédé pour envoyer les lessives dans les appareils qui servent à la cuisson, désagrégation, désincrustation, blanchiment ou lavage des matières colorantes employées dans la fabrication de toutes sortes de tissus et de toutes sortes de papiers.
- 188.377. — 26 janvier 1888. Allen. Appareil à gommer ou vernisser les gommes de papier* des tissus ou autres matières souples.
- ADJUDICATIONS ADMINISTRATIVES
- MINISTÈRE DE LA. MARINE
- Cherbourg, le 17 mai.
- Le 17 mai— Fournitures suivantes :
- 700 paires pantoufles pour malades.
- Caut. prov., 155. — Caut. déf., 310.
- 23,400 kil. Etoupe blanche par voie de transformation.
- Caut. prov., 300. Caut. déf., 5,400.
- Hospice de Brest
- Le 8 mai. — Fourniture de 3,300 m. toile de Bretagne.
- Renseignements au secrétariat de l’hospice.
- RÉSULTATS D’ADJUDICATIONS
- MINISTÈRE DE LA MARINE
- Brest. — 12 avril.
- Toiles à voile (chanvre).
- 1er lot. — Cherbourg et Brest. — 40,500 m. Helbronner et Cie, à Paris, adjud. à 41,265.
- 2° lot. — Lorient et Rochefort. — 37,000 m. Helbronner et Cie, adjud. à 37,355.
- 3° lot. —- Toulon. — 45,000 m. Helbronner et Cie, adjud. à 45,220.
- Toiles à prélarts.
- 1er lot. — Cherbourg, Brest, Lorient et Rochefort. — 45,000 m. Helbronner et Cie, adjud. à 56,350.
- 2e lot. — Toulon. — 44,000 m. Helbronner et Cie, adjud. à 50,600.
- Toiles à hamacs.
- 1er lot. — Cherbourg, 56,000 m. Société des filatures de lin d’Amiens, adjud. à 37,720.
- 2e lot. — Brest. — 62,000 m.
- Dikson, à Coudekerque, adjud. à 42.160.
- 3e lot. — Lorient et Rochefort. — 30,000 m. Helbronner et Cie, à Paris, adjud. à 22,540.
- 4e lot. — Toulon. — 55,000 m.
- Société des filatures de lin d’Amiens, adjud. à 37,365.
- 5e lot. — Toulon. — 55.500 m. Société des filatures de lin d’Amiens adjud. à 37,365.
- Toiles à voiles (lin).
- 1er lot. — Cherbourg. — 21,000 m. Helbronner et Cie, adjud. à 18,460.
- 2e lot. — Brest. —20,500 m. Helbronner et Cie, adjud. à 18,415.
- 3e lot. — Lorient. — 27,000 m. Helbronner et Cie, adjud. à 23,510.
- 4e lot. — Rochefort. — 5,000 m. Helbronner et Cie, adjud. à 4,170.
- 5e lot. — Toulon. — 29,000 m. Helbronner et Cie, adjud. à 23,500. Cherbourg. — Le 12 avril. — Adjudication de 2,060 kil. fil à voile.
- Ont soumissionné :
- Bonnefont, P., à Angers, adjud. à 3,691,69.
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- LA REVUE DE LA TEINTURE
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- RENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX
- SOCIÉTÉS
- PARIS. — Formation de la société en nom collectif P. Montenot et fils, expi. de la maison de teinture Magnier (au chapeau rouge), rue de l’Hotel de ville, 69, et Rivoli 6G. Durée 7 ans. Gap. 400,000 fr. Acte du 1er Mars 1888. Bull. mun. 31 mars 1888.
- PARIS. - Dissolution à partir du 1 avril 1888 de la société Girault, commissionnaire en droguerie, teinture, etc, 42, rue Hauteville. Liquid. : M. Oscar et Edmond Javal. Acte du même jour. — D.
- TROYES. — Formation de la société en nom collectif Petit-Chevreau et Cie, fab. de tissus et articles de bonneterie à Sainte-Savine. Durée : 6 an s. Gap. : 107.000 fr. Acte du 29 mars 1888.
- GRENOBLE. — Dissolution à partir du 22 janvier 1888 de la société Gov et Guérault, (rouenneries, toile, etc) à Vizille. Liquid.: M. Grand, quai de Retz. Acte du 20 et 21 janvier 1888.
- AVESNES. — Modification par suite de cession de parts de la société en nom collectif Jacquot, Renesson, Ravaux et Cie, filature, peignages et tissages de laines à Four-: mies, devenue en commandite Jacquot père et fils et Gie, et prorogation de 12 ans du ler mai 1888. Actes des 3 et 19 mars 1888.
- ROUB\IX. — Formation de la société en nom collectif A. Cocheteux, Deldique et Wandenbroche, teinturiers, rue Racine. — Durée 8 ans. Cap. : 120.000 fr. Acte du 8 mars 1888.
- 1SSOUDUN. — Formation de la société en nom collectif Rouet et Sinet, fab. de parchemin et de mégisserie. — Durée: 10 ans. — Cap. : 1000 fr. Acte du 16 mars 188C.
- LILLE. — Formation de la société en nom collectif Ruyant et Debosque, fab. de toiles à Armentiêres. Durée : 10 ans. Cap. : 400,000 fr. Délib. du 24 mars 1888.
- ELBEUF. — Formation de la société en nom collectif Vve Jules Vallès et Bulard, fabrique de draps, suite de la maison J. Doublet fils, rue de Caudebec, 32 Durée : 3 ans. Acte du 10 avril 1888.
- ELBEUF. — Modification des statuts de la société en commandite par action Chedville et Cie, dite filature Elbeuvienne de laines peignées,- et transfert, à partir du 1erjanvier 1889. du siège social à St Aubin Jouxte Boulleng. Délib. du 12 mars 1888.
- ROUBAIX. — Formation de la société en nom collectif H. Deschamps et Cie, fab. de tissus rue St Georges, 49 bis. Durée 10 ans. Cap. : 60,000 fr. Acte du 20mars 1888.
- FAILLITES
- ANGERS.— M. Collet, Jules, (blanchisseur), â Bouchemaine et sa femme née Bernardin. Jug. du 16 février 1888.
- IVRY. — Fontaine, Eugène Aquilas) blanchisseur, rue du Four, 15. —• J.-c. M. Aucoc. S. : M. Mauger.
- PARIS. — Dumas (Charles), fab. de passementeries, 25, rue d’Aboukir. Jug. du 3 avril 1888. — 10 fr. 0/0 en 5 ans par 5ème.
- CASTELLANE. — Giraud (Dominique) fab. de draps à Beauvezer. Jug. du 4 avril 1888. S.: M. Eyssautier.
- COUTANCES. — Rihouey (Victor) fab. de tissus à Cametour. Jug. du 7 avril 1888. — S. M. Secaplain.
- BILLANCOURT. — Boittiaux père, ex-teinturier, Route de Versailles, 51. Jug. du 17 avril 1888. J. c. M. Falco. - S.:M. Châle.
- INFORMATIONS ET FAITS DIVERS
- L’Exposition «le Barcelone. —
- L’installation de la section française à Barcelone est en pleine activité, et le commissaire général fait appel à tous les exposants pour que leurs produits soient complètement installés avant la date extrême du 5 mai. Ceux d’entre eux qui n’auraient pas encore reçu leurs certificats ou étiquettes nécessaires à l’expédition de leurs produits, sont priés de les retirer au commissariat général, Palais de l’Industrie, porte n° 1. M. Emmanuel Ges vient d’être nommé commissaire spécial délégué à l’installation de la galerie des machines.
- Concours tecl»ni«|«es. — En 1889, la Société d'encouragement pour l'industrie nationale décernera son grand prix de 12000 fr. destiné à récompenser la découverte la plus utile à l’industrie française.
- Un prix de 6.000 francs sera également attribué à la personne qui aura le plus longtemps contribué au développement et aux progrès de l’industrie cotonnière en France.
- Dans sa séance publique de janvier 1889, la Société Industrielle du Nord de la France décernera des récompenses aux auteurs qui auront répondu d’une manière satisfaisante au programme de diverses questions.
- Les mémoires présentés au Concours devront être remis au Secrétaire Général de la Société, avant le 1er octobre 1888. Mais les appareils sur lesquels des expériences seront nécessaires devront lui être parvenus avant le 30 juin 1888.
- Teinture. — Etude chimique sur une ou plusieurs matières colorantes utilisées ou utilisables dans les teintureries du Nord de la France.
- Recherche sur les meilleures méthodes propres à donner plus de solidité aux couleurs organiques artificielles employées en teinture.
- Ce problème, d’une grande importance, ne paraît pas insoluble quand on remarque que déjà, pour le noir d’aniline et le rouge d’ali-zarine artificiels, on est arrivé à des résultats satisfaisants.
- Présentation, par un teinturier de la région du Nord, des plus beaux échantillons de teinture en couleurs fantaisie, réalisés par lui, avec des matières colorantes de son choix, sur fils et tissus de lin, chanvre, coton, soie et laine avec indication des prix de façon exigés et description des procédés employés.
- Etude sur un genre d’impress on sur tissusqui pourrait recevoir dans le Nord une application pratique.
- Mémoire sur les précautions à prendre
- pour éviter les accidents dans les ateliers et établissements indusiriels.
- L’auteur devra indiquer les dangers qu’offrent les machines et les métiers de l’industrie qui sera étudiée et ce qu’il faut faire pour empêcher les accidents :
- 10 Appareils préventifs;
- 20 Recommandations au personnel.
- On devra décrire les appareils préventifs et leur fonctionnement.
- Ges recommandations au personnel, contremaîtres, surveillants et ouvriers, devront être détaillées, puis résumées pour chaque genre de machines, sous forme de réglements spéciaux à afficher dans les ateliers, près desdites machines.
- Mémoire sur la détermination de la nature chimique des différents noirs d’aniline.
- Etc., etc.
- — o—
- Incendie. — La grande filature du Progrès, à Avesnes, vient d’être presque détruite par un violent incendie. Elle comptait 9,000 broches. Ce sinistre condamne au chômage 300 ouvriers. La compagnie des Sauveteurs ' d’Avesnes, sous les ordres de M. Ernest Legrand, conseiller général, a montré un courage digne de tout éloge.
- '
- —O—
- Grève. — Une grève a éclaté à Mazamet ; cette semaine une centaine d’ouvriers ont envahi la cour de l’usine Benesech pendant la nuit ; ils ont menacé les ouvriers qui avaient repris le travail. On a été obligé d’éteindre les lumières et d’abandonner l’ouvrage. La gendarmerie s’est rendue immédiatement sur les lieux.
- Des pourparlers entre les patrons et le syndicat des ouvriers font espérer un arrangement .
- Wccfologîe. — La grande industrie roubaisii nne vient défaire une perte sensible. M. Louis Meillasoux, de la maison Moite et Meiilassoux, est mort subitement d’une attaque d’aplaplexie foudroyante. Agé de cinquante ans à peine, c’est dans la pleine maturité de sa laborieuse carrière qu’il a été enlevé à l’affection de sa famille et à la haute estime que son caractère et ses aptitudes lui avaient acquise.
- 11 y a moins de vingt ans que M. Louis Meiilassoux fonda, avec ses trois frères et M. Alfred Motte, une usine de teinture et d’apprêts qui devint bientôt une des plus considérables de la région. 11 était également à la tête d’un très important peignage mécanique, et la mort l’a surpris tandis qu’il travaillait à doter notre place d’une filature de coton modèle.
- Nous présentons nos respectueuses condoléances à la famille si cruellement frappée par ce coup terrible.
- La Revue de la Teinture s’associe aux sentiments exprimés ci-dessus par le journal la Laine. Le nom de M. Meiilassoux rappelle aussi en nous d’anciens et sympathiques souvenirs.
- Le Gérant : F. Gouillon. Tous droits réservés.
- Imprimerie C. COLIN, à Gharleville (Ardennes)
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- LA
- r Année, N° 10.
- REVUE DE
- ET DES COLORATIONS
- SCIEWTIA
- OTIU
- LA TEINTURE
- INDUSTRIELLES lü mai 1888.
- SOMMAIRE
- Chronique. — Prépation de la soie pour la teinture et la vente en blanc. — Couleurs d'anilines solubles dans la benzine. — Revue sommaire des brevets d’invention : Polisseuses à chariot ; Appareil à enrouler ; Teinture en nair ; Procédé d’imnÜammabi-lité ; Coupe du velours ; Machine à teindre les laines; Mordant de fluorure de chrome.
- Procédés divers : Impressions d’Alsaoe. — Mode d’emploi de la tartaline (Suite) ; Noirs et couleurs sur laine. — Ca nseries familières sur l’àrt du teinturier-dégraisseur.
- Cronique industrielle : Encres à écrire. — Exportation des papiers peints.— Les couleurs au Japon.
- — Brevets d’invention (catalogue). — Adjudications.
- — Renseignements commerciaux. — Information et faits divers.
- CHRONIQUE
- Nous soupirions après la belle saison: la tiendrions-nous enfin ?.. Cela ne paraît plus douteux aujourd’hui, et nous commençons à voir les tissus d’été faire leur apparition au bois et aux courses.
- C’est l’époque de la vente pour le détail, mais la fabrication en est aux articles d’hiver ; ce sont donc surtout les lainages et principalement les cardés qui font battre les métiers en ce moment.
- C’est ainsi qu’à Reims, on signale un grand mouvement pour les molletons et les nouveautés en cardé, alors que les peignés: mérinos et cachemires, sont dans un calme voisin de la stagnation, et c’est, cependant, le genre dans lequel cette place excelle.
- La filature suit une marche correspondante : c’est-à-dire que le cardé est surtout mouvementé.
- _ Nous signalons à nos Faits divers un bien douloureux événement qui vient de frapper l’une des plus importantes et , des plus honorables maisons de Reims. Le fait lui-même est une preuve de 1 honorabilité de son directeur, assurément prise par lui dans un sens trop excessif.
- A Roubaix-Tourcoing, nous dit La Laine, les ordres ne sont pas assez suivis, et la fabrique ne bat pas son Plein. Les articles fantaisie et cardés ont le plus de succès ; les carreaux et rayures sont assez demandés.
- A Fournies, les demandes continuent
- d’être nombreuses ; mais les prix proposés ne sont pas suffisants pour que les fabricants puissent accepter les commissions de mérinos et d’écossais qu’offrent les exportateurs. Les maisons de la région qui font les nouveautés sont abondamment pourvues.
- Mais voici l’organe d’Elbeuf, Le Jacquard, qui nous apporte de mauvaises nouvelles :•
- La place d’Elbeuf, dit-il, traverse actuellement une nouvelle crise ; plusieurs industriels viennent de disparaître et d’autres sont fortement ébranlés. Le mal sera certainement circonscrit ; mais il ne laisse pas que de causer quelque inquiétude.
- Nous faisons des vœux pour que la situation de cette célèbre fabrique n’ait pas trop à souffrir de ces sinistres commerciaux dont les plus vaillants et les plus laborieux sont souvent les premières victimes.
- La gare de Mazamet a expédié, durant le mois de mars dernier, 70,575 kil. de draperies et 569,885 kil.. de laines. Pendant le mois correspondant de l’année 1887, les expéditions avaient été de 95,994 kil. de draperies et 708,859 kil. de laines.
- Ces résultats laissent donc à désirer.
- A l’étranger, c’est toujours la Belgique la nation la plus favorisée, mais il faut dire qu’elle a un service consulaire admirablement organisé, s’occupant de commerce plutôt que de politique, et remplissant son but, par conséquent. Sans suffire à créer la prospérité d’un pays, cela la favorise considérablement.
- En Angleterre, il y a, tout au moins, du calme ; on signale cependant de Bradfort que quelques grosses commissions ont été remises aux fabricants de l’Ecosse, par suite des dispositions heureuses qu’ils ont su créer pour cette saison, mais la demande pour le Continent et les Indes est limitée.
