La revue de la teinture et des colorations industrielles
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- ment l’habitude de la procédure spéciale, mais encore une connaissance pratique des industries dans lesquelles se classent les brevets.
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- aidées par notre publicité et par les relations qui se créent toujours autour d’un journal.— Entremise officieuse pour demandes et offres d'emplois.
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- Chronique. — A nos lecteurs, — La surcharge des soies. — Propriétés de la laine chlorée. — Noirs coton directs non diazotés. — Teinture de la laine en teintes solides. — L’impression des tissus à Rouen. — Les soies artificielles. — Revue sommaire des brevets d’invention.
- Procédés pratiques : Noir d’aniline; Havane; Rouge solide, diamitie F ; Brun d’alizarine; Noir au naphtol; Noir pour lainages; Marron pour lainages; Enlevages colorés.
- Chronique Industrielle. — Société industrielle do Mulhouse. — Cours de chimie de la Chambre syndicale de la teinture. — Jurisprudence. — Brevets d’invention (catalogue). — Nécrologie.— Informations et faits divers. — Renseignements commerciaux.
- A NOS LECTEURS
- La Revue de la Teinture s’organise sur de nouvelles bases.
- Devant la difficulté de mener de front la direction technique et la partie administrative, ces deux services ont été séparés, de façon à ce que la tâche, ainsi partagée, soit plus aisément remplie.
- M. Gouillon conserve la propriété de la publication ; il en reste le Directeur technique et le principal rédacteur.
- L’administration en est confiée à M. Bernard Tignol, éditeur spécial de Traités industriels, qui aura sous sa gestion le service des abonnements, du départ, des encaissements, de tout ce qui constitue, en un mot, le côté commercial de l’entreprise.
- Nos lecteurs voudront bien considérer comme réguliers et autorisés, tous rapports entre eux et M. Tignol, en ce qui se rapporte au service du journal.
- Cet arrangement prend date du mois de janvier de l’année courante, et les numéros de la Revue ainsi que les abonnements partiront de la même date, en se remettant promptement à niveau de l’époque actuelle.
- Nous assurons ainsi la parution régulière du journal et nous répondons aux vœux et aux sympathies qui nous ont été si souvent exprimés pour le succès et la continuité d’une publication estimée utile aux profes-
- sions tinctoriales, d’après l’opinion même des intéressés.
- Notre programme, conforme à nos précédents, est essentiellement celui de la pratique industrielle, avec ses informations commerciales; et du reflet, autant que possible, de la vie de nos industries ; il vise à être l’écho de l’actuajité professionnelle.
- Nous laissons aux Revues spécialement scientifiques, les discussions théoriques et les hautes considérations sur la technique industrielle, qui rendent de réels services aux praticiens en état de les suivre, mais qui, même pour ceux-ci, ont besoin d’être doublées par un autre organe d’informations, touchant de plus près aux nécessités de l’exploitation industrielle et commerciale.
- C’est cette tâche que nous nous sommes toujours efforcés d’accomplir et qui a manifestement répondu aux désirs de nos lecteurs. Une industrie ne vit pas que de procédés de fabrication.
- Nous donnons à la partie scientifique la place juste nécessaire pour motiver nos indications et éclairer leur réalisation ; nous nous attachons principalement à signaler les résultats acquis, les méthodes déjà affranchies des tâtonnements de la science, aux bienfaits de laquelle, d’ailleurs, nous rendons hommage.
- Mais à chacun son rôle : le nôtre est celui de vulgarisateurs et de chroniqueurs.
- F. Gouillon.
- LA SURCHARGE DES SOIES
- Nous avons dit que les teinturiers de Cré-feld ont récemment établi une convention entre eux en vue de limiter la charge, exagérée des soies.
- Chacuu a consenti à subir une amende de 1,000 marck pour le cas où il sortirait des conditions du pacte, qu’un contrôleur spécial est chargé de surveiller.
- Rappelons également les limites acceptées par la convention et qui sont de 20 à 30 0/0 pour les organsins ; 55 à 60 0/0 pour les taffetas ; 60 à 80 0/0 pour les soies du Japon et pour les trames blanches souples. Les fantaisies sont réservées.
- Zurich a élaboré une convention de même nature qui est même déjà conclue.
- Dans le dernier rapport commercial de la fabrique de Zurich, nous trouvions les appréciations suivantes qui motivent cette résolution, et qui sont d’accord avec l’opinion générale :
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- Une constatation qui d’année en année s’impose toujours davantage, c’est celle de la démocratisation croissante des étoffes de soie. Les bas cours de la matière première ne suffisent plus déjà depuis longtemps pour produire les étoffes à aussi bon marché, et en même temps faisant autant d’effet que la consommation le reclame chaque jour plus vivement. C’est pourquoi depuis des années on a eu recours pour venir eu aide à la tein-i ture aux charges artificielles.
- En ce qui concerne les étoffes noires, la teinture, avec le secours des conquêtes de la chimie, a poussé ces procédés à un tel degré qu’on a vu employer avec les opérations pour noir cuit souple des charges de 150 à 200 0/0, 200 à 250 0/0, et même 400 0/0.
- Les efforts des teiniuriers tendant à obtenir quelque chose de semblable également pour la teinture en couleur ont été enfin couronnés de succès, il y a quelques années, par la découverte d’une charge métallique permettant de charger jusqu’à 120 0/0 les couleurs cuit et souple. La fabrique accueillit avec une joie trop confiante cette innovation qui lui était offerte par les teinturiers sans vérification sérieuse préalable: innovation au moyen de laquelle on pouvait donner plus que jamais aux tissus les qualités prisées par la clientèle ; grand effet et bon marché.
- Mais malheureusement les suites néfastes de cette dangereuse méthode de charge métallique ne tardèrent pas à se manifester. On constata que les étoffes chargées en employant de semblables procédés — lorsqu’elles restaient exposées un peu longtemps à l’air et à la lumière — devenaient facilement sans consistance et absolument impropres à leur destination.
- C’est précisément au cours de l’année que nous analysons que ce fait regrettable a été constaté, et les réclamations à cet égard, de la clientèle prirent une telle extension, que la fabrique se rendit compte du grand danger qui la menaçait dans son existence. C’est pourquoi elle se décida promptement à remédier d’une façon énergique à cet état de choses, en vue de replacer la fabrication sur des bases plus solides.
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- Ainsi c’est toujours l'exagération de la charge, et non son usage modéré, qui est combattu ; c’est ce qui ressort encore d’une intéressante discussion qui eut lieu en Angleterre, à la société de l’industrie chimique, section de Manchester, sur cette importante question du chargeage des soies.
- M. Th. Wardle, président de la Silk yls-sociation of Great Britain, avait attribué le déclin de l'industrie des soieries en Angleterre, uniquement à la néfaste pratique de la charge des soies portée à son maximum de perfection par les teinturiers du continent. M. le Dr Langdon ne partage pas son avis. D’après lui, l’affaiblissement de cette industrie est uniquement dû à un changement de goût public tandis que les teinturiers anglais, au lieu de suivre le mouvement, ont négligé de répondre aux indications qui leur étaient données par les acheteurs. Les Français et les Suisses qui ont inauguré cette pratique de la charge, sont arrivés à produire à bon marché des tissus très apparents. Il n’est que naturel de supposer que de pareils produits ont trouvé faveur devant le public au détriment des produits nationaux plus cbers, quoique ayant, pour le vulgaire, l’apparence d’une qualité semblable.
- Afin de lutter contre cette concurrence le Dr Langdon a indiqué deux moyens. Le premier serait de faire venir des chimistes experts ou même des teinturiers habiles ainsi que l’ont fait les Etats-Unis, afin d’apprendre aux teinturiers anglais à produire exactement les mêmes articles que le continent. Le second moyen serait que les fabricants s’associassent pour monter une teinturerie coopérative munie de l’outillage le plus perfectionné et conduite par un directeur scientifique. Par ce moyen, ils pourraient teindre aussi bien et à aussi bon marché que leurs concurrents et cela dans leur intérêt aussi bien que dans celui de leurs acheteurs.
- La Silk Association, ajoute M. Langdon, quoique ayant un peu amélioré la situation pour quelques tisseurs des Spitafields, a manqué à sa vraie mission en n’étendant pas ses efforts à l’industrie soyeuse de tout le pays II a déploré le défaut absolu de chimistes habiles dans les districts de Leeds et de Maccles-field. M. le Dr Langdon, toutefois, ajoute en terminant qu’il est partisan d’une réglementation de la surcharge des soies analogue à celle que les fabricants et les teinturiers suisses ont adoptée.
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- Dans la discussion qui a suivi, M. Grim-shaw a déclaré partager l’opinion du docteur Langdon; la charge, a-t-il dit, répond à des nécessités commerciales : si le public demande des étoffes de soie chargées, c’est l’intérêt du producteur de lui en fournir et de s’attacher à faire sinon mieux au moins aussi bien que ses concurrents.
- LA REVUE DE LA TEINTURE
- M. Bowmann, de Northwich, a rappelé ce fait qu’à Bradford la succursale d’une grande fabrique ne produisait que des tissus de soie non chargée et les vendait à ses clients avec la garantie qu’ils éiaient à tous les points de vue un tissu supérieur, tels ceux que produisait la maison mère. Peu de temps après cependant, ces tissus de soie pure et garantis étaient rendus avec plaintes ; ils avaient complètement trompé l’attente des détaillants et ceux-ci ne voulaient plus entendre parler des produits de la succursale. Pendant ce temps, la maison mère a continué à conserver sa vieille réputation pour l’excellence de ses produits, et cependant elle vendait en réalité des produits frelatés (adultéra-ted). Il ressort de cet exemple, a-t-il ajouté, que le public est le maître de la situation et que ses demandes ne peuvent pas être éludées impunément par les teinturiers.
- Ajoutons que la Chambre de commerce de Macclesfield et la Silk protection Association ont chargé une Commission d’étudier cette question de la charge des soies.
- Un sous-comité composé de fabricants et de teinturiers a discuté la question de la limite à imposer à la charge des soies et, à l’unanimité, celui-ci a été d’avis que cette limite devait être fixée par l’amirauté pour les mouchoirs de marins, c’est-à-dire 16 onces pour la chaîne et 28 onces pour la trame, ce qui équivaut à 50 0/0 sur la fibre décreusée. Toute charge au delà de cette limite devrait être déclarée, et les soieries ainsi traitées vendues comme soieries chargées, de sorte que ni le détaillant ni le vendeur ne puissent être trompés sur la qualité de l’étoffe achetée.
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- Ces résolutions de la Silk Association ayant été adoptées, les moyens à prendre pour la mise en vigueur de cette mesure ont été immédiatement mis à l’étude.
- L’entente des fabricants et des teinturiers de Créfeld et de Zurich montrait, a-t-on dit, qu’on pouvait porter remède soi-même à ses maux, et il a été question de réunir un congrès international sur l’initiative de la Silk Association.
- Enfin, tous les fabricants présents se sont montrés adversaires des soieries fortement chargées et ont exprimé l’intention de revenir à l’ancien taux de charge qui avait valu leur renommée aux soieries anglaises.
- Ainsi, on le voit, d’un côté on invoque la pratique de la charge comme le moyen de régénérer l’industrie des soieries ; de l’autre on critique la charge, dans son exagération seulement, et se bornant à en déterminer les limites.
- La vérité reste donc que la charge des soies pratiquée dans des bornes modérées a été un perfectionnement industriel important, donnant quelquefois de nouvelles qualités au
- brin soyeux, et permettant la fabrication des soieries à bas prix, et encore d’un bon usage.
- Mais c’est l’abus qui est désastreux, surtout des charges à l’étain pour couleurs, et c’est cette situation que tout le monde est d’accord à combattre.
- F. Gouillon.
- d’après UNE CONFÉRENCE DF. M. LE DrTHIELE
- On connaît depuis longtemps l’action qu’un traitement en chlorure de chaux exerce sur la laine, particulièrement sur le fil de laine à tricoter. D’après Stobbe, la meilleure proportion à employer est de 15 kilogrammes de chlorure pour 100 kilogrammes de laine ; on prépare une solution, ou la décante pour la clarifier, on l’étend à 100 litres et on y manœuvre la laine trente minutes à 60-70 degrés. La laine ainsi traitée se montre modifiée au point de vue chimique et dans sa structure, elle absorbe du chlore et prend unecoloration plus ou moins jaunâtre. A la suite on traite par un agent de réduction, par exemple l’acide sulfureux. La filature de laine de Thuringe a breveté, en 1896, l’emploi du chlorure de zinc et de l’acide chlorhydrique.
- La laine prend aussi le brillant soyeux lorsqu’on la manipule en bain de savon acide et même le craquant de la soie. De plus, la laine chlorée a perdu la capacité de se feutrer.
- Cette propriété se distingue très clairement lorsqu’on teint dans le même bain de la laine chlorée et de la laine ordinaire avec du bleu alcalin ; la laine non chlorée paraît devenue bien plus courte. Un examen microscopique delà laine chlorée montre que les écailles lorsqu’elles n’ont pas tout à fait disparu, sont beaucoup moins apparentes, ce qui explique bien la perte du pouvoir de se feuirer,
- Une des principales propriétés de la laine chlorée est l’affinité extrêmement vive qu’elle montre pour toute uneclasse de matières colorantes, ce qu’on constate aisément lorsqu’on teint dans le même bain un écheveau de laine ordinaire et un écheveau de laine chlorée. Cette affinité est particulière pour les indulines. L’affinité pour certaines matières colorantes n’est pas seulement excitée par le chlorage de la laine, mais encore le pouvoir de teindre de certaines couleur. Si, par exemple, on teint de la laine avec de la sulfone-cyanine, on obtient une teinte noire solide, tandis qu’avec la même quantité de matière colorante la laine ordinaire donne un beau bleu. Enfin, la fixation de la couleur se fait extraordinairement vite sur la laine chlorée.
- Ces grandes différences entre la laine chlo-
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- rée et la laine non chlorée s’expliquent aisément si l’on réfléchit que la laine a des propriétés réductrices qui apparaissent clairement au décatissage lorsqu’on traite des tissus teints avec des matières colorantes azoïques. La laine chlorée a perdu une partie de cette propriété réductrice ; il ne se détruit donc aucune portion de couleur dans le cours des opérations de la teinture, et les teintes obte-unes sont plus intenses.
- Il n’est pas inutile de remarquer que, bien que la laine perde par le chlorage une partie du soufre qu’elle renferme, cependant la laine très chlorée montre encore la réaction caractéristique du soufre avec la solution alcaline de plomb.
- Un inconvénient à constater est que la laine, par' son traitement au chlorure de chaux, perd de son poids, et cette perte peut aller jusqu’à 20 pour 100; la laine-soie perd son craquant au bout d’un certain temps.
- La préparation et la teinture de la laine-soie constituent des manipulations pénibles que peu d’établissements peuvent réaliser avec profit. Malgré ces divers inconvénients, la laine-soie est préparée par usines, en particulier la maison Spindler, de Berlin. L’intérêt que cet article excita dès son apparition à la fin de 1894 ne semble qu’augmenter, ainsi que le témoignent les nombreuses études publiées dans les revues techniques.
- Signalons à ce propos que le traitement des laines dans une simple eau de chaux claire, soit un trempage de cinq à six heures à froid, facilite le tirage des colorants et l’unisson. Cette méthode est en usage aux Gobelins et y a été introduite par Chevreul.
- (Voir Revue de la Teinture, année 1894, p. 50, une Etude pratique sur le Chlorage des lainages, par M. A. Bulard, chimiste et directeur d’une usine d’impression. Cette étude détermine les conditions judicieuses des opérations du chlorage sur pièces de laine et le mode d’action du chlore sur la laine en général).
- NOIRS COTON DIRECTS
- NON DIAZOTÉS
- PAR M. UDE
- Depuis 1894, on emploie en teinture pour les articles ne demandant pas un noir extra, des colorants permettant d’obtenir en un seul bain, de beaux noirs bien pleins, et sensiblement meilleur marché que les noirs diazotés.
- La manufacture lyonnaise a mis sur le marché deux marques les Noirs Oxy dia-mine et les Noirs Jais diamine.
- actuellement '
- N.
- sooo.
- NF.
- NR.
- R.
- BM.
- 00.
- SS.
- CR.
- RB.
- Là où l’on n’exige pas la grande solidité au lavage des noirs diazotés, l’application de ces colorants donnant un vrai noir en un seul bain, est des plus agréables et dés plus avantageux.
- En général, les noirs oxy diamine n’augmentent pas d’intensité par le diazotage et le développement.
- Par contre, les noirs jais diamine, pardia-zotage et développement augmentent d’intensité, et deviennent un peu plus solides aux lavages, comme aux traitements acides.
- Noir oxy diamine N.
- 4 à 4 1/2 0/0 de colorant donnent un noir foncé. On teint au bouillon avec 5 U/0 de carbonate de soude et 15 0/0 de sulfate de soude. La solidité au lavage est bonne quoique inférieure aux noirs diazotés.
- La solidité aux acides est très bonne et ce noir est apprécié dans la teinture sur bourre, doublures, et bonneterie.
- La vivacité du noir augmente par un passage en bain de savon ou de savon et huile.
- Pour huiler on prépare une solution bouillante de 400 grammes de savon, 10 litres d’eau, et ou ajoute 200 grammes huile d’olive. On ajoute le tout à 100 litres d’eau. On lisse le coton pendant quelques minutes dans ce bain, tord et sèche.
- Comme solidité au fer chaud, les nuances claires rougissent, en noir le ehangement n’est guère appréciable.
- Le jute et le lin se teignent très bien avec ce produit, 3 0/0 donnent un noir. Les tissus mi-soie se teignent en nuances uniformes du gris au noir.
- Le noir oxy diamine N. augmente de solidité au lavage par traitement avec 4 0/0 de bichromate de potasse en bain bouillant. Les rongeants au sel d’étain et à la poudre de zinc décolorent les gris et ne peuvent servir que pour rongeage en couleur sur le noir. Le chlore décolore le noir oxy diamine très rapidement.
- Un passage en soude caustique (mercerisage) augmente considérablement la beauté du noir. Comme ou ne peut pas traiter tous les filés ou tissus de cette façon, un lissage de quelques minutes en bain froid avec 20 0/0 de lessive de soude à 36° Be et 20 0/0 de
- Dix produits différents sont dans l’industrie ; ce sont les :
- Noir oxy diamine
- Noir jais diamine
- sulforicinate d’ammoniaque vous donnera le changement de nuance sans mercerisage.
- Le Noir Oxy diamine N convient comme fond pour le noir d’aniline. On emploie alors un mordant de noir à 3° Be et la fibre n’est pas altérée.
- Noir oxy diamine SOOO
- Ce noir a sur le précédent les avantages suivants : 1° Il est plus facilement soluble; 2° sa nuance est plus vive et plus bleuâtre.
- Il se teint de la même façon que la marque N et s’avive également au savon. La teinture en cannettes l’emploie de préférence à cause de sa solubilité, qui assure une bonne pénétration.
- 3 1/0 0/0 donnent un noir. En tons clairs, la nuance de ce colorant est gris bleu, ce qui permet de l’employer comme piétage de bleu d indigo, pour l’obtention du bleu marine, soit seul soit combiné avec les bleus diamine. La solidité au fer chaud est bonne.
- L’uni est parfait mais la couleur monte plus lentement et les bains ne s’épuisent pas autant qu’avec la marque N.
- On combine 3/2 0/0 de Noir SOOO avec 1/2 à 1 0/0 de Jaune solide Diamine B pour avoir un noir plus plein noir.
- Le Noir Oxy diamine SOOO donne à la laine la même teinte que le Noir Mi Laine S, il est d’un beau noir à reflets bleu, ,mais il monte un peu plus sur le coton.
- RToirs oxy diamine NF, NR et R
- Ces trois marques donnent toutes trois un beau noir bleu, à ton plus rougeâtre pour les deux dernières marques. La solubilité parfaite de ces produits, leur solidité aux acides et à la lumière, les font employer pour la teinture en bourre et pour résister aux traitements acides dans les tissus mi-laine à deux nuances.
- Je trouve l’emploi de ces divers colorants très avantageux comme facilité d’emploi, uni, bas prix, etc., pour la teinture en gris. Les différences de nuances entre ces différentes marques peu sensibles dans les noirs sont très appréciables dans les gris et au lieu de combiner le campêche avec un colorant jaune (quercitron, bois jaune, etc.) et fixer en fer seul ou fer ou cuivre, on obtient en un seul bain des gris toujours identiques et sans tâtonnements ni reprises avec ces différents Noirs oxy.
- Noir oxy diamine BM
- Il est surtout utilisé pour les tissus mi-laine, c’est pour cette teinture le produit le plus économique et celui qui couvre le mieux. Il ne donne malheureusement pas un aussi joli reflet bleu que le noir oxy diamine SOOO.
- Cette marque a l’avantage de couvrir les I impuretés, les noppes que l’on trouve sou-j vent dans les tissus un peu camelottes.
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- Noir jais diamine SS
- Se teint de la façon courante avec 20 0/0 sulfate de soude ou 5 0/0 soude et 15 0/0 •ullate de soude. Le bain s’épuise lentement. On peut aviver avec savon et huile.
- L’acide acétique fort, bleute la nuance. Par teinture directe on a un noir sensiblement supérieur comme solidité à la lumière aux marques de noirs oxy.
- Par ce fait, le noir est avantageusement employable pour les nuances composées. Combiné aux bleus diamine ou aux bruns diamine M BV, on obtient des bleus marine et loutres foncés, dont on peut augmenter encore l’intensité et la résistance par un traitement au bichromate de potasse, 3 0/0 de bichromate augmente la solidité au lavage et au foulon, surtout si le traitement se fait au bouillon.
- Le noir jais diamine SS peut être diazoté et développé.
- Les développements en Diamine et en Résorcine sont les seuls ayant de la valeur. Celui en Diamine est bon comme résistance aux acides, très solide au foulon, bon mar-ohé, mais n’est, pas aussi beau que ceux obtenus avec les Noirs Diamine B H ou BO, il est par contre meilleur à la lumière.
- Quelques mois de soleil ne détériorent pas le Noir Jais Diamine SS lorsqu’il est bien fixé.
- Pour les teintures de rideaux avec le bleu diamine RW, on obtient par addition de ce noir et traitement au sulfate de cuivre un bleu foncé supérieur à l’indigo. L’addition Noir Jais Diamine rend la teinture meilleur marché, et le ton légèrement brunâtre que fait prendre le traitement au cuivre à ce colorant n’est pas nuisible dans la teinte indigo, corsée. .
- Noir Jais Diamine OO
- Ce colorant donne des nuances noir bleu. On corrige la nuance et on arrive au noir avec 1/2 0/0 de jaune solide diamine A ou B.
- Les qualités sont les mêmes que celles du Noir Jais SS.
- Le traitement au bichromate fait rougir un peu la nuance. Le diazotage et développement permettent d’obtenir un beau noir à 3 0/0 de colorant. Le diazotage de ce noir ne doit pas durer plus de dix minutes, un séjour plus prolongé fait rougir la nuance.
- Mi-laine. — Ce noir en teinture directe couvre la laine plus que le coton. Par le diazotage, on couvre mieux le coton.
- Laine. — Avec 5 à 10 0/0 d’acétate d’ammoniaque, 3 0/0 de colorant, on obtient un noir foncé solide au lavage.
- Pour les nuances foncées, on ajoute 2 à 5 0/0 d’acide acétique.
- Avec l’acide acétique, la nuance monte plus vite et le ton est plus bleuâtre.
- LA REVUE DE LA TEINTURE
- Noir Jais Diamine CR et RB
- Ces deux marques sont facilement solubles, la marque CR est la plus bleuâtre ; le noir RB est la marque rougeâtre. On les emploie souvent mélangées en parties égales. Le traitement au chromate a ici d’autant plus d’importance que la nuance n’est nullement influencée par ce traitement.
- La teinte rougit par les alcalis et bleuit par les acides.
- La solidité au fer chaud est bonne ; le noir se décolore par le chlore.
- Ces deux marques sont excellentes. 1° Pour la teinture en canettes, bobines cotons en bourre.
- 2° Pour les fils à coudre qui glissent très facilement et ne sont pas cassants comme les noirs à l’aniline.
- 3° Pour les écheveaux destinés au tissage, où l’on chromate si le noir doit être tissé avec du blanc.
- 4° Pour les doublures en noir ou en gris là où la solidité à la lumière doit primer.
- Ces deux noirs ne sont pas avantageux pour la teinture des laines et tissus mi-laine et mi-soie.
- (A suivre par les noirs diazotés.)
- TEINTURE DE LA LAINE
- EN TEINTES SOLIDE
- Le Brun Anthracène Acide N nouvellement offert à l’industrie de la laine grand teint offre un réel intérêt, soit employé seul, soit en combinaisons avec les autres colorants solides pour laine. Ce brun, de la Manufacture Lyonnaise de Matières Colorantes, a l’avantage de donner directement sans aucun nuançage des bruns très francs, qui se distinguent par une grande vivacité.
- Ce colorant vient de compléter la série des couleurs anthracène acides de la même maison. Il a. comme les couleurs de ce groupe étudiées ici en son temps, une excellente résistance au foulon, au décatissage, aux acides. — La solidité du Brun Anthracène acide N est bonne sans toutefois égaler le Brun Anthracène acide R. On teint le Brun Anthracène acide N suivant deux procédés différents :
- 1° On garnit le bain avec la quantité nécessaire de colorant et 10 0/0 de sulfate de soude. On entre la laine et on teint pendant 1 heure au bouillon, puis on ajoute suivant la nuance 2 à 5 0/0 d’acide acétique.
- On continue à chauffer au bouillon jusqu’à Tépuisement complet du bain. Pour obtenir le plus de résistance au foulonnage il faut après teinture passer la laine dans un nouveau bain contenant de 1/2 à 1/2 0/0 de bichro-
- mate de potasse et faire bouillir dans ce bain pendant une demi-heure.
- 2° On mordance la laine avant teinture avec 3 0/0 de bichromate et 1 0/0 d’acide acétique.
- On teint avec 2 0/0 d’acide acétique, ou monte lentement au bouillon que l’on maintient quelque temps.
- Un traitement final au bichromate de potasse donnera encore plus de solidité. Le deuxième procédé — même sans fixage final — est préférable au premier pour l’obtention de teintes résistantes, et de plus il permet de combiner les couleurs d’alizariue, le campêche. etc., (couleurs se teignant sur laine chromée) avec les bruns d’Anthracène.
- La manufacture lyonnaise indique dans son carnet d’échantillons spécial au brun anthracène acide N, un procédé plus expéditif.
- Le bain est garni pour toutes les teintes avec 100/0 de sulfate de soude, 2 0/0 d’acide acétique et la quantité indiquée de colorant.
- On fait bouillir une heure et on ajoute ensuite 2 à 4 0/0 d’acide acétique, eu maintenant l’ébullition pendant 1/2 heure encore jusqu’à épuisement complet du bain.
- On ajoute alors dans le même bain, 1 à 1/2 0/0 de bichromate de potasse et on lisse encore pendant 1/2 heure au bouillon.
- (Bulletin des laines.)
- L’IMPRESSION SUR TISSUS
- A ROUEN
- Quelques observations au sujet de l'ouvrage de M. Marius Vacbon : « Les industries d’art »
- Par M. René Kœchlin
- Communication à la Société industrielle de Rouen
- En lisant, dans l’ouvrage de M. Marius Vachon : Les Industries d’art, le chapitre consacré à Rouen et en particulier ce qui concerne l’impression des tissus, j’ai été frappé d’y trouver un ceriain nombre d’affirmations inexactes et même absolument erronées, sur lesquelles l’auteur se base pour porter sur notre industrie des jugements très sévères. Ces jugements doivent d’autant plus nous toucher que l’auteur a une autorité reconnue en matière d’art, et que son ouvrage a été cité comme une œuvre des plus consciencieuses. « Il ne s’agit pas, dit M. Thié-baut-Sisson dans le Temps du 6 novembre dernier, d’une de ces superficielles enquêtes dont le journalisme, assez souvent, se contente, mais d’une étude de fond, commandée par la direction des beaux-arts, et qui n’a pas pris moins de deux ans à l’auteur. » Nous
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- reconnaissons que l’ouvrage en question représente une grande somme de travail ; mais il nous semble, à l’inverse de l’opinion que nous venons de citer, que précisément l’enquête sur l’impression à Rouen est celle d’un publiciste plein de talent, c’est certain, mais étranger aux choses de l’industrie, documenté d’une façon très incomplète sur celle dont il veut parler, et qui, décidé d’avance à critiquer, n’a pas poussé bien loin ses investigations. M. Vachon a, sans aucun doute, une grande compétence dans les questions artistiques, il a des idées très respectables sur ce que devrait être chez nous l’enseignement public pour les industries d’art ; il est partisan d’une décentralisation ayant pour effet de créer ou d’entretenir, dans les différents centres de province, des noyaux artistiques distincts et ayant leur originalité propre. Se plaçant à ce point de vue spécial et exclusif, il paraît n’avoir retenu, parmi les renseignements qu’il a recueillis, que ceux qui pouvaient servir sa thèse. Aussi relevons-nous de nombreuses erreurs, et même, disons le mot, quelques naïvetés dans l’article de M. Vachon sur l’industrie de Rouen. Il ne serait pas sans importance de remettre les choses au point, et nous allons tâcher d’y contribuer par les quelques observations qui vont suivre.
- Au début de l’article sur l’impression à Rouen, l’auteur constate d’abord que le nombre des manufactures d’impression de la région a considérablement diminué depuis une trentaine d’années. « Des 35 manufactures qu’on comptait vers 1870, dit-il, dans la région rouennaise, on n’en trouve plus que 8. » Il est vrai que beaucoup de petites usines, ne comptant qu’une ou deux machines à imprimer, ont disparu depuis 1870 pour des causes diverses, entre autres parce que certaines d’entre elles fabriquaient des genres spéciaux aujourd’hui tombés. D’un autre côté, celles qui sont restées ont augmenté le nombre de leurs machines en étendant peu à peu leur fabrication. Il s’est donc produit un nouveau groupement, une condensation de maisons moins nombreuses, mais plus importantes. En somme, si le nombre des machines à imprimer de la région a diminué, la différence est moins grande qu’on ne pourrait le croire.
- L’auteur ajoute que la production a d’ailleurs proportionnellement augmenté par l’adoption de puissantes machines à imprimer, ce qui ne manquera pas de faire sourire les hommes du métier. En effet, nous savons tous que les machines actuelles ne sont pas plus puissantes que celles d’il y a 40 ans, ni en Normandie, ni ailleurs, car la machine à imprimer a été peu modifiée. Les machines d’autrefois avaient même des productions plutôt supérieures à celles d’aujourd’hui, car elles faisaient en général, tout
- LA REVUE DE LA TEINTURE
- au moins chez nous, des genres plus simples et permettant une marche plus rapide. Pour ces deux raisons, la production doit avoir diminué. Cela tient en grande partie à l’introduction sur le marché de tissus de lainage légers, sur lesquels la mode s’est portée, et dont le bas prix a fait du tort à l’indienne. Autrefois, les élégantes dédaignaient moins que maintenant la robe de coton ; elle était le vêtement courant des ouvrières, qui, aujourd’hui, ne consentiraient plus à en porter le dimanche.
- La consommation de l’indienne a donc diminué en général ; et c’est si vrai que ce n’est pas à Rouen seulement qu’on a vu disparaître des maisons d’impression : le même fait s’est produit en Alsace. Depuis moins de 20 ans, n’a-t-on pas constaté à Mulhouse la fermeture de cinq grands établissements, autrefois très prospères ? Dans la même période, il ne s’en est créé dans cette région qu’un seul nouveau ; et, quoique quelques maisons aient monté de nouvelles machines, leur nombre total a certainement diminué en Alsace.
- M. Marius Vachon rend hommage, il est vrai, aux progrès de la fabrique rouennaise dans ses dernières années ; il reconnaît qu’il a été fait de sérieux efforts pour sortir de l’ornière de la fabrication à bon marché et pour entrer en lutte avec la concurrence artistique de l’Alsace. Mais il déclare la situation rien moins que brillante au point de vue économique. a Rouen a laissé se créer dans l’Est, dit-il, à Epinal et à Remiremont, une concurrence dangereuse, etc. » Ecartons d’abord Remiremont, où il n’existe aucune fabrique d’impression. Nous voudrions pouvoir en dire autant d’Epinal, où il s'est créé, en effet, une concurrence sérieuse. Quoiqu’elle s’explique par l’importance croissante qu’ont prises dans les Vosges la filature et le tissage, la naissance de cette industrie vosgienne a pu être attribuée aussi au peu d’efforts faits en Normandie, après la guerre, pour remplacer Mulhouse sur le marché français. Mais il est curieux d’observer que la fabrique vosgienne, ou plutôt la fabrique alsacienne transplantée dans les Vosges, après avoir commencé par fabriquer à grands frais des étoffes riches et artistiqùes destinées à se substituer victorieusement à celles de l’Alsace, éprouva dans ces tentatives un insuccès complet. Malgré la protection des droits de douane, elle dut renoncer rapidement à cette fabrication riche, d’une part, à cause du peu de débouchés qu’offrait une vente forcément très restreinte, d’autre part, à cause de la difficulté qu’elle éprouva à amener à elle, même par des prix moins élevés, une clientèle habiluée depuis longtemps aux étoffes d’Alsace. Elle se lança alors dans la fabrication courante à bon marché, qui fut son salut, et qui, en lui assurant une réussite complète, la mit direc-
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- tement en concurrence avec Rouen. Elle justifiait ainsi la prudence des Rouennais à aborder les articles riches et de consommation restreinte dans lesquels ils ont d’ailleurs pris, depuis quelques années, une place très honorable, si bien que leurs produits se vendent couramment à Paris sous le nom de toile d’Alsace.
- « Notre exportation en tissus de coton imprimés, dit M. Vachon, est en diminution, sensible: elle a été dans les trois années de 1888 à 1890, en moyenne de 1,695,000 kilos, et seulement de 1,156.000 kilos pendant les trois années de 1891 à 1893. » Cette diminution ne tiendrait-elle pas surtout à la nouvelle situation économique créée par les tarifs douaniers de 1882 ? D’ailleurs, les débouchés de l’exportation tendent à se fermer dans bien des pays qui commencent à fabriquer eux-mêmes. L’Angleterre en sait quelque chose, son industrie cotonnière souffre d’une crise bien plus grave que la nôtre par la perte de ses débouchés au dehors.
- (( L’exportation des tissus teints et imprimés de l’Allemagne, dit encore notre auteur, est de 17,500,000 kilos, tandis que la nôtre n’est que de 6,500,000 kilos ! Dans cette lutte pacifique sur les marchés d’exportation, nous ne sommes pas battus par les producteurs de tissus, mais par les chimistes, les teinturiers et les imprimeurs d’Allemagne et d’Alsace. C’est le résultat des efforts intelligents, persévérants et méthodiques qui ont été. faits en Allemagne et en Alsace depuis près d’un demi-siècle et plus particulièrement depuis les vingt-cinq dernières années. On peut dire que le succès de l’industrie allemande est dû, pour la plus grande part, à la forte instruction industrielle qui a été si largement et si intelligemment donnée dans les principaux centres producteurs, dans les écoles d’art, et particulièrement dans les écoles de chimie, de teinture et d’apprêt. »
- Nous avons cru devoir citer en entier ce paragraphe, car il vaut la peine qu’on s’y arrête. L’auteur paraît ignorer que si l’impression française ne peut lutter avec l’Allemagne sur les marchés de l’exportation, ce n’est pas à cause de l’infériorité de ses produits, mais bien par suite de l’impossibilité où se trouve le tissage, français d’établir les tissus à des prix aussi bas que la Suisse et l’Angleterre. L’Allemagne et, par suite, l’Alsace, ayant l’admission temporaire des tissus, leurs fabricants d’indienne peuvent introduire sans droits les tissus suisses et anglais et les offrir sur les marchés d’exportation à des prix que ne pourraient atteindre les indienneurs français. Il y a donc là une quëstion de prix des tissus, et la valeur artistique des produits n’est pas en cause.
- M. Marius Vachon nous oppose les chimistes, les teinturiers et les imprimeurs d’Allemagne et d’Alsace, et la forte instruction
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- industrielle qui leur a été donnée. En cela, il a certainement raison ; mais ici encore que d’observations à faire! D’abord, il ne faut pas confondre, comme il paraît le faire, l’industrie alsacienne de l’impression avec celle de l’Allemagne. 11 y a un abîme entre elles. L’impression allemande est d’un genre courant et ordinaire, et si les Allemands sont si supérieurement organisés pour l’enseignement artistique que le dit M. Vachon, on ne s’en douterait guère, à voir leurs produits. L’impression alsacienne (1), au contraire, a un cachet particulièrement artistique; elle a toujours été, surtout au point de vue du goût, une industrie essentiellement française. Elle était déjà très développée et très prospère bien avant 1870. Ses industriels trouveraient au moins étrange qu’un écrivain français vint leur dire que le développement et le succès de leur industrie datent des vingt-cinq dernières années, et qu’ils sont, par conséquent, le produit de l’influence allemande et de la supériorité de l’enseignement, allemand dans les écoles d’art. Ce qu’on a pu dire à l’auteur, c’est que l’enseignement, tout scientifique, de la chimie pure, qui est incontestablement très supérieur en Allemagne, a contribué à donner dans ce pays un essor considérable à une industrie qui n’a aucun rapport avec l’art, celle des matières colorantes artificielles, si bien que cette industrie est devenue presque exclusivement allemande. Ce n’est pas l’enseignement artistique qui a amené ce développement, c’est l’enseignement scientifique de la chimie pure. Ç’est pour cela que dans le monde entier on emploie en grande partie des couleurs allemandes chose assurément regrettable pour l’industrie française, mais étrangère à l’art industriel.
- Mulhouse possède une école de chimie remarquable. M. Vachon l’appelle une école d’art, ce qui est tout à fait impropre, puisque l’enseignement y est purement scientifique. Par sa situation dans un grand centre d’industrie, par sa direction d’élite et par l’enseignement supérieur qui y est donné, cette école est tout à fait unique. Elle est fréquentée par des élèves de tous les pays et n’a son équivalent, croyons-nous, dans aucun milieu in* dustriel, pas plus en Allemagne ou en Angleterre qu’en France. L’enseignement s’y donne depuis quelques années en allemand, ce qui fait que peu de Français peuvent en suivre les cours. Il serait certainement du plus grand intérêt qu’une école de ce genre pût être fondée en France, et en particulier à Rouen. Sur ce point, nous sommes pleinement de l’avis de l’auteur des Industries
- (1) Le groupe alsacien de l’impression comprend non seulement les établissements de Mulhouse et de ses environs, mais encore celui de Loerrach, dans le grand-duché de Bade, qui en est très rapproché, et qui, par sa direction et par ses traditions, doit être classé dans l’industrie alsacienne.
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- d’art. Mais lorsqu’il ajoute : « La fabrique (rouennaise) occupe 25 chimistes, ils seraient tous étrangers : Suisses, Allemands ou Autrichiens », nous nous demandons où il a bien pu puiser un renseignement aussi singulier, M. Vachon fait comme cet Anglais qui débarquant à Calais pour la première fois et rencontrant une femme rousse, consigne aussitôt dans ses notes cette observation : « En France, tontes les femmes sont rousses. •» Il a pu visiter, en effet, une fabrique d’impression dans laquelle on lui a montré un ou deux chimistes étrangers ; mais il aurait pu faire ensuite le tour de tous les établissements d’indienne de la région normande, il n’y aurait plus rencontré que des chimistes français, authentiques et bon teint. D’ailleurs, combien n’y a-t-il pas de chimistes français dans les établissements d’impression de l’étranger, et surtout en Italie, en Espagne et en Russie! L’industrie des toiles peintes n’a-t-elle pas été développée en Russie par des Français, et ses chimistes ne sont-ils pas, maintenant en grande majorité, Français et Alsaciens, ainsi que le remarque très bien M. Verstraete dans son intéressante Etude sur l’exposition de Nijni-Novgorod?
- Que signifie ensuite cette étrange exclamation : Dans le programme des prix annuels de la Société Industrielle (de Rouen), je ne trouve pas moins de 27 médailles d’or à décerner pour stimuler les recherches et les travaux en vue des applications de la chimie à la teinture, aux apprêts et à l’impression. » Que M. Marius Vachon veuille bien se donner la peine de consulter le programme des prix de la Société Industrielle de Mulhouse, il y trouvera à peu près les mêmes questions posées par cette Société, et qui ne sont pas plus résolues à Mulhouse qu’à Rouen. Que dis-je ! Il s’en trouve même peut-être, dans ce dernier programme, qui n’ont pas été posées à Rouen, ce qui donnerait à supposer, en prenant un tel critérium, que la Société Industrielle de Mulhouse a plus de désidé-rata que celle de Rouen et qu’elle serait donc plus arriérée. M. Vachon ne se doute pas qu’entre les deux places rivales existe cependant une étroite solidarité scientifique, et que toute question résolue ou à résoudre pour l’une, l’est également pour l’autre.
- Voyons maintenant ce que dit l’auteur de l’enseignement des deux branches particulièrement artistiques de notre industrie : le dessin et la gravure. « L’école régionale des beaux-arts ne possède qu’un cours de dessin d’après la plante vivante, cours suivi par 9 élèves, qui viennent là bien plutôt pour apprendre un art d’agrément que pour s’initier à l’art décoratif. Aussi, à l’exception d’une seule, toutes les maisons sont obligées d’acheter leurs dessins à Paris. » Ici, notre auteur est très bien renseigné : les indienneurs de
- Rouen achètent bien, en effet, tous leurs dessins à Paris. Mais ceux d’Alsace et d’Angleterre que l’auteur nous donne comme ayant un enseignement artistique propre, d’où donc tirent-ils les leurs? De Paris également et presque exclusivement. Il serait injuste de dire qu’il n’y ai] pas à Mulhouse quelques bons dessinateurs ; mais il n’en est pas moins vrai que les fabricants d’impression d’Alsace achètent à Paris la grande majorité de leurs dessins, surtout les dessins riches. Il en est de même des fabricants anglais, des Russes, qui viennent deux fois par an acheter leurs dessins en France, et de tous les étrangers en général. On peut donc dire que le centre artistique de notre industrie est à Paris, c’est un fait incontestable. Celte centralisation du dessin industriel paraît même plus accusée maintenant qu’elle ne l’était il y a 30 ou 40 ans, car il y avait alors en Alsace plus de dessinateurs attachés aux établissements qu’il n’y en a à l’heure accuelle. Plusieurs maisons anglaises et alsaciennes ont leurs ateliers de dessin particuliers à Paris, et nous pourrions citer plus d’un dessinateur alsacien qui, dans ces dernières années, est venu se fixer dans la capitale. En général, la plupart des fabricants préfèrent, au lieu d’avoir des dessinateurs attitrés, s’adresser, pour le choix de leurs dessins, à un certain nombre de dessinateurs libres, certains d’avoir ainsi dans leurs collections plus de variété et de renouvellement. C’est un fait que nous constatons, tout en reconnaissant cependant bien volontiers qu’il y aurait un grand intérêt à développer à Rouen l’enseignement du dessin industriel.
- « Si Rouen n’a pas conquis sur les marchés du monde le renom de Mulhouse, c’est que les fabricants rouennais n’ont pas su, à l’exemple de leurs rivaux alsaciens, se constituer en autant d’individualités ayant leur genre spécial, leur clientèle personnelle. » Cette phrase, que l’auteur met dans la bouche d’un fabricant de Rouen, nous avouons ne pas la comprendre, car il est certain qu’en Alsace toutes les maisons d’impression font les mêmes articles, ne sont nullement spécialisées et se font directement concurrence.
- La gravure sur rouleaux serait, suivant M. Vachon, dans un état critique. « Rouen, dit-il, est tributaire de l’Angleterre pour la gavure de soubassements (ou de fonds) ; il s’en importe pour plus du dixième de la consommation de la fabrique, et les prix sont de 50% inférieurs, par suite de la facilité d’éteindre leurs frais du premier établissement qu’offre aux graveurs anglais le grand nombre de rouleaux qu’ils peuvent tirer de la même molette. » Ici encore il y a une grande part d’erreur et d’exagération. D’abord l’auteur paraît confondre un soubassement avec un fond. La gravure d’un fond est très sim-
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- pie et se fait aussi bien à Rouen qu’en Angleterre ; aussi n’y a-t-il personne qui songe à faire graver ses fonds en Angleterre. Il n’en est pas de même des soubassements. Rouen, comme Mulhouse, n’est tributaire de l’Angleterre que pour un petit nombre de soubassements très fins, que seuls les graveurs anglais réussissent bien. Il ne s’en importe pas pour le dixième, mais en moyenne de 1 à 2 % de la consommation, et les prix, loin d’être de 50 % inférieurs, sont au contraire bien supérieurs, pour ces gravures, à ceux de la gravure locale (1), les Anglais profitant naturellement de leur supériorité en ce genre pour élever les prix. Il est bon d’ajouter que ces gravures sont faites avec un matériel spécial et très coûteux, ne servant qu’à cela et ne pouvant s’amortir que par une forte production. Les graveurs de Normandie et d’Alsace ne trouveraient pas, dans leurs propres régions, de débouchés suffisants pour les payer de l’installation de ce matériel ; il en résulte que ceux des graveurs anglais qui le possèdent fabriquent en réalité le soubassement pour le monde entier.
- La gravure rouennaise a certainement fait des progrès depuis quelques années ; mais il faut reconnaître qu’elle les doit en partie à l’importation d’ouvriers alsaciens. Car, M. Vachon le dit avec raison, les bons ouvriers sont rares sur place, et le recrutement des apprentis est très difficile, les chefs d’atelier renonçant à en former par suite de la fréquence des débauchages avant la fin de l’apprentissage. L’un des plus importants nous disait récemment qu’il ne voulait plus faire d’apprentis et préférait faire venir d’Alsace des ouvriers tout formés et les payer cher, mais avoir en échange un travail bien fait et par suite plus productif et plus rémunérateur. Il est certain que le recrutement des ouvriers d’art est difficile à Rouen dans toutes les industries, et la gravure n’est pas seule à s’en plaindre. Et cependant les prix de gravure sont bien plus élevés chez nous qu’en Alsace, et il serait bien à désirer qu’on pût trouver sur place des sujets capables de faire de bons ouvriers graveurs. Il est possible qu’une école de gravure puisse rendre des services à ce point de vue, quoique, à notre avis, la meilleure école de gravure soit l’atelier lui-même.
- En résumé, la peinture que fait M. Marius Vachon de l’industrie de l’impression des tissus à Rouen est bien poussée au noir. Il est hors de doute que la fabrique a fait de grands progrès, qu’elle n’est nullement en retard au point de vue de la fabrication et que ses produits soutiennent parfaitement la com-
- f1) Prix d’un soubassement genre anglais à Rouen : 120 fr.
- Prix d’un soubassement de gravure anglaise. : £ 9 = 225 fr.
- paraison avec ceux de ses rivales. Elle y a d’autant plus de mérite qu’elle est obligée de se contenter de prix de façon moins élevés, tout en ayant une main-d’œuvre généralement plus chère, ce qui l’oblige à rechercher avant tout la grande production pour que ses ! frais généraux considérables se répartissent sur le plus de marchandises possibles.
- Au point de vue artistique, M. Vachon reconnaît lui-même que l’impression normande a fait de sérieux efforts pour lutter avec l’Alsace. Mais il faut compter avec les habitudes et la routine de la clientèle, qui ne s’accoutume pas du jour au lendemain à apprécier à sa valeur une marque qu’elle a considérée comme inférieure. Et puis, il faut compter aussi avec le goût de l’acheteur, qui est souvent déplorable, et que M. Marius Vachon devrait aussi tâcher de réformer. Tel dessin d’un goût nouveau et artistique ne se vendra pas du tout ; tel autre dessin commun et banal aura un grand succès. Aussi le fabricant a-t-il l’habitude de consulter non son propre goût, mais celui de sa vente, qui, on le conçoit, doit l’intéresser avant tout et qu’il doit connaître mieux que personne.
- Nous avons cru devoir, dans l’intérêt de la vérité, aussi bien que dans celui du bon renom de notre industrie au dehors, relever les erreurs contenues dans les Industries d’art. Nous n’en rendons pas moins hommage au but élevé poursuivi par l’auteur, et nous sommes convaincus de sa bonne foi. Aussi espérons-nous que, malgré notre franchise, il nous saura gré des quelques observations que nous nous permettons de lui faire, car il sait comme nous que notre industrie est complexe, difficile à bien connaître, et les témoignages de ceux qui en sont les artisans ne sauraient lui être indifférents.
- Les Soies artificielles
- CARACTÈRES. — TEINTURE. — APPLICATIONS
- D’après une conférence du Dr E. Thiele
- Parmi les moyens assez nombreux, proposés ou brevetés, pour la fabrication de la soie artificielle, trois procédés sont seuls appliqués aujourd’hui par les techniciens. Ce sont ceux de Du Vivier, Chardonnet et Lehner, les premiers en France, le dernier en Suisse. Le grand intérêt que la soie artificielle avait excité au moment de l’exposition n’a pas eu de suites aussi rapides que certains avaient espéré. D’abord sa grande facilité à s’enflammer a empêché son application. Ensuite, autre gros inconvénient, la teinture est difficile, car la soie s’amollit, se déchire facilement dans l’eau chaude. En outre les tissus lissés avec la soie artificielle ne possèdent pas le craquant
- de la soie naturelle ; ils sont plus ou moins durs, rudes et sont inférieurs en durée et en solidité.
- Cependant l’industrie compte sur des utilisations avantageuses de cette matière; c’est ainsi que l’an passé une société fondé à Manchester, Artificial silk spinning Cie, a acheté le brevet de Chardonnet, dans le dessein de l’exploiter en grand. Ce que sera cette industrie, l’avenir nous le dira.
- Caractères et Propriétés
- En ce qui concerne la soie artificielle, les fibres préparées par diverses méthodes montrent des différences notables, au point de vue physique comme au point de vue chimique. La combustibilité de la soie dénitrée n’est'pas plus grande que celle du coton ordinaire, i Toutes présentent un éclat supérieur à celui de la soie naturelle. Par contre, le craquant de la soie artificielle est beaucoup plus dur et plus sec.
- La soie de Chardonnet est celle qui se rapproche le plus de la soie naturelle. Le diamètre de la fibre artificielle est en général plus grand, quoiqu’il y ait des différences marquées entre les divers produits. Sous le microscope, la fibre présente une strie longitudinale qui est à remarquer aussi pour les soies sauvages.
- En ce qui concerne la solidité, les différentes soies artificielles présentent aussi des différences très marquées. La solidité moyenne de la soie de Du Vivier n’est que le quart de la soie du mûrier; celle de Chardonnet en est la moitié. La soie de Lehner a donné les résultats suivants : un fil de faible torsion, de 50 centimètres de longueur, qui renfermait 200 fibres simples, s’est rompu après un allongement de 44 millimètres, sous une charge de 1,400 grammes. Un fil d’organsin, qui renfermait 840 fibres, s’est rompu après un allongement de 65 millimètres sous une charge de 1,340 grammes. La charge de rupture a été pour une fibre de soie de Lehner 7 grammes, et pour une fibre d’organsin 1 gr. 6. Le diamètre de la soie artificielle est environ deux fois et demi supérieur à celui de la soie naturelle (1).
- (1) Ce que le conférencier ne parait pas avoir constaté, c’est que la soie artificielle manque pratiquement d’élasticité, et qu'alors, en la chevillant, un grand nombre de brins se cassent dans l’écheveau, ce qui rend le dévidage ultérieur très difficile. Cette rupture du fil, encore favorisée par sa faible ténacité, doit être aussi un jjrand obstacle dans le travail du tissage.
- La soie artificielle a certainement un assez beau brillant, mais il se ternit facilement au maniement. Enfin nous avons observé qu’une teinture faite par nous, au vert-malachite, a noirei presque entièrement après quelques mois, et seulement dans les parties serrées de l’écheveau, à l’intérieur des nœuds : ce sont sans doute les réactifs employés à la dénitratation qui ont amené ce résultat.
- Ce dernier inconvénient pourra être évité, et les autres ne sont pas des obstacles absolus à l’utilisation industrielle de la soie artificielle. — F. O.
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- Très curieux est le changement qu’éprouve la solidité d’une soie artificielle lorsqu’elle est exposée à une chaleur humide. Un fil tordu de soie artificielle de 50 centimètres de long, qui rompait après un allongement de 40 millimètres sous une charge de 1,250 grammes, ne supportait plus, exposé à l’humidité, qu’une charge de 220 grammes sur un allongement de 50 millimètres.
- Les réactifs chimiques réagissent très différemment avec les diverses soies artificielles. La soie de Lehner et la soie de Chardonnet se dissolvent facilement, comme la soie naturelle, dans une dissolution de carbonate de soude à 40 pour 100 ; celle de Du Vivier se comporte comme la soie sauvage et se dissout très lentement.
- Vogel a indiqué la marche suivante pour distinguer la soie naturelle et la soie artificielle. On dissout 10 parties de sulfate de cuivre dans 100 parties d’eau ; on ajoute 5 parties de glycérine et autant d’une dissolution d’alcali pour redissoudre le précipité formé, Les soies naturelles se dissolvent dans cette dissolution à la température ordinaire, la soie artificielle reste non modifiée, de sorte que cette réaction peut même être appliquée pour l’analyse quantitative.
- Teinture. — En ce qui concerne le mode d’agir des soies artificielles vis-à-vis des matières colorantes, les recherches de Kulmann sur la teinture de la pyroxyline, quoique datant de 1856, présentent un réel intérêt. Kulmann a trouvé que la pyroxyline, grâce à sa faible teneur en azote, offre peu d’affinité pour les mordants et pour les matières colorantes. L’affinité de la soie artificielle dénitrée ne peut donc être beaucoup plus grande.
- On peut déjà teindre la soie artificielle en masse, en ajoutant à la dissolution de collo-dion qui sert de matière première une matière colorante soluble dans l’alcool et l’éther ; c’est par ce procédé que l’on obtient les couleurs les plus brillantes (1). Mais il ne possède qu’un intérêt restreint, parce que la soie artificielle se laisse teindre très aisément par des matières colorantes basiques et les matières colorantes substantives.
- La teinture peut entraîner, comme on l’a déjà remarqué, l’affaiblissement de la solidité de la fibre artificielle qui se trouve exposée à la chaleur humide; aussi doit-on veiller avec soin. Lehner dit qu’on ne doit pas dépasser 60 degrés. D’après un carnet publié par les Farbenfabriken d’Elberfeld, il est écrit qu’on ne doit pas aller au delà de 90 degrés. Comme la solidité de la fibre est affectée encore plus par l’alcalinité ou par l’acidité du bain de teinture, on laissera de côté tout bain fort de savon ou d’acide. Les matières colorantes substantives,les basiques,
- (1) Mais toujours peu intenses par ce moyen. F. G.
- celles faiblement acides sont celles qui conviennent le mieux. On les teint en bain neutre, parfois avec addition de sel marin, de sulfate de soude ou d’acétate d’ammoniaque.
- Les teintures ainsi obtenues montrent sur tissus préparés mi-partie en soie naturelle, mi-partie en soie artificielle, des effets de couleurs si brillants et si réussis sur soie artificielle qu’ils ne peuvent être obtenus sur soie naturelle.
- Applications pratiques. — Nous avons déjà remarqué qu’il ne faut pas vouloir faire delà soie artificielle un substitut absolu pour la soie naturelle. Quand cette idée aura pénétré davantage les esprits, et que le prix de production sera abaissé, alors l’essor de cette industrie s’affirmera. Le prix de production est en général proportionnel à la densité du produit. Le prix de la meilleure soie non teinte pour trame et organsin est de 98 francs environ le kilogramme; celui de la soie de Lehner est de 25 francs. Il est à remarquer que la charge de la soie naturelle au cours de ( la teinture vient diminuer son prix ; mais le | prix de la soie artificielle, même en considé- | rant sa grande densité, reste encore inférieur à celui de la soie naturelle. En particulier, la Société anglaise fournira la soie artificielle à 10 francs le kilogramme (1).
- Pour vêtements, la soie artificielle n’a encore trouvé que fort peu d’emploi, malgré la beauté des couleurs et l’éclat que présentent les tissus fabriqués. Elle convient en premier lieu pour broderies, et aussi pour étoffes de décoration, cravates, rubans et lisières, les dernières particulièrement pour border les chapeaux de paille. Les rubans de soie artificielle sont recouverts d’une couche de gélatine, puis celle-ci est rendue insoluble par traitement au bichromate et à la lumière. Les rubans ainsi obtenus fournissent des effets très élégants sur chapeaux de paille.
- Un article de Vogel dans Prometheus donne des détails intéressants sur la consommation de la soie artificielle. La maison E. Berker et Hotop, de Cassel, a placé, en novembre et décembre 1896, plus de 1,000 kilogrammes de soie artificielle en Allemagne, en Autriche-Hongrie et en Hollande, alors que la première année de sa fabrication elle n’en avait placé que quelques kilogrammes en Allemagne, en Autriche-Hongrie et en Hollande, alors que la première année de sa fabrication elle n’en avait placé que quelques kilogrammes en Allemagne. Quand les recherches nécessitées par la mise en pratique, le coût des brevets, l’établissement premier auront été amortis, le prix s’abaissera fatalement, et la consommation s’agrandira d’au-I tant.
- D’autres procédés de préparation d’une
- (1) Alors seulement on aura un avantage réel dans l’emploi industriel de ces produits. — F. G.
- fibre artificielle qui imite la soie ont laissé moins grande trace. On peut citer le procédé Cadoret, qui donne un produit dont le prix était de 7 francs le kilogramme, celui de Laughans, celui de Millar à la gélatine chromée. Rappelons aussi les tissus en verre.
- REVUE SOMMAIRE
- des Brevets d’invention
- Mordançage au chrome du coion Par M. Lallement.
- On trempe le coton débouilli dans une solution de mordant de chrome, composée de bichromate de potassium, 35 grammes; acide sulfurique, 14 grammes dissous dans 30 cc. d’eau. On porte à l’ébullition, on ajoute 10 grammes de glucose dissous dans 25 cc. d’eau ; on porte le volume de la liqueur à un litre pour couleur faible et on n’en fait que 750 cc. pour couleur foncée.
- On trempe dans cette solution le coton à froid, puis on le fait passer dans une solution de sulfure de sodium faite à 1/2 ou 3 %>• On peut hâter la réduction en chauffant à 50 ou 60°. Enfin, on tord, on lave à l’eau et on procède immédiatement à la teinture.
- Machine à lainer et à gratter les tissus Par MM. Béranger et Vautrin.
- Cette machine est caractérisée par Inapplication de plusieurs tambours comportant chacun un certain nombre de travailleurs sur un seul tambour principal. La moitié de ces tambours tournent dans un sens et l’autre moitié en sens inverse des premiers, de sorte que les travailleurs de chacun de ces tambours travaillent alternativement à poil et contre-poil.
- Dans certains genres de tissus, tels que les tissus laine, où il faut conserver pendant le travail un certain sens au poil, on peut remplacer les travailleurs isolés par des plaques courbes munies de chiendent ou de dents de cardes.
- Savons contenant du peroxyde de sodium
- Par A. Blummer (à St-Pétersbourg).
- Pour exalter les propriétés épurantes, désinfectantes et antiseptiques des savons ordinaires, des savons de toilette ou des poudres de savon (lessives), on ajoute à la pâte du savon encore tiède contenant environ 65 % de son poids d’acide gras, une solution de peroxyde de sodium dans l’eau froide.
- Pour 100 parties de savon, il convient d’employer au plus 0,5 partie de ce peroxyde. Le savon se concrète au contact de cette solution, et il se dégage de l’oxygène dont les bulles fines restent emprisonnées dans la pâte du savon.
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- La légère alcalinité que conserve le savon ainsi préparé ne nuit en aucun cas à son emploi, d’après l’auteur.
- Apprêt hydrofuge, dit « L'Insoluble » Par M. Obert.
- L’auteur emploie les gommes arabiques insolubles, au moyen d’un dissolvant qui, après application sur l’étoffe, se volatilise en laissant un enduit de gomme avec ses propriétés premières d’insolubilité.
- Pour obtenir la solution gommeuse, on prend 22 kilogr. de gomme, 20kilogr. d’acide acétique et 80 kilogr. d’eau; on fait bouillir jusqu’à liquéfaction complète.
- Perfectionnement dans L'apprêt des couvertures
- Par MM. Bauland, Dussert et Schnorf.
- Ce perfectionnement consiste à soumettre* les couvertures et molletons, non dégraissés et non foulés, à un cylindrage à chaud. Le passage des tissus entre les cylindres, sous la double influence de la chaleur et de la pression, couche et fixe le poil, et lui donne un aspect lisse et brillant et un toucher doux, suivant les auteurs, impossible à obtenir par tout autre moyen.
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- Gaufrage résistant à Veau Par MM. Heilmann ht Cie.
- Le procédé consiste à plonger le tissu à gaufrer dans une solution d’albumine et à passer au rouleau gaufreur chauffé.
- Dissoudre 75 grammes d’albumine dans un litre d’eau et passer le tissu dans une solution aqueuse faite avec 30 à 50 grammes de la solution précédente dans un litre d’eau, exprimer fortement et gaufrer.
- Perfectionnement au mordançage Par MM. Bohrengi fils.
- L’auteur remplace les sels d’antimoine, dans le mordançage du coton, par le lactate de zinc. (Brevet allemand.)
- Nouveau procédé de décoration des tissus Par M. V. Crépet.
- Ce procédé vise surtout le gaufrage des velours,peluches et autres tissus,mais il peut s’appliquer aussi à d’autres modes de décoration, tels que l’impression, etc.
- Il consiste à remplacer les planches ou cylindres gravés, actuellement en usage, par | des touches agissant individuellement à la ; surface du tissu suivant le dessin à repro- I duire, et mises en action par une mécanique ; Jacquard ou autre analogue On peut ainsi, : en faisant varier la forme des touches et leur mode d’action sur les tissus, obtenir une variété infinie de dessins, sans avoir à re- ! courir au travail long et coûteux des plan-ches ou cylindres gravés. i
- — Mais, il est douteux que le travail sur les tissus en sera aussi rapide. .
- PROCEDES PRATIQUES
- NOIR D’ANILINE
- sur cachou de Laval
- Le prix actuellement élevé de l’aniline nous a fait rechercher un procédé de piétage qui puisse économiser cette base sans diminuer la solidité du noir.
- L’emploi du cachou de Laval nous a paru remplir ces conditions, et la superposition du hoir sur ce pied, s’y fait très bien; avec un fond de 15 Ü/0 de ce cachou on peut obtenir le noir de l’échantillon ci-joint, avec 5 à 6 0/0 d’aniline, dans une formule quelconque pour noir.
- Pour 10 kil. de coton ou de fils de lin, on fait un bain chauffé à 50-60°, ainsi composé :
- Eau.......................... 100 litres
- Cachou de Laval................ 2 kil.
- Sulfate de soude............... 1 —
- Lisser à la température indiquée, 30 minutes environ.
- Le bain ne s’épuise pas ; on le renforce de 1 h. 500 de cachou pour une nouvelle opération.
- On rince au sortir du bain de teinture, puis on fixe en passant à froid en acide faible, soit 500 gr. acide chlorydrique dans un hectolitre d’eau.
- On obient ainsi une teinte vieux bois, sur laquelle on superpose le noir d’aniline, au moyen du procédé que Ton emploie habituellement. Celui de l’échantillon a été obtenu par étendage et au chlorure de cuivre.
- HAVANE
- au cachou de Laval
- Le cachou fie Laval, en dehors de ses teintes propres, constitue un fond, pour tous les nuançages qu’on veut lui donner, et il sert de mordant pour l’application des couleurs d’aniline non directes pour coton. Il s’unit bien aussi aux diamines, étant, d’ailleurs, indifférent aux influences alcalines ou acides.
- C’est alors un piétage qui donne du fond à la teinture et économise le colorant couvrant.
- L’échantillon de coton ci-dessus a été teint sur un pied de 5 0/0 de cachou de Laval, puis nuancé au Brun-diamine 3 G, delà manufacture lyonnaise, dans une proportion qui peut être évaluée à 2 0/0.
- L’alliance du fond solide de cachou de Laval et du Brun-diamine 3 G, qui est aussi d’une assez bonne solidité aux lavages et à la lumière donne une teinte convenable pour les usages de la bonneterie de fantaisie et qu’un traitement au cuivre consoliderait encore.
- ROUGE SOLIDE. DIAMINE F
- Ce colorant donne aussi une teinte d’une bonne solidité relative. Comme rouge et rose directs, c’est le plus à recommander sous ce rapport.
- Il résiste particulièrement à Ja lumière, mieux que la plupart des autres couleurs de même origine, il peut supporter des lavages modérés où on n’emploie pas de chlore. Cependant les nuances foncées lâchent du colorant aux eaux de lavage ; on peut les consolider par un traitement au fluorure de chrême. Ebullition de 10 minutes avec 2 0/0 de fluorure.
- La teinture se fait simplement sur bain de savon 1 0/0, pour d’autres teintes foncées on ajoute au bain savonneux 2 0/0 de cristaux de soude. Il est toujours avantageux de charger le bain de sulfate de soude ou de sel marin : 10 0/0 du poids des matières à teintes.
- BRUN D ALIZARINE
- sur laine
- teinte est obtenûWünïïffl# mordan-cée avec :
- Bi-chromate................ 3 pour 100
- Acide lactique............. 1 —
- — sulfurique............. 1/2 —
- Bouillon d’une heure, rinçage.
- Teinture avec :
- Brun d’anthracène W (Badische). 10 pour 100
- Alizarine WR..................... 5 —
- Acide acétique................... 2 —
- C’est l’exemple d’une teinture solide avec les colorants artificiels, de la classe des dérivés de Fanthracène.
- NOIR AU NAPHTOL
- pour draperie
- Voici une application des noirs de naphtol à la draperie, et les moyens à employer pour la faire trancher dans toute l’épaisseur du tissu.
- Faire bouillir d’abord trois quarts d’heure avec
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- 10
- Sulfate de soude.......... 5 pour 100
- Bisulfate de soude........ 10 —
- Egoutter. Ajouter au même bain de teinture
- Noir naphtol 3 B...... 5 pour 100
- Noir bleu naphtol..... 1/2 —
- Jaune indien.......... 0,250 —
- Entrer à 60° C, monter jusqu’au bouillon, y teindre une heure. Pour épuiser le bain, y ajouter à la fin :
- Bisulfate de soude........ 6 pour 100
- et terminer la teinture «ne demi-heure au bouillon.
- On obtient ainsi des noirs fort solides à la lumière et aux acides, qui peuvent, d’après un auteur allemand, rivaliser avec succès avec les noirs au fer, car ceux-ci sur la place de Gorlitz reviennent à 36 francs par 100 kilos de drap, taudis que les noirs au noir de naphtol reviennent à 32 francs.
- NOIR POUR LAINAGES
- Voici un autre noir qui, dit-on, est très beau, pénètre bien à fond l’étoffe, et supporte le foulage.
- Entrer en bain de teinture à 25 degrés centigrades avec
- Noir diamant................ 4 pour 100
- Sulfate de soude........... 10 —
- Acide acétique.............. 1 —
- Monter lentement au bouillon, et, lorsque
- la matière colorante est en grande partie
- fixée, ajouter encore
- Acide acétique............ 1 pour 100
- et terminer la teinture en une heure. Ajouter encore
- Bichromate de potasse..... 1,5 pour 100
- et donner un nouveau bouillon de 20 à 30 minutes.
- MARRON POUR LAINAGES
- On commence la teinture vers 70° dans un bain renfermant :
- Brun diamine............. 2-3 pour 100
- Sulfate de soude......... 20 —
- Cristaux de soude........ 5 —
- On monte au bouillon, on y teint une heure, puis on égoutte.
- On passe ensuite dans un second bain.
- Sulfate de cuivre.......... 2 pour 100
- Bichromate de potasse...... 2 —
- ENLEVAGES COLORÉS
- Un certain nombre de couleurs basiques peuvent se mélanger aux rongeants d’étain sans être détruites, et sont aptes, par conséquent, à colorer ces enlevages, qui transmettent leurs teintes aux tissus, aux endroits rongés.
- Parmi les couleurs qui résistent bien, nous citerons la rhodamine, la safranine, l’aura-mine, le bleu méthylène, les violets de méthyle, le vert brillant.
- LA REVUE DE LA TEINTURE
- Comme ces couleurs ne se fixent bien sur coton qu’à l’état de laque tanno-stibiée, la couleur-enlevage devra contenir du tannin, et l’on fixera après impression, par un passage en bain d’émétique.
- Enfin, pour mainienir la solubilité de la couleur, le mélange contiendra une assez forte proportion d’acide acétique.
- On emploiera ces produits dans les propor-
- tions moyennes que voici :
- Enlevage blanc..................... 2 litres
- Couleur basique (safranine, aura-mine ou autre, ou mélange
- de ces couleurs.............. 30 à 100 gr.
- Acide acétique pour dissoudre les
- couleurs.....................200 —
- Tannin............................ 150 —
- Acide acétique pour dissoudre le tannin............................. 150 —
- Mélanger à l’enlevage blanc, d’abord la dissolution de couleur, puis celle de tannin.
- Imprimer, vaporiser; puis passer au bain d’émétique, qui peut être fait dans les proportions de 1 kilo d’émétique, par 100 à 150 litres d’eau.
- Rincer et sécher.
- Ces formules peuvent subir de nombreuses variantes, tout en restant dans ces mêmes principes.
- Non seulement les couleurs diamines teintes directement se rongent bien par ces moyens, mais encore celles diazotées et fixées, et celles consolidées par le traitement au sulfate de cuivre, avec ou sans chromage.
- Cbroiipt Industrielle
- SOCIETE INDUSTRIELLE
- DE MULHOUSE
- Travaux du Comité <ie Chimie
- Président : M. Albert Scheurer
- Indications s oui ni a ire s (1)
- Séance du 7 octobre 1897.
- M. Freyss. — Acétanilide, ses propriétés antipyrétiques. — Pli cacheté de M. Kopp, du 25 juillet 1886.
- M. Ad. Kopp. —Acétanilide. — Ses propriétés antipyrétiques. — Pli cacheté, rapport de M. Freyss.
- M. P. Dosne. — Puce de paranitraniline avec enlevages colorés. — Pli cacheté du 17 mai 1897.
- Par son procédé, l’auteur prépare le tissu en ^-naphtol et aminonaphtol, développe en
- (1) La plupart des travaux cités sont reproduits par la Revue de la Teinture, quand ils sont d’ordre pratique.
- paranitraniline diazotée et vire au cuivre ; les enlu minages sont obtenus par Vazoron-geant des Farbw. de Hœchst additionné de colorants basiques. L’examen de ce pli est renvoyé à M. Henri Schmid.
- M. Geigy. — Violets et bleus gentianine. — Pli cacheté du 15 décembre 1886. — Dimé-thylaniline, sa réaction sur le sulfure de carbone, pli cacheté du 12 janvier 1887. — Or-seille (substitut d’), action du paronitrodiazo-benzène sur l’acide a-naphtylaminedisulfoni-que de Dahl, pli cacheté du 12 mai 1887. — Rouges par copulation du tétrazodiphényle ou ditolyle avec l’acide a-naphtylaminedisul-foniquede Dahl, pli cacheté du 12 mai 1887. Divers plis cachetés, renvoyés à l’examen de M. Nœlting.
- M. Conrad Kerez. Pli cacheté du 4 avril 1887, dépôt aux archives.
- M. Aug. Endler. — Diastase ajoutée dans les couleurs d’impression, pli cacheté du 8 avril 1887.
- — Oxalate d’alumine pour éliminer le fer dans les couleurs d’impression destinées à la teinture, pli cacheté du 8 avril 1887.
- M. Endler préconise l’emploi d’oxalate d’alumine, pour éviter l’effet du fer dans les couleurs d’impression. Un membre fait observer que l’oxalate d’étain est, de longue J date, d’un usage courant pour la protection I du rose. Le fait de la simple substitution de j l’oxalate d’alumine à celui d’étain semble : n’offrir aucun intérêt nouveau. M. Cam.
- | Schœn est chargé de présenter un rapport sur ce sujet.
- M. Brandenberger. — Enlevage rouge à la paranitraniline sur bleu d’alizarine ou d’indigo par addition de ferrocyanure et de chlorate dans le diazo.
- M. Grandmougin. — Enlevage rouge de paranitraniline avec blanc sur bleu cuvé par [ vaporisage.
- Dans un pli déposé le 30 juin 1887, M, Brandenberger, à Kuttenberg (Bohême), décrit un enlevage à la paranitraniline sur fond bleu d’alizarine, indigo ou autre colorant bleu, se détruisant par l’oxydation. Le principe en est le suivant : on plaque le tissu teint en R-naphtol alcalin, imprime une couleur contenant le diazo de la paranitraniline et l’oxydant au ferricyanure et chlorate de soude, puis on vaporise, et passe en acide très dilué.
- Indépendamment de ce pli, M. Grandmougin présente la note suivante sur un « Enlevage rouge de paranitraniline avec blanc sur bleu cuvé >).
- A propos de l’article rouge para, rongé sur bleu cuvé, il est peut-être intéressant de noter, que l’on peut aussi faire cet article par vaporisage avec l’enlevage au chlorate et prussiate sur bleu cuvé préparé en naphtolate de soude. On obtient, d’après ce procédé, un bon blanc à côté d’un rouge passable; de
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- LA REVUE DE LA TEINTURE
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- plus, la fibre n'est pas attaquée. Sans être absolument nouveau, ce procédé méritait d’être signalé à ceux qui s’intéressent à cette fabrication.
- L'examen du pli de M. Brandenberger est renvoyé àM. Grandmougin.
- M. Henri Schmid.— Enlevages au moyen de 1’ « azorongeant » associé au noir d’aniline sur rouge de paranitraniline. (Simpleprésentation d’échantillons).
- Séance du 10 novembre.
- M. Weiss, présidant en l’absence de M. Albert Scheurer, fait part au comité de la mort de M. Eugène Dollfus, qui a été l’un des membres les plus assidus du comité de chimie, jusqu’au jour où l’état de sa santé ne lui a plus permis d’assister aux séances.
- Le président rend hommage à la mémoire de M. E. Dollfus, et lève la séance en signe de deuil.
- Séance du 17 novembre.
- M. Freyss. — Priorité de la constatation de l’action antipyrétique de l’acétanilide.
- M. Alb. Scheurer. — Proposition de prix en faveur de M. Horace Kœchlin.
- M. Albert Scheurer, en considération des grands services industriels rendus par M. Horace Kœchlin à tout un groupe d’industries de notre pays, propose au comité de demander à la Société industrielle, en sa faveur, une grande médaille d’honneur et un prix exceptionnel dont le conseil d’administration voudra bien déterminer l’importance.
- Le comité se rallie chaleureusement à cette proposition ; le vote est unanime.
- MM. Bloch et Zeidler. — Enlevage blanc et rouge de paranitraniline sur indigo.
- Les données de ces auteurs sont très précises. Le principe de leur fabrication est le même que celui de MM. Brandenberger, et de la note de M. Grandmougin, exposés ci-dessus (Séance du 7 octobre). M. Grandmougin examinera ce mémoire.
- M. Henri Schmid rend compte de l’examen qu’il a fait du pli cacheté de M. Dosne, concernant un puce azoïque. L’article de M. Dosne constitue le premier puce azoïque enluminé par enlevage direct et offre, sous ce rapport, un intérêt indéniable. L’impression au bulletin est demandée.
- M. Henri Schmid présente ensuite une note sur la fabrication très simple d’un nouveau puce azoïque. On part du rouge de paranitraniline terminé qu’on fou larde en noir d’aniline vapeur au prussiate coupé convenablement et on passe au petit vaporisage Ma-ther-Platt ; on obtient ainsi des nuances puce, bistre, brun, etc., très corsées, vives et intenses, résultant de la superposition d’un noir d’aniline avec la plus solide des couleurs azoïques insolubles. Ce genre permet également des enluminages par enlevage direct; à cet effet, il suffit d’imprimer, sur le rouge de
- para plaqué en noir vapeur au prussiate, le noir et les autres couleurs à Vazorongeant et de vaporiser quelques minutes. En imprimant à côté du blanc une couleur à l’acétate de soude, on obtient directement un enlumi-nage rouge sur le fond mixte. Les échantillons présentés par l’auteur démontrent la perfection qu’il est possible d’atteindre dans cette fabrication.
- Le comité demande l’impression de ce travail.
- M. Cam. Schœn. — Oxalate d’alumine pour protéger le rose contre le fer. — Examen du pli Endler.
- Il est confirmé que cet oxalate ne présente pas d’avantages sur celui de fer.
- M. Freyss indique un moyen très simple de reconnaître l'acide libre dans les sels minéraux, dits sels acides, tels que le sulfate d’alumine, le tétrachlorure d’étain, le sulfate de cuivre, etc.
- La solution de ces sels fait virer la coloration du papier imprégné de Congo en violet peu intense, ou n’altère que très peu la teinte rouge ; le bleu franc produit par les acides minéraux libres est facile à distinguer de ces nuances intermédiaires.
- M. Wild fait observer que l’orangé de méthyle, utilisé pour la détermination de l’acidité libre dans le sulfate d’alumine, ne permet cette détermination que dans des solutions incolores ; cet inconvénient disparaîtra par l’emploi du Congo.
- Séance du 8 décembre
- M. Albert Scheurer. — Prix Horace Kœchlin. — Lecture du rapport et approbation.
- M. Alb. Sheurer présente un aperçu historique sur le blanchiment du coton et sur les origines du blanchiment au sel de soude, et démontre, par l’analyse chronologique des diverses phases du blanchiment du coton, que la création du procédé au sel de soude est due principalement à M. Scheurer-Rott et constitue le fait le plus considérable qui se soit produit dans l’industrie du blanchiment, parce qu’avant son apparition on ne savait pas blanchir, et qu’il marque la date précise de la première intervention de la science dans la nature et la succession des opérations. — Le comité demande l’impression de ce mémoire au Bulletin.
- M. Alb. Scheurer lit un travail qu'il a fait en collaboration avec M. Brylinski, sur le blanchiment des tissus de côton en quatre heures, à la température de 140°, sans circulation. — L’impression de cette étude est demandée par le comité.
- M. le Secrétaire donne lecture d’une analyse faite par M. Brylinski de la méthode de dosage d'indigo proposée par M. J. Brandt. Le dosage de l’indigo par extraction à l’ani-nile est entaché de deux causes d’erreur no-
- table agissant sans compensation en sens inverse : destruction partielle de l’indigo extrait au sein de l’aniline bouillante, due à la température élevée de ce liquide, et impossibilité d’éliminer l’aniline interposée dans les cristaux d’indigo par lavage à l’acide, l’eau et l’alcool. Partant de ces faits, l’auteur propose de doser l’indigo par extraction à l’acide ! acétique cristallisable bouillant. Les résultats j des différents dosages et vérifications, faits j d’après cette méthode, sont absolument concluants et démontrent la parfaite exactitude que donne ce procédé. — Le comité demande l’impression de ce travail au Bulletin.
- ! M. F.-A. Bernhard, de Zittau, demande l’appui de la Société industrielle, dans une attaque en nullité du brevet allemand n°85368, de Robert Deissler, à Treptow-Berlin, concernant le gaufrage mécanique de tissus de coton, procédé destiné à leur donner l’aspect de la soie. — Le comité, après avoir pris connaissance des pièces, renvoie la question ; à l’étude de M. Jaquet.
- M. Grandmougin lit une note d’addition de MM. Bloch et Zeidler, de Guntramsdorf, au procédé d'enlevage rouge paranitraniline et blanc sur indigo. — Cette note sera jointe au mémoire, renvoyé dans la dernière séance à l’examen de M. Grandmougin.
- M. Roman décrit une réserve au tannin sous couleur azoïque. On imprime, pour le blanc, une couleur au tannin renfermant environ 250 gr. par litre; pour les enluminages, on l’additionne de colorants basiques, vaporise une heure, plaque à l’envers en /3-naphtol alcalin, passe en bain de diazo pour développer le rouge, lave, savonne et chlore, si c’est nécessaire. Ces mêmes couleurs réservent aussi le noir d’aniline plaqué à l’envers, il convient toutefois, dans ce cas, de les additionner de 60 gr. de sulfocyanate de potassium. Quoique moins expéditif que les procédés connus jusqu’à ce jour, cette fabrica-j tion a l’avantage de donner des couleurs d'en-luminage solides. — Le comité demande l’impression de ce travail, accompagné d’échantillons, au Bulletin.
- MM. Caiin et Hepp. — Acétanilide (Anti-fébrine). — Priorité des découvertes antipyrétiques de ce corps.
- MM. H. Rupe et Labhardt. — Phényl-i hydrazine. — Nouveaux dérivés de ce corps.
- Séance du 12 janvier
- Brevet Deissler pour communiquer par gaufrage l’aspect de la soie aux tissus de coton. — Avis du comité sur la valeur de ce brevet.
- MM. Bloch et Zeidler. — Enlevage blanc et rouge de paranitraniline sur indigo. — Note additionnelle, jointe au premier travail soumis à l’examen de M. Grandmougin.
- M. J. Brandt, à Cosmanos. — Azoïques
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- par syntèse sur tissu. — Essais de différents corps pour remplacer le /3-naphtoI.
- Les dérivés orthazoïques des phénols sont les seuls qui possèdent une solidité suffisante au savon ; l’emploi de phénols, pouvant remplacer le p-naptol, se trouve donc limité aux dérivés phénoliques ayant la position para occupée, ce qui force la liaison azoïque à se placer en ortho vis-à-vis del’hydroxyle. Toutefois, en imprimant sur tissus, préparé au /3-naphtol, une faible quantité d’a-naphtolate de soude, après passage au bain de diazo d’a-naphtylamine, la nuance est considérablement plus foncée et on obtient sur cramoisi des conversions puce très réussies.
- La dioxynaphtaline 2 : 7 plaquée sur tissu en solution alcaline, additionnée de glucose pour empêcher son oxydation, donne, avec les bases généralement employées pour le /3-naptol, des colorants tirant au brun, qui résistent parfaitement au savonnage; il semblerait donc qu’il y ait formation de dérivés diazoïques. Les couleurs obienues avec la paraoxyquinoléine plaquée en solution alcaline sur tissus se dévoloppent très bien sans addition d’acétate de soude au bain de diazo; l’auteur attribue ce fait à la basicité du groupe quinoléique. Les résultats obtenus avec la paracrésylol sont intéressants, car les nuances qu’il donne varient du jaune au mode, mais présentent le grand inconvénient de donner lieu à une sublimation jaune et de teindre parce fait les papiers d’emballage. — Le comité remercie M. J. Brand de sa communication et en demande l’impression au Bulletin.
- M. Henri Silbermann. — Concours à un prix pour son ouvrage Die Seide.
- MM. Nœlting et Freyss.— Examen du pli cacheté n° 488 : Réaction du sulfure de carbone sur la méthylaniline, par M. Wein-mann.
- M. Grandmougin. — Rapport sur le pli Brandenberger et les communications Bloch et Schwartz ; l’impression de ces travaux a été votée.
- Séance extraordinaire du 18 janvier
- Le Comité a été extraordinairement convoqué pour la douloureuse communication de la mort de M. Horace Kœchlin.
- M. Albert Scheurer fait part de ce décès en termes émus, et manifeste les profonds regrets et les sentiments de deuil qu’éveille au Comité de chimie, comme dans toute l’industrie de l’impression, la perte si cruelle du savant technicien.
- Ouverture du Cours de Chimie
- DE LA
- CHAMBRE SYNDICALE DE LA TEINTURE
- La fondation du cours de chimie, créé au Syndicat Général par la Chambre de la Tein-
- ture, a donné lieu à une intéressante cérémonie d’ouverture.
- Au bureau prennent place : M. Muzet, président du Syndicat Général; M. Jolly, président de la Chambre syndicale de la Teinture; M. Mars et M. Fleury, vice-présidents ; M. Rigolot, président d’honneur, et M. Gibert, professeur de chimie à l’Ecole Colbert.
- M. Muzet donne la parole à M. Jolly, qui s’exprime ainsi :
- « Monsieur le Président,
- « Messieurs,
- « J’ai l’honneur de vous présenter ici, unis dans un même sentiment de concorde et d’amour du Progrès, l’élite des patrons, des ouvriers et des apprentis de notre corporation.
- « Nous assistons, ce soir, à la réalisation d’un rêve depuis longtemps caressé : la création d’un cours professionnel. Nos commencements sont modestes comme nos ressources matérielles, mais le but à atteindre est si honorable et si grand que pas un de nous n’a reculé devant la peine ou le sacrifice pour être à la hauteur d’une si noble tâche.
- « Permettez - moi, maintenant, de vous présenter M. Gibert, professeur de physique et de chimie à l’Ecole Colbert, qui m’a témoigné le désir, en mettant gracieusement ' son expérience et son savoir à la disposition de la Chambre syndicale de la Teinture, de devenir notre collaborateur de la première heure. J’espère traduire ici le sentiment général en lui adressant tous nos remerciements et en l’assuraDt de toute la reconnaissance de ses futurs élèves.
- « Mon cher Président,
- « Autrefois, il y a si longtemps decelaque je ne précise pas, il existait de bonnes et de mauvaises fées, et le désir des parents était d’obtenir qu’une bonne fée (cela va sans dire) touchât de sa puissante baguette le berceau de l’enfant nouveau-né et fit à ce dernier les dons les plus précieux.
- « Cette tradition est vivante encore parmi nous ; mais, sachant que les fées de notre démocratie sont un peu plus... humaines et que leurs pouvoirs, dont nous recherchons l’appui, sont l’apanage de l’esprit d’initiative, du travail, de l’intelligence et du cœur, notre pensée a été de vous demander d’accepter le parrainage de notre modeste, mais chère école professionnelle ~
- « Etendez dono sur elle votre merveilleuse baguette, grâce à laquelle, hier, en quelques heures, vous avez organisé cette admirable fête franco-russe, dont le succès éclatant procurera un peu plus de bien-être aux pauvres, toujours trop nombreux,[de notre grande ville. Aveo ce talisman, avec votre protection, avec vos conseils, votre filleule grandira, et, en grandissant, elle fera de notre corporation,
- dont les mérites sont trop longtemps restés dans l’ombre, une corporation unie, puissante et respectéfe. » (Bravos.)
- M. Muzet se lève alors et répond ainsi à M. Jolly :
- « Mon cher ami,
- « Messieurs,
- « Votre aimable et dévoué Président, dans son langage si fleuri et si poétique, m’a comparé aux fées des temps anciens. Je voudrais que cela fût vrai : je le voudrais pour mes amis, auxquels je suis profondément attaché; je le voudrais pour mon pays, à qui je donne avec tant de plaisir tout mon temps et je puis dire tout mon cœur. Malheureusement je n’ai pas un pouvoir si étendu. Néanmoins j’accepte le parrainage que vous voulez bien m’offrir; je l’accepte parce que j’ai confiance dans la vitalité de ce mouvement né dans notre monde industriel.
- « La présence des principaux membres de votre Chambre syndicale, leur expérience et leur savoir, l’ardeur des élèves déjà nombreux réunis ici pour s’instruire ou se perfectionner dans leur profession, me sont un sûr garant, du développement prompt et de la destinée brillante de notre protégé.
- « Vous avez raison, Messieurs et vous chers enfants, de venir prendre des leçons qui seront pleines d’intérêt pour vous comme pour vos aînés, que je vois près de vous et malgré leur âge et leur pratique déjà ancienne de leur partie, viennent encore demander à la science de compléter leurs connaissances techniques. Je les en félicite, car ce'a. prouve leur intelligence et le désir de rester à la hauteur de leur tâche. Il n’y a pas de honte à prendre place au banc des écoliers. Si savant que l’on soit, on prend des leçons tous les jours. Il n’y a que les sots qui se figurent ne plus rien avoir à apprendre. Continuez donc à venir en nombre, comme aujourd’hui, aux cours fondés pour votre bien et pour l’honneur de votre belle et savante profession. Je félicite dès maintenant votre professeur de vouloir bien donner avec tant de libéralité son savoir et sa science. Vaillant semeur, il va jeter le bon grain en un terrain qui ne peut être que fertile et ce sera sa récompense comme celle des généreux fondateurs de ces cours professionnels de voir, à l’époque de la moisson, vos intelligences dans leur puissante maturité contribuer à l’éclat de votre glorieuse industrie en même temps qu’à la richesse et à la grandeur de la Patrie. » (Vifs applaudissements.)
- M. Gibert remercie M. Muzet et M. Jolly de leurs bienveillantes paroles ; puis il commence son cours par une leçon de physique dans laquelle il développe, avec la plus grande clarté, la théorie de la vision et des couleurs complémentaires. L’assistance, vivement intéressée par les expériences nombreuses et I par les explications théoriques de notre dis-
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- LA REVUE DE LA TEINTURE
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- tingué professeur, l’écoute avec le plus grand silence et la leçon se termine par les applaudissements chaleureux de la salle tout entière.
- JURISPRUDENCE
- Le Chapeau Rouge. — Similitude d’enseigne.
- Le Tribunal de commerce de la Seine a jugé qu’il n’y avait pas de préjudice causé à un commerçant par le fait qu’un autre aura adopté son enseigne, dès lors que les deux établissements ne sont pas situés dans la même région.
- En l’espace il s’agit d’une teinturerie, Mme Henriet, qui avait pris l’enseigne du « Chapeau Rouge )) pour son magasin situé à Asnières, alors que l’établissement de MM. Montenot et fils, connu sous cette enseigne, a son siège à Paris.
- Voici les motifs du jugement qui a débouté MM. Montenot :
- « Attendu que Montenot et fils exposent que depuis une époque très reculéee, eux ou leurs prédécesseurs ont fait un usage continu de l’enseigne commerciale « Au Chapeau Rouge » sous laquelle ils se révèlent à leur clientèle ;
- « Qu’ils prétendent que veuve Henriet se servirait de ladite enseigne dont ils auraient la propriété exclusive pour détourner à son profit une partie de leur clientèle;
- « Qu’ainsi, il conviendrait de faire défense à veuve Heuriet de faire usage désormais du titre : « Au Chapeau Rouge » sur sa boutique, prospectus, voitures et d’une manière généralement quelconque, et ce, sous peine de 25 francs par jours de retard et de 50 fr. par contravention constatée ;
- « Qu’il y aurait lieu, en outre, d’obliger veuve Henriet au paiement d’une somme de 200 francs h titre de dommages et intérêts pour le préjudice qu’ils auraient subi à ce jour du fait de cette dernière;
- « Mais, attendu qu’ainsi qu’il vient d’être dit, l’établissement de Montenot et fils est situé rue de l’Hôtel-de-Ville, à Paris, et celui de la veuve Henriet, rue de la Comète, à Asnières ;
- « Que les deux établissements dont s’agit n’exerçant pas leur industrie dans la même région et ne s’adressant pas, par suite, à la même clientèle, il ne saurait exister aucune confusion dans l’esprit du public entre les deux établissements sus-désignés ;
- « Que Montenot et fils ne justifient pas, ainsi qu’ils l’allèguent, que veuve Henriet ait fait usage de l’enseigne incriminée pour rechercher leur clientèle et se l’attirer à son profit;
- « Qu’ils ne font pas, non plus, la preuve |
- du préjudice qu’ils prétendent avoir éprouvé du fait de veuve Henriet;
- « Qu’en l’état, les demandes de Montenot et fils, à toutes fins qu’elles comportent, ne sauraient être accueillies ;
- « Par ces motifs,
- « Déclare Montenot et fils mal fondés, quant à présent, en leurs demandes à toutes fins qu’elles comportent, les en déboute ;
- « Et les condamne aux dépens. »
- Nous ne nous rallions pas entièrement à ces motifs, et c’est à tort, suivant nous, qu’ils avancent que « les deux établissements dont il s’agit n’exercent pas leur industrie dans la même région ».
- Pour une grande maison de teinture desservant sa clientèle avec des voitures et allant au loin, Paris et sa banlieue sont bien une même région. Plusieurs. de ces grands établissements ont des succursales dans les communes suburbaines, et une enseigne de « Chapeau Rouge » à Asnières pouvait bien paraître être une dépendance de la maison de Paris.
- Mais, ce point de jurisprudence posé, nous convenons que dans le cas jugé, le préjudice causé au premier « Chapeau Rouge » était plus théorique qu’effectif.
- BREVETS D’INVENTION
- Intéressant les Industries Tinctoriales
- 259.616. — F. Keittinger. — Procédé de gaufrage moire sur tissu par voie chimique et résistant au lavage.
- 259 703. — Wyser. — Procédé et dispositif pour le traitement des fils de coton dans le but de leur donner un aspect brillant.
- 259.959. — C.-H. Bœhringer John. — Procédé pour préparer des solutions de matières colorantes dans l’acide lactique ou ses dérivés.
- 260.094. — Béraud et Lautmann. — Nouveau procédé de teinture pour les fibres d’origine animale et végétale.
- 260.330.— C.-H. Bœhringer John. — Procédés de mordançage des fibres végétales au tannate d’antimoine en employant du lac-tate de chaux et d’antimoine.
- 260.677. — Perrachon. — Blanchiment de tous textiles végétaux.
- 260.780. — Dosne. — Procédé d’imitations de tissé en couleurs sur étoffes de fibres végétales, sans l’emploi des appareils usités au traitement des échevaux.
- 261.030. — Béraud et Lautmann. — Procédé de teinture en bleu de molybdène.
- 261.074. — Béranger. — Teinture au large et à plat du lacet foulé pour chaussures, i tapis et autres produits similaires.
- 261.226. — Lordereau. — Perfectionnements apportés au pressage à chaud des étoffes.
- 261.257.— Petzold. — Appareil à teindre et blanchir les canettes, les bobines, les éche-veaux ainsi que les matières brutes.
- 261.307. — Compagnie Parisienne de couleurs d’aniline. — Procédé de teinture de la laine en un seul bain avec les matières colorantes à mordants.
- 261.496. — Thomas. — Cuve à teindre à circulation continue du bain.
- 261.599. — Body. — Laveuse à plat à grande production pour drap et étoffes.
- 261.661. — Walbinger. — Procédé d’imperméabilisation par un composé nouveau.
- 261.744. — Halliwell. — Perfectionnements aux appareils destinés à la leinture, au blanchiment et au dégraissage des matières textiles.
- 262.471. — Seyfert. — Procédé pour donner du luisant au coton.
- 262.542. — Emile Zundel, à Moscou. — Procédé et appareil à flamber les tissus.
- 263.236. — Frattine. — Tissus imprimés sur les deux côtés, et moyens pour les produire.
- 262.299. — Pervilhac et Planté. — Nouveau procédé de teinture en pièces.
- 262.789. — Walton. — Perfectionnements dans les appareils de fabrication des toiles mosaïques pour parquets.
- 262.839. — Gage. — Perfectionnement dans les moyens ou appareils pour enduire des matières sous la forme continue.
- 262.982. — Compagnie Pa risienne de couleurs d’aniline. — Procédé pour obtenir par endroits l’effet d’un lusire soyeux et durable sur coton ou sur lin par la voie de l’impression.
- 263.034. — Martin. — Moyen de rendre imperméables les tissus et étoffes.
- 263.083. — Kent. — Procédé perfectionné pour le blanchiment du coton et autres matières végétales textile ^
- 263.163 — Sokoloff. — Procédé servant à l’impression électrique des tissus quelconques par l’utilisation des rayons X en combinaison avec deux pôles magnétiques de la source d’un courant électrique continu.
- 263.171. — Blanchard et Lombard. — Perfectionnements apportés au polissage et au tissage des draps et généralement de tous tissus.
- 263.195. — Dratz. — Procédé et appareil pour l’impression de dessins muticolores sur les tissus.
- 253.251. — Floquet et Bonnet. — Procédé de blanchiment dans le vide par l’acide sulfureux.
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- 263.290. — Jarrosson. — Procédé pour obtenir des plissés ou bouillonnés sur tissus quelconques.
- 263.298. — Chaplin. — Calandre à moi-rer les tissus sur deux rouleaux entre quatre cylindres.
- 263.463. — E.-A. Kottgen. — Nouveau procédé pour charger la soie et la chappe.
- 263.483. — Dehaitre. — Dispositifs de bacs à niveau variable applicables aux différentes machines employées dans l’industrie de la teinture.
- 263.484. — Dehaitre. — Perfectionnements apportés aux machines à teindre en écheveaux.
- 263.485. — Dehaitre. — Machine à mor-dancer multiple et rectiligne à fonctionnement alternatif.
- 263.509. — Faye. — Liquide dit bain lyonnais destiné à l’avivage des couleurs des fibres textiles teintes.
- 263.739. — Fried Bayer et Cie. — Procédé pour la production de nuances solides sur coton mercerisé.
- 263.903. — Floquet et Bonnet. — Procédé de teinture à froid et dans le vide de la laine, de la soie et autres textiles par les couleurs diamines et autres.
- 264.579. — Compagnie Parisienne des couleurs d’aniline. — Procédé de teinture de mi-laine en bain acide avec des matières colorantes azoïques basiques.
- 264.721. — Wohle et Irvrin. — Fabrication d’un produit de blanchiment.
- 265 314. — Augelier. — Nouvelle machine pour l’apprêt des tissus.
- 265.395. — Scheulen. — Nitrification sous forte tension des fils et des tissus en coton, en soie, surah ou en laine, blanchis ou lavés.
- 265.652. — Bernhardt. — Procédé pour merceriser les tissus avec cylindrage à pression constante.
- 265.696. — Wippermann. — Cylindre sécheur pour étoffes, papier et matières analogues.
- 265.871. — Shearer et O’Brien. — Procédé d’amélioration de la couleur de la fibre de jute.
- 266.026. — Mann. — Perfectionnements dans les appareils pour enduire les tissus d’une matière imperméable ou autre. (Brevet anglais).
- 266.162. — Kœnig jeune. — Appareil perfectionné pour sécher des filaments ou fils qui ont été teints ou blanchis sur des fuseaux ou bobines tubulaires.
- 265.224. — Kœnig jeune. — Ustensile perfertionné pour teindre et blanchir des mâches-filaments ou fibres textiles sur des ubes et des bobines.
- LA REVUE DE LA TEINTURE
- 266.363. — Fontanay. — Machine à encollage continu pour tissus ornementés.
- 266.440. — Dehan. — Procédé de teinture permettant d’obtenir des effets irréguliers ou marbrés et ses diverses applications.
- 266.448. — Motte Delescluse frères et Cie. — Procédé de décatissage à la presse hydraulique.
- 266.477. — Ferd. Petersen et Cie. — Procédé pour la teinture en noir solide.
- 266.484. — Marchlewski, Wilson et Stewart. — Perfectionnements apportés à la production des teintures.
- 266.724. — Société Lyonnaise de teinture, impression, apprêt et gaufrage. — Nouveau genre de moire et procédé pour son obtention.
- 266.873. — Société anonyme de la Teinturerie Stéphanoise. — Machine à teindre les tissus.
- 266.981. — Ferriol et Rolland. —- Procédé permettant d’obtenir le coton similisé.
- 267.004. — Compagnie Parisienne de couleurs d’aniline. — Procédé pour chlorer la laine.
- 267.987. — Félix Vanoutryve et Cie. — Nouveau procédé permettant de donner au coton et autres fibres végétales l’aspect brillant et le toucher de la soie.
- 238.113. — Villette. — Perfectionnements apportés à la machine à teindre les textiles en écheveaux.
- 268.200. — Wolcott. — Perfectionnements dans les instruments de séchage et do nettoyage des matières fibreuses.
- 268.242. — Giesler et Dabert. — Procédé pour obtenir un fixage vapeur régulier sur les pièces ou tissus imprimés.
- 268.320. — Francisque Voland et Cie — Nouvelle application de gaufrage ou frappage sur tous tissus plissés.
- 268.336. — Duverger et Germain. — Nouveau procédé d’application des apprêts sur les tissus.
- 268.381. — F. Vanoutryve et Cie. — Procédé permettant de donner aux fibres végétales soit en tissus, soit en écheveaux, l’aspect brillant de la soie par vaporisation en présence d’une solution alcaline concentrée.
- 268.579. — Gartside. — Perfectionnements apportés au blanchiment des matières textiles végétales.
- 268.742. — Prévost. — Système de machine applicable au mercerisage de fils.
- 268.768. - Mather. — Perfectionnements dans les machines à étendre les tissus.
- 268.827. — Barbe. — Chaudière de teinture dénommée « La Silencieuse ».
- 268.971. — Friedrich. — Procédé servant à donner un éclat soyeux aux fibres végétales et tissus.
- 269.380. — Pinel. — Procédé chimique de mercerisage des fibres textiles, sans rétraction.
- 269.250. — Stewart (Mme). — Perfectionnements dans la teinture.
- 269.304. — Gevaert. — Procédé de teinture en bleu par Palizarine et les bleus diami-nogènes.
- 269.322. — Eberle. — Procédé pour mordancer et pour teindre la laine, caractérisé par l’emploi d’acide boro-sulfurique et de ses sels.
- NÉCROLOGIE
- Horace Kœchlin
- L’un des techniciens les plus autorisés et les plus connus par une série de longs et utiles travaux drns les industries des colorations : Horace Kœchlin, est mort le 16 janvier, au moment où la Société Industrielle de Mulhouse venait, de lui décerner une récompense exceptionnelle pour les services qu’il a rendus à nos spécialités.
- Le rapport de M. Alfred Scheurer, à propos de cette marque d’estime particulière que donnait la Société Industrielle à Horace Kœchlin, nous fournira les éléments d’une notice nécrologique.
- La notoriété universelle, disait le rapporteur, que M. Horace Kœchlin s’est acquise dans le domaine de l’impression et de la teinture repose, à la fois, sur ses travaux, sur ses découvertes, et sur les qualités éminentes dont il a fait preuve au cours de sa carrière industrielle.
- Suivant avec ardeur les progrès de la chimie, il a réalisé avec succès et avec un rare bonheur une foule d’applications de cette science.
- il n’est pas de question intéressant le blanchiment, la teinture et l’impression des tissus qu’il n’ait abordée, en y marquant sa trace, avec un rare talent d’observation et une sûreté de coup d’œil dont tous ceux qui l’ont entouré de près ont souvent été frappés.
- Depuis 1860, notre collègue nous a accordé la primeur de ses travaux. Les observations, les notes, les mémoires qu’il nous a communiqués depuis plus de trente-cinq ans sont un reflet des étapes rapides franchies par la chimie, et nous devons lui reconnaître une très large part dans leur mouvement scientifique technique auquel tout un groupe de l’industrie de notre pays doit son développement.
- Nos Bulletins se sont enrichis, grâce à sa précieuse collaboration, de quantités de travaux qui ont puissamment contribué à établir leur réputation dans une branche spécialisée de la chimie, dont l’importance croissante ne saurait plus être niée par personne.
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- L’énumération raisonnée des publications faites par M. Horace Koechlin dans notre recueil nous entraînerait bien au delà des limites de notre rapport,, auquel nous nous bornerons à joindre la nomenclature de ses travaux. Ils constituent à eux seuls des titres sérieux à la distinction dont nous vous demandons de l’honorer.
- Si nous ajoutons qu’en dehors des applications nouvelles qu’il a faites dans la teinture et l’impression, M. Horace Koeclin a réalisé, dans le domaine des matières colorantes, des découvertes importantes, c'est pour compléter le coup d’œil d’ensemble dans lequel nous nous sommes efforcés d’esquisser les motifs qui ont inspiré au comité de chimie le désir de reconnaître, d’une façon éclatante, les services rendus par notre collègue et l’ont poussé à vous demander une médaille d’honneur et un prix exceptionnel dont le conseil d’administration voudra bien déterminer l’importance.
- (Suivait la nomenclature des travaux publiés par Horace Kœchliu, depuis 1859.)
- En annonçant son décès à la Société Industrielle, M. Albert Scheurer, disait:
- « Personne ne saurait douter de l’émotion profonde que cet événement provoque dans nos cœurs.
- « Atteint d’un mal qui ne pardonne pas et qui ne lui a épargné ni les douleurs physiques ni les souffrances morales, il s’est éteint, laissant sa famille dans la désolation.
- (( Qu’elle nous permette, à nous qui avons été ses collègues et ses amis, à nous qui plus que personne, peut-être, avons été à même d’apprécier ses brillantes qualités de chercheur, son talent d’observation si remarquable et ses merveilleuses aptitudes créatrices, de lui adresser l’hommage de nos profonds regrets et des sentiments de deuil qu’éveille en nous son inoubliable souvenir. »
- La Reçue de la Teinture s’associe bien sincèrement à ces sentiments qui seront partagés par tous les techniciens de nos professions.
- Informations et faits divers
- Légion «rilouneur. — Dans les récentes promotions ou nominations, nous avons relevé les noms suivants :
- Officiers : MM. Ancelot, fabricant de dentelles, à Paris, président de l’Association générale de l’industrie et du commerce des matières textiles.
