La Lumière électrique
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- La Lumière Électriquè
- REVUE HEBDOMADAIRE DES APPLICATIONS DE L'ÉLECTRICITÉ
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- La
- Lumière Électrique
- Précédemment
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- L'Eclairage Electrique
- REVUE HEBDOMADAIRE DES APPLICATIONS DE L’ÉLECTRICITÉ
- DIRECTION SCIENTIFIQUE
- A. d’ARSÔNVAL A. BLONDËL ËHc GÉRARD M. LËËLANC
- Rrotefseur au collège de crance. ptioÉ. A l’kcole iifs pontset chaussées, directeur de l’institut p'resiuent de la coMwssro.N
- JIEMI1RE I1E L’INSTITUT MEMllRE UE I.’lftSTITÜT Ét-iKCTflUTEC [INIQUE MONTEI'TORE ELECTROTEOlINIQUE
- INTERNATIONALE
- Ci. LIPPMANN D. MONNlER A. W1TZ
- PROFESSEUR A LA SORflONNE, PROFESSEUR A [/ÉCOLE "ENTRAI.E 1»» DE LA FACULTÉ LIBRE UES SCIENCES
- MEMBRE DE f/lNSTlTUT UES ARTS ET MANUFACTURES DE LILLE, MEMBRE EORR1 UE l/lVlSTlTUT
- TOME XXVIil (*• Série)
- Ie'' TRIMESTRE I 9 I 5
- rédaction et Administration
- f), RUE DU ROCHER, 6
- PARIS, VIIIe
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- Tï-ente-septlème année
- SAMEDI i JANVIER 1915.
- Tonre XXVÏIt(2* série). N° 1
- La Lumière Electrique
- SOMMAIRE
- Avis à nos Lecteurs..................... i
- A. BLONDEL. — Sur la théorie des alternateurs de M. Potier.......................... 3
- Commandant FRACQUE. — Conférences sur la Télégraphie sans fil (Suite).................. 9
- Publications techniques.
- Eclairage
- Transformateur de tension pour l’éclairage des voitures sur les réseaux de traction électrique à courant continu à haute tension. . . 19
- Traction
- Tracteur pour pont tournant de locomotives ..................................... % t
- Noies industrielles.
- La Société Alsacienne de Constructions Méca-
- niques de Belfort..................... j.'i
- Etudes et Nouvelles Economiques........... 29
- Renseignements Commerciaux................ 3o
- A nos Lecteurs.
- La mobilisation générale, qui a surpris tous les Français au milieu de leurs Occupations habituelles en modifiant du jour au lendemain l’équilibre de notre vie nationale, a profondément bouleversé les services de La .Lumière Electrique en la privant de la majorité de ses Rédacteurs.
- A l’heure actuelle, où nous avons pu, grâce au concours de collaborateurs de bonne volonté, réorganiser notre Revue dans la mesure du possible, nous nous excusons auprès de nos lecteurs de celle interruption forcée, et nous leur demandons de vouloir bien nous conserver leur confiance et nous soutenir dans notre effort.
- Nous ne saurions mieux déterminer la mission de i la presse scientifique dans les circonstances actuelles qu’en citant les termes magnifiques dans lesquels M. Paul Àppell, dans son discours à la séance annuelle de l’Académie des Sciences, a défini le véritable esprit scientifique.
- « La recherche de la vérité scientifique, disait-il, par une âme éprise de la beauté morale est l’effort le
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- plus noble que puisse se proposer une existence humaine. Mais l’étude des sciences, détournée d’un idéal constant de droit et d'humanité, engagée dans la voie d’une étroite spécialisation, disciplinée en vue de la domination réduite principalement à l’efficacité pratique, conduit rapidement à une civilisation d’égoïsme, de dureté et de matérialisme, à une sorte de barbarie savante comme celle qui a gagné peu à peu l’Allemagne contemporaine.
- '« La véritable éducation doit développer une religion intérieure, une conscience toujours plus sensible et plus haute, l’amour de la clarté, la puissance de former des idées générales, le culte de la justice, le respect des autres hommes. C’est cette culture harmonieuse que la France a de tout temps recherchée, c’est elle qui se trouve menacée aujourd’hui. »
- C’est pour contribuer au développement de cet esprit scientifique que nous avons cru de notre devoir de reprendre notre publication, en permettant ainsi aux chercheurs de présenter librement le résultat de leurs travaux dans le domaine des recherches spéculatives, en même temps que nous donnerons à notre industrie de l’électricité une nouvelle occasion Jh témoigner de son indestructible vitalité.
- Qu’il nous soit permis d’adresser à tous nos collaborateurs et à nos frères d’armes qui combattent héroïquement pour la défense de notre existence menacée, de nos traditions, de cette somme de beautés que représente la France immortelle, le salut fraternel de La Lumière Electrique, en attendant qu’ils viennent reprendre leur labeur interrompu dans notre patrie restaurée.
- LA REDACTION
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- 2 Janvier 1915.
- LA LUMIÈRE ELECTRIQUE
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- SUR LA THÉORIE DES ALTERNATEURS DE M.
- POTIER
- Dans le présent article (* *), l’auteur soumet à une analyse critique les constructions qui ont été publiées à différentes époques par Potier pour la détermination de l’excitation d’un alternateur en charge et qut paraissent donner lieu trop souvent à de fausses interprêtait’ons.
- Cette analyse montre qu’il existe en réalité dans les travaux de Potier trois théories indépendantes. JJ auteur montre quelles peuvent, donner lieu à des contradictions, et qu’elles ne mettaient pas en évidence les coefficients caractéristiques que l’on considère habituellement dans l'étude des alternateurs; mais si l’on suppose ces coefficients caractéristiques connus, et si l’on traite la question par la théorie des deux réactions, la dernière construction de Potier est utilisable pour achever avec précision la construction à laquelle conduit cette dernière méthode.
- M. Potier a publié en 1900-1902 deux mémoires (2) sur les alternateurs qui ont appelé avec justice l’attention de tous les électriciens, car ils contiennent des aperçus nouveaux et importants.
- J’ai déjà eu l’occasion en recueillant et publiant les mémoires de M. Potier (3) de signaler, dans des notes additionnelles, les points qui appellent quelques corrections dans sa théorie des alternateurs. Je ne lui avais d’ailleurs jamais dissimulé, de son vivant, que je n’étais pas d’accord avec lui sur cette théorie. L’affectueux respect que je porte à sa mémoire, et que je tiens à rappeler au début du présent article, ne saurait donc m’empêcher de respecter la vérité scientifique. Mon but est de soumettre ici à une critique objective ces travaux de M. Potier pour mettre fin à des interprétations trop souvent inexactes que font les différents auteurs de traités d’électrotechnique quand ils les présentent à leurs lecteurs.
- (*•) Mémoire présenté au Congrès de l’Association bourguignonne des Sociétés savantes, sous la présidence de M. Pionchon, Professeur à la Faculté des Sciences, Dijon, le ai juin 1909,
- (*) TEclairage Electrique, l. XXIV, 28 juillet 1900. Ibidem, l. ^CXXII, 26 juillet 1902. — Voir aussi l’ouvrage Mémoires sur l'Electricité et l’Optique de Potier, p. 1 17 et suivantes.
- (3) Mémoires de Potier sur l'électricité et l'optique, 1 volumti in-8°, Paris, 1912. Gautiiier-Yillaks, éditeur.
- On ne paraît pas s’être rendu suffisamment compte que la théorie de M. Potier comprend en réalité trois théories distinctes, et dans une certaine mesure incompatibles entre elles.
- Examinons-les successivement :
- I. Dans le premier mémoire cité plus haut, M. Potier a tout d’abord découvert et mis en lumière une propriété très curieuse et remarquable des caractéristiques en courant complètement déwatté. lia montré, àl’aide de courbes relevées sur des alternateurs existants, que ces courbes pouvaient toutes se déduire de leurs caractéristiques à vide par une simple translation parallèle (fig. 1).
- Fig. 1.
- En portant en abscisses les excitations et en ordonnées les volts, M. Potier appelle XI une certaine force éleelro-motrice rie self-induction qu’il porte en ordonnées et al un courant de contre-excitation dû aux ampères-tours de lTnduit et qu’il porte en abscisses. Ces deux grandeurs XI et al constituent les deux côtés d’un triangle rcc-
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- tangle dont l’hypoténuse représente le déplacement qu’il faut donner à la courbe de la force électro-motrice à vide E —f{i) pour la transformer en une courbe de tension aux bornes en courant déwatté = — XI — al).
- Cette intéressante propriété dont M. Potier n’a pas donné l’interprétation précise ne s’applique comme on le voit, qu’au cas d’un courant déwatté dans l’induit.M. Guilbert (') a montré un peu plus tard que cette propriété pouvait être expliquée en considérant ce qui se passe dans un alternateur quand, après lui avoir donné une certaine excitation à vide, qui produit dans les inducteurs un certain flux, on fait débiter par l’induit un courant déwatté quelconque et qu’on augmente alors l’excitation des inducteurs de manière à rétablir dans ceux-ci le meme flux qu’auparavant sans chercher par conséquent à rétablir le même flux ni la même force électro-motrice dans l’induit que lors du régime à vide.
- Il est aisé de voir dans ces conditions que tout point de régime pris sur la caractéristique à vide donne lieu à un point nouveau obtenu par simple translation; il suffit d’ajouter un tronçon d’abscisse en ampères-tours égal à
- al =
- KN v/â j
- 2(>i
- dans mes notations (2) et de réduire l’ordonnée d’un tronçon vertical égal à
- XI
- MS
- Cl
- I,
- dans mes notations.
- Ce sont donc les valeurs qu’il faut attribuer aux coefficients a et X de la théorie de Potier et l’on voit que la translation correspond à un certain changement de régime sous flux constant des in-
- (')C-K. Guii.heut. l'Eclairage Electrique, l. XXX (190-4), p. 109. Voir aussi R. V. t’icou, Hall, Soc. Int. Elect., 1 juin 190a, p. /ja5.
- (2)’En appelant N le nombre de lits périphériques induits, par champ bipolaire;
- k le coefficient de chevauchement, d'où K
- ' le coefficient de self-induction englobant les fuites de l’induit augmentée^ du flux envoyé par l’induit entre les cornes polaires des inducteurs ;
- v, le coefficient d’Hopkinsoja de l’induit dont la définition est rappelée plits loin.
- ducteurs; ce n’est ni un changement à excitation constante, ni un changement à tension constante, c’est-à-dire qu’il ne correspond pas à un des deux problèmes que l’on a à résoudre dans la pratique quand 011 cherche la chute de tension d’un alternateur ou quand on veut calculer son excitation.
- Ce parallélisme a donc seulement l’intérêt théorique d’une propriété géométrique permettant de déterminer deux constantes x et X qu’il reste à interpréter et encore 11’est-elle vraie que si le flux de fuite reste sensiblement proportionnel à la différence de potentiel entre les pôles inducteurs. Même dans ce cas, nous sommes obligés de reconnaître plus loin que le coefficient X ainsi déterminé est un coefficient hybride qui ne contient pas seulement, comme on le croit d’habitude, l’effet de la dispersion propre de l’induit, mais encore l’effet des fuites de l’inducteur. Il est légitime de traiter les fuites de l’inducteur connue si elles constituaient un flux de self-induction de l’induit quand on adopte l’hypothèse du flux constant dans les inducteurs; mais il n’en est plus de même lorsque l’on traite les deux autres cas : excitation constante, ou tension constante.
- Pour bien éclaircir ces points, je prends ici sous une forme simplifiée l’exposé de la question des fuites au moyen delà formule de Kirch-hoff, qu’ont déjà employée dans ce but M. Guilbert et M. Picou (mais sans négliger comme eux le flux de dispersion propre de l’induit, pomme placer sur le terrain qu’avait adopté M. Potier dans son premier mémoire).
- J’appellerai :
- dit, dka, les réluctances (en ampères-tours parmaxwell) respectives des inducteurs (carcasse et noyau des pièces polaires), de l’induit (y compris l’entrefer) et des chemins de fuite entre les pièces polaires de l’induc tcur au régi me considéré; •IV, «!•«, les flux dans l'inducteur (noyau etculasse) en supposant que le (lux serait sensiblement le même dans ce parcours, dans l’induit (et entrefer) et <1 >f le flux des fuites magnétiques entre pièces polaires ; '1>S le flux de dispersion directe de l’in-cluit (<l>s = GI) et '1>(I le flux utile dans ce dernier;
- ni les ampères-tours inducteurs à vide;
- Ailes contre-ampères-tours équivalents de l’induit.
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- Tout se passe coin me si le circuit inducteur alimentait, en dérivation le circuit d’induit cl le circuit de fuite; on a donc .à vide les trois équations suivantes :
- dî.f«l>/ -f- = ni (i)
- -j- cR,'!’/ — ni (•>.)
- <I>, = <l>„ 4- <|) A. (H)
- Prenons-en les différences linics dans le cas où l’on passe de la marche à vide à la marche en courant déwalté et en tenant compte que l’induit produit alors une variation — AI des ampères-tours qui agissent dans le circuitinduc-t e u r-e n tr e f er-i n d u i t.
- î On a, en supposant 1 assez faible pour considérer les variations de réluctance comme négligeables et en ajoutant l’équation du (lux utile :
- <I>„ — <I>„ — ,i>, (/,)
- tR/AR’; -f- £R„A<I>« = A ni — AI (5)
- tR/Affh -|- dt / A<I>/ — A n i (6)
- A'I'i = i<l'„ -f i'I'j (7)
- A<K — A<I>„ — A'l>..- — A«l-„ — C. I. (8)
- } cas sont à considérer suivant la lagon dont on fait varier l'excitation de l'inducteur; on peut, en elfet, opérer coin me on l’a dit plus haut, à llux inducteur constant (c’est l’hypothèse implicitement contenue dans la théorie rie Potier) ou à excitation constante si l’on se propose de chercher la chute de tension de l’alternateur, ou à llux induit utile constant si on veut calculer son excitation pour un débit donné.
- Dans ces trois hypothèses, les équations 1, 2, 1, restent les mêmes cl seules les équations !>,(), 7, 8 changent.
- Dans le premier cas, on doit faire A<l>, = o, et en déduire la valeur de Am’qui convient.
- Dans le cas de l’excitation constante, on doit faire Am—o;
- Dans le cas de la tension constante, on doit faire A<î>„ = 0 (*).
- Premier cas A4»,- = o. — Il suffit de refaire avec nos notations le calcul déjà fait par M. Picou
- O Le courant étant déwatté, l'erreur relative comraire en négligeant la chute ohmique r I est environ - ^ — j donc négligeable.
- et d’où résulte que 1’elîet des'eontre-ampères-lours de l’induit sur le llux inducteur est équivalent à une force magnéto-motrice — — appli-
- quée aux inducteurs, en appelant c( c2 les coefficients d’IIopkinson, c esl-à-dire les rapports
- el 1*4*, = ,,..
- di/ t/i r
- Pour maintenir le (lux constant dans l’inducteur, il suffit donc de faire
- A ni =
- Al «h ‘
- Mais nous tiendrons compte, en outre, du llux
- de dispersion extérieur d’induit <1\= GI=^-^ /5I
- en appelant U la self de dispersion de l’induit seul.
- En définitive, les trois hypothèses nous donnent différentes valeurs des trois variations des llux et de A ni que résume le tableau I ci-contre.
- De l’examen des formules ainsi obtenues, 011 déduit aisément que :
- i° Dans l’hypothèse A<l>, = o, llux inducteur constant, l’augmentation du llux de fuite est égale précisément au llux cpie le courant tendrait à produire dans le circuit armature-ent.rcfer-lignes de fuite. Celte augmentation de llux de fuite peut être traduite par une self-induction de l’induit, étant donné que le (lux dans l’inducteur n’est pas modifié.
- 2° Au contraire, dans le second cas, Am = o, excitation constante, le fliix de fuites n’est plus égal seulement à une self-induction de l’induit, suivant le circuit-induit-ligne de fuite; mais par l’effet des contre-ampères-tours, le flux total inducteur se trouve lui-même diminué. Si donc l’on voulait attribuera l’induit une self-induction passant par les fuites de l’inducteur, il faudrait y ajouter une self-induction passant par l’inducteur lui-même. (C’est ce que je fais dans l’élude des alternateurs accouplés.)
- V’ Dans le troisième cas (tension constante ou llux utile constant dans l’induit) A<!>„ =: o, l’augmentation des fuites entre les pièces polaires de l’inducteur 11e peut plus du tout être attribuée à
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- l’induit puisque le flux dans celui-ci ne change pas, mais doit l'être exclusivement à l’inducteur dont le flux augmente précisément de la même quantité.
- Tout ceci montre que le coefficient X de Potier n’est applicable qu’au premier cas, mais non aux deux autres. Or, malheureusement, le premier cas n’est susceptible d’aucune réalisation dans l’emploi normal des machines, tandis que
- valeur, majorée du supplément nécessité par la dispersion et l’augmentation des fuites des inducteurs, ni à l’hypothèse a, puisque dans ce cas l'effet produit sur le circuit-induit est en réalité le même que si l’induit était doué seulement d’une self-induction définie dans le tableau (a® colon •:e, 2» ligne).
- Nous découvrons ainsi un premier vice fondamental de la théorie de Potier : c’est que les cons-
- Tableau I
- Valeur des flux suivant les trois hypothèses.
- VALEURS
- DE
- A<[>,
- A(l>«
- A«I>./ -f A<l>s A ni
- i» M’i = o
- — AI
- "i “V
- -G I ( i )
- + AI^ + (:I
- A! 1 l’>
- t’i
- HYPOTHESES a0 ini — o
- Al
- fv„. -f-
- AI
- £<X„ (tR,„. -(- v i dly) ûi,-
- dt/iOl,, -f- t>, <Rj)
- + GI
- 3“ A<1>„ = o
- / A
- (^+",G
- + PiG)I
- <’a (A -f- ûlu G) I + dt, GI
- (') Celle expression représente dans les notations de Potier —
- VI
- A N ta 2 fi
- d’où :
- A N ta / A
- x ==------r ( —— + G
- 2 y2 V'<dL/
- (2) Cette Expression représente «I dans les notations de Potier d’où
- A KNy/a
- 2 P|
- ce sont le deuxième et le troisième cas que l’on doit se préoccuper de traiter pour le calcul et l’emploi des alternateurs.
- Ce que nous venons de dire du coefficient X s’applique également au coefficient a; la valeur de ce dernier, qui résulte de l’hypothèse i qui est le fondement de la théorie de Potier, n’est pas applicable à l’hypothèse 3, dans laquelle il faut donner aux contre-ampères-tours leur vraie
- tantes qu’elle permet de définir ne sont pas celles des applications pratiques.
- Un second vice important de la théorie, c’est que l’on confond les fuites de l’inducteur avec une self-induction de l’induit pour le calcul de la force électro-motrice; on est ainsi conduit à majorer la force électro-motrice, qu’il faut produire dans l’induit d’une quantité qui, en réalité, n’est pas à ajouter : le flux qui sept à prq-
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- (luire les fuites entre les pièces polaires n’a pas à traverser la réluctance de 1’enlre.fer, comme l’imposerait cette condition, qui peut conduire à une erreur importante.
- IL — Le second diagramme de Potier (' 'doit servir au calcul des ampères-tours nécessaires pour produire une tension donnée en charge quelconque, au moyen delà construction de Rothcrt (-) dans laquelle on introduit les coefficients a et A critiqués plus haut. Il estfacile de voir qu’il n’y a aucune relation de cause à effet, entre la première théorie et la seconde, car la première s’applique uniquement au courant déwatlé, tandis que la seconde considère des courants de décalage quelconque, sans justifier d’aucune manière la façon dont agit le courant xvatté. La théorie Potier n’est pas responsable de l’erreur de principe qui est la base de la méthode Rothert, comme je l’ai rappelé plus haut, erreur qui consiste à confondre une quantité scalaire avec une quantité vectorielle, mais rien ne justifie l’introduction des coefficients a et a dans la théorie de Rothert qui n’a aucun rapport avec la question du parallélisme des caractéristiques. C’est une extrapolation complètement illégitime que d’étendre le résultat curieux obtenu en courant déwalté à une marche en courant watté.
- D’ailleurs, comme on l’a vu ci-dessus, on n’a pas le droit de prendre aI comme représentant la dispersion dans la théorie Rothert au lieu de la dispersion de l’induit seule qui figure dans la vraie théorie Rothert. Si la construction Rothert-Polier a conduit à quelque vérification expérimentale, c’est sans doute par suite de circon-lances exceptionnelles (par exemple : faible saturation); d’ailleurs, les coefficients d’enroulement employés à cette époque pour ces vérifications n’étaient pas connus eux-mêmes ex a etc ment, et certains alternateurs sur lesquels a eu lieu la vérification, tels que les alternateurs des Champs-Elysées, ne s’y prêtaient pas.
- 11 faut ajouter qu’on a beaucoup dépassé la pensée de M. Potier à cette époque en attribuant à son diagramme pour courants quelconques une
- f) Potier, 1900. Loc. cil. 3e figure.
- (2) Rothert. Ankerrückrvirkung des Dynamo Masclii-nem E. T 1896 p, 5;8 - Ne pas confondre avec le diagramme simplifié publié par Rothert en 1900, et qui est beaucoup moins exact,
- valeur théorique que lui-même était loin de lui accorder; dans une de scs lettres(') que j’ai eue sous les yeux, il déclarait lui-même, très modestement, à cette époque qu’il ne pouvait trouver aucun fondement théorique sérieux à ce diagramme; il ne le donnait, en réalité, que comme un pis-aller et une sorte d’approximation grossière. C’est pourquoi il a été conduit lui-même à indiquer ensuite une troisième méthode, qui détruit complètement la seconde, comme on va le voir.
- 111. — La troisième méthode, qui a été publiée par M. Potier dans l’Eclairage Electrique, le a(> juillet ipo'A, avait été en réalité déjà signalée par lui dans la correspondance privée que j’ai citée ci-dessus, le 1 à mai ujoa, et M. Picou, dans sa communication à la Société des Electriciens, a clairement explique qu’il s'inspirait de celte troisième et importante méthode.
- Cette dernière est représentée par la ligure -i et est aujourd’hui classique ; elle consiste dans l’emploi de trois caractéristiques partielles : OB, caractéristique de l’induit seul (y compris l’entrefer, abscisses comptées de droite à gauche), OC et OA les caractéristiques du flux de fuite et du llux d’inducteur (abscisses comptées de gauche à droite).
- Dans ces trois caractéristiques, les ampères-tours sont portés en abscisses et les llux en ordonnées. L’objet du diagramme est la détermination de l’excitation totale nécessaire pour produire un flux utile «1>„ = OD dans l’induit lorsque celui-ci produit des contre-ampères-tours Q,Q; pour cela, on prend BtQ --- OD et on trace BD, parallèle à OC supposé rectiligne, puis DiÀ, parallèle à OR, ; par Ai on trace la verticale A,!’ 1 qui représente le flux dans les inducteurs. L’excitation totale est alors QRh et le flux de dispersion est égal à DD,.
- (') Lettre aclresssée à M. F. Guilbert qui a bien voulu nie la communiquer.
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- .1 e dis que celte troisième méthode ail mile lu première el la remplace; en effet, elle ne fait plus intervenir que des contre-ampères-tours induits totaux Q,Q agissant sur tout le circuit principal en opposition aux ampères-tours inducteurs et qu'un flux tic dispersion attribué à l’inducteur DD,. Il n’est plus question des coefficients!*/.. de la première théorie à moins qu'on attribue la force électro-motrice DU, à une self-induction XI de l’induit cl; qu’on appelle a. \ les contre-ampères-tours totaux de l’induit; mais alors, ces définitions ne pourraient conduire aux mêmes coefficients que ceux des deux premières constructions, ainsi que nous l’avons montré par les expressions du tableau précédent.
- Pour ces motifs, il est à désirer que, si l’on veut, appliquer la théorie de Potier, on le fasse désormais avec plus de précision et de clarté, en ayant, soin de spécifier dans .quelle hypothèse on se place et en se gardant de mélanger trois constructions qui sont complètement différentes et dont une seule, la dernière, est susceptible d’application pratique, pour le cas spécial du llux utile constant dans l'induit ; mais elle conduira alors forcément à une excitation trop forte puisque les ampères-tours inducteurs devront vaincre non pas seulement les ampères-tours déwattés de l’induit;, comme dans la première construction, mais bien les ampères-tours totaux.
- A notre avis, les théories de Potier ne constituent une solution légitime que pour le cas des courants déwattés; elles ont laissé entier le problème de l’influence du courant wallé, influence qui est cependant capitale, comme je l'ai indiqué précédemment, puisque c’est elle qui détermine la position de calage virtuel de l’axe polaire.
- Pour être vraiment pratique pour le calcul et Vexpérimentation, la théorie des alternateurs doit concentrer son attention sur les hypothèses a0 et 3° et doit chercher les moyens les plus directs pour les résoudre. Bien entendu, si l’on
- pouvait déduire de la caractéristique totale à vide tout un réseau de courbes et de caractéristiques en déwatté, comme le désirait M.Potier, on aurait ainsi un premier élémenl très important, mais il ne faut; pas oublier qu’il est très difficile de relever de telles caractéristiques et que c’est une lourde tâche que d’en construire un réseau aussi complet, (’.’est pourquoi, quand j’appelai moi-meme, en ; l’attention sur
- l’intérêt des caractéristiques en déwatté, je bornais mes exigences à la construction d’une seule caractéristique en déwatté, celle sous excitation constante qui est directement applicable à la pratique lorsque l’excitation choisie est l’excitation moyenne de l’alternateur en fonctionnement; mais'cette solution n’e-1 pas rigoureuse.
- La seule manière dont on ait le droit d’utiliser ces méthodes, c’est d’employer la construction des ampères-tours décrite dans le deuxième mémoire de M. Potier pour le calcul des ampères-tours inducteurs, après avoir calculé par ma propre méthode la force électromotrice interne et les contre-ampères-tours suivant la théorie des deux réactions ('). Cette théorie (antérieure aux publications de Potier) permet en effet de déterminer les éléments qui sont; nécessaires pour l’application de cette construction ; celle-ci y trouve très favorablement son emploi pour calculer la correction dont j’indiquais à cette époque la nécessité en vue de tenir compte delà variation de saturation des inducteurs par l’effet, fie la variation de fuites entre les cornes.
- Mais les coefficients, qui dé terni i lient les contre-ampères-tours et la self-induction de l’armature dans cette théorie, ne doivent pas être confondus avec les coefficients a et. À de Potier; on ne peut pas môme les déduire de ces coefficients a et A. Aussi j’indiquerai dans une prochaine publication les meilleures manières de les déterminer, de layon qu’ils soient à l’abri de toute critique.
- A. Br.oxDiîr..
- (*) Comptes rendus. Théorie empirique des alternateurs par A. Bi.ondhi.. L’Industrie électrique, octobre-novembre 1899.
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- CONFÉRENCES SUR LA TÉLÉGRAPHIE SANS FIL {Suite}"
- Après les notions de mathématiques qui ont fait l'objet de VIntroduction, le commandan t Fracque, dans ses conférences, consacre deux leçons à rappeler les notions fondamentales d'Electrotechnique qu’il est indispensable de posséder avant d’aborder l’étude des problèmes spéciaux à la T. S. F.
- Le Commandant Fracque estimant que ces notions sont trop connues des lecteurs de La Lumière n'a pas cru devoir les rédiger, et il commence immédiatement le Chapitre premier.
- CHAPITRE PREMIER
- ÉNERGIE ÉLECTROMAGNÉTIQUE
- mh'INITION ; 1HVE11SES 1-OHMES SOUS LESQUELLES ELLE SE l’HESENTE; TltANSFOHMATIONS
- Nous savons qu’un cliàmp électrique produit par des masses électriques, positives ou négatives, réparties d’une façon quelconque, exerce sur l’unité de masse positive placée en un point P de ce champ une certaine force qui est, par définition, l’intensité du champ au point P.
- La formule de Coulomb nous permet de calculer immédiatement cette force, si le champ est dû à une masse unique m :
- (e est la constante diélectrique'du milieu séparant les deux masses).
- Si le champ est du à plusieurs masses m, m’, m", nous savons que la composante de Vintensité du champ dans une direction qdelconque est représentée par :
- _ (ll
- dx
- C’est -à-dire par la dérivée, changée de signe, du potentiel, par rapport à cette direction.
- Le potentiel Y au point P est, rappelons-le, le travail effectué par la force électrique agissant sur la masse (-J- i) placée en P lorsque sous l’action du champ cette masse se déplace de Pjusqu’en un point où ce champ ne se fait plus sentir.
- Puisqu’il y a production de travail dans le déplacement de notre masse électrique (-)- i), nous sommes obligés d’admettre que ce travail, cette énergie ciné-tique, existait quelque part avant que le déplacement ne commence ; elle existait à Pétât potentiel dans le
- (‘) Voir Lumière Idectrique, n° 3o du ?.5 juillet 1914» p. 65,
- système des masses m, m1, m"... et (-f- \)p. C'est, d’ailleurs l'énergie que nous aurions dû dépenser antérieurement pour amener la masse (-(- 1) depuis la limite du champ jusqu’au point P, en luttant contre les forces exercées par les masses m, m’, m"...
- Ainsi doncun système de corps porteurs de masses électriques et séparés par des espaces isolants ou diélectriques renferme à l'état potentiel une certaine réserve d’énergie.
- Ce que nous venons de dire pour un champ électrique s’applique exactement à un champ magnétique ; il suffit de remplacer les masses électriques m,m', m" par des masses magnétiques M, M', M"....,et la constante diélectrique du milieu interposé par la perméabilité magnétique de ce milieu.
- Il en résulte que l’espace où se fait sentir un champ électromagnétique renferme : i°une réserve d’énergie électrique; a0 une réserve d’énergie magnétique.
- On admet que dans un volume dv du diélectrique suffisamment petit pour qu’en tous ses points on puisse considérer comme constantes : la force électrique E, la force magnétique H, la.constante diélectrique e, la perméabilité magnétique p., la réserve totale d’énergie est :
- Wrf(. = We + W,„
- We=^ eWdv
- W„, = ;i |*H>dv
- o TC
- La réserve totale d’énergie de l’ensemble du champ est donc égale à :
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-
-
- 10
- LA LUMIÈRE ÉLECTRIQUE T.XXVII(2« Série). — N° 1.
- l’intégration étant étendue à lotis les éléments de volume dv du champ.
- Energie électrique emmagasinée dans un condensateur.
- Si le champ électrique est uniforme, c’est-à-dire si en tous les points du champ, la force électrique a même direction, même sens et même valeur, l’énergie électrique totale est :
- 8-
- e EaV
- V étant le volume du diélectrique.
- C’est le cas d'un condensateur plan dans lequel la distance entre les armatures est faible par rapport aux dimensions de ces armatures.
- L’énergie électrique emmagasinée dans un tel condensateur, lorsque la différence de potentiel entre les armatures est t»A — (>„ est :
- ... i . i S, surface des armatures
- YVe = —eK-Sa '
- 8tc ( d, épaisseur du diélectrique.
- Nous aurons :
- W„J=— pIRS/.
- Mais la force magnétomolrice le long de la courbe l est :
- F = II. I = .iicNi.
- D’où
- II
- !\ tc N r
- Alors
- . s/
- — s*1
- OU
- w,„ = -
- X
- 4 itN
- p. S .
- N P.
- Mais :
- V,____V„
- E = —:—;— (par définition).
- d
- Donc :
- WL £ S
- Ji 6 7i) ^ - v-'’
- .Mais —— est la capacité C du condensateur.
- 4
- Donc :
- • W,: =- - C (VA
- Y.i);’-
- Energie magnétique emmagasinée au voisinage d’un circuit parcouru par un courant.
- Prenons le, cas d’un circuit magnétique en forme de tore , de section S et de longueur moyenne l. (Fig. 5).
- Supposons que le champ magnétique à l'intérieur du tore soit uniforme et dû au courant circulant, dans une bobine de N spires enroulées sur le tore.
- Or
- 4 tc N
- l
- est le flux qui traverse une des spires,
- p. S
- lorsque l’intensité du courant est égale à l’unité (c’est en effet le quotient de la force magnéto-motrice 4 tc N
- par la réluctance —-) p, h
- N
- 4 tc N
- ~~T~
- est le flux qui dans les mêmes condi-
- p. S
- tions traverse l’ensemble des N spires.
- C’est, par définition, le coefficient de self-induction L de la bobine; donc ;
- W/« = - L d
- i
- Cette formule ne s’applique pas seulement au cas particulier que nous venons de traiter ; elle s’applique aussi à un circuit linéaire quelconque, de self-induction L, parcouru par un courant i.
- Ainsi, an courant d'intensité i circulant dans un circuit linéaire de coefficient de self-induction L produit, dans son voisinage un champ magnétique, dont la réserve totale d'énergie
- est- LP x
- Nous verrons plus tard que cette réserve d’énergie
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-
- 2 Janvier 1915.
- LA LUMIÈRE ÉLECTRIQUE
- 11
- magnétique s’accumule dans le milieu voisin du circuit pendant ce que l’on appelle « la période d’établissement du courant dans le circuit », c’est-à-dire pendant le temps qui s'écoule entre l’instant où l'on ferme le circuit et le moment où le courant a atteint sa valeur de régime.
- C'est cette énergie
- a
- qui entre en action
- lorsqu'on vient ensuite à couper le circuit en un de ses points et qui donne naissance au phénomène bien connu de l'étincelle de rupture.
- Energie dépensée en chaleur dans un conducteur.
- Si nous relions entre eux. au moyen d’un conducteur métallique, les deux pôles d'une source d’énergie électrique, d'une pile, par exemple, nous savons (Loi d’Ohm) que l’intensité du courant (quantité d'électricité traversant pendant une seconde une section quelconque du conducteur) est :
- E
- R
- (R, résistance totale du circuit).
- E étant la force éleclromotrice de la source, c'est-à-dire l’énergie fournie par la source pendant le déplacement complet, le long du circuit, d'une masse positive (-f- i). L'énergie fournie par la source, pendant le déplacement de la quantité d'électricité I t sera donc :
- W = El — RI2/.
- La totalité de l'énergie fournie par la source apparaît dans ce cas sous forme de chaleur dans le conducteur (Loi de Joule).
- 11 n'en serait évidemment plus de même, si nous avions intercalé dans le conducteur reliant les pôles de la pile, soit un autre générateur d'énergie, soit un appareil récepteur susceptible de transformer une partie de l'énergie fournie par la source, en une autre forme de l'énergie (mécanique par exemple).
- Mais il n'en est pas moins vrai que, quelle que soit la constitution du circuit, la partie de l’énergie de la source dépensée en chaleur pendant le temps t est toujours R l2 ly R étant la résistance totale du circuit et I l’intensité du courant dans ce circuit.
- Transformations des diverses formes d'énergie.
- Ce rappel fondamental des notions sur l'énergie électromagnétique étant fait, nous allons maintenant étudier ce qui se passe dans un conducteur, lorsqu’on
- vient à le relier soit à une bobine, dans laquelle circulait préalablement un certain courant, soit à un condensateur dont les armatures ont été préalablement portées à des tensions différentes.
- Dans les deux cas, nous aurons affaire à une réserve d'énergie initiale ( - L /2 dans le premier'
- cas,
- - C vl dans le deuxième cas
- Cette énergie ini-
- tiale va vraisemblablement se transformer en une ou plusieurs autres formes d’énergie; nous admettrons que, quelle que soit la nature de la transformation, la. quantité totale d'énergie du système restera constante (principe de la conservation de l’énergie).
- :/tr Cas. Transformation de Vénergie accumulée préalablement dans un circuit inductif.
- —i
- A
- A”.
- {HT—
- B
- L..
- B
- B’
- E
- Fig. G.
- temps, prendra sa valeur de
- Soient : une bobine L comprenant un certain nombre de spires, une pile de force éleclromotrice E un conducteur A' B' (fig. 6).
- Relions A à A", B à B"; il y aura production dans le circuit E A" A L B B" d'un courant qui, au bout d'un certain régime donnée par la
- loi d’Ohm
- E
- P
- p étant la résistance totale du circuit susvisé.
- (Nous étudierons ultérieurement ce qui se passe dans le circuit avant que le régime régulier soit établi.)
- Imaginons que par un dispositif approprié, nous reliions A à A' et B à B' en meme temps que nous coupons les connexions AA", BB". Le circuit LAA'lî'B L va se trouver fermé et la pile sera hors de ce circuit.
- Le courant, qui circulait dans la bobine et avait, au moment où nous avons opéré ce changement de
- E
- connexions, une valeur I = —, ne va pas rester
- constant, puisque la cause qui lui donnait naissance (la pile) n’existe plus.
- Va-t-il passer brusquement de I à_zerô_? Non, car, dès qu'il commencera à diminuer, le flux magnétique traversant le circuit, flux qui était égal à LI, dimi-
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- 12
- LA LUMIERE ÉLECTRIQUE T. XXVII (2e Série). — N° 1
- nuera aussi ; cette variation du flux magnétique traversant le circuit induira un champ électrique dans le conducteur et c’est sous l’action de la force électrique de ce champ induit, que les masses électriques continueront à se déplacer dans le conducteur, c’est-à-dire que le courant continuera à passer.
- Analysons de plus près le phénomène; prenons pour origine des temps l’instant auquel nous modifions les connexions.
- Soit / l’intensité du courant, dans le circuit au bout du temps t.
- Ecrivons que, pendant le temps dt qui suit l’instant. it, la quantité totale d'énergie du système ne change pas ; cette énergie ne se trouve que sous deux formes, énergie magnétique dans le milieu ambiant, énergie se dégradant dans le conducteur et apparaissant sous forme de chaleur.
- La variation de l’énergie magnétique pendant le
- temps dl est d
- — L i di.
- Celte variation est négative, car di est négatif, puisque i ne peut que décroître.
- La quantité d’énergie apparaissant sous forme de chaleur dans le circuit, pendant le temps dt est
- R i2 di.
- Nous pouvons donc écrire :
- Lidi -f- Rpdl = o
- ou, en divisant par idi
- 4- R* .= <) dt 1
- / nous est donc donné par une équation différentielle du premier ordre à coefficients constants, sans second membre.
- L’équation caractéristique est :
- La + R = o.
- D’où :
- R
- et
- H
- —, (
- L .
- La constante X se détermine en écrivant que our / = o, i — L Donc X — I. D’où finalement
- i = Ii*.
- Nous voyons ainsi que i décroît suivant une loi
- R
- exponentielle, le facteur d’amortissement étant —
- L
- (fig- :)•
- Le temps 0 au bout duquel i sera réduit à la frac-
- tion — de sa valeur initiale I est donné par la rela-m r
- tio n
- i
- m
- n
- L
- 0
- D’où
- log m.
- Ce temps sera donc d’autant plus grand que la quantité sera plus grande.
- yj est dite constante de temps du circuit.
- On verrait facilement que ~ est le temps au bout
- duquel le courant est réduit à la fraction — de sa
- * e
- valeur initiale.
- Ainsi, lorsque nous abandonnons à elle-même l’énergie accumulée dans le voisinage d’un circuit inductif, cette énergie se transforme, d’une manière progressive, en chaleur Joule dans le circuit, le phénomène se manifestant à nous par la production dans ce circuit d’un courant électrique décroissant suivant une loi exponentielle.
- Au bout d’un temps, théoriquement infini, mais pratiquement très court et d’autant plus petit que la
- constante de temps — sera plus petite, la totalité de
- l’énergie magnétique initiale -LI3 auya disparu
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- 2 Janvier 191&.
- LÀ LUMIÈRE ÉLECTRIQUE
- 13
- cette quantité d’énergie aura été intégralement transformée en chaleur dans le circuit.
- On vérifierait facilement, en effet, que
- R«arf<= - Ll*.
- •2
- 2e Cas. — Transformations de Vénergie accumulée préalablement dans un condensateur ou décharge d'un condensateur.
- Soit un condensateur C dont les armatures peuvent, au moyen d’un dispositif approprié, cire reliées, soit à un conducteur A' B', soit à une pile de force électromotrice E (fig. 8).
- Relions d’abord A à A", B à B" ; l’expérience montre que pendant un temps extrêmement court et variable avec les données du circuit E A" A CB B" E, il se produit dans ce circuit un mouvement des masses électriques, c’est-à-dire un courant. Puis ce mouvement cesse, l’équilibre s’établit ; mais, en ce qui concerne le condensateur, cet équilibre est tout à fait différent de l’équilibre initial, car si nous relions A à A', 13 à B' en même temps que nous coupons les connexions A A", B B", nous constatons dans le circuit CAA'B'BC, la production d’un courant électrique, ce qui ne serait pas arrivé avant la liaison du condensateur avec la pile. II y a donc eu quelque, chose de changé dans le condensateur par suite de sa liaison avec la pile.
- On dit que le condensateur s’est chargé; pendant toute la durée de celle charge, if // a eu transport d'électricité aussi bien à travers le diélectrique que le long du conducteur métallique.
- Mais contrairement à ce qui se serait passé si le circuit avait été complètement conducteur, l’énergie fournie par la source n’a pas été totalement transformée en chaleur ; une partie de cette énergie s’est accumulée dans le diélectrique. Ce dernier est maintenant le siège d’un champ électrique sensiblement uniforme, dont les lignes de force sont perpendiculaire^ aux armatures et dirigées de l’armature relice au pèle [—) à l’armature reliée au pôle (-)-).
- L’intensité de ce champ, nulle au début, est allée en croissant et a fini par équilibrer exactement la force
- -L
- C
- A’ B’
- AAJVAAJU^—•
- -A B •—
- > • 1
- 1 E
- B’
- Fig. 8.
- électrique du champ électrique dû à la pile, champ dont les lignes de force vont de l'armature (-{-) à l’armature (—).
- Le transport d’électricité a cessé dès que ces deux champs électriques en opposition ont eu la même valeur.
- Nous reprendrons celte étude ultérieurement d’une façon plus détaillée et plus précise.
- Nous admettrons simplement, pour le moment, que les armatures du condensateur se sont chargées d’une quantité d’électricité (-f-Q0) pour l’armature positive, d’une quantité (— Q0) pour l'armature négative, que ces deux armatures présentent une différence do potentiel V0 dont la valeur est reliée à Q0 par la relation Q0 = C Y„ (G, capacité du condensateur) et enfin que le diélectrique compris entre les deux armatures renferme, à l'état potentiel, une
- réserve d’énergie électrique égale à - CY%.
- Etudions ce qui va se passer, au moment où, au moyen d’un dispositif approprié, nous coupons la liaison avec la pile tout en établissant les liaisons avec le conducteur A'B'.
- La force du champ électrique dû à la pile n’étant plus là pour équilibrer la force du champ électrique créé préalablement dans le diélectrique du condensateur, celle dernière va pouvoir donner naissance, dans le circuit C A A' B' B' G à un transport des masses électriques, c’est- à-dire à un courant ; ce courant circulera évidemment dans le sens CAA'B'BC. Pour examiner le phénomène de plus près, prenons comme origine des temps l’instant où nous opérons la modification dos connexions.
- Soient à l'instant l qui suit celte origine :
- /, l’intensité1 du courant dans le circuit C A A' B; B C, q la charge de l’armature gauche du condensateur, v la différence de potentiel entre les deux armatures.
- Convenons que l’intensité du courant sera positive lorsque ec courant ira de l’armature gauche à l’armature droite, c’est-à-dire lorsqu’il aura le sens CAA'B'BC.
- Convenons aussi que c et q seront posi: l’s lorsque l’armature gauche sera à un potentiel plu, élevé que l’armature droite.
- Ecrivons que, pendant le temps di qu .suit l’instant /, la quantité totale d’énergiè du système ne varie pas.
- üénergie potentielle électrique.du ( undensateur
- C v*
- varie de d----- = C vdv
- 2
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-
-
- U
- LA LUMIÈRE ÉLECTRIQUE T. XXVII (2° Sérié). — N° 1-
- L i'2
- L’énergie magnétique varie de d — = L idi.
- Il apparaît dans le circuit, en chaleur de Joule, une quantité d’énergie : R P dt.
- Donc :
- C ede -f~ Lidi -f- RPdt = o.
- Cette équation renferme deux inconnues e et i.
- Mais nous savons que i est la quantité d’électricité qui passe, dans l'unité de temps, à travers une section du conducteur. Puisqu’il passe une quantité dq pendant le temps dt, il en résulte que :
- i —
- dq
- dt
- (c’est bien le signe (—) qu’il faut prendre puisque, d’après nos conventions, i est positif lorsque q diminue, c’est-à-dire lorsque dq est négatif).
- Mais
- Ce d’où i = — G — dt
- ! et r sont donc finalement définis par le système d’équations différentielles : Code -f- L idi -f- R Pdt = o
- de
- i — — G —r.
- dt
- D’où en éliminant i, et en observant que
- di
- dt
- G
- , iPi>
- dt2
- dt j
- C.i' + LC^'.cîï + Rf
- dt dt dt1
- d2e R de e _____
- dP + L dt + CL — °
- R s i
- ou, en posant - = as — = w-L UIj
- d*f> , ,
- —. + —t “h* — o.
- dP dt ' ,
- La dilïérence de potentiel entre les armatures, à l’instant t, est donc donnée par une équation différentielle du second ordre, linéaire à coefficients constants et sans second membre.
- L’équation caractéristique de cette équation différentielle est :
- a2 -|- a 8 a + = o.
- Examinons successivement le cas où les racines
- de cette équation sont réelles, puis celui où elles sont imaginaires.
- a) L'équation caractéristique a deux racines réelles différentes,
- S2 — w2 = nP > o.
- Les racines sont m — 8, et — (ni -j- o).
- Donc :
- e = -(- X2<r
- i=—C -^=—C |\ | ( m—S) e(m~s)1—X2( /// -f 8 ) e~ (»<+*)* J. Déterminons X, et X2 en exprimant que pour
- t = o, e = V0 i —o (conditions initiales). Nous aurons :
- V0 = X, -)- X„ o = Xi(//i — o) — X2(/m -f- 8). D’où :
- X, = V.i±i x, = v0'^.
- a m a m
- En portant ces valeurs dans les expressions de e, et de i, on trouve :
- e — —- ['(/« -4- 3) eml -j- (m — 8) e~ml\ e—st
- a m
- V
- i — — Ce—*1 —- f(/^2 — 82) eml —(m2 — 82) e—ml\ l a ni
- Ou en remarquant que nP — S2 = — u)2.
- e = [(/« -L 8) e(m—'s)< -f- (m—8) (”*+*)<]
- a ni
- i = __ e-(m+i)»j.
- Construisons les courbes représentant i et e (fig- 9)-
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-
-
- 2 Janvier 1915.
- LA LUMIÈRE ÉLECTRIQUE
- la
- Nous avons :
- Dans la région (2) :
- di
- dt
- V0Co>*
- ------f (ni
- mi
- e(m—S)t (m+i)( j
- 1 j ni -f- 3 | e positif, diminue : de <0 •im S — ni ( i positif, diminue . di <' o.
- Pour 1, — o :
- 0 = V0 et
- «AA
- dt) 0
- La tangente à la courbe de e à l’origine est parallèle à o t.
- i — o
- CV0(o’
- «croît quand t augmente. Pour t — 00 :
- fi = o et
- i = o et
- «AA _
- dt)~
- di' dt.
- Les deux courbes sont asymptotes à ut.
- Dans
- di
- pour
- dt
- l’intervalle, i passe par — o, c’est-à-dire :
- un
- maximum
- Par conséquent :
- Cede < o. L’énergie électrique diminue.
- Lidi < u. L’énergie magnétique diminue.
- lii- dt > o. L’énergie qui disparaît se transforme en chaleur.
- Lorsque les données électriques du circuit satisfont à la condition : S2 — tu2 > o et que l’on obtient pour f» et «les formes decourbes indiquées ci-dessus, on dit que la décharge du condensateur est apériodique.
- b) L'équation caractéristique a une racine double V- — o)2 = o.
- La racine double est — S.
- On a :
- ( o = «-*< (X, + X2/.)
- ( «: = — Ce..« [— â (x, -f x,f) + x2]
- Pour t — o ; e = V0; i — o.
- D’où X,=V0; X2 r= V0 S.
- Par suite :
- j v = V0e-s< ( 1 + ot)
- ) i = CVn3Jfe—A
- f,{m—h)t «i 4- 5 1 m 4- 0
- —;—rrr, — —------------^ ou l — — L --------------
- y—('»+*)< ni — 6 '> m â — ni
- Les courbes ont les mêmes formes que dans le cas précédent (lig. 10).
- ,,.«/« d~e ,.11
- Mais — =—C -j-j-; donc, pour la meme valeur de t,
- (JLC (JL C
- la courbe e présente un point d’inflexion.
- Voyons comment les différentes formes de l'énergie électro-magnétique se sont transformées pendant cette décharge du condensateur. Pour cela reprenons l’équation différentielle :
- Cède -f- Lidi -f- Rddt — o.
- Dans la région (1) :
- (> positif, diminue : de <i o i positif, augmente : di o.
- i /«< -j- S
- 1j ---------
- 7,m ù — m
- l'-ig. 10.
- Par conséquent céda < o L idi > o Ri- dt "> o. Donc l’énergie électrique diminue (Ce de o). La quantité d’énergie électrique qui disparaît se transforme partiellement en énergie magnétique, partiellement en chaleur.
- La tangente à l’origine à la courbe « a pour coefficient angulaire CV0â2.
- Le maximum de i et le point d'inflexion de la courbe e ont lieu pour t —
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-
-
- 16
- LA LUMIÈRE ÉLECTRIQUE T. XXVII (2e Série). — N° 4 f
- Les transformations de l’énergie sont les mêmes que dans le cas précédent.
- c) Los racines de l'équation caractéristique sont imaginaires.
- §2 — w2 =: —- ml < o.
- Les racines de l’équation sont :
- — 5 + mf — S — mj
- Dans ce cas, nous savons que l’expression de t’ se met sous la forme
- v—\e —Sl sin (mt -)- (p)
- et
- Finalement :
- — esin [mt 4- cp) m
- ?= arcl8 . CVqW
- , e—Sl sin mt.
- Nous voyons donc que et i sont représentés par
- des fonctions exponentielles pseudo-périodiques.
- „ „ R 1
- dont le facteur d amortissement est o = —— , et
- la pulsation mi
- i=—C^=:—CXe—S([—Ssin(/«f-|"?)_l_wcos(/w^'4'<p)]-
- On détermine X et y en exprimant que pour
- t = o e — V0 i — o
- On a :
- V„ = X sin 9
- o = — â sin <p -|- m cos cp.
- d’où
- m
- tg?= F
- m
- Donc, finalement:
- v — Y0 — e~si sin (mt -f- 9)
- CV0w
- «--**[— S sin (mt <p) -f- m cos im/: + ?)]•
- m ~ V
- / (O2 — i
- J JL
- V CL 4L*
- On dit dans ce c:is que la décharge du condensateur est oscillante. '
- Si o2 est négligeable par rapport à w2, ce qui sera le cas des circuits à condensateurs dont nous étudierons la décharge en T. S. F., les formules se simplifient :
- ?
- — - l e = Yne~cos oit 1
- Vo
- m = <i)l 1 — C(i)V0e ~St sin ut — -—e~si sin wf.
- Lot
- La pulsation est w =
- \/cl‘
- La période est donc : T =
- mule de Thomson).
- Le décrément est D — S T
- ^ = 2 % V^CL " (for-
- l
- 8'\/CL.
- On peut écrire (la parenthèse étant la somme de 2 fonctions harmoniques).
- GV»W tt t * 1 n 1 =---------e~àt p sin (wf <p 7)
- p et ’\i étant déterminés par les relations :
- p cos (]> = — 0 —r p sin i); = m.
- D’où :
- \
- / —---
- P =: Y m~ + £'2 =: w
- Dans le cas où on ne néglige pas o1 par rapport à w2.
- m~ w2 — S3 m — y/(i>2 r-*- 83
- ou si T0 est la période approchée donnée par la formule de Thomson :
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-
-
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- LA LUMIÈRE ELECTRIQUE
- 17;
- La période vraie T est donc plus grande que la période du circuit supposé dénué de résistance ohmique.
- La fréquence vraie est donc plus petite que celle du circuit supposé dénué de résistance ohmique.
- Construisons les courbes de v et de i (i> en traits pleins, i en pointillé). (Avec l’hypothèse que S9 est négligeablq^ar rapport à w2) (tig. 11).
- Transformations de l’énergie. Reprenons l’équation différentielle.
- Cvdv t|- Lidi -f- Rddl = o.
- Région (i) :
- C vdv < o. L’énergie du champ électrique diminue pour devenir finalement nulle.
- L idi > o. L’énergie du champ magnétique augmente et atteint finalement son
- maximum - LPmas.
- 2
- Rildt > o. Le circuit s’échauffe.
- Donc, dans cette région, l’énergie initiale du champ électrique se transforme partiellement en énergie magnétique, partiellement en chaleur.
- Région (2) :
- Qvdv^>o. L’énergie du champ électrique augmente et atteint finalement un maximum inférieur à l’énergie initiale:
- L idi < o. L’énergie du champ magnétique diminue pour devenir finalement nulle.
- Ri-n^^o. Le circuit s’échauffe.
- Donc, dans cette région, l’énergie qui, au début, existait sous la forme magnétique, s’est transformée partiellement en énergie électrique, partiellement en chaleur.
- Région (3) :
- Cvdv < o. L’énergie du champ électrique diminue pour devenir finalement nulle.
- Lidi > o. L’énergie du champ magnétique augmente pour attèindre un maximum inférieur à celui de la région (1).
- RiV/^o. Le circuit s’échauffe.
- Dans cette région l’énergie électrique se transforme partiellement en énergie magnétique, partiellement en chaleur.
- Région (4) :
- Cdd?f’>o. L’énergie du champ électrique augmente pour atteindre un maximum inférieur à celui de la région (a).
- L idi < o. L’énergie du champ magnétique diminue, pour devenir finalement nulle.
- ïiPdt > o. Le circuit s’échauffe.
- Donc, dans cette région, l’énergie du champ magnétique se transforme, partiellement en énergie électrique, partiellement en chaleur.
- Puis, au delà de la zone (4), les mêmes oscillations de l’énergie recommencent.
- S’il n’y avait pas de (résistance ohmique en jeu, l’oscillation continuerait indéfiniment; il y aurait des échanges successifs d’énergie entre les deux champs électrique et magnétique.
- Le fait que le circuit est résistant cause une absorption permanente d’énergie, qui se dépense sous forme de chaleur, de sorte qu’au bout d’un certain nombre d’oscillations toute l’énergie électrique initiale a été pratiquement convertie en chaleur.
- Conclusions. — Nous retiendrons de ce qui précède : qu’un circuit ayant de la capacité, de la self-induction et de la résistance, possède une période d’oscillation qui lui est propre et qui est déterminée par les valeurs de ses éléments, indépendamment de toute autre chose.
- Gela veut dire que, si l’on a accumulé préalablement une certaine quantité d’énergie, dans le condensateur par exemple, et qu’on laisse cette énergie libre de passer de l’état potentiel à l’état cinétique, il s’opère dans le circuit des transformations d’énergie successives ; ces transformations se manifestent à nous par l’existence dans le circuit d’un courant changeant périodiquement de sens, mais ne conservant pas une amplitude constante, par suite de la disparition continue, sous forme de chaleur, d’une portion plus ou moins grande de l’énergie initiale.
- Mathématiquement parlant, le phénomène décroît indéfiniment, mais, dans la pratique, au bout d’un temps relativement court, l’amplitude des oscillations devient tellement faible qu’elle échapperait à nos appareils de mesure, quelque sensibles qu’ils soient.
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- LA LUMIÈRE ÉLECTRIQUE
- T. XXVII (2e Série). — N® l.
- Exemple numérique. — Pour mieux nous rendre compte des choses, prenons un cas concret; supposons que :
- La capacité du condensateur soit 7/1 ode microfarad, Le coefficient de self-induction du circuit,
- ---------- lienry
- 7 X io6
- La résistance 5 X 10—2. . . Ohms, Le facteur d’amortissement
- • = £ ’
- R2
- 17 :m)o
- S2
- = 175“ x 10* = 3 x 108
- l\ 1j
- CL
- o2 est donc négligeable par rapport à — puisqu’il
- (-4 J-J
- en est la —; partie.
- 10'"
- La période
- T0 =2Tt y/CL = ïîr.ur11
- 15o 000
- environ.
- Le décrément
- Do =T0
- 175 X 102 i5 X *<>’’
- 0,117.
- Supposons le condensateur chargé initialement à 80 000 volts.
- U amplitude ma xi nui initiale du courant de décharge est :
- I0 = C«V0 =r 7 X uy~1Xi.'k. i5 x io‘ x s x I<>; = 5o 000 ampères environ.
- Cette amplitude est énorme et on pourrait croire, si on ne réfléchissait pas, qu’il faudra des conducteurs d’une section énorme pour laisser passer le courant sans qu’il y ait échauffement anormal.
- Mais il y a lieu de remarquer que fest amorti et que son amplitude décroît rapidement ; la valeur ’io 000 ampères ne subsiste que pendant un temps extrêmement court. Cherchons au bout de combien
- d’oscillations l’amplitude sera réduite à la-î--par-
- 100 000
- tie de sa valeur initiale, c’est-à-dire oa,5.
- Nous savons que le nombre n est donné par la relation
- n = — L m — ------- L. 1 o6 = 10 X a, 3 X î> = 115.
- D 0,117
- Cela correspondra à un temps
- l 1 15 ---------= ------ de seconde environ.
- i5o 000 1 000
- Ainsi, en un temps extrêmement court, ------ de
- 1 000
- seconde seulement, l’intensité passe de î>o oooampères à oa,5.
- Dans la pratique, la section du conducteur d’un circuit de décharge de condensateur se détermine d'après la valeur de Y intensité efficace du courant qui doit y circuler.
- Nous ne pouvons pas encore parler de cette grandeur qui n’aura vraiment de sens que, lorsqu’au lieu d’une décharge isolée, nous aurons affaire àune suite de décharges oscillantes séparées les unes des autres par des temps morts, à ce que nous appellerons des trains d’oscillations.
- Nous retiendrons aussi ce fait caractéristique que la résistance olimique d’un circuit augmente sa période propre et que, lorsque cette résistance atteint une certaine valeur limite (valeur qui est d’ailleurs fonction de la capacité et de la self
- R2 1 „ /L\
- Ü7>=CL Cm R = ' V C/
- il n’y a plus d’oscillation propre dans le circuit; si on a chargé préalablement le condensateur et qu’on abandonne à elle-même l’énergie ainsi accumulée, elle se transforme tout d’abord en énergie magnétique et en chaleur, puis finalement tout entière en chaleur, sans que le courant obtenu prenne une forme alternative.
- On obtiendrait aussi des oscillations propres dans un circuit à condensateur en créant préalablement, au lieu d’un champ électrique dans le condensateur, un champ magnétique dans le milieu qui environne le circuit.
- (A suivre.)
- Commandant Fhacque,
- 8e Régiment du Génie,
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- ÉCLAIRAGE
- Transformateur de tension pour l’éclairage des voitures sur les réseaux de traction électrique à courant continu à haute tension.
- Pour l’éclairage des voitures sur les réseaux de traction électrique à courant continu à haute tension, les Ateliérs Brown Boveri et Cil! ont
- Tension de ligne tteo v
- Amélioration Mrf 'âdjonctton decet ^ «
- enroulement eompoung__________3 ’g
- •Ennwl.edespà/es êi/sil1
- Fig. 1 • — Schéma des connexions.
- établi un nouveau système dont le principe est le suivant :
- Le côté haute tension du groupe transformateur est excité par le courant à basse tension du secondaire ; ainsi le moteur à haute tension n’est plus établi comme une machine en dérivation mais il en conserve cependant les propriétés. Le schéma des connexions est indicpié dans la figure 1.
- La ligne électrique de Biasca à Acquarossa,
- Bavière, des groupes semblables fonctionnent depuis deux ans avec une tension primaire de 1 5oo à 1 800 volts. Sur la ligne électrique de Tavannes à Noirmont, dans le Jura Suisse, il y a (‘gaiement en service un certain nombre de ces groupes. Tous servent uniquement à l’éclai-rage. Les bons résultats obtenus et la sécurité de fonctionnement de ce système ont conduit les Ateliers Brown Boveri et Cie à l’étendre a toutes leurs lignes de traction à courant continu, sous tension de i aoovolts et plus, mais en ne le
- Fig. 2.
- Transformateur rotatif de a kilowatts.
- limitaut plus exclusivement à réclairage et en l’appliquant au chauiïage ainsi qu’à la commande des ventilateurs et pompes à air. La haute tension se trouve ainsi confinée à la traction seule et le service y gagne notablement en sécurité.
- Pour les installations faites jusqu’ici, on avait employé deux machines de la série normale à courant continu, d’une puissance de 1,2.5 kilowatt chacune, reliées par un accouplement rigide. Cette construction avait l’inconvénient
- Fig. 3 el 4. — Transformateur de 40 kilowatts.
- dans le Tessin, a été équipée de 3 de ces groupes pour transformation à n5 volts de la tension de ligne à 1 200 volts. Sur le Wendelsteinbahn, en
- de rendre le groupe assez lourd et encombrant; aussi a-t-on été conduit à créer un type spécial de transformateur de tension dont les dimen-
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- LA LUMIÈRE ÉLECTRIQUE T. XXVII (2e Série) — N° 1.
- sions sont indiquées dans la figure 2 pour une puissance de 2 kilowatts. Malgré sa puissance plus grande, ce type est de 3o % plus léger que l’ancien groupe; il est plus ramassé et se monte facilement, même sous une petite voiture. Les constructeurs ont établi une série de six grandeurs pour puissances de 2 à 4o kilowatts et tensions de 1 5oo à 2 5oo volts au primaire, 3o à 33o volts au secondaire. Le type de 4° kilowatts à 1 000 tours'par minute pèse net 1 55o kilogrammes,
- Fig. 5. — Carcasse du transformateur de 40 kilowatts,
- il est représenté dans les figures 3 à 6 et est en service sur toutes les voitures des lignes électriques de Chur à Àrosa et de Nyon à Morez, où la tension de ligne est de 2 000 à 2 200 volts.
- Dans ces groupes, la variation de tension dans la ligne se transmet proportionnellement à la tension de la génératrice; mais quand ceci est un inconvénient, il est facile d’y remédier par l’emploi d’un régulateur automatique instantané de tension (fig. 7) qui agit sur l’excitation de la dynamo. Une différence avec la disposition de la
- son enroulement est isolé à l’aide d’une préparation au mica résistant à une tension d’essai de 9 000 volts en courant alternatif.
- On voit dans la ligure 8 un exemple d’application de ces transformateurs de tension à régulateur automatique, qui a été faite sur toutes les nouvelles locomotives des lignes de l’Oberland Bernois. Ici le moteur à haute tension est accouplé à un ventilateur et a unedynamo à basse tension. Le voltage de haute tension varie entre j 3oo et 1 700 volts ; entre ces limites, la vitesse
- s v
- Fig. 7. — Schéma des connexions avec régulateur instantané de tension.
- de rotation du groupe est maintenue constante automatiquement, ainsi que la tension de la génératrice, par le régulateur de tension. Le ventilateur débite donc un volume invariable d’air et la tension des lampes est soustraite aux fluctuations du voltage de ligne.
- Tous ces groupes transformateurs supportent, sans production exagérée d’étincelles au eollcc-
- Fig. 6. — Induit du transformateur de 40 kilowatts.
- figure 4 réside, en outre, dans la suppression de l’enroulement anti-compoünd du ..moteur dont tient lieu le régulateur de tension. Il faut encore remarquer que la haute tension 11e passe pas dans les bobines de champ, car tous les enroulements en dérivation sont alimentés par la basse tension et les enroulements des pôles auxiliaires et série recevant le courant primaire sont connectés au côté terre de l’induit. Seul l’induit du moteur reçoit du courant à haute tension et
- Fig. 8. — Transformateur rotatif accouplé à un ventilateur.
- teiir du moteur à haute tension, la fermeture brusque sur le circuit de ligne.
- Des essais de commutation ont donné les meilleurs résultats. Le type de 40 kilowatts, construit pour un voltage de 2 200 volts, a pu être essayé sous une tension de 3 5oo volts avec une augmentation de 20 % de l’intensité et la commutation s’est faite encore sans étincelles. Le moteur à haute*tension de ce type est à quatre pôles età un seul collecteur.
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- TRACT,ION
- Tracteur pour pont tournant de locomotives.
- Le tracteur de pont, tournant que représentent les figures 4 et 5 est construit par la Weir and Craig Manufacluring C° de Chicago. Il permet
- Fig. i, — Pont tournant en équilibre, les roues du chariot légèrement soulevées au-dessus des rails.
- d’actionner sans difficulté les plus grands ponts tournants pour locomotives Mallet ou autres machines très lourdes et longues, tout en restant pour ainsi dire indépendant et complètement
- Fig. — Pont complètement relevé.
- soustrait aux chocs et vibrations qui se produisent lorsqu’une, locomotive aborde le pont tournant, auquel il est relié, dans ce but, par des barres coulissantes,
- Dans certains autres systèmes de tracteurs,
- tout l’engin était porté par une seule roue et réuni au pont tournant par un accouplement relativement rigide : les chocs et vibrations transmis au tracteur se répercutaient alors sur le câblage du moteur et du controller ainsi que sur les paliers et les autres organes. Il y a lieu de prévoir que le moyen adopté dans ce nouveau type, pour éviter la transmission des vibrations, aura pour ell'et de réduire les frais d’entretien et d’améliorer le rendement de l’éngin.
- Ce tracteur a été étudié pour fonctionner à l’électricité; mais à défaut d’une source de courant, il peut être muni d’un moteur à air comprimé, quitte à remplacer plus tard ce dernier par un
- Fig. 3. — Pont dans sa position la plus basse.
- moteur électrique, sans qu’on ait à retoucher aux autres pièces de l’engin. -
- En examinant les figures, on remarquera quele tracteur reste appuyé sur le rail dans sa position normale, quels que soient les mouvements verticaux du pont tournant. La figure i montre le pont tournant en équilibre, avec les roues du chariot légèrement soulevées au-dessus du rail, la barre coulissante est alors à peu près dans l’axe du châssis du tracteur. Dans la figure i, le pont est complètement relevé sous l’action du poids d’une locomotive abordant l’autre bout et de même la barre se rapproche de la partie supérieure du châssis du tracteur. La figure 3 montre le pont dans sa position basse, les roues du chariot reposant sur le rail ; c’est la position qu’il
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- 2*
- prend quand la locomotive parvient à l’extrémité côté tracteur du pont tournant.
- La ligure 4 représente le tracteur sous son revêtement extérieur et avec une partie de la cabine enlevée; on y voit remplacement des roues, des engrenages, de la sablière, du levier de
- a
- Fig. 4- — Le IracUMir, une partie de la cabine enlevée.
- manœuvre du lrein, du moteur, etc... La cabine, munie de châssis vitrés coulissants, mesure i m. 5^*2 x 1 m. 676 et offre amplement de place, après intallation des appareils, à l’agent qui conduit le tracteur. Les roues sont à double toile de o m. riyx de diamètre, avec bandage trempé plat, et chacune d’elles est munie d’une couronne dentée.'en acier, (ixée. sur un épaulemcnt de la roue; tous les pignons et roues d’engrenage sont en acier; les dents sont taillées avec précision. L’équipement électrique peut être fourni sur spécification de la compagnie de chemins de fer.
- Un frein à ruban en acier, commandé par un levier de la cabine, est appliqué à chaque roue, et comme son action est positive, les avaries qui peuvent se produire aux engrenages quand les freins sont appliqués à un tambour monté sur
- l’arbre du moteur ou sur un arbre intermédiaire ne sont pas à craindre. De plus, l’action positive du frein met fin à la tentation ou à l’obligation, de la part du conducteur, de renverser le moteur pour s’arrêter en un point donné : il en résulte une réduction sensible des frais d’entretien de l’équipement électrique.
- La sablière est une trémie en fonte, avec la petite ouverture en dessous; elle a une contenance d’environ 42 dm3, 5 de sable et est munie d’un couvercle en fonte affleurant au plancher de la cabine. Comme on peut la remplir de l’intérieur de celle-ci, le sable est toujours sec. La vanne placée à la partie inférieure de la trémie est commandée par un levier placé dans la cabine.
- Le châssis, qui porte tout l’équipement, est de construction robuste et coulé d’une seule pièce; la cabine repose sur un bâti en profilés d’acier, rivé au châssis; c’est aussi sur ce dernier que vient s’articuler la barre coulissante qui réunit le tracteur au pont tournant. Ainsi que le montre la figure f>, le châssis est muni d’un bras en forme de V, constitué par des treillis en acier et relié à la poutre du pont par une barre coulissante. Le moteur et tous les organes du mouvement sont enveloppés de tôles d’acier dans lesquelles on a
- 0
- l'ig. — Vue du tracteur de pont tournant.
- découpé de grands trous d’homme qui rendent toutes les pièces facilement accessibles pour les visites et les réparations.
- [Railway Age Gazette. — Extrait du Bulletin du Congrès International des Chemins de /fer).
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- NOTES INDUSTRIELLES
- LA SOCIETE ALSACIENNE DE
- Lu Société Alsacienne do Gnuslruelions .Mécaniques, au capital de ïoooo ooo de francs, exploite de vastes ateliers de construction situes à Rell'ort. où se trouve son siège social (lig.iL
- Les origines industrielles de la Société Alsacienne remontent, comme on sait, à une date, très éloignée, puisque la Société actuelle a délml é avec les établissements alsaciens de MM. André
- MECANIQUES DE BELFORT
- du matériel de traction électrique, et, un peu après, des cables et conducteurs électriques. Elle occupe, à l’heure actuelle, dans cette industrie de la construction électrique, une position prépondérante en France.
- Fuis, comme complément naturel à cette industrie, la Société Alsacienne décida de construire les machines motrices nécessaires à l'éta-
- CONSTRUCTÏONS
- Fig. i. — Vue générale des Usines de la Société Alsacienne de Constructions Mécaniques de Belfort.
- Koechlin et Cie, fondés dès iHy.fi à Mulhouse, et ceux de la Société de Gra l’eu s laden.
- L’Usine de Belfort a été édifiée en premier lieu pour la construction des locomotives-, actuellement elle est en mesuré d’en livrer près d’une centaine chaque année.
- Peu après la création de l’Usine de Belfort, la Société Alsacienne entreprit la fabrication des machines et appareils électriques de toute nature,
- blissementMcs stations centrales, c’est-à-dire des machines à vapeur, moteurs “à gaz, des “chaudières, puis des turbines à vapeur, système « Zoelly ».
- Enfin, dans la construction des machines pour l'industrie textile, machines de filature, impression et. tissage, la Société. Alsacienne s’est acquis une réputation universelle. _
- L’outillage sans cesse renouvelé et perfec-
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- LA LUMIÈRE ÉLECTRIQUE T. XXVII (2° Série). — N° 1.
- tionné, l’agrandissement de ses ateliers permettant la construction des plus grandes unités en usage actuellement (turbines à vapeur de a5 ooo chevaux, moteurs électricpies de ïï ooo chevaux de puissance unitaire) rendent la Société Alsacienne l’une des plus puissantes maisons de construction du continent.
- La Société Alsacienne occupe aujourd’hui 7 ooo ouvriers, ingénieurs, dessinateurs et employés divers. Son chiffre d’affaires annuel moyen est en progression constante; il a été pour le dernier exercice de 33 ooo ooo de francs. Ajoutons enfin que les plus hautes récompenses ont été décernées à la Société Alsacienne dans les diverses Expositions auxquelles elle a pris part.
- * *
- La Société Alsacienne a présenté à la dernière Exposition de Lyon différentes machines et appareils provenant de trois de ses branches de fabrication : chaudières, turbines à vapeur, matériel électrique.
- I. Chaudières.
- La chaudière exposée était un modèle réduit delà chaudière système « Garbe » dont il est déjà installé plus de 33o unités représentant une surface de chauffe supérieure à 70 ooo mètres carrés.
- Ces chaudières se composent essentiellement d’un faisceau de tubes rectilignes verticaux constituant la surface de chauffe et relié à deux corps cylindriques formant réservoirs d’eau. Pour une surface de chauffe supérieure à 400 mètres carrés et dans des cas spéciaux, on les établit cependant avec deux faisceaux tubulaires. Les viroles sont embouties à la presse hydraulique et présentent des parties planes sur lesquelles les tubes sont mandrinés. Ces parties planes, normales aux tubes, sont nécessaires pour obtenir un sertissage parfait. La prodticticfn normale de vapeur est de à 3o kilogrammes par heure et par mètre carré de surface de chauffe (fîg. a).
- Les dispositions spéciales adoptées pour les tubes permettent une marche ininterrompue de très longue durée sans qu’il y ait lieu de procéder à lepr nettoyage tant intérieur qu’extérieur; de plus, ces chaudières ne nécessitent pas de joints nombreux, leur entretien est, dune grandement
- simplifié. Ajoutons que le rendement moyen des chaudières Garbe, obtenu à la suite de nombreux essais, est très élevé et peut être considéré actuellement comme un maximum.
- IL — Turbines a vapeur.
- Les turbines à vapeur, système « Zoelly » que construit la Société Alsacienne, sont des turbines à action pure à plusieurs étages de pression. Les roues motrices, dont un modèle figurait à l’Exposition, sont d’une construction rationnelle et robuste qui permet d’adopter des vitesses cir-conférencielles élevées et par conséquent des vitesses de vapeur conduisant à un nombre d’étages réduit sans toutefois provoquer aucune usure appréciable dans les aubages. Les disques sont forgés d’une seule pièce avec leur moyeu; ils sont en acier de qualité supérieure. La jante présente une gorge circulaire dans laquelle sont montées les aubes et les entretoises qui assurent, en même temps que l’écartement des aubes, leur rigidité et forment une limite appropriée au courant de vapeur. Les aubes sont en acier au nickel (fig. 3).
- Le distributeur est divisé en deux parties suivant un plan horizontal. La moitié supérieure se fixe par des vis dans la partie supérieure de l’enveloppe (fig. 4).
- Depuis iyo5, époque à laquelle furent construites les premières turbines industrielles, la Société Alsacienne a construit et installé des turbines à vapeur représentant une puissance globale supérieure à 600 ooo chevaux et dont la puissance unitaire s’échelonne entre iao et
- ooo chevaux.
- III. Matériel électrique.
- Le matériel électrique exposé comprenait :
- Divers types de différentes séries de moteurs normaux à courants continus et alternatifs, fermés, ouverts, pour marche intermittente et pour marche continue. Pour ces séries de moteurs, il existe toujours en approvisionnement les matières premières : carcasses, enroulements, collecteurs, etc... de sorte qu’ils peuvent être livrés dans les plus brefs délais.
- Une dynamo spéciale pour l’éclairage des automobiles, semblable an* »5oo dynamos identiques
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- qui sont en construction pour la Société Anonyme des Automobiles et Cycles Peugeot.
- Un groupe convertisseur breveté, destiné à l’alimentation des projecteurs installés à bord des navires do guerre, composé d’un moteur à courant continu cl d'une génératrice débitant un courant pratiquement constant; ce groupe est
- Tout le matériel électrique* important que comporte cette centrale a -été commandé à la Société Alsacienne à llell'orl ; il comprend l'équipement des laminoirs réversibles et non 'réversibles, les génératrices de la station centrale et la plupart des moteurs servant à la-commande des appareils de manœuvre et de manutention ainsi
- Fig. 2. — Coupe longitudinale d'une chaudière système « Garbe » de la Société Alsacienne de Constructions Mécaniques.
- Surface de chauffe : 200 mètres carrés.
- complété par un appareil simple permettant un allumage rapide de l'arc sans « pompage ».
- Enfin, la Société Alsacienne avait exposé un gigantesque stator d’alternateur de 8 m. il5 d’alésage, ce qui donne un diamètre extérieur de la carcasse supérieur à 10 ni. f>oo. Cet alternateur et cinq autres . semblables, actuellement en construction; sont destinés à la station centrale de la Société des Hauts Fourneaux, Forges et Aciéries de Caen.
- que des machines spéciales d’aciérie; nous pensons qu’il est intéressant de donner quelques détails sur ce matériel.