- 11 résulte des statistiques douanières, une diminution de 2 millions 859,750 fr. dans les exportations des Iles-Britanniques en produits fabriqués de laine, pendant les trois premiers mois de cette année.
- Les places allemandes sont la plupart dans un état de malaise inquiétant, en ce qui concerne les lainages.
- A Barcelone et Sabadell, il y a un
- assez bon courant d’affaires, favorisé par l’exposition universelle qui se tient en ce moment dans la première de ces villes, et qui est toujours une occasion de transactions commerciales.
- *
- * *
- D’après une correspondance de Sedan, cette place chercherait à imiter les tissus tricotés et drapés, c’est-à-dire les draps tissés sur métiers à bonneterie, et non sur armures rectilignes. Leur avantage est une résistance et une élasticité égales dans tous les sens.
- Cette étoffe est connue sous le nom de tricotine, et sert principalement à la confection des culottes de cavaliers, aussi bien militaires que civils ; ce vêtement est presque collant et subit, (surtout en se mettant en selle), des tractions assez fortes ; il faut donc un drap résistant et se prêtant dans tous les sens aux mouvements de l’équitation, et la tricotine remplit ces conditions.
- Aujourd’hui des fabricants essaient des effets imitatifs du tricot en tissus ordinaires foulés ; iis espèrent ainsi obtenir un nouveau grain d’étoffe qui ayant l’apparence générale du tricot, permettrait des effets nouveaux.
- Si nous nous arrêtons à cette question de tissage, c’est que la teinture et surtout les apprêts auront à se préoc-i cuper du traitement de ces nouveaux tissus. Ce seraient, paraît-il, des étoffes peu feutrées, lainées légèrement au chardon faible, tondus ras, et recevant, comme apprêt final, un léger lustrage sans pressage.
- *
- v *
- Mais laissons un peu l’article d’hiver, et pour faire bon acceuil à notre printemps tardif, disons quelques mots des modes qu’il fait éclore :
- C’est, surtout, nous l’avons déjà signalé, dans la lingerie qu’elles font de l’originalité : ce que l’on était habitué à voir blanc, passe maintenant dans les cuves du teinturier, mais heureusement, la réciproque n’a lieu que dans une très faible mesure.
- La lingerie de batiste de couleur est très en faveur, soit en uni, soit avec semis de petites fleurs ou de tout autres dispositions. On la fait dans les tons doux du rose, du bleu et du mauve.
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- LA REVUE DE LA TEINTURE
- Les jupons blancs sont entièrement démodés : on les porte actuellement en taffetas ou en moire de soie : noirs, violets, grenats, bleu foncé, etc. Cela pourra donner du travail aux teinturiers en chiffonnage qui auront à transformer d’anciennes robes en jupons de dessous.
- Pour l'été cependant, on accepte encore des jupons en toile bise, avec festons ou autres ornements bleus ou rouges, pour sauver le principe de la coloration.
- Si dudessous nous passons au-dessus, nous voyons une innovation, mais qui paraît n’intéresser que les couturières et les tailleurs, à moins que prenant de l’extension on arrive à lui fabriquer des tissus ad hoc. Il s’agit de la façon de réunir les lés des étoffes rayées de sorte que les rayures se rencontrent en biais en formant ainsi des chevrons. Si la mode prend, on fabriquerait donc des étoffes rayées diagonalement.
- Comme couleurs proférées dans ces rayures et que l’on retrouve encore dans les quadrillés et les écossais, citons rose sur bleu foncé, bleu clair, sur loutre, rouge et bleu sur crème, etc...
- Et n’en acceptons pas les fonds changeants (chaîne et trame à teintes différentes) dont la faveur se maintient, surtout dans l’accessoire des vêtements, tels que rubans et ombrelles.
- Après le dessus, terminons enfin par le pardessus :
- La jaquette continue ce printemps, d’être le vêtement préféré. Elle se fait en drap noir, beige, noisette, loutre, et se garnit de galon ou de grossesoutache.
- *
- * *
- Tout chroniqueur de modes doit toujours être un peu salonnier : la peinture et la teinture ont plus d’un point de contact qui justifierait, dans tous les cas, une incursion dans l’exposition des tableaux. Cette année, au moins, nous ne saurions nous dispenser d’en parler, car la teinture y figure.
- Un peintre de talent — qui s’est déjà révélé par des succès répétés au salon, dont ses œuvres ont maintenant les entrées libres étant exemptes de l’examen du jury M. René Gilbert a exposé ce L’atelier de teinture aux Gobelins » : c’est une grande toile représentant M. Decaux, directeur des teintures, et M. Courtot, sous-chef d’atelier de teinture, échantillonnant en écheveau de la laine verte : à côté d’eux un ouvrier teint dansune chaudière fixée sur son fourneau.
- Quelques ustensiles sobrement répartis dans le tableau donnent à ce coin d’atelier sa physionomie vraie.
- Ce n’est pas comme ce A l’atelier »
- de H. Coëylas (œuvre provenant aussi du salon), une vue d’ensemble, mais une scène, une étude, et elle est supérieurement traitée par l’auteur, qui est un artiste de race ; son père, dont nous nous honorons d’être l’ami, est un aquafortiste et un artiste lithographe hors ligne, ayant épuisé toutes les récompenses des expositions, et membre du jury d’admission du salon actuel.
- Le tableau de M- R. Gilbert, de grandes dimensions, très-propre à orner un établissement scientifique — comme les Gobelins eux-mêmes — sera très probablement acquis par l’Etat, puisque l’Etat est ainsi teinturier.
- Le jeune peintre, du reste, a déjà un tableau admis au musée du Luxembourg.
- Et voilà comment nos travaux inspi-rentdes chefs-d’œuvre, tout en en produisant eux-mêmes dans un autre genre.
- F.Gouillon.
- PRÉPARATION DE LA SOIE
- pour la teinture et la vente du blanc
- Comme ce maniement donne une certaine roideur aux soies on ne soufre pas celles que sont destinées à faire de la moire parce qui lorsqu’elles sont soufrées elles résistent trop aux impressions de la calandre sous laquelle on fait passer l’étoffe pour la moirer et que cela empêche les fils de l’étoffe de rouler assez librement les uns sur les autres pour prendre un beau moirage.
- Pour éviter cet inconvénient; on désoufre la soie. Pour cela on la trempe dans l’eau chaude. Cette opération rend la soie plus douce et lui fait perdre son maniement ; mais elle est moins propre alors à être moirée. Il y a des couleurs qui ne pourraient pas prendre sur la soie si on ne la désoufrait; ce sont celles qui ne peuvent résister à l’action des acides.
- Quand les soies ont été trop soufrées; si elles n’ont pas assez d’azur il faut leur en donner de nouveau dans de l’eau claire et sans y mêler de savon. Si on emploie de l’eau crue comme celle de certains puits l’azur en est plus bleu ; si au contraire on emploie de l’eau de rivière l’azur tire un peu sur le rouge.
- Après avoir redonné de l’azur on soufre une seconde fois. Le premier soufrage n’est pas inutile parce que l’acide sulfureux fait prendre plus facilement sur la soie l’azur qui se donne avec de l’eau seule. Il n’en serait pas de même de celui qui se donne sur le savon.
- Il y a des étoffes qu’on fabrique avec des soies crues pourvues de toute leur gomme et de leur fermeté naturelle parce que ces étoffes doivent être fermes et comme empesées; telles sont les dentelles desoie connues sous le nom de blondes, gazes et autres de même espèce.
- Ces soies ne sont pas dégommées ni cuites; on leur donne les préparations de teinture sans leur avoir fait subir ces préliminaires.
- Soies pour blondes, gazes, etc.
- On choisit les plus blanches, on les trempe dans l’eau, on les tord et on les soufre, puis on leur donne l’azur dans de l’eau claire, on les soufre de nouveau.
- C’est la méthode ordinaire. On peut abréger en les trempant dans un bain de savon à chaud comme pour le blanchiment. On les lisse sur ce bain en y mettant de l’azur au besoin. On les lave ensuite pour leur donner la fermeté qu’elles perdent dans de l’eau de savon. Ensuite on les tord et on les soufre. Cette espèce de blanchissage de la soie crue ne s’emploie que pour les soies de qualité inférieure.
- Alunage.
- L’alunage consiste à tremper la soie dans une cuve tenant en dissolution de l’alun. Ce sel sert comme mordant pour appliquer les teintures sur les tissus ; il rehausse l’éclat d’une infinité de couleurs et les fixe d’une manière fixe et durable. On a soin d’agiter l’alun dans la cuve parce que la fraîcheur de l’eau pourrait le faire cristalliser, et alors la soie serait enduite de petits cristaux.
- Lorsque cet accident se produit on plonge la soie dans l’eau chaude qui dissout immédiatement l’alun.
- Lorsque le bain s’affaiblit, ce que l’on reconnaît à !a saveur, on ajoute de i’alun.
- Lorsqu’il commence à sentir, on s’en sert pour les soies destinées aux couleurs brunes comme les marrons et ensuite on les jette.
- Observations sur l’alunage.
- Antour de la cuve qui sert à l’alunage, il se produit souvent des incrustations plutôt que sur le fond, parce que les soies qui touchent le fond balaient en quelque sorte cette croûte et l’empêche de se former. Ces dépôts ne paraissent pas nuire au bain, ils servent à empêcher la cuve de fuir. On les attribue au savon que contiennent encore les soies après leur cuite. C’est ce reste de savon qui se décompose en présence de l’alun.
- On croit aussi que c’est à la portion de savon qui reste dans la soie que l’on doit attribuer la mauvaise odeur du bain.
- On fait toujours aluner les soies à froid parce que à chaud elles sont sujettes à perdre une partie de leur lustre.
- On doit toujours aluner les soies dans un bain fort chargé de mordant, parce que la teinture prend mieux.
- COULEURS D’ANILINE
- solubles dans la benzine.
- Par Armand Muller Jacobs a New-York
- Les précipités formés par les sels métalb . ques (alun, sulfate de zinc, etc.), dans les so-
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- lutions de savons de résine, entraînent avec eux les matières colorantes qui se trouvent dissoutes dans la liqueur en même temps que le savon. Ceci s’applique surtout aux matières colorantes dérivées du goudron de houille à caractère basique, telles la fuchsine, la safra-nine, le violet de Paris, le vert malachite, etc. On obtient ainsi des savons métalliques, résinâtes d’alun, de zinc, colorés, qui offrent la propriété de se dissoudre avec leur couleur dans les solvants neutres comme la benzine, le chloroforme, l’éther, le sulfure de carbone et peuvent servir à la coloration de vernis à l’huile, de solutions de caoutchouc, etc.
- Voici un exemple de préparation d’un savon coloré de ce genre.
- Dans une marmite à double fond de vapeur on introduit :
- Colophane.............................. 30 livres.
- Eau................................... 200 »
- Soude cristallisée ("cristaux de soude) 10 »
- Hydrate de sodium....................... 3 »
- On poursuit l’ébullition jusqu’à ce qu’il se soit produit une dissolution claire. On étend ensuite dans un bac en bois avec 100 livres d’eau et l’on ajoute de 1 à 5 livres d’une couleur d’aniline, dissoute, suivant sa nature, dans l’eau ou dans l’alcool. On verse maintenant, peu à peu, dans- la liqueur, la solution du sel métallique, jusqu’à ce que la masse soit devenue épaisse et cesse d’écumer par l’agitation.
- Il faut pour cela :
- Sulfate d’alumine, environ.......... 7 liv. 5
- Sulfate de zinc..................... 10 livres
- Le précipité fortement coloré est recueilli sur filtre. Il peut être employé à l’état de pâte lavée, pour couleur d’impression, soit pour étoffes, soit pour papiers peints.
- Pour les autres emplois indiqués ci-dessus, on sèche à une température qui ne doit pas dépasser 50° centigrades. Il est alors facilement soluble dans les solvants neutres (benzine, sulfure de carbon, etc.) auxquels il communique sa brillante coloration.
- REVUE SOMMAIRE
- DES BREVETS D'INVENTION
- Brev. n° 187.581 du 13 décembre 1887.
- Perfectionnements dans les polisseuses en travers dites à chariot.
- Par M. Travers.
- Dans ces polisseuses l’étoffe à polir, étant po-séesurun tampon élastique, reçoitl’action des lame3 en travers; ces lames étant portées par un chariot sont animées d’un mouvement alternatif allant du milieu aux bords. Le porte-lames ro-latifpermet d’aff uter automatiquement les lames pendant le travail à l’aide d’un plateau émerisé et de re lever les lames pendant leur course
- sans travail, pour ouvrir ou fermer les grilles ou pinces qui s’opposent à l’entraînement du tissu pendant Faction des lames.
- Brev. n° 187.627 du 15 décembre 1887.
- Nouveau produit industriel consistant en plaques doublées pour y enrouler les étoffes de laine ou de coton servant aux confections pour dames,
- Par M. Baquès.
- Ces plaques en bois ont 6 m/m d’épaisseur, 18 à 22 c/ra de largeur et 38 à 60 °/m de longueur ; elles sont doublées d’un papier gris, blanc ou de couleur et les deux bouts sont couverts de papier vert. Ces plaques servent à enrouler les mérinos, étamines, satins et autres tissus de laine et de coton.
- Brev. n° 187.703 du 20 décembre 1887.
- Nouveau procédé de teinture en noir,
- Par M. Mittler et la Société Coget et Lacour.
- Ce procédé permet de tetndre les fils ou tissus mélangés ou juxtaposés laine, soie, coton par un mordançage qui prépare ces diverses matières à recevoir la teinture noire en un seul bain. Ce mordançage est fait avec un bain composé de 100 litres d’eau acidulée par l’acide sulfurique, 10 kilog. de sulfate de fer, 2 kilogr. de sulfate de cuivre. En sortant de ce bain les fils ou tissus sont lavés dans un bain alcalin formé d’un litre d’ammoniaque pour 100 litres d’eau, puis teints en noir par une immersion dans un seul bain ordinaire.
- Brev. n° 187.705 du 20 décembre 1887. Procédé servant à rendre ininflammables toutes les matières combustibles.
- Par M. Douzelle.
- Ce procédé consiste à imprégner les matières combustibles, par immersion ou imbibition, dans un bain de chlorure de zinc. Les matières ainsi imprégnées se carbonisent plus ou moins lentement sous l’action de la chaleur, mais reproduisent aucune flamme et ne peuvent par conséquent communiquer le feu.
- Brev. n° 187.713 du 20 décembre 1887. Perfectionnements dans les machines ou appareils pour la coupe du velours, velours a côtes et autres étoffes à poils analogues, Par M. Scott.
- Ces perfectionnements consistent dans l’emploi d’un couteau monté dans un porte-couteau oscillant latéralement et verticalement. L’étoffe à poil ou velours, ayan t le poil formé par le fil de trame, est amené contre le couteau qui coupe le poil dans le sens longitudinal.
- Brev, n° 187.744 du 23 décembre 1887. Machine à teindre les laines peignées en
- bobines et vrac et toutes autres matières textiles,
- Par M. Douvry.
- Cette machine se compose d’une chambre supérieure divisée en 4 compartiments où on peut introduire deux étages de bobinots destinés à recevoir, sur des lamesmétalliques perforées, les bobines à teindre. Les bobinots sont introduits par la partie supérieure et enfermés dans la chambre au moyen d’un couvercle hermétique. Une pompe placée au-dessous de cette chambre aspire successivement les liquides tinctoriaux dans des réservoirs placés latéralement et au-dessous de lachambre. Ces réservoirs sont chauffés par des serpentins intérieurs. Lesliquides après avoir produit leur effet retour nent dans lesdits réservoirs.