- Charles Legrand, fabricant de tissus d’ameublement, à Paris.
- Chevaliers : MM. Lemaître, fîlateur, président de la Chambre de commerce de Bolbec.
- LA REVUE DE LA TEINTURE
- Wallaert, fîlateur et tisseur, ancien président du Tribunal de commerce de Lille.
- Bellan, fabricant de tulle perlés, à Paris et à Lunéville.
- Charles Blin, manufacturier, à Elbeuf.
- Emile Gillon, fabricant de papiers peints, à Paris.
- Jean Poullot, fabricant de tissus, président de la Chambre de commerce, à Reims. !
- Ferdinand Roy, fîlateur de coton, au Petit-Quevilly.
- Henri Saint, fîlateur et tisseur, à Flixe-court.
- Henri Terninck, fîlateur et tisseur, président du Tribunal de commerce de Roubaix.
- Nous présentons nos bien sincères félicitations aux élus, en regrettant de ne voir pas parmi eux quelques représentants des industries tinctoriales.
- Transports des fils et laines. — Les Compagnies du Nord, d’Orléans et de la Ceinture sont autorisées à appliquer un prix de 90 .francs par tonne au départ de Bordeaux et Agen, et de 100 francs au départ de Rodez, Albi, Toulouse et Montauban, à destination d’Avesnes, Jeumont, Feignies, Lourches, Blanc-Mis-seron, Baisieux, Tourcoing, Comines (France), Bailleuil, Frévent, Boulogne. Calais, Port-d’Ardres, Gravelines, Dunkerque et le Tréport-Mers, pour transport des fils de chanvre, de coton, d’étoupe, de jute, de laine, de lin, de phormium et de ramie, y compris les frais de chargement, de déchargement, de gare et de transmission.
- D’autre part, pour la laine lavée à fond, il est établi un barême applicable aux expéditions de 50 kilos au minimum, sous condition d’un parcours de 500 kilomètres au moins. Ce barême comporte une taxe de 14 centimes par tonne et par kilomètre . pour les 100 premiers; 13 centimes pour | les 200 suivants, 12 centimes pour les 100 suivants, 9 centimes pour les 100 suivants et 45 millimes au-delà. Il s’y ajoute 1 fr. 50 par tonne pour frais de chargement, de gare et de transmission.
- Un autre barême est également inséré pour les blousses de laine, chiffons de laine, déchets de laine, laine brute, laine cardée, laine peignée, laine effilochée, laine en suint, laine lavée à dos et à froid, laine lavée à fond, par wagon de 4,000 kilos et sous condition d’un parcours de 500 kilomètres.
- Ce barême comporte les taxes ci-après augmentées de 40 centimes par tonne pour frais de gare et de transmission, la manutention restant à la charge du public : 10 centimes par tonne et par kilomètre pour les 100 premiers, 9 centimes pour les 100 suivants, 4 centimes pour les 100 suivants, 3 cent. 5 pour les 100 suivants, 3 centimes pour les 100 suivants, 2 centimes pour les 200 suivants et 1 cent. 5 au delà.
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- De plus, la gare de Montauban est supprimée dans le tarif des fils, et le prix de 51 fr. pour les laines effilochées d’Albi à Roubaix et Tourcoing est conservé.
- —0—
- L'Indigo «les Indes françaises. — D’après un rapport d’un inspecteur des colonies, la production de l’indigo était autrefois importante aux Indes, mais le commerce de ce produit finira bientôt par disparaître. Les indigoteries natives, ne trouvant plus les prix suffisamment rémunérateurs, cessent de fabriquer, et celles qui continuent encore, usent un peu trop largement du mélange des matières étrangères à l'indigo qu’elles exportent. Il en est résulté une énorme dépréciation de ce produit.
- Ces exportateurs prétendent qu’ils ont été en qutlque sorte forcés d’agir ainsi,' l’indigo ayant baissé considérablement en Europe, et leurs acheteurs leur fixant comme maximum un prix auquel on ne peut, paraît-il, arriver à fournir de l’indigo pur.
- Comment cela s’est-il produit ? Est-ce l’indigo qui a baissé parce qu’on le frelatait, ou est-ce le producteur qui s’est trouvé, comme il le prétend, dans la nécessité de « n’en donner que pour l’argent qu’on lui offrait. » Toujours est-il que cet amoindrissement de la qualité de l’indigo a été bien opportun, puisqu’il a coïncidé juste avec la découverte de l’alizarine, que l’industrie de la teinture emploie aujourd’hui communément pour remplacer l’indigo. Celui-ci, en face de ce produit rival, ne pouvait se défendre et s’imposer que par la supériorité de sa qualité.
- Quoi qu’il en soit, on exporte encor un peu d'indigo de Pondichéry. Mais le commerce se déplace de plus en plus et sera en quelque sorte monopolisé par le port de Madras.
- —o —
- Application des rayons X aux industries textiles. — On
- sait que le cocon mâle donne un rendement en soie plus considérable que le cocon femelle ; il y aurait par conséquent intérêt à développer la prépondérance des cocons mâles. Or, l’emploi des rayons X permet de reconnaître à l’avance le sexe des cocons, car les chrysalides femelles contiennent déjà des œufs, qui se trouvent être fort peu transparents, et par suite faciles à déceler; de ià un procédé déjà entré dans la pratique pour résoudre la question. Il est encore beaucoup d’autres applications des rayons X, fort intéressantes aussi, telles que l’examen des soies chargées, la reconnaissance de certaines falsifications, etc,
- La fraude des certificats d’origine. «laus les expéditions des tissus a T SMI ranger.
- — L’attention a été attirée dans ces der-J niers temps sur une fraude de grande im-
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- LA REVUE DE LA TEINTURE
- portance, pratiquée par certains de nos concurrents étrangers à notre détriment, dans leur trafic en Indo-Chine et à Madagascar.
- Une maison suisse, par exemple, a acheté à Rouen des indiennes qu’elle veut envoyer par Hambourg dans un de ces pays. Elle demande au fabricant rouennais trois certificats d’origine au lieu d’un seul qui lui est nécessaire. Si le fabricant, par faiblesse ou inadvertance, lui livre ces trois certificats, elle en emploie un, bien entendu, pour le transport de la marchandise française; mais il lui en reste deux autres dont elle use pour envoyer, comme de provenance française, des articles fabriqués au dehors.
- Si le producteur rouennais, mieux inspiré, refuse à ce singulier client les trois certificats qu’il réclame sans en avoir besoin, il s’alliène immédiatement la faveur de celui qu’il ne veut pas aider à faire la fraude et n’en reçoit plus de commandes.
- Il y a là une fraude générale, à laquelle il s’agit de mettre un terme, et il y a une grande urgence à ce que l’administration montre moins de largesse, plus de sévérité et de contrôle dans la législation de la contre-signature des certificats d’origine délivrés par les producteurs. Ceux-ci, de leur côté, ont le devoir strict de ne pas accorder plusieurs certificats, puisqu’un seul suffit, et dans tous les cas de n’en octroyer aucun supplémentaire, sans y ajouter la mention duplicata; c’est là le seul moyen de combattre réellement ces agissements si préjudiciables à notre exportation.
- (L’Industrie Textile.)
- —o—
- Association generale «lu commerce et «le rimlustrie textile. — Le président de cette Société, M. Ancelot, le nouveau promu de la Légion d’honneur, et le bureau de l’Association ont été reçus par le Président de la République, à qui ils ont demandé de se faire représenter à la fête du 50e anniversaire de la création de cette Société.
- M. Félix Faure a accepté.
- Le banquet eut lieu à l’hôtel Continental, sous la présidence de M. Henry Boucher, ministre du Commerce, et avec l’assistance de M. Lebon, ministre des Colonies, ainsi que de députés appartenant aux diverses fractions de la Chambre.
- BIBLIOGRAPHIE
- La Pratique du Teinturier
- Par M. Jules GARÇON
- Cet ouvrage, maintenant complété par son dernier volume, comprend :
- Tome I : Les méthodes et les essais de teinture. Le succès en teinture. 3 fr. 50.
- Tome II : Le matériel de teinture (avec 245 figures). 10 fr.
- Tome III : Les recettes types et les procédés \ spéciaux de teinture. 9 fr.
- Extrait de la Préface du Tome III Ce Tome III renferme, en quatre parties, les Recettes types et les procédés spéciaux de teinture, pour la teinture du coton, de la laine, de la soie, des fibres mélangées coton, laine et soie.
- Je donne ces recettes à titre de documents et après une sélection particulière. En indiquer de trop nombreuses eût été peu utile, parce que c’est le teinturier qui doit varier lui-même la recette-type, que les résultats en teinture dépendent d’ailleurs des conditions spéciales du travail (noir t. I : Du succès en teinture), que rien ne remplace l’expérimentation pour l’échantillonnage, et qu’enfin les sources de documents indiqués dans l’Introduction de ce Tome III fourniront aisément au travailleur un nombre immense de recettes variées. Tout ce que je me propose ici, c’est de poser les grands jalons de la route qui se déroule devant le teinturier. Pour cela, j’ai tâché de résumer, en une espèce de revue d'ensemble, les plus importants et les plus intéressants procédés de teinture, tels qu’ils sont ou consacrés par la pratique des ateliers, ou présentés par les fabriques de produits, ou exposés dans quelques brevets récents qui préparent l’avenir des industries tinctoriales.
- Je rappelle qu’avant la teinture le teinturier procède le plus souvent à des opérations préparatoires, principalement au dégraissage et au blanchiment. Ou en trouvera les grandes lignes exposées dans le Tome I.
- Un Appendice I traite des principaux progrès réalisés récemment. Il constitue en quelque sorte un supplément à la série des deux premiers Tomes. On y trouvera eu particulier l’étude de la charge des soies, celle du mercerisage et de ses applications au crépage et aux simili-soies. On trouvera à la fin la liste de toutes les fabriques de couleurs artificielles.
- Dans un Appendice II, j’ai relevé un choix de documents concernant quelques questions très importantes : l’examen des matières colorantes, l’examen des couleurs teintes, l’histoire et l’application du noir d’aniline. Ces documents sont extraits du Répertoire universel de tous les documents bibliographiques concernant la technologie chimique des fibres textiles, immense travail, aujourd’hui à jour, que j’ai pu poursuivre depuis 1893 sous les auspices bienveillantes de la Société Industrielle de Mulhouse. Les services que ces indications peuvent rendre à tous les chercheurs m’ont amené à les insérer dans ce volume.
- J. G.
- SOCIÉTÉS ;
- Formations — Modifications — Dissolution»
- Formation de la Société en nom collectif Ch. Morel et H. Syda, teinturerie, 16, présumé, route Stratégique, à Arcueil-Cachan. — Durée : 15 ans. — Cap. : 150.000 fr.
- Formation de la Société en nom collectif P. Polis et frère, lavage et carbonisage des laines et déchets, à Daigny, près Sedan. — Durée : 9 ans. — Cap. : 40.000 fr.
- Formation de la Société "en nom collectif Ch. Penet et J. Bonaventure, apprêts de tulles, 55, rue Louis-Blanc, à Lyon. — Durée : 3 ans et 8 mois. — Cap. : 5.000 fr.
- Formation de la Société Ch. Yvet et E. Fournier, teinturerie, 38, rue Paroy, à Gen-tilly. — Durée : 10 ans.
- Modifications des statuts de la Société Lyonnaise de teinture, impression, apprêt et gaufrage, 24, rue Pizay, à Lyon.
- Dissolution, à partir du 30 oct., de la Société Béraud Lautmann et Cie, expi. de procédés de teinture, 23, rue du Faubourg-Saint-Denis, à Paris.
- Déclaration» de failitc»
- Picot (Benoît-François-Joseph), teinturerie, 3, ch. Baraban, act. 12, av. Noailles, à Lyon.
- Société parisienne d’apprêts (société anonyme dite) ayant son siège à Paris, rue de Chabrol, 25 et rue de la Ferme-Saint-Lazare, 17.
- Mosse (veuve Prosper), née Milhaud, teinturerie, blanchisserie, rue du Saint-Esprit, à Marseille. (Liquidition judiciaire convertie en faillite. )
- Homologation de Concordat
- Walter (Georges-Valentin), teinturerie, couleurs d’aniline, 3 rue de la Courtille, à Saint-Denis — 25 0/0 payables : 18 0/0 dans 2 mois et 15 0/0 le 15 juin.
- Le Gérant: F. GOUILLON Tous droits réservés
- Paris — Imprimerie MARTELET, Place Daumsenil
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- Librairie BERNARD TIGNOL, 53bis, Quai des Grands-Àugustins, Paris
- CLÉMENT CRÉCHET
- Professeur de Technologie Electrique
- Notions élémentaires d’Electricité Industrielle
- Phénomènes, Principes généraux Production de l'Electricité beau vol. in-8° 2C0 gravures dans le texte.
- Prix: 6 francs
- Notre but a été de faire un ouvrage d’électricité industrielle, tout à fait élémentaire, mais substantiel.
- Nous nous sommes borné à l’étude des phénomènes et principes généraux et à celle de la production de l’électricité, réservant pour plus tard, pour faire l’objet d’un autre volume, les questions relatives à l’utilisation, transformation, transport et distribution de l’énergie électrique; applications mécaniques, thermiques, chimiques et diverses.
- Après une vue d’ensemble de l’industrie électrique et le rappel de quelques définitions de mécanique appliquée, nous avons glissé rapidement sur les phénomènes électrostatiques, pour arriver de suite à l’étude plus détaillée du courant électrique et des différents éléments qui le caracté-xisent. Nous nous sommes longuement arrêté sur l’évaluation des grandeurs électriques : unités pratiques et appareils de mesure employés. Enfin, la production de l’électricité a été cle notre part l’objet d’une étude toute spéciale, notamment ce qui a trait aux phénomènes d’induction eï aux générateurs mécaniques.
- Ce livre n’est ni un traité classique proprement dit, ni une œuvre de vulgarisation scientifique. Sans avoir l’aridité de celui-là, il n’a pas non plus l’élasticité souvent trop grande de celle-ci.
- Pour rendre plus facile l’étude des lois essentielles de •l’électricité, nous nous sommes gardé d’employer un langage exclusivement mathématique.
- En publiant cet ouvrage, nous essayons dans la mesure de nos forces de rendre accessibles au plus grand nombre les notions indispensables à la compréhension des phénomènes électriques.
- TABLE DES MATIÈRES
- Introduction : Vue d’ensemble.
- Livre premier : Phénomènes électrostatiques.
- Chapitre Ier. — Propriétés des corps électrisés.
- Chapitre II. — Quantité d’électricité. — Distribution de l’électricité à la surface des corps.
- Chapitre III. — Potentiel et capacité électrique. Chapitre IV. — Machines électriques fondées sur le frottement et l’influence. Condensation.
- Librairie BERNARD TIGNOL. 53bis, Quai des Grands-Augustins, Paris
- Chapitre V. — Effets généraux de l’électricité.
- Chapitre VI. — Electricité atmosphérique, paratonnerre.
- Livre deuxième : Le courant électrique.
- Chapitre Ier. — Courant électrique.
- Chapitre II. — L’état civil du courantélectriqne.
- Chapitre III. — Evaluation des cinq grandeurs électriques. Unités employées.
- Chapitre IV. — Lois du courant électrique. Relations reliant les grandeurs électriques entre elles et aux autres grandeurs physiques.
- Chapitre V, § I. — Mesures électriques. Appareils employés, § II. Mesure de l’intensité des courants, ampéré-mètres, § IIl. Mesure de la force électromotrice dès courants. Volmètres, § iy. Wattmètres, compteurs d’énergie, appareils divers.
- Chapitre VI. — Résistance des conducteurs. Boites de résistances.
- Livre troisième : Production de l’électricité ou étude des générateurs électriques.
- Chapitre I°r. — Définitions et principes généraux.
- Chapitre II. — Premier groupe de générateurs ou générateurs chimiques. — Piles.
- Chapitre III. — Deuxième groupe de générateurs ou générateurs thermiques.
- Chapitre IV. — Notions de magnétisme.
- Chapitre V. — Aimantation par les courants. Electro. Aimants.
- Chapitre VI. — Electrodynamique ou phénomènes mécaniques produits parl’action des courants sur des aimants, des courants sur les courants et des aimants sur les courants .
- Chapitre VII. — Introduction magnétique.
- Chapitre VIII. — Troisième groupe de générateurs ou générateurs mécaniques.
- Chapitre IX. — Etude des dynamos à courants continus.
- Chapitre X. — Induits divers. Multipolaires.
- Chapitre XI. — Inducteurs.
- Chapitre XII. — Avantages et inconvénients des différents modes d’excitation.
- Chapitre XIII. — Propriétés des machines à courants continus. Caractéristiques des dynamos.
- Chapitre XIV. — Alternateurs ou machines à courants alternatifs.
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- Chapitre XVI. — Couplage des générateurs. Moteurs des dynamos. Entretien des machines.
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- Le premier ouvrage de M. A. Minet sur l’aluminium avait paru en 1892; M. Bernard Tignol vient d’en faire un nouveau tirage.
- Dans le Tome II, l'auteur a cherché à faire un exposé aussi fidèle et aussi complet que possible de l’état actuel des applications de ce métal et de ses alliages.
- L’ensemble de ces deux volumes représente donc une monographie complète de l’alu minium
- Le Tome Pr se compose de trois parties.
- La Première Partie est formée de deux chapitres et comprend une étude sur la métallurgie et l’électrométallurgie en général ; clans le Premier Chapitre, M. Minet traite des principes et des méthodes employés en métallurgie : 1° Préparation mécanique des minerais ; 2° Traitements métallurgiques proprement dits.
- Le Deuxième Chapitre est consacré aux principes et aux méthodes appliqués en électrométallurgie et contient cinq paragraphes: 1" Définition; 2° Unités électriques; 3° Lois générales de l’électrolyse ; 4° Electrolyse par voie humide ; 6° Electrolyse par voie sèche ; ses avantages, son historique et ses applications.
- La Deuxième Partie renferme aussi deux chapitres qui se rapportent : le premier, aux procédés de fabrication de l’aluminium par les méthodes chimiques; le second, aux procédés électriques de fabrication du même métal.
- Un grand nombre d’auteurs sont cités dans chacun de ces deux modes de fabrication; les principaux sont, puur les méthodes chimiques : Henry Sainte-Claire Deville, Castner, Netto, Faure ; et, pour les procédés électriques, Minet, Héroult, Hall, Kiliani, Cowles.
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- M. Minet qui a contribué pour une grande part à établir l’électrométallurgie de l’aluminium, sait faire à chacun la part qui lui convient et cela en toute impartialité; c’est une qualité dont il faut le louer et qui fait de son ouvrage un travail complet et d’un grand intérêt.
- La Troisième Partie est relative aux propriétés et aux usages de l’aluminium pur et de ses alliages.
- Cette dernière question était à peine connue en 1892 ; mais depuis cette époque, elle a été l’objet de nombreuses recherches et de très intéressants problèmes ont été résolus ; c’est ce qui a engagé l’auteur à y consacrer un nouvel ouvrage.
- Le Tome PI rend compte des nouvelles applications de l’aluminium et de ses alliages, qui ont été faites depuis l’année 1892. Il est formé de deux parties
- La première partie comprend trois chapitres: dans le premier chapitre, l’auteur fait une énumération des emplois récents de l’akhninium en général : applications à la mécanique, l’horlogerie, la lithographie, l’aérostation, les campements militaires, l’industrie des filatures, les ustensiles et objets de toutes, sortes pour lesquels l’aluminium est recherché à cause de sa légèreté.
- M. Minet consacre plus spécialement le deuxième chapitre aux applications de l’aluminium aux constructions navales et le troisième à la chimie.
- La deuxième partie se rapporte à l’étude des alliages d'aluminium ; c’est la plus importante de l’ouvrage, dont elle n’occupe pas moins de deux cents pages.
- Le premier chapitre se rattache au travail de l’aluminium pur et de ses alliages: fusion au creuset, coulage et moulage, forgeage et laminage, chauffage, recuisage, chaudronnage, limage, tournage, polissage, soudage, emboutissage, etc., etc.; aucun point n’est négligé.
- Dans le deuxième chapitre, l’auteur donne la composition des principaux alliages légers connus; il n’en cite pas moins de vingt-cinq sortes, avec plusieurs proportions des composants; il parle longuement des recherches qpi ont été faites sur ce sujet : travaux de M. Victor Guilloux et M. Yârrow sur l’alliage de cuivre-aluminium appliqué aux constructions navales ; de M. Charpentier-Page sur l’application des mêmes alliages à l’électricité ; recherches de M. Keep et de M. Hoogsur l’affinage de l’acier et de la fonte par l’aluminium ; études de M. Moissan et de M. Gall, relatives à l’analyse et aux impuretés du métal pur ou allié -,
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- expériences de M. Margot sur le cuivrage galvanique et les alliages coloriés de l’aluminium, etc.
- Le troisième chapitre contient l’étude des alliages de densité moyenne ; et le quatrième chapitre des alliages lourds d’aluminium, bronzes et laitons.
- L’auteur, dans le tome II, cite le nom de deux cent quarante savants et ingénieurs qui se sont attachés à la question de l’aluminium dans ces dernières années.
- En résumé c’est une œuvre considérable qui fait honneui à son auteur ; et nous ne saurions trop en recommander la lecture, non seulement à ceux que ces questions intéressent spécialement, mais aussi aux ingénieurs qui s’occupent de métallurgie et de construction mécanique.
- L’aluminium n’a pas encore dit son dernier mot, et après les quelques difficultés qu’a présentées au début son application à la construction mécanique et à quelques autres parties de l’Industrie, nul doute que nous n’assistions dans un temps prochain, à son triomphe définitif.
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- Quatre cuves à teindre ou garancer de 2m. de larg. (416)
- Deux Geiger pouvant teindre les tissus de 1 m. 30-de larg. (418)
- Treize Chaudières ballons en cuivre, pour teinturiers, sur matières textiles en poils, d’une contenance de 500 à 3.000 litres environ, suivant dimensions. (419)
- Bassine en cuivre à teindre des écheveaux, de 3 m. de long sur 800 m/m de larg. (420)
- Matériel complet de dégraissage, composé de trois bassines et 3 presses, avec accessoires, construction Pierrard, en très bon état. 1 (421)
- Appareil à broyer l’indigo par boulets tournants dans une lentille creuse verticale, Tulpin frères.
- Machine à imprimer à 3 couleurs, grande largeur, pouvant imprimer 1 m. 45 de largeur, ayant un tendeur à régler le drap sans fin. Course de séchage. (126)
- Cuisine à couleur comprenant 4 chaudières en cuivre rouge dans une enveloppe en fonte, contenance de 10, 30, 60 et 100 litres, toutes basculantes. Tuyautage pour vapeur et pour eau. (126)
- Bac à débouillir au large, à 3 compartiments et 3 paires de rouleaux exprimeurs, fonte, bronze et caoutehouc; longueur intérieure du bac 3 m.00, largeur inférieure 1 m. 60, hauteur 1 m. 10, mouvement d’embarrage avec déplisseurs à l’entrée ; 25 rouleaux cuivre. (126)
- Cuve à chromer de 1 m. 400 de largeur, rouleaux en bois. (126)
- Cuve à rincer les pièces, système A. Deliève, avec batteurs et compartiments, rouleaux en fer et cuivre pour largeur de 1 m. 00. Les 2 compartiments sont en tôle galvanisée* Roues coniques pour les 2 paires de presseurs. Complètement neuve, n’a jamais servi. • (126)
- Appareil à tamiser les couleurs sous l’action du vide produit par la condensation de la vapeur système Rosensteel. (227)
- Plusieurs machines à glacer, constr. Tulpin frères, de 1 m. 10 de table. (801)
- Machines à glacer ou à lustrer les tissus,
- système Welter. _ (803)
- Sécheuse à 7 cvbndres cuivre rouge. Diam. 0 m. 60, timbre lie. 600. Détenteur de vapeur, larg. 1 m. 50, long. 5 m. 85. (218)
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- LA REVUE DE
- ET DES COLORATIONS
- INDUSTRIELLES
- 11e Année, N° 2
- Février 1898
- 3, Rue du Trésor, PARIS
- F. GOUILLON, Directeur.
- SOMMAIRE
- Chronique. — L’indigo artificiel. — Responsabilité des fabricants pour les soies altérées à la charge. — Puce azoïque pour fond. — Bleus et violets Lanacyl.— Enlevages colorés. — Moyens pour éviter le rétrécissement des flanelles. — Le coton hydrophile. — Cellulose soluble et plastique. — Solubilisation de l’oxyde manganique. —Revue sommaire des brevets d’invention.
- Procédés pratiques: Tissus façonnés ; Impression cachemire; Irichromatine ; Teintes sur laines ; Impression soie-coton.
- Chronique Industrielle. — Société industrielle de Mulhouse. — Chambre syndicale de la teinture ; Assemblée générale — Les dangers d’explosion et d’incendie. — Méthode pour reconnaître la présence de l’a-naphtol dans le ô-naphtol. — Brevets d’invention (catalogue). — Informations et faits divers. — Renseignements commerciaux.
- L’INDIGO ARTIFICIEL
- L’Indigo synthétique a été plusieurs fois réalisé, mais, jusqu’à présent, il n’a pu soutenir la concurrence du produit naturel, et cela se comprend, car l’indigo est un colorant presque pur en principe élémentaire, puisque sa teneur en indigotine, qui peut aller jusqu’à 90 0/0, est pratiquement de 65 0/0 pour les bonnes sortes se vendant, au cours actuel, environ 11 francs le kilog., ce qui établit le prix de l’indigotine pure, à 16 francs.
- Il était difficile d’établir un colorant artificiel également pur à un prix moindre ; on sait, en effet, que les matières colorantes artificielles et commerciales ne représentent pas ordinairement l’élément tinctorial sans mélange de produits inertes. La question n’était pas insoluble, toutefois, puisqu’il existe de rares colorants de cette classe à très bas prix, tel que le Noir de Naphtol ; c’est, d’ailleurs, peut-être le seul qui soit dans ces conditions.
- Mais combien était différent le cas de l’ali-zarine artificielle ! Ici le produit synthétique devait se substituer à un principe colorant très coûteux ; une bonne garance valant en moyenne 150 francs les 100 kilos, contenait environ 1 0/0 d’alizarine, ce qui porte le prix du pigment pur à 150 francs le kilog. Il y avait là une marge d’action beaucoup plus considérable qu’avec l’indigotine, et ajoutons que même au prix relativement supérieur du début, l’alizarine artificielle fut préférée, vu la grande simplification qu’elle apportait dans les procédés de teinture et d’impression. Or,
- l’indigo naturel n’exige pas les nombreux avivages que nécessitait la garance.
- La garance serait à l’alizarine, ce que les isatis sont à l’indigotine; et l’indigo étant lui-même le principe colorant déjà isolé du végétal, pourrait être comparé aux extraits de garance.
- *
- * *
- Cependant cette lutte de prix entre le produit naturel et celui de la synthèse chimique, paraît s’être résolue sans trop de désavantages pour l’indigotine artificielle : la « Badische anilin )) présente un indigo synthétique, dont le prix, en Allemagne, est de 17 mark, ce qui représente à peu près 21 francs le kilog, et qui correspondrait à l’indigotine presque pure. Cette fabrique désigne son nouveau produit sous le nom de « Indigo pur B. A. S. F. ».
- L’apparition de ce colorant est un véritable événement dans nos industries, car quelque rôle que le dit produit soit appelé à jouer comme substitut de l’indigo naturel, il apporte toujours un élément nouveau ou une ressource de plus dans la pratique tinctoriale. Il inaugure une nouvelle classe de colorants artificiels.
- Sa richesse en indigotine est très grande : environ 98 à 99 0/0. Il se réduit complètement dans les cuves montées comme pour l’indigo naturel ; il donne même dans l’hy-drosulfite des solutions limpides que l’on n’obtient pas avec l’indigo naturel, dont les meilleures sortes contiennent toujours des matières terreuses ou autres résidus qui troublent ces dissolutions.
- Il se sublime comme l’indigotine.
- L’indigo pur B. A. S. F. se présente en poudre très fine, impalpable, ce qui dispenserait, pour son emploi, du broyage que nécessite l’indigo en pains.
- Sa pureté le fera apprécier surtout pour l’impression, là où il faut les colorants dans leur état le plus parfait et dépouillés de tous résidus gênants.
- Par le fait de cette pureté, il peut fournir des cuves à l’hydrosulfite restant claires pendant un temps fort long, en les nourrissant sans cesse. Dans les autres cuves, il diminue le pied, ce qui est, à la vérité, un très petit avantage.
- Mais cet indigo artificiel devra être précieux pour la préparation des carmins.
- * *
- Nous avons fait allusion, pour la garance,
- aux colorants fauves qui altéraient la pureté du rouge d’alizarine, et qu’il fallait éliminer au moyen d’avivages longs et dispendieux. L’indigo aussi contient des matières colorantes étrangères à l’indigotine même; mais, loin d’être nuisibles, ces faux colorants sont, au contraire, favorables non-seulement au reflet cherché des teintes à l’indigo, mais aidant même à la fixation de l’indigotine sur les textiles.
- Parmi ces matières accessoires, la résine rouge d’indigo, dite Rubine, est celle qui paraît jouer un rôle utile. Ce rouge, dans le produit naturel se trouve dans les proportions de 1 à 8 0/0, suivant le reflet plus ou moins violacé des indigos. Ce reflet est caractéristique des teintes à la cuve, et est recherché en conséquence, mais il paraît aussi que les indigos bleus purs, ne contenant par conséquent que très peu de ce rouge naturel, se fixent moins intimement aux fibres pendant la teinture aux cuves, et que les matières ainsi teintes sont beaucoup plus susceptibles de dégorger par frottement lorsqu’elles sont sèches. Ce serait une des raisons pour lesquelles on n’emploie pas les Java au montage des cuves.
- Bien entendu, l’Indigo B. A. S. F. formé uniquement d’indigotine, ne renferme pas de rubine; aussi sa teinte est-elle d’un bleu pur à reflet verdâtre, ce qui pourrait permettre d’obtenir pour la cuve des bleus assez vifs, mais par ce fait aussi leur fixation peut être moins complète que celle de l’indigo naturel.
- Cependant la « Badische anilin » a fait breveter un procédé de teinture consistant à ajouter de la gélatine à la cuve, ou bien à préparer préalablement les textiles à la gélatine; le sulforicinate est également conseillé par la même maison.
- Ces encollages auraient donc pour résultat de produire une fixation plus intime, et de fournir des teintes plus unies, ce qui s’expliquerait par le fait que des particules colorantes ou autres, se générant au sein d’un bain visqueux, s’y produisent plus ténues, et par conséquent se répartissent avec uniformité. De plus, le dit procédé donnerait des nuances violetées se rapprochant de celles obtenues par l’indigo naturel. Nous ne chercherons pas à expliquer ce dernier résultat.
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- Au point de vue commercial, le nouvel indigo artificiel ne semble pas devoir apporter
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- une révolution profonde dans le commerce du produit naturel. La fabrication d’une maison, si importante qu’elle soit, mais ne disposant que d’une matière première non illimitée, ne sera jamais comparable, même de loin, à l’énorme production des indigos naturels.
- Pour la France seule, leur importation annuelle est assez exactement de 8,000 caisses, de 130 kilog. chacune, ce qui représente 1,040,000 kilog., et les autres nations en consomment proportionnellement autant, car l’indigo est d’un emploi universel, même chez les peuples dont l’industrie est rudimentaire. Aussi, il résulte de statistiques établies aussi probables que possible, que la production universelle des indigos serait de 11 à 12 millions de kilog., donnant lieu à un commerce évalué, aux bas cours actuels, à 75 millions de francs.
- Si l’industrie chimique fournit le dixième de cette quantité, ce serait un résultat déjà très beau, mais qui n’influerait pas d’une façon critique sur la production des indigos naturels. Les prix des deux sortes tendront à s’écarter encore, par la baisse du produit naturel, qui aura, quand même, son emploi diminué, et par la hausse du produit de synthèse, dont la matière de base, plus demandée, deviendra d’un prix supérieur. Il semble, à la vérité, que les cours des indigos ne peuvent tomber beaucoup plus bas qu’ils le sont actuellement. Cette baisse est attribuée à l’annonce du colorant artificiel, dont l’importance, encore mal calculée, a causé une panique chez les producteurs d’indigo, ce qui les a engagés à réaliser leur stock le plus promptement possible; aussi, dans ces derniers temps, les arrivages ont-ils été considérables.
- Mais, quoiqu’il en soit, l’écart des prix ne pourra que s’accentuer.
- De sorte que chaque consommateur emploiera l’un ou l’autre indigo suivant le travail auquel l’une de ces sortes répondra le mieux, mais sans que l’une élimine l’autre.
- Nous pensons même que c’est dans un mélange judicieux avec l’indigo naturel que l’on tirera le meilleur parti de l’indigo artificiel. Si ce dernier manque de l’élément rouge, ne peut-on pas le lui ajouter par une addition d’indigos cuivrés, qui se cotent à bas prix, et par cette combinaison, monter des cuves économiques, autant que riches et de bon marché ?
- Et malgré nos réserves, si l’indigo artificiel remplit ses promesses, son apparition sera un fait important dans l’histoire de nos industries. F. Gouillon.
- LA REVUE DE LA TEINTURE
- Responsabilité des Fabricants
- POUR LES SOIERIES ALTÉRÉES PAR LA CHARGE
- et Rapport Persoz
- Jusqu’ici on n’avait discuté qu’au point de vue des intérêts industriels la pratique des charges exagérées des soies et l’usage pernicieux, en général, des charges à l’étain.
- La question vient d’entrer dans la voie judiciaire, par une petite porte il est vrai, mais qui peut conduire à de plus larges. Il ne s’agit, en effet, que d’un jugement de justice de paix ; c’est néanmoins une voie ouverte, le point de départ des responsabilités qu’imputeront le commerce ou les consommateurs aux fabricants. Il est naturel que de ceux-ci on exige des étoffes aptes à leur usage, et que si le chargeage des soies est une pratique acceptable lorsqu’elle a lieu dans des proportions et par des procédés qui n’altèrent pas le brin soyeux, il est inadmissible d’y employer des méthodes qui désorganisent la marchandise ou en détruisent les qualités essentielles.
- C’est donc la phase judiciaire qui intervient et elle est assez grosse de conséquences pour que nous donnions à cette question l’importance d’un principe nouveau.
- L’affaire a été soulevée par la Chambre syndicale des Teinturiers-Dégraisseurs, dont la corporation y est fortement intéressée, ainsi que nous le verrons par les circonstances du procès, ci-dessous exposées :
- RAPPORT
- A la Chambre syndicale de la Teinture et des Industries qui s’y rattachent
- par M. A FLEURY
- Un petit procès très intéressant
- Au mois de novembre 1895, une dame J. confiait une robe en satin blanc, pour la teindre en noir, à Mme Co., teinturière à Paris, qui chargeait un de nos confrères du travail à faire.
- La soie, après l’opération de la teinture, se déchirait par places sans effort ; notre confrère, aux récriminations qui lui furent adressées, répondit qu’il ne croyait pas que l’accident fut imputable à son traitement qui avait été appliqué suivant les procédés en usage ; dans le métier depuis de longues années, mais ; qu’il pensait, que le fait devait être causé par ( des opérations antérieures. L’article était ' blanc, presque neuf, n’avait subi aucun nettoyage; il fallait donc, d’après lui, remonter jusqu’à la fabrication ou aux opérations qui l’avaient accompagnée ou précédée pour avoir l’explication du phénomène. La robe avait été livrée à Mme J. par une dame Cr., couturière, qui, elle-même, avait acheté la soie à ' MM. R., à Paris. Notre confrère, fort dési- j reux à la fois de voir sa cliente hors de cause, i
- de faire indemniser la propriétaire de l’article et d’amener les fabricants à étudier, de concert avec les teinturiers les causes d'un accident qui s’était déjà ''présenté bien des fois, écrivit à la date du 21 novembre 1895 la lettre suivante à MM. R. :
- « Vous avez vendu à Mme Cr., le 6 juillet 1895, f° 49, sous le numéro 304095, une étoffe de soie dénommée Duchesse qui se déchire à la teinture. J’ai décliné toute espèce de responsabilité dans cet accident, convaincu qu’il est imputable non à mon traitement, mais à la marchandise elle-même.
- « Si vous ne partagez pas ma manière de voir, je vous propose, pour éviter un procès, de nous en rapporter à la sentence d’experts amiables, et je choisis dès maintenant comme expert, M. X., teinturier, à Paris, vous priant d’en choisir un second qui ne soit pas seulement un commerçant, mais surtout un fabricant. »
- A cette proposition si sage et si conciliante, MM. R. se bornèrent à répondre qu’ils ne connaissaient pas notre confrère et qu’ils n’avaient rien à faire avec lui. Notre collègue, fort désappointé, informa Mme Co. du résultat négatif de sa démarche, et des regrets qu’il éprouvait de n’avoir pas réussi dans ses projets d’entente amiable.
- Mme J., à laquelle Mme Co. fit part de la. communication de notre confrère, et qui voulait être indemnisée du préjudice qu’elle avait éprouvé, assigna Mme Co., le 11 décembre
- 1895, en paiement de 122 fr. 50, intérêts et dépens, devant le Juge de Paix du seizième arrondissement.
- A l’audience du 3 janvier 1896, le Tribunal renvoya les parties devant la Chambre syndicale des Teinturiers-dégraisseurs, dont la Commission arbitrale, par l’organe de son rapporteur, M. Jolly, déclara, après examen, que le teinturier n’était pas responsable du dommage causé, et qu’elle se faisait fort de prouver que la soie avait été altérée, avant teinture.
- Les parties ayant pris connaissance du rapport, Mme J., en modification des conclusions de la première citation, assigna,en date du 3 mars 1896, M. et Mme Cr.en paiement de 122 fr. 50, comme prix de la robe détériorée, 50 fr. de dommages-intérêts, intérêts et dépens.
- Le Juge de Paix, après avoir entendu à nouveau les parties, rendit, à la date du 6 mars
- 1896, un jugement qui renvoyait les parties devant la Chambre syndicale de la Confection et de la Couture.
- Quelques jours après, Mme Cr , doutant probablement du crédit que pourraient inspirer, en fin de compte au juge, les conclusions de ladite Chambre dans une question de chimie tinctoriale à l’étude de laquelle sa spécialité professionnelle devait l’avoir insuffisamment préparée, se décida à envoyer à MM.
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- R. et Cie copie de la citation qui lui avait été envoyée le 3 mars et à les assigner en garantie des condamnations qui pourraient être prononcées contre elle en principal, intérêts et. frais dans l’instance pendante entre Mme J. et Mme Cr.
- L’affaire se compliquait.
- Par un nouveau jugement, en date du 13 mars 1896, le Juge de Paix renvoya l’affaire devant la Chambre syndicale de la Couture, déjà saisie, qui délégua M. H. pour procéder à l’expertise. M. H., dont la compétence en matière de couture doit être indiscutable, mais dont les connaissance en teinture et en chimie doivent être probablement assez limitées, n’hésita pas à déclarer, dans son rapport, que la robe de soie avait été brûlée par une teinture défectueuse, un bain mal préparé ou une manipulation mal exécutée, tout en négligeant, bien entendu, d’expliquer comment la soie avait pu être brûlée, et comment il avait constaté le fait.
- Le 24 avril 1896, nouveau jugement qui joignit les causes, vu leur connexité, et, en raison des divergences d’opinions formulées par les experts, renvoya l’affaire devant un tiers-expert, M. Jules Persoz, direction de la Condition des soies de Paris, dont la haute compétence en la matière était de nature à fixer fiopinion du Tribunal.
- M Persoz déposa son rapport au Greffe du Tribunal le 21 août 1896.
- Le voici in extenso :
- « Paris, le 27 mai 1896.
- « Monsieur le Juge de Paix du seizième arrondissement,
- « Par un avis en date du 16 mai, Monsieur votre greffier m’a informé que, dans l’audience du 24 avril dernier, vous m’aviez fait l’honneur de me nommer tiers-expert dans l’affaire J., Co., Cr., et R.
- « Dès la réception de cet avis, j’ai prié Mme J. de mettre à ma disposition - la robe teinte en noir, objet du litige, et, s’il était possible, des morceaux du satin blanc primitif. La plaignante in’a apporté le lendemain la robe et un petit morceau de satin blanc resté intact.
- . « J’ai reconnu que l’étoffe teinte en noir nourri et d’aspect satisfaisant était complètement brûlée dans le sens de la trame et, par conséquent, hors d’usage; quelques endroits seulement résistent assez bien. Par contre, l’organsin servant de chaîne s’est bien tenu.
- « Il était important de constater dans quel était se trouvait le satin blanc avant sa remise au teinturier. L’examen au microscope établit que les fils d’organsin sont en parfait état, tandis que les brins de trame sont gonflés, la plupart ont la surface altérée et comme corrodée. L’essai chimique m’a démontré que cette trame était chargée à l’oxyde d’étain, suivant une pratique industrielle très en
- LA REVUE DE LA TEINTURE
- usage aujourd’hui. Or cette pratique, quelque soin qu’on y apporte, est toujours plus ou moins dangereuse pour la solidité du brin soyeux, et, lorsqu’elle est appliquée en dehors de certaines limites, peut avoir de graves conséquences.
- « 11 m’a donc paru nécessaire de doser la charge du satin blanc, non seulement dans son ensemble, mais plus particulièrement dans le fil de trame seul à en contenir. J’ai trouvé ainsi que la charge, supposée répartie sur tout le tissu, était voisine de 75 0/0, tandis que la trame avait été chargée réellement dans les environs de 90 0/0, c’est-à-dire que 1 2 100 parties de soie cuite avaient été portées, 1 par 1 addition de l’oxyde d’étain, au poids de \ 190 parties. Une proportion de charge aussi considérable ne se justifie que par le désir du fabricant de produire à un prix relativement peu élevé une étoffe ayant de la main; mais elle est préjudiciable, surtout à la longue, à la solidité de la fibre et donne lieu à des effets désastreux lors des traitements ultérieurs qu’on peut faire subir au tissu.
- « Vous pourrez en juger en examinant les petits échantillons ci-après provenant du morceau de satin blanc dont l’étude est fort instructive :
- « L’échantillon A a été simplement dépouillé de quelques impuretés par des bains à 80° environ d’eau aiguisée d’acide chlorydri-que, et, après rinçage, d’eau de savon et de soude très faible. Vous remarquerez combien, par ce traitement absolument inoffensif pour la chaîne et pour toutes les soies en général, la trame a changé d’aspect ; elle est devenue jaunâtre, raide et cassante; on voitau microscope que les brins soyeux se sont agglomérés et même soudés ensemble.
- « L’échantillon B, coupé sur le précédent, a reçu de plus une immersion en bain de cam-pêche léger (1); il est destiné à montrer com bien le principe colorant est attiré énergiquement par l’oxyde d’étain contenûdanslatrame.
- « Enfin, l’échantillon C a été traité par des réactifs capables d’enlever la majeure partie de l’oxyde d’étain qui chargeait la trame. La soie est devenue beaucoup plus souple et plus brillante; la fibre, dégonflée et en quelque sorte soulagée d’une portion de sa charge, a repris une certaine solidité.
- « Pour compléter mes recherches, il était intéressant de doser également la charge totale du tissu teint en noir, et ici, j’entends par charge, non pas seulement celle qui préexistait dans le satin blanc, mais tout ce que la fibre a absorbé encore pour la production du noir, mordant de fer, astringents et produits tinctoriaux (campêche et bois jaune (2).
- (1) Dans ci t échantillon la chaîne était très légèrement teintée et la trame avait pris une coloration violette foncée.
- (2) La libre contenait encore l’apprét inoffensif destiné à donner du corps au tissu.
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- Ce dosage que j’ai opéré sur un morceau du tissu, d’abord par une série de dissolvants, puis par incinération, m’a conduit à trouver une charge totale de 138 0/0 environ ; si l’on en déduit les 75 trouvés sur le satin blanc, il en résulte .que la teinture a augmenté la charge de 63 0/0. On dira peut-être que cette quantité est supérieure à celle qu’il serait nécessaire, surtout puisque le tissu à reteindre était blanc, on n’avait pas à s’occuper d’unifier par une abondance de teinture les inégalités de nuances produites par des fils de couleurs différentes ; mais il n’est pas possible qu’un praticien, appelé journellement à mettre en noir les tissus de soie les plus variés, s’astreigne à employer des procédés différents pour tels ou tels articles ; il doit suivre une méthode générale qui réponde à tous les cas. Dans 1 espèce la teinture a été exagérée; néanmoins, elle eût été sans inconvénient, si la trame n’avait pas été déjà chargée elle-même outre mesure et énervée. Ce qui le prouve, c est que le tissu n’est pas brûlé dans le sens de la chaîne : celle-ci, bien que très fine, a résisté. Ce qui le prouve encore, c’est que des bandes d’un taffetas léger ayant servi comme doublure de la robe et qui ont été teintes en même temps que celle-ci, n’ont pas non plus été altérées.
- « En tenant compte des faits que j’ai exposés au commencement, on ne saurait contester qu’il y avait dans le satin blanc un vice caché, une cause de détérioration, qui devait donner lieu à des accidents, on pourrait dire presque inévitablement, et quelque fût la teinture, mais à coup sûr pour une teinture en noir, l’une de celles qui fatiguent le plus la soie, puisque l’étoffe ne supporterait même pas les bains nécessaires pour en opérer le nettoyage préalable. »
- Le 4 septembre 1896, après une suite d’entrevues et de tentatives de conciliation restées sans résultat et après une modification apportée dans ses conclusions par Mme J. qui réduisait sa demande à 100 francs, le Juge de Paix rendit son jugement :
- « Attendu, dit-il, que, du rapport du tiers-expert et des considérations techniques dont il s appuie, il résulte que le teinturier ne saurait être responsable, l’étoffe étant d’une fabrication défectueuse, Chargée outre mesure et énervée, et, oe qui le prouve, fait remarquer l’expert, c’est que le tissu n'est pas brûlé dans le sens de la chaîne qui a résisté bien que très fine, et que les bandes d’un taffetas léger ayant servi comme doublure de la robe et teintes en même temps que celle-ci, n’ont pas non plus été altérées ;
- « Considérant que ce rapport paraît faire une juste appréciation des droits des parties, et qu’il y a lieu de l’entériner;
- « Par ces motifs :
- « Donne acte aux époux J. de ce qu’ils ré-
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- LA REVUE DE LA TEINTURE
- duisent à 100 francs le chiffre de leur demande en dommages-intérêts, et par suite, jugeant en dernier ressort ;
- « Entérine le rapport de M. Jules Persoz. tiers-expert, et, faisant droit à ses conclusions ;.
- « Met la veuve Co. hors de cause comme non responsable ;
- « Condamne solidairement les époux Cr., comme ayant fourni l’étoffe, à payer aux époux J. la somme de 100 francs, pour répa-tion du préjudice à eux causé, avec intérêts tels que de droit ;
- « Les condamne en outre aux dépens des instances introduites par les époux J., tant contre eux que contre la veuve Co. ;
- « Et, statuant sar la demande en garantie formée par les époux Cr. contre R. ;
- (( Par les motifs susénoncés, condamne ces derniers solidairement comme ayant vendu ladite étoffe aux époux Cr., à les garantir el indemniser de toutes les condamnations prononcées contre eux en principal, intérêts et frais ;
- « Les condamne en outre, sous la même solidarité, aux dépens de cette instance en garantie. ))
- MM. R. et Cie ne se regardèrent pas comme définitivement battus; ils firent appel du jugement devant le Tribunal civil de la Seine, en assignant toutes les parties, « attendu, disait la citation, qu’il s’agit, au procès, de savoir si une étoffe vendue par MM. R. à Mme Cr. était de bonne qualité marchande, que les dispositions relatives à Mme Co. et à M. et Mme Cr., si elles étaient définitives, des présomptions opposables à MM. R., et feraient préjuger tromperie et mauvaise foi de' leur part dans la livraison de la marchandise ».
- Mais ils étaient mal inspirés et le Tribunal civil de la Seine, 7e Chambre, par jugement en date du 29 novembre 1897, les déclara non recevables en leur appel et les condamna à tous les frais et dépens.
- La corporation peut se féliciter hautement de l’issue de ce procès qui est de nature à fixer la jurisprudence sur un point fort intéressant pour elle. Le rapport de M. Persoz et le jugement du Tribunal de Paix sont des pièces officielles qu’il sera .avantageux de produire dans des cas similaires.
- Depuis quelques années l’attention des spécialistes avait été attirée sur les conséquences souvent désastreuses de la charge des soies.
- Le 8 mars 1894 j’envoyais à un teinturier-apprêteur de Lyon un morceau d’une étoffe de soie blanche, en le priant de le faire examiner avec soin par les experts de la fabrique et de la teinture Lyonnaises : l’étoffe, par places, avait perdu toute espèce de ténacité et cédait au moindre effort. « Depuis un an, écrivais-je, une grande partie des soieries qui sont données à teindre à nos magasins de Paris, se
- trouve dans le cas de l’échantillon envoyé, et se déchire par places sans que nous puissions à l’œil constater une altération de la soie. La fabrique et la teinture de Lyon seront certainement à même de nous expliquer le phénomène, d’en indiquer les causes et d’en trouver le remède; je pense même que c’est leur rendre service que de leur signaler ces accidents et leur fréquence : c’est donc une véritable consultation que je vous demande de me faire donner, etc. »
- La réponse que je reçus à cette lettre fut loin de combler mon attente; je pensais que la question de la charge des soies allait surgir d’elle-même, de façon à pouvoir être discutée; il n’en fut rien. D’autres tentatives furent faites officiellement dans le même sens et n’eurent pas plus de succès; c’est en vain que furent signalées à la Chambre de Commerce de Lyon les inconvénients de la charge exagérée des soies ; on nia ces accidents ou on les imputa à d’autres causes que la charge.
- (M. Fleury cite des appréciations conformes de journaux et de confrères étrangers : voir à cet égard le précédent numéro (Janvier) de la Revue de la Teinture.)
- Le rapporteur termiue par les conseils qui suivent à ses confrères.
- Des considérations techniques que vous venez d’entendre, des incidents de l’action qui vient de se dérouler devant vos yeux, il faut essayer de tirer un enseignement pratique.
- Cherchons donc ce que devra faire le teinturier dans un cas pareil à celui qui s’est présenté au procès.
- 11 ne pourra pas faire de réserves spéciales à l’article qui lui sera soumis, car il ne se rendra compte ni à la vue ni au toucher de l’incorporation à la soie d’une matière étrangère. Fera-t il un essai de teinture au laboratoire? Qu’il s’en garde bien.
- On a, à maintes reprises, prélevé sur les robes de soie même neuves, dont le tissu a été ensuite reconnu chargé au sel d’étain, dif-rents échantillons qui, teints simultanément, ont donné des résultats absoluments différents ; certains ont pu supporter le traitement, d’autres s’y sont pour ainsi dire désagrégés; dans maintes étoffes teintes, reconnues ensuite chargées à l’étain, certaines parties avaient conservé de la ténacité, d’autres l’avaient perdue complètement. Il est donc absolument impossible au pratricien de pouvoir, même après un essai de teinture au laboratoire, garantir que l’étoffe résistera ou ne résistera pas uniformément au traitement.
- Pour savoir si la soie est chargée à l’étain dans une proportion dangereuse, il faudrait procéder à une analyse comme celle qu’a faite le savant expert dont le rapport vient de vous être lu ; mais vraiment, on ne peut pas demander un pareil travail à un praticien modeste qui opère, non pas sur des parties de
- soie importantes, mais presque exclusivement sur des coupes et des robes ; car, remarquons-le, l’analyse qualitative ne suffirait pas ici; il ne s’agirait pas seulement de découvrir s’il y a charge, pour savoir s’il y a danger d’altération de la fibre; il serait donc nécessaire de procéder à une véritable analyse quantitative dont le coût et les procédés sont hors de proportion avec les exigences du métier, les lumières du praticien et le montant de la facture.
- Le teinturier ne saura donc généralement à quoi s’en tenir que quand il aura teint ou nettoyé l’article, c’est-à-dire quand le mal ! sera sans remède.
- Il se présentera alors deux manières(de procéder. Il y a en une qui consisterait à indem i niser le client de la valeur de la soie; je ne fais que la citer sans appréciation, car elle ne recherche pas le droit; elle ne fait qu’y substituer une concession qui, en fin de compte, peut être avantageuse au point de vue personnel, mais qui dessert l’intérêt général. Dans la seconde manière de procéder, on cherchera, au contraire, à établir les responsabilités ; on s’abouchera d’abord avec le vendeur de la soie, et, à l’aide des pièces fournies par le procès qui vient de nous occuper, on le mettra en demeure de terminer, à l’amiable, l’incident, par le paiement d’une indemnité basée sur la valeur de vente de l’article. Si ces tentatives de conciliations échouent, il faudra, ou se laisser assigner par le client et l’amener à mettre en cause le vendeur, ou mieux l’engager à attaquer directement le vendeur. Une fois le marchand ou le fabricant en cause, il faudra produire, soit devant le juge, soit devant l’expert, un mémoire portant :
- 1° In extenso, le rapport de M. Persoz et le jugement qui l’a suivi.
- 2° Une note très courte établissant l’assimilation du cas actuel au cas précité.
- L’affaire, dans ces conditions, ne pourra manquer de se terminer, devant n’importe quelle juridiction, par des conclusions identiques à celles qui ont mis fin au procès Jac-quet.
- A. Fleury.
- Les lecteurs de la Revue de la Teinture remarqueront qu’il ne s’agit pas seulement ici des intérêts des Teinluriers-Dégraisseurs, très respectables d’ailleurs, et cette corporation très fondée à combattre des pratiques qui lui sont si préjudiciables, mais qu’il y a aussi en cause les droits des consommateurs et l’avenir de l’industrie des soieries.
- F. G.
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- Puce Aîoipe pur Foi
- Par conversion du rouge de paranitraniline au moyen du noir d'aniline, et permettant ïenlevage rouge associé à d'autres enlevages à l'a^rongeant.
- Par M . Henri Schmid
- Les puces, par diazotation, employés jusqu’à présent et enluminés par voie de réserve, sont encore loin de nous satisfaire complètement. Ceux, entre eux, engendrés par un mélange de B et d’H-naphtol, ne jouissent pas de toute la régularité et solidité voulues ; il en est de même pour les puces faits sur _B-naphtol seul, avec un mélange de benzi-dine (ou tolidine) et de naphtylamine, qui sont moins solides que le bordeaux à la naphtylamine et plus chers que celui-ci.
- Dans ces conditions, il n’est peut-être pas sans intérêt de mentionner encore un moyen simple pour donner naissance à un puce plus solide que tous ceux énumérés ci-dessus. On part du rouge de paranitralinine terminé, qu’on fou larde en noir d’aniline vapeur au prussiate, coupé convenablement, et on passe par le petit Mather-Platt ; on obtient ainsi des nuances puce, bistre, brun, etc., très corsées, vives et intenses qui, provenant d’une superposition ou d’un mélange de la plus solide des couleurs azoïques insolubles et de noir d’aniline, offrent toutes les garanties d’une grande résistance.
- Ce qui augmente encore la valeur de ce nouveau puce, c’est qu’il se laisse également enluminer par enlevage direct. A cet effet, on n’a qu’à imprimer sur le rouge-paranitra-niline, plaqué en noir vapeur au prussiate, le blanc et les autres couleurs composées avec l’azorongeant, et à passer par le petit Mather-Platt ; le caractère réducteur de l’azo-rongeant est assez énergique pour permettre de réserver le noir d’aniline tout en détruisant le rouge para ; on obtient du blanc qu’il est facile de débarrasser des dernières traces de bleu de Prusse resté comme résidu du noir vapeur.
- Le fond mixte lui-même apporte, du reste, un élément ultérieur d’enluminage: le rouge; en effet, en imprimant à côté du blanc une couleur à l’acétate de soude, on aura un effet à trois couleurs : blanc et rouge sur fond puce. Le bleu pourra s’obtenir comme celui sur rouge para, à l’aide de la phénocyanine, etc.
- Ce nouveau puce, relativement bon marché, bon teint et facile à enluminer, pourra certainement trouver un emploi utile dans l’industrie des toiles peintes.
- Le tissu est préparé de la manière ordinaire en 25 gr. de Æ-naphtol R par litre, séché et teint avec 14 gr. de paranitraniline par litre, ensuite lavé et savonné.
- Après le séchage, on foularde en bain coupé de noir d’aniline vapeur au prussiate, on sèche dans la hot-flue et on imprime les couleurs enlevages. Ensuite on vaporise 10 minutes sans pression, on passe en acide muriatique dilué et tiède et on finit par savonner pour enlever des traces de bleu de Prusse qui peuvent s’être formées.
- Il importe d’insister sur le traitement acide pour bien débarrasser le blanc de l’étain qui s’y est fixé, afin que plus tard les émanations sulfhydriques ne puissent plus affecter le blanc en le jaunissant.
- Bain de noir d’aniline
- i 2k,800 sel d’aniline ) 0k,200 huile d’aniline
- 12 fi 500 eau
- 2k,500 adragante,[60 gr.,1 lit.
- 1 lk,000 chlorate de soude
- ) 12 fi 000 eau ( lk,800 prussiate jaune ! 16fi000 eau
- Mélanger avant l’emploi et mettre à 50 litres.
- Couleurs d’enlevages Blanc
- 10k,000 azorongeant PN Farbwerke Hœchst
- 0k,500 amidon blanc en poudre fine
- 0k,300 british gum
- Rouge
- 3k,000 acétate de soude crist.
- 7fi000 eau
- 10k,000 adragante, 60 gr.,1 lit.
- (Société Industrielle de Mulhouse.)
- Bleus et Violets Lanacyl sur laines
- Par M. Ude.
- Bleus solides pour laines. — Il faut des matières colorantes de plus en plus parfaites donnant à peu de frais des nuances solides à la lumière, ne déchargeant pas au frottement et donnant au teinturier en laine entière satisfaction au point de vue de la vivacité des teintes, de l’unisson et de la pénétration sur draps et tissus serrés. C’est pour arriver à répondre à ces désirs que la maison L. Cas-sella, met en vente les marques suivantes : Bleu Lanacyl B B ; Id. R ; Bleu marine Lanacyl P ; Violet Lanacyl.
- Ces couleurs sont appelées à jouer dans la teinture en pièces pour bleu, le rôle que les noirs Naphtol et Naphtylamine remplissent pour la teinture en noir depuis plusieurs années.
- Tout d’abord il faut que les pièces ou éche-veaux soient soigneusement dégraissés. Il est bon de les passer en bain tiède d’ammoniaque et de bien rincer avant teinture.
- 1° On peut teindre en garnissant le bain avec 10 0/0 de sulfate de soude, 5 0/0 d’acide acétique et le colorant nécessaire, ou entre la marchandise à tiède, on monte au bouillon et on maintient cette température pendant une heure, on ajoute ensuite à nouveau 5 0/0 d’acide acétique étendu d’eau et on fait bouillir pendant 20 minutes.
- 2° Pour les tissus ou fils difficiles à pénétrer, on teint avec 10 à 15 0/0 d’acétate d’ammoniaque, et on commence également à tiède pour finir au bouillon.
- Pas assez d’acide, le bain monte trop lentement.
- Trop d’acide, le colorant monte trop rapidement, la pénétration et l’uni laissent alors à désirer.
- Il en est de même si l’on entre dans le bain trop chaud.
- L'acétate d'ammoniaque se vend tout préparé, mais on peut le préparer soi-même en prenant :
- 200 parties d’ammoniaque 24° B. 500 gr. acide acétique 30 0/0 (égale 6° B).
- Plus les nuances à obtenir sont claires, plus il faut opérer lentement. Les teintures claires exigent 1 heure 1/2 à 2 heures de teinture, les teintes foncées sont très bien en 1 heure 1 heure 1/2.
- Le nuançage peut se faire en mélangeant ensemble les différentes couleurs Lanacyl ou en les combinant avec les bleus naphtol, noirs naphtol ou noirs naphtylamine.
- Il est prudent d’abaisser d’abord la température du bain par une addition d’eau froide et d’ajouter le colorant lentement lorsqu’on veut nuancer. On fera donc bien, dans la plupart des cas, d’employer pour le nuançage des colorants unissant facilement tels que Cyanol, vert acide, jaune solide, orange II, colorants qui peuvent être ajoutés directement en bain bouillant.
- Qualités de ces colorants. — La solidité aux alcalis des couleurs Lanacyl est bonne et la résistance au lavage comparable à celle des noirs Naphtol.
- A la lumière, la solidité de ces teintures est remarquabe. Le violet Lanacyl a montré la même résistance que le bleu de cuve et il résulte des expositions comparatives à la lu-I mière que cette classe de colorants est sensiblement supérieure aux couleurs bleues et violettes actuellement connues. Les bleues Lanacyl sont toutefois un peu moins résistants que le violet.
- Au décatissage. — Le bleu marine et le violet Lanacyl se comportent très bien, on peut même, sans hésitation, employer ces marques même pour des articles devant subir un décatissage énergique.
- Les autres marques ne peuvent subir .qu’un décatissage à faible pression. Si on doit employer ces bleus pour des articles qui sont
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- vaporisés à forte pression il faut les teindre de la manière suivante :
- Après teinture et épuisement du bain ajouter 1-2 0/0 sulfate de cuivre et faire tourner encore pendant 15-20 minutes sans monter au bouillon. On peut, si on doit arriver à un échantillon, nuancer avec cyanol, jaune solide, vert acide solide dans ce bain de sulfate de cuivre. Il n’est pas recommandable de faire trop tôt l’addition de sulfate de cuivre.
- Pour les tissus mi-laine. — Le bleu marine Lanacyl B et le violet Lanacyl sont les plus intéressants. Teindre absolument avec le sulfate de soude seul : 20 gr. de sulfate calciné par litre de bain.
- Pour impression sur soie et sur laine. — Les couleurs Lanacyl remplacent avantageusement les Indulines et les bleus solides. Elles se laissent aisément ronger au sel d’étain.
- Pour tissus laine et soie mélangés. — Les couleurs Lanacyl possèdent la propriété si souvent recherché pour la teinture de ces tissus de ne monter que sur la laine et de laisser la soie intacte.
- Tout récemment on a complété la série de ces colorants par une nouvelle marque Bleu marine, Lanacyl 3 B qui donne des teintes plus vives et plus bleuâtres que le bleu marine Lanacyl B, auquel la nouvelle marque correspond du reste aux points de vue de l’application et des qualités de solidité.
- (Bulletin des laines.)
- ENLEVAGES COLORÉS (par teinture)
- Obtenus sur mordant de tannin rongé à l’aluminate de soude
- Note de M. Aug. ROMAN N, sur un procède communiqué à la Société Industrielle de Mulhouse,
- Par MM. Frères Kœchlin
- On peut produire, sur tannin, des enlevages de différentes couleurs, en opérant de la manière suivante :
- Foularder le tissu en mordant tannin 10 à 20 gr. par litre, suivant la nuance du fond que l’on veut obtenir. Passer en émétique, laver, sécher et imprimer une couleur à l’aluminate de soude. Passer en vapeur en appareil Matlier et Platt 3’ à 80° centig. Dégommer en sel ammoniac, laver et teindre.
- lo Teindre à 40° centig. en couleurs d’aniline, par exemple en bleu méthylène, violet d’aniline, auramine, safranine, vert méthylène, etc., etc., après teinture, donner une eau bouillante ou un passage en son, si le blanc n’est pas parfait.
- 2° Teindre le mordant d’alumine en aliza-rine (rouge, jaune, orange), graine de Perse, quercitron ou en toutes autres matières colorantes tirant sur alumine.
- Après cette dernière teinture, savonner légèrement. Pour certaines nuances, il est préférable de préparer le tissus en bain blanc (sulforicinate additionné d’acide citrique), vaporiser, laver et savonner.
- Moyens pour éviter le rétrécissement
- DES FLANELLES
- ET AÏÏTBES XjAAITTAAG-ES Par M. Illingwortii
- Jusqu’ici ces moyens ont toujours été incertains, il faudrait détruire les aspérités du brin de laine, qui portent au feutrage en s’accrochant mutuellement et sans cesse. Or, un tel résultat ne peut être obtenu qu’en empâtant les fibres ou en les énervant par des agents qui émoussent ces saillies, ce qui, dans les deux cas, altère les propriétés favorables du textile.
- Il est possible, peut-être, d’atténuer ces effets de feutrage et par conséquent de rétrécissement, et c’est ce qu'a cherché M. Illingwarth: par plusieurs brevets successifs, il fait connaître ses moyens.
- Primitivement f(en 1894), il indiquait de soumettre les tissus à traiter, après les avoir enroulés, ou plutôt dans un état de compression plus ou moins forte, à l’action de la vapeur sèche dans une chambre hermétiquement close chauffée au préalable, à une température supérieure à celle de la vapeur qui est admise ensuite.
- Puis, le 10 novembre 1896, le même jour, il prit trois brevets distincts pour le même objet, et qui auraient pu être réunis en un seul.
- Le premier est un procédé pour empêcher le rétrécissement de la flanelle et autres tissus de laine ; il consiste dans l’emploi de borax.
- La solution se compose de
- Borax.......................... 1 kil.
- Eau............................ 6 lit.
- On laisse les tissus en contact pendant 20 à 24 heures.
- Les proportions indiquées peuvent varier.
- Le second brevet applique le même moyen au « traitement de la laine, filée ou non, seule ou mélangée, en vue d’en empêcher le rétrécissement ».
- Les fils sont laissés lâches, et dépourvus de tension autant que possible.
- Ici comme dans le brevet précédent, on peut chauffer à 85°.
- Enfin le troisième brevet, du même jour, est d’ordre diffèrent, il paraît consister en un empâtage de la fibre ; son titre est : (( Procédé pour supprimer ou diminuer le rétrécissement de certains tissus, fils ou filaments ».
- Le procédé consiste à traiter le tissu d’abord par une solution d’albumine, puis par un acide étendu tel que l’acide sulfurique dilué avec de l’eau, auquel on ajoute une quantité convenable d’alun et enfin par une solution de borax.
- On met dans deux cuves une solution d’albumine dans la proportion de 1 kilogramme d’albumine d’œuf sèche pour 100 litres d’eau.
- Pour préparer cette solution on commence par dissoudre l’albumine dans 10 litres d’eau par kilogramme d’albumine, puis on peut tamiser ou filtrer avant d’ajouter le reste de l’eau. Pour empêcher le bain d’albumine de trop mousser et pour maintenir la solution douce on peut ajouter une faible quantité d’huile de paraffine ou de toute autre huile appropriée ou de térébenthine.
- On emploi deux cuves d'albumine pour assurer un travail complet et uniforme.
- Dans une troisième cuve on place l’acide sulfurique dilué contenant 1680 gr. d’acide pur et 90 litres d’eau à la température ordinaire. On peut ajouter 100 gr. d’alun.
- Dans la quatrième cuve on met une solution de borax, 3 kil. 900 pour 100 litres d’eau.
- Les tissus passés dans ces bains sont pliés convenablement et laissés humides quelque temps avant de sécher. Il faut avoir soin de ne pas étirer les tissus ou les fils, et de réduire autant que possible les tensions qui s’exercent sur les tissus pendant le traitement et le séchage.
- Le Coton hydrophile
- M M. des Rotours et Rabier ont déposé une proposition de loi qu’ils motivent ainsi :
- Les industries du cardage de coton et de la fabrication de la ouate sont protégées par un droit de 20 fr. au tarif général et de 15 fr. au tarif minimum, mais on a omis d’inscrire le coton hydrophile, et-aucune protection n’est assurée au blanchiment du coton cardé et gommé. On s’est contenté de prévoir une protection unique applicable soit au cardage, soit à l’hydrophilisation et non à ces deux travaux réunis. L’industrie allemande s’est empressée de profiter de cette lacune. Elle expédie en France des quantités chaque jour croissantes de cotons à la fois hydrophiles et cardés qui n’ont à payer que le droit de coton cardé. L’industriel français se voit ainsi privé du bénéfice et de la main-d’œuvre des deux opérations.
- Pour faire comprendre l’intérêt attaché à cette question par une partie de l’industrie cotonnière, il suffit de dire que le cardage peut être évalué, main-d’œuvre, intérêts, frais gé-
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- néraux, à environ 35 fr. les 100 kilos; le ' blanchiment à 20 fr. ; l’hydrophilisalion, | 30 fr. j
- Or, le salaire moins élévé en Allemagne ! qu’en France permet d’opérer à meilleur compte les différentes manipulations néces- j saires.
- Un intérêt d’ordre plus général s’attache en ! outre à cette question : . i
- Une grande partie des cotons employés ; dans nos hôpitaux civils et militaires arrivent j d’Allemagne. Comme conséquence, en cas de j guerre, on ne trouverait plus en France une I quantité de coton hydrophile suffisante pour j assurer le pansement des blessés.
- La crise que subit cette industrie ne fera i que s’accentuer si le législateur ne prend pas j les mesures nécessaires pour lui restituer la j protection qui lui était assurée par le tarif de 1892 et la circulaire du 16 juillet 1894, protection qui a été annihilée en partie' par le nouveau mode employé par les industriels j étrangers pour introduire leurs cotons en France.
- Le tarif proposé est le suivant .
- Tarif Tarif
- Article 141 général mini ni.
- Coton :
- En laine Exempt. Exempt.
- En feuilles cardées ou gom-
- méés 20 fr. 15 fr.
- En feuilles cardées ou gom-
- niées blanchi 30 » 25 »
- En feuilles cardées ou gom-
- mées hydrophiles 40 » 35 »
- Pharmaceutique 00 » 55 »
- Déchets simplement blanchis
- ou teints 15 » 10 »
- L’examen de cette proposition a été renvoyé à la Commission des douanes.
- Cellulose soluMe et plastipe
- d’après MM.ClaytonBeadleet A. Little.
- La cellulose traitée par une solution de soude caustique renfermant au moins 15 p. 100 de son poids de monohydrate de soude gonfle considérablement; mais, après des lavages prolongés, on peut enlever à la cellulose toute la soude qu’elle avait d’abord fixée en donnant de l’hydrocellulose Ci2H20Ol0, I120, qui bleuit fortement par l’iode. Il semble se former tout d’abord une combinaison de soude C12H20O10, NaOH, qui se dissocierait ensuite au contact de l’eau.
- Si l’on traite cette combinaison sodiquepar de la vapeur de sulfure de carbone, il se forme, au bout de quelques heures, un composé jaune d’or résultant de l’addition d’une molécule de sulfure de carbone au composé précédent. Cette combinaison est entièrement soluble dans l’eau en donnant une masse visqueuse qui, à la longue, se coagule en une gelée, transparente d’hydrocellulose par suite
- LA REVUE DE LA TEINTURE
- de l’élimination progressive du sulfure de carbone.
- Pour préparer industriellement ce produit, on prend de la cellulose désagrégée, on l’imbibe d’une solution concentrée de soude, et l’on écrase énergiquement le mélange qui gonfle et devient translucide; L’opération dure une demi-heure pour 50 kilogrammes environ de matière. Celle-ci est alors chauffée à 30° centigrades et mise en présence de vapeurs de sulfure de carbone ; la température s’élève notablement encore par le fait de la réaction | qui arrive à son terme au bout d'une heure. La masse est devenue complètement jaune: on l’additionne de son volume d’eau, et, au bout de sept heures, le tout s’est transformé en une pâte épaisse. Pour obtenir une solution claire, on ajoute encore à cette pâteson volume d’eau et on filtre sous pression.
- La condition la plus favorable pour accomplir cette série de réactions est de mettre les matières en présence dans les proportions indiquées par la formule:
- C,2H20O10 : 2Na20: 2CS2î 35 H20.
- La solution ainsi obtenue se coagule spontanément en donnant une gelée d’hydro-cel-lulose; cette coagulation est d’autant plus rapide que les solutions sont plus diluées et la température plus élevée. Elle est produite instantanément par les acides minéraux, lentement pour les acides organiques faibles comme l’acide acétique; il y a, dans ces deux cas, dégagement d’hydrogène sulfuré. Cette solution est encore précipitée par l’alcool et les dissolutions concentrées de sel marin ou d’alun.
- La solution est très visqueuse, mais sa viscosité varie beaucoup suivant les conditions de préparation; elle est d’autant moindre qu’il s’est écoulé un plus long intervalle de temps entre les deux traitements successifs à la soude et au sulfure de carbone. La solution è 7 p. 100 de cellulose peut atteindre une viscosité égale à celle de la glycérine.
- La matière coagulée est définitivement insoluble dans l’eau. La gelée obtenue, suivant qu’elle contient plus ou moins de 10 p. 100de cellulose, segonfleou se contracte sanschanger de forme quand elle reste immergée dans l’eau. Abandonnée à la dessication, elle donne une masse dure, compacte, de densité 1,5.
- Les applications que comporte cette solution de cellulose seraient les suivantes
- La solution à 5 p. 100 pourrait servir de colle.
- Les tissus de laine et de coton imprégnés de cette solution prendraient une grande raideur après repassage tout en pouvant se laver très facilement.
- Celte cellulose soluble pourrait servir de mordant dans la teinture, notamment pour les couleurs d’aniline.
- Elle conviendrait également pour coller le papier après précipitation par l’alun.
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- Après dessication, elle pourrait servir à faire des boutons et autres petits objets tournés.
- Elle donne des feuilles minces transparentes, qui pourraient servir de support pour les pellicules photographiques. Ces feuilles sont obtenues en étendant la solution sur une lame de verre, coagulant par la chaleur, lavant pour enlever les sels solubles et faisant sécher.
- (Bulletin des fabriques de papier.)
- Solubilisation de l'Oxyde manganique
- Le sesquioxyde de manganèse a toujours été regardé comme insoluble dans l’eau, dans la plupart des acides étendus, et surtout dans les liquides neutres, alcool et autres. Or, si l’on fait une solution de 20 gr. par litre de permanganante de potasse et si, d’autre part, on fait une solution de sucre dans l’eau, on reconnaît lorsqu’on mélange les liqueurs que suivant la richesse en sucre, le sesquioxyde de manganèse reste eu solution.
- M. Maumené,qui a signalé ce phénomène, l’attribue à la formation d’un acide hexénique, dont l’existence est très contestée.
- Ce qui nous intéresse surtout, c’est la possibilité d’obtenir des dissolutions de suroxyde manganique, fait qui peut être utilisable en nombreuses circonstances.
- REVUE SOMMAIRE
- des Brevets d’invention
- Perfectionnements au soufrage des matières fibreuses
- Par MM. Floquet et Bonnet
- Pour le blanchiment ou la désinfection par l’acide sulfureux, les auteurs introduisent les matières à traiter dans un appareil clos, où elles sont déposées sur des compartiments superposés et à claire voie.
- On fait le vide dans cet appareil au moyen d’une pompe pneumatique. Puis on y fait .arriver de l’acide sulfureux provenant d’un cylindre où.il est contenu liquéfié et par conséquent comprimé. Quand le blanchiment est opéré, on chasse le gaz sulfureux et on lave les matières à l’eau.
- Par ce moyen, le blanchiment est plus rapide, et l’on évite les taches rougeâtres qui se produisent quelquefois par suite des impuretés du soufre, par les procédés habituels.
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- LA REVUE DE LA TEINTURE
- Teinture à froid et dans le vide Par MM. Floquet et Bonnet
- Les auteurs du brevet précédent appliquent leur autoclave à blanchiment, ci-dessus décrit à la teinture de la laine, soie et autres textiles simples ou mélangés, avec les couleurs diamine, d’aniline et autres.
- Les textiles étant dans l’appareil, on y fait le vide, puis ou y introduit le bain colorant.
- Pour les couleurs d’aniline, un traitement préalable, à Tacide sulfureux, suivant la méthode du précédent brevet, donne de très bons résultats.
- Ce procédé de teinture serait rapide, économique, assurerait une fixation complète du colorant, donnerait du tranché, de l’unisson, etc.
- Mercerisage et mordançage simultanés
- Par MM. Liebmann et Kerr
- Le titre du brevet indique son objet.
- Le coton est mercerisé avec la solution de soude caustique dans laquelle on a fait dissoudre 1 à 5 0/0 de mordant (lequel ?) ; puis les fibres sont tendues et lavées.
- Elles sont alors mordancées en même temps qu’elles ont subi l’action du mercerisage, ayant acquis un brillant permanent. (Brevet anglais.)
- Nouveau mordançage des fibres textiles végétales Par M. Bohrengi
- Le but du brevet est d’employer le lactate de zinc pour le mordançage des fibres végétales, en remplacement des sels d’antimoine (émétique ou autres), qui produisent des pertes, dit l’auteur. (Brevet allemand.)
- Perfectionnements apportés au traitement des fibres ou matières textiles en vue d’en améliorer l’aspect et de faciliter la teinture
- Par M. Schneider
- C’est une variante des procédés de mercerisage dans laquelle la soude est remplacée par une solution de sulfure de sodium ou de potassium.
- Cette solution est recouverte d’une couche soit d’alcool dénaturé, soit d’oléine, d’huile pour rouge, soit de benzine, pétrole, etc.
- Ce bain contient 20 0/0 de sulfure et 10 0/0 d’un de ces derniers liquides. Le textile commence à s’imprégner de ces derniers, qui dissolvent la matière grasse ou la gomme du texlile, avant son entrée dans la solution alcaline. Les fils ou tissus sont immergés tendus et retirés après quelques minutes et lavés. On peut aussi tendre après l’immersion.
- L’auteur assure que son procédé rend les fibres brillantes et leur donne une apparence lustrée presque égale à celle de la soie.
- Appareils à couper les étoffes Par MM. Buchwald et Iveindorff
- Le coupage s’opère au moyen de deux couteaux circulaires mis en action comme il est indiqué ci-dessous :
- L’appareil se compose de deux mâchoires réunies par une poignée ; dans chacune des deux mâchoires se trouve un conteau circulaire dont le dernier reçoit un mouvement dé rotation par une roue dentée. Le mouvement est imprimé à la roue dentée lorsque l’on conduit l’appareil le long de la table à couper en appuyant sur cette dernière le segment inférieur de la roue, qui déborde de la courbe de la mâchoire. L’étoffe se place dans l’espace compris entre les deux mâchoires et elle est coupée par les deux couteaux circulaires.
- Procédé de lavage de la laine brute.
- Par le D1' Fritz Rasciiig.
- Dans le lavage des laines, il faut employer des quantités considérables de savon et d’eau car le savon se dissout assez difficilement dans l’eau, et il n’est guère possible de faire de solutions fortement concentrées. Le savon de soude additionné d’une certaine proportion de crésylol permet d’obtenir des solutions à titre élevé, en ayant soin, si cela est nécessaire, de la saturer partiellement, totalement ou pas du tout par de la soude caustique.
- Pour obtenir un produit remplissant les conditions les meilleures pour le. lavage de la laine brute, on peut employer les proportions
- suivantes :
- Savon de soude............. 4 parties
- Grésylol...................1 —
- On sature totalement, partiellement ou non le crésylol par de la soude, et on le mélange au savon. Par ce moyen, on arrive à obtenir des liquides savonneux beaucoup plus concentrés que d’habitude et permettant de laver les laines avec une moins grande dépense de savon, et avec un emploi d’une moindre quantitéd’eau.
- Poudre de savon ammoniacale pour le lavage des tissus de laine et de coton.
- Par MM. Angelbis et Drosdowski
- On prépare un savon à excès d’alcali caustique en employant à la saponification :
- Olëine................ 150 parties
- Hydrate de soude........ 28 —
- Eau...................... 100 —
- Lorsque le savon est cuit, on y incorpore :
- Soude calcinée............50 parties
- Borax pulvérisé........... 6
- On coule en formes de bois, réduit la masse durcie en copeaux que l’on sèche et pulvérise. A la poudre ainsi obtenue, où l’on dose l’excès d’alcali, on mélange une quantité équivalente de sel ammoniac pour qu’au moment de la dissolution toute la soude libre
- soit transformée en sel marin avec mise en liberté d’ammoniaque.
- En l’absence d’humidité cette poudre se conserve durant des années sans altération. (Privilège russe.)
- Teinture de la laine en ruban de peignage par la Société de Croix
- C’est un procédé continu pour la teinture du ruban de laine provenant des peigneuses.
- Il consiste à dévider régulièrement les bobines à rubans et à faire passer continuellement et successivement les rubans dévidés libres dans les bains de teinture dont le nombre est en rapport avec l’intensité de la teinte désirée. Les rubans viennent ensuite passer sur des cylindres chauffés à une température de 140 à 180/ cent., dans le but de sécher et de fixer la couleur sur les fibres ; puis ces rubans de laine peignée sont enroulés en bobines à nouveau.
- Bien que les filaments ne restent que pendant un temps très court en contact avec les bains de teinture, on arrive, au moyen despassées dans des bains différents et à l’aide de la température élevée lors de l’oxydation, à produire des couleurs solides ; on peut, en outre, à volonté, nuancer et modifier les teintes de la façon la plus variée.
- Procédé d’imperméabilisation des tissus • mi-soie ou tout soie
- Par MM. Boddinghaus et Ce
- Ce procédé de préparation de tissus imperméables souples en soie ou laine et soie consiste à imprégner l’une des faces du tissu, l’envers, avec une solution ammoniacale d’oxyde de cuivre, tandis que l’endroit reçoit une couche d’acétate de zinc.
- La machine employée se compose de rouleaux en fer ou en bois disposés horizontalement, dont l’intérieur plonge dans la dissolution dont on veut imprégner le tissu. Cëlui-ci passe, plus ou moins tendu entre les cylindres, avec une vitesse un peu moindre que la vitesse tangeniielle de ceux-ci.
- Après avoir imprégné les deux côtés — on peut indifféremment passer d’abord le sel de zinc ou i’ammoniure de cuivre — on fait sécher le tissu sur des cylindres chauds.
- PROCÉDÉS PR4T1QÉËS
- TYPES SPÉCIAUX DE FAÇONNÉS
- Toile dite Vichy
- Nous n’avons pas pour mission d’échantillonner des genres ou dispositions spéciaux de tissage, mais quand des types apparaissent avec un cachet particulier de nouveauté
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- ou d’originalité, nous estimons utile et intéressant de les signaler à nos lecteurs, en y joignant quelques indications sur la teinture des fils constituants.
- Les tissus Roanne et Epinal étaient généralement à motifs assez simples : rayures, carreaux, damiers, etc., et en petits sujets; les nouveautés de cette saison nous en montrent à armures beaucoup plus compliquées, et auxquels le public s’intéresse visiblement. Nous en offrons un exemple pris parmi les plus chargés, qui exagère, pour ainsi dire, le genre, mais qui démontre bien dans quelle voie celui-ci tend à s’engager.
- Darfs ces genres aussi, on fait des écossais unicolores et multicolores, moins papillot-tants et plus acceptés de la clientèle qui ne vise pas à l’originalité, on pourrait môme dire à l’excentricité.
- Les rouges de ces types sont à la parani-traniline ; le noir, que nous avions supposé d’abord en diamines diazotées, est, d’après notre essai, du noir d’aniline par formation sur le fil. Le vert plein est le vert diamine, le vert clair est Je même colorant jauni par la thioflavine.
- Toutes ces couleurs résistent bien aux lavages, mais le vert est d’une solidité insuffisante au chlore, et par conséquent aux traitements à l’eau de Javel, que ces tissus ont h subir pour le blanc qu’ils contiennent.
- Genre cordonné
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- BBB1
- Ces tissus, dont une série de fils de chaîne sont saillants et bouchonnés, et forment des cordons, se prêtent à diverses combinaisons, où les couleurs peuvent aussi être multiples sur la même pièce, mais où le meilleur effet est obtenu par une teinte de fond unique avec cordons blancs, ou de teinte tranchant sur le fond.
- LA REVUE DE LA TEINTURE
- Le lilas de notre échantillon, par sa nuance spéciale, sa résistance à la lumière et au savon, sa faible résistance au chlore et son reflet à la lumière artificielle, correspond aux •caractères du violet-diamine N. de Cassella.
- Pour ces genres, il faut des couleurs claires et fraîches, qui ne se rencontrent guère dans les grands teints.
- IMPRESSION GENRE CACHEMIRE
- Cet article que nous avons échantillonné en Belgique, a bien cependant le caractère de fabrication française ; c’est encore le retour 1 aux modes de 1830, et les populations fia- j mandes y font un très bon accueil. Nous . avons, d’ailleurs, ce genre également en faveur chez nous pendant ces dernières années.
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- Les rouges (grenat, rouge, rose) de cet échantillon, sont en bonnes teintes d’alizari-ne ; le jaune, qui paraît être de galloflavine, est aussi de bonne qualité, mais le puce et le bleu sont des applications au tannin qui ne supportent pas des lavages répétés au savon.
- Il s’agit, d’ailleurs, de méthodes courantes sur lesquelles il n’y a pas lieu de s’appesantir davantage.
- IRICHROMATINE
- Teintes irisées, sans colorants
- Ceci montre un nouveau principe de colorations, dû à un effet purement physique, où l’emploi de matières colorantes proprement dites, n’intervient pas.
- Cette application du phénomène optique que l’on appelle « Interférence» est intéressante à noter.
- BBOBBu
- Chaque fois qu’un liquide, ou plus généralement une surface transparente est en couches extrêmement minces, elles décompo-
- sent la lumière blanche et réfléchissent ses couleurs constitutives : celles du spectre (ou de l’arc-en-ciel).
- C’est à cet effet qu’est due l’irisation des coquilles de nacre, leur revêtement extérieur (dans l’intérieur des coquilles) d’une extrême minceur, détermine l’interférence, qui disparaît au moindre grattage fait à cette couche. On connaît l’irisation des bulles de savon qui est d’autant plus vive, et brillante que les bulles amincissent leurs parois par le gonflement.
- Si Ton projette sur une nappe d’eau, quelques gouttes de pétrole, de benzol ou d’une essence, ces liquides s’étalent sur l’eau en couches très minces, qui produisent les mêmes irisations.
- Ce sont ces colorations que M. Charles Henry, directeur du laboratoire de physiologie des sensations, à la Sorbonne, a eu l’idée de fixer sur des surfaces solides : ce à quoi il a complètement réussi, et il est arrivé à créer un produit industriel nouveau, avec des chatoiements et des fondus qu’on n’obtient pas autrement.
- Voici le sommaire de son mode opératoire :
- Une essence ou de la benzine, ayant dissout une résine ou du bitume, de façon à faire un vernis très fluide, ce vernis est répandu en couches très minces, sur une cuve d’eau ; la surface de cette eau se recouvre d’une pellicule irisée.
- La cuve est munie de plusieurs robinets placés à différentes hauteurs; on place, au fond, une feuille de papier imperméabilisé, ou bien du verre dépoli, du bois ou tout autre support, puis l’eau, et enfin le vernis, qu’on laisse prendre en pellicule chatoyante.
- On fait alors écouler l’eau lentement, de façon à ce que la pellicule irisée vienne s’appliquer sans déformation sur le support qui l’attend au fond de la cuve.
- Par certains artifices, on donne aux irisations des aspects variés ; ainsi, en jouant du sifflet au-dessus de la pellicule avant qu’elle soit prise, on groupe les ondes colorées suivant des lois que l’expérience a fait connaître.
- Cette fabrication, avec des variantes, est magnifiquement exécutée par MM. Roudil-lonet Cie, 3, rue Thénard, à Paris, concessionnaires de la méthode de M. Ch. Henry, qui nous ont montré des types très divers, comme couleurs de fond, dispositions des irisations, à quoi s’ajoutent le gaufrage et l’impression par les procédés ordinaires, de sujets et ramages, qui en font des papiers d’ornement d’un grand effet artistique ; leur application est spécialement à la reliure, au cartonnage, à la tenture, et encore à d’autres usages que l’avenir déterminera. Ces produits sont désignés parleurs auteurs. « Iri-chromatine. »
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- LA REVUE DE LA TEINTURE
- TEINTES SUR LAINE
- Vert-myrthe
- Les proportions sont pour 30 à 40 kil. de fils au tissus, suivant l’intensité qu’on veut donner à la teinte.
- Bleu solide extra....... 150 grammes.
- Orangé II................. 20 —
- Vert acide M.............. 50 —
- Sulfate de soude........ 4 kilogr.
- Bisulfate de soude......... 2 —
- bouillir trois quarts d’heure. Ajouter :
- Orangé II................. 40 grammes.
- 'Vert acide M.............. .20 —
- Jaune azo................ 60 —
- bouillir une demi-heure. Pour virer à l’olivâtre, ajouter
- Orangé II................. 20 grammes.
- Vert acide M.............. 20 —
- Jaune azo ............... 120 —
- bouillir uue demi-heure. Rincer.
- Vert-thé
- Pour mêmes quantités de textiles, que ci-dessus :
- Sulfate de soude........ 5 kilogr.
- Alun....................... 2 —
- Bisulfate de soude..... 2 —
- Carmin d’indigo............ 1 —
- Orangé II............... 160 grammes.
- Orangé IV................ 100 —
- Extrait d’oseille........ 100 —
- Acide oxalique........... 800 —
- bouillir trois quarts d’heure. Ajouter
- Carmin d’indigo......... 300 grammes.
- Orangé II............... 40 —
- Orangé IV,.. ............. 60 —
- bouillir une demi-heure. Rincer.
- L’acide oxalique unit mieux que l’acide sulfurique, qu’il semblerait plus économique d’employer.
- Vert-thé, solide
- Pour 30 à 40 kil. de fils ou tissus : Mordancer une heure et demie au bouillon avec
- Bichromate de potasse.. 800 —
- Tartre.................. 500 —
- teindre ensuite en bain neuf avec
- au moyen des couleurs basiques : Fuschine, Rhodamine, Safranine, Auramine, jaune de quinoléine, violets de Paris, bleus de méthylène, verts brillants, etc.
- Le procédé, bien connu, consiste à introduire dans le mélange du tannin, et à passer l’étoffe imprimée à l’émétique, pour assurer la fixation sur le coton.
- Voici la marche générale de l’opération :
- Epaississement de gomme du Sénégal..................... I à 2 litres.
- Y mélanger l’une des couleurs de la 'dite classe, ou un mélange de plusieurs,. dans la proportion moyenne de :
- Colorant............ 30 à 60 grammes.
- Acideacétique à 7° pour dissoudre la couleur. 250 à 500 —
- Puis la dissolution :
- Tannin................... 150 grammes.
- Acide acétique, pour dissoudre..^.................... 150 —
- Imprimer ce mélange, sécher, vaporiser sans pression 30 à 45 minutes.
- Fixer à froid, dans
- Emétique....................... 10 kil.
- Eau..................... 1.000 litres.
- Laver, savonner modérément chaud avec :
- Savon blanc de Marseille.... 5 kil.
- Eau....................... 1.000 litres.
- Laver et sécher.
- Cliroiiipe Industrielle
- SOCIÉTÉ INDUSTRIELLE
- DE MULHOUSE
- Travaux du Comité rte Chimie
- Séance du 9 février 1898
- Acideacétique............... 1 litre 1/2.
- Bleu d’alizarine D N W en
- pâte.................... 800 grammes.
- Céruléine S W en pâte.... 500 —
- entrer à froid dans le bain de teinture, faire bouillir une heure un quart. Ajouter
- Céruléine S W en pâte...,. 700 grammes.
- Extrait de bois jaune 30°.. 360 —
- Brun d’alizarine à 20 0/0 pâte...................... 100 —
- faire bouillir trois quarts d’heure.
- Ces procédés sont de provenance allemande ; ils pourraient évidemment être simplifiés ; nous les reproduisons tels que les indiquent leur auteur, un praticien, qui dit en obtenir de bons résultats.
- IMPRESSION SUR SOIE-COTON
- par les couleurs basiques Ces tissus mélangés s’impriment très bien
- Réserves sous rouge «1e paratrauiline
- M. le Secrétaire donne connaissance d’un pli cacheté, déposé le 23 mars 1895, par M. Juste Kœchlin, à Moscou, ouvert sur sa demande, et d’une lettre de M. Joseph Lauger, de Piabianice, près Lodiz, contenant la copie d’un pli cacheté, déposé le 9 septembre 1894 à la Société industrielle de Rouen et ouvert en janvier 1898. Ces deux plis traitent de l’emploi du tannin comme réserve blanche ou multicolore sous rouge de paranitraniline.
- Conversions sur .jaune (l’Alizarine
- Le pli déposé le 4 janvier 1897 par M. Jules Brand, à Cosmanos, ouvert sur sa demande, contient une note accompagnée d’échantillons sur le jaune d’alizarine FS (Durand et Iluguenin). Ce colorant, obtenu par copulation de la fuchsine diazotée avec l’acide salicylique, teint directement la laine et
- la soie en jaune vif et se fixe sur coton, mor-dancé en chrome, en jaune laiton. L’impression sur coton du jaune FS ne donne pas de résultat favorable, mais la façon dont se comporte ce colorant vis-à-vis de certains agents réducteurs, comme le sel d’étain ou de certains oxydants alcalins, présente son principal intérêt.
- Vu sa nature, le colorant doit se réduire par le sel d’étain et même se scinder en donnant son composémolorant, la fuchsine, à côté d’acide aminosalicylique incolore ; c’est, en effet, ce qui a lieu. L’auteur, en appliquant cette réaction sur tissus, a réussi à obtenir des conversions de jaune foncé en puce, et violet rose pour nuances plus claires.
- De ce fait découle une série d’applications intéressantes. On imprime, par exemple, sur tissu mordancé en chrome faible des dessins à deux couleurs, blanc et noir, et par-dessus un fondu en acétate de chrome épaissi, passe en vapeur, dégomme en craie et teint en jaune d’alizarine FS ; puis on recouvre le tout d’un soubassement conversion au sel d’étain, à raison de 100 gr. par litre d’épaississant, passe trois minutes en vapeur, puis par un bain de craie pour neutraliser le sel d’étain ; on obtient ainsi un dessin noir et blanc, en-levage sur fond jaune laiton, avec un puce conversion au sel d’étain, et en violet sur le fond jaune clair.
- Le jaune FS peut être relié à d’autres matières colorantes, la conversion au sel d’étain donne alors une série de nouvelles teintes.
- L’enlevage oxydant au prussiate rouge, chlorate et citrate alcalin n’attaque pas le jaune FS fixé par teinture sur mordant de chrome. En imprimant cet engin d’oxydation sur un vert obtenu par teinture d’un mélange de jaune FS et de bleu célestine, on obtient, après vaporisage, par destruction du bleu célestine, un enlevage jaune sur vert.
- L’action du sel d’étain, combinée avec celle de l’oxydant, donne une fabrication curieuse. Exemple : On imprime une fleur détachée en demi réserve sur tissu foulardé en mordant de chrome, passe en vapeur, dégomme et teint en un mélange de jaune FS et phéno-cyanine R; puis on imprime à deux couleurs une conversion puce au sel d’étain à raison de 50 gr. par litre et un enlevage oxydant au prussiate et chlorate, vaporise une heure, lave, savonne au besoin, et sèche. L’enlevage oxydant peut aussi être employé comme réserve sous la conversion au sel d’étain.
- Le comité demande l’impression de cet intéressant travail, et prie l’auteur d’y joindre des échantillons pour le Bulletin.
- Rouleaux en caoutchouc
- I Dans un travail présenté pour concourir au prix N° 50, l’auteur préconise l’emploi de fournisseurs en caoutchouc. A cet effet, on recouvre les rouleaux en bois d’une plaque de
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- caoutchouc mou, muni de profondes rayures ou perforées longitudinalement au rouleau en bois de canaux d’air, pour en augmenter la malléabilité.
- L’auteur propose aussi l’emploi de rouleaux d’impression en caoutchouc durci. Ces rouleaux sont obtenus au moyen de plaques en caoutchouc dans lesquelles, par forte pression, on imprime un dessin gravé préalablement sur métal. On entoure les rouleaux d’impression de ces plaques préparées, soude les coutures et passe ensuite à l’autoclave de vulcanisation, dans lequel on peut atteindre tous les degrés de dureté désirés. — Le comité renvoie l’examen de cette proposition à M. Romann.
- Publications
- M. Jules Garçon, dans une lettre adressée à M. Albert Scheurer, émet l’idée d’une publication en résumé de tous les brevets français, allemands et anglais concernant le blanchiment, la teinture, l’impression et les apprêts, et demande au comité son avis sur ce travail projeté. — Il est décidé de remettre les conclusions de cette question à la prochaine séance.
- i
- La commission chargée de l’examen du travail de M. Berthoud, sur la gravure des rouleaux d’impression, a constaté que ce mémoire représente l’état de la gravure en 1865, et ne mentionne aucune des innovations apportées depuis cette époque dans cette industrie. — L’impression de ce travail au Bulletin 11e peut avoir lieu qu’après sa mise au courant. D’accord avec l’auteur, M. Keller- j Dorian veut bien compléter cet ouvrage ; le comité lui en exprime ses remerciements.
- Chambre Syndicale de la Teinture
- ET DES
- INDUSTRIES QUI S’Y RATTACHENT
- Assemblée Générale
- La Chambre syndicale a tenu son Assemblée générale annuelle le lundi 29 déoembre 1897, sous la présidence de M. Jolly président, assisté de MM. Mars et Fleury, vice-présidents ; Blondinat et Peneau, secrétaires.
- Un nombre important de membres adhérents et correspondants, de Paris et des départements, prenaient part à cette séance.
- La Chambre de la Teinture est une des plus actives et des mieux administrées , son rôle est aussi des plus importants pour la profession et pour l’industrie en général.
- On aura une idée de son influence par le résumé ci-dessous de ses travaux pendant Tannée 1897 ; cet exposé étant extrait des rapports lus en séance par les membres de son
- bureau et d’après le procès-verbal de M. Blondinat.
- Nous n’entreprendrons pas, dans cette note au moins, de reproduire ses travaux d’administration intérieure, dont chaque sociétaire est mis au courant par le « Bulletin de l’Union des Syndicats de France ». Nous mentionnerons, principalement, les questions d’intérêt professionnel.
- Signalons seulement, comme nouveaux membres de la Chambre syndicale, MM.
- Puesch, teinturier à Montreuil (Seine). Meyer, — à Saint-Cloud.
- Perrotel, — à Nantes.
- L. Cervoz, — à Saint-Pétersbourg.
- Fr. Carter, — à Southampton.
- Syda, — à Paris.
- Talvart, des établissements Solvay.
- M. le Président présente le rapport suivant :
- Commission d’expertises et d’arbitrage
- Messieurs, cette année, comme vous pouviez le pressentir, a été particulièrement intéressante au point de vue de la quantité et de l’importance des affaires qui nous ont été confiées.
- Je constate tout d’abord que les affaires envoyées par le Tribunal de Commerce ont été un peu moins nombreuses que les années précédentes. Par contre, les juges de paix nous ont envoyé un nombre considérable d’affaires, dont beaucoup à arranger à l’amiable ; les parties acceptent d’avance à la barre la sentence prononcée par votre Commission. Sans entrer dans le détail de ces affaires, sur lesquelles nous reviendrons à cause de leur importance, je puis vous citer aujourd’hui des chiffres significatifs :
- De fin décembre 1896 à fin décembre 1897, cent quatre-vingt-douze affaires ont été présentées à votre Commission d’expertise;
- Cent soixante-dix-huit se sont terminées en conciliation.
- Ce résultat peut se passer de commentaires, il est tout à votre louange.
- Un de nos collègues, M. Giraud, de Lausanne, m’avait envoyé, pour vous les communiquer, plusieurs numéros du journal franco-suisse. Je suis heureux de profiter de notre Assemblée générale pour vous donner connaissance de quelques articles qu’il a signés et qui sont extrêmement intéressants, non seulement pour des collègues, mais encore pour des Français qui apprécient l’érudition et l’initiative d’un compatriote qui fait i houneur à notre pays.
- M. le Président donne lecture de l’article intitulé : « La Terre, depuis sa création jusqu’à l’homme. »
- L’Assemblée écoute la lecture de cet article ; avec la plus grande attention et prend plaisir j à assister à cette répétition générale d’un drame préhistorique, dont elle voudrait voir \
- la première annoncée dans tous nos journaux parisiens. Elle félicite sincèrement le promoteur de cette idée, aussi originale qu’ingénieuse, qu’elle souhaite de voir réalisée dans toutes ses parties.
- Compte rendu «les séances de la Chambre syndicale de la Teinture et des industries qui s’y rattachent.
- Année 1897 Messieurs,
- Au nom de M. le Président et du Comité de la Chambre syndicale de la Teinture, j’ai l’honneur de vous présenter le compte rendu des travaux accomplis pendant Tannée qui vient de s’écouler. Grâce aux efforts constants que chacun a apportés à l’amélioration de notre Industrie, et surtout grâce au dévouement infatigable de notre cher Président, notre Chambre syndicale est arrivée à se placer à un rang qu’elle n’avait pas tenu jusqu’ici. Notre Chambre qui, à la suite de décès, trop nombreux, hélas ! avait vu son nombre diminuer, vient, en faisant de nouvelles recrues, de reprendre et même de dépasser son ancien chiffre : elle compte aujourd’hui 47 membres adhérents et 87 membres correspondants, qui forment ainsi une petite armée de 134 membres.
- En vous donnant ces chiffres, vous reconnaîtrez que tous ces nouveaux membres, animés d’un même désir de concorde et de loyauté, sont une justification de la marche progressive de notre Syndicat.
- Vos mandataires ont fait tous leurs efforts pour être dignes de la tâche que vous leur avez confiée, soit dans les réunions de Comité, soit dans les Commissions arbitrales : ils ont fait leur devoir.
- Le bureau de placement gratuit de notre Chambre, dont vous avez bien voulu me confier la direction, a fonctionné avec la plus grande régularité, tout en cherchant à bien faire et à me renseigner le plus possible sur la valeur de chaque ouvrier ; j’ai pu être trompé moi-même dans mes appréciations, mais, en général, j’ai eu le plaisir de donner satisfaction à quelques-uns de mes collègues en plaçant, depuis six mois, 55 ouvriers, ouvrières gérantes dans nos ateliers ou nos magasins.
- Je viens vous rappeler la façon amicale dont notre collègue, M. Hallu, a reçu ses collègues de la Chambre syndicale le jour de l’expérience qui a été faite chez lui du récupérateur Deslandes, expérience contrariée par une température des moins favorables à la réussite de l’opération, mais qui a donné des résultats indiquant le profit qu’on peut tirer de ce nouvel appareil et les économies qu’il est appelé à réaliser sur la consommation.
- Nous avons aussi à noter les efforts faits par M. Labbé, de Montpellier, pour améliorer notre outillage industriel ; la nouvelle
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- LA REVUE DE LA TEINTURE
- machine à dépoussiérer donne- des résultats excellents, ainsi que l’ont pu constater nos collègues, qui l’ont vu fonctionner chez M. Hallu. Je rappellerai aussi l’invitation faite par notre dévoué Président aux membres de la Chambre de faire des apprentis, pour rajeunir les cadres de nos ateliers et donner à nos anciens ouvriers des élèves et des aides dignes de leurs aînés.
- Je renouvelle ici les témoignages d’estime adressés par la Chambre tout entière à notre dévoué Vice-Président, M. Mars, pour sa nomination d’adjoint au maire du XVe arrondissement.
- Je signale enfin à l’attention de nos collègues parisiens et de province le remarquable rapport de notre Président sur le Congrès des accidents du travail, paru dans l’avant-dernier numéro de Y Union des Syndicats (1).
- Ce travail, si complet et si intéressant, a été très apprécié au Syndicat Général et a valu à son auteur les plus vives félicitations et les éloges les plus mérités.
- Je termine, Messieurs, en répétant ce que vous savez déjà, mais que j’ai plaisir à vous répéter encore : c’est que M. le Ministre du Commerce et de l’Industrie a désigné, pour faire partie du Comité d’admission à l’exposition de 1900, deux membres de notre Chambre syndicale : M. Petitdidier (Henri) et notre cher Président, M. Jolly.
- Cette nomination estun honneur pour nous; nous sommes particulièrement heureux de voir ainsi récompensés deux de nos plus distingués confrères, tous deux vétérans de la Teinturerie parisienne.
- Rapport général de M. le Président Jolly
- Mes chers Collègues,
- L’année qui va se terminer dans quelques jours comptera parmi les années mouvementées de notre Syndicat, et quand j’entreprends de parler à mon tour de vos travaux, ce n’est pas un sujet bien embarrassant à traiter, car malgré les difficultés que votre départ de la rue de Lancry pouvait créer à votre désir de faire oeuvre utile, vous n’êtes pas restés un .instant inactifs. Ce départ que nous souhaitions depuis si longtemps, s’ést enfin effectué au mieux de nos intérêts. Notre cotisation est moins importante, nous bénéficions d’une remise proportionnée à notre nombre d’adhérents, l’hospitalité que nous recevons est plus franche et plus complète, les services rendus y sont plus nombreux, la qualité en est supérieure et nous ne sentons pas cette hostilité systématique que nous avait vouée une administration tracassière par principe et, par habitude. C’est elle qui nous envoyait, en effet, délibérer aux étages supérieurs, en ré-
- {1) G’est un travail, en effet, remarquable et qui (Constituera un document important sur cette question. La Revue de la Teinture regrette de ne pou-vdirile reproduire, vu son étendue, qui par l’abondance,des faits, ne peut être écourtée.