- Laminoirs. — Les laminoirs sont tous à commande électrique. Le courant triphasé à 5 ooo volts que produit la station centrale a été utilisé directement pour plusieurs laminoirs ne nécessitant pas une variation sensible de vitesse; on a équipé ainsi :
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- i train dégrossisseur de G5o millimètres avec moteur d'une puissance maxima de i Goo chevaux à 107 tours ;
- 1 train dégrossisseur de 460 millimètres avec moteur d’une puissance maxima de 2 200 chevaux à u3o tours :
- Fig. 3. — Roues mobiles d’une turbine à vapeur système ^ « Zoelly » de i5 à 20 000 HP à 1 25o tours de la Société
- Alsacienne.
- 1 train finisseur de 260 millimètres avec moteur d’une puissance maxima de 2 000 chevaux à 5oo tours;
- 1 train trio à tôles de 7J0 millimètres avec moteur d’une puissance maxima de 4 800 chevaux à 83,5 tours.
- Mais à tous les autres laminoirs, aussi bien
- Fig. 4. — Distributeurs d’une*,turbine à vapeur système « Zoelly )> construits par la Société Alsacienne.
- aux trios pour profilés à un seul sens de rotation qui exigent une gamme de vitesse assez étendue, qu’aux trains réversibles, on a appliqué la commande par moteurs à courant continu suivant le système Léonard ; les trains non réversibles comportent 1
- 1 train finisseur de 320 millimètres avec moteur d’une puissance maxima de 3 5oo chevaux, vitesse variable de 200 à 400 tours ;
- 1 train double de 45<> millimètres avec moteur d’une puissance maxima de 4 5oo chevaux, vitesse variable de 100 à 200 tours.
- Le groupe convertisseur alimentant les moteurs de ces deux trains est constitué par :
- 1 moteur asynchrone triphasé de 3 Goo chevaux à 5oo tours ;
- 2 génératrices pouvant fournir, chacune indépendamment, au moteur du train auquel elle est accouplée, 1 5oo kilowatts avec surcharge momentanée de 15o % ;
- 1 volant de 3 800 mètres de diamètre pesant 18 tonnes.
- Le train réversible à rails et poutrelles, de 900 85o millimètres est à quatre cages actionnées
- Fig. 5. — Induit avant enroulement d’un moteur de laminoir réversible, d’une puissance maxima de i5 5oo HP.
- par deux moteurs réversibles placés aux deux extrémités et capables de fournir chacun des pointes de i5 5oo chevaux (fig. 4).
- Chacun de ces moteurs de laminoirs réversibles est un moteur double à courant continu, à excitation séparée, muni de pôles de commutation et d’enroulements compensateurs ; les tambours d’induits et de collecteurs sont, en acier. Les culasses également en acier ont une section' spéciale qui leur assure une grande rigidité.
- Ces moteurs sont munis d’un compoundage amortisseur d’à-coups breveté. Ils sont alimentés par deux groupes convertisseurs à volant composés chacun de :
- 1 moteur triphasé d’une puissance maxima de 4 800 chevaux à 428 tours ;
- 2 génératrices pouvant donner chacune une puissance maxima de G 3oo kilowatts ;
- 1 volant double de 4 m. 3oo de diamètre pesant
- tonnes. Les deux génératrices sont mon-
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- 5?
- tées en série et munies d’un dispositif breveté d’anti-compoundage amortisseur d’à-ooups.
- Station centrale. — La station centrale empruntera son énergie aux gaz des hauts fourneaux et des fours à coke; en dehors des services de l’usine, elle devra alimenter la ligne de contact du chemin de fer minier dont le développemen ^ est de 3r> kilomètres envi-
- Lcs caractéristiques des alternateurs sont les
- suivantes :
- 'tension...................... f> ooo volts
- Vitesse.......................... 9/1 t. /m.
- Diamètre extérieur des télés.. 8800 min.
- Poids du rotor................... 108 ton.
- Poids total..................... i(15 ton.
- La carcasse de l’induit, formée de quatre par-
- Fig. 6. — Montage en atelier d’un alternateur de 8 800 d'alésage. '
- ron ainsi que les services de la mine elle-même.
- La puissance totale de la station centrale est de 40000 chevaux fournis par :
- Six alternateurs de 6600 chevaux dont cinq fonctionneront en temps habituel, le sixième servant de réserve. C’est le stator de l’un de ces alternateurs qui figurait à l’Exposition de la Société Alsacienne (fig. 6).
- Ces alternateurs volants sont disposés pour être calés directement sur l’arbre des moteurs à gaz double tandem dont trois ont été commandés à la Société Alsacienne,
- ties en fonte avec joint horizontal à hauteur de l’axe de la machine, repose sur des plaques d’assises sur lesquelles elle pourra être déplacée en tous sens de façon à être orientée exactement suivant l’axe du moteur.
- Les enroulements soigneusement isolés de la masse sont constitués par des spires formées sur gabarit, identiques et interchangeables; elles peuvent être remises en place sans qu’il soit nécessaire de faire aucune opération d’enroulement et sont maintenues par de simples cales en matière isolante venant s’engager dans des rainures ménagées dans les dents de Vindiûtt
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- Le volant inducteur, olaveté sur l’arbre du moteur à gaz, se compose d’une roue en acier en quaire parties portail t les pôles inducteurs. Ceux-ci sont boulonnés depuis l'inlérieur de la jante, ce qui permet de changer une bobine inductrice et même une bobine induite sans démonter d’autres pièces de l’alternateur et sans déplacer ses organes (fig. 7).
- leurs de la station centrale, la Société Alsacienne fournira la plus grande partie des moteurs cl génératrices destinés aux services secondaires de l’Usine de Caen.
- Ce sont d’abord cinq groupes convertisseurs de 2 2 5 kilowatts dont trois pour l’excitation des alternateurs et deux pour l’éclairage de l’Usine.
- Iûg. 7. — Hall de montage des grands dynamos. Vue prise pendant la manutention d un demi^statoi*
- d’un alternateur de 6 600 HP.
- Ces alternateurs sont munis de dispositifs antiharmoniques; leur rendement atteint y-,1 pour un facteur de puissance égal à l’unité et la température de leurs enroulements reste inférieure à 35 degrés au-dessus de la température ambiante après une marche continue de douze heures à pleine charge.
- 'Matériel secondaire. — En dehors de la commande électrique des laminoirs et des alterna-
- Trois autres groupes convertisseurs de 4 5o kilo watts alimenteront en courant continu les moteurs destinés aux appareils de levage ainsi qu’à certaines machines spéciales.
- Enfin, une commande récente a confié à la Société Alsacienne la fourniture de tout le matériel électrique destiné à desservir des fours électriques à acier de 20 tonnes chacun.
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- 2 Janvier 1915.
- LA LUMIÈRE ÉLECTRIQUE
- $9
- ÉTUDES ET NOUVELLES ÉCONOMIQUES
- La direction de la Lumière Electrique nous a demandé de reprendre, au seuil de cette année, en même temps que sa publication, momentanément interrompue du fait de la mobilisation générale, la rubrique des études et nouvelles économiques. Malgré la pénurie de celles-ci, et quoique tout pour Linstant soit subordonné à ce résultat appelé de tous nos vœux, la victoire de nos armes, la guerre a trop de répercussions économiques pour qu’on ne soit pas tenté d’en analyser quelques-unes.
- Une des premières conséquences de la tension politique et de la menace de guerre fut ïa restriction immédiate dii crédit; du jour au lendemain, les Banques refusèrent l’escompte du papier de commerce, les négociations sur litres et le remboursement des dépôts. Tous les paiements dont elles étaient chargées furent suspendus par elles-mêmes, et le 31 juillet, alors que la guerre n’était pas encore déclarée et que la situation ne semblait pas s aggraver, les échéances ne. furent pas eiïectuées. Cependant aucun moratorium n’avait encore suspendu l'effet des engagements souscrits entre débiteurs et créanciers : on doit donc supposer que des ordres supérieurs avaient été donnés aux banques dans l’intérêt de la défense nationale. Ce n’est d’ailleurs que plus tard que les uns et les autres se rendirent un compte exact de ce qui s’était passé.
- Ces premières mesures eurent pour résultat de laisser à la disposition du gouvernement toutes les ressources dont il avait besoin.
- Puis le a. et le 3 août, ce qu’aucun esprit n’avait osé concevoir sans crainte se produisait brusquement, l’arrêt de la vie économique du pays, la concentration de tous ses moyens de production vers un seul but, la guerre; toute sa richesse mise au service de l’œuvre de défense. Jusqu’à présent la France a,fait lace magnifiquement à cette situation sans précédent : la main-d’œuvre féminine a remplacé la main-d’œuvre masculine partout où l’arrêt du travail eût été funeste; les réserves constituées dès le temps de paix ont permis d’attendre la reprise progressive du trafic des chemins de fer pour le réapprovisionnement en matières premières ; les régions productrices éloignées du théâtre de la guerre sont venues en aide aux régions envahies ou
- menacées; la maîtrise de la mer et l’ouverture de nos ports a contribué à maintenir l’équilibre entre l’offre et la demande. D’ailleurs, dans beaucoup de localités et même à Paris, le prix de la vie, au cours du mois d’août, a été sensiblement moins élevé qu’en temps de paix. Mais à mesure que la guerre se prolonge et que par l'envahissement de nos pays du .Nord et de l’Est beaucoup de matières premières de toute nécessité commencent à faire défaut, le prix de la vie renchérit tandis que les disponibilités de chacun deviennent moins abondantes. Le public privé le premier jour de ses économies a beaucoup critiqué les mesures prises pour sauvegarder l’encaisse des banques; pour beaucoup, qui n’avaient pas pris leurs précautions, ces mesures les placèrent dans une situation précaire; ils prévoyaient de grands besoins d’argent et par aucun moyen ne parvenaient à s’en procurer même de celui qui leur appartenait. -
- Le décret du 4 août donna force de loi à ce qui avait eu l’apparence de l’arbitraire; il déclara prorogé pour un mois tous les engagements antérieurs au 3i juillet et fixa des limites aux banques pour le remboursement des dépôts. Cette dernière réglementation qui fixait à afin francs et à 5 % du solde le maximum des versements possibles pour la durée du mois d’août fut l’objet de critiques violentes et de récriminations générales. Elle atteignait en effet toute la masse du public épargnant dont les économies avaient pris pour remplois ou. non le chemin de la société de crédit. En'temps de paix, ces .économies étaient à tout moment à sa disposition pourvu qu’il se contentât d’un léger intérêt; mais voici qu’en temps de guerre, alors que ses besoins pouvaient dépasser ses capacités financières, il se trouvait privé du nécessaire! Et cependant, la mesure fut sage, elle fut nécessaire; si le public en souffrit cc ne fut qu’une des légères misères de la guerre. Il apprit à se restreindre, à négliger le superflu, à se contenter de l’indispensable; tout y prêtait d’ailleurs puisque tout ce qui n’était pas pour la guerre ne vivait plus; toutes les pensées étaient tournées vers les frontières. En fin de compte, on s’accommoda pour le début aux difficultés de la situation et quand à la suite d’événements politiques
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- LA LUMIÈRE ÉLECTRIQUE T. XXVII (2‘ Série). — N° 4.
- importants, un nouveau décret élargit un peu les bases des crédits à accorder en banque, un s’estima très heureux. Ceci coïncida avec certaines facilités que voulut bien donner la Banque de France, mais aussi avec les événements dont Paris avait failli être
- l’enjeu et l’attention fut détournée de ce décret du 27 août 1914* Nous verrons dans un prochain article tout ce qu’il contenait de particulier.
- R. T.
- RENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX
- NOMENCLATURE DU MATÉRIEL CONSTRUIT PAR LES MAISONS D’ÉLECTRICITÉ FRANÇAISES
- Compagnie ’pour la Fabrication des Compteurs et Matériel d’Usines à Gaz.
- 16 et 18, boulevard de Vaugirard, Paris.
- Eau
- Compteurs d’eau de volume, à pistons, système Fra-ger.
- Compteurs d’eau de volume, à piston-disque Etoile DP.
- Compteurs d’eau de volume à couronne Stella.
- Compteurs d’eau de vitesse, T. E.
- Compteurs d’eau de vitesse, à « Turbine Universelle ».
- Compteurs d’eau de vitesse à turbine pour grands débits (3oo millimètres et au-dessus).
- Tous accessoires : supports, clapets, filtres, etc., et pièces de rechange se rapportant à ces appareils.
- Robinets-vannes pour conduites d’eau.
- Rampes et matériel complet pour l’essai des compteurs d’eau.
- Fluides divers
- Compteurs de vapeur F. B.
- Compteurs d’eau chaude.
- Compteurs pour chauffage basse pression.
- Compteurs pour liquides divers (pétrole, benzol, huile, acétone, etc.).
- Compteurs d’air comprimé de volume et de vitesse.
- Compteurs d’alcool : Volumétrique ; Biduplex à échan-tillonneurs ; Gibaudan, indiquant l’alcoof pur.
- Electricité
- Compteurs wattheuremètres Modèles A' et B pour courant continu ou alternatif : Compteurs à 2, 3 et S fils; Compteurs Modèles pour tableaux de distribution. n
- Compteurs ampèreheuremèlres Modèle O'K pour courant continu : Compteurs il 2 fils et à 3 lils ; Compteurs
- pour [charge et décharge d'accumulateurs; Compteurs suspendus pour automobiles et tramways.
- Compteurs wattheuremètres Modèle O'K pour courant continu : Compteurs à 2 fils à Shuutelet ; Compteurs à 2 fils. Modèles pour tableaux.
- Compteurs Modèle ACT III pour courant alternatif : Compteurs monophasés ; Compteurs triphasés 3 fils équilibrés et non équilibrés; Compteurs triphasés 4 fils ; Compteurs diphasés 4 et S fils.
- Compteurs Modèle C. T A. pour courant alternatif : Compteurs monophasés 2 fils ou 3 fils.
- Compteurs à paiement préablable.
- Compteurs à double et à triple tarif à remontage à main et à remontage automatique.
- Compteurs de dépassement.
- Appareils de Mesure système \Meylan-d'Arosnval.
- Appareils de tableau.
- Voltmètres et ampèremètres à aimant CT I cadran lumineux.
- Voltmètres et ampèremètres à aimant CT II, CT III, CT IV.
- Voltmètres et ampèremètres à aimant CT V, CT VI.
- Voltmètres et ampèremètres électro-magnétiques courant continu CT I, CT II, CT 111 et CT IV.
- Voltmètres et ampèremètres thermiques T III et T IV.
- Voltmètreset ampèremètres électro-magnétiquesamor- -tis AT I cadran lumineux.
- Voltmètres et ampèremètres électro-magnétiques amortis AT II, AT III et AT IV.
- Voltmètres électro-statiques à hauts voltages.
- Fréquencemètre AT II.
- Voltmètres, ampèremètres et wattmètres en boîte ronde.
- Indicateurs de synchronisme.
- Voltmètres, ampèremètres et watt mètres de profil.
- F hasemètres.
- Relais.
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- 2 Janvier 1915.
- LA LUMIÈRE ELECTRIQUE
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- Transformateurs d’intensité eide potentiel.
- Waltmètres alternatifs AT II et AT III électrodynamomètres .
- VVattmètres enregistreurs à shunts à courant continu.
- Voltmètres et ampèremètres enregistreurs à aimant courant continu.
- Waltmètres enregistreurs éleclrodynamomètres.
- Voltmètres et ampèremètres enregistreurs électromagnétiques courant alternatif.
- Waltmètres enregistreurs d’induction, mono, bi et triphasés.
- Colonnes, potences, bras-supports pour montage des appareils de tableau.
- Appareils de vérification.
- Voltmètres et ampèremètres à aimant à sensibilités multiples.
- Voltmètres et ampèremètres therrrfiques et électromagnétiques <k sensibilités multiples.
- Voltmètres, ampèremètres et waltmètres étalons pour courant mono, bi ou triphasé.
- Phasemèlres, fréquencemètres étalons.
- Voltmètres et ampèremètres enregistreurs à sensibilités multiples.
- Voltmètres-ohmmètres à courant continu.
- Ohmmèlres à magnéto.
- Appareils pour la vérification des joints de rails.
- Pyromètres indicateurs et enregistreurs.
- Galvanomètres à grande sensibilité.
- Electromètres.
- Appareils divers.
- Pyromètre Eéry. — Pyroinèlres enregistreurs. — Fluxmètre Grassot. — Ondographe Hospitalier. — Appareils pneumatiques.
- LISTE DES MAISONS D ÉLECTRICITÉ ET DE MÉCANIQUE AUSTRO-ALLEMANDES MISES SOUS SÉQUESTRES
- Cenlore et Marty (isolateurs), 87, faubourg Saint-Denis. Paris,
- Chautard (ébonile), 8, cité Rougemont, Paris. Compagnie Générale d’Éleclricilé de Creil, 19, rue Louis-le-Grand. Paris.
- Fries, Kratz (machines-outils), 19, rue de Rocroi, Paris.
- Gulalilh (isolants), 11, rue Cavé. Levallois.
- Graulz (piles), i58, faubourg Saint-Martin. Paris. Gruufeld (accumulateurs et piles), 55, rue de l’Aqueduc. Paris.
- llaag (lampes), a, cité llitlorf. Paris, lleiinann (isolateurs), 67, rue de Bretagne. Paris. Ileller Richard, 18, cité T ré vise. Paris.
- Heyneinann (lampes), 237, faubourg Saint-Martin. Paris.
- Hiltebrand (fournitures électriques), 10, rue Nouvelle. Paris.
- Hydra (piles), 3q, avenue du Roule. Neuilly-sur-Seine.
- H11 mphrey (piles) 18, rue Julielle-Dodu. Paris. KatUvinkel (appareils électriques), i\, cité Magenta. Paris.
- Kirchner et Cic (machines-outils), 77, rue Manin. Paris.
- Lampe « Osram », 20, cité Trévise. Paris.
- Lanz (machines à vapeur), 64, boulevard Magenta. Paris.
- Lemb’ké (isolants), 24, rue Albouy. Paris.
- Lulèce Electrique, 19, rue Corbeau. Paris.
- Mierisch (compteurs Aron), 12, rue Barbés, Levallois.
- Muller (horlogerie électrique), 4i rue Martel. Paris. Nathan (fils électriques), 67, rue d’Hauleville. (Paris. Ohlinger (fournitures électriques), 65, faubourg Saint-Denis. Paris.
- Rousselle et Tournaire (matériel Siemens et Halske), 52, rue de Dunkerque. Paris.
- Schulte (machines-outils), 22, rue des Petits-Hôtels. Paris.
- Schiller (accumulateurs et lampes), 23, rue Grange-aux-Belles. Paris,
- Seeliginann (électricité), 51, rue de Laucry. Paris. Société des appareils Koerling, 20, rue de la Chapelle. Paris.
- Société anonyme des Usines Pintsch, 97, rue Molière. Ivry.
- Société Française d’Électrfcité A. E. G. 72, rue d’Amsterdam, et 42, rue de Paradis. Paris.
- Société de Verrerie pour l’Éclairage, 22, rue de la Folie-Méricourt. Paris.
- Société des Magnétos Bosch, 17, rue Théophile-Gautier. Paris.
- Société Française des Téléphones système Berliner, 29, boulevard des Italiens. Paris.
- Steinhaus (machines-outils), 18, avenue Parmentier. Paris.
- Strauss frères (fournitures électriques), 16, boulevard Saint-Denis. Paris.
- Téléphone Privé, 18, 20, faubourg du Temple. Paris. Téléphonie Privée (Kusnick), 11, avenue de l’Opéra. Paris.
- Turover (ébonile), 42, rue de Bondy. Paris.
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- la lumière électrique t.xxvii(28 Série). — tf«i.
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- Weise et Monski (pompes), 2, rue Alexandre-Parodi. Paris.
- Weissmann et Cie (perles électriques), 218, faubourg Saint-Honoré. Paris,
- Décret du 27 septembre 1914 relatif à l’interdiction des relations commerciales avec l'Allemagne et F Autrice-Hongrie.
- Article premier. — A raison de l’état de guerre et dans l'intérêt de la défense nationale, tout commerce avec les sujets des empires d'Allemagne et d’Autriche-Hongrie, ou les personnes y résidant, se trouve et demeure interdit.
- De même, il est défendu aux sujets desdits empires de se livrer, directement ou par personne interposée, à tout commerce sur le territoire français ou de protectorat français.
- Art. 2. — Est nul et non avenu comme contraire à l’ordre public, tout acte ou contrat passé soit en territoire français ou de protectorat français par toute personne, soit en tous lieux par des Français ou protégés français, avec des sujets des empires d’Allemagne et d’Autriche-Hongrie ou des personnes y résidant.
- La nullité édictée à l’alinéa précédent a comme point de départ la date du 4 août pour l’Allemagne et celle du i3 août 1914 pour l'Aulriche-Hongrie ; elle produira effet pendant toute la durée des hostilités et jusqu’à une date qui sera ultérieurement fixée par- décret.
- Art. 3. — Pendant ce même temps, est interdite et déclarée nulle, comme contraire à l’ordre public, l’exécution au profit de sujets des empires d'Allemagne et
- | d’Autriche-Hongrie ou de personnes y ayant des obligations pécuniaires ou autres, résultant de tout acte ou de contrat passé soit en territoire français ou de protectorat français par toute personne, soit en tous lieux par des Français ou protégés français, antérieurement aux dates fixées à l’alinéa 2 de l’article \i.
- Dans le cas où l’acte ou contrat visé à l’alinéa précédent n’aurait reçu, à la date du présent décret, aucun commencement d’exécution sous forme de livraison de marchandises ou de versement pécuniaire, son annulation pourra être prononcée par ordonnance sur requête rendue par le président du Tribunal civil. Seront ôeulsfrece-vables à présenter cette requête les Français, les protégés français et les nationaux des pays neutres et alliés.
- Art, 4* — Des dépositions des articles et 3 du présent décret sont applicables même dans le cas où l’acte ou contrat aurait été passé par personne interposée.
- Art. 5. — Il sera statué par décrets spéciaux en ce qui concerne les brevets d’invenlionet les marques de fabrique intéressaul les sujets des empires d’Allemagne et d’AulricIie-liongrie, et, en ce qui concerne les sociétés d’assurances sur la vie et contre les accidents du travail ayant leur siège social dans ces deux pays.
- Art. 6. — Les dispositions du présent décret seront soumises à la ratification des Chambres.
- Art. 7. — Le Président du Conseil, les Ministres du Commerce, de l’Industrie, des Postes et des Télégraphes, de la Justice, de l’Intérieur, des Affaires étrangères, des Finances et des Colonies sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent dééret, qui sera publié au Journal officiel et inséré au Bulletin des Lois.
- Fait à Bordeaux, le 27 septembre 1914*
- R. Poincaré,
- s
- La reproduction des articles de la Lumière Electrique est interdite.
- Paris
- IMPRIMERIE LEVÉ, 17, RUE CASSETTE.
- Le Garant : J.-B. Nouet
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- Trente-septième année
- âAAiEDI 16 JANVIER 19 là. Tome XXVÜI (28 série). N°
- 2
- Lumière Electriqu
- SOMMAIRE
- D’ASTE Maurice. — Perfectionnements aux locomotives électriques triphasées à 5 essieux des chemins de fer de l'État Italien. 33
- Commandant FRACQUE. — Conférences sur la Télégraphie sans fil (Suite)............. '5y
- ESCARD Jean.—Antiseptiques utilisés pour la conservation des bois et notamment des poteaux des lignes de transport d'énergie électrique ( Fin )....................... 47
- Publications techniques.
- Eclairage
- Les lampes élect riques de mines en Angleterre. 55
- Applications mécaniques La commande des gouvernails par l’électricité.
- — H.-L. Hidkard.............................. 5y
- Etudes et Nouvelles Economiques................ 6o
- Renseignements Commerciaux................... (>/
- Boîte aux Lettres............................. 6/,
- PERFECTIONNEMENTS AUX LOCOMOTIVES ÉLECTRIQUES TRIPHASÉES A 5 ESSIEUX DES CHEMINS DE FER DE L’ÉTAT ITALIEN
- MM. Verofe et Caminati ont exposé, dans un article très documenté de la Reçue Technique des chemins de fer italiens, les perfectionnements apportés au dernier lot de 15 locomotives électriques à courants triphasés de 2 000 chevaux du réseau de l'Etat italien.
- 115 machines de ce type, représentant une puissance globale de 230 000 chevaux, sont en service
- sur les lignes de Gênes, de Savone et du Mont-Cenis
- Quarante locomotives triphasées de i ooo chevaux à cinq essieux couplés série o,5o, dont nous avons donné la description détaillée dans la Lumière Electrique, sont en service depuis près de quatre ans sur les lignes électriques des chemins de fer de l’État Italien, de la région de Gênes et de la section de Modane à Bardonèche.
- Les chemins de fer de l'Etat Italien ont commandé depuis 75 locomotives du même type auxquelles’certaines améliorations de détail ont été apportées; ce sont ces modifications que nous
- nous proposons d’indiquer ici, en y joignant quelques renseignements su ries résu liai s obtenu s en service courant.
- Les perfectionnements en question comportent :
- i° L’augmentation de capacité du rhéostat liquide de démarrage;
- t” Le remplacement du réglage à intensité constante pendant le démarrage par le réglage à puissance constante ;
- 3" L’amélioration de la ventilation des moteurs;
- 4° L’allègement des bielles triangulaires et la
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- T. XXVIII (2e Série). — N° 2.
- modification des paliers et coussinets des moteurs.
- La figure i représente la vue d’ensemble de ces nouvelles machines.
- 1. Rhéostat de_démarrage.
- La figure 2 représente le nouveau rhéostat de démarrage et ses appareils de réglage.
- La quantité d’eau contenue dans ces nouveaux
- en circuit et qui s’ouvre quand le rhéostat liquide est lui-même court-circuité.
- Grâce à ces dispositions, l’évaporation de l’électrolyte est devenue pratiquement négligeable.
- II. Démarrage à puissance constante.
- Dans les premières locomotives de cette série o5o, l’appareil de réglage d’arrivée d’air comprimé dans le rhéostat liquide était disposé de manière
- t'ig. i. — Locomotive à cinq essieux couplés des chemins de fer de l'État Italien.
- rhéostats est de 700 kilog. soit 40 % 'de plus que dans les anciens qui n’en contenaient que doo et la circulation de cette eau est assurée par une. pompe spéciale qui projette sur les électrodes le liquide relativement froid puisé au fond du bac.
- Cette pompe est commandée par un moteur triphasé, bobiné en étoile; les trois connexions formant le centre de l’étoile sont mises en court-circuit par un contact qui se trouve fermé mécaniquement tant que le rhéostat de démarrage est
- à maintenir automatiquement constante l’intensité dans les moteurs, la valeur de ce courant était déterminée par la position du levier du contrôleur de manœuvre. Dans les machines nouvelles, à chaque position de ce levier correspond une puissance déterminée et par suite une accélération définie, qui sont maintenues constantes pendant le démarrage.
- La tension oscillant de 2 700 à 3 100 volts (à la fréquence i5) et de 3 100 à 3 5oo volts (à la fré-
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- qucnce 16,7) soit d’environ i3 %, le couple au démarrage pour la même intensité pouvait varier d’environ uo % ; cette réduction du couple n’avait d’ailleurs aucune importance pratique puisque en agissant sur la manette du contrôleur le mécanicien pouvait établir dans les moteurs l’intensité nécessaire pour obtenir l’accélération désirée; toutefois, pour réduire au minimum le rôle de l’électricien conducteur, on a remplacé le relai ampèremétrique du régulateur automatique par un relai wattmétrique.
- Fig, >., — Rhéostat de démarrage h commande automatique
- Ce nouvel appareil de réglage comprend un pelil moteur monophasé formant wattmètre dont le stator enroulé en gros fil est parcouru par le courant de la phase relié à la terre (cet enroulement comprend deux tours que le contrôleur de vitesse place, en série quand les moteurs de traction sont en cascade, et en parallèle quand ces moteurs sont eux-mêmes en parallèle) cl dont
- le rotor enroulé en fil fin est branché par l’intermédiaire du transformateur triphasé d’appareils auxiliaires sur les deux phases aériennes de la distribution.
- Ce rotor porte, calé sur son arbre, une roue dentée dont le déplacement à partir de la position d’équilibre produit, par l’intermédiaire de leviers, l’ouverture plus ou moins grande de la valve d’introduction d’air dans le rhéostat.
- Ventilation des moteurs de traction. -— La circulation de l’air dans les moteurs a été améliorée par division en deux courants à travers la carcasse.
- Bielle triangulaire. —Le poids du mécanisme de transmission a été réduit en évidant la bielle du triangle de commande; l’allègementtotal, correspondant à environ 700 kilogrammes pour chaque tracteur, compense presque entièrement les alourdissements dus à l’augmentation de capacité du rhéostat de manœuvre et à l’addition des résistances de chauffage de la machine que le climat rigoureux rend indispensables sur les lignes du Mont-Cenis.
- Boulons de manivelles et coussinets. — Les difficultés qu’entraîne en service courant la rectification des portées des boutons et manivelles sphériques, qui s’usent inégalement sur leur surface, ont montré l’utilité de la substitution de portées cylindriques aux portées sphériques. Le coussinet simple a été remplacé parun jeu de déux coussinets, le premier à surface intérieure cylindrique et à surface extérieure sphérique, le second à surface intérieure sphérique.
- Grâce à cette disposition, l’usure qui se produit presque exclusivement sur la partie cylindrique du bouton de manivelle est régulièrement répartie sur toute la surface du premier coussinet ; la partie sphérique du second coussinet sur la tête de bielle ne subit qu’une usure faible correspondant aux oscillations de la caisse par rapport au train des roues.
- Résultats expérimentaux.
- :r
- 40 tracteurs du type perfectionné, en service sur la ligne de Busalla-Sampierdarena-Campasso Busoleno-Bardonèche, et Savone-Ceva, ont été soumis à des essais en traction simple, double ou
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- LA LüMlÈltË ÉLECTRiQÜË î. XXVIII (2e Série) — N° 1
- o'iple dans différentes conditions de service dont nous donnons ci-dessous les principauxrésultats.
- Essais (léchau/f'ement. — La mesure en plate-
- positifs de frei nage coûteux etcompliqués. Aussi, pour obtenir des renseignements sur la capacité thermique de leurs moteurs, les chemins de fer de l’Etat se sont-ils contentés d’une approximation
- Kig\ 3. — Caractéristiques des moteurs triphasés fonctionnant comme moteurs.
- forme deréchauffemcntàpleine chargeau voltage normal d’alimentation de3ooovolts d’un moteur de î ooo chçvaux exigerait l'installation de dis-
- et ont-ils eu recours à une méthode détournée.
- Les échauffements 0/et 6C correspondant respectivement aux pertes dans le fer et dans le
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- cuivre ont été mesurés séparémentpar désossais distincts d’une durée d’une heure. Dans le premier essai, le moteur tournait à vide au voltaire normal, en absorbant un courant /„correspondant
- de pleine charge prévu au cahier des charges île voltage d’alimentation était réglé de manière a obtenir, rotor arrêté, ce courant 1 n — m-".
- 3
- \9V
- 90
- fo
- <40
- 5o
- 7fi
- 10
- a l’excitation et aux pertes par frottement. Dans le second essai, le stator était parcouru, rotor
- arrêté, par un courant i tel que 1 = y/ j'^s___p
- \ti ii ^ ampères étant le courant normal
- La somme de ces deux éehaufïemeiits Gy et Oc étant nécessairement plus élevée que réchauffement 0 qui aurait été obtenu après une marche d’une heure à pleine charge, fournira donc une
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- LA LUMIÈRE ÉLECTRIQUE T. XXVIII (2° Série). — N° 2.
- as
- limite supérieure de l’élévation de température au régime horaire.
- La limite ainsi trouvée est de 5i° -f- /t° — 55° C.
- Caractéristiques des moteurs. — Les caractéristiques des moteurs représentées sur les figures 3 et 4 ont été obtenues par construction du diagramme Osanna-La Cour, en partant des valeurs du courant d’excitation i0 et du courant de court-circuit des moteurs connectés en cascade.
- Essais en service courant. — Des essais d’endurance en service courant ont été poursuivis sur la section de Pontedecimo-Busalla pour laquelle la pente moyenne est de 26,5 „/00 et la pente maximum de 35 °/00.
- La ramed’essai comprenants locomotives série o,5o de do tonnes et 18 voitures lestées chacune à 18 tonnes environ (soit au total 5oo tonnes, 120 tonnes de machines et 38o tonnes de charge) a assuré 3a trains : 16 trains montant à la vitesse de 45 kilomètres-heure entre Pontedecimo et Busalla et 16 trains descendant à la vitesse de 22 km. 5 entre Busalla et Pontedecimo.
- La température réelle n’a dépassé à aucun moment 92 degrés (soit 65 degrés C d’échauffe-ment) bien que la ventilation artificielle ait été supprimée aux deux derniers trains (*).
- (')La consommation moyenne d’énergie avec récupération étant d’environ 67,64 kilowatts-heure par tonne kilométrique et, sans récupération, de 81,19 (article de MM. Santoloet Galzolari, de juin 1914), on peut dire que les tracteurs ont absorbé 81,19 kilowatts-heure en moyenne 5oo t. X 320 kw. X81.19 = 13 000 kilowatts-heure.
- Mais ils ont restitué à un réseau par récupération
- Essais d'accélération. — i°Des essais de démarrage effectués du reposa la vitesse de 22 km. 5 en alignemcntdroit sur une pente d’environ 3o % avec un train de 22 voitures pesant au total 462 t. 5 ont donné les résultats suivants :
- Durée moyenne d’accélération, 48 minutes.
- Accélération moyenne correspondant: 0,002 m. par sec2.
- Effort moyen de traction correspondant : 16 000 kilogrammes.
- Consommation moyenne d’eau dans le rhéostat liquide : 2 kg. 3 par démarrage.
- 2° Des essais de démarrage effectués du repos à la vitesse de 45 kilomètres-heure sur une pente de 35,5 °/00 en courbes d’environ 400 de rayon ont été effectués avec des trains à deux tracteurs de 21 voitures pesant au total 5oo tonnes.
- Durée moyenne d’accélération : 170 minutes.
- Effort moyen de traction par machine : 11 000 kilogrammes.
- Accélération moyenne : o mètre 0012 par sec2.
- Mauiuce n’AsTE.
- environ 81,19 — 67,64 = 13,5r> kilowatts-heure par tonne kilométrique soit :
- 5oo X 3ao X i3,5 > = 2 170 kilowatts-heure.
- Le travail effectué par les moteurs en marche normale ou en récupération correspond donc à environ i3ooo 2 170= i5 170 kilowatts-heure par jour pour 4 000 chevaux de moteur, soit à un travail de 3,8 kilowatts-heure par cheval installé.
- Ce service qui correspondrait à une utilisation journalière de puissance de marche;de 5h.i5 (soit } 700 heures par an de 33o jours) serait excessivement dur; un service de banlieue ordinaire ou de Métropolitain ne correspondant guère en effet qu’à une utilisation de 1000 ou i 200 heures par an de 36o jours. N. D. L. D.
- ADDENDUM A L’ARTICLE DE M. A. BLONDEL SUR LA THÉORIE DES ALTERNATEURS, n° du % janvier 1915.
- Quelques-uns de nos lecteurs n’ayant pas entre les mains nos anciens numéros de 1900 de V Eclair at^e Electrique, ni l’ouvrage contenant les mémoires de
- M.xPotier, nous ayant exprimé le regret que le diagramme de Potier-llothert, auquel M. Blondel fait allusion dans son récent article sous le nom de deuxième construction de Potier, n’ait pas été repro-
- duit dans cet article, la rédaction croit utile d’en donner ci joint la reproduction d'après la troisième figure de M. Potier publiée en 1900.
- Ce diagramme s’applique au cas général d’un circuit extérieur contenant de la résistance et de la self-induction. Partant du facteur de la différence de potentiel aux bornes, M. Potier y ajoute vectoriclle-ment un facteur XI et en déduit la force électromotrice interne totale; après avoir déterminé, sur la caractéristique totale les ampères-tours d’excitation correspondants, il les combine avec le vecteur al et la résultante doit indiquer les ampères-tours totaux.
- Aos lecteurs ont ainsi se' s les yeux tous les éléments de la discussion doté- M. Blondel a entrepris, dans son dernier article, l’analyse critique.
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- 16 Janvier 1915.
- LA LUMIÈRE ÉLECTRIQUE
- 39
- CONFÉRENCES SUR LA TÉLÉGRAPHIE SANS FIL {Siti/tf
- CHAPITRE II
- PHÉNOMÉiXRS OBTENUS DANS UN CIRCUIT LORSQU'ON RELIE BRUSQUKM EN T SES EXTRÉMITÉS AUX DEUX POLES D'UNE SOURCE D’ÉNERGIE ÉLECTRRH E
- Nous allons analyser maintenant le phénomène produit lorsqu’on relie les extrémités d’un circuit à une source d’énergie électrique.
- Nous distinguerons deux cas :
- i° La source produit unchamp électrique constant,
- a0 La source produit un champ électrique variable.
- Dans chacun de ces deux cas, nous décomposerons l’étude en deux parties :
- a) Le circuit a de la résistance ohmique et de la self-induction, mais pas de capacité.
- b) Le circuit a de la résistance, de la self et de la capacité.
- Dans le deuxième cas (champ électrique variable), nous nous bornerons à étudier le cas où ce champ est périodique, sinusoïdal ou non.
- in a) Action d’une force klectromotrice constante DANS UN CIRCUIT AYANT DE LA RESISTANCE ET DE LA SELF-INDUCTION.
- Soit : E la force électromotrice de la source, R et L la résistance et le coefficient de self-induction de l’ensemble du circuit (fig. 12).
- M X
- M
- Fig.
- AAWv\—1
- R
- Prenons pour origine des temps l’instant où l’on ferme l’interrupteur bipolaire M; admettons que celte fermeture se fasse avec une vitesse infinie.
- Soit i le courant dans le circuit à l’instant t qui suit la fermeture de l'interrupteur.
- Ecrivons que, pendant le temps dt qui suit l’instant 1, la quantité d’éuergie fournie par la source est égale à la somme de la variation d’énergie du champ magnétique, et de l’énergie dépensée en chaleur Joule.
- (1) T.a Lumière Electrique, n° 3o, 19*4, ]>• 65 et n° 1, 1 91 S, ]>. 9.
- L’énergie fournie par la source pendant le temps dt est : E dq = E / dt I Jonc :
- Eidt = h/di+ WPdt
- ou
- E
- i est donc déterminé par une équation dilïérentielle du premier ordre, à coefficients constants et à second membre.
- Une solution particulière de l’équation avec second membre est :
- E
- = ïï-
- Donc la solution générale de l’équation différentielle avec second membre est :
- Pour t = 0 i
- • E , -
- +A.
- O. Donc X = E
- R/
- L.
- E
- R"
- et finalement.
- R
- 1 — e l
- di
- Ut
- g-l‘
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-
- 0
- LA LUMIÈRE ÉLECTRIQU E
- T. XXVIII (2e Série). - N° 2.
- Pour
- Pour
- t = o i = o
- di\ ___E
- dt)0 L
- t = 00
- E / </* \ * = R \Jl)
- o.
- La courbe est asymptote à la parallèle à O t menée
- , i .. E a la distance
- Nous voyons donc qu’au moment où nous fermons le circuit, le courant ne prend pas instantanément la valeur du régime régulier défini par la loi d’Ohm.
- Cette intensité ne monte que progressivement et, théoriquement, le régime régulier n’est atteint qu’au bout d’un temps infini.
- Dans la pratique, le terme exponentiel décroît rapidement et, au bout d’un temps plus ou moins long,
- Li
- suivant la valeur de la constante de temps = ,
- K
- courbe est sensiblement confondue avec son asymptote.
- Le temps 0 au bout duquel le courant i aura atteint
- la fraction — de — est donné par la relation : n R
- ou :
- D’où
- m E _ E T R ~~ R
- e
- 1(0
- m _ _ «?
- n
- H'1 n — m
- e L = ---------------
- n
- RO
- L
- log
- n
- n — m
- et ;
- A L ,
- o = g log
- m
- m 0 i
- bi — =— par exeimve : n i o
- L , io L
- # = ïî1o*T = “’,r-
- Le régime régulier sera donc d’autant plus vile atteint que la constante de temps — sera plus petite. La courbe d’établissement du courant sera donc
- très abrupte pour un circuit ayant peu de self et beaucoup de résistance ; elle montera, au contraire, très lentement pour un circuit peu résistant, mais ayant beaucoup de self.
- Physiquement, on s’explique très bien la forme de la courbe d’établissement en remarquant qu’en plus de la force électromotrice due à la source, il faut tenir compte, dès que nous fermons le circuit, de la force électromolrice induite dans ce circuit par suite de la variation du flux magnétique qui le traverse; ce flux tendant à augmenter, puisque i tend à augmenter, la force électromotrice induite doit s’opposer à la variation du flux et par suite être de signe opposé à celui de la force électromotrice extérieure.
- La force électromotrice résultante, à laquelle, seule, on peut appliquer la loi d’Ohm (nulle au début, puisque la force électromotrice induite
- L di j E
- — E pour l=o équilibre exac-
- dt L
- tement la force électromotrice extérieuré^, croît , di ,
- petit à petit au fur et a mesure que -j* décroît en va-
- leur absolue, c’est-à-dire que les variations de i sont plus lentes pour finalement devenir égales à E lorsque le courant a pris sa valeur de régime et ne varie plus.
- Il y a lieu de remarquer que, si la forme plus ou
- moins abrupte de la courbe dépend de ^, la position
- R
- de l’asymptote ne dépend que de E et de R.
- C’est ainsi que si, pour obtenir rapidement le régime permanent, on augmente R afin de dimi-
- nuer
- sans toucher à E, on obtient une amplitude
- finale du courant plus faible.
- La figure i3, où ont été représentées trois courbes d’établissement du courant, montre l’énorme différence entre les temps nécessaires, dans chacun des trois cas, pour que l’intensité atteigne les 2/3 de sa valeur en régime permanent : O^, 0<2, Ot3 sont ces temps.
- On se rend compte immédiatement que, si ces courbes représentent la manière dont s’établit le courant dans trois circuits télégraphiques, et si l’ordonnée OA représente la valeur que doit atteindre le courant dans l’électro du Morse pour que la palette soit attirée, la vitesse-limite possible de manipulation sera très différente dans chacun de ces trois cas.
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- LA LUMIERE ELECTRIQUE
- 41
- La durée du contact au manipulateur pour un point ne devra pas être inférieure soit à 0£,, soit à 0<2, soit à 0ZV
- Reprenons l’équation différentielle :
- Vûdt — Lidi Ri2dt.
- Pendant toute la durée d’établissement du courant, Eidi, Lidt et Ri'2 dt sont constamment positifs; l’énergie fournie par la source est donc employée partiellement à augmenter l’énergie du champ magnétique et partiellement à échauffer le circuit.
- Nous voyons ainsi bien nettement comment, pendant la période du régime variable, s’accumule, dans le milieu voisin du circuit, l’énergie magnétique dont il a été question dans la leçon précédente.
- Nous voyons aussi que la valeur de cette énergie est :
- f L idi = (- Li2^ = - LU Jo \2 /o 2
- I étant la valeur du courant en régime régulier,
- =!
- i° b) Action d’üne force électromotrick constante SUR UN CIRCUIT AYANT DE LA RÉSISTANCE, DE LA SELF-INDUCTION ET DE LA CAPACITÉ.
- L’équation du système (fig. i4) s’écrit facilement en exprimant que pendant le temps dt qui suit l’instant t, pris après la fermeture de l’interrupteur, l’énergie fournie par la source est égale à la somme des varia-
- is
- &
- M
- n
- Fig. i».
- tiuns du champ électrique dans le condensateur, du champ magnétique dans le milieu ambiant et de l’énergie apparaissant sous forme de chaleur Joule.
- E idt — L idiG vdv -j- R iddt.
- On a en outre :
- < — C — dt
- (en prenant comme sens des i positifs la direction de la flèche).
- Remplaçons i et par leurs valeurs tirées de la 2e équation. Il vient :
- dv
- dv
- EG — = LG - X G
- dt
- ou :
- dt
- d'lv
- Tt
- ds
- - -f- Gu Rp2 I —
- (- dtT \dt.
- (dv y2
- °LS+cR^+^=ii
- ou enfin
- dt
- en posant :
- ^+,3* +
- J 1 dt 1
- R
- 2L
- 1
- CL
- u est donc donné par une équation différentielle du 2e ordre, linéaire, à coefficients constants et à second membre.
- Une solution particulière de l’équation avec second membre est vv — E.
- a) Supposons que Véquation caractéristique de l'équation sans second membre ait ses racines réelles, c’est-à-dire :
- 8“ — cù* =z m'1 > o.
- La solution générale de l’équation sans second membre est alors :
- v,.
- \le(m—1-f- X,e—
- La solution générale de l’équation avec second membre est alors :
- <’ = + <V
- E -j- St) -j- X2e—(>»+*)*.
- dv
- On déduit immédiatement de i — c
- dt
- i — G [X, (m — 3) — X2 {m -|- 8) e~.«»+*.<j
- X4 et X2 sont donnés par les conditions initiales, c’est-à-dire en exprimant que : _ ____
- Pour t = o, v — o, i — o.
- Pour
- t= o, V — o,
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- LA LUMIERE ÉLECTRIQUE T. XXVIlI (2‘ Série). — N* 2<
- 42
- Donc :
- o = E —J— Xt —j— Xs o — X, [m — S) — X2 (m -f- 8).
- l)’où
- + -) = i \ m/
- X2
- E
- , S + m
- E / , 8 \
- •un
- m — o %m
- D’où finalement :
- m -)- 8
- i—r-"
- [
- ----° e-(m+S)f]
- •im v,m J
- fpV.2
- l — -------- | £>(»—*)< - e—(»!+«)<
- Construisons les courbes de i> et de i (fig. i5) :
- _ g) e(m j)< _|_ _|_ g) e-(m+i)q.
- Pour t — o
- i = o % = CE (o2 dt
- o.
- dv
- V~~" dt La courbe v est tangente à oi.
- e
- Pour too :
- di
- i (i — --- o.
- dt
- La courbe i est asymptote à ot.
- s r, dv
- '•“E
- La courbe <> est asymptote à la droite p = E.
- Pour
- di
- — — o } i est maximum dt.
- d'c ) ....
- = o f a un point d’inflexion
- cela a lieu pour :
- g>—
- — e~2ml.
- m — o
- m -)- 8
- e(m—S)i
- D’où
- i , /m -I- 5\
- < = —s)
- dv
- v est maximum ou minimum pour — = o ou i = o c’est à-dire pour (=oet(= oc
- Ainsi, dans ce cas, le courant i et la différence de potentiel v aux bornes du condensateur sont positifs pendant toute la durée de la charge ; ce n’est, théoriquement, qu’au bout d’un temps infini que p est égal à la différence de potentiel de la source.
- On dit que la charge du condensateur est apériodique.
- Transformations de l'énergie. Reprenons l’équation différentielle :
- Eidt — \Âdi -f- Gode -f- Ri~dt.
- Dans la région (i) :
- (' O dv O | ^ source fournit de l’énergie au
- i O d i ]> O > champ électrique, au champ magne-
- gj 0 \ tique et en plus échauffe le conducteur.
- Dans la région (a) :
- v > o de > o i > o di < o Et > o
- La source, aidée par le champ magnétique, fournit de l’énergie au champ électrique; tous deux échauffent le conducteur.
- Si nous nous proposons, ce qui sera le cas en T. S. F., d’accumuler, au moyen de la source, de l’énergie dans notre condensateur pour i’ntiliser ensuite, nous voyons que cette énergie augmente toujours avec le temps.
- Supposons que nous arrêtions la charge à un instant déterminé t, et que nous utilisions, à ce moment, l’énergie accumulée.
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- LA LUMIÈRE ÉLECÎR1QÜÈ
- 13
- Quel sera le rendement de notre opération ; autrement dit, quel sera le rapport de l’énergie accumulée dans le condensateur, à l’énergie dépensée par la source, depuis l’instant où nous avons fermé l’interrupteur ? Ce sera :
- / =
- i/a Ce*2 i/a Q<t>*
- fkidt U f'idt
- «/Il «/o
- »/a _ i Vt
- E.Q* •/. F/
- Nous voyons immédiatement que ce rendement augmente avec l, puisque vt augmente avec t et que sa valeur maxima, atteinte théoriquement au bout
- , . . , I
- d un temps infini, n est égale qu à — puisque <’ao = E-
- Donc, quand nous chargeons le condensateur de cette façon, c’est-à-dire quand le circuit de charge n’a pas de période propre, par suite de la trop grande valeur de sa résistance ohmique, la moitié au moins de l'énergie dépensée par la source est, en pure perte, transformée en chaleur Joule dans le circuit.
- p) Supposons maintenant que Véquation caractéristique ail ses racines imaginaires.
- Nous poserons alors : ni1 — w2 — S2.
- La solution générale de l’équation sans second membre est alors :
- vg = Xe—Sl sin [mt -(- f).
- La solution générale de l’équation avec second membre est donc :
- —— l£ -f- X sin [mt -f- <p) e—*L
- On en déduit : clv
- i = C — = CXe_i<[—Bsiii(/«/-|-®)-)-///cos(«/^-(-f)].
- (t f
- Les deux constantes arbitraires X et cp se déterminent en exprimant que pour
- t — o, i = o v — o
- o = R -(- X sin a o .t — 5 sin cp -)- ni cos ep
- m
- S
- arc tg
- (!) +
- x=-
- Ew
- sin
- <p m
- Donc :
- E+î^ «-*,sin(/M^4-®-|-Tc)=rK——e—^sinf/tt/.+œl m m ' ’
- (en appelant <p le plus petit arc ayant pour tan-m
- Rente —-
- . CEw « . .
- / —- — —— e~ ™ | — o sin (mt -|- <p) -|- m cos (mt -)- qi[
- ou
- CEto
- m
- e-St p sjn (mi (p —.(t*)
- p et (i étant déterminés par les relations
- p cos = § p sin tji = m
- d’où
- p2 = ni1 S2 = w2 I p = w
- . m i , m
- tR+^-g l t]/ = arc tR "g" — *•
- Donc finalement :
- / w
- v = E ( i — — e—*1 sin (ml 4- a \ m
- CEw2
- m
- e~St sin ml.
- Construisons les courbes dé v et de i (fig. 16) : di, CEw2
- ia—<5/
- dt m Pour t — o :
- S sin mt -f- m cos mt\.
- — ® ° dt L
- de «
- (> =.T O — --T7 O.
- dt
- La courbe de (> est tangente à ol.
- Pour t = oo :
- i — o. La courbe i est asymptote à ol.
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-
- a-l Sr
- LA LUMIÈRE ÉLECTRIQUE T. XXVIII (2e Série). — N°2.
- ç — E. La courbe ç est asymptote à la parallèle à
- ot menée à la distance E.
- , . m
- s annule pour tg ml = —
- ou
- i m .
- t = — arc tg — + m o
- Ktc
- m
- i est donc maximum un
- peu
- TC 3tc
- avant — . —, 2 m '±m
- ou
- ou
- mi y = K 7c t
- Ktc cp
- m m
- t
- Ktc
- m
- i m
- m lg y
- TC 3 TC
- c'est-à-dire un peu après — , — ,..........
- ‘im 2 m
- En résumé, i est représenté par une fonction exponentielle pseudo-périodique.
- m , , . , . m
- car -- est généralement très grand,, et arc tg ~ est b o
- très voisin de -2
- ‘ i s’annule pour sin nit ™ o ou t
- K TC
- s> est maximum pour l = —. ^ ^ m
- La courbe v coupe la droite \> ~~ E, quand sin [ml -f- cp) o
- <> est la somme d’une quantité constante E etd’uné fonction exponentielle pseudo-périodique v et i ont la même pulsation :
- v et / ont le meme facteur d’amortissement S ~ —*
- 2 L
- et par suite le même décrément.
- On dit que la charge du condensateur est oscillante, la période et Vamortissement des oscillations
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-
- LA LUMIÈRE ÉLECTRIQUE
- 45
- 16 Janvier 1915.
- étant précisément égaux à ce que nous avons défini précédemment ; période et amortissement propres d'un circuit à condensateur.
- Transformations de l'énergie. Reprenons notre équation différentielle initiale:
- E idt — L idi -f- G vdv -f- R i2dt.
- La valeur maximum de ce rendement sera :
- i , a) -- . m
- — ----e m sin arc tg —
- 2 L m o
- Si S est très petit par rapport à m :
- Dans la région (1) :
- tT>o dtT>o i^>o di^>o
- . e . 1 augmente lechampélectrique, L energiefournie *menle ]e chàmp magné-
- pai la source j tique, échauffe le conducteur.
- Dans la région (a) :
- m m tu . m
- — = <x> arc tg — = - sin arc tg - =• i o o a o
- — est très voisin de i. m
- Le rendement maximum est alors :
- if>o ciiC>o ( La source aidée par le champ magnétique qui diminue augmente le champ électrique et Eî>o ( échauffe le conducteur.
- 1
- 2
- . +
- Dans la région (3)
- ILa source ne fournit pas d’énergie au circuit; au contraire elle en reçoit: si cette source est une dynamo à courant continu, elle fonctionne en réceptrice pendant cette période au lieu de fonctionner en génératrice.
- Le champ magnétique augmente.
- Le champ électrique diminue; c’est lui qui, pendant cette période, est le générateur d’énergie.
- Le circuit, bien entendu, continue à s’échauffer.
- Dans la région (4) :
- ' La source continue à recevoir de l’énergie au v^>o dv<?o \ lieu d’en fournir. Le champ magnétique et le / <^o di^>o { champ électrique diminuent tous deux. A eux FjÎ<^o } deux, ils fournissent de l’énergie à la source
- f et échauffent le conducteur.
- Si notre but est de charger le condensateur, c’est-à-dire d’accumuler une certaine quantité d’énergie dans ce condensateur pour l’utiliser à produire ultérieurement un certain effet, il ressort de cet examen que nous ne devons pas dépasser la région (a), puisque, à partir de ce moment, l’énergie électrique diminue.
- Cherchons le rendement à un certain instant/;
- , ï Ve
- nous savons que c est
- 1 2 L
- Sa valeur part de zéro pour t o, augmente, passe par un maximum pour / — —, décroît, devient
- 2 TU
- minimum pour / — .......et finalement devient
- r m
- égale à - pour t =
- Mais — étant très petit, e m est très voisin de i. m
- Donc le rendement est très voisin de I.
- Si 8 n’est pas négligeable par rapport à m9 le ren-
- i
- dement maximum sera compris entre - et i, et
- d’autant plus rapproché de i que 8 sera plus petit, c'est-à-dire que le circuit sera moins amorti.
- Conclusions.
- De cet examen détaillé du phénomène de la charge d’un condensateur relié à une source d’électricité à force électromotrice constante, nous retiendrons ceci :
- a) Que les caractéristiques électriques du circuit soient ajustées de manière à ce que le circuit ait une période propre ou soit apériodique, la tension aux bornes du condensateur tendra toujours vers une limite qui est précisément égale à la tension de la source.
- b) Mais tandis que, dans le cas du circuit apériodique, cette tension finale sera atteinte par un accroissement régulier et continu, dans le cas du circuit possédant une période propre, cette tension dépassera tout d!abord celle.de la source et ne lui redeviendra égale qu'après'un nombre plus ou moins grand d’oscillations.
- c) L'écart entre la tension de la source et celle que l’on peut obtenir aux bornes du condensateur sera d’autant plus grand que le circuit sera moins amorti (dans un circuit idéal ne possédant pas de
- x .
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- LA LUMIÈRE ÉLECTRIQUE T. XXVIII (2* Série). — N*2.
- résistance ohroique, cet écart serait égal à la tension de la source, de sorte que la tension aux bornes du condensateur pourrait atteindre le double de la tension de la source).
- d) Si, comme c’est le cas de la T. S. F., on se propose d'accumuler de l’énergie dans le condensateur pour l’utiliser à produire un certain effet, c’est à l’instant précis où v atteindra son maximum maxi-
- 7C
- tnorum. c’est-à-dire à l’instant t — —, qu’il faudra,
- m
- par un dispositif approprié (éclateur), déclancher la décharge du condensateur.
- L'emploi de sources à courant continu pour charger les batteries de condensateurs des postes d’émission de T. S. F. est peu usité, parce qu’il oblige, si l’on veut mettre en jeu beaucoup d’énergie, à recourir à des dynamos à haute tension.
- On préfère généralement, comme nous le verrons plus tard, adopter un alternateur à basse tension, auquel on adjoint un transformateur.
- J’ai cependant eu l’occasion d’étudier ce procédé de charge, en iqïo, au poste radiotélégraphique de la Tour Eiffel, en utilisant une dynamo Gramme (2 000 volts, i,5 ampère), un condensateur à papier système Boucherot, deux bobines de self pour haute tension, à prises variables sur les enroulements, provenant du laboratoire de M. Blondel, et un rhéostat constitué avec des lampes à incandescence (pouvant donner jusqu’à 10000 ohms) (fig. 17).
- L’éclateur employé était constitué par une roue dentée pouvant tourner entre deux peignes fixes au moyen d’un petit moteur électrique à vitesse très graduellement réglable.
- En réglant la vitesse de la roue et sa distance aux peignes de manière que le temps de passage de deux
- dents consécutives vis-à-vis des peignes soit égal au temps mis par la source pour charger le conden-
- , , . it
- sateur a la tension maxima t = —
- m
- %
- 1 R2>
- cl
- j’obtenais des charges et des décharges bien régu -
- SeJJs réglaM Les
- Ql*
- Duiijcuno ZÔOO volts
- Condensateur Bùicheret —
- Rhéostat de lampes
- ^ o-----AANS/^V
- Cirant deK déchargé
- Roue dentée
- Fig. 17.
- lièrement espacées et, par suite, de jolis sons musicaux.
- Je cherchais à combiner les valeurs de C, L, R pour que, sans cesser d’être oscillant, le circuit de charge ait une grosse résistance, ce qui diminuait les chances de formation d’arc à l’éclateur.
- La comparaison de l’énergie prise à la source avec celle recueillie en oscillations dans le circuit de décharge du condensateur, montrait nettement que le rendement, sans être égal à l’unité, était néanmoins très bon.
- (A suivre.)
- Commandant Fracque, 8e Régiment du Génie,
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- 16 janvier 1915. LA LUMIÈRE ÉLECTRIQUE
- ANTISEPTIQUES UTILISÉS POUR LA CONSERVATION DES ROIS ET NOTAMMENT DES POTEAUX DES LIGNES DE TRANSPORT
- D’ÉNERGIE ÉLECTRIQUE (Fin)(l)
- Nous donnons ici la fin de l'étude de M. J. Escard sur les procédés d'imprégnation des bois.
- Dans la première partie de ce travail, Vauteur décrivait les trois principaux procédés employés dans le but de prolonger leur durée.
- Dans ce dernier article, il passe en revue les antiseptiques utilisés comme corps imprégnants, et il étudie comparativement leur efficacité et leur économie.
- Qualités que doivent posséder les antiseptiques. — Pour protéger efficacement le bois, tout antiseptique destiné à cet emploi doit posséder un ensemble de propriétés qui sont les suivantes :
- i° Etre suffisamment actif pour empêcher la vie et le développement des micro-organismes intérieurs et extérieurs, par conséquent être inaltérable et très stable au point de vue chimique;
- a° Avoir une composition telle que les tissus du bois ne soient pas modifiés par sa présence (solubilisation, combustion), et que les qualités physiques de ce dernier (dureté, flexibilité) ne soient pas amoindries, mais au contraire, si possible, augmentées;
- 3° Etre facilement miscible à l’eau, de façon à pouvoir être utilisé à des degrés divers de concentration, mais sans cependant présenter une trop grande solubilité, afin de ne pas être entraîné par la pluie ou l’humidité après injection ;
- /,° Etre liquide au moment de l’emploi, afin de pouvoir imprégner facilement le bois et le pénétrer en profondeur;
- 5° Ne pas avoir une odeur forte, surtout lorsque l’antiseptique doit être employé à l’intérieur des habitations, ne pas être toxique ni dangereux à manier (explosibilité, inflammabilité, causticité) et ne modifier la teinte naturelle du bois que dans la proportion voulue ;
- 6" Etre d’un prix peu élevé afin d’être d’un emploi général.
- GOMpOSIÏTÜN DES PRINCIPAUX ANTISEPTIQUES
- i° Composés minéraux et fels métalliques. —
- Sulfate de cuivre. — Ce sel est un des antisep-
- tiques les plus anciennement connus et encore actuellement celui qu’on emploie le plus souvent. Ses propriétés antiseptiques sont cependant très imparfaites, car il est inapte à détruire tous les champignons; d’autre part, étant très soluble dans l’eau, il disparaît à la longue des bois qu’il imprègne par l’action des eaux pluviales. Additionné de soude et de chaux, il a un pouvoir plus actif; c’est ainsi que, par l’action de la bouillie cupro-calcaire (chaux et sulfate de cuivre), le mycélium est facilement tué.
- Comme autre inconvénient, le sulfate de cuivre, étant un sel à réaction acide, attaque lentement la substance du bois et peut ainsi diminuer sa résistance ; aussi doit-on l’utiliser aussi neutre que possible. Il se dissout à la longue dans l’eau de mer. Avec les matières albuminoïdes de la sève, il forme une combinaison très faible ; il est pour ainsi dire à l’état libre entre les fibres du bois, ce qui le rend facilement entraînable par les eaux.
- Les solutions de sulfate sont généralement à dose assez élevée, soit environ a à 3 kilogrammes de sel par hectolitre d’eau. Bien que ses emplois se soient beaucoup réduits, on l’utilise surtout pour la conservation des échalas, des palissades, rarement aujourd’hui pour les traverses et les poteaux, en raison de ses faibles qualités antiseptiques. Les bois destinés à être imprégnés doivent être coupés en pleine sève, écorcés et soumis «à un flottage, pendant trois ou quatre semaines, dans l’eau courante. La durée du trempage dans le sulfate varie de quatre à six jours suivant les essais et l’épaisseur du bois. D’après M. Dufour, sur ioo poteaux ou échalas traités au sulfate de cuivre, il y en a de 8 à 3o hors de service au bout de treize ans, soit 8 % avec les bois fendus et 3o % avec les bois sciés,
- (’) La Lumière Electrique, n° du ay juin l'gM, p. 8<j6,
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- Sulfate de fer. — Le sulfate de fer est employé, soit seul, soit à l’état de mélanges, bien que son pouvoir antiseptique soit très faible. Le mycélium, contenu dans une pièce de bois préalablement immergée pendant une demi-heure dans une solution de ce sel, continue à se développer et se montre ensuite à la surface du liquide. Les sels de fer altèrent du reste lentement les fibres du bois par oxydation.
- Chlorure de zinc. — Ce sel présente de nombreux avantages sur les deux précédents. Son pouvoir antiseptique est très suffisant, il est d’un emploi plus économique et, bien que soluble, forme avec le tanin et les matières colorantes du bois des composés insolubles; de plus, avec l’albumine, il donne naissance à une combinaison qui résiste à l’eau de mer. Sou seul inconvénient est d’être hygrométrique, ce qui limite ses emplois aux bois abrités. On l’utilise généralement à la dose de 5 kilogrammes de sel par hectolitre d’eau. Ses propriétés antiseptiques sont aisément mises en évidence par l’expérience suivante :
- On verse dans les tubes à essai des quantités déterminées de bouillon de culture, lequel s’obtient avec du bouillon de viande additionné de sel, de peptone, de blanc d’œuf et de gélatine; dans chacun de ces tubes, on ajoute une dose différente de chlorure de zinc Cl2 Zn. On peut, par exemple, adopter les doses croissantes suivantes : o,o % ; o,oi % ; 0,02 %;...; 0,10 %;....
- 1 %
- Chaque tube ayant été stérilisé d’abord avec soin, on inocule avec deux espèces de champignons, par exemple Pénicillium glaucum elMucor mucedo (germe de la moisissure). On bouche les tubes et on les place dans des conditions favorables au développement des germes. On suit leur accroissement d’une façon régulière et. en notant chaque jour les résultats des observations. On constate alors que, dans un bouillon de culture renfermant 0,6 % de chlorure de zinc, les germes du Pénicillium glaucum ne progressent que très difficilement pendant les seize premiers jours. Après trente-cinq jours, il se forme des spores. Avec 0,9 % ou 1 % de chlorure, on est à l’abri de tout développement des germes, quelle que soit la durée de l’immersion.
- Nous verrons plus loin que la créosote possède des propriétés antiseptiques encore plus élevées, soit trois fois environ, que le chlorure de zinc et
- que le mélange de ces deux composés donne des résultats très satisfaisants, notamment pour la conservation des traverses.
- Bichlorure de mercure (sublimé). — L’imprégnation au sublimé, encore appelée kyanisa-tion 1 ), est un des procédées les plus employés actuellement, lin Autriche et en Allemagne notamment, où l’injection des poteaux télégraphiques est basée sur des études très scientifiques, le nombre de poteaux kyanisés est voisin de 200000 par an. On peut même dire que, de tous les procédés d'imprégnation, la kyanisation est le seul qui soit appliqué sur une grande échelle à cêté de l’emploi de la créosote.
- Injecté dans le bois, le bichlorure de mercure joue un double rôle : il insolubilise l’albumine et empoisonne tous les organismes destructeurs du bois. De là son grand pouvoir antiseptique. Il suffit de o,i5 à o,2f> % de ce sel pour arrêter le développement des champignons. Actuellement 011 l’emploie dans la proportion de 1 partie de sel solide pour 160 parties d’eau, ce qui correspond pratiquement à environ 55o grammes de sel par mètre cube de bois.
- Dans le procédé de Kyan, les opérations de l’imprégnation s’effectuent comme suit :
- Les bois de construction sont d’abord séchés et complètement séparés ; les poteaux pour lignes électriques (télégraphie et téléphonie) sont débarrassés de l’écorce et du liber et soigneusement pelés. Ensuite, ils sont placés par couches successives dans des bassins qu’on remplit de la solution de sublimé jusqu’à ce qu’ils en soient bien recouverts. Suivant la nature des essences et le degré d’imprégnation qu’ils nécessitent, le séjour dans le bain varie entre six et quatorze jours. On admet pratiquement que le bois de pin bien sec absorbe en huit jours une quantité de liquide égale à environ le dixième de son volume.
- On a constaté que la quantité de sublimé solide absorbé est supérieure à celle qui correspondrait théoriquement à la quantité de solution absorbée. Autrement dit, il y a diminution progressive de la teneur de celle-ci en sel de mercure. Aussi est-il nécessaire de veiller, par des additions fréquentes de sel, à la constance de la composition du bain ; le contrôle est facile par l’emploi de l’iodure de potassium.
- p) De Kyan, auteur des méthodes qui ont permis de l’utiliser industriellement.
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- Lorsque l’imprégnation est suffisante, le bain est évacué par des soupapes placées à la partie inférieure des bassins. Les bois sont ensuite transportés dans des dépôts pour être séchés.
- Gn a beaucoup critiqué le sublimé, sel pouvant occasion ner facilement des empoisonnements. On sait aujourd’hui que ce composé n’est dangereux que par absorption par les voies digestives. Cependant, il est prudent, pour éviter tout désagrément au moment de sa dissolution, c’est-à-dire lors de la préparation des bains, de boire un peu d’eau sucrée; on supprime ainsi l’impression de brûlure dans la gorge qui résulte parfois d’opérations prolongées.
- Fluorures. — L’acide fluorhydrique très dilué a été employé pour la conservation des bois, maisactuellementon lui substitue de plus en plus ses sels, et notamment le fluorure de zinc. Les résultats obtenus j usqu’ici sont satisfaisants, mais il y a de grandes divergences dans la quantité de liquide absorbé par les divers bois et aussi pour un même bois suivant les échantillons. Pour le pin, l’absorption est en moyenne de 70 kilogrammes de liquide par mètre cube après 7 jours d’immersion etdeqo kilogrammes après n jours. Pendant les mêmes intervalles, pour le sapin, l’absorption n’est que de 29 et 37 kilogrammes de liquide. En général, le bois débité en planches ou en poutres absorbe beaucoup plus de solution que celui en billes.
- Les solutions à faible teneur en fluorure sont plus facilement absorbées que les solutions concentrées ; cependant, avecces dernières, il y a en définitive davantage de matière active absorbée. La solution à 10 degrés Baumé semble la plus favorable. La température ne parait pas avoir une influence sensible jusque vers 5<> degrés. Le degré de siccité joue au contraire un grand rôle dans l’aptitude des bois à l’injection etlaquantité de liquide absorbé. Aux Etats-Unis, où ce procédé d’imprégnation est appliqué en grand, on a reconnu qu’il fallait laisser s’écouler au moins trois ou quatre mois entre l’abattage et l’emmagasinage des bois avant de les soumettre à l’opération du trempage.
- Soufre fondu. — Le soufre présente sur beaucoup d’antiseptiques l’avantage d'être complètement insoluble dans l’eau et inaltérable en présence des agents atmosphériques. Aux températures ordinaires, les acides usuels et les alcalis concentrés ou dilués n’ont sur lui aucune action.
- Son point de fusion étant peu élevé (110 degrés), il est facile d’immerger le bois dans un bain de soufre liquide; le bois s’en imprègne comme d’un liquide quelconque et, bien que le soufre solide soit fragile, cassant et aisément pulvérisable, il ne modifie en aucune façon les qualités mécaniques du bois; il semble en elîet agir comme dans le caoutchouc vulcanisé. Pratiquement, l’opération est effectuée de la manière suivante :
- Le soufre est d’abord fondu et maintenu à 1 /to degrés environ à l’aide de vapeur. Dans le bain liquide, on immerge les bois à imprégner ; il se produit d’abord un bouillonnement accompagné de mousse, comme cela a lieu dans le procédé Giussani Lorsque le bouillonnement cesse, on abaisse la température à no degrés ; le soufre pénètre rapidement dans le bois. On retire celui-ci du bain lorsqu’on juge l’imprégnation suffisante; celle-ci varie avec la nature des bois et l’usage qu’on veut en faire ; elle peut atteindre jusqu’à 35 % du poids des pièces soumises au traitement soufré. C’est le peuplier qui se prête le mieux à ce dernier; le chêne et le pin s’en ressentent moins, parce que leur distillation sèche commence précisément vers i/|0 degrés. La résine en trop grande proportion dans le bois présente du reste l’inconvénient de noircir le soufre et en altère les propriétés.
- Composés divers. — Le sel marin ou chlorure de sodium a été essayé, notamment en Russie, grâce surtout à son bon marché. Cependant il agit faiblement comme antiseptique du bois et présente en outrelegrave inconvénient d’être très hygroscopique et très soluble dans l’eau. Il entretient ainsi dans les bois une humidité constànte.
- L'eau de chaux présente aussi l’avantage d’être peu coûteuse. Le pin et le sapin, préalablement desséchés à l’étuve et plongés dans des bains contenant de l’eau de chaux, paraissent se trouver très bien de ce traitement. L’opération nécessite une huitaine de jours.
- Le chlorure de calcium, l’alun, l’acide arsénieux ont aussi été proposés et employés, mais sans grand succès.
- •1" Composés organiques. —/Nous ne parlerons pas ici des goudrons (J) dont l’emploi est très
- (') Le goudron est cependant utilisé en injection comme les produits complètement fluides. Par l’action de la chaleur et en alternant les effets de chauffe et de refroidissement, les bois immergés dans un bain de
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- connu, mais nous décrirons sommairement les principaux antiseptiques qui en dérivent et dont le plus important est la créosote.
- Créosote. — La créosote, ou huile de créosote, est de beaucoup le produit le plus employé actuellement comme antiseptique conservateur du bois. Elle est le résultat de la distillation des goudrons entre 200 degrés et 35o degrés C. Les proportions de ses éléments varient suivant la nature des houilles et aussi suivant le genre d’appareils employés (fours ou cornues) et la température. Parmi les nombreux composés qu’elle renferme, il faut citer principalement : la naphtaline, l’anthracène, le crysène et autres carbures plus ou moins fusibles, des phénols peu solubles dans l’eau, tels que l’acide phénique et le crésol, enfin des huiles alcalines assez solubles telles que l’aniline, la pyridine, etc.
- Pendant longtemps on a supposé que c’étaient surtout les phénols qui communiquaient à la cééosote ses qualités antiseptiques ; mais on sait aujourd’hui que ce sont les produits anthracé-niques qui jouent le rôle le plus important; la volatilisation des phénols, de même que celle de la naphtaline est en effet beaucoup trop rapide pour exercer sur le bois une action durable malgré leur grand pouvoir antiseptique. A ce point de vue, il y a de grandes différences de valeur entre les créosotes commerciales, suivant leur origine. C’est ainsi que les créosotes européennes, qui contiennent beaucoup d’anthracène, en raison de la température de distillation élevée des goudrons, sont plus appréciées que les créosotes américaines. La créosote de goudron de pétrole est de moins bonne qualité et d’une action moins durable que celle du goudron de houille.
- D’une façon générale, la créosote destinée à l’imprégnation des bois, doit répondre aux spécifications suivantes :
- i° Elle doit être obtenue uniquement à partir du goudron de houille des usines à gaz ou des cokeries, sans aucune addition.
- 20 Elle doit être complètement liquide à 38 degrés et ne pas contenir plus de 3 % de matières insolubles, dans le chloroforme ou le benzol.
- 3° Sa densité à 38 degrés doit être comprise entre 1 ,oi et 1, 08.
- 4°sA la distillation, il ne doit y avoir aucun
- goudron peuvent s’en imprégner complètement. L’absorption peut atteindre de 3o à 5o % de leur poids à l’état sec.
- distillât jusqu’à 200 degrés, moins de 5 % jusqu’à 210 degrés, moins de 25 % jusqu’à 235 degrés et moins de 35 % de résidu à 355 degrés.
- 5° Le distillât entre 210 degrés et 235 degrés doit, en se refroidissant à la température ordinaire, soit 20 degrés environ, se solidifier.
- 6° Elle ne doit pas renfermer plus de 3 % d’eau;
- Quant à la dose de créosote nécessaire pour une bonne injection, elle varie suivant les emplois et les administrations. Ainsi, au chemin de fer de l’Est, elle est de 27 à 3o kilogrammes par traverse, soit environ 280 à 3zo litres par mètre cube de bois ; aux chemins de fer de l’Ouest, elle est de 220 à 25o litres; au Nord, elle est encore plus faible. La proportion moyenne de 3oo litres par mètre cube, qu’on donne également, est très empirique et ne correspond nullement au rapport existant, dans le bois, entre les espaces vides et la matière même du bois. D’après M. Samitca, ce qu’il y a de plus à considérer pour la longue durée du bois et notamment des traverses, c’est la bonne répartition de la créosote et la profondeur de sa pénétration ; le poids de liquide in jecté est secondaire.
- En examinant des traverses en service depuis seize ans et en parfait état de conservation, on a constaté en effet que les éléments les moins stables de la créosote (phénols et naphtaline) avaient disparu depuis longtemps et que cepen-dantlebois étaitresté in tact grâce à la faible quantité d’huiles fixes qu’elle contenait. D’ailleurs, par leur exposition continuelle à l’air, les traverses créosotées perdent en peu de temps une notable partie de leur poids.
- Pratiquement, on admet aujourd’hui que 3oo grammes de créosote suffisent pour immuniser une traverse si cette petite quantité peut se répartir uniformément dans toute la masse du bois. Les chemins de fer allemands adoptent, pour l’injection par le procédé Rüping, environ 145 kilogrammes par mètre cube, soit environ 16 kilogrammes de créosote pour une traverse dite de première classe (o m3, m). Cette quantité a été reconnue suffisante à la suite de nombreux essais effectués tant au laboratoire que dans le pourrissoir. C’est ainsi que des traverses placées pendant cinq ans dans un milieu éminemment putréfactif sont sorties intactes de cette épreuve; le procédé employé pour l’injection était celui de Riiping et la dose de créosote de 17 kg. 5 par , traverse, ..........
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- Carbolineum et dérivés. — Sous les noms.de carbolineum, carboninol, carbomjie, carbonéine, on désigne différents produits extraits des goudrons de houille et renfermant de la créosote. Le plus employé est le carbolineum Avenarius, du nom de son inventeur. Il se distingue par sa densité élevée (1,128 à 170) et sa viscosité. Il 11e commence à distiller que vers 2‘io degrés. D’après les recherches de M. Henry, il pénètre profondément. dans les tissus ligneux qu’il imprègne, de sorte que les pluies ou l’action de l’humidité atmosphérique l’en séparent difficilement. Sa couleur est rouge brun; il brille d’une manière continue vers 190 degrés, ce qui est évidemment un obstacle à son emploi comme produit, à la fois antiseptique et ignifuge. Le carbolineum marque du Lion est un produit similaire, mais moins dense et moins visqueux.