- Brev. n° 187.790 du 23 décembre 1887. Application du fluorure de chrome et des sels doubles de fluorure de chrome a la teinture et à l'impression,
- Par MM. Koepp et Cie.
- Cette invention consiste à remplacer dans la teinture : le chlorure de chrome, le sulfate de chrome, le .rhodanate de chrome, le chro-mate de cuivre, le chlorate de chrome, les chlorates et bichromates alcalins ; dans l’impression : l’acétate de chrome et le nitrate de chrome et enfin dans la teinture de la laine : l’alun de chrome les chromâtes et bichromates de potasse et de soude et l’acide chromique par le fluorure de chrome (Cr Fi3), les combinaisons de fluorure de chrome et d’oxyde de chrome, les fluorures doubles de chrôme est des métaux alcalins des sels alcalins ou leurs chlorures. Le mode d’emploi de ces nouvelles matières est le même et les proportions de ces nouveaux mordants de chrôme se règlent d’après leur teneur en oxyde de chrôme. L’acide fluorhydrique qui se dégage, lors de la séparation de l’oxyde de chrôme, et sans action nuisible sur la nuance tinctoriale et sur la fibre.
- Brev. n° 188.155 du 20 janvier 1888.
- Liquide rendant inin flammables et incombustibles tous les objets sur lesquels ou flapp liqe.
- Prr M. Prat.
- Ce liquide est formé d’un mélange de sulfate, de borate et de phosphate d’ammoniaque ; dans certains cas cette dernière substance peut êtr e supprimée. Ce liquide est incolore et sans action corrosive, il peut être appliqué au pinceau, à l’éponge, par vaporisation ou immersion.
- Résumés par M. Maulvault Ingénieur, 15, rue Richelieu.
- PROCÉDÉS DIVER-S
- IMPRESSIONS D’ALSACE
- Nous donnons ci-dessous deux types d’im-
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- LA REVUE DE LA TEINTURE
- pression sur cotonnades, choisis parmi les plus originaux et les plus nouveaux fabriqués pour cette saison d’été.
- Cette fabrication est toujours très variée, et les maisons de Mulhouse qui en ont la spécialité, imaginent sans cesse des dispositions originales et de fort bon goût ; celles ci-dessous, en deux genres bien différents, présentent le cachet de nouveauté spécial de la saison.
- Foulardine fond rose.
- C’est une impression en couleurs vapeur grand teint, avec fonds en rose d’alizarine également imprimé.
- Il n’y a rien, du reste, de particulier à noter sur le mode de fabrication, qui est, bien entendu, une impression au rouleau.
- Cretonne fond bleu.
- L’échantillon ci-dessus est un fond d’indigo de cuve, avec enlevage blanc et chrôme.
- LA TARTALINE GRAND (Suite.)
- ROUGE ÉCARLATE Pour 5 kilogr. étoffe :
- 250 gram. alun.
- 250 gram. tartaline.
- Laisser bouillir 1/2 heure, lever, ajouter le rouge, bouillir une 1 /2 heure, lever. — Par ce procédé on obtient des rouges bien tranchés et solides .
- PONCEAU FIN (aniline), pour 100 kil. de laine.
- Teindre comme d’habitude, remplacer les tartres ou acides (qui durcissent les étoffes) par 3 0/0 de tartaline.
- PONCEAU SURFIN (aniline), pour 100 kil. laine. Teindre comme d’habitude, sans acide, avec: r 2 kilog. tartaline.
- Gr an (5 kilog. dissolution d’étain.
- ORANGÉ, pour 100 kilog.
- „ , . r 2 kilog. tartaline.
- Mordant] 8 lf , , .
- (2 kilog. sulfate de soude.
- Teindre comme d’habitude.
- VERT DE SAXE (ou vert billard), pour 100k laine Teindre comme d’habitude avec :
- /10 kilog. alun.
- . \ 5 kilog. sulfate de soude.
- I 3 kilog. tartaline.
- \ 1/2 kilog. sel d’étain.
- Sulfate d’indigo et bois jaune en quantité suffisante.
- VERT RUSSE (foncé), pour AO kilog. de laine.
- 11 kilog. bichromate de potasse.
- 1 kil. vitriol bleu (suif, de cuivre.) 500 grammes sel d’étain.
- 1 kilog. sulfate de soude.
- 2 kilog. tartaline.
- Bouillon, une heure -, retirer et laisser reposer. Ensuite teindre dans le même bain avec : 20 kilog. bois jaune.
- 10 kilog. bois de campêche.
- MODES, pour 20 kilog. de laine.
- Modes : Brun, Noisette, Bronze, Marron, Loutre, Prune.
- Î2 kilog. 500 gram. alun épuré.
- 1 kilog. sulfate de soude.
- 1 kilog. tartaline.
- Bois jaune, orseille, garance, suivant la nuance désirée. Brunir dans le même bain avec le sulfate d’indigo.
- JAUNE SOLIDE AU FOULON, pour 50 kilog. bourre laine.
- /10 kilog. alun épuré.
- Mordant ) 2 kilog. tartaline.
- ( 1 kilog. sel d’étain. Bouillon, deux heures ; lever et laisser séjourner quatre jours dans les sacs ; laver ; teindre avec la gaude du midi.
- GARANCE, pour 20 kilog. laine.
- 12 kilog. 500 alun épuré.
- 500 grammes sulfate de soude.
- 1 kilog. tartaline
- Bouillon, une heure : laisser reposer quatre jours -, laver et garancer comme d’habitude. (On peut ajouter, suivant la nuance demandée, un peu de sel d’étain pour jaunir) ,
- ALIZARINE pour 100 kilog. de laine.
- !3 kilog. bichromate de potasse. 1 kilog. tartaline.
- Bouillon 1 h. 1/A, rincer.
- Teinture. — Corriger l’eau si elle est calcaire par l’acide acétique. Teindre de préférence dans des barques en bois ou des chaudières étamées. Avec 3 0/0 de tartaline et le colorant nécessaire, entrer à froid, bouillon une heure
- environ, c’est-à-dire jusqu’à ce que fa nuance soit bien fixée. Lever.
- BLEU DE SAXE (ou de ciel/, pour une pièce de 20 kilog.
- (2 kilog. 500 gram. alun épuré. Mordant 1 kilog. tartaline.
- ( 1 kilog 500 gram. sulfate de soude-Bouillon, une heure. Ajouter le carmin d’indigo nécessaire et au besoin 25 gr. bleu nicholson. (Alcalin BB).
- BLEU MARINE ORDINAIRE, pour 20 kil. laine.
- 12 kilog. 500 grammes alun.
- 500 grammes sulfate de cuivre.
- 500 grammes bichromate de potasse. 300 grammes oximuriate d’étain.
- 1 kilog. tartaline.
- Bouillon, une heure ; teindre avec campêche nécessaire dans le même bain.
- BLEU MARINE SURFIN Même mordant, en y ajoutant le bleu d’aniline nécessaire.
- BLEU LAINE ET COTON
- Mordancer à 50e avec sumac pendant 1 heure. Teindrer dans un bain neuf avec du bleu méthylène, monterau bouillon.
- TEINTURE EN CHIFFONNAGE Noir pour vieilles Etoffes sur un seul bain.
- Il n’est pas possible pour ce genre de travail de donner des poids exacts, le teinturier garnira selon le genre d’etoffes.
- Teindre avec campêche et extrait de bois jaune, ou curcuma — sulfate de cuivre, ajouter la tartaline la dernière et en mettre jusqu’à ce que la laine soit légèrement jaunâtre — une heure et demie de bouillon — lever toutes les pièces en couleur — les pièces blanches seront laissées dans le bain, en ajoutant du campêche ou bois jaune — laver et aviver à l’acide sulfurique.
- Par ce moyen les étoffes sont très souples — et on peut conserver les vieux bains.
- Noir nouveau d’aniline.
- Pour 20 kilog. étoffes (ou 10 robes).
- !3 kilog. alun.
- 3 kilog. tartaline.
- 500 gr. noir en poudre.
- Faire bouillir 1 heure 1/2, bien manœuvrer. Eviter l’acide sulfurique qui fait blanchir les coutures des vêtements.
- Bleu clair et marine.
- Pour 20 kilog. étoffes ou 10 robes dans un bain rendu alcalin par 250 gram. de cristaux de soude, 150 gram. de bleu alcalin 2 B, faire bouillir une heure, lever (conserver le bain), laver. Dans un bain neuf ajouter 1 kilog. alun, 1 kilog. tartaline, 200 gram. acide sulfurique; faire bouillir une demi-heure, pour les nuances
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- LA. REVUE DE LA TEINTURE
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- verdâtres ajouter du carmin d’indigo ; pour faire les bleus de marine ajouter de l’orseille, du carmin ou de la composition d’indigo ou Jbleu Victoria.
- Par ce procédé on peut faire tous les tons et bien unir.
- Prunes.
- Pour 20 kilog. étoffes ou 10 robes, après nettoyage.
- iBouill0" pend. 1 h. avec 2 k. 5 alun. 3 kil. sulfate de soude 2 kilog. tartaline.
- Lever, teindre avec : Bordeaux carmin d’indigo, dans le même bain pendant une demi-heure, bien manœuvrer.
- Nota : Pour enlever les frappures d’air, il suffit d’augmenter la dose de tartaline.
- Vert foncé.
- Pour 20 kilog. étoffes ou 10 robes.
- Même mordant : teindre avec composition d’indigo et bois jaune, ou de l’a cidepicrique -, pour les nuances olive, ajouter de l’orseille.
- Marron et loutre.
- Pour 20 kilog. d’étoffes ou 10 robes. Même mordant. Choisir les robes qu?il faut foncer ou rougir par l’orseille et composition d’indigo. Pour les loutres, ajouter du curcuma, fiinir les robes par trois à la fois.
- Grenat.
- Pour 20 kilog. étoffes ou 10 robes.
- Même mordant: teindre avec Bordeaux, orseille, au besoin de la composition d’indigo-, laisser bouillir une demi-heure, toujours manœuvrer.
- TEINTURE DE LA PAILLE
- Noir.
- , . ( Acétate de fer ou de plomb. Mordant \ , .. *
- ( Tartaline.
- Teindre à 30o et lentement avec extrait de campêche et pyrolignite de fer. Bain concentré. Lever. Aviver à l’acide acétique.
- Marrons.
- Même mordant : teinture avec rocceline. Orseille, au.besoin du carmin d’indigo, safranine, amaranthe, etc.
- Verts.
- Même mordant : teinture avec le vert cristallisé et foncer avec la rocceline, orseille, etc.
- Jaunes.
- Même mordant: teindre avec jaune naphtol, brun Bismark, citronine, nankin, etc.
- TEINTURE DES PEAUX EN POILS
- Bien dégraisser avec des cristaux de soude.
- Ensuite teindre dans un bain à 40° avec extrait de campêche, curcuma, tartaline, sulfate de cuivre, couperose, faire 4 passes, le bain doit être très concentré, faire sécher, le noir monte au séchage.
- Plumes noires.
- Dégraisser au savon.
- I Acétate de fer.
- Sel d’étain.
- Tannin.
- Cachou.
- Tartaline.
- Teinture avec campêche, bois jaune et sulfate de cuivre ou couperose, aviver à l’acide acétique. On peut teindre toutes les couleurs avec le même mordant en évitant le cachou s’il est nuisible à la couleur.
- Ainsi que nous l’avons dit au début, ces mêmes recettes peuvent s’employer avec le tartre ordinaire, en mêmes proportions que la tartaline.
- CAUSERIES FAMILIÈRES
- Sur l’art du teinturier-dégraisseur
- Atelier de teinture (Suite).
- Chauffage.
- Tous nos ateliers ne sont pas montés à la vapeur, car je n’entends pas décrire une maison faisant 300,000 fr. d’affaires, ce qui est la très grande exception.
- D’ailleurs, j’ai conseillé qu’alors même on disposerait de cet excellent mode de chauffage, dont on ne se passera qu’au pis-aller, on ait néanmoins un ou deux fourneaux à feu nu.
- fl faut donc, dans tous les cas, causer de leur construction, et guider les fumistes qui, surtout en province, sont quelquefois plus fumistes au moral qu’en pratique. Un de leurs défauts habituels est la mauvaise disposition du foyer -, ils placent souvent le feu directement au dessous des chaudières, et toute la chaleur s’en va par les cheminées, au seul profit des moineaux nichant aux environs.
- Les foyers doivent être disposés suivant la figure ci-dessous :
- Voici à peu près la coupe d’un fourneau à chaudière fond plat (barque), qui ne ferait que se simplifier pour des fonds ronds et dont les dispositions essentielles ne changeraient pas.
- Le foyer F est placé à l'avant de la chau dière et vient tout au plus jusqu’au premier tiers de sa profondeur ; une sole S, un peu surélevée, continue ce foyer jusqu’au conduit de fumée, de sorte que la flamme utilise encore sa chaleur avant qu'elle se perde à l’extérieur. En G, est le cendrier par lequel se fait en même temps l’appel d’air.
- Le feu se règle soit par la porte de ce cendrier, préférablement par des registres établis aux tuyaux de tirage, ou par la combinaison de ces deux moyens.
- J’ai supposé ici un fourneau chauffé par de la houille ou par ducoke; si l’on devaitemployer du bois, le foyer aurait une longueur double, et viendrait jusqu’au milieu de la chaudière.
- Pour ces chaudières à bords droits, ne présentant que leur fond à l’action de la chaleur, on doit réserver un canal circulaire autour de ses parois, en communication avec la sole et aboutissant à la cheminée ; ce sont des carneaux de chauffage, destinés à faire circuler les gaz chauds autour de la chaudière, avant de se dégager par la cheminée.
- Les fonds ronds n’ontpas besoin de carneaux, et voilà en quoi leurs fourneaux sont simplifiés.
- Les bassines et chaudières à vapeur doivent aussi être enclavées dans un massif en briques, avec une ouverture au dessous, à la place du cendrier, pour le jeu des purgeurs.
- Plusieurs bassines ou chaudières (a feu nu ou à vapeur) peuvent être placées à côté les unes des autres sur un même massif de fourneaux -, les modèles de teinturiers ont tous un rebord assez large ; il faut, néanmoins, si elles sont un psu rapprochées, les séparer par une cloison droite en cuivre d’environ 10 centimètres de hauteur, ce qui évitera les mélanges de bains pendant le travail.
- Toutes ces constructions de briques sont consolidées par un bandeau en fer laminé et forgé, épousant le contour de la partie supérieure des fourneaux ; ils se scellent dans le mur par leurs deux extrémités. D’autres barres de fer droites, placées aux angles et sur la façade, une au moins entre chaque foyer, sont fichées dans le sol, et viennent s’agrafer au dessous du bandeau de tête, ou s’y attachent par un boulon.
- Toutes les cheminées doivent être munies de tampons de ramonage ; c’est-à-dire une ouverture en bas, fermée par un obturateur en tôle, et permettant au ramoneur le passage de son hérisson.
- Les grilles des foyers seront toujours, préférablement, en barreaux mobiles.
- En voilà assez pour la fumisterie; avec ce que j’ai précédemment dit, sur l’emploi de la vapeur (1er février), ce chapitre est suffisant. Passons maintenant à la chaudronnerie.
- Chaudières et bassines.
- 1° A feu nu.
- Avant de déterminer le nombre et les di-
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- LA REVUE DE LA TEINTURE
- mensions nécessaires de ces ustensiles, voyons j les formes adoptées par les teinturiers-dé-graisseurs.
- Voici d’abord la chaudière ronde à feu nu :
- C’est celle, surtout employée pour teindre une seule pièce ou des petites parties; aussi ses capacités sont-elles ordinairement restreintes : de 30 à 200 litres ; on en fait bien au delà, mais rarement.