- servant les salles les meilleures à des Chambres plus favorisées, ou qui troublait nos réunions de jour par des ventes à la criée et le soir par des concerts dont nous entendions surtout les échos les moins harmonieux et les plus bruyants. Je vous cite encore pour mémoire la façon dont on nous fit disparaître nos livres de procès-verbaux avant même que personne d’entre nous n’ait démissionné.
- <luestion <les soies brûlées à la charge
- La victoire complète que nous venons de remporter, et qui couronne d’une façon si brillante nos efforts pour faire triompher la vérité, est un événement important entre tous. Notre procès, gagné par nous en justice de paix l’année dernière, vient d’être également gagné en appel. Notre collègue, M. Fleury, va vous donner tout à l’heure lecture de son rapport sur la question et sur le jugement qui vient d’être rendu. Laissez-moi, aujourd’hui, vous rappeler l’historique de ce procès, qui fera époque dans les annales de notre Chambre syndicale.
- Depuis 1892, nos Commissions arbitrales avaient eu plusieurs fois à juger des affaires où des teinturiers avaient rendu à leurs clients des soies absolument brûlées. Avec la meilleure foi du monde et malgré les protestations de nos confrères, qui affirmaient ne rien avoir fait d’irrégulier dans leur travail, nous fûmes obligés de condamner plusieurs d’entre eux à des indemnités parfois très fortes. Le cas se représentant plus souvent, nous cherchions à nous rendre un compte plus exact des dommages que nous avions à apprécier, lorsqu’un hasard heureux mit entre nos mains un morceau de soie oublié à la teinture et qui n’avait pas été touché. Nous reconnûmes que la trame était brûlée. Nous nous renseignâmes sur le travail de fabrication et nous apprîmes que les soies étaient surchargées dans des bains desels stanniques qui, mal rincés^ restaient dans le fil qu’ils brûlaient plus ou moins vite selon les quantités d’acide en suspension ou selon qu’il était plus ou moins exposé à l’air ou au soleil.
- Votre serviteur crut alors que le moment était venu de frapper un coup et d’attaquer le mal à sa source même. Il écrivit successivement plusieurs lettres à Lyon, royaume des soyeux : l°à M. le Président de la Chambre de Commerce de Lyon ; 2° à M. le Président de l’Union des Chambres syndicales lyonnaises ; 3° au Président de l’Association de la Soierie lyonnaise ; 4° au Président des Syndicats des Teinturiers pour fabricants ; 5° à M. Devaize, ouvrier teinturier et conseiller prud’homme ; G0 à M. Patin, secrétaire de la Chambre.des Maîtres teinturiers-dégraisseurs de Lyon.
- Les réponses à ces lettres, écrites avec la conviction la plus profonde, furent tantôt évasives, tantôt à côté du sujet, tantôt très aima-
- bles et très documentées ; tantôt, enfin, pleines de confidences que la discrétion nous empêche de révéler, mais donnant raison à nos craintes et à nos justes récriminations.
- J’étais alors parfaitement renseigné et je compris qu’il fallait continuer notre travail de moralisation avec patience mais avec fermeté. L’ennemi était tout-puissant, et nous pouvions craindre de jouer dans cette lutte pour l’honneur le rôle hardi, mais dangereux, du pot de terre de la fable. Ce rôle, nous l’acceptâmes sans hésitation, parce que notre devoir nous commandait de l’accepter.
- A partir de ce moment commença pour nous une campagne laborieuse, campagne pleine de déboires et d’espérances ; car, s’il était facile aux professionnels de comprendre le mal, il leur était difficile de l’expliquer aux profanes. Après plusieurs tentatives où notre ténacité échoua devant l’apathie de certains juges qui nous condamnaient sans nous entendre, nous eûmes la bonne fortune d’en trouver un qui, sur un rapport très clair et très précis de notre collègue M. Petitdidier, donna raison au teinturier.
- Ce fait nous encouragea, lorsqu’une affaire semblable se présenta à la justice de paix du 16e arrondissement. Sur la demande de M. Fleury, qui, en cette circonstance, montra une habileté et une énergie dont il est coutumier, je fus nommé expert et chargé, à ce titre, de présenter un rapport sur l’affaire en litige. Concurremment, un autre expert fut nommé, qui fit sur la même affaire un second rapport. Nos conclusions étaient absolument opposées ; mais notre adversaire présenta heureusement un rapport tout à fait nul, tandis que le nôtre abondait en raisons qui firent réfléchir notre juge et lui inspirèrent l’idée de me demander quelques explications supplémentaires. Ici j’eus à convertir un homme absolument prévenu contre nous : la légende du teinturier brûleur réapparaissait écrasante et redoutable par sa force d’inertie.
- Le client demandeur avait cité son teinturier ; celui-ci avait cité son confrère, qui lui-même avait cité en ouverture de rapport la couturière, qui elle-même avait cité le... comment dirais-je? l’étameur sur soie. Tous les vendredis, la caravane des demandeurs et des défendeurs faisait un pèlerinage laïque au prétoire, et tous les vendredis je reprenais ma conférence avec le juge de paix, qui, de plus en plus anxieux et désireux de découvrir la vérité, remettait l’affaire de mois en mois.
- Je pensai alors à demander à ce que les experts fussent départagés par un tiers arbitre. L’offre fut acceptée et l’expertise fut confiée à M. Persoz, le chimiste le plus compétent en la matière Le rapport technique fut présenté très complet à la Justice de Paix, ses conclusions nous étaient absolument favorables. M. le Juge de paix hésitait encore, l’affaire l’effrayait par ses conséquences exceptionnelle-
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- ment graves ; il médita sur ce rapport ; il s’en fit expliquer les passages les plus abstraits pour un homme qui n’est pas du métier et après une conférence suprême il eut son opinion faite mais (il y avait encore un mais) il me pria de vouloir, par amitié pour lui et par respect pour le mal qu’il s’était donné, accepter non plus le rôle d’expert, mais d’arbitre et de tenter d’oblenir une solution amiable en faisant une démarche auprès du puissant Etameur. Je fis cette tentative contraire à nos intérêts, mais je la fis seulement par amour pour la conciliation. Je rencontrai de la part du riche représentant des surchargeurs réunis une mauvaise volonté no- : toire. A ma demande courtoise il fut opposé un dédain qui, à un moment donné, frisait tellement l’insolence qu’à bout de patience, l’arbitre redevenant teinturier n’hésita pas à dire vertement son fait à son contradicteur.
- « Nous irons en appel, s’écria ce dernier, les juges de paix n’y connaissent rien ! » « S’il y a une justice à Paris, lui répondis-je, vous vous repentirez de cette décision. »
- Ma mission était terminée. Un mois après le Juge de Paix du 16e arrondissement rendait un jugement en notre faveur ; nous avions J gain de cause sur toute la ligne.
- Quelque temps après notre affaire revint au Tribunal civil ainsi que nous nous y attendions.
- C’est alors, mes chers collègues, que cette question vous fut posée : Devons-nous, oui ou non, relever le gant et continuer le procès au nom de la corporation? La discussion ne fut pas longue, tous les membres présents à notre séance consentirent à faire les frais du procès et modestement, sans crainte comme sans forfanterie, on recommença la lutte. Notre collègue Fleury, chargé de prendre l’affaire en main devant le Tribunal civil, vous dira la fin de cette cause célèbre qui se termina par le triomphe de la Justice et de la Probité commerciale.
- Désinfection. — Epuration
- J’ai passé sous silence les études qui vous ont été présentées par nous sur le Formol et la Formaldhéyde et notre appréciation sur ce mode relativement nouveau de désinfection. Si notre excellent collègue et ami Mégret avait pu se trouver parmi nous, il dirait certainement que je manque à mes devoirs ; mais la question restera longtemps à l’ordre du jour et ncfus espérons bien que notre confrère, perfectionnant de plus en plus son procédé, appliquera à tous les microbes de notre beau pays, le ooup de la botte de Nevers qu’il pratique avec tant de grâce et de virtuosité. Nous lui réservons du reste des surprises.
- Je m’arrête, Messieurs ; ce récit, long quoique inachevé de tous vos travaux, prouve assez que l’année a été féconde en évènements et en innovations qui vous font le plus grand
- honneur. Vous savez quelle est l’importance de votre œuvre syndicale et vous êtes de ceux qui pensent que l’on ne peut songer au repos tant qu’il reste quelque chose d’utile à faire pour le progrès et la bonne renommée de notre industrie et, par conséquent, pour la prospérité et la grandeur delà patrie.
- Bureau «le placement
- Si je ne craignais pas d’abuser de votre attention, j’aurais encore, après le compte rendu fidèle de notre secrétaire et ami Blondinat, à vous parler de bien des choses. Laissez-rnoi tout d’abord le féliciter de son zèle et surtout de la façon particulièrement consciencieuse dont il a tenu son bureau de placement. Il est difficile, pour ne pas dire plus, de contenter tout le monde en matière de placement, mais c’est un résultat important d’avoir pu faire caser cinquante-cinq ouvriers et ouvrières dans notre métier. Il faut demander des cer- : tificats, il faut prendre des renseignements aussi complets que possible, il faut interroger et même confesser les sujets qui se présentent et ne pas leur donner trop facilement l’absolution, car je le sais et vous le savez tous par expérience : lorsque l’on se présente à nos confessionnaux on n’affirme n’avoir commis que des péchés véniels, et dame, le péché véniel se pardonne quand la pénitente se trouve dans le cas de la bergère de la légende, dont la pénitence consistait à embrasser son confesseur. Blondinat n'a pas été jusque-là, je l’espère, pour la dignité professionnelle ; mais s’il n’a pas découvert quelques péchés d’importance il ne faut pas lui jeter la pierre.
- Félicitations.
- Et puisque j’adresse, au sujet des services rendus quelques félicitations si bien méritées, je ne puis vous laisser dans l’ombre l’obligeante bonne volonté de notre collègue M. Hallu, qui non seulement nous a rendu le service de chercher et de trouver l'année dernière un noir inoffensif et de bon usage, mais encore a bien voulu, dans la même année, mettre son usine au service de membres de la Corporation, pour y installer le récupérateur Deslandes et la dépoussérieuse Labbé deux idées intéressantes qui font honneur à nos membres correspondants et qui mettent en relief la valeur, l’ingéniosité et l’intelligence de nos confrères de province. J’adresse donc
- t mes bien sincères remerciements à M. Hallu,
- ! pour ses sentiments de bonne confraternité, au nom de la Chambre.
- !
- ! Ecole professionnelle
- Nous avons eu le plaisir de vous annoncer, récemment, l’ouverture de nos cours professionnels. Ces cours, ainsi que la plupart d’entre vous ont pu le constater, ont été très appréciés par nos ouvriers, jeunes ou vieux, et je dirai même par plusieurs patrons, qui se sont mis, sans hésiter, sur les bancs de
- l’école et qui ne sont pas les auditeurs les moins attentifs.
- Nos élèves, il faut se hâter de le dire, se distinguent par une tenue irréprochable et s’intéressent visiblement aux leçons, très claires et très savantes en même temps, de notre distingué professeur, M. Gibert.
- Nous ne pouvons donc qu’inviter ceux de vous qui ont, des ouvriers inscrits à les encourager dans ces bonnes résolutions et à leur donner toute facilité pour continuer, dans des conditions aussi parfaites, leur instruction scientifique professionnelle.
- Je dois aussi vous dire que nos efforts ont reçu des encouragements qui nous ont profondément touchés. Je citerai, en première ligne, notre fidèle ami, M. Gouillon, qui, non seulement vient de nous offrir un présent de valeur pour les récompenses à accorder à nos futurs lauréats, mais qui encore veut bien promettre son aide précieux pour compléter, l’année prochaine, nos cours de chimie par un cours élémentaire de teinture.
- Je vous parlerai aussi d’un ancien et regretté collègue, M. Babillon, qui, en entendant parler de notre fondation, a déclaré spontanément qu’il mettait à notre disposition une somme de vingt-cinq francs pour couvrir en partie les frais d’organisation ou pour récompenser les élèves les plus méritants de notre cours. Je remercie en votre nom ces deux vieux amis de notre Corporation, et je ne doute pas un instant que cet exemple ne crée, entre tous ceux qui s’intéressent à l’avenir de la profession, une émulation de générosité dont profiteront patrons et ouvriers, et qui sera une preuve de plus de la vitalité de l’esprit d’initiative et de dévouement de la Chambre syndicale de la Teinture. (Applaudissements.)
- Elections
- Les membres sortants du Comité sont : M. Mars, vice-président ; M. Blondinat, secrétaire-trésorier ; MM. L’Huillier et Dubois, membres du Comité.
- Ces membres sont réélus.
- M. Fleury propose à l’Assemblée de maintenir comme membres du Bureau : M. Mars, vice président, et M. Blondinat, secrétaire-trésorier.
- Ces Messieurs sont admis à l’unanimité.
- Le même soir a eu lieu le Banquet annuel dont nous rendrons compte.
- Les dangers d’explosion et d’incendie
- du peroxyde de sodium
- Le peroxyde de sodium (Na2 O2) est un corps solide d’un blanc très pur, devenant jaune par le chauffage. Exposé à l’air il
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- tombe lentement en déliquescence, en formant du carbonate de sodium. Il sc dissout dans l’eau avec production de beaucoup de chaleur et une légère production d’oxygène, due probablement à un chauffage partiel ; ajouté à l’eau par petites quantités, le dégagement d’oxygène est très faible.
- A la température de 150° C, il absorbe rapidement le monoxyde de carbone avec formation de carbonate de sodium ; le dioxyde de carbone est absorbé d'une façon similaire à environ 100° C. avec formation de carbonate de sodium et dégagement d’oxygène.
- Récemment, le peroxyde de sodium a été en faveur comme nouvel agent du blanchiment pour le coton, la laine, la soie, etc.; mais dans certaines circonstances, le peroxyde peut devenir très dangereux.
- Par lui-même, il ne peut pas faire explosion, ni par friction, chaleur ou détonation, et il ne peut pas donner lieu à une décomposition spontanée.
- Quand on y ajoute de l’eau, il dégage une forte chaleur et libère en même temps du peroxyde d’hydrogène, de la vapeur et de l’oxygène, mais la décomposition n’a pas une tendance à s’étendre et se confine aux endroits mouillés.
- Cependant, quand le peroxyde est mélangé ou simplement en contact avec un combustible, les résultats sont entièrement différents et la substance devient dangereuse. Le combustible en contact avec le peroxyde prend feu très rapidement; quand ce dernier est humide et quand la mixture est intime, il se produit une explosion violente. Une fois que le combustible est en feu, la flamme devient très active, 1ant qu’il reste trace de peroxyde et la fusion de ce dernier propage l’incendie à tous les corps environnants. Le peroxyde de sodium est, comme tout le monde sait, un agent d’oxydation très puissant, mais il diffère des autres agents d’oxydation par ce fait que sou action est stimulée par le feu aussi bien que par l’eau ; c’est là que réside le véritable danger. Il suffît d’en déposer sur du papier pour que celui-ci s’enflamme et fasse détoner le produit.
- Par ces faits, on voit aisément où commencent les risques avec cette substance, qui, n’étant pas dangereuse par elle-même, peut occasionner, dans certainescirconstances, de véritables désastres. Il faut donc prendre de grandes précautions dans la conservation et l’empaquetage du peroxyde. On devra l’emballer dans des boîtes métalliques épaisses et imperméables, qui ne puissent pas être endommagées par le maniement ; on l’isolera entièrement de toute matière combustible et on ne le laissera que dans un endroit sec. Dans son emploi, on devra avoir soin qu’aucune parcelle de substance sèche ne vienne en contact avec un combustible humide.
- Quant au blanchiment par le peroxyde, il
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- faut reconnaître qu’il ne présente aucun danger; ni les solutions de l’agent de blanchiment, ni les tissus après le traitement, ne peuvent occasionner un accident.
- Méthode pour reconnaître la pré»
- seuce de l’a-naphtol dans le /3-nnphtol
- Par M. André DUBOSC
- L’importance considérable qu’a pris au-jourd’hui l’emploi du /3-naphtol tant en in-; diennerie qu’en teinture, le fait rechercher par tous les praiiciens dans le plus grand état j de pureté possible. Une méthode de dosage | rapide donnant la teneur en produit pur d’un ! jS-naphlol commercial doit donc présenter un certain intérêt pour bon nombre de nos industriels; à côté du procédé anglais au chlorure de fer, M. Léger vient de trouver une méthode basée sur l’emploi de l’hypobromite de soude et qui peut déceler la présence de IV naphtol dans le /3-naphtol jusqu’à 1 %.
- La solution d’hypobromite se prépare en mélangeant 30cc de lessive de soude à 36(> avec 100cc d’eau et en y ajoutant ensuite 5™ de brome : on agite ensuite les différents corps de façon à obtenir un mélange intime.
- La solution saturée de naphtol à essayer se prépare en triturant le corps dans un mortier et en filtrant ensuite après 15 minutes de contact.
- On procède à l’essai de la façon suivante : dans un tube à essai on verse 10cc6de la solution de naphtol, puis 2 gouttes d’hypobromite. Avec lVnaphtol, il se produit une coloration violet sale très sensible et pouvant encore s’observer avec la solution saturée étendue de neuf fois son volume d’eau.
- Avec le /3 naphtol, on obtient d’abord une coloration jaune qui passe ensuite successivement au vert, à la teinte feuille morte et revient tnfin au jaune.
- Si on étend de son volume d’eau la solution saturée de /3-naphtol et qu’on ajoute ensuite l’hypobromite, il se produit une coloration jaune disparaissant immédiatement par agitation.
- Pour essayer un /3-naphtol commercial, on en fait une solution aqueuse saturée que l’on étend de son volume d’eau et à laquelle on ajoute 2 gouttes d’hypobromite de soude.
- En cas de présence dVnaphtol, il se produit une coloration violette ou violet rose très nette.
- Si le produit est pur, il n’y a qu’une coloration jaune disparaissant par agitation.
- Pour avoir des réactions très nettes, il est nécessaire que les solutions soient préparées | fraîchement.
- (bSoc. Industr. de Rouen.)
- BREVETS D’INVENTION
- Intéressant les Industries Tinctoriales
- 267.110. — Crepet et Ratignier. — Procédé de plissage ou bouillonnage des tissus.
- 267.205. — Schlaepfer Wenner et Cie. — Procédé d’enlevage blanc et coloré sur rouge de paranitraniline et autres corps analogues.
- 267.235. — Floquet et Bonnet. — Azurage des fibres textiles peignées, filées ou tissées, brutes ou manufacturées.
- 267.297. — Société Lyonnaise de teinture, Impressions, Apprêt et Gaufrage. — Apprêt pour rendre les tissus incombustibles.
- 267.627. — Société Badische Anilin. — Procédé pour la production d'indigo sur fibre végétale.
- ° y
- 267.670. — Béranger. — Lacet foulé imprimé.
- 267.676. — Héberlein et Cie. — Procédé et appareil pour obtenir, sur fils en fibres végétales, le brillant de la soie au moyen du collodion.
- 267.626. — Santoux. — Méthode d’impression de rayures sur tissus.
- 269.012. — Remy. — Appareil à savonner ou à laver les tissus imprimés.
- 269.092. — Kyling et Arnold. — Perfectionnements aux procédés d’imperméabilisation de la soie, du coton, de la laine et d’autres substances fibreuses, ainsi que des tissus faits avec ces matières.
- 269.400. — Corron. — Appareil à teindre, à mordancer, alternativement toutes les matières filamenteuses mises en écheveaux par la projection des liquides sur les fils.
- 269.504. — Palmer. — Perfectionnements apportés aux rames employées pour tendre, élargir et sécher les tissus
- 269.550. — Vanoutryve et Cie. — Procédé perfectionné pour le traitement du coton et autres matières végétales, en tissus et en fils eu vue de leur donner du brillant.
- 269.518. — Hardman. — Perfectionnements dans les appareils pour débarrasser les fibres de la graisse et des impuretés.
- 266.625. — Tabary. — Système de blanchiment par réaction à l’état naissant et inter-moculaire au sein même de la matière à blanchir.
- 269.700. — Tiiate. — Procédé permettant de donner au coton l’aspect brillant de la soie.
- 269.769 — Bournay et Gauche. — Système de cylindre en verre gravé pour l’impression de soieries, tissus, étoffes, etc.
- 269.788. —Ender, Kleindienst et Proc-
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- ner. — Tambour sécheur pour laine et co- i ton.
- 269.869. —*Ruh Père et Fils. — Perfectionnements aux machines à gaufrer.
- 270.029. — Lecomte et Déprès. — Procédé pour donner à la laine en flocons ainsi qu’aux tissus de laine le brillant et le toucher de la soie en évitant tout feutrage.
- 270.030. -— Lecomte et Déprès. — Disposition pour merceriserun tissu de coton en large et obtenir le brillant de la soie.
- 270.069 — Seidel. — Procédé de mordançage des matières fibreuses pour la teinture.
- 270.267. — Wenck et Hoch. — Appareil pour l’application des couleurs fondamentales.
- 270.392. —- Tresca frères et Cie. — Nouveau procédé pour augmenter le brillant dans tous les tissus à grain et permettant d’obtenir des effets nouveaux.
- 270.437. — David. — Perfectionnements aux procédés de production de l’aspect brillant des matières textiles végétales et sous toutes leurs formes par le mercerisage avec ou sans tension.
- 270.440. — Société Badische-Anilin. — Procédé pour la production d’articles rouges sur fond indigo,
- 270.499. — Schmidt. — Appareil de teinture de traimes de laine peignée.
- 270.552. — Société anonyme des Mines de Yauli. — Application du vanadium à la teinture.
- • 270.582. — Lapradelie. — Perfectionnements apportés dans la fabrication des feutres employés dans les machines à papier et à apprêts.
- 270.670. — Meyer frères. — Perfectionnement dans la mercérisation des fils, filés, tissus, etc.
- 270.704. -- VveGaydet et fils. — Nouveau procédé de fixage des couleurs par la vapeur et par l’air ou différents gaz.
- 270.809. — Cécillon. — Machine rotative à enluminer les dessins de gaufrage.
- 270.719. — Marchlf.wski, Wilson et Stewart. — Perfectionnements dans la fabrication des teintures.
- 247.128. — Cose. — Certificat d’addition au brevet pris, le 9 mai 1895, pour perfectionnements aux machines destinées à apprêter les tissus et plus spécialement à celles dites rames sans fin dérailleuses
- 255.019. — Bottex. — Certificat d’addition au brevet pris, le 25 mars 1896, pour système d’élargisseur pour tissus,
- 260.780. — Dosne. — Certificat d’addition au brevet pris, le 27 octobre 1896, pour procédé d’imitation de tissé en couleurs sur
- étoffes de fibres végétales sans l’emploi des appareils usités au traitement des échevaux.
- 264.549. — Société anonyme des blanchiments, teinture et impressions. — Certificat d’addition au brevet pris, le 1er mars 1897, pour procédé pour produire un brillant soyeux sur les fibres et tissus végélaux par le mercerisage sans tension.
- 266.195. — S. Wallach et Cie et M. Schcen. Certificat d’addition au brevet pris, le 21 avril 1897, pour perfectionnements dans la préparation des tissusjgaufrés.
- 266.448. — Motte, Delescluse frères et Cie. — Certificat d’addition au brevet pris, le 2 avril 1897, pour un procédé de décatissage à presse hydraulique,
- 258.123. — Jacob. — Certificat d’addition au brevet pris, le 17 juillet 1896, pour nouvel apprêt sur les cotons simples.
- 265.164. — Joh. Kleinewefers Soiin. — Certificat d’addition au brevet pris, le 19 mars 1897, pour nouveau procédé et appareil pour merceriser le coton à d’état ^d’écheveau.
- Informations et faits divers
- Tarifs et «li*awback des soieries. — La Commission des douanes, sur le rapport de M. Balsan, a admis les dispositions suivantes :
- « Les droits sur les soies ouvrées et sur les soies teintes seront partiellement remboursés lors de l’exportation des tissus, à un forfait fixé aux chiffres suivants :
- « Tissus et foulards de soie pure, en couleurs, 240 fr. ; en noir, 200 fr. les 100 kil. »
- La Commission propose aussi :
- i° De porter à 9 fr. par kil. les droits sur les tissus de soie d’origine asiatique ;
- 2° D’élever au tarif général les tissus, foulards, crêpes, tulles, passementerie de soie de toute provenance, à 15 fr. les tissus d’origine européenne, ou d’importation directe dehors d’Europe, et à 16 fr., ces derniers passant par les entrepôts européens.
- Ces dernières dispositions n’intéressent, en fait, que les soieries italiennes.
- Dans le prochain numéro de la %evue de la Teinture nous exposerons, avec plus de détails, le travail de la Commission, qui intéresse grandement l’industrie de la teinture des soies.
- — o—
- Cours professionnel «le la Chambre syndicale «le la Teinture. — Nous avons fait connaître l’heureuse initiative prise par la Chambre syndicale de la Teinture et des industries qui s’y rattachent, en organisant des cours de physique et de chimie élémentaires, destinés aux ouvriers et mis à
- leur portée. En deuxième année, ces leçons pourront être continuées par des notions pratiques directement applicables aux travaux de l’atelier.
- Ce cours se continue tous les 3“ lundis de chaque mois, au siège de l’Union des Syndicats de France, rue des Pyramides, 8.
- D-e nombreux auditeurs ouvriers et un certain nombre de patrons le suivent avec intérêt et assiduité, et démontrent que l’institution répondait à un besoin.
- Les leçons seront imprimées et mises à la disposition des confrères, éloignés ou autres, qui n’y peuvent assister, moyennant un abonnement de 4 fr. par année, comme compensation partielle des frais d’impression.
- La Chambre syndicale a réalisé cette très utile fondation avec ses seules ressources et avec le concours bénévole des professeurs. C’est pour le moment un début, modeste même, mais qui peut être le point de départ d’une Ecole professionnelle de la Teinture, susceptible de prendre par la suite une place sérieuse dans l'enseignement industriel.
- —O —
- La Chimie «les Tciiitu-riers, de M. O. Piequet. — M. Emile Blondel faisait l’an passé, au Comité de chimie de la Société industrielle de Rouen, la communication suivante, à l’esprit de laquelle nous nous associons entièrement, et que, retrouvant dans nos notes, nous jugeons encore utile de publier :
- « M. O. Piequet, notre sympathique autant que dévoué secrétaire, faisait, il y a quelques mois, hommage à la Société d’un ouvrage dont il publiait la 2e édition : La Chimie des teinturiers, teinture et impression des tissus.
- « Notre savant collègue, avec une modestie qui l’honore, offrait gratuitement son ouvrage pour la bibliothèque de la Société, consacranffainsi le principe toujours pratiqué par les membres du Comité de Chimie de ne point participer au concours des prix.
- « Un grand nombre de nos collègues, mis à même d’apprécier l’importance et la valeur de ce travail, ont vivement regretté de ne pouvoir conférer à l’auteur la juste récompense de ses efforts.
- « C’est même à l’instigation de plusieurs de nos collègues, étrangers au Comité de Chimie, que ce dernier a été saisi d’une motion à laquelle il s’est unanimement et spontanément associé, sans restriction aucune.
- « C’est en leur nom à tous, Messieurs, que j’ai l’honneur de vous demander de bien vouloir ratifier la décision qu’a bien voulu prendre déjà votre Commission des prix de décerner à M. O. Piequet, pour son ouvrage, une médaille d’er et 200 fr. en espèces.
- « A tous les égards, le livre de M. O. Piequet, qui remplit les conditions du concours, nous a paru digne de la récompense que nous réclamons pour son auteur.
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- « Comme œuvre d’utilité publique cet important ouvrage, conçu sous une forme simple qui exclut tout développement oiseux, toute disgression ou scientifique ou historique sans portée pratique, expose bien clairement la théorie et la technique des industries qu’il embrasse.
- « L’auteur a le rare mérite d’avoir.su y condenser les éléments indispensables à tout praticien.
- « Les plus modestes y puiseront un enseignement précieux qui ne pourra que les encourager à étendre l’horizon de leurs connaissances. D’autres trouveront réunis et heureusement groupés une foule de documents dont la recherche laborieuse n’est possible qu’à ceux qui, pourvus d’une bibliothèque suffisamment documentée, ont le loisir de s’y livrer. »
- —o —
- Avis» an commerce français. — Les personnes qui recevraient des offres de service du « Comptoir Commercial Français », à Shanghaï, sont priées de ne faire aucun envoi de marchandises à cet établisssment avant de s’être renseignées au Ministère du Commerce et' de l’Industrie (direction du commerce, 3e bureau), 80, rue de Varenne.
- Société Industrielle <11-
- 111 icus. — Questions mises au concours pour Vannée iSyy-yS. — Nous extrayons de ce programme, les sujets suivants, se rapportant à nos spécialités.
- QUESTION SPÉCIALE
- Des prix sont accordés aux ouvriers et contremaîtres qui, dans leur spécialité, auront apporté un notable perfectionnement à l’Industrie.
- D’autres prix sont offerts :
- Pour une amélioration importante dans le blanchiment de la laine ou de la soie. Traitement à l’eau oxygénée ou par l’électricité.
- Au meilleur mémoire sur le blanchiment du chanvre et des jutes, comprenant une étude théorique et l’examen des diverses méthodes employées dans la pratique indus-trielle.
- Pour un moyen d’augmenter la-solidité des matières colorantes artificielles dans la teinture des tissus produits par les industries locales.
- A la personne qui trouvera, pour les velours d’Utrecht et les velours de coton, un mode de piétage ou un apprêt réalisant une amélioration sérieuse sur les procédés actuellement en usage.
- Pour une composition chimique qui s’appliquerait, au moyen de caractères d’imprimerie, sur les chefs des pièces de tissus de laine ou de coton, et qui serait encore apparente après les opérations de dégraissage et de teinture.
- Pour un procédé d’épuration des eaux résiduaires provenant des différentes industries locales.
- Pour un mémoire relatif à l’alimentation des plantes, au moyen des engrais chimiques particulièrement.
- Emploi des eaux de condensation en teinture. — Suppression totale des graisses.
- Pour un bon désinfectant des colles de peau et d’os.
- A tout perfectionnement sérieux apporté dans les machines employées pour la teinture et les apprêts du velours de coton, jusques et y compris les machines spéciales pour la confection du velours en vêtements.
- Pour l’étude de la résistance des velours après chaque opération depuis le tissage jusqu’aux derniers apprêts, en employant des piétages et des matières colorantes différents.
- QUESTIONS LAISSÉES AU CHOIX DES CONCURRENTS
- La Société accordera une médaille d’or pouvant atteindre la valeur de deux cents francs, à tout mémoire qui lui paraîtra mériter ce prix.
- Les candidats auront toute liberté de choisir leurs sujets pourvu qu’ils rentrent dans les études des divers comités : i° Arts et Mécanique; 20 Fils et Tissus; 30 Histoire naturelle, Physique, Chimie et Agriculture ; 40 Commerce et Economie politique et sociale.
- SOCIJÈXlhs :
- Formations — Modifications — dissolutions
- Paris.— Formation de la Société en commandite A. Meunier et Cie, teinturerie, 32 bis, rue Victor-Massé, à Paris. — Durée : 5 ans.
- Paris. — Formation de la Société Pinon et Boissy, teinturiers-dégraisseurs, 3, rue Pierre-Genier, avec usine à Courbevoie. — Cap. 130.000 fr. Durée : 18 ans.
- Saint-Denis. — Formation de la Société Hux et Cie, teinturerie, 204, route de la Révolte. — Cap. 8,200 fr. Durée : 5 ans.
- Puteaux. — Formation de la Société Couiallac et Bouchy, blanchisserie, foulonnage et nettoyage de laines, 22, rue Rous-selle. — Cap. 210.000. Durée: 10 ans.
- Lyon. — Formation delà Société Fraisse, Reymond, Minga et Cie, teinture et apprêts de soieries, citée Lafayette, à Villeurbanne. — Cap. 300,000 fr. Durée : 10 ans.
- Saint-Etienne. — Formation de la Société en nom collecttif Ravachol frères, teinturerie de la laine, du coton, de la soie,
- au Creux, communes d’Isieux, à Saint-Etienne. Cap; 30,000fr. Durée : 10 ans.
- Paris. — Modification de's statuts de la Société L. Armbruster et G. Noirot, droguerie pour teintures, 3, rue Aubriot.
- Lyon. — Dissolution, à partir du 30 novembre, de la Société Fraisse, Reymond et Cie, teinture et apprêts d’étoffes de soierie et moire, cité Lafayette, clos Poncet, Villeurbanne. L. ; la Société Fraisse, Reymond, Minga et Cie.
- Lille. — Dissolution, à partir du 31 décembre, de la Société Montpellier et Del-fortie, teinturerie, à Haubourdiu (Nord).— L. : M. Capon.
- Liquidations judiciaires
- Paris. — Eustache (Alfred - Auguste-Henri), représentant en soieries, exerçant le commerce de soieries et lainages, rue du Hanovre, 4. — Jug. du 17 février. .
- Lille.— Montpellier (Aimé), teinturerie, 6, rue Henri-Loyer, à Lille. — Jug. du 28 janvier.
- Déclarations de Faillites
- Paris. — Dlle Roger, ex-teinturière, 10, rue Caulaincourt. — S. : M. Bonneau,
- Lyon. — Lacroix (Joseph), teinturier, 14, rue de l’Egalité, à Villeurbanne. — Jug. du 8 février. — S. : M. Verney.
- Répartition de Dividendes
- Lyon. — Picot (François), teinturier, 3, chemin de Baraban, actuellement 12, avenue de Noailles. — S. : M. Verney.
- Ventes d’établissements «le teinture
- VENDEURS ACQUÉREURS FONDS CÉDE'S
- Devillers, Lequct. 3.">, rue Pastourelle.
- Mme Samson. Mme Bonnault. 20, av. Mac-Mahon.
- Chaire. Cbabouillot. 6, rue Bolzaris.
- Mme Jacquin. Chassagne. 11, rue Fontaine.
- Vve Pouplier. Mme Lhonimais. 10, rue Gérando.
- Mlle Niort. 21, rue d’Assas.
- Vve Lestrade. 5, rue Fromentin.
- Mlle Catalan. Vve Charby. 10, rue Frochot.
- Mile Péchard. 10, rue Saints-Pères.
- Vve Saintard. 32, place St-Fcrdinand.
- Vve Dupré. 65, rue Monge.
- Lemoine. lOl. av. de Clichy.
- Carte. 61, av. de Choisy.
- TerrieHx et Roumier. à Vitry (Seine).
- Mme Lefebvre. Mme Estieu. 90, passage Brady.
- Bois. 16, rue du Regard.
- Mme Eschander. 6, rue Buffauit.
- Vve Rondini. Mme Macrez. à St-Ouen (Seine).
- Le Gérant: F. GOUILLON Tous droits réservés
- Paris — Imprimerie MARTELET, Place Daumesnil
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- MATÉRIEL POUR TEINTURES ET APPRÊTS
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- SOMMAIRE
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- Procédés pratiques: Teintes par copulation; Teinture sur laine chlorée ; Réserve-couleur sous noir d’aniline ; Charge de la soie ; Cuve d’indigo au zinc.
- Chronique Industrielle. — Chambre syndicale de la teinture: Banquet. — Secours contre les brûlures. — La crise du revenu et l’ère du travail — Brevets d’invention (catalogue). — Informations et faits divers.— Renseignements commerciaux.
- PROPOSITION
- d’un nouveau régime douanier sur les soieries
- ET SES RAPPORTS AVEC LA TEINTURE
- Dans la Revue de la Teinture de septembre 1897 (p.129), nous signalions les combinaisons douanières propres à favoriser l’importation en France des soies et soieries, destinées à recevoir un complément de fabrication dans nos usines de teinture et d’apprêts.
- La convention dont il s’agissait, qui est en pratique provisoire, et qui, d’ailleurs, ne dépend que des gouvernements étrangers, consiste pour ceux-ci à laisser sortir de leurs frontières des marchandises à œuvrer, avec faculté de les réimporter sans payer de droits, lorsque leur façon a été achevée à l’étranger.
- C’étaient les soies allemandes qui étaient en cause; certaines sortes viennent à Lyon, principalement, s’y faire teindre et sont réexpédiées ensuite en Allemagne, en vertu j d’une disposition douanière dite « Tarif de perfectionnement», que nous n’avons pas en France.
- Cette convention, temporaire et renou- ; velable, ne s’applique, du reste, qu’aux noirs souples, et non aux tissus ni aux autres teintes.
- Plusieurs propositions de lois ont été •soumises au Parlement, non spécialement pour parer à cette insuffisance de moyens de relations, mais pour protéger, en géné- j ral, les usiniers façonnant les soies et soie- I ries. Le résultat de ces diverses propositions, j si le projet de la Commission des douanes !
- est admis, sera toujours de favoriser ces industries, et les contre-propositions en vue d’opposer la concurrence étrangère aux teinturiers en soies, ont été écartées.
- —o—
- Voici l’état de cette question et de ses différentes phases, d’après le rapport de M. Balsan, rapporteur de la Commission des douanes chargée d’étudier toute cette série de propositions présentées en vue soit de modifier le tarifd’importation en France, des tissus de soie, soit d’instituer un remboursement à la sortie des soieries.
- Il s’agit plus spécialement des tissus de soie pure.
- La Commission des douanes n’a tenu aucun compte des déclarations faites par M. le Ministre du Commerce à l’encontre d’un système de remboursement à la sortie des tissus de soie pure (projet Graux et Fougeirol) demandé avec insistance par l’Association de la soierie et combattu avec énergie par la Chambre syndicale de la fabrique. L’article Ier de la proposition de loi proposée par M. Balsan est ainsi conçu:
- Art icr. — Les droits sur les soies ouvrées et sur les soies teintes seront partiellement remboursés lors de l’exportation des tissus à un forfait fixé aux chiffres suivants :
- Tissus et foulards de soie pure :
- En couleurs. . . 240 fr. les 100 kil.
- En noir......... 200 — —
- La Commission des douanes a estimé qu’une fois les primes votées pour la sériciculture et la filature, la franchise des grèges étant consolidée, les bruyantes et nombreuses oppositions faites à cette restitution se tairont et qu’un revirement se fera à Lyon au profit de ce système.
- Dans bien des maisons, dit-il, on fait j concurremment des tissus mélangés et des tissus de soie pure. Pourquoi le drawback serait-il bien appliqué au premier, alors qu’on proteste, pour les autres, contre le remboursement de l’équivalent du droit payé par la soie ouvrée ?
- Il nous a été dit que, sur notre proposition de restitution, l’exportation de Lyon se divisait en deux camps composés comme suit :
- CONTRE POUR
- Maisons. . . 159 45
- Métiers méc. 6.190 3.332,
- Capitaux . . 60 millions 22 millions.
- Et on conclut que nous devions écouter le plus grand nombre. Tel n’a pas été notre avis. Si les 45 ont raison contre les 159, nous donnons satisfaction aux 45.
- Nous ne pesons pas le nombre des adhérents, mais la valeur des raisons données, et cela d’autant mieux que ces groupements ne sont aucunement fixés et qu’une fois tout risque touchant la franchise de la grège écarté, ce classement pourrait bien se transformer.
- Il n’est pas dit, enfin, que ces maisons soient les seules intéressées dans la question, et qu’elles représentent l’opinion des nombreux façonniers qu’elles occupent.
- La Commission des douanes qui, à deux reprises déjà, avait voté les remboursements, n’a pas voulu se déjuger ; la majorité si considérable des intérêts qui se sont manifestés contre ce système ne l’a pas ébranlée ; son siège était fait.
- La Commission, par contre, n’a pas adopté l’article de la proposition de MM. Graux et Audiffred, etc., ainsi conçu :
- « Les soies moulinées, exportées temporairement pour être teintes à l’étranger, pourront bénéficier de bons de sortie temporaires dans les mêmes conditions et par les mêmes voies et moyens que les fils de soie moulinée qui entrent temporairement en France pour y être teints. »
- Le but de cette disposition, ditM. Balsan, était de limiter les exigences des teinturiers lyonnais par la concurrence de leurs rivaux étrangers. Votre Commission a pensé que les prix exagérés seraient promptement abaissés par la concurrence de teinturiers non syndiqués et que cette autorisation, demandée par les fabricants, de pouvoir exporter temporairement leurs soies moulinées pour faire donner à l’étranger les façons de teinture, serait trop nettement contraire aux principes adoptés en 1892, c’est-à-dire à la protection de l’usine française.
- Il ne faut pas oublier que ces Messieurs voulaient, par cette arme de défense mise aux mains des fabricants, compenser l’insuffisance des taux de remboursement qui étaient portés de 1 fr. 80 et 1 fr. 50 aux chiffres de 2 fr. 40 et 2 fr., et nous pensons que cette disposition n’est plus aussi bien motivée; c’est pourquoi nous l’avons écartée.
- Une autre proposition assez étrangère à notre sujet spécial a été également repoussé par la Commission, et M. Balsan l’avait discutée à l’aide de raisons concluantes : il s’agissait d’un amendement tendant à obtenir qu’une subvention annuelle de 300.000 francs soit répartie « à titre de prime aux ouvriers tisseurs de soie, entre les établis-
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- sements publics, d’utilité publique et sociétés ayant pour but d’encourager par des prêts, sans prélever aucun bénéfice, le tissage mécanique des soies dans les petits ateliers de famille. »
- En ce qui concerne la modification du tarif des soieries, la Commission des douanes s’est inclinée devant le non possumus opposé par M. Méline à un relèvement des droits d’entrée sur les soieries suisses ; mais elle a proposé :
- i° De porter à 9 francs par kilogramme les droits d’entrée sur les tissus d’origine asiatique (c’est-à-dire sur les pongés, corah et tussah de Chine, du Japon et des Indes).
- 2° D’élever au tarif général les tissus, foulards, crêpes, tulles, passementerie de soie de toute provenance :
- A 15 francs par kilogramme les tissus d’origine européenne et les tissus importés directement de dehors d’Europe ;
- A 16 francs par kilogramme les mêmes tissus importés dans des entrepôts d’Europe.
- Ces dernières taxes n’intéressent que les soieries italiennes, les seules étoffes européennes passibles de notre tarif général qui, déjà aujourd’hui, pénètrent en France par le transit suisse et même par la voie anglaise.
- Dans les différentes propositions acceptées par la Commission des douanes, nous voyons que le drawback serait appliqué aux matières soyeuses entièrement façonnées ; ce n’est pas l’équivalent des entrées et sorties en franchise des soies et soieries à teindre ou à apprêter (cas, d’ailleurs, très spécial) ; mais il en résulterait un régime qui ne pourrait que favoriser nos industries de la teinture, de l’impression et des apprêts de soieries.
- Nous souhaitons donc sa réalisation, et nous nous rangeons au rapport si lumineux et si bien inspiré de M. Balsan.
- F. Gouillon.
- LE SOYAGE DU COTON
- PAR MERCERISAGE
- (Nouvelles observations)
- Ainsi que nous l’avons dit dans notre livraison d’octobre, la tension des fils pendant le mercerisage n’est plus considérée comme une condition absolue du brillant soyeux.
- D’après un brevet russe, de M. Kleinewe-fers, les cotons tassés dans le panier d’une essoreuse, reçoivent la solution alcaline par un cylindre central perforé, et une vive rotation de la machine répartit également et complètement ce liquide au travers de la masse de coton.
- Lorsqu’une quantité suffisante a été ainsi projetée, l’écoulement est arrêté, et l’appareil
- LA REVUE DE LA TEINTURE
- continuant à fonctionner essore les cotons et l’excès de lessive ; puis on les rince dans la même machine par un procédé analogue.
- D’après l’auteur de ce procédé, il ne se produit pas de rétrécissement notable, bien que les cotons aient été libres de tensions, et on obtient aussi le brillant soyeux.
- MM. Thomas et Prévost ont eux-mêmes indiqué une atténuation à l’obligation de la tension ; dans de nouveaux brevets pris par eux en Autriche et en Angleterre, ils indiquent qu’au lieu de tendre les fils, on peut effectuer le mercerisage des cotons sur bobines, et que la tension 11’est pas indispensable avant le mercerisage : il suffit de l’appliquer pendant que ces fils sont encore imprégnés de la dissolution caustique.
- Une autre observation qu’ils signalent et qui n’est guère utilisable que pendant la saison froide, est que des solutions de soude caustique d’une concentration inférieure à 20° B, qui n’ont pas d’action mercerisante aux températures habituelles, acquièrent cette propriété si l’on opère à une température inférieure à 0° C, ou si les fils imprégnés à la température ordinaire de ces solutions faibles (de 10 à 20° B), sont refroidies sous tension à moins de 0° C.
- Pour fixer la fibre dans son état d’agglomération, il suffit de la maintenir en tension jusqu’à ce que la température soit revenue vers 15-20° C ; il n’est pas indispensable, dans ce cas, de procéder au lavage sur la fibre tendue.
- Les mêmes auteurs indiquent, enfin, d’opérer après le mercerisage, des rinçages en faibles dissolutions acides, quand on travaille sur fils très tordus.
- A propos de notre étude sur cette question de mercerisage, M. Ude a publié les observations suivantes:
- Modifications nouvelles au mercerisage
- Comme suite au remarquable article de M. F. Gouillon paru ici, passons rapidement en revue les brevets nouveaux:
- 1° La Compagnie Parisienne, soi-disant pour améliorer la fibre de coton, traite le tissu par une solution de soude caustique à 27°, puis la passe ensuite dans un bain faiblement acide pour neutraliser l’alcali et lave ensuite. On sèche sur rames, c’est-à-dire tendu, pour éviter le rétrécissement. Je connais des teinturiers blanchisseurs qui, depuis plus de dix ans, emploient ce procédé, et n’ont nul souci de le faire breveter comme la Compagnie Parisienne de matières colorantes.
- 2° Ainsi que l’a indiqué M. Gouillon, la maison F. Bayer est brevetée pour l’application de la lessive ou soude caustique dans le bain même de teinture. Il y a de cette façon une opération évitée et une teinture plus in-
- tense et plus solide sans augmentation de colorants.
- Ce procédé est très intéressant, et pour la teinture des velours coton en nuances foncées est réellement avantageux.
- 3° La Manufacture Lyonnaise de matières colorantes, sans demander de brevet, signale aux teinturiers et leur montre par des échantillons de toutes nuances une application ingénieuse du mercerisage par impression. On imprime une solution de lessive caustique de la composition suivante: 2 kil. 500 gomme adragante 650 : 1000, 500 grammes leiogom-me, 3 kil. soude caustique 40° Bé.
- On sèche, on rince et on teint au jigger-ou au foulard, comme d’habitude. On obtient ainsi avec un seul bain de teinture deux tons bien tranchés, bien différents, l’un foncé, qui est celui ayant reçu la lessive, l’autre pâle, n’ayant subi aucun traitement. Ce tissu en deux teintes peut encore être rongé en blanc ou en couleurs. 11 y a là un vaste champ ouvert aux industriels artistes qui voudront travailler ce genre d’impression.
- 4° Un brevet ou plutôt un certificat d’addition vient d’être pris pour le brevet 261,546 et recommande l’addition d’éther sulfurique et du sulfocjmnure d'ammonium fondu pour éviter le rétrécissement du coton.
- On peut empêcher d’une façon moins coûteuse ce rétrécissement en additionnant la. lessive d’une certaine quantité de glycérine bien moins difficile et moins dangereuse à travailler que l’éther. Nous ferons de plus remarquer aux industriels qui s’intéressent au mercerisage que cette addition de glycérine n’est l’objet d’aucun brevet et peut être appliquée par tous.
- ACTION DES ALCALIS SUR LE COTON
- DANS LE MERCERISAGE
- Au moment où la pratique du mercerisage est tant en faveur, il est bon de rappeler les conclusions d’une série d’expériences qu’avait faites M. Albert Scheurer sur les modifications apportées à la fibre du coton, par l’action de la soude caustique.
- Le travail original, avec ses développements, se trouve dans le « Bulletin de la Société Industrielle de Mulhouse », n° de mai 1895.
- M. Albert Scheurer concluait ainsi :
- Résultats
- Concentration de la soude caustique. — Les concentrations, supérieures àcelles que donne le mélange 750 gr. soude 38° AB -f- 250 eau, n’ont pas une action sensible dans les limites de nos expériences.
- Influence de la durée de l’immersion. —
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- .Au bout d’une minute, l'action est terminée, quelles que soient la température et la concentration.
- Influence de la température.— Jusqu’à 5.0° et avec la solution 750 gr. de soude 38° —|— .250 gr. eau — ou avec des dissolutions plus concentrées — l’action de la température sur le résultat final n’est pas mesurable et reste très douteux.
- Au contraire, avec la concentration 500 gr. soude caustique 28° -j- 500 gr. eau, l’action 4e la température se manifeste nettement : le retrait du tissu qui, dans la solution froide, •était de 86 à 87 0/0, n’est plus, à 50°, que de 32 à 93 0/0 ; à 90°, de 93 à 95 0/0.
- Ces expériences vérifient l’observation dont il est question en tête de cette note : les lessives de soude caustique mercerisent moins le coton quand elles sont chaudes que quand •elles sont froides, et elles la complètent en faisant voir que ce phénomène ne s’étend pas aux lessives concentrées sans s’atténuer beau-boup, ou même sans disparaître.
- Contraction de la fibre. — Sous l’influence de la 'soude caustique et jusqu’à un état de dilution voisin de 500 gr. soude 38° AA -f 500 eau, le raccourcissement de la fibre oscille autour de 15 0/0.
- Résistance. — L’accroissement de résistance se montre en général de 20 0/0, sauf dans l’essai fait avec la soudé à 38° étendue de son poids d’eau. Ce fait indique que l’action sur la fibre n’est pas complète dans cette solution.
- Allongement. — L’allongement du tissu non traité sous la charge de rupture est de 20 0/0. Une fois mercerisé, le tissu ne peut être ramené à sa longueur primitive, l’extension maximum qu’on peut lui donner restant inférieure à 110, contre 120.
- Elasticité. — 85 centimètres de tissu mercerisé ont été allongés à 108 centimètres, qui est la longueur au moment de la rupture ; l’élasticité est donc de 27 0/0, tandis qu’elle n’est que de 20 0/0 dans le coton ordinaire.
- Tels sont les résultats que l’on peut déduire de cette série d’essais faits sur un échantillon de 68 portées alsacien. Il ne faut pas leur ac corder une valeur trop absolue, la contraction du tissu pouvant varier avec la nature du coton et la torsion du fil.
- Les essais dynamométriques ont porté sur la trame.
- Nous rappellerons aussi la note ci-dessous, déjà publiée par la Revue de la Teinture, en 1895, et qui a son intérêt dans la même question d’actualité.
- Action des alcalis sur le coton C. O. Weber a cherché la diminution de poids éprouvée parle coton, sous l’action des alcalis caustiques. Il a plongé la fibre dans
- une solution alcaline à 5 pour 100, exposée 6 heures à l’air et séchée à une température de 85° C.
- Il a trouvé les diminutions de poids suivantes :
- Avec le carbonate de soude....... 7 0/0
- — de potasse.......... 10.00
- Avec la soude caustique.......... 10,7
- Avec la potasse caustique........ 18.2
- En exposant plus longtemps à l’air, la diminution de poids est encore plus grande.
- DES NOIRS SUR COTON
- Par M. Ude
- 1Voir s diazotés
- L’affaiblissement marqué des filés colons teints en noir d’aniline, la teinte verdâtre de certains de ces noirs après quelque temps de magasinage, ont poussé les teinturiers à essayer et à employer, les noirs diazotés.
- Les noirs diazotés ont pour eux comme avantages : 1° la conservation parfaite de la fibre, pas d’affaiblissement et par là, meilleur travail et meilleur rendement au tissage ;
- 2° Ils sont solides au foulon et aux bains acides dans la teinture des tissus mélangés laine et coton ou soie et coton ;
- 3° Ils ne dégorgent pas au frottement ;
- 4° Ils laissent aux filés : souplesse et douceur ;
- 5° Et ont une bonne solidité au lavage.
- Beaucoup de teinturiers hésitent à employer d’une façon courante les diazotés par suite des nombreuses manipulations, disent-ils : A. Teinture au bouillon, B. rinçage, C. diazotage, D. rinçage, E, développement, F. rinçage. Ils sont effrayés des six opérations disent-ils, mais les rinçages ne sont pas à compter; lorsqu’on travaille d’une façon suivie les couleurs diazotées on s’aperçoitquc tout pesé, on met moins de temps que pour n’importe quelle teinture ancienne de même intensité. L’emploi des couleurs diazotées est plus simple et plus agréable que les mordançages au sumac et émétique employés anciennement. Je connais pour ma part bien des maisons faisant de jolis bleus foncés sur sumac et émétique avec les bleus basiques, qui ont abandonné cette manière de faire pour les remplacer par des bleus diazotés, qui donnent plus de satisfaction aux clients comme souplesse do coton, solidité de la fibre, parfait uni et meilleur teint au savon comme à la lumière.
- Voyons ensemble les différents noirs diazotés :
- Tout d’abord voici la manufacture Lyonnaise qui est la première en d*ite pour les noirs: le noir diamiue BH est le plus couramment employé. On teint pendant une
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- heure au bouillon avec addition de 15 0/D de sulfate de soude. Pour faire le bain pour la première teinture 6 0/0 de sulfate de Golorant sont nécessaires, mais pour’les teintures suivantes 3 1/2 0/0 suffisent largement en garnissant également en sulfate de soude.
- L’uni est très facile à obtenir. 'Certaines maisons ne débouillissent même pas leurs cotons et les trempent dans le bain bouillant auquel elles ajoutent en même tengps un peu de sel Solway.
- On peut avec ces proportions de colorant avoir un joli bleu indigo cuivré en développant (après diazotage) avec 1 0/0 de développeur pour bleu AN ; le même ton indigo plus foncé en remplaçant le développeur pour bleu par la Naphtylamine-éther. Pour les noirs on obtient un noir bleuâtre avec le B-Naphtol, un noir verdâtre avec la résorcine et un noir légèrement brunâtre dans les tons très foncés avec la diamine poudre.
- Les cotons à diazoter et développer sont rincés après teinture puis entrés en bain froid de diazotage contenant 300 gr. de nitrite de soude mis en premier dans le bain et un litre d’acide chlorhydrite ajouté au moment d’abattre le coton. Ces proporiions s’entendent pour 10 kilos de coton. Le diazotage dure environ 10 à 15 minutes. Il faut en général, pour toutes les nuances diazotées, éviter le soleil et ne pas attendre entre les opérations.
- Sitôt le diazotage fini, rincer 3 à 4 tours en eau froide puis rentrer le coton dans le bain froid de développement ou on lisse également pendant 10 à 15 minutes.
- Le B-Naphtol et la Résorcine se dissolvent très bien en y ajoutant les 3/4 de leur poids en soude caustique liquide à 36° et versant dans l’eau bien bouillante. Les deux produits en poudre se dissolvent plus facilement et uneébulliiion dcjjuelques minutes sous un tuyau de vapeur, donne une solution complètement exempte de parties non fondues. La Diamine en poudre se délaye très bien en eau bouillante. Le Développeur AD et la Napht.y-lamine-éther, exigent pour leur dissolution un tiers de leur poids en acide chlorhydrique.
- Le développeur AN se délaye dans l’eau froide eu premier lieu et on fait ensuite bouillir.
- Après développement et suivant les maisons, on rince ou on ne rince pas, on savonne même ou ou donne un léger bain d’huile pour augmenter encore la souplesse et donner plus de brillant au noir. Pour les développeurs alcalins ou neutres B-Naphtol, Résorcine, Diamine, on peut au besoin se dispenser de rincer.
- Les bains se conservent et peuvent être regarnis. Nous avons indiqué la proportion pour le colorant, pour le nitrite et l’acide, il suffit d’ajouter le 1/3 des premières quantités.
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- Le Noir Diamine BO donne un noir plus rougeâtre avec le B-Naphtol et plus brun avec le Diamine.
- Le Noir Diamine RO donne un noir également à reflets bruns avec ces deux développeurs.
- Le Cachou Diamine, colorant moins coûteux que les Noirs Diamine, donne avec le B-Naphtol, un beau noir bleu; avec la Resor-cine, une nuance violet foncé ; avec la Diamine, un beau noir.
- La solidité à l’air est moins forte que celle des noirs Diamine, c’est pourquoi certaines maisons mélangent parties égales de Noir Diamine B H et de Cachou Diamine pour l’obtention d’un noir bien plein et un peu moins coûteux.
- Le praticien en employant ces colorants et des divers développements, aura vivement choisi ceux qui rendent le mieux pour son travail. Celui qui fait un noir pour pantalons coton demande plus de solidité au lavage et moins de solidité à l’air que celui qui teint un noir pour rideaux ou pour cotonnades robes.
- Maintenant, comme meilleur noir, pour bien des cas le Noir Diamine BH, diazoté et développé avec mi-partie B-Naphtol, mi-partie Diamine; ce mélange des deux développeurs donne un noir bien joli, ni trop bleuâtre, ni trop brunâtre.
- Comme solidité aux lessives et aux savonnages, les noirs diazotés sont de beaucoup supérieurs aux noirs au campêche ; ils s’avivent avec des alcalis et restent jolis après de nombreux lessivages.
- Les noirs diazotés sont très facilement reconnaissables des autres noirs. Quelques fils, en brûlant, ne laissent aucune cendre, ne continuent pas à se consumer avec un point en ignition, comme les noirs d’aniline forts riches en chrome. Ils se décolorent très rapidement en solution forte de chlorure de chaux.
- PUCE AZOÏQUE
- POUR FONDS ENLUMINÉS PAR ENLEVAGE
- Communication de M. DOS NE,
- à la “Société Industrielle de Mulhouse”
- Quand on se sert des matières azoïques insolubles développées sur la fibre préparée en B-napbtol, il est fort difficile d’obtenir un puce égal et foncé.
- La paranitraniline égalise parfaitement bien au développement, mais ne peut donner qu’un havane par virage avec les sels de cuivre alcalins.
- La tolidine et la benzidine égalisent mal et se rongent imparfaitement.
- Par contre, si au i?-naphtol alcalin on ajoute de l’amidonaphtol (la marque BD de
- I Cassella, par exemple), on obtient un excellent puce qui égalise très bien en se développant en paranitraniline, et faisant suivre le développement d’un virage cuivrique.
- La nuance ainsi obtenue se ronge également bien avec les azorongeants.
- Voici les recettes qui me servent à la fa-
- brication de cet article.
- Préparer le tissu avec :
- : 7^-naphtol....................... 350 gr.
- • Amidonaphtol B Dde Cassella. 150 »
- Soude caustique à.............. 1.750 »
- Eau........................... 12.500 »
- Développer en diazo de la paranitraniline à la manière ordinaire, puis virer au bouillon en
- 500 gr. chlorure de cuivre à 40°,
- 600 gr. soude caustique à 40°,
- 250 gr. acidu tartrique,
- 200 gr. glycérine,
- 1 partie de ces produits avec 10 parties d’eau.
- Quant aux rongeants, je me sers de l’azo-rongeant blanc fabriqué par les Farbwerke Hœchst, d’après les données de M. Henri Schmid, auquel j’ajoute :
- Pour le rose, de la rhodamine ;
- )) le jaune, de l’auramine ;
- » le vert-, du vert brillant ;
- » le gris, du gris méthylène ;
- » le bleu, du bleu Victoria;
- 40 gr. de l’un de ces colorants, avec 60 gr. tannin sur 1 lit. d’azorongeant blanc de Hœcbst, épaissi avec 30 gr. d’amidoil blanc et30gr amidon grillé par litre ; le tout pouvant être imprimé avec du noir d’aniline, d’autant plus qu’une oxydation énergique à l’ageing-room est indispensable pour les faire agir.
- Dans la préparation du tissu, on peut ajouter des sels d’antimoine ; ils ne nuisent en rien au résultat final.
- Rapport sur le procédé de M. Dosne, pour fonds puce abdique Par M. Henri Schmid
- Les amidonaphtols BD et SB de Cassella, copulés avec la paranitraniline diazotée, produisent une couleur noire qui est employée en impression. Ainsi, on réalise des dessins noirs sur fond rouge en imprimant sur préparé en B-naphtol une couleur à l’amido-naphtol, et en développant en bain de chlorure de diazonitrobenzol.
- M. Dosne a eu l’idée cf’appiiquer ce fait à la teinture en puce uni, en préparant le tissu en un mélange de B-naphtol et d’amidona-phtol, ce dernier en dose convenablement réduite pour engendrer du puce par mélange du noir au rouge, et en passant en nitraniline diazotée; en outre, il a fait l’observation intéressante que ce puce complexe est rongé par
- voie directe moyennant l’azorongeant de Meister, Lucius et BrüniDg, en suivant le mode opératoire employé pour l'enlevage sur rouge paranitraniline.
- Les données de M. Dosne sont exactes ; on obtient de la manière indiquée les tons bruns moyens qu’on peut foncer par cuivrage subséquent : on arrive à un enlevage blanc satisfaisant en imprimant l’azorongeant, en étendant, une nuit, à 35-40° et en passant par le petit Mather-Platt.
- Pour Penlumioage polychrome, M. Dosne ajoute des couleurs d’aniline et du tannin au-blanc à l’azorongeant ; il serait peut-être préférable de se servir de la graine pour le jaune,-de la phénocyanine pour le bleu, et d’un mélange des deux pour le vert, qu’on ajouterait à l’azorongeant.
- L’article de M. Dosne constitue donc le-premier puce azoïque enluminé par enlevage direct, et il offre, sous ce rapport, un intérêt indéniable.
- SLR LA SOLIDITÉ DES TEINTES
- Par M. Gaston Doumergue
- Etude sur la teinture des laines en nuances solides et sur la résistance à l’action de l'air et de la lumière des matières colorantes, artificielles et naturelles, emploi/ées-dans l’industrie tinctoriale.
- Depuis l’apparition des colorants artificiels dérivés delà houille, les industries de la teinture et de l’impression ont pris en France-une extension considérable.
- Non-seulement le travail du teinturier et de l’imprimeur sur étoffes a été simplifié notablement, ces colorants teignant directement en un seul bain, sans mordançage préalable, mais aussi les nuances obtenues aujourd’hui présentent un éclat et une fraîcheur inconnus jadis avec les colorants végétaux.
- Pendant longtemps on a prétendu, bien à tort, et nous allons le démontrer, que les couleurs d’aniline étaient peu solides et mauvais teint.
- A l’apparition des premières couleurs d’aniline (fuchsine diamant, violets et verts mé-thyls) dérivées du triphénylméthane, on a cru pouvoir de suite remplacer les vieilles pratiques de teinture, longues et dispendieuses et on a été désillusionné lorsque l’on s’est aperçu de la grande altérabilité de ces couleurs ; de là la croyance que tous les colorants d’aniline manquent de solidité.
- Depuis la décou verte des couleurs azoïques, ce jugement ne peut subsister ; car, comme solidité, elles laissent loin les vieilles teintures solides, dites au bois ou aux colorants naturels et les teinturiers savent bien que si par
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- erreur ils enfoncent (1) leur pièce avec de telles couleurs, il n’y a aucun remède et aucun traitement ne peut la ramener.
- Donc l’emploi des couleurs d’aniline en teinture et en impression peut se résumer ainsi :
- Pour les tissus de qualité inférieure, n’ayant qu’une durée très limitée, tels que: taffetas, mousselines, armures, etc., il n’y a pas lieu d’employer des colorants pouvant résister plusieurs années ; du reste, le tissu ne pourrait subir l’opération de la teinture, assez longue en pareil cas, sans se feutrer et s’altérer profondément ; alors, ici, les dérivés du triphé-mylméthane conviennent parfaitement ; mais lorsqu’il s’agit d’étoffes destinées à un long usage, tels que momies, satins, tissus pour ameublement ou draps pour garniture de wagons ; mérinos et cachemires fins de vingt à trente croisures au centimètre; le teinturier •doit toujours employer des couleurs solides et avoir recours aux dérivés azoïques.
- Il est certain que le travail avec ces produits est très difficile, car ces matières colorantes ayant une grande affinité pour les fibres animales se précipitent avec avidité sur celles-ci, en formant des taches plus ou moins foncées (le colorant plaque) qu’il est très difficile de faire disparaître, même en laissant tourner la pièce plusieurs heures dans le bain de teinture ; ou bien ces colorants montent plus sur certaines parties de la pièce que sur d’autres, si le tissu est fait avec un mélange de laine morte et de laine vivante (2) : on dit alors qu’ils piquent ou qu’ils rayent.
- Cependant la teinture des laines avec les colorants azoïques n’est pas chose impossible et il serait à désirer que les teinturiers français s’occupent sérieusement de cette question, s’ils veulent que l’industrie tinctoriale subsiste en France et que dans quelques années nous ne soyions pas tributaires des pays voisins ; car il ne faut pas se faire d’illusions, l’industrie des matières colorantes et de la teinture est portée à un haut degré de perfection en Allemagne et en Suisse ; ces pays possèdent (ce qui n’existe pas chez nous) de nombreuses écoles de teinture et d’impression ; des Universités grandioses, de vastes laboratoires bien outillés où tout ce qui a rapport à la chimie tinctoriale est étudié avec soin.
- La fixation des colorants azoïques sur les tissus de laine peut se faire par deux procédés différents qui ont toujours réussi.
- Premier procédé. — On rentre le tissu à froid dans le bain de teinture, garni de colorant et de mordant, on fait tourner la pièce,
- (1) Terme de métier. —Manquer l’échantillonage, faire la pièce plus foncée que l’échantillon donné.
- (2) On appelle industriellement, laine vivante, la I laine provenant de la tonte du mouton, et laine j morte, celle provenant de l’épilage des peaux à i l’aide de composés chimiques divers.
- et on chauffe, peu à peu, de manière à arriver au bouillon (ébullition) en une heure environ : le colorant monte lentement et progressivement ; on laisse ensuite unir une demi-heure à trois quarts d’heure, et on échantillonne; on termine alors la pièce avec des colorants s’unissant bien ; orseille, fuchsine-acide, etc., peu importe, le fond est donné.
- Deuxieme procédé. — Ou bien on rentre la pièce dans le bain de teinture au bouillon ; on fait arriver en un mince filet la dissolution colorante préparée à l’avance dans un petit récipient, de façon à ce que la garniture du bain ne soit complète qu’au bout de trois quarts d'heure environ. On laisse la pièce tourner pendant une demi-heure, afin de l’unir et on termine comme il est dit plus haut avec des colorants qui unissent bien.
- Tels sont les tours de main pour l’emploi des colorants azoïques en teinture.
- Résistance à U air et à la lumière des colorants
- employés dans l’industrie tinctoriale (1)
- L’étude qui suit de la résistance des colorants employés en teinture, à l’air et à la lumière, a été faite sur des échantillons teints industriellement.
- Voici comment nous avons opéré :
- Les échantillons, découpés en bandes de cinq centimètres de largeur et de vingt de longueur, ont été fixés sur une planchette et recouverts, aux trois quarts, par trois bandes de carton d’égales dimensions, ne laissant ainsi que le quart de la bande de tissu à découvert.
- Cette planchette, ainsi garnie avec tous les colorants en usage dans la teinture de la laine, a été exposée à la lumière solaire derrière un vitrage, c’est-à-dire à l’abri des intempéries atmosphériques.
- On a laissé les rayons lumineux agir pendant un mois sur la partie découverte : au bout de ce temps, on a enlevé la première bande protectrice et on a exposé à nouveau la planchette à la lumière pendant quatre semaines ; enfin, on a enlevé la seconde bande de carton et on a recommencé l’opération.
- On a eu ainsi :
- 1° Une partie protégée qui a servi de témoin ;
- 2“ Une partie ayant subi l’action des rayons solaires pendant un mois ;
- 3" Une partie, pendant deux mois ;
- 4° Et enfin une partie, pendant trois mois; temps jugé suffisant pour se rendre compte de l’altération due aux rayons lumineux.
- Dans ces conditions nous avons obtenu les résultats suivants :
- L’indigo (carmin et sulfate) s’altère progressivement et se décolore au bout de trois | mois.
- (1) Ces essais ont été faits dans les mois de juin, juillet et août, période pendant laquelle le soleil est intense.
- , Les bleus composés (mélanges de verts et I violets acides ou méthyles) dont a malheu-j reusement trop fait usage dans ces dernières années, sous le nom de substituts d’indigo (ce qui a discrédité la teinture française), ne résistent pas et donnent finalement des teintes gris-sale.
- Les bleus alcalins, ou de Nicholson et les noirs au chrême sont solides, en nuanees foncées.
- Le bleu qui résiste le mieux est le bleu au cyanure ou bleu prussiate ; il est, du reste, employé pour la teinture des rideaux de wagons, par la plupart des Compagnies de chemins de fer français.
- Les verts et les violets méthyle,1 2 1 le bois jaune (carmin de Cuba) se décolorent complètement en trois mois.
- Les verts à l’indigo et à l’acide picrique laissent une teinte gris-sale au bout du même temps.
- Certains colorants tels que le jaune de chi-noline, le jaune de flavaniline S (Meister Lucius et Brüning), le jaune indien (Monnet), le jaune naphtol (La Badisch Anilin), l’éry-thrine (La Badisch Anilin), foncent légèrement ; l’acide picrique rougit et devient orangé. Le jaune solide (La Badisch Anilin), l’orangé 2 (Poirrier), l’orangé de crocéïne (Bayer), l’amaranthe et les Bordeaux R et B (Meister Lucius et Brüning), la cochenille, les ponceaux de xylidine et de crocéïne sont inaltérés.
- La fuchsine acide, l’orseille viré et non viré, les violets sont décolorés au bout de trois mois.
- Action de la boue sur les teintures
- La boue des grandes villes est toujours fortement alcaline, par suite de la chaux employée depuis quelques années, pour faire les joints des pavés de bois, et par la présence d’ammoniaque due à la fermentation de l’urine des chevaux ; aussi toute éclaboussure sur un vêtement fait tache s’il n’est pas teint en couleurs azoïques.
- C’est à la suite de réclamations incessantes que la plupart des maisons de commissions de Paris et les grands magasins de nouveautés ont passé des marchés importants avec certains teinturiers des environs de Paris et ont décidé de. ne livrer à leur clientèle que des tissus garantis bon teint.
- Les matières colorantes remplissant ces conditions de solidité sont nombreuses, nous citerons :
- Rouges : L’amaranthe, les Bordeaux R et B, les ponceaux, la rocelline ou rouge solide l’érythrine, l’orangé de crocéïne, le bois de Brésil.
- Bleus : L’indigo (assez solide), le bleu solide ou induline, le noir bleu solide : ces deux derniers colorants présentent l’inconvénient de décharger au frottement, et enfin le bleu d’alizarine.
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- Jaunes : Les orangés, le jaune indien et le jaune napthol S.
- Nous présentons ce travail aux chimistes coloristes, aux teinturiers et aux imprimeurs sur tissus et nous serons heureux si nous avons pu leur être utile.
- (Revue de Chimie Industrielle.)
- PROCEDE DE COPULATION
- Applicable aux Couleurs Diamine
- Breve.é par la Manufacture Lyonnaise de Matières colorantes
- On disposait jusqu’ici pour la fixation complète des Couleurs Diamine sur la fibre de deux méthodes principales : le « diazotage » et le « traitement aux sels métalliques après teinture». Nous venons de trouver un troisième procédé de fixation qui donne avec un certain nombre des Couleurs Diamine, des résultats d’une grande valeur technique.
- Ce procédé consiste à copuler le colorant teint avec des corps diazoïques et nous l’appelons par conséquent « procédé de copulation ».
- L’application du prôcédé est très simple. La marchandise teinte avec des Couleurs Diamine est passée dans un bain contenant la solution du composé diazoïque. On peut employer à cet effet un grand nombre de corps diazoïques, mais nous avons trouvé qu’on obtient les meilleurs résultats à l’aide de la Paranitraniline diazotée.
- A l'heure qu’il est, la plupart des teinturiers sont au courant de la teinture en rouge à l’aide de la Paranitraniline et connaissent parfaitement la préparation de ce bain dia-. zoïque. Mais pour faciliter l’application du procédé à tous ceux de nos clients qui n’auraient pas l’habitude de préparer la diazopara-nitraniline nous livrons sous le nom de « Ni- j trazol» un produit tout préparé qu’on n’aura qu’à dissoudre dans de l’eau froide pour obtenir un bain diazoïque pouvant immédiatement servir.
- Nous résumons ci-après les conditions dans lesquelles il convient d’opérer pour obtenir les meilleurs résultats.
- Voici les colorants qui conviennent surtout pour la fixation à l’aide de composés diazoïques :
- Noir jais Diamine 00 Noir jais Diamine CR Noir jais Diamine RB Noir Oxy-Diamine SOOO Brun Diamine V Brun pour cofon N Brun pour coton AZ Noir bleu Diamine E Noir Diamine BO Gris Diamine G
- LA REVUE DE LA TEINTURE
- Diaminogène extra Bronze Diamine G Primuline
- Orangé brillant direct R Jaune solide Diamine A
- La copulation se fait de la façon suivante :
- a) Avee le Nitrazol C (brev. s. g. d. g.)
- On dissout le Nitrazol C en versant de l’eau froide sur le produit et en laissant séjourner pendant quelque temps, jusqu’à ce que la dissolution soit complète.
- On garnit le bain de copulation froid avec :
- Pour nuances claires 4 à 5 0/0 Nitrazol C
- Pour nuances foncées 6 à 8 0/0 Nitrazol C du poids du coton.
- et on ajoute ensuite pour chaque fois 100 gr. de Nitrazol C :
- 25 gram. de carbonate de soude calciné
- 10 » d’acétate de soude
- dissous préalablement ; après avoir brassé ce bain on y entre le coton et on lisse pendant 20 à 30 minutes. Ensuite on rince et on savonne, s’il y a lieu.
- On emploie donc pour 100 kilos de marchandise :
- Pour nuances claires:
- 4 à 5 kilogr. Nitrazol C
- 1 à 1 1/4 kilo Carbonate de soude calciné 400 à 500 gram. Acétate de soude.
- Pour nuances foncées:
- 6 à 8 kilogr. Nitrazol C ll/2à2 » Carbonate de soude calciné 600à800gram. Acétate de soude.
- En copulant le Noir Nitrazol-Diamine B, brev. s. g. d. g., avec le Nitrazol C, brev. s. g. d. g., il est bon d’ajouter au bain de copulation un peu de Bleu Méthylène nouveau N (1/4 — 1/2 0/0 du poids du coton) ; cette addition embellit la nuance et augmente la solidité à la lumière.
- b' Lorsqu’on emploie la Paranitraniline
- on prépare d’avance la solution diazoïque comme suit :
- Faire dissoudre 2 kilos de Paranitraniline C (poudre *) dans 15 litres d’eau bouillante (de condensation) préalablement additionnée de 5 litres d’acide chlorhydrique 20° Bé.
- Après avoir agité pendant un moment, la dissolution est complète ; on ajoute alors 35 litres d’eau froide, addition qui donne lieu à la séparation du chlorhydrate sous forme de précipité jaune.
- Après refroidissement complet on ajoute, en agitant, 1 kilo 125 gr. de nitrite de soude préalablement dissous dans 7 litres d’eau froide.
- Au bout de 15—20 minutes on aura une ' solution claire que l’on portera à 200 litres 1 avec de l’eau froide.
- *•) En employant la Paranitraniline D en pâte, qui contient déjà la quantité nécessaire de nitrite, la solution diazoïqne se prépare de la manière suivante :
- On ajoute à 6 kilos 670 gr. de Paranitraniline C en pâte, d’abord 52 litres d’eau froide et ensuite 5 litres d’acide chlorhydrique 20e Cé.
- Au bout de 15—20 minutes on aura une solution claire qu’on portera à 200 litres avec de l’eau bien froide.
- La solution diazoïque peut être conservée assez longtemps dans des récipients en bois ou en grès, pourvu que ces derniers soient bien mis à l’abri de la chaleur et du soleil.
- Pour opérer la copulation on ajoute de cette solution diazoïque au bain de copulation garni avec de l’eau froide,
- pour 10 kilos de coton :
- 10—12 litres pour nuances claires,
- 15—20 litres pour nuances foncées ; on fait une addition de 20 gr. d’acétate de soude pour chaque litre de diazo ajouté au bain et on traite le cotoil comme il est indiqué ci-dessus.
- Quand à l’application du procédé de copulation dans les différentes industries nous ajouterons encore les détails suivants :
- Coton en bourre
- On teint de la façon habituelle dans des chaudières en cuivre ou dans des barques.
- Après teinture on rince et on passe le coton dans le bain de copulation préparé d’avance. On manœuvre pendant 15 -20 minutes dans ce bain, on sort, rince et savonne.
- Teinture sur appareils mécaniques
- On peut faire pour le coton en bourre aussi bien que pour les cannettes et les bobines, la teinture et la copulation sur l’appareil même. Le travail est on ne peut plus simple. On prépare le bain de copulation de la façon indiquée ci-dessus. Après le développement on peut rincer et savonner à chaud.
- Toutes les Couleurs Diamine citées ci-dessus conviennent également pour la teinture sur appareils. Il n’y a que le Brun Diamine V qui exige une attention particulière. Ce produit étant un peu plus difficilement soluble, il faut le teindre avec plus de carbonate de soude et ajouter en plusieurs fois la solution du colorant au bain.
- Teinture en flottes
- La marche à suivre est la même que pour le coton en bourre.
- Teinture en pjièces
- On teint au jigger ou à la cuve et on opère la copulation soit au jigger, soit au foulard.
- On ajoute au bain, garni avec de l’eau froide, d’abord la quantité nécessaire de développeur et ensuite la proportion indiquée ci-
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- Manuel pratipe k Teinturier
- La librairie Bernard Tignol est à la veille de faire paraître un nouveau traité de teinture qui apportera une note nouvelle dans notre littérature professionnelle* car ce seral’exposé des procédés de l’industrie anglaise, à laquelle nous avons à emprunter, comme aussi à prêter.
- Son auteur est M. J. Hummel, Directeur du Collège de Leeds, et l’ouvrage a été traduit ! dans notre langue par M. F. Dommer, professeur à l’Ecole de Physique et de Chimie industrielles de la Ville de Paris, et à l’école des Raates-Etudes commerciales, et avec le concours de M. Grandmougin, chimiste des Etablissements Koëchlin frères, et auteur , estimé de publications tinctoriales.
- Nous reparlerons de cet ouvrage lors de sa i
- dessus d’acétate de soude et on développe en donnant deux tours. En copulant des mises plus fortes nous recommandons de préparer d’avance la solution diazoïque et l’acétate de soude dans un récipient à part, placé à côté de la machine, et de commencer par ajouter seulement une petite partie des deux solutions au bain de développement et d’ajouter le reste pendant le passage des pièces.
- Dans tous les cas il suffit de donner deux passages, que le développement se fasse au jigger ou au foulard. Lorsqu’on traite des tissus épais on peut aussi laisser séjourner les pièces après le développement pendant une demi-heure, soit sur des rouleaux, soit empilées. Ensuite on rince et on savonne au besoin.
- Les plus intéressantes parmi les teintes copulées sont les nuances brunes obtenues avec les
- Noir jais Diamine 00,
- Noir jais Diamine CR,
- Noir jais Diamine RB, car elles ont une solidité au lavage et au foulon qu’on n’a pu atteindre jusqu’ici avec aucun brun diazotable et qui suffit aux plus grandes exigences.
- À l’aide du Noir Oxy-Diamine SOOO on peut foncer les nuances, à l’aide des Bruns pour coton N et AZ et du Jaune solide Diamine A ou de la Primuline on peut les rendre plus vives.
- Les teintes faites par le nouveau procédé nécessitant peu de colorant sont d’un prix de revient très réduit ; elles possèdent en outre une excellente solidité au lavage, de sorte que le procédé paraît appelé à faire une concurrence sérieuse au cachou naturel dans la teinture du coton en bourre et en flottes pour tissage, ainsi qu’en général pour des bruns solides au lavage. (Communication.)
- parution; nous présentons, en l’attendant, des spécimens de ses gravures, qui ont, de plus, l’avantage de décrire des machines qui offrent pour nos industries l’intérêt de montrer des types de la construction anglaise.
- Nous extrayons donc du livre à paraître, les passages ci-dessous :
- DÉGRAISSAGE DU FIL
- Ce dégraissage se fait généralement à ia main dans une cuve de bois rectangulaire: la liqueur est chauffée au moyen d'une conduite de vapeur perforée. Les écheveaux sont suspendus sur des barres de bois lisses, placées en travers du réservoir. On les lève avec soin, un par un, de sorte qu’on peut immerger la partie qui repose sur la barre. L'opération dure de 15 à 20 minutes. Le fil est nettoyé une seconde fois dans une seconde cuve contenant de la liqueur plus propre, et est finale-
- Fig. 1. — Machine
- ment lavé d’une manière analogue, ou bien en plaçant les barres chargées d’écheveaux sur une paire de barres horizontales, situées sous une plaque de bois perforée, sur laquelle coule l’eau. Le fil reçoit ainsi un bain en pluie fine.
- Le dégraissage, partie à la main, partie à la machine, s’effectue au moyen de l’appareil de Thomas Aimers et Sons, à Galashiels.
- Le fil est suspendu sur des dévidoirs reposant sur l’une des parois de la cuve de dégraissage ; on les fait tourner alternativement dans les deux sens dans la solution, pendant un temps relativement court. On retire alors les écheveaux de ces roues, on les place sur un tablier mobile sans fin, qui les fait passer entre deux rouleaux presseurs, et ils sont ensuite lavés à l’eau dans Une machine analogue.
- r dégraisser le lil.
- Fig. 2. — Machine de fixage triple.
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- LA REVUE DE LA TEINTURE
- FIXAGE
- Le but de cette opération et de la suivante (le vaporisage), est d’empêcher le tissu de prendre une apparence crispée. Elles com-muiquent aussi un lustre et un apprêt d’une qualité particulière.
- La fîg. 2 représente la disposition d’une machine de fixage triple.
- Le tissu A, enroulé sur le cylindre B, passe, ouvert dans toute sa largeur et assez tendu, au-dessous du cylindre D, dans l’eau bouillante contenue dans la bassine C, et alors immédiatement, entre la paire de cylindres de fer lourds B et E, sous grande pression. Il est immédiatement enroulé sur le cylindre inférieur B. L’opération peut se répéter dans la deuxième et la troisième bassine. La tension du tissu et la pression des cylindres varient selon la qualité des tissus et selon l’apparence, le lustre et l’apprêt qui sont ensuite nécessaires.
- REVUE SOMMAIRE
- des Brevets d’invention
- Procédé pour charger la soie et la chappe Par M. Kottgen.
- Ce procédé, que l’auteur qualifie de « nouveau », est celui à l’étain, dans lequel on fixe successivement au phosphate et au silicate.
- On baigne les matières-dans dubi-chlorure d’étain à 30° B ; on essore et on passe dans un bain d’un phosphate soluble, de 3 à 5° B. Le séjour dans chacun de ces bains est de 1 h. àl h. 1/2.
- Après le second, on rince et on passe un même temps dans les deux bains suivants : 1° contenant un sel de fer, ou de zinc, ou de chrême, ou d’étain, ou leur mélange d’une concentration de 3 à 5° B ; 2° monté au silicate de soude, également de 3 à 5° B.
- Dans les sels métalliques de la deuxième partie de ce procédé, il n’y a que ceux de zinc et d’étain qui soient pratiques ; il est probable que c’est le dernier seul, qu’emploie le breveté.
- Polissage partiel des tissus en eue de Vobtention d'effets ci lignes ou contours déterminés.
- Par MM. F. Voland etCie.
- Le polissage est l’opération que l’on fait subir aux tissus pour leur donner delà couverture en égalisant, étalant ou répartissant les fils de manière, à polir les surfaces. Le polissage est donc ordinairement « total », c’est-à-dire qu’on l’opère sur toute la surface du tissu, sans jusqu’à présent avoir cherché à produire l'égalisation ou l’étalement des fils seulement à certains endroits déterminés,
- afin de figurer de la sorte des sujets ou dessins définis quelconques.
- Ce résultat est l’objet de la machine brevetée : Elle comporte un cylindre gravé, en matière quelconque, soit bois, soit métal, feutre, papier, caoutchouc, celluloïd, lequel cylindre porte en relief des figures correspondant au motif ou dessin que l’on veut réaliser en polissage, telles que feuilles, fleurs, pois, lignes droites, brisées ou courbes.
- L’étoffe passe sur ce rouleau gravé avec une tension et une vitesse appropriées nX elle y reçoit, pendant son passage, l’action des organes polisseurs dont on a choisi l’emploi; ces outils frottent rapidement sur la surface du tissu, en négligeant les parties non soutenues par des reliefs qui cèdent sous la pression des polisseurs et échappent ainsi à leur action.
- Nouveau système de polissage et lustrage des tissus Par M. C. Vassel.
- Ce système de polissage et lustrage se distingue de tous ceux ordinairement employés, par la forme des organes opérateurs en contact avec le tissu.
- Les dits opérateurs sont des galets déformé variable suivant le résultatà obtenir, qui cheminent sur toute la surface du tissu en roulant ou en glissant sous une pression que l’on peut régler à volonté. Ce traitement, qui se rapproche, suivant besoin, du polissage, du foulonnage ou du calandrage, convient à tous les tissus, soie, coton, laine, etc.
- Les galets peuvent être conduits par les dispositifs connus des polisseurs ordinaires où ils prennent la place des lames.
- Perfectionnement apporté aux composés adhéûifs
- Par M. Link.
- Ces composés sont constitués par de la gélatine, du glucose, de la glycérine, d’après la
- méthode suivante :
- On mélange :
- 1° Gélatine..................... 1 kil.
- Glycérine ................. 750 gr.
- Glucose.................... 500 gr.
- On dissout au bain-marie •
- 2° Gélatine..................... 1 kil.
- Glucose................... 750 gr.
- Glycérine.................. 1 kil.
- On fait fondre le tout ensemble.
- Cette colle est flexible, mais se divise difficilement. Pour l’amollir et la maintenir dans un état continuel d’humidité, il suffit d’y ajouter 250 à 300 gr. de nitrate d’ammoniaque, et pour éviter la putréfaction, on additionne de 30 gr. d’acide acétique ou d’essence de mirbane ou d’essence de girofle.
- On peut modifier la composition de la manière suivante :
- Gélatine ou colle de poisson. 1 kil.
- Dextrine ou sucre............ 1 kil.
- On ajoute l’agent conservateur.
- Perfectionnements aux métiers pour le déraillage et séchage des tissus
- Par M. J. Giroud.
- Dans les métiers à déraillage et surtout dans ceux à courroies, les bandes se déplacent un peu dans le mouvement de déraillage, du fait de l’enroulement des courroies sur les galets, et il en résulte une différence dans le parallélisme des pièces.
- Les perfectionnements brevetés sont applicables aux métiers étireurs et dérailleurs ; ils permettent d’obtenir un parallélisme parfait; le rapprochement des bandes se faisant de très près, à 17 centimètres, fournit le moyen de préparer des tissus très étroits et de les dérailler complètement sans ondulation, lea bandes assez rigides étant retenues de distance en distance.
- Le résultat est atteint par une commande à l’aide de chaînes Galle ou de Vaucansoa pour l’étirage dans les métiers à ventilation,, et par une commande à l’aide d’une vis sans-fin actionnant un pignon hélicoïdal, pour l’étirage dans les métiers à réchaud.
- Savon gélatineux pour teinturiers Par M. J. Stockhausen.
- Les bains de décreusage employés comme bains de teinture, agissent en vertu de leur réaction acide : on peut les remplacer, dit l’auteur, en employant son savon gélatineux,, qui même donnerait des résultats supérieurs^ et fournirait un fil gonflé et d’une grande souplesse; enfin les bains ne se décomposent pas.
- Le savon gélatineux se prépare en sulfo-nant des graisses, huiles, acides gras ou acides oléiques et en éliminant ensuite l’acide sulfurique ajouté. L’élimination de l’acide sulfurique se réalise préférablement par la neutralisation et la cristallisation des sulfates ou encore par le traitement au sel des savons acides.
- Conformément au but industriel que l’on poursuit, ce savon acide peut être transformé aussi par une addition*d’alcali approprié, en savon neutre ou basique.
- — Cela revient à employer du savon d’oléine, et à le décomposer partiellement par une quantité ménagée d’acide sulfurique.
- Cuve à débouillir les fis et les tissus lin, de coton à l'abri de l’air
- Par M. E. Trassel.
- Cette cuve, destinée à débouillir les fils et les tissus de lin, coton et autres matières textiles végétales, à l’abri de l’air, est basée sur la combinaison de deux récipients troncôni-
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- ques emboîtés l’un dans l’autre, et sur un système de pompe et de conduits munis de robinets permettant ds faire circuler à volonté dans les récipients de la lessive, de l’eau chaude ou de l’eau froide. Un serpentin et des tuyaux de barbotage sont établis pour élever, suivant les besoins, la température du liquide renfermé dans le récipient extérieur, j Au moyen d’une grue, la cuve mobile est placée sur un wagonnet, puis amenée devant une machine ordinaire à saturer. Les tissus cousus en un ruban sont imprégnés de la liqueur alcaline, dans la machine à saturer, puis entassés dans la cuve mobile. Cela fait, j la masse est calée de madriers qui reposent sur une cornière circulaire. La cuve mobile j est ensuite replacée dans la cuve-enveloppe, j On ferme alors le couvercle et continue l’opération, en faisant circuler les divers liquides nécessaires.
- PROCÉDÉS PRATIQUES
- TEINTES PAR COPULATION
- Nous montrons les résultats des procédés de copulation qui font l’objet d’un article spécial dans ce numéro de la Revue de la Teinture.
- La méthode marche très bien et est d’une grande simplicité, plus même que le diazo-tage ordinaire, puisqu’elle ne nécessite qu’un seul bain (froid) au lieu de deux, après la teinture en couleurs diamine.
- C’est d’ailleurs, une méthode de diaziotage où les deux opérations finales se font en un seul bain, grâceà ce que le développeur (para-nitraniline) peut supporter la présence du nitrite.
- Le résultat n’est pas toujours une augmentation du ton de la couleur de base, mais quelquefois une simple transformation de la nuance restant à peu près à la même hauteur de ton que la teinte primitive; ainsi les noirs diamine donnant directement des bleus foncés, se transforment en marrons foncés (puces) par la copulation ; mais les teintes acquièrent des propriétés nouvelles de fixité et de solidité que n’ont pas les teintures directes, et le plus souvent il y a augmentation du ton relatif.
- Les deux types que nous échantillonnons sont dans ce cas.
- Brun diamine V, copule
- La teinture de base a été obtenue avec 1 1/2 0/0 de colorant, et copulée au Nitrazol, suivant le procédé décrit pour teintes claires.
- La teinture primitive d’un rouge lie de vin s’est transformée, par l’action du Nitrazol. en le marron de notre échantillon.
- Teinte composée, copulée
- Ceci est un essai de mélange pour produire un reflet verdâtre, que les couleurs directes se copulant, ne donnent pas.
- Ce colorant était composé de :
- Noir bleu diamine E ..... 11/2 0/0
- Jaune solide diamine R... 1/4 0/0
- La teinte a été copulée suivant la méthode indiquée.
- Les Bruns N et A Z restent à peu près dans leurs teintes primitives en se copulant ; elles gagnent en intensité et en. solidité. Le Diaminogène arrive au Noir L’Orangé brillant R donne avec le Nitrazol un riche Grenat. Le Jaune solide A gagne peu en intensité, mais sa faculté de copulation le rend utile pour s’allier aux autres colorants sus-indiqués et varier leurs nuances.
- Tous peuvent se mélanger entre eux.
- TEINTURE SUR LAINE CHLORÉE
- Le chlorage des laines est une méthode employée largement dans l’impression des lainages, et qui tend à prendre place aussi dans la teinture unie.
- La laine ainsi traitée prend une affinité très prononcée pour les matières colorantes, et sa teinture se fait avec une grande facilité, notamment pour les teintes foncées, et avec les colorants qui montent difficilement.
- Voir à ce propos la communication de la Revue de la Teinture, numéro de janvier dernier, p. 2, et pour plus de détails encore l’année 1894, p. 50, où M. Bulard, détermine les conditions les plus favorables à la pratique de cette méthode.
- Suivant les expérimentations de cet auteur, la fixation du chlore est instantanée lorsqu’on plonge la laine dans le bain chloré ; il faut donc immergercelle-ci d’un seul coup, et il est bon que la laine soit humide pour que l’imprégnation se fasse de suite avec uniformité. Un trempage de cinq minutes suffit. Puis on rince.
- D’après les observations de M. Bulard, nous avons établi le bain comme suit, pour 1 kilogr. de laine :
- Chlorure de chaux de bonne qualité. 80 gr.
- Eau............................... 20 lit.
- Quand le tout est bien délayé, ajouter :
- Acide sulfurique............... 50 gr.
- Cela constitue le bain chloré, qui est entiè-
- rement épuisé après un court passage de 1 kil. de laine.
- Pour apprécier l’effet de ce chlorage, nous avons divisé en deux un même coupon de flanelle lavé et dégraissé; l’un des morceaux a été chloré, et l’autre laissé en son état.
- Ces deux morceaux ont été teints ensemble dans un même bain, et nous avons pris comme colorant, une induline, l’ancien Noir-bleu de fabrication Ooupier, qui est l’une des couleurs montant le plus malaisément sur tous tissus, même sur laine.
- Le morceau sans chlorage, dont échantillon ci-dessus, s’est teint fort difficilement en ton moyen, et en présentant des barres et irrégularités, comme il s’en produit souvent avec les indulines.
- Le second échantillon, chloré, a tiré rapidement le colorant, et, pendant le même temps que le précédent, est arrivé jusqu’au bronzage, ainsi qu’on peut le constater par ce second échantillon. La teinture était aussi plus unie.
- L’aptitude très prononcée, à la teinture, des laines à teindre, est donc ici expérimentalement confirmée.
- RÉSERVE-COULEUR
- Sous Noir d'Aniline
- Dans le procédé Prud’homme, la réserve empêchant le développement du Noir d’aniline, est colorée, si l’on doit la teinter, avec des poudres minérales insolubles, se fixant à l’albumine, mais qui ont l'inconvénient d’encrasser la gravure, et manquent de brillant.
- MM. Luigi. Cabertiet C. Pecco, proposent d’y substituer des couleurs basiques d’aniline, en introduisant le sel d’antimoine qui doit former la laque, dans le mélange pour noir, dont il n’entrave pas le développement.
- Ainsi, dans 100 litres de mélange pour Noir-vapeur (au chlorate et ferrocyanure), on
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- introduira 5 à 6 kilogr. de sel d’antimoine (le fluorure), dissous à part dans 20 à 25 litres d’eau.
- Puis le tissu étant matté de ce mélange et séché, on imprime une réserve-couleur dans le genre de celle ci-dessous :
- Violet-méthyle (ou Bleu-méthylène,
- ou autre couleur basique).... 400 gr.
- Eau bouillante.................... 4 lit.
- Acide acétique à 70“............... 1 »
- Amidon.......................... 750 gr.
- Après refroidissement, y mélanger la dissolution suivante :
- Acétate de soude............. 3 k. 500 gr.
- Eau .............................. ~i lit.
- Puis, ajouter encore :
- Dissolution glycérique de tannin... 8lit.
- Le mélange final constitue la réserve-couleur.
- La « dissolution glycérique de tannin » se fait avec :
- Tannin............................ 30 kil.
- Eau............................... 30 lit.
- Acide acétique.................... 10 »
- Glycérine........................ 10 »
- Après l’impression de la réserve, on vaporise, on neutralise le noir dans un léger bain de craie chaud ; on rince, etc.
- Le mélange total doit reposer de 8 à 10 heures et être, pendant ce temps, pallié toutes les 30 minutes. Finalement il est versé dans la cuve avec la quantité d’eau jugée nécessaire.
- Deux ou trois heures d’agitation de la masse sont- indispensables avant l’emploi de la cuve à la teinture.
- C’est une cuve à froid, comme celle à la couperose et applicable aux textiles végétaux.
- CHARGE DE LA SOIE PAR LA GÉLATINE TANNÉE
- La Deutsche Chemiker-Zeitung, donne une composition pour la charge de la soie.
- On prépare un bain renfermant par 100 litres d’eau de 15 à 20 kilogr. d’extrait tannant, on chauffe à 60° et on acidulé légèrement avec de l’acide sulfurique. Alors on y passe la soie et l’on porte graduellement la température à 90° puis on y ajoute, en agitant convenablement, 10 0/0 du poids de la soie d’une solution de gélatine préparée de la façon suivante : 10 kil. de gélatine sont arrosés de 1 kil. 260 d’acide azotique à 36° Bau-mé. Le tout ayant été chauffé pendant une heure environ à 60", on y ajoute alors peu à peu 1 kil. 100 de soude et 20 litres d’eau.
- On termine l’opération en passant la soie dans un bain tannanr. fraîchement préparé. Par ce procédé on arrive à une charge moyenne de 100 0/0.
- Chambre Syndicale de la Teinture
- ET DES
- INDUSTRIES QUI S'Y RATTACHENT
- CUVE DINBIGO AU ZINC
- La Cuve au Zinc se clarifie avec plus de •rapidité que celle au sulfate de fer ; elle peut, pour ce motif, être renouvelée plus fréquemment; en outre, l’indigo s’y réduit plus parfaitement et avec une facilité plus grande, fournissant ainsi une couleur d’autant mieux nourrie.
- Les proportions pour l’établissement de cuve sont : 4 kil. d’indigo finement pulvérisé intimement mélangés à 8 kil. de chaux bien éteinte et à 2 kil. de poudre de zinc préalablement délayée dans de l’eau chaude.
- IlaiHfuet annuel
- Le Banquet a eu lieu, le soir de l’Assemblée générale, dans les salons Ronceray, à sept heures et demie; plus de 80 convives étaient réunis devant un couvert fort bien dressé, dans une salle resplendissante de lumière. Le repas, très confortable, est servi avec beaucoup de correction.
- A l’heure du champagne, M. Mazet, président du Syndicat Général, qui préside le banquet, donne la parole à M. Jolly, président de la Chambre syndicale de la Teinture, qui s’exprime en ces termes (1) :
- Monsieur le Président, Messieurs, mes chers Amis,
- Nous avons vieilli d’un an depuis notre dernier banquet, et pourtant, je ne sais pourquoi, il me semble que nous avons plutôt repris, en général, un air de jeunesse. Je vous retrouve, en effet, tous à la table familiale aussi nombreux, aussi bien disposés, aussi désireux de bien penser et de bien faire, et si j’osais vous exprimer ma pensée tout entière, je vous dirais que je serais complètement heureux si je vous retrouvais en aussi grand nombre et dans un état d’âme aussi brillant à nos séances de la Chambre syndicale.
- Je sais bien ce que vous allez me répondre : Nous avons un Comité trié sur le volet, ce sont les dévoués, la vieille garde qui meurt à son poste, et à ceux-là nous pouvons confier la besogne, ils s’en tirent si bien que nous aurions mauvaise grâce à troubler leurs travaux et à apporter la moindre confusion dans l’élaboration et dans l’exécution de leurs excellents projets. Cette délicatesse nous honore ; mais nous n’en sommes pas moins désireux de vous convaincre que dans la cui-
- (1) Recommander ce discours à l’attention des lecteurs de la lie vue de la Teinture est me faire le complice des compliments qu’il veut bien m’adresser, mais est-il possible ne pas souligner son esprit si large et si claii voyant exprimé dans un langage aussi litéraire qu’hnmouristïque ?...— F. Gouin-
- LON.
- sine syndicale, pour faire de bons fricots, il faut que chacun y mette du sien. Pendant que nous surveillons le rôti, nous voudrions que l’on nous aidât soit à éplucher les légumes, soit même à laver la vaisselle en famille. (Rires et approbations.)
- Quelques-uns d’entre vous, je les reconnais à leur petit air vieillot et démodé, n’ont pas encore emboîté le pas dans la bonne direction et conservent sur eux l’odeur de moisi qu’ils ont emportée de la rue de Lancry. Je demande à ces retardataires de venir nous voir au plus vite et de se mettre à la hauteur des événe-j ments. Ils recevront, dans nos salons des Py-I ramides, l’accueil le plus chaud et le plus j cordial. Plus de séances dans des salles sombres et froides, plus de rencontres avec des personnages louches et malintentionnés, plus de crainte d’être dévalisés d’une séance à l’autre et dépouillés de leurs procès-verbaux au coin d’un bois administratif. Nous sommes maintenant à l’abri et chacun de nous peut jouir en paix, au siège du Syndicat Général, de l’hospitalité la plus écossaise.
- Ah! mes amis, je puis vous dire aujourd’hui entre nous combien cette hospitalité tout intime m’a valu de confidences à certaines heures, que de secrets m’ont été confiés entre une expertise et un. arbitrage amiable-J’en suis arrivé à me croire un peu le père... spirituel, bien entendu, d’une famille plus nombreuse que ne le fait prévoir mon âge déjà mûr, sans être pourtant absolument patriarcal.
- Souvent donc on me dit du bien d’un confrère, cela n’est pas une nouvelle pour moi, cela me semble si naturel ; quelquefois, cependant, je surprends sur les lèvres d’un rigoriste quelque histoire véridique des méfaits d’un teinturier ou d’un industriel qui se rattache à la teinture. 11 faut dire que l’histoire est toujours vieille. Celui-ci tient de la bouche d'une ex-gérante (elles ont souvent si bonne langue !) que le confrère X... a essayé malicieusement de détourner plusieurs clients au confrère Z...
- On a vu sa voiture tourner autour d’un quartier, l’homme de ville agitant devant les pauvres petites teinturières du prochain le miroir hypnotisant d’un tarif au rabais. Un autre s’est compromis dans des trafics inavouables. Un troisième a fait ceci, un quatrième et un cinquième ont fait cela. Ça n’en finirait pas. Dieu ! que l’histoire ancienne est ennuyeuse !
- Eh bien, je réponds invariablement à ces anecdotes rétrospectives : Mon cher, il y a quelques milliers de saints au Paradis qui ont eu des reproches à se faire. Ils ont péché 1 jusqu’au jour où ils ont été] touchés par la grâce. Il se sont repentis et il leur a*été pardonné.
- En vérité, je vous le dis; chez nous, la
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- LA REVUE DE LA TEINTURE
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- grâce, c’est le Syndicat. Lorsqu’on est touché par l’idée syndicale, on se transforme, on entreprend la lutte contre l’Esprit malin et l’on travaille à son salut par la bonne confraternité. On pourrait citer des confrères que saint Pierre attend avec une impatience légitime et émue et que, dit la légende, le diable n’aurait pas voulu, il y a quelques années, prendre avec des pincettes. Ne cherchez pas à les connaître ni à les reconnaître. Depuis qu’ils font partie de la Chambre syndicale, le ciel n’est pas plus pur que le fond de leur cœur.
- 11 doit vous sembler, Messieurs, que je m’occupe un peu beaucoup de la sainteté de nos personnes. Mais j’ai l’intention aussi de vous parler de ceux qui sont, pour une grande part, les inspirateurs de ces multiples transformations. Nous avons l’honneur d’avoir ce soir à notre table la plus haute personnalité du monde syndical : je veux parler du Pré- ! sident du Syndicat Général, M. Muzet.
- Comme tous ceux qui ont du mérite, ' comme tous ceux qui ont une supériorité incontestable, il a des envieux qui, à l’occasion, deviennent des ennemis. Mais il sait que, s’il a recontré des ingrats sur son chemin, il a su se faire aussi des amis de la première et de la dernière heure. Je suis de ceux-ci et de ceux-là, Messieurs, et c’est parce que je l’ai vu et que je le vois tous les jours à l’œuvre, c’est parce qu’il a toujours été le défenseur de nos intérêts particuliers comme des intérêts de la France, que vous ! m’avez toujours vu combattre à ses côtés et j lui apporter l’appoint de ma bonne volonté et de mon courage. Vous m’avez toujours ap- j prouvé dans mes actes comme dans ma con i duite ; c’est pourquoi je puis dire à mon Pré- ; sident que, n’ayant eu à enregistrer aucune , défection pendant le transfert du Syndicat Général, il est vraiment ici au milieu de ses amis. Comment ne le serions-nous pas ?
- Hier encore n’a-t-il pas accepté de tenir sur : les fonts baptismaux notre mignonne école 1 professionnelle? Comme parrain, il nous a assuré avec tant de bonne grâce de sa protec- ! tion dans le présent et dans l’avenir ! Sa commère, la Chambre syndicale de la Teinture, lui en a exprimé et lui en exprime encore sa plus sincère gratitude.