- Lysol. — Cet antiseptique est un liquide brun, huileux, obtenu en traitant par un alcali l’huile de goudron de houille etles graisses. Chimiquement, 011 peut le considérer comme une solution de crésylol dans du savon. 11 est complètement soluble dans l’eau.
- Bien que très puissant inicrobicide, le lysol n’a pas donné les résultats qu’on en espérait pour la conservation du bois. En effet, si ses propriétés antiseptiques lui permettent, par imprégnation, tic détruire les insectes qui nichent dans les différents bois, il ne prolonge en aucune façon la durée d’existence de ces derniers, ainsi qu’on l’a constaté à la suite de nombreux essais,
- Antinonnine et antigermine. — L’antinonnine est un dinitrocrésvlate de potasse qui se présente sous forme de pâte de couleur jaunâtre, incolore, non volatile et non corrosive. Il est soluble dans l’eau et peut se mélanger avec le lait de chaux, le plâtre, le ciment, qu’il rend hydrauliques. Au point de vue chimique, ce produit possède une grande fixité, car il 11e ronge ni le fer, ni le cuivre à la suite d’un long usage. Accidentellement, il peut produire des taches sur les murs, mais ces dernières disparaissent rapidement par de simples lavages à l’eau acidulée chlorhydrique à f> % .
- Pour l'imprégnation des bois, les dissolutions d'antinonnine sont préparées, soit à l’eau chaude, soit à l'eau froide; mais dans ce dernier cas on doit chauffer le mélange à fie ou 70 degrés pour
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- activer la dissolution. La proportion généralement employée est de 8 kilogrammes d’anti-nonninc pour 100 litres d’eau. Ses propriétés antiseptiques sont très élevées.
- Liantigermine est de même nature que le corps précédent. C’est une mixture d’une belle couleur verte. O11 l’emploie pour les badigeonnages et pour l’imprégnation.
- Bésines. —-La résine et divers sels métalliques des acides provenant des résines ont été employés concurremment au phénol et aux huiles de goudron, soit comme antiseptiques superficiels, soit comme corps imprégnants. On a également utilisé des savons de résine possédant Un excès de cette dernière substance. Les meilleurs résultats ont été obtenus à l’aide de résine en solution dans les hydrocarbures ; la résine, dissoute dans du naphte, est injectée dans le bois à haute température et sous pression. L’im-bibition dure environ deux heures; une fois le bois saturé de liquide, on laisse couler celui-ci et 011 amène dans l’appareil un jet de vapeur qui entraîne le dissolvant, tandis que la résine reste dans les pores du bois.
- Carbures d hydrogène. — Le naphte et les résidus de naphte sont doués de propriétés antiseptiques puissantes, bien que certains microorganismes ne soient pas anéantis par eux. Du reste, le naphte 11’imbibe pas le bois dans toute son épaisseur, quelle que soit la pression à laquelle ait été faite l’injection. Mais il n’en est pas de même des acides du naphte qui résultent de l’oxydation des hydrocarbures contenus dans le naphte et ses résidus.
- Ces acides sont des liquides huileux, jaunâtres, à odeur de suif; ils sont insolubles dans l’eau, solubles dans l’aci'de sulfurique, l’alcool, l’éther et les hydrocarbures. Us forment des sels acides et des sels neutres. Le dissolvant le plus apte à cet usage est la ligroïne, produit provenant également, de la distillation du naphte et qui permet de fabriquer des sels naphténiques de zinc, de cuivre, d’alumine. Le sel de cuivre paraît être le plus avantageux parmi les antiseptiques naphténiques. Pour l’obtenir, on fait évaporer le sel alcalin ou les sels sodiques provenant du traitement des acides du naphte Ç) dans
- f1) (tes sels proviennent de la rectification du pétrole par la soude caustique, après le traitement par l’acide sulfurique. Tous les acides organiques contenus dans le naphte et ses résidus se réunissent dans le dépôt alcalin
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- un réservoir en fer jusqu’à 9 degrés B. Le pétrole qui se sépare pendant l’évaporation est recueilli et l’on ajoute dans la solution du sulfate de cuivre à 7 ou 8 degrés B. On mélange les deux solutions et 011 ajoute de la ligroïne pour extraire l’antiseptique. Ce procédé peut être appliqué directement dans les usines à pétrole, pour éviter des frais de transport.
- Chaque traverse nécessite environ 800 grammes d’antiseptique. A Bakou, les acides fournis par la distillation des pétroles bruts pourraient ainsi injecter environ 24 millions de traverses par an. La ligroïne est extraite des bois injectés par évaporation à l’air chaud dans des cylindres ; cette opération dure une heure et demie environ; elle permet de recueillir, dans des condenseurs, le dissolvant évaporé. L’antiseptique pénétrant facilement dans le bois, celui-ci doit être soigneusement desséché avant l’injection.
- Injectai. — L’injectol est un composé d’hydrocarbures et de divers antiseptiques dont la nature varie suivant les applications en vue. Celui que l’on emploie pour l’imprégnation des poteaux télégraphiques se présente sous l’aspect d’un liquide parfaitement limpide, de viscosité régulière, ne formant aucune crasse et de densité égale à 1,2 à 7?» degrés C. On l’emploie à chaud ou à froid, par pression, imprégnation ou simple badigeonnage. Il possède la propriété d’imperméabiliser le bois tout en l’assouplissant et en augmentant sa force de résistance. La quantité de liquide injectée est en moyenne de i5o kilogrammes par mètre cube de bois. Les brillants résultats obtenus avec cette substance dès ses débuts ont décidé l’Administration des postes et télégraphes à faire traiter à l’aide de l’injectol 11 000 poteaux destinés à de nouvelles lignes. Son pouvoir antiseptique est plus de trois fois supérieur à celui du sulfate de cuivre.
- Dissolutions sucrées. — Le procédé d’imprégnation au sucre, dû à Boxvell, a surtout en vue de préserver le bois contre la pourriture sèche. Il consiste simplement à plonger le bois dans une solution de sucre bouillant; cette dernière peut être additionnée d’antiseptiques variés si 011 a aussi comme but de ia garantir contre les insectes.
- Lesxbois, verts de préférence, sont placés dans
- ou le savon soiiique obtenu à la suite de cette opération. Ce dépôt alcalin n’est donc qu’un mélange des sels de soude des acides organiques du naphte.
- un autoclave renfermant la dissolution sucrée, obtenue avec de la mélasse lorsqu’il s’agit de bois communs et avec de la saccharine pour les bois précieux. On chauffe jusqu’à l’ébullition : la solution se diffuse dans le bois et en chasse l’air, l’humidité et la sève, comme dans le procédé Giussani. Après une durée qui peut varier de quelques jours à quelques semaines, on laisse l’autoclave se refroidir; les bois continuent à absorber de l’eau sucrée. On les sort de l’appareil et on les sèche dans un courant d’air chaud dont on élève progressivement la température.
- Par ce traitement les interstices vides d’air du bois se remplissent de sucre, c’est-à-dire d’un composé qui, par sa nature chimique comparable à celle de la substance ligneuse du bois, semble former avec elle une véritable combinaison organique. C’est ainsi qu’une fois sec le bois traité au sucre ne donne lieu à aucun suintement; examiné au microscope, il ne laisse apparaître aucune trace de cristallisation.
- Par suite de ce traitement, les bois augmentent légèrement de densité. Les bois durs (chêne, frêne) deviennent encore plus compacts ; les bois tendres (sapin) perdent leur porosité, ils acquièrent une grande résistance mécanique et sont susceptibles de prendre un beau poli. De même que les bois kyanisés et traités au soufre, ils sont complètement, inodores après le séchage. On a observé également qu’ils avaient très peu de tendance à se gaucher ou à se fendre sous l’action de la chaleur et de l’humidité. Ce traitement est donc susceptible de larges applications.
- Produits organiques divers. — L'acide pyroligneux, maintes fois proposé et essayé pour l’imprégnation, n’a jamais donné de bons résultats. Il est en effet très hygroscopique et, en absorbant l’humidité de l’air, rouille les ferrements au contact des pièces de bois. Les pyrolignites de zinc, de cuivre, de 1er ne conviennent guère mieux; le pyrolignite de fer, en particulier, s’oxyde lentement même à l’intérieur du bois et l’attaque lentement au lieu de le préserver.
- Le procédé Schaal utilise la paraffine dissoute dans l’éther de pétrole ou le sulfure de carbone; l’opération est suivie d’un traitement par le silicate de potasse et l’acide chlorhydrique. Il y a une dizaine d’années, on a également proposé la betuhne, substance extraite de l’écorce du bouleau.
- Actuellement, on emploie encore le tanin et
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- le tannate de fer. Pour l’injection à l’aide de cette dernière substance, on injecte d’abord l’acide tannique (solution d’extrait de châtaignier) puis du pyrolignite de fer. Le tannate de 1er prend naissance, mais on s’arrange de manière à avoir toujours un excès d’acide tannique. Ce procédé est, parait-il, très efficace et communique au bois une belle couleur d’ébène.
- 5 ' Mélanges. — Chlorures et fluorures additionnés de composés divers. — Le mélange de chlorure de zinc et de créosote remplace généralement le chlorure de zinc employé seul, notamment dans le procédé Rutgers. On obtient ainsi un produit doublement antisep tique et dans lequel la créosote s’oppose à la dissolution du chlorure dans l’eau. 11 est employé pour l’injection des traverses par un grand nombre de Compagnies de chemins de fer et pour l’imprégnation des poteaux télégraphiques, principalement en Russie, en Hollande et en Danemark. Le pin est l’essence qui paraît le mieux se ressentir de ce traitement.
- Sous le nom de bellite, on désigne un produit composé de fluorure de sodium et de composés organiques tels que le dinitrophénol et l’huile d’aniline.
- Le mélange de fluorure de sodium et de fluorure de zinc a donné également de très bons résultats. La puissance antiseptique de ces deux produits est plus de cinq fois supérieure à celle du sulfate de cuivre; malheureusement ils sont très solubles dans l’eau et par suite facilement entrai-nables par la pluie. On obvie à cet inconvénient en formant un fluorure peu soluble dans le tissu ligneux lui-même. Dans ce but, on part d’un mélange de deux solutions étendues de fluorure de sodium et de chlorure de zinc, toutes deux à i,^5 %. On en imprègne les bois et, lors du séchage à 60 ou 100 degrés, il se produit une réaction entre les deux sels avec formation de fluorure neutre de zinc, de fluorure basique de zinc et de fluorure acide de sodium, trois substances peu solubles et très antiseptiques.
- Dans le procédé Malenkovic, on utilise des réactions à peu près analogues, mais on part d’un mélange de fluorure de sodium et de sulfate de chrome. On a alors la réaction ci-après :
- (SO‘)3Cr2 + laNaF = Cr5F",6 ÏSaF -f 3SO*Na3.
- Le composé de fluor insoluble se forme dans le bois même par chauffage modéré.
- Al. Pinay préconise un mélange de fluorure de
- sodium et de bichromate de potassium dans la proportion de 1 du premier pour 1 du second. Les bois, mis à tremper dans un bain composé de ces deux sels jusqu’à imprégnation complète, deviennent, après séchage et exposition à la lumière, complètement indestructibles par les moisissures. Si l’on recouvre ensuite les bois traités d’un mélange comprenant :
- Gélatine........................ 5 %
- Bichromate de potassium......... 1>.
- Fluorure de sodium............ o,5
- et si on les expose de nouveau à la lumière, ôn leur communique, en même temps qu’un vernis brillant très solide, une couleur brun acajou imitant le vieux bois.
- Ce procédé s’applique spécialement à la conservation et à la restauration des boiseries déjà envahies par les microorganismes, notamment par le Merulius lacnjmans. 11 est très efficace, à en juger par le fait suivant : des boiseries, presque totalement transformées en une matière spongieuse et soumises à des traitements dans des bains de gélatine bichromatée à l’aide de bains de plus en plus concentrés, ont pu, après séchage et exposition à la lumière, être suffisamment durcies pour être conservées. Pour éviter la dissémination des champignons, il est nécessaire de désinfecter le bois avant le traitement ; un mélange d’alcool absolu dénaturé et de xylol contenant 1 % de sublimé donne de très bons résultats.
- Ce procédé a également comme résultat de protéger le bois contre les insectes et notamment contre l’envahissement des vrillettes.
- Mycothanaton. — Ce produit, imaginé par Muller, répond à la composition suivante :
- Sublimé....................... 66 gr.
- Chlorure de calcium......... 730
- Acide chlorhydrique........... a a5o
- Sulfate de soude.............. 1 5o<>
- Eau.......................... . 57 lit.
- On l’emploie surtout par badigeonnages, pour combattre les mycéliums de champignons. Les résultats très favorables qu’a donnés ce composé proviennent, non seulement des propriétés antiseptiques de chaque élément du mélange, mais aussi du chlore dégagé. Outre son efficacité, il présente l’avantage de n’avoir pas d’odeur désagréable et de pas rendre le bois plus inflammable comme c’estle cas du carbolineum et de la plupart des antiseptiques à base d’huiles de goudron.
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- Sulfates'—Dans lo procédé Pénières,on utilise le mélange suivant :
- Sulfate de fer................... /* gr.
- Sulfate de cuivre................. a
- Sulfate de zinc................... a
- Eau............................ i ooo
- Avant d’être injectés de cette solution, les bois doivent être soumis à un vide partiel pour en faciliter la pénétration. Une fois imprégnés,ils subissent une nouvelle injection de ferrocyanure de sodium à raison de 6 à ia grammes par litre d’eau. Cette double préparation donne naissance, dans les tissus ligneux, à des précipités insolubles de ferrocyanures de fer, de cuivre et de zinc; ces composés sont neutres, inofîensifs et très antiseptiques.
- Dans le procédé Ilasselmaim, les bois sont plongés dans une solution renfermant 8o % de sulfate de fer, ao % de sulfate de cuivre et une faible quantité de kaïnite et d’alumine. On fait bouillir sous une faible pression : il se forme des composés de cellulose qui ne diminuent pas les qualités mécaniques du bois comme cela a lieu avec le sulfate de fer employé seul. Ce procédé a été utilisé par plusieurs Compagnies de chemins de fer pour l’imprégnation des traverses ; les résultats ont été satisfaisants.
- On doit également à Hasselmann une méthode de traitement chimique, à l’aide de Y acide sulfurique et du sulfate de fer. Une fois imprégnés par ce mélange, les bois sont placés dans un bain de chlorure de chaux additionné d’un lait de chaux, le tout à la température de iao degrés environ et sous pression. Ainsi traité, le bois durcit à un tel point qu’il reste sec, même dans les endroits les plus humides.
- Le procédé Fuchs et Dada utilise un mélange en solution aqueuse à'apide chromique et d'alun chromique. Ce mélange est composé ainsi :
- Acide chromique phospho-
- rique................... 5o parties
- Alun chromique............ 70 —
- Eau....................... i5 000 —
- L’acide chromique phosphorique s’obtient en mélangeant 1 5oo grammes d’oxyde chromique frais, encore humide, avec 750 grammes d’acide phosphorique à 60 degrés B, le tout dans 10 à 18 litres d’eau.
- Cette méthode d’imprégnation présente les
- avantages suivants : la solution pénètre le bois facilement et rapidement ; l’imprégnation s’accomplit par simple cuisson sans rinçage, évaporation préliminaire ou séchage: la solution reste toujours claire, 11e s’appauvrit pas en sels et peut servir à de nouvelles opérations jusqu’à épuisement.
- Microsol. — Sous le nom de a microsol » on désigne un antiseptique très puissant composé de 70 % environ de sulfate de cuivre mélangé à du sulfate de soude, du sulfate de chaux, un peu de silice libre et un sel de cuivre d'un phénol sulfo-conjugué provenant sans doute des produits de la distillation du bois.
- Ce produit sc présente sous la forme d’une pâte concentrée présentant deux aspects différents; la première variété est à peu près incolore, la seconde est brunâtre. Elles sont toutes deux presque inodores. Pour la conservation des bois, on les utilise à raison de t\ kilogrammes par 100 litres d’eau ; après imprégnation, les bois mierolosés doivent être séchés à l’air. Le tableau ci-dessous donne la quantité de microsol nécessaire pour injecter différentes essences.
- Tableau 1.
- NOMS DES ESSENCES QUANTITÉ ABSORBÉE APRÈS V1 N GT-QU ATR E II IC U R ICS POUR IOO KG DE ROIS QUANTITÉ A H S O R B É K PAR M3
- kg- kg.
- Chêne <r>
- Hêtre 7,(i'5o 6 (S
- Sapin ’ à,49° t)i
- Peuplier 13,3oo ,;9
- Pour les badigeonnages, 1 kilogramme de microsol concentré donne litres de solution à 4 % permettant de couvrir en une couche une surface de i5o mètres carrés.
- Au point de vue de l’emploi, les ouvriers maniant ce produit doivent préserver de son contact les plaies ou blessures non cicati’isées, car il est éminemment caustique et toxique. Mais, comme il n’est pas volatil, il ne présente aucun inconvénient pour la santé. Il est cependant préférable de 11e jamais le manier avec les mains, mais avec une tige de verre ou un bâton.
- Jean Escard.
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- LA UMIÈRE ÉLECTRIQUE
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- PUBLICATIONS TECHNIQUES
- ÉCLAIRAGE
- Les lampes électriques de mines en Angleterre.
- Voici, d’après un règlement du 16 mars 1914 approuvé par le ministre de l’Intérieur anglais, la description des lampes électriques de sûreté maintenant approuvées pour emploi général dans les mines du Royaume-Uni :
- Lampe B. A. C. (fig. 1). — Cette lampe comporte les éléments suivants :
- Une enveloppe d’accumulateur en acier trempé, avec bague en laiton ou en acier, soudée et rai-
- nurée pour former une fermeture à baïonnette avec le couvercle.
- Un couvercle en acier trempé, avec un rebord embouti vertical, maintenu à l’enveloppe d’accumulateur par une fermeture à baïonnette et formant joint étanche avec cette enveloppe. Le couvercle est muni d’un plateau de fibre vulcanisée ou autre matière isolante, maintenu en position par un anneau fileté en laiton. Ce plateau supporte les contacts, l’ampoule, le réflecteur et le verre protecteur extérieur. Celui-ci
- forme une fermeture étanche avec le couvercle au moyen de bagues de caoutchouc ou autre matière convenable.
- Le verre extérieur protégé par 4 colonnettes en acier portant une couronne en acier.
- Un accumulateur électrique construit de façon à empêcher les fuites de liquide, quelle que soit la position de la lampe, cependant qu i! permet l’échappement des gaz produits par l’action chimique.
- Une fermeture magnétique efficace, conçue de telle façon que le boulon ne puisse être enlevé qu’au moyen d’un puissant électro-aimant.
- Le poids total de la lampe n’est que de 2 kg. 5oo ; la lampe est capable de donner un éclairage d’au moins une bougie dans un plan horizontal, pendant une période d’au moins neuf heures, et d’au moins 1 bougie 1/2 sous un angle de 45° sur l’horizontale.
- La lampe est construite aux usines de la Bri-tish Accuniulator Cy.
- Lampe Turquand-Kingsway. — Cette lampe (fig. 2) se compose de :
- Une enveloppe d’accumulateur en acier, aluminium ou alliage d’aluminium.
- Un couvercle d’acier, aluminium ou alliage d’aluminium, formant fermeture étanche avec l’enveloppe à accumulateurs au moyen d’une rondelle de caoutchouc ou autre matière convenable et fixé à l’enveloppe à accumulateurs au moyen :
- a) d’un boulon en acier à section en T s’engageant dans une fente du couvercle recouverte d’une plaque d’appui en acier;
- b) d’une fermeture d’un des types décrits ci-dessous et de deux goupilles fixées dans des trous du couvercle.
- Une plaque de contact filetée en laiton formant fermeture étanche avec le couvercle et recevant une douille creuse et filetée portant un conducteur isolé. La plaque en laiton supporte le verre protecteur qui est maintenu par un rebord et forme un ensemble étanche'avec la plaque en laiton, au moyen d’une rondelle de caoutchouc ou autre matière convenable. Le
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- LA LUMIÈRE ÉLECTRIQUE T. XXVII (2e Série). H°2.
- verre protecteur est maintenu au sommet dans une couronne en acier, aluminium ou alliage d’aluminium, supportée par quatre colonnettes en acier rivées à la couronne, dont deux au moins sont fixées à l’enveloppe d’accumulateur par deux écrous en acier, à l’intérieur du couvercle avec lequel elles forment fermeture étanche.
- Une fermeture efficace consistant : i° en un boulon en acier fixé à l’enveloppe d’accumulateur et pourvue d’un écrou en acier perforé de trous correspondant à un trou dans le couvercle ; l’écrou est fermé par un rivet en plomb après le vissage ; 2" un rivet d’acier fixé à l’enveloppe d’accumulateur et muni d’une rainure; le rivet passe par un trou dans le couvercle et est fermé par une clé en acier maintenue en place par un rivet en plomb passant à travers les trous de la clé et du couvercle.
- La lampe qui ne pèse pas plus de 2 kg. 5oo est construite par la General Electric Company Ltd.
- Lampe Joël-Fors, type k03 M. (fig. 3). — Elle comprend :
- Une enveloppe à accumulateurs en alliage d’aluminium fondu.
- Un accumulateur électrique construit de telle sorte qu’il ne permette aucune fuite de liquide, tandis qu’il laisse s’échapper les gaz produits par l’action chimique dans l’accumulateur.
- Un couvercle en alliage d’aluminium fondu servant de base à la cage de la lanterne et formant un ensemble étanche avec l’enveloppe d’accumulateur ; le couvercle est réuni à l’enveloppe à accumulateurs au moyen d’une fermeture à baïonnette, d’un crochet et d’une gâche rivés ; il est clos par une fermeture à rivet en plomb ou une fermeture magnétique efficace du type indiqué sur la figure 3.
- Le couvercle est muni d’un cylindre de verre fileté et crénelé, portant un verre protecteur placé entre le couvercle et une couronne en alliage d’aluminium fondu supportée par des colonnettes en acier. Le verre protecteur forme une fermeture étanche entre le couvercle et la couronne au moyen de rondelles d’amiante ou de caoutchouc. Une douille démontable maintenue par une attache à ressort est montée dans le cylindre en verre.
- Une tige filetée passant dans le couvercle sert à la fermeture du circuit ; elle est fixée de façon à ne pas laisser échapper d’étincelle et ne peut
- être manœuvrée que lorsque le couvercle est clos.
- La lampe dont le poids ne dépasse guère 2 kilogrammes est fabriquée dans les usines de MM. John Mills et Sons.
- Lampe Varia. — La lampe électrique de sûreté Yarta (fig. 4) possède les dispositions suivantes : Une boîte cylindrique en tôle d’acier, sans
- soudure, trempée, galvanisée ou vernie à l’extérieur.
- Un couvercle en acier trempé, réuni à la boite cylindrique par une fermeture à baïonnette et clos par une fermeture magnétique, construit de telle façon que le boulon ne puisse être enlevé qu’en appliquant le pôle d’un électroaimant à l’extérieur de la fermeture.
- Un disque de matière isolante, à l’intérieur du couvercle de la lampe portant l’ampoule, le réflecteur et les contacts. Le disque est réuni au couvercle par un anneau fileté qui se visse sur le rebord du disque.
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- Un fort verre protecteur formant avec la lampeou acier au moyen de colon nattes en laiton o u
- un ensemble ne laissant pas échapper d’étincelles grâce à un joint de caoutchouc ou autre matière convenable.
- Le verre est garanti des chocs par un dôme en télé d’acier, supporté par cinq colon nettes en acier, rivées à chaque extrémité.
- Un accumulateur électrique construit de telle lagon qu’il empêche les fuites de liquide, quelle que soit la position de la lampe et permette l’échappement des gaz produits par l’action chimique ; il est pourvu d’électrodes à ressort glissant.
- La lampe ne pèse pas 3 kilogrammes.
- Lampe Thomson-Rothwell (fîg. 5). — Cette lampe se compose de :
- Une boîte d’accumulateur en acier, laiton ou aluminium, munie d’une bague de fermeture en laiton à bordure, filetée.
- Un accumulateur électrique dont les extrémités
- Fig. 6
- Lampe Wolf.
- sont munies de ressorts supportant des contacts en laiton* la construction de l'accumulateur est telle qu’elle empêche les fuites de liquide cependant qu’elle permet l’échappement des gaz produits par l’action chimique.
- Un couvercle formé d’un anneau de laiton ou d’acier supportant une couronne en aluminium
- acier. Ce couvercle est muni d’un anneau fileté à l’intérieur, de fagon à prendre une plaque toi laiton servant à retenir h*, verre.
- Un verre protecteur très fort forme avec la couronne et eetle plaque un ensemble étanche ne laissant pas échapper d’étincelles grâce à des rondelles d’amiante ou autre matière convenable. La plaque de retenue du verre porte également la douille cl un contact électrique isolé.
- Un système de fermeture de l’un ou de l’autre des types ci-après retenant le couvercle â la boite à accumulateur : i° une fermeture à rivet en plomb; a0 une fermeture magnétique construite de telle sorte que le boulon de fermeture ne puisse être enlevé qu’en appliquant le pèle d’un électro-aimant sur l’extérieur de la fermeture.
- La lampe qui ne pèse que a kilogrammes 400 est construite dans les usines de MM. J. 11. Rothwell et Co.
- Lampe Wolf. — La lampe Wolf (fîg. 6) est surtout caractérisée par son accumulateur au cadmium-nickel qui présente sur l’accumulateur au plomb une supériorité incontestable.
- À poids égal, raccùmulateur au cadmium-nickel possède une capacité beaucoup plus grande que les accumulateurs au plomb. C’est: pourquoi la lampe grand modèle peut brûler pendant la durée de deux postes (18 â '20 heures} avec une intensité lumineuse de a bougies. Un accumulateur au plomb, pour avoir la même capacité, devrait être d’un poids et d’un encombrement doubles.
- Une décharge poussée même à l’excès ne nuit en rien. O11 peut donc, sans aucun inconvénient, munir les lampes, en cas de besoin, d’ampoules de 3 ou l\ bougies.
- En effet, alors que l’accumulateur au plomb doit être remplacé après i5o ù aon décharges maximum, l’accumulateur au cadmium-nickel peut fournir environ deux mille décharges, soit une durée d’emploi dix fois plus longue.
- Cet accumulateur est construit en matériaux très résistants et convient donc particulièrement pour l’usage dans la mine. La décomposition chimique des électrodes y est tout â fait impossible. Les plaques massives empêchent la matière active de sc détacher et, par suite, les courts-circuits de sc produire. L’accumulateur Wolf
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- peut être chargé très rapidement grâce à un courant intense, sans que cela nuise en rien à son fonctionnement ni à sa durée. Il résiste parfaitement à un traitement contraire aux prescriptions, résultant de négligences ou d'erreurs. C’est ainsi qu’un court-circuit direct n’a sur lui aucun effet destructeur. L’électrolyte employé n'attaque pas les pièces métalliques de la lampe. Il peut rester hors service, étant chargé, pendant un temps très long, sans qu’il se produise de décharge automatique appréciable. Aussi, ces lampes conviennent-elles tout spécialement pour le service de sauvetage.
- La boîte contenant l’accuniulaleur est construite en forte tôle d’acier emboutie, renforcée par douze nervures contre les chocs qui peuvent se produire dans la mine. L’assemblage entre la boîte et la galerie se fait à baïonnette ou à vis. La fermeture est protégée par un dispositif
- magnétique nécessitant l’emploi d’un fort aimant pour l’ouverture de la lampe.
- La galerie, construite très solidement, est disposée de manière à ce que la lumière soit parfaitement répartie et utilisée. Des réflecteurs nickelés, soigneusement combinés, renforcent l’éclat du foyer lumineux.
- La mise en circuit, ainsi que la mise hors circuit, se font par simple pivotement de la tête de la lampe.
- En vue d’éviter le danger résultant de la production d’étincelles lors de la mise en ou hors circuit, ces lampes sont munies d’une résistance intercalée entre les contacts. Grâce à cette nouvelle disposition, la mise hors circuit faite par l’ouvrier du fond ne présente donc aucun inconvénient au point de vue sécurité contre les explosions.
- (Revue Noire, i u et 19 juillet 1914*)
- APPLICATIONS MÉCANIQUES
- La commande des gouvernails par l'électricité. — H.-L. Hibbard.
- Les inconvénients du mode de commande des gouvernails par la vapeur sont assez importants, et on doit attribuer, semble-t-il, aux habitudes des marins plus accoutumés à se servir de vapeur que d’électricité, la défaveur dans laquelle est restée, pendant assez longtemps, le mode de commande par le courant électrique qui présente cependant des avantages réels.
- On peut reprocher en particulier à la vapeur de nécessiter des conduites lourdes, gênantes et même dangereuses dans le cas de navires de guerre, si ces conduites doivent passer près de magasins à poudre. De plus la machine à vapeur doit être prévue pour le travail maximum qui correspond au plus grand angle du gouvernail, alors que cet angle est rarement atteint ; mais le défaut de souplesse de la machine ne permet pas de lui faire supporter commodément des surcharges î importantes.
- L’adoption de la commande électrique permet de réduire le poids du matériel et remplacement qu’il occupe, ne provoque aucune élévation de température, simplifie la manœuvre et en accroît
- la rapidité. M. H. L. Hibbard décrit, à titre d’exemple, l’installation réalisée sur le navire de guerre Texas.
- Fitf. i. — Contrôleur de commande.
- L’installation comprend un moteur électrique établi avec un contrôleur principal automatique et un rhéostat; un interrupteur-disjoncteur est
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- ogé dans la chambre de l’arbre de l’hélice. Des contrôleurs se trouvent, Tun sur le pont, un second sur la tourelle, un troisième dans la station centrale de contrôle, et enfin un dernier dans la chambre de la transmission du gouvernail. Ija commande s'effectue au moyen d’un levier, disposé comme l’indique la figure i. L’appareil comprend un interrupteur-inverseur, qui est manœuvré par le levier et ferme le circuit des contacteurs du contrôleur automatique placé dans la chambre du moteur. Un dispositif spécial ramène le levier dans sa position verticale.
- L’appareil est établi de telle sorte qu'un faible mouvement du levier provoque la mise en marche du moteur à faible vitesse, et la vitesse augmente à mesure que le levier s'écarte d’un plus grand angle. Il suffit de pousser le levier à droite ou à gauche pour obtenir le mouvement dans un sens ou en sens inverse et, par suite, pour faire tourner le gouvernail dans un sens ou dans l’autre. Tout ce matériel est d’ailleurs construit en matériaux non magnétiques de manière à ne pas influencer les boussoles.
- On a évité d’employer des fusibles qui peuvent être dangereux pour le personnel qui manœuvre ou pour les objets environnants et on a prévu, pour le cas où le moteur continuerait à fonctionner et rencontrerait, par suite, des résistances excessives, un disjoncteur à maxima.
- Le moteur a une puissance de ifio chevaux et fonctionne à a5o tours par minute sous une tension de ifto volts. Il a été établi spécialement de manière a permettre toutes les surcharges nécessaires aux angles extrêmes du gouvernail, le bateau faisant marche avant ou arrière à toute vitesse. On a admis une surcharge de mo % pendant des périodes de f> minutes environ. L’installation permet de manœuvrer le gouvernail de ao degrés à droite à ao degrés à gauche, en ;20 secondes.
- M. T. Ilibbard a déterminé les formules permettant de calculer la puissance nécessaire. La (ignre a donne les courbes correspondantes pour les divers angles du gouvernail. La courbe de la
- puissance s’obtient facilement4 en effectuant le produit des valeurs correspondantes de la force et de la vitesse.
- Les résultats obtenus ont été très satisfaisants. 1! résulte en particulier des essais (pii ont été
- Plissai 'cc 3 f moteur
- y Hisse
- ion taie
- Angle du gouvernail, en degrés
- Kig. - Courbes de la puissance nécessaire'^ pour les divers angles du gouvernail.
- faits sur le navire Chesier, de la marine américaine, que l’emploi de la commande électrique donne une grande sécurité de fonctionnement, est d’un maniement facile, ne produit aucune vibration et offre sur la commande à vapeur l’avantage de ne provoquer aucune élévation de température et aucune humidité dans la partie postérieure du bateau. 11 y a lieu de tenir compte en outre de ce que la commande électrique supprime toute perte entre les appareils et le gouvernail, et qu’elle permet par suite au pilote de réaliser sans la moindre difficulté une parfaite corrélation entre ses mouvements et ceux du gouvernail, tout en réduisant au minimum la puissance absorbée par cette manœuvre.
- [American Institute of Electrical Engineors).
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- LA LUM IR K K ÉLECTRIQUE T. XXVIII (2e Série). — N* 2.
- «0
- ETUDES ET NOUVELLES ÉCONOMIQUES
- Dans l'émotion des premiers moments et dans le but que nous avons dit de réserver toutes les ressources de la nation pour la guerre, le premier moratorium du 5 août avait prorogé toutes les échéances d'un mois ; il stipulait seulement qu'elles devaient être la conséquence d’engagements antérieurs au 5 août. Le décret du 29 août (nous avions écrit la dernière fois du 27 par erreur) proroge pour trente jours francs le délai accordé pour le payement de toutes les valeurs négociables échues depuis le 3i juillet 1914 inclusivement ou venantà échéance avant le ier octobre 1914, à condition qu’elles aient été souscrites antérieurement au 4 août 1914.
- Cette disposition indique sans ambiguïté que, dès le 3i juillet, la vie économique du pays a été complètement modifiée par la situation extérieure sans que la guerre fût d’ailleurs déclarée. L'article 2 du meme décret accordait le meme délai de trente jours pour le payement des fournitures de marchandises faites entre commerçants antérieurement au 4 août 1914 ; nombre de transactions, en effet, ne donnent pas lieu à la création de valeurs négociables et font l’objet de règlements soumis à des accords ou à des usages locaux ou généraux : il eût été injuste qu’elles échappent à la règle générale de la prorogation.
- Enfin la réalisation des ouvertures de crédit consenties antérieurement [au 4 août se trouve soumise au même délai de prorogation par le dernier paragraphe de l’article 2. L’intérêt de cette mesure n'échappera pas à tous ceux qui savent que l'industrie a besoin, en dehors des capitaux fixes dont elle dispose, de facilités qu’elle peut trouver auprès des Banques. ,
- La première pensée de celles-ci fut, bien entendu, de supprimer du jour au lendemain les ouvertures de crédit qu'elles avaient consenties; qu'elles fussent garanties ou non, certaines banques en sollicitèrent même le remboursement. Ceci découlait de la situation qui leur était créée par le retrait de leurs dépôts à vue, retrait dépassant leurs disponibilités liquides et malgré qu’elles eussent utilisé tous les moyens de crédit à leur disposition.
- Ce paragraphe de l’article 2 mettait à l’abri de
- difficultés insurmontables nombre d’industriels et de commerçants ; mais ceux qui essayaient avec .un personnel restreint de prolonger la vie de leurs usines ou de leur commerce, qui ne disposaient pas d'espèces en caisse, mais étaient au contraire créditeurs en banque, ne pouvaient se déclarer satisfaits de dispositions négatives.
- L'article 4 du décret du 29 août a comblé à cet égard les lacunes des décrets précédents : ce n'était pas le retour à la situation antérieure : c’était un acheminement vers l’organisation plus rationnelle des rapports entre les banques et leur clientèle pendant la période de la guerre. N'ayant jamais prévu en temps de paix les conséquences de l’état de guerre sur la vie financière et économique du pays, les premières mesures adoptées hâtivement pour les prévenir ne pouvaient être parfaites.
- Le décret du 29 août, conçu primitivement dans un esprit plus large, prouvait déjà d'une étude plus approfondie des questions et d’une connaissance plus complète des besoins du pays : nous reproduisons ci-dessous cet article 4-
- T. R.
- Décret du 29 août 1914 prorogeant le délai accordé pour le payement des échéances.
- Art. 4. — En nouveau délai de trente jours francs, à dater du icr septembre 1914» est accordé pour la délivrance, notamment contre reçu, contre chèque présenté par le tireur lui-même, contre lettre de crédit, des dépôts, espèces et soldes créditeurs des comptes courants dans les banques ou établissements de crédits ou de dépôts, sous les réserves suivantes.
- Au cours de ladite période, tout déposant ou créditeur a le droit d’effectuer, sur le solde en sa faveur de son compte, le retrait de a5o francs et de 20 % du surplus sous déduction des sommes, retirées depuis et y compris le 2 août 1914» autres que celles destinées à faire face aux dépenses spécifiées ci-après.
- Indépendamment des retraits ci-dessus visés, d'autres retraits peuvent être effectués dans les conditions suivantes :
- i° Les déposants ou créditeurs qui occupent un personnel d’ouvriers ou d’employés .pour l’exercice d’une
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- drofession agricole, industrielle ou commerciale, ont droit, sur les sommes leur appartenant, à la totalité du montant des salaires de chaque échéance de paye, à la charge par eux d’en justifier par la production des états de payement du personnel. L’entrepreneur principal a le droit de joindre aux états de payement de son personnel, ceux du personnel de ses sous-traitants.
- 2° Sont assimilés aux salaires pour l’application de la disposition ci-dessus les allocations temporaires ou rentes viagères dues aux victimes d’accidents du travail ou à leurs ayants droit, en. vertu de la loi du 9 avril 1898 et des lois qui l’ont modifiée.
- 3° Les déposants ou créditeurs qui exercent une profession industrielle Ont droit au retrait des sommes correspondant à l’acquisition des matières premières indis-pènsables pour le fonctionnement de leur industrie.
- Le même droit est accordé à ceux qui exercent une profession agricole pour les achats indispensables à leur exploitation, notamment pour les achats de semences, engrais, produits anticryptogamiques, animaux de ferme ou de trait.
- La délivrance des fonds ne peut être obtenue que sur production d'une facture et entre les mains du vendeur ou de son représentant.
- 4° Le droit au retrait peut également s’exercer pour le payement du fret maritime ou fluvial et du prix des transports par terre, ainsi que des frais accessoires. Le montant en est établi par la production des connaissements, lettres de voitures, récépissés ou factures.
- 5° Les industriels, dont les établissements ont été réquisitionnés en vertu de la loi du 3 juillet 1877,modifiée par la loi du 23 juillet 1911, ont droit au retrait intégral des fonds leur appartenant.
- Cette disposition ne s’applique pas au cas de prise de possession et d’exploitation directe de l’établissement industriel par l’autorité militaire eu vertu de l’article 58, paragraphe 4» de la loi susvisée.
- Les industriels et entrepreneurs de fournitures qui justifient de commandes faites par l’Etat pour les besoins de la défense nationale, les concessionnaires de services publics peuvent exiger le retrait de leurs fonds dans la mesure des dépenses, eu sus de celles de main-d’œuvre nécessaires pour assurer l’exécution de ces commandes ou de ces services, compte tenu des avances que l’Etat leur consent.
- 6° Les sociétés d’assurances mutuelles agricoles régies par la loi du 4 juillet 1900, ainsi que les sociétés ou associations officiellement autorisées à prêter leur concours au service de santé des armées de terre et de mer, ont le droit d’opérer le retrait de la totalité des fonds par elles déposés.
- 70 Le droit de retrait peut également être exercé pour le payement des impôts directs et indirects, droits, taxes et contributions de toute nature dus à l’Etat, aux départements et aux communes ainsi que des produits des monopoles ou tous autres produits dont le recouvrement est confié à des comptables publics.
- La délivrance de ces sommes a lieu au profit exclusif des percepteurs, receveurs ou comptables des administrations publiques intéressées, et elle est effectuée contre remise d’un chèque, mandat ou virement à l’ordre de l’agent comptable bénéficiaire.
- Ces chèques, mandats ou virements, peuvent également être émis au profit des officiers publics ou ministériels tenus d’elfectuer l’avance des droits et taxes dus au Trésor, à la condition, par les bénéficiaires, de certifier expressément dans leur quittance, que la somme par eux encaissée est destinée aux versements des droits et taxes susvisés.
- Toutefois, l’ensemble des retraits ne peut pas dépasser Go % du solde créditeur du comple à la date du 2 août 1914, sauf pour les retraits visés au paragraphe 2, au paragraphe 5, premier alinéa, et au paragraphe 6 ci-dessus, lesquels peuvent être effectués pour l'intégralité.
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- RENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX
- NOMENCLATURE DU MATÉRIEL CONSTRUIT PAR LES MAISONS D ÉLECTRICITÉ FRANÇAISES
- Maison Richard frères,
- Jules Richard, fondateur et successeur,
- •>5, rue Mélingue, Paris.
- Météorologie.
- Vitesse et direction du vent : anémomètres portatifs, anémomètres-anémoseopes fixes, enregistreurs de la vitesse du vent à commande mécanique ou électrique enregistreurs de la composante verticale du vent, enregistreurs de la direction du vent, enregistreurs combinés de la vitesse et de la direction.
- Pression atmosphérique : baromètres anéroïdes enregistreurs ou à cadran, baromètres à poids, baromètres enregistreurs à mercure, slatoscopes enregistreurs ou à cadran, baromètres altimétriques, baromètre de nivellement.
- Température : thermomètres enregistreurs pour milieux ambiants, thermomètres terrestres à lige rigide, thermomètres terrestres à tige souple, thermomètres sous-marins, thermomètres à serpentins extra-sensibles, thermomètres de contrôle en verre.
- Humidité, évaporation, pluie : hygromètres enregistreurs ou à cadran, psyehromètres enregistreurs, évapo-romètres enregistreurs, pluviomètres enregistreurs.
- Radiation solaire, nébulosité : héliographes ou sunshines, uetinomèl rcs système Yiolle, néphosoope et néphomètre systèmes de M. liesson, néphoscope système de A1. Arcimis.
- Electricité atmosphérique : enregistreur d’orages avec milliampère mètre, enregistreur d’orages modèle bolo-mélrique, baromètres avertisseurs d’orages, enregistreur de coûtants telluriques.
- Transmission électrique à distance : thermomètres transmetteurs à distance : modèle à 5 fils, modèle à un fil, scrutateurs de température.
- Météorographes : baro-thermomètres enregistreurs, thermo-hygromètres enregistreurs, météorographes en aluminium pour l’aérostation, l’aviation et l’étude de l’atmosphère.
- Microbiologie ; aéroscopes enregistreurs, enregistreurs de bactéries du l)r Miquel,
- Industrie.
- \
- Enregistreurs du niveau des liquides sur place et à distance : modèle à ordonnées curvilignes, modèle à ordonnées rectilignes, hydromètre pour transmission à
- petite distance, transmetteurs de niveau à grandes distances par l’électricité, enregistreurs de la vitesse de Peau, compteur d’eau intégrateur.
- Mesure des pressions : manomètres enregistreurs ou a cadran, modèle à tube cintré pour moyennes et hautes pressions, modèle à membranes flexibles pour faibles pressions, modèle enregistreur à eau pour très faibles pressions, enregistreurs et indicateurs de tirage et de vide, manomètres différentiels, indicateur dynamométrique pour prendre les diagrammes des machines à vapeur.
- Mesure des vitesses : compteurs de tours simples ou enregistreurs, cinémomètres enregistreurs ou à cadran, enregistreurs de marche des machines.
- Mesure des efforts et du travail : dynamomètres de traction el de pression, dynamomètres de rotation, cinémo-inanomètre, machines à essayer les métaux.
- Mesure des températures : thermomètres enregistreurs ou à cadran : modèle u° i pour milieu ambiant, modèle n° 2 à lige rigide pour température 11e dépassant pas iio° G, modèle n° Z à lige souple pour température ne dépassant pas 35o° C, pyromètres à azote allant jusqu’à 700° C, pyromètres à circulation d’eau allant à 2 r)oo° C, thermomètres avertisseurs électriques, thermo-manographes, régulateurs de température.
- Transmission électrique à distance de la température ou de tout autre phénomèue : téléthermographes, scrutateurs.
- Hygiène du batiment et contrôle de la construction : anémomètre à main pour mesurer le débit des canalisations de chauffage et de ventilation, hygromètres enregistreurs ou à cadran, ventilateurs, densimèlres enregistreurs.
- Contrôleurs de rondes, de veilles el de présence.
- Appareils 'Spéciaux pour les chemins de fer ; enregistreurs de la vitesse des trains pour longues pentes, enregistreurs contrôleurs de la vitesse des trains système Sabouret-Richard, accéléromètre] système de M. Vieil inspecteur du matériel au Métropolitain, enregistreur pour l’étude des mouvements vibratoires des véhicules en marche système de M. Sabouret ingénieur en chef des chemins de fer de l'Ouest.
- Appareils spéciaux pour les Travaux publics, ponts et chaussées, mines, etc. : enregistreurs de flèches de ponts système de M. Rabut, ingénieur, professeur à l’Ecole des ponts et chaussées, indicateur de flèches pour I poutres ou travaux en ciment armé, enregistreurs de
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- déformations locales système de M. Mesnager, ingénieur-directeur du laboratoire de l’Ecole des Ponts et chaussées, enregistreur de l’usure des surfaces système de M. Haigneré, chef de section au Métropolitain, clinomètre, indicateur de pentes.
- Electricité
- Voltmètres et ampèremètres à cadre mobile, à apério-dicité parfaite, pour courants continus : modèles à cadran pour tableaux de distribution, enregistreurs, modèles spéciaux pour traction.
- Ampèremètres et voltmètres électromagnétiques, pour courants continus et courants alternatifs : modèles à apé-riodicité réglable, modèles industriels, enregistreurs, galvanomètres à aimant armé.
- Voltmètres thermiques enregistreurs, pour courants alternatifs : accessoires.
- Wattmètres électrodynamiques enregistreurs : modèles pour courants continus à a et 3 tils, modèles pour courants alternatifs simples, diphasés et triphasés, wattmètres à cadran pour étalonnement de compteurs, wattmètres enregistreurs pour tracteurs électriques, accessoires.
- Appareils de contrôle : voltmètres et ampèremètres de contrôle, boîtes ou nécessaires de contrôle, voltmètre-ohminètre, ohmmètres à piles, ohmmètres à magnéto,
- RÉGLEMENTATION
- Circulaire du lür séptembre 1914 relative à la procédure à suivre par les fournisseurs de la Marine qui ne pourraienteffectucr leurs livraisons parce que les matières premières sur lesquelles ils comptaient auraient été frappées de réquisition.
- Le Ministre de la Marine, à Messieurs les vice-amiraux commandant en chef, préfets maritimes, directeurs des établissements de lo marine hors des ports.
- A diverses reprises, depuis la mobilisation, les titulaires de certains contrats conclus antérieurement avec le département de la marine, m’ont déclaré se trouver dans l’impossibilité absolue de satisfaire aux commandes qui leur étaient faites, parce que leurs fournisseurs de matières premières ne pouvaient eux-mêmes leur livrer celles-ci, à cause des réquisitions opérées par l'Administration de la Guerre.
- Pour obvier à cet inconvénient, j’ai pris la décision suivante analogue à celle qu’a déjà prise le ministre de la Guerre pour des cas semblables :
- Les fournisseurs de la marine qui se trouveront dans les conditions sus-indiquées, adresseront la demande de
- wallmètre de contrôle, mesure de la résistance des joints des rails.
- Appareils divers : avertisseurs de tension à signaux optiques et acoustiques, chercheur de pôles, indicateur de sens de courant, indicateur de sens de puissance, indicateur de phase à maximum d'éclairement, indicateur de terre, avertisseurs différentiels de tension, relais, compteur horaire.
- Milliampèremètres : modèle à cadran, suspension àlil, modèle pour cabinet d’électrothérapie, enregistreurs, galvanomètres à miroir.
- Instruments de précision divers.
- Chronographes : chronographe de précision à commande électrique ou pneumatique, chronographe contrôleur universel ordinaire, chronographe contrôleur à descente automatique, chronographe totalisateur.
- Stroboscope.
- Sismographes et trépidomètres.
- Enregistreurs photographiques : appareils et lampe vie projections.
- Plauimètre : appareil pour la détermination mécanique des moyennes, et en particulier, de la direction moyenne du vent, système de M. Besson.
- Calcimètre enregistreur, système Houdaille, professeur à l’Ecole Nationale d’Agrieulture de Montpellier.
- matières premières dont ils auront besoin au chef du service du port militaire ou de l’établissement auquel la livraison est destinée, en indiquant les noms de leurs fournisseurs et l’autorité requérante.
- Le chef du service, après avoir revêtu cette demande de son visa et de son appréciation, la transmettra, suivant le cas, soit à l’autorité militaire compétente (direction de l'intendance ou autre), de la région où est situé l’entrepôt tenancier, soit à l’autorité maritime requérante.
- L'entrepôt sn question livrera sur l’ordre de son directeur régional et adressera le produit directement au demandeur. L’autorité maritime requérante devra, le cas échéant, agir de même.
- Victor Augag.nhur.
- Circulaire du ministre des Travaux publics, en date du 10 décembre 1914, relative à, l’obtention des autorisations pour l'exécution des travaux d’installation de lignes électriques.
- Le ministre des Travaux publics à messieurs les Ingénieurs en chef du contrôle des Distributions d’énergie électrique.
- L’attention de mon Administration a été appelée sur un certain nombre de demandes présentées par des
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- C,4
- LA LUMIÈRE ÉLECTRIQUE T. XXVIII(2e Série). — N» 2.
- industriels à -l'effet d’obtenir les autorisations nécessaires pour l’exécution des travaux d’installation de lignes de distribution d’énergie électrique et d’autoriser l’çxécution des travaux meme au cas où la pénurie de fonctionnaires retarderait l’instruction des affaires.
- . -Tout en reconnaissant la nécessité de consacrer en premier lieu nos efforts et nos ressources aux besoins de la défense nationale, il m’a paru qu’il convenait de sauvegarder dans la mesure du possible les intérêts de l’industrie électrique.
- Dans cet ordre d’idées, j’ai décidé, d’accord avec M. le ministre du Commerce, de l’Industrie, des Postes et des Télégraphes, de faire délivrer, après avis des ingénieurs des Postes et des Télégraphes, les autorisations nécessaires aux industriels qui en feraient la demande dans les formes habituelles lorsque le service du contrôle estimerait la demande urgente. Il serait entendu d’ailleurs que ces autorisations, si l’instruction n’a pu être complète, ne seraient délivrées qu’à titre provisoire et que le bénéficiaire serait tenu de modifier ou même d’enlever ses installations à ses frais à toute requête de l’Administration au cas où des inconvénients ultérieurs viendraient à être reconnus.
- Je vous serai très obligé de vouloir bien vous conformer à l’avenir et jusqu’à nouvel ordre aux instructions qui précèdent.
- Par autorisation :
- Le Directeur des Distributions d* Energie Electrique, Weiss.
- Cet 'i<\ févrie
- INFORMATIONS
- Laboratoire Central d’Electricité.
- etablissement, fondé par décret en date du
- 188*1 n’a pas cessé de fonctionner depuis 1<
- commencement des hostilités. II. est en état d’entreprendre tous les travaux d’essais ou ; d’étalonnements électriques que l'on voudra bien lui confier.
- Le tarif sera envoyé sur demande adressée au directeur du Laboratoire, 14, rue de Staël, Paris, XVe.
- BOITE AUX LETTRES
- * * ?
- S. P. U. E.} Paris. — La maison Charles Saacké, 9,
- * * • ? • • j
- rue Milton, Paris, a été mise .sôus séquestre le î décembre 1914*
- Le séquestre est M. Caron, huissier. . . ’ .
- Toutes les marchandises, ayant été. saisies, les roulements Norma ont du être compris dans le séquestre.
- Pour la seconde partie de votre demandé, nous effectuons des recherches et vous ferons connaître ultérieurement le résultat.
- AL P. il/., Paris.— Cette Société exploite des brevets allemands, mais comme son conseil d’administration est composé d’administrateurs français, un séquestre a été nommé pour la sauvegarde des intérêts allemands.
- Nous sommes entièrement à votre disposition pour vous documenter sur toutes les maisons d’électricité et de mécanique ayant des accointances allemandes.
- Société F. A\, Lyon. — La rubrique « nomenclature du matériel construit par les maisons d’électricité » est exclusivement réservée aux maisons françaises et alliées; elle est destinée à renseigner nos lecteurs sur les diverses spécialités de l’industrie française, et à leur montrer que notre matériel peut remplacer avantageusement la fabrication austro-allemande.
- \
- La reproduction des articles de la Lumière lilecit ique est interdite.
- UJHRIMEHIF. LEVÉ. H, HUE CAP8KTTF.
- Le Gérant : J.-P. Nouet
- r> bli*
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- Trente-septième année
- SAMEDI 30 JANVIER 1915.
- Tome XXVIII (2« série). N° 3
- La Lumière Electrique
- SOMMAIRE
- Maurice LEBLANC Fils. — Vacillement de la lumière des lampes à incandescence à filaments métalliques placées sur des réseaux à courant alternatif .................... 65
- Commandant FRACQUE. — Conférences sur la Télégraphie sans fil (Suite)
- Publications techniques.
- Stations centrales et distribution Interrupteurs à huile à haute tension. —
- G. Roth................................ 79
- Traction
- Electrification de la ligne de chemins de fer
- Usui-Toge (Japon)........................ 82
- Etudes et Nouvelles Economiques............ 85
- Renseignements Commerciaux................. 86
- 69 Adjudications.............................. 88
- VACILLEMENT DE LA LUMIÈRE DES LAMPES A INCANDESCENCE A FILAMENIS MÉTALLIQUES PLACÉES SUR DES RÉSEAUX A COURANT
- ALTERNATIF
- Le Dr Irving Langmuir a publié dans la « General Electric lleview » du mois de mars 19]) un long article consacré à l’étude des variations d’intensité lumineuse des lantpes à incandescence à filaments métalliques placées sur des réseaux à courants alternatifs. La question est, par ses conclusions pratiques, particulièrement intéressante pour les ingénieurs chargés de Véclairage des gares des réseaux de traction à basse fréquence. L’article du D' Langmuir est par ailleurs intéressant, pour tous ceux qui s’occupent des lampes à filaments métalliques, parce qu’il contient un certain nombre de formules déformé empirique déduites de l expérience journalière des fabricants, et quelques coefficients numériques qu’il n est pas possible de trouver dans les recueils généraux de constantes physiques.
- Définition du vacillement.
- L’intensité lumineuse H d’un filament est liée à sa température absolue T par la formule :
- log H = A — —Tjjr—
- où A est une constante caractéristique du filament. Pour une faible variation de T on a :
- A tog H =
- 11 a3o
- qÿî
- AT.
- d’une quantité 0O de part et d’autre d’une valeur moyenne :
- .1 ». 11 a3° «
- A log H = ^ 20o
- ou encore :
- log
- Hn
- T*
- 11 23o
- H„
- rp2
- 2 0o.
- M. Langmuir propose de définir le vacillement F par le logarithme népérien du rap-
- port On a donc :
- Wu)ju
- Hn
- 1-. , -1max „ . nmajt 5l 600
- 1( = log/î ------ = 2,30 log —------ =r —— 0„.
- Hn
- H„
- H„
- T*
- Qu si l’on suppose que la température varie
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- 66
- LA LUMIÈRE ÉLECTRIQUE
- T. XXVIII (2e Série). - N° 3.
- Calcul du vacillement en fonction de3 caractéristiques du courant et du filament.
- Soit e ~ l0 sin <•>£ la force électromotrice aux bornes de la lampe.
- Soit /'la résistance du filament. Cette résistance est liée à la valeur r0de la résistance du filamen à la température moyenne T0 par :
- tT
- r‘\%
- Soit w la quantité de chaleur mesurée en watts, radiée par le filament à la température T.
- On a:
- / T \ nw
- w = (t J
- Soit ni la masse du filament, c sa chaleur spécifique. Ecrivons que, à chaque instant, la quantité de chaleur développée par effet Joule dans le filament est égale à la chaleur radiée- augmentée de celle nécessaire pour faire varier la température du filament :
- e* , rfO — = w -4- me —— /• 1 dt
- dO
- dt
- e. — ut.
- Si on admet que les variations de ret de iv sont assez faibles, on peut écrire :
- '('+T
- df)
- dt
- ~ e0a sin2(o/
- M’o2o ^> + y ô) (' +T °)
- En remplaçant / par/ „ dans le premier membre et négligeant des termes dit second ordre on arrive à l’équation,
- dù ( ' nr -(- nw
- i\mc — = <v sin2ü)i -*- u’020 I • -\-------^-----0
- dt \ 1
- qui admet une solution périodique de la forme
- 0 “ 0O cos (2 to t --(J/)
- où
- * /[n-i + nw\2 /2 cmo>\2
- V f—r-J + j
- ! /m pour le tungstène dans le vide est environ /(,7, dans les gaz, il est plus faible, sauf dans l’hydrogène où il approche m. est 1.2.
- On peut dire pratiquement que —(— nw < o ;
- or T est de l’ordre de 2.000, d’où il résulte que le
- (n 4- n ' 2
- -L-,-——J est (le l’ordre de 9X io-C
- Nous pouvons le négliger ; en effet, d’autres considérations nous font connaitieque 0 est plus petit que 100, c'est-à-dire que la quantité sous le radical doit êtreplusgrande que 10—4, le premier terme du radical est donc au moins dix fois plus faible que le second.
- L’équation se réduit alors à :
- , •>. cm <' <«’
- On =-------
- à t fem
- D’où en nous reportant à la définition de la valeur du vacillement :
- E — 4 100
- fem T2 *
- c est une valeur qui n’est pas très bien connue: pour le tungstène, Corbino a trouvé n,<>/|2Î> Calories à i!Soo°; d’autres expériences conduisent indirectement à la valeur 0,0'h) pour des températures plus élevées.
- c == 0,202 watt d’où la valeur de E.
- F = 20 000
- H’o
- fm T2
- De celle formule nous pouvons tirer les conclusions suivantes :
- i° Le vacillement est inversement proportionnel à la fréquence.
- 2" Il est proportionnel à la consommation d’énergie dans la lampe, l’introduction d’un gaz augmentera donc le vacillement.
- 3° La forme en hélice qui diminue le rapport— diminue le vacillement. ni
- Applications pratiques de cette formule.
- i° Lampes à fila ment de tungstène dans le eide — Dans les lampes à filament de tungstène dans le vide fonctionnant» une bougie par watt, l est environ 2/,no, la puissance consommée est environ o,5/| watt par centimètre pour un filament de 1 millimètre de diamètre, et la masse d’un fila-
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- 30 Jàtavier 1915.
- LA LUMIERE ÉLECTRIQUE
- 67
- ment de i millimètre de diamètre est environ gH-io-8 grammes par centimètre.
- La formule devient alors:
- F
- 19. fd
- oïi d est exprimé en millimètres, j On peut mettre cette équation sous une autre forme. Le courant nécessaire pour maintenir un filament à a 400“ est o, 197 d 3/a d’où 011 déduit successivement
- 3
- f =- 0,197 ,0 _r
- w v
- ni
- ÇÇo
- m
- 0,54 dl
- 98 X io—6 dil 5 G00 1 860
- donc pour T = 2 400
- t
- /3
- F =
- 6,48
- •2
- f*
- D’une manière générale F
- /«a/3
- avec T d’après le tableau suivant :
- >n A
- varie
- WATTS PAR BOUGIE TEMPÉRATURE A
- 3 » ao5o° 3,64
- 2 » 2 1 fio 4,22
- 22jo 3,o 5
- 1, U 5 7.3 15 3,62
- 1,00 a 4 00 6,48
- 0,8 a 490 7,4c
- °,5 2730 io,36
- o,3 3o5o 15,6o
- a° Influence de l'enroulement en hélice. — C’est de diminuer le rapport —-, m étant constant, le
- filament ne radie plus en effet que par une partie de sa surface. Théoriquement le résultat maximum que l’on puisse espérer est de réduire le
- H'0
- rapport — et par suite le vacillement dans le m
- rapport de it à 1. Dans la pratique on le réduit dans le rapport de 1,4 à 1. Dans les gaz l’effet de l’enroulement en hélice est plus grand, car il diminue non seulement la chaleur enlevée par radiation, mais aussi celle enlevée par convection
- en concentrant le filament dans un plus petit espace.
- 3° Influence de la présence des gaz. Cas des filaments rectilignes. —• La présence d’un gaz augmente le vacillement K pour qu’il augmente la puissance consommée iv.
- v = & ZL
- a u-'o tu'
- ^^7“ étant le l'apport dans loquel la puissance consommée est augmentée par la présence du gaz. l’osons:
- F
- ou
- f ~~ r diC 0
- Les deux tables suivantes donnent des valeurs de pourdes filaments rectilignes dans l’azote et dans l’hydrogène.
- a) Azote à la pression atmosphérique.
- T W 1 « § a » > Ul û. " » £ H 5 % « S a G il •ti s a « II P a a II a a 0 iî •e a >1 0 « 11
- 2400° I ,0() y* 3o 7,8 3,o ,,3
- 2600 o,63 94 32 8,6 3,4 i,5
- 2800 o,43 98 34 9,4 4,0 1 > 7
- 3ooo o,33 102 36 10,2 4,4 0 2.0
- | b) Hydrogène à 100 millimètres et 760 milli-> mètres de pression.
- T WATTS PAH BOUGIE DANS L !•: V. I) E 7O0 mm. d — 1 mm. P 760 mm. d— 2,8 mm. 100 mm. d = 2,8mm.
- 2000° 3,4 340 64 46
- 2 200 *,7 370 70 5o
- 2.400 1,0 410 78 66
- 2600 o,63 520 96 9°
- 2800 o,45 620 I 18 1 32
- 3ooo o,33 780 146 176
- liiiii 0,26 l OOO 188 — 260
- i4oo 0?2 ! 1 200 226 36o
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- LA LUMIÈRE ÉLECTRIQUE T. XXVIII (2* Série) — N° 3.
- 4" Vérification expérimentale de ces équations. — La plus grande cause d’erreur dans l’établissement de ces équations provientde l’incertitude sur la chaleur spécifique du tungstène à haute température qui peut introduire une erreur de l’ordre de 5 à io %. Il était cependant utile de contrôler expérimentalement leur exactitude. En faisant tourner devant la lampe un disque denté entraîné par un moteur synchrone alimenté par le même courant alternatif que la lampe on peut photométrer la lampe à n’importe quel instant de la période du courant. On peut obtenir en particulier la valeur maximum et la valeur minimum de l’intensité de la lampe, et on peut en déduire une valeur de F que l’on peutcompareràla valeur de F tirée de l’équation. Ces comparaisons sont satisfaisantes :
- Pour une lampe dans le vide (28 volts, 9,3 bougies, o,453 ampère) l’expérience donne :
- F = 0,324.
- le calcul :
- F = o,31,
- Pour une lampe dans l’azote^ 9,1 volts 2 à 7 hou. gies, 6,80 ampères) l’expérience donne :
- F = 0,104.
- le calcul :
- F = 0,12.5.
- 5° Application aux lampes commerciales. — L’expérience ayant montré que la formule conduisait à des résultats satisfaisants, on peut en déduire le vacillement des lampes au tungstène dans leurs conditions de marche normale pour diverses fréquences.
- a) Lampe dans le vide, i10 volts.
- WATTS AMPÈRES WATTS PAR BOUGIE tfï U 0 O 2 *W CM CS F w tb Û O 5 Ai © Vi U Û O 2 s*s Ai O (O
- IO 0,091 i,3o 1,08 0,68 0,45
- 15 o,i36 1,25 0,87 0,54 o,36
- 20 0,182 lV7 0,72 0,45 o,3o
- 25 0,228 1,14 0,64 0,40 0,27
- 40 o,363 1,10 0,48 o,3o 0,20
- 60 o,545 i>°7 0,37 0,23 o,i5
- 100 °,9« I ,02 0,27 0, *7 O, I I
- i5o i,i36 0,90 0,22 0,14 °,09
- a5o 2,27 °,9° 0,16 0,10 o,°7
- 5oo 4,55 0,90 0,10 0,06 0,04
- b) Lampes dans l’azote, filaments en hélice.
- AMPÈRES WATS PAR BOUGIE F
- 25 PÉRIODES 40 PÉRIODES 60 PÉRIODES
- 3,0 °j9 0,25 0, l5 0,10
- 5,o °>7 0,14 0,08 0,06
- 6,6 0,6 0,1 I 0,07 o,o5
- 10,0 0,55 0,08 o,o5 0,04
- 20,0 0,40 o,o5 o,o3 0,02
- On peut voir sur cette table que les lampes dans l’azote présentent un vacillement très faible. Unelampe de 5 ampères à 25'périodes, par exemple, montre un vacillement de o,i4, c’est-à-dire trop faible pour être perceptible.
- Maurice Leblanc fils.
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- 30 Janvier 1915.
- LA LUMIÈRE ELECTRIQUE
- 09
- CONFÉRENCES SUR LA TÉLÉGRAPHIE SANS FIL [Suite)™
- CHAPITRE II
- PHÉNOMÈNES OBTENUS DANS UN CIRCUIT LORSQU’ON RELIE BRUSQUEMENT SES EXTRÉMITÉS AUX DEUX POLES D’UNE SOURCE D’ÉNERGIE ÉLECTRIQUE
- •2° a) Action d’une fohce électromotrice sinusoïdale DANS UN CIRCUIT AYANT SEULEMENT DE LA RÉSISTANCE ET DE LA SELF-INDUCTION.
- Soient R et L la résistance et le coefficient de self-induction de l’ensemble du circuit (fig. 18).
- Prenons, comme origine des temps, l’instant auquel nous formons l'interrupteur bi-polaire M.
- R
- Fig. 18.
- Désignons par e — E sin (o>t—cp) la force électromotrice de la source à l’instant t qui suit la fermeture.
- (C’est à dessein que nous introduisons <p, car au moment où nous fermons, nous ne savons pas, a priori, quelle est la phase de la force électromotrice.)
- L’équation du système s’écrit comme dans les problèmes précédents :
- eidt — \,idi -{- RPrf/
- A et t}c sont déterminés en remplaçant i et par
- leurs valeurs dans l’équation différentielle, et en exprimant que cette équation est une identité, quel que soit t.
- La solution générale de l’équation sans second membre est :
- _ R t
- in. = 7, e L ,
- La solution générale de l’équation avec second membre sera donc :
- i — ip —(— ig
- ou
- i = ~ke -f- A sin (wf—cp—tjj).
- A et tji ayant été déterminés, comme nous l’avons dit précédemment, il ne reste à déterminer que X, ce qui sera facile en écrivant que pour t — o i = o
- o=7, — A sin (cp -(- <{/).
- D’où
- 7, = A sin (cp -f- ty).
- Donc finalement :
- T -r< 1
- i = A |_sin (cp —|— cji) e L -f- sin (co£ — cp — il)J
- ou
- D’où
- E sin (o)t —
- ^ — LJt+Ri-
- di
- dt
- R . E . ,
- -f- — i = y sin (o)£ — cp).
- Lj Lj
- Une solution particulière de l’équation avec second membre est évidemment
- ip = A sin (tùt — cp — ty) (*)
- (*) La Lumière Electrique, n° 3o, 19141 P- 65 n°’ 1,2, 1915, p. 9 et 39.
- L’intensité du courant dans le circuit sera donc la résultante d’un terme sinusoïdal non amorti A sin («o t — y — 41), ayant la période d.e la force électromotrice extérieure qui agit sur le circuit, et
- -?i
- d’un terme apériodique A sin (cp -f- cl) e L dont la valeur diminue quand le temps augmente, qui s’annule théoriquement au bout d’un temps infini, mais qui, dans la pratique, devient rapidement négligeable.
- Quand la valeur de ce terme apériodique sera suffisamment faible pour qu’on puisse en faire abstraction, le courant dans le circuit se réduira au terme
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- 70
- LA LUMIÈRE ÉLECTRIQUE T. XXVIII (2a Série). — N* 3.
- sinusoïdal non amorti ; nous dirons que le courant a pris son régime régulier, ou régime permanent.
- Avant que cela soit, nous dirons que nous sommes en régime variable.
- Pour analyser de plus près le phénomène, déterminons A et ty.
- ip = A sin [iùt — (cp 4* ÿ))
- = Aü) cos (o)/ — (cp -(- <Jd).
- Remplaçons dans l’équation différentielle i et ^ par ces valeurs; il vient :
- R . E
- Ao)cos(toZ—(p—ÿ) + — Asin(ü)/—:p—ty)= - sin(wZ—cp)
- L L 1
- Identifions les coefficients de sin (w/—<p) et de cos (g) t— (p) dans les deux membres.
- A ^w cos — — sin t{^ ™ o
- A ( . . « R A E
- A f w sin ty -|- y cos y \ = —.
- D’où en élevant au carré et en ajoutant
- R2 E2
- AW + A*_=_.
- D’où :
- A2 =
- E
- E
- R2 + L2ov
- V'R2 + L2o)2 La première équation nous donne également
- Lw
- O
- tg+ =
- ii voit également que :
- R
- t a / * , R2 i E o) sin 6 X A ( w-’ -f — \ = --
- D’où
- L
- Ci)
- sin 0
- cos (];
- v/R2 + L*w*
- R
- v'R2 + L2w2
- donc nous convenons de prendre A positif, l’angle ÿ ayant son sinus, son cosinus, sa tangente
- TC
- positifs sera compris entre o et
- Régime permanent.
- Le terme sinusoïdal non amorti de i aura donc pour valeur :
- E
- lP =
- y Ra + L2w2
- sin
- (ût — f — ty)
- avec
- R
- Lw
- o < <1* <
- TC
- 2
- En langage clair nous dirons donc :
- Lorsqu'on relie un alternateur dont la force électromotrice est sinusoïdale à un circuit ayant de la résistance et de la self-induction, il se produit, dans ce circuit, un courant électrique dont la valeur complexe au début, peut, au bout d’un temps relativement court, être représentée par une fonction sinusoïdale de même période que celle de la force électromotrice qui lui a donné naissance.
- L’amplitude de cette fonction est égale à celle de la force électromotrice divisée par l'expression
- \! R2 + L2Ü>2 ;
- en outre, la fonction représentative du courant est, par rapport à la fonction représentative de la force électromotrice, décalée en arrière d’un angletj; dont
- , i Lo>
- la tangente a pour valeur .
- Réactance et Impédance.
- La quantité L o> s’appelle réactance de self-induction du circuit.
- La quantité ^R2 -(- L2 w2 est Vimpédance du circuit.
- Réactance et impédance ne sont pas uniquement déterminées par les caractéristiques du circuit ; elles sont aussi fonction de la période de la force électromotrice que Von applique au circuit.
- Lorsque L w est petit par rapport à R, l’angle ^ " est très petit; l’intensité i est presque en phase ave", la force électromotrice e ; on dit que le système est peu inductif. Quant à l’amplitude de i} elle est sen-
- E
- siblement égale à — comme dans
- le cas d’une force
- électromotrice constante, c’est-à-dire du courant continu.
- Lorsque L w est, au contraire, très grand par
- TC
- rapport à R, t g* est infini ;<!>=-
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- 30 Janvier 1915.
- LA LUMIÈRE ÉLECTRIQUE
- 71
- i ol e soin en quadrature, c’cst-à dire que i est décalé en arrière de e d’un quart de période.
- I/airiplitude de i est alors
- E
- L o)
- On dit que le système est très inductif.
- Force électromotrice efficace. Intensité efficace.
- Ce que nous venons de dire pour les valeurs relatives des amplitudes de i et de e s’applique à leurs râleurs efficaces. On a :
- Lnux
- s/-i Emax y/ a
- Mais nous pouvons maintenant donner à l’expression intensité efficace une délinition physique autre qne la définition purement mathématique indiquée dans l’introduction.
- La quantité de chaleur dégagée par le courant dans une partie du conducteur (de résistance r) pendant un temps t = n T (n périodes) sera :
- Un courant continu d’intensité Ieer circulant, pendant le même temps, dans le même conducteur, aurait dégagé la même quantité de chaleur.
- D'pù la définition : On appelle intensité efficace d’un courant alternatif sinusoïdal V intensité que devrait, avoir un courant continu pour dégager pendant le même temps et dans le meme conducteur la môme quantité de chaleur.
- loir
- E
- rfl’
- \/R2 + L*é
- puisque
- t.-ir
- Eeff
- Courant watté. Courant déwatté.
- L’expression :
- E
- iP
- y/R3 + L2(i>s
- sin (tùt — o — 4)
- peut s écrire
- K
- y/R2 -f L2w2 E
- sin (u>t — cp) cos 4 —
- cos (lot — ç.1 sin 4*
- y/R2 -f L2(o2
- ou, en remplaçant cos 4 et sin 4 par leurs valeurs : E X R • , . . E X Lie . /
- ''=ÏÏH^n3''n("‘" + ië+üv'‘T
- La première partie de celte somme e.-t en phase avec la force électromotrice ; c’est le courant watté -, nous verrons ultérieurement pourquoi on le désigne ainsi.
- La deuxième partie est en quadrature avec la force électromotrice; c’est le courant déwatté.
- Puissance fournie par l'alternateur.
- L’énergie fournie par l’alternateur pendant un temps dt est eidt, puisque id t est la quantité d’électricité qui circule dans le conducteur pendant le temps dtet e le travail accompli par l’unité de masse positive faisant le tour complet du circuit.
- L’énergie fournie par l’alternateur pendant une période sera :
- • rT
- I eidt = I E sin (oaê — ©) 1 sin (uit — © — 4) dt J (3 JO '
- OU
- i rT
- TX™ I Esin(ü>£—(p)Isin(tüï—cp—4)^==T.EcffIeffcos4.
- d./o
- (Voir Introduction : valeur moyenne du produit de deux fonctions sinusoïdales de môihe période.)
- L’énergie fournie par l’alternateur pendant une seconde, ou /‘périodes, c’est-à-dire la puissance de l’alternateur, sera:
- / . T . Eeffleff. COS 4 ~ Eoff.Ietf COS 4-
- Donc la puissance d'un alternateur est égale au produit de sa force électromotrice efficace par l’intensité efficace du courant qu’il débite et parle cosinus du décalage entre l’intensité et la force électromotrice.
- Si, au lieu de calculer cette puissance en prenant l’expression :
- i — Imax sin (u>t — cp — 4),
- nous décomposons i en ses deux termes (watté et déwatté), nous voyons que le courant déwatté, en quadrature avec la force électromotrice, donne une puissance nulle, puisque le cosinus du déca-
- est nul. La puissance est donc tout
- entière donnée par le courant watté, ce 4jui explique le nom donné à ce courant (le watt est en effet l’unité de puissance).
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- LA LUMIÈRE ÉLECTRIQUE T. XXVIII (2e Série). — N» 3
- Régime variable.
- Pendant le régime variable, il faut que nous ajoutions au terme sinusoïdal le terme apériodique :
- A sin (<p -|- ty) g
- î‘.
- E
- sin (îp -|~ <]>) e
- -E*
- V^+L1
- Nous voyons que ce terme exponentiel s'annulera d'autant plus rapidement que le facteur d’amortisse
- ment J- sera plus grand, c'est-à-dire que la cons-
- L
- , L
- tante de temps — sera plus petite.
- H
- Nous retrouvons là une propriété déjà signalée dans le cas où la force électromolrice appliquée au circuit était constante.
- Nous voyons aussi que l'amplitude initiale du
- E
- terme exponentiel.........— siu (cp —|— est, toutes
- yjll1 + L2 w2
- choses égales d'ailleurs, essentiellement variable avec la valeur de « au moment de la fermeture de
- i
- l'interrupteur.
- Dans le cas général, c'est-à-dire pour une valeur quelconque de cp, il serait facile d’obtenir la courbe représentative de i en régime variable en construis sant graphiquement^ d'une part le terme sinusoïdal, d’autre part le terme apériodique et en faisant la somme des ordonnées de ces deux courbes composantes.
- La figure 19 donne cette construction pour le cas où cp —ù ~ -.
- On se rend compte, sur cette figure, qu’au début du régime variable, l'amplitude du courant dépasse l’amplitude normale du régime permanent, d'une quantité d'autant, plus grande que le terme exponentiel diminue moins rapidement, c'est-à-dire que le circuit a un amortissement plus faible.
- 20 h) Action d'une force électro motrice sinusoïdale DANS UN CIRCUIT AYANT DE LA RESISTANCE, DE LA CAPACITÉ ET DE LA SELF-INDUCTION.
- Soient R, L, G la résistance, la self et la capacité de la totalité du circuit (fig. 20).