- Le bord en collerette a été heureusement modifié par la maison Debaître, qui l’établit à peu près carré : s’abaissant par devant et s’élevant en arrière, de façon à présenter son ouverture commodément pour le travail.
- Lorsqu’on veut des plus grandes dimensions, on adopte la forme barque ci-dessous :
- TnrmrrnniïïT
- C’est, comme on le voit, une chaudière à base rectangulaire (angles arrondis) tantôt carrée, le plus souvent longue, comme le dessin l’indique.
- En chiffonnage, on ne va guère au delà de 600 litres, mais dans la teinture manufacturière, on en fait jusqu’à 2 métrés cubes.
- Le poids approximatif des chaudières en
- cuivre rosette est environ :
- Pour 30 litres, 13 kil.
- — 50 — 21 —
- — 100 — 34 —
- — 200 — 55 —
- — 400 - 90 —
- — 600 — 125 —
- A coté de ces chaudières que l’on fixe à demeure sur leurs fourneaux, on emploie des bassines mobiles, suivant le dessin qui suit :
- Elles sont à fond rond, en cuivre rouge martelé, sans brasures.
- Quelquefois elles portent à 10 centimètres du bord, un cordon saillant pour les faire reposer d’aplomb sur l’ouverture du fourneau;
- on les appelle alors « à panache » ; mais cela augmente assez inutilement le prix de façon.
- Les bassines sont de capacités allant de 20 à 60 litres ; rarement jusqu’à 100.
- Leur poids moyen est :
- 20 litres, 8 kil
- 30 — 10 —
- 60 — 15 —
- 100 — 26 —
- On emploie, enfin, le cassin, sorte de casserole à fond rond, qui sert à emplir et vider les chaudières, à mesurer et transporter les bains, à manier les liquides en un mot ; il se fait de 1 à h litres; sa capacité la plus habituelle est de 2 litres.
- Je mentionne pour mémoire les cuves et tonnes en bois, qui se font avec des tonneaux défoncés, ou sciés en deux, ou à la façon des cuves à vendanges. On emploie également des barques en bois, mais surtout pour la teinture des soies et cotons en écheveaux ; cela n’est notre affaire que par ricochet.
- 2° Appareils à vapeur.
- Toutes les chaudières, bassines et cuves ci-dessus, peuvent se chauffer à la vapeur par un simple barbottage, et par conséquent, sans les modifier en rien, mais ce procédé a l’inconvénient d’exposer les étoffes aux coups de feu (lorsque le jet de vapeur les frappe directement), et d’augmenter le volume du bain, par l’eau de condensation.
- Cette augmentation compense, il est vrai, la perte causée par le travail, mais non dans les proportions toujours voulues.
- Le barbottage peut suffire pour les teintures au bouillon (pour les lainages), pour les bains de savonnage et de lessivage, mais pour le travail de la soie où la température doit être parfaitement réglée, il faut employer des bassines et chaudières à double fond.
- C’est, dans tous les cas, le système le plus commode.
- Les chaudières à double fond conservent-les formes générales des précédentes ; voici d’abord la ronde :
- Une remarque commune à ces chaudières sphériques, (lorsqu’elles sont de petites capacités), c’est que les constructeurs font souvent les ouvertures Irop étranglées, de sorte qu’on ne peut y lisser au large un coupon de soie. Il faut donc demander, quand les dimensions le permettent, des ouvertures ayant au moins 55 cent, de diamètre, et sacrifier, au besoin,
- un peu l’élégance de la forme - sans rechercher celle du langage, je comparerai celle qui convient le mieux, à l’apparence d’un pot de chambre, avec lunette proportionnée.
- La barque à double fond est représentée ci-dessous :
- A tous ces appareils, chauffés par chambre close de vapeur, il faut un robinet d’arrivée de vapeur, et au bas un robinet de purge. Ils doivent être éprouvés, et livrés par le constructeur avec garantie de force, et indication de la pression qu’ils peuvent supporter.
- Les appareils à double fond en cuivre (pieds en fer forgé) pèsent en moyenne :
- Pour 30 litres, 55 kil.
- — 50 — 75 —
- — 100 — 110 —
- — 200 — 170 —
- — 300 — 240 —
- En chiffonnage, il est rare qu’on dépasse 200 litres. Pour les capacités supérieures, on chauffe par barbottage.
- Il est encore un autre moyen d’employer la vapeur pour chauffage des bains : c’est le serpentin placé au fond de la cuve, et dans lequel la vapeur circule sans se mêler au bain.
- On en fait un grand usage en industrie, mais moins en teinture, parce que les fils et les tissus sont susceptibles de s’enrouler autour des spires, et de s’y attacher ; on peut cependant éviter cet inconvénient, soit en doublant la barque d’un filet de cordes, comme dans les cuves à indigo, soit plus simplement en recouvrant le serpentin d’un faux fond en bois, percé.
- Nous avons vu que les appareils à double fond sont les plus commodes ; ce sont aussi les plus coûteux. Le barbottage et le serpentin ont pour eux l’avantage de pouvoir chauffer des bains dans le premier ustensile venu, même dans un simple baquet de bois.
- Voilà, confrères, les raisons pour et contre impartialement résumées ; à vous de prononcer le jugement, si tant est que votre opinion n’était pas déjà fixée.
- J’ai l’air, en effet, de parler à des apprentis mais c’est bien aussi aux débutants que je m’adresse en ce moment, puisqu’aucun livre — disant tout cela — n’a encore été fait pour eux. Nous arriverons, par la suite, à des plats plus substantiels : ne faut-il pas commencer parles hors-d’œuvre?. [A suivre.)
- Maurice Guédron,
- Ex-Teinturier à Paris.
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- LA REVUE DE LA TEINTURE
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- CHRONIQUE INDUSTRIELLE
- ENCRES A ÉCRIRE
- La fabrication de l’encre à écrire constitue une industrie et un commerce très important. La France, l’Angleterre, l’Allemagne se parta' gent aujourd’hui le monopole de cette industrie.
- La vieille encre de la Petite-Vertu a trouvé une rivale dans l’encre nouvelle de Mathieu Plessy. C’était peu mais c’était un pas en avant.
- Ces deux encresperfectionnées et améliorées, ces deux variétés continuent à former la base de toutes les encres à écrire qui se trouvent actuellement dans le commerce ; on peut y joindre une troisième espèce formée de dissolutions de couleurs d’aniline, qui malheureusement s’altère trop facilement.
- 1er type. — Gallale ferreux. Cette encre se forme en ajoutant une infusion non bouillie de noix de galle à une dissolution de sulfate de fer. Le mélange resté liquide filtre au papier, mais sa coloration est si faible au début qu’on a de la peine à distinguer ce que l’on écrit. L’écriture presque invisible d’abord devient ensuite d’un beau noir bleuâtre en très peu de temps.
- Tel est le principe de l’encre de la Petite Vertu qui fut recommandée par le baron Thénard. De nombreux efforts ont été tentés avec plus ou moins de succès par d’importantes maisons françaises et anglaises dans le but de rendre l’écriture tracée avec cette variété d’encres très lisible dès le début. La première tentative heureuse a été réalisée par la maison Stephens (de Londres) en introduisant du carmin d’indigo dans cette encre qui se vend sous le nom de bleue-blacTî.
- L’écriture tracée par ce liquide est bleue, mais cette nuance disparaît rapidement par l’oxydation du gallate ferreux, et en très peu de temps l’écriture devient d’un beau noir bleuâtre. Le mérite de cette encre est de ne pas déposer dans les encriers. Son seul inconvénient est que les bouteilles même bouchées se décolorent à la longue par la réduction de l’indigo opérée par le sulfate ferreux.
- Pour obvier à ce défaut, les fabricants français ont eu l’idée de substituer au carmin d’indigo, le bleu d’aniline soluble à l’eau. Ce dernier n’est pas décoloré par le sulfate de fer. Au nombre des maisons françaises qui ont su réaliser un progrès il faut citer par ordre de date : M. Toiray-Maurin et M. Antoine ; MM. Stephens et Blackwood en Angleterre. M. Toiray est même parvenu à trouver une encre de cette espèce fournissant cinq ou six copies.
- 2° type. — Encre de Mathieu-Plessy. — Cette encre s’obtient en faisant agir une
- dissolution de bichromate sur de l’extrait aqueux de campêche.
- La laque noirâtre insoluble qui en résulte est redissoute dans l’eau contenant une quantité suffisante d’acide chlorhydrique. La dissolution violacée que l’on obtient est viree au noir par l’addition de très petite quantité de perchlorure de fer.
- L’écriture tracée avec cette encre est noire et ce noir reste tel, sans augmentation d’intensité. Par contre, le peu de perchlorure de fer employé finit par faire un dépôt soit dans les encriers, soit dans les bouteilles.
- L’encre à copier, qui est une variété de cette encre, s’obtient en faisant une laque alumineuse campêche et redissolvant ensuite cette laque dans un acide végétal. Les maisons Antoine, Toiray et Chévénement fabriquent des types irréprochables de ces encres. Les deux premières surtout livrent au commerce des encres à copier, filtrant au papier, ne déposant pas, fournissant un grand nombre de copies avec l’avantage de laisser l’original aussi intense que la copi
- 3e type. — Encres formée k dissolutions de couleurs d'aniline. — Cette variété d’encre s’obtient généralement en faisant dissoudre une couleur d’aniline, le violet de méthyle de préférence dans la proportion de 20 à 30 gr. par litre d’eau. La lumière solaire fait disparaître à la longue les caractères ainsi tracés. Cependant son bon marché l’a très vite répandue. Il en est de même de l’encre ' formée avec le noir soluble Coupier.
- L EXPORTATION
- DES PAPIERS PEINTS
- d’après la Commission des valeurs.
- La situation des papiers peints, sans être très favorisée, paraît cependant avoir été meilleure en 1886 qu’en 1885. Il y a deux ans nous avons vu l’exportation des papiers de tenture à pâles blanches diminuer brusquement de 375.447 kilog. ; la différence en moins n’est plus pour le dernier exercice, que de 184,879 kilog. ; nous avons subi une nouvelle perte, mais dans des proportions moindres. A côté de cela, on peut constater une amélioration constante du chiffre de nos expéditions de papiers de tentures à pâte bulle-. 813.000 kilog. en 1884, 883.000 kilog. en 1885 et 926.000 kil. en 1886. Malheureusement, la hausse des prix ne vint pas compenser la diminution du chiffre d’affaires dans le premier cas et, dans le second cas, nous n’avons pu trouver un écoulement plus facile du produit fabriqué qu’en faisant des concessions sur les prix. La valeur des pâtes blanches a diminué de 3 0/0 et celle des pâtes de couleur de 150/0.
- Le seul avantage que nous retirions de cette baisse de prix se trouve dans le ralentissement des importations ; la diminution est de 51,606 kilog. pour les pâtes blanches et de 21,972 kilog. pour les pâtes de couleur. De ce côté au moins, nous trouvons une compensation aux sacrifices faits, et une juste rémunération de progrès réalisés.
- LES COULEURS AU JAPON
- Il est regrettable de constater que la presque totalité des matières colorantes —en première ligne les couleurs dérivées du goudron de houille, comme en Chine, du reste — à l’exception du bois de campêche sontimportées au Japon par les Allemands. Il est dû à leurs laborieux et persévérants efforts et au soin qu’ils ont toujours apporté à s’inquiéter des goûts du pays et à s’y conformer. Voilà ce do nt n’a cure le négociant français qui, intervertissant les rôles, veut faire loi au consommateur.
- La qualité des anilines vendues sur le marché japonais est en général très inférieure et l’on serait dans l’erreur de croire que des marchandises supérieures obtiendraient la préférence, car au Japon, comme sur tous les marchés de l’Extrême-Orient, le consommateur recherche avant tout Yapparence. Pour les couleurs d’aniline donc, il faut tout sacrifier à l’aspect, non seulement du produit en lui-même, mais aussi et surtout de l’emballage. C’est là une question primordiale pour réussir. Tout le luxe possible doit être apporté dans les étiquettes.
- Le Japon présente aussi un grand débouché pour le bois de campêche dont l’importation annuelle se chiffre en moyenne à 300,000 caisses.
- On nous informe que les habits européens entrent de plus en plus dans les moeurs japonaises. C’est un nouveau débouché que nous pourrions accaparer. Les étoffes bon marché obtiennent la préférence.
- En un mot, beaucoup à faire au Japon où nous devrions occuper une meillleure place.
- BREVETS D’INVENTION
- Intéressant les industries tinctoriales
- 188.544. — 4 février 1888. Lassalle. Procédé de traitement industriel, de préparation mécanique et chimique des fibres de ramie destinées à la filature.
- 188.545. — 4 février 1888. Lassalle. Machine décortiqueuse-brosseuse pour le laminage, le broyage et la décortication des tiges de ramie.
- 188.546. —4février 1888. Lassalle. Système de machine brosseuse nettoyeuse applicable à 1 apprêt des fibres de ramie dégommées avant la filature.
- 188.538. — 4 février 1888. Société dite : Farbenfabriken, Worm, Friedr. Bayer et Cie. Procédé de fabrication de couleurs à imprimer d’induline.
- 188.602.— 7 février 1888. Société Je annolle et Cie. Procédé d’imperméabilisation des fibres végétales ou animales filées ou non filées, tissées ou non tissées.
- 488.633. 15 février 1888. Mathieu, rue
- de Courlancry, 34, à Reims. Nouvel agencement de rames corboniseuses ou simplement sécheuses, ventilées à air chaud et pouvant au moyen d’un calorifère à vapeur seul fonctionner à des températures bien constantes et bien facilement réglables atteignant 150 à 170° dans certaines parties de l’étuve.
- 188.657. —10février 1888. White (lessieurs). Impression polychrome.
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- LA REVUE DE LA TEINTURE
- 180.114. — 4 février 1888. Bertrand. Certificat d’ad. au brevet pris le 1 novembre 1887 pour un appareil destiné à la teinture de la laine et autres matières filamenteuses en bobines, déchets, flocons, blousses, etc.
- ADJUDICATIONS ADMINISTRATIVES
- DIRECTION D’ARTILLERIE DE VINCENNES
- Le lundi, 28 mai, à 1 h. 1/2, à la mairie de Yincennes, adjudication de divers effets de harnachement, notamment :
- 15,5i6 couvertures bleu foncé.
- 0,083 couvertures gris de fer foncé.
- 20,249 nusettes mangeoires.
- 14,052 bissacs en toile à voile.
- Les cahiers des charges sont déposés dans les bureaux de l’artillerie à Vincennes, et à la place de Paris, avenue de Saxe, 2. Un exemplaire sera adressé aux négociants qui en feront la demande à M. le Directeur d'artillerie à Vincennes.
- CHEMINS DE FER DE L’ÉTAT
- Le vendredi 25 mai 1885 à neuf heures et demie du matin, il sera procédé, à l’administration des chemins de fer de l’Etat, 42. rue de Châteaudun, à l’adjudication de :
- 3e lot. — Drap gris noisette pour voitures de lre classe.
- Cahier des charges à l’administration centrale à Paris, adresse ci-dessus ; et dans les magasins du réseau, à Saintes, Tours et Orléans.
- RÉSULTATS D’ADJUDICATIONS
- Hospice de Partiienay (Loire-Inférieure)
- Le 26 avril. — Fourniture de toiles.
- Girard-Raynaud, à Parthenay, adjud. à 1,25 le m. pour draps et chemises et 0.08 pour torchons.
- MINISTÈRE DE LA MARINE
- Brest, le 26 avril.
- Inscription des légendes de rubans.
- Etienne père et fils, à Toulon, adjud. à 1,35 les 100 lettres,
- Brest, le 19 avril.
- 8,155 k. feutre animal en bandes pour chaudières.
- Marius Lassauvagerie, à Bordeaux, adjud. à 78 les 100 kil..