- Vous dirai-je aussi ses efforts pour faire obtenir à notre Syndicat la place qu’il ambi- | tionnait d’occuper à l’Exposition universelle de 1900? Non seulement notre industrie, qui a doublé d’importance depuis vingt ans, a été reconnue comme grande industrie, mais elle est aujourd’hui représentée au Comité d’ad- ; mission dans les personnes de deux membres de votre Chambre syndicale. Nous entrons par la grande porte, mes chers confrères, et je suis heureux de saisir cette occasion de remercier publiquement le Président du Syndicat Général, qui nous a si bien aidé à conquérir le rang que méritait notre belle pro- { fession. (Applaudissements.) i
- Ah ! notre profession, a-t-elle été assez calomniée ! A-t-on bâti sur elle des légendes assez idiotes ! A-t-on joué avec assez d'acharnement, sur la vieille guitare d’Anastasie, la sérénade de la rengaine sanitaire. L’humidité, les acides, les vapeurs malsaines, et puis les sabots sans élégance, les mains qui passent par toutes les couleurs d’un prisme bâtard et de mauvais goût, etc., etc. Les bonnes femmes se disent entre elles : « Ne mettez pas votre fils dans la teinture, il deviendra poitrinaire avant peu. Ah! ma chère! »
- Et la Faculté donc : la teinture doit être classée dans les états dangereux. Et les hygiénistes ! Ah ! ceux-ci se plaignent que nous employons des poisons et ils préconisent nos produits pour faire impunément de l’antisepsie officielle, en les faisant consommer aux malheureux malades qui ne demandent pas à faire de la teinture au prix du détail.
- Eh bien, ce sont des farceurs, et nous sommes ici pas mal de bons vivants pour les démentir, encore solides et ayant à notre actif quelques journées d’atelier, sans compter les heures supplémentaires. Et puisqu’il faut citer des exemples pour convaincre les incrédules, permettez-moi de vous en fournir un tout personnel. Votre serviteur, mes chers confrères appartient à une famille de teintu- ; riers que le métier n’a pas fait mourir. Son arrière-grand-père mourut, à la suite d’un accident, à soixante-douze ans, son grand-père atteignit ses quatre-vingts ans, son père est dans sa quatre-vingt-unième année, lui-même atteint bientôt sa cinquantième année, ' n’a jamais fait de maladie et compte bien j ajouter quelques années encore aux trente- j deux ans d’exercice d’une profession qu’il adore et qu’il défendra jusqu’à son dernier ' jour. (Applaudissements )
- Voilà donc quatre professionnels qui ont fourni 283 ans d’existence, soit une moyenne de 71 ans, et, comme on dit chez Nicolet : ce n’est pas fini. Vous dirais-je aussi, pour compléter ma démonstration, que les femmes de ces aïeux de la teinture ont atteint, l’une 91 ans, et l’autre, qui vit encore, en est à sa 1 71moannée, soit une moyenne de 82 ans, sus- ! ceptible d’augmenter encore. Cette généalogie ! est la même que celle d’un de vos plus an- ! ciens collègues, M. Petitdidier, mon cousin germain, qui dépasse ma moyenne d’une dizaine d’années, moyenne dont je ne suis pas jaloux, au contraire, et dont nous sommes fiers tous les deux, j’en sui^ sûr. Eh bien, hygiénistes et médecins, déclarez donc une bonne fois que s’il existe une profession antiseptique et microbicide, c’est la nôtre !
- Mais j’ai vraiment tort de vulgariser ces chiffres, qui vont peut-être, en plaidant la cause de la corporation, faire naître de nouvelles convoitises et préparer une invasion d’amateurs des deux sexes dans nos ateliers
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- enchantés, où nos ruisseaux multicolores charrient, en flots irrisés, le véritable élixir de longue vie. Aussi, je vous supplie de ne pas divulguer le secret professionnel, que vous garderez pour vos fils au plus profond de votre cœur.
- Si, pour le côté physique, noire profession ne laisse rien à craindre ni à désirer, je puis dire aussi que le côté intellectuel marche de pair avec le côté matériel. Une transformation lente, mais de bon aloi, s’est opérée dans nos rangs en modifiant à son avantage une industrie où toutes les branches de la science abritent sous leurs vastes rameaux la matérialité de nos travaux manuels.
- A nos vieux praticiens, enfants de la balle, ouvriers de la veille, gens de conduite et d’honneur, se sont mêlés de jeunes et brillants élèves de notre grande Ecole Centrale. Ces derniers, sans éclipser par leur savoir l’expérience de leurs confrères, ont vulgarisé certaines méthodes scientiques et mécaniques inconnues jusqu’alors dans les ateliers, et l’alliance de ces deux principes indispensables, la théorie et la pratique, a contribué à élever sensiblement le niveau de la modeste profession que nous exercions autrefois.
- La Chambre syndicale, dont le grand rôle apparaît avec la clarté de l’évidence, est venue mettre en conlact d’estime et d’amitié ces deux éléments de grandeur et de succès, l’Ecole et l’Atelier.
- Et c’est de ce contact que vient de naître notre école professionnelle qui va permettre à tous, jeunes et vieux, d’acquérir les connaissances indispensables à des ouvriers qui se respectent et qui ont le légitime souci d’aspirer à toutes les ambitions comme à toutes les récompenses que procurent le travail et le progrès. Encore quelques efforts et l’Industrie de la Teinture n’aura rien à envier à n’importe quelle grande Industrie. (Approbations.)
- Travaillons donc, Messieurs, et dirigeons notre pensée vers un idéal qui nous rendra heureux et forts. Ah! mes amis, quand tous les jours nous entendons parler de trahisons, de malversations, de déshonneurs, et que nous sentons l’étranger exploiter contre nous ces faiblesses humaines dont il est probablement l’auteur et le tentateur fatal, ne vous semble-t-il pas qu’il est de notre devoir de racheter de plus en plus ces turpitudes par notre dévouement à la cause publique, par notre profond amour pour cette Patrie que nous sentons immortelle malgré ses blessures toujours entr'ouvertes.
- Faisons-lui, comme nos fils le feront demain, un solide rempart de nos fortunes et de nos volontés, et que, par le travail, chaque parcelle du génie national tresse une maille de cette cuirasse épaisse et invulnérable qui la garantira contre la félonie de ses mauvais fils et contre les lâches convoitises de PEnuem héréditaire.
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- Mes chers collègues, j’ai parlé de nos progrès, de nos devoirs et de nos aspirations ; laissez-moi terminer en vous parlant de nos bonnes fortunes. Nous avons été assez heureux, cette année, pour ajouter aux armoiries de notre Syndicat ce que nos pères appelaient l’arc-cn-ciel de la liberié : je veux dire l’écharpe tricolore. Le Gouvernement de la République a désigné pour porter les glorieux insignes de la réconciliation et de la paix, un de nos vice-présidents, notre collègue et ami Mars, que je confonds de moins en moins avec le Mars olympien.
- Nous félicitons le Ministre qui a fait un si bon choix. ( Applaudissements.)
- L’effet produit sur les jeunes teinturiers par le glorieux symbole de la Patrie a été, j’oserai le dire, foudroyant.
- Trois de nos plus aimables confrères ont été frappés du coup de foudre et nous avons eu à enregistrer cette année trois mariages syndicaux. J’en sais même un quatrième qui ne tardera pas et un cinquième aspirant au oui traditionnel.
- Mais je ne veux pas commettre d’indiscrétion, un bonheur est si vite arrivé! Vous voyez, mon cher Mars, quel rôle moralisateur vous jouez et vous êtes appelé à jouer auprès de vos confrères.
- Un syndicat d’agence matrimoniale va postuler, dit-on, pour faire partie des Industries qui se rattachent à la Teinture.
- Vous nous imposerez cette devise antiméphistophélique : « pour le bon motif ». C’est pour vous aider dans cette tâche ardue, à laquelle vous n’étiez peut-être pas entièrement préparé, que je prierai l’Administration du Syndicat Général de n’inscrire sur le registre de placement que les postulantes munies de toutes les pièces nécessaires et indispensables à l’exécution du bon motif en question. Un jury spécial, composé des vieilles barbes de la Teinture, pour assurer la loyauté des contrats, fonctionnera dans la plénitude de son expérience et la modestie de ses moyens... Mais je m’aperçois que, comme un vulgaire politicien, j’ai l’air de vous proposer la révision de notre constitution, en insinuant que je désire la création d’un Sénat syndical.
- N’en croyez rien pourtant, car, ayant l’honneur de faire partie du Bureau du Syndicat Général, j’aurais peur que notre Président ne renouvelât les reproches amers qu’il me fit un jour, quand il vit le prétoire de la rue des Pyramides envahi par de très adorables, mais bien encombrantes teinturières en détresse. 11 craignait peut-être une invasion capable de paralyser les intentions les plus pures de nos adhérents, et dont le moindre mal aurait été d’ébranler la vertu quelquefois invaincue de notre personnel administratif. Que chacun soit donc rassuré sur nos intentions. N’ayant rien à nous reprocher, nous pourrons rentrer
- sans crainte dans nos foyers après nos séances comme après nos fêtes. Nos épouses elles-mêmes, édifiées par le sérieux de nos intentions et par la moralité de nos travaux, deviendront franchement syndicales, et si, par malheur, elles avaient quelque grief justifié contre nous, elles s’empresseraient, après quelques doux reproches, en vertu de nos antécédents si corrects, elles seraient, dis-je, trop heureuses de nous appliquer la loi Bérenger. (Rires.)
- Et puisque nous parlons de nos épouses qui valent souvent, vous ne me contredirez pas, mieux que nous, permettez-moi, cette année, au mépris du protocole, qui doit s’effacer devant la galanterie française, de leur adresser mon premier toast. Il est sincère, et, si l’écho de ma voix dépasse un peu les murs de cette salle de banquet, je suis heureux qu’elles puissent m’entendre proclamer l’estime et l’admiration que nous avons pour elles.
- Je bois à nos teinturières... légitimes.
- Je bois au Président du Syndicat Général, Conseiller municipal du 1er arrondissement de Paris, que je remercie comme Président de la Teinture d etie venu rehausser, par sa présence, l’éclat de notre fête familiale. Je bois surtout à mon ami Muzet, à qui je conseille de confier aux amis de la Teinture ses couleurs municipales qu'ils lui transformeront, sans les rétrécir, pour leur prochain banquet, en belles et solides couleurs nationales. (Ces toasts et ceux qui suivent sont portés avec entrain et bravos chaque fois répétés. )
- Je bois à mon vieil ami Mascuraud, vice-président du Syndicat Général, Président du Conseil des Prud’hommes, section des métaux, Président de la Chambre syndicale modèle de la Bijouterie Imitation, qui me considère, ce dont je suis très flatté, comme une imitation de bijouterie, et que je considère à mon tour comme un teinturier imitation. Il y a une chose qui n’est pas de l’imitation chez nous, c’est une vieille amitié de quarante-deux ans, née sur les bancs de l’école et à laquelle j’espère bien que nous boirons tous deux encore pendant de longues années.
- Je bois au sympathique professeur de chimie de notre cours professionnel. M. Gibert. Nous avons eu la bonne fortune de profiter, en faveur de l’élite de nos jeunes et vieux ouvriers, de la gracieuse collaboration d’un homme charmant et modeste, et de plus, dévoué à notre Ecole, qui est aujourd'hui la sienne. Au nom de la corporation tout entière, je lui adresse mes plus chaleureux remerciements.
- Je bois à notre ami Gouillon. Si la modestie et l’honnêteté étaient bannies de ce monde, on les retrouverait chez le directeur de la Revue de La Teinture. A peine remis d’une longue et pénible maladie, il a repris ses travaux
- avec le courage que nous lui connaissons et vient de marquer sa résurrection à la vie littéraire et industrielle par un don des plus précieux aux élèves de notre Ecole. Je remercie de tout cœur notre dévoué collègue que nous pouvons bien, et en toute sincérité, appeler l’Ami des Teinturiers.
- Je bois aux délégués de la Chambre syndicale ouvrière, Launay et Ledeuil, dont nous avons admiré le dévouement à l’œuvre d’appui mutuel dont il s’est fait le fidèle serviteur et dont nous avons maintes fois apprécié l’agréable diplomatie et l’amabilité courtoise dans les relations syndicales entre la Chambre patronale et la Chambre ouvrière.
- Je bois à l’ami Barbin, notre conseiller prud’homme, et je le félicite de la façon dont il remplit le difficile mandat que nous lui avons confié. Barbin est un vieux soldat d’avant-garde, un vieux grenadier à qui l’on peut confier l’honneur du régiment, et si quelqu’un lui parle de capituler ou de se rendre, il sera le Cambronne de la teinture.
- Je bois à notre cher et brave président d’honneur, M. Rigolot, qui, lorsqu’il s’agit de la Chambre syndicale de la Teinture, retrouve sa vigueur et sa jeunesse d’autrefois et sait les mettre encore au service de ses collègues et de la profession. C’est le vieux général qui, jadis, a conduit ses soldats au combat et à la victoire que no as retrouvons écoulant, anxieux, le clairon des luttes professionnelles et que l’on voit parfois verser en cachette des larmes de joie et d’espérance à la vue du drapeau de la Corporation.
- Je bois à notre sœur syndicale, la Chambre syndicale des Maîtres Teinturiers de Lyon. Nous regrettons de plus en plus la distance qui nous sépare et qui reste le grand obstacle à notre commune expansion. Nous n’en affirmons qu’avec plus de chaleur et en toutes circonstances la fidélité de notre vieille amitié, et nous rappelons qu’il existe entre nous un trait d’union indissoluble : le souvenir vénéré de notre ami commun Charles Çloutier.
- Je bois aux Produits chimiques, aux Matières colorantes et aux Matières industrielles, dont nous sommes heureux de voir les représentants parmi nous. Notre Chambre syndicale, à l’unanimité, a désiré que les portes fussent largement ouvertes à toutes les indus-*' tries qui se rattachent à la teinture. Ne craignez donc pas d’arborer ici, par tous les moyens en votre possession, vos innombrables couleurs. Vous serez ainsi, pour nos yeux ravis et pour nos imaginations ensoleillées, les fontaines lumineuses de nos fêtes syndicales.
- Je bois à mon collègue et ami Mars, qui n’a jamais voulu être en désaccord avec son Président, et je le lui rends bien.
- Je bois à mon collègue et ami Fleury, chef aimé de l’opposition chronique, qui tente quelquefois d’être en désaccord avec ses col-
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- lègues, mais qui se félicite de n’y réussir jamais.
- Je bois à mon collègue et ami Censier, qui actionne, au Bureau de notre Chambre, le courant de sympaihie qui réunit Paris à la province, qu’il représente avec tant d’esprit d’initiative et de distinction.
- Je bois à nos membres correspondants avec qui je suis si souvent en relations épistolaires et que j’invite à venir le plus possible se mettre en contact avec leurs confrères parisiens. Je les remercie tous de leur fidélité, de leur attachement et de leur confiance et je les assure du dévouement et de la bonne confraternité de leurs amis de Paris.
- Je bois à l’aimable diplomatie d’Hanotaux-Pingrié, le ministre qui a le plus travaillé à l’alliance départementale, le parrain-gigogne des membres correspondants.
- Je bois à vous tous, mes amis et collaborateurs du Comité et de la Chambre syndicale; je vous remercie de votre précieux concours, de votre assuidité à nos séances et de l’énergie que vous avez déployée dans toutes les circonstances, bonnes ou regrettables, où la Corporation réclamait notre appui. Vous avez été et vous resterez toujours un exemple vivant pour nos jeunes confrères, en l’honneur de qui je lève mon verre. Nouvelle et brillante génération, dont nous saluons l’arrivée sur le terrain de luttes sans fin, mais toujours glorieuses ; jeunes amis, qui promettez beaucoup par ce que je connais déjà de votre amour pour Je travail et de votre ardeur généreuse pour ce qui est beau et grand, je fais des vœux pour votre avenir et je bois à votre prospérité et à votre bonheur ! (Applaudissements et acclamations.)
- M. Muzet se lève alors et charme ses auditeurs attentifs par une improvisation pleine d’éloquence, de sentiment et d’esprit., dont malheureusement nous ne pouvons que reproduire le fond et non la forme exquise.
- 11 se défend tout d’abord de prendre la parole pour répondre dignement à l’éloquence du discours de notre Président; vous savez, du reste, dit M. Muzet, qu’il est coutumier du fait. Vous l’avez entendu comme moi bien souvent et vous l’avez toujours applaudi, comme vous venez de le faire ce soir. Votre Président est un travailleur. A peine l’avons-nous connu au Syndicat Général que nous lui avons confié un poste d’honneur qu’il a toujours rempli avec conscience et avec éclat. (Approbations.) >
- L’éloge que M. Joll'y m’a fait de tous ses collègues m’indique que votre Chambre syndicale ne manque pas d’hommes dévoués et intelligents capables de mener à bien la tâche syndicale; mais, ainsi que vos approbations me le prouvent, vous êtes content de votre Président et tout en sachat qu’un autre pourrait faire aussi bien, vous pensez qu’il 11e ferait pas mieux.
- M. Jolly me remerciait tout à l’heure d’avoir | aidé de mon influence votre honorable corporation à prendre le rang qu’elle méritait au milieu des industries similaires à l’Exposition universelle de 1900. Certes, j’ai fait ce que j’ai pu pour mettre en lumière les mérites et la compétence de tous les présidents de Chambres syndicales de notre groupe. J’y ai réussi. Mais vous comprenez qu’il m’était facile d’obtenir pour votre Président une place au Comité d’administration de l’Exposition. Ses mérites avaient été appréciés d’autre part, et j’ai la satisfaction de vous annoncer qu’au-jourd’hui même il vient d’être nommé secrétaire du Comité d’admission par ses collègues réunis. (Applaudissements.)
- C’est donc un poste d’honneur; mais c’est aussi un poste de travail qui n’effraira pas son titulaire, j’en suis bien sûr. J’ai passé moi-même par là avant d’être président et je sais que la besogne se partage souvent entre le président et le secrétaire; les vice-présidents travaillent quelquefois moins. (Rires nombreux).
- Je dois aussi vous féliciter, Messieurs, d’avoir créé des cours professionnels et d’avoir trouvé, pour les diriger, un homme aussi capable et aussi habile que M. Gibert. J’ai eu la satisfaction d’assister à sa première leçon et j’y ai trouvé beaucoup d’intérêt ; mais ce qui m’a fait surtout plaisir, c’est de voir quelle grande attention prêtaient les nombreux élèves à ses démonstrations, si clairement énoncées. Cela fait l’éloge du professeur et cela assure aussi à votre école le meilleur avenir.
- Je suis, Messieurs, un fanatique des écoles professionnelles. Ce sont elles qui élèvent le niveau scientifique de votre industrie, comme elles élèvent le niveau artistique d’autres industries telles que la bijouterie, par exemple, qui possède une des écoles les plus importantes et les mieux dirigées de France.
- Dans les temps difficiles où nous vivons, dans cette époque de concurrence étrangère acharnée il faut être armé pour la lutte. Si le bon marché vient souvent à bout de diminuer notre influence, il nous reste et il doit nous rester toujours la supériorité de l’élé-I gance et du bon goût. Il faut conserver cet j avantage à tout prix et, pour le conserver, il i faut travailler toujours et étudier sans cesse.
- Autre chose encore est nécessaire, mais heureusement je n’ai pas à le souhaiter pour vous. En effet, je constate avec la plus vive | satisfaction que vous avez à votre table familiale des délégués de la Chambre syndicale ouvrière. Ceci prouve que dans votre profession, les rapports sont excellents entre patrons et ouvriers.
- Vous avez raison, Messieurs, d’entretenir ces excellentes relations qui prouvent beaucoup en faveur de votre bon sens et de votre I désir de rester unis pour être forts et puis-
- sants, car ce sont votre force et votre puissance qui assureront la prospérité et la grandeur de notre chère nation. Je bois à la concorde et à l’union. Je bois à la santé de tous les membres de la Chambre syndicale de la teinture et à leur cher Président, noire excellent ami M. A. Jolly. (Applaudissements répétés.)
- M. Mascuraud :
- Mon cher Ami, Messieurs,
- Je remercie la Chambre syndicale de la Teinture de l’accueil charmant qu’elle veut bien me faire ; je remçrcie aussi mon vieil ami Jolly des bonnes paroles qu’il vient de m’adresser. Il m’a, entre autres amabilités, qualifié de teinturier imitation. C’est un honneur pour moi, dit-il, mais je regrette de ne pas être teinturier pour de bon, parce que mon premier travail serait de changer la couleur du ruban que votre Président porte à sa boutonnière. ( Vifs applaudissements.) Nous sommes depuis longtemps frères par le cœur, je souhaite le plus tôt possible notre fraternité dans la Légion d’honneur.
- Je bois à la santé de la Chambre syndicale de la Teinture et je bois à la santé de mon vieil ami Jolly. (Applaudissements.)
- La soirée se termine selon les lois de la plus-franche gaieté.
- Les membres correspondants et les membres adhérents continuent de sympathiser et se félicitent de faire partie d’un Syndicat où l’on passe si naturellement, de l’estime à l’amitié. On parle du métier, on parle des absents,, dont personne ne pense à dire du mal, au contraire, et pendant que les anciens se retrou vent avec plaisir dans le salon voisin pour causer du passé, les jeunes gens se livrent à leur plaisir favori en prouvant que la chanson n’est pas morte et que o’estune qualité essentiellement française d’aimer les couplets grivois, ou les refrains patriotiques, dont nos-jeunes amis, Orliac, Ledeuil, sont les adeptes et les agréables vulgarisateurs.
- L’on se quitte à une heure très avancée en seproinettantde seretrouver à pareilleépoque, à une aussi agréable fête de famille.
- SECOURS CONTRE LES BRULURES
- Dans les Établissements industriels
- Ouate picrique
- Les propriétés favorables de l’acide picri que dans le traitement des brûlures sont aujourd'hui parfaitement établies. Un membre de la Société de thérapeutique a présenté à cette compagnie un mode d’application qui parait recommandable pour les postes de secours où l’on veut conserver, par prévision, le nouveau médicament sous une forme commode et toujours prête.
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- Tout dernièrement, disait l’auteur, le docteur Thiéry, chef de clinique de la Faculté de médecine de Paris, a communiqué les résultats obtenus avec les solutions d’acide picrique dans le traitement des brûlures. Son expérimentation a été faite à l'hôpital de la Charité. Le docteur Thiéry a observé, sur de nombreux malades atteints de brûlures, l’action analgésique puissante et, en même temps, antiseptique de l’acide picrique. Son emploi a été des plus satisfaisants, sans toxicité et sans inconvénient, si ce n’est la coloration jaune de la peau ; ce qui, après la guérison, se répare seul.
- Comme l’obtention de solutions picriques présente quelque lenteur à cause de son peu de solubilité, j’ai été amené à chercher un moyen facile et pratique de son emploi.
- Après divers essais, j’ai préparé la ouate picrique. Cette ouate a été obtenue en trempant de la ouate purifiée dans une solution saturée d’acide picrique. On fait ensuite sécher la ouate à l’étuve.
- De cette façon, on peut employer des carrés de ouate picrique qu’il suffit de tremper dans l’eau, môme froide, pour avoir un topique extemporaié. L’application de cette ouate picrique atténue et supprime en quelques instants la douleur. O11 continue quelque temps les applications d’ouate toujours mouillée et Ton obtient la guérison sans autre recours.
- On a pu observer, sur diverses personnes brûlées aux mains et aux bras par de la graisse, de la cire, du pétrole, l’eflîcacité de ce traitement si simple. Par ce procédé, on peut toujours avoir sous la main un moyen facile et efficace de soigner les brûlures et d’empêcher toute douleur.
- I.e Sulforicinate
- Aux indications qui précèdent, nous joindrons l’observation suivante, que nous communique notre collaborateur M. Ude:
- Dernièrement, et après les excellents résultats obtenus à l’hôpital de la Charité par M. le docteur Thiéry, tous les journaux ont longuement causé de l’acide picrique. Un autre produit, le Sulforicinate d’ammoniaque ou huile pour rouge d’alizarine, employé journellement en teinture, donne des effets surprenants contre les brûlures.
- Employé immédiatement après l’accident, il produit une douleur très intense qui dure quelques minutes et à laquelle succède un soulagement complet et durable, une suppression quasi-radicale de la souffrance.
- La partie brûlée reste à peine rouge, il n’y a pas de phlyctènes ou ampoules et par conséquent, plus de plaies. Plus l’application du sulforicinate est rapide, plus nette, plus prompte et plus sûre est la guérison. Si elle est immédiate, on peut même, au bout d’une heure, supprimer toute compresse, toute appli-
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- cation nouvelle du remède, et la guérison j n’en est pas moins certaine. Contrairement à l’acide picrique, le sulforicinate ne peut être appliqué sur les brûlures anciennes formant plaies, qu’il irriterait plutôt. •
- J’ai vu un ouvrier avoir la figure en feu par l’explosion d’une lampe à souder, la barbe complètement grillée ainsique les sourcils et la moustache. Etant à quelques pas d’une tonne de sulforicinate d’ammoniaque en cours d’usage, et renseigné sur ce corps, il se trempa la figure complètement dans la barrique. On lui lava à l’eau tiède les paupières et les lèvres pour éviter d’introduire l’huile dans les yeux et la bouche. On lui laissa le visage ainsi huilé pendant environ une heure. Le lendemain l’homme était en état de reprendre son service.
- A une barque de teinture en écheveaux, la bonde, heurtée par le sabot d’un ouvrier s’échappe et couvre d’eau bouillante le pied du maladroit. Sitôt son cri de douleur, on lui enlève son sabot et on arrose le pied avec le sulforicinate» Le soir, la partie brûlée ne pouvait encore supporter le frottement du sabot, mais l’ouvrier pouvait retourner chez lui en chaussons et venir travailler le lendemain.
- Depuis, à maintes reprises et sur moi-même, j’ai pu me convaincre de l’efficacité réellement surprenante de ce produit qui est toujours sous la main du teinturier, ne coûte pas cher et ne donne aucune odeur désagréabe, aucune couleur à la peau.
- Ce remède, par suite de sa simplicité et n’étant pas la découverte d’un membre savant des Faculté^, n’aura certes pas le retentissement mérité de l’acide picrique, mais j’engage les teinturiers qui, tous les jours, risquent de se brûler à l’eau bouillante, à essayer, en confiance, le sulforicinate d’ammoniaque.
- A ceux qui me diront que ce remède arrive trop tard, je répondrai simplement que deux ‘ sûretés valent mieux qu’une.
- La Crise du revenu et l’Ère du travail
- M. Cheysson, ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, à fait, à la Société industrielle d’Amiens, une conférence du plus haut intérêt économique et social sur cette question qui a trait à la marche respective des revenus du capital et de ceux du travail.
- C’est avec un bien grand regret que nous ne pouvons (sans sortir de notre spécialité) reproduire le mémoire de M. Cheysson, si développé, si bien documenté, et surtout exprimant une appréciation si élevée et si judicieuse des faits. On le trouvera dans le Bulletin de la Société Industrielle, n° V, 1897.
- Nous en publions, ci-dessous,lerésumé de la conclusion, qui ne donne cependant qu’une
- idée insuffisante de l’ampleur de la discussion à laquelle s’est livré l’auteur :
- En résumé, dit M. Cheysson, au seuil du xxe siècle, nous voyons apparaître sur les ruines du revenu l’ère du travail. Si jadis le capital a pu exploiter le travail, il est aujourd’hui forcé de s’appuyer sur lui et de lui faire une part de plus en plus large, pendant que le travail à son tour, de mieux en mieux rémunéré, peut se procurer le capital plus aisément accessible sous la forme de l’épargne, de l’entreprise, ou de l’habitation. Le capital forcé de se retremper dans sa source, le travail, et celui-ci, à son tour, remettant la main sur le capital qui est du travail cristallisé, tel est le germe de levolutiou dont nous venons de retracer les diverses phases.
- Karl Marx se trompait et trompait ses dévots, en leur affirmant que « la richesse s’accumulait à un pôle, pendant que la misère s’accumulait au pôle opposé » : erreur de doctrine, basée sur une erreur de fait. En réfutant cette seconde erreur, j’ai fait justice de la première, avec ses conséquences de haine et de lutte des classes. L’abondance du capital fait les affaires du travail et diminue la part des capitalistes. L’accumulation du capital à un pôle, c’est la réduction de la misère et l’accroissement du bien-être à l’autre. Bien loin d’être des ennemis irréconciliables, le capital et le travail sont solidaires, prospèrent et souffrent ensemble ; ce qui atteint l’un blesse l’autre : ce sont deux frères siamois qu’on ne saurait séparer sans les faire mourir en même temps.
- A cette dernière constatation d’harmonie ( et de paix sociale, notre étude en ajoute une seconde : la nécessité pour la bourgeoisie et ; ses (ils de se plier avec entrain et résolution à la discipline du travail. Ils y reconquerront leurs ressources dont les prive la crise du | revenu et — ce qui est plus précieux encore j — cette énergie, cette trempe morale, ce bon emploi de la vie que leur a trop désappris l’engourdissement de la richesse. Ils y retrouveront, par surcroît, leur ascendant so-| cial, qui sera dû, noîi à leurs écus, mais à ! leur bonne tenue morale, à l’éclat de leurs noms, à leur dévouement à la chose publique et à leur patriotique désintéressement.
- BREVETS D’INVENTION
- Intéressant les Industries Tinctoriales
- 271.097. — Schiefner. — Procédé de mercérisation de fils de fibres végétales.
- 271.145. — Société Viscose Sindycate limited. — Perfectionnements dans l’impression, le collage et l’apprêture des fibres textiles d’origine végétale.
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- 271 272 — Resch. — Nouveau mode d’installation pour le blanchiment et la teinture du coton filé et principalement pour le coton en bobines.
- 271.466. — Sackville et Swalow. — Perfectionnements apportés à la fabrication de la toile à calquer, toile-cuir, toile à reluire, taffetas, etc.
- 271.509. — David. — Application du vide aux machines et appareils employés pour l’obtention du brillantage des matières textiles végétales en tous états par le mercerisage avec tension.
- 271.550. — Delharpe. — Nouveau genre de métier d’apprêt (débouchage mécanique).
- 271.703.— Marot et Bonnet. — Nouveau mode de mordançage aux noirs d’aniline.
- 271.720. — Dosne. — Perfectionnements dans les machines à traiter en large les tissus, le papier et toutes les matières se travaillant en nappes.
- 271.725. — Courbet et de la Barge de Certeau. — Reproduction des tapisseries sur papiers veloutés par l’impression aux encres grasses.
- 271.350. — Voland et Cie. — Nouveau procédé d’ornementation des tissus à poils tels que velours, peluches, etc.
- 271.353. — F. Voland et Cie. — Brillantage de tous tissus.
- 271.790, — Nairn. — Perfectionnements apportés à la fabrication du linoléum et aux machines servant à cette fabrication. ^
- 271.872. — Muller. — Perfectionnements dans la fixation des brosses mécaniques sur leur axe de rotation.
- 271.885. — Du Closel et Blanc. — Effets détissé obtenus par simple impression sur tissus formés d’un mélange de soie et autres textiles.
- 271.897. — Lhomme. — Fabrication nouvelle de tissus tourbe et produits nouveaux qui en résultent.
- 271 934. — Collot. — Nouvel appareil à teindre les matières textiles en écheveaux et tissus de bonneterie.
- 261.467. — Sackville et Swalow. — Perfectionnements dans les machines à imprimer les étoffes et autres machines du même genre.
- 272.061 — Bouchard et Gueny. — Perfectionnements dans le polissage des étoffes.
- 272.068. — Lorthiois. — Procédé de décoloration des laines de chameaux, poils de chèvres, etc., en vue de leur teinture dans les nuances les plus claires pour la fabrication des fils et tissus simili-tussah.
- Informations et faits divers
- La Teinture à l'Exposition <le i 900. —HLa classe du « Matériel et procédés de blanchiment, de la teinture, de l’impression et de l’apprêt des matières textiles à leurs divers états, » qui portait le n° 77 dans la classification de l’Exposition, portera le n° 78, par suite de la création d’une classe supplémentaire parmi celles qui la précèdent.
- Il est possible que cette révision du catalogue ne s’arrêtera pas là ; car nous connaissons des Chambres syndicales en instance pour obtenir une individualité séparée à l’exposition de leurs produits. Le numérotage importe peu d’ailleurs.
- Constitution des bureaux des Comités d'admission à F Exposition
- Classe 78. — Maiéïkl et procédés de blanchiment, de la teinture, de l'impression et de l’apprêt des matières textiles à leurs états. — Président : M. Léon Guillaumet ; vice-président : M. Fernand Dehaître ; rapporteur : M. Jules Persoz ; secrétaire : M. Amédée Jolly.
- Classe 76. — Matériel et procédés de la filature et de la corderie. — Président : M. Edouard Fougeirol ; vice-président : Mr Joseph Imbs ; rapporteur: M. Edouard Simon ; secrétaire : M. Alfred Renouard.
- Classe 76. — Matériel et procédés de la fabrication des tissus. — Président : M. Gustave Denis ; vice-président : M. Charles-Louis Guérin ; rapporteur : M. Henri Danzer ; secrétaire: M. Charles Wadding-ton.
- Classe 80. — Fils et tissus de coton. — Président : M. Alfred Pommier ; vice-président : M. Casimir Berger ; rapporteur : M. Henry Décheiette ; secrétaire : M. E. Esnault-Pelterie.
- Classe 8r. — Fils et tissus de lin, de chanvre, produits de la corderie. — Président : M. Charles Saint ; vice-président : M. Henri Laniel ; rapporteur : M. Edmond Faucheur ; secrétaire : M. H. Bouruet-Au-bertot.
- Classe 82. — Fils et tissus de laine. — Président : M. Charles Balsan ; vice-président : M. Eugène Jourdain ; rapporteur: M. Alfred Seydoux ; secrétaire: M. Charles Marteau.
- Classe 83. — Soies et tissus de soies. — Président : M. Léon Permezel ; vice-président : M. Auguste Chabrières; rapporteur: M. Gabriel Forest ; secrétaire : M. Victor Mandard.
- Classe 84. — Dentelles, broderies, passementerie. — Président : M. Alfred An-celot ; vice-président: M. Adrien Warie ; rapporteur : M. Henri Hérion ; secrétaire : M. Eugène Goulette.
- —0—
- Ité(Muii|»en§c§ aux ouvriers stables. — L’Union des Syndicats de
- France a célébré le 6 mars, en grande solennité, la Distribution des récompenses du Gouvernement et du Syndicat général, aux ouvriers et employés méritants.
- La séance était présidée par M. Henry Boucher, Ministre du Commerce et de l’Industrie, en présence de M. le Commandant Lamy, représentant de M. le Président de la République, de M. Muzet, Président du Syndicat général, et entouré des Membres du bureau, parmi lesquels, M. Jolly, Président de la Chambre syndicale de la Teinture, et Secrétaire général du Syndicat général.
- Des discours très applaudis ont été prononcés par M. Muzet, par M. Henry Boucher, Ministre, et par M. Jolly, qui a proclamé les lauréats, après une brillante allocution d'une belle allure poétique.
- Nous mentionnerons parmi les lauréats, ceux qui relèvent de la Teinture.
- Médailles de Mérite du Syndicat général.
- — Chambre syndicale de la Teinture. — Mme Leconte, née Mathieu, à Paris. — Ouvrière dans la maison Guerlach. — 24 ans de services.
- M. Criquebeuf, Edouard. — Représentant de la maison Talvard et Camus. — 22 ans de services.
- Cette médaille est dotée par MM. Talvard, Camus et Boudet.
- Chambre syudicale des Teinturiers en soie, laine, Coton et tous Textiles en Fils.
- — M. Chaintreuil, Philippe. — Ouvrier dans lamaiion Les Fils de Pli. Jullien. — 21 ans de services.
- Médailles du Gouvernement. — Chambre syndicale des Teinturiers en Soie, Laine, Coton et tous Textile en Fils. — M. David Joseph-Hippolythe. — Ouvrier dans la maison Clavier et Cie. — 30 ans de services.
- M. Chauland, Joseph. — Ouvrier dans la maison Clavier et Cie. — 30 ans de services.
- M. Thuillier, Charles-Marie. — Ouvrier dans la maison Clavier et Cie. — 30 ans de services.
- Ces trois médailles sont dotées par M. Clavier et Cie.
- La séance s’est terminée par une distribution de palmes académiques à plusieurs membres du Syndicat général.
- Et par un lunch offert aux invités.
- A ces récompenses, nous ajouterons celles qui ont été attribuées par M. le Ministre du Commerce et de l’Industrie, à deux employés de M. Labbé, teinturier, à Montpellier, l’un qui est depuis 44 ans dans la maison, et l’autre depuis 30 ans.
- Nos félicitations à tous ces ouvriers et à leurs patrons.
- —o —
- Importation «le rin«lig«>. —
- Dans l’article du précédent numéro de la Revue de la Teinture, relatif à l’Indigo artificiel, nous estimons que l’importation en France, de l’Indigo naturel, était annuellement d’environ 1.040.000 kil.
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- LA REVUE DE LA TEINTURE
- Nous avons les chiffres de la Commission des douanes, pour les trois dernières années, et qui sont ;
- IMPORTATIONS 1897 1896 1895
- Des Indes aiujl. kil. 794.900 1.248.758 904.194
- D’autres pays. — 432.400 561.845 551.370
- — 1.227.300 1.810.603 1 - 4S S.5 64
- On voit que notre évaluation était encore inférieure à la réalité, et qu’ainsi, notre argumentation n’en est que mieux appuyée.
- —0—
- L’Industrie de la Teinture à Kouhaix. — Nous lisons dans le « Bulletin des laines, » journal qui se publie à Roubaix, l’information suivante :
- A plusieurs reprises déjà, nous avons eu l'occasion de faire ressortir dans nos bulletins hebdomadaires la situation difficile dans laquelle se trouvaient certaines branches de l’industrie locale, et notamment celle de la teinture.
- Un fait tout récent vient malheureusement corroborer ces informations : nous apprenons, en effet, que M. Moulé, teinturier au Breucq, se retire des affaires.
- C’est un établissement qui disparaît, en tant que teinturerie du moins. Il nous revient que 1’ « Union professionnelle des Teinturiers et Apprêteurs de Roubaix » a racheté l’usine.
- Dans le but de régulariser la production et d’assurer ainsi un travail plus régulier aux ouvriers, les membres de T « Ünion professionnelle » se sont partagé entre eux le matériel de teinture.
- Quant à l’usine elle-même, d’après les renseignements que nous avons recueillis, elle restera debout avec ses générateurs, moteurs et transmissions, pour être affectée à une autre industrie sur la nature de laquelle on n’est pas encore fixé.
- Le pays ne sera pas entièrement dépossédé : nous croyons savoir qu’il pourrait peut-être s’agir d’une industrie nouvelle pour la région, ce qui amènerait éventuellement de nouveaux éléments d’activité.
- La même publication, dans un Bulletin plus récent, (26 mars), annonce une certaine amélioration des affaires, et dit notamment :
- On a constaté, cette semaine, en fabrique, une activité inusitée, à ce qu’on nous .assure. Il s’est remis un certain nombre d’ordres en suppléments pour la saison d’été, mais pour les livraisons à délais rapprochés, ce sont toujours les articles fantaisie qu’on recherche de préférence.
- Pour le Tissage, la grande variété des articles fantaisies créés dans cette saison a amené une reprise relative : il en résulte qu’une bonne partie des ouvriers sont occupés.
- On constate toujours une bonne alimentation en teinture sur matières. La teinture £n [pièces tend à s’améliorer. Les articles
- foulés ou cardés donneront une alimentation assez sérieuse aux apprêts.
- Société Industriel d’Â-miens. — La Société dans son Assemblée générale de fin d’année, a décerné, comme d’usage, les prix aux élèves méritants de son enseignement. Nous citons ceux relatifs à la teinture.
- Concours de Teinture et de Chimie tinctoriale. — Professeur : M. Duchaussoy. — Commission : MM. Bor, Napoléon Lefebvre, Fernand Dupetit, Beaudet.
- La Commission s’est montrée très satisfaite des résultats de cet enseignement que les découvertes récentes de la chimie dans la voie de l’application des couleurs, rendent extrêmement intéressant.
- Il est décerné : 1 rappel de brevet, 10 médailles et r mention, savoir :
- Rappel de brevet, à M. Bernaux et deux ouvrages offerts par la Manufacture Lyonnaise de matières colorantes et la Badische Anilin et Soda Fabrick.
- 3e_Année. — Ier prix, médaille de vermeil, offerte par MM. Bayer et Cie, et un ouvrage, offert par la maison Meister Lucius et Brüning à M. Mabille.
- 2e prix, médaille d’argent, offerte par MM. Jean Geigy et Cie, et un ouvrage, offert par La Basdiclie Anilin, à M. Desa-chy Georges.
- 2e année. — Pratique. — Ier prix, médaille d’argent, offerte par MM. Huillard et Cie, et un ouvrage, offert par M. Ch. Tas-sencourt, à M. Dutreilly.
- 2e prix, médaille d’argent, offerte par le Comié de chimie, et un ouvrage, offert par la maison Meister Lucius, à M. Arman-ville.
- ire Année. — Théorie et Pratique. — Ier prix, médaille de vermeil, offerte par la manufacture Lyonnaise, et un ouvrage offert par MM. A. Cocquel et Dupetit, à M. Desachy Fernand.
- 2e prix, médaille d’argent, offerte par M. Edouard Lamy, président de la Société industrielle, et un ouvrage, offert par M. Napoléon Lefebvre à M. Delongeville.
- 3e prix ex-œquo, médaille de bronze, offerte par la compagnie de Béthune, à M. Lapostolle.
- Médaille de bronze, offerte par la Badische Anilin, et un ouvrage offert par la compagnie de Béthune, à M. Mouchotte.
- Mention à M. Mille et un ouvrage offert par la maison Meister Lucius.
- SOCIÉTÉS :
- Formations — Modifications — Dissolutions
- Bordeaux. — Formation de la Société en nom collectif Rouchon et fils, teinturerie, 15 a 19, rue Benatte. — Durée : 5 ans. — Cap. : 118,000 fr.
- Rouen. — Formation de la Société en nom collectif Forthomme-Alleaume et fils, fabrique de tissus de coton, à Gruchet-le-Valasse, avec maison de vente 50 bis, rue Fontenelle. — Durée : 8 ans et 6 mois. — Cap. : 1.400.000 fr.
- Paris. — Dissolution de la Société en nom collectif Al. Pacon et Cie, fabrique de toiles peintes et de tissus imprimés, 1, passage Saulnier. — Liq. : M. Pacon.
- Liquidation judiciaire
- Pivot fils, teinturerie, à Regny. — Jug. du 2 mars, — L. : M. Coste.
- Déclarations de Faillites
- Paris. — Dame Desmousseaux, teinturière, rue du Faubourg-Saint-Denis, 218. — Jug. du 11 mars.
- Paris. — Société Wallgren et Haize, exploitation d’un procédé pour l’imperméabilisation des étoffes et la vente desdites étoffes, 62, rue de Maubeuge. — Jug. du 16 février.
- Paris. — Veuve Delaguesne, effilochage, 18, rue de Tanger, actuellement sans domicile connu. — Jug. du 16 février.
- Paris. — Chantala et Cie, tissus et vêtements imperméables, 34 et 36, rue des Archives. — Jug. du 16 février.
- Lille. — Veuve Blanchard, teinturerie, ci-devant 131, rue Nationale, actuellement 37, rue Masséna. — Jug. du 25 février.
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- il8 Année, N° 4
- LA REVUE DE
- ET DES COLORATIONS
- F. GOUILLON, Directeur,
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- SOMMAIRE
- Le nouveau régime des alcools dénaturés. — Blanchiment des tissus de coton. — Emploi du phénol en impression. — Des noirs sur coton. — Le moirage des rubans. —Note sur les indoïnes.— Cuve à teindre par circulation.—Action du fluorure de chrome. — Extrait de campêche modifié. — Sur l’oxycellulose. — Moyen de reconnaître les jaunes j et orangés sur coton teints au chrome. — Régé- j nération des bi-chrômates. — Conditions industrielles de la Ramie.
- Procédés pratiques: Types divers de tissus imprimés; Bleu sulfone ; Bleu corsé: Jaune direct; Cuve à l’hydrosulfite.
- Chronique Industrielle. — Société industrielle de Mulhouse. — Chambre syndicale de la teinture. j
- — Laques de couleur. — Un nouveau dissolvant de la cellulose. — Brevets d’invention (catalogue), j
- — Informations et faits divers. — Renseigne- ! ments commerciaux.
- LE NOUVEAU RÉGIME
- DES
- ALCOOLS DÉNATURÉS
- et son application aux industries de la teinture
- La loi relative au régime fiscal des alcools dénaturés, qui a été promulguée le lé décembre dernier, nous inspire quelques observations en réponse à des craintes exprimées par la Chambre syndicale des Fleurs et Plumes, sur la sévérité de l’article concernant la revification frauduleuse de ces alcools.
- Signalons d’abord les avantages de la nouvelle loi :
- On sait que la taxe de dénaturation est réduite à 3 fr. au lieu de 37 fr. 50 qu’elle était avant cette loi. La taxe s’applique non à ces alcools à leur état marchand, mais par hectolitre d’alcool pur (à ioo°) que contient le mélange, ce qui, en réalité, l’établit à 2 fr. 43 par hectolitre.
- Les tarifs d’octroi sont réduits en proportion : ils ont été fixés à 60 centimes par hectolitre d’alcool pur, soit 42 centimes pour le mélange commercial, taux adopté à Paris et dans la plupart des autres communes.
- L’alcool industriel vaut en bourse, à la moyenne des cours, environ 40 fr. l’hectolitre à 90°. Le coût de l’agent de dénaturation, un peu diminué aussi, est actuellement de 5 fr. 50 pour la quantité nécessaire à un hectolitre.
- De sorte que le prix coûtant du mélange, tel qu’il est livré au commerce, s’établit ainsi :
- 90 litres Esprit à 40 fr..... 36 »
- Régie sur 81°........ 2 43
- Octroi — ............ 0 49
- 10 litres agents de dénaturation.. 5 50
- 100 litres.............. fr.. 44 42
- On voit ainsi que l’alcool dénaturé, tel qu’il circule dans le commerce, pourrait être fourni, avec un bénéfice très suffisant, à 60 centimes le litre, même en tenant compte des pertes par dépotage et évaporation.
- Et pour les industries admises à dénaturer dans leurs établissements et par le seul fait de la mise en œuvre de l’alcool à son état naturel, il n’y a plus à supporter que l’achat de l’alcool de bourse et le montant des droits de régie et d’octroi.
- Voici donc un produit dont l’industrie de la teinture pourra faire un usage assez étendu, notamment pour la dissolution des couleurs, et même pour monter des bains de teinture sans eau.
- Ajoutons que le procédé de dénaturation va être amélioré par un règlement d’administration publique, ce qui donnera un produit moins défectueux.
- Le nouveau régime autorise, suivant le vœu exprimé par le commerce, la dénaturation hors des distilleries productrices d’alcool. Il permet les dénaturations spéciales résultant des fabrications qui n’admettraient pas la formule de l’administration, et n’exige pas la représentation en nature ou l’inscription de sortie de l’alcool qui disparaît ou est transformé au cours de certaines opérations, comme dans la fabrication des couleurs, des alcaloïdes et d’autres produits chimiques.
- Nous avons donc obtenu une loi très libérale, si instamment réclamée depuis longtemps, et à laquelle nous ne pouvons qu’applaudir.
- *
- * *
- Il y a pourtant, avons-nous dit, quelques appréhensions sur la sévérité des pénalités visant la fraude dans laquelle on peut tomber inconsciemment.
- Cette crainte était ainsi exprimée à la Chambre syndicale des Fleurs et Plumes, dans sa communication à la Chambre de la Teinture.
- « En vertu de l’article 11, il suffira d’une expérience faite par un ouvrier dont le chef de la maison est responsable, pour que ce dernier soit condamné de 6 jours à . 6 mois de prison; il suffira d’une erreur j ou d’une maladresse, et même d’une ven-j geance pour que ce même patron soit con-j damné à la prison.
- « Ce n’est pas nous qui prendrons la défense des fraudeurs; bien au contraire, nous souhaitons que les peines et les condamnations soient assez graves pour ôter à quiconque la possibilité de frauder.
- « Mais il y a une grande différence entre le fraudeur de profession et l’industriel qui emploie des alcools dénaturés suivant les besoins de son industrie.
- « Ainsi pour le trempage des fleurs en nuances claires, nous sommes obligés de faire disparaître la teinte verte, que donne le malachite, dans l’alcool dénaturé, sans quoi nous ne pourrions nous en servir.
- « Ce fait peut fort bien être considéré comme tentative de revivification et alors entraîner une condamnation de 6 jours à 6 mois de prison.
- « Serait-ce juste et est-ce ainsi que l’on entend favoriser l’emploi des alcools dénaturés, soit au profit de l’agriculture qui produit ces alcools, soit au profit des industriels qui en font usage?
- « Il est regrettable que cet article 1 1 ne permette pas aux juges d’apprécier la contravention.
- « En vertu de cet article, forcément ils devront appliquer une amende de 5.000 fr. à 10.000 fr. et en plus un emprisonnement de 6 jours à 6 mois... »
- L’honorable fabricant qui manifestait cette inquiétude peut se rassurer; il le disait lui-même, il y a une grande différence entre le fraudeur et l’industriel qui adapte à son industrie des alcools dénaturés.
- La revivification consiste à purifier les-dits alcools de façon à les rendre applicables à la consommation de bouche et par extension, si l’on veut, à des préparations de parfumerie ou de pharmacie, ou soit encore pour les remettre en circulation dans le commerce. La tentative est ce qui vise les mêmes résultats; elle ne se préjuge pas, elle doit être prouvée.
- La dénaturation n’a pour but que d’empêcher ces usages, et non pour obliger un industriel à employer ces alcools en leur état, dès lors qu’il les applique à des destinations non imposées. L’industrie est trans-formeuse par essence ; on ne peut lui imposer des limites aux modifications des produits qu’elle met en œuvre. Si c’est une phase de ses opérations d’améliorer ses matières premières, personne n’a rien à y voir.
- C’est le commerce de l’alcool dénaturé qui est réglementé et non son emploi, hors le cas de fabrication de produits soumis aux droits sur l’alcool, c’est-à-dire de boissons ou de préparations assimilées.
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- La teinture des fleurs ou des tissus, les détachages du dégraisseur ne sont pas imposés, donc il n’y a pas de fraude à adapter à ces travaux un produit amélioré, tel que nous Fentendous ici.
- Il en serait autrement, bien entendu, si le fleuriste ou le teinturier employait l’alcool ainsi revivifié à la préparation de liqueurs potables à son usage, ou même si | le travail de revivication devenait suspect ! par ses proportions ou par la perfection ! cherchée des résultats.
- Une rectification à l’alambic, par exem- t pie, pourrait avoir ce caractère.
- Mais faire disparaître une propriété gênante du mélange, telle que la couleur i verte ; filtrer le liquide sur un produit | apte à séparer la benzine ou à diminuer son odeur (s’il en existe un), et l’alcool restant quand même impotable, cela n’est pas une fraude, à condition, toujours, que le produit ainsi amélioré soit utilisé par l’industriel et ne sorte pas de ses ateliers.
- Si un ouvrier en détourne ou en colporte, c’est lui le coupable et non le patron.
- Tel est au moins notre sentiment, et il est trop conforme au bon sens pour ne pas être juste.
- Cette crainte ainsi dissipée nous l’espérons, il ne reste aucune critique sérieuse contre le nouveau régime des alcools dénaturés; nous le considérons comme apportant une véritable délivrance aux industries chimiques, et appelé à donner un grand développement à une foule de préparations pour l’économie domestique ; il permet d’employer l’alcool au chauffage et à l’éclairage.
- Nous le saluons comme un véritable bienfait.
- F. Gouillon.
- Blanchiment des Tisses de Coion
- en 4 heures, à la température de 140°, sans circulation
- Communication de MM. Albert Scheurer et Albert Brylinski, à la Société industrielle de Mulhouse.
- On sait la part importante que prend la circulation de la lessive dans le blanchiment des fibres textiles. Cette action mécanique a pour but d’émultionner les corps gras et de les amener à un état de division extrême pour en faciliter la saponification.
- La circulation se fait, en général, par simple filtration de la lessive à travers la masse du tissu. C’est le cas de tous les systèmes où la lessive, soutirée au fur et à mesure par en bas, est ramenée dans la cuve par en haut, de façon à maintenir constamment une couche de liquide au-dessus des pièces.
- Dans certains systèmes, on a cherché, non sans quelque succès, à activer la circulation
- en imprimant aux lessives un mouvement alternatif de va-et-vient. La couche considérable de cellulose que la lessive doit traverser est le grand obstaole à vaincre ; elle atteint jusqu’à 2 mètres d’épaiseur, suivant la hauteur des cuves, et constitue un véritable bouchon. La lessive chemine principalement le long des parois de la cuve, se frayant un chemin plus facile dans les espaces nuisibles, dont il est impossible d’éviter la formation pendant l’encuvage des pièces. C’est en ces points que l’action de la circulation se fait sentir le plus vigoureusement, et, malgré l’impulsion mécanique, l’intérieur de la | masse se soustrait généralement à son influence. C’est la cause qui condamne le blanchisseur, même quand il emploie la circulation activée, à prolonger la durée des lessives au delà du temps théoriquement nécessaire au blanchiment du coton.
- Notre étude a été entreprise dans le but de délimiter, d’un peu plus près qu’on ne l’a fait jusqu’ici, l’efficacité de la circulation.
- Les essais se faisant en petit, nous n’étions pas en possession d’un moyen pratique permettant d’établir la circulation telle qu’elle existe dans les grands appareils ; nous avons choisi, comme point de départ de nos études, une expérience faite par l’un de nous en 1884, dans des conditions de circulation médiocre, et d’où il résulte qu’à la température de 1400 et avec une lessive de soude caustique renfermant 30 gr. de soude à 38° AB par litre, on dégraisse et blanchit un échantillon de calicot en 4 heures.
- Cette opération a été exécutée dans un tube de verre mince placé dans un autoclave, au bain-marie. L’échantillon avait été comprimé avec ménagement, de manière à éviter les tassements ; il était presque libre.
- Dans les essais suivants, les échantillons de calicot, mesurant 20 centimètres sur 40 et munis de taches de suif, sont, après acidage i en acide sulfurique (10 gr. par lit. à 60u, 1 heure) et lavage, introduits dans 1 litre de lessive, on les y manœuvre pendant 2 minutes, les plie en quatre et les enroule serrés ! sur eux-mêmes, puis on les introduit dans une chemise de calicot blanc. On les place, en-! suite, dans tubes de fer que l’on remplit de lessive et que l’on ferme hermétiquement.
- ! La durée et la température ont été fixées | uniformément, pour tous les essais à 4 heures I et 140° centigrades.
- Soude caustique seule lre expérience. — Une série faite avec 15 gr., 30 gr., 60 gr. de soude, à 38° AB par litre d’eau, a donné une gamme ascendante très nette dans ses résultats, quant à la qualité du blanc. La solution à 60 gr. de soude donne un blanc acceptable.
- Quant au dégraissage, il est uniformément atteint dans tous les termes de la série.
- 2e expérience. — Addition de colophane à la lessive. — Essai d’un mélange de soude caustique et de sel de soude Solvay avec et sans colophane.
- No 1
- 30 gr. soude caustique à 38° AB.
- Eau pour faire 1 litre.
- N° 2
- 30 gr. soude cautique à 38° AB.
- 2 gr. 1/2 colophane.
- Eau pour faire 1 litre.
- N° 3
- 23 gr. soude caustique à 38° AB.
- 4 gr. sel de soude Solvay (équivalant à 7 gr. soude caustique à 38°).
- Eau pour faire 1 litre.
- Nu 4
- 23 gr. soude caustique à 38° AB.
- 4 gr. sel de soude Solvay.
- 2 gr. 1/2 colophane.
- Résultats. — C’est le mélange de soude caustique avec le sel de soude et colophane (N° 4) qui donne le meilleur résultat. Ensuite vient le mélange soude caustique colophane (N° 2), puis la soude caustique seule (N° 1), enfin la soude caustique additionnée de sel de soude (N° 3).
- Conclusion. — En présence de colophane, le remplacement de 7 gr. de soude par 4 gr. de sel de Solvay produirait une amélioration. Ce fait est à vérifier : la 3e expérience a été instituée dans ce but.
- L’action de la colophane est considérable.
- 3e expérience. — Série de lessives en remplaçant des proportions croissantes de soude caustique par leur équivalent de sel de soude en présence de colophane :
- No 1
- 30 gr. soude caustique à 38°.
- 2 gr. 1/2 colophane.
- Eau pour faire 1 litre. «
- N» 2
- 23 gr. soude caustique à 38°.
- 4 gr. sel de soude Solvay.
- 2 gr. 5 colophane.
- Eau pour faire 1 litre.
- N° 3
- 16 gr. soude caustique à 38°.
- 8 gr. sel de soude Solvay.
- 2 gr. 5 colophane.
- Eau pour faire 1 litre.
- N° 4
- 9gr. soude caustique à 38°.
- 12 gr. sel de soude Solvay.
- 2 gr. 5 colophane.
- Eau pour faire 1 litre.
- Résultats. — Cet essai ne confirme pas le précédent. Le N° 1 (lessive de soude caus-
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- tique -h colophane) est le seul sur lequel les taches de suif sont débouillies.
- La qualité du blanc suit une marche régulière : le Np 1 offre le meilleur blanc ; le N° 4 (9 gr. soude -t- 12 gr. sel de Solvay -+• 2,5 colophane) est le plus mauvais. Les termes intermédiaires se classent entre les Nos 1 et 4 d’une façon normale et le blanc obtenu est en raison directe de la quantité de soude caustique employée.
- Conclusions. — Bien que ce système de blanchiment sans circulation soit susceptible d'irrégularités, malgré les précautions prises, on peut conclure spécialement de la 3e expérience, en raison du résultat parfaitement sérié des échantillons que : à la température de 140°, sans circulation, on peut blanchir et dégraisser le coton avec une lessive composée de :
- 30 gr. soude caustique à 38°.
- 2 gr. 5 colophane.
- Eau pour faire un litre.
- Tandis que sans colophane et dans les mêmes conditions de temps, de température et de concentration, on obtient à peu près le même résultat lorsque le tissu, au lieu d’être tassé sur lui-même, se trouve librement exposé à l’action de la lessive.
- EMPLOI DU PHÉNOL
- EN IMPRESSION
- COMME SUBSTITUT DU SAVON
- Procédés de la neüe augsburger kaltdnfabrik
- Les auteurs proposent l’application des phénols, des amines et des hydrocarbures aromatiques, à l’impression des fibres végétales, comme substitut complet ou partiel du savon dans le lavage et le dégommage des mordants gras employés à la préparation des tissus à teindre ou à imprimer.
- Us annoncent que dans un savonnage au large, de 4,000 litres, 1 kil. de phénol brut, valant 29 centimes, peut remplacer 16 kil. de savon, d’une valeur de 7 francs, tout en donnant un meilleur blanc, et sans altérer les couleurs tendres, qui deviennent au contraire plus résistantes au chlore.
- Voici des exemples de ces procédés :
- Savonnage au large
- PHÉNOL SEUL 1re cuve
- Sel d’antimoine . . 5 gr. par litr.
- Craie...........10 —
- 2e et 3a cuves
- Eau simple dans chacune.
- 4e cuve
- Phénol ....... 1 kil.
- Eau................ 4000 lit.
- 5e cuve
- Eau simple.
- 6e cuve
- Semblable à la quatrième.
- 7e et 8e cuves Eau simple.
- On sèche, et l’on foularde en chlorure de chaux, à :
- Chlorure.............. 1 kil.
- Eau................... 80 lit.
- Ce bain est ainsi à 5° B.
- Pour les articles très couverts, on opère, à 75J C., dans un barque, aveo savon et phénol mélangés.
- Savonnage «les éclieveaux PHÉNOL ET SAVON
- Chaque .cuve est montée avec :
- Dissolution de savon, à 150 gr. par lit. 15 lit.
- Phénol brut............................. 300 gr.
- Eau..................................... 500 lit.
- Les brevetés montent quatre cuves semblables, chauffées à 75°, 62°, 50°, 32° C., et en établissent une cinquième, sans savon,
- contenant :
- Phénol brut. , . . . 1 kil.
- Eau.................... 500 lit.
- Cette dernière est chauffée à 25° C.
- Mordant gras additionné de phénol
- Le mordant, ainsi modifié, contient, par litre :
- Sulforicinate......... 45 gr.
- Phénol brut........... 20 —
- Le mordant gras simple (sans phénol) est préparé avec cette même dose de 45 gr. d’huile pour rouge, par litre d’eau.
- (Brevet, N° 263,814.)
- DES NOIRS SUR COTON
- Par M. Ude
- JNoirs diazotés
- [Suite]
- Après avoir vu les Noirs Diamines et le Cachou Diamine de la Manufacture Lyonnaise, passons en revue les noirs obtenus par diazotage avec les matières colorantes de la Maison Frédéric Bayer,
- Les Diazo noir B. R. et G. sont les plus anciens, le Diazo noir H. est le plus nouveau et celui qui donne aussi le noir le plus corsé et le meilleur marché.
- Ces colorants sont très solubles. On teint autant que possible en bain assez réduit soit avec 10 p. 100 de sulfate de soude et 5 p. 100 de savon, soit avec 15 p. 100 de sel marin et 3 p. 100 de soude. On entre dans le bain avec le coton humide, c’est-à-dire essoré, le bain chauffé à 85-90° ; on manipule 3/4 d'heure à 1 heure en chauffant au bouillon et
- on tord ou essore après teinture. Le bain se conserve. Il est à remarquer, comme pour les Noirs Diamines, que pour les passes suivantes la moitié de poids du sel ou du sulfate est suffisant. Le colorant doit être ajouté dans la proportion des 2/3 de la quantité employée en premier bain. Il faut généralement 7 p. 100 de couleur pour le premier bain.
- Essoré ou rincé le coton teint est manipulé pendant environ 15 minutes dans le bain de diazotage monté avec 3 p. 100 de Nitrite de soude et 9 p. 100 d’Acide muriatique — 5 p. 100 d’Acide sulfurique donnent les mêmes résultats. Le bain doit avoir l’odeur de l’acide nitreux mais ne doit pas montrer de vapeurs rutillantes qui indiquent un bain trop fortement garni. L’opération du diazotage doit se faire à l’abri des rayons du soleil sans quoi la combinaison se ferait mal au développement et la teinture serait nuancée, inégale. Les bains de diazotage se conservent et se regarnissent avec le 1/3 des premières proportions.
- Le Diazo noir H. et les Diazo noir brillant que nous verrons tantôt exigent un diazotage plus long, 1/2 heure au moins.
- Après le diazotage on procède rapidement au développement et on ne laisse jamais le coton sécher, même partiellement, au sortir du diazotage.
- Comme on le voit les marches sont identiques à celles indiquées ici dernièrement pour les Noirs de la Manufacture Lyonnaise, mais pour certains points de détail et quelques ob-servati ns particulières nous avons cru utile de les donner à nouveau.
- Pour les noirs les développeurs A. et H. sont ceux qui donnent les meilleurs résultats. Le développeur H. (Chlorhydrate de Meta Phenylène Diamine) donne seul un noir roux. Le mélange 2/3 du développeur A. (B.-Naph-tol) et de 1/3 du développeur <H. donne un joli noir variable bien entendu suivant le Diazo noir employé. Il faut employer 2 à 4 kilos de développeur A. ou 1 à 2 kilos de développeur H.
- Un rinçage acidulé, à la fin de l’opération, rehausse le fond et la beauté du noir.
- Il est à remarquer que les noirs teints avec sel marin ont un toucher très doux.
- Le Benzo noir solide donne avec les mêmes développeurs de jolis noirs bien solides à la lumière et surpassant les Diazo noirs pour la résistance à l’air mais inférieurs comme résistance au lavage.
- LesDiazonoir brillant et R. et B. analogue au Cachou Diamine donnent à l’état non dia-zoté, une teinte d’un rouge vineux sans aucune valeur. Après diazotage et développement avec B.-Naphtol on obtient un beau noir bleu corsé bien solide au lavage. La marque R. donne un noir roux, 4 p. 100 de Diazo noir brillant H. donne un beau noir, c’est donc un colorant d’un bon pouvoir colorant
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- LA REVUE DE LA TEINTURE
- JVoirs diaminoffènes
- Aux noirs diazofés dont il vient d’être parlé, ainsi que dans le précédent numéro de la Revue de la Teinture, on peut ajouter les noirs obtenus par le diaminogène extra. Ces noirs ont sur les précédents l’avantage d’être ! plus solides à l’air et à la lumière.
- On teint comme pour les noirs diazotés,
- 1 heure au bouillon avec 20 p. 100 de sulfate de soude et 1 p. 100 de sel solway. Les bacs de teinture peuvent être indifféremment en bois ou en cuivre. Comme'chauffage, il est préférable d’employer des serpentins fermés [ avec purge ou sorte de vapeur hors de la cuve, au lieu de la vapeur directe.
- La vapeur directe amène une forte proportion d’eau qui oblige de forcer en colorant, et ne l permet pas la même régularité dans la teinture. 11 faut compter pour 50 k. de coton et 1.000 litres de bain, 4 k. de diaminogène en premier bain et 2 k. pour les bains suivants. Pour les noirs pleins il faut plutôt compter
- 2 k. 500 à 3 k., soit 5 à 6 p. 100 de colorant.
- Après rinçage, le diazotage se fait comme d’habitude en bain froid avec 3 p. 100 de nitrite de soude et 10 p. 100 d’acide chlorhydrique en premier bainj 1 p. 100 de nitrite et 3,3 p. 100 d’acide aux autres passes, aux opérations suivantes :
- Après diazotage, rincer en eau faiblement acide et développer en B.-Naphtol. Développeur pour bleu AD naphtilamine-éther pour obtenir les bleus ; en résorcine, diamine en poudre, pour obtenir les noirs.
- Les bleus sont par ordre de résistance à la lumière; ceux diazotés en B.-Naphtol, puis ceux en développeur AD et enfin ceux à la Naphtalymine-éther. Le B.-Naphtol donne un bleu plus noir et moins vif que les deux autres développeurs.
- Pour les noirs, la diamine en poudre ou le mélange de moitié diamine, moitié B.-Naph-tol donnent les meilleurs résultats. On obtient de cette façon des noirs très intenses qui peuvent rivaliser comme richesse de ton avec les noirs d’aniline.
- Le diaminogène B donne des noirs plus pleins que ceux obtenus avec le diaminogène extra, mais ils sont inférieurs comme solidité à la lumière.
- Les bleus et les noirs obtenus avec ces produits sont très résistants aux lavages et ne teignent que très légèrement le blanc. Comme cette teinture pénètre bien l’intérieur du fil, il y a avantage à l’employer pour le fil à coudre, les fils de lin, les retors, ainsi que pour les pièces épaisses et serrées (doublures, velours, bâches, toiles.)
- Pour la teinture en pièces on teint sur gig-ger de préférence, le bain s’épuise, même pour les tons corsés, presque à fond; le diazotage a lieu dans une cuve munie d’un tourniquet ou lorsqu’on craint les cassures ou plis,
- on emploie le foulard et on donne deux passages. Le développement se fait soit au gigger quand les lisières sont épaisses et serrées, soit | au foulard par deux passages quand on teint ! des pièces légères ou calicots.
- Les teintes obtenues peuvent être remontées à froid avec les couleurs basiques, qui s’unissent très bien sur les diamines. Les verts brillants, bleus méthylène, auramine, inda-zine, sont les plus employés.
- Combinés avec le Cachou Diamine, les Diaminogènes donnent avec le phénol une belle nuance grenat foncé, les mélanges de phénol et de résorcine, ou de phénol et B.-Naphtol permettent de varier les nuances du grenat au noir, dans les teintes foncées.
- Comme noir-noir, voici la marche et les proportions qui m’ont donné le meilleur résultat. Je souligne le mot noir-noir car la teinte obtenue soutient la comparaison avec n’importe quel noir, comme intensité et comme netteté.
- Teindre en bain court avec :
- 6 p. 100 de Diaminogène B. et 20 p. 100 de sel marin dénaturé. Soutenir le plein bouillon. Rincer, diazoteret développer avec 6 parties de solution de Diamine et 1 partie de B.-Naphtol.
- Puis passer en léger bain d’huile (sulfoci-nate d’ammoniaque) dans lequel on ajoute 0.100 grammes pour 100 k. de coton de Bleu méthylène. Quelques tours, essorer, sécher.
- Pour de nouvelles teintures sur le même bain, on ajoute seulement environ 4 1/2 p. 100 de Diaminogène B et 10 p. 100 de sel marin.
- LE IMAGE DES RUBANS
- et des étoffes de soie Par A. O. Frie
- Le moirage ne peut s’appliquer qu’aux gros grains et tissus similaires, comme les taffetas qui sont en réalité des gros grains, seulement avec plus de côtes et plus de duites. Les effets de moirage sont produits par la pression d’une côte sur l’autre et par le déplacement des fils. Avec les rubans, les deux opérations se font directement sur la machine, mais dans les étoffes elles se font avant que les pièces soient placées sur la machine. On complète le moirage par l’application de la chaleur, c’est-à-dire en faisant passer les rubans ou les pièces entre les cylindres de laiton ou d’acier combinés avec des cylindres de papier ou d’asbeste.
- Il arrive souvent que les rubans de gros grains, de même que les étoffes, se moirent spontanément quand ils sont entourés solidement sur un cylindre pendan t qu’ils sont encore
- à l’état humide ou chaud. Naturellement ce moirage sera irrégulier, mais c’est toujours un moirage et souvent, il est parfaitement indélébile. Il sera cependant régulier s’il est produit d’après le principe que nous avons mentionné ci-dessus : la pression d’une côte sur l’autre.
- La condition fondamentale et indispensable pour un bon moirage est avant tout un. moirage égal, c’est-à-dire que le nombre des duites doit être exactement le même dans toute la longueur de la pièce. Si, par exemple, une extrémité contient 60 duites par pouce, le milieu ou l’autre extrémité ne doit pas en contenir 58 ou 62. C’est là le secret du grand moirage, et c’est à cette condition seule, comme nous l’avons déjà dit, qu’on peut obtenir un moirage net, agréable et égal ; l’ap-prêteur, malgré toute l’expérience et, l’habileté qu’il puisse avoir, est impuissant contre un tissage imparfait. On devra aussi éviter les nœuds autant que possible, surtout dans les rubans, parce que tout nœud d’une certaine épaisseur laisse une marque sur le rouleau.
- Sur un métier à rubans, il y a souvent une douzaine ou plus de rubans juxtaposés, qui sont tous coupés en même temps, généralement à une longueur de 10 yards. Sur ces rubans tissés en même temps et sur le même métier, et qui doivent avoir tous le même nombre de duites, souvent la moitié ou les trois quarts donnent de bons résultats au moirage, tandis que le reste ne produit rien de bon. A beaucoup de personnes ce fait paraîtra inexpliquable et incompréhensible, mais il n’en est pas moins réel, et tout apprêteur en a sans doute fait la même expérience que moi-même. On peut y remédier en partie en augmentant ou en diminuant la tension des rubans sur la machine, mais ce remède est souvent insuffisant et il arrive qu’une moitié des rubans donne de bons résultats, tandis que l’autre moitié est à peu près bonne ou mauvaise.
- Cet inconvénient peut être attribué à plusieurs causes, résidant surtout dans le métier. La faute peut provenir du régulateur (c’est généralement le cas), dont le mouvement est souvent inégal. Il arrive aussi que le rouleau sur lequel passent les rubans est usé dans le milieu ou que les pivots sont usés d’un côté; en un mot la moindre irrégularité ou inégalité dans les organes du métier peut avoir les conséquences les plus graves et rendre un bon moirage problématique. Beaucoup de fabricants, en lisant ceci, hausseront les épaules, mais la vérité n’en restera pas moins entière, et j’ose affirmer ce fait incontestable que le mauvais moirage est produit par le métier même. Examinez le métier et ses organes, et quand vous serez sûrs que tout est dans les meilleures conditions, préparez seulement vos chaînes pour les tissus à moirer.
- Les rubans, qui forment le premier point
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- de notre étude, sont moirés sur des machines qui, comparées à celles qui servent au moirage des étoffes, semblent presque des jouets.
- Elles sont faites de trois rouleaux ou cylindres, quelquefois de deux seulement, mais une machine à trois rouleaux offre des avantages plus considérables, comme on le verra plus loin. La machine elle-même, qui a une hauteur de 25 à 40 pouces et une largeur de 10 à 24 pouces, est placée sur une table spéciale sur laquelle elle est fixée par des boulons et des écrous. La machine à trois rouleaux a deux cylindres de laiton, l’un au sommet et Tautre à la base, et un cylindre de papier entre les premiers. Tous les trois reçoivent leur mouvement de l’arbre de transmission au moyen de poulies. Les rouleaux en laitons portent de fines rainures longitudinales semblables aux côtes du gros grain; le nombre des rainures dépend du ruban à moi-rer, c’est-à-dire que si un ruban compte 60 duites au pouce, le rouleau en laiton doit avoir exactement le même nombre de rainures par pouce de surface. Aussi on verra toujours le moireur une loupe à la main ou dans sa poche. Pour travailler avec exactitude, il comptera d’abord le nombre de duites de ses ses rubans avant de mettre sa machine en marche. Les rouleaux sont pressés les uns contre les autres au moyens de leviers ou de poids, ou par des ressorts, les rouleaux de laiton, qui ont des cannelures très aiguës, pressent celles-ci dans le rouleau en papier qui en prend l’empreinte.
- Dans ce but, les rouleaux sont chauffés. Quand le grain est bien imprimé sur le rouleau en papier etque celui-ci est devenu brillant, la machine est prête pour le travail. Il faudra pourtant veiller à ce que la pression soit la même des deux côtés, sans cela le lustre sera plus accentué d’un côté que de l’autre.
- Mais je n’ai pas encore dit pourquoi une machine à trois rouleaux est plus avantageuse qu’une à deux rouleaux. Le but du troisième rouleau est uniquement de maintenir un grain très aigu et très fin sur le rouleau en papier. C’est là un point essentiel dans le moirage, parce qu'aussitôt que le rouleau en papier est privé de son grain, les résultats deviennent défectueux; les places qui ne sont plus cannelées ne produisent plus de lustre et de moirage. Dans le ruban une tache marque ces places à chaque révolution. Il n’y a pas d’autre remède que d’arrêter la machine et de graver de nouveau le rouleau de papier, ce qui occasionne souvent de grandes pertes de temps, et par conséquent d’argent. Cet inconvénient est évidemment beaucoup moins à redouter avec la machine à trois rouleaux, parce que le grain garde toujours sa netteté.
- Outre la machine à moirer, on emploie encore des râcloirs que tout apprêteur peut façonner à son idée. Ces râcloirs affectent des
- formes diverses. Pour la moire française,
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- leur partie inférieure porte généralement une j ou deux convexités suivant qu’on veut pro- duire une ou deux bandes de moirage ; elles ! peuvent aussi avoir une sorte de dent quand on ne veut faire qu’une bande au milieu. Les bandes variées qui sont maintenant à la mode et qu’on appelle moire antique sont produites sans aucun râcloir, mais simplement avec la main et les doigts.
- La «chaleur des cylindres doit être réglée suivant la couleur des rubans. Les rubans de couleur demandent moins de chaleur que les rubans noirs. Les plus sensibles à cet égard sont les nuances foncées, comme le brun, le bleu et le vert foncés, qui par le moindre excès de chaleur tournent au noir. Si cet inconvénient se présente, le ruban doit être passé trois ou quatre fois par la frotteuse, ou si l’on n’a pas de frotteuse à sa disposition on devra le passer plusieurs fois par les oa-landres jusqu’à ce que la couleur originale soit revenue, ce qui exige presque toujours une certaine dose de patience. Les couleurs résistant le plus facilement à la chaleur sont le bleu clair, le rose et toutes les nuances légères.
- Le noir, comme nous l’avons dit, demande plus de chaleur, mais seulement dans le rouleau supérieur qui peut être porté à une température assez élevée. On comprendra bien que je ne veux parler ici que de la machine à trois rouleaux. Comme le rouleau supérieur ne touche que le rouleau en papier, tandis que le ruban passe entre le rouleau inférieur et le rouleau de papier, ce dernier est seul à profiter de la chaleur et donne au ruban du brillant et du lustre.
- Quand le rouleau supérieur est trop chaud le lustre est plutôt terne. On ne s’aperçoit alors des effets du moirage que quand la lumière frappe le ruban d’un certain côté, autrement la surface paraît terne. Ce résultat se produit aussi avec la machine à deux rouleaux parce que dans celle-ci le seul rouleau qui puisse être chauffé, c’est-à-dire le rouleau inférieur, doit être porté à une température très élevée pour produire l’effet désiré.
- La machine à moirer les pièces est de construction à peu près semblable que celle qui est employée pour les rubans. La seule différence est que les rouleaux au lieu d’être en laiton et gravés, sont en acier avec une sur-fàce unie. Sur une monture solide reposent dans des coussinets de laiton, deux cylindres, entre lesquels se trouve quelquefois un troisième rouleau en papier ou en asbeste; les deux cylindres, ainsi que le rouleau du milieu ont de 10 à 14 pouces de diamètre. On peut exercer sur cette machine une pression très forte. La pièce est d’abord préparée pour l’opération, puis passée par la machine où elle est moirée ; elle est ainsi prête pour le commerce.
- Tout le travail et toutes les manipulations qui, avec les rubans sont exécutés directement sur la machine, doivent 'être faits dans les étoffes avant le passage à la machine. Aussi une pièce d’étoffe qui se comporte mal sur la machine est perdue ; il faut la couper et la vendre sans moirages, ou la laisser courir comme elle va sans chercher à soigner le moirage. Le seul remède qu’on peut employer dans ce cas, est d’augmenter ou de réduire la tension. La bonne exécution du travail dépend surtout du métier et du travail préparatoire.
- Pour ce travail, on double la pièce, c’est-à-dire qu’on applique un bout de l’étoffe sur l’autre et on enroule la pièce pliée par le milieu dans le sens de la longueur, lisière, puis on la passe dans la machine dans cet état.
- On double la pièce parce que les cylindres chauds produisent un lustré satiné sur les faces extérieures, de sorte que la face interne forme toujours le dessus de l’étoffe. On passe ensuite l’étoffe par les râcloirs, une partie en dessus, l’autre en dessous, mais les deux se touchant, et on les enroule avec soin, lisière sur lisière en les laissant plusieurs heures ou ! une nuit entière sur le rouleau. On les passe dans la machine décrite précédemment où la j pression et la chaleur produisent des effets de ! moirage.
- Les étoffes à raies, comme les gros grains à raies de satin, qui ont besoin d’une pression plus faible dans les bandes que dans le | gros grain, sont traitées différemment Pour ces étoffes on emploie un cylindre d’acier j d’un plus faible diamètre et des cercles en acier de différentes dimensions et épaisseurs,
- I qui sont fixées sur le cylindre de telle façon que les bandes de satin se trouvent en face des cercles de plus faibles diamètres que les bandes de gros grains qui doivent être moirées. Eu d’autres termes, les bandes de satin ne viennent pas du tout en contact avec le cylindre et ne sont par conséquent pas moirées. La plus légère déviation de la course ainsi tracée à la pièce occasionne sa perte parce que le glaçage du satin comprimé forme tache dans l’ensemble.
- La moire antique est peu connue dans les i Etats-Unis, et sa fabrication est tellement li-j mitée, qu’il y a peu à en dire.
- Je ferai remarquer cependant que j’en possède quelques échantillons, dont quelques-uns d’une grande finssse, que j’ai préparés moi-même et passés à travers la machine dans notre pays même. Je ne crois pas cependant que ce genre de travail puisse être profitable à n’importe qui, parce qu’il est extrêmement lent et ennuyeux.
- Je possède,entre autres,une lyre,une harpe, quelques fleurs et quelques paysages,mais ce ne sont là que des échantillons, parce que je ne me suis pas amusé jusqu’ici, à façonner une pièce complète avec des sujets aussi difioiles.
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- Il n’y a pas de doute, cependant, qu’on puisse y arriver quand le prix n’est pas un obstacle.
- On a fait quelques expériences et dépensé quelques milliers de dollars en essayant de faire ce travail mécaniquement, mais on n’a pas atteint jusqu’ici un résultat positif. Autre chose est la moire irrégulière qui est aujourd’hui en très bonne demande pour les étoffes de soies. Celle-ci est facile à produire de façon purement mécanique. On peut même produire de petits dessins avec des sujets répétés plusieurs fois qui passent à la rigueur pour de la moire antique, mais ce n’est pas là ce que j’appelle la moire antique. Il y a encore beaucoup à faire et beaucoup à à inventer dans la question du moirage.
- ( The Textile colorist.)
- NOTE SUR LES INDOINES
- par M. L. d’Andiran (Extrait)
- Les indoïnes sont, on le sait, des matières colorantes basiques bleus produits de réaction des diazosafranines sur le 6-naphtol, dont l’emploi dans la teinture du coton est assez considérable.
- M. d’Andiran relate l’histoire de la découverte de. ces colorants, il résume les brevets pris par différentes maisons pour leur préparation, il discute enfin la question de leur solubilité.
- Voici la partie de ce travail se rapportant aux applications des dits colorants.
- Propriétés.— Ces matières colorantes, dérivant de la combinaison des safranines dia-zotées avec les naphtols, se trouvent dans le commerce sous le nom d'Indoïnes et se vendent à l’état de pâte noirâtre ou de poudre légèrement bronzée contenant souvent un peu de bleu méthylène servant à les aviver.
- Elles teignent le coton mordancé au tannin émétique en nuances bleues-violacées imitant les tons de l’indigo et sont d’une importance et d’un emploi croissants justifiés par leur solidité au savonnage et par une bonne résistance à la lumière.
- Un échantillon de coton, teint en idoine et savonné au bouillon pendant un quart d’heure dans 10 parties d’eau avec 15 0/0 de savon et 15 0/0 de soude Solvay (du poids du coton), restera encore fortemenf coloré alors que toute autre couleur d’aniline teinte sur tannin aura complètement disparu de la fibre dans un tel bain.
- Peut-être faut-il attribuer cette solidité au fait que ces colorants tirent aussi en bain neutre sur coton non mordancé, moins bien toutefois que sur mordant tànnique.
- Les cotons teints en indoïne et savonnés avec du coton blanc laissent celui-ci parfaitement pur. Les indoïnes ont donc à la fois les
- propriétés des basiques et des couleurs sub-stantives et, l’on peut dire, sans en avoir les inconvénients qui sont pour les coulenrs basiques : la fugacité, et pour les couleurs sub-stantives : le dégorgeage sur les blancs.
- (Société industrielle de Mulhouse.)
- CUVE A TEINDRE FAR CIRCULATION
- 11 nous est signalé une Cuve à teindre dans laquelle un mouvement continu de circulation est obtenu pendant l’ébullition du bain. La vapeur s’y dégage de bas en haut au travers de l’axe central d’un tube cylindrique et les matériaux à teindre sont disposés autour de ce tuyau et sur un double fond.
- La vapeur circulant dans ce tube vertical y produit l’effet d’un injecteur, elle chauffe cir-culairement le bain de teinture et communique au bain tinctorial un mouvement ascendant rapide qui la fait se déverser à l’extrémité du tube sur les matières à teindre.
- C’est, en un mot, une cuve à circulation imitée des lessiveuses de ménage et autres, à champignon, mais dans cet esprit, nous préférerions, comme répartissant mieux le bain, et remplaçant le champignon, le système à branches tournantes qui déverse le bain régulièrement sur toute la surface ouverte de la cuve. Ces branches sont percées d’une ligne d’orifices sur un de leurs côtés, et par le seul fait de la projection des jets liquides, le mouvement de rotation s’établit et se maintient, tant que dure l’injection de vapeur. Mais l’inconvénient de tous c 2s systèmes est d’allonger constamment le bain de teinture par l’apport de vapeur condensée.
- Une cuve bien établie, à branches tournan-es, est celle de M. J. Decoudun.
- ACTION DU FLUORURE DE CHROME
- Sur les Chaudières en cuivre
- Bien que le fluorure de chrome, employé comme agent de mordançage, ait été rapidement accueilli par les teinturiers, son adoption générale semble entravée par certaines objections. La plus sérieuse est que ce mordant ne peut être employé dans des vases en cuivre, attendu qu’il en corrode le métal et que, par suite, les couleurs qui y sont pro duites sont sombres et défraîchies. Le cya-nine d’alizarine, surtout, est sensible à cet agent.
- Un procédé récent, et pour lequel un brevet esl demandé, permettrait cependant l’emploi de chaudières en cuivre pour le mordançage par le fluorure de chrome, sans altération des nuances. Il serait simplement
- nécessaire de suspendre dans le vase métallique 2 ou 3 lamelles de zinc de 1 à l/2mm d’épaisseur sur 50 à 100mm de largeur et que l’on croiserait contre les parois intérieures. Cet expédient permettrait au teinturier d’user de récipients en cuivre, sans aucune hésitation, et les couleurs obtenues en sortiraient aussi pures, aussi fraîches que si elles avaient été teintes dans une cuve en bois.
- (D'après une publication anglaise.)
- EXTRAIT DE CAMPÊCHE MODIFIÉ
- Nous avons exposé sommairement ce brevet, il y a quelques années ; les essais satisfaisants que nous en avons obtenus nous engagent à le reproduire plus au long.
- Ce procédé, imaginé par M. Wells, consiste à fabriquer une matière colorante solide retirée du bois de campêche qui ne soit pas affectée par les variations de température atmosphérique et qui puisse être produite, demeurer et être employée sous forme de poudre sèche semblable à une teinture de koaltar ; elle possède les mêmes avantages de stabilité et de solubilité rapide dans L’eau que la plupart des teintures de koaltar et, enfin, il est facile de déterminer avec la même facilité et la même précision les proportions voulues.
- Etant beaucoup plus exempte de tanin et de matières résineuses, elle constitue un remplaçant pratique des bois de campêche en copeaux et évite le travail, le temps et la dépense nécessités par l’emploi du campêche sous forme de copeaux.
- Pour mettre cette invention en pratique on chauffe l’extrait liquide ordinaire de campêche et on le mélange avec des azotites de potasse ou de soude, dans la proportion d’environ 5 parties, en poids, d’azotite solide pour 100 parties, en poids, d’extrait liquide à 51 degrés Twaddle. Le mélange est ensuite agité et évaporé au point qu’il devienne solide et cassant en se refroidissant. La meilleure méthode est la suivante :
- On chauffe de l’extrait liquide ordinaire de campêche, à 51 degrés Twaddle (à environ 60 degrés centigrades), et on y ajoute par parties successives une solution aqueuse d’azotite de potasse ou de soude dans la proportion sus-énoncée,, en les mélangeant intimement et en maintenant la température.
- Un dégagement considérable de gaz se produit et on le facilite en remuant ou en agitant, on continue à chauffer en remuant fréquemment ou continuellement jusqu’à ce que le dégagement de gaz ait cessé et on fait évaporer le mélange suffisamment pour qu’il forme en se refroidissant une masse solide qui soit suffisamment cassante pour être réduite en pou-
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- dre si on le désire. On obtient ainsi une matière colorante sous la forme d’une poudre qui paraît noire dans l’ombre et prend des reflets purpurins à la 'lumière solaire vive. Cette poudre est soluble dans l’eau froide et se dissout rapidement dans l’eau chaude.
- On peut teindre le bain d’après la même méthode qu’avec le campêche, en mordan-çant la matière à la manière ordinaire avec un bichromate dépotasse, ou de bitar-trate de potasse, mais en ajoutant au bain de teinture environ 25 pour cent du poids de la matière colorante, d’acide acétique.
- La couleur ainsi obtenue est plus solide et plus foncée que celle produite en teignant avec des quantités égales d’extrait de campêche à 51 degrés Twaddle.
- Le principe de l’invention réside dans ce fait que lorsque les extraits de campêche sont traités avec de l’azotite de soude ou de potasse ou autre azotite convenable dans des conditions telles qu’il se produise entre eux une réaction, on peut obtenir un produit nouveau ayant les caractères ci-dessus énoncés.
- (Brevet.)
- SUR L’OXYCELLULOSE
- Par M. LÉO VIGNON
- L’oxycellulose, découverte par Witz dans Faction du chlorure de chaux sur le coton pendant les opérations du blanchiment, étant encore peu connue, M. Léo Vignon a repris l’étude de ce corps.
- Pour préparer l’oxycellulose, il est parti de la cellulose pure, qu’il a obtenue en prenant du coton nettoyé à la pince, qu’il a traité successivement par les quatre bains suivants, dans chacun desquels le coton a été maintenu pendant une demi-heure : solution de carbonate de soude au centième à la température de 100 degrés ; solution de soude caustique au centième à 100 degrés ; acide chlorhydrique au millième à froid ; solution de carbonate de soude au centième à froid ; après ce dernier traitement, le coton a été lavé à l’eau distillée bouillante, puis par l’alcool à 93° à j froid et finalement séché à l’air : la perte de poids a’été de 10 pour 100 environ.
- M. Vignon a pris 30 grammes de cette cellulose purifiée, qu’il a placée dans une capsule de porcelaine avec 3 litres d’eau et 150 grammes de chlorate de potasse ; il a porté à l’ébullition, et. il a ajouté par portions, en agitant, 125 centimètres cubes d’acide chlorhydrique à 22° après avoir maintenu le mélange pendant une heure à une température voisine de celle de l’ébullition, il a décanté ; il a lavé à l’eau distillée chaude le dépôt blanc pulvérulent, jusqu’à élimination de réaction acide ; il a ensuite lavé à l’alcool et a séché à l’air libre sur papier à filtrer et brique poreuse.
- L’oxycellulose ainsi obtenue, vue au mi- '
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- croscope, est formée de filaments très courts ; elle jaunit à 100 degrés ; elle est insoluble dans les réactifs neutres : par l’iode et l’acide sulfurique, elle se colore en bleu plus rapidement que la cellulose.
- D’après M. Vignon, la formule de l’oxycellulose serait :
- C24H38021 ou (CcH10O5)4—H2-j-0.
- En immergeant de la cellulose et de l’oxycellulose dans des solutions de safranine et de bleu de méthylène, M. Vignon a constaté que la cellulose n’avait pas absorbé de safranine, tandis que l’oxycellulose en avait absorbé trois fois plus que la cellulose.
- La potasse en solution aqueuse dissout en grande partie l’oxycellulose ; la liqueur, qui se colore en jaune doré, réduit énergiquement la liqueur de Fehling. L’oxycellulose, épuisée par la potasse à chaud, ne réduit plus cetté liqueur.
- Le réactif de Schiff (bisulfite de rosaniline), bien exempt d’un excès d’acide sulfureux, donne, avec l’oxycellulose, une coloration violette, ce qui tendrait à prouver que l’oxycellulose possède des fonctions aldéhydiques.
- Dans la préparation de l’oxycellulose, c’est le chlorate de potasse et l’acide chlorydri-qui ont donné à M. Vignon les meilleurs résultats comme oxydants.
- L’acide nitrique oxyde bien à froid la cellulose, mais sans amener la perte de struc-, ture des filaments ; à chaud, cette structure est détruite.
- Le bichromate et le permanganate de potasse fournissent des produits d’oxydation difficiles à purifier.
- L’hypochlorite de chaux donne un produit très blanc; mais l’oxydation est difficile à régler. (Académie des Sciences.)
- Moyen de reconnaître les jaunes et orangés
- SUR COTON TEINT AU CHROME
- Les teinturiers n’auront guère recours à une analyse chimique pour s’assurer de la nature d’une teinture. Il faut au pratioien un essai simple, facile et néanmoins exact.
- En ce qui concerne les jaunes de chrome sur coton, voici la façon dont j’opère habituellement, et qui me donne toute satisfaction :
- Je brûle quelques fils du tissu ou de l’éche-vette. Je les enflamme et les laisse brûler quelques centimètres ; j’éteins la petite flamme, et le coton continue à se consumer en conservant toujours un point en ignition jusqu’à la dernière parcelle, jusqu’au bout du fil celui-ci aurait-il un mètre de long. Cette réaction est due au chromate et c’est pourquoi toutes les mèches à briquets pour fumeurs sont toutes en jaune ou en orange de chrôme.
- Les cachous chromatés, les noirs chroma-tés soit au campêche, soit à l’aniline, don-
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- nent eux aussi cette combustion lente avec un point en ignition quand la flamme est éteinte. Cette combustion se maintient d’autant plus longtemps que le coton est plus chromaté, et l’odeur plus caractéristique qui se développe alors est facilement reconnaissable après quelques essais.
- Si l’on a par exemple, 2 bruns différents, l’un au cachou, l’autre au brun pour coton, soit seul, soit combiné ou développé, on re-connaitra immédiatement et sans aucun réactif, rien que par une allumette, si c’est un cachou chromaté ou une couleur directe teinte avec sulfate de soude, carbonate de soude ou autre produit alcalin. En général les couleurs directes donnent un fil se consumant brûlant très rapidement, et sans laisser de cendres ; cela se comprend, la teinture ne faisant entrer dans ce genre de teinture aucun sel métallique dans les bains.
- Les jaunes aux produits n’aniline ou aux extraits de teinture de bois ne donnent jamais ce genre de combustion. Un jaune d’au-ramine mordancé tannin et émétique donnera une cendre blanche, mais la flamme arrêtée, le coton ne continuera pas à se consumer. L’orangé d’alizarine sur huile et alumine, dont la solidité remarquable peut faire naître une confusion avec l’orangé de chrôme, est aussi facilement différencié de cette façon.
- M. Ude.
- Régénération des bi - chromâtes des eaux résiduaires provenant des bains de teinture.
- Par MM. F. Beltzer et D. Fouquet
- Les eaux résiduaires provenant des bains de teinture en noir d’aniline sont composées, en majeure partie, soit de sulfates, soit de chlorures de sesquioxyde de chrome, d’aluns ou de sulfates doubles, ou de chlorures doubles de chrofhe et d’alcali (Potasse, soude, etc., suivant que Ton a employé l’un ou l’autre alcalin).
- Dans tous les cas, ces sels de sesquioxyde de chrome sont toujours accompagnés dans la solution : 1° d’un peu de bichromate alcalin non décomposé ou réduit ; 2° de matières organiques soit en solution, soit en suspension (de sulfate ou de chlorhydrate d’aniline non décomposé), dans le cas des eaux résiduaires provenant des bains en noir d’aniline ; 3° en outre, ces eaux sont presque toujours acides.
- Suivant les cas : on les laisse déposer, pendant vingt-quatre heures, dans de grands bacs, soit à froid, soit après les avoir portés à l’ébullition, à Laide d’un barbotteur, ou d’un serpentin de vapeur, ou.à feu direct. On décante alors cette liqueur claire dans d’autres bacs chauffés, soit avec un double fond dans lequel circule la vapeur, ou à feu direct, puis on neutralise et on précipite cette liqueur à
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- l’ébullition, avec une quantité correspondante et équivalente, ou même, suivant les cas, avec un excès de chaux éteinte, ou carbonate de chaux, soit encore de lessive de soude ou de potasse caustique, ou de carbonate de soude ou de potasse.
- On laisse déposer ensuite le préoipité de sesquioxyde de chrome qui s’est formé et est accompagné, suivant les cas, d’un excès du précipitant; puis, la liqueur claire surnageante est décantée et jetée.
- Le précipité, présentant l’aspect d’une boue gélatineuse et verte, est alors filtré sur des toiles où il se rassemble en une masse verte gélatineuse.
- On mélange ensuite cette boue avec la quantité nécessaire soit de lessive de soude ou de potasse, de façon à pouvoir former le chro-mate neutre alcalin ; puis ce mélange, soit humide, soit après dessication préalable, est enfourné dans un four spécial ou le grillage s’opère et où la transformation en chromate neutre alcalin s’achève.
- Ce chromate neutre de soude ou de potasse est alors dissous à l’ébullition dans l’eau, puis on ajoute la quantité nécessaire, soit d’acide sulfurique, soit d’acide chlorhydrique pour opérer sa transformation en bichromate.
- Après un titrage exact de ces liqueurs, on les ramène très facilement au titre exact d’acide chromique, soit par addition d’une nouvelle quantité d’eau, si le titre est trop fort, soit par addition d’un peu de bichromate neuf, si le titre est trop faible.
- (Brevet n° 247.782.)
- Coûtions industrielles le la Ramie
- Extrait
- d’une correspondance de M. E. Vial
- La production proprement dite de la Ramie, à laquelle j’ai pu m’initier trois années durant dans le Midi de la France, en Espagne et en Algérie, exige, dans ces régions, une terre fertile, une bonne exposion au soleil et de fréquentes irrigations. La brièveté de la saison chaude, sous nos climats, ne permet pas d’espérer plus de deux récoltes ; aussi, étant donnée la cherté du terrain, de la main-d’œuvre et de l’arrosage, ai je reconnu que les ramiculteurs du bassin de la Méditerranée ne pourraient pas lutter contre l’avilissement progressif du prix du produit, qui résultera bientôt, nécessairement, du rendement exceptionnel de la ramie dans les pays chauds. Car, dans la zone intertropicale, il suffit de savoir disposer les plants intelligemment, dans des terres point trop arides, pour que, sous la double influence de la rosée nocturne et de la radiation, la ramie envahisse rapidement le terrain qui lui est
- offert, et fournisse toute l’année le summum de sa production à l’état sauvage.
- En botanique, on distingue plusieurs variétés de ramie ; mais l’industriel ne se préoccupe pas actuellement des variétés ; il ne connaît que deux sortes d’écorces :
- L’écorce indigène ou coloniale, revêtue de sa pellicule, et qu’aucune entreprise d’exploitation existante ne sait traiter ;
- Et l’écorce de Chine, ou china-grass, que le Chinois, les Indiens et les Javanais ont eu la patience de dépouiller de la pellicule par le raclage.
- Cette écorce raclée, qui provient de la variété dite ramie blanche (urtica nivea), fournit toute la fibre employée à la confection des fils et des tissus dont on a pu admirer la beauté aux expositions.
- Elle coûte environ 700 francs la tonne, livrable cap Anvers ou tout autre port de destination ; et elle fournit en moyenne 70 à 75 o/o de filasse pure, dont le prix de revient, tous frais de fabrication compris, peut se réduire aujourd’hui, grâce à l’économie du nouveau mode de traitement, à 1 fr. 20 le kilogramme au plus.
- D’après l’estimation la plus rapprochée, la fibre pure dans la ramie ne reviendra guère à l’industriel qu’à 60 ou 70 centimes le kilog, lorsque les diverses variétés seront largement exploitées dans la zone équatoriale. On conçoit donc que, dans l’étude du problème de la ramie, ce n’est point du china-grass, dont on se préoccupe, mais de l’écorce coloniale, que son tégument superficiel, particulièrement adhésif, a rendu jusqu’ici réfractaire à toute exploitation.
- Ce serait une erreur de dire que le problème de la ramie se résume, encore aujourd’hui, dans une opération de décorticage. La grande lutte des décortiqueuses en sec n’intéresse plus que l’histoire de la ramie ; car tout se réduit actuellement à une opération des plus rudimentaires, le déboisage des tiges sèches au moyen d’un simple dispositif de rouleaux dentés.
- Tout le problème de l’extraction gît dans dans le dégommage, c’est-à-dire dans l’art de dépouiller les fibres rapidement, économiquement, sans les altérer, de tous les corps étrangers par lesquels elles sont cimentées. Malheureusement, il n’en est pas des tiges de la ramiecomme de celles du lin, dans lesquelles ces corps sont détruits par une fermentation ménagée, qui désagrège le tissu conjonctif avant de s’attaquer à la fibre même. On ne peut les traiter que par voie chimique ; et, si les modes de traitement proposés ont été nombreux, on sait qu’aucun n’a pu être utilisé efficacement pour l’enlèvement de la pellicule ; car j’ai fait remarquer déjà que cet enlèvement n’est pas du domaine de la chimie.
- La propriété que possède le tégument de
- réadhérer énergiquement à la fibre après le dégommage, et l’impossibilité où l’on se trouve de le désorganiser en totalité par des réactifs ou de l’extraire par le lavage industriellement, nous expliquent pourquoi tant de subtils chercheurs se sont vainement employés à la découverte d’un procédé vraiment industriel, d’autant plus difficile à trouver qu’ils ne pouvaient pas être secondés par l’intervention d’une décortiqueuse.
- L’imperfection du dégommage et l’exagération du prix de revient n’étaient pas, d’ailleurs, les deux seules causes qui empêchassent la ramie d’être utilisée. Si la plupart des inventeurs sérieux, trop spécialisés dans leur profession de chimiste ou de mécanicien, ne voyaient dans le problème de la ramie qu’une question de décortication ou de dégommage, les manufacturiers prévoyaient d’autres difficultés dans ce qu’ils appellent techniquement le « travail de préparation. »
- On conçoit que le filaleur de lin ou de coton, de laine peignée ou de laine cardée, de poile de chèvre ou de déchet de soie, dont le matériel a été combiné pour traiter exclusivement l’un de ces textiles, ne peut pas plus préparer convenablement la ramie que toute autre matière étrangère à sa propre fabrication.
- Toutefois, les manufacturiers ont reconnu que le travail de la ramie, « exempte de brins morts et convenablement préparée, » ne demandent que des modifications insignfiiantes dans le réglage des machines destinées au travail de fin.
- Et il importe de remarquer que la ramie n’est pas, ainsi qu’on le croit généralement, un simple succédané du lia, du chanvre et du coton, uniquement, destiné à remplacer sous peu ces anciens textiles. Le brillant, la souplesse et la ténuité de ses filaments, des perfectionnements décisifs apportés à son dégommage et une longue recherche de ses emplois, ont permi d’arriver, en Belgique, à des résultats que ne soupçonnaient pas les industriels il y a deux ans.
- J’ai démontré pratiquement, sans avoir à changer aucun organe de filature, que la ramie, suivant les préparations qu’on lui fait subir, peut s’allier en toutes proportions et se filer couramment avec tous les textiles nobles, comme si chaque filament était à l’état pur. Et Ton appréciera la valeur de ce résultat manufacturier, si Ton met en regard les prix de la ramie avec les prix autrement élevés des laines et des soies ; et, d’autre part, si Ton considère l’immense variété de tissus nouveaux, remarquables par leur aspect et leur solidité, que Ton peut fabriquer désormais par le mélange intime des deux textiles, et non plus seulement, comme on Ta fait jusqu’ici, par diverses combinaisons de leurs fils distincts.
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- PROCÉDÉS PRATIQUES
- IMPRESSION FLANELLE
- Nous parlions, dans un précédent numéro, des cotonnades à couleurs violentes et multiples, que l’on voit beaucoup en ce moment.
- L’impression non-seulement des indiennes, mais aussi des petits lainages imite aussi ces genres, et nous montrons ci-dessous un type sur flanelle, fait suivant ce goût, et qui a un aspect nouveau pour ce genre d’étoffe.
- Quant aux procédés d’impression, ils n’ont rien de particulier ; ce sont les couleurs-vapeur des méthodes usuelles, avec la solidité faible, mais suffisante pour la destination de ces tissus.
- IMPRESSION GENRE TENNIS •
- Mais l’indienne, à son tour, imite les flanelles, en imprimant des sujets qui, à distance, simulent les lainages de villégiatures et de plages,'qui constituent le genre Tennis.
- Le type ci-dessus, qui n’est pas, bien entendu, un spécimen isolé de ces genres, est un pastiche fort bien réussi desdits lainages.
- L’impression, de très grande solidité, tient au savon bouillant.
- ROUENNERIE GENRE FLANELLE
- La même voie est suivie pour les cotonnades façonnées, dites : rouenneries, et qu’on pourrait aussi appeler roanneries, et même épinaleries, puisqu’elles se font aussi dans la Loire et dans les Vosges.
- Nous avons pris ce spécimen d’un aspect différent au précédent, mais dans les deux I fabrications, l’un et l’autre se retrouvent.
- LA REVUE DE LA TEINTURE
- C’est, comme on le voit, l’imitation des flanelles pour chemises.
- A signaler encore les bandes chevronnées (lignes en zig-zag) qui se sont faites énormément sur tissus ras de laine, soit en bandes satinées, soit en autre couleur que le fond, et que l’on voit apparaître sous plusieurs variétés dans les impressions d’indiennes.
- PERCALE A COSTUMES
- Voici un sujet que nous échantillonnons pour son aspect gracieux et sa beauté d’exécution.
- On remarquera combien ces petits bouquets Pompadour sont d’une gravure fine, d un coloris brillant et d’un rapport exact.
- C’est, cependant, une étoffe de prix moyen, et non cotée comme article de grand luxe.
- BLEU SULFONE ACIDE R
- Ce colorant nouveau se teint avec sulfate de soude 10 0/0 et 1 0/0 d’acide acétique.
- On entre à 50° et on porte lentement au bouillon. Pour les nuances claires, l’acétate d’ammoniaque est préférable.
- Un traitement au bichromate après teinture donne plus de solidité au décatissage et au lavage. _______
- bleu corsé (breveté)
- Sous cette dénomination, la maison F. Bayer offre un colorant pour laine.