- - r -
- 7 r
- Cette amplitude serait, en particulier, égale à zéro, si on opérait cette fermeture à un moment tel que sin (cp -f- soit nul, c’est-à-dire ^
- îp -J- — fcTZ
- OU
- %
- arc tg
- La)
- "R
- kr: — 6
- i k — arc Ig
- Liù
- “R
- puisque cp peut varier de o à 27c.
- Il est curieux de constater que, pour ces deux valeurs particulières de cp, la courbe représentative de i serait, dès Vorigine, une sinusoïde parfaite.
- —VWWVV-
- lg. 20.
- Soit e = E sin (10/ — cp) la force électromotrice de la source (la valeur de cette force électromolrice, au moment où l’on ferme l’interrupteur bipolaire M, instant que nous prenons pour origine des temps, est — E sin cp).
- Les équations du système s’obtiennent immédiatement en écrivant, d’une part, que l’énergie fournie par la source pendant le temps dt qui suit l'instant t est employée à modifier la valeur de l'énergie du champ électrique et du champ magnétique, ainsi qu'à échauffer le circuit, d’autre part, que la quantité d’électricité qui circule pendant le temps dt, soit dq, augmente la différence de potentiel entre les armatures du condensateur d'une quantité d 9 reliée à dq par la relation bien connue d q = Cdv.
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- LA LUMIERE ELECTRIQUE
- 73
- Ces équations sont :
- ( eidt Cvdv -f- L idi -|- Rildt | dq — Cdv ou
- \ÿ=/= cÿ
- < dt dt
- ( eidt — Cvdv -j- L idi Ri2dt,. D’où, en éliminant i :
- dv dv dv d2v
- eC-y- = Cv y- -f LC .c -r- -f- RC2 dt dt ' dt dt2 '
- dv\'
- dt )
- -ou
- div R dv v ~dtï + L dt + CL
- e
- CL'
- Posant
- JR 2 L
- = ji2, il vient :
- d*v dt2
- dv
- -)- 2§ — -f- PV = js2E sin (to/
- Nous n’envisagerons que le cas où l’équation -caractéristique de cette équation différentielle
- a* -f- 2 8 a -j- (32 = o a ses racines imaginaires, c'est-à-dire S2 — fl2 < o = — tri1
- Les circuits dont nous aurons à nous occuper en T. S. F. (circuits de charge des condensateurs d’émission) satisfont généralement à cette condition.
- La solution générale de l’équation différentielle supposée privée de son second membre est (voir Introduction) de la forme
- vg — — X cos (mt — x) e-*'.
- Une solution particulière de l’équation avec second -membre est
- vP — — A cos (iùt — <p — tp).
- La solution générale de l’équation avec second membre est donc :
- v = — Xe—5< cos (mt — x) — A cos (toi — tp — tp). (i)
- De i = G
- dv
- Tt'
- on déduit :
- i = C [Xe~î( (ô cos (mt — x) -j- m sin (mt — x)) -f--}- Aü> sin ((*)< — <p — tp)]. (2)
- «
- Les deux constantes arbitraires de l’intégration, X et x, se détermineront en écrivant qu’au temps £ = o
- V = o i = o (conditions initiales).
- Les deux paramètres A et tp s’obtiennent en remplaçant dans l’équation différentielle v et ses dérivées
- par la solution particulière vô et ses dérivées
- dt
- et -j-jï -, puis en écrivant que l’égalité obtenue est
- une identité, quel que soit t.
- La simple inspection des expressions (1) et (2) de v et de i nous montre que la différence de potentiel entre les armatures du condensateur, ainsi que l’intensité du courant dans le circuit, sont, toutes deux, la résultante de deux oscillations, savoir :
- i° Une oscillation forcée, non amortie, ayant la •période de la force électromotrice agissant dans le circuit;
- 20 Une oscillation propre, et amortie, ayant la période et l’amortissement propres du circuit.
- L’oscillation propre qui contient, en facteur, un terme exponentiel, s’éteindra au bout d’un temps
- plus ou moins long suivant la valeur de S = ——.
- 2 L
- Tar.t qu’elle subsistera, nous 'dirons que nous sommes dans le régime variable; quand elle sera éteinte, il ne subsistera plus que l’oscillation forcée; nous aurons alors atteint le régime régulier ou permanent.
- C’est ce dernier régime que nous étudierons tout d’abord.
- Régime permanent.
- Calculons les paramètres A et <p.
- vp = — A cos (tof— tp — ip)
- = A(>) sin (iùt — tp — tp)
- — A «a2 cos (ü)£ — ta — tp). dt1 x
- Remplaçant dans l’équation différentielle, il vient :
- Aie2 cos (w£ — tp — tp) -f- 2 S Au) sin (wt — tp — tp) — — Ap2 cos (u>t — tp — tp) = p2E sin (tut — tp).
- Ecrivons que les coefficients de sin (o>i — 9) et de cos (oit— tp) sont les mêmes dans les deux membres de celte égalité.
- ( Ata2 cos tp — 2 A S 0) sin tp — A(3a cos tp =r~o | A te3 sin tp -f- 2 ASti) cos tp — Aft2 sin tp = (32E.
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- LA LUMIERE ÉLECTRIQUE T. XXVIII (2° Série). — N® 3.
- D’où
- tg + =
- sinf
- A2
- E2g*
- (i’EK - p2)
- |32,2 + /,82ü)2
- A[ y— |32|2f/,82u)2] 25(ûP*E
- cos -
- T A[(ü)s-|52)2+/|82a)2] t
- Cos t|; étant toujours positif, (J/ est le plus peti
- t.v2_R2
- angle positifou négatif, ayant pour tangente-
- 20)8
- Remplaçant |î2 et 8 par leurs valeurs —y-et T > ^
- CL 2 L
- vient
- w ' —
- tg 4* :
- CL
- Lw
- i
- cZ>
- Rw
- 17
- R
- E2
- A2 =
- C2L2
- E
- C w
- i \2 , R2w2 2-----\ _|_
- CL J
- L2
- VR*+(,-“-^y’
- \ '-,w y
- Remplaçant A et ip par leurs valeurs dans les expressions de Vp et de iP) nous aurons alors :
- iE
- ''p
- iP
- tg 4»
- _ sin ( (i>£ — 9 — 6-------------------------
- G G> \ %
- y/R Vf ^Lu> E sin (o>i — <p -
- -V
- Cio/
- y
- L” -c=
- R
- De ces expressions, traduites en langage clair, nous déduisons :
- Lorsqu’une force électromotrice alternative sinusoïdale agit dans un circuit ayant de la résistance, de la, self-induction et de la capacité, l'intensité du courant qu'elle produit (en régime permanent) est représentée par une fonction sinusoïdale de même période que celle de la force électromotrice.
- Ce courant est décalé par rapport à la force électromotrice, d’un angle tp, tel que
- Lu) —
- tg <p =
- R
- i
- Cu)
- Lu) est ce que nous avons appelé réactance de self-induction du circuit ou inductance.
- 7- est la réactance de capacité ou capacitance. Cu)
- Si la réactance de self est supérieure à la réactance de capacité, le courant est décalé en arrière par rapport à la force électromotrice.
- Si la réactance de capacité prédomine au contraire sur la réactance de self, le courant est décalé en avant par rapport à la force électromotrice.
- Si les deux réactances se contrebalancent exactement le courant est en phase avec la force électromotrice.
- Si la réactance de self est négligeable, le courant est décalé en avant d’un angle d’autant plus voisin
- TC
- de - que la résistance est plus faible par rapport à 2
- la capacitance.
- Si la réactance de capacité est négligeable, le courant est décalé en arrière d’un angle d’autant
- TC
- plus voisin de - que la résistance est plus faible par 2
- rapport à la réactance de self.
- Si la résistance est très grande par rapport à la différence des deux réactances, la différence de phase entre le courant et la force électromotrice est très voisine de zéro.
- Il y a lieu de bien remarquer que, contrairement à la réactance de self qui augmente avec L et w, la capacitance diminue quand la capacité ou la fréquence de la force électromotrice augmentent.
- U amplitude du courant (en régime permanent) est égale au quotient de l’amplitude de la force électromotrice par l’expression
- V/R2 + (Lw ~ Gai) ’
- à laquelle on donne le nom à!impédance.
- Nous voyons donc que la différence des réactances intervient non seulement pour décaler le courant par rapport à la force électromotrice, mais aussi pour réduire l’amplitude du courant.
- On ne retrouve pour cette amplitude une expression analogue à la loi d’Ohm que dans le cas particulier où Lo) — -7- = o, c’est-à-dire où les réac-Cü)
- tances se contrebalancent exactement.
- E
- Dans ce cas, I = — et l’amplitude du courant n’est limitée que par la valeur de la résistance ohmique.
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- LA LUMIÉHE ELECTU1QUK
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- La relation précédemment établie entre les valeurs maxima de l’intensité et de la force électromotrice
- ïmiix ---
- E„
- \A2 + (lw
- jl y
- Cm/
- s’applique évidemment aux valeurs efficaces de ces grandeurs.
- _____Eetr______
- R’ + (L“-à)'
- puisque, par définition (voir Introduction),
- leff =
- \jl
- purement mathématique
- Eeff
- \f%
- En ce qui concerne la différence de potentiel aux armatures du condensateur, l’expression de vp nous
- *. • 7C
- montre qu'elle est, à chaque instant, décalée de -
- en arrière par rapport au courant, et que son amplitude est égale au produit de l’amplitude du courant par
- . i
- la capacitance
- i
- La différence des réactances Lo> — 7=— peut
- Cio
- ; nous voyons donc que
- s’écrire m
- l'action du condensateur est équivalente à celle d’une self négative égale à —
- C'est là une simple façon de parler et de transformer une formule, car on ne voit pas bien physiquement ce que pourrait être une self négative ; d’ailleurs, cette self fictive serait fonction, non seulement de la capacité, mais encore de la pulsation de la force électrornotrice extérieure ; il vaut mieux nous en tenir à nos définitions de réactance de fself
- Lg> et de réactance de capacité —
- Cm
- Résonance.
- Examinons de plus près le cas où les^réactances se
- contrebalancent exactement, c’est-à-dire où Lm=-^-.
- Cm
- Cette relation peut s’écrire :
- /|7C*
- Mais ü)2 = Tjq-, T étant la période de la force élec-iromotrice extérieure.
- T' = %% /cl, T' étant la période propre du circuit supposé dénué de résistance ohmique.
- D’où
- CI
- t\
- La relation w2
- CL
- peut donc s’écrire :
- T = T'.
- Ainsi, dire que les réactances se contrebalancent. exactement équivaut à dire que la période de la force électromotrice extérieure est égale à la période propre du circuit supposé dénué de résistance ohmique.
- On dit aussi que la force électromotrice extérieure et le circuit sont en résonance,
- La condition Lm — 77— = o est dite condition de Cm
- résonance.
- Reprenons l’expression générale
- n/r’ + - à)'
- Supposons E, R et m invariables, et faisons varier soit la self L, soit la capacité du circuit, soit toutes les deux à la fois, c’est-à-dire faisons varier la période propre du circuit en agissant sur les éléments L et C qui la déterminent.
- Il est évident que la plus grande valeur obtenue pour Ijnax correspondra aux valeurs de G et de L qui rendront le dénominateur minimum, c’est-à-dire puisque ce dénominateur est une somme de deux carrés dont l’un est constant, les valeurs de C et de
- L qui annuleront Lm — —-,
- H Cio
- D’où la conclusion :
- Le courant dans le circuit sera maximum quand la période propre du circuit aura été ajustée de manière a être égale à la période de la force électromotrice extérieure.
- Nous retrouvons là une application d’un “grand principe de physique générale :
- Lorsqu'une cause périodique agit sur un sys-
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- LA LUMIÈRE ÉLECTRIQUE T. XXVIII (2* Série). — N°3»
- terne ayant une période propre d'oscillations, l'effet produit dans ce système est maximum lorsque la période de la cause est la même que la période propre du système.
- Coefficient de surtension.
- La formule :
- E
- v/R’ + (L“-rz,)‘
- montre que si la condition de résonance est satisfaite
- V = Gîb " E X GRw’
- Le coefficient —^—= s par lequel il faut multi-C.R(i)
- plier la tension maxima de la source pour avoir la tension maxima aux bornes du condensateur est appelé coefficient de surtension.
- Examinons de près les valeurs que peut prendre ce coefficient.
- Supposons donnés to, c’est-à-dire la période de la force électromotrice, ainsi que la capacité du condensateur C.
- L est alors déterminé par la condition de résonance.
- Faisons varier R en nous tenant dans une limite telle que le circuit ne cesse pas d'être oscillant, c’est-à-dire
- R- ^ 1
- UU "" CL'
- La valeur limite de R sera donnée par R* _ 1
- TU ~ cl'
- D’où x
- R2 — — — — R — JL
- C CV Co>
- La valeur du coefficient s est alors :
- 1 1 1
- CRw ^ 1 a c&"
- 1 T» 1
- Nous aurions s = 1 pour — = 1 ou R = ——
- CRw Cw
- c’est-k dire lorsque la résistance ohmique serait
- égale à chacune des deux réactances.
- Pour toutes les valeurs de R inférieures à la valeur commune des réactances, le coefficient de surtension serait supérieur à l’unité.
- Nous voyons donc He suite que la différence est essentielle avec ce qui se passait dans le cas d’une force électromotrice extérieure constante.
- Dans ce cas, la tension aux bornes du condensateur tendait vers une limite égale à la force électromotrice de la source et l’atteignait plus ou moins rapidement, après avoir passé soit par des valeurs toujours inférieures et croissantes (charge apériodique), soit par des valeurs alternativement supérieures et inférieures (charge oscillante).
- Dans le cas d’une force électromotrice alternative, il n’en est plus ainsi; après un régime variable plus ou moins complexe et sur lequel nous reviendrons, la tension aux bornes du condensateur finit par devenir sinusoïdale,* l’amplitude de cette sinusoïde pouvant être, soit inférieure, soit égale, soit supérieure à l'amplitude de la force électromotrice de la source, suivant les valeurs relatives de la résistance ohmique et des réactances.
- La valeur du coefficient de surtension n’étant limitée que par la valeur de la résistance ohmique R (E, G, L, a) étant donnés), on voit que, théoriquement, la tension aux bornes du condensateur, ainsi que l’intensité du courant dans le circuit, deviendraient infinies, si R tendait vers zéro:
- A priori, cette constatation est inquiétante et si l’on imagine que la résistance R est constituée par un rhéostat à plots et manette, on est en droit de se demander ce qui va se passer, si un maladroit ou-un ignorant vient brusquement à placer la manette du rhéostat sur le plot de court-circuit.
- Nous verrons ultérieurement que cette fausse manœuvre, tout en risquant d’être très préjudiciable au matériel, n’entraînera jamais la catastrophe que semblent prévoir les formules et que toutes sortes de raisons viendront s’opposer a ce que l'amplitude-du phénomène dépasse-une certaine limite.
- Etudions pour cela les transformations de l’énergie
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- LA LUMIÈRE ÉLECTRIQUE
- V
- pendant le régime régulier, et en supposant satisfaite la condition de résonance Lw = —— .
- C o>
- Construisons les courbes représentatives de e, i et v à partir d’un instant où, par exemple, la force électro-motrice extérieure, commence à croître en passant par zéro (fig. 21).
- [e et i sont en phase ; v est en quadrature avec e.)
- La diminution de l’énergie électrique pendant le même temps est :
- 1 , 12 .12
- 1 n\T9. 1 n 1 nil>x_ 11 l,lxu
- - ^ ' max — _ ', 7^7—« — “ —r
- 2 2 2 Ctl)a
- = - LI*
- max puisque —-
- = L.
- Donc l'énergie magnétique augmente précisé-
- L’équation différentielle indiquant les transformations de l’énergie est
- eidt = Lidi + C vdv -f- RiVî.
- Dans le premier quart de période (zone A)
- e > o o f croît; donc di > o
- v < o v croît; donc dv > o.
- Donc :
- eidt > o. La source fournit de l’énergie au circait.
- L idi > o. L’énergie du champ magnétique croît.
- Curfu <! o. L’énergie du champ électrique diminue.
- R&dt > o. Le circuit s’échauffe.
- L’augmentation de l’énergie magnétique durant ce quart de période est - L I2 max.
- ment de la quantité dont diminue l'énergie électrique, et l’énergie fournie par la source pendant ce quart de période est tout entière employée à échauffer le circuit.
- On verrait aisément qu’il en est de même pendant chacun des quarts de période qui suivent le premier.
- Ainsi, dès que le régime permanent est établi, il y a oscillation d’une quantité invariable d’énergie entre les champs électrique et magnétique, et dépense continue d’une certaine quantité d’énergie fournie par la source pour échauffer les conducteurs du circuit.
- Cela ne veut pas dire que la source travaille peu; au contraire, si R est très petit, l’amplitude du cou-E
- rant I = — est très grande et la quantité d’énergie
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- LA LUMIÈRE ÉLECTRIQUE T. XXVIII (2e Série). — N»3.
- consommée en chaleur par seconde
- W =
- Rl20fV=:R
- K2
- Ir»
- E2
- Hî
- est considérable.
- En admettant que le circuit a, dans toutes ses parties, une section suffisante pour ne pas s’échauffer outre mesure et se détériorer, il arrivera un moment (lorsque la résistance R diminuera par trop) où le moteur mécanique qui entraîne l’alternateur ne sera plus assez fort pour soutenir une telle charge; ce moteur ralentira; la fréquence de l’alternateur qui est fonction de sa vitesse baissera j la pulsation cessera d’étre égale à w et prendra des valeurs w' de plus en plus faibles; la condition de résonance
- Lii) = —î— ne sera plus satisfaite par ces nouvelles
- E
- valeurs de w'; le débit ne sera plus — mais
- K
- E
- il diminuera vite, de même que la tension aux bornes du condensateur.
- Si le moteur est suffisamment fort pour tenir le coup ou si le circuit est branché sur un puissant réseau de distribution, alors le circuit, à un moment donné, fléchira en son point le plus faible.
- Si, en électriciens prudents, nous avons inséré des coupe-circuits, ce sont eux qui fondront; sinon c’est l’induit de l’alternateur ou l’enroulement de la bobine qui seront grillés.
- Nous ne nous sommes pas inquiétés jusqu’à présent du condensateur, mais il est bien évident que lui aussi fléchira à un moment donné ; son constructeur l’a établi pour supporter des tensions inférieures à une valeur déterminée ; si celte tension limite vient à être dépassée, son diélectrique se brisera; ce sera comme si on l’avait court;circuité par une résistance olimique (celle du diélectrique brisé devenu plus ou moins bon conducteur, grâce aux parcelles des armatures volatilisées par l’étincelle de rupture).
- L’équation de résonance ne sera plus satisfaite, et
- le phénomène changera d’aspect comme il a déjà été dit plus haut.
- 11 y a encore un autre organe à considérer, c’est la bobine de self L ; dans la pratique, elle sera constituée par une bobine à noyau de fer ; quand le débit augmente dans l’enroulement, les ampère-tours d’excitation augmentent; le flux magnétique dans le noyau varie, mais pas proportionnellement à la force magnétisante, puisque la perméabilité du fer est, non pas constante, mais fonction de l’induction.
- Le coefficient L que nous avons supposé constant, en admettant implicitement qu’il n’y avait pas de fer dans la bobine, va donc varier brusquement dans de larges limites et l’équation de résonance aura encore une raison de n’être plus satisfaite.
- Enfin, il y a lieu de bien remarquer que la résistance R du circuit n’est pas uniquementconstituée par le rhéostat variable et par la résistance des divers enroulements. Les pertes dans le fer, soit de la bobine, soit de l’alternateur, pertes dues soit à l’hystérésis, soit aux courants de Foucault, augmentent extrêmement vite dès que, par suite de l’augmentation du débit dans les enroulements, l’indu c-tion dans le fer prend des valeurs élevées.
- Cette énergie gaspillée en chaleur dans les noyaux de fer ne peut évidemment être fournie que par la source; nous verrons, en étudiant le problème du transformateur (deux circuits accouplés), que cette dissipation d’énergie dans des parties extérieures à l’enroulement du circuit entraîne une augmentation apparente de la résistance et une diminution de la self-induction du dit circuit; d’où une autre raison pour modifier encore les termes de la condition de résonance et du facteur de surtension.
- 11 résulte donc bien des considérations exposées ci-dessus qu’une diminution exagérée de la résistance du rhéostat n’entraînera jamais une augmentation démesurée de l’amplitude du phénomène ; suivant la façon dont auront été prévus les différents organes de l'installation, l’un ou l’autre de ces organes subira des modifications ou des altérations qui changeront rapidement la face des choses.
- (A suivre.)
- Commandant Fhacque,
- 8° Régiment du Génie.
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-
-
- £Q J anvier 1915.
- LA LUMIÈRE ÉLECTRIQUE
- 19
- PUBLICATIONS TECHNIQUES
- STATIONS CENTRALES ET DISTRIBUTION
- Interrupteurs à huile à haute tension. —
- G. Roth.
- Les incidents survenus récemment en différents endroits et concernant des interrupteurs à huile à haute tension ont montré l’intérêt que présentait l’étude approfondie des conditions de construction et de fonctionnement de ces appareils. L’extension des réseaux et par suite l’augmentation de la tension du courant ont conduit à abandonner les interrupteurs fonctionnant dans l’air; parallèlement à cet accroissement de la tension, la puissance des générateurs, la capacité des lignes et le nombre des consommateurs augmentaient également et ces modifications importantes dans les données principales de la distribution nécessiteraient l’adoption d’un nouveau type d’interrupteurs susceptibles de rompre à distance des charges importantes sous une tension élevée. C’est à ces conditions que satisfait l’interrupteur à huile.
- Il faut rappeler toutefois que, alors que les avantages de l’interrupteur à huile étaient bien connus, on expliquait plus difficilement les causes exactes des accidents tels que les explosions qui étaient survenues à diverses reprises dans ces dernières années. Il semble que la construction n’a pas suivi le développement des réseaux et qu’il y a lieu de préciser les conditions qui sont exigées par la sécurité du fonctionnement, la nécessité de réaliser des ruptures sans provoquer de surtension et de préserver les appareils contre la possibilité d’une explosion.
- M. Roth s’est proposé d’apporter à cette importante question des précisions nouvelles en fixant diverses conditions de construction des interrupteurs à huile. Ces conditions peuvent se résumer comme suit :
- i° L’huile doit être pure et d’une qualité spéciale;
- a° Le coefficient de sécurité doit être élevé en ce qui concèrne la tension et la capacité de rupture ;
- 3° Construction soigneuse des traversées ;
- 4° Des soins spéciaux doivent être apportés à l’établissement des parties en contact;
- 5° Réduction des pertes par les conducteurs, le contact ou le rayonnement;
- 6° Eviter l’usure de certaines parties ;
- 7" Emploi facile et sans danger;
- 8“ Simplicité du montage.
- Nous développerons ces quelques points dans ce qui va suivre :
- i° L’huile joue un rôle extrêmement important. Elle étouffe, en effet, complètement l’étincelle de rupture de sorte que l’interrupteur peut être installé même dans un milieu inflammable, explosible ou humide. Comme diélectrique, sa valeur est plus que double de celle de l’air et, de plus, elle protège les contacts contre l’action d’un air humide ou acide.
- Les qualités qu’on doit exiger d’une huile sont les suivantes :
- On doit employer une huile minérale pure et bien raffinée.
- La teneur en acide ne doit pas dépasser au plus o,5 %„; l’eau ne peut exister qu’à l’état de traces; les alcalis et le soufre ainsi que les impuretés solides ne doivent pas être tolérés.
- Le poids spécifique à x5° C doit être compris entre o,85 et 0,92.
- Température d’inflammation supérieure à i75°C.
- La combustion ne doit pas se produire au-dessous de '2io° C.
- La température de solidification non supérieure à io°C.
- La viscosité ne doit pas être à 20' C supérieure à 10.
- Portée à une température de uo" C, l’huile ne doit pas se troubler ni donner de précipité. L’évaporation résultant de cet échauffemcnt ne peut dépasser o,5 % du poids total.
- Une petite quantité d’huile, d’un poids de o gr. o3, soumise pendant quatre-vingts heures dans un espace sec à la température de ioo° C, doit laisser un résiduabsolument exempt d’éther et de pétrole.
- Jusqu’à une température de 25o° et sous une pression de 5o millimètres de mercure, ilhe doit se produire aucune distillation appréciable.
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- Le pouvoir isolant de l’huile à i5°C doit être tel que, entre deux pointes distantes de io millimètres, l’étincelle ne jaillisse pas au-dessous de aü ooo volts.
- La teneur en goudron doit être inférieure à o,i % .
- La présence d’humidité, sans avoir pour effet de supprimer le pouvoir diélectrique de l’huile, favorise la production de vapeur et de gaz qui influent défavorablement sur le fonctionnement de l’appareil à la rupture. L’humidité de l’huile rend également possible sa combinaison avec les acides, ce qui a pour effet de la décomposer et il arrive fréquemment que réchauffement exagéré des contacts provient d’une couche de résine qui s’y est déposée, principalement lorsque les interrupteurs sont assez rarement en service; il suffit d’ailleurs le plus souvent d’un nettoyage pour remettre les contacts en bon état. Les constructeurs ne sont pas tous d’accord sur les moyens à employerpour effectuer la dessiccation de l’huile ; un certain nombre rej'ettent le procédé par évaporation sous l’influence de la chaleur, pour la raison que l’humidité ne tarde pas à revenir par suite de la présence de l’air ou de l’eau condensée, mais il est évident que, lorsque la teneur en eau est élevée, ce procédé donne néanmoins un résultat appréciable.
- La présence de goudron est révélée par la for. mation d’un précipité ou tout au moins par un trouble du liquide sous l’influence d’une faible élévation de température. Ainsi, il résulte des faits constatés par M. Roth qu’une huile expérimentée sous une distance d’éclatement de io millimètres donnait les résultats suivants : à l’état sec, la tension d’éclatement était pour l’huile fraîche de 5o ooo volts; après quatre ruptures d’un courant de 4 000 ampères sous 16 ooo volts, la tension d’éclatement n’était plus que de ^7 ooo volts; après 40 ruptures, elle tombait à 28 ooo volts.
- Il serait, d’après l’auteur, indispensable de changer l’huile tous les douze mois pour un faible service, tous les six mois pour un service moyen et tous les deux ou trois mois pour un service assez intense. De plus, il est utile de pratiquer de temps à autre un nettoyage complet des cuves. L’huile doit être versée lentement de façon à éviter\oute introduction d’air.
- 20 En général, les interrupteurs à huile utilisés pour les générateurs ne sont pas construits pour
- une tension supérieure à 16 ooo volts, ils ne peuvent d’ailleurs pas être établis en tenant uniquement compte de la tension, car la capacité de rupture adoptée doit influer également sur la construction des appareils. Seuls, les isolateurs et leur espacement dépendent uniquement de la tension de fonctionnement.
- Il est facile de se rendre compte de l’importance d’une bonne construction. Il est en effet indispensable que l’appareil permette de rompre sûrement et sans élévation de tension appréciable l’étincelle produite par la rupture; or, un certain glissement des contacts pendant la rupture nécessite pour cette opération plusieurs périodes dans le cas du courant alternatif et provoque, par suite, une certaine production de gaz. Si la durée de la rupture est assez longue, le gaz peut parvenir à la surface, se mélanger à l’air et exploser sous l’influence de particules métalliques entraînées en ignition. La pression dans les cuves peut devenir assez considérable pour provoquer l’explosion du récipient, ainsi que le montrent les divers accidents survenus dans ces dernières années.
- Il importe de remarquer que le fonctionnement rapide de l’interrupteur ne suffît pas à assurer une rupture aussi rapide de l’étincelle. La disposition du pare-étincelles joue à ce point de vue un rôle important. L’interrupteur étant construit comme l’indique la figure 1, on voit
- Fig. 1. Fig. 2.
- que la plus grande vitesse verticale de la mani. velle a a lieu sur l’horizontale e, de sorte que si le fonctionnement du pare-étincelles fne retarde que d’une faible quantité sur celui du contact
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- principal, la rupture a lieu lorsque la vitesse est encore faible et par suite l’arc peut se maintenir et provoquer une explosion ou tout au moins une décomposition de l’huile. On remédie à cet inconvénient en allongeant suffisamment les contacts secondaires h et, s’il y a lieu, en réalisant des ruptures supplémentaires.
- Ce dernier procédé présente du reste l’avantage de multiplier les points d’échauffemcnt et de production de gaz dans l’huile et par suite de donner un facile refroidissement et une grande sécurité contre les chances d’incendie.
- On ne se contente pas du reste aujourd’hui de tenir compte de ces conditions. Pour prévoir le cas où il se produirait soit une explosion entraînant la rupture de la cuve, soit une simple inflammation de l’huile, on place souvent,sousles interrupteurs, des dispositifs destinés à recueillir l’huile et à en assurer l’extinction (cuves remplies de sable par exemple).
- 1" La construction des bornes isolantes présente également une certaine importance. Pendant très longtemps, on a considéré que la valeur d’un isolateur ne dépendait que de la tension à laquelle l’arc se produisait. En considérant les choses à ce point de vue, on peut déterminer la hauteur h d’un isolateur en fonction de la tension normale de fonctionnement E et de la charge L par la formule suivante :
- Si le diamètre au point de fixation est. convenablement choisi, cette formule est suffisante. En réalité on a constaté fréquemment des détériorations ou même des ruptures au point de fixation par suite d’actions chimiques qu’on peut attribuer à l’action de l’ozone et des produits de décomposition de l’huile ; d’après l’auteur, à la tension normale il ne doit se produire aucune lueur sur les conducteurs. On peut recommander de conserver le rapport suivant entre le rayon intérieur de l’isolateur i\ et le rayon du conducteur rt
- — = a,7 environ.
- La Société Hefoly a créé récemment une intéressante forme de traversée, représentée par la figure 2. Au point de fixation se trouve un élargissement conique de grand diamètre, entre le
- tube extérieur et les deux moitiés coniques, une sorte de matelas d’air assure une isolation très satisfaisante.
- !*C-
- Fig. 3.
- 1
- Fig.
- Le tableau suivant donne les caractéristiques des isolateurs construits par la Société Sprecher et Schuh pour leurs nouveaux interrupteurs à huile (fig. 3).
- Tauleau I.
- TENSION NORMALE EN KV TENSION d’essai EN KV DIMENSIONS EN MM
- a b C cl D
- 1 , r> — 3 20 9° 15o 45 22 55
- 3-6 3o I 20 200 5o 26 ro
- 6 -12 40 140 225 5o 26 70
- 12 - 24 60 200 255 55 60 100
- 24 -35 80 27O 320 60 75 120
- 5o 120 400 425 80 I 20 170
- 80 *75 800 600 140 180 25o
- 4° Nous donnons ci-dessous quelques indications au sujet de l’établissement des arrivées de câbles a, et a2 (fig. 4), des tiges de traversée G et des pièces en contact c et d.
- Pour les avivées de câbles on peut admettre les diamètres suivants :
- Pour Go ampère'............ 8 mm.
- — îoo — io —
- — 200 — .......... 15 —
- — 35o — 22 —
- — Goo — 3o —
- Pour les tiges de traversée, les diamètres correspondant aux mêmes intensités que ci-dessus, sont de: 8, io, 12, 16, 2Î> millimètres pour des
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- traversées en cuivre (10, il, iG, %% millimétrés si on emploie le laiton).
- Les contacts sont construits actuellement de 3 manières différentes qu'on peut ramener aux types représentés par les figures 5, G et 7. On peut reprocher au premier type ou type à cloche de favoriser dans la pièce en forme de cloche la
- interrupteurs, la seule condition qu’on impose est qu’elles ne conduisent pas a un échaufïeniont excessif des contacts et de 1 huile et que les pertes électriques par rayonnement des conducteurs 11e compromettent pas la sécurité de l'appareil. Au-dessus de Goo ampères il y a lieu d’éviter les constructions en matériaux magné-
- production d’une certaine quantité de gaz qui n’est pas remplacé très rapidement par de l’huile fraîche ; ce gaz à une pression élevée est susceptible de détériorer la pièce et de rendre par suite le contact moins parfait.
- Les deux autres formes de contacts par couteau et par balai sont également très employées.
- G" En ce qui concerne les pertes dues aux
- tiques qui favoriseraient la formation de courants induits. Jusqu’à 35 000 volts, il suffit, pour éviter les pertes par rayonnement de supprimer les angles vifs ; au delà il est recommandable d’enfermer toutes les -parties conductrices dans des sphères de métal poli.
- ( H tflelin ie VAssociation Suisse de* Electriciens, n n 5, 11) 1 f\. )
- TRACTION
- Electrification de la ligne de chemin de fer Usui-Toge (Japon).
- La section électrifiée de la ligne Usui-Toge des chemins de fer de l’Etat japonais traverse une chaîne de montagnes à environ iao kilomètres au Nord-Ouest de Tokyo. La ligne primitive a été construite en 1893 et, pour- franchir' une différence de niveau de 56o mètres, on l’a établie, sur un parcours de n kilomètres, à crémaillère suivant le système Abt avec des rampes comprises entre a,5 et 6,7 %. La longueur des trains est limitée par celle de la seule voie d’évitement établi^ au milieu de la ligne à Kumanotàira, voie qui n’a que ia5 mètres de longueur entre deux falaises rocheuses. Pour la traction à vapeur, on employait des locomotives ordinaires dans les
- sections sans crémaillère et des locomotives à crémaillère pour les fortes rampes. La largeur de voie est au gabarit normal japonais de 1 m. 0G7.
- Au début, les trains se composaient d’une locomotive et de cinq à six voitures ou wagons ; ensuite, on a doublé les trains en y attelant deux locomotives. Les locomotives à vapeur étaient établies pour marcher à une vitesse de 9 a 10 kilomètres à l'heure, l'électrification offrait le seul moyen pour faire circuler des trains plus longs el plus rapides. En outre, elle était intéressante par le fait que la ville de Karuizawa, située à 8/»o mètres d’altitude, est ime station de cure d’air très fréquentée. La ligne traverse vingt-six tunnels formant un total de 3 km. 700 sur la section à crémaillère de 8 kilomètres.
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- La ligne est électrifiée depuis 1919. et le service y est assuré depuis le mois de mai de cette même année, par dix locomotives à courant continu.
- Comme on s’y attendait, depuis cette transformation, le trafic a énormément augmenté et la durée du trajet entre Yokogawa et Kuruizawa a été réduite de uneheure etdemie à quarante minutes.
- L’énergie est fournie par une station centrale spéciale au chemin de fer, située près de Yokogawa, qui comporte trois turbines verticales Curtissdela General Electric C°avec générateurs de 100 kilowatts fournissant du courant triphasé à 6 600 volts, 55 périodes. Le courant d’excitation est fourni par deux excitatrices de volts, 75 kilowatts,directement accouplées aux turbines
- L’une des principales raisons qui ont décidé du choix de la tension de 65o volts a été la difficulté d’assurer une isolation suffisante dans les tunnels étroits ce qui, a priori, rendait impossible l’installation de cables aériens à haute tension. D’autre part, pour les puissances et débits en question, le système du troisième rail pouvait seul être envisagé pour la section de ligne à crémaillère. Or, ce système atteint précisément les limites de possibilité pour une tension de G5o volts si l’on tient compte de l’humidité de l’atmosphère des tunnels. Aux gares de triage de Yokogawa et Karuizawa, le courant est pris par un trolley «à perche sur une ligne à suspension caténaire.
- Pour l'alimentation de la ligne aérienne, qua-
- k vapeur verticales. Les huit chaudières k faisceau tubulaire, surchauffeurs et foyers mécaniques, ont été entièrement construites au Japon et l’on y brûle du charbon japonais.
- Le courant triphasé à haute tension est envoyé par deux cables souterrains a armature de fer, à deux sous-siations où sa tension est abaissée k 14o volts pour subir ensuite une transformation en courant continu à 65o volts au moyen de quatre commutatrices de 45o kilowatts. Bien que ces quatre machines constituent par elles-mêmes une réserve suffisante, chaque sous-station est néanmoins complétée par une batterie de 319 accumulateurs d’une capacité de 1 399 ampères-heure, se chargeant au moyen d’un survolteur Pirani de 100 kilowatts.
- tre feeders isolés vont de chaque sous-station à la ligne; ils sont supportés par des poteaux en bois en pleine voie et par des isolateurs dans les tunnels. Le retour du courant se fait par les rails et par des câbles spéciaux posés à côté de la voie.
- Les locomotives à crémaillère sont établies avec des commandes séparées pour la marche dans les sections à simple adhérence et dans les sections à crémaillère. Elles remorquent un train de 90 tonnes, et en employant deux locomotives, on peut remorquer un train de 180 tonnes, à la vitesse d’environ 16 kilomètres à l’heure sur une rampe à environ 6,7 %. Ce sont de beaucoup les locomotives à crémaillère les plus fortes qui existent actuellement. Le système de commande par moteurs surélevés et manivelles parallèles a
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- été nécessité par la grande puissance requise des moteurs et aussi par la nature spéciale de la commande par crémaillère qui rend difficile l’aménagement des moteurs très bas. Le poids de la locomotive, soit 42 tonnes, est distribué uniformément sur les trois essieux à adhérence. La puissance de chaque moteur à 65o tours par minute est de 35o chevaux.
- Le moteur de traction par adhérence est monté de façon rigide dans le châssis sur ressort de la locomotive. Il commande par engrenages avec une réduction de i : 6,4 un arbre intermédiaire qui actionne lui-même les roues motrices par bielles d’accouplement. Les deux pignons sont montés sur deux axes dans le bâti fixe intérieur et la poussée des engrenages est absorbée par les ressorts de la locomotive. Un bâti intérieur porte le moteur de traction par crémaillère sur un berceau en acier moulé. Le rapport d’engrenages est de i : 5,9. La commande est transmise à un arbre à pignon. Comme dans la marche par adhérence, les manivelles sont calées à 90° l’une de l’autre.
- Ces moteurs sont identiques au point de vue électrique, mais diffèrent comme construction mécanique. Tous deux sont divisés par le milieu ; la moitié supérieure du bâti et le rotor peuvent être soulevés ou abaissés au moyen d’une grue. Les moteurs sont contrôlés par vingt-deux con-tacteurs disposés sur les côtés de la locomotive dans des compartiments garnis d’amiante ce qui en rend l’inspection et l’entretien faciles. Les contacteurs et le contrôleur, placé d’un côté de la locomotive près des contacteurs, sont actionnés par le courant à 80 volts d’une batterie d’accumulateurs. L’avantage de faire fournir le courant de contrôle par une batterie est de permettre l’emploi du freinage par court-circuit, même lorsqu’on ne dispose pas de courant.
- Le contrôleur trois tambours : le tambour principal et celui de renversement'de marche sont ceux d’un appareil ordinaire pour contrôle par contacteurs, mais le troisième a deux contacteurs auxiliaires correspondant aux trois positions : adhérence, crémaillère et frein, et groupant les contacts principaux comme il convient pour les différents genres de marche.
- Sur la section de ligne à simple adhérence, la locomotive ne marche qu’avec le moteur correspondant. Le moteur de crémaillère tourne sans charge et conserve une vitesse constante qui est à peu près la même que celle du moteur à adhé-
- rence. Par ce moyen, la locomotive peut aborder la crémaillère, même à grande vitesse, sans vibrations préjudiciables. Le synchronisme entre le moteur en charge et le moteur de traction par crémaillère marchant sans charge est obtenu en reliant le champ de ce dernier en série avec le champ et l’induit du moteur à adhérence et, d’autre part, en mettant en parallèle les induits des deux moteurs. Les facteurs qui déterminent la vitesse sont alors les mêmes pour les deux moteurs si l’on fait abstraction de la chute de tension et de la réaction d’induit.
- Sur la section à crémaillère, les moteurs marchent avec les connexions ordinaires série-parallèle : en série sur les neuf premiers crans et en parallèle sur les six autres. Au neuvième et au quinzième cran, les moteurs sont shuntés. En faisant varier les résistances shunt, on peut régler la distribution de la charge entre les moteurs à crémaillère et à adhérence, cette distribution variant avec l’usure des roues motrices.
- Les six premières positions du contrôleur sont employées pour la commande du frein électrique. Pour le freinage par court-circuit qui est toujours employé dans les pentes, l’induit de l’un des moteurs est relié en série au champ de l’autre et à un jeu de résistances. Cette connexion fait agir le frein avec une sûreté absolue, que la position du contrôleur de renversement de marche corresponde ou non au sens de rotation des moteurs. Si le courant fait défaut dans le troisième rail quand le train gravit une rampe, il suffit au wattmann de se rappeler que le tambour de groupage doit être placé à la position « frein » avant qu’on puisse freiner par le tambour principal. Le courant engendré dans les moteurs est alors converti en chaleur dans les résistances qui sont également employées au démarrage. Dans ce but, les résistances sont suspendues sur le côté de la locomotive de façon à se refroidir convenablement. Dans les pentes, le freinage par court-circuit est complété par un frein à vide. Il existe, en outre, un frein de secours à main.
- Ces locomotives sont en service depuis près de deux ans. Après quelques difficultés de début, provenant de la commande par manivelles parallèles, difficultés qui ont été surmontées par le renforcement des manivelles, le service a fonctionné de façon régulière et satisfaisante. L’électrification de la ligné a coûté 8 750 000 francs.
- (Electric Railway Journal.
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- ÉTUDES ET NOUVELLES ÉCONOMIQUES
- En résumé, l’article 4 du décrcl de moratorium du 29 août, tout en ménageant les forces des banques, concourait à faciliter la reprise des affaires dans les domaines industriel, agricole et commercial. La reprise des affaires! C’était déjà à ce moment-là l’antienne quotidienne de certains milieux qui ne se rendaient pas compte des difficultés auxquelles se heurtaient les bonnes volontés. Mais que fallait-il donc pour la reprise des affaires? En dehors des capitaux: de la main-d’œuvre, des matières premières, des commandes. Des capitaux, le nouveau moratorium en procurait quelques-uns; de la main-d’œuvre, autant dire qu’il n'y en avait point.
- Rappelons que nous sommes à peine à la fui du premier mois de la guerre; la mobilisation achevée a enlevé aux ateliers, aux bureaux, aux entreprises, ce qu’il y a de meilleur en fait de main-d’œuvre; ne restent que les jeunes gens ne possédant pas encore leur métier et les hommes relativement âgés ayant l'habileté professionnel^ mais souvent d'une moindre activité. En tout état de cause, là où il y avait six cents ouvriers, il en demeure deux cents ; beaucoup d’ateliers même sont fermés; la désorganisation est donc complète. Avec de la persévérance, de l’habileté, on réorganisera, on suppléera aux vides. Mais comment travailler sans matières premières, les moyens de transports faisan défaut ? On vivra sur son stock, on achèvera sescom( mandes en cours et on travaillera pour l'avenir... Mais ces dispositions heureuses supposaientun fonds de roulement important, puisque nous avons vu que le crédit était coupé, les banques très avares et les payeurs inexistants. On arrivait vite de la sorte à l’épuisement de toutes ses ressources et à l'obligation de fermer son établissement.
- Un courant de commandes urgentes pouvait seul maintenir une activité forcément ralentie : or, la clientèle était partie à la frontière avec toute la nation ! Ce furent de louables mais stériles efforts et toute la littérature de cette période prête à sourire quand ôn la relit. Aujourd'hui encore, pour se donner l’illusion de la vie normale, on reparle de reprise des affaires : mais comment l’admettre en dehors des choses nécessaires à laguerre ou à la seule subsistance de la population civile. Quel particulier, quelle commune (si ce n'est la ville de Paris), quelle société osera, en l’état actueldela France, immobiliser des capitaux pour des
- entreprises projetées avant la guerre qui ne répondent pas à unbesoindu momentet qui, la guerre terminée, ne se présenteront plus sous le même jour favorable? Enfin, les esprits n’y étaient guère, sous l’angoisse de l’invasion qui menaçait Paris. Néanmoins, cette menace écartée, les dispositions de l’article 4 du décret du '29 août qui autorisaient les retraits de fonds pour le paiement des salaires et des matières premières eurent quelques heureux effets. Si les Sociétés de crédit, qui avaient consenti à élargir le régime de remboursement de leurs dépôts, avaient pu à ce moment-là reprendre leurs opérations d escompte, nul doute que les transactions commerciales eussent pris quelque ampleur. Mais l'escompte comportait à leurs yeux et comporte encore trop de risques pour être assuré. Quelques publicistes ont suggéré l’idée que la Banque de France devrait en prendre l'initiative, en assurant le réescompte des effets à des conditions moins strictes qu’en temps de paix : c’est déplacer le risque et non pas le supprimer. La Banque de France, organisme privé, ne l’oublions pas, jouissant seulement d’un privilège d'émission à l’exclusion de toute autre banque, a consenti au 3i juillet à escompter dans des proportions inusitées tout le papier commercial qui lui a été présenté. Son portefeuille regorge d’effets qui, soumis aux dispositions des moratoria, seront ou 11e scrontpas payés après la guerre; son recours contre les endosseurs ou les tireurs 11e peut avoir d'effet, elle devra supporter la perte. Son concours peut donc en définitive coûter très cher à l'Etat et à ses actionnaires; le premier n’a pas voulu assumer la responsabilité de garantir le chiffre des perles comme le chancelier de l'Echiquier le décida pour la Banque d'Angleterre; la Banque défend les intérêts des seconds comme elle le doit et, ce faisant, laisse intact son crédit de premier ordre. Elle se montre ainsi à juste titre réfractaire à de nouvelles avances de fonds tant que la situation financière ne se sera pas éclaircie. D’ailleurs, au mois d'août, quand le gouvernement décidait que 60 % du montant des comptes créditeurs en banque au 2 août pouvaient être remboursés, restons persuadés que c’était grâce à l’intervention et à l’aide de la Banque de France auprès des établissements de crédit. On ne saurait lui reprocher de s’êtrëassurée de la qualité de son emprunteur. T. R.
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- RENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX
- NOMENCLATURE DU MATÉRIEL CONSTRUIT PAR LES MAISONS D’ÉLECTRICITÉ FRANÇAISES
- Ateliers E. Ducretet.
- F. Ducretet et E. Roger,
- ^5, rue Claude-Bernard, Paris.
- Instruments de précision pour les sciences et Vin-dustrie : construction de tous genres d’appareils pour laboratoires, facultés, lycées, collèges, écoles, enseignement primaire, secondaire et supérieur.
- Physique générale : instruments de mesure, hydrostatique, étude des gaz, calorimétrie, acoustique, optique, projection, photographie, mécanique, manipulations, travaux pratiques.
- Electricité : électricité statique, machines de YVius-hurst, piles., galvanomètres, électromètres, perméa-mètres, boîtes de résistance, condensateurs, télégraphie, téléphonie, électrochimie, dynamos, moteurs, alternateurs, lumière électrique, bobines d’induction, interrupteurs, transformateurs, électrothérapie, courants de haute fréquence, tubes à vide, oscillations électriques, radioactivité, ozbneurs.
- Radiographie : matériel complet pour la production des rayons X, bobines d’induction à fort isolement interrupteur turbine à mercure et gaz, tubes à vide, écrans pour la radioscopie, châssis etaceessoires divers, radiographomètre.
- Clapets électrolytiques : transformation des courants alternatifs en courants redressés continus, pour moteurs, éclairage à arc, charge des accumulateurs, radiographie.
- Résonateurs Oudin : applications médicales des courants de haute fréquence.
- Télégraphie sans fil : postes complets de transmission
- à émission musicale, postes de bord, postes de secours, postes portatifs de campagne, postes appareils récepteurs de grande sensibilité, postes muraux et modèles portatifs, détecteurs éleclrolytiques et â cristaux, dispositifs d’accord à spirales, selfs, condensateurs variables, renforçateur de son, appareils à inscriptiongra-r. phiqüe, téléphonie sans fil.
- Téléphones haut-parleurs Gaillard-Ducretet : modèles employés dans la marine française, les chemins de fer, les mines, les voitures automobiles. Transmission des ordres à haute voix.
- Microphones spéciaux de grande sensibilité pour toutes applications.
- Lunette pyrométrique Mesuré et Noue!, pour l’évaluation de la température des fours, adoptée dans un grand nombre d’usiues, hauts fourneaux, verreries, etc.
- Calorihiètre Junkers pour la détermination pratique et ràpide de la chaleur de combustion des gaz, à l’usage des usines à gaz et des constructeurs de moteurs.
- Postes téléphoniques de campagne, portatifs, de faible encombrement, pour usages militaires, transmissions d’ordres* commaude à distance des batteries d'artillerie et des projecteurs.
- Acoustèle Daguin-Diénert pour la recherche dès sources et courants d’eau, exploration des bruits souterrains.
- Boussole directrice du colonel Bernelle, pour les reconnaissances militaires.
- Phoiotkéodolites du colonel Laussedat, pour les levers de plan par la méthode photogramétrique, pour géomètres, topographes, ingénieurs et explorateurs.
- TRACTION
- Hautes-Pyrénées.— La Compagnie des Tramways Electriques delaBigorre vient d’ètre constituée à Tarbes au capital de 800 000 francs. Elle a pour but la construction et l’exploitation d’uii réseau de tramways électriques comportait les lignes de Lourdes à Bagnères-de-Bigorre et de Bagnères-de-Bigorre à Àrtigues, réseau rétrocédé par M. Medebielle.
- Le siège de la Société est : 6, rue Soult, à Tarbes.
- DISTRIBUTION
- DrÔlïlé. — La Société des Grands Travaux de Marseille a obtenu, par décret du 3i octobre igi'j, une concession d’une durée de soixante-quinze ans pour réta-
- blissement et l’exploitation d’une usine hydro-électrique sur la Basse Isère dans les comtiiunes de Châteauneuf et de Beaumont-Monteux.
- La convention spécifie que le matériel hydraulique et électrique employé dans ladite usine sera fourni par des constructeurs français et fabriqué en France; cependant, en cas d’impossibilité de se le procurer en France, une partie du matériel pourra cire acheté à l’étranger, avec l’autorisation du ministre des Travaux publics.
- Le délai d’exécution des travaux est fixé à trois ans.
- SOCIÉTÉS *
- Compaghie Générale d’Electricité. L'assemblée générale a eu lieu le 3o décembre sous la présidence de M. Paul Doumer. L’exercice 1913-1914,
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- LA LUMIÉHE ÉLECTRIQUE
- clos lé 3o juin 1914» ne s est pas ressenti naturellement de la perturbation économique occasionnée par là déclaration dé guerre. Les bénéfices nets ont atteint la somme de 3 711 812 francs, eu augmentation de 5i o3'2 francs sur ceux de l’exercice précédent; en y ajoutant le report antérieur, soit 1 882 099 francs, le total des bénéfices disponibles s’élève à 5 69'! 911 francs. Àü sujet de la répartition d’un dividende, le rapport dii conseil d’administration s’exprime ainsi :
- « Dans des circonstances normales et avec de pareils résultats, nous n’aurions pas hésité à vous demander de maintenir le dividende à 10 % du capital social; mais vous jugerez comme nous qu’il serait imprudent de prendre toute résolution autre que celle que nous vous proposons et qui consiste à reporter à nouveau les profits disponibles, après la dotation de la réserve générale, afin d’en laisser la libre disposition, soit à l’assemblée annuelle qui examinera les comptes de l’exercice 1914-1915, soit à une assemblée générale que nous convoque-' rions spécialement dans le courant de 1916 si la guerre prenait fin plus tôt qu’il 11’est aujourd’hui permis de le supposer. Ajoutons encore que. dans l'état actuel des choses, tout donne à penser que l’exercice 1914“191 ^> bien qu’il doive être profondément affecté par la guerre, laissera cependant des résultats appréciables. »
- En conséquence, déduction faite en faveur de la réserve générale d’une somme de 040 5oo francs, montant de l’amortissement des 1 081 obligations sorties au tirage, au cours de l’exercice, la totalité des bénéfices, soit 5 od3 411 francs, a été reportée à nouveau. L’ensemble des sommes mises en réserve ou reportées à nou-
- veau atteint 3o 338 411 francs pour un capital de millions et un chiffre d’immobilisations de 18 299000 f rancs.
- Les Entreprises de DistribuIion d'Energie Electrique, Amiens, Angers, Brest, Marseille, Meaux et Nancy, ont enregistré une progression sensible pendant l’exercice ; leurs recettes se sont élevées à 10**241 U0Ü francs, en augmentation de 2 *260 000 francs sut* l’exercice antérieur.
- *
- •* *
- Electricité et Gaz du Nord.
- D’après Y Information, à la fin de décembre dernier, l’usiiie dé Jeümont ainsi qué celle de Lomme n’avitieht pas Souffert de l’occupation ou n’avaient éprouvé que des
- dégéts d’ordre secondaire. L’usine dé Jeiimont continuait à fonctionner et assurait l’éclairage dans la ville et dans la région.
- En dehors de ses exploitations directes, la Société (l’Electricité et Gaz du Nord possède une importante participation dans l’Electricité de la Région de Yalen-eiennes-Anzin et dans la Société du Hainaul. Les renseignements concernant l’usine de Yalencicnnes, qui est la plus importante du groupe, seraient jusqu’ici rassurants. Par contre, 011 est sans nouvelles au siège de la Société de l’état des différentes usines de la Société Gaz et Electricité du Hainaut dont, les exploitations sont en Bel-
- gique. On a toutefois lieu dè supposer qu’élles continuent à fonctionner à peu près normalement par suite d’un accord tacite avec l’autorité militaire allemande; c’est tout au moins ce qui s’est passé à Charleroi dont l’usine est administrée par les mêmes personnes que celles de la Société du Ilainaut. En résumé et jusqu'à présent tout au moins les pertes éprouvées du fait de la guerre par la Société d’Electriciié et Gaz du Nord ne paraissent pas très importantes; elles semblent jusqu’ici devoir se borner à des dégâts peu élevés et naturellement aussi à une diminution importante des recettes. Mais, naturellement, tant que rennemin’aura pas évacué le territoire, des éventualités plus défavorables restent toujours possibles.
- * *
- Est-Lumière.
- L’assemblée générale des actionnaires, qui a eu lieu le 3o décembre, a approuvé les résultats du dernier exercice. Les recettes d’exploitation se sont élevées à 4416802 ft*ancs, en augmentation de 968867 francs. Les dépenses oui atteint 3 146 349 francs, en accroissement de 410 946 francs. Le bénéfice d’exploitation ressort donc à ‘2 *239.3*21 fraucs contre 1 641 4oo frrtiics, soit une augmentation de 557 921 francs.
- Déduction faite des charges obligataires et d’une somme de 869 959 francs pour amortissements, il restait un solde disponible de 996 649 francs qui a été reporté à nouveau.
- *
- * *-
- Ouest-Lumière.
- A la dernière assemblée générale, le rapport du Conseil d’administration mentionnait que,au cours de l’exercice, de nouveaux traités avaient été conclus avec les communes de Nanterre, Vatives, Clamarl, Issy, Malakoff, Chàlillon, Neuilly, Puteaux, Colombes, la Garenne et. Saint-Cloud. Tous ces traités, en compensation d’importante réduction de prix, comportent une intéressante prolongation de durée. 11 annonçait que divers remaniements effectués dans les sous-stations et la mise en route d’un nouveau lurbo-alternateur allaient permettre d’abaisser encore le prix de revient du courant.
- Le nombre des abonnés est passé, d’un exercice à l’autre, de *28 000 à 44 000, et la puissance installée (tramways non compris) de 40 000 kilowatts à 5i 000 kilowatts. Les recettes se sont élevées de 7 510 217 francs à 8 38o 3io francs, en augmentation de 870000 francs. Les dépenses d'exploitation ont atteint 4-9^0 074 francs contre 4 189 669 francs, soit un accroissement de 769 000 francs dû en gi ande partie à la hausse du charbon, et à l’augmentation du personnel. Le solde créditeur du compte de profits et pertes ressort à 3 154 562 fr. en plus-value de 222 702 frttnCs. Le Conseil-d administration, voulant main tenir intactes les ressources de la Société, a proposé de porter un million au compte général
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- l-A LUMIÈRE ÉLECTRIQUE T. XXVIII (2° Série). — N°3.
- «l’amortissement et de reporter à nouveau i 049 469 fr., ce qui a été adopté par l’assemblée.
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- * *
- Energie Electrique du Sud-Ouest.
- Pour les onze premiers mois de l'année 19 49 les recettes se sont élevées à 2 699 106 francs, contre 2 124 475 francs pour la même période de l’exercice précédent, ce qui correspond à une augmentation de 474 631 francs ou 22 %.
- CONVOCATIONS
- Le Sud-Electrique — Le 4 février, à 5 heures, 04, rue Saint-Lazare, à Paris.
- Société d’Applications Industrielles. — Le 5 février, à 11 heures, 94, rue Saint-Lazare, à Paris.
- ADJUDICATIONS
- L’Administration des Chemins de fer de l’Etat, à Paris, a l’intention d’acquérir 5i5 pylônes en treillis métalliques destinés à supporter les canalisations électriques des gares, ateliers et dépôts de Rouen et de Sotteville.
- Les industriels, désireux de concourir à cette fourniture, peuvent se renseigner immédiatement, à cet égard, dans les bureaux du service électrique (ire division), 43, rue de Rome, à Paris (8e), les mardi et vendredi, de i5 à 17 heures, jusqu’au 12 février 1915.
- *
- * *
- L’Administration des Chemins de fer de l'Etat, à Paris, a l’intention d’acquérir trois ossatures de cabines de distribution destinées à supporter les canalisations électriques pour l’éclairage des voies de. triage de la gare de Saintes.
- Les industriels, désireux de concourir à celle fourniture, peuvent se renseigner immédiatement, à ccl égard, dans les bureaux du service électrique (i10 division), 43, rue de Rome, à Paris (8°), les mardi et vendredi, de i5 à 17 heures, jusqu’au 12 février 1915.
- *
- tk *
- L’Administration des Chemins de fer de l’Etat, à Paris, a l’intention d’acquérir 2 5oo connexions électriques pour rails de la voie courante; 7 600 mètres de câble en cuivre nu de 200 millimètres carrés de section;
- 1 600 mètres de câble en cuivre nu de 400 millimètres carrés de section ,etdescosses nécessaires à l’équipement électrique des voies des lignes de la première zone (deuxième lot).
- Les industriels, désireux de concourir à cette fourniture, peuvent se renseigner immédiatement, à cet égard, dans les bureaux du service électrique (3e division), 72, rue de Rome, à Paris (8e), les mardi et vendredi, de i5 à 17 heures, jusqu’au 19 février 1915.
- *
- * •
- L’Administration des Chemins de fer de l’Etat, à Paris, a l’intention d’acquérir 16 grues roulantes, à vapeur, dont 7 d’une puissance de 1 3oo kilogrammes et 9 d’une puissance de 2 5oo kilogrammes chacune.
- Ces grues sont destinées à la manutention mécanique des combustibles.
- Les industriels, désireux de concourir à cette fourniture, peuvent se renseigner immédiatement, à cet égard, dans les bureaux du service de la traction (entretien), 44, eue de Rome, à Paris (8°), les mardi et vendredi, de i5 à 17 heures.
- BOITE AUX LETTRES
- E, M., à Limoges. — La publication de la brochure de M. A. Blondel « Sur le calcul des conducteurs aériens » et l’impression des nouveaux abaques relatifs aux câbles en aluminium ont été retardés du fait de la mobilisation générale. Ils sont actuellement sous presse et seront mis eu vente dans le courant du mois.
- ô’. P. U. E , à Paris. — Vous pouvez vous adresser à la Maison Malicel et Blin, to3, avenue delà République, à Aubervilliers.
- M. E. D.} à Madrid. — Le dernier numéro paru en 1914 de la Lumière. Electrique est celui du i*r août. La table des numéros de juillet et du iBr août a été encartée dans le numéro du 16 janvier 190.
- M. A. T., à Bordeaux. — Les intérêts allemands et austro-hongrois dans la Société Française des Téléphones système Berliner, 29, boulevard des Italiens, Paris, ont été mis sous séquestre le 12 novembre 1914, Le séquestre est M. Faucon, syndic, demeurant à Paris, 16, rue Lagrange.
- La reproduction des articles de la Lumière Electrique est interdite.
- P A MS — IMPRIMERIE I.EVfc, 17, RUE CASSETTE.
- Le Gérant : J.-B. NouEr
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- Trente-septième année
- SAMEDI 6 FÉVRIER 1915.
- Tome XXVIII (g0 série). N» 4
- La Lumière Electrique
- SOMMAIRE
- A. GAVAND. — Note sur la variation de la différence de potentiel entre les conducteurs des câbles armés et la terre en fonction de la résistance d'isolement.......... 89
- Commandant FRACQUE. — Conférences sur la Télégraphie sans fil (Suite)............... 92
- Publications techniques.
- Traction
- Electrification des lignes de banlieue du London and North Western Kailway............... 99
- Stations centrales et distribution La tarification de l’énergie électrique. — Kenzo Nousa................................... io5
- Echos de la guerre
- Projet de loi autorisant le gouvernement à rapporter les décrets de naturalisation de sujets originaires des puissances en guerre avec la
- France..................................... no
- Débouchésde l’industrie française en Angleterre 110
- Tombés au champ d’honneur.................. 111
- Liste des maisons austro-allemandes mises
- sous séquestre............................ 111
- Bibliographie................................ ns
- NOTE SUR LA VARIATION DE LA DIFFÉRENCE DE POTENTIEL ENTRE LES CONDUCTEURS DES CARLES ARMÉS ET LA TERRE EN FONCTION DE LA RÉSISTANCE D’ISOLEMENT
- Un défaut d’isolement dans un câble armé, en exploitation, constitue dans un réseau à haute tension, eu égard à la variation de la différence de potentiel avec la terre qu’il engendre, un véritable germe contagieux à l’état latent.
- Cette question, qui préoccupe à juste titre les ingénieurs de canalisations, semble prendre toute son importance dans les installations triphasées à haute tension, à point neutre isolé.
- La résistance d’isolement, kilométrique des câbles armés atteint, lors des essais à l’usine des fabricants, des valeurs de l’ordre de plusieurs centaines de mégohms. Mais, étant données les conditions de pose et les jonctions multiples qu’on est amené à réaliser dans un réseau, ces chiffres ne sont jamais atteints au cours d’une exploitation ; il n’est pas rare qu’ils oscillent entre 1 et 10 mégohms. Il y a lieu toutefois de remarquer que, meme avec ces chiffres en apparence médiocres, la variation de la différence de
- potentiel avec la terre est très faible, ainsi que le montrent les courbes de la figure 2. 11 n’en est pas de même pour des défauts portant la résistance d’isolement kilométrique à moins de 100 000 oh ms. Par exemple, dans un réseau à 5o périodes, dont la tension entre deux conducteurs est U et la différence de potentiel avec la terre de chacun
- d’eux —, une mise à la terre brusque de l’un, 2
- à travers une résistance de 23 000 ohms, détermine sur l’autre une élévation de potentiel de 3o % et une chute de 44 % sur le conducteur défectueux. 11 va de soi que cette augmentation de tension, par rapport à la terre, peut aggraver d’autres points faibles du réseau. Ce fait se manifeste, surtout dans le système triphasé à point neutre isolé, par une série de disjonctions de câbles presque simultanées : il constitue, aux yeux des contempteurs de ce système, le principal considérant d’un verdict accablant.
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- LA LUMIÈRE ÉLECTRIQUE
- T XXVIÎÎ (2° Série). — N° 4.
- Supposons, d’auli'c part, une mise à la terre progressive, donnant lieu à des à-ooups assez faibles pour que les disjoncteurs à inaxiina ne soient pas influences. Dans ce cas, l'alimentation du roseau n'est pas interrompue, si rien d’autre ne se produit, mais les cables sains subissent, pendant un temps plus ou moins long, une différence de potentiel anormale pouvant altérer leur isolement. 11 est donc de toute nécessite de pouvoir isoler an plus vite le cable avarié, et de procéder à la recherche du défaut. Une lampe ou un voltmètre monté sur le secondaire d’un transformateur, dont le primaire est branché entre chaque barre collectrice de l’usine et la terre, ne peut que renseigner sur l’isolement du réseau. Une solution parait résider dans Vemploi d'an dispositif de rupture automatique provoquée par le déséquilibrage du à la mise à la terre accidentelle. Un appareil de ce genre a été imaginé par M. Wedmore (de la Compagnie anglaise Thomson-Houston). JJ se compose d’un polit transformateur triphasé monté sur chaque feeder, et dont les enroulements secondaires
- montés en étoile sont connectés avec un quatrième circuit enroulé en parallèle avec ces derniers. Tant que la somme des trois courants est nulle, rien ne passe entre les points neutres et les connexions de l’étoile, mais, si, par suite d’une terre, cette somme prend une certaine valeur, un courant passe dans le quatrième circuit et actionne un rclai qui ouvre rinterrupteur principal.
- Nous nous sommes proposé par l’analyse ci-dessous, qui comporte une application des quantités complexes ou imaginaires, toujours commodes dans les calculs des courants dans les cables, de donner un aperçu de la loi de variation de la différence de potentiel entre les conducteurs des cables armés et la terre, en fonction de la résistance d’isolement. Nous nous sommes restreint à l'hypothèse simple de la capacité et de la résistance d’isolement concentrées en un point. Ces deux quantités étant l’une proportionnelle et l’autre inversement proportionnelle à la longueur des canalisations, leur produit reste constant; ce (fui nous a permis d’appliquer les formules (t) et (a) à un kilomètre de câble. \On remarquera, en outre, que la capacité c qui entre dans les calculs est celle par rapport à l’armature et non la capacité totale.
- Les formules (i) et (a) ne peuvent prétendre à
- une exactitude rigoureuse : elles ne tiennent pas compte, en effet, de la variation de la capacité, ni de la self-inductance, qui, de l’avis de M. Bou-cherot, n’est plus négligeable dans les limites inférieures de p. M. Bouchcrot lui attribue, lors des mises à la terre, franches (p = o), la cause de certaines surtensions de résonance qui peuvent se produire dans des cas bien définis (*).
- Considérons un cable composé de deux conducteurs A et B (fig. i) entre lesquels on entretient une différence de potentiel _ _ _ \ ÜA___péri o dique :
- U* = U„f sin (*>/.
- Supposons, poursimplifir, que la résistance d’isolement par rapport à la terre du conducteur A soit infinie et attribuons à celle du conducteur B une valeur finie égale à p. Le problème revient à déterminer d’abord le courant total dans le circuit formé par la figure i et à déduire ensuite la différence de potentiel avec la terre de A et B.
- Prenant, pour origine des phases, la phase de la tension U t et appelant cp le décalage entre le courant et la tension, il vient (f) :
- (U) — U,„
- (1) lmc>\
- M ? *
- terre
- Fig. i.
- La loi d’ohm applicable en courant alternatif, grâce à la considération des quantités imaginaires, donne :
- (i) =
- U/« __ U//# [zt*ü) (i û'iop;]
- p i -f- a i c w p
- t -f- «ciop
- Multipliant haut et bas par l’imaginaire conjuguée, ï — a/cwp, on a, en fin de calcul :
- i
- iciù
- __U#,tc20)2p -f- UfflCCtf at«aoupa)/
- 1 i -f™ 4 c-a(dspa
- d’où Ton tire le module :
- lr4ü>*p2 -(- UmV2(i)2 (i -(- ac2«o3ptt)a
- ( i + /, chùYf
- I1) Voir : Surtensions par câbles souterrains, par P. Bovoherot (Bulletin S. I. E.% juillet-décembre ici4).
- (2) Les quantités entre parenthèses sont les symboles de quantités complexes.
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- février 191ô.
- LA LUMIÈRE ÉLECTRIQUE
- üi
- ce qui peut s’écrire :
- , UmCWO ./(l-j-U'^yf . ,
- = ,'+;e<.v V —^
- Négligeant le terme c-oP devant le premier terme du radical, il vient :
- I,
- U,„ro) (i -f- ’AM-c^p-)
- i -f- 4<'>2<"2p2
- La dilTérence de potentiel de A et lî avec la terre s’en déduit.
- La ligure i donne | les valeurs de X et \>, en fonction de p. Nous avons pris :
- c = 0,1 X ni"" farad par kilomètre.
- Pour p =: o on lire de (>.)
- \j. — o P„ = o
- et de ( i )
- Xi I \ - — X U,«co) — IJ.,,,
- o><
- Fig. a. — Résistance d'isolement en fraction de mégohm (Lire o,'.iS au lieu de o,a5 en ordonnées, et ii.ir.i5
- nu ücu de o,î5 en abscisses).
- On a :
- ,} __ « U,„ü)c( i -J-atoVp2) _ U^ji+iuVp^
- 1 A------ X
- 0)6' I-f-4w2c2p2
- i-(-4(ii2i,2p!!
- Pb
- -f- wcp Posant :
- p U„,0)C (i + auiVy)
- X
- i -f- 4 o)V2p‘J
- i -f- awV'y T + 4 o)sc*p2
- et
- On a :
- o> c p i —{— a 0)2C2p2
- i -(- o)cp s i -f- 4o>2e2p2
- P* = XU,„ Pb = pU;„.
- = p..
- Pour p — oo on a :
- lm i! 8
- |8.
- Levant l'indétermination, on tin
- i ni 1 m I ( ,l
- — ( I -f- 20)2C2oA
- dp \ ^ ' J U„,é (0
- do
- i -)- 4a)-c'-p2
- D'où :
- et
- |.1=|.,=dxÜl--3
- ü> C 1 •>,
- x — [j.
- A. G A VA Ml,
- Ancien élève de l’École Supêrieured "Éln h ii il.
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-
- LA LUMIÈRE ÉLECTRIQUE T. XXVIIÎ (2'Série). — N» 4.
- <2<)
- CONFÉRENCES SUR LA TÉLÉGRAPHIE SANS FIL {Suite)1»
- CHAPITRE II
- SES
- PHÉNOMÈNES
- EXTRÉMITÉS
- DETENUS DANS UN CIRCUIT LORSQU’ON RELIE BRUSQUEMENT AUX DEUX POLES D’UNE SOURCE D’ÉNERGIE ÉLECTRIQUE
- Régime variable.
- Abordons maintenant l’étude du régime variable qui précède l’établissement du régime régulier.
- Pour cela reprenons les formules générales obtenues par la résolution de l'équation différentielle du problème.
- t> — — X—-il cos [ml — y.) — A cos [lût — 9 — d>)
- i = C[Xe-4/ [à cos [/ni — x) -j- ni sin [ml —/.)) -f--j- Ata sin [ml— © — <U]
- Déterminons les constances d’intégration Xetx en écrivant que pour l = o p = o i — o
- ^ o - — X cos x — A cos (cp -(- >J/)
- ( o “ X (5 cos y. — ni sin y.) — Ao> sin iç. -|- ([/)•
- D’où :
- ^ X cos /. — — A cos (<p +1]()
- i X sin y. = — A cos (9 4- tb) 4- — sin (9 4- <L) I.
- I [_/« m J
- D’où :
- 0 03
- ,gX=« + »*tg (’ + ^
- X- A- j^cos* (<? + <V) (‘ + + “ÿ sin‘- (9 + •*) +
- X “T sin (<? + <W cos (<P + y)]-
- C) La Lumière Electrique, n° 3o, 1914, P- 65; n09 1,2,
- 3, i9i5i P' 9. * 39 el 69.
- Nous voyons que les valeurs de X et dey, sont fonction non seulement des données R, L, G du circuit et de la pulsation de la force électromotrice extérieure, niais aussi, du la valeur de l’angle 9 au moment, de la fermeture du circuit.
- Ces valeurs sont beaucoup trop complexes pour que, après avoir remplacé X et x dans les expressions de p et de i, nous puissions espérer en tirer des conclusions au moyen d’une discussion analytique.
- Il n’y a qu’un procédé pour obtenir commodément les courbes représentatives dep et de fdans le régime variable, c’est de construire séparément les courbes des oscillations forcées et propres après avoir calculé les valeurs des paramètres d’après lesdonnées numériques du problème, puis de construire les courbes résultant de la sommation des ordonnées des courbes composantes.
- Nous n’aborderons la question au point de vue analytique qu’après avoir fait certaines hypothèses permettantde simplifier considérablement les calculs, savoir :
- i° La condition de résonance est satisfaite
- L<» :=---.
- C w
- 20 0 peut être négligé par rapport à m, c’est-à-dire que le circuit est très peu amorti.
- Ces conditions sont, d’ailleurs, sensiblement satisfaites dans les circuits de charge des condensateurs d’émission de T. S. F. étudiés avec soin.
- On voit alors immédiatement que
- 4* ----- o X — A
- w2 = m2 x = 9 -j- ic.
- Les expressions de pet de i déviennent :
- ( P = - A [cos [lût - 9) 4“ e—COS [lût - 9 -- 7fj]
- ( / r- C Ata [sin (w£ — 9) c M sin [lût— 9 — «)]
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- 6 Février 1915.
- LA LUMIÈRE ÉLECTRIQUE
- 93
- »
- ou
- E
- — cos (“* — ÿ) (' — e~H>)
- ^ sin {Mt — ?)(> —
- Nous voyons donc que, dans ce cas particulier, aussi bien pour s> que pour /, l’oscillation forcée sinusoïdale pure et l'oscillation propre exponentielle pseudo-périodique ont la meme période, la même amplitude initiale (en valeur absolue) et sont en opposition de phase.
- Les courbes de e et de i. sont faciles a construire; on peut tout d’abord tracer leurs courbes d'amplitude (fig. 22) :
- (v = =*= cl^1 -/ I = ±l(*
- Ces deux courbes nous donnent une idée de la manière dont varient les amplitudes der et de /; elles
- dans la durée plus ou moins grande du régime variable.
- L’amplitude limite du phénomène, au contraire, n’esl déterminée que par la résistance du circuit (C, L, o) étant donnés).
- Il ne faut pas oublier que la résistance R mentionnée dans les formules doit cnglobernon seulement la résistance ohmique des conducteurs constituant le circuit, mais aussi la résistance apparente provenant de toutes les dépenses d’énergie sous une forme dégradée (chaleur) non susceptible d’osciller, dans les parties métalliques voisines (pertes par hysterésisou courants de Foucault) ou dans le diélectrique du condensateur (pertes par conduction, par hystérésis diélectrique.
- Les courbes d'amplitude étant tracées, on construit facilement les courbes représentatives de v et de i :
- E_
- CRÛ
- COS (ù) t
- E .
- -- sm (10/ —
- 0} (1 — r-tt}
- Occupons-nous seulement de la courbe.de r ; celle de i étant entièrement analogue.
- La tangente à l’origine est l’axe des abscisses,
- de i .
- puisque — —- - et que 1 est nul pour t = o.
- e s’annule pour t — o et
- (o/ — z> —^ (2 IC -J— 1 ) ”,
- c’est-à-dire
- /
- - + ['x,e- + ‘) to
- X
- 2 0)
- montent toutes deux d’une manière continue et avec nue rapidité d’autant plus grande que le terme exponentiel e-s’évanouit plus vite, c’est-à-dire
- que S = — est plus grand.
- 2 Lj
- Elles sont asymptotes aux droites doubles
- ou
- e est maximum (en supposant 3 négligeable vis-à-vis de to) pour
- V
- qui sont précisément les courbes d’amplitude de v et de i en régime permanent.
- Ainsi Vamortissement, h du circuit intervient seul
- d’ou
- 1
- i
- 0)t — ? — /•'
- )
- t
- o
- 0)
- k-
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- LA LUMIÈRE ÉLECTRIQUE T. XXVIII (2e Série) — N° 4
- 91
- -1) T + k “• X IC / X
- .Nous voyons ainsi que les zéros (el les niaxiina ou minima de t>, à l'exception des deux premiers) sont réi;u/ièrement espacés entre, en.r, les inler-valles de temps eorrespoiidauls étant égaux à une demi-période.
- Mais les positions de ces zéros et de ces inaxima par rapporta l'origine des temps dépendent essentiellement de la valeur de la phase s de la force
- L'étude de ces courbes près de l’origine doit se faire, non avec les formules simplifiées de r et de i, mais avec les formules complètes; il suffit de cal-
- i f(l'\ f(^i\ . ...
- culer ( I et ^ —- • pour qu il n y ait aucune inde-
- \^/ / '|| \(f , ft
- cifiion.
- Si l’on cherche l’intersection de la droite double variable
- ==v. 0
- K
- CIL
- avec la courbe d’amplitude, d'une part, avec la famille
- électromotrice au moment de la fermeture du circuit.