- 14,650 feuilles feutre animal à doublage.
- Murié à Chantenay-sur-Loire, adjud. à 0.71 la feuille.
- Cherbourg, le 19 avril.
- F il à voiles.
- J. Bonnefont, à Angers, adjud. à 3.691,60.
- Cherbourg, le 3 mai.
- 44,000 kil. étoupe noire, pour transformation.
- Ch. L’IIermitte, à Paris, adjud. à 13.70 les 100 kil.
- RENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX
- SOCIÉTÉS
- PARIS. — Formation de la société en nom
- collectif Lefèvre et Fils (indigos et drogueries pour teintures, etc.) 60, rue de Bondy. Durée: 25 ans, du 1er janvier 1888. Cap. 1,000,000 fr. Acte du 19avril 1888. — J. g. d’A.
- PARIS. — Formation de la société en nom collectif Binet et Cie, (teinture, nettoyage), rue d’Alésia, 56. Durée : 9 ans. Cap. 6,500 fr. Acte du 15 avril 1888. — J. g. d’A.
- PARIS. — Formation de la société en commandite Zante et Cie, (blanchissage ci façon des lainages) 130, rue de Charonne. Durée : 3 ans. Cap. 3.000 fr. Acte du 21 mars 1888. A. S.
- GRENOBLE. — Formation de la société P. Dubé et A. Gharvet, teinturiers en peaux pour la ganterie, à la Tronche. Durée : 10 ans. Cap. 2,300 fr. Acte du 12 avril 1888.
- GRENOBLE. — Modification de PAssocia-tion anonyme des ouvriers teinturiers en peaux qui a adopté la forme de société anonyme à capital variable. Délib. du 25 mars 1888.
- REIMS. — Dissolution à partir du 31 mars ( 1888 de la société Denis et Cie, filateurs de bourre de soie. Liquid. M. Denis qui continue seul. Acte du l°r avril f88S.
- FAILLITES
- TARBES. — Gaspalon (Maurice) teinturier. Jug. du 27 avril 1888.
- PARIS. — Julien (dame) blanchisseuse, rue de l’Arrivée, 12. — J.-c. : M. Thiébaut.—
- S. : M. Roucher.
- PARIS — Maire (Just), tenant lavoir, 71, rue Bichat. — Jug. du il avril 1888.
- ROMANS. — Morel (Henri), négociant en tissus et nouveautés, à Valence. — Jug. du 18 avril 1888. — S. : M. Naudin.
- SÉPARATIONS DE BIENS
- BOULOGNE-SUR-MER. - M.Arnett (Charles), fabricant de tulles, à. Saint-Pierre-les-Ca-lais, et sa femme, née Galibert. — Jug. du 29 décembre 1887.
- BOULOGNE-SUR-MER. — M. Chevallier (Alphonse), fab. de tulles, à Calais, et sa femme, née Vernaed. — Jug. du 12 janvier 1888.
- 1SFORMATIONS ET FAITS DIVERS
- Établissement à Lyon d’un bureau pour le conditionnement des cotons. — En vertu d’un décret du 29 mars, la Chambre de Commerce de Lyon est autorisée à établir un bureau public pour le conditionnement des cotons dont les opérations seront facultatives pour le commerce.
- Les comptes du bureau de conditionnement des cotons seront distincts de ceux du conditionnement des soies et de ceux du conditionnement des laines.
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- l’avis du comité consultatif des arts et manu factures, le ministre des financesa repoussé une demande des fabricants de tissus de jute tendant à faire imposer les sacs importés pleins comme les sacs neufs vides au droit du tissu majoré de 10 0/0.
- L’administration a seulement prescrit au service d’appliquer aux grains et aux graines oléagineuses importés en double emballage un tarif spécial pour la deuxième enveloppe.
- —o—
- Incendie. — Un incendie considérable a détruit une importante filature à Pont-Authou, canton de Montfort-sur-Risle.
- Les pertes évaluées à 190,000 fr. sont couvertes par des assurances.
- Un ouvrier en s’enfuyant a fait une chute d’une hauteur de 15 mètres et s’est tué sur le coup.
- —o—
- Lessive en pleine Seine. — Vendredi, vers six heures et demie du soir, le chaland le Havre venant de Nancy, avec un chargement de 250,000 kil. de cristaux de soude des usines Solvay, a sombré auprès du pont de l’Archevêché contre lequel il s’était violemment heurté quelques minutes auparavant.
- Cinq personnes qui se trouvaient à bord ont pu être sauvées par des mariniers.
- Depuis l’accident, la partie de la Seine où il s’est produit ressemble a un vaste bain laiteux-, les cristaux de soude fondent à vue d’œil ; ce n’est pas encore, malheureusement, la saison des baignades, pendant laquelle on aurait pu profiter de ce bain alcalin.
- On accuse de cet accident les adversaires du syndicat des soudiers, qui par ténébreuses manœuvres avaient faussé l’œil du pilote.
- Ce serait un premier avertissement à ce syndicat qui vend la soude plus cher aux Français qu’aux étrangers.
- —o—
- Caissier infidèle et terribles con-sétjuenees. — Un nommé Boulanger, caissier d’une des grandes fabriques de tissus de Reims, la maison Camille Rogelet et Cie, (anciennement Villeminot-Huart, N. Rogelet et Cie), était arrêté, ces jours derniers, sous l’inculpation de nombreux faux et détournements s’élevant à environ 900.000 francs. Il est devenu fou dans sa prison.
- Mais là ne devait pas s’arrêter la catastrophe que la presse locale s’était efforcée jusqu’à ce jour de tenir fcecrète. Le chef responsable de l’établissement qui est monté par adions, M. Camille Rogelet, désespéré de voir sa vigilance prise en défaut s’est donné la mort. On l’a trouvé empoisonné dans son appartement. Ses obsèques ont eu lieu au milieu d’un grand concours de population; deux discours ont élé prononcés sur sa tombe.
- Le Gérant : F. Gouillon. Tous droits réservés.
- lare des balles de jute. — Suivant
- Imprimerie 6. COLIN, à Charleville (Ardennes)
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- LA
- !re Ànrée, N0 H.
- REVUE DE
- ET DES COLORATIONS
- SCI5MTIA • ET - N EGQTiUM
- LA TEINTURE
- INDUSTRIELLES H* 1888.
- SOMMAIRE
- Chïonique. — Procédés de blanchiment des tissus de coton. — Teinture des fils et des tissus en noir d’aniline. — Procédé de teinture en noir du coton. — Revue sommaire des brevets d’invention.
- Procèdes divers : Gris-modes divers sur laines; id. sur coton ; cordage des pièces de coton. — Causeries familières sur l’art du teinturier-dégraisseur.
- Cronique industrielle ; Commission permanente des valeurs en douane. — Procédés de bronzage du bois, de la porcelaine, du verre, etc. — Brevets d’invention (catalogue). — Adjudications. — Renseignements commerciaux.— Informations et faits divers.
- CHRONIQUE
- La Chambre des députés, pressée par l’opinion publique de délaisser les discussions stériles de personnalités et d’aborder, enfin, les travaux utiles, s’est mise à l’ouvrage, et a commencé par une loi sur les « accidents du travail » qui, comme toujours, en ce temps de réclame électorale, réserve ses tendresses pour le nombre, l'ouvrier, et fait du patron le bouc émissaire de toutes les responsabilités.
- La législation ou plutôt la jurisprudence actuelle oblige l’ouvrier à poursuivre son patron et à établir la responsabilité de celui-ci.
- Le projet préparé sous la Chambre précédente et qui ne put tenir devant la discussion publique déplaçait la présomption de responsabilité, l’attribuait au patron, sauf la preuve à faire pour celui-ci contre l’ouvrier.
- Le projet dont la Chambre est saisie institue un principe nouveau : le risque professionnel. L’accident n’est réputé provenir ni de la faute du patron, ni de la faute de l’ouvrier, mais des conditions mêmes du travail dans l’industrie moderne.
- Quoique les présomptions de culpabilité aient disparu de part et d’autre, ce n’en est pas moins le patron qui supportera toutes les conséquences des accidents, alors même qu’il y aurait eu imprudence de la part de la victime.
- La Chambre n’a même pas admis le cas d’imprudence inexcusable.
- Cette loi draconienne sera sans doute atténuée en seconde lecture ; le Ministre du commerce a promis, du reste, d’apporter alors un nouveau projet qui, nous l’espérons, tiendra mieux compte des responsabilités réelles.
- La situation des ouvriers mutilés pendant leur travail est certainement digne du plus grand intérêt, et nul ne voudrait qu’ils fussent réduits à l’affreuse misère résultant de leur incapacité de travail, mais faut-il que des industriels dont les ordres ont souvent été transgressés dans les circonstances qui ont causé l’accident se substituent à l’Assistance publique, qui elle seule, aurait le devoir de venir en aide à ces infortunes ?... Que ne crée-t-on enfin les Invalides du travail, dont il a été si souvent question ?...
- Les charges de l’Industrie sont déjà bien lourdes, pourra-t-elle sans cesse en supporter de nouvelles sans être écrasée par ce fardeau?
- Il serait temps, enfin, qu’on songe à elle autrement que pour lui demander de nouveaux impôts et de nouveaux sacrifices.
- * *
- Le commerce, qui n’est pas épargné non plus, vient de subir une crise, heureusement moins grave, et qui tend à se résoudre favorablement. 11 s’agit de la panique à propos des faux billets de banque.
- La Banque, qui tire un si grand produit de sa monnaie fictive, et qui jusqu’à présent avait remboursé les coupures fausses aux détenteurs de bonne foi, ne paraissait pas disposée cette fois à agir de même.
- Cependant, devant le discrédit qui menaçait son papier, et aussi devant l’interpellation portée à la tribune par M. Dreyfus, elle semble revenir à ses bonnes traditions, et le Ministre des finances a pu, dans sa réponse, donner l’assurance que :
- « Si la Banque n’a point d’obligation légale, il était autorisé à dire qu’elle saura se montrer généreuse envers les porteurs de bonne foi, et qu’elle les indemnisera dans la plus large mesure possible. »
- 11 nous semble que la mesure doit être complète. Si la Banque subit ces
- quelques risques, n’a-t-elle pas, non seulement le bénéfice de l’énorme crédit qu’elle doit à sa monnaie de convention, mais encore celui plus direct résultant des billets détruits, perdus, brûlés, dont le nombre est relativement considérable ? Ceci est un argument sérieux auquel on ne songe guère.
- L’importance des faux jusqu’à présent découverts est d’ailleurs bien moins grande qu’on ne l’avait d’abord pensé. Sur près de 50,000 billets de 500 fr. présentés au remboursement, il s’en est trouvé 62 faux, soit pour une somme de 31,000 francs, ce qui, certainement, ne fera pas baisser les actions de la Banque de France, lorsqu’elle en indemnisera les porteurs.
- Et le crédit de son papier en sortira intact.
- * »
- Au milieu des lois qui les menacent et des troubles monétaires dont elles prennent leur part, nos industries, heureusement, travai’lent ; ou, tout au moins, manifestent de favorables tendances.
- L’entrée des laines en France pendant les trois premiers mois de cette année accuse une différence très sensible, une différence de 22 millions, sur les chiffres relevés pour la période de 1887. Par contre, l’importation des cotons est en diminution de 50 millions et celle des soies de 20 millions 1/2. Dans les produits fabriqués, nous avons prélevé à l’étranger : 6,068,000 fr. de fils de coton contre 9 millions 148,000 fr.‘ en 1887, 12,000,000 fr. de tissus de coton contre 15,982,000 fr.
- L’importation des fils de laine, de lin ou de chanvre donne une légère augmentation, mais cette augmentation est plus sensible pour les tissus de soie; 13,891,000 fr. en 1887 et 16,143,000 cette année.
- A l’exportation on constate un progrès de près de 14 millions pour les tissus de laine, de 478,000 fr. pour les laines filées, de 1,428,000 fr. pour les tissus des soie et de 2,326,000 fr. pour les tissus de coton.
- En résumé l’écoulement de nos produits manufacturés à l’étranger s’est donc accru cette année, et l’ensemble de ces résultats démontre une reprise
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- LA REVUE DE LA TEINTURE
- non douteuse du commerce des textiles.
- Ce sont toujours les lainages qui tiennent la tête. Voyons un peu quels sont les tissus préférés en ce moment :
- A Reims, les mérinos et cachemires (que cette place fait si bien), reprennent faveur; il y a des commandes et amélioration des prix. L’article nouveauté a également des commandes.
- A Roubaix, nous dit La Laine, les fabriques de fantaisie ont reçu des ordres importants pour l’Etranger.
- En lainages, quelques affaires, mais en moins grandes proportions, ont été réalisées.
- La vogue est aux unis à rayures de mohair.
- Elbeuf, malgré ses récents sinistres commerciaux, travaille activement, surtout pour la nouveauté d’hiver. La draperie militaire et d’administration a de bonnes commandes pour l’intérieur, plus abondantes qu’en 1887, mais l’exportation donne moins.
- L’important établissement d’épaillage de MM. Déhan et Grubben vient d’être détruit par un incendie.
- Sedan maintient son chiffre d’expéditions comparativement à la même période de l’année dernière.
- Mais àMazamet, il a été notablement * moindre en avril écoulé que pendant le même mois de 1887.
- Les cotonnades blanches et écrues de St-Dié, Epinal, Mulhouse, conservent leur courant d’affaires. Les indiennes sont toujours en souffrance, à Rouen principalement. Roanne a trouvé quel-ques nouveaux articles qui plaisent à la consommation et s’écoulent. Mulhouse, dans les tissus imprimés, fait sans cesse de nouvelles créations et ainsi ne chôme pas.
- *
- * *
- Voici quelques exemples des articles nouveaux d’Alsace :
- C’est d’abord la « Toile de soie » imprimée, c’est-à-dire l’étoffe dite surah, que Mulhouse détourne en partie des fabriques lyonnaises d’impressions.
- La mode des jupons de satin ou de taffetas glacé, a donné naissance à des tissus en coton satiné, pour les bourses modestes ; l’article, à double face, est imprimé en rayures, et encore d’origine alsacienne.
- Voici enfin les batistes imprimées, suivant la nouvelle mode de la lingerie de couleur, et c’est toujours du Mulhouse.
- Citons encore dans les impressions en faveur, (mais non plus spéciales à une seule région), les robes en percale, avec bordures, à une et plusieurs cou-
- leurs, et allant du plus simple au plus élégant pour toilettes de campagne et de bains de mer. Cette année encore, il s’en fait beaucoup.
- Des robes et tabliers d’enfants à dispositions, dans le même genre, sont également très en faveur, mais seulement dans l’article ordinaire.
- Quant aux nuances, en général, mais surtout dans l’article robes, nous remarquons principalement :
- Sur les belles soieries, des gris de fer, l’Héliotrope sur un ton un peu foncé, et le Rose-framboise.
- Une nouvelle teinte, cependant, est tâtée, essayée, mais timidement car elle est criarde, et aura ainsi quelques résistances à surmonter ; c’est la nuance « Etrusque » — que l’on baptisera peut-être d’un titre plus nouveau et qui est un rouge-brique assez vif, tendant à l’orange.
- En lainages, le rose-framboise tient toujours, et on le voit même figurer dans les damas et autres tissus d’ameublement.
- Un genre nouveau paraît dans le meuble et nous le devons à une maison de chiffonnage « La Teinturerie Nouvelle » (Jollyfils), qui l’appelle : « Toile teinte pour ameublement » et la propose pour grands rideaux.
- C’est une toile de jute, bien frappée au tissage, teinte en couleurs vives et fortement cylindrée ; ces fonds sont ensuite imprimés par les procédés à la gouache, en sujets massifs, le plus souvent à deux couleurs, l’une dorée aux brocards, l’autre mate. Les sujets sont dans le style des pavois moyen-âge. Le résultat final est d’un grand effet.