- On teint sur bain acide, sulfate de soude et acide sulfurique, de la façon habituelle. Ce bleu a un très fort rendement, unit facilement, et ne bronze pas. Il est de plus bon marché, ce qui permet d’obtenir à très bas prix de jolis bleu marines.
- Aux alcalis, au foulon, au soufre, la solidité du bleu corsé est remarquable.
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- La résistance à la lumière est moins bonne, mais suffit à des exigences modérées.
- Il convient parfaitement pour étoffes de confection pour dames, il rend également de bons services pour la laine renaissance.
- Il se prête aussi à l’impression sur laine et soie. Le rongeant à la poudre de zinc le décolore. Il supporte l’acétate d’étain, les rongeants à l’étain, ce qui permet de l’employer comme rongeant bleu sur les tissus teints avec d’autres produits.
- Pour les articles à bas prix, pour ceux où la solidité à la lumière n’est pas exigée, le bleu corsé est donc d’un emploi avantageux.
- JAUNE DIRECT R
- La maison F. Bayer met en vente le jaune direct JR qui se distingue par son prix beaucoup plus bas que celui des autres jaunes substantifs.
- Le jaune direct R est très soluble, résiste bien aux alcalis, aux acides, à la chaleur et au chlore. Il est inférieur au jaune chloramine comme résistance à la lumière.
- Il teint les tissus mi-laine et mi-soie pour genres doubles teintes en ce sens que la fibre animale reste presque incolore et que le coton seul prend le jaune.
- Il convient très bien à la teinture en appareils pour cannettes, bourre, etc.
- Il ne peut être rongé ni par le sel d’étain ni par la poudre de zinc, mais pour ronger en jaune les couleurs d’alizarine au moyen des oxydants, le jaune direct R convient très
- I bien.
- ;
- On teint de la façon habituelle avec 10 à 15 0/0 du sulfate de soude ou de sel marin j en maintenant au bouillon pendant une 1 heure.
- CUVE A L’HYDROSULFITE
- Spécialement pour « VIndigo pur B. A. S.F. »
- La teinture des nuances foncées, qui se fait principalement sur laine en bourre, doit se pratiquer sur cuve à chaud ; pour les nuances pâles, qui vont parfois au blanc perlé ou au blanc laiteux, c’est la cuve à l’hydrosulfite qui rend les meilleurs services.
- Pour la teinture en appareils, la cuve à chaud n’est pas praticable, et la cuve à l’hy-drosulfite a son emploi tout indiqué.
- Voici au sujet de la cuve à l’hydrosulfite quelques indications pratiques.
- Pour la teinture de la laine, il est bon de diminuer dans la préparation d’indigo réduit ou cuve mère, la proportion de soude caustique de moitié, par contre on augmente quelque peu la quantité d’hydrosulfite.
- Voici les meilleures proportions à garder : j Pour 5 kilos d’indigo pur B. A. S. F. en j pâte à 20 p. 100, 3 kilos de soude caustique l à 25° Be et 30 à 40 litres d’hydrosulfite.
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- Préparation de la cuve de teinture
- Lorsqu’on ne dispose pas d’eau suffisamment douce il est bon de faire bouillir un moment celle que l’on destine à la cuve. On écume, s’il y a lieu, et on la laisse refroidir à 50° c. environ, on ajoute 2 ou 3 litres d’hydrosulfite par 1000 litres de liquide, on brasse avec soin et on laisse reposer. Au bout d’une demi-heure environ on introduit la quantité voulue de solution mère d’indigo réduit, on brasse à nouveau et on laisse reposer un quart d’heure.
- La coloration d’une cuve claire doit se rapprocher de celle du vin blanc, et celle d’une cuve foncée doit prendre plutôt la couleur de la bière.
- Travail de la cuve
- Par suite de l’oxydation qui a lieu à chaque passe, il est bon de rafraîchir le bain au moyen d’hydrosulfite pour maintenir la réduction de l’indigo.
- Un litre suffit pour 2.500 litres de bain. Trop d’hydrosulfite peut nuire par l’alcalinité. On ajoute de la solution mère, de l’indigo réduit à chaque fois que l’on voit la nuance diminuer. On peut faire cette addition à chaque mise de 50 kilos ou même par journée. Il est nécessaire d’ajouter en même temps une quantité double d’hydrosulfite.
- Avant de plonger la laine comme au moment de la laver il est bon d’écumer le bain. Déplus, pour que la teinture soit unie, il faut un bon dégraissage, un essorage uniforme et une manœuvre régulière dans la cuve.
- Les tons clairs peuvent se faire en une seule passe, mais pour les teintes foncées, il vaut mieux plusieurs passes. On pourrait obtenir une nuance bien foncée en une seule passe mais, à mon avis, c’est au dépens de la solidité, de la résistance des teintes aux lavages. Le mal-uni en est aussi souvent le résultat d’une marche trop rapide.
- Sous tous les autres rapports on teint avec cette cuve comme d’habitude avec les autres cuves. On laisse dé verdir après teinture, cela va de soi, et le temps de dé verdissage est d’autant plus long que le bain contient d’hydrosulfite.
- Pour aviver les nuances il est bon d’acidu-ler les laines, une fois finies, après déverdissage, avec 2 litres d’acide acétique commercial pour 2.000 d’eau.
- Une addition d’une certaine proportion de glycérine pure est avantageuse, en ce sens que la glycérine modère l’action de la soude caustique sur la laine bien que laissant à cet alcali tout son effet dissolvant sur l’indigo réduit.
- (Les notes ci-dessus, depuis le Bleu-sulfone, sont de notre collaborateur, M. Ude.
- LA REVUE DE LA TEINTURE
- ChroDiqne Industrielle
- SOCIÉTÉ INDUSTRIELLE
- DE MULHOUSE
- Travaux du Comité de Chimie
- Séance du 9 mars 1898
- Mesure de l'action de la lumière sur les couleurs
- M. Albert Scheurer donne lecture d’une étude préliminaire qu’il a entreprise de l’action de la lumière sur les couleurs. La dégradation des couleurs, sous l’impression solaire, peut ne -pas être uniquement due à l’intervention d’un groupe unique de radiations ; l’enregistrement de ce groupe de radiations peut, néanmoins, donner un terme de mesure. Depuis nombre d’années, l’auteur se sert d’une méthode d’insolation comparative, basée sur l’emploi d’une couleur type : l’indigo est tout indiqué pour cet usage, car il a l’avantage de se fixer sans mordant sur le coton. Une nuance est bon teint à la lumière si sa solidité équivaut à celle du gros bleu indigo cuvé en 4 trempes ; moyen teint, si elle correspond à la solidité du bleu moyen cuvé en 2 trempes ; petit teint, à celle du petit bleu cuvé en une trempe ;fauæ teint, toute résistance inférieure à celle du petit bleu.
- On fait, de la couleur à essayer, une gamme de trois tons que l’on insole à côté des trois nuances d’indigo, on déduit que tel ou tel ton de la couleur à essayer possède la résistance du bleu cuvé moyen ou clair et correspond au moyen, petit ou faux teint. — Le comité demandera l’impression de cette communication au Bulletin.
- M. Albert Scheurer donne connaissance de la suite de l’étude de teinture des matières colorantes sur 19 mordants métalliques, faite en collaboration avec M. Albert Brylinski (séance du 14 avril 1897); cette partie du travail concerne la résistance de ces teintures au soleil et se rattache, par la méthode d’exécution et d’évaluation, au travail précédent. Pour chaque couleur, les mordants ont été classés d’après la résistance à la lumière des teintes engendrées : la solidité N° 1 est égale à celle du gros bleu indigo 4 trempes, N° 2 à celle du bleu moyen 2 trempes, N° 3 à celle du bleu clair une trempe. Ce travail, très général, paraîtra au Bulletin.
- Dosage de Vlxématine
- Sous le titre Blauhotz, un travail est présenté concourant au prix N° 37 (Dosage de l’hématine). Se basant sur le fait que l’alumine précipite entièrement l’hématine, l’auteur a élaboré une méthode de dosage suscep-
- tible de donner des résultats très exacts. En résumé : on mélange 40 cc. de solution d’alun à 20 0/0 avec 40 cc. de solution de carbonate d’ammoniaque à 20 0/0, fait bouillir quelques instants, recueille le précipité sur un filtre taré, et pèse l’alumine. D’autre part, on fait une solution de 10 gr. par litre d’extrait de campêche à titrer, mélange 10 cc. de cette solution avec 40 cc. de solution d’alun et de carbonate d’ammoniaque, fait bouillir quelques instants,recueille le précipité sur un filtre taré et pèse. La différence de poids des deux précipités donne de suite laquantité d’hématine contenue dans 0,1 extrait de campêche. Pour éviter les causes d’erreur, qui se produisent en présence de matières tannantes, on agite pendant plusieurs heures la solution d’extrait de campêche avec de la poudre de peau, filtre et opère comme précédemment. — L’examen de ce mémoire est renvoyé à MM. Stricker et Züblin..
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- Succédanés de la gomme
- Concours au prix N° 34. — L’auteur, qui présente sous le nom Gomme des Vosges un succédané de gomme Sénégal, n’a pas saisi le but de ce prix, qui demande la synthèse d’un produit jouissant des propriétés essentielles de la gomme Sénégal et non sa substi-
- • tution par une gomme épaississante quelconque. — Le produit envoyé n’étant, toutefois pas dépourvu d’intérêt, M . Cam. Schœn est chargé de l’examiner.
- Le prix N° 34 est également visé par une seconde demande, titre C13 Bi0 Oia. — Le produit présenté est extrait du varech des côtes de Norwège. Ces algues contiennent environ 25 0/0 de sel de chaux d’un acide dénommé par l’auteur acide algique, dont le sel de soude jouit de la propriété de donner une solution gommeuse. La préparation de l’acide algique est très simple et ne nécessite pas le concours de la chaleur, cela explique le bas prix de cette substance. On traite les algues séchées par un lavage méthodique aveo de l’acide sulfurique à 3 0/0 ; les sels minéraux entrent en solution ; l’acide algique, mis en liberté, est ensuite extrait par une lessive de sel de soude très diluée; on filtre et acidulé ; l’acide algique se précipite ; on l’exprime à consistance de pâte : sa décoloration se fait au moyen de chlorure de chaux. Le sel dq soude de cet acide peut être rendu transparent par ébullition avec du sang de bœuf.
- M. Albert Scheurer fait remarquer que déjà, en septembre 1885, M. Robert Bour-cart a présenté une substance analogue, sous le nom d’alginate de soude (Soc. ind., t. LV, p. 73). Ce produit a été exposé à l’Exposition de Londres en 1885, et à Paris en 1889.
- Plusieurs membres font observer que l’emploi de l’algine ne présente pas d’intérêt en impression, à cause de sa propriété de préci-
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- pi ter les mordants et les couleurs basiques. Reste la question des apprêts : M. Jacquet se chargera d’examiner, sous ce point de vue, les produits présentés.
- Nouveaux mordants
- Sous la devise Cedila, une demande de prix vise l’article 13 (Nouveau mordants). L’auteur signale son brevet sur l’emploi des sels de cérium, didyme et lanthane comme mordants ; ces trois métaux ne peuvent être considérés actuellement comme produits rares, attendu que, depuis l’utilisation des sels de thorium, ces corps s’accumulent dans les usines faute de débouchés ; dans le traitement du minerai, on obtient leur mélange à l’état de sulfate cristallisée.
- La séparation de ces terres se fait au moyen de précipitation fractionnée de leurs peroxydes, par addition méthodique et simultanée d’ammoniaque et d’eau oxygénée; le. cérium se précipite, en premier lieu, à l’état d’oxyde de couleur orangée, puis il se forme un précipité brun d’oxyde de didyme et, en dernier lieu, se précipite l’oxyde de lanthane, coloré en jaune paille par un reste de didyme. Les sels purs se préparent par dissolution de ces oxydes dans les acides : ce sont des mordants très remarquables; l’auteur en décrit ! les différents emplois. Les oxydes, précipités sur la fibre, offrent des couleurs très résistantes. — L’examen de ce travail est renvoyé à M. Albert Brylinski.
- Actinimétrie
- Le prix N° 60 (Etude complète de l’actini-métrie) est visé par un mémoire portant la devise Sol lucet omnibus. Après un court aperçu des propriétés physiques du spectre solaire, delà mesure d’intensité calorique des rayons solaires, de l’influence de la lumière sur les plantes, et de l’absorption des couleurs, l’auteur passe en revue, à côté d’expériences personnelles, les différentes tentatives d’utilisation des phénomènes chimiques dus à l’action de la lumière pour arriver à la mesure de son intensité. — L’examen de ce travail est renvoyé à 1 a prochaine séance.
- Réserve au tannin sans paranitraniline
- Le pli N° 946, ouvert sur la demande de son auteur, M. Plusanski, concerne un article gros bleu de fond, au tannin, réserve sous rouge de paranitraniline. Cette idée n’étant qu’une application particulière d’un procédé sur lequel la société industrielle a reçu récemment plusieurs communications, le dépôt du pli 946 aux archives est décidé.
- Dans une lettre datée du 31 janvier 1898, l’auteur décrit, avec échantillons à l’appui, des articles multicolores : rouge de para, bleu, vert, noir et blanc, et émet l’idée que l’addition de l’antimoine au bain de naphtol donne de meilleurs résultats que la marche pro-
- posée par M. Romann (séance du 8 décembre 1897).
- Après avoir pris connaissance des plis cachetés de MM. Langer et Juste Kœchlin, concernant la réserve au tannin rouge de paranitraniline (séance du 9 février 1898), M. Romann, bien qu’ayant appliqué la réserve au tannin dans la maison Frères Kœchlin depuis plusieurs années, renonce à la priorité concernant cette fabrication.
- Suivant décision prise à la dernière séance, les plis cachetés de MM. Langer et Juste Kœchlin seront insérés au Bulletin.
- Séance du 13 avril 1898 Actinimétrie
- M. Albert Scheurer a examiné la demande de prix, devise Sol lucet omnibus, mentionnée dans le dernier procès-verbal. Ce travail ne répond pas à l’énoncé du prix N° 60, qui vise une étude comparative expérimentale de tous les procédés qu’on a proposés pour mesurer Faction chimique des rayons solaires, la détermination des qualités et du degré d’exactitude de chacun de ces moyens.
- Si l’auteur peut présenter ses expériences personnelles sur la pile à gaz et sur la réaction de l’iodure d’azote, il trouvera la Société industrielle disposée à les publier. .
- Etude des mordants
- M. Albert Scheurer donne lecture d’un travail fait en collaboration avec M. Albert Brylinski, sur la teinture de colorants immédiats sur vingt mordants métalliques. — Le comité demande la publication de ces expériences au Bulletin.
- Dosage des extraits de campêche
- M. Jaquet donne lecture d’une note, accompagnée d’échantillons, présentée par M. Zubelen, sur une méthode d’essai des extraits de campêche, dont l’auteur se sert, depuis une dizaine d’années, dans la maison J.-R. Geigy, de Bâle. L’appréciation de la valeur de l’extrait se fait par comparaison au moyen de trois teintures : une, sur laine chromée, permet de juger l’hématéïne ; la seconde, sur laine à mordants oxydants, donne la valeur en hématoxyline ; la troisième, sur coton non mordancé, indique le degré d’oxydation de l’extrait et sa teneur en produits tannants. M. Jaquet a confirmé, par des expériences, l’excellence de cette méthode.
- L’impression du travail de M. Zubelen est voté.
- Résumés des Brevets
- Lecture est donnée d’une lettre de M. Jules Garçon, adressée à M. Albert Scheurer, concernant le projet d’une publication périodique d’extraits de brevets du domaine de la teinture et de l’impression. Le comité renvoie ses observations à la prochaine séance.
- Gomme des Vosges et Algine
- M. Cam. Schoen aexrminé la demande de prix, devise Gomme des Vosges : les résultats obtenus avec le produit le classent parm les dextrines. Le rapporteur conclut que les conditions du prix ne sont pas remplies.
- MM. Jaquet et Stricker ont soumis à l’essai les produits présentés au concours du prix N° 34 : l’algine ne présente aucun intérêt comme épaississant et un intérêt très restreint comme apprêt ; les conditions du prix ne sont pas remplies.
- (Extrait des procès-verbaux).
- Chamto Syndicale de la Teinture
- ET DES
- INDUSTRIES QUI S’Y RATTACHENT
- Séance du 7 février 1898
- La séance est ouverte sous la présidence de M. Jolly, président.
- Sont présents : MM. A. Mars et Cen-sier, vice-présidents, assistés de MM- Tu-pinier, A. Barbin, E. Rollet, Peneau et Blondinat, membres du Comité.
- Correspondance
- M. le Président fait connaître à ses collègues qu’il a envoyé à Mme Cléchet-Quéter, d’Arras, une lettre de condoléances au nom de la Chambre et en son nom.
- Il exprime les vifs regrets que nous éprouvons delà perte de cet excellent collègue, qui, il y a un mois à peine, assistait à notre banquet de fin d’année, et nous exprimait le plaisir qu’il avait de se retrouver avec ses confrères de Paris, et qui, par son expérience de la profession, son affabilité et sa franchise, avait rapidement conquis l’estime de tous ceux qui l’ont connu.
- 1° Deux lettres de M. Talvart, remerciant M. le Président et M. le Secrétaire de l’accueil cordial qui lui a été fait comme membre adhérent ;
- 2° Une lettre de M. Léon Cervoz, teinturier à Saint-Pétersbourg, remerciant ses collègues parisiens de l’honneur qu’ils lui ont fait, en l’admettant comme membre correspondant ;
- 3° Une lettre de M. Labbé, de Montpellier, à M. le Président, informant ses collègues que deux personnes employées chez lui, une depuis 44 ans, et l’autre depuis 30 ans, ont obtenu la médaille d’honneur de M. le Ministre du Commerce et de l’Industrie.
- M. le Président est heureux de féliciter M. Labbé d’avoir pu obtenir ces récompenses qui font honneur aux ouvriers fidèles, et font aussi l’éloge du patron qui a inspiré cette fidélité.
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- M. Labbé rappelle que la dépoussiéreuse dont il est l’inventeur a été installée chez plusieurs de nos confrères en province, et que le résultat est très satisfaisant ;
- 4° Une lettre de Mme Charles Cloutier, contenant un bon de poste, et demandant à être inscrite sur la liste des membres de la Chambre syndicale parisienne, à qui son cher mari était attaché par les liens d’une estime et d’une amitié si profondes.
- M. le Président, au nom de ses collègues, remercie Mme Charles Cloutier de la pensée charmante qu elle vient d’exprimer, et qui est tout à la louange de la femme de cœur qui l’a conçue.
- 5° De M. Babillon, une toute amicale lettre dont je vais vous lire les passages intéressant la Chambre syndicale.
- M. Babillon snvoie : 1° un bon de 25 fr. pour son obole en faveur de notre école professionnelle ; 2° sa cotisation de membre correspondant.
- Il recommande également à l’ami Blondi-nat de lui envoyer bien exactement le journal :
- « je m’intéresserai toujours beaucoup, dit-il, à tout ce qui touche la corporation, et j’ai comme cela, quoique indirectement, des nouvelles de ses membres en me disant: un tel est à la séance, donc il se porte bien, ce qui ne veut nullement dire que les réunions soient fatigantes et exigent une santé superbe pour y assister. »
- Il termine en adressant du fond de son exil, toutes ses amitiés à ses anciens collègues ;
- 6° M. Bornot, de Philadelphie, m’adresse une lettre destinée à nous mettre au' courant de ses misères professionnelles qui correspondent, hélas, beaucoup aux nôtres.
- Après m’avoir parlé d’une très belle dentelle à remplacer, il me prie de vous soumettre avec un échantillon, une qualité de marchandise exportée de France aux Etats-Unis, et une preuve de la bonne foi de nos fabricants. Il s’agit d’un corsage de satin blanc, doublé de taffetas marceline. Le satin et la marceline entièrement neufs, et portés une seule fois, sont entièrement brûlés à la charge et se déchirent partout. Le corsage a été payé très cher et, ce qu’il y a de plus grave, sort de nos maisons parisiennes de couture la plus en réputation,
- Nous ne pouvons que flétrir, encore une fois, et avec une énergie croissante, le peu de conscience des maisons qui, non-seulement, trompent effrontément leur clientèle sur la qualité de la marchandise livrée, mais qui déconsidèrent de plus en plus, à l’étranger, la bonne réputation de loyauté et de probité qu’avaient longtemps conservé les maisons françaises.
- Il faut que cela ait une fin. Les tribunaux nous ont donné raison. A nous le rôle glorieux de défendre, avec l’intérêt privé de nos
- clients et de nos confrères, l’intérêt supérieur de notre industrie nationale.
- Alcools dénaturés
- M. le Présidennt a reçu de M. Laloue, président de la Chambre syndicale des Fleurs et Plumes, une communication sur ce sujet (1).
- Exposition de 1900
- M. le Président annonce que l’Administration de l’Exposition de 1900 nous avertit que par suite de la création d’une classe supplémentaire, notre classe portera le numéro 78.
- Je dois vous dire, Messieurs, que dès maintenant, il est bon de songer à l’Exposition et de prendre sinon une résolution définitive, du moins de penser à l’effort personnel que l’on est disposé à faire en vue d’une participation effective à notre grande manifestation nationale.
- M. le Président. — Messieurs, je ne veux pas terminer cette séance sans remercier, d’une façon générale, nos collègues adhérents ou correspondants de la Chambre syndicale de la Teinture et particulièrement mon collègue, Monsieur Censier, des nombreux et précieux témoignages d’amitié qu’ils ont bien voulu m’adresser, soit au sujet de l’organisation de notre école professionnelle, soit au sujet des efforts faits pour maintenir la bonne renommée à notre chère profession et pour rendre plus intimes et plus précieux encore les rapports entre les membres de notre Syndicat.
- Cours professionnel
- Le lundi 14 février, le quatrième cours professionnel de physique et de chimie, pour nos jeunes apprentis et ouvriers, a été ouvert à huit heures et demie du soir par M. Gibert, professeur de physique et de chimie à l’école Colbert.
- Sommaire : Air : acide carbonique et ses effets; extincteurs gazeux et liquides; eau, distillation simple ; eau distillée et ses qualités ; eaux courantes et leur déminéralisation ; importance de l’eau pure en teinture et en nettoyage.
- Assistaient à ce cours : MM. Rigolot, Jolly, Mars, Fleury, Pingié, Blondiuat, ainsi que M. Durand, conseiller prud’homme. Notre distingué professeur M. Gibert, a su tenir attentifs pendant plus de deux heures son jeune auditoire, grâce à la clarté de ses démonstrations et de ses expériences, et le cours s’est terminé par des applaudissements unanimes.
- Séance du 7 mars
- La séance est ouverte sous la présidence de M. Jolly, président.
- M. le Président donne communication
- (1) Nous relatons et discutons cette communication dans un article spécial : « Le nouveau régime des alcools dénaturés» —F. G.
- du dernier numéro du Bulletin de la Chambre de Commerce de Paris. Il y remarque l’approbation du projet de Tramway mécanique de Boulogne à Moutreuil.
- « Nous sommes heureux, dit-il, de signaler cette création d’une ligne qui abrégera considérablement la distance qui sépare les teinturiers de Boulogne, de Passy et de Grenelle, de leurs confrères de Montreuil. Il ne manque plus à nos désirs qu’une ligne reliant Saint-Denis et Gennevilliers à la Capitale, et permettant ainsi une concentration et même une mobilisation rapide et agréable de tous les teinturiers de la Seine. »
- Il est donné connaissance des renseignements publiés par le Bulletin de l’Office du travail. Ledit bulletin, d’après les statistiques officielles, estime, en ce qui nous concerne, que dans les teintureries en général l’activité a été moins grande que l’an dernier.
- M. Bornot, de Philadelphie, demande notre avis sur la dépoussièreuse Labbé. M. le Président se charge d’écrire à notre collègue et de lui indiquer les avantages de cet outil aussi utile que pratique.
- Une lettre de M. Dupau nous annonce qu’il a découvert le moyen de relever le ve-lour et la peluche quel que soit le degré d’écrasement. Il céderait son procédé pour la la somme de vingt mille francs. Il est, en tout cas, à l’ordre du Syndicat de la Teinture pour toute communication qui lui serait agréable d’entendre.
- M. Censier, revenant d’un long et fatigant voyage, s’excuse de ne pouvoir rester à Paris jusqu’à la séance. Notre actif vice-P résident a profité de son passage à Toulouse pour communiquer à ses confrères une bonne partie de sa foi syndicale. Il parle d’abord de sa visite à M. Causse et de l’excellent accueil qu’il a reçu de lui. M. Causse occupe dans le pays une situation très honorable comme industriel d’abord, puis comme ancien juge au Tribunal de Commerce. Il est aussi fondateur d’un Syndicat des industries diverses, qui rend de véritables services et correspond à notre Syndicat Général. M. Censier parlait à un converti qui, acceptant son parrainage, l’a prié de le présenter comme membre correspondant.
- M. le Président nous apprend qu’il a eu le plaisir de recevoir la visite de notre fidèle collègue et ami, M. Mégret, qui s’est fait un devoir de venir féliciter notre Comité de l’organisation si utile et si attendue d’un cours de chimie pratique à l’usage de nos ouvriers teinturiers. M. Mégret a prié M. le Président de bien vouloir se faire l’interprète de ses sentiments auprès de tous ses collègues, et de leur annoncer qu’il offre, annuellement, la somme de vingt francs au profit de notre Ecole, autant que possible pour l’achat d’un ouvrage de science comme prix à donner à un de nos élèves.
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- M. Blondinat fait part, à l’Assemblée, de l’envoi d’une lettre de notre cher président d’honneur, M. Rigollot, qui 'envoie également la somme de vingt francs pour notre Ecole professionnelle.
- M. le Président propose de voter, par acclamation, des remerciements à notre Président d’honneur, ainsi qu’à notre excellent collègue, M. Mégret de Nevers. (Applaudissements.)
- Nous apprenons que M. Letort a été récemment nommé juge au Tribunal de Commerce de Rennes. Nous adressons, avec plaisir, nos bien sincères félicitations à notre aimable et distingué collègue.
- M. Paquereau, d’Angers, a demandé qu’un exemplaire de notre cours lui soit envoyé. Quoique son fils suive un cours plus complet, il désire, néanmoins, profiter des leçons pratiques de chimie enseignées sous la direction de la Chambre syndicale, mais il laissera concourir, entre eux, nos élèves de première année, qu’il ne faudrait pas décourager en les mettant en présence de candidats plus avancés.
- M. Blondinat annonce qu’il a communiqué une lettre d’un de nos confrères de province, mais il a voulu, avant de la commu-quer, consulter M. le Président, et savoir sous quelle forme la demande qu’elle contient doit être présentée.
- M. le Président, après avoir pris connaissance de la lettre, a cru devoir mettre à part toute question de personnalités et a prié ses collègues de discuter seulement la question qui leur est posée.
- Notre confrère de province se plaint qu’un confrère de Paris travaille pour un dépositaire, et cela à des prix bien au-dessous des tarifs encours dans la ville où il est installé.
- Une discussion s’engage sur la question de concurrence normale qui intéresse tout le monde et,qui doit être, une bonne fois, définie par notre Assemblée de professionnels.
- Voici, en substance, le reflet de l’avis général.
- La concurrence du bas prix est le fléau du jour ; nous la trouvons partout à Paris plus qu’ailleurs. Les prix sont gâchés ; mais l’origine de ce gâchis vient surtout de certains points de province où des maisons très connues, prenant pied dans la capitale, ont obligé, par l’extrême modicité de leurs prix, nos confrères parisiens à faire comme eux pour se maintenir une clientèle. Les confrères (non teinturiers) sont ensuite venus avec leur inexpérience et leur rage de travailler pour rien, afin de s’emparer des clients, et certains ont fait des tarifs de 30 à 40 0/0 au-dessous des tarifs raisonnablement rémunérateurs. Ces confrères dépositaires ont tort, nous l’avons dit cent fois, mais comment les empêcher d’agir ainsi? C’est déplorable, bien entendu, mais uousne vivons plus autrement à Paris.
- Certaines maisons ont voulu réagir en conservant les prix anciens, mais il a fallu faire des concessions quand même au public. Néanmoins, ceux qui travaillent avec soin, qui apportent dans leurs relations avec leur clientèle le plus d’aménité et d’obligeance, et qui s’attachent à perfectionner leur ouvrage, conserveront quand même un avantage sur leurs concurrents de bas prix. En province, nos confrères qui sont sur place l’emporteront toujours sur les confrères éloignés avec les imperfections et le coût énorme du transport.
- Il faut donc lutter contre les gâcheurs avec les armes qui nous restent. N’accusons pas, sans preuve incontestable, telle ou telle maison de faire à bas prix, car ce ne sont pas, nous en avons tous la conviction, ceux qui travaillent qui prennent trop bon marché,, ce sont ceux qui font travailler et qui, pour des raisons que personne n’ignore, ne se font pas assez payer.
- Nous sommes réduits au rôle d’humbles serviteurs, alors qu’il nous était facile d’être les maîtres. Maudissez, mon cher confrère, ceux qui ont commencé et ceux qui ont suivi, mais il est trop tard pour réagir autrement qu’en faisant très bien, et pour cela il ne faut être ni paresseux ni routinier.
- Nous en savons bien quelque chose.
- Séance du 4 avril Présidence deM. Jolly
- Sur lu question de concurrences
- Un membre présent, se croyant visé dans cette question soulevée à la précédente séance, donne des explications pour démontrer que ses prix restent dans des bornes convenables.
- M. le Président rassure ce confrère sur le sentiment qui anime ses collègues, et dit que, s’il a consenti à ce que cette question soit mise à l’ordre du jour et discutée, c’est qu’il désirait qu’elle soit à peu près tranchée.
- Vous avez, Messieurs, ajoute-t-il, dit sur ce sujet tout ce qu’il y avait à dire, je ne puis que résumer vos pensées en affirmant que la concurrence active, même puissante, n’est pas à redouter, quand elle n’est ni bête, ni déloyale, pour des professionnels d’expérience et de courage, et, avant tout, faisons du beau travail.
- t'crrespoidanee
- Beaucoup de lettres adressées par des confrères ne faisant pas partie de notre Chambre syndicale, demandent des employés. Comme aucune de ces lettres ne contient de timbre-poste, il n’y sera pas répondu.
- 1° Une lettre de Mme Renaud, qui vient d’avoir la douleur de perdre son mari ; elle fait connaître qu’elle désire céder son établissement de flanellier ;
- 2° M. Gouillon, directeur de la Revue de la Teinture, a adressé à M. le Président le numéro de janvier du Journal de la Droguerie, dans lequel il a commenté la nouvelle loi
- relative au régime fiscal des alcools dénaturés (1).
- Nous partageons complètement l’opinion de M. Gouillon, qui pourrait servir de plaidoyer à quiconque de nos confrères qui se trouverait dans le cas ci-dessus désigné.
- Nous regrettons cependant, la trop grande concision et la rigidité du texte de la loi, que nous voudrions voir amendée par quelque sage règlement d’administration publique.
- Désinfection
- M. Megret, de Nevers, adresse une lettre à M. le Président pour l’avertir qu’il a continué à poursuivre ses recherches sur la désinfection.
- Il demande que nous voulions bien le seconder en cette circonstance et faciliter auprès d’un bactériologiste l’expérimentation de sa benzine foudroyante.
- M. Fleury se charge de présenter le produit deM. Megret à un chimiste distingué qui se fera un devoir de l’essayer en toute compétence et en toute conscience.
- Admission
- M. Gosse, nettoyeur à la benzine, rue Na-liton, 4, à Clichy, est admis comme membre adhérent.
- Exposition universelle de 1900
- M. le Président rappelle à ses collègues que la première réunion du Comité de la classe 78 (teinture) aura lieu le 21 avril. Le terrain qui nous est réservé ne nous paraît pas suffisant pour le nombre de demandes qui nous est fait. Il prie donc ceux de ses collègues qui auraient l’intention d’exposer de le lui faire savoir sans retard afin qu’il puisse leur faire réserver la place qu’ils désirent occuper.
- Questions diverses
- M. le Président prie M. le secrétaire d’apporter, à la prochaine séance, le dernier questionnaire relatif à la situation industrielle envoyée au Ministre du Commerce. Il est bon d’examiner s’il y a des modifications à y apporter avant d’en envoyer un nouveau.
- M. le Président donne lecture d’un important article de M. Giraud, notre collègue de Lausanne.
- Il a trait au service militaire des français résidant à l’étranger, auxquels il paraîtrait convenable d’accorder une réduction du temps de service (2).
- (1) Voir l’article en tête de ce numéro. F. G. *
- (2) Nous sommes complètement de cet avis : nous connaissons des jeunes français à l’étranger devenus réfractaires devant la trop grande difficulté de s’absenter trois ans de leurs affaires, inconvénients qui ne sont pas aussi grands lorsqu’on séjourne en France.
- Nos compatriotes fixés à l’étranger ont la plupart de leurs di’oits nationaux suspendus ; ils ne jouissent pas de nos institutions et n’imposent aucune charge à nos services publics ; il paraîtrait juste que leurs devoirs fdssent également allégés. Si un les leur rend trop lourds, quelques-uns s’y soustraient entièrement et, pour sortir de leur si-
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- Cette question n’est pas absolument de notre ressort ; aussi nous bornerons-nous à exprimer le vœu quelle soit étudiée avec tout le soin qu’elle mérite pour que nos compatriotes aient satisfaction sans que notre organisation militaire puisse en souffrir.
- M. le Président communique une circulaire de la Chambre syndicale des ouvriers teinturiers - dégraisseurs annonçant que la Chambre tient à la disposition de la corporation des ouvriers, ouvrières et demoiselles de magasin.
- Une permanence est établie presque toute la journée, jusqu’à 10 heures du soir, à la Bourse du Travail.
- Rapport circulaire sur les soies chargées
- M. le Président met à la disposition de ses collègues les circulaires sur la question des soies chargées, ainsi que le rapport si clair et si précis de M. Persoz, et les termes du jugement rendu par M. le Juge de paix du 16e ar-rondisement.
- Tous les membres présents s’inscrivent pour recevoir, selon les besoins de leur maison, un nombre plus ou moins grand de circulaires.
- M. le Président rappelle l’utilité qu’il y a à se munir et à répandre cette circulaire. C’est une campagne de lutte et de protestation contre les mauvaises étoffes, et d’assurance en cas de conflit avec la clientèle.
- M. le Secrétaire rappelle à nos collègues de Paris et de la province que les circulaires se vendent à raison de 2 fr. 50 le cent, port en plus. S’adresser à M. Blondinat, 72, boulevard de Latour-Maubourg.
- Le Comité manifeste sa sympathie pour la Reçue de La Teinture, et vote, par continuation, son abonnement à ce journal.
- Cours professionnels, Ge conférence
- Sommaire :
- Eau de Javel (suite et fin) ;
- Titrage rapide de la richesse en chlore ;
- Sels de soude. Carbonate de soude ;
- Sulfate de soude, Acétate de soude, etc.
- M. le professeur Gibert, professeur de physique et de chimie de l’Ecole Colbert, a tenu son nombreux auditoire attentif pendant deux heures entières et a été accueilli par d’unanimes applaudissements.
- (Extrait des procès-verbaux de MM. Blondinat et Peneau).
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- tuation équivoque, se font plus tard naturaliser dans la nation qu’ils habitent. Ils y sont nés quelquefois, et leurs mères, qui sont souvent du pays, ont un beau prétexte pour les inciter à oublier la France, qu’ils connaissent peu d’ailleurs.
- Le service militaire d’un an devrait être concédé à ces jeunes gens, lorsqu’il est bien établi qu’ils sont résidants à l’étrangerdepuis dix ans au moins.
- LAQUES DE COULEUR
- de M. Deneys
- En remplaçant dans la fabrication des laques de couleur, le sel de baryum par un sel soluble de strontium, on obtient l’effet particulier, que les laques de couleur ont un éclat très brillant et se distinguent spécialement par la beauté de leurs nuances.
- Un autre avantage résultant de ce changement de produit est celui que les laques ont un grand pouvoir colorant et pour obtenir le même poids de laque de couleur de la même nuance, on peut employer une quantité de matière colorante beaucoup moindre que celle nécessaire dans la fabrication actuelle par le chlorure de baryum.
- Quand on remplace le carbonate de soude par du sulfate de soude, toutes les laques sont d’une teinte beaucoup plus bleue sur le sulfate de strontium qui se forme, de même que les laques obtenues sur du sulfate de baryte (blanc fixe) ont une teinte sensiblement plus bleue que celles fabriquées sur du carbonate de baryte. *
- On a expérimenté la possibilité d’employer des couleurs de goudron du commerce et de différentes matières colorantes naturelle*, et on a trouvé que la plupart de ces couleurs peuvent avantageusement s’employer pour la fabrication des laques au strontium. On a obtenu des nuances particulièrement belles et éclatantes d’un rouge orange et jaunâtre jusqu’au bleuâtre, en employant les matières colorantes azoïques du chlorure de diazoben-zol et de ses homologues et acides sulfoni-ques, avec les naphiols et leurs acides sulfo-niques (Orange II, Crocéïne-orange, Ponceau C, R, 2 R. 3 R, etc.). Les chlorures de a et b diazonaphtyl et leurs acides sulfoniques donnent des nuances de rouge-bleuâtre et j brunes (Rouge bon teint B, C, D, E, BT. Bordeaux S et R, Amaranthe, brun bon teint O et N, etc.). Les matières colorantes tétra-zoïques du chlorure de tetrazodiphényl et ses homologues avec les acides sulfoniques du naphtylamine et du naphtol donnent des nuances de rouge brunâtre, respectivement de bleu et de jaune (Benzo-purpurine B. 4 B. 10 B. Chrysamine, etc.). La Tartraziue fait obtenir des nuances jaunes et la matière colorante naturelle, la Flavine fournit de belles nuances de jaune brunâtre.
- Nous décrivons ci-dessous deux exemples d’opération pour l’obtention des dite# laques.
- lre opération :
- Une p. en poids de Ponceau R est dissoute dans 200 p. d’eau et on ajoute à la dissolution 7 p. de carbonate de soude dissoute dans l’eau, puis 1 p. de sulfate d’alumine (sans fer) en dissolution, ensuite on ajoute en agitant la quantité de chlorure de strontium exactement nécessaire pour la précipitation de la matière
- colorante. A cet effet, 50 p. en poids d’une dissolution à 28° B. de chlorure de strontium peuvent suffire. La dissolution de chlorure de strontium brut, obtenue de la strontianite, du commerce, par la neutralisation avec un peu d’acide chlorhydrique dilué peut être employée pour cette fabrication.
- La laque de couleur ainsi obtenue est filtrée dans le filtre-presse et on l’emploi telle quelle sous forme de pâte, ou on la sèche à une température modérée, on la broie, et on la tamise. On peut encore sans changer la nuance et le ton tendre de la couleur, ajouter à la dissolution de matière colorante, avant la précipitation, 2 p. en poids de spath finement broyé, en le passant avec de l’eau sur un tamis très fin.
- 2e opération :
- 12 p. en poids de Xylidine sont dissoutes dans 27 p. d’acide chlorhydrique à 20° B. et dans 1000 parties d’eau, puis on diazote avec addition de glace et 7 p. en poids de nitrite dissoutes dans l’eau ; on ajoute alors à cette dissolution diazoïque en agitant, 3000 p. en poids de dissolution à 28° B. de chlorure de strontium, et ensuite on verse aussitôt le nouveau mélange en agitant dans une dissolution de 40 p. de B. naphtol-disulfate de soude (Sel R) avec 430 p. de soude anhydre dans 5000 p. d’eau.
- La couleur ou laque obtenue est filtrée et traitée comme nous l’avons décrit dans la première opération.
- (Brevet.)
- UN NOUVEAU DISSOLVANT
- DE LA CELLULOSE
- Le grand reproche fait à la soie artificielle est son inflammabilité qui peut être cause d’accidents graves et limite forcément son emploi. Malgré tous les procédés de dénitration proposés jusqu’ici, dont le meilleur est certainement celui au sulfhydrate d’ammoniaque, on n’arrive pas à éliminer complètement le radical nitrile de la cellulose; aussi devant cet insuccès, M. Rud. Langlaus, de Berlin, a pensé supprimer radicalement la nitration de la cellulose qui n’a pour but que de la rendre soluble, en cherchant un dissolvant direct de la cellulose. Ce dissolvant, qu’il appelle acide suif o-pkosphorique, est un mélange d’acides phosphorique et sulfurique en certaines proportions.
- Pour préparer la dissolution de la cellulose, voici comment on opère.
- On imbibe la cellulose purifiée avec un mélange d’acide phosphorique avec 1/4 de son poids d’acide sulfurique à66°B. On pétrit graduellement la pâte et on la dilue graduellement avec de l’acide sulfurique bihydraté
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- (à 85 0/0) jusqu’à formation d’une pâte homogène et tenace, que l’on continue de pétrir, mais en la diluant maintenant avec de l’acide phosphorique concentré jusqu’à ce qu’on obtienne un sirop consistant, transparent et se laissant facilement tirer en fils.
- Cette dissolution, par malheur, voit rapidement la cellulose se transformer en glucose, par suite de la réaction bien connue que l’on emploie dans les cours pour préparer le sucre de chiffons.
- L’inventeur ralentit cette action par l’addition de certaines substances telles que la glycérine, l’alcool, un peu d’acide nitrique, etc. L’auteur ne signale pas le procédé qui lui permet ensuite d’insolubiliser la cellulose et de la tirer en fils. Il ne dit pas non plus quelle est l’apparence et la qualité de la soie ainsi obtenue. Attendons de nouveaux essais et de nouveaux renseignements.
- (Revue de chimie industrielle. )
- BREVETS D’INVENTION
- Intéressant les Industries Tinctoriales
- 272.113. — Delacommune. — Système d’essoreuse centrifuge sécheuse.
- 272.114. — Andrews et Haley. — Perfectionnements dans les machines à carder.
- 272,186. — Chollet. — Rame continue à déraillage automatique.
- 272,323. — Prinz. — Perfectionnements aux procédés pour retirer de la cellulose des matières végétales, telles que filasse de jute, de ramie, de rhéa, par le traitement à froid, sans cuisson, pour les usages de l’industrie textile, respectivement pour la fabrication de filés et de tissés comme aussi pour le mélange de la laine et de la soie.
- 272,429. — Société Farbenfabriken
- Yorm, Fried, Bayer et C°. — Procédé pour merceriserla fibre végétale.
- 272,478. — Klietsh. — Nouveau genre de linoléum.
- 272,493. — Richard. — Procédé perfectionné de décatissage.
- 272,621. — Manufacture Lyonnaise de matières colorantes. — Procédé pour la teinture de la laine en nuances solides au moyen de matières colorantes azoïques dérivées de l’acide 2.3. diazonaphtol. 6. sulphoni-que.
- 272,925. — Société Anonyme de Roubaix. — Teinture des matières textiles à un état quelconque de préparation.
- 272,493. — Richard. — Cert. d’add. au brevet pris le 24 novembre 1897, pour pro-' cédé perfectionné de décatissage.
- LA REVUE DE LA TEINTURE
- BIBLIOGRAPHIE
- Manuel pratique du Teinturier, par
- MM. J. Hummel, Directeur du Collège de teinture de Leeds, et F. Dommer, Professeur à l'Ecole de Physique et de Chimie industi'ielles de Paris.
- Un beau vol. in-16, de 550 p., 80 fig. dans le texte : 7 fr. 50. Chez Bernard Tignol, éditeur, 53 bis, Quai des Grands-Augustins, Paris.
- L’éditeur nous indique comme suit, la genèse de cette intéressante publication :
- « Le Traité de la Teinture des tissus, du professeur Hummel, est le livre classique des teinturiers anglais.
- « Nous avons pensé qu’il ne serait pas sans intérêt, pour les teinturiers français, de connaître cet ouvrage, où le praticien trouvera, à côté de la théorie, la pratique raisonnée des opérations de teinture, en même temps qu’une étude complète des matières colorantes, considérées au point de vue de leurs applications.
- « C’est dans ce but que nous publions cette traduction, faite d’après une nouvelle édition du Traité, parue par livraisons dans le Tech-nical Educator... »
- Nous voyons en ce livre, un traité très méthodiquement conçu et parfaitement présenté pour l’enseignement pratique de la technologie tinctoriale; il est tout désigné pour les écoles et cours supérieurs aux élémentaires, tels qu’ils peuvent être professés à l’Ecole de Physique et de Chimie industrielles de la ville de Paris, et à l’Ecole centrale des Arts et Manufactures, ainsi que dans les écoles pratiques d’industrie où l’enseignement tinctorial occupe une place importante, tel que l’Institut de Nancy, l’Ecole de Roubaix, l’Ecole de La Martinière à Lyon, et autres de même nature, de même que dans les cours spéciaux, tels que ceux de la Société industrielle d’Amiens.
- Pour cette destination, nous ne connaissons aucun ouvrage, dont la forme didactique se prête aussi bien à un tel but ; c’est, du reste, l’œuvre de professeurs adonnés à ce genre d’enseignement, mais où l’on voit aussi qu’ils se sont documentés dans la pratique industrielle réelle, et sans faire, comme trop souvent, une réédition des travaux de leurs devanciers.
- Ce sont les^procédés anglais qui sont décrits, mais nous remarquons qu’ils diffèrent peu des nôtres, et leurs quelques variantes sont intéressantes en ouvrant de nouvelles vues aux praticiens chercheurs et novateurs.
- A cet égard, la partie mécanique est surtout à remarquer, ce sont des types de machines de construction anglaise, et qui sont représentées par de très belles gravures qui
- n’ont pas encore roulé dans nos publications connues.
- Le teinturier professionnel trouvera dans le livre de MM. Hummel et Dommer, l’exposé sommaire des opérations tinctoriales dans toutes leurs phases, et souvent avec des aperçus qui seront nouveaux pour lui, et qu’avec la connaissance de son industrie, il saura adapter à sa fabrication.
- Ce manuel n’est pas un formulaire d’atelier — il y en a déjà, et à chacun son rôle, — mais s’il n’est pas le livre de l’ouvrier et du contre-maître, il est celui du chef et du directeur d’établissement, en même temps, nous l’avons dit, qu’un excellent traité pour l’enseignement de la technique tinctoriale.
- F. G.
- Répertoire de Bibliographie des Industries tinctoriales et des Industries annexes, par M. Jules Garçon, Ingénieur-chimiste.
- Nous avons rendu compte du programme de cette très importante publication, dans notre numéro d’octobre 1897, d’après le rapport de la Société industrielle de Mulouse, qui patronne et commandite cette œuvre considérable.
- Les souscriptions sont reçues chez l’auteur, 40 bis, rue Fabert, à Paris. Nos lecteurs qui s’y intéressent sont priés de vouloir bien y souscrire dès maintenant, afin d’assurer une partie des frais de cette si utile publication, qui n’est pas une affaire de librairie, car on s’attend bien à ce que les dépenses très élevées de sa mise au point ne seront pas entièrement couvertes.
- Le prix de l’ouvrage complet sera de 100 francs.
- Informations et faits divers
- Les affaires et la guerre Hispano-Américaine. — L’état de guerre dans lequel se trouvent engagées deux grandes nations préoccupe nécessairement le monde des affaires.
- Sur nos places de production de l’industrie textile, au début des hostilités, New-York a envoyé des commissions livrables en août et septembre, en même temps que des dépêches contremandaient les livraisons immédiates.
- Il est évident que de l’autre côté de l’Atlantique, tout en réservant le présent, on escompte une guerre très courte qui interrompra à peine momentanément l’essor des affaires.
- Les premiers événements semblent donner raison à cette confiance des américains.
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- Il n’en résulte pas moins une grande inquiétude pour les fabricants qui produisent des articles spéciaux pour la consommation des Etats-Unis.
- —0—
- Tarifs douanier* des soies
- en Alleniagii *. — Le Reichstag a adopté à l’unanimité le projet d’abaisser les tarifs douaniers pour les soies brutes à 300 marks par cent kilogs, ainsi que le projet de taxer, d’après le poids indiqué sur la feuille d’envoi, les tissus de soie pure entrant en franchise qui sont reçus en dépôt sous le sceau de la douane allemande et d’appliquer les tarifs conformes aux traités aux tissus de soie pure, fabriqués dans les pays que l’Allemagne ne fait pas bénéficier de la clause de la nation la plus favorisée, et qui sont paraffinés en pays soumis aux douanes allemandes.
- —0—
- Les emballages des soles à
- la Condition publique de Lyon. — La Chambre de commerce de Lyon nous transmet l’avis suivant :
- Dans sa séance du 10 mars dernier, la Chambre de commerce de Lyon a procédé à la réorganisation du service des emballages qui fonctionne depuis longtemps à la Condition des soies.
- Les emballages ont été divisés en catégories suivant qu’ils comportent ou ne comportent pas des arrangements de matteaux ou des fournitures.
- Le tarif suivant a été établi : A. Emballages sans arrangements de matteaux :
- i° Emballages sans fournitures. Par balle de soie grège en paillasson de 1 à 70 kilog., 1 fr. ; par balle de soie grège ou ouverte jusque 110 kilog., 2 fr.
- 2° Emballages avec fournitures. Par balle de soie grège ou ouvrée (avec fourniture de sache), 4 fr. ; par balle de soie grège ou ouvrée (avec sache, cordes ou grillage), 5 fr-
- B. Les emballages avec arrangement de matteaux sont passibles d’une taxe supplémentaire de 2 francs par balle. Ce nouveau tarif sera applicable à partir du Ier avril prochain.
- Dans la même séance, la Chambre de commerce de Lyon a décidé de réduire de 12 à 10 centimes par kilog. le tarif du conditionnement et de taxer l’opération du décreusage à 2 fr., étant entendu que le décreusage de grèges mises en dépôt à la Condition pour être dècreusées dans le même bain que l’ouvrage sera taxé au prix unique de 2 fr. Les parties au-dessous de 26 kilogs. et les décreusages envoyés resteront taxés à 2 fr. 60.
- Le remaniement du tarif de la Condition
- a été soumis à la sanction du gouvernement et sera appliqué à une date ultérieure qui sera fixée par le décret approbatif.
- Régime douanier appliqué aux tissus laine et coton reçus en admission temporaire. — MM. Lecomte et Desprès, teinturiers-apprêteurs à Roubaix, ont appelé l’attention de la Chambre de commerce sur la situation qui est faite à leur industrie, puis les ennuis qu’ils éprouvent du fait de la douane, en ce qui concerne les tissus de laine et coton reçus de Belgique en France et placés sous le régime de l’admission temporaire.
- La loi tolère pour ces tissus une perte de 10 0/0 dans la manutention, mais si, à la suite des opérations auxquelles ils sont soumis, la perte de 10 0/0 est dépassée, la douane applique non seulement les droits à tout le manquant, sans déduction du qauantum de tolérance, mais encore une amende qui peut être équivalente à quatre fois le droit dû, par expédition,., la fraude étant présumée.
- Il ne saurait être question, cependant, de fraude, puisque les tissus en question peuvent être soumis à un contrôle facile, au moyen des deux chefs de la pièce, qui conservent le cachet de la douane.
- Les réclamants se référant plutôt à l’esprit qu’à la lettre de notre loi douanière relative aux tissus en question, demandent que les droits dont sont susceptibles les manquants dépassant ro 0/0, ne soient plus appliqués à l’avenir sur l’ensemble de ces manquants, mais seulement sur la fraction qui est en sus de 10 0/0.
- Us demandent, en outre, dans l’espèce, la suppression de l’amende, toute idée de fraude devant être écartée.
- La Chambre, pénétrée du bien fondé de la réclamation de MM. Lecomte et Déprès, a décidé de la transmettre à M. le Ministre du Commerce, en insistant particulièrement pour qu’il y soit donné satisfaction.
- —O —
- Prix de l'Exposition de Rouen de 18941. — Dans la séance générale d’avril 1899, la Société Industrielle de Rouen décernera un prix de 1,200 fr. — espèces— à l’auteur d’une œuve d’utilité publique et d’intérêt général, consistant soit en une découverte ou une invention, soit en un ouvrage manuscrit ou imprimé. Cette oeuvre devra en outre trouver son application dans le commerce ou l’industrie et ne devra avoir été présentée à aucun concours.
- Les mémoires présentés au concours devront être adressés à M. le Président de la
- Société industrielle de Rouen, 2, rue Ampère et place de la Cathédrale, au plus tard le 30 septembre 1898.
- La Société industrielle aussi un programme de prix sur questions spéciales à résoudre, et dont nous ferons connaître celles qui se rapportent aux industries tinctoriales. —o—
- Anadémie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Rouen. — Parmi le programme de prix de cette compagnie, nous remarquons la question ci-dessous :
- « L’Académie décernera un prix de 500 fr. à l’auteur du meilleur travail sur le sujet suivant :
- « Etude critique sur les meilleurs appareils employés actuellement pour l’humidification et la ventilation des ateliers industriels.
- « Détermination des conditions théoriques et pratiques que doit remplir un appareil.
- « On démontrera, s’il y a lieu, que les lois physiques appliquées dans cette question impliquent des conditions contradictoires, et l’on tirera la conséquence de ces contradictions au point de vue des applications pratiques. »
- SOCIÉTÉS :
- Formations — Modifications — Dissolutions
- Paris. — Formation de la Société eu nom collectif Ciianut, Labbé et Cie, blanchiment de teinture de soies, pailles, laines, tussah,6, rue du Caire, à Paris. — Cap. : 45,000 fr.— Et dissolution de l’ancienne Société Chanut et Labbé.
- Saint-Etienne. — F ormation de la Société en nom collectif Çognet et Bos, teinturerie avec apprêtage de soie et coton, lieu du Rez. — Durée : 7 ans. — Capital : 20.000 fr.
- Montreuil. — F ormation de la Société en nom collectif Charpy et Hugon, apprêt et teinture, à Montreuil (Seine). — Durée : 3, 6, 9 ou 12 ans. — Capital : 64.000 fr.
- Reims. — Prorogation de 3 ans, du 1er février, de la Société B. Lefèvre et A. Garnier, effilochage des tissus, laines et déchets, à Sept-Saulx (Marne). — Acte du 17 février.
- Roanne. — Dissolution de la Société Ch. Terrier et Cie, teinturerie de cotons, quai de de l’ile. — Liq. : les associés.
- Liquidation judiciaire
- Coulombe frères et sœurs, tissage mécanique, à Fiers. — L. : MM. Parent et Cau-tru.
- Le Gérant: F. GOUILLON Tous droits réservés
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- Gillet. — Traité pratique de dégraissage et du blanchiment des tissus, fils, et du détachage des vêtements et tentures, 1 vol. in-8° de 100 p. avec fig. (1883;............................5 fr.
- C. Girard et F». Par>st. — Matières colorantes : série aromatique et ses applications industrielles (tome X de 1’ « Encvclopédie chimique Frémy»), fort volume de 720 pages et 14 planches in-8°(1893)...................... 36 fr.
- Grison. — Le Teinturier au XIXe Siècle, en ce qui concerne les tissus ou la laine prédomine. 2 forts vol. gr. in-8°, avec de très nombreux échantillons, excellent ouvrage . . . 109 fr.
- Girardin. — Chimie élémentaire appliquée aux arts industriels. 5 vol, in-8°, avec nombreuses fig. (1880) : complet..................50 fr.
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- Gouillon. — Méthode pratique d'impression des tissus en couleur mates, métal isées, veloutées et perlées, applicable aux étoffes reteintes et aut-es, 1 broch.,76 p., avec fig. et échantillons (1874)......................... 3 fr.
- Guédron (Maurice). — Manuel méthodique de l’art du Teinturier-Dégraisseur —Installation des magasins et des ateliers; matériel et produits; réception de l’ouviage; nettoyages, teintures, apprêts ; travaux accessoires du teinturier, etc. — 1 vol. in-12 de 650 p. avec 80 fig. (1892). 7 fr. 50
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- J. Hummel et F. Dommer. — Manuel pratique du Teinturier. — Fibres textiles Matières colorantes. Machines. Procédés de teintm e, etc., d’après les méthodes anglaises. 1 beau vol. in-16, de 550 pages, avec 80 figures dans le texte. (1898). 7 50
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- Kœppelin. — Guide pratique de la fabrication des tissus imprimés. pour les étoffes Je sole, 1 volume in-18, 145 pages, planches et échantillons (1860). ......................10 fr.
- — Blanchiment et blanchissage, apprêts, impression et teinture des tissus, 1 vol. de 164 p., 22 fig. et 11 pl......................10 fr.
- Lacouture (Charles). — Répertoire chromatique. Solution raisonnée et pratique des problèmes les plus usuels dans l’étude et l’emploi des couleurs. — 1 vol. in-4°. 144 p. de texte et 29 tableaux en chromo (1891). Broché, 25 fr.; relié, 30 francs.
- Lefebvre. — Teinture et apprêts des tissus de coton. (Extrait de l’Encyclopédie chimique Fremy): 1 vol. in-8° de 262 pages, 58 figures et 10 planches (1887)................... 10 fr.
- Persoz — Conditionnement, titrage et décreusage de la soie, suivi de l’examen des autres textiles (laine, coton, lin, etc.), 1vol. in-8°. avec 1 pl et 75 gr (1«78>................15 fr.
- Piéquet. — La chimie des teinturiers : Traité théorique et pratique de la teinture et de l’impression des tissus — Bon tra té sur les principes delacoloration des tissus, avec applications prises dans la pratique manufacturière. — Vol. gr. in-8°,
- 500 pages. 34 figures et 100 échantillons. Beau cartonnage. — 2e édition (1895). . . . 30 fr.
- M. Prudhomme. — Teinture et Impression. — Résume, au point de vue chimique, des progrès et de l’état actuel de ces industries. — ln-12, 195 pages (1894).............. 2 fr. 50
- Renard. — Traité des matières colorantes, du blanchiment et de la teinture des cotons, suivi du dégommage et de la teinture du chinagrass.
- 1 vol. in-8°, avec fig. et un album de 83 échantillons ................................20 fr.
- Riffaud, Vergnaud, etc. — Le teinturier apprêieur et dégraisseur, ou art de teindre la laine, la soie, le coton, le lin. le chanvre, ainsi que les tissus simples et mélangés. 2 vol. avec pl. (Roret)..............................7 fr.
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- Rood. — Théorie scientifique des couleurs appliquées à l’art et à l’industrie. 1 vol. in-12, 280 pages avec 130 figures et une planche en couleur (1881)..............................6 fr.
- Sansone. — L’impression des tissus de coton. Ouvrage traduit de l’anglais; 1 vol. in-8°de 500 p., et un atlas de 38 pl. suivi de 11 cartes d’échantillons (1889)..........................30 fr.
- Tassart. — Les matières colorantes et la chimie de la Teinture. — L’industrie de la Teinture (deux petits vol. résumant les procédés tinctoriaux et la chimie des couleurs) in-12 de 300 p.
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- Villon. — De l’emploi en teinture des couleurs artificielles (meilleures formules et procédés les plus nouveaux); 1 vol.400 p. (Roret) 1890). 3 fr. 50
- — La soie. —Education des veri.; filage des cocons; moulinage; conditionnement; blanchiment ; teinture et dorure de la soie. 1 vol. in-12 de 320 p. avec 67 figures ..............6 fr.
- Vinant (de). — Traité pratique.de teinture et ' impression. Recueil de procédés touchant un peu à toutes les branches de la teinture. 1 vol. in-8°, de 780 p., avec pl., 2e édition (1892). . 18 fr.
- Aux prix ci-dessus il faut ajouter celui du transport s’il y a lieu. — I es commandes de librairie atteignant 30 fr. au moins, sont expédiées franco de port, en gare.
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- — — ordinaire . — 45 » » » — ruuge(bi-chromate). — 105 y> » »
- — muriatique (chlorhydrique). — 10 » » » Cochenille de Honduras . le k. 4 » 5 »
- — nitrique 36° — 36 » » » — zaccatile . . — 4 )) 5 J>
- — oxalique — 85 » » )) — en grabeaux. - 3 » 4 »
- — picrique cristallisé. . le k. 3 50 » » Colophane claire . 100 k. 18 » 21 »
- — sulfureux 100k. 8 )) » )) Couperose verte (s. de fer). — 8 » )) »
- — sulfurique 66° . — 10 )) » » — mixte .... - 30 » 34 »
- — tartrique le k. 3 50 » » — bleu (suif, de cui-
- Albumine d’œufs — 6 » )) » vre). Chypre. . — 55 » » ))
- — de sang . . . — 3 » » y> Crème de tartre — 260 » » 5)
- Alun de glace ordinaire . 100 k. 16 » )) )) Cristaux de soude — 10 » 12 »
- — de chrome — 35 » » » Cureuma bengale pulvérisé. . — 52 » » »
- Amidon blanc surfin. . . , — 40 » 50 » Uextrine blanchen°l. . — 80 » 90 »
- — grillé — 50 » 70 » — jaune - 60 )> 70 »
- Ammoniaque blanche 22° . — 40 » » » Essence de térébentine . — 75 » » ))
- Benzine commerciale. . . , — 70 )) 60 » — — dégraissée. — 90 » » »
- — supérieure . — 90 » » » Extrait de campêche sec. . - 130 » 140 »
- Bois de campêche d’Espagne effilé — 34 » » » — jaune de Cuba, lre quai. — 160 » 180 »
- — d’Haïti effilé — 34 » » » — Sainte-Marthe . le k. 6 » 8 »
- — de Fernambouc n° 1 effilé. - 170 B » » — (le châtaigner. . 100 k. 30 » 32 »
- — Ste-Marthe elfilé. . — 80 .» » » — de quercitron. . le k. 5 )) 6 »
- — jaune effilé, . . . . . — 38 » » » — d’oseille .... 100 k. 160 » 400 »
- — — fustet effilé . . . — 60 » » » Fécule sèche - 28 » 35 »
- — — de quercitron effilé . — 40 » 45 » Galles de Smyrno, noires et vertes. — 180 » 2(10 »
- — de Santal moulu. . . . — 35 » 38 » — d’Alep — 240 » 260 »
- Borax raffiné — 75 » » » Garance d’Alsace SSF . — 193 » » »
- Cachou brun sur feuille. — 110 » 115 » Gaude de Normandie . — 35 » 40 »
- — jaune ou gambir. . — 70 » 80 » Gélatine pour apprêts . le k. 1 50 3 »
- Carmin d’indigo en pâte. le k. 4 » 6 » Gomme Sénégal menue. — 2 » 3 50
- — — purifié . — 15 » 20 )> Glycérine blanche .... — 1 » 2 50
- Indigo Bengale — 12 )) 14 »*
- — Java — 14 » 18 »
- — Madras . — 8 » 10
- I,aque-I»ye D. T. . . — 3 » » 7)
- — de cochenille . — 3 » 6 »
- — de Cuba. . — 1 50 2 50
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- l'otassc d’Amérique . . 110 )) 125 »
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- — perlasse indigène. . — 70 » 90 »
- Prussiate jaune de potasse. . le k. 2 45 » ))
- Pyroliguite de fer. la barrique 25 J) » »
- — de plomb. . . . 100k. 70 » » »
- Bocou . le k. 1 50 » »
- Bouille 45° ...... . 100 k. 20 » )) »
- Savon blanc de Marseille . . — 60 » 90 »
- sel d’étain . — 190 » » »
- — de soude 80° .... . — 30 » » »
- — d’oseille — 180 » > y>
- Soufre en canons .... . — 30 » )) »
- Sulfate d’alumine. . . . — 22 » » »
- — de zinc .... , — 24 » » »
- Suinte de soude sec . . . — 35 » » »
- — — liquide. . . — 20 » » »
- Snniae Redon . 28 » 32 »
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- — blanc . - 225 » 235 )>
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- ’sasÆstan “ 'V&va'&Has'V'SSHQi Avantages: I. Accessibilité d’un plus gros volume d’air pour un même écartement; 2. plus grande division de l’air. — Voir Revue de la Teinture, numéro d’octobre 1893, p. 150.
- Cette liste n’est qu’à titre 'indicatif des appareils- ordinairement offerts ; suivant demandes, on'peut trouver certaines machines n’y figurant pas, comme d’autres sont quelquefois vendues sans que nous soyions prévenus de supprimer l’avis.
- * Chaudière à vapeur de 4 chevaux, munie de tous ses accessoires. (739)
- Petite turbine en bronze, comme neuve, faisant la force d’un cheval sous chute de 1 mètre.
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- Les deux machines ci-dessus seront laissées à bon compte.
- S'adresser à M. C. Welti, 177, faubourg des Vosges, à Belfort.
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- Autoclave ayant 1.500 X 2.500, timbre 4 kilos, avec soupape de sûreté, manomètre double forrêt.
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- Machine à couper les bois de teinture,
- neuve, n° 1, de 15 lames, de Dehaitre, pouvant produire 3.400 kilog. eu 10 heures.
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- Bassine en cuivre à teindre des écheveaux, de 3 m. de long sur 800 m/“ de larg. (420)
- Appareil à broyer l’indigo par boulets tournants dans une lentille creuse verticale, iulpin frères.
- Machine à imprimer à 3 couleurs, grande largeur, pouvant imprimer 1 m. 45 de largeur, avant un tendeur à régler le drap.sans fin. Course de séchage. (126)
- Cuisine à couleur comprenant 4 chaudières en cuivre rouge dans une enveloppe en fonte, contenance de 10,' 30, 60 et 100 litres, toutes basculantes. Tuyautage pour vapeur et pour eau. (126)
- Cuve à rincer les pièces, système A. Deliève, avec batteurs et compartiments, rouleaux en fer et cuivre pour largeur de 1 m. 00. Les 2 compartiments sont en tôle galvanisée. Roues coniques pour les 2 paires de presseurs. Complètement neuve, n’a jamais servi. (126)
- Appareil à tamiser les couleurs sous l’action du vide produit par la condensation de la vapeur système Rosensteel. (227)
- Plusieurs machines à glacer, constr. Tul-pin frères, de 1 m. 10 de table. (801 )
- Machines à glacer ou à lustrer les tissus,
- système Welter. (803)
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- 11e Année. N° 5
- W-
- LA REVUE DE
- ET DES COLORATIONS
- INDUSTRIELLES
- Mai 189S
- F. GOUILLON, Directeur, sc.ent^et-njgot.um- y 3> Rue du Trésor, PARIS
- SOMMAIRE
- Indigo synthétique et Indigo naturel.— Blanchiment du coton. — Couleurs d’alizarine sur laine. — Production de teintures brunes et noires. — Etude sur la teinture et l’impression des tissus. — Traitement des fécules.
- Procédés pratiques : Coton mercerisé; Noirs Plu-ton; Nouveaux bleus carmin; Colorants nouveaux; Cuve à l’hydrosulfite et à la chaux.
- Chronique Industrielle. — Société industrielle de Mulhouse. — Chambre syndicale de la teinture.
- — Ecole de chimie industrielle de Mulhouse. — L’industrie textile en Russie. — Brevets d’invention (catalogue). — Informations et faits divers.
- — Renseignements commerciaux.
- Indigo synthétique et Indigo naturel
- Désirant soumettre à nos lecteurs les diverses opinions manifestées sur le nouvel indigo synthétique, nous reproduisons un extrait de la discussion publiée par la <t Badische-Anilin », de la proposition émise, et reproduite par nous-mêmes, que les principes rouges des indigos naturels sont utiles à la bonne fixation de la matière colorante.
- Les arguments de la « Badische » ont incontestablement une réelle valeur.
- L’Indigopurpurine
- et
- son rôle dans la teinture à l’Indigo
- Certains milieux, intéressés de près ou de loin au commerce de l’Indigo végétasse sont efforcés de discréditer auprès des consommateurs l’Indigo pur B. A. S. F., et des publications, auxquelles on a cherché à donner une apparence scientifique, ont prétendu établir la supériorité de l’Indigo végétal sur notre produit synthétique. Le succès toujours croissant — et même plus rapide que nous n’aurions osé l’espérer — de notre Indigo, suffirait à nous dispenser de réfuter les allégations erronées qui ont été faites, et répandues, parfois même sur feuilles volantes ; cependant comme il pourrait en subsister dans certains esprits quelque doute et quelque hésitation, nous croyons devoir en peu de mots remettre les choses au point.
- Arguant de l’absence, dans l’Indigo pur B. A. S. F. de certaines substances que renferme l’Indigo naturel (notamment l’In-digopurpurine, le Brun d’indigo et le Gluten d’indigo) matières auxquelles on s’est plu à attribuer une importance particulière pour la teinture, on a prétendu que le pro-
- duit synthétique ne saurait rendre les mêmes services que l’Indigo végétal. A en croire une des publications en qustion il ne serait pas possible d’obtenir sur la fibre une bonne fixation de l’Indigo sans la présence d’Indigopurpurine, d’où résulterait une infériorité marquée de l’Indigo synthétique.
- L’hypothèse du rôle que joueraient les substances en question dans la teinture à l’Indigo se trouve énoncée dans les ouvrages d’anciens auteurs français qui toutefois n’ont accompagné leurs assertions d’aucune preuve démonstrative. C’est sur la foi de leurs assertions que nous avons au début cru nous-mêmes à une influence possible de ces produits lors de la teinture ; ayant ensuite voulu remonter aux sources nous reconnûmes bientôt que ces preuves n’existaient pas et que la question dont il s’agit est depuis longtemps tranchée, mais précisément dans un sens contraire.
- Il existe en effet deux mémoires qui, pour avoir paru dans des publications périodiques relativement peu répandues,semblent avoir passé inaperçus. Ces mémoires prennent comme point de départ les travaux de Berzélius sur la composition de l’Indigo et traite précisément la question qui nous occupe, et leurs conclusions concordent à détruire radicalement la légende d’une influence quelconque exercée par les substances étrangères contenues dans l’Indigo végétal.
- L’un deux, qui a pour auteur M. Ph. Schwarzenberg, répond à la question mise au concours en 1836 dans les termes suivants par la Société industrielle de Mulhouse :
- « Trouver par des expériences exactes » le rôle que jouent, dans la teinture en » bleu d’indigo sur coton, les matières au-» très que la matière bleue (comme la » matière brune et la matière rouge de » Berzélius) et si ces substances y sont né-» cessaires ou nuisibles, ou bien si l’une » ou l’autre d’entre elles est indispensable » pour produire une couleur bleue solide » et éclatante. »
- M. Gustave Schwartz, coloriste éminent et bien connu, ayant été chargé par la Société industrielle d’examiner et de contrôler les données renfermées dans le travail très étendu de M. Schwarzenberg ne put qu’en confirmer les conclusions à la suite de quoi une médaille d’honneur fut dé-; cerné à M. Schwarzenberg et son mémoire inséré,avec le rapport de M. Schwartz, dans le bulletin de la Société industrielle de i Mulhouse, tome X(i8yj), pages 41 y et 424.
- Comme point de départ de leurs travaux,' ces deux chimistes préparèrent à l’état de pureté complète les diverses substances dont est accompagnée l’Indigotine dans l’Indigo végétal (Indigopurpurine, Brun d’indigo, Gluten d’indigo).
- MM. Schwarzenberg et Schwartz préparèrent en outre l’Indigotine à l’état de pureté, suivant deux méthodes différentes mais également bonnes. A l’aide de produits ainsi isolés, de nombreux essais furent faits sur de petites et sur de grandes cuves.
- A des cuves garnies d’indigo pur on ajouta l’une ou plusieurs des substances e'n questions et, d’autre part, afin de remédier à ce que de tels mélanges pouvaient avoir d’artificiel et pour donner à la méthode une précision rigoureuse, des essais de teinture furent concurremment effectués sur cuves garnies à l’Indigo brut. Les teintes obtenues furent soumises à des épreuves variées d’exposition à la lumière et de savonnage bouillant.
- Or, la conclusion à laquelle ces chimistes ont abouti se résume en ceci : que les substances qui accompagnent l’Indigotine ne sont ni utiles ni préjudiciables à la teinture, mais absolument indifférentes.
- Voici leurs conclusions que nous reproduisons textuellement ;
- 1. La plus grande quantité du gluten est dissoute ; une quantité moindre reste dans le dépôc de la cuve. Son influence est du reste nulle en teinture.
- 2. Le brun formant une combinaison insoluble avec la chaux, reste au fond de la cuve. Il n’a aucune influence en teinture, soit en cuve claire, soit en cuve trouble.
- 3. Le rouge d'indigo qui est dissous dans la cuve, se précipite avec le bleu pendant sa régénération, et se fixe avec lui sur la toile quand on teint ; ce corps n’augmente ni la beauté de la nuance, ni sa solidité. Il n’est donc pas nécessaire pour produire une couleur bleue solide et éclatante. En grande quantité il pourrait, au contraire foncer et ternir les nuances.
- A de telles conclusions si claires et si précises, basées sur des recherches faites sans parti pris et suivant une méthode irréprochable, il n’y a pas lieu d’ajouter grand’chose ; le soin et l’esprit vraiment scientifique qui ont présidé à ces travaux en garantissent toute valeur. Nous dirons seulement que, ainsi qu’il v avait tout lieu de le prévoir, nos propres recherches, de même que les résultats obtenus dans les teintureries, s’accordent absolument avec les faits constatés par MM. Schwartzenberg
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- et Schwartz, tant pour la teinture de la laine que pour celle du coton.
- Disons encore que jusqu’à ce jour, malgré Tétendue de notre clientèle,aucun client sérieux ne nous a signalé que le manque d’Indigopurpurine et de Gluten d’indigo fût pour notre produit une cause d’infériorité. Bien au contraire 1’ « Indigo pur B. A. S. F. » est hautement apprécié pour la pureté de ses nuances et il a été constaté qu’il donne toute satisfaction par les très beaux tons bien rougeâtres et cuivrés qu’il fournit...
- Nous devons ajouter que nos recherches nous ont démontré à l’évidence que le rendement, la fixation et la nuance des bleus de cuve dépendent uniquement du mode de traitement de l’Indigo lors du montage de la cuve et lors de la teinture, et non point de la présence d’Indigopurpurine ou de telles autres substances étrangères.
- Nous sommes d’ailleurs en mesure de fabriquer des quantités illimitées d’Indigo-purpurine et pourrions par conséquent en céder à toute personne qui aurait cru utile d’en adjoindre à notre Indigo pur.
- Mais en tenant compte de ce qui précède, on concevra que nous nous soyons abstenus de lancer ce produit sur le marché.
- Afin d’éviter tout malentendu nous tenons encore à dire que, ainsi que nous le savons maintenant, l’addition à la cuve de colle ou de substances protéiques, telle que nous l’avons proposée, n’a pas pour but de remplacer auprès de notre Indigo pur les substances étrangères que renferme l’Indigo brut.
- Ainsi que le démontrent nos propres essais et des observations faites en dehors de nous, l’effet de la colle ou de substances protéiques appliquées dans les conditions appropriées s’étend au même degré à l’Indigo pur et à l’Indigo brut accompagné de toutes les substances qu’il renferme.
- L’action très marquée de la colle animale s’exerce indépendamment de toute autre action. On pourra, suivant les circonstances, quelle que soit la nature d’un Indigo, se servir de colle ou s’en passer ; mais dans tous les cas l’effet produit sera indépendant des éléments qui font l’objet des présentes considérations.
- BLANCHIMENT D1J COTON
- Origines du blanchiment au sel de soude
- par M. Albert Scheurer
- Communication à la Société Industrielle de Mulhouse.
- Le fait le plus considérable qui se soit produit dans l’industrie du blanchiment des tissus de coton est, incontestablement, l’introduction du procédé au sel de soude.
- Pour se rendre compte de l’importance de
- cette innovation, il faut se reporter en 1835 : c estladated’un mémoire d’Edouard Schwartz sur le blanchiment des tissus de coton (Bulletin de la Société industrielle de Mulhouse, t. VIII, p. 252), dans lequel l’auteur décrit le système le plus généralement répandu à cette époque.
- Il résulte de l’examen des publications faites à la fin du premier tiers de notre siècle que les procédés en usage ne permettaient pas d’obtenir un dégraissage radical. Les tissus destinés à l’impression et à la teinture offraient, malgré tous les efforts des blanchisseurs, des taches et des accidents qui les rendaient impropres à leur destination.
- Cet état des choses s’était aggravé peu à peu avec l’augmentation croissante de la production et les conditions nouvelles imposées par l’organisation du travail en grand.
- La situation était alarmante, elle préoccupait sans relâche l’esprit des indienneurs, inquiets de voir leurs efforts sans résultats, quand le Blanchiment an sel de sonde vint, en 1837, les tirer d’embarras.
- A cette date, l’industrie du blanchiment se trouva subitement en possession d’un procédé irréprochable qui permettait le dégraissage intégral des tissus de coton et les mettait, ipso facto, à l’abri des taches de graisse.
- Pour mettre en évidence la valeur du progrès accompli, nous placerons, en regard, le procédé le plus généralement répandu en 1835, décrit par Ed. Schwartz, et le procédé créé en 1837 à Mulhouse :
- 1835
- 1. — Dégommage à l’eau
- 2. — Lessive de chaux
- 3 & 4. — Deux lessives de soude caustique
- 5. — Exposition à l’air ou chlorage, puis aci-
- dage en acide sulfurique.
- 6. — Une lessive de soude caustique
- 7. — Une exposition à l’air ou chlorage
- 8. — Une lessive de soude caustique
- 9. — Chlorage et acidage en acide sulfurique
- 10. — Eau chaude ou lavage.
- 1837
- 1. — Lessive de chaux
- 2. — Acidage en acide chlorhydrique 3 & 4. — Deux lessives en sel de soude
- 5. — Acidage (bientôt supprimé).
- 6. — Chlore faible.
- 7. — Acidage en acide chlorhydrique.
- La méthode de 1837 n’a pas varié dans ses traits essentiels; elle est encore appliquée dans tous les établissements qui pratiquent le blanchiment au sel de soude. L’adjonction de la colophane et celle des appareils sous pression ont permis de réduire à une le nombre des lessives et de réaliser des économies de temps, elles n’ont pas touché à la succession des opérations. v
- Les caractères du procédé de 1837 sont multiples et portent sur quatre points essentiels :
- 1° Introduction de l’acide chlorhydrique;
- 2° Acidage après la lessive de chaux ;
- 3° Substitution du sel de soude à la soude caustique;
- 4° Suppression des chlorage entre les lessives.
- Nous sommes en présence d’un changement radical, d’une vraie révolution dont nous allons étudier un des éléments.
- Introduction de l’acide chlorhydrique
- Gréau ainé propose en 1834 (Société d'agriculture, sciences, arts et belles-lettres du département de l'Aube, p. 52), de remplacer l’acide sulfurique par l’acide chlorhydrique, dans le blanchiment du tissu de lin, pour supprimer les affaiblissements que produit le séchage sur les pièces mal lavées.
- Acidage après la lessive de chaux
- Le principe de l’acidage après la lessive de chaux est posé pour la première fois par Auguste Scheurer-Rott dans son rapport sur le mémoire d’Ed. Schwartz, le 27 mai 1835, et dont voici la conclusion :
- « Il vaut mieux ne pas donner de lessive de chaux, comme première opération, à moins de la faire suivre d’un acidage.
- (Il s’agissait du blanchiment à la soude caustique.)
- Substitution du sel de soude a la soude caustique
- C’est en Amérique que le blanchiment au sel de soude (c‘était primitivement du carbonate de potasse) semble avoir pris naissance. Dans sa première forme, ce système avait, comme caractéristique, une lessive de chaux immédiatement suivie d’une lessive de carbonate de potasse. Voici le procédé que Dana décrit dans une lettre adressée à la Société industrielle de Mulhouse en 1837 :
- 1° Grillage à la plaque;
- 2° Trempage à l’eau tiède 24 à 36 heures;
- 3° Ebullition de 12 heures en chaux caustique;
- 4° Lessive de carbonate de potasse 20 heures ;
- 5° Chlorure de chaux 1/2° AB, égoutter et acider en acide sulfurique à 2° 1 /2 AB, 6 heures;
- 6° Lessive de carbonate de potasse, 15 heures ;
- 7° Passage en acide comme ci-dessus n° 5 ;
- 8J Lessive en carbonate de potasse, 15 heures ;
- 9° Passage en chlore et acide comme n° 5 ;
- 10° Lessive en carbonate de potasse 10 heures ;
- 11° Passage en chlorure de chaux à 2° 1/2 AB laver et acider en acide sulfurique à 3° AB; soit au total :
- 4 lessives de carbonate de potassé,
- 2 chlorure de chaux faible,
- 1 chlorure de chaux fort,
- 3 acidages.
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- Dans sa lettre, Dana conteste les conclusions d’Aug. Scheurer-Rott (rapport sur le mémoire d’Ed. Schwartz) : Il n'admet pas que la lessive de chaux soit inefficace contre les taches de graisse et que son action devienne nuisible quand elle n’est pas suivie d'un acidage. Au contraire, il trouve que la lessive de chaux est Vagent le plus sur contre les taches de graisse.
- Renvoyée à l'examen d’Aug. Scheurer-Rott, la lettre de Dana donne lieu à un ïap-port qui est une des pièces principales de l’histoire du blanchiment et dont voici les conclusions :
- Le fait nouveau auquel sont dus les bons résultats du procédé américain n’a pas été observé par Dana :
- Ce fait consiste dans l’emploi du carbonate de potasse substitué à la soude caustique ;
- L’action des carbonates alcalins diffère de celle des alcalis caustiques ;
- Le carbonate de potasse donné après une lessive de chaux enlève les taches de graisse qui résistent à l’acide caustique;
- Le carbonate alcalin réagit sur le savon de chaux en produisant du savon de soude ou de potasse et du carbonate de chaux qui reste fixé sur le tissu et qu’un acidage ultérieur I enlève avec dégagement visible d’acide carbonique ;
- Le bouillissage en chaux est la base du blanchiment au sel de soude.
- Suppression du chlorage entre les lessives
- Conclusion du mémoire d’Ed. Schwartz (1835) :
- « Ne pas donner de lessive de chlorure de chaux avant que les tissus soient complètement dégraissés. »
- Conclusion d’Aug. Scheurer-Rott tirée de son rapport sur le mémoire d’Ed. Schwartz :
- « Rejeter le chlore entre les lessives et ne le faire agir qu’en opération finale. »
- En résumé :
- L’introduction de l’acide chlorhydrique dans l'industrie du blanchiment du lin, pour éviter les affaiblissements, est dû à Gréau aîné ;
- L’emploi de l’acide chlorhydrique dans le blanchiment du coton pour éliminer les sels de chaux sous une forme soluble a été inauguré par Aug. Scheurer-Rott;
- L’acidage après la lessive de chaux est dû à Aug. Scheurer-Rott;
- Le lessivage en carbonate alcalin (immédiatement après le bouillissage en chaux) doit être attribué à Dana;
- La suppression des chlorages entre les lessives alcalines est l’œuvre d’Ed. Schwartz et d’Aug. Scheurer-Rott ;
- La théorie du blanchiment au sel de soude est l’œuvre d’Aug. Scheurer-Rott, ainsi que la méthode de 1837 qui en dérive; nous avons
- placé ce procédé en regard de la manière ancienne, au début de cette note, pour mettre en relief l’importance de cette révolution.
- Pour appuyer mes conclusions et ne laisser planer aucun doute sur l’importance acquise, dès son apparition, par la nouvelle méthode de blanchiment, je me bornerai à rappeler l’existence, dans le tome XIII, p. 173 de nos Bulletins, d’un document très probant et intitulé :
- « Rapport fait par le comité de chimie de la Société industrielle de Mulhouse pour constater la supériorité du procédé de blanchiment indiqué dans les pages 280 et suivantes du 10me volume des Bulletins de la Société industrielle, lu à l’assemblée générale 18 décembre 1839, par M. Ed. Schwartz. »
- Note. — J'ai dit que l’introduction du procédé au sel de soude est le fait le plus considérable qui se soit produit dans l’industrie du blanchiment parce qu’avant son apparition on ne savait pas blanchir et qu'il marque la date précise de la première intervention de la science dans la nature et la succession des opérations.
- COULEURS D’ALIZARINE
- STJB LAIUE Par M. Ude
- Le nombre toujours croissant des couleurs d’aniline ne permet pas au teinturier de choisir en connaisseur fini ou comme il le faudrait les colorants qu’il emploie. Complètement débordé par l’abondance de colorants nouveaux, il utilise souvent des colorants à grand rendement, c’est-à-dire donnant une teinte foncée avec peu de matière colorante, et laisse parfois de côté des produits très intéressants qui devraient passer les premiers comme solidité et résistance, et n’ont contre eux qu’un rendement un peu inférieur qui les fait rejeter dès les premiers essais.
- Certes, les bas prix auxquels certains fabricants veulent leurs teintures forcent les teinturiers à agir souvent de cette façon, mais c’est à eux de lutter contre l’avilissement des prix de façon en fournissant des teintes solides à l’air, résistantes aux lavages. On réclame de plus en plus des teintes solides, et les efforts des fabricants de matières colorantes viennent seconder d’une façon heureuse les essais des teinturiers.
- Les couleurs d’alizarine jouissent d’une réputation méritée comme résistance au lavage et à l’air.
- Teinture en un seul bain On peut facilement obtenir des teintes mode en un seul bain avec l’alizarine. Ces teintes mode seront surtout en teintes moyennes ou
- pâles, mais pas en nuances foncées. Voici la marche la plus rapide et la plus économique.
- On teint en un seul bain avec 3 kilos d’alun de chrome, 2 kilos d’acide oxalique et de 100 grammes à 1 kilo d’alizarine pour 100 kilos de laine.
- On peut employer avec ce procédé les rouges d’alizarine I W, 2 B W les jaunes, bleus, bruns, gris et oranges d’alizarine ; la céru-léine et la galléine donnent aussi de bons résultats. On peut combiner aussi deux ou trois deces produits pour obtenir des nuances mode diverses.
- Il est certain que les couleurs aux bois peuvent être facilement et avantageusement remplacées par les couleurs d’alizarine.
- Elles sont grand teint à la lumière, aux alcalins et aux acides. Elles résistent donc au foulon et traitées comme il convient elles ne dégorgent pas sur le blanc. Pour pouvoir obtenir avec certitude des couleurs qui ne déteignent pas, il faut pour la laine de l’eau bien pure exempte de chaux et une matière tout à fait bien nettoyée, complètement dégraissée, la teinture de la laine en peigne, de la laine en torsion, a moins à craindre le dégorgeage puisqu’on lui fait subir le foulonnage et qu’a-près cette opération les couleurs ne déteignent plus. Mais pour les filés ou les tissus, si on veut éviter absolument ce défaut, il est nécessaire de donner un savonnage; malheureusement cela augmente le prix de revient et rend plus difficile l’échantillonnage.
- Si je parle en premier lieu des teintures en un seul bain aveo l’alizarine, je dois dire que c’est un procédé spécial qui n’est pas employé partout.
- Pour les tapis, les tentures, là où l’on veu-le maximum de résistance à la lumière; pour les draps foulés tissus robes où l’on désire une bonne solidité même aux lavages, on fait généralement un mordançage à l’alun et tartre, ou bichromate de potasse et tartre.
- On peut ajouter aux couleurs d’alizarine d’autres produits ayant bonne résistance à la lumière comme le bleu carmin breveté, le rouge pour drap de Meister Lucius et Bru-ning. On peut aussi, pour les teintures corsées, employer en même temps en combinaison les bois de teinture que l’on vire et fixe par le sulfate de fer ou couperose, lequel brunit la nuance ; mais ces dernières combinaisons, solides à l’air, changent de nuance au loulonnage.
- Les colorants suivants : rouge d’alizarine IWS en poudre, brun d’alizarine, galléine W, orangé d’alizarine N, jauned’alizarineGGW, tous colorants également en poudre ainsi que le bleu d’alizarine DNW en pâte, conviennent très bien pour la teinture de la laine.
- Ce sont des marques différentes des colorants d’alizarine pour coton, et ces alizarines
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- sont pour faciliter l’emploi, livrées en poudre. Ces alizarines WS sont sulfoconjugées, c’est-à-dire traitées par l’acide sulfurique.
- Il est à remarquer que le bleu d’alizarine, le jaune d’alizarine et la céruléine ne se mélangent pas très bien avec les autres alizarines, lesquelles demandent un bain presque neutre, tandis que les premières demandent un bain plutôt acide.
- Pureté des laines et des eaux
- Le bon résultat des teintures à l’alizarine sur laine dépend du bon dégraissage de la fibre et de la pureté des eaux employées. S’il reste sur la laine des matières grasses ou savonneuses et que l’on emploie des eaux calcaires il se forme des savons calcaires et au mordançage, au bouillon, des savons gluti-neux de chrome ou d’alumine. Ces composés insolubles donnent en teinture des laques visqueuses qui ne sont fixées que superficiellement et qui sont la cause du dégorgeage au frottement de ces couleurs.
- Il est donc nécessaire, je dirais même indispensable, d’avoir une laine bien nettoyée et d’épurer, pour ces teintures à l’alizarine, l’eau employée, par l’une ou l’autre des méthodes connues. La meilleure méthode est celle qui consiste à traiter l’eau suivant sa composition par la soude caustique ou la chaux caustique. Les appareils ne manquent pas aujourd’hui. A signaler parmi les plus employés : Stowat-son, Gaillet, Desrumeaux.
- On se sert de l'analyse exacte de l’eau pour pour précipiter, par les réactifs appropriés, le calcaire et les sels de magnésie.
- Il est nécessaire que tout teinturier ait connaissance de l’analyse exacte de son eau ou tout au moins de l’analyse hydrotimétrique. Les degrés hydrotimétriques, encore appelés degrés de dureté, peuvent être obtenus par un essai qui dure à peine quelques minutes et que le premier ouvrier intelligent peut faire sans difficulté. Les carbonates insolubles qui se trouvent dans l’eau empêchent la couleur de trancher et d’unir, au bouillon, et la nuance devient terne par leur influence et la laine déteint. Ce carbonate de chaux agit sur la plupart des couleurs d’alizarine comme un précipitant et a, par ce fait même, une influence nuisible sur les teintures.
- L’acétate de chaux a, au contraire, une influence plutôt utile que nuisible. Il faut donc, .autant que possible, transformer les carbonates en acétates, corriger l’eau par une addition d’acide acétique correspondante au calcaire contenu dans l’eau.
- Teinture sur mordant
- Pour le mordançage de la laine on emploie les sels d’alumine et de chrome en combinaison avec l’acide sulfurique et le tartre. Le fer doit être évité et les mordants doivent en être -exempts.
- On emploie souvent le sulfate d’alumine au
- LA REVUE DE LA TEINTURE
- lieu de l’alun, 8 0/0 de sulfate d’alumine valent 11 0/0 d’alun.
- Pour obtenir le meilleur rendement, on prend habituellement 10 0/0 d’alun et 6 0/0 de tartre.
- On mordance à l’alumine pour les nuances vives au rouge d’alizarine, orange et marron d’alizarine.
- Dans le mordançage à l’alun, c’est l’ébullition du bain de mordançage qui précipite et fixe l’alumine sur la fibre, l’addition de tartre a pour but de ralentir et de rendre uniforme cette fixation.
- Lorsque l’économie prime la vivacité de la nuance on peut remplacer le tartre par l’acide sulfurique. Il faut que la proportion d’acide soit de 4 0/0 exactement et de plus il ne faut pas oublier que l’efficacité de l’acide sulfurique est en rapport exact au volume du bain. En outre, il faut observer que pour les rouges, lorsque l’on a bouilli avec l’acide sulfurique, il faut ajouter au bain de teinture 5 0/0 d’acétate de soude ou de l’acétate d'ammoniaque.
- Si on teint la laine mordancée à l’alun en couleurs d’alizarine sans aucune addition au bain de teinture, on obtient des teintes peu résistantes et virant au foulage.
- Pour augmenter le rendement et surtout la solidité des couleurs, ainsi que leur facilité de bien unir, l’emploi du tannin se recommande à raison de 1 kilo par 100 kilos de laine. Il est bon de l’ajouter au bain avant la couleur et après dissolution préalable. Le brun d’alizarine devient plus rouge par le tannin. On ajoute aussi parfois un peu de savon au bain de teinture dans le cas où la laine doit être fortement foulonnée après teinture, c’est surtout le cas pour la laine en bourre. — Pour les filés, le tannin seul suffit. Lorsqu’on veut plus d’éclat, on ajoute un peu de sel d’étain au bain de mordançage.
- Certains teinturiers changent le mordançage pour la proportion de tartre, et diminuent celui-ci qu’ils remplacent par une certaine quantité d’acide oxalique.
- Ce genre de mordançage tient le juste milieu entre l’ancien mordant tout au tartre et le nouveau entièrement à l’acide sulfurique. 10 0/0 d’alun, 3 0/0 de tartre, 2 0/0 d’acide oxalique, telles sont les meilleures proportions pour nuances foncées.
- La durée du mordançage est de 1 b. 1/2 à 2 heures.
- Le mordant le plus employé est le mordant de chrome, car c’est celui qui donne les teintes les plus résistantes.
- Il se forme sur la laine par la réduction du bichromate de potasse de l’oxyde de chrome.
- Pour 100 kilos de laine, on prend 3 kilos de bichromate et 2 kilos 500 de tartre pour les nuances moyennes. On fait bouillir 1 heure 1/2 à 2 heures, on sort la laine et on la laisse reposer la nuit.
- Depuis quelque temps on emploie avec
- avantage l’acide lactique dans la proportion de 2 parties pour 3 de bichromate. La fixation de l’oxyde de chrome est plus rapide et plus régulière, mais quoi que l’acide lactique soit, à cet effet, fabriqué industriellement, son prix est toujours supérieur à celui de l’acide oxalique.
- Il est nécessaire de bien rincer après le mordançage afin d’enlever le chrome non fixé. Il est aussi recommandé d’éviter d’exposer la laine mordancée aux rayons du soleil, car il se produit un mordançage supplémentaire préjudiciable au bon unisson de la teinture.
- Pour la teinture, il faut ajouter de l’acide acétique afin de corriger l’eau. L’alizarine pour rouge, l’orange d’alizarine, galléine, brun d’alizarine ne demandent pas un excès d’acide acétique, lequel empêcherait le bain de tirer et rendrait la nuance plus claire. Pour les autres colorants d’alizarine, un excès d’acide acétique donne de bons résultats, cet acide doit être ajouté au bain de teinture avant l’addition du colorant.
- • Le bain étant ainsi préparé et sa température de 30 à 35° centigrades, on y verse le colorant bien dissous à l’eau à travers un tamis de crain. Il est bon de mettre autant que possible le colorant d’un seül Coup, le résultat est meilleur comme solidité de nuance et comme épuisement du colorant, que lorsqu’on est forcé d’ajouter du colorant pendant l’opération de teinture.
- Il faut bien manoeuvrer les laines, surtout avant le bouillon.
- Les fils doivent être suspendus lâches dans le bain, et bien lissés rapidement par quatre hommes au début, par deux ensuite.
- On monte graduellement au bouillon en 3/4 d’heure et on maintient le bouillon 1 h. 1/2 à 2 heures.
- Si malgré la première garniture, on doit ajouter de la couleur pendant la teinture, le bain n’a pas besoin d’être refroidi, il suffit qu’il soit neutre.
- Pour cela, on ajoute 1 litre à 1 litre 1/2 d’ammoniaque par mètre cube de bain de façon que le tournssol vire légèrement au bleu, c’est-à-dire que l’acide acétique soit juste neutralisé. Il est préférable de ne plus garnir de couleur au-dessus de 60° cs.
- Les couleurs d’alizarine, outre qu’elles sont solides à l’air ne tachent pas à l’apprêt, sont bien résistantes au foulon et supportent même sans altération le carbonage aux acides ou sulfates acides.
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- PRODUCTION DE TEINTURES BRUNES & NOIRES
- OU GENRE NOIR D’ANILINE SUR COTONS BT LAINES Par M. Reisz
- Ce procédé a pour but de produire des colorants stables du genre noir d’aniline par oxy-dotion des matières colorantes à noyaux amides susceptibles d’être oxydés. On peut employer des matières colorantes artificielles basiques qui possèdent des groupes amidés libres, telles que les matières colorantes de la rosaniline, induline, safranine, les dérivés de la quinoléine, etc.
- L’oxydation peut avoir lieu d’après le procédé au noir d’aniline employé couramment pour le coton en y apportant quelques modifications. Une impression ou une composition analogue au noir d’aniline à la vapeur d’eau et au ferrocyanure avec passage à la vapeur subséquent convient à cet effet.
- On obtient un brun cachou, à l’aide du brun de phënylène sur tissu uni ou imprimé de la façon suivante. On prend :
- Brun de phénylène............ 40 grammes.
- Chromate de potasse ou de soude. 28 —
- Ferricyanured’ammon. à 19,05B. 350 —
- - ou ferricyanure de potassium.. 170 —
- Chlorure d’ammonium.......... 15à20gr.
- pour un litre de couleur d’impression ou de foularde.
- Après épaississement usuel et suffisant, on foularde sur tissu, puis après séchage et oxydation préliminaire, on passe aux appareils mécaniques de vaporisage pendant une demi-heure à trois quarts d’heure. On passe ensuite dans de la soude à 1 0/0 à une température de 60°, puis on achève comme d’habitude.
- • On peut employer aussi la mixture oxydante du noir d’aniline.
- Brun de phénylène........... 40grammes.
- Chromate de potassse ou de soude. 28 —
- Chlorure d’ammonium......... 15à20gr.
- Liqueur de vanadium........ 1 ce. 5 —
- Sulfure de cuivre en pâte. ( gn ______
- (1 kil. =660 gr. sulfure du cuivre. \
- pour un litre de couleur d’impression ou de foularde.
- Pour obtenir un brun de fond uni ou bien illustré en blanc ou en couleurs diverses, on peut utiliser avec avantage la préparation des fibres textiles à l’aide d’oxydes métalliques riches en oxygène, par exemple, à l’aide de peroxyde de manganèse, et on peut employer ces oxydes plus ou moins forts suivant les nuances à obtenir. Le tissu ainsi traité, soit uni, soit rongé en blanc ou en couleur, est ensuite introduit dans une solution contenant par litre 1 à 4 grammes de brun de phénylène, et une quantité d’acide minéral ou organique suffisante pour dissoudre le peroxyde de manganèse, 1 à 1,5 d’acide sulfurique à 66e B. ou 3 à 3,5 d’acide chlorhydri-
- que à 20° B. par litre suffisent. On peut opérer à froid, mais à chaud 5 à 10 minutes sont suffisantes ; c’est préférable. Les proportions sont variables suivant les nuances à obtenir.
- Lorsqu’on veut combiner ces couleurs d’oxydation avec le noir d’aniline, on remplace une partie du sel d’aniline par une quantité équivalente de la base à oxyder. De faibles quantités, 5 à 10 grammes par litre dans les couleurs d’impression, 1/4 à 3/4 de gramme dans le bain de teinture suffisent, et l’on peut, grâce à la grande capacité colorante de la matière additionnée, diminuer la proportion de sel d’aniline de 1/9 à 1/2. On peut faire des réserves dans les couleurs oxydées d’impression par une impression préalable de corps appropriés, d’épaississants, etc., tels que les rhodanates, les hyposulfites, l’acide pyrogallique, la craie, etc., etc.
- Pour obtenir du noir d’aniline intense il suffit d’un apprêt de préparation bistre, telle qu’elle est obtenue en imprégnant avec une solution de chlorure de manganèse à 8° ou 10° B. et neutralisée par l’acétate de soude, et en fixant l’oxygène après coup et de la façon connue. L’addition d’amine basique peut être réalisée d’une façon variable, 1 à 3 grammes suffisent. L’addition d’agent oxydant, principalement de chromate, environ 3 parties de chromate de potasse pour 8 parties d’aniline, est telle qu’elles ne suffisent pas pour l’oxydation de la base, mais suffisent, par contre, concurremment avec l’oxygène mis en liberté sur la fibre sous l’action du sel acide d’aniline, à réaliser la transformation de la base en produit final oxydé. On ajoute, en général, 0,8 à 2 grammes d’acide sulfurique à 66° B. de 2,5 à 3,5 d’acide chlorhydrique à 20° B., et 1 à 2 grammes d’acide tartrique.
- La teinture peut avoir lieu à chaud ou à froid, suivant la concentration choisie ; pour le bain de teinture à froid, il faut faire varier l’opération de une demi-heure à une heure. Les noirs sont intenses et inverdissables, surtout si l’on a employé les sulfates d’aniline avec addition d’acide sulfurique, soit seul, soit combiné à l’acide tartrique. Pour teindre en noir d’aniline, on opère ainsi :
- Les tissus unis ou imprimés avec réserves, rongeants, etc., préparés ou apprêtés au bistre manganique de force moyenne sont traités à la température de la pièce pendant une demi-heure à 3/4 d’heure dans un bain contenant . par litre 3 grammes d’aniline pour noir à l’état de sulfate, 1,2 à 1,4 grammes de bichromate de potasse, 1,6 d’acide sulfurique à 66° B. ajoutés par petites quantités à 10 minutes d’intervalle, ou bien le bain est constitué avec 3 grammes de chlorhydrate d’aniline, 1,2 de bichromate de potasse, 3 d’acide chlorhydrique à 20° B. ajoutés en trois fois. Après 15 à 20 minutes, les tissus unis sont traités à une
- température qui va jusqu’à 80° C. Ce traitement n’est pas indispensable. Après la teinture, on lave à fond et on traite par l’ammoniaque ou un carbonate alcalin, et on savonne.
- On teint d’une façon analogue les produits non tissés, tels que les fils. Pour éviter une opération de séchage dans le procédé au bistre, on imprègne avec une solution à 12 ou 15 0/0 d’un sel de protoxyde de fer, puis on tord et on passe dans une solution de permanganate de potasse à 2 ou 3 0/0, alcaline, on remue quelques instants, on fait durer l’opération de une demi-heure à 3/4 d’heure, soit 3/4 d’heure à froid, puis on laisse 1/4 d’heure à 80° C. ; enfin on rince.
- Les laines apprêtées avec des oxydes métalliques de préférence avec des oxydes de manganèse, traitées, par exemple, par une solution manganique à 1 ou 2 0/0, faiblement alcaline, sont lavées, puis trempées dans un bain de 3 à 4 grammes de bichromate alcalin et un léger excès d’acide libre, soit 3 grammes* d’acide chlorhydrique ou 2 grammes d’acide tartrique. On peut continuer l’opération 3/4 d’heure ou une demi-heure à froid ou 15 minutes à 85° C., et enfin on lave, etc. [Brevet 243 554.)
- lEITTTIDIE
- Sur la teinture et l’impression des Tissus
- A Voccasion de l’Exposition nationale et coloniale de Rouen
- Rapport présenté à la Société industrielle de Rouen Par MM. O. Piequet et René Kçechlin
- Considérations générale»
- Il est d’un grand intérêt, dans toutes les industries, de jeter de temps en temps un regard en arrière pour mesurer le chemin parcouru, et pour se rendre compte des progrès accomplis pendant une période de temps déterminée. Ces études ont le double avantage de préciser l’ensemble des connaissances actuellement existantes, et de servir en outre de jalons, de points de comparaison pour les futurs travaux du même genre. Si elles sont utiles à toutes les industries en général, elles le sont à un degré plus haut encore à celle qui nous occupe ici, et dans laquelle chaque progrès réalisé dans le domaine de la science pure trouve une répercussion presque immédiate dans les applications pratiques.
- Le Comité de chimie a pensé que l’Expo--sition nationale et coloniale de Rouen, où toute l’industrie chimique de notre région se trouvait si remarquablement représentée, formait un point de départ tout indiqué pour un semblable travail. En effet, ce n’est que dans des occasions de ce genre que l’on peut trou
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- ver réunies les preuves palpables des derniers perfectionnements, chacun étant heureux à juste titre de présenter au grand public le résultat de ses recherches, la réalisation industrielle des procédés longuement étudiés et mûris dans le laboratoire.
- La description seule de tous les articles exposés exigerait déjà un long mémoire ; les tissus les plus légers, mousselines, jaconas, organdis, unis ou façonnés, suivent et quelquefois devancent les caprices de la mode ; les tissus pour ameublement, pour confection, les lourds pilous et les velours de coton que le profane a peine à distinguer, les uns de la laine, les autres de la^soie, attestent par leur variété et par la diversité de leurs coloris la constante préoccupation du fabricant : obtenir toujours du nouveau.
- Après le premier éblouissement des yeux, le visiteur cherche à raisonner ce qu’il voit ; il s’efforce de trouver dans l’ensemble des expositions la note dominante, la caractéristique de la mode actuelle, mais par son essence iaême, cette mode échappe à l’analyse ; il faudrait tout citer pour donner le ton juste. Nous sommes ici mieux placés que partout ailleurs pour nous convaincre de cette maxime d’art industriel : « la mode est un perpétuel recommencement ».
- Nous avons pu faire à ce sujet une bien curieuse expérience : remarquant de quel côté paraissait se porter la préférence du public, nous allions ensuite feuilleter les riches collections d’indiennes réunies et offertes à la Société Industrielle par notre vénéré collègue, M. Ch. Benner. Là, nous retrouvions, datant de quarante ou cinquante ans, la plupart de ces dessins admirés aujourd’hui comme nouveautés, et trouvant un regain de succès parles combinaisons nouvelles de gravure et de coloris.