- Les figures x'i et xf, indiquent les positions de ces zéros et des inaxima pour les deux valeurs extrêmes de ç : '
- 1Z
- o == o et o —~ - .
- Pour les phases <p =; tc et
- ~ -— , les courbes x
- seraient an dogues aux précédentes, avec celte différence qu’à l’origine, au lieu de partir au-dessus de l’axe des abscisses, elles partiraient au-dessous de cet axe.
- des courbes de t> correspondant aux diverses valeurs de la phase de fermeture q, d’autre part, on constate facilement :
- i° Que les divers points d'intersection ont en général des abseisses différentes.
- x° Que l’écart maximum entre deux quelconques de ces abscisses est toujours inférieur ù un quart de période.
- Le quotient de /'écart moyen par ta râleur de l'abscisse moyenne sera donc très petit si le temps moyen nécessaire pour charger le condensateur à la tension l 0 est grand par rapport au quart de période de l'alternateur source d'énergie.
- Nous verrons ultérieurement que la valeur de ce
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- 6 Février 1915.
- LA LUMIÈRE ELECTRIQUE
- quotient intervient en ce qui concerne la musicalité des étincelles d'émission d'un poste de T S. F. Ce quotient a également de l’importance, et il faut avoir soin de le rendre très petit, sous peine de commettre des erreurs, dans les installations de T. S. F. destinées à servir à des mesures de différences de longitudes.
- Si cette condition est satisfaite, nous pourrons, sans commettre une grosse erreur, calculer le temps nécessaire pour charger le condensateur à une valeur donnée en cherchant l’intersection de la
- D’où
- <>-*> =, i
- ni n — m
- — rir----------Ct 0
- a n
- n
- n
- ni
- Si nous voulons savoir au boni de quel temps 0 la tension atteindra une valeur donnée Yü) réquation à résoudre sera :
- V
- U
- E
- C Rto
- fôT 7 T
- 2
- droite correspondant à cette valeur avec la demi-courbe d'amplitude
- E
- Ç =
- CRw
- — 5/).
- Si, par exemple, nous voulons connaître le temps 0
- m
- n
- au bout duquel la tension atteindra la fraction
- de sa valeur en régime permanent ———, nous n’au-
- C 11 o)
- rons qu’à résoudre l’équation :
- m E
- E
- n C R (0 C R
- (o
- (i ~ e™40).
- D’où
- x _ ^ = y?
- 1 ' E lî.v
- s coefficient de surtension).
- D’où
- v„ „ . ( V„N
- _îî, =
- h s c \ hs»
- ou
- o = - . i> 0
- aV«5
- ü)E-
- Xous retiendrons celle expression qui nous ser
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-
-
- m
- LA LUMIÈRE ÉLECTRIQUE
- T. XXVIII (2e Série). — N°4.
- vira plus tard à calculer la fréquence des étincelles dans un circuit à condensateur d’émission de T. S. F.
- Si le but que nous nous sommes proposé en constituant notre dispositif (et ce sera le cas en T. S. F.) est de charger notre condensateur pour en soutirer brusquement l'énergie à un moment donné, il est évident que le rendement de l’opération sera donné par le rapport de l’énergie emmagasinée dans le condensateur à l’instant / où on utilise cette énergie, à Fénergie totale dépensée par la source depuis le commencement de la charge, c’est-à-dire depuis la fermeture de l'interrupteur, c’est-à-dire :
- - G ç'2t
- 2
- r =
- I eidl JQ
- ou :
- ^ c w
- x C2lV2o)
- cos2 ((JL)/ — cp) (i — c-**)-
- f E sin [iüt À)
- v K . ,
- ?) £ SiIi K
- ?/ (
- e-*1) dt
- Le calcul de l’intégrale du dénominateur se fait très facilement en appliquant les formules données dans l’Introduction.
- En supposant qu’on arrête la charge du condensateur à un sommet de la courbe de e, autre que le premier, c’est-à-dire à un instant/où cos (to/ — o) est égal àdt i, on trouve finalement pour l’expression du rendement :
- Le temps de charge est donné par la formule
- A I 10 i T 2,3
- 6 = -.L ----- = - L. io —
- Ô IO—f) 0 0
- Donc o 0 — 2,3 ; remplaçant, dans l’expression de /, ot par‘>,3, on trouve pour le rendement
- /• — 0,28p.
- Nous aurons donc fait une opération lamentable au point de vue économique.
- Si, au lieu d’attendre que ç ait atteint les 9/10 de son amplitude limite, nous nous contentons des 5/io, le calcul montre que le rendement devient égal à 0,6 environ.
- Nous voyons donc que le rendement augmente au fur et à mesure que le degré d’approche du régime permanent diminue.
- Pour en terminer avec le régime variable, examinons, comme nous l’avons fait dans le cas du régime régulier, les transformations successives de l’énergie; pour cela traçons les courbes de e, z, v en supposant la condition de résonance satisfaite, le circuit très peu amorti et la phase de fermeture cp nulle (flg. 25).
- Reprenons l’équation différentielle
- eidt — \aidi ~|~ Gçdv -j- Ri2dt,
- e et / étant en phase, e i est toujours positif; donc la source fournit de l’énergie au circuit d’une façon continue.
- S/ — (1 —
- On voit immédiatement que pour t — ^ r — o.
- C’était à prévoir puisque nous savons qu’au bout d’un temps relativement court. (lorsque est devenu négligeable), l’amplitude de v ne croît pour ainsi dire plus, tandis qu’au contraire on continue à dépenser de l’énergie en chaleur d'une façon ininterrompue.
- Supposons que nous arrêtions la charge au mo-meat où v aura atteint les neuf dixièmes de son amplitude limite, et voyons quel aura été le rendement de l’opération.
- Zone A :
- o et décroit ; donc ù/è>o. Le champ magnétique augmente. t)<"o et décroît; donc uc/?;]>o. Le champ électrique augmente. IV/-d/ ]> o. Le circuit s'échauffe.
- Ainsi, dans cette zone, l’énergie fournie par la source sert à créer un champ électrique, un champ magnétique et à échauffer le circuit.
- Zone B :
- /< ‘0 et croit; id't -o. Le champ magnétique diminue. v<' o et décroît; vdo ,> o. Le champ électrique augmente. l\i-dl o. Le circuit continue A s’échauffer.
- Dans celte zone, l’énergie du champ magnétique coopère avec la source, à augmenter le champ électrique et à échauffer le circuit.
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- 6 Février 1915.
- LA LUMIÈRE ËLECTR1QÜÉ
- 9*7
- Le rendement économique est vraisemblablement maximum à la fin de cette zone.
- Zone G :
- i > o et croit; idi > o. Le champ magnétique augmente. U o et croit; vdt) <[ o. Le champ électrique diminue.
- Ri^dt > o. Le circuit s'échauffe.
- Dans cette zone, c’est le champ électrique qui devient générateur d’énergie, pour augmenter, de concert avec la source, l’énergie du champ magnétique et échauffer le circuit.
- Pour chacun des quarts de période suivants, on retrouverait les mêmes transformations de l’énergie;
- fournit la source est consommé en chaleur dans le circuit.
- Ce résultat pouvait être prévu a priori ; l’énergie totale apportée par la source pendant un quart de
- T
- période est, en effet, sensiblement égale à Eefl, Ieff —
- (en admettant que chaque boucle de la courbe est assimilable à une sinusoïde), c’est-à-dire proportionnelle à la première puissance de Ieff.
- L’énergie consommée en chaleur pendant le même
- temps est, au contraire, R Iaeff-
- T
- r
- c’est-à-dire pro-
- portionnelle au carré de Ieg,
- les champs électrique et magnétique se transforment successivement l’un dans l’autre par des oscillations de l’énergie. Mais, comme les courbes de <> et de i ont des amplitudes progressivement croissantes, on voit qu’à chaque quart de période le nouveau champ créé a été obtenu avec l’énergie du champ du quart de période précédent, augmentée d’un apport fourni par la source.
- Les courbes de ç et de i n’augmentant pas indéfiniment en amplitude, mais tendant au contraire vers une valeur limite, on voit que l’apport de la source servant à augmenter le champ tend vers zéro, c’est-à-dire qu’au bout d’un certain temps tout ce que
- On conçoit donc que, lorsque Ieff augmente, il arrive un moment où toute l’énergie fournie par
- la source Ee)r l0a — est absorbée en chaleur
- l\
- T
- Joule R. 12eir -.
- Théoriquement, cela se produit lorsque Eeff = R Ltr c’est-à-dire Ieff = c’est-à-dire à l’infini.
- Dans la pratique, l’énergie des champs magnétique ou électrique n’augmente plus sensiblement dès que les courbes de v et de i se rapprochent de leurs asymptotes.
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- 98
- la lumière électrique t. xxviii(2*série). — n°4.
- Conclusions.
- De cette leçon, nous retiendrons qu’avec un alternateur de force électromotrice donnée nous pourrons charger un condensateur à une tension beaucoup plus élevée à condition :
- i° D’ajuster la self du circuit de manière que la période propre dudit circuit soit la même que la période de la force électromotrice de l’alternateur.
- a0 De prendre des dispositions pour qu’il y ait dans le circuit lui-même ou dans les parties métalliques voisines, le moins possible de gaspillage d’énergie sous forme de chaleur.
- Il faudra réduire le plus possible la résistance ohmique du circuit ; réduire les pertes par hystérésis dans le fer de la bobine de self et de l’alternateur en choisissant un fer doux ayant un faible coefficient de Steinmetz ; réduire les pertes par courants de Foucault en feuilletant les noyaux de fer parallèlement à la direction dans laquelle doit circuler le flux magnétique. Il faudra aussi choisir pour la construction du condensateur un diélectrique à faible hystérésis.
- Il sera indispensable également de faire le nécessaire pour éviter les effluves au condensateur, les
- fuites de courant à travers les couches de fil de la bobine de self, en étudiant convenablement l’isolation.
- Un électricien averti prendra toujours ces dernières précautions car il songera qu’il est... difficile d’accumuler un liquide dans une passoire.
- Nous n’oublierons pas que si nous arrivons, par ce procédé, à charger le condensateur à une tension élevée, ce n’est que progressivement et au bout d’un temps relativement long par rapport au quart de période de la force électromotrice,
- Pendant ce temps, nous ne pouvons pas empêcher le circuit de s’échauffer et de gaspiller en pure perte une partie de l’énergie fournie par l’alternateur, de sorte que si l’on veut obtenir un rendement économique convenable, il faut s’arranger de manière à ne pas couper la courbe de charge dans la région voisine de ses asymptotes ; nous verrons ultérieurement comment on procède.
- (A suivre.)
- Commandant Fhacque,
- 8° Régiment du Génie.
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- 99
- PUBLICATIONS TECHNIQUES
- TRACTION
- Électrification des lignes de banlieue du London and North Western Railway.
- Le premier mai dernier, on a mis en service la première section des lignes de banlieue du London and North Western Ry dont l’électrification a été décidée depuis longtemps déjà, l’autorisation du Parlement anglais datant de 1907. Cette première section s’étend de Willes-den Junction à Addison Road et à Earl’s Court, et raccordement à ce dernier endroit avec le Metropolitan District Railway.
- Deux des voies de cette ligne, qui comprend elle-même quatre, cinq ou six voies, ont été électrifiées et la longueur correspondante est d’environ 12 kilomètres. La longueur totale des lignes à électrifier, renfermée dans le projet,
- comprend 67 kilomètres de lignes et près de i5o kilomètres de voie se répartissant ainsi qu’il suit :
- km.
- Watford à Euston.................... 29
- Branches à Watford................... 5
- North London Ry.................... 8,5
- Hampstead Junction Ry.............. 8,5
- Willesden à Earl’s Court............. 6
- Willesden à KewBridge et Gunnersbury. 7,5
- Paddington à Queen’s Park (Bokerloo). . 2,5
- 67,00
- La disposition générale des lignes et de leurs raccordements avec les différentes lignes métropolitaines de Londres est représentée sur la figure 1.
- Système de traction. — Le système de traction
- WATFORD
- fi castle
- Echelle en
- milles
- Les lignes en gros traits noms sont les sections à exploiter électriquement.
- Stations de correspondance®
- Fig. 1. — Electrification du London and North Western Railway à Londres et dans les faubourgs.
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- 100
- LA LUMIÈRE ÉLECTRIQUE T.XXVIII(2* Série).—N44.
- adopté est le courant continu à 6oo volts avec troisième rail ordinaire.
- Le métal constituant, le rail est un métal très doux dont la composition indiquée ci-dessous a été choisie de telle sorte que la résistance électrique par rapport au cuivre ne soit que d’environ 6, 5.
- COMPOSITION CHIMIQUE :
- Carbone.........................
- Manganèse.......................
- Silicium........................
- Phosphore.......................
- Soufre..........................
- Nickel,.........................
- o, 139 o,o3
- 0,01 i
- 0,029
- o,255
- Kit;. 2. — Détails du rail conducteur.
- et sont fixés dans l’âme du rail à la presse hydraulique. Les câbles de jonction qui proviennent de la W. T. Henley’s Telegraph Works Co sont entourés de fibre bitumée. Ils aboutissent à des boîtes terminales en porcelaine d’un type spécial imaginé par M. Cortez-Leigh et qui sont représentées sur la figure 7.
- Les interrupteurs de sectionnement sont représentés sur la figure 8. Les extrémités de câbles de jonction, d’un type spécial, exécutés d’après les plans de M. Cortez-Leigh, ingénieur, chef des Services électriques du London and South Western, sont représentés sur la figure 9 bis.
- Matériel roulant. — Chaque train automoteur
- Isolateurs de 3e rail.
- Ces rails ont été fondus et laminés dans les ateliers de la Cargo Fleet Iron and Steel Co, de Middlesbrough. Leur section est représentée sur la figure 2 ci-dessus.
- Les isolateurs représentés sur la figure 3 sont attachés aux traverses par des pièces en fonte malléable. Des isolateurs spéciaux d’ancrage sont placés de distance en distance pour empêcher le cheminement du rail, et leur mode de construction ainsi que celui des pièces de fixation sont montrés dans les figures /, et 5. Ces isolateurs ont été construits dans les ateliers de MM. Doulton et Co.
- Les railbonds représentés sur la figure 6 proviennent des ateliers de la Foi-est City Eleptriç Services Ço, de Salford. Ils ont dés têtes forgées
- sera formé de une, deux ou trois unités indéformables comprenant chacune trois voitures : une automotrice, une voiture de remorque ordinaire et une remorque avec cabine de manœuvre. La longueur totale de cette unité sera d’environ 55 mètres et son poids d’environ 80 tonnes. Le nombre de places assises offertes sera par unité de 166 dont 38 places de première classe, 40 places de troisième classe-fumeurs et 88 places 11011-fumeurs. La disposition générale et les dimensions principales de ces voitures sont indiquées sur la figure 10 ci-dessous.
- Chaque voiture motrice est munie de quatre moteurs de u5o chevaux avec roues de 1 mètre, montés de la manière ordinaire sur deux bogies, La puissance totale de 1 000 chevaux par qnjté
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- LA LUMIÈRE ÉLECTRIQUE
- 101
- correspond donc à une puissance d’environ 12 chevaux par tonne ; puissance qui permettra une accélération très rapide.
- La figure u représente le bogie moteur com-
- Posilif. Négatif.
- Vue en dessus des bagues de serrage d’isolateurs.
- Fig. 4. — Isolateurs de 36 rail spéciaux pour l'ancrage.
- plet. Les figures 12, i3 et 14 représentent un groupe de contracteurs, un inverseur et un disjoncteur automatique ; tout ce matériel réalisera un système de train central normal, construit
- Park sera probablement terminée au commencement de t ç) 15 : elle comprend 5 turbines Westinghouse de 5 000 kilowatts, accouplées directement à des alternateurs Siemens, tension
- Fig1. 5, — Mode de fixation des isolateurs d'ancrage,
- 11 000 volts, 25 périodes. Les machines auxiliaires seront commandées par des moteurs à courant alternatif, alimentés eux-mêmes par des transformateurs réducteurs de tension.
- ^ .. £--? Z= :Sr—er-
- Détail du RailLond,
- Fig. 6.
- Fig. 7. — Boites terminales pour câbles.
- par la Société Oerlikon du type normal Sprague-General Electric Co,
- Station centrale. — La station centrale qui est actuellement en construction à Stone Bridge
- Les pompes pour les condenseurs à surface seront toutefois commandées par des turbines à vapeur et les pompes à circulation d’eau, par des moteurs électriques.
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- LA LUMIÈRE ÉLECTRIQUE T. XXVIII (2' Série). — N» 4.
- Vingt chaudières Babcook et Wilcox munies du dernier type de foyers automatiques à chaîne, de surchaufîeurs et d’économiseurs, fourniront la vapeur. Chaque rangée de chaudières évacuera les gaz de combustion dans une cheminée spéciale. Chacune de ces cheminées aura 7^ mètres de hauteur et 4 m. a5 de diamètre intérieur.
- Combustibles. — L’une des parties les plus intéressantes de l’installation consistera dans des appareils de manutention et d’accumulation de charbon. Les soutes situées au-dessus des chaudières à la partie supérieure de l’usine seront
- Fig. 8. — Interrupteurs de sectionnement.
- disposées de manière à pouvoir contenir environ 20000 tonnes de charbon correspondant à l’alimentation de l’usine pendant environ un mois.
- De plus, les arrivages de charbon par trains journaliers seront réglés de manière à ce que les mines, situées sur le réseau du North Western Railway, fournissent chaque jour la quantité de charbon nécessaire poür la production de l’énergie, de manière à conserver toujours in lacté la réserve indiquée ci-dessus. Des convoyeurs à chaîne et à godets assureront le transport et la distribution du combustible au parc et dans les soutes.
- Distribution. — Le courant produit sous forme de courant
- périodes
- triphasé
- Fig. 9. — DemUeoupe et plan.
- sera distribué par câbles amenés dans 10 sous-stations représentées s 11 rie plan ci-dessous(fig. 15),
- Fig <) bis. — Extrémités des crtfoles de jonction, coupe verticale.
- situées respectivementà Bushey, Ileadstone Lane, Kenton, Willesden Junction, Queen’s Park,
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- LA LUMIÈRE ÉLECTRIQUE
- 62Février 1915.
- V- 'Classe 22pl ass.nrujiunems In Classe ICplass.jiuneurs'y ?>c. Classe 28pl.ass iwn Jiaiiears
- Güplarcs assises iwii. Jimiriirs
- Fig. io.
- Fig. il. — Bogie moteur complet.
- West-end Lane, Chalk Farm, Dalston, Broad Street et South Acton.
- Ces cailles, isolés au papier, sont construits dans les ateliers de la British Insulated and Ilelsby Cables Ltd.
- Sous-staUons. — L’équipement de chaque sous-station comprend : 1 convertisseurs rotatifs de 730 ou i ooo kilowatls à synchronisation automatique, 9 translormateurs statiques à bain
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- LA LUMIÈRE ÉLECTRIQUE T. XXVÎII (2* Série). —N"4.
- 1(M
- d’huile, une batterie d’accumulateurs et un sur- | mateurs , convertisseurs, survolteurs , sont
- Vatford Junction
- ^Watford High Street
- \Bushey
- s£arpenders Park .Bjnner Headstone Lane
- Mildmaj Part Cannonbury
- jjatrow & Wealdstone J<egton
- «.North Wemblev ,
- Power Station
- Ç.iirfhur\i r- - LOWlevM
- Wembley Stonëbndge Fhrk Harl
- légende
- London cl Nortb Western London et South Western -^-"Mnrth London
- Uptrnnnliton OlStriet _.__...vVest London iotnt
- . Morth et South Western iunction joint Portions Alfready électrined # Passenger Stations o A Sub-Stations
- Gospel Hampstead
- /ÉhalkFar
- Finchley Road^
- West End Lane^
- Brondesbun Brondesbury Park/
- Kensal Risc/ /^üeens Park lensal Green [illesden High Level 4>T Quintins Park
- tActon
- rie Road oison Road
- Earls Court
- II
- fSouth Acton
- iGunnersbury
- Kew Bridgd
- «Oalston jlaggerston
- LShorediteh
- Broad Street
- Richmond
- Fig. i5. — Plan général des lignes suburbaines électrifiées et des sous-stations.
- volteur dévolteur à réglage automatique. construits par la British Thomson Houston, de Tout cet équipement est susceptible de sur- Rugby, charge instantanée de i5o à 200 %.
- L’ensemble des sous-stations, les transfor-
- (The Tramway and Railway World.)
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- LA LUMIÈRE ELECTRIQUE
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- STATIONS CENTRALES
- La tarification de l’énergie électrique. — Renzo Norsa.
- On peut dire qu’il existe eu matière de tarification deux sortes d’études possibles, les unes s’attachant à déterminer le cmU.de l’énergie, les autres cherchant à fixer sa valeur. La détermination du coût, de l’énergie peut se faire en général avec une exactitude satisfaisante; mais il convient de remarquer qu’il rentre également dans ce prix de revient un certain nombre d’éléments, tels que ramoitissement et l’intérêt du capital investi, qu’il est difficile de fixer d’une manière précise et des charges qu’on ne peut répartir sans difficulté entre les divers clients. En outre, on ne peut vendre un service ou un produit déter-
- tique des tarifs et qui, d’après lui, sont les soi. vantes :
- i° Détermination des hases sur lesquelles on peut répartir les dépenses et les charges fixes annuelles entre les divers clients d’une centrale.
- Répartition des charges afférentes à une classe entre les fournitures de cette classe.
- 1° Détermination des règles d’après lesquelles peut être formulé un tarif différentiel pour les clients de moyenne et de forte importance.
- Répartition des charges fixes entre les divers services d'une centrale. — Considérons une centrale qui fournit de l’énergie à deux classes de consommateurs, les diagrammes de chacune des classes étant respectivement ceux indiqués en a et h sur la figure i. Soit t le diagramme total de
- Heures
- miné qu’à un prix inférieur à une limite fixée par les lois de la concurrence; de sorte que la détermination de la valeur du service paraît aussi indispensable que la détermination de son prix de revient pour la fixation du tarif à adopter.
- L’auteur s’est proposé d’examiner quelques-unes des questions fondamentales qui doivent se poser en premier lieu dans une étude systéma-
- la centrale correspondant à un jour de charge maximum. Soient A, B, T, les maxima de chacun des trois diagrammes et G les charges fixes totales que l’on suppose proportionnelles à T.
- L’une des méthodes employées consiste à répartir les charges fixes Q entre les deux fournitures a et b proportionnellement aux maxima correspondants. Il est évident que l’application
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- LA LUMIÈRE ÉLECTRIQUE T. XXVIII(2e Série). — N° 4.
- de eette méthode, qui fixe une charge invariable par kilowatt peut conduire à des résultats inacceptables, puisqu’elle ne tient aucunement compte de l’utilisation delà puissance.
- Une autre méthode consiste à effectuer cette répartition proportionnellement aux puissances A' et B' correspondant à la puissance maximum T du diagramme total. Cette méthode présente certains avantages sur la précédente puisqu’elle tient compte, dans une certaine mesure, du mode d’utilisation correspondant à chaque fourniture;
- On peut admettre que pour des puissances égales la répartition des charges fixes doive se faire proportionnellement aux utilisations. Par
- . ,, IL
- suite, si l on pose — =
- P, on peut écrire :
- P4D, = PD,
- iij
- Il t -f" Ui
- et de même pour P2 JL; on tirera donc de là
- Pa 1>2 IL , i>2«3
- PiD, b, + Dtit,
- Valeurs du. rapport
- o o.i az o.3 oa o.s ae o.i o,8 a9 i
- Valeurs du, rapport -ffi
- Fig.
- mais il faut remarquer qu’une légère variation dans la disposition des diagrammes a et b peut entraîner un déplacement de l’ordonnée maximum T et par suite des valeurs A' et B'.
- Il est plus exact de faire intervenir le nombre d’heures d’utilisation. Considérons par exemple dqux fournitures présentant des puissances maxima égales respectivement à u,, soit IL et P? les charges fixes correspondantes par unité de puissance. On a :
- P.D, -f P,D,==Q.
- et
- + •
- [V
- D,
- Les diagrammes de la figure o. donnent respee-
- p
- tiyement les valeurs du rapport — en fonction
- I 2
- i h i i, .
- de et de —. Il est évident que, dans le cas de
- IL n>
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- LA LUMIÈRE ÉLECTRIQUE
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- Charqe totale Surface Wk-O OrduiutJti nutyeiuie k'i, 33 Fadeur' de cjuuyr. 83.33- 0t t,,Si
- S 6 7 8
- 10 11 12 18 1k- 15 1£ 17 18 19 20 21 22 23 2*
- Hauts 2k 12 3
- A et 9,Si 0,S3 0,3$ 0.S3 0fi2 0.H2 1.5U W'7 3.4/ 2.93 2.36 200103 i.S3 3.10 8.07 1Cj07 22fi7Wn £.07 3.U 2.SB t.7£ UC Bxtoû O.SS b,30 k,Vi k.tZ h-,33 i-.SC 5,00 1,21 0,50 S,iO S.Oo G,$7 5,o9 S.1B 0,32 70,0017,19 2W »,03 9.200, SS 5.59 5,10 0.80
- S
- Charge lumière Surface kkZ
- Ordonnée moyenne 18M Facteur de charge I8,k1 _n 307
- Charge force motrice Surface 0-08 Ordonnée moyenne 17,00 Facteur de charge iJfoo.531
- k 5 G 7 8 9 10 11 12 18 H* 1èr 1G 17 18 73 20 ZI 22 23 2k
- Hg. 3
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- LA LUMIÈRE ÉLECTRIQUE T. XXVIII (2' Série). — N°4
- 108
- plusieurs fournitures, la méthode s’appliquerait d’une façon tout à fait analogue.
- 11 arrive fréquemment que certaines fournitures ne sont que temporaires et qu’elles n’interviennent. pas au moment de la pointe (fournitures de jour, charges de batteries, etc.). Dans ce cas on pourra effectuer la répartition des charges fixes en affectant une partie de ces charges aux fournitures faites en dehors des heures de pointe et en leur appliquant la méthode qui vient d’ètre indiquée, le reste des charges étant réparti proportionnellement, aux puissances des autres fournitures à l’instant de la pointe.
- Une autre méthode, due àM. Schwabach, consiste «à diviser le diagramme de la centrale au moyen de traits horizontaux correspondant à des valeurs régulièrement croissantes de la puissance. A chaque élément de surface, déterminé comme l’indique la figure 3, est imputée une certaine partie des charges fixes. On peut par exemple effectuer la répartition par colonnes verticales, c’est-à-dire suivant les heures de la journée. Sur l’axe des abscisses on a indiqué avec la lettre A la proportion en pour cent des charges fixes totales qui, d’après le calcul effectué, doit être supportée par chacune des heures. La seconde série B est obtenue en divisant les valeurs de A par la valeur de l’ordonnée moyenne correspondant à chaque heure; les quantités B représentent donc la part des charges fixes totales correspondant, pour chaque heure, à l’unité d’énergie.
- En effectuant, suivant la méthode Schwabach, la répartition pour les trois diagrammes de la figure 3 on arrive aux proportions suivantes : lumière, 49 % ; traction, 17 % ; ce qui donne un résultat excessivement favorable pour le service présentant le plus petit facteur de charge.
- L’auteur propose, comme préférable aux précédentes, la méthode suivante : on considère pour chaque fourniture la puissance correspondant à l’instant de la charge maximum de la centrale. La partie de chaque diagramme située au-dessus de l’horizontale correspondant à cette puissance estconsidérée comme une fourniture spéciale effectuée en dehors des heu res de pointe, et on affecte à ces fournitures spéciales une part des charges fi'xes déterminée par exemple suivant la méthode Schwabach. Le reste des charges fixes est réparti entre les fournitures proportionnellement aux puissances au moment de la pointe de la centrale.
- En nous reportant au cas delà figure 3 on peut résumer brièvement ce qui précède de la façon suivante :
- i° La répartition des charges fixes totales entre les divers services sur les bases du tarif multiple ne conduit pas à des résultats équitables.
- •j.° La répartition sur la base des îuaxima de puissance de chacun des services, qui sont respectivement : 60 pour la lumière, H pour la force, 18pour la traction, conduit à affecter à la fourni-
- , ... b;. 3a
- turc de force une part égalé a -——,—- =-----
- 00 -f- 3a 18 1 10
- soit ag % environ, résultat excessif, dû à ce
- qu’on 11e tient pas compte de ce que la pointe de
- cette fourniture 11’a pas lieu au même moment
- que celle du diagramme total de la centrale.
- 3° La répartition effectuée sur la base des puissances demandées par chacune des fournitures au moment de la pointe de la centrale, puissances qui sont respectivement égales à 60 pour la lumière, a4 pour la force, 16 pour la traction, favorise exagérément la clientèle de force.
- 4° Si, au contraire, on considère la partie correspondant à la pointe spéciale de la fourniture et couverte de hachures sur les diagrammes des fournitures de force et. de traction comme correspondant à une charge spéciale en dehors des heures de pointe, on devra lui affecter, comme il est indiqué plus haut, une part des charges fixées égales à 3,6 % environ. Les 96,4 % restant étant répartis proportionnellement aux puissances demandées par chacune des fournitures à l’instant du maximum de charge de la centrale, la répartition donnera les résultats suivants : &7,8 % pour la lumière, a3,i % pour la force, i5,5 % pour la traction, ce qui donne en définitive a3,i -j- 3,6 = 27,7 % pour la force, 57,8 % pour la lumière, et i5,5 % pour la traction. Pour cette dernière, nous considérons comme négligeable, suivant les données du diagramme, la partie hachurée. Cette dernière méthode paraît plus logique <pie les précédentes et elle conduit à des résultats satisfaisants pour la pratique.
- Répartition des charges fixes entre les différents clients. — Wright a défini le facteur de diversité comme étant le rapport entre la somme des puissances maxima de chaque client et la puissance maximum propre de la centrale. Les études effectuées par Wright sur l’usine de Brighton l’ont conduit à une valeur de i,l> environ pour une clientèle de lumière.
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- 6 Février 1915
- LA LUMIÈRE ÉLECTRIQUE
- KM)
- Ces études reprises par Gear ont donné les résultats suivants :
- Lumière (clientèle privée)......... 3,35
- Lumière (bureaux et commerce). . . . 1,46
- Force motrice (en général)......... 1,44
- Grosse force motrice............... i,i5
- Ces valeurs supposent que les clients de chaque catégorie sont alimentés par un même transformateur. En tenant compte de ce qu’il existe également un facteur de diversité pour les différents transformateurs alimentés par un même feeder, pour les divers feeders partant d’une même sous-stations, et enfin pour les diverses sous-station, les] valeurs ci-dessus doivent être remplacées par les suivantes :
- heures pour la classe considérée (8 760 heures, par exemple, pour les clients de 24 heures).
- S le facteur de diversité.
- rt 1 le rendement du système au moment du maximum de charge.
- r,2 le rendement moyen du système, en tenant compte de toutes les pertes de charge.
- X et Xm les facteurs de charge annuels correspondant à U pour la classe et pour le client considéré.
- X,„ la moyenne des facteurs de charge annuels de tous les clients de la classe.
- On a :
- Lumière (clientèle privée)........... 5,5a
- Lumière (bureaux et commerce).. . . a,41
- Force motrice (en général)......... a,45
- Grosse force motrice ................ 1,45
- lia différence qu’on observe entre ces résultats est attribuable en grande partie au fait que le facteur de diversité augmente nécessairement avec le nombre des clients intéressés.
- Revenons au cas examiné par Wright et soit 375 francs la charge fixe par kilowatt de puissance maximum demandée à la centrale. Etant donné (pie chaque kilowatt de cette puissance maximum permet d’alimenter i,5 kilowatt de puissance maximum demandée par les clients, la charge
- par kilowatt devient
- soit -25o francs. Mais il
- est facile de voir que ce procédé 11e conduit pas à des résultats équitables puisqu’il 11e tient pas compte de l’utilisation et que c’est précisément grâce à l’utilisation imparfaite des puissances demandées qu’il se produit entre les diverses fournitures un foisonnement dont profite la centrale. Il y a donc lieu de tenir compte également des divers facteurs de charges de chaque fourniture, ce que nous ferons dans le calcul suivant.
- Soient :
- D la puissance maximum demandée à la centrale par une classe déterminée des clients.
- Dm la puissance maximum demandée par un client quelconque de cette classe.
- E et Em les quantités d’énergie correspondantes consommées annuellement.
- U l’utilisation annuelle maximum possible en
- A„ =
- E„
- D„U Si on pose :
- L 3* Lu ïj, ^
- 1) ^ 21),, ^ °
- . _ 2E„
- 2D„U
- DU
- on a :
- r" 1-- = h,
- 42
- A =: KoL.
- 11 est intéressant pour la centrale d’avoir un facteur de charge aussi élevé que possible et l'on voit, d’après les formules précédentes, que pour augmenter A il faut augmenter S ou X,„ ou les deux. Four une catégorie dans laquelle la puissance maximum est nécessairement demandée à une heure déterminée (la lumière par exemple) 3 ne peut être .modifié et il y a donc intérêt à augmenter X„ et par suite X,„ autant que possible. Si au contraire il n’existe pas de cause influant sur 3 indépendamment de X,„, la centrale aura intérêt à favoriser également l’augmentation de ces deux facteurs.
- Dans le premier cas, il sera intéressant de répartir les charges fixes suivant le principe du forfait, c’est-à-dire par unité de puissance. Dans le second cas, au contraire, un tarif par kilowattheure ou de la forme a -f- bv. établi sur la base des valeurs de X„ conviendra plus particulièrement à la centrale.
- (A suivre.)
- (Atti délia Associazone elettrotecnica italiana.)
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- iio
- LA LUMIÈRE ÉLIiCTRIQUE T. XXVIII (2° Série). — N° 4.
- DK LA (1UEKRE
- Sous relie rubrique nous réunirons dorénavant l ou tes les informations d'ordre technique, industriel ou commercial, se rapportant plus spécialement a la guerre. Nous y étudierons tous les problèmes qui pourront se présenter, soit par suite des récentes mesures-législatives, soit par suite des nouvelles conditions économiques qui se sont établies depuis la mobilisation.
- Nous sommes entièrement à la disposition de nos lecteurs pour les renseigna' sur toutes ces questions et pour leur donner en particulier toutes les consultations iuridiques dont ils pourraient avoir besoin.
- Projet de loi autorisant le Gouvernement à rapporter les décrets de naturalisation de sujets originaires des puissances en guerre avec la France.
- La Chambre des Députés, dans sa séance du 29 janvier, a voté le projet de loi qui lui était soumis, concernant la dénaluralisation des sujets allemands, autrichiens, hongrois et turcs. En voici la teneur :
- Article premier. — Tout décret portant naturalisation de sujets originaires d’une puissance eu guerre avec la France, sera, sans préjudice des dispositions pénales applicables, rapporté par décret rendu sur avis du Conseil d Etal, et sauf recours au contentieux devant cette juridiction, à l’égard :
- i° Des naturalisés qui ont conservé ou recouvré leur nationalité d’origine ou acquis toute autre nationalité ;
- 2° De ceux qui, au service de leur pays d’origine ou de tout autre pays, ont porté les armes contre la France;
- 3° De ceux qui, en cas de guerre, ont abandonné la Frauce pour se soustraire à l’obligation du service militaire ou à toutes autres obligations d’ordre militaire;
- 4° De ceux qui, en vue ou à l’occasion d’une guerre avec la France, ont prête une aide quelconque à leur > pays d’origine ou à tout autre pays.
- Le décret rapportant la naturalisation fixe le point, de départ de ses effets sans pouvoir le faire remonter au delà de la déclaration de guerre.
- En aucun cas ce report des effets dans le passé ne pourra préjudicier aux droits des tfiers de bonne foi.
- Art. 2. — Le retrait de la nationalité française est personnel à celui contre lequel il est prononcé en vertu de l’article précédent. Toutefois il pourra s'étendre, par voie de conséquence, à la femme ou aux enfants s’il en est ainsi ordonné par décret rendu sur avis du Conseil d’Elat.
- Art. 3. — La femme pourra décliner la nationalité x française dans le délai d’un an à partir* île l’insertion au Bulletin des Lois du décret rapportant la naturalisation de son mari. Si, lors de celte insertion, elle est mi-
- neure, ce délai ne commencera à courir qu’à dater de sa majorité.
- La même faculté est reconnue aux enfants dans les mêmes conditions.
- En outre, le représentant légal des enfants mineurs pourra, dans les conditions prévues par l’article 9 du code civil, renoncer pour eux au bénéfice de la nationalité française qu'ils tiennent soit du décret de naturalisation du père, soit d’une déclaration antérieure de nationalité.
- Art. 4* — Un règlement d’administration publique déterminera les conditions d’application de la présente loi.
- Art, 5. — La présente loi est applicable à l’Algérie et aux colonies de la Guadeloupe, de la Martinique et de la Réunion.
- Des règlements d’administration publique fixeront les conditions auxquelles elle pourra être rendue applicable aux autres colonies.
- Débouchés de l’industrie française en Angleterre.
- Le gouvernement britannique a procédé à une vaste enquêle sur l'importation des marchandises allemandes en Angleterre et a relevé une liste de tous les produits mode in Germant/ qui inondaient le marché anglais. Parmi toutes les industries qui y figurent, nous constatons que les Allemands avaient acquis en quelque sorte le monopole de la fourniture du matériel électrique et mécanique.
- Gomme l'industrie anglaise 11’a souffert aucun arrêt du fait des hostilités, et que, d’autre part, nos alliés se sont engagés à refuser systématiquement tout produit allemand, nos constructeurs français ont donc, à l’heure actuelle, un débouché intéressant et de tout premier ordre en Grande-Bretagne.
- Nous donnons ci-dessous, d’après la Fédération du Commerce International, le détail des diverses
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- LA LUMIÈRE ELECTRIQUE
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- 6 Février 1916.
- spécialités fournies précédemment par l’industrie allemande :
- Installations électriques, éclairage, transport de force, appareils de contrôle.
- Epuisement de l’eau dans les mines, par pompes électriques, éclairage des mines, dynamos génératrices ou d’utilisation de courant.
- Compteurs électriques.
- Elévateurs, ascenseurs.
- Fours électriques pour le recuit des tôles minces dans les forges.
- Installations pour laboratoires d’usines.
- Appareils de mesure des températures dans les fours à recuire des forges, aciéries, etc.
- Appareils de contrôle de rendement des machines.
- Ventilateurs électriques, souffleurs, bluteuses, concasseurs, cylindres pour minoteries.
- Trémies, tôles perforées.
- Appareils de levage, ponts roulants, élévateurs de rails ou fers par électro-aimants, cisailles à rails, fers, tôles, chargeurs électriques pour fours Martin, bocar-deurs pour ciments, scories, etc.
- Appareils de criblage, de lavage, etc.
- Chaudières à chaufl’e automatique.
- Condenseurs géants pour mines.
- Machines-outils variées, barres de mines, foreuses, etc.
- Appareils et installations hydrauliques pour ports, bassins de radoub, etc.
- Appareils à air comprimé, perceuses, machines i't buriner, à river.
- Tours, ébarbeuses, ruboteuses à bois ou métal.
- Installation d’aflinage de métaux, de laminoirs réversibles, de forges & tôles minces, d’excavateurs, de chemins de fer à voie étroite pour industries, de traction à vapeur ou électrique, moteurs à explosion marins ou autres.
- Groupes électrogènes pour maisons ou usines.
- Tombés au Champ d’honneur.
- L’Association Amicale des Ingénieurs anciens Elèves del’Institut Electrotechnique etdeMécanique appliquée de Nancy (I. E. N.) nous communique la liste de ses membres tombés au champ d’honneur :
- Le Biiet (promotion 1909), tué le août, à Courbesseau (Meurthe-et-Moselle).
- Bouchehon (1908), Ingénieur à la Compagnie Générale Electrique de Nancy, décédé le 27 octobre, à Pontivy, des suites de ses blessures reçues à Ver-mclles (Pas-de-Calais).
- Piquaut (1908), Ingénieur à la Compagnie Générale Electrique de Nancy, tué le 7 septembre à Moire (Meurthe-et-Moselle).
- De Gaii, (1910), Ingénieur aux Etablissements Singrùn d’Epinal, tué le 9 août à Sainte-Marie-aux-Mines.
- J oansom (1910), Ingénieur aux Aciéries de Longwy, décédé le 28 novembre des suites de ses blessures près d’Ypres.
- Muszalski (1918), Ollicier russe, tué en Galicie.
- Liste des maisons d’électricité et de mécanique austro-allemandes mises sous séquestre.
- Becker, Aciéries (machines et outillage), 4, rue Saint-Quentin. Paris.
- Bongé (de) (brevets), 16, boulevard Magenta. Paris.
- Balcke et Gie (appareils de condensation), 58, rue Balayette. Paris.
- Bleichert et Cle (transporteurs aériens), 4L rue du Louvre. Paris.
- Compagnie des Compteurs Aron (intérêts allemands), ta, rue Barbés. Levallois.
- Dehez (électricité), 83, avenue du Maine. Paris.
- Edelweiss (Société des moteurs) (intérêts allemands et autrichiens), 29, rue Tronchet. Paris.
- Ehl (réducteurs Wagner), 40, rue Blanche. Paris.
- Flotttnann (perforatrices mécaniques), 16, rue Duret. Paris.
- Gimbel et fils (machiues-outils), 40, rue Servan. Paris.
- Jahnichcn (appareils électriques), 24, rue Albouy. Paris.
- Klepp (mécanique), 54, boulevard Richard-Lenoir. Paris.
- Krebs (chaudières Strebel), 149, rue de Rome. Paris.
- Klinger et C’® (joints pour chaudières), 37, boulevard Magenta. Paris.
- Krahmer (appareils électriques), 19, rue Saint-Sébastien. Paris.
- Kralik (électricité), 22, rue Carnot. Levallois,
- Loewe et Schmidt (machines-outils), 26, rue Crussol. Paris.
- Mick (appareils téléphoniques), 84, rue de Ménllmon-lant. Paris.
- Muller (constructions mécaniques), 44, rue des Vinaigriers. Paris.
- Omnium mécaniques (Société anonyme), 64, rue de la Victoire. Paris.
- Paradis et Cln (Himmelsbaeh frères), 26, rue du Rocher. Paris.
- l’els et Cle (machines-outils), 137, faubourg Saint-Denis. Paris.
- Pintsch A. G., 159, rue Championnet. Paris.
- Schumann et Cio (machines à vapeur), 16 rue Ch. Graindorge. Bagnolet.
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- LA LUMIERE ÉLECTRIQUE T. XXVIII12° Série). - N» 4.
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- . ———— — - *
- Schaeffer et Budenberg (mécanique), g5, boulevard Richard-Lenoir. Paris.
- Saacké (machines-outils), 9, rue Milton. Paris.
- Société de l’Aluminium et Produits chimiques, 35, rue de l’onthieu. Paris.
- .Société anonyme de l’Industrie Electrique (D. Spiller), 10, rue Perrée. Paris.
- Walther (lampes électriques), 80, rue de Turenne. Paris.
- Williem (appareils électriques), 139, faubourg Saint-Denis. Paris.
- Zapp (Compagnie des Aciéries Krupp), 35, boulevard Haussmann. Paris.
- BIBLIOGRAPHIE
- La Téléphonie et les autres moyens d’intercommunication dans l’industrie, les mines et les Chemins de fer. (Description, montage et entretien des appareils.) — P. Maurer, ingénieur-électricien. — In-8° de viii-23'2 pages avec ii5 ligures, broché, 9 francs, cartonné, 10 fr, 5o. — II. Dunod et E. Pinat, éditeurs.
- M. Maurer a établi une division entre les diverses branches de l’industrie pour permettre un groupement plus rationnel des appareils et de leurs applications. La division est faite en trois parties : i° l’industrie en général, comprenant les établissements industriels privés, administrations, usines, bureaux, etc.; a° les mines; 3° les chemins de fer.
- On a groupé dans la première partie, après une étude succincte des générateurs d’énergie, les appareils pour signaux acoustiques qui sont les plus simples et les appareils pour signaux optiques destinés à transmettre des indications dont la permanence du signal transmis est la qualité essentielle. Le chapitre de la téléphonie comprend d’abord une étude des phénomènes ayant contribué à son développement et une description complète des divers organes. Les montages et les tableaux centraux constituent un paragraphe spécial où sont détaillés d’une façon particulière les conditions de leurs applications. La téléphonie automatique qui, grâce aux progrès incessants de la science, tend de plus en plus à prendre une place importante 'dans l’industrie, fait l’objet d’un chapitre spécial où sont décrits les
- postes et tableaux centraux automatiques et les systèmes téléphoniques automatiques proprement dits, les plus employés. Les transmetteurs d’ordres, appareils qui n’ont encore qu’une destinée spéciale, et pourtant sont susceptibles de rendre de grands services dans certains cas, sont étudiés en détail dans un chapitre particulier. On termine la première partie par quelques appareils indicateurs, auxiliaires de toute installation importante, et chargés d’avertir ou d’indiquer à distance l’état de cette installation, ou différents changements qui peuvent y survenir.
- Dans la deuxième partie, correspondant aux mines, on fait figurer les différents dispositifs imaginés pour transmettre et recevoir des indications relatives aux manœuvres entre les étages, la recette au jour et la salle des machines, qui sont groupés en systèmes acoustiques, optiques et combinés. Cette partie comprend en outre les applications de la téléphonie et de la télégraphie aux mines.
- Dans les chemins de fer, les systèmes d’intercommunication présentent des détails tout à fait spéciaux, et à part la téléphonie qui n’a ici de particulier que les montages et les systèmes automatiques, on s’occupe de la télégraphie générale, de son application aux chemins de fer, de l’établissement et des essais des lignes. Dans un chapitre spécial, on étudie les intercommunications qui sont réalisées entre cabines de manœuvre, postes d’aiguillage et points dangereux, entre trains et voie, et enfin à l’intérieur des trains.
- La reproduction des articles de la Lumière Electrique est interdite.
- t’ÀRIS — IMPRIMERIE LEVÉ. (7, RUE CASSETTE.
- Le Gérant : J.-B. Nouet
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- Trente-septième année
- SAMEDI 13 FEVRIER 1915.
- Tome XXVltl (2* série). N» 5.
- La Lumière Electrique
- SOMMAIRE
- F. SANTORO et L. CALZALORI. — La traction électrique sur la ligne de Giovi....... i1 3
- Commandant FRACQUE. — Conférences sur la Télégraphie sans fil (Suite)............ idi
- Publications techniques.
- Stations centrales et Distribution
- La tarification de l’énergie électrique. — Kenzo Norsa (Suite)........................ 127
- Applicalions mécaniques
- La force motrice par la vapeur de mercure. — W.-L. Emmet.........................13a
- Eohos de la guerre
- Les répercussions de l’état de guerre sur la production du fer et les industries minières
- en Allemagne............................ i35
- Les métaux en Allemagne.................. i36
- Correspondance........................... i36
- LA TRACTION ÉLECTRIQUE SUR LA LIGNE DE GIOVI RÉSULTATS DE L’EXPLOITATION
- Nous avons clans de précédents numéros de La Lumière Électrique (*) présenté à nos lecteurs le rapport de la Commission Suisse d'études pour la traction électrique des chemins de fer. Ce rapport, qui ne devait d’ailleurs pas trancher définitivement la question, concluait en faveur de Vadoption du courant monophasé.
- L'emploi du courant monophasé semble avoir un grand nombre de partisans dans les pays de langue allemande, tandis que le plus souvent le courant triphasé prévaut dans les régions latines.
- Dans ces conditions, il nous a paru intéressant de mettre sous les yeux de nos lecteurs, qui pourront faire la comparaison entre les systèmes, une très intéressante étude parue dans la Revista tecnica delleferrovie italiane de la traction électrique par moteurs triphasés sur la ligne de Giovi.
- I. — Données historiques et générales.
- O11 a songé pour la première fois à appliquer la traction électrique aux lignes montagneuses de la Ligurie à la suite d’un grave accident survenu en août 1898 sur la descente rapide de Giovi.
- Divers projets furent étudiés et à la suite
- (*) Voir La Lumière Électrique des 17, 18 et 24 janvier 1914, n° 2, 3 et 4.
- d’expériences effectuées en igo5 sur les installations électriques de la Valteline, la Commission d’études reconnut qu’il était possible d’exécuter la marche en double traction avec des moteurs triphasés en prenant certaines dispositions électriques spéciales pour compenser les différences de diamètre pouvant exister entre les roues motrices de différents tracteurs.
- A la suite du rachat des chemins de fer par l’Etat Italien, les études d’électrification des
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- Ü4 LA LUMIÈRE ÉLECTRIQUE T. XXVIIÎ (2* Série), — N« 5.
- lignes de Campasso à Busalla, de Savone à San Giuseppe, de Busleno à Modane, de Pistoia à Por-retta lurent poussées activement et au début de 1907 les travaux furent commencés sur la ligne Pontedecimo-Busalla qui se présentait dans des conditions très difficiles, spécialement au point de vue de l’exploitation. Cette ligne présente, en effet, de très fortes pentes, à savoir : 27 °/oc, sur une longueur de 10 km. 4, une pente maximum de 29 °/0, en tunnel et de 35 °/00 en tranchée. Elle comporte, en outre, de nombreuses courbes et contre-courbes de 400 mètres de rayon (parfois sans interposition d’une partie droite). Enfin, cette ligne présente de nombreux tunnels dont le plus long (celui de Giovi) a 3 258 mètres de long (fig. 1).
- çons de lignes en exploitation électrique en 1911-1912, période à laquelle correspondent les résultats que nous allons exposer plus loin et celle où la traction électrique fut projetée postérieurement.
- On voit représentées, sur ce même croquis, les lignes primaires partant de la centrale électrique de Chipella et aboutissant aux quatre sous-sta-tions de transformation de Rivarollo, Ponte-decimo, Montanesi et Busalla.
- Il est bon de rappeler ici, en effectuant une comparaison entre l’exploitation électrique et l’exploitation à vapeur pratiquée antérieurement, les conditions dans lesquelles cette dernière était appliquée à ces lignes.
- Ordinairement, les trains se composaient de
- .Stort tèldgr»ph d« OIOVI
- 4t«n da t’ONTEDECIMO
- Fig. 1. Profil <le la ligne PoiUedecimo-Pinsulla.
- Cette ligne a un trafic très intense de voyageurs et de marchandises, puisqu’elle fait partie de l’importante artère reliant la capitale aux grandes villes du Nord de l’Italie et concourant à servir de débouché à la presque totalité du mouvement du port de Gênes.
- Rappelons ici que, dès ce moment, l’intention de l’Administration des chemins de fer de l’Etat était d’étendre l’électrification de Pontedecimo jusqu’au parc de Campasso pour le service des trains de marchandises provenant du port et jusqu’à Sampicrdarena pour les'trains de voyageurs et pour les trains de marchandises aboutissant à cette dernière station.
- Le plan d’ensemble du réseau à électrifier suivant ce programme initial (programme qui a été ultérieurement développé en raison des çxcëllents résultats obtenus) est représenté figure 2. \
- Sur ce tracé, on a indiqué les lignes et tron-
- 7 voitures de 12 à 14 tonnes chacune, y compris la tare; pour la double traction, le nombre des voitures remorquées était porté à i3 et pour la triple traction à 18.
- Avec les locomotives du type Sigl, pesant
- BUSAlUk
- Centrale de CHIAPPEILA
- Parties rf u cijJoiUUtn t/tclnque
- -----d*....... et <n ctploitatm e vspeur
- 53 tonnes, réparties sur 4 essieux couplés, et un tender de 27 tonnes en charge (les locomotives capables de remorquer i3o tonnes à la vitesse de 25 kilomètres par heure), la composition des trains fut portée à 8, i5 et 21 wagons.
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- 4$ Février ISIS.
- LA LUMIÈRE ËLÈCTR1QUÈ
- 418
- Ces locomotives ayant donné d’excéllents résultats, notamment au point de vue de la régularité et de la facilité d’entretien, beaucoup d’exemplaires furent construits ; dans les dernières mises en service par la Société des voies ferrées de la Méditerranée, le poids adhérent fut porté à 57 tonnes.
- Après la catastrophe survenue en août 1898, on renonça momentanément à la triple traction et la capacité de la ligne fut, en conséquence, réduite, jusqu’à la mise en service du ventilateur « Saccardo » qui, disposé dans le tunnel de Giovi, commença à fonctionner en janvier 1900.
- Un autre procédé ayant également pour but d’augmenter cette capacité, et réalisé à la même date, fut la subdivision de la ligne Pontedecimo-Busalla en trois sections (au moyen du block-system télégraphique) avec deux stations intermédiaires de Montanesi et de Piano orizzontale, ce qui rendit possible une meilleure utilisation de la ligne.
- Une amélioration notable fut accomplie par la mise en service, dans les premiers mois de 1909, des nouvelles locomotives des chemins de fer de l’Etat à 5 essieux couplés, ayant un poids total en service de 75 tonnes et un tender pesant 23 tonnes en charge.
- Avec ces locomotives, qui furent affectées au dépôt de Pontedecimo pour assurer le service sur la vieille ligne de Giovi, il fut possible d’augmenter la composition des trains, la puissance de ce type de locomotives sur la ligne considérée étant de :
- i3o tonnes à la vitesse de 35 km*, à l’heure.
- i5o — — 30 — —
- 170 — — u 5 — —
- La durée du trajet complet entre Pontedecimo et Busalla était de 28 minutes pour les trains de voyageurs et de 3i minutes pour les trains de marchandises.
- Les règles en vigueur limitaient le poids des trains aux chiffres suivants :
- Jin simple traction :
- Locomotive (poids)......... 97 tonnes.
- Train — 170 —
- Total............ 267 tonnes.
- En double traction :
- Locomotive (poids)......... 194 tonnes.
- 'Train —• .......... 8to —
- Total............ 5o4 tonnés..
- En triple tr'dCtion :
- Locomotive (poids)........... 201 tonnes.
- Train — .............. jSo —
- Total............. 741 tonnes.
- L’effort de traction maximum admis pour les crochets d’attache du matériel roulant des chemins de fer italiens limitait la charge remorquée en simple traction sur cette ligne à 200 tonnes pour les trains à frein continu et à 180 tonnes pour les autres.
- O11 voit immédiatement que la locomotive nouvelle représentait un type notablement amélioré et convenant bien à la ligne considérée puisqu’elle était capable de remorquer des trains ayant le poids maximum admissible sur cette ligne.
- Le service était fait, d’ordinaire, en double et triple traction. En descente, tous les trains devaient posséder, au moins, deux locomotives en tête et le tonnage des trains de marchandises pouvait atteindre 65o tonnes.
- Tous les trains descendants se formaient, par raison de sécurité, sur le palier de Giovi, situé à environ 3/5 de la distance jusqu’à la station de Busalla. On envisageait déjà la suppression de cet arrêt comme inutile pour les trains à frein continu, mais on estimait nécessaire de le conserver pour les trains de marchandises.
- Vers le icl' mai 1910, le service journalier comportait- 2 3 trains ordinaires de voyageurs (dont i5 montants et 8 descendants) et 20 trains de marchandises ordinaires (dont 8 montants — pour la plupart en triple traction — cl redescendants). Il y avait, en outre, quelques trains facultatifs.
- Le mouvement du matériel entre Sampier-darena etRonco (par Busalla), durant tout l’exercice 1909-1910, qui fut le dernier comme service exclusivement à vapeur, fut le suivant :
- Montée.
- Wagons petite vitesse. ........ 38 916
- Wagons grande vitesse............ 19 869
- Wagons vides................ . . . 1 884
- Voitures et fourgons............. 49 6^4
- Total des véhicules......... 109 963
- Descente :
- Wagons petite vitesse............. 81.298
- Wagons grande vitesse............. 27.808
- Wagons vides. ................. 22.3391
- Voitures et fourgons.......... 31.555
- Total des véhicules...... . 1.33.000
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- LA LUMIÈRE ÉLECTRIQUE T. XXVIIÏ (2* Série). — N# 5.
- L’inégalité du mouvement dans les deux sens tient, d’une part, à l’intensité moindre du trafic vers le port de Gênes que dans le sens opposé. En outre, il convenait, dans certains cas, de faire passer quelques trains par la ligne qui double celle de Giovi.
- Pour le service des trains de marchandises, le dépôt de Pontedecimo fournissait les machines de tête et la machine de renfort située en queue pour les trains de voyageurs, ce dépôt fournissait seulement la machine de renfort, les machines titulaires étant, d’habitude, fournies par les dépôts de Gênes, de Turin et de Milan, qui effectuaient le parcours complet entre Gênes et ces deux dernières villes.
- *
- * *
- Telles étaient les conditions d’exploitation de la ligne lorsque, en 1910,1e service à traction électrique fut inauguré.
- Pour ce service, on employa des locomotives du type o 5odécrites dans le fascicule de mai igi3 de la Revue des Chemins de fer italiens et dans la Lumière Electrique du 16 janvier igi5.
- Ces locomotives utilisaient l’énergie produite par la centrale thermo-électrique de Chiapella, décrite également dans cette même revue, en juin 1913.
- La nouvelle exploitation, avant d’être appliquée à tous les trains, fut précédée d’une période d’essais destinée à solutionner, d’une part toutes les difficultés d’ordre technique, et d’autre part à instruire le personnel.
- A partir du ier mars 1911, l’exploitation électrique fut appliquée à tous les trains de voyageurs et, avec l’horaire d’été mis en vigueur le ier mai 1911, le nouveau service fut définitivement appliqué à 3a trains montants (dont 12 trains de voyageurs et 20 de marchandises), et à 19 trains descendants (dont 6 de voyageurs et i3 de marchandises).
- Le mouvement de ces véhicules entre Sampier-darena etRoneo, via Busalla, pour toute l’année 1911-1912 (premier exercice avec traction électrique) fut le suivant :
- Montée :
- Wagons petite vitesse............ io5.i32
- Wagons grande vitesse.......... 16.897
- Wagons vides................. - 4.107
- Voitures et fourgons.............. 45.927
- Total des véhicules.......... 172.063
- Descente :
- Wagons petite vitesse.......... 5a.564
- Wagons grande vitesse............. 25.484
- Wagons vides...................... 34.25o
- Voitures et fourgons.............. 33.8i5
- Total des véhicules........ 146. u3
- Remarquons qu’il y eut une augmentation de 57 % sur le nombre des véhicules transportés à la montée (par rapport à l'exercice précédent, avec l’exploitation à vapeur) et une augmentation de 10 % sur le nombre des wagons à petite et grande vitesse à la montée.
- Les locomotives o 5o furent affectées1 au dépôt de locomotives de Campasso qui assure le service Pontedecimo-Busalla et le service des trains de marchandises Campasso-Pontedecimo.
- Les conditions d’exploitation furent modifiées comme suit :
- i° Pour tous les trains montants, l’horaire fut tracé à la vitesse de 45 kilomètres à l’heure, exception faite des 4 trains de marchandises destinés à transporter les wagons dont les conditions de charge ou de matériel obligeaient à limiter la vitesse. Pour ces derniers, la vitesse prévue par l’horaire fut réduite à 22 km. 5 par heure.
- Pour les trains descendants, la vitesse fut fixée à 45 kilomètres par heure pour les trains de voyageurs munis de freins continus Westinghouse, et à 22 lun. 5 pour les trains de marchandises, non pourvus de ce système.
- 2° Vu la puissance normale fixée pour les locomotives, les poids maxinia des trains furent établis comme suit :
- En simple traction :
- Train 190 tonnes.
- Locomotive 60
- Total 25o tonnes.
- En double traction :
- Train 38o tonnes.
- Locomotive 120
- T otal 5oo tonnes.
- En triple traction :
- Train 53o tonnes.
- Locomotive î8o —
- Total ... ^IO —
- ces poids étantacceptablespour les deuxvitesse adoptées de 55 et 22 km. 5 à l’heure.
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-
- *3 Février 1915. LA LUMIÈRE ÉLECTRIQUE
- 117
- On voit, par ce qui précède, que la locomotive o 5o fut établie avec une puissance permettant d’utiliser complètement l’effort maximum de traction admissible pour les crochets du matériel roulant, c’est-à-dire permettant de remorquer les trains du poids maximum admissible sur la ligne Pontedecimo-Busalla.
- 3° Il fut décidé d’effectuer la récupération d’énergie à la descente indistinctementpour tous les trains de marchandises et de voyageurs ; en outre, l’arrêt auquel on s’élait astreint par prudence sur le palier fut supprimé pour tous les trains. Il fut enfin pris comme règle que tous les trains descendants seraient munis de deux locomotives en tête effectuant la récupération : on maintenait ainsi les dispositions en vigueur autrefois avec là traction à vapeur.
- Cette mesure de sécurité présentait d’ailleurs l’avantage de n’être pas onéreuse, puisqu’on disposait toujours des locomotives de retour ayant sei’vi de renfort pour les trains montants.
- De l’examen de ces diverses conditions, résultent évidemment les avantages obtenus par l’exploitation électrique et qui sont :
- i° Plus grande vitesse à la montée des trains, le parcours entre Pontedecimo et Busalla étant réduit à 16 minutes indistinctement pour tous les trains de voyageurs ou de marchandises.
- En conséquence, il devenait possible de diminuer la distance entre les trains et d’augmenter le nombre des trains dans la journée. En outre, l’utilisation des machines et du personnel devint meilleure, le nombre des locomotives et du personnel (mécaniciens ou d’escorte) étant moindre pour un même nombre de trains effectué dans le même temps.
- 10 Plus grand tonnage transporté par chaque train à nombre égal de locomotives employées.
- 11 est intéressant de mettre en évidence comment, tandis que la vitesse des trains à la montée est presque doublée, leur composition utile est augmentée également (de 20, 70 et 80 respectivement pour les trains à simple, double et triple traction).
- Si on calcule le rapport entre le poids utile « remorqué » et celui de lalocomotive dans les deux systèmes, on obtient le tableau suivant :
- Traction à vapeur :
- 170
- Simple traction : —= 1,7a.
- 97
- Double traction : = 1,60.
- 194
- . , . 4^o
- Triple traction : —- = i,55.
- 291
- Traction électrique :
- 3.16.
- 3.16.
- 2,94-
- En d’autres termes, pour chaque tonne de poids mort, on transporte, avec la traction électrique, sur la ligne de Giovi, un poids utile presque double de celui que permettait de transporter la traction à vapeur. Ceci, comme nous le verrons, constitue une des plus grandes sources d’économie du nouveau système de traction.
- 3° Une parfaite régularité dans la marche des trains, spécialement des trains descendants qui sont maintenus automatiquement à une vitesse presque constante, les moteurs travaillant en génératrices pour la récupération.
- Il en résulte une économie importante pour l’exploitation de l’usine centrale : d’autre part, les trains descendants laissantles freins inactifs ou à peine serrés, il en résulte une diminution notable de l’usure des sabots ainsi que des bandages des locomotives et de tout le matériel roulant. Cette même diminution d’usure se fait sentir également sur les rails, spécialement sur la voie descendante.
- 4° Enfin, à cause de l’absence de fumée, les peintures vernies du matériel roulant se conservent mieux, et il est possible de procéder à l’entretien ordinaire du tunnel, même aux heures de marche des trains.
- Le dangerd’asphyxie disparaîten même temps et le renouvellement des accidents de ce genre qui s’étaient produits à Giovi devient impossible.
- L’électrification permit donc d’arrêter la marche du ventilateur qui avait été disposé pour le tunnel, ce qui permit une économie notable d’exploitation.
- Examinons maintenant les résultats détaillés de l’exploitation, en commençant par les résultats techniques.
- Simple traction :
- 190
- 60
- „ UT • 38<>
- Double traction : — — 120
- Triple traction :
- 53o
- 180
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-
- 118
- LA LUMIÈRE ÉLECTRIQUE T. XXVIII (2* Série) —N° 5
- II. — Résultats techniques dp l’éleçtriftcation.
- Nous examinerons, avant tout, la consommation d’énergie par tonne-kilomètre, nous étudierons ensuite le démarrage à grande vitesse sur la montée de 33 % et enfin nous examinerons la répartition de la charge entre les locomotives de tête et les locomotives de queue dans les trains à double traction. Pour les consommations de courant, nous examinerons plus spécialement :
- i° La consommation mesurée sur la locomotive ou plus exactement sur le trolley;
- i° La consommation à la station centrale.
- Dans un cas comme dans l’autre, nous examinerons l’hypothèse du service sans récupération et celle du service avec récupération ; nous rapporterons les résultats à la tonne-kilomètre réelle et virtuelle, soit totale (locomotive comprise), soit remorquée.
- Essais de consommation.
- A. Simple traction. — En ce qui concerne la consommation mesurée au trolley, les essais ont été effectués avec un train d’un poids utile de 190 tonnes (poids total a5o tonnes) en montée ou en descente à grande et petite vitesse. Les résultats obtenus sont résumés ci-dessou.s:
- En grande vitesse de 45 kilomètres à l'heure, trains montants :
- Watts-heure.
- Par tonne»ki)omètre réelle totale... 93,»
- — — — remorquée,, 122,6
- — — virtuelle totale. . . 14,9
- — — — remorquée. 19,6
- En petite vitesse de 22 km. 5 à l’heure, trains montants :
- Watts-heure.
- Par tonne-kilomètre réelle totale... 96,60
- — -- — rem’oiquée. 125,00
- — "4— virtuelle totale.. . 15,42
- — —' — remorquée. 20,3o
- Ces valeurs .sont légèrement supérieures à celles obtenues pour la vitesse de 45 kilomètres à l’heure, ce qui s’explique par le rendement ^moindre des moteurs.
- Trains descendants, récupération. — L’énergie totale1 estituée après le démarrage, c’est-à-dire
- pendant la marche des moteurs en oourt-ciroùit, a été de :
- Kilowatts-heure : 126660, pour le train à grande vitesse, et de :
- Kilowatt-heures: 123 33o, pour le train à petite vitesse.
- Les consommations unitaires d’énergie, pour le cas de marche simultanée de deux trains, l’un
- montant et l’autre descendant (en tenant compte de ce que la distance virtuelle en descente est de 3 kilomètres) deviennent: a) Pour les trains à grande vitesse:
- Watts-heure.
- Par tonne-kilomètre réelle totale — — —- remorquée. — — virtuelle totale ... — — — remorquée. • 24,5 . 32,2 7,45 . 9,8
- b) Pour les trains à petite vitesse : Watts-heure.
- Par tonne kilomètre réelle totale — — — remorquée. — — virtuelle totale . . . — — — remorquée • 25,7 . 33 3 • 7,85 io,3
- * ¥
- B. Double traction. — Examinons maintenant le cas d’un train à double traction à 46 kilomètres à l’heure, avec une locomotive en tête et une locomotive en queue, ce qui est le cas normal du service du Pontedecimo-Busalla :
- Watts-heure.
- Par tonne-kilomètre réelle totale.... 86,0
- — — — remorquée.. ti3,o
- ,— — virtuelle totale.... i3,8
- — — — remorquée.. 18,7
- On voit que ces résultats sont d’environ 10 % inférieurs à ceux qui correspondent aux chiffres obtenus pour le cas du train à simple traction. Cette différence s’explique par le fait que pour lin train à double traction, l’influence de la résistance de l’air se fait sentir (spécialement sous les longs tunnels) principalement sur la locomotive de tête.
- Il en résulte, les consommations unitaires suivantes.
- Wall s-heure.
- Par lonne-kilomèi 1 c réelle n-l.de ....... 19,0
- — — — remorquée.. 25,0
- — — virtuelle totale... . 5,8
- — — — remorquée . . 7,6
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- 19 Février 1915.
- 119
- LA LUMIÈRE ELECTRIQUE
- Sur la figure 3 se trouve reporté le diagramme del’énergie totale produite par l’alternateur de la Centrale pour la marche d’un train (est précisément pour le train employé au mois d’août 1911 pour les essais de réception des locomotives). Ce train était formé de ai wagons du poids total de 38o tonnes exactement contrôlé.
- 1000
- 16 10 s 0
- Minutes
- Fig. 3. — Energie produite par la centrale, 55o kwh.
- — demandée — 5o5 —
- Par tonne km. virtuelle remorquée Energie produite, 22,3 \vh. Energie demandée, 20.4 \vh.
- On voit, sur ce diagramme, que l’énergie produite à la Centrale a été de 55o kilowatts-heure. En déduisant de ce chiffre les/|5 kilowatts-heure correspondant à l’énergie consommée pendant ce
- 15 10
- Minutes
- Fig. 4. — Energie produite par la centrale, 335 Icwli.
- — demandée — 200 kwh.
- Par tonne km. virtuelle remorquée.
- Energie produite, i3 wh. Energie demandée, n,3 wh.
- l’énergie produite à la Centrale dans le cas de marche simultanée de a trains : l’un montant, l’antre descendant, partant en même temps de stations extrêmes, tous deux en double traction, leur poids utile étant de 38<> tomiesà la vitesse de 45 kilomètres.
- En comparant les deux diagrammes, on voit
- 5500
- Minutes
- Fig. 5. — Energie économisée, ai5 kwh.
- que l’énergie effectivement économisée a été de 55o — 335 ai5 kilowatts-heure, ce qui met en évidence la figure 5 qui superpose les deux diagrammes.
- Sur les figures 6, 7, 8 et9, on a reporté quelques diagrammes relevés dans la Centrale, concernant
- ce 1500
- Train 12
- Fig. 6. __Train montant n° 12 (voyageurs). Double traction,
- 3io tonnes de voitures ù la vitesse de 46 kilomètres à l’heure et train descendant n° 67 de 370 tonnes remorquées (voyageurs) double traction, vitesse 4*'kilomètres à l’heure Récupération d'énergie avec ce dernier train.
- même temps pour les services accessoires de la Centrale, il reste 55o — /<5 — 5o5 kilowatts-heure comme énergie demandée à la Centrale pour la traction du train.
- L’autre diagramme de la ligure 4
- l’énergie produite durant le service courant. Ces diagrammes montrent comment sont modifiés les diagrammes relatifs aux trains montants, par le fait de la présence, simultanée sur la- ligne de trains descendants, avec récupération d’énergie.
- représente
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- 120
- LA LUMIERE ÉLECTRIQUE T. XXVIII (2e Série). — N® 5.
- Examinons maintenant les consommations delà centrale pour le service courant et complet du train en distinguant le cas du service sans récupération et celui du service avec récupération d’énergie.
- £•1500
- 1000
- Spécial
- Fig. 7. — Train de marchandises n° 5 586 bis de 38o tonnes remorquées en double traction à la vitesse de 46 kilomètres ù l’heure. Simultanément sur la même ligne, train de marchandises de 38o tonnes remorquées en double traction à la vitesse de 22,5 kilomètres à l'heure. Récupération d’énergie avec ce dernier train.
- On a relevé le diagramme de l’enregistreur de la centrale pendant une journée de service complet, sans récupération et aussi le diagramme correspondant pour une journée de service avec
- i&oo
- Tram 5022
- Spècial
- Fig. 8. — Train montant n° 5 022 (marchandises). Double traction, 38o tonnes remorquées à là vitesse de 45 kilomètres à l’heure. Simultanément sur la même ligne, train spécial (marchandises) double traction, 38o tonnes remorquées à la vitesse de 22,5 kilomètres il l’heure.
- récupération. Les résultats calculés de ce diagramme concernent la consommation de çharbon brûlé à la station centrale et les tonnes-kilomètre effectuées ont été réunies dans les deux tableaux I et II :
- Le premier tableau se rapporte aux données relatives aux tonnes-kilomètre transportées dans les deux jours séparément.
- Le second tableau se rapporte aux données relatives aux consommations de charbon et d’énergie
- 3000
- Fig. 9. — Train montant n° 10 (voyageurs) double traction, u la vitesse de 4-5 kilomètres à l'heure. Train descendant n° 1 oi3 (voyageurs)double traction, 3oo tonnes remorquées à 45 kilomètres ù l’heure. Train descendant n° 8 101 constitué par deux locomotrices haut le pied, vitesse de 46 kilomètres à l’heure et récupération.
- électrique produite à la centrale par tonne-kilo-mètre réelle et virtuelle, totale et remorquée.
- Nous pouvons voir, d’après le second de ces tableaux, quelle est l’économie réalisée par le service avec récupération par rapport au service sans récupération d’énergie.
- Essais de démarrages.
- Passons maintenant à l’examen des démarrages des trains sur la montée de 35 % .
- Le démarrage total, jusqu’à l’obtention d’une vitesse de 45 kilomètres à l’heure, s’effectua entièrement en 198 secondes, c’est-à-dire dans le temps prescrit par le cahier des charges des locomotives (200 secondes).
- Pour un train en double traction, la durée totale du démarrage a été de 183 secondes et, dans ce cas également, le cahier des charges concernant la fourniture de locomotives a été respecté.
- La valeur presque constante de la charge à laquelle a été effectué le démarrage avec les moteurs en parallèle a été, pour chaque locomotive, de 1 480 kilowatts et l’énergie observée durant la marche normale sur la meme pente et avec les moteurs en parallèle, a été de 1 270 kilowatts.
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- S OH il KHM
- 13 Février 1915.
- LA LUMIÈRE ÉLECTRIQUE
- 121
- Tableau I. — Tonnes-kilomètre remorquées et totales, réelles et virtuelles.
- NUMEROS DONNÉES EXPLOITATION SANS RÉCUPÉRATION EXPLOITATION AVEC récupération
- Poids remorqué : tonnes tonnes
- a) Trains Pontedecimo-Busalla 11 100 11 254
- l>) — Busalla-Pontedecimo 5 5()2 C 261
- c) — Campasso-Pontedecimo I 820 1 735
- 2 Poids des locomotives :
- a) Trains Pontedecimo-Busalla 4 14<> 4 200
- b) — Busalla-Pontedecimo 4 i4<> 4 200
- c) - — Campasso-Pontedecimo 3oo 3oo
- d) — Pontedecimo-Campasso 3oo 3oo
- 3 Poids total des trains :
- a) Trains Pontedecimo-Busalla ’x 5 240 15 454
- b) — Busalla-Pontedecimo 9 642 10 461
- <") — Campasso-Pontedecimo 2 120 2 o35
- d) — Pontedecimo-Campasso 3oo 3oo
- 4 Tonnes-kilomètres remorquées :
- a) Trains Pontedecimo-Busalla, réelles 115 44o 117 048
- — — virtuelles 721 5oo 731 510
- h) — Busalla-Pontedecimo, réelles 57 221 65 114
- — virtuelles 16 5o6 GO *0 GO VT
- cl — Campasso Pontedecimo, réelles i5 288 - 14 557
- — — virtuelles 41 860 39 859
- fj Tonnes-kilomètre remorquées au total, réelles »»7 949 196 713
- — — virtuelles. 779 866 790 15 2
- 6 Tonnes-kilomètre totales (avec locomotives), réelles 279 IOI 289 113
- — — virtuelles.. . . 1 068 886 1 o83 252
- Tableau U. — Résultats des essais.
- DONNÉES
- EXPLOITATION
- EXPLOITATION
- SANS
- RÉCUPÉRATION
- AVEC
- RÉCUPÉRATION
- I
- a
- 3
- T
- 5
- G
- 7
- 8
- 9
- Consommation P de charbon.............................tonnes.
- Energie W produite dans la Centrale.....................Kwh .
- Consommation P de charbon par Kwh.........................W.
- Tonnes-kilomètre remorquées, réelles..........................
- — — virtuelles......................
- Tonnes-kilomètre totales, réelles.............................
- — — virtuelles............................... i
- Consommation d’énergie électrique par t.-km remorquée, réelle. .
- — — virtuelle. W.H..
- Consommation d’énergie électrique par t.-km totale, réelle. W.H..
- — — virtuelle. W.H..
- Consommation de charbon par t.-km remorquée, réelle.......Kg
- — — virtuelle.......
- Consommation de charbon par t.-km. totale, réelle.............
- — virtuelle..........
- 45 100, .OO
- 65«; O O
- 2. ,00
- .87 949' ,00
- 779 866. 0 0
- *79 IOI, ,00
- 068 88 G, ,oo
- 120, ,5o
- ^9: ,04
- 8l. > *9
- 21 : P9
- O. ,289
- O, ,067!
- O. , 161
- O ,042:
- 38 8oc,oo 19 490,00 2,00 196 713,20 790 i5a,oo 289 113,00 o83 25a,oo
- 99)»°
- 24,57
- 67,64
- 17 >99 0,1966
- o,o49
- ___o, 1338
- o,o358
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- 122
- LA LUMIÈRE ÉLECTRIQUE T. XXVIII (2* Série). — N» 5.