- La résurrection de l’impression plastique s’opérerait donc dans l’article meuble, car nous avons déjà parlé de rideaux de reps et de damas, reteints et imprimés en mat ou en métallique. Puisse cette impression, revenir avec les beaux jours qu’elle a jadis offerts aux Teinturiers-Dégraisseurs !
- F. Gouillon
- PROCÉDÉ DE BLANCHIMENT
- des tissus de coton Par MM. Matiier et Thompson.
- Les tissus, grillés ou non, sont passés dans une cuve en fonte par une lessive chaude de soude caustique qui a déjà servi au vaporisage. Au sortir de ce bain, ils sont exprimés entre deux rouleaux et lavés par un clapot. Après cela, on les passe, deux pièces à la fois, dans la même cuve, contenant une dissolution de
- soude caustique marquant 3° à l’aréomètre Baumé.
- On les entasse alors dans deux wagons, en boyau pour les tissus ordinaires, au large pour les tissus forts. Au-dessus de la cuve deux rouleaux compresseurs y font retourner l’excès de bain, et les toiles retiennent environ 1 1/2 fois leur produit de liquide.
- Les deux wagons ayant été remplis en même temps, on les introduit immédiatement dans le cylindre à vaporiser. On abaisse le couvercle, que l’on rend étanche, et on fait arriver la vapeur, qui pendant tout le cours de l’opération, se maintient à la pression de 1/2 atmosphère et à 107° de température. Le vaporisage est continué pendant 5 heures consécutives. Pour compenser le courant de la vapeur qui s’établit de haut en bas et maintenir la saturation convenable des tissus, on asperge continuellement ceux-ci, par le moyen de l’une des pompes centrifuges, avec une solution de soude caustique à 2 0/0, qui est fournie par un réservoir placé sous le toit del’atelier.
- Pendant que s’effectue ce vaporisage, on remplit l’autre série de wagons, pour pouvoir continuer les opérations sans aucun temps d’arrêt.
- Au bout de cinq heures, on ferme le robinet de vapeur et on arrête la circulation de la lessive. L’alcali, en ce moment, a opéré la dissolution et la saponification des impuretés qui se trouvaient sur les tissus. Il ne reste plus alors qu’à laver ceux-ci.
- Ce lavage s’effectue dans la cuve à vaporiser même. A cet effet, on la remplit presque entièrement d’eau chaude que l'on maintient en circulation par la seconde des pompes rotatives.
- Au bout d’une heure, on laisse écouler l’eau sale, et on recommence la même opération avec une nouvelle quantité d’eau chaude et pendant une autre heure encore. Après quoi on relève le couvercle de la cuve, on retire les wagons, et on achève, par un tour de clapot, de laver les pièces, que l’on empile sur deux chariots et qui sont alors prêtes pour être chlorées.
- On peut après cela recommencer immédiatement une nouvelle opération avec les wagons qui ont été chargés pendant que l’on procédait I au vaporisage.
- | Nous avons trouvé que les pièces sortant de la cuve à vaporiser étaient arrivées à un beau demi-blanc, plus pur qne celui qu’on obtient avec les anciens systèmes de lessivage. Elles étaient parfaitement unies et ne présentaient aucune des taches ou inégalités que l’on observe souvent au sortir des lessives. Les points noirs ou buques, qui se trouvent si fréquemment sur les calicots, avaient complètement disparu. Le vaporisage alcalin a pour effet de les convertir en une espèce de gelée, qui est enlevée par le lavage.
- Chlorage au continu. — Le chlorage s’ef-
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- fectue d’après le procédé Thompson dans les appareils du continu de MM. Mather et Platt.
- Ces appareils consistent en deux cuves rectangulaires placées l’une à la suite de l’autre, et mesurant 1 m. 50 de haut, sur 1 m. 20 de large au minimum, sur une longueur toiale d’environ 10 mètres. Elles sont divisées, la première en six compartiments, la seconde en quatre. L’aspect extérieur des appareils est celui d’une grande cuve à bouzer. Les compartiments sont munis dans le haut et dans le bas de rouleaux pour conduire les pièces. Ils sont tous ouverts par le haut, sauf ceux à l’acide carbonique, qui n’ont que deux étroites ouvertures pour l’entrée et la sortie des toiles. Tous les rouleaux sont mus par des pignons cônes portés sur un même arbre longitudinal.
- Les chariots contenant les pièces vaporisées et sortant du clapot sont poussés devant l’appareil à chlorer, qui, cinq minutes après, peut être mis en marche.
- Quand la marchandise est en boyaux, on peut passer l’une à côté de l’autre 2 ou 4 pièces, selon la largeur de la cuve. Les pièces sont saisies par deux rouleaux placés en élévation, qui ont pour but de les détordre un peu. Elles entrent alors dans le premier compartiment, qui est plein d’eau chaude ; de là, elles passent dans le second compartiment, contenant une dissolution de chlorure de chaux à 0,4 0/0 de chlorure actif; puis elles arrivent dans le troisième, qui est rempli de gaz acide carbonique. En sortant de là, elles sont presque entièrement blanches. Continuant leur course, elles viennent dans le quatrième compartiment, renfermant de l’eau froide, où elles sont en outre rincées par de puissants jets d’eau fournis par des tuyaux percés de trous et placés au-dessus. De là, elles passent successivement dans une dissolution chaude de carbonate de soude à 0,1 0/0 du poids de l’eau et dans un autre bain d’eau froide avec jet d’eau. Eiles sortent là de la première cuve pour entrer dans la seconde, où elles reçoivent d’abord un nouveau chlorure de chaux qui n’est plus qu’à 0,25 0/0 de chlore actif ; puis un nouveau passage en acide carbonique et un dernier rinçage en eau froide.
- Enfin, l’opération se termine par un passage à l’acide chlorhydrique dans le dernier compartiment.
- Ce compartiment n’a été ajouté qu’aux plus récents appareils construits par MM. Mather et Platt. Avant cela, le passage en acide se donnait pendant 20 minutes, d’après l’ancien système, dans des cuves à circulation avec pompes centrifuges. Le bain était monté avec 1 0/0 d’un mélange de 2 parties d’acide chlorhydrique pour 1 d’acide sulfurique. (C’est ainsi que nous avons encore vu opérer lors de notre séjour à Ilalliwell).
- Enfin, après ce dernier passage en acide,
- LA. REVUE DE LA TEINTURE
- les pièces sont lavées deux fois au clapot et se trouvent prêtes pour être séchées.
- Les bains de chlorure de chaux de la cuve au continu sont alimentés constamment par un réservoir placé sous le toit de l’atelier, comme celui à la soude caustique. L’acide carbonique est fourni par un appareil en fonte qui se trouve en dehors de l’atelier et qui contient de la pierre calcaire, sur laquelle arrive un mince filet d’acide chlorhydrique. Le gaz est amené dans ses compartiments par des tuyaux sous terre.
- Après avoir subi ces diverses opérations, les toiles nous ont paru d’un blanc parfait et sans la moindre inégalité, tant celles qui avaient été faites avec du coton blanc que celles qui renfermaient du coton jaune.
- (A suivre).
- TEINTURE DES FILS
- et des tissus en noir d’aniline
- Par M. Descroix.
- Ce procédé, qui a pour but de supprimer, c’est-à-dire d’économiser les grands bains de teinture et une notable partie de la main-d’œuvre, est basé, dit l’auteur, sur une idée émise par M. Persoz en 1871-1872. M. Persoz pensait, en effet, qu'il serait avantageux de faire arriver sur les tissus en mouvement les solutions d’aniline et de bichromate, successivement ou simultanément, mais dans un grand état de division ou de pulvérisation, ou bien encore, soit de foularder le tissu dans une solution de bichromate et pulvériser immédiatement après, à la surface de l’étoffe, le sel d’aniline, suit au contraire, de foularder dans le sel d’aniline et de pulvériser le bichromate.
- La méthode indiquée par le savant chimiste présentait des difficultés d’application .M. Descroix ayant constaté que, lorsque les solutions séparées d’aniline et de bichromate sont amenées successivement au contact des fibres avant qu’une réaction ait pu se produire, il y a teinture et non précipitation, opère comme suit:
- Les fils ou tissus, préalablement débouillis, sont matés au foulard dans une solution froide de bichromate, puis foulardés dans une solution froide d’aniline, qui est dirigée à travers un bac très étroit, ru fur et à mesure de l’absorption résultant du passage des fils ou des tissus. Dans ces conditions, 6 à 8 litres suffisent pour 100 mètres carrés de tissus, soit environ 1 litre par kilogramme de textile.
- Pour la teinture des fils, il convient d’employer la machine à mordançer en continu, d’un usage général, en modifiant, toutefois, les bacs comme il vient d’être expliqué.
- Les nuances obtenues sont très unies et vont du gris au noir marron foncé, selon le pourcentage des sels employés.
- Lorsque la teinture doit se terminer avec le concours des divers tannins et matières colo-rantesvégétales, M. Descroix ajoute à la solution
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- d’aniline de la couperose ou sulfate de protoxyde de fer, qui produit le mordançage.
- (Brevet)
- PROCÉDÉ DE TEINTURE EN NOIR
- DU COTON
- Par M. Gross, à Aimitschan
- L’auteur a fait breveter en Frsnce, un procédé ou il insiste beaucoup sur l’emploi de 1’ herbe de bruyères, et cependant il n’en met qu’une très faible proportion dans sa formule-, de plus nous y voyons figurer du cinabre, du borax, du bi-carbonate de soude, qui donnent à cette formule un caractère empirique.
- Voici, d’ailleurs, comment M. Gross expcse son procédé :
- On ne pouvait jusqu’à présent teindre le coton en noir, sans mordant, ce qui occasionne une main d’œuvre dispendieuse et souille les eaux par suite de l’emploi de la couperose verte et de la craie, exigeant des rinçages qui répandent dans les eaux une matière vaseuse.
- L’auteur supprime ce mordançage par l’emploi d’un produit qu’il mélange directement dans le bain de la teinture.
- Ce produit est extrait de l’herbe des bruyères (Erica ou Calluna Vulgare) ; le principe colorant est YEricaline contenue dans cette plante.
- On procède ainsi :
- On épuise l’herbe par décoction dans l’eau (ne dit pas la quantité ni le temps) ; et on ajoute le liquide au bain de teinture dans les proportions suivantes :
- Pour 50 kilog. de matière colorante (veut dire sans doute de matières à teindre) ;
- 1/2 kilog. Décoction d’herbe des bruyères.
- 1/2 '— Extrait de campêche.
- 1 — Vitriol Ziber
- 50 gr. Chromate de potasse.
- 50 — Borax.
- 1 kilog. Quercitron (ou gomme gutte).
- Les cotons sont bouillis 2 heures dans ce bain, puis on les laisse égoutter 2 heures et enfin reposer pendant deux jours.
- Après ce temps on les rince, on les coule, et on les lave à l’eau froide.
- Le but du procédé est la suppression de la couperose verte et de la craie.
- L’auteur revendique comme sa propriété, l’emploi de l’Erica, qui « par son principe amer » fixe les matières colorantes sans mordant.
- (D’après le brevet original).
- REVUE SOMMAIRE
- DES BREVETS »TXVEXIIO.\
- Brev. n° 188.538 du 4 février 1888. Procédé de fabrication des couleurs à imprimer de l'induline,
- Par MM. Bayer et Gie.
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- LA REVUE DE LA TEINTURE
- • Pour fabriquer des couleurs à imprimer de l’induline coûtant relativement bon marché, ces inventeurs proposent ce broyer dans un moulin la pâte d’induline humide avec l’éther de l’acide acétique d’amyle et avec un peu d’alcool jœ qu’à ce qu’on obtienne un mélange complet.
- On peut remplacer l’éther de l’acide acétique d’amyle par les éthers acétiques correspondants d’éthyle, de méthyle, de propyle, de butyle ou leurs mélanges, ou l’éther de formyle de la glycérine avec ou sans addition d’alcool de glycérine.
- Brev. n° 188.602 du 7 février 1888. Un procédé d'imperméabilisation des fibres végétales ou animales filées ou non filées et tissées ou non tissées,
- Par MM. Jeannolle et Cie.
- Ce procédé est basé sur l’application de la paraffine dissoute dans un hydrocarbure quelconque ou dans l’alcool et notamment dans le pétrole, l’essence de pétrole ou les dérivés du pétrole et dans l’app'ication de ce liquide chaud sur les fibres à imperméabiliser.
- On obtient une imperméabilisation absolue en imprégnant les fibres d’une solution formée d’un kilogramme de paraffine pour 10 litres d’hydrocarbure.
- Brev. no 188 657 du 10 février 1888.
- Système d’impression polychrome,
- Par M. White.
- Ce système d’impression est obtenu au moyen d’un bloc imprimeur ordinaire formé de matières préparées, contenant les diverses couleurs que requiert le dessin 5 ce bloc } communique une partie de sa propre substance au tissu ou à la surface sur laquelle on l’applique. L’invention consiste dans l’application de couleurs fines dans l’impression polychrome ; ces couleurs sont obtenues en dissolvant de l’alizarine bleue dans un mordant d’acétate de chrôme ou de la galloflavine ou anthracine jaune qu’on mêle avec un mordant d’acétate de chrôme et d’acide acétique ou de l’alizarine noire mêlée à un mordant d’acétate de chrôme et d’acide acétique ou de la corniliène verte mêlée à un mordant de bisulfite de soude et d’acétate de chrôme.
- L’anthracine brune, chocolat et l’alizarine rouge n’ont pas besoin de mordants pour le mélange.
- Ces teintures qui forment la base de toutes les autres nuances sont séchées dans des chaudières d’évaporation, moulues puis mêlées à un corps gras formé de pétrole, de résine, de suif et d’huile de gallipoli, dans des proportions déterminées.
- Brev. n0 188.720 du 17 février 1888. Procédé d'apprêt de l’article tissu appelé
- « Péruvienne » pour en produire un nouveau drap désigné sous le nom de: « drap de Venise »,
- Par M. Puech.
- Le tissu dit : « Péruvienne » est composé d’une chaîne coton et d’une trame laine ; il est apprêté à l’état sec, c’est-à-dire tel qu’il sort des mains du tisserand, par suite avec la colle que contient la chaîne et toutes les impuretés entraînées par la trame durant la filature, de telle sorte qu’on n’obtient qu’un tissu grossier.
- Pour obvier à ces inconvénients le tissu obtenu comme précédemment est garni à sec comme habituellement, puis on le dégraisse dans une machine fouleuse, on lui fait ensuite subir un lavage et un essorage et pendant que ce tissu est encore humide on le brosse mécaniquement ou à la main dans le sens d’une lisière de manière à donner au poil un brillant très fin. La pièce est ensuite séchée ou ramée et enfin le poil est tordu puis pressé et calandré entre des cartons. Le tissu fabriqué ainsi est désigné sous le nom de « drap de Venise. »
- Résumés par M. Maulvault Ingénieur, 15, rue Richelieu.
- PROCÉDÉS DIVERS
- Gris-modes.
- Sous ce titre on désigne une grande variété de teintes sans caractère bien défini que l’on nomme quelquefois : Acajous, Laques, Résédas, Alezans, Ecureuils, Café au lait, Avanturine, Mordoré, Castor, Feutre, etc., etc.
- Ces nuances sont toujours un mélange des trois couleurs fondamentales, mais dans les tons demi-clairs, et se distinguant des marrons par la prédominence de l’une de ces couleurs.
- Ces gris sont donc à reflets bleus, ou rouges, ou jaunes, ou bien encore tournant au vert, c’est-à-dire que les bases bleue et jaune y dominent.