- Les genres anciens reviennent en vogue ; les imitations de tapisseries anciennes, de dessins de la Renaissance, les coloris à touche large genre « Liberty » comprenant depuis quatre jusqu’à douze couleurs, alternant avec de fins dessins à une ou à deux couleurs seulement, dont la gravure coûte souvent pour un rouleau autant que pour huit ou dix rouleaux ordinaires.
- La fantaisie s’exerce autant sur les tissus que sur les dessins ; les tissus brochés, bril-lantés, satinés, façonnés de toutes manières, ont pris la place des tissus unis, aussi bien dans Tameublement que dans les indiennes pour vêtements féminins.
- Le gaufrage des tissus de toute nature est encore venu prêter son aide aux apprêts nouveaux, et le nombre est grand de ceux qui prenaient pour de la soie les tissus de coton ainsi traités.
- Mais avant de passer à l’étude des procé dés nouveaux, qu’il nous soit permis d’évoquer encore une fois, maintenant que toutes
- l’une après l’autre elles ont à peu près complètement disparu, ces vieilles fabrications auxquelles Mulhouse et Rouen ont dû leur leur réputation et les manufacturiers leur fortune. Certes, ces couleurs d’autrefois étaient souvent moins brillantes que celles d’aujourd’hui, mais ces indiennes du bon vieux temps conservaient peut-être plus longtemps leur modeste couleur ; on les exposait sans crainte à l’air et à la lumière, on pouvait les laver, les savonner sans compter.
- Est-ce à dire, comme cherchent à l’insinuer les ménagères, que nous ne fassions plus maintenant que du faux teint? Ce n’est pas notre pensée et c’est loin d’être exact, mais il faut reconnaître que la nécessité de produire beaucoup et à des prix qui rempliraient de stupéfaction les fabricants de jadis, a amené l’adoption de procédés simplifiés, qui seuls peuvent permettre de continuer la lutte de jour en jour plus difficile.
- Les articles Garancines, Provençales, Parisiennes, Mandarines, Aurifères, ont cédé la place à des genres plus brillants, mais aussi plus éphémères.
- (Les auteurs exposent ici le sommaire- des opérations de ces anciens procédés, et quelques formules s’y rattachant. Nous supprimons à regret ces passages intéressants, afin de réserver notre place à l’actuel. On les retrouvera dans le document original : le Bulletin de la Société Industrielle de Rouen, liv. de septembre-octobre, pages 450 et suiv.)
- Si nous sommes entré dans ces détails, qui n’ont plus guère qu’un intérêt rétrospectif, c’est pour bien montrer combien une pareille fabrication, dont les produits étaient de tout premier ordre, serait peu praticable de nos jours. Pour le prix que coûtait alors la façon, on peut avoir aujourd’hui des tissus tout imprimés, et il faut ajouter à cela que la palette du chimiste-coloriste s’est depuis quelques années enrichie d’un grand nombre de couleurs dont la solidité est excellente, en même temps que le mode d’emploi est notablement plus simple et permet de faire en une simple opération ce qui autrefois en exigeait toute une série.
- L’alizarine artificielle a remplacé dans toutes leurs applications la garance et ses dérivés; ce qui se faisait par teinture se fait par vaporisage; on réunit autant que possible les éléments de la couleur au lieu de les séparer; on arrive à produire de toutes pièces la matière colorante dans la fibre même, faisant par les couleurs organiques ce que l’on ne pouvait faire autrefois que pour un petit nombre de couleurs minérales.
- matériel de l’Impression
- La gravure, tout en se perfectionnant d’une manière sensible, n’a pas toutefois accompli de progrès comparables à ceux de la chimie des matières colorantes. Le besoin de tout simplifier dans la mesure du possible et de
- chercher des économies dans toutes les parties de la fabrication a conduit à diminuer,, pour les dessins riches, le nombre de rouleaux destinés à produire un effet donné. Grâce à des artifices de dessin et de gravure, à des superpositions bien comprises, on arrive dans beaucoup de cas, avec quatre ou cinq rouleaux, à donner l’illusion de dessins à huit ou dix couleurs; les effets obtenus de cette manière sont forcément plus limités que si l’on opérait par les moyens habituels, mais les frais sont sensiblement diminués.
- Le matériel de l’impression n’a pas subi de modifications dignes d’être notées ; les machines à imprimer au rouleau sont à peu de chose près ce qu’elles étaient il y a quinze ans; beaucoup d’établissements emploient encore des machines construites il y a cinquante ans. Dans quelques usines d’impression, cependant, on a substitué l’électricité à la vapeur comme force motrice des machines à imprimer, on a trouvé plusieurs avantages : d’abord une économie qui, nous a-t-on dit, atteint 40 0/R, ensuite une mise en route plus facile, et une marche aussi lente et aussi rapide que l’on désire. Le seul inconvénient serait le prix élevé de l’installation première.
- La seule machine vraiment nouvelle, qui a pour but de remplacer l’impression à la planche est la machine Samuel. Disons tout d’abord que les usines qui emploient cette machine la laissent difficilement visiter; nous ne pouvons en donner qu’une description sommaire. (1)
- La machine fonctionne sur une table d’impression en maçonnerie, d’une longueur de soixante à quatre-vingts ou même cent mètres. Des rails 'placés intérieurement servent de guides aux chariots porte-rouleaux. Chaque rouleau d’impression est porté sur un chariot spécial et indépendant. Les rouleaux sont gravés en relief. Ils sont formés d’une carcasse de fer recouverte de stuc, et sont sujets à éclater parfois sous l’influence de variations trop brusques de température ou d’humidité. Tous les organes de la machine sont mus par par l’électricité. Voici en quelques mots la manière d’opérer :
- Un rouleau gommeur enduit la table d’un empois d’amidon très clair; la pièce est étendue sur la table, aplanie et séchée par un rouleau sécheur chauffé à l’électricité. Lorsque la pièce est bien sèche, on commence à faire marcher les rouleaux imprimeurs, partant tous d’un même point répéré pour obtenir le rapport; chaque rouleau a avec lui son ohâssis de couleur, et l’impression se fait aussi bien qu’à la planche, et beaucoup mieux pour les fonds, qui ne présentent aucune discontinuité et sont supérieurs à tout ce qui peut se faire par d’autres moyens. Les rouleaux re-
- (1) Voir dessin et description de cette machine dans la Revue de la Teinture année 1893, p. 7.
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- viennent par un chemin latéral ; on peut aussi les ramener par dessus la table.
- Le travail de la machine Samuel est paraît-il des plus remarquables ; le nombre des couleurs n’est pas limité, et on atteint et dépasse même quelquefois vingt rouleaux. Il va sans dire qu’au point de vue du prix de revient, cette machine n’est avantageuse que lorsque l’on opère sur des quantités considérables de pièces. Il faut aussi disposer d’un emplacement énorme, mais qui n’a rien d’extraordinaire dans les établissements bien montés pour l’impression à la main, où il n’est pas rare de voir dans un même atelier dix tables d’impression ayant chacune cent mètres de longueur.
- Dans l'impression au rouleau, on a cherché à remplacer le cuivre par d’autres matières d’un prix moins élevé; divers alliages à base de zinc et de plomb ont été essayés, mais sans donner de résultats complètement satisfaisants. On essaye maintenant, paraît-il, des rouleaux en cristal dont on dit le plus grand bien. Il est certain qu’une matière dure et lisse comme le cristal, inattaquable aux divers agents mis en œuvre dans l’impression, et capable de recevoir les gravures les plus délicates, rendrait les plus grands services, à condition toutefois que ces avantages ne soient pas contrebalancées par une trop grande fragilité, une sensibilité fâcheuse aux variations de température, et un prix de revient trop élevé.
- En attendant, on a proposé, et plusieurs usines d’impression ont fait des essais concluants, de recouvrir les rouleaux ordinaires d’une couche de nickel, métal notablement plus dur que le [cuivre et le laiton, et moins attaquable aux acides Les rouleaux matleurs surtout, qui sont sujets à s’user rapidement, se trouvent bien de ce traitement, et on n’est plus obligé de les faire regraver aussi fréquemment que par le passé. En outre, dans l’impression de la soie, par exemple, où l’on emploie des couleurs très chargées et sujettes au « fardage )), on est parvenu à éviter cet inconvénient dans une large mesure, la surface non gravée du rouleau étant par ce moyen moins exposée à se rayer sous l’action de la râcle.
- Le nickelage s’opère par voie électrolytique; le bain est formé de sulfate double de nickel et d’ammoniaque additionné de chlorure de sodium. Les anodes de nickel laminé ont la même Longueur que le rouleau et sont placées parrallèlement à celui-ci ; le courant est donné soit par une batterie de piles, soit par une dynamo à faible tension, f.e rouleau tourne sur son axe pendant le nickelage, et la gaîne d’hydrogène qui se forme à la surface est constamment enlevée par une brosse fine posée sur la partie supérieure du rouleau.
- On a essayé aussi, dans un but d’économie, avons-nous dit, de substituer au cuivre ou au laiton des rouleaux d’impression un alliage
- sensiblement moins cher, dont le zinc constitue l’élément principal.
- Comme ce dernier métal est très attaquable aux acides et aux alcalis on a dû chercher le moyen de le recouvrir d’une couche protectrice, et on a eu recours au cuivrage galvanique. Ce cuivrage se fait dans un bain contenant de l’acétate de cuivre, du cyanure de potassium et de l’ammoniaque. Le rouleau doit être, d’après un procédé dont nous avons eu la description sous les yeux, gravé, poli avec soin et enduit légèrement d’huile d’olive.
- La couche de cuivre déposée sur le rouleau doit varier entre 1/20 et 1/10 de millimètre, et exige 15 à 20 heures pour se produire, le courant électrique étant produit par une batterie de 10 piles Bunsen ou autres.
- Nous n’avons pas pu savoir si cet emploi se généralisait ; il représenterait sur le prix des rouleaux ordinaires une économie de près de moité, ce qui serait important dans les usines où la valeur intrinsèque des rouleaux se chiffre par plusieurs centaines de mille francs.
- Les Colorants
- Comme nous l’avons dit plus haut, la chimie des matières colorantes s’est enrichie d’un nombre considérable de couleurs nouvelles. Leur simple énumération remplirait un volume; il est d’ailleurs a remarquer que souvent des fabriques concurrentes présentent sous des noms différents des couleurs très voisines et quelquefois identiques comme composition chimique.
- Il ne saurait être question, dans une étude comme la présente, de faire un choix parmi ces myriades de colorants nouveaux ; d’un autre côté, il importe au but que nous poursuivons d’en laisser le moins possible dans l’oubli. Pour écarter tout soupçon de partia-liié, nous les classerons par ordre alphabétique, nous limitant à ceux qui sont plus spécialement employables en impression.
- BRUNS.
- Brun d’anthracène.
- — diamine.
- — Bismark.
- — thiocatéchine.
- Cachou de Laval.
- JAUNES
- Jaune d’alizarine.
- — auramine.
- — chloramine.
- — chryzoïdine.
- — diamine.
- NOIRS.
- Noir d’alizarine.
- — d’aniline.
- — diamine.
- — naphtol (laine).
- — Vidal.
- BLEUS
- Bleu acétine.
- — alcalin.
- — d’alizarine.
- — d’anthracène.
- — de Bâle.
- — diamine.
- — d’éthylène.
- — Galiamine.
- — indamine.
- — indazine.
- — indigo artificiel.
- — méthylène.
- — paraphénylène diamine.
- — phénocyanine.
- — Victoria.
- ORANGÉS.
- Orange d’alizarine.
- — pour coton.
- — diamine.
- — d’a et de b naphtol.
- — au tannin.
- ROUGES.
- Alizarine.
- Ecarlate diamine.
- Erica.
- Fuchsine.
- Paranitraniline.
- Ponceau et crocéines.
- Rhodamine.
- Safranine.
- VERTS
- Vert acide.
- — d’alizarine.
- — d’anthracène.
- — malachite.
- Céruléine.
- Vert méthylène.
- — naphtol.
- VIOLETS.
- Violet méthyle.
- — diamine.
- — méthylène.
- — gallocyanine.
- Modifications chimiques des textiles
- L’impression des couleurs métalliques, bronzes et ors divers, poudre d’aluminium teintée au moyen de couleurs d’aniline, a fait, grâce à ses tours de main nouveaux, d’assez notables progrès ; soit en impression ordinaire, rayures ou sujets détachés ; soit en combinaison avec une modification de la fibre par un mercerisage localisé, les résultats obtenus récemment sont des plus intéressants. Le mercerisage lui-même, c’est-à-dire le changement d’aspect produit par l’action de la soude caustique concentrée sur le coton en fils ou en tissus,'vient d’entrer dans une phase nouvelle.
- John Meicer avait étudié cette action déjà
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- signalée par Persoz en 1846 (1). Le coton subit un retrr it qui diminue la largeur du tissu dans la proportion de 3 à 2 et le rend apte à acquérir dans un bain de teinture une nuance notablement plus intense que le coton non traité. Le mercerisage n’avait guère eu d’applications pratiques, si ce n’est comme mode de fixage de certains mordants métalliques.
- L’année dernière, ces études ont été reprises, et on constata que le séchage sous tension des fils et tissus mercerisés donnait au ooton une apparence soyeuse et une plus grande aptitude à se charger des matières co lorantes.
- L’opération se réduit à un passage en soude caustique et à un séchage sous tension, puis à un lavage.
- Les couleurs directes si répandues aujourd’hui permettent d’allier sans inconvénient le mercerisage et la teinture, et les applications du procédé de Mercer ainsi modifié sera'ent de jour en jour plus nombreuses.
- Une autre propriété de la cellulose mercerisée vient de recevoir une application toute particulière : c’est sa solubilité dans le sulfure de carbone. La solution ainsi obtenue, épaissie au kaolin, est imprimée au rouleau et fixée par le vaporisage d’une façon tout à fait indélébile ; on peut opérer sur tissu écru ; l’impression mate ainsi obtenue résiste au blanchiment. On peut produire par ce moyen des effets de damassé et toute une série de contrastes de tissi s, remarquables surtout i dans les tissus légers. Les apprêts à base de | nitrocellulose ont fait aussi l’objet de nombreux brevets. Le coton-poudre, base de la soie artificielle, est dissous dans des véhicules divers : alcool éthéré, acétate d’amyle, acétone, mélangé de camphre, d’huiles solubles à l’alcool, comme l’huile de ricin, et de matières plastiques variées ; on en forme des enduits imperméables et brillants permettant de donner aux tissus l’aspect et la qualité du cuir.
- La nitrocellulose doit autant que possible être dénitrée pour diminuer sa combustibilité et faire disparaître sa propriété explosible.
- Nous étudierons, dans les trois divisions qui suivent :
- 1° Les modifications survenues dans les procédés de blanchiment du coton ;
- 2° L’étude des principales couleurs azoï-ques développées sur la fibre;
- 3° Les procédés nouveaux d’enluminage des fonds teints ou imprimés en noir d’aniline uni. '
- Blanchiment du coton
- Le blanchiment du coton est entré depuis une dizaine d’années dans une phase d’évolution, après une longue période de stabilité
- (1) Persoz, Traité de l’impression des tissus, tome J, page 310.
- que lui avaient donnée les remarquables travaux faits vers 1837 par Edouard Schwartz et Auguste Scheurer-Rott. Avant cette époque, le blanchiment (des tissus de coton) se faisait d’une façon très défectueuse par des bouillissages répétés en soude caustique alternant avec des expositions sur le pré et des chlorages. Ces nombreuses opérations fatiguaient et souvent même altéraient le tissu, tout en réalisant d’ailleurs très mal la saponification des corps gras ; d’où de nombreuses taches qui faisaient le désespoir des fabricants d’indiennes. L’industrie des toiles peintes était alors en plein développement et le besoin' se faisait vivement sentir d’une méthode rationnelle de blanchiment. La Société industrielle de Mulhouse s’était émue de cette situation et avait provoqué des recherches sur ce sujet ; il en était résulté des travaux et des mémoires que l’on trouve dans ses bulletins de 1829 à 1839.
- En 1835 Ed. Schwartz, après une série d’expériences, avait conclu au rejet de la lessive de chaux comme inefficace pour la dissolution des corps gras, et même nuisible quand elle n’était pas suivie d’un passage en acide ; les lessives ultérieures se faisaient à cette époque en soude caustique. Dana, chimiste à Boston, avait contesté cette assertion en 1837 et avait prétendu que la lessive de chaux était l’agent le plus sûr contre les taches de graisse. M. Auguste Scheurer-Rott, chargé de faire un rapport au sujet de cette lettre, fit des expériences qui lui permirent de trancher définitivement la question en se prononçant pour le maintien de la lessive de chaux, suivie d’un passage en acide, mais à condition de la faire suivre d’une lessive de carbonate de potasse au lieu de la lessive de soude caustique généralement employée à cette époque. L’action des carbonates alcalins, dit-i • diffère de celle des alcalis caustiques : le . ù bonate ; de potasse donné après une lessive de chaux, enlève les taches de graisse qui résistent à la ’ soude et à la potasse caustiques. 11 propose donc de commencer par une lessive de chaux pour transformer la matière grasse en savon calcaire, de la faire suivre d’un passage en acide chlorhydrique, et de donner ensuite une ou plusieurs lessives en carbonate alcalin. Les lessives répétées en carbonate n’avaient | plus d’action au point de vue du dégraissage ' et ne servaient qu’à améliorer la qualité du | blanc.
- C’est donc à Scheurer-Rott qu’il appartient j d’avoir fait la théorie du blanchiment au sel de soude en lui donnant comme base la lessive de chaux. De 1837 date donc un système rationnel de blanchiment qui se généralisa rapidement et fit sortir les blanchisseurs et les fabricants d’indiennes des difficultés avec lesquelles ils s’étaient trouvés aux prises jusqu’alors.
- Vers 1840 l’emploi de la colophane addi-
- tionnée à la lessive de sel de soude pour former un savon de résine vint ajouter un nouveau perfectionnement à la méthode, mais sans la modifier. Plus tard la préoccupation d’abréger la durée du lessivage en soude conduisit à l’introduction du blanchiment sous pression, et avec lui parurent de nouveaux appareils différant entre eux par leurs dispositions mécaniques; mais jusque vers 1887 aucune modification ne s’est produite dans la partie chimique du blanchiment.
- C’est vers cette époque que commencèrent des tentatives non pour perfectionner celte méthode de blanchiment qui par ses résultats répondait toujours à tous les besoins de l’industrie, mais pour en abréger encore la durée et en simplifier les opérations. Cette prétention était assez naturelle, car de grandes simplifications s’étaient produites peu à peu dans les procédés de l’impression des tissus ; les articles garancés avec leurs opérations multiples avaient fait place aux genres vapeur d’une fabrication plus rapide. La .teinture ayant perdu de son importance, les imperfections du blanc devenaient moins sensibles et moins redoutables ; mais surtout la longueur des opérations du blanchiment devenait gênante et leur durée n’était plus en harmonie avec celle de l’impression et des finissages.
- (A suivre )
- TRAITEMENT DES FÉCULES
- A l’effet d’en obtenir des enduits solubles Par M. Delory
- Dans 100 à 120 litres d’eau, on délaye, à l’aide d’un agitateur mécanique, 100 kg. de fécule ordinaire et on verse dans ce mélange
- 1 à 1,5 kg. d’acide sulforicinique lavé ; quand la combinaison est parfaite, ce qui demande
- 2 à 3 heures, on arrête l’agitateur, on laisse déposer, décanter et étend le dépôt sur des plateaux.
- On sèche ensuite à l’étuve, d’abord à basse température, en aérant le plus possible, puis on pousse la température jusqu’à 100 ou 150° C., pendant plus ou moins de temps, suivant le degré de transformation cherché.
- On obtient des produits très gommants et très fluides par une addition de 100 à 150 gr. d’acide chlorhydrique dès le début.
- Pour des produits devaut conserver une très grande blancheur, il faut modifier un peu l’opération ; on attaque d’abord la fécule par des traces d’acide chlorydrique, à une température de40 à 43° C., pendant plusieurs jours, puis on reprend le produit par une solution de savon, ou mieux de sulforicinate d’ammoniaque, dans les proportions' de 1 à 2 0/0 du poids de la fécule; on sèche à basse température dans un milieu bien aéré. La
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- combinaison ne s’effectue que quelques jours après le séchage. Dans les premiers jours de la fabrication, il se forme, en effet, une petite pellicule grasse sur les solutions bouillantes de fécule soluble, ainsi obtenue.
- ( Brevet.)
- w W
- PROCEDES PRATIQUES
- COTON MERCERISÉ
- •i
- Ce tissu est en simili-soie, ou coton mercerisé suivant les procédés en vogue et dont nous avons eu plusieurs fois à entretenir nos lecteurs.
- Les fibres, examinées au microscope, apparaissent en tubes tendant à la forme cylindrique, tandis que le coton naturel est en rubans renflés sur les bords et contournés. Cette différence caractérise le coton mercerisé.
- Il ne faut pas s’exagérer le brillant que l’on arrive ainsi à donner au coton ; il peut se comparer à la soie, mais de loiD, et n’est pas susceptible de s’y confondre.
- Les cotons à coudre qui ont véritablement l’aspect d’un cordonnet de soie, doivent cette belle apparence tant au mercerisage qu’à leur apprêt soigné, comprenant notamment le ga-zage et le glaçage à la cire. Avant la pratique du mercerisage on obtenait déjà des cotons ayant un brillant presque comparable, mais il est évident que ce dernier traitement a encore embelli ces produits.
- En résumé, le coton mercerisé ne fournit jusqu’à présent que de belles cotonnades, mais ne se substitue pas à la soie.
- NOIRS PLUTON
- Sous ce titre, la maison Friedr-Bayer et Cie offre des noirs directs pour coton et qui se présentent en différentes nuances, se distinguant par les nuances G.
- Noir-Pluton G, à 8 p. 100 La marque G est particulièrement résis-
- tante à la lumière, et fournit un noir corsé, tel que le montre notre échantillon.
- Le Noir R vient ensuite comme solidité à la lumière; il donne un noir à reflet violeté.
- La marque B ci-dessous, est un noir bleuté d’un beau reflet mais qui n’a pas autant de fond que les précédents.
- Un mélange de 4 pour 100 de B et de 2 p. 100 de R donne un bon noir courant, dont nous produirons un échantillon dans ,1’un de nos prochains numéros.
- Noir-Platon B, à 6 p. 100 La teinture de ces noirs se fait au bouillon, avec :
- Sulfate de soude.... 10 0/0
- Carbonate de soude... 5 0/0
- Le bain se tire presqu’à fond.
- Un traitement final au bi chromate augmente notablement la solidité au lavage qui est, d’ailleurs, bonne sans ce traitement.
- L’action non exagérée 'des alcalis, de la boue des villes, des acides et de la sueur est à peu près nulle sur les Noirs-PJuton.
- Ces noirs conviennent aussi à la teinture des mélanges laine-coton et soie-coton. La marque B doit être préférée pour les mélanges soie, car elle ne monte pas trop brusquement sur la soie.
- NOUVEAUX JL
- iMIN
- mm
- La même fabrique Fr. Bayer vient de présenter des Bleus vifs verdâtres, destinés aux mêmes emplois que le carmin d’indigo, et d’une grande richesse de teintes, ainsi qu’on en peut juger par l’échantillon ci-joint.
- Ces bleus sont sous deux marques : B et 4 B ; notre échantillon est du 4 B à 1 p. 100; nous montrerons prochainement sur laine filée les types de ces deux nuances; le B est plus verdâtre.
- Ce sont des couleurs teignant en bains acides et sur lesquelles nous aurons à revenir.
- COLORANTS NOUVEAUX
- Les couleurs ci-dessous, nouvellement parues, sont également de la <r Farbenfabri-ken » :
- Alizarine saphirol B; Bleu le plus vif obtenu jusqu’à présent par la classe des aliza-rines.
- Benzo-Brun au chrome B ; Brun à reflet violeté pour cotons.
- Benzo - Vert G.; autre couleur directe pour coton et ses mélanges, et utilisable en impression pour sa faculté de rongeàge au sel d’étain et de zinc.
- Nous reparlerons de ces divers colorants.
- CUVE A L’HYDROSULFITE
- et à larchaux
- La « Badische-Anilin » vient de faire con naître un procédé simplifié pour le montage des cuves à l’hydrosulfite, qui va rendre maintenant cette méthode d’un usage des plus pratiques.
- Ce procédé a été imaginé pour l’emploi de l’Indigo pur B. A. S. F., mais il est évident qu’il est aussi applicable aux indigos naturels ; il faut laisser, toutefois, le mérite de son origine, ensuivant les précieuses indications de la « Badische ».
- La préparation très simple de ce genre de cuvé supprime toutes les difficultés et peut être entreprise par toute personne, même peu familiarisée avec la teinture en indigo. Elle a le grand avantage de supprimer la préparation préalable de l’hydrosulfite, que l’on produit simplement dans la cuve même, et avec autant de facilité que si l’on montait une cuve à la couperose.
- La teinture par cette méthode est enfin plus rapide et plus facile que par la cuve à l’hydrosulfite et soude.
- Ce genre de cuve a obtenu un grand succès dans plusieurs établissements où il a déjà été installé.
- Voici ce procédé :
- Matériel et Produits
- La cuve à l’hydrosulfite et chaux peut se monter dans n’imporîe quel récipient, en bois ou en métal, pourvu qu’il soit possible de la chauffer à 60° C. environ.
- Il s’y produit un léger dépôt; il faut donc un dispositif pour que les matières à teindre ne.viennent pas toucher ce pied de cuve; on emploiera donc les filets, champagnes, et autres appareils très connus dont sont ordinairement munies les cuves à indigo.
- Les produits à employer sont les suivants :
- 1° Indigo pur B. A. S. F., en pâte à 20 p. 100 (cet indigo se livre ainsi en pâte et non en poudre comme à l’origine).
- 2° Bi-sulfite de soude à 32° B.
- 3° Poudre de zinc : c’est le produit employé pour les impressions-enlevages, et qu’on peut facilement se procurer.
- 4° Lait de chaux à 20 p. 100. Pour le préparer, éteindre en une bouillie claire 20 kilos de bonne chaux vive, et ajouter de l’eau de manière à faire 100 litres. Brasser chaque fois avant de s’en servir.
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- LA REVUE DE LA TEINTURE
- Préparation du bain de teinture (pour 1000 litres de bain).
- Ayant mis dans la cuve la quantité d’eau voulue, la chauffer à 70° C. et laisser reposer 12 heures.
- Au bout de ce temps :
- Préparer pour 1000 litres de bain un mélange de 1 litre et demi de bisulfite de soude à 32° Bé, 200 gr. de poudre de zinc que l’on brasse doucement pendant environ 10 minutes.
- Ce mélange s’échauffe sensiblement et vire au gris clair, on le verse alors dans le bain de teinture, on pallie doucement et on laisse reposer 3 heures. La température du bain, au commencement de la teinture, doit être de 50 à 55° C. environ.
- Préparation de la solution-mère d'indigo réduit
- Dans un bon fût en bois muni d’un couvercle, mélanger :
- 10 kilos d’indigo pur B. A. S. F. en pâte 20 p. 100.
- 5 litres d’eau chaude (80 -90° C.).
- 10 litres de lait de chaux à 20 p. 100.
- Mélanger d’autre part :
- 12 litres de bisulfite à 32ù Bé.
- 1 kilo 600 de poudre de zinc, en brassant doucement pendant 10 minutes environ, c’est-à-dire jusqu’à ce que la teinte du mélange ait viré au gris clair et que l’odeur d’acide sulfureux ait disparu. Ajouter à ces deux mélanges réunis de l’eau chaude (à 80—9Qo C.) de manière à faire environ 60 litres et laisser reposer pendant quelques heures après avoir replacé le couvercle et en brassant de temps à autre. Le liquide doit finir par prendre une couleur jaunâtre.
- Dans cet état et après l’avoir brassé, on en -introduit une certaine quantité (de 1/8 à la moitié au maximum suivant la nuance voulue) dans le bain de teinture préalablement préparé comme il a été dit ci-dessus — toutes les proportions s'entendent par 1000 litres;
- -— on pallie.
- Après une heure de repos la teinture peut commencer.
- Le surplus de la solution-mère d’indigo sert à remonter la cuve au cours de la teinture.
- La température à laquelle se fait la teinture doit être de 50 à 55° C. Chaque passage dure, pour laine en bourre ou en fil, 30 minutes ; pour laine en pièce, la durée des passages varie selon la densité du tissu et peut dépasser 30 minutes.
- Conduite de la cuve
- Une cuve en bon état présente une coloration jaune-verdâtre. Une coloration jaune-clair indiquerait une cuve trop réduite, une teinte verte ou vert bleuâtre décélérait une réduction insuffisante. S’il y a lieu, on com-
- plétera la réduction au moyen de la quantité voulue du mélange sus-indiqué de :
- 1 litre 1/2 de bisulfite à 32° Bé,
- 200 grammes de poudre de zinc.
- On évitera de rajouter sans nécessité de la chaux dans la cuve, car un excès de chaux ralentit l’absorption du colorant par la laine. La quantité de chaux introduite par la solution mère doit suffire au commencement de la teinture; par la suite et si de nombreuses additions du mélange de bisulfite et de poudre de zinc ont été nécessaires, on ajoute à la ! cuve, suivant les circonstances, 1/2 à 1 litre !
- i
- de lait de chaux à 20 p. 100 de manière à maintenir la teinte jaune verdâtre du bain.
- Chaque fois que le besoin s’en fera sentir, on ajoutera à la cuve de la solution mère d’indigo réduit et de la chaux, puis, après J avoir pallié, on laissera reposer pendant une j demi-heure environ.
- Sur la cuve que nous venons de décrire on peut, en une à trois trempes, teindre du bleu perlé le plus clair au noir brun.
- Après teintnre aviver à l’acide et rincer à fond.
- Lorsque à la longue le dépôt formé par la cuve est devenu trop volumineux, on teint jusqu’à épuisement du colorant, ce qui se fait très facilement, puis on jette le bain.
- Cbronip Industrielle
- SOCIÉTÉ INDUSTRIELLE
- de nuLnoiSE
- Travaux du Comité «le Chimie
- Séance du 11 mai 1898
- Réserves et enlevages sur rouges de nitrosamine
- Le pli cacheté N° 859, déposé le 2 mars 1896 par M. Henri Grosheintz, concerne un article réserve sous rouge de nitrosamine et sel d’indigo de Kalle, imprimés simultanément. On imprime sur tissu préparé en B-naphtolate de soude, un dessin avec une couleur réserve, renfermant du sel d’étain, puis, par-dessus, un dessin cadrant à deux couleurs en rouge de nitrosamine et en sel d’indigo de Kalle, sèche et passe en soude pour développer le bleu. La réserve apparaît en blanc sous le rouge et le bleu.
- Le pli cacheté N° 860, déposé le 2 mars 1896 par M. Henri Grosheintz, décrit un en-levage blanc et rouge de nitrosamine sur bleu cuvé avec conversion puce. Sur le tissu, teint en bleu cuvé moyen et préparé en ILnaphto-late de soude, on imprime du rouge de nitrosamine, on imprime ensuite par-dessus un soubassement avec le blanc habituel au chro-j mate de potasse et passe en cuve oxalique.
- L’effet obtenu est un enlevage blanc dans les parties bleues et rouge dans les parties recouvertes de nitrosamine.
- L'indigo artificiel
- La Badische Anilin-et Soda fabrik demande, dans une lettre du 24 mars 1898, à concourir au prix N° 21, pour la production de l’indigo artificiel et commercial. — Le comité estime qu’il y a lieu de décerner le prix et charge M. Albert Scheurer de rédiger un rapport sur cette question, pour être présenté à la prochaine séance de la Société.
- Sur la proposition de M. Nœlting, le comité décide de récompenser les beaux travaux de M. le professeur Bayer, de Munich, sur la constitution et la synthèse de l’indigo, en lui décernant le prix N° 11. — Adopté.
- M. Nœlting est chargé de faire un rapport circonstancié, qui sera présenté, en même temps que le rapport de M. Scheurer, à la prochaine séance de la Société.
- Enlevage sur bleu alizarine
- M. le secrétaire donne connaissance de deux plis cachetés de M. A. Fourneaux, Nos 786 et 787, déposés le 23 juillet 1894.
- Le premier pli traite d’enlevages sur bleu d’alizarine vapeur, consistant, en principe, dans l’application du rongeant au prussiate et chlorate; l’auteur, dans une note additionnelle, préconise la substitution du prussiate jaune au prussiate rouge et l’emploi des sels de sodium. — Renvoyé à l’examen de M. Jeannaire.
- Imitation du tissage, par impression
- Le second pli décrit un procédé pour imiter les effets de tissage brochés, pour doublures, au moyen d’impression d’une couleur à l’oxyde de zinc et albumine additionnée d’épaississants appropriés. — Renvoyé à l’examen de M. Cam. Scliœn.
- Psg ch ro mè trie
- M. Albert Scheurer donne lecture d’un rapport qu’il a fait avec M. Eug. Wild, sur une demande de prix concernant un nouveau psychromètre pour cuve de vaporisage (séance du 11 mars 1896). — Quoique le système décrit par l’auteur n’ait pas subi la sanction de * ! la pratique et, par ce fait, ne réponde pas aux exigences du prix n° 58, les rapporteurs, trouvant l’idée fort ingénieuse, concluent qu’il y a lieu d’encourager l’auteur en lui dé-! cernant une médaille de bronze, et proposent 1 de renvoyer la question au conseil d’admi-! nistration. Le comité approuve ces conclusions.
- Séance du 8 juin
- Sur la Teinture et la constitution de la laine M. le secrétaire donne lecture in extenso d’un travail très important de M. Maurice Prud’homme sur la teinture de la laine en-
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- visagée relativement à la constitution de cette fibre.
- L'auteur étudie l’influence exercée sur la laine par les réactifs généralement employés pour le blanchiment et le mordançage de cette fibre, au point de vue des propriétés quelle manifeste en teinture vis-à-vis des colorants basiques ou acides.
- Partant des travaux de Schutzenberger sur la constitution des albuminoïdes, M. Prud’homme cherche à expliquer les modifications que subit la kératine sous l’influence de ces traitements et qui sont à même de fournir des données nouvelles sur la constitution probable de ce corps.
- En représentant par le chiffre 100 le maximum d’intensité des teintures de chaque série d’essais, le tableau suivant rendra d’une façon approximative la moyenne des essais.
- Traitement Color. basiques Color. acides
- I. SO2 50 40
- II. S0*+H*0 100 50
- II [. SO':>+Co3Na- 30 100
- IV. SO*+HîO+C^Na* 80 90
- V. H‘20 20 70
- (V correspond au tissu de laine débouilli à l’eau chaude).
- La préparation du tissu qui conviendrait le mieux, au point de vue de l’intensité des nuances, à la fois aux deux classes de colorants, serait donc celle du n° IV, consistant en un débouillissage, un traitement à l’acide sulfureux, suivi d’un traitement à l’eau oxygénée alcaline, et enfin un passage en sel de soude et un léger acidage.
- Cette étude est accompagnée d’échantillons.
- Flambage des tissus
- M. Albert Scheurer donne lecture d’un mémoire de M. Félix Binder sur le flambage des tissus au moyen des flammes de gaz aspirées.
- Le côté saillant de la nouvelle disposition consiste dans le refroidissement des parois de l’organe d’aspiration qui se trouve placé en regard de la rampe à gaz. L’appareil de M. Binder travaille journellement depuis plus d’une année dans les ateliers de la manufacture d’indiennes Emile Ziïndel, à Moscou, et n’a donné lieu depuis ce temps à aucune critique, ni au point de vue de son fonctionnement, ni à celui des résultats obtenus.
- Le mémoire est accompagné d’une table résumant les résultats des essais comparatifs que l’auteur a faits entre la nouvelle méthode de flambage et l’ancienne. L’examen des chiffres fait ressortir l’économie considérable de combustible et de temps qu’on peut réaliser au moyen de l’aspiration des flammes; le prix do revient du nouveau procédé est même inférieur à celui du grillage sur les plaques métalliques ou sur les cylindres chauffés au rouge.
- LA REVUE DE LA TEINTURE
- Enlevage sur bleu d'alizarine
- M. Jeanmaire a examiné le pli cacheté de M. Fourneaux sur un procédé de fabrication d’un article imitant le genre bleu indigo rongé, et pense qu’il n’y a pas lieu de publier le pli datant du 23 juillet 1894, car le procédé a été suffisamment vulgarisé bien avant cette date.
- Quant à la note de 1898, elle offre assez d’intérêt pour être résumée au procès-verbal.
- On foularde la marchandise blanche dans le bain suivant :
- GROS BLEU
- 12 lit. eau d’adragante 63/ioco 28 lit. bleu d’alizarine S en pâ^e 28 lit. bleu indien W5 (Geigy)
- 118 lit. eau
- 20 lit. acétate de chrome 20° Bé
- m
- lh lit. bisulfite de soude.
- On chauffe à la bot-flue, passe au mather-platt, puis vaporise une heure sans pression.
- Suit l’impression du rongeant.
- RONGEANT
- 8 lit. eau bouillante 6 kilogr. acide citrique 3 kilogr. carbonate de magnésie à froid 3 lit. ammoniaque 24 lit. eau bouillante 24 kilogr. chlorate de soude 50 gr. jaune naphtol (pour moyen)
- 16 lit. gomme insoluble épaisse 8 kilogr. prussiate jaune de soude 16 lit. gomme insoluble épaisse.
- On vaporise une heure sans pression en évitant une vapeur trop humide, lave et savonne.
- Le rongeant se conserve indéfiniment et le procédé, une fois à point, fonctionne d’une façon régulière.
- M. Jeanmaire ajoute que la substitution de prussiate jaune en prussiate rouge n’offre aucun avantage; de plus, le rongeant au prussiate jaune et chlorate a le désanvantage d’affaiblir la fibre; cet inconvénient disparaît par l’emploi de prussiate rouge. Le comité prie M. Jeànmaire de lui présenter une note sur cette question.
- L’ordre du jour étant épuisé, la séance est levée à 7 h. 1/2.
- (Extrait des Procès-Verbaux.)
- Chanta Syndicale de la Teintare
- ET DES
- INDUSTRIES QUI S’Y RATTACHENT
- *Séance du lundi 2 mai 1898 Présidence de M. Jolly M. le Secrétaire donne lecture d’une lettre de M. Causse, teinturier à Toulouse, remerciant M. le Président et les membres de la
- Chambre du bon accueil que lui ont fait ses collègues parisiens.
- M. Censier déclrre que M. Causse est animé du plus vif désir de former un groupe professionnel de teinturiers du Midi, dont le siège serait à Toulouse.
- M. le Président rappelle que notre Chambre syndicale a toujours été d’avis que les groupements régionaux doivent être encouragés. Elle a plusieurs fois essayé de mettre en rapport les teinturiers les mieux intentionnés dans ce sens, et elle serait heureuse de contribuer à la réalisation de ce projet. La Chambre parisienne s’est trop bien trouvée du régime syndical pour ne pas en approuver l’organisation partout où il se peut appliquer.
- M. le Président fait connaître qu’il s’est fait un devoir d’assister au bout de l’an de Mme Babillon et de représenter ses collègues à cette triste cérémonie. Chacun de nous a cmservé de M. Babillon un si sympathique souvenir que nous avons voulu lui prouver que ni distance, ni le temps n’avaient affaibli les sentiments d’amitié qui nous unissaient à lui, et qui l’accompagnent encore au milieu des dures épreuves qu’il a traversées.
- M. le Président. — Messieurs, j’ai reçu une lettre de Mme Labbé, de Montpellier, m’annonçant la mort de son mari. J’ai envoyé à Mme Labbé, en mon nom et au nom de la Chambre syndicale, une lettre lui exprimant les biens vifs regrets que nous avons éprouvés en apprenant cette triste nouvelle.
- M. Labbé nous laisse le souvenir d’un travailleur quia sans cesse cherché à perfectionner notre outillage industriel et qui y a souvent réussi. Si nous le considérons comme patron, nous le trouvons dans ses rapporls avec ses ouvriers d’une affabilité parfaite et faisant son possible pour améliorer leur sort. Avec quelle émotion et quelle aimable fierté il m’annonçait, il y a quelque temps, qu’il avait obtenu pour ses vieux collaborateurs la médaille du Gouvernement.
- Labbé laissera pour nous le souvenir d’un bon camarade et d’un bon travailleur intelligent et consciencieux.
- Nous nous associons de tout cœur au grand deuil qui frappe sa famille.
- M. le Président. — M. Barbé m’a adressé une lettre m’informant qu’il vient d’être désigné, par M. le Juge de Paix de Charenton, comme expert. Il demande que la Commission d’expertises lui soit adjointe pour trancher le litige.
- J’ai répondu à M. Barbé en lui donnant mon avis sur le cas qui l’occupait et en le remerciant de conserver vis-à-vis de ses anciens confrères, des sentiments de déférence qu’il exprime avec tant de courtoisie.
- Cours professionnel
- M . le Président. — Je yeux vous entretenir, Messieurs, sur la façon que nous devons terminer le cours de chimie que notre dévoué
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- LA REVUE DE LA TEINTURE
- professeur, M. Gibert a dirigé d’une façon remarquable. Votre programme se trouvera fidèlement exécuté et terminé le troisième lundi de juin.
- Il importe donc, dès maintenant, de savoir dans quelle proportion nos élèves auront profité de ce qui leur a été enseigné depuis le mois de novembre de l’année dernière. Je vous prie donc de consulter les jeunes gens qui ont suivi ces cours et de savoir quels sont ceux qui désireront être interrogés sur les questions qui y ont été traitées. Il ne faut pas qu’ils s’effraient de ce petit examen, que nous tâcherons de rendre aussi doux que possible.
- Indiquez-leur que nous sommes prêts à encourager leurs efforts en leur donnant la récompense à laquelle ils ont droit et qui les distinguera, à l’avenir, d’une façon toute particulière.
- Soies cliaegéés
- M. Petitdidier nous fait part du désir exprimé par un teinturier anglais de Kardiem, de reproduire le rapport publié par notre Chambre syndicale et de le répandre dans sa clientèle. Nous ne pouvons refuser à ce confrère cette autorisation, mais nous voulons cependant lui dire combien nous avons approuvé la délicatesse dont il a fait preuve en nous adressant cette demande. On ne saurait, en effet, apporter entre oonfrères nationaux ou internationaux, assez de courtoisie et de savoir-vivre.
- Nous rappelons à nos confrères de province que nous tenons à leur disposition la circulaire que nous venons de faire réimprimer (la première édition étant épuisée), et qui donne, par déduction, aux teinturiers comme à leur clientèle, l’historique de notre procès et, par cela même, le moyen à employer dans le cas où l’on se trouve en présence d’une soie brûlée à la charge et d’un client qui ne veut pas comprendre.
- Loi sur le travail dans les usines
- M. Hallu, visité depuis quelque temps avec une régularité inaccoutumée par l’inspecteur, demande un renseignement sur l’application de la loi du travail en ce qui concerne notre profession.
- M. le Président répond qu’il ne faut pas consulter la loi même, mais bien les règlements d’administration publique qui s’y rattachent et qui accordent à notre profession certaines facilités. Mais, comme il peut y avoir confusion dans l’application de ces règlements, qui définissent imparfaitement la profession qui bénéficie de ces avantages, il serait utile de consulter, au Ministère du Commerce, le Directeur chargé de ce département, qui trancherait au besoin les difficultés qui peuvent se présenter.
- Cours professionnel Septième conférence, lundi IG mai Professeur : M. Gibert
- sommaire :
- Ce que c’est que le savon ;
- Ce qu’il contient ;
- Ce qu’il doit être ;
- Comment on le fabrique.
- Assistaient à ce cours : M. Jolly, président; MM. Mars et Fleury, vice-présidents; MM. Tupinier, Barbin, membres du Comité, ainsi que MM. André, Pingrié, membres adhérents.
- Cet intéressant cours, fait parM. Gibert, s’est terminé par de vifs applaudissements.
- Séance du lundi 6 juin 1898
- M.le Président fait connaître à ses collègues que M. Romain, fabricant de savon à Montreuil-sous-Bois, a demandé l'autorisation d’être présenté au Comité, pour pouvoir faire connaître les qualités d’un produit dont il est l’inventeur. M. Jolly propose à ses col-lèguSs de le faire entrer. M. Romain fait connaître sommairement les propriétés du savon qu’il propose comme propre à raviver les couleurs et à nettoyer à fond tous les tissus.
- Correspondance
- M. le Président communique à' l’Assemblée une lettre de M. Giraud,de Lausanne.
- Notre confrère de Lausanne, dans une lettre très spirituelle et très humouristique, fait l’éloge des Chambres syndicales en général, et de la nôtre en particulier, en nous expliquant comme quoi il est souvent utile de se sentir les coudes et de montrer patte blanche quand le loup frappe à la porte de l’usine. Cette communication est entendue avec un bien grand plaisir.
- Loi sur les accidents du travail
- La parole est donnée à M. Fleury qui, analysant rapidement la loi du 9 avril 1898, concernant les accidents dont les ouvriers sont victimes dans leur travail, passe successivement en revue la procédure des déclarations, la division des juridictions et la classification des indemnités.
- Notre collègue, après avoir dit quelques motssurles Sociétés de secours mutuels et les Caisses de secours fondées conformément à la loi du 29 juin 1894, ainsi que sur la création d’un fonds spécial de garant:e du paiement des rentes au moyen de l’adjonction de 4 centimes additionnels au principal des contributions des patentes fait ressortir ces caractères principaux de la loi nouvelle, puis il termine par les paroles suivantes :
- « En somme, c’est là une loi conçue dans l’esprit le plus exécrable. Certes, il est de toute justice de venir en aide à l’ouvrier blessé, de le soigner, de l’indemniser en cas d’incapacité de travail temporaire ou permanente, en cas de mort, de l’ensevelir et de venir en aide à sa famille et tous les gens de cœur souhaitent depuis longtemps le vote d’une loi répondant à ce but; mais c’est là une charge sociale qui doit peser sur la collectivité et non pas sur une classe de citoyens à la décharge des autres ! Qu’on oblige l’in-
- dustriel à prendre des mesures de sécurité suffisantes ; qu’un système de surveillance éclairé et sévère soit organisé par l’Etat dans cet ordre d’idées, nous ne pourrions qu’applaudir à cette mesure! Qu’en cas de faute lourde du patron, on rende celui-ci responsable, nous trouverions cela fort juste !
- « Mais que l’on mette à la charge de l’industriel, dans les accidents survenus, non seulement ceux où rien ne peut lui être reproché, mais encore ceux qui sont causés par la maladresse même de la victime, il y a une injustice criante.
- « Mais la loi ne s’arrête pas encore là; les accidents causés à d’autres ouvriers par la maladresse, voire même par l’acte criminel d’un de leurs camarades ou d’un tiers, sont encore à la charge du patron; c’est là vraiment outrepasser la mesure, et ce n’est pas sans amertume et découragement qu’on voit une Chambre législative se livrer à de tels excès d'injustice. Pour moi, il n’y a qu’une manière juste de concevoir la question.
- « C’est à la collectivité, c’est-à-dire à l’Etat que devrait incomber la charge d’indemniser l’ouvrier en cas d’accident et la famille en cas de mort, comme c’est à lui d’assurer une retraite aux travailleurs âgés, indigents et incapables de gagner leur vie ; et si l’on voulait que la faute lourde de l’ouvrier ne le privât pas d’indemnité, il faudrait, par une juste réciprocité, que le patron ne fut pas rendu responsable d’un oubli de précautions auquel il est la plupart du temps étranger ; enfin, comme correctif à cette immunité, il faudrait que des mesures de sécurité rationnelles soient imposées à tous les patrons et qu’une surveillance active soit exercée dans les usines par un personnel d’inspecteurs bien éclairés, assez nombreux et suffisamment armés pour vaincre les résistances injustifiées.
- « Procéder comme on l’a fait, c’est" faire acte d’injustice, c’est pousser à la guerre des classes, c’est imposer à une classe de citoyens, qui contribuent pour une part qu’on connaît dans les recettes du budget et n’ont guère l’habitude de se plaindre, une charge qui pourrait les décourager. »
- La plupart des membres présents exposent leurs critiques sur les principaux articles de la loi et expriment le vœu qu’elle soit en partie revisée. Les observations présentées par M. Fleury sont généralement approuvées, même dans leurs parties les plus énergiques.
- M. le Président insiste sur le côté immoral et antipatriotique de la loi, sur la situation faite au père de famille chargé d’enfants, à qui nos législateurs ferment la porte de l’atelier en lui faisant préférer le célibataire qui fait courir moins de risques au patron. Ce n’est pas un moyen de remédier à la dépopulation de la France, qui a plus que jamais besoin de voir augmenter le nombre de ses enfants.
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- LA REVUE DE LA TEINTURE
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- Comment nous garderons-nous aussi du paresseux et surtout (passez-moi l’expression) du fricoteur, qui ira au-devant de l’accident pour s’en faire des rentes? Nous en avons des exemples.
- Et la veuve qui, jeune encore, pourrait se remarier et créer une famille nouvelle et régulière, ne trouvera-t-elle pas des conseillers qui l’inviteront à éviter le mariage pour continuer à toucher ses rentes indéfiniment ? De là le faux mariage et ses funestes conséquences.
- Aces bagatelles, nul n’a songé ; ce qu’il fallait, c’était flatter les victimes futures d’accidents, et conquérir leurs aveugles suffrages. Peu importe que la France s’appauvrisse; peu importe que la source de notre prospérité se tarisse à tout jamais et qu’un jour nous soyons mûrs pour l’invasion et la ruine : il faut faire une bonne réclame électorale.
- Ecole professionnelle
- M. le Président donne lecture d’une lettre de notre collègue M. Dehaitre, qui offre à titre gracieux, les machines et appareils qui seraient nécessaires pour les démonstrations du cours.
- M. le Président, au nom de la Chambre syndicale, remercie M. Dehaitre et annonce qu’il lui a répondu que nous serons heureux de profiter de son offre généreuse à l’époque de la réouverture de notre cours.
- Cours professionnel
- Huitième Conférence (clôture du cours 1897-1898).
- Lundi 20 juin, à huit heures et demie du soir, professeur M. Gibert.
- sommaire : ..
- Coup d’œil rapide de la chimie organique ;
- Simple aperçu sur les textiles et sur les colorants .
- Assistaient à ce cours : M. Jolly, président; MM. Barbin, Tupinier, Rigolot, André, Pingrié, Blondinat.
- M. le Président tient, en terminant le cours annuel, à adresser ses remerciements à M. Gibert, et invite tous ses élèves et les auditeurs à se joindre à lui pour le féliciter de la façon claire et savante en même temps dont il a exposé les premières notions de la chimie. M. Gibert, non content de préparer avec soin ses séances, a bien voulu les résumer par écrit et donner à chaque élève le moyen de repasser à son aise et de fixer dans sa mémoire tout ce qu’il a vu et entendu pendant l’année.
- Notre but a été de faire de vous des ouvriers instruits et à la hauteur de toutes les tâches.
- Vous montrerez que nous avons eu raison de penser que vous aimez la science et, par conséquent, le progrès. Car en vous faisant plus forts et plus grands, nous avons travaillé à la grandeur et à la prospérité de notre pays.
- Ces paroles sont accueillies par d’unanimes applaudissements. La séance est levée et une partie des élèves présents se font inscrire pour les examens de septembre.
- (D'après les procès-verbaux de M. Blondinat.)
- École sopérienre le Chimie Mastrielle
- DE MULHOUSE
- Extrait du Rapport pour Vannée 1896-97,
- de M. Ed. Alb. Schlumberger, Président du Conseil d’Administration de
- V Ecole.
- Nous avons à vous signaler, cette année, de nouveau, un accroissement dans le nombre de nos élèves et manipulateurs. Ce nombre, en effet, s’est élevé dans le dernier exercice à 79, contre 77 Tannée d’avant, 68 il y a deux ans, 63 il y a trois ans et 58 il y a quatre ans. Vous voyez ainsi que les efforts de notre excellent directeur et de ses collaborateurs portent leurs fruits.
- En dehors des 79 élèves dont nous venons de donner le détail, 7 auditeurs libres ont suivi divers cours.
- Sur les 25 élèves que nous avons eu en première année, 12 ont passé en deuxième année,
- 7 sont obligés de doubler et 1 est devenu manipulateur.
- Sur 19 élèves de deuxième année, 14 passent en troisième, 2 doublent, 2 ont quitté et 1 est devenu manipulateur.
- Sur 16 élèves de troisième année, 6 ont obtenu le diplôme, 1 a quitté l’Ecole, 3 doublent et 6 sont devenus manipulateurs libres.
- La proportion des diplômes délivrés est re-ativement faible ; c’est la meilleure preuve de la sévérité avec laquelle sont passés les examens.
- L’exercice 1897-1898 ouvre avec 60 élèves, 18 manipulateurs et 2 auditeurs libres.
- Les 60 élèves se répartissent comme suit :
- 24 élèves en première année ;
- 19 élèves en deuxième année ;
- 17 élèves en troisième année.
- Les recettes de l’Ecole ont été de 65.477 mark., équilibrant les dépenses, et laissant un fond de réserve.
- Jusqu’à présent, notre programme d’enseignement comprenait trois années d’étude ; dans celui de l’exercice prochain que nous donnons plus loin, nous avons prévu une quatrième année. En voici la raison :
- Le plus grand nombre de jeunes gens qui j fréquentent notre Ecole désirent acquérir dans l’espace de temps le plus court possible les connaissances nécessaires à un bon chimiste industriel et arriver rapidement à gagner leur vie. Ils ne peuvent pas, en général, consacrer plus de trois ans aux études spéciales. Nous sommes arrivés à donner à nos élèves, dans I
- ce court espace de temps, une instruction sérieuse et largement suffisante dans la plupart des cas. Nous avons atteint ce résultat par une I organisation raisonnée du travail, par des vacances moins longues qu’aux universités et aux écoles techniques supérieures, et surtout par des répétitions fréquentes dans le courant de Tannée et par des examens sévères pour le passage d’une division à l’autre, examens qui forcent les élèves à une application et une assiduité continues.
- Mais à côté de ces jeunes gens qui quittent l’Ecole après trois ans en connaissant à fond les généralités de leur science et le travail de laboratoire, il y en a d’autres qui voudraient arriver à faire des recherches personnelles, qui désirent se perfectionner encore et développer en eux l’esprit d’investigation. Ce sont presque toujours nos meilleurs élèves et les mieux doués qui se rendent compte de ce qui leur manque encore au bout de leurs trois ans d’études réglementaires, et qui éprouvent le besoin de consacrer une ou deux années de plus à des recherches originales.
- C’est pour cette catégorie d’élèves que nous avons fait figurer dans notre programme pour l’exercice prochain une quatrième division. Quelle sera la consécration à donner aux études supplémentaires de ces jeunes gens? Cette question est encore ouverte, mais elle devra être résolue rapidement.
- Jusqu’à présent, quelques-uns de nos élèves qui restaient à l’Ecole après avoir fini les trois ans, présentaient, douze ou dix-huit mois après, le résultat de leur travail aux universités suisses et plus particulièrement à Bâle en vue d’obteuir le grade de docteur.
- 36 de nos jeunes gens, dont 30 depuis dix ans, ont obtenu ce titre, et sur toutes les thèses présentées, il n’y en a eu qu’une de refusée, et cela non pour insuffisance scientifique, mais pour sa rédaction défectueuse.
- Parmi ces docteurs reçus depuis dix ans, il y en a eu 19 qui avaient fait leurs études uniquement chez nous.
- Pour des motifs que nous ignorons et que d’ailleurs il ne nous appartiendrait pas de dis cuter, l’université de Bâle vient de décider qu’elle n’admettrait plus à l’avenir à l’examen du doctorat les élèves ayant fait leurs études uniquement dans les écoles spéciales (Fach-schule), et elle demande que les candidats aient au moins passé aussi quelques semestres à une université polytechnique.
- Cette décision pourrait faire croire au public que l’instruction chimique chez nous est inférieure à celle que Ton reçoit dans les universités ou les écoles polytechniques. C’est là une interprétation contre laquelle nous devons protester de la manière la plus énergique.
- Nous prétendons, et les résultats nous donnent raison, que nos élèves, après quatre ans d’études, n’ont rien à envier à ceux des éta-
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- blissements en question. La meilleure preuve I en est que nos bons élèves trouvent aisément des positions dans l’industrie, qu’ils les remplissent à la satisfaction de leur patron et qu’ils arrivent à des situations très honorables et souvent même brillantes.
- Il est indiscutable que notre école offre de grandes ressources au point de vue scientifique et ce qui le prouve, c’est que ces cinq dernières années seulement, 52 jeunes gens porteurs du titre de docteur ou de diplômes d’universités ou d’écoles polytechniques allemandes, suisses, autrichiennes, françaises, russes ou italiennes, sont venus compléter leurs études chez nous et en particulier en ce qui concerne les matières colorantes,
- Nous nous étions proposés de faire des démarches auprès de qui de droit pour que notre Ecole soit assimilée aux écoles polytechniques et que nos élèves puissent se présenter aux examens du doctorat devant n’importe quelle université allemande ou suisse, mais peut-être vaudrait-il mieux y renoncer et donner nous-mêmes, sous forme d’un diplôme spécial, la consécration de leur quatrième année d’études à ceux de nos élèves qui en auraient été reconnus dignes à la suite d’un examen ad hoc passé devant une commission désignée à cet effet.
- Comme nous le disions plus haut, il faut que la question soit résolue à bref délai.
- Dans tous les cas, nous croyons que MM. les industriels attacheraient autant sinon plus d’importance à ce diplôme spécial qu’à celui de docteur et que les jeunes gens qui en seraient munis auraient les mêmes avantages que ceux qui sont docteurs en chimie d’uce université.
- L'Industrie textile en Russie
- M. Edmond Jakovski, attaché à la direction du commerce et des manufactures du ministère des finances de Russie, a publié récemment une série de tableaux statistiques faisant connaître le taux moyen des bénéfices réalisés par les sociétés industrielles et commerciales, pendant la période triennale de 1891 à 1893.
- Ce travail porte sur 362 sociétés, qui ont donné un bénéfice total de 51,289,767 roubles en 1891, 48,319,331 en 1892 et 56 millions 874,607 en 1893, soit en moyenne, pour ces trois années, 52,158,235 roubles.
- Nous allons résumer la situation de celles qui se rapportent aux textiles.
- Industrie de la laine. — Seize manufactures s’occupent do cette industrie ; elles disposent ensemble d’un capital de 22 millions et demi de roubles et donnent un revenu moyen de 9 0/0. Les plus importantes sont
- situées dans le district de Moscou. La Société Industrielle et commerciale V. Alexeief, fondée en 1881 au capital de 6 millions, produit 5 55 0/0. La manufacture Nossof frères , avec un capital de 3 millions, a donné 8.22 pour cent en 1891, 4.43 en 1892 et 6.80 en 1893, soit une moyenne de 6.48 0/0 pour ces trois exercices. La manufacture Boutikof, au capital de 2,400,000 r., a produit en moyenne 9.23 0/0 ; la filature Danilofski 17 0/0, la fabrique Troïtsa 15 0/0.
- A Saint-Pétersbourg, il n’existe que deux manufactures constituées en actions : la fabrique de draps de Narva, fondée autrefois par le célèbre banquier Stieglitz, qui est aujourd’hui au rapital de 1,800,000 r., et dont les dividendes varient entre 17 et 19 0/0, et la Société Thornton au capital de 2 millions, fondée en 1866, et dont le dividende de 1893 s’est élevé à près de 21 0/0.
- Industrie du coton. — Il existe en Russie 61 sociétés cotonnières ayant un capital total de 134,784,000 roubles et ayant donné en moyenne 9.69 0/0 en 1891, 10.26 en 1892 et 15.67 en 1893.
- Toutes ces sociétés sont des plus florissantes. On sait d’ailleurs que les cotonnades russes ont un marché très étendu en Perse, dans l’Asie centrale et jusqu’en Chine.
- La plus importante de Moscou est la société P. Malioutine fils, qui remonte à 1876, et dont le capital de 8 millions de roubles a rapporté 11.64 0/0 en 1893. La société de filature et de tissage Bogorodsko-Sloukovski de 1855, au capital de6 millions, donne 14 0/0 en moyenne. La filature de Kremgolm, au même capital, donne également le même revenu. La société la plus prospère est la Société des Manufactures Nikolski, sous la raison sociale S. Morozof fils et Cie, dont le capital de 5 millions de roubles a donné 56.12 0/0 en 1891, 37.22 en 1892 et 65 en 1893
- Les manufactures de coton du district de Moscou, qui rapportent un revenu de 20 0/0 en moyenne, sont assez nombreuses. Nous pouvons citer notamment la Grande Société de Yaroslavil, au capital de 3 millions, qui a a rapporté 34.03 0/0 en 1891, 24.45 en 1892, 44.80 en 1893 ; la manufacture de Tver, moyenne 31 0/0; celle de Sobinsk 26.67 0/0, la Société de tissage de Goloutvinsk 26 1/2 pour cent, etc.
- A Saint-Pétersbourg, la filature de coton d’Ekaterinhof, fondée au capital de 3 millions de roubles, n’a donné que 5.31 0/0 ; la plus riche est la filature de coton Nevski, dont, le revenu moyen annuel dépassera 25 pour cent. Aussi ses actions sont-elles cotées au-dessus de 1.900. Une petite fabrique de tulle donne 38 0/0 de dividende.
- Le district de Petrokof ne compte que quatre sociétés s’occupant de l’industrie du coton; mais toutes donnent d’excellents résultats la
- manufacture de coton Scheibler, notamment, au capital de 9 millions de roubles, a eu un dividende de 88.45 0/0 en 1892, la manufacture Posnank, au capital de 5 millions, a distribué 80.10 0/0; l’exercice suivant a été moins brillant ; il n’a produit respectivement que 9.48 et 9.90 0/0 pour ces deux sociétés.
- Industrie du lin, de la soie et du chancre. — Il existe douze société de cette catégorie, avec un capital de 14,400,000 r., ayant donné un revenu moyen pour les trois années, de 1891 à 1893, de 9.85 0/0.
- Ce sont les districts de Vladimir et de Kostroma qui ont le plus grand nombre de filatures de lin.
- La Société des manufactures de soie de Moscou, au capital de 1,300,000 r., a produit 10.85 0/0; d’un autre côté, le dividende de la Société russe pour la fabrication des tapis existant dans cette ville est de 10.56 0/0.
- BREVETS D'INVENTION
- Intéressant les Industries Tinctoriales
- 272.777. — Richard. — Nouveau système de décatissage-rame par vaporisation brusque résultant du contact de l’étoffe humide avec une table sèche et chaude.
- 273.064. — Heinr. Laag et Cie. — Procédé de teinture.*
- 273.087. — Bunzel. — Procédé permettant d’expurger de la laine les impuretés provenant de signes, chiffres ou marques à la poix qui y ont été apposées.
- 273.194. — Gérard et Bittner. — Procédé et appareil pour le couchage du papier, des tissus et des matières textiles.
- 273.238. — Stevenson. — Pince perfectionnée pour retirer les draps, étoffes et tissus de toute espèce de l’eau chaude.
- 273.265. — Hadfield et Summer. — Procédé et appareils pour le blanchiment et le lavage des tissus en pièce.
- 273.272. — Perret Gros et Million. — Impression sur tissus à jour.
- 273.322. — Kosmann. — Procédé de teinture à l’aide des sels des groupes du cérium (cérium, didymium, lanthanium) approprié pour teindre les fils, les tissus et autres étoffes en soie, laine, coton, lin, les peaux et les plumes.
- 273.488. — Ameud. — Procédé de mordançage et de teinture des fibres animales.
- 273.523. — Compagnie Parisienne de couleurs d’aniline. — Procédé pour produire des nuances résistantes brunes à brun noir sur la fibre en combinant le naphtol avec
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- les combinaisons diazoïques des diamidocar-bazols.
- 273.541. — Mac Allister.— Perfectionnement aux machines à laver.
- 273.803. — Rudolf. — Procédé pour rendre les matières textibles imperméables à l’eau et pour les garantir des taches d’eau et des mites.
- 273.843. — Bruns. — Pince universelle à double genouillère pour serrer et étendre les tissus et autres matières en feuilles.
- 273.837. — Tardy. — Système de mise en apprêt des fils simples ou retors en coton, soie, lin, ramie, chanvre et généralement en toutes matières dans tous les systèmes de métiers à glacer fil à fil ou à échevettes.
- 273.892. — Ronze. — Nouveau produit imitant les tissus bouillonnés, gaufrés, matelassés, plissés, etc., et sa fabrication.
- 274.053. — Elbers.— Procédé d’impression et de teinture à l’indigo.
- 274.087. — Perrin. — Application des dents en ivoire ou substances ivorines quelconques aux rames et toutes autres machines de teintures et d’apprêts de tissus.
- 274.200. — De Keukelaere. — Perfectionnements aux machines à teindre les matières textiles.
- 274.213. — David.— Procédé d’obtention de tissus plissés, façonnés.
- 274.294. — Société dite : The publishing Advertising and Trading Syndicate Limited. — Perfectionnements dans le procédé qui consiste à imprégner ou enduire les tissus ou matières perméables.
- 274.358. — Sarfert. — Machine à vaporiser et à catir les tissus.
- 274.426. — Bonin et fils. — Genre d’apprêt des étoffes pour produire des reliefs mats sur fond brillant.
- 274.453. — Weldon. — Perfectionnements aux appareils pour teindre les filés.
- 263.251. — Floquet et Bonnet. — Cert. d’add. au brevet pris le 20 janvier 1897 pour procédé de blanchiment dans le vide par l’acide sulfureux.
- 271.097. — Schiefner.— Cert. d’add. au brevet pris le 7 oct. 1897 pour un procédé de mercérisation de fils de fibres végétales.
- Informations ei faits divers
- La nouvelle loi sur les accidents du travail. — Le Journal Officiel a publié l’arrêté suivant :
- Par arrêté du Ministre du Commerce, de l’Industrie, des Postes et des Télégraphes, il est institué, sous la présidence du Ministre,
- une Commission consultative chargée de concourir à l’élaboration des règlements d’administration publique, prévus par la loi du 9 avril 1898, concernant les responsabilités des accidents dont les ouvriers sont victimes dans leur travail.
- Sont nommés membres de cette commission :
- M. Thévenet, Sénateur;
- M. Maruéjouls, Député;
- M. Nicolas (C.), Conseiller d’Etat, directeur du Travail et de l’Industrie;
- M. Bouquet (L.), directeur du Personnel de la comptabilité et dé l’enseignement technique ;
- M. Moron, directeur de l’office du travail ;
- M. Fontaine, sous-directeur de l’Office du travail ;
- M. le Directeur général de la Caissedes Dépôts et Consignations ou son délégué ;
- M. Marie, secrétaire général de l’Institut des Actuaires français ;
- M. Pinard, président de l’Alliance syndicale du Commerce et de l’Industrie, administrateur délégué de la Caisse d’assurances mutuelles des Chambres syndicales contre les accidents du travail ;
- M. Jouanny, vice-président du Comité central des Chambres syndicales ;
- M. Mayen, président du Syndicat des Compagnies d’assurances à primes fixes contre les accidents ;
- M. Chaufton, avocat au Conseil d’Etat et à la Cour de cassation.
- M. Chesson, inspecteur général des Ponts-et-Chaussées, membre agrégé de l’Institut des Actuaires français ;
- M. Albert Gigot, directeur des Mutualités d’assurances contre les accidents, organisées par le Comité des Forges de France et par la Chambre syndicale du Commerce et de l’industrie des tissus et des matières textiles.
- La Commission a pour secrétaire avec ! voix consultative M. Georges Paulet, chef du bureau des Caisses d’épargne, des assurances, des retraites et de la coopération, et pour secrétaire-adjoint M. Weber, Actuaire à l’Office du travail.
- —o—
- L’enseignement de la chimie tinctoriale. — M. Boucher, Ministre du Commerce, en présidant le banquet de la Chambre syndicale des Produits chimiques, faisait la déclaration suivante :
- « Il est une autre réforme qu’il faudra que nous poursuivions ensemble, c’est la réforme de notre enseignement professionnel.... C'est là une œuvre dont je ne méconnais pas la grandeur, et qui est faite pour tenter les*géné-reuses initiatives !...
- « En ce qui me concerne, je ferai ce qui
- me sera possible pour développer l’étude de la chimie dans un but pratique.
- « J’ai vu dernièrement mon excellent ami M. Haller, quia su diriger l’Université de Nancy dans cette voie utile et pratique. On a constitué, là-bas près de la frontière, un établissement que je considère comme aussi utile à la défense de la nation, que les fortifications qui gardent les côtes de la Meuse et les rives de la Moselle. J’espère que cette institution se développera.
- « On a ouvert, à côté de cette école, un laboratoire pour l’étude de la brasserie industrielle et on me demande de coopérer demain à la construction d’un modeste pavillon où l’on va faire des recherches de teinture pratique. De ce côté aussi, Messieurs, dans les limites de mon modeste budget, j’aiderai si possible cette institution naissante et j’appellerai le Ministre de l’Instruction publique à y coopérer. Mais s’il ne m’était pas possible d’apporter mon concours matériel à l’école, dont vous signaliez le développement, je lui apporterais tout au moins l’appui sympathique et les vœux du Ministère du Commerce. »
- — o—
- Le service militaire des ouvriers d’art appliqué aux industries tinctoriales. — M. Piequet a entretenu le Comité de chimie de la Société industrielle de Rouen d’un pétitionnement qui s’organise dans les principales villes industrielles, dans le but d’obtenir l’assimilation aux ouvriers d’art des jeunes gens qui se destinent à la teinture et à l’impression. Il y a, à ce sujet, dit-il, une regrettable lacune dans la loi militaire de 1889; le Comité a nommé, pour étudier cette intéressante question, une commission chargée de déposer un rapport qui sera lu en Assemblée générale, pour être, s’il en est ainsi décidé, transmis officiellement parla Société Industrielle à la Chambre de commerce de Rouen dont on demandera le bienveillant concours. Ontété nommés membres de la commission MM. CharlesBenner, Blondel, Faure-Biguet et Piequet.
- La même Société Industrielle a entendu un rapport très développé sur le même sujet, de M. Emile Blondel, visant particulièrement ; les chimistes-coloristes.
- | Ce très consciencieux travail est publié dans le Bulletin de la Société Industrielle | de Rouen, livraison de mars-avril 1898, p. 278 et suivantes.
- —o —
- Election de M. Muzet. — M. Mu-
- zet, président du Syndicat général, dont fait partie la Chambre syndicale de la Teinture, vient, comme on le sait, d’être élu député dans le premier arrrondissement de Paris.
- Cette élection n’a pas un caractère politique intentionnel, autant qu’on en peut juger par
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- les déclarations de ses partisans ; elle est surtout considérée comme le triomphe de l’idée syndicale, comme la manifestation des intérêts commerciaux, primant les préoccupations des luttes., si souvent stériles, des partis politiques.’
- Les membres des chambres syndicales reliées au Syndicat général ont fêté leur succès et leur élu, en offrant à celui-ci un brillant banquet qui fut célébré au Grand-Hôtel, et où les plus chauds remerciements ont répondu aux félicitations les plus vives et évidemment les plus sincères.
- M. Jolly, président de la Chambre de la Teinture et secrétaire général du Syndicat, y a apporté la note pittoresque, en disant des strophes rimées par lui, et à qui l’actualité a prêté de fines images appropriées à'^la circonstance.
- Ce petit poème badin a été vigoureusement applaudi, et la fête, en général, a répondu en tous points aux désirs de ses promoteurs.
- M. Muzet a exprimé son intention de rester toujours attaché à l’œuvre syndicale et d’être sou interprète au Parlement en y défendant les intérêts commerciaux.
- Mariage. — Le Mariage de M. Georges Rollet avec Mlle Eugénie Farcy, a été célébré en brillante cérémonie, le 18 mai, à l’église Saint-Pierre du Gros-Caillou, à Paris.
- L’époux .est le fils de M. Edmond Rollet, membre du Comité de la Chambre syndicale de la Teinture, et l’un de nos confrères les plus estimés.
- La nouvelle Mme Rollet est la fille de M. Eugène Farcy, officier supérieur de marine et ancien député de la Seine, dont le nom est si honorablement lié à l’histoire de la défense de Paris, pendant le siège de 1870-71.
- Parmi la nombreuse assistance, comprenant des notabilités de tous ordres, figuraient les sommités de la Teinturerie parisienne, notamment M. A. Jolly, président de la Chambre syndicale, l’un des témoins de M. Rollet.
- Le jeune ménage se voue à l’industrie de la Teinture, où M. Rollet père a obtenu de si légitimes succès.
- — o—
- Nécrologie. — Nous avons, par contre, à déplorer le décès de M. Léon Labbé, teinturier à Montpellier, l’un de nos plus dignes confrères, et dont l’esprit ingénieux et novateur a été si justement apprécié dans l’éloge qu’en a fait M. Jolly à la Chambre syndicale de la Teinture.
- Le nom de M. Labbé restera attaché à un perfectionnement de notre outillage, qui a pris rang désormais dans les ateliers de teinture ; il s’agit de sa « Dépoussièreuse » qui est décidément un engin très pratique.
- La mort de M. Labbé a été péniblement ressentie par ses confrères parisiens, avec lesquels il était en fréquentes relations.
- BIBLIOGRAPHIE
- Dictionnaire de l’Industrie
- Illustré de nombreuses figures intercalées dans le texte. Matières premières. — Machines et Appareils. — Méthodes de fabrications. — Procédés mécaniques.— Opérations chimiques. — Produits manufacturés, par Julien Lefèvre, docteur ès-sciences, agrégé des sciences physiques, professeur à l’Ecole des sciences de Nantes, 1 vol. grand in-8° de 950 pages à 2 colonnes, avec environ 800 figures.....................25 fr.
- L’industrie s’est profondément modifiée depuis 25 ans, grâce aux efforts d’une élite d’hommes instruits, entreprenants et toujours à la recherche de perfectionnements nouveaux. La France, l’Allemagne et l’Angleterre se sont partagé jusqu’à présent les différents marchés du monde. Mais d’autres peuples, les Etats-Unis et la Russie commencent à entrer en lice et, grâce à leurs richesses naturelles immenses, sont appelés à prendre une place prépondérante. Le développement progressif de l’industrie suit parallèlement celui de la science. Ce sont les nations où la production scientifique est la plus intense et la mieux utilisée qui ont la suprématie au point de vue industriel.
- Pour assurer la vitalité de notre industrie nationale, il faut que les industriels se tiennent de plus en plus au courant de la science et spécialement de ses applications chimiques, mécaniques et électriques.
- Ce dictionnaire contient, sous une forme claire et concise, tout ce qui se rapporte à l’industrie : matières premières qu’elle utilise, machines et appareils qu’elle emploie pour les transformer, méthodes de fabrication, procédés mécaniques ou opérations chimiques auxquels elle doit avoir recours, enfin produits manufacturés que le commerçant lui demande pour la consommation nationale aussi bien que pour l’exportation. Les procédés et les appareils de la grande industrie, aussi bien que les recettes et les tours de mains de la petite industrie, y sont décrits dans leurs lignes générales, dégagés des détails secondaires, qui rendent la lecture des ouvrages techniques si difficile à ceux pour lesquels ils ne sont pas spécialement écrits.
- M. J. Lefèvre était bien préparé à cette lourde tâche par les nombreux ouvrages scientifiques et industriels qu’il a déjà publiés, par son Dictionnaire d’électricité, dont le succès a déjà été consacré par deux éditions et par ses ouvrages sur les Moteurs, le Chauffage,
- l’Acétylène, la Photographie les Savons et Bougies, etc.
- L’ouvrage se publie par séries bi-men-suelles de 40 à 48 pages à 1 fr. Il sera achevé en Décembre 1898. On peut souscrire à l’ouvrage complet, en adressant aux éditeurs librairie J.-B. Baillière et fils, 19, rue d’Hau-teville, Paris, un mandat postal de 22 fr. : on recevra les séries parues immédiatement, les suivantes au fur et à mesure.
- Aussitôt l’ouvrage terminé, le prix sera porté à 25 fr.
- SOCIÉTÉS :
- Formations — Modifications — Dissolutions
- Formation de la Société en commandite J. Bonnaventure et Cie, apprêts de tulles, 55, rue Louis-Blanc, à Lyon. — Durée : 3 ans. — Cap. : 15.000 fr.
- Formation de la Société en commandite A. Vaillant et Cie, blanchisserie de toiles et fils, crémage, apprêts, à Herrin (Nord). — Durée : 15 ans. — Cap. : 32.000 fr., dont 30.000 en commandite.
- Formation de la Société eu nom collectif Crépy fils et Cie, filature de lin et d’étoupes, boul. de la Moselle, à Lille.— Durée: 30ans. — Cap. : 1.600.000 fr.
- Formation de la Société en nom collectif Ch. et L. Béjaud., broderies, guipures d’art et dentelles artistiques, à la Renaissance, commune de Clémery (Meurthe-et-Moselle). Durée : 6 ans. — Cap. : 197.000 fr.
- Modification de. la Société P. A. Favier et Cie, Société des usines de la Ramie fran-française, 10, rue d’Hauteville, à Paris^— Transfert du siège aux usines de Valobre, à Entraigues (Vaucluse). — Actes des 10 et 11 mai.
- Déclarations de Faillites
- Lassalle, teinturier, rue Lesdiguières, 6, Paris. — Jug. du 31 mai.
- Vve Planchard, teinturière, boulevard de Magenta, 164, Paris. — Jug. du 31 mai.
- Homologation de Concordat
- Oudin et Millet, fabricants de lainages : Roanne. — Abandon de l’actif social.
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- LÂ REVUE DE
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- LA TEINTURE
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- 4.
- Juin 1308
- F. GOUILLON, Directeur, ^ v3, Rue du Trésor, PARIS
- SOMMAIRE
- Chronique. — Nouvelles nuances bon teint. — Action comparée des acides lactique, oxalique et du tartre dans le mordançage au chrome. — Blanchiment des soies. — Evaluation de la solidité des couleurs. — Réserve au tannin sous pa-ranitraniline. — Alizarine viridine. —Etude sur la teinture et l'impression des tissus (suite). — Revue sommaire des brevets d’invention.
- Procédés pratiques : Coton mercerisé ; nouveaux bleus carmin; Bruns S D P; Paratranilines dia-zotées ; Teintes-mode sur coton; Noir solide en chrome; Charge de la soie.
- Chronique Industrielle. — Sur le lavage et le rétrécissement des flanelles. — Détermination de la richesse des extraits de campéche. — L’industrie de la teinture à Zurich. — Prix de la Société industrielle de Rouen. — Informations et faits divers. — Bibliographie. — Renseignements commerciaux. (
- CHRONIQUE
- La situation des affaires intéressant la teinture, est variable suivant les centres et surtout les sortes de tissus que l’on envisage ; il faut donc l’apprécier dans chaque cas particulier, nous attachant, d’ailleurs, beaucoup plus à discerner les genres qui paraissent en faveur, qu’à supputer des tendances commerciales, qui sont moins de notre ressort.
- Les lainages fantaisie
- Voyons d-’abord les lainages et les places de Roubaix-Tourcoing, qui tiennent incontestablement la tête de cette industrie.
- Les affaires en tissus, paraît-il, y sont très calmes.
- Les fabricants font actuellement leur échantillonnage pour l’été 1899 et on se porte de préférence sur certains genres classiques qui ont été toutefois modifiés. Ainsi les « granités », « serges » et « diagonales », sont maintenant remplacés par des genres où la côte est agrémentée par des petits effets d’armure, ce qui donne une sorte d’originalité nouvelle à ce genre qu’on a appelé « drap de Paris ».
- L’article foulé, qui est à fin de saison, semble avoir obtenu quelque succès et on s’attend même au maintient de la demande en ces genres pour la campagne prochaine.
- Les fabricants de draperie ont soumis leurs collections d’été pour 1899 et parmi les articles en faveur, on cite les Cover-Coat déjà recherchés cette année.
- Les genres qui dans ces derniers temps ont joui d’une certaine vogue sur ces places, sont :
- •Les Ecossais pure laine ou avec filets soie, et trame laine chaîne coton ; les Armures en laines mélangées notamment
- beige et marengo : tissus de prix très doux ; le Coating, étoffe d’un grain plus gros que la serge etqui se fabrique en toutesnuances ; les Diagonales, les Nattés, et surtout les Chevrons.
- Aux grands effets des années précédentes, on a substitué des dispositions plus modestes, et aux nuances vives, des teintes plus foncées, faisant rentrer ces genres dans ia série des classiques.
- Roubaix a entrepris aussi la fabrication de la Dentelle Jacquard, en toutes teintes, avec des articles Etamine et Granités, et en général tout ce qui peut jouer les genres entredeux et dentelles, avec applications mohairs.
- Parmi les genres en défaveur, il faut citer : les Crêpons, les Foulés, les Sublimes, les Serges, certaines sortes de Tennis, spécialement ceux en pur coton pour chemises, la Flanelle russe, imitant l’article de Reims.
- C’est l’article de fantaisie qui domine, et grâce à ce courant, la teinture sur matières a été très occupée dans ces derniers temps, au détriment de la teinture en pièces.
- La Draperie nouveauté
- La draperie pour homme n’a pas de mouvement dans la région roubaisienne. On abandonne le genre cheviot pour des articles plus fins, en teintes marengo.
- Ceci est l’occasion de reproduire un écho d’Elbeuf, du journal ; « Les Tissus », sur le nuançage de la draperie nouveauté.
- Depuis quelque temps, dit-il, le nuançage de certaines fantaisies manque de variété. Le cachet terne des couleurs mode, mélangées en fil ou à peu près, avec du blanc ou avec une teinte très claire, donne à l’ensemble des collections un aspect morne, grisâtre, indéfinissable. Cela est moins sensible dans les dessins voyants.
- Nous devons faire une remarque concernant le nuançage des façonnés. Chacun sait que l’on distingue les couleurs sous deux classes. Celle qui entre le plus est destinée « au fond » du tissu, là où les autres nuances utilisées en moins grande quantité sont pour les « filets ». Si, dans le dessin original, on adopte la teinte claire pour fond et la teinte foncée pour filet, l’on doit toujours suivre la même distribution ; ou pour obtenir des étoffes sombres, sans cesse les fonds doivent être foncés et les filets clairs. Le dessinateur doit éviter autant que possible d’employer les deux systèmes pour un même genre. En effet cette inversion dénanure souvent les dessins et ils n’ont
- plus un cachet aussi agréable dans les collections destinées aux négociants.
- Les cotonnades
- L’industrie cotonnière est toujours en bonne situation ; sa fabrication consiste peu en genres variant suivant le caprice des modes, le classique y tient la plus large place.
- Cependant nous avons déjà signalé dans les façonnés et aussi dans l’indiennerie courante, la tendance aux coloris violents et multiples, rassemblant dans un petit espace plusieurs teintes crues et heurtées. On y cherche également des imitations de lainages, spécialement de flanelles et de tennis.
- Suivant cette même imitation, on a fait en impression des bandes chevronnées, plus ou moins variées, soit en arêtes à lignes droites, soit en zig-zags ondulés, et toujours en assez petits sujets. Cela a remplacé les damiers et pieds-de-poule qui étaient tant en faveur pendant les années précédentes.
- Le mercerisé est venu apporter un élément important de nouveauté dans l’industrie cotonnière, ses applications, plus considérables que variées jusqu’à présent, s’étendront encore, sans aucun doute; elles semblent tout indiquées pour les chaînes des mélanges soie, et dans la composition des lainages fantaisie.
- On emploie principalement le coton mercerisé aux doublures, aux cotonnades à costumes, aux cotons à coudre et à bonneterie.
- Une correspondance américaine se rapporte évidemment à cet article, quand elle dit :
- « Les importateurs offrent en ce moment dés bas de coton imitant la soie à s’y méprendre ; ces bas d’un porter aussi léger et beaucoup plus solide que la soie ont énormément plus de succès. »
- La bonneterie
- En bonneterie ce sont les objets de sport qui donnent le plus : jerseys, chemises, corsages, chandails et bas spéciaux. On voit diminuer, paraît-il, le goût pour les grands sujets à couleurs criardes, qui seront remplacés par de plus petites dispositions dans des teintes adoucies. Cependant le genre écossais donne encore dans les articles de sport; les carreaux tranchant en nuances vives sur des fonds verts sombres, bruns ou gris foncé.
- Dans le bas de ville, l’écossais tend à diminuer, cependant on a créé un article en coton noir à revers écossais, dans des tons neutres, qui paraît fort estimé.
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- LA REVUE DE LA TEINTURE
- Le « Moniteur de la Bonneterie et du Tricot » nous donnait récemment des descriptions d’articles de luxe en bas et en chaussettes ; il disait :
- « Dans les combinaisons cachemire et soie, ou coton et soie, on vient de créer de ravissantes choàes, qui sont tout à la louange des progrès techniques de la bonneterie. On fait un article côtelé, dont la côte intérieure est en cachemire ou en coton et le relief en soie, deux tons sont ici nécessaires pour produire un tel reflet, les principales nuances employées sont noir et rose, gris perle et argent, bronze et vieil or, bleu turquoise et bleu marine, héliotrope et violet évêque ; quelquefois dans le creux de la côte il y a un semis de pointillés et de légères guirlandes de fleurettes sont brodées sur le relief.
- « Pour le sexe fort, les collections ne. sont pas moins riches, on n’aura que l’embarras du choix, les carreaux, les rayures, les pointillés forment des dessins sur fond noir, bleu marine, rouge, violet.
- « Une jolie idée, dans çe genre, est, par exemple, le bleu marine ou le rouge pourpre, parsemé de petits pois en soie blanche ou crème.
- « Non moins goûtées seront les chaussettes violettes à fines rayures, maïs, géranium, bleu turquoise. »
- Les soieries
- L’industrie soyeuse conserve une bonne situation :
- A Lyon, dit le « Bulletin des Soies », les ateliers de tissage à la main bénéficient d’une reprise en faveur des tissus tels que : mexicaine, jardinière, petite brocatelle pour confection, bayadères, armures tout soie, bengaline tramé laine et velours pour volants de robe. En outre, un certain nombre de métiers ont été affectés à l’exécution de nouvelles commissions pour l’automne en petits façonnés glacés et rayés, petits façonnés côtelés noirs, beau damas à i et 2 lats, satin duchesse couleur et taffetas uni glacé.
- A la campagne, les travaux des champs ont fait le vide dans beaucoup d’ateliers à bras, mais les métiers qui n’ont pas été abandonnés par leurs ouvriers sont amplement garnis par le taffetas cuit noir et couleur uni et glacé en 50/5 5 centimètres et en 48/51 centimètres jumelle, le satin duchesse, les armures diverses et la cristalline •teinte en pièces (deux navettes).
- La vente des velours ne se ranime pas. Les rubans au contraire jouissent de la même faveur de la part du public qu’au commencement de la saison, sans être influencés par les embarras qui affectent presque toutes les autres branches, et les affaires du mois passé ont surpassé considérablement celles du mois correspondant de l’année dernière, qu’on regardait alors comme excellente.
- Les rubans nouveautés de tous genres sont notamment très demandés pour les garnitures de chapeaux. Dans ces genres, les métiers suffisent à peine à assurer les
- livraisons des commissions de rubans écos- | sais et à carreaux. j
- En résumé, malgré le sentiment d’hésitation répandu dans les affaires par la guerre hispano-américaine, l’industrie du tissage dispose de nombreux éléments de travail, et le brusque affaissement des prix de façon est dû, croyons-nous, beaucoup moins à la rareté des ordres qu’à l’excès d’empressement avec lequel les usiniers tisseurs croient devoir les solliciter.
- La Neue Zurcher Zeitung enregistre le ; calme sur la place de Zurich. Moins encore chez les fabricants que dans le commerce, les demandes et les ventes ont été comme nulles : la morte-saison bat son plein. Quelques acheteurs ont paru, mais ils n’ont pris de l’intérêt qu’aux lots de soldes ou bien n’ont commissionné que de tout petits ordres. Les taffetas bleu et crème sont demandés en ce moment, mais, seulement en marchandises disponibles et surtout dans les qualités basses ; les taffetas glacés conservent leur vogue et ils se sont élevés au rang d’article d’assortiment, de sorte que tant fabricants que négociants en gros ont soin de maintenir au complet leurs approvisionnements dans ce genre d’étoffe.
- La guerre, dit la Neuv Zurcher, n’exerce pas par elle-même une grande influence sur les transactions : chaque jour partent de*s envois à destination d’Amérique et chaque jour aussi il arrive de nouveaux ordres sur les articles courants.
- X
- Tels sont les principaux échos qui nous arrivent des places manufacturières; il est difficile d’en tirer une conclusion générale, mais il ne ressort pas cependant, de l’ensemble, que la situation soit mauvaise.
- Elle s’améliorerait encore, sans aucun doute, si nous étions débarrassés à l’intérieur de l’agitation Zoliste, et au dehors de la regrettable guerre hispano-américaine, dont nous souhaitons la fin au gré et à l’honpeur des deux nations belligérantes.
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- POUR COTON
- Le cachou, les tannins et la parani traline copulés
- Pour obtenir des loutres très foncés, il faut énormément de cachou. Les nuances copulées donnent aujourd’hui le plein, le oorsé des nuances longtemps désiré avec les couleurs diamines et directes. Pour obtenir un loutre très foncé, j’emploie :
- 2 0/0 de noir gris diamine 00.
- 1 0/0 de brun pour coton N.
- 1/2 0/0 de jaune solide diamine A.
- Après passage en nitrazol C, on a une teinte bien foncée ; seulement les nopes et puces des tissus ne sont pas couvertes. On peut tourner la difficulté en ajoutant un peu de noir diamine B G qui est la meilleure marque pour couvrir les impuretés et bouchons blanchâtres des tissus. Ayant ajouté du cachou au mélange des diamines, je fus surpris du changement de teinte après passage en nitrazol.
- Faisant ensuite un essai avec cachou et les proportions habituellement employées dans les teintes directes de sel de soude et de sulfate à la température de 70, j’obtins par passage en nitrazol C une teinte jaune orangé très jolie et bien corsée, devenant plus intense et plus brunâtre à la sortie du bain. Les teintes obtenues ont beaucoup d’analogie avec la nuance du brun diamine 3 G,c’est-à-dire sont orangé plein légèrement brunâtre. Après rinçage, si on passe à nouveau en cachou, puis en nitrazol, on double l’intensité de la nuance. Le cachou chromé ou fixé en sel de fer ne change que très peu en nitrazol. Par contre, le cachou copulé (et passé en nitrazol) change de nuahces par passages en sels métalliques.
- Le cuivre donne une teinte plus corsée en brun.
- Le fer fait noircir la nuance.
- L’alumine jaunit le ton du cachou copulé.
- Le chrome rend une teinte analogue à celle du cuivre.
- La nuance du cachou copulé est très solide aux acides et aux rongeants au sel d’etain; les alcalis etforts savounages alcalins brunissent légèrement la nuance, mais la teinte primitive revient au lavage et rinçage à l’eau ; à l’eau et à la lumière la solidité est bonne. Au chlore les teintes ne résistent pas.
- Le quebracho donne une teinte analogue, mais moins rougeâtre.
- Le quercitron et l'extrait de châtaignier donnent, avec le nitrazol, la nitrosamine, Tazophon, le benzo-nitrol, c’est-à-dire avec la paranitraniline, remplaçants et dérivés, toute la gamme des jaunes ocrés semblables aux aux teintes données par le fer.
- Le tannin donne par copulation [un jaune thé très solide. J’ai employé pour ces essais le tannin granulé de'Geigy.
- La teinte la plus remarquable est celle du bois jaune copulé. On obtient, avec ce colorant, une intensité de nuance étonnante. Un seul passage au bain chaud de bois jaune, puis après refroidissement un passage en nitrazol C, et on a ensuite un brun rougeâtre très foncé.
- Par 2 ou 3 passages en bois jaune avec 2 ou 3 copulations dans les mêmes bains, on arrive à une teinte aussi foncée qu’avec les bruns diamine B et N. Ici encore on peut, si l’on veut, modifier la nuance par le fer, le cuivre, l’alumine, le chrome, etc. Il suffit, après rinçage, de passer en bain froid, tiède
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- ou chaud de bichromate de potasse, de sulfate de fer, de cuivre ou d’alun.
- Le mercerisage du fil ou du tissu, avant ou après teinture, augmente encore l’intensité de la nuance.
- Le campêche donne également une teinte brune spéciale, avec le nitrazol ; mais elle est sans intérêt si on la compare avec les nuances obtenues par le bois jaune, le cachou ou le tannin.
- Nul doute qu’avec la naphtylamine, la dianisidiiie, etc., on ne varie à l’infini les teintes du cachou, du bois jaune et des tannins.
- M. Ude.
- ACTION COMPARÉE
- des Acides lactique, oxalique et du tartre
- Dans le mordançage au Chrome
- Le journal « l’Industrie lainière allemande » a publié un article dont nous empruntons les lignes suivantes :
- L’auteur a expérimenté lequel de ces trois produits, l’acide lactique, le tartre et l’acide oxalique, est le plus avantageux pour le mordançage au bichromate de potasse.
- Il a rnordancé trois parties semblables de coton comme suit :
- N° 1, avec 3 0/0 de bichromate de potasse et 2 1/2 0/0 d’acide oxalique ;
- N° 2, avec 3 0/0 de bichromate de potasse et 2 1/2 0/0 de tartre ;
- N° 3, avec 3 0/0 de bichromate de potasse et 1 1/2 0/0 d’acide lactique.
- Il n’a employé qu 1 1/2 0/0 d’acide lactique chimiquement pur, parce qu’il n’avait pas d’acide industriel à sa disposition.
- Il a été constaté ce qui suit :
- La nuance la plus foncée a été obtenùe avec le coton rnordancé à l’acide lactique; le n° 2 se trouvait moyen, tandis que le n° 1 n’était que faiblement teinté en jaune.
- La constatation inverse a été faite quant à l’intensité de la couleur des bains en partie épuisés.
- En se basant sur cette expérience, l’auteur conclut que malgré son pouvoir de réduction plus grand, l’acide oxalique fixe moins de chrome sur la fibre que le tartre et l’acide lactique.
- 11 a teint alors séparément chacune des trois parties de coton avec 12 0/0 de bleu d’a-lizarine WX (BA etSF), de la façon habituelle avec addition d’acide acétique.
- Les quantités de matière colorante et d’acide acétique étaient les mêmes pour les trois parties.-L’ébullition dura deux heures; les bains s’épuisèrent à fond.
- Les teintures ont donné les mêmes difïé—
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- rences que les fonds de bichromate ; le n° 3 (acide lactique) était le plus foncé, le n° 1 (acide oxalique) le plus clair.
- Plus il y a de chrome fixé sur la fibre, plus les teintures sont foncées avec les mêmes quantités de matière colorante.
- Des essais de foulonnage ont démontré que des teintures sur mordançage à l’acide oxalique ont coulé davantage que les autres.
- D’autres séries d’essais ont confirmé les résultats qui avaient été obtenus jusque-là.
- Des teintures faites sur de la laine qui n’était pas très propre et foulonnée, ont démontré que c’étaient de nouveau celles quiavaient été mordancées à l’acide oxalique qui avaient le plus perdu.
- Des teintures faites simultanément dans le même bain ont donné des résultats identiques.
- Les bois de teinture donnèrent des résultats un peu différents. Ici, les teintures sur i acide oxalique et tartre étaient d’une intensité à peu près pareille.
- Les couleurs directes tirant sur mordant de chrome ont mieux monté sur le coton qui avait été le mieux chromé.
- Il faut conclure de ce fait, que la teinture de ce genre de couleurs en bain acide avec mordant de bichromata pour fixer, est le procédé le plus pratique, indépendamment de ce qu’il est plus simple et plus économique.
- De ces comparaisons on tire la conclusion que l’acide lactique est le moyen de réduction lé plus avantageux pour le mordançage au bichromate de potasse; en deuxième ligue vient le tartre et finalement l’acide oxalique.
- L’acide oxalique est inemployable pour des nuances foncées d’alizarine pure ; par contre cet acide est à recommander pour des nuances claires et vives.
- Maintenant que l’acide lactique est livré à un prix abordable, il peut certainement jouer un rôle considérable dans la teinture de la lainç.
- Poursuivant ces expériences, le même auteur, dans un récent article, recommande le procédé suivant pour mordancer la laine.
- La laine bien lavée est d’abord manœu-vrée pendant 20 minutes à 75° environ dans un bain auquel on ajoute peu à peu :
- 1,5 0/0 de bichromate de potasse en solution,
- 3 d’acide lactique du commerce, à 50 0/0.
- 1,5 d’acide sulfurique concentré.
- On porte ensuite au bouillon qu’on maintient pendant une demi-heure. La laine prend une couleur verte et le liquide reste clair.
- Les quantités indiquées suffisent en général pour les teintures les plus foncées, par exemple avec 25 0/0 d’alizarine en pâte, ou 5 0/0 d’alizarine en poudre.
- Pour les tissus très épais il faut opérer un peu différemment ; on introduira la marchandise dans le bain de chromate et d’acide sulfurique et on fera bouillir pendant une demi-
- heure avant d’ajouter l’acide lactique, puis on fera bouillir encore une demi-heure.
- D’après les calculs établis par l’auteur, le mordançage au chrome au moyen de l’acide lactique est meilleur 'marché que le mordançage par les méthodes connues, et d’autre part le mordançage ainsi obtenu ne laisse rien à désirer sous le rapport de la qualité.
- Il va sans dire que la réussite de l’opération dépend aussi de la qualité de l’acide lactique employé, mais on trouve maintenant dans le commerce de l’acide lactique à 50 0/0 qui est presque chimiquement pur et qui est vendu au prix de 100 francs environ les 100 kilos (C. H. Boehringer fils à Niederiugel-heim a/R).
- BLANCHIMENT DES SOIES
- PAR L’EAU OXYGÉNÉE
- ET PAR L’ACIDE SULFUREUX COMBINÉS
- Extrait d’une note de M. J. Gir\rd, prépa-rateur à la l1'acuité des sciences
- Quelques industriels préfèrent de beaucoup pour le blanchiment des soies l’emploi de l’eau oxygénée à celui de l’acide sulfureux ; mais ils n’appliquent ce nouveau procédé que pour quelques espèces de soies, les soies courtes, qui servent à la fabrication des articles de fantaisie, les chappes.., etc., et en particulier les soies destinées à être recouvertes de fils d’or ou d’argent. Le blanchiment à l’acide sulfureux produit par la combustion du soufre provoquait toujours le dépôt de quelques traces de ce dernier corps, et par suite la formation constante de sulfure métallique; avec l’eau oxygénée on évite cet inconvénient : La concentration de l'eau oxygénée employée est d’environ 12 volumes ; on en prend un litre par kilogramme de soie, on provoque la décomposition et la mise en liberté d’oxygène soit en alcaliuisant à l’aide de la soude caustique, soit en chauffant avec prudenoe. Les soies devront toujours avoir été lessiyées à haute température avant le blanchiment. Les soies brutes sont blanchies d’après le procédé suivant : on les trempe en premier lieu daus une solution faible de carbonate de soude (environ 20 p. 100 du poids de la soie) on élève la température du bain à 60-70° et on laisse séjourner les soies pendant 10 à 12 heures, puis on les passe dans une solution alcaline de savon de Marseille ; on forme ensuite le bain blanchisseur à l’aide d’uue eau oxygénée dont le titre est très faible (1 volume 1/2 à 2 volumes) on trempe les soies dans le bain et si l’on veut atteindre les résultats voulus on répète une ou deux fois la même suite d’opérations.
- Eûfin, certains préconisent l’emploi combiné des deux agents de blanchiment; d’après
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- M. Kœchlin on arrive ainsi à produire un blanc parfait. On dégraisse soigneusement les pièces de soies, puis on fabrique un bain d’eau oxygénée en étendant le produit commercial (12 volumes) de cinq à quinze parties dVau ; les bains faibles seront spécialement destinés aux étoffes claires tandis que ceux dont la concentration est élevée serviront aux articles chargés et d’une certaine épaisseur.
- 11 est bon de répéter que l’eau oxygénée est toujours acidifiée le plus souvent à l’aide de l’acide sulfurique, elle ne produira donc son effet que si on a le soin de l’alcaliniser soit à l’aide du silicate de sodium, soit à l’aide de la soude caustique.
- Après avoir trempé les pièces dans ce premier bain blanchisseur, on les abandonne à elles-mêmes pendant un ou deux jours, puis on les lave et on les trempe à nouveau dans un bain constitué par une solution de bisulfite de sodium formé avec du bisulfite marquant 35° et étendu de cinq à vingt fois son volume d’eau ; ceci étant fait, le tissu est à nouveau abandonné, puis on le lave une dernière fois et on le sèche.
- {Revue de Chimie industrielle.)
- ÉVALUATION DE LÀ SOLIDITÉ DES CODLEDRS par comparaiscn avec des types de Lieu d'indigo cuvé
- par M. Albert Scheurer
- Extrait d’une communication à la Société industrielle de Mulhouse
- Choix de la couleur type. — Pour établir un type ou une norme destinée aux essais comparatifs d’insolation, plusieurs conditions sont nécessaires :
- 1° Le choix d’une fibre de composition constante et ne présentant pas l’inconvénient de donner lieu à des réactions secondaires. Le coton est tout désigné dans ce but. La laine est exclue.
- 2° Le .choix d’une couleur se fixant directement sur le coton sans intermédiaire. Les mordants, suivant leur nature et leur dosage, exercent, sur la solidité des molécules à la lumière, une action très sensible. Eu général, un excès de mordant produit une augmentation dans la résistance. C’est uu facteur qu’il faut éliminer.
- La couleur choisie devra répondre à une résistance moyenne. L’indigo réalise toutes ces conditions. J’ai choisi comme normes :
- Le gros bleu,
- Le bleu moyen,
- Le petit bleu.
- Définitions. — Nous appelons Bon teint à la lumière, la solidité qui équivaut à celle du gros bleu indigo cuvé en 4 trempes.
- Moyen teint, celle qui correspond à la solidité du bleu moyen cuvé en 2 trempes.
- Petit teint, celle du petit bleu cuvé en une trempe.
- Faux teint, toute résistance inférieure à celle du petit bleu.
- Cette classification repose sur l’expérience. Une couleur ne peut être taxée de bon teint d’une façon absolue que si ses coupures les plus claires correspondantes aux limites usuelles d’emploi, ne se dégradent pas plus que le gros bleu d’indigo sous l’action de la lumière. C’est le cas de l’alizarine fixée à l’alumine.
- La majorité de nos couleurs est loin d’offrir cette précieuse qualité. Beaucoup d’entre elles, comme l’indigo lui-même, ne sont bon teint que dans les tons foncés de leur gamme, sur les échelons de laquelle l’expérience permet de déterminer la position des résistances qui correspondent au moyen teint, au petit teint et au faux teint.
- Cette étude permet, pour chaque couleur, d’établir la limite de coupure qu’il ne faut pas dépasser dans la pratique et que l’on règle suivant l’exigence des articles que l’on veut produire. .
- On compare souvent la solidité des couleurs à hauteur de ton égal. C’est un cas particulier qui peut être généralisé parce que, les coupures des deux couleurs ayant la même hauteur et la même résistance à la lumière, ne subissent pas forcément des dégradations équivalentes, et aussi parce que l’équi-valencevde la hauteur du ton n’est pas toujours chose facile à établir.
- Il ne reste donc qu’un moyen pratique de connaître la solidité d’une couleur, c’est de la comparer, quelle que soit sa hauteur de ton, avec les types d’indigo; et l’expérience démontre que l’œil saisit avec une approximation suffisante dans la pratique la valeur relative des destructions accomplies" par la lumière.
- Méthode expérimentale. — On fait, de la couleur à essayer, une gamme de trois tons : foncé, moyen et clair,et onfinsole cette gamme en la plaçant sous verre, dans un cadre de photographe, à côté des trois normes d’indigo. On pousse l’action de la lumière jusqu’à ce que l’indigo clair soit détruit à moitié, ce que l’on reconnaît en se reportant à un point de comparaison déterminé une fois pour toutes.
- Si la couleur n’a pas subi de changement notables dans ses coupures, on continue l’insolation jusqu’à demi-destruction de l’indigo moyen.
- La norme d’indigo foncé ne permet pas d’évaluation bien nette, elle ne donne qu’une indication, néanmoins d’une certaine utilité.
- On déduit de ces expérienaes que tel ton de la gamme de la cou leur essayée possède la résistance du bleu cuvé moyen ou clair et répond au moyen teint ou au petit Uïnt ou au faux teint, si cette résistance est inférieure à celle de la norme claire.
- On peut Varier la méthode en réduisant à une seule le nombre des normes : au petit bleu. Mais alors il faut la remplacer, pendant le cours des expériences, chaque fois qu’elle est décolorée à moitié. Celte manière de faire exige plus de soin et d’attention, parce qu’il faut saisir exactement le moment de la demi-décoloration.