- Tableau III.
- Tableau récapitulatif des consommations d'énergie totales et unitaires par tonne-kilomètre snrtuelle remorquée (Résultats des essais exposés plus haut).
- EXPLOITATION EXPLOITATION
- SANS RÉCUPÉRATION AVEC RÉCUPÉRATION
- DESIGNATION' DU SERVICE Consomma- Consomma- Consommation Consomma-
- tion totale tion unitaire totale tion uoitaire
- on Kwli. parTK en \vh. en Kwh. parTK en wli.
- a) Train à simple traction à la vitesse de 45 km. à l’heure : Energie au trolley. 2',2 uj/’ 9,8
- b) Train en double traction àla \itesse de/|5 km. à 1 heure :
- • Energie produite à la centrale 565 335,0 ./,,G
- Energie sortie pour le chemin de fer 520 21 290,0 ,2,7
- Energie au trolley 4î8 8,7 »97>6 7>(1
- e) Service complet d’une journée :
- Energie produite à la centrale 22 65o 29,0 iy 4y<> » *4, «
- d) Service complet d’une année :
- Energie produite par la centrale Energie sortie de la centrale (pour le chemin de fer). » » 7 750 45o » 27>7
- )) i> 6 654 7S0 » a
- Ou voit donc que,pendant. La période de démarrage,le supplément de charge a été seulement de aïo kilowatts heure, c’est-à-dire que la charge totale a été supérieure de iG,5 % seulement à celle qui est nécessaire pour la marche à régime normal en ce même point.
- Ce résultat remarquable, dû particulièrement au système de régulation automatique cité plus haut, confirme toujours davantage ce que nous avons dit ci-dessus au sujet des avantages du système de traction électrique adopté, soit au sujet de la limitation des poids de charge à la centrale, soit au sujet de l’utilisation complète de l’adhérence de la locomotive.
- Outre les avantages économiques calculés plus haut, il faut rappeler, comme nous l’avons fait déjà, ce qui résulte de la meilleure conservation du matériel roulant, de la «consommation moindre des bandages et des sabots de frein du matériel, de la meilleure conservation de la superstructure, spécialement sous les tunnels et enfin de l’élimination des accidents par asphyxie. Ces derniers avantages sont d’une évaluation difïicile et il n’est pas possible de les calculer; cependant ils sont loin d’être négligeables et leur influence sur l’économie générale est impor-
- tante. Rappelons, à ce propos, que pendant la période d’essais, lorsque le rhéostat liquide de la station centrale de la Chiappella ne fonctionnait pas encore et que, par suite, la descente des trains ne s’effectuait pas avec récupération d’énergie, la consommation de sabots de frein fut de 280 sabots pour 170 060 locomotives-kilomètre. Actuellement, en tenant compte de ce que chaque locomotive est munie de ri sabots, le parcours effectué a été de 7 55 kilomètres par sabot, tandis que pendant l’exercice 1911-191*2 (examiné ici) la consommation de sabots a été de io5 pour 900 282 kilomètres représentant, pour chaque sabot, un parcours de 22 969 kilomètres; la consommation a donc été réduite à moins de i/3 de ce qu’elle était auparavant. Ce fait permet également de sc former une idée de la diminution d’usure des bandages des roues et de la voie elle-même. E11 ce qui concerne celle-ci, on sait qu’à la longue les produits de la combustion, spécialement sous les longs tunnels, ont une influence importante sur sa conservation et 011 comprend, par suite, comment la traction électrique diminue les frais d’entretien.
- (A suivre.)
- F. Santoko et L. Calzaloiu.
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- 13 Février 1915.
- LA LUMIÈRE ÉLECTRIQUE
- 123
- CONFÉRENCES SUR LA TÉLÉGRAPHIE SANS FIL (Suite)™
- CHAPITRE II
- PHÉNOMÈNES OBTENUS DANS UN CIRCUIT LORSQU’ON RELIE BRUSQUEMENT SES EXTRÉMITÉS AUX DEUX POLES D’UNE SOURCE D’ÉNERGIE ÉLECTRIQUE
- Arous donnons ici la fin du chapitre // du cours du Commandant Fracque.
- Le chapitre IIJ, dont nous commencerons la publication dans un prochain numéro, traite du mécanisme de la production des trains d’oscillations dans un circuit à condensateur.
- c) Action d’une force électromotrice périodique
- NON SINUSOÏDALE, DANS UN CIRCUIT AYANT DE LA
- RÉSISTANCE, DE LA SELF-INDUCTION ET DE LA CAPACITÉ.
- Supposons maintenant que, au lieu d’appliquer au circuit de la leçon précédente une force électromotrice sinusoïdale, nous le relions à un alternateur dont la force électromotrice, tout en étant périodique, ne puisse être représentée que par une série de Fourier à nombre de termes plus ou moins' grand.
- e Eo -j— Ej sin {tnt — ;pi) -j— La sin (utl— 02) 4~ . • • + E„ sin (nuit — »„) -|- . . .
- Les équations différentielles du système seront toujours :
- ( eidt = Lidi Coda -)- Rïldt
- de
- C
- df
- En éliminant i, nous obtiendrons pour déterminer
- 15-
- •c
- Fig. a6.
- u la même équation différentielle du deuxième ordre que précédemment avec cette simple différence que
- (*) La Lumière Electrique, n° 3o, 1914, P- 65; n«* 1, a, 3, 4, i9l5. P- 9» 39, 69 et 92.
- son second membre, au lieu d’être une fonction sinusoïdale pure, sera une série de Fourier :
- d2<> <f/f»
- ~df- + 1t. ~ ^2E" sin (>mt— =?")•
- Nous savons (voir Introduction, recherche des solutions particulières) qu’une solution particulière de l’équation avec second membre sera :
- vp = 2 [— A„ cos [nuit — — tp„)].
- La solution générale de l’équation sans second membre sera :
- en, = — X e~St cos (ml — x)
- de sorte que l’expression de la tension p aux bornes du condensateur sera :
- U = Cp + f’ff
- ou
- i> =— a cos (ml — y,)-j-2[ — A„ cos (mot—cp„— (];„.)]
- nous en déduirons :
- de
- 1
- dt
- ou
- i — G |Xe—w [S cos (mt: — x) -f- rn sin (ml — x)] -f--f- 2 An nu> sin (mot — ®« —
- Les constantes d’intégration X et x se déterminent en écrivant que pour t =0 u = o i = o,
- | o = — X cos x -j- 2 [— A„ cos (<p„ -|- <£,i)J ( o = X [S cos x—m sin x] -)- X [— An nu> sin ('fn44")J •
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-
-
-
- 1U
- LA LUMIÈRE ÉLECTRIQUE
- T. XXVIII (2* Série;. —N° 5'
- Les paramètres
- complet, que A/t et sont donnés par les relations :
- A0AiA2......A„
- 'r'o '>i 'h.’t'"
- se déterminent, comme dans le problème précédent, en écrivant que chacun des termes de la solution particulière satisfait à l’équation différentielle, et en identifiant dans les deux membres les coefficients des sinusetcosinuscorrespondants(desin(/i o)t —?„} et de cos (n o) /— ep „) pour le terme d'ordre /?).
- En langage clair, nous dirons que, lorsqu'on applique aux bornes d’un circuit une force éleclro-molrice représentée par une série de Fourier, le courant produit dans ce circuit, ainsi que la tension aux bornes du condensateur sont tous deux la résultante :
- i° D'une oscillation propre amortie, ayant la période et Vamortissement propre du circuit.
- L’amplitude et la phase de cette oscillation dépendent des données du circuit R L G, de la pulsation de la force éleclromotrice appliquée, ainsi que des amplitudes, rangs et phase du terme fondamental et des harmoniques de cette force électromolrice.
- Autrement dit, l’oscillation propre est unique en ce qui concerne sa période et son amortissement; mais son amplitude et sa phase sont données par des séries. *
- •2° D’une série d'oscillations forcées non amorties ayant les périodes du terme fondamental et des harmoniques de la force électromotrice appliquée.
- L’amplitude et la phase de chacune de ces oscillations forcées sont seulement fonction des données du circuit RLC, ainsi que de la pulsation, de l’amplitude et de la phase du terme de la force électromolrice appliquée qui lui donne naissance.
- Nous retrouvons donc, comme dans le problème précédent, un régime variable suivi d’un régime régulier ou permanent.
- Nous laisserons de côté le régime variable beaucoup trop complexe pour être analysé ; nous nous bornerons à étudier simplement, d’un peu plus près, le régime permanent.
- Régime permanent, — L’oscillation forcée
- d’ordre /? est :
- ( vnp ~ _ A H. COS {Hiùf Cp, — '}/,)
- \ | inp — CAnntù sin (mat — <pn —
- Nous verrions facilement, en faisant le calcul
- tg ^ =
- Lmù
- Cmo
- R
- A
- n —
- E
- /I
- C/?o)
- d’où
- E„
- Crtü>
- COS (//O)t ------ îp/i — tl#n)
- E„ sin (mat — <fH — ^«)
- v/"'+(L''“-c^y
- De l’examen de ces formules nous tirerons les conclusions suivantes :
- a) La réactance de self, pour un harmonique, L/?ü> augmente avec le rang de cet harmonique; elle est beaucoup plus grande pour un harmonique d’ordre élevé que pour le terme fondamental.
- b) La réactance de capacité, pour un harmonique,
- ----- diminue au contraire quand n augmente : elle
- G tua
- est donc, pour un harmonique élevé, beaucoup plus petite que celle du terme fondamental.
- c) Si le circuit n’a que de la self et pas de capacité, les impédances des harmoniques du courant auront des valeurs très grandes par rapport à l’impédance du terme fondamental de ce courant, si les harmoniques sont d’un ordre élevé.
- Le rapport de l’amplitude d’un de ces harmoniques à l’amplitude du terme fondamental sera beaucoup plus petit que le rapport des amplitudes des termes correspondants delà force électromotrice.
- Le courant tolal (résultante du terme fondamental et des divers harmoniques) sera donc représenté par une courbe de forme plus pure, plus voisine de la sinusoïde que la courbe de force électromotrice qui lui donne naissance :
- On dit que la self étouffe les harmoniques.
- d) Si le circuit n’a que de la capacité et une self négligeable, c’est l inversequi se produira ; la courbe de courant sera moins pure que celle de la force électromolrice :
- On dit que la rapacité amplifie les harmoniques.
- e) Si le circuit il de la sqlf cl de la capacité et que
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- 13 Février 1915.
- I. A ' UMlftRTÎ l.FCTn I QU R
- 12ï>
- L et C soient ajustés de manière que L ca —— , c’est-
- L ü)
- à-dire que la période propre du circuit soit égale à celle du terme fondamental de la force éleetromulrice, les amplitudes des termes fondamentaux du courant et de la tension aux bornes du condensateur deviendront :
- Ii =
- Ei
- R
- V1 =
- Cü)lV
- Les amplitudes des termes d’ordre n seront :
- Puisque LCw2—-i, LC/t2w2 = /i2 1,4 et V„ seront donc d’autant plus petits que n sera plus élevé :
- C'est donc le larme fondamental Lj, V( qui prédominera.
- Si, au contraire, la résonance est établie sur l’harmonique d’ordre n :
- On voit facilement, si II est petit, que ce sont In et V„ c'est-à-dire les harmoniques d'ordre n qui prédomineront
- On voit donc qu’en ajustant convenablement le circuit de manière à le mettre en résonance, soit sur l'oscillation fondamentale de la force éleclromotrice, soit sur l’un de ses harmoniques, on peut obtenir, dans ce circuit, bien que la courbe de force éleclromotrice soit très différente de la sinusoïde* un courant presque sinusoïdal, at/a/it soit la fréquence de l'oscillation fondamentale de la force électromotriçe, soit la fréquence de l'harmonique en question.
- Pupin a tiré de ces propriétés un procédé d’analyse des forces éleclromotrices périodiques non sinusoïdales.
- On fait agir cette force électromotrice sur un circuit peu résistant ayant self et capacité ; on laisse C
- «
- constant et on fait varier L; on note alors les indications d’un ampèremètre thermique inséré dans le circuit, ou celles d’un voltmètre en dérivation aux bornes du condensateur. On obtient un premier maximum quand L est tel que la période du circuit soit très voisine delà période du terme fondamental de la force éleclromotrice, puis d’autres maxima ! chaque fois qu’on approche de la résonance sur un harmonique. (Je dis très voisine et non pas égale car reflet thermique dans l'ampèremètre est pro-
- j portionncl à M12hv-) Or
- !
- I*eff = I2|etr + PaotV +..+ 12><etr +......
- (voir Introduction) n’est pas mathématiquement maximum lorsque Ixeiv ou l’un des harmoniques I„Pir est maximum).
- Ayant noté les valeurs Lt...L„ correspondant
- aux maxima observés, on en déduit les périodes du terme fondamental et des harmoniques existants dans la série de Fourier de la force électromolrice, par la formule de Thomson :
- T, = '2t.\/T7J:....t„ ~
- Puissance dépensée dans le circuit (en régime permanent)
- L’énergie fournie par rallernaleur pendant une seconde est :
- W=/Txi Caidi
- l */ü ou
- NV — '-J* [ R ! si n (wt — f, ) + ... + lï n s i n (/* ut — ?„) -f + ...] [I,sin(ü)^—^i—<J;,sin(mot— cp,\dt
- \V“- f £Ertsin(/«o/. —<pH)ïl»sin(/ia>£.— — tyn)dl,
- J , / M
- Cette intégrale représente la valeur moyenne, pendant une période du produit de deux fonctions périodiques non sinusoïdales de même période.
- Elle est donc égale (voir Introduction) à :
- W —< E„eir 1/M‘ir cos
- ce que nous exprimons en disant ;
- La puissance fournie par l’alternateur au circuit est égale à la somme des produits des valeurs efficaces des différents termes du courant par les valeurs
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- LA LUMIÈ'RE ÉLECTRIQUE T. XXVIII(2e Série). — N° 5-
- efficaces des termes correspondants de la force électromotrice et par les cosinus de leurs décalages.
- La combinaison d’un harmonique de courant d’ordre n et d’un harmonique de force électromotrice d’ordrep ne met pas de puissance en jeu.
- Si le circuit est en résonance sur le terme fondamental de la force électromotrice
- Lui----
- R
- est nulle donc cos = i
- L n o)
- •g '% —
- C n to
- R
- est grand si n est élevé, par suite voisin de cos voisin de zéro.
- La puissance fournie par le terme fondamental est :
- Eicff I letV-
- Celle fournie par l’harmonique n est voisine de zéro, d’une part parce que cos est voisin de zéro, d’autre part parce que Lieir est très petit.
- La puissance totale fournie par l’alternateur est donc, dans ce cas, fournie, pour la plus grande partie, par le terme fondamental.
- Nous pouvons donc dire que, dans le cas d’un alternateur à harmoniques de force électro-motrice de rang élevé et d'amplitudes peu considérables, la puissance fournie au circuit en régime permanent et dans le cas de la résonance sur le terme fonda mental, est égale au produit du terme fondamental de la force éleclromotrice efficace par le terme fondamental de l’intensité efficace du courant débité.
- D’ailleurs, comme I,eil' = sensiblement Icff et que E10jr ne diffère pas beaucoup de EefV, nous pourrons dire que la puissance dépensée sera égale au produit de la force électromotrice efficace de l’alternateur par l’intensité efficace du courant débité.
- (. 1 suivre.)
- Commandant Fiiacquiî, 8e Régiment du Génie.
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- 13 Février 1915. LA LUMIjÈRE ELECTRIQUE 127
- PUBLICATIONS TECHNIQUES
- STATIONS CENTRALES ET DISTRIBUTION
- La tarification de l’énergie électrique. — Renzo Norsa {Suite) ().
- An point de vue clti client, lu répartition des charges fixes devrait théoriquement être équitable pour chacun d’eux. Cherchons à déterminer pratiquement les règles qu’il sera possible d’adopter.
- Y, la charge par kilowatt attribuable à un client de cette catégorie.
- A, le nombre d’heures d’utilisation correspondant au client considéré.
- Posons, en donnant à U et à X la même signification que plus haut,
- Y X
- b-'-//* et fr
- Fig. as-
- soient
- P, la charge fixe par kilowatt, attribuée à la catégorie considérée
- Le rapport des charges par unité d'énergie, est J x X - U'
- 11 est facile de voir que l’équation y — x\
- (') Lumière Electrique, n° du G février 1915, p. ioi.
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- LA LUMIÈRE ÉLECTRIQUE T XXVIII (2e Sériel. — N° 5
- satisfait pratiquement aux conditions du problème; elle se réduit en effet, pour X —/ à la droite // - (fig. U et pour X = o à la droite // =r /, les courbes indiquées surla ligure donnent les valeurs de // en fonction de. ,r pour lesdilfé-rentes valeurs de. X.
- En portant de meme en ordonnées les valeurs de z qui représente la charge fixe par kilowattheure, on obtient les courbes représentées par
- Admettons,d’autre part, que l’utilisation de la puissance maximum de la centrale soit de i i oo heures pour la lumière et de a tioo heures pour la force, les facteurs déchargé serontres-. , 1 mo
- peelivement égaux a —— soit o,5 pour la ‘ a I ()( 1
- . ., a Goo . , ,
- lumière et ---- soit, environ o,h pour la Jorce.
- > a A»
- La répartition des charges fixes se fera très
- V _£ ~
- ^vo\
- 0.1 0.U 0.3 0.4- O.S O. G O. J OA
- Porteurs de. charge, relatifs destfournitures
- Fig. 5.
- la ligure f>, qui donne en traits continus s en fonction de ,t; pour .différentes valeurs de X et, en traits pointillés, 3 en fonction de ,r, pour différentes valeurs de 5.
- Ces deux séries de courbes fournissent, des ordonnées proportionnelles au tarif à adopter, soit par kilowatt, soit par kilowatt-heure.
- Supposons que l’on admette les utilisations maxima suivantes :
- Lumière..... i<8o heures par mois xa iGo par an).
- Force....... 270 heures par mois (1 a/jo par an).
- aisément d'après les diagrammes (1) et X ia) tracés comme le représente la figure G pour les valeurs correspondantes du facteur de charge. Toutefois, ces diagrammes ne peuvent être employés directement pour l’établissement d’un tarif parce que celui-ci doit pouvoir s’exprimer facilement. Pour cela, on remplace les courbes par les lignes brisées représentées en O L M X et O F G II sur le diagramme (3); Le diagramme [It) correspond au diagramme (3) et. remplace les courbes fa). O11 se rend aisément compte que ces deux diagrammes sont directe-
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- LA LUMIÈRE ELECTRIQUE
- 128
- ment applicables à l’établissement d’un tarif.
- Par exemple, sur la courbe O F G H du diagramme (3) on voit que O F — o,i et G G1 = o,3; les charges fixes peuvent donc être réparties de l’une des deux manières suivantes :
- io % des charges fixes sont payes par le client sous forme d’une taxe fixe par kilowatt-an ou par kilowatt-mois, le reste étant représenté par
- clients de moyenne et grosse Importance. Nous serons conduits à établir les bases d’un tarif différentiel soit au point de vue de la puissance, soit au point de vue de la durée d’utilisation.
- Considérons en premier lieu, pour fixer les idées, diverses fournitures présentant une même durée d’utilisation mensuelle de >.70 heures et correspondant respectivement à des puissances
- 4.
- •9^
- I & ;
- O (S
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- 5^.
- •jh
- 30 GO 90 120 1S0 180 210 2*0 210 force 0 Nombre d hâves par mois____ 5
- ;r>
- t" V?
- Hj
- 7iï7j 2
- a)
- 30 GO 90 120 ISO 180 210 2*0270 Nombre d'heures par mois
- T 1
- T 1 ; ne-
- 1
- 1
- iw
- s &
- U
- ** 4* N -X H
- (*)
- 30 GO 90 120 150 180 210 2k0 270 Force 0 Nombre d'heures par mois
- KiV. 0.
- 30 GO 90 120 150 180 2102*0 270 Nombre d!heures peu' nwis
- une taxe de consommation par kilowatt-heure, ou bien :
- 3o % environ jG GM des charges fixes totales sont payés par le client sous la l'orme d’une taxe de consommation par kilowatt-heure pour les 60 premières heures d’utilisation mensuelle, le reste étant payable sous la forme d’une taxe de même nature mais inférieure.
- Examinons plus particulièrement le cas, spécialement intéressant pour les centrales, des
- de à, io, ta, 40, 160 kilowatts. Quelles sont les raisons qui peuvent justifier une différence de prix ? Nous examinerons successivement le prix de reoient de la fourniture et sa valeur.
- Au point de vue du prix de revient, on peut remarquer que le coût d’établissement des installations est relativement plus faible quand la puissance fournie augmente. De plus, Je coût d’établissement des installations nouvelles décroît lui-même lorsque la puissance de la cen-
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- LA LUMIÈRE ÉLECTRIQUE
- T. XXVIII (2* Série). — N* 5.
- traie augmente, de sorte que, théoriquement au moins, on ne doit appliquer aux nouvelles fournitures qu’une charge correspondant à l’augmentation des charges fixes par kilowatt en sus.
- En ce qui concerne la valeur de l’énergie fournie, il faut tenir compte du prix auquel reviendrait l’énergie, si elle était fournie par une installation spéciale et, dans ce cas également, on peut remarquer que ce prix décroît lorsque la puissance augmente.
- Les courbes de la figure 7 tiennent compte de ces particularités. Pour une utilisation de 270 heures, les charges sont représentées respectivement par AN, BN, CN, DN (charges variables
- i° Du facteur de charge relatif de la catégorie (X) ;
- 20 Du facteur de charge relatif de la fourniture considérée (Xu) ;
- 3° De la puissance fournie.
- Plusieurs solutions ont été proposées qu’on peut distinguer en deux catégories : les tarifs différentiels à deux constantes et les tarifs différentiels à trois constantes.
- Les tarifs différentiels à deux constantes tiennent compte soit de la régularité de la consommation, soit de la quantité d’énergie consommée. Le tarif dit tarif de Wright fixe un prix Zi par kilowatt-heure consommé pendant les Y, premières heures d’utilisation et un prix Z2 par kilowatt-heure Z correspondant aune utilisation qui est donnée par l’équation.
- Z = (A^il! + Zl.
- Le tarif Hopkinson fixe une prime déterminée
- Nombre d'heures par mois Fig. 7.
- comprises) pour les fournitures de 5, 10, 20 et 40 kilowatts. Ces courbes tiennent également compte du fait que, lorsque l’utilisation diminue, la charge par kilowatt doit, équitablement, être réduite et que cette réduction doit être inversement proportionnelle à l’importance de la puissance fournie.
- Ce dernier fait se trouve bien 'mis en évidence par la considération des formules et des courbes établies plus haut qui montrent que pour X voisin de o, la charge fixe par kilowatt ne dépend pas de l’utilisation (fig. 8„) alors que pour X voisin de i,elle est pratiquement représentée par les droites de la figure 8*.
- L’établissement d’un tarif différentiel doit donc se faire en tenant compte :
- Fig. 8 a.
- Fig. 8 b.
- B par kilowatt-an ou kilowatt-mois, et, en outre, un prix Z2 par kilowatt-heure consommé. Si la prime fixe par kilowatt est B = (Z, — Z2) Y(, l’équation ci-dessiis donne le prix par kilowattheure Z correspondant aune utilisation Y.
- On peut transformer ces tarifs de manière à tenii compte non de l’utilisation mais de la quantité d’énergie consommée. Il est facile de voir que, si X représente le nombre de kilowatts-heure par mois, par exemple, et X, la valeur correspondant à Y,, l’équation devient :
- _ (Z, - Z2 Z_ ----------—
- X,
- + Z2.
- Le tarif Wright suppose alors pour les X, premiers kilowatts-heure un prix Zt, et un prix
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- LA LUMIÈRE ELECTRIQUE
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- Z2 au delà. Le tarif Hopkinson s’applique en fixant une prime fixe A (A = (Z, — Za)X,) et en outre un prix X2 par kilowatt-heure.
- Dans les deux cas Z, est donné en fonction d’X ou d’Y par une hyperbole équilatère.
- Le tarif différentiel à trois constantes comprend ;
- Une prime fixe A indépendante de la consommation et déterminée pour chaque groupe de fournitures ;
- Une prime fixe B par kilowatt ;
- Une taxe c par kilowatt-heure.
- Si l’on représente par .r le nombre de kilowatts-heure, par y le nombre d’heures d’utili-
- système à trois dimensions qu’iïest difficile d’utiliser dans la pratique. L’auteur propose, pour simplifier, un nouveau tarif appelé tarif à double échelle mobile.
- Le problème revient à ramener les courbes de la figure 7 à des droites dont on déterminera deux points correspondant à des utilisations usuelles. En appliquant cette méthode à un cas concret, l’auteur obtient les résultats suivants:
- Prime fixe par kilowatt.
- fi premiers kw ,i2,5o pat* kw mois, i5o fr. par kw-an.
- 5“io — 1 1 » l3'i
- 10-20 — 9 75 117
- 20-40 — 8,5o 103
- au delà — 1 5o 90
- r>0 iOÛ 150 ZOO mnbre d'heures peu' mais
- Nombre d'heures par mois
- sation, le prix à payer [S est représenté par S==A+B-+cx
- y
- et le prix par kilowatt-heure
- Ce tarif est un peu compliqué pour la petite clientèle; mais il est particulièrement intéressant pour les clients importants parce qu’il permet de répartir plus exactement les charges et par suite de réduire les prix. Pour déterminer la valeur des constantes A, B, c, il sera possible,en effet,de se donner ti’ois conditions, c’est-à-dire d’obtenir par exemple pour des valeurs moyennes de la puissance et de l’utilisation un tarif en accord avec la valeur réelle de l’énergie fournie.
- L’établissement des courbes représentant le tarif à trois constantes conduit à employer un
- Taxe supplémentaire par kilowatt-heure.
- 1 000 premiers kw-h., 10 centimes par kw-h.
- 1 000-a 000 — 7 —
- a 000-4 000 — 5 —
- 4 000-8 000 — 3,5 —
- au delA a,5
- Ce tarif peut être représenté par les courbes de la figure 9 qui donnent le prix par kilowatt-mois et par kilowatt-heure correspondant à diverses utilisations pour différentes valeurs de la puissance.
- La répartition, aussi exacte que possible, des charges fixes, que l’auteur s’est efforcé de réaliser, présente un intérêt particulièrement important pour les centrales hydro-électriques dont les dépenses variables sont relativement faibles auprès des charges d’intérêt et d’amortissement des installations.
- (Atti delta Associazione elettrolecnica italiana.)
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- LA LUMIÈRE ÉLECTRIQUE T. XXVIII(2* Série). —N#5.
- APPLICATIONS MÉCANIQUES
- La force motrice par la vapeur de mercure. — W. L. R. Emmet.
- La limite théorique de rendement d’une machine thermo-dynamique est donnée par le rapport de la différence des températures entre lesquelles elle fonctionne à la température absolue
- maximum
- T - T,
- Dans toutes les méthodes in-
- dustrielles de production de l’énergie, la limite inférieure est fixée par la température de refroidissement de l’eau et n’est pas, par suite, susceptible de variation. La limite supérieure possible est la température qui peut être produite par le combustible dont il dispose, brillé à l’air, soit
- environ i 5oo °C.
- La méthode qu’on va décrire a pour but d’utiliser une partie de l’énergie disponible dans des limites de températures supérieures à celles qui peuvent être commodément utilisées avec la vapeur. Le rendement théorique de la vaporisation peut être augmenté en relevant les pressions. mais comme les pressions augmentent très rapidement avec la température et comme, d’autre part, la turbine à vapeur a des limites dans le bon emploi des hautes pressions, il n’y a pas grand intérêt à rechercher dans cette voie une augmentation de rendement. Au contraire, le mercure bout à iGo cC à la pression atmosphérique et se condense à aiS °C dans un vide de 711 millimètres de mercure. Quant aux conditions de pression et de température, il convient donc bien pour fonctionner dans un cycle de températures au-dessus de celui actuellement employé avec la vapeur. C’est ce cycle de températures qu’on s’est proposé d’utiliser; pour cela, on a construit un ensemble mécanique comprenant chaudières et moteurs, capable de fournir une puissance d’environ 100 chevaux et l’on espère que les expériences qui vont être faites très prochainement avec cet outillage, dans des conditions se rapprochant de l’exploitation industrielle, donneront des résultats encourageants.
- ^ Voici le principe de fonctionnement de l’installation d’essais représentée schématiquement dans la figure 1 »
- Le mercure est vaporisé dans une chaudière chauffée par un foyer de type ordinaire. De cette chaudière, il passe, à une pression de très peu supérieure à la pression atmosphérique, aux tuyères d’une turbine qui actionne un générateur électrique ou une autre machine d’utilisation de l’énergie. De la turbine, la vapeur de mercure se rend à une chaudière-condenseur, où elle se condense à la surface externe des tubes conte-
- Fig*. 1. — Schéma d’une installation de force motrice à vapeur de mercure.
- nant de l’eau. La chaleur absorbée par l’eau suffit à la vaporiser et la vapeur ainsi produite est employée dans d’autres turbines ou de toute autre manière. Cette chaudière-condenseur est installée de préférence à un niveau supérieur à celui de la chaudière à mercure de telle manière que le liquide condensé retourne à cettè dernière par gravité. La vapeur de mercure étant beaucoup plus chaude que la vapeur d’eau, il s’ensuit que les gaz quitteront la chaudière à mercure à une température bien supérieure à celle qu’ils auraient à la sortie d’une chaudière à vapeur. Pour utiliser cet excédent de chaleur contenu dans les gaz, on se propose, à la sortie de la chaudière à mercure, de les faire passer dans un réchauffeur qui porterait le mercure liquide revenant à la chaudière presque à son
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- LA LUMIÈRE ÊLËC+RlQUÈ
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- point d’ébullition ; les gaz passeraient ensuite à travers un surchauffeur de la vapeur produite dans la chaudière-condenseur ; enfin, ils traverseraient un économiseur pour chauffer l’eau d’alimentation de cette dernière chaudière et abaisser le plus possible la température des gaz à leur entrée dans la cheminée.
- Une étude minutieuse accompagnée d’expériences a permis de réduire la quantité de mercure à employer, d’en empêcher les pertes et de reconnaître immédiatement toute fuite.
- Les inconvénients du mercure pour un pareil usage sont d’abord son prix élevé, qui est d’environ 6 fr. 90 le kilo, sa nocivité et la difficulté de réaliser des récipients pour le contenir ainsi que sa vapeur.
- Les avantages du mercure comme fluide thermo-dynamique sont, par contre, assez nombreux :
- i° Son point d’ébullition aux pressions désirées convient bien.
- i° Sa densité rend possible l’alimentation par gravité.
- 3° Aux températures considérées, il est complètement neutre vis-à-vis de l’eau, de l’air, du fer et des matières organiques avec lesquelles il peut être mis en contact.
- 4° Il ne contient en dissolution aucune substance qui puisse adhérer aux surfaces de chauffe ou les détériorer, en sorte que l’intérieur de la chaudière restera toujours propre.
- 5° Sa densité de vapeur est tellement élevée qu’elle donne une vitesse très faible d’écoulement par les tuyères d’où la possibilité d’utiliser un type de turbine très simple.
- 6° 11 ne mouille pas la surface des ailettes de turbines et ne produit pas d’érosion.
- 70 Son volume aux températures pratiques de condensation est tel qu’il peut être employé dans les turbines sans hauteur excessive des aubages. On sait que l’une des principales limitations dans la construction des turbines à vapeur est la grande surface nécessaire à la détente efficace de la vapeur à basse pression ; avec le mercure, cette difficulté n’existe pas.
- 8° Aux températures considérées, la chaudière de condensation est très petite et simple comparativement à une chaudière à vapeur. Remarquons que les chaudières à vapeur transmettent, en moyenne, 9,3 kilowatts par mètre carré ou une différence moyenne de température d’en-
- viron 600 °C. Un condenseur à surface transmet une énergie trois fois plus grande avec une différence de température de ii° seulement. Par ses dimensions, la chaudière à mercure est à peu près équivalente à un condenseur à surface et comme il n’y a pas de hautes températures dans cette chaudière-condenseur, il n’y a aucune possibilité d’incrustation ni de brûlures des
- Vig. 2. —Dispositions générales de la chaudière à mercure.
- tubes. Ainsi, dans cet ensemble mécanique, on a une basse pression et un intérieur propre à l’extrémité la plus chaude du cycle (chaudière à mercure) et de faibles différences de température avec une répartition parfaite de la chaleur à l’extrémité du cycle à basse température, c’est-à-dire à la chaudière à vapeur. La vapeur de mercure sert d’agent de transmission de la chaleur du foyer à la chaudière-condenseur. Si, pour une raison quelconque, l’admission de la turbine à mercure est fermée, la vapeur passe par une soupape de sûreté et toute la chaleur absorbée par le mercure est directement transmise à la chaudière à vapeur, à l’exception de celle qui est transformée en travail dans la turbine. La conduite du feu pour maintenir la pression de vapeur est donc exactement la même que dans les chaudières actuelles. Le rendement des turbines à mercure est simplement là comme un sous-produit qui s’ajoute à la puissance actuellement connue.
- En admettant la même transmission de chaleur que celle des chaudières à vapeur par les surfaces de chauffe, dans des conditions équivalentes de différence de température, de vitesse des gaz et de rayonnement, et en admettant pour la turbine à vapeur de mercure un rende-
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- l34‘
- LA LUMIÈRE ÉLECTRIQUE T. XXVIII (2* Sérfe). —11° 8:
- ment égal à celui de la turbine à valeur ordinaire aux mêmes vitesses, le calcul indique que, dans une installation à vapeur moderne, on aura la même vaporisation avec la même surchauffe, le même rendement de la turbine et, en outre, une puissance fournie par les turbines à mercure égale à 66 % de celle des turbines à vapeur; la consommation de combustible sera seulement de io % supérieure. L’augmentation du rendement en travail par kilogramme de combustible serait ainsi de 44 % Ce calcul est basé sur l’emploi de vapeur de mercure à environ 0,7 kilogramme de pression effective avec un vide de 724 millimètres à l’échappement de la turbine à vapeur. Pour un kilogramme de vapeur produit à la pression effective de 12,5 kilogrammes avec une surchauffe de 840 et de la température finale des gaz à la sortie de l’économiseur égale à i5o°C, il faudra vaporiser 10 kilogrammes de mercure. Le vide aux deux turbines à vapeur et à mercure peut être entretenu par la même pompe à air en séparant la vapeur de mercure de l’air dans un refroidisseur approprié.
- On estime qu’il ne faudra pas plus de 5o francs de mercure par kilowatt de puissance de la turbine à mercure. L’application générale d’une telle méthode impliquerait une consommation «norme de mercure, mais,d’après une enquête faite à ce sujet, les ressources mondiales sont telles que la plus grande consommation admissible ne produirait pas une hausse permanente des cours.
- Pour l’application industrielle de cette méthode, on se propose de créer un type simple
- d’unité qui puisse s’installer dans le même espace actuellement occupé par une chaudière à vapeur de 5oo chevaux. La chaudière-condenseur de cette unité fournirait également de la vapeur pour 5oo chevaux. Pour chacune de ces chaudières, on établirait une turbine distincte avec générateur électrique sans qu’il y ait, du fait de la multiplication des unités, une perte de rendement. Comme on estime qu’il 11’y aurait pas intérêt à employer seuls ces groupes électrogènes à turbine à mercure, les générateurs pourraient être du type synchrone ou à induction et cuirassés, avec ventilation par de l’air pur. De celte manière, on pourrait, à l’aide d’un petit nombre d’organes standardisés, répondre à une très large demande et simplifier beaucoup l’in troduction de la méthode dans l’industrie.
- La question commerciale n’a d’ailleurs pas été étudiée de très près. On estime néanmoins que si des centrales existantes étaient transformées par cette méthode, le prix de revient par kilowatt de puissance acquis ne dépasserait pas celui du kilowatt dans les centrales à vapeur les mieux établies, abstraction faite du droit de licence. La méthode augmenterait par conséquent beaucoup la capacité des centrales existantes et retarderait la construction de nouvelles centrales. Par celle économie, on couvrirait la valeur des droits de licence et, d’autre part, on réaliserait une économie de combustible d’environ 45 % par rapport aux centrales les mieux outillées.
- (The Electrician, 17 juillet 1914), American Institute of Electrical Engineers.
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- LA LUMIÈRE ELECTRIQUE
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- ÉCHOS DE LA GUERRE
- Sous cette rubrique nous réunirons dorénavant toutes les informations d'ordre technique, indus-triel ou commercial, se rapportant plus spécialement à la guerre. Nous y étudierons tous les problèmes qui pourront se présenter, soit par suite des récentes mesures législatives, soit par suite des nouvelles conditions économiques qui se sont établies depuis la mobilisation.
- Nous sommes entièrement à la disposition de nos lecteurs pour les renseigner sur toutes ces questions et pour leur donner en particulier toutes les consultations furi.diques dont ils pourraient avoir besoin.
- Les répercussions de l'état de guerre sur la
- production du fer et les industries minières en Allemagne.
- Les rapports annuels émanant de plusieurs assemblées générales tenues par d’importantes compagnies allemandes traitent de l’influence de la guerre actuelle sur les industries minières et métallurgiques de l’Allemagne.
- Le président d’une de ces assemblées (la Compagnie des aciéries Hasper) rapporte ce qui suit, La guerre a été pour l’industrie allemande une véritable surprise. L’indisponibilité des voies ferrées, des communications téléphoniques et l’appel sous les drapeaux de la plupart des employés, avaient jeté un grand trouble dans tout l’organisme industriel. Toutefois, grâce à l’attention des autorités, il a été possible de reprendre le travail et d’employer les chômeurs. Pendant le mois d’aoùt, les expéditionsdesusines ont été de faible importance. Dans la période d’octobre à novembre, il a été enregistré une amélioration sensible dans les affaires, et le taux moyen des emplois occupés s’élevait à 6o % à la fin de novembre. On atteignait ainsi le but qu’on s’était fixé dès le début des hostilités : faire que les bénéfices réalisés compensent les charges du capital pendant la durée de la guerre.
- L’Allemagne, grand pays d’exportation en temps de paix, n’exploitait plus que dans les pays neutres, lesquels n’absorbaient que 3o % de ses exportations normales. Dans ce chiffre, la Hollande, les Pays Scandinaves, l’Autriche et l’Italie n’entraient que pour 7 à 8 % .11 est résulté de cette diminution dans l’exportation une réduction notable de la production dans beaucoup de branches. Concurremment, les services de la guerre ont créé des emplois supplémentaires, et les centres miniers et métallurgiques ont fait appel à un grand nombre de spécialistes.
- En ce qui concerne le minerai de fer, l’industrie possédait un certain stock. Le minerai magnétique, jusqu’ici importé de Suède, allait être remplacé par le minerai Minette d’Allemagne et par celui de la Lorraine française. Ceux-ci étaient d’ailleurs assez pauvres en fer, et les conditions d’exploitation résultant de la guerre 11e permettaient pas de les traiteravectoutle soin désirable. En outre, les frais de transport élevés rendaient difficile leur utilisation. Le gouvernement pourrait remédier à cette situation, en appliquant le tarif réduit jdéjà promis pour le transport par canaux. Il est essentiel, pour l’industrie allemande, poursuit le rapporteur, maintenant que l’influence de l’Angleterre est annihilée, que la guerre suive son cours avec toute l’énergie possible ; même si celle-là devait se prolonger au delà de la période prévue.
- Les Usines Martin-Siemens, faute de main-d’œuvre, ont été entièrement arrêtées. Les mines de Jarny en Lorraine française, appartenant aux Compagnies Hœschet Phœnix, n’ont pas souffert de la guerre; mais, par suite des inondations, les charges quotidiennes ont été augmentées : on pense qu’avec l’aide du gouvernement le travail pourra bientôt reprendre. Des plaintes se sont formulées, comme par le passé, sur les prix trop élevés, fixés parle « Syndicat charbonnier de la Westphalie Rhénane ». Les Usines de l’Association lorraine le « Aumetz Friede » ont décidé d’augmenter le travail et d’accroître la puissance de leurs hauts-fourneaux ; la demande pour les métaux laminés était devenue comparativement satisfaisante.
- Plusieurs établissements métallurgiques ont annoncé une réduction, de . dividende. Ainsi, la Compagnie des constructions mécaniques de Augsbourg-Nürnberg a porté le dividende de son dernier exercice à 8 %, alors que celui de
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- 136 LA LUMIÈRE ÉLECTRIQUE T. XXVIII (2e Série). —N® 5.
- l’année précédente était de iG % . En dehors de la réserve statutaire de 2 343 627 marks, un supplément de a 000 000 de marks a été prévu à cause de la guerre.L’importante Association minière et métallurgique,de Bochumer, qui avait liquidé peu de temps avant les hostilités, avait annoncé un dividende de 14 % ; le Conseil d’Administration a décidé de réduire le dividende à 10 % et de prélever 1 5oo 000 marks sur les produits manufacturés et les comptes en souffrance. D’autres prélèvements se sont élevés à 4 000 000 de marks. La part du capital a été de 36 000000 de marks.
- La Compagnie Westphalienne desjminerais de cuivre a réduit le dividende de son dernier exercice de 8 à 4 % . Nous apprenons du rapport présenté à la récente séance annuelle de la Compagnie Phoenix que les bénéfices nets, en fin d’exercice, permettront de distribuer le même dividende que l’année précédente, soit i5 %. Toutefois, eu égard à la situation actuelle, on n’annoncera qu’un dividende de 10 % .Les sommes dues à la Compagnie par les pays ennemis s’élèvent à 3 000 000 de marks, contre 1 000 000 de marks dus par la Compagnie. En outre, cette dernière possède de vastes terrains miniers à l’étranger, notamment en France. Ceux de la Lorraine française sont encore intacts; les troupes allemandes occupent cette région. 11 serait toutefois coûteux, pour le moment, de les tenir en état d’exploitation. On n’a aucun rensei-gnementsur les mines des contrées occupées par les Français ; en conséquence, il a été jugé sage de leur affecter un certain prélèvement. Durant les quatre premiers mois de l’année 1914, le total des expéditions de fer a atteint 277 8i5 tonnes, contre 4i4 556 pour l’année précédente; ce qui représente environ 65 % de la production normale des mines. La production de charbon poulies mêmes périodes a été respectivement de 1238 720 tonnes, contre 1 812666. Les commandes reçues au î" novembre, déduction faite de celles des pays ennemis, se sontélevées à 269 990 tonnes contre 43645o tonnes reçues à la même date de l’année précédente. Les bénéfices nets réalisés dans le premier trimestrè de 1914 ont été de 4 38o 000 marks contre 11 081 000 marks dans la même période de l’année 1913.
- La reproduction des articles de la
- Les métaux en Allemagne.
- L’industrie allemande, contrairement à l’avis émis par la presse allemande, peut souffrir énormément de la guerre, par la hausse des prix et le manque de matières premières. Ainsi le cuivre, dont l’usage est universel, est vendu en Allemagne environ trois fois son prix courant; soit 220 marks les 100 kilogrammes. Le prix de l’aluminium est de 45o à 5oo marks les 100 kilogrammes, contre 160 marks avant la guerre. Celui de l’antimoine a quadruplé : il a passé de 45 marks à 200 et 210 marks les 100 kilogrammes.
- Correspondance.
- Nous avons reçu la lettre suivante de M. Hilte-brand.
- U. H. HILTEBRAND Paris, le 14 janvier igi5.
- INGÉNIEUR - CONSTRUCTEUR
- io, rue Nouvelle, »c Monsieur le Directeur
- (Rue de Glichy) Paris, delà Lumière Electrique, _ 6, rue du Rocher, E. V.
- Je vois dans votre Journal « La Lumière Electrique » n° du samedi le 2 janvier, page 3i, que vous m’avez fait inscrire sur la liste des maisons d’Eleetrioilé et de Mécanique austro-allemandes mises sous séquestres et vous voudriez bien faire paraître un entrefilet dans votre prochain numéro, déclarant que ma maison n’est pas mise sous séquestre, et que M. Hiltebrand n’est ni Allemand, ni Austro-Hongrois, qu'il est de nationalité suisse, né en Suisse et de parents suisses, offrant d’en justifier en toutes circonstances.
- Agréez, Monsieur, mes salutations empressées.
- U.H. Hiltebuand.
- Nous insérons d’autant plus volontiers cette lettre, que la seule chose que nous prétendions et qu’elle ne contredit;pas, c’est que M. Hiltebrand était représentant de matériel allemand.
- Nous sommes en mesure de prouver que M. Hiltebrand était « seul concessionnaire pour la France et ses colonies des maisons » allemandes suivantes :
- Koch et Sterzel, 42, Zwickauerstrasse, Dresden;
- Werner et Menchen, 133 a, Residenzstrasse, Berlin-Reinickendorf-,
- Braun et Bockmann, 5, Hansastrasse, Mann-heim-Industriehafen.
- Lumière Electrique est interdite.
- PAS» <— ÎMPEIMBIUB L*VÉ, 17, MB CAMBTTB.
- .b*-Gérant : J.-B. Nouât
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- trente-septième année
- SAMEDI 20 FEVRIER là 15.
- Tome XXVIII (3« série). N° 6
- La Lumière Electrique
- SOMMAIRE
- H. CH1REIX. — Note sur les inductances bobinées sous forme de tores................ 137
- F. SANTORO et L. CALZOLARI — La traction électrique sur la ligne de Giovi (Suite)... 14o
- Publications techniques
- Transmission et distribution
- Les réseaux reliés de distribution d’énergie électrique dans le Sud des Etats-Unis...... 1.Î7
- Applications mécaniques
- Les applications de l’électricité dans une exploitation minière d’Amérique. — Robert M. Hale..................................... i5ï
- Télégraphie et téléphonie
- Station de télégraphie sans fil de Port-Vila. . . ;53
- Echos de la guerre
- Consultation juridique au sujet d’un marché pour la fourniture d’un moteur. —• G. D.. . L’extension du chauffage électrique en Angleterre ......................................
- U)/, i55
- Epuisement de l’eau des tranchées....... .. 155
- Tombés au champ d’honneur................. 155
- Nominations................................. i55
- Liste officielle et complète des maisons d’électricité et de mécanique austro-allemandes
- mises sous séquestre..................... i56
- Renseignements Commerciaux.................. i58
- Boîte aux Lettres........................... i5q
- Adjudications............................... 160
- NOTE SUR LES INDUCTANCES BOBINÉES SOUS FORME DE TORES
- On connaît la propriété caractéristique des inductances bobinées sous forme de tores, elles ne présentent aucun flux de fuite au dehors de leur section droite.
- Cette propriété peut être très intéressante soit qu'il s'agisse de mesures de précision, basées sur l'emploi d’inductances, soit que ces inductances soient traversées par des courants à haute fréquence. Dans ce dernier cas, en effet, la pulsation du courant alternatif étant très élevée, les forces électro-motrices qui pourraient de ce fait prendre naissance dans des conducteurs ou des masses métalliques voisines, atteindraient des valeurs parfois considérables et qu’on ne sa urait négliger.
- Il est donc intéressant de rappeler les formules permettant de dimensionner correctement ces inductances.
- Nous supposerons dans ce qui va suivre que les tores ont une section droite rectangulaire, qu’il n’y a qu’une seule couche de fil bobinée et que la perméabilité du milieu est 1 ; il serait du reste facile de modifier les formules dans le cas où les deux dernières conditions ne seraient pas remplies.
- Calcul de la self-inductance d’un tore. —
- Soit un tore de diamètre extérieur D, de diamètre
- intérieur d, et de hauteur 0; désignons par L sa self-induction, n le nombre de spires de son bobinage.
- Le flux s’exprime par l’équation
- U
- n
- Jd* b H dx
- où i est le courant traversant le tore et 11 le
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- 138
- LA LUMIËKE ËLECÎHIQUE T. XXVIII (2* Sériej. — N° 6.
- champ magnétique donné par la formule fondamentale (fig. x) :
- aitH,r — /\%ni
- ou
- ou pour d égale sensiblement à o,6 D d ~ o,6 D.
- La self-induçtion du tore s’écrit dans ce cas
- Li n
- J’2 , . dx.
- io ni —> d x
- de là on déduit :
- L = ibri1 log, —.
- Supposons que nous réalisions un tore en bobinant «j spires par unité de longueur sur sa face intérieure :
- Fig. i. — Cas de deux tores concentriques.
- L = %ln* bd2
- ou beaucoup plus simplement L = bn*.
- On peut maintenant considérer le cas où à l’intérieur d’un premier tore on en place un second concentrique; cette disposition ne présente aucun inconvénient puisque le grand tore
- D..
- Fig. 2. — Cas d’un seul tore.
- n
- 'h = —r
- K II
- La self-induction L devient
- L = aùic2»!* ^c?2Iog,
- Cette quantité passe par un maximum pour
- une certaine valeur du rapport Si en effets est
- d
- petit, la section des spires est grande, mais leur nombre peu élevé; si au contraire d est voisin de D, le nombre de spires est élevé, mais leur section est faible.
- La déi’ivéc de
- n’émet aucun flux de fuite, la présence du petit à l’intérieur du grand ne saurait donc modifier en rien les inductances calculées (fig. 2).
- Pour réaliser le maximum de valeur de la self-induction, nous bobinerons le petit tore avec un diamètre intérieur
- 8 = o,6 d.
- Il convient alors de rechercher le nouveau rapport ^ donnant à l’ensemble le maximum de
- self-induction.
- L’équation s’écrit :
- L = dHo^t ^ -(- 'dlnlib&
- et comme o = 0,6 d
- est
- 2 d log, - — d-,
- ’loS'3='
- L — r.-n 1V. (arfalog, ~ -(- o,36 j
- OU
- L = log,
- en faisant passer o,36 d1 dans le logarithme.
- elle s’annule pour
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- 20 Février 191S.
- LA LUMIÈRE ÉLECTRIQUË
- 130
- Le maximum a lieu comme précédemment pour
- i. 2 D
- >°g«
- = i, d — 0,7a D.
- L’induction est encore exprimée comme précédemment par
- L = ’Rtnl'idib
- L = bn2,
- mais avec cette différence que d et par suite n sont ici plus élevés.
- La nouvelle inductance est à l’ancienne dans
- /q H ® t
- le rapport ( = 1,4/, et les diamètres inté-
- \o,b /
- rieurs des tores sont respectivement
- d = 0,72 D, 8 = o,43 D.
- On peut d’une manière analogue considérer le cas de trois tores concentriques formés de deux tores intérieurs bobinés au maximum d’inductance et d’un tore extérieur de diamètre D.
- L’équation est alors
- L3 = a'jt2«i2i(i2log1 5 -f-TC*/i(sèî*
- ou
- donc
- 8 = 0,72 d ;
- L3 = 2U2«j26rf2 j^log,^ -|- OjSaJ.
- On trouve alors d= 0,785 D pour le maximum de self-induction.
- Les diamètres étant respectivement
- D; o,785 D; o,56D; o,335 D.
- concentriques d = o,85 D, et la self-induction serait double de ce qu’elle est avec un seul tore calculé au maximum d’inductance.
- On peut résumer ces résultats sous forme de tableau.
- On dispose d’un encombrement ôD2. On bobine un tore de diamètres D et 0,6 D, la self-induction est représentée par 1. De même avec :
- 2 tores ( D
- de < 0,72 D
- diamètres 1 | 0,43 D
- 3 tores 1 cÏg 1 [ i,oo D ! o,785D
- diamètres | J o,56 D , o,335D
- f • >oo D
- h tores ' o,825D
- de ( o,65 D
- diamètres 1
- o tores de
- diamètres
- la self-induction estVeprésenlée | par i,44
- la self-induction est représentée par 1,70
- 0,46 D 0,2750
- 1,00 D o,85 D 0,70 DI o,55 D | o,3q D 0,23 D
- la self-induction est représentée par-1,90
- la self-induction est représentée par 2
- Dans tous les cas, le coefficient de self-induction est donné par bn2, n étant le nombre de spires bobinées sur le plus grand tore.
- Exemple numérique. — n =• 200 spires, b — jo centimètres, la self-induction égale
- —-— d’henry.
- 10 000
- Supposons que le fil employé puisse être bobiné à raison de 10 tours au centimètre et prenons le cas de 5 tores concentriques, le diamètre d sera de 64 millimètres et les diamètres seront respectivement :
- La self-induction
- btd est ici les
- totale exprimée encore par 2
- = 1,7 de la self-induction
- maxima d’un seul tore.
- Dans le cas de 4 tores :
- Les diamètres seraient respectivement
- D — 0,825 D — o,65 D — 0,46 D — 0,273 ü.
- La self-induction totale étant toujours donnée par bri1, h désignant le nombre de tours du plus grand tore; le rapport des inductances est égal
- et ainsi de suite, pour 5 tores
- D = = 75 millimètres hauteur ioo millimètres
- = 64 » » »
- 8, = = 52 mm. 5 » »
- 8.= = 4« mm. 5 » »
- §3 = = *9 mm. 5 » »
- S4 = = *7 mm. 4 » »
- O11 peut ainsi réaliser une self-inductance variable par plots, comportant cinq valeurs d’un volume réduit et pour laquelle on n’a nullement à craindre l’influence de la partie non utilisée, ou de toute autre cause extérieure.
- H. Chireix, —
- Ingénieur à la Société Française Radio-Electrique.
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- LA LUMIÈRE ÉLECTRIQUE T. XXVIII (2* Série). — N° 6.
- LA TRACTION ÉLECTRIQUE SUR LA LIGNE DE GIOVI RÉSULTATS DE L’EXPLOITATION (Suite) (1)
- Répartition de la charge.
- Examinons finalement la question de la répar-tition de la charge entre les deux locomotives dans un train à double traction.
- La ligne de Giovi a permis de résoudre complètement le problème de la double traction avec de puissantes unités indépendantes et d’arriver à obtenir une répartition égale de charge entre les deux locomotives, soit que celles-ci aient des
- Il avait déjà été fait antérieurement des essais de double traction avec des locomotives triphasées indépendantes, mais ces essais avaient été pratiqués uniquement avec des trains formés de deux automotrices et certains techniciens conservaient des doutes sur la possibilité d’une solution pratique de ce problème.
- Rappelons, à ce propos, que, dans la fourniture des locomotives du groupe o5o, il avait été prévu l’emploi d’un contrôleur multiple commandé à
- Fig. îo. — Locomotive groupe 470 et locomotive groupe o5o Pontedecimo.
- roues de même diamètre, soit qu’elles aient des roues de diamètres différents (naturellement entre les limites admissibles pour l’usure des bandages). -
- (') Lumière Électrique, i3 février igi5, p. 113.
- distance, la communication entre les deux locomotives étant établie au moyen d’un câble d’accouplement. En pratique, cette disposition fut reconnue superflue et on l’abandonna.
- On avait également des doutes importants sur la possibilité d’effectuer la double traction avec une bonne répartition de charge entre deux
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- LA LUMIÈRE ÉLECTRIQUE
- 141
- locomotives ayant des roues de diamètres différents.
- Le problème était plutôt complexe et l’on voulait le résoudre dans le sens le plus général, c’est-à-dire non seulement compenser la différence de diamètre des roues entre deux locomotives voyageant accouplées et en charge, mais entre deux locomotives fonctionnant soit en charge, soit en récupération, à l’une ou à l’autre des vitesses normales de régime.
- le parcours, avec moteurs en court circuit :
- i58,8o— 19,82= 13g kwh. 48.
- et la locomotive de queue ayant les roues d’un diamètre plus grand ( 1 070 millimètres), a absorbé de son côté :
- 280 — 26,22 = 253 kwh. 78.
- Si la charge avait été répartie également entre
- Fig1, 11,— Train en double traction en marche montée à 35 #/00 à 45 kilomètres à l’heure.
- Le problème fut résolu par la disposition d’une résistance réglable insérée dans le circuit secondaire (rotor du moteur). Pour cette résistance, on utilisa le même rhéostat à liquide servant au démarrage de la locomotive et pour régler automatiquement la résistance à la valeur nécessaire, on fit usage du même appareil de régulation automatique que pour le démarrage.
- On a constaté sur les diagrammes de charge que la répartition de charge fut inégale. En effet, la locomotive de tête ayant les roues d’un diamètre de i 060 millimètres, a absorbé, pendant
- les deux locomotives, celles-ci auraient absorbé, dans ces conditions :
- 253,78 -(- i3g,48 393,26
- = ig3 kwh. 63.
- Il en résulte que la surcharge de la locomotive de queue fut de :
- 253,73— 196,63_ 57,i5 _
- 29 % environ.
- 196,63 196,63
- On a de même tracé le diagramme relatif
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- I;a LUMIÈRE ÉLECTRIQUE T. XXVIII (2« Série) — N° ë.
- à la répartiIion do charge ontro. les doux memes locomotives |c esl-n-diro avec mu’ différence de 10 millimètres dans le diamètre des îoues), en effectuant un train à double traction pour lequel les moteurs de la locomotive aux mues de diamètre plus pelil elaienl maintenus en court-circuit et les moteurs de la locomotive aux roues de grand diamètre étaient mis en court-circuit avec la résistance liquide.
- On voit, en examinant le diagramme, que, dans ces conditions, la répartition de charge fut très
- sidération les dépenses totales et d’autre pàl't, la tonne-kilomètre transportée, en déduisant la dépense unitaire pour avoir ainsi une base de comparaison entre l’exploitation électrique et l’exploitation à vapeur.
- (‘.onsidérauI qu’il est nécessaire, pour la certitude des résultats, que cette comparaison soit faite entre les deux systèmes de traction appliqués à la même ligne ou sur des lignes en conditions équivalentes, nous examinerons les données relatives à l’exploitation électrique sur
- Fig. 12. — Dépôt de locomotives à Cnmpasso (vue extérieure).
- satisfaisante; l’énergie totale absorbée par la locomotive aux roues de petit diamètre a été de 207,13 kilowatts-heure, celle de la locomotive aux roues de grand diamètre a été de 210,92 kilowatts-heure. Il y eut donc une différence de :
- 210,92 — 2of>, 1 i 2
- kwh. 90,
- c’est-à-dire moins de 1 % de la charge moyenne.
- III. Résultats économiques de l'électrification.
- Pour mettre en évidence les résultats économiques de l’exploitation, on a pris en con-
- la ligne Campasso-Pontedecimo-Busalla pen“ dant l’année financière 1911-1912 (ier exercice d’exploitation complètement électrique) et celles qui se rapportent à l’exploitation à vapeur de la ligne Pontedecimo-Busalla-Ronco, pendant l’année financière 1909-1910 qui fut la dernière à exploitation complètement à vapeur.
- En 1909-1910, en effet, on connaissait les dépenses de l’ancien dépôt de locomotives de Pontedecimo, lequel fournissait les locomotives à tout le service de marchandises (Pontedecimo-Busalla, Busalla-Ronco) ainsi qu’au service de renfort des trains de voyageurs de Pontedecimo
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- LA LUMIÈRE ÉLECTRIQUE
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- à Busalla; pour 1911-1912, 011 connaissait, pour l’exploitation électrique, les données comparatives des dépenses du dépôt de l’usine de Cam-passo fournissant indistinctement les machines au service complet des marchandises et des voyageurs entre Pontedecimo et Busalla et au service des marchandises seulement entre Cam-passo et Pontedecimo.
- En toute rigueur, les conditions des lignes,
- Ces conditions sont plus désavantageuses, parce que certains trains de marchandises et tous les trains de voyageurs provenant de Sam-pierdarena étaient encore, jusqu’à ce jour, transportés jusqu’à Pontedecimo, au moyen de la traction à vapeur. Pendant l’exercice à vapeur, au contraire, le tonnage transporté sur Ponte-dccimo-Busalla était presque égal à celui des I ransports Busalla-llonco. Les conditions d’ulili-
- Pig. i3. — Dépôt dôs locomotives ù Campasso (intérieur de la remise).
- durant les deux exercices considérés, 11’étaient pas parfaitement équivalentes. En effet, tandis que la ligne Busalla-Ronco descend vers Ronco avec une pente moyenne d’environ G °/0„ et une pente maxima d’environ 8 %„, le tronçon Cam-passo-Pontedecimo monte avec une pente moyenne de 10 “/on etune pente maxima de i‘l®/o6.
- Ajoutons que, pendant l’exploita lion électrique, les tonnes transportées de Campasso à Pontedecimo représentent seulement une partie de celles qui ont fait route au total de Pontedecimo à Busalla.
- sation, à ce point de vue, étaient donc un peu plus favorables pour la traction à vapeur. Dans l’ensemble, cependant, ces différences ne jouent pas un rôle assez considérable pour influer beaucoup sur les résultats de la comparaison des dépenses rapportés à la tonne-kilomètre.
- Les dépenses concernant les deux exercices ci-dessus, ainsi que le service effectué à cette époque, se trouvent exposés dans les quatre tableaux ci-après (nos 1 à 4).
- Le tableau n" 1 compare, chapitre par chapitre, la dépense totale au cours des deux exercices.
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- LA LUMIERE ÉLECTRIQUE T. XXVIII (2* Série). - N» 6.
- Tableau I.
- Comparaison entra les frais de la traction à vapeur et ceux de la traction électrique sur Vancienne ligne de Giovi et ses annexes.
- ' EXPLOITATION
- NATURE DES DÉPENSES TRACTION TRACTION
- A VAPEUR ÉLECTRIQUE
- Exercice 1909-1910 Exercice 1911-1912
- A, Frais de traction proprement dits :
- a) Personnel conduisant les machines (1) 167 580,84 i35 4o5,58
- b) Personnel du dépôt 43 397,54 49 5 4 2,.88
- c) Combustible pour les locomotives (2) 372 846,37 ))
- d) Eau
- e) Energie électrique pour la traction (3) M J A j )> 623 534,15
- f) Matières grasses pour le graissage 10 889,76 5 897,61
- g) Frais divers de conduite et du dépôt 12 486,3l i5 112,70
- Il) Réparation des locomotives en service et dans les dépôts 6» 793,69 io5 742,74
- Total des frais de traction proprement dits 672 711,5i 935 735,66
- i) Frais probables de grande réparation des locomotives (4) 75 000,00 20 000,00
- Total des frais de traction y compris les grandes réparations. . 747 711,51 955 735,66
- B. Frais complémentaires et accessoires :
- l) Ventilation des tunnels 23 553,32 )>
- m) Entretien du bâtiment de la centrale » 245,12
- «) Entretien des lignes électriques et sous-stations » 87 56i,5i
- 0) Entretien du matériel de ventilation 1 5oo,oo ))
- p) Supplément de déplacement pour renouvellement de la ligne 14 g5o,oo »
- q) Intérêt et amortissement de la centrale )> 187 298,00
- ;) Intérêt et amortissement des lignes et sous-stations » i63 023,00
- s) Intérêt et amortissement des locomotives 127 662,00 129 472,00
- t) Int. etamort.dudéplacementdespoteaux des lignes télégraphiques. » 17 374,00
- u) Int. et amort. de la construction des signaux type électrique » 1 684,00
- f’j Personnel des trains entre les dépôts de Pontedecimo et Busalla. 113 655,98 108 919,15
- z) Personnel de Pontedecimo à Busalla */! 394,13 182 4^6,61
- Total des frais complémentaires et accessoires 452 715,43 878 003,69
- Dépense totale I 200 426,94 1 833 739,35
- (1) Le personnel des locomotives employées constamment aux manœuvres n’est pas compris dans ce chiffre.
- (*2) Au prix moyen de 3o,a5 lires par tonne, prix également adopté pour le combustible de la centrale.
- (3) Dépense totale de 1 exploitation de la centrale de Chiapella. (Pour le détail voir tableau 3.)
- (4) 1 our reparer annuellement 3 locomotives à raison de a5 ooo lires et a locomotives à raison de io ooo lires.
- chiffres tirés de la valeur moyenne dçs dépenses en atelier depuis plusieurs années.
- Le tableau n° 2 donne le détail des irais de premier établissement, ainsi que des charges d’intérêt et d’amortissement figurant sur le tableau n° i.
- x Le tableau n° 3 donne le détail des dépenses d’exploitation de la station centrale.
- Enfin, le tableau nu 4 compare les tonnes-kilo-
- mètre réelles et virtuelles remorquées (en excluant le poids propre des locomotives électriques ou à vapeur). Il compare également les dépenses d’exploitation rapportées à la tonne-kilomètre remorquée, réelle ou virtuelle.
- On voit immédiatement que la dépense totale, y compris les intérêts et l’amortissement pour
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- 20 Février 1915.
- LA LUMIÈRE ELECTRIQUE
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- lès travaux neufs et le matériel, a augmenté d’environ 5o % ; d’autre part, les tonnes-kilomètre transportées ont augmenté dans une proportion plus grande.
- Comme conclusion, outre l’augmentation de capacité possible de la ligne, on a obtenu par l’électrification une économie sensible dans le
- prix unitaire de transport, économie résultant, pour une grande partie, de la forte pente de la ligne, de ses conditions spéciales d’exploitation et du rapport plus avantageux entre le poids remorqué et le poids mort.
- (A suivre.)
- F. Santouo et L. Calzolauï-
- Tableau II
- Coût et amortissement des constructions, locomotives et tracteurs pour Vexploitation
- de Vancienne ligne de Giovi et ses annexes.
- FRAIS DE PREMIER ÉTABLISSEMENT COUT DU PREMIER Total (3) EN LIRES ÉTABLISSEMENT correspondant aux sections de lignes exploitées électriquement en 1911-1912 (4) | § DURÉE EN ANNÉES INTÉRÊTS MENTS AU Valeur de r(i + r)« ET ÀMORTISSE-TAUX DE 3,5o % Annuité d’intéréts et amortissements (en lires) a = L —
- (i.+ r)n — 1 (6)
- U) (2) (i4-r)«_ 1 (7)
- I A. Traction électrique. — Centrale deChiappella :
- a) Construction i 3oo 000 i 3oo 000 60 0,0401 5ai3o
- b) Machines 1 920 000 1 920 000 20 0,0704 i33 168
- 2 Sous-stations (1) :
- a) Bâtiment 100 000 72 000 60 0,0401 2 911
- b) Matériel 600 000 435 600 3o o,o544 23 664
- 3 Lignés primaires (1) :
- a) Poteaux f>5o 000 399 3oo 60 o,o4oi 16 012
- b) Fils et accessoires 3ou 000 217 800 40 0,0468 10 193
- 4 Lignes de contact (1) :
- a) Poteaux 700 000 5o8 200 60 0,0401 20 379
- b) Fils et accessoires 1 4 26 000 1 o35 3oo i5 0,0868 89 864
- 5 Déplacement et transformation des lignes et cir-
- cuits télégraphiques et téléphoniques » 433 270 60 0,0Voi 17 374
- 6 Etablissement des signaux pour traction électrique. » 42 000 60 0,0401 1 684
- Total du ier établissement (tract, élect.).. 6 364 070 j 369 379
- 7 Locomotives électriques (17 à 1^0 000 1.) 2 38o 000 2 38o 000 3o o,o544 129 47a
- B. Traction à vapeur :
- 8 Locomotives à vapeur (17 à i38 000 1.) 2 346 000 2 346 000 3o o,o544 127 662
- (i) La dépense totale indiquée pour chaque chapitre concerne l'électrification des trois sections suivantes : Ponte-decimo-Busalla, avec une loiigueur de voie électrique de 32 km. 947 ; Campasso-Pôntedecimb, avec une longueur de ai km. 120; Sampierdarena-Biyio^Rivarolo, avec Une ionguéür de 20 km. 390. La quote-part de ce total affectée aux deux premières sections (qui sont celles exploitation électriquè en 1911-1912) a été calculée d’après le rapport
- ^-25?.= 0,726 entre la longueur électrifiée et la longueur totale.
- 74 4^7 , _
- Les amortissements ont été calculés d’après les prix partiels de premier 'établissement figurant dans la colonne 4.
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- LA LUMIÈRE ÉLECTRIQUE T.XXVIII (2e Série). — N’ 6
- Tableau III,—Détail des dépenses d'exploitation de la centrale thermo-électrique « Délia Chiapella » par hwh. produit et par tonne-kilomètre transportée. (Exploitation électrique 1911-1912.)
- NATURE DES DEPENSES
- A. Frais de traction proprement dits :
- a) Personnel.................
- b) Combustible...............
- c) Matières consommables et divers ........................
- d) Total...............
- Supplément de prix du charbon évalué à 3,25 par tonne par rapport au prix antérieur de 3o,25 1. correspondant à l'exploitation à vapeur(*'*).. ;.................
- Dépense réduite........
- B, Dépenses complémentaires et accessoires :
- a) Entretien des immeubles...
- b) Amortiss. des installations. . .
- Dépense totale.........
- DÉPEN8E TOTALE en lires CONSOMMATION ! DE COMBUSTIBLE ÉNERGIE ÉLECTRIQUE en kwh. CONSOMMATION DE COMBUSTIBLE par kwh. DÉPENSE UNITAIRE en lires par kwh. produit
- 89 562,87 5n 849/13 71 o8i,85 i53ootonnes 2 C (D c jn m 3 u i>' O O p, * " ’ bo tr> L-> 05 0,0115 0,0673 0,0092
- 672 494,15 - 0,0880
- 48 960,00 »
- 623 5 14,15 0,0804
- 245,42 187 298,00 »
- 810 832,i5 <0 *ÎT O ** C
- OBSERVATIONS
- (*) L’énergie produite est celle que donnent les turbo-alterna-tcurs, y compris celte des moteurs des services accessoires (pompes de condensation, économiseurs, grue, etc.).
- (**; L’énergie sortie est celle qui a été envoyée sur les lignes primaires pour la traction des trains.
- (***) Il faut remarquer que dans le prix de 3o,25 lires sont compris les frais de transport du charbon depuis le quai de Gênes au dépôt de Pontedc-cimo, frais que supprime la traction électrique, le prix du charbon dans ce dernier cas devant être moindre. En outre, le charbon (même lavé) généralement employé par la station centrale est d’un prix inférieur au tout venant employé pour la traction à vapeur.
- Tableau IV. — Tonnes-kilomètre transportées et dépense unitaire correspondante.
- NATURE DES DÉPENSES EXPLOITATION
- Traction à vapeur Traction électrique OBSERVATIONS
- i909-I(Jio 1911-1912
- Tonnes-kilomètre transportées (au total dans les deux sens) réelles 46 491 876 142 642 700 75 269 418 279 419 492
- — virtuelles
- A. Frais de traction proprement dits :
- Au total 747 7x1,51 O O T 51 955 735,66 0,0126 o,oo34 , t
- Par tonne-km. réelle Différence (en faveur de la
- — virtuelle 0,0052 traction électrique) i6,5 %.: Différence' (en faveur de la traction électrique) 34,6 %.
- t B. Frais complémentaires et accessoires :
- Au total 45a 715,43 0,0097 0,032 878 003,69 0,116 o,o3i
- Par tonne-km. réelle
- — virtuelle
- Dépense totale pour tout l’exercice. Par tonrie-km. réelle I 200 4^6,94 0,0258 0,0084 1 833 739,35 o,o243j o,oo65| D.ffcrence (en faveur, de la traction électrique) 5,8 %. Différence (en faveur de la
- v _ virtuelle
- traction électrique) 22,5 %.
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- PUBLICATIONS TECHNIQUES
- TRANSMISSION DISTRIBUTION
- Les réseaux reliés de distribution d’énergie électrique dans le Sud des Etats-Unis.
- Le Sud des Etats-Unis devance aujourd’hui toutes les autres contrées au point de vue de la distribution de l’énergie des stations hydro électriques, par de grands réseaux de transmission qui ont été reliés entre eux. La carte ci-jointe (lig. i) donne une idée de leur développement actuel. Une ligne de transmission à haute tension s’étend ainsi, par exemple, sur une longueur d’environ i 600 kilomètres, depuis Nashville (Tennessee) jusqu’à Henderson (Caroline du Nord), reliant entre eux les réseaux hydro-électriques de quatre Etats. Comme l’indique la légende delà carte, ces réseaux sont exploités par différentes entreprises ; il fauty ajouter celui de l’Etat d’Ala-bama qu’une ligne de 80 kilomètres suffirait à relier au réseau exploité par la Georgia Railway and Power Company. 11 est probable, cejîendant, que, dans un avenirplus ou moins éloigné, tous ces intérêts divers seront groupés sous le contrôle d’une même entreprise.
- Ces réseaux sont, pour la plupart, de création récente et leurs stations hydro-électriques ne sont guère en fonctionnement que depuis une année environ, à part quelques-unes qui n’ont guère plus que cinq années d’existence. De nombreux avantages résultent évidemment de la jonction des réseaux, mais 011 11c s’est pas encore rendu compte de l’avantage capital qui résulterait de leur fusion. Les possibilités de variété dans les fournitures de courant caractérisées par ce que les Américains appellent le diçersity factor sont énormes. 11 faut remarquer, tout d’abord, qu’entre Henderson et Nashville, il y a une différence d’environ une demi-heure sur les temps vrais et d’une heure sur l’heure officielle, en sorte qu’au diversity factor de chaque réseau isolé, facteur qui varie considérablement avec les villes, les industries et les coutumes des populations, les conditions climatériques, l’altitude, etc., s’ajouterait le facteur de temps, plus important, qui interviendrait dans l’exploitation des réseaux fusionnés. A cela s’ajoutent les varia-
- tions dans le débit des rivières d’un même versant ou de deux versants opposés de la chaîne des Monts Appalachian dont la position, non indiquée sur la carte, peuteependant se déduire facilement du tracé des rivières.
- La région des Monts Appalachian est carac-térisée par des chutes de pluie considérables et, en tout cas, les plus importantes des Etats-Unis, si l’on en excepte une autre région de peu d’étendue. La chute totale des sources, des rivières à la mer est considérable, mais malheureusement trop progressive pour que la production de l’énergie soit réalisable dans des conditions très économiques. Une autre particularité de cette contrée est l’absence de lacs et, par conséquent, de réservoirs naturels. 11 ne faut donc pas songera mettre en valeur de grandes chutes d’eau, mais simplement à établir sur le cours des rivières des barrages intéressant une longueur de G à ia kilomètres et procurant des chutes de 10 à i5 mètres. Un avantage dans la construction de ces barrages, c’est qu’011 trouve pour ainsi dire à pied d’œuvre partout, la pierre, le sable, le gravier et le bois.
- Les lignes à haute tension reliées entre elles dans les divers réseaux sont généralement portées par des tours métalliques au moyen d’iso-; lateurs du type à suspension et la tendance actuelle est d’établir des sous-stations et des stations de commutation à l’air’ libre. Cette tendance est d’autant plus marquée que les plus grosses difficultés d’exploitation sont occasionnées par la foudre, ce qui oblige à protéger toutes les lignes par des fils aériens misa la terre etpar des parafoudres du type électrolytique. Nous donnerons dans ce qui suit une monographie succincte de chacun des réseaux joints.
- Tennessee Power Company. — Ce réseau a deux stations hydro-électriques en exploitation, d’une puissance totale de 5oooo chevaux; elles sont situées sur la rivière Ocoee, près de Parksville (Tennessee), et disposent de chutes de 33 mètres et 76 mètres. Sur la même rivière, trois autres points sont susceptibles de fournir 5o 000 chevaux. La compagnie se propose, en
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- LEGEND
- Southern Power Co.
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- Carolina Power and U g ht Co.
- vmmm Tennessee Power Co.
- »- » « Alobamo Power Co — Central Georgia Power Co • •~mr£olumbus Power Co
- 0 Points aejonction
- Centrale hydr. en service
- o . .. en projet
- • Centrale è vap en service
- o - m en projet
- Les lignes projetée son t indiquées en pointillé
- Fig. i. — Carte des réseaux de distributiou à haute tension reliés entre eux dans le Sud des Etats-Unis.
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- 20 Février 1015. LA LUMIÈRE ÉLECTRIQUE U0
- outre, d’établir une centrale de 80000 chevaux à Rock-lsland et elle exploite six centrales à vapeur d’une puissance totale de a5 000 chevaux. Elle possède 15 sous-stations réparties dans l’ensemble du réseau et d’une puissance totale de $7 000 kilowatts. La longueur des lignes est de 7Ü0 kilomètres environ; elles sont à simple et double circuit sur tours métalliques et poteaux en bois et bien qu’établies pour une tension de 120 000 volts elles transportent actuellement à (J6 000 volts du courant triphasé à 60 périodes. Il y a actuellement en projet 780 kilomètres de lignes nouvelles à haute tension et, lorsque le réseau sera complet, il s’étendra depuis la frontière des Etats de Tennessee et de Georgia au Sud, jusqu’à Mascot, à l’Est, Clarskville, au Nord, et Memphis, à l’Ouest. Sur la carte, les lignes construites sont marquées en traits pleins et les lignes à construire, en traits ponctués.