- Tels sont les échantillons ci-dessous, choisis parmi les plus en usage en ce moment. Les gris bleutés sont un peu délaissés ; ceux à œil rouge tombent dans le rose-framboise indiqué dans notre n0 du 1er avril, et ne se font guère que dans cette nuance, quoique le rouge y soit très prononcé.
- Les modes sont donc actuellement à œil verdâtre.
- En général, ces teintes s’obtiennent : Sur laines et lainages.
- Pour 50 kil :
- Alun............................ 10 kilogr.
- Crème de tartre...................... 5 —
- Extrait de bois jaune............ 500 gram.
- Carmin d’indigo.................... 250 —
- Orseille.......................... 750 —
- La teinture se fait, du coup, en une heure environ au bouillon.
- Cette formule se rapporte surtout à l’échantillon clair; le plus foncé nécessiterait les dosages suivants, en conservant les mêmes proportions de mordant :
- Extrait de bois jaune......... 1 kil.
- Carmin d’indigo.................. 600 grammes.
- Orseille....................... 1,500 —
- Il faut enfin donner en terminant une légère bruniture avec une poignée de couperose.
- Les grands teints se font avec pied de bleu
- à la cuve, teinture au cachou bichromate. et fixage au
- Voici quelques autres recettes modes : pour teintes
- MODE JAUNE.
- 50 kil. de laine.
- Faire bouillir 1 heure ou 1 heure 1/2 dans
- le bain de colorant composé de :
- Extrait de bois jaune . 1 kil.
- Cachou brun . 2 —
- Santal . 4 -
- Quand la laine a parfaitement absorbé le colorant voulu pour avoir la nuance, on brunit
- par 1 kil. de vitriol mixte.
- MODE BRUN JAUNE.
- 50 kil. de laine. Bouillir 1 heure 1/2 avec:
- Extrait de bois jaune 2 kil.
- Cachou 2
- Santal 15 —
- Comme pour la teinture précédente, il ne
- faut brunir que quand le bain est suffisamment épuisé ; pour cela, on emploie 1 kil. de sulfate de cuivre.
- MODE brun jaune.
- Même manipulation que pour les teintures précédentes ;
- Bruniture: 1 kil. de bichromate de potasse.
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- LA REVUE DE LA TEINTURE
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- MODE VERDATRE.
- 50 kilos de laine.
- Bouillir la laine pendant 2 heures avec :
- Extrait de bois jaune 1 kil.
- Santal. 10 —
- Extrait de campêche 1 —
- On peut brunir la couleur en ajoutant sulfate de fer et du sulfate de cuivre.
- MODE JAUNE SOLIDE.
- 50 kil. de laine.
- Bouillon de 2 heures avec :
- Alun 10 kil.
- Teinture le lendemain, avec
- Bois jaune 8 kil.
- Bois rouge 5 —
- Garance 5 —
- Brunir, après 1 heure d’ébullition, par 1 kil. de sulfate de fer.
- GRIS VERT (MODE)
- sur coton.
- 50 kil. de coton en fils :
- Plonger dans un bain modérément chaud, avec :
- Extrait de campêche.... 750 grammes
- Après 1/2 heure, ajouter :
- Sulfate de cuivre (Chypre).. 600 grammes.
- Passer 3 à A fois, lever, tordre et ajouter :
- Quercitron.................... 3 kil.
- Alun.......................... 1 —
- Craie......................... 1 —
- Laisser tremper deux heures, en lissant de temps en temps.
- CORDAGE DES PIÈCES DE COTON.
- Dans diverses opérations de la teinture et du blanchiment, les pièces sont d’habitude cousues 1 une à l’autre par leurs bouts, de manière à former une seule grande pièce, une corde.
- Po ir éviter la couture, on emploie la colle suivante, qui tient dans l’eau des bains ;
- Faire un empois de 600 gr. amidon et de A litres eau, laisser refroidir et ajouter 1 kil. lOü gr. amidon blanc, mêler avec un litre extrait de saturne à 1A° Baumé et bien remuer. Avec, cet empois les bouts des pièces sont collés ensemble. Le sous-acétate de plomb produit à une haute température une coagulé1011 de l’amidon, de sorte qu’il devient résoluble à la teinture et tient les pièces l’une a l’autre.
- CAUSERIES FAMILIÈRES
- Sur l’art du teinturier-dégraisseur
- Atelier de teinture (Suite).
- Accessoires des chaudières.
- Au dessus de chaque chaudière à teinture, au moins de celles à poste fixe, on fiche dans le mur une cheville en bois, sur laquelle on puisse lever provisoirement les matières à teindre, pour reponchonner, ou pour faire égoutter une première passe, pendant qu’on rentre la suivante.
- Le bois est ordinairement du noisetier. Cette cheville doit pouvoir être atteinte facilement par l’ouvrier, mais cependant être placée assez haut, et ne pas avancer au point d’encorner le malheureux liseur ou fouleur, lorsqu’il se penche sur son bain.
- Des bâtons, également en noisetier, servent à manier les étoffes, dans les bains au bouillon ; il en faut spécialement consacrés aux noirs, puis pour les couleurs, et enfin pour les blancs et savons.
- Un ou plusieurs solides tréteaux sont nécessaires pour déposer l’ouvrage fait, et le mettre à égoutter. Les noirs, quelque bien rincés qu’ils soient, doivent avoir leur tréteau spécial, comme en général, tout leur outillage, qui doit aussi être dans un coin particulier de l’atelier, si l’on n’a pas une pièce séparée pour les noirs.
- Les tréteaux sont mobiles, ou mieux, fixes : deux pieux en madriers et une barre transversale, font tous les frais du tréteau fixe ; la barre ou perche entre dans des encoches faites à la tête des poteaux, et dépasse ceux-ci par les deux bouts, de sorte que deux hommes peuvent la charger sur leurs épaules et porter partout où est besoin, le chiffonnage mouillé qu’elle supporte.
- Enfin, comme tout teinturier-dégraisseur est susceptible d’avoir à travailler sur quelques matières en écheveaux, mateaux ou flottes, il est bon d’avoir au mur une cheville pour ouvrir, cheviller, tordre et travailler ces fils.
- Cette cheville, qui a de 1 m. 20 à 1 m. 50 de longueur, peut se relever contre le mur lorsqu’on n’en fait pas usage.
- La teinture des fils nécessite des lisoirs, ou bâtons qu’on passe dans les écheveaux, et qui peuvent reposer sur les deux grands côtés de la barque; des bâtons d’atelier ordinaires peu vent en tenir lieu.
- Quelques tamis, pour passer les dissolutions de couleurs, complètent enfin, les accessoires des cuves.
- Essoreuses
- Mais nous voici arrivés à un outil très important, que nous trouverons maintenant dans la très grande majorité des ateliers -, il n’y a que les plus pauvres teinturiers de campagne qui s’en privent.
- Le principe dc-s essoreuses se définit par leur surnom : « Paniers à salade » ; ce n’est que cela, en effet. Ne craignez pas que je m’attarde à en Lire la théorie ; il nous suffit de dire un mot des systèmes qui ont en eux quelque chose de caractéristique.
- En parlant de l'atelier des nettoyages, j’ai déjà établi la distinction des systèmes à toupie, et à arbre fixe, et j’ai indiqué leurs avantages respectifs ; nous pouvons donc immédiatement passer à la description de quelques types.
- Voici d’abord l’essoreuse, à arcade et à arbre fixe (fig. H).
- Fig. 14. — Essoreuse à arbre fixe.
- C’est le modèle le plus stable, le plus robuste, le plus d'aplomb ; il réalise la conception mécanique la plus raiionelle.
- On distingue sur le dessin, les organes nécessaires à tous instruments de cette classe : la cuve, l’orifice d’écoulement des liquides, un godet graisseur ; dans l’intérieur de la cuvé, le panier en cuivre percé en écumoire; son bord supérieur en ferme à moitié l’ouverture, ce qui dispense de le couvrir ; la cuve supporte une arcade en fonte qui reçoit elle-même l’arbre vertical du panier ; celui-ci se termine par un cône en papier comprimé auquel un disque conique imprime le mouvement par friction ; la poulie de transmission est accolée à ce disque, et ces deux pièces sont portées par un arbre horizontal à glissement latéral, de façon qu’un excentrique amène ou écarte ie disque du cône, et produit ainsi l’embrayage ou le débrayage ; un frein à collier, situé au dessous de l’arc, arrête la rotation qui continuerait encore après le débrayage par suite de la vitesse acquise.
- Tout en conservant sa poulie, ce modèle peut recevoir une ou deux manivelles (suivant sa force) pour le travail à bras.
- Comme on le voit, c’est simple et complet.
- Mais (il y a un « mais »), on reproche à cet appareil le peu d’accessibilité du panier ; les montants de l’arcade ; celle-ci même, formant
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- une voûte surbaissée, est un obstacle partiel au chargement, surtout quand il est de dimensions restreintes ; dans les grandes essoreuses, cette incommodité disparaît.
- Si peu importante qu’elle soit, elle a été une raison pour qu’on préférât quelquefois les essoreuses-toupie, dont le pâmer est entière-
- ment découvert, mais qui sont plus délicates de maniement.
- Dans le but de découvrir davantage le panier tout en l’établissant sur arbre fixe, la maison F. Dehaitre a imaginé l’essoreuse à arcade simple, ci contre. (Fig. 15).
- Fig. 15. — Essoreuse à arcade simple.
- Le mécanisme n’est plus supporté que par une potence, mais le porte-à-faux n’est qu’apparent, car la force et la résistance l’équilibrent de chaque côté.
- Le chargement et surfout le déchargement s’opèrent ici sans gêne -, la vitesse, par suite de la largeur du plateau frotteur, peut aller de 1.500 à 1.800 tours à la minute, ce qui est très suffisant, même pour le travail à la benzine.
- Ce modèle, spécial et très convenable pour teinturiers-dégraisseurs, a 45 centimètres de diamètre de panier.
- L’esroreuse à arcade (fig. 14), fournit en moyenne 1.200 tours ; dans les petits appareils, elle peut aller jusqu’à 1.500. C’est toujours un très bon modèle, principalement pour appareils de dimensions supérieures à celles du précédent.
- Je n’ai plus le temps ni la place de revenir aux essoreuses-toupie ; ce sera pour la prochaine « Revue ».
- Donc, au revoir, confrères.
- Maurice Guédron,
- Eæ- Teinturier à Paris.
- COMMISSION PERMANENTE
- des valeurs de douane.
- Teintures. — La plupart des matières tinctoriales qui figurent sur les documents de la douane sont de provenance extra-européenne, comme l'indigo, le cachou, la cochenille, les bois de teinture, etc. Ces produits n’ont pas de similaires en France et nous trouvons dans les chiffres plus ou moins élevés de leurs importations une preuve de l’activité ou du ralentissement du travail dans les teintureries françaises.
- C’est à ce point de vue qu’on doit se placer
- pour donner aux variations commerciales de ces articles leur véritable signification.
- L’année 1885 avait été marquée par de très forts arrivages d'indigo; la consommation avait profité des bas cours pour faire des approvisionnements ; ainsi s’explique une diminution de 33 0/0 dans les transactions de l’année dernière, sans que la consommation ait abandonné cette matière colorante qui jouit toujours de la même faveur.
- Les demandes de cachou ont pris plus d’extension. La cochenille, elle-même, a donné lieu à de meilleurs achats, dans des proportions restreintes cependant : 348,500 kilog.au lieu de 182,000 kilog. Une observation analogue peut s’appliquer à la garance en racine dont l’importation s’élève de 20,494 à 221,641 kilog. ; c’est ainsi que nous sommes devenus
- tributaires de l’étranger, pour le peu que nous consommons encore, depuis que la culture de la garance a été abandonnée dans l’Avigno-nais. Le ro ou est en progrès de 50 0/0.
- Notre alimentation en bois de teinture devient plus difficile depuis quelques années ; les besoins de la consommation demeurent aussi importants, mais les arrivages sont inférieurs, comme quantité et comme qualité. Pendant le dernier exercice, le chiffre des importations s'est abaissé de 16 à 17 0/0 et les prix ont subi une nouvelle hausse.
- Depuis deux ans, nous constatons à regret un abaissement progressif du chiffre de nos exportations d’extraits tinctoriaux ; une heureuse réaction s’est produite pendant le dernier exercice la reprise est générale; les augmentations se chiffrent par 500,000 kilog. en Belgique ; 1,200,000 kilog. en Angleterre ; 700,000 kilog. aux Etats-Unis; les autres pays absorbent un excédent de 400,000 kilog. Les chiffres de la Russie font seuls exception à cette règle et tombent à 17,000 kilog., pour des raisons que nous avons indiquées l’année dernière.
- L’importation des lichens tinctoriaux augmente de 60 0/0 et l’exportation du produit fabriqué diminue de 10 0/0. Peut-être est-il permis de voir dans l’opposition même de ces | chiffres une certaine tendance de la consom mation intérieure à revenir à l’emploi de l’or-seille.
- Nous avons encore à parler des couleurs d'aniline dont les chiffres offrent cette année, un intérêt particulier, dans ce sens que les variations du mouvement commercial sont tout à l’avantage de la fabrication nationale.
- Les importaiions d’alizarme artificielle ont pris une avance de 50,000 kilog. environ; les prix ont baissé de 25 0/0.
- L’acide picrique trouve aujourd’hui un débouché considérable en dehors de la teinture, ce qui explique de plus importants achats faits à l’extérieur: 42,886 kilog. au lieu de 18,942 kilog. au lieu de 18,942 kilog. en 1885.
- Le véritable intérêt de cette statistique se trouve dans une diminution de 54^000 kilog. (10 0/0 environ) des entrées de couleurs dites autres, alors que nos expéditions des mêmes produits à l’étranger progressent de 66,000 kilog., soit de plus de 23 0/0. Cette satisfaction obtenue n’est pas complète, dans ce sens que les exagérations de la production pèsent lourdement sur les prix ; mais le fait ne s’ap* plique pas à la France seule, et il reste toujours ce point acquis : que la production nationale lutte avec avantage encore contre la concurrence étrangère, aussi bien à l’intérieur qui l’extérieur.
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- PROCÉDÉ DE BRONZAGE
- du bois, de la porcelaine, du verre, etc. de M. Boettger.
- Le procédé de bronzage du bois, de la porcelaine, du verre, du métal, etc., consiste dans l’application d’une poudre à bronzer fine, différemment colorée, et dans l’emploi d’une solution concentrée de 30° Baumé de verre soluble, préparé avec de la potasse ou du silicate dépotasse. Après que les objets à bronzer ont été enduits d’une couche mince et uniforme du verre soluble au moyen d’un pinceau, on disperse la poudre à bronzer sur les objets au moyen d’un appareil à saupoudrer. On laisse alors complètement sécher les objets à l’air à une température moyenne ou à un réchauffement tout à fait léger, et l’on enlève ensuite au moyen d’un poinçon large doux, la poudre à bronzer qui n’a pas été absorbée par le surplus du verre soluble.
- La couche de la poudre à bronzer se lie par le verre soluble tellement ferme et adhérente sur les objets, que ces derniers ainsi traités ne peuvent plus en être débarrassés ni par un lavage avec de l’alcool, ni à l’éther, ni à l’eau : elle se prête même à être polie au moyen d’un brunissoir d’agate ou d’acier.
- Ce procédé se prête aussi très bien à la décoration des poêles en fer ou en porcelaine, car ce bronzage n’est jamais altéré par la chaleur du poêle.
- Des cadres de miroirs et de tableaux dorés en dorure imitée, qui ont souffert par l’usage, c’est-à-dire qui ont été par places privés de leur or ou de leur couche de bronze, peuvent être, en peu de minutes, tellement refaits au moyen de ce procédé à la manière froide avec de la poudre d’or et de bronze, que les endroits repassés non seulement résistent à un lavage avec de l’eau, de l’alcool, etc., mais encore, se prêtent aussi à être polis
- Du verre, de la porcelaine, du bois, du métal de toute sorte se laissent décorer de la même manière.