- Une étude, en collaboration avec M. Albert
- Brylinski, fait suite à cet exposé : elle comprendra les sujets suivants :
- 1° Observations faites avec l’appareil Marchand ;
- 2° Comparaison des résultats de ces observations avec l’isolation des normes d’indigo ;
- 3° Dosage de l’indigo resté sur le tissu après l’isolation, et conclusions que l’on peut tirer de l’ensemble de ces expériences.
- Les auteurs se sont livré à un très grand nombre d’expériences très intéressantes, surtout au point de vue théorique, car elles donnent une grande place à des sels métalliques essayés comme mordants, mais dont le prix s’oppose à leur emploi industriel, tels que les sels decérium, de thallium, de zirconium,etc., de même que sur ceux ce bismuth, de mercure et d’uranium qui, pour être moins rares, sont encore hors de l’usage des ateliers de teinture. Toutefois, les mordants pratiques ont été aussi expérimentés.
- Ce travail, des' plus recommandables d’ailleurs, est publié dans le Bulletin de la Société Industrielle, livraison d’avril-mai 1898, p. 124.
- RÉSERVE AU TANNIN Sous rouge de paranitraniline
- Par M. le Dr Joseph Langer
- La méthode est basée sur ce que le tannin donne des précipités insolubles (laques) avec des corps diazo et tétrazo* Eu imprimantdonc sur tissu préparé en i?-Naphtol une couleur contenant une quantité suffisante de tannin, et passant ensuite le tissu dans la solution de diazo-paranitraline, le tannin se copulera avec la paranitraniline diazotée avant que celle-ci ait pu se copuler avec le naphtol, et après lavage, savonnage, etc., on obtient du blanc.
- En ajoutant à cette réserve des solutions de matières colorantes basiques, qui se fixent par le tannin, on obtient des réserves multicolores. Il est alors nécessaire de donner un ou deux passages au Mather Platt à 210° F. avant le passage dans le bain de développement, pour fixer les couleurs d’aniline. L’addition d’un peu d’acide tartrique ou dîtrique est favorable, tandis que le sel d’étain ou l’acétate stanneux sont superflus ; seulement il faut augmenter la quantité de tannin, de telle sorte qu’elle soit suffisante pour remplir les deux demandes : réserver la paranitraniline diazotée et fixer les couleurs d’aniline, en formant des laques avec elles.
- Après le développement du rouge, on lave et on savonne assez chaud et assez fortement (20 minutes à 60° C), pour nettoyer le blanc. Si l’on veut, on peut aussi donner un petit lavage au large après le passage dans le bain diazoté, puis un passage en émétique (10 grammes par litre d’eau), enfin un lavage et un savonnage : les couleurs d’aniline £0nt alors un peu plus nourries; mais ce n’est pas absolument nécessaire, puisque, même sans ce passage, les couleurs d’aniline sont assez bien fixées pour supporter le savonnage.
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- La quantité nécessaire de tannin dépend de la gravure, du tissu, etc., et on la trouve facilement par quelques essais.
- Voici quelques formules qui donnent de bons résultats.
- Blanc T 400
- 400 grammes tannin
- 250 — eau
- 200 — eau de gomme très mince
- (1/5)
- 50 — glycérine
- 100 — savon liquide (préparé en fa-
- brique).
- L’addition du savon est nécessaire pour que la couleur ne colle pas trop contre la ra-
- -cle.
- Savon liquide
- 168 kilogrammes oléine 82 — soude caustique à 36° B.
- 950 litres eau.
- Cuire et remettre à 1.200 litres.
- Bleu Ac T (foncé)
- On dissout:
- 6 gr. bleu-méthylène et
- 15 — bleu Victoria B (B.A.S.F.) dans
- 100 — acide acétique à 6° Bé et on mélange avec 750 gr. épaississant A, puis y ajouter :
- 150 gr. bleu acétine en pâte (B.A.S.F.), avant de s’en servir, on ajoute peu à peu la' solution de :
- 175 gr. tannin ^
- dans
- 150 — acide acétique à 6" Bé ;
- 40 -— acide tartrique à 30“ Bé,
- 25 — glycérine.
- Jaune A U
- 30 gr. Auramine ou Thioflavine T 120 — acide acétique à 6° Ré 400 — épaississant A 200 — tannin
- 150 — acide acétique à 6° Bé 40 — acide tartrique à 30 Bé 25 — glycérine.
- Epaississant A
- 30 k. amidon blanc 94 1. eau 2 k. farine 12 — dextrine 40 — acide acétique à 6° Bé Cuire ensemble.
- On peut, avec des formules analogues, employer toutes les couleurs d’aniline qui se fixent au tannin.
- Il est à remarquer qu’en employant ce procédé, il est bon de ne pas exprimer trop fortement le tissu au sortir du bain de développement.
- Cette communication faite à la Société industrielle de Rouen, était accompagnée d’échantillons d’une belle réussite et d’un très bon effet.
- ALIZARINE VIRIDINE
- de F. Bayer et Cie
- Rapport de M. Gustave Benncr, à la Société Industrielle de Rouen
- L’alizarine viridiue présentée par la maison F. Bayer et Cie est sans contredit le vert le plus vif, dans la série des colorants se fixant au chrome, qui ait été offert sur le marché jusqu’à présent. Ce colorant donne, fixé au chrome en impression, une nuance n’ayant pas, il est vrai, la transparence des colorants d’aniline, mais vive et intense et à laquelle ne peut être comparée celle d’aucun dés verts se fixant de la même naniôre. Ni la céruléine, ni le vert d’alizarine, qui seuls mériteut de lui être comparés sous certain rapport, ne peuvent rivaliser avec lui comme vivacité; la céruléine donne des teintes tirant sur l’olive, le vert d’alizarine des verts bleuâtres, l’alizarine viridine est franchement verte.
- Comme les deux colorants ci-dessus nommés, l’alizarine viridine se laisse mélanger aux autres colorants se fixant au chrome et donne spécialement, avec les colorants jaunes, des olives d’une belle vivacité, qui sont plus solides que ceux obtenus par d’autres mélanges.
- La solidité de l’alizarine viridine est sinon parfaite, du moins supérieure dans différents cas à celle des autres colorants verts. C’est ainsi qu’elle résiste admirablementau chlore, à une atmosphère acide et à l’air (une exposition de 30 jours derrière un vitrage donnant du côté du soleil n’a changé qu’impercepti-blement la nuance), et la solidité au savon est satisfaisante. Bien fixée, l’alizarine viridine peut supporter un savonnage assez prolongé, sans trop se dégrader ; il n’y a que le vert d’alizirine qui montre plus de solidité. Un chlorage à 2° ne modifie pas la nuance outre mesure. Placés dans une atmosphère de vapeur d’acide chlorhydrique duraut24 heures, des échantillons imprimés à l’alizarine viridine ont été retirés la fibre complètement j détruite, sans que la teinte ait dispara.
- J Le terme « bien fixée », employé plus j haut, indique que la manière de préparer l’acétate de chrome employé pour la fixation de l’alizarine viridine n’est pas indifférente ; le meilleur résultat a été donné par un acétate de chrome préparé par double décomposition avec égale partie d’alun de chrome et acétate de plomb.
- Le nouveau colorant a aussi l’avantage de . pouvoir se fixer soit à l’alumine, soit au tannin. Avec ce dernier fixateur, il donne des nuances très vives, mais beaucoup moins solides.
- De tout ce qui précède, on voit que l’alizarine viridine peut sans inconvénient être associée dans l’impression aux couleurs d’alizarine, pouvant supporter toutes les opérations auxquelles ces couleurs sont généralement soumises. Comme ces dernières, l’alizarine donne sur tissu huilé des nuances encore plus vives et plus solides.
- Il ne reste donc plus qu’un point à élucider
- celui concernant l’emploi industriel de ce produit à cause de son prix. Le prix primitif de 7 fr. 50 aurait pu prêter à quelques objections, mais sensiblement réduit depuis et ne dépassant pas de beaucoup celui des produits similaires, il ne sera pas une entrave à son emploi, et l’alizarine viridine sera certainement adoptée par ceux qui regardent à la solidité et pas seulement au bon marché. L’emploi du produit en teinture offre moins d’avantage qu’en impression; mais, comme tout en ne remplissant pas toutes les conditions demandées, ce colorant comble une lacune dans la palette du coloriste en lui offrant mieux que ce qui existait déjà, votre Commission s’est trouvée d’accord pour demander d’accorder à la maison F.BayeretCieune médaille d’argent.
- H] T XJ JD IB
- Sur la teinture et l’impression des Tissus
- A l'occasion de l’Exposition nationale et coloniale de Rouen (suite)
- Rapport présenté à la Société industrielle de Rouen Par MM. O. Piequet et René Kœchlin
- Déjà en 1883 une tentative remarquable avait été faite par M. Horace Kœchlin pour créer un système de blanchiment rapide au large. Après avoir passé le tissu en acide sulfurique faible bouillant, M. H. Kœchlin le foulardait en soude caustique et colophane avec addition de bisulfite, et vaporisait deux heures dans l’appareil de vaporisage continu de Mather-Platt. Le tissu sortait du vaporisage avec une forte coloration brune qui disparaissait au lavage. Ce blanchiment ne demandait que quelques heures, mais la concentration de la liqueur alcaline qu’on y em-| ployait le rendait dispendieux. Bien qu’il j n’ait pas reçu la sanction de la pratique, il ! n’en constitue pas moins une conception hardie et très originale.
- I °
- C’est de 1886 que date le système de blanchiment rapide qui a été introduit le premier dans la pratique industrielle. Il a été étudié au point de vue chimique par M/Horace Kœchlin et réalisé mécaniquement par la maison Mather-Platt dont il porte le nom. On sait que l’appareil de lessivage Mather-Platt consiste en une chaudière cylindrique placée horizontalement et dans laquelle on fait entrer sur des rails deux wagons chargés des tissus à blanchir. Une petite pompe aspire constamment la lessive du fond des wagons ! pour la rejeter à leur surface. Par sa disposi-. tion cet appareil assure une circulation très énergique et une très bonne distribution de la lessive ; celle-ci est employée sous un volume relativement restreint, qui permet de lui | donner une concentration assez grande, avec une consommation de vapeur peuœlevée. La division des pièces sur plusieurs chariots mo-; biles, outre l’avantage d’être très favorable à une bonne circulation, a encore celui de supprimer le décuvage et le rencuvage dans la chaudière même, et de permettre ainsi de faire plusieurs opérations en une journée.
- Le procédé débute, après grillage, par un passage en acide sulfurique, suivi d’un lavage
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- et (Tune imprégnation en soude caustique dans un clapot d’où les pièces passent dans les wagons. Après six heures d’ébullition dans l’appareil à 3/4 d’atmosphère, l’opération est terminée ; un chlorage et un passage en acide achèvent le blanc comme dans les anciens procédés. On voit que les particularités de ce blanchiment sont la suppression de la chaux et l’emploi d’une lessive unique de soude caustique d’une durée de six à huit heures, remplaçant deux lessives ayant ensemble une durée de cinquante à soixante heures. Il en résulte une économie sensible de temps, de main-d’œuvre et de combustible. Quant à la qualité du blanc, le succès du nouveau système prouve qu’elle suffit aux exigences actuelles de la teinture et de Tim-pression ; mais on ne peut pas dire que les produits du nouveau blanchiment soient supérieurs à ceux de l’ancien qui, par ses deux lessives combinées, doit offrir plus d’élasticité et plus de garanties de régularité.
- D autres systèmes de blanchiment ont suivi celui de Mather et Platt , basés comme lui sur une lessive unique de soude caustique. L’appareil Thyss et Herzig est très répandu en Allemagne, et a été introduit récemment en France dans quelques établissements. C’est une grande chaudière cylindrique disposée verticalement comme les anciennes cuves, avec un réchauffeur tubulaire placé à l’extérieur. Après l’avoir remplie de tissu, on y fait passer, pendant deux à quatre heures, de bas en haut, un courant de vapeur, afin de chasser complètement l’air contenu dans les pièces en leur faisant subir un véritable vaporisage. On ferme ensuite rentrée de la vapeur et on met la chaudière en communication avec le réservoir contenant la lessive, qui vient pénétrer complètement la. masse de bas en haut sans qu’il reste d’air emprisonné. On met alors la vapeur en pression et la circulation se fait au moyen d’une pompe qui prend la lessive dans le bas de la chaudière et la déverse au sommet en passant par le réchauffeur tubulaire.
- L’expulsion de l’air par vaporisage, en favorisant la pénétration complète du tissu par la lessive, a surtout pour but d’empêcher que le tissu ne se trouve altéré par places pendant le lessivage, car on sait que les alcalis concentrés peuvent affaiblir le coton, mais seulement en présence de l’air.
- Les pièces sortant de l’appareil sont passées en acide, lavées et chlorées. On termine par un passage en carbonate de soude faible suivi d’un lavage.
- Un appareil de blanchiment rapide au large a été imaginé par MM. Bentz Edmes-ton et Grether à Manchester. Par une disposition assez ingénieuse, le tissu passe alternativement, sous pression, dans une lessive de soude concentrée et dans la vapeur. Ce lessivage se prête à une très grande produc-
- tion ; il peut suffire pour le blanc de vente, mais sa durée est insuffisante pour le blanc destiné à la teinture et à l’impression.
- L’appareil Bentz fonctionne dans l’établissement de blanchiment et apprêts de notre collègue M. Schultz, à Darnétal.
- Le blanchiment électrolytique (procédé Hermite) ne constitue pas par lui-même un procédé complet ; il s’emploie conjointement avec les modes ordinaires ou spéciaux de blanchiment ; son principe consiste dans la substitution d’une électrolyte capable d’engendrer du chlore sous l’action du courant, aux chlorures décolorants habituellement employés. On se sert comme électrolyte d’une dissolution de chlorure de sodium additionnée de chlorure de magnésium dans le rapport où ces deux sels se trouvent dans les eaux de la mer, soit environ 7 du, premier pour 1 du second.
- Ce procédé, essayé en grand dans d’importantes usines, paraît donner une sérieuse économie, surtout depuis que l’on a reconnu qu'il était inutile d’employer des dynamos spéciales, et que les dynamos à lumière pouvaient également convenir.
- Couleurs azoïques développées sur la fibre
- Les couleurs azoïques développées directement sur tissu sont employées depuis quelques années d une matière courante et ont conquis définitivement leur place dans l’industrie de la teinture et de l’impression. De nombreux spécimens de ce genre figuraient dans les vitrines des exposants de l’indienne. Ces couleurs ont pris dans la fabrication une importance assez grande pour faire diminuer d’une façon notable la consommation des ali-zarines, qui se trouvent remplacées par elles, dans un grand nombre de leurs emplois. Il est certain que dans beaucoup de genres, comme les dessins d’impression enluminés en robe et en meuble, l’alizarine n’a perdu et ne perdra aucun de ses usages ; mais dans les unis, dans les fonds imprimés à une couleur et dans les fonds rongés à une ou plusieurs couleurs, les couleurs azoïques produites sur la fibre sont d’un emploi si commode et si avantageux, qu’elles tendent à se substituer dans une large mesure aux teintures en alizarine sur mordants d’alumine,, de chromate et de fer.
- Ces nouvelles couleurs se distinguent par . l’éclat de leurs nuances, qui sont parmi les plus vives qu’on peut obtenir sur coton. Comme solidité, elles ne peuvent pas concourir avec les couleurs à l’alizarine, mais cependant quelques-unes sont d’une très bonne solidité. Ce sont surtout celles produites au moyen du b naphtol et le grenat d’a naphty-lamine.
- La méthode généralement employée pour former les couleurs azoïques sur fibre consiste à appliquer la solution de l’amine dia-
- zotée sur le tissu préalablement imprégné d’une solution de b naphtolate de soude et séché. Cette préparation alcaline de naphtol a l’inconvénient de ne pas bien se conserver sur la fibre et de brunir rapidement à l’air, ce qui oblige à imprimer ou à teindre le même jour les tissus sur lesquels elle a été foular-dée. MM. Lauber et Caberti ont indiqué, en 1894, un moyen de remédier à ce défaut : ils ajoutent à la préparation une petite quantité d’une solution alcaline d’oxyde d’antimoine, et de la glycérine pour en favoriser la dissolution. Les tissus, ainsi préparés, peuvent être conservés plusieurs jours sans que le naphtol brunisse à l’air. Grâce à ce perfectionnement, on a pu étendre l’emploi des couleurs azoïques produites sur fibre à la teinture des filés, qui ne pouvant être séchés après la préparation que par une longue suspension à l’air, ne pouvaient être préparés dans le bain ordinaire de b naphtolate de soude sans se colorer fortement (1) dans les parties superficielles.
- Le rouge à la paranitraniline, qu’on a baptisé du nom de rouge français, fait maintenant une concurrence sérieuse, d’une part au rouge turc pour les unis et les articles rouge enlevage sur les tissus de coton, d’autre part aux rouges substantifs comme le rouge congo, la benzopurpurine, etc., qui avaient pris une certaine importance dans la teinture des tissus et surtout des filés et de la bonneterie, et qui sont beaucoup plus fugaces.
- Tout le monde sait que la fabrication du rouge turc est longue et délicate. Quoiqu’elle ait été notablement simplifiée et abrégée depuis 25 à 30 ans par l’introduction de l’aliza-rine artificielle, de l’huile pour rouge et du vaporisage, elle présente encore d’assez grandes difficultés ; elle est sujette à bien des irrégularités de nuance et à bien des accidents,, comme par exemple des taches de fer, si difficiles à éviter. Le rouge à la paranitraniline, au contraire, est d’une fabrication simple et rapide, et n’exige qu’un matériel très peu compliqué. Les opérations se bornent à passer le tissu préparé en b naphtolate de soude additionné de sulforicinate alcalin, dans un bain convenablement refroidi de diazonitro-benzène obtenu en diazotant entre 0 et 5° C un sel acide de paranitraniline, et neutralisant par la craie ou l’acétate de soude. La matière colorante rouge se forme instantanément dans la fibre, et il n’y a plus qu’à laver et sécher le tissu pour avoir un rouge très vif, aussi beau mais d’une nuance un peu plus jaunâtre que le rouge turc. 11 est certain qu’il n’a pas la solidité à l’air de ce dernier, qui est exceptionnelle, mais il compte cependant parmi les couleurs solides car sa résistance peut se
- (1) Sur tissu, la présence de l’antimoine dans la préparation a encore un autre avantage, celui de fixer les couleurs basiques au tannin dont on se sert pour faire des rongeants colorés.
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- comparer à celle de l’indigo. On fait aussi des rouges sur b naphtol au moyen d’autres bases que la paranitraniline. Le b naphtylamine donne un rouge d’une nuance moins jaune, peut-être plus rapprochée du rouge turc comme nuance, mais moins solide que la pa-racitraniline. L’amido-azobenzène donne un un rouge très vif et sa solution diazotée est plus stable et. par conséquent d’un maniement plus commode et plus stable que celle de la paranitraniline, mais il est fâcheux que la nuance obtenue soit peu solide à la lumière ot au savon. La cumidine, la nitrophénéti-dine donnent aussi du rouge sur b naphtol, mais n’ont pas encore été employées industriellement.
- Le rouge à la paranitraniline se prête assez facilement à l’article enlevage. On obtient un rougeage blanc en imprimant avant passage en bain diazoïque sur le tissu préparé en b naphtol un réducteur épaissi, capable de détruire le composé azoïque ou d’empêoher sa formation sur la fibre. On emploie couramment dans ce but le sel d’étain qui transforme le diazoïque en hydrazine. On a indiqué aussi dans le même but, le sulfite de potassium ou de sodium, de préférence le premier qui étant plus soluble, peut être employé plus concentré.
- Jusqu’à ces derniers temp3 on n’avait pas réussi à ronger le rouge une fois développé, qui étant sur la fibre à l’état insoluble, oppose une graude résistance aux réducteurs. M» Henri Schmid a donné tout récemment une solution très élégante du problème. Elle consiste à associer à un réducteur énergique, comme le sel d’étain,un agent capable dVxer-cer une action dissolvante sur le rouge fixé sur la fibre, par exemple un éther glycérique d’acide organique. La laque se dissolvant peu à peu dans celui-ci au vaporisage, est alors facilement attaquée par le réducteur, et on obtient du blanc par un vaporisage de quelques minutes à l’appareil Mather-Platt. Après ce court passage à la vapeur, on passe le tissu en acide chlorhydrique faible,qui dissoutsous forme de chlorhydrates la paraphénylène dia-mine et l’aminonaphtol provenant de la décomposition du colorant, ainsi que l’étain qui reste sur le tissu et qui pourrait à la longue ternir le blanc. On peut obtenir des rongeants colorés en additionnant le blanc de colorants susceptibles de se fixer à l’étain : par exemple du bleu au moyen de la phénocyanine, du }aune avec la graine de Perse, du vert avec un mélange de bleu et de jaune additionné de vert acide. Enfin on peut associer au rongeant du noir aniline, ce qui n’est pas possible avec la réserve sur naphtol alcalin, celui ci réservant le noir. On voit que cette méthode permet d’imiter d’une façon très heureuse l’ancien article rouge turc rongé à la cuve décolorante.
- L’a naphtylamine diazotée sous forme
- d’acétate de diazonaphtaline et copulée avec le b naphtol donne un grenat vif et très pur, qui est très employé à cause de sa solidité et de son bas prix.
- L’aniline fournit dans les mêmes conditions un orangé très vif, résistant bien à la lumière, mais qui a l’inconvénient de se sublimer sur la fibre et par suite de salir les blancs. Les différentes nitrotoluidines isomères fournissent aussi des orangés un peu plus rouges, plus stables mais moins solides à la lumière que celui de l’aniline.
- Parmi les diamines, la benzidine et la toli-dine donnent des puces foncés assez fugaces ; on les emploie surtout pour nuancer et foncer le grenat à la naphtylamine.
- La dianisidine ne donne sur b naphtol avec huile pour rouge qu’un bleu très violacé ; mais en introduisant un sel de cuivre dans le bain diazoïque, on a un beau bleu indigo, qui est d’une assez grande solidité. Mais l’insia-bilité du sel diazoté et le manque de régularité de la nuance obtenue ont empêché jusqu’à présent cette couleur de trouver un emploi suivi. Elle présenterait cependant des avantages sur l’indigo, par sa plus grande résistance à l’air et l’avantage qu’elle aurait encore de ne pas décharger du tout au frottement.
- En général, le traitement par un sel de cuivre augmente la solidité des couleurs azoïques produites sur la fibre, tout en ternissant sensiblement les nuances. C’est ainsi que le rouge de paranitraniline cuivré passe à une nuance cachou-marron d’une très grande solidité à la lumière, mais que les acides et les réducteurs ramènent à un rouge plus ou moins sale.
- — A propos du rouge de paranitraniline, M. A. Dubosc a signalé dernièrement à l’attention des chercheurs une expérience curieuse d’enlevage électrolytique de ce rouge sur tissu. En soumettant à l’électrolyse une solution de soude caustique à 15 0/0 et en se servant comme cathode d’une lame de zinc amalgamée contre laquelle était appliqué un échantillon de tissu teint en rouge, M. Dubosc avec un courant de trois volts et une intensité de dix ampères, a obtenu en un quart d’heure une coloration très nette du tissu en contact avec la cathode. Avec un courant plus énergique on obtiendrait certainement une décoloration presque instantanée. Il y a là évidemment des horizons nouveaux pour l’industrie de l’indienne.
- Noir «l’aniline enluminé
- L’article noir d’aniline enluminé, qui a été imaginé en 1884 par M. Prud’homme, eshun noir au ferrocyanure qui, foulardé sur le tissu et séché à température modérée, est surimprimé avec des réserves alcalines ou réductrices et développé ensuite par un court vaporisage. Ce genre n’avait pas trouvé au
- début beaucoup d’applications, et ce n’est que dans ces dernières années qu’il s’est développé et a même eu un moment de vogue considérable. Le nombre de réserves colorées qu’on pouvait produire était d’abord assez restreint et se réduisait aux poudres minérales et à quelques laques de couleurs d’aniline. Peu à peu on est arrivé à préparer un grand nombre de laques de couleurs artificielles basiques ou acides,-se fixant à l’albumine et se prêtant à l’impression de réserves très vives et de beaucoup de relief. On a pu produire alors des effets de dessin très variés et très agréables à l’œil, donnant par exemple au satin de coton l’apparence des étoffes de soie brochées, ou produisant par des soubassements l’illusion de fonds divers, qui en jouant avec le foud ^rompaient d’une manière très heureuse la monotomie du noir.
- Outre les laques colorées fixées à l’albumine, on a appliqué aux réserves sur noir d’aniline les colorants substantifs qui se fixent directement à l’aide de la réserve alcaline, mais qui ne fournissent pas en général des colorations bien intenses. On est arrivé à de meilleurs résultats avec les colorants basiques. La maison Grafton a breveté un procédé consistant à préparer le tissu préalablement en tannate d’antimoine et à employer comme couleurs d’enluminage des colorants basiques additionnés d’acétate de soude. Ce procédé complique la fabrication de deux fou-lardages et de deux séchages supplémentaires. De plus, la préparation en tannin peut nuire au développement et à l’intensité du noir, et enfin l’acétate de soude décompose la plupart des couleurs basiques.
- L’application de couleurs basiques aux réserves sur noir Prud’homme est réalisée d’une façon plus simple et plus pratique par le procédé indiqué en 1894 par M. Oswald, qui utilise la propriété des ferro et ferrioya-nures de former des laques avec la plupart des couleurs d’anilines. Le fond noir étant à base de ferrocyanure, il suffit d’introduire dans la réserve additionnée d’un colorant basique un sel qui précipite le ferrocyanure, le sulfate de zinc, par exemple, pour obtenir une bonne fixation de la matière.
- MM. Blooh et Schwartz ont proposé, en 1835, l’emploi du sulfocyanure stanneux pour produire un enlevage blanc ou coloré sur noir d’aniline, réservant en même temps les soubassements-rongeants en couleurs à l’albumine. Il est à remarquer que la réserve au sulfate de zinc de M. Oswald réalise le même but d’une façon plus parfaite et plus simple, puisqu’à la propriété de fixer les couleurs basiques elle joint, grâce à la présence du sulfate de zinc, celle de réserver les couleurs à l’albumine.
- Dans ces derniers temps, M. Pluzouski a produit des effets nouveaux et très originaux par l’impression des soubassements en noir
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- d’aniline diversement colorés. Sur une réserve alcaline blanche ou colorée on imprime un noir d’aniline additionné de colorants immédiats : le noir d’aniline ne se produit pas aux endroits réservés, mais le colorant qu’il contient teint la réserve et lui communique sa couleur. Avec certains effets de soubassement d’une impression fine, on peut ainsi obtenir un dessin à plusieurs couleurs donnant l’illusion d’un rapport parfait.
- En employant une réserve alcaline et en même temps réductrice, et en l’imprimant sur un fond teint en une couleur diamine, on pèut produire des effets encore plus variés par l’impression de plusieurs soubassements noirs additionnés de couleurs basiques.
- On peut aussi sur fonds plaqués en couleurs au chrome ou sur tannin teint en couleurs basiques imprimer un rongeant oxydant au chlorate contenant de l’acétate de soude, vaporiser puis soubasser avec plusieurs noirs contenant des colorants basiques.
- La conclusion de notre étude est celle que donnent tous ceux qui se sont occupés de ces questions, Wurtz, Schützenberger, Jules Per-soz, Marius Vachon; la teinture et l’impression, plus que toutes les autres industries, reposent sur des bases scientifiques nettement établies : tous les progrès accomplis ont été la suite d’études méthodiques et rationnelles, et de plus en plus la chimie vient guider le coloriste non seulement dans l’application courante des produits qu’elle met à sa disposition, mais aussi dans la création des genres nouveaux, ou dans le perfectionnement des fabrications anciennes.
- E n conséquence, tout ce qui sera fait pour relever l’enseignement scientifique exercera une influence directe et favorable dans la teinture, du développement de laquelle la Normandie, et Rouen en particulier, sont fières à juste titre.
- Votre Comité de Chimie, Messieurs, est pénétré de cette vérité, et sûr que votre appui à tous ne lui fera jamais défaut, souhaite que la Société Industrielle de Rouen emploie tous ses efforts pour conserver à notre région une des plus belles industries française.
- REVUE SOMMAIRE
- des Brevets d’invention
- Colle en plaques pour apprêts
- par MM. Hastrop et Classen (à Hambourg)
- On fait gonfler de'la colle durant un jour environ dans l’eau froide, et on la chauffe pour la réduire en une masse fondue épaisse et homogène. Il importe que la colle employée contienne une certaine proportion de graisse ;
- dans le cas où le produit travaillé est trop maigre, on ajoute 1 à 2 p. 100 d’un corps gras, stéarine, beurre de coco ou autre.
- Après avoir bien incorporé le corps gras par une agitation soutenue, on laisse tomber la température aux environs de 50°, et délaie dans la colle 20 à 25 p. 100 du poids de la gélatine sèche, ou. sagou, fécule de pomme de terre ou autre substance amylacée. La température ne doit pas, durant ce travail, dépasser 50°, sinon la masse épaissit et se prend en grumeaux. On coule le mélange en tablettes que l’on fait sécher rapidement.
- Lorsqu’on; emploie cette colle, l’amidon se gonfle et forme un mucilage qui remplace l.a décoction de mousse d’Islande qu’on ajoute d’habitude à la colle, et qui les rend altérables et difficiles à conserver, d’après les inventeurs. [Privilège russe.)
- Ceci peut constituer un "produit commercial, mais les apprêteurs feront eux-mêmes leurs mélanges de gélatine et de fécule.
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- Mercerisage sans tension par la Société de Blanchiment, de Teinture et Impression
- Cette méthode, à laquelle nous avons fait allusion dans nos étudesjsur le mercerisage, serait basée sur l’emploi du bain'suivant :
- Soude caustique, de 20° à 40° B. 98 litres
- Ether sulfurique............... 1/2 à 1 litre
- Sulfocyanure d’ammonium........ 1/2 à 1 kilo ;
- Après imprégnation, les cotons sont vaporisés et rincés à fond.
- Les matières ajoutées à la solution de soude auraient, en effet, la 'propriété d’empêcher la contraction des fibres, sans nuire aux autres effets du mercerisage.
- Nous avons dit aussi que la glycérine a, ! dans les mêmes circonstances, un résultat analogue. Cependant il ne faut pas c nsidé-rer ces'résultats comme absolus et complets : il y a toujours de la contraction dans une certaine proportion.
- Crépage par impression et mercerisage par Binz, Boral, S. Schwale ǰ
- Les auteurs impriment sur mixtion de doreurs une poudre métallique (bronzes, brocards), et quand cette impression est sèche, ils soumettent les tissus imprimés au mercerisage.
- Les parties imprimées font réserve à la dissolution caustique et résistent bien, paraît-il, à son action, et les autres endroits se contractant seuls, il se produit un effet de crêpé.
- Les auteurs donnent une formule embrouillée de la mixtion qu’ils impriment pour faire adhérer les poudres de bronze, mais c’est en résumé celle en usage dans ce genre d’impression et qu’emploient aussi les doreurs à la feuille; en un mot, c’est un vernis gras au copal. (Brevet anglais.)
- Rongeant d’impression sur rouge de para-traniline
- par M. A. Wolff
- Cet enlevage est à base de sel d’étain et d’un sulfocyanure alcalin.
- Le rouge de paratraniline étant fixé sur tissus, par les moyens connus, et séché, on yr imprime le rongeant suivant :
- Chlorure d’étain........... 2.700 gr.
- Sulfocyanure d’ammonium.... 1.800 gr.
- Epaississant d’adragante... 3 litres
- On vaporise 20 minutes à basse pression, on passe dans un bain d’acide chlorydrique à 2 degrés, on lave et on sèche.
- L’auteur donne aussi sa formule pour la production du rouge de fond, mais c’est le procédé usuel et sans rien de particulier. (Brevet allemand.)
- Broche perfectionnée pour la teinture, le blanchiment ou V apprêt des fis enbobines par M. Gaebelé
- Cette broche est disposée pour la teinture sur cannettes.
- Entre les tiges métalliques de la broche est disposé un tube en métal, percé de trous devant laisser passer le liquide de teinture, de blanchiment ou d’apprêt.
- Ces dissolutions arrivent par l’embase creuse de la broche en métal, passe par le tube et au travers des trous dont il est percé et se répand dans les fils que porte la broche.
- Le tube [soudé ou attaché dans l’intérieur des lames a pour but de maintenir celles-ci en place et de permettre au tube en papier des cannettes d’être aspiré contre les parois de la broche, sans empêcher de cette façon le liquide de teinture, de blanchiment ou d’apprêt de passer entre le tube et le fil et de teindre, blanchir ou apprêter ce textile.
- Nouvel épaississant
- pour fixer les couleurs et les mordants servant à l'impression du calicot par M. Cardley Blois Manby
- Ce procédé pour épaissir et fixer les couleurs et les mordants, consiste à employer ceux-ci mélangés avec une dissolution de cellulose dans du chlorure de zinc concentré, et à enlever ensuite le chlorure de zinc partiellement ou entièrement.
- On peut emploj^er n’importe quelle espèce connue ou convenable de cellulose, telle que la pâte de bois, le papier, le coton blanchi et autres substances analogues.
- Pour préparer cette dissolution, on emploie 5 à 8 parties de cellulose pour 100 parties en poids de la solution concentrée de chlorure de zinc et on mélange le tout avec les couleurs ou mordants dans un récipient pourvu d’une enveloppe de vapeur ou d’un serpentin à vapeur.
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- On imprime ces mélanges.
- La neutralisation de l’acide s’opère en ajoutant une quantité convenable de soude caustique.
- Les tissus sont alors lavés à l’eau et, s’il le faut, dans un acide faible, ou dissolution alcaline, pour enlever le chlorure de zinc.
- Il reste la cellulose ou les matières colorantes fixées au textile.
- Perfectionnements
- au blanchiment des textiles végétaux par M. Bilderbeck Gomess
- L’auteur fait ajouter de l’oxyde de zinc dans les lessives de soude ou de chaux ordinairement employées dans les opérations du blanchiment des matières végétales.
- Pour un bain de 2.500 litres de soude à 1 p. 100, on emploie 1 k. 250 gr. d’oxyde de zinc en poudre fine et qui, dans ces proportions, doit donner une solution claire. (Brevet anglais.)
- L’avantage de ce procédé ne nous apparaît pas.
- f r
- PROCEDES PR4T1QUES
- COTON MERCERISÉ
- 'NV-'V-,
- Nons avons donné, danS -numéro, un type de tissu coton soyé par les procédés du mere<
- bre augmente plus qu’en proportion ; son numéro de filature baisse donc notablement.
- NOUVEAUX BLEUS CARMIN
- Ces colorants, avons-nous dit, se fabriquent par la maison F. Bayer et Cie, sous deux marques : B et L B ; nous présentons comparativement ces deux nuances et au
- même dosage, de_2
- ière colorante.
- Nouveau bleu carmin B
- SEEèJ
- Cette marque est la plus verte, comme on peut le remarquer, et convient par conséquent aux mélanges pour verts vifs, et aussi pour sa nuance propre.
- Nonvi
- C est le bleu pur, utilisable comme Te précédent, suivant son reflet spécial.
- Ces deux colorants peuvent se substituer au carmin d’indigo, notamment pour teintes composées, en mélanges avec d’autres couleurs teignant sur bains acides ; on peut ainsi les faire entrer dans toutes les gammes de violets, verts, gris et marrons.
- Ils teignent en bains légèrement acidulés.
- Dans les teintes claires à 1/4 et même 1/8 pour 100 de colorant, ils donnent des bleus encore très nets et surtout très frais.
- Nous montrons ci-dessus les résultats du même procédé sur filés, en répétant qu’il ne faut pas en attendre un produit absolument comparable à la soie. Celui ci-dessus a éti traité suivant toutes les règles de la méthode, i et il y a gagné une translucidité et, en général, un aspect très avantageux qui le distinguent nettement des même cotons non traités par la sodde caustique, mais enfin, qui ne le ferait pas confondre avec un cordonnqt de soie.
- L’examen au microscope permet de caractériser les' cotons ainsi traités ; nous avons déjà signalé l’aspect cylindrique des fibres ; nous ajouterons que si, au grossissement, on aperçoit celles-ci vrillées, tirebouchonnées, contractées, c’est que l’étirage pendant ou après l’action de la soude, n’a pas été suffisant ; il a précisément pour but de détruire ce crêpage, qui ternit et raccourcit le fil.
- Lorsque les fibres sont redresseés par la tension, elles ne s’allongent plus quelque’f-forts qu’on fasse, et le fil primitif reste raccourci d’un dixième environ, mais son cali-
- BENZO-BRUN AU CHROME B
- it direct pour coton, montant/ comme tous les azoïques, en bains alcalins chargés de sulfate de soude ou de sel ordinaire.
- Sa qualité est sa richesse de teinte et la douceur qu’il laisse aux cotons.
- Ce colorant est de la fabrique Fr. Bayer et Cie.. ________
- RONGEANTS AU PRUSSIATE ü’ÉTAIN
- Ces formules sont proposées par la « Manufacture Lyonnaise», pour enlevages blancs ou colorés sur couleurs diamine.
- Elles donnent des blancs plus purs que les rongeants connus au sel d’étain.
- Formule A
- Faire les deux dissolutions suivantes, à l’ébullition :
- I
- Eau’................... 7.200 gr.
- Amidon.................. 900 —
- Dextrine blanche...... 2.700 —
- Ajouter :
- Ferrocyanure de potassium. 3.000 gr. Il
- Seld’étain................ 6.000 gr.
- Eau de gomme à 1°1........ 7.500 —
- Acide tartrique............ 7*0 —
- Après ce refroidissement, mélanger I et II, et tamiser.
- Le rongeant étant imprimé, vaporiser 1 à 2 minutes, ou passer les pièces au Mather-Platt. Laver.
- Le ferrocyanure est, comme l’acétate de soude, un modérateur du sel d’étain ; en diminuant ses proportions, on laisse plus d’énergie à ce dernier, lorsque cela paraît nécessaire.
- Formule B
- Si, au contraire, on imprime ce rongeant avec d’autres couleurs qui exigent un vaporisage plus intense, on emploie cette formule :
- Acétate detain à 18° Bé... 6 lit.
- Amidon...................... 900 gr.
- Dextrine blanche.......... 2.000 —
- Acide citrique............. 3ü0. —
- Dissoudre à l’ébullition, puis mélanger :
- Ferrocyanure d’étain, en
- Pâte................... 2.300 gr.
- Imprimer, vaporiser 30 à 45 minutes, laver.
- Pâte de ferrocyanure
- Le ferrocyanure d’étain en pâte, employé dans la formule B, se prépare en faisant dissoudre à l’ébulition :
- I
- Sel d'élain.............. 4.500 gr.
- Eau.......................... 20 lit.
- II
- Ferrocyanure de potassium. 4.000 gr.
- Eau.......................... 20 lit.
- Après refroidissement, mélanger les solutions I et II, laisser déposer, décanter, donner quelques lavages, filtrer et presser de façon à à obtenir une pâte à 50 0/0 environ.
- Ces rongeants qui s’impriment bien et n’encrassent pas les gravures, peuvent faire des enlevages colorés : par exemple, jaunes avec la Théoftavine T, rouges à. l’aide de la Rhodamine C G, etc.
- BRUNS S.D.P, ET S.D.M. POUR COTONS
- La manufacture de St-Denis ( Poirrier) nous a peu donné de colorants directs.
- Le .rouge St-Denis, d’emploi assez avantageux quand on a de grandes quantités à teindre, est un de ces colorants du groupe des oxyazoïques.
- Les bruns S.D.P. et S.D.M. sont des colorants du même groupe, teignant directement le coton en nuances allant du cachou clair au marron foncé. La teinte a beaucoup de
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- ressemblance avec celle des bruns Bison, bruns J.E. (colorant basique).
- Ils sont d’emploi plus commode que le rouge St-Denis, et légèrement supérieurs comme solidité aux savonnages et à l’air.
- On garnit le bain de teinture avec 20 0/0 de carbonate de soude, 20 0/0 de sel marin et le colorant nécessaire: On entre le coton débouilli et on teint 1 heure à 95°, c’est-à-dire le plus près possible de l’ébullition.
- Les bains de teinture se conservent et se garnissent avec des proportions de sel et de carbonate moins fortes.
- Le colon a une teinte meilleure par passage en acide ; on fait un bain d’acide sulfurique au millième.
- Le fixage par les sels métalliques, cuivre et chrome, augmente la solidité des bruns à la lumière et aux lavages. Le fixage se fait à froid aussi bien qu’à chaud. Les nuances deviennent légèrement plus jaunes par ce traitement.
- Laine et coton, soie et coton, se teignent bien en bain neutre avec 10 à 20 0/0 de sulfate de soude ou de sel marin. — M. Ude.
- PARANITRALININEÈ DIAZOTÉES
- 'Développeur Benzo-Nitrol
- Chaque fabrique de matières colorantes voyant les ennuis de la paranitraniline non surmontés par tous les teinturiers, a lancé un produit diazoté.
- Tout d’abord la Badische a eu la Nitrosa-mine en pâte, la maison Meister Lucius a vendu l’Azophore, la Manufacture Lyonnaise a placé le Nitrazol C. solide, aujourd’hui la fabrique F. Bayer présente le développeur Benzo-Nitrol, qui est également une paranitraniline diazotée.
- Avec ce^produit, le teinturier n’a rien de compliqué; l’emploi en est simple et facile.
- Les fonds en couleurs directes sont copu-lés, à froid, avec le Benzo-Nitrol.
- On prend pour 100 kil. de coton teint avec 2 0/0 de colorant :
- 3 kil. Développeur-Benzo-Nitrol en pâte.
- On délaye ces 3 kil, avec très peu d’eau froide (1/2 ou 1/4 de litre) jusqu’à ce que la pâte soit homogène ; on ajoute de l’eau froide pour faire environ 100 litres.
- Le bain a été préparé en atelier avec :
- 1.500 litres d’eau froide, et
- 2 litres 04 d’acide muriatique 19° Bé.
- Laisser reposer le bain dans cet état, et remuer de temps en temps pour avoir limpide.
- Au moment d’abattre le coton, ajouter :
- 750 gr. d’acétate de soude,
- 250 gr. de soude calcinée
- dissous au préalable.
- On manipule pendant 1 heure, on rince et on savonne.
- Les teintes obtenues par copulation sont des plus solides.
- Avec les nuances à plus de 2 0/0, il faut i proportionner le Benzo-Nitrol.
- Pour les nuances pâles on diminue également le Développeur. — M. Ude.
- TEINTES MODES SUR COTON,
- aux couleurë d'alizarine, sur pied de cachou de Laval
- La Compagnie Parisienne des Couleurs d’Aniline a donné des formules pour l’application de cette méthode, en recommandant d’employer de préférence le procédé qui consiste à imprégner le coton d’une dissolution ammoniacale de la couleur d’alizarine, à sécher à la hot-flue ; puis à mordancer et a fixer le mordant sur la couleur, en développant, par un vaporisage, la laque colorée.
- Pour obtenir les couleurs de combinaisons, on commence par donner au filé écru ou blanchi un fond de cachou de Laval. Pour cela, on le passe dans un bain contenant pour les couleurs moyennes ou foncées 2 à 5 0/0 de cachou de Laval, puis on lave à grande eau et on sèche.
- On imprènge ensuite à froid de la solution d’une couleur d’alizarine préparée avec :
- Eaü non calcaire, 8 litres environ.
- Colorant en pâte, 50 grammes à 800 gr.
- Ammoniaque à 25° dilué au 1/10, 250 à 300 gr.
- Huile pour rouge, 80 0/0 diluée au 1/4, un demi-litre.
- On tord et on sèche.
- On passe ensuite à froid dans un bain de mordant, puis on tord et on développe la couleur en vaporisant de 1 à 2 heures sans pression.
- Voici la composition des bains de mordançage pour un volume de 10 litres.
- Mordant d’alumine
- Acétate d'alumine, 10° B...... 0 litre 175
- Acétate de chaux, 18° B....... 0 — 050
- Acide acétique, 8° B dilué 1/10. 0 — 250
- Eau................. *........ 9 litres 525
- Mordant de chrome
- Acétate de chrome, 20° B...... 0 litre 085
- Acétate de chaux, 18° B....... 0 — 025
- Acide acétique, 8° B, 1/10...... 0 — 250
- Eau........................... 9 litres 638
- Mordant de fer
- Acétate de fer, 10° B.......... 0 litre 250
- Acétate de chaux, 18° B......... 0 — 025
- Acide acétique, 8° B, 1/10...... 0 — 250
- Eau............................. 9 litres 475
- Mordant de fer et de chrome
- Acétate de fer................. 0 litre 250
- Acétate de chrome.............. 0 — 050
- Acide acétique.................. 0 — 250
- Eau............................ 9 litres 450
- Ces compositions se rapportent à la teinture en couleurs claires et moyennes ; pour les teintes foncées, il suffit de supprimer l’acide acétique.
- Les matières colorantes que l’on emploie sont l’alizarine, la galléine, la céruléine, le | vert solide. Le mordant de fer est destiné
- aux lilas d’alizarine, et le mordant double de fer et chrome aux couleurs teintes avec le vert solide.
- NOIR SOUDE AU CHROME B.
- L’Actien-Gesellschaftfur Anilin-Fàbri-kation a soumis, sous ce titre, à sa clientèle un noir acide pour laine qui, traité après tein-i ture au bichromate, fournit un noir solide au ! foulon et à la lumière. Ce noir exige pour la teinture une forte quantité d'acide, et il est recommandable pour les tissus difficiles, à pénétrer de commencer la teinture avec du sulfate de soude et une petite quantité d’acide sulfurique, ajoutant une plus forte dose de ce dernier vers la fin de l’opération.
- On teint avec :
- 3 à 5 0/0 de colorant,
- 5 à 10 0/0 de sulfate de soude crisl.,
- 5 à 8 0/0 d’acide sulfurique.
- On maintient au bouillon pendant 3/4 à une heure, et on traite ensuite sur le même bain avec 3/4 à 1 1/2 0/0 de bichromate de potasse pendant une demi-heure, également au bouillon.
- Le noir obtenu est d’autant plus verdâtre que la quantité de bichromate employée est grande. En diminuant les quantités de bichromate et d’acide, on obtient des nuances grises ; avec 1/10 0/0 seulement de colorant on peut teindre en une jolie nuance grise.
- Les teintes directes non chromatées n’offrent qu’un médiocre intérêt.
- CHARGE DE LA SOIE
- Procédé modifié
- Dans son brevet anglais, un ingénieur de Grefeld dit qu’en chargeant la soie avec du chlorure d’étain en combinaison avec du phosphate et du silicate de sodium, la soie devient aisément friable, mêiae lorsqu’on ne l’a chargée que très légèrement. Il dit qu’il a déjà amélioré considérablement le procédé en employant, entre le bain de phosphate de sodium, un baiu contenant certains sels d’alumine, mais ces sels ne réalisent qu’imparfai tement le but à atteindre. Bien qu’ils n’affaiblissent aucunement la fibre, on ne parvient pas cependant à supprimer entièrement la propriété particulière à tous les sels d’alumine d’adoucir plus ou moins la soie et de lui enlever son toucher caractéristique.
- Le breveté emploie maintenant du sulfate de cuivre pour les nuances foncées et du sulfate de zinc pour les nuances légères. L’usage de ces sels répond, dit-il, à toutes les exigences, parce que non-seulement la soie est plus complètement chargée que par les autres matières employées jusqu’ici, mais la force de la fibre n’est nullement atteinte et la soie conserve son toucher.
- Voici le procédé :
- Passer la soie une ou plusieurs fois dans
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- des bains de chlorure d’étain et de phosphate de sodium ou d’ammonium. La traiter ensuite dans un bain chaud d’environ 10° B contenant un sel soluble de cuivre ou de zinc ou un mélange de ces sels et finalement dans un bain de silicate de soude de 2 à 5° B.
- La concentration des bains variera suivant la qualité de la soie à traiter et suivant le degré de charge qu’on veut donner.
- Clironipe Industrielle
- SUR LE
- LAVAGE DE LA FLANELLE
- ET LE RÉTRÉCISSAGE DES LAINAGES
- Cette note, traduite d’une publication anglaise, paraît provenir d’un cours théorique, plutôt que des observations d’un praticien, non que ses indications soient erronées, mais parce que, suivant l’habitude des professeurs, elle insiste davantage sur les considérations accessoires, que sur le fond même du travail. Néanmoins cette communication n’est pas sans intérêt, loin de cela même ; ce qui nous engage à la reproduire.
- Une des plus délicates opérations qu’ont à entreprendre les blanchisseurs, teinturiers ou dégraisseurs, est sans contredit le nettoyage de la flanelle qui leur arrive sous des formes très variées, comme article de toilette et effets divers ayant trait au costume féminin ainsi qu’au costume masculin. A première vue, cette question semble d’une simplicité tout à fait élémentaire mais, en l’examinant de plus près, on ne tarde pas à acquérir la conviction qu’elle est pleine de difficultés, dont la solution n’est pas des plus aisées.
- Si, par exemple, nous prenons comme point de départ la simple flanelle blanche, telle qu!elle est généralement usitée pour la confection des vêtements de dessous, la-question se pose s’il est préférable de la nettoyer à l’aide du procédé sec, c’est-à-dire au moyen de la benzine ou autres dissolvants de la graisse du même genre, ou de la laver dans de l’eau plus ou moins chaude et plus ou moins chargée de matières détersives, telles que le savon et la soude.
- La méthode sèche est très capable d’enlever des étoffes de laine les matières grasses qui s’y sont accumulées à la longue, mais elle ne supprimera pas les souillures qui accompagnent souvent ces dépôts de matières grasses et elle ne suffira pas à enlever complètement les taches proprement dites. De plus, le procédé sec ne peut rendre à la flanelle la belle apparence et le bel éclat blanc qui constitue sa principale vertu. Ce n’est donc qu’en retouchant la flanelle après le nettoyage sec, que
- le blanchisseur ou le teinturier dégraisseur peut obtenir le résultat proposé, et ce traitement correctif ne peut s’effectuer qu’à l’aide de savon et d’eau. Le travail est par conséquent doublé et coûte bien plus cher, sans pour cela produire un meilleur résultat, même s’il est aussi efficace que le procédé humide, ce qui n’est pas encore prouvé.
- Voyons, à présent, en quoi consiste le procédé humide de nettoyage, tel qu’il est appliqué sur les tissus de laine connus sous le nom de flanelle. Comme dans le travail de blanchissage ordinaire, la flanelle est placée dans un bain chaud, contenant une émulsion de savon ; mais, tandis que — dans les travaux ordinaires — on peut se servir d’un savon avec forte dose d’alcali libre et que l’on peut y ajouter de la soude, sans danger aucun, le laveur de flanelle doit veiller à ce qu’il n’utilise pas de savon dont la composition lui est inconnue, et, s’il est obligé de rendre son bain légèrement caustique, il faut que ce soit à l’aide d’une petite quantité d’ammoniaque seulement, et non en se servant d’un caustique plus violent. L’ammoniaque, en outre, qui diffère des sels de soude et de potasse qu’elle remplace, est rapidement éliminée du bain par la température, lorsqu’elle a absorbé la matière grasse contenue dans la flanelle. Alors que, dans les travaux de blanchissage ordinaire, on peut frotter ou échauffer la toile déclin, soit à la main, soit mécaniquement, et la faire bouillir dans l’eau, très aisément, le blanchisseur de flanelle devra se contenter de passer le lainage sans cesse dans le même sens à travers la quantité d’eau nécessaire, dont la température ne doit jamais excéder 60 à 65° c., et de plus il ne devra jamais frotter l’étoffe trop énergiquement. Finalement, après avoir rincé convenablement l’étoffe de laine nettoyée, il est absolument nécessaire de la passer au soufre, afin de lui rendre sa blancheur et son aspect primitifs.
- Le but de cet article n’est pas d’entrer au fond de la question relative a'u traitement, des lainages déjà portés, afin d’en décrire minutieusement toutes les phases de l’opération. Nous désirons pour le moment appeler l’attention des intéressés survies points les plus difficultueux concernant le. sujet, et nous sommes forcés de reconnaître qu’en dépit de tous les efforts faits par le blanchisseur dans les différentes phases du nettoyage et du blanchiment de tissus de laine, la manière de procéder elje-même laisse beaucoup à désirer sous bien des rapports.
- Quels que soient les soins "apportés au lavage d’un tissu de laine n’ayant pas été foulé, ce dernier se rétrécit plus ou moins pendant l’opération du lavage, et rien ne peut lui donner sa longueur primitive, si ce n’est un procédé d’étirage, qui n’aurait qu’un résultat, celui de hâter la destruction du tissu. Mais,
- néanmoins, quoiqu’il s’agisse ici d’une loi absolument naturelle concernant les matières fibreuses, quel est le blanchisseur, le teinturier ou le dégraisseur expérimenté qui n’ait pas eu de reproches de ses clients au sujet de ce rétrécissement de la flanelle?
- Le plus curieux là-dedans est que si le teinturier déclare honnêtement que le mal est absolument sans remède, le client ne manque pas de lui expliquer que le drapier lui a garanti l’article pure laine, et que par conséquent le rétrécissement ne doit pas se produire. Naturellement, d’un autre côté, c’est précisément là la raison pour laquelle le rétrécissement so produit, ou plutôt pour laquelle il est impossible qu’il se produise autre chose que le phénomène en question. Il est regrettable que les clients des blanchisseurs ne soient pas plus familiarisés avec les principes du feutrage de la laine et les causes en vertu desquelles le tissu humide se rétré cit, tant dans le sens de la longueur que de la largeur.
- Lorsque l’étoffe a été tissée étroitement (c’est-à-dire de façon à ce que les fibres soient très rapprochées les unes des autres), ce feutrage ou rétrécissement — pour l’appeler par son nom — sera moins apparent, mais si, d’un autre côté, il s’agit d’un tissu moins serré, le rétrécissement sera bien plus considérable, et quelquefois à tel point que des objets d'habillement ne peuvent être utilisés par des personnes qui les ont portés auparavant. Voilà l’explication qui devrait être fournie au client.
- Le rétrécissement de la flanelle ne dépend donc nullement de la pureté du tissu employé — plus un vêtement renferme de la laine, et plus il est susceptible de se rétrécir, — mais un tissu dont les fibres sont très serrées et rapprochées les unes des autres se rétrécira bien moins qu’un tissu dont les fibres sont liées moins étroitement. Malgré cela, il est évident que le blanchisseur peut obtenir des résultats plus ou moins différents, suivant la façon dont il procède. Un ignorant, appliquant les mêmes procédés qui sont absolument inoffensifs lorsqu’il s’agit du coton, ne parviendra qu’a détériorer tout simplement des articles en lainage. Le rétrécissement de la laine est l’obstacle le plus sérieux qu’il aura à surmonter, et même s’il se sert de méthodes appropriées à ce genre spécial de travail, le résulta différeratsensiblement, suivant qu’il aura appliqué ces méthodes avec plus ou moins de précision et de soins.
- Le meilleur traitement pour les articles de laine peut se résumer comme suit : Employez uniquement un bain tiède et un savon parfaitement neutre. N’ayez pas recours à l’ammoniaque, sauf dans les cas d’absolue nécessité. Jamais, sous aucun prétexte, il ne faudra vous servir de soude (qui contient toujours plus ou moins de caustique). Evitez —
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- en lavant, ainsi qu’en rinçant — de frotter les fibres les unes contre les autres, c’est-à-dire travaillez toujours l’étoffe dans le même sens. Soufrez le tissu le plus tôt possible après l’avoir retiré de l’appareil hydro-extracteur et séchez *à une très basse température, afin de lui conserver ses qualités primitives. Le tissu doit redevenir doux au toucher.
- Le meilleur est d’exposer au client d’une manière précise les difficultés que l’on rencontre dans l’exécution du travail en question. S’il objecte que ses articles doivent avoir la blancheur et absolument le même aspect que les tissus de laine neufs, le blanchisseur devra lui répondre que ce résultat ne peut être obtenu à l’aide d’aucune méthode, qu’il est impossible d’empêcher le rétrécissement, à moins que ce ne soit au détriment du tissu même, et que, plus la laine est pure et plus elle est susceptible de se rétrécir.
- Si le client est moins exigeant en ce qui concerne l’apparence des articles, mais insiste pour que ces derniers ne puissent pas présenter de traces de rétrécissement, il faudrait, dans ce cas, les nettoyer au moyen du procédé sec, suivi d’un épongeage et, naturellement, il faudrait demander pour ce travail un prix bien plus élevé que d’habitude, étant donné qu’il s’agit ici d’une opération plus longue et plus coûteuse.
- Il est particulièrement important que le teinturier soit à même d’expliquer à ses clients ce qui constitue un lainage irrétrécissable. Nous avons dit qu’un vêtement tissé, dont les fibres sont très serrées, se rétrécira moins qu’un autre dont les fibres sont plus écartées. On vend également de la «flanelle irrétrécissable» qui doit son immunité relative du feutrage à l’emploi d’un sel presque insoluble, dont on se sert lors du finissage. Ce mode de préparation empêche, jusqu’à un certain point, les fibres de se rapprocher, et partant, de se contracter. Il existe toutefois d’autres genres de tissus dans lesquels le rétrécissement est évité d’une façon plus rationnelle.
- Si la flanelle est pure laine et sérieusement foulée, l’opération du foulage l’a déjà-suffisamment rétrécie, et elle peut être lavée au moyen des procédés spéciaux dont il a déjà été question, sans qu’un nouveau rétrécissement soit à craindre. Mais le prix de cette i flanelle n’est, pas à la portée de la plupart des bourses, et le même résultat peut être obtenu d’une manière moins dispendieuse en mélangeant du coton à la laine.
- Le coton a la propriété, diamétralement opposée à celle de la laine, de s’allonger quelque peu par le lavage et, en opérant le mélange dans des proportions convenables, on obtient un vêtement qui est réellement irrétrécissable. L’expérience nous montre que cette proportion est relativement minime. De vingt-cinq à trente pour cent de coton tissé 1
- avec la laine sera suffisant pour empêcher le rétrécissement, sans que cela ait une influence sur son apparence ou ses propriétés hygiéniques.
- Ces observations s’appliquent également aux robes de chambre et autres articles similaires en pure laine. Nous pouvons noter ici que lorsque des articles de flanelle ou d’autres lainages ne sont pas trop souillés, il suffit de les tremper dans une émulsion tiède d’écorce de Quillai (Panama) pour en assurer le nettoyage complet. Le feutrage est alors insignifiant, mais la méthode n’est pas praticable lorsqu’il s’agit d’articles trop souillés.
- A. North. (Traduction.)
- Détermination le la Rictoe
- DES EXTRAITS DE CAIVIPÊCHE
- Communication de M. A c/lot à la Société Industrielle de Mulhouse
- Dans jle commerce on trouve le campêche, soit sous forme de bois débité en bûchettes, soit à l’état d’extrait liquide à 10 et 30° Bau-mé, soit enfin à l’état d’extrait en pain ou poudre.
- Le bois peut être mélangé ; d’autres bois inertes ; les extraits liquides et solides contiennent fréquemment des matières étrangères et principalement de la mélasse et de l’extrait de châtaignier.
- On leur ajoute aussi des substances d’origine minérale.
- D’autre part, les bois eux-mêmes ne sont pas également riches en matière colorante et peuvent donner des produits différents, les modes de traitement sont aussi susceptibles de créer des variantes.
- Un échantillon étant donné, quelle est sa richesse en matière colorante? Telle est la question qui se pose.
- La sensibilité du campêche vis-à-vis des acides, des alcalis et de l’oxygène est extrême et a rendu jusqu’à ce jour le dosage par colorimétrie en quelque sorte impossible, en prenant, surtout pour base, les colorations qu’il affecte sous l’action de ces agents. On s’en est par suite tenu aux comparaisons par voie de teinture, procédé délicat, assez long et relativement incertain,
- La méthode que je me propose d’exposer repose sur l’action du chromate neutre de potasse, appréciée au moyen de l’appareil optique (1) : Une solution d’hématoxyline, dite pure, étant donnée, transformée en hématéine et amenée prudemment au commencement de rouge cerise à l’aide de quelques gouttes d’ammoniaque diluée, si on la traite par du chromate neutre en quantité suffisante pour donner une coloration bleue exempte de vio-
- let, l’effet d’absorption de lumière pour une même quantité d’hématéine, traitée, ramenée au même volume, est constant.
- Si on les fait varier, pour le même volume final, la quantité d’hématéine, les effets d’absorption leur sont proportionnels quelle que soit la quantité de chromate employée, à partir de ce qui est nécessaire pour qu’il n’y ait plus de rouge.
- La présence des corps étrangers, tels que mélasse, extrait de châtaignier, n’exerce qu’une influence négligeable que l’œil même très exercé ne peut saisir.
- Je me sers, pour apprécier ces effets, de l’appareil optique pour dosages (1) rapides (tannins, phosphates, sulfates, acide urique, albumine,chaux,etc...). Il se compose,essentiellement, d’une lunette à tirage, dans laquelle on met le liquide absorbant ; d’un moyen de mesurer l’épaisseur du liquide compris entre les deux glaces de la lunette ; d’une lumière constante dans une boîte, faisant office de chambre noire. Le tirage de la lunette permet de donner à la tranche liquide une épaisseur telle qu’elle intercepte complètement les rayons lumineux. (A suivre)
- L’INDUSTRIE DE LA TEINTURE
- ET LA DRüGL'ElîIE TINCTORIALE
- A ZURICH
- Les produits chimiques employés à Zurich dans les établissements de teinture sont les mêmes que ceux employés en France et notamment à Lyon.
- Il existe à Zurich : une teinturerie en pièce de soie ou d’autres textiles mélangés, une teinturerie en flotte et pièce de laine et huit teintureries en flotte de soie, dont une, très importante, égale à toutes les autres ensemble. A l’exception de deux ou trois produits colorants : les verts et les violets po'ur soies de provenance française, les teintureries de Zurich tirent la presque totalité des matières colorantes qu’elles emploient, de Bâle et d’Allemagne, comme le fait, d’ailleurs, la place même de Lyon.
- En raison de cc que la Suisse n’accorde de brevet d’inveulion qu’en matière de machines, la place de Zurich jouit d’une faveur spéciale sur le prix des matières colorantes, parce que Bâle, qui est un centre important de fabrication de ces produits, fabrique la majeure partie des couleurs brevetées à l’étranger et peut les livrer à son pays avec des différences de prix très sensibles.
- Mais il faut se hâter d’ajouter, que si la Suisse est favorisée squs ce rapport, ce n’est pas ce qui peut lui permettre de teindre à
- (1) Appareil Aglot.
- (1) Appareil Aglot.
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- meilleur compte qu’en France, parce que, sans parler de la main-d’œuvre, qui est plus chère à Zurich que partout ailleurs, la seule différence que les teintureries sont obligées de payer leur combustible 35 0/0 de plus qu’en France, et 45 0/0 de plus qu’en Allemagne, les met dans des conditions d’inferio-rité pour lutter contre la concurrence.
- En dehors des matières colorantes, les teintureries trouvent sur place beaucoup d’autres produits de grosse droguerie fabriqués dans les environs de Zurich, notamment l’acide azotique, l’acide sulfurique à 66° au prix de 9 fr. les 100 kilos, l’acide chlorydri-que à 22° à 7 fr., l’acide acétique concentré à 52° à 35 fr., les carbonates Solvay à 14 fr., l’eau oxygénée 12 vol. à 39 fr. Elles peuvent également trouver sur place, à l’exception des phosphates de soude en partie de provenance française, tous les éléments de la charge des soies : bichlorure d’étain, pinksalt, silicate de soude, etc. Elles peuvent en outre se procurer sur place toute la série des extraits : campê-che, cuba, sumac, cachou, épine vinette, galles de Chine,etc.,fabriqués par l’importante maison J. Rud. Geigy et Cie de Bâle.
- Mais ce qui peut paraître surprenant c’est que Zurich et Bâle, quoique se trouvant à de si grandes distances de tout approvisionnement de matières premières, puissent fabriquer des savons industriels, et les livrer à des conditions de prix équivalentes à celles des savons de Marseille. Ce fait s’explique, au moins en partie, par la raison que les huiles ne sont frappées que d’un droit très faible (5 fr. par 100 fr.).
- Les savons de Marseille sont assurément supérieurs comme qualité à ceux de Zurich ou de Bâle, mais les fabricants de ces deux dernières villes se sont tellement ingéuiés à perfectionner leurs produits, que, le patriotisme des Suisses aidant, ils en trouvent facilement l’écoulement, au point que les savons étrangers entrent pour une faible part dans ce que les teinturiers consomment.
- Les fabricants de Zurich livrent du savon blanc d’huile d’olive d’une teneur de 64 0/0 d’acide gras, au prix de 58 fr. les 100 kilos, et de l’excellent savon d’olive également d’une teneur de 64 0/0 d’acide gras, au prix de 38 fr. les 100 kilos. f
- On peut évaluer la consommation de savon journalière par les teintureries de Zurich à 3,500 kilos environ. Dans ce chiffre la France ne participe guère que pour un dixième; mais il semble bien que, vu la supériorité incontestée des savons de Marseille, et malgré le sens très développé du patriotisme chez les Suisses, qui leur fait une règle de se pourvoir chez eux le plus possible, cette participation aurait de fortes chances d’augmenter, si la clientèle zurichoise était visitée d’une manière plus assidue. Il ne se passe pas de semaines où, pour un produit ou pour
- un autre, les usines de teintureries ne soient sollicitées par les Allemands ; il n’en es* malheureusement pas de même des Français, loin de là.
- En dehors des savons, tant en grosse droguerie qu’en matières colorantes, le total de ce qui se consomme annuellement par les teinturiers de Zurich peut se chiffrer environ par la somme de 3 à 4 millions de francs.
- Les fabricants de soieries de Zurick et de Bâle sont encore tributaires des teinturiers de Lyon et de Crefeld ; des premiers, parce qu’ils s’imposent dans certaines spécialités par la perfection de leur travail, et des seconds parce qu’ils pratiquent de bas prix, cependant ces derniers ont perdu quelque terrain par suite de livraisons défectueuses notamment de soies trop surchargées qui ont causé sur place de très grands déboires.
- Il se teint à Zurich annuellement, tant en couleur qu’en noir, 900,000 à 1,000,060 de kilogrammes de soie, auxquels ils convient d’ajouter 130 à 150,000 kil. envoyés à Lyon et qui reviennent pour la plus grande partie avec un poids plus considérable, après les manipulations de la charge.
- (Communication consulaire.)
- PROGRAMME DES PRIX
- proposés par la Société industrielle de Rouen
- Dans la séance générale d’avril 1899, la Société industrielle de Rouen décernera des récompenses aux auteurs qui, sur le rapport de ses Comités, auront répondu d’une manière satisfaisante aux diverses questions énumérées ci-s près.
- Ces récompenses consisteront en une Médaille d'art frappée au nom du lauréat, accompagnée d’un Diplôme de Médaille d’or, de vermeil, d’argent ou de bronze. Lorsque l’importance des travaux méritera cette fa-| veur, la Société pourra ajouter aux récom-| penses proposées une certaine somme en ar-i gent.
- Chimie
- ! Médaille d'or pour une étude théorique et j pratique du vaporisage et des couleurs vapeur | imprimées sur tissu coton.
- (Accompagner les mémoires de séries d’échantillons à l’appui.)
- Médaille d’or pour une étude des prépara-! tions et mordants propres à fixer les principales matières colorantes solides sur la fibre ! de coton en impression ou en teinture.
- (Accompagner le mémoire de séries d’échantillons à l’appui.)
- j Médaille d'or pour une étude minutieuse des propriétés d’une ou de plusieurs séries d’épaississants propres à être employés dans l’impression des tissus de coton.
- — Il faudra étudier surtout l’influence des divers mordants, préparations et matières colorantes sur ces épaississants dans les couleurs vapeur (principalement des mordants d’alumine, de fer et de chrome acides ou alcalins).
- Médaille d'or pour une source nouvelle d’albumine obtenue, soit en extrayant cette substance de produits naturels non encore utilisés dans ce but, soit en transformant, en albumine d’autres matières protéiques, ou pour les meilleures recherches relatives à la production synthétique d’une matière albuminoïde susceptible d’applications industrielles.
- Médaille d'or pour un bleu d’azurage résistant aux acides, aux alcalis, au chlore, à l’air et à la lumière, et aussi vif que le bleu d’outremer et n’étant pas d’un prix plus
- élevé.
- Médaille d'or pour un manuel très pratique d’essais chimiques, manuscrit ou imprimé, indiquant la meilleure méthode de dosage en matière utile de chacun des produits employés dans les industies de la teinture et de l’impression.
- Médaille d'or pour une méthode de dosage pratique et rapide de la glycérine du commerce.
- Médaille d'or pour un mode de détermination pratique et expéditif de la valeur comparative des indigos du commerce.
- Médaille d'or pour un nouveau moyen de fixer les couleurs artificielles présentant sur les moyens actuellement employés des avantages de solidité, sans être d’un prix trop élevé.
- Médaille d'or pour un épaississant nouveau remplaçant la gomme du Sénégal dans tous ses emplois dans l’industrie de l’impression sur étoffes et présentant une économie sur cette dernière.
- Médaille de cermeil pour ui e substance fournissant un apprêt inaltérable à l’humidité et aussi économique que. les apprêts à 1a, fécule.
- Médaille d'or pour une matière colorante rouge ou bleue aussi solide que l’alizarine ou l’indigo et se fixant sans mordant sur le coton.
- Médaille d'or pour l’introduci ion dans le commerce d’une matière colorante pouvant remplacer le campêche dans toutes ses applications et offrant sur celui-ci un avantage comme stabilité et solidité, sans que son prix soit sensiblement plus élevé, à nuance égale.
- Médaille d'or pour un jaune franc et vif se fixant comme l’alizarine et donnant des nuances aussi solides que cette dernière.
- Médaille d’or pour une matière colorante unique teignant le coton en beau gris avec les
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- mordants d’alumine, de fer ou de chrome, et donnant une nuance résistant à un savon bouillant à 2 grammes par litre, et ayant, à la môme hauteur de ton, plus de fixité à la lumière que le gris d’alizarine, qui jaunit facilement sous certaines conditions atmosphériques. Son emploi en teinture devra pouvoir fournir des blancs purs par un savonnage ou un léger chlorage.
- Médaillé d’or pour ;un vert transparent vif et intense, pouvant s’appliquer sur tissu de coton associé aux couleurs à l’alizarine, et aussi solide que-ces dernières. Le prix devra en permettre l’emploi industriel.
- Médaille d'or pour l’introduction dans le commerce de l’indigo artificiel à un prix et dans des conditions qui en permettent avantageusement l’emploi.
- Médaille d’or pour une innovation importante dans- l’application par vaporisage des matières colorantes suivantes :
- Alizarine, Purpurine, les isomères de ces deux matières et la Nitro-alizarine.
- — On considère comme le nec plus ultra la découverte d’un procédé permettant d’imprimer ces matières colorantes à l’état soluble.
- Médaille d'or pour la synthèse de l’une des matières colorantes naturelles employées dans l’industrie.
- Médaille d’or pour la découverte et l’introduction d’un procédé utile à la fabrication ! des toiles peintes ou des produits chimiques.
- Médaille d’or pour une nouvelle application des machines électro-dynamiques aux arts chimiques.
- Médaillé d’or pour une méthode de dosage rapide et exact du cobalt et du nickel dans le minerai de la Nouvelle-Calédonie
- — La Société met à la disposition des concurrents, sur leur demande, les échantillons de minerai qui leur seraient nécessaires.
- Médaillé d'or pour l’application d’un procédé industriel d’extraction du soufre des pyrites de fer ou de cuivre.
- Médai le d’or pour le meilleur système de lampe d’éclairage simple et pratique, permettant de produire et de brûler l’acétylène.
- Médaille de vermeil pour une nouvelle utilisation des produits solides (gommes) de la distillation des pétroles.
- Intérêt général
- Médaille d’or pour découverte, invention, ouvrage manuscrit ou imprimé, utile aux industries locales, que la Société jugerait digne de récompense, ou pour l’introduction d’une industrie nouvelle dans le département de la Seine-Inférieure.
- Les mémoires présentés au Concours devront être adressés à M. le Président de la Société industrielle de Rouen, 2, rue Ampère et place de la Cathédrale, au plus tard le 30 septembre 1898.
- LA REVUE DE LA TEINTURE
- Informations si iails divers
- Commission du Commercç et de l’Industrie. — Nous avons parlé de l’élection de M. Muzetà la Chambre des dédéputés, comme représentation des intérêts commerciaux, le nouveau député n’a pas tardé à affirmer ce rôle, en déposant une proposition de résolution tendant à la nomination d’une commission destinée à étudier les questions intéressant le Commerce et l’Industrie.
- Voici cette proposition :
- EXPOSÉ DES MOTIFS « Messieurs,
- « Les commerçants et industriels, soit directement, soit par l’organe des Chambres de commerce et des Chambres syndicales, réclament, avec une insistance justifiée, un grand nombre de réformes indispensables au développement des échanges et de la production nationale.
- « Les récents programmes électoraux portent, pour la plupart, les traces des préoccupations très légitimes des revendications autorisées du Commerce et de l’Industrie, ces deux branches de l’activité nationale qui, avec l’Agriculture, contribuent le plus à la prospérité publique, supportent les plus lourdes charges, et sont, par conséquent, dignes de toute la sollicitude des Pouvoirs publics.
- « C’est pour répondre à ces préoccupations que j’ai l’honneur de demander à la Chambre de vouloir bien accueillir favorablement la proposition suivante :
- PROPOSITION DE RÉSOLUTION
- '• ARTICLE UNIQUE
- « Il sera nommé, dans les bureaux, une Commission de trente-trois membres destinée à étudier les questions intéressant le Commerce et l’Industrie. »
- Cette proposition a été renvoyée à l’examen de la Commission du règlement, qui l’a prise en considération, et en fera l’objet d’un rapport au commencement de la session prochai ne.
- Le monde commercial et industriel sera reconnaissant au député de la première circonscription de Paris de son initiative, qui nous le montre fidèle aux engagements de son programme électoral.
- — o—
- La loi sur les accidents du travail. — Le texte de cette loi est très long ; nous ne pouvons en encombrer nos colonnes, et nous nous bôrnons à en reproduire la partie essentielle, pour répondre au désir qui nous en a été exprimé, dans le but, nous dit-on, de pouvoir retrouver ce texte au besoin.
- Article premier. — Les accidents survenus par le fait du travail, ou à l’occasion du travail, aux ouvriers et employés occupés dans l’industrie du bâtiment, les usines, manufactures, chantiers, les entreprises de transport par terre et par eau, de chargement et de déchargement, les magasins publics, mines* minières, carrières et, en outre, dans toute exploitation dans laquelle sont fabriquées ou mises en œuvre des matières explosibles, ou dans laquelle il est fait usage d’une machine mue par une force autre que celle de l’homme ou des animaux, donnent droit, au profit de la victime ou de ses représentants, à une indemnité à la charge du chef de l’entreprise, à la condition que l’interruption du travail ait duré plus de quatre jours.
- Les ouvriers qui travaillent seuls d’ordinaire ne pourront être assujettis à la présente loi par le fait de la collaboration accidentelle d’un ou de plusieurs de leurs camarades.
- Article 2. — Les ouvriers et employés désignés à l’article précédent ne peuvent se prévaloir, à raison des accidents dont ils sont victimes dans leur travail, d’aucunes dispositions autres que celles de la présente loi.
- Ceux dont le salaire annuel dépasse deux mille quatre centre francs (2,400 fr.) ne bénéficient de ces dispositions que jusqu’à concurrence de cette somme. Pour le surplus, ils n’ont droit qu’au quart des rentes ou indemnités stipulées à l’article 3, à moins de conventions contraires quant au chiffre de la quotité.
- Art. 3. — Dans les cas prévus à l’article premier, l’ouvrier ou l’employé a droit :
- Pour l’incapacité absolue et permanente, à une rente égale aux deux tiers de son salaire annuel ;
- Pour l’incapacité partielle et permanente, à une rente égale à la moitié de la réduction que l’accident aura fait subir au salaire ;
- Pour l’incapa'-ité temporaire, à une indemnité journalière égale à la moitié du salaire touché au moment de l’accident, si Fin-capacité de travail a duré plus de quatre jours et à partir du cinquième jour.
- Lorsque l’accident est suivi de mort, une pension est servie aux personnes ci-après désignées, à partir du décès, dans les conditions suivantes :
- A. Une rente viagère égale à 20 0/0 du salaire annuel de la victime pour le conjoint survivant non divorcé ou séparé de corps, à la condition que le mariage ait été contracté antérieurement à l’accident.
- Eu cas de nouveau mariage, le conjoint cesse d’avoir droit à la rente ci-dessus; il lui sera alloué, dans ce cas, le triple de cette rente à titre d’indemnité totale.
- Bj Pour les enfants, légitimes ou naturels, reconnus avant l’accident, orphelins de père
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- ou de mère, âgés de moins de seize aus, une rente calculée sur le salaire annuel de la victime à raison de 15 0/0 de salaire s'il n’y a qu’un enfant, do 25 0/0 s’il y en a deux, de 35 0/0 s’il y en a trois, et de 40 0/0 s'il y en a quatre ou un plus grand nombre.
- Pour les enfants orphelins de père et de mère, la rente est portée pour chacun d’eux à 20 0/0 du salaire.
- L’ensemble de ces rentes ne peut, dans le premier cas, dépasser 40 0/0 du salaire, ni 60 0/0 dans le second.
- C. Si la victime n’a ni conjoint ni enfant dans les termes des paragraphes A et B, chacun des ascendants et descendants qui étaient à sa charge recevra une rente viagère po.ur les ascendants et payable jusqu’à seize ans pour les descendants. Cette rente sera égale à 10 0/0 du salaire annuel de la victime, sans que le montant total des rentes ainsi allouées puisse dépasser 30 0/0.
- Chacune des rentes prévues par le paragraphe C est, le cas échéant, réduit proportionnellement.
- Les rentes constituées en vertu de la présente loi sont payables par trimestres : elles sont incessibles et insaisissables.
- Les ouvriers étrangers victimes d’accidents qui cesseront de résider sur le territoire français recevront pour toute indemnité un capital égal à trois fois la rente qui leur avait été été allouée.
- Les représentants d’un ouvrier étranger ne recevront aucune indemnité si, au moment de l’accident, ils ne résidaient pas sur le territoire français.
- Art. 4. — Le chef d’entreprise supporte en outre les frais médicaux et pharmaceutiques et les frais funéraires...
- Art. 5 et 6. — (Stipulent que les chefs d’industrie peuvent s’affranchir de tout ou partie des risques, par conventions avec des sociétés de secours mutuels ou par assurances aux caisses de secours constituées en vertu de la loi du 23 juin 1894.)
- Art. 11. — Tout accident ayant occasionné une incapacité de travail doit être déclaré, dans les quarante-huit heures, par le chef d’entreprise ou ses préposés, au maire de la commune, qui en dresse procès-verbal.
- Cette déclaration doit contenir les noms et adresses des témoins de l’accident. Il y est joint un certificat du médecin indiquant l’état de la victime, les suites probables de l’accident et l’époque à laquelle il sera possible d’en connaître le résultat définitif.
- La même déclaration pourra être faite par la victime ou ses représentants.
- (Les autres articles portent sur des questions de détails et de procédure.)
- —o—
- Inspection du travail. — Le service de l’inspection montre depuis quelque temps une rigidité qui, par son caractère général,
- LA REVUE DE LA TEINTURE
- semble résulter d’instructions venant de sa direction.
- Parmi les plaintes dont nous recevons l’écho, nous voyons prédominer ce reproche, que les inspecteurs ne sont jjas suffisamment compétents en pratique industrielle et qu’ils ont alors des exigences irréalisables.
- Nous nous rappelons à ce propos une délibération de la Chambre de commerce de Tourcoing approuvant le rapport ci-dessous qui lui avait été présenté par une commission spéciale qu’elle avait formée à l’effet d’étudier cette question de l’inspection.
- « Messieurs, nous avons pris connaissance de la lettre par laquelle la Chambre de commerce de Tourcoing demande que, pour suppléer à l’incompétence technique de MM. les Inspecteurs du Travail, dans les manufactures, il leur soit adjoint une sorte de comité consultatif composé de praticiens, constructeurs, ingénieurs, industriels qui, après l’inspection d’une usine, rédigerait des indications très précises sur les mesures à prendre, dans l’intérêt de la sécurité du travail.
- « Nous estimons, avec les auteurs de cette demande, que la législation sur l’inspection du travail est défectueuse dans plusieurs de ses parties et que, notamment, les inspecteurs départementaux paraissent dans certains cas ne pas posséder toutes les connaissances techniques que l’importance de la mission qu’ils ont à remplir rend absolument indispensables.
- « Dans cette situation, nous nous proposons d’appuyer la demande de la Chambre de commerce de Tourcoing, mais en émettant l’avis, toutefois, que l’intervention du comité qu’elle préconise, ne puisse, en aucun cas, être imposé aux industriels, qui, pour des raisons particulières, croiraient ne pas devoir y recourir.
- « La Commission. »
- On peut voir dans les récents procès-verbaux de la Chambre syndicale de la Teinture à Paris, que cette même question est revenue à l’ordre du jour. Déjà l’an passé, elle y avait été soulevée par la lettre suivante de M..Con-demine, teinturier à Lyon.
- « Monsieur et cher confrère,
- <( Je viens vous soumettre une question ( relativement à la réglementation des heures de travail pour notre industrie.
- « D’après la loi sur les femmes et les enfants, les femmes n’ont le droit de ne faire que 10 heures. Les enfants, 10 heures suffisent largement. Mais ce sont les femmes!...
- d Je trouve que toutes les saisons du printemps, avec les repassages de soieries qui demandent beaucoup de temps, il est impossible de ne pas faire des heures supplémentaires, ou bien alors il faudrait avoir un personne] plus grand et, une fois le moment de presse
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- passé, renvoyer ou faire seulement 3 à 4 jours par semaine.
- « Renvoyer des personnes que vous avez mises au courant, ou pour mieux dire, formées... à Lyon, nous ne trouverons plus d’ouvrières, je n’en suis pas du tout partisan, et faire trois jours par semaine encore moins, car il faut que l’ouvrier et l’ouvrière gagnent leur vie.
- «Je viens vous prier, Monsieur le Président, de vouloir bien étudier cette question, et tâcher d’obtenir pour nous ce que certaines industries ont actuellement : droit à 60 jours de veillée dans le courant de l’année. Celte faveur leur est accordée soi-disant comme industrie subissant le caprice de la saison. Je crois bien que la nôtre pourrait être classée à la.même catégorie; j’estime que nos saisons de printemps sont bien capricieuses. On nous favoriserait un tout petit peu; nous le méritons bien, nous avons assez d’embarras comme cela... ))
- En faisant cette communication à la Chambre syndicale, M. Jolly expliquait que la loi n’est pas appliquée de la,même façon dans tous les arrondissements de Paris.
- . Quelques-uns de nos confrères ont la chance d’avoir à faire à des inspecteurs qui prennent sur eux d’accorder des permissions qu’ils jugent utiles au patron comme à l’ouvrier, tandis que d’autres, au contraire, ne veulent rien entendre et refusent formellement de laisser veiller une ouvrière, même par hasard, pendant la trop courte saison.
- Cette situation, disait-il, nous a préoccupé, comme nôtre collègue M. Condemine. Aussi dois-je profiter de cette juste réclamation de sa part pour faire une démarche auprès des pouvoirs publics et pour tâcher d’obtenir que notre industrie soit comprise dans la série qui peut légalement disposer de quelques heures supplémentaires quand le travail presse, ce qui, malheureusement ne dure que quelques semaines à chaque saison.
- Or, de ces démarches, il est résulié, comme toujours, des protestations de bonnes intentions, peut être des recommandations de modération faites aux inspecteurs qui ont pu eu tenir compte dans là mesure de leur tempérament, et tant que leur mémoire en était fraîche.
- Mais tout cela c’estde l’arbitraire et du bon plaisir, et il serait bien plus désirable que les indusiries de la teinture aient un régime défini, dans lequel elles bénéficieraient des exceptions dont jouissent un certain nombre d’autres professions.
- — o—
- Légion d’honneur : M. .1. Per-
- soz. — M. J. Persoz vient de recevoir la juste récompense à laquelle il avait les titres les plus incontestables depuis longtemps déjà.
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- LA REVUE DE LA TEINTURE
- Sa récente nomination au grade de chevalier de la Légion d’honneur est un acte de justice un peu tardif.
- Voilà plus de trente ans que nous voyons le nom de M. Jules Persoz constamment mêlé aux progrès des sciences tinctoriales. Dès 1865, il était préparateur des cours de Teinture et Impression,professés par son illustre père au Conservatoire des Arts-et-Métiers, et déjà il s’était signalé par des découvertes qui eurent d’utiles applications pratiques dans l’industrie naissante des couleurs dérivées de la houille ; nous rappellerons notamment j i’Azuline et la Péonine qui furent employées en teinture avant l’apparition de nouveaux bleus et rouges.
- Les industries tinctoriales lui doivent aussi des améliorations dans ses procédés opératoires, soit par exemple, pendant la j première époque du noir d’aniline, et d’autres j encore utilisées, tant que la transformation i incessante de nos industries n’y eut pas substitué de nouvelles méthodes.
- Depuis 1868 (30 ans), M. J. Persoz est directeur de la condition publique des Soies et Laines à Paris, et pendant ladite période, cet établissement n’a fait qu’améliorer et étendre ses services : c’est ainsi qu’il y a été adjoint l’essai des papiers, pour lequel M. Persoz vient encore d’imaginer un ingénieux appareil dynamométrique.
- M. J. Persoz est membre du jury de toutes les expositions universelles, depuis celle de 1867, et toujours rapporteur de la classe des teintures ; nous connaissons ses rapports si lucides et synthétisant si exactement et si complètement les progrès de nos industries pendant les périodes considérées.
- Remplissant le même office à l’exposition de Rouen en 1*96, ses collègues du jury, ainsi que les exposants de sa classe, avaient, dans une pétition collective, demandé pour lui la distinction qui lui est décernée aujourd’hui, deux ans après cette démarche, et sept ans trop tard, car, normalement, elle eût dû lui être conférée à la suite de l’exposition universelle de 1889.
- M J. Persoz est un modeste, un humble même ; cette qualité, dans la vie pratique, n’est pas un avantage et retarde ordinairement la consécration officielle des services rendus.
- La vérité finit cependant par s’imposer et nous avons enfin la satisfaction de voir le mérite de M. Persoz reconnu par le signe de l’honneur, qu’il est si digne de porter.
- Comme témoin de toute sa carrière scientifique et administrative, et nous ajouterons: comme frèré d’armes de 1870 (tous deux ayant servi les mêmes canons), nous félicitons bien cordialement le nouveau chevalier.
- F. Gouillon.
- —o—
- Le symbolisme social des couleurs. — Il existe à Paris une c Union phalanstérienne », qui cherche à propager, ou au moins à conserver une forme vivante aux doctrines de Charles Fourier.
- Dans ses rares cérémonies, comme celle ou récemment elle Célébrait le 125e anniversaire de la naissance du Maître, elle exhibe son drapeau, qui n’est pas ordinaire, et qui mérite une description.
- Qu’on se figure, attachées à une hampe de bois ordinaire, sept bandes de soie teinte des sept couleurs de l’arc-en-ciel et encadrées de blanc. L’effet, il faut l’avouer, n’est pas des plus heureux, car les couleurs, admirablement fondues dans la banderole qu’Iris déploie dans le ciel, sont ici heurtées, mais elles signifient les passions humaines, les forces impulsives de notre nature : le violet symbolise l’amitié; l’indigo, la fougue irréfléchie; le bleu, l’amour; le vert, la papillonne, c’est-à-dire le besoin de varier les plaisirs et les travaux ; le jaune, le fami-lisme; l’orangé, la fougue réfléchie ; le rouge, l’ambition. Le blanc qui étend sa guirlande autour des sept couleurs représente l’harmonie qui devrait unir les hommes entre eux.
- Tel est le drapeau que Fourier rêvait de faire flotter sur l’humanité.
- BIBLIOGRAPHIE
- Étude sur la fabrication des Toiles en usage dans la marine et sur leurs conditions de réception; par M. Charles Durand, pharmacien principal de la marine, directeur du Laboratoire de chimie du Ministère de la marine.
- Cette étude, parue dans la Revue maritime, a pour but l’étude des modifications que la marine pourrait apporter aux conditions de réception dans ses différents marchés de toile. L’auteur a recherché consciencieusement les changements que ce Département pourrait introduire dans ses marchés de façon à garantir aussi bien les intérêts de l’Etat que ceux des fournisseurs.
- Dans ce travail, M. Durand émet d’abord j quelques considérations générales sur le chanvre et le lin, sur leur qualité et les meilleurs mode§ de rouissage; passant sous si-1 lence l’opération du filage, purement méca-| nique, il étudie le lessivage ainsi que le | blanchiment des fils.
- j Une des parties les plus originales de ce travail est l’étude du parement des chaînes, ainsi que des altérations pouvant provenir de la nature de celui-ci. M. Durand a soumis der toiles, parées avec différentes substances (fécule, lichen, gélatine) aux épreuves suivantes. Des fragments de ces toiles ont été légèrement humidifiées, puis ensemencées de poussières provenantde cultures d’Aspergillus
- et de Pénicilium, et enfin exposées à l’étuve d’Arsonval, pendant trente jours à une température moyenne de 25 à 28°. Ces mucédi-nées se sont développées d’autant plus vite que'les toiles contenaient plus d’éléments d’altération ; il a donc été utile de déterminer quels sont principalement les éléments les plus altérables. *
- Les essais de résistance ont été l’objet d’une étude approfondie de la part de l’auteur. Ces essais donnent des résultats variables selon l’état hygrométrique de l’air ainsi que le montrent les tableaux comparatifs publiés dans ce travail.
- Par un temps sec, les résistances sont moindres et par un temps humide plus fortes. Dans un cas ou dans un autre, le fournisseur ou l’Etat pouvait être lésé. Pour apprécier plus normalement les résistances des toiles, M. Durand préconise l’essai dynamométrique fait sur des bandes après deux heures d’immersion daus l’eau à la température du lieu d’expérience. Il est évident que les toiles étant toujours essayées dans le même état d’humidité (saturation absolue), les résultats seront plus exacts.
- Enfin, pour les tolérances de perte de poids et de dimensions subies par les toiles à la à la suite de bains et de lessivages, l’auteur demande que les rabais imposés aux fournisseurs soient proportionnels aux pertes subies.
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- Paris. — Formation de la Société D. Fouillet et mère, teinturerie, 53, rue Ramus, à Paris. — Durée : 5 ans. — Cap. 1.500 fr.
- — Acte du 26 mai.
- Clichy. — Formation. — Société en nom collectif Eugène Bienaimé et fils, nettoyage à la benzine, distillerie de benzine, 45, Lan-dy. — Durée : 7 ans et 8 mois. — Capital : 310.000 fr. — 13 juin 1898.
- Montreuil. — Formation de la Société en nom collectif Pralus et Cie, teinture et lustrage des peaux pour fourrures, 66, rue Saint-Mandé, à Montreuil (Seine). — Durée : 5 ans. — Capital : 10.000 francs. — Acte du 8 juin.
- Lyon. — Formation de la Société en nom collectif A. GuiLLARnet Cic, a prêts des étoffes de soieries, 5, montée Saint-Barthélemy. — Durée : 8 ans et 24 jours. — Cap. 4.000 fr.
- — Acte du 9 juin.
- Saint-Etienne. — Dissolution, à partir du 1er juillet, de la Société Tivet sœurs et Massardier, cylindrage, lustrage, moirage, 12, rue des Jardins, à Saint-Etienne. — L. : Mlle Tivet et Mme Le Gall. — Acte du 30 juin.
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- L’INDIGO ARTIFICIEL B.A.S.F.
- A LA SOCIÉTÉ INDUSTRIELLE DE MULHOUSE
- L’apparition de ce produit étant toujours le fait important et d’actualité dans l’histoire et l’industrie des matières colorantes, nous continuons àenregis-trer les documents de quelque intérêt qui s’y rapportent. Le suivant a surtout, par son origine autorisée, une importance particulière.
- RAPPORT présenté, aur.omdu comité de chimie, sur les titres de la Badische Anilin-und Soda-Fabrik à V obtention du prix n^i du programme : « Médaille d'honneur pour ïintroduction de l'indigotine artificielle dans le commerce, à un prix qui lui permette de concourir avec les indigos naturels dans toutes leurs applications »,
- PAR M. ALBERT SCHEURER
- Il n’est pas de question, dans le domaine des colorants artificiels, qui ait excité à un plus haut point la sagacité des chercheurs.
- Tandis que l'alizarine naturelle se voyait détrônée en peu d’années par l’alizarine de synthèse, l’indigo semblait défier, à jamais, les tentatives des chimistes les plus versés dans là science des colorants. .
- Les travaux d’approche auxquels ils se sont livrés sont innombrables. On a peine à se rendre compte de l’immensité des efforts faits dans cette direction» et des sommes énormes dépensées pour atteindre un résultat démeuré insaisissable pendant plus de trente ans.
- On était arrivé à produire des corps susceptibles de donner naissance à l’indigo dans les conditions déterminées, comme le bleu propiolique et le sel d’indigo de Kalle, mais le premier exigeait une préparation
- du tissu en xanthate de soude, le. second un passage en soude caustique.. Ces corps fort intéressants ont rendu de grands services dans l’industrie de l’impression en lui permettant l’exécution de genres difficiles à réaliser avec l’indigo, mais ils étaient d?un prix trop élevé pour servir de point de dé-part à la production de l’indigo commercial, c’est-à-dire d’une matière première à même de concourir avec le produit naturel.
- Par suite, leur consommation — réduite à la quantité absorbée par la fabrication de quelques articles /spéciaux ne trouvait aucune, application dans la teinture, qui est la branche de beaucoup la plus importante.
- Les principaux emplois de l’indigo natu-rel, dans l’indienne, répondent aux fabrications suivantes :
- Cuvage en uni;
- — -, avec réserves, ou pour en-levages ;
- Bleu solide d’application, avec le précipité d’indigo où par les procédés Schutzen-
- berger-Delalande, et Jeanmaire ;
- Bleu d’impression, procédé Schlieper, sur tissu préparé en glucose.
- L’indigo propiolique et le sel d’indigo permirent de remplacer les bleus d’applica-tion, qui répondaient à la moindre consommation de l’indigo.
- Ne se prêtant pas à la teinture, ni même à la fabrication Schlieper, ces produits n’au-raient eu aucun titre pour concourir au prix n°21 du programme. L’indigo artificiel que la Badische Anilin- und Soda-Fa-brik livre au commerce depuis un an est un produit presque chimiquement pur. Il -titre de 98 à 99. p. 10o d’indigotine et peut concourir avec l’indigo naturel, dont le cours s’est ressenti de cette concurrence. Il se prête d’une façon parfaite au cuvage en uni, à toutes les-fabrications enlevage ou réserve, ainsi qu’au procédé d’application publié, il y a quelques années, dans nos bulletins par M. Schlieper.
- Son degré de pureté en facilite l’emploi et lui donne une supériorité réelle sur les indigos du commerce, dont les impuretés sont gênantes et occasionnent des pertes de matière colorante.
- Il joint à ce mérité’ l’avantage d’un produit toujours identique à lui-même. À ce point de vue seul, 1 introduction de l’in-digo artificiel dans le commerce réalise un progrès considérable.
- La Société industrielle a rarement eu • l’occasion de décerner un prix aussi mérité, et rarement les conditions d’un programme
- se sont trouvées remplies d’une façon aussi complète ; sur ce point, il n’y a eu qu’une voix au comité de chimie, et c’est en son nom que je vous propose de ratifier les conclusions du présent rapport et de décerner à la fabrique badoise le prix n°21, qui comporte une. médaille d’honneur.
- (Ces conclusions sont adoptées.)
- " Mais la Société industrielle a voulu aussi rendre hommage aux précurseurs de cette découverte, à ceux qui en ont préparé la voie par des travaux dont les résultats étaient déjà presque une solution ; ces titres scientifiques sont rappelés dans un rapport que nous publions ci-dessous, et qui est aussi un historique de la question.
- i RAPPORT présenté, au nom du comité de chimie, sur les titres de M. le professeur Ad. von Bayer, à Vobtention .du prix n° 11
- du programme : « Médaille d'honneur pour la synthèse de l'une des matières:-colorantes naturelles employées dans l'industrie »,
- • PAR M. NOELTING
- Les travaux scientifiques de M. A. von | Bæyer sur le groupe de l’indigotine s’éten-| dent sur une période de plus de vingt an-1 nées. Commencées dès 1865 , ils ont été poursuivis Sans relâche jusqu’en 1884, et, 1 pendant ce temps, un grand nombre de I synthèses de cette matière colorante importante ont été réalisées. Ce n’est cependant I qu’en'1897 que la production industrielle de l’indigo, poursuivie depuis 1880 par la | Badische Anilin-und Soda-Fabrik sans trêve I et sans repos, a pu être réalisée d’une manière véritablement pratique. C’est un des plus beaux triomphes de cette union intime de la science et de l’industrie, qui caracte-' rise le xIxme siècle.
- Le succès industriel final. est dû à une I découverte d’un autre savant, arraché à la science par une mort prématurée, M. Heu-manu, professeur au Polytechnicum de Zurich, qui trouva un mode de préparation économique de l’acide indoxylique. Cet acide lui-même, et sa transformation en indigo, avaient été trouvés, dès 1882, par M. von Bæyer ; son nouveau mode de préparation au moyen de l’acide anthranilique, par M. Heumann, date de 1890. Il n’a pas fallu moins de sept années de recherches patientes et dispendieuses pour le faire passer du laboratoire dansla pratique. Comme la sagacité des savants, la persévérance et l’habileté des chimistes industriels de la Badische sont au-dessus de tout éloge.
- La première synthèse de l’indigotine fut
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- LA REVUE DE LA TEINTURE
- réalisée par M. Bæyer (en collaboration avec son élève,. M; Emmerling), en 1870. En chauffant l’isatine avec la chlorure de phosphore, le chlorure d’acétyle et le phosphore, il obtint de petites quantités de cette matière colorante. La synthèse n’était pas complète, car l’isatine n’avait été obtenue, en ce moment, que par oxydation de l'indigotine elle-même, et le procédé donnait un faible rendement. Quelques années plus tard, M. Bæyer obtint l'oxim-dol, au moyen de l’acide phénylacétique, et réussit à le transformer en isatine. La synthèse complète était donc réalisée, au point de vue scientifique. En même temps, le procédé de transformation de l’isatine en indigo fut sensiblement perfectionné. Par un traitement au perchlorure de phosphore, l’isatine donna le chlorure d’isatine, et relui par réduction se transformait assez nettement en indigo. Il n’y avait pourtant aucune chance que ce procédé pût jamais devenir industriel.
- Enfin, l’année 1880 apporta la première synthèse réellement industrielle:
- M. Bæyer trouva que l’acide orthonitro-phénylpropiolique traité par des réducteurs alcalins, fournit l’indigotine avec un rendement satisfaisant. Le procédé, toutefois, était trop dispendieux pour préparer l’indigo industriellement, et, malgré tous les efforts de la Badische, il ne put encore devenir pratiquemént rémunérateur.
- Mais si l’acide propiolique ne put servir à préparer l’indigo en substance, il permit de le produire directement sur le tissu, et bien des milliers de pièces ont été imprimées en Alsace d'après ce procédé.
- M. Bæyer réussit ensuite à transformer l’acide orthonitrophénylpropiolique en acide indoxylique et indoxyle, lesquels, par oxydation, fournissent aussi de l’indigo.
- Il trouva encore (en. commun avec son élève, M. DrewSen,) une synthèse toute différente au moyen de l'orthonitrobenzal-déhyde. Cette dernière a été appliquée à la production de l’indigo sur tissu par la maison Kalle, dont le sel d’indigo est employé dans nos fabriques.
- La fabrication industrielle de l’indigo en substance n’était toujours pas atteinte.
- Enfin, en 1890, M. Heumann réalisa une nouvelle synthèse de l’acide indoxylique en partant de l’acide anthranilique, et ce procédé, après sept années d’études, est enfin entré dans le domaine de la pratique.
- La brillante synthèse réalisée par la fa-brique badoise qui vient de jeter sur le marché l’indigo artificiel, quel que soit son mérite, est si intimement liée aux travaux de M. von Bæyer, dont elle dérive, que la part qui revient à ce savant, dans cette découverte, en fait le premier initiateur.
- En raison de l’importan.ce inusitée d’un pareil progrès, le comité de chimie vous propose de décerner à M. von Bæyer le prix non «Médaille d’honneur pour la synthèse de l’une des matières colorantes
- naturelles employées dans l’industrie ». Vous récompenserez ainsi, en même temps, les efforts de la science pure et ceux de l’industrie.
- (Ces conclusions ont été adoptées.)
- Ies mots et des délimitions servant à caractériser la résistance des couleurs en matière d’épreuve
- Par M. Emilie Bondel Chimiste manufacturier.
- Communication à la Société Industrielle de Rouen.
- Il arrive fréquemment dans les industries de la teinture et du tissage que pour qualifier ’ une teinture, ou une étoffe teinte, on lui adjoint l’un des termes suivants: Grand teint, Bon teint ou Petit teint.
- Si ces indications sommairés ont pu paraître suffisantes à une certaine époque, cela tenait évidemment au nombre relativement restreint des éléments mis en cause, à la similitude des méthodes qui permettaient une assimilation logique.
- C’est ainsique les genresgarancés ont toujours été les plus appréciés, jusqu’à l’apparition du noir d’aniline avec lequel elles constituent de nos jours encore, et à juste titre, la classe des couleurs grand teint.
- Cettequalificationse trouve amplement justifiée par leurs qualités de résistance aux alcalis, aux acides, aux hypochlorites, ainsi qu’à la lumière et à l’air.
- Un genre intermédiaire se place immédiatement après, et qui, certes, a peut-être joui de la plus grande prépondérance.
- Bleu d’indigo, moins résistant seulement à la lumière et aux agents atmosphériques que les précédents, moins intimement lié à la fibre, et par conséquent très'peu résistant au J frottement.
- Le qualificatif Grand teint eût été exagéré, on peut obtenir avec le bleu de méthylène des couleurs plus solides à l’usage. D’autre part, sa grande résistance aux réactifs chimiques devait le placer au-dessus des couleurs Bon teint.
- Aussi l’a-t-on toujours désigné nominalement Bleu indigo. Ce qui semble une suffisante et juste distinction.
- Pour les genres Bon teint\& nomenclature s’étendant forcément, la qualification devient plus large.
- Nous n’entreprendrons pas l’énumération des nombreuses couleurs qu’elle embrasse, nous nous contenterons d’indiquer des types auxquels il est toujours aisé de les rattacher.
- Ce sont en général les couleurs chromées ou teintes sur mordants d'alumine de fer ou de chrome, avec les matières colorantes naturelles
- ou artificielles autres que la garance ou l’ali- . 1 Zarine. Telles les couleurs cachou, grenat et composites ; les noirs au campêche chromé, et les gris ou modes qui en dérivent, de même que ceux au tannin et à ses homologues ; et enfin les couleurs métalliques du genre chromate de plomb neutre ou basique, douées d’une grande résistance à l’air, mais solubles dans les alcalis ou les acides.
- Pour la'troisième classification, sans entrer dans le dédale des couleurs artificielles rendues plus ou moins adhérentes sur fibre par pure précipitation, tels les azoïques sulfonés dont le carmin d’indigo a été jadis un type d’adentité comme fixation au moins ; elle comprenait toutes les couleurs fugaces à base de campêche ou de bois rouges Lima, Santal ; de bois jaunes Cuba, Curcuma, Rocou, virées plutôt que fixées .en présence de la fibre sur laquelle elles ne présentaient généralement qu’une résistance des plus éphémères aux simples agents atmosphériques.
- La pratique la plus courante de caractérisation, en dehors de la désignation originelle, parfois suffisante, consistait à faire bouillir le | fil ou l’étoffe dans un bain de lessive de soude I ou de cendres.
- A part les couleurs de la première caté- | gorie et le bleu d’indigo, bien peu subissaient ; victorieusement cette épreuve.
- Un bain d’hypochlorite de soude (eau de | javelle), achevait de fixer la conviction.
- La deuxième catégorie supportait plus ou moins bien l’épreuve, suivant sa durée, sui-vant la concentration du bain, mais quelque. ? altération qu’il en résultât, il subsistait une teinte, qui, sans être toujours l’expression' de la couleur primitive, permettait au moins de compter sur un bon reste de coloration. C’était dans beaucoup de cas, comme cela ; arrive aujourd’hui avec les nouvelles matières colorantes, une couleur convertie.