- La rivière Ocoee, qui descend des montagnes de la Géorgie du Nord à travers une région très pluvieuse, présente une chute de 280 mètres sur un parcours de 42 kilomètres en amont de Parksville, où la première station centrale a été établie. La deuxième, qui se ti’ouve à i3 kilomètres au-dessus, vient d’être terminée. Elle diffère du type général que nous avons défini plus haut par le fait qu’elle est alimentée par un canal de dérivation venant d’un barrage et traversant, sur des piliers en bois ou métalliques, une série de ravins plus ou moins importants. Les générateurs de cette station fournissent 9 375 K.V. A, à 6600 volts triphasés et accouplés directement à des turbines horizontales de 10000 chevaux. Cette station centrale, NJ 2 du réseau, est équipée de deux transformateurs triphasés de même puissance que les générateurs, à isolation par l’huile et refroidissement par l’eau; le primaire est à la tension de 66 000 volts et le secondaire à 120 000 volts par 60 périodes. Ces transformateurs sont montés en triangle sur la haute tension. L’énergie est transmise de la station N° 2 à la station N° 1 par une ligne à double circuit sur tours, qui franchit la rivière Ocoee à 120 mètres de hauteur par une portée de 400 mètres. La contrée étant très montagneuse, les portées varient d’ailleurs considérablement, depuis t 10 mètres jusqu’à cinq fois cette longueur. Les tours en acier sont du type à double circuit avec traverses établies pour transporter du conrant à 120 000 volts.
- Chattanooga et Tennessee *Rwer Power Company, — Ce réseau a récemment terminé la construction d’une station hydro-électrique à Ilale’s Rar à 53 kilomètres au-dessous de Chat-tanooga, sur la rivière Tennessee. L’éqpipement électrique comprend 10 alternateurs triphasés de 3 000 kilowatts à 6600 volts par 6o périodes,: actionnés par trois turbines., Les deux turbines les plus basses fonctionnent quand la chute est haute, mais le débit faible, tandis que la turbine supérieure est mise en service lorsqu’il y a plus d’eau, mais moins de hauteur de chute. Ces turbines font 112 tours par minute et peuvent donner chacune 5 2&o chevaux sous une hauteur de chute de 10 m. 70. Le voltage est relevé à 44 000 volts par des transformateurs monophasés à refroidissement par l’eau, de chacun 3 133 kilowatts. La ligne est en câbles de cuivre N° 000. sur isolateurs à supports droits; elle est double et portée par des tours métalliques depuis Ilale’s Bar jusqu’à Chattanooga. Récemment, un contrat a été passé par cette compagnie pour fournir à la Tennessee Power Company 10 000 kilowatts. La jonction de ces deux compagnies s’établit, comme le montre la carte, à la frontière des deux Etats de Tennessee et de Géorgie.
- ColombusPower Company. — Cette compagnie possède trois stations hydro-électriques sur la rivière Chattahooche : deux à Columbus, d’une puissance totale de 7 900 kilowatts et une à Goat Rock, à 24 kilomètres au Nord, de 12 5oo kilowatts. La centrale de City Mills à Columbus comprend 5 générateurs faisant au total 1 000 kilowatts et fonctionnant avec une chute de 3 mètres. La seconde centrale de cette ville à North Iligh-lands a 6 générateurs faisant ensemble G 900 kilowatts et dont les turbine.s fonctionnent sous une chute d’environ i3 mètres. A Goat Rock, la chute utilisable est de 22 mètres. Il y a 3 générateurs dont deux de 3 750 kilowatts et l’autre de 5 000. Le courant produit est du triphasé, 60 périodes à 5 000 et 11 000 volts. Deux transformateurs de 4 000 kilowatts portent la tension de transmission à 66 000 volts.
- Une ligne à 11 000 volts sur poteaux en bois à isolateurs sur supports droits relie les centrales de Columbus et de Goat Rock, tandis > qu’une ligne sur tours métalliques de 96 kilomètres, portée par des isolateurs à suspension et fonctionnant à 66 000 volts va de Goat Roek à New-nan. Une ligne de'29 kilomètres à 11 000 volts,
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- sur poteaux en bois, relie Newnan à Hogans-ville.
- Quatre sous-stations principales sont reliées au réseau, l’une de i 6oo kilowatts à Coluinbus, l’autre de i 8^5 kilowatts à West Point, une troisième de même puissance à La Grange et la quatrième de 4 ooo kilowatts à Newnan.
- Le réseau fonctionne de façon continue avec un facteur de charge de 40 % ; il dispose de groupes auxiliaires turbo-générateurs à vapeur de 3 000 kilowatts de puissance totale. Des dispositions sont prises pour un transport de 3 060 kilowatts entre la Columbus Power C° et la Georgia Railway and Power C'\
- Georgici Railway and Power Company. — Ce réseau comprend la grande usine hydro-électrique de Tallulah Falls récemment terminée et dont l’équipement actuel représente 5o 000 kilowatts devant être porté par la suite à 60 000. Les générateurs fournissent du courant triphasé à 60 périodes et 6 000 volts et sont actionnés par des turbines établies pour une hauteur de chute de 180 mètres. Au Morgan Falls se trouve une seconde centrale hydro-électrique|de io5oo kilowatts produisant du courant à 2 200 volts, 25 périodes ; une troisième centrale hydro-électrique se trouve à Gainésville, elle produit 2 200 kilowatts en courant diphasé à 440 volts; enfin, deux centrales à vapeur dans la ville d’Atlanta ont une puissance totale de 21 5oo kilowatts. Ce réseau a six sous-stations, faisant ensemble 46 5oo kilowatts et devant atteindre ultérieurement 114 000. Uneligneàdoublecircuitde 141 kilomètres de longueur sur tours transmet l’énergie à 110 000 volts de Tallulah Falls à Atlanta; une ligne semblable, mais à un seul circuit, de 68 kilomètres relie Atlanta à Newnan et une autre de 110 kilomètres à Lindale. Cela fait au total environ 320 kilomètres de lignes à no volts sur tours métalliques à isolateurs du type à suspension. La ligne principale de Tallulah Falls à Atlanta est en câbles de cuivre n° 0000; les sous-stations sont pour la plupart extérieures, celle d’Atlanta étant la plus grande de son genre qui existe actuellement.
- Une ligne sur poteaux en bois, de 100 kilomètres, à 66000 vplts, va de Lindale à la frontière de l’Etat';dè Tennessee où elle se raccorde au réseau de la Tennessee Power Co. Il faut encore mentionner une ligne de 46 km. 5 entre les Moçgan Falls, Atlanta et Smyrna, et une autre de 32 km. 5 à n 000 volts, dans la ville même d’Atlanta.
- La longueur totale des lignes de transmission et de distribution exploitées par la compagnie est de 835 kilomètres, dont 34o à 22000 et 11 000 volts. Ce réseau reçoit, en outre, du courant à 66.000 volts à South Atlanta, fourni par la Central Georgia Power Co, tandis que la Central de Tallulah Falls est reliée aii réseau de la Southern Power Co, à Tallulah Falls même.
- La compagnie exploite les tramways électriques d’Atlanta, un réseau à courant continu, un autre à courant alternatif et une centrale de chauffage à vapeur. Presque toute la charge est supportée par les centrales hydro-électriques, les machines à vapeur ne fonctionnant qu’en cas d’urgence et pour le service de la centrale de chauffage. A chacune des usines à vapeur d’Atlanta, on maintient sous pression un nombre suffisant de chaudières pour fournir, aux heures de pointe, 2 5oo kilowatts environ. Ce système est complété par une centrale à moteur à gaz de 3 000 chevaux à Atlanta qui fournit du triphasé à 6600 volts, 25 périodes. Son groupe électrogène peut être démarré en une minute; il fonctionne au gaz d’éclairage et est utilisé en cas d’urgence ou pendant les périodes de basses eaux, pour fournir aux pointes.
- Central Georgia Power Company. — Cette compagnie exploite une centrale hydro-électrique de 12 000 kilowatts établie à Lloyd’s Shoals sur la rivière Ocmulgee, près de Jackson. La chute utilisée est de 3o mètres. L’équipement est constitué par quatre générateurs de 3 000 kilowatts produisant du triphasé à 2 3oo volts et 60 périodes dont la tension est portée à 66 000 volts pour la transmission. La ligne de transmission la plus importante est celle qui va de Griffin à Atlanta (55 kilomètres). Les tours métalliques portent des circuits en aluminium, un de chaque côté. La compagnie possède, d’autre part, 363 kilomètres de lignes à un seul circuit dont 38,5 seulement sur poteaux en bois. 112 kilomètres ont des isolateurs du type à suspension, le reste, des isolateurs à supports droits. Huit sous-stations, dont les deux plus importantes, à Atlanta et à Maçon, ont une puissance de 9000 kilowatts, sont réparties sur l’ensemble du réseau. Celui-ci peut fournir 9000 kilowatts à la compagnie précédente à l’Atlanta. Un équipement à vapeur de 5 5oo chevaux peut être mis en service lorsqu’il est nécessaire.
- Southern Power Company. — Ce réseau est
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- 1B1
- relié à la Carolina Power and Light Company en un point situé entre Durham et RaLeigh, comme l’indique la carte, et, d’autre part, à la Georgia Railway and Power Co, à Tallulah Falls. 11 possède les centrales suivantes :
- Great Falls........
- Rocky Creek.......
- Ninety-nine Islands.
- Catawba............
- Lookout Shoals (en
- construction)...
- Greenviüe (à vapeur) Greensboro (à vapeur) .............
- Mount Holly (à vapeur) ..........
- a/, ooo kw. 24 000 —
- 18 000 —
- 6 000 —
- 24 000 —
- 8 000 KVA
- 8 000 —
- 8 000 —
- Chute 22 m. —- .19,25m.
- — 22 m.
- — 16,60 m.
- — 23,20 m.
- L’électricité est produite à 2 200, G 600 et 11 000 volts en triphasé à 60 périodes par des générateurs à vapeur, à turbines hydrauliques et à roues Pelton, ces dernières au nombre de 33. Soixante-cinq transformateurs d’une puissance globale de 169400 KY A relèvent le voltage pour les transmissions. Les lignes de ce réseau couvrent un territoire de 480 kilomètres sur 160 kilomètres. Les lignes à 11 ooo, 44 000 et 100 000 volts sont reliées entre elles par des transformateurs. L’aluminium et le cuivre sont employés pour les conducteurs allant du fil n° 4 au câble 111 ooo. Trois centrales à vapeur à turbo-générateurs de 8 ooo KYA, dont les feux sont toujours couverte, peuvent être mises en service en un quart d’heure en casjd’urgence.
- Carolina Power and Light Company. — Cette compagnie exploite 3oo kilomètres de lignes de transmission à haute tension reliant deux centrales hydro-électriques et 3 centrales à vapeur avec les réseaux de distribution de Raleigh, Goldsboro, Henderson, Oxford, Sanford, Jones-boro, Fayetteville, Clayton, Smithfield, Selma, Franklinton, Pine Level et Cumberland. La principale usine hydro-électrique, de 3 3oo chevaux, est à Buckhorn Falls, sur la rivière Cape Fear; l’autre, de 53o chevaux, est située près de RaT leigh. La même compagnie exploite le réseau de la Yadkin River Power Co qui possède une centrale hydro-électrique près de Rockingliam (Caroline du Nord), sur la rivière Yadkin. La puissance initiale de cette centrale est de 32 ooo chevaux.
- La compagnie dispose actuellement de 3oo kilomètres de lignes à 100 ooo volts, outre 79 kilo-
- mètres de lignes de distribution et 5 sous-stations faisant ensemble 4 >°o chevaux. Elle fournit par contrat 8000 chevaux à la Southern Power Company.
- Alabama Power Company. — Cette compagnie possède des chutes d’eau en plusieurs points de la rivière Coosa, en un point de la rivière Talla-poosa, une autre sur la Little River et plusieurs sur la Tennessee River. L’usine électrique de la
- Fig. 2. — Sous-station extérieure de l’Al&bama Power Company.
- Coosa River, encore en voie d’installation, possède actuellement 4 unités de chacune 17 5oo chevaux, fournissant du courant triphasé à 60 périodes et G 600 volts. Une autre centrale à Jackson Shaals fait 2 5oo chevaux à 2 3oo volts. A l’heure actuelle, 290 kilomètres de lignes de transmission sur tours métalliques avec câbles de cuivre et isolateurs à suspension transportent du courant à 110 ooo volts à 4 sous-statiôns extérieures d’une puissance totale de 45 3oo KVA. La'com-pagie se propose de normaliser ce type de sous-station pour des puissances de 3 ooo, 6 ooo et 10 ooo KVA. D’autres sous-stations à 22 ooo volts sont installées dans 6 villes desservies et on compte, en outre, deux sous-stations, à vapëu fournissant ensemble 25 ooo kilowatts. Ces dernières pourvoient à la charge totale dans ,;.une proportion de 7,55 %. environ. Avec un facteur de charge de 5o % , on pourra fournir 62 400 kilowatts dès qu’un autre groupe hydro-électrique sera installé. La sous-station d’Anniston sért de station de commutation pour deux lignes à 110 ooo volts qui la traversent, de même que celle de Jackson Shoals, pour 3 lignes à. 11.0 ooo volts, dans les directions nord, sud et ouest.
- [Eleclncal World} 5° mai 1914.J'
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- LA LUMIÈRE ÉLECTRIQUE T. XXVIII (2#,Série). —' K°6-
- APPLICATIONS MÉCANIQUES
- Les applications de l’électricité dans une
- exploitation minière d’Amérique. — Robert
- M.Hale.
- L’installation minière, dont M. Haie donne la description, est celle de la Compagnie « Issaquah and Superior Coal Mining ». Elle est située au pied du mont Issaquah, sur le Northern Pacific Railway.
- D’abord très prospères, puis abandonnées pendant quelques années, les mines de ces régions n’ont été réorganisées que depuis l’année 1912, par la Compagnie exploitante actuelle, et possède 648 hectares de terrains miniers excessivement riches en houille.
- Un tunnel nouvellement percé sur le flanc du mont Issaquah s’étend sur une longueur de 1 800 mètres : il traverse trois vastes assises de houille. Un deuxième, creusé parallèlement et aune hauteur de 77 mètres au-dessus du précédent, communique avec celui-ci, au moyen d’un transporteur par gravité.
- Dès le début de sa formation, la Compagnie Issaquah a installé un matériel provisoire pour le lavage de la houille. L’aération des tunnels est assurée par 5 ventilateurs.
- A l!entrée du tunnel inférieur a été construit un bâtiment à compresseurs, pouvant loger deux fortes unités dont une seule a été installée et trois autres unités plus faibles placées provisoirement en différents endroits de la mine. La place disponible dans le bâtiment est occupée par les>appareils de secours de mines du modèle -Draeger.
- Le compresseur de grande puissance est une machine duplex Ingersoll-Rand, accouplée à un moteur synchrone de 800 chevaux, 1 3oo volts. Le volume!'diair engendré par le déplacement du piston est de 44 mètres cubes par minute. Le débit effectif garanti est de 87 mètres cubes soit un rendement de 85, 6 % .
- Le bâtiment à compresseurs comprend, en outre, un groupe moteur générateur de 100 kilowatts destiné à l’alimentation de deux locomotives électriques de8 tonnes.
- Il est particulièrement intéressant de noter que la Compagnie minière açhète la totalité de
- l’énergie nécessaire à la « Puget Sound Traction Light and Power Company ». Cette énergie lui est fournie directementpar la sous-station d’Issaquah sous forme de courant triphasé, 60 périodes, sSoovolts.
- La Compagnie minière a jugé plus économique d’acheter l’énergie à un exploitant pouvant la vendre à bon marché que d’installer une station centrale à son compte.
- La demande maximum pour les services de la mine est de 1 200 chevaux. Cette puissance est transportée par un feeder triphasé à 2 3oo volts qui aboutit aux barres collectrices d’un tableau de distribution. Celui-ci comprend 8 panneaux :
- Un panneau n° 1 ou panneau totalisateur portant trois ampèremètres, un voltmètre, un wattmètre, un compteur, un wattmètre enregistreur et un interrupteur automatique. Tous ces appareils ont été installés par la Compagnie minière. Un panneau distinct porte les appareils de la Compagnie de force motrice.
- Un panneau n° 2 destiné à la commande d’un moteur synchrone triphasé, Gopériodes,2 3oo volts et portant un ampèremètre principal, un ampèremètre d’excitation, un démarreur, un interrupteur d’excitation et un phasemètre. Le moteur est directement accouplé à un compresseur lngersoll-Rand ; son démarrage se fait en moteur asynchrone.
- Un panneau n° 3, d’où partent deux circuits triphasés à 2 3oo volts dont l’un alimente les moteurs situés dans la partie supérieure de la mine, soit une puissance totale de 260 chevaux, et l’autre, uiTgroupc de 3 transformateurs d’une puissance unitaire de 100 kilowatts. Sur ce panneau sont montés 2 ampèremètres et 2 interrupteurs automatiques à huile.
- Un panneau n° 4 commandant le côté alternatif d’un groupe moteur-générateur de 100 kilowatts 2 3oo volts déjà mentionné.
- Un panneau n°5 qui commande le côté continu du groupe moteur-générateur ci-dessus.
- Des panneaux noS, 6, 7 et 8 commandant tous les circuits à 220 volts des moteurs triphasés. Les barres d’où partent ces circuits sont alimentées par le côté basse tension des transformateurs, reliés au panneau n° 3, .
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- 23 Février 1915.
- LA LUMIÈRE ÉLECTRIQUE
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- La disposition du tableau a été particulièrement soignée. Ainsi, des couteaux de sectionnement, montés sur ferrure, ont été installés au-dessus de chaque panneau, entre les interrupteurs à haute tension et les barres omnibus.
- Etant donné que le contrat de fourniture de courant à la Compagnie minière stipule que celle-ci ne doit pas dépasser une certaine puissance instantanée, les ingénieurs ont décidé de régler les services de la mine, de façon que les pointes ne se produisent pas au même instant.
- Enfin, du bâtiment à compresseurs partent plusieurs câbles qui aboutissent à un tableau distant
- de i5o mètres. Ce tableau cofnmande l’éclairage de toute la partie affectée au lavage de la houille, ainsi que les différents moteurs de ce service. 11 porte des interrupteurs automatiques à relais de surcharge et divers dispositifs de commande, tels que les relais à minima qui fonctionnent lorsque la tension tombe à zéro.
- La canalisation à haute tension est faite avec des câbles sous plomb, et celle à basse tension est soigneusement protégée dans des caniveaux.
- (Electrical and Western Electricien).
- TÉLÉGRAPHIE ET TÉLÉPHONIE
- Station de T. S. F. de Port-Vila.
- Le gouvernement anglais et le gouvernement français ont commencé à frais communs la construction d’une station de télégraphie sans fil à Port-Vila, Nouvelles-Hébrides.
- Les décisions relatives à cette organisation avaient d’ailleurs été prises bien avant la guerre, l’adjudication du poste ayant été faite à l’ambassade d’Angleterre à Paris en faveur de la Société Française Radio-électrique.
- L’énergie nécessaire fournie par groupe
- électrogène et accumulateurs sera de cinq kilowatts aux bornes d’un alternateur. Emission musicale avec note variant de 5oo à i ooo.
- L’antenne en nappe sera supportée par deux pylônes en acier de 5o mètres de hauteur.
- La station communique avec la Nouvelle-Calédonie et les îles voisines.
- On sait que les Nouvelles-Hébrides appartiennent à la fois à la France et à l’Angleterre, par suite d’un condominium entre ces deux États le budget de ces îles étant commun à ces deux Etats.
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- LA LUMIÈRE ÉLECTRIQUE T. XXVIII (2* Série).^ H* 6.
- ÉCHOS DÉ LA GUERRE
- Consultation Juridique au sujet d’un marché pour la fourniture d’un moteur.
- Demande — Un marché a été passé entre un ustriel et un fabricant d’appareils électrique# pour la fourniture d’un moteur destiné à faire fonctionner des métiers à tisser.
- Il a été stipulé dans le contrat que le prix serait payable delà façon suivante : h % à la commande, ci % trois mois après la date du marché, ‘i> % à la réception provisoire, % six mois après cette réception, et .>5 % lors de la réception définitive qui doit être prononcée un an après la réception provisoire.
- La livraison doit avoir lieu six mois après la signature du contrat et le moteur doit être essayé aussitôt monté.
- L’appareil est envoyé par le fournisseur à l'usine de l'industriel Avant la déclaration do 1a guerre, ét il est procédé à son montage lorsque le pays où se trouve l’usine est envahi par l’ennemi.
- Il a été payé bar l'industriel les deux premières fractions du prix.
- .1 fjtt incombent /r.s ris'/j ues de l'dppare 1 pour U> cas on celui-ci se trouvent it. détruit lors de l évacualiolt du territoire? La partie du prie pâtée appartient-elle nu fa’ rivant?
- Réponse. — l^our répondre à ces questions, il faut tout d'abord définir l'espèce juridique dans laquelle rentre le contrat.
- Lorsqu’un appareil est commandé à un fabricant, celui-ci fournit à la fois son travail et la matière, mais, dans cette fourniture, la matière se trouve être la partie principale de l’engagement du fabricant; dès lors, le contrat passé entre le fabricant et l’industriel est un louage d’ouvrage qui revêt le caractère de vente à livrer.
- C’est la vente d’une chose à faire, donc la vente d’une chose future et par conséquent une vente conditionnelle.
- La condition sous laquelle la vente est faite est que la chose qui sera présentée par le fabricant sera bien confectionnée ; c’est pourquoi on a prévu une réception provisoire et une réception définitive de l’appareil commandé.
- Dans ce cas, la livraison n’a pas lieu par le simple transport de l’appareil de l’usine du fabricant dans celle de l’industriel; la loi veut, pour qu’il y ail livraison, que le moteur soit vérifié et agréé par le maître de l’œuvre. C’est alors seulement que la condition sous laquelle le contrat est fait so trouve remplie.
- A dater de ce moment, les risques sont pour le compte de l’industriel; jusque-là ils demeurent au compte du fabricant.
- Ce contrat se trouve en elTet régi par l'article i 788 du Code Civil qui est ainsi conçu :
- « Si, dans le cas où l’ouvrier fournit la matière, « la chose vient à périr de quelque manière que « ce soit, avant d'être livrée, la perte est pour « l’ouvrier, à moins que le maître ne fût en « demeure de recevoir la chose. »
- D’où il résulte que le moteur qui a été envoyé dans l’usine de l’industriel reste la propriété du fournisseur et les risques qu'encourt l’appareil demeurent à sa charge jiisqu’à sa réception.
- Ce moteur, en cll’et, était en voie de montage lorsque le pays où se trouve l’usine de l’industriel fut occupé par l’ennemi; le maître de l’œuvre n’avait pu procéder à sa réception et 11'avait reçu aucune mise en demeure du fabricant d’avoir à faire les essais de l’appareil.
- Donc, si l'appareil aient à être détruit, lors de l'évacuation, c'est au fabricant à en supporter la perte et cela dans tous les cas, même tors /u il s’agit d’un événement de force majeure, comme celui de Voccupation du territoire par l'ennemi.
- Voilà les principes en ce qui concerne les risques r encourus par l’appareil-, quant à la partie du prix qui a été payée au fabricant, elle ne lui appartientpas-, il en doit même le remboursement à l'industriel. G. D.
- L’extension du chauffage électrique en Angleterre.
- Les constructeurs anglais d’appareils électriques de chauffage et de cuisine traversent à l’heure actuelle une période d’activité, telle qu’ils n’en ont jamais connue. Non seulement l’Europe Continentale a, du fait de la guerre, interrompu l’exportation de ces appareils, mais le gouverne-
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- LA LUMIERE ELECTRIQUE
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- ment britannique en fait une demande intensive. Ceci s’explique par le besoin d’ajouter quelque conforta bord des bâtiments de guerre, dont les conditions de navigation sont rendues assez pénibles par la saison froide de la mer du Nord.
- Les ordres de l’A mirante ont occupé récem me.ut. un assez grand nombre de maisons de construction. Ce genre de chauffage n’est pas seulement employé dans la marine, les quartiers généraux des armées françaises en font un usage assez répandu. En Angleterre, on a installé des appareils électriques de cuisine dans de nombreux camps destinés à l’instruction de la nouvelle armée de lord Kitcheuer. Les autorités locales ont accordé, en ce qui concerne la distribution et la consommation de l’énergie électrique, certaine,s facilités, qui, en temps de paix, n'auraient pas manqué de soulever des objections diverses.
- Epuisement de 1 eau des tranchées.
- Il paraîtrait que l’on entend distinctement de certaines de nos tranchées du Nord le bruit des pompes que les Allemands emploient pour l’assèchement de leurs tranchées et l’on peut croire qu’i l s'agit de pompes électriques actionnées par du courant venant de la Ccntrule de Lille.
- En certains points, on s’est aperçu également que les Allemands tentaient d’inonder nos tranchées avec l’eau qu’ils pompaient dans les leurs, mais cette tentative n’a eu aucun succès en raison de la nature plate du terrain dépourvu de la pente nécessaire à l’écoulement, des eaux dans la direction visée.
- Le problème qui se pose de vider beau de nos tranchées est des plus intéressants à étudier. Il se complique de ce fait que l’eau à pomper est généralementboueusc, ce qui exclut la possibilité de se servir de pompes rotatives qui seraient presque immédiatement engorgées.
- D’autre part les pompes doivent être extrêmement légères pour pouvoir être facilement transportées d’un point à un autre.
- Nominations.
- Sont nommés dans l'ordre de la Légion d'honneur :
- Parodi H. — Nous apprenons avec plaisir que M. II. Parodi, ingénieur en chef du Service Electrique de là Compagnie des Chemins dfe fer d’Orléans, a été cité à l’ordre du jour suivant pour
- sa belle conduite, nommé chevalier de là Légion d honneur et promu capitaine.
- « Lieutenant de réserve au 5e régiment d'arlillcrie : s'offre volontairement toutes les fois que se présente une mission très périlleuse à remplir. A observe! le tir «les Irutirliée9 les plus avancées non seulement pour les réglages, mais au plus fort des attaques sous le feu le plus intense de l’artillerie ennemie. Fanatique du métier, a renoncé, pouf redevenir lieutenant d'ai tillerie aux quatre galons que lui conférait sa haute situation dans les chemins de fer. »
- lloirrix (Joseph-Louis), ingénieur en chef du service de l'artillerie de la maison Brégucl, nommé sur la proposition du ministre de la Marine.
- Tombés au Champ d'hohnëür.
- A la séance d t 0 janvier dernier de la Sociéi«; Internationale «les E'eclrn-i -ns, M. Brylinski, président, a rendu un honmago ému aux membres de la Société et aux anciens Elèves de l’Ecôle Supérieure d’ElccIr'ieilé tombés [tour la défense de noirci l«rri-toire contre l'envahissement des hordes barbares. Nous citons particulièrement :
- Lu Iîikuf, Pierre, chef de travaux à l’Ecole Supérieure d'E'eclricilé. Ancien as-istatit de M. A.
- ! Blondel, «lotit le laboratoire est une pépinière de brillants élèves, il a été attaché «à la rédaction de la Lumière Electrique pendant plusieurs armées. Sa perle nous est particulièrement sensible, car il fut pour notre Revue un collaborateur dévoué et re-la toujours pour nous un ami fidèle et sincère.
- Mit.taux Edmond, chef de travaux à l’Ecole Supérieure d'Electricité.
- Bureau Henri, chef de travaux tlu Laboratoire Central d’Electrieilé, secrétaire de lu Société Amicale des Ingénieurs de l’Ecole Supérieure d’Electri-cilé, tué le 27 novembre 1914, à Eilken (Belgique).
- Diot, Marcel, tué lo 26 septembre 1914 pdr une bombe d’un avion allemand, après avoir été cité à l’ordre du jour pour sa belle conduite à la bataille du o.'i août.
- Langumibii, Paul, tué le 22 août 1914 au combat de Ville-Iloudlemonti
- Moulin, Marcel, maître dè conférences de chronométrie à l’Université dé Besançon.
- RoiiIn, FréLiX, métallurgiste, constructeur d’instruments de précision.
- Rtsuss, Paul, ingénieur principal à la Compagnie Thomson-Ilous ton.
- Sauvètre, H, Labour, Sartiaux fils, Scïama fils,
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- LA LUMIÈRiE ÉLECTRIQUE T. XXVIII (2e Série).— N°6.
- LISTE OFFICIELLE ET COMPLÈTE DES MAISONS D’ÉLECTRICITÉ
- et de mécanique austro-allemandes mises sous séquestre
- Afin de donner satisfaction aux nombreuses demandes qui nous sont adressées journellement, et pour éviter à V avenir toute confusion pouvant résulter d'une similitude de noms, ainsique toute fausse interprétation relative aux Sociétés possédant des intérêts français et allemands, nous publions une liste rectificative et complète des maisons d’électricité et de mécanique mises actuellement sous séquestre. Nous y avons joint, à l’aide de documents officiels, pour obvier à toute contestation, les dates des jugements de mise sous séquestre, les noms et adresses des séquestres.
- Nous nous tenons, comme précédemment, à la disposition de nos lecteurs pour les j-enseignements complémentaires dont ils pourraient avoir besoin sur ce sujet, mais, en raison de la. pénurie de notre personnel en grande partie mobilisé, les réponses seront effectuées dorénavant par la. voie du journal, sous la rubrique « Boîte aux lettres »,
- Becker, aciéries (machines et outillage), 4j r. St-Quentin, Paris.
- Boode (aciéries Becker), 4, r. St-Quentin, Paris.
- Berliner (Slé Téléph.), 29, bd. des Italiens, Paris, (intérêts allemands et austro-hongrois,)
- Bongé (de) (brevets), 16, bd. Magenta, Paris.
- Balcke et Cie (app. de condensation), 58, r. Lafayette, Paris.
- Bleichert et Cie (transporteurs aériens), 42i r. du Louvre, Paris.
- Cie Centrale d'Energie Eleclriquc (int. allemands), 3, r. Moncey, Paris.
- Cie des Compteurs Aron (int. ail.), 12, r. Barbés,
- Levallois.
- Colin, E. (intérêts dans la Cie univ. de Télégr. et de Téléph. sans fil), 20 bis, rue de la Boétie, Paris.
- Cie Générale d’Electricité de Creil, 19, r. Louis-le-Grand, Paris.
- Continental Sté (caoutchouc), 146, av. MalakofF, Paris.
- Drucker, J. (intérêts dans la Cie univ. de Télégr. et de Téléph. sans lil), 20 bis, rue La Boétie, Paris.
- Dehez (électricité), 83, av. du Maine, Paris.
- Edelweiss (Sté des moteurs) (int. ail. etaulr.), 29, rue Tronchet, Paris.
- Ehl (moteurs) (Usines Wagner), 40, r. Blanche, Paris.
- Fries (de) Kratz (mach.-outils), 19. r. de Rocroy,Paris.
- Floltmann (perforatrices mécaniques), 16, r. Dure!, Paris, et 7, bd. d’Argenson, Neuilly.
- Galalith Sté (isolants), 3i, r. Cavé, Levallois.
- Grunfeld (acc. et piles), 55, r. de l’Aqueduc, Paris.
- Gimbel et fils (machines-outils), 40, r. Servan, Paris.
- Held, R. (intérêts dans la Cie Univ. de Tclégr. et de Téléph. sans fil), 20 bis, rue La Boétie, Paris.
- Haag (lampes), 2, cité Hittorf, et 3, cité Magenta, Paris.
- Heynemann (lampes), 237, fg. St-Martin, et 17, rue Alexandre Parodi, Paris.
- Humphrey (piles), 18, r. Juliette-Dodu^ Paris.
- Hamspahn (intérêts dans la Slé Continentale pour l’Industrie Electrique), 3, r. Moncey, Paris.
- Jahnichen (app. électr.), 24, r. Albouy, Paris.
- Kattwinkel (app. électr.), 4, cité Magenta, Paris.
- Ivirchner et Cie (machines-outils), 77, r. Manin, Paris.
- Klepp (machines à vapeur), 54, bd. Ric.hard-Lenoir, Paris.
- Krantz (lampes), i58, fg. St-Martin, Paris.
- Krçbs ( chaudières Strebel), 149, r. de Rome, Paris.
- Klinger Richard et Cie (joints pour chaudières), 37, bd. Magenta, Paris.
- Krahmer (app. électr.), 19, r. St-Sébaslien, Paris.
- Kralik (électricien), 22, r. Carnot, Levallois.
- 14 Nov. 1914.
- 18 Déc. 1914.
- 12 Nov. 1914.
- 5 Nov. 1914. 3 Déc. 1914.
- 2 Janv. 1915.
- 2 Déc. 1914.
- 17 Nov. 1914.
- 13 J anv,1915. icr Déc. 1914-
- Legendre, huissier, 43, r. St-Augustin, Paris.
- Legendre, huissier, 43, r. St-Augustin, Paris. Faucon, syndic, iti, r. Lagrange, Paris.
- Foucrel, huis., 28, r. Sl-André-des-Arls, Paris. Lesage, syndic, 7, r. Christine, Paris.
- Pons, expert, 67, r. de Rome, Paris.
- Doyen, expert, 13, r. de Castellane, Paris.
- Lesage, syndic, 7, r. Christine, Paris.
- Navarre, liquidateur, 60, r. de Provence, Paris.
- Faucon, syndic, 1G, r. Lagrange, Paris.
- 22 Oct. 1914. i3 Janv. iqiS.
- Legrand, insp. adj. domaines, 16, rue de la l’itié, Paris.
- Navarre, liquidateur, 60, r. de Provence, Paris.
- Ier Déc. 1914. Rooy, huissier, 217, bd. de la Gare, Paris. 17 Déc. 1914. Raynaud, syndic, G, quai de Gesvres, Paris.
- 1 2 Déc. 191J. 10 Nov. 1914. 20 Nov. 1914.
- Douât, 26, r. Duroc, Paris.
- Gambier, huissier, 22, av. des Ternes, Paris. Coupa, huissier, 33, fg. du Temple, Paris.
- 4 Nov. 1914. 14 Déc. 1914. 10 Déc. 1914. i3 Janv.1915.
- Laforge, syndic, 47»r- St-André-des-Arls,Paris. Pallier, insp. enreg., 4i cité Condorcet, Paris, Lougarrc, liquidateur, 13, r. de Londres, Paris. Navarre, liquidateur, Go, r, de Provence, Paris.
- 10 Nov. 1914 Maillé, huissier, 108, r. Sl-Honoré, Paris. 18 Nov. 1914. Armand, syndic, 17, r. Séguier. Paris.
- 5 Nov. 1914. Wilmolh, 36, r. du Bac, Paris.
- 4 Déc. 1914. Doyen, expert, i3, r. de Castellane, Paris.
- a Janv. 1915.
- 2 Nov. 1914. 5 Nov. 1914.
- 24 Déc. 1914.
- 5 Nov. 1914. 3o Nov. 1914.
- 3 Déc. 1914.
- Lebrun, huissier, j 43, fg. Sl-Anloine, Paris. Ménage, 25, r. Godol-de-Mauroi, Paris. Graux, 55, r. de Rivoli, Paris.
- Rochelle, syndic, 10, r. Monsieur-le-Prince, Paris.
- Devismes, huissier, 4°> r. des Jeûneurs, Paris. Maillé, huissier, 108, r. St-Ilonoré, Paris. Navarre, liquidateur, 60, r. de Provence, Paris.
- 29 Déc. 1914. Lebrun, huissier, 143, fg. St-Antoine, Paris.
- 9 Janv. 1915. Burlet, insp. enreg., 12,r. Basmann, Colombes.
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- Lanz (machines à vapeur), 64, bd. Magenta, Paris.
- Lembke de Bubna (isolants), 24, r. Albouy, et 22, rue Chauchat, Paris.
- Loewe et Schmidt (machines-outils), 16, r. Crussol, Paris.
- Lutèce Electrique Sté, 19, r. Corbeau, Paris.
- Maschinenfabrik Augsburg-Nurnberg, 64, rue de la Victoire, Paris.
- Meriowsky (isolants), 67, rue de Bretagne, Paris.
- Mierisch (ing. électr.). 72 ter, boulevard Pereire, Paris et 12, rue Barbés, Levallois.
- Mick (app. téléph.). 84, rue de Ménilmontant, Paris et 2, rue de la Réunion, Bois-Colombes.
- Muller (tubes pour rayons X), 53, rue Turbigo, Paris
- Muller (constr. méc.).44, rue des Vinaigriers, Paris.
- Nathan (fils électriques), 67, rue d’Haulcville, Paris.
- Oliven (intérêts dans la Société Continentale pour l’industrie Electrique), 3, rue Moncey, Paris.
- Omnium mécanique, Société anonyme, 64, rue de la Victoire, Paris
- Ohlinger (fourn. électr.), 65, l'aub. St-Denis, Paris.
- Osram (Sté lampe), 20, cité Trévise, Paris.
- Paradis et Cie (Himmelsbach frères), 26, rue du Rocher, Paris.
- Pels etCie (machines-outils), i3y, faub. St-Denis,Paris.
- Pintsch A. G., i5g, rue Championnet, Paris.
- Pintsch, Sté anonyme des usines, 97, rue Molière, Ivry-sur-Seine.
- Rousselle et Tournaire (int. et capitaux allemands, marchandises endépôt), 52,rue de Dunkerque,Paris.
- Ruberoïd Sté d'isolants (int, ail.) 88, boulev. Beaumarchais, Paris.
- Schlitte (machines-outils), 22, rue des Petits-llôtels, Paris.
- Schiller (lampes électr.), 23, rue Grange-aux-Belles, Paris.
- Schumann et Cie (machines à vapeur), 16, rue Ch.-Graindorge, Bagnolet.
- Seeligmanu (fournitures électr.), 5, rue Legouvé, 5 1, rue de Lancry et 94, quai Jemmapes, Paris.
- Schaeffer et Budenberg (mécanique), 9.5, bd. Richartl-Lenoir, Paris,
- Saacké (machines-outils), 9, rue Milton, Paris.
- Sobernheim (intérêts dans la Cie Universelle de telc-gr. et de téléph. sans fil), 20 bis, r. La Boétie, Par is.
- Société française d’Electricilé A. li.G. (int. ail.), 72, rue d’Amsterdam et 42, rue de Paradis, Paris.
- Société de l’aluminium et produits chimiques, 35, rue de Ponthieu, Paris.
- Société anonyme de l’Industrie électrique (Dr Spiller), 10, rue Perrée et 1, rue Eugène-Spuller, Paris.
- Société des magnétos Bosch, 17, rue Théophile-Gautier, Paris.
- Sté des appareils Koerling, 20, r. de la Chapelle, Paris.
- Sté des verreries pour éclairage, 22, r. Folie-Méri-court, Paris.
- Steinhaus(mach.- outils), 18,avenue Parmentier, Paris.
- Sté des roulements il billes D.W.K. (int. ail.), 94, rue St-Lazare, Paris.
- Sté Continentale pour l’IndustrieElectrique (int. ail.), 3, rue Moncey, Paris.
- Société anonyme pour l’exploitation du matériel roulant, 1 1, rue de la Pépinière, Paris.
- Sté du Téléphone privé, 18-20, fg. du Temple, Paris.
- WeiseetMonski(pompes),2,r.AIexandre-Parodi,Paris.
- Walther (lampes électr.), 80, rue de Turenne, Paris.
- Wilhem (app. électr.), i3g, fg.-St-Denis, Paris.-
- Zapp (Cie aciéries Krupp), 35, boulevard Haussmann et 17, rue Louis-Blanc, Paris.
- i6Nov. 1914. 10 Nov. 1914. iîNov. 1 g 14
- Lacoste-Seiguuret, insp. enreg., i3, rue de la Banque, Paris.
- Foucret, huissier, 28, r. St-André-des-Arts, Paris.
- Biraud, huissier, 24, r. de Poitou, Paris.
- 2 Déc. 1914. Lougarre, liquidateur, i3, r. de Londres, Paris. 5 Fév. 1915. Richard, huissier, 27, bd des Italiens, Paris.
- 23 Oct. 1914. Graux, 55, rue de Rivoli, Paris.
- 10 Nov. 1914. Richard, huissier, 27, bd. des Italiens, Paris.
- 10 Déc. 1914.
- Maillard, huissier, 9, bd. Sl-Miclicl, Paris.
- 24 Oct. 1914. 6 Nov. 1914. 18 Nov. 1914. 4 Déc. 191 j.
- Pallier, insp. enregistr. 4, cité Condorcet, Paris. Maillé, huissier, 108, rue St-IIonoré, Paris, Doré, huissier., 17, rue du Bouloi, Paris. Doyen, expert, i3, rue de Castellane, Paris.
- 4 Déc. 1914.
- Levieux, liquidateur, 267, r. St-Honoré, Paris.
- 7 Nov. 1914. 1er Déc. 19:4. 3o Déc. 1914.
- Tricheux, liquidateur,66,bd.Sl-Germain, Paris. Raynaud, syndic, 6, quai de Gesvres, Paris. Faucon, syndic, 16, rue Lagrange, Paris.
- 25 Nov. 1914. i3 Nov. 1914. 12 Déc. 1914.
- Lesage, syndic, 7, rue Christine, Paris. Coupa, huissier, 33, fg. du Temple, Paris. Raynaud, syndic, 6, quai de Gesvres, Paris.
- 3o Nov. 1914.
- Doyen, expert, i3, rue de Castellane, Paris.
- 3 Fév. 1915. Gaut, liquidateur, 16, rue de l’Arcade, Paris. cj Oct. 1914. Wilmoth, 36, rue du Bac. Paris.
- 5 Nov. 1914. 28 Oct. 1914. 18 Nov. 1914. 3o Nov. 1914.
- I.esage, syndic, 7, rue Christine, Paris. Graux, 55, rue de Rivoli, Paris.
- Asselin, huissier, 23, rue Brézin, Paris. Doyen, expert, i3, rue de Castellane, Paris.
- 2 Déc. 191.4. Caron, huissier, 172, rue du Temple, Paris. : i3 Janv. 1915. Navarre, liquidateur, 60, r, deProvence, Paris.
- •a 4 Nov. 1914.
- 28 Nov. 1914.
- 4 Déc. 1914.
- 2j Oct. J 9'4 •
- 2 2 Oct. '9i4.
- 2 4 Nov. 1914.
- 28 Nov. I9»4-
- 5 .lanv. 1915.
- Guilmard, 17, boulevard de la Madeleine, Paris.
- Boutin, insp. enregistr., i3, rue delà Banque, Paris.
- Gatté, syndic, 11, rue Mazarine, Paris.
- Salvon, inspecteur domaines, 53, rue Monge, Paris.
- Delouche, insp. dora., 86, bd. Batignolles, Paris. Gaut, liquidateur, 16, rue de l’Arcade, Paris. Craggs, syndic, 5a, rue St-André-des-Arts, Paris.
- Raynaud, syndic, 6, quai de Gesvres, Paris.
- 4 Déc. 1914.
- Doyen, expert, i3, rue de Castellane, Paris.
- 2 .lanv. 1915.
- David, expert, 8, rue des Beaux-Arts, Paris.
- 26 Nov. 1914. 6 Nov. 1914. 22 Oct. 1914. 16 Nov. 1914. 2 Nov. 1914.
- Morin, syndic, 22, rue de l’Odéon, Paris. Raynaud, syndic, 6, quai de Gesvres, Paris. Wilmoth, 36, rue du Bac, Paris. Galin,insp.enr.,i4,bd.Lafour-Maubourg,Paris. Bertrand, insp. domaines, 27, rue Yictor-Massé, Paris.
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- LA LUMIÈRE ÉLECTRIQUE T. XXVIII (2e Série). — N° 6.
- RENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX
- NOMENCLATURE OU MATÉRIEL CONSTRUIT PAR LES MAISONS D'ÉLECTRICITÉ FRANÇAISES
- Maison Chauvin et Arnoux,
- 186 et 188, rue Championne!, Paris.
- i° Appareils de mesures électriques pour tableaux.
- Ampèremètres et voltmètres électromagnétiques industriels de tableau pour courants continus.
- Ampèremètres et voltmètres électromagnétiques demi-précision de tableau pour courants continus (ou alternatifs, d’après indication de la fréquence).
- Wattmètres électrodynamiques pour courants continus ou alternatifs.
- Ampèremètres et voltmètres apériodiques de tableau pour courants continus.
- Ampèremètres et voltmètres.caloriques de tableau pour courants alternatifs.
- Voltmètres électrostatiques de tableau pour courants continus ou alternatifs de haute tension.
- Ampèremètres et voltmètres pour haute tension avec transformateurs de mesures ou à isolation spéciale.
- Voltmètres compoundés de tableau donnant la tension à l’extrémité des feeders sans fils pilotes pour courants continus.
- Voltmètres et ampèremètres jumelés spéciaux pour électromobiles ou éclairage.
- Voltmètres-ohmmèlres indicateurs permanents de l’isolation des canalisations. t
- Voltmètres, ampèremètres et voltmètres caloriques, pour la mesure des lampes à incandescence.
- Milliampèremètres apériodiques à sensibilité variable pour usages médicaux, télégraphiques, etc.
- Ampèremètres et voltmètres caloriques spéciaux pour haute fréquence (T. S. F.).
- Appareils de mesures électriques pour contrôle.
- Voltmètres et ampèremètres de contrôle apériodiques de précision, à sensibilité variable, et shunts interchangeables pour courants continus
- Caisses de contrôle pour courants continus, dans lesquelles certains appareils de cette catégorie sont groupés d’une façon rationnelle.
- Ampèremètres et voltmètres étalons et galvanomètres jumelés à cadre mobile pour courants continus.
- Wattmètres de précision portatifs et à lecture directe pour courants continus ou alternatifs.
- Voltmètres et ampèremètres de contrôle icaloriques à système compensateur de la température ambiante, à sensibilité variable et shunts interchangeables pour courants alternatifs.
- Caisses de contrôle pour courants alternatifs dans lesquelles certains appareils de cette catégorie sont groupés d’une façon rationnelle.
- Volt-ampère-vatlmètres caloriques pour courants continus ou alternatifs, pour mesures avec un seul galvanomètre de la tension, de l’intensité et de la puissance efficaces.
- Ampèremètres et voltmètres de contrôle magnétiques enregistreurs à sensibilité variable et shunts interchangeables pour courants continus.
- Ampèremètres et voltmètres de contrôle caloriques enregistreurs à sensibilité variable et shunts interchangeables pour courants alternatifs.
- Wattmètres enregistreurs pour courants continus ou alternatifs.
- Ohmmèlres portatifs pour la mesure des résistances comprises entre i ohm et i microhm (0,000.001 ohm).
- Ohmmèlres portatifs pour la mesure des résistances comprises entre 0,1 ohm et 20 mégohms, et modèle entre 1 ohm et 200 mégohms.
- Ohmmètres compensés à cadran, à piles et à magnéto.
- Mégohmmèlres en caisse portative pour la mesure des hautes résistances.
- Potentiomètres portatifs complets, pour la mesure des forces éleclromotrices ou différences de potentiel comprises entre 0,000.1 volt et 1.600 volts et, accessoirement, celles des intensités et des résistances.
- Potentiomètres d'étalonnement pour la vérification rapide des galvanomètres pour courants continus.
- Caisses universelles portatives pour la mesure des résistances, différences de potentiel et intensités de courant.
- Galvanomètres à miroir (balistiques ou non) pour mesures de réduction à zéro, ou lectures directes, pouvant être utilisées sans source lumineuse spéciale, avec ou sans lunette.
- Galvanomètres à suspension élastique de sensibilité élevée pour la lecture directe, ou méthode de zéro.
- Galvanomètres extra-sensibles à enregistrement photographique.
- Boites de résistances simples ou divisées en décades.
- Ponts de Wheatstone à curseur et à décades.
- Galvanomètres enregistreurs sensibles à enregistrement discontinu.
- Mégohms, piles étalons, galvanoscopes, etc.
- Transformateurs de mesures pour hautes tensions ou intensités élevées.
- Galvanomètres avec dispositifs à contacts pour alarme ou commandes.
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- 20 Février 1915.
- LA LUMIÈRE ELECTRIQUE
- 159
- 3° Appareils de mesures de températures.
- Pyromètres thermo-électriques industriels avec galvanomètres robustes à pivots, pour mesures inférieures à i.3oo°.
- Pyromètres thermo-électriques sensibles avec couples au platine pour mesures inférieures à i.6oo«.
- Pyromètres thermo-électriques enregistreurs.
- 4° Appareils de mesures pour l’automobile.
- Galvanomètres caloriques robustes pour la vérification des batteries.
- Voltmètres et ampèremètres de précision pour l’éclairage électrique des voilures.
- Indicateurs de vitesse électromagnétiques et compteurs kilométriques pour Ja mesure de la vitesse et du chemin parcouru.
- Indicateurs de pente.
- Compteurs de combustibles liquides inviolables pour contrôle des moteurs à explosion.
- 5° Appareils de mesuras pour l'aviation.
- Tachymèlres électromagnétiques pour contrôle de la vitesse des moteurs.
- Indicateurs d'atterrissage enregistreurs.
- Aéro-contrôleurs, indicateurs de vitesse pour aéronefs.
- Girouettes d'aviation, pour la détermination de la pente, de l'angle d’attaque, de l'inclinaison et de la vitesse de l’aéronef.
- Indicateurs de pente.
- Ajiémomètres et moulinet anémomitrique.
- flous soles et compas d'aviation.
- 6“ Appareils divers,
- Horlo-baromètre enregistreur de précision.
- Trembleurs rapides et auto-irembleurs pour bobines d’induction.
- BOITE AUX LETTRES
- S. P. U. E., à Paris. — Nous sommes heureux de constater que vous avez apprécié l’initiative que nous avons prise de renseiguer les industriels français au sujet du matériel électrique de provenance austro-allemande, et nous sommes flattés de l’honneur que vous nous faites en consultant à deux reprises sur cette question La Lumière Electrique.
- Nous pouvons vous donner les renseignements suivants au sujet des deux maisons qui vous intéressent :
- Compagnie des Compteurs Aron, n, rue Barbés, à Levallois, mise sous séquestre le 17 novembre 1914 pour les intérêts allemands. Le séquestre est M. Lesage, syndic, 7, rue Christine, à Paris.
- Paradis et Cle (Himmelsbach frères), 26, rue du Hocher, à Paris, mis sous séquestre le 3o décembre 1914* Le séquestre est M, Faucon, syndic, 16, rue Lagrange, à Paris.
- Société E. L. à Paris. — Cette maison, quoique allemande, n’est pas encore mise sous séquestre. Nous nous empresserons de la signaler dès que le jugement sera rendu.
- RÉGLEMENTATION
- Circulaire du Ministère des Travaux Publics en date du 20 janvier 1915, sur la notification annuelle du qhiffre devant servir de base pour la détermination du prix de vente du kilowatt-heure.
- Le Ministre des Travaux Publics à Messieurs les Ingénieurs en chef du contrôle des Distributions d'énergie électrique.
- Certains cahiers des charges de concessions de distribution d’énergie électrique contiennent à l’article 11 des dispositions relathes à la variation des prix de vente du courant d’après le cours des charbons, et la circulaire ministérielle du 20 mars 1913 vous a fait connaître qu’il y avait lieu d’adopter dans ce cas, comme base de fixation du prix de vente du kilowatt-heure, le prix moyen d’achat des charbons par l’adininistration des chemins de fer de lElat.
- J’ai l’honneur de vous informer que le prix moyen des charbons achetés en 1914 par cette administration a été de 20 fr. 72contre i8fr. 99 en 1913. Lechifire de aofr.72 est donc celui qui devra être adopté en 1915.
- Je vous prie de vouloir bien porter cette indication à la connaissance des concessionnaires ou demandeurs en concession dont les cahiers des charges renferment à l’article 11 les disposition rappelées ci-dessus.
- Par autorisation ;
- Le Directeur des Distributions d’Energie Electrique,
- Weiss.
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- LA LUMIÈRE ÉLECTRIQUE T.XXVIIÏ(2* Série) — K'Ù.
- INFORMATIONS
- Institut Electrotechnique et de Mécanique appliquée de la Faculté des Sciences de Nancy.
- A la suite des examens de sortie, en juillet 1914, ont obtenu le diplôme d’ingénieur mécanicien :
- MM. Ambache, Barakan, Colle, Diebold, Dubois, Hammer, Henrion, Jelnik, Kascher, Kolko, Malichewsky, Muller, Munk, Nagel, Pytkowicz, Schott, Tchernikov, Zywocki.
- Ont obtenu le diplôme d’ingénieur électricien :
- MM. Besne, Blutel, Boliler, Brindeau, Contai, de Cre-voisier, Dautrey, Désevaux, Duviol, Duyounjoglou, Eminzadé, Escande, Flugien, Frécot, Goukhmann, Greissel, Gretchenliew, Hissarlian, Kustin, Lahoussay, Lewandowski, Luft, Maginot, Makarenko, Mangenot, Masson, Mathieu, Michielini, Moszinski, Ringo, Rouzet, Royer, Saverot, Sirven, Tailmite, TamamchefT, Vernet, Xanthakis, Ziélinski.
- SOCIÉTÉS
- . Société d’Electricité de Paris.
- L’assemblée générale des actionnaires s’est tenue le 3o janvier sous la présidence de M. Berthelot.
- Les ventes d’énergie ont été de i45 millions de kilowatts-heure contre 125 millions l’an dernier.
- Les produits de l’exercice ont atteint 6 488 739 francs. Si l’on déduit du crédit du compte de profits et perles les frais généraux, les charges obligataires et 3 200 000 fr. pour amortissement des dépenses de premier établissement et pour renouvellement du matériel, il reste un solde disponible de 2 5^4 5o3 francs.
- Le conseil propose de fixer le dividende des actions à 20 francs et celui des parts bénéficiaires à 33 fr. 33, ce qui laisserait disponible 43 585 francs, pour le report à nouveau. Mais le président explique qu’en raison des circonstances qui ont immobilisé pour un temps indéterminé les capitaux en repoits, le Conseil se voit dans l’obligation d’ajourner la mise en distribution de ce dividende.
- Le président, examinant la question de la hausse des charbons, déclare à l’assemblée qu’il 11’y a pas à redouter de ce chef une perte quelconque, les contrats passés par la Société prévoyant que le prix de vente du kilowattheure augmentera parallèlement au prix du combustible.
- D’autre part, les transports ayant repris leur activité normale, le président estime que la Société pourra aisément supporter les conséquences dé la crise déchaînée par la guerre.
- L’assemblée a approuvé à l’unanimité les comptes et la répartition proposée par le Conseil.
- CONVOCATIONS
- Gaz et Electricité de Valence. — Le 25 février, à 11 heures, 94, rue Saint-Lazare, à Paris.
- Société Générale de Canalisations Electriques. —
- Le 25 février, à 2 h. 1/2, i5y, boulevard'' Péreire, à Paris.
- Société Centrale pour l’Industrie Electrique. —
- Le iev mars, à 3 heures, 3, rue Moncey, à Paris.
- Compagniedes Tramways de Rouen. — Le 5 mars, à 2 heures, 10, rue de Londres, à Paris.
- Société des Chemins de fer et Tramways du Var et du Gard. — Le 8 mars, à 10 heures, 3, rue Moncey, à Paris.
- Electricité et Gaz du Nord. —Le 9 mars, à 3 heures, 75, boulevard Ilaussmann, à Paris.
- ADJUDICATIONS
- L’administration des Chemins de fer de l’Etat, à Paris, a l’intention d’acquérir deux ponts roulants mus électriquement destinés aux ateliers de réparation de Mézidon.
- Les industriels désireux de concourir à cette fourniture peuvent se renseigner immédiatement, à cet égard, dans les bureaux du service électrique, 43, rue de Rome, à Paris (iro division), le mardi et le jeudi, de quinze à dix-sept heures, jusqu au 17 mars 1915.
- *
- * *
- Les entrepreneurs qui désirent prendre part au concours ouvert au sous-secrétariat des beaux-arts, 3, rue de Valois, à Paris, pour la construction et l’installation à la machine de Marly, à Bougival, de deux groupes de gazogènes, moteurs à gaz pauvre et pompes — concours qui a fait l’objet d’un avis inséré au Journal officiel du i01' février — sont avisés que le délai fixé pour la remise des demandes d’admission est prorogé jusqu'au ier mars prochain.
- La reproduction des articles de la Lumière Electrique est interdite.
- '•PiRIS — IMPRIMERIE LEVÉ. FJ, RUE CASSETTE.
- Le Gérant : J.-B. Nouet
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- Trente-septième année
- SAMEDI 37 FEVRIER 1915.
- Tome XXVIII (2» série). N° 7
- La Lumière Electrique
- SOMMAIRE
- F. SANTOEO et L. CALZOLARI. — La traction électrique sur la ligne de Giovi (Fin)..... . 1G1
- H. ANDRÉ. — Système téléphonique semi-automatique........................... iG.'i
- J. BETHENOD. — Note sur les essais de transformateurs......................... 171
- Publications techniques
- Construction et essais de machines L’essai des turbo-dynamos............... 174
- Eclairage
- Des divers facteurs qui influent sur le coût de
- l’éclairage électrique. — M.-l). Coopi is... . 176
- Applications mécaniques
- Le Super-Dreadnought a California » à propulsion électrique............................ i78
- Eohos de la guerre
- Compteurs d’énergie électrique. — La question du retrait de l’approbation donnée à des types d’origine ou de provenance allemande. 179
- Boîte aux Lettres....................... 182
- Renseignements Commerciaux.............. 188
- LA TRACTION ELECTRIQUE SUR LA LIGNE DE GIOVI RÉSULTATS DE L’EXPLOITATION (Fin) (1)
- En faisant maintenant un examen rapide des résultats pratiques obtenus dans le service courant, nous pouvons affirmer que les installations fixes aussi bien que les locomotives ont correspondu pleinement aux exigences du service qu’elles devaient remplir.
- Les variations de tension que l’on a sur la ligne en service, grâce au régulateur Tirill appliqué à la Centrale de la Chiappella, restent toujours dans les limites telles que les moteurs des locomotives peuvent fonctionner avec une régularité parfaite. Quant aux interruptions de courant, nous devons rappeler que, pendant la période considérée, il y eut seulement 5 interruptions complètes de courant dépassant t<> minutes et qu’aucune n’eut une durée supérieure à une heure.
- La robuste construction et la disposition mécanique et électrique des locomotives o 5o ont rendu possible l’accouplement d’ellorts très (*)
- (*) Lumère Électrique, i3 et 20 février içjiS, p. 113 et 140.
- importants, sans inconvénient pour leurs organes.
- Ces locomotives ont également donné toute satisfaction en ce qui concerne l’adhérence ; il a été possible, en effet, d’effectuer régulièrement les démarrages à grande vitesse avec les trains du poids le plus lourd prescrit en simple et double traction, sur la montée à 55 0/0„ et cela en des temps inférieurs à 200 secondes, alors même que, par suite des conditions atmosphériques, l’adhérence était mauvaise. Ce fait est dû, en grande partie, à la constance du couple moteur qui est réglé pour une position quelconque delà manette du contrôleur par un système spécial de régulation automatique que portent les locomotives. Il est donc possible de porter ce couple moteur à la valeur-limite compatible avec l’adhérence et de le maintenir à cette valeur constante pendant toute la période du démarrage.
- Ajoutons qu’avec cette locomotive on a effectué, sur la ligne de Pontedecimo-Busalla, des essais en double traction, avec des trains de poids croissant jusqu’au maximum de 45o ton-
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- La LUMIÈRE ÉLECTRIQUE T.XXVIIÏ (2* Série). —N»7.
- lies ; par suite, en admettant un coefficient de résistance globale de 5 kilogrammes par tonne, les deux locomotives ont eu, sur la montée de 35 °/00, à développer par un effort de traction de
- (45o -f- 120) X (35 5) = 26800 kilogrammes;
- le coefficient d’adhérence correspondant ayant été de
- 120 000 1
- En prenant pour base ce résultat, on peut calculer sûrement sur un coefficient normal de i/5, ce qui est confirmé par la pratique quotidienne, puisque, même pendant l’hiver, il n’a jamais été nécessaire de faire une réduction quelconque de la charge assignée à chaque locomotive.
- La locomotive o5o a également un coefficient d’utilisation très intéressant en ce qui concerne la continuité du travail qu’elle peut développer pour la traction des trains ; cette limite dépend particulièrement du fonctionnement des moteurs que portent les locomotives.
- On a relevé le diagramme d’échauffement du circuit des enroulements des moteurs pendant une période de service de 20 heures avec des trains en double traction. Ces diagrammes ont été pris pour un service à la vitesse de 45 kilomètres à l’heure en montée et à la vitesse de 22 km. 5 en descente (avec récupération d’énergie) avec un intervalle de 80 minutes entre deux ascensions et descentes successives (voir le graphique reporté au-dessous du diagramme) ; ensuite, il a été effectué un autre couple de trains sans ventilation de moteurs. Nous n’avons pas jugé utile de reproduire ici ces diagrammes, mais on peut déduire de leur observation que réchauffement des moteurs restait presque constant (température de régime) après les six premières paires de trains et la surélévation de température restait toujours au-dessous de la limite prescrite de 75° centigrades.
- Les deux vitesses de régime des locomotives (45 kilomètres et 22 km. 5 à l’heure) ont bien convenu, soit au service des trains, soit à la manœuvre des gares. Le mécanicien réussit facilement à limiter et à régulariser la vitesse, grâce au rhéostat à liquide, la tâche lui étant d’ailleurs facilitée par la bonne disposition de
- la cabine et des appareils de manœuvre qu’elle contient.
- La régularité du service effectué par les locomotives a été très satisfaisante pendant l’année 1911-1912. Il n’y eut jamais à faire appel au secours des locomotives à vapeur ; il y eut, au total, pour cause d’accidents au matériel, 10 demandes de secours pour un nombre total de locomotives-kilomètre de 55p 63o ; il y eut donc un secours pour 55 963 kilomètres.
- La moyenne des retards occasionnés aux trains par ces accidents a été de 40 minutes.
- En ce qui concerne les appareils de prise de courant à contact frottant, la consommation de tubes prismatiques de contact, assez élevée au début de l’exercice, a diminué progressivement jusqu’à permettre aux tubes d’atteindre un parcours moyen de 3 5oo kilomètres.
- Parlons, à présent, de l’utilisation des machines et du personnel de conduite ; rappelons que l’exploitation électrique a adopté (ainsi qu’on l’avait fait d’ailleurs pour l’exploitation à vapeur) le service à double changement de personnel (double équipe).
- Du tableau de service du dépôt de Pontede-cimo (1e1' mai 1910) relatif à l’exploitation à vapeur, et du tableau de service du icr mai ipi3 relatif au service électrique entre Pontedecimo et Busalla, on peut extraire les chiffres du tableau V ci-après :
- En tenant compte du nombre de trains effectué dans les deux exercices, on peut constater que, malgré une période de travail inférieure par jour de i5 % pour le service électrique comparé au service à vapeur, le parcours kilométrique moyen des locomotives et du personnel a augmenté de 55 % •
- Etant donnée la durée limitée du service électrique (18 heures), les heures de travail du personnel ont été diminuées d’environ 29 %. La réduction du service à 18 heures est due à Ce que, pour éviter un fonctionnement prolongé à vide des turbo-alternateurs. il 11’a pas paru opportun d’effectuer électriquement les derniers trains descendants pendant la nuit, l’écart des heures par rapport au groupe de trains ascendants étant considérable. Cette limitation du service représente une marge disponible pour l’augmentation possible des trains ascendants sur la ligne, sans augmentation proportionnelle des frais du personnel mécanicien.
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- 27 Février 1915.
- LA LUMIÈRE ÉLECTRIQUE
- 163
- Tableau V.
- SERVICE A VAPEUR SERVICE ÉLECTRIQUE DIFFÉRENCE EN % FAR RAPPORT A L'ANCIEN SERVICE VAPEUR
- Durée totale quotidienne de la période de circulation des trains heures : aî,ao heures 18,00 — .5 %
- Parcours moyen journalier avec les trains réguliers : a) Personnel km. : 45,5o km. : 7°. 9 + 55 %
- b) Locomotives km. : 91,00 km. : .41,8 + 55 %
- Travail moyen journalier du personnel des machines heures : 0,2 heures : 7,14 — 29 %
- En ce qui concerne la réparation clés locomotives, on a vu, en pratique, que si l’on effectuait une révision partielle après chaque tournée de 10 à ia jours et si, pendant cette révision, on éliminait les petites imperfections constatées dans les divers organes, et on examinait les organes mécaniques sujets à l’usure, une grande révision annuelle pouvait suffire. Celle-ci consiste dans le démontage des parties principales de la locomotive (roues, moteurs, etc.). Elle permet d’exécuter la révision complète de tous les organes, ainsi que les réparations et remplacements nécessaires et la peinture à neuf.
- En agissant ainsi, on a constaté qu’il était possible d’effectuer la réparation complète avec un simple atelier de dépôt, pourvu que celui-ci soit muni d’une section de réparation d’appareillage électrique. La nécessité d’un grand atelier spécial pour la réparation des locomotives électriques ne se justifie pas d’ailleurs par ce fait que, comme il est toujours possible d’avoir des moteurs de rechange, le séjour des locomotives en atelier pourrait toujours être réduit à un temps relativement court.
- Nous devons enfin rappeler que la descente avec la récupération d’énergie a contribué notablement à la régularité du service en éliminant tous les inconvénients qui peuvent se produire sur la descente des trains sur les lignes à fortes déclivités.
- Le manque de courant sur une ligne, qui a causé tant de préoccupations durant les premiers temps d’exploitation électrique, a eu lieu assez rarement et, les rares fois où il s’est produit, l’arrêt des trains a pu être effectué régulièrement sans difficulté.
- Il en résulte la mise en évidence d’un autre fait important et imprévu à savoir que s’il y a sur la ligne des trains descendants fournissant l’énergie, il se produit difficilement un manque de courant, une partie de l’énergie nécessaire aux trains montants venant directement des trains descendants et fonctionnant en récupération.
- La descente avec récupération constitue donc une sécurité non seulement pour la marche des trains descendants, mais aussi pour la marche des trains ascendants et, à ce point de vue également, on peut constater la liaison que la transmission de mouvement du système électrique de traction constitue, entre les trains montants et les trains descendants, liaison comparable à un système funiculaire. Il était bon de rappeler ici que cette application au premier tronçon de la ligne de Giovi avait été prévue à l’époque même de la construction de cette ligne, si importante dans l’histoire des chemins de fer.
- F. Santoro et L. Calzolari.
- I
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- LA LUMIÈRE ÉLECTRIQUE T. XXVÎII (2* Série). — N°T.
- SYSTÈME TÉLÉPHONIQUE SEMI-AUTOMATIQUE
- Le but de la présente étude est de décrive un système de commutateur central téléphonique connu sous le nom de commutateur automécanique de la Western Electric C°, et qui, est dû au génie d'un certain nombre d’inventeurs, dont le principal et le plus connu dans le monde téléphonique est M. F. R. Mac Berty.
- Les nombres des communications, établies par une' téléphoniste pendant l'heure la plus chargée, que nous citerons pour exprimer un moyen de classement des divers modèles de commutateurs des bureaux centraux téléphoniques, ne sont qu’approxipiqtifs, car ces nombres varient notablement, suivant les pays, les modes d’exploité lion adoptés, et surtout suivant la qualité professionnelle des téléphonistes et la discipline observée par les abonnés. Néanmoins, tels qu’ils sont, ils permettront de comparer aisément entre eux les divers modèles de commutateurs, au point, de vue de leur rendement, et d’estimer ainsi la valeur du progrès accompli par chacune des phases dont nous allons faire une très rapide esquisse.
- Première phase. — Afin de permettre de mieux apprécier les progrès accomplis à ce jour, nous sommes forcé de remonter à l’origine de la téléphonie industrielle, c’est-à-dire à environ une trentaine d’années. A cette époque, on employait des tables commutatrices qui étaient, comparées à nos standards modernes, de bien modestes appareils, d’une construction très rudimentaire, avec lesquels on ne pouvait, certes, pas établir plus de cinquante à soixante communications environ à l’heure. C’est ce que nous appellerons la première phase des commutateurs centraux.
- Deuxième phase. — Survint ensuite le commutateur multiple, grâce auquel chaque opératrice peut, sans quitter sa position, atteindre la totalité des lignes des abonnés du réseau, puisque chacune des lignes est représentée par un jack général placé à portée de sa main. Comme ce jack général se reproduit autant de fois qu’il le faut, le long du meuble, et, toujours à la même place, par rapport aux positions successives des opératrices, on dit qu’il est disposé en multiple, d’où le nom de, multiple donné à l’ensemble du système.
- En 1892, fut installé à Paris, à l’Hôtel de Gutenberg, le premier multiple en série monté en France. Ce meuble, équipé pour six mille lignes d’abonnés, donna d’excellents résultats, fort appréciés à celte époque, cl il termina brusquement sa glorieuse carrière en 1908, lorsqu’il fut détruit par un incendie dont eurent tant à souffrir les abonnés de Paris, et qui eut, par la destruction du service interurbain, sa répercussion surtoülela France.
- Le m chipie en série constituait un grand progrès et permettait d’atteindre environ cent communications à l’heure pour chaque position d’opératrice. C’est ce que nous appellerons la deuxième phase des commutateurs centraux.
- Troisième phase. — Un .nouveau pas en avant fut constitué par la découverte du multiple en dérivation, dont les signaux d’appel, àrelèvement automatique, sont situés à la partie supérieure du meuble, ce qui force la téléphoniste, à chaque appel, à fixer son regard d’abord vers le haut du meuble pour lire le numéro d’appel, de transcrire mentalement ce numéro dans celui du jack local correspondant situé à la partie inférieure du meuble etd’enfoncer ensuite uneiiche de réponse dans ce jack local. Malgré cet inconvénient, qui était la cause d’une grande fatigue pour la téléphoniste, ce meuble fut considéré, à ce moment, comme un progrès réel, car il permettait d’élever le nombre des communications à l’heure à i2& environ par opératrice. C’est ce que nous appellerons la troisième phase des commutateurs centraux.
- Quatrième phase. —Quelques années après, on remédie aux inconvénients des signaux à relèvement automatique, placés à la partie supérieure du meuble, en les remplaçant par les lampes minuscules associées aux jaeks locaux. Ceci permit de réduire en un faible; espace lu surface occupée par ces jaeks et ces lampes, à la partie inférieure du meuble, bien à portée de la main de l'opératrice. De ce fait, le service était très notablement amélioré et facilité, ce qui permettait à l’opératrice d’établir environ centcinquante communications
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- à l’heure. C’est ce que nous appellerons la quatrième phase des commutateurs centraux.
- Cinquième phase. — Vers i8y(>, apparurent les premiers multiples à batterie centrale. Nous insistons tout particulièrement sur l’immense progrès que représente l'application du système dit à batterie centrale, car, c’est grâce à lui que les autocommutateurs, déjà inventés depuis 1887, purent ensuite atteindre leur degré de développement et de perfection actuels.
- La batterie centrale concentre, en un point unique, la source d’énergie électrique destinée à remplacer la totalité des piles primaires qui jadis étaient éparpillées chez tous les abonnés du réseau. Ceci représente une grande économie d’entretien, une plus grande sécurité de fonctionnement, une meilleure distribution de l’énergie électrique pour l’ensemble de tous les abonnés, et permet également de simplifier les installations des postes et des tableaux chez les abonnés, à cause de la suppression de toutes les piles microphoniques, de la suppression de toutes les magnétos d’appel et enfin la réduction à deux fils de tous les circuits de connexion chez les abonnés.
- Il y a non seulement une économie dans l’installation et l’entretien, mais il y a, en même temps, grâce à la batterie centrale, une simplification énorme dans les manœuvres imposées aux abonnés, car ceux-ci, pour appeler, 11’auront plus qu’à décrocher leur récepteur, et, pour donner le signal de fin, 11’auront plus qu’à le raccrocher.
- On voit donc que ces manœuvres sont réduites à un minimum et que l’abonné, après avoir terminé sa conversation, 11e peut plus, comme dans les phases précédemment décrites, oublier de donner le signal de fin.
- En effet, la remise au crochet-du récepteur donne automatiquement ce signal de fin au bureau central, grâce au fonctionnement du signal de supervision réservé à chacun des deux abonnés.
- On sait qu’au bureau central la communication est établie par une paire de cordons, or, chacun des abonnés est représenté dans le cordon qui lui correspond par une lampe de supervision qui ne s’éteint que lorsque l’abonné a son récepteur décroché, c’est-à-dire pendant toute la durée de la conversation. Donc, à la fin de la conversation, lorsque l’abonné raccroche son récepteur, la lampede supervision, qui le représente, s’allume. Lorsque les deux lampes de supervision sont
- simultanément allumées, il en résulte un signal de fin de communication tellement précis que la téléphoniste n’a nul besoin de rentrer sur la ligne pour s’assurer que les abonnés ont bien terminé leur conversation. Il en résulte, pour la téléphoniste, une très grande sécuri té dans ses manœuvres et un gain de temps énorme, ce qui lui permet d’établir environ 200 communications à l’heure. Au moyen du signal de supervision, un des deux abonnés peut appeler l’attention de la téléphoniste et lui donner l’ordre de rentrer en écoute sur la ligne, en faisant produire par cette lampe des éclats lumineux, éclats qui résultent du fait que l’abonné soulève et rabaisse, dans un mouvement lent, le crochet de son récepteur.
- L’ensemble des progrès réalisés par la batterie centrale permit d’améliorer considérablement le service téléphonique, et c’est à partir de son adoption aux Etats-Unis d’Amérique que le réseau de la Bell Téléphoné put passer de 800 000 postes, en 1896, à 8 200 000 postes en 191/1. Ceci prouve combien ce système se prête merveilleusement au développement économique des réseaux téléphoniques. La mise au point du système à batterie centrale constitue ce que nous appellerons la cinquième phase des commutateurs centraux.
- Sixième phase. — Mais le progrès ne s’arrêta pas là, c’est à partir de ce moment que se fait sentir l’évolution vers l’automatisme, et quoique la batterie centrale fût déjà très automatique en certaines de ses opérations, elle se transforma néanmoins en un commutateur perfectionné, par l’adoption des relais dont le fonctionnement permet de supprimer les clés d’appel et les clés d’écoute. Ceci réduit les manœuvres de l’opératrice au simple geste de l’enfoncement de la fiche de réponse dans le jack local associé à la lampe d’appel et d’introduire ensuite la fiche d’appel dans le jack général de l’abonné demandé. Lorsque les deux lampes de supervision s’allument, l’opératrice retire les deux fiches, ce qui remet aussitôt tous les organes au repos, prêts à être réutilisés pour une nouvelle communication.
- Des multiples Western Electric de ce genre fonctionnent notamment en Suisse, et donnent d’excellents résultats; ils permettent d’atteindre environ 25o communications à l’heure par téléphoniste; c’est ce que nous appellerons la sixième phase des commutateurs centraux,
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- Septième phase. — Il y a quatorze ans environ, après que la batterie centrale eut été bien mise au point, les ingénieurs de la Western Electric Company et tout particulièrement M. F. R. Mac Berty, se mirent à l’œuvre pour développer un nouveau système automatique basé sur des principes entièrement nouveaux.
- Cette étude fut terminée vers 1910 et l’on aménagea à cette époque, à New-York, un bureau central semi-automatique desservant 45o postes d’abonnés pouvant être reliés au réseau général. Jusqu’à ce jour, ce bureau a donné toute satisfaction et il a permis de garantir l’excellence du système, non seulement au point de vue de la rapidité et de la sécurité des communications, mais encore au point de vue de l’économie de l’entretien. Ce système est remarquable par la robustesse et la simplicité de son mécanisme absolument indéréglable.
- Il est identique à celui de la batterie centrale sauf que certaines machines y font le travail des opératrices; l’installation d’énergie, l’équipement des lignes d’abonnés, les appareils de protection, les répartiteurs et leurs câbles, ainsi que les postes téléphoniques sont les mêmes dans les deux systèmes.
- L’expérience a prouvé, qu’avec un commutateur semi-automatique on peut assurer 5oo communications à l’heure.