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- BREVETS D’INVENTION
- Intéressant Ses industries tinctoriales
- 188,915. — 23 février 1888, Muller. — perfectionnements dans la construction des pinces ou pièces de retient employées dans les machines à tendre ou à finir les tissus.
- 188,920. — 23 février 1888, Smith. — Cylindre élastique à appliquer la couleur aux machines à imprimer le papier peint.
- 188,978. — 25 février 1888, Sté Marchal, Falcio et Cie, Impressions rongées grand teint sur articles de bonneterie en laine.
- 189,011. 1er mars 1888, Roussel, Rue de l’Epeule, 144, à Roubaix.— Nouvelle application en teinture de produits connus.
- 189,021.— 28 février 1888, Reull. — Lames ou plaques de sciure de liège couvertes de tissus.
- 189,097. — 5 mars 1888, Bertrand, rue de Tournai, 51, à Tourcoing (Nord). — Appareil
- destiné à teindre la laine en rubans par section de couleurs différentes alternées.
- 186,067. — 6 mars 1888, Sté Bauche frères. — Certificat d’addition au brevet pris le 26 septembre 1887 pour une nouvelle laineuse double à chardons métalliques à contact et action variables.
- ADJUDICATIONS ADMINISTRATIVES
- MINISTÈRE DE LA GUERRE Service du génie
- Paris. — A la préfecture.
- Le 7 juin 1888, à 1 h.— Fourniture (en cinq lots égaux), de :
- 250,000 sacs à ciment.
- A livrer dans les places de Paris (rive gauche), pendant les mois de juillet, août et septembre 1888.
- Pièces déposées au service du génie de Paris, rue de Bellechasse, 39.
- Service de l’habillement et nu campement. — Le vendredi 8 juin 1888, à 2 h. — A l’hôtel de l’Intendance militaire, rue Saint-Dominique, 18, fourniture de :
- 65,000 grandes couvertures de laine.
- Cette fourniture sera divisée en 26 lots.
- Le public est admis à prendre connaissance du cahier des charges, ainsi que des modèles-types, dans les magasins administratifs du service du campement.
- Le mardi 12 juin 1888, à deux heures, il sera procédé, à Paris, à l’Intendance militaire, rue Saint-Dominique, 18, à l’adjudication de la fourniture de:
- 40,000 enveloppes de paillasse,
- 40,000 enveloppes de traversin,
- 40,000 sacs de couchage.
- Cette fourniture sera divisée en 12 lots.
- Le public est admis à prendre connaissance des modèles-types, et du cahier des charges, dans les magasins administratifs du service du campement.
- MINISTÈRE DE LA MARINE
- Toulon, le 6 juin.
- Fil à voiles.
- Dépôt : 485. — Caut. 970.
- RÉSULTATS D’ADJUDICATIONS
- Hospices de Clermont-Ferrand.
- Le 4 mai.— Fournitures diverses à faire aux hospices en 1889.
- Adjudicataires, MM.
- 1er lot. — Toiles fil. — Dubief, à Clermont-Ferrand, à 3,250,60.
- 2e lot. — Toiles coton. — Dubief, à 4,045. 3e lot. — Bonneterie Mingout, à Issoire, à 577.
- 4e lot. — Rouennerie. — Dubief, à 6,856.
- 5e lot. — Draps et lainages. — Dubief, 7.194.70.
- 6e lot. — Coton et laines. — Cottier-Neu •
- ville, à Clermont-Ferrand, rue des Gros, à 1,127.
- 7e lot. — Drap gris. — Mingout, à 2,172.
- Hospices civils de Brest.
- Le 8 mai. — Fourniture de toile de Bretagne à l’hospice.
- Adjudicataires, MM. :
- Ruyantet Debosque, à Armentières (Nord), à 0.87 la toile à draps de lit et à 0.69 la toile à chemises.
- MINISTÈRE DE LA GUERRE Toul, le 11 mai.
- I,6u0 paires chaussettes en laine brune pour pupilles.
- Pitel, à. Brest, adjud. à 1.05.
- MINISTÈRE DE LA MARINE
- Brest. — Le 9 mai.
- 5,000 gitets de flanelle.
- Les gendres d’HENRi Pinel, à Labruguière (Tarn), adjud. à 2.16.
- Cherbourg, 17 mai.
- Etoupe blanche.
- Ch. L’Hermitte, à Paris, adjud. à 39,99. Toulon. — Le 16 mai.
- Pantalons et vareuses en toile rousse. Bourguignon, à Saumur, adjud. à 8.153. Prix de détail : Pantalons, 2,07 ; vareuses, 2,87.
- RENSEIGNEMENTS C0IIIERCIAUX
- SOCIÉTÉS
- PARIS. — Formation de la Sté en nom collectif Lepaulard et Cie (expi. d’un nouveau procédé breveté pour teinture), boulevard de Charonne, 176. — Durée 13 ans. — Cap. le brevet et 1,000 fr. Acte du 9 avril 1888. — G. P.
- PABJS. — Formation de la Sté en commandite J. M. Pralus et Cie (expi. d’un système de teinture des peaux de lapins, lièvres, etc.), 14, rue de la Voûte. Durée : 9 ans. — Cap. 23,000 fr. dont 15,000 en commandite. Acte du 10 'avril 1888. — J. g. d’A.
- PARIS. — Prorogation au 15 juiliet 1893 de la Sté en nom collectif Royer et Robin, ap-prêteurs sur étoffes, 61, rue de l’Ourcq. Acte du 20 avril 1888. — J. g. d’A.
- PARIS. — Dissolution à partir de 34 mai 1888 de la Sté Trouvé, Saint-Ives, Fischer et Cie (draperies -et doublures) avec siège à Elbœuf, succursales à Paris, rue Radzivill, 37 et à Londres. La liquidation sera faite à Paris par tous les associés. Acte du 5 mai 1888. — G. P.
- ROUBAIX. — Formation de la Sté en nom collectif Vanverts et Duhamel (fabrique d'articles de Roubaix et autres tissus) rue des Lignes, 27. Durée : 8 ans. — Cap. 320,000 fr. Acte du 20 avril 1888.
- L\ON. — Modification de la Sté en commandite Scheel, Gourdon et Cie (fabrique d'étoffes de sofe)ruedu Griffon,8 et 10, qui de-
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- LA REVUE DE LA TEINTURE
- vient en nom collectif a l’égard du commanditaire. Acte du 26 avril.
- LYON. Dissolution delà Sté de fait Louis et Joseph Carrier (tissage mécanique des velours et soieries) à Villeurbanne. Liquid. M. Desmessieux, arbitre, à Lyon, 6, ruePizay. Jug. du 26 avril 1888.
- ROUBAIX. — Modification de la Sté en nom collectif Stolz et Leclercq (fabrique de tissus dits articles de Roubaix et retordeurs de fils), rue du Pays, 8, et qui devient Dillies et Stoltz par suite delà cession de tous droits de M. Leclercq à MM. Léon et Louis Dillies. Acte du 4 mai 1888.
- SAINT-QUENTIN. — Dissolution à partir du 5 mai de la Sté Ve Jacqué et Bocquet, fab. ds tulles et broderies. Liquid. : Mm® Jacqué. Acte du même jour.
- TROYES. — Formation de la Sté en commandite Loiselet et Cie (rouenneries, draperies, toileries en.gros). Durée : 9 ans à partir du 1er juin 1888. — Cap. 200,000 fr. dont 5,000 en commandite. Acte du 14 avril 1888.
- TROYES. — Prorogation au 1er janvier 1894 de la Société Pays et Quénée, fab. de bonneterie et ganterie. — Cap. 80,000 fr. Acte du 20 avril 1888.
- CLERMONT. — Dissolution de la Sté dite le tissage de Bonneuil à Bonneull. — Liquid. : MM. Ansart et Caillard, avoués. — Jug. du 20 avril 1888.
- LYON. — Modification de la Sté en nom collectif Gamtillon et Cie (comprenant onze usines et ateliers d'apprêts) place Tholozan, 21, par l’entrée dans le comité de gérance avec droit à la signature de M. Justin Fouilleron, apprêteur, cours Vitton, 106. Acte du 23 avril 1888.
- LYON. — Formation de la Sté en nom collectif J. Satimorte et Cie {fab. de drap), quai de l’Est, 14.— Durée 9 ans. — Cap. 140,000 f. Acte du 14 avril 1888.
- ELBEUF. — Dissolution à partir du 31 mai 1888 de la Sté Trouvé, St-Ives, Fischer et Cie {draperies et doublures) à Elbeufj avec succursale à Paris, rue Radziwill, 37, et à Londres. — La liquidation sera faite à Paris par tous les associés. Acte du 5 mai 188S.
- FAILLITES
- MARSEILLE. — Paret (André-François), Md de tissus, cours Belsunce, 23. Jug. du 11 mai 1888.
- REIMS. — Baudet, négociant en tissus, place Royale, 11 et rue Bertin. Jug. 8 mai 1888. S. M. Mauclaire.
- RÉPARTITION DES FAILLITES
- LILLE. - La Société ChipartAIs et Quen-nelle, fab. de toiles à Armentières. — 10 fr. 0/0.
- INFORMATIONS ET FAITS DIVERS
- Importation îles t issus imprimes.
- — Le ministre du commerce, consulté par
- certaines chambres commerciales de la région de l’Ouest sur la réorganisation du service de vérification des tissus imprimés pour juger les contestations en matière d’application des droits de douane à l’importation de ces tissus, vient de répondre qu’il appartient aux intéressés de se pourvoir auprès de la chambre de commerce de Paris afin d’obtenir l’augmentation des experts vérificateurs.
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- TJgsus à exporter en Chine. —
- Le consul de France à Hong-Kong vient d’adresser, en même temps que sa revue commerciale de quinzaine, un rapport très étendu sur le commerce de la place et sur ses usages qui contient une liste des principaux articles d’importation, avec l’indication de leurs prix courants.
- Il est accompagné d’une collection de 60 échantillons de tissus de coton et de lainages que le ministère du commerce et de l’industrie (Direction du commerce extérieur) tient à la disposition des industriels et négociants français, jusqu’au 31 de ce mois. Passé cette date, les échantillons dont il s’agit seront successivement communiqués aux chambres de commerce et musées commerciaux qui demanderont à les consulter.
- llxpositloii de Barcelone. — Les
- travaux de l’Exposition sont loin encore d’ètre terminés ; à cela rien d’étonnant puisqu’il est de tradition qu’une exposition ne soit jamais prête le jour de son inauguration.
- Néanmoins les fêtes d’inauguration ont lieu, avec une grande solennité, à laquelle les escadres des grandes puissances maritimes prêtent un imposant concours.
- C’est la tâche des journaux mondains de décrire toutes ces magnificences. Notre rôle, moins brillant et plus utile, aura son tour, lorsque les produits exposés seront en état d’être étudiés et jugés.
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- Les fabricants d’amidon. —
- M. Leydet, député des Bouches-du-Rhône, se propose d’adresser une protestation au gouvernement au sujet de la situation faite aux fabricants d’amidon de froment depuis l’établissement de la taxe sur les blés de provenance étrangère.
- L’honorable député des Bouches-du-Rhône se propose d’inviter le gouvernement à prendre l’initiative d’un projet de loi tendant à exonérer de tous droits les blés étrangers destinés à l’amidonnerie.
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- Lessive cil pleine Seine. — Le
- bateau qui a coulé en Seine avec un chargement de sels de soude, est maintenant renfloué, mais en triste état! Son avant sur bâbord présente une large brèche, dùe, paraît-il, à l’abordage d’un remorqueur.
- Pour le remettre à flot, on l’a préalablement déchargé, mais il ne contenait plus que des
- sacs et des barils à peu près vides : presque tout avait été lessivé.
- La cargaison était assurée, aussi les Solvay ne perdront-ils rien : il n'y a de la chance que pour les syndicats !
- Quant aux mariniers leurs bagages ont été perdus. En serez-vous indemnisés, leur demandait-on ? Ben oui !... Au contraire, on nous cherche des puces... répondaient ces malheureux dépouillés.
- L’équipe, cependant, ne paraît pas responsable de 1 accident, et le pilote n’avait pas d’atropine dans l’œil, puisque c’est un autre bateau qui est venu l’éperonner.
- Exposition «le 1889. — Par arrêté en date du 24 mai 1888, le ministre du commerce et de l’industrie, commissaire général de 1 Exposition universelle de 1889, a nommé membres des comités d’installation :
- classe 32. — Fils et tissus de laine peignée.
- — Fils (t tissus de laine cardée.
- M. Hussenot (Hubert), fabricant de châles et de nouveautés, membre du comité d’admission, en remplacement de M. Huot (Jules), filateur de lainages et cachemires, nommé rapporteur.
- classe 54. — Matériel et procédés de la fitature et de la corderie.
- M. Kœchlin (Nicolas), administrateur de la société alsacienne de constructions mécaniques, conseiller général du Doubs.
- classe 55. Matériel et procédés de lissage.
- M. Reyrel, manufacturier, fabricant de grenadines, lainages et nouveautés, membre du comité d’admission, en remplacement de M. Guérin (de la maUon Pinon et Guérin, fabricants de draps), nommé vice-président.
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- Droit «rentrée sur les soies. — O.I
- fait circuler en ce moment dans le midi une pétition dont voici les conclusions :
- « Qu’il soit appliqué à l’entrée des soies et cocons étrangers de toute provenance un droi1 de douane suffisant pour relever le prix des cocons indigènes, au-dessus de 4 francs le kilogramme, chiffre minimum reconnu nécessaire pour empêcher l’industrie agricole de l’élevage des vers à soie de disparaître entièrement.
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- Incendie. -- Un incendie a détruit les ateliers d épaillage de M. Déhan à Elbeuf. Les dégâts sont évalués à 500.000 fr.
- Le Gérant : F. Gouillon.
- Tous droits réservés.
- Imprimerie C. COLIN, à Gharleville (Ardennes)
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- h
- LA
- I" Année, W 12.
- NT ! A
- GQTIUM
- REVUE DE
- ET DES COLORATIONS
- LA TEINTURE
- INDUSTRIELLES
- 13 juin 1888.
- SOMMAIRE
- Chronique. — Procédés de blanchiment des tissus de coton (suite) — Charge des soies de couleur. — Les mordants de nickel. — Revue sommaire des brevets d’invention : nouvelle application tinc.oriale ; impression des tissus; toile cirée liège.
- Procédés divers : noirs de naphtal ; teinture des tissus soie-coton ; broyage de l’indigo. — Causeries familières sur l’art du teinturier-dégraisseur.
- Cronique industrielle : Inflammabiité des textiles. — Gomme arabique factice. — Brevets d’invention (catalogue). — Adjudications. — Renseignements commerciaux. — Informations et faits divers.
- CHRONIQUE
- L'Etat tend, non pas à se socialiser — ce qui est l’avenir, paraît-il — mais à se communiser, et cela fait retour au passé, aux époques où le peuple était troupeau, réputé inconscient, et devait être gouverné jusque dans ses moindres actions ; c’était un mineur, un mcapable, pris en tutelle parles classes maîtresses : la noblesse et le clergé, toujours oppressives, il est vrai, mais qui avaient constamment souci de la valeur productive du bétail humain, et qui, dès lors, s’attachaient à sa conservation et à sa reproduction,
- Les écoles politiques qui passent pour les plus avancées de notre époque, sont les moins soucieuses du principe de liberté individuelle ; il faut pour eux que l’Etat intervienne partout, et s’immisce même dans le foyer domestique, pour régler l’éducation de l’enfant, pour prescrire à la femme le genre