- Pour la troisième classification, la caractérisation était plus simple et le résultat plus tangible, en ce sens qu’il ne pouvait subsister et qu’il ne subsistait généralement plus rien' du tout.
- Nous n’avons fait qu’ébaucher dans ce court préambule la série dès colorants employés jusqu’à l’apparition du noir d’aniline, nous référant à des types bien caractérisés, très répandus, et encore largement employés.
- Les milliers de colorants artificiels qu’ont fait naître les beaux travaux de la chimie organique, offrent des caractères d’assimilation infiniment plus laborieux et délicats à étudier. d Si bien peu de ces couleurs présentent réunis | les caractères de solidité désirable ; un grand nombre au moins offrent des qualités qui en recommandent l’emploi dans bien des cas.
- Aussi devient-il surtout nécessaire, dans le choix"auquel conduit leur application, d’être bien mis à même de préjuger des quantités I que l’on recherche. H
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- L’utilité absolue de cette connaissance ne s’applique pas seulement à ces nouvelles couleurs, elle s’applique à toutes.
- S’il est difficile de trouver réunies toutes les qualités, au moins faut-il rechercher celle qui paraît le plus nécessaire.
- Si, par exemple, on doit teindre en bleu une étoffe destinée à une exposition constante à la lumière, pour rideaux : on emploiera judicieusement le bleu cyanure inaltérable sous cette influence, plutôt que l’indigo qui se décolorerait assez rapidement, quoique l’un soit totalement décomposé par les alcalis alors que d’autre y résiste très bien.
- Il ne faut pas pour cela espérer pouvoir faire de tous ceux que leur industrie ou leur commerce oblige à se renseigner sur la résistance des couleurs qu’ils sont susceptibles d’employer, des experts capables de les carac-’ tériser et d’en connaître toutes les qualités, tous les défauts.
- C’est, à notre humble avis, le rôle du professionnel qui, lui, au contraire, doit être très fortement documenté à ce sujet.
- Les mots et les définitions en pareille matière sont dans la bouche de gens peu ou mal initiés de mauvais arguments.
- Les uns appelleront grand teint uue étoffe , qui pourra bouillir longuement dans une lessive alcaline sans se modifier sensiblement, et la désignation pourra se trouver justifiée dans certains cas,* infirmée dans d’autres, tout en opérant sur la même matière colorante.
- Prenons le rouge Congo ou un de ses homo-• logues, par exemple, en tissu unicolor.
- Dans le cas précité, il se comporte absolument comme une couleur de grand teint.
- Combien de bonne foi ont subi cette impression 1 " 4 1
- Prenons maintenant celte couleur associée dans un tissu avec du blanc, et soumettons ce tissu à la même épreuve.
- A n’en pas douter, la couleur est faux teint, - puisqu’elle macule le blanc, qui, suivant les circonstances de l’expérimentation, se sera totalement confondu avec le rouge.
- Que d’exemples du même genre on pourrait citer aujourd’hui !
- A côté de ce fait, un grand nombre de couleurs bien fixées, 1 soit basiques, soit substantives, chromées cuivrées ou diazotées et copulées,avec des amines ou des phénols appropriés ; des couleurs engendrées sur tissu ou .filé préparés au naphtol, sont susceptibles de fournir des coloris très résistants.
- Il est donc nécessaire, si l’on veut s’éclairer sur la valeur relative de ces inuombraoles matières colorantes, variées dans leurs genres comme dans leurs applications, de faire usage d’une méthode réunissant deux avantages * primordiaux*:
- / 19 Fournir des résultats appréciables en Ajoutes circonstances ;
- 2° Etre susceptible de comparaison, sans [ exiger la concomittance dans l’expérimen- | tation.
- C’est en partant de ce principe que nous avons établi dans notre laboratoire, pour notre usage personnel, un mode opératoire qui nous fournit, depuis plusieurs années, les résultats les plus satisfaisants.
- Nous y avons été amenés par l’exagération manifeste que nous avons maintes fois rencontrée dans la pratique d’épreuves mal défi-niés qui, loin d’éclairer, ne peuvent que fausser tout jugement.
- Nous n’avons pas la prétention d’avoir rien innové, nous avons seulement cherché à réglementer une méthode que nous jugions mal appliquée et impropre à fournir des renseignements utiles.
- Le meilleur moyen de déterminer la résistance d’une étoffe teinte, n’est-il pas de la soumettre à l’influence à laquelle son usage la destine ? -
- Mais encore faut-il mesurer l’énergie de l’épreuve au strict nécessaire.
- Etablir , une méthode qui ferait ressortir comme excellentes toutes les couleurs, serait ’ le .digne pendant de celle qui les ferait toutes juger mauvaises.
- C’est ce que nous avons voulu éviter en en indiquant une Susceptible de fournir, avec toutes les couleurs dans les tons les plus clairs, comme dans les plus foncés, des renseignements appréciables et constamment comparables, ce qui nous paraît le point capital.
- Les couleurs basiques bien fixées, résistent suffisamment au savon bouillant pendant quelques minutes, et si dans ce cas particulier la question de temps bien réglé est un facteur de concordance suffisant, il n’en est pas de même pour les couleurs substantives directes, ou plus ou moins modifiées dans leur nature chimique par les sels métalliques ou par copulation.
- La solubilité plus ou moins grande de ces matières colorantes, dans un milieu alcalin plus ou moins vaste, le poids du textile mis en cause, celui du blanc ajouté comme témoin, sont autant de facteurs dont il importe de tenir sérieusement compte.
- Suivant l’étendue du bain de savon, suivant le poids de l’étoffe colorée et son rapport avec le blanc, toutes choses égales d’ailleurs, les résultats peuvent être très différents. .
- Ce sont ces diverses considérations qui, dans la pratique de cette opération, nous ont conduit à adopter les dispositions suivantes.* | Nous préparons un bain de savon pour ; épreuve que nous appelons normal, avec :
- Eau distillée ou de pluie filtrée.... 10 litres. Savon blanc de Marseille...........50 gr.
- Carbonate de soude (sel Solvay90/)2) 10 —
- i Au flacon contenant ce bain est relié un
- tube exactement jaugé à 100 cc disposé pour assurer automatiquement l’emplissage à la jauge, opération qui se fait très aisément à l’aide d’une double poire à compression ; une pince placée à l’extrémité du tube sur un caoutchouc de jonction permet l’écoulement du liquide mesuré.
- On introduit. celui-ci dans une capsule appropriée, cuivre ou porcelaine, établie à l’extrémité d’un fléau de balance qu’un curseur permet d’équilibrer exactement.
- Cette 'disposition est adoptée en vue de maintenir par addition d’eau distillée la con-centration normale et constante à mesure que l’évaporation se produit.
- On porte à l’ébullition, on introduit alors 1 gr. de textile teint et 0,50 de textile blanc liés ensemble, on fait bouillir exactement dix minutes après quoi on lave et sèche.
- Les conditions de l’épreuve étant aisément conformes dans des expériences successives, les résultats en sont rigoureusement comparables. et, pour des essais de matières colo-rantes, si nous avons soin d’opérer sur des types teints au même pourcentage, la compa-raison est facilement et justement appré-ciable. I
- Hâtons-nous de dire que cette méthode, susceptible d'éclairer ceux qu’intéresse la fabrication des tissus couleurs .associés au blanc, n'est pas exempte d’interprétation.
- Les couleurs qui résistent bien et ne ma-culent absolument pas le blanc sont rares, et peuvent inspirer une sérieuse confiance.
- Une couleur qui grise ou bleute faiblèment le blanc, tout étant inférieure, n’en est pas moins applicable. Il n'en est pas de même si la bavure est jaune ou rouge.
- Les résultats les plus pratiques et les plus intéressants sont ceux qu’en peut tirer le pro-fessionnel pour établir sa conviction à l’égard des nombreux produits qui lui sont journellement offerts.
- Nous avons donné plus haut un exemple de ce que peuvent les.mots et les expressions dans l’interprétation d’une qualité.
- Il est aisé de citer d’autres cas.
- Lé noir d’aniline, le rouge d’alizarine et le bleu d’indigo qui sont des couleurs d’une solidité rare et incontestable, ont, le plus souvent, lé grave inconvénient de salir au frottement. Or, depuis que les couleurs directes ont permis de produire des teintes très résistantes àu lavage, et relativement bonnes à la lumière, ces qualités sont vivement recherchées pour des genres destinés à l’usage du corps ou du vêtement. Et nous, avons souvent vu opposer comme grand teint les secondes aux premières.
- G’est donc une pure question d’interprétation.
- Toutes les étoffes ne sont pas, en effet, destinées à subir les mêmes influences.
- Un rouge destiné à figurer des liteaux pour
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- linge de table devra surtout pouvoir supporter les lessives que l’usage de ce dernier oblige à employer au blanchissage, de même que le chlorage que ces tissus subissent au blanchi-ment appliqué parfois après fabrication.
- Le rouge d'alizarine est tout indiqué comme le serait l'indigo, le noir d’aniline.
- S’il s’agit d’une étoffe dans laquelle le fil de coton associé à la laine devra subir un dur foulage, opération mécanique qui désagrège les matières colorantes qui ne font qu’adhérer à la fibre, sans l’avoir pénétrée, les diamines ou les couleurs sur naphtol offriront une ré-sistance incomparablement plus grande.
- On les considérera donc dans ce cas comme grand teint.
- L’épreuve'devra alors se faire autrement.
- Si l’étoffe à fabriquer ne comporte pas de blanc, le choix sera vaste, car à froid un grand nombre de couleurs directes peuvent facilement supporter l’action alcaline sans se modifier sensiblement.
- Si le fil de couleur doit être associé à des blancs, il sera bonde fouler, à la main en bain de savon un écheveau de couleur avec un blanc, en ayant soin de poursuivre jusqu’à ce que la couleur ait cessé de baver.
- La pureté du témoin blanc donnera la va-leur de la couleur que l’on se propose d‘em-" ployer.
- Faute de procéder à ces .essais, on expose parfois le consommateur à de graves déboi-res.
- Quoique la plupart des ménagères soient à juste titre devenues un peu sceptiques à l’égard de la couleur qui peu à peu envahit tous les tissus par le charme qu’elle y répand. Souvent on oublie de prendre, les plus élémentaires précautions au blanchissage, en mélan-géant le linge blanc et-celui de couleur.
- Il est peu de ménages qui n’ait eu à expérimenter la facile diffusion du rouge Congo dont, avant le lavage, on appréciait la résistance au frottement.
- Nous avons été appelé dans une circonstance à peu près analogue à fournir un moyen de décolorer toute une lessive de très beau linge, ma foi, absolument maculée de jaune de chrysophinine, par l’enluminure jaune d’un service de table.
- La plupart des pièces étaient jaune soufre.
- Cette couleur est, on le sait, inattaquable au chlore. L’application du sel d’étain était difficile comme rongeant, et nous paraissait au moins risquée sur des pièces extrêmement délicates.
- L’hydrosulfite que nous n’avions jamais songé à employer en pareil cas, nous a fourni, en bain très dilué, et bouillant, les meilleurs résultats.
- Nous avons même pu par ce procédé ronger sans difficulté, et, tout comme l’indigo, des jaunes intenses, • des noirs et des bleus diazotés un peu plus difficilement, des rouges
- Congo et de benzopurpurine, de paranitra-linine.
- Le noir d’aniline en bain assez concentré, et un peu alcalin, est totalement réduit. Lavé de suite, il se réoxyde'en reprenant sa tonalité primitive.
- On peut ainsi caractériser la valeur intrinsèque des noirs d’aniline en démasquant les soubassements azoïques parfois employés.
- Enfin, dans maintes circonstances, cette méthode fournira en fabrication le moyen de réparer des accidents, au besoin de décolorer complètement des fils ou des tissus teints avec les couleurs directes si tenaces à tous autres agents.
- Il y a décomposition en leucobase qui ne se réoxyde pas, et, ce qui est particulièrement intéressant, pas le moindre danger d’altéra-tion de la fibre.
- Il est loin d’en être de même avec les oxydants.
- Revenant à notre sujet, il n’estpas étonnant que le grand nombre de couleurs répandues aujourd’hui engendre des accidents de cette nature.
- C’est pourquoi nous avons voulu mettre à la portée dès moins initiés les moyens de s’en préserver.
- La méthode que nous avons indiquée permet une juste appréciation, mais il ne faut pas oublier qu’elle est un peu-brutale, elle peut convenir aux plus’exigeants.
- Les résultats qu‘elle"montrera bons sont de nature à inspirer toute confiance, •
- On peut pour le tissage, dans bien des cas, se contenter de là suivante qui fournit une appréciation ordinairement satisfaisante.
- Dans la stricte quantité d’eau chaude (45° à 50° centigrades) nécessaire à les bien mouiller, on savonne fortement à la main.un écheveau de couleur et un de blanc ; après dix minutes d’un frottement énergique, on videl’eau, et on recommence autant de fois que cela paraît nécessaire, jusqu’à ce que la couleur ait cessé de baver, on rince et sèche.
- Cette manière d’opérer, n’étant autre que celle des lavandières, suffit dans la plupart des cas.
- La résistance au lavage n’est pas le seul desideratum des étoffes colorées.
- Leur résistance aux' agents atmosphériques a aussi une importance capitale.
- Malheureusement, l’inconstance des agents mis en cause rend la mesure de cette épreuve beaucoup plus délicate à réglementer.
- Nous étudions à ce sujet une méthode dont nous aurons l’occasion'de vous entretenir plus tard si elle nous fournit les résultats que nous en attendons.
- En principe, nous estimons que l’on doit exposer à une lumière modérée, l’Ouest non masqué, perpendiculairement sous châssis avec accès d'air.
- Dans ces conditions, une exposition de
- trente jours de pleine lumière, mai, juin, juillet, août, doit laisser de sérieux vestiges de la. coloration première.
- Il est évident que pour des articles spéciaux, tentures extérieures,- rideaux, etc., on peut avoir à rechercher des couleurs présentant le maximum de résistance à la. lumière. Le nombre en sera malheureusement très réduit, du moins jusqu’à ce que de nouvelles découvertes apportent 'sous ce rapport un progrès qui serait bien accueilli.
- Actuellement, ce n’est que par un choix ju-dicieusement approprié à l'emploi qu'il est possible d'obtenir telle ou telle qualité de ré-sistance, qui se trouve être la caractéristique de chaque matière colorante; et bien peu, il faut le reconnaître, les réunissent toutes.
- Nous avons souvent entendu dire : On ne fait plus de couleurs solides comme autrefois.
- C’est une très grave erreur : on oublie le très petit nombre de couleurs dont faisaient usage nos devanciers, comparé à celui que nous pouvons offrir aujourd’hui..
- D’autre part, on, oublie surtout que le bas prix du coton a réduit dans bien des cas celui qui l'emploie à rechercher des couleurs plus •en rapport comme prix avec la matière em-ployée et la marchandise fabriquée.
- Actuellement, des milliers de genres les plus divers, les plus fantaisistes, les plus sé-duisants par l’éclat et la diversité de leurs co-loris sont fabriqués à Rouen et peuvent sans crainte soutenir la vieille réputation de grand teint de cette industrie.
- j Et sans présomption ni forfanterie, qu’il mous soit permis de dire qu’il y a bien quelque mérite aimiter sur coton les nuances si variées de la soie et de la laine, quand pour ces definies la nature de la fibre exclut les exigences que commandent l’usage et la résis-tance aux,Nesives de cette bonne panacée, le coton, qui, capabl, de tout subir,.doit aussi pouvoir tout supporte!'.
- Lessivage des fils de chanvre et de lin
- Par M. Charles Durand
- Directeur du laboratoire de chimie du ministère de la marine. ’
- Le lessivage est une opération qui a pour but d’enlever aux fils les matières gommo-résineuses qui agglutinent les fibres et les prédisposent à la fermentation.
- Immédiatement après l’opération du filage, les fils sont disposés en écheyeâux et c’est sous cette forme qu’on les trouve dans le commerce.
- La plupart des manufactures de tissage se les procurent ainsi, mais souvent elles sont approvisionnées par une filature voisine. Les écheveaux, avant d’être employés au tissage, subissent l’action du lessivage.
- Sauf quelques détails sans iinportan.eepour le chimiste, toutes les usines que nous avons visitées pratiquent le lessivage des fils à peu près de la même façon.
- Voici les principales phases de cette opéra} ’ tion : .U
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- 1° Un débouillage alcalin ;
- 2° Un lavage à l’eau ;
- . 3°-Un bain acidulé ;
- 4° Un deuxième lavage;
- 5° Un bain alcalin;
- 6° Une dessication,
- . Débouillage. — Le débouillage s'effectue dans de grandes cuves, les écheveaux sont placés sur un plateau percé de trous formant un double fond à la cuve, puis ils sont soumis à Faction d’une solution bouillante de carbonate de soude. Selon le degré du lessivage que l’on veut obtenir, cette opération dure de 4 à 7 heures. Les lessives ne doivent pas être trop fortes, elles contiennent généralement une grande quantité de carbonate de soude en rapport avec la quantité de fil à lessiver et les usages auxquels le fil est destiné. La quantité de carbonate alcalin employé est d'habitude de 4 à 10 p. 100 du poids du fil à lessiver. Le carbonate de soude dont se servent les usines de tissage est préparé par le procédé Solway et est désigné dans le commerce sous le nom de soude Solway.
- 'Laçage. — Quand on juge que les écheveaux sont suffisamment lessivés, on laisse écouler le liquide alcalin et on lave les fils en leur faisant couler dessus un jet d’eau, sans interruption, pendant une heure et demie. Les écheveaux'sont ensuite enlevés et placés, pendant quelques minutes, sur un cylindre de petit diamètre, tournant au-dessus d’une eau courante. Ainsi animés d’un mouvement tournant, ils sont baignés successivement dans toutes leurs parties. On laisse égoutter ensuite.
- Bain acidulé. — Après ce lavage, le fil est plongé dans un bain légèrement acidulé à l’acide sulfurique dans la proportion de 2 à 4 p. 100 de son volume d’eau. On le retire presque immédiatement après l’avoir plongé. Afin d’éviter une action trop prolongée de l’acide, on lave de suite les écheveaux à l’eau courante, comme nous l’avons dit plus haut.
- Bain alcalin. — On immerge enfin, pendant une heure et demie, le fil dans un bain d’eau tiède contenant une petite quantité de carbonate de soude, variable dans chaque usine. Ce bain est suivi d’un troisième lavage à l’eau.
- Séchage. — L’opération du lessivage est alors considérée comme étant terminée, il ne reste plus qu’à sécher le fil. A cet effet, on fait subir à ce dernier une compression légère entre deux cylindres en bois, ou entre deux plateaux d’une presse hydraulique qui, enlevant l’excès d’eau, facilite ainsi la dessiccation qui se fait soit à l’air libre, soit à l’étuve.
- Quel est le rôle chimique du lessivage?
- Le rouissage a eu pour but de transformer la pectoseen acide peclique. Pendant l'ébulli-xion,ors du débonillage, l’acide pectique se Lansorme d’abord en acide métapectique, NWit isomérique et soluble, qui se combine
- avec la soude de la lessive alcaline pour former des sels solubles et non cristallisables. Ce sont ces sels qui, par leur dissolution dans l’eau de la lessive, colore cette dernière en jaune brun.
- Le premier lavage à l’eau a pour but d’enlever la petite quantité de pectates solubles dont le fil reste imprégné. Le bain à l’eau aci- ; dulée sature d’abord la petite quantité de car-. bonate alcalin qui aurait pu rester dans les | . fils et décompose ensuite les pectates insolu-lubies (pectates de chaux). Cette dernière opération est surtout employée quand on aura fait subir aux fils un léger blanchiment. Généralement elle n’est pas employée pour les toiles demi-écrues, telles que les toiles à voiles, à hamacs et à prélarts. Viennent ensuite un deuxième lavage à l’eau et un deuxième bain alcalin, qui ont pour but d’enlever et de saturer les dernières traces d’acide, et enfin le lavage final à l’eau courante entraîne les dernières traces de carbonate alcalin.
- L’opération du lessivage est une opération essentielle, et la marine a bien raison de réclamer pour toutes ses toiles de fatigue un lessivage à fond. Lès fils fabriqués avec des textiles de bonne qualité, soumis à un lessivage sérieux, ne perdent pas de leur résistance et leurs fibres conservent sensiblement la même solidité. Mais les fils provenant de textiles avariés ou médiocres ne peuvent pas subir un pareil lessivage sans se dissocier ou perdre leur résistance. Comme dans cette opération les fils perdent une quantité notable de leur poids, toute toile faite avec des fils insuffisamment lessivés, par suite de la qualité inférieure du textile, donnera aux essais prescrits au marché une perte supérieure à celle indiquée et sera conséquemment rebutée.
- Toute toile faite avec des fils bien lessivés sera privée d’éléments d’altération et de principes fermentescibles, produits de transformation du rouissage.
- Un lessivage prolongé peut faire perdre aux fils jusqu’à 18 p. 100 de leur poids. Le lessivage, tel qu’il est pratiqué dans les usines, leur fait perdre de 10 à 15 p. 100 de leur poids.
- En principe, toute toile faite avec des fils lessivés à fond ne devrait plus rien perdre dans les essais prescrits au marché sur le degré du lessivage. Elle ne devrait tout au plus abandonner que la petite quantité de parement ajouté aux fils de chaîne pour favoriser le tissage.
- Les toiles fabriquées avec des fils seulement lessivés portent le nom de toiles demi-écrues. La nuance demi-écrue est donc obtenue par un simple lessivage à fond des fils. Ces derniers, pendant celle dernière opération, s’éclaircissent légèrement et prennent une teinte grise uniforme.
- Certaines toiles nécessaires au service de l’habillement ou des hôpitaux ont besoin d’être
- blanchies. Selon leur degré de blanchiment, elles portent le nom de toile rousse, toile cré-mée et toile blanche. Naturellement il y a différentes nuances dans les deux premières sortes de ces toiles.
- BLANCHIMENT
- Comme son nom l’indique, le blanchiment a pour but de ramener les fils à une nuance plus claire ; c’est donc une opération par la-quelle non seulement on décolore les fils, mais on les dépouille encore de toute matière étrangère que le lessivage aurait pu laisser. Dans la plupart des manufactures de tissage, cette opération se fait de la maniéré suivante : Après un lessivage jugé suffisant, les éche-veaux de fil sont plongés dans un bain d’hy-pochlorite de chaux ; à l’aide d’un mécanisme particulier produisant un véritable brassage de haut en bas, les écheveaux sont immergés dans ce bain, puis ils sont plongés dans un réservoir d’eau renouvelée à plusieurs reprises, ils subissent ensuite rapidement Faction d’un bain acidulé à l’acide sulfurique; enfin ils sont lavés de nouveau à grande eau. Après ce lavage, les fils subissent pendant deux heures environ Faction d’un bain dit antichlore à basé d’hyposulfite de soude, puis ils sont lavés a l’eau, lessivés au savon, lavés de nouveau, jusqu’à ce qu’ils soient complètement privés de tout principe nuisible (hypochlorite ou acide) à leur bonne conservation.
- La théorie chimique du blanchiment est trop connue pour que nous ayons à là traiter ici. Du reste nous avons constaté avec plaisir que les fabricants de toile conduisent généralement très bien cette opération. Ils évitent l’emploi de bains à base de chlorure de chaux trop concentrés ou un trop long séjour dans cé liquide décolorant. Les lavages sont par-faitement exécutés, grâce à une bonne installation ; aussi il est à peu près impossible de trouver dans les toiles des traces d’hypochlo-rites ou d’acide, étant donnés les manipulations-et les bains successifs auxquels les fils sont soumis.
- Nous ne terminerons pas notre étude sur le blanchiment sans citer le procédé de.blanchiment recommandé par M. Lunge. Il consiste simplement à ajouter de l’acide acétique aux solutions de chlorure de chaux. L’addition de cet acide dans ces solutions augmente beaucoup leur action décolorante. Il se forme, en effet, de l’acide hypochloreux et de l’acétate de chaux. Le premier abandonne son oxygène qui agit pour le blanchiment et se iransforme en acide chlorhydrique, qui décompose l’acétate de chaux en donnant naissance à du chlorure de calcium et à de l’acide acétique, qui pourra réagir de nouveau sur le chlorure de chaux.
- L’acide chlorhydrique qui prend naissance dans cette réaction ne reste jamais libre, il se. combine immédiatement après sa formation
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- et conséquemment ne peut pas attaquer les fibres végétales.
- Dans cette opération, il n’y a pas lieu de tenir compte de la valeur de l’acide acétique ; il en faut assez peu, car il se régénère cons-tamment.
- Un autre avantage de ce procédé, c'est l'ab-y sence de formation de sels de chaux insolubles,
- dont la conséquence est de supprimer le traitement par les acides et le lavage subséquent, soit en tout deux manipulations de moins, d’où économie de temps et de main-d’œuvre.
- M. Thomson, de Londres, a inventé un procédé analogue de blanchiment en se ser-vaut du gaz acide carbonique comme acidu-lateur. Ce gaz, agissant dans un récipient fermé sur le chlorure de chaux, forme du car-bonate de chaux; le reste de la réaction est comme précédemment pour l’acide acétique, c'est-à-dire production d’acide chlorhydrique, qui attaque le carbonate de chaux et régénère l’acide carbonique.
- Signalons pour mémoire le blanchiment sur pré. On n'opère plus dans ce cas, sur les écheveaux de fil, mais bien sur les toiles. Ce procédé donne des résultats excellents, mais il est long et peu pratique.
- f • (Rerue Maritime}.
- INDIGO BLANC COMMERCIAL
- L’indigo blanc est de l’indigo réduit qui au contact d’un alcali donne instantanément une cuve en état de, teindre. Voici quelques indications utiles.
- Les teinturiers qui teignent peu de bleu d'indigo étaient jusqu'à ce jourforcés d’envoyer chez leurs confrères travaillant en cuves. Aujourd’hui, grâce aux cuves à l'indigo blanc, on peut en très peu de temps et à peu de frais et sans installation spéciale teindre en bleu d’indigo très uni et très solide.
- L’indigo blanc est de l’indigotine pure à l'état réduit. Les barils d’indigo blanc doivent être gardés à l’abri du contact de l’air, car l'indigo réduit se réoxyde et devient bleu.
- Cuves poun coton
- On monte les cuves avec de la chaux et du zinc en poudre. Pour une cuve industrielle de 600 litres, on mélange 12 kilos d'indigo blanc, avec un lait de chaux épais contenant 12 kilos de chaux et avec1kil. 200,de zinc en poudre, dans une benne en bois ; on remue lé tout de quart d’heure en - quart d’heure pendant une heure. Lorsque le mélange forme une pâté bien homogène on la verse comme pied de 1 cuve dans la cuve de 600 litres, ou rince la benne et fi dit de la remplir avec de l’eau froide ; 1 on la pallie à plusieurs reprises et laisse déposer. La cave est verte, elle ne deviendra jaunâtre qu après dix à douze heures. C’est |
- lorsqu’elle acquiert cette couleur que l’on commence à passer le coton.
- On passe rapidement le coton, débouilli d’avance et essoré, dans la cuve, on le tord, on le cheville et le laisse s’oxyder, déverdir. En trois passes on peut arriver à une bonne nuance.
- On alimente après le travail la cuve continue par addition d’indigo blanc tirée d’une cuve d’alimentation. La cuve continue doit toujours rester à la même charge de colorant par une alimentation journalière proportionnelle au travail qu’on lui demande. Ceci permet d’avoir tou jours lé même ton de bleu en trois passes, car pour peu qu’on surveille son alimentation journalière én opérant sur une même quantité de coton, au bout de très peu de jours on est absolument fixé.
- Il résulte de là que si l’on a des tons de bleus différents -et constants à faire, il est préférable d'avoir deux ou trois cuves mères, à dosages différents, quel’on maintiendracom-me la première par une cuve d’alimentation, il est à remarquer que le bleu monte très vite et s’unit bien et que par suite la durée dès passes n’a pas besoin d’être prolongée.
- Au lieu de tordre les écheveaux sur la cuve même, il est préférable de le faire au-dessus d’un baquet à proximité des cuves, parce que l'oxydation du bain qui sortzdes écheveaux tend toujours à troubler la cuve et à l’oxyder. • Dans ce baquet, il suffit d’y verser un lait de chaux épais et un peu de zinc, et de cette façon l’indigo se réduit seul et peut être remis chaque soir dans la cuve. Sil’on a soin d’ajouter dans le baquet la quantité d’indigo blanc destinée à l’alimentation quotidienne, tout est fait en même temps et la cuve peut être en pleine marche le lendemain si l’on a soin de tabler, pallier convenablement la cuve à la fin de chaque journée.
- Il a été reconnu également — par la pra-tique— qu’en ajoutant dans chaquecuve-mère, en la chargeant la première fois de l’eau salée saturée à raison de 10 litres par 100 litres de bain, la cuve s’éclaircit mieux, donne des dépôts plus consistants, enfin procure un meilleur rendement.
- Cette eau saturée s’obtient par une dis-solution de 33 kilos de sel marin dans 100 litres d’eau froide.
- Cuve alimentation
- Pour alimenter la cuve première, il faut avoir à sa portée un fût de 200 litres environ ou l’on prépare d’avance son mélange d’indigo -blanc, de chaux, de zinc, mais dans des proportions toutes différentes de la première. Pour 20 kilos d’indigo blanc on prend seulement 1 k. 1]2 de chaux et 150 gr. de zinc.
- Cette cuve de recharge permet d’alimenter la cuve de teinture à volonté pour faire du bleu clair, moyen ou foncé, car il suffira de puiser pour cela dans le fût préparé, 10, 20, 30, 40
- ou 50 litres de bain clair qui correspond à 1, 2, 3, 4 ou 5 kilos d’indigo blanc.
- / Cette cuve, comme celle de la teinture, doit être palliée deux fois par jour,. mais il est préférable de ne pas toucher au dépôt de cette cuve de recharge, pour ne pas embourber le bain de teinture qui peut travailler G mois sans être vidé. Si l’on ne voulait pas se servir de de.cette de cuve recharge,on pou trait introduire directement dans le bain de teinture ou mieux -dans le baquet où s’écoule le bain de torsion les proportions d’indigo blanc, de chaux, de zinc, correspondant au travail journalier produit.
- Pour 1 kilo d’indigo blanc il faut 50 gr. de chaux et 5 gr. de zinc.
- Lorsqu’on tablant ou palliant la cuve on remarque qu’elle n’a pas la teinte verte jaunâtre habituelle, il faut ajouter en premier lieu l’alcali c'est-à-dire la chaux, jusqu’à obtention de la teinte. On suit mieux le travail en prélevant après palliage dans un bocal en verre 2 litres environ du bain dé la cuve de teinture.On voit et par la couleur du dépôt et par celle de la partie claire comment la cuve secomporte et comment il faut la manœuvrer.
- Pour avoir moins dé dépôt on emploie parfois la soude caustique, seulement ce produit est plus coûteux et attaque les mains des ouvriers ou oblige à travailler avec des gants en caoutchouc.
- L’indigo blanc qui a servi à mes essais et à la marche constante d’une usine vient de MM. Blanchon et Allegret qui m’ont obli-geamment donné d’utiles indications
- M. Ude
- JAUNE D’ALIZARINE FS
- Notre de M. Jules Brandt.
- Le jaune d'alizarine FS fut mis en vente,-il y a quelques années, par la maison Durand et Huguenin, à Bâle.
- Cette matière colorante se présente sous la forme d’une pâte brune contenant 20 o/ de colorant sec.
- Comme plusieurs de ses congénères, par exemple les jaunes d’alizarine RW et GG des Farbwerke à Hœchst, le jaune FS n'est pas un dérivé de l'anthracène, mais bien une matière colorante azoïque préparée par diazotation de la fuchsine et copulation du diazodérivé obtenu avec l’acide salicylique.
- C’est ce dernier qui, par la position en ortho du carboxyle vis-à-vis de l’hydroxyle, communique à la matière colorante la propriété de tirer sur mordants métalliques, surtout sur mordant de chrome.
- Par teinture sur tissu de coton mordlce, en chrome; on obtient de jolies nuances jat'el
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- LA REVUE DE LA TEINTURE
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- laiton, lesquelles sont suffisamment solides au savon et à la lumière.
- La laine et la soie se teignent directement, en nuances plus vives, sans l’entremise d'aucun mordant.
- En impression sur coton, le jaune FS ne donne pas de résultats favorables ; on n’obtient que des nuances râpées et ternes.
- Mais le principal intérêt de cette matière colorante réside dans sa façon de se comporter vis-à-vis de certains agents réducteurs comme le sel -d’étain, .et aussi de certains oxydants comme le groupe prussiate rouge, chlorate et citrate alcalin.
- C’est l’étude de cette action qui forme l’objet principal de cette note.
- 1. Action du sel d'étain sur le jaune FS
- Comme nous l’avons déjà vu, le jaune FS est une matière colorante azoïque obtenue par copulation du diazodérivé de la fuchsine avec l’acide salicyque.
- Théoriquement, le sel d’étain, surtout à chaud, doit réduire la molécule et même la scinder en acide salicylique et fuchsine.
- C’est, en effet, ce qui arrive :
- Imprimons, sur du tissuteinten jaune FS, du sel d’étain à raison de 100 gr. par litre d’épaississant, nous verrons, après le séchage déjà, apparaître aux places imprimées la nuance caractéristique de la fuchsine, et un passage en vapeur de 3 minutes sufffira pour développer entièrement une nuance puce assez vive qui supporte facilement un savonnage à 50° centigrades.
- L’intensité du puce est naturellement proportionnelle à la force de la teinture.
- En imprimant le seld’étain sur une nuance plus claire, obtenue par teinture en jaune FS d’un mordant de chrome faible, on obtiendra, au lieu de puce', un violet rose.
- De cette réaction de la conversion du jaune FS én puce ou en J violet par le sel d’étain, découle une série d’applications fortintéres-santés pour le fabricant d'indiennes.
- Ainsi, en teignant en jaune FS du mordant de chrome, sur lequel on a préalablement imprimé un enlevage blanc, soit seul soit associé à du noir d’aniline, ou bien un mordant de chrome fort ou un demi-enlevage, et en donnant ensuite une deuxième impression avec une conversion au sel d’étain, on peut obtenir toute une série d’effets fort curieux et fortjolis, qu’il serait difficile, sinon impossible, de produire une autre manière.
- Par exemple, imprimons sur tissu mordancé v en chrome faible (mordant de chrome alcalin) un dessin à deux couleurs, blanc et noir.
- Imprimons par-dessus un fondu en acétate de chrome épaissi, passons en vapeur, dégommons en craie et teignons en jaune d'ali-zarine FS. Puis recouvrons le tout d’un sou- / passement-conversion au sel d’étain à raison
- de 100 gr. par litre d’épaississant, passons en vapeur 3 minutes, puis par un bain.de craie pour neutraliser l’excès de sel d’étain : nous obtiendrons ainsi un dessin blanc et noir enlevé sur fond jaune-laiton, lequel est converti en puce et en violet par le soubassement, en puce là où on a imprimé le fondu, en violet sur le fond jaune clair.
- On peut, naturellement, varier cette fabrication à l’infini.
- Ainsi, on peut nuancer le jaune FS avec différentes matières colorantes. Par exemple, en teignant avec parties égales de jaune FS , et de phénocyanineR, on obtient un vert, qui est converti par le sel d'étain en bleu violacé.
- La conversion du jaune FS en puce par le sel d’étain peut s’opérer de même sur laine et sur soie. Les nuances y sont plus vives que sur coton, mais le cadre des applications de cette réaction sur laine et soie est beaucoup plus restreint.
- IL Action de, l'enlevage oxydant au prussiate rouge et chlorate sur le jaune FS
- , Cet oxydant, composé de prussiate rouge de potassium, d’un chlorate et d’un citrate alcalin, d’acide citrique, et parfois aussi de carbonate de magnésie, qui est si fréquemment employé depuis quelques années comme rongeant sur couleurs au mordant de chrome, soit teintes soit plaquées à la hotflue, est absolument sans action sur le jaune FS teint sur mordant de chrome.
- Ainsi, si l’on imprime sur un vert obtenu par teinture d’un mélange de jaune FS et de bleu, par exemple de bleu célestine, cet oxydant alcalin, on obtient, après vaporisage, un enlevage jaune sur vert, le bleu célestine étant détruit par l’oxydant.
- L’intensité du jaune dépendra, naturellement, de la force de la teinture.
- En teignant ce vert sur mordant enlevé en blancavecou sans association de noir d’aniline, et en imprimant par-dessus l’enlevage oxydant, on obtient aussi des effets assez curieux.
- . On peut aussi combiner l’action, du sel d’étain et celle de l’oxydant. Comme ce dernier réclame un vaporisage prolongé, il faudra diminuer la quantité de sel d’étain dans la conversion et n’en prendre que 50 gr. par litre d’épaississant.
- Le tissu foulardé en mordant de chrome reçoit l’impression d’une fleur détachée en demi-réserve ou d’un ramage en enlevage blanc. Puis on passe en vapeur, dégomme et teint en un mélange de jaune FS et de phéno-cyanine R. _
- Ensuite, on donne la seconde impression à" 2 couleurs : une conversion puce au sel d’étain, à raison de 50 gr. par litre, et l’enlevage oxydant au prussiate et chlorate.
- Puis, on vaporise une heure, passe le tissu en craie, lave, savonne au besoin et sèche.
- L’enle vage oxydant peut aussi être employé
- comme réserve sous la conversion au sel d’étain. Cettepropriétépeutaussi|être utilisée pour obtenir de nouveaux effets.
- Ces différentes réactions sont appliquées dans l’usine de Cosmanos depuis le mois de septembre 1896.
- (Des échantillons accompagnaient [cette communication, dans le Bulletin de la Société industrielle de Mulhouse, à qui M. J. Brandt avait adressé ce travail.)
- REVUE SOMMAIRE
- des Brevets d’Invention
- Emploi des alcools dans les mordants de noir d'oxydation pour protéger les fibres textiles.
- Par MM. Marot et Bonnet
- Le procédé consiste à ajouter de l’alcool dans le mélange pour noir d’aniline ; il en résulte, d’après les auteurs, une régularisation et une accélération des phénomènes d’oxydation, en même temps que la disparition efficace de tout excès d’acide.
- Dès lors si les quantités de sel d’aniline et d’oxydants ont été bien calculées, ce qui est facile sauf les faibles écarts que l’alcool corrige d’ailleurs, l’oxydant suit son cours normalement et sûrement, sans danger pour la* solidité de la fibre.
- On peut par exemple utiliser une composition comprenant du sel d’aniline, des chlorates, du sel ammoniac, de l’acide tartrique, du sel de cuivre, toutes substances qui sont solubles dans l’eau alcoolisée et dont les proportions peuvent varier suivant les effets à produire.
- Les phénomènes chimiques qui résultent de l’addition de l’alcool dans une composition appropriée sont naturellement d’autant plus accentués que la quantité d’alcool est plus grande; il n’y a pourtant aucun» avantage à dépasser la proportion d’un quart d’alcool, soit 25 parties d’alcool dénaturé à 90° pour cent de bain, sans pouvoir cependant descendre au-dessous de 5 pourcent, c’est-à-dire un vingtième du volume total de bain pour noir.
- Procédé pour donner à la_ laine Vaspect et le toucher de la soie
- Par M. J.-G. Koethe
- L’inventeur annonce dorner à la laine la main et l’éclat de la soie, en traitant les fils ou tissus de cette, matière par une dissolu-tion de-brome.
- Suivant la qualité du textile (la sorte de laine) employée on prépare un bain conte-nant5à7 pour cent du poids du textile en brome. Qn immerge dans ce bain à la tempé-
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- rature ordinaire ou à une température qui ne dépasse pas 30 à 35° C-, pendant une demi-heure environ. On rince à l’eau ordinaire et teint ensuite.
- On augmente encore l’éclat de la fibre en passant encore en bain de savon et en bain acide. (Brevet allemand.)
- On sait que le brome a des-effets très comparables à ceux du chlore. Le traitement des. laines en eau bromées doit donc donner des résultats de même nature que ceux du chlorage. Nous n’en avons obtenu que de mauvais, quant à nous, lorsqu’aussi nous eûmes l'idée d’essayer l’action du brome sur la laine.
- Traitement de la laine et du coton en vue de leur donner l'aspect et le toucher de la , soie.
- Par MM. Prier et Dehan
- Ce brevet est à rapprocher du précédent, et vient à l’appui des réflexions qui l'accompa-gnent.
- Il est, d’ailleurs, bien connu, maintenant que le prétendu « soyage » de la laine s’obtient par l’action des bains chlorés.
- Voici la méthode décrite dans le brevet :
- On prépare un bain contenant, par litre, 10 gr. d’acide sulfurique à 66° B. et on le porte à la température de 75° C- ; on plonge dans ce bain les articles soumis au traitement après les avoir bien nettoyés, lavés et essorés; on les y laisse séjourner en les remuant pendant une demi-heure environ, puis on les sort du bain et les essore.
- On passe alors les articles dans un second bain où on les manœuvre également pendant une demi-heure environ. Ce second bain, qui est froid, contient, par litre, 15 gr. de chlorure de chaux, c’est-à-dire que le mélange d’eau et de chlorure est fait dans ces proportions, et qu’on décante de manière à employer la partie claire du bain. Après passage dans ce bain, les articles sont rincés dans l’eau froide, puis essorés.
- Ces articles sont ensuite soumis, pendant une demi-heure à trois quarts d’heure, à l’action d’un troisième bain chauffé à 60° C., contenant, par litre, environ 8 gr. de savon de Marseille, puis on lave encore une fois à l’eau froide et on essore.
- Enfin, en sortant de ce bain, les articles sont plongés pendant 15 à 20 minutes dans un bain froid contenant, par litre, environ 8gr. d’acide sulfurique à 66° B., puis on les essore.
- Réserves sous noir d’aniline pour fils, genre chinage
- Par MM. MAUCHAUFFÉE et Cie
- •Ce procédé, pour produire des réserves dans les tissus, tricots ou autres, destinés à subir les opérations de la teinture au noir
- d’aniline, consiste à imprégner les fils écrus, blancs ou déjà colorés, destinés à former dans les tissus ces parties réservées, avec un savon insoluble de plomb, de chaux ou autre, ou encore de paraffine, de telle sorte qu’au traitement à l’aniline, à la manière ordinaire, les parties de tissu exécutées avec les fils préparés comme il vient d'être dit ne se teignent pas en noir, mais prennent au contraire une coloration jaune d’or ou une autre résultant de la couleur primitive ou de la préparation préalable de ces fils.
- | Nouvelle ornementation
- des velours et tous tissus duveteux
- Par MM. WISSEL et Cie.
- L’invention consiste à imprimer sur le duvet de ces tissus une substance qui ronge ou détruise ce duvet, de façon que les parties imprimées'soient rasées jusqu’au niveau du tissu de fond.
- Les rongeants habituellement employés par les inventeurs se composent :
- 1° Pour la soie ou la laine, d’un produit alcalin, basique (potasse, soude caustique, etc. ) ;
- 2° Pour le coton, d’un mélange d’acide oxalique et d’acide sulfurique ou tout autre produit formant rongeant.
- Pour varier l’ornementation ainsi obtenue, on applique des impressions diverses ad hoc ou autres, sur le creux et le relief.
- Le « Sulfooléaten, produit pour l’ensimage des laines
- Par M. C alliat
- Ce produit est destiné à remplacer les huiles minérales et autres dont on se sert pour l’ensimage. On le fabrique en conjugant de l’huile d'oléïne avec de l’acide sulfurique et en neutralisant cette huile avec de la soude ou de l’ammoniaque.
- Ce sulfooléonate,qui est soluble dans l’eau, permet aux fabricants d’ensimer la laine très rapidement et a pour avantage de ne laisser aux étoffes aucune odeur et de leur donner un toucher beaucoup plus doux, d’après les renseignements de l’inventeur.
- Production de dessins imprimés sur tissus 'de coton au moyen d’azo-safranine
- Par M. R. Michel
- Pour obtenir des dessins rouges sur un fond bleu, le tissu coton, après avoir été teint avec une matière colorante dérivée de la diazo-safranine, et d’une teinture de safranine, est imprimé à l’acétate d’étain, passé à la vapeur et lavé quand l'effet désiré est obtenu.
- Par exemple, la teinture produite par la diazo safranine et par le b-napthol dans une solution d’acide acétique (naphthindone) est
- teinte sur une étoffe de coton mordancée avec du tannin et de l’émétique. On épaissit avec 2 litres d’acétate d'étain (25° B), 200 gr. d’amidon et 150grammes de dextrine blanche. L’étoffe est alors passée à la vapeur et lavée, lorsqu’apparaît un dessin d’un rouge bleuâtre sur un fond bleu foncé. La teinte peut être modifiée en imprimant avec cette solution des couleurs non réductibles, telles que la théoflavine T. ou l’éosine, etc. {
- L’emploi d’un mordant n’est pas nécessaire pour tous les cas, puisqu’on possède des matières colorantes azo-safranines teignant sur coton hon mordancé. (Brevet anglais.)
- Etofife « hygiénique » par tissage ou tricot, obtenue avec des fils de laine revêtus d’un autre textile
- Par M. A. Vodel
- L’auteur, s’inspirant sans doute de la façon dont on recouvre, de coton ou de soie, les fils de caoutchouc qui servent à la fabrication des bas à varices, garnit de même les fils de laine, avant leur emploi au métier à tisser ou à tricoter.
- Ces fils de laine sont enveloppés, de distance en distance, de fils de lin, de coton, de ramie et de soie ; de cette façon, le tissu de laine est interrompu par ces fils de lin, de ramie et de soie, qui touchent directement la peau et maintiennent le corps frais sans entraver l’absorption de la sueur par la laine, dit le brevet.
- La distribution particulière des fils donne au tissu une grande porosité; l’évaporation de la sueur absorbée se fait donc rapidement et le corps est constamment entouré d’une couche d’air chauffante. Grâce au croisement des fils végétaux et notamment par suite de l’enveloppement partiel de la laine par les fils de lin, de ramie, de coton ou de soie, l’étoffe ne se feutre pas et ne se rétrécit pas.
- Perfectionnements aux calandres à friction
- Par M. E. Gessner
- La friction dans les calandres est donnée par la différence de vitesse des rouleaux presseurs.
- L’idée de l’inventeur consiste à opposer au rouleau lisseur, avec effet de traction sur le tissu, une seconde surface de lissage, qui, au contraire, exerce un effet de retenue sur l’étoffe.
- Cette seconde surface lisseuse et de retenue peut être faite en forme d’un rouleau chauffé, tournant moins vite que le tissu ne se meut, restant stationnaire, ou enfin se mouvant en sens inverse du tissu et ce,que l’emploi d’une commande spéciale ou d’un frein agissant sur le rouleau. Au lieu d’un rouleau, on peut aussi employer un chapeau plan, concave ou con-vexe, soumis à une pression.
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- PROCEDES PRATIQUDS
- Ceci est un
- 2
- laine
- sur
- Teinture de une heure au bouillon.
- 4
- 2
- 5
- 10
- 40 grammes.
- 20 _
- 20 grammes.
- 30 —
- (00 —
- Ces exemples suffisent pour montrer toutes les autres combinaisons possibles.
- Cet échantillon a été obtenu avec :
- Noir-Pluton B...................
- — R...................
- Carbonate de soude.......... Sulfate de soude.............
- annonçant un type de mélange de deux marques, qui se rapproche du noir absolu.
- NOIR D'ANILINE
- Gris argent Alizarine-saphirol B........ Azo-grenadine S............
- "Vieux rouge Alizarine-saphirol B...... Orange 11 B.................
- Azo-grenadine S..............
- 750 grammes.
- 250 —
- 105
- ALIZARINE-SAPHIROL B
- Ce colorant, de la fabrique Fr. Baeyer et Cie, peut encore être un substitut du carmin d’indigo dans la teinture de la laine : il égalise parfaitement et tire très bien en bain assez fortement acidulé.
- Sa solidité à la lumière est surtout remarquable, et sa fixation est telle que même en teintes foncées, il ne dégorge pas sur les blancs.
- En teignant sur mordant de chrome, il donne des teintes plus vertes, et sa solidité en est encore accrue ; il peut alors supporter le foulon.
- Teint en bain acide ou sur chrome, il se prête très bien aux mélanges, vu sa grande facilité d’unisson. Il convient alors pour les nuances mode sur lainages fantaisie.
- * Les colorants qui peuvent particulièrement y être mélangés sont le jaune solide extra, l’azo-fuchsine, l'azo-grenadine, l’orangé 11 B, de la même fabrique.
- Il ne teint ni le coton ni la soie, de sorte que dans les mélanges, la laine seule se colore, réservant les autres textiles pour une teinture différente ou pour rester en blanc.
- En impression, il se fixe directement sur la laine, et sur mordant d’alumine pour le coton.
- Teinture de la laine
- L’échantillon ci-dessus a été obtenu avec :
- Alizarine-saphirol B
- Acide sulfurique......
- Sulfate de soude......
- ©A, J
- Teinture sur laine et soie
- Lorsque dans ces mélanges, on veut réserver la soie en blanc, on ajoutera au bain une assez forte proportion d’acide acétique, soit 10 à 15 p. 100.
- On teint au bouillon en 30 à 45 minutes.
- Teintes composées
- Sur bains acides montés comme il est dit ci-dessus, employer pour 100 kil. de laines ;
- LA REVUE DE LA TEINTURE.
- Vert~paon
- Alizarine-saphirol B....... Jaune solide extra..........
- Héliotrope
- Alizarine-saphirol B.......'. Orange I I B .............. Azo-grenadine S............
- Loutre
- Alizarine saphirol B.......
- Orange I I B.................
- Azo-grenadine S...........
- 100 grammes.
- 8
- 50-
- 1 kilogr.
- BENZO-VERT G
- Ce Benzo-vert, kia maison Fr. Baeyer et Cie, est un colorant rect pour coton, pouvant, comme tous les azoïques, être employé pour les mélanges laine-coton et soie-coton.
- Sa résistance à la lumière, aux acides et aux lavages sont moyennes, mais elle est assez bonne pour les alcalis : une solution de 10 p. 100 de soude ou d’ammoniaque ne change pas visiblement la nuance.
- Comme pour tous les colorants de cette classe, la résistance au chlore est très faible.
- En impression, il se laisse facilement ronger.
- . La teinture se fait en bain neutre, simplement chargé de 10 à 20 p. 100 de sulfate de soude.
- Notre échantillon est à 5 p. 100 de colorant.
- NOIR-PLUTON
- Dans notre n//5, nous donnions les échan-
- tillons de deux
- uances de Noir-Pluton, en
- Teinture au bouillon.
- Nous renvoyons à notre n° 5 (p; 73), pour les autres propriétés de ces noirs.
- ee (class
- IMPRESSION A DOUBLE FACE
- article de fabrication assez
- courante, mais qui, cependant, n’est pas généralement connu, puisque c’est pour repondre à un renseignement demandé par un de nos lecteurs que nous avons eu à nous en occuper.
- La fabrication de ce genre ne présente aucune difficulté.
- Le tissu est d’abord imperméabilisé par imprégnation d'alumine, en l’enduisant, soit d’acétate de cette bate, soit par un passage en aluminate de soude fixé en alun, puis séché et calandré.
- Sur les deux faces on peut alors matter ou imprimer dès sujets quelconques, par les procédés ordinaires de l’impression.
- Le Dr Skawinski a fait connaître qu’il produisait sur laine, le noir d’aniline par oxydation, au moyen de l’intervention du persulfate d’ammoniaque.
- A Nallorbes, une Société française fabrique industriellement les persulfates et particulièrement le persulfate ammoniaque par voie électrolytique. L’impression du coton a tiré parti de l’action oxydante de ces composés sur le B. Naphtol et le docteur Skawinski* a pensé à utiliser cette propriété au moyen de l'aniline, et il a obtenu sur la laine d’excellents résultats.
- C’est toujours une oxydation préalable que l’on produit sur laine, vu les propriétés réductrices de cette fibre, pour la rendre apte à développer le noir d’aniline.
- M.‘J. Persoz produisait un chromate de cuivre sur la laine.
- Lightfoot, l’inventeur du noir d’aniline traitait la laine avant teinture par l’acide hypochloreux, c'est-à-dire par une substance oxydante ; le procédé breveté Oehler et Kallab qui donne, paraît-il, un joli noir plein est basé sur le même principe qui combat l’action réductrice que le fil de laine exerce sur bon nombre de colorants, surtout à une température élevée ou pendant le vaporisage.
- Le procédé pour noir sur coton, donne sur laine non oxydée un gris et non un noir.
- On obtient un noir bien plein avec le per-sultate. On mordance la laine à froid, pendant une demi-heure, dans une solution de 5 à 10 kilos de persulfate d'ammoniaque pour 4.00 ) litres d’eau et 100 kilos de laine.
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- LA REVUE DE LA TEINTURE
- On essore, et sans sécher, on fait tremper, baigner la laine dans une solution contenant 125 grammes de chlorhydrate d’aniline, 45 grammes de chlorate de potasse et 80 grammes de ferrocyanure jaune de potasse, par litre, on sèche, on vaporise sous pression une demi-heure, on lave et on savonne un quart d’heure à 60°avec une solution de savon neu-treà2p.l00. i
- Le noir est joli, nourri et, paraît-il, ne dé- J charge que peu au frottement. i
- ENLEVAGES BLANC ET ROUGE DE PARANI-
- TRANILINE
- Sur bleu,indigo
- Note de M. C. Kurz
- On obtient une très belle couleur rouge vif solide, ainsi qu’un très bon blanc, en opérant de la manière suivante.
- Le tissu teint en indigo foncé est foulardé dans la solution suivante :
- 1 litre d’eau,
- 30 gr. de b-naphtol,
- 32 ce soude caustique à 36° Bé,
- 60 gr. d’huile pour rouge,
- 2 gr. d’émétique,
- 300 gr. chromate neutre de potasse. et séché à la hot-flue entre 60 et 70°.
- On imprime alors les deux couleurs suivantes :
- Blanc
- 1/2 litre d’épaississant d’amidon et adragante, 250 gr. d’acetate de plomb.
- Rouge
- 1/2 litre d’épaississant amidon et adragante, 200 gr. d’acétate de plomb. 1/2 litre de solution diazoïque de paranitraniline.
- Solution diazoïque
- 26 gr, paranitraniline,
- 70 cc d'acide chlorhydrique 22°,
- 14 gr. de nitrite de soude, 60 gr. acétate de soude,
- Amener le volume à 1/2 litre. '
- Après impression et séchage, on donne un j passage au large à froid, d’une durée delà 2 minutes, en ammoniaque à 40 cc par litre.
- On rince, essore et exprime, et passe au large 1 à 2 minutes à 60° C dans la solution ci-après :
- 1 litre d’eau,
- 40 gr. .d’acide chlorhydrique 22°, s 40 gr. d’acide oxalique.
- On lave convenablement et on sèche.
- On peut également opérer à la continue à l'aide d’une cuve à roulettes à3< compartiments, dont le deuxième et le troisième sont séparés par 2 rouleaux exprimeurs.
- Le premier compartiment renferme la solution ammoniacale, le deugième de l’eau courante, et le troisième la solution desdeux acides.
- Pour les teintes d’indigo moyen en clair, on coupe la couleur rouge avec le mélange /suivant :
- 1/2 litre d’épaississant, 1/2 litre de solution diazoïque.
- Le blanc se coupe avec l’épaississant seul. On obtient par ce procédé un très beau blanc et un très beau rouge.
- Le tissu préparé se conserve aussi bien que la préparation ordinaire de b-naphtol, c’est-à-dire du jour au lendemain.
- [Société industr. de Mulhouse.)
- COULEURS d’aLIZARINE SUR LAINE PEIGNÉE En un seul bain
- Cette méthode, donnée par la Badische-Anilin, est presque identique à celle de la Revue de la Teinture, précédent numéro (page 83) ; c’est la confirmation de ce dernier article, avec quelques détails opératoires qui le complètent.
- Pour 100 kil. de laine peignée
- La laine peignée est mise dans l’appareil en bobines très ouvertes ou même dévidées, elle est ensuite bien mouillée.
- Le mordançage se fait, pour nuances moyennes et foncées avec :
- 1 kil, 500 gr. de bichromate de potasse,
- 3 » acidélactiqueà50°/o(C.-H.Bohringerfils)
- 1 » 500 gr. acide sulfurique à 66° Bé, le bichromaté et l’acide lactique sont ajoutés au bain séparément, le premier dissous, le second dilué dans l’eau elfaude. )
- Pour nuances à 3 p. 100 de colorant et en dessous la moitié des quantités de mordant indiquées est suffisante.
- La température du bain de mordançage ne doit pas au début dépasser 30° C. (24° R.) on . chauffe ensuite lentement au bouillon en trois quarts d’heure et on maintient bouillant pendant un quart d’heure; à ce moment le bain doit être complètement épuisé.
- Pour des eaux dures (calcaires) la quantité d’acide sulfurique doit'être augmentée. On reconnaît que cette quantité est suffisante lors-, que, après un quart d’heure d’ébullition, l’épuisement du bain est complet.
- On laisse alors écouler une partie du bain ' de mordançage que l’on remplace par, de l’eau | froide de manière à obtenir un bain,d‘une I température ne dépassant pas 60° C. (48b R.) i et l’on y ajoute le colorant dilué dans environ 10 .fois son poids d’eau froide, en ayant soin de le passer au travers d’un tamis fin, après quoi l’on monte ensuite lentement au bouillon en trois quarts d’heure.
- Après une heüre de bouillon, ajouter au | . bain 2 litres d’acide acétique à 6°Bé(30p. . 100) par mille litres d’eau, cet acide est ajouté I dilué et par petites portions tout en laissant bouillir encore une heure.
- Pour des nuances très claires, il suffit d’un litre d’acide acétique à 6° Bé (30 p. 100) pour mille litres d’eau. Pour des eaux calcaires
- cette quantité d’acide doit être proportionnellement augmentée.
- DISSOLUTION D’AMIDON
- Cette méthode donnerait une dissolution réelle, dans laquelle l’amidon conserve ses propriétés épaississantes, et sa réaction bleue avec l’iode, indiquant qu’il n’est pas transformé en dextrine.
- Porter à l’ébullition :
- Eau.................................... 20 litres.
- Acide chlorhydrique................ 1/2 litre.
- Enlever du feu et ajouter :
- Amidon (délayée dans un peu d’eau), 2 kil.
- Agiter jusqu’à ce que la liqueur devienne fluide et homogène, et chauffer de nouveau à l'ébullition.
- Après refroidissement, neutraliserlaliqueur avec une dissolution de soude, et porter à 50 litres le volume de la dissolution. '
- Une addition de glycérine serait avantageuse.
- Chronique
- ÉTUDE
- Sur la Formaldéhyde appliquée à la désinfection
- D’après une communication des travaux de M, Tril-lat, faite à la Chambre syndicale de la Teinture, à Paris.
- La formaldéhyde, ou formol (1), possède un pouvoir antiseptique de beaucoup supérieur à tous les antiseptiques organiques non toxiques.
- On peut l’employer pour conserver tous les produits» organiques tels que les viandes, le bouillon- gras, les poissons, les déchets animaux, les cadavres; le sang, l’albumine, le jaune d’œuf, le beurre, le lait, les liquides fermeûtescibles, les fruits, les plantes et les fleurs. , .
- Les végétations et moisissures sont arrêtées à des doses infinitésimales de formaldéhyde ; aucune espèce de bactérie ne résistant à son action, on peut généraliser son emploi pour tous les produits organiques subissant une transformation quelconque due aux germes.
- Cette généralisation est facilitée par le bas prix de l’aldéhyde formique, par la simplicité et la rapidité de son emploi. La formaldéhyde n’est pas toxique; elle n’altère en rien les propriétés physiques des produits soumis à son action.
- (1) Les termes : l'aldéhyde formique, formaldéhyde et formol, /ont des synonymes se rappor-1 tant à un seul et même produit.
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- Action sur les bacilles de la décomposition
- J’ai d’abord calculé la dose de formol capable de s’opposer à la putréfaction d’un litre de bouillon ; ces essais ont été faits comparativement avec le bichlorure de mercure, sur des viandés crues de bœuf et de veau.
- Chaque série contenait 10 centimètres cubes de bouillon et des doses de formaldéhyde ou de sublimé, variant de 1/1.000 à 1/50.0000 ; les essais furent placés dans des étuves à température constante de 30 degrés. A la dose de 1/50.000, l’action de la formaldéhyde est déjà très sensible sur le ralentissement de la décomposition ; à la dose de un pour 25.000, les bouillons additionnés de pareilles proportions de bichlorure de mercure se sont décomposés après 24 heures.
- Action sur les bacillessaliwiires
- L’action n’est pas moins remarquable sur les bacilles salivaires. Des séries de flacons contenant 10 centimètres cubes de bouillon stérilisé ont reçu des doses variables d’aldéhyde formique après avoir été ensemencés par dix gouttes de salive humaine.
- Le pouvoir microbicide est très marqué, à la dose de 1/1.000me, la solution, d’aldéhyde formique a tué les germes après une action de quelques heures.
- Action du formol sur les tissus organiques
- L’aldéhyde formique a la propriété d’être rapidement absorbée de ses solutions lorsqu’on y plonge des fragments de peau fraîche. Le tissu se gonfle et semble former une véritable combinaison analogue au cuir. Les viandes, de quelque nature qu’elles soient, se-conservent indéfiniment lorsqu’elles ont été plongées, dans des solutions de formaldéhyde s c’est ainsi que la solution de 1/500“° a déjà une action très rapide; il suffit d’immerger les parties animales quelques secondes pour retarder de plusieurs jours la décomposition.
- D’autres expériences ont démontré que, pour un lapin, la dose mortelle de formaldéhyde était de 24 centigrammes par kilogramme de poids corporel, le toxique étant injecté sous la peau. Or* cette dose est de 26. centigrammes pour l’acide phénique et de 15 milligrammes pour le sublimé.
- Son action n’est donc pas à craindre, car sa toxicité est faible.
- A l’état de vapeurs, le formol agit encore d’une manière plus frappante. De très faibles quantités de formol répandues dans l’air suf-. fisent à détruire rapidement , la mauvaise odeur d’une salle dans laquelle se produit une fermentation putride et ammoniacale.
- Expériences sur laforce de pénétration des vapeurs de formol. — Application pour les étuves de désinfection.
- Pour reconnaître le degré de la pénétration des vapeurs d'aldéhyde formique, j’ai utilisé
- la propriété qu’a ce corps d’insolubiliser la gélatine, ainsi que celle de transformer la fuchsine en une matière colorante bleue. Ces deux réactions sont très précieuses pour étudier et suivre la marche d’une désinfection.
- 1° Emploi de la gélatine.^—• On fait une 1 dissolution d’une partie de gélatine dans une partie d’eau, et, au moyen d’un pinceau, on badigeonne des petis carrés de verre de 3 à 4 centimètres de côté. Ces petits carrés sont disposés dans les diverses parties d’un local : au rez-de-chaussée, dans les étages supérieurs, soit librement exposés à l'action des vapeurs, soit» renfermés dans des placards ou sous des objets formant obstacle. On reconnaît que les vapeurs d’aldéhyde formique ont atteint la gélatine en ce-que celle-ci est devenue insoluble ; pour le voir, il suffit de plonger les . petits carrés de verre dans l’eau bouillante : sa pellicule se détache dans le cas d’insolubilisation.
- 2° Emploi de la Fuchsine. — On teint dans une dissolution de fuchsine une petite bande de soie et on la coupe en carrés de un centimètre. Comme précédemment, ces échan-i tillons sont placés sous différentes conditions | et dans divers points de l’endroit dans lequel on expérimente. La transformation de la teinte rouge en une teinte bleu violet sera la preuve que les échantillons auront subi le contact des r vapeurs aldéhydiques.
- 3° Emploi combiné de la Fuchsine et de la Gélatine. — On fait, comme dans le premier cas*, une dissolution composée d’une par-' tié de gélatine dans deux parties d’eau, et on { l’additionne avec quelques gouttes d’une so-' lution de fuschine. Pendant que le mélange ést encore chaud, on le coule dans un cylin-dre de verre de 5 à 6 centimètres de diamètre L et d’une hauteur égale à ce diamètre; on pour- rait aussi adopter une toute autre forme.
- Le bloc de gélatine, coloré en rouge, est retiré du cylindre une fois refroidi, il peut servir pour les expériences. Si l’on soumet ce bloc à Faction des vapeurs d’aldéhyde formique, ses parties extérieures ne tardent pas à subir la transformation en violet-bleu. Cette transformation est d’autant plus profonde que la durée d’action des vapeurs aura été plus longue et plus intense. En pratiquant des coupes dans le cylindre, la circonférence de démarcation entre les deux teintes donnera très nettement une indication claire et précise du degré de pénétration des vapeurs. On peut, par ce procédé, en disposant plusieurs. blocs dans différentes parties d'un local, étudier si l’intensité d’action des vapeurs de formol est la même partout.
- Expériences d'intoxication
- Au moyen d’un appareil à déplacement porté directement au milieu de la pièce, 8 li-_ très d’air ont été puisés.
- Pour dépouiller cet air des vapeurs de for-
- maldéhyde qui pouvait le rendre irrespirable chez les animaux, nous l’avons, par un procédé semblable à celui indiqué plus loin, lavé successivement par l’ammoniaque et l’acide sulfurique. Cet air ainsi dépouillé a été intro. duit sous une. cloche d’une capacité de 16 li-très, mélangé à un volume égal d’air am-biant. Sous cette'cloche nous avons introduit un cobaye et nous l’avons abandonné pendant deux heures.
- Au bout de ce laps de temps, non seulement le cobaye n’a pas présenté des phénomènes d’intoxication, mais, mis en observation pendant 68 heures, il n’a rien présenté d’anor-mal, ni alors, ni depuis, pas plus qu’un co-baye de même poids, placé à titre de témoin sous une cloche semblable renfermant de l’air ordinaire. .
- Cette expérience, qui a été répétée plusieurs fois, démontre donc bien nettement que l’ap-pareil formogène à oxydation, tel qu’il a été décrit n’offre aucun danger d’intoxication.
- Expérience sur lfexplosibilité des vapeurs de Formol
- Un point important et au sujet duquel on ne s’était pas préoccupé, est la recherche de l’explosibilité des vapeurs de formol, les es-paces destinés à être désinfectés par les vapeurs d’aldéhyde formique étant, à un certain moment, sursaturés par ces vapeurs.
- Il résulte de l’expérience relatée, que l’air ' saturé de vapeurs de formol, employé tel • qu’il est conseillé, est absolument inexplosible.
- Désinfection par l’aldéhyde formique
- Deux procédés de désinfection sont princi-paiement employés : l’acide sulfureux sous forme de vapeurs ; les pulvérisations du sublimé.
- L’action des vapeurs sulfureuses sur les germes microbiciens est tout à fait nulle, au moins dans les conditions où on les emploie.
- Le sublimé, qui, en solution est un antiseptique des plus puissants pour la plupart des microbes, le meilleur peut-être, n’a point donné dans ses applications à la désinfection tout ce qu’on attendait de lui, il est aujourd’hui parfaitement démontré, en particulier grâce aux travaux de M. Chavigny, que les pulvérisations de sublimé n’ont point d’action antiseptique véritable.
- Le sublimé pulvérisé forme à la surface des microbes une sorte d’enduit capable de s’opposer à leur développement, si on les met ainsi dans un bouillon de culture ; incapable de les détruire. Pour le démontrer, il suffît de laver le corps des microbes ainsi traités dans une solution de sulfhydrate d’ammonia-que ; ce produit défait la combinaison que le sublimé avait formée avec l’enveloppe extérieure du microbe et celui-ci se développe très facilement.
- Il est bien évident que ce désinfectant idéal
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- ne pourra nous donner qu’une désinfection des surfaces exposées à son action : lambris, planchers, plafonds, tentures, étoffes, objets, mais qu'il sera incapable de stériliser l'inté-rieur d'un matelas, l'intérieur d’une armoire hermétiquement close ; il ne pourra point tra-verser l'épaisseur d'un livre, pas plus que pé-nétrer à travers unecloison. Cela est évident ; il faudrait, pour qu’il puisse agir ainsi, qu’il soit soumis à une pression formidable facile à obtenir dans un appareil de laboratoire, impossible à exercer dans un appartement.
- Il est d’ailleurs absolument inutile que ce désinfectant gazeux idéal amène là stérilisation de l’intérieur des matelas ; nous avons pour cela un procédé actuellement parfait : l’étuve. La stérilisation par la vapeur d’eau à 120° est une méthode rigoureusement absolue. 9
- Ce désinfectant gazeux idéal, actif vis-à-vis de tous les microbes pathogènes, facile à employer, inoffensif pour les tentures et les objets de prix, M. Trillat pense l'avoir découvert, et il faut avouer que toutes les expériences qui ont été exécutées dans ces derniers temps lui donnent raison.
- Ce désinfectant est V Aldéhyde formique
- Lorsqu’on voulut préparer de l’aldéhyde formique industriellement, on se heurta à de grandes difficultés. Ce procédé, très bon dans un laboratoire, ne donnait qu’un rendement très faible. Il fallait plusieurs jours pour obtenir quelques centimètres cubes ; aussi le prix de l’aldéhyde formique fut-il, pendant longtemps, très élevé, et son application, déjà entrevue à l’hygiène, reculée.
- Les expériences de désinfection avec les vapeurs d’aldéhyde formique produites par l’appareil à oxydation, ou par l'autoclave for-mogène, ont porté sur des locaux dont la capacité variait de 70 à 1.400 mètres cubes et ont été exécutées en se plaçant dans des conditions absolument pratiques.
- La destruction des germes pathogènes soumis à nos expériences a été absolue, même dans un local d’une capacité de 1.400 mètres cubes, lorsque ces germes était librement exposés aux vapeurs de formaldéhyde. La -stérilisation des poussières de l’air et celles des parois des locaux soumis aux expériences peut être considérée comme à peu près absolue.
- L’action des vapeurs aldéhydiques s’exerce pour ainsi dire immédiatement et simultanément dans tous les points d’un local.
- La désinfection par les vapeurs d’aldéhyde formique ne peut donner lieu à aucun danger d’intoxication par l’oxyde de carbone. Ces vapeurs, toutefois, étant extrêmement irritantes, il faut, dans la pratique, prendre les précautions nécessaires pour éviter leur dégagement dans le voisinage.
- Conclusions du rapport du Dr C. Nicolle
- Nous concluerons en disant que le procédé
- de désinfection des locaux par les vapeurs de formaldéhyde dégagées par l’autoclave formogène de M. Trillat est certainement, à l’heure actuelle, le meilleur de tous les pro- | cédés que l’on puisse employer.
- Il est d’un usage extrêmement commode, puisqu’il ne nécessite point que les employés du service de désinfection pénètrent dans la chambre ou même dans la maison à désinfecter. Il est sans danger pour les objets contenus dans ces locaux, en particulier pour les étoffes et tentures. L’opération est.de durée très courte, et les expériences faites à Rouen le démontrent : on peut coucher dans la pièce désinfectée dès le soir même de la désinfection, le lendemain au plus tard.
- M. Jolly, en terminant cette communication sur la formaldéhyde, s’exprime ainsi
- « Messieurs, je laisse à votre jugement le Soin de conclure et de juger quel parti notre industrie peut tirer de cette très intéressante application delà formaldéhyde. J'aurais voulu vous donner des renseignements très prati-ques, documentés, et, pour cela, je comptais que le Directeur de cette nouvelle Compagnie m’aurait fourni des documents plus complets et aurait répondu d’une façon plus nette aux demandes que je lui ai faites, au nom de notre corporation.
- J'avais entrevu pour la Compagnie une source d’applications intéressantes et un moyen de vulgariser l’emploi de ce gaz et d’en étendre l’emploi à une foule de cas nou-veaux, que nous aurions pu étudier de con-cert avec les praticiens qui s’y intéressent et qui l’exploitent. Nous ne pouvons cependant pas demander comme une faveur d’être initiés aux secrets de l'inventeur et briguer l'honneur de devenir consommateurs de son produit. Nous continuerons donc à préconiser l’étuve municipale et à donner notre clientèle à ceux de nos confrères qui font une spécialité de la désinfectiop et qui obtiennent des. résultats consacrés par la science officielle, pour qui nous ayons tous les respects et sur laquelle nous fondons toutes nos espérances (1). »
- DEtermination de la Richesse DES EXTRAITS DE CAMPÊCHE
- SUITE
- Ces épaisseurs extrêmes sont inversement proportionnelles aux effets opalescents ou d’absorption et par suite aux teneurs en éléments colorants et leur servent de mesure.
- J'ai pris comme terme de comparaison une solution de 2 grammes d'hématoxyline dans
- (1) Voir, pour les propriétés désinfectantes et l’emploi du formol, la Revue de la Teinture, numéro d'Octobre 1897, p. 155.
- un litre d’eau distillée, après sa transformation en hématéine par contact avec l’air.
- Dans une fiole, jaugée de 50 cc., j’ai mis successivement 10 cc., 7 cc., 5, 5 cc., de cette solution, une goutte d’ammoniaque au 1/20 qui a donné le commencement du rouge cerise, 10 cc. d’une solution de’chro-mate neutre à 3 gr. au litre et de l’eau pour compléter à 25 cc. environ.
- Le liquide, bouilli à petit feu pendant dix minutes, a été porté, après refroidissement, à 50 cc. et en partie introduit dans la lunette.
- Les épaisseurs trouvées ont été :
- Epaisseurs
- pour 10 cc ............. 11
- 7 cc., 5.......... 16,3
- 5cc............ 21,7
- La proportionnalité inverse ressort des chiffres ci-dessus à 1,2 p. 100 près.
- En faisant varier les proportions de chro-mate, ajoutant de la mélasse et de l’extrait de châtaignier, les résultats n’ont pas été modifiés d’une manière appréciable.
- 11 y a lieu d’observer, cependant, que la mélasse et extrait gênent l’action du chromate et que la quantité minimum de ce dernier corps, nécessaire pour qu’il n'y ait pas pointe de rouge, augmente avec ces matières de mélange. Mais pour 10 cc. de la solution type, 10 cc. de chromate à 3 p. 100 suffisent.
- La soude, le carbonate de soude, l'ammo-niaque en excès augmentent également ce mi-nimum et nécessitent même un temps d’ébullition plus prolongé.
- Pareilles opérations ont été faites avec deux extraits à 30°,de provenances différentes,purs, et un exirait sec également pur.
- Pour 10 cc. d’une solution filtrée de 10 gr. de chacun,d’eux dans un litre d’eau :
- Epaisseurs
- Extrait à 30° N° 1............. Tl
- » N2................. 11,1 Extrait sec de mémo fabrique que N°1 7,3
- Ce qui permettrait de conclure, si l'héma-toxyline employée pouvait être considérée' comme pure (ce que je ne saurais affirmer), que les numéros 1 et 2 contiennent en matière colorante l'équivalent de 20 p. 100 d’hé-matoxylineet l’extrait sec.30,1 p. 100.
- Quoiqu’il en soit, on peut à coup sûr conclure que les numéros 1 et 2 s'équivalent et que le rapport du numéro 1 à son extrait sec est de 14,60 à 22, rapport entièrement conforme aux faits de fabrication : 100 kilos de bois moyen? sont donnés comme fournissant 22 kilos d’extrait à 300 Baumé et 14 k. 66 d’extrait sec provenant du refroidissement de l’extrait liquide amené à 42° Baumé.
- Même opération a été faite avec l’extrait sec, ci-dessus, réduit en poudre et laissé à l’air pendant près d’un mois, 10 gr. pesés par un temps très sec (vent Nord-Ouest) ont été mis dans un litre et pour 10 cc. l’épaisseur a
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- été 7, soit une perte d’eau correspondant à 5 p. 100environ.
- Enfin, avec l’extrait sec frais en solution
- comme ci-dessus (10 gr. au litre), divers échantillons ont été constitués, où 5, 10, 20, 30 p. 100 de la solution ont été remplacés par ! quantités équivalentes d’extraits de châtai- | gnier, puis un autre contenant 70 p. 100 de la solution et 60 p. 100 d’extrait de châtaignier.
- Les résultats obtenus ont été les suivants :
- Extrait campêche.. 95% 90 80 70 70 Extrait châtaignier 5 10 20 38 30 + 30 Epaisseurs........ 7,6 8 9 10,8 10,5 Teneurs déduites.. 28,9 27,5 24,4 20,4 20,9 Teneurs calculées.. 28,59 27,09 24,08 21,07 21,07
- Pour ce dernier 10 cc. de l’échantillon à 30 p. 100, ajouté 30 p. 100 de châtaignier.
- Remplaçant l’extrait de châtaignier par de • la mélasse, ou ajoutant de la mélasse dans la ; fiole, après avoir mis les échantillons ci-des-sus, les résultats n'ont pas été sensiblement modifiés.
- Enfin, j’ai opéré avec ces mêmes échantillons mais n’en prenant que 5 cc., et les écarts observés entre les teneurs déduites des épais- , seurs et du calcul, des mélanges sont restés dans les mêmes limites.
- Les résultats fournis par le procédé donnent donc bien les valeurs relatives des divers échantillons examinés purs ou avec mélange.
- L’observation présente, de prime abord, quelques difficultés, mais elles s’effacent bien vite après deux ou trois expériences.. Dans cette méthode, comme dans1 toutes les méthodes analytiques où l’œil fonctionne, il lui faut un apprentissage. Dans l’espèce il n’est pas long.
- Dans la deuxième partie de ce travail seront relatés les résultats obtenus avec des extraits composés, dits primat numéro 1, numéro 2 et: sand-fort.
- Il y a lieu, en terminant, de noter qu’avec le temps - la solution type d'hématoxyline prend une teinte légèrement fauve et qu’elle. perd de son pouvoir colorant, du moins en ce qui concerne celui qui résulte de l’action du chromate.
- Du reste, il convient d’ajouter que si on laisse exposée à l’air légèrement ammoniacal une solution decampêche elle violacé d'abord, puis devient fauve. Dans cet état, les acides ne la font plus .virer au rouge, et les alcalis
- ni l’alun, au violet.
- En solution assez concentrée, ce phénomène paraît ne pas se produire. C’est ainsi qu’une solution d’extrait sec à 65 gr. au litre a gardé au bout d’un laps de temps assez long (15 jours) son même pouvoir colorant.
- Deuxième partie. — Si on a à déterminer la valeur relative de divers échantillons, pro-venant d'une même fabrique où on n'emploie
- pas l’extrait de châtaignier et dont les bois _ (1) Étude sur les thés.
- mis en œuvre sont sensiblement de mêmes qualités, on peut avoir recours comme réactif à l'albumine ou à l’acétate de fer.
- L'albumine précipite le tannin seul .
- Le fer précipite le tannin, certaines matières pectiques et l’hématéine.
- Pour les mêmes bois, les quantités relatives d’hématéine et;de tannin restent les mê-meset l’effet total du fer varie, comme l'hé-matéine elle-même.
- La comparaison de ces effets sur les divers produits de cette usine donnera, par rapport à l’un d’eux, leur valeur relative en élément colorant essentiel, ou, ce qui revient au même, les proportions de mélasse introduites.
- Ces effets sont apprécies aussi à l’aide de l’appareil optique. Je n'entrerai pas ici dans le détail d'opération donné dans une autre étude (1), c’est simple, rapide (5’) et sûr.
- > Ce moyen appliqué à quatre échantillons pris dans une même usine a donné les résultats, suivants :
- Extrait pur, valeur de convention.... 100
- Primat N° 1 valeur relative......... 63
- » N‘2 d ........ 50
- » N° 3 » (moyenne) 28
- Avant appliqué le procédé au chromate aux trois premiers échantillons, les rapports ont é té :
- Extrait pur, valeur de convention... 100
- Primat N° 1..........;.................. 64
- » N2 .. ................. 50,8
- Un phénomène particulier se produit dans le dosage par'le fer : L’opération consiste à mettre dans une fiole jaugée de 50 cc., 25 cc. d’une solution d’acétate de fer (2), un peu de gomme arabique dissoute et ajouter un volume déterminé, 10 ou 5 cc. suivant concentration de la solution d’extrait, à compléter à 50 cc. après deux minutes de repos, mettre dans l’appareil et viser.
- Si on opère comme il vient d’être dit avec 5 co. d’une solution de l’extrait de campêche à 10 gr. au litre,’ l’épaisseur aù litre est 9,1, mais si on procède de nouveau à la visée quelques heures après elle n’est plus que de 5,2.
- Cette variation est due à l’hématéine : on la constate dans les mêmes proportions et les mêmes conditions,- quand la solution ne contient que cette substance.
- Si on constitue un échantillon à 10 gr. au litre, contenant 70 p. 100 d’extrait sec et 30 p. 100 d’extrait de châtaignier, pour 5 cc. l’épaisseur première, est 9 et après variation ! 6,5 seulement.
- 1 C’est la variation correspondant aux 70 p. 100 d’extrait pur.
- Il semblerait, dès lors, qu’en amenant, tout
- (1) Dosage des tannins, par procédé optique. Appareil Aglot.
- au moins par tâtonnement, la première visée à donner sensiblement le chiffre 9, on pourrait de la variation déduire approximativement la quantité d’hématéine et avoir ainsi un moyen de dosage général. C’est peut-être possible, mais l’étude de cette question est trop sommaire pour permettre de se pro-noncer d’une manière certaine.
- On pourrait à la rigueur en déduire une probabilité de présence de l’extrait de châtaignier, après dosage de l’hématéine fait au chromate, de même qu’on pourrait la déduire de l’intensité colorante, du fer, si dans tous les extraits purs le rapport de cette intensité colorante à la quantité d’hématéine était le même. Mais, je le répète, cette étude est trop imparfaite et ne peut en l’état que constituer un jalon pour l’avenir.
- Il peut cependant y avoir intérêt à reconnaître, dans un extrait donné, s’il y a eu mé-lange d’extrait de châtaignier. Cette recher-ch 3 n’est pas impossible.
- 1° Par l’émétique. — Une solution de campêche pur n’est pas précipitable par une solution d emétique, l’extrait de châtaignier est au contraire précipité.
- S’il y a du châtaignier dans un campêche, il se produira, dans le verre où la précipitation est essayée, au bout d’une dizaine de minutes, un dépôt gélatineux d’autant plus important qu’il y aura plus de cette substance.
- 2° Lorsqu’on traite une solution d’extrait pur par du nitrate- acide de bismuth (1), il se produit un trouble qui se redissout par excès du réactif.
- S’il y a du châtaignier ou autre extrait tannant, le liquide reste trouble, légèrement, il est vrai, mais au bout de dix minutes il se forme un dépôt.
- Avec l’extrait pur, il se forme un dépôt aussi, mais au bout d’un temps beaucoup plus long.
- Eésumé et conclusions
- Étant donné un extrait de campêche, l’ana-lyse peut tout d’abord caractériser la présence d’une matière tannante s’il en contient. <
- Par le fer et l’albumine il peut déterminer les valeurs relatives des extraits sortis d’une même usine, n’employant pas le châtaignier.
- Par le chromate il déterminera la valeur absolue, ou relative en élément colorant, de tous les extraits.
- Observation. — L’acuité visuelle ne joue ici qu’un rôle secondaire, car tout opérateur regarde avec le même œil les extraits à comparer et le terme de comparaison.
- Avec un peu de soin et quelques exercices, le procédé est à la portée de tout le monde.
- (1) Formule du dosage des phosphates, méthode Chancel, et par appareil Aglot.
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- LA REVUE DE LA TEINTURE
- LE PARAFFINAGE DES FILS
- Par la Méthde « AZI »
- Le paraffinage des fils est une des principales opérations dans la préparation des matières destinées au tissage et surtout au tricotage.
- Or, combien rares sont les ouvrages techniques qui traitent ce sujet ! Aussi quoi d’étonnant que les fabriants en soient encore à rechercher un moyen pratique d’obvier aux inconvénients du paraffinage, tout en désirant utiliser un produit qui donne plus de résistance aux fils, parallélise les fibres et permet de travailler certaines matières qui sans paraffinage devraient être délaisées !
- Le sytème qu’il nous aété donné d’apprécier est appelé à rendre les plus grands services aux industries qui travaillent les fils paraffinés ou cirés.
- On sait que dans la plupart des tissages, les directeurs interdisaient autrefois la paraffine. Il y a quelques années encore, dans certains centres industriels, les ouvriers surpris en possession de ce produit étaient passibles de fortes amendes. — Aujourd'hui qu’un usage plus rationnel a su faire apprécier la paraffine dans les tissages, les mal façons ont baissé -sensiblement. /
- Dans l’industrie de la Bonneterie, où l’emploi de la paraffine est indispensable, on en est encore aux tâtonnements.
- On voit par exemple des fabricants abandonner entièrement cette opérationaux simples ouvriers qui paraffinent à leur gré, sans méthode et sans discernement.
- Les uns paraffinent en frottant les écheveaux de fils, d’autres paraffinent au cours du devi-dage en faisant passer le fil sur un morceau de paraffine placé entre l’écheveau et la bobine ; et la majorité, surtoutchez les petits fabricants, paraffinent pendant l’opération du tricotage, en frottant de temps en temps la bobine emplie de fil.
- De ces trois modes de paraffinage, un seul est rationnel, c’est celui qui consiste à faire passer le fil sur un morceau de paraffine, pendant le de vidage.
- Mais ici se pose le problème : comment le fil doit-il passer sur la paraffine et quelle sorte de paraffine convient le mieux.
- L’expérience prouve que les devideuses au rouet sont celles qui paraffinent le fil dans les meilleurs conditions, car elles se servent de la paraffine comme d’un purgeur, en même temps qu’elles cirent le fil et qu’elles en parallélisent les fibres.
- Tous les systèmes de paraffineurs automatiques ont eu pour but de reproduire mécaniquement l’épération manuelle de la devi-deuse au rouet ; mais aucun, avant le système AZI n’y est encore parvenu.
- Les constructeurs de bobinoirs se sont presque tous arrêtés au système suivant : Ils font congeler de la paraffine autour des ailettes d’une poulie à gorges, ils font passer sur cette poulie le fil qui, allant de l’écheveau à la bobine, est soutenu par une tringle mobile laquelle promène le fil sur la poulie paraffineuse.
- Mais, de l’avis des fabricants et même des constructeurs, ce système est souvent impraticable !
- En effet, l’ouvrier doit être constamment attentif à la marche des poulies paraflineuses, car le fil qui a la moindre tension se creuse bientôt un passage au travers de la paraffine et ne tarde pas à frotter sur' l’axe même de la poulie.
- D’autre part les paraffines employées sont rarement propres à un bon paraffinage.
- Les fabricants qui se sont préoccupés de la question ne troùvant dans le commerce que des paraffines ou trop molles ou trop cons-sistantes, en sont arrivés à rechercher eux-mêmes, par des mélanges plus ou moins satisfaisants, une matière qu’ils puissent faire consistante ou molle à volonté ; mais ils n’ont trouvé de ce côté que des déboires, caria ' paraffine ne se mélangeant- parfaitement avec’ aucune matière, ils se sont vus réduits le plus souvent à se contenter des paraffines brutes que les producteurs vendent indifféremment auxfondeurs de bougie, aux fabricants de cire à parquet, aux droguistes et aux tisseurs et bonnetiers !
- En ce qui concerne les poussières blan-châties que la paraffine naturelle dépose sur les tricots d’une nuance foncée, il se teint des paraffines qui annulent en partie ces inconvénients mais, si ce défaut est amoindri, il n’en reste.pas moins reconnu que les tisseurs et bonnetiers ont besoin :
- 1° d’un bon paraffineur automatique.
- 2° de paraffines répondant aux diverses qualités de fils à paraffiner.
- Le paraffineur automatique « AZI» nous semble répondre à tous les désiderata, car ce paraffineur se place facilement sur tous les systèmes de métiers à bonneterieà l’exception des métiers chaîne.
- Il paraffine le fil en le cirant sur toute sa surface et non pas seulement sur une partie de la circonférence comme dans dans tous autres systèmes en usage, il peut à volonté aveclamême paraffine, paraffiner légèrement ou fortement et surtout il parallélise les fibres sans pression ou tension apréciables.
- Quant aux paraffines préparées d’après la méthode « AZI » , elles sont pour ainsi dire le complètement de son appareil.
- L’inventeur est, en effet, parvenu a trouver les trois types de paraffines répondant aux besoins de l’Industrie textile et sans mélange d’aucun autre produit, puisque ces mélanges sont pour ainsi dire impossibles attendu que
- la paraffine ne se mélange parfaitement avec aucune matière solide ou liquide.
- C’est ainsi qu’il compose pour l’Industrie textile :
- La paraffine titre I, pour paraffinages légers.
- La paraffine titre II, pour paraffinages moyens.
- La. paraffine titre III, pour paraffinages énergiques.
- Ces trois catégories suffisent à toutes matières filées, qu’il s’agisse de laine peignées ou cardées, de cotons, de soies, de ramie, de tourbe, de chanvre ou de jute.
- Toutefois ce qui est remarquable dans l’appareil paraffineur AZI c’est que la paraffine du titre II, par exemple, peut à volonté paraffiner légèrement ou fortement, par un simple déplacement du fil introduit dans le dit appareil.
- L’auteur de la nouvelle méthode de paraffinage des fils préconise l’emploi des paraffines de couleur et comme leur teinture offre certaines difficultés, il indique dans sa méthode nouvelle le moyen pratique d’obtenir toutes les nuances, depuis le b leu ciel et le rose jusqu’aux noirs et marines de différents tons en passant par les grenat les beige, les cachou, les jaune et les loutre.
- Il est assez difficile de se procurer dans le commerce les paraffines préparées selon la formule « AZI » car n’ayant de débouchés que dans l’Industrie textile, cette paraffine ne se trouve guère chez les droguistes, mais sen-lement chez certains marchands de fournitures. spéciales,
- Pour être utilisée dans le paraffineur automatique, elle doit être moulée à une certaine forme.
- Pour l’usage ordinaire, paraffinage à la main ou paraffinage avec systèmes connus tels que poulies à gorge ou tablettes placées sur bobinoirs, la paraffine « AZI » se livre en petits pain rectangulaires et en bâton ronds de 125 et 250 gr. Il se fait aussi des gros pains de 1 kilog.
- Les bâtons ronds de 125 et 25Q gr. sont particulièrement recherchés pour leur commodité : avec ces bâtons le déchet est à peu nul.
- Son prix n’est guère plus élevé que celui des paraffines raffinées livrées d’ordinaire en pains ou morceaux inégaux qu’il faut casser ou mouler avant de les utilier.
- (Moniteur de la bonneterie et du tricot.}
- ' BREVETS D’INVENTIOH intéressant les Industries Tinctoriales
- 273.134. — Rhodes. — Perfectionnements apportés aux blanchets employés dans l’im-
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- LA REVUE DE LA TEINTURE
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- pression des tissus, du papier et autres surfaces.
- 273.207. — Molling et Cie. — Machine permettant d’appliquer des matières fluides colorantes, adhésives ou autres sur des surfaces de tous genres.
- . 274.527. — SILBERSTEIN, Bohme et MAR-gulies. — Procédé pour le filage au mouillé et la teinture directe sur machine à filer.
- 274.640. — C repet et Ratignier. — Nouveau genre de bouillonné façonné et moyens de l’obtenir.
- 274.648. — Ç. Garnier et Cie — Procédé d’obtention des tissus plissés façonnés.
- 574.783. — Boutinot. — Application nouvelle pour le dégraissage des laines et tissus d’une méthode dite : lessive des savonniers?.
- 274.791. -— Société Stuçkfarberei Zurich. — Nouveau système de teinture multicolore où ombrée dit : Spectralographe.
- 274.792. — Société Stuçkfarberei Zurich. — Procédé pour obtenir des nuances double-faces sur les étoffes en tous genres.
- 274.965. — Polster et Société Clément et PESSORT. — Foulon à maillets avec diminution continue pendant le travail, de l’espace réservé à la marchandise pour le foulage.
- 274.966. — Bancroft. — Etoffe incombustible perfectionnée-.
- 275.027. — Société Silver Spring Blea-CHING and Dejeing C. — Procédé perfectionné d’impression sur tissus.
- 275.096.— Schlaepfer. — Perfectionnements aux machines pour le lavage des tissus et des fils.
- 275.122. — C repet et Ratignier. — Nouveau procédé pour l’obtention continue dès plissés ou bouillonnés.
- 275.123. — Crepet et Ratignier. — Nouvelle méthode d’impression ou d’encol-lage des tissus.
- 275.145. — Hirsch. — Procédé d’imita-. tion par l’impression des tissus beige ou vigoureux dénommés Elly beige.
- 275.169. — MAROT et Bonnet. — Emploi des alcools' dans les mordants de noir d’oxydation pour protéger les fibres textiles.
- 275.186. — Muller. — Appareil de blanchiment en large.
- 275.284. — SEIFERT-ScHWAB. ’— Procédé pour produire des effets de crépage sur les tissus de laine pure et sur les tissus mélangés laine, coton ou soie.
- 275.385. — FErTWEis. — Procédé et appareil pour le conditionnement des matières textiles et autres.
- 275.418. — Arnfield. — Perfectionnements aux appareils pour laver et nettoyer les blanchets, etc., des imprimeurs d’indiennes
- desfabricants de papiers peint.
- nements ans l’im-
- 275.421. — Prince. —- Système d'arrêt automatique pour machines à gaufrer le papier.
- 275.564. — Leroy et fils. — Fabrication mécanique et économique de papiers peints à imitation de vitraux.
- 275.650. — BRUNIQUEL frères. — Nouvelle application d'une toile sans fin perforée aux compresseurs servant à essorer ou à écraser la laine ou toute autre matière.
- 275 693. — LEBLOIS, Piceni et Cie. — Appareil perfectionné destiné au traitement des matières textiles filées ou en rubans de préparation pour les blanchir, teindre ou laver.
- 275.705. — KALLE et Cie. — Procédé de production et de fixation simultanée sur la fibre des matières colorantes du groupe des quinones oxymes.
- 275.753. — Bouckenooghe.— Nouveau bac de teinture avec soupape perfectionnée.
- 275.758. — Cote. — Appareil introducteur de tissus.
- 275.942. — Duruflé. — Fabrication d'é-toffes hygiéniques pour'vêtements d’hommes, de femmes et d’enfants.
- 276.015. — MANCHION. — Ensemble de procédés et appareils pour l’épaillage et la carbonisation des laines et tissus de laines et toutes étoffes susceptibles de subir cette manutention.
- 276.058. — CHAREUN. — Appareil à dégraisser les tissus en long et en travers.
- 276.137. — PROUCHY. — Nouveau système d’apprêt de tissus de toutes sortes, sac à engrais, produits chimiques et autres.
- Certificats addition.
- 272 925 — Société anonyme de Roubaix. — Addition au brevet pris le 7 décembre 1897, pour système de teinture des matières textiles à un état quelconque de préparation.
- 273.064. — Heinr, Laag et Cie. —- Addition au brevet pris le 11 décembre 1897, pour un procédé de teinture.
- 274.159. — Rousseau. — Addition au brevet pris le 18 janvier 1898, pour nouveau procédé de fabrication des tissus feutrés.
- 274 791. — Société Stukfarbereizurich. — Addition au brevet pris le 7 février 1898, pour un nouveau système de teinture multicolore ou ombrée dit spectralographe.
- 230.796. — Boursier. — Addition au brevet pris le 13 juin 1893 par MM. Jacob et dont M. Boursier est cessionnaire pour procédé pour l’application du colodion teint ou non sur tous les filés coton, lin et ramie, destinés aux tissages., afin de leur donner l’ap-patence soyeuse.
- 247.128. — Côte. — Addition au brevet pris le 9 mai 1895 pour perfectionnements aux machines destinées à apprêter les tissus et plus spécialement à celles dites : rames sans fin dérailleuses.
- et faits divers
- Sur une écorce provenant de Cochinchine, proposée pour remplacer le cachou. — L’avis suivant peut intéresser les industries de la teinture et de la tannerie
- Saïgon, le 25 avril 1898. Monsieur Doumer, ÿouverneùr général de VIndo-Chine, à Monsieur le Président de la Chambre de Commerce de Rouen.
- Monsieur le Président,
- M. Piequet signalait à la Société industrielle de Rouen, dans sa séance du 7 avril 1896, l’écorce ùn^Cày-dà comme susceptible d’être utilisée dans la teinture (1).
- Depuis, la Chambre de commerce de Rouen a saisi M. le Ministre des Colonies de la question, et a démontré les avantages qu’il y aurait à substituer l’écorce duCây-dà au cachou. ,
- J’ai l’honneur de vous faire connaître que plusieurs planteurs de l’Indo-Chine, notamment M. Canavaggio, de Thü-duc (Cochinchine), s’occupent, avec succès, de la culture du Cây-dà. Il y aurait un réel intérêt, je crois à mettre en rapport ces producteurs et les industriels de votre région qui font usage ou qui sont disposés à faire usagé du produit tinctorial en question.
- Je vous serais, en conséquence, obligé, Monsieur le Président, de bien vouloir me communiquer les noms de ces industriels, les quantités approximatives d’écorces dont ils auraient besoin annuellement, leur prix moyen, le mode d’emballage (sac ou caisse) qu’ils préféreraient, et, d’une manière générale, tous les renseignements de nature à éclairer les producteurs de l’Indo-Chine et à leur permettre de donner à la nouvelle culture tout l’essor que nous désirons lui voir prendre.
- Vous trouverez, ci-joint, à titre d’échan-tillon, 2 kilos d’écorce du Cây-dà de Cochinchine, provenant des- plantations de M. Canavaggio, à Thu-duc.
- Recevez, etc.
- Signé : Paul DoUMER.
- —o—
- Exposition du travail. — Une exposition du travail s’ouvrira à Paris le 16 oc-bre ; elle aura pour but :
- 1° De fournir aux inventeurs qui présenteront des inventions nouvelles ayant un caractère pratique et sans danger le moyen de faire connaître au Commerce et à l’Industrie en général leurs travaux par une manifestation dans une des galeries de l’Exposition du
- (1) Voir les Bulletins de la Société industrielle juillet-aout-septembre-octobre 1896 et juillet-aout 1897.
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- LA REVUE DE LA TEINTURE
- travail où leurs œuvres seront admises gratuitement.
- 2° A cette section des Inventeurs sera adjointe une Exposition ouvrière, où les emplacements seront mis gratuitement à la disposition des ouvriers désirant exposer leurs travaux.
- 3o Des médailles de vermeil, argent et bronze seront décernées aux plus méritants par les soins d’une Commission technique chargée de récompenser les travaux dès inventeurs et des ouvriers.
- Pour admissions et renseignements, s’adresser au Commissariat général, 14, rue de Bellefonds.
- —o—
- Manufacture de drap incendiée.
- — Les grands établissements Blin et Blin, à Elbeuf, ont été détruits par un incendie. '
- L’incendie s’est allumé vers quatre heures du matin, il a duré toute la matinée et ne s’est éteint que faute d’aliments. Deux vastes bâtiments couvrant 2.000 mètres de supercifie ont été totalement détruits. Les murs se sont écroùlés; il ne reste plus qu’un amas de ruines. On a réussi à préserver les bâtiments voisins, il n’y a pas eu d’accidents de personnes. La partie détruite n’était qu’une an-nexe de la manufacture.
- Une grande quantité de marchandises ont été la proie des flammes. Les pertes atteignent 2 millions 200.000 francs; elles sont assurées. Il n’y aura pas de chômage.
- Des deux bâtiments détruits, l’un avait quatre étages. Il était long de 60 mètres et large de 13. L’autre avait 20 mètres de longueur.
- La partie incendiée est isolée de la manufacture principale. Elle comprenait les ateliers pour le.finissage des draps et quelques magasins. Il y avait dans les bâtiments pour environ deux millions de francs de draps achevés. Tout a été brûlé.
- Les établissements Blin, les plus considérables de la région, avaient une surface de 22.000 mètres, et ils occupaient 2.000 ouvriers. La maison Blin et Blin est adjudica
- taire de huit lots de drap pour les elle fabrique en outre une grande d’autres draps.
- . La manufacture pouvait à peine
- troupes ; quantité
- suffire à
- ses commandes. Les ouvriers qui travaillaient dans la partie incendiée ne subiront aucun dommage. Ils seront employés dans les aùtres bâtiments de l’usine. On ignore les causes du sinistre.
- Les maisons voisines ont assez sérieusement souffert. Là savonnerie Mauber estime ses pertes à 150.000 francs et la brasserie Gerwig à 25.000 francs. Soit au total près de deux millions et demi de francs de pertes.
- —o—
- La soie artificielle. — M. André Dubosc a présenté au Comité de Chimie de
- la Société industrielle de Rouen une série complète d’écheveaux de soie artificielle teintes en couleurs diverses, claires et foncées jusqu’au noir, et d’une beauté absolument comparable à celle de la soie naturelle. « Cette industrie, dit-il, a pris un essor remarquable depuis l’abaissement des droits sur les alcools dénaturés. L’usine de Besançon produit quotidiennement 800 kilos de soie teinte, dénitrée, revenant à 18 francs Le kilo.
- BIBLIOGRAPHIE
- Dictionnaire de l’Industrie, illustré de nombreuses figures intercalées dans le texte : Matières premières, — Machines et Appareils, — Méthodes de fabrications, — Procé-cédés mécaniques, — Opérations chimiques, — Produits manufacturés, par Julien Lefèvre, docteur ès-sciences, agrégé des sciences physiques, professeur à l’Ecole des sciences de Nantes. 1 vol. gr, in-8° de 950 pages à 2 colonnes, avec environ 800 figures. 25 fr.
- Librairie J.-B. Baillière et Fils, 19, rue Hautefeuille, Paris.
- Les ouvrages encyclopédiques sont une des formes les plus commodes à consulter pour obtenir des renseignements rapides sur les méthodes industrielles dont à chaque pas on a à se préoccuper dans la vie pratique, et aujourd’hui, surtout, que l’industrie s’est si profondément transformée.
- Il est nécessaire à chacun d'avoir des notions précises et condensées sur les procédés de l'industrie et sur les faits scientifiques qui en sont les points de départ ; ces recherches deviennent laborieuses et onéreuses quand elles doivent porter sur une quantité de traités spéciaux.
- C’est le résumé de tous ces traités qu’a entendu faire le Dictionnaire de l’Industrie de M. J. Lefèvre, et les livraisons.déjà pa-rues, montrent que cette tâche sera parfaitement remplie.
- Ce dictionnaire contient, sous une forme claire et concise, tout ce qui se rapporte à l’industrie: matières p rentières qu’elle utilise, machines et appareils qu'elle emploie pour les transformer, méthodes de fabrication, procédés mécaniques ou opérations chimi-, ques auxquels elle doit avoir rècours, enfin produits manufacturés que le commerçant lui demande pour la consommation nationale aussi bien que pour l’exportation. Les procédés et les appareils de la grande industrie, aussi bien que les recettes et les tours de main de la petite industrie, y sont décrits dans leurs lignes générales, dégagés des détails secondaires, qui rendent la lécture des ouvrages techniques si difficile à ceux pour lesquels ils ne sont pas spécialement écrits.
- A remarquer, dans les fascicules déjà pa
- Cnl
- rus, les articles: Accumulateurs,Acétylène, Acier, Alcool, Aluminium, Argent, Ascenseur , Brûleurs à gaz, Calorifère, Canalisation électrique, etc.
- L’ouvrage se publie par séries bi-men-suelles de 40 à 48 pages à 1 fr. Il sera achevé en décembre 1898. On peut souscrire à l’ouvrage complet, en adressant aux éditeurs un mandat postal de 22 fr. : on recevra les séries parues immédiatement, les suivantes au fur et à mesure.
- Aussitôt l’ouvrage terminé, le prix sera porté à 25 fr.
- Commerciaux
- SOCIÉTÉS :
- Formations — Modifications — Dissolutions
- Dissolution de la Société Vve Thuillier et Virard, teintures, nettoyages et impressions, à Darnétal (Seine-Inf.). — Liq. : Vve Thuillier.
- Formation de la Société en nom collectif : Vve Thuillier et A. Marie, teintures, etc., à Darnétal. — Cap. 500,000 fr.
- Modifications à la Société anonyme pour la fabrication de la Soie Chardonnet. — Cap. réduit, de 6.000.000 à 1.500.000 francs. — Délib. 25 juillet.
- Modifications à la Société Ed. Ruch et Cie, à Pantin, et sa transformation en Société anonyme, sous la dénomination : « Société française de couleurs d’aniline ». — Cap. fixé à 800.000fr.
- Dissolution de la Société Jules Chollet et Max Ecorcheville, apprêts, teinture et blanchiment, à Arcueil (Seine).
- Dissolution de là Société Guiraud et Fayn, teinturiers1 à Nice. — M. et Mlle Guiraud continuent seuls. •
- Déclaration de Faillite
- Dame Bertrand, teinturière, rue Chardon-Lagache. — Jug. du 9 août.
- Liquidation judiciaire
- Losson (Mlle Ursule), teinturerie, Grande Rue, 21, à Enghien. — Jug. du 4 juil. — L. : M. Bouticourt.
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