- Avec une téléphoniste très habile on peut même notablement augmenter ce nombre. On voit donc que le progrès accompli est considérable et qu’avec la septième phase, dans laquelle peut être classé ce commutateur, le progrès fait en avant un bond prodigieux puisqu’il permet de passer de 25o à 5oo communications à l’heure. *
- ¥ *
- Pour mieux faire comprendre le fonctionnement du système semi-automatique, nous allons étudier ce qui se passe lorsqu’on établit une série de communications entre divers postes d’abonnés en indiquant les opérations accomplies par les différents organes du mécanisme automatique.
- Lorsque l’abonné appelant décroche son récepteur, il produit devant la téléphoniste (lig. 1) un signal lumineux qui devient scintillant dès que le récepteur de la téléphoniste est automatiquement relié à sa ligne. Ceci arrive dès que la téléphoniste devient libre; elle s’annonce aussitêt
- par le traditionnel « j’écoute » et reçoit le numéro de l’abonné demandé, numéro qu’elle transcrit immédiatement sur les clés d’un clavier semblable à celui d’une machine à écrire. Ce clavier est placé devant elle, à portée de sa main, cl, au fur et à mesure qu’elle inscrit les chiffres du numéro demandé, elle les répète pour permettre à l’abonné de les rectifier s’il y a lieu.
- Au fur et à mesure que l’opératrice a abaissé ces clés, les combineurs (ou axes de l’enregistreur) ont absorbé (c’est-à-dire enregistré) les chiffres composant ce numéro d’appel, et, dès que le dernier chiffre (celui des unités) est enregistré, les clés du clavier se relèvent automatiquement afin de se trouver immédiatement à la disposition de l’opératrice pour un nouvel appel. Le temps d’occupation de ce clavier d’appel est tellement court qu’il suffit d’en prévoir un seul par position d’opératrice.
- Pendant que l’enregistreur (qui vient d’absorber le numéro d’appel) transmet automatiquement cet appel vers les sélecteurs, l’opératrice peut s’occuper d’un nouvel appel, lequel sera enregistré par un deuxième enregistreur. Ces opérations se font tellement rapidement et occupent les enregistreurs pendant un si court laps de temps, qu’il suffit de n’en prévoir que deux par position d’opératrice, quelle que soit l’intensité du trafic.
- L’abonné d’un réseau semi-automa tique opère donc exactement,de la même façon que s’il était relié à un réseau à batterie centrale; décrochant son récepteur, un appel est produit devant une opératrice qui reçoit la demande. La seule différence est que le multiple du bureau manuel à batterie centrale est remplacé, dans le bureau semi-automatique, par un mécanisme automatique entièrement dépourvu de fiches, cordons et jacks, organes dont l’usure et la détérioration fréquente ne peuvent être constatées que par l’usage, c’est-à-dire lorsqu’ils ont donné lieu à quelques mauvaises communications. Ceci revient à dire que le système semi-automatique a tous les avantages de la batterie centrale et bénéficie, en même temps, de la rapidité opératoire du système automatique à partir du moment où l’opératrice a transcrit le numéro d’appel sur son clavier. L’opératrice semi-automatique, pour répondre à un appel, ne doit manier ni fiche ni clé d’écoute; dès qu’elle est libre, elle est reliée
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- automatiquement, c’est-à-dire presque instantanément, à la ligne appelante, ce qui lui permet de réduire à un minimum la durée de l’attente qui sépare le moment précis où l'abonné décroche son récepteur et le moment où elle signale sa présence par le mot « j’écoute ». Cett.c durée, qui était déjà très courte (cinq secondes en moyenne) dans le système à batterie centrale, est de ce fait, et grâce à l’entr’aide, réduite à un tel point qu’il est pratiquement inutile de cher-
- bruit caractéristique remplace le mot « j’écoute » du semi-automatique. On peut donc admettre que la téléphoniste semi-automatique commence très approximativement à actionner son clavier d’appel en même temps que l’abonné automatique pur eût commencé à actionner son envoyeur d’appel. Or, comme avec un clavier d’appel il suffît d’abaisser simplement les clés correspondant aux chiffres de numéros d’appel et que, de plus, ces clés peuvent être abaissées
- l'ig. i. — Table d’operatrice pour système semi-automatique.
- citer à la réduire encore, car il faut bien laisser le temps à l’abonné de décrocher son récepteur, de le porter à l’oreille et tic s’apprêter à énoncer son numéro d’appel, ce qui demande déjà, en moyenne, d’une à deux secondes si, bien cnLcndu, l’abonné a l’habitude du téléphone.
- Si cet abonné avait eu un service automatique pur, il lui eût fallu à peu près le même temps d’attente avant de pouvoir actionner son envoyeur d’appel, car il ne peut envoyer les impulsions d’appel qu’après avoir reçu, dans son récepteur, un bruit caractéristique lui annonçant que l’enregistreur est relié à sa ligne; ce
- presque simultanément, il s’ensuit que la rapidité d’envoi d’un tel appel est beaucoup plus grande et plus aisée qu’avec un envoyeur d’appel à disque d’un poste d’abonné, avec lequel on est forcé de n’envoyer qu’un chiffre après l’autre en laissant à chaque fois le disque revenir à sa position de repos. Si on tient, de plus, compte des aptitudes professionnelles de l’opératrice, il faudra relativement moins de temps pour qu’un appel soit absorbé par l’enregistreur du commutateur semi-automatique que par l’enregistreur du commutateur purement automatique. Les chances d’erreurs dans l’ins-
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- cription du numéro d’appel étant également moindres en semi-automatique, on peut en conclure-— puisque à partir du même moment où un appel est enregistré, dans l’un ou dans l’autre cas, le reste des opérations est. identique pour l’établissement de la communication — que l’avantage est en laveur du semi-automatique lorsqu’il est bien desservi. Ce dernier système se prête donc merveilleusement aux réseaux importants où la sûreté et la rapidité des mises eu communication sont exigées à toute heure du jour et de la nuit, tout en laissan *+ entre les mains de l’abonné le poste idéalement simple de la batterie centrale, pour lequel les seules manœuvres imposées sont : décrocher le récepteur pour appeler, le raccrocher pour signaler la fin de la conversation.Cette grande simplicité des manœuvres imposées à l’abonné en garantit la parfaite exécution, c’est-à-dire la sûreté, quelles que soient les circonstances, que l’abonné soit dans l’obscurité, qu’il soit pressé, émotionné, distrait, incompétent, etc., etc.
- La téléphoniste du semi-automatique peut, de plus, en maintes circonstances, venir en aide à l’abonné en le connectant soit au service des renseignements, soit au service suburbain ou interurbain, ou bien en rectifiant une erreur dans l’appel.
- Nous reviendrons plus loin sur les cas particuliers où le service automatique complet semblera devoir être préférable pour l’abonné.
- Il nous reste à présent à expliquer en peu de mots le fonctionnement du mécanisme du commutateur automatique.
- Transmission de la force motrice.
- Le trait caractéristique de l’équipement mécanique est la transmission de la force motrice. Etant donné que cette transmission joue un rûle important dans le fonctionnement du système et qu’elle a largement contribué à déterminer la forme et la nature des sélecteurs, ainsi que le caractère des circuits, nous la décrirons sommairement tout d’abord.
- L’apparition dans le commerce de moteurs électriques dans lesquels on peut avoir toute confiance a permis de prendre directement, à de tels moteurs, la force motrice nécessaire pour provoquer le mouvement des parties mobiles des qrgan.es sélecteurs. Ces parties mqbiles peuvent
- par suite être lourdes, rigides et invariables, et les contacts peuvent être fermes et sûrs. En outre, ces parties mobiles sont animées d’un mouvement uniforme, exempt de vibrations, ce qui diminue l’usure et rend possible d’augmenter la vitesse jusqu’à la limite fixée par l’arrêt exact des parties mobiles.
- T.a force motrice est transmise, aux mécanismes sélecteurs, par un petit arbre horizontal qui tourne de façon continue à une vitesse d’environ 3i tours par minute (fig. a). Cette vitesse est si faible que l’usure dans les paliers est négligeable. La force motrice est directement
- Fig ' a.— Chercheur de lignes.
- transmise aux parties mobiles par .un simple embrayage magnétique consistant en : i° un disque de fer fixé au petit arbre horizontal placé sous le sélecteur et tournant toujours dans le même sens à une vitesse uniforme d’environ 3i tours par minute ; a0 un second disque de fer fixé par un diaphragme sur l’axe vertical de la partie mobile (chariot porte-balais du sélecteur, ou axe d’un combineur, etc.); 3° un électroaimant qui, lorsqu’il est excité, tient solidement ensemble les bords des deux disques ci-dessus, placés à angle droit, ce qui oblige ainsi le second disque à tourner avec le premier et toujours dans le môme sens.
- Un voit donc que l’embrayage magnétique est composé d’un petit nombre de parties simples dont l’usure est légère et qui s’ajustent automatiquement, de sorte qu’elles n’ont besoin d’aucun accessoire de réglage quelconque, L’embrayage
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- et le dégagement sont presque instantanés, cL, de ce fait, conviennent très bien pour les rapides opérations du système de sélection. La force nécessaire, même pour assurer rétablissement des contacts les plus robustes, est aisément transmise sans qu’il puisse se produire de glissement entre les disques.
- Appareils sélecteurs.
- 11 y a à considérer deux types d’appareils sélecteurs :
- a) Ceux qui prennent la forme soit de chercheurs de lignes, soit de commutateurs de groupes, ou soit de connecteurs de lignes;
- b) Ceux qui prennent la forme de combincurs ou d’enregistreurs.
- Sélecteurs. — Les mécanismes sélecteurs comprennent un chariot mobile dont les balais frottent sur un segment à broches demi-circulaire (fig. 3). Ces appareils sont massifs et leurs parties mobiles sont d’une construction tellement solide et soignée, qu’elles ne nécessitent aucun réglage quelconque, de sorte qu’il n’est
- Fig'. 3.— Vue arrière de segment à broches d’un sélecteur final.
- pas besoin, avec ces appareils, de faire usage de ressorts ou de vis de réglage. Les broches sont solidement encastrées dans une matière isolante, très rigide, et qui a été l'ortemenl comprimée. Le seul mouvement, admis pour les parties mobiles, est-là rotation. On a exclu tout mouvement
- de glissement qui est toujours la cause de frottement et d’usure.
- Les points de contact sont très rennes et dans des plans verticaux, de sorte qu’ils sont à l’abri de la poussière.
- On voit donc que dans ce système automatique " on n’emploie pas de cordons, et que ces derniers soûl très avantageusement remplacés par des commutateurs auto-mécaniques dont le fonctionnement est très sur.
- Dans le sélecteur qui sert de commutateur de groupes ou de commutateur linal, le chariot a balais porte dix jeux de balais disposés en multiple. Chaque jeu de balais correspond exactement à un niveau ou rangée de vingt broches du sélecteur. Dans leur position normale, les balais sont maintenus vers l’arrière, c’est-à-dire qu’ils sont bloqués par un verrou de façon à île pas pouvoir prendre contact avec les broches. Si, Inondant que le chariot à balais se met à tourner, un jeu de balais doit passer sur une rangée déterminée de broches, alors ce dit jeu de balais est dégagé de son verrou grâce an choc produit par un des doigts du choisisscur de balais. A cet elfet, avant de déplacer le chariot porte-balais, l'enregistreur met le choisisscur de balais dans une position telle, que le doigt correspondant au verrou du jeu de balais à déclancher sera celui (fui heurtera ledit verrou. Les balais ainsi dégagés vieilliront eu contact avec les broches du sélecteur.
- Dans le chercheur de lignes (üg. x) le chariot à balais n’a que trois jeux de balais reliés en multiple et disposes, l’un par rapport à l'autre, à cio degrés. Ces trois jeux sont espacés le long de l’axe de façon à frotter successivement sur les trois rangées de broches correspondantes. Chaque rangée ayant, vingt broches, H en résulte que le chercheur de lignes a une capacité de soixante lignes.
- Combineurs (fig. 4).
- Le eombineur est un ingénieuxmécanisme qui remplace, à lui tout seul; une vingtaine dé relaifc. Il consiste en un axe mil par là transmission1 extérieure. Cet axe porte une série de cahictë en ébonite qui forcent les ressorts qui appuient sur1 ollcs’ït* prendre, -suivant la position occupée à ce moment par la* came correspondante,mm? des' trois positions suivantes : contact' dë‘ rCpos fermé, aucun contact établi, contact dé travail
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- fermé. Comme ce sont les impulsions successives cpii mettent les cames clans leurs positions successives, il eu résulte que la nature du contact d’un ressort quelconque sera la résultante de ces impulsions.
- L’axe peut ainsi occuper 18 positions, et, dans chacune d’elles un circuit de contrôle différent
- grand nombre de circuits différents, au moyen desquels on peut résoudre tout problème qui se présente dans l’établissement des communications de natures diverses.
- Enregistreurs (lîg. 5). — L’enregistreur est un combineur modifié par la disposition spéciale des cames. La traduction des séries d’impulsions à base décimale en une autre série d’impulsions à base non décimale est effectuée d’une manière simple et ingénieuse par l’enregistreur.
- Câbles — Dans tout bureau central automatique, il y a un grand nombre de broches sur les sélecteurs et sur les chercheurs de lignes, qui
- Fig-. 4. — Combineur
- Fig. 5. — Axe de l cnrcgistreur.
- est établi pour répondre aux’ besoins qui sont requis à cet instant précis pour assurer le fonctionnement des divers commutateurs qui concourent à l’établissement de la communication.
- Les contacts des ressorts sont robustes et en platine. Le combineur restant immobile tant que vles contacts sont fermés, il n’absorbe aucune force mécanique ou électrique pendant la durée de ces contacts.
- Le combineur permet l’établissement d’un
- doivent être connectées en multiple au moyen de câbles. Une forme simple et nouvelle de câble à ruban a été imaginée. Ce câble à ruban permet d’effectuer, à peu de frais, le câblage pour le multiplage des broches, en laissant les points de contact soudés constamment visibles et accessibles pour l’inspection et les réparations.
- (A suivre.)
- H. André.
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- NOTE SUR LES ESSATS DE TRANSFORMATEURS
- Depuis l’époque historique des premiers essais de Gaillard, la question des transformateurs à courant alternatif est certainement l’une de celles quia été l’objet des plus nombreux travaux, tant au point de vue théorique qu’au point de vue pratique ; on peutmênic se demander si tout n’a pas été dit sur le sujet. Toutefois, il nous a jjaru de quelque intérêtdc publier la présente note destinée à démontrer comment l’on peut notamment, au moyen d’essais simples, faciles à exécuter au champ d’essais, prédéterminer la chute de tension à toute charge, sans être obligé de recourir aux approximations du diagramme classique de Kapp. Nous n’aurons à faire, dans toutee qui suit, que deux hypothèses : variation sinusoïdale des tensions, flux et courants, non saturation des circuits magnétiques.
- h la
- Z|, l’impédance représentant l’effet de la résistance ohmicpie et des fuites magnétiques primaires;
- Z2, l’impédance secondaire correspondante;
- Z0, l’impédance relative au courant magnétisant I0 (la partie réelle de cette impédance correspond aux pertes de toute nature dans le fer).
- Le schéma connu équivalent au transformateur (fig. i) donne immédiatement les égalités :
- ( U( — Z,I, -f- Z„I0
- («) ) I. 'H-L
- ( Z0I, = Z212 + U,.
- Par élimination de I, et de I0, l'on obtient :
- (*)
- I2 + U,
- Zo -|- z, Zo
- Or, à vide (I3 = o), cette égalité donne :
- (H) Ul=Ut#x5L+^,
- "0
- en désignant par U20 la tension secondaire avide.
- En portant, dans (a) la valeur de U,, tirée de ( î), il vient :
- L’on peut toujours supposer en outre que le transformateur étudié possède le rapport de transformation i/i, ce qui nous permettra d’utiliser, pour aboutir le plus rapidement possible aux résultats, ladécomposition classiquedu transformateur suivant le schéma de Steinmetz. Dans ces conditions, l’emploi delà méthode symbolique conduit directement à l’équation qui, par une interprétation géométrique évidente, résoud le problème envisagé.
- Désignons donc par :
- Ij, le courant primaire ;
- I2, le courant secondaire ;
- I0, le courant magnétisant;
- Ut, la tension primaire;
- U2, la tension secondaire ;
- F.) U20 = U2 + ZI2,
- en posant :
- ,, ZiZ0 -j- Z2Z0 -)- Z,Z2
- (a> z =---------------w-----------
- De l’équation (/, ), l’on déduit immédiatement le résultat suivan t :
- « La tension secondaire à eide U2o d’un transformateur non saturé, alimenté par une source possédant une tension sinusoïdale, est en toute rigueur la résultante géométrique de la tension secondaire en charge U2, et d'un vecteur rL I2 dont F amplitude est proportionnelle au courant secondaire I2 . »
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- Il suffira donc de connaître, une fois pour toutes, la valeur absolue de rimpédance Z, et l’angle constant 8 qu’elle crée entre I2 et ZI2 (fig. %) pour pouvoir predéterminer la chute de
- tension s à toutes charges [ celles-ci étantdéfinies t omme d’habitude par I» et <p2 (fig. a) ] :
- valeur absolue de U2 valeur absolue de U2o
- La valeur absolue de Z peut toujours être obtenue immédiatement par l’essai en court-circuit de Kapp : en effet, pourU2 o, l’équation (/*) donne :
- (6)
- . . . _ valeur absolue (le U^o00
- valeur absolue de Z = —;--------,----------,
- valeur absolue de I2CU
- en désignant par l2rp l’intensité secondaire mesurée en court-circüitant le secondaire sur un ampèremètre, le primaire étant alimenté sous tension réduite UiPB. La tension du numérateur LL/*' correspond, bien entendu, à cette meme tension primaire réduilc. et sera mesurée en.supprimanI le court-circuit.
- Quant à l’angle constant 3 entre Z l2el L, il ne peut être défini que dans certains cas par une mesure au wattmèlre de la puissance absorbée au primaire pendant l’essai en court-circuit; notamment pour IJ2 — o, les équations ( i ) donnent la relation '
- (8) yy ce + /j2/jo 4- ^1^2 | |I.,
- Z0 ^ ^2
- qpi se transforme en
- \
- (9)
- (io)
- Z9
- est satisfaite.
- Ce sera à très peu près le cas d’un transformateur bien dimensionné, pour lequel les pertes ohmiques primaires sont choisies égales aux pertes ohmiques secondaires, les réactances de fuites primaire et secondaire demeurant du même, ordre vis-à-vis l’une de l’autre. L’essai peut alors se borner à la mesure de Ujcc, I,cc, et de la puissance Wicr, celle-ci étant évidemment égale à U|c,î b™ cos 8, d’après (9), ce qui détermine 8.
- Cependant, avec des transformateurs de types spéciaux, la condition (10) n’est pas réalisée; des équations (r>) et (8), il serait facile de déduire les conditions générales à remplir pour que la mesure au watLmèlre de Wicc donne le produit l^c Uitx cos 8, sans que l’égalité (10) soit satisfaite, la valeur absolue de Z étant évaluée par ailleurs, au moyen de la formule (7).
- Mais on vérifie aisément, que ces conditions ne sont guère contrôlables expérimentalement et, pour déterminer 0, il convient alors de faire un essai sous charge, sous charge déwattée de préférence, de façon à ne pas dépenser d’énergie dans l’essai.
- La valeur absolue de Z étant déterminée par (7), l’on mesurera pour une tension Uf donnée, non seulement la tension à vide U2o mais encore la tension U2 obtenue lorsque le secondaire débite un courant I2 sur un appareil possédant un facteur de pu issance cos cps connu. Le triangle OPQ de la figure a est alors facile à construire, puisqu’on en connaît les trois côtés; en traçant donc
- un vecteur OI2 faisant l’angle connu avec LL, l’on obtient immédiatement, une fois pour foules,
- l’angle 0 que fait PQ — Z L avec OL.
- Cet essai peut s’opérer d'ailleurs sous tension Lb réduite, de façon à obtenir le maximum do précision dans le graphique.
- Quand on disposera de deux transformateurs identiques, on peut du reste mesurer directement cos 8, par une généralisation de la méthode proposée en 1901 par l’ingénieur suédois Bragstad. L’un de ces transformateurs, alimentés tous deux sous la tension lb par mise en parallèle des primaires, débite un courant secondaire I2 sur un appareil quelconque (lequel peut se réduire h une simple bobine tic self-induction); l’autre transformateur fonctionne à vide; les tensions
- si l’égalitq
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- secondaires sont donc égales respectivement aux
- côtés OQ = U2 et OP = U20 du triangle O PQ. Il en résulte que la tension a2 mesurée par un voltmètre monté en série avec le secondaire du transformateur à vide, l’ensemble ainsi formé étant branché aux bornes du second transformateur,
- est égale à P Q = Z b.
- On èn déduit immédiatement :
- (»)
- y __ «2
- L ~~ F’ *2
- ii2 et I2 étant naturellement des valeurs efficaces réelles.
- Quant à la valeur de o, elle se déterminera aisément en mesurant au wattmètre la puissance
- o-2 = m2I2 cos («otfcjeb), qui est évidemment égale à :
- 0-2 = Kgls cos S
- d’où
- is
- cos §
- 0-2
- Mjlj
- Pour cette mesure, il suffira bien entendu de substituer le circuit à fil fin du wattmètre au voltmètre usité pour la mesure de a2.
- On pourrait imaginer probablement encore d’autres méthodes ('). Quoi qu’il en soit, une fois Z et S déterminés, l’on évalueras par l’une des méthodes connues, employées déjà dans le cas du diagramme approché de Kapp. Ce diagramme revient, comme on le sait, à assimiler le transformateur à une simple ligne de transmission possédant de la résistance olnnique et de la réactance; la figure i montre qu'en toute rigueur une telle analogie peut être maintenue à condition de considérer U2o comme tension de départ, et d’adopter comme constantes de la ligne fictive, une résistance ohmique
- R = Z cos 5
- (') Il est évident en tout cas cpie l’existence de l’égalité (io) suffit pour que l’on obtienne la même chute de tension, pour une charge donnée, quel que soit le- côté par lequel l’on alimente le transformateur.
- et une réactanee
- X Z sin o.
- Cela fait, si l’on préfère la méthode algébrique l’on pourra calculer la chute de tension î par la formule approchée
- , 1-2 (R cos «a + X sin <û,)
- (l3) £ % = ^m 10°-
- U
- 20
- très suffisamment juste tant que n’est pas trop voisin de O ou de —.
- On peut aussi employer avantageusement l’abaque de M. Blondel ('), exacte pour toute valeur de o2, etc... Il est à peine besoin d’ajouter en terminant que le diagramme de la figure •>. subsiste lorsque le transformateur envisage pos-
- N.
- sède un rapport de transformation idéal a = différent de l’unité.
- L’on vérifie aisément que la formule (5) devient alors :
- (5')
- Z r,: -
- ç/s Z,Zo -f- Z2Z0 -j- ZjZg
- Z, -j- Zo
- tandis que l’égalité (8) s’écrit :
- (8') UF = -Z,Z„ + Z*Z» + Z.Z.
- Zs + a2 Zo
- Cette égalité se transforme donc en
- It"’.
- (y')
- U,'"’ — — L0’’.
- a-
- si l’égalité
- ( io') a2 Z, —- Z*
- est satisfaite.
- J. Betiie-nod.
- (() Cf. A. Blondei., La Lumière Electrique, t, IX, (2° série), 12 mars 1910, p. 323.
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- LA LUMIÈRE ÉLECTRIQUE T. XXVIII (2e Série). — N° 7.
- PUBLICATIONS TECHNIQUES
- CONSTRUCTION ET ESSAIS DE MACHINES
- L’essai des turbo-dynamos.
- Le succès des groupes électrogènes à turbine Parsons est en grande partie dû aux recherches expérimentales faites aux Ateliers de Ileaton et aux soins constamment apportés à la réalisation des conditions spécifiées ou garanties avant que
- Sa chaufferie spéciale ne compte pas moins de (juatre chaudières dont trois à tubes d’eap et une à foyer tubulaire, pouvant fournir la vapeur à toute pression désirée. Tout un côté de la salle des essais est occupé par unvéri table réseaudetuyau-teries munies de robinets de jonction et débrides, de façon à fournir la vapeur à l’un quelconque
- Idg. i. —Vue générale de la salle des essais. — Essais à demi-charge d’un turbo-altcrnatcur de 0 ooo kilowalls.
- les machines quittent les ateliers. La salle des essais permet l’épreuve à pleine charge pendant plusieurs heures de turbo-dynamos d’une puissance de plus de 3 ooo kilowatts.
- des nombreux bancs d’épreuve. Pour contrôler à volonté le degré de surchauffe, on fait passer la vapeur dans un surchauffeur indépendant. Au-dessous des conduites de vapeur règne, sur toute
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- LA LÜM1ËRE ÉLECTRIQUE
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- la longueur de la salle d’essais, une conduite d’échappement de fort diamètre communiquant avec deux condenseurs indépendants. Ccttecon-duite peut être divisée en deux tronçons pour l’exécution d’essais distincts de deux groupes simultanément, ou bien, au contraire, dans le cas de très grosses machines, les deux condenseurs sont employés conjointement.
- L’eau pour la pompe de circulation est puisée dans de grands réservoirs exactement jaugés, ce quipermetdemesurerconstammentla consommation de vapeur d’un groupe quelconque. Il existe des dispositifs pour vérifier le jaugeage de ces réservoirs dans le cas où cette vérification serait demandée par les ingénieurs inspecteurs. La précision des mesures de puissance a été l’objet d’un soin tout particulier. On y utilise des instruments normaux placés dans une cabine spéciale par où passe toute la force motrice. Les instruments sont ainsi tenus à l’abri des vibrations et, comme on ne les déplace pas pour les monter sur les différentes machines, leur précision est absolument certaine;^ sont d’ailleurs fréquemment étalonnés.
- Pour les machines à courant alternatif, la forme de l’onde de chaque groupe est observée et photographiée dans différentes conditions de charge. La figure i montre un turbo-alternateurd’unepuis-sance normale de 6 ooo kilowatts, monté pour des essais à demi-charge. AParrière-plan, on distingue la cabine aux instruments et le tableau télégraphique servant à indiqucrlachargede lamachine en essai.
- Lorsqu’on fait l’épreuve deturbo-compresseurs, de turbo-pompes, etc., on mesure très exactement la quantité d’air employée. Par exemple, dans 'le cas d’essai d’une turbo-soufflante à double face, l’air est aspiré dans la salle des essais et, une fois la prèssion ramenée à la valeur requise, il est déchargé par une conduite dans un grand tambour de mesure, à l’extérieur du bâtiment. Ce tambour est muni de chicanes pour régulariser le courant d’air, ce qui permet de faire une lecture
- certaine du manomètre à eau placé immédiate-mentenavant de l’orifice de mesure. Néanmoins, dans la plupart des cas, l’air estassuréà son entrée dans la soufflerie, car cela réduit beaucoup le nombre de corrections à faire subir aux résultats.
- L’installation de turbines à transmission par engrenages taillés sur une machine spéciale brevetée par MM. Parsons a récemment attiré l’attention et les constructeurs se sont appliqués à réaliser des essais absolumentsûrs pour de pareilles machines.
- Les méthodes connues pour l’essai des turbo-dynamos sont employées lorsqu’elles sont applicables, mais, en ces toutes dernières années, l’emploi de turbines à engrenages pour la commande directe des laminoirs a nécessité l’adoption d’autres méthodes. ‘ Le vieux moteur alternatif de laminoir pouvait être essayé d’après sa consommation de vapeur par cheval-heure indiqué une fois monté en place; lorsqu’il avait donné les chiffres de garantie et la puissance demandée, le maître de forges s’estimait satisfait. Inutile de dire, cependant, que cette méthode ne prouvaitnullement quele moteur fût économique en considérantla puissance réellement transmise à l’arbre bien qu’elle fût vraisemblablement la meilleure et la plus économique à adopter dans le cas de moteurs alternatifs. Cependant, en ces dernières années, toutes les augmentations de puissance pour la commande des laminoirs ayant été réalisées sous la forme de turbines à engrenages, MM. Parsons décidèrent, il y a quelque temps, d’établir une installation qui permettrait de mesurer exactement la puissance réellement transmise sur l’arbre, puisqu’il n’est pas possible de mesurer la puissance indiquée d’une turbine, A cet effet, on a installé deux puissants freins hydrauliques Ileenan andFroude au moyen desquels on peut essayer des turbines à engrenages jusqu’à des charges de a ooo à 3 ooo chevaux au frein.
- [Engineering, 3 juillet 1914,)
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- LÀ LUMIÈRE ÉLECTRIQUE T. XXVIII (2° Série), ï
- ÉCLAIRAGE
- Des divers facteurs qui influent sur le coût
- de l’éclairage, électrique. — M. D. Cooper.
- La diminution du coût de l’éclairage électrique est, sans nul doute, la principale cause de l’extension de ce dernier. Elle est due surtout à l’amélioration du rendement des appareils employés à la production et à la distribution de l’énergie électrique. Dans cet ordre d’idées le « Massachusetts Board of Gas and Electric Liglit. Cominissionners » a donné, dans un de scs rapports, des chiffres se rapportant à la consommation de courant dans diverses agglomérations. Ces chiffres montrent clairement que la consommation dépend du prix moyen de vente du kilowatt-heure. Il n’est pas inutile de faire remarquer que, dans la période à laquelle se rapportent ces données statistiques, il ne s’est produit aucun, changement dans les méthodes de tarification : le prix de vente a été le seul facteur variable. D’après les chiffres donnés dans ce rapport, la consommation varierait à peu près inversement au carré du prix de vente. Autrement dit, d’une diminution de 10 % de celui-ci, il résulterait non pas une diminution de recettes, mais une augmentation de celles-ci de io % . Nous relevons d’autre part du, dernier compte rendu de l’éclairage électrique aux Etats-Unis, les données suivantes (Tableau I).
- En se rapportant à ces derniers chiffres l’on déduit, qu’à une diminution de prix de aG % correspond une augmentation de consommation de 3qo % par habitant : ce qui voudrait dire que la consommation varierait inversement à la puissance, /|, G du prix moyen de vente, Mais ibfaut remarquer que, ici, d’autres facteurs que le prix ont contribué à l'augmentation de la consommation : en particulier, il a été fait, dans cette période de 1902 à 1913, de sérieux efforts dans le but d’accroître la clientèle.
- A la suite des considérations qui précèdent, l’auteur étudie plus en détail l’inlluence d’un deuxième facteur sur le coût de l’éclairaerc : le fonctionnement économique des lampes à incandescence, la quantité de lumière que peut produire une lampe donnée, autrement dit la
- durée de service demandée. Inversement, sa durée de fonctionnement dépend de sa consommation en énergie. Une longue durée est incompatible avec une production intensive de lumière : l’une 11e peut être obtenue qu’au détriment de l’autre. Il s’ensuit qu’une lampe sera d’autant mieux utilisée, qu’on saura mieux proportionner ces deux quantités variables. Si, lorsque le voltage de la ligne augmente, le coût par bougie décroît, il n’est pas moins vrai que les dépenses en lampes par bougie augmentent. Comme, jusqu’à une certaine tension, l’économie réalisée d’une part est supérieure au surcroît de dépenses faites, de l’autre il y a lieu, dans la détermination du voltage auquel doit fonctionner une lampe, de tenir compte, non seulement de la durée de service désirée, mais aussi de cette tension limite, qui a son importance au point de vue économique.
- Prenons comme exemple unelampe de4o watts, dont la durée normale est de 1 000 heures. Elle consommera donc/to kilowatts-heure ;ce qui équivaut à une dépense d’énergie de i5 à 20 francs. La lampe 11e coûtant que 1 fr. 5o environ, soit moins du dixième du prix de l’énergie consommée par elle, il ne paraît pas économique de la conserver aux dépens du rendement de sa consommation propre.
- D’une élévation de 1 % dans la tension d’ali-men talion d’une lampe Mazda, il résulte : une augmentation de 3 1/2 % de son intensité lumineuse, une augmentation de 1 1/2 % de sa* consommation spécifique, et un accroissement de dépenses en renouvellement, de lampes de iü %,. Puisque le coût de renouvellement est générale-mentinférieurau dixième du coût de la-consommation totale,,à une augmentation de i5 % dutprè-mier correspond un accroissement de 1 1/2 % environ du deuxième. Par conséquent, une élévation de voltage de 1 % augmentera de 1 1/2 % les dépenses de consommation. Comme l’augmentation correspondante en intensité lumineuse est de 3 1 / 2 , il s ensuit que, pour chaque centième
- d’élévation dans le voltage, il résulte pour le clien t, un gain net de 1 1/2 % dans la production de lumière. D’autre part, les frais de renouvellement
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- LA LUMIÈRE ELECTRIQUE
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- montant relativement plus vite que ceux de la consommation,ilexiste une limite de voltage qu’il n’est plus économique de dépasser. Au prix courant de l’énergie électrique, celte limite est comprise entre 4 et 8 volts au-dessus du voilage normal des lampes. En particulier, si celles-ci ont été brûlées à une tension inférieure de la normale, il résultera, en la poussant à la limite ci-dessus, un bénéfice plus grand pour le client et une augmentation de recettes pour fusille
- chiffres, ainsi que les considérations ci-dessus, montrent que le meilleur moyen d’accroître l’utilisation delalumière électrique est défaire bénéficier les clients de toutes les améliorations de rendement dans la production de l’énergie.
- [je tableau II fait ressortir l’in fluence de la variation delà tension de ligne, l.sur l’intensité lumineuse d’une lampe Mazda de i io volts.
- L’influencedu voltage sur la puissance absorbée en walt ressort de même du tableau 111 :
- Tableau I
- KILOWATT-HEURE POPULATION CONSOMMATION PRODUIT DE VENTE PRIX MOYEN
- ANNÉE VENDU PAR TÈTE DU COURANT DU KW-11
- (en millions) (19OO ET 1910) EN KW-II EN LIVRES EN CENTIMES
- 1902 1 880 76 3o3 387 a/,,6 (100 %) l6 800 OOO 22 ,4
- 1912 8 628 89 912 353 96,0 (390 %) 57 /4OO OOO l6.6
- Tableau II.
- VOLTAGE APPLIQUÉ (lampe madza, 110v) 106 108 110 112 114 116 118
- Effet sur l’intensité lumi- perte perte normal gain gain gain gain
- neuse en % 12,1 G ,2 6,5 i3 ,3 20 ,3 *7>7
- Tableau III.
- VOLTAGE APPLIQUÉ (LAMPE MAZDA, 110v) 106 108 110 112 114 116 118
- Effet sur la puissance en perle perte normal gain gain gain gain
- watt en % 5,69 2,85 te ! Ce *4 » 8,75 11,73
- génératrice. Ceci prouverait le fait paradoxal suivant : une élévation de tension par la Station Centrale est profitable, à la fois, au fournisseur d’én er-gie, au consommateur et au fabricant de lampes. Il est vrai que les dépenses du client ne diminuent pas de ce fait, mais à égalité de dépenses, il obtient plus de lumière.
- Durant ces dernières années, la puissance moyenne, en bougies, de toutes les lampes à incandescence vendues en Angleterre a été de : 26 bougies en 1911, 28,3 en 1912 et 32,5 en 1913. Ces
- La Station Centrale a donc tout intérêt à ce que la tension chez les clients ne soit pas inférieure à la tension normale des lampes. Comme il est impossible d’obtenir le même voltage en tous les points de la distribution, il y alieu de considérer la tension moyenne aux bornes pendant les heures d’utilisation. Malheureusement, l’emploi sur les réseaux de plusieurs types de lampes, quant à leur voltage normal, ne permet pas de résoudre d’une façon simple le problème.
- [General Electric Review, ior janvier 1915.)
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- LA LUMIÈRE ÉLECTRIQUE T.XXVIII(2* Série). — N47.
- APPLICATIONS MÉCANIQUES
- Le Super-Dreadnought « California » à propulsion électrique.
- On possède, dès à présent, des données sur les améliorations et perfectionnements importants que l’adoption de la propulsion électrique a permis dans la construction du cuirassé de première classe California, de la marine américaine. Comme les navires de même type, Nevada et Oidahomah, le nouveau cuirassé aura des chaudières chauffées à l’huile lourde. Ce modo de chauffage procure déjà une sensible économie de poids sur les soutes à charbon, trémies, chaudières, etc., et l’espace gagné du même fait devient disponible pour augmenter soit les blindages, soit l’artillerie ; il réduit le personnel de chauffe, etc.
- Le California sera armé de u canons de i/i pouces (356 mm.) répartis par 3 en 4 tourelles, de 4 tubes lance-torpilles submergés de ai pouces (535 mm.), et en outre d’une artillerie légère constituée par aa canons de 5 pouces (127 mm.). Quant au blindage, ce sera le plus puissant dont on ait jamais doté un cuirassé. En outre d’un cuirassement de 14 pouces (356 mm.) d’épaisseur à la ilottaison, il comportera une protection intérieure spéciale contre les attaques sous-marines. La concentration de tout le mécanisme moteur dans les parties basses de la coque, en dépit même de la réduction du poids de ce mécanisme, augmente notablement la stabilité du navire et permet de reporter plus haut l’artillerie légère, de renforcer la grosse artillerie et le cuirassement. Toutes les chaudières dont la capacité totale a été réduite de moitié, du fait de l’adoption de la propulsion électrique, peuvent être groupées sous une cheminée unique dont la base est cuirassée ; ainsi est accrue la protection de celte partie vitale du navire.
- Le California mesure 190 m. 65 de longueur, 3o m. ‘25 de largeur au maître-couple, et déplace >2 000 tonneaux. À la vitesse de 21 nœuds, les moteurs doivent donner 3a 000 chevaux sur les arbres de couche et ce résultat sera probablement obtenu par l’emploi de 4 moteurs et de a arbres d’hélice quoique ce point 11e soit pas encore spécifié.
- En ce qui concerne plus spécialement les avantages économiques de la propulsion électrique, tant comme construction que comme fonctionnement, ils sont désormais établis par les essais du charbonnier Jupiter de la marine américaine, qui jauge 20 000 tonneaux.
- A supposer qu’on adopte la propulsion par 4 moteurs polyphasés à induction, chacun devra avoir une puissance de 8 000 chevaux et l’expérience acquise avec de tels moteurs, dans les laminoirs et dans la grande industrie, prouve qu’il n’y a aucune difficulté à construire des machines compactes et de fonctionnement sûr, de cette puissance, tournant à 200 tours par minute et donnant 2 5oo volts aux bornes. Les turbo-générateurs tournent constamment dans le même sens à pleine vitesse, en toutes circonstances, tandis que l’arbre de l’hélice est commandé électriquement à l’allure lente donnant le maximum de rendement en travail de propulsion, cela procure une économie de 23 à 3o % sur le combustible, de 5o % sur le poids de la machinerie et de 40 à 5o % sur son prix.
- L’économie de poids et d’encombrement peut être mise à profit pour l’armement, à bord des navires de guerre, et pour les mai'chandises, sur les bateaux marchands. Dans tous les cas, on dispose de la pleine puissance pour la manœuvre ou la marche arrière sans modifier les conditions de marche des turbo-générateurs. Aux vitesses réduites de croisière, on réalise une économie considérable en arrêtant une partie des moteurs et en maintenant les autres à leur rendement maximum. Par gros temps, la tendance de l’une des hélices à s’emballer tandis que l’autre ralentit est balancée automatiquement, la vitesse d’un moteur à induction étant pratiquement indépendante de la charge ; le débit des turbo-géné-teurs reste alors constant mais sa répartition varie automatiquement entre les moteurs de propulsion.
- En résumé, l’élcctro-technique réalise d’un seul coup, quant au rendement global du mécanisme propulseur des navires, des progrès beaucoup plus considérables que ceux réalisés dans le dernier quart de siècle.
- (Electrical lie view.)
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- LA LUMIÈRE ELECTRIQUE
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- ÉCHOS DE LA GUERRE
- COMPTEURS D’ÉNERGIE ÉLECTRIQUE
- LA QUESTION DU RETRAIT DE
- L’APPROBATION DONNEE A D
- ES TYPES D’ORIGINE
- OU DE PROVENANCE ALLEMANDE
- Une des conséquences évidentes de l’état de guerre actuel a été d’entraîner l’interdiction de tout commerce avec les nations qui combattent la France ; mais, si notre législation contient à ce sujet des dispositions suffisantes lorsqu’il s’agit d’opérations que des Français traîtres à leur pays voudraient faire au profit des Etats ennemis, elle ne présentait pas de texte prohibant les opérations régulières de commerce a privé » avec les sujets de ces Ktats et les personnes y résidant.
- Ce fut l’objet d’un décret en date du 27 septembre 1914, que tout le monde connaît aujourd'hui dans la généralité de ses termes, mais dont la portée précise est assez délicate à dégager du laconisme de ses 7 articles.
- La question qui nous occupe ne nous conduira pas à faire une étude détaillée de ce décret qui paraîtrait sans doute fastidieuse à beaucoup de lecteurs, mais nous oblige à en citer au moins le texte sans lequel cette étude deviendrait peu compréhensible.
- Décret du 27 septembre 1914.
- Le Président de la République française,
- Sur le rapport du président du conseil, des ministres du commerce, de l’industrie, des postes et des télégraphes, de la justice, de l’intérieur, des affaires étrangères, des finances et des colonies ;
- Vu la loi du 5 août 1914 ;
- Le conseil des ministres entendu ;
- Décrète :
- Article premier. — A raison de l’état de guerre et dans l’intérêt de la défense nationale, tout commerce avec les sujets des empires d’Allemagne et d’Autriche-Hongrie, ou les personnes y résidant, se trouve et demeure interdit.
- De même, il est défendu aux sujets desdits empires de se livrer, directement ou par personne interposée, à tout commerce sur le territoire français ou de protectorat français.
- Art. a* — Est nul et non avenu comme contraire à
- l’ordre public, tout acte ou contrat passé soit en territoire français ou de protectorat français, par toute personne, soit en tons lieux par des Français ou protégés français, avec des sujels des empires d'Allemagne et d'Autriche-Hongric ou des personnes y résidant.
- La nullité édictée à l’alinéa précédent a comme point de départ la date du 4 août pour l’Allemagne et celle du i3 août 1914 pour l’Aulriehe-Hongric ; elle produira effet pendant toute la durée des hostilités et jusqu’à une date qui sera ultérieurement fixée par décret.
- Art. 3. — Pendant le même temps, est interdile et déclarée nulle comme contraire à l’ordre public, l'exécution au profit de sujets des empires d’Allemagne ou d’Autriche-Hongrie ou de personnes y résidant, des obligations pécuniaires ou autres, résultant de tout acte ou de contrat passé, soit en territoire français ou de protectorat français par tonie personne, soit en tous lieux par des Français ou protégés français, antérieurement aux dates fixées à l’alinéa a de Tarlicle 2.
- Dans le cas où Pacte ou contrat visé à l’alinéa précédent n'aurait reçu, à la date du présent decret, aucun commencement d’exécution sous forme de livraison de marchandises ou de versement pécuniaire, son annulation pourra cire prononcée par ordonnance sur requête rendue par le président du tribunal civil et présentée par des Français, des protégés français ou des nationaux des pays neutres et alliés.
- Art. 4* — Les dispositions des articles 2 et 3 du présent décret sont applicables même dans le cas où Parle ou contrat aurait été passe! par personne interposée.
- Art. 5. — Il sera statué par décrets spéciaux en ce (jui concerne les brevets d’invention et les marques de fabrication intéressant les sujels des empires d’Allemagne et d’Autriche-Hongrie, et, en ce qui concerne les sociétés d’assurances sur la vie et contre les accidents du travail ayant leur siège social dans ces deux pays.
- Art. 6. — Les dispositions du présent décret seront soumises à la ratification des Chambres.
- Art, 7. — Le président du conseil, les ministres du commerce, de l’industrie, des postes et des télégraphes, de la justice, de l’intérieur, des affaires étrangères, des finances et des colonies sont chargés, chacun en ce qui
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- LA LUMIÈRE ÉLECTRIQUE T. XXVIII (2® Série). •—N® 7.
- le concerne, de l’exécution du présent décret, qui sera publié au Journal officiel et inséré au Bulletin des lois.
- Fait à Bordeaux, le 27 septembre 19:4.
- R. POINCARÉ.
- Par le Président de la République :
- Le président du conseil,
- René Viviani.
- Le ministre du commerce, de l’industrie, des postes et des télégraphes,
- Gaston Thomson.
- Le garde des sceaux, ministre de la justice, Abistide Briand.
- Le ministre de l’intérieur.
- L. Mai.vy.
- Le ministre des affaires étrangères,
- Delcass é.
- Le ministre des finances,
- A. Ribot.
- Le ministre des colonies,
- Gaston Doumergue.
- Pour assurer l’exécution de ce décret, le garde des sceaux, ministre de la Justice, par ses circulaires des 8, 11 et i3 octobre 1914 notamment, invitait les Parquets à faire procéder à la saisie et mise sous séquestre de toutes marchandises, de tous deniers et valeurs mobilières et immobilières dépendant de maisons allemandes, autrichiennes ou hongroises, pratiquant commerce ou industrie en France, que ces maisons aient cessé, ou non, leurs opérations depuis la déclaration de guerre. Il signalait que ces prescriptions devaient leur être appliquées alors même qu’elles auraient dissimulé leur véritable identité en prenant la forme d’une société ayant un siège en France et régie par la loi française et quand bien même elles se seraient abritées sous le couvert d’un tiers de nationalité française ou appartenant à une nation alliée ou neutre.
- C’est ainsi, que, parmi les nombreuses maisons allemandes ou austro-hongroises auxquelles fut faite l’application de ces dispositiùns, les Sociétés ou Compagnies ci-après, vendant directement ou par personnes interposées des compteurs d'énergie électrique fabriqués de toutes pièces en Allemagne ou montés en France avec des pièces détachées expédiées d’Allemagne, ont été mises sous séquestre, ou ne sauraient tarder à y être placées, savoir :
- i® Société Française d’Électricité A. E. G. (Allgemeine Elektricitàts Gesellschaft), 4a, rue de Paradis et 7a, rue d’Arosterdara k Paris, qui compte
- plusieurs succursales en province. (Mise sous séquestre le a5 novembre 1914 (*).)
- 2® Compagnie des Compteurs Aron, ia, rue Barbés, à Levallois-Perret. (Mise sous séquestre le 17 novembre 1914 (*).)
- 3° Compagnie Générale d’Électricité de Creil, 19, rue Louis-le-Grand, à Paris. (Mise sous séquestre le i,r décembre 1914 (*).)
- 4° Société" de Construction Electrique, 67, rue Molière, à Lyon (Rhône). (Non mise sous séquestre, mais concessionnaire des Compteurs Isaria, de Munich).
- Or, par application de l’article 16 des cahiers des charges-types des concessions de distribution d’énergie électrique en date des 17 mai et ao août 1908, qui stipulent que les compteurs, servant, à mesurer les quantités d’énergie livrées aux abonnés par le, concessionnaire, devront être d’un des types approuvés par le Ministre des Travaux Publics, ces Sociétés et Compagnies avaient fait, approuver les divers types de compteurs d’énergie électrique ci-après, que nous relevons au Journal officiel où sont insérés tous les arrêtés d’approbation des types de compteurs, savoir :
- Société Française d’Électricité A. E. G.
- Compteur type Excelsior E. A., pour courants continus, 3 fils, pour les calibres jusqu’à 5o ampères.
- (.Tournai officiel du 9 janvier 1913.)
- Compteur type Universel Z. R. a, pour courants continu et alternatif, pour tous les calibres, jusqu’à 100 ampères et 3oo volts par pont.
- [Journal officiel du 9 janvier 1913.)
- Compteur Mono, type Z. J. C. pour courants alternatifs monophasés, pour les calibres : intensités jusqu’à 200 ampères à 2 fils et 100 ampères à 3 fils; tensions jusqu’à 55o volts.
- (Journal officiel, 3o janvier 1914.)
- Compteur Poly, types :
- D. A. pour courants triphasés 3 fils (installations à
- 3 fils) ;
- 1). A. 4 pour courants triphasés 4 fils (installation à
- 4 fils);
- D. A‘ 2/3 pour courants diphasés 3 fils (à retour commun) ;
- D.A. 2/4 pour courants diphasés 4 fils (à phases distinctes) ;
- D.A. a/5 pour courants diphasés 5 fils (installation à
- (4) lumière Electrique, ao févrje 1915 ; p, j56.
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- 5 fils), pour les calibres de 3 jusqu’il 100 ampères et de 55 à 55o volts sans l'intermédiaire d’accessoires.
- (Journal officiel du 3o janvier igt4.)
- Compteurs :
- i° Type K, G. pour les intensités de 3 à ioo ampères et les tensions de 5o à fioo volts ou de a X 3oo volts.
- 2° Type G. G. de i5o à 3 ooo ampères et de 5o à 6oo volts ou a X 3oo volts, ou jusqu'à 5 ooo ampères avec a fils seulement.
- (Journal officiel du 3o janvier ig14.)
- Compteur type Excelsior E. C. pour courant continu et pour les calibres jusqu’à 5o ampères.
- (Journal officiel du i3 juin 1912.)
- Compteur type Excelsior E. pour courant continu et pour les calibres jusqu’à 5o ampères.
- (Journal officiel du i3 juin 1912.)
- Compteur type Mono, pour courants monophasés à •2 et 3 fils pour intensités jusqu’à 100 ampères au maximum et tensions jusqu’à 55o volts, le mécanisme compteur étant soit à rouleaux, soit à aiguilles.
- (Journal officiel du 19 juin 1913.)
- Compagnie des Compteurs Aron.
- Compteur type C. M. A., pour les calibres jusqu’à i5 ampères inclusivement.
- (Journal officiel du 2 septembre 1910.)
- Compteur type II. M. A., pour courant continu, pour les calibres correspondant à une intensité ne dépassant pas i5 ampères.
- (Journal officiel du i5 décembre 1911.)
- Compteur type G. M. IV., pour courant continu à 3 fils, à enregistreur à aiguilles et à collecteur accessible, pour les calibres correspondant à une intensité ne dépassant pas 75 ampères.
- (Journal officiel du i5 décembre 1911.)
- Compteur type II. I. T. pour courants triphasés et diphasés pour les calibres correspondant à une intensité et à une tension ne dépassant pas 75 ampères et 600 volts.
- (Journal officiel du i5 décembre 1911.)
- Compteur type 11. I.M., pour courants monophasés pour toutes intensités jusqu’à 5o ampères et toutes tensions jusqu’à 600 volts.
- (Journal officiel du i5 décembre 1911.)
- Compteur type R. I. M. a, pour courants monophasés à 2 fils, pour les calibres jusqu’à 7a ampère» et 600 volts inclusivement, avec minuterie à aiguilles ou à rouleaux.
- (Journal officiel du 13 juillet 191a.)
- Compteur type Z. 1. M., pour courants monophasés à 2 fils, pour les calibres jusqu’à 75 ampères et 600 volts, inclusivement, avec minuterie à aiguilles ou à rouleaux.
- (Journal officiel du i3 juillet 1912.)
- Compteur type R. M. IV. pour courant continu, à 2 et 3 fils, pour intensités jusqu’à 75 ampères et tensions jusqu’à 5oo volts.
- (Journal officiel du i3 juillet 1912.)
- Compteur type R. I. M. b., pour l’emploi sur courant alternatif monophasé pour tous les calibres, jusqu’à 75 ampères inclusivement elles tensions jusqu’à 600 volts.
- (Journal officiel du 9 janvier 1913.)
- Compteur type Z. M. A. pour courant continu pour toutes intensités jusqu’à i5 ampères.
- (Journal officiel du 8 juillet 1914-)
- Compteur type Z. AI. A. c. pour courant continu pour les intensités de 1 à i5aropères.
- (Journal officiel du 8 juillet 1914-)
- Compteur type II. I. T. N. pour courants alternatifs triphasés à 4 fils et toutes intensités de 3 à 75 ampères par phase et toutes tensions simples jusqu’à 600 volts.
- (Journal officiel du 29 juillet 1914 )
- Compagnie Générale d’Électricité de Creil.
- Compteur type D. 6 B. pour courants alternatifs triphasés jusqu’à 65o volts et 3 X 100 ampères.
- (Journal officiel du i5 décembre 1911.)
- . Compteur type W. 10 pour courants alternatifs monophasés, jusqu’à 260 volts et 20 ampères, sur circuits à 2 fils.
- (Journal officiel Au ?5 décembre 1911.)
- Compteur type IV. 3 pour courants alternatifs monophasés à 2 et 3 fils, pour des intensités jusqu’à 5o ampères pour 2 fils et 2 X 3o ampères pour 3 fils, mais seulement pour des tensions allant jusqu’à 260 volts.
- (Journal officiel du 24 juillet 1918.)
- Société de Construction Électrique.
- Compteur type Isaria modèle E pour les calibres jusqu’à 5o ampères et 5oo volts et pourles distributions à courants alternatifs monophasés à deux fils seulement.
- (Journal officiel du i5 novembre 1912.)
- Compteur type Isaria modèle E. V. pour les calibres jusqu’à 100 ampères et 5oo volts et pour les courants alternatifs monophasés à 2 fils seulement.
- (Journal officiel du i5 novembre 1912.)
- Compteur type Isaria, modèle C, pour courant continu 2 fils et pour les calibres jusqu’à i5 ampères.
- (Journal officiel du 9 janvier 191.3.)
- Un relevé à la portée de tout le monde permet dès lors de constater que, sur les 73 types de compteurs présentés par des sociétés et compagnies de toutes nationalités et dont l’approbation a été l’objet
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- LA LUMIÈRE ÉLECTRIQUE T. XXVIII (2* SèHe). — K° 7.
- d’une insertion au Journal officiel,\a répartition par nationalités s’effectue ainsi, savoir :
- Compteurs français........ 3/j
- Compteurs allemands....... 26
- Compteurs suisses......... 12
- Compteurs anglais........... 1
- Total........ 7'i
- D’où en groupant les compteurs français, suisses et anglais pour comparer leur nombre à celui des compteurs allemands on arrive aux chiffres sui-
- vants :
- Compteurs français et divers. . 47
- Compteurs allemands........... 2(i
- Total............. 73
- et à cette constatation... que les compteurs allemands représentent 35 % de la totalité des compteurs approuvés !
- Cet accaparement de près de la moitié du marché français sur lequel nos fabricants français de compteurs devraient pouvoir trouver facilement à écouler leurs produits montre que, là comme partout, le commerce et l’industrie des bandits d’outre-Rhin ont su s’infiltrer chez nous par toutes les manières etpar tous les moyens et dans des proportions telles que, sans les dispositions prohibitives de commerce provoquées par la guerre actuelle, il eût été permis de calculer approximativement l’époque où ils seraient restés seuls maîtres de cette branche de notre indus-
- trie nationale prospérant sur ses ruines comme ils escomptaient voir bientôt s’épanouir leur « Kultur » sur les ruines de la France elle-même.
- Cette invasion pacifique de la camelote allemande en matière de compteurs, dont nos industriels français ont été les premiers à dénoncer le péril parce qu’ils en ressentaient les effets avant tous autres, justifie les doléances dont ils ont depuis longtemps saisi les pouvoirs publics en demandant que des mesures soient prises pour sauvegarder leurs intérêts.
- Ils entendent aujourd’hui profiter de l’occasion que leur apporte enfin le décret du 27 septembre 191/j pour arrêter net une telle concurrence.
- En attendant qu’une réglementation spéciale aux conditions d’approbation des compteurs étrangers vienne aussitôt après la guerre mettre fin définitivement à l’état de choses actuel et en empéchor le retour dans l’avenir, il y a lieu dès maintenant d’appliquer dans toute sa rigueur le décret du 27 septembre 191/i aux compteurs allemands — nous ne parlons que de ceux-là car le Journal officiel n’a mentionné jusqu’à, ce jour l’approbation d’aucun compteur austro-hongrois — en rapportant l’approbation qui leur a été accordée par le Ministère des Travaux Publics. C’est là ce que nous nous proposons d’étudier en détail dans un prochain numéro.
- (.1 suivre.) J. R.
- BOITE AUX LETTRES
- The Electrical Review
- 4, Ludgate Hill-London. Le 18 février 1915.
- Monsieur le Rédacteur en Chef,
- « Nous avons été très heureux d’apprendre par votre lettre que vous aviez remarqué et apprécié notre entrefilet relatif à la réapparition de La Lumière Electrique, journal que nous tenons en haute estime. — Nous comprenons que les difficultés que vous avez dû rencontrer du fait de la mobilisation générale ont dû être énormes, et nous vous félicitons du courage et de la vigueur avec laquelle vous avez repris votre publication. Certes, vous n’èlcs pas découragés ! Cependant, les lâches et brutaux envahisseurs, qui font la guerre aux femmes et aux enfants, seront rejetés de la belle France pour toujours et vos braves armées reconquereront les provinces volées ; ma pensée se porte avidement vers ce jour-là. En attendant, si je peux vous être utile en quelque manière que ce soit, je serai heureux de me mettre à votre disposition.
- « Veuillez, etc. Arthur, H. Ai.lek. »
- Nous remercions bien cordialement notre estimé confrère de son témoignage de sympathie, nous partageons \ sa certitude de la victoire définitive, et nous sommes heureux de constater combien la lutte commune contre notre déloyal ennemi a déjà contribué à resserrer davantage les liens unissant nos de(ux pays, en faisant prévoir pour l'avenir une collaboration intime et féconde.
- S. P. U. E. à Paris. — « Connaissez-vous des maisons françaises fabricant les articles de verreries pour l’éclairage (tulipes et réflecteurs) ? Pour ma part je n’ai jamais rencontré que des maisons allemandes ou autrichiennes susceptibles de nous fournir ces articles ; ou alors des commissionnaires revendant des verreries de même provenance. Comme il faut espérer que les marchandises fabriquées par nos ennemis disparaîtront du marché français, vous m’obligeriez en me faisant savoir si mes compatriotes en cette matière pourront nous fournir ce dont nous aurons besoin. »
- En effet, cette industrie, comme tant d’autres, hélas ! a été presque monopolisée par les Allemands et Autrichiens, mais nous espérons bien que nos industriels français sauront les remplacer avantageusement et fourniront des articles aussi variés et aussi bon marché.
- Voici, cependant, quelques maisons françaises qui pourront vous fournir une série d’articles de verreries :
- Cristalleries de Pantin, 66, rue d’Hauteville, Paris;
- Cristalleries de Choisy-le-Roi (Houdaille et Triquet), Gu, rue d’Hauteville, Paris ;
- M. Froget, i56, boulevard Haussmann, Paris.
- De plus les maisons :
- Mildé, fils et C,e, 60, rue Desrenaudes, paris ;
- Grivolas, 16, rue Mongolûer, Paris, possèdent un stock important de tulipes, réflecteurs, etc., de divers modèles.
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- 27 Février 1915.
- LA LUMIÈRE ÉLECTRIQUE
- i83
- RENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX
- NOMENCLATURE DU MATÉRIEL CONSTRUIT PAR LES MAISONS D'ÉLECTRICITÉ FRANÇAISES
- Société Industrielle des Téléphones,
- \io, rue du 4-Seplembre, Paris.
- i° Appareillage électrique industriel pour haute et basse tension.
- (Interrupteurs et coüpe-circuits, disjoncteurs, démarreurs, contrôleurs, appareils automatiques, réducteurs, tableaux de distribution.)
- Equipements de stations centrales et de postes de transformation.
- i“ Téléphonie. — Appareils téléphoniques pour réseaux et pour usages privés. Bureaux centraux, type multiple, sonneries électriques, téléphonie domestique, appareils télégraphiques.
- 3° Fils et cables électriques isolés de tous genres pour lumière; transport d’énergie, téléphonie, télégraphie, câbles armés souterrains et sous-marins, câbles pour tramways, installations marines et installations minières, prises de courant, boîtes de raccordement aériennes et souterraines,
- 4° Caoutchouc. — Caoutchouc souple pour tous usages, caoutchouc durci (ébonite) sous toutes formes : bacs,jbàtons, planches, rondelles, etc., pour électricité.
- Ch. Mildé fils et CS
- Go, rue Desrenaudes (avenue Niel), Paris.
- Sonneries. — Sonneries, tableaux et transmetteurs.
- Signaux lumineux, téléphones de réseau, téléphones domestiques.
- Téléphones à batterie centrale, accessoires de pose,
- Eils, piles, acoustiques, ouvertures de portes et appareils divers.
- Paratonnerres, appareils téléphoniques étanches.
- Lumière. — Interrupteurs, coupe-circuits, prises de courant, lampes, dynamos.
- Lustrerie de tous styles, exécution sur dessins et reproduction de modèles anciens, verreries pour éclairage.
- Groupes électrogènes.
- Installations générales de canalisations électriques.
- Lumière et force motrice.
- Vedovelli, Priestley et Cié,
- iGo, rue Saint-Charles, Paris.
- liasse tension. — Interrupteurs à main, disjoncteurs, télérupteurs, contacteurs, éleclro-solénos, relais, poussoirs, fiches, coupe-circuits, fusibles, parafoudres, mises à la terre, rhéostats, résistances, commandes à distance, cnclancheiuents, commutateurs, réducteurs d'accumulateurs, tableaux de distribution et accessoires, appareils de mesure, transformateurs, shunts, accessoires divers.
- Haute tension. — Interrupteurs à main, disjoncteurs, télérupleurs, relais, coupe-circuits, fusibles, para-foudres, limiteurs de tension, coupleurs, enclanchemenls, tableaux et accessoires, cloisonnements, appareils de mesure, transformateurs, accessoires divers.
- Démarreurs, coupleurs. — Démarreurs petite puissance courant continu, démarreurs « Robur » courant continu, démarreurs petite puissance courant alternatif, démarreurs forte puissance, démarreurs dans l’huile, démarreurs à résistances liquides, démarreurs par con-tacleurs, démarreurs spéciaux, démarreurs automatiques, coupleurs.
- Traction électrique. — Isolants, tendeurs, pinces, matériel pour ligne à trolley, matériel pour lignes à archet, matériel pour ligne à haute tension, matériel pour ligues spéciales, connexions de rails, sectionnements automatiques, siguaux, poteaux, ornements, accessoires, matériel de pose.
- Appareils de mesure. — Ampèremètres, voltmètres, autres appareils de mesure, appareils enregistreurs, compteurs, relais et balances, transformateurs d’intensité, shunts, transformateurs de tension, appareils de mesure mécaniques, accessoires et rechange.
- Transport de force. — Isolateurs, poteaux et ferrures, matériel de protection, postes complets, accessoires.
- Isolateurs haute tension. — Maillons, isolateurs porcelaine, isolants, matières moulées.
- Pièces moulées en magasin, pièces moulées pour l’industrie, bacs pour accumulateurs, bobines.
- Illumination. — Lettres lumineuses, verre soufflé, motifs lumineux, fontaines lumineuses, douilles pour installation, illumination, appareils de théâtre, appareils spéciaux pour mines.
- Appareillage électrique protégé, appareils indicateurs spéciaux de sécurité, appareils pour la traction, appareils d’éclairage, mécanique, machines-outils.
- Machines pour la mécanique, machines pour la marbrerie, pièces détachées pour transmissions de manœuvre, étuis, profilés, tendeurs, tringles, manchons.
- Constructions électriques Nancy,
- Quai de la Bataille, Nancy.
- Courant continu. — Dynamos ordinaires et compounds. Dynamos spéciales pour charge d’accumulateurs. Dynamos à deux collecteurs pour électrolyse.
- Moteurs shunts ordinaires, ouverts et blindés,_
- Moteurs série spéciaux pour appareils de levage (treuils, palans, grues, monte-charge, ponts-roulants). Moteurs à pôles auxiliaires, à vitesse variable, spé-
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- LA LUMIÈRE ÉLECTRIQUE T. XXVIII (2‘ Série) — N° 1.
- ciaux pour la commande individuelle des machines-outils, machines d’imprimerie, de filatures, etc...
- Courants alternatifs. — Alternateurs monophasés et polyphasés de toutes puissances jusqu’à 3oo KYA.
- Moteurs asynchrones de toutes puissances jusqu’à 35o IIP ouverts ou blindés, en court-circuit (avec rotor en aluminium, de notre type breveté et à bagues).
- Moteurs en court-circuit à démarrage étoile-triangle et par auto-transformateurs pour pompes, ventilateurs, etc., etc... c-
- Moteurs à bagues spéciaux pour appareils de levage, etc.
- Moteurs en court-circuit à deux vitesses, spéciaux pour machines-outils, métiers, etc...
- Transformateurs statiques de toutes puissances, jusqu’à 5oo KYA à refroidissement naturel dans l’air ou à bain d’huile, pour toutes fréquences et toutes tensions jusqu’à i5ooo volts.
- Applications diverses. — Groupes éleclrogènes à essence et à vapeur.
- Groupes moto-pompes pour tous débits, à haute et à basse pression.
- Groupes ventilateurs pour mines, feux de forge, etc...
- Groupes convertisseiirs rotatifs de toutes puissances.
- Dynamos pour l'éclairage des automobiles.
- Perceuses électriques à une et à trois vitesses pour courants continu et alternatifs.
- Sirènes électriques.
- Appareillage.— Rhéostats de démarrage pour moteurs à courants continu et alternatifs.
- Tableaux de manœuvre complets.
- Controleurs et appareils blindés spéciaux pour le service des engins de levage.
- Tableaux de distribution pour stations centrales de courants continu et alternatifs, à haute et basse pression.
- Interrupteurs et disjoncteurs pour toutes intensités.
- Installations complètes de réseaux de distribution; stations génératrices, postes de transformateur, appareils de levage, etc., etc...
- SOCIÉTÉS
- Sud-Électrique.
- Les actionnaires dn Sud-Electrique se sont réunis le 4 février en assemblée générale ordinaire.
- Le développement de l’exploitation s’est continué d’une façon satisfaisante. Les recettes de vente de courant ont atteint 2 679 109 fr. 74 en augmentation de 327818 fr. 3y sur l'an dernier. Les dépenses d’exploitation sc sont élevées à 1 570 886 fr. 43 accusant un accroissement de a5i 3a3 fr. 1 à sur le précédent exercice. Le bénéfice brut du compte d’exploitation ressort donc à 1 129 919 fr. /\‘i en plus value de 47 640 fr. 67. Ce compte d’exploitation a supporté cette année, pour la première fois, une charge de 66 000 francs réprésenlantle loyer supplémentaire à la . Société des Forces Motrices de la Yis. La Société retrouve d’ailleurs, pour la presque totalité, la contre-partie du loyer ainsi payé sous forme de dividende d’actions.
- Le développement commercial de la Société s’est poursuivi aussi avec activité durant le dernier exercice. 22 nouvelles concessions ont été obtenues et i3 ont été mises en service portant à 156 le nombre des concessions exploitées directement. La population totale agglomérée desservie atteint 38q 398 habitants.
- Le nombre total de kilowatts-heures livrés au réseau s’est élevé à 3i 364 676 en .augmentation de 4 83i 016 kilowatts-heure. Au 3t juin 1914, la Société desservait 23 763 abonnés représentant 229.600 lampes et 3 58o moteurs d’une puissance de 9 5oo kilowatts, soit
- La reproduction des articles de la
- au total une puissance de 18790 kilowatts contre 17 5oo l’exercice précédent,
- La Société Avignonuaise d’Electricité et la Société Nîmoise d’Eclairage et de Force Motrices liliale du Sud-Electrique, continuent leur développement régulier. La première a donné un dividende de 6 %> la seconde un dividende de 10 % après de larges amortissements. Le revenu du portefeuille s’est ainsi élevé à 126995 francs contre 89 026 francs pour l’exercice précédent.
- Déduction faite des frais généraux et des charges obligataires, le compte de profils et perles se balance pat* un solde bénéficiaire net de 653 28 3 fr. 67. E11 raison des circonstances actuelles et de la diminution des recettes depuis le début des hostilités — diminution heureusement compensée en grande partie par la réduc* lion des dépenses — le conseil propose de consacrer 95 619 fr. 3o aux amortissements, 26 826 fr. 72 à la réserve légale, et de reporter à nouveau 53o 837 fr. 65.
- L’assemblée approuve ces propositions et réélit MM. Vincent Arnaud, Noël Desjoyeaux et Albert de Richebourg. administrateurs sortants.
- CONVOCATIONS
- Société d’Electricité Nilmelior. — Le ier mars, à i5 heures, 47, rue Laeorclaire, à Paris.
- Société Générale des Accumulateurs système Sedneff. — Le 3 mars, à 14 h. 1/2, 57, rue de la Ghaus-sée-d’Antin, à Paris. .
- Société Hydro-Électrique des Basses-Pyrénées. —
- Le 5 mars, à i5 heures, fio, rue Cuumartin, à Paris.
- Lumière Electrique est interdite.
- Parié
- IMPRIMERIE levé, 17, rue cassette.
- Le Gérant : J.-B. Noukt
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- Trente-septième année
- SAMEDI 6 MARS 1915.
- tome XXViii (2* série). N? 8
- La Lumière Electrique
- SOMMAIRE
- H. ANDRÉ. — Système téléphonique semi-automatique . (Fin)........................ i85
- M. de CONINCK. — La réaction d’induit dans les alternateurs à pôles saillants.. > 9/1
- Publications techniques
- Traction
- Les chemins de fer d’intérét local du Haut-Rhin dans la région de Belfort............ 200
- Télégraphie sans fil
- Possibilité de la télégraphie sans lil à orienta-
- tation bien définie. — E. Bellini.......... 20 I
- La T. S. F. et les Zeppelins................. ao5
- Bibliographie................................ 205
- Echos de la guerre
- Compteurs d’énergie électrique. La question du retrait de l’approbation donnéeâ des types
- d’origine ou de provenance allemande. (Fin). 206 La situation créée par la guerre actuelle aux Compagnies d’Electricité allemandes.............. 208
- SYSTÈME TÉLÉPHONIQUE SEMI-AUTOMATIQUE (Fin)w
- Etablissement de la communication demandée.
- Les différents organes du commutateur automatique étant à présent connus, voyons comment ils sont utilisés pour rétablissement de la communication dans un système automatique complet.
- Nous avons vu, dès que l’abonné appelant décroche son récepteur, que son relais d’appel (identique à celui de la batterie centrale) est actionné et provoque la mise en marche de la série des chercheurs de lignes correspondant au groupe des 60 abonnés auquel il appartient. Celui des chercheurs de lignes qui, le premier, connecte ses balais aux broches de la ligne appelante, s’arrête, grâce au fonctionnement du relais et prolonge ainsi la ligne appelante vers la série des dix balais triples montés en multiple sur le chariot mobile du sélecteur de groupes. Ce sélecteur de groupes attend que l’enregistreur
- () Voir Lumière Électrique du 27 février 1915, p. 164.
- choisisse la série convenable des balais triples qui seront appelés à se mettre en contact avec une ligne auxiliaire libre allant elle-même vers le sélecteur final dans lequel se trouve la ligne demandée. 11 est à noter que la ligne appelante marque « occupée « dès qu’un chercheur de ligne se connecte avec elle. Ceci a pour avantage d’empêcher la ligne d’être dérangée pendant la durée de la communication.
- Le combineur, associé au sélecteur de groupes, se met à tourner et établit le circuit qui relie la ligne appelante à l’enregistreur et à la bobine d’induction produisant le bruit spécial destiné à annoncer à l’abonné qu’il peut envoyer ses impulsions d’appel.
- Pour chacun des chiffres du numéro d’appel, l’abonné fait tourner le disque jusqu’à ce qu’il heurte la butée d’arrêt, puis il lâche le disque qui retourne, par l’action de son ressort, vers sa position de repos. C’est précisément djins ce. mouvement de retour que le disque produit les impulsions correspondant au chiffre. Chaque impul-
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- LÀ LÜM1ÊRE ÉLËCTRÎQUË T. XXVIII (2* Sérié). — K*1 8.
- sion consiste qn une courte interruption du circuit de la ligne de l’abonné; la dernière impulsion est toujours plus longue et elle a pour but de faire passer la connexion vers l’axe suivant de l’enregistreur. Le nombre des impulsions enregistrées est toujours complémentaire du chiffre îo. Ainsi, par exemple, si l’abonné appelle le n° i à(>7, il envoie successivement neuf impulsions sur l’axe des mille, cinq sur l’axe des centaines, quatre sur l’axe des dizaines et trois sur l’axe des unités. Chacun de ces axes reviendra ensuite à sa position normale de repos en continuant son mouvement de rotation suivant un nombre de pas complémentaire de dix, c’est-à-dire que l’axe des mille devra parcourir un pas, l’axe des centaines cinq, l’axe des dizaines six et l’axe des'unilés sept, soit chaque fois un nombre de pas égal précisément au chiffre du numéro d’appel. Ce sont ces derniers pas qui commandent d’abord le choisisseur de balais du sélecteur des groupes, ensuite celui du sélecteur linal, et enfin l’avancement pas à pas des balais du sélecteur final.
- Celle méthode d’utilisation des impulsions directes et inversées offre de grands avantages, qui peuvent se résumer comme suit :
- i° Les impulsions directes, envoyées par le disque d’appel de l'abonné, n’ont pour objet que d’actionner un relais très sensible qui commande l'avancement pas à pas îles axes dé l’enregistreur. La rapidité et la sécurité du fonctionnement de ce relais sont telles qu’aucune impulsion ne risque, jamais d’être, perdue. Ces impulsions directes sont enregistrées et traduites conformément à la base numérique adoptée pour les sélecteurs de lignes.
- a0 L’avancement à mouvement continu des sélecteurs contrôle, par impulsions inversées, l’avancement'pas àpas des axes de l’enregistreur, lesquels axes, lorsqu’ils atteignent leur position de repos, modifient le circuit de telle façon que le sélecteur contrôlé s’arrête exactement dans la position voulue. Ce sont donc les sélecteurs, appareils relativement lourds, qui commandent les axes des enregistreurs, appareils beaucoup plus rapides et plus légers, tic sorte qu’il en résulte une très grande sûreté de fonctionnement dans l’ensemble du système.
- Dès que l’axe dés unités revient à zéro, l’enregistreur seNdéconnccte automatiquement dit circuit intercalaire, et il redevient aussitôt dispo-
- nible pour servir à un nouvel appel, tandis que le conducteur allant du chercheur de lignes vers le sélecteur de groupes est intercalé dans le circuit de conversation.
- Dès que les balais du sélecteur liital se sont mis en contact avec les broches de la ligne demandée, cette dernière est essayée, et, si elle est libre, un courant d’appel est aussitôt envoyé vers le poste demandé. Lorsque la ligne demandée est libre, l’abonné appelant en est prévenu par un bruit caractéristique de courte durée; niaise au cas où cette ligne est occupée, ce bruit caractéristique persiste jusqu’à ce que l’abonné appelant raccroche son récepteur, ce qui remet tout au repos et déconnecte les lignes.
- La sonnerie est actionnée par intermittence jusqu’à ce que l’abonné demandé décroche son récepteur, ce qui a pour effet de compléter finalement le circuit île conversation entre les deux abonnés.
- Il n’est pas rare que le poste principal appelé transmette l’appel à un poste süpplémënlâiré par l’abaissement d’une clé, ce qui ouvre momentanément le circuit. A cause de ce fait, le système est de préférence disposé poiir que l’abonné appelé ne puisse pas mettre en mouvement la rupture de la communication. Dans ce dernier cas, un abonné appelant ne peut cependant pas bloquer la ligue de l’abonné appelé, parce que le raccrochage du récepteur, au poste appelé, aura pour effet d’allumer une lampe au bureau central, ce qui indique au mécanicien de service qu’il y a là une connexion arrêtée ou bloquée et dont la fin n’est signalée que d’un seul côté ; cette lampe attire donc immédiatement l’attention du mécanicien.
- Pour des raisons d’exploitation, il est parfois désirable que l’abonné appelé puisse mettre en mouvement, la rupture de la connexion. Dans ce cas, le système peut être aisément construit pour que cette rupture puisse être produite par l’un ou l’autre des deux postes séparément. L’abonné appelant, en raccrochant son récepteur, met en train la rupture de la connexion et, par suite, provoque le retour des commutateurs à leur position normale. A ce moment la conversation est comptée automatiquement par la ligne appelante qui est libérée aussitôt, de sorte que l’abonné peut envoyer un second appel.
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- 6 Mars 1918.
- LA LÜM1ÈRÈ
- Suppression des opératrices d’arrivée.
- Le système semi-automatique, ne différant du système automatique complet que par l’emploi d’une opératrice pour l’inscription du numéro d’appel, présente, comme l’aut